Papeete to tatou oire 2003

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RETRO 2003

En quête d’équilibre

Jacques Chirac à la Mission ……………………………… 4 2003, en bref ………………………………………………… 8 L’année des anniversaires ……………………………… 12

CULTURE - ANIMATION Papeete, creuset culturel riche et varié ………………… 14

API A PAPEETE Les nouveautés en ville ………………………………… 20

HISTOIRE Bye bye Matavai ………………………………………… 26 Un observatoire à Sainte Amélie ……………………… 30 Le saviez-vous ? ………………………………………… 32

PLAN DE PAPEETE ……………………………… 28 URBANISME Stationnement : partager l’espace ……………………… 34 Espaces verts : Papeete côté jardins …………………… 38 À Papeete, ça bouge ! …………………………………… 44

ENVIRONNEMENT Tipaerui : les riverains passent à l’action ……………… 46 Infos pratiques : trier le verre et les piles ……………… 47

SOCIAL La croisade de Rodolphe Tutairi pour les jeunes …… 48

MAIRIE Internet : Papeete, une cité citée pour son site………… 50 Organigramme de la Mairie …………………………… 52 Annuaire des administrations de la ville …………… 53

Merci à nos annonceurs…………………………… 54

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a visite du président de la République, au mois de juillet, et l’entrée en vigueur, en novembre, du nouveau PGA, lequel doit permettre à notre ville d’entrer de plain-pied dans le nouveau millénaire, ont fait de 2003 une année exceptionnelle pour Papeete. Les habitants des Hauts de Vallon, à la Mission, se souviendront longtemps, et avec fierté, de ce moment fort, quand ils ont pu voir, et même toucher, Jacques Chirac chez eux, dans leur quartier, simple et cordial comme à son habitude, visitant en toute amitié leurs appartements dont il a avoué avoir été « surpris par la qualité ». Le monde évolue vite, trop vite regrettent certains. Quoiqu’il en soit, il est indispensable d’adapter Papeete aux exigences de la société moderne. Pour cela, il nous manquait un outil. Le vieux code de l’urbanisme à Papeete datait de 1965, il était totalement dépassé. Avec le nouveau Plan Général d’Aménagement, nous disposons désormais d’un instrument performant qui colle aux réalités sur le terrain. Ce document était très attendu, notamment par les investisseurs. Si sa naissance a quelque peu tardé, c’est que les choix étaient difficiles, entre des priorités souvent peu conciliables. Il est certes essentiel d’aménager la voirie pour faciliter la circulation et le stationnement, mais il est tout aussi urgent d’améliorer la qualité de la vie et de l’environnement. Parkings ou espaces verts ? Cette question résume bien les dilemmes auxquels le conseil municipal a dû faire face et que nous avons finalement tranchés à la suite d’une large concertation et après mûre réflexion. Gérer une ville, une capitale de surcroît, n’est-ce pas la quête perpétuelle d’un équilibre capable de préserver la paix et de soutenir un développement harmonieux, durable et qui profite à tous. Mauruuru et Bonne lecture.

Michel Buillard

Député - Maire de Papeete


RÉTROSPECTIVE 2003

Jacques Chirac à la Mission

Jacques Chirac connaît bien la Polynésie française pour y être déjà venu à plusieurs reprises. Cette fois, pourtant, c’est en qualité de président de la République qu’il y a passé quatre jours, du 25 au 28 juillet 2003, accompagné de son épouse Bernadette. Pour Papeete, il s’agissait d’un événement tout à fait exceptionnel puisque la capitale polynésienne n’avait, jusque-là, connu au cours de son histoire que trois visites présidentielles : celle du général de Gaulle en 1966, celle de Valéry Giscard d’Estaing en 1976 et celle de François Mitterrand en 1990 à l’occasion du centenaire de la commune et de l’inauguration de l’Hôtel de ville.

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Les visites officielles ont commencé le samedi 26 juillet par une journée à Papeete. Dix-huit ans après son dernier séjour, Jacques Chirac a pu constater l’évolution de la capitale. Après un programme protocolaire avenue Bruat et la visite du port en pleine transformation, le moment fort de cette journée fut, sans conteste, l’accueil du président par les habitants des Hauts de Vallon dans le quartier de la Mission en fin d’après-midi. En présence de Madame Brigitte Girardin, ministre de l’Outre-mer, de JeanChristophe Bouissou, ministre du Logement et du conseil municipal, le député – maire de Papeete, Michel Buillard, a présenté au président de la République ce nouveau lotissement social inauguré le 28 mars 2003. Jacques Chirac a pris ensuite un de ces « bains de foule » qu’il apprécie tant. Il a serré les mains tendues prodiguant une petite attention à chaque personne se trouvant sur son passage, bravant même parfois les consignes de sécurité. Ü

(bas de page 4)

Les habitants des Hauts de Vallon font la fête au Président (En haut)

La meilleure place pour être à la hauteur (ci-dessus à gauche)

«Tavana, prends-moi en photo avec le Président, s’te plaît !» (ci-dessus à droite)

Les récents immeubles des Hauts de Vallon décorés aux «trois couleurs» pour la visite présidentielle (ci-contre)

Un souvenir inoubliable

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RÉTROSPECTIVE 2003 Le Président s’intéresse à la situation des locataires (ci-contre)

La signature du livre d’or

Ü Après la signature du livre d’or, Jacques Chirac a pris le temps de discuter avec quelques habitants et de visiter l’un des appartements dont la qualité l’a agréablement surpris. Cette journée à Papeete s’est achevée par un dîner « jeunesse », au restaurant Jimmy, rue Colette. Le président de la République avait invité douze convives représentant la jeunesse polynésienne. De l’enseignement à l’archéologie, en passant par le sport, la culture, le reo maohi , les arts, l’insertion professionnelle, la maltraitance au sein des familles, la sécurité routière, de nombreux sujets ont été abordés au cours de ce dîner, le président se montrant toujours très attentif et intéressé. n

Pause photo avec le Comité du quartier des Hauts de Vallon présidé par Éric Temahuki (à droite du Président)

Bernadette Chirac au chevet des enfants malades

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ccompagnée d’Armelle Merceron, ministre de la Santé, Madame Chirac a visité le service de pédiatrie du CHT de Mamao, dirigé par le docteur Jérôme Pasche. La première dame de France, très attachée aux « maisons des parents » destinées à accueillir les familles d’enfants hospitalisés loin de leur domicile, a jugé nécessaire la création de l’une d’elles en Polynésie. Sa fondation « Hôpitaux de Paris – Hôpitaux de France » en a déjà créé seize en métropole. n Tahiti Presse

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RÉTROSPECTIVE 2003 Cerfs-volants pour le Nouvel an chinois Dans le cadre des festivités du Nouvel an chinois (placé sous le signe de la Chèvre), l’association Si Ni Tong a organisé pour la première fois, en février 2003, un concours de cerfsvolants au stade Willy Bambridge. Des dizaines de compétiteurs de tous âges sont venus concourir dans les deux catégories en lice : cerfs-volants importés ou de fabrication locale et artisanale. Les spectateurs ont pu, dans un ciel bleu azur, admirer notamment de beaux spécimens réalisés en peue et en fibre de coco. En Chine, le cerf-volant est une pratique très populaire qui donne lieu à de véritables compétitions n

Parc Bougainville api Le parc Bougainville, qui a bénéficié d’importants travaux de réaménagement et d’embellissement, a recouvré toute sa splendeur. Les aires de détente ont été privilégiées et un nouveau fare potee a été élevé afin d’accueillir manifestations artistiques et animations. Ce poumon vert, en plein cœur de Papeete, renoue ainsi avec sa vocation, au temps des Pomare, de haut lieu de fêtes et de rencontres. Son ancien nom était officiellement « Place Albert Ier» , il a officiellement été rebaptisé « Parc Bougainville » lors de son inauguration le 15 avril 2003, en hommage au premier navigateur français à débarquer à Tahiti (avril 1768). (v. article en rubrique Urbanisme page 39). n

Saga + Axa = soixante-dix bateaux et deux cent trente enfants L’avant-première de la Saga Kaina qui permet chaque année à plusieurs centaines d’enfants défavorisés de partir en vacances dans les îles et d’apprendre la voile n’est pas passée inaperçue. Le temps d’une belle journée de juin 2003, quelque soixantedix embarcations ont promené deux cent trente enfants dans une rade de Papeete plutôt colorée. Ce préambule à un séjour à Makemo a été orchestré par l’Ecole de Voile d’Arue, organisatrice de la Saga, et la Fondation Axa Atout Cœur. Choisis par le service des Affaires sociales, tous ces enfants, dont la plupart n’avaient jamais navigué, ont pu vivre quelques heures de fête à bord des bateaux de leurs parrains. n

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Déménagement du monument aux morts Le monument aux morts a quitté l’avenue Bruat pour l’esplanade aménagée entre le CESC et le ministère de la Culture. La statue en pierre, restaurée avec minutie et dotée d’une plaque comportant des indications historiques, y est mieux installée et mise en valeur. Ce monument avait été érigé en 1923, en hommage aux soldats polynésiens (ou Poilus tahitiens) morts au combat durant la Première Guerre mondiale. Avec le deuxième conflit mondial, la liste des victimes s’est allongée et le monument honore aujourd’hui deux cent trente-huit noms. Son inauguration, la veille du 14 juillet, a fait l’objet d’une cérémonie en présence des anciens combattants du fenua. Une nouvelle statue, en bronze, est promise pour 2004. n

Épi fini La livraison de l’épi nord du quai des paquebots, en juillet 2003, permet désormais au Port de Papeete d’accueillir les grands navires de croisières dans de bonnes conditions d’aménagement et d’éclairage. Cet ouvrage de deux cents mètres de long (pour trente-cinq mètres de large) construit perpendiculairement au quai, a nécessité le battage de plus de cinq cents pieux et pèse dix-sept mille tonnes. La construction d’un second épi se poursuit en face du Fare Manihini. À terme, quatre navires pourront stationner en même temps au nouveau terminal de croisières de Papeete. n

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RÉTROSPECTIVE 2003 Cinq cents femmes mobilisées La Journée internationale de la Femme, organisée le 8 mars 2003 sur le thème de La Femme et l’Environnement, a mobilisé quelque cinq cents vahine de Papeete. Après un petit-déjeuner matinal à la mairie, cette imposante délégation, menée par Florienne Panai, conseillère municipale, et rassemblant des participantes venues de différents quartiers (Tipaerui, Taunoa, Titioro, Orovini) a embarqué pour Mataiea, afin d’y rejoindre un grand rassemblement féminin. n

Oh, dis, c’est… ! L’inauguration, en juillet 2003, de l’espace Odyssey en plein centre de Papeete (entrées place de la cathédrale et rue Edouard Ahnne) a constitué l’événement commercial de l’année. Cette grande surface de mille quatre cents mètres carrés rassemble, à l’image des mégastores de métropole, CD, DVD, équipement photo, librairie et papeterie en un même lieu. Elle bénéficie d’un aménagement moderne et fonctionnel : casques d’écoute, parking à l’étage, service de développement photos, etc. Une initiative du groupe dirigé par Albert Aline qui espère donner un coup de fouet au commerce local laminé par le shopping à Los Angeles et l’essor d’Internet. n

Raphaëla Le Gouvello en rade… de Papeete Après 8 425 km et 89 jours de navigation en solitaire entre le Pérou et Tahiti, la véliplanchiste Raphaëla Le Gouvello est enfin entrée en rade de Papeete le dimanche 2 novembre 2003, sous une cascade de chants, de danses et de fleurs. Son arrivée au quai d’honneur, suivie par une foule importante et des dizaines de va’a et d’embarcations, fut mémorable. De nombreuses personnalités dont le président–sénateur Gaston Flosse, le député-maire de Papeete Michel Buillard et le haut-commissaire Michel Mathieu, sont venues saluer l’exploit sportif réalisé par la jeune bretonne épuisée mais heureuse. n

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Gros succès du Téléthon à la mairie

Mairie Papeete

Vingt-neuf millions de Fcfp : c’est la somme record (le double de 2002) récoltée pour la sixième édition polynésienne du Téléthon qui s’est déroulée du 5 au 7 décembre 2003. La mairie de Papeete, quartier général de l’événement, fut le lieu de nombreuses animations : chants, danses, manège et balades en poney pour les enfants, tournoi de basket en fauteuil roulant… Parmi les temps forts de ce Téléthon parrainé par Hinanui Amaru et le basketteur Georgy Adams (en blanc sur la photo), le spectacle donné par la troupe Mirage, composée de jeunes handicapés de la Fraternité chrétienne. n

Jonasz en apothéose

Tahiti Presse

Deux concerts exceptionnels du poète – musicien – chanteur – homme d’esprit, Michel Jonasz, accompagné de trois musiciens de grande classe, ont laissé, en décembre, un souvenir grandiose à près de deux mille fans en délire à la Maison de la Culture. Une production Sonia et Albert Aline qui bouclaient ainsi, en apothéose, une année de concerts de grande qualité. n

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, L’ANNÉE DES

RÉTROSPECTIVE 2003

Vingt bougies pour RFO RFO a fêté en juin 2003, ses vingt ans de radio et de télévision en Polynésie française. À cette occasion, près de mille quatre cents visiteurs ont pu visiter la station de Pamatai. En octobre 1965, la télévision faisait son entrée sur le fenua. En 1983, RFO voyait le jour. Cinq ans plus tard, un second canal était mis en service et les archipels recevaient les programmes par satellite, en direct. Installée depuis 1997 à Pamatai, RFO emploie cent quatre-vingts permanents dont une cinquantaine de journalistes. Pour ce mois anniversaire, Télé Polynésie a par ailleurs choisi de descendre dans la rue avec une nouvelle émission « de proximité » (débats, micro trottoirs, reportages…), intitulée Un jour avec… dont la première a eu lieu à Vaitavatava (Cours de l’Union sacrée). n

«Un jour avec» à Vaitavatava, animé par Jef et Mario

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Sat Nui : quarante ans d’acconage C’est en novembre 1963 que René Malmezac crée le Service d’Acconage Tahitien qui deviendra, cinq ans plus tard, la Société d’Acconage Tahitien ou SAT NUI. Dès sa création, l’entreprise se spécialise dans le transport maritime, le débarquement des navires, la consignation, le transit et le transport local. Elle fera notamment venir les premiers porte-conteneurs dans le territoire. Trente ans après sa naissance, elle dispose déjà d’un parc de cent soixante véhicules et manipule près de cinq mille conteneurs dans l’année. Progressivement, l’entreprise va s’impliquer dans d’autres activités (location de grues, agence maritime, fret aérien, avitaillement des navires…) pour devenir, à quarante ans, un groupe réunissant plusieurs sociétés, brassant 2 milliards de Fcfp de chiffre d’affaires et employant deux cents personnes. n


ANNIVERSAIRES Vital California : vingt ans de forme Lancée le 4 juillet 1983 à l’initiative de Christophe Huck, Vital California ne disposait, à ses débuts, que d’une salle, rue du Commandant Destremeau. Le caractère novateur des disciplines proposées (aérobic, expression corporelle, danse pour petits et grands…) et la formule de forfaits mensuels vont rapidement séduire la clientèle. Repris il y a dix ans par Titaua Grimaud-Huck, sœur du fondateur, le centre a développé d’autres activités (cours de vélo, body combat…), gérées par des professeurs spécialisés. Il propose aujourd’hui deux salles accueillant deux cents clients en moyenne dans l’année et rassemble une équipe de sept personnes. Une troisième salle en dehors de Papeete pourrait bientôt voir le jour. n

Gabilou : quarante ans de chansons

CAFÉ NOIR

Gabilou a fêté, le 6 juin 2003, ses quarante ans de carrière en chansons par un concert-spectacle unique place To’ata, où se sont côtoyées deux générations d’amateurs. Depuis sa première prestation à l’hôtel Matavai avec Les savates jaunes, le chanteur populaire a fait de nombreuses tournées à l’étranger, participé au concours de l’Eurovision en 1981 et enregistré, à ce jour, plus de mille cinq cents titres. Ce concert anniversaire a donné également l’occasion à l’agence Café noir de réaliser une rétrospective des événements ayant marqué l’histoire du territoire depuis quarante ans, grâce à la diffusion de films et photos. n

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CULTURE - ANIMATION

Papeete, Les événements qui ont animé la ville de Papeete en 2003 ont révélé un creuset culturel à la fois riche et varié, entre tradition et modernité. Sculpture, calligraphie, artisanat et animations populaires étaient au rendez-vous. De l’art contemporain à l’élection de Miss Papeete, ce joyeux éclectisme a comblé un large public. Quelques temps forts parmi les nombreuses manifestations de l’année…

Hommage à la calligraphie chinoise L’Association philanthropique chinoise a organisé, en avril 2003, une superbe exposition-vente de calligraphie et de bonsaï, réunissant ainsi deux arts très populaires en Asie. Les calligraphes étaient Christian Wong, Manua Guehennec et Chen Choung Chong passé maître en la matière et qui, à 90 ans, exposait pour la première fois. Professeur de calligraphie et de mandarin, respecté par la communauté chinoise pour sa culture et sa sagesse, il est arrivé à Tahiti en 1937 à 24 ans et a épaulé son beau-père pendant plus de trente ans au magasin Wing Man Lung. n 14


creuset culturel

riche et varié Pierres peu ordinaires

L’exposition de Jean-Paul Forest Des pierres et de l’eau organisée en avril 2003 à la galerie des Tropiques n’est pas passée inaperçue dans le petit monde artistique de Papeete, tant la démarche de l’artiste est originale. Sous les mains du sculpteur, des galets récupérés dans la vallée de la Papenoo se métamorphosent en pierres éclatées, vidées, « tressées » de câbles en acier ou de fibres de coco. « Parmi les milliers de pierres que nous broyons chaque jour pour nos routes, nos murs, nos immeubles, j’en ai prélevé quelques-unes, dans l’agonie du milieu qui les a produites, et j’ai tenté de retranscrire, à travers chacune d’elles, une part de cette histoire », traduit Jean-Paul Forest. n

Umu ti très suivi Papeete n’en avait plus connu depuis quatorze ans. Aussi, la marche sur le feu qui s’est déroulée en mai 2003 à Vaitavatava a fait figure d’événement. Ce umu ti, ouvert à tous, a été dirigé avec authenticité par le tahua (grand prêtre) Raymond Graffe, spécialiste de ces cérémonies traditionnelles. Le député-maire, Michel Buillard, n’a pas manqué de donner l’exemple en avançant nu-pieds sur les blocs de basalte surchauffés. Plus de sept cents personnes ont assisté à cette marche et à la prestation d’un groupe de danse hawaïen présent à cette soirée. n

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CULTURE - ANIMATION

PAPEETE, CREUSET CULTUREL

Tifaifai en vedette En avril 2003, la sixième exposition artisanale de tifaifai organisée à la mairie de Papeete a rassemblé pas moins de vingt-sept exposants venus présenter six cents œuvres qui ont attiré des centaines de visiteurs. Pour la première fois, trois salles de l’Hôtel de ville étaient mises à la disposition des artisans dont les créations avaient pour thème Les richesses de la mer. Le chiffre d’affaires de cette exposition a triplé par rapport à l’édition précédente, preuve de l’intérêt toujours croissant que le public accorde à l’artisanat de qualité. Autre nouveauté : l’association Te Api Nui O Te Tifaifai a créé un logo Tifaifai de Polynésie, apposé sur les produits des mamas, afin d’en garantir l’authenticité. Les oiseaux de mon île natale sera le thème de l’exposition Tifaifai 2004. n

Bibliothèque rénovée La bibliothèque adulte du Fare Tauhiti Nui (Maison de la Culture de Paofai) a été rénovée et agrandie de 90 à 240 m2. Elle est désormais capable de contenir onze mille ouvrages. La première bibliothèque publique du Territoire a trente-deux ans. Aujourd’hui, elle fait partie d’un ensemble composé également d’une bibliothèque enfants, d’une discothèque - vidéothèque et d’un cyberespace. n 16



CULTURE - ANIMATION

PAPEETE, CREUSET CULTUREL Vairupe, Miss Papeete Organisée en mai dans les jardins de la mairie, l’élection de Miss Papeete 2003 réunissait neuf candidates. Devant un parterre de mille six cents dîneurs, le jury a finalement donné sa préférence à Vairupe Huioutu Pater, 19 ans, ex. Miss Moorea et candidate à Miss Earth, dont l’ambition est de devenir professeur d’économie. La dernière élection de Miss Papeete remontait à l’an 2000. n

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Depuis toujours, Le Bar Taina vous accueille dans un cadre typiquement polynésien et entièrement rénové, gardant l’esprit d’antan. Vous y découvrirez la gentillesse des charmes de nos îles.

Venez retrouver entre amis tous les jeudis et samedis l’ambiance musicale inimitable du Bar Taina, avec les meilleurs orchestres locaux.

Un détour obligé sur le front de mer, face au quai des ferries pour savourer avec modération notre bière locale.


API À PAPEETE

Les nouveautés Dao, un resto à part

Centre d’affaires pour les entreprises

Un restaurant pas comme les autres a ouvert ses portes (midi et soir), dans la rue des Écoles (au-dessus du Piano bar). Dirigé par Léna Shan Sei Fan et baptisé Dao en référence à la philosophie chinoise taoïste, il privilégie une atmosphère zen et un décor original signé par le peintre Jean-Charles Hyvert. Au menu : spécialités froides (sushi, sashimi, salades), fondue chinoise et pierrade, entre autres. Les prix sont modérés et le concept peu ordinaire (ingrédients au choix pour la pierrade, sushi à la pièce, etc.). Tél. : 820 808 n

BCS (Business Center Services) est un nouveau centre d’affaires situé rue Albert Leboucher et proposant différents services aux entreprises : bureaux et salles de conférences, secrétariat, domiciliation commerciale et postale, permanence téléphonique, saisie informatique ou encore aide comptable, fiscale et juridique. Ces prestations, établies à la carte, s’adressent également aux entreprises des îles souhaitant se doter d’une représentation à Tahiti. Tél. : 549 600 n

La BP lance Créd’immo La Banque de Polynésie a ouvert, place Notre-Dame (au rez-de-chaussée), l’agence Créd’immo dont l’activité est entièrement dédiée aux prêts immobiliers. Placée sous la responsabilité de Gilles Fourny, Créd’immo s’adresse à tous les demandeurs de prêts (particuliers, entreprises) qu’ils soient ou non clients de la Banque de Polynésie. Tél. : 46 78 00 n

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Les affaires foncières déménagent La direction des Affaires foncières a quitté Fare Ute pour emménager dans un immeuble flambant neuf dénommé Te fenua situé rue Dumont d’Urville (près du quartier Orovini). Tél. : 47 18 18 n


en ville

Les snacks api - La Saladière

Polynésie Optic innove Polynésie Optic a ouvert ses portes à côté de la Clinique Cardella. Lunettes de vue, de soleil et lentilles de contact sont commercialisées par cette enseigne dirigée par Bruno Ercoli, le premier Polynésien diplômé dans cette spécialité. Tél. : 50 63 40 n

Des jeux au top Il est désormais possible de s’affronter sur les jeux en réseau sur Internet à haut débit grâce au nouvel espace Top Games créé chez Top Phone. Counter strike, Age of mythology, jeux de voitures avec volant retour de force et d’autres encore. Tél. : 542 330 (à Paofai) ou 508 205 (avant le rond-point de Hamuta à Pirae). n

(zone piétonne du quartier du Commerce). Spécialisé dans les salades en tout genre, ce snack dispose d’une agréable terrasse pour déjeuner le midi, dans un environnement calme.

- Le Coupe faim (en face du collège de Tipaerui). Ce nouveau petit snack où l’on peut aussi bien manger à l’extérieur qu’à l’intérieur (salle climatisée) affiche une carte classique (burgers, poissons crus, plat du jour…). Le midi, un service de livraison est assuré (notamment pour le personnel des entreprises de la vallée de Tipaerui) tandis que le soir, sont proposés des plats à emporter. Parking gratuit. Tél. : 43 40 40

- Maita’i roa (avenue du Chef Vairaatoa, à côté de Dyna). Au menu de ce restaurant : steackfrites, ragoût de bœuf, ma’a tinito… et plats à emporter. n

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API À PAPEETE

LES NOUVEAUTÉS EN VILLE

Gauguin a sa maison

La Comtesse s’installe en ville Une nouvelle galerie est née au premier étage du marché de Papeete. Baptisée La Maison de Gauguin, elle rassemble des peintures, sculptures, faïences et autres objets d’art traditionnels réalisés par des artistes locaux reconnus. Ce nouveau lieu de rendez-vous de la culture polynésienne est dirigé par Brenda Chin Foo. Un petit coin, à l’attention des collectionneurs, présente également quelques livres anciens consacrés à Gauguin. Tél. : 83 59 88 n

Institut des ongles Les locaux de Body Fitnesthétic (en face du marché de Papeete, côté fleurs) abritent un nouvel espace dirigé par Claire Bermond et consacré à la beauté des ongles et des pieds. Spécialité : le façonnage d’ongles en résine (technique sans adjonction de colle) pour remédier aux ongles abîmés ou rongés. Le piercing des ongles y est également pratiqué. Tél. : 74 60 10 n

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Foies gras, confits de canard, pâtés et autres cassoulets du sud-ouest de la France… : la Comtesse du Barry et ses produits fins, déjà représentés à Nouméa et dans quatre-vingts magasins en métropole, se sont arrêtés à Papeete, rue Edouard Ahnne (à côté de Célio). Gérée par Frédéric Paquis, cette nouvelle adresse gastronomique présente également une gamme de desserts, de confitures et de chocolats ainsi qu’une cave à vins annonçant deux cent cinquante références parmi lesquelles de grands crus… Tél. : 50 98 80n


Enfin un va’a shop Les piroguiers vont pouvoir se régaler. Va’a Factory, implanté à Mamao (16 rue du Commandant Chesse, en face de la CPS), est le premier va’a shop du fenua. Pirogues en résine et fibre de verre (V 1), choix d’équipements (sièges, pagaies…), accessoires (housses pour rame…) et vêtements adaptés à la pratique du va’a. Tél. : 83 44 17 n

Ellem, elles aimeront Une nouvelle boutique de mode a ouvert ses portes au Pont de l’Est (au lieu et place de Planète mode). L’éventail d’articles présentés est large, des « petits prix » au rez-de-chaussée, aux modèles haut de gamme, multimarques, à l’étage. Possibilité de livraison. Tél. : 50 15 35 n

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API À PAPEETE

LES NOUVEAUTÉS EN VILLE

Pour aménager le fare Plusieurs enseignes consacrées à l’aménagement, la décoration et l’ameublement se sont implantées à Papeete en 2003 : • Fare Oviri - Tél. : 45 02 02

• Conforama Nuit - Tél. : 50 59 16

• Décobain - Tél. : 50 04 43

(rue Viénot).

(Mamao, rue Bambridge).

(rue Wallis, proche de Plombérium).

Tables, chaises, lits, commodes et autres pièces en bambou y sont à l’honneur, aux côtés d’autres meubles en teck ou en rotin. Y sont également présentés quantité d’accessoires (luminaires, fontaines, vases… ) et une gamme de linge de maison (tifaifai, nappes…).

Au programme de cet espace de 500 m2 dédié à l’univers du sommeil : mobilier (lits, tables de chevet, rangements), literie, (matelas de marque) et objets de décoration (luminaires, coussins…).

Espace spécialisé de 200 m2 rassemblant tous les produits entrant dans la composition d’une salle de bains (mobilier, sanitaires, accessoires, consommables). Différents styles (local, teck, méditerranéen…) y sont présentés. n

Mexico - Tél. : 42 74 45

(rue Clappier, proche de Bombardier).

Cette adresse, 100 % mexicaine, rassemble des meubles en bois massif et des pièces en fer forgé, ainsi que des luminaires, poteries, hamacs, etc.

• Déco Cuisines - Tél. : 50 34 10 (immeuble Homai, chemin vicinal de Patutoa).

Différentes gammes de cuisines importées d’Italie (meubles, plans, placards) sont disponibles à cette nouvelle enseigne spécialisée.

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HISTOIRE

UNE PAGE DE L’HISTOIRE DU TOURISME EST TOURNÉE

Bye bye Matavai

L’un des plus anciens hôtels de Papeete, le Matavai, a fermé ses portes en 2003. Le célèbre établissement de Tipaerui a en effet été vendu au promoteur Thierry Barbion, après plus de quarante ans de bons et loyaux services. Il fit partie, dans les années 1960, des quelques hôtels pionniers qui contribuèrent à l’essor du tourisme dans le territoire et fut le théâtre de bringues mémorables. Avec sa disparition, une page d’histoire est tournée.

C

’EST EN 1960 que Germain Lévy entreprend d’ériger, sur une propriété familiale de deux hectares à l’entrée de Tipaerui, un hôtel de standing de soixante-quatre bungalows. L’ère du CEP (Centre d’Expérimentation du Pacifique) a commencé ; l’aéroport de Faa’a s’apprête à accueillir ses premiers jets internationaux et le tourisme, encore balbutiant, ne va pas tarder à prendre son envol. Entrepreneur local réputé, également propriétaire de bateaux de pêche et éleveur, Germain Lévy décide de se lancer dans l’aventure touristique. Papeete ne compte alors que très peu d’hôtels (le Stuart, le Grand hôtel, le Diadème…).

La belle époque D’emblée, le ton est donné. Aux bungalows couverts de pandanus, viennent s’ajouter une piscine (la seule en ville, alimentée en eau de source), un restaurant, des prestations novatrices (service de navettes gratuites avec l’aéroport, liaisons téléphoniques directes internationales) et 26


une discothèque dont la toiture est soutenue par un immense purau, témoin de fameuses bringues. Le week-end, le Matavai devient un lieu de fête où se produisent les Barefoot Boys, les Savates jaunes (animés par Emile Vernaudon et ses frères et Gabilou), le chanteur Patrick Noble ou encore le groupe de danse de Madeleine Moua autour du grand ma’a tahiti du dimanche. « À la belle époque, nous recevions jusqu’à deux mille personnes le vendredi soir », se souvient Marcelline, l’épouse de Germain Lévy

décède et Marcelline reprend les rênes d’un Matavai redevenu indépendant. Un centre de loisirs vient alors compléter les équipements. Lors de sa fermeture, dix ans plus tard, le Matavai comptait cent trente-huit chambres et employait une trentaine de personnes. n

Exposée longtemps dans l’hôtel, cette ancienne carriole familiale appartenait à Charles Lévy (père de Germain Lévy). Elle servit jusqu’à sa mort en 1949. Passionnée de chevaux qu’elle faisait venir de l’étranger, la famille Lévy appréciait ce mode de locomotion et continua de l’employer même après l’apparition des voitures dans le territoire. Elle fut utilisée pour le mariage de Rudy Bambridge

Sous l’enseigne Holiday Inn En 1975, changement de cap. Confronté à une concurrence hôtelière accrue, le Matavai passe sous l’enseigne Holiday Inn. Au terme d’un chantier de trente mois et d’importants travaux, le nouveau Matavai inaugure ses cent quarante-six chambres le 28 avril. Les anciens bungalows en pandanus ont fait place à deux corps de bâtiment modernes élevés sur cinq étages, le dernier abritant les appartements des Lévy. Dans la foulée, sont aménagés un court de tennis et un squash, le seul de Tahiti. En 1993, Germain Lévy

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TIPAERUI


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30mn 100 Fcfp maximun 1h Zone orange 100 Fcfp maximum 2h Zone verte 200 Fcfp maximum Zone rouge

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TITIORO

epuis novembre 2003, le stationnement est réglementé dans le centre ville de Papeete. Désormais, il est partagé en trois zones, rouge, orange et verte, dans lesquelles le stationnement est à la fois payant et limité en durée (voir détails dans les pages 34 à 37)

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HISTOIRE Un observatoire à Ste. Amélie Il fut une époque où Papeete

avait son observatoire sur les hauteurs du Mont Faiere, à Sainte Amélie. Il fut installé au début du siècle par Milan Rastilav Stefanik, astronome et fondateur de l’ancienne république tchécoslovaque, dont l’amour pour Tahiti a sans doute contribué à la venue d’une petite communauté tchèque dans le territoire.

E

n 1910, le Bureau des Longitudes et le Bureau Central Météorologique envoient Milan Rastilav Stefanik à Tahiti pour y construire le premier observatoire astronomique de l’hémisphère sud, en vue d’observer le passage de la comète de Halley et l’éclipse solaire du 28 avril 1911. L’astronome consacra dès

lors toute son énergie à ce projet qui comprenait une simple construction en bois dotée d’une coupole abritant son télescope et les appareils nécessaires aux observations. Il fonda également huit stations météo à Tahiti, dans l’île de Rapa, aux Tuamotu et aux Marquises. Stefanik fut officiellement nommé

Te Taata Hio Fetia

P

ilote, astronome, météorologue et diplomate naturalisé français en 1914, Milan Ratislav Stefanik (1880-1919) fut l’un des fondateurs de l’éphémère république tchécoslovaque. Surnommé Taata Hio Fetia (l’homme qui regarde les étoiles), il appréciait la gentillesse des Tahitiens affirmant, dans ses écrits, « se sentir ici au paradis ». Ministre de la Guerre du premier gouvernement de Prague en 1918, il n’oubliera jamais Tahiti dont il parlait à ses compatriotes. Par son influence, il contribua sans doute à l’implantation dans les îles, à partir de 1926, d’une centaine d’entre eux (tels Milos Rivnak ou Rudolph Klima…). n

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directeur de l’observatoire, chef du service météorologique et du projet de radiotélégraphie local par le ministère des Colonies. L’observatoire du Mont Faiere fut détruit en septembre 1948 par un incendie. Malgré un vote du conseil municipal, le 5 août 1921, visant à transformer les appellations de Mont Faiere, Chemin de Faiere et Observatoire de Faiere en Mont Stefanik, Montée Stefanik et Observatoire Stefanik, cette décision ne sera jamais appliquée, sans que l’on sache vraiment pourquoi. Une plaque commémorative érigée sur le site et inaugurée en octobre 1994 rend aujourd’hui hommage à l’œuvre du chercheur tchèque. n

Comment s’y rendre ?

P

our se rendre à l’observatoire, il suffit d’emprunter l’avenue Bruat, puis la jolie route de Faiere (à gauche de la gendarmerie) qui serpente dans la montagne. La montée est aisée et le revêtement en bon état. Au panneau Résidence Faiere, prendre à gauche, puis tout droit jusqu’à la stèle commémorative érigée dans un site verdoyant et panoramique. Compter cinq minutes au départ du centre ville. n

Un pôle d’observation stratégique

L

e Mont Faiere ne s’est pas prêté qu’à l’observation des étoiles… Lorsqu’éclate en Europe la Première Guerre mondiale (le 3 août 1914), le commandant Destremeau choisit, en vue d’assurer la défense de Tahiti, le Mont Faiere comme poste de commandement. Depuis treize ans déjà, une vigie, Patrice Burns, surveillait le large et un sémaphore permettait de signaler l’arrivée des navires. De là, Destremeau dirigea les opérations, communiquant par téléphone avec les artilleurs du Pic rouge et la caserne. n

Stèle commémorative de l’Observatoire

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Le saviez

HISTOIRE

-vous ? Où se trouve la stèle Pouvana’a ? Toujours au même endroit, sur la place Tarahoi, devant l’Assemblée territoriale. Il fut un temps question de la déplacer, mais Pouvana’a a résisté et même obtenu un aménagement des abords du site afin de le rendre plus accueillant et imperméable à l’invasion des automobiles. Le Metua a, en outre, fait de nouveau parler de lui avec la sortie, en juin 2003, d’un livre du professeur Jean-Marc Regnault, Pouvanaa a Oopa, victime de la raison d’État. Les documents parlent (Éditions de Tahiti). Rappelons que l’ancien député (1949), fon-

dateur du RDPT (Rassemblement Démocratique des Populations Tahitiennes) et vice-président du conseil de gouvernement avait été, après le référendum du 28 septembre 1958, condamné à la prison et à l’exil. Amnistié en 1968, il devint sénateur en 1971 jusqu’à son décès en 1977. n

Combien d’habitants à Papeete ? 26 181, selon le dernier recensement réalisé en 2002 par l’ISPF (Institut de la Statistique de la Polynésie française), soit une augmentation de 2,5 % par rapport à la précédente enquête effectuée en 1996. n

Trois tableaux historiques pour la mairie La salle du conseil municipal de la mairie de Papeete se pare d’une nouvelle œuvre artistique illustrant l’histoire de la commune entre 1800 et 1890 sous la forme de trois tableaux en verre gravé, signés par Deanna de Marigny. Le premier évoque l’époque pré-européenne. Le second rassemble la reine Pomare IV, le roi Pomare V, le pasteur William Crook, fondateur de Papeete, et le premier maire de la commune, François Cardella. Quant au troisième tableau, il représente le premier gouverneur civil de Papeete, Isidore Chessé, ainsi que l’arrivée à Tahiti du Duff et de la Vénus. n

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URBANISME

Payer pour se garer ou marcher ? Entre ces deux extrémités, il existe des solutions pour rejoindre le centre ville, à condition toutefois de modifier ses habitudes. Entre le « tout voiture » et le « tout à pied », une voie médiane se dessine pour mieux vivre ensemble à Papeete.

Stationnement :

Partager l’espace P

RÈS DE 80 000 véhicules circulant chaque jour en flot con-

tinu, des conducteurs pressés, des trottoirs encombrés, des piétons échaudés… Papeete, dont la population avoisine les 27 000 habitants connaît un trafic routier équivalent à une ville de 100 000 habitants. Chaque jour, 40 000 à 60 000 voitures y cherchent une place de stationnement. Et la trouvent, souvent au mépris du plus élémentaire savoir-vivre : sur les trottoirs, en double file, sur les places réservées aux handicapés… Et pour une longue durée : près des deux tiers de l’espace disponible sont occupés par des véhicules stationnant plus de cinq heures.

Du Parc chec au Piaf Il était impératif et urgent de mieux répartir l’espace public urbain entre ses différents usagers et modes de déplacement. La réforme des transports en commun n’ayant pas encore généré la réduction espérée du trafic, il a été décidé de réglementer le stationnement en centre ville par un système de péage. Il s’agit avant tout de privilégier un stationnement de courte durée (moins de deux heures) sur la voirie et le stationnement de longue durée en parking. La rue Albert Leboucher a ainsi vu fleurir les premiers horodateurs puis les Parc chec. Le test étant concluant, le périmètre concerné a été étendu Ü 34


A chacun son mode de paiement ! • Horodateur : plutôt destiné aux automobilistes de passage, clients occasionnels. Inconvénient : il faut avoir des pièces et l’appareil ne rend pas la monnaie. • Parc Chec : ticket d’une valeur de 100 Fcfp (vendu par carnets de vingt) à gratter (mois/jour/heure/minutes) et placer dans le véhicule ; s’adresse aux automobilistes qui se rendent fréquemment en ville. • Piaf : ce petit boîtier électronique (3 000 Fcfp) fonctionnant avec une carte prépayée (2 000 Fcfp pour vingt heures de stationnement) se place à l’intérieur du véhicule. Sur son écran s’affiche le crédit d’unités, la zone d’utilisation, le jour et l’heure du début de stationnement. Avantage : le paiement s’effectue au temps réel du stationnement.

Points de vente Parc chec et cartes Piaf : régies de la mairie et du marché de Papeete, caisses des parcs de stationnement gérés par la commune, commerçants affichant le logo. Boîtiers Piaf : régie de la mairie de Papeete, société Soprimex. n

Parc chec pour stationner gagnant !

Boitier PIAF

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URBANISME plan). La durée d’occupation et les tarifs sont modulés en fonction de la fréquentation. Parallèlement, pour le paiement, de nouveaux outils ont été imaginés : après l’horodateur et la grille Parc chec à gratter, il y a désormais le Piaf, mini parcmètre personnel à placer dans son véhicule (v. encadré).

Ü (voir

Anti-stress

Pour les stationnements de plus longue durée au centre ville, les parkings restent la meilleure solution : leurs tarifs mensuels varient actuellement de 10 000 à 27 000 Fcfp en fonction de leur statut - communal, territorial ou privé - et de leur situation. Pour ceux qui rechignent à payer pour se garer ou dont le budget est serré, des solutions existent : on peut partager les frais en se regroupant dans une seule voiture (covoiturage) ; utiliser les transports en commun ; se garer plus loin, gratuitement, et marcher un peu. Il est enfin possible de laisser son véhicule dans un des parcs relais (v. encadré) et prendre les navettes gratuites qui relient plusieurs points de la ville aux heures de pointe. n

Stationnement : partager l’espace Parcs relais : simples et gratuits

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ous vous garez dans les parkings relais du stade Bambridge (75 places) ou de Paofai (90 places) et prenez la navette qui vous conduira en dix minutes sur le front de mer : départs tous les quarts d’heure de 6 h 15 à 8 h vers l’avenue du Prince Hinoi et la rue des Remparts avec un arrêt à la mairie. Le soir, au départ de la mairie, la navette dessert tous les quarts d’heure la route de ceinture (vers Tipaerui) et les deux parcs relais de 15 h 30 à 17 h 45. Parkings et navettes sont gratuits. Un troisième parking relais de 70 places est ouvert à Vaitavatava sur le cours de l’Union sacrée depuis décembre 2003 pour les automobilistes de la côte est. n

1 000 places de plus en 2005

A

ctuellement, près de 5 000 places de stationnement sont disponibles à Papeete : un peu plus de 2 000 sur la voirie - dont 1 400 en centre ville, de l’avenue Bruat à la Papeava - et près de 3 000 en parcs aménagés - 650 places dans les parcs communaux, 950 dans les parcs territoriaux, 1 400 dans les parcs privés. En 2005, avec les nouveaux projets de parking prévus, notamment sur le front de mer, la capacité de stationnement de ces parcs augmentera de 1 000 places. n

Des zones et des couleurs

L P

e stationnement réglementé payant concerne depuis le mois de novembre 2003 les voies situées dans le périmètre délimité par le Boulevard Pomare, les rues Bovis, des Remparts, Dumont d’Urville, des Poilus tahitiens et du 5 mars 1797 (délibération n° 2003-74 du 2 octobre 2003). lusieurs zones ont été définies : la zone rouge (30 mn maximum, 100 Fcfp), la zone orange (1 h maximum, 100 Fcfp) et la zone verte (2 h maximum, 200 Fcfp). Pour ces deux dernières zones, un tarif préférentiel est consenti aux riverains à 9 900 Fcfp/mois. Des aires de stationnement gratuit pour les véhicules de livraison ou de chargement - avant 9 h et après 16 h - ont également été prévues (10 mn maximum). Une zone bleue est également prévue à terme (sans limitation de durée à 400 Fcfp). (voir plan page 28). n

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Interview

Alban Ellacott, Adjoint au maire de Papeete, chargé du stationnement :

« Une prise de conscience collective et citoyenne de la nécessité de réglementer le stationnement » Quel bilan tirez-vous des débuts du stationnement payant au centre ville ? La phase d’expérimentation est totalement concluante par rapport aux objectifs que nous nous étions fixés en termes de fluidité de la circulation et d’un meilleur stationnement. Il y a davantage de places disponibles grâce à une meilleure rotation et moins de stationnement en double file ou sur les trottoirs. Trois cent cinquante voitures ont « disparu » du centre ville. Mais nous nous sommes aperçus que certaines zones restaient encore trop encombrées : par exemple

autour de la Poste ou près de la mairie… Nous avons donc élargi le périmètre du stationnement payant tout en délimitant des zones plus ou moins chères en fonction de l’affluence ; le temps de stationnement y sera plus restreint. De cinq cents places disponibles actuellement au centre ville, on devrait passer à mille places. Ce système est pourtant critiqué ? Bien sûr, mais nous recevons aussi de nombreux témoignages de satisfaction… Je dirais que tout est un problème de choix : si l’on décide de fumer, on ne râle pas parce que c’est cher ; si l’on veut

utiliser sa voiture, c’est la même chose… Cela dit, il existe des alternatives, mais elles supposent de changer de comportement. On doit par exemple accepter de ne pas se garer juste devant son lieu de travail, on peut utiliser le bus, on peut marcher… La commune a même mis en place un système de parcs relais pratiques et gratuits. Cela a été délicat de faire accepter notre nouvelle politique, mais, maintenant, la dynamique semble bien enclenchée. On constate une prise de conscience collective et citoyenne de la nécessité de réglementer le stationnement. n

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URBANISME Si Papeete compte de nombreux arbres le long de la voirie, sur les places et les parkings, elle abrite, en revanche, peu d’espaces verts propices au calme et à la détente. Bien ombragé, le parc Bougainville, réaménagé en 2003, demeure le lieu de prédilection des flâneurs. Moins courus, les jardins de la mairie et de la CPS offrent également de reposantes alternatives. Invitation à découvrir ou à redécouvrir ces havres de tranquillité au cœur de la capitale, en compagnie de leurs anges gardiens… 38


Les sculptures végétales du parc Bougainville Heifara, la main verte

À

47 ans, Heifara Brothers a déjà derrière lui dix-sept années de plantation. Affecté au service chargé de la propreté de la ville en 1977, il décide de changer d’activité en 1986 pour monter la pépinière de Titioro. L’ homme n’a pas de diplôme spécifique, mais il se forme (un stage à Nice), se documente, apprend sur le tas en faisant ses propres expériences à la pépinière. Aujourd’hui, il est responsable de la subdivision « Embellissement de la commune » (et entretien) qui rassemble vingttrois personnes (jardiniers, bûcherons, débroussailleurs, gardien…). n

L

ES AVIEZ-VOUS REMARQUÉES

? Le Parc Bougainville révèle, à qui se donne la peine d’observer, de drôles de sculptures végétales signées Heifara Brothers, l’ange gardien des espaces verts de la commune de Papeete (voir encadré). Au détour des allées, on découvre avec surprise, nichés dans les parterres de fleurs, un margouillat, une tortue et même deux ancres marines évoquant le passage du navigateur Louis-Antoine de Bougainville. Ces étonnantes sculptures,

réalisées en durenta, un petit arbuste qu’il suffit de tailler habilement pour obtenir différentes formes, font partie des nouveaux charmes d’un parc Bougainville, entièrement « repensé ». Cet espace vert, dont le paysage datait de 1994, a en effet bénéficié d’une cure de jouvence : création de nouvelles aires de détente (zone de jeux pour les enfants, tables de pique-nique), construction d’un fare potee pour l’accueil d’animations et de manifestations artistiques, renouvellement des plantations.Ü

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URBANISME PAPEETE CÔTÉ JARDINS

Le parc Bougainville Ü

3 500 nouveaux plants

Le plan d’eau alimenté par la source du « Bassin de la Reine » ainsi que les grands arbres appréciés pour leur ombrage (dont l’imposant auteraa central) ont été préservés. Ils ont été agrémentés de nouveaux parterres de plantes et de fleurs, grâce à l’apport de quelque 3 500 plants provenant de la pépinière de la ville (voir encadré). « La conception des différentes zones du parc est l’œuvre du cabinet d’études Pai Tae Pai Uta, puis la mairie nous a donné carte blanche pour le choix des plantations. Aussi, nous avons aménagé, par exemple, des terre-pleins vallonnés

afin de créer une dynamique et nous avons varié les types de feuillages et les teintes », explique Heifara Brothers, paysagiste. Désormais éclairé le soir, le parc bénéficie également d’un système d’arrosage automatique (dix minutes tous les jours), plus efficace et économique. La nouvelle formule a, semble-til, emporté l’adhésion du public. Depuis son inauguration officielle (le 15 avril 2003), de nombreuses manifestations ont été organisées (concerts, Journée mondiale de l’Environnement…) et les tables de pique-nique sont assidûment fréquentées à midi. n

La pépinière, poumon de la ville

C

réée en 1986, la pépinière de Papeete, située à Titioro (juste avant le bain Loti), fournit tous les arbres, plantes et fleurs destinés à la création de nouveaux espaces verts et au renouvellement des plantations en ville, excepté celles du front de mer gérées par le Territoire. L’équipe de cinq personnes qui travaille dans ce cocon vert de près d’un hectare, sème et bouture à tout va, récupérant ça et là des plants, de la terre, et produisant même son propre compost. « Rien n’est acheté en dehors des produits divers nécessaires. Nos deux serres de 1 200 et 500 m2 alimentent même en plantes les bureaux de la mairie et les écoles à la demande », indique le responsable de la pépinière Heifara Brothers. Sa stratégie ? Anticiper. « Nous essayons de planter des fleurs de différentes couleurs afin d’alterner les plantations dans l’année, comme au pont de l’Est. De même, il nous faut anticiper les futurs chantiers verts. Ainsi, j’ai déjà commencé à faire pousser des palmiers multipliants dans la perspective du projet de rénovation de la cathédrale de Papeete. » n

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Le oraa, arbre de l’année 2003

Le banian (ou ficus prolixa) de la place Tarahoi a heureusement été épargné par l’aménagement de cet espace en parking en 2003. Probablement la seule espèce indigène à subsister en ville, ce banian historique, d’un âge vénérable (au moins trois cents ans !) accueillait, à l’époque

de Gauguin, une plate-forme faisant office de lieu de rencontre où militaires et fonctionnaires venaient se désaltérer, à l’absinthe notamment. En écho à la célébration du centenaire de la mort de Paul Gauguin en 2003, ce banian ne mérite-t-il pas le titre « d’ arbre de l’année »?

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URBANISME PAPEETE CÔTÉ JARDINS

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ES JARDINS DE LA MAIRIE,

aménagés pour son inauguration (le 16 mai 1990) sur quelque six mille mètres carrés, ne possèdent pas d’arbres imposants. Cette absence n’est pas fortuite, mais délibérée. « La présence d’un parking souterrain sous l’esplanade excluait l’implantation de grands arbres. En outre, nous voulions préserver la vue sur la façade de l’Hôtel de ville, tout en dégageant de l’espace pour l’accueil de manifestations », indique Heifara Brothers, paysagiste municipal. La pelouse a été privilégiée et les plantations cantonnées aux abords : tiare et opuhi le long de la façade du bâtiment, auti, cana jaunes et rouges devant la grille, lilas des Indes rue Gauguin. Des bougainvilliers plantés ça et là et ornant les balcons, apportent

leurs couleurs éclatantes. L’ensemble, agrémenté d’un vaste fare potee pour les manifestations, de bancs invitant à une halte et de deux bassins circulaires ornés de lotus, est discret et harmonieux. Le visiteur curieux pourra apercevoir, évoluant dans les bassins, des carpes japonaises et même des anguilles offertes par des particuliers ou arrivées là par les conduites d’eau, il y a une douzaine d’années…

Vous qui passez sans nous voir… Les jardins de la mairie recèlent d’autres curiosités de taille ! Quatre sculptures monumentales réalisées par des artistes de Tahiti, des Marquises et de l’île de Pâques veillent silencieusement sur les lieux. Deux de ces colosses de pierre situés derrière la

mairie (côté Etat-civil) sont l’œuvre de Tahitiens : l’un, signé par Tunui Salmon, représente la « vahine moderne », tournée vers l’avenir ; l’autre, composé de trois gros blocs, symbolise la vie et a été réalisé – une fois n’est pas coutume – par trois femmes, Laetitia et Ingrid HuckeAtan et Thérèse Roucaute. La troisième sculpture, un tiki à double face sur son pae pae et armé d’un casse-tête, a été travaillée près des bassins et du fare potee par des sculpteurs de Taiohae (Marquises), sous la direction de Huki. Enfin, le dernier colosse, un moai (statue de l’île de Pâques) de facture contemporaine qui dresse sa haute stature (quatre mètres) le long de l’Hôtel de ville (aile gauche), a été façonné par un groupe pascuan sous la houlette de Petero. n

Les colosses des jardins de la mairie

Moai

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«La vie»

«Vahine moderne»

Tiki «double face»


Les « raisins de mer » du parking

Les « ancêtres » de la CPS

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Cueillez des «pommes étoiles»

C AISSE P RÉVOYANCE S OCIALE (CPS) à Mamao forment une petite oasis de verdure dans la ville, à l’écart de l’agitation vrombissante de l’avenue Georges Clémenceau. Cet espace vert de deux mille mètres carrés environnant le bâtiment principal n’est pas public. Pour autant, il n’est pas interdit aux visiteurs curieux ou aux passants en quête d’une halte reposante. La partie la plus agréable se situe côté Mamao (accès par la petite entrée), l’aile droite, planté de nombreux « raisins de mer », étant aménagée en parking. Ces jardins abritent notamment plusieurs grands arbres, au port ombragé, plantés en 1986 lors de l’ouverture de la CPS. « C’est l’entreprise Gooding, dont la pépinière se trouve à Mahina, qui avait réalisé les plantations à l’époque. Mais, certains arbres étaient là bien avant et doivent avoir aujourd’hui une cinquantaine d’années », indique Charlie, notre guide, chargé de l’équipe de cinq personnes ES JARDINS DE LA DE

affectée à l’entretien des lieux (bâtiments et jardins).

Vieux, mais encore vert… Quatre arbres se distinguent par leur stature et leur âge vénérable : le ‘uru (arbre à pain) et l’énorme noyer (côté Mamao), ainsi que le manguier et le kava (fond du parking, à droite du bâtiment). Ce dernier, qui serait le plus ancien du parc, n’a rien de commun avec l’arbuste dont on extrait une boisson relaxante très populaire dans la partie mélanésienne du Pacifique sud. Il s’agit en fait d’un arbre fruitier originaire d’Asie du Sud-est, apporté par les Polynésiens au cours de leurs migrations. Signalons également la présence d’un autre arbre fruitier produisant les délicieuses « pommes étoiles » (le long de la clôture, à côté du noyer) et de deux moto’i (ylang-ylang) originaires de Madagascar et repérables à leurs nombreuses fleurs jaune vert formant des grappes aux senteurs entêtantes n

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URBANISME

À Papeete, ça bouge ! PGA, le voilà On en parlait depuis longtemps, il a enfin été adopté. Le nouveau PGA (Plan Général d’Aménagement) de Papeete, conçu par le conseil municipal de Papeete et approuvé par le conseil des ministres en novembre 2003, doit permettre d’adapter l’urbanisme au développement de la capitale. Ses dispositions privilégient notamment, en centre ville, les toitures à 45° et les galeries couvertes afin d’assurer une homogénéité architecturale. On soulignera également la « végétalisation » des façades d’immeubles (dont la hauteur a été portée à 4/5 étages) et une réglementation plus contraignante en matière de création de places de stationnement. L’arrêté n° 1730 CM du 19 novembre 2003 approuvant ce PGA a été publié dans le n° 10 NS du JOPF. n

Rue Dumont d’Urville pendant les travaux (aux abords de la Présidence photo du bas, et jonction avec la rue des Remparts (photo du haut)

Dumont d’Urville – Remparts : remise à neuf L’axe rue Dumont d’Urville - rue des Remparts, qui en avait bien besoin, a fait l’objet, de mai à juillet 2003, d’importants travaux de remise en état. Objectif : améliorer la circulation et la sécurité des piétons empruntant cette voie très fréquentée par les écoliers et collégiens. Ce chantier (financé par la commune et le Territoire) a permis la réfection de la chaussée, la création de trottoirs, de ralentisseurs, de zones de stationnement et d’éclairages et la reprise des réseaux (eau, téléphone…). n

Plateau sportif à la Mission Le quartier de la Mission qui regroupe quelque 5 000 habitants dont plus de 50 % de jeunes, dispose désormais d’un nouveau plateau multisports, aménagé dans le secteur des Hauts du Tira sur une emprise foncière de 4 600 m2 mise à la disposition de la commune par la Mission catholique. Le plateau Raimanutea comprend une aire de jeux pour enfants, une rampe et une fosse pour la pratique du skate board et du roller, un terrain polyvalent (basket, foot, volley et hand-ball) et une aire de pétanque. Ce programme de plus de 30,3 millions de Fcfp a été financé par l’État (dans le cadre du Contrat de ville) et la commune de Papeete. n 44


Les trottoirs : ça marche Près de trois kilomètres de trottoirs auront été réalisés par la commune de Papeete entre 2001 et 2003, pour le plus grand bonheur des piétons. Les heureux parcours bénéficiaires concernent des portions situées entre le Fare Tony et l’OPT, devant l’hôpital de Vaiami, rue du Chef Teriierooiterai, rue du Docteur Cassiau (le long du parking Pomare), rues Dumont d’Urville et des Remparts, devant la résidence du haut-commissaire et l’Assemblée territoriale, autour de la place Tarahoi et devant l’école Viénot. n

Tarahoi fait place nette La place Tarahoi a fait peau neuve. Outre l’aménagement d’un véritable parking et le traitement des abords de la stèle de Pouvana’a a Oopa, l’esplanade a été fleurie et dotée de petits murets en pierre bannissant toute velléité de stationnement sauvage. La construction prochaine d’un bloc sanitaire et la

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ENVIRONNEMENT OPERATION « RIVIERE PROPRE »

Vrai ou faux ? • Une simple pile de montre peut contaminer quatre cents litres d’eau pendant un an

Faux. La pollution durera cinquante ans.

• Un litre d’huile moteur peut contaminer deux millions de litres d’eau potable

Vrai. • La pollution ne tue pas

Faux. Dans bien des cas, l’impact de la pollution de l’eau sur la santé se limite à des maladies de peau. Mais, elle peut aussi avoir des conséquences plus graves : affections diarrhéiques, hépatites infectieuses. Aussi, la présence d’immondices attire les rats. Or, l’urine de rat est porteuse de la leptospirose, affection mortelle quand elle n’est pas décelée à temps. n

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F

iu des déchets et immondices qui polluent la Tipaerui ! Dans le cadre de la Journée de l’Environnement 2003, sur le thème de l’eau, des riverains ont retroussé leurs manches pour nettoyer la rivière. Cette action, certes insuffisante, participe néanmoins à la prise de conscience collective de la valeur de notre environnement et de sa nécessaire préservation. Autrefois, on se baignait dans la Tipaerui. Aujourd’hui, seul le fond de la vallée, après les derniers lotissements sociaux, est encore propre. Les sources de pollution sont nombreuses et variées. Sans oublier qu’au-delà de la rivière, c’est le lagon qui souffre.

Mobilisation Devant une telle situation, des habitants de Tipaerui se sont mobilisés, le temps d’une journée, pour participer à l’opération Rivière propre, lancée par le conseil de quartier, les associations de jeunesse et la commune de Papeete, en partenariat avec le ministère de l’Environnement. Le 7 juin 2003, ils étaient ainsi une vingtaine de bénévoles, armés

de gants et de sacs poubelle, à arpenter le cours d’eau, récupérant sacs et bouteilles plastiques, boîtes de conserve, objets abandonnés… Une opération avant tout symbolique, visant à sensibiliser les particuliers, entreprises et autorités à un spectacle devenu quotidien. Car, hélas, la Tipaerui n’est pas la seule rivière victime de la pollution en zone urbaine. La Papeava est également polluée et seule la Vaiami, enterrée et canalisée sous Sainte Amélie, devrait à peu près être en forme… n


Où trouver les bornes à verre ?

Auparavant, les verres (bouteilles, bocaux, etc.) étaient jetés dans le bac gris. Désormais, ils peuvent être déposés dans des bornes spéciales, de couleur verte, réparties par la S.E.P (Société de l’Environnement Polynésien) en différents points de la ville de Papeete. Le recyclage du verre, concassé en gravier, permet notamment de fabriquer des sous-couches routières. Réduit en poudre, il peut remplacer le sable dans la composition du béton pour les constructions. n

DOCUMENT SEP

Points piles

D

e petites bornes de couleur verte où l’on peut se débarrasser de ses piles usagées ont été mises en place dans les magasins de la ville (voir plan). Ces conteneurs comportent également un compartiment, logé dans le couvercle et destiné à recevoir les piles boutons.

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SOCIAL

La croisade de Rodolphe Tutairi pour les jeunes Policier de terrain, Rodolphe Tutairi a beaucoup contribué à rétablir un climat de confiance entre les jeunes, leurs familles et la société. Ses initiatives : la création de Social Police 2000 et d’un bureau Prévention / Insertion à la mairie de Papeete.

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L

ES JEUNES DES QUARTIERS,

Rodolphe Tutairi les connaît : brigadier major à la direction de la Sécurité publique (DSP), adjoint au responsable de la police de proximité de Papeete, il est au cœur de deux initiatives ayant contribué à établir un meilleur climat social. « En circulant dans les quartiers et en voyant tous ces jeunes livrés à eux-mêmes, nous avons souhaité faire quelque chose », explique-t-il. En 1989, avec une vingtaine de collègues, Rodolphe crée l’association Social Police 2000. Objectifs : agir à la source des problèmes d’errance et de délinquance et se rapprocher de la population. En collaboration avec d’autres associations, les services sociaux et des sponsors, Social Police 2000

organise régulièrement des actions grâce auxquelles, Rodolphe estime que : « La population des quartiers a changé : il n’y a plus cette méfiance à l’égard de la police... Maintenant, au moindre problème, on nous prévient et les enfants dans la rue n’hésitent pas à nous appeler par nos noms. »

90 % de réussite Second volet de l’action de l’association, en partenariat avec la commune de Papeete, l’État et le Territoire : favoriser l’insertion des jeunes des quartiers dans la vie active. Détaché de la police de 1995 à 2001, Rodolphe Tutairi a pu créer, à la mairie de Papeete, un bureau baptisé « Prévention/ Insertion » et ouvert tous les jours.


Grâce à une sélection minutieuse des jeunes et à l’utilisation de tous les organismes et formations existant sur le Territoire, le bilan est positif. « Par exemple, en 2000, on a pu placer 447 jeunes en formation ou dans des entreprises avec un taux de réussite de 90%, indique Rodolphe. Mais, cela a été difficile : au début, dans les quartiers, les familles étaient méfiantes, elles craignaient d’être surveillées ! » En 2003, Rodolphe a encore recensé trois cents jeunes errants à placer. Son message est double : « Aux chefs d’entreprises, je dis de ne pas hésiter à faire appel à nous ; aux jeunes de ne pas rester en bas de l’échelle, les bras croisés. » Avec ses équipiers, Rodolphe poursuit sa croisade. Après avoir été distingué par les Mormons en 1998 et avoir obtenu le Dixit d’Or dans la catégorie Social, il a été décoré en 2000 de l’Ordre national du Mérite. n

Bureau Prévention / Insertion, mairie de Papeete : ouvert tous les jours de 7h30 à 16h00. Tel/Fax : 415.799.

Association Social Police 2000 : Tel :77.00.31

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MAIRIE Papeete, une cité citée pour son site Le site Internet de la commune de Papeete, ville-papeete.pf, a été honoré pour sa qualité par l’association Europe Qualité qui lui a décerné pas moins de quatre prix à l’occasion de son concours annuel organisé à l’échelle européenne.

E

UROPE QUALITÉ récompense chaque année les meilleures actions de communication des collectivités publiques (conseils généraux, communes…) et des entreprises privées. Les résultats du concours 2003 ont été annoncés lors d’une soirée de gala organisée au mois de novembre au casino Rulh à Nice. Le site de la commune de Papeete a été remarqué pour sa rapidité d’utilisation, sa mise à jour régulière et sa qualité. Qualité de la présentation et du contenu, à la fois documentaire et pratique permettant aux internautes d’accéder à de nombreuses rubriques (histoire, tourisme, environnement, vie pratique…), de consulter les actualités et les événements à venir ou de télécharger un document administratif. Un système de consultation rapide, par thème, facilite les recherches. Le site ville-papeete.pf célèbre ainsi brillamment sa première année d’existence. En novembre, il enregistrait déjà 7 500 visiteurs, en majorité métropolitains et américains. Une version anglaise est attendue…n

Un travail d’équipe

Quatre prix dans quatre catégories La commune de Papeete concourait dans quatre catégories rassemblant quatrevingts participants. Elle a reçu le : 1er prix « Meilleure action de communication environnementale » (pour ses campagnes sur la propreté et la collecte des déchets) 2e prix « Meilleure action de relations publiques » 4e prix « Meilleur site Internet d’organisme local » 4e prix « Meilleur site Internet de communes de 20 000 à 50 000 habitants ».

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L

e site ville-papeete.pf est le résultat d’une collaboration entre l’agence Papeete on line, dirigée par Aturona Huck, pour la réalisation, et les services de la mairie, pour le contenu. Laetitia Chagne, chargée du projet à la mairie, est aidée dans sa tâche par deux webmasters : Vateti Tutairi et Manaarii Moeino.


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MAIRIE

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ANNUAIRE TÉLÉPHONIQUE DE LA MAIRIE DE PAPEETE MAIRIE TOUS SERVICES 41 57 00 POSTE DE GARDE 41 57 76 CABINET DU MAIRE DIRECTEUR DE CABINET 41 57 22 CHEF DE CABINET 41 57 04 SECRETARIAT 41 57 06 / 41 57 07 COMMUNICATION & RELATIONS PUBLIQUES 41 57 91 CHARGE DE MISSION 41 58 02 / 78 37 83 SECRETARIAT GENERAL SECRETAIRE GENERAL 41 57 21 SECRETAIRE GENERAL ADJOINT 41 58 78 SECRETARIAT DU CONSEIL MUNICIPAL 41 57 16 BUREAU DU COURRIER 41 57 30 / 41 57 32 CELLULE JURIDIQUE 41 57 20 / 41 57 26 DIRECTION DES AFFAIRES EDUC., SOCIALES ET CULTURELLES DIRECTION 41 57 57 BUREAU DE L’ACTION SOCIALE ET SANITAIRE 41 57 61 / 41 57 62 BUREAU DE L’ETAT CIVIL 41 57 14 /41 57 72 BUREAU DES AFFAIRES DIVERSES 41 57 98 / 41 57 54 ou 41 57 55 BUREAU DES ELECTIONS 41 57 63 / 41 57 64 BUREAU DE L’EDUCATION 41 57 35 /41 58 61 BUREAU DES AFFAIRES CULTUR. MANIFESTATIONS 41 57 96 / 41 57 97 BUREAU DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS 41 55 08 / 41 55 05 PISCINE MUNICIPALE 42 89 24 DISPENSAIRE MUNICIPAL DE VAININIORE 43 41 05 DIRECTION DE L’ADMINISTRATION ET DES FINANCES DIRECTEUR 41 58 13 / 41 58 23 SERVICE DES FINANCES ET DE LA COMPTABILITE 41 58 13 / 41 58 11 BUREAU DES RESSOURCES HUMAINES 41 58 60 / 41 57 46 ou 41 57 50 BUREAU DE L’INFORMATIQUE 41 58 03 / 41 58 07 BUREAU DES MOYENS GENERAUX 41 57 83 BUREAU DOCUMENTATION ET ARCHIVES 41 57 78 / 41 57 74 FINANCES RECETTES 41 58 28 FINANCES BUREAU DES TAXES 41 58 25 FINANCES REGIE 41 58 36 DIRECTION DE LA POLICE MUNICIPALE HOTEL DE POLICE 41 57 03 DIRECTEUR 41 57 88 POLICE SECOURS / SÉCURITÉ VILLE 48 48 48 POSTE DE POLICE DU MARCHE 53 45 45 POSTE DE POLICE DE VAITAVATAVA 42 57 32 DIRECTION PROTECTION CIVILE ET LUTTE CONTRE L’INCENDIE STANDARD INCENDIE 41 57 86 DIRECTEUR 42 55 98 DIRECTION DES SERVICES TECHNIQUES DIRECTEUR 41 58 39 ADJOINT AU DIRECTEUR 41 57 97 SECRETARIAT 41 58 40

DEPARTEMENT DES MOYENS BUREAU ADMINISTRATIF BUREAU DES MARCHES CELLULE PARKING CIMETIERE DE L’URANIE DEPARTEMENT ETUDES SECRETARIAT BUREAU DES DONNÉES URBAINES BUREAU DES PERMIS DE CONSTRUIRE BUREAU FONCIER BUREAU DESSIN BUREAU TOPO BUREAU EAU ET ASSAINISSEMENT DEPARTEMENT ENVIRONNEMENT-BUREAU PROPRETE DEPARTEMENT DES OPERATIONS (TIPAERUI) DIRECTION BUREAU ADMINISTRATIF SUBDIVISION BÂTIMENT SUBDIVISION GÉNIE CIVIL ET VOIRIE SUBDIVISION ÉLECTRICITÉ SUBDIVISION EMBELLISSEMENT ET ESPACES VERTS SUBDIVISION POLYVALENTE SUBDIVISION PARC A MATERIEL DIRECTION DU MARCHE MAPURU A PARAITA DIRECTEUR SECRÉTARIAT RÉGIE AGENTS ECOLES COMMUNALES ECOLE MATERNELLE HEITAMA A PATUTOA ECOLE MATERNELLE RAITAMA A TAUNOA ECOLE MATERNELLE TAMAHAU A FAUTAUA ECOLE MATERNELLE TAMANUI A PAOFAI ECOLE MATERNELLE TAMATINI A MAMAO ECOLE MATERNELLE UI TAMA A TIPAERUI ECOLE MATERNELLE VAITAMA A TITIORO ECOLE PRIMAIRE HITI VAI NUI A TITIORO ECOLE PRIMAIRE MAMAO ECOLE PRIMAIRE PAOFAI ECOLE PRIMAIRE PINA’I A TIPAERUI ECOLE PRIMAIRE TAIMOANA A PATUTOA ECOLE PRIMAIRE TOA’TA A TIPAERUI CJA TE PU ARATAI A TIPAERUI CJA TE UI MARAMA A FARE UTE AUTRES SERVICES CUISINE CENTRALE TE FARE RAHU ORA A PATUTOA CENTRE NAUTIQUE DE TAUNOA CENTRE ACTIVITÉS SOCIO-ÉDUCA DE VAITAVATAVA MAISON de QUARTIER DE PINA’I - TIPAERUI

41 58 41 41 58 45 / 41 58 46 41 57 56 41 57 51 42 04 14 41 58 72 41 58 84 41 58 64 41 58 82 / 41 58 86 ou 41 58 80 41 58 54 41 58 66 41 58 70 41 58 73 41 58 51 54 36 36 / 42 44 83 54 36 39 54 36 36 54 36 36 54 36 36 54 36 30 42 01 62 45 05 62 54 36 39 42 80 39 43 67 15 42 01 79 42 01 79 42 15 11 42 46 71 42 07 83 42 80 21 42 12 43 43 40 91 43 92 37 43 94 31 42 01 60 42 02 06 42 72 56 42 97 61 42 03 70 45 26 10 43 41 05 43 50 61 58 34 78 / 42 01 79 53 18 89 53 44 18

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MERCI À NOS ANNONCEURS

PAPEETE To Tatou Oire Le magazine d’information annuel de la ville de Papeete est coproduit par la Commune de Papeete et Media Conseil Pacifique Directeur de publication Jean-Marie Suhas Il a été conçu, réalisé et édité par Media Conseil Pacifique Tel/Fax : 48 12 71 mcp@mail.pf Sous la direction de Patrick Schlouch Rédaction Marianne Tourette Assistée de Sylvie Jullien-Para Karine Albonico Photos Didier Joly Conception graphique - Mise en pages Didier Joly Assistance - Documentation Florence Verprat Publicité Café noir Philippe Le Naour Imprimé à Tahiti par STP en 3 500 exemplaires Nous remercions toutes celles et ceux qui nous ont aidés à réaliser cette quatrième édition d u m a g a z i n e a n n u e l d e l a v i l l e d e P a p e e t e e t not a m m e n t les annonceurs qui nous font confiance.

Maurururu © Tous droits réservés à Media Conseil Pacifique

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