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Nicolas Schmit Europe, capitale Luxembourg

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édito

En couverture Nicolas Schmit, ministre délégué aux Affaires étrangères Europe, capitale Luxembourg Photo: Andres Lejona (Blitz)

EDITEUR Editions Mike Koedinger S.A. Téléphone 29 66 18-1 Fax 26 18 74 66 E-mail office@mikekoedinger.com Web www.mikekoedinger.com Bureaux 10 rue des Gaulois, Luxembourg-Bonnevoie Courrier BP 728, L-2017 Luxembourg Directeur de la publication Mike Koedinger mike@mikekoedinger.com Administration Stephanie Simon stephanie@mikekoedinger.com Isabelle Ney isabelle@mikekoedinger.com

REDACTION Téléphone 29 66 18 – suivi par l’extension Fax 29 66 19 E-mail press@paperJam.lu Web www.paperJam.lu Comité de rédaction Eric Chenal (Blitz), Francis Gasparotto (tempo!), Jean-Michel Gaudron, Mike Koedinger, Florence Reinson, Marc Vandermeir. Carlo Schneider (tailormade, consultant du comité de rédaction) Rédaction Jean-Michel Gaudron (-48) jean-michel.gaudron@paperJam.lu Florence Reinson (-45) florence.reinson@paperJam.lu Marc Vandermeir (-47) marc.vandermeir@paperJam.lu Collaborateurs rédactionnels Corinne Briault, Gaël Calvez, Mary Carey, Jacques Demarque, Alain Ducat Photographie Eric Chenal (Blitz), David Laurent (Blitz), Andres Lejona (Blitz) www.blitz.lu, Luc Deflorenne, Frédéric Di Girolamo

PUBLICITE Régie pub exclusive tempo! SA Téléphone 29 66 18 – suivi par l’extension Fax 26 29 66 20 E-mail contact@tempo.lu Web www.tempo.lu Directeur associé Aurelio Angius (-35) aurelio.angius@tempo.lu Directeur commercial Francis Gasparotto (-33) francis.gasparotto@tempo.lu Chargée de clientèle Ludivine Plessy (-37) ludivine.plessy@tempo.lu

PRODUCTION Directeur artistique Guido Kröger (xGraphix) www.xGraphix.lu Mise en page xGraphix www.xGraphix.lu Impression Victor Buck www.victor-buck.com

DIFFUSION paperJam est diffusé à 20.000 exemplaires par édition. paperJam pour vos clients ou vos salariés? Francis Gasparotto (-33) francis.gasparotto@tempo.lu Abonnements par virement au compte BCEE IBAN LU87 0019 1655 8851 4000 des Editions Mike Koedinger SA. Standard: 10 numéros/an: 40 €. 3 x 10 numéros/an: 80 €. Tarifs internationaux et formules grand volume sur simple demande. Diffusion en kiosque Messageries Paul Kraus Diffusion Michel Greco www.greco.lu © Editions Mike Koedinger S.A. Tous droits réservés. Toute reproduction, ou traduction, intégrale ou partielle, est strictement interdite sans l’autorisation écrite délivrée au préalable par l’éditeur.

Par souci de crédibilité "VOUS ME FAITES RELIRE votre texte avant publication?" Cette demande nous est de plus en plus souvent formulée. Sous forme d’interrogation mais par pure politesse, car c’est en fait bien d’un affirmatif dont il s’agit. Faut-il rappeler que cette pratique est contraire tant à la déontologie qu’à la liberté de la presse? Très fréquente au Luxembourg, cette demande – cette exigence – de relecture est également de plus en plus souvent formulée ailleurs. A tel point que "Le Monde", par exemple, a décidé d’apposer, pour les interviews relues, la mention "Relu à sa demande par, et amendé", lorsque la personne interviewée apporte au texte des changements conséquents par rapport aux propos initialement tenus devant le journaliste. Depuis quelques mois déjà, le comité de rédaction de paperJam s'est lui aussi penché sur cette question. Par respect pour notre lectorat, dans un esprit de crédibilité et de déontologie journalistique, nous avons décidé d’appliquer, dès ce numéro, ce même choix éditorial que notre confrère français, avec la présence de cette mention sous les textes concernés. Nous pourrions, il convient de le souligner, refuser toute relecture: comme toute autre personne, les journalistes sont formés pour faire leur métier dans le respect des règles du droit (et du devoir) d’informer. Comme "Le Monde" et d’autres titres, c’est par convivialité et confiance que nous acceptons la relecture. Laquelle, d’ailleurs, ne donnera lieu à aucune mention lorsque le texte ne subira pas de modifications notables. Ceci explique donc que, dans

un même texte ou dossier, à intervenants multiples, la mention s’applique à certains et pas à d’autres. Si l’on peut – à la limite – admettre que des personnes interviewées désirent relire leurs citations, il faut insister sur le fait que la demande ne peut concerner l’ensemble de l’article. Ce qui n’est pas repris comme une citation (mise entre guillemets), et qui serait éventuellement soumis à relecture, ne peut souffrir aucune modification. Notre confrère "Stratégies", dans son édition du 16 septembre dernier, a, sur cette question, effectué une fort intéressante enquête, intitulée "L’info sous contrôle", qui explique bien les tenants et aboutissants de cette problématique. En relevant certains points qui, à très juste titre, "énervent" les journalistes. Parmi lesquels la relecture, bien sûr. A propos de laquelle de directeur de l’Ecole supérieure de journalisme de Lille, Eric Maîtrot, indique: "Relire est une façon de remettre un préservatif en contrôlant les propos après s’être fait envoyer les thèmes". Mais la relecture n’est pas seule en cause dans l’info sous contrôle. "Stratégies" relève encore d’autres points qui font l’unanimité contre eux chez les journalistes, comme le fait de faire partie d’un plan média qui cache son nom derrière une fausse exclusivité, ou encore les interviews bidons, celles faites en présence d’un responsable de la communication, les services de communication qui font barrage, etc. Parce que “sous contrôle” et “info” sont, finalement, incompatibles... ■ Marc Vandermeir

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ACTUALITÉ CFL: "Choisir entre changer et abandonner"

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en couverture 8 | Europe, capitale Luxembourg Le Luxembourg s'apprête à prendre, pour six mois, la présidence de l'Union européenne. Un défi de taille pour tout le gouvernement, à commencer par le ministre délégué aux Affaires étrangères, Nicolas Schmit.

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ACTUALITÉ Il est temps de réformer!

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EN COUVERTURE Nicolas Schmit: Europe, capitale Luxembourg

28 | Le virtuel : bientôt premier de la classe 40% de la population scolaire du Luxembourg

48 | Prix de l'architecture 2004: qui va gagner? Voici un aperçu de quelques-uns des projets

devrait d’ici 2005 surfer sur "My school", le portail intranet de l’éducation au Luxembourg, en ligne depuis trois ans.

en compétition pour le prix d'architecture luxembourgeois 2004. Les futurs lauréats y figurent-ils? Verdict le 16 décembre prochain.

30 | Quand culture et marketing font bon ménage Sponsors, événements business et

51 | Projet Interreg: Le surendettement, ennemi sans frontière

d’une présidence n’est pas une mince affaire. Depuis plus d’un an, coordination et logistique sont deux des piliers de la réussite du semestre à venir.

autres coups de communication se préparent à être accueillis dans la nouvelle salle de concerts Grande Duchesse Joséphine-Charlotte.

32 | Interact “La bonne manœuvre au bon moment”

retenu dans le concours d'idées en vue du réaménagement de la Porte de Hollerich. Mais tout reste encore à faire!

16 | Les grands dossiers de la présidence

34 | Succès 100% luxembourgeois Après

La stratégie de Lisbonne, le pacte de stabilité et de croissance et les perspectives financières seront les trois piliers du semestre luxembourgeois.

quelques années d’existence, Securewave, a atteint une reconnaissance mondiale, y compris sur le marché américain.

actualité

LUXEMBOURG

ENTREPRISES

36 | Sortir de l'ombre Le Conseil économique et social et son nouveau président, Raymond Hencks, réfléchissent à l'opportunité de mieux se faire connaître auprès du grand public.

13 | “Une bataille de six mois” L’organisation

18 | "Choisir entre changer et abandonner" Alex Kremer, directeur général des CFL, envisage l'avenir face à la libéralisation européenne. Ce qui passe d'abord par un changement des mentalités.

22 | Publicité Retrouver l'efficacité 24 | Luxembourg-ville veut soigner son image La ville se cherche un City Manager afin de rassembler et coordonner les synergies existantes et véhiculer l'image d'une ville dynamique.

26 | Sortir du feutré Le nouveau président de la FJD, Marc Giorgetti, aimerait ouvrir davantage la fédération des jeunes dirigeants vers l'extérieur.

52 | La porte de Hollerich, couleur locale Un bureau d'architectes luxembourgeois a été

54 | Le voyage, révolution comprise La "commission zéro" oblige les agents à se reconstruire un avenir. Avec la valeur ajoutée pour leitmotiv.

56 | La concurrence encadrée Le Conseil et l'Inspection de la Concurrence sont désormais en place. Une nouvelle ère commence...

58 | L'innovation made in Luxembourg Les Prix de l'Innovation 2004 consacrent des produits et des entreprises très diversifiées. La palme revient au groupe Guardian.

42 | Il est temps de réformer! Mandaté par le gouvernement, le Pr. Fontagné a remis son rapport sur la compétitivité luxembourgeoise. Si le pays veut maintenir son niveau de richesse, il devra mettre en oeuvre quelques chantiers.

44 | Luxembourg Business Angel Network: Qui a pris la clé du paradis?

GRANDE REGION 60 | "Lorsque le Luxembourg s'enrhume, nous avons la bronchite" La santé à l'épreuve du travail

61 | 3 frontières: 46 | "Les frontières sont en train de tomber" La Fondation de l'Architecture et de l'Ingénieur s'apprête à remettre ses récompenses pour 2004 à l'heure où la profession semble prendre une dimension nouvelle dans le pays.

Pôle européen de développement… commercial

62 | Pas d’orage en vue dans le ciel transfrontalier Avec 325 000 passagers cette année, l’aéroport lorrain mise sur les vols réguliers et, à l’avenir, sur le fret long courrier. Des activités complémentaires avec son homologue luxembourgeois. paperJam janvier 2005 05

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PLACE FINANCIERE 2005, année du micro-crédit

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DOSSIER Conseil en stratégie

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INTERNATIONAL COMMUNITIES This Presidency is good for Luxembourg

finances

outils

PLACE FINANCIERE

IT&TELCOS

64 | En route vers le micro-crédit Dans le

80 | Audiovisuel

cadre de l'année internationale du micro-financement, le Luxembourg a mis sur pied une plate-forme devant œuvrer en faveur de la réduction de la pauvreté.

108 | “This Presidency is good for Luxembourg” U.S. Ambassador to Luxembourg,

80 | L'actualité des produits

P. Turpelek, holds a November 8th press conference on the impact of the elections.

65 | Affaire Belgo Mineira : 3 millions

COMMUNICATION

109 | NOBELUX Venture Forum Luxembourg 2004 “The sicar vehicle will certainly

84 | Nouvelles campagnes

develop the Luxembourg venture capital industry”

de dommages et intérêts demandés Série: les institutions de la place financière (10)

85 | Business Web Directory

68 | La nouvelle quête de l'Alcomfi L'association luxembourgeoise des conseils comptables et fiscaux souhaite créer un ordre, semblable à celui des experts-comptables..

MON ARGENT 70 | "La gestion alternative ne se vend pas, elle s'explique" L'engouement pour les hedge funds augmente sans cesse. Analyse du phénomène avec Pierre-Yves Augsburger et Hervé Burger (Notz, Stucki, Europe S.A).

ressources humaines 72 | Who's who: départs et arrivées dans les entreprises luxembourgeoises

"Le secteur du recrutement à Luxembourg a beaucoup évolué"

78 | Agenda des formations

112 | AMCHAM After Hours: Innovation is Alive and Kicking

dossier

113 | Privacy insights “To many companies, the

CONSEIL EN STRATÉGIE

real risk of data protection is the damage a breach could do to their reputation and to the trust customers and employees have in them.”

86 | Une question de définition Les vrais questions de stratégie ne se posent pas au Luxembourg car très peu de maisons-mères y ont leur siège. Ici, quand on parle stratégie, on parle surtout de conseil opérationnel.

114 | “Our goal is to give every European their number” Niclas Osterberg explains how the phrase “Optimal Skin Carotenoid Score” is translating into big business.

92 | Les Big Four ont du revoir leur copie Les nouvelles réglementations, nées des affaires

playtime

Enron et autres Parmalat, ont obligé les cabinets à se repositionner et à mettre sur pied des procédures internes strictes afin de s'assurer que les principes d'indépendance soient respectés

116 | design, art, techno, expos, luxe, resto news, recette 124 | Le club paperJam invité par …

100 | La nouvelle donne informatique 76 | Sondage monster.lu / paperJam

international communities

Les passages à l'an 2000 et à l'euro ainsi que la crise économique ont fait se lever un vent nouveau, qui bouleverse la demande et l'offre.

Le Restaurant Cordial avec la participation de Grand Vin Sélection et des caves Au Porto Roi.

126 | Club paperJam, cuvée spéciale Plus de 200 invités ont répondu présent à notre invitation dans le cadre de la Fête des vins et crémants. 130 | Le chiffre du mois, par Carlo Schneider paperJam janvier 2005 07

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Europe, capitale Luxembourg Le Luxembourg s'apprête à prendre, pour six mois, la présidence de l'Union européenne. Un défi de taille pour tout le gouvernement, à commencer par le ministre délégué aux Affaires étrangères, Nicolas Schmit. LE 1ER JANVIER 2005, LE LUXEMBOURG ASSUrera à nouveau la présidence du Conseil de l’Union européenne, un peu plus de sept ans après avoir rempli ce rôle pour la dernière fois, lors du second semestre 1997. Dans ce cadre, Jean-Claude Juncker, le Premier ministre luxembourgeois, présidera le Conseil européen, alors que les ministres concernés présideront les différents Conseils de l'Union européenne qui se réunissent plusieurs fois par mois pour prendre les décisions communes engageant tous les Etats membres. Ces six mois d'intense activité institutionnelle et politique ont, évidemment, impliqué une préparation longue et minutieuse, déjà entamée sous le précédent gouvernement. Suite aux élections du 13 juin et à la formation de la nouvelle équipe de coalition CSV-LSAP, c'est Nicolas Schmit, 51 ans, qui s'est vu confier le portefeuille de ministre délégué aux Affaires étrangères, avec mission de guider le Luxembourg dans la dernière ligne droite des préparatifs à cette présidence. L'Europe, Nicolas Schmit connaît plutôt bien. Depuis 1998, il occupait le poste d'ambassadeur représentant permanent du Luxembourg auprès de l’Union européenne à Bruxelles. Mais il fut, une dizaine d'années plus tôt, conseiller à la Représentation permanente du Luxembourg à Bruxelles, ce qui lui permit de participer, notamment, aux travaux préparatoires du traité de Maastricht. Il fut également, entre 2000 et 2001, le représentant du gouvernement à la Conférence intergouvernementale qui prépara le traité de Nice... Souvent "dans l'ombre", de par ses fonctions, voilà Nicolas Schmit propulsé sur le devant de la scène "C'est le grand changement de ma vie", nous confie-t-il, à quelques jours de cette échéance clé du 1er janvier. Monsieur le ministre, nous voilà entrés dans la toute dernière ligne droite avant le début de la présidence luxembourgeoise. Comment se présente ce grand événement?

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Je pense que, en quelque sorte, le début a déjà commencé, compte tenu de l'énorme travail de préparation que nous avons déjà effectué. Nous avons multiplié les réceptions officielles, ainsi que les visites, dans le cadre de la Troïka, entièrement consacrées aux gros dossiers de cette présidence, comme par exemple la préparation de l'acte d'adhésion de la Bulgarie. En fait, au moment où, officiellement, le 1er janvier, la présidence va vraiment commencer, on ne va même pas s'en rendre compte! On peut vraiment dire que ce sera une transition en douceur. Qu'est-ce que représente la présidence européenne pour le pays? Pour le Luxembourg, on peut dire qu'il s'agit d'un honneur, même si cela ne fait finalement qu'entrer dans la logique du fonctionnement de l'Union européenne. Tous les pays exercent la présidence: c'est notre tour et, du reste, nous l'avons déjà fait. Mais il est évident qu'au fil du temps, ces présidences changent et deviennent plus lourdes. Une présidence, c'est une grande occasion de bien servir l'Union européenne, car même si les présidences ne font pas fondamentalement changer les choses, elles peuvent contribuer, même marginalement, mais parfois de façon un peu décisive, à changer le cours des choses. Il s'agit donc d'un grand rendez-vous de notre pays avec l'Europe. C'est, en quelque sorte aussi, une consécration dans le sens où nous avons toujours été un bon élève de la classe européenne et que nous avons toujours été capables d'assumer toutes les responsabilités qui nous incombaient du fait de notre adhésion à l'Union européenne. Assumer une présidence, c'est un peu, donc, se retrouver au centre de la politique européenne. Ce sont six mois de travail intense, qui représentent une charge, c'est vrai. Mais je pense que c'est une charge que la plupart de mes collègues ministres ou fonctionnaires assume avec passion et intérêt, car il s'agit là d'une expérience unique. J'ai eu le privilège de vivre quelques-unes de ces présidences et, à chaque fois, ce fut l'expérience la plus intense de ma vie diplomatique, avant, et de ma nouvelle vie en tant que responsable politique, aujourd'hui.

Quel avait été votre rôle lors de la présidence de 1997? J'étais à cette époque directeur des affaires européennes et j'ai notamment présidé le Comité 113, aujourd'hui appelé le Comité 133, qui couvre toute la politique commerciale de l'Union. A l'époque, nous devions préparer tout le processus menant à la première phase de l'élargissement. Ce fut, là aussi, une présidence passionnante. Il n'y a pourtant plus grand chose à voir entre les responsabilités qui furent celles du Luxembourg en 1997 et celles qui seront les siennes en 2005… Il est évident que la présidence de 2005 s'annonce encore plus vaste, au niveau des sujets à traiter et plus compliquée aussi! D'une certaine façon, la mission entamée en 1997 a été accomplie, puisque nous avions alors engagé les négociations en vue de l'élargissement, avec les pays qui ont rejoint l'Union en mai dernier. Aujourd'hui, nous avons à finaliser les négociations avec deux autres Etats, la Bulgarie et la Roumanie et, éventuellement, débuter les négociations avec la Croatie. Sans oublier non plus le dossier de la Turquie qui était déjà au menu en 1997. Comment jugez-vous le contexte européen dans lequel s'amorce cette présidence? Nous arrivons à un moment un peu particulier, au gré des hasards de l'agenda européen. Il y a eu la Constitution, avec la présidence néerlandaise, qui a été une bonne présidence et qui a finalisé le traité constitutionnel. Mais il y a aussi eu six mois de ce que je pourrais appeler, sans qu'il faille y voir la moindre méchanceté, une sorte de "tournage à vide", dans la suite des élections européennes et de l'avènement d'un nouveau Parlement, puis la fin de la Commission Prodi et le début difficile de la Commission Barroso. Nos amis néerlandais ont donc eu une période assez difficile à vivre avec, par exemple, le début des négociations sur les perspectives financières qui constitueront, du reste, un des grands dossiers à suivre de la présidence luxembourgeoise. On peut dire qu'ils ont


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hérité de beaucoup de dossiers dans leur phase initiale, mais ils s'en sont bien sortis, comme par exemple avec la décision à prendre au sujet de la Turquie. Ils ont également fait un bon travail sur la revue à mi-parcours du processus engagé à Tampere, en matière de justice et d’affaires intérieures, avec la définition du Programme de La Haye. Les autres grands dossiers, eux, ne sont pas encore arrivés à maturité. Ils ont été engagés, mais n'ont pas pu être menés au stade des négociations finales. Pour notre part, nous allons principalement avoir à traiter trois gros dossiers et nous avons l'espoir d'en sortir quelque chose de substantiel.

Pendant six mois, le Luxembourg sera-t-il vraiment le cœur central de l'Europe? Il faut bien voir qu'une présidence, c'est une vaste entreprise. Le cœur de cette présidence reste tout de même encore un peu Bruxelles, car c'est là que la plupart des réunions se tiennent, sauf pendant trois mois, chaque année, en avril, juin et octobre, où le Conseil de l'Europe se tient à Luxembourg. Le hasard veut donc que le conseil européen se réunisse deux fois pendant la présidence. En revanche, toutes les réunions informelles auront bel et bien lieu à Luxembourg: il y aura environ 250 réunions de ce type, ce qui représente environ 15.000 personnes qui vont circuler pendant tout ce temps là. Quelle sera la nature des relations nouées au cours de cette présidence? C'est le ministère des Affaires étrangères qui pilote, sur le fond, toute cette entreprise, avec des contacts réguliers établis avec la Représentation permanente à

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En dehors de l'aspect purement logistique et organisationnel (voir article page 13), en quoi a consisté, dans les grandes lignes, tout le travail préparatoire de cette présidence? Une présidence, c'est effectivement un très gros travail d'organisation, mais toute cette organisation ne va pas sans le fond. A chaque instant, dans l'organisation, il faut toujours garder à l'esprit les sujets et les objectifs poursuivis. C'est ce qui entre dans le cadre du programme de ce semestre. Or, finalement, ce n'est plus forcément la présidence qui est le maître du jeu. Depuis le Conseil européen de Séville, qui avait décidé de la réorganisation de la présidence, il y a une sorte de continuité et une coopération entre les présidences successives. Ainsi, fin 2003, il a été constitué un groupe de travail réunissant les représentants des 6 présidences à venir, depuis la présidence irlandaise jusqu'à la présidence finlandaise. Nous avons donc travaillé sur le programme pour les trois années à venir, avec l'idée que tel sujet devait être prêt à tel moment. Ce programme a été rédigé et approuvé par le Conseil européen. Il constitue d’une certaine façon, notre feuille de route. Actuellement, nous sommes en train de travailler avec le Royaume-Uni, qui prendra notre relais au 1er juillet. Il s’agit d'écrire, en quelque sorte, le script de la présidence pour cette année 2005: quels sont les dossiers, la façon dont on va les traiter, la façon de les préparer, les échéances…

"La présidence est un grand rendez-vous de notre pays avec l'Europe". paperJam janvier 2005 09


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De même, lorsqu'il y a désaccord entre le Parlement et le Conseil, il y a un comité de conciliation, et c'est la présidence qui prend la tête de la délégation du conseil amenée à négocier avec le Parlement. Il s'agit donc d'un travail lourd, qui dure parfois des nuits entières avant d'arriver à obtenir un accord.

"Il conviendra également de faire en sorte de "déstresser" quelque peu les relations avec les Américains".

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Bruxelles, mais aussi avec le secrétariat général du Conseil et avec la Commission européenne. Ensuite, il y a des réunions un peu partout, là où l'Union européenne est présente: dans le cadre des Nations Unies ou dans de nombreuses conférences internationales. La présidence a alors un rôle de coordinateur: pour que l'Europe puisse parler d'une seule voix, il faut la mettre en état de parler d'une seule voix. Il convient donc de préparer ces réunions pour que la présidence puisse parler au nom des 25 et refléter cette position commune. Et puis il y a les échanges incessants avec le Parlement européen. Je suis moi-même en charge des relations avec le Parlement européen et je suis présent, pour chacune des sessions plénières qui se tiennent à Strasbourg, pendant deux jours, afin de maintenir le contact et répondre aux questions. Mais le Parlement européen, ce ne sont pas seulement les sessions plénières. Ce sont aussi les commissions et nous multiplions également les contacts avec un certain nombre de présidents de commissions. Il s'agit là de quelque chose de très important: le Parlement européen s'affirme de plus en plus et ses membres exigent qu'on leur rende compte de tout. Nous allons par exemple traiter du dossier des perspectives financières. Le Parlement européen est un acteur majeur de ce dossier et a institué une commission spéciale, à la tête de laquelle se trouve d'ailleurs son président. Après chaque réunion du Conseil européen, il va falloir rendre compte de l'avancée des travaux à cette commission, discuter avec elle et voir si le Parlement partage les vues du Conseil. Car n'oublions pas qu'au final, nous devons obtenir un accord du Parlement européen.

Qu'est-ce que le Luxembourg peut gagner au terme de ces six mois? Je pense que nous avons tout à gagner en bonne réputation européenne. C'est une sorte d'examen, à chaque fois, pour un pays aux ressources humaines limitées comme le nôtre, pour bien montrer qu'il est un partenaire à part entière dans le cadre européen et qu'il assume pleinement ses responsabilités. C'est une formidable plate-forme pour jouer un rôle et nous faire reconnaître sur un plan international. C'est d'ailleurs pour cela que nous avons plaidé pour le maintien de ce système de présidence tournante, tant il constitue une formidable implication de chaque pays dans la responsabilité européenne en lui donnant le sentiment qu'il participe pleinement au dessein européen. Cela vaut évidemment pour nous, mais aussi pour les nouveaux Etats membres. C'est vraiment une occasion formidable de faire des relations publiques! Cela veut-il dire que le Luxembourg a encore fortement besoin de soigner ses relations publiques? Je pense que, parmi les partenaires européens, nous sommes tout de même suffisamment bien établis. Mais la présidence n'est pas qu'une affaire intérieure limitée aux 24 autres Etats membres. C'est aussi une présence extérieure et il faut parler au nom de l'Union européenne aux Américains, aux Russes, aux Chinois... La qualité des relations, par exemple, entre le Luxembourg et la Chine, s'est grandement renforcée, car les Chinois savent que le Luxembourg aura un peu plus que son mot à dire quand il gérera les affaires de l'Union européenne. Dans tous les pays où notre présence est moindre, nous avons beaucoup à gagner en notoriété. Parmi les grands dossiers de la présidence luxembourgeoise figure le point, à mi-parcours, de la Stratégie de Lisbonne. La situation est-elle aujourd'hui si critique que cela? Actuellement, l'Europe tourne, globalement, à bas régime en termes de croissance. Nous avons des problèmes d'emploi, mais aussi des difficultés dans les capacités technologiques. Il suffit de constater l'écart qui se creuse entre le nombre de brevets déposés aux Etats-Unis et en Europe. Dans bon nombre de domaines, nous sommes en train de perdre les batailles technologiques de demain. Quand on voit qu'émergent de nouveaux acteurs sur la scène économique mondiale, comme la Chine ou l'Inde, notamment, qui ont une grande maîtrise technologique, l'Europe doit impérativement se repositionner dans un système économique global et mettre en œuvre les ajustements nécessaires, tout en conservant son modèle social, qui rencontre un très large consensus. Il n'est pas question de vouloir le copier sur le modèle américain: la société européenne est différente et a d'autres qualités.


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La présidence luxembourgeoise aura également à se pencher sur le pacte de stabilité et de croissance. Se dirige-t-on vers une réforme en profondeur? Je ne pense pas qu'il faille remettre en question le principe du pacte de stabilité et de croissance, mais plutôt élargir les critères d'évaluation. Nous sommes arrivés à un stade où tout le monde est conscient qu'il convient de corriger le tir. Il faut, dès lors, le faire assez vite. Sinon, les désaccords risquent d'être de plus en plus grands et de ne profiter à personne. Les discussions ont démarré et il faut maintenant les terminer. Tant que cela ne sera pas le cas, il demeurera un flou. N'oublions pas que Jean-Claude Juncker sera, à partir du 1er janvier le président de l'Eurogroupe pour deux ans et que, à ce titre, il sera sans doute le mieux placé pour parvenir à trouver un juste compromis. Du reste, l'Eurogroupe a été créé sous présidence luxembourgeoise et M. Juncker a joué un rôle essentiel dans l'établissement de ce pacte de stabilité. On peut donc lui faire confiance pour trouver les bonnes formules qui consolideront l'acquis et l'adapteront aux réalités économiques.

Nous devons également avancer dans l'intégration des marchés financiers, en s'attaquant aux dernières barrières nationales qui empêchent bien souvent l'émergence d'un véritable marché financier européen. On ne pourra pas évidemment tout faire dans ces six mois, mais il faut au moins faire avancer un certain nombre de dossiers.

Et sur un plan plus "intérieur"? Nous devons encore progresser dans le dossier récemment décidé au conseil européen et qui couvre tout le paquet "Justice affaires intérieures", en particulier l'aspect immigration, qui devient plus que jamais un volet important dans nos relations extérieures avec certains de nos voisins. Et puis il y a cette directive "services", au cœur de nombreuses discussions: que va-t-on en faire? Les services, c'est le grand gisement de croissance et d'emplois, mais cela n'est pas sans poser un certain nombre de problèmes pour certains types de services, notamment les services publics. Il convient de voir comment il est possible de préserver l'originalité européenne…

N'y aura-t-il pas une impression de vide au matin du 1er juillet 2005? Il faut bien voir que l'Europe continuera à vivre après! Il y aura beaucoup de conseils, où nous sommes évidemment présents. Le Luxembourg existait avant la présidence et existera encore après. Il restera encore beaucoup de choses à faire, à commencer par le référendum du 10 juillet sur la constitution européenne. Les affaires européennes se gèrent avant, pendant et après la présidence. Et n'oublions pas que, dans beaucoup de dossiers, il y a des intérêts luxembourgeois. Cela nous impose de garder une vue d'ensemble dans tout ce qui est politique européenne en général. ■ Propos recueillis par Jean-Michel Gaudron

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Les perspectives financières, la stratégie de Lisbonne, le pacte de stabilité et de croissance: voilà les trois grands dossiers de la présidence luxembourgeoise (voir aussi page 16). Mais quels seront les autres points importants de ces six mois à venir? Aux côtés de ces principaux sujets, il y a évidemment tout le volet externe, relatif aux relations avec le monde extérieur, en particulier la zone Méditerranée ou bien la relance du processus de paix au Moyen-Orient, où l'Europe doit être présente et soutenir tous les efforts allant dans le sens d'un règlement global. Il en va de même pour le retour de la paix en Irak, où nous devons jouer un rôle dans la mise en place d'une structure de gouvernement démocratique acceptée dans ce pays. Il conviendra également de faire en sorte de "déstresser" quelque peu les relations avec les Américains et les repositionner dans une approche plus positive. L'Europe doit encore s'investir davantage en Afrique, dont on constate combien il est le continent le plus fragile économiquement et politiquement. Quand on voit que certains pays qui y ont eu des positions fortes voient leurs situations remises en cause, il est temps pour l'Europe de relayer ces approches nationales.

"Ce n'est plus forcément la présidence qui est le maître du jeu"


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"Une bataille de six mois" L’organisation d’une présidence n’est pas une mince affaire. Depuis plus d’un an, coordination et logistique sont deux des piliers de la réussite du semestre à venir.

PENDANT SIX MOIS, LE PAYSAGE POLITIQUE européen va, d’une certaine façon, se teinter d’un fort accent luxembourgeois. Bien sûr, les grandes décisions et les moments clé, ceux qui rencontreront le relais médiatique le plus puissant, auront comme cadre, pour la grande majorité,… Bruxelles. Mais c’est bel et bien au Grand-Duché que tout le travail préparatoire se tiendra. Europe, capitale Luxembourg: voilà qui n’a rien d’exagéré, tant toute l’organisation logistique et intellectuelle de cet événement s’apparente à la partie immergée d’un iceberg. C’est la onzième fois – et la dernière sous la forme qui est la sienne actuellement – que la présidence européenne sera luxembourgeoise. De quoi, évidemment, donner un minimum d’expérience, même si une présidence à 25 n’a évidemment plus rien à voir avec les précédents exercices. "C’est toujours plus lourd et plus complexe, ne peut que constater le ministre délégué aux Affaires étrangères, Nicolas Schmit. Une telle présidence est forcément une charge lourde pour un pays dont l’appareil administratif n’est pas conçu pour assurer une telle multitude de réunions, et cette sorte de leadership qui sera le sien dans tous ces domaines". Pour cet événement, l'enveloppe budgétaire spéciale allouée est d'un montant de 90,031 millions d'euros. Inutile de dire qu’avec les effectifs "normaux" de l’administration luxembourgeoise, mener à bien une telle mission aurait été impossible. C’est pourquoi il a fallu assurer le recrutement de plus de 200 personnes. 223 exactement, en date du 1er décembre. Un chiffre qui ne sera réajusté que de quelques unités d’ici au 1er janvier. Cela ne veut pas dire que les services publics luxembourgeois se sont renforcés de 223 unités supplémentaires: il ne s’agit, en effet, dans la très grande majorité, de contrats de "chargés de mission", dont la plupart prendront fin au 31 août prochain (les plus longs auront été d'une durée de deux ans). Quelques-uns d’entre eux, sans doute,

seront alors convertis en contrats "fermes et définitifs", mais pour la plupart de ces "contractuels", la belle aventure prendra alors fin, avec, sur le curriculum vitae, une précieuse expérience à faire valoir. La nature de ces recrutements supplémentaires est particulièrement variée, puisque leurs responsabilités le seront également: des jeunes, à peine sortis de leur cursus universitaire et des moins jeunes, nantis d’une solide expérience professionnelle. Depuis plus d’un an, le processus est en marche, afin de travailler, en profondeur, sur les dossiers qui seront traités durant les six mois de présidence. 75% de ces "recrues" sont affectées au ministère des Affaires étrangères. Les 25% restants se retrouveront dans les autres ministères, les ambassades, les bureaux de la représentation permanente à Bruxelles, mais aussi auprès des Nations-Unies. "Il faut bien voir que la présidence est une machine extrêmement vaste et lourde et qui comprend beaucoup de domaines, précise Nicolas Schmit. Une présidence se joue un peu partout, et pas uniquement dans les réunions préparatoires ou les sommets européens".

Plus de 22.000 participants attendus La grande majorité de ces personnes spécialement recrutées aura un rôle de soutien. Elles ne seront évidemment pas amenées à présider des groupes de travail, mais elles vont plancher sur la préparation des dossiers et la prise de contacts. Certaines ne seront affectées, en outre, qu’aux seuls aspects logistiques, lesquels seront loin d’être anecdotiques. "Nous avons, par exemple, besoin de personnes pour simplement s’occuper des salles et de la coordination de ces réunions, explique le ministre Schmit. Nous sommes une Union à 20 langues et, que ce soit à Bruxelles ou à Luxembourg, les ressources en salle

sont relativement limitées… Il y a un terrible travail de coordination, car certaines réunions ont besoin d’une pleine traduction et d’autres d’une nombre plus restreint. C’est de la logistique lourde! c’est un peu comme organiser une grande bataille, mais qui va durer six mois. Tout doit être prêt, avec la capacité de pouvoir changer à la dernière minute, car on n'est jamais à l’abri d’une éventuelle surprise. Cela nécessite aussi une grande capacité de dialogue avec la Commission européenne, mais aussi le secrétariat du Conseil". En marge de tous ces recrutement, il a également fallu mettre en place le planning de la présidence. Une immense feuille de papier, riche en lignes et en colonnes… et en couleurs. Car pendant les six mois à venir, pas moins de 228 réunions sont au programme, programmées au Kirchberg, mais aussi à d'autres endroits plus "nouveaux" comme le centre de rencontres de l'Abbaye de Neumünster, par exemple. Pour la tenue de chaque conseil, il a été nécessaire de définir, au préalable, quel serait l’ordre du jour et, partant de là, de planifier l’ensemble des réunions de préparation devant se tenir en amont de ce Conseil. Cet échéancier là, lui aussi, est en gestation depuis bien longtemps, puisqu’au niveau du ministère des Affaires étrangères, les premières réunions préparatoires datent du début de l’année 2003. "On connaît les gros dossiers, on connaît les directives en cours de négociation: on doit donc construire un planning en fonction de l’ensemble de ces données", explique Nicolas Schmit. Un comité de pilotage, plusieurs sous-groupes de travail et un comité interministériel ont, ainsi, planché tout au long de ces derniers mois, autour de quatre grandes thématiques: protocole et organisation ; finances et budget ; communication et image de marque. Le programme définitif de la présidence a été arrêté début décembre, mais il doit encore être validé par le Conseil européen des 16 et 17 décembre

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prochains. Il fera ensuite l'objet d'une communication publique, avant le 24 décembre, ce qui ne laisse évidemment que très peu de marge. Pour assister et animer ces 228 réunions, pas moins de 22.163 participants sont attendus, ce qui a, également, nécessité une organisation d'accueil pour le moins pointue. La présidence luxembourgeoise a, ainsi, travaillé en étroite collaboration avec 24 sites hôteliers du pays. Quant aux aspects liés à la restauration, ils sont pris en charge, au cas par cas, par le ministère ou le service à qui est revenu l'organisation de la réunion.

Communication tous azimuts

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Quant à l’aspect "communication", il sera pris en charge par le Service information et Presse du Gouvernement (SIP), lui aussi bien servi par le recrutement de cinq chargés de mission. La principale vitrine de toute la politique de communication qui sera menée autour de l'événement, ce sera évidemment

le site Internet www.eu2005.lu. Un site construit en interne, fruit d'une collaboration inter-services entre le SIP, le ministère des Affaires étrangères, le Centre informatique de l'Etat et le Service eLuxembourg. Le graphisme du site a également été réalisé par le SIP. Une équipe de rédaction Internet, installée au ministère des Affaires étrangères, placée sous la direction de Victor Weitzel (qui retrouve ainsi un ministère dont il fut porte-parole, entre 2000 et 2001 avant de participer activement à la création du Quotidien dont il fut le premier directeur et rédacteur en chef), et sera en charge de la mise à jour régulière du site dont la mise en ligne est prévue pour la fin du mois de décembre. Indépendamment de ce portail Internet, le logo et l'identité graphique de la présidence seront visibles un peu partout: dans les trains CFL, les avions Luxair, les autocars FLEAA, sur les drapeaux flottant sur les places communales, sur les oriflammes en Ville de Luxembourg, dans les gares et à l'aéro-

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port du Findel. Des dépliant informatifs et des affiches à destination du citoyen seront également éditées. Le tout complété par des articles plus informatifs (notamment sur le rôle de la présidence) prévus d'être insérés dans des publications gratuites et "grand public" telles que "Welcome to Luxembourg" (éditée par le Luxembourg City Tourist Office) ou encore "Flydoscope" (le magazine de Luxair). Le logo de la Présidence luxembourgeoise du Conseil de l’Union européenne avait été dévoilé en juillet dernier, au terme d'un concours lancé par le groupe de travail "presse, communication et image de marque" ouvert à l’ensemble des agences de publicité et graphistes luxembourgeois. Sur la centaine de propositions émanant d’une quarantaine d’agences de publicité et de graphistes, c'est finalement le projet de l'agence Concept Factory qui a été retenu: un logo qui se veut "à la fois facilement reconnaissable et mémorisable, simple, moderne, dynamique et digne". Tout un programme, là aussi! ■ Jean-Michel Gaudron

"La présidence se joue un peu partout: c'est une machine extrêmement vaste et lourde et qui comprend beaucoup de domaines".


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Les grands dossiers de la présidence La stratégie de Lisbonne, le pacte de stabilité et de croissance et les perspectives financières seront les trois piliers du semestre luxembourgeois. EN 2000, LE CONSEIL EUROPÉEN DE LISBONNE avait posé la première pierre d'un immense chantier à l'horizon 2010, destiné à faire de l'Europe, ni plus ni moins, l'économie de connaissance la plus compétitive du monde. Pour y parvenir, un grand programme de réformes économiques, sociales et environnementales a été établi, censé permettre à l'Europe de maintenir sa prospérité et son modèle social, tout en alliant croissance, progrès social et protection de l'environnement. Un objectif qui passait par un triptyque incontournable: renforcer les bases économiques, réformer, d'une certaine manière, le système de protection sociale et créer un bon équilibre entre protection de l'environnement, développement durable et croissance économique. "Nous sommes malheureusement assez loin des objectifs, même intermédiaires, en terme de croissance économique, de capacités technologiques et, globalement parlant, d'emploi", ne peut que constater Nicolas Schmit. "L'Europe connaît toujours un taux de chômage relativement élevé, supérieur à celui d'autres zones du monde, avec un taux d'activités qui reste bien inférieur à ce qui avait été fixé à la fois pour les jeunes, les travailleurs les plus âgés et les femmes". Autrement dit, non seulement il y a, en Europe, relativement moins de personnes qui travaillent, mais, de surcroît, elles travaillent moins de temps. Ce qui fait qu'il y a de plus en plus de gens qui ne travaillent pas et dont la prise en charge doit être financée par ceux qui travaillent... "Le fossé se creuse et cela ne peut pas durer éternellement, puisque ça pèse sur notre compétitivité", s'inquiète M. Schmit. D'ailleurs, la productivité, en Europe, est en perte de vitesse par rapport à celle des Etats-Unis: "Calculée par individu qui travaille, elle est inférieure de 20% par rapport aux Etats-Unis. L'écart, qui s'était rétréci jusque dans les années 75-80, est à nouveau en train de s'agrandir", constate le ministre luxembourgeois.

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Au Luxembourg, les 25 devront donc plancher sur les moyens à mettre en œuvre pour éviter que l'Europe, en termes relatifs, ne s'appauvrisse trop par rapport aux Etats-Unis. Ils auront, comme document de base, le rapport Kok, du nom de l'ancien Premier ministre néerlandais, qui a dirigé un groupe d'experts ayant établi une évaluation de la situation en cours, pointant les réussites – car il y en a, en Europe, comme par exemple en Suède, où le taux d'activité est nettement supérieur à celui d'autres pays – et les échecs… "A partir de cette analyse, il faudra tirer les bonnes conclusions et essayer de redéfinir les enjeux et Lisbonne et surtout apporter des solutions, résume Nicolas Schmitt, qui insiste sur la nécessité d'une approche pédagogique envers les partenaires sociaux, les syndicats et l'ensemble des secteurs de l'économie. "Il faut voir comment gagner le soutien de nos opinions publiques au moment de mieux relancer cette volonté de réforme dont l'Europe a besoin, car on ne peut pas réformer indéfiniment contre nos opinons publiques! Il faut redéfinir une sorte de gouvernance de la réforme, en tenant compte des situations particulières de chaque Etat membre, mais aussi en insistant sur ce que nous avons en commun, les choses qui peuvent se faire à l'échelle européenne et sur la coordination que nos pouvons mettre en place". Faire en sorte, donc, que les cinq années qui viennent soient un peu plus productives que les cinq qui viennent de s'écouler. Dans les grandes lignes, les objectifs de Lisbonne ne devraient pas être remis en cause, "même si celui de faire de l'Europe l'économie la plus compétitive du monde était un peu ambitieux, reconnaît M. Schmit. Il faut un peu les recentrer, sans pour autant se contenter de devenir un acteur moyen. Si nous voulons conserver notre système de solidarité et de protection sociales, alors il faut être capables de jouer dans la “Premiere League” économique, sinon ce n'est pas possible". La France et l'Allemagne ont défrayé la chronique, cette année, en annonçant leur incapacité à

respecter l'un des principaux critères du pacte de stabilité, en limitant leur déficit public au niveau de 3% de leur PIB. Venant des deux économies "moteur" de l'Europe, ce dérapage fait, forcément, désordre. Mais, faute d'une croissance soutenue, à l'impossible nul n'est tenu. "S'il y avait plus de croissance en Europe, il n'y aurait pas ces problèmes. Il faut donc ajuster ce pacte de stabilité et le mettre en phase avec les évolutions économiques concrètes, sans donner l'impression que l'on est en train de le jeter par-dessus bord", tranche Nicolas Schmit, pour qui la discipline budgétaire reste un élément essentiel de la politique économique européenne. "A terme, l'Europe ne peut pas se payer le luxe d'un dérapage des finances publiques. La crédibilité de l'euro en dépend".

Le pacte de stabilité: ajuster dans la continuité Diplomatie et finesse seront donc de rigueur, au cours de ces six prochains mois, pour parvenir à trouver un compromis avec les "bons élèves", qui ont toujours respecté les critères de ce pacte de stabilité, au prix, parfois, d'efforts importants. Si ces critères ne semblent pas remis en question, la manière de les évaluer, elle, mériterait d'être rectifiée. Exemple? "Il convient d'être capable, sur le moyen terme, d'évaluer un déficit par rapport à des paramètres tels que la dette, mais aussi par rapport à la qualité de la dépense, explique M. Schmit. On parle beaucoup de l'objectif de 3% de dépenses du PIB dans le cadre de la recherche. Si vraiment un pays se lance dans un grand programme de recherches et y investit des sommes très importantes, le déficit qui en découlerait ne devrait pas être considéré de la même façon que dans le cas où les retraites seraient augmentées de 25%". On devine que les discussions seront serrées. Mais on peut faire confiance à Jean-Claude Juncker, un


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Perspectives financières: un test de solidarité Afin de limiter au maximum les risques de dérapages, l'encadrement des dépenses budgétaires de l'Union européenne est établi par périodes de 7 ans, dans lesquelles viennent s'insérer, ensuite, les budgets annuels. La période "en cours" prend fin en 2006. Ce qui signifie que les bases du "septennat" suivant sont en train d'être posées, tout devant être négocié au plus tard fin 2005. En théorie, la contribution maximale des Etats membres au budget de l'Union européenne s'établit à 1,24% du revenu national brut de l'UE. En pratique, le budget 2004 se situe un peu en-dessous des 1% et la Commission européenne a fait une proposition visant à atteindre 1,14% en moyenne pour les 7 prochaines années... contre l'avis de certains "grands" pays qui ne veulent pas dépasser les 1%... "Il faudra donc essayer de voir quelle est la marge de négociations", résume Nicolas Schmit. Ces négociations devraient notamment porter sur l'un des principaux postes budgétaires de l'Union: celui concernant la politique de cohésion, c'est-àdire l'aide aux pays les moins riches. L'entrée au sein de l'Union de dix nouveaux Etats membres a profondément bouleversé la donne et la difficulté va consister à définir la répartition des montants entre les "anciens" pays bénéficiaires (Espagne, Portugal, Grèce, notamment), tels qu'ils étaient dans l'Europe des 15, et ceux de l'Europe des 25, c'est à dire pratiquement les 10 nouveaux Etats membres. "Il s'agit d'une négociation difficile, reconnaît Nicolas Schmit. Comment procéder à une sorte de phasing out pour les uns, de phasing in pour les autres? Comment est-ce que les transferts s'opèrent pour éviter que certains ne bénéficient plus, du jour au lendemain, de la solidarité européenne? Certains pays se sont enrichis "statistiquement", puisque les autres pays qui ont rejoint l'Union sont moins riches, mais en valeur absolue, leur situation n'a pas changé". Pour ne rien simplifier, il faudra aussi tenter de revoir le principe du fameux "chèque britannique", obtenu en 1984 par Margaret Thatcher: pour "compenser" les faibles subventions agricoles européennes perçues dans le cadre de la Politique Agricole Commune (PAC), les autres Etats membres avaient accepté de prendre à leur charge les deux tiers de la contribution nette du Royaume-Uni, qui était, à cette époque, parmi les plus pauvres de l'Union. Vingt ans plus tard, ce n'est évidemment

plus le cas, mais le principe du chèque britannique demeure et les 10 nouveaux Etats membres doivent eux aussi mettre la main au portefeuille... Que se passera-t-il faute d'accord? En l'absence de perspectives financières établies, l'Europe devra se contenter de retourner au principe de logique budgétaire annuelle, sur laquelle le Parlement européen aura une grande influence. "Je ne suis pas convaincu que nous puissions parvenir à un accord pendant notre présidence, prévient M. Schmit. Mais devant la pression du calendrier, je me permets de croire que c'est possible car, au final, nous devons obtenir une convergence entre tous les participants à la négociation et qu'il vaut mieux trouver un accord politique en juin, avant que toute la législation soit mise en œuvre". Du reste, faute d'accord, il ne sera pas possible, non plus, de mettre en œuvre le nouveau programme en matière de cohésion, qui concerne généralement des projets à long terme établis sur plusieurs années. "Ce sera vraiment un test: Est-ce que le mot "solidarité" est un vain mot dans une Union à 25?", s'interroge M. Schmit. Et de rappeler qu'en règle générale, une bonne partie des fonds versés par les pays "riches" ne fait que "découcher", puisque ce sont de ces mêmes pays riches que proviennent les entreprises qui réalisent les grands travaux d'infrastructures, par exemple... "La logique de ce qu'on appelle les "contributeurs nets" est une logique comptable, fortement teintée de politique. Elle cadre mal avec les réalités des différents flux, économiques et financiers qui structurent le fonctionnement de notre Union", regrette Nicolas Schmit. ■ Jean-Michel Gaudron

"Il faut voir comment gagner le soutien de nos opinions publiques au moment de mieux relancer cette volonté de réforme dont l'Europe a besoin"

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des "pères fondateurs" de ce pacte de stabilité, pour trouver la voie à suivre. Ceci d'autant plus que le Premier ministre luxembourgeois occupera, également à partir du 1er janvier, et pour deux ans, la présidence permanente de l’Eurogroupe, qui réunit les ministres des Finances des pays membres de la zone euro. "L'important sera de ne pas donner l'impression de vouloir supprimer ce pacte de stabilité et de croissance. D'ailleurs, il faudrait mettre davantage l'accent sur le volet 'croissance', sans pour autant mettre complètement la stabilité entre parenthèses", analyse M. Schmit.

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"Choisir entre changer et abandonner" Alex Kremer, directeur général des CFL, envisage l'avenir face à la libéralisation européenne. Ce qui passe d'abord par un changement des mentalités.

LES CHEMINS DE FER luxembourgeois (CFL) sont confrontés, comme toutes les compagnies publiques de chemin de fer, à la libéralisation imposée par les directives européennes. Cela passe d'abord par une séparation – au moins comptable – entre l'infrastructure et l'exploitation, de manière à ce que des opérateurs privés puissent, s'ils le demandent et s'ils répondent aux critères exigés, obtenir des créneaux. Cette séparation était prévue par la directive de 1991, qui a enclenché tout le mécanisme de libéralisation, menant parfois à certains excès, comme ceux des chemins de fer britanniques, avec le fiasco que l'on sait. Le transport de fret, lui, est libéralisé depuis mars 2003. Ce qui signifie que, pour les compagnies publiques, cette division doit être autonome et ne peut plus être subventionnée,

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mais self-supporting. Le transport international de voyageurs sera quant à lui libéralisé en 2006 et un projet de directive pourrait ouvrir à la concurrence le transport national, considéré jusqu'ici comme mission de service public (donc subventionné par les Etats) dès 2008. Cette libéralisation fait grincer des dents, surtout chez les syndicats de cheminots. Tandis que la taille du Luxembourg crée presque autant de spécificités que de problèmes. Où en sont les CFL et quelles sont leurs perspectives? Réponses avec Alex Kremer, directeur général. Monsieur Kremer, quel est l'état de l'application des directives européennes et de la libéralisation? "Les CFL ont été transformés, par une loi de 1997, en une nouvelle société qui répond aux exigences de séparation entre infrastructu-

re et exploitation. L'exploitation couvre les transports national et international de voyageurs ainsi que le fret. L'infrastructure, pour laquelle nous sommes liés par contrat avec l'Etat, porte à la fois sur l'entretien du réseau existant pour garantir sa sécurité et sur les nouveaux projets. Tout est cependant dans une seule entreprise avec une séparation comptable complète. Moi, j'ai donc deux casquettes. Mais nous réfléchissons pour voir comment rendre les choses encore plus précises". Quels sont les principaux projets d'investissements en infrastructures et en matériel? "Il y a eu de nombreuses discussions avec les gouvernements successifs. La déclaration gouvernementale de l'actuelle coalition prévoit d'abord une extension du réseau pour raccorder le Kirchberg à Luxembourg,

d'une part, et à Dommeldange, d'autre part, par un système de train-tram. Le deuxième grand projet porte sur le dédoublement de la ligne Luxembourg – Pétange, dont les travaux ont commencé. Suivent la nouvelle gare de Belval et enfin le nouveau centre de maintenance. Ce sont de très gros investissements puisque nous passons progressivement de 100 à 200 millions d'euros. A cela s'ajoute, côté exploitation, l'achat de matériel roulant très confortable et ultra-moderne qui nous permettra de renouveler à 80% notre parc qui très ancien, puisque sa moyenne d'âge est de 40 ans. C'est un investissement lourd, qui porte sur 85 voitures à 2 étages tirées par 20 nouvelles locomotives, et sur 12 automotrices triples à deux étages. Enfin, nous commençons à investir dans les chemins de fer!


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Et pour l'international? "Là, vu notre taille, nous sommes tributaires de ce que font les réseaux voisins. On le subit lorsque des trains sont supprimés, comme par exemple les Bruxelles – Milan, parce qu'ils ne sont pas rentables. Nous cherchons des solutions alternatives dans la Grande région".

"Si la vraie libéralisation était aussi dans toutes les têtes, on pourrait mieux agir" La libéralisation du fret estelle effective? "En réalité, ça change tous les jours. Tout autour, il y avait des sociétés nationales, et très peu de privées. Nous opérions donc tous les trafics en collaboration avec ces réseaux. Depuis la libéralisation, les clients demandent des prix à tout le monde. Nous sommes dès lors confrontés à un choix: travailler seuls, avec nos voisins ou avec des opérateurs privés, pour les wagons comme pour la traction. Nous sommes tout petits et avons ainsi d'énormes difficultés à nous positionner sur ce marché. Surtout que nous sommes pris entre deux régions où les choses se passent très différemment. En Allemagne, la privatisation est beaucoup plus avancée et les sociétés privées sont en concurrence.

Chez nous, en France et en Belgique, il n'y a pas encore de réelle concurrence, ce n'est pas très libéralisé. Nous avons l'habitude de travailler en coopération et pas en concurrence. Or, le client cherche cette dernière, que les chemins de fer bloquent. Il y a ainsi un problème de transition. Si la vraie libéralisation était aussi dans toutes les têtes, on pourrait mieux agir. D'un côté, on demande la concurrence mais, d'un autre côté, si nous faisons concurrence à la SNCB sur un train, par exemple, cela aura des répercussions négatives sur nombre de convois. Si, dans deux ou trois ans, cette transition est réglée, alors tout ira beaucoup mieux". La libéralisation dans les têtes, ces mots visent-ils aussi les syndicats? "Oui, c'est vrai aussi pour eux, car il y a des répercussions sur les conditions de travail. Prenons l'exemple d'un train de fret sur Cologne. Si nous devons appliquer nos conditions de travail, nous ne pouvons pas le faire et ce trafic passe alors au privé. Le cadre européen définit en effet des conditions minimales de travail, pour l'international, qui ne correspondent pas à ce qui prévaut chez nous. Nous devons donc choisir entre changer ou abandonner. Des choses qui sont acceptables ici, sur un trajet de 50 km, entraînent un autre degré de difficulté lorsqu'il s'agit de temps de conduite de 7 ou 8 heures. Avant la libéralisation, le transport de fret, intégré dans les compagnies nationales, était partout subventionné par les Etats. L'Europe l'interdit, il faut maintenant que ce trafic soit selfsupporting. L'arrêt des subventions explique que, partout, le prix du transport de fret par rail a fort augmenté et que le chemin de fer a perdu pas mal de trafic. Dans un second temps, il faudra cependant trouver une autre logistique pour rendre les prix compatibles".

Ne faudrait-il pas, dans le cadre du développement durable, qu'au moins le transport de produits dangereux par rail soit considéré comme un service public, surtout lorsque l'on voit, sur les autoroutes, ce qui n'est finalement rien d'autre que de véritables convois de camions? "Il faut poser cette question au politique. Il y a des règles qui nous sont imposées et dont nous subissons les conséquences. Si l'on veut autre chose, il faut changer les règles pour tous. Bien sûr, le fret ferroviaire à courte distance n'a aucun sens. C'est à partir de 250, 300 km qu'il s'impose. Et il y a effectivement, sur les routes des 'trains' de camions. Il faut vraiment changer les hypothèses de base, ce qui ne peut venir que du politique. Je constate cependant que la libéralisation a imposé le péage à tous les opérateurs. Or, même s'il y a des péages en France et en Allemagne, cela ne porte que sur les autoroutes. Il y a ainsi distorsion de concurrence. Si l'on veut promouvoir le chemin de fer, il faut envisager de supprimer la redevance, au moins pour les courtes distances". En France, la SNCF n'a-telle pas demandé des créneaux pour assurer ellemême, et seule, certains convois? "Comme je vous l'ai dit, avant la libéralisation, il y avait coopération entre les réseaux ferroviaires. Maintenant, ça change. Même les anciens réseaux ont dû demander une licence d'opérateur. Nous aussi: alors que nous existons depuis 100 ans, nous sommes reconnus opérateurs depuis quelques mois seulement! Avec la licence, il faut demander aux gouvernements voisins un certificat de sécurité. C'est cela que la SNCF vient de faire, ce qui l’autorise à rouler au Luxembourg sous sa seule responsabilité".

Alex Kremer: "Pour le fret, l'alternative, c'est de passer de 800 à 0 emplois".

Photo: Luc Deflorenne

Nous sommes en discussion avec nos voisins belges, français et allemands pour mettre en route ce matériel roulant sur de plus longues distances, pour un meilleur service au voyageur, d'autant que le service transfrontalier est de plus en plus important. Car il ne faut pas oublier que, pour nous, ce service transfrontalier fait partie de nos missions de service public, comme le transport de voyageurs sur le réseau intérieur".

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En vous prenant des marchés? "C'est en fait un peu donnant-donnant. Pour nous, vu notre taille, il faut que nous puissions opérer des convois hors du Grand-Duché, sinon, cela ne sert à rien." Les CFL sont-ils prêts pour la libéralisation du trafic voyageurs, international, en 2006? "Pour l'international, les choses sont claires: ce qui n'est pas rentable est supprimé. Ainsi, par exemple, des trains Bruxelles – Luxembourg – Milan. Ce sont d'abord les trains de nuit qui sont passés à la trappe, puis tous. Si un opérateur vient

Alex Kremer: "Une entreprise nationale a une autre vocation qu'un privé".

avec une meilleure commercialisation, il sera reconnu, c'est de bonne guerre. Il y a eu un exemple, en Belgique, avec un train de neige, qui a été mis en œuvre par un opérateur néerlandais. Il s'agissait d'un train dit spot, soit un one shot. On peut aussi l'imaginer pour un train régulier, mais il s'agit alors de trouver un équilibre commercial. Je rappelle que le Bruxelles – Luxembourg est considéré, en Belgique, comme service public. Les solutions sont différentes dans chaque pays. Nous, nous souhaitons le plus possible de relations vers l'étranger. Mais si on nous répond qu'il s'agit d'un service commercial qui doit donc être, lui aussi, self-supporting, nous ferons nos calculs et nous arrêterons. Il faut voir qui est demandeur. Si l'Etat veut des relations ferroviaires vers l'étranger mais exige en même temps le non déficit, on ne peut que supprimer. Il faut trouver les bonnes solutions, définir ce qu'on veut, qui est demandeur et qui paie. Pour le moment, il y a un bon équilibre. Une entreprise nationale a une autre vocation qu'un privé."

Photo: Luc Deflorenne

"Définir ce qu'on veut, qui est demandeur et qui paie"

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Et pour le trafic intérieur, qui pourrait être libéralisé dès 2008? "Il faut voir si le service public sera mis en adjudication. Il y a un peu partout des réticences face au projet de directive. Nous, nous avons un contrat d'exploitation jusqu'en 2008. C'est demain. S'il y a adjudication et que nous ne la remportons pas, on ne pourra que mettre de côté tout notre matériel, qui appartient à l'Etat via les CFL et que le contribuable a dès lors payé. Avoir des clients propriétaires et donner l'adjudica-

tion à un autre opérateur pour faire les prestations nous obligerait à mettre notre matériel à disposition de ce prestataire. Les CFL et l'Etat auraient ainsi tout le personnel à leur charge. D'où les discussions en cours pour prolonger notre contrat au moins jusqu'à la date d'amortissement et la durée du matériel, soit quelque vingt ans. Et si, par exemple, il devait y avoir adjudication pour le tronçon Luxembourg – Arlon et que la SNCB l'emporte, il faudrait mettre notre réseau en adjudication en une seule unité, vu sa complexité, notamment technique. Je doute que cela intéresse d'autres opérateurs. Nous sommes plus aptes à nous défendre. Sur notre territoire, emporter une soumission ne serait pas donné. Car, encore une fois vu notre taille, on dépasse inévitablement les frontières. Et donc il faut du matériel très spécifique, vu les différences d'électrification, de systèmes de sécurité, de signalisation, de gabarit, etc. Nous, CFL, réussissons à atteindre l'équilibre sur le national grâce au matériel roulant le plus flexible. Je vois difficilement un autre qui soit apte à reprendre ce trafic."

La relation vers Strasbourg est correcte et sera meilleure encore avec le TGV. Ce qui importe surtout, c'est vers Bruxelles, car ce n'est pas performant. Il faudrait vraiment commencer à réagir. On dit que le Luxembourg est prêt à participer financièrement à la modernisation. Cela dépend du ministre. Par contre, ce qui est certain, c'est qu'il faudrait une fois pour toutes définir un projet payable, plutôt que de lancer des projets énormes puis ne rien faire."

Un problème récurrent est celui de la liaison avec Bruxelles et, par conséquent, entre les trois capitales européennes. Qu'en est-il? "C'est un problème difficile. Eurocap-Rail, à mon avis, est énorme et très cher. Il n'y aura personne pour payer. C'est souvent ainsi, on commence avec des bonnes idées, puis on fait les calculs. On dit qu'il faut relier les trois capitales. Mais il faut nuancer. Car, pour aller de Bruxelles à Strasbourg, la meilleure solution reste le TGV via Paris. Les Luxembourgeois qui vont à Strasbourg ou Bruxelles ont seulement besoin d'une bonne relation vers ces villes, pas d'un ensemble.

Les syndicats de cheminots, en Europe, en sont-ils encore au "chemin de fer de papa"? “C'est vrai. Certains le sont plus que d'autres. Mais souvenez-vous où nous en étions encore il y a deux ou trois ans. Il y a eu depuis un peu de changements, qui restent largement insuffisants. Les syndicats connaissent la situation et les enjeux. S'ils ne font rien, c'est l'abandon. Ici, le fret représente 800 emplois. Notre objectif est de les maintenir et de les augmenter en concurrençant le privé par notre savoir faire. Pour cela, il faut changer les mentalités. Car l'alternative, c'est de passer de 800 à 0 emplois…" ■ Propos recueillis par Marc Vandermeir

Dans quel état financier sont les CFL? "Le groupe tourne autour du zéro, avec un déficit d'environ 2 millions d'euros, qui ne représente qu'un pourcent de notre chiffre d'affaires. Il y a un léger bénéfice pour le service public et l'international voyageurs. Ce qui nous plombe, c'est le déficit de 25 à 30 millions d'euros du fret. Nous travaillons dur pour le réduire, dans le cadre du trafic international. Ce sera une discussion qui se fera en tripartite, et il y a déjà des discussions permanentes avec les syndicats. Mais seules les négociations en tripartites peuvent définir exactement les choses."


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un demi-siècle d’une même passion

En 1952, à l’heure où l’aviation civile prend son envol, BREITLING crée la première montre-instrument dotée d’une règle à calcul circulaire permettant de résoudre tous les calculs liés à la navigation aérienne. La NAVITIMER allait rapidement devenir la montre fétiche des pilotes et des passionnés d’aéronautique. Le symbole même de BREITLING, de son esprit d’innovation et de sa vocation à créer des instruments pour professionnels. Aujourd’hui, la NAVITIMER est entrée dans la légende. Elle prend place au poignet de tous ceux qui recherchent la précision et la performance. Aux quatre coins du monde, elle séduit les hommes et les femmes en quête d’objets authentiques, d’objets qui ont une histoire. UN CHRONOGRAPHE DE LÉGENDE.

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MÉDIAS ET COMMUNICATION

Retrouver l'efficacité PRIX LUXEMBOURGEOIS DE LA QUALITÉ

Group 4 Falck premier lauréat "Grande Entreprise" (19/11) Les premiers Prix luxembourgeois de la Qualité, décernés à l'occasion de la semaine de la qualité, ont récompensé la société Group 4 Falck, dans la catégorie "Grande entreprise". Employant près de 900 personnes, la société avait entamé sa démarche qualité dès 1997 et obtenu une première certification Iso 9002 un an plus tard. Autres lauréats: l'asbl Centre Emmanuel pour la catégorie "Organisme d'utilité publique", et l'unité de psychiatrie des adultes et des adolescents de l'hôpital Kirchberg qui a reçu le Prix de l'Innovation organisationnelle pour sa pratique d'accompagnement thérapeutique externalisé. www.mlq.lu

PRICEWATERHOUSECOOPERS LUXEMBOURG

Croissance maintenue (19/11) Au 30 juin 2004, date de clôture de ses comptes annuels, PricewaterhouseCoopers Luxembourg a affiché un chiffre d'affaires de près de 94 millions d'euros, soit une croissance de 4% portée essentiellement par les activités d'audit (60% des revenus) et de conseil fiscal (25%). "Nous sommes optimistes, car le marché évolue positivement et la situation économique générale s'améliore", a commenté Didier Mouget, Chief Operating Officer. Pour l'exercice en cours, PwC Luxembourg table sur une croissance atteignant 5% et la poursuite d'une politique de recrutement soutenue: 180 nouveaux collaborateurs ont, ainsi, rejoint la firme en 2004. www.pwc.lu

QUALITYSTREET

Enquêtes de satisfaction client (01/10) A l'initiative de la société CQS, spécialisée dans les services d’enquêtes de qualité et services administratifs, le service QualityStreet a été lancé. Il s'agit de se servir de ces enquêtes de satisfaction client comme un instrument d’analyse et un outil de progrès permettant aux entreprises de développer le maintien des clients et d’accroître leur taux de satisfaction. Au menu: "Test achat", "Test accueil téléphonique" où le "Test Internet", adaptables à n’importe quel secteur grâce à des questionnaires personnalisés pour chaque type d’entreprise. Pour ses missions Qualitystreet recrute également en permanence des enquêteurs freelance via Internet. www.qualitystreet.lu

C'EST DÉSORMAIS OFFIciel: la Fédération des professionnels de la communication n'existe plus. Fin novembre, une assemblée générale a, statutairement, signé l'arrêt de mort de la F/P/C, inscrivant, dans le marbre, ce qui était déjà une réalité "sur le terrain", depuis l'annonce faite par Espace Pub, l'association des régies publicitaires, de se retirer (voir paperJam septembre-octobre page 118), laissant MarkCom, qui regroupe les agences offrant un service de conseil en marketing et en communication et Design Luxembourg, l'association des graphistes et photographes, seuls à bord. La F/P/C, telle qu'elle existait, avait, de toute façon, atteint ses limites, les intérêts d'Espace Pub étant, parfois, fortement antagonistes de ceux ds autres membres. Elle n'avait donc plus vraiment lieu d'être... "Il ne faut pas éprouver de regrets, mais seulement porter un regard orienté vers le futur, commente Pol Goetzinger, président de MarkCom. Nous

allons continuer à travailler ensemble sur des dossiers stratégiques et sans doute seronsnous plus efficaces qu'au travers d'une structure faîtière où chacun tirait un peu dans son coin. Nous allons certainement gagner en efficacité". Ainsi, le milieu des médias et de la communication ne va se retrouver orphelin de toute initiative, bien au contraire. MarkCom et Design Luxembourg ont, par exemple, travaillé ensemble sur un vade mecum qui doit être publié online dans les jours qui viennent, et qui servira de support à un grand "roadshow" qui sera mené début 2005 auprès du marché, mais aussi du ministère de l'Economie. "Ce document reprend un certain nombre de recommandations, aussi bien sur des notions d'éthique, de droit d'auteur que sur les principes de tarification ou les conditions de concours", explique Tom Gloesener, président de Design Luxembourg, persuadé, lui aussi, que les projets menés en commun seront plus forts qu'au sein d'une structure commune.

De leur côté, MarkCom et Espace Pub travaillent sur le projet de relancer, début 2005, la Commission Luxembourgeoise pour l’Ethique de la Publicité (CLEP), créée il y a 10 ans, mais qui n'avait plus eu de réelle activité depuis plus de deux ans. "Il est important que nous traitions de ces questions au niveau national, sans quoi ce sera Bruxelles qui dictera les choses", prévient M. Goetzinger. Quant aux Trophées de la pub, décernés depuis 1993 et qui constituaient, finalement, la seule activité "visible" de la F/P/C/, ils devraient être maintenus, sans doute au mois de mai, mais prendre une toute autre forme que celle qui était la sienne: finie, donc, la grande fête un peu exubérante, et parfois excessive, comme on a pu la vivre au printemps dernier, et place à une soirée de remise de prix beaucoup plus "officielle", seulement réservée aux professionnels, à laquelle viendrait se greffer, dans un second temps, une grande fête avec une plus large audience. ■ J.-M. G.

Pol Goetzinger (MarkCom) et Tom Gloesener (Design Luxembourg).

DCE (22/11) Quelques mois après avoir ouvert un bureau en France, le groupe DCE Consultants, établi aux Pays-Bas, prend pied au Luxembourg, avec une équipe de consultants en management actifs dans le secteur financier, plus particulièrement à destination des banques privées, de l'industrie des titres et des fonds d'investissements, ainsi que le secteur de l'assurance. Il s’agit, en fait, des consultants actifs sous la “marque” Altran, groupe de conseil en Management et innovation, constitué d'un réseaux d'entreprises parmi lesquelles DCE Consultants. L'ambition annoncée est de doubler la taille de son bureau au Luxembourg (qui compte actuellement trois personnes) d'ici la fin 2005, mais aussi d'élargir la palette de ses services à d'autres secteurs d'activités (gestion des processus, IT Management, assistance à la maîtrise d'ouvrage, ...). www.dceconsultants.com

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Photo: Luc Deflorenne

Un bureau à Luxembourg



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Luxembourg-ville veut soigner son image La ville se cherche un City Manager afin de rassembler et coordonner les synergies existantes et véhiculer l'image d'une ville dynamique.

LA VILLE DE LUXEM– bourg recrute un City Manager afin, notamment de "promouvoir l'attrait de la ville comme lieu de résidence à haute qualité de vie urbaine et comme centre d'activités économiques, commerciales, culturelles et de loisir", précise l'annonce parue récemment dans les journaux. Ce qui ne signifie pas pour autant que Luxembourg-ville a perdu de son attrait, insiste le bourgmestre, Paul Helminger. "Au fil des ans, il y a eu une croissance des activités, des attractions. Nous avons connu un nouvel élan en matière culturelle depuis 1995, avec aujourd'hui la réouverture du Grand Théâtre, et de nouveaux lieux culturels qui voient le jour, ainsi que l'Université", explique-t-il. Sur le plan touristique, il évoque les attraits du pays, mis en avant notamment par le Luxembourg City Tourist Office (LCTO), les festivités "Summer in the city" et les "Winter Lights", qui viennent d'être inaugurées, pour ne

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citer qu'elles. "Mais chaque activité est promue dans son coin, et il n'existe pas de démarche cohérente pour véhiculer l'image d'une ville dynamique", constate-t-il. L'idée d'un créer un poste de City Manager ne date pas d'hier. Le collège échevinal, que préside Paul Helminger depuis 2000, l'avait, à l'époque, déjà déclarée comme un de ses objectifs. Un premier essai dans le cadre de l'exposition "Art on Cows" avait déjà été initié et le collège échevinal avait proposé de créer une société entre la ville et l'Union commerciale, avec à sa tête un City Manager. Mais cette idée a été abandonnée car elle n'avait pas les faveurs du ministre chrétien-social de l'Intérieur, Michel Wolter, dont l'approbation était nécessaire. Les années ont passé et les critiques se sont multipliées, certains acteurs de la scène culturelle pointant du doigt un manque de cohérence dans la promotion faite du Luxembourg à l'étranger,

d'autres se plaignant de la désertion du centre-ville après 18h, ou du manque de places de parking, … D'où la décision prise de faire appel à un consultant, en l'occurrence PricewaterhouseCoopers, chargé de réaliser une étude sur la question, livrée à la ville cet été. Le cabinet s'est penché sur ce qui se fait en Allemagne, où la fonction de City Manager est courante, ainsi qu'en Suisse. Curieusement, il ne s'est pas intéressé à la fonction de "gestionnaire du centre-ville", exercée par Francine Walhain depuis de nombreuses années dans la ville toute proche d'Arlon. PwC a étudié les différentes fonctions attribués aux City Managers dans ces pays. "Il n'y a pas de modèle allemand ou suisse, il est différent dans chaque ville", note M. Helminger, en raison des compétences différentes attribuées aux différentes villes. Dans son étude, le cabinet a établi une grille de priorités et d'actions dans les diffé-

rents domaines: événements, marketing classique, commercial. "Nous pensons que ce serait plus au City Manager de fixer les priorités, sur base des difficultés rencontrées. Au début, il faudra lui donner une grande liberté d'action. Il aura pléthore de gens avec lesquels il pourra collaborer. Le City Manager ne fera pas de promotion économique, mais du marketing d'image", assure M. Helminger.

Coordinateur, animateur, promoteur Les discussions concernant la structure organisationnelle de cette fonction ne sont pas encore terminées mais, dans une première phase, le collège échevinal a décidé de lui mettre à disposition les différents services culturels et les ressources internes de la ville, et de le laisser établir des liens avec le LCTO. "D'abord, nous allons étudier, sur base d'une description très dé-


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Le City Manager ne devrait pas faire de promotion économique mais plutôt du marketing d'image pour le compte de la ville de Luxembourg.

taillée de la fonction, ce que le City Manager peut faire. Le collège échevinal penche pour une orientation future qui serait plutôt une structure autonome", indique le bourgmestre, tout en précisant que ce serait au prochain collège, formé après les élections communales d'octobre 2005, de décider de la structure définitive. Dans un premier temps, on ne touchera pas aux structures déjà en place, le City Manager sera rattaché au secrétariat général, donc au collège échevinal. A toute l'effervescence culturelle à laquelle devra s'attacher le City Manager s'ajoute l'activité commerciale du centre-ville. "L'idée est de rechercher quelqu'un qui ait une orientation marketing et mette ensemble les différentes synergies existantes et vende la ville aussi bien à l'extérieur qu'à l'intérieur. Il aura une mission de coordinateur, d'animateur et de promoteur. Il sera beaucoup sur le terrain, bien sûr, mais ne pourra agir que par per-

suasion", précise M. Helminger. "Le but que nous poursuivons est de réaliser une promotion commerciale, culturelle, d'image de la ville plus cohérente". Et à ceux qui craignent de voir le centre-ville de Luxembourg ressembler à celui des autres capitales, en raison de la multiplication des grandes chaînes de magasins, le bourgmestre répond que l'on peut essayer de faire passer le message qu'une ville vit de la diversité de ses commerces. Il estime qu'il ne faudra pas négliger le travail de persuasion – cela fera partie de la mission du City Manager – aussi bien auprès des propriétaires des immeubles que de l'Union commerciale. "J'y vois une mission positive", insiste-t-il. Si le City Manager – qui devra être un peu commerçant – arrive à vendre cette idée auprès des différents acteurs sur le terrain, le bourgmestre estime que beaucoup sera déjà fait. Ce dernier évoque la promotion négative

qui est généralement faite autour des commerces, mettant surtout en avant les places de parking ou la concurrence des centres commerciaux. Le City Manager devra aussi s'attacher à rectifier le tir et à faire la promotion positive de la vie commerciale. En réponse aux plaintes concernant le manque de places de parking, un système de guidage vers les parkings encore libres est en train d'être mis en place par la ville, la première phase devant être opérationnelle au printemps prochain.

Des navetteurs à conquérir En outre, "nous voyons que les gens ont envie de rester en ville après 18h. Il faut que quelque chose se passe et c'est un discours qu'il faudra tenir auprès des commerçants sur les heures d'ouverture. Ce sera une mission du City Manager de les persuader", indique encore Paul Helminger, qui dit

lancer cette idée au moins une fois par an lors de l'assemblée générale de l'Union commerciale. "La concurrence internationale nous forcera à aller en ce sens. Je voudrais bien que les gens de Metz, de Trèves viennent à Luxembourg-ville le soir". Le bourgmestre est d'ailleurs sur le point de mettre à nouveau tous les acteurs concernés autour de la table, avec comme menu les heures d'ouverture. Enfin, "il y a toute une publicité commerciale et culturelle à faire. 100.000 navetteurs arrivent en ville chaque jour, il ne lisent pas les journaux luxembourgeois, n'écoutent pas les radios locales, le City Manager devrait trouver une façon de toucher ce public. Cette population est négligée, c'est une clientèle qui n'est pas démarchée alors qu'elle se trouve en ville toute la journée. Elle est beaucoup plus importante que celle qui propage l'image négative du parking", insiste M. Helminger.

Le City Manager aura encore comme mission de ramener les habitants au centre ville. "Non, ce n'est pas une mission impossible. Nous voyons un afflux de gens qui veulent revenir en ville", assure le bourgmestre, qui tient à préciser que ce n'est pas lui qui va remplir les appartements. "Il y a un problème: les propriétaires gagnent tellement avec la location de la surface commerciale que beaucoup préfèrent laisser les appartements libres". Le bourgmestre serait d'avis s'instaurer une taxe de non occupation, comme c'est le cas dans certains pays et de revoir la législation sur les baux, un bail commercial étant beaucoup plus flexible qu'un bail logement. Pour l'heure, la perle rare n'a pas encore été trouvée mais les candidatures sont arrivées en masse à la mairie de Luxembourg et le bourgmestre espère que le candidat sera choisi avant la fin de l'année et qu'il pourra commencer dans les tout premiers mois de l'année. ■ Florence Reinson

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Sortir du feutré Le nouveau président de la FJD, Marc Giorgetti, aimerait ouvrir davantage la fédération des jeunes dirigeants vers l'extérieur.

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d’un fil rouge à suivre au long des commissions, groupes de travail et tables rondes de l’année. "Mais ce sujet là restera intéressant l’année prochaine. Comme nous sortions d’élections qui ont changé le paysage politique au Luxembourg, nous avons estimé que l’examen, à la loupe des jeunes dirigeants, de l’accord de coalition et des programmes et projets de nos gouvernants était prioritaire".

Des avis à faire valoir Indubitablement, la fédération des jeunes dirigeants, à l’instar d’autres "lobbies" socio-économiques, souhaite faire entendre sa voix dans le concert politique. "Nous réfléchissons à la façon de se tourner davantage vers le grand public. Dans le temps, on avait plus tendance à voir entre nous. C’était parfois musclé, entre décideurs politiques et d’entreprises. On nous écoutait ou pas, mais le public n’en savait rien. Ici, nous avons des avis sur des problèmes de société. Nos tables rondes conserveront leur caractère feutré, à huis clos, entre nos membres et les décideurs invités. En revanche, il n’est pas exclu que, en fonction des débats ou des résultats, nous communiquions davantage nos avis vers l’extérieur". L’hypothèse a de bonnes chances de se vérifier, dans la mesure où les sujets qui viendront sur la table ne manquent pas d’aspérités. Ainsi, la FJD a passé au peigne fin les problèmes des caisses de maladie. "Il y a 100 millions à

récupérer. Tout le monde dit qu’il faut faire quelque chose. Aux paroles, nous préférons des mesures adéquates. Il y a des pistes à trouver, nous voulons donner notre avis. Il est trop simple d’augmenter les cotisations. Il faut arrêter les abus manifestes. De notre petite enquête, il ressort des exemples édifiants d’abus, tant du côté médical que du côté de patients profiteurs". Le ton est donné pour la table ronde prévue fin janvier et à laquelle le ministre Mars di Bartolomeo a confirmé sa présence. Dans un état d’esprit tout aussi revendicatif, la FJD luttera pour la défense de la compétitivité de l’économie luxembourgeoise. Le président Giorgetti assène : "Il y a matière à débat dans ce pays. D’un côté, un ministre lance une campagne, 'Ose', qui incite au courage d’entreprendre. Et de l’autre, un autre ministre appuie sur le frein en disant 'attention, tu prends des risques, tu vas finir en prison’. Nos éminences devraient au moins s’accorder sur la marche à suivre!" Un groupe de travail attaquera aussi le chantier du budget de l’Etat, en particulier le poids et les mesures des investissements publics dans les entreprises au Luxembourg. Ou encore les impacts concrets, pour les entreprises, de la réforme administrative. Du pain sur la planche en perspective... On le perçoit, les échanges et le choix des sujets ne sont pas censés être politiquement corrects. "On n’est pas là pour bronzer ou pour se passer la pommade mutuellement", résume, abrupt et réaliste, Marc Giorgetti. ■ Alain Ducat

Marc Giorgetti: "On n’est pas là pour bronzer ou pour se passer la pommade mutuellement".

Photo: Luc Deflorenne

EN SUCCÉDANT À JEANMarc Fandel (Cetrel), Marc Giorgetti (Groupe Félix Giorgetti) a pris, le 18 octobre dernier, la présidence tournante – une année par mandat – de la Fédération des jeunes dirigeants (FJD). "C’est ma première et ma dernière présidence": l’homme manie le premier degré efficace et le second degré pointu. C’est un peu le rôle qu’il espère voir jouer à la FJD. Un brin méconnue sans doute, la fédération, forte de quelque 300 membres, a une structure ordonnée. Lorsqu’on entre dans le comité, le cheminement conduit aux différents postes jusqu’à la présidence. "Ce n’est pas juste un rassemblement de jeunes entrepreneurs, observe Marc Giorgetti. Le rôle joué est globalement très intéressant. Ainsi, quand on entre dans la Fédération, on doit passer par des groupes de travail, qui planchent sur des sujets d’actualité. De là, naissent des tables rondes qui, sur chaque sujet abordé, invitent au débat entre chefs d’entreprises et représentants du pouvoir politique. Les échanges sont riches et on apprend un tas de choses". Le programme prend forme. Six sujets seront explorés et débattus. S’y ajouteront une demi-douzaine de visites d’entreprises dans le pays. Et un voyage d’études à l’étranger, avec rencontres et visites d’entreprises aussi. Elargissement oblige, cette année, la Pologne sera l’hôte des jeunes dirigeants luxembourgeois, qui iront à Varsovie et à Cracovie. Précisément, l’émergence des dix nouveaux pays dans le paysage européen avait tout


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Le virtuel: bientôt premier de la classe 40% de la population scolaire du Luxembourg devrait d’ici 2005 surfer sur "My school", le portail intranet de l’éducation au Luxembourg, en ligne depuis trois ans

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annuel de fonctionnement de 450.000 euros, "My School" n’est pas un site Internet de plus, mais un agrégat d’applicatifs et de contenus portés sur le web qui s’adaptent au profil de l’utilisateur, élève ou enseignant. "Cette plate-forme nous emmène vers une nouvelle philosophie de travailler et de se documenter", affirme Daniel Weiler.

Partager des connaissances Après trois ans de mise en ligne, le portail est encore très largement utilisé en tant que distributeur gratuit de contenus avec 170 références différentes, dictionnaires et encyclopédies notamment. Il l’est ensuite pour sa base de données; les gestionnaires du portail (une cellule d’une quarantaine d’enseignants) ayant identifié les ressources à valeur pédagogique sur le Net et les ayant catégorisées. Le recours à des ressources propres au portail, élaborées par des enseignants pour eux-mêmes et pour leurs élèves, n’arrive qu’en troisième position. "Nous avons le projet d’inciter les enseignants à produire et à partager leurs contenus; des contenus que nous rémunèrerions", assure Daniel Weiler. "On ne peut pas seulement utiliser le portail en selfservice. Il faut encourager l’interactivité et le self-meet, le partage de connaissances",

Photo: Andres Lejona (Blitz)

TROIS ANS APRÈS SON lancement (c’était en octobre 2001), le portail intranet de l’éducation, "My School" mérite bien plus que les encouragements: plus de 11.000 utilisateurs (soit 20% de la population scolaire du Luxembourg, primaire et secondaire réunis) et 30% de connexions supplémentaires à la rentrée 2004 par rapport à 2003. "Hewlett Packard nous a défini une architecture pour que nous soyons prêts à accueillir 100.000 personnes", confie Daniel Weiler, project manager du portail au Centre de technologie de l’éducation, département du ministère de l’Education Nationale. "Le portail fonctionne surtout dans l’enseignement secondaire et se met en place progressivement en primaire. Depuis la rentrée 2004, nous prolongeons son accès six ans, encore, après le Bac et nous l’offrons à ceux qui, ayant passé leur bac en 2002, souhaiteraient récupérer un compte". Devenu un projet-phare d’eLuxemboug, "My School" a été conçu et développé avec HP; la société informatique ayant travaillé depuis 1995 sur des projets intranets avec le ministère de l’Education Nationale. "Le portail est l’un des outils que l’on utilise pour supporter la génération de valeur ajoutée", explique Bernard Antoine, responsable de projet chez HP Luxembourg. Doté, la première année d’un million, puis d’un budget

Daniel Weiler (ministère de l’Education nationale) et Bernard Antoine (HP Luxembourg): "On ne peut pas seulement utiliser le portail en self-service. Il faut encourager l’interactivité et le self-meet, le partage de connaissances". poursuit-il. A ce titre, le portail offre depuis ses origines la possibilité de créer des communautés virtuelles de travail (CVT): des groupes réunis par centre d’intérêt, par classe ou par école qui partagent des documents et collaborent dans un environnement sécurisé; un seul identifiant servant à se connecter au portail et à son CVT. Mille ont déjà vu le jour. En matière d’e-learning, le portail propose également des formations aux logiciels couramment utilisés (Word, Excel, PowerPoint) et, depuis la ren-

trée 2004, un appui en ligne pour l’allemand ainsi qu’un évaluateur de connaissances sous forme de questionnaires interactifs. Sans oublier, une des fonctionnalités les plus novatrices du portail destinée aux élèves: un service de création et d’hébergement de sites Internet sans programmation HTML avec 20 Mo d’espace. Cinq cents sites ont pu être recensés. "Nous avons opté pour un produit commercial", rappelle Daniel Weiler. Avec comme idée directrice, celle de trou-

ver des applications qui entraînent l’utilisateur dans le portail, à l’instar de ce qui peut se faire sur des sites “corporate”. Une proximité avec le secteur privé que le Centre de technologie de l’éducation juge bon de garder. "Il est toujours important de soigner ses contacts proches de l’innovation technologique", soutient Daniel Weiler. "Même si aujourd’hui les développements sont faits, HP garde toujours un rôle d’assistance et de conseil IT". ■ Gaël Calvez


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Jean-Paul Biordi change de nom. Dès le 1 janvier, Avis Fleet Services s’appellera GE Commercial Finance, Fleet Services. Oui, il sera toujours Jean-Paul Biordi. Plus disposé que jamais à vous aider à améliorer la productivité et l’efficacité de la gestion de votre parc automobile. A mieux gérer et contrôler les coûts de votre flotte. A simplifier et optimiser la gestion interne de votre flotte, ainsi que les procédures en la matière. Tels sont les services que nous avons fournis à nos clients pendant plus de 25 ans. Et c’est aussi ce que nous comptons tous faire au cours des années à venir, avec l’aide de Jean-Paul, au sein d’une organisation d’envergure mondiale, qui donne le ton dans tant de domaines. Jean-Paul Biordi, Sales Manager.

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Quand culture et marketing font bon ménage Sponsors, événements business et autres coups de communication se préparent à être accueillis dans la nouvelle salle de concerts Grande Duchesse Joséphine-Charlotte LA NOUVELLE "PHILHARmonie", la salle de concerts Grande Duchesse JoséphineCharlotte, a fait l'événement bien avant son avènement. Déjà, à l'origine, la décision de la construire avait fait du bruit. C'est que l'endroit sera, à coup sûr, un haut lieu culturel, prestigieux et pas seulement à l'échelle luxembourgeoise. La dimension et l'ambition sont clairement de niveau européen. Rien que le nom de l'architecte, Christian de Portzamparc, désigné après un concours international, incite au chapeau bas: il a réussi un joyau – qui en a d'ailleurs le coût – où l'élégance et la lumière le disputent à la fonctionnalité et à l'acoustique. Le joyau et l'écrin enfileront aussi les perles musicales. Les plus grands noms sont attendus, du classique, du jazz, de la world music, même des productions pour enfants… Tous ces futurs événements, dans l'éventail de leur éclectisme, feront de la prestigieuse salle de concerts "the place to be". C'est là qu'intervient la notion de marketing culturel. Pour la première fois au

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Luxembourg, à cette échelle en tout cas, un lieu culturel, qui plus est public, développe toute une offre "corporate". Et surtout une offre qui ouvre des horizons non encore explorés. "Une équipe pluridisciplinaire a été constituée pour relever le défi, explique Dominique Hansen, engagée comme responsable des relations entreprises de la salle de concerts Grande Duchesse JoséphineCharlotte. Des professionnels sont présents à chaque fonction spécifique. Une bonne dizaine de personnes sont déjà très actives dans les coulisses, pour que tout soit parfait le 26 juin, pour l'ouverture". Dominique Hansen est, de fait, une spécialiste du marketing et de la communication. Le parcours de la jeune femme l'a menée successivement chez I.P., à la direction du marketing chez Tango, puis aux Etats-Unis comme consultante marketing dans le domaine des télécoms. "Maintenant, je suis passée en quelque sorte de l'autre côté de la barrière. Mais je pense bien connaître les besoins des entreprises. Travailler ici à Luxembourg dans un tel contexte est donc pour moi un

joli défi, mais aussi une très belle opportunité" Le concept est global. La programmation artistique sera de classe mondiale, nul ne le conteste. La salle de concerts Grande Duchesse JoséphineCharlotte mise aussi sur l'éducation. "Il y a une véritable démarche d'éveil aux expressions musicales, adaptées aux enfants, avec des ateliers dès trois ans!"

Le service et la classe Et puis tout sera orienté vers la notion de services. Que l'on soit musicien, auditeur ou sponsor, il faut que l'on soit bien servi. "La nouvelle salle peut être une belle opportunité pour une entreprise marraine, qu'elle soit un sponsor local ou une multinationale. Nous avons des formules absolument modulables, qui peuvent s'adapter aux besoins les plus variés". Dominique Hansen a déjà largement défriché le terrain. "De nombreux partenariats sont conclus. Quelques packages sont déjà sold-out, ce qui tend à prouver que nous répondons à des besoins. Bien

des possibilités existent encore. J'essaie de ratisser large. Selon le budget, il faut coller à la stratégie du client et à l'image qui doit se dégager. En outre, la clientèle va de l'entreprise luxembourgeoise à la multinationale. Il est clair que, sur un plan culturel, le rayonnement de la salle et de sa programmation relèvera d'une capitale européenne. Le mélomane de Nancy pourra mettre le cap sur Luxembourg là où, auparavant, il devait se rendre à Paris ou en Allemagne pour une affiche comparable." Qu'il recherche une notoriété nationale ou internationale, qu'il tente d'associer son nom ou son image à des événements exceptionnels, qu'il mise sur le transfert d'image avec un lieu ou un concert faisant rimer qualité, esthétique et modernité, le sponsor potentiel dispose d'une large gamme où placer ses arpèges. "Tout dépend des objectifs. Nous nous efforçons d'être à l'écoute des clients et de répondre à leurs attentes. Le partenaire de la salle aura une identification réelle, une aura. Il s'ouvre notamment des possibilités de co-promotion. On peut aussi s'associer


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à un événement fort. S'accrocher au New York Philharmonic, c'est un geste fort, un Big Bang événementiel. On peut aussi imaginer être partenaire d'un cycle de musique typée. Par exemple, parrainer la 'world music' peut correspondre à un besoin d'image ouverte sur le monde multiculturel. On peut intervenir dans des festivals ou des événements spécifiques". L'offre se veut flexible et, même quand elle se multiplie, exclusive. "Certaines entreprises souhaitent également inviter leurs relations d'affaires à un concert suivi d'une

réception, tout en souhaitant la discrétion. Nous avons développé différents ‘hospitality packages' axés sur l'accueil et le traitement préférentiel des convives. Nous avons évidemment tout le catering qui suit, du simple verre au repas complet. En tout cas, nous ferons en sorte que, quelle que soit l’exigence du partenaire, tout soit à la hauteur de ses attentes". Bref, il faut que tout soit réglé comme du papier à musique… La salle de concerts Grande Duchesse Joséphine Charlotte a un autre atout, non négligeable: sa modularité spatiale.

"Nos locaux se prêtent fort bien à l'organisation de conférences, de séminaires, de présentations de rapports de fin d'année… Nous avons des salles adaptées, équipées de matériel sophistiqué. Nos trois auditoriums, qui ont une capacité de 120 à 1500 personnes, donnent sur des espaces très vastes, parfaits pour des réceptions en tous genres".

L'atout de la flexibilité L'équipe de la "Philharmonie" prépare une brochure, reprenant les spécificités tech-

niques et autres facilités disponibles dans les locaux. Détail dont l'importance n'échappera pas aux sociétés qui, sur la place, se sont spécialisées dans les organisations les plus diverses pour les entreprises: les perspectives sont ouvertes. "Il est clair que nous avons la capacité d'être les organisateurs. Mais nous pouvons aussi être des facilitateurs. Louer nos salles, simplement, avec ou sans le catering". Il apparaît dès lors que la nouvelle salle philharmonique donnera la possibilité à des petites comme à des grandes entreprises de s’associer à un

monument culturel d’envergure. "Je pense en tout cas que cette salle, tout ce qui l'entoure, cela jouera un rôle non négligeable pour le Luxembourg. Sur un plan culturel, c'est évident. Quant au business qui s'y associe, je constate que nos offres plaisent déjà, ce qui est un bon signe. Les partenariats les plus bénéfiques sont évidemment ceux que nous adaptons aux demandes spécifiques des entreprises, et qui s'inscrivent dans la durée". Du sur-mesure dans un cadre d’exception: parions que les entreprises apprécieront... ■ Alain Ducat

Photo: Anders Lejona (Blitz)

Dominique Hansen: "Le partenaire de la salle aura une identification réelle, une aura".

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INTERACT

ARCELOR

“La bonne manœuvre au bon moment ”

Toujours plus haut (15/11) Le groupe sidérurgique poursuit sur sa lancée et a confirmé, au troisième trimestre 2004, l'évolution positive du chiffre d'affaires et des résultats déjà observés précédemment: 7,152 milliards d'euros pour le chiffre d'affaires consolidé du Groupe pour le troisième trimestre (contre 5,87 milliards un an plus tôt) et 629 millions d'euros pour le résultat net consolidé, part du Groupe, (contre 101 millions pour le troisième trimestre 2003). Le résultat opérationnel consolidé du Groupe atteint 835 millions d'euros contre 169 millions pour le troisième trimestre 2003, soit une marge de 11,7% contre 2,9% au troisième trimestre 2003. www.arcelor.com

AVEC LE REGROUPEMENT de leurs activités "Nouvelles technologies", Mikado-Publicis et Concept Factory, appuyés par le soutien financier de Binsfeld communication, ont donné naissance à la "nouvelle" Interact, première entité à revendiquer, au Luxembourg, un "full service" complet en la matière. Sous ce label Interact (qui était le département multimédia de l'agence Concept Factory, devenu société à part entière en mai 2001) seront désormais intégrées les activités de Mikado Online, l'agence multimédia créée en 2000 par Mikado-Publicis. Un rapprochement qui a d'autant plus de sens que les deux sociétés sont parfaitement complémentaires: la première est très forte dans les aspects innovation et technologie, alors que la seconde s'est notamment positionnée sur le créneau de la créativité du branding et de la gestion de comptes. Aussi, tous les employés de Mikado Online ont rejoint Interact, leur jeune (33 ans) directeur, Troy Bankhead en tête: il devient chef operating officer de la nouvelle entité. "Il n'y avait que lui qui pouvait prétendre à ce poste, puisque

AUBAY LUXEMBOURG

Rachat de Promotic (24/11) Aubay Luxembourg, qui revendique une place dans le Top 10 des sociétés luxembourgeoises spécialisées en IT, depuis la fusion entre Aubay Service Intégration et Offis, en jamvier 2003, a pris une participation majoritaire dans la société namuroise Promotic (également présente à Strasbourg), spécialisée dans des activités de type “Gestion d’Infrastructure”. Les deux sociétés, emploient près de 150 personnes. www.aubay.lu; www.promotic.com

UTOPOLIS

Ouverture du site d'Almere (12/11) Un nouveau multiplexe cinématographique moderne est venu rejoindre la famille Utopia, à Almere, aux Pays-Bas. Il comprend 8 salles et 2.300 fauteuils, et est le premier cinéma du pays dont toutes les salles sont certifiées aux très strictes normes THX. Il également le premier cinéma néerlandais à être équipé d'installations de projection high-end pour cinéma numérique. Utopia exploite désormais, dans le Benelux et en région frontalière française, 14 sites comprenant un total de 89 écrans et 17.600 places. www.utopia.lu

ACCOR

L'Hôtel Ibis Luxembourg Sud inauguré

LANGUAGES.LU

Le Luxembourgeois en ligne (20/11) Dans le cadre du projet "Languages+" , qui se propose d'offrir une valeur ajoutée à l'apprentissage classique des langues par une offre de produits linguistiques uniques et personnalisables, la société Languages.lu a mis au point un cours de langue luxembourgeoise "on line", réalisé en collaboration avec le site www.lesfrontaliers.lu. Ce cours, gratuit, s'adresse principalement aux personnes francophones et propose des expressions et phrases en luxembourgeois, avec une traduction en français et une partie audio, dans une première phase sous forme de fichiers mp3. Un nouveau cours sera proposé deux fois par mois. www.lesfrontaliers.lu www.languages.lu/learnLuxembourgish.htm

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"Pour survivre dans ce marché des nouvelles technologies, il faut une structure d'une quinzaine de personnes, estime Marc Binsfeld, directeur de Binsfeld communications. Cela change beaucoup moins de choses pour nous que pour les deux autres partenaires, notamment en termes de structure. Mais cela nos offre clairement de nouvelles possibilités vis-à-vis de nos clients, au travers de cette relation privilégiée que nous avons avec Interact". Le 1er janvier, Mikado Online aura définitivement cessé d'être, Interact prenant le relais au terme d'un processus engagé il y a 14 mois, "avec des hauts et des bas", reconnaît Daniel Eischen. En chiffre d'affaires cumulé, Interact pèserait, pour l'exercice 2004, quelque 1,5 million d'euros. Objectif: atteindre, dans les deux ans à venir, la barre des 2,5 millions. "Nous ne voulons pas jouer les éléphants dans un magasin de porcelaine et crier que nous sommes meilleurs que les autres. Simplement, nous avons une vision et un positionnement sur un créneau où personne d'autre n'est vraiment", constate M. Eischen. ■ J.- M. G.

Troy Bankhead et Daniel Eischen: "Nous ne voulons pas jouer les éléphants dans un magasin de porcelaine”. Photo: Andres Lejona (Blitz)

(17/12) Et de neuf! L'inauguration officielle de l'hôtel Ibis Luxembourg Sud renforce la position de leader du groupe Accor sur le marché hôtelier luxembourgeois, avec neuf enseignes (1 Sofitel, 1 Novotel, 4 Mercure, 2 Ibis et 1 Etap Hotel), pour un total de 945 chambres. L'Ibis Luxembourg Sud propose 75 chambres, toutes équipées d'une ligne téléphonique directe, d'une connexion Internet et d'une télévision par satellite. L'établissement propose, en outre, deux salles de réunions et de séminaires parfaitement équipées. www.accor.com; www.accorhotels.com/lu

moi-même je souhaitais prendre un peu de recul", explique Daniel Eischen, directeur général d'Interact, promu chief executive officer de la nouvelle entité. "Il s'agit, pour nous, d'une bonne manœuvre au bon moment", reconnaît M. Bankhead. "Cela faisait un moment que nous souhaitions nous développer et nous savions qu'Interact avait ce que nous n'avions pas nous-mêmes. Nous souhaitons plus que jamais rester à la pointe de ce qui se fait en matière de nouvelles technologies". Et Binsfeld communications dans tout ça? A première vue, l'opération ne le concerne pas spécialement, mais n'aurait peut-être jamais pu se faire sans son apport financier. Vu de plus près, pourtant, l’engagement de ce troisième larron était prévisible. En 2002, déjà, Binsfeld, Concept Factory et Mikado avaient unis leurs forces dans la création de Quest, société spécialisée dans la conception et la réalisation d'études de marchés qualitatives. Une première collaboration plutôt réussie qui a encouragé les trois partenaires à remettre ça deux ans plus tard dans un autre domaine.


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un nouveau départ.

Vous avez une idée en tête. De quels moyens aurez-vous besoin pour lui donner corps? C’est exactement ce genre de questions qui nous inspirent lorsque nous créons des logiciels. Des logiciels capables de tourner le regard d’un entrepreneur vers le futur. Et de le mener là où seul un visionnaire aurait pu le prévoir. www.microsoft.com/belux/potential

© 2004 Microsoft Corporation. Tous droits réservés. Microsoft et “Your potential. Our passion.” sont des marques ou des marques déposées de Microsoft Corporation aux Etats-Unis et/ou dans d’autres pays.

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Succès 100% luxembourgeois Après quelques années d’existence, Securewave, a atteint une reconnaissance mondiale, y compris sur le marché américain.

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passe par ce même procédé de codage. En cas de différence avec les codages connus, l'application est rejetée. "Securewave est la seule société au monde capable de protéger un système contre tous les virus, connus ou inconnu", résume Gérard Lopez, président du conseil d'administration de Securewave dont il a également été chief executive officer ces deux dernières années. Les faits lui donnent plutôt raison, au vu de quelquesunes des références client: le ministère britannique de la Défense (140.000 postes), Scotland Yard (40.000 utilisateurs), le Département d'Etat américain, tout le groupe Commerzbank, Airbus... Securewave assure actuellement la protection de quelque 400 réseaux à travers le monde. D'un chiffre d'affaires de 400.000 euros en 2002, la société est passée à 10 millions en 2004 et à 25 millions de revenus dans son "pipe line"... Elle compte une cinquantaine d'employés, principalement au Luxembourg, mais aussi à Londres et à Washington.

modèle que l'on pourrait qualifier de "100% luxembourgeois". Start-up hébergée au Technoport à ses premiers pas, la société a reçu, très tôt, un premier soutien financier de la part du venture capitalist luxembourgeois Mangrove Capital Partners, alors même que l'activité commerciale de la société n'avait pas encore réellement démarré. Dans une seconde étape, c'est la Société nationale de crédit et d'investissement (SNCI) qui, début 2001, est entrée à son tour dans le capital. "Mangrove a ensuite repris la gestion de Securewave; en devenant administrateur-délé-

Un nouvel investisseur en vue Et Securewave peut également se targuer d'être un des partenaires technologiques de Microsoft, dans le cadre du Technology Adoption Program de la firme de Redmond. La réussite foudroyante de la société est d'autant plus atypique qu'elle a suivi un

gué, ce qui a permis d'accompagner au plus près son développement", explique Gérard Lopez, qui est également un des associés fondateurs de Mangrove, devenu, à ses yeux, un acteur clé de la place. "Nous nous considérons comme un partenaire fort et stable du ministère de l'Economie, qui peut se baser sur les compétences du secteur privé pour se lancer dans de tels investissements. La SNCI reçoit presque 500 dossiers par an: il est vital qu'elle puisse bénéficier de conseils avisés". Dans le cas présent, c'est bel et bien l'investissement privé de Mangrove qui a, ensuite,

attiré celui de l'Etat. Et personne n'a eu à s'en plaindre. "Ce que nous souhaitons, c'est que les structures étatiques et privées aient la flexibilité suffisante pour pouvoir assumer leur rôle... mais en aient aussi la volonté". Dans les semaines à venir, un nouvel investisseur devrait rejoindre le tour de table, à hauteur de 3 millions d'euros. Objectif: se développer davantage sur le marché américain. "C'est là que se trouvent nos principaux concurrents et il est beaucoup plus intéressant de se battre sur leur propre terrain", estime M. Lopez. ■ Jean-Michel Gaudron

Gérard Lopez: "Il est beaucoup plus intéressant de se battre sur le propre terrain de nos principaux concurrents”.

Photo: David Laurent (Blitz)

DÉBUT DÉCEMBRE, À Monterrey, en Californie, la jeune et "petite" entreprise luxembourgeoise, Securewave, s'est glissée dans le Red Herring's Top 100 Innovators, la référence mondiale en matière de sociétés innovantes, bénéficiant de financements de type capitalrisque. Elle rejoint, au tableau d'honneur, des sociétés telles que Microsoft, Oracle, SAP, CheckPoint ou Google, primées il y a deux ans... Le tout avec un capital de 4,5 millions d'euros, alors que la moyenne des investissements enregistrés dans ce Top 100 est en général dix fois supérieur. La société s'est imposée dans le segment très concurrentiel de la protection des systèmes informatiques, en suivant un chemin radicalement opposé de tous les concepteurs d'anti-virus. A l'origine, les modèles "traditionnels" se basent sur le principe de "liste noire", à partir de laquelle un système détermine, lors de la détection d'une application inconnue, si celle-ci représente un danger ou pas. Problème: les concepteurs de virus sont généralement plus prompts à réagir que ceux qui mettent à jour ces listes... Et de nombreux virus se cachent dans des applications courantes, d'apparence inoffensive. L'idée de Securewave est de procéder à un codage binaire (une série de 0 et de 1), sur 20 positions, des applications informatiques couramment utilisées. Toute autre application détectée par le système


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Sortir de l'ombre Le Conseil économique et social et son nouveau président, Raymond Hencks, réfléchissent à l'opportunité de mieux se faire connaître auprès du grand public. DANS LES NOUVELLES ET grandioses installations du Centre administratif Pierre Werner, au Kirchberg – aux côtés de la Chambre de Commerce – le Conseil économique et social peut désormais respirer un peu mieux et son nouveau président, Raymond Hencks, envisager les deux années à venir de son mandat, avec d'autant plus de visibilité. Et cela ne sera certainement pas du luxe au vu des nouvelles responsabilités confiées à cette institution, au travers de la loi du 15 juin 2004. Institué par la loi du 21 mars 1966 – et seulement modifié, une fois, en décembre 1986, le Conseil économique et social est l'institution consultative centrale et permanente du gouvernement en matière d'orientation économique et sociale. C'est en son sein que doivent se tenir dialogue social et concertation socioprofessionnelle au plan national, sur les problèmes économiques, sociaux et financiers, auxquels il s'agit de trouver des solutions consensuelles. "Dans la hiérarchie des institutions, le Conseil économique et social, en tant qu'organe consultatif, se situe au premier stade des réflexions sur les problèmes en amont des arbitrages et décisions finaux, qui sont du ressort du gouvernement et de la Chambre des députés. En ce sens, il remplit un rôle important de prospective et de catalyseur

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d'idées", rappelait l'exposé des motifs du projet de loi ayant abouti à la dernière réforme du CES. C'est pour mieux rester en phase avec les mutations structurelles de l'économie luxembourgeoise, mais aussi l'évolution des processus de concertation dans un contexte européen de plus en plus présent, que cette seconde réforme a été engagée. Celle de décembre 1986 avait donné lieu à un premier rééquilibrage et à un élargissement de la composition du CES. La loi du 15 juin 2004 a, en quelque sorte, passé une seconde couche: pas question d'une réforme fondamentale, ni d’une réorientation profonde du rôle et des compétences du Conseil: juste un centrage accru sur le dialogue social et une meilleure articulation de la concertation entre tous les acteurs impliqués, le tout dans un contexte de fonctionnement adapté aux nouvelles réalités socio-économiques. Il s'agit, notamment, pour le CES, d'être davantage présent dans le dialogue social national, d'accompagner le dialogue social européen structuré et de participer à l'élaboration des politiques supranationales et plus particulièrement européennes relevant de la concertation socioprofessionnelle. Il convient de souligner que le CES a désormais pour mission obligatoire d'aviser annuellement les grandes orientations des politiques économiques des Etats

membres et de la Communauté (GOPE) qui revêtent une importance croissante pour la définition et l'orientation des politiques économiques des Etats membres (et donc également celle du Luxembourg). Le mouvement de réforme aurait même pu aller plus loin, le Conseil économique et social ayant, lui-même, souhaité obtenir un statut institutionnel, ce qui aurait impliqué une reconnaissance constitutionnelle. Mais le législateur n'a pas été au bout de cette idée...

Coordination et médiation "Le CES est une institution représentative de la démocratie participative. Nos membres représentent la société civile, les partenaires sociaux. Ils ont un rôle à jouer et ce rôle est de plus en plus réclamé par les politiques", résume Marianne Nati-Stoffel, la secrétaire générale du conseil économique et social, véritable mémoire vivante de l'institution, forte de plus de 30 ans de présence en son sein. A la tête de cette institution, qui compte désormais 39 membres (voir composition page 40), se trouve donc, depuis fin octobre, Raymond Hencks, 56 ans, membre de la direction et du conseil d'administration de l'Entreprise des Postes & Télécommunications, qui a succédé à Gaston Reinesch.

Faisant partie du groupe "salarial", il succède, pour un mandat de deux ans, au membre désigné par le gouvernement, en attendant que la présidence tournante ne revienne à un représentant du groupe "patronal". Entré au Conseil économique et social le 1er janvier 2000, M. Hencks siège également en tant que membre du comité exécutif de la Confédération générale de la Fonction publique (CGFP), un des trois syndicats représentatifs (avec l'OGB-L et le LCGB). C'est, du reste, au titre d'une autre alternance établie entre ces trois formations que le nouveau président a été porté au sommet. Dans un cadre aussi défini et structuré que peut l'être le CES, sa marge de manœuvre et d'improvisation est, forcément, très limitée. "Ma mission est surtout une mission de coordination, explique M. Hencks. C'est au président qu'il incombe de parvenir à un consensus entre le groupe des employeurs, celui des employés et le troisième groupe, c'est-à-dire celui des experts nommés directement par le gouvernement, mais qui interviennent à titre personnel. Et si un consensus n'est pas possible, il faut alors établir une synthèse la plus précise possible au Premier ministre, dont nous dépendons directement, afin qu'il puisse se faire une idée des différentes sensibilités exprimées".


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Médiateur, de fait, le président du Conseil économique et social doit également assurer la coordination entre les délégations luxembourgeoises représentant le pays au sein des institutions transfrontalières (CES Grande région et CCES Benelux) ou européennes (CES de l'Union européenne), afin d'en assurer une certaine cohésion. Des patrons, des employés, des membres du gouvernement: ce parfum "tripartite" qui transpire de la composition du Conseil économique et social ne manque pas de soulever l'incontournable interrogation d'un certain "chevauchement" entre les actions et réflexions du CES et celles du bien nommé "comité de coordination tripartite". Pourtant, la hiérarchie entre ces deux instances est, dans les textes, clairement établie, puisque, selon les termes de la loi, le gouvernement doit communiquer au Conseil les avis arrêtés par ce comité tripartite, le CES étant alors susceptible, sur demande expresse du gouvernement, d'élaborer son propre avis. "Cela ne s'est encore jamais fait, mais c'est tout à fait possible, précise M. Hencks, qui rappelle que, contrairement à l'action "permanente" du Conseil économique et social, le comité tripartite, lui, n'est qu'un instrument ponctuel du dialogue et de l'action politique. "Ce comité a été institutionnalisé en 1977 et il est censé n'intervenir qu'en cas d'aggravation de la situation économique et sociale, afin de prendre des mesures d'urgence pour redresser la situation. Ce cas d'aggravation est déterminé par neuf indicateurs et nous aurions, du reste, souhaité que l'on en ajoute un 10e, qui aurait tenu compte de la rentabilité des entreprises. Aujourd'hui, le comité tripartite s'occupe également des questions de compétitivité, et la question se pose de savoir s'il s'agit là d'un cas d'aggravation économique et sociale prévu par la législation anti-crise. On peut en douter..."

Photo: Andres Lejona (Blitz)

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Raymond Hencks: "Notre rôle est de conseiller le gouvernement, pas de se mettre en opposition avec lui".

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Sans doute y a t-il là matière à prévoir une certaine clarification des rôles de chacun. Un constat qui ne se limite cependant pas à la seule problématique du comité de coordination tripartite: "Ce problème du chevauchement dans les attributions se pose avec chacun des 'conseils supérieurs' qui ont été nommés ça et là. On ne peut que constater qu'il y a un très grand nombre d'organismes de ce type et je pense qu'il s'agit d'un grand gaspillage d'énergie et de ressources humaines. Il me semble qu'il est préjudiciable à un fonctionnement efficace du dialogue social d'avoir autant d'institutions et d'organismes qui s'occupent de dialogue social, d'autant plus que ce sont pratiquement toujours les mêmes personnes qui y siègent... Il serait logique que ce soit le CES qui ait ce rôle et, seulement dans le cas où un sujet déterminé n'entrerait pas dans ses attributions, on pourrait envisager la création d'un organisme supplémentaire. Mais la question initiale à se poser à chaque fois devrait vraiment être de savoir si tel ou tel sujet entre ou pas dans les compétences du CES", estime M. Hencks.

Persévérance Le discours ne manque pas de franchise. Mais il n'est, finalement, que le parfait reflet de la totale indépendance

Photo: Andres Lejona (Blitz)

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Raymond Hencks: "Nous ne sommes pas suffisamment présents pour mieux présenter les idées que nous développons ici. Nous faisons tout de même du bon travail, mais à mon sens, nous sommes trop discrets". dont jouit l'institution. Une indépendance qui se retrouve dans quelques-uns des avis rendus, que ce soit dans le volumineux "Avis sur l'évolution économique, sociale et financière du pays", rendu chaque année et qui sert de support, dans la grande majorité de son contenu, au discours sur l'Etat de la Nation du Premier ministre,

COMPOSITION

Les 39 membres du Conseil Economique et social En 1966, à sa création, le CES comptait 29 membres. Lors de la première réforme de 1986, ce nombre avait été porté à 35. Aujourd'hui, les 39 représentants des groupes patronat et salariat sont nommés par le gouvernement en Conseil, sur proposition des organisations professionnelles les plus représentatives pour le groupe patronal et les plus représentatives sur le plan national pour le groupe salarial. Aux côtés du président Raymond Hencks, les deux vice-présidents sont MM. Gaston Reinesch et Romain Schmit. [>> 40]

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mais aussi dans les avis ponctuels sollicités sur certains projets de loi ou questions de débat social. Les exemples ne manquent pas. Dans le dernier avis annuel rendu en avril dernier, deux mois et demi avant l'échéance des élections législatives, le CES avait planché sur l'organisation du pouvoir central et proposé une restructuration au niveau ministériel, concernant la répartition des responsabilités. L'idée était de faire en sorte de se rapprocher au plus près de la structure des institutions fonctionnant à l'échelle européenne, afin d'éviter "un certain nombre de déphasages". "Les attributions du Conseil (de l'Union européenne) dans une formation donnée sont souvent réparties au Luxembourg entre différents ministères et, de surcroît, il arrive que ces ministères relèvent de la compétence de ministres différents. Partant, le CES se pose la question de savoir si

la configuration actuelle de l'organisation des ministères regroupe au mieux les capacités d'analyse, de réflexion et d'action nécessaires pour répondre aux exigences de l'Union européenne et audelà, pour répondre aux nouvelles réalités socioéconomiques et à la maîtrise nécessaire des défis que posent celles-ci", peut-on ainsi lire dans l'avis. Le CES suggérait donc, à l'occasion de ces élections du 13 juin, la mise en place d'une nouvelle organisation gouvernementale s'orientant, entre autres, selon les domaines thématiques et européens. "Tout en devant éviter qu'un ministre ne devienne responsable de plus d'un ministère d'envergure, une telle réorganisation pourrait déboucher sur une redistribution de certaines attributions entre ministères et sur un nombre moins élevé de ces derniers", prévoyait le Conseil économique et social.

L’avènement de la nouvelle coalition CSV-LSAP a, cependant, renvoyé la réflexion à la case départ. "On peut imaginer que les perspectives de l'organisation de la présidence européenne n'ont pas incité le formateur du gouvernement à vouloir tout chambouler. Mais sans doute auronsnous l'occasion d'évoquer à nouveau le sujet par la suite", prévient M. Hencks, illustrant une autre des particularités du CES: sa persévérance. "A partir du moment où nous estimons une de nos recommandations comme étant fondamentale, et porteur d'une réelle valeur ajoutée, nous y revenons régulièrement". Cela fut, par exemple, le cas dans le domaine de la formation professionnelle continue, où la législation finalement votée en juin 1999, juste avant les élections législatives qui avaient porté les démocrates au pouvoir, s'est largement inspirée de l'avis émis par le CES quelques années



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[ 38>>] GROUPE PATRONAL – 18 MEMBRES Treize représentants des entreprises Norbert Geisen, Président de la Fédération des Artisans Romain Schmit, Directeur de la Fédération des Artisans Paul Hammelmann, Conseiller juridique de l’Association des Compagnies d’Assurances du Grand Duché de Luxembourg Jean Meyer, Président du Comité de direction de la Banque Générale du Luxembourg Jean-Jacques Rommes, Directeur par interim et membre du Comité de direction de l'ABBL Norbert Friob, Membre du Conseil d'administration de la Confédération luxembourgeoise du Commerce Thierry Nothum, Secrétaire Général de la Confédération luxembourgeoise du Commerce Charles Krombach, Gérant-Directeur Général, Heintz Van Landewyk et Président de la FEDIL Nicolas Soisson, Directeur de la FEDIL Paul Ehmann, Chef du service juridique et fiscal, Arcelor Paul Junck, Secrétaire Général , Arcelor Paul Ensch, Directeur de la Chambre des Métiers Pierre Gramegna, Directeur de la Chambre de Commerce du Grand-Duché de Luxembourg

Deux représentants des professions libérales Perry Weber, Architecte Pierre Krier, Président de l'Institut des réviseurs d'entreprises Trois représentants de l'agriculture et de la viticulture Lucien Haller, Secrétaire Général de la Centrale paysanne Alphonse Ferber, Membre du Comité du Fräie Lëtzebuerger Baureverband, FLB Marc Weyer, Président de la Fédération des Associations Viticoles GROUPE SALARIAL – 18 MEMBRES Quatorze représentants des salariés du secteur privé Armand Drews, Vice-Président de l’OGB-L Alain Kinn, Membre du Bureau exécutif de l’OGB-L Danièle Nieles, Membre du Bureau exécutif de l’OGB-L Carlos Pereira, Membre du Bureau exécutif de l’OGB-L René Pizzaferri, Membre du Bureau exécutif de l’OGB-L Jean-Claude Reding, Secrétaire Général de l’OGB-L André Roeltgen, Membre du bureau exécutif de l’OGB-L Robert Weber, Président national du LCGB Marcel Mersch, Secrétaire général adjoint du LCGB Marco Wagener, Conseiller de la Chambre de Travail Patrick Dury, Secrétaire syndical du LCGB Alexandra Bertemes, Secrétaire syndical du LCGB Marcel Detaille, Directeur de la Chambre de Travail Norbert Tremuth, Directeur de la Chambre des Employés Privés

Quatre fonctionnaires ou employés du secteur public Raymond Hencks, Membre du Comité exécutif de la CGFP Ferd. Milbert, Membre du Comité fédéral de la CGFP Erny Reuter, Secrétaire Général de la Fédération générale de la Fonction communale Georges Muller, Directeur de la Chambre des Fonctionnaires et Employés Publics 3 MEMBRES NOMMES PAR LE GOUVERNEMENT Gaston Reinesch, Administrateur Général Ministère des Finances Serge Allegrezza, Directeur du Statec Paul Hansen, Président de l’Office des Assurances Sociales

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auparavant. Plus anecdotique, la fusion entre deux des communes récemment votée par la Chambre des députés fait, en quelque sorte, suite aux recommandations faites par le CES dans deux avis arrêtés en... 1974 et 1976 et, plus récemment, dans ses derniers avis annuels. "Peu à peu, bon nombre d'idées font leur chemin. Et, dans la mesure où nos avis sont consensuels, ils ont plus de chances d'être repris", souligne Mme Nati-Stoffel. Pour autant, ces avis et recommandations du Conseil économique et social ne sortent guère du microcosme feutré de la politique politicienne luxembourgeoise. La publication de l'avis annuel sur l'évolution économique, sociale et financière du pays donne lieu, certes, à une conférence de presse, mais l'aspect pour le moins austère du document final, fort d'une centaine de pages, n'incite guère à en faire un de ses livres de chevet préférés. Qui, aujourd'hui, sait exactement à quoi sert le Conseil économique et social? Ce manque évident de visibilité sur la place "publique" n'empêche pas les membres du CES, son président à leur tête, de vivre, mais cela n'en suscite pas moins une certaine réflexion de fond. "Jusqu'ici, nous nous sommes toujours imposés une grande réserve sur la place publique, explique M. Hencks. Nous avons bien sûr l'avis annuel que nous rendons, mais en tant que CES, nous n'intervenons pas dans le débat sur la place publique. Notre rôle est de conseiller le gouvernement, pas de se mettre en opposition avec lui. Mais je pense en effet que nous ne sommes pas suffisamment présents pour mieux présenter les idées que nous développons ici. Nous faisons tout de même du bon travail, mais à mon sens, nous sommes trop discrets, même s'il est vrai que nous intervenons souvent sur des thèmes difficiles, parfois techniques, et tout le monde ne comprend pas forcément de quoi il s'agit".

En juillet dernier, par exemple, le CES a publié un avis fort détaillé sur les comptes épargne-temps, trois ans après en avoir été saisi par le gouvernement. Il y préconisait l'aménagement d'une loi-cadre fixant les règles légales à respecter afin d'introduire un tel mécanisme, destiné à permettre aux salariés d'accumuler, sur un compte, des droits à congé rémunéré utilisables ultérieurement pour la réalisation de projets personnels sans devoir recourir à des périodes de congé sans solde. Le document est passé assez largement inaperçu...

Des idées en gestation "Il y a quelques idées intéressantes à développer en matière de communication et il s'agit d'une de mes priorités, reconnaît M. Hencks. Mais il faut déjà prendre une décision de principe sur la volonté ou non d'être plus présent sur la place publique. Et, si c'est le cas, de bien déterminer pourquoi nous irions sur cette voie-là. Peut-être aurons-nous aussi, alors, plus de chances d'être suivis dans nos avis à partir du moment où le débat touchera plus de monde". Peut-être alors certains dossiers qui traînent depuis un bon moment connaîtrontils un coup d'accélérateur bienvenu... Comme par exemple la mise en oeuvre de mesures incitatives souples, à destination des femmes et des personnes âgées, sachant que le taux d'activité et le taux d'emploi de ces deux catégories d'actifs est, au Luxembourg, le plus bas d'Europe. Ou bien encore la réalisation d'une matrice permettant l'étude des transferts sociaux, afin de déterminer la façon dont ces transferts sont financés et répartis. "Nous sommes d'avis que l'enveloppe globale pour les transferts sociaux est correcte, quoiqu'en disent certains. Là où il est en revanche possible de discuter, c'est de

la façon dont cette enveloppe est utilisée. Nous demandons depuis plusieurs années de revoir le système, mais cela n'a pas été fait", regrette M. Hencks. Des avis, le Conseil économique et social sait en donner, c'est sa fonction première. Des idées aussi, à l'occasion, comme dans le domaine de l'épargne publique, alors que les revenus de l'impôt sur les collectivités, le 2e poste le plus important après l'impôt sur les salaires, sont en chute libre (suite à la réforme fiscale de 2002, qui a ramené ce taux d'imposition de 30 à 22%) et que la capacité de financement de l'administration publique est devenue négative, "ce qui n'est pas soutenable, surtout en tenant compte du fait que les réserves de la sécurité sociale sont déjà engagées", prévient M.Hencks, qui préconise, par exemple, de faire des économies sur... les dépenses immobilières. "Quand on voit tous les bâtiments de luxe que l'on construit ici, avec tous les frais accessoires d'entretien que cela engendre pour le budget ordinaire, en économisant 10% sur ces dépenses, on gagnerait déjà beaucoup. Et avec 10% en moins, on peut tout de même bâtir des immeubles aussi beaux et fonctionnels. De toute façon, vu l'état des finances publiques, il faudra bien trouver des solutions et rapidement". Pour l'heure, le Conseil économique et social planche activement sur l'avis 2005, qui doit être rendu dans le courant du premier trimestre, en tout état de cause avant le sommet européen du dernier week-end de mars. Un document qui sera complété par une prise de position sur l'avancement du processus de Lisbonne, un des thèmes forts qui sera abordé au cours de la présidence luxembourgeoise (voir aussi page 16), et qui devrait aboutir à une recommandation visant la mise en place d'un véritable plan d'action national pour la réalisation de ces objectifs. ■ Jean-Michel Gaudron



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Il est temps de réformer! Mandaté par le gouvernement, le Pr. Fontagné a remis son rapport sur la compétitivité luxembourgeoise. Si le pays veut maintenir son niveau de richesse, il devra mettre en oeuvre quelques chantiers. LE COMITÉ DE COORDINAtion tripartite n'arrivant pas à se mettre d'accord sur la situation de la compétitivité luxembourgeoise, le gouvernement avait mandaté un expert externe français, le Professeur Lionel Fontagné, pour étudier la compétitivité du pays et les perspectives d'avenir. Ce dernier a couché le fruit de ses recherches dans un rapport intitulé "Une paille dans l'acier". "A l'issue de la présidence luxembourgeoise de l'Union européenne, ce rapport devra aboutir à la relance et la mise en oeuvre des objectifs de Lisbonne fixés en 2000, de devenir, à l'horizon 2010, l'économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde, capable d'une croissance économique durable, accompagnée d'une amélioration quantitative et qualitative de l'emploi, et d'une plus grande cohésion sociale", assure le ministre de l'Economie, Jeannot Krecké. "L'Europe a pris beaucoup de retard dans cette stratégie. Un plan national doit être mis en oeuvre dans chaque pays. Nous avons besoin d'un grand débat entre toutes les forces vives de la nation", avoue-til. Ce rapport devrait permettre d'arrêter une liste de chantiers, de formuler des réponses, et d'élaborer un plan commun pour guider l'action et contribuer à la stratégie de Lisbonne.

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Le Pr. Fontagné plante d'emblée le décor: "Le Luxembourg présente de très hauts niveaux de revenus et beaucoup de résultats macro-économiques enviables. Il y a des difficultés qui ont été masquées par la prospérité des années 90". Certains se demanderont pourquoi l'économie la plus riche d'Europe, plus riche que l'économie américaine en terme de revenu par tête, s'intéresse à la compétitivité. "Le pays a très bien réussi sa reconversion industrielle. Le succès a été total et le niveau de vie a très vite augmenté. Mais le modèle s'essouffle", constate le professeur. "Le pays doit aussi s'intéresser à maintenir cette compétitivité, ainsi que la cohésion sociale, sur le long terme". Et de mettre en avant un élément qui est peu perçu, "l'environnement dans lequel nous sommes est en train d'être bouleversé. Le monde qui nous entoure change à vive allure depuis la fin des années 80. Nous allons vers un monde où, en Europe et en-dehors, de nouvelles entreprises très compétitives vont arriver dans l'industrie et les services. Je le dis aussi dans mon pays et je ne suis pas écouté", regrette M. Fontagné. Les atouts du pays – niveau de vie élevé, taux de chômage bas, fiscalité avantageuse, situation géographique, … – ont amené le Luxembourg à

s'isoler des contraintes économiques et internationales, lesquelles ont été perdues de vue. "On a quand même le sentiment d'être sur une île mais ces contraintes ne doivent pas être oubliées", souligne le professeur.

La compétitivité n'est pas l'objectif ultime Ce dernier n'y est pas allé par quatre chemins et a prévenu l'assemblée, composée de toutes les têtes pensantes du pays en matière économique: "Le contexte social et politique au Luxembourg est peu enclin aux réformes. Or, le niveau de richesses du pays permet de faire des réformes. Aujourd'hui, vous avez les moyens de restructuration avec des capacités financières pour encadrer cela, sans que cela soit douloureux. Il faut préserver le modèle social, si on attend trop, ce sera trop tard. Il est plus facile d'ajuster une économie quand les ressources sont bonnes". Le Luxembourg, en raison de sa taille, a bien réussi à tirer son épingle du jeu, conclut-il, mais il n'a rien fait. "Ce sont les autres autour qui ont fait des erreurs. La réactivité de la société est sans doute insuffisante". Améliorer l'impact de l'économie sans remettre en cause la cohésion sociale, c'est ce

vers quoi il faut tendre. Mais attention, la compétitivité n'est pas l'objectif ultime – qui est le bien-être de la population – il s'agit d'un objectif intermédiaire. La frontière entre la protection sociale et la croissance s'étant déplacée, changement de système économique oblige, le prix à payer pour réaliser une meilleure croissance serait une réduction de la protection sociale. "Je fais partie de ceux qui pensent que l'on peut déplacer la frontière, être plus efficace, adapter les institutions à ces contraintes, en augmentant la croissance et garder la protection sociale". Pour ce faire, l'Etat à un vrai rôle à jouer, tout d'abord en élevant le niveau d'éducation, en produisant des connaissances, estime l'économiste. Le système éducatif, essentiel dans l'économie de la connaissance, constitue une des difficultés masquées par la prospérité des années 90. M. Fontagné constate que "le système éducatif luxembourgeois manque deux objectifs essentiels: la réduction des inégalités sociales et la fourniture à chaque citoyen du kit de survie intellectuel dans une société où la mobilité professionnelle devient la règle". Si la situation économique générale du Luxembourg est un modèle, il ne doit pas masquer deux phénomènes: l'effondrement de la croissance économique en 2001-2002;


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l'essoufflement du modèle – les bénéfices de la forte spécialisation financière ont déjà été engrangés. Une des clé du succès de l'économie luxembourgeoise repose sur son petit territoire. "A chaque fois, on a réussi à construire une économie florissante avec un seul élément en déclenchant ce que les économistes appellent des cercles vertueux d'agglomération d'activité. Plus l'espace est petit et plus la croissance est forte avec les mêmes ressources".

La fin du modèle fiscal avantageux? Le professeur annonce d'ores et déjà la fin du modèle fiscal avantageux du pays.

"Les pays voisins s'en sont rendus compte et bougent. Le Luxembourg a moins à craindre des aléas financiers que de l'évolution de l'environnement fiscal et réglementaire au sein de l'UE", prédit-il. En matière salariale, M. Fontagné relève plusieurs choses. D'abord, la croissance des salaires est une bonne chose si elle reflète la croissance de la productivité. Cependant, depuis 1990, les salaires ont augmenté 1,5 fois plus vite que la productivité dans l'économie luxembourgeoise, tient à faire remarquer l'économiste. "A ce rythmelà, en 2011, les coûts auront doublé par rapport à 1990". Ensuite, il constate que l'indexation constitue une garantie de maintien du pouvoir

d'achat, favorise la paix sociale et facilite les négociations collectives. Mais, "les prix ne déterminent pas les salaires mais la productivité, alors que ce qui détermine les prix, ce sont les salaires. De ce point de vue, l'indexation est une idée qui ne correspond pas aux mécanismes économiques. Le Luxembourg est spécifique sur beaucoup de points mais il n'est pas assez spécifique pour que les lois économiques ne s'y appliquent pas". Quant au salaire social minimum, il est d'avis qu'il s'agit là d'un très bon choix face à la globalisation et à la mauvaise formation de certains, mais que cet outil de redistribution s'est écarté de son objectif car, pour cela, il

devrait être moins élevé. "La proportion du nombre de salariés payés au salaire minimum est très importante et ce n'est pas une bonne chose. Au Luxembourg, quatorze fois plus de personnes qu'en Espagne perçoivent le salaire minimum. Cela veut dire que le marché du travail fonctionne mal", indique-t-il. Pour terminer, le professeur Fontagné a relevé, au niveau des marchés des biens et services, "des 'poches de résistances' qui freinent la diffusion des nouvelles technologies de la communication, l'implication dans la nouvelle économie et la réalisation de gains de productivité". Ce rapport se veut être le point de départ du dialogue. Le professeur a dressé une lis-

te de 80 indicateurs et dix domaines d'action, qui vont être soumis à la tripartite. Le professeur suggère notamment de faire de l'Université un pôle de niveau européen, d'instaurer un chéquier formation et un salaire minimum formation; de moduler l'échelle mobile par un crédit formation; et de déréglementer le secteur des TIC, l'importance de l'opérateur dominant des télécoms étant un frein décisif à la diffusion des TIC. Il recommande aussi des changements, dans un système qui y est peu enclin, à savoir ouvrir la fonction publique aux non nationaux, attirer les compétences étrangères, et réfléchir au vote des étrangers. De nombreux chantiers en perspective... ■ Florence Reinson

Photo: David Laurent (Blitz)

Le Pr. Lionel Fontagné: "Le Luxembourg est spécifique sur beaucoup de points mais il n'est pas assez spécifique pour que les lois économiques ne s'y appliquent pas".

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Qui a pris la clé du paradis ? Les relevés de décompte Visa et Mastercard bientôt payants (23/11) Un accord est intervenu entre les organisations professionnelles constituant la Confédération des Classes moyennes et les sociétés Visalux et Europay, afin de revoir à la baisse les commissions à payer par les accepteurs de cartes sur les transactions électroniques réalisées au moyen des cartes de crédit Visa et Mastercard. Une première réduction de 0,06 % interviendra à partir du 1er janvier 2005, puis de 0,10% supplémentaires au 1er juillet 2005. A cette même date, les relevés de décompte "papiers" deviendront payants, les relevés de décompte électroniques étant désormais privilégiés. www.cetrel.lu

CHAMBRE DE COMMERCE

"Un projet de budget osé" (17/11) La Chambre de Commerce a qualifié le projet de budget 2005 "d'osé ou de risqué, dans un contexte de reprise économique hésitante", avec des conséquences "néfastes" pour les finances publiques en l'absence de réelle reprise en 2005. Tout comme la Chambre des Métiers, la Chambre de Commerce plaide pour la mise en oeuvre d'une véritable réforme administrative, visant un fonctionnement efficace des structures étatiques, semblable à celui d'une entreprise privée, "ayant une productivité optimale et en constante augmentation". La Chambre a également regretté que soient proposées plusieurs mesures en contradiction avec les objectifs définis en mars 2000 lors du Sommet de Lisbonne. www.cc.lu

CEP-L / CHAMBRE DE TRAVAIL

Les relations collectives de travail (17/11) La Chambre des Employés privés et la Chambre de Travail éditent une publication commune relative à la nouvelle loi concernant les relations collectives de travail, le règlement des conflits collectifs du travail ainsi que l'Office national de conciliation. L'ouvrage comprend trois parties: une première sous forme de questions réponses, puis une partie explicative, illustrée, du texte de loi et, enfin, le texte de la nouvelle loi tel qu'il a été publié au Mémorial A. www.cepl.lu

INDUSTRIE HÔTELIÈRE

Difficiles mois de juin et juillet (19/11) Selon les données publiées par le Statec, l'activité de l'industrie hôtelière reste bien orientée, à un niveau cependant moindre que celui observé au début de l'année. Le nombre d'arrivées dans les hôtels, auberges et pensions a ainsi augmenté de 3,8% pendant les neuf premiers mois de l'année 2004, tandis que le nombre de nuitées a connu une progression de l'ordre de 2,5%. Le ralentissement de la progression par rapport au début de l'année est surtout dû aux mois de juillet et de juin qui ont connu un baisse relative de quelque 4 % en moyenne. En revanche, la fréquentation des campings a fortement baissé, avec un recul attendu du nombre de nuitées entre 7 et 10%. www.statec.lu

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LA NOUVELLE A SURPRIS et, très vite, inspiré un certain scepticisme. "Le Luxembourg aura-t-il la possibilité de présenter chaque année entre 20 et 25 projets de bonne qualité à un réseau interne de Business Angels?" s’interroge Boris Ouarnier, coordinateur du club LBA (Lorraine Business Angels). "Pour vivre, un réseau de Business Angels doit avoir une taille critique en nombre d’investisseurs et de projets", insiste-t-il. Depuis sa création, en juin 2003, la LBA compte, en effet, entre quinze et vingt membres actifs (essentiellement des chefs d’entreprises en activité) et un cercle d’appoint d’une soixantaine de personnes. Lancé officiellement le 23 novembre 2004 avec le soutien du ministère de l’Economie et de la Chambre de Commerce, le Luxembourg Business Angel Network (LBAN) recense déjà, pour sa part, dix-huit business angels. "Nous avons des personnes qui travaillent dans les fonds d’investissement, des comptables, des avocats…", détaille Karl Horsburgh, son président. "On devient business angel pour le fun et le challenge", précise-t-il. Côté projets, la comparaison entre les deux organisations n’est guère possible du fait de l’antériorité de la LBA. Celle-ci affirme avoir présenté une vingtaine de projets à ses membres parmi lesquels cinq ont reçu des financements et deux sont en discussion; avec une moyenne de 100.000 euros par projet. A la LBAN, on pense que les business angels seront prêts à investir entre 25.000 et

Photo: Andres Lejona (Blitz)

CETREL

Karl Horsburgh (LBAN): "les acteurs économiques au Luxembourg attendaient cela depuis vingt ans"

250.000 euros par projet. "Il n’y a pas encore eu de transaction mais ils nous ont parlé des sommes qu’ils avaient déjà investies", justifie Karl Horsburgh. La vraie différence et, finalement, le point d’accrochage entre la LBA et le LBAN, concerne la nature des projets susceptibles d’être aidés. Si les deux réseaux se déclarent ouverts à tous types de projets – "les nouvelles idées de préférence", souligne Karl Horsburgh – et à tout secteur d'activité – pas seulement les TIC – la LBA affiche explicitement une vocation lorraine contrairement au LBAN qui déclare être prêt à aider un projet intéressant, qu’il soit luxembourgeois, français ou allemand. "Si c’est le cas, ce serait une déclaration de guerre!", s’insurge, avec le sourire néanmoins, Boris Ouarnier. "Ce serait quand même étran-

ge que les régions limitrophes soient les bénéficiaires d’un réseau soutenu par des institutions publiques luxembourgeoises !", ironise-t-il. De chaque côté, on se déclare prêts à faire connaissance et à s’inscrire davantage dans la complémentarité que la rivalité. Karl Horsburgh souligne que "les acteurs économiques au Luxembourg attendaient cela depuis vingt ans". "Les business angels aiment investir ou être dans un conseil d’administration d’entreprises qui ne soient pas trop loin ; pas à plus de 100 km", plaide-t-il. "Les Luxembourgeois sont très suspects par rapport aux choses qui sont faites endehors de leur pays". A l’appui, l’exemple d’un réseau de business angels bruxellois qui avait tenté fin 2003-début 2004 d’ouvrir, en vain, une succursale au Luxembourg... ■ G. C.


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"Les frontières sont en train de tomber" La Fondation de l'Architecture et de l'Ingénieur s'apprête à remettre ses récompenses pour 2004 à l'heure où la profession semble prendre une dimension nouvelle dans le pays.

C'EST JEUDI 16 DÉCEMBRE que seront dévoilés les noms des vainqueurs de l'édition 2004 du Prix de l'Architecture, récompense triennale décernée par la Fondation de l'Architecture et de l'Ingénierie (FAI). Plutôt devrait-on parler, du reste, des Prix de l'Architecture puisque, tout comme en 2001, le jury ne remettra pas qu'une seule récompense. Il y a trois ans, trois projets avaient été primés. Cette année, les lauréats devraient être au nombre de... sept, conséquence de l'accroissement de la qualité des projets en compétition. "Le niveau s'est en effet grandement amélioré, si bien qu'il était plus difficile pour nous de n'envisager qu'une seule récompense. De plus, il était important pour nous de promouvoir davantage la faculté de naissance de valeur et non pas un seul projet unique", expliquent, de concert, l'architecte Michel Petit et Bohdan Paczowski, le président de la FAI, également membre de ce jury dans lequel siègent, entre autres, quelques membres étrangers, dont l'architecte Heinz Muller, de l'Atelier 5, lauréat en 2001 et Axel Sowa, qui dirige une des revues de référence en matière d'architecture internationale: L'Architecture d'aujourd'hui. Comment se présente le cru 2004 du Prix d'Architecture luxembourgeois?

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Bohdan Paczowski: "L'idée de départ est de primer des projets cohérents du point de l'écriture architecturale, qui donnent des réponses pertinentes au thèmes et aux sites, avec une culture architecturale moderne. "Initialement, il était prévu que ce prix soit décerné à des oeuvres remarquables pouvant appartenir à quatre catégories: urbanisme, habitat, bâtiments publics et lieux de travail. Mais, vu le nombre et la qualité des 62 projets présentés par 40 ateliers d'architecture, nous avons transformé ces quatre catégories de présentation en autant de différents prix, auxquels est venu s'ajouter un cinquième thème: celui de l'équipement”. Michel Petit: "Le seul regret que nous pouvons avoir, c'est qu'il n'y ait pas eu plus de jeunes architectes qui aient présenté des projets. On a jugé les projets qui ont été réalisés, non pas en termes de mètres carrés bâtis, mais en tenant compte de la finesse de l'œuvre exécutée. Il est très facile de dessiner. Mais c'est beaucoup plus dur de passer à la phase réalisation...” Faut-il comprendre que l'architecture luxembourgeoise a atteint un plus haut degré de maturité? B. P.: "Je n'aime pas tellement ce mot-là, car je ne sais

pas s'il constitue vraiment une notion appréciable. Ce qui est sûr, c'est que, dans l'architecture 'nouvelle' luxembourgeoise, il y a une certaine cohérence d'écriture, qui n'était pas toujours caractéristique des réalisations passée. Oui, il y a certainement une maturation culturelle et il y a de réels talents qui se manifestent avec l'émergence d'un certain nombre de projets de qualité, qui donnent l'espoir de développer un véritable milieu architectural au Luxembourg”. M. P.: "Il est aussi intéressant de considérer l'aspect de confrontation avec le milieu environnant. La récente Biennale de Venise marque d’une manière ou d’une autre l’aboutissement d’un certain cheminement. De plus en plus, les architectes luxembourgeois sont confrontés à l’architecture internationale. C’est une évidence. Et c’est une très bonne chose! Les frontières, vues petitement, ces clôtures que l’on dresse autour du pré, sont en train de tomber”. L'architecture luxembourgeoise est-elle donc en train de se libérer? B. P.: “Le Luxembourg est un petit pays et il demeure un risque de provincialisme. L’architecte au Luxembourg est, en quelque sorte, pris entre deux extrêmes: tomber dans ce provincialisme ou

bien faire du cosmopolitisme copieur. Il s’agit donc de trouver le bon équilibre, la bonne compréhension du contexte dans lequel un bâtiment est construit. On sait que le Luxembourg est un pays multi-culturel et multiliguistique. Mais le langage de l'œil est indépendant de ce mélange linguistique. Plus le pays va s'internationaliser et plus l'œil va jouer un rôle énorme. Et ça vaut aussi bien pour l'architecture que la photo ou le design. M. P.: "Depuis les années 50, il y a eu le développement du processus européen, renforcé par les directives sur les prestations de services. Tout cela a contribué à une mutation de la profession. Le défi consiste à ne pas se faire phagocyter par le milieu environnant. On voit émerger une vraie scène luxembourgeoise: on ne dit plus, aujourd'hui, que Pei est le meilleur... "A ce titre, 2004 marque un peu une coupure, mais il faut maintenant chercher à aller plus loin, notamment au travers de confrontations à l’international. Si nous voulons entrer dans la cour européenne, il nous faut atteindre un certain niveau intellectuel, sans quoi nous risquons de sombrer progressivement dans ce provincialisme. Si nous ne sommes que des

architectes de prestation, à l’extérieur, nous perdrons”. N'y a t-il pas également une difficulté liée aux contraintes économiques auxquelles doivent se soumettre les architectes? M. P.: "Effectivement, il existe deux faces à l'activité d'architecte: le côté intellectuel, créateur et le côté commercial. Or, il est impossible d'avoir une architecture qui se développe vraiment dans un contexte de combat, de survie, où le côté commercial prendrait le dessus au détriment de la créativité. Il faut clairement disposer d'un autre espace et la Fondation de l'Architecture permet de créer et de maintenir en vie cet espace”. B. P.: Un marché intelligent comprend qu'un beau bâtiment se vend ou se loue plus facilement. Or, ici, certains bâtiments sont vides parce qu'ils sont mauvais, que ce soit dans leur fonctionnalité ou dans leur image. Dans la recherche architecturale, il y a peut-être une certaine contradiction entre le concept et la réflexion. Si on veut faire un pas vers quelque chose que les gens ne connaissent pas, on va au devant de grandes difficultés. Les architectes équilibrés qui allient image et repères techniques équilibrés, ont de plus fortes possibilités de s'affirmer sur le marché”.


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La participation à la Biennale de Venise implique-t-elle de nouvelles responsabilités? Ne serait-ce que "l'obligation" de ne pas attendre une décennie avant de participer à la prochaine édition? M. P.: Luxembourg ne pourra pas se permettre, en effet, de ne pas être à la prochaine Biennale. Au-delà de ça, il faut aussi apprendre à ne pas seulement penser "objet", mais aussi penser environnement. Il s'agit de tout un ensemble de facteurs qui doivent évoluer en même temps. On ne peut pas

produire un produit intérieur brut par habitant qui soit parmi les plus élevés de la planète sans l'accompagner d'un développement du produit intellectuel intérieur”. B. P.: "Les récents concours internationaux ont prouvé que les architectes au Luxembourg pouvaient se mesurer aux étrangers. Il faut, certes, s'ouvrir aux autres, mais sans pour autant perdre son identité et ne devenir, au final, qu'un simple prestataire de services local. Belval est un exemple: il s'agit d'un concours international remporté par un architecte luxembourgeois. Un tel concours, il y a 30 ans, aurait été catastrophique. Lorsque je suis arrivé en 1970, la scène était très locale, complètement déconnectée du contexte international”. Toute cette émergence repose-t-elle sur les seules épaules de l'architecte? M. P. Non: il faudrait qu'en même temps le développement se fasse au niveau des maîtres d'ouvrage. Les architectes conçoivent les choses, les dessinent. Mais c'est ensuite le maître d'ouvrage qui fait réaliser le projet par les entreprises. Si ces deux acteurs là ne faisaient pas correctement leur travail, il ne se passerait rien!” B. P.: L'architecte, c'est un artisan qui, de temps en temps, produit une œuvre d'art. Le triangle entre architecte, maître d'ouvrage et entrepreneur est la condition de survie et de bon fonctionnement. Les trois sommets de ce triangle doivent se respecter mutuellement. Chacun doit jouer son rôle en respectant l'autre. Cela donne de très bons équilibres. L'architecte doit jouer son rôle à l'intérieur de la société qui veut et doit évoluer. Nous ne sommes pas le moteur du développement mais seulement un des rouages. Nous avons une responsabilité dans l'accompagnement de ce développement et nous l'assumons". ■ Propos recueillis par Jean-Michel Gaudron

Michel Petit et Bohdan Paczowski: "On constate l'émergence d'un certain nombre de projets de qualité, qui donnent l'espoir de développer un véritable milieu architectural au Luxembourg".

Photo: Andres Lejona (Blitz)

Vous évoquiez le rôle de la Fondation de l'Architecture: est-il essentiel dans le développement de l'activité au Luxembourg? B. P.: “Au Luxembourg, il n'y a pas de faculté d'architecture, ni de publication sérieuse sur le sujet. Il n'y a donc pas de plate-forme où un échange et un partage d'expériences architecturale peuvent vraiment se faire. C'est là que la Fondation de l'architecture, au travers ses expositions ou ses conférence, essaie de procéder à une sorte de remplissage de ce vide, qui contribue à la construction d'une véritable scène architecturale au Luxembourg. Il y a aussi l'Ordre des Architectes et des Ingénieursconseils avec qui nous sommes en de bons termes, contrairement à ce que l'on peut observer dans d'autres pays. L'OAI veille sur les intérêts de tous les inscrits à l'ordre. Les autres, comme l'Institut français de l'architecture ou bien la Fondation de l'architecture luxembourgeoise, sont des organisations qui font déjà la différence entre une bonne architecture et une architecture médiocre ou nulle. La Fondation, en ce sens, est un parfait complément de l'OAI”. M. P.: "Au Luxembourg, il y a une réelle interactivité entre le milieu de l'architecture et la Fondation. Ceux qui ont des ambitions s'activent au sein de la Fondation. C'est, pour eux, l'occasion de parler, de se montrer. Cela permet à la Fondation de mûrir. Elle vit de cet intérêt croissant.

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PRIX DE L’ARCHITECTURE 2004

Qui sera vainqueur? Voici un aperçu de quelques-uns des bâtiments en compétition pour le prix d'architecture luxembourgeois 2004. Les futurs lauréats y figurent-ils? Verdict le 16 décembre prochain.

Hermann & Valentiny Maison de M. et Mme Hirtt © Hermann & Valentiny

Hermann & Valentiny projet "Turm des Träume und Sehnsüchte" © Hermann & Valentiny

Tatiana Fabeck Banque populaire du Luxembourg Photo: Lukas Roth

A+T Architecture Columbaires à Soloeuvre et à Belvaux Photo: bureau A + T Architecture

Christian Bauer & Associés Musée national d'histoire et d'Art, Luxembourg Photo: Lukas Roth

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Atelier d'architecture beng Maisons unifamiliales Photo: Willi Filz


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Atelier d'Architecture et de design Jim Clemes Centre de conférences provisoire à la FIL Photo: Willi Filz

Jean Petit Architectes ARCELOR - aménagement de la salle des fêtes / salle de conférence © Jean Petit Architectes

Jean Petit Architectes Extension de la Chambre de Commerce © Jean Petit Architectes

Steinmetz de Meyer Architectes Urbanistes Maisons et Studio Weber Photo: Frank Weber

Gambucci Architects Ancienne laiterie celula à Bettembourg Photo: bureau Gambucci

Steinmetz de Meyer Architectes Urbanistes Maison Ehrmann Photo: Christof Weber

Atelier d'Architecture et de design Jim Clemes Banque Générale du Luxembourg © Atelier d’Architecture et de design Jim Clemes

Arlette Schneiders Rénovation de l'îlot B Vieille ville Luxembourg © Arlette Schneiders

Georges Reuter Architecte réservoir et château d'eau au Rehbierg Photo: bureau Georges Reuter Architecte

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PROJET INTERREG

Le portail entreprises enfin en ligne! (29/11) Dans le cadre du plan d’action du gouvernement qui vise à promouvoir l’esprit d’entreprise, le site www.entreprises.lu est enfin en ligne , sous le label "Portail à guichet unique pour entreprises" (voir aussi page 84). Il reprend le principe du "one stop shop" et réunit en un même endroit les informations et services actuellement séparés et administrés en réalité par différents intervenants. Actuellement à dominante informative, le contenu est destiné à devenir plus interactif dans un avenir proche et permettra aux entreprises d’effectuer, par la suite, des transactions électroniques sécurisées avec les administrations et les ministères. www.entreprises.lu

SNCI

Crédits d'équipement adaptés (18/11) Le conseil de gouvernement a adopté un projet de règlement grand-ducal modifiant les conditions d'octroi des crédits d'équipement accordés par la Société nationale de crédit et d'investissement (SNCI). Outre le montant maximum, doublé à 2,5 millions d'euros, de nouvelles catégories d'investissements sont désormais éligibles, notamment les brevets, les licences, ou encore les logiciels spécifiques. Il est également prévu que le taux d'intérêt soit fixé par le conseil d'administration de la SNCI et modulé, ensuite, selon la taille des entreprises. www.snci.lu

CHAMBRE DES MÉTIERS

Appels aux réformes (18/11) Dans son avis rendu sur le projet de budget 2005, la Chambre des Métiers met en garde contre une certaine précarité qui a tendance à s'installer, en dépit du respect des critères de convergence européens. "La voie vertueuse de la maîtrise des dépenses et de politique budgétaire prudente a été quittée", regrette la Chambre, alors que les dépenses courantes progressent plus rapidement que le PIB en valeur. Et de recommander une réorientation fondamentale de la politique budgétaire en utilisant la procédure budgétaire "au premier euro", ainsi qu'une véritable et fondamentale réforme des structures des pouvoirs publics centraux et locaux. www.cdm.lu

AGENDA 14/12/2004

Fiscalité luxembourgeoise et internationale L'harmonisation fiscale au sein de l'Union européenne élargie ne cesse de faire l'objet de sérieuses discussions lors des sommets Ecofin. Que se passera-t-il? Quels en seront les impacts sur la place financière luxembourgeoise? A cela s'ajoute des points comme la titrisation et les SICAR's, les derniers changements en date au modèle OCDE et la transposition de la directive européenne de l'épargne en droit luxembourgeois... Conférence Meetincs, animée par quelques-uns des plus grands experts de la place luxembourgeoise. Infos et inscriptions: 45 99 45 1 meetincs@meetincs.lu; www.meetincs.lu

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UN PROJET TRANSFRONlier soutenu par le programme européen Interreg III s’attaque au surendettement. A la base, on trouve trois associations: Inter-Actions, installée à Esch, le G.A.S. (Groupe action surendettement), issu du Luxembourg belge et le CTRC Lorraine (Centre technique régional de la consommation), qui fédère 38 associations de consommateurs lorrains. "Nous sommes évidemment dans une région concernée", commente Eric Freid, animateur du GAS. "L’exemple type, c’est un consommateur qui va acheter dans un supermarché voisin, de l’autre côté de la frontière. Il va peut-être se laisser dépasser par son budget, utiliser la carte de crédit ou de débit proposée par la chaîne de magasins. Que va-t-il se passer alors? Quelle législation s’applique?" Un premier axe de la lutte transfrontalière s’attache à cette mise à plat. "Nous souhaitons aboutir à un guide pratique", explique Nadine Bourgeois, d’Inter-Actions à Esch, "une synthèse qui soit un outil pour les gens de terrain et pour des

cycles de formations adaptés. Beaucoup de choses méritent d’être analysées et comparées: les textes sur le crédit à la consommation, sur le surendettement, sur le recouvrement de créances, les cartes de crédit, les saisies sur salaire, les saisies mobilières ou immobilières…" Au-delà, les partenaires veulent créer, expérimenter et diffuser des outils d’information et de prévention. Une "école de consommateurs" voit le jour à Esch. Une première dans le pays, soutenue par la ville. Mais Les entreprises font aussi partie du "public cible", en particulier au Luxembourg, considérable vivier d’emplois frontaliers. "Des grosses entreprises, comme Arcelor, ont hélas l’habitude de traiter les dossiers de saisies sur salaires, au point qu’au service des ressources humaines, un employé est affecté spécifiquement à cette gestion-là", note Nadine Bourgeois. Les entreprises peuvent aussi être désemparées face à des personnes en état de surendettement. "Le cas d’une personne en commission de surendettement française n’est pas du tout équivalent, en

termes législatifs, à une situation similaire en Belgique". Ce sont aussi des entreprises, des PME surtout, qui se retrouvent avec des factures impayées. Et puis il y a, bien entendu, les sociétés qui "poussent à la consommation". Ainsi que les organismes de crédit. "La possible mise en place de fichiers interbancaires, voilà qui mérite d’être débattu. Nous voulons poser les questions qui fâchent". Le programme surendettement touchera donc aussi à la dimension politique. Les besoins vont, il est vrai, croissant. L’augmentation se marque dans l’indicateur judiciaire, au niveau des ordonnances conditionnelles de payement en justice de paix. Mais aussi au niveau des personnes qui, touchées et sensibilisées, font une démarche pour se faire aider. On imagine aisément qu’il ne s’agit là que la pointe de l’iceberg! Or rien que chez Inter-Actions, à Esch, les demandes sont passées de 163 personnes en 2003 à plus de 230 fin novembre 2004. "Et le 13e mois est le plus saisi, puisqu’il est saisissable à 100%". ■ A. D.

Nadine Bourgeois (Inter-Actions): "La possible mise en place de fichiers interbancaires, voilà qui mérite d’être débattu. Nous voulons poser les questions qui fâchent". Photo: Luc Deflorenne

MINISTÈRE DE L'ECONOMIE

Le surendettement, ennemi sans frontière


Le tendre penchant

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La Porte de Hollerich, couleur locale Un bureau luxembourgeois d'architectes a été retenu dans le concours d'idées en vue du réaménagement de la Porte de Hollerich. Mais tout reste encore à faire!

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en commun de compétences tout à fait complémentaires et internationales puisque l'équipe 'Porte de Hollerich' rassemble, aux côté des architectes luxembourgeois Teisen, Giesler et Nicklas, le bureau d'urbanisme BS+ Städtebau und Architektur, (T. Becker et H. Specht), de Francfort/Main, le paysagiste viennois Gitti Dorfstaetter (Stadtland), l'expert en mobilité Romain Molitor (Trafico, actif au Luxembourg et à Vienne) et enfin Jürgen Aring, expert de l'Institut für angewandte Geographie de Meckenheim.

"De l'extérieur vers l'intérieur" Est-ce pour autant une avancée concrète et une sorte de pré-première pierre pour un chantier qui s'affiche comme un réel défi pour l'avenir de la ville et qui pourrait s'étendre sur plus de 10 ans? "Nous attendons les information sur les suites que la Ville entend maintenant donner", nous indique l'architecte Elisabeth Teisen. "Elle discute maintenant de la stratégie, des idées et propositions à retenir et du travail à lancer avec les projets retenus. La Ville n'ignore pas qu'il faut réagir très prochainement, car il ne faut pas perdre de temps." Pour étonnant qu'il soit, ce flou s'explique au moins par deux éléments. Primo, l'agenda politique – les élections

communales de l'année prochaine – n'était sans doute pas absent de l'effet d'annonce. Ensuite, l'appel d'offres portait sur un concours d'idées, sans aucune notion de contrainte budgétaire, et non sur un "masterplan". Le concours permet aux équipes de donner des ailes à leur imagination. C'est donc maintenant la Ville qui doit définir précisément ce qu'elle veut et ce qu'elle ne veut pas. Ce qui nécessitera du temps, compte tenu, à la fois, de l'ampleur du projet, des défis dûs aux caractéristiques "physiques" de la zone et parce qu'un des éléments clé de la future porte de Hol-

lerich, la gare périphérique de Cessange, relève du ministère des Transports. Pour Lisi Teisen, ce qui a séduit dans le projet, "c'est la force du team". "Tout le monde connaît très bien le site pour le fréquenter quasi quotidiennement. Chacun a des idées pour en développer la qualité. D'où notre approche, qui a été de bien travailler les bords, en respectant les structures existantes, le charme de certains éléments de qualité. Et d'ainsi travailler de l'extérieur vers l'intérieur. Une démarche inverse de l'autre projet lauréat qui, lui, part d'un parc urbain au centre." La

proposition luxembourgeoise permet, en outre, de travailler étape par étape, chacune ayant une cohérence lisible. Ce qui est un grand avantage vu les impératifs budgétaires qui s'imposeront. Enfin, le projet s'articule clairement autour de la gare de Cessange, déterminante aux niveaux local, régional et international. Cette gare permet de donner au quartier une certaine densité, une qualité et une mixité aptes à attirer les investisseurs. Tout en offrant à la Ville une occasion unique de réagir au problème du logement... ■ Marc Vandermeir

Voici à quoi pourraient ressembler les rives de la Pétrusse au terme de ce grand chantier urbanistique qui pourrait durer une dizaine d'années... Photo: ARGE_PDH

COMME ENTRÉE EN VILLE, la porte de Hollerich a, pour le moment, tout d'un repoussoir. Consciente de cette image, la Ville de Luxembourg avait lancé un concours d'idées pour un réaménagement complet du quartier. Douze bureaux d'architecture de toute l'Europe, dont deux du Luxembourg, avaient été retenus comme finalistes, sur base de critères très exigeants (voir paperJam d'octobre 2004, page 58). On connaît désormais les lauréats, qui sont finalement deux... dont un Luxembourgeois: le bureau luxembourgeois Teisen & Giesler, associé pour la circonstance à F. Nicklas, qui a été retenu exaequo avec le bureau allemand Albert Speer & Partner. Une consécration tout à fait remarquable, tant il est rare – pour ne pas dire unique – qu'un cabinet luxembourgeois soit impliqué dans un projet d'une telle taille (il couvre 120 ha) et concernant autant de disciplines, alors même que la concurrence fait référence sur la scène européenne en matière de projets urbains. Parce qu'il s'agissait de faire rimer écologie, transports, circulation, urbanisme, mixité des fonctions, qualité de vie et environnement – dans un esprit de développement durable –, la notion d'équipe pluridisciplinaire prévalait dans le cahier des charges de la Ville. Chez Teisen & Giesler, elle s'est traduite par une mise


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Le voyage, révolution comprise La "commission zéro" oblige les agents de voyage à se reconstruire un avenir. Avec la valeur ajoutée pour leitmotiv.

LES DEUX ASSOCIATIONS d'agences de voyages du Luxembourg ont participé pour la première fois, en octobre, au congrès annuel de l'Union professionnelle belge des agences de voyage, à Tozeur, en Tunisie. Une participation remarquée, mais qui n'avait rien du hasard: le congrès était en effet tout entier placé sous le thème brûlant de la "commission zéro", avec divers séminaires de formation. Un thème brûlant puisque, aujourd'hui, presque toutes les compagnies aériennes européennes ont décidé de supprimer la commission de 7% qu'elles octroyaient aux agences pour la vente de billets. Ceci, entre autres, suite aux ventes directes qu'elles réalisent elles-même via Internet. Dans les plus grandes compagnies du Vieux continent (Lufthansa, British Airways, Air France-KLM, notamment), cette mesure sera en application au début du deuxième trimestre 2005. Elle l'est déjà, depuis 2003 dans les pays nordiques, et depuis septembre dernier en Allemagne. Au Luxembourg, comme nous vous l'avions révélé dans notre newsletter électronique du 12 novembre dernier, Luxair a non seulement emboîté le pas, mais aussi été plus vite puisque, en novembre, elle a prévenu les agences de voyage qu'elle

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appliquerait la commission zéro dès le 1er janvier 2005. Une attitude qui a choqué du côté des agences de voyage, où l'on considère que "Luxair s'est bornée à envoyer une simple lettre sans aucune explication et en imposant un délai auquel beaucoup ne s'attendaient pas, qui ne nous laisse pas le temps de nous adapter à la nouvelle donne". Une nouvelle donne qui révolutionne le secteur: pour couvrir leurs frais et dégager leur marge bénéficiaire, les agences doivent à la fois changer et convaincre. Changer, c'est-à-dire redevenir imaginatives, anticiper les demandes des clients, proposer des services qui répondent vraiment aux attentes et, surtout, qui fassent le vrai job que les clients attendent: apporter une valeur ajoutée, donner des conseils objectifs, devenir de véritables consultants, aussi bien pour le voyage d'affaire que de tourisme. Convaincre, c'est-à-dire communiquer cette mutation à la clientèle, dans une démarche proactive. Parce que c'est la condition sine qua non pour que cette clientèle passe par les agences et paie pour cette valeur ajoutée: "commission zéro" signifie que c'est dorénavant au client de payer, via des "frais de dossier" qui, au Luxembourg, devraient varier de 25 à 75 euros. "A Tozeur, nous avons encore senti de la panique

chez certains agents, qui ne savent pas où ils vont", expliquent Daniel Dechmann et José Dhur, directeur marketing et directeur de Travel Pro (voyages d'affaires) chez Sales-Lentz. "Pourtant, la question n'est en réalité pas nouvelle: il y a plus d'un an que tout le monde sait que les compagnies passent à la commission zéro. De plus, le mouvement a été amorcé dès 1993 aux Etats-Unis. Les agents ont donc pu se préparer. Sur les quelque 74 agences de voyages du Grand-Duché, je pense que 20 à 30% pourraient néanmoins disparaître, à cause de l'effet 'nettoyage du marché’", précise José Dhur. "Mais, le premier touché, c'est le client, qui n'aura rien de cette commission zéro. La logique voudrait en effet que les billets d'avion diminuent de 7%. C'est l'inverse et il y aura des augmentations cachées." Les compagnies, officiellement pour ne pas (trop) concurrencer les agences, annoncent d'ailleurs toutes des frais de dossier sur leurs ventes via leurs sites Internet.

Un saut qualitatif Chez Sales-Lentz, Travel Pro, numéro 1 sur le marché, s'est préparé à cette nouvelle donne et réagit dès maintenant: trois commerciaux vont, depuis le début novembre, à la rencontre de la clientèle existante et potentielle pour, pré-

cisément, expliquer et convaincre, en mettant en avant la valeur ajoutée, tandis que les frais de dossier sont appliqués depuis deux mois. "Nous nous adaptons d'autant mieux, souligne José Dhur, que nous faisons depuis longtemps partie du réseau mondial Global Star Travel Management (GSTM), où nous bénéficions de l'expérience de ceux qui sont déjà dans le cas. GSTM nous permet en outre à la fois d'apporter à nos clients une assistance 24h sur 24 dans le monde entier, mais aussi d'avoir une démarche proactive vers la clientèle et de disposer de nouvelles technologies, plus que jamais nécessaires pour offrir la meilleure qualité selon les exigences. Notre technologie, par exemple, nous permet entre autres de tenir compte de tous les aéroports proches du Luxembourg et de toutes les promotions que les compagnies offrent sur leurs ventes directes. Travel Pro dispose aussi d'une expérience puisque, plutôt que de ristourner les 7% de commission des compagnies à nos clients d'affaires, nous les traitions déjà en management fee, par un pourcentage sur la totalité". La valeur ajoutée apportée par les agents de voyage ne peut se limiter à proposer les billets. Elle passe par le meilleur prix après négociation avec les compagnies – ce qu'aucun client ne peut avoir


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en achetant son billet par Internet – mais, surtout, par la recherche d'alternatives, l'accès à une gamme complète de services, le conseil et l'assistance y compris pendant le voyage. Plus, bien sûr, les décomptes globaux, très appréciés des responsables financiers des entreprises, l'implantation d'une travel policy, etc. Le tout au meilleur prix, donc sans répercuter les savings sur le client. Un saut qualitatif qui transforme de fait l'agent en consultant, par un métier très spécialisé et un savoir à faire connaître à la clientèle. "Le fait, pour Travel Pro, d'être le premier au Luxembourg, de faire partie d'une très grande société de tourisme et d'être

partenaire dans le GTSM, nous permet de disposer d'un réseau beaucoup plus grand et d'avoir, face aux compagnies, beaucoup plus de poids que d'autres", concède M. Dhur.

Créer des marchés Un autre plus peut aussi passer par la création d'un nouveau marché. Ainsi de la navette Easy by coach lancée par Sales-Lentz vers l'aéroport de Hahn. "Qui se positionne de plus en plus comme le rival de Luxembourg", constate Daniel Dechmann. Une donne qui devrait sonner comme une alerte pour Luxair. Car tout le prouve: le client "tourisme" n'est plus du tout le seul à rechercher les tarifs les plus

bas et donc à fréquenter les compagnies low cost – low fare qui, d'ailleurs, font toutes ou presque l'exception dans le marasme de l'industrie mondiale du transport aérien. La clientèle "affaire" recherche aussi les vols les moins chers. Au point que des compagnies comme Easyjet, Virgin Express et même Ryanair, pour ne citer qu'elles, comptent maintenant de très nombreux clients en voyage d'affaires. "Avec notre navette sur Hahn (d'où opère Ryanair, ndlr), nous avons développé un nouveau marché", explique Daniel Dechmann. "Il séduit l'homme d'affaires car lui ou sa société peuvent tout (la navette, les vols, l'hôtel, etc) réserver via nous, en évitant

les frais et avec un cost controlling beaucoup plus important. L'année dernière, 38.000 Luxembourgeois ont pris l'avion à Hahn. Et, à peine créée, notre navette a en quelques mois connu 30.000 réservations, tandis que chaque semaine voit des chiffres record." Mais la commission zéro des compagnies n'est encore que le début de la révolution. Car tous les spécialistes du voyagent pronostiquent déjà la même attitude de la part des hôteliers, des tours opérateurs, des loueurs de voiture, etc. José Dhur est sceptique quant aux hôtels mais remarque que, aux Etats-Unis, les tour opérateurs pratiquent déjà la commission zéro. "Et

ça marche, parce que les agences proposent aux clients un dynamic packaging qui leur offre une flexibilité énorme. Le rôle de l'agent est ainsi de créer des voyages, et plus de vendre telle ou telle page de tel ou tel catalogue. Parce que les enquêtes établissent que les clients vont sur Internet pour se renseigner sur leurs destinations possibles, mais que la majorité continue à s'adresser à un agent pour acheter son voyage de vacances." Où, pour être prêt à payer, il lui faut trouver qualité, conseil, efficacité et meilleur prix. La quadrature du cercle, donc, que seuls les agents les mieux préparés pourront boucler... ■ Marc Vandermeir

Photo: Luc Deflorene

Photo: Luc Deflorene

Daniel Dechmann et José Dhur: "Nous avons développé un nouveau marché"

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La concurrence encadrée Le Conseil et l'Inspection de la Concurrence sont désormais en place. Une nouvelle ère commence...

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rémunérations de toutes les prestations de service pouvaient, selon les termes de la loi, être surveillés, contrôlés et fixés. Seuls étaient exclus les honoraires, traitements et salaires et autres indemnités, prix et tarifs dont la fixation relevait de lois spéciales, ce qui ne les exemptait pas d'être contrôlés et surveillés. Désormais, la nouvelle loi introduit le principe de la libre fixation des prix, mais prévoit tout de même des exceptions permettant d'encadrer les prix dans des secteurs déterminés toutes les fois que les conditions d'une saine concurrence n'y sont pas réunies, soit pour des raisons structurelles, soit pour des raisons conjoncturelles. Aujourd'hui, seuls les prix des spécialités pharmaceutiques et des courses de taxis restent encore réglementés par règlement grand-ducal, tel que c’était le cas sous l’ancien régime.

Procureur et juge d'instruction C'est pour garantir le libre jeu de la concurrence qu'entrent en action le Conseil et l'Inspection de la concurrence. Le Conseil est l'organe collégial de décision et, éventuellement, de sanction. Il se basera dans sa mission, sur le dossier d'instruction établi par l'Inspection de la concurrence. "Je souhaite que le Conseil de la concurrence devienne un instrument effi-

cace pour combattre les atteintes à la concurrence", résume son nouveau président, Thierry Hoscheit, qui occupait, depuis 1996, les fonctions de juge de paix (lire aussi en page 72). Le Conseil peut être saisi par le ministre de l'Economie, par l'Inspection ou encore par toute personne physique ou morale faisant valoir un intérêt légitime. Il ne peut donc pas "s'auto-saisir", au contraire de l'Inspection de la concurrence à partir du moment où celle-ci estime être en possession d'indices ou d'informations suffisantes. "Ce système garantit une forte indépendance", constate Gabriel Bleser, le jeune (33 ans) rapporteur général de l'Inspection de la concurrence, également co-auteur du projet de loi. Si le Conseil de la Concurrence sera donc en première ligne au moment de rendre les décisions, c'est entre les mains de l'Inspection que seront concentrés les pouvoirs d'instruction et d'investigation. Du reste, dans son avis rendu en mars 2004, le Conseil d'Etat avait penché pour la création de ce poste de rapporteur général (le projet de loi initial donnait au président du Conseil cette autre "casquette"), lui attribuant une autorité "comparable à celle de procureur et de juge d'instruction". A peine installés dans les locaux du ministère de l'Economie, le Conseil et l'Inspection de la concurrence doi-

vent, pour l'heure, travailler à l'établissement de certaines lignes directrices qui guideront leur action et mettre en place les premiers outils de travail. "Si nous sommes saisis dès demain, nous serons déjà opérationnels. Mais je

pense qu'il faudra attendre plusieurs mois avant que le premier dossier complet d'instruction n'arrive sur mon bureau", prévient néanmoins le président Hoscheit. ■ Jean-Michel Gaudron et Marc Vandermeir

Thierry Hoscheit, président du Conseil de la Concurrence et Gabriel Bleser, rapporteur général de l'Inspection de la Concurrence, ont pris leurs fonctions.

Photo: David Laurent (Blitz)

DEPUIS LA PUBLICATION de la très attendue loi du 17 mai 2004 relative à la concurrence, on attendait avec impatience d'en savoir un peu plus sur les deux grandes "nouveautés" introduites en cette occasion: le Conseil de la concurrence, autorité administrative indépendante, et l'Inspection de la concurrence, service auprès du ministre de l'Économie et du Commerce extérieur. C'est chose faite depuis le 19 novembre dernier et l'assermentation de Thierry Hoscheit en tant que président du Conseil de la concurrence, puis de Gabriel Bleser et de Guy Wetzel, dans leurs fonctions respectives de rapporteur général et d'inspecteur de l'Inspection de la concurrence. Cette loi, votée et publiée au crépuscule de la dernière législature, est relativement passée inaperçue dans le contexte des élections approchantes. Pourtant, elle marque un tournant dans le droit luxembourgeois de la concurrence, en mettant un terme à l'ancienne politique de la fixation et du contrôle des prix, qui se faisait au travers de l'Office des Prix, mis en place en novembre 1944 et qui avait pour but premier de maîtriser l'inflation. Ainsi, les prix d´achat et de vente, les prix de production, fabrication, préparation, détention, transformation, emploi, distribution, exposition, livraison et transport de tous produits, matières, denrées ou marchandises, ainsi que les


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L'innovation made in Luxembourg Les Prix de l'Innovation 2004 consacrent des produits et des entreprises très diversifiées. La palme revient au groupe Guardian.

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de juillet-août 2004, page 32) part d'un matériau, le béton, à l'image on ne peut plus traditionnelle, il le révolutionne pour en faire un produit nouveau, écologique et de haute technologie, tout comme son procédé de production. Ce qui permet d'assurer un débouché très intéressant pour la cimenterie d'Esch-sur-Alzette, en proposant sur le marché international des licences d'exploitation du procédé Tetris, avec la fourniture d'usines clés en main. "Notre sélection prouve que l'on peut faire des choses nouvelles et de la haute technologie même dans des domaines traditionnels, remarque Alain Louge. Le béton tel que conçu jusqu'aujourd'hui était en déclin car il avait un important retard technologique. Nous, nous sommes repartis à zéro, par un effort qui s'avère payant puisque nous reprenons des avantages aux produits concurrents. Et le marché potentiel mondial est énorme".

novation 2004, participe à cet essor. Elle a développé une plate-forme télescopique innovante pour le laquage et la maintenance de l'A380. Avec 8 plates-formes, il ne faut que 3 heures pour réaliser le laquage complet d'un A380. Résultat: Airbus Industrie a commandé 16 plates-formes à CTI, qui s'ouvre ainsi de nouveaux marchés 100% à l'exportation. "Beaucoup de clients sont déjà intéressés", explique Tom Roster, de CTI Systems. "Car il faudra évidemment pouvoir intervenir partout où ira cet avion. Nous

Dans la révolution A380 2005 verra, au printemps, le premier vol d'un nouveau mythe: l'Airbus A380. Ce géant des airs, avec son double pont complet et ses dimensions inouïes chamboulera le transport aérien. La société CTI Systems, deuxième ex-aequo du Prix de l'In-

avons déjà des contacts à Singapour, Dubai, Hong-Kong, Shangai et en Malaisie, entre autres. Et notre système intéresse les compagnies qui ont des flottes diversifiées car, grâce à sa flexibilité, il permet de travailler sur presque tous les types d'avions". A noter, enfin, que le prix d'encouragement attribué par la Fédil, va, quant à lui, à François Faber, de la société e-mergency pour son projet AMICCA 2005, une solution de gestion complète, qui permet non seulement d'automatiser mais également d'opti-

miser les flux de communication et de production en imprimerie. "Nos principaux marchés sont l'Europe et l'Amérique, explique François Faber. Et AMICCA peut aussi intéresser de grandes sociétés qui ont besoin d'un système d'approvisionnement et souhaitent travailler en ligne, avec un mécanisme de calcul expert pour définir le travail à faire et réaliser les fichiers à imprimer. Notre présence a différentes foires a déjà conduit à un intérêt très vif d'une série de clients potentiels". ■ Marc Vandermeir

La ligne de float chez Luxguard I: un des atouts des équipes de recherche de Guardian Luxembourg, primées par la Fédil.

Photo: Guardian

DANS LE PALMARÈS 2004 des Prix de l'Innovation décernés par la Fédération des industriels luxembourgeois (Fédil), il n'y a pas de troisième prix... car deux entreprises ex-aequo – Chaux de Contern et CTI Systems – se partagent la deuxième marche du podium, derrière Guardian Luxembourg, primé pour un nouveau produit d'un poids certain sur l'économie nationale: le pare-brise SilverGuard, qui reflète les rayons infrarouges. "170 millions d'euros ont été investis, et 60 emplois créés, par l'entreprise sur toute la filière, de l'élaboration à la production" du produit récompensé, explique Georges Bourscheid, administrateur délégué de Guardian Luxguard I. Ce pare-brise reflète plus de 30% de l'énergie solaire, contre 5 à 10% pour les parebrise teintés classiques. Outre un confort accru des passagers, il permet de réduire l'utilisation de la climatisation, avec pour conséquence une diminution des émissions de CO2. "Nos perspectives de marché sont très importantes", ajoute M. Bourscheid. "Dans le secteur du pare-brise, bien sûr, mais aussi dans le bâtiment, avec le remplacement du verre". Le deuxième prix ex-aequo, attribué à Alain Louge, pour la société des Chaux de Contern, pourrait étonner. A tort. Car, si le projet Tetris (voir paperJam



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"Lorsque le Luxembourg s'enrhume, nous avons la bronchite" Futur patron de la CSC, Claude Rolin a aussi fait ses classes syndicales dans l'action transfrontalière.

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stater que le Luxembourg vit une situation économique plus dynamique et créatrice d'emplois. Ceci en soulignant que la situation économique de notre province – qui est elle aussi plutôt favorable – est tout à fait dépendante de la bonne santé grand-ducale. D'où notre attention: lorsque le Luxembourg s'enrhume, nous avons la bronchite". Fort de son expérience belge, Claude Rolin estime que, au Luxembourg, le dialogue social fonctionne bien, même s'il s'avère parfois difficile. "Il y a un très fort consensus social, au départ des différences de chacun et de ce qui peut être fait dans l'intérêt de tous. J'en reste un adepte farouche. Bien sûr, il est plus facile de répartir les parts du gâteau en concertation sociale lorsque le gâteau est plus important".

Double démarche Cette concertation sociale joue, selon Claude Rolin, un rôle important dans l'économie, parce que l'histoire prouve que les pays à haut niveau de développement sont aussi ceux à haut niveau de concertation et qui arrivent à construire le consensus. "C'est ce modèle social-démocrate européen de l'après guerre qui a permis le développement fort des économies, même s'il y a des crises et si tout n'est pas rose". Claude Rolin ne comprend donc pas l'attitude de ceux

qui, aujourd'hui, remettent en cause cette concertation. "Il faut aller jusqu'au bout du raisonnement et poser la question de savoir où cela mènerait. Etre concurrentiels? D'accord. Mais par rapport à qui? Cela évolue sans cesse. On ne peut non plus oublier les retombées négatives en perte de pouvoir d'achat. C'est la concertation de masse qui a permis la consommation. Nous, face à ce courant néolibéral, nous crions casse-cou, car il court à sa propre perte". Quant aux relations syndicales sur le terrain transfrontalier, Claude Rolin les voit avec le même regard que celui qui doit être porté sur le territoire transfrontalier, à travers une double démarche, qui est d'ailleurs celle de l'intersyndicale des Trois frontières et du Conseil économique et social de la Grande région. "La première démarche, pertinente vu la proximité et les flux de travailleurs, est celle de l'espace Luxembourg, Luxembourg belge, Lorraine. Là, nos dossiers sont ceux des gens, au quotidien, qui prouvent que l'Europe sociale n'est pas terminée, loin de là. La seconde démarche pertinente porte sur un territoire en devenir, la Grande région. Autant la première est évidente, autant la seconde n'a de pertinence qu'en termes de projets pour demain, en tenant compte d'une position géographique qui appelle à un développement. Mais on ne peut pas

dire que les habitants en aient conscience". Dans ce cadre, la décentralisation de "Luxembourg, capitale culturelle" sur l'ensemble de la Grande région est, à ses yeux, exemplaire. "Mais il faut aussi créer un

espace de recherche, entre autres par la collaboration inter-universitaire, car une région qui n'est pas articulée sur un pôle de recherche a beaucoup plus difficile à évoluer dans son développement", prévient-il. ■ Marc Vandermeir

Claude Rolin: "Le modèle socialdémocrate européen de l'après guerre a permis le développement fort des économies".

Photo: Luc Deflorenne

SECRÉTAIRE FÉDÉRAL DE la Confédération des syndicats chrétiens (CSC) de Belgique, Claude Rolin vient d'en être élu secrétaire général. Il prendra ses nouvelles fonctions le 1er janvier 2006. Mais cet homme discret et jovial est aussi de la province de Luxembourg, où il a fourbi toutes ses "armes" syndicales. Et où, surtout, il a découvert, dans son vécu, l'importance du travail transfrontalier, puisque le Luxembourg belge est, par excellence, la terre des travailleurs frontaliers. Ce n'est ainsi pas un hasard si la CSC Luxembourg a développé d'intenses collaborations avec son équivalent grand-ducal, le LCGB, ni si elle a créé une commission des travailleurs frontaliers, qui mène un fort travail d'information. L'arrivée de Claude Rolin à la tête de la CSC ne pourra donc que voir le poids des relations transfrontalières se développer. Avec quelles priorités? Réponse du patron syndical. "Si l'on compare avec le reste de l'Europe, on ne peut pas dire qu'il y ait, au Luxembourg, des dossiers brûlants susceptibles de mener à un conflit. Reste que nous partageons avec les syndicats du Grand-Duché une triple inquiétude, qui porte comme partout sur la soumission de l'économie locale à la mondialisation, sur l'évolution de l'Union européenne face au secteur financier et sur la sidérurgie. Mais force est de con-


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3 FRONTIÈRES

Pôle européen de développement… commercial C'EST UN TRIANGLE, AVEC un pays sur chaque face. Et des intérêts suffisamment importants pour voir une foule d'investisseurs, immobiliers et commerciaux, s'y bousculer. On ne reviendra pas ici sur les dossiers acquis (Cactus Bascharage, Messancy autour de Cora, Hydrion à Arlon, Factory Outlet à Messancy, Auchan à Luxembourg et à Mont-saint-Martin…) ou en cours (comme Ikea et consorts). En revanche, se sont confirmées récemment les vastes zones commerciales qui se préparent autour de l'actuel Auchan Pole Europe, sur le versant français du pôle européen de développement (P.E.D.). Le groupe Frey avait obtenu la main sur le site de feu l'usine Daewoo, pour, après assainissement, créer un parc commercial. Et Immochan, branche immobilière du groupe Auchan, ambitionnait de poursuivre la "colonisation", en face et à côté de son navire amiral. La Communauté de Communes de l'agglomération de Longwy a réussi le pari de fédérer les groupes immobiliers concurrents autour d'un

projet global. De cette manière, le "trèfle à quatre feuilles" dont l'actuel Auchan est une partie bien ancrée, autour d'un rond-point, à quelques foulées des frontières belge et luxembourgeoise, se parerait d'une gigantesque offre commerciale. Sur trois zones nouvelles, il y aurait une cinquantaine d'enseignes, de l'hôtellerie et de la restauration, 450 emplois directs annoncés (sans parler du travail en amont), une soixantaine de millions d'euros d'investissement. Les cibles sont claires: le Pays-Haut lorrain, le GrandDuché et la Belgique. Bascharage, voire Luxembourg, Arlon et Messancy sont visés de façon évidente. Les concepts architecturaux, de type "parc", vont d'ailleurs dans le droit fil des derniers nés belges, l'outlet de Messancy ou le "frun park" de l'Hydrion. Ceux-ci ont l'avantage d'être déjà opérationnels depuis quelque temps. Il n'empêche que les projets français ne sont pas datés des calendes grecques. La première phase est annoncée à l'ouverture pour fin 2006, le reste venant progressivement et régulièrement jusqu'en 2008.

FORUM ENTREPRENDRE

Une idée de ce qui est prévu? Trois zones. En face d'Auchan, l'ensemble de 17.300 m2 aura, en tête de gondole un… Bricoman de 6000 m2! Parenthèse éclairante: Leroy Merlin, attaché au groupe Auchan, avait en son temps racheté les Bricoman belges au groupe Cora; le Bricoman de Messancy, sorti du Cora, avait donné naissance à un Leroy Merlin géant. L'enseigne, en Belgique, a été revendue à un groupe batave. Et voilà que Bricoman resurgit, à côté d'Auchan Longwy… Par ailleurs, cette zone aura un Toys R Us (jouets), un Boulanger (électro-ménager) et des cellules plus modestes, en meubles, bureautique, déco, carrelage, cuisines… Sur le site Daewoo rasé de frais, une zone de plus de 20.000 m2 aura pour locomotives Decathlon (sports) ou Gifi (équipement personne et maison), mais aussi des surfaces d'habillement (dont un C&A et un Gemo), de loisirs, de chaussures,… Enfin, en face, une deuxième phase prévoit 7.500 m2 dédiés aux services, avec deux hôtels et trois restaurants, un pôle "automobile" et une aile de boutiques de 5.500 m2... ■ A. D.

3.063 visiteurs (19-20/11) La Chambre de commerce et d’industrie de la Moselle et le CEEI Synergie ont organisé à Metz le premier forum de la création, reprise et financement d’entreprises du Grand Est. Objectif: réunir sur un même lieu tous les futurs partenaires du créateur ou repreneur (experts-comptables, avocats, protection sociale, services de l’équipement, ANPE…). Le Salon a reçu plus 3.000 visiteurs et enregistré 860 participations aux conférences-débats proposées. Les points forts de ces deux journées: une bourse d’opportunités d’affaires mettant en relation les cédants et les repreneurs d’affaires, une plate-forme de financement animée par Lorraine Business Angels (LBA) et un espace "Conseil créateurs".

ESCH-BELVAL

Inquiétudes des frontaliers belges (15/11) La commission des frontaliers belges LCGB-CSC a organisé une conférence-débat, à Arlon, sur le projet d’Esch-Belval, et ses impacts transfrontaliers. "Ce projet est un bien sur toute la ligne, pour autant que ce qu’il entraînera autour de lui soit bien mesuré et bien préparé. On en est loin, tant vu de Lorraine que de Wallonie", prévient Louis-François Reitz, directeur de l’agence transfrontalière de l’agglomération du pôle européen de développement (AGAPE). Et de citer en exemple une carte du schéma de développement régional wallon, où Belval n’est même pas en pointillé... Elus et décideurs, invités sur les trois frontières, n'ont même pas daigné venir à cette conférence...

TETERCHEN

Première ferme éolienne en Lorraine

Photo: Luc Deflorenne

Une zone commerciale de 17.300 m2 va sortir de terre en face d'Auchan à Mont-Saint-martin.

(29/11) D’une hauteur de mât de 85 mètres et d’un diamètre de 77 mètres, six éoliennes d’une puissance de 1,5 MW du constructeur allemand Repower Systems sont en cours d’installation à Téterchen depuis le 29 novembre. Montées en moins de trois semaines si le temps le permet, ces éoliennes devraient produire un nombre de kilowatts-heure par an équivalent à la consommation électrique de plus de 10.000 habitants. Raccordé à Bouzonville au réseau électrique national par une ligne électrique souterraine de 20 kilovolts achevée en novembre sous la maîtrise d’EDF, le parc éolien devrait être inauguré début 2005.

IDELUX / U.LG.

Contrat-cadre pour l’innovation (18/11) L’Université de Liège et le Groupe Idelux (intercommunales de développement du Luxembourg belge) s’associent pour fournir des leviers supplémentaires aux entreprises qui veulent innover. L’action menée à Marche-en-Famenne par l’ULg et Action PME (dont Idelux est membre), "Entreprise, Université & Recherche et développement: mode d’emploi pour une nouvelle culture technologique", a été un premier pas de l’interface université-entreprises. Lorsque la Fondation Universitaire Luxembourgeoise (FUL-Arlon) avait intégré l’ULg, le rapprochement d’Idelux et de l’U.Lg. s’était imposé. La signature d’un contrat-cadre symbolisera cette association, qui entend "faire converger les efforts et les métiers des uns et des autres, dans des projets communs et structurés" www.idelux.be; www.ulg.be

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Pas d’orage en vue dans le ciel transfrontalier Avec 325.000 passagers cette année, l’aéroport lorrain mise sur les vols réguliers et, à l’avenir, sur le fret long courrier. En complémentarité avec le Findel.

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ter et l’essentiel de la clientèle embarque à Sarrebruck», analyse José Wagner. Pourtant, une certaine complémentarité pour les vols réguliers existe, de fait, entre les aéroports de la Grande région. En effet, l’aéroport lorrain, avec des vols réguliers en hausse de 10,81% depuis le début de l’année, propose quatre rotations par jour sur Paris, trois sur Lyon, deux sur Clermont et Marseille. Depuis la rentrée, s’ajoutent également cinq aller/retour par semaine sur Nice et, non plus une mais deux rotations par jour sur Toulouse. L’aéroport de Sarrebruck, lui, vu se renforcer les vols pour Berlin et Munich. Seul l’aéroport de Luxembourg dessert les principales capitales européennes. «Luxembourg est sur ce créneau grâce aux affaires, au Parlement. Nous n’aurions jamais eu le potentiel pour cela, souligne José Wagner. La seule concurrence qui pourrait exister, c’est Paris, et encore. En partant de l’aéroport de Luxembourg, on arrive à Charles-de-Gaulle alors que nous desservons Orly”.

chambres de commerce, lesquelles ont créé un établissement public, le Gigal, groupement interconsulaire, pour cette gestion. “J’accueille à bras ouverts toutes les compagnies qui le souhaitent mais ce n’est pas nous, aéroport, qui avons la possibilité de créer des lignes. Si une compagnie ne trouve pas de clientèle pour rentabiliser, il n’y a pas de ligne”. Présente un temps avec un vol charter vers Palma de Majorque et un vol régulier vers Londres, Luxair est revenue les hivers 2002 et 2003

Fret long courrier Si Luxair est aussi gestionnaire de l’aéroport de Luxembourg, il n'en va pas de même à l’aéroport lorrain, créé en 1991 par la Région Lorraine sur la volonté commune des villes de Metz et de Nancy. Sa gestion a été confiée aux

avec des vols vers Marrackech et Djerba qui ont finalement décollé de Luxembourg, faute d’avoir obtenu les droits de trafic. Cet été, Luxair a par contre proposé depuis l’aéroport lorrain deux vols vers Bastia et Ajaccio; ce dernier devant être maintenu pour l’été 2005. A l’avenir, une nouvelle complémentarité pourrait voir le jour, cette fois autour du fret long courrier. Le départ de DHL pour Bruxelles a certes fait baisser cette année de plus de 40% l’activité de fret express de l’aéroport lorrain,

mais ce dernier entend rapidement se positionner comme point d’entrée en Europe sur l’activité fret long courrier. Une activité censée doubler d’ici quelques années du fait des délocalisations et parce que l’aéroport luxembourgeois, de source lorraine, ne souhaiterait pas la développer davantage, des signes de saturation s’étant fait sentir. En attendant les clients, l’aéroport lorrain anticipe en programmant d’ici 2006 un allongement de la piste, faisant passer celle-ci de 2.500 à 3.050 mètres. ■ Gaël Calvez

L'aéroport de Metz-Nancy Lorraine joue les atouts de la complémentarité avec le Findel.

Photo: Olivier Minaire (Blitz)

TOUT LE MONDE A OUBLIÉ Grostenquin ou, tout simplement, personne n’en a peutêtre jamais entendu parler! A son arrivée à la direction de l’aéroport de Metz-NancyLorraine, en 1996, José Wagner se souvient pourtant avoir appris que cette petite ville de Moselle avait été un jour retenue, en raison de sa piste militaire, pour accueillir un aéroport commun à la Grande région. “Si toutes les pistes militaires devaient être reconverties en aéroports!, ironiset-il. Or, ce n’est pas la piste qui coûte cher, mais les infrastructures à créer autour”. Autant dire que l’idée a été très vite abandonnée et, même si l’aéroport de Bâle-Mulhouse (collaboration suisse, française et allemande) prouve qu’un tel projet est possible, un aéroport Sarre-Lor-Lux n’est certainement pas prêt de voir le jour. “Où serait-il installé? Qui le gèrerait? Quelle stratégie de développement faudrait-il adopter?” En revanche, des tentatives ont été faites pour monter des vols communs (LuxembourgMetz/Nancy-Paris, Luxembourg-Metz/ Nancy-Londres et Sarrebruck-Metz/NancyParis) mais, là aussi, les contraintes ont pesé davantage dans la balance pour les arrêter: contraintes financières, durée de vol accrue… Un seul contre-exemple: le Luxembourg-SarrebruckMunich. “Les Foker 50 à hélice coûtent moins cher à exploi-


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En route vers le micro-crédit Dans le cadre l'année internationale du micro-financement, le Luxembourg a mis sur pied une plate-forme devant œuvrer en faveur de la réduction de la pauvreté.

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micro-finance rurale, explique Vincent Glaesener, Manager Affaires extérieures chez Lux-Development en charge actuellement du dossier. "Les membres de la table-ronde estiment que les banques de la place ont un rôle à jouer, sans que cela soit du mécénat. D'ailleurs, il existe déjà des produits bancaires de micro-finance. Une des activités de la table-ronde consistera à sensibiliser la place par rapport aux possibilités d'investissement dans la micro-finance en les informant sur les avantages mais aussi sur les limites. Il s'agit d'un produit d'appel pour une certaine clientèle et une opportunité de diversification des produits répondant à des objectifs à la fois commerciaux et humanitaires", explique-t-il.

Dans certains pays, il existe des plates-formes nationales, telle que la table-ronde au Luxembourg, favorisant la coordination. Dans le cadre de l'année du micro-crédit, nous cherchons à réunir l'ensemble de ces plates-formes européennes et organismes internationaux, tels que la Commission européenne, la BEI et la BERD, afin de mieux connaître les acteurs, leurs actions, et leurs priorités et de développer des synergies entre eux", ajoute M. Glaesener. Les participants à cette table-ronde espèrent que les différentes travaux qu'elle va mener aboutiront à la proposition de plans d'actions com-

Banques et ONG invitées "Les travaux de la plateforme permettront de mener une réflexion sur le rôle que la place financière luxembourgeoise pourrait jouer pour que des ressources disponibles sur les marchés des capitaux puissent participer au financement de la microfinance", poursuit M. Glaesener. A l'échelle européenne, la table-ronde envisage de créer un espace de concertation. "Actuellement, plusieurs acteurs européens travaillent dans ce secteur mais souvent de manière peu concertée.

muns sur des thématiques spécifiques en micro-finance. Enfin, en matière de microfinance rurale, il existe de grandes disparités entre les pays et les services financiers sont souvent assez bien représentés dans les villes mais très peu dans les campagnes. "Le développement rural est une thématique chère au gouvernement luxembourgeois dans le domaine de la coopération. Dans le cadre de l'année du micro-crédit, la table-ronde est encore en discussion sur les activités qui y seront développées", indique M. Glaesener. Les acteurs de la plateforme émettent le souhait que

l'année du micro-crédit permette de renforcer la dynamique dans les trois axes sur lesquels elle orientera, en 2005, ses travaux en vue de favoriser des actions à plus long terme. Les conclusions de cette année 2005 du micro-financement seront tirées en novembre prochain lors de workshops et de discussions auxquels participeront les différentes plates-formes et organisations européennes, des organismes du Nord et du Sud actifs dans la microfinance rurale, ainsi que des acteurs du monde de la finance. ■ Florence Reinson. Texte relu et amendé par Lux-Development.

Coordonner l'offre et la demande pour agir efficacement contre la pauvreté sera l'objectif de l'année internationale du micro-crédit.

Photo: David Laurent (Blitz)

2005, L'ANNÉE INTERNAtionale du micro-crédit, décrétée par l'Assemblée générale des Nations Unies, a commencé officiellement le 18 novembre dernier. Dans le cadre de cette année, qui vise à promouvoir les programmes de micro-crédit et de microfinancement dans le monde, la direction de la Coopération au développement du ministère des Affaires étrangères, en concertation avec le ministère des Finances, a mis sur pied une table-ronde regroupant les différents acteurs concernés par le sujet. Aux côtés de ces deux ministères, on trouve ADA (Appui au développement autonome), SOS Faim, ATTF (Agence de transfert de technologie financière), Etika, et Lux-Development, mandaté par le ministère des Affaires étrangères pour jouer le rôle de coordinateur. Cependant, cette plate-forme se veut ouverte à tous les acteurs intéressés, et les participants espèrent y voir intervenir d'autres ONG, ainsi que des organismes issus du secteur financier. Cette table-ronde a pour objectif global, conformément aux résolutions des Nations Unies, de participer à la réduction de la pauvreté dans le monde par le biais de la micro-finance, en rendant les services de cette dernière accessibles au plus large public possible issu des populations défavorisées. Le Luxembourg oeuvrera à trois niveaux: bancaire, européen, et sur le terrain de la


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place financière finance

CLEARSTREAM

Blanchi par la justice

3 MILLIONS DE DOMMAGES ET INTÉRÊTS DEMANDÉS

(30/11) Le Tribunal d'arrondissement de Luxembourg a tranché: à la suite des deux instructions menées à l'encontre de Clearsrtream, une pour blanchiment et l'autre pour abus de biens sociaux, faux et usage de faux, aucune charge n'a finalement été retenue. Une décision qui confirme la première prise de position rendue, en juillet 2001, par le procureur luxembourgeois qui avait conclu à l’absence d’élément prouvant un blanchiment systématique. "Nous n’avons cessé de répéter que nous considérions ces accusations comme fausses et sans fondement. Cette annonce est extrêmement importante car elle clôt définitivement ce chapitre", peut se réjouir André Roelants, Chairman designate de Clearstream International. www.clearstream.com

Affaire Belgo Mineira SANS QUE CELA NE CONstitue une véritable surprise, le tribunal d'arrondissement de et à Luxembourg s'est déclaré incompétent dans l'affaire opposant un actionnaire belge de la société Belgo Mineira à la société de la Bourse de Luxembourg (lire paperJam de décembre 2004, page 88). C'était, du reste, ce sur quoi avaient misé les avocats de la Bourse de Luxembourg. Le feuilleton judiciaire n'en est pas pour autant terminé, puisque parallèlement, le plaignant réclame plus de 3 millions d'euros de dommages et intérêts. L'arrêt rendu, jeudi 25 novembre, par le tribunal d'arrondissement, semble donc renvoyer tout le monde à la case départ. N'ayant toujours pas reçu la notification de cet arrêt, au moment où nous clôturions cette édition (soit plus d'une semaine après qu'il ait été rendu), la partie plaignante ne s'est pas encore prononcée sur la suite à donner à l'affaire: soit faire appel de cette décision, soit engager une nouvelle procédure, cette fois devant le tribunal administratif. Le problème est, dans les deux cas,

le même: le temps est compté, puisque le retrait de la cotation des titres Belgo Mineira, contre lequel se bat cet actionnaire, doit intervenir au 3 janvier 2005... En parallèle, une seconde action, en dommages et intérêts, a été menée devant le tribunal d'arrondissement, la partie plaignante estimant que la société de la Bourse de Luxembourg a commis des fautes en relation directe avec le dommage qu'elle a subi. Il est notamment reproché à l'établissement de la Porte Neuve d'avoir accepté de reprendre la cotation des titres Belgo Mineira tout en étant au courant de leur situation irrégulière (de par leur défaut d'enregistrement, ainsi que leur mauvaise qualité et leur mauvaise livraison), mais également d'avoir, elle-même, suggéré l'opération à Belgo Mineira, comme en témoigne un courrier adressé, fin novembre, au plaignant, par la société filiale d'Arcelor. Pêle-mêle, il est encore reproché, par le plaignant, à la Bourse de Luxembourg d'avoir négligé le respect des lois et règlements applicables aux valeurs mobilières étran-

gères, d'avoir accepté de lever la suspension de la cotation en date du 9 septembre 2004 sans procéder aux vérifications et communications requises en pareil cas et, enfin, de ne pas avoir montré une volonté réelle de trouver une solution protégeant les investisseurs, en ne prenant pas, par exemple, de mesures conservatoires jugées "nécessaires et utiles" par les avocats du plaignant. Le comité de surveillance de la Société de la Bourse de Luxembourg est également visé pour avoir laissé se dérouler un marché non efficient et non transparent. Au final, la demande de dommages et intérêts porte sur un montant de plus de 3 millions d'euros, calculé sur la base du cours de l'action enregistré à Sao Paulo, affecté d'une décote de 2%. Le plaignant, qui a finalement donné à sa banque un ordre irrévocable de vente, à ces conditions-là, n'a, évidemment, que très peu de chances - pour ne pas dire aucune - de trouver preneur, sachant qu'en Bourse de Luxembourg, la décote est proche de 50%... Affaire à suivre... ■ J.-M. G.

LAIP

32 nouveaux CFA au Luxembourg (19/11) Sous l'égide de la Luxembourg Association of Investment Professionals (LAIP, voir paperJam Juin 2004, page 120), 32 professionnels de l'investissement travaillant au Luxembourg viennent de recevoir leur diplôme de Chartered Financial Analyst (CFA), au terme d'un cycle de formation de trois années, sanctionné chaque année par un examen. En 2004, plus de 80.000 candidats venant de plus de 80 pays ont passé un des trois niveaux de l'examen et plus de 57.000 professionnels sont diplômés CFA de par le monde. www.laip.lu

ASSURANCES

Bienvenue aux sous-courtiers (18/11) La loi modifiée du 6 décembre 1991 sur le secteur des assurances a été revue, dans le cadre de la transposition de la directive européenne sur l'intermédiation en assurance. Une retouche qui a abouti à la création d'une nouvelle catégorie d'intermédiaires: les sous-courtiers d'assurances, appelés à opérer en contact avec la clientèle pour le compte d'un courtier indépendant. Il est également prévu d'étendre les missions du Commissariat aux Assurances et de lui permettre de recevoir les plaintes et les réclamations contre les intermédiaires d'assurances et les entreprises d'assurances. www.commassu.lu

LUTTE CONTRE LE BLANCHIMENT

Le FMI content du Luxembourg

Photo: Frédéric Di Girolamo

La Bourse de Luxembourg a-t-elle commis de graves fautes? Ce sera au tribunal administratif d'en décider...

(15/11) Selon le Fonds monétaire international (FMI), le Luxembourg "dispose d'un cadre de droit pénal et d'un système de surveillance solides pour rencontrer le défi significatif posé par le blanchiment d'argent à ce centre financier international important". C'est ce qu'il ressort des conclusions du rapport établi par l'institution de Washington, suite à la mission envoyée dans le pays pour procéder à l'examen du respect des normes et codes du GAFI ("Groupe d'action financière internationale") en matière de lutte contre le blanchiment d'argent et contre le financement du terrorisme. www.imf.org

FORTIS

Structure luxembourgeoise pour le leasing (18/11) Le groupe de bancassurance Fortis a décidé de regrouper l'ensemble de ses activités de leasing sous une nouvelle société faîtière, Fortis Lease Group, basée à Luxembourg et détenue à 100% par la BGL. Elle aura en charge la stratégie, la coordination et le suivi de toutes les activités de leasing de Fortis. "La création de Fortis Lease Group apportera plus de visibilité et de cohérence aux activités dans ce domaine. Elle devrait permettre d'atteindre plus rapidement l'objectif de devenir un des leaders européens du leasing", explique-t-on chez Fortis. www.fortis.com

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finance place financière

Série: Les institutions de la place financière (10)

La nouvelle quête de l'Alcomfi RÉVISEURS D'ENTREPRISE et experts-comptables occupent souvent le devant de la scène. Mais leur haut degré de qualification et de compétences ne doit pas faire oublier une troisième catégorie de professionnels: les conseils comptables et fiscaux. Souvent dans l'ombre de leurs "confrères", ils n'en jouent pas moins un rôle important dans le tissu économique luxembourgeois. Suffisant, en tous les cas, pour justifier la création, en novembre

80 MEMBRES

Alcomfi, mode d'emploi Fondée en 1996, l'Alcomfi regroupe quelque 80 membres parmi les conseils comptables et fiscaux de la place. L'association fonctionne avec un conseil d'administration de 10 membres, élus pour quatre ans. René Moris, qui succéda à John Neuman, en cours de mandat, en 1999, pourrait bien lors de l'assemblée générale de 2005, ne pas se présenter à sa propre succession. "Je souhaite qu'un jeune prenne la relève, afin que les objectifs de l'Alcomfi bénéficie d'un peu de sang neuf". Aux côtés de M. Moris siègent notamment John Neuman (Fiduciaire Neuman, président honoraire), Claude Larbière (Gefco, viceprésident), Simone Tibolt (Bureau comptable Simone Tibolt, secrétaire) et Raymond Betzen (Fiduciaire Betzen, trésorier). L'association, qui fonctionne avec un budget d'environ 25.000 euros, compte essentiellement sur l'organisation de conférences avec des experts afin d'assurer le volet "formation" de ses membres. A noter qu'après plusieurs mois de réflexion et de discussions, le site Internet de l'association a vu le jour fin novembre: www.alcomfi.lu.

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1996, de l'Alcomfi, l'association luxembourgeoise des conseils comptables et fiscaux. "Il y avait à cette époque la préparation de nouveaux statuts pour les experts-comptables et nous voulions être associés aux discussions. En 1999, la loi portant organisation de la profession d'expertcomptable a été votée, mais les conseils comptables et fiscaux n'étaient pas concernés", explique René Moris, l'actuel président de l'Alcomfi. Ancien responsable pour le secteur des banques et des sociétés de participations financières au sein de l'Administration des Contributions, René Moris, à la tête de l'association depuis 1999, a donc œuvré avec énergie pour que le droit d'établissement de la profession soit reconnu en tant que tel, contribuant également à mettre un terme à la petite "guéguerre" qui a, un temps, compliqué les relations avec les experts-comptables. "Aujourd'hui, tout le monde fait bien son travail et eux aussi sont contents de voir que notre droit d'établissement soit reconnu", note M. Moris. Cette première – et importante – étape étant passée, il s'agit désormais de pouvoir assurer la mise en œuvre du contrôle de l'accès à la profession. Et pour y parvenir, René Moris table, à terme, sur la création d'un ordre des conseils comptables et fis-

Photo: Luc Deflorene

L'association luxembourgeoise des conseils comptables et fiscaux souhaite créer un ordre, semblable à celui des experts-comptables.

René Moris: "Il faut à tout prix éviter que la profession soit mise en danger par quelques mauvais éléments" caux, comme il existe déjà pour la profession d'expertcomptable. "On a trop souvent affaire à des comptables 'de cuisine', qui remplissent leurs déclarations le soir, sur le coin d'une table. J'en ai connu un grand nombre lorsque j'étais à l'administration des contributions. Il faut à tout prix éviter que la profession soit mise en danger par quelques mauvais éléments". De même, l'Alcomfi souhaiterait que soit reconsidérée la possibilité, pour les conseils comptables et fiscaux, d'être actifs dans le domaine de la domiciliation, maintenant que le cadre législatif de la profession est mieux défini. Aux yeux de M. Moris, la profession de comptable et de fiscaliste a encore de beaux jours devant elle: depuis le

début des années 80 et la migration du secteur bancaire vers les activités de private banking, les fiduciaires ont vu leurs activités se développer fortement, au point de ne plus avoir un grand intérêt à se consacrer aux simples travaux comptables ou de remplissage de déclaration fiscale. Du coup, les clients "typiquement luxembourgeois" ont plutôt tendance à se tourner vers les conseillers comptables ou fiscaux "locaux". "Nous entretenons une relation directe et privilégiée avec nos clients, et ça, ils l'apprécient, explique M. Moris. Mais il peut arriver que certaines limites apparaissent dès que l'on se place à un niveau plus international. Peutêtre devrions-nous envisager de nouer des contacts avec certains partenaires étrangers". ■ Jean-Michel Gaudron


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"La gestion alternative ne se vend pas, elle s'explique" L'engouement pour les hedge funds augmente sans cesse. Analyse du phénomène avec Pierre-Yves Augsburger et Hervé Burger (Notz, Stucki, Europe S.A). Les hedge funds et la gestion alternative représentent-ils, dès lors, une opportunité réelle ou ne sont-ils, finalement, qu'un phénomène de mode appelé à n'être qu'éphémère? Quelques éléments de réponse avec PierreYves Augsburger et Hervé Burger, managing directors de la société Notz, Stucki, Europe S.A., filiale luxembourgeoise du gérant de fortune suisse qui a bâti sa réputation, depuis 40 ans, dans le domaine de la gestion alternative. "Contrairement à d'autres sociétés, la gestion alternative ne concerne pas, chez nous, une classe d'actifs à part. C'est tout simplement notre métier", prévient M. Augsburger.

CONSEILS

Quels produits phare? L'ennemi juré des investisseurs, en règle générale, c'est la volatilité. Aussi, jusqu'à récemment, les produits vedette étaient évidemment surtout ceux présentant une basse volatilité. Au fil du temps, les mentalités ont un peu évolué. "Aujourd'hui, on raisonne plutôt en termes de zones géographiques dans lesquelles on perçoit de réels potentiels de croissance, comme l'Asie par exemple", remarque Pierre-Yves Augsburger. Mais les considérations géographiques ne sont pas les seules. "On voit ainsi une tendance à considérer les fonds orientés "Global Macro", car il y a, en ce moment, beaucoup de mouvements sur les devises et les gestionnaires de ces fonds peuvent bénéficier d'arbitrages en matière macroéconomique". Chez Notz & Stucki, on préfère, de surcroît, être précurseurs dans son domaine, plutôt anti-cycliques, et partir à la découverte de nouvelles tendances. "Aux Etats-Unis, par exemple, il y a un marché nouveau qui se développe, mené notamment par des grandes banques d'affaires US: l'arbitrage des crédits, explique M. Augsburger. C'est un marché qui commence à être organisé et traité. Sur un nouveau créneau comme celui-là, il subsiste des inefficiences, mais nous jugeons qu'il est important d'être très tôt sur ces nouvelles tendances. Les gestionnaires de talent réalisent dans ces stades initiaux du très bon travail et produisent souvent des performances intéressantes. Nous préférons en général être un peu trop tôt que d'être de simples "suiveurs". ■ J.- M. G.

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Quelle est votre approche en matière de hedge funds, en fonction de la clientèle? Hervé Burger: "Pour des clients très fortunés et sophistiqués, nous composons directement un portefeuille en hedge funds, sachant qu'il n'est pas rare que le ticket d'entrée dans certains de ces fonds soit de 1 million de dollars, par exemple. Pour une clientèle plus "classique", l'approche "fonds de fonds" est privilégiée. L'idée est de pouvoir proposer à cette clientèle des produits collectifs composés chacun d’une trentaine de "single manager hedge funds", ce qui assure une très large diversification". Pierre-Yves Augsburger: "Idéalement, il faut pouvoir compter sur un portefeuille qui progresse de manière mesurée dans les mouvements haussiers du marché, mais qui résistent souvent beaucoup mieux aux baisses. Au final, un fonds de hedge funds réalise de meilleures performances, avec une volatilité moindre ce qui est très confortable sur le long terme. Quant au profil du client, nous ne raisonnons pas en termes de seuil minimal d'entrée, mais plutôt en fonction de son potentiel". HB: "La liquidité étant moindre que dans le cas des instruments classiques, la gestion alternative s'adresse plutôt à une clientèle qui souhaite travailler sur le long terme. Sorti de là, on ne peut pas vraiment parler de profil de clientèle particulier". PYA: "Il faut tout de même savoir qu'en règle générale, les High Net Worth Individual réservent entre 20% et 35% de leurs avoirs dans ce type de gestion".

Vu de loin, les hedge funds peuvent paraître idylliques. Est-ce vraiment le cas? HB: "Il faut bien avoir à l'esprit qu'il peut arriver que l'on perde de l'argent dans la gestion alternative. Il est important de passer du temps avec un client pour bien lui expliquer le comportement de ce type de gestion. D'une manière générale, les hedge funds ont besoin d'un maximum d'explications et de pédagogie. La gestion alternative ne se vend pas, elle s'explique". Un hedge fund, ce n'est pas, en général, un instrument simple que l'on peut définir en quelques minutes. Il est donc normal qu'au départ, le client ait des questions. Et n'oublions jamais que nous avons à gérer l'argent des clients. Ce sont toujours eux qui doivent décider, au final, de la part allouée à la gestion alternative. Quel est, à vos yeux, l'un des atouts principaux de la gestion alternative?

PYA: "L'exercice le plus difficile, dans la gestion en général, c'est de savoir sortir d'un investissement au plus haut et entrer dans un autre au plus bas. La gestion alternative permet de lisser les performances et surtout d'atténuer les effets du market timing et d'en tempérer les erreurs toujours possibles". L'engouement pour les hedge funds n'est-il finalement pas qu'un simple phénomène de mode qui pourrait ne pas durer? HB: "On sent en effet depuis quelques temps que la demande est de plus en plus grande. Le contexte boursier y est pour beaucoup. On peut d'ailleurs imaginer qu'au bout de deux ou trois bonnes années boursières, on ne parle presque plus de la gestion alternative, tout le monde se jetant à nouveau dans des espoirs de croissance plus fortes avec les marchés actions". ■ Recueilli par J.-M. G.

Pierre-Yves Augsburger et Hervé Burger, managing directors de la société Notz, Stucki, Europe S.A.

Photo: Andres Lejona (Blitz)

AU DÉBUT DES ANNÉES 70, on ne dénombrait pas plus de 200 hedge funds à travers le monde. Depuis quelques années, les investissements dit "alternatifs" ont gagné en importance et ce sont, aujourd'hui, plus de 7.000 hedge funds qui sont répertoriés. Produits à la réputation parfois sulfureuse – et pas toujours à juste titre – les hedge funds se sont d'autant plus facilement frayés une place au soleil, ces derniers temps, que leurs performances sont restées plutôt correctes en même temps que les marchés actions connaissaient des moments plus délicats.


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CHANGEMENTS DE POSTE OU D'ENTREPRISE?

Envoyez-nous quelques lignes d'infos accompagnées d'une photo à press@paperJam.lu

UNIVERSITE DU LUXEMBOURG

RECTEUR ROLF TARRACH Le successeur de François Tavenas, premier recteur de l'UNIVERSITE DU LUXEMBOURG, décédé au début de l'année , est désormais connu. Il s'agit de l'espagnol d'origine allemande ROLF TARRACH, 56 ans, ancien vicerecteur de l'Université de Barcelone et ancien président du Conseil national espagnol de la recherche. Ce professeur en sciences physiques, qui parle couramment castillan, catalan, allemand, français, et anglais, prendra ses fonctions le 1er janvier 2005 et aura en charge la gestion quotidienne de l’université et contribuera à la concrétisation du programme quadriennal définissant un nombre réduit de priorités pour les différentes facultés, qui devrait être finalisé au printemps 2005. La mission qu'il a acceptée consistera, pour reprendre les termes du ministre Biltgen, à offrir au Luxembourg une "université de taille réduite à rayonnement international", autour de deux grands axes: la symbiose entre l’enseignement et la recherche, d'une part, et la formation professionnelle d'autre part.

INTERACT

CHIEF OPERATING OFFICER TROY BANKHEAD La "nouvelle" INTERACT, issue du rapprochement entre Mikado Online et l'"ancienne" Interact, avec le soutien de Binsfeld Communication, (voir aussi page 32), sera dirigée, "sur le terrain", par TROY BANKHEAD, 33 ans, nommé chief operating officer. Cela n'a rien de surprenant, puisqu'il était, depuis sa création en 2000, le directeur général de Mikado Online, après avoir passé une année en tant que production manager chez Euromultimédia. Sa carrière professionnelle dans le domaine des médias et de la communication avait démarré en 1992, aux Etats-Unis. "Il n'y avait que lui qui pouvait prétendre à ce poste, puisque moi-même je souhaitais prendre un peu de recul", explique Daniel Eischen, ancien directeur d'Interact, désormais chief executive officer de la nouvelle entité.

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Après quatre années passées en tant qu'account chez Comed, VERONIQUE BLUM, 40 ans, a rejoint la direction générale du GROUPE SAINT-PAUL. Elle y est training & product manager, responsable de la formation, ainsi que des produits dans le domaine Lifestyle, gastronomie, voyage, bien-être...

C'est JOSEPH BREMER qui a été nommé au poste de general manager de CORALIS LUXEMBOURG, la toute nouvelle société coopérative formée d’indépendants et spécialisée dans le conseil informatique (voir le dernier paperJam page 36). Agé de 55 ans, il est aussi fondateur de iCube Consulting, société spécialisée dans le conseil stratégique aux PME; membre du réseau Cassis et consultant e-business agréé Rentic.

Un nouvel associé chez PRICEWAT E R H O U S E C O O P E R S LUXEMBOURG: VALERY CIVILIO, 36 ans, belge, licencié en Droit avec une maîtrise en gestion fiscale. Arrivé au département fiscal de PwC Luxembourg en 1996, il est spécialisé en planification fiscale internationale des sociétés et assiste de nombreux clients canadiens et américains dans leurs projets d'optimisation de structures.

ETIENNE COLLIN, 39 ans et oenologue de formation, quitte IVV Consulting, négoce en vins qu'il avait fondé en 1997, et prend la direction de WINE CONCEPT, la première agence de communication oenologique, membre du groupe Media Factory Holding, dont l'objectif est d'intégrer l'oenologie comme outil de communication au service des entreprises. Il rejoint ainsi le groupe créé par Concept Factory et Interact.

Société spécialisée dans les services de communications basés sur la technologie IP, PSINET EUROPE BELUX a nommé JAMES DEMAEGHT, 35 ans, aux fonctions de sales & marketing manager. Ancien business development manager chez Perceval Technologies, il avait rejoint PSINet en 2001 en tant que senior partner account manager.

Suite au départ d'Anne Fonteyne, devenue public & press relations manager – EMEA de LEXMARK INTERNATIONAL à Paris, DIMITRI DUTRON, 33 ans, a été nommé responsable channel sales au sein de l'organisation belgoluxembourgeoise de Lexmark. Arrivé dans la société en 1999, il était, depuis 2004, teamleader SME.

Société prestataire de services pour les institutions financières actives sur le marché de la gestion des prêts hypothécaires aux particuliers, STATER BELGIUM compte un nouveau directeur commercial pour la Belgique et le Luxembourg en la personne de ERWIN HEYSE. A 43 ans, il avait occupé, précédemment, chez Hewlett Packard, Unisys et Real Software, différentes fonctions commerciales et managériales, dans des secteurs tels que l'industrie, les autorités gouvernementales et la finance.

Rédactrice musicale à mi-temps à la radio Socioculturelle 100.7, au micro de laquelle elle œuvre depuis sa création, en 1993, CYNTHIA HORNICK, 45 ans, a été nommé coordinatrice de la nouvelle MAISON DE LA CULTURE DE MERSCH. Elle travaillera en étroite collaboration avec le groupe de travail chargé de la programmation de cette magnifique salle de 440 places assises.

Originaire de Lorraine, mais employé, ces derniers temps, à La Dépêche du Midi, près de Toulouse, puis à Sud-Ouest à Bordeaux, NOËL LABELLE retrouve la région en rejoignant les EDITIONS MIKE KOEDINGER. A 34 ans, il vient renforcer les rédactions du City Guide Explorator et de Nico "tendances & interviews".


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CONSEIL DE LA CONCURRENCE

PRESIDENT THIERRY HOSCHEIT C'est finalement THIERRY HOSCHEIT 46 ans, qui a été désigné en tant que président du tout nouveau CONSEIL DE LA CONCURRENCE (voir aussi page 56). Inscrit au Barreau du Luxembourg au début des années 90, il a, ensuite, intégré les rangs de la magistrature, en étant, notamment, juge au tribunal d'Arrondissement, entre septembre 1991 et décembre 1996, puis juge de paix. Il est également chargé de l'enseignement à l'Université du Luxembourg dans le cadre des cours complémentaires en droit luxembourgeois (procédure civile).

INSPECTION DE LA CONCURRENCE

RAPPORTEUR GENERAL GABRIEL BLESER Le rapporteur général de la toute nouvelle INSPECTION DE LA CONCURRENCE (lire aussi page 56) s'appelle GABRIEL BLESER. Ce jeune avocat de 33 ans, qui a travaillé au département des sociétés du cabinet Arend & Medernach, est aussi le co-auteur des projets de loi relatives à la concurrence et à la garantie de conformité. Il occupa, entre 2000 et fin 2003, les fonctions de secrétaire de la Commission des pratiques commerciales restrictives.

ECONOCOM GROUP

ADMINISTRATEUR DELEGUE PATRIK VANDEWALLE Une assemblée générale extraordinaire programmée pour le 22 décembre devrait introniser PATRIK VANDEWALLE, 40 ans, au poste d'Administrateur délégué de la société ECONOCOM, chargé des activités Products & Solutions et Managed Services, et ce, pour une période de 6 ans. Arrivé chez Econocom en juin 2003, en tant que directeur général d’EMS Benelux, il avait été nommé directeur général de l’activité Managed Services en janvier 2004. Cet ancien directeur général de Logica Belgique a effectué toute sa carrière dans des sociétés de services informatiques (Olivetti, Andersen Consulting, CSC).

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Après le rachat de COMSTOCK IMAGES par le géant mondial JupiterImages (2e plus grande banque d'image au monde, filiale de JupiterMedia), c'est JEROME LACOUR, 27 ans, qui a repris les fonctions de manager au Luxembourg. La société y gère plusieurs sites de banques d'images appartenant au groupe JupiterMedia.

MARC MINET, 37 ans, belge, licencié en Administration des Affaires, est devenu associé chez PRICEWATERHOUSECOOPERS LUXEMBOURG. Au fil de sa carrière dans l’audit, débutée en 1992, il s’est spécialisé dans le secteur financier, les structures internationales et la consolidation. Depuis octobre 2004, il a rejoint, au sein du bureau de PwC à Londres, le groupe d’experts en charge du développement du corporate reporting et de l’application des normes IFRS.

Agé de 23 ans, FELIX MORBE, vient de rejoindre l’équipe commerciale de RVP. Les activités de cette société se situent dans le domaine du parachèvement et du mobilier de bureau. Auparavant, il a travaillé pour un groupe allemand dans le domaine de la communication, à Fribourg.

En vue de développer son activité sur le marché luxembourgeois, la société C2A LUXEMBOURG a engagé SEBASTIEN PIERSON en tant qu'ingénieur d'affaires, où il aura notamment pour mission de donner une identité locale et de développer la présence de cet intégrateur de logiciel de gestion intégré pour le marché du "mid-market". A 29 ans, il a, par le passé, acquis une large expérience chez ORDA-S où il occupait une fonction similaire.

Après avoir travaillé en radio (Radio Latina pendant 4 ans) puis en presse écrite (Le Jeudi, depuis 1999), DANIEL POL-SUM change à nouveau de média: a 55 ans, il est devenu rédacteur en chef de la toute nouvelle télévision TTV, où il aura aussi en charge la production - et, occasionellement, la présentation - de différentes émissions.

ANTOINE RECH, 27 ans, ancien Key Account Manager chez Technicolor Luxembourg, vient d’intégrer la SACRED HEART UNIVERSITY située dans les nouveaux locaux de la Chambre de Commerce du Luxembourg. Il y occupe la fonction de development & relationship manager, en charge de la promotion et de la stratégie de développement du programme MBA dispensé par la SHU Luxembourg.

Notre confrère ANTOINE RECH quitte la rédaction économique du d'Lëtzebuerger Land, qu'il avait retrouvé en 2002 après un premier passage entre 1998 et 2000. A bientôt 34 ans, il rejoint les services du premier ministre Jean-Claude Juncker au MINISTERE D'ETAT.

UTA SÜLTMANN, 32 ans, a récemment intégré RANDSTAD RECRUITMENT & SELECTION à Luxembourg, division du groupe Randstad spécialisée dans le recrutement, l'évolution de compétences et l'outplacement. Entrée dans le groupe, en Allemagne, il y a 6 ans, elle est arrivé au Luxembourg en 2000, dans le secteur finance.

En même temps que Uta Sültmann (voir par ailleurs), RANDSTAD RECRUITMENT & SELECTION a engagé BERNADETTE TURBANG. Agée de 34 ans, cette juriste de formation est, depuis 6 ans, consultante senior chez Randstad Interim. Elle avait, auparavant, travaillé dans le secteur bancaire et le monde de l’édition.


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ressources humaines sondage

"Le secteur du recrutement à Luxembourg a beaucoup évolué"

Combien de temps vous a-t-il fallu pour trouver votre dernier emploi? Plus d’une année 25%

Moins d’1 mois 29%

D’1 à 3 mois 20%

De 3 à 6 mois 11%

De 6 mois à 1 an 15%

Nombre total de réponses: 341 Sondage réalisé entre le 8 et le 22 novembre 2004 sur www.monster.lu

LÉGISLATION

Le transfert d'entreprise A l'heure où fusions, acquisitions ou cessions d'entreprises se succèdent, il est bon de savoir qu'à la base, la loi prévoit le maintien des contrats de travail en cours au jour du transfert. Le critère décisif de l'établissement d'un transfert est celui du maintien de l'identité de l'entité économique, résultant, notamment, de la poursuite effective ou de la reprise par le nouveau chef d'entreprise des mêmes activités économiques ou d'activités similaires. Le transfert d'entreprise ne constitue donc pas un motif de licenciement, pas plus pour le nouvel employeur que pour l'ancien. La loi consacre ainsi une véritable cession du contrat de travail afin de garantir aux salariés la stabilité de leur emploi. Au cas où ce serait l'employé qui ne souhaiterait pas mettre son activité au service de son nouveau patron, c'est à lui de prendre l'initiative et de résilier son contrat en présentant sa démission. Si le transfert entraîne des modifications substantielles des conditions de travail, en défaveur du salarié, une résiliation éventuelle du contrat de travail sera considérée comme intervenue du fait de l'employeur et le salarié a la possibilité de l'attaquer en justice. A noter que, dans le cadre d'un transfert d'entreprise, les parties concernées sont, en théorie, tenues à une obligation d'information sur les motifs du transfert, les conséquences juridiques, sociales et économiques pour les travailleurs et les mesures envisagées à leur égard. Mais cette obligation n'est cependant assortie d'aucune sanction ni de remise en cause du transfert en cas de non-respect... ■ J.-M. G.

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Le moins que l'on puisse dire, c'est que les résultats du sondage de ce mois sont particulièrement "ouverts". Ce qui en rend l'analyse un peu plus délicate. "Ces résultats auraient été plus parlants s'ils avaient été catégorisés par type et niveau d’emploi", note Catherine Liebault, une des directrices de l'agence de recrutement fast, spécialisée dans le secteur financier, dont l'expérience personnelle permet néanmoins de constater les difficultés rencontrées par les jeunes diplômés. "Les employeurs sont généralement peu disposés à embaucher les candidats qui manquent d’expérience. A l’inverse, les candidats ayant une certaine expérience dans les fonds d’investissement peuvent généralement trouver un nouveau poste dans un laps de temps relativement court", note-t-elle. Il ne s'agit là que de grandes tendances, puisqu'elle a également remarqué que des candidats “seniors”, affichant une solide expérience, pouvaient rester sans emploi pendant une longue période suite à un licenciement. "L'enquête Monster reflète toutes ces tendances", constate-t-elle. Parallèlement au rétablissement des marchés financiers, les emplois liés aux services financiers à Luxembourg se sont développés et, d'une manière générale, l'activité de recrutement dans ce secteur a connu un net regain au cours des 12 derniers mois, en particulier dans le domaine des fonds d’investissement. Les chiffres de croissance affichés le justifient pleinement, avec une croissance du patrimoine global net des OPC de 15,55% entre septembre 2003 et septembre 2004, à 1.058,9 milliards d'euros. "Le secteur du recrutement à Luxembourg a beaucoup

évolué ces 5 dernières années", ne peut que constater Mme Liebault, qui évoque, notamment, le fait que les clients sont devenus, au fil du temps, de plus en plus exigeants en terme de profils recherchés. "Il faut aussi considérer que de nouveaux postes ont été créés suite aux changements intervenus au niveau de la législation". C'est, notamment, le cas dans le domaine "compliance". Mais si l'activité de recrutement a beaucoup changé ces derniers temps, c'est aussi du fait de sa plus grande ouverture vers l'extérieur. "Les nouveaux médias jouent un rôle de plus en plus important au niveau de la rapidité et de la qualité du processus de recrutement", explique Mme Liebault.

Autre phénomène notable mis en avant par la directrice de fast: le fait que les employeurs au Luxembourg semblent désormais avoir tendance à considérer de moins en moins des candidats basés à l’étranger, la préférence allant aux candidats locaux. Tout cela contribue donc à conserver des vues positives sur l'avenir immédiat: "L'apparition de nouveaux fournisseurs de services financiers et l’augmentation du nombre de créations d’emplois permettent d’envisager le futur de la place financière luxembourgeoise avec optimisme", confirme Mmme Liebault. Cela contribuera-t-il pour autant à raccourcir les délais d'embauche? ■ Recueilli par J.-M. G.

Catherine Liebault, directrice de l'agence de recrutement fast.

Photo: Luc Deflorenne

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Management Les compétences de la fonction Ressources Humaines Créer un environnement de travail fonctionnel et efficace

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AUDIOVISUEL

Les dernières nouveautés VIEWSONIC présente le PJ502, un nouveau projecteur polyvalent. Sa résolution native de 800 x 600 pixels (SVGA), son rapport de contraste de 400:1 et sa luminosité élevée de 1600 ANSI lumens, lui permettent d’afficher des images atteignant jusqu’à 7,60 m de diagonale. La technologie Progressive Scan Video et la réduction du niveau de bruit assurent une grande stabilité d’affichage. La correction numérique de la distorsion et le zoom manuel rendent les réglages particulièrement simples et rapides. La fonction de surbalayage assure la restitution sans déperdition de qualité de tous les signaux entrants. Prix: 1.250 euros TTC. www.viewsoniceurope.com/lu HITACHI lance une nouvelle gamme de projecteurs professionnels hautes performances. La gamme comprend trois nouveaux modèles: le CP-X345 (XGA), le CPX340 (XGA) et le CP-S335 (SVGA). Ces modèles délivrent une intensité lumineuse de 2000 ANSI Lumens pour un rapport de contraste de 400:1, grâce à des panneaux LCD TFT de 3 x 0,7 pouces. Le niveau de bruit atteint seulement 31 dB en mode chuchotement. Un port de souris USB facilite le maniement de l’appareil. Ces projecteurs génèrent un écran de 60 pouces de diagonale à une distance de 1,8 m et sont équipés d’un zoom manuel 1:1.2 avec correction trapézoïdale. www.hitachi.lu [>> 82]

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PORTABLES

SERVEURS

PACKARD BELL présente sa Video Station, une nouvelle norme en matière de divertissement "portable". L’EasyNote

UNISYS UNISYS présente ses

R8720 permet de regarder la télé, écouter de la musique ou voir des films. Un seul portable concentre toutes les applications "home entertainment". La télécommande et le logiciel intelligent "Power Cinema" permettent de zapper librement de la télévision aux représentations photos ou au film en passant par la musique. Il est possible de regarder la télé grâce à la carte PCMCIA tuner TV préinstallée. La Vidéo Station permet d'enregistrer un programme télé et de diffuser l'enregistrement en même temps qu'il continue à enregistrer la suite. Il est également possible de copier des cassettes vidéo sur DVD. C'est aussi un ordinateur portable, avec notamment: un processeur Mobile Intel Pentium-M725 (1,6 GHz – 2Mo de mémoire cache), 512 Mo DDR de mémoire vive, 60 Go HD, une carte graphique ATI Mobility Radeon 9700, un lecteur de carte mémoire 4 en 1 (SD, MMC, MS, MS PRO), 3 ports USB 2.0, 1x FireWire, 1x PCMCIA et une sortie TV. Prix: 1.699 euros TVAC. www.packardbell.be

PACKARD BELL pprésente un tout nouveau modèle dans sa gamme "hiver" de notebooks: l'Easynote D5710. Ce nouveau modèle permet toutes les applications multimédias, grâce à son graveur multi-format DVD RW, ses 3 ports USB 2.0, les fonctions 1x Fire Wire et TV-Out, son lecteur de carte de mémoire 4 en 1 (SD, MMC, MS, MS PRO) et son écran TFT de 15”. Il est équipé de la fonction WiFi, d'un processeur Mobile Intel Pentium-M 710 (1,4 GHz – 2 MB de cache), d'une mémoire RAM DDR de 512 MB, d'un disque dur de 40 GB et d'un Vidéo Chipset Intel 855. Prix: 1.299 euros. www.packardbell.be

nouveaux serveurs ouvrant la voie vers le processeur Itanium 2: les serveurs 32 et 64 bits d'entrée de gamme, haut de gamme et hybrides, dotés du nouveau logiciel de gestion Sentinel. Ces serveurs ES7000 sont équipés du dernier processeur Intel Itanium 2. Ils offrent aux clients souhaitant standardiser leur environnement d'exploitation sur Microsoft Windows, Red Hat Enterprise Linux ou Novell SUSE Linux Enterprise Server, deux fois plus de processeurs et de quatre fois plus de mémoire que les anciens ES7000 avec Itanium 2. Ces nouveaux serveurs incluent

également les nouvelles améliorations du logiciel de gestion Sentinel, ainsi que des outils de migration permettant aux clients de disposer de systèmes haut de gamme rentables développés sur des technologies standardisées. Prix: 30.500 euros. www.unisys.be

BULL enrichit sa famille de serveurs express5800 de quatre nouveaux modèles de milieu de gamme. Ces serveurs intègrent chacun de 1 à 2 processeurs Intel Xeon EM64T ainsi que les nouvelles technologies PCI Express. Leur

consommation électrique réduite et leur facilité d’administration permettent de réduire les coûts de mise en œuvre et d’exploitation des infrastructures informatiques. Ces nouveaux serveurs sont disponibles en formats tour et optimisé rack. Ils sont particulièrement destinés au support des applications répliquées du front-office ainsi, qu’à celui des applications d’infrastructure et des bases de données du mid-office. Prix: de 1.617 à 2.275 euros. www.bull.lu

MAXDATA lance le nouveau serveur Platinum 820R. Particulièrement compact, il peut être utilisé comme serveur indépendant ou comme élément d'un environnement à serveurs multiples. Il peut être utilisé comme contrôleur de domaine, comme passerelle ou comme serveur web, DNS et firewall. Le Platinum 820R Select a une mémoire RAM de 256MB, un disque dur de 40GB, 512KB L2 de Cache et un processeur tournant à 2,4GHz. Le serveur est équipé d'une carte réseau de 1

GBit permettant des connexions rapides avec l'infrastructure tandis qu'une connexion PCI-X de 64 bits garantit une bande passante importante. Le nouveau serveur peut être équipé de quatre disques durs S-ATA, tandis que des cartes RAID de niveau 5, voire 10, peuvent être implémentées au sein d'un seul système. Prix: 1.299 euros HTVA. www.maxdata.com

ROUTEURS D-LINK sort son Pocket Router/AP sans fil. Ce router, de 9,5cm x 6,3cm x 1,9cm, dispose de trois modes d’utilisation réglables. Avec cet appareil, les voyageurs peuvent connecter sans fil des appareils ethernet et protéger des hackers les informations partagées. En outre, cette solution de réseau compacte sans fil peut être alimentée via un câble USB. Le Pocket Router/AP sans fil de D-Link dispose d’un commutateur à l’arrière permettant à l’utilisateur de sélectionner l’un des trois modes de fonctionnement sans fil: Router/Firewall-, Access Point- et Wireless Client-modus. En mode Access Point, le Pocket Router/AP sans fil peut relier, via une seule connexion internet, différents appareils sans fil, tels qu’ordinateurs portables et PDA’s. Prix: 70 euros (hors TVA). www.dlink.be


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DISQUES DURS [ 80>>] PACKARD BELL lance l'Easy DVD

Recorder – DivX qui permet d'enregistrer des programmes télévisés, de regarder des DVD et des films enregistrés en DivX et de convertir d'anciennes bandes vidéo en DVD numériques. L'Easy lit les DVD, les fichiers MPEG-4, les versions DivX, ainsi que toutes les autres formes de fichiers multimédias, comme les MP3 et les fichiers de photos numériques. L'Easy DVD Recorder – DivX Edition est livré avec toute une série d'entrées et de sorties, comme le système IEEE-1394 (i-Link) permettant de transposer directement des films du caméscope sur DVD. Prix: 319 euros. www.packardbell.be HITACHI lance le DV-RX7000 pour l'enregistrement de DVDR, DVD-RW et de DVD-RAM. Il est surtout destiné à ceux qui utilisent une caméra DVD pour réaliser leur propre matériel vidéo. Il est doté de fonctionnalités comme l'enregistrement et le rembobinage simultanés, le chasing playback et la lecture de disques DVD-R non terminés. Basé sur la technologie DVD-Ram, le RX-7000 offre la possibilité d'enregistrer en simultané, ce qui permet par exemple d'enregistrer une séquence et, au même moment, d'en visualiser une autre sur le même disque. Il est compatible avec les CD, CD-R et CD-RW et peut rembobiner des CD Vidéo, ainsi que des fichiers JPEG et MP3. www.hitachi.be THRUSTMASTER lance deux nouveaux kits d’enceintes 2.1.: le Sound System Silver et le Sound System Karaoke, compatibles avec les trois principales consoles du marché (la PlayStation2, la Xbox et la GameCube) ainsi qu’avec les lecteurs DVD-CD, les chaînes Hi-Fi et les ordinateurs. D’une puissance totale de 52 W RMS, le System Silver se compose d’un caisson de basses d’une puissance de 32 W pour décupler la puissance des sons graves, et d’une paire de satellites doubles et pivotants pour améliorer la spatialisation du son. Le Sound System Karaoke se voit doté, en plus, d’un microphone et de fonctionnalités innovantes: le caisson de basses intègre 3 entrées pour y connecter soit le microphone et une guitare électrique (ou un second microphone), soit un microphone et deux sources sonores externes. Prix: 49,99 euros pour le System Silver et 69,99 euros pour le Karaoke. www.thrustmaster.be

DMAX lance un support de stockage sans fil pour la maison et le bureau, le NetDisk Wireless. Ce disque dur externe sans fil de

grande capacité peut stocker jusqu'à 160 Gigaoctets de données dans un environnement sans fil de 54 MBps (802.11g) ou sur un réseau câblé de 10/100 MBps. Ce produit permettra aux utilisateurs de créer un réseau personnel sans fil ou un petit réseau professionnel sur lequel ils pourront stocker et partager toutes sortes de fichiers numériques, comme des photos numériques ou des films DivX/Xvid et des fichiers MP3. L'appareil offre une capacité de stockage suffisante pour contenir 160.000 photos numériques, 40.000 fichiers MP3 ou jusqu'à 1.000 heures de films numériques. L'appareil dispose d'un switch Fast-Ethernet à quatre ports et il est compatible avec DSL, câble et les modems/routeurs avec et sans fil. Prix indicatif: 399 euros. www.dmax.be

PÉRIPHÉRIQUES TOSHIBA TEC étend sa gamme de solutions points de vente (PoS), avec le ST-7000. Il est équipé de quatre ports USB 2.0 (3 x 12v et 1 x 24v) et d'une alimentation électrique industrielle qui permettent de connecter rapidement

et aisément les périphériques PoS existants et futurs à une seule prise électrique au moyen d'un simple câble. Il fournit également 5 ports sériels en standard, des connecteurs parallèle, VGA, DVI-D

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et LVDS, une sortie 24v et une prise électrique afin d'alimenter les périphériques et les écrans existants. Les nouveaux modules SOM (Slide Out Modules) permettent de remplacer les composants essentiels (disque dur, UPS interne et carte mère) en quelques secondes. La sécurisation des données est simplifiée grâce à un système UPS interne. www.toshiba.fr/tec

IOMEGA annonce le REVAutoloader disque à disque pour les sauvegardes réseau des PME. La technologie Iomega REV s’associe au logiciel BrightStor ARCserve Backup de CA pour créer une solution haut de gamme de sauvegarde et récupération après incident. Le REV Autoloader 1.000 est un périphérique de bureau 2U à lecteur unique. Ses 10 emplacements, pour une capacité native de 350 Go (700 Go après compression logicielle 2:1) se gèrent à partir du

ment petite pour tenir sur leur bureau. Elle est livrée avec 32 Mo de mémoire et un processeur cadencé à 166 MHz. Elle dispose d’un bac d’alimentation de 250 pages et d’un bac d’alimentation manuelle de 50 pages. Avec une vitesse de 50 pages par minute, la Phaser 5500 conserve une vitesse de 50 images par minute en mode recto verso. Cette imprimante offre une résolution réelle de 1200 dpi à pleine vitesse. Disposant en standard d’un processeur cadencé à 500 Mhz et de 128 Mo de mémoire (extensible à 512 Mo), elle sort sa première page en 3 secondes. Avec une capacité d’alimentation totale de 4.100 pages, elle peut être dotée en option de systèmes pour l’agrafage ou la perforation en deux ou quatre endroits. Prix: 295 euros pour la Phaser 3150 et 2.800 euros pour la Phaser 5500, HTVA. www.xerox.com

XEROX agrandit sa ligne de produits de bureau avec de nouveaux systèmes multifonctions: les WorkCentre PE120/120i et les FaxCentre F116/F116L. Les premiers

logiciel de classe entreprise fourni en standard, BrightStor ARCserve Backup Standard Edition r11.1 plus Disaster Recovery Option de CA. La technologie REV autorise des taux de transfert de données pouvant atteindre 25 Mo/s. Prix: 2.195 euros HTVA. www.iomega-europe.com

IMPRIMANTES XEROX enrichit sa gamme Phaser de deux nouvelles imprimantes monochrome, les Phaser 3150 et Phaser 5500 (notre photo). Avec une vitesse d’impression de 20 pages par minute et

des dimensions réduites, la Phaser 3150 est idéale pour les utilisateurs professionnels souhaitant une imprimante productive et suffisam-

sont de puissants systèmes multifonctions de bureau conçus pour un usage personnel ou pour de petits bureaux en réseau. Ils impriment et copient à la vitesse de 20 pages par minute et disposent d’un modem fax transmettant à 33,6 kbps. Une page est faxée en seulement trois secondes. Le WorkCentre PE120i dispose en sus d’une carte réseau Ethernet 10/100 BaseT et de PostScript en standard. Ils sont tous deux équipés d’un port USB. Le FaxCentre F110. (notre photo) regroupe les fonctions de télécopie, d’impression, de copie (10 pages par minute) et de numérisation. Le FaxCentre F116 combine les mêmes fonctions, avec une vitesse d’impression et de copie de 16 pages par minute. Il offre également des possibilités d’accès via un réseau local et la numérisation couleur vers des adresses e-mails. www.xerox.com


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LES DISTRIBUTEURS AUTOMATIQUES DE BILLETS: UNE PORTE OUVERTE POUR LES VERS INFORMATIQUES ? Face au nombre sans cesse croissant de vers, virus et autre malware, les entreprise ont toutes adopté, avec plus ou moins de succès, des solutions de protection: antivirus, firewall, VPN. Toutes sont conscientes qu’il faut protéger les postes de travail et les accès au réseau. Cependant de nombreuses entreprises, banques ou organisations financières ne peuvent se limiter à de telles exigences en matière de sécurité puisqu’elles disposent de périphériques critiques distants tels que les distributeurs automatiques de billets ou les kiosques de self-service,... Qu’en est-il de leur sécurité ? Comment les protéger efficacement ? Car ces périphériques, situés en extrémité de réseau, constituent de véritables portes d’entrée pour les vers de réseau.

LES ORGANISATIONS FINANCIÈRES FACE AUX VERS DE RÉSEAU Les vers de réseau constituent un grave problème pour les institutions financières car celles-ci se servent d’appareils critiques s’appuyant sur des réseaux TCP/IP comme les distributeurs de billets et les kiosques de self-service. Et ce sont précisément ces attaques de vers de réseau qui sont difficiles à identifier avec les filtres traditionnels, qu’ils soient basés sur la signature ou les paramètres de virus. Les banques et institutions financières sont dans l’obligation d’assurer un service continu à leur clientèle, et se doivent donc de minimaliser les downtimes et les éventuels délais de réparation liés à une infection. Sans parler des coûts qui en résultent...

LA NÉCESSITÉ D’UNE SOLUTION SPÉCIFIQUE La sécurité de ces périphériques distants est une question à aborder de manière particulière tout en tenant compte des spécificités des organisations financières. Et ne peut donc être prise en charge par des solutions de sécurité qui se contentent de surveiller les menaces ou de fournir des informations. Trend Micro, leader sur le marché professionnel des services et logiciels antivirus et de sécurisation de contenu internet, propose depuis peu Network Virus Wall 300, une solution matérielle destinée à la protection de tous les périphériques IP. Trend Micro s’est basé sur les connaissances spécifiques de TrendLabs, son centre de recherche antivirus, pour développer une solution complète de sécurisation des extrémités de réseau tels que les distributeurs automatiques de billets.

NETWORK VIRUSWALL 300 Network VirusWall 300 de Trend Micro assure la protection des périphériques essentiels en détectant, en prévenant ou isolant et en endiguant les éventuelles propagations de vers. Cette solution soutient les organisations – financières ou non – en développant leur élasticité opérationnelle tout en limitant drastiquement les risques encourus. La gestion des épidémies de virus est simplifiée et peut se faire à partir d’un point central. En effet, Network VirusWall 300 comprend une console d’administration accessible via Internet. Le dispositif scanne le trafic réseau à la recherche de paquets infectés qu'il détruit ensuite. À ce titre, il se base sur les signatures de virus de réseau et les stratégies de prévention des épidémies les plus récentes émises par TrendLabs.

LA POLITIQUE DE SÉCURITÉ DE TREND MICRO Network VirusWall illustre parfaitement les exigences posées par Trend Micro en matière de sécurité d’entreprise: une meilleure continuité d’entreprise par une protection face aux virus, le recours aux mises à jour les plus actuelles, la prévention des coûts élevés par un système de limitation des risques et la prévention de problèmes de compatibilité, de stabilité et de prestation du matériel.

Pour plus d'informations, rendez-vous à l'addresse www.trendmicro.be Téléphone : +32 2 7092056 E-mail: nvw300@trendmicro.be


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DESIGN

En quête de reconnaissance Stephen Hitchins, en personne, s'est rendu, début décembre, à Luxembourg pour présenter "Design Issues in Europe Today", le livre blanc édité par le Bureau of European Designers' Association (BEDA) dont il est le président. Un document de 56 pages, destiné à être diffusé auprès des institutions européennes, mais aussi de toutes les personnes susceptibles d'avoir des relations professionnelles avec des designers. "Nous voulons que soit reconnue la valeur économique du design, explique M. Hitchins. Il ne s'agit pas seulement d'une activité culturelle. Depuis trop longtemps, le design n'est pas perçu à sa juste valeur. Quand on parle d'innovation, on parle d'abord de technologies. Mais sans design, la technologie n'est rien". Ce livre blanc est la compilation de contributions d'une vingtaine de designers internationaux, qui mettent en valeur l'impact du design non seulement sur l'innovation et le développement économique, mais également sur la culture, l'éducation et la recherche. Au Luxembourg, la démarche est relayée par l'association Design Luxembourg, membre du BEDA. "Nous voulons que cette importance du design soit perçue dans les milieux économiques luxembourgeois", explique Tom Glesener, président de Design Luxembourg. Le design crée de l'emploi et est susceptible d'apporter beaucoup au Luxembourg, y compris pour son image de marque". Une rencontre devrait, d’ailleurs, être organisée début 2005 avec le ministre de l'Economie. "Il ne faut certainement pas sous-estimer l'importance du design. Du reste, nous considérons que le design devrait faire partie intégrante de l'Agenda de Lisbonne", explique M. Glesener. ■

MINISTÈRE DE LA SANTÉ Agence Comed Support presse, abribus, radio Art Director Christian Delcoigne Graphiste Jean-Philippe Luniaud Copy Carlo Dickes Account Carlo Dickes

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LE QUOTIDIEN AGENCE Comed Support presse Art Director Paola Doepke Copy Denis Berche Account Carlo Dickes

CITABEL AGENCE Binsfeld communication Support presse écrite Concepteur-Rédacteur Frank Kaiser Graphiste Kathrin Anderl Account Claude Sauber

VITA SERVICES AGENCE Basic Consulting Support Print Art Director Daniel Kurth - Paul Schroeder Account Tom Meyer

BERNARD-MASSARD AGENCE Binsfeld communication Support presse écrite et affichage ConcepteurRédacteur Frank Kaiser Graphiste Miriam Rosner Photo Jean-François Julian Account Frédérique Theisen, Claude Sauber

PIZZA HUT AGENCE Mikado Publicis SUPPORT Presse ACCOUNT Marithé d‚Amato ART DIRECTOR Didier Leclercq COPY Frédéric Thill GRAPHISTE Olivier Debuys PHOTO Franck Weber

SCHROEDER JOAILLIERS AGENCE Binsfeld communication Support presse écrite Art Director Frank Kaiser Graphiste Dominique Henry Photo Xavier Harcq Account Frédérique Theisen, Claude Sauber

GE FANUC AUTOMATION EUROPE AGENCE Mikado Publicis SUPPORT Presse ACCOUNT Camille Groff ART DIRECTOR Didier Leclercq COPY Frédéric Thill GRAPHISTE Olivier Debuys PHOTO Pascal Habousha


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communication outils

SITE DU MOIS

ENTREPRISES.LU

MINISTÈRE DES TRANSPORTS AGENCE Advantage Communication Support Presse, affichage Directeur artistique Ghislain Giraudet Copy Michaël Mertens Graphiste Jean Sampaio Account Delphine Buzy

DEXIA BIL AGENCE Advantage Communication Support Presse magazine, quotidienne et affichage Directeur artistique Samy Guenane, Christian Delcoigne Copy Michaël Mertens Graphiste Pietro Namèche Account Marina Zabala

LUXEMBURGER WORT AGENCE Advantage Communication Support Presse quotidienne Directeur artistique Samy Guenane Copy Serge Garcia Illustration Ghislain Giraudet Account Bob Gillen

IFSB Agence Concept Factory Support Presse écrite Crédit créatif Stephane Lefèvre - Gauthier Collignon - Francois Leclerc Account Felipe Oliveira Photo Fabrice Mariscotti (Blitz).

HËLLEF DOHEEM AGENCE Advantage Communication Support Presse quotidienne et magazine Directeur artistique Christian Delcoigne Copy Michaël Mertens Graphiste Pietro Namèche Account Bob Gillen

CODEX AGENCE paperclip Support affichage www.pegasus.lu, presse GRAPHISTE Paule Schram, Dally Straus

Il était attendu depuis un bon moment, le voilà enfin arrivé: le "Portail à guichet unique pour entreprises", un des sites "clés" du programme eLuxembourg, qui réunit, en un guichet virtuel unique ("one-stop-shop") les informations et services actuellement séparés et administrés en réalité par différents acteurs. Le site propose actuellement des informations, des démarches à suivre et des conseils pratiques pour chacune des étapes de la vie d’une entreprise au Luxembourg. Il détaille notamment les procédures administratives les plus importantes et propose au téléchargement des publications et formulaires, nécessaires à la gestion de toute entreprise. La méthode de recherche d’information repose sur une logique de navigation selon 3 axes principaux: la vie de l’entreprise, les fonctions et les thèmes. Dans une seconde étape, le site est appelé à devenir plus interactif avec la possibilité, pour les entreprises, d’effectuer des transactions électroniques sécurisées avec les administrations et les ministères.

ARENDTMEDERNACH.COM Site anglophone relooké, dont l’identité graphique sert de base pour une déclinaison à l’ensemble des éléments de la communication du cabinet d'avocats (avec Mikado Online).

ING.LU Le site transactionnel quadrilingue d'ING propose désormais un nouveau système de connexion avec Digipass, offrant une rapidité, une portabilité et une compatibilité accrues.

...ET AUSSI ALPA.LU (avec Sit-Net) Nouveau site bilingue de l'Association Luxembourgeoise pour la Protection des Animaux. BYJACKRIBEIRO.COM (avec lolacommunication et Thomas Tomschak) Un site très "cinématographique" pour plonger dans l'univers d'une des références européennes au niveau du tatouage et du piercing. E-PAPER.LU achat en ligne des journaux du groupe Editpress (Le Quotidien, Le Tageblatt et Le Jeudi). GOLF-DEPREISCH.COM (avec Mikado Online) Nouveau design et nouvelles fonctionnalités. Prochainement: une possibilité de réserver en ligne. VIPROOM.LU Vitrine flash régulièrement mise à jour avec les annonces de soirées et les compte-rendus en photo (avec Creadrive)

LUXEMBOURG2007.ORG Dans un peu plus de deux ans, Luxembourg sera la capitale européenne de la Culture. Le nouveau site web est déjà en ligne, pour mieux accueillir tous les projets (avec Luxis)

MILLENIUM.LU Nouvelle COMMUNIQUEZ-NOUS les lancements et les changements importants de vos sites en envoyant un message à press@paperJam.lu.

vitrine flash de l'agence de communication. Navigation simple et aérée et riches galeries visuelles.

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Une question de définition Les vraies questions de stratégie ne se posent pas au Luxembourg car très peu de maisons mères y ont leur siège. Ici, quand on parle stratégie, on parle surtout de conseil opérationnel.

SUITE AUX DIFFÉRENTS SCANDALES FINANciers qui ont terni la réputation des Big Five, devenus depuis Big Four, et de la crise financière des années 2001-2003, le marché du conseil en général et, par conséquent du conseil en stratégie, a quelque peu voire beaucoup - souffert, selon les acteurs. Cela dit, la définition du conseil en stratégie peut varier aussi selon le consultant. Ce segment bien spécifique de la branche conseil représente un poids négligeable dans le chiffre d'affaires d'un cabinet, à tel point qu'aucun ne l’évalue. On parle souvent de conseil en stratégie pour, finalement, évoquer le conseil opérationnel, le conseil financier, fiscal, ou encore informatique. "En matière de conseil stratégique, il y a trois questions spécifiques à se poser: how to compete, c'est-à-dire comment je me positionne au départ sur la chaîne de valeur; where to compete, dans quel marché je me positionne, avec quelle approche; et when to compete, à quel moment j'entre ou je sors d'un marché", explique Marc Niederkorn, Principal de McKinsey & Company Inc. Luxembourg. Selon ce dernier, ces trois questions que l'on pose quand on parle de stratégie, sont fondamentales pour une entreprise. "Ici, au Luxembourg, les vraies questions de stratégie ne se posent pas tous les jours. Ce sont des décisions, des questions lourdes. Elles se posent à la création de l'entreprise ou lorsque survient la discontinuité dans un marché, ce qui n'arrive pas tous les jours", poursuit-il.

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Une fois la stratégie établie, il faut encore se demander comment on la met en œuvre et si toutes les conditions de succès sont réunies pour la mettre en œuvre. "Dans chaque décision, il y a un côté stratégique. La réorganisation d'une entreprise fait partie du processus de stratégie mais ce n'est pas du conseil en stratégie. On peut parler de stratégie en informatique, mais ce n'est pas du conseil en stratégie", insiste le Principal de McKinsey, cabinet considéré comme le spécialiste en matière de conseil en stratégie. "Est-ce qu'il y a des questions de stratégie au Luxembourg? Oui, pour la PME qui ouvre, l'entreprise de taille moyenne, ou pour les administrations. On ne peut pas dire qu'il n'y en ait pas, il y en a tous les jours. Mais est-ce qu'un consultant peut les y aider? Car ces questions sont très liées à l'essence même de l'entreprise", souligne M. Niederkorn. Et ce dernier de préciser qu’une relation de confiance entre le chef d'entreprise et le consultant est nécessaire pour que le premier ose partager ses craintes avec le second. Les questions de stratégie sont souvent relativement délicates. "Avant que quelqu'un s'ouvre à un externe là-dessus, ce n'est pas évident. La relation de confiance se mérite. C'est une relation longue. Est-ce que je suis sûr que le consultant veut que je réussisse en montant mon entreprise ou est-ce qu'il veut me vendre quelque chose? Pour mériter d'être consulté sur des questions de stratégie, il faut donner confiance et ne pas


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Marc Niederkorn (McKinsey): "Ici, au Luxembourg, les vrais questions de stratégie ne se posent pas tous les jours. Ce sont des décisions, des questions lourdes". Photos: Eric Chenal (Blitz)

hésiter à dire des choses délicates s'il le faut", assure Marc Niederkorn. "Parler de stratégie, c'est bien beau mais le patron utilise 95% de son temps à l'application de la stratégie. A partir de la discussion de stratégie, vont découler des questions de direction générale. Il faut être capable d'accompagner le dirigeant dans la mise en œuvre, l'exécution de la stratégie, il faut avoir des idées là-dessus et pas seulement pondre des rapports. Une fois la stratégie établie, c'est 5% du travail qui est fait, les conditions pour l'exécuter représentent les 95% restants. Ce que nous faisons le plus, c'est du conseil de direction générale. On y trouve de l'opérationnel ou encore de l'IT, …", précise M. Niederkorn.

Mise en œuvre de la stratégie "Au Luxembourg, le vrai conseil en stratégie est assez limité parce qu'il se vend en général aux sièges. Or, peu d'entreprises ont leur siège au Luxembourg. Ici, la plupart des missions de conseil ne sont pas vraiment en stratégie mais en organisation, informatique, en réglementation, ou encore en ressources humaines. Nous, nous faisons parfois des missions de conseil en stratégie, mais elles ne représentent pas plus de 5 à 10% du chiffre d'affaires", constate, pour sa part, Thierry Hoeltgen, Partner Advisory & Consulting chez Deloitte.

Et Tom Elvinger, associé en charge du conseil dans les secteurs du commerce, de l'industrie, du secteur public et des PME chez Ernst & Young, de renchérir: "Il y a peu de grandes missions de conseil en stratégie au Luxembourg. Ces missions requièrent de multiples compétences métier et secteur, que seuls des cabinets très spécialisés et organisés en réseau peuvent fournir. Chiffrer la valeur du marché de conseil en stratégie pure au Grand-Duché de Luxembourg est difficile, car ces missions sont par nature très confidentielles". "Il y a des missions à accomplir au Luxembourg mais ce sont des missions de type stratégie opérationnel: optimisation des structures, des procédures, orientation, réorientation du business, amélioration du cash flow de l'entreprise", précise Pierre Weimerskirch, associé en charge du conseil dans le secteur financier chez Ernst & Young. Ce conseil opérationnel représente un tiers des activités de conseil de ce cabinet. La question est finalement de savoir comment on définit le conseil en stratégie. "Par un ensemble de compétences, nous sommes en mesure d’aider nos clients à valider leur stratégie et de la traduire en actions concrètes à travers sa structure organisationnelle. Faire une stratégie, c’est faire un choix: quel type de clients, quels produits, quels investissements, quels marchés, quelle structure fiscale, quelle organisation? Comme partout en Europe, de plus en plus de sociétés se demandent si elles ne doivent pas déplacer

leurs sites de production à l'étranger. D’autres voient des opportunités de vendre des produits dans de nouveaux marchés comme l’Europe de l’Est ou la Chine. La réglementation de plus en plus structurante exige ainsi du choix stratégique qu’il anticipe les évolutions", note Rudy Hemeleers, associé chez PricewaterhouseCoopers Luxembourg.

Fin des années sombres Selon John Li, Chairman de KPMG, qui se positionne essentiellement sur le marché des multinationales, la stratégie est différente selon qu'il s'agit de filiales de "grands" du secteur financier ou des sociétés comme Goodyear, ou du segment un peu plus local, tel que Cargolux, la Poste ou Cactus. "La stratégie d'une fililale luxembourgeoise s'intègre dans la stratégie du groupe. Ici, le conseil consiste à déterminer le rôle que va jouer la filiale luxembourgeoise dans la stratégie globale. Notre métier consiste à mettre en avant les avantages, voire les inconvénients, du Luxembourg pour le métier en question. Souvent, le conseil en stratégie débouche sur d'autres missions, telles que l'exécution ou l'implémentation de nouvelles structures ou plates-formes informatiques", explique M. Li. Le secteur du conseil en général sort peu à peu de sa léthargie. La crise économique n'a pas été sans conséquences, au Luxembourg aussi, et des licenciements ont été inévitables chez certains des grands

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cabinets. Aujourd'hui, les différents acteurs du marché sentent une reprise des activités de conseil. "Toutes les entreprises de conseil ont souffert. Le poste conseil est facile à couper. Quand une crise assez forte survient sur le Luxembourg, vous la ressentez tout de suite. La chute des commandes était de 20 à 25% sur six mois", indique M. Hoeltgen. Deloitte, qui emploie quelque 600 personnes au Luxembourg dont 120 dans les activités de conseil, a dû réduire ses effectifs pour faire face à la nouvelle configuration du marché. "Des projets plus structurels d'investissement ressortent aujourd’hui. La confiance est revenue. Il y a plus de demandes mais le marché reste difficile car il demeure très concurrentiel, très compétitif", poursuit-il. Deloitte réalise environ 75% de son chiffre d'affaires dans les services financiers, 20% dans ce qui est public et para-public et 5% dans l'industrie et les PME. "2002 et 2003 ont été des années particulièrement difficiles pour nos clients, à cause des scandales, de la crise financière. On n'entendait que cost cutting. On a connu cela pendant deux ans", souligne, quant à lui, M. Li. "Début 2004, on voyait déjà que les gens devenaient un peu optimistes mais il fallait être prudent. La demande reprend. Les filiales luxembourgeoises doivent commencer à développer un plan pour les années à venir. Comment le Luxembourg peut-il exploiter cette situation? Cela peut être au niveau des

Rudy Hemeleers (à g.) et Olivier Mortelmans (PricewaterhouseCoopers Luxembourg): "La réglementation de plus en plus structurante exige ainsi du choix stratégique qu’il anticipe les évolutions." Photos: Eric Chenal (Blitz)

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produits, des compétences que nous avons ou encore en étendant ces compétences, en faisant du Luxembourg le centre de l'administration des fonds, le centre de private banking, tout en respectant la réglementation de chaque pays. Les gens sentent qu'ils doivent redynamiser leur marché. Avant, il y avait des questions que personne ne voulait entendre: est-ce que l'on doit continuer à faire ce que l'on fait au Luxembourg ou est-ce que l'on ne peut pas le faire ailleurs?", poursuit-il. Sur les 430 personnes que compte KPMG au Luxembourg, le département Advisory, sans compter la fiscalité, représente une quarantaine de personnes, qui s'occupent du conseil en "business performance", fusions et acquisitions, sécurité informatique, investigations financières, … "Notre équipe 'conseil en stratégie' comprend de quatre à cinq personnes qui comprennent bien le secteur luxembourgeois", ajoute M. Li. "En 2005, on espère une croissance de 10% par rapport à 2004 qui était une année moyenne. D'une manière générale, entre 2002 et 2003, l'activité conseil a sans doute chuté de près de 50%, comme la Bourse, par rapport à 2001". Sur cette même période, l'effectif de KPMG a été réduit d'environ 30 personnes sur cette branche, soit presque la moitié de son effectif. "On voit clairement que l'on est dans une situation de reprise: une partie des sociétés qui avaient retardé les prises de décisions les réalisent aujourd'hui car


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l’environnement est en train de changer. L’internationalisation des marchés est une opportunité bienvenue pour société comme PwC qui a, par définition, une vision globale. Lors de la crise, la diminution de certains types de services de conseils, comme l’implémentation des systèmes informatiques, a été compensée par de nouveaux business, tel que PwC Academy. Nous n'avons pas connu de véritable chute mais plutôt un statu quo et un ralentissement de la croissance. Nous avons demandé à nos consultants d'avoir des ambitions mesurées. Nous nous sommes également adaptés aux nouvelles demandes", indique Olivier Mortelmans, Advisory Leader chez PricewaterhouseCoopers Luxembourg. Le chiffre d'affaires de PwC Luxembourg, pour l'exercice 2003-2004 (clôturé au 30 juin), affiche une hausse de 4%, à 94 millions d'euros. Les activités d'audit et de conseil fiscal ont toutes les deux connu une bonne croissance. Le conseil fiscal représente quelque 25% du total des revenus de la firme et le Conseil en gestion 15%, le reste étant constitué par les activités d'audit. La demande en conseil émanant du secteur financier représente environ 60% du conseil, contre 15% pour le secteur public, 20% pour l'industrie, et 5% pour l'international. Début octobre, la firme comptait plus de 930 associés et employés (contre environ 900 il y a un an), dont une centaine pour la partie conseil, parmi lesquels des groupes spécialisés dans les transactions, la stratégie IT, l'organisationnel et les RH. Du côté de McKinsey, la crise n'a pas non plus été ressentie. La trajectoire de croissance a toujours été la même, à savoir 3 à 4% de croissance par an. "Les questions de direction générale se posent beaucoup plus quand la vie de l'entreprise est plus difficile", indique M. Niederkorn. Le cabinet, qui compte entre 15 et 20 personnes actives au Luxembourg, et 4 personnes directement attachées au bureau de Luxembourg, a l'ambition de porter ce dernier chiffre à 15 ou 20 prochainement. L'ouverture récente d'un cabinet McKinsey au Luxembourg, actif sur le territoire grand-ducal depuis 20 ans, ne signifie pas qu'il y a un marché à prendre. Il existe et existait déjà. "On ne veut pas doubler l'activité car on ne pourrait pas le faire", assure le Principal. "Le marché du conseil a connu une phase plus difficile, au Luxembourg, ces 2-3 dernières années, et nous avons dû adapter notre offre de services en conséquence. Une reprise se profile pour nous depuis cet été. Les institutions financières ne peuvent échapper aux nouvelles réglementations de la CSSF et aux directives européennes, et font appel à des demandes de conseil externes", explique M. Weimerskirch (Ernst&Young). "Dans l'ensemble, le marché a repris. Le secteur public commence à faire des économies et est plus sélectif dans ses demandes de conseil. Pour les sociétés exportatrices, le conseil a toujours été présent. Les PME ont, elles aussi, continué à faire appel aux cabinets de conseil pour s'adapter à un environnement où le PIB ne croît plus aussi vite. Nous sommes forts orientés, c'est ce qui nous distingue, commerces, services, industrie, et PME. Ces secteurs ont continué à demander du conseil. La thématique Bâle II encourage beaucoup d'entreprises à faire appel à nos services", poursuit M. Elvinger. Chez Ernst & Young, la

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part du conseil en général dans le chiffre d'affaires représente environ 15%. Ce cabinet, qui compte 500 personnes au Luxembourg dont un dixième dédié au conseil, envisage de recruter activement dans les six mois à venir.

La demande a changé "Le conseil en stratégie a changé. Les grands gourous sont des gens qui ont écrit dans les années 60 et 70. Cette matière s'enseigne depuis les années 80. Les concepts et les techniques d'analyse ont changé. Les acquis de base n'impressionnent plus personne. Nous sommes dans une industrie où la barre monte très vite et les idées nouvelles sur un secteur, il n'y en a pas tous les jours", fait remarquer M. Niederkorn (McKinsey). Outre la technicité du conseil en stratégie, la nature même du travail a énormément changé. "En 2001-2002, on nous demandait comment gérer une banque quand on ne fait plus de croissance. On a une certaine façon d'aborder les problèmes, le sujet. Ce qui va jouer, c'est le secteur mais aussi le savoirfaire de l'entreprise", poursuit-il. En pleine euphorie Internet, les demandes en matière de conseil étaient notamment fort orientées sur la vente par Internet, sur de nouvelles formules de business, des banques virtuelles sur le Web, …. La demande s'est tarie avec l'éclatement de cette bulle. Aujourd'hui, c'est surtout la conformité aux nouvelles réglementations - Bâle II, les nouveaux référentiels comptables IAS, Sarbanes-Oxley, UCIT III, la directive sur l’épargne - qui préoccupe les entreprises. Et, pour satisfaire ces nouvelles demandes, les compétences requises ne sont pas les mêmes. "La vaste panoplie réglementaire a un impact profond sur les systèmes d’information et d'organisation d'une banque. Les banques et les acteurs consacrent d’importants budgets pour s’y conformer", constate M. Hoeltgen (Deloitte), qui remarque que, en-dehors des projets de réduction des coûts, les clients s’intéressent de nouveau davantage à des projets de croissance visant à augmenter le chiffre d'affaires. Il constate également que des projets structurels qui avaient été mis au placards disposent à nouveau de budget pour leur mise en œuvre. "Aujourd'hui, il y a une demande dans le conseil qui ressort de la restructuration des entreprises. Le conseil financier représente une des activités demandées par un groupe mais aussi par les sociétés luxembourgeoises. Nous faisons plus de la stratégie d'exécution que de la stratégie pure dans laquelle nous ne nous positionnons pas. Aujourd'hui, pour la partie conseil stratégique, nous entrons en jeu quand McKinsey ou Boston Consulting Group finissent leurs conclusions. Nous aidons souvent les sociétés à réaliser leur stratégie de manière pragmatique. C'est du long terme", ajoute M. Hemeleers (PwC Luxembourg). L'éclatement de la bulle Internet et la crise économique ont engendré un changement fondamental des besoins en conseil mais ont fait naître également une exigence d'expertise beaucoup plus poussée. "Nos clients demandent des experts qui connaissent leur entreprise, des spécialistes dans leur métier qui possèdent une expérience similaire à celle nécessaire


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pour avoir des résultats à court terme: Ainsi, les grands cabinets d’audit mettent l’accent sur le réseau international. Aujourd’hui, nous avons plus besoin de seniors, de personnes qualifiées et expérimentées, que de juniors. C'est une demande de nos clients d'être plus experts. Si on ne peut pas prouver notre compétence, on ne commence pas le projet", insiste M. Hemeleers. "Nous privilégions la recherche de la compétence et de l'expertise de nos collaborateurs pour les métiers de conseil. Notre métier consiste à assister les entreprises dans la mise en oeuvre de leur stratégie d’entreprise et de les aider à générer des résultats financiers probants", explique M. Elvinger (Ernst & Young). "Il y a 2-3 ans, lorsque l’économie était en pleine expansion, les missions chez les clients se caractérisaient par la présence importante de consultants. Aujourd'hui, les équipes y sont plus petites et on recherche plus l’expertise, cela se retrouve dans le profil des gens. On ne propose plus de mise à disposition de ressources", assure Pierre Weimerskirch (Ernst & Young). "Après plusieurs années d’expansion, certaines entreprises doivent faire face à une crise de croissance, voire de trésorerie. Et là, on touche à l'essentiel de l'entreprise. Quels sont les marchés à conquérir, les produits à garder, on touche à la raison d'être de l'entreprise. Ce sont des processus très profonds, aider à réorienter l'entreprise. C'est un processus de maturation, c'est le fruit de la discussion entre l'entrepreneur et son conseiller", indique Tom Elvinger.

"La Grande Région devient de plus en plus une demande type", constate, pour sa part, Carlo Schneider, administrateur délégué du jeune cabinet Tailormade. "S’il faut encore définir cette Grande Région, nous sommes certainement un des très rares cabinets à maîtriser parfaitement son contexte. C’est parce aue nous avons aujourd’hui une approche résolument orientée vers cette Grande Région et parce que nous disposons des bons outils pour la maîtriser.” Tailormade est aujourd’hui actif sur un nombre réduit de secteurs: industries, grande consommation, retail banking, le secteur public et non-profit, le commerce BtoB ou encore BtoC. "Nous sommes concentrés sur ces secteurs et nous les connaissons car nous avons tous travaillé dans des entreprises. Nous connaissons les problèmes liés à ces secteurs".

Dialogue et confiance Si le conseil en stratégie en tant que tel est un marché plutôt restreint, il n'en représente pas moins un véritable défi pour les spécialistes en la matière. "Notre ambition, c'est d'être consultés pour des questions de stratégie, sachant qu'il faut ensuite être capables de se trouver aux côtés du patron et de répondre à ses questions. Une fois que l'on a pu démontrer que l'on ajoute de la valeur, on acquiert le droit de poser des questions plus fondamentales, de se positionner comme le partenaire privilégié sur des questions de stratégie", estime Marc Niederkorn.

Partenaire privilégié ne signifie pas que le conseiller se substitue à la direction de l'entreprise et endosse la responsabilité en cas d'échec de la stratégie dégagée. "Le type de solution s'établit en dialogue. McKinsey raisonne et met tout en œuvre pour fournir la meilleure stratégie mais n'affirme pas détenir une boule de cristal et prédire l'avenir et cela arrive que l'on se trompe. Si on prouve que la stratégie a été adoptée avec un esprit critique et indépendant, à la lumière de tous les éléments disponibles à ce momentlà, et que cela n'a pas marché, ce n'est pas forcément la fin de la relation avec le client", assure-t-il. Et ce dernier de conclure que la condition nécessaire constitue la relation de conseil. "Mais, si vous n'avez rien à conseiller à l'entrepreneur, il va très rapidement s'en lasser. Cela pose un challenge très important en matière de réflexion, de création d'idées". C'est pourquoi McKinsey organise régulièrement, à l'échelle mondiale des réunions durant lesquelles les conseillers réfléchissent ensemble à des concepts, des stratégies. "Il faut être capable de faire le lien entre différents éléments et avoir une compréhension fine du secteur, de là va naître l'idée. On passe beaucoup de temps à la réflexion sur un principe et c'est un investissement important. Il faut beaucoup de temps pour amener des idées nouvelles", assure le Principal de McKinsey à Luxembourg. ■ Florence Reinson. Texte relu et amendé par Ernst & Young et PricewaterhouseCoopers Luxembourg, pour les parties les concernant.

Thierry Hoeltgen (Deloitte): "Toutes les entreprises de conseil ont souffert. Le poste conseil est facile à couper. Quand une crise assez forte survient sur le Luxembourg, vous la ressentez tout de suite. La chute était de 20 à 25% sur six mois". Photos: Eric Chenal (Blitz)

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Les Big Four ont dû revoir leur copie Les nouvelles réglementations, nées des affaires Enron et autres Parmalat, ont obligé les cabinets à se repositionner et à mettre sur pied des procédures internes strictes afin de s'assurer que les principes d'indépendance soient respectés.

LES BIG FOUR ONT DÛ SE REMETTRE EN QUEStion et se conformer à de nouvelles réglementations, après les différents scandales financiers - dont les plus connus sont les affaires Enron, outre-Atlantique, qui a conduit à la disparition d'Andersen, et Parmalat, beaucoup plus proche de nous. Les cabinets ont dû démontrer l’indépendance de leurs activités d’audit et de conseil. "On vit dans une ère sur-réglementée. La Commission européenne essaye de sortir sa 8e directive pour montrer que l'Europe dispose des mêmes règles que les Etats-Unis et peut coopérer. La loi SarbanesOxley – qui concerne les filiales des entreprises américaines et toutes les entreprises cotées sur les marchés boursiers américains – a été une réponse peutêtre trop hâtive à tous les excès financiers", estime John Li, Chairman de KPMG. "Avant, on avait un client audit et on lui offrait toute une série de services autour. Aujourd'hui, on ne peut plus. La loi Sarbanes-Oxley définit clairement les services qui ne peuvent être rendus par une société d’audit à son client d’audit. Même si cette loi ne s’applique pas à toutes les grosses sociétés de la planète, elle a influencé la politique des grands groupes en matière de prestation de services de conseil. Dans cette cacophonie, exacerbée par une mauvaise conjoncture, le métier du conseil a connu une période difficile", explique-t-il. KPMG a repositionné son activité conseil en se focalisant beaucoup plus sur le conseil financier. "On revient au conseil d'il y a 10-15 ans", poursuit-il. KPMG n'est plus active dans l'implémentation de systèmes, ce qui a représenté une perte de parts de marché pour elle. "En revanche, nous faisons toujours du project management car non seulement nous en avons l’expertise mais en plus cela ne pose pas trop de problèmes puisque nous ne sommes pas impliqués dans le choix du produit", souligne encore M. Li.

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Les stratégies face aux nouvelles réglementations ont été différentes selon les cabinets d'audit et les pays. "Deloitte, au niveau mondial, a décidé de ne pas se séparer de son activité de consultance. A l’exception de quelques rares pays, les règles d’indépendance ne disent pas que l'on ne peut avoir sous le même toit le conseil et l'audit. Nous pensons qu'une partie des cabinets qui se sont séparés de cette activité sont en train ou envisagent de la reconstruire", explique Thierry Hoeltgen, Partner Advisory & Consulting chez Deloitte.

Différentes stratégies "Ce qui a beaucoup changé, c'est que l'on a mis en place un certain nombre de procédures internes pour s'assurer que les principes d'indépendance soient respectés. Une cellule 'client acceptance comittee', la 'police' de l'indépendance de la société, a été créée", poursuit-il. Cette cellule est activée à chaque demande d'offre en conseil d'un client, visant à vérifier que le cabinet respecte les règles d’indépendance applicables au client, au Luxembourg comme à l'étranger. Cette réorganisation a engendré des coûts supplémentaires au niveau des groupes. L’affaire Enron et les nouvelles législations qui ont suivi ont fait naître une prise de conscience du risque plus élevé, ce qui a eu une répercussion sur le tarif des assurances souscrites par les cabinets d’audit. A cela s'ajoute le coût des procédures internes et des exigences réglementaires de contrôles supplémentaires; une facture totale qui a eu un impact sur le prix des services, surtout sur le métier de l'audit, selon M. Hoeltgen. "Les clients sont plus sensibles à la qualité aujourd'hui", constate-t-il. Quant à PricewaterhouseCoopers - qui, au niveau mondial, a transféré ses activités de consulting à IBM -, au Luxembourg, elle a conservé cette branche. "Nous segmentons nos clients en clients audit et non-audit.


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Nous sommes à même de proposer une série de services multidisciplinaires adaptés pour chaque segment de clientèle", assure Olivier Mortelmans, Advisory Leader chez PricewaterhouseCoopers Luxembourg. "PwC ne se positionne plus dans l’implémentation IT. Au contraire, nous nous profilons comme conseiller indépendant des solutions informatiques, des intégrateurs de systèmes informatiques et des sociétés spécialisées en externalissation de services. Nos clients nous demandent des experts polyvalents qui comprennent leurs priorités, leur industrie et qui ont une bonne connaissance des réglementations qui s’appliquent à leur société. Le consultant devient un véritable gestionnaire de la relation client. L’amélioration de la performance est devenu un core business", poursuit Rudy Hemeleers. Du côté de Ernst & Young, on a également revu les procédures d'acceptation des clients. "Nous avons mis en place des structures, des processus en interne, avec des bases de données centralisées, pour effectuer des vérifications au niveau du groupe. Au début, la mise en place représentait un travail supplémentaire", avoue Pierre Weimerskirch, associé. Et son collègue, Tom Elvinger de poursuivre: "C'est une contrainte mais notre revenu n'a pas été affecté. Nous avons redéfini le champ des clients que nous servons. La période d'ajustement est terminée". "S'en est suivi une adaptation de notre approche marché. Nous avons également modifié notre offre, nous ne faisons plus du tout de développement

informatique et nous ne mettons plus à disposition des ressources", assure M. Weimerskirch. Des règles qui ne devraient pas, selon M. Elvinger, toucher que les seules big four. "Quelque soit la taille du client, la meilleure pratique exige que les principes de séparation entre conseil et audit soient appliqués par tous les acteurs de la place", constate-t-il.

avait même été déposée avant d’être retirée parce qu’il est stipulé dans le cahier des charges des centres de recherche qu'ils peuvent faire du conseil. "Une fédération, créée en concertation avec les cabinets de conseil, pourrait être utile dans ce genre de situation qui nous cause un préjudice économique", estime M. Elvinger.

Concurrence déloyale

Créer une fédération

Outre les nombreux cabinets qui disent pratiquer des activités de conseil, il faut encore compter avec les centres publics de recherche que certains voient comme des concurrents déloyaux. En effet, le CRP Henri Tudor, financé en partie par l’Etat, propose aux entreprises un audit opérationnel. "Que des établissements publics bénéficiant de fonds publics offrent des prestations de conseil aux entreprises, aux banques et au secteur public constitue, à notre avis, une concurrence au secteur privé. Aussi, une concertation ponctuelle sur ce sujet entre cabinets de conseil et pouvoirs publics pourrait être utile", propose M. Elvinger. Du côté de chez Deloitte, on parle de subvention offerte aux PME. "Je pense que c'est de la concurrence déloyale dans la mesure où nous ne disposons pas de budgets ni subventions publiques, mais les centres de recherche ne le pensent pas. Il s'agit d'une question de politique générale", estime ainsi M. Hoeltgen. Une plainte à l’encontre d’un centre de recherche

L’idée de créer une fédération est avancée par Carlo Schneider qui prétend qu’elle serait fort nécessaire. "J'ai entamé des démarches en ce sens et j’ai eu des premiers pourparlers avec la clc, qui a réagit favorablement“, assure-t-il. “Le métier du conseil en management a plus que jamais besoin d’un porte-parole, notamment face aux acteurs publics, pour promouvoir et fédérer les intérêts mais aussi pour promouvoir et imposer des standards professionnels et éthiques. Une fédération peut et doit même proposer de la formation et informer sur son métier mais aussi imposer ces standards à tous les niveaux la concernant. Idéalement, une fédération constitue un label de qualité pour ses adhérents. Un échange en réseau avec d’autres fédérations européennes est d’ailleurs souhaitable. Ce métier créé de la valeur économique réelle au Luxembourg. Il existe 21 fédérations en Europe; même Chypre en a une ", insiste l'administrateur délégué de Tailormade.

John Li (KPMG): "La loi Sarbanes-Oxley a été une réponse peut-être trop hâtive à tous les excès financiers". Photos: Eric Chenal (Blitz)

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Pierre Weimerskirch (g.) et Tom Elvinger (Ernst & Young): "Que des établissements publics bénéficiant de fonds publics offrent des prestations de conseil aux entreprisesm aux banques et au secteur public constitue, à notre avis, une concurrence au secteur privé". Photos: Eric Chenal (Blitz)

Ce dernier est conscient qu’il ne peut mener à bien cette entreprise tout seul et aimerait voir, en outre, les quatre grands faire partie d'une telle fédération. Si la clc a montré un intérêt dans le projet, "cela doit émaner des consultants". M. Schneider envisage d’ailleurs d'initier un tour de table avec les consultants sur ce sujet. "S’il y a fédération, il y a aussi des moyens de pression. Ce que certains centres de recherche font par exemple, ce n'est pas juste: au lieu de se concentrer sur leur métier de base qui est la recherche, ils vont jusqu’à offrir des services touchant directement les champs d’intervention des consultants en management, sans pourtant avoir les mêmes contraintes et avec un soutien plutôt confortable du financement public. Et puis beaucoup ne comprennent pas encore la différence entre ce que nous faisons et ce que propose par exemple une fiduciaire ou une agence de communication; notre métier n'est pas connu", poursuit M. Schneider. Une telle fédération permettrait également de réaliser des études statistiques afin de connaître le poids réel de ce marché au Luxembourg. Du côté de KPMG et Ernst & Young, on estime qu'à travers l'Institut des Réviseurs d'Entreprises, il y a une certaine gestion des réglementations, et, même si on ne se dit pas contre la création d'une telle fédération, on n'en ressent pas non plus le besoin. D'ailleurs, la création d'une fédération avait

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été discutée il y a quelques années, entre Accenture, KPMG et Deloitte, sans enthousiasme. Si certains estiment que les PME perçoivent indirectement des aides d’Etat en ayant recours aux centres de recherche, il n’existe pas de subsides publics directs au Luxembourg pour les sociétés qui ont recours aux services de consultants, comme c’est le cas notamment en Belgique, France, ou aux Pays-Bas – soit par cofinancement, soit par remboursement. "Cela aide à briser la barrière d'entrée vers le conseil qui est considéré comme étant cher et ainsi peu accessible aux PME. Or, l’apport d’un consultant en management devrait aider à pérenniser, améliorer la vie des entreprises. Si cofinancement il y a, cela ne va pas directement changer la vie des entreprises, mais c'est un signal qui veut dire ‘améliorez vous’", estime Carlo Schneider. Subsides ou pas, les PME intéressent moins les grands cabinets de conseil, ce qui laisse le champ libre pour des cabinets de taille plus modeste. Jusqu’à quand? "Les besoins des petites entreprises ne sont pas les mêmes que celles des plus grandes. Ces besoins s’orientent largement aux compétences et ressources internes de l’entreprise-client. Et puis un petit bureau de conseil peut plus facilement entrer dans une vraie relation de partenariat avec son client, en l’accompagnant dans le déploiement pratique et l’implémentation de ses recommandations", précise M. Schneider.

Pour lui, ce n'est d’ailleurs pas la taille de l'entreprise qui compte mais l'envergure du projet. Cependant, il admet qu’une petite structure risque d’arriver assez rapidement à ses limites en matière de ressources. "Il y a souvent une méconnaissance de ce qui représente la stratégie pour une organisation. Il ne s’agit nullement de produire des beaux rapports PowerPoint pour valider des idées préconçues, mais de chercher de nouveaux marchés, de nouvelles opportunités, voire de réinventer une partie ou l’entièreté d’une affaire", poursuit-il. "Quelles que soient la réglementation, la conjoncture économique, il est clair que les clients ont besoin de conseils. Les consultants coûtent assez cher car ils ont énormément d'expérience et parfois ils sont spécialisés dans leur domaine", indique, de son côté, M. Li (KPMG). Tous ou presque diront qu’un bon conseil ne coûte pas, qu’il rapporte. Et la plupart ne donnent pas de tarif, précisant que chaque cas est différent et que chaque costume est cousu-main. "Ce n'est pas une question de tarif mais de valeur ajoutée généré par le consultnat pour son client", résume ainsi M. Weimerskirch (Ernst & Young) Selon ce dernier, les PME ont continué à faire appel au conseil. Pour sa part, Thierry Hoeltgen (Deloitte) estime que la subvention provenant des centres de recherche rend encore plus difficile l’accès des grands cabinets d’audit aux PME. "Le pro-


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P RO G R A M M E KICK-OF F MODULE 1 La mise en place de la fonction ressources humaines dans l’entreprise La mise en place de la fonction ressources humaines dans l’entreprise La mise en place de la fonction ressources humaines dans l’entreprise MODULE 2 La planification stratégique La planification stratégique La planification stratégique MODULE 3 Le processus de recrutement, de sélection et d’intégration Le processus de recrutement, de sélection et d’intégration Le processus de recrutement, de sélection et d’intégration Coaching collectif MODULE 4 L’appréciation des ressources humaines L’appréciation des ressources humaines L’appréciation des ressources humaines MODULE 5 La politique de rétribution La politique de rétribution La politique de rétribution Coaching individualisé(1) Evaluation du mémoire professionnel(1) (1)

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blème, c'est une question de prix. Nous avons essayé de pénétrer ce marché. Je pense qu'il y a un besoin, en proportion de sa taille. L’approche doit être différente que celle utilisée pour les grands groupes mais les PME n’en sont pas moins exigeantes en termes de qualité", affirme-t-il. Pourtant, selon Carlo Schneider, les PME n'ont d'autre choix que de faire appel à un consultant. "Les patrons disent, “je vais bien aujourd'hui”. Oui, mais il faut se positionner pour demain, les concurrents ne seront pas les mêmes. Il y a une évolution du côté des PME. Il faut un vrai dialogue entre les deux parties. C'est un partenariat." "Les PME commencent à devenir plus sophistiquées et à nous approcher. Nous ne sommes pas toujours bon marché pour elles mais nous sommes intervenus dans le cas de certaines. Nous devons adapter nos prix et nos services car ces clients ont d’autres demandes. Les PME ont besoin de gens proches d'eux. C'est un secteur qui attire notre attention. Nous espérons qu'il y a un avenir", complète M. Li. "Le marché des PME est un marché qui nous intéresse. On remarque que les PME ne veulent pas d’une armée de consultants mais une relation de confiance dédiée", ajoute M. Hemeleers (PwC).

Si les PME font beaucoup moins souvent appel à des consultants - parce que cela coûte cher mais aussi parce qu’elles ont du mal à faire confiance à une personne étrangère à la société - que les grosses entreprises, ces dernières ne font pas toutes l’éloge des consultants.

Avis partagés Cargolux, pour sa part, fait régulièrement appel aux consultants, surtout dans le domaine informatique. La société ne dispose plus de département informatique car elle l’a filialisé. "Nous n’avons pas toujours eu des expériences très heureuses. Nous avons utilisé un peu tous les acteurs du marché, dans deux domaines: le conseil en stratégie, et la stratégie en informatique", précise David Arendt, Executive Vice President et Chief Financial Officer chez Cargolux (1.300 employés dont 1.000 à Luxembourg). "De façon générale, si une entreprise doit faire appel à des consultants pour définir sa stratégie, elle est mal barrée. La plus-value qu'apporte un consultant est limitée car le cabinet n'a pas les connais-

Carlo Schneider (Tailormade): "Le métier du conseil en management a plus que besoin d’un porte-parole notamment face aux acteurs publics, pour promouvoir et fédérer les intérêts mais aussi pour promouvoir et imposer des standards professionnels et éthiques". Photos: Eric Chenal (Blitz)

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sances suffisantes et parce qu'il intervient souvent pour valider une stratégie déjà déterminée à l'avance. A ces deux niveaux-là, ils apportent une valeur si le mandat et le calendrier sont bien déterminés. Le pire est d'avoir des consultants qui campent dans l'entreprise pendant des mois." M. Arendt est d’avis que les consultants ne connaissent pas aussi bien l'entreprise que son patron et que faire appel à leurs services représente un facteur déstabilisant pour le personnel. "Une chose importante à savoir, c’est qui fait appel au consultant. Est-ce la direction générale, pour l'aider à formuler, à étayer une stratégie qu’elle présentera au conseil d’administration pour discussion et approbation? Si c'est le conseil d'administration qui fait appel au cabinet de consultant, cela peut être un mauvais signe pour la direction générale car elle n'a pas été capable d’établir une stratégie". M. Arendt reconnaît encore qu’il peut être utile de recourir à des consultants afin d’être aidé pour développer une stratégie, la formuler, ou faire un choix quand deux possibilités s’offrent à l’entrepreneur. "Les réponses aux questions, c'est seulement vous qui les avez. Le consultant aide à les formuler. Il y a dans la maison toutes les compétences


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requises pour ne pas faire appel au consultant, si ce n'est pour validation.” "Au niveau stratégie, nous avons fait appel à des consultants dans des dossiers de fusion/acquisition et dans un dossier où il s'agissait de reclasser une partie de notre capital, de nous aider à trouver le bon partenaire". Dans ce dernier cas, Cargolux a fait appel à un petit cabinet zurichois, Digma, "beaucoup moins cher que les Big Four et aussi efficace". Cargolux a encore fait appel aux services d’un consultant au niveau des ressources humaines, cette fois. "Nous voulons implémenter pour nos cadres un système où une partie de la rémunération est liée aux performances. Là, il y a un avantage à recourir aux consultants spécialisés dans ce domaine. Ici, les consultants peuvent aider à mettre sur pied un système qui tienne la route et évite les pièges". David Arendt finit par conclure qu’"il y a, dans la vie des sociétés, parfois un bénéfice à recourir à un consultant, pour des missions ponctuelles", avant de tempérer: "Après un certain temps, ils connaissent bien la maison et le danger dans lequel on peut tomber est de répondre positivement aux suggestions d'autres mandats". Et si M. Arendt est d’avis qu’une société qui va

bien doit se remettre en question, il estime cependant que c’est le rôle, non pas des consultants, mais de la direction générale. Pourtant, un cas n’est pas l’autre, et il est des situations où la direction générale n’a pas ces compétences et que le conseil d’administration n’a d’autre choix que de recourir aux conseils d’un consultant afin d’éviter la faillite. Ce fut le cas de la Nouvelle Brasserie du Luxembourg, à Rédange, crée en 1999 et qui compte 8 employés. La société a eu recours aux services de Tailormade, pour une étude de marché, avant de nommer Jean-Claude Hosch, en juillet dernier, comme conseiller du conseil d’administration avec pour mission de restructurer la brasserie qui produit la bière Okult. "La question du conseil en stratégie ne s'était pas posée lors de la création de la société. C'est une aventure qui n'a pas été menée par des professionnels. Au vu des résultats, le conseil d'administration s'est demandé si l'entreprise était viable et s'il y avait un chiffre d'affaires à réaliser. Il fallait un repositionnement des produits. Le problème, avec les études, c'est toujours pareil, ce sont des informations générales au marketing ou à la gestion. Tailormade est allé beaucoup plus loin et a analy-

David Arendt (Cargolux): "De façon générale, si une entreprise doit faire appel à des consultants pour sa stratégie, elle est mal barrée". Photos: Eric Chenal (Blitz)

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sé les niches", explique Jean-Claude Hosch. Ce dernier est d'avis que de nombreuses études ne sont que des alibis pour le conseil d'administration ou pour annoncer un changement. Du côté de la brasserie, on dit avoir pris les résultats de l'étude à cœur. "Nous avons changé le canal de distribution et le positionnement et sommes arrivés à doubler les ventes en juillet août par rapport aux mêmes mois de 2003. Sans cette remise en question, l'entreprise aurait tout de suite déposé le bilan." Et de rassurer les entreprises de type familial qui hésitent à s'aventurer dans de telles démarches, soit parce que l’entreprise fonctionne bien, soit parce qu’elles sont convaincues qu'une personne venant de l'extérieur ne peut pas connaître l'entreprise comme ses dirigeants. "Il ne faut jamais avoir peur d'avouer une faiblesse et de se faire conseiller par des personnes indépendantes, à condition que l'on veuille changer. Le patron ne doit pas avoir peur de mettre en œuvre les conclusions pertinentes. Il ne faut pas voir le changement comme quelque chose de mal", conclut-il. ■ Florence Reinson. Texte relu et amendé par Ernst & Young, PricewaterhouseCoopers Luxembourg et Tailormade pour les parties les concernant.


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La nouvelle donne informatique Les passages à l'an 2000 et à l'euro ainsi que la crise économique ont fait se lever un vent nouveau, qui bouleverse la demande et l'offre. UN VENT NOUVEAU SOUFFLE AUSSI SUR LA consultance en IT ou, plutôt, en systèmes d'information. Car ces derniers, essentiels pour l'organisation et l'exploitation de toute entreprise, ont balayé la notion d'IT, quelque peu restrictive. Ce vent a commencé à tourbillonner après les passages à l'an 2000 – où rien des craintes tant exprimées ne s'est produit – et à l'euro, et après l'arrivée de la crise, restée relative au Luxembourg par rapport au reste du monde. Si ce vent s'est levé sur le conseil, c'est parce que ces événements ont aussi profondément changé la donne au sein des entreprises, en bousculant souvent la fonction de directeur IT et en ramenant la notion de coût au premier plan, avec ce que cela peut impliquer en termes d'outsourcing et de recours à la consultance, dans le cadre d'une relation elle aussi en mutation. Si plus rien n'est comme avant ou presque, rien n'est non plus pareil partout. Tant il est vrai que chaque entreprise est unique, que les sociétés de conseil n'ont pas nécessairement toutes le même créneau et que les besoins d'une grande entreprise industrielle ou d'une banque, entre autres, sont radicalement différents de ceux d'une PME. Le point avec différents acteurs. Sans oublier cette statistique relevée par tant d'enquêtes: un tiers des projets globaux s'arrêtent ou échouent, 40% des projets IT n'arrivent pas à terme et 51% des projets informatiques dépassent le budget de plus de 200%. Le plus souvent par inadaptation des besoins face aux priorités, par une gestion de projet défaillante et par l'inadéquation des compétences.

Une évolution révélatrice Le passage à l'an 2000, surtout, a coûté cher aux entreprises, personne ne le conteste. Or, s'il était bien un événement prévisible, c'était celui-là. Les directeurs IT ont-ils, alors, abusé du pouvoir et des

moyens financiers mis à leur disposition, pour un problème qui s'est avéré pour le moins surestimé, et en paient-ils aujourd'hui les conséquences, soit par outsourcing, soit en devant faire appel à la consultance pour valider leurs projets, soit encore par une réduction de leur autonomie au sein de l'entreprise? Si chacun convient que les directeurs IT disposaient alors de moyens qui ne sont plus tout à fait ceux d'aujourd'hui et qu'il y a eu certaines dérives, beaucoup nuancent les responsabilités. "Il serait intéressant de faire la part entre les dérives occasionnées par les responsables IT et celles entraînées par la pression de certaines firmes de consultance pour investir et louer leurs services", estime Serge H. Behm, manager administration chez ABN-Amro. "De plus, l'économie connaissait alors une très forte croissance et la tendance était aux investissements importants. Et les dérapages éventuels, parfois encouragés de l'intérieur même de l'entreprise, permettent surtout de s'interroger sur la qualité de management, d'audit et sur la transparence du service informatique." Si chez ABN-Amro, le coût du passage à l'an 2000 et à l'euro a, chose remarquable, été très limité, c'est entre autres grâce à la mise en place d'une politique rigoureuse de gestion de projet. Ce processus, ayant fait ses preuves, est, depuis quelques années, également appliqué lors de l'acquisition ou du upgrade de machines. Dès lors, les machines sont rentabilisées au maximum et leur durée de vie prolongée alors que, auparavant, on préférait acheter du matériel neuf. "N'oubliez pas que, dans une banque, l'informatique est bien souvent le deuxième poste de coût après le personnel." "Les directeurs IT sont devenus ce que leurs départements sont devenus", remarque Alain Pucar, de InTech. "Les directions générales, surtout financières, se trouvent maintenant face à des enjeux accrus de productivité, de flexibilité, de sécurité (dont

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l'arsenal réglementaire) et de satisfaction du client. Le fait d'être passé de la notion de directeur IT à celle de directeur des systèmes d'information (SI) est en soi une évolution révélatrice. On a dépensé, pendant un certain temps, sans analyse systématique de la valeur. Ce n'est plus le cas aujourd'hui”. Le contexte opérationnel a également changé. Les systèmes d'information deviennent de plus en plus complexes et hétérogènes, les délais de réalisation et les durées de vie des projets se raccourcissent. Pourtant, toute situation difficile est une situation d'opportunité. “Si un directeur SI prend ses fonctions dans cette optique, c'est idéal pour bien aligner le système d'information de l'entreprise sur les enjeux de métier, pour mieux transcender la technologie, estime M. Pucar. Il s'agit d'innover et d'utiliser la technologie pour créer une stratégie de différenciation compétitive. Si, par contre, face aux exigences de la direction générale, un directeur des SI ne peut apporter une réponse appropriée, alors il contribue à la paupérisation de la fonction." Chez Unilog, Philippe Gros, directeur, ne partage pas le point de vue sur le faux problème de l'an 2000. Pour lui, s'il est vrai qu'il y avait une bulle spéculative, il y avait aussi de vrais problèmes. Il y a eu des carences de la part des directeurs IT, "qui s'y sont enfoncés en provoquant une peur certaine. Reste qu'il y avait un vrai problème mais que des coûts auraient pu être évités par simple anticipation." Quant à l'évolution de la fonction, la conviction profonde de Phi-

lippe Gros est qu'un SI structure l'entreprise mais que, généralement, on ne pense pas à l'organisation lorsqu'on structure le SI. Du coup les directeurs IT deviennent directeurs de l'organisation et de l'information. "C'est l'évolution naturelle de la fonction." Il y a cependant une conséquence très concrète: "Il y a sur le marché un grand nombre de personnes avec des compétences IT et à niveau de rémunération assez élevé", expliquent Nathalie Laurent et Nathalie Delebois, du bureau de recrutement Ajilon, notamment spécialisé en IT. L'offre est beaucoup plus faible que la demande, à la fois parce que des entreprises ont tiré des conclusions des problèmes qui ont peut-être été surévalués tandis que, pour les affronter, les effectifs avaient été surévalués. "Mais c'est surtout un résultat de la crise, qui a entraîné le gel de bien des projets informatiques. Les personnes sur le marché ne trouvent plus ce qu'elles avaient il y a quelques années, en termes de rémunération et de positionnement stratégique dans l'entreprise. Certaines partent vers Paris ou Bruxelles, où la demande est plus élevée. D'autres, relativement nombreuses, décident de travailler sous statut d'indépendant. C'est seulement maintenant que beaucoup prennent conscience de l'évolution du marché et qu'ils ne retrouveront plus les niveaux de salaire du passé, lorsque les entreprises s'arrachaient les candidats à tout prix." Et Ajilon est particulièrement bien placé pour dresser cet autre constat: le type de demande a changé.

Les entreprises veulent des personnes qualifiées qui ne sont plus seulement des ingénieurs en informatiques mais qui aient outre leurs compétences techniques, une très forte expertise en matières de finances, de gestion de coûts, d’aisance relationnelle, de compétences linguistiques, etc. Et ce à des conditions de revenu moindres, avec de plus en plus de variables dans le salaire. Quant aux critères, ils sont forcément très variables selon les entreprises et les secteurs. "Pour nous, recruteurs, cela implique une énorme difficulté à faire correspondre les attentes des candidats et celles des clients", explique Nathalie Delebois. Résultat: "2004 a été une année record en termes de non-adéquation".

Outsourcing: lame de fond ou effet de mode? Cordons de la bourse soigneusement resserrés, recherche de productivité et de flexibilité à moindre coût, besoin ponctuel de compétences très spécifiques, fin des projets à gros budget et sur le long (voire le moyen) terme, abondance de l'offre de service: les entreprises se sont résolument tournées vers les sociétés de conseil, des plus grandes aux plus petites, des plus spécialisées aux plus généralistes. Reste à voir si l'outsourcing, qu'il faut différencier selon qu'il concerne une fonction ou un projet global, est une lame de fond ou un effet de mode et,

Michel Sanitas, François Bocci, Alain Pucar et Fabrice Croiseaux (InTech): "Aujourd'hui, le marché est celui de l'offre. Il faut anticiper en détectant les problèmes et parler de ceux-ci avec le client, avec une offre de solution qui apporte de la valeur ajoutée". Photos Eric Chenal (Blitz)

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surtout, s'il est une réponse adéquate aux nouveaux défis des entrepreneurs. Chez Threon, qui occupe le marché de niche de la gestion professionnelle de projets, Eric Noerdinger souligne d'abord le danger qu'il peut y avoir à se lier à un seul fournisseur. "Cela met l'entreprise en état de très forte dépendance. Beaucoup de celles qui travaillaient ainsi avec un seul fournisseur de services IT ont vite changé leur fusil d'épaule et s'appuient maintenant sur un portefeuille de 2 ou 3 fournisseurs, qu'elles mettent en concurrence. C'est un modèle qui semble très bien marcher." Si l'outsourcing s'est imposé, ce n'est pas seulement, selon Eric Noerdinger, dans un souci d'économies et par phénomène de mode. Lors de la bulle Internet, du passage à l'an 2000 et à l'euro, il y a eu surenchère dans la recherche d'informaticiens de haut niveau. "Des entreprises se sont trouvées en difficulté par perte d'une ou plusieurs compétences clés, débauchées ailleurs. Lorsqu'on outsource, ce problème ne se pose pas: il y a contrat avec le fournisseur, qui doit assurer ses engagements et la continuité des opérations pour son client." A condition que le service level agrement (SLA) soit parfaitement négocié. Ce qui, d'évidence, n'est pas toujours le cas. "En informatique, certains font en interne tout le travail préalable au développement. Seul ce dernier est fait en externe. Ceci permet à ces entreprises de garder un minimum de connaissances en interne et de n'extérioriser que la partie la moins critique." Serge H. Behm, pour sa part, conçoit très bien l'outsourcing, en particulier pour des opérations de masse, comme il peut y en avoir dans le monde bancaire. Par contre, si l'on outsource son service informatique, il faut bien analyser le pourquoi – comme pour tout autre service, d'ailleurs – car cela implique une autre manière de manager l'informatique. "S’il est vrai que la raison d’être d’une banque n’est pas de manager des projets IT, et que celle-ci voit dans l’outsourcing la solution à son problème, elle devra malgré tout manager son provider, ce qui nécessite de conserver en interne un minimun de connaissances. D’autre part, si l’outsourcing est en effet dans l’air du temps, il n’en reste pas moins que la technologie mise au service du client fait partie de l’identité de la banque. De ce fait, l’outsourcing ne doit pas être considérée uniquement pour des raisons financiéres, mais d’avantage pour apporter de la robustesse et une meilleure qualité au traitement de l’information." Philippe Gros tempère l'idée de l'envolée de l'outsourcing. Ceci sur base de l'expérience d'Unilog, directement présente dans toute l'Europe mais aussi dans le monde, par des alliances, et qui développe trois métiers (consulting, training, IT) pour des grands comptes. Tout le monde parle de l'outsourcing, dit-il, mais il reste marginal en comparatif de volume d'affaires. Une vraie politique d'outsourcing, c'est lorsque l'entreprise veut outsourcer la fonction, quelle qu'elle soit, au profit de son core business. Quant au risque de dépendance, tout dépend du secteur d'activité, de la taille de l'entreprise et du domaine concerné. "Je vois mal une banque outsourcer la totalité de son système d'information, lorsqu' il s'agit presque de son cœur de métier. Mais ce n'est pas le cas, par exemple, dans la grande distribution, l'industrie ou le secteur public."

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Si le principal avantage est la maîtrise des coûts, l'outsourcing n'est pas sans impact sur la gestion de l'entreprise. "La solution de facilité", explique Philippe Gros, "c'est de ne voir que la fourniture de moyens, soit acheter du temps et pas de résultat. Si on achète du résultat, cela impose une structure différente de management interne, car il y a alors des engagements réciproques. Là, ce n'est plus le prix journalier qu'il faut comparer, mais les résultats. Cette dimension résultat est en réalité le plus gros avantage de l'outsourcing bien conçu mais qui impose chez le client un changement de mentalité et de façon de gérer, car on gère des résultats et plus de la pure production." Une réflexion qui est aussi celle de InTech, qui se veut plus un bureau d'études qu'une société de services en informatique, à la fois parce que cette société travaille surtout sur de grands projets et parce qu'elle développe deux axes directeurs en termes de stratégie. Il s'agit d'abord de créer une valeur ajoutée démontrable pour le client.. "La limite d'une approche purement budgétaire est qu'elle se focalise sur le combien ça coûte et pas sur le combien ça rapporte, alors que ce sont précisément les résultats et les plus-values afférentes qui dynamisent l'interprétation des coûts", note Michel Sanitas. Le deuxième axe est d'investir dans la formation du personnel, considéré comme son principal capital, pour développer savoir-faire et savoir-être. Et d'insister: "Notre force, c'est que nous veillons à ce que la valeur ajoutée profite aussi à nos collaborateurs".

Le défi L'offre en services, enfin, correspond-elle à la demande? Pour cette dernière, c'est l'unanimité: les entreprises veulent des résultats, avec une meilleure qualité et pour moins cher. "On nous demande un retour sur investissement (ROI) sur un délai de plus en plus court", souligne François Bocci (InTech). "Mais c'est à ce prix que les décisions d'investir interviennent rapidement. Cette attente est plus élevée encore dans l'informatique, en particulier pour le secteur financier où la matière première à traiter est l'information". Eric Noerdinger (Threon) note, face à une reprise encore très fragile, une frilosité de la part des responsables informatiques à engager des dépenses. "Les entreprises ont peur de dépenser, même si l'investissement ou le projet montre un ROI plus que satisfaisant. Elles ont peur de s'engager dans de nouveaux projets. C'est critique car les entreprises ont encore beaucoup de choses à améliorer et les choix ne se font pas." Tous s'accordent encore à considérer que les projets mis en œuvre sont beaucoup plus courts dans le temps et que des mesures sont prises pour pouvoir les ralentir, voire les arrêter en fonction de la conjoncture. Eric Noerdinger estime cette attitude dangereuse, car, même si la réelle reprise n'est pas encore visible, l'économie évolue depuis quelques années à un rythme accéléré et, si une entreprise veut survivre, elle doit être en mesure de s'adapter à des changements continuels. Il n'est plus possible aujourd'hui de vivre longtemps avec une gamme figée de services ou de produits. La stratégie d'évolution d'une entreprise doit se traduire par la mise


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Philippe Gros (Unilog): "La solution de facilité, c'est de ne voir que la fourniture de moyens, soit acheter du temps et pas de résultat". Photo: Eric Chenal (Blitz)

en place de programmes et de projets bien définis et structurés. "Ce n'est pas avec des avancées microscopiques qu'une entreprise y arrivera". S'il est vrai qu'il y a eu le grand boom de l'an 2000, de l'euro et de la bulle Internet, beaucoup doit encore être fait au sein des entreprises en termes d'intégration de technologies. Il n'y a cependant pas d'arrêt des projets s'il s'agit de contrats avec engagement, nuance Philippe Gros (Unilog). Mais il est normal que ces projets soient découpés pour pouvoir être réajustés, pour éviter l'effet tunnel et l'inadéquation à l'arrivée pour des projets de longue durée. "Mieux et moins cher? Quel défi!", ironise Serge H. Behm (ABN-Amro). "En plus de la TVA, qui est le premier facteur pénalisant pour le provider de services, celui-ci devra mettre en œuvre des moyens afin de garantir le niveau de services convenu et d’éviter les penalty fees inclus dans le SLA".

Apporter de la valeur ajoutée Rien d'étonnant, dans ce contexte, à ce que les mêmes mots reviennent sans cesse lorsqu'on s'attache à l'offre en services. Flexibilité, partenariat, confiance, adaptation stricte aux besoins, prix étudié, etc, sont autant de maître-mots. Avec, bien sûr, les nuances liées aux spécificités des sociétés de conseil. "Il faut aussi tirer les leçons du passé et des abus, sinon des scandales, qui ont pu être commis", ajoutent quelques-uns.

"Jusque dans un passé très récent, le marché était tiré par celui de la demande", constate Fabrice Croiseaux (InTech). "Aujourd'hui, c'est un marché de l'offre. Il faut anticiper en détectant les problèmes et parler de ceux-ci avec le client, avec une offre de solution qui apporte de la valeur ajoutée. Nous suivons dans ce cadre deux pistes de travail", complète Alain Pucar: "aligner le système d'information sur la stratégie de métier du client et mettre en place une approche industrielle progressive avec – c'est essentiel – des systèmes de mesure de la performance contributive des SI, aussi bien en interne que chez le fournisseur. Il faut rester en contact étroit avec cette idée qui est de puiser dans la réalité de changement accéléré l'opportunité de création de valeur et croissance dans le marché. Ceci en acceptant le risque, car, le plus risqué, c'est de ne pas le jouer." Chez Unilog, l'engagement sous forme de "coût – délai – objectifs" permet de mettre le budget en contrainte la plus forte, puis d'adapter le périmètre de projet et les priorités selon les besoins. Et, pour travailler sur un engagement de résultats, il faut une relation de partenariat qui impose une méthodologie rigoureuse de gestion de projet, indique Philippe Gros. "Il faut aussi, impérativement gérer le risque. L'anticipation par les risques est le cœur de la gestion anticipative pour arriver au résultat. Dans cet esprit, la transparence doit être totale et réciproque entre le client et le fournisseur. Ce partage des risques n'est pas évident à mettre en œuvre, mais amener cette plus-value est la base de notre métier."

Chez Threon, Eric Noerdinger considère que, pour le conseil en général, les projets à structure pyramidale ne sont plus d'actualité. Ce que les clients demandent au consultant, c'est une personne, de préférence senior, avec des compétences très ciblées, et du coaching. "Les autres ressources viennent en interne. Dans nos types de projets et pour notre niche de marché, c'est ainsi surtout une coordination – assistance que le client demande. C'est précisément notre modèle puisque notre mission est d'aider une entrepise ou un organisme à développer ses compétences propres en gestion de projet. Notre postulat est que, si l'on arrive vraiment à intégrer une culture de gestion de projet, cela aura un impact global sur l'entreprise, aussi bien sur ses résultats que sur la satisfaction de tous les acteurs. Parce que c'est la gestion de projet qui est défaillante. Pas celle de l'entreprise."

Promouvoir un conseil neutre et de qualité Le Centre de recherche public (CRP) Henri Tudor, a mené, dans le cadre du programme d'action eLuxembourg, une enquête sur la diffusion et l'utilisation des technologies de l'information et de la communication (TIC) dans les PME. "En analysant les résultats de cette enquête, nous nous sommes vite aperçus que, dans la première mouture de l'enquête, il manquait des questions sur la manière dont les entreprises appréhendent le monde informatique

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et celui du conseil dans ce domaine", explique Charles-Henri Di Maria. Des questions a priori simples ont donc été rajoutées. La surprise est venue des réponses, qui ont établi que, dans les PME, l'informatique et le conseil en informatique sont à ce point mal appréhendés que cela va jusqu'à un problème de connaissance du vocabulaire en la matière, que, pourtant, on aurait pu croire tout à fait connu des entreprises. "D'où les tables rondes organisées avec les consultants pour interpréter ensemble les résultats et la cohérence de l'enquête qui ont débouché sur le rapport remis au ministère de l'Economie et au Statec", indique Didier Colot. Un rapport nécessaire puisqu'il ressortait surtout de l'enquête que, pour les PME, le conseil en informatique revient, en caricaturant à peine, à aller chez un vendeur acheter un ordinateur et un logiciel. Et qu'en outre se pose un problème de coût du conseil, de temps nécessaire et de confiance. Cette problématique était en fait apparue au CRP Tudor dès 1997. lors de l'action visant à mettre au point des méthodes adaptées aux PME pour leur permettre d’élaborer leur stratégie informatique et de choisir leurs solutions logicielles. Plus d’une trentaine d'entreprises et d'administrations y avaient participé, le but recherché étant de confronter ces méthodes avec le terrain avant d’en faire bénéficier un plus grand nombre d’organisations, par l’intermédiaire des professionnels du conseil. Ainsi, le CRP Tudor, qui a une vocation de transfert de compétences, s’est donné comme objectif d’accompagner l’économie luxembourgeoise vers

Serge H. Behm (ABN-Amro): "Mieux et moins cher? Quel défi!". Photos: Eric Chenal (Blitz)

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les technologies de l’information et de la communication par la recherche, l’innovation et le transfert. Pour ce faire, le CRP Tudor souhaite s’appuyer sur les consultants informatiques actifs sur le marché luxembourgeois en leur proposant un outillage professionnel dans plusieurs domaines du conseil, à savoir le conseil stratégique en informatique et le conseil en choix de solution logicielle. En effet, grâce aux nombreuses expériences qu’il a menées sur le terrain, le CRP Tudor a pu mettre au point des méthodes, des logiciels et un label de qualité qu’il souhaite aujourd’hui proposer aux consultants informatiques souhaitant se positionner sur le marché des PME. Ainsi, le label CASSIS vise à promouvoir un nouveau métier dans le conseil: un consultant neutre pour la PME, qui constitue parfois le point de friction entre le CRP Tudor et certains consultants informatiques, dans la mesure où ce type de conseil rééquilibre le rapport de force entre le client final et les fournisseurs informatiques. "Notre proposition, qui doit être expérimentée pour tenir la route, revient à créer un centre de transfert de bonnes pratiques au profit des PME, positionné entre celles-ci et les consultants." Un assistant à la maîtrise d'ouvrage, donc, pour lequel les entreprises pourraient recevoir une prime liée au respect d’un référentiel de bonnes pratiques approuvé par tous les acteurs. Quant au CRP Tudor, il entend "plus se positionner dans l’outillage et le contrôle de la qualité des prestations, à partir précisément des bonnes pratiques". ■ Marc Vandermeir.


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“ The sicar vehicle will certainly develop the Luxembourg venture capital industry” Nobelux Venture Forum Luxembourg 2004. investors and strategic business partners in the markets around Luxembourg.

“Venture Capitalists are not working enough together to create new things. Big things” I attended two of the workshops on Day 2, one on “Cross Border Cooperation” and one on “Research to Commercialisation - Cooperation between big pharma and small biotech companies”. The talks highlighted the obstacles on both sides and moderators were appointed to allow question and answer periods and to foster lively debate. The aim was to help all parties come to a better level of understanding which in turn, might result in more fruitful (i.e. profitable) business relationships. Even though the talks were aimed specifically at the biotech industry, there were many issues raised which were relevant to international VC partnerships and alliances in any industry. One presentation listed many of the basics of cross border relationships. For example, the common language is English between two non English companies. Detailed minutes of any negotiations should be taken as a reference point. A decision must be made at the beginning of negotiations as to the applicable laws for the contracts.

VCs can educate themselves and help each other by sharing their experiences, both negative and positive. They can share their network of consultants. And they can build an international syndicate of VCs to expand the source of experience, contacts, and cultural diversity. The issue of cultural conflicts raised its head a few times. A new world map is being developed by cross border venture capitalism. One criticism was that there should be more cultural diversity on the board. It’s difficult to get people to agree on things at any level, but when you’re dealing with multiple countries and cultural clashes, forewarned is forearmed. Thomas Grünfeld, Director, Sarsia Innovation AS, Norway spoke specifically about biotech companies having to look globally for partners. Yet while there is a clear need for cross border cooperation, there a risk of failure. The top reasons for failures were listed as; non achievement of objectives, different company cultures, change of management, non sufficient commitment, and poor communication. Understanding the reasons for failure is the first step towards building more successful partnerships. Bringing people together at a Forum is a good way to discuss these issues. “Many banks and service providers in Luxembourg are interested in the Nordic markets, and need new contacts

with companies and funds in these countries,” says Mathilde. ”Our forum is one of the key places for them to meet the venture capital companies and funds.” ■ Mary Carey

Mathilde Mankwaya, founder and Director, Nobelux

Photo: David Laurent (Blitz)

ABOUT 100 PEOPLE ATTENded the second Nordic-European Venture Forum, held at LuxExpo on the 25th and 26th November. Mathilde Mankwaya is founder and director of Nobelux, the Belgian, Luxembourg, and Nordic countries Chamber of Commerce. She was quite pleased with the forum although conscious that she must attract bigger numbers. Journalists from two of the major Nordic economic newspapers: "Dagens Industri" in Sweden and "Kauppalehti" in Finland came to cover this event - a notable marketing achievement for Nobelux. The objective of the Forum is to create an annual meeting place in Luxembourg between the key players of the Nordic private equity and venture capital industry, their European colleagues, and the financial players in Luxembourg interested in the private equity and venture capital industry. Mathilde pointed out that while preparing this Forum, they actively promoted the sicar vehicle in the Nordic countries (France and Germany have also been covered through their partners in the French and German venture capital associations) She confirms that there are already Nordic VC funds interested in establishing sicars in Luxembourg. “This will give us a great contact network with in the future.” The second aspect of the Forum is to create a meeting place for the Nordic portfolio companies seeking European

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“ This Presidency is good for Luxembourg” U.S. Ambassador to Luxembourg, P. Turpelek, holds a November 8th press conference on the impact of the elections.

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than to Cincinnati….going there would be like being assigned to a tumbleweed county in Mexico. They have no concept of what America is made of.” This analysis somewhat backs Turpelek’s comments on “the human touch” as well as placing Democrats at a distance from the voters.

“Afghanistan and Iraq are going to define the future of NATO” Speaking about the positive impact of the election specific to the Luxembourg - U.S. business relationship, Turpelek reminded us that George W. Bush is the first President to hold a Masters in Business Administration and he “understands the business relationship”. He cited the huge trade relationship between Europe and the U.S. When asked if the U.S. would not lean towards Asian Markets, he replied that, “American companies are looking for a friendly place to do business.” He did state that the corporate tax rate should be lowered to make Luxembourg more competitive with Ireland. But he still felt some Americans will say, “Let’s pay a bit of a premium to do business here.” The press wasn’t content to just let Turpelek enjoy the victory, and the topic kept moving away from the specific Luxembourg impact to the possible

negative global impact of four more years of Bush. In defence of Bush criticism, Turpelek pointed to the election in Afghanistan, claiming that out of 10,500,000 registered voters, four million were women. (Actually, of the 10.5 million on the electoral roll, estimates put the real number of voters as low as 5 to 7 million. More than 10.5 million people registered to vote out of an estimated population of 9.8 million eligible voters, an estimated 120 percent registration). Turpelek heatedly defended U.S. Afghanistan involvement. “The U.S. is not a unilateral country. Bush has to do what he’s got to do to protect the American people and he wants to do it with the cooperation of other folks. The U.S. will certainly do better than the Soviet Union,” he stated ending that thread of conversation. Grilled on the situation in Iraq, Turpelek held his ground, stating that Iraq might be easier than Afghanistan. “Alawi is a great leader and there is going to be an election in Iraq. This is not a finished story “ But Turpelek was in too good a mood and the press conference ended in laughter. He is a diplomat after all and one that clearly loves Luxembourg. He realises the value of Luxembourg pro-American feeling and in his defence of Bush he was careful not to

ostracise the Luxembourgish press. He admitted, “The pure diplomacy issue is something we have to work on. We have to be more sensitive to the reactions of what we say and do.” A bit of understatement, that. ■ Mary Carey

“There was the exact same feeling about Ronald Regan.”

Photo: David Laurent (Blitz)

IS THERE A MORE INTEResting past time than dissecting the results of the U.S. election, especially if your name is Peter Turpeluk, you are the U.S. Ambassador to Luxembourg, and the President you admire and support has just been re-elected to the surprise of many? With the luxury of hindsight, Turpelek proclaimed expansively, “This election was good for democracy.” When asked his opinion on why the high voter turnout did not work in favour of the democrats, he credited the Republican “human touch”. In his view, the Democrats outsourced their election force to companies, whereas the Republicans wisely used volunteers, especially for the undecided voters who are more easily swayed by someone who contacts them personally (from a church group, local business, etc.). He also cited the influence of moral issues and the strength of the Christian vote. This “Christian Influence” on the election (God, Guns and Gays) has been much debated in the U.S. media. One of the most amusing but astute observations was made by the writer Tom Wolfe. He saw the Bush victory as a failure of the American Elite to understand Middle America, its value systems and its ultimate strength. As Wolfe put it, “…my fellow journos and literary types would feel more comfortable going to Baghdad


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AMCHAM AFTER HOURS

Innovation is Alive and Kicking

British passport and visa issuing moves to Paris (05/11) From 1 January 2005, all passport renewals for British citizens living in Luxembourg will be handled by the British Embassy in Paris. Additionally, since 1 December, all visa applications for visa nationals living in Luxembourg will also have to be made to Paris. This decision coincides with moves elsewhere towards centralisation of many Embassy public services. The last day passport applications will be accepted in Luxembourg will be 20 December 2004. Only passport applications for passports which expire before 31 January 2005 will be accepted: for any passports expiring after this date, applications should be made to the British Embassy in Paris.

www.amb-grandebretagne.fr

CARGOLUX /FINNAIR

Partnership agreement between Helsinki and Hong Kong (16/11) Cargolux and Finnair Cargo have entered into a partnership agreement covering a new cargo route between Luxembourg, Helsinki and Hong Kong. The route is operated once a week with a Cargolux B747-400F aircraft. Under the blocked space agreement, Finnair has approximately half the aircraft's cargo capacity. The new flight departs from Luxembourg to Helsinki every Thursday. It returns to Helsinki on Saturday mornings, after which it continues to Luxembourg.

www.cargolux.com.

AGENDA BCC

How small can be $mart 01/14) British Chamber Lunch, in Novotel Luxembourg, with Diego de Biasio (Technoport).

www.bcc.lu

BCC

Personal Taxation 02/18) British Chamber Lunch, in Novotel Luxembourg, with Karl Horsburgh, AGN Horsburgh & Co.

www.bcc.lu

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cal implications in stem cell research and its commercialisation with participants from Israel, Spain, the UK, France, and Germany They are currently carrying out groundbreaking gene research that has been banned in the United States. The next speakers were Dr. Andre Weidenhaupt, from CRP Henri Tudor (www.tudor.lu); Dr Fernand Reinig, from CRP Gabriel Lippmann (www.crpgl.lu); and lastly Ms. Isabelle Schlesser from LuxInnovation. One of the problems for CRPs in Luxembourg, no matter what the subject area, has been the lack of a University which naturally helps to foster and promote new ideas. Dr Fernand Reinig highlighted the fact that the new University will change this atmosphere for the better; the hope being that PHDs can be organised within the University of Luxembourg in the future. He did point out however, that CRP - GabrieL Lippman already has 60 ongoing projects, including the development of a spellchecker for Luxembourgish.

To the attendees, the myth was clearly dispelled that Luxembourg is not an attractive place to do research. With strong international collaborations and few internal research conflicts it is quite favourable compared to other countries. The last speaker was Isabelle Schlesser who stated that LuxInnovation’s role is to promote innovation and research and strengthen the competitiveness of the Luxembourg economy. “We have a public service mission which is to help people to find the financing for their projects,” (they bring collaborators together but they do NOT provide financing themselves), and to help people define their business plans. Their core business is, when people are looking for financing, to find out if they are eligible for grants. As their services, which are free of charge, only extend to new ideas, they have a technology watch service that can define whether a new product or service being proposed is in fact new. For more information go to (www.innovation.public.lu). ■ M. C.

The NCI Business Centre is 2000 m2 of fully equipped hi-tech managed shared offices for businesses. Photo: Luc Deflorenne

BRITISH EMBASSY

FOUR GUEST SPEAKERS were invited to the American Chamber of Commerce “Networking After Hours” event hosted by Chairman and CEO Mr. Schonenberg, at the “NCI” Business Centre at the Cloche d’Or. The aim of the evening was to raise people’s awareness to the plethora of RDI, Research, Development and Innovation, activities occurring in Luxembourg. As Mr. Schonenberg put it, “The English community doesn’t know about these things.” All of the guest speakers from the three “Centres de Recherche Public” (CRP’s) and "LuxInnovation" spoke about their respective activities, their goals, and their efforts to attract business to Luxembourg. For anyone who doubts the importance of some of the RDI being carried out in Luxembourg, the first speaker, Ms. Susanne Michel, from CRP Santé (www.crp-sante.lu); gave a clear example of innovation right from the start. CRP Santé, in collaboration with many Universities, facilitates international symposiums on ethi-


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Privacy insights THE GOVERNMENT RECENtly issued a booklet, Data protection and privacy concerning the collection of personal data. This is part of an awareness strategy including conferences, information sessions, and publications to educate people on an area of the law that is often not well known but increasingly affects many if not all of us. As companies become more informed they also have to take their own responsibility to comply. Katia Scheidecker, of Noble&Scheidecker, Avocats à la Cour, speaks about some basic laws that individuals and companies should start being more aware of. “We have to teach awareness. This is why the commission is issuing booklets. Nothing will happen if people are not concerned about their rights.” “One of the problems from the outset is that people think they will not be able to comply with all the rules.” Katia explains. There are basic things that companies should do, such as respecting the rights of data subjects and sending their notifications to the commission. It’s not just a question of knowing the laws but also putting them into practice and she acknowledges it takes time for companies to become fully compliant. The best way to comply with Luxembourg regulations when you transfer data to a country outside the E.U. that has not an equivalent level of protection is to put a specific

privacy contractual framework into place whatever size the company is. This framework should guarantee the level of protection. The person who receives the data is thus obliged by the contract that is in place, as well as the rules of the country where he lives. Such transfer must be notified to the Commission. Although the process seems complex, “Companies still want to outsource their IT to places like India because of the cost saving. So they must consider whether it’s worth it to pay the price of the contractual agreement and compliance process that must be put into place.” There are different issues depending on the size of a company. “In a small company it isn’t such a big problem to become compliant but with a large company you really have to have a department approach.” Workshops are an effective way to start the compliance process and make employees in one area of a company aware of the importance of the data flows. “What data do they have? How do they process it? Where does it come from?” A strategy has to be put into place to bring the company up to a level of legal compliance. Corporate responsibility is becoming more of a factor in the way a company needs to protect data. To avoid any misuse of the collected data, and the risk of stealing data, the company must inform and describe to the commission all

the security measures listed by the law that have been undertaken in this respect. Some provisions state that companies must put some measures into place so that employees only have access to the data needed for their jobs and provide for technical security so that data cannot be transferred that doesn’t need to be transferred. People must also be aware that when a web site collecting data transfers it to a third party the person whose data it is must be informed. When asked whether it isn’t quite easy for someone to just set up a web site and accidentally break the law without knowing it by not complying, Katia agrees, “That’s the case most of the time as Luxembourg law may often apply even if the website is not set up in Luxembourg. The laws are very constraining and the awareness of data transfer rules is often not sufficient.” In Luxembourg, professionals in the financial sector may think that, because they are complying with the strict bank secrecy rules, they don’t have to focus on data protection. But there are other obligations than pure confidentiality that companies might overlook or find difficult to apply simultaneously. Referring to the new government publication, Katia says, “Everything described in the brochure is not specific to the banking sector, and this has to be complied with as well.” ■ Mary Carey

Photo: David Laurent (Blitz)

To many companies, the real risk of data protection is the damage a breach could do to their reputation and to the trust customers and employees have in them.

Katia Scheidecker: “Following years of non enforcement, Luxembourg has now implemented a strict privacy framework. That’s why people are just becoming aware of the rules and obligations that follow.”

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“Our goal is to give every European their number” Niclas Osterberg explains how the phrase “Optimal Skin Carotenoid Score“ is translating into big business. DO YOU KNOW YOUR number? Scanner parties that employ the Pharmanex biophotonic scanner are popping up all over. You put your hand on the scanner and, quick as a wink, you get your skin carotenoid score, based a new technology called resonance raman spectroscopy. A blue reading means you have a high presence of skin carotenoids, and red means you could probably improve your health by consuming rich fruits and vegetables and, most notably, vitamins and supplements available through Pharmanex. It’s quick. It’s interesting. It’s part gimmick and part science. But most of all, it’s clever. Niclas Osterberg, a former tennis coach, is the man responsible for the Luxembourg (and beyond) Pharmanex invasion. He comes from Nyköping, one hour from Stockholm. 12 years ago he helped start a tennis school in Kockelscheur with Charles Keiffer for CKF Sports. In 1998, he was headhunted to start up a new concept - a wellness franchise on the Internet - developed by a company named Pharmanex. Now with a presence in 37 countries, Niclas calls Pharmanex “like McDonald’s, but for wellness.” And the wellness industry is doing well. “You have this industry where people want a massage, or to get their nails done, and that’s wellness. Every morning they want to take something that is good for them.” And he’s hoping what they want to take has his brand’s name on it.

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Pharmanex is a division of NuSkin cosmetics, but with health supplements they have really hit on a hot concept. Scanner parties here are almost as popular as botox parties in L.A. The object is to sign someone up for a contract - always a good purchasing model. Once a person is signed up they just keep purchasing until they say no. It’s the Tupperware of the 22nd century, but smarter. Tupperware is too indestructible for its own good. Once you have a set, you don’t have to replace it. But with wellness, a customer takes supplements every day, and they have to keep replenishing their supply. It is all purchased and shipped through the Internet so there’s no local overhead and salespeople essentially do their business without offices. Niclas claims the company sells 5 million units every year of the Pharmanex LifePak product. “It’s the “best selling supplement product in the world.” It aims to give a person everything they need instead of people making up their own cocktail of vitamins and supplements. Pharmanex is building their business around the scanner. The idea is that it tells you what you have around your cells - the layer of antioxidants that are protecting you from free radicals - from the air around you, from sun, from smoke, “from all the things that are bringing you down”. Within three minutes the scanner gives you a reading with a certain colour indicator and the object is to stay or get to the blue zone. “It works”, says

Niclas. “The scanner is what will make the difference. There are thousands of companies doing supplements, but only we have this scanner.”

“People are more concerned about what oil they put in their car than they are in their body” Another differential, claims Niclas, is the fact that Pharmanex has 75 PhDs working

behind the scene, compared to what he calls “one or two people in white coats”, working for the competitors. “How many people do you need to make a car? You need a team of experts for the engine, experts for the tyres, experts for the body. It should be the same for things you put in your body.” And what exactly is Niclas’s job? He looks after two things. He looks after his “handful of satisfied customers.” And his second job, and let’s face it, the more lucrative, is to edu-

cate other franchise takers. It doesn’t take long to see that Niclas is a gifted speaker with a passion for his subject. “Since the scanner came to Europe”, he says, “I’m so excited I can’t sleep.” And he means it. One thing is for sure: with the number of baby boomers in Europe growing older and aiming to live longer, a lot of people are increasingly interested in taking supplements. Pharmanex looks primed to take a big healthy bite out of the wellness pie. ■ Mary Carey

Niclas Osterberg: „The basis of science is the possibility to measure.”


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DANS LA COURSE AVEC VUITTON Pour lancer les Louis Vuitton Acts en octobre dernier, le malletier français a créé un chronographe exclusif aux fonctionnalités Régate. Depuis une vingtaine d'années, Louis Vuitton est associé à l'America's Cup, l'une des plus prestigieuses compétitions de yachting du monde. Pour marquer le début de la course au travers des pré-régates, les Louis Vuitton Acts, la célèbre marque a créé un chronographe exclusif. Classique et novateur, ce chronographe Tambour LV Cup Régate automatique est dans tous ses détails, un concentré de l'esprit Louis Vuitton. Le premier bracelet en acier Louis Vuitton, réinterprète le motif damier en jouant subtilement avec une alliance de maillons polis et satinés. Pour ceux qui souhaitent adopter un style plus sportif, un autre bracelet en cuir et toile damier géant est également disponible.

DIOR, TOUT EN MALICE

HABITAT VERSION NOEL De la nouvelle collection automne-hiver jusqu'aux accessoires de Noël, Habitat est une véritable mine d'idées pour décorer son intérieur. Depuis plus de 40 ans, date de sa création, Habitat a su rester fidèle à la philosophie de son créateur: proposer des articles élégants et usuels, dont certains peuvent avoir les origines les plus humbles. Le mobilier urbain et moderne côtoie ainsi les styles les plus rustiques et traditionnels. Cette année, en plus de la collection automne-hiver, de la collection VIP (Very Important Products), créée pour le quarantième anniversaire de la maison par des personnalités de tous horizons, telles que Gilberto Gil ou Helena Christensen, Habitat a choisi, pour Noël, de développer le thème des contes d'hiver. Palais lointains et châteaux merveilleux, jardins secrets, la collection de Noël possède un véritable engouement pour le féerique. Idées cadeaux et décoration, on y trouve tout afin de profiter des fêtes pour habiller son intérieur. Habitat, Bertrange.

La montre Malice s'offre une nouvelle apparence. En version pierres de cristal, le modèle affiche glamour et originalité. En 1947, le premier défilé de Dior fait sensation, marquant la naissance d'un style audacieux, décalé, baptisé New Look. Revisitée par John Galliano et la magie des cristaux Swarovski, la version New Look de la montre Malice présente deux modèles d'exception. Une version sur bracelet-bandage amovible, auréolée de 72 pierres de cristal, et une autre, sur bracelet simple, un brin plus sobre et joliment ornée de 12 cristaux fascinants d'éclats. Confort, modernité, audace et élégance pour cette Malice New Look qui se révèle d'une resplendissante modernité.

Textes: Corinne Briault

LA PREMIERE GORGEE DE BIERE… Pour que boire une bière pression soit aussi un plaisir chez soi, Philips et la Brasserie Mousel Diekirch lancent PerfectDraft. Forts de leur expérience dans le domaine brassicole, d'une part, et dans celui des connaissances en électronique grand public d'autre part, la Brasserie de Luxembourg Mousel Diekirch et la marque Philips, ont élaboré le système PerfectDraft. Tout fait nouveau au Grand-Duché de Luxembourg, il permet de savourer une bière pression à domicile. Facile à utiliser et à installer, il est doté d'une véritable poignée de débit, d'un système de refroidissement interne, d'une pompe et d'un fût métallique léger d'une contenance de 6 litres. Le système permet à la bière d'être gardée dans des conditions idéales, notamment en ce qui concerne la température, et de conserver sa qualité optimale pendant un mois une fois installée. Boire une première gorgée de bière, chez soi, ne sera plus jamais pareil!

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POUR LES HOMMES… Des sensations toniques et fraîches pour les fêtes de fin d'année, voilà le cadeau que fait Guerlain aux aventuriers et aux citadins, avec les coffrets de Noël.

A LA CROISEE DU VIN ET DE L'ART La collection Art & Vin 18 des Domaines Vinsmoselle marque, cette année, la rencontre de quatre vins de la Moselle luxembourgeoise avec les oeuvres de Nico Hienckes. Depuis 18 ans, les Domaines de Vinsmoselle réunissent dans un même coffret, l'Art et la vigne. Au travers de la sélection Art & Vin, les étiquettes de quatre grands crus sont habillées par les œuvres d'art d'un artiste. C'est au travers du prisme des tableaux de Nico Hienckes, que les amateurs de vins découvriront cette année les quatre crus d'exception sélectionnés. Chaque tableau de Nico Hienckes est un hymne au terroir et aux trésors qu'il recèle, tout comme chaque vin saura révéler les riches arômes de ces terres mosellanes. En outre, le coffret, confectionné avec raffinement, renferme un livret richement illustré et proposant de superbes textes sur l'artiste, les vins et la Moselle luxembourgeoise. Un hymne à la création et une invitation à la dégustation. Photo: David Laurent (Blitz)

Guerlain sublime ses classiques pour passer le cap de la fin de l'année dans une atmosphère festive et lumineuse. Les coffrets de Noël se déclinent en trois versions: le coffret L'instant de Guerlain pour homme, le coffret Habit rouge, et le coffret Vétiver. Tous trois sont décorés d'une création originale, la guirlande de gui et de houx de Noël, revue et visitée par la marque. Les étuis sont nimbés de minuscules éclats étoilés, qui illustrent l'univers luxueux de Guerlain et la féerie de Noël.

LES HISTORIQUES DE PERRENOUD Michel Perrenoud, ce "virtuose du bois" comme il se qualifie lui-même, est connu dans le monde entier. Il a créé un magnifique coffret destiné aux "authentiques" fumeurs de cigares. Fondée il y a une trentaine d'années, la manufacture de Michel Perrenoud a su se faire un nom dans l'écrin de luxe, des montres haut de gamme et des cigares, connus des connaisseurs dans le monde entier. Une activité atypique et un savoir-faire affirmé confèrent à chaque objet, manufacturé intégralement dans les ateliers, une unicité tutoyant l'anthologie de l'emballage de luxe. Pour Michel Perrenoud le résultat d'un produit impeccable repose essentiellement sur des matières premières rigoureusement sélectionnées et stockées durant de nombreuses années, et sur la haute qualification des maîtres d'œuvres qui parachèvent des objets d'exception et de qualité. Dernière en date de ses créations, la nouvelle collection Les historiques. Un ensemble complet composé d'un humidor, d'un coupe-cigare, d'un cendrier, d'un blaireau, et d'un briquet, le tout destiné aux authentiques fumeurs de cigares. Deux finitions en acajou massif sont disponibles (rouge et noire) avec une incrustation laiton sous laque. Des pièces magistrales formant un ensemble parfait à offrir ou à s'offrir!

…ET POUR LES FEMMES Parce qu'un parfum est un cadeau élégant et sûr, Givenchy propose pour la fin de l'année, de somptueux coffrets. Les parfums Givenchy, accompagnés d'un produit de la ligne, se parent de leurs habits de fête. Pour elle, deux coffrets à décliner selon sa personnalité. Very Irresistible Givenchy, l'eau de parfum et son voile soyeux pour le corps, dans un coffret parsemé d'étoiles, si c'est une femme élégante, spontanée et craquante. Organza, l'eau de parfum et sa sensation pour le corps, dans une ravissante boîte dorée et ornée d'étoiles filantes, s'il s'agit d'une femme déesse. De douces fragrances qui sont autant d'hommages aux femmes.

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SOYEZ UN CHEF AVEC… ANTHONY PEAN, RESTAURANT APOTECA QUI NOUS PROPOSE…

LE LOBE DE FOIE GRAS DE CANARD AU VIN DE PAILLE LUXEMBOURGEOIS Ingrédients pour 4 personnes: 1 lobe de foie gras de canard (800 à 900 g) 37,5 cl de vin de paille 11 g de fleur de sel 4 g de poivre du moulin petite salade d’herbes

Restaurant Apoteca, 12, rue de la Boucherie, Luxembourg (Vieille ville) 26 47 82 45 SON VIN PRÉFÉRÉ: Coteaux de l’Aubance, Domaine des trois Schistes SON RESTAURANT PRÉFÉRÉ: Les Roses, Mondorf-les-Bains

À TABLE!

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Nouvelle partition pour le "Best of" de Léa, qui vient d’éditer son livre dans la langue de William Shakespeare pour le grand bonheur des English speaking gourmets. Á la sortie de l’ouvrage le 17 novembre, l’Ambassadeur des Etats unis d’Amérique et son épouse, Madame Peter Terpeluk, Jr. convièrent, en honneur de Léa Linster, de nombreuses personnalités du monde économique et politique à une brillante réception. Une sympathique séance de dédicaces a clôturé cette soirée très réussie. Restaurant Lea Linster, 17, route de Luxembourg, Frisange 23 66 84 11

Willy Buchbinder préside depuis mi-septembre aux destinées du mythique Plateau. La tâche n’est pas aisée, mais le personnage est volontaire et son expérience conséquente. L’infrastructure et la déco demeurent et la carte est profondément remaniée autour d’une cuisine française traditionnelle. Prix raisonnables dans l’ensemble, les "Goûts du jour" étant facturés de 15 à 19 euros. Fermé samedi midi et dimanche. Um Plateau, 6, plateau Altmunster, Luxembourg (Clausen)

Parer le lobe et le dénerver sans l’ouvrir, juste retirer la fine pellicule qui le recouvre, assaisonner à la fleur de sel et au poivre du moulin. Le disposer dans une plaque gastronomique de la bonne taille (pas d’espace entre le lobe et les parois), recouvrir de vin de paille et porter à température de 70° maximum. Mettre un thermomètre à cœur du foie gras et atteindre une température de 39° maximum à conserver de 14 à 18 minutes. Recouvrir d’une assiette pour le presser légèrement. Laisser reposer au moins 48 heures. Couper au dernier moment pour obtenir une belle couleur et servir bien frais. Décorer d’une petite salade et accompagner de pain de campagne grillé.

Nouveau propriétaire aussi au "carré gourmand" de la rue de l’Eau. Exit El Cid et bienvenue Am Tiirmschen. Jeannot Weis quitte Echternach pour Luxembourg et s’installe avec son équipe (Ribeiro Lorentino aux fourneaux et Jean-François Ingold en salle) dans ces superbes murs chargés d’histoire. Ils proposent une cuisine à

l’ancienne et les spécialités luxembourgeoises sont à l’honneur. Á midi, choix de trois plats du jour de 8 à 10 euros. Fermé samedi midi et dimanche midi. Am Tiirmschen, 32, rue de l’Eau, Luxembourg (Vieille ville) 26 27 07 33

Laurent Scheer est Strasbourgeois et officie en qualité de Chef de cuisine de la Villa depuis mi-septembre. Á 28 ans, après un parcours professionnel qui le voit notamment chez Pierre Gagnaire et plus récemment second aux cuisines de La Lorraine, il apparaît plein de fougue et d’inventivité. Il aime associer aux produits de tradition des saveurs inédites et recherche l’originalité dans la présentation. Il forme un excellent binôme avec le dynamique Christophe. Fermé samedi midi et dimanche toute la journée. La Villa, 2, Montée de Clausen, Luxembourg (Clausen) 26 20 36 47

Photo: Andres Lejona (Blitz)

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THE PHAIDON ATLAS OF CONTEMPORARY WORLD ARCHITECTURE Cet ouvrage sans précédent témoigne de manière unique de l'étonnante diversité de l'architecture en ce début du XXIe siècle. Il fournit une source d'inspiration inépuisable pour ceux qui s'intéressent à l'environnement construit de notre époque et à son devenir. Il regroupe en tout 1052 bâtiments, 656 architectes,75 pays, 4 600 illustrations, 2 400 plans, 62 cartes spécialement réalisées sur 824 pages, et pèse près de 7 kilos! Disponible chez Fellner Art Books, Luxembourg

ERMENEGILDO ZEGNA Ermenegildo Zegna trace le portrait d’un homme nouveau en restructurant les lignes des modèles. Les Artisan Shoes en cuir marron apporte une touche raffinée à la collection.

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JDV Dinh Van remonte le temps. En série limitée de 400 pièces et dans toute son authenticité, Dihn Van réédite aujourd’hui la fameuse JDV. Tel un métronome, elle dispose de grandes aiguilles, d’un cadran noir ou acier brossé et a gardé le même style qu’il y a trente ans.

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PURE POISON Evoluant sans cesse, Dior crée le parfum de la séduction totale, Pure Poison, et cristallise une nouvelle fois les désirs féminins réinventant la légende éternelle de la séduction. Pure Poison prend sa source dans l’univers des fleurs blanches, et montre qu’au delà des apparences connues, le Jasmin et la Fleur d’oranger recèlent des trésors inattendus.

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ERMENEGILDO ZEGNA La coupe des vestes est revue ainsi que les matières pour la ligne Sartoria. Le costume droit deux boutons est en laine et soie, l’imperméable en microfibre et la chemise à multirayures en coton.

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CLAUDE WEISBUCH 250 toiles, estampes et gravures de cet artiste qui expose dans les plus grands lieux du monde. Un voyage rétrospectif à travers l’œuvre de Claude Weisbuch et de ses thèmes de prédilection: les portraits, le mouvement, les musiciens, le théâtre… ainsi que son travail récent. Jusqu’au 5 janvier. Crid’Art, Amnéville-les-Thermes (F). www.cridart.com

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STAR Gold & Wood lance sa ligne solaire. Star en est le modèle phare. Avec une forme bandeau tout en bois, sa monture est équipée de verres solaires cylindriques et joue sur les oppositions. Cette lunette associe la tradition ancestrale du bois précieux et poli à la modernité épurée du métal qui souligne le bord extérieur des verres. Gold & Wood a été lauréat du 10ème Grand Prix international de la Mode et de la Technologie. Catégorie Monture solaire/Monture Fashion.

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HERE & NOW La marque propose une large gamme de bottes, très classes, qui affinent la jambe. Certains modèles rappellent les années vingt. Une touche contemporaine y est apportée avec un tressé de lacets, devenu caractéristique de la marque.

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VUITTON Louis Vuitton ouvre un nouveau magasin à Anvers. La marque s’installe dans un hôtel particulier néoclassique (14-16 Komedieplaats), classé et construit en 1836 par le célèbre architecte Louis Serrure, à l’origine de la Galerie du Roi et de la Reine à Bruxelles. Les collections bagages, maroquinerie, souliers, bijoux, montres et prêt-à-porter homme se côtoient dans ce nouvel espace.

BENTLEY GT & BENTLEY 6.75 Issus du partenariat entre Breitling et la prestigieuse marque automobile Bentley, les chronographes Breitling for Bentley reflètent l’esprit des deux marques. Bentley GT et Bentley 6.75 sont inspirés du sport automobile. Les initiales GT désignent des automobiles de la tradition Grand Tourisme et le 6.75, le plus gros moteur du constructeur automobile.

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CHAUMET La collection Liens souligne la signature de Chaumet. Liens amoureux, liens de famille, les interprétations se succèdent et se superposent lorsqu’ils s’enlacent et se croisent sur les bagues.

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CLIPPER II Pour les fêtes, une nouvelle Nautica luxueuse pourrait se poser sur le poignet des élégantes. La Clipper II dispose d’un cadran blanc rehaussé par un boîtier en plaqué or serti de pierres Swarovski. Le bracelet est en galuchat blanc, ce cuir des mers que nous offrent la peau des squales. (Déclinable en d’autres versions).

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ROOMBA Conçu par iROBOT, le Roomba est un aspirateur automatique qui balaie et aspire tout seul les sols domestiques (parquet, carrelage, linoléum…). Il atteint les endroits difficiles d'accès, utilise un processus de trajectoire circulaire, et il couvre tout le sol pendant le processus de nettoyage automatique.

ALMANACH L’Almanch Mudam 2000-2004 recueille, à travers les textes de différents auteurs, tous les projets, événements et coproductions que Mudam a réalisés de 2000 à 2004 dans le cadre de son programme de préfiguration Be the Artists’Guest. Richement illustré, il témoigne des multiples formes artistiques que Mudam a explorées à ce jour et continuera d‘expérimenter. A découvrir également, sur un signet, un nouvel alphabet (ou typographie) développé par le graphiste berlinois Olivier Peters. Sur commande à la Fondation Musée d’Art Moderne Grand-Duc Jean. Rens: 45 37 85–1. info@mudam.lu

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SHOES IN THE BOX La collection Elle de Shoes in the box est très coquette. De fines lanières, des talons mi-hauts... pour un look diablement féminin. La palette des couleurs reste relativement classique, le cuir brillant à effets de moiré ou suédé constitue l’essentiel de la collection.

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TAMARA DE LEMPICKA Le BA-CA Kunstforum de Vienne, en collaboration avec la Royal Academy of Arts de Londres, propose jusqu’au 2 janvier, la première rétrospective de l’oeuvre de Tamara de Lempicka. Femme fatale, Tamara de Lempicka (1898-1980) fut l’une des portraitistes les plus prisées d’Europe et un véritable fer de lance de l’Art Déco. Photo: Tamara de Lempicka: Mein Porträt, 1929, Öl auf Holz, 35 x 27 cm, Privatsammlung, © VBK, Wien, 2004. www.kunstforum-wien.at

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CASHMERE HOUSE Près du faubourg Saint Honoré à Paris, la boutique Cashmere House propose une collection de cashmere haut de gamme alliant luxe et confort. La modèle Sunshine (photo), pull over col roulé ciel/écru dessin Jacquard avec bonnet, écharpe et moufles assortis, est en cashmere et laine super geelong 4 fils fabriqués en Ecosse.

MONACO SIXTY NINE La 4ème édition du Grand Prix d'Horlogerie qui s'est tenue à Genève le 11 novembre 2004, a décerné à Tag Heuer le Prix de la Montre Design pour sa nouvelle création, la Monaco Sixty Nine. Un jury international a ainsi sélectionné la Monaco Sixty Nine, comme la pièce au design le plus innovant, parmi les nouveautés 2004 des plus grandes maisons horlogères suisses.

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G WATCH Originale, tendance, iconique, avec le cadran dessinant un G, emblème de la maison Gucci. La marque décline sa G carrée en quatre modèles présentant des formes distinctives et innovantes. Quatre formes percutantes qui reflètent l’esprit de la marque: la G ronde, la G cubique, la G rectangulaire et la G bandeau.

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D’WAASSER AM MOND - ENG KULINARESCH ANTHOLOGIE Parue à l'occasion de la 10e édition des Walfer Bicherdeeg, D'Waasser am Mond. Eng kulinaresch Anthologie contient des textes originaux d'auteurs luxembourgeois ou vivant au Luxembourg, proposant toute une série de délices littéraires et culinaires. A lire, des histoires, des poèmes et des satires tournant autour des plaisirs de la table, des gourmets et des gourmands. Une vingtaine d’auteurs révèlent que l'écriture et la cuisine, la littérature et la gastronomie, ont plus en commun qu'il n'y paraît à première vue. Les portraits de David Laurent, photographe de l’agence Blitz, ajoutent encore au délice.

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PAILLES A CHAMPAGNE Oubliez les flûtes à champagne! Maintenant il y a les pailles. Avec humour et impertinence, ces surprenantes pailles en argent, créées par Christofle, deviendront très vite l’accessoire indispensable des cocktails et soirées. Le must en matière d’accessoires hype trendy.

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playtime Luc Duhr (Clos “Mon Vieux Moulin”), Nadine et Carole Knepper (Restaurant Steakhouse-Echternach)

Astrid Semiglazoff (Oceal)

Sandrine Jaramillo-Vidic (Marelux)

CLUB PAPERJAM, CUVÉE SPÉCIALE

Jacques Demarque (Explorator), un des animateurs de la Fête des vins et crémants.

A occasion exceptionnelle, Club paperJam exceptionnel. La Fête des Vins et Crémants, qui s’est tenue du 2 au 5 décembre derniers, sous un grand chapiteau, Place Guillaume, évoquant, déjà, les fêtes de fin d’année, a été le théâtre d’une “Cuvée spéciale” du dernier Club 2004. Une rencontre inévitable, alors que notre City Guide “Explorator” est partenaire de la Wine Academy, qui propose des dégustations spécifiques, commentées par les sommeliers et oenologues parmi les plus réputés. Ce dernier rendez-vous de l’année fut l’occasion d’inviter, lors d’une même soirée, tous les participants ayant été conviés, tout au long de l’année, aux différentes éditions de notre “Club paperJam” . Dégustation de vins et crémants de la Moselle luxembourgeoise ont rythmé cette conviviale soirée à laquelle plus de 200 personnes ont participé, sur un fond musical des plus apaisants signé Norah Jones. De quoi prendre des forces avant d’aborder la dernière ligne droite...

François Altwies (Telindus) et Mike Koedinger

Eric Kula (Business Golf Solutions, d.)

Jeannot Weis et Hilary (Restaurant Am Tiirmschen)

Monique André (Luxembourg School of Finance) Photos: Andres Lejona (Blitz)

Christine Collot (Nouvelles Frontières, g.)

Nigel Plumpton (Harvey Weston) et Eric Busch (Lancelot)

Antonio Cipparrone (CCLux)

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Xavier Schmidt (Synapse Internet Services) et Gérald Nicolas (Repères)

Christophe et Lori (Restaurant La Villa)

Isabel Galiano (Eldoradio)

Jérôme Krier (ministère du Logement) et Anne Martignon (Hôtel Le Royal)

Claudio et Marie-Thérèse Bocci (Xtec România)

Sinéad O’Donnell (Ajilon) et Mary Carey (paperJam)

Jean-François Denis (Kitry Consulting) et Patrick Weber (SGBT)

Tobias Sztantics (System solutions)

Georges Muller (Cegecom) et Clara Moraru (Languages.lu)

Yves Gordet (CMD)

Jean-Raymond Lichtfus (Telindus), accompagné.

Isabelle Kass (Kass, Jentgen & Fils)

Alexandre Proudhon (Vinissimo) et Gildas Royer (Deloitte)


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Ouvrez-vous à plus de confort.

Pourquoi vous stresser, chaque matin ou le soir sur le chemin du travail, derrière le volant de votre voiture et vous énerver sur le comportement parfois imprévisible ou malpoli des autres conducteurs ? Pourquoi ne pas vous laisser conduire par les bus du RGTR et profiter du voyage pour vous relaxer ou pour lire tranquillement votre journal ?

Ouvrez-vous à plus de confort, prenez le bus.


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playtime Jacques Petremant (La Caravelle)

Marc Haas (Binsfeld Communication), Daniel Dechmann (Sales Lentz) et Martine Koner (Tango) Gerd Herrmann (HR Services S.A) Carlo Cravat (Grand Hôtel Cravat)

Jacques Demarque et Nathalie Reckinger (Commission Prom. Vins et Crémants)

Jean Castagna (Remax Reali)

Armelle Bary (SwissLife) et Gérald Nicolas (Repères)

Vince Marinelli (Vmpeople), Jean Sampaio (Advantage), Barbara Castilhot (Socrates) et Filipe Dos Santos Oliveira (Concept Factory)

Xavier Schmidt (Synapse Internet Services) et Bertrand Michaud (Alcor Bank Luxembourg)

Jacky Beck (Utopolis) et Mike Koedinger Benoît Kuborn (Hilton Luxembourg) et Françoise De Jongh (NCI)

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Christophe Goossens (Tango)

Benoît Florentin (Blue Sky Software)

Dave Giannandrea (Horesca)


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index INDEX ORGANISATIONS CITEES A A+T Architecture

CHIFFRE DU MOIS par Carlo Schneider

C'est, en dollars, le coût horaire salarial moyen en Chine. Au Luxembourg, tout comme dans les autres pays de l'UE des 15, il peut être jusqu'à 20 fois supérieur.

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DANS LE PROCHAIN NUMÉRO

paperJam février 2005

Dossier: Automobile

C A l'occasion de l'Autofestival 2005, gros plan sur le marché de l'automobile, en particulier l'activité de leasing: quelles sont les nouvelles tendances? Les nouvelles offres? Comment le marché s'adapte-t-il? L'occasion, aussi, de faire le point avec les principales marques: comment jugent-elles l'année 2004? Quelles sont les nouveautés à prévoir pour 2005? PARUTION : 21.01.2005 DEADLINE PUB : 07.01.2005 www.tempo.lu

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48 ABBL 40 ABN-AMRO 101 ACA 40 Accenture 96 Accor 32 ADA 64 Administration des Contributions 68 Advantage Communication 86, 124, 126 Aéroport de Metz-Nancy-Lorraine 62 AGAPE 61 Agence paperclip 86 AGN Horsburgh & Co 112 Air France 54 Airbus 34 Ajilon 72, 102, 107, 126 Alcomfi 68 Alcor Bank Luxembourg 126 Am Tiirmschen 118, 126 Ambassade de GrandeBretagne 112 Ambassade des Etats-Unis 108 Amcham 112 Andersen Consulting 74 ANPE 61 APLA 86 Arcelor 32, 40, 65 Arlette Schneiders 50 Atelier 5 46 Atelier d'architecture beng 48 Atelier d'architecture et de Design Jim Clemes 50 Athlon Car Lease 131 ATTF 64 Auchan 61 Banque populaire du Luxembourg 48 Basic consulting 84 BEDA 84 BEI 64 Belgo Mineira 65 Bentley 121 BERD 64 Bernard Massard 84, 119 BGL 2, 40, 65 BGL Investment Partners 66, 67 Bijouterie Wattebled 124 Binsfeld Communication 32, 72, 84, 126 Blue Sky Software 35, 126 BNP 39, 41 Bourse de Luxembourg 65 Brasserie Mousel Diekirch 116 Breitling 21 Bricoman 61 British Airways 54 British Chamber of Commerce 112 Bull 80 Bureau Albert Speer & Partner 52 Bureau comptable Simone Tibolt 68 Bureau F. Nicklas 52 Bureau Tatiana Fabeck 48 Bureau Teisen & Giesler 52 bureau d'urbanisme BS+Städtebau und Architektur 52 Business golf Solutions 126 C&A 61 C2A Luxembourg 74 Cabinet Arend & Medernach 74, 86 Cactus 61, 87 Cargolux 87, 98, 112 Caves au Porto Roi 124 CCI Moselle 61 CEEI Synergie 61 Cegecom 126 Centrale de Communications Luxembourg 126 Centrale paysanne 40 Centre de rencontres de l'Abbaye de Neumünster 14 Centre informatique de l'Etat 14 CEP-L 44 CES 36 CES Benelux 37 CES Grande Région 37 CES Union européenne 37 Cetrel 26, 44 CFL 14, 18 CGFP 36 Chambre de Commerce 36, 97, 109

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Chambre des Employés Privés 40, 44 Chambre des Métiers 40 Chambre des Métiers 51 Chambre du Travail 40, 44 Chaumet 121 Chaux de Contern 58 CheckPoint 34 Chivas 15 Christian Bauer & Associés 48 Citabel 84 City Guide Explorator 72 clc 40 Clearstream 65 Clos "Mon vieux Moulin" 126 CMD 71, 126 Codex 86 Cœur Crenadine 125 Comed 72, 84 Comité de coordination tripartite 42 Commerzbank 34 Commissariat aux Assurances 65 Commission de Promotion des Vins et Crémants 126 Commission européenne 8, 13, 64 Communauté de Communes de l'agglomération de Longwy 61 Comstock Images 74 Concept Factory 14, 32, 86 Confédération des Classes moyennes 44 Conseil 13 Conseil de la Concurrence 56, 74 Conseil de l'Europe 9 Conseil de l'Union européenne 8, 14 Conseil économique et social de la Grande Région 60 Conseil européen 8, 14 Conseil national espagnol de la recherche 72 Coralis Luxembourg 61, 72 Creadrive 86 Crid'Art 120, 125 CRP Gabriel Lippmann 112 CRP Henri Tudor 94, 112 CRP Santé 112 CSC 60, 74 CSV 8 CTI Systems 58 CTRC Lorraine 51 Decathlon 61 Deloitte 4, 87, 92, 126 Dépêche du Midi 72 Design Luxembourg 84 Dexia 11 Dexia BIL 86 DHL 62 Dinh Van 120 Dior 116 D-Link 80 Dmax 82 Domaines Vinsmoselle 117 DTZ Luxembourg 124 Easyjet 55 Econocom Group 74 Editions Mike Koedinger 72 Editpress 86 Eldoradio 126 e-mergency 58 Enron 92 EPT 36 Ernst & Young 87, 94, 101 Essential Environments 124 Etap Hôtel 32 Etika 64 Eurogroupe 12 Euromultimédia 72 Europay 44 Explorator 124 Factory Outlet 61 Farrutx 129 fast 76 Fédération des Artisans 40 Fédération générale de la Fonction communale 40 Fédérations des Associations Viticoles 40

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Fedil 40 Fellner Art Books 120 Fiduciaire Betzen 68 Fiduciaire Neuman 68 Finnair 112 FLB 40 FLEAA 14 Flydoscope 14 FMI 65 Fondation de l'Architecture et de l'Ingénieur 46 Fondation de l'architecture luxembourgeoise 47 Fortis 65 Fortis Lease Group 65 Fräie Lëtzebuerger Baureverband 40 G.A.S. 51 GAFI 65 Gambucci Architects 50 GE Fanuc Automation Europe 84 GE Fleet Services 29 Gefco 68 Gemo 61 Gentiyl 75 Georges Reuter Architecte 50 Gigal 62 Gitti Dorfstaetter 52 Givenchy 117 Global Facilities 69 Gold & Wood 77 Goodyear 87 Google 34 Grand Hôtel Cravat 126 Grand Vin Sélection 124 Groupe Félix Giorgetti 26 Groupe Frey 61 Groupe saint-paul 72 GSTM 54 Guardian Luxembourg 58 Guerlain 117 Habitat 116 Harvey Weston 126 Heintz Van Landewyk 40 Hëllef Doheem 86 Hermann & Valentiny 48 Hewlett Packard 28 Hilton Luxembourg 126 Hitachi 80 Horesca 126 Hôtel Le Royal 126, 129 HR Services 126 Hydrion 61 I.P. 30 Ibis Luxembourg Sud 32 iCube Consulting 72 Idelux 61 IFSB 86 Ikea 61 Immochan 61 Imprimerie Buck 79 ING 86 Inspection de la Concurrence 56, 74 Institut français de l'architecture 47 Institut für angewandte Geographie 52 InTech 101 Interact 32, 72 Inter-Actions 51 Intermec Technologies 74 Intersyndicale des Trois frontières 60 Iomega 82 IRE 96 IRE 40 IVV Consulting 72 Jean Petit Architectes 50 JupiterImage 74 Kass, Jentgen & Fils 126 Kirty Consulting 126 KLM 54 KPMG 87, 92, 93 Kredietbank 126 Kremer 123 La Poste 87 La Villa 118 LAIP 65 Lancelot 126 Languages.lu 32, 126 L'Architecture d'aujourd'hui 46 LBA 61 LCGB 36, 60 LCTO 14, 24 Le Jeudi 74, 86 Le Quotidien 84, 86 Le restaurant Cordial 124 Le Tageblatt 86 Leroy Merlin 61 Les Enfants terribles 73 Lexmark International 72

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Linea3 124 Logica Belgique 74 lolacommunication 86 LSAP 8 Lufthansa 54 Luxair 14, 54, 62 Lux-Development 64 Luxembourg Business Angel Network 44 Luxembourg School of Finance 126 Luxemburger Wort 86 Luxexpo 6 LuxInnovation 112 Luxis 86 Maison de la Culture de Lersch 72 Mangrove Capital Partners 34 Manufacture Michel Perrenoud 117 Marelux 126 Mastercard 44 Mauboussin 23 Maxdata 80 MCI 124 McKinsey & Company Inc. Luxembourg 86 Mercure 32 Microsoft 33, 34 Mikado Online 32, 72, 86 Mikado Publicis 32, 84 Millenium 86 Mindforest 124 Ministère de la Santé 84 Ministère de l'Economie 51, 115 Ministère des Affaires étrangères 13, 64 Ministère des Finances 40, 64 Ministère des Transports 52, 85 Ministère du Logement 124, 126 Monster 74 Mudam 121 Musée national 59 Musée national d'histoire et d'Art 48 Nations Unies 13, 64 NCI 126 Netcore 80 Nico "tendances & interviews" 72 Nobelux 109 Noble&Scheidecker 113 Notz, Stucki, Europe 70 Nouvelle Brasserie de Luxembourg 100 Nouvelles Frontières 126 Novotel 32, 112 NuSkin cosmetics 114 OAI 47 OCDE 51 Oceal 126 Offices des Assurances sociales 40 OGBL 36 Olivetti 74 Oracle 34 Orda-S 74 OTAN 108 Poll Fabaire 51 P&T 110, 111 Packard Bell 80 paperJam 65, 126 Parlement européen 8 Parmalat 92 Perceval Technologies 72 Pharmanex Executive Europe 114 Philips 116 Pizza Hut 84 PricewaterhouseCoopers 24, 72, 87, 89, 92 Proximus 74 PSINet Europe Belux 72 Radio Latina 74 Radio Socio-culturelle 100,7 72 Randstad Intérim 126 Randstad Recruitment & Sélection 74 Real Software 72 Regus 124 Remax Reali 124, 126 Repères 126 Repower Systems 61 Représentation permanente du Luxembourg à Bruxelles 8 Restaurant Apoteca 118 Restaurant La Caravelle 126 Restaurant La Villa 126

Restaurant Lea Linster 118 Restaurant SteakhouseEchternach 126 Resultance 77 RVP 74 Ryanair 55 S Sacred Heart University 74, 103 saint-paul 57 Sales Lentz 54, 73, 126 Salle de concerts Grande-Duchesse Joséphine-Charlotte 30, 124 SAP 34 Sarsia Innovation AS 109 Schroeder Joailliers 84 Secaron 59, 124 Secret Garden 129 Securewave 34 Service eLuxembourg 14 SGBT 126 Siemens 27 SIP 14 Sit-Net 86 SNCB 18 SNCF 18 SNCI 34, 51 Socrates 126 Sofitel 32 SOS Faim 64 Statec 40, 44 Stater Belgium 72 Steinmetz de Meyer Architectes 50 Sud-Ouest 72 SwissLife 126 Synapse Internet Services 124, 126 System Solutions 126 91, 96, 99 T Tailormade Tango 30, 126, 132 Technicolor Luxembourg 74 Technoport 34, 112 Telindus 81, 126 tempo! 124 Threon 104, 107 Thrustmaster 82 Toshiba 45, 82 Toyota 53 Toys R Us 61 Trafico 52 Transcom 73 Travel Pro 54 Trend Micro 83 TTV. 74 Tupperware 114 61 U U.L.g Um Plateau 118 Unilog 81, 102, 124 Union commerciale 24 Unisys 72, 80 Université de Barcelone 72 Université du Luxembourg 72, 112 Utopolis 32, 126 Valorlux 63 V Veromoda 123 Viewsonic 80 Vinissimo 126 Virgin Express 55 Visa 44 Visalux 44 Vita Services 84 Vmpeople 126 Vuitton 116 to Luxembourg 14 W Welcome Wine Concept 72 Xerox 82 X Xtec România 126


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