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média économique et financier
JUILLET-AOÛT 2004
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110.000 frontaliers:
ON THE ROAD AGAIN
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édito
En couverture 110.000 frontaliers - On the road again Photo: David Laurent (Blitz)
EDITEUR Editions Mike Koedinger S.A. Téléphone 29 66 18-1 Fax 26 18 74 77 E-mail office@mikekoedinger.com Web www.mikekoedinger.com Bureaux 39 rue Anatole France, Luxembourg-Bonnevoie Courrier BP 728, L-2017 Luxembourg Directeur de la publication Mike Koedinger mike@mikekoedinger.com Administration Stephanie Simon stephanie@mikekoedinger.com Isabelle Ney isabelle@mikekoedinger.com
REDACTION Téléphone 29 66 18 – suivi par l’extension Fax 29 66 19 E-mail press@paperJam.lu Web www.paperJam.lu Comité de rédaction Eric Chenal (Blitz), Francis Gasparotto (tempo!), Jean-Michel Gaudron, Mike Koedinger, Florence Reinson, Carlo Schneider (tailormade) Rédaction Jean-Michel Gaudron (-48) jean-michel.gaudron@paperJam.lu Florence Reinson (-45) florence.reinson@paperJam.lu Collaborateurs rédactionnels Jérôme Bloch, Jacques Demarque, Neil Hearfield, Mqrc Vandermeir. Photographie Eric Chenal (Blitz), David Laurent (Blitz), Olivier Minaire (Blitz) www.blitz.lu
PUBLICITE Régie pub exclusive tempo! SA Téléphone 29 66 18 – suivi par l’extension Fax 26 29 66 20 E-mail contact@tempo.lu Web www.tempo.lu
EDITO
Au boulot! TROIS SEMAINES AVANT les élections du 13 juin, le Statec avait déjà levé un coin du voile, reconnaissant que l'année 2003 aura finalement été moins mauvaise que ce qui avait été annoncé en novembre dernier, avec une croissance du PIB passant ainsi de 1,2% à 2,1%... Sur les trois dernières années, la croissance moyenne est, ainsi, réévaluée à 1,7%, et à l'horizon 2004 et 2005, le Statec anticipe une hausse du PIB, respectivement, de 2,5% et 3,5%. Tout cela reste évidemment à des années-lumières des 6,1% enregistrés, en moyenne, sur la période 1985-2000... Une semaine après les élections, ce fut ensuite au tour de Yves Mersch et de la Banque centrale du Luxembourg, de se montrer, pour
Directeur associé Aurelio Angius (-35) aurelio.angius@tempo.lu Directeur commercial Francis Gasparotto (-33) francis.gasparotto@tempo.lu Chargée de clientèle Ludivine Plessy (-37) ludivine.plessy@tempo.lu
une fois, un tant soit peu optimiste, estimant que les années difficiles sont désormais derrière nous. Et de miser sur une croissance 2004 (entre 2,7 % à 3,3%) et 2005 (entre 3% et 4%) encore meilleure. En France aussi, les voyants semblent au vert, les prévisions de l'INSEE étant sans cesse meilleures (2,3% de croissance anticipée pour 2004). Même outre-Moselle, on entrevoit le bout du tunnel (0,2% de mieux, prévus, pour la croissance du PIB en 2004, à 1,7%), en dépit d'un recul de l'indice IFO du climat des affaires en Allemagne pour le mois de juin. Ainsi donc, tout irait de nouveau plutôt bien et l'optimisme se doit d'être de rigueur. Voilà un état de fait qui fera sûrement plaisir aux 1.093 employés du Groupe Arcelor, dont le sort
a été scellé à l'issue de la dernière tripartite, ou aux centaines d'autres victimes, ces derniers mois, de cette conjoncture capricieuse. A la tête d'une économie microscopique à l'échelle mondiale, les dirigeants de ce pays n'ont, certes, guère de pouvoir d'influence sur l'évolution. Mais dans ces mêmes colonnes, en mai dernier, les socialistes évoquaient, dans leur "programme" électoral, la nécessité d'adopter une attitude proactive, "au lieu de se cacher derrière les mauvaises donnes de la conjoncture internationale". Le verdict des urnes leur donne, aujourd'hui, l'occasion de passer du stade des intentions à celui de la concrétisation. L'attente est donc très grande, certainement à la hauteur du chantier qui s'annonce... ■ Jean-Michel Gaudron
Le bout du tunnel est-il enfin arrivé? Les prévisons semblent l'annoncer. Les actes devront suivre...
PRODUCTION Directeur artistique Guido Kröger (xGraphix) www.xGraphix.lu Mise en page xGraphix www.xGraphix.lu Impression Victor Buck www.victor-buck.com
DIFFUSION paperJam est diffusé à 20.000 exemplaires par édition. paperJam pour vos clients ou vos salariés? Francis Gasparotto (-33) francis.gasparotto@tempo.lu
Diffusion en kiosque Messageries Paul Kraus Diffusion Michel Greco www.greco.lu © Editions Mike Koedinger S.A. Tous droits réservés. Toute reproduction, ou traduction, intégrale ou partielle, est strictement interdite sans l’autorisation écrite délivrée au préalable par l’éditeur.
Photo: David Laurent (Blitz)
Abonnements Par virement au compte BCEE IBAN LU87 0019 1655 8851 4000 des Editions Mike Koedinger SA. Standard: 10 numéros/an: 40 €. 3 x 10 numéros/an: 80 €. Tarifs internationaux et formules grand volume sur simple demande.
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ACTUALITE: Tetris: révolution industrielle...
ACTUALITÉ:
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en couverture 10 | Vous, les Frontaliers
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Elections 2004: Tous derrière...
actualité Vous avez été
ENTREPRISES
1.500 à participer à notre grand sondage sur Internet. Retrouvez-en, tout au long des pages suivantes, l'analyse détaillée.
12 | "Les entreprises apprécient la main d'œuvre frontalière, qu'elles considèrent comme particulièrement motivée”
EN COUVERTURE:
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32 | Une révolution mondiale made in Luxembourg La création de Tetris par la société des Chaux de Contern consacre l'invention d'un nouveau matériau qui pourrait supplanter, un jour, le bon vieux béton traditionnel.
34 | "Devenir un bon citoyen luxembourgeois" Le groupe de distribution
Vous, les Frontaliers!
50 | Elections législatives: Retour sur la soirée électorale du 13 juin depuis le News center de RTL. 54 | Prix Luxembourgeois de la qualité "La volonté de se remettre en question"
56 | En quête de structures Les sportifs professionnels sont rares au Luxembourg. Raison de plus pour les soigner au mieux! 58 | "Miser sur la compétitivité et le développement de l'esprit d'entreprise"
Delhaize revient en force au Luxembourg et entend bien marcher sur les plates-bandes de Cactus.
Michel Wurth, le tout nouveau président de la Chambre de Commerce de Luxembourg, dévoile les piliers du futur plan d'action 2005-2009.
36 | Xerox Le document dans tous ses états
62 | Régimes spéciaux pour les PME
38 | Unified Post Les flux de communication maîtrisés
Le parlement a voté, avant les élections, une loi accordant davantage d'aides aux entreprises et une autre renforçant les conditions d'accès à la profession.
plus attractif et donner envie de s'y installer.
40 | Binsfeld : 25 ans et tout l'avenir devant lui Les Editions Binsfeld et l'agence de com-
64 | Centre européen des consommateurs: Privilégier la solution à l’amiable
20 | "Les achats des frontaliers sont plus ciblés" François Rémy, directeur général de
munication du même nom fêtent leur 25 ans. Au fil des ans, l'entreprise pionnière s'est consolidée et a assuré sa pérennité.
Arthur Tibesar, Chargé de recherches à la Cellule EURES de l'Administration de l'Emploi, porte un regard pertinent sur la situation des travailleurs salariés dans la Grande Région.
16 | "Créer des liens" Aux yeux de l'architecte Jim Clemes, une réflexion profonde doit être menée sur l'amélioration du cadre de vie du pays afin de le rendre
Auchan Luxembourg, constate que la clientèle frontalière consomme de manière irrégulière sur le marché luxem-
42 | Sales-Lentz A l'heure solaire
bourgeois.
44 | Rotarex Technologie luxembourgeoise
24 | "Ce n’est pas l’offre qui manque mais le public” Plus l’offre de divertissement est importante et plus la culture a du mal à s’affirmer, estime Robert Garcia, coordinateur général du projet Luxem-
pour BMW
46 | Cocktail 10 ans Explorator: Ambiance "Arche de Noé" sous les 400m2 couverts du Parvis du Grand Théâtre de la Ville de Luxembourg.
Le politologue Philippe Poirier (Université du Luxembourg), estime que politiciens luxembourgeois et travailleurs frontaliers devraient davantage se rapprocher les uns des autres.
68 | Les promoteurs immobiliers attendent la reprise La conjoncture n'est plus ce qu'elle était et les chantiers évoluent en fonction de la demande. Cependant, les investisseurs restent confiants et lancent de nouveaux projets.
GRANDE REGION
bourg2007.
28 | "Pour une reconnaissance mutuelle"
66 | Symphonie inachevée? La toute jeune Sacem Luxembourg est globalement satisfaite de la nouvelle loi sur les droits d'auteur. Mais certains auraient aimé qu'elle aille plus loin.
LUXEMBOURG
70 | CRP Henri Tudor, Infopôle, CRITT-TTI: L'innovation décloisonnée
48 | Tous derrière et lui devant... Jean-Claude Juncker superstar. Lui et son parti ont écrasé les élections législatives 2004. Que restera-t-il aux socialistes dans cette coalition fortement teintée de noir?
71 | Ikea trépigne, patiemment... Le géant de l’ameublement ne comprend pas les recours grand-ducaux contre son arrivée à Sterpenich.
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ACTUALITE: Michel Wurth (Chambre de Commerce)
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DOSSIER: Le futur de la place financière
GRANDE REGION:
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Ikea trépigne, patiemment...
ressources humaines
outils
finances
IT&TELCOS
PLACE FINANCIERE
126 | Who's who: départs et arrivées dans les
112 | Blanchiment: rendez-vous à l'automne Le refus attendu du Conseil d'Etat
entreprises luxembourgeoises
72 | Gadgets, Palm, tablettes 76 | L'actualité des produits
COMMUNICATION 78 | Nouvelles campagnes 79 | Business Web Directory
d'accorder la dispense du second vote constitutionnel ne fait que retarder de quelques mois l'entrée en vigueur de la loi anti-blanchiment.
130 | Sondage monster.lu / paperJam "Garantir une évolution de fonction et de carrière"
132 | Agenda des formations
114 | LIMSA Les domiciliataires s'unissent à nouveau. 116 | Un instrument intermédiaire très attendu L'investissement en capital à risque et le "private equity" bénéficient désormais d'un véhicule attitré: la Sicar.
dossier
117 | La conciliation ne durera qu'un temps... La CSSF compte 35 nouveaux PSF sous sa
LA PLACE FINANCIERE
surveillance depuis l'entrée en vigueur de la loi du 2 août 2003, qui étend son autorité à tout le secteur.
international communities 134 | British Chamber of Commerce: Fast run-through of outsourcing threats and opportunities
135 | How deep does the taxman’s arm reach into your pocket? Karl Horsburgh presents
80 | Virage dangereux? Entre harmonisation
118 | The Directors’ Office Du poids lourd pour
the results of a comparative study on taxation throughout
fiscale européenne et amnisties nationales, la place
l'administration de fonds
Europe. Emigration is optional.
financière va devoir slalomer pour assurer son avenir. Inventivité et solidarité sont de rigueur...
88 | Soigner les fonds... et la forme L'industrie des fonds surfe sur une vague de croissance
120 | Le contrôle légal en quête de reconnaissance Le projet de directive européenne sur la réglementation des auditeurs suscite encore quelques interrogations auprès de l'Institut des Réviseurs d'Entreprises.
loisirs 136 | Golf Un peu d'histoire...
depuis de longues années. Mais les défis à relever sont toujours plus nombreux pour conserver cet état de fait.
96 | Entrer dans l’héritage de raison Prévoir la succession de son patrimoine, quelle qu’en soit la nature, doit se faire au plus tôt. Rien n’est à négliger...
Série: les institutions de la place financière (6)
138 | Dresscode: En Week-end
122 | PRIM: La passion du risque Les récentes évolutions réglementaires ont donné l'occasion à l'association des professionnels du risk management de développer ses activités.
140 | Plaisir du Palais, Resto News, La Recette 142 | paperJam’s restaurants awards:
104 | Reporting légal et interne: un enjeu majeur pour les banques Confrontées à de nombreux changements réglementaires, il est de plus en plus difficile pour les banques de faire du reporting. La notion de profitabilité constituera un challenge à l'avenir.
MON ARGENT
le choix des lecteurs
124 | "Ne pas fonctionner par à-coups"
144 | Le club paperJam invité par le Ristorante Roma
L'investissement dans l'art demeure une alternative attrayante qui sort un peu des sentiers battus. Alex Reding (Alimentation générale) préconise néanmoins un minimum d'intérêt pour le sujet...
146 | Le chiffre du mois, par Carlo Schneider
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en couverture VOUS, LES FRONTALIERS
Vous, les Frontaliers! Vous avez été 1.500 à participer à notre grand sondage sur Internet. Retrouvez-en, tout au long des pages suivantes, l'analyse détaillée. RÉALISÉ EN PARTENARIAT avec les sites Internet monster.lu et lesfrontaliers.lu, notre grand sondage en ligne "Vous, les Frontaliers", aura finalement attiré 1.498 internautes. 58,13% des personnes ayant répondu sont de nationalité française et 31,42% sont des belges. Agés majoritairement entre 25 et 34 ans (59,52%, contre 28,58% pour la tranche 35-49), les participants à ce sondage sont essentiellement employés dans le secteur "Services et Ventes" (39,52%) et "Banques, assurances" (33,77%) et sont titulaires, à 82,35%, d'un contrat à durée indéterminée au Luxembourg. Comme le rappelait récemment le ministre du Travail et de l’Emploi sortant, François Biltgen, sur le marché du travail luxembourgeois, 45% des travaileurs sont des frontaliers. Bientôt, donc, un salarié sur deux dans ce pays ne sera pas résident luxembourgeois. "Dans leur vie professionnelle, ils se sentent globalement bien intégrés. La grande majorité possède un CDI, trouve le niveau de rémunération attrayant voire très attrayant et pense avoir une progression de carrière normale ou rapide", note Pierre Gérard, Associé de la société Neofacto, dont la filiale, Neonline édite le site lesfrontaliers.lu.
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Comme vous le verrez dans les pages qui suivent, la rémunération reste de loin le premier facteur d’attraction de la force de travail frontalière (78,5%), loin avant l’offre de métiers (34%), la progression de carrière (29%) et la diversité culturelle (25%). Un résultat qui n'a rien de surprenant, en apparence, mais que Marc Neuen, Administrateur-délégué de Monster Luxembourg, tient à nuancer. "On note, par exemple, un certain désaccord sur cette même question du salaire. Si près de 40% jugent la rémunération attrayante et 40% même très attrayante, il n’en reste pas moins qu’un cinquième des sondés la considère carrément comme peu attrayante à très peu attrayante. Le mythe des salaires royaux ne semble donc plus faire l’unanimité". De même, la faible attractivité accordée à l’offre des métiers laisse Marc Neuen perplexe. "24% qualifient même cette attractivité de médiocre. En comparant le tissu économique luxembourgeois, et le taux de chômage, à ceux de la Grande Région, cette réponse peut surprendre. Est-ce que les postes des secteurs financier, industriel et des services se ressemblent trop ou est-ce que nous, Luxembourgeois comme frontaliers, nous accoutumons sim-
plement trop vite à un certain niveau de choix? Il y a probablement de la vérité des deux côtés", commente-t-il. Du reste, cette prédominance de l'aspect "salaire" dans le pouvoir d'attraction de la place, n'est pas sans susciter quelques motifs d'inquiétude. "Ceci posera évidemment problème si l’évolution des salaires venait à ne plus suivre les espérances alors que ces mêmes espérances sont amenées à s’accroître, ce qui risque d’être une conséquence logique si le salaire constitue la principale raison pour venir travailler au Luxembourg. Un cercle vicieux qu’il conviendrait d’analyser plus en détail et surtout d’enrayer, en misant davantage sur la qualité de l’emploi, au sens large, plutôt que sur sa rétribution", tranche M. Neuen.
Métro-boulot-dodo Si le Luxembourg est, professionnellement parlant, bien adopté par les travailleurs frontaliers, il n'en va pas forcément de même une fois refermée, derrière soi, la porte du bureau. "Les frontaliers sont un peu les banlieusards du Luxembourg, une sorte de 'metro-boulotdodo' transfrontalier. Les contraintes familiales, la vie
scolaire des enfants, les habitudes, les amis font que peu d'entre eux ont une vie sociale et culturelle au Luxembourg après le travail ou le weekend", regrette un peu, pour sa part, M. Gérard. Pour autant, les frontaliers sont d'important consommateurs au Luxembourg. Les derniers chiffres publiés par le Statec (voir aussi en page 20) indiquent qu'ils dépensent, dans le pays, plus de 800 millions d'euros. Un montant à relativiser, évidemment, compte-tenu de la proportion de biens de consommations fiscalement plus intéressants (essence, tabac alcool) et des dépenses purement "alimentaires" pour les repas de midi. "Mais ces dépenses concernent aussi d'autres produits comme le logement ou les loisirs et la culture, où l'argument du prix rejoint celui du choix", note Pierre Gérard, persuadé qu'il y a autant de Luxembourgeois qui vont faire du shopping à Thionville ou à Trèves, que de frontaliers venant au Grand-Duché. "Les motivations sont pour les deux très simples: profiter dans chaque pays de ce qu'il offre de mieux au niveau des prix et du choix". Evidemment: il reste la question cruciale des problèmes de transport... Plus de
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VOUS, LES FRONTALIERS en
70% des internautes interrogés mettent entre 30 et 90 minutes pour se rendre à leur travail. Un constat qui pourrait d'ailleurs constituer un argument massue pour être tenté de vivre au Luxembourg... Le manque de véritable politique des transports au Luxembourg et les résultats peu probants des coopérations avec les pays frontaliers sont en permanence dans le collimateur des critiques de tous bords. "D'un côté, il y a des transports en commun et des infrastructures routières inadaptés, de l'autre une politique de centralisation des activités économiques sur quelques quartiers de la capitale qui jouent tous les matins le rôle d'entonnoir: voilà le revers de médaille", note encore M. Gérard, qui ne peut que constater qu'à une durée de travail de 40 heures, donc plus élevée que dans les pays frontaliers, se conjugue une perte de temps importante dans les transports, "avec, de surcroît, peu d'amélioration en vue à court terme". Emploi; infrastructure et transport; consommation; culture et politique: voilà les cinq thèmes abordés par ce sondage et dont nous vous proposons, dans les pages suivantes, une analyse détaillée et commentée par des spécialistes de ces questions. ■ Jean-Michel Gaudron
couverture
Grande Région: mouvement des travailleurs frontaliers en 2002 et 2003 (sources: IGSS - INAMI - INSEE - LAA - OSGR. Carte: Cellule EURES de l'ADEM. A. Tibesar et F. Jacquet)
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en couverture VOUS, LES FRONTALIERS
CONSOMMATION
"Les entreprises apprécient la main d'œuvre frontalière, qu'elles considèrent comme particulièrement motivée"
Photo: David Laurent (Blitz)
Arthur Tibesar, Chargé de recherches à la Cellule EURES de l'Administration de l'Emploi porte un regard pertinent sur la situation des travailleurs salariés dans la Grande Région.
Arthur Tibesar (ADEM): "Il n'y a aucune étude qui montre de manière formelle que le traitement entre travailleurs frontaliers ou luxembourgeois est inéquitable".
Quelle est votre situation actuelle?
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VOUS, LES FRONTALIERS en
CHAQUE JOUR, PRÈS DE 110.000 travailleurs frontaliers viennent au Luxembourg. En septembre 2003, 3.838 salariés frontaliers de plus avaient été recensés sur une période de douze mois, soit une augmentation de 4,8% largement supérieure à celle de l'emploi salarié total. Les frontaliers ont occupé quelque 70% de la création nette d'emploi, soit un taux, là aussi, supérieur au taux moyen enregistré sur les cinq dernières années (66%). A noter que, pour la première fois, ce sont les frontaliers de résidence allemande qui ont constitué la principale origine de ces nouveaux emplois (en particulier dans les branches d'emploi "intermédiation financière" et "Trans ports et communication"), devant les Français (en particulier dans les branches "Commerce et réparation",
"Intermédiation financière" et "Services aux entreprises") et les Belges (dont la croissance se répartit entre quatre branches: "Commerce et réparation", "Intermédiation financière", "Construction" et "Services aux entreprises"). D'une manière générale, tous les secteurs d'activité ont bénéficié de cette croissance, exception faite de l'industrie, où un statu quo a été observé, ce qui n'en demeure pas moins une performance remarquable dans le contexte général.
56.000 emplois créés en 5 ans Sans surprise, la rémunération constitue un des attraits majeurs du marché de l'emploi luxembourgeois, puisqu'en additionnant ceux qui jugent la rémunération attrayante
(38,34%) et très attrayante (40,14%), on arrive à un total de près de 80%. "Mais il faut aussi tout simplement considérer que le marché de l'emploi au Luxembourg est le seul à vraiment offrir du travail dans la Grande Région", complète Arthur Tibesar, Chargé de recherches à la Cellule EURES de l'Administration de l'Emploi (ADEM) à Luxembourg. La Lorraine, la Sarre, la Rhénanie-Palatinat ou la Wallonie n'affichent, en effet, pas spécialement de croissance en matière de postes de travail disponibles. Avec près de 56.000 emplois créés ces 5 dernières années et plus de 140.000 depuis 1975, l'attrait du Luxembourg s'impose de lui-même. Et la démographie étant ce qu'elle est, ces emplois nouveaux ne peuvent être pourvus, en majorité, que par des
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travailleurs frontaliers ou immigrants. "Non seulement le Luxembourg offre du travail, mais ce travail est, de surcroît, mieux payé, en particulier pour les emplois d'un certain niveau. Cela concerne également les secteurs de l'hôtellerie, de la construction ou du commerce, même si la différence est moindre comparée au monde bancaire, par exemple", constate M. Tibesar, qui n'oublie pas de mentionner également la réalité d'une couverture sociale plus avantageuse par rapport à ce qui se fait dans les autres pays. "Aussi, s'il arrive qu'un salarié se retrouve au Luxembourg un peu par hasard, il va rapidement se rendre compte de l'intérêt qu'il a à y rester et ne voudra certainement pas revenir de sitôt dans son pays".
Evaluez les attraits du marché du travail luxembourgeois en les notant de 0 (pas du tout attrayant) à 4 (très attrayant)
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en couverture VOUS, LES FRONTALIERS
Faut-il considérer qu'au regard de ces conditions plutôt avantageuses, le Luxembourg procède à une sorte de concurrence "déloyale" visà-vis de ses voisins? "Il est vrai que, souvent, les entreprises françaises ou belges proches de la frontière s'en plaignent, explique M. Tibesar. Mais on constate aussi que les entreprises qui font l'effort de payer un peu mieux leur personnel arrivent à les conserver". Politiquement parlant, aussi, la présence du marché de l'emploi luxembourgeois présente l'avantage d'atténuer quelque peu les données relatives au chômage. Avec 20% de chômage en Wallonie, 11% au Luxembourg belge ou encore 10% en Lorraine ou Rhénanie-Palatinatet Sarre, la situation est déjà fort critique. Quelle serait-elle
si ces personnes ne trouvaient pas, au Luxembourg, une voie de salut? Plus de 60% des internautes ayant participé au sondage reconnaissent ne pas envisager de retourner dans leur pays d'origine (33,13%) ou bien avouent ne pas s'être posés la question (27,68%), ce qui, implicitement, revient au même...
Traitement équitable D’après diverses projections faites à l’horizon 2020, ce sont, selon les hypothèses les plus basses, près de 40.000 fronatliers supplémentaires qui trouveraient un travail au Luxembourg. "La croissance est toujours là, même si elle n'est plus au même niveau que ce qu'elle a été il y a deux ou
trois ans", observe M. Tibesar. La perception du marché de l'emploi luxembourgeois, en termes de métier, n'est pas, pour autant, exceptionnellement élevée. Les salariés estimant y trouver une offre riche ou très riche et diversifiée ou très diversifiée représentent, au total, un bon tiers des répondants (34,47%). De même, les perspectives de progression de carrière n'ont rien de flamboyantes, puisqu'à peine 6% des personnes ayant répondu au sondage estiment bénéficier de possibilités de progression de carrière très rapide. Quant à l'idée, souvent exprimée, qu'un travailleur frontalier peut être défavorisé, au sein de l'entreprise, au regard du traitement d'un travailleur luxembourgeois, les avis ne sont pas aussi tranchés: 30% estiment que ce
n'est pas le cas et 25% estiment, au contraire, que l'évolution de leur carrière peut en être affectée. 12% considèrent que cette "ségrégation" peut se retrouver dès le stade de l'embauche. "Il n'y a aucune étude qui montre de manière formelle que le traitement entre travailleurs frontaliers ou luxembourgeois est inéquitable au sein d’un même secteur, en termes de contrats ou de salaires, tient à préciser M. Tibesar. Bien sûr, au sein d'une entreprise qui est en contact permanent avec une clientèle luxembourgeoise, un frontalier qui ne parle pas la langue nationale aura forcément plus de mal à évoluer". Pour autant, la question se pose souvent de savoir si les travailleurs frontaliers ne sont pas les premiers visés dès q'une entreprise se voit
contrainte de licencier du personnel. Aux yeux d’Arthur Tibesar, la réponse est claire et nette: "Non ! Les entreprises luxembourgeoises ne sont pas stupides, bien au contraire! Elles apprécient la main d'œuvre frontalière, qu'elles considèrent comme particulièrement motivée. Elles n'ont donc pas un intérêt particulier à les licencier préférentiellement"'. ■ Jean-Michel Gaudron
Envisagez-vous de retourner
Pensez-vous être défavorisés en tant que
travailler dans votre pays?
frontalier par rapport aux Luxembourgeois?
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INFRASTRUCTURE
"Créer des liens"
Photo: David Laurent (Blitz)
Aux yeux de l'architecte Jim Clemes, une réflexion profonde doit être menée sur l'amélioration du cadre de vie du pays afin de le rendre plus attractif et donner envie de s'y installer.
Jim Clemes: "Il faut se poser la question de savoir ce qui pourrait faire que l'on ait envie de rester au Luxembourg".
LES FRONTIÈRES DU Luxembourg ne sont pas extensibles. L'afflux, sans cesse croissant, de travailleurs frontaliers pose évidemment, à terme, des problèmes d'infrastructures conséquents. Réseau routier saturé aux heures de pointe, dépassement de la capacité de stationnement en agglomération... Rien de bien réjouissant en perspective pour ceux qui chaque matin franchissent la frontière et mettent, en grande majorité, entre 30 et 90 minutes pour rallier leur lieu de travail (57,23% des sondés passent entre 30 minutes et 1 heure sur le chemin, et 16,89% entre 1h00 et 1h30). D'ailleurs, la principale raison pour laquelle les travailleurs frontaliers seraient amenés à faire, un jour, le choix de venir s'établir au Luxembourg est de pouvoir
Quels sont vos modes de transport pour vous rendre à votre travail? (plusieures réponses possibles).
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passer moins de temps dans les transports et, par conséquent, plus de temps auprès de leurs proches (53,22%). La qualité de vie "à la Luxembourgeoise" n'est vantée que par 20,28% des internautes ayant voté. Et on ne parle même pas de la simple attirance pour le pays et ses habitants, qui ne récolte qu'un score anecdotique de 0,42%! Sans surprise, plus d'un tiers des personnes interrogées n'envisage pas de venir habiter au Grand-Duché. Mais, en additionnant ceux qui y songent de plus en plus sérieusement (7,13%), ceux qui se disent "Pourquoi pas?" (30,17%) et, enfin, ceux qui sont en train d'effectuer les démarches pour, on parvient tout de même à un total de près de 50%... Les réponses apportées par le Luxembourg aux problèmes d'infrastructure et de transport
sont-elles appropriées? L'architecte Jim Clemes (fondateur de l’Atelier d'Architecture et de Design Clemes Jim, à Esch-surAlzette), n'en est pas forcément persuadé... Monsieur Clemes, quels sentiments d'ensemble vous inspire les résultats de ce sondage? Globalement, les chiffres sont conformes à ce que je peux observer à titre personnel. Nous sommes une quarantaine de personnes employés dans notre bureau, dont une trentaine de frontaliers. Beaucoup d'entre eux sont là depuis bon nombre d'années et n'ont jamais eu le réflexe de venir habiter ici. Il faut dire que pour venir habiter au Luxembourg, il faut en avoir les moyens financiers! Quand on voit que dans les plus beaux quartier d'une
ville comme Nancy, le prix du mètre carré pour un logement en pierre ancienne correspond à celui d'un logement de bas de gamme au Luxembourg, cela ne fait vraiment pas très sérieux. Cela veut-il dire que le marché du logement est surévalué au Luxembourg? Par rapport à sa qualité propre, oui, il est clairement surévalué. Et sans doute existe-t-il certains Luxembourgeois qui, s’ils n’avaient pas d’attaches affectives, choisiraient de vivre de l'autre côté de la frontière. L'afflux sans cesse grandissant des travailleurs frontaliers n'est-il pas une des raisons de la difficulté à trouver des solutions appropriées? Il est évident que l'on ne parviendra pas à répondre à
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la problématique avec une seule solution. Il faut arriver à mieux comprendre la diversité de cette qualité de vie qui est en perpétuel changement. La question est de savoir qui doit mener cette réflexion... Il y a trop souvent un décalage entre le "state of the art" et la volonté économique. Les gens éventuellement intéressés à investir dans l'immobilier veulent être sûr de pouvoir, à terme, revendre avec une plus-value. Les résultats de votre sondage montrent bien que les gens n'ont pas spécialement envie de venir vivre ici. Ils préfèrent trouver ailleurs la qualité qu'ils n'ont pas l'impression de trouver ici. Selon quels critères faudrait-il définir, selon vous, cette qualité de vie?
De porte à porte, quelle est la durée Quelle est votre situation au niveau du logement?
du trajet de votre domicile au bureau?
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Là est toute la question! Faut-il plutôt privilégier la surface d'habitation? L'esthétique? La qualité relationnelle privée? Il est évident qu'il faut aller au-delà de la simple mise à disposition d'une surface d'habitation. Le problème du développement de Luxembourg est un peu celui rencontré par les grandes villes: on y vient pour travailler, éventuellement pour y suivre quelques manifestations culturelles, mais pas pour y vivre. Il faut donc se poser la question de savoir qu'est-ce qui pourrait faire que l'on ait envie de rester. C'est cette réflexion-là qu'il convient de mener, tant au niveau de la ville que du pays: savoir comment susciter une identification avec le lieu, faire en sorte que l'on se dise "C'est ici que je me sens bien
et je veux y partager des valeurs essentielles". Dans quelle mesure l'architecture peut-elle être un élément de réponse? L'architecture est en quelque sorte un outil politique, que les choses soient faites ou pas. Décider de mettre à disposition des structures culturelles, sportives, ou autres, est un geste très fort. Il y a évidemment, par la suite, la qualité de la réflexion, fondamentale, qui fait qu'on puisse se sentir bien ou pas dans ces structures. La relation entre le lieu et les liens qu'il pourra susciter est importante. L'Abbaye de Neümunster, par exemple, est un lieu formidable. Il reste désormais à créer le lien qui va y réunir les gens, en veillant à ce qu'il ne soit pas trop élitiste.
Le projet à Esch-Belval va également dans le bon sens, puisqu'il va contribuer au développement du pays et de ses infrastructures sans démanteler le paysage. L'identité du site commence à être suffisamment forte pour que les entreprises s'y intéressent de près. Il ne reste plus, alors, qu'à trouver le lien qui fera que les gens voudront rester vivre dans ce secteur. Vous évoquiez le risque de démantèlement du paysage. Le Luxembourg semble pourtant assez épargné en la matière... C'est vrai que nous avons la chance, dans le pays, d'avoir encore des villages, des pôles bien identifiés, dans un paysage naturel. Il y a une réelle séparation lorsque l'on passe de l'un à l'autre de ces
villages, de ces pôles. J'espère donc que le prochain gouvernement en-diguera le plan de développement des villages et des villes, en cherchant à densifier à l'intérieur et à laisser des terrains à l'extérieur, afin de bien marquer les différences entre les agglomérations. Il ne faut pas que l'exemple de la Route d'Arlon se reproduise partout. La situation vous semble-telle critique? Non, le Luxembourg a un potentiel assez formidable pour se développer. Il y a un certain nombre d'urbanistes très intéressants dans le pays et le débat architectural est bien engagé. Mais il faudrait désormais l'animer pour qu'il ait une plus large audience et ne reste pas confiné à des discussions internes". ■ Recueilli par Jean-Michel Gaudron
Pour quelle raison principale habiteriez-vous au Luxembourg?
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Envisagez-vous de venir habiter au Luxembourg?
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CONSOMMATION
"Les achats des frontaliers sont plus ciblés"
Photo: David Laurent (Blitz)
François Rémy, directeur général de Auchan Luxembourg, constate que la clientèle frontalière consomme de manière irrégulière sur le marché luxembourgeois.
SELON L'ENQUÊTE MENÉE, l'année dernière par le Statec et le Ceps/Instead et dont les premiers enseignements ont été rendus publics le 21 juin dernier, les salariés frontaliers ont dépensé sur le territoire luxembourgeois 830 millions d'euros en 2003, soit 5,1% de plus qu'en 2002. Autrement dit, la consommation moyenne par frontalier et par jour ouvrable (215 par an) s’élève à quelque 36,43 euros, soit environ 655 euros par mois. La dépense totale pour les produits d’accises (alcool, essence, tabac) était estimée, en 2002, à 237 millions d'euros et celle pour les véhicules à 103 millions. Au total, ces deux catégories représentent quelque 43% des dépenses totales des frontaliers. Des chiffres en conformité avec les résultats de notre sondage et que corrobore François Rémy, directeur général de
François Remy (Auchan): "Les achats des clients frontaliers sont davantage axés sur les nouvelles technologies, le loisir et la culture".
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Auchan Luxembourg. "En synthétisant, il ressort du sondage que 60% des frontaliers achètent plus dans leur pays de résidence et 40% font leurs achats au Luxembourg. Cela confirme ce que l'on peut voir dans notre hypermarché", affirme M. Rémy. "Mais les clients frontaliers sont occasionnels", insiste-t-il, bouleversant ainsi ce que l'on pouvait s'imaginer. "Auchan constitue pour cette clientèle un magasin secondaire. Les frontaliers vont y réaliser de petits paniers notamment pendant la semaine. Ces achats sont aussi plus ciblés", constate le directeur général. En revanche, ce dernier admet que le magasin devient attractif pour les frontaliers le week-end et les jours fériés. "Ces jours-là, l’hypermarché accueille de nombreux frontaliers travaillant au Luxembourg et leur famille
mais aussi les frontaliers qui n'exercent pas leur activité au Grand-Duché. Leur fréquentation est alors incomparable avec celle de la semaine puisque le nombre de clients sur un jour férié français peut représenter jusqu’à 20% du nombre total de clients de la journée", explique-t-il. Ce qui représente cependant un pourcentage beaucoup moins élevé en terme de chiffre d'affaires. Et, aussi étrange que cela puisse paraître, c'est bel et bien la clientèle luxembourgeoise qui fréquente le plus l'hypermarché. "Lorsque nous nous sommes installés au Luxembourg, notre objectif était de fidéliser les clients grandducaux mais, de part notre position géographique, nous avions conscience de notre attractivité au-delà de la frontière luxembourgeoise, notamment sur la France car l'enseigne y bénéficie d’une forte
notoriété. Avant tout, les clients visés étaient les grands-ducaux. Notre but est atteint puisqu'ils constituent aujourd'hui 80% de notre chiffre d'affaires" tient à souligner M. Rémy. Parmi cette clientèle luxembourgeoise, Auchan jouit d'une représentativité internationale qui reflète la composition de la population du pays. On retrouve dans les statistiques de fréquentation de l’hypermarché presque l'entièreté des 126 nationalités présentes au Grand-Duché.
Achats ciblés La clientèle luxembourgeoise – 61% de la population résidente -, même si elle ne constitue pas la majorité de la clientèle d'Auchan, représente toutefois le groupe de clients le plus important. "C’est sur la
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clientèle de nationalité luxembourgeoise que nos progressions sont les plus importantes. Les résidents portugais constituent également une part importante de notre clientèle et ensuite arrivent les résidents Français, Belges, Italiens et Allemands. Les proportions des différents types de clients sont en accord avec leur représentativité dans le pays, excepté pour les Français qui sont naturellement surreprésentés dans notre hypermarché", explique M. Rémy. A l'image des chiffres qui ressortent du sondage, les frontaliers n'achètent que très peu de denrées alimentaires, ce qui se comprend au vu de la longueur des trajets (de 30 minutes à 1 heure pour 57% des frontaliers et de 1 heure à 1h30 pour 17%). Lorsque l'on retire l'essence, qui constitue pour 88,5% des sondés le principal achat au Luxembourg, et
Quelle est la nature de vos deux Quel est votre profil de consommation?
principaux achats au Luxembourg?
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le tabac, le second achat pour près de 20% d'entre eux, la part restant pour les autres dépenses dans le pays se réduit. "Cela corrobore bien les dépenses effectuées à Auchan", confirme M. Rémy. Même si les frontaliers ne sont pas des clients réguliers, il s'agit d'une clientèle non négligeable, estime Karine Haddar, responsable marketing. "Les achats des clients frontaliers sont davantage axés sur les nouvelles technologies, le loisir et la culture", ce que confirme à nouveau les résultats du sondage, explique le directeur d'Auchan. L'hypermarché ne s'y trompe d'ailleurs pas et cible sa stratégie commerciale envers les frontaliers sur ces rayons . "Sur le marché des nouvelles technologies, le Luxembourg est plutôt à la pointe. Les produits sortent au Luxembourg en avance de quelques mois par
rapport à la France et les prix sont plus attractifs. Globalement, le marché hi-tec est très performant par rapport à la France, avec une TVA attractive", souligne la responsable marketing. Le week-end, la démarche commerciale sur les frontaliers s'avère différente - le temps de trajet étant plus court -, ils viennent aussi acheter des produits alimentaires ciblés, indique M. Rémy.
Adapter l'offre "Depuis plus de deux ans, notre objectif est d’adapter notre offre aux besoins de notre clientèle grand-ducale, d'abord luxembourgeoise mais aussi internationale. Nous détenons les produits des fournisseurs luxembourgeois les plus importants, comme par exemple toute la gamme Luxlait, et nous tra-
vaillons parallèlement avec tous les produits 'majeurs' plébiscités par les autres nationalités du magasin", fait remarquer le directeur général. "La difficulté est d'adapter notre assortiment en permanence en fonction de l’évolution des différents modes de consommation du pays", avoue-t-il. "Au départ, nous sommes arrivés avec un assortiment typiquement français. Aujourd'hui, les différentes études que nous avons menées mais également notre apprentissage dans la connaissance du marché luxembourgeois nous ont permis de repositionner notre offre qui est d’ailleurs très différente d'un Auchan en France. Nous avons notre propre centrale d'achats au Luxembourg ce qui nous permet de travailler en totale autonomie", précise le directeur général. "Ces dernières années, nous avons réellement découvert le
Luxembourg. S’installer sur un marché, cela passe avant tout par sa compréhension", estime encore M. Rémy qui dément que Auchan Luxembourg ait jamais voulu fermer ses portes. "L’erreur qu’Auchan a commise au moment de son implantation au Luxembourg, c’est de ne pas avoir perçu que le GrandDuché était un pays à part entière avec ses codes, sa culture, et ses attentes particulières. Nous avons beaucoup évolué depuis et nous avons surtout beaucoup appris", reconnaît Mme Haddar. Le caractère cosmopolite du pays, combiné à un pouvoir d'achat deux fois plus élevé qu'en France, a dicté au supermarché la démarche marketing à suivre. "Le magasin s'adapte et dispose d'un choix particulièrement développé qui n'existe pas dans les magasins frontaliers", conclut François Rémy. ■ Florence Reinson
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CULTURE
"Ce n’est pas l’offre qui manque mais le public"
Photo: David Laurent (Blitz)
Plus l’offre de divertissement est importante et plus la culture a du mal à s’affirmer, estime Robert Garcia, coordinateur général du projet Luxembourg2007.
A UNE ÉPOQUE OÙ LE divertissement règne en maître, il est sans doute moins facile d'attirer le grand public vers des manifestations culturelles, d’autant plus lorsqu’il s’agit de susciter l’envie chez les étrangers. Les chiffres qui ressortent de notre sondage le prouvent et pourraient tout aussi bien s'appliquer aux résidents luxembourgeois. "Quand l'offre de divertissement est plus élevée, la culture a plus de mal à s'affirmer", résume Robert Garcia, coordinateur général de "Luxembourg et Grande Région, capitale européenne de la Culture 2007". Seuls 9% des 1.498 frontaliers ayant participé au sondage déclarent aller au théâtre au Grand-Duché, 16,5% disent y visiter les expositions, 25,5% viennent assister à des concerts et 40% affirment fréquenter les salles obscures. Peut-être faut-il mettre un bémol à ces
chiffres, car il est prouvé par des études que les personnes interrogées ont tendance à exagérer fortement l'intérêt qu'elles accordent à la culture. "Si nous réalisions un sondage sur les pratiques culturelles des résidents, il n'y aurait pas plus de gens qui déclareraient aller au théâtre, au cinéma ou voir des expositions", présuppose M. Garcia. Ce dernier estime, en outre, que les frontaliers seraient d'ailleurs plus nombreux que les résidents à fréquenter les cinémas du pays et ce parce que les premiers sont globalement plus jeunes que les seconds. En effet, près de 60% des frontaliers sondés se situent dans la tranche d'âge 25-34 ans. Quant au pourcentage de frontaliers venant assister à des concerts, Robert Garcia trouve qu’il est très élevé. "Pour pouvoir faire une comparaison, il aurait fallu réaliser une étude des pra-
Robert Garcia: "On ne se fait pas l'illusion que l'on va cultiver tout le monde".
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tiques culturelles des résidents mais aussi de celles des frontaliers dans leur pays de résidence", estime encore l'ancien député vert. Le dernier sondage réalisé sur la question remonte à 1995, année où le Luxembourg a porté, pour la dernière fois, l'étendard de capitale culturelle européenne. Depuis lors, le nombre de frontaliers travaillant au Luxembourg a quelque peu augmenté et l'offre culturelle s'est considérablement renforcée. A la décharge des frontaliers, le coordinateur général de Luxembourg 2007 fait le lien entre la partie culturelle et le temps de trajet des frontaliers pour regagner leur domicile – 74% mettent entre une demi-heure et 1h30. "On comprend qu'ils n'aient plus le temps ou l'envie d'aller voir une exposition", conclut-il.
En outre, les salles d'expositions ne sont pas ouvertes en soirée. "Pour augmenter l'offre, il faudrait trouver des formules d'ouverture étendue", suggère-t-il.
Des frontières dans la tête Si les frontaliers – et même les résidents – ne se montrent pas très intéressés par la culture luxembourgeoise à proprement parler, ce n'est pas faute d'offres. "Une analyse objective se fait quantitativement, par rapport au nombre de manifestations, et aussi qualitativement. Si je compare les agendas culturels de Luxembourg avec ceux de Metz ou Trèves, le niveau quantitatif est très élevé. Tous les jours, sauf le lundi soir – ce jour-là la séance de
cinéma est moins chère -, il se passe quelque chose. Si on compare avec des métropoles comme Francfort, Cologne ou Anvers, l'offre culturelle est assez comparable", constate M. Garcia. "Je crois que la richesse culturelle du pays est attrayante mais pas assez dirigée vers les frontaliers. Je pense que ceux-ci ont une approche subjective et font un choix très sélectif. Ils fréquentent d'abord les manifestations culturelles de leur pays, c'est un réflexe. Il y a des frontières dans la tête, aussi bien chez les frontaliers que chez les résidents", remarque-t-il. "Il y a des pièces de théâtre qui sont tout de suite sold out", poursuit-il. Et de citer l'exemple d'une pièce sudafricaine qui a remporté un vif succès auprès des fronta-
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liers, bien qu'elle ait été jouée en anglais. "Cela s'explique par l'offre rare de ce genre de manifestation dans leur pays. Ce sondage aura au moins le mérite d'être révélateur sur les points faibles du pays", note cependant M. Garcia. Même si les frontaliers tournent le dos au théâtre et autres expositions, ils trouvent globalement – pour 61% d’entre eux - qu’il y a autant de choses à faire au Luxembourg que dans les pays voisins. En matière culturelle, "nous ne pouvons pas augmenter l'offre, il y a une certaine limite. Il est déjà prévu que la salle philharmonique en construction programmera entre 230 et 250 soirées par an. Ce n'est pas l'offre qui manque; il faut aussi un public", souligne Robert Garcia. De nouveaux sites, comme le musée Pei ou l’abbaye de
Sortez-vous souvent au Luxembourg
Parmi ces loisirs lesquels pratiquez-vous
en dehors de vos heures de travail?
au Luxembourg?
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Neumünster, participeront à la croissance de l'offre. L’ambiance plus attrayante qui peut se dégager d’un site comme Neumünster, situé, en outre, aux alentours de lieux attrayants comme les cafés, pourrait drainer un public nouveau. Pourquoi n'y a-t-il pas davantage de gens attirés par la culture ? "Tout dépend du niveau de la culture. Lorsqu’il s’agit d’une manifestation populaire, il y a toujours du monde. Pour tout ce qui est plus "intellectuel", il faut effectuer un sacré travail pour motiver le public", explique l’ancien député. Quant au tourisme, la moitié des frontaliers sondés affirme venir se promener au Luxembourg et 62% disent connaître des coins sympathiques et prévoir d'en découvrir davantage. Enfin, 18%
visitent régulièrement le pays contre près de 14% qui ne le visitent jamais. Robert Garcia est d’avis que les résultats seraient les mêmes si on avait interrogé les résidents. "Les Luxembourgeois ne connaissent pas la Grande Région", assure-t-il.
Mélanger convivialité et culture "Ce qui me surprend agréablement, c'est la proportion de 32,5% de frontaliers qui passent des soirées chez des amis au Luxembourg. Pour des personnes qui ne se fréquentent que sur le lieu de travail, dans un environnement de stress, et doivent encore affronter les bouchons en rentrant chez eux, je trouve que c'est beaucoup", s’étonne Robert Garcia.
Avez-vous déjà visité une partie du pays?
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Et ce dernier de tirer la conclusion: "Pour 2007, je prévoirais d’organiser des événements mélangeant la convivialité et la culture". Les projets sélectionnés seront de préférence transfrontaliers. Le coordinateur de Luxembourg 2007 sait que cela ne sera pas facile d’attirer le grand public, luxembourgeois et frontalier, vers la culture. C’est pourquoi, il envisage des actions publicitaires au sein même des entreprises, une manière de toucher les frontaliers. "Actuellement, la culture d'entreprise consiste à faire du sponsoring. Nous allons sensibiliser les employés dans les entreprises via des sneak preview. Avant cela, il faut convaincre la direction que faire entrer la culture, sporadiquement, dans leur
enceinte, c'est bon pour l'image de marque de l'entreprise, et cela va dans l'intérêt du personnel", expliquet-il. Une autre manière de toucher la population de la Grande Région: les excursions organisées. "Au niveau professionnel, de nombreuses entreprises, associations ou groupe organisent, une ou plusieurs fois par an, des excursions. Nous allons essayer de motiver ces gens à rayonner dans la Grande Région", poursuit M. Garcia. Afin de toucher les frontaliers, la publicité représente une arme qu’il ne faut pas négliger. "Nous allons davantage diriger notre stratégie marketing sur la Grande Région", assure-t-il. "Nous voulons nous concentrer sur une approche collectiviste car il est plus facile d'aller à
une manifestation si on est accompagné par un guide", estime-t-il encore. Cette stratégie commencera lorsque le programme sera plus précis. Les projets peuvent être envoyés jusqu'au 1er novembre, leur présentation aura lieu en mars prochain et la sélection en décembre 2005. La phase chaude débutera en 2006. "Nous essayons de motiver ceux qui présentent des projets un peu difficiles à digérer à y intégrer un volet pédagogique. L’aspect ludique, c'est le créneau qu'il faut cultiver mais il n’existe pas de solution miracle. On ne se fait pas l'illusion que l'on va cultiver tout le monde", conclut, très terre à terre, Robert Garcia. ■ Florence Reinson.
Par rapport aux pays voisins, vous diriez
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POLITIQUE
"Pour une reconnaissance mutuelle"
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Le politologue Philippe Poirier (Université du Luxembourg), estime nécessaire une européanisation complète des débats politiques au Luxembourg.
LE 13 JUIN DERNIER, LES électeurs luxembourgeois. Bien évidemment, la nombreuse population des travailleurs frontaliers n'a pas eu son mot à dire, mais il était tout de même intéressant de savoir quel aurait été son comportement si le droit de vote lui avait été accordé. Sans surprise, près de 40% des personnes interrogées ne se seraient pas déplacées... Précisons que notre sondage a été clôturé une semaine avant le scrutin du 13 juin. "On peut y voir trois raisons majeures, analyse Philippe Poirier, docteur en sciences politiques et chercheur à l'Université du Luxembourg. Tout d'abord, les frontaliers, essentiellement francophones, n'ont pas accès linguistiquement à la vie politique, puisque l'essentiel des débats se tient en langue luxembourgeoise et que les deux principaux journaux quotidiens du pays (Le Luxemburger Wort et le Tageblatt,
NDLR) sont essentiellement germanophones. Ensuite, ils ne perçoivent pas à leurs ‘justes valeurs’ le rôle de certaines institutions luxembourgeoises (Conseil d’Etat, Tripartite, ...) qui n’existent pas dans leur propre pays ou ont des fonctions bien différentes. Enfin, et c'est surtout valable pour les Français, ces travailleurs ne se reconnaissent pas dans les partis politiques du pays car ces derniers ont des identités politiques auxquelles ils ne sont pas habitués". Si, effectivement, pour un "électeur" français, les partis socialistes ou écologistes sont facilement identifiables (LSAP -Déi Gréng), il n'en va pas de même pour le CSV, le DP ou l’ADR (Action pour la justice sociale et la démocratie), qui n'ont pas vraiment d'équivalent dans l'Hexagone. La démocratie chrétienne, famille de pensée à laquelle se rattache le CSV, est une culture politique mineure en Fran-
ce, plutôt confinée à ses régions périphériques (Alsace, Bretagne et Béarn) et aujourd’hui divisées entre l’Union pour un Mouvement Populaire (UMP) et l’Union pour la Démocratie (UDF). Le libéralisme défendu par le DP, du moins culturel, ne correspond pas non plus aux partisans de l’UDF, qui, s’ils sont libéraux en termes économiques sont plutôt conservateurs sur le terrain des valeurs. Les frontaliers allemands et belges, qui respectivement votent pour le Freie Demokratische Partei (FDP) ou le Mouvement Réformateur (MR), seraient “plus à l’aise” en revanche avec le DP. Il n'en reste pas moins vrai qu'aux yeux de Philippe Poirier, un taux d'abstention de 40%, couplé à 20% d'intentions de vote blanc, ont de quoi interpeller. “Sans doute cela illustre-t-il aussi une grande méconnaissance du système électoral luxembour-
Philippe Poirier: "Une citoyenneté européenne assumée dans le projet de constitution européenne aurait été l’une des solutions au problème de la cohésion sociale au Luxembourg".
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geois. Si vous aviez demandé aux votants "Comment panacheriez-vous votre vote", pas grand monde n'aurait sans doute compris de quoi il s'agissait. C’est aussi la manifestation d’un désenchantement démocratique que l’on retrouve partout en Europe".
Connaissances partielles Une fois posés ces préalables, “l'analyse” des résultats des "votes" n'a rien de très surprenant. Avec 17,51%, le CSV arrive largement en tête des intentions de vote des internautes frontaliers. Et cela n'est pas uniquement lié au fait que, historiquement, l'électorat de la Grande Région est plutôt ancré "centre-droit", depuis une bonne trentaine d'années: le CSV, parti du premier ministre, est aussi le plus médiatisé. Autre élément susceptible d'entrer en ligne de compte: la catégorie socioprofessionnelle des personnes ayant voté – employés majoritairement dans le secteur tertiaire – est abrite un électorat penchant plutôt naturellement à droite. C'est aussi dans cette direction qu'il faut trouver l'explication du bon positionnement du parti écologiste, qui arrive en
deuxième position, avec près de 10% des intentions de vote. "Les électeurs Verts sont, généralement, des personnes ayant un assez haut niveau d'éducation, avec une bonne situation professionnelle et ayant des préoccupations que je qualifierai de ‘post-matérialistes’ pour reprendre une expression du politologue américain Ronald Inglehart, en relation avec la qualité de vie, qu'elle soit professionnelle ou privée", explique Philippe Poirier. Quant aux autres partis, sans doute souffrent-ils de ce manque de reconnaissance évoqué précédemment. La référence ouvrière du parti socialiste – du moins affichée dans son intitulé- doit certainement le pénaliser dans le ciblage de ses électeurs. Pour "Déi Lénk", les gens ne savent pas trop à quoi cela correspond exactement et ne s'imaginent sans doute pas que c'est plutôt de l'extrême gauche dont il s'agit. Pour ce qui est de l'ADR, ses préoccupations souverainistes, mais surtout son mode de communication quasi exclusivement en langue luxembourgeoise, ne lui offre guère d'opportunités d'être mieux connu. Pourtant des frontaliers lorrains sont assurément très proches des thématiques eurosceptiques et libérales que défend, jusqu’à un certain point, l’ADR "Tout
cela n'est pas sans poser un problème certain au personnel politique luxembourgeois, s'inquiète Philippe Poirier. Bien sûr, les partis peuvent toujours argumenter qu'ils n'ont aucun intérêt particulier à faire un effort de communication vis-à-vis d'un public qui n'est pas électeur. Mais les décisions qu'ils sont amenés à prendre concernent tout le monde. La "cohésion sociale" voulue par tous passe aussi par une reconnaissance mutuelle des faits sociaux et des décisions politiques: c’est aux hommes et aux femmes politiques luxembourgeois de faire un effort de s'ouvrir plus vers les frontaliers et aux frontaliers de faire un effort similaire vers la vie politique du pays mais aussi vers la politique européenne". Bien sûr, les travailleurs frontaliers n'auront probablement jamais le droit de vote
pour des scrutins nationaux au Luxembourg. Cela est en totale opposition avec le principe évident de territorialité. Mais cela ne doit pas interdire pas de relever l'étonnant paradoxe qui veut que l'une des principales forces économiques du pays soit, dans le même temps, placé complètement hors du jeu politique et ne peut, en aucune façon, l'influer.
Des barrières à ouvrir "Impliquer concrètement les travailleurs qui, dans leur vie de tous les jours, participent au développement économique et social du pays est effectivement un vrai défi pour l’ensemble de la société luxembourgeoise", concède M. Poirier, pour qui il n'est pas souhaitable d'imaginer accorder
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un quelconque droit de vote à cette frange de la population au niveau du Parlement luxembourgeois sans l’existence d’une réelle citoyenneté européenne. En revanche, dans l’immédiat une plus grande implication des travailleurs frontaliers dans les élections sociales qui, tout comme les élections législatives, interviennent tous les 5 ans – avec neuf mois d'avance – pourrait évidemment constituer une réponse plus concrète et, certainement, plus réaliste. "Il ne faudrait évidemment pas que la Chambre des représentants des employés devienne une sorte de Chambre des Travailleurs étrangers, prévient M. Poirier. Mais, quitte à rendre le vote obligatoire pour ces élections sociales, il faudrait, en effet, que l'implication des salariés non résidants soit plus forte. Le problème est que les syndi-
Si vous pouviez voter lors des prochaines élections, pour quel parti le feriez-vous?
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cats luxembourgeois, du moins leurs dirigeants actuels, ne montrent pas une réelle volonté d'ouverture même s’ils coopèrent dans des structures européennes ou grand-régionales. Par volonté d’ouverture, il faut entendre non pas la simple campagne d’adhésion des travailleurs frontaliers mais avant tout le partage des responsabilités et du pouvoir au sein des organisations". Lors des dernières élections sociales, à l'automne 2003, le taux de participation avait été inférieur à 35%, et avait été quasiment nul pour ce qui est des travailleurs frontaliers. "Faut-il dès lors s'étonner que John Castegnaro, qui est tout de même le président du plus important syndicat luxembourgeois, ne recueille que 1,11% des intentions de vote des internautes qui ont répondu au sondage?, s'interroge le politologue. Les partis luxembourgeois devraient mettre aussi plus avant leur adhésion à des partis politiques européens. Qui sait par exemple que le parti populaire européen est une formation politique qui regroupe en son sein à la fois le CSV, l’UMP ou la CDU-CSU?”. Une autre alternative pourrait éventuellement se dessiner dans la mise en place d'une réelle citoyenneté européenne. Les Européens, résidant ou exerçant à plus de 75% leurs activités professionnelles dans un autre Etat
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de l’UE, auraient - s’ils le désirent - la possibilité de voter également aux élections régionales ou législatives. Autrement dit un Européen, sous certaines conditions, pourrait choisir librement le collège électoral dans lequel il entend voter et seulement celui-ci (par exemple, le collège Luxembourg, le collège France...). Ce scénario tient certainement de la sciencefiction, mais a cependant le mérite d’attirer l’attention à la
fois sur la recomposition actuelle de la médiation politique et sur l’obsolescence partielle du lien entre citoyenneté et nationalité dans l’Union et particulièrement dans les eurorégions. Quid de la Grande Région? “Structurellement, elle a un sens, au regard de bon nombre d'initiatives dans le domaine de la coopération administrative, économique ou celle des transports. Toutefois, la "citoyenneté Grande Région"
est une aberration”, aux yeux de Philippe Poirier. “Vouloir créer une citoyenneté grandrégionale c’est considérer la Grande Région comme un autre futur Etat nation ce qu’elle ne peut-être”. Les questions relatives à la citoyenneté et à la recomposition des espaces économiques de référence renvoient forcément au à la constitution européenne. Malheureusement le texte qui a été adopté par les 25 Etats membres de
Si vous pouviez voter lors des prochaines élections, pour quelle personnalité politique le feriez-vous?
l'Union à Bruxelles fin juin n’a pas consacré le principe de peuple européen au nom de l’égalité des Etats, estime Philippe Poirier. “On peut comprendre qu'ils ne voulaient pas toucher au principe actuel de la citoyenneté, car c’est l’un des derniers ressorts de leur souveraineté. Pour autant ne faudrait-il pas envisager d'ouvrir certaines barrières afin de résoudre certains cas particuliers?" ■ Recueilli par Jean-Michel Gaudron
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Une révolution mondiale made in Luxembourg La création de Tetris par la société des Chaux de Contern consacre l'invention d'un nouveau matériau qui pourrait supplanter, un jour, le bon vieux béton traditionnel.
L'ÉVOLUTION DES TECHniques de fabrication du béton était, depuis bien longtemps, figée. Au terme d'un long programme de recherche et développement qui aura duré 8 ans, un nouveau procédé de fabrication révolutionnaire, baptisé tétrification, a pourtant été mis au point, à l'initiative de la Société des Chaux de Contern (filiale du Groupe Ciments luxembourgeois). Il en découle la création d'une nouvelle société, Tetris, qui devrait entrer dans une phase de production industrielle avant la fin de l'année. Lancé sous le nom EuroBPR, ce programme de recherches doté d'un budget de 6,9 millions d'euros, avait été lancé en 1996. Outre Chaux de Contern, initiateur et leader du projet, les deux groupes industriels français Bouygues Construction et Ceric (via sa filiale Adler, leader mondial dans la
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conception et la construction d'usines de fabrication de béton) ont complété le tour de table. Le développement s'est basé sur un matériau révolutionnaire mis au point par Bouygues, dans les années 80: le béton de poudres réactives (BPR), dont la conception avait pris à revers toutes les théories antérieures exploitées jusque-là. L'idée était d'imaginer une nouvelle façon de disposer entre eux les granulés de différentes tailles composant le matériau, afin d'améliorer les performances mécaniques et la durabilité du produit. C'est à partir de là que le procédé de tétrisation a été développé, en aboutissement d'un travail de longue haleine. Il s'agit d'une nouvelle technique de micro-compaction permettant une optimisation de la teneur en eau et une meilleure compacité des mélanges granulaires fins.
Pour faire simple, il suffit d'adapter à des granulés de toutes tailles le principe du célèbre jeu Tétris, inventé il y a bientôt 20 ans par un Russe, et qui consiste à empiler de la façon la plus compacte possible des pièces géométriques de formes variées. De cette technique est donc né un nouveau matériau de construction, baptisé Evolit, qui se démarque de tous les matériaux traditionnels – grès vernissé, polyuréthane, PVC, béton ou fonte – par une qualité supérieure et des performances physiques incomparables: une meilleure résistance mécanique (la résistance en traction est entre 5 et 10 fois supérieure au béton classique); un poids réduit de deux tiers par rapport au béton ce qui, outre un transport facilité, améliore les aspects de sécurité sur un chantier; une plus grande résistance aux attaques chimiques et à l'abrasion, une
meilleure étanchéité et une plus grande précision géométrique. Quant à la durée de vie d'un tel matériau, si elle n'a pas été établie de manière formelle, tous les paramètres pris individuellement laissent à penser qu'elle sera largement supérieure à celle du béton classique. Il est à noter, par exemple, que le Commissariat à l'Energie Atomique utilise du BPR pour le stockage de produits radioactifs, avec une vision à... 500 ans.
Plus écologique "Il est important d'ajouter que le coût écologique est également réduit par rapport à la fabrication des autres matériaux traditionnels. Il se limite pratiquement au seul coût de fabrication du ciment", précise le Dr. Alain Lougé, Directeur du projet Tetris, que l'on peut d'ailleurs considérer
comme le père du processus de tétrisation. C'est en effet lui qui a dirigé tous les travaux de recherche et développement depuis 1996 et a conçu, de ses mains, les différents prototypes de machines ayant abouti au modèle prêt à entrer en production industrielle. Ainsi, donc, est née la société Tetris, qui développera à l'échelle industrielle le procédé – évidemment breveté – de fabrication. Le site, établi à Contern, produira des tuyaux de 300 et 400 mm de diamètre, d'une longueur de 2,50 mètres. La capacité de production devrait atteindre 100.000 mètres par an dès 2005, soit 40.000 tuyaux. 1,5 million d'euros d'investissement sont prévus dans cette phase de développement qui devrait être à l'origine de la création de 5 emplois nouveaux. Réalisée en association avec deux ateliers de fabrication
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bonnes, de l'argent, évidemment, mais aussi énormément de patience et se dire qu'il ne sert à rien de vouloir à tout prix accélérer les choses. Il ne sert à rien de se mettre une pression inutile sur les épaules". Un sentiment évidemment partagé par Alain Lougé. "Il n'aurait servi à rien de mettre plus de gens sur ce projet. Ce qui a pris du temps, c'est aussi ma propre compréhension des phénomènes en jeu, dans ma tête, et des solutions aux problèmes rencontrés. L'angoisse du chercheur reste toujours de passer à côté de la chose la plus évidente qui soit".
élevé qu'un béton traditionnel. Nous réduisons cependant le volume nécessaire de 60 à 70% étant donné que notre tuyau ne pèse qu'un tiers d'un tuyau en béton traditionnel. D'autre part, la formulation de "notre" BPR a pu être très largement optimisée sur le plan des coûts, ce qui se répercute favorablement sur le coût au
mètre linéaire de tuyau. Les tuyaux en Evolit seront par conséquent commercialisés de telle façon que tous les intervenants seront gagnants dans l'opération", assure-t-il. Pour des raisons évidentes de facilités, Evolit sera commercialisé par le propre réseau commercial de Chaux de Contern, avec comme première
cible le marché luxembourgeois, puis, dans une étape ultérieure, "mais assez rapidement", précise M. Dennewald, une zone géographique d'un rayon de 350 km autour de Luxembourg. Le tout assorti de la commercialisation de licences d'utilisation sur le plan international. ■ Jean-Michel Gaudron
Robert Dennewald et Alain Lougé devant la machine qu’ils ont conçue au terme de 8 années de recherches...
La Ville de Luxembourg intéressée Dans les premiers temps de production, M. Lougé aura comme mission l'apprentissage de tous les paramètres de fabrication, afin de pouvoir, à terme, être en mesure de livrer de véritables usines clés en mains, automatisées, capables de produire des tubes de diamètres autres que les deux "standards" actuels. Les débouchés commerciaux semblent tellement nombreux que d'y penser donnerait presque le vertige. Il y a évidemment tous les marchés des réseaux d'assainissement des eaux. Tetris a, ainsi, reçu un accueil enthousiaste de la part de la Ville de Luxembourg. "Les responsables techniques de la ville nous ont dit que ce produit répondait exactement à leurs attentes", se réjouit M. Dennewald, qui n'exclut pas des développements futurs dans d'autres applications que des tuyaux: "On peut très bien imaginer appliquer cette technique pour des éléments de façade, des tuiles de toiture ou des poutrelles", explique-t-il. Quant au tarif auquel seront proposés ces tuyaux, Robert Dennewald est resté relativement discret sur la question. "Le prix à la tonne de BPR est évidemment plus
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luxembourgeois (les Ateliers Georges et Reichert), la machine de production s'articule notamment autour d'un élément clef dont la conception aura pris tant de temps: la tête de compactage qui permet un fonctionnement en continu, sans aucune intervention de manutention ou de nettoyage. 80% du capital de 2 millions d'euros de Tetris sont détenus par les Chaux de Contern (70,25%) et par VSL (Groupe Bouygues Construction, 9,75%). Les 20% restants illustrent le grand intérêt des pouvoirs publics à soutenir le projet, puisque 7,5% ont été apportés via la structure CDPME de la SNCI (laquelle a également accordé un prêt à moyen terme couvrant 33% des investissements prévus) et les derniers 12,5% par Eurefi, le Fonds transfrontalier de développement. Adler, pour sa part, ne s'est pas joint au projet, pour des raisons de déontologie: les tuyaux qui seront produits par Tetris seront directement en concurrence avec les usines de tuyaux "traditionnels", clientes chez Adler... "Il ne s'agit pas d'une extension d'un procédé existant, mais clairement d'une nouvelle industrie qui reste à développer", précise Robert Dennewald, le Président de Tetris, également Président d'Eurobéton S.A., la société mère de Chaux de Contern, particulièrement enthousiaste de l'aboutissement heureux de toutes ces longues années de recherches. "Là, nous sommes évidemment dans l'euphorie de la concrétisation de ce projet. Mais au cours de toutes ces années, il nous est aussi arrivé de traverser des moments de profonde dépression. Chacun des partenaires du programme a alors su apporter un soutien sans faille à l'autre, afin de conserver le même dynamisme. Aujourd'hui, on peut mesurer pleinement les ingrédients pour la réussite d'un programme de recherche: il faut avoir des idées, de préférence
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"Devenir un bon citoyen luxembourgeois" Le groupe de distribution Delhaize revient en force au Luxembourg et entend bien marcher sur les plates-bandes de Cactus.
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explique-t-il, confirmant que l’ouverture du magasin de Bertrange n’est pas un test et que la suite du programme est déjà prévue, la difficulté étant de trouver des terrains disponibles. Mais la marque s’active aussi à trouver, au centreville, un emplacement pour ouvrir un Delhaize-City, une enseigne dédiée aux employés qui désirent se restaurer et faire des achats de produits alimentaires sur le temps de midi. Pour bâtir son succès dans un marché particulièrement encombré, Delhaize s’appuiera sur son image de haute qualité, de fraîcheur, de produits sains, gastronomiques, de découvertes culinaires étrangères etc. "Nous ne regardons pas ce que font les autres hypermarchés. Nous avons une position différente qui joue sur la qualité, la proximité et l’équilibre qualité/prix. Nous ne voulons pas vendre le plus possible et à tout prix, mais avant tout conseiller nos clients", explique pour sa part Arthur Goethals, CEO de Delhaize Begelux.
25% de parts de marché? Delhaize jouera à fond la carte des produits et fournisseurs nationaux. Sur 14.500 articles, plus de 1.000 seront "typiquement luxembourgeois, et ce chiffre sera porté à terme à 2.500". Les 45 membres du
personnel, eux, ont principalement été recrutés au Luxembourg – même si Claude Allard n’a pas caché qu’il y avait des difficultés à trouver cette main-d’œuvre – et, pour la majorité, parlent le Luxembourgeois. Selon Claude Allard, ce qui a décidé l’entreprise à s’implanter en direct au Luxembourg, "c’est la plus-value de ce marché, qui n’échappe pas lorsqu’on l'étudie. Ce pays est jalousé dans le monde entier par sa qualité de vie, son niveau de revenus et de consommation, soit un terrain intéressant économiquement". Quant à la concurrence, elle est d’évidence très bien ciblée. Auchan, Cora et autre Match ne sont manifestement cités que pour la forme. En revanche, "Cactus est le concurrent qui offre le plus de qualité. Nous voulons au moins l’égaler et même nous situer au-dessus", prévient M. Allard. Une référence qui flatte, évidemment, le principal intéressé. "C’est un joli défi que Delhaize s’est fixé", expliquet-on à la direction marketing de Cactus, sereine devant cette nouvelle donne. "Delhaize opte en Belgique pour une manière de travailler – le choix de la qualité – qui est la même que chez nous. Mais nous avons de solides atouts: une clientèle fidèle, des services multiples, un personnel qui parle la langue du pays et nos différentes niches de marché très bien occupées avec
nos fournisseurs typiquement luxembourgeois. Sans parler de notre réseau dans les trois quarts du pays. Il sera difficile d'en offrir autant!" Quant à savoir quelle part de marché Delhaize envisage
de prendre, il faudra se contenter d'une réponse en forme de pied de nez: "la même qu’en Belgique, c'est-àdire 25%". Une boutade qui, d’évidence, n’en est pas forcément une... ■ Marc Vandermeir
Arthur Goethals: “Nous ne voulons pas vendre le plus possible et à tout prix, mais avant tout conseiller nos clients”.
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UNE PHOTO D'ARCHIVES montre un magasin Delhaize, avenue de la Gare, à Luxembourg-ville. Une très vieille photo: elle date de 1933... Ce magasin a disparu depuis si longtemps qu’on ne se souvient même plus depuis quand. Une photo couleur peut désormais la remplacer, depuis le 25 juin dernier, date de l'ouverture du premier supermarché de l'enseigne au lion, à Bertrange. Cet événement de taille constitue évidemment une étape majeure dans le développement local du géant mondial belge de la distribution, dont l'ouverture du premier supermarché en libre-service sur le continent européen remonte à 1957, soit 90 ans après la naissance de la première épicerie Delhaize. Au Luxembourg, le groupe est réapparu en 1987, à petits pas, via les marques AD, Proxy et Shop’nGo, soit un total, aujourd'hui, de 22 franchisés. "C’est grâce au succès de ces indépendants, à leur demande, que nous avons décidé de nous implanter en direct, en ouvrant ce premier supermarché à Bertrange", explique Claude Allard, executive vice-president human resources de Delhaize Begelux (Belgique, Allemagne, Luxembourg). Loin d'être un "coup" isolé, cette ouverture annonce une suite et Claude Allard n’a pas caché qu’il y a "tout un plan" de développement au Luxembourg. "Nous avons vraiment décidé d’être luxembourgeois, et nous mettrons le paquet",
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PANELUX
15 millions et 116 emplois nouveaux
SAM HWA STEEL
Dudelange a du ressort (28/05) Le premier industriel sud-coréen à avoir investi au Luxembourg, Sam Hwa Steel, a lancé sa production de fil à ressort formé à froid dans ses nouvelles installations à Dudelange. Etablie dans des anciens locaux ayant appartenu à TrefilARBED, cette unité de production vise en particulier l'industrie automobile européenne. 11 millions d'euros ont été investis dans le projet qui a généré la création d'une trentaine d'emplois nouveaux.
ERNST & YOUNG LUXEMBOURG
Cession des activités d'outsourcing (03/06) Ernst & Young Luxembourg a annoncé la cession de ses activités d'outsourcing, jusqu'alors gérées par la branche Ernst & Young Resources. Une décision qui s'inscrit dans le cadre de la nécessité d'adaptation des grands cabinets de conseil et d'audit aux nouvelles exigences de l'environnement réglementaire local et international, notamment en ce qui concerne l'indépendance. Ernst & Young Resources est devenue, fin juin, IQ Solutions et sera indépendante du réseau E&Y. Le capital sera intégralement détenu par Stan Torba, membre du comité de direction dans lequel siègent également Mmes Anne Thiéry et Brigitte André.
SKILLTEAM
Un pas de Tango au Luxembourg et en Belgique (28/05) La société d'intégration informatique SkillTeam s'est vue confier par la société espagnole Tango/04 Computing Group, la distribution de ses solutions logicielles en Belgique et au Luxembourg. Il s'agit de logiciels permettant de gérer automatiquement les systèmes, applications, fonctions de sécurité IT et services business. Ils offrent une vue descendante (top-down) des processus critiques, ce qui permet de mesurer l'impact des problèmes ICT sur la gestion de l'entreprise. Les solutions de Tango/04 viennent compléter l'offre existante de SkillTeam dans l'environnement i5/iSeries. www.skillteam.com; www.tango04.com
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XEROX
Le document dans tous ses états LE LIEU N'AVAIT PAS ÉTÉ choisi au hasard. La Coque, au Kirchberg, était aux couleurs, le 17 juin, du géant mondial de la production de documents, Xerox. La Coque, haut lieu du sport, alors que Xerox est sponsor des Jeux olympiques d’Athènes. Xerox Belgique – Luxembourg et son concessionnaire indépendant grand-ducal, N.G. Partners, y montraient leur savoir-faire et leurs produits. Depuis trois ans, l’entreprise s’est réorganisée autour de trois pôles – produits, software et services – qui lui ont permis une forte réduction des coûts avec, pour corollaire la mise sur le marché de produits novateurs (6% des revenus sont investis en R&D), à prix concurrentiels. Ensuite, "document" ne signifie plus du tout, simple impression ou photocopie, et encore moins noir et blanc. C’est un ensemble qui va de la conception à la distribution personnalisée, en passant par tous les stades intermédiaires, tandis que la couleur tend à balayer le noir et blanc. En même temps, les machines multifonctions (photocopieuse, scanner, imprimante, fax) font une percée remarquable, car génératrices d’économies d’échelle. Il faut en effet savoir que la gestion des documents représente de 5 à 10% du chiffre d’affaires d’une entreprise. Mais rares sont les entreprises qui connaissent le prix exact de production (toutes étapes confondues) d’un document. Et faut-il encore préciser que l’irruption du digital a plus que bousculé le document
Photo: Olivier Minaire (Blitz)
(09/06) Panelux, société faîtière des boulangeries Fischer, ont engagé une nouvelle phase d'expansion du site de Roodt-sur-Syre (où sont regroupés les trois sites de fabrication de Fischer), destinée à doubler la capacité de production, via le traitement de plus de 50 tonnes de farine par jour. D'ici à 2006, 15 millions d'euros seront investis, soutenant la création de 115 nouveaux emplois. Sur plus de 10.000 m2, un centre de gestion des déchets, trois nouvelles unités de fabrication, un congélateur pour stockage et un hall d'expédition seront notamment installés. En 2000, 14 millions d'euros avaient déjà été injectés dans la précédente phase d'agrandissement du site, qui avait déjà permis un doublement de la capacité de production. www.panelux.lu
Pierre Collette (g.) et Stéphane Nonnweiler: “Le marché luxembourgeois exige une forte créativité”.
offset, en transformant le marché en profondeur. D’où le développement de Xerox Global Services (XGS), devenu une division à part entière de la société. Le métier d’XGS n’est pas celui de IT provider, mais bien de fournisseur de solutions en amont du document, lors de sa production puis en aval. Au Luxembourg, XGS compte ainsi bon nombre de clients, parmi lesquels les institutions européennes, la BEI, JP Morgan, la BGL ou encore Tele2. "Le marché luxembourgeois n’est pas la dixième province de la Belgique. Il est très différent et exige une forte créativité", a tenu à préciser Pierre Collette, Marketing Program & Communication Manager. D’où un certain nombre de choix opérationnels de l’entreprise... Jusqu’en 1999, celle-ci était présente sur notre marché via un département branch pour
les grands clients et un autre dédié aux PME. Depuis, Stéphane Nonnweiler, un "pur produit Xerox", comme il se qualifie lui-même parce qu’ayant travaillé pour l’entreprise dès la fin de ses études, a créé N.G. Partners, qui opère au Luxembourg, en concession commerciale indépendante mais exclusive pour Xerox, sur qui elle a calqué sa structure: les produits, l’office et l’IGS. Face à la crise, N.G. Partners a également mis sur le marché luxembourgeois un produit qu’elle a fait développer en Allemagne, la database CRM. Il s'agit d'un outil unique qui fait le lien avec tous les autres outils informatiques. La réussite est là, puisque ce CRM perce sur les marchés étrangers. Du coup, le chiffre d’affaires est passé de 3 millions d’euros en 1999 à 6 millions en 2003 et il s'affiche toujours en croissance... ■ M. VDM.
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OFFICE CITY LUXEMBOURG
De nouveaux locaux
CK
Inauguration du Business Center (20/05) Etabli sur le marché luxembourgeois depuis 1946, le groupe CK réunit désormais ses différents départements bureautiques, sous une seule enseigne, en son nouveau Business Center inauguré dans la zone d’activité Am Bann. Un lieu qui se veut un espace d’expérience et de démonstration permettant aux clients de découvrir les nouveautés en équipement projection, reproduction et impression. L’immeuble est défini par des lignes architecturales claires qui dessinent un espace moderne, lumineux et climatisé, ouvert, sans frontières architecturales.
IEE
Nouveaux contrats OC (28/05) IEE, spécialisée dans le développement de systèmes de détection pour le marché de l'automobile, compte trois nouveaux clients. La nouvelle Kia Sportage, la Hyundai Santa Fee et les Daewoo Laccetti et Magnus intègrent en effet la dernière génération des systèmes de classification d'occupant d'IEE. Pour la première fois, IEE est fournisseur de système pour ces véhicules en fournissant non seulement les capteurs mais également les unités électroniques correspondantes pour la détection de présence de passager. Ce système, nommé Classification d'Occupants (OC), est intégré dans le siège passager et évalue la corpulence de l'occupant en cas de déclenchement de l'airbag et permet de différencier la présence d'un être humain ou d'un simple objet. www.iee.com
JONES LANG LASALLE
15 ans au Luxembourg (10/06) Jones Lang LaSalle (ex-Jones Lang Wootton, qui a changé de nom en 1998), a fêté ses 15 ans de présence au Luxembourg, période pendant laquelle la société estime avoir assuré des ventes ou des locations pour près de 800.000 m2 de surfaces de bureaux, commerciales ou semi-industrielles. Avec, en projet pionnier, celui de l'European Bank&Business Center, à l'aéroport, un complexe de cinq, puis six immeubles de bureaux, qui fut le premier grand projet d'immobilier d'affaires se déroulant en dehors du Centre-Ville. Il fut vendu à des investisseurs scandinaves. www.joneslanglasalle.lu
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UNIFIED POST
Les flux de communication maîtrisés UNE ENTREPRISE DISPOSE, aujourd'hui, d'un très grand nombre de voies de communication: courrier "traditionnel", e-mail, fax, facture électronique, voire SMS ou MMS. La richesse de ces modes de transmission en fait aussi toute la complexité de leur gestion. Et il peut s'avérer qu'entre deux entreprises, le flux d'informations ne passe pas forcément de manière optimale. C'est pour contourner ces difficultés que la société d'origine belge Unified Post (UP) a développé des modèles de simplification des processus de communication physique et numérique. Créée en 2000 (avec un capital détenu à 60% par des actionnaires privés, à 30% par la Région Wallonne et à 10% par un holding regroupant ABN-Amro, Belgacom et la Région BruxellesCapitale), UP dispose, depuis quelques semaines, d'une antenne au Luxembourg, dotée d'un capital de 225.000 euros. A sa tête, Alain Dujardin, qui fut il y a quelques années, administrateur-délégué de la société Ambrasoft à Luxembourg (filiale du groupe Olivetti, rachetée en 1999 par Case Consult) et qui participa au lancement de l'aventure d'UP en Belgique. "Optimiser tous les flux de communication, notamment les flux sortants, permet aux sociétés d'envisager de substantielles réductions de coûts", explique-t-il, dévoilant au passage un des objectifs stratégiques de Unified Post: accompagner la migration progressive d'un traitement des flux "papier", coûteux et lent, vers des flux "numériques", rapides et économiques.
Photo: Olivier Minaire (Blitz)
04/06 Etabli depuis avril 2000 à Luxembourg, au Kirchberg le centre d'affaires Office City Luxembourg, membre du réseau international World Wide Business Center Network, a grandi et pris possession de nouveaux locaux plus spacieux, à quelques pas de là, rue... Monnet. La surface disponible est au total de 1.000 m2, répartie en 21 bureaux meublés et équipés selon 3 types de configuration (de 1 à 5 postes de travail). En cas de besoin, cette surface peut encore être étendue. Les locations se font à l'heure (pour 30 euros), à la journée (150 euros) ou au mois. Pour un bureau utilisé à temps complet, et en fonction de sa taille, les prix par mois varient de 2.100 à 4.000 euros.
Alain Dujardin: "Optimiser tous les flux de communication permet aux sociétés d'envisager de substantielles réductions de coûts"
Les données (courriers, offres commerciales, factures, ...), récupérées par UP à partir des plates-formes ERP traditionnelles existantes dans les entreprises, sont archivées (pour une période de dix ans), traitées et renvoyées vers leur destinataire sous la forme voulue: papier (y compris fax), e-mail structuré et sécurisé, message XML ou EDI... ou bien un mix de plusieurs de ces voies. "L'émission d'une facture coûte, en moyenne, à une entreprise, entre 1 et 2 euros, hors affranchissement, précise M. Dujardin. Pour des gros volumes de facturation, ça peut rapidement devenir intéressant de sous-traiter, d'autant plus que nous sommes en mesure d'effectuer un travail personnalisé, comme par exemple le regroupement dans un envoi unique de plusieurs factures émises pour un même client". Délai du retour sur investissement annoncé: entre trois et douze mois, en fonction des volumes de documents traités.
United Post compte déjà quelques références internationales de choix: la gestion de l'envoi de 20.000 e-mails et fax quotidiens à la clôture des marchés boursiers pour De Financiel Economische Tijd, ou encore la gestion de la facturation pour le compte de DaimlerChrysler au Belux. Au Luxembourg, un premier accord a été signé avec la Chambre française de Commerce et d’Industrie pour le traitement et l’envoi de ses mailings. Outre l'interface informatique mise en place au niveau de la société cliente, UP s'appuie sur des partenariats avec des sociétés spécialisées dans la logistique, mais aussi des distributeurs de solutions informatiques, afin d'être toujours au plus près du destinataire final. Au Luxembourg, par exemple, UP travaille en partenariat avec la société Lettershop à Niederanven, récemment agréée Professionnel du secteur financier en tant qu'agent de communication à la clientèle. ■ J.-M. G.
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actualité ENTREPRISES
Binsfeld : 25 ans et tout l'avenir devant lui Les Editions Binsfeld et l'agence de communication du même nom fêtent leur 25 ans. Au fil des ans, l'entreprise pionnière s'est consolidée et a assuré sa pérennité.
LE MARCHÉ DE LA COMmunication est encore relativement jeune au Luxembourg. Binsfeld Communication fait partie de la première vague d'agences qui a déferlé sur le pays. Le "Groupe Binsfeld", qui fête cette année ses 25 ans, a réussi à s'imposer parmi la vingtaine d'agences de communication qui comptent réellement au GrandDuché. La maison binsfeld est née en 1979 de l'ambition de Guy Binsfeld qui créa alors Idées et Actions, une agence de communication (devenue Binsfeld Conseils en 1989), et les Editions Guy Binsfeld. Neuf ans plus tard, ces deux entités fusionneront, pour des raisons de gestion, sous l'appellation Guy Binsfeld et Co. "Le besoin du marché existait mais ce qui m'a poussé à créer mon agence, c'est avant tout la passion pour le métier dans tout son spectre, la communication. J'y suis depuis mes années estudiantines, avec à l'époque la création d'un journal étudiant", raconte le fondateur. Avant de se lancer dans la grande aventure de la publici-
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té – on ne parlait pas encore de communication –, M. Binsfeld a démarré sa carrière en tant que journaliste au Lëtzebuerger Journal (de 1960 à 1964). "Le journalisme mène à tout, à condition d'en sortir", donne-t-il comme argument à sa reconversion. Ses premiers pas dans la communication datent de 1964 lorsqu'il s'est associé à Léo Reuter – alors étudiant en graphisme – pour lancer l'agence Interpublicité (aujourd'hui Interpub'). "C'était pour ainsi dire la première agenceconseils à service complet", se souvient l'homme d'âge mûr qui, en 1976, posa un congé sans solde pour se consacrer, durant deux ans, à une campagne mondiale pour Amnesty International. L'idée de fonder quelque chose, seul, germa alors peu à peu. "J'avais envie de faire quelque chose de nouveau et j'ai fondé ces deux sociétés. On peut dire qu'il s'agissait d'un 'one man show'", résume-t-il. "L'idée de démarrer les Editions Guy Binsfeld m'est venue avec le projet de livre sur le Luxembourg. Il s'agis-
sait du premier ouvrage sur le sujet illustré par des photos couleur. 30.000 exemplaires ont été vendus et 20.000 autres ont dû être imprimés; un tirage jamais atteint au Luxembourg", se souvient-il.
Se structurer grâce à des associés Une dizaine d'années plus tard, l'entreprise, qui s'était déjà bien développée, a changé radicalement de cap. Quittant le sentier de ce one man show, elle s'est dirigée vers le chemin d'une véritable entreprise. C'est à cette époque, en 1988, que le fils de Guy, Marc, a rejoint son père dans l'aventure d'Idées et Actions, devenue alors Binsfeld Conseils. "C'est à partir de ce moment-là que l'on s'est structuré sur une base d'associés spécialisés, chacun dans une des branches de la société, tout en étant polyvalent", explique Guy Binsfeld. Jean-Marc Sibué, dans la maison depuis 1988, devient
associé en 1993. Trois ans plus tard, c'est au tour de Rob Kieffer (directeur des Editions Guy Binsfeld) et de Claude Nesser (directeur de binsfeld communication, aux côtés de Marc Binsfeld) de franchir le pas. Enfin, Claude Sauber (directeur d'Oxygen) et JeanPaul Reuland (consultant chez binsfeld communication) rejoignent le rang des associés en 2000. C'est ainsi que la société est recapitalisée pour disposer, aujourd'hui, d'un capital social de 327.500 euros, dont 51% détenus par son fondateur et 20% par son fils. D'une quinzaine de personnes dans début 90, la société compte aujourd'hui quarante collaborateurs. Il y a quatre ans, Binsfeld et Co a changé d'identité pour devenir Com'unity, regroupant Binsfeld Conseils (devenue binsfeld Communication), les Editions Guy Binsfeld (qui en ont profité pour adopter une nouvelle identité visuelle) et un nouveau département, oxygen, créé afin de répondre aux besoins croissants dans le domaine des relations publiques et de l'événementiel.
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ENTREPRISES actualité
A l'avant-garde Binsfeld a vu, ces 25 dernières années, se créer et se défaire bon nombre d'agences de communication. Il n'y a pas de secret: la clé du succès réside dans le travail. "Nous ne nous sommes jamais arrêtés. Nous n'avons pas cessé d'être up-to-date, à l'avantgarde, si nécessaire. L'agence était parmi les premières de la branche à utiliser les nouvelles technologies, dont le graphic design", se souvient Guy Binsfeld. "Il ne suffit pas de suivre le mouvement, il faut anticiper", souligne-t-il. Et Marc Binsfeld d'ajouter: "Nous avons la chance d'avoir des collaborateurs qui nous ont permis de rester dans l'air du temps, d'évoluer au niveau créatif". Pouvoir compter sur des associés, possédant des compétences et des responsabilités, constitue un autre atout dans le jeu de la réussite. Et si "des confrères apparus dans les années 90 ne sont plus là aujourd'hui, c'est parce qu'ils se sont concentrés autour de leur personne et qu'ils se sont engagés dans
des voies sans issues", commente encore Marc Binsfeld. C'est aussi cette concurrence qui a poussé le groupe à se remettre continuellement en question. Binsfeld compte encore plusieurs flèches à son arc. Les Editions – qui comptent à leur actif plus de 200 ouvrages publiés et quelques 600.000 exemplaires vendus – sont membre fondateur de la Fédération luxembourgeoise des Editeurs de livres. Quant à binsfeld Communication, elle est membre fondateur de la F/P/C (Fédération des professionnels de la communication), mais aussi membre de la Markcom (Association des agences en communication marketing). Au niveau international, elle est encore membre de Image (Independant marketing and advertising group Europe), une association indépendante regroupant 14 agences en marketing et publicité en Europe et aux Etats-Unis, tandis qu'oxygen fait partie du réseau IPRN (International public relation network). "Nous étions parmi les initiateurs de beaucoup de projets car nous estimons que nous avons des intérêts, des objectifs communs à la profession et nous pensons que nous avons des obligations vis-à-vis de ces professions. En outre, nous voulons faire partie des leaders", précise Marc Binsfeld. Ces 15 dernières années, la profession a énormément changé. "Il y a eu une grande évolution dans les relations entre les clients et les agences de pub. Le métier s'est beaucoup professionnalisé, on se sent partenaire de son client, et vice-versa, une chose presque inimaginable à l'époque", explique M. Binsfeld senior. Cependant, Binsfeld fils estime qu'il y a encore du chemin à parcourir pour que cette nouvelle relation puisse se concrétiser dans la durée. Et il s'agira de s'adapter en terme de compétences, de personnel et de life long learning. "Nous serons toujours
forcés d'évoluer professionnellement, mais ce qui nous fera évoluer, c'est l'esprit d'entreprise. Il y aura toujours des choses à faire au Luxembourg et au-delà", précise encore Guy Binsfeld. Les Editions qui portent son nom ne s'y sont pas trompées, en s'attaquant à la Grande Région, avec des publications axées sur diffé-
rentes localités situées de l'autre côté des frontières. Si le chef d'entreprise ne devait retenir qu'un événement marquant de ces 25 dernières années, ce serait "le jour où Marc m'a dit: 'J'ai réfléchi et je veux bien venir travailler avec toi'. C'était le déclic pour voir plus loin. Si vous continuez seul, en tant
qu'indépendant, vous savez qu'un jour vous mettrez la clé sous le paillasson. A partir du moment où Marc m'a rejoint, nous avons pu préparer les décennies à venir". L'homme peut dormir sur ses deux oreilles. La Maison Binsfeld ne mourra pas, la relève est assurée. ■ Florence Reinson
Marc et Guy Binsfeld: "Il ne suffit pas de suivre le mouvement, il faut anticiper".
Photo: David Laurent (Blitz)
"En créant oxygen, on a voulu séparer des activités qui existaient déjà et étaient exercées par Binsfeld Conseils depuis toujours", explique l'entrepreneur. Et son fils d'ajouter: "Début des années 90, on a vu la naissance de sociétés événementielles. Nous avons constaté qu'il fallait créer une marque à part. Binsfeld, c'était plutôt la grande machine et des marchés nous échappaient au profit d'autres sociétés qui se présentaient différemment. Nous avons choisi volontairement un nom sans la référence à binsfeld. C'était, du reste, un choix pour être indépendant. Binsfeld jouit d'une bonne image mais nous voulions nous démarquer et démontrer qu'oxygen est une entité spécialisée". La même stratégie de marketing a, d'ailleurs, prévalu à la transformation de Guy Binsfeld et Co en Com'unity.
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actualité ENTREPRISES
SALES-LENTZ
Cessions d'actifs (02/06) La réorganisation du leader mondial de la sidérurgie se poursuit. Ainsi, la cession de l'essentiel des actifs de J&L Specialty Steel, la filiale américaine de production d'acier inoxydables, a été finalisée début juin, tout comme la cession de l'activité "Tubes" (587 millions d'euros de C.A. en 2003 pour un volume d'expéditions de plus de 1,2 million de tonnes) conclue par un accord entre Arcelor et Bagoeta, SL, l'actionnaire majoritaire de Conducciones y Derivados SA (Condesa). Montant de l'opération: 58,7 millions d'euros. Parmi les actifs cédés: 30% détenus dans le capital de Condesa. Les 18,84% encore entre les mains d'Arcelor font par ailleurs l'objet d'une option d'achat en faveur de Bagoeta. www.arcelor.com; www.condesa.com
IN-VISIBLE
Réalisations pour Luxair (26/05) Société spécialisée dans la publicité, les films institutionnels et industriels, in-visible a produit, pour le compte de Luxair, 13 bumpers, des petites animations graphiques et images de synthèses 3D stylés, pour mettre en page les articulations entre fictions, documentaires, cartoons et autres films diffusés à bord des tout nouveaux Boeing 737-700 de la compagnie luxembourgeoise. Destinés au même programme, deux autres films ont également été réalisés pour le compte de la compagnie: un de 4 minutes assurant la promotion des destinations Metropolis et un de 3 minutes d'introduction à la sécurité, produit en Allemand, Français et Anglais, et entièrement généré par animation 3D.
LUXCONTROL
Accréditation ISO 17025 (15/06) Un des tous premiers actes "post-élections" du probable futur ex-ministre de l'Economie aura été, dans la gestion des affaires courantes, de remettre le certificat d'accréditation ISO 17025 (l'équivalent de l'ISO 9001, adapté aux spécificités des laboratoires), délivré par l'Office Luxembourgeois d'Accréditation et de Surveillance (OLAS), au laboratoire d'analyses chimiques du groupe Luxcontrol. Une accréditation qui récompense le système de Management de la Qualité mis en place dans ce laboratoire. www.luxcontrol.com
AGILE PARTNER
Cinq partenaires pour du développement logiciel (07/06) C'est en réunissant compétences informatiques et esprit d'entreprises que cinq professionnels de l'informatique se sont associés dans la création d'Agile Partner, société de développement logiciel s'attachant à proposer les meilleures solutions technologiques (.Net, J2EE ou Open Source) et à promouvoir des méthodes dites "agiles". Ses dirigeants, Sylvain Chery, Pascal Claus, David Dossot et Jean-Luc Ensch ont accumulé une grande expérience au Luxembourg et à l'étranger (France et Etats-Unis), alors que David Dossot contribue, pour sa part, à Software Development Magazine (www.sdmagazine.com). www.agilepartner.net
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A l'heure solaire QUI N'A PAS ENTENDU parler des bus, cars et minibus ainsi que des agences de voyage Sales-Lentz? Ils sont quasi incontournables. Ce que l’on sait moins, c’est que cette entreprise importante (le groupe emploie 500 personnes) s’inscrit résolument dans les nouvelles technologies respectueuses de l’environnement et du développement durable. Ainsi, début juin, la plus importante station photovoltaïque du Grand-Duché (2.215 panneaux au total) a été inaugurée sur le site de la société, à Bascharage, qui accueille son parc automobile et sa maintenance. Ces panneaux solaires, d'une surface de 1,3 m2 chacun, occupent presque 2.000 m2 sur les toits des garages. L’électricité produite est fournie "gratuitement" aux membres du personnel ou à des associations qui se sont portées garantes pour une partie du financement et sont, à ce titre, "propriétaires" de ces panneaux solaires. Un investissement variable, selon les panneaux "achetés" et qui, selon les spécialistes techniques, devrait être amorti en quelques petites années. Après quoi, ces heureux propriétaires recevront alors leur électricité tout à fait gratuitement. L’énergie solaire convertie en électricité est directement injectée dans le réseau de Cegedel. Cette production dépasse en effet largement les besoins de consommation quotidienne en électricité de Sales-Lentz. L’installation a une capacité de 354 kWp (KiloWatt peak, ou puissancecrête, l'unité de mesure de la puissance d’une installation photovoltaïque: 10 m2 d'une telle installation développent une puissance-crête d’un kilowatt) et permettra, chaque année, d’éviter le rejet de quelque 150 tonnes de CO2. Créée en 1961, Sales-Lentz explique accorder depuis toujours, une très grande impor-
Photo: Eric Chenal (Blitz)
ARCELOR
Avec 2.215 panneaux solaires, Sales-Lentz dispose de la plus importante installation photovoltaïque du pays. tance à l’environnement. Cette philosophie va, d'ailleurs, de pair avec l’achat d’autocars de nouvelle génération qui, pour la plupart, sont équipés de moteurs écologiques répondant aux normes très strictes de l’Union européenne. Pour l'heure, les propriétaires de l’installation photovoltaïque sont donc surtout les collaborateurs du groupe et leurs familles. La réalisation de ce projet a été favorisée par les subventions de l’Etat pour la promotion de nouvelles énergies, mais tire également bénéfice d'un mécanisme d'autofinancement basé sur la production d’énergie permanente. Et ce, quelle que soit la météo, car, contrairement aux idées reçues, la production d’électricité à
l’aide d’énergie solaire est garantie en toute circonstance. Abstraction faite de cette subvention, qui équivaut à 4 kWp pour chaque membre d’une famille, l’acquéreur profite également d’un autre avantage, et non des moindres: l’installation n’occupe pas son terrain privé. La réalisation de l’installation – particulièrement complexe, vu la taille du dispositif – a été confiée à l’entreprise Electro Schmit, de Bascharage, à qui l'on doit déjà l'installation photovoltaïque de la station BP sur l'aire d'autoroute de Capellen. Les exploitants ont, en outre, la possibilité de surveiller en permanence la productivité de chaque module via Intranet. ■ M. VDM.
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actualité ENTREPRISES
ROTAREX
25 millions investis en 8 mois (08/06) Alors que le groupe de distribution s'apprête à fêter un siècle d'existence (la première enseigne de la société Joseph Leesch et Michel Donven a été ouverte en 1905), Cactus a réouvert son "Marche Model", quartier Gare-Hollerich, étendant son site sur 750 m2 soit le double de l'ancien magasin. 2,27 millions d'euros ont été investis dans ce “nouveau” magasin, qui emploie 25 personnes. Au total, ces 8 derniers mois, Cactus a engagé 25 millions d'euros dans la réouverture de magasins à Remich, Echternach, Wasserbillig et à Luxembourg, avec à la clef la création de 105 nouveaux emplois et la consolidation de 168 autres. www.cactus.lu
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Au suivant… (08/06) En "tournée" électorale à Ettelbruck, Jean-Claude Juncker a laissé entendre que des négociations étaient sur le point d'aboutir "avec une société dont la traduction approximative en luxembourgeois est Appel", en vue d'une implantation de ses services à Luxembourg, dans la continuité des arrivées déjà effectives ou programmées de Microsoft, Amazon ou AOL. Une annonce qui intervient dans le même temps que celle du lancement en Europe du service de musique en ligne "iTunes Music Store", qui va permettre de télécharger des fichiers musicaux légalement et à un prix raisonnable. Selon les fonctionnaires du ministère de l'Economie, des négociations seraient très avancées avec un certain nombre d'autres sociétés américaines du secteur des nouvelles technologies.
MICHEL GRECO
2 nouveaux véhicules City-Pub (05/06) Dans le cadre de sa formule "City-Pub", Michel Greco a présenté deux nouveaux véhicules décorés aux couleurs de Mobilux. Ce service va d'une simple apposition d'un logo jusqu'à l'habillage complet et exclusif d’un minimum de 3 des véhicules de la flotte de 40 véhicules du transporteur qui assurent quelque 60.000 courses par an.
GROUP 4 FALCK / SECURICOR
Securicor Luxembourg hors fusion (28/05) La Commission européenne a autorisé, sous conditions, la fusion entre Group 4 Falck et Securicor. Les problèmes de concurrence, soulevés par cette fusion, au Luxembourg, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni ont été résolus. La direction internationale de Group 4 Securicor s'est engagée à se séparer de la société Securicor Luxembourg et à céder les activités de gardiennage humain de Group 4 Falck aux Pays-Bas et ses activités de transport de fonds en Écosse. Le nouveau groupe conservera intégralement ses activités au Grand-Duché par le biais de sa société luxembourgeoise Group4Falck. www.securicor.lu; www.group4falck.lu
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AVEC LA BMW 745 H, LE constructeur allemand fait un grand pas dans l'innovation, en proposant un moteur bivalent, c’est à dire fonctionnant à la fois à l’hydrogène liquide et à l’essence. D’où la possibilité de remplir le réservoir comme pour n’importe quelle autre véhicule... Cette voiture, encore au stade de prototype devrait, selon nos informations, être commercialisée en 2006, à un prix qui reste à déterminer. Le petit monde de l’automobile s’en trouvera sûrement bouleversé, car le constructeur bavarois sera le premier à commercialiser cette voiture à moteur "propre", dont le prototype actuellement existant affiche 170.000 km au compteur sans avoir connu un quelconque incident de parcours! Une fierté que le Luxembourg peut partager, car, même si le dossier de presse de BMW oublie de le mentionner – un oubli qui sera, paraît-il, vite réparé –, cette BMW 745 h est aussi le fruit d’une haute technologie luxembourgeoise. En effet, le recours à l’hydrogène liquide et non gazeux (selon uune technique déjà utilisée pour 3 des bus du projet CUTE, circulant dans Luxembourg-ville) exige que le réservoir soit maintenu à une température de –253°, grâce à une série de vannes tout à fait spéciales, aussi bien pour le remplissage que pour l’alimentation du moteur. Cette exigence a conduit BMW à entrer en contact – puis à signer un contrat – avec la société luxembourgeoise Rotarex, établie à Lintgen. Emanation de l'entreprise Ceodeux, créée en 1922 et qui fournissait alors du gaz carbonique aux brasseries (avec la fabrication de valves et vannes que cela impliquait), Rotarex emploie aujourd'hui pas moins de 500 personnes au Luxembourg, et quelque 1.500 autres dans le monde.
Photo: David Laurent (Blitz)
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Technologie luxembourgeoise pour BMW
Frank Wies: “Nous avons investi, pour ce projet, plusieurs millions d’euros en R&D”. L’entreprise a, dans le même temps, conservé une réelle "touche" familiale, puisque Jean-Claude Schmitz, l'actuel directeur, n'est autre que le petit-fils du fondateur. "Nous disposons de la technologie des vannes spécialement conçues pour l’industrie automobile, explique Frank Wies, directeur technique et responsable du projet BMW chez Rotarex. Nous avons investi, pour ce projet, plusieurs millions d’euros en R&D. De plus, notre société Rotarex Automotive, qui fournit déjà des vannes et des raccordements destinés aux véhicules équipés de moteurs roulant au gaz naturel et qui travaille avec des constructeurs comme Daimler-Chrysler, OPEL, VW, Renault, est sur le point d’être certifiée ISO TS 16949, la
norme la plus critique pour un fournisseur automobile". Restent, cependant, deux problèmes à régler. Primo, il n’y a pas encore une norme applicable aux voitures roulant à l’hydrogène, mais cette lacune devrait être comblée dans les mois à venir. Secundo, trouver une station-service équipée pour la fourniture d’hydrogène – liquide, de surcroît – relève encore du défi. "BMW travaille également sur cet aspect du projet", précise néanmoins Frank Wies. Mais la production d’hydrogène n’est-elle pas gourmande en énergie ? "Oui, répond M. Wies, mais, là aussi, BMW entend jouer la carte environnementale, en utilisant l’énergie solaire et éolienne pour la production de ce gaz. Le cycle complet sera ainsi 100% propre, le moteur à hydrogène ne rejetant que de l’eau". ■ M. VDM.
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actualité ENTREPRISES
Cocktail 10 ans Explorator DIXIÈME, DONC HAUTEMENT symbolique... L'édition 2004 du city guide Explorator, dixième du nom, et leader du segment au Luxembourg (voir aussi page 140), méritait bien une soirée de lancement à la hauteur de l'événement, coÏncidant également avec le 10e anniversaire de la maison d'éditons Mike Koedinger. Le 10 juin, quelque 800 convives se sont donc bousculés sur le Parvis du Grand Théâtre de la Ville de Luxembourg pour un cocktail de lancement arrosé à tous les sens du terme... Il fallait prendre le risque, il fallait aussi l’assumer. En quelques heures, sous la pression d’une actualité climatique chagrine, l’équipe en charge de la manifestation a du se résoudre à jouer le repli défensif. Les 200 mètres séparant l’immense tapis rouge et le refuge constitué par la verrière lovée au pied du Grand Théâtre ont ainsi donné lieu à quelques sprints historiques conjuguant, dans un même élan, professionnels de la restauration, de la communication, du monde de l’entreprise et politiciens. Au terme de l’effort, une galerie d’animations a eu vite fait de dissi-
Lucien Thiel et Pierre Dillenbourg
M. et Mme Giorgio Stiletto
per l’humidité ambiante. Premier point de passage, le Hair and Make Up: un raccord "live" avant de naviguer d’un espace de restauration à l’autre. Sous la pression de Ben G aux platines, la migration s’est rapidement organisée autour des nombreux bars, conférant à l’événement un indéniable caractère festif. Rhum et Havanes pour les uns, barbapapa-bières pour les autres… Une joyeuse mixité fixée pour l’éternité grâce au Blitz in the box, point de passage obligé de toutes les exubérances. Et pendant que certains s’exerçaient au golf, les autres disséquaient le nouveau né. Il fallait, pour cette dixième édition d’un guide qui, non content de passer en revue plus de 500 restaurants, salue toute une décennie, une fête exceptionnelle… Celle-ci devrait sans aucun doute laisser des traces, surtout dans l’esprit de ceux qui ont joué les prolongations en profitant enfin de l’ensemble de l’espace offert par le Parvis, rendu au sec aux premières lueurs de l'aube. ■ A.J.
Jeannot Krecké (d.)
Roland Pinnel et xxxx ????
Jean-Luc Linster
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Reportage photo: Eric Chenal (Blitz)
Ambiance "Arche de Noé" sous les 400m2 couverts du Parvis du Grand Théâtre de la Ville de Luxembourg
girls ?
Stephanie et Pascal Brasseur
Jacques Piroux
Gyslain Ludwig et Marc Angel
Claude Neu
Pierre Voos et son épouse
Eric Kula et Dominique Breyer
Annemie Schmit et Patrick Ernzer
Jean-Lou Siweck et Heike Fries
Gaby Lommel
Gast Waltzing
Muriel Fedele
Michel Le Moigne
Nelly et l’équipe du restaurant Haiku
Yves Gordet
Lex Benoy
Delphine Ranieri et Carole Cantarelli
Fred Thill
Marc Binsfeld
Nathalie Brocker (au centre)
Jacqueline et Jean-Raymond Lichtfus
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ENTREPRISES actualité
Stephane Ackermann (d.)
Xavier Bettel et Ludivine Plessy
Caroline Hansen (au milieu)
Dan Vinkowski et Mathias von Bon... ??
Chantal Calla
Alain Cunisse et Raoul Thill
Lore Bertrand et Samya Draoui
Marc Neuen et Valerie Conroth
Nico Mersch, Jacky Beck, Claudine Weber
Claudine et Guy Freyling
Henrik, Carine et Tim
Gene Schroeder
Madeleine et Jean-Michel Plessy
René Dessart
Eric Hieronimus
Georges Muller
Hélène Turcquey et Astrid Semiglazoff
Isabelle Delacre et Laurent Daubach
Payam Rohwani et Zahra Albaoune
Gino Ricca
François Altwies et Sylvain Cottong
xxx et Frédérique Theisen
Karine Rattel
Carole Brochard
Elisa Kern, Kathrin Köhler et Kim Ney
Miguel Pereira et Silvano Vidale
Gerry et Astrid
Pierre Gerard et Laurent Kratz
Liliane Heldenstein
Jean-Luc Mines
Miriam Rosner
xxx ?? et Carlo Wirth ?
Tanja de Jager
xx, Philippe Dondelinger et Jean-François Muller
Christine Valenza
Fabrice Ponce et Céline Kham
Camille Groff
Oswald et Irina Schroeder
Sandra Bintz et Fred Thouillot
??? fashion girls
Patty et Christophe Mathgen
Hans Fellner et Kathrin xxx ??
Armelle Bary et Anne-Marie Pratifi
Céline Velluet et Stephane Taverne
Rocco Russo
xxx et Max Heldenstein
Christophe
Julien Noel
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actualité LUXEMBOURG
Tous derrière et lui devant... Jean-Claude Juncker superstar. Lui et son parti ont écrasé les élections législatives 2004. La future coalition aura une forte teinte noire. Reste à en définir les nuances... ALORS QUE LE RÉSULTAT des récents scrutins qu'ont connu l'Espagne, la France, ou l'Allemagne ont résonné comme une cinglante sanction à l'égard du pouvoir en place – au point de le faire parfois changer de camp – le Luxembourg affiche un particularisme de plus... Les élections législatives du 13 juin ont à la fois tourné au plébiscite pour le parti Chrétien-social et à la fessée pour le parti Démocratique. On devinait le parti libéral chancelant, mais peut-être pas au point de s'effondrer complètement, faute, sans doute, d'avoir su se sortir vraiment de l'ombre de son compagnon de route. Une chute de plus de 6% à 16,1% et cinq sièges de perdus au Parlement... Sans oublier quelques cuisant revers "personnels", comme ceux des Secrétaires d'Etat Eugène Berger (Environnement), au Sud, et Joseph Schaack (Fonction publique), au Centre, mais aussi, toujours au Centre, de Jean-Paul Rippinger, le président sortant (et, du coup, sorti!) du groupe parlementaire et de Paul Helminger, Bourgmestre de Luxembourg-ville. Plus que le CSV, c'est incontestablement son incontournable leader Jean-Claude Juncker qui sort glorieusement de ces élections. Le voilà prêt à rempiler pour un nouveau mandat de premier
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ministre, dans un siège qu'il occupe depuis janvier 1995. Avec 65.467 voix obtenues dans une circonscription Sud où quelque 77.000 électeurs étaient appelés à voter (en ne perdant pas de vue, certes, que le système électoral du panachage permet de voter un maximum de deux fois pour le même candidat), M. Juncker réalise clairement un score historique dont on se demande bien s'il pourra être battu, ou bien ne serait-ce qu'approché, dans 5 ans...
Nouvelle donne Dans ce sens, certains s'interrogent sur une certaine "américanisation" du scrutin luxembourgeois: plus que sur des députés siégeant dans une Chambre, c'est clairement autour d'un homme et de sa capacité à rassembler autour de son image sur "De séchere Wee" – la voie sûre – que se sont portés les suffrages. Plus qu'un élargissement spectaculaire de la base électorale chrétienne-sociale, on peut sans peine imaginer que le sentiment du "vote utile" a pris le dessus chez bon nombre d'électeurs. Entre le 5 mai et le 11 juin, "Juncker on Tour" aura été en représentation dans 11 villes du pays, dont 6 concentrés lors des sept derniers jours de campagne. Une occupation du terrain qui s'est donc avérée
plus que payante, à l'heure de faire les comptes. Avec 36,1% des suffrages, le CSV réalise son meilleur score depuis les élections de 1989, gagnant 6% par rapport au dernier scrutin de 1999, occupant désormais 24 sièges au Parlement (contre 19 lors de la dernière législature). Il faut remonter à 1984 pour trouver une présence plus massive du parti dans la Chambre (25 sièges), mais avec le bémol que 64 sièges étaient, au total, occupés, contre 60 depuis... Plus révélateur, le "taux d'occupation" (40%) est le plus fort atteint depuis 1979... Les couleurs politiques du pays, elles, évoluent aussi. Le Sud n'est, ainsi, plus aussi rouge qu'il le fut, le CSV le devançant désormais... Quant aux partis d'extrême, sans doute ont-ils atteint, pour l'heure, leur limite: l’ADR, qui n'avait eu cesse de progresser depuis son apparition sur l'échiquier politique au scrutin de 1989, repasse sous les 10% et perd deux sièges au parlement. Déi Lénk, pour sa part, disparaît totalement du paysage. Allié aux communistes du KPL en 1999, et de nouveau en "stand alone" cette année, le parti ne s'est pas remis de cette "dilution". Et maintenant? Traditionnellement, ce sont les deux "grands" partis qui forment la coalition gouvernementale, à
l'exception de la période 19741979 où le CSV, faute d'une avance suffisante, s'était mis hors-jeu de lui-même, laissant le champ à un éphémère duo parti libéral – parti socialiste. On peut donc supposer, légitimement, que Jean-Claude Juncker, appelé à former le nouveau gouvernement, privilégiera cette option, quand bien même d'autres alternatives, ayant chacune leur raison d'être, s'offrent à lui. Le tout avec un élément de pression supplémentaire celui d'un calendrier "européen" qui proposera, au Luxembourg, la présidence tournante de l'Union européenne dès janvier prochain, ce qui implique l'entrée, dès cet été, dans le "trium virat", aux côtés de la présidence néerlandaise.
Coalition multicolore? Au vu des chiffres bruts, les socialistes sont donc en pôle position pour retrouver les bancs du pouvoir abandonnés aux libéraux en 1999. Devenu le deuxième parti du pays, ils doivent pourtant estimer davantage qu'ils n'ont pas perdu, à défaut d'avoir vraiment gagné. Avec un petit siège de plus (14 contre 13), et un pourcentage de voix à peine mieux qu'au terme du scrutin historiquement désastreux de 1999 (23,37% contre
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LUXEMBOURG actualité
ELECTIONS LEGISLATIVES - EVOLUTION DES PARTIS DEPUIS 1979
22,29%), ils sont, néanmoins, le partenaire gouvernemental "logique" du CSV. Les Verts, surfant sur la prise de conscience généralisée de l'importance de concepts tels que le développement durable, est, en revanche, un des gagnants incontestables de ce 13 juin. Ils franchissent le seuil des 10% des suffrages et se voient nantis de deux sièges supplémentaires (passant de 5 à 7). Peut-être leur a t-il simplement manqué un siège supplémentaire pour passer au statut d'autre "grand" gagnant, qui aurait pu en faire un partenaire gouvernemental en puis-
sance du CSV. Avec un total de 31 sièges, une hypothétique coalition CSV-Déi Gréng serait sans doute bien trop fragile. Avec un total stable à 34 sièges, la reconduction de la coalition CSV-DP aurait évidemment un sens, arithmétique, mais certainement pas dans l'esprit. La brutale chute de la maison bleue, qui abandonne 5 sièges au Parlement et se retrouve au plus bas depuis 40 ans, ne lui donne guère de raison de vraiment fanfaronner. Reste, évidemment, l'option – inédite depuis 1947 – d'une coalition tricolore, où deux partis, parmi les Verts, les
Libéraux et les Socialistes, s'allieraient pour emboîter le pas du PCS. Une configuration qui aurait, pour principal intérêt pour les chrétienssociaux, de limiter un tant soit peu leur visibilité et, par la même, leur exposition. Car quelle que soit la coalition finalement désignée, jamais, depuis la Libération, un tel écart de sièges n'avait séparé le CSV de son suivant immédiat... A l'heure où nous clôturions cette édition de paperJam, rien n'était encore décidé, mais François Bausch a néanmoins déjà clairement fait savoir que les Verts, s'ils étaient tout à fait prêts à
entrer par la grande porte dans le gouvernement, refusaient de gouverner à trois... Quant à Jean-Claude Juncker, certainement arrivé au sommet de sa carrière nationale, d'aucuns seraient tentés de lui prêter d'autres ambitions: un changement d'envergure pour un destin européen. Son refus de poser sa candidature à la présidence de la prochaine Commission européenne – il aurait ainsi marché sur les traces de son mentor, Jacques Santer, à qui il avait succédé à la tête du pays en 1995 – a eu le mérite de remettre quelques pendules à l'heure. Au moins provisoirement. ■ La Rédaction
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actualité LUXEMBOURG
Elections législatives Retour sur la soirée électorale du 13 juin depuis le News center de RTL. ALORS QUE LES DIFFÉrents partis politiques avaient installé leur QG dans quelques cafés et hôtels de la ville, RTL avait dressé un immense chapiteau abritant un mini plateau-télé et un énorme plateau-repas. C'est qu'il fallait rassasier, durant toute la soirée – et même audelà - les convives venus en masse pour assister presque "en live" au décompte des voix, mais aussi (et surtout ?) au match de foot FranceAngleterre de l'Euro 2004. Si les premiers invités ont commencé à affluer sur le site provisoire, installé à côté du
Christian Lauer (avocat, candidat ADR)
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parking de la chaîne de télé, vers 17h30, ce n'est que vers 20h00 que le gros de la troupe a gagné le News center. En attendant les grands pontes de la politique, dont le ballet a commencé à partir de 22h, le public, trié sur le volet, avait de quoi s'occuper: petits canapés, médaillons de bœuf, terrines de poisson, fromages affinés et autres mignardises, arrosés comme il se doit, le tout sur fond de victoire du CSV, ont agrémenté la soirée. Les jeux électoraux semblaient déjà faits et les résultats qui tombaient minute après minute n'ont suscité
aucune manifestation de joie, ni de tristesse d'ailleurs. Il n'en fut pas de même en ce qui concerne FranceAngleterre – que RTL avait pris soin de diffuser, en parallèle aux résultats électoraux – qui a davantage tenu les téléspectateurs en haleine. Et c'est aux deux buts in extremis de Zidane que l'on doit les seuls cris de joie de la soirée. Sans doute le résultat du match était-il moins prévisible que celui des urnes... même si la désillusion des partisans libéraux a sans doute été à la hauteur de celle des supporters anglais. ■ F.R.
François Biltgen (ministre du Travail et de l’Emploi sortant, CSV)
Charles Goerens (ministre de la Défense sortant, DP)
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Reportage photo: David Laurent (Blitz)
LUXEMBOURG actualité
Nico Simon (Utopia)
Alain Berwick (RTL)
Gast Gybérien (candidat ADR, au centre)
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actualité LUXEMBOURG
Anne Brasseur (ministre de l’Education sortante, DP)
Camille Gira (candidat Déi Gréng)
Jeannot Krecké (candidat LSAP)
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Eugène Berger (Secrétaire d’Etat à l’Environnement, DP)
Paul Hammelmann (Président de l’ACA et candidat LSAP)
Erny Lamborelle (président de la Confédération luxembourgeoise du Commerce, candidat DP)
Colette Flesch (Députée européenne et candidate DP)
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LUXEMBOURG actualité
Mario Hirsch (d’Lëtzebuerger Land)
Xavier Bettel (avocat, candidat DP, le plus jeune député élu - 30 ans -)
Henri Grethen (ministre de l’Economie, candidat DP) et Lydie Polfer (Vice-premier ministre et candidate DP)
Jean Asselborn (candidat LSAP)
Jacques Santer, ancien premier ministre et ancien président de la Commission européenne
Luc Frieden (ministre du Trésor et du Budget et ministre de la Justice sortant, CSV)
Lydie Polfer et John Castegnaro (Président du syndicat OGBL et candidat LSAP)
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actualité LUXEMBOURG
GIE TELCOM
La portabilité à la rentrée
GOUVERNEMENT
Plan sectoriel "réseaux mobiles" adopté (04/06) En dépit de nombreuses contestations, l'un des derniers conseils de gouvernement de la législature a approuvé le projet de règlement grand-ducal déclarant obligatoire le plan directeur sectoriel "stations de base pour réseaux publics de communications mobiles". Un texte qui détermine le cadre juridique pour l'établissement de stations de base nécessaires à la fourniture de services GSM et UMTS. Les stations de base sont désormais reconnues d'utilité publique, de sorte que leur implantation est facilitée dans la cadre du plan d'aménagement général (PAG) des communes. Mais même hors de ce PAG, une autorisation peut être accordée si la construction est imposée par des impératifs opérationnels...
STATEC
saint-paul sort du Top 20 des employeurs (26/05) Restructuration oblige: le groupe saint-paul ne fait plus partie du classement des 20 principaux employeurs du pays. Avec 940 employés au 1er janvier 2003, il était... 20e. Ayant perdu 40 employés au 1er janvier 2004, l'éditeur – entre autres – du Luxemburger Wort et de Telecran a glissé au 26e rang d'un classement toujours largement dominé par Arcelor (6.770 employés) loin devant le groupe Cactus (3.840 employés, soit 230 de plus qu'en 2003) et Goodyear Luxembourg (3.540). Ce classement établi par le Statec porte sur les établissements ou groupes d'entreprises occupant au moins 90 personnes, soit 376 unités avec plus de 127.500 salariés. www.statec.lu
EUROSTAT
Luxembourg: le PIB par habitant deux fois plus élevé que la moyenne de l'UE25 (03/06) Selon les dernières données publiées par Eurostat, le Produit intérieur brut (PIB) par habitant, au Luxembourg, est deux fois plus élevé que la moyenne des 25 Etats membres de l'Union européenne. Exprimé en standards de pouvoir d’achat (SPA), sur une base 100 de moyenne pour l'UE25, il atteint 208 pour le Luxembourg, qui domine largement le concert européen (l'Irlande n'affiche "que" 131 et le Danemark 123). La Belgique ou la France se situent à environ 15% au dessus de la moyenne et l'Allemagne et l’Italie à près de 10%. europa.eu.int/comm/eurostat/
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PRIX LUXEMBOURGEOIS DE LA QUALITÉ
"La volonté de se remettre en question" RIEN À VOIR, ICI, AVEC l’attente nerveuse des candidats un soir de scrutin électoral... Jacques Lanners, président du Mouvement luxembourgeois pour la qualité, et Yves Collet, son secrétaire général ont l’attente sereine. Et pour cause puisque, à leurs yeux, chaque candidat sera gagnant, qu’il remporte un prix ou non. Attente sereine, donc, quoique peut-être un rien fébril, dans la mesure où le Prix luxembourgeois de la qualité, qui sera remis le 9 novembre prochain, est inédit et constitue le premier résultat tangible de trois ans de travail de persuasion des fondateurs du mouvement. "Porté sur les fonts baptismaux par huit membres fondateurs (les Chambres de Commerce et des Métiers, le CRP Henri Tudor, la Fedil, l’Entente des hôpitaux luxembourgeois, Luxinnovation, les ministères de l’Economie et des Classes moyennes, du Tourisme et du Logement, ndlr), le mouvement compte aujourd’hui 102 adhérents venus de tous les secteurs de l’économie, à savoir les services, l’industrie, les métiers de la qualité tels que les consultants, le non-marchand, la santé et la finance", explique Jacques Lanners. Cette diversité se retrouve directement dans les prix qui seront attribués, puisqu’il y a un Prix luxembourgeois de la qualité pour chacune des sept catégories d’entreprises, des TPE aux grandes entreprises en passant par les organismes d’utilité publique. A cela s’ajoutent le Prix de l’innovation organisationnelle, qui
Photo: Olivier Minaire (Blitz)
(22/06) Les six opérateurs et fournisseurs de services de téléphonie mobiles luxembourgeois (Tango, EPT, VoxMobile, Orange CMD, et Mobilux), regroupés au sein du GIE Telcom, peaufinent le principe de portabilité des numéros mobiles. Tout au long de l'été auront lieu des tests de la plate-forme technique, avec, en ligne de mire, un lancement "grand public" de ce service pour septembre. "Désormais, tout le monde a conscience de l'intérêt de la portabilité, même ceux qui, au départ, étaient plus réticents", constate avec satisfaction Jean-Claude Bintz, le président du GIE.
Yves Collet (g.) et Jacques Lanners: “Ce Prix va permettre une remise en question au sein des entreprises”.
récompense l’entreprise qui fournit le plus bel effort dans le seul domaine du management innovant et, enfin, les mentions "Sur le chemin de l’excellence", destinées à mettre en valeur les candidats qui, s’ils ne sont pas vainqueurs, obtiennent un résultat très honorable et pourraient, s’ils continuent leurs efforts, être lauréats l’année suivante. Quant à savoir qui sont les candidats, suspense... "Nous n’avons encore aucun dossier puisque la date de clôture est fixée au 15 juillet", répond Yves Collet. Les entreprises sont ainsi en pleine phase de constitution de leur dossier avec sans doute, parfois, quelques hésitations, compte tenu de la nouveauté. Ce qui est sûr, c’est qu’une trentaine d’entreprises ont exprimé leur intérêt auprès du MLQ. "Avec, côté industrie, une nette volonté de gagner, due, sans doute, à la mondialisation et à l’état d’esprit qu’elle entraîne, considère Jacques Lanners.
Dans les entreprises de taille moyenne, on sent très bien le défi interne que le prix implique, car il permet de se remettre en question. Les hôpitaux sont aussi très intéressés, de même qu’une administration publique. Dans le secteur du petit commerce, nous menons, avec le CRP Henri Tudor, un projet pour identifier la démarche qualité qui, vu la spécificité de cette activité, se joue surtout sur l’accueil et donc sur une notion de charte client." Sans oublier, pour tous les candidats, la motivation et l’émulation liées au fait qu’il s’agit de la première remise du prix. Une image de "premier lauréat" a, toujours, un impact positif. Parce que la qualité, ce n’est pas seulement une certification ISO, c’est toute une démarche qui englobe la qualité du management, du respect de l’environnement, du système de production, des ressources humaines, etc. Un superbe enjeu, donc. ■ M. VDM.
NVISION
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actualité LUXEMBOURG
En quête de structures ILS SERONT UNE DIZAINE de sportifs à porter les couleurs luxembourgeoises lors des prochains J.O. d'été à Athènes. Combien rejoindront-ils, dans le gotha du sport national, Josy Barthel, dernier médaillé (en or, de surcroît) olympique luxembourgeois (en... 1952!)? "Dans un premier temps, nous visons d'abord des places régulières en finale ou dans les 10 meilleurs du classement", préfère pronostiquer l'avocat Marc Theisen, président du Comité Olympique sportif luxembourgeois, désireux que chacun des athlètes s'illustre au niveau qui est le sien. Difficile, néanmoins, de vraiment jauger le niveau du sport luxembourgeois, qui ne peut pas se targuer d'une existence "professionnelle" en tant que telle. Dans les clubs de foot, hand, volley ou basket, les joueurs sont plutôt rémunérés via un contrat auprès d'un employeur sponsor du club... Seuls, certains sportifs individuels (Gilles Muller, Anne Kremer ou Claudine Schaul, en tennis; les cyclistes Kim Kirchen et Benoît Joaquim ou le footballeur Jeff Strasser), peuvent se "vanter" de gagner leur vie directement grâce au fruit de leurs performances. "Notre philosophie est plutôt de faire en sorte qu'un sportif luxembourgeois de haut niveau aille à l'étranger pour s'aguerrir et y passer professionnel", explique M. Theisen. L'exemple du footballeur Jeff Strasser, qui a fait son "trou" dans la Bundesliga
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allemande, après avoir été formé, en partie, à Metz, est évidemment le plus marquant. Le sport professionnel luxembourgeois n'a-t-il donc aucune raison d'être qui lui soit propre? "Un jeune talent de 14-16 ans qui ne dispose pas d'une bonne préparation ne pourra jamais franchir de pallier dans un grand club. Nous préférons donc investir dans la mise en place de structures, dotées d'un encadrement professionnel. Cela nous a déjà permis d'obtenir de jolis résultats", estime M. Theisen, qui cite notamment les bonnes performances d’il y a quelques années en tennis de table et, actuellement, en tennis et en cyclisme.
Un acte citoyen Si l'effort public se concentre sur les structures et sur le versement d'une aide directe aux sportifs les plus méritants, l'effort privé, lui, n'est pas à négliger non plus. "Je pense que les deux secteurs sont d'égale importance dans le soutien au sport luxembourgeois, note M. Theisen. Au niveau des clubs sportifs, cette aide est même capitale!" Le Comité Olympique (qui consacre 2 millions d'euros de budget pour la délégation olympique) peut, lui aussi, compter sur un certain nombre de partenariats financiers privés et chacun y va de sa propre philosophie en matière de soutien au sport. "Comme le COSL regroupe les activités spor-
tives les plus importantes et les plus pratiquées au GrandDuché, Cegedel préfère faire partie du pool de ses sponsors plutôt que de soutenir des initiatives ponctuelles individuelles et/ou locales", explique par exemple Romain Becker, Directeur général de Cegedel. La Compagnie d'électricité, également présente activement sur les deux manifestations publiques nationales du COSL (le Spillfest à Kockelscheuer et l’Olympiadag à Diekirch) consacre environ 5% de son budget communication au partenariat sportif. Un chiffre qui est un peu plus important à La luxembourgeoise, qui revendique environ un tiers de ce budget dédié au sport. "Nous estimons que les sportifs ont une autre attitude face à la vie et sont plus ouverts pour en affronter les difficultés. Il est donc normal que nous fassions un geste en retour pour eux", explique Jean-Paul Meyer, responsable de la Communication externe du groupe. Là aussi, l'approche est plus orientée vers les fédérations, plutôt qu'individuelle, ce qui n'empêche pas l'assureur de consentir quelques efforts particuliers sur des produits d'assurances contractés par les sportifs de haut niveau. Du côté de chez Cactus, enfin, pour qui le sport est destinataire de la moitié du budget général de sponsoring, on privilégie plutôt les sports collectifs de masse, et en particulier le football, "c'est-àdire les sports populaires, ce
Photo: David Laurent (Blitz)
Les sportifs professionnels sont rares au Luxembourg. Raison de plus pour les soigner au mieux!
Marc Theisen, président du Comité olympique sportif luxembourgeois: "Notre philosophie est plutôt de faire en sorte qu'un sportif luxembourgeois de haut niveau aille à l'étranger pour s'aguerrir et y passer professionnel" qui est normal puisque nous sommes une entreprise proche de nos clients", explique Laurent Schonckert, Administrateur-directeur du groupe de distribution. Le cyclisme est aussi une cible privilégiée, associée à des opérations spéciales dans les rayons "deux roues" des
grandes surfaces. "Au Luxembourg, le sponsoring sportif est plus proche du mécénat. Si on ne le pratique pas, on n'aura pas de client en moins pour autant, note M. Schonckert. Mais nous estimons qu'il s'agit là d'un acte de civisme, de respect". ■ Jean-Michel Gaudron
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19, rue de l’Industrie – L-8069 Bertrange – Tél. 31 40 50-1 – Fax 31 40 50 60 – info@schlime.lu – www.schlime.lu
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actualité LUXEMBOURG
"Miser sur la compétitivité et le développement de l'esprit d'entreprise" Michel Wurth, le tout nouveau président de la Chambre de Commerce de Luxembourg, dévoile les piliers du futur plan d'action 2005-2009.
APRÈS DOUZE ANS DE présence à la présidence de la Chambre de Commerce du Luxembourg, Joseph Kinsch, dirigeant historique d'Arbed, devenue Arcelor en 2002, a passé la main, en cette fin de printemps 2004. A l'issue de l'Assemblée constituante du 7 mai dernier, c'est Michel Wurth, Directeur Général d'Arcelor, qui lui a succédé. Une élection qui marque, en quelque sorte, l'achèvement du processus de réforme structurelle de l'une des plus anciennes institutions du pays, au cours de laquelle une nouvelle équipe de direction a été nommée, avec, à sa tête, l'ancien diplomate Pierre Gramegna. Agé de 50 ans, entré à l'Arbed en 1979, à 25 ans, au sortir d'un Master of Economics à la London School of Economics, Michel Wurth incarne donc, tout comme M. Gramegna, une nouvelle génération de dirigeants, qui auront la lourde tâche d'accompagner, voire, d'une certaine façon, de susciter, la relance économique du pays. Etat des lieux et perspectives d'une institution qui représente 80% de l'activité économique du pays, soit près de 30.000 entreprises de tous secteurs, exception faite de l'artisanat.
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Monsieur Wurth, en tant que tout nouveau président de la Chambre de Commerce, quelles sont vos premières priorités? J'en identifie deux. La première est de faire en sorte que la Chambre de Commerce soit, plus que jamais, la voix de l'entreprise et de l'entrepreneur. C'est primordial! Toute la richesse d'une économie est générée par ses entreprises. En corollaire direct, il nous appartient donc de préparer les évolutions à long terme de l'économie luxembourgeoise en facilitant la création et le développement des entreprises. Le poids de la Chambre de Commerce dans le paysage économique et social nous aidera dans cette démarche. D'abord, elle est une des plus anciennes institutions de ce pays et participe au processus législatif en étant saisi pour avis par le gouvernement sur les projets de loi et les règlements grand-ducaux dans les domaines qui la concernent. Dans la pratique, et le ministre de l'Economie sortant, Henri Grethen, l'a encore rappelé lors d'une récente assemblée plénière, ces avis sont particulièrement écoutés. L'influence est donc réelle. Mais la Chambre a également la possibilité de faire des
propositions de loi et, donc, de participer de façon directe au processus législatif. Compte tenu de l’aspect solennel et formel de cette faculté, la Chambre n'a que rarement recours à cet instrument. Elle préfère s’exprimer et donner ses impulsions aux pouvoirs publics et au monde économique et social à travers ses avis, ses interventions publiques et sa participation active dans le dialogue social. Cela lui permet d’être parfois très critique tout en restant toujours courtois et constructif à l’égard du gouvernement. La deuxième priorité est la promotion de l’économie luxembourgeoise à l’étranger à travers le soutien donné aux exportateurs et notre participation active aux efforts de diversification de l’économie. Dans ces deux domaines, nous sommes le partenaire naturel du ministre de l’Économie et nous établissons le lien entre les entreprises et les pouvoirs publics pour promouvoir le "Made in Luxembourg". La Chambre de Commerce a également développé les principes de guichet unique et d'aide à la création d'entreprise. On a pourtant l'impression
que l'esprit d'entreprise au Luxembourg reste très peu développé, en dépit de la multiplication des initiatives... Je ne partage pas du tout ce point de vue. Si l'on fait le bilan de l'économie luxembourgeoise depuis 1980, la rapidité avec laquelle notre économie s'est diversifiée et a grandi dans de nombreux domaines est exceptionnelle. Cela signifie clairement que l'économie a réussi à susciter un réel esprit d'entreprise. Il suffit de regarder le succès d'entreprises comme SES ou IEE, mais aussi le développement de la place financière et la diversification de ses services, ou celui de l’industrie. On entend pourtant dire que beaucoup de Luxembourgeois ne sont pas suffisamment entrepreneurs et que les jeunes préfèrent se tourner vers une fonction publique qui paye mieux et offre une sécurité de l'emploi supérieure. C'est évidemment un des problèmes qui s'observent au vu des statistiques du marché du travail. 85% des nouveaux emplois à Luxembourg sont occupés par des non-résidents. Il y a 12.000 emplois créés en moyenne chaque année, mais le chômage augmente parce que certains résidents n’ont pas la formation
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LUXEMBOURG actualité
Il s'agit là d'un des paradoxes majeurs du marché de l'emploi au Luxembourg. Comment l'expliquez-vous? Je mettrais principalement en avant trois problèmes. Il y a d'abord une inadéquation entre l'offre et la demande. Voilà pourquoi nous mettons l'accent sur la formation afin d'y remédier. La compétitivité des entreprises privées requiert ensuite que les rémunérations soient compatibles en fonction du secteur d’activité concerné, avec celles de la concurrence internationale ou celles appliquées dans la Grande Région. Si les rémunérations offertes par le secteur public sont supérieures à ce standard international, les jeunes Luxembourgeois les mieux formés auront tendance à s’orienter vers la fonction publique, laissant la place aux frontaliers, qui sont d’ailleurs les bienvenus, pour participer à la croissance de l’économie luxembourgeoise. Enfin, on ne fait peut-être pas assez de choses pour inciter les jeunes à devenir chef d'entreprise. C'est pour répondre à ce problème que la Chambre de Commerce a repris à son compte le concours de plans d'affaires 1,2,3, GO, initiative lancée par la FEDIL, afin de stimuler davantage l'effort de création d'entreprise. Vous avez également pris le parti de miser davantage sur le volet de la formation professionnelle... En effet, cet aspect est essentiel et l'aménagement de locaux dédiés dans notre nouveau bâtiment a été prévu dans cette logique. Le tout nouveal Institut de Formation de la Chambre de Commerce (IFCC) est très bien équipé, tant pour la formation initiale que la formation professionnelle continue. Il s'agit là du plus grand défi opérationnel de la Chambre de
Commerce et de l’une des grandes contributions qu'elle pourra apporter à l'amélioration du marché du travail au Luxembourg. Le Luxembourg ne s'est-il pas finalement laissé un peu trop aller pendant les fortes années de croissance, au point de ne pas savoir correctement gérer cette période de ralentissement? Certains pensaient sans doute que les taux de croissance "à la chinoise" dureraient toujours. Ils ont alors initié des réformes entraînant de fortes charges pour le futur, notamment en ce qui concerne les régimes de pension. Cette démarche, nous l'avons toujours critiquée, tout comme l'ont fait toutes les fédérations patronales dont les membres sont ressortissants de la Chambre. Parallèlement, le gouvernement a profité de ces années de grâce pour réduire la charge fiscale des particuliers et des entreprises, ce qui a été un signal positif en termes de pouvoir d'achat et de compétitivité. Ceci est d’autant plus vrai qu’il a maintenu les investissements publics à un niveau élevé tout en augmentant l’effort en faveur de la recherche et de l’innovation. Maintenant que la situation est devenue plus difficile et que le ralentissement de la croissance a pour double effet de déséquilibrer le budget de l’État et de précariser les comptes de la sécurité sociale, il s’agit de corriger le tir en réduisant les mauvaises dépenses de fonctionnement, en évitant d’augmenter les impôts et prélèvements sociaux et en maintenant les mesures qui contribuent à moderniser le pays et à mieux former ses habitants. Dans le même esprit, la Chambre de Commerce, avec toutes les organisations patronales, plaide à ce que l’évolution des salaires reste inférieure à l’augmentation de la productivité du travail, même si cela devait mettre en cause l’indexation automatique des salaires au-delà du
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requise pour occuper les nouveaux emplois créés qui sont alors occupés le plus souvent par des frontaliers.
Michel Wurth: “La formation constitue le plus grand défi opérationnel de la Chambre de Commerce”.
salaire social minimum, destiné à protéger les plus faibles. Un des moyens pour y parvenir est de veiller à ce que l’inflation des prix au Luxembourg soit la plus faible possible. Or sur ce point, le gouvernement sortant a failli, puisque notre inflation a été supérieure à celle des principales économies concurrentes, ce qui a détérioré
notre compétitivité et contribué à ralentir la croissance. Finalement, dans un petit pays, la prédominance d’un secteur augmente la volatilité de la croissance. Le succès fulgurant de la place financière a été l’un des vecteurs de la forte croissance des années 90. Le ralentissement et la reconfiguration de ce secteur depuis trois ans expli-
quent à leur tour la faiblesse de la croissance sur cette période. Il faut donc poursuivre tous les efforts pour diversifier notre économie et en améliorer la compétitivité, car les autres pays concurrents dans l’Europe élargie et dans le reste du monde n’attendent pas. [>> 60]
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GOUVERNEMENT
Un nouveau code du travail en chantier (02/06) Le ministre du Travail François Biltgen a déposé un projet de loi portant introduction d'un Code de travail: un texte nouveau dans la forme – mais pas dans le fond – destiné à regrouper de façon thématique les dispositions des lois déjà existantes en la matière, afin d'en améliorer la lisibilité et de pouvoir créer une sécurité juridique améliorée. Le ministère du Travail et de l'Emploi a été aidé, dans cette tâche, par un membre du Conseil d'Etat français, expert en matière de codification juridique, ainsi que par des représentants du barreau luxembourgeois, spécialistes en droit du travail. M. Biltgen espère que ce texte puisse entrer en vigueur au 1er janvier 2005.
LUXINNOVATION
10.000 hits quotidiens en moyenne (02/04) Le Portail luxembourgeois de l’innovation et de la recherche a fêté sa première année d’existence. Développé dans le cadre du plan d’action eLuxembourg, le site, géré par Luxinnovation, rassemble les informations essentielles pour les projets et les activités liés à l’innovation et la R&D menés dans les secteurs industriel, commercial et artisanal. Il propose notamment plus de 2.500 annonces d'offres et demandes de technologies et recherches de partenaires et compte plus de 500 abonnés à la lettre hebdomadaire de diffusion personnalisée. Chaque jour, le site revendique une moyenne de plus de 10.000 "hits"... www.innovation.public.lu
FONDS BELVAL
4,6 millions d'euros engagés en 2003 (02/06) Au cours de l'année 2003, le Fonds Belval a engagé un budget total de 4,6 millions d'euros. 6 projets sont actuellement en cours de réalisation sur le site eschois: le Centre de musique amplifiée (Rockhal), prévu d'être inauguré en juin 2005 (30 millions d'euros de budget au total); le nouveau site des Archives nationales, sur 45.000 m2 (84 millions d'euros); la pépinière d'entreprises (12 millions); une structure d'accueil provisoire pour le CRP Gabriel Lippmann (11 millions) et la sécurisation et la stabilisation des deux hauts fourneaux, entamées en 2003 (13,9 millions). www.belval.lu
LILUX
Le tout brevetable "inacceptable" (07/06) L'asbl Lilux (Linux User Group), actif pour la promotion des logiciels libres, s'est montrée particulièrement amère après le vote du Conseil des ministres européens du 18 mai 2004 concernant les brevets logiciels. Un "compromis" qui n'a pas tenu compte d'un certain nombre d'amendements votés par le parlement européen. "Malgré ses promesses orales, le gouvernement luxembourgeois, a voté en faveur de ce soi-disant compromis", regrette l'association qui continue de se battre contre le "tout brevetable" et l'adoption inconditionnelle et illimitée des brevets logiciels. "Le gouvernement luxembourgeois peut encore changer son vote en une abstention, ce qui montrerait qu'il est soucieux de l'avenir des PME luxembourgeoises et de celui des développeurs de logiciels luxembourgeois", espère LiLux http://www.ffii.org/; http://www.linux.lu/epatent/;
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[ 59 >>] Quel regard portezvous sur la situation économique actuelle? 2004 sera une excellente année pour l’économie mondiale. Tiré par la Chine, dont la croissance frôle les 10% et par les Etats-Unis qui atteignent 5%, le bilan sera positif. Seule l’Europe des 15 reste à la traîne, avec des pays comme la France, l’Allemagne – nos deux principaux partenaires économiques – et l’Italie qui cumulent une croissance faible d’environ 1% avec un déficit public important. C’est comme si en Europe l’ensemble des promesses faites en termes de croissance lors de la création du marché unique, de l’introduction de l’euro et des objectifs de Lisbonne n’avaient pas été tenues. La vérité est que les intentions affichées dans ces trois programmes étaient justes, mais que les rigidités inhérentes aux économies européennes n’ont pas encore permis d’en retirer les avantages espérés. Ce sera à la présidence luxembourgeoise au premier semestre 2005 de rouvrir le dossier de la compétitivité de l’Europe pour raviver la croissance. Le Luxembourg quant à lui se situe dans cet environnement général défavorable ce qui, combiné au ralentissement du secteur financier, explique les mauvais résultats de croissance enregistrés depuis 2001. 2004 sera un peu meilleur et nous espérons que, tirée par le dynamisme des économies en Amérique, en Asie et en Europe de l’Est, l’économie luxembourgeoise pourra connaître une poursuite de cette amélioration, d’ailleurs bien nécessaire pour corriger les grands déséquilibres macro-économiques actuels. La contribution de la Chambre de Commerce sera un programme d’action intitulé "Programme Luxembourg", préparé avant les élections et destiné au nouveau gouvernement et à la nouvelle Chambre des députés.
L'évaluation de la compétitivité luxembourgeoise est au cœur de ce programme d'action quinquennal. Tout ce que je peux dire, c'est qu'il s'articulera autour de deux principes fondamentaux: renforcer la compétitivité et développer l'esprit d'entreprise. Au-delà des paramètres conjoncturels que le pays ne peut guère maîtriser, le Luxembourg vous semble-t-il bien armé structurellement pour générer une rapide reprise de croissance? Sur un plan structurel, l'économie luxembourgeoise affiche quelques atouts, mais présente aussi certains risques. Je pense tout d'abord au risque financier, lié au déséquilibre des finances publiques dont nous avons déjà parlé et de la sécurité sociale. Pour ce qui est de la sécurité sociale, il y a deux problèmes à régler: le déséquilibre des régimes de maladie qui doit être traité à courte échéance et celui de la caisse de pensions qui est pré-progammé à terme. Rétablir cet équilibre implique qu'il faudra revoir les décisions prises – contre l'analyse de Jean-Claude Juncker, d'ailleurs – à l'issue du Rentendësch de 2001. Les rigidités du marché de l'emploi, les problèmes en matière de formation, la modernisation de l’Etat, y compris le programme eLuxembourg d’utilisation des moyens modernes de communication pour simplifier les formalités administratives, mais aussi la volonté de trop souvent renforcer les dispositions négatives dans la transposition en droit national des directives européennes, sont autant de soucis auxquels il faut apporter une réponse. Et quelles sont les forces que vous identifiez? La situation financière de l'Etat reste fondamentalement plus saine que celle des pays voisins. Nous disposons, par ailleurs, d'infrastructures généralement bonnes, mais qu'il convient de continuer à développer, aussi bien pour ce qui
touche aux transports qu'aux réseaux de communication et à l'éducation. Le dialogue social reste constructif et capable d’apporter des réponses adéquates à des problèmes structurels. La grande région reste un terrain d’opportunités insuffisamment exploité. Enfin, l'Etat luxembourgeois a conscience qu'il faut mener un effort permanent en matière de recherche et développement. Il est prêt à y mettre du sien pour atteindre l’objectif difficile d'un montant d'investissements en R&D équivalant à 3% du PIB. Nous sommes évidemment d'avis qu'il faut soutenir ces efforts de recherche qui constituent une grande chance de développement pour notre économie. Il y a quelques mois, les résultats de l'Enquête Eurochambres montraient un certain pessimisme de la part des chefs d'entreprise luxembourgeois. Récemment, le Statec a présenté des chiffres plutôt encourageants quant à la croissance à venir. Entre ces deux extrêmes, où doit-on se situer, à votre avis? Je ne pense pas que ces deux données soient contradictoires. Le Statec mesure le présent et les chefs d'entreprise anticipent l'avenir. Or, compte tenu des fluctuations monétaires, de la nouvelle donne en matière de délocalisation et d'élargissement de l'Europe et de la perception que d’autres régions du monde ont plus souvent le vent en poupe que l’Europe, pour les entreprises la visibilité n'est pas très bonne... Ce qui explique cet optimisme plutôt mesuré des entrepreneurs. Il nous appartient évidemment à nous, au niveau de la Chambre de Commerce et de ses ressortissants, en participant au développement de l’esprit d'entreprise, d'essayer d'apporter la vision la plus réaliste possible. Nous devons identifier les opportunités pour l’économie luxembourgeoise, même si nous avons conscience que les entreprises doivent aussi se préparer à vivre des situations parfois difficiles". ■ Propos recueilli par Jean-Michel Gaudron
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Régimes spéciaux pour les PME Le parlement a voté, avant les élections, une loi accordant davantage d'aides aux entreprises et une autre renforçant les conditions d'accès à la profession. EN 2001, LE GOUVERNEment avait lancé le Plan d'action en faveur des PME, qui comprenait plus de 100 mesures, dont presque la totalité a été réalisée, estime Emmanuel Baumann, conseiller de gouvernement 1re classe au ministère des Classes moyennes, du Tourisme et du Logement. Parmi ces mesures, deux lois importantes pour les entrepreneurs ont récemment été votées par le Parlement. Il s'agit de la loi-cadre d'aides au secteur des classes moyennes et la loi concernant le droit d'établissement. La première de ces deux lois, votée le 11 mai dernier, réorganise en profondeur le régime des aides d'Etat en faveur des entreprises du secteur des classes moyennes et a remplacé, par un texte totalement nouveau, la loi du 29 juillet 1968. Objectif: adapter la législation luxembourgeoise aux réalités économiques et renforcer la compétitivité des PME. Alors que le régime de 1968 avait été prévu pour moderniser les entreprises, ou en créer de nouvelles, ce régime unique sera remplacé, grâce à
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la nouvelle loi, par six régimes. "C'est la plus grande nouveauté de la loi", assure M. Baumann. Le cadre général des aides en faveur des PME, l'ancien régime unique, accordait une aide de l'Etat d'un maximum de 15% des investissements engagés, alors que les régimes spéciaux vont désormais plus loin, précise M. Baumann. Le régime "investissement initial" prévoit ainsi une aide particulière, visant à inciter la création ou la reprise d'entreprises. "Cette aide consistera en une majoration de 10 points du taux applicable au titre du régime PME plafonné à 7,5% pour les moyennes entreprises et à 15% pour les petites entreprises. Cette aide existait déjà mais était modeste et forfaitaire", précise le fonctionnaire. Le régime environnement a été créé pour encourager les entreprises qui prennent des mesures de protection de l'environnement et d'utilisation rationnelle des ressources naturelles. Le régime normal prévoit des aides de 30% de l'investissement. La "recherche-développe-
ment" sera également éligible au titre des aides accordées par l'Etat, à hauteur de 25 à 50% de l'investissement, ainsi que la sécurité alimentaire soutenant les entreprises obligées d'investir dans la traçabilité des produits ou dans l'amélioration des conditions d'hygiène – qui pourra obtenir un taux pouvant aller jusqu'à 40%. Enfin, le régime dit "minimis" accordera une subvention de 100.000 euros maximum sur trois ans aux entreprises qui ne remplissent pas les conditions pour prétendre aux autres aides évoquées cidessus.
Régime étendu aux professions libérales Cette loi innove encore par rapport à la loi de 1968 en ce sens qu'elle vise, au titre des dépenses éligibles, non plus les seules immobilisations corporelles mais aussi les investissements incorporels – tels que les droits de brevet, licences, ou tout autre savoirfaire ou connaissances tech-
niques non brevetées – très importants, "voire indispensables pour les PME", tient à souligner Emmanuel Baumann. L'aide accordée s'élève à 7,5% pour les entreprises de taille moyenne (50 à 250 salariés) et à 15% pour les petites entreprises (moins de 50 salariés). En outre, certains régimes d'aides seront étendus aux professions libérales, dont les besoins en infrastructures et équipements se rapprochent, aujourd'hui, de ceux du commerce et de l'artisanat. Le secteur tertiaire représente à lui seul 70% du PIB. "L'investissement déclaré chez nous a atteint, l'an dernier, 185 millions d'euros d'investissements, indique M. Baumann. Avant, le régime offrait au maximum 15% d'aides. Il y a une autre approche car maintenant, on parle de taille de l'entreprise alors qu'auparavant, c'était plutôt les activités qui étaient visées. Les taux les plus importants étaient accordés aux activités nécessitant des investissements élevés et connaissant des problèmes de pérennité", note le fonctionnaire.
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En revanche, les aides, pouvant atteindre 45% de l'investissement, accordées aux sociétés coopératives, associations et organismes servant les intérêts de l'ensemble des artisans et commerçants ou de certains secteurs de ces professions ont été supprimées. Tout comme la garantie d'Etat et les dotations au capital en faveur des mutualités de cautionnement du commerce et de l'artisanat. "C'était une évidence car il faut justifier ces régimes à la Commission européenne", insiste M. Baumann. Autre (semi-)nouveauté, la Commission qui avise les dossiers peut demander un plan d'affaires, (c'est désormais écrit dans la loi). Selon les échos reçus par M. Baumann, "les entreprises attendent beaucoup de cette loi et sont d'avis que des régimes spéciaux permettent des accompagnements plus ciblés, favorables aux entreprises". L'autre loi importante, celle sur le droit d'établissement, votée le 21 mai, modifie la loi du 28 décembre 1988, pour tenir compte des nouvelles exigences dans certains domaines et pour inclure des améliorations fonctionnelles.
Réduire le nombre de faillites Les dispositions concernant l'accès à la profession ont été remaniées et l'accent a été mis sur des connaissances plus poussées de la gestion d'entreprise, qui seront désormais identiques selon la branche commerciale envisagée. Bien évidemment, cette loi vise aussi à limiter le nombre de faillites, ayant atteint un niveau élevé. Le projet de loi sur les faillites, qui a déchaîné les passions, n'a finalement pas été voté et "il sera très probablement modifié", suppose M. Baumann. Cette loi comporte plusieurs volets, dont notamment une importante simplification administrative. "Pour les commerçants, les critères de qualification ont fort changé.
Photo: Olivier Minaire (Blitz)
LUXEMBOURG actualité
Emmanuel Baumann: "Les entreprises attendent beaucoup de la loi-cadre et sont d'avis que des régimes spéciaux permettent des accompagnements plus ciblés, favorables aux entreprises".
Auparavant, ces derniers devaient connaître les produits qu'ils vendaient et on avait un peu négligé la comptabilité. Dans la nouvelle loi, les critères de qualification concernent davantage la gestion que la connaissance des produits", précise M. Baumann.Une place spécifique a été réservée aux activités d'agent immobilier, d'administrateur de biens-syndic de copropriété et au promoteur immobilier, qui doivent passer des tests d'aptitude et présenter une garantie bancaire. La profession de comptable – qui n'avait pas besoin d'autorisation pour exercer - est désormais réglementée et celle d'expert-comptable est précisée. Les modifications envisagées ont été inspirées par la pratique, en vue de préciser ou clarifier certaines dispositions ne permettant pas d'apporter une réponse satisfai-
sante à certains cas de figure – les boîtes aux lettres -, ou qui pouvaient prêter à des interprétations divergentes. Dans l'industrie, la loi se base surtout sur l'honorabilité. Toutefois, les artisans exerçant un métier principal (menuisiers, entrepreneurs de construction, électriciens, …) et les entrepreneurs industriels de construction doivent, soit être en possession du brevet de maîtrise, soit d'un diplôme universitaire ou d'enseignement supérieur ou une équivalence. Les artisans exerçant un métier secondaire (métiers d'arts, retoucheuses, …) sont dispensés d'un brevet de maîtrise mais doivent prouver leur capacités par un stage ou une formation. "Par les équivalences, il y a moyen de passer outre la formation initiale. Le nombre de droits d'établissement reçu par ce biais est très élevé". Toutefois, assure M. Baumann, tous les professionnels
déjà établis qui ne remplissent pas forcément les exigences de la nouvelle loi pourront continuer à exercer sans avoir besoin de suivre une formation et passer des examens. Ils bénéficient d'un droit acquis. Quant aux comptables qui ont exercé cette profession durant au moins un an avant l'entrée en vigueur de la loi, ils recevront d'office l'autorisation d'exercer. Par ailleurs, le code des assurances a également été modifié. Les personnes chargées de la gestion de l'entreprise, c'est-à-dire les personnes sur lesquelles repose l'autorisation, seront dorénavant affiliées comme "Indépendants", quelle que soit la forme juridique de l'entreprise, et ce afin d'éviter aux maximum les boîtes aux lettres. Ces deux lois devraient être très prochainement publiées au Mémorial. ■ Florence Reinson
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CENTRE EUROPÉEN DES CONSOMMATEURS
Un guide pour l'événementiel et la formation
Privilégier la solution à l’amiable
(01/06) Un nouveau guide arrive sur le marché de l'événementiel et de la formation: le 'Business Golf Solutions Catalogue & Network', publié en deux langues et qui propose deux parties distinctes: un aperçu des services aux entreprises utilisant le golf comme support et une présentation du réseau mis en place par Business Golf Solutions au travers des golfs, hôtels, centres de conférences et agences. www.businessgolfsolutions.com
AGENDA 07 JUILLET
Droit du travail: gestion pratique des points litigieux La problématique des départs négociés et la question des contrats précaires sera au cœur de la matinée de conférence organisée par MeeTincS, avec les interventions de Me Pierrot Schiltz et Me JeanLuc Putz (Etude Theisen & Schiltz). Informations et inscriptions: MeeTincs; 45 99 45 1; meetincs@meetincs.lu; www.meetincs.lu.
07 JUILLET
Comment mieux gérer votre stress? HR One propose une formation "Comment mieux gérer votre stress?", qui aura lieu le 7 juillet prochain, de 9h00 à 17h30, à l'Hôtel Mercure Kikuoka Golf Club à Canach. Au programme: évaluation, compréhension et maîtrise de son stress... Renseignements et inscriptions: Caroline de Hoog (HR One): 26 27 62-28 ou caroline.dehoog@farvest.com
26-27 AOÛT
22e Université d'été des Auditeurs sociaux Sous le parrainage du Ministère du Travail et de l'Emploi et avec le soutien de la Commission européenne, Luxembourg accueille, les 26 et 27 août 2004, la 22e Université d'été des auditeurs sociaux. Une manifestation organisée conjointement par la Chambre des Employés privés et la branche luxembourgeoise de l'Institut des Auditeurs sociaux. Le thème retenu pour cet événement est: "Audit social, Responsabilité sociale et développement durable: vers une convergence européenne". Inscriptions pour l'Université d'été, avant le 16 juillet 2004 auprès de la CEP-L/ IAS: 44 40 91 600; danielle.weber@cepl.lu.
06-08 OCTOBRE
EMISA 2004: The GI special interest group EMISA will be celebrating its 25th anniversary in 2004. To highlight this event, the EMISA group has decided to organize its annual conference for the 1st time in Luxembourg. The main theme of the conference is "Information Systems in E-Business and E-Government". Several aspects of this theme will be examined with a special focus on how the new concepts in IS electronic networking can be used efficiently by small and medium-sized enterprises in order to open up new market opportunities. The event will take place in the Neumünster Cultural Center. Find more detailed information on the following website: www.crpgl.lu/emisa2004
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DEFENDRE LES INTERETS des consommateurs sans pour autant être l’ennemi des entreprises: voilà, en substance le message que Karin Basenach, directrice du bureau luxembourgeois du Centre européen des consommateurs (CEC), devenu Groupement d’intérêt économique (GIE) depuis janvier 2003, veut faire passer auprès de chaque entreprise, de la plus petite à la plus grande. C’est que les fonctions du CEC peuvent parfois être mal perçues dans le milieu entrepreneurial. La mission de ce GIE est triple: informer, conseiller et, le cas échéant, assister les consommateurs. Pas n’importe lesquels. "Il s’agit des consommateurs luxembourgeois qui ont un problème à l’étranger, ou des non-luxembourgeois qui en ont un ici", souligne Mme Basenach. La raison? Le CEC a une fonction d’aide transfrontalière, qui correspond à l’extension du marché unique. Le CEC, ex-"Euroguichet", est d’ailleurs un réseau de bureaux – la volonté est qu’il y en ait un par Etat membre – né en 1991 à l’initiative de la Commission européenne. "Nous sommes financés à 50% par la Commission et, au GrandDuché, à 25% par l’Etat, tandis que l’Union luxembourgeoise des consommateurs (ULC) assume les 25% restants. D’où, parfois, une confusion entre nous et l’ULC, dont nous sommes distincts depuis que nous avons notre propre personnalité juridique", précise Karin Basenach. L’ULC, elle, s’attache aux difficultés que rencontrent des habitants du Grand-Duché par rapport à des entreprises nationales. Une preuve des bonnes relations que le CEC veut entretenir avec les entreprises est le nombre infime de dossiers qui finissent en justice, quatre par an maximum. Quand on précise que, en 2003, ce sont mille dossiers de litige qui ont été ouverts, on ne peut que constater l’efficacité du système. "Ceci parce que nos efforts visent une solution
Photo: David Laurent (Blitz)
BUSINESS GOLF SOLUTIONS
Karin Basenach: "90% des dossiers concernent des problèmes que des citoyens luxembourgeois connaissent hors de leurs frontières" amiable, en fonction soit du droit, soit d’un geste commercial et après que nous ayons vérifié l’exactitude de chaque dossier", explique Karin Basenach. En 2003, le CEC a reçu quelque 4.500 contacts et demandes d’information et de conseils. De plus, le CEC a créé, en janvier 2002, un Bureau d’information et d’assistance à la médiation (BIAM), qui est un nouvel outil pour éviter le recours à la justice. Ce bureau reçoit le dossier du CEC et vérifie si, dans la matière concernée, il existe un organe de médiation. Si oui, celui-ci est contacté pour travailler à une solution. Quels sont les types de dossiers traités? "90% concernent des problèmes que des citoyens
luxembourgeois connaissent hors de leurs frontières, surtout en France, en Belgique et en Allemagne. On y retrouve bien sûr le time sharing, mais aussi des difficultés avec des entreprises de la construction, du voyage et de crédit. L’e-commerce a fait son apparition, surtout pour le non respect des conditions de vente." Les 10% qui concernent le Luxembourg portent eux aussi sur la construction, mais également sur le secteur bancaire ou encore tous les produits qui sont moins chers ici, comme la hi-fi ou les voitures d’occasion. A noter que le CEC mène des campagnes d’informations et dispose d’un tout nouveau et très réussi site Internet très interactif (voir aussi en page 78). ■ M. VDM.
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Symphonie inachevée? La toute jeune Sacem Luxembourg est globalement satisfaite de la nouvelle loi sur les droits d'auteur. Mais certains auraient aimé qu'elle aille plus loin. "LE DROIT D'AUTEUR EST une grande conquête des citoyens, au même titre que les droits de l'homme". Voilà le décor bien planté par Bob Krieps, en sa qualité de gérant de Sacem Luxembourg, la société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique, officiellement constituée il y a un an et demi. Jusqu'alors, il n'y avait rien, ou presque, puisque la gestion des droits des artistes luxembourgeois était assurée par le siège parisien de la Sacem. Ainsi, l'argent collecté par ses représentants luxembourgeois auprès des diffuseurs audiovisuels, des organisateurs de spectacles et des magasins diffusant des programmes radio ou télé, transitait-il par la France avant de revenir au pays pour y être réparti entre les différents ayants-droits. "L'idée a donc été de créer une entité autonome, avec des organismes propres, qui ne soit pas uniquement un guichet de la structure parisienne", explique Olivier Toth. Ce jeune avocat (de l'Etude Baden&Baden) se trouve être, également, auteur compositeur, membre du groupe de pop-rock électro LDC (Low Density Corporation), un des groupes luxembourgeois les plus diffusés dans le pays. Dans l'organigramme de Sacem Luxembourg, il est président de la Commission
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consultative des ayants droit (composée de neuf membres) – le premier représentant, donc, des auteurs, compositeurs et éditeurs musicaux du Luxembourg – et, à ce titre, membre du conseil de surveillance de la société. Même si les sommes mises en jeu n'ont rien de comparable avec ce que brasse la Sacem en France, le poids économique de Sacem Luxembourg n'a rien d'anecdotique. Les comptes de l'exercice 2003, présentés fin juin lors de l'assemblée générale, affichent un chiffre de droits d’auteurs encaissés de près de 4 millions d’euros provenant de l’exploitation d’oeuvres artistiques au Luxembourg. La part des sociétés d’auteurs sur ce montant est de 1,9 millions d'euros. A ces perceptions purement “luxembourgeoises” s’ajoutent quelque 6 millions d’euros provenant des activités internationales déployées au Luxembourg et sur lesquelles Sacem Luxembourg intervient en tant que mandataire des sociétés d’auteurs étrangères. Les droits d’auteurs répartis aux auteurs et compositeurs résidant au Luxembourg ont représenté, en 2003, précisément 268.447 euros. Le pays compte 320 membres de la Sacem, dont en moyenne 80 touchent un droit d’auteur chaque année.
"La présence des œuvres luxembourgeoises sur nos médias est, en moyenne, de 2,5%, dans une fourchette entre 1% et 4% en période de pointe sur RTL, indique M. Krieps. Chaque année, jusqu'à 5 groupes ou artistes luxembourgeois parviennent à rentrer dans les charts de nos radios et profitent d’une forte rotation de leur œuvre. C’est une preuve de la qualité croissante des créations et des productions locales et ces diffusions permettent aux auteurs et compositeurs de toucher des droits qu’ils peuvent réinvestir dans la production qui manque, ici, cruellement de moyens. Il faut d’ailleurs aussi créer des conditions qui encouragent le métier de producteur". Et de plaider, naturellement, pour l'instauration de quotas de diffusion: "qu'au moins 10% d'œuvres écrites par des résidents luxembourgeois soient diffusés sur nos ondes et surtout qu'on fasse plus de commandes à nos auteurs. L'année culturelle 2007 devrait être une bonne opportunité en la matière".
Quotas souhaités Dans le petit bureau de la rue Goethe, Bob Krieps et son équipe ont en charge le suivi minutieux du répertoire des titres diffusés en radio, à la télé, mais aussi dans les concerts, les bals et les lieux
publics. Ils doivent, parallèlement, procéder à un travail de communication de longue haleine, tant leur mission est parfois mal perçue. "Contrairement à ce que certains croient, notre rôle n'est pas de récolter de l'argent pour l'envoyer en France, mais bel et bien pour le redistribuer aux artistes luxembourgeois. Il est parfois difficile de faire comprendre ce que sont vraiment les droits d'auteur. Il y a eu beaucoup de discussions et de polémiques, car les gens n'avaient pas toujours compris le sujet". Ainsi, un gérant de magasin diffusant un programme radio dans ses locaux, s’étonne-t-il, parfois, de devoir payer une redevance, alors que le diffuseur en paye déjà une. Une question qui n'a pourtant pas lieu d'être aux yeux du producteur, compositeur, musicien, arrangeur, orchestrateur et chef d'orchestre Gast Waltzing, le premier – et seul – artiste luxembourgeois à disposer, depuis avril 2002, du statut de sociétaire définitif de la Sacem. "La plupart des gens croient que l'argent que l'on touche au titre de la propriété intellectuelle, c'est de l'argent que l'on reçoit gratuitement. Or, pour un compositeur, la plupart du temps, ce droit d'auteur est sa seule source de revenus! Si on ouvre un bistrot et qu'on joue un CD ou que l'on diffuse un programme sur lesquels les gens dansent, on pro-
fite de la propriété intellectuelle d’un tiers pour générer de l'argent. Il est normal qu'il y ait une compensation". Selon les heures, un artiste luxembourgeois perçoit entre 0,486 et 10 euros par diffusion de son œuvre sur un média télé ou radio. Dans les lieux publics, la redevance est établie en fonction des mètres carrés. Quant aux concerts, bals et soirées animées, Sacem Luxembourg demande une contribution de 6,41% sur le montant des seules entrées (en France ou en Belgique, le prélèvement est respectivement de 8,8% et 10%, mais sur l'ensemble des recettes de la soirée, restauration et boisson compris) ou bien un forfait de 12,38 euros par tranche de 200 personnes (pour les petites soirées gratuites) ou de 6,41% du budget artistique (pour les grands concerts gratuits).
Support vierge plus cher? Il est à noter qu'en tant que membre du BIEM (Bureau international des sociétés gérant le droit d’enregistrement et de reproduction mécanique), Sacem Luxembourg perçoit également une rémunération de 9,09% sur le prix de vente en gros de chaque disque pressé. Et les supports vierges? Voilà un des points chauds des discussions qui ont entouré la
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Photo: David Laurent (Blitz)
LUXEMBOURG actualité
Gast Waltzing, Olivier Toth et Bob Krieps plaident pour une meilleure reconnaissance de la propriété intellectuelle des artistes.
rédaction de la loi modifiant la loi du 18 avril 2001 sur les droits d’auteur, les droits voisins et les bases de données, votée en avril dernier (voir aussi l'édition paperJam de mai 2004, page 73). Car le législateur n'a pas souhaité, dans un premier temps, mettre en place un système de prélèvement forfaitaire "à la source", estimant que le cadre législatif et administratif serait trop lourd à gérer. Il s'agissait pourtant là d'une des revendications de Sacem Luxembourg. "Dans tous les autres pays, il y a une taxe appliquée sur les CD vierges, mais pas ici,
regrette M. Waltzing. Le gouvernement avait pourtant promis qu'il le ferait aussi. Pourtant, ni le consommateur ni le distributeur n'auraient à payer, puisque c'est au niveau du producteur, directement, que cela se joue. Je pense qu'en la matière, la Sacem n'a peut-être pas bien joué son rôle. Il aurait fallu être plus présent dans les médias, et, au lieu de dire "on veut de l'argent", bien expliquer comment et pourquoi. Je suis déçu dans le sens où les négociations étaient très bien parties. Les ministres Grethen, Hennicot et Biltgen étaient très réceptifs et tout semblait bien coller avec Bernard Miyet, pré-
sident du directoire de la SACEM. Tout le monde était d'accord d'autant plus qu'à un moment, il était question qu'il n'y ait plus de droit d'auteur du tout... ". Une situation que Bob Krieps perçoit, néanmoins, différemment. "Par rapport à nos revendications, nous avons eu satisfaction sur un bon nombre de points dans ce nouveau texte de loi, en particulier au sujet des exceptions, par exemple, qui sont beaucoup plus restrictives. Nous sommes également satisfaits que la loi instaure, pour la première fois, le principe de compensation équitable des titulaires de droits".
C'est, dans la mise en œuvre de ce principe de "compensation équitable", qui doit être fixée par règlement grandducal, que subsiste le doute: perception sur les supports vierges ou pas? Ce sera au législateur de trancher. "Notre demande est clairement qu'il en soit ainsi. Ce serait logique", affirme M. Krieps. Du reste, le fabricant TDK a déjà signé un contrat pour l'importation des CD et des DVD vers la France et paye une contribution à Sorecop, l'organisme français de collecte de taxe de redevance pour la copie privée. “Il est d’ailleurs établi que les CD vierges ne sont pas moins
chers dans les magasins au Luxembourg qu’en Allemagne ou en France, où cette contribution existe”, précise Bob Krieps Cette "compensation équitable" permettrait alors de financer un fonds spécial dédié au soutien à la création au Luxembourg. Sacem Luxembourg assure, pour l’heure, le soutien de la création et la diffusion d’œuvres musicales originales avec un budget de 80.000 euro, l’affectation des sommes et le choix des projets étant faits par la Commission des ayants-droit. ■ Jean-Michel Gaudron
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Les promoteurs immobiliers attendent la reprise La conjoncture n'est plus ce qu'elle était et les chantiers évoluent en fonction de la demande. Cependant, les investisseurs restent confiants et lancent de nouveaux projets. CES DERNIÈRES ANNÉES, on a vu pousser comme des champignons bon nombre de bâtiments non résidentiels, dont certains sont aujourd'hui inoccupés. Un ralentissement conforme à l'état de la conjoncture, mais qui n'empêche pas, pour autant, les promoteurs d'investir. Comme le démontre le nouveau projet de 25.000 m2 de bureaux à Howald, dont la première pierre a été posée le 8 juin dernier. La famille Becca, propriétaire du terrain, s'est associée dans l'aventure – via Promobe Finance – à Bernheim Real Estate Development, filiale du groupe belge Fortis Real Estate. De cette association à parts égales est née, il y a deux ans, la société Luxembourg Office Solutions (LOS) qui a lancé le projet Howald Heights Offices, à l’origine du nom de l'édifice, H2O. Cette première réalisation de LOS représente un investissement d'environ 150 millions d'euros. La commercialisation – confiée à Jones Lang LaSalle et DTZ - est désormais en cours et propose des surfaces flexibles allant de 400 à 6.000 m2. Le prix au m2 se situera entre 20 et 22 euros. D'une superficie totale de 50.000 m2, dont 25.000 m2 de bureaux et autant de parking (850 emplacements), l'édifice
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– qui se destine avant tout au secteur financier – pourra accueillir entre 1.400 et 2.100 personnes. Concrètement, le projet H2O se compose de trois entités de 4 niveaux qui, grâce à trois entrées distinctes, peuvent être autonomes. Les travaux – qui ont débuté en avril dernier – devraient s'achever en août 2005.
Projet retardé Si la conjoncture n'empêche pas les promoteurs d'investir, son ralentissement a contribué au retard pris par le projet "le Dôme Espace Pétrusse" qui se profile non loin de la rocade de Bonnevoie. La première autorisation remonte en effet aux années 2000 et le feu vert commodo de 2002. "A l'époque, le projet comprenait un hôtel et des immeubles de bureaux, explique Jean Tessier, le directeur général d'Elige, la société immobilière française à l'origine du projet, filiale du groupe Vinci. Nous avons étudié la possibilité avec la ville de Luxembourg de remplacer l'hôtel par des bureaux", étant donné que deux hôtels allaient déjà être construits juste à côté. Ensuite, Elige, qui n'a pas réussi à commercialiser le
complexe avant le démarrage des travaux, a dû se chercher un partenaire. Un accord a été trouvé fin 2003 avec CFE – une autre filiale du groupe Vinci – et les travaux ont démarré en mars dernier. Ces deux obstacles ont repoussé de 2004 à 2006 la livraison du Dôme. "L'Espace Pétrusse" comprendra trois îlots, formant un quartier à part entière. Le premier à sortir de terre est Le Dôme (îlot B), qui comprendra un espace de bureaux de quelques 21.400 m2 et 200 places de parking, pour un investissement s'élevant à 90 millions d'euros. Le Dôme se compose de trois immeubles connexes pouvant contenir jusqu'à 1.500 occupants. DTZ et Property Partners ont été chargés de la commercialisation de cet îlot. Le prix du m2 – revu légèrement à la baisse – s'élève à 27 euros. "Plusieurs contacts sont pris avec des banques, des groupes industriels et les Communautés européennes", assure M. Tessier.
"Ca bouge sur le marché" Juste à côté du Dôme s'érigera le futur centre administratif de la Ville de Luxembourg (Ilot C), ainsi qu'un nouveau complexe d'im-
meubles (Ilot A), comprenant deux hôtels, des bureaux et des habitations. Outre les nouveaux projets, il faudra encore compter sur ceux, entamés il y a quelques années et qui seront livrés, en partie, cette année ou au début de l'an prochain. Le premier immeuble de bureaux du complexe immobilier West Side Village, conçu par la société Soprima, née de l'alliance entre les promoteurs belges Investimmo et Progerim, devait être inauguré le 1er juillet. Situé sur le zoning de Capellen, l'immeuble "Frêne" de 3.100 m2 est déjà occupé partiellement. La société SD Worx, qui a pris possession de ses 1.000 m2 en avril dernier, occupe physiquement ses nouveaux bureaux depuis la mi-juin. "Nous n'avons pas encore d'occupants pour les deux tiers restants du bâtiment mais ça bouge sur le marché. Nous sommes plus optimistes qu'il y a quelques mois", précise Noël Coessens, administrateur d'Investimmo. Sur les six immeubles du complexe de 24.000 m2, le second est en cours de construction et devrait être terminé en novembre prochain. La moitié des 1.000 places de parking est déjà disponible. Le prix du m2 – 20 euros pour le premier bâti-
ment et 22 euros pour le second – est conforme aux prix actuels du marché. Les investisseurs se veulent plus prudents que lors des années fastes, la demande n'étant plus aussi pressante. "La mise en chantier des quatre derniers immeubles dépendra de la commercialisation des deux premiers, explique M. Coessens. Il faut faire attention en raison de la situation du marché qui n'est plus la même qu'il y a deux ans. L'avantage, c'est qu'il y aura toujours de l'offre disponible, qu'il sera possible de satisfaire une demande à courte et moyenne échéance, sans avoir un fardeau gigantesque sur le dos", ajoute-t-il. Quant à la première phase de l'Atrium Business Park, dont le chantier a démarré début 2002 sur le zoning industriel Bourmicht à Bertrange, elle sera terminée en septembre prochain. Ce projet, développé par Ikogest et Buelens Real Estate, comportera quatre phases recouvrant une superficie totale de 50.000 m2. Le noyau central que constitue la première phase compte quelque 20.000 m2 de bureaux. Les trois autres phases seront lancées en fonction de la demande. "Avec l’aide de DTZ et de Property Partners, chargés de la commercialisation, nous
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LUXEMBOURG actualité
sommes en cours de négociation avec des locataires potentiels", précise Muriel Sam, business developer chez Ikogest. "Je suis confiante dans le succès de ce produit. L'idée est de miser sur la flexibilité. Par exemple, si dans trois ans, un locataire avait besoin de 3.000 m2 supplémentaires, nous pourrions lui construire une surface d’extension totalement connectée à ses plateaux. Le concept vise à créer un environnement de travail offrant l'avantage du centreville et de la périphérie. Le produit intègre restaurants
(une brasserie, une sandwicherie et un self-service), fitness et crèche – celle-ci sera construite dans une phase ultérieure – qui seront exploités par des professionnels", poursuit-elle. Ikogest s'active également sur un autre chantier, l'immeuble Cloche d'Or de 4.000 m2 – dont la moitié à été prélouée à Mazars – et qui sera livré en 2005. Un autre bâtiment devrait être livré prochainement: le Business Center Glacis, dont les travaux devraient être terminés dans moins de deux mois. Crédit Agricole Indosuez
Investor Services Bank a déjà signé – via DTZ – un bail à long terme pour 7.300 m2 soit l'intégralité du bloc B. DIC (Deutsche Immobilien Chancen AG & Co. KgaA) enregistre déjà un taux d'occupation de 80% pour ce nouveau bâtiment. Peu de temps après la pose de la première pierre en 2002, deux lots avaient été acquis par des investisseurs institutionnels allemands et le troisième par un investisseur privé luxembourgeois. Les premiers locataires devraient occuper leurs nouvelles surfaces dès le mois
prochain. Le Business Center Glacis totalise une surface locative d'environ 20.000 m2. Enfin, le chantier du nouveau siège administratif de Dexia BIL à Belval-Ouest est en bonne voie puisque la pose de la première pierre a eu lieu le 20 avril dernier. La première phase du chantier, qui a débuté en octobre 2003, a d'ailleurs pris une légère avance, assure Tom Anen, chargé de la communication chez Dexia BIL. "Le grosœuvre sera terminé avant les congés collectifs. Le sous-sol est terminé et le rez-de-
chaussée est commencé". Le bâtiment devrait être inauguré fin 2006, pour les 150 ans de la banque. Il pourra accueillir, dans un premier temps, 900 personnes, puis 1.200 sur ses 37.000 m2. Le terrain pour la construction de cinq bâtiments supplémentaires (24.300 m2) à partir de 2008 (Phase 2) est réservé. Parallèlement, la Banque a pris une option pour la réalisation, à partir de 2015, de deux bâtiments supplémentaires avec une surface brute de 20.000 m2 (Phase 3). ■ Florence Reinson
Photo: Olivier Minaire (Blitz)
Le projet du “Dôme Espace Pétrusse” a pris deux ans de retard et devrait finalement être livré en 2006
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actualité GRANDE RÉGION
EASI
Une nouvelle antenne à Liège
HUB’AIR
Aller simple pour le Limbourg (17/06) L’école de pilotes professionnels Hub’Air, installée depuis quatre ans sur l’aérodrome de St-Hubert, en Luxembourg belge quitte les lieux. Elle est bien connue chez Luxair: ses pilotes y passent des qualifications. L’école, qui développe un concept unique de formation, passe en région flamande, sur l’ancienne base militaire de Saint-Trond, dans le Limbourg. L’investissement de 12 millions d’euros (avec 175 emplois nouveaux à la clef), est supporté par un homme d’affaires local, soutenu par les autorités. Le redéveloppement de cet aéroport en fera un centre d’excellence aéronautique unique en Europe. www.hubair.net
INFRACTIONS
Les PV franchissent les frontières (01/06) Ceux qui pensaient être à l'abri de toute sanction routière sous prétexte qu'ils roulaient en France avec une plaque d'immatriculation luxembourgeoise vont devoir changer d'optique: une procédure d'identification automatique des propriétaires de véhicules luxembourgeois en infraction est en effet entrée en vigueur. Il est prévu que les autorités luxembourgeoises reçoivent, de leurs homologues français, les numéros d'immatriculation concernés et transmettent, en retour, les coordonnées des propriétaires qui recevront alors les avis de contraventions. Autrement dit, les travailleurs frontaliers circulant en véhicule de société immatriculé au Luxembourg, pourraient échapper à une sanction nominative, puisque c'est le propriétaire du véhicule qui sera visé...
E-BIRD
Second appel à projets (15/07) Le programme e-BIRD, une Opération Cadre Régionale visant le renforcement de l’identité de la Grande Région (voir paperJam juin 2004, page 64) déploie ses ailes. Après le premier appel à projets réussi, en mars dernier (16 projets déposés), un second appel à projets a été fixé au 15 juillet 2004. Le financement peut atteindre environ 100.000 euros par projet. Le "relais" luxembourgeois est Jean-Claude Sinner (Ministère de l'Intérieur DATUR – Luxembourg; Aménagement général du Territoire). Le dossier de candidature est disponible sur le site de la Grande Région www.grande-region.net.
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CRP HENRI TUDOR, INFOPÔLE, CRITT-TTI
L'innovation décloisonnée A L'OCCASION DE LA 10e édition des Journées Spiral, au CRP Henri Tudor, les 16 et 17 juin derniers, un accord transfrontalier a été paraphé entre trois entités régionales actives dans l’innovation par les technologies de l’information et de la communication (TIC). Les partenaires sont luxembourgeois, français et belge. Côté grand-ducal, il s’agit du Centre d’innovation par les technologies de l’information (CITI) du CRP Tudor; côté belge, c’est le Réseau Infopôle (Infopôle wallon des systèmes d’information et de communication), basé à Namur ; et, enfin, côté français, le partenaire est le Centre régional d’innovation et de transfert de technologies en télécommunications et technologies de l’information (CRITTTTI), de Metz. Si les deux premiers partenaires sont à financement essentiellement public (Infpôle a le statut d’asbl), le CRITT-TTI, quant à lui, est une association de droit privé. L’objectif affiché par cette association est d’enrichir les services que ces trois organismes proposent à leurs membres, "et de rendre encore plus efficace le lien entre les centres de compétences et les professionnels du secteur des TIC de la Grande région. La mutualisation des moyens et méthodes a en effet pour but de créer davantage de valeur dans le service rendu aux membres et entreprises de (cette) Grande région". Comme l’a expliqué JeanPol Michel, directeur au CRP Henri Tudor, cet accord se place dans la lignée du concept
Photo: Olivier Minaire (Blitz)
(27/05) EASI, entreprise belge notamment spécialisée en solutions de gestion pour PME, ouvre une antenne au cœur de la Cité Ardente. Ce bureau liégeois constitue une étape stratégique dans le développement de cette PME belge qui vient de fêter ses cinq ans d'existence. Dorénavant, EASI est présente en région bruxelloise (siège social à Zaventem), en Wallonie (Liège) et à Luxembourg-ville. EASI a réalisé un chiffre d'affaires de 7,85 millions d'euros pour son année fiscale clôturée le 30 juin 2003 et emploie actuellement une cinquantaine de personnes. www.easi.be; www.easi.lu
Trois partenaires satisfaits: Jean-Pol Michel (CITI, CRP Tudor, debout), Jean-Jacques Delmas (CRITT-TTI) et Véronique Pirot (Infopôle).
original de "décloisonnement et métissage qui a prévalu au Luxembourg lorsque le centre a été créé, en 1987, alors que le pays ne disposait pas encore d’outils de recherche. En intégrant l’innovation par les technologies de l’information (ITI) et le réseau Spiral (plate-forme dynamique d’innovation coopérative publique/privée en matière de TIC), c’est une nouvelle vision de la recherche et développement et de l’innovation qui s’est traduite dans le secteur des TIC". Et qui a largement fait ses preuves puisque, par la diversité des actions et la notoriété du réseau, les résultats positifs s’accumulent, "et Spiral est surtout victime de son succès". C’est cette intégration et ce décloisonnement qui se traduisent dans l’accord de partenariat, chaque entreprise membre d’une des trois entités pouvant être connectée naturellement à des initiatives de RDI en cours
de montage dans la zone couverte par l’ensemble des trois réseaux. Les sociétés de services en informatique membres ont déjà accès à une base commune d’appels d’offre et d’appels à partenariat. Un annuaire et un calendrier commun de manifestations proposées par les membres sont en construction, tandis qu’un accès prioritaire aux résultats des projets de recherche sera également bientôt mis en place. Les trois partenaires ont insisté sur la nécessité pour des institutions comme les leurs d’augmenter leur action au niveau européen par des partenariats de ce type. "C’est un défi pour la croissance de l’économie que de capter l’intérêt du travail en partenariat, et il faut un fort appui politique. Parce que, par le partenariat, on partage le savoir et, surtout, on le démultiplie". ■ M. VDM.
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GRANDE RÉGION actualité
Ikea trépigne, patiemment... Le géant de l’ameublement ne comprend pas les recours grand-ducaux contre son arrivée à Sterpenich. que, le samedi après-midi – soit la période "torride" des magasins Ikea en termes d’affluence – cette saturation serait de… 14 voitures à l’heure. Pour l’excellente raison que la clientèle viendrait en fait par l’autoroute. Tout comme nos fournisseurs sont tenus, par le permis, de venir par l’autoroute.
308 emplois, "surtout luxembourgeois" Les recours n’étant pas suspensifs, les procédures continuent. Ikea attend, pendant les prochaines vacances, l’avis du Comité socio-économique interministériel belge, qui doit valider le permis d’exploiter. La Région wallonne, elle, devrait trancher début septembre sur les recours, qui sont susceptibles d’appel. "J’espère, en tout cas, que les choses ne traîneront pas en longueur, précise Olivier Weets, car personne n’y a intérêt". A commencer par ceux qui cherchent un emploi. Ikea s’est engagé à créer, par cet investissement de 37 millions d’euros, 308 emplois directs minimum. Lesquels devraient aller surtout à des citoyens luxembourgeois, puisque – vu la clientèle visée – la connaissance de la langue luxembourgeoise sera demandée. Si aucun rebondissement nouveau n’intervient, le recrutement pourrait commencer dès
Photo : Olivier Minaire (Blitz)
PAS D'AMERTUME, MAIS une certaine incompréhension, chez Olivier Weets, property manager de la chaîne de magasin d’ameublement Ikea, à propos des recours intentés côté luxembourgeois contre l’implantation d’un magasin à Sterpenich, juste du côté belge de la frontière. "La Lokalinitiativ de Clémency, le Mouvement écologique, les Communes de Clémency et Garnich et le député européen Dei Gréng Claude Turmes nous attaquent sur différents points dont le fait que le dossier n’aurait pas été transmis aux autorités grand-ducales. Or, en page 23 du permis unique délivré le 12 mai par la Ville d’Arlon, il est stipulé que tout a été transmis le 25 février par la Région wallonne. De plus, les deux communes, qui disent également ne pas avoir été prévenues, ont pourtant réagi. Mais elles ne sont venues qu’à une seule des réunions de concertation avec la Ville d’Arlon, Ikea, le ministère luxembourgeois de l’Environnement, elles-mêmes et la Commune de Steinfort. Steinfort, la plus proche, qui n’a introduit aucun recours. Nous sommes d’accord pour faire tout ce qui est logique, mais on ne peut pas tout faire, à commencer par ce qui ne dépend pas de nous". Quant à l’argument qui veut que la route Pétange/Bascharage – Clémency – Grass serait saturée, Olivier Weets avance l’étude d’un consultant indépendant qui estime
Olivier Weets: “J’espère que les choses ne traîneront pas en longueur, car personne n’y a intérêt". septembre, l’entreprise ayant décidé de recruter douze mois avant l’ouverture, par ordre décroissant de responsabilités. Le début des travaux reste a priori programmé pour novembre, avec ouverture en août 2005. Selon Olivier Weets, le projet Ikea fédère toutes les forces vives de la région. "A commencer par les commerçants, et plus encore ceux qui sont dans le créneau de l’ameublement, car il y a complémentarité. Nous voulons d’ailleurs développer un véritable partenariat avec le centre-ville d’Arlon. Nous comptons attirer 1,8 million de visiteurs par an. Si même
5% seulement passent par Arlon à l’occasion de leur venue chez nous, cela aura un effet énorme sur la ville et sa vie économique. C’est une nouvelle clientèle qui sera ainsi drainée, et à travailler. Nous voyons ce partenariat futur autour de trois pôles: le centre-ville, l’Hydrion (un complexe sportif, NDLR) et nous". Olivier Weets rappelle enfin que, si Ikea a choisi Sterpenich, c’est parce qu’il n’y a pas de place disponible au Grand-Duché et que le prix des terrains y est trop élevé. Sans compter que les critères d’accessibilité et de visibilité ne pouvaient être
respectés et que, jusque fin 2005, la loi luxembourgeoise limite les ouvertures commerciales à 10.000 m2. Or, à Sterpenich, la superficie commerciale totale sera de 26.849 m2 (dont un restaurant de 400 places), pour 17.849 m2 de surface nette de vente, répartie sur deux étages, selon le concept développé maintenant par Ikea. Le tout avec 1.158 places de parking. A noter qu’Ikea envisage également d’installer par après une éolienne, pour couvrir ses besoins en électricité. Une première expérience dans ce sens va être lancée en Belgique. ■ Marc Vandermeir
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outils IT & TELECOM
IMPRIMANTES LEXMARK lance des sa 4e génération d'imprimantes jet d’encre "All-In-One" (AIO), dotés des fonctions imprimante, scanner, copieur et fax. Plusieurs imprimantes AIO Lexmark sont désormais dotées d’un fax et d’un photocopieur qui fonctionnent sans ordinateur. L’un des derniers modèles est même compatible avec les appareils photos numériques et permet ainsi de transférer des photos directement sur les cartes mémoire de l’imprimante. www.lexmark.be
EPSON lance sa première imprimante photo 10 x 15: l'EPSON PictureMate, compacte et facilement transportable. Elle imprime des photos d'une taille maximale de 10 x 15 centimètres.
GADGETS, PALM, TABLETTES
Les dernières nouveautés HITACHI l’inventeur de la caméra DVD lance sa 4ème génération: les DZ-MV550E et DZ-MV580E (voir photo ci-dessus), garantissant une haute résolution d’image grâce au nouveau senseur CCD d’1 Megapixel, combiné à une lentille zoom optique 10x. La DZ-MV550E dispose d’une lentille optique puissante (18x). Les images et vidéos peuvent être rapidement transférées de la caméra vers le PC et inversement. Prix: 899 euros pour la DZMV550E et 1.099 euros pour la DZ-MV580E, HTVA. www.hitachi.be TOSHIBA propose une large gamme d’assistants personnels. La famille Pocket Pc e800 – bluetooth et wifi – comporte un écran large de 4“ TFT, 128 Mo de mémoire RAM, et une technologie sans fil intégrée. Cette gamme est munie d'un processeur Intel PXA 263 à 400 MHz et pourvu de Microsoft Windows Mobile 2003. Ces pocket PC ont une autonomie passive de 12h. Prix: 621 euros HTVA www.toshiba-europe.com CASIO EXILIM sort son nouveau boîtier sousmarin pour les appareils de photo numériques EXZ30 et EX-Z40. Non seulement, le boîtier sousmarin ECW-40 permet d’emporter son appareil photo jusqu’à 40 mètres de profondeur, mais, en plus, il le protège des saletés, du sable et de la pluie. Ce boîtier transparent et élégant pèse à peine 270g. Grâce à lui, ces appareils photo peuvent descendre jusqu'à 40 mètres sous la mer. Prix: 259 euros www.casio-europe.com FUJITSUSIEMENS COMPUTERS lance un nouveau portable, le Pocket Loox 420, très compact (11,3 cm x 7,1; 125 grammes). Le système tourne sous Microsoft Windows Mobile 2003 pour PC de poche, supporte de nombreux divertissements, des applications Office et de navigations, [>> 76]
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réception du ticket, les utilisateurs ont un accès direct à l'Internet. Prix: 200 euro (HTVA). www.dlink-benelux.com
SHARP lance trois nouveaux multifonctionnels: l'AR-M700N, l'AR-M620N et l'AR-M550N.
Ces imprimantes/copieurs de pointe peuvent scanner jusqu'à 76 pages par minute, avec une résolution allant jusqu'à 200 ppp. L'AR-M700N, l'AR-M620N et l'ARM550N offrent une vitesse d'impression et de copie atteignant respectivement 70, 62 et 55 pages par minute, avec une résolution standard de quelque 600 ppp. Prix de vente conseillés (TVAC): à partir de 18.990 euros. www.sharp.be
DECODEURS Elle est compatible avec tous les supports de stockage courants et peut être branchée directement sur presque tous les appareils photo numériques. Elle peut être utilisée sans fil grâce à une liaison Bluetooth (en option) et permet ainsi d'imprimer des photos provenant d'un téléphone mobile compatible Bluetooth. Prix conseillé: 219 euros TTC. www.epson.be
D-LINK lance une nouvelle imprimante "point de vente", la Airspot Ticket Printer (DSA3100P), qui simplifie la facturation des hotspots Internet.
Les fournisseurs de hotspot peuvent ainsi imprimer des tickets pour les utilisateurs de l'Internet, avec le nom d'utilisateur, un mot de passe et le temps pendant lequel l'utilisateur peut aller sur l'Internet via le hotspot. Après
SIEMENS mobile présente un nouveau décodeur ("set-top box") pour la maison. Le Gigaset Interactive TV est le tout premier récepteur DVB permettant de recevoir des messages et images MMS envoyés depuis des téléphones mobiles et sans fil, et de les afficher sur le téléviseur via une ligne fixe. Associant télévision interactive numérique de grande qualité et communication large bande sans fil dans un boîtier compact, le décodeur permet d'accéder à un monde de divertissement et de films depuis des stations de radiodiffusion ou Internet à la demande.
sans fil Wireless LAN Manager, des vitesses de transmission jusqu'à 54 Mbits/s et la certification Wi-Fi. Prix conseillé: 420 euros, HTVA. www.keycommunications.be
MAXDATA permet aux utilisateurs finaux de disposer encore plus rapidement de systèmes standards abordables et de qualité. Outre le concept actuel Built-ToOrder, dans le cadre duquel les utilisateurs assemblent euxmêmes leur PC avec le soutien des partenaires Maxdata, il est possible de commander des configurations standard. Avec MAX.SELECT,
les configurations les plus commandées de l'assortiment sont proposées et fournies de stock. www.maxdata.com
CISCO SYSTEMS a annoncé la commercialisation de son Wireless LAN Services Module (WLSM), grâce auquel les clients pourront également utiliser sans fil leurs commutateurs Cisco Catalyst 6500. Le nouveau module WLSM constitue un élément essentiel du framework SWAN (Structured Wireless Aware Network) qui aide les clients à étendre leur réseau fixe avec des possibilités sans fil. Un seul Cisco Catalyst 6500 WLSM peut supporter jusqu'à 300 stations de base Cisco Aironet et 6.000 utilisateurs. www.cisco.be
ECRANS
CONNEXION
VIEWSONIC lance son nouveau moniteur LCD 17” VX750
3COM lance un point d'accès sans fil à haute vitesse à un prix économique. L'Access Point 7250 pour réseau local sans fil a été conçu sur la base du standard de communication radio 802.11g. Il offre des fonctions d'accès sans fil à haut débit qui peuvent être facilement intégrées à un environnement réseau standardisé. Il se distingue par son logiciel pour réseau
multimédia. Il est doté d’une résolution native de 1.280x1.024 et dispose d’une double entrée analogique et numérique (DVI-D). Son
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outils IT & TELECOM
[ 72 >>] incluant le mail, Excel et Word. Le Pocket
Loox 420peut se connecter à Internet via Bluetooth. Il dispose aussi d’une interface Lan sans fil pour une connexion rapide via la connectivité hotspot. www.fujitsu-siemens.com PALM propose dans sa gamme d'ordinateurs de poche, le TungstenT3 et le Tungsten E. Le T3 s’adresse aux professionnels à la recherche d’ordinateurs de poche performants, sans fil et à écran couleur. La surface d’affichage de ce dernier augmente de 50% par rapport aux modèles précédents et une nouvelle zone d’écriture virtuelle Graffiti 2 a été intégrée. Le TE s’adresse aux utilisateurs qui cherchent un maximum de puissance et de performances à un prix raisonnable. Prix: le T3 coûte 459 et le TE 249 euros, TTC. www.palm.com PALMONE propose le Treo600, un smartphone compact et facile à utiliser, doté d’un clavier AZERTY/QWERTY rétroéclairé intégré. Il associe un téléphone mobile toutes fonctions et un ordinateur de poche Palm OS comportant des applications de communication sans fil, telles que l’e-mail, le SMS/MMS et la navigation Web, et même un appareil photo numérique. Prix conseillé: 799 euros. HP propose le PC Tablette Compaq TC1100, un PC portable performant et flexible (voir photo ci-dessous). Il est compatible à 100% avec Windows XP Professionnel. Il offre des performances excellentes, une grande capacité de stockage et un accès rapide aux applications et aux fichiers locaux. Le format tablette permet notamment de prendre des notes directement à l’écran grâce à "l’encre numérique", d’afficher des fichiers ou des pages Web. Prix: entre 1.499 et 1.999 euros HTVA www.hp.be Toujours chez HP, voici le PC de poche iPAQ h4150. Fonctionnant sous Windows Mobile, il dispose de puissantes fonctionnalités, comme des modules WLAN 802.11b et Bluetooth intégrés et un emplacement Secure Digital (SDIO). Le module WLAN 802.11b intégré autorise des vitesses d’accès élevées à Internet, aux e-mails, aux données de l'entreprise et à d’autres solutions comme la voix sur IP1- WLAN et Bluetooth peuvent être utilisés simultanément sans interférences. Prix: 599 euros TTC www.hp.be ■
temps de réponse de 16 millisecondes procure une grande fluidité aux jeux rapides ou aux films d’action. Deux haut-parleurs stéréo de 5 watts chacun sont intégrés de chaque côté de l’écran. Compatible PC et Mac, le VX750 ne consomme qu’1 watt en mode "veille". Prix: 580 euros TTC. www.viewsonic.com
ACER fournisseur officiel de l’écurie Ferrari, présente le nouveau portable Ferrari 3200, qui exploite le nouveau processeur Mobile AMD Athlon 64 2800+ à faible consommation d’énergie. La technologie AMD PowerNow garantit une plus grande autonomie et la technologie HyperTransport améliore le travail multitâches. Il est pourvu d’un grand écran TFT de 15 pouces exploitant une carte graphique hyperrapide, ATI Mobility Radeon 9700 avec 128 Mo de mémoire RAM vidéo dédiée, une mémoire 512 Mo RAM DDR extensible à 2048 Mo, et un disque dur de 80 Go. Prix de détail conseillé: 1.848 euros hors www.acer.be
HITACHI enrichit d’un 55 pouces sa gamme d’écrans plasma, avec le 55PMA550E qui renferme la technologie e-ALIS pour des images percutantes et une longévité accrue. Disponible comme écran géant à usage domestique ou comme panneau d’affichage à usage professionnel, cet écran est doté de la puce électronique Hitachi de contrôle d’image. Sa pureté de 1000 cd/m_ et son rapport de contraste de 900:1 garantissent une qualité d’image parfaite et des mouvements fluides en résolution 1366 x 768. Prix: 9.499 euros. www.hitachi.be
SERVEURS IOMEGA Corporation, annonce le lancement de deux nouveaux serveurs NAS (Network Attached Storage) d’entrée de gamme : Iomega NAS 200m (160Go) et Iomega NAS 300m (240Go). Ils opèrent sous le système d’exploitation de Microsoft Windows Storage Server 2003. Ils fournissent notamment une protection des informations critiques de l’entreprise, améliorent la pro-
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ductivité et réduisent les temps de sauvegarde et de récupération des données. Prix conseillés (HTVA): Iomega NAS 200m 160Go: 1.190 euros et Iomega NAS 300m 240Go : 1.790 euros. www.iomega-europe.com
PÉRIPHÉRIQUES LOGITECH propose deux nouvelles commandes de jeux pour PC, Playstation et XBox.
PROJECTEURS RICOH commercialise des projecteurs portables LCD, le PL-X160 et le PL-S140, qui se connectent à plusieurs sources. D'un poids plume de 3 kilos, ces appareils offrent une connectivité étendue. Ils se branchent aussi bien à un ordinateur, un lecteur DVD, un appareil photo numérique, un caméscope, un magnétoscope, un téléviseur haute définition qu’à toute autre source vidéo compatible. L’objectif à foyer réglable 1,3 X intégré garantit une qualité d’image irréprochable. www.ricohbelgium.com
GRAVEURS Le boîtier Cordless RumblePad 2 à 2,4 GHz est capable d'éliminer les éventuelles interférences des liaisons sans fil. Ses deux moteurs de vibration accentuent encore le réalisme des coups au but, des crashs et des explosions. Quant au RumblePad, il est un atout précieux pour les joueurs à la recherche d'une commande câblée complète. Prix conseillés: 49,99 euros pour le Cordless RumblePad 2 et 34,99 euros pour le RumblePad 2. www.logitech.com
D-LINK lance un nouveau routeur VPN sans fil 802.11g avec un commutateur 4 ports et serveur d'impression 2 ports intégrés. Le DI-824VUP+ peut combiner le trafic fixe et sans fil et offre aux utilisateurs la possibilité de partager simultanément une connexion Internet et deux imprimantes. Le routeur dispose d'un commutateur intégré à 4 ports et d'un serveur d'impression avec un port USB 2.0 et un port parallèle. La bande passante sans fil s'élève à 54Mbps et est basée sur le standard 802.11g. Prix: 166 euros (hors TVA). www.dlink-benelux.com
LACIE lance un graveur DVD double couche, permettant d’enregistrer jusqu'à 8,5 Go de film sur DVD, le d2 DL DVD±RW. Ils offrent aux utilisateurs une capacité presque deux fois supérieure à celle des actuels DVD simple face. Ces graveurs bénéficient aussi des vitesses de gravure les plus rapides - soit 8x en DVD±R et 4x en DVD±RW. Avec un graveur, on peut stocker et archiver jusqu'à quatre heures de DVD vidéo en qualité optimale, jusqu'à 16 heures de vidéo VHS. Prix conseillé: à partir de 229 euro TVA www.lacie.com
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Envoyez vos communiqués de presse avec illustration à press@paperJam.lu
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outils COMMUNICATION
CREATION
La face cachée En grand format sur les abribus ou à la lumière des journaux et revues périodiques, la partie émergée de l'iceberg de créativité de nos agences de publicité s'affiche à nos regards amusés, émerveillés ou, parfois, agacés. On le sait, pour une campagne publiée, beaucoup restent dans
BOFFERDING AGENCE Comed SUPPORT presse ART DIRECTOR Pierre Servais GRAPHISTE Jean-Philippe Luniaud ACCOUNT Claude Muller
DELHAIZE BEGELUX AGENCE Comed SUPPORT Presse, affichage, radio, PLV DIRECTEUR ARTISTIQUE Pierre Servais COPY Teamwork PHOTO Frank Weber & GV/Company ACCOUNT Véronique Blum & Claude Muller
MINISTÈRE DE LA SANTÉ AGENCE Comed SUPPORT Presse, Affiche ACCOUNT Carlo Dickes / Claude Muller ART DIRECTOR Pierre Servais COPY Pierre Servais / Carlo Dickes PHOTO stockshot
DEXIA BIL AGENCE Advantage Communication SUPPORT Presse DIR. ART Samy Guenane, Ghislain Giraudet COPY Michael Mertens GRAPHISTE Laurent Leducq PHOTO Frank Weber MONTAGE Stéphane Allaume ACCOUNT Karine Proust-Renaudet
FETE DE LA MUSIQUE AGENCE M&V Concept SUPPORT Affichage, presse écrite CONCEPTION / GRAPHISME Pascal Rigaux DIRECTEUR ARTISTIQUE Alain Joaquim
MOBILUX AGENCE Mikado Publicis Supports Presse ART DIRECTOR Didier Leclercq GRAPHISTE Olivier Debuys COPY Frédéric Thill ACCOUNT Camille Groff, Nadia Van de Berg PHOTO stock
les cartons et ne dépassent pas le stade de la première ébauche. Et puis il y a aussi les travaux "coups de cœur", ceux réalisés pour le seul plaisir de laisser parler sa seule créativité, sur un thème imposé. A l'occasion du 10e anniversaire du City Guide Explorator (voir aussi en page 140), 10 agences luxembourgeoises (Advantage, Binsfeld, Bizart, CMI creative communication, Comed, Concept Factory, Mikado, Millenium, Repères et xGraphix) nous ont fait l'honneur d'imaginer, chacun, un concept de "Une" digne de l'événement. Des créations que vous ne verrez, donc, jamais exposées dans les vitrines lumineuses des kiosques et autres vendeurs de journaux... mais que vous pouvez retrouver en ouverture du City Guide Explorator, commentées et détaillées. De quoi se mettre en appétit ! ■
SOURCES ROSPORT AGENCE binsfeld communication SUPPORT presse écrite ART DIRECTOR Frank Kaiser GRAPHISTE Fred Hilger PHOTO Pascal Habousha ACCOUNT MANAGER Frédérique Theisen, Claude Nesser
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SÉCURITÉ ROUTIÈRE AGENCE Mikado Publicis SUPPORT Affichage ART DIRECTOR Didier Leclercq COPY Frédéric Thill ACCOUNT Camille Groff, Marithé d’Amato INFOGRAPHISTE Olivier Debuys PHOTO Frank Weber
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COMMUNICATION outils
SITE DU MOIS
LALUX.LU
JAGUAR LUXEMBOURG AGENCE Advantage Communication SUPPORT Presse quotidienne, hebdomadaire DIRECTEUR ARTISTIQUE Ghislain Giraudet COPY Michael Giraudet GRAPHISTE Ghislain Giraudet ACCOUNT Nathalie Dondelinger
BATTIN AGENCE Mikado Publicis SUPPORT Presse ART DIRECTOR Didier Leclercq COPYWRITER Frédéric Thill INFOGRAPHISTE Olivier Debuys ACCOUNT Vanessa Buquet, Camille Groff PHOTO Frank Weber
Ce site francophone est la preuve qu'un développement "in house" peut également être bien fait et attractif. Le groupe d'assurance La Luxembourgeoise a ainsi dépoussiéré sa vitrine Internet: nouveau layout plus sobre, meilleure ergonomie de navigation, plus d'informations sur la matière des assurances et différentes informations pratiques. Possibilité, également, de télécharger des documents en PDF, notamment les déclarations de sinistre ou le formulaire d'évaluation de mobiliers... Les amateurs apprécieront également de visionner les films publicitaires de La Luxembourgeoise...
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DVDPOST.LU Premier site Internet de location de DVD au Luxembourg. Plus de 5.000 titres en catalogue, aucune date de retour imposée et frais de renvoi gratuits!
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EUROGUICHET.LU Le Centre Européen des Consommateurs apporte conseil et assistance pour les consommateurs dans leurs achats transfrontaliers. (avec Bizart) ☺☺☺☺☺ Design: Contenu: ☺☺☺☺☺ Navigation: ☺☺☺☺☺
... ET AUSSI ENTREPRISE DES P&T AGENCE Advantage Communication SUPPORT Télévision et Cinéma DIRECTEUR ARTISTIQUE Samy Guenane COPY Michael Mertens Production Arizona ACCOUNT Karine ProustRenaudet
SACRED HEART UNIVERSITY AGENCE CMi creative communication SUPPORT presse nationale et spécialisée CREATIVE DIRECTOR Fred Thouillot ACCOUNT Céline Velluet
BGL AGENCE Mikado Publicis SUPPORTS Presse ACCOUNT Dominique Godin, Vanessa Buquet ART DIRECTOR Didier Leclercq INFOGRAPHISTE Diane Welfringer COPY Frédéric Thill PHOTO stock
PWC ACADEMY AGENCE Grey Worldwide Luxembourg SUPPORTS Presse
ADEM.PUBLIC.LU L'administration de l'emploi se met à la page. Une nouvelle réalisation eLuxembourg.
AMEUBLEMENT.LU (avec Sam & Young Agency) Le portail trilingue de la Fédération luxembourgeoise de l'ameublement, riche en infos. EURO-PORTAIL.LU (avec Gax) Vous cherchez un portail pour votre résidence? Vous trouverez! FOOT.LU (avec Sam & Young Agency) L'euro 2004 est fini? Retrouvez toute l'actualité du football luxembourgeois et international. FOTOFOCUS-EU.COM/SHOP/ (avec Bizart) vente en ligne de matériel photographique et autre. KULTURFABRIK.LU (avec youthmedia.lu)La Kufa fait peau neuve, en Français et en Allemand. Gagnez des tshirts, des CD et des places de concerts! KEYTRADE.LU le trader online offre désormais un accès direct aux marchés dérivés d’Euronext.liffe Amsterdam, Bruxelles, Londres et Paris. MNKS.COM Site Anglophone du cabinet d'avocats Noble & Scheidecker. THE-NETWORK.LU (avec e2advance) Le site anglophone du réseau Women's Network Luxembourg s'enrichit de fonctionnalités plus interactives (newsletter, liens, agendas). COMMUNIQUEZ-NOUS les lancements et les changements importants de vos sites en envoyant un message à press@paperJam.lu.
LUXAIR.LU Site trilingue pas trop sexy, mais riche en infos et facilités de réservation: en deux clics, horaires et prix sont accessibles... (avec Cropmark et Cap Gemini)
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MNHA.LU Sobre et riche: (re)découvrez le Musée national d'histoire et d'art Luxembourg. (avec Cap Gemini et c.com)
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dossier PLACE FINANCIERE
Virage dangereux? Entre harmonisation fiscale européenne et amnisties nationales, la place financière va devoir slalomer pour assurer son avenir. Inventivité et solidarité sont de rigueur... LA VIE EST LOIN D'ÊTRE un long fleuve tranquille pour la place financière luxembourgeoise. Fini le temps de la croissance folle à deux chiffres... Oubliée l'époque – pourtant pas si lointaine – où il suffisait d'ouvrir sa porte pour que le client arrive, au point que certains établissements ont connu des difficultés dans la gestion de l'ouverture des comptes... L'heure est, aujourd'hui, plus que jamais, aux questions existentielles et à une obligatoire remise en cause.
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Si le contexte économique mondial pour le moins chancelant est, bien évidemment, à l'origine de cette évolution par le bas, la nouvelle donne en matière d'harmonisation fiscale européenne ajoute un élément clé dont il est, aujourd'hui, difficile de mesurer la portée. Le 13 mai dernier, le compromis sur la fiscalité de l’épargne, signé à Bruxelles, a – enfin – satisfait les demandes du Luxembourg. Seule, désormais, la lenteur suisse à prendre les mesures adéquates va empêcher l’en-
trée en vigueur, au 1er janvier 2005, d’une retenue à la source soit introduite sur les revenus de l’épargne (15% pour les trois premières années, 20% à partir de 2008 et 35% à partir de 2011). Aux dernières nouvelles, un report de 6 mois est prévu et doit être entériné par le Conseil Ecofin du 5 juillet... "A partir du moment où le Luxembourg ne sera plus considéré comme un paradis fiscal, cela changera beaucoup de choses, estime Joseph Kusters, Directeur du Département Private Banking à la
Dresdner Bank. Bien sûr, chaque changement dans les dispositions européennes constitue une menace potentielle, mais cela ne signifie pas pour autant que l'avenir de la Place soit réellement menacé. Il y aura toujours des gens qui voudront garder leurs avoirs au Luxembourg. Ce sera alors à nous, banquiers, de leur proposer les produits les plus intéressants". Alors que la plupart des pays voisins se lancent dans des opérations "séduction" auprès de leurs contribuables "étourdis" qui auraient négli-
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gemment oublié de déclarer certains avoirs détenus à l'étranger, le Luxembourg se retrouve clairement face à une nouvelle donne, voire un nouveau tournant. "Mais contrairement à la disparition de l'euromarché des crédits, dans les années 80, ce tournant est néanmoins moins brutal et se fera plus sur la longueur, tient à tempérer Carlo Thill, Viceprésident du Comité de Direction de la Banque Générale du Luxembourg. Nous ne notons pas de départ massif au niveau de la clientèle de private banking, mais sans doute le changement radical auquel doit s'attendre la place tient-il dans le fait que l'afflux de nouvelles clientèles sera plus lent. Certains clients partiront, il ne faut pas être naïf, mais cette perte sera faible. A l'heure actuelle, par exemple, pour toute la Belgique, il n'y a eu guère plus de 500 déclarations dans le cadre de la DLU belge. Cela reste marginal pour l’instant".
Garder le juste équilibre Pour les banques, le salut passe donc par un élargissement de leur champ d'action et l'attraction d'une clientèle plus internationale. "Cela nécessite donc d'aller sur le terrain, parfois vers des pays où nous refusions d'aller par le passé, faute d'une connaissance suffisante de leur culture et dans la crainte des changements radicaux intervenus, notamment dans les pays de l'Europe de l'Est, témoigne M. Thill. Aujourd'hui, les mentalités ont changé et cela nous a aussi amené à établir des normes d'acceptation des clients encore plus strictes". Toute la question est donc de savoir si l'instauration d'un nouveau précompte sera de nature à inciter les clients étrangers déjà sur place à retourner chez eux – surtout si leurs autorités respectives les accueillent avec
bienveillance – ou bien les autres à ne pas venir au pays. "Nous avons déjà connu des précomptes au Luxembourg, sur les dividendes, par exemple, rappelle M. Thill. Ce n'est pas une nouveauté. A nous d'offrir des solutions où ce précompte sera minimisé à l'extrême. Nous constatons déjà, par exemple, un certain basculement vers des produits d'assurance". La mutation programmée des activités de private banking ne semble donc pas effrayer les acteurs concernés. Cela vaut autant pour les mastodontes que pour les structures de taille plus modeste. Chez Alcor Bank Luxembourg, par exemple, filiale à 99,9% du groupe Crédit Mutuel-Arkea, mais qui dispose de sa propre politique de gestion et sa propre politique tarifaire, l'heure n'est pas au pessimisme, loin s'en faut. "Les niveaux d'entrée seront peut-être plus élevés, pour des raisons fiscales, mais nous connaissons la capacité du système luxembourgeois à s'adapter aux nouvelles donnes, d'autant plus que le private banking se juge autant sur le niveau de la qualité des prestations que sur les montants traités. Nous sommes donc relativement confiants quant à son avenir", plaide ainsi Bertrand Marchand, Administrateur-délégué d'Alcor Bank Luxembourg, persuadé que dans le concert de rapprochement et de fusions que vit le secteur financier, les "petits" auront une partition intéressante à jouer, en particulier à destination de ceux allergiques à une trop grande concentration. "Plus les banques vont grossir et plus les clients vont devenir exigeants. La concentration des grandes banques induira sans doute davantage de banques moyennes. Il est impensable d'imaginer, à terme, une situation oligopolistique bancaire au Luxembourg. Le marché trouvera naturellement son équilibre,
Photo: Eric Chenal (Blitz)
PLACE FINANCIERE dossier
Carlo Thill (BGL): "Pour la promotion de la Place, nous souhaitions une fusée à plusieurs étages, avec le premier étage lancé par l'ABBL".
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dossier PLACE FINANCIERE
Savoir-faire et faire savoir Ce parallèle avec l'industrie, Bertrand Michaud le dresse également, en considérant le secteur de la construction automobile. "Avant la guerre, il y avait plus d'une centaine de constructeurs en France. Il n'en reste plus que deux aujourd'hui. Au Luxembourg, il y avait encore 230 banques il y a quelques années, il y en a moins de 170 aujourd'hui. Pourquoi ne pas imaginer qu'il n'en reste plus qu'une centaine dans 5 ans?" Ces changements à envisager ne concernent évidemment pas que la seule activité de private banking. Avec les nouvelles lois sur les Sicar (voir aussi en page 116), sur la titrisation (voir paperJam
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de juin, page 114), la réforme de la loi sur le secteur financier ayant introduit de nouvelles catégories de PSF (voir aussi en page 117), la place financière mise évidemment sur une plus grande diversification, seule voie de salut pour empêcher un monolithisme préjudiciable. "La richesse est dans la diversification et non pas dans la standardisation, confirme M. Michaud. Je souhaite que le paysage luxembourgeois ne soit pas constitué que d'autoroutes et que les gens continuent à aimer les petites routes de campagne. Il ne faut pas tomber dans le capitalistique à l'extrême, sinon, on tend vers le totalitarisme. Là où il y aura concurrence, il y aura intérêt pour le client. En espérant que la banque de demain ne devienne pas la sidérurgie d'aujourd'hui..." Le "savoir-faire" étant acquis, tant la place a su développer de nombreuses compétences au cours de toutes ces années glorieuses, le secteur s'est penché, non sans difficulté, sur le "faire savoir". Fin avril, l'assemblée générale de l'ABBL a définitivement approuvé le plan de promotion de la place luxembourgeoise, votant un budget de 2,38 millions d'euros en vue de le mettre en œuvre. Une décision qui est loin d'avoir trouvé un parfait consensus auprès des banques de la place. "C'est vrai que mis à part les discussions sur les conventions collectives, le financement de la promotion de la place a été le seul sujet qui a suscité autant de discussions controversées lors de notre assemblée générale, reconnaît Carlo Thill, qui est également le 2e vice-président de l'ABBL et tient néanmoins à préciser que ces discussions n'ont surtout concerné que la forme, étant entendu que tout le monde était d'accord sur le fond, c’est-à-dire la nécessité d'agir et que cela ne serait pas gratuit.
Bertrand Michaud (Alcor Bank Luxembourg): "Là où il y aura concurrence, il y aura intérêt pour le client. En espérant que la banque de demain ne devienne pas la sidérurgie d'aujourd'hui". Photo: Eric Chenal (Blitz)
comme retenu par la "main invisible" chère à Adam Smith. Une banque comme la nôtre ne sait pas forcément faire ce que font certaines grandes banques, mais nous prétendons aussi faire ce que certaines de ces grandes banques ne savent pas faire". Cette mutation du paysage passe essentiellement par une redéfinition des compétences et des aptitudes de chacun. Si, par le passé, les banques "universelles" étaient compétentes dans chacun des trois grands piliers de toute chaîne de valeurs (le client, le produit et la logistique qui permet d'amener le produit au client), ce n'est plus forcément le cas aujourd'hui. "Nous assistons clairement à une désintégration des chaînes de valeurs bancaires, constate Bernard Coucke, Administrateur-délégué de ING Luxembourg. Dans toutes les industries, aucune société n'est en mesure d'être performante dans ces trois piliers à la fois. Les banques vont donc subir le même sort que les industries, avec parfois un retard de 20-25 ans... Le changement peut paraître contraire à la nature humaine, mais il est indispensable".
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"Nous souhaitions une fusée à plusieurs étages: le premier étage lancé par l'ABBL, puis un deuxième par les autres acteurs de la place financière et un troisième par le gouvernement, dans la mesure où cette promotion doit aller au-delà du seul aspect 'Place financière'. Les discussions ont surtout porté sur qui devait se jeter à l'eau en premier". A partir du moment où le nerf de la guerre – l'argent – était touché, on devine que les discussions ont, en effet, du être assez animées. "Il y a eu une certaine réticence de la part des banques à mettre la main à la poche", confirme Claude Marx, Directeur de HSBC Private Bank à Luxembourg. Elles payent des cotisations assez élevées et ne voulaient pas en rajouter davantage, d'autant plus qu'il n'a eu aucun geste concret de la part du gouvernement, si ce n'est la promesse d'une participation ultérieure". L'argument souvent avancé était, connaissant le poids de la place financière dans l'économie du pays, de – légitimement – se poser la question de savoir pourquoi ce secteur, qui a tellement donné depuis tant d'années, devait financer ce plan d'action tout seul... "Surtout que le coût de ce plan est, finalement, ridiculement petit par rapport à la construction d'un centre sportif ou d'un musée, note M. Marx. Cela ne veut évidemment pas dire que le pays ne doit pas investir dans de telles infrastructures, mais vis-à-vis d'un secteur qui a grandement contribué au bien-être et au développement du pays, on est en droit d'en attendre un minimum de soutien".
L'ABBL hors-sujet? Amorcé, la première année, par cette enveloppe de 2,38 millions d'euros, le plan de promotion de la place financière devrait, chaque
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dossier PLACE FINANCIERE
Claude Marx (HSBC Private Bank): "L'heure n'est plus aujourd'hui à se quereller, à se demander pourquoi on n'a pas fait certaines choses plus tôt et qui aurait dû faire quoi... Il faut regarder vers l'avant et y aller".
année, nécessiter un budget de 1,5 million d'euros. "Il a d'abord fallu définir la notion d'image de marque de la place en général, puis dégager des images spécifiques à certains domaines, rappelle Alain Mestat, Directeur à la Banque Privée Edmond de Rothschild et vice-président du Comité de promotion de la place financière. Il convient ensuite de disposer d'une communication efficace via Internet et Extranet, afin que tous aient le même discours au même moment. Enfin, il est néces-
saire d'avoir une action de relations publiques plus proactive, qui ne se limite pas à prendre des positions suite à des articles de presse. Il est important, par exemple, qu'il y ait une communication ciblée de toutes les nouveautés réglementaires et législatives auprès des places financières internationales que cela pourrait concerner". Approuvé aux deux tiers des voix, ce plan de promotion n'a pas vraiment fait l'unanimité et a aussi permis de mettre en lumière quelques
difficultés "internes", propres à l'ABBL. Ne serait ce qu’en raison de l’intervention d’un cabinet de consultant externe, allemand (Grolman, voir aussi paperJam de mars 2004, page 24), alors que d’aucuns auraient estimé plus naturel que ce soit les banques, elles-mêmes, qui entreprennent ce travail de réflexions fondamentales. Bernard Coucke, pour sa part, voit une autre raison d’exprimer un certain agacement: "Notre manque de représentation et d’influence
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C'est dans une meilleure approche "du monde" que le Luxembourg a, en effet, tout à gagner. Une banque comme HSBC Private Bank, par exemple, établit comme un élément essentiel de sa stratégie le développement vers des marchés hors de l'Union. Mexique, Hong-Kong ou Liban: les destinations géographiques ne manquent pas. "Le ratio coût/bénéfice est énorme, car les missions de promotion dans ces pays-là se font à moindre frais, pose Claude Marx. En extrapolant notre petite expérience par rapport à l'ensemble de la Place, on peut être très optimiste quant à son devenir. Mais il convient d'engager une démarche collective, avec le gouvernement, pour être plus efficace, plus massif et créer une véritable marque "Banque privée luxembourgeoise", comme ont su le faire les Suisses". Et de rappeler, au passage, qu'à qualité égale, la banque privée luxembourgeoise reste moins coûteuse... "Le couple compétences/coûts est très favorable au Luxembourg. Encore faut-il le défendre! Et en la matière, le Luxembourg a été très faible jusqu'à présent". "Le secteur des banques me fait penser à un géant qui s'est endormi", ironise, en écho, M. Coucke, partisan de remplacer la croissance organique des années "roses" par une croissance du monde concurrentiel et de miser davantage sur ses atouts. "Le Luxembourg se doit d'être mieux que les autres, au travers d’une meilleure qualité des hommes et du service". ■ Jean-Michel Gaudron
Bernard Coucke (ING Luxembourg): "Le secteur des banques me fait penser à un géant qui s'est endormi". Photo: Eric Chenal (Blitz)
au niveau de l’ABBL ne reflète pas notre position sur le marché luxembourgeois, estime-t-il. ING n'est pas un petit acteur, puisque le groupe emploie quelque 1.000 personnes au Luxembourg. Même si l’association regroupe officiellement la majorité des acteurs de la Place, j'ai l'impression que, dans les faits, seules quelques grandes institutions participent à la stratégie globale. L'ABBL devrait, à mon sens, s’ouvrir au plus grand nombre pour mieux refléter l'image de la Place et être davantage en phase avec la proactivité des instances gouvernementales et l'intelligence et l'efficacité de la CSSF. Cette dernière combinant habilement sa fonction d'autorité de surveillance avec la conviction qu'il faut entreprendre davantage pour mieux préparer le futur. Tout comme les banques, je pense que l'ABBL sera amenée à adapter sa structure organisationnelle actuelle aux mutations en cours et à venir de la place financière luxembourgeoise…". Aussi compliqué fut-il à mettre en place, ce plan de promotion a, néanmoins, le mérite d'exister. "L'heure n'est plus aujourd'hui à se quereller, à se demander pourquoi on n'a pas fait certaines choses plus tôt et qui aurait dû faire quoi... Il faut regarder vers l'avant et y aller", affirme Claude Marx, animé d'une même énergie que Bertrand Michaud, pour qui il est évident que l'union doit faire la force. "On ne fera jamais suffisamment la promotion de sa banque, de son métier et de ses valeurs, estime l'Administrateur-délégué d'Alcor Bank Luxembourg. Au sein de ce pays, nous avons une proximité de l'ensemble des banques qui justifie de pratiquer un tir groupé. Il s’agit d’un réel acte d'investissement de la Place pour défendre ses valeurs. Bien sûr, cela coûte de l'argent. Mais quand on est une banque et qu'on veut se développer, il faut s'en donner les moyens. Il faut montrer au monde qu'on existe et qu'on veut exister".
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Soigner les fonds... et la forme L'industrie des fonds surfe sur une vague de croissance depuis de longues années, mais les défis à relever sont toujours plus nombreux pour conserver cet état de fait. OBJECTIF 2.000 MILLIARDS... Ce pourrait être le titre d'un film, mais il s'agit, plus prosaïquement, de l'ambition ouvertement affichée par l'Association luxembourgeoise des fonds d'investissement (ALFI), en matière d'actifs gérés sur la place de Luxembourg. Au 30 avril 2004, le patrimoine global net des organismes de placement collectif s’est élevé à 1.037,3 milliards d'euros, ce qui correspond à une croissance de près de 9% depuis le début de l'année, alors que le patrimoine global net n'avait pas encore franchi le cap symbolique des 1.000 milliards. En un an, la progression est de près de 23%, signe évident d'un retour de la confiance des investisseurs après les terribles années 2002 et 2003. Ce revirement des mentalités se mesure également par le niveau de l'investissement net en capital, qui, en quatre mois depuis le début de l'année, a atteint pas moins de 52 milliards d'euros. A titre de com-
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paraison, il avait été de 82 milliards d'euros pour l'ensemble des 12 mois de l'année 2003. Voilà en quelques chiffres le décor bien planté. L'industrie des fonds d'investissement à Luxembourg continue de surfer sur une vague de succès, loin des tourments que connaissent d'autres secteurs de la Place financière. Moins touché que d'autres branches du petit monde de la finance par les discussions animées autour du secret bancaire et des problèmes de retenue à la source, le secteur des fonds suit son petit bonhomme de chemin, attelé à une tâche d'envergure: la mise en œuvre de la directive européenne UCITS III, concrétisée par la loi du 20 décembre 2002 qui a fait, de Luxembourg, une nouvelle fois, le premier acteur européen à légiférer en la matière. "Il est évident que, plus que jamais, les entreprises actives dans l'industrie des fonds d'investissement, attendent du
régulateur et du gouvernement luxembourgeois une grande réactivité pour tout changement législatif qui touche à ce secteur. Il s'agit là d'un atout indéniable qui conforte, du reste, les acteurs étrangers présents au Luxembourg à y rester pour y développer leurs affaires", analyse Christian Gellerstad, Managing Director et Administrateur-Délégué de Pictet & Cie (Europe), qui regrette néanmoins que subsistent, au sein de l’Union Européenne, çà et là, quelques velléités "protectionnistes" "qui font que l'on n'avance pas toujours au rythme souhaité".
Redonner confiance aux investisseurs Ainsi, reconnu comme chef de file du secteur en Europe, avec près de 80% de part de marché des fonds transfrontaliers, aucun autre pays que le Luxembourg ne pouvait, raisonnablement, transposer en
premier les directives UCITS III. Si, désormais, chaque pays européen peut lancer des fonds à partir de chez lui, il est, en revanche, obligatoire, pour les pays n'appartenant pas à l'Union, de s'établir dans un des pays membre de l'Union. "C'est pourquoi, au Luxembourg, les promoteurs venant de Suisse et des Etats-Unis sont très nombreux, puisqu'ils peuvent s'appuyer sur le savoir-faire accumulé dans le pays depuis 20 ans. C'est clairement grâce à ce marché développé auprès de ces pays non européens que le Luxembourg a bâti sa récente croissance", rappelle Robert Hoffmann, Directeur général de l'ALFI. Tout comme sa "grande sœur", l'ABBL, l'ALFI a, elle aussi, mis sur pied son propre plan de promotion, y consacrant un budget de 200.000 euros, inclu dans le budget de fonctionnement global, sans qu'aucun des membres n'ait donc eu une à mettre la main à la poche.
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Mais pour les professionnels des fonds, la tâche est sans doute plus aisée, leur secteur d'activité étant resté à l'écart des problèmes d'image dont a souffert – et souffre encore parfois un peu – l'ensemble de la place financière. "Il va de soi que, au travers de Profil ou de toute autre agence de promotion de la place financière, nous appuyons toute politique visant à améliorer l'image de la place, précise M. Hoffmann. Nous sommes évidemment très attentifs aussi à l'intégrité de l'industrie de la gestion collective. Nous avons élaboré des standards de déontologie et des codes de bonne conduite, en particulier en ce qui concerne le blanchiment d'argent". Redonner une absolue confiance aux investisseurs, forcément ébranlés, tant par la succession de scandales financiers que par la crise des marchés boursiers, n'est évidemment pas une mince affaire. Mais il constitue, à n'en pas douter, un des défis à relever dans les années à venir. Late trading, market timing: autant de pratiques dont certains ont sans doute abusé. "Cette intégrité que nous défendons doit commencer au plus haut niveau, estime M. Gellerstad. Plus les acteurs se réglementeront par eux-mêmes et seront intègres et moins le carcan réglementaire aura à s'y substituer. Nous sommes, par exemple, un des rares acteurs à avoir mis en place depuis longtemps une panoplie de mécanismes anti-dilutifs, dont le fameux semiswinging, qui permettent de ne pas répercuter sur la performance d'un fonds les coûts liés à l'entrée ou la sortie d'un investisseur. L’industrie au Luxembourg aurait beaucoup à gagner en généralisant ces systèmes et en en faisant un réel avantage compétitif". Ce système du "semi-swinging" a, par ailleurs, été reconnu par la FSA (le régulateur anglais), comme étant le plus moderne et le plus adapté à la protection des investisseurs. "Et si ce n'est pas l'industrie, à terme, qui nous donne raison, ce seront les investisseurs", espère M. Gellerstad.
Cette intégrité, aussi importante soit-elle, n'est évidemment pas le seul Graal à la quête duquel l'industrie doit se lancer. La maîtrise des évolutions naturelles du marché, de la forte pression des coûts, voire de la complexité croissante des produits, seront autant d'impératifs pour les acteurs du secteur, étant entendu, par ailleurs, que la source des flux d'épargne, en Europe, est loin de se tarir. Il y aura, par exemple, aux yeux de Christian Gellerstad, une nécessité de maîtriser davantage l'activité de valorisation des actifs détenus par les fonds de placement, étant entendu que les aspects de comptabilité (calcul des VNI) et d'agent de transfert sont aujourd'hui bien matures et maîtrisés par les acteurs. "Quel est le prix juste, au quotidien, servant de base au calcul de la VNI, qui reflète la réalité économique des sous-jacents qui composent un fonds? Cela peut être assez aisé pour des actifs cotés, mais beaucoup moins dès que l'on touche à certaines obligations, aux produits dérivés, aux hedge funds ou au private equity. Cela nécessite alors des équipes de spécialistes de mieux en mieux formés". "Actuellement, on assiste surtout à une transformation du métier d'asset management, note Julian Presber, Managing Director de State Street Bank Luxembourg. La question à se poser est moins 'Où dois-je placer mes produits', mais plutôt 'comment dois-je organiser mes structures de coûts pour survivre? Suis-je bien positionné?' C'est aussi pour ça qu'il y a de l'outsourcing à un niveau middle office des grands gestionnaires". A ce niveau-là, en effet, il s'agit du phénomène de l’externalisation du middle et back-office – domaines caractérisés par des processus plutôt transactionnels, et l’orientation des investissements du gestionnaire vers les outils de la gestion – le front-office – qui soutiennent la réelle science de l'investissement: un phénomène clairement établi depuis quelques années. Il
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Robert Hoffmann (ALFI): "Il faut pour cela être très présent au niveau des instances européennes, car le jeu se déplace clairement de Luxembourg-ville vers Bruxelles, Strasbourg ou même Paris".
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apparaît clairement que ces changements qu'est en train de subir le métier particulier d'asset manager constituent une des mutations fondamentales de l'industrie en général. "L'impact le plus important viendra de la pression sur ce métier-là, estime M. Presber. Luxembourg sera plus tributaire que moteur de ces changements, mais il pourra aussi en tirer profit grâce au savoirfaire accumulé depuis tant d'années dans le back-office. Je suis donc optimiste, mais il faut continuer à être crédible au niveau des coûts. Nous ne sommes pas devant un puits où nous pouvons puiser indéfiniment. Le potentiel de développement est grand, mais il ne faudrait pas tout gâcher à cause d'une structure salariale qui serait incontrôlable".
Reste que, dans un futur proche, il est à parier que les considérations de prix ou de volume ne seront plus les seules qui entreront en ligne de compte. "Il y aura aussi la qualité du service et les interactions entre les activités de distribution et de gestion, d'une part, et les autres activités opérationnelles d'autre part, notamment en matière de protection de l'investisseur", prévoit M. Gellerstad, qui rappelle que chaque acteur de l’industrie des fonds doit être pleinement conscient des obligations qui sont les siennes: "Dans les fonds, on récolte une multitude de placements 'anonymes', mais il n’en reste pas moins que, ce qui nous est en fin de compte confié est de l’argent, et cela nous impose un devoir de diligence, que nous devons scrupuleusement remplir! Parfois, certains ont tendance à oublier ce principe de base...". Dans quelle mesure les nouvelles dispositions de UCITS III sauront-elles porter la mutation de l'industrie vers les plus hauts sommets? Si, sur le fond, personne ne remet en cause le grand intérêt de cette nouvelle réglementation, les avis sont
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Contraintes à court terme
Julian Presber (State Street Bank Luxembourg): "Je suis optimiste, mais il faut continuer à être crédible au niveau des coûts. Nous ne sommes pas devant un puits dans lequel nous pouvons puiser indéfiniment".
partagés quant à la forme. "Je ne pense pas que ces dispositions vont amener, en ellesmêmes, quelque chose, estime, par exemple, Michel Malpas, Membre du Comité de direction de Dexia-BIL et Président du Comité exécutif de Dexia Fund Services. Il y a beaucoup de créneaux à exploiter, mais il va falloir aller les chercher. Tout ne se fera pas tout seul et il ne faut certainement pas rester assis à attendre que ça se passe. Luxembourg a déjà un bon niveau, à tous les maillons de la chaîne, très sophistiqué, mais il se doit d'être encore meilleur, car ailleurs, il y a aussi du bon qui
se fait. Au départ, la transcription du droit européen en droit luxembourgeois est source de davantage de contraintes. Mais à long terme, le bénéfice sera plus grand: l'investisseur sera mieux protégé et le business facilité. Pour l'heure, c'est encore le problème de la poule et de l'œuf, mais une fois que les premiers se seront vraiment lancés, le signal sera donné". Pour les promoteurs de fonds disposant de produits à la fois au Luxembourg et dans d'autres pays, la question se posera, à un moment ou un autre, de la pertinence d'une telle diversité géographique. C'est sans doute à ce niveau-là
que le champ réglementaire défini par UCITS III pourra représenter un avantage pour la place financière luxembourgeoise. "Ce n'est pas parce que le Luxembourg a été le premier à transposer la directive qu'il en tirera un avantage particulier. En revanche, UCITS III va contribuer à ce qu'on ne parle plus de fonds en tant que produit, mais en tant que partie intégrante d'une activité corporate. La maturité et le professionnalisme du marché luxembourgeois lui permettront de mieux s'adapter à ce nouveau cadre juridique", explique Ravindra Thakur, Vice-président de la banque
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Une meilleure productivité D'une manière générale, l'ensemble du secteur est néanmoins conscient de cette nécessité. L'impulsion semble donnée, mais il ne faut pas s'attendre à ce que tout se fasse du jour au lendemain. "En
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Suisse, par exemple, cela a pris quelques années. C'est aussi aux acteurs concernés de réaliser que les bonnes positions dans l'économie seront dévolues à ceux qui seront les plus performants et les mieux formés", prévient M. Gellerstad. Compétences raréfiées, pression des coûts: autant d'ingrédients qui devraient accentuer davantage les phénomènes de concentration ou, dans une moindre mesure, ceux d'outsourcing. Et, de préférence, vers des entités largement intégrées verticalement. "Lorsque nous avons créé First European Transfert Agent (FETA), nous pensions que les clients seraient tentés de choisir le meilleur prestataire pour chaque élément de la chaîne de valeur des fonds, se souvient M. Malpas. Mais nous avons revu notre position en cours de chemin, car nous avons constaté que les promoteurs souhaitaient finalement avoir un minimum d'interlocuteurs d'un bout à l'autre de la chaîne. Il ne servait donc à rien de développer une stratégie qui allait à l'encontre des attentes des clients".
La loi de 1991 en cours de révision Si FETA dispose d'une marque qui lui est propre, son fonctionnement est complètement intégré au sein de Dexia Fund Services. Le groupe se pose du reste la question de la pérennité de cette "identité" FETA, dans la mesure où, de surcroît, son terrain de chasse est plus large que l'Europe et que ses activités dépassent le simple cadre d'agent de transfert... Cette stratégie intégrée, c'est également celle préconisée par State Street Bank Luxembourg, qui développe, depuis Luxembourg, ses activités paneuropéennes de prestataire de tiers spécialisé. Deutsche Bank et ABN Amro ont été les deux derniers "grands" à lui confier la gestion de leurs avoirs. "Et il y aura d'autres mouvements d'ampleur du même genre, au niveau de l'industrie, dans les
prochains temps", prédit M. Presber, qui compte énormément sur la capacité d'innovation de la Place pour maintenir un haut niveau de compétences. "Ces deux ou trois dernières années, il y a eu une croissance marquée de la productivité. On a utilisé le difficile contexte économique pour
rationaliser beaucoup de processus, investir dans l'informatique et réaliser des économies d'échelle. On ne peut pas dire que l'un ou l'autre des éléments de la chaîne ait été plus innovant. Mais cette poussée générale en matière de productivité peut être assimilée à une forme d'innovation".
Pour autant, UCITS III est loin de constituer une réponse idéale à la grande question de l'harmonisation européenne de l'industrie des fonds. "On peut regretter un certain échec de UCITS III en ce qui concerne l'élimination de certaines barrières, que ce soit en matière de fiscalité, d'approbation de
Michel Malpas (Dexia-BIL): "Au départ, la transcription du droit européen en droit luxembourgeois est source de davantage de contraintes. Mais à long terme, le bénéfice sera plus grand". Photo: Eric Chenal (Blitz)
Brown Brothers Harriman (Luxembourg), un des principaux acteurs en matière de banque dépositaire et d'administration de fonds. Conscient de la force de la "marque luxembourgeoise", M. Thakur estime tout de même que le marché pourrait souffrir, à terme, d'un problème crucial de ressources humaines. "La mise en œuvre de UCITS III nécessitera des compétences et des expertises plus pointues, notamment en matière de risk management. Pour l'heure, ce n'est pas encore le cas, car tout se met en place, mais le déficit pourrait vite apparaître avec un développement rapide du marché". Le signal d'alarme est également tiré par Robert Hoffmann: "Luxembourg pêche sans doute par manque de compétences en matière de gestion intellectuelle de produits alternatifs. On les trouve surtout en Suisse et dans les pays anglo-saxons. Il faut poursuivre les efforts pour mieux faire connaître la place de Luxembourg, car il reste encore trop de personnalités ou d'institutions qui continuent à ignorer ce qui se fait dans le pays et ne se rendent pas compte de l'importance économique prise par le secteur". Dans ce cadre là, l'action de la toute nouvelle Luxembourg School of Finance ne peut être qu'un élément important dans cette action de promotion, en incitant ceux qui suivent les cours à rester au Luxembourg. "La qualité de vie, ici, est appréciable et nombreux sont lesétrangers, y compris les britanniques et les américains qui voudraient rester ici. Le couple 'quality of life / ease of doing business' y est certainement le plus performant du monde", estime M. Hoffmann.
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distribution ou de demandes particulières, explique Julian Presber. Il règne encore une certaine confusion dans l'interprétation des textes, qui fait qu'il y a encore plus de barrières aujourd'hui, car on doit désormais satisfaire à 25 façons différentes d'interpréter les textes. Pour les prospectus
simplifiés, par exemple, chaque pays a introduit sa propre façon de voir les choses. On arrive donc au processus le plus complexe que l'on n'ait jamais vu ! Ce n'est peut-être pas bon pour le marché unique ni pour la Place de Luxembourg qui domine dans les fonds trans-frontaliers. Mais
modifier le contenu de cette directive est un travail de longue haleine. UCITS III pose suffisamment de questions pour justifier l'initiation d'un UCITS IV...". La Commission européenne a, du reste, été "commissionnée" afin d'élaborer une nouvelle directive dès 2005...
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Christian Gellersttad (Banque Pictet): "Plus les acteurs se réglementeront par eux-mêmes et seront intègres et moins le carcan réglementaire aura à s'y substituer".
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En attendant l'avènement de ce quatrième volet législatif, d'autres initiatives réglementaires et de lege ferenda (c'està-dire se référant à la loi telle que d'aucuns souhaiteraient qu'elle soit faite) sont en voie de réflexion. L'ALFI planche, ainsi, sur le renouvellement de la loi de 1991 sur les OPC pour investisseurs institutionnels, afin de lui donner un contenu plus large qui permette de réglementer de façon appropriée tous les produits nonOPCVM à destination des clientèles averties, institutionnelles et professionnelles. "Il est également tout un aspect de la Loi UCITS III que l'on souhaite remplir d'une vie très intense. Au devant des investisseurs institutionnels, un minimum de réglementation est souvent très bien perçu. D'ailleurs, certains investisseurs ne se dirigent que vers des produits réglementés", constate M. Hoffmann. Au niveau européen, les discussions vont se poursuivre, dans le cadre élargi d'une Union à 25 membres (en attendant 27 ou 28, bientôt) et L'ALFI entend bien y mettre son grain de sel, pour pallier la perte de souveraineté programmée – ou déjà effective – du Luxembourg dans de nombreux domaines. "Face à cette évolution, nous serions bien avisés de veiller à la meilleure qualité possible, prévient M. Hoffmann. Rien ne nous empêche d'essayer d'inspirer les futures décisions prises au niveau des instances européennes avec des principes luxembourgeois qui ont déjà fait leurs preuves. Il faut pour cela être très présent au niveau des instances européennes, car le jeu se déplace clairement de Luxembourg-ville vers Bruxelles, Strasbourg ou même Paris". C'est pourquoi l'ALFI n'est pas opposée à réfléchir à l'opportunité de déléguer une ou deux personnes "à temps complet", pour ce travail de lobbying, conscient de la grande difficulté de trouver le profil adapté à ce type de mission. Mais en matière de développement de la place, le passé a déjà montré qu'impossible n'est pas luxembourgeois... ■ Jean-Michel Gaudron
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d'un individu que de celle de son conseiller financier ou assureur. "Tout le monde n'est pas encore forcément prêt à aborder la question du décès et il y a clairement encore un certain tabou autour de ce thème, confirme Peter Schmitz, Responsable de l'Estate Planning à la Dresdner Bank Luxembourg, un service de gestion successorale destiné à la clientèle allemande. C'est pourquoi la nature de la relation avec le client est primordiale. Pour certains, cette relation de
confiance va bien au-delà du simple passage d'un ordre de Bourse. On peut alors plus facilement aborder certains sujets". Quelle que soit la nationalité ou l'origine géographique d'un client, la problématique de l'optimisation de sa succession patrimoniale est de plus en plus au cœur des réflexions. Vieillissement de la population, incertitude de la garantie des revenus pour les "seniors": tous les ingrédients sont là pour que le sujet soit posé sur la table
et, de préférence, dans la plus parfaite transparence. "La tendance n'est plus à utiliser un ou plusieurs comptes "discrets": le client cherche vraiment des structures permettant ouvertement une transmission optimisée des avoirs à la ou les génération(s) suivante(s), confirme M. Schmitz. Il convient alors de combiner les besoins personnels du client et la situation propre à la succession. Le but n'est pas seulement d'envisager un transfert sans payer trop
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d'impôts, mais surtout de bien protéger ses avoirs. Une approche intégrale, incluant les aspects fiscaux et juridiques, autant que personnels, est donc indispensable". De manière plus concrète, la problématique de l'héritage constitue un des éléments à intégrer dans le cadre plus général d'une planification patrimoniale globale. Difficile d'imaginer que l'on puisse baser toute cette stratégie sur le seul pilier de l'héritage. "L'ingénierie financière et patrimoniale est un grand puzzle, qui se compose d'une dizaine de pièces. L'héritage est l'une d'entre elles et il convient de la mettre au bon endroit et dans le bon sens. Il faut prendre le présent et construire l'avenir, résume Marc Ambroisien, Directeur à la Banque Privée Edmond de Rothschild. Bien évidemment, impossible d'imaginer une réponse standard aux problèmes éminemment personnels qu'impliquent ces questions-là. D'abord, parce que la complexité de la structure patrimoniale des clients s'est fortement accrue et internationalisée, ce qui implique la mise en œuvre de différents mécanismes juridiques et fiscaux. Ensuite parce que, plus basiquement, un client qui souhaite aborder ce sujet avec son conseiller financier arrive, bien souvent, vierge de toute connaissance précise de ce qu'il est possible de faire et des implications fiscales de sa démarche.
Ouverture et franchise Bien souvent, les implications que peut avoir la "vie privée" sur la "vie financière" d'un client sont mal perçues, voire totalement inconnues. C'est donc au travers d'un diagnostic approfondi que clients et conseillers financiers peu-
vent identifier toutes les éventualités et la palette de solutions parmi les plus pointues. Plus question, en tous les cas, de résonner dans le sens "pas vu pas pris". Les solutions existent, transparentes et qui cohabitent avec les législations en vigueur dans les autres pays. Mais les contraintes fiscales de nos voisins sont parfois bien lourdes: les droits de succession (exonérés en ligne directe au Luxembourg, et relativement "modestes" en ligne indirecte), peuvent dépasser, dans certains pays, 50%, sans compter que dans certains cas, le principe d'imposition a été "retourné", appliquant une taxation en fonction de la résidence de celui qui reçoit et non plus de la résidence du défunt. A noter aussi que dans la situation spéciale d’un retraité luxembourgeois n’ayant pas trouvé de place dans une maison de retraite au pays, qui en trouve une à l’étranger et y décède, c’est la législation de ce pays qui déterminera les mesures à appliquer éventuellement à la totalité de sa succession, dans la mesure où il y aura son nouveau domicile. Tout ceci explique pourquoi ce sont essentiellement les clients "étrangers" qui viennent demander conseil auprès des spécialistes luxembourgeois. "Dans le schéma européen de réflexion sur les transmissions de patrimoine, le Luxembourg est le maillon fort, estime Marc Ambroisien. On peut parfaitement travailler, à partir de Luxembourg sur des structures patrimoniales, sans pour autant s'appuyer sur des solutions exclusivement luxembourgeoises. La force, ici, c'est le potentiel humain et son savoir-faire". Dès lors se profile un thème de réflexion qui, aux yeux de M. Ambroisien, prend une importance croissante: celui de l'expatriation... S'établir dans un pays
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Marc Ambroisien et Alain Mestat (Banque Privée Edmond de Rothschild): "L'ingénierie financière est un grand puzzle d'une dizaine de pièces. L'héritage est l'une d'entre elles et il convient de la mettre au bon endroit et dans le bon sens".
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somme mise régulièrement sur un compte épargne peut constituer un beau pécule au moment de la transmission. Le livret d'épargne existe encore et peut constituer une approche tout à fait intéressante en la matière".
L'alternative assurance-vie Une des solutions existantes dans la mise en place de structures d'optimisation de la succession patrimoniale se trouve aussi dans l'assurance-vie. Cette branche "retail" de l'assurance ne concerne pas nécessairement des sommes très importantes, comme pourraient avoir à gérer les banques privées, mais constituent tout de même une partie importante du patrimoine. "Nous sommes actifs dans le marché des résidents et dans la grande majorité des cas, nous sommes donc confrontés à des scénarios de transmission 'traditionnels', pour lesquels il n'y a pas, au Luxembourg, de prélèvement au titre des droits de succession, constate Philippe Bonte, Directeur de la branche Vie du Groupe d'assurances Le Foyer. Mais cela ne veut pas dire pour autant qu'il ne faut pas considérer le problème avec un regard attentif, car même dans des successions 'traditionnelles', il peut y avoir des biens, par nature, qui ne sont pas divisibles, comme un immeuble ou des œuvres d'art, par exemple. Il peut aussi s’agir simplement de rééquilibrer sa succession dans la limite de la quotité disponible". Bien souvent, le réflexe – ou l'envie – d'entreprendre des démarches auprès d'un notaire afin d'établir des actes testamentaires est loin d'être inné. C'est de cette réticence que les assureurs-vie peuvent tirer un certain avantage, dans la mesure où leurs produits combinent facilité d'accès et souplesse de gestion. Tout ce qu'il est raisonnable d'envisager en matière de succession peut en effet être consigné dans les clauses du contrat, du plus
Nicolas Rollinger (Banque Fortuna): "En matière d'héritage, c'est le côté émotionnel du banquier qui parle, car cela implique de sa part un travail psychologique et pédagogique important". Photo: Eric Chenal (Blitz)
qui offre un cadre juridique et fiscal adapté à une situation patrimoniale... Le gouvernement luxembourgeois planche plus que jamais sur la mise en place de conditions pouvant attirer, au pays, les "High Net Worth Individuals", ces grandes fortunes individuelles et, évidemment, leurs familles. "En fonction du patrimoine, l'expatriation peut en effet être la plus simple des solutions, estime M. Ambroisien. Evidemment, la question ne se pose que pour les personnes ayant un patrimoine assez important, et international. Mais ce qui compte avant tout, c'est la solution, pas le produit". Pour autant, l'élément fiscal ne doit pas constituer l'élément central de la réflexion, sous peine de suivre une mauvaise route. La protection du patrimoine transmis et l'optimisation de cette transmission doivent être les moteurs de la réflexion. Une éventuelle neutralisation fiscale ne pourra, évidemment, que constituer un "plus"... C'est pourquoi l'accompagnement d'un client est devenu d'autant plus important "C'est alors le côté émotionnel du banquier qui parle, car cela implique de sa part un travail psychologique et pédagogique important, explique Nicolas Rollinger, Directeur général et Administrateur de la Fortuna Banque à Luxembourg. Il est un peu dans la même situation qu'un médecin à qui son patient se confie et cela va même parfois plus loin, car les gens se doivent d'être plus ouverts et francs sur leur situation financière". Ouverts, francs... mais aussi dotés d'un bon sens de l'anticipation, afin de planifier les choses au plus tôt. Et parfois, sur la base d'idées toutes simples. "Un héritage peut très bien être le fruit d'une épargne, explique M. Rollinger. Une
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simple au plus complexe et le nom des bénéficiaires peut être changé, tout comme le montant ou la répartition des sommes transmises. "Et il est possible de 'blinder' le contrat en le validant par le bénéficiaire, de telle sorte que tout changement à apporter devra au préalable recevoir l'accord des deux parties concernées", précise M. Bonte. Ces dernières années, le sujet principal en matière d'assurance-vie a, bien sûr, tourné autour des nouvelles dispositions fiscales de l'article 111bis en matière de prévoyance-retraite, ainsi que l'assurance de groupe. Evidemment, il est plus difficile pour un assureur d'être accrocheur avec une approche basée sur le constat "pensez que vous êtes mortels"... "Il est pourtant impératif de bien réfléchir à tout ce que peut impliquer un décès, et les gens ont trop tendance à négliger cet aspect des choses, constate M. Bonte. Il s'agit d'une responsabilité vis-à-vis des gens qui sont autour de soi. Ceux qui restent aurontils de quoi subvenir à leurs besoins? Trop souvent, quand on pense 'finances', on pense uniquement à 'placement'. Il est de notre responsabilité, en tant qu'assureur, d'entrer en dialogue et de bien positionner le problème". Clairement, les assureurs ne souhaitent pas présenter un contrat d'assurance-vie en tant qu'instrument financier permettant de s'exonérer des droits de succession. "Avec ou sans droit de succession, le sujet doit toujours être présent à l'esprit", rappelle M. Bonte.
Quid de la transmission d'entreprises? En guise de patrimoine à transmettre se présente également le cas plus spécifique de la transmission d'entreprise et là aussi les possibilités peuvent être nombreuses. Un entrepreneur qui, au fil des
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Philippe Bonte (Le Foyer-Vie): "Il est impératif de bien réfléchir à tout ce que peut impliquer un décès: les gens ont trop tendance à négliger cet aspect des choses".
ans, a développé son entreprise, souhaite de manière responsable, en préparer la transmission dans les meilleures conditions - pour l’entreprise et ses salariés -, au moment où est venue l'heure de passer la main. En l’absence de successeur naturel issu de la famille, il n'est pas rare que ce soient les membres de l'équipe dirigeante qui souhaitent prendre la relève. Ceux-ci manquant de réelle surface financière, les banquiers peuvent se montrer frileux pour donner des crédits afin
de financer de telles opérationsde reprise. C'est dans ce type de scénario qu’interviennent les sociétés d'investissement indépendantes, pouvant accompagner dans la durée une telle démarche en engageant du capital en complément d'un apport initial de la part du – ou des – repreneurs. "Il est possible de mettre à leur disposition un financement de type mezzanine", explique Marc Faber, General Manager de BGL Investment Partners, société cotée
en Bourse, mais dont l'activité d'investissement sur des valeurs de haut rang telles que Arcelor, RTL Group ou SES Global, ne doit pas masquer sa capacité d'intervention dans des dossiers de la catégorie des PME. Un tel financement mezzanine se traduit par une dette portant un intérêt relativement élevé et généralement assortie d'une garantie au travers de bons de souscription en actions. "Cela permet de convertir ce prêt en capital selon certaines modalités", précise M. Faber.
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genre de processus. Du reste, très souvent, le financier est amené à siéger au Conseil d'Administration de la société. "A l'échelle luxembourgeoise, ce type d'opération demeure encore assez rare, car le mécanisme n'est peutêtre pas bien compris ou connu, regrette M. Faber. Il y
a certainement un effort de communication à faire en la matière. Mais il y a aussi un changement de mentalités à provoquer, car très souvent, les entreprises familiales ne sont pas prêtes à ouvrir leur capital et à le partager, fûtce pour un temps déterminé". ■ Jean-Michel Gaudron
Marc Faber (BGL Investment Partners): "En règle générale, la principale motivation du cédant est d'assurer la pérennité de son entreprise". Photo: Eric Chenal (Blitz)
L'idée est de faire en sorte que ce prêt mezzanine soit remboursé par la bonne marche des affaires de la société: au fil de ce remboursement, le repreneur devient de plus en plus "possesseur" de la société. "Typiquement, ce genre de procédé court sur quatre ou cinq ans. Et il est d'autant plus efficace lorsque c'est toute une équipe de management qui se porte acquéreur d'une affaire, car tous s'engagent et s'impliquent, avec la perspective alléchante d'être, au final, à la tête de leur propre entreprise". Il existe plusieurs variantes de ce procédé, communément classifié en tant que "management buy out". On peut ainsi imaginer des opérations dites de "earn-out", où seule une partie de la valeur de l'entreprise fait l'objet de la transaction, le cédant continuant à bénéficier de la bonne marche des affaires sous la forme d'une participation aux bénéfices. Ou bien un "management buy-in", lorsque les repreneurs sont extérieurs à l'actuelle structure dirigeante. "En règle générale, la principale motivation du cédant n'est pas de toucher absolument le prix maximum, mais plutôt d'assurer la pérennité de son entreprise, constate M. Faber. En réalité, l’entrepreneur souhaite légitimement que son entreprise, qu’il a souvent créée, continue de grandir dans de bonnes conditions et c'est pour cela que la technique du management buyout est la plus favorable, car la transmission se fait en toute confiance entre les mains d'une équipe que le dirigeant fondateur a souvent lui-même formée. On n'est pas en famille, mais presque!" Ce type d'opération nécessite également une très grande confiance entre le repreneur et le financier qui l'assiste, au long des quatre ou cinq années que dure ce
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Reporting légal et interne:
un enjeu majeur pour les banques Confrontées à de nombreux changements réglementaires, il est de plus en plus difficile pour les banques de faire du reporting. La notion de profitabilité constituera un challenge à l'avenir.
DEPUIS UNE QUINZAINE d'années seulement, les institutions financières doivent rendre compte, périodiquement, aux autorités de surveillance, d'informations financières sur leurs activités. Les réglementations se font de plus en plus fréquentes et nombreuses, ce qui pousse les banques à outsourcer cette activité de reporting légal. "Les débuts d'un reporting prudentiel standardisé datent de 1988 avec l'intégration du ratio Cooke, qui détermine la solvabilité des banques, dans une directive européenne dans les années 90 et qui a été ensuite uniformisé dans Bâle I", se souvient Alain Tayenne, general manager chez FRS. Bâle II n'est que la révision en profondeur de cet accord, qui va également être traduit dans
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une directive. Sa mise en œuvre est prévue pour 2007. John Rollinger, administrateur délégué de Conceptware, se rappelle, pour sa part, que le premier reporting a été réalisé pour l'Institut monétaire luxembourgeois (devenu, depuis, la Banque centrale du Luxembourg) en 1986 sur microordinateur. A côté de Bâle II, les banques incorporées dans des groupes cotés en Bourse devront encore compter avec les normes IFRS, dont l'entrée en vigueur devrait intervenir en 2005. Au Luxembourg, toutes les banques, cotées ou non, devront se conformer à ces normes à partir de 2007. "Les sociétés mais surtout les banques ne savent plus trop comment solutionner ce problème du reporting. Elles sont
confrontées à beaucoup de changements qui interviennent plus fréquemment qu'auparavant, pense M. Tayenne. Ce qui pourrait paraître comme une crise de paranoïa aiguë est la résultante d'une succession de scandales financiers et de défauts dans le bon fonctionnement du système. Bâle II va avoir un impact sur les banques et sur les autres sociétés car la manière dont elles vont être notées sera différente. Les besoins des institutions financières sont très perturbés, en ce qui concerne leur système d'information. Il existe autant de stratégies que d'institutions financières". Certaines utilisent des systèmes existants, d'autres profitent des défis pour les changer ou pour mettre en place
des architectures neuves. "Il y a encore des banques qui font leur propre reporting. C'est plutôt rare car cela représente un coût important. Elles doivent plutôt accomplir leur mission d’entreprise financière et de contrôle prudentiel. De plus en plus, elles ont tendance à utiliser des solutions pour se substituer à ce qu'elles faisaient avant en interne", commente Gaston Hilbert, directeur commercial chez Conceptware.
Marché saturé "Les changements interviennent beaucoup plus vite qu'auparavant, il faut suivre la mise en oeuvre des lois et réglementations émises sur base des conventions internationales et des directives euro-
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péennes. Pour une petite banque, c'est impossible de mettre en œuvre des solutions en interne. Il y a des banques où le conseil d’administration estime que le personnel qu’il peut dédier au développement du reporting risque d’être surdimensionné", poursuit Walter B. Fiedler, consultant bancaire chez Conceptware. Mais les banques luxembourgeoises vont encore être confrontées à un autre problème: la complexité de devoir rendre un reporting à leur maison-mère et un autre aux autorités de surveillances locales. "Cela devient de plus en plus difficile pour les institutions bancaires de faire du reporting", note Alain Tayenne. Si FRS estime qu'il est de sa responsabilité de mettre en œuvre des réglementations comme Bâle II et IFRS, pour Conceptware, la définition de ces normes n'est pas de son ressort. "Nous ne sommes pas maîtres du jeu car nous n’appliquons que le reporting réglementaire. Nous sommes tributaires des instructions de la CSSF et de la BCL, explique M. Rollinger. Nos solutions seront compatibles dès le moment où les autorités de contrôle auront sorti leur réglementation. Nous avons connu un scénario similaire en 1991 avec Bâle I, qui était un changement très important ayant mené à la 2e génération de reporting. La conception de ce que l'on va faire pour Bâle II est déjà en place", assure l’administrateur délégué de Conceptware. FRS, qui compte 650 clients dans 25 pays de par le monde, sait, par expérience, que les tentatives d'harmonisation sont louables et ambitieuses mais qu'elles aboutissent rarement. "C'est pour cela qu'il faut bien connaître sa cible, les différents acteurs, les différents marchés et leur performance", affirme M. Tayenne. "Fire", la solution modulaire et évolutive de FRS qui s'intègre dans une suite de solutions, FRS FinancialAnalytics, a été lancée au Luxembourg il y a quatre ans et a
connu quatre évolutions majeures. "Notre approche est de fournir une solution complète, qui couvre tous les besoins de reporting présents et/ou futurs des institutions financières On peut ensuite venir y greffer des modules, selon les besoins spécifiques", explique M. Tayenne. FRS fournit une seule solution dans 25 pays. "Notre seule concurrence réelle est le développement interne des grosses banques. Une seule interface pour les 25 pays, cela n'existe pas ailleurs", assure-t-il. Et Jean-François Bequevort, sales manager Belgium & Luxembourg, d'ajouter: "A partir d'un même back office, cette solution permet de gérer les filiales à l'étranger". Quant aux différentes solutions proposées par Conceptware, elles s'adressent uniquement au reporting prudentiel – auprès de la Commission de surveillance du secteur financier et de la Banque centrale. "Delta s'adresse aux PSF; ExPlore – le plus sophistiqué – et Plexus – utilisé à 80% auprès des banques – sont deux produits qui font du reporting pour la CSSF et la BCL. Il s'agit d'une suite logistique. Plexus est basé sur des données pré-encodées par les banques, alors que ExPlore exploite des données transactionnelles brutes, ce qui constitue un énorme avantage pour les systèmes bancaires ne devant plus encoder les règles de la CSSF et de la BCL", explique John Rollinger. A ces solutions s'ajoute le volet BoP pour la balance de paiements. Toutes ces solutions de reporting sont destinées au marché luxembourgeois, dans lequel quelque 150 licences sont installées. Conceptware a entamé le projet de fusionner ses trois produits en un seul et de sortir une dernière version qui sera destinée à l’international. Il est vrai que la tendance va plutôt vers une régression du nombre de banques, ce aui veut dire aussi diminution du nombre de clients potentiels. Ensuite, de part le phénomène
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Alain Tayenne (FRS): "Les sociétés mais surtout les banques ne savent plus trop comment solutionner ce problème du reporting".
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La profitabilité encore négligée A l'avenir, les institutions financières ne parleront plus de performance sans parler de risque, ni sans évoquer la compliance, estime Alain Tayenne. "C'est le cœur du problème et le challenge est encore plus important pour la place luxembourgeoise", estime-t-il. "C'est là où nous pensons que FRS, au Luxembourg depuis plus de 10 ans, a un rôle majeur à jouer pour la place luxembourgeoise car nous sommes déjà le leader du marché. 7 des 10 plus grandes banques de la place et plus de 70 institutions au Luxembourg utilisent nos produits. Nous sommes les seuls à intégrer la notion de risque et la notion prudentielle dans nos solutions". Le produit "FinancialAnalytics", qui existe depuis janvier 2003, intègre les notions de reporting prudentiel, de performance, et de risque. Ce qui importe pour les banques, c'est d'abord la mise en conformité avec la réglementation, ensuite la vérification que la gestion des risques soit la bonne et enfin la profitabilité, résume Alain Tayenne. "La notion de profitabilité se trouve effectivement dans les normes IFRS et Bâle II mais est un peu négligée. Chez nous, c'est naturellement imbriqué avec le reste. Les champs nécessaires à la performance sont déjà ancrés dans la solution. De plus, nous offrons du reporting automatisé pour Bâle I depuis plus de 8 an", complète M. Bequevort. Produire des données est difficile et la banque devra expliquer le pourquoi de ces données au régulateur et c'est naturellement possible par l'architecture de cette
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solution. Beaucoup de banques négligent cet aspect et se focalisent sur les données". Le Luxembourg, acteur de poids dans le Private Banking et l'Asset Management, pourrait devenir une plate-forme européenne en concentrant dans le pays les activités de back office. "En les centralisant ici, les institutions financières peuvent se mettre en conformité sans avoir à se mettre en rapport avec 25 acteurs différents. Nos clients l'ont bien compris et nombreux sont ceux qui ont implémentés notre solution dans ce but", argumente encore M. Tayenne.
Le reporting au service de l'utilisateur A côté de ce reporting légal, obligatoire, on trouve aussi le reporting interne, destiné à répondre aux besoins récurrents des divers utilisateurs d'une organisation, qui se traduit par l'ensemble de rapports normalisés issus de l'exploitation d'une base de données relationnelle. La société Callataÿ et Wouters, présente au Luxembourg depuis 1991, s'attache à cet autre volet du reporting. "Pour développer un produit pour plusieurs banques, il faut penser 'flexibilité' dès la phase d'analyse du produit. Le reporting légal, ce n'est pas notre activité. Plusieurs bons produits en la matière existent sur le marché et nous avons fait le choix de les interfacer à nos solutions", explique Frédéric Stiernon, sales manager Luxembourg. En matière de reporting interne, Callataÿ et Wouters a choisi de développer une solution basée sur un datawarehouse. Il s’agit du logiciel Teran, solution de Business Intelligence qui a pour but de faciliter et d’optimiser le reporting dans la banque. Son principe est relativement simple, mais fait appel à des technologies modernes dans sa réalisation. Les données du
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de concentration d’institutions financièresm les décisions ont du plus en plus tendance à se prendre à l’étranger. De toute façon, toute expansion des activités passe nécessairement par un saut au-delà des frontières.
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"L’information se trouve toujours dans la banque mais est parfois difficile à mettre à la disposition de l'utilisateur. C’est pourquoi de plus en plus de banques choisissent de centraliser les données dans un datawarehouse semblable à Teran, explique le directeur des ventes. Le choix d’une solution ne se prend pas à la légère, la banque devant répondre à des besoins légaux mais aussi à des besoins internes. Si pour les premiers, la valeur ajoutée n’est pas très importante, il n’en va pas de même pour les seconds. Une mauvaise approche de la problématique du reporting risque de fermer des portes d’analyse et de ralentir l’évolution de l’organisation toute entière. En effet, un reporting rapide, clair et précis permet aussi d’avoir une vision claire et précise et de prendre les bonnes décisions au bon moment. C’est une des raisons pour lesquelles une banque prend beaucoup de temps avant de sélectionner la solution qui lui convient. Son avenir en dépend peut-être".
Le courrier, un autre enjeu Depuis l'introduction, par la loi du 2 août 2003, de nouveaux statuts de professionnels du secteur financier, les opérateurs de systèmes informatiques et de réseaux de communication opérant dans le secteur financier doivent être agrées. Ni Conceptware, ni FRS, ni Callataÿ et Wouters n'ont l'intention de franchir ce pas. Les deux derniers sont cependant en discussions avec d'éventuels partenaires agréés. En revanche, la société Lettershop Luxembourg, qui à sa façon - la production de courrier - pratique le reporting, s'est faite agréée, en tant qu'agent de communication à la clientèle, pour être soumise à la surveillance prudentielle de la CSSF. "Nous avons des procédures approuvées par la Commission de surveillance. Ces mêmes procédures, destinées à proté-
Frédéric Stiernon (Callataÿ & Wouters): "Le choix d’une solution ne se prend pas à la légère, la banque doit répondre à des besoins légaux mais aussi à des besoins internes". Photo: Eric Chenal (Blitz)
(ou des) système(s) opérationnel(s) de la banque (c'est-àdire l’ensemble des informations relatives aux clients, aux comptes, aux opération, aux produits, …) sont déchargées régulièrement dans le Teran Data Centre (TDC) et y sont "historisées". En aval de ce TDC se trouvent des datamarts, des données extraites du TDC, qui ont subi un retraitement et concernent des activités spécifiques de la banque. "Les différents datamarts disponibles à l’heure actuelle permettent d’analyser et de créer le reporting spécifiques aux normes IAS-IFRS, aux pertes et profits (P&L) ainsi qu’à la relation clientèle. D’autres seront disponibles d’ici la fin de l’année, ils couvriront les besoins relatifs à la lutte contre le blanchiment d’argent et les accords de Bâle II", assure M. Stiernon. Toute la difficulté pour la banque réside dans ces datamarts qui doivent contenir toutes les informations permettant d'apporter des réponses aux questions des utilisateurs, quel que soit l’axe d’analyse (temps, produit, client…). La bonne exploitation de ces données constituera une valeur ajoutée pour l'institution, puisque ce sont ces données qui alimentent les différents rapports fournis par le prestataire, ou créés par la banque elle-même. Callataÿ et Wouters a choisi comme partenaire Business Objects, qui propose différents produits de reporting grâce auxquels ces rapports peuvent être générés. Une banque sera capable de faire du reporting si elle est capable de retrouver l’information nécessaire dans ses divers systèmes opérationnels. C'est pourquoi beaucoup d'établissement, aujourd’hui, tentent de rationaliser leur architecture technique, c’està-dire de la simplifier. Car, au fil des années, pour faire face aux évolutions de leurs activités et aux besoins légaux, les banques ont greffé, sur leurs systèmes centraux, des systèmes satellites ayant chacun des fonctions spécifiques.
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ger la confidentialité des données bancaires, sont appliquées aussi pour tous nos autres clients. C’est un argument commercial certes, mais aussi une des raisons pour beaucoup de nos clients de nous faire confiance", explique Patrick Jost, managing director de Lettershop. Ce dernier précise que Lettershop fait partie d’une catégorie particulière de PSF. “Nous ne gérons, par exemple, pas de comptes clients comme une banque le fait. Nous produisons simplement le courrier destiné aux clients des institutions financières, sans avoir de relation B2C directe. Nous sommes devenus PSF principalement afin d’être soumis au secret bancaire”. Avant la réception de l’agrément précité, la CSSF avait déjà autorisé, depuis fin 2000 (et ceci à de nombreuses reprises par la suite), plusieurs banques à faire effectuer la production de leurs documents extrêmement sensibles (extraits de compte annuels, relevés de titres, …) par Lettershop, nécessitant néanmoins, à l’époque, la présence en permanence d’un employé de la banque sur place. Ceci limitait certes les synergies possibles aujourd’hui et depuis 2003. Dès à présent, la supervision des productions par le donneur d’ordre est toujours possible, mais n’est plus obligatoire. Chaque employé de Lettershop est soumis au secret bancaire – au même titre que les employés de banque, sanctions pénales à l’appui – de quoi rassurer le client. Les institutions financières ont de plus en plus recours à une société extérieure pour leur production de courrier, c’est-à-dire toute la chaîne de création de valeur allant de la remise des données informatiques brutes (via ISDN ou sur CD), en passant par la mise en forme de ces données, l’impression à la demande (laser) des documents personnels (extraits de compte, …), la mise sous enveloppe jusqu’à la remise au transporteur pour distribution au destinataire final.
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“Jusqu'à présent, de nombreuses banques avançaient l’argument du secret bancaire, auquel nous n’étions pas tenu à l’époque. Aujourd'hui, elles n'ont plus cet argument. C'est alors parfois le problème du reclassement du personnel affecté à cette tâche qui se pose", commente le managing director de Lettershop. Parfois, des employés très qualifiés, simplement surchargés auparavant par des travaux répétitifs, redeviennent disponibles. M. Jost constate que les objectifs des clients sont: “Moins cher”, “Plus rapide et/ou plus sûr”, ainsi que “Meilleure image de marque”. “Chez Lettershop, nous nous concentrons sur un objectif principal (que le client choisit) et un objectif secondaire. Mais il arrive que les trois soient réalisés! Nous sommes spécialisés pour prendre en charge, par notre propre service IT, les données existantes auprès du client, sans qu’il n’ait à envisager des changements informatiques. Nos opérateurs sont spécialisés et compétents, même, et surtout, pour des mailings ‘trop complexes’", explique M. Jost. L’automatisation – rendue possible grâce au volume de travail cumulé confié par les clients – réduit non seulement les erreurs humaines, mais diminue aussi sensiblement les coûts. "Ce que beaucoup de sociétés nous reprochent cependant, c'est de devoir licencier du personnel pour que la sous-traitance puisse être justifiée. Non, la question, c'est de savoir quoi faire avec le personnel dont on dispose", réplique-t-il. En faisant appel à un prestataire externe pour toutes les activités liées au reporting, les banques gagneraient 50% des frais liés qu'elles engendrent, estime Patrick Jost. "L’utilisation des machines étant beaucoup plus rationnelle chez nous – vu l’utilisation en commun par beaucoup de clients différents, l’amortissement pèse moins lourd sur chaque société; les prix de revient unitaires se divisent souvent par deux." ■ Florence Reinson
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Patrick Jost (Lettershop): "Les institutions financières ont de plus en plus recours à une société extérieure pour leur production de courrier".
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Blanchiment: rendez-vous à l'automne Le refus attendu du Conseil d'Etat d'accorder la dispense du second vote constitutionnel ne fait que retarder de quelques mois l'entrée en vigueur de la loi anti-blanchiment. LE CONSEIL D'ETAT aurait pu faire un geste politique à cinq jours des élections, mais il a décidé de rester fidèle à sa logique. La haute corporation a décidé, lors de son assemblée générale du 8 juin, de ne pas accorder sa dispense du second vote constitutionnel à la Chambre des députés, lequel interviendra probablement en octobre prochain. Malgré l'opposition formelle qu'il avait émise à l'encontre d'un amendement sur la dépénalisation de la simple négligence, la loi sur la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme avait en effet été votée par le Parlement le 19 mai dernier. Sur les amendements adoptés par les députés, deux ont réellement suscité l'opposition du Conseil d'Etat, dont un a été retiré. C'est l'ajout du terme "sciemment" dans
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l'article prévoyant que "seules les infractions contre les obligations professionnelles commises sciemment doivent être sanctionnées pénalement" qui a soulevé l'opposition du Conseil d'Etat. "Nous avons trouvé que c'était exagéré de mettre au même niveau une négligence – comme l'oubli de vérifier l'identité d'un client, par exemple – et une infraction matérielle de blanchiment, explique le rapporteur, Me Laurent Mosar. Nous avons estimé qu'une surpénalisation produirait des effets contraires à un des objectifs du projet", à savoir la meilleure collaboration entre les professionnels et les autorités judiciaires. La Commission juridique, présidée par Me Mosar, craignait que le professionnel renonce à dénoncer un client de peur de se voir poursuivi
pour négligence. Ce sera donc au juge d'instruction de prouver que la faute du professionnel était intentionnelle pour pouvoir le sanctionner. Le député CSV estime que le Conseil d'Etat, en s'opposant au vote de la loi, sort de son rôle qui consiste à "analyser la conformité de la loi avec la Constitution". Et d'ajouter: "Il y a toujours des gens qui croient que le Luxembourg a intérêt à adopter des mesures plus contraignantes que ses voisins car il a une réputation sulfureuse. Mais il n'y a pas plus de blanchisseurs au Luxembourg qu'ailleurs et la législation est aussi dure que celle des autres pays". L'avocat regrette en outre que le Conseil d'Etat ait oublié que des sanctions administratives existent et font moins de tort: "Le professionnel condamné à une
amende va se retrouver avec un casier judiciaire pour une simple négligence. La CSSF, pour le secteur financier, et le conseil de l'Ordre, pour les avocats, disposent de cet arsenal administratif pouvant aller jusqu'à la suspension provisoire". La directive européenne (2001/97/CE) visée par cette loi aurait dû être transposée en droit national il y a un an... Du reste, la Commission européenne avait adressé, cet hiver, un avis motivé au gouvernement luxembourgeois. Un retard important pour, finalement, ne transposer que "la directive, toute la directive, mais pas plus que la directive" – ce que souhaitait la commission juridique et tous les professionnels visés par cette loi – loin, donc, des "avancées" voulues par le ministre de la Justice, Luc Frieden.
Ce délai pour accoucher d'une souris ne risque pas de servir à la promotion de la place financière, dont il est beaucoup question ces derniers temps. Pas de quoi, pour autant, porter préjudice à la place luxembourgeoise, selon Me Mosar. "En tant que rapporteur, je crois que la commission juridique a amélioré le projet car il a clarifié certains points qui étaient flous. Le texte n'est cependant pas parfait et devra encore être amendé".
Amendes revues à la baisse Le rapporteur assure encore que le texte voté est conforme à la directive dans laquelle "la négligence n'est pas clairement indiquée. Elle y est seulement considérée en rapport avec une malveillance". Et d'ajouter: "Nous
sommes dans une situation concurrentielle, je ne vois pas pourquoi notre place abandonnerait un certain nombre de possibilités par rapport à la concurrence étrangère. Pourquoi serions-nous plus catholiques que le pape?". Dans le texte initial, le ministre de la Justice, Luc Frieden, avait prévu des amendes pénales pouvant s'élever jusqu'à 1,25 million d'euros. Un montant que la Commission juridique et le Conseil d'Etat ont jugé exagéré. Ce dernier était d'avis qu'une telle peine revenait à punir le délit secondaire plus lourdement que certaines des infractions primaires qui sont à la base. Le projet de loi amendé a ramené ces amendes maximales à 125.000 euros. "Il faut voir que les banquiers, les experts-comptables, ou les avocats ont souvent plusieurs clients et qu'une négligence peut toujours arriver", note Me Mosar. L'Ordre des avocats du barreau de Luxembourg a joué un grand rôle dans l’écriture de certains amendements. Mais Laurent Mosar, qui cumule les fonctions de député et avocat – comme d'autres de ses confrères – se défend d'avoir plaidé la seule cause des avocats. "L'Ordre des avocats a proposé plusieurs amendements, dont beaucoup mais pas tous, ont été repris. Ces amendements ne sont pas pro-avocats, ils concernent tous les professionnels de la place luxembourgeoise. Le seul amendement pro-avocats retenu est celui sur la consultation juridique qui continue à tomber sous le secret professionnel, sauf si la consultation a pour but de conseiller quelqu'un en matière de blanchiment d'argent. Les avocats ont un secret professionnel particulier qui doit être maintenu sans quoi on irait à l'encontre des droits de la défense et des clients", plaide-t-il. L’Ordre des avocats a encore soulevé le problème des compétences respectives des organes de contrôle, que sont le parquet et sa cellule de ren-
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seignements financiers, et la CSSF. La corporation propose de créer une administration ad hoc autonome. "Il s'agit d'un souci commun à toutes les professions concernées. Beaucoup de ces acteurs considèrent que la lutte contre le blanchiment, confiée à un parquet ne sert pas la coopération entre les autorités judiciaires et les professionnels", argumente l'avocat.
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encore dernièrement le projet de loi d'entraide judiciaire et le mandat d'arrêt européen. Ce projet de loi va dans la même ligne", conclut-il. L'opposition du Conseil d'Etat ne fait que retarder l'adoption et l'entrée en vigueur de cette loi de quelques mois puisqu'elle doit passer en seconde lecture au
Parlement. "La première session normale après les élections aura lieu au mois d'octobre. C'est à ce moment-là que cette loi devrait être votée", prédit Laurent Mosar. A l'issue du deuxième vote, la loi entrera en vigueur, le Conseil d'Etat n'ayant plus de recours possibles. ■ Florence Reinson
Médiateur L'idée émise serait de créer une entité plus indépendante qui servirait de médiateur entre les professionnels du secteur financier et le parquet économique. "Les professionnels hésitent encore, notamment en matière de secret professionnel, à s'adresser au parquet", précise Me Mosar. Dans le contexte de cette loi, une telle entité n'a pas pu être créée car ce n'était pas l'objet mais "le ministre ne s'est pas prononcé contre", assure le député CSV. Un autre point tenait à cœur à la Commission juridique: la limite au-dessus de laquelle un commerçant doit procéder à un contrôle d'identité de son client, pour les paiements en espèces uniquement puisque pour les autres modes de paiement, c'est la banque qui procède à la vérification d'identité. Le texte initial avait fixé la barre à 10.000 euros et la commission l'a relevée à 15.000 euros, soit au niveau prévu par la directive. La directive européenne transposée en droit national ne vise que la négligence malveillante. En cas de blanchiment, le code pénal prévoit des peines de prison pour les professionnels négligents, allant de 1 à 5 ans. Les commanditaires du blanchiment et les blanchisseurs encourent, eux, jusqu'à 20 ans de prison. L'avocat tient à ce que les choses soient claires. "Il faut combattre toutes les formes de criminalité et se doter d'un arsenal juridique complet. On s'en est doté et cela permet à notre parquet de poursuivre les criminels. On a adopté
Laurent Mosar: "Je ne vois pas pourquoi nous serions plus catholiques que le pape".
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LIMSA
Luxembourg: centre de l'industrie du capital-risque
Les domiciliataires s'unissent à nouveau
(24/05) Selon un rapport publié par l'Association européenne du capital risque (EVCA, European Private Equity and Venture Capital Association), le Luxembourg figure en 2e position – derrière le Royaume-Uni – en matière de support apporté par les différents environnements fiscaux et juridiques au développement du "private equity", du capital risque et de l’entrepreneuriat. Le pays obtient notamment des notes maximales sur des aspects essentiels tels les structures de fonds d’investissement, les lois sur les fusions et acquisitions, les niveaux d’imposition pour les PME ou les incitants fiscaux pour les investisseurs. En revanche, EVCA identifie des améliorations possibles en matière de mesures d’encouragement à la R&D et dans la promotion de l’entrepreneuriat... www.evca.com.
ALFI
La gestion individuelle intégrée (15/06) Le Conseil d'administration de l'ALFI a adopté une résolution élargissant son activité au-delà du seul secteur de la gestion collective. Tous les acteurs de la gestion individuelle de portefeuilles peuvent désormais devenir membres de l'Association. Une décision qui s'inscrit dans le processus de rapprochement des deux métiers qui se fait actuellement au niveau européen. Dans le cadre des directives UCITS III, l'activité des sociétés de gestion, initialement limitée à la seule gestion collective d'actifs, a été étendue aux portefeuilles d'investissement sur une base personnalisée. www.alfi.lu
CCLUX
Nouveaux services en ligne (04/06) Les acteurs de l'industrie des OPC bénéficient, depuis peu, de nouveaux services en ligne sur le site Internet de CC Lux, Centrale de Communications Luxembourg, filiale de la Bourse de Luxembourg. A la possibilité déjà offerte d'accéder aux données financières et signalétiques et aux documents se rapportant aux OPC domiciliés au Luxembourg, s'ajoute désormais deux nouveaux services: la gestion de "watchlists", permettant à l’utilisateur de sélectionner les types de part qu’il souhaite suivre plus particulièrement et l'option "Histo Prix", qui permet non seulement de consulter mais aussi de télécharger l’historique des VNI du type de part sélectionné pour une période et une devise données.
www.cclux.lu
POG
Les femmes au pouvoir (19/05) Le Personnel Officers Group (POG), association qui réunit des responsables RH d'établissements bancaires et financiers du Luxembourg, a élu un nouveau Conseil d'Administration, dans lequel les femmes sont fortement représentées. Aux côtés d'Eliane Fuchs (Banque BCP), la présidente, qui succède à René Dalvit (Société générale Bank & Trust), on trouve ainsi, notamment, Viviane Harnois (ABN Amro Group), Vice-Présidente et Nathalie Moraux (Banque Degroof), Trésorière. De 65 membres fin 2002, le POG est passé à POG est passé à 78 membres fin 2003 et approche désormais la centaine. www.pog.lu
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DEPUIS LA DISPARITION de l'Union des Domiciliataires, les entreprises actives dans le domaine de la domiciliation pouvaient se sentir un peu orphelines de toute représentativité sur un plan national. Ce manque est désormais réparé, avec l'avènement, début juin, de la LIMSA, (Luxembourg International Management Services Association), constituée par une quinzaine de sociétés de cette branche d'activité, représentant près de 40% du secteur et employant près de 850 employés. "Ce métier évolue et il était important que nous eussions une telle structure, dont la création a d'ailleurs été appréciée par la CSSF elle-même", explique Bas Schreuders, Administrateur-délégué de MeesPierson Intertrust et premier président de la LIMSA. La loi du 2 août 2003 sur le secteur financier, à l'origine de la création de nouvelles catégories de PSF, identifie désormais clairement les sociétés prestant des services ayant trait à la constitution ou à la gestion de sociétés. Une disposition qui élargit le contrôle prudentiel jusque-là appliqué aux seuls domiciliataires désignés par la loi du 31 mai 1999 (établissements de crédit, autres professionnels du secteur financier et du secteur des assurances, avocats à la Cour, réviseurs d’entreprise et experts-comptables). A l'heure actuelle, la CSSF a 31 sociétés de domiciliation sous contrôle. Longtemps, l'image de la profession a été écorchée par la prolifération de "boîtes aux lettres", parfois douteuses, qui ont terni tant la profession que l'ensemble de la Place. D'où une volonté, aussi, d'une plus grande transparence. "Nous tenons à ce que nos membres actuels et futurs respectent une certaine norme de qualité, qui défende, implicitement, la qua-
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EVCA
Bas Schreuders: "Nous tenons à ce que nos membres actuels et futurs respectent une certaine norme de qualité". lité de l'ensemble de la place", explique M. Schreuders, qui rappelle que le poids de la domiciliation est loin d'être négligeable dans le paysage financier luxembourgeois: près de 2.000 employés et une contribution – directe et indirecte – au budget de l'Etat de quelque 750 millions d'euros. Début juillet, l'assemblée plénière de la LIMSA lancera officiellement ses activités, notamment la mise en place d'une task force devant travailler en étroite collaboration avec le registre du commerce et des sociétés. "Nous espérons qu’à l'avenir la LIMSA soit consultée par les autorités pour tout sujet nous concernant", explique M.
Schreuders. La récente loi antiblanchiment constitue un dossier typique sur lequel la LIMSA aurait eu son mot à dire, si elle avait existé... "Nous souhaiterions par exemple être impliqués dans les discussions au sujet de la loi anti-faillites, car nous estimons que la philosophie de fonctionnement des sociétés est différente selon leur secteur d'activité et qu'il convient de ne pas tout mélanger". A terme, la LIMSA entend également prendre une part active dans les travaux de l'International Fiscal Association (IFA), forte de 1.500 membres à travers le monde et, pourquoi pas, accueillir d'ici à quelques années, son séminaire annuel. ■ J.- M. G.
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Un instrument intermédiaire très attendu L'investissement en capital à risque et le "private equity" bénéficient désormais d'un véhicule attitré: la Sicar.
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visant les sociétés privées non cotées), comme le souhaite, du reste, la Commission européenne, auteur, en 1998, d'une recommandation allant dans ce sens. "Il y a des milliers de PME en Europe et au Luxembourg qui devront évoluer pour se développer, et le besoin en fonds est énorme, indique Me Dusemon. Comme le Luxembourg est une juridiction de premier choix pour la localisation de structures d’acquisition et de financement, il était donc indispensable que se crée un cadre juridique et fiscal attrayant facilitant l'injection de fonds, susceptibles, ainsi, d'attirer les investisseurs".
géographique de l'investissement", précise Me Jean-Pierre Winandy, Avocat chez Loyens Winandy. "Et comme l'investissement concerne des titres en principe non cotés, il n'y a pas de liquidités et donc moins de facilités pour rentrer dans ses fonds". Si la Sicar offre une exonération des revenus provenant des valeurs mobilières émises par les sociétés cibles, il ne s'agit pas, pour autant, d'une nouvelle niche fiscale que les autres partenaires européens pourraient voir d'un mauvais œil. Tout comme les Soparfi,
Pour investisseurs avisés Compte-tenu des particularités de ce genre d'investissements, ceux-ci s'adressent à des investisseurs "avisés", ayant un montant minimum de 125.000 euros à engager ou bien, pour des montants inférieurs, bénéficiant d'une attestation de la part d'un établissement de crédit ou d'un autre professionnel du secteur financier certifiant son expertise, son expérience et sa connaissance pour apprécier, de manière adéquate, un tel placement. "Contrairement aux organismes de placement collectifs, qui doivent suivre des règles assez précises en matière de répartition des risques, les Sicar ne sont soumises à aucune obligation quant à la diversification sectorielle ou
elle est, par exemple, soumise à un droit d'apport (cependant limité à 1.250 euros) et est pleinement assujettie à l'impôt sur les sociétés. "C'est vrai qu'il subsiste un doute quant à l'acceptation de ce régime par les autres Etats dans le cadre de conventions bilatérales", tempère Me Winandy. A défaut d'avoir été pionnier en la matière, comme il a pu l'être dans le domaine des fonds d'investissement, par exemple, le Luxembourg a surtout cherché à établir une législation qui puisse se montrer concurrentielle vis-à-vis
des autres pays européens où de tels véhicules d'investissements sont déjà en circulation. "Beaucoup de projets n'ont pas vu le jour à Luxembourg en raison de l'absence d'un cadre juridique et fiscal approprié, estime Me Winandy. Aujourd'hui, les investisseurs, notamment étrangers, se tiennent prêts à s'y engager. Même si la législation luxembourgeoise sur l'investissement en capital à risque n'est pas la première en Europe, elle est certainement la plus mature". ■ Jean-Michel Gaudron
Mes Jean-Pierre Winandy (à g.) et Gilles Dusemon: "Il subsiste un doute quant à l'acceptation du régime des Sicar par les autres Etats dans le cadre de conventions bilatérales"
Photo: Olivier Minaire (Blitz)
DANS LE RUSH EFFRÉNÉ qui a caractérisé la fin de la dernière législature, les députés ont adopté, le 12 mai, un projet de loi attendu depuis fort longtemps par la communauté financière: celui relatif à la Société d'investissement en capital à risque (Sicar). Un nouvel instrument financier, dont la flexibilité et la facilité d'approche le situent entre la société de capitaux de droit commun (la Soparfi), avec laquelle elle partage, notamment, le régime juridique et fiscal, et les fonds de type "Venture capital" (visant les entreprises nouvellement lancées ou les secteurs d’activités à fort potentiel de développement), soumis à la réglementation plus restrictive propre aux fonds d'investissement. "Le cadre juridique et fiscal de la Sicar, en lui-même, innove peu. Au contraire, il s’agit d’une combinaison savante d’éléments réglementaires, juridiques et fiscaux bien connus puisés non seulement dans la législation sur les sociétés commerciales, mais aussi dans celle sur les fonds d'investissement", note Me Gilles Dusemon, Avocat chez Loyens Winandy. On retrouve, ainsi, la notion de banque dépositaire ou encore la nécessité de contrôle par un réviseur issu de la même liste autorisée que pour les fonds, le tout sous la surveillance de la CSSF à qui revient, également, l'agrément de la Sicar. Concrètement, une Sicar est une société permettant de faciliter des investissements en capital à risque ou en private equity (c'est-à-dire
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La conciliation ne durera qu'un temps... La CSSF compte 35 nouveaux PSF sous sa surveillance depuis l'entrée en vigueur de la loi du 2 août 2003, qui étend son autorité à tout le secteur. nature financière et les activités connexes ou complémentaires aux activités financières. Ces dernières, à savoir les agents administratifs du secteur financier, les agents de communication à la clientèle, et les opérateurs de systèmes informatiques et de réseaux de communication du secteur financier, sont les activités réellement novatrices", précise Mme Pescatore. Deux agents de communication à la clientèle ont reçu l'agrément: Lettershop et Victor Buck Services. Quatre sociétés disposent de l'agrément en tant qu'agents administratifs: Cetrel, E Oppenheimer & Son Luxembourg Limited, Luxigec et Maitland Luxembourg SA. Et, sept opérateurs de systèmes informatiques – beaucoup plus qu'attendu – sont agréés: Cetrel, EFA, European Fund Services, IBM Services Financial Sector Luxembourg, Steria PSF Luxembourg (voir aussi page 118), Sungard Systems Luxembourg et International Financial Data Services. Les professionnels effectuant des opérations de prêt figurent au registre des nouveaux statuts, parmi lesquels des sociétés de leasing telles que BIL-Lease, Eurolease-Factor, ING Lease Luxembourg. Un seul PSF effectuant du prêt de titres, Lehman Brothers (Luxembourg) possède le nouvel agrément et également un seul administrateur de
fonds communs d'épargne, la CGFP Epargne. Enfin, deux PSF – dont Directors' Office (voir page 119) – effectuant des services de constitution et de gestion de sociétés sont agréés. En revanche, les PSF fournissant des services de transfert de fonds et les gestionnaires d'OPC non coordonnés ne sont pas encore représentés sur la place financière.
taine négligence ou une mauvaise compréhension. Nous allons nous focaliser sur les activités sous-traitées lors de l'analyse du rapport annuel du réviseur pour voir si les institutions financières respectent bien les règles", prévient-il. "Des sanctions
Victor Buck Services a été une des premières sociétés à se voir accorder un des nouveaux statuts de PSF...
Période de transition Au 2 juin, la CSSF recensait 158 PSF, dont 35 sont nouvellement sous sa surveillance. Parmi ces derniers, la majorité d'entre eux sont des sociétés nouvellement agréées, précise Denise Losch, conseiller de direction 1re classe. Il est difficile de dire si les nouveaux statuts ont engendré des créations d'emplois. Mais il est sûr qu'ils sont à l'origine de la création de plusieurs entreprises. "Dans le cas des opérateurs de systèmes, il leur a fallu soit abandonner l'activité du secteur non financier, soit constituer une deuxième société", indique David Hagen, responsable audit informatique. En revanche, "Une seule entreprise, de prêt, a cessé son activité", précise Mme Pescatore. Mais le processus n'est pas terminé, souligne M. Hagen. "Aujourd'hui, il y a une cer-
pénales sont prévues par la loi si le fournisseur de service n'a pas le statut", poursuit Mme Pescatore. La CSSF adopte pour l'heure une position conciliante mais prévient que cette période de clémence ne durera pas éternellement... ■ Florence Reinson
Photo: David Laurent (Blitz)
LA LOI DU 2 AOÛT 2003, modifiant la loi du 5 avril 1993 sur le secteur financier a créé dix nouvelles catégories de professionnels du secteur financier et élargi la surveillance prudentielle de la CSSF à l'intégralité du secteur financier, à l'exception de celui des assurances. Certains de ces nouveaux statuts fournissent ainsi un cadre légal spécifique à des activités déjà existantes, comme c'est le cas pour les agents de transfert et de registre. L'exemple le plus parlant est celui de Fastnet, qui avait auparavant le statut de distributeur et opère désormais avec celui d'agent de transfert. "Avant la nouvelle loi, il y avait des entités agréées en tant que PSF mais qui n'étaient pas sous la surveillance prudentielle de la CSSF, explique Geneviève Pescatore, conseiller du directeur général de la CSSF. Aujourd'hui, toutes les entités qui effectuent une activité du secteur financier sont surveillées. Ainsi, les PSF qui ne correspondent pas à une catégorie spécifique et qui relèvent des dispositions générales de la loi relative au secteur financier sont dorénavant soumis à notre surveillance". C'est le cas, par exemple, des sociétés Visalux et Europay Luxembourg. "Il ressort de la nouvelle loi sur les PSF deux grandes catégories: les activités de
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CLEARSTREAM
Les soucis continuent
STERIA
Nouveau PSF Informatique (15/06) La société de services informatiques Steria Benelux, active sur les secteurs public, industrie et bancaire, a créé sa filiale dédiée aux services informatiques pour le secteur financier: Steria PSF Luxembourg, dirigée par MM. Charles Mandica et Jean-Pierre Ledure, respectivement Client Manager de Luxembourg et Business Unit Manager pour le Belux. La société démarre avec plus d'une trentaine d'employés et visera les opérations liées aux métiers "Managed Services”, “Intégration de Systèmes” et “conseils”.
ww.steria.lu
IRIS SECURITIES LUXEMBOURG
Rampelbergs aux manettes (12/06) La société de Bourse belge Rampelbergs & Cie et Keytrade Bank ont signé un accord de cession de participation au sein du capital d'Iris Securities Luxembourg, dont ils se partageaient 50% du capital. Au terme de cette opération, Rampelbergs & Cie est désormais maître du jeu à 100%. "Cette opération permettra à Iris Securities de se développer au sein d'un groupe uniquement dédié à la gestion de fortune et au conseil en placement", explique le nouvel actionnaire fort de la société.
AQUILA RISK SOLUTIONS
Un an déjà... (06/06) Aquila risk solutions, cabinet d'actuaires conseils auprès des assureurs, réassureurs, banques, PME/PMI et industries, ainsi que des captives de réassurance, a fêté son 1er anniversaire. La société, spécialisée dans la gestion des risques et de leur financement a notamment développé un outil informatique permettant d'effectuer des stress tests récurrents sur un portefeuille vie, adaptation de plusieurs captives à la nouvelle réglementation luxembourgeoise en matière de réassurance. www.aquila.lu
KEYTRADE LUXEMBOURG
Version 5.0 du site sécurisé (17/06) En collaboration avec la société Netway, experte en ergonomie WEB, Keytrade Luxembourg a inauguré la version 5.0 de son site sécurisé. Le relookage complet du site, via un code couleur permettant une compréhension plus aisée de ses différentes fonctionnalités, se distingue notamment par une structure allégée, un renforcement des infos financières et une optimisation de la partie aide et d’accompagnement du client www.keytrade.lu
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THE DIRECTORS’ OFFICE
Du poids lourd pour l'administration de fonds C'EST AU LUXEMBOURG que le premier cabinet d'administrateurs de fonds en Europe vient d'être créé. "Il s'agit d'une première en Europe et cela devrait contribuer à enrichir la palette d'activités offertes par le Grand-Duché aux promoteurs internationaux de fonds", a commenté le Chairman of the board de la nouvelle société, Patrick Zurstrassen, bien connu sur la place (c'est l'ancien CEO de Crédit Agricole Indosuez). Présidé par Yves Wagner, un autre poids lourd de la place (ancien chief economist et chief investment officer de la BGL et ex-CEO de Fortis Investments Luxembourg), The Directors’ Office, créé en octobre 2003, s'est vu attribuer, en mai dernier, l'agrément de la CSSF, deux mois seulement après lui avoir soumis sa requête, ainsi que l'autorisation d'établissement en tant que Professionnel du Secteur financier par le ministère des Finances. The Directors' Office a pour ambition de répondre aux besoins des sociétés de gestion qui doivent se conformer aux exigences de la directive européenne UCITS III en matière d'OPCVM. Cette directive stipule notamment que les sociétés de gestion ne peuvent être des "coquilles vides" et qu’elles doivent avoir à leur tête au moins deux directeurs responsables, dont un domicilié au Luxembourg. "L'idée de The Directors' Office est de partager les compétences, les ressources et de mettre à disposition des per-
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(02/06) Alors que, début juin, la Commission européenne a établi que Clearstream Banking AG et sa société mère Clearstream International SA avaient enfreint les règles de concurrence en refusant de fournir des services transfrontaliers de compensation et de règlement et en pratiquant des prix discriminatoires (le tout au détriment d'Euroclear Bank), la société financière est toujours dans le collimateur de la justice française. De nouvelles perquisitions ont eu lieu, sur base de commissions rogatoires délivrées par les juges Van Ruymbeck et Talancé, qui enquêtent sur l’affaire de la vente de frégates à Taïwan.
Yves Wagner: “Il s’agit d’un grand défi pour l’Europe de changer les mentalités”.
sonnes qualifiées ", explique M. Wagner. "Il s'agit d'un grand défi pour l'Europe de changer les mentalités. Très souvent, en Europe, les Conseils d'administration n'ont pas de pouvoir énorme car ils dépendent de l'entreprise", complète M. Zurstrassen. "Aux Etats-Unis, la loi dit qu'il faut 66% d'administrateurs indépendants. C'est la tendance ici pour ces prochaines années". Les fonds d'investissement représentent, avec plus de 1.000 milliards d'euros gérés, l'un des secteurs d'activité les plus importants de la place. "Sur les 400 promoteurs de fonds au Luxembourg, la moitié n'a pas de substance et devra trouver des solutions spécifiques. Nous espérons avoir 80% de ce marché potentiel", avoue M. Wagner, qui se réjouit de l'absence de concurrence. Indépendante, la société au capital d’un million d'euros, compte sur un chiffre d'af-
faires de 2,5 à 3 millions d'euros. "Pour évaluer la viabilité du projet, nous avons pris contact avec la CSSF mais aussi avec des avocats et les banques dépositaires, explique M. Wagner. Nous ne sommes pas concurrents des avocats, car nous n'avons pas créé de société d'investissement. A l'inverse, il se pourrait que certains avocats soient tentés de faire la même chose que nous". Peter Spinnler, créateur de la loi suisse sur les fonds d'investissement et vice-chairman of the board de Directors’ Office, note, pour sa part, qu’"avec cette société, le Luxembourg peut, une nouvelle fois, se positionner en avance”. “Pas mal de petites structures de gestion pourraient disparaître à cause de la directive, la CSSF doit donc être contente de notre initiative, déduit M. Wagner. L'étape suivante, c'est le savoir-faire. Il est là mais il faut le mettre en avant", conclut-il. ■ F.R.
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Le contrôle légal en quête de reconnaissance Le projet de directive européenne sur la réglementation des auditeurs suscite encore quelques interrogations auprès de l'Institut des Réviseurs d'Entreprise. IL FALLAIT BIEN QUE cela arrive en Europe. Après le Sarbanes-Oxley Act américain, né sur les ruines d'Enron et d'Andersen, le Vieux Continent, rattrapé lui aussi par quelques grands scandales (Parmalat, pour ne citer que le principal) s'apprête à légiférer en la matière. La Commission européenne a, ainsi, publié, au printemps 2004, un projet de directive, suite à une première communication, un an plus tôt, visant une modernisation du droit des sociétés et un renforcement des règles de gouvernance d'entreprise. Une initiative accueillie plus ou moins chaleureusement par les professionnels de l'audit et du contrôle légal des comptes. "Il y a évidemment des points très positifs que nous soutenons, mais d'autres pour lesquels nous estimons que des discussions sont nécessaires pour les améliorer davantage", commente Pierre Krier, président de l'Institut des Réviseurs d'Entreprises à Luxembourg, satisfait, par exemple, de constater qu'il est prévu que les stagiaires destinés à entrer dans la profession
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suivent un programme de formation plus étendu et couvrant un éventail de sujets plus large. "La profession est de plus en plus exigeante et de plus en plus complexe. Il est donc normal que la formation s'adapte", estime-t-il. Dans un souci d'harmonisation particulièrement rodé à Bruxelles, la Directive propose également que tous les Etats appliquent désormais les normes ISA (International Standards of Auditing, à ne pas confondre avec les Normes de comptabilité internationale IAS), édictées par l'International Federation of Accountants (IFAC), autrement dit par la profession elle-même. Ces normes sont déjà en vigueur dans certains pays, dont le Luxembourg. "L'Institut des Réviseurs est trop petit pour pouvoir développer ses propres normes, alors nous nous sommes alignés sur celles de l'IFAC", explique M. Krier. Enfin, les réviseurs d'entreprises apprécient que la Commission ait inclu, dans un des articles du texte, le principe qu'un audit de qualité exige une juste rémunération. "Clairement, un audit n'est pas
apprécié à sa juste valeur par l'entreprise auditée, regrette M.Krier. Il conviendrait de ne pas nous confondre avec n'importe quel fournisseur. Au Luxembourg, par exemple, la CSSF et le Commissariat aux Assurances s'appuient très largement sur le travail des réviseurs. En, plus de la certification des comptes annuels des banques, nous devons, ainsi, rédiger un compte-rendu analytique destiné aux autorités de supervision. C'est aussi le cas, depuis 2003, pour les OPC et de 2004 pour les PSF. Notre charge de travail est donc sans cesse plus grande, mais pas nos honoraires..."
Rotation interne à privilégier A côté de ces quelques points globalement bien accueillis par les professionnels, l'IRE, comme d'ailleurs la Fédération européenne des Experts-Comptables, s'est montrée moins enthousiaste sur d'autres aspects du projet de directive. A commencer par celui concernant la "rotation" des firmes d'audit, c'està-dire l'obligation faite, aux entreprises, de changer de
contrôleur légal des comptes sur une base régulière. Jusqu'à présent, seule une rotation "interne" était prévue: le cabinet d'audit reste le même, mais le responsable de l'équipe d'audit change tous les 5 ans. Désormais, la Commission européenne souhaiterait proposer une alternative aux Etats membres, avec une rotation "externe" (changement de toute la société d'audit, tous les 7 ans). Une initiative suggérée par les Italiens, suite au scandale Parmalat. "Nous considérons que c'est la règle de rotation interne qui doit être privilégiée, explique M. Krier. Reprendre à zéro une mission d'audit implique au minimum deux années avant d'être pleinement opérationnel et apporter une réelle valeur ajoutée. Du reste, une étude menée aux Etats-Unis montre que trois fois plus de défaillances d'audit interviennent généralement dans ce créneau des deux premières années d'un nouvel audit, que par la suite". La réduction des services "non audit" prestés par un réviseur, à son client audit, est également dans le viseur de la Commission européenne. Le but: éviter qu'une
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Responsabilités à limiter En matière de corporate governance, Bruxelles souhaiterait, par ailleurs, introduire au sein des entreprises d'intérêt public, un comité d'audit auquel serait soumis un rapport annuel sur le contrôle interne rédigé par le contrôleur légal. Une mesure jugée "acceptable", mais qui manque encore de substance. "Il serait nécessaire de fixer avant tout des règles de compétence et d'indépendance au niveau d'un conseil d'administration
dont ce comité serait issu. Les administrateurs devront avoir de plus grandes responsabilités et leur pouvoir renforcé, estime M. Krier, Ce n'est qu'à partir de ce moment-là qu'il faudrait se pencher sur le Comité d'Audit en lui-même". Du reste, l'expérience issue de la loi Sarbanes-Oxley, concernant ce rapport de contrôle interne, semble montrer que les entreprises concernées n'y voient surtout qu'une lourdeur administrative. Ce thème de "responsabilité" touche également les contrôleurs légaux des comptes. Car, actuellement, cette responsabilité est illimitée et le projet de directive ne fait nullement allusion à une quelconque révision de cet état de fait. "Bien sûr, un contrôleur légal doit assumer ses responsabilités, mais il ne doit pas non plus être tenu responsable de fraudes ou de dysfonctionnements graves au niveau de l'entreprise. Or, ces dernières années, ce sont surtout les contrôleurs qui ont le plus souffert des conséquences des grands scandales financiers". On n'oublie pas, en effet, que suite à l'affaire Enron, le cabinet Andersen a été rayé de la carte en l'espace de quelques mois, après plus de 80 ans d'existence... La nouvelle donne sur le marché de l'audit, où l'on est passé des Big Five aux Fat Four, est d'ailleurs source de réflexion par rapport à une autre disposition prévue par Bruxelles: celle devant libéraliser la prise de participation dans une société d'audit, n'importe quel contrôleur étant susceptible de prendre le contrôle d'un "concurrent" de n'importe quel Etat de l'Union. "Cela ne pourra que favoriser un mouvement de concentration peu favorable pour le marché et précipiter la disparition des 'petits'", craint M. Krier, également inquiet de la perte d'une certaine autonomie "nationale" des cabinets intégrés dans des réseaux plus vastes.
Enfin, l'idée d'introduire, dans chaque Etat membre, un organisme de supervision publique de la profession, pose problème à deux niveaux. D'abord parce qu'il est prévu que cet organisme soit composé, en exclusivité, de non-praticiens, dans le cas des entreprises d'intérêt public (et en majorité de nonpraticiens, sinon). "Or, nous ne voyons pas pourquoi un
traitement différent serait accordé à deux types d'entreprises", s'interroge M. Krier. Ensuite, parce qu'une telle structure remettrait tout simplement en cause le principe "d'auto-régulation" cher à la profession... voire l'existence même de structures locales telles que l'IRE... Les discussions risquent donc d'être encore bien longues au sein du groupe de
travail devant finaliser la version finale du texte. Au point d'émettre des doutes légitimes quant à l'entrée en vigueur de cette directive, que les plus optimistes planifient pour juin 2005... ■ Jean-Michel Gaudron
Pierre Krier: "La qualité d'un audit ne se décrète pas".
Photo: Olivier Minaire (Blitz)
même société soit à la fois juge et partie. Trois grands principes sont déjà en vigueur: une société d'audit ne peut pas contrôler ce qu'elle a elle-même déjà mis en place (comme un système informatique, par exemple); un auditeur ne peut pas prendre de décisions à la place du management de l'entreprise; un contrôleur légal des comptes ne peut pas défendre les intérêts de ses clients vis-à-vis de tiers. "Le problème est que le projet de directive risque d'aller plus loin et mettre en place des règles plus contraignantes. Certains voudraient même que les auditeurs ne fassent que de l'audit et rien d'autre. Or, s'il y a évidemment un certain nombre de choses qu'un auditeur ne doit pas faire chez un client, nous estimons qu'une plus grande connaissance de l'entreprise et de certains de ses mécanismes obtenus via ces services non-audit, apporte une réelle valeur ajoutée au travail d'audit et ne peut qu'en améliorer la qualité. Le tout est donc de trouver le juste équilibre. La qualité d'un audit ne se décrète pas" prévient M. Krier. Sans compter que limiter l'activité d'un auditeur aux seules mission d'audit réduirait l'attractivité de la profession, en privant les éventuels candidats de perspectives d'intéressantes évolutions de carrière.
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Série: Les institutions de la Place financière (6)
PRIM: La passion du risque AGENDA Conférence GARP à la rentrée Au mois d'octobre, PRIM organisera un événement de portée internationale, sous la forme d'une conférence sous l'égide de la Global Association of Risk Professionals (GARP). Une première pour une association active en général dans des centres financiers comme Londres ou New-York... Infos à venir sur www.prim.lu
DEPUIS SI LONGTEMPS cantonné sur des actions liées aux risques de marché et de crédit, le développement des travaux du Comité de Bâle dans le domaine du risque opérationnel, a permis à l'association des professionnels du risk management (PRIM) de participer de façon importante à la prise de conscience des acteurs de la place. Cette évolution à la fois réglementaire et psychologique est à l'origine de la croissance "explosive" de
160 MEMBRES
PRIM, mode d'emploi A sa création, en 1997, PRIM ne comptait qu'une quarantaine de membres. Aujourd'hui, plus de 160 membres y sont affiliés, soit la très grande majorité des risk managers que compte la place. 8 membres composent le conseil d'administration, renouvelé tous les deux ans. Le président, Alain Bastin, terminera, en 2005, son troisième mandat consécutif. Il avait succédé, en 1999, à Thierry Lopez, le premier président historique (aujourd'hui vice-président). Misant essentiellement sur le volet communication, l'association, uniquement financée par les cotisations de ses membres (125 euros pour le 1er membre d'une banque, 25 euros pour les suivants) a développé, en partenariat avec RTL Group, un site Internet proposant notamment de la documentation sur toutes les conférences régulièrement organisées, ainsi qu'un moteur de recherche fourni par monster.lu afin de cibler les offres d'emploi dans ce secteur d'activités très précis qu'est le risk management. On retrouve également sur le site la Newsletter périodique (tous les quatre mois) comprenant des contributions émanant de spécialistes du risk management au Luxembourg. "Nous sommes en train de négocier une diffusion de cette Newsletter auprès du site international de la GARP", précise M. Bastin. ■ ww.laip.lu
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l'association, constituée il y a sept ans pour servir de forum d'échanges d'idées, au travers, notamment, de l'organisation de conférences. "L'association s'est rapidement institutionnalisée", confirme son président, Alain Bastin, Directeur adjoint du département Risk Management chez Dexia-BIL. Pour donner davantage de substance à l'association, l'aspect formation a été soigné, au travers de la mise en place d'un cursus dédié au risk management financier – en partenariat avec l’IFBL – supporté par un orateur de renommée internationale. Initiée en 2002, cette formation concentrée sur deux fois une semaine, accueillera, en octobre prochain, le Pr. Philippe Jorion (University of California), reconnu comme un des plus grands spécialistes mondiaux de la question. Comparée à ses devancières, cette session 2004 bénéficiera de la présence d'une douzaine "d'étudiants" venus d'Europe centrale et d'Europe de l'Est, qui suivront la formation par le biais d'accords conclus grâce à l'Agence de transfert de technologie financière (ATTF), avec laquelle PRIM entretient des liens privilégiés depuis plusieurs années. "La reconnaissance internationale des compétences du Luxembourg dans ce domaine
Photo: Olivier Minaire (Blitz)
Les récentes évolutions réglementaires ont donné l'occasion à l'association des professionnels du risk management de développer ses activités
Alain Bastin: "La reconnaissance internationale des compétences du Luxembourg dans ce domaine est une nécessité stratégique".
est une nécessité stratégique. Nous-mêmes essayons donc d'avoir une approche plus internationale et nous travaillons à la mise en œuvre de synergies avec la Global Association of Risk Professionals (GARP) qui regroupe près de 40.000 membres à travers le monde. Ses responsables ont d'ailleurs été très sensibles à nos prises d'initiatives", se réjouit M. Bastin. La prédominance de la gestion du risque opérationnel, en particulier dans l'industrie des fonds, a mené PRIM à constituer un groupe de travail baptisé "Operational Risk Forum", afin de stimuler toutes les réflexions sur le sujet. La majorité des conférences organisées en 2003 a, d'ailleurs, traité de ce thème
et attiré parfois plus d'une centaine de personnes. L'association a également reçu le support de l’ABBL et de la CSSF – pour qui PRIM constitue le relais privilégié naturel dans le domaine du risk management – afin de mettre en place un système de collecte de données mutualisées pour l'ensemble de la place financière. Ce projet, baptisé Luxor (Luxemburg Operational Risk) en est à sa phase d'étude au niveau des concepts. Des échanges et synergies avec l’association bancaire italienne devraient cependant permettre de bénéficier de son expérience et favoriser, avec l’appui de la CSSF, une mise en œuvre rapide de cette plate-forme. ■ J.-M. G.
MANAGE M E N T D ’ E N T R E P R I S E P O U R C A D R E S E T DIRIGEANTS
L A BO NNE MARCHE DE TOUTE ENTREPRISE, C'EST L'ÉQUILIBRE SOLIDE ENTRE TOUTES LES DÉCISIONS Une formation proposée par l’Institut de Formation de la Chambre de Commerce et la Chambre des Métiers en collaboration avec leurs partenaires académiques HEC Liège et l’Institut Universitaire International Luxembourg
P RO G R AM M E 2 0 0 4 / 2 0 0 5 P RO G R A M M E
KICK-OFF
DEM AN DEZ L A PL AQU ETT E AU PRÈ S DE L’IF CC DAT E
JOUR
HORAIRE
10.00 – 12.00 heures
2/10/2004
Samedi
MODULE 1 Le diagnostic stratégique de l’entreprise Le diagnostic stratégique de l’entreprise
21/10/2004 22/10/2004
Jeudi Vendredi
9.00 – 12.30 et 14.00 – 18.00 heures 9.00 – 12.30 et 14.00 – 18.00 heures
MODULE 2 Le management stratégique de l’entreprise Le management stratégique de l’entreprise
12/11/2004 13/11/2004
Vendredi Samedi
9.00 – 12.30 et 14.00 – 18.00 heures 9.00 – 12.30 et 14.00 – 16.00 heures
MODULE 3 Le marketing d’entreprise et l’approche client Le marketing d’entreprise et l’approche client Le marketing d’entreprise et l’approche client
2/12/2004 3/12/2004 4/12/2004
Jeudi Vendredi Samedi
9.00 – 12.30 et 14.00 – 18.00 heures 9.00 – 12.30 et 14.00 – 18.00 heures 9.00 – 12.30 heures
MODULE 4 L’analyse comptable et la gestion financière L’analyse comptable et la gestion financière L’analyse comptable et la gestion financière L’analyse comptable et la gestion financière
27/01/2005 28/01/2005 18/02/2005 19/02/2005
Jeudi Vendredi Vendredi Samedi
9.00 – 12.30 et 14.00 – 18.00 heures 9.00 – 12.30 et 14.00 – 18.00 heures 9.00 – 12.30 et 14.00 – 18.00 heures 9.00 – 12.30 et 14.00 – 16.00 heures
MODULE 5 Le leadership et les techniques managériales Le leadership et les techniques managériales
17/03/2005 18/03/2005
Jeudi Vendredi
9.00 – 12.30 et 14.00 – 18.00 heures 9.00 – 12.30 et 14.00 – 18.00 heures
MODULE 6 Les outils de la gestion des ressources humaines Les outils de la gestion des ressources humaines
22/04/2005 23/04/2005
Vendredi Samedi
9.00 – 12.30 et 14.00 – 18.00 heures 9.00 – 12.30 et 14.00 – 16.00 heures
MODULE 7 Les systèmes d’information et l’e-Business Les systèmes d’information et l’e-Business
26/05/2005 27/05/2005
Jeudi Vendredi
9.00 – 12.30 et 14.00 – 18.00 heures 9.00 – 12.30 et 14.00 – 18.00 heures
2/06/2005 3/06/2005 4/06/2005 7/07/2005 8/07/2005
Jeudi Vendredi Samedi Jeudi Vendredi
9.00 – 12.30 et 14.00 – 18.00 heures 9.00 – 12.30 et 14.00 – 18.00 heures 9.00 – 12.30 et 14.00 – 16.00 heures 9.00 – 12.30 et 14.00 – 18.00 heures 9.00 – 12.30 et 14.00 – 18.00 heures
MODULE 8 L’environnement juridique et fiscal de l’entreprise L’environnement juridique et fiscal de l’entreprise L’environnement juridique et fiscal de l’entreprise Soutenance du mémoire professionnel (1) Soutenance du mémoire professionnel (1) La durée de la soutenance est limitée à 1 heure, la date et l’horaire seront définis avec le candidat
(1)
RENSEIGNEMENTS ET INSCRIPTIONS: Institut de Formation de la Chambre de Commerce Locaux: 7, rue Alcide de Gasperi · Luxembourg-Kirchberg Adresse postale: Institut de Formation de la Chambre de Commerce L-2981 Luxembourg (+352) 423939-220 (+352) 423939-820 info@ifcc.lu www.ifcc.lu
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Une formation encouragée et soutenue par le Fonds Social Européen
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"Ne pas fonctionner par à-coups"
ART
Coups de cœur Pour Alex Reding, un investisseur ne doit pas hésiter à faire part de ses projets à des galéristes et des professionnels de l'art. "Les galéristes ne sont pas des épiciers qui ne vendons que leurs propres marchandises. Nous sommes capables de guider un acheteur dans ces choix, qu’il s’agisse d’un investissement ou bien de la recherche d’une cohérence artistique d’une collection. Il y a 10 ans, il fallait être bien conseillé pour acheter des œuvres de la peinture figurative (Tuymans, Rauch, ...). Ceux qui l'ont fait ont pu en tirer une plus-value énorme". Quels sont aujourd'hui les artistes "en vogue"? Coups de cœur d'Alex Reding: "Si on a beaucoup d'argent, on peut se tourner vers des artistes qui commencent à percer au niveau international. Je pense par exemple à l'Allemand Thomas Scheibitz, qui a déjà une bonne cote. Mais la demande n’est pas croissante. On peut également citer les Français Deroubaix, Declerc ou Poitevin". Côté Luxembourgeois, le choix est pus restreint et concerne alors des artistes qui se sont en général expatriés, comme Simone Decker ou bien Tina Gillen. Et puis il y a le cas particulier de Su-Mei Tse, récemment consacrée lors de la Biennale d'art contemporain de Venise. "Son succès crée une grande attente autour de son travail. Il faut donc continuer à la soutenir, mais c'est, aussi, à elle de prendre sa place dans le milieu international, ce qui n'est pas évident à faire, en raison de la faiblesse du réseau luxembourgeois sur la scène internationale. Mais là aussi, la situation évolue grâce au travail du Casino et du Mudam et de certaines galeries, présentes dans la majorité des grandes foires d’art contemporain". On peut ainsi citer Alimentation Générale à la FRAC (Paris), ArtCologne, Liste-Basel et Art-Bruxelles; Galerie Erna Hecey à l’Art-Basel et à l’Arco-Madrid et Galerie Beaumont Public à l’Art-Bruxelles et Artissima-Turin. ■ J.-M. G.
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ACHAT "COUP DE CŒUR" OU réelle démarche artistique: l'investissement dans les œuvres d'art peut constituer une activité où passion et business se côtoient. Gros plan sur un secteur très pointu, où, contrairement à ce que l'on pourrait imaginer, certaines règles de base sont à suivre. Suivez le guide: Alex Reding, directeur de la galerie d'art contemporain Alimentation Générale. M. Reding, comment bien investir dans l’art? Un investisseur qui veut suivre une réelle démarche artistique doit avant tout s'interroger sur le champ qu'il veut couvrir. L'art est un domaine très vaste et on ne peut pas être à la pointe partout. Plus spécifiquement, pour l'art contemporain, il faut aussi tenir compte du fait que l'investissement concerne des objets de luxe qui vont cadrer avec un certain style de vie, ou bien avec l'image que voudra donner une entreprise qui achètera ces œuvres. Il faut donc ne pas fonctionner par à-coups, mais être vraiment intéressé par la chose, ce qui implique un minimum de suivi de ce qui se passe. Y a t-il des styles plus en vogue que d'autres, actuellement? On peut privilégier une figuration narrative ou poétique (Peter Doig, Daniel Richter, ...), ou un style plus pop (Franz Ackermann, Michel Majerus, ...) ou bien plus conceptuel (Mathieu Mercier, Valentin Carron, ...), mais on ne peut pas parler de véritable mode. Tous les styles se côtoient et évoluent parallèlement. Par moment, il y a des tendances très "hype", qui ne durent que quelques années. La demande est alors largement supérieure à l'offre et on ne trouve plus rien! Actuellement, on peut citer toute une génération de peintres allemands, emmenés par Néo Rauch. Pour une de leurs œuvres de 2m x 2m, il faut compter entre 20.000 et 100.000 euros. Mais on n'est pas sûr que la renommée de certains d’entre-eux survivra à cette décennie.
Demeure-t-il tout de même des placements "sûrs"? En achetant des œuvres "historiques", on ne fera évidemment jamais d'erreur. Mais le marché est tellement mondialisé que l'offre est limitée et les prix très élevés. En tant qu'amateur à budget réduit, il vaut mieux se tourner vers le "Multiple", où l'on peut accéder à des œuvres de très haute qualité dans une fourchette entre 1.500 et 5.000 euros. On peut aussi se tourner vers les jeunes créateurs, où les prix commencent autour de 5.000 euros, pour des moyens formats, et peuvent monter jusqu'à 10.000 ou 15.000 euros à partir du moment où l'artiste commence à avoir une reconnaissance relative sur le marché international. L'idéal, c'est de pouvoir faire un mix entre des œuvres historiques, contemporaines et de jeunes valeurs montantes.
Comment peut-on juger de la valeur d'un artiste? On pourrait en effet imaginer qu'il est plus facile de mesurer la qualité d'un téléphone portable ou d'une voiture, sur des critères techniques. Mais il y aussi des critères précis pour les artistes: leur présence institutionnelle, leur couverture presse, l'importance des galeries qui les exposent ou les résultats d’enchères. C'est là-dessus que leur valeur est établie. Quelle rentabilité peut-on attendre d'un tel investissement? La plus-value que l'on peut réaliser en matière d'œuvres d'art est énorme, incomparable avec n'importe quel autre placement financier. Mais cela reste limité aux artistes qui perceront. Pour beaucoup d'entre eux, la cote n'augmente pas. ■ Propos recueillis par Jean-Michel Gaudron
Alex Reding à l’Espace Royal Monterey (BGL), au milieu de l’installation Fil Blanc-Weisser Weg de Carine Craus
Photo: David Laurent (Blitz)
L'investissement dans l'art demeure une alternative attrayante qui sort un peu des sentiers battus. Alex Reding (Alimentation générale) préconise néanmoins un minimum d'intérêt pour le sujet...
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Média stimulateur de réactivité
Economie
Finances
Who’s who
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ressources humaines WHO´S WHO
ELECTIONS 2004: ILS ENTRENT À LA CHAMBRE Le 13 juin dernier, les électeurs luxembourgeois ont élu leur représentants à la Chambre des députés. 60 sièges à pourvoir, répartis entre les quatre circonscriptions du pays. Voici, dans cette page, quelques-uns des principaux "nouveaux élus", qui devraient siéger à partir du mois de septembre.
CSV
Circonscription Centre Lucien Thiel On ne présente (presque) plus LUCIEN THIEL qui, à 61 ans, entre par la grande porte au Parlement, élu dès sa première candidature. Ancien rédacteur en chef de l'hebdomadaire d'Lëtzebuerger Land, l'actuel Directeur de l'Association des Banques et banquiers, Luxembourg (ABBL) a recueilli pas moins de 16.646 voix, ce qui le positionne au 6e rang de la liste CSV d'une circonscription largement dominée par Luc Frieden (41.908 voix). Il demeure désormais un grand mystère: gardera t-il son siège de directeur de l'ABBL? Rien n'est encore définitivement arrêté et l'intéressé, que nous avons interrogé à ce sujet, n'a pas apporté de réponse ferme...
Elu dans la Circonscription Centre avec 7.339 voix, "juste" derrière Viviane Loschetter, CLAUDE ADAM, 45 ans, échevin de la ville de Mersch, milite depuis plus d'une décennie pour le mouvement écologiste. Entré "officiellement" en 1999 chez DEI GRENG, il a été instituteur pendant 20 ans et s'apprêtait à terminer sa formation d'inspecteur de l'enseignement primaire...
La Bourgmestre de Hesperange n'a pas eu trop de difficultés pour être élue. Enseignante à la retraite, MARIE-THERESE GANTEBEIN-KOULLEN, 65 ans, avait succédé, à la tête de la commune, à Alphonse Theis, un des élus CSV parmi les plus populaires. Avec 16.418 voix, elle sort à la 7e place de la liste Centre chrétiensociale.
Sorti en troisième position sur la liste DEI GRENG de la circonscription Sud (avec 10.099 voix), FELIX BRAZ, 37 ans, échevin de la ville d'Esch-sur-Alzette, ne doit son entrée à la Chambre des députés qu'au "désistement" de Claude Turmes, réélu député européen.
CSV
Circonscription Centre Octavie Modert A 37 ans, OCTAVIE MODERT incarne la génération montant d'un Parti Chrétien-Social qui renouvèle donc quelque peu ses cadres. Première Conseillère de Gouvernement et Secrétaire générale du Conseil de Gouvernement, elle est, de fait, une des collaboratrices les plus proches de Jean-Claude Juncker. A ce titre, d'aucuns lui prédisent un avenir doré dans le paysage politique luxembourgeois et n'hésitent pas à en faire la première dauphine du chef du gouvernement. Avec 9.013 voix, elle est sortie au deuxième rang du CSV dans sa circonscription "Est", entre Fernand Boden (13.601 voix) et Lucien Clément (8.994 voix).
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Candidat pour la première fois, JOHN CASTEGNARO, 59 ans, le président en fin de mandat du syndicat OGB-L, n'a pas manqué son coup d'essai. Avec 31.854 voix, il sort en cinquième position de la liste Sud du LSAP, devançant assez largement Lydia Mutsch (29.024 voix), Marc Zanussi ou Lydie Err, tous députés sortants.
Difficile de parler de "nouvelle" députée... Il n'empêche que COLETTE FLESCH, 67 ans, retrouve les bancs du DP à la Chambre, qu'elle avait déjà occupés entre 1969 et 1980, puis entre 1984 et 1989, avant qu'elle ne rejoigne le Parlement européen de Strasbourg. Elle a été élue en cinquième position sur la liste Centre (11.924 voix).
Le parti écologiste DEI GRENG est un des grands gagnant de ces élections 2004. Il était presque naturel que sa porte-parole, VIVIANE LOSCHETTER, soit de la fête. Elue en deuxième position sur la Circonscription Centre (10.434 voix, derrière François Bausch, 19.502 voix), elle sera, à 44 ans, la seule représentante féminine du Parti et devrait reprendre le flambeau de Renée Wagener en matière d'égalité des chances entre hommes et femmes.
Secrétaire-général adjoint du syndicat LCGB et bourgmestre de Bastendorff, ALI KAES, 49 ans, est sorti en troisième position de la circonscription Nord pour le CSV avec 11.258 voix, devant le président du groupe parlementaire du parti (10.982 voix pour Lucien Weiler). Sans doute son expérience "sociale" sera-t-elle précieuse dans certains dossiers sensibles qu'aura à traiter le prochain parlement...
DEI GRENG a gagné son siège dans la circonscription Est, en étant le seul parti – avec le CSV – à s'afficher en progression. L'heureux élu s'appelle HENRI KOX, 42 ans, un des porte-paroles du Parti, qui a drainé derrière lui pas moins de 4.946 voix.
Secrétaire général du Parti Chrétien-social, JEAN-LOUIS SCHILTZ, a été un des concepteurs de la campagne électorale du CSV pour ces élections. Cet avocat de 39 ans a récolté 16.365 voix, ce qui lui permet d'être le huitième et "dernier" élu "direct" de la liste Centre du Parti, avec un peu moins de 200 voix d'avance sur Patrick Santer.
Le LSAP, devenu la deuxième "force politique" du pays, n'a qu'un seul élu dans la circonscription Nord. Il s'agit de ROMAIN SCHNEIDER, bourgmestre de Wiltz – et accessoirement président du club de football local – qui a délogé Georges Wolfahrt de son siège au Parlement, avec un score de 6.509 voix contre 5.772 pour l'ancien ministre de la santé.
WALTERS
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ressources humaines WHO´S WHO
CHANGEMENTS DE POSTE OU D'ENTREPRISE?
Envoyez-nous quelques lignes d'infos accompagnées d'une photo à press@paperJam.lu
OLAP
Antoine Hengen Après plus de 14 ans au service de l'OFFICE LUXEMBOURGEOIS POUR L'ACCROISSEMENT DE LA PRODUCTIVITE (OLAP), M. ANTOINE HENGEN, secrétaire général, a fait valoir ses droits à la retraite, à l'âge de 63 ans. Licencié en sciences économiques, il avait été engagé le 1er février 1990 comme secrétaire général en charge de la direction de l'OLAP.
OLAP
Secrétaire général Christian Weiland Du sang neuf pour succéder à Antoine Hengen au secrétariat général de l'OFFICE LUXEMBOURGEOIS POUR L'ACCROISSEMENT DE LA PRODUCTIVITE: CHRISTIAN WEILAND, 33 ans, prend ainsi les rênes de l'OLAP, dont il aura en charge la direction et la gestion au quotidien. Arrivé en juillet 2000 au sein de l'Office, armé d'un BTS en marketing et commerce international, il était devenu, en janvier 2001, chef du service formation professionnelle continue.
NORTEL NETWORKS
Managing director Stéphane de Saint-Félix NORTEL NETWORKS, leader et innovateur sur le marché des infrastructures réseau et technologies de communication, ouvre un nouveau bureau à Luxembourg. Pour en assurer la direction, la société a engagé STEPHANE DE SAINT-FELIX. Précédemment, M. de Saint-Félix travaillait pour Alcatel en France puis Dimension Data et NextiraOne à Luxembourg. Dans ses nouvelles fonctions, Stéphane de Saint-Félix est responsable des différents canaux de distribution et partenaires de Nortel Networks mais également des ventes en contact direct avec les clients grands comptes ou opérateurs. "Le marché luxembourgeois attache beaucoup d’importance à la proactivité, la réactivité et à la flexibilité. Toutes ces éléments requièrent notre présence locale", explique Stéphane de Saint-Félix.
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Un nouveau Country Manager Benelux pour HITACHI DATA SYSTEMS: PATRICK CHRISTIAENS, 51 ans, qui prend en charge les fonctions de General Manager pour la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas. Ancien Country Manager de EMC, jusqu'en 2000, il était devenu, par la suite, Regional Director Nordics.
Le Belge BART DE MAERTELAERE, 39 ans, qui occupait les fonctions de directeur local de HP Consulting & Integration Belgique/ Luxembourg, est passé chez Unisys, au titre d'associé GIS Security Lead pour la zone EMEA, en charge de l'offre de services de sécurité. Il fut, précédemment, vice-président de Ubizen où il était responsable des activités Global Security et, plus spécifiquement, du déploiement mondial, en mode 24x7, de services en matière de surveillance, gestion et support.
FRANÇOIS DUQUESNE, directeur général de SAS BELUX depuis 1997, a annoncé son intention de quitter la société fin juin pour des raisons familiales. Il s'installe , en effet, en Suisse, à genève. Dans l'attente de connaître son successeur, les sites en Belgique et au Luxembourg seront dirigés par les autres membres de l’équipe de direction Belux: Werner Deumens, Sales & Marketing Director, Patrick Van Deven, Professional Services Director et Bernard Demarcin, Finance & Contracts Director.
Le PERSONNEL OFFICERS GROUP (POG), association qui réunit des responsables des Ressources Humaines d'établissements bancaires et financiers du Grand-Duché du Luxembourg, compte un nouveau président en la personne d'ELIANE FUCHS. Agée de 47 ans, elle est membre du Comité de Direction et Responsable Journalier de la Banque BCP, un établissement dans lequel elle est entrée en 1990 après 8 années passées chez Deloitte et Touche, principalement dans le domaine de l'audit.
Le nouvel organigramme Belux de AMERICAN POWER CORPORATION, fabricant d'infrastructures de disponibilité, place ERIK GOVAERTS au poste de channel account manager. A 34 ans, cet ancien senior account manager acquisition chez Dell, aura en charge le développement et le support du réseau de partenaires d'APC au Belux.
TISCALI, fournisseur d'accès à Internet, annonce la nomination de GENEVIEVE JANSSEN, 38 ans, au poste de Marketing Manager Belux. Elle aura pour tâche d'assurer la cohérence de la marque au niveau local en accord avec la stratégie de marque internationale mais aussi de veiller à la qualité du portail et d'agir comme porte-parole pour la Belgique et le Luxembourg. Entrée chez Tiscali en juillet 2003, elle fut auparavant Responsable du trade marketing pour Orange et Product manager Telecom pour Proximus
Déjà directeur général de PACKARD BELL France, la division grand-public de NEC Computers International, FABRICE RAOULT assume désormais cette fonction également pour le marché belge et luxembourgeois et prend en charge une équipe composée de 14 personnes basée à Vilvoorde (Belgique). Il avait rejoint le groupe en 1992 après avoir été Directeur des Ventes chez Amstrad France.
Packard Bell annonce la nomination de RALPH VAN LYSEBETH, 33 ans, en tant que Sales & Marketing Director pour la Belgique et le Luxembourg. Il y aura la mission de développer la présence de la marque sur le marché des loisirs numériques. Entré en 1997 chez PACKARD BELL BELGIUM, M. Van Lysebeth fut précédemment Senior Account Manager puis Sales Manager.
BLUE SKY SOFTWARE, éditeur de logiciel de Gestion pour le Grand Duché, a engagé FLORENCE ZELLER, 34 ans, en tant que Formatrice et Support Comptable. Depuis 1990, elle a toujours occupé des postes de comptable et, en 2000, s'est occupée de mises en place de logiciels SAGE à Dijon.
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ressources humaines SONDAGE
Votre fonction a-t-elle évoluée depuis votre engagement ?
Nombre total de réponses: 262 Sondage réalisé entre le 10/05 et le 24/05 sur le site www.monster.lu
LÉGISLATION
Le changement des conditions de travail Selon les cas, la révision des conditions de travail d'un employé peut se faire sans ou avec formalités de la part de l'employeur. Une procédure est évidemment à respecter si le changement porte sur une clause essentielle du contrat et qu'il est défavorable au salarié. La modification doit alors être notifiée au salarié dans les mêmes formes et délais que pour un licenciement. Par "essentielle", on entend une clause qui avait été considérée telle quelle par les deux parties au moment de la signature du contrat, c'est-à-dire un élément qui a pu les déterminer à contracter. Cela concerne la rémunération, le niveau de qualification, le changement du lieu de travail, l'adjonction d'une clause de non-concurrence ou l'horaire de travail. Au cas où, dans le contrat, il est stipulé qu'une ou plusieurs de ces clauses, sont susceptibles de varier en fonction des besoins de l'entreprise (lieu, horaire, ...), le salarié n'a d'autre choix que de les accepter. De même, si un salarié est amené à travailler plusieurs semaines sous ces nouvelles conditions, cela signifie qu'il les aura acceptées. Hors de ces cas précis, le refus d'un salarié d'accepter les modifications essentielles apportées à son contrat est alors assimilé à un licenciement. En revanche, une non-acceptation portant sur des modifications non essentielles peut être considérée comme un refus de travail, voire une faute grave. A noter, enfin, qu'une révision de contrat de travail n'est pas possible si le salarié occupe le mandat de délégué du personnel dans l'entreprise. ■ J.-M. G.
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"Garantir une évolution de fonction et de carrière" AUX YEUX D'ASTRID Semiglazoff, Directrice de Oceal Resource Management et Oceal Ressources Humaines, sociétés spécialisées dans les domaines du recrutement, de l’Intérim management, de l’Outsourcing et des évaluations de compétences, "les résultats du sondage paraissent assez réalistes". Ils s'inscrivent, du reste, dans la lignée de ceux du précédent sondage, indiquant que les candidats au changement (45% des personnes interrogées avaient changé d'employeur après avoir démissionné de leur propre initiative) sont nombreux. "La motivation première évoquée par les personnes s’adressant à des cabinets de recrutement comme le nôtre est, bien avant la question du salaire, de pouvoir intégrer une entreprise qui puisse leur garantir une évolution de fonction et de carrière, estimant qu’au bout de 5 à 7 ans, elles avaient fait le tour de l’entreprise et de la fonction occupée", note, ainsi, Mme Semiglazoff. Les chiffres de 32% de personnes estimant avoir plus de responsabilités dans la même fonction et de 18% de personnes ayant changé complètement de fonction depuis leur engagement s’expliquent, pour elle, du fait que l’entreprise doit sans cesse s’adapter aux lois du marché et de la concurrence. "Une entreprise qui permet une évolution de carrière à ses salariés, fidélise, de la sorte, son personnel, tout en faisant preuve d’adaptabilité, de flexibilité et de modernité", précise-telle, insistant sur le fait que "la santé d’une entreprise
passe fatalement par le bienêtre de sa première richesse: son capital humain". Le changement de fonction occupée par un salarié peut aussi résulter d'un simple "recadrage". "Nous voyons souvent des entreprises obligées de modifier la fonction de leurs salariés, tout de suite après leur engagement car, au moment où l’entreprise a dressé la description de fonction, celle-ci n’avait été assez clairement définie", note-telle. En règle générale, la réussite des promotions internes et des changements
de fonction dépend en grande partie de l’adhésion du salarié et de l’encadrement de l’entreprise au projet, mais également des moyens mis en œuvre tels que la formation par exemple. "Le recours à la formation n’est, à mon sens, pas encore assez développé, regrette Mme Semiglazoff, alors qu’elle s’intègre complètement au processus qualité tant du point de vue du développement des acquis et connaissances du salarié que du point de vue de la rentabilité et de la valeur ajoutée d’une entreprise" ■ Recueilli par J.-M. G.
Astrid Semiglazoff, Directrice de Oceal Resource Management et Oceal Ressources Humaines.
Photo: Olivier Minaire (Blitz)
SONDAGE MONSTER-PAPERJAM
ACCEA
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Il n’y a plus aujourd’hui de réussite durable sans que l’entreprise n’ait intégré l’homme dans son processus de gestion, sans qu’elle s’attache à maintenir en permanence une juste harmonie avec son personnel. Les entreprises n’ont pas toujours pris la mesure de leurs besoins en ressources humaines pour développer leurs performances. C’est pourquoi nos experts accompagnent leurs dirigeants: afin de les aider à recruter et retenir les meilleurs talents, mais aussi à capitaliser sur les compétences de leurs collaborateurs. Accea a choisi de mettre en place les approches adéquates d’amélioration et de mise à niveau des individus et des équipes en articulant son offre autour de 2 grands pôles d’activité : le Conseil aux entreprises et le conseil aux personnes. En lançant, Accea à Luxembourg le Groupe Solvus veut aider l’entreprise à identifier ses besoins dans le domaine des RH et l’aider à assurer son développement et sa rentabilité.
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ressources humaines AGENDA FORMATIONS en collaboration avec:
Intitulé formation
Organisme formateur
Bureautique
Dates
Contact
> = À partir du > > > > >
Deloitte Development Centre Chambre des Employés Privés Chambre des Employés Privés Chambre des Métiers Chambre des Métiers Deloitte Development Centre
09/10-09 14-09 15-09 16-09 17-09 20-09
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Chambre des Métiers Chambre des Métiers HR Services HR Services Chambre des Métiers Chambre des Métiers Deloitte Development Centre HR Services Chambre des Métiers Chambre des Employés Privés Chambre des Métiers Chambre des Métiers Chambre des Employés Privés Chambre de Commerce Chambre des Employés Privés Chambre de Commerce Chambre des Employés Privés
05/06-07 05/06-07 12-07 26-07 06-09 07-09 09/10-09 13-09 13/14-09 20-09 (3 j.) 20-09 (5 soirées) 20/21-09 21-09 23/24-09 24-09 24-09 24-09
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Mener une étude de sécurité selon la méthode EBIOS Logiciel libre et sécurité Droit et bonnes pratiques de commerce électronique Recherche d'information normative sur Internet Conception avancée d'architectures
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15/16-09 20-09 21-09 21-09 21-09 (3 j.)
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Communication et relations humaines dans les projets inform. Web Services : de la théorie à la pratique Projet e-business : analyse et mise en oeuvre Protection de l'information sensible
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23-09 27-09 27-09 27-09
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Chambre des Métiers OLAP et formation Sàrl Tower Training & Consulting
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Key Job Computer Training OLAP - Office de Productivité Telindus Formation PHM Software Training Center Computacenter
Formations Formations Formations Formations Formations
Comptabilité / finance Généralités en matière de TVA La comptabilité pour non-spécialistes Le diagnostic financier de l'entreprise pour non-spécialistes Cours de comptabilité Module 2: Les travaux de fin d'exercices Kostenmanagement in Klein- und Mittelbetrieben Fiscalité immobilière – spécificités et techniques d'optimisation
Divers Gedächtnis- und Konzentratinstraining Erfolgreich und Kundenorientiert präsentieren Cours d'introduction pour nouveaux salariés Recrutement au Luxembourg Le marketing à la mesure de l'artisan Accueillir et vendre en magasin Savoir évaluer les actions de formation Outils de sélection Techniques de négociation Le droit social communautaire Droit du travail (2) Mieux recruter vos collaborateurs Mesurer la création de valeur du capital humain...Qualité en service clientèle et traitement des plaintes Konzentrationstraining Structures représentatives du personnel au niveau de l'entreprise Développer la dimension stratégique de la gestion des RH
IT
Management Organisation de réunions Summerakademie Leadership and Management: a new way to manage
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Été 2004
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international community NEWS
Back to Lagos and more times to Kinshasa (13/06) Cargolux Airlines International re-introduced its former African destination Lagos, Nigeria. Flight CV 7107 is operated every Sunday with B747-400 freighter aircraft from Luxembourg, departing at 13.30h local, with arrival in Lagos at 18.45h local. From Lagos, the flight continues to Kinshasa and Nairobi and returns from there as CV 7111 to Maastricht and Luxembourg. In addition, Cargolux announces a second frequency to Kinshasa. CV 7144 is operated on Thursdays, departing from Luxembourg at 20.40h local, with arrival in Kinshasa on Friday mornings at 03.40h. This flight is continued to Johannesburg with arrival at 10.10h and to Nairobi with arrival at 20.45h local, before returning to Maastricht and Luxembourg as CV7155 on Saturday mornings. www.cargolux.com
COMPUTERSYSTEMS
An award from Veritas Software (15/06) Veritas Software rewarded its Benelux Partners for 2004. During a special "Veritas Vision Benelux" event, the company rewarded awards to their partners (distributors & resellers) who obtained the best results in the categories sales, interesting projects, services, benefits and news customers. The different awarded prices were: "Commercial Distributor of the Year", "Master Reseller of the Year", "Commercial Reseller of the Year", "Commercial Rooky of the Year", "Enterprise Rooky of the Year"… Computersystems has received the "Enterprise Reseller of the Year 2004" award. www.comsys.lu
SES GLOBAL
Share buy-back program in Luxembourg (24/05) SES Global has implemented a share buy-back programme authorized by its annual shareholders' meeting on the Luxembourg Stock Exchange as from 25 May 2004. The number of A Shares repurchased combined with the number of A Shares underlying the FDRs that have been repurchased in the framework of the share buy-back programme may not exceed 10% of the total number of shares issued by SES Global. This share buyback will end on 6 November 2005. Its initial duration can be renewed or extended by the Company shareholders' meeting. www.ses-global.com
AGENDA 09/14-15
ALFI & NICSA Forum ALFI & NICSA 13th Annual Europe-USA Investment Funds Forum that will be held on September 14 & 15, 2004 at the Hemicycle of the Conference Centre at Luxembourg/Kirchberg. This event will be followed by the 3rd edition of our ALFI & AIMA "Alternative Investement Conference" that will take place on 16th September at the Centre Culturel de Rencontre Abbaye de Neumünster in Luxembourg-Grund. Please refer to www.alfi.lu to access the conference programme and learn how to participate in these events.
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BRITISH CHAMBER OF COMMERCE
Fast run-through of outsourcing threats and opportunities IN A LIVELY AND FAST-paced presentation given at the British Chamber lunch on 26 May, David White, a director of the Fast Group’s training division, brought the invited guests up to speed on current thinking about outsourcing and offshoring. "How many printers did Hewlett-Packard made last year? How many pairs of training shoes did Nike make?" he asked, eliciting the correct answer from one clued-in member of the audience: zero. Similarly, the successful British mobile phone operator Virgin Mobile is "little more than T-Mobile with a Virgin sticker slapped on it", he claimed. These examples illustrate an increasing trend towards ‘hollow’ or ‘virtual’ companies - ones whose brand success belies the fact that their core services are outsourced to others. Those may be extreme cases, but there’s no doubting that more and more companies worldwide are involved in outsourcing at some level: US figures show that 73% of firms there outsource one or more business processes, that 25% plan to increase their spending on outsourcing by 25% or more, that outsourcing will soon represent 19.4% of the average executive’s budget, and that firms in fast-growing markets - Telecoms, high-tech products and professional services - already outsource more than 40% of their operations. In Europe, spending on IT outsourcing alone will grow to $12.4bn by 2005, according to a Datamonitor prediction. This trend is fuelled by a number of things, including the need for access to resources or expertise that don't exist in-house, the desire to focus solely on strategy and business-critical activities, and the desire to transfer risk. The primary driving force, however, is the desire of organizations to cut costs: personnel costs, management costs, equipment and infrastructure costs, R&D costs, etc. "It’s so
Photo: David Laurent (Blitz)
CARGOLUX
David White: "Outsourcing and offshoring are here to stay, but the benefits need to be realised." expensive to do things now, particularly in technological areas, that if you can turn to somebody to do it for you who has the infrastructure, you can save a lot of money", said Mr White. The lure of huge savings has made outsourcing — and its overseas version, offshoring — the most hyped business trend of the new millennium. The core question Mr White sought to address, though, was: "Is it real progress or just management fashion?" He reeled off a list of benefits and cited a number of success stories that argued in favour of the former, but spent an equal amount of time presenting the risks (loss of control and commitment to core values; loss of
competitive advantage through standardized resources; outsourcing "just because everyone else is"), seeming to betray a suspicion on his part that there is also an element of the latter involved. One very damning statistic he produced showed that outsourced call centres generate actual savings of only 10% — far below the 50% some companies believed they would save — and provide less than spectacular service quality, prompting some firms to bring their call centres back home again. ■ N.H. David White’s full presentation, including an assessment of the risks and opportunities for Luxembourg, can be found on the BCC website (www.bcc.lu).
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NEWS international
community
How deep does the taxman’s arm reach into your pocket? EUROPEANS ARE GROWING richer and, especially since the latest EU expansion, are increasingly likely to emigrate for work or retirement. One issue to consider for those at the "Should I stay or should I go?" stage is how their wealth will be affected by taxation. Taxes across Europe are widely divergent, as the Accountants Global Network (AGN) Tax Survey 2004 shows. The annual survey covers salary taxes, social security, inheritance tax, corporate taxes and VAT in over 20 tax jurisdictions to provide a readily comparable picture of European tax systems. Karl Horsburgh, Chairman of AGN’s European Tax Group, highlighted some of its results at a recent British Chamber of Commerce lunch. It emerges that Luxembourg fares pretty well on the indicator that affects most of us most directly, namely the percentage of our salary that we take home after tax and social security deductions. For a married person with two children, this ranges from 43% in Slovenia to 90% in Russia. Luxembourgers can be reasonably happy with fifth place, taking home 72% of their earnings. Of their neighbours, only the French take more (73%), with Germans (51%) and Belgians (49%) faring much worse. However, from an employer’s point of view, the cost of an employee varies from 142% of net salary in Cyprus to 285% in Slovenia, with Russia and Luxembourg
(151%), France (197%), Germany (216%) and Belgium (278%) in between. Notable differences exist across Europe on inheritance tax. While most countries base this on the total value of assets left by the deceased, the taxable value of property, shares and cash is assessed differently in each of them. In Austria, for example, cash assets are 100% exempt from inheritance tax, so it may be wise for Austrians to convert their assets to cash before death. Luxembourg, Malta and the Czech Republic are among countries that levy 0% inheritance tax, while in the Netherlands the effective rate is almost 22% of total assets. Who benefits from the deceased’s estate varies too: a widow with two children whose husband died intestate inherits less than her children in Spain and Greece, while in Sweden she inherits everything. In most other countries she is favoured over her children. Luxembourg stands out in that the widow can choose either lifelong use of the house while her children get everything else, or she can split the assets three ways with her children.
Corporation tax differs widely too The AGN survey also looks at the tax situation for European businesses. While published corporate tax rates range from 10% in Cyprus to
Photo: Olivier Minaire (Blitz)
Karl Horsburgh presents the results of a comparative study on taxation throughout Europe. Emigration is optional.
Karl Horsburgh: "We have asked each country to calculate the actual taxes payable based on a set example. Now you can compare and draw the right conclusions".
38.65% in Germany, calculating the effective corporate tax burden on a given accounting profit, after making the necessary tax adjustments applicable in each country, provides a more accurate picture. Thus, Cyprus, Hungary and Ireland have an effective tax rate of under 20%, Luxembourg’s is 37%, and the others range from 28% to 46%, except for Germany, with 51%. Where should you set up your holding company? The survey shows that if the same amount of dividends and capital gains are made in each jurisdiction, a non-resident
shareholder would receive 100% of these profits if he establishes his holding company in Malta or Gibraltar, 83% in Luxembourg, 77% in the Netherlands and 74% in Switzerland. The worst places for holding-company profits are Ireland (69%) and Greece (67%). VAT is relatively harmonious across the EU at 15%25%, though rules governing the recovery of VAT from another EU country vary greatly, and must be handled with care. On the whole, the survey appears to indicate that Malta and Gibraltar are the
best places to have a holding company, while Cyprus, Hungary and Ireland are best for operating companies. Russia, Cyprus, France, Switzerland and Luxembourg leave most in the employee’s pocket, but Russia and France are not so attractive for employers. These results should help anyone considering relocation for personal or professional reasons, but Karl Horsburgh strongly urges you to obtain professional, country-specific advice before seeking to flee the long arm of the taxman abroad. ■ Neil Hearfield
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loisirs GOLF
Un peu d'histoire... LE TUYAU DU MOIS
Perfect Feeling Voici un exercice pour joueurs et débutants qui permet de développer la concentration et le toucher de balle:
Frottez vos mains.
Concentrez-vous sur les sensations de vos mains pendant tout le swing.
LEXIQUE:
Airshot Coup réalisé par le joueur qui ne touche pas la balle. Attention, cette tentative souvent humiliante, n'est pas neutre... Elle compte pour un point!
LET’S GOLF TOGETHER:
Initiation paperJam Passez 2 heures avec 1 Pro: petits coups, grands swing et parcours. Le prix? 20 euros par personne, en groupe de 6 personnes. Offre valable jusqu'au 15 septembre. Infos: contact@businessgolfsolutions.com; 021 243 143
DANS LE PROCHAIN NUMÉRO: Après vous avoir laissé tout l'été pour parfaire votre swing et vos putts, nous détaillerons, en septembre, certaines règles fondamentales...
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AU GRAND DAM DES Ecossais, de nombreux historiens situent les origines du golf... aux Pays-Bas! Le jeu de ‘Kolf’ se jouait avec une balle et une canne, mais sans parcours. Il bénéficia de nombreuses représentations sur les tableaux de Maîtres Flamands. Les premiers parcours furent néanmoins aménagés en Ecosse. Le tracé permettait à des marchands de rallier le port au village en s’amusant. Au début, les mêmes trous étaient utilisés à l’aller et au retour. En guise de tee, les joueurs prenaient un peu de sable dans le trou précédent. A la fin de la journée, la taille du trou avait triplé… A l’origine certains parcours comptaient 22 trous, d’autres 24 ou encore 16. Avec le temps, une harmonisation s’est faite sur le chiffre de 18. A partir de 1754, les joueurs d’Edimbourg et de ses environs marquent de leur empreinte l’histoire du jeu : il édictent les premières règles, à SaintAndrews. Ce charmant village est devenu la "Mecque" où tout golfeur passionné se doit de jouer un parcours, en particulier le "Old Course". Il faudra attendre jusqu’en 1820 pour voir la première réalisation construite hors d’Angleterre: le golf de Bangalore, en Inde. Le premier club continental en Europe, fut aménagé à Pau, en France, en 1856. A la même période apparaît le premier tournoi majeur, le British Open, initié en 1860 à Prestwick. Un deuxième tournoi majeur voit le jour en 1895, l’US Open, suivi quelques années plus tard par un tournoi similaire: l’USPGA, créé en 1919. La dernière levée du grand chelem fut créée en 1934: les Masters.
Contrairement aux trois premiers tournois qui sont joués sur des parcours différents tous les ans, ce dernier événement revient chaque année début avril toujours au même endroit: le fabuleux parcours d’Augusta, en Géorgie. Trois tournois majeurs sur quatre sont donc joués chaque année aux EtatsUnis. A ceux qui se demandent si le golf est un sport ou un loisir, le golfeur susceptible pourra objecter que cette activité a été un sport… olympique, en 1900 et 1904. Comment expliquer cependant que l’expérience ne fut pas reconduite ?? L’histoire du jeu compte de nombreux grands champions charismatiques: Willie Park, premier gagnant du British Open fut suivi par Old Tom Morris et son fils, Young Tom Morris, tous deux multiples vainqueurs. Plus près de nous, l’amateur Bobby Jones, gagna en 1931 tous les tournois majeurs avant de se retirer complément des compétitions. Il fut à l’origine de la création des Masters. Un film vient de lui être consacré par Hollywood.
Juste après la guerre, Sam Snead, Ben Hogan et Byron Nelson se disputent les victoires et les records. Le début des années soixante marque l’émergence d’un champion illustre: Jack Nicklaus. Il gagna 18 tournois majeurs, 73 tournois du ‘Tour’ avec une longévité qui ferait rêver n’importe quel footballeur ou tennisman. Aux seuls Masters, sa première victoire date de 1963 et sa dernière de… 1986. En 1998, il finissait encore 6ème, surclassant des dizaines de jeunots surentraînés. Tigers Woods, son seul rival dans la course au titre de "Meilleur joueur de tous les temps", en est à 53 victoires dont seulement 6 tournois majeurs mais il n’a que 28 ans… Les temps ont changé, si Jack Nicklaus a gagné un total de 6 millions de dollars pendant toute sa carrière, Tiger Woods en est à … 48 millions. Sans compter les contrats de sponsoring qui dépassent allègrement ces chiffres astronomiques. ■ Jérome Bloch, Pro de golf, Président de Business Golf Solutions (www.businessgolfsolutions.com)
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loisirs DRESSCODE
Photos: David Laurent (Blitz)
En Week-end
PIERRE DILLENBURG Homme de goût et familier du gotha, il s’efforce de nous initier aux secrets de l’habillement du beau monde au travers de six thèmes. Après “en ville et au travail”, “tenue de soirée”, “la cravate”, “les chaussures” et “les accessoires hommes”, voici le dernier volet de la série: “la tenue de week-end”.
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PIERRE DILLENBURG S'EN rappelle: dans sa jeunesse, c’est le week-end, et notamment le dimanche, que les gens s’habillaient bien – d'où l'expression "s'endimancher" – pour sortir, aller à la messe, au bistrot du coin, se voir en société... Costumes de ville, gilets, chemises-cravates, chapeaux sortaient des armoires et étaient renouvelés ou rafraîchis pour les jours de fête. Aucune dame ne s’avisait d’entrer à l’église ou d’assister à une cérémonie sans chapeau. Aujourd'hui, la tenue de week-end poursuit un autre but: se mettre à l’aise en faisant fi de toutes contraintes vestimentaires. "Au point que, tout semblant permis, on s’autorise n’importe quoi. Avec les résultats que l’on connaît! Des ballades au supermarché en tricot Marcel, des visites à l’église en short, des soirées au théâtre en prince-jardinier et j’en oublie!", déplore M. Dillenburg. Dès le vendredi – où des tenues plus décontractées sont acceptées en de nombreux lieux de travail adeptes du "casual Friday" – l'homme des temps modernes se libère de son "business attire" pour sauter avec délectation dans des jeans délabrés, des pantalons-corsaires, des bermudas et des chemises et polos aux couleurs et motifs dictés par une mode masculine toujours plus gaie, osée et fantaisiste. "Car celle-ci offre désormais à ces messieurs une nouvelle grammaire et des codes où l’intuition a pris la place des convenances et la provocation celle d’une discrète élégance", note M. Dillenburg. Ceux qui éprouvent le besoin d’épater par une allure de macho, de m’as-tu-vu, essaieront de se donner une allure particulièrement virile
en se transformant en Marlboroman irrésistible. D’autres, rivalisant avec leur descendance, se glisseront dans un jeans à taille basse, aux jambes étroites et godillantes. D’autres encore ne quitteront plus pendant deux jours, dont un est celui – sacré – du Seigneur, le jogging qu’une fille soucieuse de leur santé leur a offert pour la fête des pères dans l’espoir de voir disparaître progressivement une bedaine de la taille d’une mini-mongolfière. Que l’on s’habille chez soi comme on veut, mais dès qu’on met les pieds dehors, il y a lieu de ne pas confondre une promenade en ville avec une ballade sur la plage. "Jamais torse nu dans une agglomération et jamais de bas ou chaussettes dans des sandales!", prévient Pierre Dillenburg. Serait-ce traduire la vibration d’une époque que de rompre, une fois pour toutes, en fin de semaine, avec un look qu’on supporte souvent mal en semaine et que l’on n’est plus prêt de garder une fois le travail terminé? "M’adressant surtout aux cadres et hommes d’affaires et d’action, je leur dirais que c’est précisément en weekend qu’on devrait se donner la peine de soigner son apparence: car un corps qui bouge davantage demande un revêtement moins figé mais néanmoins bien étudié et impeccablement soigné", explique-t-il. Et de conseiller d’oser la couleur et les assemblages dépareillés harmonieusement, un jeans bien coupé, un pantalon en lin ou coton à rayures ou carreaux, une chemise unie en reprenant le ton dominant ou l’inverse, un pull en cachemire – mieux vaut n’en avoir qu’un ou deux plutôt qu’un douzaine de moindre qualité! – jeté avec nonchalan-
ce sur les épaules les soirs d’été, des mocassins en daims portés sur des pieds nus, cela donne de l’allure et un look ravageur. Tout dépend évidemment aussi de la morphologie du corps. A ceux dont la ceinture abdominale se garnit de poignées d’amour, qui n’ont vraiment rien à voir avec une forme d’assise sociale, Pierre Dillenburg conseille plutôt de porter des chemises amples sur un pantalon coupé large, dans des couleurs neutres mais non ternes. Du reste, le week-end se prête d’ailleurs à merveille à un petit régime, combinant sport et diététique, pour retrouver un corps sain et assez de tonus pour affronter la semaine qui s’annonce. Quant aux invitations en week-end, lisez attentivement les instructions vestimentaires sur le carton d’invitation et là où il n’y en a pas, renseignezvous pour ne pas arriver en maître-nageur dans une soirée "flower-power" ou, plus à côté de la plaque encore, à une fête consacrée à la littérature déguisé en moniteur de colonies de vacances. "Car, même si la tenue décontractée est recommandée, une belle veste d’été fera toujours son effet", estime M. Dillenburg. Un dernier conseil: soignez votre peau et vos odeurs. La gamme de produits cosmétiques destinés à l’homme ne cesse de s’élargir et vient de se compléter par des produits de retouche des imperfections de la peau masculine et surtout par des autobronzants permettant d’avoir toujours bonne mine sans s’exposer aux dangers du soleil. "En reprenant ainsi contact avec votre corps, vous vous reprendrez mieux en charge sur toute la ligne. Et vivrez des weekends du tonnerre!", assure Pierre Dillenburg. ■
“C’est précisément en week-end qu’on devrait se donner la peine de soigner son apparence”.
Le week-end se prête à merveille à un régime, combinant sport et diététique”.
“La provocation a pris la place d’une discrète élégance”.
NICO mensuel 30 septembre 2004 - Invitée: la nouvelle scène du Brésil
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PLAISIRS DU PALAIS
Explorator dixième… Par 49° 36’ 32’’ nord et 6° 06’ 59’’ ouest, sous le soleil exactement, mais protégé par de vertes frondaisons, c’est le nouveau jardin-terrasse du RESTAURANT ASTORIA à Belair. Un véritable salon d’été dissimulé et paisible qu’il faut découvrir, meublé de teck. Les prestations gastronomiques y sont adaptées aux demandes estivales. Vous êtes reçu et traité en habitué par Patrick et Dominique qui, bien entendu, continuent à vous propose,r à votre choix, une table dans la charmante maison de maître déjà très connue. C’est un excellent plan, à l’heure où l’été débute et où chacun est à la recherche d’un coin de verdure et de confort tranquille à deux pas de la ville. Restaurant Astoria, 44, avenue du 10 Septembre, Luxembourg (Belair) 44 62 23 ••• Dans une maison de maître de style néo-classique entièrement rénovée et aux souriantes couleurs, COEUR GRENADINE vient d’ouvrir et apporte un nouveau concept dans la bonne ville d’Esch. Décoration plutôt audacieuse, de belles et grandes pièces à hauts plafonds moulurés… Superbe contraste qui fait naître un incontestable charme ressenti dès l’entrée. Ajoutez à cela une cuisine française aux parfums d’épices, une équipe jeune et dynamique, voilà tous les ingrédients du succès. Et puisque nous sommes au début de l’été, n’oublions pas de faire un tour sur la grande terrasse. Un parking est à la disposition des clients. Fermé mardi soir, mercredi et samedi midi. Coeur Grenadine, 138, boulevard Kennedy, Esch-surAlzette, 26 54 02 13 26 78 21 31 ••• L’AREITO est une danse des Caraïbes à laquelle on s’adonne… sans modération pour remercier le ciel d’avoir eu de belles récoltes. C’est le nom qu’a choisi Freddy Cedano, venu de sa République Dominicaine natale voilà déja dix ans, pour son Cocktail bar et Club de cigares, introduisant "in Luxembourg the original Latin Quartier". Havanes, vieux rhums (une douzaine de sortes) et cuisine latino-américaine sans oublier la musique, claro que si, car on sait que Freddy est aussi un D.J. de qualité. Deux étages sont réservés aux amateurs de puros dans un décor de vieilles pierres, poutres et mobilier de rotin. Ouvert tous les jours de 11h à 01h. Areito, 35, rue Laurent Ménager, Luxembourg (Pfaffenthal) 021 43 17 92 ••• Au terme de longues semaines de travaux, Giuseppe d’Eufemia reprend la destinée de l’établissement qui fut précédemment Boca Chica. Il souhaite faire de SECRET GARDEN un lieu de prédilection pour les inconditionnels des endroits "cosy" et conviviaux. L’atmosphère est colorée et lumineuse, éclairée dans la journée par de vastes fenêtres donnant sur une cour intérieure. Le soir, l’ambiance est créée par la lumière d’une multitude de bougies. Les canapés sont confortables, la musique est douce, un environnement romantique pour un moment de détente en douceur. Pas de grande cuisine mais une petite restauration de qualité et pour les amateurs une cave à cigares. Ouvert de 16h00 à 01h00 sauf le dimanche. Secret Garden, 7, Côte d’Eich, Luxembourg (Centre ville), 22 17 38 ■ Textes et photos: Jacques Demarque
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QUAND LE VIN EST TIRÉ, IL faut le boire et quand le guide est paru… il faut le lire! La dixième édition de notre City Guide est en kiosque depuis le 11 juin. A l’instar de ses prédécesseurs, il est le résultat des efforts d’une équipe “coachée” par un Mike Koedinger affûté comme un sportif de haut niveau et dynamique comme une galaxie en pleine expansion. Au fil des 436 pages que compte cette édition 2004,
nous vous accompagnons dans le petit monde de la restauration luxembourgeoise, vous faisant partager nos visites comme si vous y étiez. N’est-ce pas d’ailleurs la définition du guide? Vous y trouverez aussi d’importants chapitres tels que "nightlife" ou "tourisme" et une dizaine de portraits, témoignages et rétrospectives de la décennie. Les directeurs artistiques de 10 agences en communication ont réalisé pour nous leur
“Une” anniversaire. Un effort tout particulier a été fait au niveau des cartes et plans et, d’une manière générale, pour une meilleure lisibilité de l’information. Voilà pour l’essentiel. Mais surtout merci à vous tous, lecteurs fidèles et partenaires qui nous ont accompagné depuis les débuts et pour qui nous tentons de faire un peu mieux chaque année. ■ J.D. EXPLORATOR City Guide Luxembourg. 10e édition, 436 pages, 8 euros en kiosques MPK. www.explorator.lu
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...LA GLACE AU ROMARIN ET CITRON VERT MERINGUÉE GLACE : Mettez les coupes au congélateur. Portez le lait et la crème à ébullition dans une petite casserole. Retirez-la du feu et ajoutez-y les aiguilles de romarin. Laissez infuser 10 minutes à couvert. Entretemps, rincez les citrons verts à l’eau chaude. Récupérez, d’abord les zestes avec une râpe fine, puis leur jus. Passez le mélange laitcrème au travers d’une passoire fine. Ajoutez-y les zestes et le jus des citrons verts, mélangez bien et laisser refroidir au frais. Dans une sorbetière, turbinez le mélange en glace crémeuse. Remplissez une poche munie d’une grande douille ronde. Garnissez les coupes sorties du réfrigérateur jusqu’à un centimètre du bord. (On peut utiliser une cuillère). Réservez au congélateur. MERINGUE : Mettez les blancs et le sucre glace dans un bol à batteur-mixeur. Posez-le dans une grande casserole remplie à mi-hauteur d’eau chaude. Chauffez le mélange jusqu’à 50° C en le battant au fouet. Enlevez le bol du bain-marie et continuez à fouetter au batteur à grande vitesse pendant 10 minutes, puis à petite vitesse 10 autres minutes pour raffermir et refroidir la meringue. La meringue devra avoir un aspect lisse et brillant. Avec une poche munie d’une douille à saint-honoré, dressez la meringue froide en petites bande décoratives sur la glace. Dorez les surfaces au chalumeau et servez sans attendre. Ingrédients pour 8 à 10 personnes: (
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Glace (pour environ 1/2 de l.) 8-10 coupes à pied en verre de 12 cl de capacité 300 g de crème liquide 40 cl de lait entier 50 g d’aiguilles/feuilles de romarin frais 4 citrons verts non traités 150 g de sucre Meringue 4 blancs d’oeuf (120 g) 250 g de sucre glace tamisé
Photo: David Laurent (Blitz)
RESTO-NEWS
SON VIN PRÉFÉRÉ: L’Auxerrois, sous toutes ses formes SON RESTAURANT PRÉFÉRÉ: Le KASCHTHAUS à Hellange LINSTER, 17, rue de Luxembourg, LEA Frisange, 23 66 84 11
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CLUB PAPERJAM
paperJam’s restaurants awards
Le choix des lecteurs LA QUESTION NOUS EST régulièrement posée par des amis ou relations: quel est notre restaurant préféré? Bonne question dont la réponse n’est pas évidente à donner et qui nous plonge souvent dans un abîme de réflexion à la surprise de notre interlocuteur. Nous sommes des spécialistes, non? Après avoir tenté de faire valoir le devoir de réserve, nous essayons d’affiner la recherche par une série de questions subsidiaires, ce qui a pour effet de lancer un intéressant et fructueux débat. Après avoir ciblé avec un peu plus de précision ce que recherche l’impatient, force est de constater que de nombreux critères interviennent, objectifs (c’est l’idéal) ou subjectifs. Un désarmant "Vous savez, j’adore la cuisine italienne" vous est asséné alors qu’après une intense cogitation, vous alliez conseiller avec un sourire entendu tel excellent restaurant espagnol... Il serait bien à propos de rappeler un sage dicton affirmant qu’à "l’enseigne de l’auberge espagnole on y trouve ce que chacun y apporte". Remplacez espagnole par tout autre critère de votre choix et vous comprendrez l’importance que, vous, clients, avez dans la délicate osmose qui mène au parfait bonheur à table. Ces nombreuses expériences nous ont amené à imaginer la reproduction de ce débat à plus grande échelle, d’où l’idée d’une consultation en ligne à partir de notre site www.paperjam.lu et à laquelle sont appelés à participer nos lecteurs. Ainsi,
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vous serez amenés à choisir, du 1er juillet au 31 août 2004, vos tables préférées parmi les 10 catégories suivantes: Meilleur nouveau restaurant (ouvert après le 1er juillet 2003) Restaurant coup de coeur Meilleure carte des vins Meilleur business lunch Meilleur restaurant d’hôtel Meilleure table gastronomique Meilleurs accueil et service Meilleure table exotique (cuisine n’appartenant pas aux coutumes gastronomiques occidentales) Meilleure table italienne Meilleur accueil pour groupes (plus de 8 personnes) Chaque lecteur de paperJam dispose d’un vote par catégorie. Pour voter, il doit s’identifier avec ses prénom et nom, indiquer son pays de résidence, le pays de son lieu de travail et son adresse e-mail qui doit être active. Pour être éligibles, les restaurants doivent être situés au Grand-Duché de Luxembourg et correspondre aux catégories. Vos votes permettront de désigner et d’attribuer le "paperJam’s restaurant award" du meilleur restaurant de Luxembourg dans chaque catégorie. Les prix seront remis à chaque restaurant élu, le 16 septembre 2004, au cours
d’une cérémonie officielle. Nous ne pouvons que vous remercier par avance de participer à cette consultation, vous qui êtes les acteurs tout à fait représentatifs de la scène gastronomique, ce dernier terme étant pris au sens
le plus large. Et pour vous en convaincre davantage, ne terminons pas sans citer Brillat-Savarin: "On ne saurait surestimer l’importance de la gastronomie dans l’existence d’une collectivité". ■ Jacques Demarque
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CLUB PAPERJAM
Le Club paperJam invité par...
...le Ristorante ROMA établissements à l’étranger. De retour au Grand-Duché, le jeune couple s’attache dès lors à maintenir au Roma un excellent niveau de tradition culinaire italienne, conservant notamment les pâtes "à la main" et les préparations classiques. Voulant sortir des sentiers battus, Giuseppe Parrino ajoute aussi la touche de
modernité de la cuisine italienne contemporaine. C’est au rez-de-chaussée, dans le nouveau cadre au style sobre et raffiné que nous avons été reçus et accompagnés dans un voyage à travers vignobles et mets d’un pays que les Grecs appelaient Oenotria. ■ Jacques Demarque
Reportage photo: Eric Chenal (Blitz)
EN 1950, le Ristorante Roma s’installe rue Louvigny, presque en face de l’adresse actuelle. Il est le premier restaurant italien à ouvrir à Luxembourg. C’est en 1999 que Giuseppe Parrino et son épouse reprennent l’établissement. Ancien élève de l’Ecole hôtelière de Diekirch, Giuseppe poursuit ses études à l’Ecole hôtelière de Lausanne et gère plusieurs
Nous commençons en VÉNÉTIE avec pour l’apéritif, un PROSECCO DI VALDOBIADENE Brut Maschio dei Cavalieri, vif et léger. Issu du cépage éponyme et d’un processus de fermentation naturelle, sa robe or jaune pâle perle finement. Le nez est intense, la saveur fraîche et la finale élégante et persistante. Il est servi avec la très délicate PIZZA À LA TOMATE DOUCE ET OIGNONS CARAMÉLISÉS.
Laurence Graff (Sodexho Pass)
L’ESCALOPE DE FOIE GRAS POÊLÉ, sauce au Moscato di Pantelleria est accompagnée de ce même MOSCATO DI PANTELLERIA dans un accord frôlant la perfection. Nous sommes alors dans une toute petite île au sud de la Sicile où les cépages muscat et malvoisie sont de brillants exemples de la tradition vinicole italienne. Le premier rouge de la soirée vient de Vénétie et en surprend plus d’un. 100% cépage corvina, ce CORVINA VERONESE IGT 2001 est classé "primo bicchiere" au guide Gambero Rosso. Sa robe rouge rubis intense, sa souplesse et sa rondeur en bouche accompagnent à la perfection de succulents RAVIOLIS RICOTTA ET POTIRON, SAUCE CRÈME D’ÉPINARDS ET TRUFFES. Retour en Sicile avec l’autre rouge de la soirée, le CORVO TERRE D’AGALA 2000, aussi classé "primo bicchiere" au guide Gambero Rosso. Cet assemblage de mascalese et d’un peu de merlot est élevé en fût et affiné en bouteilles. Il fait preuve d’une belle fraîcheur en bouche, particulièrement agréable à ce moment de la soirée et s’accordant bien avec le CARRÉ DE VEAU FARCI AUX POMMES ET CÉLERI RAVE ET FLAMBÉ À LA GRAPPA.
Albert Baldasi (Fujitsu Siemens Computer)
Pascal Dilly (Abyss Partner), Mike Koedinger (paperJam) et Isabelle Prévôt (Leaseplan)
Ludivine Plessy (tempo!)
Astrid Semiglazoff (Oceal) et Michael M. Vareika (European Fund Services)
Jacques Demarque (Explorator)
Mourad Dahoumane (Alternet Europe)
Jean-Pierre Servais (Econocom)
Pascal Meiers (Robert Walters)
Francis Gasparotto (tempo!)
Pascal Dilly (Abyss Partner)
Le tiramisù est le point d’orgue de ce menu dévoilant la différence et la finesse d’une cuisine italienne tout en nuances. Ce dessert est une redécouverte pour la plupart des invités du Club. Découverte aussi avec le MOSCATO ASTI BOSC 2002, 100% moscato. Ce vin moelleux piémontais est légèrement pétillant, nous avons presque envie de dire "frisant", un vrai bonheur. ■ J.D. Ristorante Roma, 5, rue Louvigny, Luxembourg (Centre-ville) 22 36 92
Gene Schroeder (Jaguar)
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Ernesto Mendes (Lettershop)
Giuseppe Parrino (Restaurant La Roma)
Alain Mestat (Banque Privée Edmond de Rothschild)
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index
INDEX ORGANISATIONS CITEES CHIFFRE DU MOIS par Carlo Schneider
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40 C'est, en nombre d'années, sur base du rythme de production actuel, le potentiel de disponibilité des réserves pétrolières mondiales inventoriées à ce jour (1.047.7 milliards de barils).
DANS LE PROCHAIN NUMÉRO
paperJam SEPTEMBRE-OCTOBRE 2004
dossier: Restaurants d'affaires
B
Le verdict des lecteurs de paperJam concernant leurs tables préférées tombera à la rentrée (sondage en ligne jusqu'au 30 août sur www.paperJam.lu). Mais la rentrée, c'est aussi le rendez-vous du premier dossier sur les "restaurants d'affaires". Adresses confidentielles ou maisons étoilées, paperJam dressera le portrait du milieu gastronomique grand-ducal. Tendances, analyses, entretiens. PARUTION : 17/09/04 DEADLINE PUB : 03/09/04 www.tempo.lu
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de Neumünster 16 A Abbaye ABBL 82, 88, 122, 126
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ABN Amro 38, 88, 114 Abyss 129 Abyss Partner 144 ACA 52 Accea 131 Acer 76 AD Proxy 34 Adecco 123 Adem 12, 79 Adler 32 ADR 28 Advantage Communication 78 Agence Grey Worldwide Luxembourg 79 Agile Partner 42 Alcatel 128 Alcor Bank Luxembourg 81, 137 Alfi 88, 114 Alimentation générale 124 Alternet Europe 144 Amazon 44 Ambrasoft 38 American Power Corporation 128 Amnesty International 40 Amstrad France 128 Andersen 120 AOL 44 Apple 44 Aquila Risk Solutions 118 Arbed 58 Arcelor 42, 54, 58, 98 Archives nationales 60 Areito 140 AECR 114 Atelier d'Architecture et de Design Clemes 16 Ateliers Georges et Reichert 32 Atrium Business Park 68 ATTF 122 Auchan 20, 34 Bagoeta 42 Banque BCP 114 Banque Brown Brothers Harriman Luxembourg 88 Banque Degroof 114 Banque Fortuna 98, 99 Banque Pictet 88, 95 Banque privée Edmond de Rothschild 84, 97, 144 Battin 79 BCL 105 BEI 36 Belgacom 38 Bernheim Real Estate Development 68 BGL 2, 27, 36, 81, 79, 118 BIP 98 Bijouterie Kass 23 BIL-Lease 117 Binsfeld 40 binsfeld communication 40, 78 Binsfeld Conseils 40 Bizart 78, 79 Blue Sky Software 128 BMW 44 Boca Chica 140 Bofferding 78 Books and Beans 141 Bourse de Luxembourg 91, 114 Bouygues Construction 32 BP 42 Buelens Real Estate 68 Business Center Glacis 69 Business Golf Solutions 64, 136 Business Objects 108 Cabinet Grolman 86 Cactus 34, 44, 54, 56 Callataÿ et Wouters 106 Cap Gemini 79 Caravelle 141 Case Consult 38 Casino Forum d'art contemporain 124 Casio 72 Cegecom 145 Cegedel 42, 56 CC Lux 114 Centre européen des consommateurs 64, 79 Ceodeux 44 Ceric 32 Cetrel 107, 117 CFE 68
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CGFP Epargne 117 Chambre de Commerce 54, 58, 115 Chambre des députés 28, 112, 126 Chambre des Employés privés 64 Chambres des Métiers 54 Chaux de Contern 32 Cisco Systems 72 CITI 70 CLC 52 Clearstream 118 CMD 35, 54 CMI creative communication 78 Codex 119 Cœur Grenadine 140 Comed 78 Comité de Bâle 122 Comité de promotion de la place financière 84 Comité olympique sportif luxembourgeois 56 Comité socio-économique interministériel belge 71 Commissariat à l'Energie atomique 32 Commissariat aux Assurances 120 Commission européenne 64, 117, 118,120 Com'unity 40 Concept Factory 61, 78 Conceptware 104, 109 Concessionnaire BMW 39 Condesa 42 Conducciones y Derivados SA 42 Conseil d'Etat 112 Cora 34 Crédit Agricole Indosuez 118 C.A. Indosuez Investor Services Bank 69 Crédit Mutuel-Arkea 81 CRITT-ITT 70 Cropmark 79 CRP Gabriel Lipmann 60 CRP Henri Tudor 54, 70 CSSF 105, 112, 114, 116, 117, 118, 120, 122 CSV 28, 112, 126 Daewoo 38 Daimler-Chrysler 38, 44 De Financiel Economische Tijd 38 De Jangeli 143 De Standaard 38 Dei Gréng 49, 71 Déi Lénk 28 Delhaize Begelux 34, 78 Deutsche Bank 88 Dexia BIL 69, 78, 88, 85, 122 Dexia Fund Services 88 DIC 69 Dimension Data 128 Directors' Office 117, 118 d'Lëtzebuerger Land52, 126 D-Link 72 DP 28 Dresdner Bank 80, 96, 103 DTZ 68 E Oppenheimer & Son Luxembourg Limited 117 e2advance 79 Easi 70 Ecole hôtelière de Diekirch 144 Ecole hôtelière de Lausanne 144 Econocom 144 Editions Binsfeld 40 EFA 117 Electro Schmit 42 Elige 68 EMC 128 EMISA 64 Enron 120 Entente des Hôpitaux luxembourgeois 54 EPT 4, 54, 79 Enuropean Bank&Business Center 38 Epson 72 Ernst & Young Luxembourg 36 Ernst & Young Resources 36 Etude Baden & Baden 66 Etude Theisen & Schiltz 64 Eures 12 Eurobéton 32
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Euroclear Bank 118 Euroguichet 64 Eurolease-Factor 117 Euronext 79 Europay Luxembourg 117 European Fund Services 117, 144 Eurostat 54 Exilim 72 Explorator 78, 46, 140,141, 143, 144 F/P/C 41 Fastnet 117 Fédération européenne des Experts-Comptables 120 Fédération lux. de l'ameublement 79 Fédération lux. des Editeurs de livres 41 Fedil 54, 59 FETA 88 Fischer 36 Fonds Belval 60 Fortis Investments Luxembourg 118 Fortis Real Estate 68 FRS 104 FSA 88 Fujitsu Siemens Computers 72, 144 Galerie Beaumont Public 124 Galerie Erna Hecey 124 Gax 79 GI Security Lead 128 GIE Telecom 54 GARF 122 Goodyear Luxembourg 54 Group 4Falck 44 Groupe Ciments Luxembourg 32 Groupe CK 38 Groupe Vinci 68 Groupe VUM 38 Guy Binsfeld et Co 40 Het Niewsblad 38 Hitachi 72, 76 Hitachi Data Systems 128 HP 76, 128 HR One 64 HSBC Private Bank Luxembbourg 84 Hyundai 38 IBM Services Financial Sector Luxembourg 117 Idées et Actions 40 IEE 38, 58 IFA 114 IFBL 122 IIFC 123 Ikea 71 Ikogest 68 Image 41 Imprimerie Schlimé 57 Infopôle 70 ING Lease Luxembourg 117 ING Luxembourg 82 Institut des Auditeurs sociaux 64 IRE 120 Interfiduciaire 83 IFA 120 IFDS 117 ISA 120 Interpub 40 Interpublicité 40 Investimmo 68 In-Visible 42 Iomega 76 IPRN 41 IQ Solutions 36 Iris Securities Luxembourg 118 iTunes Music Store 44 J&L Specialty Steel 42 Jaeger Le Coultre 148 Jaguar 144 Jaguar 15, 79 Jones Lang LaSalle 38, 68 Jones Lang Wootton 38 JP Morgan 36 Kariboo 143 Kaschthaus 140 Keytrade 79 Keytrade Bank 118 Keytrade Luxembourg 118 KPL 48 Kulturfabrik 67, 79 La Coque 36 La Luxembourgeoise 56, 79 La Robe des Champs 141 LaCie 76 LCGB 126 Le Foyer-Vie 98
Le Parquet 112 Lea Linster 140 Leaseplan 144 Lehman Brothers Luxembourg 117 Lesfrontaliers.lu 10 Lettershop 38, 110, 117, 144 Lëtzebuerger Journal 40 Lexmark 72 Lilux 60 LIMSA 114 Linedata 93 Logitech 76 Lokalinitiativ 71 London School of Economics 58 Low Density Corporation 66 Loyens Winandy 117 Luxair 42, 79 Luxcontrol 42 Luxembourg Office Solutions 68 Luxembourg School of finance 88 Luxembourg2007 24 Luxemburger Wort 28, 54 Luxigec 117 Luxinnovation 54, 60 78 M M&V Concept Maitland Luxembourg SA 117 Markcom 41 Maxdata 72 Mazars 69 Mees Pierson Intertrust 114 MeeTincS 64 Mercedes 65 Michel Greco 44, 133 Microsoft 44 Mikado Publicis 78 Millenium 78 Ministère de la Santé 78 Ministère de l'Economie 44, 54 ministère de l'Environnement 71 Ministère des Classes moyennes, du Tourisme et du Logement 54, 62 Ministère des Finances 118 Ministère du Travail et de l'Emploi 64 Mobilux 44, 54, 78 Monster 10, 130, 122, 147 Mouvement écologique 71 MLQ 54 Mudam 124 Musée national d'histoire et d'art Luxembourg 79 36 N N.G. Partners Naturmusée 145 NEC Computers International 128 Neofacto 10 Neonline 10 Netway 118 NextiraOne 128 Nico Mensuel 139 Noble & Scheidecker 79 Nortel Networks 128 nVision 55 144 O Oceal Oceal Resource Management 130 Oceal Ressources Humaines 130 Office City Luxembourg 38 OGBL 52, 126 Olap 128 OLAS 42 Olivetti 38 Opel 44 Orange 54, 128 oxygen 40 128 P Packard Bell Palm 76 Palmone 76 Panelux 36 paperJam 125, 130, 142, 144 POG 114, 128 Phi Data 37 Profil 88 Progerim 68 Prolingua 109 Promobe Finance 68 Property Partners 68 Proximus 128 PWC Academy 79 R Rampelbergs & Cie 118 RBI 123, 145 Région de Bruxelle-Capitale 38 Région wallonne 71
Renault 8, 9, 44 Repères 78 Restaurant Astoria 140 Ricoh 76 Ristorante Roma 144 Robert Walters 127, 144 Rockhal 60 Rotarex 44 RTL Group 50, 98, 122 S Sacem Luxembourg 66 Sacred Heart University 79, 87 saint-paul 54 Sales-Lentz 42 Sam & Young Agency 79 Sam HWA Steel 36 SAS Belux 128 SD Worx 68 SDRM 66 Secret Garden 140 Securicor 44 Sécurité Routière 78 SES Global 58, 98 Sharp 72 Shop'nGo 34 Siemens 19, 72 Skillteam 36 SNCI 32 Société générale Bank & Trust 114 Sodexho Pass 144 Software Development Magazine 42 Soprima 68 Sorecop 67 Sources Rosport 31, 78 Spiral 70 Star of Asia 143 State Street Bank 88 Statec 10, 54, 60 Steria 117, 118 Sungard Systems Luxembourg 117 28 T Tageblatt Tango 43, 54 Tango/04 Computing Group 36 TDK 67 Tele2 36 Telecran 54 Telindus 87 tempo! 144 Tetris 32 Tiscali 128 Toshiba 72 Transcom 129 TrefilArbed 36 128 U Ubizen UBS 101 Unified Post 38 Union des Domiciliataires 114 ULC 64 Unisys 128 Université du Luxembourg 28 University of California 122 Utopia 45 111, 117 V Victor Buck Viewsonic 72 Visalux 117 Visual Online 77 VOXMobile 54, 74, 75 VSL 32 VW 44 W Women's Network Luxembourg 79 World Wide Business Center Network 38 36 X Xerox xGraphix 78 79 Y Youthmedia.lu
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