Maeva e Manava N° 7 - 2007 Gratuit
Maeva, RETROSPECTIVE 2006
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CULTURE-ANIMATION Les temps forts de l’année 2006
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Le tatouage à l’honneur
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Portrait : Aldo Thirau président de l’UPJ
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INTERVIEW Michel Buillard, député-maire
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DOSSIER : Visiteurs, où loger ?
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Tourisme, opération séduction Ça bouge au Fare Manihini L’hébergement touristique à Papeete Cinq pensions à la loupe
API A PAPEETE
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PLAN DE PAPEETE
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HISTOIRE Les Tavana de Papeete
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La mode polynésienne à l’honneur
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Le saviez-vous ?
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Anniversaires
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ENVIRONNEMENT Les jardins du Fare Manihini
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URBANISME
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SURFER - LIRE
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SOCIAL - SANTÉ Drogue et violences, elles disent «Stop»
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En bref
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COMMUNE DE PAPEETE Annuaire téléphonique
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Organigramme de la municipalité
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Bienvenue,
Welcome…
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u cours de son histoire, somme toute assez courte,
Papeete a reçu de bien prestigieux visiteurs : présidents de la République, chefs d’État étrangers ; rois et princesses ; ministres et hauts fonctionnaires ; sommités religieuses, militaires, administratives, scientifiques ou artistiques… Nous sommes naturellement heureux et fiers d’accueillir tous ces hauts personnages, mais nous sommes tout aussi honorés de souhaiter la bienvenue aux dizaines de milliers de voyageurs anonymes qui nous rendent visite chaque année en provenance du monde entier. En 2006, de nombreux navires de croisières ont fait escale à Papeete, où la proximité du port et du centre ville, offre un site exceptionnel en Océanie. Malheureusement, nous sommes toujours confrontés au problème de l’animation commerciale les dimanches et jours fériés. Il est évidemment regrettable que des milliers de croisiéristes débarquent parfois dans une ville morte, aux rues vides et aux volets fermés. Mais, tout en nous efforçant de nous adapter aux impératifs du tourisme et de la modernité, nous devons aussi penser à préserver notre art de vivre, notre qualité de vie, tout ce qui fait, finalement, que les visiteurs viennent jusqu’à nous. Nous les décevrions beaucoup si nous allions jusqu’à oublier nos plus profondes croyances pour leur plaire à tout prix. La vocation touristique de Papeete s’affirmera de plus en plus, il faudra donc trouver de justes équilibres pour que nos manihini passent un agréable séjour chez nous, tout en permettant à la population locale de bénéficier de ces échanges dans le respect de ses rythmes et de ses besoins culturels. Papeete dispose déjà d’un parc hôtelier conséquent, mais qui devra encore être développé et modernisé. La sécurité s’améliore avec une délinquance maîtrisée. La vie culturelle s’intensifie grâce à des manifestations de haute tenue comme le Festival du Film Océanien (FIFO), des récitals, des concerts, du théâtre, de la danse… Papeete possède d’excellents atouts pour réussir pleinement son virage du millénaire, mais rien n’est gagné d’avance. Papeete souffre aussi d’importantes faiblesses dans les secteurs du logement, de l’emploi, de la jeunesse… Nous devons maintenir notre vigilance pour protéger l’harmonie sociale de notre commune. L’exclusion et l’injustice sont nos pires ennemis, il faut les combattre sans relâche. Mauruuru et bonne lecture Michel Buillard Député-maire de Papeete
RÉTROSPECTIVE 2006 François Baroin, ministre de l’Outre-mer, sur le terrain du logement JEU
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e ministre de l’Outre-
mer François Baroin a effectué, fin mars, sa première visite officielle MARS en Polynésie française. Lors de son passage à Papeete, il a été reçu par le président de la Polynésie française avant d’être accueilli à l’Hôtel de ville de Papeete par le députémaire Michel Buillard, en compagnie du haut-commissaire, Anne Boquet, et en présence du conseil municipal au grand complet. Après les discours d’usage, la délégation ministérielle s’est rendue dans le secteur de Timiona (à cheval sur Papeete et Pirae) afin d’évaluer la situation et les difficultés de logement. Dans ce quartier, qui fait l’objet d’un programme de réhabilitation de l’habitat (voir rubrique Urbanisme), vivent plus de 400 personnes dans des conditions très précaires. Sur place, la population a réservé un accueil chaleureux au ministre, apprécié pour son style détendu et qui s’est vu baptiser du nom polynésien de Heimata. « Quelque 13 000 logements seraient concernés par l’insalubrité en Polynésie », a rappelé Michel Buillard qui milite pour la mise en place, à l’échelle locale, d’un véritable « plan Marshall » du logement. En réponse, le ministre a proposé, « l’envoi,, si le Pays le souhaite, d’une mission du conseil général des Ponts et chaussées, afin de réaliser une expertise de la situation et de proposer des pistes de solutions ».
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Incendie à la centrale
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a centrale thermi-
que d’EDT, située au centre ville (avenue du chef Vairaatoa) a MARS été victime, en mars, d’un incendie qui heureusement a pu être rapidement circonscrit par les pompiers. Privé soudainement de 40 % de ses moyens de production thermique, EDT a été contraint de procéder à des coupures, selon un plan de délestage, afin de pouvoir faire face à la demande. Bien que ce plan ait pu être suspendu dès le troisième jour, la situation est restée précaire et les usagers ont été incités à maîtriser leur consommation. n
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SAM
Le jeudi, Michel Baroin, invité à un petit-déjeuner polynésien avec les élus de Papeete, est allé à la rencontre des commerçants du marché où il a été accueilli par la chorale des vendeuses de fleurs, avant de s’envoler pour Tubuai. n
Grogne et turbulences sociales JEU
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e mois de Juin a été marqué par une série de conflits qui démarrè-
rent (dès le 1er) par une manifestation de près de 2 000 personnes mobilisées « contre la vie chère » (photo ci-dessous). Le 14, le GIP (Groupement d’Intervention de la Polynésie) bloquait la zone de JUIN Motu Uta durant trois jours, tandis que les marins pêcheurs déversaient 500 kg de déchets de poissons devant la Présidence pour signifier leur mécontentement. Puis, ce fut au tour – plus rare – des chefs d’entreprises de descendre dans la rue (le 16) pour exprimer leur grogne face à ces barrages à répétition. Quelques jours plus tard, les employés de la Cegelec, en grève depuis le début du mois, défilaient en ville… En octobre, Papeete fut à nouveau, pendant près de deux semaines, le théâtre de conflits sociaux : appels à la grève, blocage des entrées Est et Ouest de la ville, puis occupation de trois institutions (présidence, assemblée et CESC) provoquant l’intervention des gardes mobiles. n
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Premier festival de la Jeunesse du Pacifique
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Festival de la Jeunesse du Pacifique a rassemblé à Papeete (place To’ata), durant une semaine, plus de mille jeunes (de 16 à 30 ans) issus de vingt-cinq délégations. L’événement a donné lieu à une série de conférences-débats (en anglais) portant sur l’éduJUIN cation, la santé, le développement durable, la diversité culturelle… Une « charte du Pacifique », rédigée au terme de la manifestation et regroupant une vingtaine de propositions « pour un monde meilleur » a été ensuite élaborée. n LUN
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e premier
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RÉTROSPECTIVE 2006 Autonomie, symboles et polémique JEU
2 JUIN
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l’occasion de la fÊte de l’autonomie saluée par quelque 2 000 personnes rassemblées
dans les jardins de la mairie, le rond-point du pont de l’Est, repabtisé « Place de l’Autonomie » a accueilli une nouvelle stèle. Sur ce rocher de huit tonnes a été appliquée une déclaration solennelle célébrant le rattachement de la Polynésie à la République française le 29 juin 1880.
Protestant contre cette initiative de la commune, le service de l’Équipement avait tenté, sans succès, de retirer le monument la nuit précédente. La population de Papeete a assisté ainsi à un nouvel épisode d’une « guerre des symboles » entre les sympathisants autonomistes et indépendantistes, le conseil des ministres ayant pris la décision (la veille) de rebaptiser l’avenue Bruat en avenue Pouvanaa a Oopa… Le 2 juillet, l’inauguration d’un pae pae (plateforme empierrée) en mémoire du premier essai nucléaire à Moruroa (1966) sur le terre plein du parking « Jacques Chirac », au bas de l’avenue Bruat raviva la polémique. n
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Du Pérou à Papeete
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papeete, du radeau Tangaroa et de son équipage norvégien a donné lieu à une cérémonie d’accueil JUIL émouvante, en présence d’un millier de personnes. Partie du Pérou, l’expédition a parcouru 8 992 km en 71 jours avant de rallier les Tuamotu (Raroia). Parmi les membres de cette nouvelle épopée, se trouvait embarqué Olaf, le petit-fils de Thor Heyerdahl qui, en 1947, avait déjà effectué un périple similaire à bord du Kon Tiki. Le mois de juillet fut une période particulièrement riche en escales prestigieuses avec, parmi les arrivées les plus remarquées, celles de deux fameux trois mâts : l’Athena, qui resta dans les eaux polynésiennes jusqu’en septembre afin de filmer la migration des baleines et le Cuauhtémoc, navire école mexicain construit en 1982. Le voilier Soren Larsen, vieux gréement que le public a eu le plaisir de découvrir est venu le Cuauhtémoc également s’amarrer au quai de Papeete, après avoir participé à la première édition de la Tahiti Tourisme Cup 2006 à Raiatea. Enfin, signalons le passage du yacht de luxe Pangaea et le retour, toujours très apprécié du navire école chilien Esmeralda. n DIM
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arrivée à
Premier Forum Étudiants-Entreprises
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premier forum étudiants – Entreprises s’est tenu du 22 au 25 août à l’Hôtel de ville de Papeete, à AOÛT l’initiative du maire, Michel Buillard, et en partenariat avec l’Université de la Polynésie française et le Conseil des entreprises. Objectif de cette manifestation qui a mobilisé plus de 350 étudiants : tenter de mieux faire correspondre les offres d’emplois ou de stages émanant des entreprises et la demande des jeunes. Vingt-cinq sociétés représentant plus de dix secteurs d’activité ont participé à cette première, à travers des stands d’information et des visites organisées pour l’occasion au sein des entreprises. À l’issue du forum, les participants se sont déclarés satisfaits des contacts noués et ont souhaité la reconduction de l’opération en 2007. Un site web destiné à faciliter les échanges entre les candidats à l’emploi et les entreprises a également été élaboré. Cette plate-forme permet, entre autres, de déposer son CV en ligne et de consulter les propositions. n
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RÉTROSPECTIVE 2006 M
buillard a accueilli, le 27 octobre, le nouvel administrateur des OCT Iles-du-Vent, Olivier Jacob. Profitant de cette rencontre pour réaffirmer l’importance du partenariat entre la commune et l’État, ils se sont rendus ensemble sur plusieurs chantiers réalisés dans le cadre du Contrat de ville, comme l’assainissement du cours de l’Union sacrée (voir rubrique Urbanisme) ou la construction de la nouvelle cantine de l’école Pinai et du plateau sportif Tamarii no Tipaerui… n VEN
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Taui autonomiste MAR
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lendemain
noËl, les représentants réunis à l’Assemblée ont DÉC élu au second tour Gaston Tong Sang, président du Pays par 31 voix contre 26. Choisi par la plate-forme autonomiste, ce dernier a ensuite composé son gouvernement formé de quinze ministres dont de jeunes recrues propulsées à la tête de postes clefs, telles Teva Rohfritch, nommé ministre de l’Economie et de l’Emploi (chargé de l’Énergie, de la Formation professionnelle, du Commerce, de l’Industrie et des PME) et Maina Sage, pour le double ministère du Tourisme et de l’Environnement. Gaston Tong Sang est le troisième président de la Polynésie française en deux ans et demi…n
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Fermeture du Dragon d’Or
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la fin 2006) de l’un des plus vieux restaurants de Tahiti, Le Dragon d’or (près de la mairie), après 42 ans de bons et loyaux services, a créé la surprise. NOV Spécialisé dans la cuisine chinoise, cet établissement, ouvert depuis e 2 avril 1964, avait conservé son décor d’origine en bois et ne correspondait plus aux normes de sécurité. Sa rénovation impliquant de lourds travaux (réfection des cuisines, aménagement de murs pare-feux, de nouvelle issues, etc.) son propriétaire, Francis WongYen, s’est résigné à jeter l’éponge. De n o m b r e u s e s personnalités (Marlon Brando, Jacques Chirac, Johnny Halliday…) s’y étaient restaurées. n VEN
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annonce de la fermeture (pour
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Maeva à l’administrateur
Gaston Tong Sang, à gauche, avec Michel Buillard, député-maire de Papeete
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CULTURE - ANIMATION
LES TEMPS FORTS T
Les nouvelles Miss
richmond, 20 ans, a décroché le titre de Miss Papeete devant de nombreux spectateurs rassemblés dans les jardins de l’Hôtel de ville, lors de l’élection organisée en mars 2006, à l’initiative du Tomite Taurua. La nouvelle reine de beauté est originaire du quartier de Taunoa et danseuse au sein de la troupe O Tahiti E. Papeete n’avait pas désigné sa miss depuis 2003. En juin 2006, ce fut au tour d’Erwina Chanson, 24 ans, d’être élue Miss Dragon 2006. La jeune femme est diététicienne à la Maison du diabétique à Papeete. n
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aoahere
Du Mamao au Majestic guy dupont, le cinéma Mamao Palace, rebaptisé en Majestic, s’est offert une cure de jouvence pour son trentième anniversaire ( le 6 mars 2006 ), avant de rouvrir ses portes aux spectateurs. Plus de 800 films ont été projetés sur les écrans des salles noires de l ’ a v e n u e d u C o m m a n d a n t Chessé, désormais gérées par G u y D u p o n t fils. n
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«bd
rée par
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Premier Festival BD’Lire ’lire », premier festival de la bande dessinée organisé à la Maison de la Culture de Papeete (avril 2006) a permis, durant une semaine, de faire découvrir cette forme particulière de création artistique et littéraire, autour d’animations et d’ateliers d’initiation encadrés par des auteurs. Supports ludiques, les bandes dessinées représentent également un bon moyen d’intéresser et d’initier les plus jeunes à la lecture. n
DE L’ANNÉE 2006 Et les lauréats sont…
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ne cinquantaine de « jeunes retraités de la commune » (sur les
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90 conviés) se sont rendus à la journée donnée en leur honneur à l’Hôtel de ville, en août 2006. Ce rassemblement a pour origine une initiative de la Mairie qui a souhaité cumuler les départ à la retraite des trois dernières années en une seule célébration. La palme de la longévité communale revient à Jacques Tapoki, entré comme homme à tout faire et qui a travaillé dans les services pendant 44 ans ! D’Alfred Poroi à Michel Buillard, il a ainsi connu pas moins de cinq maires différents. n
P Place à la Chine
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es spectateurs rassemblés, le temps d’une soi-
rée, à la Maison de la Culture ont pu assister, en août 2006, à une représentation inédite à Tahiti donnée par l’ensemble de chants et de danses de Shenzhen. La troupe professionnelle chinoise, composée de plus d’une vingtaine d’artistes, a réalisé une prestation féerique autour de différents tableaux mariant tradition et chorégraphies modernes. Nombre de représentants de la communauté chinoise de Tahiti sont originaires de la région de Shenzhen. n
Paofai, cœur du Heiva 2006
124e édition, qui se voulait plus populaire, le Heiva i Tahiti 2006 a choisi de centraliser les différentes festivités sur le front de mer. Ainsi, outre le concours de chants et de danses place To’ata, la plage Sigogne a accueilli le village des artisans, auparavant excentré à Aorai Tini Hau. Durant tout le mois de juillet, plus de 200 stands représentant tous les archipels ont animé le remblai de Paofai. Ce Heiva 2006 a également permis d’apprécier les Tamarii Tipaerui (photo ci-dessous) qui se sont illustrés en danse en arrivant second dans la catégorie « légendaire ». La troupe de Papeete qui concourait seulement pour la troisième fois devrait refaire parler d’elle… n our sa
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heiva des commerçants, de nombreuses animations ont été mises en place à Papeete en juillet 2007, dont un concours de la plus belle vitrine auquel ont participé sept magasins de la ville. Les lauréats situés tous deux quartier du Commerce sont : la bijouterie Kimi Ora Création (face au café des Négociants) pour son décor de « plage et cocotiers » réalisé de plain-pied dans la rue piétonne (« prix spécial »), et le magasin d’art floral Tiare Rauti (à côté d’Optimum Vision), pour sa vitrine ornée de cocos. (2e prix). Le thème « L’artisanat polynésien à travers le cocotier » avait été retenu pour cette opération organisée par la CCISM, en partenariat avec Heiva Nui et la commune de Papeete. n ans le cadre du
Les retraités à l’honneur
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CULTURE - ANIMATION Papeete, capitale du cinéma océanien
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Avis aux noctambules ne nouvelle discothÈque, le Be Angel, a ouvert ses portes en décembre 2006,
à l’emplacement du Bâ-Zik (en bas de l’avenue Bruat) qui avait été victime d’un incendie en septembre 2005. Plus qu’une simple boîte, ce club doté d’une piste pouvant accueillir jusqu’à 300 danseurs, se veut également « un espace polyvalent et événementiel », offrant une qualité de son et de lumière à la pointe de la technologie. Au programme : différents genres de musiques (polynésienne, techno, live…), des soirées à thème et la possibilité de louer les lieux pour des événements (mariage, dînerspectacle, anniversaire…). Le Be Angel dispose même de sa propre monnaie (le « dollar Angel ») et d’un parking sécurisé. n
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Cabrel à To’ata
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La 3e édition 2006 du Festival International du Film Océanien (FIFO) a connu un grand succès. Plus de dix mille spectateurs ont assisté aux projections d’une quarantaine de documentaires sélectionnés parmi plus Le Jury du FIFO 2006, de cent dont l’Océanie lors de la cérémonie de remise des prix est le principal personnage. Le 28 janvier 2006, la cérémonie de clôture a vu le couronnement du film de Liz Thompson, Breaking bows and arrows, sur l’histoire des Papous. Le prix spécial du jury et le prix du public sont allés au Français Cyril Tricot pour Le septième ciel des requins gris. Le 4e FIFO, organisé en février 2007, a séduit les foules davantage encore avec plus de quinze mille entrées et une forte affluence aux ateliers et débats organisés autour du festival. Le 3 février 2007, le jury, présidé par Laure Adler, qui succédait à Hervé Bourges, décerna son Grand prix au Néo-zélandais Dan Salmon pour Made in Taiwan, l’aventure de deux Polynésiens qui découvrent leurs véritables origines grâce à des tests ADN. Ce film a également remporté le prix du public. n
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in octobre, Francis Cabrel a fait « place comble » à To’ata en ressemblant, le temps d’un concert unique à Tahiti, plus de 5 000 spectateurs. Le chanteur du Sud-ouest a pour l’occasion interprété ses grands standards, choisis dans un répertoire très romantique avant d’achever cette soirée, ukulele en bandoulière. n
En piste les artistes !
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e Conservatoire artistique de Tipaerui a enregistré, lors de sa rentrée en septembre 2006, un chiffre d’inscriptions record avec 1 400 élèves, dont plus de 400 nouveaux. Parmi les filières les plus prisées (dont certaines démarrent dès 4 ans) : les danses traditionnelles, les cours de piano et l’éveil musical. La direction projette également l’ouverture d’une section théâtre. Seul conservatoire de musique et de danse en Polynésie, cet établissement subventionné par l’Etat délivre des diplômes de valeur nationale. n www.conservatoire.pf
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CULTURE - ANIMATION
Le tatouage à l’honneur Dans le cadre de l’édition 2006 du festival Tattoonesia qui a rassemblé une quarantaine de tatoueurs, le Fare Manihini (Office du Tourisme) a accueilli durant tout le mois de novembre une superbe exposition historique intitulée :
« Le tatouage marquisien, une quête de lumière ».
«S
I LES MARQUES DE TATOUAGE d’un homme et d’une femme
sont clairement reconnues, ils doivent être jugés et punis » (art. 27 du Code de lois de Huahine, 1822). Interdit à l’époque des missionnaires, le tatouage n’en disparut pas pour autant et c’est probablement aux Marquises qu’il a connu son plus spectaculaire développement. Réalisée à partir du travail de l’ethnologue MarieNoëlle Ottino Garanger, l’exposition organisée au Fare Manihini (conçue en 2000 pour le Musée de Tahiti et ses Iles) a choisi de mettre en lumière l’origine, la complexité et les différentes facettes de cet art qui relève aussi de la spiritualité. « Le tatouage était aussi gage de succès, de reconnaissance sociale (…). C’était à la fois un droit d’entrée dans le monde des hommes et une barrière protectrice contre les influences maléfiques, un renforcement de la peau et du corps par des motifs choisis pour leur pouvoir symbolique mais aussi esthétique. Il protégeait l’individu contre les maladies, mais aussi contre la perte de son énergie interne et proclamait son identité. C’est pourquoi l’enata (homme) se drapait de ses représentations qui étaient autant de fragments d’un corps devenu sacré… », commente l’ethnologue.
Tatoueurs certifiés
Le tatouage polynésien, d’inspiration géométrique, végétale ou animale, privilégie l’emploi du noir et la symbolique. Appréhendé comme une parure, il connaît depuis plusieurs années un renouveau, insufflé par de jeunes artistes talentueux, et tend même à devenir à la mode. Cependant, sa pratique doit s’exercer dans de bonnes conditions sanitaires. À l’occasion du dernier festival Tattoonesia, vingt-deux tatoueurs polynésiens ont reçu une « certification » venant conclure deux jours de formation aux conditions d’hygiène dispensée par des agents des services de la Santé. Une délibération (n° 87-104 AT du 22 octobre 1987) réglemente, entre autres, l’hygiène des salons de tatouage et prévoit diverses obligations relatives aux équipements, aux mesures de prophylaxie, à la manutention… Le port de gants, l’utilisation de désinfectants, l’emploi de matériel à usage unique ou préalablement stérilisé, la décontamination et le nettoyage après l’intervention, la propreté des locaux et du mobilier ou encore le traitement des déchets sont autant de mesures d’hygiène obligatoires. n 14
Où se faire tatouer en ville ? Chaque tatoueur à sa personnalité et son style, du plus traditionnel au plus « rock’n roll ». Les tarifs pratiqués varient de 10 000 à 15 000 Fcfp de l’heure, selon les motifs. - Manao Tattoo Studio (rue Albert Leboucher). Contacts : Emmanuel Farrarons et Freddy Teore, au 42 45 00. - Efraima Tattoo (marché de Papeete). Contact : Efraima Huuti, au 42 19 16. - Siméon Tattoo (marché de Papeete). Contact : Siméon Huuti, au 83 11 81.
- Vetea Tattoo (en face d’Agritech). Contact : Vetea Rata, au 24 54 17. - Salmon Brothers Tattoo (marché de Papeete). Contacs : Aroma et Mano Salmon, au 85 40 42 et 23 15 25. - Heimanu tatouage (rue des Ecoles, en face du café de l’Amour). Contact : Michel Heimanu Raapoto. - Sophie Pascal au 79 79 77. Pour en savoir plus : - Le tatouage polynésien, d’hier à aujourd’hui, d’après Gotz (Editions Pacific Promotion, mars 2005). • www.gotz.blog4ever.com • www.sante.gov.pf
CULTURE - ANIMATION
« L’expression des jeunes est l’un de mes dadas» « Te Tama Ti’a Hou », « Que la jeunesse soit toujours debout »
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UPJ fédère 77 associations représentant les CVL (Centre de Vacances et de Loisirs), les formations pour la jeunesse, différentes activités (d’insertion, de quartiers, scolaires et universitaires, culturelles et de jeunesse) et les scouts. Descendant du CTJ (Comité Territorial de la Jeunesse) crée en 1978 en soutien des relais associatifs, l’UPJ a pris son actuelle dénomination en 2003. Sa principale mission ? Aider et conseiller les associations membres en matière de gestion, de montage de projets, de création de formations spécifiques à leurs besoins… Relais auprès des pouvoirs publics, l’UPJ organise également divers événements (rencontres inter communes, concours de musique et de danses Upa Nui…). Les activités sportives et de jeunesse toucheraient, dans le seul secteur associatif, près de 78 000 personnes. n
ALDO TIRAU, PRÉSIDENT DE L’UPJ Homme de terrain, Aldo Tirau s’est distingué, en 2006, en organisant le premier Festival de la Jeunesse du Pacifique à Papeete, sous l’égide de l’Union Polynésienne pour la Jeunesse (UPJ) qu’il préside depuis 2002. Portrait.
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papeete en 1955, Aldo Tirau s’engage très tôt dans les milieux associatifs et sociaux, œuvrant auprès des jeunes dès 1972. Instituteur suppléant, formateur et directeur de centres de vacances, il participa, entre autres, à la mise en place des centres au sein de la FOL (Fédération des Œuvres Laïques). Après avoir passé son DEFA (Diplôme d’État aux Fonctions d’Animateur), il intègre le service des Affaires sociales pour une dizaine d’années. Avec son équipe, il développe alors une nouvelle démarche, axée sur le travail de rue et la prévention auprès des jeunes et des SDF. En 1985, il entre au service pénitentiaire d’Insertion et de Probation (géré par le Territoire puis é à
par l’État). Nommé directeur d’insertion et de probation, il intervient auprès des personnes incarcérées, placées sous contrôle judiciaire, mises à l’épreuve ou en sursis. Elevé à Moorea par sa grand-mère adoptive, une femme « loyale et droite », Aldo Tirau se forge à son contact une « géographie morale » et une « conscience politique », fondée sur l’engagement. « A 14 ans, j’étais déjà indépendant et je n’avais pas envie de rester assis derrière un bureau. Je souhaitais faire quelque chose pour aider mon pays et les autres », commente-t-il. Élu président de l’UPJ en 2002, il va s’attacher à réorienter la structure devenue amorphe, afin qu’elle devienne non plus une simple banque pour les associations, mais une véritable force de proposition auprès du Pays et de l’État, fédératrice de grands projets comme la création d’un « Conseil des jeunes » (2005), conçu comme un espace d’expression, et l’organisation du premier Festival de la Jeunesse du Pacifique. À l’étude : la mise en place d’une radio de l’UPJ et d’une « Maison de l’Etudiant » où élèves de l’UPF et du 2e cycle pourraient venir échanger et débattre. n 15
INTERVIEW
MICHEL BUILLARD
DÉPUTE-MAIRE DE PAPEETE
« Lutter contre toutes les formes d’exclusion » Michel Buillard, 56 ans, est le maire de Papeete depuis 1995. Il avait été élu avec pour principal objectif de faire bouger une commune largement laissée à l’abandon, à l’administration démotivée, à la voirie sinistrée, aux finances exsangues… Son premier mandat a permis de redresser la situation dans de nombreux domaines. Réélu en 2001, le Tavana a pu poursuivre son action davantage en profondeur avec comme souci permanent la cohésion d’une population très diversifiée dans ses origines et le soutien de ses composantes les plus fragiles.
EN 2001, vous avez été réélu à la tête de la commune de Papeete pour un nouveau mandat de six ans qui arrive bientôt à son terme (2008). Vous aviez, comme objectif, le développement d’opérations de proximité dans les quartiers. Mission accomplie ? Michel Buillard : « Oui… ou presque. Mission accomplie car nous avons, en effet, œuvré à l’amélioration des conditions de vie dans les quartiers : évacuation des eaux pluviales, réfection de la voirie, opérations d’embellissement, aménagement de nombreux plateaux sportifs (Taunoa, Vaitavatava, Mission, Tipaerui…). Presque, parce que nous aurions souhaité faire mieux encore. Ce n’est ni l’envie, ni la volonté qui manquent, mais les personnes et les ressources. Malgré l’engagement 16
d’hommes et de femmes de bonne volonté, s’investir dans la mise en place d’actions suppose disponibilité, énergie et constance. Nous manquons encore de relais, de leviers pour pouvoir aller plus loin et mener de nouveaux projets ». Quelles seront vos priorités ? « Je souhaite avant tout renforcer nos actions sociales envers les jeunes, les personnes âgées et les plus démunis (SDF, femmes en difficulté…). Nous avons déjà, depuis 2006, engagé une politique en ce sens, notamment par la constitution d’un véritable service de la Jeunesse. Nous avons commencé à équiper les écoles maternelles d’ordinateurs. Les centres aérés pour les enfants des quartiers ont été multipliés. Le premier forum Etudiants-Entreprises (ndlr : voir la Rétrospective 2006) a été un succès. En 2007, une radio faite par et pour les jeunes devrait voir le jour en partenariat avec l’UPJ (ndlr : voir rubrique Culture-
Animation). Nous travaillons déjà avec les associations au service des SDF, notamment en leur prêtant des locaux, mais il faut aller plus loin dans l’accompagnement afin qu’ils puissent s’extraire de leur milieu. Enfin, nous allons organiser un système de distribution, à domicile, de repas gratuits pour les matahiapo (personnes âgées) sans famille ni ressource. Un vieillard ne doit pas, en Polynésie française, mourir seul dans la rue comme c’est arrivé récemment à Faa’a. Je souhaite démontrer que nos valeurs traditionnelles de solidarité et d’entraide sont toujours vivaces. La commune doit donner l’exemple et attirer l’attention des pouvoirs publics, afin d’éviter qu’une partie de la population reste en marge du développement ». Concrétiser des projets suppose des fonds disponibles. Quelle est la situation financière de la commune ? « Les finances ont été assainies et la dette a été épongée. Nous sommes en passe d’atteindre l’équilibre, ce qui va permettre à la commune d’effectuer de nouveaux emprunts et d’engager des investissements : construction de parkings, assainissement des eaux usées. Deux projets de parkings sont à l’étude. Le premier, qui intervient dans le cadre de la reconstruction de la caserne des pompiers, serait un parc de stationnement relais à étages, avec une navette desservant la ville. Le deuxième me tient particulièrement à cœur. Il serait situé au marché (à l’emplacement du poste de police) et doté d’un espace de restauration pour que ce lieu convivial conserve son caractère de rendez-vous populaire. Nous allons solliciter le Pays car nous n’avons pas, pour l’heure, la maîtrise du foncier ». L’assainissement des eaux usées à Papeete fait un peu figure d’Arlésienne. On en parle depuis longtemps, mais, apparemment, rien ne se fait… Pourquoi ? « L’assainissement commence par le traitement des eaux pluviales. Ces dernières années, nous avons consacré près de 500 millions de
Fcfp à divers travaux d’évacuation (à Taunoa, au cours de l’Union sacrée…) : ce n’est pas rien ! Quand on est comptable des deniers publics, il convient d’éviter la démagogie. Annoncer un investissement sur un tel dossier (qui se chiffre en milliards…) implique qu’il y ait des sous dans la caisse et une participation des administrés… Nous préférons démarrer dans un premier temps en construisant une première station d’épuration cette année, afin d’assainir la zone du marché. Cela permettra d’affiner les coûts de fonctionnement, avant d’aller plus avant ».
« Nos valeurs traditionnelles de solidarité et d’entraide sont toujours vivaces. La commune doit donner l’exemple afin d’éviter qu’une partie de la population reste en marge du développement. »
De nouvelles compétences vont être dévolues aux communes polynésiennes dans le cadre d’une importante réforme en cours d’adoption. Que va-t-elle apporter ? « En effet, les communes, à travers cette réforme vont disposer de nouvelles compétences (assainissement des eaux usées, traitement des déchets ménagers et verts, eau potable) dont elles auront graduellement (d’ici 10,15, 20 ans) l’entière responsabilité, et d’autres qu’elles partageront avec le Pays. Pour les assumer, elles devront bénéficier de nouveaux moyens financiers et de ressources fiscales actuellement à l’étude, notamment par une « Commission d’évaluation ». Aussi, dans le cadre de la décentralisation, elles ne seront plus soumises au contrôle de la légalité, a priori, de l’État, mais leurs actes deviendront exécutoires dès adoption par l’équipe municipale. C’est un grand bond en avant. Surtout, elles vont pouvoir bénéficier de nouveaux moyens humains par la mise en place du statut de la fonction publique communale (ratifié par le Parlement en janvier 2007). Ce dispositif va favoriser l’intégration de jeunes cadres fonctionnaires, recrutés sur concours et pour leurs compétences, par le futur « Centre de gestion et de formation ». Un beau défi en perspective pour de jeunes Polynésiens motivés… » n
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DOSSIER
Visiteurs, où loger ?
Tourisme Opération séduction D
epuis l’arrÊt
des essais nucléaires, en 1996 et le départ du CEP, l’économie polynésienne, largement dépendante de la rente atomique, s’est attachée à développer ses propres ressources. Le tourisme (42 milliards de Fcfp de revenus en 2005) est la principale d’entre elles (loin devant la perliculture et la pêche). Dans ce nouveau contexte, la vocation de Papeete est désormais de devenir une capitale touristique régionale. Pour cela, de très lourds investissements ont été consentis par les pouvoirs publics, notamment pour l’aménagement du port. La ville devient plus attrayante et animée. Le GIE Tahiti Tourisme, dans lequel a été fondu l’ancien Tahiti Manava Visitor’s Bureau, a entrepris de renforcer ses positions afin de mieux accueillir les visiteurs. Mais, où séjourner en ville et à quels prix ? Des hôtels du centre aux pensions et chambres d’hôtes implantées dans différents quartiers, le point sur l’offre d’hébergement dans la capitale. Accueillir les visiteurs, touristes et clientèle d’affaires, dans un environnement attrayant, propre, verdoyant, sécurisé et animé ; disposer d’un réseau de transports efficace, d’hébergements variés, de restaurants et de commerces incitant au shopping ; offrir des centres d’intérêt incitant à prolonger le séjour (balades, visites de monuments, expositions et galeries d’art, événements…), telles sont les caractéristiques d’une capitale touristique moderne. Papeete peut-elle prétendre à une telle vocation ? 18
Il y a trente ans, Tahiti était une destination touristique à part entière, bénéficiant d’une image mythique forte. Papeete accueillait alors naturellement des visiteurs séjournant une dizaine de jours. Puis, l’urbanisation anarchique de la ville et son » négligé touristique » (manque d’animation, sites potentiels non valorisés…) ont engendré un effritement de la fréquentation au profit, notamment, de destinations polynésiennes plus « paradisiaques ». Les émeutes de 1987 et 1995 ont achevé de ternir son image. « Après 1987, l’industrie touristique du centre a été sinistrée pendant plus d’un an et demi. En 1995, il a même fallu évacuer les touristes de l’hôtel, puis rénover… », se souvient Francis Wong, directeur de l’hôtel Royal Papeete. La ville semble cependant reprendre peu à peu son destin touristique en main. Depuis une dizaine d’années, l’urbanisme s’améliore : aménagement de places (Vai’ete, To’ata, rond-point Bounty) et d’une « croisette » sur le front de mer, éclairage, rénovation de la cathédrale et bientôt du marché, construction d’immeubles neufs encadrée par un nouveau PGA (Plan Général d’Aménagement), réalisation de rues piétonnières et d’espaces fleuris, nouvelles infrastructures d’accueil pour les paquebots, commerces plus attrayants… Les événements s’y multiplient (concerts, expositions, festivals…), le centre s’anime, présentant un visage plus attrayant. Bref, Papeete bouge de nouveau, même si des progrès restent encore à faire pour séduire les visiteurs : organisation de circuits, valorisation des sites, amélioration de la desserte (bus, taxi...), de l’accueil (diffusion de dépliants, horaires d’ouverture attractifs…), de la signalétique… Actuellement, la durée moyenne du séjour se stabilise, selon les professionnels, autour de deux à trois jours, parfois plus lorsque Papeete sert de « base » pour rayonner vers Moorea, la Presqu’île ou les îles. La diversification de l’offre hôtelière et l’actuelle stratégie d’Air Tahiti Nui visant à faire de l’aéroport de Tahiti - Faa’a un hub du Pacifique (une plate-forme de correspondance), devrait favoriser ce tourisme de transit, voire inciter les visiteurs à prolonger leur séjour, à condition toutefois que les barrages et blocages chroniques dont la ville est régulièrement victime ne viennent gâter les efforts de promotion entrepris… Les hôteliers et responsables de pensions de famille enregistrent d’ores et déjà une augmentation de visiteurs australiens et néo-zélandais qui profitent de l’escale à Tahiti pendant quelques jours avant de poursuivre leur périple à destination de l’Europe. n
Ça bouge
au Fare Manihini
E
n Juillet 2006, l’équipe du GIE (grou-
pement d’intérêt éconopmique) Tahiti Tourisme a quitté l’immeuble Paofai (sur le front de mer, en face de la Maison de la Culture) pour reprendre ses anciens quartiers au Fare Manihini (Visitor’s Bureau) sur le port. En 2005, le GIE, qui ne s’occupait juste que de la promotion de Tahiti & ses îles sur les marchés extérieurs, avait absorbé les GIE Tahiti Manava Visitor’s Bureau, chargé de l’accueil des touristes et visiteurs, et le GIE Haere Mai, qui gère les pensions de famille. Pour assumer ses nouvelles missions d’aménagement de la destination et d’animation, Tahiti Tourisme a créé une « direction des Opérations locales ». La « Maison
des Visiteurs » (Fare Manihini) est à présent le centre de l’activité touristique du pays. Près d’une soixantaine de personnes travaillent dans ce bel édifice dont la toiture, en forme de cheminée de paquebot, rappelle la vocation du site côté mer : l’accueil des croisiéristes. Afin d’héberger les nouveaux arrivants de Tahiti Tourisme (une quarantaine de personnes) dans de bonnes conditions, les anciens locaux du ministère de la Condition féminine ont été récupérés et les bureaux existants ont été rénovés et agrandis. Désormais, l’ensemble abrite « l’Accueil touristes » (toujours dans le premier bâtiment, signalé par un grand I côté boulevard Pomare), la direction, le marketing et les relations publiques (au centre), les finances, l’informatique, l’animation et les événements (dans le troisième bâtiment). À terme, les locaux de la PAF (Police de l’Air et des Frontières), côté square Temarii a Teai, devraient également revenir à Tahiti Tourisme. Les jardins du Fare Manihini se sont enrichis de nouvelles sculptures,
réalisées par des enfants handicapés (voir rubrique « Environnement - découverte ») et une belle salle d’exposition a été aménagée côté mer. En 2006, elle a d’ores et déjà accueilli différentes expositions historiques et culturelles sur le Heiva, le tatouage (voir rubrique « Animations »), ou encore sur le thème des échanges (240 ans d’échanges entre le territoire et les visiteurs) dans le cadre de la Journée mondiale du Tourisme. L’objectif visé est de multiplier ces initiatives afin que Papeete dispose d’un pôle d’accueil touristique agréable, efficace et animé. Un autre projet pourrait également voir prochainement le jour : la mise en place de bornes interactives d’informations (générales et pratiques) à l’extérieur des locaux afin, notamment, que les touristes puissent obtenir des renseignements même le dimanche et en dehors des heures d’ouverture du bureau. Tahiti Tourisme reconnaît volontiers que la diffusion d’informations et de plans gratuits mentionnant les sites et centres d’intérêt laisse à désirer. Mettre à disposition des visiteurs divers fascicules sur le patrimoine (cathédrale, marché, quartier Bruat, temple chinois de Mamao, quartier de la Mission etc,) dans les locaux de l’office ou sur les sites même, devrait être une priorité. n
Expositions au Fare Manihini Plusieurs expositions auront lieu au Fare Manihini, tout au long de l’année 2007. Parmi les thèmes programmés, citons : Connaissance de la Polynésie (février), Les Marae (mars), Ti’i et Tiki (mai), les Gambier (août), Les Australes (octobre), Gauguin (décembre).
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DOSSIER
Visiteurs, où loger ?
L’hébergement touristique à Papeete Touristes de passage à Tahiti, clientèle d’affaires, Polynésiens en provenance des îles ou familles et amis venus rendre visite à des résidants, tous ont une même préoccupation : trouver un hébergement pour quelques jours ou plus.
C
ertains de ces visiteurs , pour
plus de commodité, préfèrent séjourner dans la capitale où se concentre l’essentiel des infrastructures économiques, commerciales et d’animation. Où se loger en ville ? L’offre d’hébergement rassemble plusieurs établissements hôteliers (de catégorie standard, avec ou sans restauration) et une poignée de « pensions de famille », répondant ainsi à tous les budgets. Seule l’hôtellerie de luxe n’est pas encore représentée dans le centre ville. Il faudra attendre l’ouverture de l’hôtel Tahiti Nui, futur trois étoiles actuellement en chantier.
Le Royal Papeete : toute une époque
E
n 2003, l’hôtel Matavai, à Tipaerui,
fermait ses portes. Créé en 1960, il faisait partie, avec le Métropole et le Stuart, des quelques hôtels pionniers de Papeete qui contribuèrent à l’essor du tourisme polynésien. Aux cours des quatre dernières décennies, plusieurs unités ont été ouverts en ville : le Royal Papeete (1968), le Kon Tiki (1973) et l’hôtel Prince Hinoï (1981), puis, plus récemment, l’hôtel Mandarin (1988) et l’hôtel Tiare Tahiti (1997). Créé en 1968 par Robert et Hélène Wong-Yen, le Royal Papeete s’apprête à souffler ses soixante bougies. Il est le plus ancien survivant des années CEP et celui qui a probablement le plus marqué son époque, avec ses deux discothèques, La Cave (fermée en 2002) et le Tamure Hut (1991-96) qui firent en partie la réputa20
tion de l’établissement. « Lorsque mes parents décidèrent de tenter leur chance dans l’hôtellerie, le bâtiment existait déjà et hébergeait la Compagnie des Phosphates. Ils ont conservé les murs, rénové et ajouté un étage pour démarrer avec 35 chambres et un restaurant. C’était le premier hôtel de standing de la capitale », témoigne Francis Wong, qui a repris le flambeau en 1980. En 1981, une nouvelle construction réalisée à l’arrière sur trois étages permit d’ajouter une quarantaine de chambres. Cependant, avec l’arrivée de concur-
rents, la clientèle de l’hôtel commença à s’effriter. Les deux émeutes de 1987 (80 employés y travaillaient), puis de 1995, lui portèrent l’estocade. Confronté à des difficultés financières, le Royal Papeete fut contraint de licencier et de changer de stratégie. Classé désormais en catégorie « logements », il propose des formules de location (à la journée, à la semaine, au mois), pour une clientèle de passage et en provenance des îles. Marlon Brando fut, aux grandes heures de l’établissement, l’un de ses clients. n
Dix bougies pour le Tiare Tahiti
Du Mandarin au Tahiti Nui
O
uvert en 1988 près de la mairie
de Papeete, l’hôtel Mandarin dispose, sur cinq étages, de 38 chambres de standing. En 1999 et 2001, cet établissement appartenant à la SRHT (Société de Restauration et d’Hôtellerie Touristique), dirigée par Adrien Beaumont, a fait l’objet d’un vaste programme de rénovation des chambres (réfection des peintures, du mobilier, des salles de bains) et des espaces publics, soit un investissement de près de 65 millions de Fcfp. La famille Beaumont a par ailleurs engagé la construction, avenue du Prince Hinoï, d’un des plus grands établissements hôteliers du centre ville. Il comprendra 91 chambres sur huit niveaux et deux sous-sol de parking (118 places). Baptisé Hôtel Tahiti Nui, ce trois étoiles offrira également un restaurant, un centre de fitness et deux salles de réunion. Confié au cabinet d’architecture Jean-
O
uvert
le 1 er janvier 1997, l’hôtel Tiare Tahiti, situé sur le front de mer (près de la Poste), propose 38 chambres de standing sur cinq étages. Construit sur la partie nord du domaine ancestral de la famille royale des Pomare, l’établissement est le plus récent hôtel de Papeete. Jusque dans les années 1960, et pendant plus d’un siècle, se trouvait, à son emplacement, le consulat américain. Jacques-Antoine Moerenhout, nommé en 1835, en fut le premier consul. Il jouxte par ailleurs l’ancien hôtel Stuart qui, en 1930, accueillit pendant trois mois le peintre Henri Matisse. Classé « Hôtel de tourisme », le Tiare Tahiti accueille, comme l’hôtel Mandarin, une clientèle de tourisme et d’affaires, et travaille avec les principaux tour-opérateurs. n
Hugues Tricard, ce projet dont le chantier a démarré en mars 2006, représente un investissement de 2,8 milliards de Fcfp et devrait être livré en juillet 2008. n
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DOSSIER
Visiteurs, où loger ?
Carnet d’adresses Hôtel Pacific Kon Tiki. Sur le front de mer, à proximité du quai des ferries. 36 chambres dont certaines avec balcon (climatisation, TV, réfrigérateur). Discothèque Le Manhattan et club de billard en rez-de-chaussée. Tarifs : de 9 600 Fcfp à 14 600 Fcfp. Tél : 54 16 16. E-mail : kontiki@mail.pf.
Le Royal Papeete. Sur le front de mer, face au quai des ferries. Catégorie « Logements ». 70 chambres, restaurant (en rez-de-chaussée). Tarifs : de 8 000 à 10 000 Fcfp, la nuit. Tél : 42 01 29
L’Hôtel Tiare Tahiti. Sur le front de mer, en face du quai des yachts. 38 chambres de standing avec ou sans balcon, téléphone, climatisation et TV par satellite). Cafeteria pour le petit-déjeuner. Tarifs : de 13 500 à 18 000 Fcfp. Tél : 50 01 00. www.hotltiaretahiti.info.com
Le Mandarin. Près de la mairie (rue Colette). 38 chambres de standing (TV, mini-bar, climatisation). Coffee shop, deux restaurants (cuisine européenne et chinoise), salle de réunion (50 personnes). Tarifs : de 13 000 à 15 000 fcfp. Tél : 50 33 50.
Hôtel Prince Hinoi. Au début de l’avenue Prince Hinoi (sur le front de mer). 72 chambres (climatisation, TV, téléphone). Pas de restaurant. Tarifs : de 10 000 Fcfp à 13 600 Fcfp. Tél : 42 32 77 .
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DOSSIER
Visiteurs, où loger ?
Cinq pensions à la loupe Plusieurs pensions, chambres d’hôtes et meublés, fréquentés par les touristes mais souvent méconnus des résidants, se sont implantés dans différents quartiers de Papeete. Outre qu’elles proposent un logement bon marché, ces petites unités, généralement situées à proximité du centre ville, offrent un environnement plus intimiste et un accueil plus personnalisé. On s’y sent un peu « comme à la maison ». UEA, PENSION P tave Fariipiti (87 rue Oc du quai des Moreau, à 700 m ferries). rd et familiales). 8 chambres (standa tit-déjeuner 9 500 Fcfp avec pe Tarifs : de 7 000 à location de soir sur demande et (au salon). Repas du vélos en face. Tél : 85 43 43 puea@mail.pf E-mail : pension.
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À Fariipiti
C’
2002 que Michel Moerai, ancien infirmier à la retraite, entreprit d’acheter une maison pour la transformer en pension de famille. Située à Fariipiti (rue Octave Moreau) la pension Puea abrite, sur deux niveaux, huit chambres spacieuses et confortables, et une terrasse de plain-pied. L’ensemble, propre et bien tenu, accueille même des Slovènes et des Japonais… ◗ est en
◗ En 2004, il acquiert, avec sa femme Addolerata, une autre propriété de 1 000 m2 située
toujours à Fariipiti, au fond d’une petite impasse tranquille, bordée de vieilles maisons coloniales et de jardins fleuris. Baptisée Ahitea Lodge, cette charmante maison blanche à deux étages, qui date d’une dizaine d’années, rassemble treize chambres confortablement meublées et donnant sur le jardin ou la montagne, une terrasse et un petit salon-TV. Aussi, c’est le seul fare d’hôtes de Papeete à bénéficier d’une piscine, dans un environnement paisible et arboré. Infirmière avec deux enfants, Addolerata souhaitait changer d’activité pour avoir une meilleure vie de famille : « Je suis née dans ce quartier et j’aime ma ville. Quand j’ai vu cette maison, j’ai eu un coup de cœur. Recevoir des étrangers permet aussi de s’ouvrir sur l’extérieur. Outre une clientèle de la Presqu’île ou des îles, grâce à Internet, nous accueillons même des Russes ! » n
AHITEA LO DGE, Fariipiti (impasse Ma gasin Suzanna, à 900 m du quai des ferries). 13 chambres avec cli matisation. Salon-TV , piscine, dîner sur demande. Tarif s : de 8 500 Fcfp à 11 500 Fcfp, avec petit déjeuner. Tél : 53 13 53. E-mail :pension.ah itea@mail.pf
DOSSIER
Visiteurs, où loger ?
À Tipaerui
O
uverte
en 1989, la pension Chez Myrna (chemin vicinal de Tipaerui) abrite cinq chambres réparties dans la maison principale et dans un bâtiment indépendant. Ce dernier, doté également de deux dortoirs (garçons et filles) dispose d’un salon particulier avec TV et d’une cuisine équipée à la disposition des hôtes. À l’extérieur, un agréable salon en terrasse, agrémenté de plantes vertes et d’une desserte thécafé, complète l’ensemble. Cette unité est tenue par Walter Dammeyer, ancien mili-
taire d’origine allemande. « Je suis arrivé en 1963 pour le CEP, puis j’ai rencontré ma femme Myrna (décédée depuis) qui a eu l’idée de faire une pension car cette maison familiale s’avérait trop grande pour nous seuls. Nous avons donc commencé, de façon artisanale, par louer deux chambres, puis l’affaire s’est peu à peu agrandie », commente Walter. Chez Myrna reçoit aujourd’hui une clientèle également internationale séjournant de deux jours à une semaine et enregistre une augmentation de visiteurs néo-zélandais et australiens. n
À la Mission
L
a pension teamo, dans le quartier
de la Mission (près de l’école Fariimata) est une maison au charme désuet, reconnaissable à sa façade arborée et décorée d’un routard portant son sac sur le dos. Le chant des oiseaux et le calme ambiant ferait presque oublier la circulation du centre ville pourtant si proche. En 1987, Charles Teriierooiterai (qui travaillait depuis 1968 au service foncier de la commune de Papeete), décida de reprendre une pension de famille installée dans cette maison datant de 1870. Les lieux étant devenus vétustes, il entreprit des travaux de rénovation et d’agrandissement afin de réaliser une véranda, une petite réception et de porter la capacité à onze chambres (privées et en dortoir). Avec ses tables en terrasse, son salon aux couleurs et aux motifs tahitiens et sa petite bibliothèque, l’ensemble est coquet et bien ventilé. « Outre des touristes de toute nationalité, à la recherche d’un logement bon marché, nous hébergeons aussi quelques résidants qui ont découvert un jour l’endroit et sont restés… », indique Charles qui commercialise la pension par Internet avec l’aide de sa femme Kay, agent à la mairie de Papeete. n
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TEAMO HO STEL, quartier de la Missi on (rue du Pont neuf, près du centr e). 7 chambres privées, 4 chambres en dorto ir (garçons et filles séparés). Cuisine co mmune, service thé -café en chambre. Tarifs : chambres de 5 900 Fcfp à 6 90 0 Fcfp (climatisées), avec petit-déjeuner. 2 300 Fcfp par perso nne en dortoir. Tél : 42 47 26. E-mail : teamohos tel@mail.pf.
CHEZ
A,
MYRN
inal, en hemin vic Tipaerui (c s Import). me face de Ja ont certaines s (d ntilateur), re b m 5 cha frigo et ve dants. , S N T c e v en s, a spacieuse lon et cuisine indép sa s, ) ir o le g rt 2 do cfp (sin r. e 4 450 F Tarifs : d avec petit-déjeune p, cf . F p 5 cf 5 F 8 à7 250 dortoir à 2 Lit seul en 11. f 64 @mail.p Tél : 42 er.family y e m m a d E-mail :
À Sainte-Amélie
S
itué dans le bas du vallon de Sainte-Amélie, le motel Mahina-Tea est un grand
bâtiment bleu de trois étages et l’une des plus anciennes unités de petite hôtellerie que compte Papeete. Au premier édifice, datant de 1968 et quelque peu vieillissant, est venu se greffer, il y a une dizaine d’années, un deuxième bloc. Géré par la famille Ceran-Jerusalemy, le motel abrite des chambres et studios meublés avec cuisines équipées, dont certains, avec balcon, jouissent d’un panorama splendide sur la montagne et la campagne environnante. Touristes et résidants fréquentent cet établissement qui pratique des tarifs « longue durée ». Le record ? Un locataire, fidèle depuis plus de trente ans ! n
EA, MOTEL MAHINA-T Sainte-Amélie (derrière la gendarmerie). cuisine. 16 chambres et 15 studios avec de petit-déjeuner. ice Pas de restauration ni de serv rez-de-chaussée. au on Parking et tables à dispositi à Tarifs : chambres de 5 000 7 000 Fcfp. Studio à 10 000 Fcfp s). (tarifs dégressifs, location au moi Tél : 42 00 97.
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API À PAPEETE
Quoi de neuf en ville ?
Un toboggan aquatique en ville
D
estiné à tous les enfants de 3 à 12 ans (moins de 45 kg), l’Aqua Sandwich a pris ses quartiers à Papeete (Mamao, en face du temple chinois). Ce toboggan aquatique gonflable (15 m de long) sera désormais implanté toute l’année, dans un jardin aménagé à cet effet (tonnelle, tables…), pour les collectivités (garderies, associations…) et l’organisation d’anniversaires, en toute sécurité (contrôle Véritas). L’Aqua Sandwich peut être loué pour tout événement et se déplace même à domicile… Les jeunes avaient déjà pu le découvrir à Noël (plage du remblai de To’ata) et dans plusieurs quartiers de la ville (Titioro, cours de l’Union sacrée, Taunoa et la Mission) lors d’une tournée de huit jours organisée en partenariat avec la commune de Papeete afin que tous puissent profiter des joies de la glisse. • Tél : 79 77 73.
Informatique et multimédia Vente et services
I
a ouvert un show-room au Pont de l’Est (au-dessus de Total Vidéo), spécialisé dans la vente de pièces (processeurs, disques durs, cartes mères, cartes graphiques, claviers, etc.) et l’assemblage. L’entreprise travaille à la fois pour les particuliers et les professionnels (serveurs, mise en réseaux) et peut prendre en charge la maintenance. • Tél : 42 40 10 nfosys
Dépannage
S
ituée au Fare Tony, la société RDP, spécialiste des PC, propose aux particuliers un nouveau service de dépannage, avec facturation de la main d’œuvre non plus à l’heure, mais au forfait. En cas de problème d’utilisation, de virus ou de bug quelconque, le tarif sera le même, que le technicien passe 1/2 h ou 4 heures à détecter le défaut. Déplacement à domicile dans la zone urbaine (Punaauia-Pirae) moyennant un supplément. • Tél : 58 46 29
DVD
T
DVD Discount est un nouvel espace dédié, comme son nom l’indique, à la vente de DVD à petit prix. Il est situé rue des Remparts (entre Agritech et Vini). • Tél : 45 16 61 30
ahiti
À chacun sa perle
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éesse Diams & Pearls a ouvert ses portes en centre ville (rue du Maréchal Foch, à côté du restaurant l’Excuse), à l’initiative d’une jeune créatrice polynésienne, Ondine, qui s’attache à concevoir des bijoux reflétant la personnalité de ses clients. Aussi, elle travaille essentiellement à la demande selon les désirs et le budget de chacun, à partir d’un modèle, d’une perle ou d’un coquillage fournis qui seront ensuite montés avec de l’or, du cuir, de l’argent… • Tél : 82 00 88
Out of Africa
L’
Afrique a pris ses quartiers en bas de l’avenue du Prince Hinoi (à côté de Tahiti Phone ), avec une nouvelle adresse proposant des sculptures, des objets de décoration et du textile (robes, tissus) importés du Cameroun dont est originaire Delphine, sa propriétaire. Rêves d’Afrique est également spécialisé dans la « coiffure afro » (tresses hommes et femmes, perruques, extensions) et commercialise des produits de beauté. • Tél : 827 827 ou 72 39 22
Adresses gourmandes Au Piment Rouge
S
pécialisé dans la cuisine basque mariant poissons et viandes doucement épicés, ce restaurant s’est installé avenue du Maréchal Foch, (en face de la Banque de Tahiti). Ouvert seulement le midi, du lundi au samedi. • Tél : 85 64 64
Sushi bar api
L
e Barramundi, nouveau sushi bar du centre ville (passage Cardella, immeuble Bambridge) propose de venir déguster au comptoir, dans un décor contemporain, ses minis sandwichs de poissons crus présentés sur un plateau défilant sous les yeux des consommateurs. Un lieu original, ouvert en semaine le midi et le jeudi, vendredi et samedi soir. • Tél : 43 10 10
Oti Le Maracaibo, Maeva Le bouchon lyonnais
L
e restaurant de la rue E. Ahnne (passage d’Odyssey, à l’angle) a changé de nom, mais pas de propriétaire. Spécialisé désormais dans la cuisine traditionnelle à base de spécialités lyonnaises, il est ouvert pour le déjeuner (lundi, mardi) et en soirée (du mercredi au samedi). • Tél : 85 31 11
Nouvelle enseigne de fast-food
Sport en musique
P
en forme après le travail, Star Gym propose désormais deux cours hebdomadaires de body jam (mercredi et vendredi à 17 h 30). Ce type de fitness dansant qui se pratique sur différentes musiques (salsa, hip-hop, funk…) permet de faire du sport en s’amusant et plait aux hommes aussi bien qu’aux femmes (cours mixtes à partir de 16 ans). Star Gym est situé carrefour de la Fautaua (immeuble Mayena). • Tél : 45 32 32 our se maintenir
Le Fare des Z’Animos
U
ne garderie animalière a ouvert ses portes à Mamao, (derrière l’école, quartier Sanford). Marion, assistante vétérinaire, y accueille, dans un jardin sécurisé, une quinzaine de pensionnaires (chiens et chats) laissés en liberté ou hébergés dans les quatre boxes aménagés à cet effet. Une bonne solution pour faire garder ses compagnons pendant les vacances ou lors d’un déplacement, et éviter les contraintes liées à la quarantaine. Tarifs de base de 1 000 Fcfp (chats) à 1 500 Fcfp (chiens), par jour (sur réservation). • Tél : 79 82 52
Entrée des artistes…
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pot Burger (à côté du cinéma Liberty) propose, outre les incontournables hamburgers, d’autres petits plats (salades, chevrettes pannées, poisson cru…). Décor urbain et machine à café.
Manon, deuxième du nom
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u menu de la nouvelle pâtisserie-viennoiserie Manon (rue Nansouty, à côté de l’école Vienot) : toutes sortes de pains (aux céréales, aux figues, à la noix…), de gâteaux et de macarons, ainsi que des en-cas salés (quiches, tartines au saumon, flamenkuches, tartiflettes). Sur commande : petits fours et canapés. C’est la deuxième enseigne Manon, après celle de Moorea (Maatea). • Tél : 45 40 82
M
i - boutique ,
mi-galerie, Veri Tahiti (« veri » signifiant « Cents pieds ») commercialise des accessoires (colliers, sacs…) et des objets ornementaux pour la maison (umete, tapa, bois précieux, nacres…), tout en offrant un espace d’exposition aux artistes d’ici et d’ailleurs. L’enseigne est située dans le quartier du Commerce (en face d’Optimum Vision). • Tél : 42 51 51 31
HÔTELS et PENSIONS À PAPEETE
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HÔTELS
1 - Hôte l Kon T iki 2 - Hôte l Royal Papeet 3 - Hôte e lP 4 - Hôte rince Hinoi lL 5 - Hôte e Mandarin l Tiare T ahiti
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PENSIO
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6 - Pen sion Pu ea 7 - Pen sion Ah i te 8 - Pen sion Tea a mo 9 - Pen sion Ma hina Te 10 - Pe a nsion C hez My rna
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API À PAPEETE
Quoi de neuf en ville ?
Fare en beauté Geneviève Lethu
P
une gamme contemporaine et élégante dédiée aux articles et accessoires de cuisine : services, plats, verrerie, coutellerie…, bref, tout pour cuisiner, découper, hacher, presser et dresser la table, en beauté. Place de la Cathédrale. • Tél : 45 28 17 ropose
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Sofa Casa
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spécialisées dans la décoration, le mobilier en bambou et les accessoires ont ouvert leurs portes : Saharaya (« annexe » de Fare Oviri, rue Vienot, tél : 45 02 02) et Bamboo Kultur (quartier du Commerce, face à l’immeuble Waikiki, • tél : 83 88 83 eux nouvelles boutiques
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pécialisé dans l’ameublement et la décoration (mobilier en teck et contemporain, luminaires, tissus, canapés…) s’est installé en ville, rue des Poilus tahitiens (immeuble Santa Anna, à côté du Lycée Gauguin). • Tél : 85 05 07
La forme, pas les formes
La Boutique Island
E
space dédié aux particuliers, en complément de ses locaux de Mamao
(derrière MCM) réservés aux grossistes et professionnels. Elle propose à ses clients de personnaliser leurs vêtements (t-shirts, polos, chemises, maillots de foot, casquettes, linge de maison…) et accessoires (tapis de souris, tasse…) par l’impression d’une photo ou l’ajout d’une broderie. « Since 1998 » rue Colette (à côté du Kikiriri). • Tél : 45 19 11
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ersonnalise également toutes sortes d’objets, à partir d’images fournies par sa clientèle (venir avec une photo sur papier, un CD ou une clé USB) et s’engage à réaliser les travaux en 24 h. Coussins, plateau repas, cadres, sacs, porteclefs… : autant d’idées cadeaux et de souvenirs pour la famille ou les proches. Plazza haute du centre Vaima. • Tél : 45 45 11
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V
ita-ligne est une nouvelle adresse dédiée à la minceur et à la diététique située passage Cardella. Cet espace-conseil propose, selon les comportements alimentaires de chacun, un accompagnement et un régime personnalisé, à partir de la méthode Kot. Celle-ci privilégie une alimentation normale et variée mais hypocalorique, associée à l’emploi de compléments alimentaires (produits normo-protéinés, salés ou sucrés, vendus en sachet). L’objectif est de maigrir lentement mais sûrement, sans coup de pompe et en se faisant plaisir. • Tél : 85 58 60
Changements d’adresse Le service des Affaires administratives a déménagé pour l’avenue du Prince Hinoi, immeuble Moehau (1er et 2e
étage) où il dispose de locaux plus vastes. Ce service gère la réglementation qui encadre, entre autres, les commerces de boissons, les agences immobilières et les activités des notaires ou des huissiers de justice. • Tél : 50 72 20
Mana a regagné ses pénates. L’agence commerciale Mana a quitté le Fare Tony pour réintégrer son ancienne agence du Pont de l’Est (rue du Maréchal Foch, Immeuble Jissang), dans de superbes locaux design, entièrement rénovés. • Tél : 47 99 99 D’une BT à l’autre. La nouvelle agence Jean Bréaud de la Banque de Tahiti (rue Edouard Ahnne, immeuble UUPA) a remplacé
l’ancienne agence Cardella, près du marché. La nouvelle entité fonctionne désormais en libre-service pour toutes les opérations courantes, jusqu’à 18 h. • Tél : 50 51 60
Dans l’immeuble Papineau (derrière la cathédrale) - Le guichet unique pour la validation des acquis de l’expérience (VAE) a été transféré dans les locaux du SEFI, à cette adresse. Les titulaires d’un certificat délivré par les organismes de formation continue peuvent s’y présenter en vue d’obtenir un diplôme (ou un titre professionnel) validant, au niveau national, les compétences acquises. Tél : 46 12 82 - Le ministère du Développement durable (au 6e étage) et dont le téléphone a également changé. Tél : 47 83 83. - L’Inspection du travail (3e étage), dont le numéro reste inchangé Tél : 50 80 00.
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HISTOIRE
Les Tavana D
en 1890, la commune de Papeete a été dirigée par pas moins de onze maires. Leurs parcours, de François Cardella à Michel Buillard, retracent l’évolution EPUIS SA CRÉATION
Portraits François Cardella, Un pharmacien, premier maire de Papeete
É
papeete lors de la création de la commune en 1890, François Cardella assuma cette fonction durant vingt-sept ans, jusqu’à sa mort en 1917. Ce Corse, né à Bastia en 1838, médecin de formation et défenseur des écoles libres, était arrivé à Tahiti en 1866. Séduit par cette autre « île de beauté », il décida de s’y fixer et y ouvrit en compagnie de François Graffe la première pharmacie avant d’acheter, avec l’aide de quelques associés, la plantation d’Atimaono pour exploiter la canne à sucre. Partisan du rattachement de Tahiti à la France en 1880, élu à la présidence du nouveau Conseil général en 1886 (remplaçant l’ancien Conseil colonial), il s’illustra rapidement sur le devant de la scène politique locale aux côtés, notamment, de l’homme d’affaires Victor Raoulx avec lequel il monta l’hebdomadaire politique Le messager de Tahiti (1884). En 1968, la rue Bonnard (entre les rues Paul Gauguin et du 22 septembre) sera rebaptisée « rue Cardella ». La clinique portant également son nom (rue Anne-Marie Javouhey) jouxte le « passage Cardella ». A l’angle de l’avenue du général de Gaulle et de la rue Lagarde, se trouvait sa pharmacie. n lu maire de
Lucien Sigogne Un avocat de sang-froid
A
dJoint de franÇois cardella, Lucien Sigogne lui succéda à la tête
de la commune de 1917 à 1920. Il s’illustra, notamment, par son sang-froid lors de l’épidémie de grippe espagnole qui frappa durement la population, participant même à l’enterrement des morts. Né à Douai-la-Fontaine (Maine et Loire) en 1883, ce docteur en droit avait débarqué à Tahiti à la demande du maître-clerc du notaire Goupil. Président de la Croix rouge, il est décédé à Sydney en 1935. Malgré un mandat assez bref, Lucien Sigogne a laissé son nom à la plage du centre ville où sont entreposés les va’a. n 36
de la ville, de la petite bourgade coloniale à l’actuelle cité moderne en plein essor. Pharmacien, juriste, militaire, médecin, commerçant ou enseignant : qui furent les Tavana de Papeete ?
de Papeete Hyppolite Malardé Fonctions brèves pour le militaire
C
omme son prédécesseur, Hyppolite Malardé ne fut maire que peu
de temps, dirigeant la commune durant seulement deux ans, de 1920 à février 1922. Né à Vanves (Seine) en 1867, il était arrivé à Papeete à l’âge de cinq ans, en compagnie de son père qui avait déjà séjourné dans les îles polynésiennes. Il fut, avant son élection, commandant du détachement local d’infanterie coloniale (1918). L’Institut de recherche Malardé porte le nom de son fils Louis, l’un des quatre enfants nés de son union avec Justine Raoulx. Le troisième maire de Papeete est décédé dans sa ville en 1937. n
Fernand Cassiau, Médecin colonial et maire
M
aire de la commune pendant plus de dix ans (de 1922 jusqu’à
sa mort en juillet 1933), Fernand Cassiau est né en 1871 à l’île Maurice. Arrivé à Tahiti en 1904 en tant que médecin de l’Administration coloniale, il fut nommé aux îles Gambier puis devint médecin contractuel à l’hôpital de Papeete. Volontaire lors de la Première Guerre mondiale, il combattit à Verdun et reçut la Légion d’honneur. La rue du Docteur Cassiau (où se trouve actuellement la CCISM) rend hommage à celui qui fut familièrement baptisé « Cassiopée ». n
Georges Bambridge Le maire du « Papeete gaulliste »
É
lu en 1933, Georges Bambridge remplit ses fonctions à la tête de
la municipalité jusqu’à la dissolution, en juin 1941, du Conseil municipal qui avait pris assez tôt position en faveur du général de Gaulle. Il fit partie du gouvernement provisoire jusqu’à sa mort en 1942. Né à Hamuta en 1887, fondateur de la société Bambridge, Dexter et C° après la Première Guerre mondiale, il avait pris la suite avec Emile Martin et Charles Brown de la Société commerciale allemande franco-océanienne (S.C.O.) dont il devint bientôt le seul actionnaire. Durant son mandat, Georges Bambridge s’intéressa surtout à l’urbanisme de la ville (premiers lotissements, percée de l’avenue du Prince Hinoi) De son union avec Jessie Dexter, il eut six enfants, formant l’une des « grandes familles » de Tahiti. À Mamao, l’avenue Georges Bambridge relie l’avenue Georges Clémenceau à celle du Prince Hinoi (à la hauteur de la CPS). n 37
HISTOIRE
Les Tavana de Papeete
Léonce Brault L’avocat de la transition
E
1941, le Conseil municipal dissout fit place, en attendant de nouvelles élections, à une « Commission municipale » ayant les mêmes pouvoirs. Léonce Brault en fut alors nommé président ; il donna sa démission en août 1942. Né en avril 1897 à Papeete, le « défenseur de Gauguin » était avocat comme son père, Léonce Rodolphe Brault, qui exerça également des responsabilités communales en tant qu’adjoint de Cardella, premier maire de Papeete. Léonce Brault est décédé en métropole, en 1977. n n Juin
Alfred Poroi Le transporteur
A
de Léonce Brault, Alfred Poroi prit la relève, en qualité de président de la Commission municipale (1942). Confirmé à la tête de la commune par les élections d’août 1945, il fut maire jusqu’à sa démission en 1966, et fut à l’origine de la loi devant aboutir à la communalisation de la Polynésie française. Né à Mataiea en mars 1906, cet entrepreneur dynamique, directeur de l’Union Steamship of New Zealand Ltd (jusqu’en 1957), organisateur de la desserte intérieure de l’île de Tahiti (en diligence) et fondateur de l’agence de voyages maritimes et aériens Tahiti Poroi, a largement contribué à l’essor des transports à Papeete. Il est décédé en 1994. n prÈs la démission
Georges Pambrun Un Marquisien face à l’essor de Papeete
M
aire de papeete de 1966 à 1977, Georges Pambrun fut confronté
à l’essor de la population et au développement de la commune engendrés par l’implantation du CEP. Conseiller municipal dès 1947, puis premier adjoint du gaulliste Poroi dont il fut le principal adversaire autonomiste lors des élections, il entreprit divers chantiers (construction de l’école Taimoana, piscine olympique, usine d’incinération des ordures). C’est sous son mandat que fut inauguré le nouveau port (1966) et que Papeete adopta ses armes (1967). Né aux Marquises en juin 1906 (Vahitahu), Georges Pambrun était initialement préparateur en pharmacie. n
Jean Juventin Le Tavana du nouvel Hôtel de ville
À
la tÊte de la mairie de 1977 à 1993, Jean Juventin fut également
député (1978-86, réélu en 1994) et président de l’Assemblée territoriale (1987). Né en mars 1928 à Papeete, il fut, avant d’entamer une carrière politique sous la bannière du parti pouvaniste Pupu Here Aia, instituteur, puis directeur d’école. C’est sous son mandat que furent notamment réalisés l’actuel marché couvert et le nouvel Hôtel de ville, inauguré en mai 1990 par le président de la République François Mitterrand, à l’occasion du centenaire de la commune. n 38
Louise Carlson Dixième maire, première femme Une seule femme, Louise Carlson, a accédé brièvement à la tête de la municipalité, de 1993 à 1995, après la démission de Jean Juventin. Membre du Conseil municipal depuis 1971, cette ancienne institutrice pratiqua son métier à l’École de la gendarmerie de Papeete, à l’école Paofai ainsi qu’à l’école de Tipaerui et ce, jusqu’en 1967. En 1970, elle intégra un poste d’institutrice à l’école du Lagon Bleu puis fut promue directrice de l’école Pinai (1971). Née le 28 décembre 1930 à Papeete, elle dirigea par ailleurs l’ancien hôtel Matavai à Tipaerui. n
Michel Buillard Le maire du renouveau
M
papeete depuis juin 1995, réélu en mars 2001 (liste Ia Ora Papeete), Michel Buillard est le onzième Tavana de la capitale. Il s’est attaché, en particulier, à améliorer les conditions de vie dans les quartiers (habitat, équipement de proximité…) ainsi que la circulation et le stationnement, tout en menant une politique active en faveur de l’embellissement du centre ville, en quête d’un nouveau souffle, et de l’animation. Ancien ministre du gouvernement territorial (1984 -1997), il a dirigé différents portefeuilles dont le difficile ministère de la Jeunesse, de l’Insertion sociale, des Sports et de la Politique de la ville. Né en septembre 1950 et licencié en droit, il a également exercé au début de sa carrière, différentes responsabilités dans les services des Affaires de terre et de l’Éducation, avant de diriger l’Office territorial de l’action sociale et de la solidarité. Fervent autonomiste, il est, depuis mai 1997, député à l’Assemblée nationale. n aire de
Sources : - Tahitiens, répertoire biographique de la Polynésie française, Patrick O’Reilly (Société des Océanistes 1975),
- Papeete 1818-1990, Christian Gleizal (Cobalt-Mairie de Papeete 1990)
Les portraits reproduits dans cet article sont des sanguines sur papier de Mme Vincenti, dite Uschi. Ils ont été réalisés en 1990 à l’occasion du centenaire de la commune de Papeete (à l’exception des portraits de Mme Carlson et M. Buillard réalisés plus tard). Ils sont exposés dans la salle du conseil municipal de l’Hôtel de ville.
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HISTOIRE
La mode LA COMMUNE DE PAPEETE a organisé, le 7 octobre 2006, un défilé haut en couleur retraçant l’histoire de la mode polynésienne de 1760 à 1980. Quelque 150 mannequins arborant des tenues inspirées par des centaines de photos et illustrations ont évolué devant un public conquis. Cette manifestation, qui fut l’occasion d’admirer des modèles en fibres végétales et de redécouvrir les anciennes robes Mission confectionnées par des stylistes ou prêtées par des familles, a été prolongée, pendant près d’un mois, par des expositions, des conférences et des ateliers. Entretien avec Vaihere Tehei, responsable du bureau des Archives et de la Documentation de la commune et maître d’œuvre de cette exposition.
à l’honneur
Comment est née l’idée d’une telle rétrospective ? « Nous avions déjà, dans le cadre d’une exposition antérieure, organisé un petit défilé de mode autour du thème du tissu qui fut, localement, l’une des premières monnaies d’échanges. Cependant, il nous a paru intéressant de remonter jusqu’à 1760, donc avant les grandes découvertes, car l’évolution de la mode est liée à l’Histoire. Nous avons ensuite essayé de mettre en évidence les dates clés (diversification des tissus, introduction du coton, essor de la couture…) et leur influence, autour de différents thèmes (les fibres végétales, les chapeaux, les more, les tifaifai, etc.) ». Comment avez-vous procédé pour reconstituer toutes les tenues et accessoires ? « Les modèles ont été confectionnés par des stylistes et couturiers locaux qui se sont inspirés d’archives (soit quelque 500 photos et illustrations) en essayant de respecter le plus possible les matériaux (matières, couleurs et ramages) exploités au cours des 40
différentes époques. Cependant, trouver des rayures qui sont aujourd’hui passées de mode n’a, entre autres, pas été facile !… Les mamas, pour leur part, se sont attelées à la confection des chapeaux. Aussi, certaines familles ont accepté de prêter des vêtements d’époque. Après le défilé, d’autres familles se sont manifestées et nous avons découvert à cette occasion un véritable fond vestimentaire ! ». Quel bilan dresses-tu de cet événement ? « Vendre le projet et convaincre les nombreux partenaires a été la phase la plus importante car tout reposait sur le sponsoring et le bénévolat. Pendant quatre mois, les cinq personnes des archives ont été mises à contribution. Cependant, ce sont près de 300 personnes qui, au total, ont été mobilisées pour le défilé, sous la direction de Teiki Villant, et pour la réalisation des expositions et des ateliers de démonstration. Pour l’occasion, plusieurs agents, responsables et adjoints de la Mairie se sont même improvisés mannequins aux côtés des Miss de l’année ! ». n
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HISTOIRE De l’influence occidentale
A
vant l ’ arrivée
des Européens, les vêtements étaient fabriqués en fibres végétales (tapa) et ne comportaient pas de coutures. De forme et de couleur variées, ils étaient conçus pour être enfilés ou drapés autour du corps. On trouvait notamment des pareu, des tiputa (sorte de poncho) et des maro (large ceinture à pans pour les hommes). Cette relative nudité étant considérée comme indécente par les missionnaires anglais, leurs épouses modifièrent l’aspect des tenues en introduisant la couture, par le biais du patchwork. En 1820, les vêtements s’européanisèrent. Ce sont encore les femmes des pasteurs qui taillèrent une robe pour la Polynésienne, la robe « Mission ». Sous l’influence occidentale, les chapeaux firent également leur apparition. Auparavant inconnus des Polynésiens qui portaient de simples visières en ni’au pour se protéger les yeux (appelées taupo’o ou taumata), ils furent portés jusqu’au milieu du XXe siècle par les hommes, les femmes et même les enfants, avant de devenir un accessoire de mode. Vers 1900, la robe Mission, toujours de rigueur, se rapprocha cependant du corps, très certainement pour imiter la mode « Belle Epoque » de Paris. Après la Première Guerre mondiale, la longueur des robes commença à raccourcir et les tenues devinrent plus aérées. Jusque dans les années 1960, les couturiers détenaient un grand pouvoir sur les femmes : celui de décider ce qui devait être porté ou pas. Puis, la mode se démocratisa, notamment par la diffusion du prêt à porter et l’essor des boutiques. Il en fut de même à Tahiti où l’aéroport permit des échanges rapides et l’entrée immédiate de toutes les nouveautés. Vers le milieu des années 1960, la robe Mission connut cependant un renouveau sous des formes quelque peu différentes, moins larges, mais dans le même principe des robes Pomare, Purotu, Mumu, Mama ruau. Ces créations sont dûes aux grandes couturières de l’époque (Augustine, Héloïse, Marie Ah You...). n
(Source : Bureau de la Documentation et des Archives, commune de Papeete).
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? Le saviez-vous La voix de Papeete est le premier organe d’information consacré à Papeete est le premier organe d’information consacré à la ville et signalé dans les annales communales. Le bulletin n°1 fut édité le 8 janvier 1964. Il avait pour directeur Germain Lévy et comportait 8 pages. Cent vingt ans plus tôt (le 5 mai 1844), paraissait le premier périodique de Tahiti, sous le nom L’Océanie française. C’est le périodique de Tahiti, sous le nom L’Océanie française. C’est le gouverneur Bruat qui, n’appréciant pas les insinuations malveillantes lancées dans les journaux anglais, aurait « parrainé » v eillantes lancées dans les journaux anglais, aurait « parrainé » ccet et hebdomadaire d’expression française dans le Pacifique…
Les L es toutous, déjà tapu !
Le casse-tête des chiens errants sur la voie publique ne date pas Le casse-tête des chiens errants sur la voie publique ne date pas d’hier. En témoigne cet arrêté municipal du 8 mars 1893 : « d’hier. En témoigne cet arrêté municipal du 8 mars 1893 : d ’hier. En témoigne cet arrêté municipal du 8 mars 1893 : «« Tout cchien hien circulant sur la voie publique en liberté ou même tenu en laisse
doit être muni d’un collier portant gravé sur une plaque de métal le nom de son propriétaire. Ceux qui seront trouvés sans cette plaque seront saisis et mis en fourrière, puis abattus s’ils n’ont pas été réclamés avant l’expiration d’un délai de 48 h ». Expéditif.
Les ânes non identifiés aussi.
Outre les chiens, les ânes semblent avoir également posé quelques problèmes à l’Administration coloniale… Ainsi, un arrêté du 1er août 1851 disposait que : « Toute août 1851 disposait que : « Toute personne désirant avoir, à titre de prêt, pour jouir de leur travail, des ânes ou ânesses appartenant au gouvernement doit en faire la demande écrite à l’Administration. Les animaux doivent être marqués d’un numéro d’ordre sur le sabot et d’une ancre sur la cuisse… Toute personne introduisant dans la ville de Papeete des ânes non marqués est passible d’une amende de 10 francs ».
Ph. T
L’ancêtre de Papeete To Tatou Oire ?
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HISTOIRE
ANNIVER Inauguration du port e port de papeete a fêté son quarantième anniversaire. Le 29
juin 1966, 1 500 invités étaient réunis pour assister à l’inauguration du nouveau port de Motu Uta, au terme d’un chantier de plusieurs années où travaillèrent parfois jusqu’à 300 ou 400 personnes. Plus d’un milliard de Fcfp furent investis pour ériger de nouveaux quais et terre-pleins sur l’ancien îlot de Motu Uta, désormais relié à la ville par un pont permettant de franchir le chenal de Taunoa, et protégé par une digue. Ainsi s’achevait l’ère des goélettes au centre ville, sur le front de mer. Le nouveau port comportait désormais plusieurs pôles : zone au long cours à Motu Uta, port de cabotage et de transit sur le récif barrière, installations navales à la pointe de Fare Ute, quai de la Marine et quai de pêche en bordure de la ville. Il devait permettre de répondre aux besoins d’équipement générés par l’implantation du CEP (1963). L’inauguration eut lieu en présence du général Pierre Billotte, ministre d’Etat chargé des Dom-Tom, deux mois avant la venue du général de Gaulle à Tahiti. Dans les années 1970, le port gri-
© La Dépêche de Tahiti
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SAI
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gnota du terrain par la création de nouveaux remblais, en particulier pour développer la zone de Fare Ute (cale de halage, dépôts pétroliers, port de pêche…) qui affirmait sa vocation commerciale et industrielle. En 1983, le quai des ferries était créé. Poumon économique, cordon ombilical reliant les îles à la capitale, le port n’a cessé de prendre de l’ampleur pour devenir une véritable « ville dans la ville ». n
L’Assemblée a 60 ans
C’
est en 1851 que la Reine Pomare IV décida de créer
attributions – gestion administrative et budgétaire – demeuraient très limitées, le gouverneur se réservant un droit de tutelle sur toutes ses décisions. En 1957, l’Assemblée territoriale fait ses premiers pas vers l’autonomie en élisant un conseil de gouvernement disposant de réels pouvoirs exécutifs. n
Ph. T
une assemblée composée de députés (chefs et grands juges) nommés par elle sur proposition des Huiraatira, propriétaires fonciers. Cependant, la France ayant annexé Tahiti en 1880, cette assemblée législative tahitienne cessa d’exister. Le gouverneur des EFO concentrait désormais en ses mains tous les pouvoirs civils et militaires. Il faudra attendre 1946 pour qu’une nouvelle assemblée représentative, élue au suffrage universel, voie le jour. Les anciens EFO deviennent un territoire d’Outremer et obtiennent un siège de représentant à l’Assemblée nationale et au Sénat. Composé de vingt membres représentant l’ensemble du territoire (56 000 habitants), cette nouvelle assemblée eut pour premier président Joseph Quesnot. Elle est considérée comme l’ancêtre de l’actuelle Assemblée de la Polynésie française. Cependant, ses
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ENVIRONNEMENT
Les Jardins Papeete To Tatoo Oire vous invite à poursuivre la découverte des jardins et parcs de Papeete par ceux du Fare Manihini, voisin de la place Vai’ete. Surtout fréquentée par les visiteurs en quête d’informations auprès du GIE Tahiti Tourisme, cette petite oasis de verdure est un havre de paix à deux pas du rythme trépidant du centre ville. Elle invite d’autant plus à la flânerie que de nouvelles sculptures, œuvres d’enfants handicapés, y ont été réalisées en 2006. Visite guidée.
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bres ornementaux et fruitiers procurant une ombre bienfaisante aux passants. Entre les trois bâtiments de style « néopolynésien », remarquablement intégrés dans leur environnement, serpentent de petits chemins en deck. Côté mer, quelques bancs ont été installés à proximité du fare « mamas » présentant l’artisanat local et de la « voile » dédiée à l’accueil des croisiéristes. t
E
pomare et le quai des paquebots, les jardins du Fare Manihini qui abrite désormais toute l’équipe du GIE Tahiti Tourisme (voir Dossier), forment une enclave de verdure en plein centre ville. Mis en place en 1969, à l’époque du gouverneur Sicurani, afin de constituer et de préserver un patrimoine « vert », le parc compte aujourd’hui de grands arntre le boulevard
du
t
Fare Manihini Le teck, en vedette
Deux entrées permettent d’accéder aux jardins, côté mer et côté boulevard Pomare. Passée cette dernière signalée par un grand I, un moai accueille les visiteurs. Cette statue, réplique du « moai de la paix » est un don de la communauté pascuane de Tahiti, effectué en octobre 1993. L’accès côté mer est bordé de faux tamariniers, reconnaissables à leurs gousses et leurs petites fleurs roses. Mais, la principale curiosité, au centre du jardin, est un énorme teck. Outre que ces arbres sont très rares à Papeete, ce spécimen doit avoir plus de quarante ans. Des dizaines d’oiseaux y ont élu domicile et donnent chaque soir, à la tombée du jour, un véritable concert. On remarquera, à proximité, la présence de nombreux frangipaniers dont la flagrance est toujours un enchantement et d’un piné, qui produit de jolies fleurs mauves évoquant les orchidées.
t
En poursuivant la visite des lieux en direction des Douanes, on rencontrera notamment plusieurs grands mape, un ylang-ylang, un calliendra turinamensis (à fleurs roses) et un « Mickey Mouse ». Cette plante envahissante, considérée comme un porte-bonheur, dont la couleur évolue du jaune au rouge, doit cette appellation populaire à ses fleurs rappelant une paire d’yeux et d’oreilles. À signaler, enfin, côté boulevard Pomare, la présence d’un pamplemoussier qui, comme la plupart des arbres fruitiers, se fait de plus en plus rare en ville.
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t
ENVIRONNEMENT Des sculptures et des enfants
Les jardins du Fare Manihini ont été le théâtre, en juin 2006, d’un formidable projet qui a permis à une dizaine d’adolescents, déficients mentaux légers du centre IME (Institut Médico-Educatif), de réaliser trois sculptures. Pendant plusieurs semaines, ces jeunes qui n’avaient
« L’amour, la peine et le regard » Trois sculptures ont été réalisées sur le site du Fare Manihini (côté douanes) par les enfants handicapés. La plus grande, intitulée « L’amour, la peine et le regard », restera sur place de même que « La mère et les jumeaux », œuvre inachevée donnée aux mamas de l’artisanat. La troisième, baptisée « Le soleil blanc » a été installée à Faa’a sur le parking du siège de l’EDT qui a parrainé l’opération et fourni le matériel. Les enfants ont conservé les outils afin de pérenniser l’atelier sculpture au sein de leur institut. n
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jamais sculpté et qui éprouvent des difficultés à communiquer, ont travaillé par groupes, sous la direction de deux sculpteurs : Pierre Marion-Ducharme, un Canadien résidant au Chili, et Tuki Eufebio, artiste local originaire de l’île de Pâques. « L’objectif de ce projet consistait à essayer de changer le regard, tant du public sur les handicapés, que des handicapés vers l’extérieur afin de dépasser la honte, la
peur de l’autre et de pouvoir s’exprimer en prenant confiance », explique Sabrina Aro, amie de l’institutrice du centre, Titaina Viu, chargée de mener à bien cette aventure. « C’était fabuleux car au fil des semaines, les enfants se sont sentis valorisés et ont commencé à communiquer. On a vu, notamment, une jeune épileptique sortir ainsi de son mutisme », signale-t-elle. Un conte portant sur la création du monde et de la Polynésie, écrit par le sculpteur canadien, devrait voir le jour autour cette histoire d’échange et d’amitié. n
URBANISME D
Des murs et des fresques eux nouvelles fresques murales ont fait leur apparition, en ville, sur les blocs
sanitaires du parc Bougainville et de la place Tarahoi. Signées par l’artiste peintre Linh Cao, ces créations où s’entremêlent culture polynésienne et imaginaire de l’auteur rehaussent de leurs couleurs ces lieux publics et concourent à l’embellissement de la ville. Bravo ; on en espère déjà d’autres…n
P
Mission bientôt accomplie révue de longue date, la réalisation
d’une salle polyvalente pour les habitants de la Mission (quartier Tepapa) prend forme. Les premiers travaux de terrassement ayant démarré fin août 2006, la livraison du chantier devrait intervenir fin 2007. Le site accueillera, sur une surface totale de plus de 4 200 m2, un plateau sportif couvert doté de vestiaires et de sanitaires, un espace de
L
réunion, une aire de jeux pour enfants et un parking de 30 places. Avec ce nouvel investissement, la commune entend poursuivre ses objectifs d’équipement des quartiers. La Mission compte 1 500 habitants, dont plus de la moitié a moins de vingt ans. D’autres quartiers disposeront bientôt de plateaux sportifs, notamment à Tipaerui et à Mamao Aivi. n
L
Les snacks au sec a population qui fréquente les
snacks de la place To’ata où il fait bon venir se restaurer midi et soir est restée sur sa faim durant quelques mois, pour cause de fermeture. Les toitures en ni’au des restaurants dataient de plus de cinq ans et commençaient à prendre l’eau, obligeant les exploitants à bâcher. Les travaux de rénovation engagés fin août 2006 par la direction de l’Equipement auront permis non seulement de refaire les toitures, mais aussi de refaire les bâtiments en dur et de mettre aux normes techniques et sanitaires les cuisines. Un réseau gaz comportant une cuve centrale enterrée et des compteurs individuels a été installé n
Logements sociaux à Titioro a résidence « Papaora » qui comprend 18 logements collectifs de transit réalisés
par l’OPH dans la vallée de Titioro, a été livrée aux familles. Cette opération est la première étape du programme de réhabilitation du quartier insalubre de Timioana, implanté sur les communes de Papeete et de Pirae. Elle prévoit, à terme, la construction de 113 logements sociaux. n
Voirie api et embellissement • Sacrées allées. Le cours de l’Union sacrée a bénéficié, en 2006, d’importants travaux comportant l’agrandissement et la réfection de la voirie, l’aménagement de trottoirs, de places de parking et de pistes cyclables de part et d’autres. L’évacuation des eaux fluviales a été réalisée pour en finir avec les caniveaux à ciel ouvert. Le réseau électrique a égale50
ment été enterré et des lampadaires « doubles crosses » ont été installés. Le chantier s’est achevé par une opération de replantation. Près d’une soixantaine d’arbustes dont une vingtaine de nouveaux flamboyants ont été mis en terre. • Vénus en beauté. La chaussée de la rue Vénus, qui relie les rues des Poilus tahitiens et du Commandant Destremeau, a été rénovée. Le système d’évacuation des eaux a également été amélioré afin d’éviter les inondations récurrentes dans ce secteur de Paofai. • Gauguin, très éclairé. Une batterie de nouveaux lampadaires « globulaires » a été posée, rue Gauguin, par les services techniques de la commune, en remplacement des anciennes lanternes installées au début des années 1990. Distants de 16 m (au lieu de 30 m), ils devraient garantir une meilleure visibilité et renforcer la sécurité. n
Nouvel immeuble
A
prÈs deux ans
de chantier, le nouvel ensemble immobilier « Ma rose », a été inauguré en mai 2006. Situé à l’angle des rues Vienot et Nansouty, ce bâtiment moderne de cinq étages comprend, outre des logements et des places de parking en soussol, 300 m 2 de bureaux à louer. L’amélioration de la voirie et de l’éclairage à cette occasion aura également permis de valoriser le quartier. n
Le retour du temple
C
1983, le temple mormon de Titioro faisait l’objet, depuis 2005, d’importants travaux d’extension et de réaménagement. Au terme de douze mois de chantier, des journées portes ouvertes, accessibles au public, ont été organisées en octobre 2006 pour la cérémonie de remise des clefs et en présence de nombreuses personnalités. Cet édifice d’une superficie de 1 200 m2 est unique en France, aucun autre temple mormon n’existant en métropole ou dans les autres Dom-Tom. L’Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers jours, dont la présence à Tahiti remonte à près de 162 ans, compte plus de 12 millions de membres dans le monde dont environ 20 000 en Polynésie française. n onstruit en
L
Station d’épuration à l’horizon
bénéficieront bientôt d’un nouveau réseau d’assainissement collectif des eaux usées, grâce à une station d’épuration installée à l’Hôtel de ville et qui permettra d’en finir avec les mauvaises odeurs fréquentes dans ce quartier. Le périmètre collecté s’étendra de l’avenue Foch à la Mairie, en passant par la rue du 22 septembre et la rue Colette. Dans la foulée, l’aménagement du marché va se poursuivre par la réfection de la toiture et la mise en œuvre d’un ascenseur panoramique au niveau des escalators. n
L
e marché et ses alentours
Nouvelle piste pour les « riders » e sKate parK de Tipaerui, aménagé il y a une dizaine d’années,
a fait l’objet de travaux d’agrandissement et d’un lifting : pose d’un nouvel enrobé sur tout le site, démolition des structures devenues vétustes et aménagement de nouveaux modules mobiles. La couverture éventuelle du park afin de protéger les utilisateurs des intempéries a été évoquée et devrait être étudiée. Outre les skaters, le site accueille également les amateurs de rollers. Les vélos y sont en revanche désormais interdits. Rappelons que le port du casque est obligatoire et les savates prohibées ! n
A
Ça bouge dans les grandes surfaces prÈs un an de tergiversations, le conseil des ministres a finale-
ment donné son feu vert (en mars 2006) à la construction d’un Géant Casino à Tipaerui, sous réserve toutefois que l’enseigne limite sa surface à 5 000 m2. Prévu à l’emplacement de l’ancien hôtel Matavai, ce projet mené par le promoteur Thierry Barbion devrait comprendre, outre l’hypermarché lui-même, une galerie commerciale d’une quarantaine de boutiques et 1 200 places de parking en sous-sol. Les travaux, après étude d’impact, pourraient démarrer début 2007. n
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SURFER - LIRE Hommage au marché de Papeete « Le marché de Papeete est un îlot dans l’île. Un monde à part ; un petit village polynésien qui fait de la résistance face à la vie trépidante d’une cité qui tend à devenir plus conforme aux exigences de la modernité. Au marché de Papeete, on pourrait presque croire que le temps s’est arrêté, du moins par endroits ; aux stands des fruits et légumes, des fleurs, au stand des sacs tressés… Là où les mamas, imperturbables, continuent leur travail avec des gestes que leurs mères et leurs grand-mères faisaient avant elles ». L’auteur de ce texte, Dominique Morvan, a choisi de rendre un hommage à l’un des lieux les plus populaires de la ville, dans un petit livre illustré de nombreuses photos d’Hinarai Rouleau. n
Marché de Papeete (D.Morvan et H. Rouleau, Editions Le Motu, Papeete 2006, Coll. « Univers polynésiens »).
52
Galerie marchande on line Acheter et vendre des objets via Internet, neufs ou d’occasion : véhicules, informatique, électroménager, articles de sport, meubles, etc. Ce nouveau site local permet de consulter les photos des produits présentés et d’effectuer des transactions de particulier à particulier ou entre professionnels et particuliers. Les modalités de transport et l’encaissement (paiement par carte bancaire, sécurisée auprès de l’OSB) sont gérés par l’équipe du site. n www.achats-ventes.pf
Portail du gouvernement Les sites des ministères ont effectué en 2006 leur retour sur la toile, après une assez longue absence. Chaque ministère (accessible en direct ou via le portail du gouvernement) est organisé en rubriques : actualité, agenda, ordre du jour des Conseils des ministres, recherche par thèmes, liens, contacts… La navigation est fluide et rapide. Bravo à l’agence Le Plan B, à laquelle on doit également le site de la ville de Papeete. n - www.ville-papeete.pf - www.gouvernement.pf
Enfants de la Mission Histoires des enfants du quartier de la Mission : ce témoignage, signé Anatila Bréaud, évoque des souvenirs d’antan, d’une vie communautaire, simple, dans le quartier de la Mission des années 1930. Ceux qui, enfants, ont connu la vie paisible du Papeete de cette époque, lorsque les employés de la commune damaient la route en terre battue, se reconnaîtront certainement dans ces pages. n Histoire des enfants du quartier de la Mission-Papeete, île de Tahiti 1936-1944, par Anatila Bréaud, Nini Editions, Papeete, 2005.
Outil pratique Il porte bien son nom : www.speedclic.pf permet d’avoir accès très rapidement à quantité d’informations et de sites. Un bon vecteur pour ceux qui souhaitent consulter fréquemment l’actualité polynésienne ou métropolitaine, la météo, les programmes de télévision et de cinéma ou télécharger des logiciels. À découvrir ou à adopter en page d’accueil. n
La justice sur la toile La Cour d’appel de Papeete a créé un site permettant de s’informer sur le fonctionnement de la justice en Polynésie française. Sa vocation : offrir une meilleure connaissance des juridictions et faciliter les démarches des justiciables. On peut obtenir les coordonnées des professionnels (huissiers, notaires, avocats inscrits au barreau) et télécharger divers documents administratifs : requête, rectification d’état civil, demande de conciliation, extrait de casier judiciaire, copie d’une décision de justice… Une initiative intéressante, compte tenu de la dispersion géographique du pays.n www.ca-papeete.justice.fr 53
SURFER - LIRE Dénicher une pension Le guide Haere Mai de la Petite hôtellerie familiale en Polynésie française recense quelque 135 pensions et petites unités hôtelières, illustrées de photos. Au menu : quantité d’informations pratiques (coordonnées, services, tarifs…). En vente dans les points presse de Tahiti. On peut également consulter le site : www.haere-mai.pf dont la fonction « recherche » permet, en tapant Papeete par exemple, de consulter rapidement les établissements de la capitale.Mémoire de Papeete. n
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L
Société des Etudes Océaniennes a dédié son dernier bulletin (n° 305-306) à l’histoire de Papeete, de sa fondation en 1818 jusqu’au centenaire de la commune en 1990. Rédigé par Raymond Piétri, ancien conseiller municipal de 1968 à 1990 (et habitant du quartier de la Mission), cette publication ne consacre pas moins de 180 pages aux faits historiques, aux événements, petits et grands, et aux personnages qui ont façonné la ville. Préfacée par Simone Grand, présidente de la SEO, elle est composée d’une cinquantaine de chapitres ponctués de souvenirs et d’anecdotes savoureuses. Disponible en librairie, cet ouvrage devrait intéresser un large public. n a
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Ph. T
SOCIAL - SANTÉ
Drogue et violence elles disent
« STOP »
L’une se bat contre la drogue, l’autre contre la violence et pour les droits des femmes. En 2006, elles se sont illustrées par leur engagement au sein de leurs associations respectives. Entretiens avec Maina Sage, présidente de l’association No ice et Sandra Manutahi, présidente de Vahine Orama.
Maina Sage,
le combat continue
56
À
Hawaï, l’ice s’est propagé de façon catastrophique, engendrant sur son passage violences et délits. Au fenua, cette drogue synthétique est montée en puissance depuis cinq ans et concernerait plusieurs milliers de consommateurs, à Tahiti, Moorea, Raiatea… « Si, vous ne faites rien, c’est toute la société polynésienne qui va changer… » : alarmée dès 2003 par une amie bénévole de No ice in paradise à Hawaï, puis par la déchéance de proches devenus dépendants, Maina Sage décide de créer une association No ice en Polynésie. « Le projet a mis quelque temps à mûrir car nous savions que le combat serait de longue haleine. Quand j’ai réalisé, en distribuant des tracts dans les écoles que même des jeunes du collège consommaient déjà ou revendaient de l’ice, j’ai été atterrée, démoralisée de ne pas m’être engagée plus tôt… », explique Maina. Aujourd’hui, No ice compte plus de 250 membres qui multiplient les interventions dans les milieux scolaires, associatifs, sportifs ou religieux, et les événements en partenariat (Nuit de la glisse, Fête de la musique, courses inter-quartiers…). Le 1er septembre 2006, la journée de prévention organisée place Tarahoi, puis relayée dans les îles, aura permis de distribuer au total
13 000 tracts et de vendre de nombreux tshirts. « Notre stratégie vise à soigner le look des articles et du logo « No ice » qui plaît aux jeunes afin de ringardiser le produit. Après avoir souligné ses effets nocifs sur la santé, nous avons également, en 2006, communiqué sur son contenu (substances chimiques, inflammables et toxiques) ». Pour 2007, No ice souhaite multiplier les relais dans les îles et apporter son soutien à d’autres états du
t
Consultante en communication, Maina Sage, 31 ans, est présidente de l’association No ice depuis sa création en février 2005. Avec son équipe, elle milite contre les ravages alarmants provoqués par cette drogue. En décembre 2006, elle a été nommée ministre du Tourisme et de l’Environnement au sein du gouvernement du président Gaston Tong Sang.
les sevrages sauvages peuvent se révéler très dangereux pour la santé. Il faut aussi que le gouvernement prenne conscience de la nécessité de créer un vrai centre (avec hébergement) de traitement de la toxicomanie ». n
Contacts No Ice 20 03 04
www.no-ice.pf
t
Pacifique, afin d’y créer des associations similaires. Pour autant, toutes ces initiatives portent-elles leurs fruits ? « Il y a une prise de conscience et une évolution des comportements. Auparavant, seules les familles
nous contactaient ; désormais, nous recevons aussi des appels de consommateurs. Nous essayons de les diriger vers le CSAT (Centre de Consultations Spécialisées en Alcoologie et Toxicomanie) qui dispense des thérapies gratuites et confidentielles. L’accompagnement médical et psychologique est indispensable car
Centre de Consultations Spécialisées en Alcoologie et Toxicomanie
(direction de la Santé) 46 00 67
www.drogue-polynesie.com
Sandra Manutahi,
la femme visionnaire Juriste de formation, Sandra Manutahi est, à 35 ans, maman de deux jeunes enfants. En novembre 2003, elle a créé Vahine Orama, association regroupant une quarantaine de membres et première gouvernementale) de défense des droits de la femme.
I
nformation,
formation, conseils, soutien aux femmes en difficulté ou victimes de violences, défense de leurs droits… : tels sont les principaux domaines d’intervention de Vahine Orama. En 2006, l’association a organisé, à la Mairie de Papeete, une journée de lutte contre
les violences envers les femmes. Elle a également financé des travaux au centre Maniniaura (Mahina) qui accueille de jeunes mamans mineures, et monter une émission radio d’informations pratiques (sur RFO) consacrée aux droits des femmes.(suite page suivante) t
ONG (organisation non
57
SOCIAL - SANTÉ t
( suite de la page 57) À l’origine du mouvement, une bande de copines qui, quinze ans après le lycée, vont se retrouver autour d’un même projet… « À 17 ans, nous discutions souvent des inégalités et des injustices vécues par nos mères et nos grand-mères, avec l’envie de changer les choses. Puis, j’ai fait mes études, je me suis mariée, le temps a passé. C’est en devenant maman que cette volonté d’agir a refait surface ; j’ai rameuté les copines et la petite graine semée autrefois a donné naissance à cette association composée de
femmes au service des autres et qui, selon leur vécu, vont choisir de porter tel ou tel dossier », explique Sandra. Agées de 21 à 40 ans, actives pour la plupart, ses membres sont le reflet de l’évolution de la société et des réalités auxquelles les femmes sont confrontées. Ainsi, un tiers d’entre elles seulement évolue au sein d’une famille « traditionnelle », les autres étant célibataire, divorcée ou en situation maritale instable. « Quand tu te retrouves seule avec un enfant, sans travail et sans formation, tu as
besoin d’être épaulée, de savoir à quel organisme s’adresser », souligne-t-elle. Aussi, après une première antenne à Taravao, d’autres relais devraient voir le jour. » « En 2007, nous allons également organiser un débat sur la famille, car si une femme a des droits, elle a aussi des devoirs et l’homme en a tout autant. Il faut rappeler aux parents leur rôle et s’engager pour nos enfants ». n
Contact • Tél : 72 14 78.
EN BREF… EN BREF… EN BREF…EN BREF…EN BREF…EN BREF…EN BREF…EN BREF…
Un échocardiographe à l’hôpital Le CHPF (Centre Hospitalier de Polynésie française) s’est doté d’un échocardiographe, appareil de pointe dédié aux examens du cœur. Cette technologie devrait faciliter les diagnostics, l’évaluation de l’état des patients et la mise en place rapide des traitements. n
Formation au métier d’assistant social Inaugurée en août 2006, l’antenne locale de l’Ecole de service social de la Croix-Rouge française permet désormais aux Polynésiens de se former, à Papeete, au métier d’assistant social. Auparavant, les candidats au DEASS (Diplôme d’Etat d’Assistant de Service Social) étaient contraints de s’expatrier en métropole pendant trois ans, obligation qui avait tendance à freiner les vocations. Le pays manquant d’assistants sociaux, la mise en place de cette formation qui allie enseignement théorique et pratique, constitue une réelle avancée. Elle est ouverte aux titulaires du baccalauréat (ou d’un titre équivalent) avec, pour les élèves inscrits, la possibilité de bénéficier de bourses d’études. L’école est située dans l’immeuble Te Hotu (3e étage), dans les locaux du service des Affaires sociales. Tél : 46 58 24. n
La Ligue contre le cancer à la Mairie Le comité polynésien de la Ligue contre le cancer, présidé par Patricia Grand, dispose d’un nouveau bureau à la Mairie (1er étage, à côté de la cafeteria). Mis disposition par la commune, cet espace permettra à la ligue d’accueillir, de soutenir et d’orienter les patients et leurs familles. • Permanence tous les lundis, mardis et jeudis matin (8 h à 12 h). Tél : 822 444. n
Tout sur la CPS Le nouveau site de la CPS est une mine d’informations pratiques sur les régimes, l’assurance maladie, la retraite, les allocations, les prestations familiales, etc. Les usagers peuvent obtenir des renseignements sur leur situation, consulter des réponses aux questions les plus fréquentes, télécharger différents guides et documents utiles : certificat de travail, demande d’allocations diverses, attestation de congés maternité, demande d’évasans, déclaration de revenus… n www.cps.pf 58
Contre l’exclusion
COMMUNE de PAPEETE MAIRIE TOUS SERVICES
ANNUAIRE TÉLÉPHONIQUE 415 700
CABINET DU MAIRE DIRECTEUR DE CABINET CHEF DE CABINET SECRETARIAT COMMUNICATION & RELATIONS PUBLIQUES
415 722 415 704 415 706 415 897 /415 894
SECRETARIAT GENERAL SECRETAIRE GENERAL SECRETAIRE GENERAL ADJOINT SECRÉTARIAT PARTICULIER SECRETARIAT du CONSEIL MUNICIPAL et RÉSERVATION. SALLES BUREAU DU COURRIER CELLULE JURIDIQUE CONTRAT VILLE
© Communication PPT
La commune de Papeete a reconduit, pour une durée de cinq ans, la convention de partenariat établie en 2000 avec l’association Te Torea, présidée par Lorenzo Zocastello et gestionnaire du Centre de jour de Vaininiore (à côté de la caserne des pompiers) qui accueille les Sans Domicile Fixe (en semaine, de 7 h à 15 h) Encadrée par trois éducateurs-animateurs, cette structure pourra ainsi continuer de bénéficier des locaux communaux mis à sa disposition. Objectif : pourvoir aux besoins essentiels des SDF (toilette, douche, soins, laverie…) et apporter aux demandeurs un soutien administratif et judiciaire. Tous les premiers jeudis du mois, un repas est également offert à « la roulotte du cœur », près du marché. Te Torea (du nom d’un oiseau sentinelle, qui siffle pour avertir les autres) est une association à caractère laïque. n
415 721 415 878 415 725 415 716 415 729 / 415 732 415 720 / 415 726 415 731 / 415 895
DIRECTEUR SECRETARIAT DEPARTEMENT DES MOYENS CHEF DE DÉPARTEMENT SECRETARIAT BUREAU ADMINISTRATIFS BUREAU DES MARCHES CELLULE PARKING BUREAU DE STATIONNEMENT CELLULE NAVETTES CIMETIERE DE L’URANIE DEPARTEMENT ETUDES CHEF DE DÉPARTEMENT SECRETARIAT
DIRECTION DES AFFAIRES EDUCATIVES, SOCIALES ET CULTURELLES
BUREAU DES PERMIS DE CONSTRUIRE
DIRECTRICE BUREAU DE L’ACTION SOCIALE ET SANITAIRE BUREAU DE L’ETAT CIVIL BUREAU DES AFFAIRES DIVERSES BUREAU DES ELECTIONS BUREAU DE L’EDUCATION PISCINE MUNICIPALE DISPENSAIRE COMMUNAL DE VAITAVATA
415 757 415 762 415 714 /415 772 415 798 / 415 754 415 764 415 735 /415 861 421 508 / 428 924 549 838
BUREAU FONCIER DÉPARTEMENT ENVIRONNEMENT BUREAU EAU ET ASSAINISSEMENT BUREAU PROPRETE URBAINE DEPARTEMENT DES OPERATIONS / STANDARD
415 823 415 813 415 803 / 415 804 415 783 415 778 / 415 774 415 827 / 415 825 415 836
ECOLES COMMUNALES
DIRECTION DE L’ADMINISTRATION ET DES FINANCES DIRECTEUR SERVICE DES FINANCES ET DE LA COMPTABILITE BUREAU DE L’INFORMATIQUE BUREAU DES MOYENS GENERAUX BUREAU DOCUMENTATION ET ARCHIVES BUREAU DES TAXES REGIE DES RECETTES
DIRECTION DES RESOURCES HUMAINES DIRECTRICE BUREAU DES RESSOURCES HUMAINES
415 855 415 746 / 415 750
DIRECTION DE LA POLICE MUNICIPALE HOTEL DE POLICE DIRECTEUR CHEF DE LA POLICE DE LA SÉCURITÉ VILLE BUREAU DES PASSEPORTS
415 703 415 788 415 787 415 703
415 839 415 840 415 841 415 842 415 845/415 846 415 844 / 415 756 415 751 415 848 / 415 860 415 776 420 414 415 872 415 884 415 882 / 415 886 ou 415 880 415 854 / 415 874 415 873 415 851 / 415 749 543 636
DIRECTION DU MARCHE MAPURU A PARAITA DIRECTEUR SECRÉTARIAT AGENTS ECOLE MATERNELLE HEITAMA à PATUTOA ECOLE MATERNELLE RAITAMA à TAUNOA ECOLE MATERNELLE TAMANUI à PAOFAI ECOLE MATERNELLE TAMATINI à MAMAO ECOLE MATERNELLE UI TAMA à TIPAERUI ECOLE MATERNELLE VAITAMA à TITIORO ECOLE PRIMAIRE HITI VAI NUI à TITIORO ECOLE PRIMAIRE MAMAO ECOLE PRIMAIRE PAOFAI ECOLE PRIMAIRE PINA’I à TIPAERUI ECOLE PRIMAIRE TAIMOANA à PATUTOA ECOLE PRIMAIRE TOA’TA à TIPAERUI CJA TE PU ARATAI à TIPAERUI CJA TE UI MARAMA à FARE UTE
436 715 436 715 420 179 421 511 424 671 428 021 421 243 434 091 439 237 439 431 420 160 420 206 427 256 429 761 452 610 452 610 427 277
DIRECTION PROTECTION CIVILE ET LUTTE CONTRE L’INCENDIE
AUTRES SERVICES
STANDARD incendie DIRECTEUR
DIRECTION DES SERVICES TECHNIQUES
CUISINE CENTRALE TE FARE RAHU ORA A PATUTOA CENTRE NAUTIQUE DE TAUNOA CENTRE ACTIVITÉS SOCIO-ÉDUCA DE VAITAVATAVA
435 061 583 478 531 889
DIRECTION
MAISON de QUARTIER DE PINA’I - TIPAERUI
534 418
415 786 / 420 163 425 598
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COMMUNE de PAPEETE ORGANIGRAMME
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D É L É G AT I O N S ADJOINTS
ATTRIBUTIONS
SECURITE - COMMUNICATION RELATIONS AVEC LA POPULATION MANIFESTATIONS CULTURELLES Jean-Claude CLARK police municipale relations avec la population, état civil, élections 1er Adjoint affaires diverses animation culturelle protocole POLITIQUE D’ANIMATION COMMERCIALE DE LA VILLE Robert TANSEAU relations avec les commerçants, création de zones 2e Adjoint d’activités commerciales, manifestations commerciales Georges PUCHON 3e Adjoint
Albert LE CAILL 4e Adjoint Paul MAIOTUI 5e Adjoint Charles FONG LOI 6e Adjoint
René TEMEHARO 7e Adjoint Alban ELLACOTT 8e Adjoint Roméo LE GAYIC 9e Adjoint Max DESTANG 10e Adjoint CONSEILLERS DÉLÉGUÉS Mareva TRAFTON Charles VILLIERME Danielle LIVINE Florienne PANAI Gwendaline COLOMBANI
ECONOMIE - FINANCES budget, finances, programmation financière marchés publics, concessions informatique et nouvelles technologies AMENAGEMENT - URBANISME - RESSOURCES HUMAINES programmation des travaux, plan de campagne, autorisation de travaux immobiliers PGA MARCHE MUNICIPAL
SUPPLÉANTS René TEMEHARO Yvette PENOT Danièle TEAHA Florienne PANAI Chantal GALENON Victorine SHAN SEI FAN
Alain MAI Richard WONG FAT Alban ELLACOTT
Danièle TEAHA
ACTION SANITAIRE - CADRE DE VIE hygiène, salubrité lutte contre les nuisances, protection de l’environnement dispensaire PROTECTION CIVILE LUTTE CONTRE L’INCENDIE VIE DES QUARTIERS calamités naturelles, lutte contre l’incendie, protection civile conseils de quartier EAUX - ASSAINISSEMENT - STATIONNEMENT CIRCULATION POLITIQUE DE LA VILLE
Hiro TE PING Sylvana PUHETINI Charles VILLIERME Chantal GALENON Albert LE CAILL Léon REIA
PROPRETE URBAINE
Agnès CHAMPS
ATTRIBUTIONS EDUCATION fonctionnement des écoles communales, restauration scolaire, équipements scolaires activités parascolaires, relations avec l’enseignement privé SPORTS animation sportive, gestion des équipements sportifs PARCS NATURELS - ESPACES VERTS, EMBELLISSEMENT DE LA VILLE ACTION SOCIALE famille, condition féminine, prévention, personnes âgées, handicapés, aide sociale JEUNESSE conseil de la jeunesse, relations avec les associations de jeunes
SUPPLÉANTS Danièle TEAHA Marcelino TEATA Florienne PANAI Sylvana PUHETINI René TEMEHARO 61
Merci à nos annonceurs PAPEETE To Tatou Oire
BANQUE DE TAHITI
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BRASSERIE DE TAHITI
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CENTRE DE MUSICOTHÉRAPIE
55
CMTP
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COCO IMPORT
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COMPTOIR CECILE
13
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ÉCOLE DE DANSE «TE ORO»
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Il a été conçu, réalisé et édité par Media Conseil Pacifique Tel/Fax : 58 40 91 mcp@mail.pf
GARDERIE BÉBÉCHOU
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Sous la direction de
GARDERIE VAIEA
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GIE TAHITI TOURISME
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Marianne Tourette
INTERCONTINENTAL TAHITI
23
Photos
MASTER SANDWICHES
13
PACIFIQUE DES JEUX
9
SEP
28
SOMALU
2
S.P.E.A
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STIM
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Maquettes ( mention Ph. T) Philippe Tourette
STUDIO REPORTER
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Imprimé à Tahiti
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13
TAHITI VIGILES
35
TECHNI SERVICES
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TSP
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YUNE TUNG
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Nous remercions toutes celles et ceux qui nous ont aidés à réaliser cette septième édition du magazine annuel de la ville de Papeete et notamment les annonceurs qui nous font confiance Maurururu
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Le magazine d’information annuel de la ville de Papeete est coproduit par Media Conseil Pacifique et la Commune de Papeete Directeur de publication Jean-Marie Suhas
Patrick Schlouch Rédaction
Didier Joly (sauf mention spéciale) Conception graphique – Mise en pages Tahitimage 45 18 68 – 72 25 49 Publicité Commercialisation Lionel Chesneau 77 01 06
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