Le street art aujourd’hui
GALERIE MAGDA DANYSZ
DE L’ART A L’ETAT URBAIN Magda DANYSZ
Comme tout mouvement en développement le simple fait de le nommer, de le réduire à un seul mot, fait débat. Graffiti, stencil art, street art, … Comment définir le mouvement artistique le plus important de ce début de siècle ? Par respect pour les instigateurs du mouvement, nombre emploient le terme de graffiti, qui lui-même a supplanté l’ancien terme de spraycan art. Devenu réducteur face aux différentes techniques employées depuis par les artistes qui ont au fur et à mesure étoffés leurs pratiques, il ne correspond plus à la richesse du mouvement. Etant issu de la rue, la logique voudrait que l’on se cantonne à l’appeler urban art ou street art. Mais cette forme d’art doit-elle par définition être produite dans la rue. L’artiste serait-il prisonnier de sa pratique et de son environnement ? Si l’on veut utiliser aujourd’hui le terme de Street Art, cela implique aujourd’hui de reconnaître les limites du terme. Par respect pour tous les artistes talentueux du mouvement, le spectre qu’implique le Street Art doit être entendu au sens le plus large possible. Il s’agit de réaffirmer l’influence indéniable de la rue, de ses vibrations qui ont pénétré, inspiré, challengé ces artistes depuis près de quarante ans tout en acceptant cette composante comme une partie nécessaire mais non systématique de chaque œuvre. Le mouvement artistique le plus important de ce début de siècle ? Convaincue depuis près de vingt ans de cette affirmation je constate avec délice qu’il est aujourd’hui temps de se pencher sur ce qui fait la force du mouvement d’art urbain, d’un point de vue artistique plus que juste social. En quoi consiste sa force ? Le street art est une pratique né d’un environnement nouveau (la ville développée à son paroxysme), avec des techniques propres (bombes, collages, pochoirs, etc.) aux effets particuliers, avec des messages forts (qu’ils soient individuels dans la simple signature ou plus militants) et par-dessus tout une culture commune indéniable et plus forte que n’importe quelle frontière. L’ « Internationale du Graffiti » existe. Les artistes du Street Art se rencontrent, s’affrontent et se respectent, de près ou de loin. Jamais un mouvement n’a autant généré de passerelles internationales et de documentation photographique que tous s’échangent. Art de la lettre et du mot à ses débuts, il est devenu l’art portrait d’une génération, où se mêlent l’aérosol, le pochoir, le collage, et bien d’autres techniques. A chaque artiste de se dépasser et trouver sa voie originale. A force d’émulation entre les artistes, les années aidant, chacun des talents présentés dans l’exposition est l’incarnation d’une démarche personnelle nourrie à l’histoire et la culture commune du street art.
BREVE HISTOIRE DU MOUVEMENT ARTISTIQUE les prémisses : 1960 - 1942 La légende place les débuts du graffiti moderne vers 1942, pendant la Seconde Guerre Mondiale, lorsque un ouvrier dans une fabrique de bombes à Detroit. L’auto proclamé ‘Kilroy’ pris l’habitude d’écrire «Kilroy was here» sur chaque colis prêt à partir au front. A la réception en Europe les soldats commencent à leur tour à écrire «Kilroy was here» sur les murs subsistants après les bombardements. A cette première éruption virale d’une signature presque anonyme s’ajoute ensuite dans les années 60 celle de CORNBREAD à Philadelphie. Ce dernier prend d’assaut la ville avec ses amis KOOL EARL et TOP CAT. A l’origine inspiré par un sentiment amoureux qui le pousse à signer tous les murs de la ville, CORNBREAD développe une signature qui se distingue des autres. Il s’agit d’un tag – signature peinte au mur - au « B » stylisé. Les trois contribuent ainsi à faire du graffiti ce qu’il est en initiant un mouvement qui devient rapidement hors de contrôle et inspire des générations entières.
Les années 70
A l’origine issu de Philadelphie le mouvement met quelques années à sortir de l’ombre. Nul ne connaît la raison exacte du transfert de Philadelphie à New York, mais à la fin des années 60, le graffiti arrive à New York. Ainsi, il semble que tout a commencé dans le quartier de Washington Heights à Manhattan. En 1971, le tag se repend partout à l’intérieur des rames de métro. JULIO 204 est le premier à ajouter le numéro de sa rue à son pseudonyme. Ensuite, le premier taggeur à être reconnus en dehors de son propre quartier est TAKI 183. Il laisse des traces de son passage dans de très nombreux endroits de la ville mettant le feu aux poudres et initiant une émulation auprès de nombreux taggeur. A ce moment-là une nouvelle forme de culture est en train d’émerger. 1972, marque la naissance d’un nouveau langage esthétique. Alors qu’une véritable guerre fait rage entre les taggeurs qui cherchent la gloire à travers leur pseudonyme, certains apportent soudainement des ajouts stylistiques pour se démarquer. Pour définir le graffiti, un de ses initiateurs, PHASE 2, souligne à juste titre qu’à ses débuts le mouvement ne s’appelait même pas ‘graffiti ‘. Les premiers à le pratiquer parlent plutôt d’écriture, se qualifiant les uns et les autres de « writers ». La terminologie de l’époque n’en est cependant pas appauvrie. Un réel langage technique se développe très tôt dans le mouvement pour qualifier les actions entreprises et les efforts stylistiques adoptés. Le « bombing », « racking », « biting », « piecing », « hitting », décrivent ainsi les pratiques tandis que des termes « softie », « hump », « mechanical », « bar », « soft bar », etc. qualifient les différents styles de lettrage.
Cette écriture, le « writing », commence techniquement par une signature qui devient littéralement avec le temps un chef d’œuvre, ou du moins vise à le devenir. La métamorphose est lente et douloureuse. Elle demande un effort sans relâche, un constant entrainement. La signature est d’abord faite de lettres, puis s’étoffe, s’enrichit, jusqu’à parfois faire disparaitre les glyphes eux-mêmes au profit de portraits, soit de formes plus abstraites ou encore d’autres formes de signatures visuelles. Dès 1972 les taggeurs donnent naissance aux premières bases du style, d’un code qui deviendra très formel, et qui défini aujourd’hui encore le Graffiti. Ce qui a commencé comme un phénomène isolé se développe de façon exponentielle. En 1973 le journaliste du New York Times Richard Goldstein constate dans le premier article consacré à ce phénomène que les choses sont hors de contrôle: “This Thing Has Gotten Completely Out of Control” titre-t-il. Alors que les autorités commencent à mettre en place des lois anti-graffiti, le journaliste constate aussi les qualités artistiques de certains des taggeurs malgré leur jeune âge (ils ont alors entre 14 et 15 ans pour les plus anciens d’entre eux !) et l’importance culturelle du mouvement.
L’enchère stylistique fait rage
Au fur et à mesure que les signatures des taggeurs gagnent en style, en originalité et en couleurs, 1974 marque l’année des « top to bottom », ces fresques réalisées de haut en bas sur toute la surface des wagons de métros. La signature s’étend ainsi et devient une œuvre en tant que telle, « a piece » comme l’aime à l’appeler les graffeurs euxmêmes. Certains graffeurs se distinguent par l’importance de leur production. Ainsi, BLADE est couronné Roi («King») des lignes 2 et 4 de métro, témoignant de sa prédominance sur les autres activistes du mouvement de fait du nombre de graffiti qu’il exécute et de son style. En 1975, PAHSE 2 est proclamé Roi du Style (« King of style ») et bien qu’il parle déjà de se retirer du graffiti, il continue à constamment inventer des nouveautés stylistiques allant d’ornements venant complexifier ses graffiti à de nouveaux types de lettrages qui resteront clés dans l’histoire du mouvement et que chaque graffeurs emploie encore aujourd’hui. Chacun des acteurs de ce mouvement sait ainsi qui a été le premier à ajouter une flèche à sa signature et à qui appartient la première étoile incorporée au lettrage. Autant de petites inventions qui ont fait avancer à la vitesse de l’éclair le développement stylistique du mouvement. La fin des années 70 est marquée par la constante enchère entre les graffeurs. Des centaines de trains sont repeint tous les jours alimentant une réelle guerre des styles. Couleurs, formes, couches et effets 3D sont parmi les critères distinctifs que recherchent les graffeurs. A chacun de faire une pièce, plus grande et plus impressionnante que son prédécesseur.
Les années 80 De cette explosion, que nul ne peut éviter à présent, naît un intérêt certain des instances culturelles, des critiques aux galeries d’art. Ainsi le début des années 80 est marqué par un nombre impressionnant d’expositions où les jeunes graffeurs sont désormais considérés comme des artistes à part entière. Ainsi, des lieux incontournables participent à lancer la légende autour d’artistes comme SEEN, FUTURA, QUIK, BLADE, LEE, LADY PINK qui seront les premiers à exposer chez Fashion Moda, à la Fun Gallery ou à l’Esses Studio. Très rapidement l’engouement de la scène New Yorkaise dépasse les frontières des quartiers branchés et ces mêmes artistes sont exposés en musée. En 1981, le prestigieux magazine Art Forum écrit à propos du phénomène Fahsion Moda. Cette même année les artistes participent à l’exposition de PS1 New York/New Wave aux côtés d’autres artistes dont Jean-Michel Basquiat mais aussi Joseph Kosuth, William Burroughs, Nan Goldin, Andy Warhol ou encore Lawrence Weiner par exemple. En 1982, Fashion Moda est invité à la Dokumenta 7 de Kassel en Allemagne. Avec la même déconcertante évidence les premiers graffeurs sont invités à exposer dans de nombreux autres musées en Europe en parallèle de leurs expositions dans les meilleures galeries New-Yorkaises. Entre 1980 et 1989, BLADE, DAZE, CRASH et FUTURA font ainsi de près de 170 expositions à travers le monde. En parallèle dès le début des années 80 le mouvement s’étend à travers le monde tel une trainée de poudre. Parmi les évènements de « pollenisation » culturelle la tournée mondiale des Clash en 1981 à laquelle participe le légendaire graffeurs FUTURA est un moment clé. FUTURA accompagne le légendaire groupe sur scène en peignant la toile de fond et offrant au public européen un spectacle inédit, dont les pionniers du graffiti et du pochoir de ce côté de l’atlantique se souviennent encore. A cela s’ajoute en 1983 la sortie du film culte « Style Wars » qui retrace la vie de jeunes graffeurs. Accompagné en 1984 de la sortie des ouvrages mythiques Subway Art ou Spray Can Art de Martha Cooper et Henry Chalfant qui documentent de façon impressionnante les meilleures réalisations de cet art éphémère. Ainsi, le mouvement devient connu d’un vaste public à travers le monde. Mais en parallèle de la reconnaissance artistique la répression fait rage obligeant le mouvement à se replier sur lui-même et à être moins présent sur les trains et dans la rue. Cette répression est à plus d’un égard importante ayant porté un coup fatal au développement artistique de nombreux graffeurs. Cependant tous n’abandonnent pas et certains chercheront de nouvelles voies d’expression qui peu à peu donneront naissance à des nombreuses ramifications. Dès lors le mouvement trouve un second souffle et la relève est assurée.
Les années 90 Pendant les années 90, les plus dures pour le mouvement, nombre des artistes se réfugient en dehors de New York. Si New York est considéré comme le foyer du Graffiti de par son poids historique, à cette époque les artistes s’exilent et d’autres centres créatifs apparaissent.
Le Graffiti par exemple à Los Angeles connaît un essor créatif important, né de la culture mexicaine environnante. De la même façon l’Europe devient aussi un foyer créatif. Le début des années 90 marquent le déploiement des scènes allemande et française par exemple. Avec la chute du mur de Berlin, recouverts de graffiti, le mouvement perd un de ses plus beaux monuments. En France, le fait qu’il ait longtemps existé des artistes urbains bien avant l’émergence du graffiti (de l’affiche au pochoir) créé une alchimie particulière. Alors qu’affichistes, pochoiristes, et jeunes découvrent le Graffiti venant de New York, le mouvement retrouve une nouvelle direction et l’émulation de ses débuts. Ainsi, de jeunes graffeurs comme BANDO, MODE2 ou encore le groupe des BBC avec JONONE, SKKI, ASH, JAY battent le pavé et remplissent les murs des terrains vagues de Paris, de Stalingrad aux palissades du Louvre en reconstruction. Le même phénomène s’opère à travers le monde, du Brésil à l’Australie en passant par le Royaume-Uni, où dans chaque ville émergent des talents de plus en plus étonnants et affirmés.
Les années 2000 Les années 20002010- sont marquées par les nombreuses directions que prend le mouvement. Admiratifs de leurs aînés les nouveaux venus sont cependant conscients de l’importance de trouver leur propre style. Ainsi, se développent de nombreuses ramifications qui promettent au mouvement de beaux jours devant lui. De nombreuses et nouvelles formes de Street Art émergent et dépassent parfois en envergure tout ce qui a pu être réalisé jusqu’à l’heure. Le pochoir est une des formes particulière du Street Art qui a trouvé un essor important dans ces années. Lettrage ou dessin réalisé avec une feuille de plastique, de métal ou de carton découpée, le pochoir est appliqué à l’encre ou la peinture appliquée pour reproduire le motif sur la surface en dessous. Cette surface comprend murs de la ville, le métro, ainsi qu’un certain nombre de surfaces plus surprenantes les unes que les autres. Le pochoir est lié à une très ancienne tradition qui est née bien avant graffiti lui-même, mais les artistes l’ont amélioré avec le développement des arts de la rue. Déjà développé dans les années 80 quand le graffiti arrive en France, le pochoir trouve néanmoins un renouveau certain à ce moment avec entre autres les pionniers du pochoir moderne tels BLEK LE RAT, MISS TIC et JEF AEROSOL. A l’aube des années 2000 une seconde génération de pochoiristes apporte un degré de raffinement et d’inventivité que cela soit avec BANKSY et ses messages sarcastiques en Angleterre ; C215 et ses découpages raffinés en France ; STEN & LEX et leurs pochoirs dignes de l’art cinétique en Italie ; etc. Détournant le principe du pochoir, qui est d’appliquer plusieurs couches, l’artiste portugais VHILS développe aussi une pratique des plus original. Plutôt que de reproduire le motif à l’aide du pochoir VHILS est adepte du « reverse stencil » (pochoir à l’envers). VHILS réalise ses pochoirs à l’aide
de marteaux piqueurs sur les murs des villes, révélant ainsi le portrait d’habitants anonymes, touchant à l’âme des lieux qu’il visite. Le collage (wheatpasting en anglais aussi appelé Flyposting au Royaume-Uni) se réfère à la colle utilisée pour coller des affiches de rue. Inspiré par la propagande et l’affichage à travers l’histoire, le collage est apparu comme une réponse à la répression et à la réduction du temps d’exécution. Cette pratique connait un développement étonnant donnant lieu à des œuvres de grande envergure. Aux Etats-Unis SHEPARD FAIREY (aussi connu sous le nom d’OBEY THE GIANT) est un des plus connus à coller ses posters reconnaissable entre tous. Gagnant en envergure avec le temps FAIREY réalise depuis des fresques en collage monumentales aux quatre coins du monde. Originaire de France un artiste comme JR travaille aux confins de l’art et de l’activisme. Pour lui la rue est une galerie d'art universelle et la ville le terrain d'actions de grande ampleur. Depuis 2001, de Paris à Los Angeles en passant par Montfermeil-Clichysous-Bois ou Jérusalem, JR est auteur de nombreuses expositions « sauvages », qui consistent à coller des photos sur les murs sous la forme d'affiches géantes. D’autres nombreuses pratiques originales s’affirment donc comme le Woodblocking qui consiste à réaliser des peintures sur contreplaqué (ou autres matériaux bon marché), qui sont ensuite accrochées dans la rue, sur les plaques de rue. Le Sticker Art, forme par laquelle une étiquette autocollante, une image ou un message sont appliqués à répétition sur n’importe quelle surface telle une signature qui rappelle les tags du début du graffiti, connait aussi un essor certain. D’autres comme SPACE INVADER signent la ville à l’aide de Mosaïques appliquées à l’aide de colle forte. Le motif est réalisé en mosaïque et reproduit maintes fois dans la ville comme une signature, fidèle à l’aspect viral du street art. D’autres street artistes utilisent aussi par exemple la Projection vidéo autrement appelé LED art. Par l’utilisation de projecteurs vidéo ou des dispositifs d’éclairage des artistes comme le GRAFFITI RESEARCH LAB créent des œuvres sur les murs ou d’autres environnements urbains.
LE STREET ART AUJOURD HUI
Oeuvres de / artworks by :
1. Jef Aerosol 2. ShepardFairey 3. JR 4. Vhils 5. Sten Lex
Jef AĂŠrosol 30 ans de pochoir Pochoir sur palissade h : 250 x 90 cm 2012
LE STREET ART AUJOURD HUI
Oeuvres de / artworks by :
1. Jef Aerosol
Jef AĂŠrosol 30 ans de pochoir Pochoir sur palissade h : 250 cm x 15 m 2012
Jef AĂŠrosol 30 ans de pochoir Pochoir sur palissade h : 250 x 225 cm 2012
Jef AĂŠrosol 30 ans de pochoir Pochoir sur palissade h : 250 x 90 cm 2012
Jef AĂŠrosol 30 ans de pochoir Pochoir sur palissade h : 250 x 135 cm 2012
Jef AĂŠrosol 30 ans de pochoir Pochoir sur palissade h : 250 x 90 cm 2012
Jef AĂŠrosol 30 ans de pochoir Pochoir sur palissade h : 250 x 60 cm 2012
Jef AĂŠrosol 30 ans de pochoir Pochoir sur palissade h : 250 x 75 cm 2012
LE STREET ART AUJOURD HUI
Oeuvres de / artworks by :
2. ShepardFairey
Shepard Fairey - Obey Collage, peinture, pochoir Pièce unique 108 x 76 cm 2008
LE STREET ART AUJOURD HUI
Oeuvres de / artworks by :
3. JR
Los Surcos de la Ciudad, Cartagena, Spain
Precious relic of the passage of time, age appears on the walls of Cartagena, Spain, in the fall of 2008. The oldest inhabitants of this Spanish town are pasted on the heights of the city. Faces of men that suffered from the civil war stand on the historical facades.
Los Surcos de la Ciudad, Marino Saura Oton, Cartagena, Espagne, 2008 color print on metallic paper mounted on aluminium 270 x 180 cm Edition 2 Edition of 3 + 2AP
The Wrinkles of the City, Action in Shanghai, Shi Li, horizontale, Chine, 2010 color print on metallic paper mounted on aluminium 125 x 180 cm Edition 3
THE WRINKLES OF THE CITY, Wu Zhengzhu Shanghai, China - 2010 B&W print on basic paper, pasted on corrugated sheet, mat varnish 200 x 190 cm Unique piece Custom made unique piece on corrugated Titled and hand signed in back on a label and on the frame
THE WRINKLES OF THE CITY, Shi Li Shanghai, China - 2010 B&W print on basic paper, pasted on corrugated sheet, mat varnish 300 x 190 cm unique piece Custom made unique piece on corrugated Titled and hand signed in back on a label and on the frame
The Wrinkles of the City, Los Angeles, Moca museum, USA, 2011 color print on metallic paper mounted on aluminium 125 cm x 180 cm Edition 1
Next : The Wrinkles of the City, Los Angeles, Carl in Silverlake, Vertical, USA, 2011 color print on metallic paper mounted on aluminium 180 x 125 cm Edition 1
The Wrinkles of the City, Los Angeles, Michael Downtown, USA, 2012 color print on metallic paper mounted on aluminium 125 x 180 cm Edition 2
UNFRAMED, Lehnert & Landrock revu par JR, «Egypte 19231930- Mosquée de l>Imam Ash Shafi i , Le Caire», Vevey, Suisse, 2010 Color print, mounted on aluminium and plexiglass 125 x 180 cm Edition 1
UNFRAMED, Nicolas Bouvier revu par JR, Le train de nuit en banlieue, hommage à Kurozawa, Tokyo Nord, avril 1965» , Vevey, Suisse, 2010 Color print, mounted on aluminium and plexiglass 125 x 180 cm Edition 2
UNFRAMED Grottaglie, Tchernobyl, Italie, 2010 Color print, mounted on aluminium and plexiglass 125 x 180 cm Edition 2
JR x Vhils collaborative works Action in Los Angeles 2012 Framed Color Cprint 125 x 180 cm Edition /3 + 2AP
LE STREET ART AUJOURD HUI
Oeuvres de / artworks by :
4. Vhils
VHILS (Alexandre Farto) Mur réalisé à l’occasion de l’expostion au Musée de la Poste 200x250 cm
VHILS (Alexandre Farto) Mur réalisé à l’occasion de l’expostion au Musée de la Poste 200x250 cm
VHILS (Alexandre Farto) Ingrained 8 Acid etching on metal plate 100 x 50 cm Unique piece 2012
VHILS (Alexandre Farto) Lacerate 10 Hand carved wood 210 x 103 cm Unique piece 2012
VHILS (Alexandre Farto) Erode series 9 Acid etching on metal plate 100 x 75 cm Unique piece 2012
VHILS (Alexandre Farto) Erode series 8 Acid etching on metal plate 100 x 75 cm Unique piece 2012
VHILS (Alexandre Farto) Fragmentation 1 Acid on ink on paper 150 x 200 cm Unique piece 2012
VHILS (Alexandre Farto) Fragmentation 2 Acid on ink on paper 200 x 150 cm Unique piece 2012
VHILS (Alexandre Farto) Ingrained 2 Acid etching on metal plate 100 x 50 cm Unique piece 2012
VHILS (Alexandre Farto) Ingrained 3 Acid etching on metal plate 100 x 50 cm Unique piece 2012
VHILS (Alexandre Farto) Ingrained 6 Acid etching on metal plate 100 x 50 cm Unique piece 2012
VHILS (Alexandre Farto) Ingrained 7 Acid etching on metal plate 100 x 50 cm Unique piece 2012
VHILS (Alexandre Farto) Ataxia Wood cut installation 250 x 400 cm Unique piece 2012
VHILS (Alexandre Farto) Untitled 2 Lacerated billboards 165 x 125 cm Unique piece 2012
VHILS (Alexandre Farto) Untitled 4 Laser etching on wood 112 x 42 cm Unique piece 2012
VHILS (Alexandre Farto) Untitled 3 Hand carved and laser cut on wood 97 x 42 cm Unique piece 2012
LE STREET ART AUJOURD HUI
Oeuvres de / artworks by :
5. Sten Lex
Sten Lex Stencil cut out and paint unique piece 69x47cm 2011
Sten Lex Stencil cut out and paint unique piece 42x29,5cm 2010
Sten Lex Stencil cut out and paint unique piece 42x29,5cm 2010
Sten Lex Stencil cut out and paint unique piece 100x55m 2012
Sten Lex Stencil cut out and paint unique piece 42x29,5cm 2010
Sten Lex Stencil cut out and paint unique piece 42x29,5cm 2010
Sten Lex Stencil cut out and paint unique piece 120x79cm 2012
Sten Lex Stencil cut out and paint unique piece 120x79cm 2012
All Rights Reserved. This book, or parts thereof, may not be reproduced in any form without written permission of the publisher. Printed in the PRC. Published by : MD Editions
Le Street Art Aujourd’hui is a limited edition catalogue published by Magda Danysz Gallery (Paris / Shanghai) & MD Editions info@magda-gallery.com www.magda-gallery.com