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FRANCITé
REVUE DE LA MAISON DE LA FRANCITÉ TRIMESTRIEL NUMéRO 71 3e trimestre 2012 18 RUE JOSEPH II 1000 BXL
www.maisondelafrancite.be 1
L’hôtel Hèle est rénové !
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Merci, monsieur Laroche !
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Bienvenue, madame Jottard ! Tables de conversation
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Le Forum mondial de la langue française Mots croisés
La revue Francité est écrite en nouvelle orthographe
ÉDITO
Bonne route, monsieur Laroche !
›› Aperçu du 1
er
›› Cage d'escalier et entresol
étage
L’hôtel Hèle
Siège de la Maison de la Francité depuis sa création en 1976, l’hôtel Hèle est situé au n°18 de la rue Joseph II à Bruxelles. Propriété de la Cocof (Commission communautaire française) depuis 1992, il est classé en 1993 par les Monuments et Sites qui veulent lui éviter le triste sort des maisons voisines, dans ce quartier autrefois résidentiel mais aujourd’hui voué aux activités administratives. En septembre 2008 ont débuté d’importants et délicats travaux de rénovation, visant à redonner à l’immeuble l’aspect et le lustre qu’il avait à la fin du 19e siècle. Ces travaux touchent à leur fin, permettant à notre ASBL de réoccuper prochainement le bâtiment, dont
est rénové !
les grandes salles du rez-de-chaussée si appréciées des visiteurs. L’immeuble initial, dont on sait peu de choses, date environ de 1850. Une quarantaine d’années plus tard, il est acheté par M. C. Hèle, un bourgeois aisé, amateur d’art, dans le but d’en faire un bel hôtel particulier. Il fait appel à l’architecte Léon Govaerts, lequel, après s’être perfectionné en Angleterre et à Paris dans le domaine des arts décoratifs, avait conçu l’hôtel communal de Tubize ainsi que plusieurs maisons à Bruxelles et à Bruges, tout en enseignant le dessin à l’École Polytechnique. Pour répondre aux attentes de M. Hèle, Govaerts s’assure le concours de Privat Livemont, artiste talentueux qui a travaillé sept ans à Paris (Hôtel de Ville, Théâtre Français), puis a composé à Bruxelles des fresques monumentales pour les architectes Saintenoy et Chambon, ainsi que des affiches publicitaires bientôt célèbres. Le permis de bâtir est accordé par la Ville de Bruxelles en 1895. Aussitôt commencent les travaux d’agrandissement et d’embellissement. En façade, le balcon du 1er étage est
remplacé par un oriel en fer forgé (aujourd’hui disparu), le soubassement est garni de pierre bleue, chaque fenêtre est pourvue d’un volet à armature métallique dont le caisson est ajouré de palmettes. à l’arrière, une grande pièce est ajoutée, ouvrant sur une terrasse et un petit jardin. Sa toiture plate comporte une vaste verrière qui lui assure un bel éclairage naturel, ce qui permettra à M. Hèle de mettre en valeur sa collecEn septembre tion de tableaux. L’ a r t i c u l a t i o n 2008 ont de cette pièce débuté avec le bâtiment d’importants existant, tout comme la large et délicats baie vers l’extétravaux de rieur, bénéficient de structures mérénovation, talliques qui leur visant à confèrent une grande légèreté. redonner à
l’immeuble l’aspect et le lustre qu’il avait à la fin du 19e siècle.
À l’intérieur, les murs du corridor d’entrée sont couverts de marbre rose et blanc, et, dans
L’éditorial de ce numéro reprend des propos de notre Directeur sortant, M. Daniel Laroche. Les textes qui suivent sont plus que des écrits. Ce sont aussi et surtout des engagements, des convictions qui ont donné à la Maison de la Francité sa crédibilité dans le monde culturel de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Cette crédibilité, nous pouvons aujourd’hui affirmer que notre institution l’a acquise grâce au travail fourni ces quatorze dernières années. Merci, monsieur Laroche, d’avoir mis votre dynamisme et votre richesse intellectuelle au service de la promotion de notre langue. Juin 2010 : « si le combat de la Maison de la Francité n'a pas changé de sens, il a du moins changé de méthode. Il faut promouvoir le multilinguisme et la diversité culturelle ; l'adaptation du français aux réalités contemporaines ; l'insistance sur les dimensions ludique et créative de la langue ; l'accueil convivial des personnes d'origine étrangère ; une concertation accrue avec les autres organisations. Bruxelles est une Région à part entière où l'usage des langues a trouvé une sorte d'équilibre pragmatique. Certes, tout n'est pas rose, si l'on en juge notamment par la proportion excessive d'emplois publics occupés par des Flamands. Mais aujourd'hui le concurrent du français est l'anglais autant que le néerlandais. Quant à l'identité culturelle francophone, les nouvelles institutions, jointes au travail de nombreux intellectuels et acteurs culturels, lui donnent chaque année un peu plus d'étoffe. » « La Maison de la Francité veut user de pédagogie plus que d'imprécation. Elle lutte encore et toujours pour garantir la présence du français dans l'espace et les messages publics ; pour faire valoir les droits des administrés et des consommateurs francophones ; pour soutenir l'appartenance de Bruxelles à la communauté francophone internationale ; pour accueillir et aider tous ceux qui, venus d'ailleurs, se tournent vers la langue et la culture françaises. Car c'est ainsi que, entre combativité et convivialité, la "francité" doit se définir et se vivre aujourd'hui. » Voilà, en quelques mots, les convictions d’un homme passionné par sa fonction, passionné par sa culture…
Le Président