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MARS 2005

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édito

EDITEUR Editions Mike Koedinger S.A. Téléphone 29 66 18-1 Fax 26 18 74 66 E-mail office@mikekoedinger.com Web www.mikekoedinger.com Bureaux 10 rue des Gaulois, Luxembourg-Bonnevoie Courrier BP 728, L-2017 Luxembourg Directeur de la publication Mike Koedinger mike@mikekoedinger.com Administration Stephanie Simon stephanie@mikekoedinger.com Isabelle Ney isabelle@mikekoedinger.com

REDACTION Téléphone 29 66 18 – suivi par l’extension Fax 29 66 19 E-mail press@paperJam.lu Web www.paperJam.lu Comité de rédaction Eric Chenal (Blitz), Francis Gasparotto (tempo!), Jean-Michel Gaudron, Mike Koedinger, Florence Reinson, Carlo Schneider (tailormade, consultant du comité de rédaction) Rédaction Jean-Michel Gaudron (-48) jean-michel.gaudron@paperJam.lu Florence Reinson (-45) florence.reinson@paperJam.lu Collaborateurs rédactionnels Corinne Briault, Mary Carey, Jacques Demarque, Alain Ducat, Marc Vandermeir. Photographie Eric Chenal (Blitz), David Laurent (Blitz), Andres Lejona (Blitz), Olivier Minaire (Blitz) www.blitz.lu

PUBLICITE Régie pub exclusive tempo! SA Téléphone 29 66 18 – suivi par l’extension Fax 26 29 66 20 E-mail contact@tempo.lu Web www.tempo.lu Directeur associé Aurelio Angius (-35) aurelio.angius@tempo.lu Directeur commercial Francis Gasparotto (-33) francis.gasparotto@tempo.lu Chargée de clientèle Ludivine Plessy (-37) ludivine.plessy@tempo.lu

Il y en aura pour tous les goûts AVEC LA DISPARITION DE la Fédération des professionnels de la communication, il était légitime de s'inquiéter de l'avenir des Trophées de la pub, qui constituaient, à l'usage, l'une des seules activités – pour ne pas dire la seule – de la F/P/C. Que les amateurs de remises de récompenses se rassurent: l'année 2005 ne restera pas vierge de manifestations, les initiatives ne manquant pas en la matière, ce qui suffit largement à se consoler d'un certain manque apparent de... communication entre les différents acteurs concernés. La première à avoir très officiellement rebondi sur le vide laissé fut la régie IP, annonçant, pour le 24 octobre, au Grand Théâtre de la Ville de Luxembourg, un nouveau concept de récompenses exclusivement orienté sur les seuls médias audiovisuels (radio, TV, cinéma, Internet). Une manifestation qui impliquera autant les profes-

sionnels – annonceurs et agences – que le grand public, appelé à participer au vote récompensant les meilleures productions publicitaires audiovisuelles luxembourgeoises. En annonçant ce projet, IP rappelait que depuis la dissolution de la F/P/C, "aucune initiative annonçant la poursuite d'un tel projet n'a été rendue publique". Il n'était pourtant un secret pour personne que MarkCom et Design Luxembourg, planchaient, de leur côté, sur un projet s'inscrivant dans la continuité de ce qu'avait fait la F/P/C/ (dont ils sont deux des membres fondateurs) pendant huit années. Nous nous en étions, du reste, largement fait l'écho dans de précédentes éditions de paperJam. Il est acquis, désormais, que ce projet deviendra réalité le 27 mai, dans les locaux de la Chambre de Commerce, avec une soirée plus "académique" et rigoureuse, qui réunira un jury de professionnels – dont

la moitié des créatifs internationaux – appelés à juger les annonces publicitaires tous supports, autant sur leur forme que sur le fond. On ne peut évidemment que se réjouir de ce double événement, auquel il convient d'ajouter le Marketing Award Trèves-Luxembourg 2005, qui sera remis le 13 septembre: un trophée destiné à récompenser des activités exceptionnelles réalisées dans le domaine du marketing et ayant contribuées au succès d’une entreprise durant les années 2003/2004 (voir aussi page 68). Trois manifestations, trois approches et trois cibles différentes, mais à l'arrivée, un seul objectif: rendre plus visible et, qui sait, plus attractif, un univers de la publicité et de la communication qui a tout à gagner de cette abondance de biens. A condition, évidemment, que qualité soit au rendez-vous... ■ Jean-Michel Gaudron

Il y aura une suite aux Trophées F/P/C de 2004... et plus encore! Photo: Eric Chenal (Blitz)

En couverture Gast Waltzing Photo: Andres Lejona (Blitz)

PRODUCTION Directeur artistique Guido Kröger (xGraphix) www.xGraphix.lu Mise en page xGraphix www.xGraphix.lu Impression Victor Buck www.victor-buck.com

DIFFUSION PaperJam est diffusé à 20.000 exemplaires par édition. paperJam pour vos clients ou vos salariés? Francis Gasparotto (-33) francis.gasparotto@tempo.lu Abonnements par virement au compte BCEE IBAN LU 87 0191 655 8851 4000 des Editions Mike Koedinger SA. Standard: 10 numéros/an: 40 €. 3 x 10 numéros/an: 80 €. Tarifs internationaux et formules grand volume sur simple demande. Diffusion en kiosque Messageries Paul Kraus © Editions Mike Koedinger S.A. Tous droits réservés. Toute reproduction, ou traduction, intégrale ou partielle, est strictement interdite sans l’autorisation écrite délivrée au préalable par l’éditeur.

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ACTUALITE Autofestival, le bilan

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ACTUALITE Télécoms, concurrence ravivée

EN COUVERTURE

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En avant la musique!

en couverture

35 | Parc Plaza: Le groupe Goeres complète sa gamme

53 | Une loi contre-productive La nouvelle loi

12 | En avant la musique! La première

36 | Concurrence ravivée La portabilité mobile

participation officielle du Luxembourg au Midem marquera-t-elle le commencement d'une ère nouvelle pour l'industrie musicale au Luxembourg? Tous l'espèrent, qu'ils soient de la sphère publique ou privée.

est désormais une réalité, ce qui ne va pas manquer d'animer davantage le marché. Chacun y va de ses petites (ou grandes) nouveautés...

sur l'aménagement communal et le développement urbain bloque tout dépôt de Plans d'aménagement, car elle est, dans sa forme actuelle, inapplicable.

38 | Fidélité à la carte En visant un maximum

actualité ENTREPRISES 22 | Primesphere: visa pour l'Europe L'entreprise d'Howald a remporté, en consortium, un important contrat avec la Commission européenne, pour la banque de données Schengen et les demandes de visa.

de 180.000 adhérents, Big Time affiche des ambitions élevées pour la nouvelle Supercard.

54 | Prix de la Qualité 2005: C'est reparti! 56 | La révolution comptable est en marche Normes IFRS, nouveau plan comptable, délais plus stricts pour le dépôt des comptes: toute l'économie est concernée, à des degrés divers.

40 | Incubation réussie Magic Moving Pixel a quitté le cocon du Technoport Schlassgoart et vole désormais de ses propres ailes.

60 | « Apero'com », le nouveau look du Cenarp L'association s'adapte à l'évolution des métiers

41 | Siemens Luxembourg: Stratégie et

de la communication. Et se relance avec une nouvelle formule.

synergies, rime riche

61 | A la vôtre! Retour en images sur le premier 24 | Le système libre met le nez à la fenêtre Linuxdays 2005: les professionnels épinglent de plus en plus la «communauté informatique» comme une alternative crédible.

42 | Tête haute face à la concurrence La Coopérative de Bonnevoie fête ses 35 ans au service de ses clients. Sans complexe face aux grands de la distribution.

Apero'Com 2005 du Cenarp, le 1er février dernier, au Café Théâtre à Luxembourg.

62 | Revue à mi-parcours: Nationaliser la Stratégie de Lisbonne.

26 | Les hôpitaux à l'heure de la gestion informatisée L'hôpital Kirchberg, met progressivement en place différentes applications médicales de gestion hospitalière. Le but ultime étant l'informatisation des dossiers médicaux, la question de la protection des données sera incontournable.

28 | Vinçotte: Objectif double pour 2010

LUXEMBOURG 44 | « Ma seule intention, c'est de bâtir une bonne université ». Au point mort pendant 10 mois, l'Université redémarre peu à peu depuis l'entrée en fonction, en janvier, de son nouveau recteur, Rolf Tarrach, qui dresse un premier constat de la tâche qu'il doit accomplir.

30 | Autofestival : vitesse de croisière L'édition 2005 n'a pas connu de ventes records, mais s'avère être de bonne facture, en dépit de dates difficiles. Souvent, les nouveautés ont fait la différence.

34 | Varistart sur la ligne de départ Le mosellan Jean-Marc Baggio a inventé un système d'aide au démarrage applicable à tout système qui tourne, électrique ou non. Il devrait s'installer prochainement au Luxembourg.

GRANDE REGION 64 | Le haut-débit moins cher pour tous D’ici fin 2006, la Moselle sera équipée d’un réseau à hautdébit entièrement construit par son Conseil Général. Un pied de nez aux opérateurs de télécommunications.

65 | 8e Sommet de la Grande Région: 50 | Business Plan Toolbox: Un outil pratique

Luxembourg, le moteur

au service du créateur.

52 | « a Sommet »: haut standing sur mesure pour les entreprises La troisième phase du Zare joue la carte de l'innovation et de la qualité environnementale.

66 | Le Centre Ardenne au cœur de la logistique Le futur nouveau parc, innovant, établi à Arlon, se taille une vocation européenne.

68 | Le marketing primé Les meilleures initiatives marketing 2003-2004, elles aussi, recevront un prix, remis par le Marketing Club de Trèves.

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PLACE FINANCIERE Le Foyer: objectif modernité

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DOSSIER

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Communication

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INTERNATIONAL COMMUNITIES Industry wants to stay in Europe

finances

COMMUNICATION

PLACE FINANCIERE

130 | Luxembourg on Canada’s Radar Screen Canadian Ambassador to Brussels and

92 | Nouvelles campagnes

Luxembourg, Mr. John McNee.

70 | Le Foyer vers plus de modernité Dans un peu plus d'un an, l'ensemble du groupe d'assurances Le Foyer emménagera dans ses nouveaux locaux, à Leudelange. Une nouvelle ère commencera alors...

93 | Business Web Directory 94 | Espace MarkCom

73 | BEI Diversification

dossier

76 | Un premier pas? En maintenant la cotation

COMMUNICATION

de l'action Belgo Mineira, le tribunal administratif a peutêtre ouvert une brèche pour un meilleur traitement des actionnaires minoritaires... Reste encore à juger l'affaire sur le fond.

MON ARGENT 78 | « Cerner le risque à accepter » Que faire lorsque les taux d'intérêt sont aussi bas qu'actuellement? Carlo Friob, head of investment Luxembourg à la BGL, fournit quelques pistes.

98 | Cible mouvante La structure du marché de la consommation, au Luxembourg, est complexe. Les études ne suffisent pas toujours pour le cerner. Feeling, observation et expérience font alors le reste...

tarification d'agences sont variées, même si la transparence est le maître mot prôné par la majorité des acteurs concernés. La publication, fin mars, du vade-mecum changera-t-elle la donne?

Forum Dialogue on Public-Private Partnerships in the European Union.

case study SÉCURITÉ INFORMATIQUE Une bonne sécurité de l'information passe par une réflexion sur les comportements des utilisateurs, selon Carlo Harpes, vice-président du Clussil.

135 | « Quelle approche recommandezvous aux entreprises afin de garantir une sécurité optimale de leurs systèmes d'information? » L'opinion de 9 spécialistes de la

bonne corporate identity sont nombreux et variés, tant l'image institutionnelle d'une entreprise constitue, pour elle, une réelle valeur ajoutée.

sécurité de l'information.

122 | Guide pratique Voici la liste des principaux

playtime

80 | Who's who: départs et arrivées dans les entreprises luxembourgeoises

133 | Risk Management in the European Union and the "Mysterious" PPPs Bridge

134 | Penser aussi au facteur humain 106 | Le juste prix Les approches en matière de

114 | Une image à soigner Les enjeux d'une

ressources humaines

132 | A Hell of a Job 2005 - Make or Break for the Lisbon Strategy?

acteurs du monde de la communication au Luxembourg.

86 | Sondage monster.lu / paperJam

140 | design, art, techno, expos, luxe, resto news, recette.

« Transformer cette peur en énergie positive »

outils

international communities

IT&TELCOS 128 | "Industry wants to stay in Europe" 88 | Solutions de storage

...But does Europe want to keep it?

88 | L'actualité des produits

129 | Technoport Business Incubator:

144 | Le club paperJam invité par... La Brasserie Guillaume 146 | Le chiffre du mois, par Carlo Schneider

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En avant la musique! La première participation officielle du Luxembourg au Midem marquera-t-elle le commencement d'une ère nouvelle pour l'industrie musicale au Luxembourg? Tous l'espèrent, qu'ils soient de la sphère publique ou privée. MIDEM. PLUS QU'UN SIGLE: UNE INSTITUTION, une référence quasi absolue en la matière. Du 23 au 27 janvier derniers, la 39e édition du marché international de la Musique a occupé le Palais des Festivals de Cannes et a réuni près de 10.000 participants représentant plus de 4.300 sociétés venues de 92 pays. On peut, pour l'anecdote, également noter que Ján Figel, le tout nouveau commissaire européen en charge de l'Education, de la Formation, de la Culture et du Multilinguisme, était présent à Cannes, alors que du temps où elle occupa ces mêmes fonctions, la luxembourgeoise Viviane Reding n'avait jamais mis les pieds au Midem... Moins anecdotique, bien au contraire: parmi la centaine de drapeaux qui a flotté sur les bords de la Croisette figurait, pour la première fois, celui du Luxembourg. Sans qu'il faille y voir une relation directe de cause à effets, il eût été évidemment dommage que le pays présidant pour les six premiers mois de l'année le Conseil de l'Union européenne ne participe pas à cet événement. Pour autant, la décision finale du ministère de la Culture de participer au Midem n'a été entérinée qu'au tout dernier moment, à la mi-novembre. Les élections législatives du 13 juin et la traditionnelle période de flottement inhérente à la mise en place des nouveaux acteurs politiques du pays n'a, en la circonstance, pas contribué à plus grande vivacité décisionnelle. L'idée était tout de même dans l'air du temps depuis un bon moment, puisqu'en 2004, une délégation luxembourgeoise s'était déjà rendue à Cannes afin d'y prendre un certain nombre de repères. "Nous y étions allés un peu en éclaireurs", se souvient Marco Battistella, responsable du service musical au

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ministère de la Culture, qui situe le point de déclic un peu plus au nord, géographiquement: l'Islande, d'où sont originaires quelques grands noms de la scène musicale internationale, à commencer par Björk, même si Mlle Gudmundsdottir est loin d'être une idole sur son île. "Voilà un petit pays, qui compte presque deux fois moins d'habitants que le Luxembourg, mais qui présente sa culture de fort belle manière, avec un réel engagement du peuple islandais envers sa propre musique", note M. Battistella. Le Luxembourg n'étant pas une île perdue au milieu de l'Atlantique Nord, mais revendiquant bien au contraire une position carrefour au cœur de l'Europe, et pas seulement sur un plan économique ou financier, il ne pouvait pas laisser une fois de plus l'opportunité de se montrer sous un jour différent. C'est donc sous la bannière "Taste Music made in Luxembourg", imaginée par Binsfeld Communication, que le ministère de la Culture a mis les petits plats dans les grands pour ne pas passer inaperçu à Cannes. Une habile organisation sur place a, ensuite, fait en sorte que pas un représentant des principaux autres pays présents au Midem n'a pu échapper à une "visite guidée" du stand rouge et blanc luxembourgeois. Sur le plan "relations publiques", le pari a donc été largement gagné. "Le bilan est extrêmement positif, confirme Octavie Modert, secrétaire d'Etat à la Culture, à l'Enseignement supérieur et à la Recherche, qui tenait, dans sa main gauche, le ruban tricolore que le ministre français de la Culture, Renaud Donnedieu de Vabres, coupa symboliquement pour l'inauguration de la manifestation. "Nos professionnels de la musique ont su pleinement tirer profit de cette 'vitrine'. Ils nous ont confirmé la multitude des


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contacts noués et les résultats concrets qu'ils peuvent afficher se sont produits dès la première journée". Succès à l'international, donc, mais succès, aussi, sur un plan plus "interne", pour la plus grande satisfaction de Gast Waltzing, compositeur, musicien, arrangeur, orchestrateur, chef d'orchestre et producteur, incontournable artiste luxembourgeois aux prestigieuses références (avec, entre autres, 135 bandes originales de films à son actif et, récemment, un disque d'or avec son groupe de jazz, Largo, sous le label londonien Warner Jazz), le seul à disposer, au pays, du statut de sociétaire définitif de la Sacem, la société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique. "Ce qui était très important, c'est que les différents acteurs musicaux luxembourgeois qui ne communiquent pas forcément entre eux dans le pays aient pu parler ensemble à Cannes. Cela est évidemment très

positif et renforce l'idée qu'un souffle nouveau est en train de naître. Le fait d'avoir organisé ce stand officiel montre l'importance que la musique peut avoir pour l'économie d'un pays. Sans doute les politiciens ne se sont-ils pas rendus compte, jusqu'à présent, de l'importance du business que cela peut représenter".

Le cinéma: un modèle à suivre? Voilà donc que l'on entre franchement dans la dimension économique de ce que l'on nomme, de manière générique l'industrie musicale. Mais quelle industrie, au fait, pour le Luxembourg? "Il n'y en a pas vraiment, constate avec regrets Gast Waltzing qui rappelle qu'en dehors des institutions "officielles" (OPL, écoles et conservatoire), les "indépendants" ne courent pas les rues.

Photo: David Laurent (Blitz)

Gast Waltzing: « Sans doute les politiciens ne se sont-ils pas rendus compte, jusqu'à présent, de l'importance du business que peut représenter la musique ».

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« Il faut vraiment vendre la culture et la musique comme une activité économique à part entière ». Gast Waltzing

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Etablir une cartographie du poids économique que représente, aujourd'hui, l'industrie musicale au Luxembourg n'est guère aisé. "Il est évident que nous sommes encore aux premières approches dans ce domaine, relève Octavie Modert. Si nous commençons à avoir de premières estimations sur les pratiques culturelles au Luxembourg, comme le montrent les statistiques publiées par le ministère de la Culture dans ses différents rapports d'activités, beaucoup reste à faire". Sur la base de quelques données fournies par le ministère de la Culture, les estimations sont vite faites. L'activité de production "studios" emploie une quinzaine de personnes; une douzaine d'agents et une quarantaine d'organisateurs de concerts (à moitié privés et à moitié institutionnels) sont recensés et 10 "labels" de disque (pratiquement tous "artisanaux" et non reconnus sur un plan international) sont référencés. Sur un plan plus technique, quelques centaines d'emplois viennent s'ajouter à la liste avec la fabrication et le pressage de supports digitaux, chez TDK ou bien chez Technicolor/Euronimbus, entreprise récompensée, en novembre 2004, pour la mise en œuvre de ses "outils de la qualité", dans le cadre du Salon des bonnes pratiques, organisé lors de la Semaine de la Qualité). Sans oublier le volet "distribution DVD", également assurée par une demi-douzaine de personnes chez TDK. Ces deux sociétés n'assurent, cependant, pas – ou de manière très marginale – une production "nationale". Il faut pour cela se tourner vers la petite société CD-Press qui assure, à elle seule, la très grande majorité de la production nationale, avec des "packagings" de qualité. C'est chez elle que sont fabriqués les disques du label de Gast Waltzing. C'est également vers CD-Press que s'est tourné la Rockhal pour la fabrication du coffret triple-CD de promotion, distribué à plusieurs centaines d'exemplaires à Cannes... "Encore faudra-t-il parler des emplois créés par les salles de spectacles et les organisateurs de festivals", précise Mme Modert, qui n'oublie pas d'évoquer non plus les emplois indirects créés ou suscités par la diffusion musicale (imprimeurs, organisateurs de voyages, restaurateurs, hôteliers...). "D'aucuns disent qu'un emploi strictement culturel génère trois autres emplois", résume-t-elle . Quant aux "intermittents du spectacle", si la loi du 26 mai 2004, modifiant la loi de 1999 sur le statut de l'artiste a instauré un nouveau système d'aide en cas d'inactivité involontaire pour tous les intermittents, artistes ou techniciens de plateau ou de studio, salariés ou indépendants, travaillant soit pour le compte d'entreprises de spectacle, soit dans la production notamment cinématographique, audiovisuelle, théâtrale ou musicale, il ne règle pas pour autant tous les problèmes, même si Octavie Modert estime que "le mécanisme fonctionne à la satisfaction générale du milieu concerné. Les intermittents du spectacle ont vu réduire les risques de l'intermittence, ce qui est certainement un atout durable pour le Luxembourg en tant que lieu de production artistique". Sauf que n'est pas vraiment prise en compte la période d'inactivité "volontaire" d'un artiste en phase de préparation d'une œuvre ce qui peut, bien souvent, prendre plusieurs mois sans que rien de conc-

ret, en apparence, ne soit produit. "Si, dans les années à venir, une définition stricte en droit du travail de la profession de l'intermittent du spectacle devait s'avérer utile et nécessaire, on pourrait certainement songer à un statut particulier. Ce sera alors aux milieux concernés d'exprimer leurs souhaits", indique la secrétaire d'Etat. "Il y a encore beaucoup à faire en matière d'intermittent", lui répond, en écho, Gast Waltzing, qui ne connaît que trop bien l'importance des retombées économiques indirectes que peut engendrer l'activité "musique". Il le vit au quotidien, au niveau de son studio d'enregistrement et de production, où il peut arriver qu'une quinzaine de personnes soient présentes au cours de sessions d'enregistrement. Autant de personnes qu'il faut nourrir et loger. "Aux EtatsUnis, la musique et le cinéma constituent les deux plus grosses activités rapportant des devises au pays, rappelle M. Waltzing. Ici, l'investissement dans l'industrie musicale est moins élevé que pour le cinéma et les retombées pourraient être plus grandes. Il y a aussi une question d'image: de qui se souvient-on le plus dans l'Histoire? Des grands criminels et des grands artistes...". La mise en perspective de ces deux piliers de la culture que sont le cinéma et la musique n'est pas innocente. Il y a quelques années, la création du fameux "tax shelter" pour l'industrie cinématographique a ouvert de nombreuses portes de développement pour ce milieu-là au Luxembourg. Peut-on imaginer la reproduction d'un tel modèle pour l'industrie musicale? Octavie Modert, persuadée que la présence du Luxembourg au Midem constitue un vecteur important pour un meilleur positionnement de la production et la scène musicale luxembourgeoises, rappelle que "le gouvernement est tout à fait conscient qu'il faut 'inventer' de nouveaux mécanismes pour la promotion et la diffusion des oeuvres musicales. Il est trop tôt, actuellement, pour se prononcer sur les formes qu'elle prendra ou sur un certain type d'aide, d'autant plus que les aides nationales du type 'Tax shelter' sont parfois contestées au niveau communautaire". Peut-être le séminaire consacré aux industries culturelles, la musique et le monde de l'édition, organisé les 20 et 23 avril prochains au Luxembourg (en collaboration avec l'European Music Office (EMO) et la Fédération des Éditeurs Européens (FEP), ceci dans le cadre des manifestations liées à la présidence luxembourgeoise du Conseil de l'UE), permettra-t-il de creuser quelques pistes, alors que l'agenda de la stratégie de Lisbonne demande un effort de la part des industries culturelles, en particulier de la filière musicale et de l'édition de livres. Il n'est pas seulement question, rappelle la secrétaire d'Etat, du développement de la compétitivité économique, mais il s'agit aussi de renforcer les fondations de la société de la connaissance voulue par les bureaucrates européens. "Le système mis en place pour le cinéma représente évidemment une piste à suivre, reconnaît néanmoins Marco Battistella. Nous en avons déjà discuté avec le ministre Biltgen (le ministre de la Culture, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, NDLR). Une réflexion existe en effet pour un système propre à l'industrie musicale, mais il faudra que les acteurs de la musique s'organisent eux-mêmes afin qu'il


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puisse y avoir des interlocuteurs bien définis autour de la table. Cela a bien marché pour le cinéma. Pourquoi pas sur la musique?" Et Gast Waltzing d'aller un peu plus loin dans la réflexion: "Ce qu'il faudrait commencer par faire, déjà, c'est convaincre les principales majors à venir s'établir au Luxembourg. Warner, Sony, BMG ou EMI sont déjà toutes présentes aux Pays-Bas. Les faire venir ici pourrait alors faire bouger les choses, attirer des studios, d'autres professionnels. Il faut vraiment vendre la culture et la musique comme une activité économique à part entière". De l'avis de tous, c'est "de l'intérieur" que doit venir l'impulsion nécessaire à un développement durable de l'industrie musicale au Luxembourg. En sa qualité de gérant de Sacem Luxembourg, Robert Krieps est, forcément, un témoin privilégié des frémissements de la scène musicale luxembourgeoise. "Nous essayons toujours de promouvoir l'idée d'un plus grand professionnalisme entre les acteurs de la filiale musicale. Sans doute la présence à Cannes constitue-t-elle un grand pas en avant. Le stand va certainement encourager les

initiatives de création d'entreprises, de labels de production, de structures de placement des artistes. Il est évident qu'une société d'auteurs comme la Sacem ne peut rien faire toute seule. Elle a besoin de partenaires commerciaux qui puissent exploiter les œuvres créées par les auteurs et les compositeurs. Sans cela, il y a très peu de possibilités de développement de la vie musicale. Nous partons de rien et je suis d'avis que le Luxembourg et les professionnels ne peuvent qu'y gagner, puisqu'il n'y a pas grand chose à perdre".

Fédérer les initiatives L'union faisant la force, il est facile de se dire qu'en fédérant leurs efforts au sein de structures officielles, les acteurs de l'univers musical gagneraient en efficacité et en niveau d'écoute. Mais quel type de fédération? Faut-il suivre l'exemple de l'Union luxembourgeoise pour la production audiovisuelle (ULPA), qui regroupe tous les producteurs indépendants du pays depuis 1996? "Pourquoi pas, mais il ne faudrait pas que cela soit perçu comme une façon de réclamer sans

Photo: David Laurent (Blitz)

Marco Battistella: «A partir d'un certain moment, la vie musicale doit pouvoir voler de ses propres ailes».

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« le Luxembourg et les professionnels ne peuvent qu'y gagner, puisqu'il n'y a pas grand chose à perdre ». Robert Krieps (Sacem Luxembourg)

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cesse des subventions. Et puis il faudrait, à sa tête, quelqu'un qui puisse s'y consacrer à temps plein. Je ne suis pas candidat!", prévient Gast Waltzing, anticipant la réponse à ceux qui lui reprochent souvent de ne vouloir rouler que pour lui-même. "On ne peut évidemment pas attendre que l'Etat fasse tout, avertit Robert Krieps, mais il faut néanmoins continuer à encourager les gens qui croient en quelque chose, qui prennent des risques à produire un artiste, à chercher des concerts. Beaucoup de gens gagnent leur vie à côté de la musique… Il faut espérer qu'ils arrivent à faire de leur hobby et de leur passion un vrai métier. Le rôle de l'Etat doit être d'encourager, sans pour autant être une béquille". Vu du côté de l'Etat, justement, le tempo du discours est forcément le même: "Nous ne voulons pas de diktat de quelque origine qu'il soit, annonce Octavie Modert. Il est évident que le rôle de l'Etat devra se limiter à créer des conditions de base pour que les professionnels de l'industrie musicale puissent pleinement faire jouer leur créativité et leur professionnalisme. Il n’est pas de la responsabilité de l’Etat de créer l’offre, mais il peut stimuler et soutenir cette création. Nous ne voulons pas intervenir sur les contenus, mais nous devons aider à ce que l'industrie musicale au Luxembourg ait une chance de survivre". Un discours que complète Marco Battistella, conscient que si l'initiative du ministère de la Culture, à Cannes, a pu permettre de rassembler tous les acteurs autour d'une même cause, il était désormais du ressort de ces acteurs d'agir, "en se regroupant et en essayant de trouver des solutions communes aux problèmes posés. A partir d'un certain moment, la vie musicale doit pouvoir voler de ses propres ailes. Mais compte tenu de la situation au Luxembourg, cela ne pourra pas marcher sans un petit coup de pouce de l'Etat, sous la forme d'un apport qui ne doit pas nécessairement être d'ordre financier". Il existe bien, par exemple, le Fonds culturel national, dont le rôle est d'allouer des aides à des projets culturels. Mais Gast Waltzing a quelques raisons de remettre en doute sa raison d'être. "Je lui ai présenté un projet il y a plusieurs mois et je n'ai jamais eu de feed-back. Entre temps, j'ai produit quatre disques et assuré leur distribution. Aucun représentant du Fonds n'est venu me voir..." Parmi les initiatives concrètes qu'il serait possible de mener, il y a la création de ce que M. Batistella appelle "une vraie maison de la musique" et M. Krieps "un bureau export", qui puisse être en charge de la promotion et de la distribution des artistes à l'exportation. Sous quel statut? En Belgique, par exemple, il existe l'agence Wallonie-Bruxelles Musiques (WBM), créée il y a 21 ans, afin d'aider les artistes, producteurs et éditeurs de la Communauté française Wallonie-Bruxelles à s'insérer dans les secteurs de l'industrie culturelle musicale. Cette agence est co-gérée par le Commissariat général aux relations internationales et le ministère de la Communauté française. En Suisse, Etat et fédérations professionnelles travaillent main dans la main dans cet objectif de promotion. En France, il existe un tel bureau qui dépend directement du ministère de la Culture. Pourquoi ne pas imaginer, au Luxembourg, l'implication du

ministère de l'Economie, désormais compétent, également, en matière de Commerce extérieur, et habitué aux prospections internationales via le Board of Economic Development?

Rayonnement international Se faire une petite place à une échelle internationale n'est évidemment pas chose aisée, mais constitue la seule voie de salut possible pour la musique au Luxembourg, qui ne peut évidemment pas se contenter de son propre marché intérieur. Encore faut-il, pour cela, intégrer les bons réseaux. Gast Waltzing regrette, ainsi, que son groupe de jazz, Largo, dont le premier album édité chez Warner Jazz a reçu la récompense d'un disque d'or en octobre 2003, n'ait pas figuré au palmarès de la deuxième édition des European Border Breakers Awards (EBBA), récompensant les artistes dont les premiers albums ont réalisé, au cours d'une année, le plus de ventes dans l'Union, hors de leur pays d'origine. "C'est tout simplement parce que le Luxembourg n'est pas membre de certaines associations internationales, explique-t-il. C'est dommage, car l'investissement pour être membre est certainement moins élevé que celui pour organiser une réception". Si ce "networking" international semble encore faire quelque peu défaut, pour le reste, le pays semble se donner, au fil du temps, les moyens de ses ambitions, comme en témoignent les inaugurations prochaines de la grande salle de la Salle de Concerts Grande-Duchesse Joséphine-Charlotte ("L'intérêt manifesté au Midem pour la Philharmonie par les milieux culturels initiés et établis a été impressionnant", s'enthousiasme Octavie Modert), dont le concert inaugural marquera la clôture du semestre de la présidence luxembourgeoise du Conseil de l'UE et la Rockhal, le Centre de Musiques Amplifiées, pour cet automne. "Comme nous avons l’ambition de pouvoir créer ou d'aider à créer des conditions de travail professionnelles, une des premières conditions est la mise à disposition d'infrastructures nouvelles de très grande qualité", confirme Mme Modert, qui refuse d'entrer dans une quelconque polémique au sujet du débordement budgétaire dont a fait l'objet la salle de la Philharmonie (voir notre dernière édition paperJam page 26). "Il faut placer cette salle dans un contexte international approprié", explique-t-elle, comparant les 107 millions d'euros que le bâtiment coûtera finalement aux 337 millions du nouvel opéra de Copenhague, aux 139 millions de l'auditorium Parco della Musica de Rome ou les 246 millions du Walt Disney Hall de Los Angeles. "Evidemment, il existe des projets beaucoup moins ambitieux dont le coût est inférieur, mais ils ne peuvent pas servir de point de référence. Nous ne pourrons vraiment exister sur la scène internationale que si nos exigences de qualité supportent la concurrence internationale au lieu que l'on nous reproche toujours un air de province". Et de rappeler que, fort de l'expérience de 1995, année où Luxembourg tenait le rang de capitale européenne de la Culture, le pays attirerait certainement moins d'investisseurs étrangers s'il conservait une image de "désert culturel". Marco Battistella, lui non plus, n'apprécie guère le


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discours minimaliste et conservateur de bon nombre "d'anti-culturels". "De toute façon, la culture ne peut pas être rentable. Mais elle peut créer des emplois si elle fonctionne bien et engendrer forcément tout un tas de retombées diverses. 1995 nous avait permis de nous rendre compte que la culture existait, mais aussi que le pays manquait d'infrastructures. On est en train d'y remédier". Avoir les infrastructures, c'est une chose, encore que se pose toujours le problème de la mise à disposition de locaux de répétition dignes de ce nom pour les groupes. La Rockhal proposera, certes, quelques salles à cette fin, mais cela ne constitue vraiment qu’une goutte d’eau dans un quasi-désert. Ensuite, disposer des compétences pour permettre à ces infrastructures de donner le meilleur d'elles-mêmes, c'est encore autre chose. Gast Waltzing, quelle que soit la casquette qu'il porte, ne peut être que satisfait de cette évolution positive. "L'investissement de la Philharmonie est un investissement futur à regarder à très long terme. Et il ne s'agit certainement pas d'un produit réservé à l'élite. Tout le monde, au contraire,

pourra en profiter. Il y aura des compositeurs luxembourgeois qui seront joués par des grands orchestres! A partir du moment où la salle de concerts de la Philharmonie ou la Rockhal seront opérationnels, il faudra que tout artiste international en tournée se dise 'cette salle existe, je dois y passer'. Auparavant, tout ce qui se faisait à l'étranger était systématiquement considéré comme meilleur. Là, il y a un une vraie symbiose. Les choses bougent vraiment". Pour autant, le compositeur et producteur ne cache pas une certaine retenue devant les défis à venir: "Dans l'absolu, la musique se fait dans les têtes et on a juste besoin d'une petite place pour répéter. C'est tout! Pour la Rockhal, les ressources humaines compétentes seront très importantes. La technique, tout le monde peut la faire, même chez soi, mais c'est autre chose dès qu'il s'agit de production, pour guider les artistes dans chaque partie instrumentale de leur œuvre. Beaucoup de gens au Luxembourg n'ont jamais travaillé comme cela et croient encore que le producteur est là pour leur voler leur musique. C'est faux! La relation entre un producteur et un artiste

Photo Alexis Juncosa (Nico)

«Taste music, made in Luxembourg»: le stand luxembourgeois, au Midem, a rencontré un franc succès.

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doit être la même que pour un mariage". Dans quelle mesure la qualité technique de ces nouvelles infrastructures permettra-t-elle l'avènement de "produits" musicaux luxembourgeois d'une qualité, elle aussi, supérieure, qui puisse être en mesure de susciter un intérêt de la part des diffuseurs? Voilà un autre des défis auxquels doivent faire face les artistes luxembourgeois, qui sont loin d'être des prophètes en leur pays. Pour reprendre l'exemple de l'Islande, cité en modèle, le taux de diffusion des artistes nationaux sur les médias islandais atteint les 35%, sans le moindre quota! Au Luxembourg, les doigts d'une main suffisent pour évaluer ce rapport. "Le taux de présence des œuvres luxembourgeoises sur nos médias est, en moyenne, de 2,5%, dans une fourchette entre 1% et 4% en période de pointe sur RTL", nous indiquait récemment Robert Krieps. Le chemin est donc encore long... Et Marco Battistella en est conscient. "Pour prétendre à ce que les médias luxembourgeois diffusent aussi des artistes luxembourgeois, encore faut-il qu'il y ait une réelle offre de qualité, que ce soit la qualité de l'œuvre en elle-même, mais aussi la qualité technique, d'enregistrement. Dans ce domaine là, tout reste à faire au Luxembourg".

Quotas or not quotas?

MIDEM

Ils y étaient! Stand R31.35, Espace Riviera. C'est là que le Luxembourg a déployé les couleurs rouges et blanches "Taste music, made in Luxembourg". La délégation grand-ducale, forte d'une quarantaine de personnes, a réuni à peu près toutes les "forces vives" de l'industrie musicale du pays. Autour des "institutionnels" (ministère de la Culture, Luxembourg 2007, Sacem Luxembourg, le centre national de l'audiovisuel, la Rockhal, la Philharmonie, le LCTO, la fête de la musique, mais aussi Les "Musiciens" – Orchestre de Chambre de Luxembourg – l'OPL et les Solistes européens), se sont aussi déplacés des "maisons de disques et labels" (Atmosphere Recordings; Evolver Records, Nylon Records, SEL Classics, Waltzing-Parke Records, Winged Skull Records & Booking), des éditeurs (Discovery Music – Musicprod, Ensemble, Luxembourg, TDK, Waltzing-Parke Publishing), des producteurs (JCH Productions, Pol Urbany, MediaConsult) et des managers (Dali Talents Events Creation, Get Up Music Arts et Get Up Music Plugged, Lucas' Management, Pro Art). A tout cela s'ajoutent les représentants des deux principaux festivals du pays (Echternach, Wiltz), le promoteur de Dudelange Kitty Music, l'European Music Academy de Schengen, le Luxembourg Music Information Centre, l'association backline de promotion du rock luxembourgeois. Pour compléter le tableau, deux représentants des médias étaient également présents: la radio socioculturelle 100,7 et la revue de musique classique Pizzicato. ■ J.-M. G.

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Et revient donc, sur le devant de la scène, la problématique des quotas de diffusion... Une version améliorée de la discrimination positive qui pourrait donner aux artistes luxembourgeois une meilleure visibilité. Les intentions sont louables, mais "Le problème vient aussi des radios. Il y a 20 ans, c'était plus facile: on amenait le disque, il était joué..., se souvient Gast Waltzing. Aujourd'hui, un artiste qui n'est pas sur une play-list n'est pas, ou presque pas joué, que ce soit en radio ou en télé. Il y a bien la radio culturelle 100,7, mais elle ne diffuse que des artistes d'un certain microcosme... Suis-je pour les quotas? Oui et non... Je ne suis pas d'accord, par exemple, de diffuser des artistes luxembourgeois sous le seul prétexte qu'ils sont luxembourgeois. Il faut qu'il y ait de la qualité aussi. Mais qui doit décider de cette qualité? Pas moi en tous les cas..." Faudra-t-il passer par une loi, ou bien peut-on compter sur un certain esprit de bon sens de la part des diffuseurs? "Il faudrait qu'il y ait un consensus entre les différentes radios pour consacrer plus de temps d'antenne aux luxembourgeois et ne pas placer les émissions à des heures impossibles", estime Gast Waltzing. Une voie consensuelle à laquelle Robert Krieps a du mal à croire. "Nous sommes favorables à l'élaboration de quotas. Il faut raccourcir au maximum le chemin pour que le produit musical – CD ou concert – arrive vers le public. Tous les moyens sont bons pour le faire. Si on peut le faire de manière conviviale, ce serait bien sinon il faudra réglementer". Les feux de la rampe de Cannes se sont éteints et l'heure est désormais à la réflexion post-Midem. Si le bilan "à chaud" est positif pour tout le monde, un vrai bilan, plus concret, chiffres à l'appui, devrait être tiré d'ici à quelques mois, afin d'élaborer une véritable stratégie à plus long terme. "S'il n'y a pas,

à l'heure actuelle, de véritable 'road map', car la culture restera toujours un chantier, nous avons d'ores et déjà décidé de répéter l'expérience Midem à l'avenir", annonce Octavie Modert. Robert Krieps, lui, espère bien que l'expérience du Midem 2005 permettra une “prise de confiance” des acteurs concernés. "Le courage du ministère de la Culture a déjà été récompensé puisque nos avons été remarqués sur place dans un contexte positif. Cet argent n'a pas été dépensé pour rien. Tout commence! Pourquoi ne pas, par exemple, éditer un guide pour tous ceux qui aimeraient se lancer et leur indiquer les démarches à accomplir et les aides disponibles. On voit qu'il y a beaucoup de projets qui se lancent, beaucoup plus qu'avant et on ne peut que souhaiter plus de présence de la part des acteurs privés, qui ont besoin d'un marché. Ce serait un résultat fantastique si le Luxembourg pouvait se positionner en tant que lieu fédérateur pour tous les gens qui ont passé leur jeunesse ici mais qui ne sont pas restés. Edward Steichen nous a fait cadeau de 'Family of man'. Ce serait bien qu'un Brian Molko (le chanteur du groupe Placebo, né à Bruxelles, mais qui a fait ses études au Luxembourg, d'où il est parti à l'âge de 17 ans, NDLR), ou un autre, nous fasse cadeau de son disque d'or ou installe sa société ici..." La perspective de Luxembourg et Grande région, capitale européenne de la Culture en 2007, offre tout naturellement une autre formidable opportunité pour l'industrie musicale de prendre ses marques et concrétiser davantage toutes les bonnes intentions qu'elle semble afficher aujourd'hui. D'une certaine façon, le compte à rebours est engagé. "On sait bien que le Luxembourg n'a pas le même passé culturel musical que la France ou l'Allemagne. Tout reste à faire, reconnaît Gast Waltzing. Mais j'espère bien que les choses auront vraiment évolué d'ici à 5 à 10 ans. Ou alors il n'y aura plus personne! Ceux qui voudront faire des choses mais qui constateront qu'ils ne peuvent rien faire partiront forcément". L'heure est donc à l'action, afin que le temps n'écrive pas trop longtemps sa musique sur des portées disparues... ■ Jean-Michel Gaudron


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Primesphere: visa pour l'Europe L'entreprise d'Howald a remporté, en consortium, un important contrat avec la Commission européenne, pour la banque de données Schengen et les demandes de visa. CRÉÉE EN 1993, LA SOCIÉTÉ Primesphere, installée rue Jos Felten à Howald, peut déjà se flatter de solides références dans son secteur, les services et technologies IT, puisqu'elle compte, entre autres, l'OTAN, les gouvernements luxembourgeois, belge, français et allemand ainsi que l'Union européenne parmi ses clients. Sans oublier, au Grand-Duché comme à l'étranger (où Primesphere réalise quelque 55% de son chiffre d'affaires), de nombreuses industries, institutions financières, compagnies d'assurance, etc. Une liste de références qui s'est encore enrichie, dernièrement, puisque la société a décroché, dans le cadre d'un consortium, un marché à la fois important en termes d'impact financier et de réputation quant à son savoir-faire. Un marché, aussi, qui pourrait lui ouvrir de nouvelles portes. "Un appel d'offres avait été lancé en 2003 par la Direction générale de la Justice et des Affaires intérieures de la Commission européenne", explique Claude Lüscher, administrateur délégué de Primesphere. "Il s'agissait de proposer un système informatique permettant de renouveler la base de donnée centrale de tous les individus et objets recherchés au sein de l'espace Schengen, qui compte pour l'instant 15 pays de l'UE. Il fallait aussi un système de gestion de tou-

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tes les demandes de visa d'entrée au sein de cet espace. C'est donc un projet à haute visibilité politique". La libre circulation dans l'espace Schengen est en effet uniquement assurée aux ressortissants de cet espace. Un système d'information sécurisé est ainsi nécessaire pour disposer de toutes les informations requises et échangeables sur les ressortissants de pays tiers souhaitant entrer dans l'UE ou s'y installer. Et aussi sur les personnes recherchées et les marchandises volées ou disparues. Voilà l'objectif du Système d'Information Schengen (SIS). Quant au Système d'Information pour les Visas (SIV), il vise à élaborer et à déployer un système d'information à grande échelle pour les demandes de visas dans les pays de l'espace Schengen. "VIS est ainsi prévu pour gérer pas moins de 20 millions de demandes de la part des 25 Etats de l'UE et 45 millions de demandes de vérification de validité des visas déjà émis, tandis que SIS devrait connaître plus de 40 millions de requêtes par an", souligne Claude Lüscher. "Et, s'il faut changer le SIS actuel, c'est parce qu'il ne peut plus répondre aux besoins depuis l'arrivée des nouveaux Etats membres." Le consortium qui a remporté ce contrat de 40 millions d'euros regroupe l'entreprise

française Steria, HP Belgique et Primesphere. La première concevra le logiciel (dans un souci d'interopérabilité, les deux systèmes tourneront sur une plate-forme technique identique), la deuxième fournira le matériel et la troisième, Primesphere, quant à elle, aura une mission particulièrement importante puisque c'est à elle que reviendra de concevoir l'infrastructure de contrôle et de gestion de cet environnement. Autrement dit: assurer en permanence le bon fonctionnement et les moyens de contrôle de la Commission. "Le nouveau SIS devra être opérationnel en 2006, et le VIS en 2007", précise Claude Lüscher. En rappelant que Primesphere, qui emploie 70 personnes au Luxembourg, a deux activités principales: l'architecture informatique des infrastructures et les solutions informatiques. "La première de ces activités correspond à notre part du travail dans le contrat. Nous nous sommes basés sur les besoins du temps, à savoir ‘Do more with less', donc des services plus avancés avec des moyens réduits. Il s'agit ainsi de réussir à consolider l'infrastructure informatique et de simplifier la gestion de tout l'environnement. Ce qui rentre tout à fait dans notre ligne conductrice et la confirme: le IT service management, qui a pour but d'offrir à une société

– quel que soit le secteur d'activité – une gestion de ses processus business et informatiques, plutôt qu'une simple gestion de son infrastructure. C'est l'intégration parfaite du monitoring de l'infrastructure et des processus business", remarque M. Lüscher. Ce qui explique sans aucun doute pourquoi bien des banques, opérateurs de téléphonie mobile et autres ont choisi la plate-forme Primesphere. Mais ce contrat ouvre aussi de nouvelles perspectives, puisqu'on peut penser que les nouveaux Etats membres de l'UE voudront harmoniser leurs propres systèmes informatiques dans ce domaine. "C'est en effet une entrée dans un nouveau marché", remarque Claude Lüscher. "Et c'est en plus un sujet phare pour le développement de notre activité système dans les marchés régional et local. Avec toute une stratégie de partenariat puisque, outre notre partenariat exclusif avec HP, nous sommes aussi passés ‘Gold Partner' de Microsoft en référence locale."

« IT is the business » vs « IT within a business » Claude Lüscher, fort de l'expérience acquise par sa société, jette aussi un regard très intéressant sur la situation du


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marché. "Tous les départements informatiques sont mesurés par rapport à la disponibilité, la qualité et le coût des services qu'ils offrent à leur business", indique-t-il. "Cette tâche s'avère de plus en plus difficile puisque des budgets informatiques stagnants ou diminuants font face dans les entreprises à un besoin de plus en plus prononcé de pouvoir s'adapter rapidement à de nouvelles opportunités ou d'autres événements du marché. Il devient critique de pouvoir gérer la technologie à la vitesse du monde qui nous entoure. Néanmoins la plupart des responsables informatiques se voient aujourd'hui contraints à gérer leur environnement de manière passive: primo, ce sont plutôt les

utilisateurs qui préviennent l'informatique quand il y a un problème que l'inverse; secundo, les meilleurs techniciens passent la majorité de leur temps à des dépannages au lieu d'élaborer de nouveaux projets; tertio, les applications de gestion et de monitoring ne sont guère intégrées et on retrouve des opérateurs avec 3 voir 4 écrans sur leur bureau" Selon lui, le marché, afin de répondre à ces besoins, s'oriente vers une philosophie de service management axée sur trois objectifs. Il s'agit d'abord d'aligner les services IT sur les besoins actuels et futurs du business et de ses clients. Il faut ensuite améliorer la qualité des services rendus. Enfin, tout doit être mis en œuvre pour réduire les coûts à long terme.

Primesphere a développé avec succès une offre qui combine un portefeuille de services et de produits aidant sa clientèle à adopter cette démarche. "En effet, nous nous basons sur l'ensemble des recommandations ITIL (Information Technology Infrastructure Library) afin de mettre au point avec le client les processus adéquats. ITIL est accepté à travers le monde comme un standard de facto en matière de IT Process Management. On retrouve, regroupé dans 7 publications (ICT Infrastructure Management, Service Delivery, Service Support, Applications Management, Security Management, Planning to implement Service Management, The Business Perspective), un ensemble cohérent de

recommandations et de processus permettant une gestion efficace de l'infrastructure informatique en garantissant les SLA négociées entre le département informatique et ses clients. ITIL étant un cadre très flexible, il permet de s'adapter aux grandes ainsi qu'aux petites et moyennes structures". Puisqu'il est hautement recommandé d'utiliser un seul outil informatique pour supporter les différents processus d'ITIL, Primesphere se base sur la gamme des produits HP Openview. Ceci parce que, note Claude Lüscher, HP OpenView est en position de tête quant à la conformité à ITIL et la disponibilité d'une solution IT Service management complète. Sa modularité

permet un déploiement phasé, tout en garantissant la cohérence vu l'intégration étroite de tous les modules. La preuve en est faite par le contrat décroché avec la Commission européenne: c'est en effet la combinaison de ces éléments qui sera déployée dans le cadre du projet SIS II. Le monitoring complet de l'infrastructure des serveurs, du réseau ainsi que de l'applicatif sera réalisé avec HP OpenView. "Ainsi, le même produit permettra au client ainsi qu'au consortium de suivre le respect des SLA (temps de réponse maximal, disponibilité, …) et de gérer le suivi de tous les incidents relatifs à la plateforme (Service Desk)". ■ Marc Vandermeir

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Claude Lüscher: «Il devient critique de pouvoir gérer la technologie à la vitesse du monde qui nous entoure».

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Le système libre met le nez à la fenêtre Linuxdays 2005: les professionnels épinglent de plus en plus la « communauté informatique » comme une alternative crédible.

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(LTI) au CRP Henri Tudor. C'était à la fois plus grand public, via les expositions, et plus ciblé sur les professionnels, sur les techniciens et sur les utilisateurs potentiels dans les entreprises". Avec une bonne centaine de visiteurs inscrits, 165 personnes dans les "tutorials": les échanges ont bien fonctionné. La grande majorité des participants venaient du Luxembourg, un peu d'Allemagne; Belges et Français se bousculant moins au portillon.

Un troisième jour en 2006? Globalement aussi, les organisateurs ont capté une autre évolution: les privés et les étudiants ne sont plus majoritaires, le monde des entreprises, de toutes tailles, s'intéressant manifestement davantage à l'alternative Linux, à l'instar d'administrations publiques d'ailleurs. "Il y a en tout cas de grands groupes, comme RTL, qui ont opté pour le système libre. Et dans les PME, on semble aller dans le sens d'une réflexion quant à l'opportunité de fonctionner sous Linux, en termes de coûts, de services, de souplesse d'utilisation, de possibilités d'adaptation. C'est une autre vision des choses, un état d'esprit qui, de plus en plus, intègre cette option dans les critères de choix. Un des avantages d'un

système libre, qui semble apprécié par ceux qui le découvrent, c'est que l'on peut voir comment il fonctionne. Et on peut donc l'adapter bien plus aisément à ses propres besoins". Parmi les questions qui reviennent dans les ateliers techniques, il y a la disponibilité des logiciels tournant sous Linux, l'étendue des possibilités, la sécurité aussi. Les questions sont de plus en plus pointues aussi, sur les serveurs, les protocoles. Dans les allées de "Tuxcity", la cité des "citoyens libres et

ouverts" (tout un programme, aux contours ludiques, que les organisateurs des Linuxdays 2005 avaient intégré dans le concept du salon), les réponses se trouvaient. Difficile à dire si le business naîtra des rencontres, des échanges de cartes de visite, inhérents à ce type de foire. Ce qui est clair, c'est qu'au travers des fiches d'évaluation que les visiteurs étaient invités à remplir, les promoteurs de cette plate-forme ont bien compris la demande pour davantage de temps, une troisième journée

par exemple, qui serait mieux ciblée sur l'expérimentation pratique, des ateliers permettant de tester et de comparer, sur les machines, les performances du système libre. A l'instar des organisateurs, on ne peut que conclure à une demande pour aller plus au fond des choses, à un intérêt grandissant pour l'alternative qui a dépassé les faux airs de combat alter mondialiste. Derrière les légendaires "windows", un autre monde s'ouvre, où Linux met le nez à la fenêtre. ■ Alain Ducat

Patrick Harpes et Georges Schutz: «Dans les PME, on semble aller dans le sens d'une réflexion quant à l'opportunité de fonctionner sous Linux».

Photo: Olivier Minaire (Blitz)

IL N'Y A PAS SI LONGtemps, le raisonnement informatique avait, lui aussi, une approche assez binaire des choses. On était "Mac" ou "PC". L'avènement des systèmes d'exploitation Linux, le développement de l'idée d'une "communauté" où l'on raisonnerait davantage en termes d'échanges et de libertés qu'en termes d'asservissement aux caprices de la machine, voire l'émergence d'une certaine fronde "anti Microsoft": tout cela a tendance, de plus en plus, à bouleverser la vision un brin manichéenne des techniciens de l'informatique et des utilisateurs finaux des outils. Le CRP Henri Tudor, dans ce débat, n'a pas vocation à prendre parti, encore moins à jouer les ambassadeurs ou les représentants de commerce d'un système par rapport à l'autre. Mais l'ambition du centre de recherches, en tant que service public, est d'informer, de présenter un état des lieux, d'exposer l'alternative. C'est à ce besoin-là que répondent finalement les deux journées des Linuxdays, qui, en cette fin janvier, ont vécu leur 5e édition au Kirchberg. "Par rapport à l'édition 2004, qui était très orientée business via des cycles de conférences, nous avons étendu l'offre, explique Georges Schutz, du Laboratoire des Technologies de l'Information


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Les hôpitaux à l'heure de la gestion informatisée L'hôpital Kirchberg met progressivement en place différentes applications médicales de gestion hospitalière. Le but ultime étant l'informatisation des dossiers médicaux, la question de la protection des données sera incontournable. DE NOS JOURS, UN HÔPItal doit fournir davantage d'informations sur un patient et, pour faire face à une complexité plus importante et de nouvelles exigences, il n'a d'autre choix que de recourir à la gestion informatisée. Tous s'y mettent mais la démarche est différente d'un établissement à l'autre. Le but vise notamment à compiler et rendre accessible, sur support informatique, toutes les informations gravitant autour des patients. Les médecins, le personnel soignant et le personnel administratif peuvent ainsi accéder facilement aux informations concernant ceux-là, le recours aux dossiers papier pouvant être considérablement diminué. L'informatisation permet une meilleure organisation et gestion des dossiers, des économies mais surtout un meilleur service aux patients, les informations étant immédiatement disponibles en cas d'urgence. En revanche, la question de la protection des données se pose déjà. Il existe trois approches dans l'information médicale, explique le Dr Thierry Klein, responsable applications au service informatique de l'Hôpital Kirchberg. La plus fréquente est d'opter pour le fournisseur offrant une application intégrée avec un maximum de fonctionnalités hospitalières. L'intégration des fonctionnalités se trouve

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garantie, mais la mise en place s'avère assez lourde. La deuxième possibilité consiste à développer les applications en interne. Ici, c'est le software qui s'adapte aux besoins des utilisateurs et non l'inverse, mais il est difficile pour le service informatique de prendre en compte toute la complexité des nouveaux besoins hospitaliers. La troisième solution, celle retenue par l'Hôpital Kirchberg, ouvert en juillet 2003, mais aussi par les cliniques Sainte-Marie et Bohler, se traduit par une stratégie d'intégration de différentes solutions informatiques via une plate-forme de communication appropriée. "Notre stratégie est de mettre progressivement en place différentes applications médicales autour de notre produit de gestion hospitalière, à savoir Kissmed de Waldbrenner. Quand on bâtit en posant une brique à la fois, on peut accompagner les utilisateurs", explique M. Klein. L'hôpital du Kirchberg compte 850 employés et près de 120 médecins. Avec le personnel des cliniques SainteMarie et Bohler, ce sont pas moins de 1.200 personnes qu'il faut former. Dans cette démarche, une intégration propre devient une nécessité absolue. "Les applications de nos différents fournisseurs s'intègrent parfaitement, grâce au standard HL7 (Health Level 7), un format d'échange de

données médicales entre applications", assure M. Pierre Van Wambeke, responsable du service informatique.

Accès sécurisé et limité Avant de mettre en place un tel système, l'hôpital s'est inspiré de ce qui se faisait en Belgique, en Allemagne et en France. La grosse problématique pour un hôpital est de partager efficacement, dans un contexte sécurisé, les informations ayant trait à un patient. "Grâce au développement du portail médical, le médecin peut raisonner au départ du patient pour rechercher une information. L'outil mis en place permet au médecin de circuler avec un seul login à travers plusieurs applications informatiques spécifiques, en se détachant de la problématique du produit informatique", explique M. Van Wambeke. "La partie intégration des données est très importante, tout comme l'aspect sécuritaire. N'importe qui n'accède pas à n'importe quelle information. Toutes ces informations sont sécurisées et les accès sont réglés via des profils d'accès évolués", insiste M. Klein. L'hôpital a opté pour une interface Web sous Citrix, avec une identification unique de l'utilisateur. La société Ausy, grâce à son moteur, a permis de construire

cet Internet Médical en peu de temps avec un bon retour sur investissement. Ainsi, l'Hôpital Kirchberg, qui a commencé une informatisation générale en 2001, par l'introduction d'une application de gestion hospitalière (HIS), se trouve aujourd'hui à un stade d'informatisation fort avancé. Actuellement, ce portail médical reprend le volet administration d'un patient, des informations sur ses hospitalisations, la demande d'examens dans les différents services, les résultats du laboratoire, les rapports et les clichés de radiologie. Une infirmière peut le consulter mais n'a accès qu'aux patients de son service. "Dans la version actuelle, le corps médical a surtout une faculté de consultation dans le système. Le but futur sera d'aller chercher ou d'envoyer des informations dans le système informatique hospitalier, mais aussi de traiter ces informations", annonce Christian Oberlé, directeur administratif. Aujourd'hui, les médecins consultent déjà en grand nombre les différentes données du patient sur support électronique, comme les résultats des examens médicaux. L'étape suivante consistera à convaincre ces derniers d'entrer eux-mêmes des données dans le système, leur prouver qu'à terme c'est plus rapide et facile que de travailler sur une version papier, poursuit-il.

Le dossier médical complet est encore loin de l'informatisation. Cependant, le service radiologie s'est lui, déjà mis à l'heure de la numérisation, en travaillant complètement sans film. "On y gagne sur plusieurs tableaux: le patient ressort avec son CD Rom, il est moins exposé aux doses de radiations, les clichés numériques offrent des avantages par rapport aux clichés classiques, et le coût moyen du passage est fortement réduit (10,5 euros par passage contre 23 euros auparavant, sachant que l'hôpital compte plus de 60.000 passages par an)", précise M. Van Wambeke. En revanche, la mise en œuvre de la radiologie numérique a dû engendrer un support technique quasi 24h/24.

Interprétation de la loi En vue de l'ouverture de la Clinique Bohler au Kirchberg, les informaticiens travaillent en collaboration avec les gynécologues, les infirmiers et des fournisseurs sur un dossier obstétrique pilote, qui sera fonctionnel en janvier 2006, et qui permettra de voir le suivi de la patiente avant et après l'accouchement. "Il s'agit d'un premier pas vers le dossier patient intelligent, c'est-à-dire un dossier qui n'est pas seulement un recueil d'informations mais un outil de travail et un


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instrument de vérification, permettant de recouper les différentes informations concernant un même patient et d'afficher des mises en garde le cas échéant", explique M. Oberlé. Un autre but sera la demande informatisée et automatisée d'examens médico-techniques, à partir du dossier, dans les différents services de l'hôpital. Quant à l'informatisation du circuit du médicament, chantier mis en œuvre à partir de 2005, elle constituera une étape primordiale, explique le directeur. On s'approchera ainsi progressivement de l'intégration des dossiers médicaux dans le système. "Les médecins désirent partager des informations

avec d'autres médecins. En matière de protection des données, les problèmes techniques sont maîtrisables mais, côté conceptuel, il y a des discussions pour trouver un juste équilibre entre accessibilité des données dans un souci de sécurité et de rapidité et protection des données personnelles", rassure le Dr Klein. Dans un premier temps, le médecin n'aura accès qu'aux informations de son patient. Dans une seconde étape, le consentement de ce dernier, implicite ou explicite, pourra suffire mais la question qui se pose est jusqu'à quel point? L'Hôpital Kirchberg, comme d'autres hôpitaux au Luxembourg, pratique déjà la trans-

mission de clichés radiologiques entre établissements hospitaliers, mais seulement avec l'accord écrit du patient. "Nous essayons de suivre le principe des données connues, comme une allergie à la pénicilline. Cette information doit être accessible à tous les médecins qui vous traiteront. Dans la mise en place actuelle, nous allons plus vers des restrictions de transmission de données. Nous participons activement à un groupe de travail de l'Entente des Hôpitaux qui se penche sur l'interprétation de la loi sur la protection des données qui manifestement n'a pas été rédigée pour faciliter sa mise en pratique dans le secteur hospita-

lier", précise le directeur administratif. Toutefois, avant qu'un médecin externe à l'hôpital puisse accéder à ces données, il faudra qu'un organisme certificateur puisse garantir à l'institution que c'est bien un médecin qui se connecte à son réseau. Bien entendu, la question des informations auxquelles il pourrait accéder pose problème. Où s'arrêtera, dans l'intérêt d'une prise en charge efficace du malade, le respect de la vie privée? Qui est propriétaire et qui est responsable des données stockées? Des questions qui devront trouver réponses mais qui feront sans doute couler beaucoup d'encre. ■ Florence Reinson

Photo: David Laurent (Blitz)

Pierre Van Wambeke, Christian Oberlé et Thierry Klein: «N'importe qui n'accède pas à n'importe quelle information. Toutes ces informations sont sécurisées et les accès sont réglés via des profils d'accès évolués».

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VINÇOTTE

+6,6% de chiffre d'affaires en 2003-2004 (03/02) Avec un chiffre d'affaires de 46 millions, KPMG Luxembourg (430 employés) a enregistré, pour le compte de l'exercice 2003-2004 clos au 30 septembre, une hausse de 6,6%, cohérente avec la progression enregistrée au niveau mondial (+7,3%, rapporté à la monnaie locale, pour un chiffre d'affaires global de 13,44 milliards de dollars US). “Les activités audit et tax ont montré une croissance solide qui, quelque part, a compensé la baisse d’activité dans la partie advisory”, commente-t-on chez KPMG. A noter qu'au cours de cet exercice, KPMG Luxembourg s'est séparé de son département de domiciliation de sociétés (KPMG Financial Engineering),vendu au Groupe Fortis. www.kpmg.lu

LUXAIR

Londres via Embraer ERJ-135 (14/02) Depuis le jour de la Saint-Valentin, le nouvel Embraer ERJ-135 "extended range" de Luxair, immatriculé LX-LGK, assure la liaison vers London City, où il est l'un des seuls avions à réaction à être homologué. Offrant une capacité de 37 sièges (contre 49 à son "grand frère" l'ERJ-145), il assure la liaison vers la capitale anglaise en une heure, soit plus d'une demi-heure de gagné par rapport aux Fokker 50 à hélices dont il prend la relève. Un deuxième ERJ-135 est prévu d'être livré début mars qui tournera aussi, prioritairement, sur London City. Début avril, plus aucun Fokker 50 ne sera en service. www.luxair.lu

CARGOLUX

Nommée «Compagnie Cargo de l'année 2005» (26/01) Le magazine mensuel spécialisé Air Transport World Magazine a désigné, pour la seconde fois, Cargolux en tant que "Compagnie Cargo de l'année 2005", en récompense, notamment, de sa profitabilité affichée ces cinq dernières années. "La compagnie a compris que son marché intérieur n'était pas le Grand-Duché, ni même l'Europe, mais bien le monde entier", a jugé le magazine. Cargolux avait déjà reçu une première fois cette distinction en 1997. www.cargolux.com; www.atwonline.com

Q.O.A.LUX. / BUSINESS PROCESS AUTOMATION

myQualis.com: portail collaboratif en ligne (04/02) Les très petites et petites et moyennes entreprises ont désormais la possibilité de gérer leur système d'information sans logiciel, ni risque, ni spécialiste, à partir de 95 euros par mois, pour un nombre illimité d'utilisateurs, via la plate-forme Internet myQualis.com. Il s'agit d'un service de location permettant le partage des systèmes d'information, tant avec les collaborateurs internes que les clients, fournisseurs ou partenaires externes, sur la base d'une simple connexion Internet à haut débit. Le paramétrage est accessible sans aucune connaissance informatique particulière. www.myqualis.com.

CHARGES DE LA PROTECTION DES DONNEES

Premiers agréments (22/02) Comme nous vous l’avions laissé entendre dans notre précédente édition (page 8), la Commission nationale pour la protection des données (CNPD) a procédé à la distribution des premiers agréments pour l’activité de chargé de la protection des données conformément à l’article 40 de la loi du 2 août 2002. La première “vague” comprend, principalement, des avocats (au nombre de 15, dont 12 de la seule étude Wildgen & Partners) et trois sociétés morales: Datagest, Luxconsult et Tailormade. La CNPD continue de traiter d’autres dossiers d’agrément et devrait publier une seconde liste “d’heureux élus” courant mars. www.cnpd.lu

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Objectif double pour 2010 L'ORGANISME DE CONTRÔle Vinçotte, créé il y a 150 ans en Belgique par le Baron du même nom, a démarré petit à petit ses activités au GrandDuché dans les années 1970, en réponse à la demande de l'Arbed qui avait besoin de conseils en sécurité. En 1985, la société a ouvert un bureau dans le pays mais ce n'est réellement que l'an dernier qu'elle y investit, en vue de son expansion sur le territoire. L'équipe d'AIB-Vinçotte Luxembourg (AVLux), s'était, entre temps, élargie, passant de 10 à 37 personnes ces 10 dernières années. Fin 2003, la société s'est donc fait construire, au Mühlenweg, un bâtiment flambant neuf de 5 millions d'euros. Sur les 2.400 m2 que compte ce centre administratif, Vinçotte n'occupe seulement que le tiers, 600 m2 sont loués et les 1.000 m2 restants cherchent encore preneurs. Par ailleurs, Vinçotte, qui avait fusionné avec AIB fin 1989, a repris, le 9 octobre dernier, le nom commercial de Vinçotte. La société de droit luxembourgeois, active dans la sécurité des personnes, la protection de l'environnement, le contrôle technique du bâtiment (certification, contrôle de cette

certification, recyclage, formation, conseil), a réalisé, l'an dernier, un chiffre d'affaires de 4 millions d'euros. Le groupe s'est fixé pour objectif de doubler le chiffre d'affaires de ses filiales à l'étranger d'ici 2010. En Belgique, Vinçotte remporte les trois quarts du marché de la certification et de la sécurité, assure le groupe. "Nous réalisons 125 millions d'euros de chiffre d'affaires annuel, dont 80% en Belgique. Nous voulons croître et ce n'est pas en Belgique que nous pourrons y parvenir. C'est pourquoi nous entendons nous développer à l'étranger", explique Pierre Klees, le président du groupe. "Aujourd'hui, nous voulons agir localement au Luxembourg", ajoute Patrick Bourone, directeur d'exploitation AVLux. AVLux – qui estime sa part de marché pour l'ensemble de ses activités à un bon tiers – compte quelques gros clients au Luxembourg, tels que Arcelor, Delphi, Rotarex, la Chambre de Commerce, le Lycée de Mamer, la Cité judiciaire, ou la BEI. Mais elle doit aussi compter avec des concurrents, dont les deux principaux sont Luxcontrol et Secolux. Pierre Klees, luxembourgeois d'origine et ingénieur civil élec-

tricien mécanicien de formation, explique encore que la société a étendu ses services. "Nous nous dirigeons de plus en plus vers l'analyse de risques, nous allons vers une solution unique. Nous pensons qu'il est bon que les fournisseurs de services puissent répondre aux préoccupations du client. Notre but est d'apporter des solutions techniques complètes". Progressivement, la filiale entend développer d'autres services, mais avant cela, s'attachera à consolider les marchés qu'elle occupe avant de se pencher sur des secteurs comme l'agroalimentaire, le rail, ou encore les stations-services. L'expansion vers la Grande Région n'est pas exclue mais pas encore à l'ordre du jour. Les niches dans lesquelles se trouvent Vinçotte et ses concurrents imposent une mise à jour constante des connaissances et une mise en conformité incessante avec les directives européennes. "Deux tiers de nos activités sont liées au réglementaire et 80% aux directives. Ce qui nécessite une formation constante. Le groupe investit quelque 3 millions d'euros dans la formation par an", assure Christian Salez, chief marketing officer. ■ F.R.

Pierre Klees:«Nous nous dirigeons de plus en plus vers l'analyse de risques, nous allons vers une solution unique». Photo: David Laurent (Blitz)

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Rover renoue avec la tradition du V8. On ne se lasse pas de l’entendre.

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Autofestival : vitesse de croisière L'édition 2005 n'a pas connu de ventes records, mais s'avère être de bonne facture, en dépit de dates difficiles. Souvent, les nouveautés ont fait la différence BIEN SÛR, TOUT DÉPEND des marques, des modèles et de la présence ou non de nouveautés mais tous les importateurs et concessionnaires en conviennent: si l'Autofestival n'a pas été un tout grand crû, l'année 2005 se révèle malgré tout bonne et ce, en dépit de dates difficiles et d'un public moins nombreux. Personne ou presque, au moment où nous écrivions ces lignes, ne voulait avancer de chiffres de ventes, pour l'excellente raison que nombre de dossiers de demandes de financement étaient encore à l'examen. Une indication venait cependant des banques: les institutions que nous avons contactées nous ont indiqué avoir, grosso modo, le même nombre de demandes de financement que l'année dernière, sans atteindre les résultats exceptionnels de 2003. Partout, le discours était à peu près celui-ci : "rien ne dit que c'est moins bon cette année que l'année dernière". La Banque et Caisse d'Epargne de l'Etat (BCEE), elle, avait innové en lançant un service de simulation de crédit par SMS. A en croire Gérard Tanson, du

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service marketing de la BCEE, cette initiative a connu un succès digne de faire des envieux. "La clientèle a manifestement fort apprécié cette offre et, du coup, ce service a été beaucoup plus sollicité que ce que nous avions escompté". Concurrence oblige, M. Tanson se refuse toutefois, très logiquement, à avancer le moindre chiffre. "L'Autofestival a dû, cette année, affronter plusieurs défis", indique pour sa part Gaston Pirsch, de la Fédération des garagistes du Luxembourg (Fegarlux) et du Garage Pirsch. "D'abord, parce que le congé du carnaval tombait très tôt, nous avons dû avancer cet événement d'une semaine. Ensuite, le parc automobile national est relativement nouveau, ce qui peut diminuer d'autant les achats de voiture. Enfin, la météo a été plus que clémente, voire agréable, pour la saison. Avec, pour résultat, qu'il est sûr qu'il y a eu moins de monde que les autres années. Mais ce sont en fait les simples curieux qui ne sont pas venus. Car, après le vent de panique du premier weekend, les acheteurs, eux, sont

venus. Et le fait qu'il y avait moins de monde a permis d'être plus disponible et donc de mieux les servir. Tout cela fait que nous n'aurons certainement pas une année record, mais une bonne année. C'est la preuve que l'Autofestival reste un événement unique en Europe. Beaucoup nous l'envient. Pas seulement parce qu'il est organisé chaque année, à l'inverse des salons qui, ailleurs, ont le plus souvent lieu tous les deux ans, mais surtout, bien sûr, parce que l'Autofestival est dans les garages, ce qui réduit les coûts. Et le client, lui, voit le garage où il achètera sa voiture. Tout cela, c'est vraiment unique, et on y tient".

« Cette originalité

luxembourgeoise» Côté concessionnaires et garagistes, certains mettent cependant un léger bémol à cet enthousiasme logique de la part d'un organisateur. Plusieurs estiment qu'un déplacement est, en effet, en train de se faire jour. Pour eux, les modèles exposés à l'occasion

de l'Autofestival sont "plutôt des modèles spéciaux ou qui sortent de l'ordinaire, ces voitures que le curieux aime voir. Celui qui désire simplement vouloir comparer des voitures plus traditionnelles et faire son choix pour signer le bon de commande ne trouve donc plus nécessairement dans les showrooms la catégorie de voitures qui l'intéresse. C'est une évolution qu'il faut surveiller, mais qui ne change toutefois pas pour le moment l'intérêt de cette manifestation". Patrick Losch, directeur des ventes chez Autosdiffusion M. Losch, souligne pour sa part qu'il faut "toujours s'étonner et se féliciter du succès de l'Autofestival car il attire encore beaucoup de monde". "C'est exceptionnel. Surtout que parler de baisse de visiteurs est difficile car il n'y a pas de critères objectifs pour les compter. Nous, cette année, nous l'avons bien vu avec nos nouveaux showrooms pour nos différentes marques, puisque nous n'avons pas eu l'impression d'accueillir moins de visiteurs". Un intérêt et un enthousiasme aussi partagés par Didier-Pierre Alaume, admi-


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nistrateur délégué de Renault Luxembourg : "Oui, l'Autofestival devient plus un salon. Mais il y a toujours cette particularité, cette originalité luxembourgeoise qui fait que les gens ont la possibilité d'acheter ailleurs aux mêmes conditions qu'à l'Autofestival. C'est un mélange de tradition et d'ambiance qui prête à l'achat. Le client, quant à lui, veut être assuré qu'il n'y a pas meilleure offre ailleurs. Or, les offres sont quasiment similaires partout. Il n'y a pas de banalisation. L'Autofestival est malgré tout une opération qui reste un modèle du genre

en Europe. Je ne dis pas qu'il faut être en optimisme béat car, cette année, le temps de préparation a été très court, vu la date avancée, et cela se répercute aussi sur les délais de livraison. Mais beaucoup de responsables marketing rêveraient de monter une opération trafic comme celle-là. En Europe, des opérations ainsi réussies et avec une telle affluence sont très rares, alors même que les constructeurs y mettent beaucoup d'argent. Donc, ici, cela reste unique, malgré tout ce que l'on peut dire. La preuve, alors que le calendrier ne portait pas à

l'optimisme car il nous mettait juste en sortie de période des soldes et qu'on ne peut pas continuellement attirer les clients, les ventes ont été bonnes".

Un vrai bilan fin février Côté ventes, précisément, qu'en est-il? Comme déjà indiqué, personne, parmi les principaux concessionnaires et garages que nous avons contactés, ne parle de mauvais chiffres. Tout le monde indique avoir atteint les objectifs visés

et, en gros, les mêmes chiffres que l'année dernière. Certains, portés par de nouveaux modèles très demandés ou par une marque qui monte, indiquent même avoir dépassé les chiffres de l'excellente année qu'avait été 2003. Une autre preuve du fait que, s'il y a eu moins de visiteurs, les acheteurs, eux, ont été plus nombreux. D'autant que l'on était encore dans les prolongations de la manifestation, et que le vrai bilan ne pourrait être établi que fin février. Sans oublier que rien n'est définitif pour personne, car 2005 s'annonce une année riche en nouveautés. Donc, tel-

le ou telle marque qui ne serait pas pleinement satisfaite de ses ventes à l'Autofestival pourrait très bien afficher un sourire éclatant, fin d'année, grâce aux modèles à venir. Chez Renault Luxembourg, Didier-Pierre Alaume indique que toute la gamme a été vendue, et non tel ou tel modèle en particulier. "Mais nous avons vendu beaucoup de cabriolets. Ce qui nous a interpellés, car l'environnement économique et la situation internationale ne sont guère souriants. Par ces achats de cabriolets, les gens ont simplement envie de se faire plaisir

Photo: David Laurent (Blitz)

La 41e édition de l'Autofestival a attiré un public moins nombreux,mais plus intéressé et... acheteur!

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«Nous n’aurons certainement pas une année record, mais une bonne année» Gaston Pirsch (Fegarlux)

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dans un contexte morose. Nous avons également atteint de très bons chiffres pour la Modus qui a connu un excellent démarrage, alors que la période de lancement des trois derniers mois 2004 avait pour sa part été plutôt difficile". L'on se frotte également les mains du côté de la marque à la – célèbre – étoile. Justin Mangen, directeur général de Mercedes-Benz Luxembourg est d'emblée catégorique. "Nous avons réalisé de meilleures ventes qu'en 2003", affirme-t-il. Et de constater, lui aussi, que, "s'il y a eu moins de visiteurs, le public était mieux informé. Il y avait chez nos visiteurs un très grand intérêt pour nos nouveaux modèles qui sortiront d'ici quelques mois, et nous avons engrangé beaucoup d'options d'achat". Logique, puisque Mercedes sortira cette année les nouvelles Classe B, la Classe R, Classe S et le successeur du fameux ML. "De plus, chez nous, il y a toujours beaucoup de visites pendant l'Autofestival, mais avec des commandes qui interviennent plus tard", précise M. Mangen. "Nous ne faisons d'ailleurs ‘que' 12 à 15% de nos ventes pendant le festival alors que, pour d'autres, on atteint 30 à 40%. Mais il est vrai aussi que nous avions, outre ces nouveaux modèles annoncés, la Classe A qui est la star du moment et sur laquelle les clients se sont très bien fixés, dès le premier jour. La sportive SLK, a elle aussi atteint de très bons résultats". Patrick Losch, mettant de côté les phénomènes Porsche et Bentley, qui attirent surtout des curieux, indique que les quatre marques du Groupe VW (VW, Audi, Skoda et Seat) ont très bien donné et que les chiffres de ventes sont "supérieurs à ceux de 2004". "Pourtant, on n'attend la nouvelle Passat que pour ce mois de mars, mais la Golf a connu un nouveau succès avec la GTI, qui accapare à elle seule plus de 20% des ventes de ce modèle. Pour Skoda, c'est un grand bon en avant, mais il est vrai que l'on vient d'assez bas.

Reste que cette marque séduit énormément chez les jeunes qui n'ont plus cette image de la ‘Skoda des pays de l'Est', parce qu'ils ne l'ont pas connue. Pour eux, c'est une marque comme une autre et très attractive. Chez Audi, enfin, nous continuons la progression de 5 à 10% par an entamée depuis 6 ans. Le pouvoir d'achat des gens est en constante progression et ils se rabattent dès lors sur des marques plus sophistiquées. Reste qu'il est malgré tout frappant de voir combien le milieu de gamme comme Skoda et Seat progresse". Et de souligner, lui aussi, que le vrai bilan ne pourra intervenir que fin février.

« On peut se

récupérer plus tard» Chez BMW, Claude Nilles, executive du garage Arnold Kontz, se borne fort modestement à indiquer que "les ventes sont en principe aussi bonne qu'en 2004". Une modestie forte d'un succès puisque la marque bavaroise est dans le peloton de têtes des marques les mieux vendues au Luxembourg (en 6e position, avec 3.015 véhicules vendus – source: Statec – en 2004, derrière Renault, Volkswagen, Peugeot, Mercedes et Audi, ces 6 marques représentant plus de la moitié des ventes globales, NDLR), ce qui place et que la nouvelle Série 1 lui permet d'être maintenant présente dans un segment où elle brillait par son absence, celui des compactes. Chez Peugeot, François Rodenburg, directeur général du Garage Rodenburg, note que "cela s'est très bien passé" pour la marque au lion, qui a vendu plusieurs dizaines de voitures. "Ce sont surtout la 407, la 206 et la 207 qui ont tiré les ventes, car elles correspondent aux attentes de la clientèle. Un premier bilan indique des résultats meilleurs que ceux de l'année dernière. Mais il faudra voir comment

cela se passera jusque fin février". Pour Citroën, Michel Braquet, associé gérant d'Etoile Garage explique: "Dans l'ensemble, et par rapport aux dernières années, nous connaissons cette fois de très bons résultats. Les ventes par modèle se sont déroulées comme prévu avec, en tête, les nouveautés que sont la C4 et la C5. Mais la diminution du nombre de visiteurs a entraîné moins d'essais et moins de commandes. Nous ne sommes pas du tout mécontents du résultat, c'est bon. On peut néanmoins se poser la question de savoir si nous sommes ou non au début d'une régression. Il y a une arithmétique, celle du nombre de visiteurs. Mais la date n'était pas propice et l'on peut très bien se récupérer plus tard pour atteindre finalement, de meilleures ventes". Le constructeur britannique Rover indique lui aussi sa satisfaction. "Avec plus de 70 voitures vendues, le but fixé est atteint", remarque Peter Gemoets, porte-parole de Rover Belux. (signalons au passage qu'une petite erreur s'est glissée, dans notre dernière édition, la photo de la Rover 75 présentée page 119 n'était pas celle du tout dernier modèle...) Enfin, parmi les marques qui montent, Hyundai (on peut même parler d'ascension fulgurante, avec une hausse de 51% l'année dernière), qui s'appuie sur des modèles qui séduisent, se targue également d'un résultat flatteur. M. Graas, directeur des ventes, précise que, si les nouveaux tous terrains font un malheur, "c'est aussi toute la gamme qui marche très bien, la Getz 3 et 5 portes étant d'ailleurs en tête de nos ventes en 2004. Nous avons atteint et dépassé nos objectifs pour l'Autofestival, ce qui confirme que nous avons le vent en poupe". Et d'afficher une belle ambition : "l'Autofestival a bien sûr un impact très important, mais c'est toute l'année qui compte, et nous comptons bien rester sur la lancée". ■ Marc Vandermeir


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Varistart sur la ligne de départ Le mosellan Jean-Marc Baggio a inventé un système d'aide au démarrage applicable à tout système qui tourne, électrique ou non. Il devrait s'installer prochainement au Luxembourg.

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Inventeur dans l'âme, JeanMarc Baggio n'a pas dit son dernier mot. Varistart, son dernier-né, développé en 2004 avec deux étudiants de l'ENIM (Ecole nationale d'ingénieurs de Metz), le prouve. "Depuis mon premier vélo, j'ai toujours trouvé qu'il manquait un variateur mécanique simple", confie-t-il. Premier déclic. Les cyclistes le savent parfaitement: c'est le premier tour de pédales qui coûte le plus du fait de l'inertie et, pire, lorsqu'il faut démarrer dans une côte !

Trouver des partenaires "Alors que je pensais à tout ça, je me suis souvenu de mon oncle qui, pour faciliter le démarrage de sa bétonnière, avait installé sur son volant une poulie en spirale". Deuxième déclic. Jean-Marc Baggio tient son idée: un système d'engrenage composé de roues en forme de spirales. "Il permet d'atteindre la vitesse de croisière en 5 secondes au lieu de 20", démontre- t-il, son vélo prototype électrifié à l'appui. "Au-delà, on l'a tous appris en mécanique, des engrenages en spirale casseraient mais là, Varistart passe en prise directe sans à-coup. C'est, en fait, un levier tournant, mais à bras de levier variable". On imagine d'ici là les innombrables applications – vélo, locomotive, voiture, deux-

roues, éolienne… - et les économies d'énergie possibles (moins de carburant et des mécanismes allégés). A une seule condition: trouver des partenaires. C'est là qu'intervient Régis Claudel, de la société de conseil luxembourgeoise Tailormade, d'abord en tant qu'ami, puis associé. "Je connaissais l'histoire de Vigilant. On demandait à JeanMarc d'être un inventeur, un gestionnaire, un homme politique, un financier, un spécialiste de droit international. Bref, d'être un homme-orchestre!". Des contacts sont pris au Luxembourg auprès de ventu-

re-capitalists. Un partenariat est en cours de signature avec un industriel parisien. Une rencontre a lieu avec des business-angels. "Nous avons fait une demande d'autorisation pour établir l'entreprise au Luxembourg et nous sommes actuellement à la recherche de locaux", confie Régis Claudel. "Nous allons là où nous avons le plus de chance de développer cette affaire", défend-il. En attendant, Jean-Marc Baggio s'est fixé pour objectif de développer, avec l'aide des étudiants de l'ENIM, au moins trois produits commercialisa-

bles d'ici juillet: un lanceur à corde pour moteurs thermiques (bétonnières, tondeuses, moteur hors-bord), une adaptation au fauteuil-roulant et une clé à main dite "progressive"; le rapport de démultiplication variant en fonction des difficultés. A moyen terme, Jean-Marc Baggio a, surtout, le désir de compléter le chapitre des manuels de mécanique qui mentionnaient à peine les engrenages en spirale, considérés sans aucune possibilité d’application. L’inventeur vient définitivement de prouver le contraire! ■ Gaël Calvez

Régis Claudel et Jean-Marc Baggio, en route vers un développement à partir du Luxembourg.

Photo: Olivier Minaire (Blitz)

JEAN-MARC BAGGIO N'EST ni un Géo-Trouve-Tout, ni un Professeur Tournesol, comme l'espéraient secrètement certains de ses détracteurs. En 1996, le professeur de maths de Rombas (Moselle) invente Vigilant, un système permettant d'alerter les automobilistes en amont d'un carambolage. Trop tôt, lui dit-on. Heureusement, il dépose un brevet. Fin 2000, les constructeurs automobiles annoncent l'arrivée d'un système étrangement comparable au sien. En 2003, nouveau revirement: le système est, selon eux, infaisable. Les recherches donnent pourtant l'impression de se poursuivre. "Ils le lanceront en 2008 quand le système GPS européen payant Galileo deviendra opérationel", ironise l'inventeur, qui prévient qu'il ne se laissera pas faire. "La tentative de copiage sera avérée quand ils passeront à la vente". L'Anvar (Association nationale pour la valorisation de la recherche) n'a, soit dit en passant, pas voulu aider le projet. "C'est un lieu où l'on n'aide pas les inventeurs indépendants", lâche Jean-Marc Baggio. Mais qu'importe puisque son invention, qui est aussi le nom donné à son entreprise, permet aux planeurs d'éviter les collisions, avec une variante baptisée FLARM. "Tous les planeurs suisses s'en sont équipés", se félicite-t-il.


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PORT DE MERTERT

Hausse de 3% du trafic fluvial PARC PLAZA

DEUX NOUVEAUX HÔTELS viennent d'entrer dans le giron du groupe Goeres, né il y a à peine douze ans avec l'ouverture du Parc Belair. Tout d'abord, à côté du Parc Belle-Vue, rue Marie-Thérèse, est venu se dresser, sur le terrain appartenant à l'Archevêché, un hôtel flambant neuf: le Parc Plaza, inauguré le 18 janvier dernier. "Ce produit manquait dans notre gamme. Il se situe, côté qualité/service et niveau de prix, entre le Parc Belle-Vue et le Parc Belair", explique Marcel Goeres. Le Parc Plaza offre 89 chambres, pour un investissement global inférieur à 5 millions d'euros. Ensuite, début février, un quatrième établissement a ouvert ses portes: le Parc des Beaux-Arts, rue Sigefroi, non loin du Musée national d'histoire et d'art: un hôtel très haut de gamme, qui héberge 18 suites, décorées de tableaux originaux de peintres renommés. L'investissement aura été moins important, de l'ordre de 1,5 million, puisque le bâtiment appartient au Fonds de rénovation de la vieille ville. Aujourd'hui, le groupe Goeres compte pas moins de 210 chambres sur le territoire de la ville de Luxembourg et son effectif a évolué de 85 à 110 personnes. En 2004, le chiffre d'affaires du groupe affichait 6,1 millions d'euros, mais devrait atteindre 10,8 millions cette année. Ces deux nouveaux établissements ouvrent à point nommé pour satisfaire l'afflux inhabituel d'officiels et de journalistes accompagnant les six mois de Présidence de l'UE. En janvier, le groupe affichait déjà une hausse de la fréquentation de 10 à 15% par rapport

Photo: Olivier Minaire (Blitz)

Le groupe Goeres complète sa gamme

(18/01) Au cours de l'année 2004, le trafic global du complexe portuaire de Mertert a affiché un repli de 3,8%, passant de 1,95 million de tonnes, fin 2003, à 1,88 million un an plus tard. Un repli dû, en grande partie, à la partie "trafic terrestre", qui a chuté de 59% à moins de 92.000 tonnes. Le trafic fluvial du Port de Mertert, en lui-même, a, pour sa part, connu une progression de 2,9% à 1,43 million de tonnes. Les importations représentent 80% de ce trafic et ont augmenté de 6% en même temps que les exportations ont reculé de 7%. www.rail.lu/portmertert.html

IMPRIMERIE VICTOR BUCK

Certification ISO pour la qualité et l'environnement

Marcel Goeres au Parc Plaza: «Ce produit manquait dans notre gamme. Il se situe, côté qualité/ service et niveau de prix, entre le Parc Belle-Vue et le Parc Belair».

à l'année précédente. La Présidence prévoit une fréquentation de 30.000 nuitées officielles, dont 15.000 à Luxembourg et 15.000 à Mondorf. Fin janvier, le groupe Goeres recensait 1.500 réservations fermes liées à cet événement. Cependant, si la clientèle des hommes d'affaires s'affiche en progression, Marcel Goeres déplore la défection, dans tout le pays en général et de manière encore plus prononcée dans le Nord, de la clientèle saisonnière qu'il trouve plus exigeante qu'autrefois. Il explique ce phénomène par deux facteurs: une plus grande offre et des billets d'avion bon marché, d'un côté et, de l'autre, le défaut d'un marketing professionnel vantant la destination "Luxembourg". "Je doute qu'avec les structures actuellement disponibles, sauf si on opère un changement radical, les choses évoluent. Le même problème se pose pour des structures comme Horesca", estime-t-il. C'est

pourquoi, Marcel Goeres a voulu prendre les choses en main en créant un site Internet (www.luxembourgtourisme.lu), se voulant être non seulement une vitrine pour ses établissements, mais avant tout un guide pour des touristes qui n'arrivent pas forcément à s'y retrouver dans le dédale des sites Internet présentant de manière décousue et peu cohérente le pays. Bientôt disponible en trois langues, le site permettra de réserver en ligne sa chambre dans un des hôtels du groupe et donnera aux touristes l'accès à de nombreux sites culturels. Par ailleurs, M. Goeres entend y ajouter sa sélection d'hôtels de qualité situés au centre-ville et à la campagne. "C'est juste un service aux clients. Les hôtels qui y figureront seront juste des recommandations", insiste-t-il. Un luxe que ne peut pas se permettre le Luxembourg City Tourist Office. ■ F. R.

(25/01) L'Imprimerie Victor Buck vient de recevoir deux nouveaux certificats ISO pour la qualité (9001:2000) et la gestion de l'environnement (14001:1996). Une certification qui récompense le développement , ces derniers mois, d'un système intégré qui a, notamment, pour conséquences, de réduire la consommation d'énergie et la production de déchets de l'entreprise. "La gestion de la qualité et de l'environnement suivant les normes de la profession permet d'améliorer la communication avec les clients et d'optimiser davantage encore les procédures internes", explique-t-on chez Victor Buck. www.victor-buck.com

UTOPIA

Audiolux et Sofindev vers la sortie (27/01) Deux des actionnaires de référence d'Utopia, en l'occurrence Audiolux et Sofindev, ont annoncé leur intention de se retirer à brève échéance du capital du groupe cinématographique, dont ils détiennent, à eux deux, un peu moins de 40% (420.000 actions et 36,06% en se basant sur le site Internet www.utopia.lu). "La cession envisagée résulte exclusivement de la logique financière de sociétés de participation telles que les leurs", ont expliqué Audiolux et Sofindev, dans un communiqué commun. Audiolux, via Luxempart, fut un des actionnaires historiques du groupe, dès 1994. Sofindev, pour sa part, avait soutenu le développement du groupe néerlandais Polyfilm, qui avait fusionné avec Utopia en 2001. www.utopia.lu; www.audiolux.lu; www.sofindev.lu

D'CO

DéTé filialise (20/01) Le département d'impression digitale de l'agence DéTé publicité & communication est désormais autonome. Une nouvelle société, D'Co, a ainsi été créée, employant une équipe d'une quinzaine de personnes composée de concepteurs, de décorateurs d'expérience, de menuisiers, d'électriciens et d'opérateurs en colorimétrie. Daniel Thil occupe la direction générale, tandis que Leila Saouchi et Jean-Pierre Dejean ont, respectivement, été nommés aux postes de responsable commerciale et responsable de production.

OEC

La chasse est lancée (11/02) L’Ordre des Experts-Comptables (OEC) a intensifié sa chasse aux “fausses” fiduciaires, rappelant que la dénomination de “fiduciaire” n’est pas réservée à la profession d’expert-comptable, et qu’elle est, de fait, utilisée par nombre de sociétés exerçant d’autres activités. “C’est pourquoi l’OEC attire l’attention des entreprises sur la mise à disposition de la liste des experts-comptables autorisés à exercer la profession au Luxembourg”, a-t-il exprimé dans un avis officiel, invitant tout un chacun à consulter son site Internet. L’OEC regroupe actuellement 550 membres personnes physiques et 200 membres personnes morales, inscrites à son tableau. www.oec.lu

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Concurrence ravivée La portabilité mobile est désormais une réalité, ce qui ne va pas manquer d'animer davantage le marché. Chacun y va de ses petites (ou grandes) nouveautés... LA PORTABILITÉ DES numéros de téléphones mobiles est enfin entrée en vigueur, le 1er février dernier, avec un an et demi de retard par rapport à ce que prévoyait la directive européenne sur les services universels. En principe, la portabilité ne prend qu'une seule journée mais peut, selon le site des P&T, aller jusqu'à 60 jours maximum. Tous les opérateurs et fournisseurs mobiles dirigent les internautes, en quête d’informations, vers le site www.telcom.lu, encore assez rudimentaire puisqu'il ne propose qu'une vingtaine de FAQ sur le sujet. Contrairement à ce qui a été annoncé, il n'est, par ailleurs, pas encore possible de vérifier via ce site à quel prestataire de services appartient un numéro de GSM. Il faudra, dans un premier temps, se contenter des helplines des différents providers. Depuis moins d'un mois donc, un client mobile peut transférer son numéro ainsi que sa messagerie vocale vers un nouveau prestataire de son choix. D’après nos informations, en l’espace de deux semaines, un millier de numéros, environ, a été porté. “C’est relativement peu, reconnaît Yves Godet (CMD et président du GIE Telcom), mais il est

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encore un peu tôt pour faire une analyse détaillée du phénomène”. En grande majorité, les portages ont été effectués vers le dernier opérateur entré sur le marché, Voxmobile et principalement aux dépens de Tango. Des chiffres qui ne sont pas encore vraiment significatifs, donc, et qu’il convient de considérer avec précaution. “Au total, les 15 premiers jours du mois de février représentent la meilleure quinzaine de ces 3 dernières années pour Tango avec une acquisition de plus de 2.000 clients nets”, précise M. Zivoder. “Il n'y a pas encore eu de portages en nombre de la parts des sociétés, tient à préciser, pour sa part, Chris Maes (Mobilux). Les portages actuels ne concernent pour ainsi dire que des particuliers en quête de l'une ou l'autre promotion ponctuelle”. De quoi relancer, en tous les cas, la guerre des prix et autres promotions entre les différents opérateurs et fournisseurs. Mobilux offre, par exemple, à tout nouveau client porté de lui rembourser sa facture de janvier, en crédit d'appels, moyennant la souscription d'un abonnement ou forfait d'une durée de 12 mois. Du côté de Tango, on voit la

portabilité comme une opportunité plutôt qu'une menace et l'opérateur n'a pas attendu le 1er février pour fourbir ses armes, avec des services comme le Web Billing, permettant de consulter en ligne ses trois dernières factures; ou les offres Tango Family – 60% de réduction sur les appels effectués entre les abonnés d'une même famille – et Tango Max – un GSM avec un crédit d'appel offert et des communications vers un abonné Tango à 0 euro, à la souscription un abonnement de 24 mois à 19 euros par mois. Le grand défi pour les différents prestataires sera de fidéliser anciens et nouveaux clients. Alex Zivoder, le directeur général de Tango, avoue que l'arrivée sur le marché d'un troisième opérateur, Voxmobile, qui a perturbé la vie tranquille des deux autres opérateurs, a précipité quelque peu le lancement de ces différentes offres. Il n'a pas manqué de saisir l'occasion pour se féliciter de faire plus et d'obtenir de meilleurs résultats avec 45 personnes que ne le faisait, avant son arrivée, l'ancienne équipe de 70 personnes, dont une bonne moitié est partie chez Voxmobile... "On s'attendait à une année 2004 plate et elle aura été la

meilleure année de Tango depuis son existence, tant du côté du nombre de clients, des revenus que du trafic", s'est réjoui M. Zivoder sans pour autant vouloir lâcher aucun chiffre.

UMTS: toujours l’attente Offrir de meilleurs prix, enrichir le contenu de Tangolive, portail lancé l'an dernier pour les terminaux UMTS et GPRS, négocier le virage de la portabilité, et populariser l'UMTS, commercialisé en juillet dernier, constituent les défis qu'entend relever Tango cette année. Le problème que rencontre encore actuellement l'UMTS est le peu de téléphones portables compatibles. "Le manque de terminaux nous empêche d'avancer, ce qui est un problème, car nous y avons déjà engagé beaucoup d'argent", à savoir pas moins de 10 millions d'euros, indique le directeur général. Une situation qui devrait s'améliorer avec l'arrivée de nouveaux téléphones. M. Zivoder prédit que "la voix restera, pendant quelques temps encore, le revenu le plus important des opérateurs.

Avant d'arriver à un mixte voix/data, il faudra encore attendre quelques années". S'il estime que le marché mobile luxembourgeois est assez concurrentiel, du côté de la téléphonie fixe et haut débit, en revanche, M. Zivoder est d'avis que les réflexions émises par le Professeur Fontagné, dans son rapport sur la compétitivité du pays et ses perspectives d'avenir (il y affirme que l'importance de l'opérateur dominant des télécoms était un frein décisif à la diffusion des TIC), sont justifiées. D'ailleurs, Tele2 travaille sur un dossier en vue de la construction éventuelle d'un réseau ADSL au Grand-Duché. Même si le groupe a les moyens, il aborde le problème de la même manière qu'un opérateur de taille plus modeste car il ignore s'il y aura une clientèle suffisante pour justifier cet investissement. Du côté de Voxmobile, la portabilité est, évidemment, une aubaine. Le tout nouvel opérateur, connecté depuis mai 2004, n'a jamais caché qu'il misait énormément sur cette facilité technique pour soutenir son développement. Il lui aura donc fallu attendre un peu plus de huit mois pour pouvoir en bénéficier, ce qui ne l'a pas empêché, entre temps, de faire


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son trou. Au 15 février dernier, 71.900 clients étaient recensés, dont 61.400 actifs, c'est à dire ayant reçu ou donné un appel au cours des trois derniers mois. Parmi les quelque 10.000 personnes qui ont signé un contrat d'abonnement (lequel était gratuit pour les 30.000 premiers à y avoir souscrit), mais n'ont pas encore activé leur compte, on peut supposer qu'il y en a un bon nombre qui attendait la mise en œuvre de la portabilité. Du côté de l'offre commerciale en vue d'attirer les abonnés 021 et 091, Voxmobile propose, pour les 5.000 premiers clients à porter leur numéro vers le 061, un crédit de 50 euros à utiliser comme crédit d'appel ou comme réduction pour l'achat d'un nouveau téléphone mobile.

dernier, pour un chiffre d'affaires de 8 millions d'euros, et une part de marché de 20% à l'horizon 2010. Autant dire que l'opérateur est, actuellement, en avance sur son tableau de marche. "Nous sommes effectivement étonnés d'avoir acquis aussi vite une telle part de marché, commente Pascal Koster, l'autre directeur de Voxmobile. Cela prouve que le pays avait besoin de trois opérateurs mobiles. Du reste, la situation était vraiment unique avec seulement deux acteurs". Si pour Voxmobile, le monde reste mobile, quoi qu'il advienne, l'opérateur ne présentait pas, jusqu'à présent, un profil de prestataire "complet". C'est désormais le cas, avec le lancement de Voxline, un service de téléphonie fixe proposant des communications

nationales à partir de 1,43 cent d'euro la minute, internationales à partir de 8 cents d'euros et vers les mobiles à partir de 15,5 cents. L'accès à Internet sera également possible via Voxline dial-up à partir de 0,85 cent d'euro la minute. "Nous avons l'offre la moins chère du marché", annonce d'emblée JeanClaude Bintz, qui a précisé que quelque 28.000 foyers étaient actuellement des clients Vox et, donc, potentiellement visés par cette offre fixe. Une offre ADSL est également en préparation, avec l'appui technique d'autres opérateurs, comme les P&T ou Cegecom. Autre nouveauté présentée en février, et résolument orientée vers une clientèle business: le service Mobile Office, qui permet d'accéder, via son terminal mobile Symbian ou Microsoft Pocket PC, aux mails

reçus, en parallèle, sur le serveur mail "classique", sans devoir se connecter via un quelconque protocole POP3. Un service mis au point en partenariat avec Siemens Business Services et Primesphere. En matière de transfert de données, enfin, Voxmobile a également annoncé la signature d'un partenariat avec les Belges d'Option, l'acteur référence en matière de cartes wireless, pour l'utilisation de cartes "data" UMTS-GPRSWLAN/Wi-Fi. "Notre petite taille et notre réactivité nous ont permis de décrocher ce partenariat là où d'autres grands opérateurs n'y sont pas forcément parvenus", a précisé Jean-Claude Bintz. Une petite taille, certes, mais qui grandit à vue d'œil... ■ Florence Reinson et Jean-Michel Gaudron

Voxmobile se fixe

La mise en œuvre de la portabilité va raviver la concurrence sur les tarifs entre les opérateurs et fournisseurs de services.

Photo: David Laurent (Blitz)

En un peu plus de huit mois, quelle part de marché le troisième opérateur mobile du Luxembourg a-t-il pu prendre? A défaut d'avoir des données tangibles sur lesquelles il serait possible de se baser, Jean-Claude Bintz, l'un des directeurs de Voxmobile, s'est livré à un petit exercice arithmétique sur la base des informations fournies à la fois par le nombre d'abonnés, le trafic mesuré et les statistiques tirées de l'initiative commune aux trois opérateurs dans l'opération "SMS pour l'Asie" lancée en fin d'année dernière. "En restant conservateurs, on estime que la part de marché des P&T est de 50%, celle de Tango de 35% et la nôtre de 15%. Il y a un an, le rapport entre P&T et Tango était d'environ 53/47", explique-t-il, affichant, forcément, une certaine satisfaction au vu de ces chiffres – aussi informels soient-ils – alors que des opérateurs comme Base (en Belgique) ou Bouygues Télécom (en France) n'ont atteint ce niveau qu'après plusieurs années. Dans son business plan établi il y a un an, Vox tablait sur 36.700 clients au 31 décembre

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Fidélité à la carte En visant un maximum de 180.000 adhérents, Big Time affiche des ambitions élevées pour la nouvelle Supercard.

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Le principe de Supercard est simple: l'utilisateur de cette carte – gratuitement obtenue et immédiatement utilisable auprès des commerçants partenaires – se voit crédité d'un point pour chaque cent d'euros dépensé, sur base d’une remise - variable - accordé par chaque commerçant. Il se constitue ainsi une cagnotte qu'il peut ensuite convertir en cadeau. Avec la particularité qu'il est possible de cumuler le total de plusieurs cartes au moment du décompte de points. Cette option – qui est celle également en vigueur aux Pays-Bas – a été préférée à un système de remboursement d'argent comme cela se fait en Allemagne. La gamme de ces cadeaux est vaste: du multimédia à la maison, en passant par les arts culinaires, les loisirs, les produits de beauté, le fitness, ... Quelques exemples? 9.900 points pour un appareil photo numérique, 14.500 points pour une paire de boucle d'oreilles en or jaune 18 carats, 29.500 points pour un home cinema; 199.000 points pour un Flat TV Philips...

lons pas proposer la carte auprès d'un commerce concurrent qui se trouverait dans une rue voisine", précise M. Funk. Une quarantaine d'enseignes représentant 80 points de vente sont, à l'heure actuelle, partenaires de Supercard. Il leur en coûte entre 3.000 et 50.000 euros à l'année, selon le degré de partenariat. Un montant qui inclut, entre autres, l'installation d'un lecteur spécifique développé par Atos Worldline. "Nous aurions pu éventuellement travailler avec Cetrel, mais nous avons souhaité conserver une certaine indépendance", indique Robert Funk.

Quality first "Nous procédons nousmêmes au choix des partenaires avec qui nous nous engageons. Nous privilégions un certain niveau de qualité et surtout des partenariats locaux exclusifs. A partir du moment où nous travaillons avec un type de commerce, nous n'al-

On y trouve, parmi les plus importants, la Brasserie Simon, Conforama, Mobilux, Primavera Pain ou encore Rodighiero Pneus. "Nous souhaitons viser tous les secteurs d’activités de l’économie luxembourgeoise", précise Vanessa Gourdange, chef de Publicité chez Big Time, qui annonce que des négociations sont en cours avec des partenaires du secteur de la banque et des assurances, de l'industrie pétrolière et de la grande distribution, susceptibles de donner, chacun à leur niveau, un coup de fouet supplémentaire au concept. L'objectif annoncé est d'arriver "le plus vite possible" à un

total de 200 points de vente répartis sur tout le territoire du Luxembourg, et de convaincre 100.000 utilisateurs d'ici à un an. "Nous visons un maximum de 180.000 utilisateurs", indique M. Funk, qui justifie ses ambitions au vu du nombre de foyers au Luxembourg (180.000), de travailleurs frontaliers (110.000) et de consommateurs occasionnels (80.000). En deux semaines d'existence, 3.500 adhésions ont été enregistrées (dont 500 directement via le site). Pour l’ensemble du mois de février, l’objectif a été établi à 5.000 adhérents. ■ Jean-Michel Gaudron

Robert Funk: «Nous privilégions un certain niveau de qualité et surtout des partenariats locaux exclusifs».

Photo: David Laurent (Blitz)

DEPUIS LE 5 FÉVRIER, UNE vague orange tente d'envahir le Luxembourg. Non, il ne s'agit pas d'un come-back spectaculaire de l'opérateur de téléphonie mobile de la même couleur, filiale de France Télécom, mais tout simplement de la petite "Supercard", une toute nouvelle carte de fidélité lancée par la société Big Time, qui espère séduire, à terme, un grand nombre de consommateurs au Luxembourg. Une carte de fidélité de plus? Oui et non... Partant du constat que bon nombre de magasins offrent, aujourd'hui, à leur clientèle, une telle carte de fidélisation – ce qui devient rapidement "encombrant", en dépit de la taille réduite de ces cartes, Big Time a eu l'idée d'une carte unique qui pourrait être utilisée dans plusieurs magasins. "Nous n'avons rien inventé, car le concept existe déjà aux Pays-Bas ou en Allemagne. Nous avons simplement souhaité l'adapter au marché luxembourgeois", commente Robert Funk, directeur de Big Time. Cette idée "luxembourgeoise", elle même, ne date pas d'hier, puisqu'elle germait dans la tête d'un des associés de Big Time, Bas Schagen, depuis près de 7 ans. Il fallait simplement trouver le bon moment pour la concrétiser, ce qui fut fait de manière plus active à partir de l'automne 2003, pour aboutir, en mai 2004, à la création de la société Big Time qui emploie, aujourd'hui, 10 personnes.


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Incubation réussie Magic Moving Pixel a quitté le cocon du Technoport Schlassgoart et vole désormais de ses propres ailes.

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fondateurs de la société qui compte aujourd'hui 5 employés, après avoir atteint un maximum de 8 au plus fort de l'activité Internet du début des années 2000. De là à dire que MMP n'aurait pas pu exister sans le soutien du Technoport, il y a un grand fossé. "Peut-être les choses auraient-elle été simplement un peu plus longues et compliquées", concède Werner Eiden, qui rappelle que, contrairement à certaines idées reçues, être hébergé au Technoport ne signifie nullement que tout est gratuit. "Nous bénéficions simplement d'une mise à disposition plus aisée de matériels ou de salles, que nous ne payons que si nous en avons l'usage".

re facilement accessibles à des non-spécialistes informatiques, résume M. Schmitt. Pour chacun de nos développements, nous sommes réactifs aux moindres sollicitations des clients en vue d'une adaptation ou d'un problème technique". Parmi les produits-phares développés par MMP: un outil de gestion de contenu, qui permet une mise à jour aisée de centaines de pages Web d'un site Internet, même par une seule personne. "Typiquement, ce produit n'existait pas sur le marché lorsque nous

Croissance parallèle au marché 20 m2 pour commencer, puis 100 m2 un peu plus tard ("il est facile de s'agrandir, étape par étape, au sein même du Technoport", apprécie Mathias Schmitt): Magic Moving Pixel a toujours misé sur la recherche du meilleur équilibre possible entre le développement de logiciels et la prestation de services. "Il existe un tas d'outils Internet, de plus en plus performants et de plus en plus complexes et bien souvent, les utilisateurs ne savent pas les exploiter au mieux. Notre idée est de faire en sorte d'assurer une fluidité optimale entre ces différents outils et de les rend-

avons commencé à le développer, se souvient M. Eiden. Notre croissance correspond à la croissance du marché, de nos clients. Nous avons démarré nos activités avec la mise en œuvre de petites solutions, qui ont grandi avec le temps". Après la baisse de régime subie en 2002, Magic Moving Pixel a affiché, en 2003, un chiffre d'affaires proche de 300.000 euros et il devrait être sensiblement égal pour 2004. "Mais nous nous attendons à un retour à la croissance pour 2005, compte tenu

de la croissance du marché et de notre base client", prévient M. Schmitt. La société a notamment mené un certain nombre de réflexions visant à atteindre une activité accrue à effectif constant et a développé, outre un nouveau site Internet, de nouveaux services standardisés, comme, par exemple, la possibilité d'enregistrer, en ligne, une réservation de nom de domaine ou bien des échanges d'expériences sur les attaques virales ou les spams. ■ Jean-Michel Gaudron

Werner Eiden et Matthias Schmitt: «Nous avons démarré nos activités avec la mise en œuvre de petites solutions, qui ont grandi avec le temps».

Photo: Olivier Minaire (Blitz)

QU'ELLE SEMBLE LOIN, aujourd'hui, l'euphorie de la "bulle" Internet du début des années 2000 et rares sont ceux qui ont survécu dans de bonnes conditions à son éclatement. La société luxembourgeoise Magic Moving Pixel (MMP) en fait partie et elle vient de franchir un pas important, en quittant le nid douillet du Technoport Schlassgoart où elle avait grandi, pour désormais voler de ses propres ailes. La voilà établie dans de nouveaux et spacieux locaux à Niederanven qui, à défaut d'offrir une visibilité extérieure optimale – noyés en plein cœur de la zone d'activité "Les Arcades" – lui permettent, en tous les cas, de mieux respirer. Créée en 1997 par deux anciens employés du CRP Henri Tudor qui avaient eu la "vision" d'une exploitation commerciale de l'outil Internet, à une époque où la Toile était surtout utilisée dans les milieux universitaires ou bien comme une simple vitrine d'information, Magic Moving Pixel a croisé la route d'une autre start up, le Technoport Schlassgoart, dont elle a été un des premiers locataires, aux côtés de Blue Sky Systems ou Luxscan Technologies. "Lorsque nous avons créé notre société, le Technoport n'existait pas encore. C'est seulement par la suite qu'on nous a proposé d'y être hébergés", se souvient Matthias Schmitt, un des deux associés


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SIEMENS LUXEMBOURG

ARCELOR / THYSSENKRUPP STAHL

Ensemble dans les aciers à haut manganèse

Stratégie et synergies, rime riche LOIN DES BULLES INTERnet et autres mirages technologiques, Siemens Luxembourg a les pieds bien sur terre. L'ancrage fort s'est encore raffermi en 2004, avec l'attribution, en collaboration avec les P&T, du contrat pour l'infrastructure informatique et de communication de la présidence luxembourgeoise de l'Union. Autre gros marché public décroché: l'ensemble des solutions de sécurité pour les ambassades du Luxembourg, sur 25 sites, dans le monde entier. Des solutions techniques qui prennent de la hauteur, c'était également taillé sur mesure pour... Luxembourg Air Rescue, par exemple, qui a adopté la dernière technologie pour son call center. Face aux enjeux de la norme UMTS et des mobiles de troisième génération, Siemens est sur la vague. Avec VoxMobile comme avec les P&T, qui ont commandé des extensions pour leurs réseaux GSM et UMTS, ainsi que pour les interconnexions des centraux téléphoniques à haute vitesse. Présent sur toute la chaîne de la téléphonie, Siemens garde la première place sur le mar-

ché des DECT (65 % des parts !) et la deuxième sur le marché des mobiles (22 %), un segment "où l'on a pu noter un remarquable dépassement des volumes prévus", note-t-on avec satisfaction chez Siemens à Hamm. Les résultats financiers suivent la courbe. Même si les secteurs technologiques n'ont pas cueilli tous les fruits mûrs d'une croissance retrouvée, le chiffre d'affaires du groupe Siemens Luxembourg est passé, sur 2003-2004, de 114,1 à 115,3 millions d’euros. Quant au résultat (avant impôts), il est de 9 millions. Chez Siemens, on y voit aussi l'effet de stratégies cohérentes. Celle de l'interlocuteur unique pour une gamme de services et solutions, celle aussi d'une recherche d'opportunités au travers de synergies, locales comme mondiales. La diversité des métiers permet de rester présent, en force, dans une série de secteurs clé de l'économie. En travaillant avec des "noms" comme Servior, Kronospan ou DuPont, Siemens joue son rôle de grand d'Europe en restant un partenaire régional abordable. Un exem-

(03/02) Arcelor et ThyssenKrupp Steel, deux des principaux fournisseurs d'acier pour l'industrie automobile ont signé un accord pluriannuel de recherche et développement pour coopérer dans le domaine des aciers à haut manganèse (TWIP/Twinning Induced Plasticity): des aciers plats au carbone à haute résistance et hautement emboutissables, destinés à être utilisés dans les parties structurelles des carrosseries telles que les caisses en blanc ou les châssis et offrant un gain de poids de plus de 20%. Le premier produit de cette coopération devrait être disponible pour les constructeurs automobiles à partir de 2006 et devrait pouvoir être utilisé pour la production de véhicules l'année suivante. www.arcelor.com; www.thyssenkrupp-steel.com.

ple parmi d'autres : la ville de Metz a passé commande pour des systèmes de signalisation routière. De même, pour le département "Building technologies", lycée technique de Mamer, Hilton, C.H.L., centre pénitentiaire de Schrassig, centre de conférence à Luxexpo, qui sont autant de gros chantiers références dans le pays. Dans ses perspectives stratégiques, Siemens souhaite renforcer son approche intégrée, la logique d'un interlocuteur unique proposant, via des compétences multidisciplinaires, une gamme de solutions globales manifestement très recherchées par le marché professionnel, public comme privé. De quoi assurer, a priori, un avenir serein aux plus de 300 collaborateurs de Siemens Luxembourg, qui ont notamment bénéficié de 11.000 heures de formation en 2004. L'investissement dans le capital humain se manifeste d'ailleurs tôt, avec la participation à des projets dans l'enseignement luxembourgeois ou l'encadrement, comme coach ou business angel, d'initiatives portées par "1,2,3 Go" dans la Grande Région. Une forme de synergie, là encore. ■ A.D.

UPDATE24

Entreprise formalisée (03/02) update24, qui était, depuis trois ans, une division de la société Web Technologies, spécialisée dans la création et la fourniture de contenu, ainsi que de concepts pour sites Internet, prend son indépendance et devient une société à part entière. Le cordon n'est pas, pour autant, complètement coupé avec Web Technologies, qui assurera toujours le partenaire privilégié pour les développements informatiques, les services d'hébergement et conseils en matière de réseau et de sécurité. www.update24.lu

LUXCONTROL

Développement international dans l'inspection de marchandises (09/02) Luxcontrol a pris une participation dans la société néerlandaise Hoff & Co Services BV, afin de développer ses activités dans le domaine de l'inspection de marchandises industrielles. Hoff & Co est une société opérant au niveau mondial, dans l'inspection de minerais, ferroalliages, métaux et minéraux. Située près de Rotterdam, elle intervient sur les 5 continents pour des clients actifs dans l'exploitation minière, la sidérurgie et le négoce international de matières premières industrielles. "Ce partenariat gagne en importance face à la récente et importante hausse de la demande pour matières premières sidérurgiques et services associés", explique-t-on du côté de Luxcontrol. www.luxcontrol.lu

EMC

Forte croissance du chiffre d'affaires au Belux

Photo: Olivier Minaire (Blitz)

Siemens Luxembourg souhaite davantage renforcer son approche intégrée

(25/01) Leader mondial de la gestion et du stockage de l'information, EMC a affiché, en 2004, une hausse de 22% de son chiffre d'affaires. "Cette croissance est un multiple de la progression moyenne du marché du stockage, ce qui permet à EMC de consolider encore son leadership", a commenté la société. Pour 2005, EMC anticipe, au niveau mondial, une hausse de 15% du chiffre d'affaires, qui dépasserait ainsi largement les 9 milliards de dollars.

ATELIERS GEORGES / GOODYEAR LUXEMBOURG / MINISTÈRE DE L'ECONOMIE

4,3 millions dans un projet cluster (01/02) Un géant mondial s'associe à une PME luxembourgeoise... Dans le cadre d'un projet de développement commun, soutenu par le ministère de l'Economie, le Centre technique de Goodyear à ColmarBerg (GTC*L) a signé une convention commune pour un projet de R&D avec les Ateliers Georges. D'un montant de 4,3 millions d'euros, ce projet va permettre à Goodyear de développer des technologies inédites de traitement et de revêtement des parois des moules de cuisson, d’une part, et des flancs des pneus, d’autre part, sur base d'un savoir-faire développé par les Ateliers Georges en matière de nitruration ionique.

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Tête haute face à la concurrence La Coopérative de Bonnevoie fête ses 35 ans au service de ses clients. Sans complexe face aux grands de la distribution.

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rative. Car c'est effectivement à 1919 que remonte l'origine de l'histoire de la coopérative. L'établissement réunissait alors beaucoup de grandes épiceries réparties dans tout le GrandDuché. Evolution sociétale, et donc du commerce, oblige, ce réseau a progressivement disparu pour ne plus laisser que la coopérative de Bonnevoie, qui s'est d'abord trouvée rue Origer, puis rue Aal et rue du Fort Neipperg, avant de rejoindre, en 1956, la galerie de Bonnevoie. En 1970, après deux ans de travaux, un nouvel et vaste espace (3.000 m2 dont 1.600 de vente), doté de 60 places de parking, est venu s'ajouter à la galerie. En 2000, c'est une buvette qui a été intégrée dans la nouvelle surface de vente. Tous ces bâtiments appartiennent à la coopérative. Depuis 2002, celle-ci propose un point de vente presse ainsi que la Loterie nationale. Elle dispose, aussi, d'un rayon bio particulièrement bien fourni, tandis que celui de la boucherie vend uniquement de la viande luxembourgeoise au label "produit du terroir". Sans oublier un service traiteur pour buffets chauds et froids. La Coopérative de Bonnevoie travaille en outre en partenariat avec Valorlux.

10.000 clients "Côté prix, nous sommes en concurrence avec les quelques tout grands de la distribution

à Luxembourg", indique Raymond Jeanpierre, en citant les noms de Cactus, Match ou encore Auchan. "Pourtant, nous sommes évidemment bien plus petits, mais nous profitons de la force d'achat de Incom, qui nous permet d'affronter sereinement la concurrence. Nous nous orientons surtout vis-à-vis du Cactus de Howald, qui est notre plus fort concurrent. Et nous sommes idéalement situés, ici à Luxembourg-Ville. Outre les prix, nos avantages sont multiples. D'abord, bien sûr, il y a la ristourne de 4% sur le montant total annuel des achats effectués par le coopérateur,

qui paie un droit d'entrée tout à fait symbolique de 0,50 €. Nous faisons aussi la livraison à domicile des commandes. Cela revient très cher, mais nous voulons ainsi tenir compte de notre importante clientèle de personnes pensionnées, de veuves et de nonmotorisés." La réussite est là, puisque la Coopérative de Bonnevoie compte pour l'instant pas moins de 10.000 clients. "Ils sont environ 500 à disparaître chaque année, mais il y a au moins autant de clients nouveaux pour les remplacer", précise M. Jeanpierre. Des clients nouveaux sans doute

attirés par la publicité que la Coopérative de Bonnevoie fait à la radio et chaque lundi dans la presse. "Mais nous ne pouvons pas mesurer l'impact réel de cette publicité", ajoute le président. Précision utile, la Coopérative de Bonnevoie ne propose pas que de l'alimentaire, bien au contraire. Dans la galerie, ses rayons croulent sous l'électroménager, la décoration, etc. Tout en un, en quelque sorte, comme le plus complet des centres commerciaux. Au point que les futurs mariés peuvent y déposer leur liste de mariage. Anachronique, disiez-vous ? ■ Marc Vandermeir

Raymond Jeanpierre: « L'esprit initial, qui était de redistribuer les bénéfices aux coopérateurs n'a pas changé».

Photo: Olivier Minaire (Blitz)

A PREMIÈRE VUE C'EST, dans notre société libérale et commerciale très avancée, un anachronisme. Mais à première vue seulement, et pour deux raisons au moins. D'abord, la Coopérative de Bonnevoie joue un rôle social évident. Ensuite, ses dirigeants successifs ont su l'adapter aux évolutions parfois brutales de la société de consommation, pour offrir à leurs clients à la fois la qualité, le prix et la redistribution des bénéfices (il ne s'agit en effet pas d'une société anonyme). Au point, depuis déjà un certain temps, de participer à une centrale d'achat, Incom, qui regroupe une dizaine de grands noms de la grande distribution (dont le Pall Center, Alima, etc) dans tout le pays. Preuve de sa pérennité, la Coopérative de Bonnevoie fête cette année, et avec un certain faste, ses 35 ans sous sa forme actuelle, en affichant, pour les années 1990 – 2004, un chiffre d'affaires moyen de 15,7 millions d'euros, avec un personnel en croissance continue, à 110 employés. "Si l'esprit initial, qui était de redistribuer les bénéfices aux coopérateurs n'a pas changé, la coopérative actuelle n'a plus rien à voir avec ce qui prévalait au moment de sa création, en 1919, par le syndicat socialiste des cheminots, sans qu'il faille nécessairement être cheminot pour pouvoir être coopérateur", souligne Raymond Jeanpierre, président du comité de la coopé-


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Ma seule intention, c'est de bâtir une bonne université » Au point mort pendant 10 mois, l'Université redémarre peu à peu depuis l'entrée en fonction, en janvier, de son nouveau recteur, Rolf Tarrach, qui dresse un premier constat de la tâche qu'il doit accomplir.

ALORS QUE LE DÉBAT d'orientation sur la réforme de l'enseignement supérieur s'est tenu au Parlement pour la première fois en 1993, le projet de loi portant création de l'Université du Luxembourg n'a été déposé à la Chambre des députés, par l'ancienne ministre de la Culture, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Erna HennicotSchoepges (CSV), que le 3 décembre... 2002. Le texte fut ensuite rapidement adopté, le 17 juillet 2003. La création de l'Université du Luxembourg, à peine démarrée, fut stoppée en plein élan par le décès, il y a un an, de son recteur, François Tavenas, qui n'était en poste que depuis décembre 2003. A l'arrêt pendant dix mois, la machine s'est enfin remise en marche avec l'arrivée, début janvier, du nouveau recteur, Rolf Tarrach. Agé de 56 ans, ce Catalan d'origine allemande, parle espagnol, catalan, français, anglais et allemand. Docteur en physique, il a toujours été très actif dans la recherche internationale. Ancien président du Conseil national espagnol de la Recherche, ce professeur détient de nombreuses reconnaissances internationales, dont celle de docteur Honoris Causa de l'Université

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de Saint-Pétersbourg et est membre de nombreux jurys et comités. Si, contrairement à son prédécesseur – recteur de l'Université de Laval, au Québec, de 1997 à 2002 – M. Tarrach n'a jamais été recteur, son expérience universitaire et sa motivation laissent présager qu'il prendra les bonnes décisions, si tant est qu'on les lui laisse prendre. Le recteur doit en effet rendre compte de son travail au Conseil de gouvernance qui dispose des pleins pouvoirs décisionnels, ce qui pourrait, en cas de désaccord entraver ses activités. Ce Conseil est composé de 7 membres, dont seulement deux recteurs, un chercheur, et un professeur. Les autres provenant du monde économique. Dans ce conseil, M. Tarrach ne dispose que d'une voix consultative. Un mois et demi après sa prise de fonction, nous avons rencontré le nouveau recteur de l’Université du Luxembourg. Monsieur Tarrach, pouvez-vous déjà tirer un premier bilan de l'état d'avancement de l'Université? Quelle est la difficulté de créer une université dans un pays qui n'en a pas? Ce sera encore un bilan très provisoire. Commençons par parler de ce qu'est une université. Il y a en Europe, plus ou

moins un millier d'universités. La plus vieille, c'est l'Université de Bologne, qui a quand même 915 ans. Une université, c'est en général une institution avec une très longue tradition. C'est déjà le premier problème, ici, puisqu'il n'existe pas au Luxembourg de tradition universitaire et que ce n'est pas quelque chose que l'on peut improviser. J'ai déjà remarqué que ce manque posait quelques problèmes. Dans la société luxembourgeoise, il n'y a pas tellement de gens qui savent ce qu'est une université. Et, une université, ce n'est pas une entreprise. Ensuite, les universités en Europe sont plutôt généralistes. C'est précisément ce que nous ne voulons et ne pouvons pas faire. Le pays compte 450.000 habitants, dont 200.000 environ sont des immigrants qui ne participent peut-être pas tous si intensivement à la vie du pays. Ainsi, pour environ 350.000 habitants, on ne peut pas avoir une université destinée à 35.000 étudiants. En résumé, nous n'avons pas de tradition et nous voulons créer une université qui ne suit pas vraiment le modèle européen. Nous allons plutôt vers une université qui doit trouver quelques niches, qui doit se spécialiser.

Si on regarde du côté des Etats-Unis, il y a 50 ou 60 universités qui sont très très bonnes. A l'autre extrémité, on a 3.000 "community colleges", où l'on propose deux années de cours. Ce n'est pas mal du tout mais cela n'a rien à voir avec une université. C'est un modèle tout à fait différent du modèle européen. L'idée, c'est de prendre ce qui se fait de mieux des deux côtés, mais cela sera très difficile et long. Quels seront les grands problèmes qu'il faudra surmonter? La première difficulté est que l'Université du Luxembourg ne démarre pas de rien. Il y a l'IST (Institut supérieur de Technologie, créé en 1969, NDLR), l'IEES (Institut d'Etudes éducatives et sociales, créé en 1990, NDLR), et différentes institutions d'enseignement supérieur (le Centre universitaire qui existe depuis 35 ans, le Laboratoire de microélectronique appliquée (1982), NDLR) et nous avons la Luxembourg School of Finance. Nous disposons ainsi d'une panoplie de structures différentes que nous voulons maintenant regrouper au sein de l'université, ce qui est très difficile étant donné que la philosophie de ces différents instituts est également tout à fait

différente. Sans compter que certains n'avaient pas une philosophie très universitaire, ce qui constitue un autre souci.

«Toute une partie de l'organisation de l'université n'est pas encore en place» Le troisième souci, c'est que cela prendra du temps. Il faudra d'abord s'assurer que l'université marche bien et ce n'est pas encore le cas. J'ai vu des tas de choses qui ne fonctionnent pas comme on le souhaiterait. C'est peu professionnalisé et nous n'avons pas beaucoup de personnel ici. Le nombre de personnes dont on a besoin n'est pas proportionnel au nombre d'étudiants. Même une université qui ne compte que 100 étudiants la première année doit avoir un doyen, un service d'inscription, de logement, une bibliothèque, un service d'informatique, etc. En partie, cela n'existe pas encore. Chaque jour, j'ai des surprises et je dois accomplir des tâches qui ne sont normalement pas celles que doit accomplir un recteur. Toute une partie de l'organisation de l'université n'est pas encore en place.


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De quoi vous souciez-vous le plus? Pour moi, la question qui me préoccupe le plus est de savoir si l'on aura la capacité d'embaucher des professeurs ou des chercheurs qui sont expérimentés, qui ont un niveau très élevé pour développer cette université. Je n'ai pas encore de réponse à cette question, mais on sera vite fixé, car j'aimerais commencer le plus tôt possible. Dans les prochains mois, on débutera avec quelques lignes. J'ai des idées en tête, mais j'aimerais ne pas les dévoiler maintenant. Ce que l'on présentera très tôt, ce sera la procédure pour décider de ces lignes. Quels pourraient être les freins aux recrutements de professeurs et chercheurs étrangers ? Les gens n'aiment pas toujours que quelqu'un de mieux

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De l'autre côte, nous sommes tous d'avis – l'université, la loi, le ministre – que l'on devrait décliner l'enseignement par rapport à la recherche. Cela signifie qu'il faudra décider des lignes prioritaires de recherche. Enfin, le quatrième problème sera d'opter pour une procédure raisonnable permettant de décider quelles seront ces lignes prioritaires et avec lesquelles nous allons commencer.

«Dans la société luxembourgeoise, il n'y a pas tellement de gens qui savent ce qu'est une université".

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qu'eux vienne. Il faut vraiment avoir un esprit universitaire et pour vouloir une bonne université, il faut accepter que quelqu'un vienne de l'extérieur et soit plus compétent. Les ressources humaines du pays et de la Grande Région ne suffiront pas. Par ailleurs, comme nous n'avons pas de tradition universitaire, un bon chercheur pourra être hésitant parce qu'il ne connaît pas l'Université du Luxembourg. En outre, la première chose que regarde un bon chercheur, c'est l'infrastructure mise à sa disposition. Le budget de l'université pourrait-il constituer une autre entrave ? Alors ça, on verra! Savoir si nous disposerons de l'argent nécessaire pour faire cela, est effectivement une très bonne

question et, je vous dis sincèrement que je ne le sais pas! Je souhaite que si nos prouvons que la manière de développer des lignes stratégiques est bonne, cela nous permettra d'avoir dans 5 ans, une petite base un peu plus solide sur laquelle on pourra ensuite vraiment développer 3 ou 4 lignes pour lesquelles nous serons connus. J'espère que si le gouvernement et le Conseil de gouvernance voient que c'est la bonne façon de faire, on nous donnera les moyens. Si on ne nous les donne pas, sincèrement, je ne comprendrais rien. Pour 2005, nous disposons de 31 ou 32 millions. Cette année-là ne m'inquiète pas beaucoup parce que l'on vient de commencer. Les besoins budgétaires viendront pour l'année 2006.

Outre la question du budget, n'est-il pas difficile d'attirer suffisamment de chercheurs et professeurs dans une université qui n'existe pas encore? Ça, c'est le grand défi. C'est pour cela que je veux commencer par le recrutement. Je vais proposer dans quelques mois, j'espère avant l'été, quelques lignes de recherche et demander des postes. Est-ce que l'on trouvera des gens intéressés? C'est la grande question. Que ce soit une nouvelle université, c'est bien. Les anciennes institutions disposent déjà de tout le personnel, avec un grand boss et une hiérarchie. Pour les jeunes chercheurs, c'est peut-être intéressant de venir ici. Il y quelques mesures que je veux mettre en place pour rendre l'Université du Luxembourg plus attrayante. Il y a, par exemple, un problème que l'on

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«Nous disposons ainsi d'une panoplie de structures différentes que nous voulons maintenant regrouper au sein de l'université, ce qui est très difficile étant donné que la philosophie de ces différents instituts est, elle aussi, tout à fait différente».

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rencontre partout avec les femmes chercheuses. Elles commencent bien leur carrière mais quand on regarde dans le haut de la pyramide, elles sont absentes. Plus on descend de niveau et plus on les retrouve. Une femme a des enfants, à un certain âge, entre 30 et 35 ans en général. Or, c'est précisément à ce moment-là que se fait la meilleure recherche. Lorsqu'elle interrompt sa carrière, une femme n'arrive pas, ensuite, à récupérer le temps perdu. Je vais donc proposer que, à leur retour de congé de maternité, on réduise la tâche d'enseignement des femmes à la moitié, afin qu'elles puissent se consacrer davantage à la recherche. On va voir si cette solution est acceptée par le Conseil de gouvernance ou pas. Il s'agit d'une mesure que je voudrais mettre en place avant de recruter.

«J'ai découvert que le pouvoir du recteur est très, très, très limité» Lors de la conférence de presse donnée avant votre entrée en fonction, vous trouviez très bien de devoir rapporter de votre travail au Conseil de gouvernance. Est-ce toujours le cas ? Il y a plein de choses par rapport auxquelles je me suis trompé. Par exemple, j'avais lu la loi de création de l'université, elle me semblait très bien. Maintenant que je dois travailler avec elle, je vois qu'elle pose beaucoup de problèmes. Il faut toujours voir comment on traduit dans les faits un document et, là, j'ai quelques doutes que cela puisse fonctionner comme cela est prévu. J'ai découvert, par exemple, que le pouvoir du recteur est très, très, très limité. Je vais vous donner un exemple: je ne peux pas signer d'accords. Seul le Conseil de gouvernance y est autorisé. A un certain niveau, c'est raisonnable, pour les grandes conventions. En revanche, que le recteur ne puisse pas,


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« Pour moi, la question est de savoir si on est capable d'embaucher des professeurs ou des chercheurs qui sont expérimentés, qui ont un niveau très élevé pour développer cette université ».

selon la loi, signer un accord Erasmus pour envoyer un étudiant dans une autre université, cela n'a aucun sens. C'est vrai, ce sont des choses que j'aurais compris si j'avais lu la loi avec beaucoup d'attention, mais c'est finalement quand on est sur place que l'on commence à voir tous ces petits détails. La gouvernance, c'est encore un autre problème. Il faudra voir si le Conseil de gouvernance et moi-même travaillons bien ensemble. Si ce n'est pas le cas, ça sera un autre vrai problème. Mais, je ne peux pas encore vous le dire. On le verra dans quelques mois. Devrait-on réviser la loi ? Il faudra le faire, à un certain moment, il n'y a aucun doute là-dessus. Au sein du Conseil de gouvernance, tous ne sont pas issus du monde universitaire. Cela pourrait-il causer des soucis ?

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En principe, je trouve cela bien, mais c'est vrai que quelques-uns de ces membres ne connaissent pas assez ce qu'est une université publique. Une université, ce n'est pas une entreprise, mais, je dois dire, quand même, que je trouve très intéressant d'avoir des personnalités qui viennent du monde extérieur dans le Conseil de gouvernance. Sur le principe, cela ne me pose pas de problème. J'ai besoin du soutien des professeurs et si tous sont contre moi, cela ne marchera pas. J'ai aussi besoin de l'appui du Conseil de gouvernance, et s'il ne comprend pas ce que c'est un recteur, cela ne marchera pas non plus. Pour l'instant, je suis au milieu et je suis encore en train d'analyser la situation. Bien sûr, je ferai tout ce que je peux faire pour avoir un bon rapport avec les uns et les autres, parce que je ne suis pas là pour créer des

problèmes. Je n'ai aucun intérêt à cela. La recherche constitue-t-elle votre cheval de bataille? Un autre sujet important, c'est en effet le type de recherche qu'il faudrait faire. On dit toujours qu'il est important que la recherche ait des liens avec la société, les entreprises, … Bien sûr, je suis d'accord, mais le Luxembourg se trouve quand même dans une situation très exceptionnelle. Si on regarde les données publiées par la Commission européenne, la dépense totale en recherche et développement, en pourcentage du PIB, est de 1,71% au Luxembourg. C'est un peu endessous de la moyenne européenne, qui est de 1,93%, mais c'est acceptable. Maintenant, si on regarde la part de l'Etat dans ce volume de R&D, elle est de 0,25%. Dans les modèles qui fonctionnent bien, deux tiers de ce financement

proviennent du privé et un tiers du public. Au Luxembourg, ce n'est pas un tiers mais un septième! Tant qu'il n'y avait pas d'université, c'était normal. Mais cela n'est pas sans conséquences. On peut distinguer deux types de recherches: une recherche utile pour les entreprises et la société, que l'on quantifie, en général, avec le brevet et une recherche plutôt fondamentale, quantifiée avec les publications. Si on regarde le nombre de publications scientifiques par million d'habitants et par an, il y en a 196 pour le Luxembourg, ce qui correspond, en réalité, à environ 90 publications. Le Luxembourg est vraiment à la traîne. La Suisse est numéro un, avec 1.757 publications, soit neuf fois plus... Cela commence à devenir un problème. C'est la conséquence du fait que l'on n'avait pas dépensé d'argent pour la recherche jusqu'à présent.


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«On a un vrai problème avec la recherche fondamentale» Si on regarde maintenant les brevets, la Suisse est toujours en tête, avec 351 brevets par million d'habitants, et le Luxembourg n'arrive pas en trop mauvaise position, avec 139 brevets, soit moitié moins seulement que la Suisse. La recherche industrielle atteint un bon niveau au Luxembourg, mais on a très peu de recherche fondamentale. Et maintenant, je vais vous montrer quelque chose qui est assez terrible. Il faut connaître la réalité, moi, je suis un scientifique. Dans un article paru dans Nature, un des journaux les plus importants au monde pour la recherche, David King, le conseiller pour le Premier ministre anglais, s'est penché sur l'impact scientifique de la richesse d'un pays. Elle est comparée au nombre de citations d'articles rédigés par des chercheurs, relevées dans les revues. Tous les pays étudiés présentent une courbe qui va de pair avec sa richesse. La Suisse est à nouveau en tête et le Luxembourg tout en bas de l'échelle, au même niveau que l'Inde ou l'Iraq. Cela reflète bien sûr qu'il n'y avait pas d'université, alors ce n'est pas si grave, mais cela démontre quand même que l'on a un vrai problème avec la recherche fondamentale. Là, on n'existe presque pas, on part de zéro. J'espère que la société luxembourgeoise le comprendra. Quelles seront vos priorités pour les prochains mois ? La grande priorité sera de mettre en place la procédure par laquelle on aura, avant l'été, une dizaine de lignes de recherche, avec lesquelles on veut commencer à travailler mais aussi de faire la preuve que l'on peut embaucher de bons chercheurs plutôt jeunes. Si l'on n'y arrive pas, il faudra faire une analyse et, peutêtre, se dire que, pendant 5 ans,

on devra se contenter de petites choses et laisser passer le temps afin d'avoir vraiment une base. Il s'agit-là du cœur du plan quadriennal que nous sommes en train d'élaborer. Cela aura des conséquences budgétaires importantes, car si on définit dix lignes prioritaires, il faudra y consacrer des moyens et ce n'est pas de 100.000 euros dont on parle... Ce seront plutôt dix lignes directrices ? Mon idée, c'est dix, oui, pour commencer. A partir de là, on pourra bâtir l'enseignement, organiser le doctorat, les écoles de doctorat, le master et finalement le bachelor pour alimenter ces lignes-là. C'est pour cela que je dis que ce plan budgétaire constitue le premier pas pour toute la planification. Quels sont les objectifs pour la prochaine année académique? Nous avons déjà approuvé une série de masters: le master en informatique, en mathématique, en collaboration avec d'autres universités, le master en droit, celui de la Luxembourg School of Finance qui s'intègre à l'université, le master en evaluation and assessment, en philosophie, en histoire européenne contemporaine. Pour l'année 2006, on aura le master en géomatique, en aménagement du territoire et d'autres qui n'ont pas encore été décidés. Ces masters ont déjà un programme mais nous ne disposons pas assez de professeurs, ni de vacataires. Sans doute quelques-uns de ces masters seront la base pour quelques lignes de recherche. Et en terme d'étudiants? Je ne peux pas vous dire. On a pour l'instant 2.700 ou 2.800 étudiants. Je peux vous dire ce que l'on aimerait, c'est que les meilleurs étudiants d'ailleurs viennent ici. Si on a de bons professeurs, on aura de bons étudiants. Si on a de mauvais professeurs, les meilleurs étudiants partiront ailleurs. Combien d'embauches sontelles prévues ?

Il y a 15 postes de professeurs et autant d'assistants. Le reste sera constitué de vacataires. J'ai décidé qu'à partir de maintenant, on allait publier toutes les offres sur un site spécial de la Commission européenne, destiné à tous les jeunes chercheurs du monde (http://europa.eu.int/eracareers, NDLR). Les salaires sont comparativement très compétitifs par rapport à ce que l'on a en France, par exemple, en Belgique, ou même en Allemagne et ça c'est un point qui, je l'espère, nous sera utile. Une chose que j'aurais aimé et qui n'est pas prévue, c'est la possibilité de pouvoir négocier les salaires. Quand on a créé l'université, on a décidé d'avoir une grille de salaires. Ce n'est pas ce que l'on fait dans la majorité des bonnes universités. Peut-être que si l'on voit que l'on n'arrive pas à embaucher de bons chercheurs, on changera cet aspect-là. Que pensez-vous de la dispersion de l'université sur plusieurs campus? Trois campus, je vous dis clairement, c'est trop pour une petite université. En principe, la partie scientifique et technologique doit aller à Belval. Pour le moment, c'est un chantier mais de toute façon, si elle va à Belval, le reste [la Faculté de droit, d'économie et de finances et la Faculté des lettres, des sciences humaines, des arts et des sciences de l'éducation, NDLR] doit être regroupé sur un seul campus, en ville. Une possibilité serait de le faire au Limpertsberg. Il y aux alentours 3 ou 4 grands lycées où étudient 10.000 élèves chaque jour. On m'a dit que la ville envisageait peut-être de déplacer ces étudiants et on pourrait alors avoir tout le campus ici. La Luxembourg School of Finance ne compte qu'une quinzaine d'inscrits. Est-il question de la refonder pour l'intégrer dans l'université? On travaille là-dessus. Le doyen de la Faculté de droit, économie et finances a beaucoup travaillé à cette intégra-

tion avec le directeur de la LSF. Le problème de la LSF, c'est que tous les professeurs sont des professeurs invités qui viennent passer ici quelques jours, quelques semaines, donnent une partie du cours et puis repartent. Ce n'est pas encore une intégration, il faut avoir des professeurs sur place, ce qui est nécessaire pour commencer à développer une partie de la recherche qui n'existe pas encore. Mais, je suis optimiste, je crois que l'on fera ça bien. Le projet de loi prévoit, à terme, l'introduction du financement privé pour arriver à un taux de 60% provenant de l'Etat et de 40% venant de l'extérieur. Pensez-vous que cela soit réalisable? Ce serait extraordinaire! Il n'y a aucun exemple, aucune université publique, je crois, qui ait 40% de ses ressources venant du privé. C'est utopique mais on verra. Ce sera en tous les cas une surprise! Pour les lignes de recherche qui sont plutôt d'intérêt pour les entreprises, je vais essayer de les convaincre de m'aider à les mettre en place, avec des ressources économiques. Les entreprises qui pensent que c'est une recherche intéressante auront l'opportunité de vraiment participer. Lors de votre première conférence de presse, vous avez fait preuve de franchise et prôné la transparence. Vous a-t-on fait des remarques à ce sujet? Pas encore. Mais je me souviens, en Espagne, j'ai eu des problèmes à cause de ma franchise, lorsque j'étais président du Conseil de recherche espagnol. Moi, quand je dis une chose, c'est parce que je la vois comme ça. Cela ne sert pas à grand chose de cacher les problèmes. Je ne suis pas un politique, alors quand je vois un problème, je préfère que l'on en parle tout de suite. Ici, je suis invité à vivre au Luxembourg, je dois donc quand même faire attention. Je ne suis pas Luxembourgeois! En conséquence, je serai un peu plus prudent... Ma seule intention, c'est d'aider à bâtir une bonne université". ■ Florence Reinson

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BUSINESS PLAN TOOLBOX SNCI

Conditions des crédits d'équipement élargies (01/02) Depuis le 1er février, le champ d’application du crédit d'équipement octroyé par la SNCI a été modifié. De nouvelles catégories d'investissements ont notamment été ajoutées, en l'occurrence les terrains et les actifs incorporels amortissables comme les brevets, les licences, ou encore les logiciels spécifiques. De même, les investissements en rapport avec les reprises d'entreprises seront désormais éligibles. Le montant maximal de ces crédits d'équipement pour un même projet d'investissement ne pourra dépasser 2,5 millions d'euros. Le taux d’intérêt à payer par le bénéficiaire d’un tel crédit est fixé par le conseil d’administration de la SNCI et pourra être modulé en fonction de la taille de l’entreprise bénéficiaire. www.snci.lu

BELVAL OUEST

3,5 millions pour la route d'accès (28/01) Alors que les travaux s'intensifient sur la friche Belval-Ouest, où se dresseront, à terme, les bâtiments de Dexia-BIL, du CRP Gabriel Lippmann, les archives de l'Etat ou encore la Rockhal (photo), inaugurée à l'automne prochain, les travaux pour les infrastructures d'accès ont été officiellement lancés fin janvier. La route, d'une longueur de 1,1 km, prévoyant une piste cyclable séparée, doit être achevée cet été et sera raccordée à la RN 31 (la route d'Esch). Coût global du chantier: 3,5 millions d'euros. www.agora.lu

PRIX IMMOBILIER

Stables à la location, en hausse à la vente (26/01) Selon les données de l'Observatoire de l'habitat, les prix des locations de logements, recensés dans les annonces immobilières, montrent une forte hausse dans les prix de vente, entre décembre 2003 et décembre 2004. Sur la base de près de 3.000 annonces publiées dans la presse quotidienne et spécialisée, ainsi que sur Internet, la variation relevée sur un an a été de +12,06% pour les ventes d'appartements et de +9,03% pour les maisons. Les locations (sur près de 1.500 annonces), pour leur part, n'ont pas suivi le même mouvement, avec une stabilité observée pour les maisons (-0,06%) et une baisse pour les appartements (-2,30%).

Un outil pratique au service du créateur POUR PREUVE, S'IL EN fallait encore une, que la création d'entreprise préoccupe beaucoup de monde, voici la plateforme électronique "Business Plan Toolbox" (www.businessplan.lu), mise en ligne officiellement le 3 février dernier. Cet outil, fruit de la collaboration entre l'Institut universitaire international Luxembourg, l'Université du Luxembourg et la Chambre de Commerce, a pour mission d'assister les futurs entrepreneurs dans la réalisation de leur plan d'affaires. Le site offre à tout internaute créateur d'entreprise la possibilité d'élaborer, en ligne, de manière personnalisée avec simulateur financier, son business plan. Parce que l'importance du plan d'affaire est cruciale en vue de convaincre les investisseurs mais aussi afin de s'assurer que son projet tient la route, cette initiative est plus que louable. D'ailleurs, la Mutualité d'aide aux artisans salue la mise à disposition de cet outil."En effet, ce 'toolbox' faisait certainement défaut parmi la panoplie des aides et outils déjà à la disposition des créateurs d'entreprise", affirme Théo Holle-

rich, administrateur délégué. "Le site est conçu d'une façon conviviale, de sorte que l'on s'y retrouve facilement dès la première connexion", ajoute Patrick Dahm, sous-directeur. Par ailleurs, businessplan.lu prend en compte la spécificité économique, financière et juridique du pays. Les différentes étapes d'un plan d'affaires ont été prises en considération et le créateur d'entreprise dispose encore d'un guide virtuel, un guide pratique pour mener à bien son business plan que MM. Hollerich et Dahm considèrent comme un des atouts du site. "Etape par étape, l'utilisateur y trouve le fil rouge qui lui permet de rassembler les éléments les plus importants constituant le business plan. La structure générale que l'outil propose, correspond à l'approche classique du genre, soulignent-il. Le promoteur du projet n'est pas seulement amené à analyser les forces et faiblesses du projet sous différents angles, mais aussi de prendre conscience de l'enjeu réel constitué par une création d'entreprise". Concernant le volet financier, l'outil propose les éléments de

INTERNET ET PARTICULIERS

Le Luxembourg en 4e position européenne (31/01) Avec un pourcentage d'utilisation d'Internet de 59% par les particuliers, le Luxembourg s'affiche en 4e position européenne derrière la Suède (75%), le Danemark (70%) et la Finlande (63%) et loin devant l'Allemagne (50%). Ces chiffres, issus d'une enquête communautaire relayée, au Luxembourg, par le Statec, montrent une hausse de 11 points de pourcentage par rapport à 2003. La proportion des ménages ayant accès à Internet s'élève à 59% en 2004, contre 45,4% un an plus tôt. Un peu moins d'un tiers des particuliers interrogés ont indiqué se connecter via le DSL, câble, satellite ou téléphone portable. www.statistiques.public.lu

CHÔMAGE

4,5% fin décembre (26/01) 9.426 demandeurs d'emploi étaient recensés, fin décembre, par l'Administration de l'Emploi, le CEPS/INSTEAD et le Statec, soit un taux de chômage de 4,5%. C'est la seconde fois, ces dernières années, que ce taux atteint un niveau aussi élevé, après janvier 2004. Par rapport à la situation fin 2003, le pays compte 1.067 chômeurs de plus (+12,8%). www.statistiques.public.lu

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Le site www.businessplan.lu est adapté aux spécificités luxembourgeoises

base à prendre en considération en cette matière mais il s'agit de notions d'analyses financières difficiles à maîtriser pour un non-initié, tempère M. Dahm. "Les principales données sont à saisir manuellement, donc à déterminer au préalable par le créateur d'entreprise. Si on veut se baser sur des chiffres réalistes et atteindre des résultats concrets, cet exercice présuppose des connaissances assez poussées en matière de comptabilité et d'analyse financière". Une fois son plan d'affaires établi, le futur chef d'entreprise a justement la possibilité de le soumettre aux bons conseils d'un expert externe. La Mutualité d'aide aux artisans conclut que le grand mérite de ce site est de permettre au créateur de mieux évaluer son projet d'entreprise et de mettre au clair les contraintes, mais aussi les opportunités qui jusque-là n'avaient peutêtre pas été prises en considération. En revanche, elle conseille tout de même, pour les volets plus techniques, notamment financiers, de recourir aux conseils d'un spécialiste en la matière, vu l'importance des enjeux. ■ F.R.


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Être bien informé, pour mieux réussir

Mesures d’aides | Juridique | Commercial | Fiscalité | Procédures | Formulaires | Actualités

www.entreprises .lu Le Portail d’informations aux multiples facettes pour les PME/PMI Le Portail entreprises, édité par le Ministère de l’Économie et du Commerce extérieur en collaboration avec la Chambre des Métiers, la Chambre de Commerce et la Fédération des Industriels, est un nouvel outil de recherche d’informations. Il propose des démarches à suivre et des conseils pratiques pour chacune des étapes de la vie d’une entreprise au Luxembourg : création, reprise, gestion courante, développement, cession. Un simple clic permet de télécharger les principaux formulaires se rapportant aux multiples étapes caractérisant la gestion d’une entreprise.


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A Sommet : haut standing sur mesure pour les entreprises La troisième phase de la ZARE joue la carte de l'innovation et de la qualité environnementale.

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nibles, entraînant la création de quelque 1.160 emplois, avec un potentiel de 2.000". La troisième phase, sur le site "A Sommet" se veut innovante. "Le site est situé face au Centre national de formation professionnelle continue (CNFPC) et du Lycée technique. De fait de la proximité immédiate de la ville d'Esch-sur-Alzette et de ses zones d'habitation, il fallait donc penser à une structure plus urbaine et, comme pour la ZARE Ouest, très respectueuse de l'environnement. Un nouveau quartier d'habitation est d'ailleurs prévu à 300 mètres du site dont il sera séparé par une zone verte englobant le ruisseau Dippach, qui sera renaturé. Cette zone verte constituera ainsi un écran de verdure par rapport aux quartiers d'habitat".

par ces entreprises, dont aucune ne pourra être polluante", explique Fred Sunnen. "Outre une architecture particulièrement soignée, l'originalité est que des parties de ces bureaux seront communes aux entreprises. Il y a là tout un nouveau concept de partage des superficies, de mise de toutes les entreprises sous un seul toit". Les entreprises pourront acquérir des modules bureaux séparés soit par niveau, soit par bloc. La gestion de l'ensemble se fera en copropriété par les entreprises, qui pourront en déléguer la responsabilité à une société spécialisée. A l'arrière, les entreprises

Rendez-vous fin 2006 D'où le projet en cours de finition et qui se veut de haute qualité. En façade, des bureaux, salles d'exposition et points d'accueil-clients seront construits sur trois étages, offrant de la sorte aux entreprises artisanales et industrielles légères une adresse, une vitrine, de haut standing. "Ces bureaux, entièrement modulables, seront construits par le syndicat Zare puis vendus en cadastre vertical, ce qui évitera l'achat du terrain, très cher,

bénéficieront d'un droit de superficie pour construire elles-mêmes un hall de production, un atelier, etc., dans un souci de cohérence maximale avec les idées et les besoins spécifiques de chaque métier. L'évaluation du budget nécessaire à la construction des infrastructures et des bureaux devrait être connue au cours du mois de mars. Elle dépend, entre autres, d'une question à laquelle Fred Sunnen n'a pas encore la réponse. "Pour le chauffage", dit-il, "je souhaiterais que nous puissions nous raccorder à la turbine gaz-vapeur (TGV) toute

proche. Ce serait l'idéal. Je sais que le but de la TGV est de transformer le gaz en électricité, mais la chaleur produite pourrait être utilisée comme chauffage urbain". Si tout se déroule comme prévu, cette troisième phase devrait être inaugurée fin 2006. Et, à en croire Fred Sunnen, les candidats se pressent au portillon. Et d'ajouter une autre bonne nouvelle, pour la zone Ouest, cette fois: "Vu le nombre d'emplois sur place, nous cherchons à y implanter un restaurant qui pourrait, à midi, proposer des plats du jour et, le soir, des repas à la carte". ■ Marc Vandermeir

Fred Sunnen: « Il y a là tout un nouveau concept de partage des superficies, de mise de toutes les entreprises sous un seul toit».

Photo: Olivier Minaire (Blitz)

FRED SUNNEN, DÉPUTÉ ET bourgmestre de la commune de Sanem, est un homme heureux. Et pour cause: après la réussite indiscutable des zones d'activités économiques à caractère régional (ZARE) Ouest et Est, à Ehlerange, c'est maintenant "l'îlot de l'artisanat" qui sera prochainement érigé à "A Sommet", toujours sur le site du Zare (côté Esch-sur-Alzette). Pour mémoire, l'origine de cette initiative de développement économique au plan régional remonte à 1993, lorsque le ministère de l'Economie favorisa la création d'un syndicat intercommunal pour l'aménagement et la gestion de cette zone en vue d'y attirer et d'y développer des activités artisanales et industrielles légères. "Les zones Zare sont réalisées et gérées par le syndicat intercommunal regroupant les communes de Esch-sur-Alzette, Mondercange et Sanem", rappelle d'abord Fred Sunnen, par ailleurs aussi président de ce syndicat. Les terrains des deux premières phases (Ouest et Est) appartenaient à l'Etat, qui les a rétrocédés au syndicat sous forme d'un droit de superficie de 50 ans. "Les deux premières phases, inaugurées en 1995 (Zare Ouest) et 2001 (Zare Est), ont connu une véritable success story", se plaît à souligner le président du syndicat intercommunal. "Une cinquantaine d'entreprises se sont implantées sur les 36 hectares dispo-


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Une loi contre-productive La nouvelle loi sur l'aménagement communal et le développement urbain bloque tout dépôt de Plans d'aménagement, car elle est, dans sa forme actuelle, inapplicable. 7 précise que la personne sera inscrite sur la liste au vu de ses qualifications et expériences avérées en aménagement du territoire et urbanisme. "Les personnes doivent être qualifiées dans les deux domaines, l'aménagement du territoire et l'urbanisme. Cela arrange deux ou trois bureaux d'architecte qui ont deux sections spécialisées. A part créer artificiellement un oligopole, je ne vois pas comment faire pour trouver les personnes compétentes", se demande Me Krieger. Et, un PAG ou un PAP doit être obligatoirement élaboré par un membre de cette liste, qui n'existe pas encore en raison de la difficulté technique d'établir une telle liste. Cette dernière doit être dressée par le ministère, sur avis de la commission de l'aménagement.

compétences et les incompatibilités. L'article 7 pose problème et au vu de la pression sur le marché immobilier, il est important d'agir", estime-t-il. Par ailleurs, la loi stipule que le PAG doit, entre autres, garantir une amélioration de la qualité de vie de la population et des qualités urbanistiques. L'avocat assure que cette disposition, tout comme d'autres d'ailleurs, facilite les contestations et recours et donne la possibilité aux avocats de faire échouer n'importe quel PAP ou PAG. Le 7 janvier dernier, des modifications ont été déposées

par le ministère de l'Intérieur. Et, le 16 février, c'était au tour de l'ADR de déposer une proposition de loi visant à modifier la loi du 19 juillet 2004. Le parti explique, entre autres, que les règlements grandducaux (notamment concernant le contenu des PAG et des PAP) permettant l’exécution de cette loi n’ont été publiés que le 18 novembre 2004. En conséquence, les particuliers n’ont pas été en mesure d’élaborer un PAP alors que la loi prévoit cette procédure administrative dès son entrée en vigueur. Un autre problème se pose,

selon l'ADR, lors de l’application de l’article 108 (1) actuel, qui stipule que les communes disposent d’un délai de six ans pour adapter leurs plans d’aménagement général à la nouvelle loi. L'ADR propose donc de débuter l’application des PAG selon les nouvelles dispositions de la loi également dans six ans, de quoi laisser le temps aux communes et aux particuliers de se préparer aux nouvelles dispositions, mais aussi de résoudre les nombreux problèmes d’interprétation posés par cette nouvelle loi et de revoir les dispositions contestées. ■ Florence Reinson

Le PAG doit, entre autres, garantir une amélioration de la qualité de vie de la population et des qualités urbanistiques.

Modification de la loi Outre cette première difficulté, il faut compter avec les incompatibilités prévues par la loi. Celui qui a élaboré un PAG communal ne pourra élaborer de PAP pour un habitant de cette même commune. "Je ne vois pas pourquoi. On l'a fait jusqu'à présent. C'est d'ailleurs plus bénéfique puisque cette personne disposera déjà de tous les éléments topographiques", s'inquiète l'avocat. Et ce dernier de prédire qu'il n'y aura aucun plan d'aménagement déposé jusque début 2006. "A mon avis, il faut enlever la dualité des

Photo: Andres Lejona (Blitz)

DANS UN PAYS OÙ LA VILLE est désertée en raison d'un manque de logements à prix raisonnables et où la pénurie de terrains à bâtir rime avec spéculation, l'aménagement du territoire est devenu un enjeu à tel point qu'il fait nommément partie, depuis les dernières élections, des attributions du ministre de l'Intérieur. Malgré cela, depuis 6 mois, plus aucun plans d'aménagement général (PAG) et particulier (PAP) n'ont été élaborés. En cause: la loi du 19 juillet 2004 concernant l'aménagement communal et le développement urbain, qui remplace la loi du 12 juin 1937 sur l'aménagement des villes et autres agglomérations importantes. Selon Me Georges Krieger, avocat associé du cabinet Wolter & Krieger, cette loi a été votée – à la Chambre le 18 mai 2004 soit juste avant sa dissolution – trop rapidement. Publiée au Mémorial le 4 août dernier, elle n'a pas encore pu être appliquée, ce qui bloque évidemment tout projet. Alors que la loi de 1937 ne visait que les localités de plus de 10.000 habitants, la nouvelle loi prévoit que toute commune est tenue d'avoir un plan d'aménagement. Ce qui, en soi, ne pose pas de problème. Là où cela se complique, c'est dans l'application de la loi qui prévoit que les PAG et PAP ne peuvent être élaborés que par des personnes spécialisées en la matière. L'idée était de dresser une liste de gens qui peuvent élaborer un PAG et un PAP. L'article

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PRIX DE LA QUALITÉ 2005

Stationnement favorisé pour les véhicules d'entreprises (28/01) La Ville de Luxembourg vient de mettre en place un système de carte de stationnement à destination des entreprises amenées à effectuer des interventions ou des travaux sur son territoire. Sont concernés les professions de santé et les véhicules d'entreprise utilisés dans le cadre de travaux de montage, de dépannage ou d'entretien auprès de clients. D'un coût allant de 40 euros (pour un mois) à 300 euros (pour 12 mois), cette carte dispense à ses utilisateurs, dans la limite du temps strictement nécessaire à leur mission, d'observer les durées de stationnement maximales et de s'acquitter de la taxe de stationnement, dans la mesure où ils stationnent leur voiture en bordure de la chaussée. www.vdl.lu

VILLE DE LUXEMBOURG

La Porte de Hollerich en livre (04/02) Parallèlement à l'exposition "Porte de Hollerich - Perspectives d'avenir", qui se tiendra jusqu'au 20 mars au Musée d'Histoire, la Ville de Luxembourg édite un livre (disponible gratuitement à la réception du Musée) sur le concours d'idées international d'urbanisme "Porte de Hollerich", lancé en 2004, et qui a, notamment, couronné le bureau d'architectes luxembourgeois Teisen & Giesler (associé pour la circonstance à F. Niklas). Sur 96 pages richement illustrées, l'ouvrage, réalisé par l'agence Rose de Claire, montre en détail les 12 projets urbanistiques finalistes. www.vdl.lu

FIRST TUESDAY

5 ans, déjà... (01/02) C'est le premier mardi du mois de février 2000 que se sont réunis, pour la première fois, quelque 70 professionnels du secteur des nouvelles technologies, lançant ainsi, au Luxembourg, le concept de FirstTuesday, devenu, depuis, la plate-forme de rencontre dans la Grande Région pour les acteurs professionnels de tous milieux des technologies innovantes et des porteurs de projets. Du reste, les organisateurs –bénévoles – ont plaidé pour de plus grandes coopérations et synergies entre les régions et surtout entre les acteurs nationaux. www.firsttuesday.lu.

PUBLICATION

La politique architecturale en brochure (20/01) Une brochure "Pour une politique architecturale" a été éditée, fruit du travail d'un groupe de réflexion interministériel et interprofessionnel réunissant les principaux acteurs concernés. "Il ne s'agit nullement de définir l'application des styles, mais de développer auprès du public et des professionnels la conscience d'une continuité du patrimoine architectural", a expliqué la secrétaire d'Etat à la Culture, Octavie Modert. Cette promotion de la qualité architecturale passe notamment par le développement des échanges d'idées, des débats publics et de la recherche autour des thèmes de l'architecture, de l'ingénierie, de l'urbanisme, du design et d'autres disciplines impliquées dans l'acte de construire. www.oai.lu; www.fondarch.lu

CEPL

Reprise des cours du soir (20/01) A compter du 28 février, la Chambre des Employés Privés reprend ses cours du soir, avec une offre totale englobant pas moins de 130 sujets, accessibles à plusieurs niveaux, dans les domaines de l'Informatique, des Ressources humaines, du Droit à l'Economie, de la Comptabilité et du ontrôle de Gestion ou de l'Action commerciale. Les cours se donnent en 10 semaines, à raison d'une soirée de 2 à 3 heures par semaine, et se clôturent par un examen facultatif. Les droits d'inscription sont compris entre 65 et 115 euros. www.LLLC.lu.

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C'est reparti! IL Y A QUELQUES MOIS, LE Mouvement Luxembourgeois pour la Qualité remettait les premières récompenses dans le cadre du Prix Luxembourgeois pour la Qualité. Group 4 Falck, dans la catégorie "Grande entreprise" et l'asbl Centre Emmanuel, en tant qu'"Organisme d'utilité publique", avaient été les deux principaux vainqueurs, récompensés pour avoir mis en place des pratiques performantes et efficaces au sein de leur organisation, ce qui leur a permis d'obtenir des résultats excellents dans leurs activités respectives. Le Commissariat aux Affaires maritimes (avec la mention spéciale du jury), les cabinet d'architectes Ballini, Pitt & Partners, d'une part et Georges & Theis, d'autre part, ou l'unité de psychiatrie des adultes et des adolescents de l'Hôpital Kirchberg avaient également été à l'honneur, recevant des mentions "sur la voie de l'Excellence". Fort du succès rencontré par cette première édition, mais aussi parce que la qualité est un concept qui ne peut s'envisager sur la durée, le MLQ pose déjà ses premiers jalons pour l'édition 2005, dont la soirée finale se déroulera le jeudi 17 novembre.

Engagé dans la promotion, l'encouragement et l'apport d'un support aux entreprises dans le cadre de la mise en place d'initiatives pour le management de la qualité, de l'environnement et de la sécurité au Luxembourg, le MLQ (asbl lancée à l'initiative des Chambres de Commerce et des métiers, du CRP Henri Tudor, de l'Entente des Hôpitaux Luxembourgeois et de Luxinnovation, avec le soutien des ministères de l'Economie et des Classes moyennes), a du pain sur la planche, à en juger par les résultats d'une étude menée, fin 2003, par le Statec au sujet des démarches qualité menées par les entreprises de plus de 10 salariés au Luxembourg. Ainsi, 16% des entreprises interrogées ont déclaré être certifiées ISO 9000, alors que pour 11% d'entre elles, la certification est en cours ou à l'étude. Ce qui fait que près de 2/3 des entreprises (73% exactement) n'a pas entamé de démarche de type ISO et ne l'envisage même pas. Paradoxalement, la qualité semble être un souci de la très grande majorité des entreprises (70%), même si elles n'ont pas entamé de procédure de recon-

naissance extérieure en 2003. Le prix luxembourgeois de la Qualité mis en place par le MLQ entend donc encourager les entreprises luxembourgeoises à s'engager dans un processus d'amélioration continue et d'innovation, en leur fournissant un modèle d'évaluation de son organisation et de ses performances qui corresponde au marché luxembourgeois. L'asbl espère ainsi fortement motiver les entreprises à intégrer les meilleures pratiques de Management en leur fournissant ce modèle d'évaluation adapté, en offrant, parallèlement, son assistance aux petites structures afin de les aider à intégrer ce concept de management de la Qualité. L'objectif ultime est clair: pérenniser la situation des entreprises sur le marché luxembourgeois et renforcer leur compétitivité sur le marché international. Tous ces enjeux seront exposés courant mars, à l'occasion d'une réunion, d'information publique qui marquera le véritable coup de cette deuxième édition du Prix Luxembourgeois pour la Qualité. ■ J.-M. G.

Qui succèdera à Group 4 Falck, lauréat du Prix 2004? Photo: Olivier Minaire (Blitz)

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La révolution comptable est en marche Normes IFRS, nouveau plan comptable, délais plus stricts pour le dépôt des comptes: toute l'économie est concernée, à des degrés divers. 2005 SERA-T-ELLE "ANNUS horibilis" pour les gestionnaires, les comptables en particulier? Sans crier au scénario catastrophe, d'aucuns s'interrogent sur les impacts, une potentielle cascade de dominos, qui touchert in fine, à des degrés divers, des pans entiers de l'économie du pays, qui concerne toutes les entreprises, des plus grandes aux plus petites. Première pièce du puzzle, d'inspiration européenne: les IFRS. Ces "International Financial Reporting Standards" pourraient être la pierre philosophale. "C'est devenu la norme de référence au premier janvier 2005, pour les entreprises cotées en Europe", résume Eric Damotte, Associé chez KPMG Audit. "L'ambition est claire: uniformiser, standardiser, donner une information

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comptable plus complète, plus lisible, plus transparente, plus comparable, au sein de l'espace européen voire au-delà, puisque ces normes se rapprochent du système américain. Il s'agit de donner une meilleure protection aux investisseurs, de permettre une meilleure allocation du capital, de favoriser aussi un retour de la confiance dans les marchés après les remous causés par des scandales financiers mondiaux". Au Luxembourg, toutes les filiales de groupes cotés sont donc également soumises aux IFRS, dans la logique des comptes consolidés. Si les navires amiraux, comme Arcelor et RTL Group, pour ne citer que ceux-là, ont prévu le coup depuis plusieurs années et utilisent déjà des standards conformes aux IFRS, tout le

monde, loin s'en faut, n'est pas préparé à ce régime strict. Le régime local, basé sur des directives comptables européennes remontant aux années 70, restait relativement souple. "A défaut de faire évoluer le référentiel national dans le sens des IFRS, on risque de se retrouver avec une sorte de double comptabilité, entre les obligations locales et les obligations internationales. Or les résultats comptables, selon les règles luxembourgeoises, donneraient, a priori, dans une majorité de cas, une base fiscale moins élevée. Il y a donc un débat qui s'engage", prévient M. Damotte. Pour le dire plus crûment: les filiales de groupes cotés ne sont pas à Luxembourg pour y payer notoirement plus d'impôts qu'aujourd'hui… Sur ces implications fiscales des IFRS

au Luxembourg, la concertation est en route. L'Ordre des Experts comptables (OEC) et l'IRE (l'Institut des réviseurs d'entreprises) notamment, sont impliqués depuis longtemps dans le processus d'échanges de points de vue et de positions avec l'Administration des contributions.

Contraintes peu coutumières Mais il y a encore d'autres pièces au puzzle... Une loi de 2002, modifiant le droit comptable luxembourgeois, est censée être d'application depuis ce début d'année 2005. En gros, les obligations comptables sont étendues à toutes les entreprises commerciales et, surtout, les délais de publication des comptes, raccourcis (7


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Eric Damotte (KPMG): «Les résultats comptables, selon les règles luxembourgeoises, donneraient, a priori, dans une majorité de cas, une base fiscale moins élevée que les normes IFRS. Il y a donc un débat qui s'engage ». Photo: Olivier Minaire (Blitz)

mois après la date de clôture de l'exercice, contre 12 mois auparavant), seront aussi plus strictement contrôlés. Et les "contrevenants" poursuivis. Il s'agit là, en quelque sorte, d'une troisième pièce dans le puzzle, judiciaire celle-là. Un jugement au pénal récent a condamné des administrateurs pour publication tardive des comptes annuels de leur société. La tendance, il n'y a pas si longtemps, allait "simplement" jusqu'à liquider d'autorité des sociétés dormantes, vidées de leur substance, ne répondant en tout cas plus du tout aux appels de l'administration puis de la justice. Par l'effet sans doute, et notamment, de l'affaire Parmalat, qui avait ricoché au Luxembourg, combiné à une volonté claire de trier le bon grain de l'ivraie afin de préserver les images positives et porteuses du pays, la justice luxembourgeoise met le hola, prête à manier le balai du ménage et le bâton séculier. Voici donc les sociétés, jusqu'à la plus modeste potentiellement, priées de respecter, d'un coup en principe, une série de contraintes comptables peu coutumières. L'évolution a des allures de révolution. Et encore faudrait-il bien des pages et des réflexions pour entrer ne fut-ce que dans certains détails pratiques, liés à certains secteurs d'activités. Reste que, logiquement, d'ici le 31 juillet, il faudrait que chaque entreprise ait résorbé les retards de publication antérieurs (qui couvrent parfois bien plus d'un exercice…) et bouclé ses comptes pour l'exercice présent. On entre alors de plain-pied dans la foule des interrogations qui se bousculent chez les professionnels de la comptabilité notamment. Parle-ton, pour fin juillet 2005 déjà, de l'exercice 2004? Quid des arrêtés d'application pour le nouveau plan comptable, issu de la loi de 2002? Sur un plan plus large, que fait-on des questions fiscales liées aux applications des IFRS au Luxembourg? Les profession-

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nels sont surtout demandeurs de concertation, d'une démarche réfléchie à laquelle ils soient associés. Tout le monde est concerné, tant dans les ministères (Finances, Justice) que dans l'économie au sens large. La Fédil (industries), l'UEL (union des entreprises), la CSSF (surveillance du secteur financier), l'ABBL (banques), l'ACA (assurances), les organismes consulaires: tout le monde a pris conscience des conséquences possibles dans ses domaines respectifs. Derrière, il y a aussi des enjeux considérables, en termes d'investissements matériels et humains (informatique, formation…), en termes de méthodes de gestion au sens large. Les grands groupes sont prêts, certains secteurs plus avancés que d'autres dans leur réflexion. Pour les autres, c'est l'attente. Pour tout le monde, c'est un challenge.

Tendre vers la neutralité fiscale Que le marché dans son ensemble ne soit pas prêt, c'est une évidence. Que nul n'ait rien vu venir, c'est une tentation de raccourci trompeur. Ensemble, l'Ordre des Experts Comptables (OEC) et l'Institut des Réviseurs d'Entreprises (IRE) ont empoigné le dossier des IFRS depuis de longs mois. Un groupe de travail commun, "IFRS/implications fiscales" a été mis en place en 2003 déjà. Rapidement, des entrevues ont eu lieu, notamment avec l'administration des contributions. L'objectif du "consortium" OEC-IRE est d'identifier les domaines dans lesquels l'introduction des nouvelles normes dans la comptabilité luxembourgeoise aura l'impact le plus significatif. Les discussions sont en cours. La position des experts comptables et des réviseurs d'entreprises est fort bien résumée dans un document, daté déjà du 1er juin 2004 (!), un mémorandum qui, selon sa présentation, "se limite à relever, de façon non exhaustive,

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les principales difficultés sous l'hypothèse d'une application des normes IFRS dans le cadre fiscal, et de proposer des pistes de réflexion en vue de résoudre opportunément ces difficultés". Signataires du document, fort d'une douzaine de pages, Pierre Krier et Carlo Damgé, présidents respectivement de l'IRE et de l'OEC, identifient des pistes orientées vers des critères qu'il semble adéquat de respecter au Luxembourg. Et d'abord "tendre vers la neutralité fiscale, soit réduire dans la mesure du possible la discrimination au niveau fiscal entre contribuables ayant adopté les IFRS comme référentiel comptable et ceux qui continuent à fonctionner avec les normes nationales traditionnelles". Un souci de simplification transparaît aussi: il faut "garder une approche pragmatique permettant d'éviter une complexité excessive et assurant une vérification aisée (…) de la déclaration fiscale". Experts comptables et réviseurs identifient bien une série de cas concrets susceptibles de poser problème, et ébauchent des possibles solutions, notamment en matière de prélèvements pour le calcul du résultat, de leasing, de fusion, d'échanges ou d'acquisition de parts, de neutralisation des plus-values, de transactions sur capitaux propres, d'instruments financiers, d'amortissement, de provision… "Il nous est impossible d'évaluer les conséquences budgétaires de l'introduction des normes IFRS pour les entreprises et pour le Trésor", conclut le groupe de travail, qui reste toujours à disposition de l'administration des contributions mais discute aussi avec les autorités judiciaires, par exemple. Le politique est aussi directement concerné, puisque, in fine, les choix politiques et économiques restent très liés au Luxembourg. Les portes restent bien évidemment ouvertes. On sent bien, dans les différents bureaux concernés, que le sujet est sensible. On n'a sans doute pas assez vu

venir cette échéance de 2005, un peu masquée vraisemblablement par la préparation puis l'entrée en vigueur de la présidence luxembourgeoise du Conseil de l'Union européenne.

Anticipation et souplesse, made in Luxembourg Dans les entreprises, le même effet a probablement joué aussi. "Quand sont sorties les séries de formations sur les normes nouvelles, 2005 semblait relativement loin. On en reparle seulement maintenant, un peu le couteau sous la gorge", commente Jean-Yves Marchand, administrateur de la société Luxagem, une fiduciaire familiale à Pétange. "Cela dit, les IFRS ne nous concernent pas directement, au vu de notre clientèle, constituée surtout de PME. En revanche, les impacts sur le droit comptable local, on suit ça de près!" L'apparition du plan comptable est particulièrement guettée. "Nous avons anticipé, comme d'autres. Un projet de plan comptable existe depuis longtemps. Il n'est pas disponible sur nos logiciels de comptabilité, qui invitent à suivre les plans belge ou français. Alors j'avais, sur base du projet de plan luxembourgeois, tout réencodé dans le programme, en créant une société type. On fonctionne comme cela, en attendant la sortie du plan officiel. Et en espérant qu'il n'y aura pas trop de chamboulements!" Dans l'immédiat, le souci concerne les délais qui seront impartis pour le dépôt des comptes annuels. "Il est clair que, quand on dispose d'une petite structure comme la nôtre, il n'est pas toujours simple d'être respectueux des délais. La souplesse qui prévalait était assez bienvenue. Cela étant, nous essayons d'être prêts pour rentrer, fin juillet prochain, l'exercice 2004, en plus des éventuels retards, rien de catastrophique. C'est évidemment lourd. Mais soyons

positif: si les comptes sont bouclés dans les délais, cela permet d'enchaîner plus facilement sur les déclarations TVA par exemple", explique M. Marchand. Reste que les obligations luxembourgeoises s'ajouteront aux obligations belges, pour la fiduciaire frontalière. "Pas vraiment comparable dans la manière! La Belgique, qui a voulu marquer le coup sur les délais à respecter pour le dépôt des comptes, a pris un arrêté royal en octobre 2004, en mettant en œuvre un effet rétroactif. Et en novembre, des dizaines de milliers de lettres sont parties du service public fédéral des affaires économiques, pour réclamer des amendes fiscales salées pour le dépôt tardif des comptes 2002". La souplesse et la conciliation semblent de fait davantage en vigueur dans les administrations luxembourgeoises. Certains s'y demandent comment, avec le personnel et les moyens disponibles, on pourra exercer le contrôle réputé plus strict, alors qu'il n'était déjà pas évident d'assumer les obligations antérieures. Voilà un autre élément, tout ce qu'il y a de plus officieux, à verser au dossier. Un autre encore? Il semble que, en ce qui concerne les contributions, la tendance soit, sans le claironner bien entendu, à prôner une certaine latitude, par exemple sur l'entrée en vigueur réelle du délai de sept mois pour déposer les comptes annuels à dater de la clôture de l'exercice précédent. Le 31 juillet 2006 pour l'exercice 2005 paraît un bon compromis. Rien d'officiel évidemment. Sûrement pas une raison suffisante pour s'y fier aveuglément et laisser filer. Car, comme le soulignait un de nos interlocuteurs dans l'approche de ce dossier, "on a sans doute eu tendance à remettre à plus tard. Mais plus tard finit toujours par arriver". Le bon sens n'est pas une norme technique mais on peut souvent le prendre pour argent comptant. ■ Alain Ducat



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Apero'com » le nouveau look du Cenarp

«

L'association s'adapte à l'évolution des métiers de la communication. Et se relance avec une nouvelle formule.

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Cela n'a l'air de rien, cet esprit informel peut nous éviter beaucoup de pertes de temps et d'argent car on peut régler certains problèmes vite fait, bien fait, puisque nous sommes tous ensemble et que le téléphone arabe fonctionne très bien. Je pense par exemple à cette espèce de système de préalerte qui se met naturellement en place vis-à-vis de publications qui ne fonctionnent pas de manière déontologique et honnête, etc. De plus, tout le monde est ouvert à la critique et ça fait démarrer de belles discussions", note-t-il. Avec la formule Apero'com, la participation a, elle aussi, été élargie. Le Cenarp – dont on est membre à titre personnel et pas en tant que représentant de telle ou telle entreprise – accueille aussi les membres de Markcom, Design Luxembourg et Espace Pub. "Une ouverture très logique", "puisque le Cenarp veut rassembler tous les actifs du milieu de la communication, souligne Marc Schonckert. Au départ, cela concernait surtout les Public Relations. Mais les mots ont suivi l'évolution du métier. On est passé de PR – un terme inventé aux USA dans les années '50 – à service de presse, puis service communication. Et c'est ce qui convient le mieux, car cela recouvre tout. C'est pour cela que nous nous sommes très vite ouverts aux agences de communication qui, au Luxembourg, font surtout de la

publicité puisque les grandes entreprises ont leur propre service de relations publiques. Cette ouverture confirme un des autres buts du Cenarp: rapprocher les clients et les agences. Là, nous avons été précurseurs. Mais les bonnes idées s'usent avec le temps et nous voulons évoluer." Et de souligner aussi que la nouvelle formule ne changera pas les contraintes liées au métier, mais permettra aux entreprises de comprendre que le Cenarp est le lieu idéal pour leur faire profiter du savoir-

faire et de l'expérience qui se dégagent des réunions du mardi. "Nous sommes une plateforme, un forum à leur service. Y compris pour apprendre aux jeunes la profession. Les statistiques montrent que les jeunes qui reviennent avec un diplôme de PR arrivent surtout dans les agences. Ceci parce que les sociétés diminuent leurs effectifs PR. Le marché et l'environnement économique étant ce qu'ils sont, il est ainsi plus difficile pour un jeune de trouver un emploi dans les services de relations publiques et

de communication. Par tous ces objectifs et par la cohésion du groupe qui le constitue, le Cenarp est en outre un moyen de faire comprendre à nos patrons que le métier de PR n'est pas du tout accessoire mais qu'il est au contraire essentiel pour une bonne communication, et qu'il ne faut pas le confondre, comme c'est souvent le cas, avec le marketing et la publicité, qui sont autre chose. De tout à fait respectable, bien sûr. Mais autre chose." ■ Marc Vandermeir

Marc Schonckert: «Le métier de Public Relation n'est pas du tout accessoire, mais il est au contraire essentiel pour une bonne communication»

Photo: Olivier Minaire (Blitz)

"BEAUCOUP DE CHOSES ont changé dans les métiers de la communication, les cahiers des charges se sont alourdis, les budgets des entreprises sont en baisse et les nouvelles vont beaucoup plus vite. Les contraintes sont ainsi bien plus lourdes". Marc Schonckert, le président du Cercle national des relations publiques (Cenarp), créé en 1986, explique principalement par cette réalité nouvelle – et très changeante – l'espèce de léthargie dans laquelle était tombé le cercle depuis quelques temps. Etait, car il convient désormais de parler à l'imparfait. Le noyau qui reste toujours dans toute association de ce type a en effet décidé de redynamiser ses traditionnelles rencontres du mardi. Ainsi, le premier "Apero'com" a-t-il eu lieu le 1er février au CaféThéâtre, à Luxembourg (voir notre picture report ci-contre). Ce nouveau concept ne change pas l'objectif premier du Cenarp : constituer une opportunité unique pour chaque membre d'échanger des idées, de partager des valeurs et de profiter des expériences respectives. "Dans la convivialité et dans un cadre qui n'est pas officiel", précise Marc Schonckert. "Nous ne sommes pas comme dans un service club. Ici, il n'y a pas de discipline stricte, la présence à notre réunion de chaque premier mardi du mois n'est pas obligatoire, l'ambiance est plus décontractée.


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A la vôtre! Retour en images sur le premier Apero'Com 2005 du Cenarp, le 1er février dernier, au Café Théâtre à Luxembourg.

Margot Heirendt (Entreprise des P&T)

Hélène Henmann (SES Global)

Netty Thines (Médiation)

Luc Vermeiren (IP Luxembourg)

Mike Koedinger et Marc Wagner (Format)

Luc Scheer (Arcelor)

Björn Kurda (oxygen) et Victor Hengel (binsfeld communication)

Danièle Schmitt (Cegedel)

Tom Anen (Dexia BIL)

Pascal Brennels (Café Théatre) et Dany Lucas (tempo!)

Marie-Hélène Trouillez (Chambre de Max Weber (Rosport) Commerce), Mike Koedinger, Patrick Ernzer (Chambre de Commerce)

Marc Schonckert (président du Cenarp)

Patrick Wittwer (Format)

Françoise Lentz (Fonspa) et Monique Feidt

Vania Henry (saint-paul Luxembourg)

Liette Reuter (Interpub)

Frédérique Theisen (binsfeld communication)

Ludivine Plessy (tempo!), Jean-François Muller (Garage Kontz) et Aurelia Henry (Allen&Overy)

Francis Gasparotto (tempo!), Julien Poisson (Format) et son épouse

Frank Weber (Studio Frank Weber)

Dominique Godin (BGL), Marthe Noesen Patricia Sciotti (Alinéa Editions & Communication) (BGL) , Jean Colling (Lombard Médias)

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RÉFÉRENDUM

Sans les étrangers (20/01) Le projet de loi fixant les modalités générales d’organisation des référendums a été adopté à l'unanimité par le parlement. Ses dispositions ne prévoient pas que les ressortissants européens vivant au Grand-Duché puissent participer, en particulier, au référendum sur la constitution européenne prévu pour le 10 juillet (le troisième dans l'histoire du pays, après ceux de 1919 sur l’avenir de la dynastie ainsi que l’orientation économique du pays et de 1937 sur l’interdiction de certains partis politiques). La volonté du ministre de la Justice, Luc Frieden, a été de ne pas prendre des mesures non conformes à la constitution. C'est pourquoi l'article portant sur l'initiative populaire (organisation d'un référendum si les députés refusent une proposition de loi déposée par 10.000 citoyens au moins) a été retiré du texte final. www.chd.lu

JURISFISCAL

La jurisprudence luxembourgeoise et européenne en CD Rom (28/01) En collaboration avec l’Etude d’avocats Dandois & Meynial, la société JurisEdit propose, via CD Rom ou d’abonnement Internet, une compilation de plus de 700 arêts récents indexés, en texte intégral, constituant une jurisprudence luxembourgeoise et européenne significative en matière fiscale. La période couverte va de 1997 à 2004 en ce qui concerne les juridictions administratives et de 2000 à 2004 pour ce qui est de la Cour de Justice des communautés européennes. www.intermad-services.com

PAPERJAM

Bourrage Papier A la page 30 de notre dernière édition, il fallait lire que la progression du nombre de SMS ayant transité sur le réseau LuxGSM au moment du nouvel an a été de 10,4% par rapport 2003, et non pas 1,4% comme indiqué par erreur. Par ailleurs, dans l'entretien avec Christian Heinzmann, qui était encore directeur général de Luxair (en page 18), il fallait bien comprendre, dans le titre, que ce sont les activités aériennes de Luxair qui atteindront le break even en 2005, comme cela est développé par ailleurs dans l'interview.

AGENDA

REVUE À MI-PARCOURS

Nationaliser la Stratégie de Lisbonne CE N'EST UN SECRET POUR personne, l'objectif que s'était fixé le Conseil européen de Lisbonne, en mars 2000, de faire de l'Union européenne l'économie la plus compétitive et la plus dynamique du monde d'ici à 2010 ne pourra être atteint dans cinq ans. Même Wim Kok, l'ancien Premier ministre des Pays-Bas et président du groupe de haut niveau sur la révision à mi-parcours de la stratégie de Lisbonne, ne s'en est pas caché. Le Conseil économique et social du Luxembourg (CES) et le Comité économique et social européen (CESE), l’ont également réaffirmé au terme d’une réunion commune organisée dans le cadre de la présidence luxembourgeoise du Conseil de l’UE. "Tous sont unanimes pour dire qu'il faut relever le défi de Lisbonne et tous sont convaincus qu'il n'y a pas d'alternative. La compétitivité requiert une dynamique nouvelle. Tout le monde est d'accord pour protéger l'emploi et le niveau de vie. Des recommandations ont été proposées au Premier ministre luxembourgeois et président du Conseil de l'UE", résume Raymond Hencks, pré-

sident du CES, alors qu’en écho, Bruno Vever, rapporteur du CESE, ne peut que constater que "la mise en œuvre n'est pas très bonne. Un programme sur dix ans, c'est long et les responsabilités n'ont pas été assez individualisées". Et de regretter qu’une certaine confusion dans les esprits ait brouillé la communication. "Les gens de la rue ne comprennent pas de quoi il s'agit et quand on leur parle compétitivité, ils se disent que l'on va leur réduire leurs droits". Cela n’empêche pas les parties concernées de poursuivre la mise en œuvre de cette stratégie de Lisbonne. "Elle ne pourra pas fonctionner sans règles internationales sur le commerce, notamment au sein de l'OMC. Nous ne pouvons pas essayer d'être compétitifs sans règle", insiste M. Vever, persuadé qu’il convient d'associer les partenaires sociaux aux réformes. Du reste, "rien dans cette stratégie de Lisbonne n'a été mis de côté et la présidence confirme l'objectif 2010", assure Raymond Hencks, qui ne cache pas, néanmoins, que les ambitions ont dû être

revues à la baisse. "On ne sera malheureusement pas en 2010 l'économie la plus compétitive au monde mais cela ne veut pas dire que l'on sera moins compétitif qu'aujourd'hui", précise Bruno Vever. Jean-Claude Juncker, qui a participé au débat de clôture, a insisté sur la nécessité de maintenir dans la stratégie de Lisbonne un équilibre entre ses trois piliers que sont la compétitivité économique, la cohésion sociale et la protection de l’environnement. Le président du Conseil de l’UE est d'avis que la stratégie a connu des succès, mais qu’elle a depuis perdu son orientation. Aussi propose-t-il de maintenir la dimension européenne de Lisbonne, mais de nationaliser sa mise en œuvre à travers des programmes d’action nationaux à préparer en concertation avec les partenaires sociaux et à soumettre aux parlements nationaux. Pour leur part, les différents CES nationaux ont déjà réagi en créant un réseau les reliant. L'avis du CES luxembourgeois sur la stratégie de Lisbonne devrait être finalisé fin février-début mars. ■ F. R.

25 – 26/02 La Fondation des Universitaires en Sciences Economiques (FUSE Esprit d'Entreprise) en collaboration avec la Fiduciaire Weber & Bontemps et la Chambre de Commerce du Grand-Duché de Luxembourg organisent le 7e séminaire "Création et reprise d'entreprise", à destination des entrepreneurs et futurs entrepreneurs et couvre tous les aspects qui entrent en jeu lors de la création ou de la reprise d'une PME. Infos et inscriptions: www.fuse.lu.

15/03

Acquisition immobilière: optimisez la gestion fiscale IFE Benelux organise à l'hôtel Le Royal, une conférence d'une journée sur le thème "Acquisition immobilière : optimisez la gestion fiscale". Les thèmes suivants seront abordés: Quand et comment conduire un due diligence fiscal avant l'acquisition? Comment limiter la charge fiscale des droits d'enregistrement et de la TVA? Comment recourir au démembrement de propriété pour alléger cette charge fiscale? Comment réduire l'imposition des revenus immobiliers ? Infos et inscriptions: Delphine Van Hende (+32 2 533 10 15 ifebenelux@ifexecutives.com); www.ifebenelux.com.

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Raymond Hencks (g.), aux côtés de Jean-Claude Juncker: «Rien dans cette stratégie de Lisbonne n'a été mis de côté, la présidence confirme l'objectif 2010». Photo: Olivier Minaire (Blitz)

Création et reprise d'entreprise


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Le haut-débit moins cher pour tous D’ici fin 2006, la Moselle sera équipée d’un réseau à haut-débit entièrement construit par son Conseil général. Un pied de nez aux opérateurs de télécommunications.

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sante dans les moyens de télécommunications mais elle n’est pas le progrès. D’ici dix ans, ce sera sûrement une technologie ridicule", insiste Philippe Leroy. "L’important, ce sont les convergences, les "triple play": l’Internet, le data et la télévision par une ligne", poursuit le président Leroy. Soutenue par la loi, la collectivité a donc, moyennant un budget de 83 millions d'euros sur cinq ans, décidé de construire une artère de 900 kilomètres en fibre optique sur laquelle les 730 communes du Département pourront se raccorder.

a besoin d’échanger avec ses filiales, ne se serait jamais installé", argumente M. Nguyen Van Sang. "L’entreprise Lorina de Francaltroff dans le sud de la Moselle attendait une offre de haut-débit; elle vient tout juste d’arriver". Le Conseil général de la Moselle s’est engagé à raccorder à ce réseau les 96 collèges publics et les 58 zones d’activités économiques prioritaires recensées par la Chambre de Commerce et d’Industrie. Parallèlement, 81 NRA (Nœuds de raccordements abonnés) de France Télécom ainsi que tren-

Interconnexions transfrontalières Confiés à Sogea-Alcatel dans le cadre d’un marché de 55 millions d'euros, les travaux ont démarré en octobre 2004. D’ici fin 2005, la boucle principale devrait être terminée et la commercialisation pouvoir commencer. Les dernières boucles adjacentes devant être livrées fin 2006. Enfin, le plus important: selon la technologie choisie (FTTH, Wi-Fi, WiMax, BLR, laser, faisceau hertzien, câble ou courant porteur en ligne) les tuyaux supporteront des débits allant de 155 Mégabits/s à 40 Gigabits/s par fibre optique. "Il est clair que sans cela, des entreprises comme l’équipementier automobile canadien Magna, récemment installé sur la zone de Farébersviller et, qui

te têtes de réseaux câblés, devraient l’être aussi. Pour le reste, la collectivité se garde bien d’intervenir. "Nous sommes propriétaires de l’infrastructure et nous n’entendons évidemment jamais la rétrocéder! Par contre, ni son exploitation ni sa commercialisation ne font partie de notre métier; il y aura affermage", précise JeanChristophe Nguyen Van Sang. Avis donc aux opérateurs, quelle que soit leur nationalité… En attendant, des discussions sont prévues dans le milieu de l’année entre Philippe Leroy, Peter Muller et Jean-

Claude Juncker pour faciliter des interconnexions de la Moselle avec la Sarre et le Luxembourg, à commencer par celle avec le site d’EschBelval. "Les opérateurs sont plus astucieux que les politiques et savent s’entendre!", reconnaît Philippe Leroy. "Nous, nous avons toujours besoin de nous voir dix fois". Cela ne devrait pas être le cas cette fois-ci. ■ Gaël Calvez * Certains départements français ont signé cette convention dans laquelle France Télécom s’est engagée à accentuer le déploiement de l’ADSL.

Christophe Nguyen Van Sang: «L’ADSL est une étape intéressante dans les moyens de télécommunications mais elle n’est pas le progrès. D’ici dix ans, ce sera sûrement une technologie ridicule».

Photo: Olivier Minaire (Blitz)

TOUT EST SUBITEMENT devenu possible grâce à un article de loi. Pour les puristes, l’article L-1425-1 du Code général des collectivités territoriales. Voté au début de l’année 2004, cet article a donné droit aux collectivités territoriales françaises "d’établir et d’exploiter sur leur territoire des infrastructures et des réseaux de télécommunications" à condition d’"avoir constaté une insuffisance d’initiatives privées propres à satisfaire les besoins des utilisateurs finaux". A l’origine de cette loi, un sénateur, Philippe Leroy, très concerné par le sujet puisqu’il est président du Conseil général de la Moselle. "Avec ses conventions 'Département innovant', France Télécom a tenté de faire croire qu’il allait apporter du très haut-débit à tous les Fançais. C’est faux. 20% de la population, notamment rurale, resteront en-dehors", assure l’élu. "Pourquoi signer une charte qui conforte l’opérateur historique? Si nous avions signé, comment réussir ensuite à faire baisser les prix et permettre l’arrivée de nouveaux opérateurs?", interpelle Jean-Christophe Nguyen Van Sang, chargé du projet haut-débit au Conseil général. Si la collectivité entend défendre son rôle d’aménageur du territoire, elle souhaite non seulement favoriser le développement de la concurrence mais proposer aussi de nouveaux services. "L’ADSL* est une étape intéres-


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8E SOMMET DE LA GRANDE RÉGION

Luxembourg, le moteur AVEC L'ÉLARGISSEMENT de l'Europe vers l'Est, la Grande Région apparaît soudain moins grande. Pas en taille absolue, évidemment, mais en importance relative. Et la perspective de voir les subsides communautaires réduits à leur plus simple expression au profit de zones d'activités qui en ont davantage besoin est là pour renforcer cette idée. En juin 2003, le 7e sommet de la Grande Région de Sarrebruck, avait posé les jalons du programme "Vision d'avenir 2020", initié par la commission politique de la Grande Région, alors présidée par l'euro-député luxembourgeois Jacques Santer. Il s'agissait de proposer les orientations stratégiques nécessaires à faire de la région "une communauté régionale performante et compétitive". Un an et demi plus tard, tous les acteurs concernés semblent parfaitement avoir compris le message, affichant une volonté commune de transformer, dans les faits, les grandes lignes de cette "vision", notamment en ce qui concerne la possibilité de la mise en place d'agences interrégionales thématiques.

A l'occasion du 8 sommet interrégional (Luxembourg, Sarre, Lorraine, RhénaniePalatinat et Wallonie) qui s'est tenu à Metz, fin janvier, trois pistes ont, notamment, été engagées: dans les domaines de la culture, au-delà de l'opération "Luxembourg et Grande Région, capitale européenne de la Culture, 2007"; de l'économie, avec la réflexion sur la création d'une bourse transfrontalière pour la reprise d'entreprises et, enfin, des médias et de la communication, afin de renforcer la coopération entre les médias de la Grande Région et susciter l'intérêt des citoyens pour la langue du voisin et encourager son apprentissage. La mise en place de ces quelques mesures, parmi d'autres (on pense aussi à l'opération Cadre régionale Interreg IIIC "e-Bird", qui va soutenir le développement d'une quinzaine de projets d'envergure dans la Grande Région, voir paperJam février page 72), nécessite évidemment une autonomie financière certaine, que les seuls subsides communautaires risquent bien de ne plus pouvoir assurer. e

Une enveloppe de 8 millions d'euros a, ainsi, été débloquée. Pour moitié, ces fonds propres seront financés par le GrandDuché du Luxembourg, JeanClaude Juncker ayant, en cette occasion, fait valoir ses deux casquettes – celle de premier ministre du Luxembourg, pilier économique de la Grande Région et celle de président, pour 6 mois, du Conseil de l'Union européenne – pour insuffler cette nouvelle et indispensable dynamique. Un autre pas important a été entrepris avec la simplification de l'architecture institutionnelle de la Grande Région: le Sommet de la Grande Région et la Commission régionale "Sarre-Lorraine-Luxembourg-Trèves/Palatinat occidental" représentent, désormais, un ensemble organique cohérent, doté de la même composition. "Ceci doit permettre à la Grande Région de concentrer désormais tous ses efforts sur l’action opérationnelle au service des citoyens", ont fait savoir les différents partis concernés dans la déclaration de politique commune éditée au terme de ce 8e Sommet. ■ J.-M. G.

CODEX

Edition spéciale (20/01) Le mensuel juridique et politique Codex vient de publier, en collaboration avec Forum Europa, sa 2e édition spéciale sur le thème de la Grande Région. "Grande Région, où vas-tu?" - "Großregion, was nun?" est une étude bilingue et inédite basée sur une enquête réalisée en 2004 auprès d'un nombre limité d'experts en la matière, sur base du document "Vision d'avenir 2020", publié en 2003, qui présente les conclusions de la commission politique de la Grande Région, présidée par Jacques Santer. www.codex-online.com

RÉGION LORRAINE

+8,85% pour le premier budget socialiste (10/02) 720,39 millions d'euros: tel est le montant du budget 2005 de la région Lorraine, en hausse de 8,85% par rapport à 2004. Il s'agit du premier budget bouclé sous la présidence du socialiste JeanPierre Masseret, élu en juin dernier. Il intègre, notamment, une hausse de la fiscalité directe de près de 9% à 185,6 millions d'euros. Un chiffre à comparer avec les +2,5% de la région Alsace (la dernière, en France, à être encore présidée par la droite), mais aussi les +50% de la Bourgogne ou les +30% relevés en Provence-Alpes Cote d'Azur ou en Picardie. La région lorraine affiche également un taux d'endettement par habitant limité à 60 euros, largement inférieur au voisin alsacien (114 euros) et à la moyenne nationale (125 euros). www.cr-lorraine.fr

AUBANGE

Federal Mogul balaie pour Carrefour (06/01) L'usine Federal Mogul (produits Champion) d'Aubange a des hauts et des bas, conditionnés par le marché automobile. L'entreprise a vu arriver avec bonheur un important contrat. Signé avec le géant de la distribution Carrefour, il porte sur la fourniture de deux millions et demi d'essuie glaces par an. Il faut signaler que Federal Mogul Belgique ne s'adjugera pas la totalité des bénéfices de ce contrat, puisqu'une partie des opérations sera exécutée dans une autre usine du groupe, sans doute en Hongrie. Mais les tâches à haute valeur ajoutée – hors montage - seront bien réalisées à Aubange. www.federalmogul.com; www.agoriall.org

CCIL

Marcassou en boule pour l'apéro Photo: Service Information et Presse du Gouvernement

Jean-Claude Juncker a montré la voie à suivre à ses partenaires de la Grande Région.

(31/01) C'est un mini saucisson. La Chambre de Commerce et d'Industrie du Luxembourg belge en a eu la primeur apéritive lors de son cocktail de nouvel an. Champlon Salaisons, division ardennaise du groupe Imperial Meat Products, va passer à la phase commercialisation. Le petit nouveau de la gamme Marcassou, une bouchée à l'apéritif ou en snack, se décline en traditionnel, chorizo, camembert ou piquant. Champlon Salaisons vient d'une bonne année, avec un chiffre d'affaires de l'ordre de 22 millions, pour près de 80 personnes dans l'entreprise et 2.500 tonnes de produits par an. www.dacor.be; www.ccilb.be

THIONVILLE

10e édition du Salon à l'envers (31/01) Pour la 10e année, l'association "Entreprendre en Lorraine Nord" organise le Salon à l'Envers de Lorraine. L'originalité de cette manifestation est que ce sont les grands donneurs d'ordres qui expriment leurs besoins en matière d’achats auprès des fournisseurs présents. Chaque année, ce salon réunit plus de 50 donneurs d’ordres et près de 500 participants venant de toute la Lorraine et des pays voisins (Allemagne, Belgique et Luxembourg). www.salonalenvers.com

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Le Centre Ardenne au cœur de la logistique Le futur nouveau parc, innovant, établi à Arlon, se taille une vocation européenne. DE LA PERSÉVÉRANCE, IL en a fallu, puisque le projet a démarré en 1998. Mais le fameux consensus qui prévaut en province de Luxembourg commence à porter ses fruits. Il y a quelques jours à Arlon, au palais provincial, tout le petit monde économique de la province, mais aussi le vice-président et ministre du Développement territorial du gouvernement Wallon, André Antoine, ont porté le futur nouveau parc logistique du Centre Ardenne sur les fonts baptismaux. Un parc jusqu’à présent plus connu sous le nom de "zone logistique de Molinfaing". Idéalement situé à la croisée des autoroutes E25 et E411, ce parc de 250.000 m2 de surfaces commercialisables sur 85 ha, qui sera également relié à la ligne de chemin de fer 161162 (Bruxelles – Namur – Luxembourg), est innovant à plus d’un titre. Mais les forces vives luxembourgeoises ont dû faire front commun et batailler ferme pour faire rentrer ce projet dans la liste wallonne des "zones d’activités économiques prioritaires d’intérêt régional". André Antoine n’a d’ailleurs pas manqué de flatter ce combat: "Dans le Luxembourg, vous aviez déjà l’ardeur d’avance. Maintenant, c’est une longueur d’avance que vous avez: vous serez les premiers à proposer des terrains très bien situés et à haute valeur ajoutée, à des investisseurs porteurs, créateurs d’em-

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plois et de richesse. Cette fameuse ‘merveilleuse terre de vacances’ qu’est le Luxembourg s’offre ainsi aussi un brillant avenir de merveilleuse terre d’investissements". Et de signer, dans la foulée, le cahier des charges urbanistique et environnemental du parc, avec un engagement régional de 7 millions d’euros, pour la première des quatre phases du programme, sur un budget total de 24 millions d’euros, hors bâtiments.

Plus d’emplois René Delcomminette, le directeur général de l’intercommunale de développement économique Idelux qui, avec les institutions provinciales, a été le fer de lance du projet, en a détaillé ses aspects innovants. D’abord parce que, le 6 mai 1998, trois communes (Neufchâteau, Léglise et Vauxsur-Sûre), ont su unir leurs forces – et dépasser les intérêts trop locaux – pour promouvoir la création d’une seule zone, à vocation européenne, plutôt que de chacune développer leur propre zone, inévitablement de portée limitée. Ensuite, "plutôt que de réaliser une zone généraliste, nous avons préféré ici, suite à différentes analyses, miser sur le potentiel géographique du Centre Ardenne et cibler une activité précise, la logistique". Pas question de simple entreposage, mais bien de production de valeur ajoutée. Ceci

parce que, notamment, l’entreposage ne crée que 10 emplois par 10.000 m2, alors que la logistique avec production de valeur ajoutée créé jusqu’à plus de 50 emplois pour la même superficie. Innovation encore dans la qualité de la conception du lieu. Spécialistes en conception de zones logistiques, urbanistes et architectes paysagers se sont unis à Idelux pour concevoir un master plan qui comprend entre autres une étude paysagère, l’insertion de la bi-modalité route/rail, des normes urbanistiques impo-

sées, l’épuration des eaux, la création d’espaces verts et de détente etc. "Et la création d’une véritable base de vie qui intégrera différents services aux entreprises et à leur personnel, comme une crèche et des services de restauration". L’innovation résidera aussi dans la gestion durable, avec un comité de concertation qui réunira tous les acteurs. Innovation enfin – et non des moindres puisque c’est même une première au moins en Wallonie – dans la promotion du parc. Une convention a en effet été signée, en même

temps, entre Idelux et les trois plus grandes entreprises de construction de la province, les sociétés Houyoux, Socogetra et Thomas & Piron, pour un partenariat afin de trouver ensemble les candidats investisseurs, et de leur offrir un produit combiné incluant mise à disposition du terrain infrastructuré et bâtiments correspondant à leurs besoins. Un partenariat fort puisque ces trois entreprises totalisent un chiffre d’affaires de 200 millions d’euros, un bénéfice de plus de 10 millions et 1.260 travailleurs. ■ Marc Vandermeir

La zone logistique de Molinfaing proposera, à terme, 250.000 m2 de surfaces commercialisables sur 85 ha.


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Le marketing primé Les meilleures initiatives marketing 2003-2004, elles aussi, recevront un prix, remis par le Marketing Club de Trèves.

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tous les types de structures sont concernés par ce trophée – prévu d'être décerné tous les deux ans – y compris celles qui ne sont pas membres du Marketing Club. "Le concept seul est décisif, non pas le secteur. Par cette initiative nous voudrions toucher l'ensemble de la créativité et de la diversité des entreprises, allant de la grande société industrielle jusqu'aux PME", précise Edwin Steffen, secrétaire général de l'association. L'ouverture de cet award vers son voisin luxembourgeois entre, pour le Marketing Club de Trèves, dans une logique d'expansion de sa démarche de communication au-delà de la Moselle, mais aussi d'une volonté de mieux connaître ce qui se fait de ce côté-ci de la frontière. "Il y a des entreprises très intéressantes et porteuses de succès au Luxembourg, mais nous ne les connaissons pas!", regrette M. Neissen.

Une touche luxembourgeoise dans le jury Evidemment, on peut aussi supposer que l'association souhaite, dans le même temps, élargir la base de ses membres... Du reste, une fois par an, elle organise aussi une conférence au Luxembourg. La prochaine se déroulera le 8 mars et accueillera, à la Chambre de Commerce du Luxembourg, Jean-Claude Bintz (directeur et

fondateur de l'oérateur de téléphonie Voxmobile), qui interviendra sur le thème "Marketing: faits et émotions". Le jury, appelé à se prononcer, est évidemment très "germanique": il se compose du Pr. Bernhard Swoboda, titulaire de la chaire de marketing et commerce de l'Université de Trèves; Mme Christiane Horsch, responsable du département de l'économie de la ville de Trèves, M. Hanns Rendenbach, président de l'association des entreprenneurs de Trèves, M. Arne Rössel, secrétaire général de la Chambre d'Industrie et du commerce de Trèves et M. Rudi Müller, président de la Chambre des Arts et Métiers. Mais il y aura néanmoins une "touche" luxembourgeoise, avec la présence de Pol Goetzinger, en tant que président de MarkCom Luxembourg, membre du Marketing Club de Trèves. "Nous partageons avec eux la même vision fédératrice et le même souhait d'épanouissement des professionnels du secteur, que ce soit du côté des agences que de celui des clients. Cette démarche transfrontière, même si elle n'a pas été concertée, était tout à fait logique", note-t-il. Du reste, il n'est pas impossible que dans les années à venir, cet award couvre non plus la seule région Trèves/ Luxembourg, mais franchisse encore d'autres frontières vers la Belgique ou la France. ■ Jean-Michel Gaudron

La date limite de remise des dossiers de candidature à ce Marketing Award Trèves–Luxembourg 2005 a été fixée au 15 avril 2005. Renseignements complets sur le site www.mctrier.de.

Rendez-vous le 13 septembre pour savoir quelle initiative marketing aura trouvé les faveurs du jury...

Photo: Marketing Club de Trèves

ON CONNAISSAIT LES TROphées de la pub. Voilà qu'il faudra désormais compter aussi avec les trophées récompensant les meilleures réalisations enregistrées dans le domaine du marketing, et ayant contribué au succès d'une entreprise. La remise de ces Marketing Award Trèves–Luxembourg 2005, qui se déroulera le 13 septembre prochain, est une initiative du Marketing Club de Trèves, association professionnelle réunissant quelque 150 membres dans la région Trèves/Luxembourg, dont une quinzaine sont établies au Grand-Duché. "L'idée est d'ancrer le marketing dans les têtes des responsables de l'économie régionale en tant qu'instrument central des entreprises", explique Bernd Neissen, président du Marketing Club de Trèves, alléché par la possibilité de pouvoir présenter, à un large public, des stratégies de succès reconnues. "Le marketing, c'est bien plus que de la publicité. C'est la réflexion sur la politique tarifaire, sur les modes de distribution et sur la communication. Le marketing est un outil actif pour donner des impulsions positives sur un marché", résume-t-il. Cet award souhaite récompenser des efforts et des idées créatives, des innovations, des plans visionnaires, mais aussi leur mise en œuvre. Entreprises de l'industrie, du commerce et de l'artisanat, mais aussi institutions privées et publiques:


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Le Foyer vers plus de modernité Dans un peu plus d'un an, l'ensemble du groupe d'assurances Le Foyer emménagera dans ses nouveaux locaux, à Leudelange. Une nouvelle ère commencera alors... C'EST SUR LE ZONING industriel Am Bann, à Leudelange, que le groupe d'assurances Le Foyer s'apprête à établir son siège social. La fête du bouquet, marquant la fin du gros œuvre du nouveau bâtiment, a été célébrée fin janvier. Dans un peu plus d'un an, l'ensemble des sociétés du groupe, actuellement éparpillées sur 5 sites différents, sera regroupé dans un impressionnant complexe de 27.000 m2 de surfaces brutes, dont 12.000 m2 de surfaces de bureau, conçu par le bureau d'architectes Worré & Schiltz. Pour Le Foyer, il s'agit d'un investissement de quelque 40 millions d'euros, qui va permettre au groupe d'entrer dans une nouvelle ère: "Nous allons profiter de ce nouvel immeuble pour moderniser notre façon de travailler, explique François Tesch, le président du groupe Le Foyer. Jusqu'ici, les bureaux étaient très cloisonnés. Nous allons nous diriger vers un aménagement paysager qui offrira plus de flexibilité sans nuire à la qualité du travail". Autant pour le groupe que pour le paysage économique luxembourgeois, il s'agit d'un petit événement. Depuis plus de 20 ans, l'image du Foyer est fortement liée à celle du Plateau du Kirchberg, où la société s'était installée au début des années 80, dans un bâtiment dont l'architecture

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"pyramidale" n'était pas passée inaperçue et constituait même un point de repère historique dans le quartier. L'occasion était en tous les cas idéale pour faire le point avec François Tesch sur le développement du groupe, dans un contexte législatif et opérationnel toujours aussi agité... Monsieur Tesch, ce nouveau siège social qui se profile suppose-t-il qu'une nouvelle vie va commencer, en quelque sorte, pour Le Foyer? Nous n'en sommes qu'à fêter le bouquet et il faudra attendre encore le premier semestre 2006 pour que nous nous y installions. Mais il s'agit évidemment d'une étape très importante dans la vie de notre groupe. Elle va, déjà, nous permettre de regrouper sur un seul site toutes nos activités. Nous nous sommes fortement développés ces dernières années et il nous paraissait opportun de rassembler nos quelque 430 employés à un endroit qui réponde à des conditions optimales. C'est le cas de ce parc d'activités de Leudelange, qui est très facile d'accès aussi bien en venant de Luxembourg-ville que de Esch-sur-Alzette. Nous y proposerons de très nombreuses possibilités de stationnement, aussi bien à disposition de notre clientèle que de nos

employés. Avec 12.000 m2 de bureaux, nous avons déjà le double de la surface qui était disponible au Kirchberg. A quand remontent les premières réflexions quant à ce déménagement? Nous avons commencé à y réfléchir il y a quatre ans environ. Et les travaux, euxmêmes, ont démarré en janvier 2004. En un an, nous avons terminé le gros-œuvre, en travaillant simultanément sur trois chantiers à la fois. Tout sera terminé dans le premier trimestre 2006 et nous devrions emménager au cours du premier semestre. Ce nouvel immeuble va nous permettre de disposer de bureaux très avant-garde au niveau de la technologie, avec tous les derniers moyens de communication. Nous allons également assurer un environnement très agréable pour nos employés, avec des lieux de détente, un peu comme sur un campus. Nous allons également conserver notre cantine. La convivialité sera un élément clé, tout comme la flexibilité, sachant que l'environnement est en perpétuel changement. Du reste, il nous sera possible, à l'avenir, d'agrandir nos locaux, puisque nous avons un second terrain contigu à ce futur bâtiment qui permettra de doubler nos surfaces disponibles.

Avez-vous rencontré des difficultés particulières? Non, pas spécialement. La collaboration avec la commune de Leudelange a été très efficace. Elle a bien compris nos contraintes. On compte évidemment beaucoup sur elle pour rendre les alentours du site également accueillants. Vous quittez la ville de Luxembourg dans laquelle vous étiez implanté depuis toujours (la société a vu le jour en octobre 1922, NDLR). C'est vraiment une page qui se tourne... Il s'agira pour Le Foyer du cinquième siège social de son histoire. Je me souviens qu'en 1981, nous avions déjà été précurseurs, en quelque sorte, lorsque nous avions quitté le centre-ville (Le Foyer était installé, depuis trente ans, au coin de la route d'Esch et de la rue Guillaume, NDLR) pour nous établir au Kirchberg. Puis, le Kirchberg est devenu, à son tour, un quartier plus urbain et il nous est apparu indispensable de déménager dans de nouveaux locaux qui offrent de meilleures possibilités d'accès, aussi bien pour nos employés que pour nos clients. Justement, l'identité visuelle du Foyer est fortement liée à ce bâtiment du Kirchberg. Cela veut-il dire que vous allez devoir la changer aussi? C'est une bonne question! Mais il ne faut pas oublier que


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notre logo représente aussi le F du Foyer. Or, nous ne changeons pas de nom! Il est vrai que le nouvel immeuble n'aura évidemment pas la même forme que celui du Kirchberg et nous réfléchissons en effet à un rajeunissement de notre logo. Il ne s'agira pas d'un changement de fond en comble, mais il faut aussi considérer que ce logo a déjà une vingtaine d'années et qu'il est de toute façon temps de penser à le rafraîchir. Vous êtes une des compagnies "historiques" du Luxembourg, avec La Luxembourgeoise. Mais

cela a-t-il encore une signification à l'heure où l'on parle autant de l'Europe? L'histoire d'un pays donne des bases très solides et une clientèle qui vous est proche. Cet aspect n'est pas à négliger. Si l'on n'a pas cela, il manque un élément essentiel à la stabilité et au développement de ses marchés. Nous avons développé depuis une dizaine d'années une activité internationale en assurance vie. Nous avons également une importante activité de gestion d'actifs, elle aussi internationale. Cela commence à représenter une

part importante dans notre chiffre d'affaires et aussi, graduellement, dans notre bénéfice. Je persiste de toute façon à dire que les Luxembourgeois doivent être des européens avant les autres...

IARD, NDLR). Mais dans le cadre du développement de l'Europe, nous avons décidé de nous recentrer sur le Luxembourg et de développer ces activités internationales à partir d'ici et non pas dans chaque pays au travers de filiales.

Est-ce aussi le cas pour Le Foyer? Nous étions, dans le temps, présents en direct en Belgique (entre 1925 et 1990, date de la cession des activités belges à la Royale Belge, NDLR) et en France (entre 1924 et 1982, avant que le portefeuille ne soit cédé à la société Le Secours

L'Europe, parlons-en. L'Association des compagnies d'assurances (ACA) évoquait, récemment, le danger que représente l’accumulation de nouvelles dispositions législatives. Souffrez-vous réellement de cette sur-réglementation? Il est vrai qu'il s'agit là d'une tendance générale, qui

Photo: Olivier Minaire (Blitz)

François Tesch: «Les actionnaires reconnaissent le bien-fondé de la stratégie de prudence qui a été la nôtre dans les moments plus difficiles»

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«Les Luxembourgeois doivent être des européens avant les autres» François Tesch

n'est, du reste, pas propre au secteur de l'assurance. Le monde bancaire aussi, par exemple, est concerné. Il faut nous adapter, mais surtout que nous restions compétitifs par rapport aux autres pays, en ce qui concerne les coûts. Il est évident que la mise en place d'une nouvelle réglementation induit des coûts et il ne faudrait pas que ces coûts pèsent trop. Je pense néanmoins que dans le secteur des assurances, nous avons encore une certaine marge en la matière. Un projet de loi a été déposé fin novembre devant transposer la directive européenne sur l'intermédiation en assurance (la directive était censée entrer en vigueur le 15 janvier dernier, NDLR). Cette loi va-telle profondément changer votre façon de travailler? Cette loi va certainement apporter une certaine diversification et donner de nouvelles possibilités au niveau de la distribution. Mais nous ne pensons pas que cela va profondément bouleverser les choses. Je pense qu'aujourd'hui, le service assuré aux clients est de bonne qualité grâce aux agents, qui représentent la part dominante de la distribution. Ce bon service est reconnu par la clientèle et il ne faut donc pas s'attendre à de changements importants. Le texte prévoit la création d'une nouvelle catégorie d'intermédiaires: les sous-courtiers d'assurances (voir paperJam janvier 2005, page 65). Qu'en pensez-vous? Nous travaillons déjà avec un grand nombre de courtiers. Ils étaient essentiellement concentrés sur les risques industriels les plus importants. Sans doute y aura-t-il à l'avenir un nombre plus important de courtiers, avec un mouvement vers la couverture des risques particuliers. Mais là aussi, je crois que nos agents, qui sont très fortement informatisés et professionnalisés, offrent déjà un

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haut niveau de service aux consommateurs. Ce sera donc au client de choisir. L'agent présente des avantages et le courtier d'autres. Dans tous les pays européens, il y a des courtiers. Il est donc normal qu'ici aussi! Nous vivons dans un marché en plein développement. Le pouvoir d'achat des consommateurs luxembourgeois augmente et l'économie locale s'est finalement bien comportée par rapport à d'autres pays. Dans ce contexte, je pense qu'il y a effectivement un besoin croissant en services d'intermédiation, dans lequel le courtage peut trouver sa place. Parmi les sujets sensibles actuellement en discussion, il y a la réflexion sur l'instauration d'un fonds de garantie en cas de faillite d'une société d'assurances. Quelle est votre position à ce sujet? Il faut évidemment considérer la spécificité du Luxembourg. Ce que nous craignons, c'est que si un assureur s'installe ici, pour y développer une activité transfrontalière, en souscrivant à des risques importants, et que cet assureur rencontre des difficultés financières, ces difficultés peuvent être telles que les sociétés locales qui auraient souscrit à ce fonds de garantie n'auraient pas les moyens de les couvrir! Il y a donc, actuellement, des démarches entreprises par l'ACA afin d'adapter cette réglementation européenne à la spécificité luxembourgeoise. Les assureurs locaux ne peuvent pas tout supporter et il est impératif que d'autres garanties extérieures interviennent. Et qu'en est-il de la directive dite "Genre", qui préconise la mise en pratique de l’égalité des sexes tant au niveau de l’accès qu’au niveau de la fourniture de biens et de services, et qui n'est pas sans poser un problème en matière d'assurance-vie, sachant qu'il est établi que l'espérance de vie

d'une femme est supérieure à celle d'un homme? La réalité veut qu'il y ait effectivement une différence! Pour pouvoir établir une tarification juste, il faut donc pouvoir tenir compte de cette différence, vu qu'il est difficile de faire jouer la solidarité sur des éléments qui se justifient moins bien. C'est un problème qui est en effet important. On va globalement vers une plus grande segmentation et une tarification établie davantage en fonction du profil du risque. Or, le principe d'égalité entre l'homme et la femme va clairement à l'encontre de cette segmentation. Il faudra donc voir si les principes sont plus importants que les tendances du marché et la réalité du terrain... Comment jugez-vous l'année 2004 qui vient de s'achever? Nous n'avons évidemment pas encore les chiffres définitifs, mais les tendances affichées au terme du troisième trimestre devraient être confirmées. Nous avons notamment enregistré une très forte activité dans le secteur de l'assurance vie en libre prestation de services à partir du Luxembourg. Je pense d'ailleurs que cette branche va bien se développer. On ne voit pas actuellement de raisons pour lesquelles cela irait moins fort. Les performances de l'action Le Foyer en Bourse de Luxembourg ont également dû vous satisfaire... Il est vrai que le titre a réalisé une très belle performance en gagnant près de 40%. Mais cela s'inscrit dans le contexte général des autres compagnies d'assurances qui sont également cotées. Simplement, nous nous sommes démarqués un peu plus favorablement que les autres. Cela signifie que les actionnaires reconnaissent le bien-fondé de la stratégie de prudence qui a été la nôtre dans les moments plus difficiles". ■ Propos recueillis par Jean-Michel Gaudron


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BEI

LOMBARD

Diversification

Année 2004 record

EN TANT QU'INSTITUTION financière appuyant la mise en œuvre de la politique de développement de l'Union européenne, la Banque européenne d'investissement a accordé l'an dernier 43,2 milliards d'euros de prêts - près d'un milliard de plus qu'en 2003 -, dont 39,7 milliards aux Etats membres. Le Luxembourg, et plus précisément Cargolux, s'est vu accorder un prêt de 61 millions pour l'achat d'un nouvel avion Cargo de type Boeing. "Nos priorités rejoignent celles de la Présidence. 91% des prêts ont été accordés à des pays de l'UE, ce qui montre que la BEI reste la banque de l'Union", rappelle le président de l'institution, Philippe Maystadt. L'Union européenne s'est fixé quatre priorités, auxquelles est associée la BEI. Il s'agit de la cohésion économique et sociale dans une Europe à 25 – 28,5 milliards y ont été investis –; du soutien à la stratégie de Lisbonne; du financement des réseaux transeuropéens (RTE - 8 mil-liards); et de projets environnementaux (10,9 milliards). La Banque atteint ainsi son objectif de consacrer à ces derniers projets 30 à 35 % du total annuel de ses prêts individuels dans l’UE à 25 et

dans les pays en voie d’adhésion. Sur la période 2004-2006, jusqu’à 25 milliards d'euros serviront à financer les RTE de transport. Les Chemins de Fer luxembourgeois devraient recevoir 200 millions de la BEI cette année, la demande ayant été approuvée le 13 décembre dernier. Un autre projet grandducal a également trouvé l'approbation de la Banque à cette même date, celui de la conversion du site industriel de Esch-Belval, qui devrait recevoir, si pas en 2005, en 2006 au plus tard, un prêt de 200 millions d'euros, pour un projet qui devrait coûter, au total, 450 millions. La diversification des activités de prêts de la Banque va de pair avec le développement de l'Union européenne. Son implication dans la stratégie de Lisbonne représente une de ses missions les plus innovantes. Depuis le lancement de l'Initiative Innovation 2010 (I2I), en 2000, la BEI y a débloqué 24,1 milliards d'euros. I2I vise le financement de projets en Recherche et Développement – jusqu'alors, la banque ne finançait que du matériels –, mais aussi dans la formation et l'éducation; et dans les technologies de l'in-

formation et de la communication. Il a été demandé à la BEI de consacrer 20 milliards de prêts en faveur de cette stratégie sur la période 20042006 – 50 milliards d'ici 2010 –, ce qui est en bonne voie puisque 7 milliards y ont été consacrés en 2004. A l'avenir, la banque envisage d'investir dans des projets engendrant de la valeur ajoutée. "Nous allons limiter nos activités dans l'UE mais choisir davantage de projets pour lesquels nous considérons qu'il y a une valeur ajoutée. Nos prêts dans les nouveaux Etats membres et dans les pays de la Méditerranée vont croître plus fortement", souligne le président. Par ailleurs, la banque devra augmenter ses investissements dans la recherche. "Ce n'est pas qu'une question de moyens financiers. Il faudra trouver des façons de protéger la recherche", insiste M. Maystadt. En 2005, le montant des prêts accordés par la BEI devrait avoisiner les 45 milliards d'euros. On ne connaîtra pas le bénéfice réalisé l'an dernier par la BEI, qui réserve la primeur de ce chiffre, comme chaque année, au conseil des gouverneurs. ■ F.R.

Photo: David Laurent (Blitz)

La BEI a débloqué 200 millions d'euros pour contribuer au renouvellement du parc roulant des chemins de fer luxembourgeois.

(01/02) Pionnier du privatbancassurance, Lombard International Assurance a renforcé, en 2004, sa position de leader de l'assurance vie transfrontalière au Luxembourg, avec un montqnt de primes récoltées en hausse de 66% à 1,8 milliard d'euros. La croissance a été portée par le marché allemand, soumis à un nouveau régime sur les contrats d'assurance-vie depuis cette année. "Ayant identifié des opportunités prometteuses dans la plupart de nos marchés européens, les prévisions pour 2005 et les années suivantes sont très encourageantes", a annoncé David Steinegger, le directeur général de Lombard. www.lombard.lu.

EUROPEAN CREDIT MANAGEMENT

Sicav UCITS III auto-gérée (14/01) European Credit Management (ECM), société indépendante de gestion d'actifs, a établi au Luxembourg European Credit Fund (ECF), une des toutes premières SICAV autogérées (société d'investissement ouverte) répondant aux exigences de UCITS III. ECF s'appuiera sur l'infrastructure fournie par The Directors' Office. Le fonds gère initialement des actifs d'environ un milliard d'euros et investit en titres à revenu fixe et en instruments dérivés. ECM sera l'unique gestionnaire de ses actifs et son principal distributeur. www.cssf.lu

OPC

+ 16% d'actifs en 2004 (01/02) Avec un patrimoine global net de 1.106,2 milliards d'euros, le secteur des OPC a affiché, pour l'ensemble de l'année 2004, une hausse de 16,04%, pour un total de 7.134 compartiments, selon les chiffres communiqués par la CSSF. L'investissement net en capital a été, au cours des douze mois écoulés, de 113,731 milliards. En revanche, selon la BCL, la somme des bilans des OPC est en repli, pour 2004, de 1,4% à 162,07 milliards d'euros. www.cssf.lu; www.bcl.lu

BANQUES

+6% pour la somme des bilans (24/01) Selon les données publiées par la BCL, la somme des bilans (provisoires) des banques a enregistré une hausse de 6% au cours de l'année 2004, avec un montant total de 695,154 milliards d'euros au 31/12. Du côté de l'emploi, c'est la stabilité qui prévaut, avec un nombre total de personnes employées dans les 162 établissements de crédit de 22.469, soit 44 de moins (-0,2%) que fin 2003. www.bcl.lu

BCEE / BANQUE RAIFFEISEN

Arrêt des négociations de rapprochement (25/01) Depuis juin 2004, la BCEE et la Banque Raiffeisen avaient entamé des négociations en vue d'aboutir, le cas échéant, à une prise de participation de la BCEE dans le fonds social de la Banque Raiffeisen. Le processus a été abandonné, en ce début d'année, les deux parties ayant constaté qu'une telle opération ne permettrait pas de dégager les avantages et les synergies espérés. www.bcee.lu; www.raiffeisen.lu

GECALUX

Activité allégée au Luxembourg (09/02) Les activités de gestion de captives de réassurances et de consultance de la société Gecalux – y compris le personnel concerné – ont été reprises par AON Captive Services Group. Etablie au Luxembourg depuis 1984, Gecalux est spécialisée dans la réassurance, offrant des services en matière d'analyse, de prévention et de financement de risques sur le marché européen et japonais. Arrivée la même année, AON Captive Services Group (Group AON, l'un des leaders mondiaux de l'assurance) est active dans le domaine des captives de réassurances et du risk management et y dispose d'une large clientèle internationale. www.aoncaptives.com; www.gecalux.lu

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DĂŠcouvrez une nouvelle gestion de patrimoine : Dexia Vision

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www.dexia-privatebanking.com.

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J’ai toujours assumé mes

responsabilités.

Pour mes clients, mes actionnaires, ma famille et mon propre patrimoine. Aujourd’hui, il y a quelqu’un sur qui je peux m’appuyer à mon tour.

Mon banquier. Il s’engage autant à m’offrir les meilleures performances possibles qu’à contrôler les risques.

Je comprends pourquoi cette nouvelle façon de voir les choses s’appelle Vision.

Voici une nouvelle manière de faire face aux responsabilités qu’engendre votre patrimoine. Vous nous définissez un objectif et les limites de risque qui sont les vôtres. Nos experts se chargent de gérer le tout. Comme vous l’auriez fait vous-même autrefois, ils s’engagent à vous offrir chaque jour les meilleures performances possibles, autant qu’à contrôler activement les risques. Voilà comment nous vous proposons de partager vraiment ces responsabilités qu’occasionne votre patrimoine. Et si nous en parlions en privé ?

Sharing a vision, sharing responsibilities.

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finance place financière

Un premier pas? En maintenant la cotation de l'action Belgo Mineira, le tribunal administratif a peut-être ouvert une brèche pour un meilleur traitement des actionnaires minoritaires... Reste encore à juger l'affaire sur le fond.

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Belgo Mineira avait argué du fait que, contrairement à la radiation d'une valeur mobilière (décision généralement prise à l'initiative de la Bourse), le simple retrait sur base volontaire de l'émetteur relevait du droit privé contractuel et que le juge administratif n'était, dès lors, pas compétent en la matière. Un argument balayé par le président Ravarani, estimant que "toute décision d'une bourse en matière de cotation de valeurs mobilières doit être prise dans le respect de l'intérêt à la fois de l'émetteur et des investisseurs" et que "l'identité de l'auteur de l'initiative ne change pas, a priori, la consistance et la valeur des intérêts respectifs en cause, dont précisément, également, ceux des investisseurs".

Rendez-vous dans six mois Le tribunal administratif a également tenu à préciser que ce sursis à exécution du retrait de la cotation n'empêchait pas ce retrait, d'ores et déjà autorisé, à devenir effectif. En revanche, il est "de nature à écarter le risque d'un préjudice grave et définitif dans le chef du demandeur en attendant la solution du litige au fond qui, selon les délais d'instruction légalement prévus en la matière, doit intervenir dans l'espace d'environ six mois". Il sera alors temps de déterminer si oui ou non la Bourse de Luxembourg a commis une faute grave et si les mécanismes

de contrôle des opérations financières ont correctement fonctionné. Aux yeux d'André Roelants, le président de Clearstream, interrogé quelques jours avant que ne soit rendue cette ordonnance, "la reprise de la cotation est la seule manière pragmatique de négocier leurs titres pour les actionnaires. La Bourse est, en tout état de cause, l'endroit le plus transparent auquel un actionnaire peut avoir accès. Dans ce contexte où il fallait trouver une solution, je ne vois vraiment pas quoi reprocher à la Bourse de Luxembourg". Acteur "parallèle" de ce dossier, en tant qu'opérateur chargé de la compensation et du clearing des titres, Clearstream n'avait nullement adressé de d'"Information Memorandum" à ses clients, comme l'indiquait l'avis officiel publié par Belgo Mineira le 6 décembre dernier. "Cette publication a été faite de manière unilatérale par Belgo Mineira alors même que nous étions en discussions pour trouver le juste message à communiquer aux actionnaires, explique M. Roelants. Nous avons été surpris, car en aucun cas nous n'avons adressé de Memorandum, qui est un document ayant une toute autre portée. Nous avons d'ailleurs adressé un courrier de protestation à Belgo Mineira". Et d'expliquer que si l'enregistrement des titres n'a pas été réalisé auprès de la Banque centrale brésilienne, c'est parce qu'il était demandé de fournir des informations nominatives sur les actionnaires, "ce que le secret bancaire luxem-

bourgeois nous interdit de communiquer. Tout le monde était au courant, mais il n'y a jamais eu le moindre problème jusqu'à ce qu'un actionnaire se réveille", constate-t-il. C'est peut-être aujourd'hui que les problèmes vont vraiment commencer... ■ Jean-Michel Gaudron

L'évolution des actions ordinaires et privilégiées de Belgo Mineira en Bourse de Luxembourg, depuis octobre 2004: le titre a progressé de près de 70%.

Source: Bourse de Luxembourg

PEUT-ÊTRE LA DATE DU 27 janvier 2005 fera-t-elle date dans les annales de la place financière. C'est ce jour-là que Georges Ravarani, président du tribunal d'arrondissement de Luxembourg, a ordonné que la cotation des actions Belgo Mineira soit maintenue en Bourse de Luxembourg, alors que la procédure de retrait en cours aurait dû prendre effet au 1er février dernier. Voilà donc un premier point marqué par cet actionnaire privé belge, qui se bat pour faire valoir ce qu'il estime être son bon droit, alors qu'il est désormais acquis que les actions Belgo Mineira, traitées en Bourse à Luxembourg, ne sont pas de bonne livraison, puisque non inscrites auprès de la Banque centrale brésilienne... Une proposition de conciliation avait été avancée, le 14 janvier, par ce même président du tribunal administratif, ce que Belgo Mineira avait refusé... Les avocats du plaignant ont évidemment accueilli avec un grand sourire cette ordonnance, que la direction de la Bourse de Luxembourg n'a, soit dit en passant, pas souhaité commenter. "Cela remet les choses au point par rapport à certaines déclarations qui tendaient à démontrer que tout va bien", nous a expliqué l'avocat belge en charge du dossier, satisfait, notamment, que soit implicitement reconnu aux investisseurs le droit subjectif de réclamer que les règles du marché soient respectées en toutes circonstances.


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finance mon argent

Cerner le risque à accepter» Que faire lorsque les taux d'intérêt sont aussi bas qu'actuellement? Carlo Friob, head of investment Luxembourg à la BGL, fournit quelques pistes. AU MOIS DE DÉCEMBRE dernier, la Federal Reserve américaine a relevé ses taux d'intérêt de 25 points de base, portant le taux directeur de la banque centrale américaine de 2% à 2,25%. On est déjà assez loin du niveau de juin 2004, où ce taux avait atteint 1% (du jamais vu depuis 1958). Mais ce contexte de taux d'intérêts historiquement bas justifie, évidemment, une attention particulière. Décryptage avec Carlo Friob, head of investment Luxembourg à la BGL.

Monsieur Friob, comment en est-on arrivé à ces niveaux de taux particulièrement bas? "Tout vient des Etats-Unis, sachant que l'économie en Europe est toujours très liée à ce qui se passe Outre-Atlantique. Après l'éclatement de la bulle technologique et les événements du 11 septembre 2001, l'économie américaine est tombée en récession. Afin de la redynamiser, entre autre, via les dépenses des consommateurs, les taux ont été abaissés par la Fed jusqu'à 1% en juin 2003.

ALTERNATIVE

Les placements en devises L'évolution à la baisse des taux d'intérêt n'a pas forcément stimulé l'économie autant que ce qui était espéré. "Même si les conditions pour obtenir des crédits sont favorables actuellement, il n'y a pas forcément cet effet boule de neige que l'on pouvait attendre. Les gens ont encore tendance à vouloir reporter certaines dépenses", remarque Carlo Friob. Après les ravages boursiers des années 2000, mal vécus par un bon nombre de "nouveaux" investisseurs, l'heure est davantage à un retour à la normale sur les marchés. Les plus audacieux cherchent à nouveau les placements les plus attractifs, comme peuvent l'être certains placements monétaires. "Actuellement, la Grande-Bretagne est un peu plus avancée dans le cycle économique: investir en livres sterling sur deux ans offre encore un certain confort, explique M. Friob. Une monnaie comme le forint hongrois permet aussi d'espérer des rendements autour de 8% sur 1 ou 2 ans. Avec toutefois le risque que si la devise s'affaiblit, la façon dont réagira le gouvernement hongrois sera peut-être plus radicale et le risque de volatilité sera supérieur". On n'a rien sans rien...

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En Europe, aussi, la situation économique a été difficile. A l'époque de Wim Duisenberg, la BCE est également intervenue sur les taux, mais de manière beaucoup plus prudente, n'allant pas en dessous de 2%. Dans ce contexte de taux bas, quelles sont les alternatives pour un investisseur? A partir du moment où il n'y a plus de rendements intéressants à court terme, c'est-àdire 3 ou 6 mois, il est courant de s'orienter vers des placements obligataires. Les placements à 10 ans, par exemple, ont offert des plus-values intéressantes depuis que les taux sont bas. Actuellement, le taux à 10 ans est de 3,6%. Il faut aussi voir que depuis une dizaine d'années, l'inflation n'est plus un problème, aussi bien en Europe qu'aux EtatsUnis. Elle tourne autour de 2,5%, si bien qu'il peut arriver que les taux réels de certains rendements soient négatifs... Quelles sont les voies pouvant mener à plus de rendement? Lorsque les taux sont bas, il y a deux possibilités: reporter les échéances sur du plus long terme ou bien prendre plus de risques. Cela peut se faire en se tournant, par exemple, vers des émetteurs de moindre qualité, ou bien en se portant sur d'autres devises. C'est à chacun de cerner le risque à

accepter s'il veut continuer à dormir tranquille... Et quelle est la tendance généralement observée? Si un investisseur dispose de liquidités, nous conseillons en général de ne pas aller sur des échéances plus longues, car il y a actuellement une crainte de consolidation des rendements obligataires à 10 ans. Nous préférons encore le court terme. Nous choisissons plutôt des placements obligataires dont les émetteurs sont de moindre qualité, avec des ratings de AA, A, voire parfois BBB. En deçà, on tombe dans les "junk bonds". Y a t-il également des possibilités sur les marchés actions?

Oui, à condition de privilégier les entreprises ayant une politique de dividende attrayante. Ce peut être le cas des sociétés financières, des "utilities" ou des pétrolières, disposant de liquidités importantes. Il est alors possible d'obtenir des rendements autour de 4 à 5% et de se protéger, d'une certaine manière, contre la baisse des marchés. Comment envisagez-vous l'évolution des taux pour 2005? Nous n'anticipons pas de hausse des taux en 2005 au niveau de la Banque centrale européenne. Une baisse n’est pas à exclure, cela constituerait une petite surprise, mais elle serait probablement limitée à un quart ou un demi-point". ■ Propos recueillis par Jean-Michel Gaudron

Carlo Friob, head of investment à la Banque Générale du Luxembourg.

Photo: David Laurent (Blitz)

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CHANGEMENTS DE POSTE OU D'ENTREPRISE?

Envoyez-nous quelques lignes d'infos accompagnées d'une photo à press@paperJam.lu

LUXAIR

DIRECTEUR GENERAL PRESIDENT DU COMITE DE DIRECTION ADRIEN NEY On savait l'avenir de Christian Heinzmann à la tête de Luxair écrit en pointillés depuis quelques temps, déjà. Le point final a officiellement été posé tard dans la soirée du 17 février: le directeur général et président du Comité de direction de la compagnie aérienne a annoncé sa démission. Il sera remplacé, d'ici au 1er juin, par Adrien Ney, Administrateur-directeur de Commerzbank International à Luxembourg. Il est amusant de voir qu'une nouvelle fois, c'est une personnalité du monde bancaire que l'on retrouve à un haut degré de responsabilités au sein de la compagnie aérienne nationale. Le conseil d'administration est déjà présidé par Marc Hoffmann, le président du conseil d'administration et directeur général de Dexia-Bil (lequel avait succédé à Alain Georges, qui occupait les mêmes fonctions au sein de la BGL…). Adrien Ney, âgé de 48 ans, a occupé successivement différentes fonctions de direction au sein de la Commerzbank International à Luxembourg (Corporate and Private Banking, Treasury et Métaux précieux). Il en était devenu l'Administrateur-directeur en 1996. "Dans le cadre de ses nouvelles fonctions, M. Adrien Ney sera notamment en charge de la mise en œuvre de la stratégie générale et du développement de Luxair face aux nombreux défis pendant les années à venir", précise le communiqué de ce jour. La nomination de M. Ney est évidemment hautement "politique". On se souvient d'ailleurs qu'Alain Georges ne s'était pas privé d'évoquer dans nos colonnes l'omniprésence de l'Etat luxembourgeois dans les processus décisionnels de la compagnie aérienne(lire ICI). Sans doute M. Ney n'affichera-t-il pas le même franc-parler que Christian Heinzmann. Une liberté de ton qui ne lui a pas valu que des amitiés et qui, indirectement, a probablement contribué à son départ anticipé… On notera, enfin, que Luxair est désormais à nouveau piloté par un Luxembourgeois, après "l'intérim" belge de Christian Heinzmann qui durait depuis le début de l'année 2001, lorsque JeanDonat Calmes, payant quelques erreurs stratégiques (notamment l'échec de la ligne transatlantique Luxembourg-New-York) avait dû passer la main.

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Spécialisée dans les solutions d'administration de parc informatique, de gestion de la sécurité et des configurations matérielles, LANDESK SOFTWARE a nommé JIM AGENANT, 46 ans, au poste de regional sales manager Benelux, en charge, notamment, de l'extension du réseau de partenaires dans la région. Il était, précédemment, country/sales manager Benelux chez Cyclades.

AUSY BENELUX capitalise désormais son savoir-faire SAP au sein d'un pôle de compétences implanté au Grand-duché de Luxembourg. Son développement a été confié à MARC ARDIZIO, arrivé en tant que business developer. A 32 ans, il a depuis près de 8 années acquis une solide expérience en tant que consultant et business developer au sein de grands groupes en France et au Luxembourg.

Après avoir exercé diverses fonctions HR "de terrain" au sein, notamment, de Clearstream, ainsi que des fonctions de consultance HR auprès de plusieurs cabinets de conseil – dont GRH Management – YVES BARTHOLME a rejoint les rangs du cabinet DE WITTE & MOREL. A 51 ans, il y devient Principal Consultant et sera, plus particulièrement, en charge du conseil en Compensation & Benefits.

MARLEEN BETTENS vient d'être nommée sales director BeLux chez KONICA MINOLTA PRINTING SOLUTIONS. Elle y sera en charge du développement de canal de vente tant pour la Belgique que pour le Luxembourg. Agée de 40 ans, elle était, précédemment, senior area sales manager chez Xircom.

La direction de la nouvelle société de services CEGEDEL NET a été confiée à GEORGES BONIFAS, 59 ans. Cet ingénieur de formation a été directeur des Services techniques et membre du comité de direction de Cegedel depuis février 2001. Au cours de sa carrière commencée à la société en décembre 1969 il s'est occupé notamment de la gestion des réseaux de Cegedel.

Suite au départ de M. Bonifas (lire par ailleurs), CARLO BARTOCCI a été nommé directeur adjoint et membre du comité de direction de CEGEDEL, avec effet au 1er février 2005. A 40 ans, celui qui était, jusqu'alors, commissaire du gouvernement à l'énergie et chargé de la direction de l'énergie au ministère de l'Économie, devient responsable de la direction technique de Cegedel.

A 68 ans, COLETTE FLESCH, députée et échevin de la capitale – dont elle fut bourgmestre pendant 10 ans (entre 1970 et 1980) – vient de se voir attribuer un nouveau mandat: celui de la présidence de l'DAVID GAVROY. Elle y succède à Théo Stendebach.

Du nouveau chez l'agence conseil en communication COMED: DAVID GAVROY, 27 ans, a été engagé en tant que nouvel account manager de l'agence. Il était, précédemment, responsable de projets chez Everest Communication depuis 1998.

Au sein de la nouvelle structure d'ATISREAL LUXEMBOURG, fruit de la fusion entre Atis Real Auguste-Thouard et Atis Real APM, MARTIN HEYSE, 43 ans, a été nommé directeur. Depuis septembre 2003, cet ancien administrateur et associé chez DTZ Luxembourg était directeur de l'agence Atisreal au Luxembourg. Il chapeautera désormais l'ensemble des départements de la société au Luxembourg: investissement, vente et locations, gérance immobilière, space consulting & planning.


2005 : Un Grand Cru !!!

Comment bien gérer son patrimoine en 2005 ? Comment planifier sa succession ? Comment tout en limitant les risques garantir des rendements ? Comment faire fructifier ses avoirs ? Autant de questions qui demandent du temps et de la réflexion, tout comme l’élaboration d’un grand vin. Il faut d’abord trouver la terre, puis sélectionner la vigne, la planter, la soigner, laisser mûrir le raisin, le récolter et en extraire l’élixir. Le Luxembourg possède les 4 qualités nécessaires pour réussir dans ces 2 domaines : Le Vin et La Finance : L’Expérience - La Maîtrise - La Personnalisation - La Croissance

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L’Expérience : L’expérience s’acquiert avec le temps. 10 ans d’expérience dans le monde de l’assurancevie, un milieu qui évolue sans cesse ces dernières années, c’est énorme ! Une société établie sur la place depuis une décennie peut se prévaloir d’une certaine notoriété et montrer sa stabilité à ses investisseurs et à ses clients. La Maîtrise : La maîtrise dans des domaines aussi variés et différents que la fiscalité, les droits de succession, les investissements de qualité pour aujourd’hui et demain... Seule une société présente un éventail de connaissances grâce aux professionnels qui la composent et la représentent... La Personnalisation : Chacun d’entre nous a ses particularités, ses projets, ses attentes. Ce que nous attendons dans le cadre de notre argent c’est que tous ces paramètres soient pris en considération lors de nos investissements.

La Croissance : La croissance, oui mais pas à n’importe quel prix ! Une croissance selon notre propre échelle de risques et avec de vraies garanties autant sur le capital que sur ses fruits. Vous pouvez retrouver ces 4 qualités essentielles sous un même nom : VITIS Life ! Cette société dynamique, établie depuis 10 ans au Luxembourg, est constituée d’une trentaine de professionnels qui élaborent pour et avec vous des solutions personnalisées. Par sa structure et son organisation, elle vous garantit une attention particulière et une rapidité d’exécution. La transparence, le service à la clientèle et la sécurité en sont les piliers. VITIS Life a 10 ans et elle a décidé de relever avec vous ce grand défi. Si vous voulez connaître toute l’étendue de notre offre « Grand Cru 2005 », il vous suffit de nous contacter via cyclus10@vitislife.lu

VITIS Life Luxembourg S.A. 7 Boulevard Royal • BP 803 • L-2018 Luxembourg • Tél (352) 26 20 46 300 • Fax (352) 26 20 46 399 info@vitislife.lu • www.vitislife.lu

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ALTER DOMUS

DIRECTEUR BRUNO BAGNOULS Pour assurer le développement de ses activités et pour renforcer l'équipe de direction, le réviseur d'entreprises ALTER DOMUS a nommé trois nouveaux directeurs au 1er janvier 2005. BRUNO BAGNOULS, 33 ans, diplômé de l'IPAG et titulaire du DECF, avait intégré la société en 2000, après avoir acquis une expérience bancaire de 5 années en France et au Luxembourg.

Ancien manager de la filiale luxembourgeoise du groupe néerlandais Ahrend, durant ces sept dernières années, PIERRE JOPPART a débarqué, en ce début d'année, chez ATISREAL LUXEMBOURG où il a pris, à 38 ans, les fonctions de responsable commercial pour le département transaction.

Pour pallier le départ de Jo Buvens (lire par ailleurs), l'éditeur de solutions de Business Performance Management CARTESIS a nommé DAVE KEMME au poste de Directeur Régional pour le Benelux. Ce belge de 47 ans était, jusqu'alors, directeur général Benelux chez QAD.

JEANNIC LECOMTE, Directeur de Création chez Repères Communication, a quitté ses fonctions pour se mettre à son propre compte, à 45 ans. Après avoir travaillé pour des agences de communication à Bruxelles, pour Mikado à Luxembourg et une grande banque de la place, il propose désormais, sous le nom de TAPAGE COMMUNICATION, ses services comme consultant en communication graphique et publicitaire.

ALTER DOMUS

DIRECTEUR PASCALE LE DENIC - NUTZ PASCALE LE DENIC-NUTZ, 35 ans, possède un DESCAF en finance-comptabilité, ainsi qu'un diplôme "Betriebswirtschaft-European Business". Après avoir acquis une expérience dans l'industrie des fonds d'investissement, elle s'est orientée vers le monde de la domiciliation depuis 10 ans en Suisse et au Luxembourg.

Pour succéder à Vania Henry (lire par ailleurs), JOHANNES KADAR est le nouveau directeur de la communication et du marketing au sein de l'Etablissement public SALLE DE CONCERTS GRANDEDUCHESSE JOSEPHINE-CHARLOTTE. A 31 ans, il a accompli l'essentiel de son parcours aux festivals de Lockenhaus et de Bayreuth et était, depuis 2003, manager de label chez Arts Music.

LUXEMBOURG ET GRANDE REGION CAPITALE EUROPEENNE DE LA CULTURE 2007 a engagé une nouvelle responsable pour le volet "Tourisme": LISING KESSLER, 29 ans, géographe diplômée allemande. Elle a, précédemment, notamment réalisé une étude pour la mise en valeur culturelle et touristique du "Moulin de Beckerich".

ALTER DOMUS

DIRECTEUR FRANK PRZYGODDA FRANK PRZYGODDA, 37 ans, titulaire du "diplom-Kaufmann", Réviseur d'entreprises et Expert Comptable luxembourgeois, avait rejoint Alter Domus en 2003 après une expérience de près de 10 ans dans le domaine de l'audit. La structure dirigeante de la société est donc désormais composée de deux associés (Dominique Robyns et Gérard Becquer) et de sept directeurs.

LUXEMBOURG 2007

COORDINATRICE GENERALE ADJOINTE PAMELA STICHT Pour remplacer Frédérique Buck, dans l'attente d'un heureux événement, le projet LUXEMBOURG ET GRANDE REGION CAPITALE EUROPEENNE DE LA CULTURE 2007 a une nouvelle coordinatrice générale adjointe: PAMELA STICHT, 32 ans. Elle vient de passer 12 ans en France où elle a occupé des postes divers dans la conception et réalisation de projets, d'expositions artistiques et culturelles et dans la rédaction, l'iconographie et l'édition de publications. Elle a publié, en 2000, un ouvrage "Culture européenne ou Europe des Cultures" (Ed. l'Harmattan).

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Retour aux sources pour CLAUDE KARGER, qui rejoint le service politique et social du LËTZEBUERGER JOURNAL, au sein duquel il avait déjà été rédacteur économique entre 1996 et 2000. Agé aujourd'hui de 32 ans, il était, depuis février 2003, attaché parlementaire au Parti Démocratique, après avoir assuré, pendant près de trois ans, la rédaction en chef de feu jobs.lu

L'Etude LINKLATERS LOESCH, qui compte actuellement plus de 60 avocats et plus de 100 personnes à Luxembourg a décidé, dans le cadre de son expansion, de créer un nouveau poste: HR Manager, en charge de la stratégie RH, du recrutement, de la formation et de la gestion de carrières . Une mission confiée à ALESSANDRA LANFRANCONI, qui compte plusieurs années d'expérience dans une fonction similaire auprès d'un autre cabinet international à Luxembourg.

Au 1er février, EDDY MALDAGUE a pris la fonction de country operating officer chez FUJITSU SERVICES BELUX, fonction pour laquelle il sera responsable de l'application de la stratégie du groupe sur un plan local. A 46 ans, cet ancien haut dirigeant de Siemens et Olivetti était, jusqu'alors, CEO chez Knowledge Networks, une société spécialisée en recherche en marketing et en consultance pour le secteur de la technologie.

ERIC MORETTI est le nouveau responsable du département de gestion immobilière d'ATISREAL LUXEMBOURG. Agé de 43 ans, il a longtemps travaillé dans le domaine hôtelier au Luxembourg (Hôtel Le Royal, Domaine Thermal de Mondorf), avant d'entrer chez DTZ et d'y gravir les échelons jusqu'au poste de manager du département Gérance.


En tant que spécialiste de la gestion des rémunérations, SD WORX est le partenaire idéal qui apporte un support pratique pour assister efficacement ses clients dans la gestion quotidienne de leur personnel dans de multiples domaines.

Calcul des rémunérations

Administration sociale et fiscale

Prise en charge du processus global d‘établissement des décomptes de rémunération

Gestion des déclarations et des relations avec les administrations fiscales et sociales

Information sociale

Assistance sur site

Formations (organisme de formation agréé)

Législation sociale, sécurité sociale et fiscalité des salaires. Membre de l‘association de fait des mandataires ad hoc

Remplacement d‘un collaborateur temporairement absent ou dans le cadre d‘une politique d‘outsourcing des Ressources Humaines

En partenariat (IFBL, Chambre des Métiers), dans nos locaux ou intra-entreprise

Recrutement

Amélioration des processus Ressources Humaines

Assistance à chaque étape du processus de recrutement (annonce, tri des CV, présélection des candidatures, etc.)

Cartographie, audit des processus et mise en place de démarches de progrès

roger ranium

89f Pafebruch Parc d‘activité Mamer/Capellen BP 1 L-8301 Capellen

Tél. : (+352) 269 29-1 Fax : (+352) 26 92 93-206 www.sdworx.lu


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AGORA

DIRECTEUR VINCENT DELWICHE Un nouveau directeur a été nommé chez AGORA, la structure en charge du développement du site de Belval-Ouest: VINCENT DELWICHE, un Belge de 49 ans, qui succède à Uli Hellweg, dont le mandat entamé en février 2002 s'est achevé fin 2004. Ingénieur civil mécanicien de formation et détenteur d'un diplôme d'Administration et de Gestion des Entreprises I.A.G/U.C.L, M. Delwighe a été, précédemment, gestionnaire du patrimoine et des investissements à la Sabena et directeur de l'immobilier et directeur de la logistique à la Poste Belge. Il prend ses fonctions au moment où Agora, après avoir travaillé sur la planification du projet, entame une phase plus active de commercialisation.

Après trois années passées au sein de la division de recrutement en investissement bancaire de Badenoch & Clark à Londres, RICHARD NEALE, 24 ans, vient de rejoindre l'équipe de spécialistes en recrutement pour les services financiers de BADENOCH & CLARK LUXEMBOURG, en tant que consultant.

Au sein du nouvel organigramme de la CONFEDERATION LUXEMBOURGEOISE DU COMMERCE, THIERRY NOTHUM, 45 ans, qui était jusqu'à présent, secrétaire général, a été promu directeur. Entré à la clc en 1994, après avoir été pendant quatre ans chef du personnel de Luxair, il aura pour tâche d'accompagner la révision des missions, des valeurs et des services apportés par la Confédération, via un lobbying accru et une plus forte implication de ses mandataires.

Après avoir occupé, depuis 1991, les fonctions de conseillère de la CONFEDERATION LUXEMBOURGEOISE DU COMMERCE, CHRISTIANE POOS, 39 ans, a été nommée directrice adjointe dans le nouvel organigramme de la clc. Elle sera, plus particulièrement, chargée du volet administratif et organisationnel de la clc.

A 33 ans, PHILIPPE SCHWEITZER vient d'être engagé en tant que chargé de mission par la société XTEC, active dans le secteur de l'ingénierie documentaire. Il y apportera son savoir-faire en gestion et optimisation des productions. Auparavant, il était efficiency manager chez Siseg, un des pôles de production d'Infotechnique.

UNICORN

DIRECTEUR FERNAND HORNUNG Après plus de 13 années passées chez EGB Consulting, où il a conseillé des clients institutionnels, FERNAND HORNUNG a décidé, à 36 ans, de créer sa propre agence immobilière: UNICORN et de se consacrer à la clientèle privée, principalement dans le secteur résidentiel. Outre les services fondamentaux d’une agence classique, il entend y apporter une certaine valeur ajoutée par une vision différente du métier, en privilégiant la créativité, l'écoute et le suivi des nouvelles tendances. Ainsi, il envisage développer des nouveaux services, tels que la "chasse au bien immobilier particulier", idéal pour les personnes en manque de temps, les passionnés du loft.

SAINT-PAUL LUXEMBOURG

MARKETING MANAGER VANIA HENRY Riche d'une large expérience à l'international acquise auprès de DuPont de Nemours et De Beers, et après avoir été quelques temps responsable du département marketing et communication de la Salle de Concerts Grande-Duchesse Joséphine-Charlotte, VANIA HENRY a rejoint SAINT-PAUL LUXEMBOURG. A 34 ans, elle y devient marketing manager pour l'ensemble des activités du groupe: une fonction nouvelle, développée dans le cadre du plan d'action "saint-paul 2006".

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Fraîchement arrivée de France, où elle était directrice de la communication de la Chambre des Métiers du Loiret, MARIE-BENEDICTE PAUMIER a rejoint, à 41 ans, le pôle rédactionnel de BINSFELD COMMUNICATION.

Au 1er mars 2005, ERNST & YOUNG LUXEMBOURG comptera un nouvel associé fiscaliste spécialisé en services financiers: ANDRE PESCH, 37 ans, inscrit au Barreau de l'Etat de New York. Il était, auparavant, directeur fiscaliste en charge de toute l'Europe auprès d'un groupe multinational américain.

En vue d'accélérer sa croissance sur le marché local, la société COMPUTACENTER LUXEMBOURG a créé le poste de sales manager qu'elle a confié à RENE THEISSEN. Agé de 52 ans, il a été, par le passé, account manager chez Bull et chez Digital, ainsi qu'account et sales manager chez Compaq et HewlettPackard Luxembourg.

Le spécialiste des logiciels antivirus, TREND MICRO, a engagé CAROLINE VAN CLEEMPUT en tant que nouvelle distribution account manager Benelux. Agée de 37 ans, elle était, auparavant, software manager chez Bell Microproducts.

Un nouveau district sales manager Luxembourg pour EMC, leader mondial de la gestion et du stockage de l'information: il s'agit de THIERRY VANBEVER. A 38 ans, après 8 années passées chez Compaq/HP, il prend la direction de l'équipe de vente et de service locale et assurera la coordination générale de la filiale luxembourgeoise d'EMC.

ATOS ORIGIN, l'un des principaux acteurs internationaux dans le domaine des services informatiques, vient de nommer TONNY VANDERHOVEN à la tête de sa division consulting&systems integration pour la région Belux. Agé de 43 ans, il était, depuis début 2004, country manager Belux business process outsourcing au sein de Cap Gemini Ernst&Young Belux après avoir contribué, avec succès, aux nouveaux processus d'intégration de l'entreprise.

Le fournisseur informatique SEEBEYOND vient de nommer YVES VAN CAUWENBERGE, 39 ans, au poste de sales director pour la Belgique et le Luxembourg. Un retour aux sources, donc, puisqu'il était entré dans la société, il y a 5 ans, en tant que senior sales engineer pour la filiale Belux, avant de devenir directeur de l'équipe Pre-sales pour la région de l'Europe du Sud.


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ressources humaines sondage

Que pensez-vous des tests de personnalité et d’évaluation psychométrique dans le recrutement ? Je m’y soumets à contre-cœur 44%

Je refuse de m’y soumettre 7%

Cela ne me pose pas de problème mais je n'y crois pas 32%

C'est intéressant et pertinent 17%

Nombre total de réponses: 377 Sondage réalisé du sur le site www.monster.lu

Législation

Chômage: quelle indemnisation? Se retrouver sans emploi ne signifie pas forcément que l'on est en mesure de toucher des indemnisations. Démissionnaires et licenciés pour faute grave en sont, ainsi, exclus. Pour toucher une indemnisation, le travailleur résidant au Luxembourg, quelle que soit sa nationalité, doit s'inscrire auprès de l'ADEM en tant que demandeur d'emploi (pour les travailleurs frontaliers, ce sont les autorités de chômage du pays de résidence qui ont en charge leur indemnisation) et doit pouvoir justifier d'un emploi pendant au moins 26 semaines au cours des 12 mois précédant son inscription. La période normale d'indemnisation est de 365 jours au maximum par période de 24 mois. Cette période est rallongée pour les chômeurs de plus de 50 ans ayant travaillé pendant 20 (+6 mois), 25 (+9 mois) ou 30 ans (+12 mois). L'indemnité de chômage correspond, en principe, à 80% du salaire brut antérieur touché par le salarié (85% si le chômeur a un ou plusieurs enfants à charge). Mais elle ne peut excéder 2,5 fois le salaire social minimum simple (soit, au 01/01/2005, 3.666,925 euros brut par mois, indice 636,26). Ce plafond est dégressif et est ramené à 200% au bout de six mois (2.933,54 euros brut/mois, indice 636,26) et 150% après 12 mois (2.200,155 euros brut/mois, indice 636,26). Le calcul de cette indemnité se fait sur la base du salaire brut effectivement touché au cours des trois mois précédant celui de la survenance du chômage. Cette période peut être allongée à 6 mois si, pendant la période de référence des 3 mois, un niveau moyen sensiblement inférieur – ou supérieur – à la rémunération annuelle moyenne a été touchée par le salarié. ■ J.-M. G.

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«Transformer cette peur en énergie positive» LES RÉSULTATS DE CE sondage ne laissent guère planer de doutes: les tests de personnalité et d'évaluation n'ont pas spécialement une bonne réputation auprès des candidats à un emploi. Et cela ne surprend guère Christiane Hoffmann, owning manager de The Lilith Project à Luxembourg. "Par le passé, des gens qui n'ont pas été retenus pour un poste ont pu être amenés à croire que cet échec était uniquement causé par les résultats de ces tests. Il y a, en la matière, comme une sorte de peur ancestrale". Pourtant, si l'évaluation du profil comportemental ou psychologique est devenue une pratique usuelle dans le cadre d'un processus de recrutement, elle n'en constitue qu'un élément parmi d'autres. "Dans un recrutement, le poids de ce qui ressort de ces tests entre en moyenne pour un tiers dans la décision finale. Pas plus. Et c'est logique", affirme ainsi Mme Hoffmann, sur la foi de différentes études menées aussi bien aux Etats-Unis qu'en Europe. Pourquoi donc cette apparente crainte envers ces tests? Par le passé, un candidat qui était recalé à un entretien d'embauche ne recevait aucune information sur les raisons de cet échec. Les résultats de ces tests étaient formatés dans un langage pas forcément compréhensible par tous. "Aujourd'hui, constate Mme Hoffmann, il existe de véritables outils d'évaluation RH, adaptés au langage des candidats". La méthode MDI (Management Development Institute), développée au niveau mondial par TTI, et dont The Lilith Project est le distributeur exclusif au Luxembourg, en fait partie. Un document de synthèse du profil du candi-

dat est édité, analysant son comportement et ses valeurs et attitudes, le tout mis en relation avec le profil du poste. "Même si le candidat n'est pas retenu au terme du processus, l'entreprise, qui a investi dans la réalisation de ce profil, lui remet le document à partir duquel il peut se repositionner en vue d'entretiens ultérieurs. C'est une démarche qui honore aussi l'entreprise", explique Mme Hoffmann. "Au Luxembourg, on commence à reconnaître la façon de travailler des personnes qui occupent les fonctions RH au sein des entreprises. Il faut dire que la fonction s'est beaucoup profes-

sionnalisée ces dernières années". Cette professionnalisation explique, à elle seule, l'importante évolution de ces dernières années dans la nature des relations entre entreprises et candidats au recrutement. "Il faut bien voir qu'il n'y a pas de bons ou de mauvais candidats. Il y a simplement un bon candidat pour un poste précis. On peut comprendre la crainte des gens devant ce que représentent les tests, mais en les guidant dans la bonne direction, on peut transformer cette peur en énergie positive", est persuadée Mme Hoffmann. ■ Propos recueillis par J.-M. G.

Christiane Hoffmann, owning manager de The Lilith Project à Luxembourg.

Photo: David Laurent (Blitz)

Sondage



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LCD DMAX DMAX lance le premier écran LCD de la nouvelle série M de Neovo. Avec le Neovo M-17, le particulier peut non seulement

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Les dernières nouveautés VERITAS SOFTWARE lance Backup Exec 10.0 pour Windows Servers, qui offre aux PME une protection complète de leurs données. La nouvelle version combine, en un seul produit, une protection complète, un recouvrement sur base d'un système disques et une gestion aisée. Veritas Backup simplifie et centralise la gestion des serveurs de backup sous Windows à partir d'une seule console et offre un backup et une restauration rapides sur base d'un système disques (photo). De plus, Veritas introduit Veritas Backup Exec 10.0 Suite, une suite Windows complète et intégrée de protection de données. Prix: 795 USD. www.backupexec.com SUN MICROSYSTEMS a annoncé, il y a quelques jours, ses nouveaux produits de virtualisation. Du coté high-end, la société propose les baies SE9990, et en milieu de gamme, le SE6920. Ces deux baies offrent des fonctionnalités similaires: virtualisation de disques provenant de vendeurs différents, consolidation des données et maîtrise des coûts. Ces nouveautés s’inscrivent parfaitement dans le portfolio de Sun en matière de Data Management. On y retrouve notamment les solutions éprouvées en matière d’ILM, d’archivage légal et de rétention à long terme, mieux connues sous le nom de SAMFS/QFS. VERITAS SOFTWARE propose également Veritas Storage Replicator 3.0, qui protège les données des différents sites d'une entreprise grâce à une réplication des données à distance et en temps réel. Il permet aux entreprises de centraliser leur backup sans gêner l'activité normale du serveur. Veritas Storage Replicator aide à minimiser la [>> 90]

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moniteur LCD VP171 avec un temps de réponse de 8 millisecondes. Ce moniteur devient incontournable pour profiter des jeux d’action et des films les plus rapides sans déformation de l’image. Sa dalle offre un rapport de contraste moyen de 500:1 et une luminosité de 300 nits. L’ergonomie reste un point fort du VP171: réglage en hauteur sur 11 cm, inclinaison verticale jusqu’à 30° et horizontale jusqu’à 90°. L’écran dispose également d’une fonction pivot à 90°, permettant de travailler en mode portrait ou paysage. Prix indicatif: 430 euros TTC. www.viewsoniceurope.com

VIEWSONIC sort un nouveau vidéoprojecteur LCD à petit prix d’entrée de gamme. Une

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300:1 permettent à ce projecteur à la résolution native de 800 x 600, d’afficher des images très nettes. Le niveau de bruit reste limité à 38dB. Outre une connectique informatique classique, le PJ400 dispose d’entrées s-vidéo, composante et composite, autorisant le raccordement d’un lecteur de DVD, d’une console de jeux ou encore d’un appareil photo numérique. Prix indicatif: 869 euros TTC. www.viewsoniceurope.com

COMMUTATEURS D-LINK étoffe sa gamme de commutateurs avec une solution "Power over Ethernet". Le DES1316K est un commutateur 16 ports 10/100Mbps avec 8 ports 10/100Mbps TP/PoE et 8 ports 10/100Mbps TP. Cette solution "switch" flexible peut être utilisée pour les fonctions les plus diverses, telles que l’alimentation à des Points d'Accès sans fil ou des caméras de surveillance IP sans qu’une alimentation externe ne soit nécessaire. Prix conseillé: 329 euros (hors TVA). www.dlink.be

SOLUTIONS CISCO ET EMC proposent une solution complète et intégrée pour la consolidation du stockage de fichiers. Cette solution permet de consolider également les

xxxxxxxxxxx fichiers de succursales ou d'agences au niveau du centre de données. D'où une réduction des frais de gestion et de maintenance et une meilleure protection des fichiers. Grâce à cette solution, les clients peuvent désormais appliquer également les procédures centrales de récupération de données (disaster recovery) et de création de back-up aux fichiers de leurs filiales. www.cisco.be

SIEBEL SYSTEMS annonce le lancement de la version 6 de Siebel CRM OnDemand. Elle intègre les premières solutions verticalisées pré construites du marché pour permettre aux entreprises d'économiser du temps et du budget. Elle leur apporte également tous les outils nécessaires à l'efficacité commerciale, telles qu'une gestion des flux commerciaux, et des fonctionnalités analytiques multipliées par 7. Globalement, la version 6 de CRM OnDemand bénéficie de deux fois plus de fonctionnalités. La première solution CRM verticalisée Siebel CRM OnDemand intègre désormais des fonctionnalités métier qui ne peuvent pas être obtenues par personnalisation d'une solution générique. Prix indicatif: 70 dollars par utilisateur et par mois. www.crmondemand.com

COLORPLAZA , pionnier du service photo numérique en ligne grâce à son service Colormailer.com, a lancé un nouveau logiciel de gestion d’images destiné au grand public: le Colormailer Photo Manager, fruit d’une collaboration avec Revolte AB. Ce logiciel "tout en un" permet d'importer les photos de l’appareil numérique vers le PC (Win 2000/XP), de les classer par albums ou par mots-clés, de les retoucher facilement (recadrage, suppression des yeux rouges…), de les envoyer par e-mail, de les imprimer chez soi, de les graver sur CD ou DVD, d’en commander des tirages photos en ligne. Prix: 9,90 euros. http://fr.colormailer.be/photo manager. www.colormailer.com LANDESK Software propose une solution pour la gestion de serveur, avec son Server Manager 8.5, offrant une gestion sur demande et des prestations optimales. Ce produit soutient les départements IT en satisfaisant les demandes croissantes pour une limitation des downtimes ainsi qu'une amélioration des tâches d'administration. LANDesk Server Manager 8.5 a été conçu sur base du feedback du marché. De ce fait, les professionnels de l'IT sont en mesure de contrôler et améliorer les prestations de serveur de manière plus efficace. www.landesk.com


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[ 88>>] quantité de données perdues et à réduire les coûts puisque il n'est plus nécessaire d'avoir des streamers, des gestionnaires de médias et de stockage pour chaque site. Le logiciel réplique les données des différents sites de manière sécurisée grâce à une connexion IP. Les données sont répliquées vers une location centrale pour un stockage sécurisé. www.veritas.com/be EMC offre de nouvelles possibilités pour la réplication et le déplacement de données. L'offre aide les clients lors de la planification, de l'élaboration et de l'application d'une stratégie à long terme pour la gestion de l'information. EMC lance un logiciel pour la réplication synchrone entre systèmes de stockage de différents fournisseurs. De plus, il y a de nouveaux outils logiciels pour le déplacement de données (data mobility). EMC commercialise ainsi un logiciel capable de déplacer automatiquement des fichiers vers un autre système de stockage meilleur marché, indépendamment des applications dont ils sont issus. www.emc.com IOMEGA vient renforcer l’offre NAS de Iomega sous Microsoft Windows Storage Server 2003. La nouvelle gamme NAS 400r (photo) utilise un sous-système de stockage Serial ATA, et bénéficie d’un meilleur niveau de performances, de fiabilité et de fonctionnalités logicielles. Avec une capacité pouvant désormais atteindre 1,6 To, elle permet de tirer parti des infrastructures informatiques existantes grâce à son intégration transparente aux environnements Windows. Ces nouveaux serveurs sont conçus pour protéger, gérer et partager les informations névralgiques qui sont aujourd’hui le nerf de la guerre pour les entreprises. Prix conseillés: le serveur Iomega NAS 400r de 640 Go est proposé au prix de 3.440 euros, le modèle de 1 To à 4.540 euros, et celui de 1,6 To à 5.970 euros (hors TVA). www.iomega-europe.com

MICROSOFT annonce la disponibilité deux nouvelles solutions devant contribuer à protéger les clients contre les espiogiciels (spywares) et les virus utilisateurs Windows bénéficieront d'un regain de protection. Les clients peuvent dès à présent télécharger la première version beta du Microsoft Windows AntiSpyware, une solution qui contribuera à protéger les utilisateurs Windows contre les espiogiciels et autres logiciels indésirables potentiels. Disponible gratuitement, l'outil Windows d'élimination de logiciels malveillants de Microsoft a pour ambition de renforcer les solutions anti-virus classiques. www.microsoft.com

DISQUES DURS LACIE lance son lecteur LaCie silverscreen, un disque dur USB portable qui peut être connecté directement sur un téléviseur multi-standard. Il est préconfiguré pour reconnaître et lire instantanément une grande variété de formats vidéo, y compris le format ISO MPEG-2 et le format compressé très populaire DivX. Le disque produit une vidéo de qualité cinéma avec un son pseudoquadriphonique grâce à la sortie numérique optique qui prend en charge les formats DTS et Dolby Digital 5.1 compressés. Il peut contenir jusqu’à 14 films MPEG 2, 80 films MPEG 4 / DivX, 20 000 morceaux MP3 ou un million de photos. Prix conseillé: 299 euros TTC pour la version 40 Go et 399 euros TTC pour celle à 80 Go. www.lacie.com

KONICA MINOLTA Printing Solutions Europe élargit sa gamme d’imprimantes laser monochrome PagePro 1300W avec le modèle PagePro 1350W, qui se distingue par sa vitesse d’impression de 20 pages à la minute. Ce modèle dispose en version standard d’une interface parallèle et d’un port USB, mais peut, en option, être pourvue d’une carte 10/100 Ethernet. La nouvelle imprimante laser monochrome imprime avec une résolution réglable de maximum 1200 x 1200 dpi. Prix: 195 euros HTVA. http://printer.konicaminoltaeurope.com Print 2110. Ce système multitâches produit 105 pages par minute, tant en impression qu’en copie ou en numérisation d’originaux. Conçue pour répondre aux spécifications des imprimeries et des grandes entreprises, la VarioPrint 2110 est bien entendu capable d’imprimer des onglets, de produire des documents hors format, de générer des dossiers qui exigent différents types de papier mais également d’insérer des pages pré-produites en couleur et ce à partir de tous les bacs d’entrée. www.oce.be

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USB IOMEGA présente les nouvelles clés USB Micro Mini 1 Go USB 2.0 qui doublent leur taille mémoire. Le plus petit stick USB

OCE annonce la nouvelle Vario-

IMPRIMANTES présente aussi la magicolor 2430 DeskLaser. Ce modèle haut de gamme dispose du PictBridge,

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camera digitale. La magicolor 2430DL est compacte et offre une haute qualité et une vitesse d’impression de 5 pages couleur par minute et de 20 pages par minute en noir et blanc. Une camera digitale, disposant également de PictBridge, peut être connectée directement à la magicolor 2430DL. Prix: 499 euros HTVA. www.konicaminolta.be

dévoile son nouveau notebooks à destination de clients professionnels, le Tecra M3, modèle haut de gamme disponible en deux versions, est basé sur la nouvelle génération de technologie mobile Centrino d’Intel. Six des sept modèles sont dotés d’office d’une connectivité réseau sans-fil basée sur la technologie Intel, de sorte à fonctionner sans problème dans le cadre de l’infrastructure existante. Le Tecra M3 offre une connectivité réseau sans-fil standard basée sur

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peut accueillir pas moins de 144 MP3 ou 800 photos numériques. Seulement 9 grammes et la taille d’un timbre poste pour transporter jusqu’à 1 Go. Le lecteur Micro Mini USB comprend des accessoires comme une chaînette porteclé, 3 faces colorées interchangeables et un câble de raccordement USB éclairé pour atteindre plus facilement l’arrière de l'ordinateur. Prix: 199 euros. www.iomega-europe.com


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NOUVEAU

MarkCom online Le nouveau site Internet de MarkCom, la fédération luxembourgeoise des agences-conseils en communication, est en ligne depuis le 18 février dernier. Il se présente comme un "véritable outil de guidage et de travail pour

CREMANT POLL FABAIRE AGENCE Concept Factory CREDIT CREATIF Jeremie Bidet, Francois Leclerc, Cindy Tarantini, Felipe Dominges, Françoise Reuter PHOTO Fabrice Mariscotti (Blitz) et Studio Frank Weber.

AUTOCENTER GOEDERT AGENCE binsfeld communication SUPPORT affichage, PLV CONCEPTEURREDACTEUR Frank Kaiser GRAPHISTE Steffi Willkomm PHOTO Fabrice Mariscotti (Blitz) ACCOUNTS Claude Sauber, Marc Haas.

MINISTERE DE LA CULTURE AGENCE binsfeld communication SUPPORT presse écrite CONCEPTEUR-REDACTEUR Frank Kaiser COPY Christian Thiry GRAPHISTE Kathrin Anderl PHOTO Frank Weber ACCOUNT MANAGER Frédérique Theisen, Marc Binsfeld.

UTOPOLIS AGENCE Vidale-Gloesener SUPPORTS Annonces presse quotidienne et affichage ART DIRECTOR Silvano Vidale COPY Gioia Bertmes GRAPHISTE Tom Gloesener, Miguel Pereira PHOTO Studio Frank Weber ACCOUNT Gioia Bertmes.

VALORLUX AGENCE millenium CREATIVE DIRECTOR Claude Moes GRAPHISTE Jorge Valente COPY Olivier Liberton ACCOUNT Michael Soldi, Didier Houillon PHOTO Philippe Hurlin.

RENAULT AGENCE Mikado Publicis SUPPORTS presse ACCOUNT Vanessa Buquet, Jean-François Lens ART DIRECTOR Didier Leclercq COPY Frédéric Thill GRAPHISTE Didier Picard INFOGRAPHISTE Olivier Debuys PHOTO Bertrand Castay.

les acteurs de la scène marketing et publicité luxembourgeoise". L'ambition de MarkCom, qui regroupe aujourd'hui 15 membres, est de faire de ce site le point de référence de ce secteur. Outre une présentation de ses activités et de ses membres (avec un petit regret: celui de l'absence de lien Internet direct avec les agences membres), le site reprend les éléments constitutifs du vademecum de la communication qui sera diffusé, à grande échelle, courant mars. On y retrouve également ce que nous vous annonçons dans notre éditorial: l'annonce de l'organisation du seul concours réalisé par les professionnels du secteur qui couronnera les meilleures créations publicitaires 2004, en date du 27 mai. A vos agendas! ■

FILM FUND LUXEMBOURG AGENCE Mikado Publicis SUPPORT Presse ACCOUNT Anne de Bourcy ART DIRECTOR Didier Leclercq COPYWRITER Frédéric Thill INFOGRAPHISTE Didier Puziak PHOTO stock

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MERCEDES-BENZ LUXEMBOURG AGENCE Concept Factory CRÉDIT CRÉATIF David Solito / Stephane Lefèvre/ André Hesse, Felipe Dominges, Christophe Rosière, Sophie Haas.


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SITE DU MOIS

CASES.LU

IMPRIMERIE CENTRALE AGENCE Mikado Publicis SUPPORTS presse ACCOUNT Camille Groff ART DIRECTOR Didier Leclercq COPY Frédéric Thill INFOGRAPHISTE Olivier Debuys PHOTO Studio Frank Weber.

GROUPE SAINT-PAUL AGENCE Advantage Communication SUPPORT affichage, presse spécialisée ART DIRECTOR Samy Guenane COPY Michaël Mertens GRAPHISTE Laurent Leducq, Pietro Namèche ACCOUNT Bob Gillen PHOTO Fabrice Mariscotti (Blitz).

Sensibiliser les administrations, les PME et les citoyens aux risques inhérents aux systèmes et réseaux de l'information, le tout dans un langage facilement compréhensible: voilà l'objectif visé par le projet cases.lu, une nouvelle réalisation du programme eLuxembourg. Trois axes de navigation ont été définis: une approche théorique, qui permet de se familiariser avec les aspects de la sécurité des systèmes et réseaux de l'information et de la communication; une approche pratique, expliquant et illustrant l'application pratique des processus de sécurité et, enfin, une approche risques qui tend à directement se focaliser sur un problème spécifique –vers, virus, chevaux de Troyes, pertes ou vol de données...) pour permettre une solution rapide. Actuellement, francophone, le site devrait proposer une version allemande au début du mois d'avril.

ALCO.LU

L'association luxembourgeoise des compliance officers dispose enfin de son site Internet, plate-forme d'information sur la fonction de compliance officer.

VOIPGATE.COM

Nouvelle société de télécommunications proposant des services de téléphonie IP.

VOXMOBILE AGENCE Moskito Productions COPY Fabrizio Zanier CONCEPT GRAPHIQUE Alain Tshinza.

PANELUX AGENCE Advantage Communication SUPPORT affichage ART DIRECTOR Samy Guenane COPY Michaël Mertens GRAPHISTE Laurent Martin, Pietro Namèche ACCOUNT Nathalie Dondelinger PHOTO Xavier Patris.

CMD AGENCE Advantage Communication SUPPORT affichage, presse quotidienne et magazine ART DIRECTOR Ghislain Giraudet COPY Michaël Mertens GRAPHISTE Ronnie Gerber ACCOUNT Valérie Giraudet.

TEMPO AGENCE Vidale-Gloesener SUPPORTS Annonces presse CREATIVE DIRECTOR Tom Gloesener ART DIRECTOR Silvano Vidale COPY Gioia Bertmes GRAPHISTE Miguel Pereira

...ET AUSSI A-A.LU Site du cabinet architecture & aménagement Bertrand Schmit, réalisé en interne. CARDRAWHELP.LU Un outil pour remplir proprement ses constats à l'amiable d'accident automobile. FLEAA.LU Le site de la Fédération Luxembourgeoise des Exploitants d'Autobus et d'Autocars, avec un accès privé pour les membres. ISOMETALUX.LU (avec Sit-Net) Site trilingue du spécialiste de la fabrication de matériaux d’isolation minces réflectifs. LUXEMBOURGTOURISME.LU Le site du groupe Goeres, avec possibilités de réservations en ligne MACH.COM (avec Interact): Toute l’actualité de l’entreprise luxo–danoise, leader dans le domaine des services de roaming. QUALITYSTREET.LU (avec Interact) Nouvel acteur dans le domaine des enquêtes de satisfaction clients au Luxembourg: possibilité de proposer en ligne sa candidature pour devenir à son tour un client mystère. TRACOL.LU (avec Synapse Internet Services): Vitrine de la société de construction et de génie civil de Sandweiler. ERROR404 Une césure mal placée a faussée, dans notre dernière édition, l'adresse du site mullerthal.lu (avec Interact).

STYLISME.LU Site flash sympa présentant les réalisations de la société Styles & Costumes pour le cinéma, la TV, la publicité, l'évènementiel, le relooking, le théatre...

TTV.LU Relookage complet du site de la télévision du groupe Tango. Deux nouvelles rubriques: rencontres et petites annonces. Possibilité de regarder les programmes online... COMMUNIQUEZ-NOUS les lancements et les changements importants de vos sites en envoyant un message à press@paperJam.lu.

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Concours d'agences:

un faux calcul! LA MARKCOM ESTIME À 15.000 heures le temps presté en 2004 par ses membres dans le cadre de concours non rémunérés dont personne ne sort vraiment gagnant. Reflet d'une vision à court terme chez l'annonceur ou d'un manque de connaissance des agences du marché, le recours au concours se généralise à tel point qu'il contribue à l'affaiblissement des agences qui y participent la plupart du temps gratuitement, et au détriment même de leurs clients. Mais le facteur rémunération n'est pas le seul à susciter la grogne des agences. Du nombre des agences invitées aux délais accordés (de huit jours à trois semaines maximum en moyenne), en passant par les moyens et le temps accordés à la bonne exécution du concours, voire les pratiques mêmes de certains annonceurs, ou encore les concours classés sans suite, sans commentaires… C'est

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Au sein de la MarkCom, Association des Agences Conseils en Marketing et Communication regroupant les 14 principaux acteurs de la place, même si les visions de la profession et les méthodes divergent, tout le monde s'accorde sur un point: l'inflation des compétitions nuit gravement à n la communication. tio s

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le climat général qui est pointé du doigt. À force de mettre les agences en concurrence pour un oui ou pour un non, les entreprises risquent à terme de perdre de leur crédibilité et d'entraîner un désintérêt de la part des agences pour ce genre d'exercice à la fois exigeant et coûteux. Plus que jamais, l'annonceur a donc un rôle crucial à jouer dans la sélection de son agence pour espérer créer un climat propice au développement de campagnes stratégiquement efficaces et créativement fortes.

Nombre d'agences en compétition De nombreux annonceurs conçoivent en effet difficilement le recrutement sans la mise en compétition d'un grand nombre d'agences. Cette pratique repose sur l'idée que plus les propositions sont nombreuses, plus la palette d'idées s'en trouvera étendue. Mais cette vérité ne sert en rien la qualité du choix final. Au-delà d'un certain seuil – outre le fait qu'il soit déplacé de faire travailler dix agences en sachant que, inéluctablement, neuf l'auront fait pour rien – la multiplicité des interlocuteurs pourrait même s'avérer inversement proportionnelle à la finesse de la décision. Car pour mener à bien un concours, il ne suffit pas à l'annonceur de communiquer son briefing et de recevoir sur son bureau des propositions définitivement formulées. Encore lui faut-il rencontrer les candidats en lice, prendre le temps de leur expliquer la

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problématique en jeu, suivre l'évolution des travaux sur la base d'un dialogue permanent, et faire preuve d'une disponibilité sans entrave. Pour des raisons bien compréhensibles de confidentialité, l'annonceur ne peut pas réunir l'ensemble des agences en compétition. Il entretient avec chacune d'elles des relations personnalisées. Et là, plus les agences sont nombreuses, plus la fréquence, la durée, bref, la qualité des entretiens s'en ressent. Dans la mesure où elle résulte d'une présélection, la compétition idéale met en concurrence trois agences, cinq maximum.

Rémunération A mesure que les entreprises ont augmenté le nombre de structures consultées, elles ont diminué la rémunération des compétitions jusqu'à la gratuité. Ne sentant pas le danger venir, les prestataires ont accepté le phénomène, contribuant à son institutionnalisation. Aujourd'hui, rares sont les compétitions rémunérées. Mais, que les annonceurs se détrompent, cette situation s'avère tout à fait dommageable. Pour la bonne raison qu'une rétribution, si symbolique soit-elle, exprime un engagement (de la part du commanditaire) et génère une responsabilisation (chez les parties consultées). Il ne s'agit pas de payer les frais qu'engageront les concurrents dans la compétition, il s'agit de reconnaître a priori leur travail, et, partant, de souligner l'importance stratégique de la problématique en jeu.

Entreprises et agences doivent se mettre d'accord en amont de la consultation sur l'existence, les modalités et la hauteur de la rémunération. Cette rétribution ne doit pas seulement valoir pour le prestataire retenu, les agences non retenues ayant elles aussi participé à la réflexion.

Rencontres Certains annonceurs, persuadés de l'évidence de leur problématique, ou encore convaincus que la concision stimule l'inventivité, se contentent d'adresser un briefing et d'attendre que l'imagination des créatifs se mette en marche, jusqu'à la décision finale. S'il n'est ni nécessaire, encore moins souhaitable, de harceler les agences dès qu'elles se sont lancées dans la compétition, la crédibilité de l'entreprise et la responsabilisation des agences ne s'affirmeront que sur la base d'une relation construite, à savoir d'un dialogue réel. Qui plus est, l'instauration d'entretiens, même les plus informels, permet à chacun d'évaluer la qualité des relations entre les individus susceptibles de devenir, plus que des interlocuteurs, des partenaires.

Communication de la décision finale Quelle que soit la décision prise par l'annonceur, celui-ci doit impérativement la communiquer de façon formelle aux agences non retenues. Le coup de fil laconique ou le fax elliptique ne sont en rien

satisfaisants. En émettant un avis négatif, l'annonceur ne rejette pas l'agence, mais le fruit ponctuel de son travail. Qui plus est, le solde négatif de ce premier contact ne signifie en rien l'absence de collaborations futures, entre les sociétés comme entre les hommes. Enfin, la communication des motifs de sélection et de non sélection rappellera les conditions de retour du dossier remis par les agences lors de la présentation. En conclusion, il est grand temps que les annonceurs prennent conscience qu'il y a d'autres moyens – plus humains, plus riches et finalement plus sûrs – de choisir une agence, et que si le concours s'avère la seule solution, son succès dépend avant tout

n tio es i t pé enc . m g o s e c des a rque d s a é xcè sant es m e ' L la ge d à a t nui à l'im et

de la manière dont il est préparé, organisé et suivi. Réussir, c'est aussi savoir donner aux agences l'envie de participer. Pour officialiser un appel d'offres, ou pour recueillir une liste d'agences fiables, contacter la MarkCom au 43 94 44713. L'association est en train d'élaborer un vade-mecum qui devrait considérablement simplifier la tâche des annonceurs dans leur relation avec le monde de la communication. Il sera disponible dès la fin mars sur le site www.markcom.lu. ■



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Cible mouvante La structure du marché de la consommation, au Luxembourg, est complexe. Les études ne suffisent pas toujours pour le cerner. Feeling, observation et expérience font alors le reste... LA VUE DES CHIFFRES DE LA PIGE PUBLINVEST confirme le sentiment général: le marché publicitaire a connu, en 2004, une reprise des investissements, concrétisée par une progression de 4,71% du total d'investissements "bruts", c'est-à-dire calculé hors réductions de toutes natures ou autres commissions d'intermédiaires. Pour l'ensemble des 6 médias (presse, radio, télévision, affichage, cinéma et dépliants pub, mais hors Internet), ce montant a été de 96,6 millions d'euros, dont plus de 58% investis dans la presse en général. Il ne concerne que la publicité "pure" et exclut les revenus provenant des petites annonces, annonces familiales, fonds d'investissement et autres offres d'emploi. Le marché affiche, ainsi, une deuxième année consécutive de progression, après les 3,4% regagnés entre 2002 et 2003, alors qu'entre 2001 et 2002, le montant des investissements était repassé sous la barre des 90 millions d'euros (-2,4%). Cette évolution 2004 reste néanmoins en deçà de ce qui a pu être observé en Belgique, par exemple (+7,5%), et peut s'expliquer par une certaine stagnation observée sur le créneau "presse": le montant investi de 56,3 millions est le même qu'en 2003, pour une part de marché en léger déclin de 61,01% à 58,26%, qui reste néanmoins toujours atypique en Europe. Les hebdomadaires (+0,4% à 13,7 millions d'euros) et les magazines périodiques (+3,9% à 4,8 millions d'euros) s'affichent en hausse, mais n'ont pas pu, à eux seuls, combler le repli (-0,6% à 37,9 millions d'euros) de la presse quotidienne. En ce qui concerne les deux principaux médias audiovisuels, la tendance est à la hausse: la radio a enregistré une progression de 12,8% à 19,7 millions d'euros et a franchi la barre des 20% de parts de marché; la télévision, pour sa part, affiche 16,5% de mieux (10,8 millions d'euros), mais conserve une part de marché (11,2%) largement inférieure à celle

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couramment observée dans les autres pays européens (autour de 35%). Ces quelques données chiffrées confirment combien le paysage médiatique et publicitaire du Luxembourg est particulier, sur un marché de taille "physique" réduite, mais affichant une grande richesse linguistique et culturelle. Faudra-t-il donc que ce profil spécifique – qui n'est rien d'autre, évidemment, que la réalité du terrain – colle éternellement à la peau du Luxembourg, sans autre forme de procès?

Quid des travailleurs frontaliers? Le discours est convenu, mais il commence, à la longue, à en agacer certains. "Arrêtons de parler de la petite taille du Luxembourg. A force, cela aurait plutôt tendance à me lasser", explique ainsi Marc Binsfeld (Binsfeld Communication), qui regrette, néanmoins, que cette envie de ne pas s'arrêter à cette vision restrictive ne soit pas forcément perçue par tous: "Il reste, malheureusement, encore trop de publicités à un niveau créatif régional, voire local et ceci, par exemple, dans les médias audiovisuels. Vu des gens qui ne sont pas du milieu, cela aurait plutôt tendance à polluer et fausser l'image professionnelle de ce marché. Il y a encore des gens qui n'ont pas compris qu'il ne faut plus s'abriter derrière cette notion de petite taille. Il y a encore trop de productions médiocres, voire ridicules, qui ne donnent que l'envie de zapper". Un point de vue complété par Jean-Luc Mines (Mikado Publicis), qui refuse de mettre en avant, dans sa façon de travailler, un quelconque particularisme du marché local. "On le sait: le pays importe plus qu'il n'exporte et ne vit essentiellement que de son secteur tertiaire. Il n'existe donc pas vraiment de produits de grande consommation typiquement luxembourgeois. L'approche vers un client, en revanche, n'a rien de foncièrement différente de ce qui

peut se faire ailleurs et n'a en tous les cas rien à voir avec la configuration ou la taille du marché. Tout n'est qu'une question d'offre de services". Il n'empêche que la configuration multiculturelle et multilinguistique du pays constitue une difficulté supplémentaire au moment de trouver la meilleure façon de toucher la cible. La cible? Mais quelle cible? Il était sans doute plus facile, il y a quelques années, de se contenter de critères purement socio-démographiques, qui n'apportaient, cependant, aucune information sur les préoccupations réelles des consommateurs. Sans oublier qu'une autre difficulté se dessine, en l'absence de données pertinentes sur les habitudes de consommation des médias de la part des travailleurs frontaliers. Un problème qui est loin d'être anecdotique compte tenu de l'afflux de cette main d'œuvre qu'il est difficile de "capter" sur le territoire. Lors de notre grande consultation sur Internet, réalisée à la fin du printemps dernier, 51% des frontaliers ayant répondu à notre sondage en ligne reconnaissaient acheter davantage dans leur pays d'origine qu'au Luxembourg. "Tout message publicitaire doit être universel et provoquer le déclic, prévient Bob Hochmuth (Advantage Communication). Le problème des langues constitue en effet un véritable casse-tête, mais la tendance est tout de même à une communication essentiellement basée sur le français et l'allemand, avec une préférence pour le français même si la différence entre le nord et le sud du pays peut être énorme: à Ettelbruck, Trèves est plus proche que Thionville... Alors, à défaut de toujours pouvoir atteindre le cœur de cible, on utilise un arrosoir, on saupoudre. Le message arrive, ainsi, aussi près que possible de la cible visée". Il est, évidemment, plus facile d'envisager un tel "arrosage" lorsqu'on dispose, dans le pays, de médias ayant une pénétration aussi importante que


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le Luxemburger Wort, en presse écrite, ou bien RTL, en télévision. "Cela permet de toucher, tous les jours, plus de la moitié de la population. Cela peut parfois être frustrant, mais il y a évidemment des questions de coût à considérer", remarque M. Hochmuth. Pas question, en effet, d'imaginer "doubler" chacune des campagnes de publicité en deux langues...

Bien évidemment, une annonce paraissant dans un support typiquement luxembourgeois (Revue, Telecran), aura plus de sens en langue allemande, voire luxembourgeoise, ce qui ne sera pas le cas dans un support d'une autre langue, qu'il soit francophone, anglophone, voire lusitanophone, pour toucher la première communauté étrangère du pays (près de 15% de la population résidente). "Je ne ressens pas cette particularité linguistique comme un problème, considère, pour sa part, Michael Soldi (Millenium Advertising). A mes yeux, la seule difficulté vient du fait que lorsqu'on traduit un message dans différentes langues, on ne peut pas avoir la même finesse. Mais il s'agit alors d'une simple question d'adaptation. Le problème en serait vraiment un si l'on assistait à une véritable guerre linguistique et une revendication identitaire particulière". L'objectif reste, de toute façon, toujours le même: faire en sorte que le message arrive à destination auprès d'un maximum de consommateurs. "Il est certain que le choix de la plus grande masse exclura toujours l'une ou l'autre des minorités. On pourrait évidemment toucher toutes ces minorités, mais à quel prix? Financièrement, le retour sur investissement ne serait pas au rendez-vous", assure M. Soldi. Les outils dont disposent les agences – et, par extension, les annonceurs – pour mieux définir leur cible potentielle ne manquent pourtant pas. On pense, en particulier, aux études quantitatives et qualitatives, parfaitement complémentaires. D'un côté, on détermine le taux de pénétration ou de progression d'un produit sur un marché, son degré de reconnaissance vis-à-vis du consommateur. L'ILRes est, dans ce domaine, le grand spécialiste au Luxembourg. De l'autre, on approfondit un peu la question pour essayer de déterminer les raisons pour laquelle un consommateur préférera tel produit plutôt qu'un autre, ou privilégiera un service ou bien un comportement particulier. "Petit à petit, ces études qualitatives commencent à prendre leur place dans le paysage, même si le processus est encore long", constate Jean-Luc Mines, qui insiste sur l'aspect complémentaire évident qui apparaît avec les études quantitatives. "Cela permet évidemment de cibler plus en profondeur, et, éventuellement, d'adapter le produit... ou bien la communication de ce produit. Nous fournissons toutes ces données au client annonceur qui en fait, ensuite, ce qu'il veut! Tout dépend aussi du but recherché de l'étude en question". Pour Jean-Luc Mines, l'apport de l'étude qualitative sera notamment déterminant lorsqu'un client ne parvient pas à aller au-delà du discours habituel

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Les études financièrement plus accessibles

Marc Binsfeld (Binsfeld Communication): «Il s'agit d'un gros challenge pour les marques nationales: faire aussi bien que les marques étrangères».

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Bob Hochmuth (Advantage Communication): «Tout message publicitaire doit être universel et provoquer le déclic ».

"nous sommes flexibles, proches du client et les meilleurs dans notre catégorie" ou lorsqu'un produit ne se démarque pas vraiment d'un autre. "C'est là que l'on pourra déterminer les raisons pour lesquelles un consommateur serait tenté d'acheter ce produit plutôt qu'un autre". Au Luxembourg, certaines agences pratiquent depuis un moment, avec leurs moyens, ce type d'études qualitatives. Mais il fallait, auparavant, surtout se tourner vers Trèves ou Bruxelles pour accéder à un niveau de services plus développé. C'est pourquoi, à l'initiative de binsfeld communication, Concept Factory, Mikado-Publicis et la société de conseil en marketing Exxus, la société Quest a vu le jour, fin 2002. "Ces études qualitatives sont surtout utilisées, en premier lieu, par les très grands annonceurs, mais on commence à observer une certaine démocratisation: cela devient comme un réflexe, note Marc Binsfeld. Et cela nous permet de travailler de façon plus juste. Je pense même que dans certains cas, l'étude qualitative est plus importante que l'étude quantitative, comme, par exemple, dans le domaine des services ou d'une communication orientée B2B. Pour des produits de grande consommation, en revanche, il faut évidemment pratiquer, aussi, régulièrement des études quantitatives pour mesurer, par exemple, la notoriété du produit". Jusqu'à un passé plutôt récent – et c'est encore parfois le cas aujourd'hui – le coût de ces études constituait un frein certain à leur acceptation par le marché. Là aussi, la démocratisation est en marche. L'idée est de faire en sorte que le poste "Etudes" ne représente pas plus de 25% du budget total. "Aujourd'hui, il est possible d'avoir accès à des études pertinentes, réalisées avec des outils appropriés et des personnes expérimentées, pour un investissement qui est proportionné par rapport au reste du budget de l'action", constate avec satisfaction Michael Soldi qui, lui aussi, ne prône pas l'utilisation de ce type d'études de manière systématique. Car si la masse de clientèle est très grande, vouloir aller dans le détail deviendrait alors trop exhaustif et nuirait à tout référentiel. "Dans ce cas là, le mieux est clairement l'ennemi du bien. Pour certains produits, dont le positionnement est évident, tout n'est plus qu'une question d'attractivité du prix et dépend uniquement de la stratégie commerciale propre du client", estime-t-il.

Anticiper davantage les phénomènes sociaux Et le feeling dans tout ça? A-t-il encore une place au milieu de données statistiques et concrètes? Oui, à condition de ne pas en abuser... "Il faut lutter contre ceux qui croient connaître leur clientèle de manière intuitive, prévient Michael Soldi. C'est effectivement le cas pour certains, mais pas tous. L'action n'est alors qu'un renforcement de la conviction et la communication qui en découle n'est que le reflet de ce que pense le décideur. A nous de savoir lui donner des contre-mesures". "Il ne faut évidemment pas le négliger", renchérit, pour sa part, Marc Binsfeld, aux yeux de qui le plus

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Jean-Luc Mines (Mikado Publicis): «L'approche vers un client n'a rien de foncièrement différente de ce qui peut se faire ailleurs et n'a en tous les cas rien à voir avec la configuration ou la taille du marché ».

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grand danger serait de tomber systématiquement dans une approche pré-test ou post-test. "Trop de pré-tests détruisent la créativité. Nous sommes des hommes! Et à ce titre, la partie "feeling" doit rester un élément important dans une démarche de réflexion". Dans sa démarche, Quest s'appuie, entre autres, sur les compétences de psychologues, au travers de techniques dites "projectives", qui ont pour objectif de contourner les obstacles qui influencent le comportement de l'être humain et de permettre à l'individu de projeter ses propres systèmes de valeurs et ses motivations dans des réponses qui ne l'impliquent pas directement. "Mais peut-être faudrait-il aussi travailler davantage avec des sociologues, afin de comprendre ce qui se passe dans la société d'aujourd'hui", s'interroge Bob Hochmuth, conscient qu'il faille anticiper davantage les phénomènes sociaux et les intégrer dans les stratégies. Car il est vrai que le profil des consommateurs a sensiblement évolué, au fil des ans, au gré, notamment, du développement des nouvelles technologies qui donnent un accès immédiat à un maximum d'informations qui nécessitaient, par le passé, un travail plus long et plus fastidieux de recherches comparatives. Difficile, aujourd'hui, de berner un consommateur par un beau discours bien emballé: il lui est possible d'en vérifier plus facilement la pertinence. "Il y a évidemment des mentalités différentes de consommation selon les pays, mais il y a une règle évidente que l'on observe partout: le consommateur est de plus en plus exigeant au fil du temps, car il est capable, en quelques clics de souris, de regarder ce qui se fait par ailleurs et de comparer les offres et les prix", confirme Jean-Luc Mines. "C'est pourquoi on assiste, aujourd'hui, clairement à une véritable guerre des prix: les promotions vont devenir de plus en plus prépondérantes et il convient alors de trouver les idées les plus originales et les plus intéressantes en matière de promotion, en inventant sans cesse de nouvelles offres".

Tactique et stratégie Si le niveau de vie au Luxembourg a toujours été sensiblement supérieur à celui de ses voisins immédiats, les Luxembourgeois ont, néanmoins, progressivement "appris à compter", remarque, pour sa part, Bob Hochmuth, qui voit, avec l'arrivée d'enseignes de grande consommation telles qu'Auchan ou, plus récemment, quelques-uns des acteurs internationaux en matière de "hard discount", autant de raisons de mesurer la différence et d'apprécier la qualité tout en contrôlant le coût. "Il y a deux tendances qui s'opposent, note-t-il: pour les produits de consommation, on cherche toujours les prix les plus bas possibles, voire le gratuit. A l'opposé, la logique est tout autre pour les achats émotionnels: une voiture, du parfum, des vacances, c'est-à-dire ce qui touche au plaisir et au prestige. C'est pourquoi il n'est pas rare de voir une personne rouler en Porsche aller faire ses courses chez Aldi... On préfère épargner d'un côté et dépenser plus de l'autre". Devant la profusion d'offres, d'enseignes, de possibilités qui s'offrent à lui, le consommateur n'est


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Michael Soldi (Millenium advertising): «Il est certain que le choix de la plus grande masse exclura toujours l'une ou l'autre des minorités ».

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plus, au fil des ans, aussi fidèle à une même marque, un même produit. Et le Luxembourg n'échappe pas à la règle, quand bien même certains aimeraient se reposer davantage sur la notion "d'exception culturelle". "On assiste, depuis quelques années, à un changement de générations, constate Marc Binsfeld. Aujourd'hui, le consommateur se soucie moins de savoir que Luxair est la compagnie aérienne luxembourgeoise, avec un fort ancrage national. Si une compagnie étrangère propose moins cher sur la même destination, il la préférera! Cette notion "luxembourgeoise" reste une valeur pour un produit, mais une parmi d'autres. Il ne faut pas se focaliser dessus. Il s'agit là d'un gros challenge pour les marques nationales: faire aussi bien que les marques étrangères". Si le consommateur final attend toujours plus de performances et d'efficacité, à un prix toujours moindre, il en va de même pour les annonceurs visà-vis de leur agence de communication: plus de flexibilité, plus de résultats et moins de coûts... Malgré les frémissements de reprise économique, les temps restent encore délicats et la rationalisation des budgets entreprise par les annonceurs se fait avec des arrière-pensées de retour sur investissements plus rapides. "Les managers d'entreprise sont plus éduqués et savent que ces retours peuvent être rapides, note Michael Soldi. Mais il faut alors se tourner vers une communication moins institutionnelle et plus promotionnelle. On fait de toute façon toujours moins d'institutionnel en période de crise. On préférera miser sur des actions plus proches des consommateurs, où le bénéfice peut directement se mesurer". Cela veut-il dire qu'il n'y a, pour l'instant, plus de place pour une réelle réflexion profonde et durable? Pas nécessairement, si l'on considère une distinction d'approche entre stratégie et tactique. "La stratégie se basera sur une vision à long terme et la tactique consistera en la façon d'y parvenir, explique M. Soldi. Cela peut passer, aussi, à un moment donné, par une réaction à une situation ponctuelle. Mais en l'absence de réelle vision stratégique, on est dans le ponctuel permanent. Et si l'image d'un produit est susceptible d'être endommagée par une action ponctuelle, comme un abus de promotions, alors il faut accepter de vendre moins et non pas à tout prix". Quoi qu'il en soit, l'enjeu pour tous les annonceurs semble clair et l'évolution inéluctable pour les années à venir. Il peut se résumer en trois mots: la marque, la marque, la marque... "Rien n'a plus de valeur que la marque, ce que semblent oublier certains de nos clients, estime Bob Hochmuth, pour qui une agence de communication ne constitue, finalement, que le miroir du client pour qui elle travaille. "Ceux qui ont des marques déjà établies doivent vraiment tout mettre en œuvre pour la soigner aux petits oignons et les autres doivent faire en sorte de l'acquérir", tranche-t-il. Du reste, Marc Binsfeld ne pense pas autre chose: "dans les années à venir, il y aura des enseignes qui vont disparaître. Seules resteront celles qui auront compris qu'il fallait devenir une marque". L'objectif est annoncé: il ne reste plus qu'à se donner les moyens de l'atteindre... ■ Jean-Michel Gaudron


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Le juste prix Les approches en matière de tarification d'agences sont variées, même si la transparence est le maître mot prôné par la majorité des acteurs concernés. La publication, fin mars, du vade-mecum changera-t-elle la donne? PARMI LES CHAPITRES COMPOSANT LE TRÈS attendu vade-mecum de la communication, publié conjointement par MarkCom et Design Luxembourg, et qui se présente comme un vrai outil de guidance et de travail pour les professionnels du marketing et de la communication au Luxembourg, alliant des recommandations nationales à un benchmark international et réaliste, figure toute une partie consacrée au contexte de la tarification des prestations d'agence. Vaste sujet qui, à l'occasion, peut être porteur d'un vent de polémique, quand annonceurs, créatifs, agences de pub et agences conseil en communication essaient de défendre leur point de vue qu'ils estiment être le bon. Dans leur travail de réflexion, MarkCom et Design se sont essentiellement appuyés sur les fourchettes de prix déjà appliquées par leurs membres (qui représentent plus de 80% des sommes investies dans le marché de la communication au Luxembourg), lesquels relaient déjà, en grande partie, les meilleures pratiques observées au niveau de l'association européenne des agences de communication (EACA, European Association of Communications Agencies, basé à Bruxelles). Commissions sur prestations, tarification forfaitaire, honoraires fixes... ou bien un savant dosage de tout cela à la fois: les possibilités ne manquent pas aux agences pour faire valoir leurs prestations aux clients. Et toutes affichent un même leitmotiv: demander une juste rémunération en relation avec la qualité et l'intensité du service presté. Reste que c'est justement l'évaluation de ce concept de "juste" qui est de nature, parfois, à brouiller les pistes et peut amener à certaines exagé-

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rations. "Le problème de la rémunération n'est pas un vrai problème à mes yeux. Il s'agit avant tout d'une question de positionnement d'une agence", tient, d'emblée à préciser Raoul Thill (Bizart), qui reconnaît néanmoins volontiers que certaines pratiques peuvent paraître quelque peu abusives. "Je trouve ainsi plutôt culotté qu'une agence prenne une commission ou fasse tout un battage autour de sa philosophie d'élaboration d'un plan média sur le marché luxembourgeois! C'est franchement exagéré compte tenu de la taille de ce marché. Pour les campagnes d'envergure internationale, en revanche, c'est différent. L'agence apporte vraiment quelque chose: négocier avec le Financial Times ou bien des médias en Asie demande des compétences particulières et le client n'a généralement pas le temps ou les moyens de s'en occuper. Il faut aussi voir que l'investissement pour une seule pleine page dans le Financial Times correspond au budget d'une campagne sur le plan national au Luxembourg. Le risque n'est pas le même", constate-t-il.

La chasse aux brebis galeuses L'utilisation parfois abusive de cette fameuse commission d'agence sur les insertions médias, généralement établie à 15%, est au cœur des débats. Cette commission peut englober un grand nombre de prestations: frais d'études et de documentation pour un média planning; contacts et négociations avec les régies et/ou les médias; administration et suivi des insertions; engagement financier envers les médias; contrôle de la qualité des parutions ou encore intervention a posteriori en cas de problème. "La commis-

sion d’agence est donc loin d’être 'gratuite' pour les agences: elle couvre des frais réels, que le client ne doit donc pas payer sous forme de frais et honoraires", estime Claude Muller (Comed). Différents modèles de rémunération sont possibles: la couverture, par une commission d’agence, de tous ces frais, mais aussi des droits d’utilisation ultérieure du concept publicitaire et du visuel, constitue sans doute le modèle le plus facile. Si le client auquel on rétrocède les commissions doit payer autrement pour toutes ces choses, il risque de ne pas être toujours gagnant…" Pour autant, certains ont pris pour habitude au fil des 15 dernières années de privilégier presque exclusivement la commission perçue au travers des placements médias et services d’impression; ces acteurs ont souvent tendance à brader les services annexes, à commencer par la création et empêchent l’avènement d’une relation agence-client transparente et durable basée sur un réel partenariat. Pol Goetzinger (Concept Factory) n'hésite pas à parler de brebis galeuse. "Et pourquoi agissent-elles de la sorte? Tout simplement parce que la sensibilisation des clients existants à cette démarche de transparence exige un savoir-faire et une qualité des services fournis qui n’est pas toujours de mise chez tous les acteurs. Il s’ensuit une fin de non-recevoir de la part du client d’agence. C'est néanmoins au client de constater qu'il s'agit là, désormais, d'une pratique qui constitue une exception et toute agence qui veut pleinement assumer son rôle de consultant se voit obligé de suivre à court ou à moyen terme un schéma de rémunération valorisant pour les deux partis engagés". Cela nécessite donc également, au départ, l'élaboration d'un total climat de confiance entre l'annon-


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ceur et l'agence avec laquelle il travaille. "Nos clients n'ont pas la démarche d'aller spécifiquement vérifier nos comptes et la véracité de la facturation. Cela ne nous est arrivé qu'une seule fois, précise Daniel Thill (Dété Publicité). Mais il est évident que si une agence exagère, elle va droit au conflit avec son client. Il faut que l'approche reste morale, humaine. Cette commission de 15% fait partie intégrante de notre façon de travailler et elle existera toujours". Depuis quelques années, la plus grande professionnalisation observée au niveau des entreprises clientes des agences de communication a profondément modifié la nature des relations entre les deux parties et modifié la perception du travail fourni et de son mérite. Les services marketing se sont davantage développés, avec des intervenants, côté clients, ayant suivi une formation spécifique ou bien issus, parfois, du milieu de la communication. La réelle valeur ajoutée du prestataire agence est mieux perçue et, par la même, rémunérée plus justement. "Lorsque j'ai commencé dans le métier, il y a 20 ans, il n'y avait certainement pas la même reconnaissance des agences actives sur le marché, se souvient Pol Goetzinger. Actuellement, l’agence conseil en communication joue un rôle actif dans le cadre du développement économique de ses clients. Les dépenses publicitaires sont considérées comme des investissements apportant leur fruit: plus de parts de marché, plus d’unités vendus, des prix de vente plus élevés... L’approche intégrée de la communication stratégique du 21e siècle nécessite un savoir-faire et une expérience transversale à forte valeur ajoutée pour le client. Et une rémunération en conséquence". Pour les plus grosses agences, en revanche, tout était possible ou presque, sans que cela ne semble choquer quiconque: "Dans les années 80, les agences avaient la liberté de faire un peu ce qu'elles voulaient et certaines ont pu s'assurer d'importants revenus, car personne ne se posait trop la question de savoir comment ça se passait", estime Raoul Thill, conscient que l'évolution technologique de ces dernières années a retiré aux agences la plus-value technique qui était encore la leur lorsqu'il fallait encore fournir du matériel spécifique aux imprimeurs. "Le client, lui aussi, dispose aujourd'hui de certains moyens techniques qui pourraient les inciter à se passer de nous", prévient-il. Sans compter que la pression est, aujourd'hui, double pour les annonceurs: d'un côté, les agences publicitaires offrent de plus en plus de "packages" complets, incluant production, graphisme, design, ...), ce qui peut être très alléchant pour les clients; de l'autre côté, les imprimeurs, eux aussi, proposent des services annexes complémentaires, à des prix compétitifs, parfois même à perte... Les agences de communication, au Luxembourg, n'ont évidemment pas attendu la publication de ce vade-mecum pour se poser la question de la meilleure adéquation entre leur système de tarification et les attentes des clients. De plus en plus, l'idée est de "migrer" d'une tarification s'appuyant sur un certain nombre de marges obtenues auprès des sous-traitants vers un principe davantage orienté vers l'établissement d'honoraires, sur base du travail réel ou d'une estimation réalisée au moment de l'établisse-

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Pol Goetzinger (Concept Factory): « Il est temps d'en finir avec les commissions cachées et de privilégier un mode de paiement selon des honoraires ».

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ment de l'offre au client. "Le prix final pour le client reste le même, mais il attribue plus de valeur au travail que nous fournissons, même si dans certains cas, il est plus difficile de justifier des honoraires pour x heures de travail plutôt que de se rattraper avec une bonne marge sur les frais externes", explique Claude Muller.

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Une infinité de modèles

Claude Muller (Comed): « La commission d’agence est loin d’être 'gratuite' pour les agences: elle couvre des frais réels, que le client ne doit donc pas payer sous forme de frais et honoraires ».

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Evidemment, dans cette nouvelle façon d'envisager les choses, il est également possible d'imaginer des systèmes "mixtes", qui pourraient tenir compte, par exemple, des progressions dans les parts de marché de l'annonceur: en fonction de la croissance des ventes d'un produit, une prime pourrait, par exemple, être reversée à l'agence. Ce modèle de risk/benefit sharing aurait pour principal atout de renforcer, a priori, le réel engagement de l'agence, et nécessiterait, en contrepartie, que le partenaire client joue le jeu de la transparence, comme le fait très bien, par exemple, le géant mondial Procter & Gamble, qui répercute sur son agence de communication la hausse enregistrée de ses ventes. "Il n'y a pas une seule vérité et nous avons identifié pas moins de 17 modèles de rémunération différents à l'étranger, avec beaucoup de sur mesure pour certains clients", constate Pol Goetzinger. "Ce qui est important, c'est d'ouvrir les têtes et les esprits des deux côtés de la relation. Je ne crois pas qu'il faille s'atteler à un modèle X ou Y, mais plutôt en discuter et trouver les variantes qui permettent d'optimiser chaque euro investi par le client en efforts marketing et communication. Contrairement à une idée reçue, surtout il y a quelques années, l'agence n'est pas là pour pomper l'argent des clients, mais bel et bien pour valoriser au mieux ses investissements en communication". Un constat partagé par Claude Muller, renforcé par ses observations au sein du réseau TAAN (Transworld Advertising Agency Network) auquel appartient l'agence Comed: "Certains pays appliquent des méthodes 'à la luxembourgeoise', avec un mélange d’honoraires, de marges commerciales et de commissions d’agence. D’autres, notamment les agences en Turquie, financent l’entièreté de leurs services, y compris la conception et réalisation des campagnes, par les commissions d’agences versées par les médias. Mais l'ampleur des budgets investis n'a évidemment rien à voir avec ce qui se fait au Luxembourg. Majoritairement, dans les pays occidentaux, les agences facturent essentiellement leurs services, honoraires et droits. Les commissions d’agence et/ou marges commerciales sont alors moins importantes. C’est ce vers quoi nous essayons d'évoluer, tout en sachant que l’on ne pourra pas révolutionner le petit monde luxembourgeois du jour au lendemain". Et de citer un "modèle" à ses yeux: celui de Linnunrata, une agence finlandaise, qui facture au client un montant unique de 120 euros de l’heure, indépendamment de la prestation fournie (conseil, création, mise au net, media planning, voire mise sous pli d’un mailing) et ne prend, par ailleurs, aucune marge sur les achats externes auprès des médias, des imprimeurs et autres sous-traitants). "C’est une



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petite agence indépendante de la même taille que Comed, et elle est en pleine croissance. La liste d’attente des annonceurs qui veulent devenir client chez elle est longue". Ce modèle a le mérite d'être facile à comprendre et ne souffre d'aucune discussion à partir du moment où il est accepté par le client annonceur. Il ne brille cependant pas par l'esprit de transparence auquel beaucoup attachent une grande importance. Comme Pol Goetzinger, par exemple: "Le client doit savoir ce qu'il paye exactement et quelle est la quote-part de son budget qui est attribuée à telle ou telle prestation. Il est temps d'en finir avec les commissions cachées et de privilégier un mode de paiement selon des honoraires".

Photo: Eric Chenal (Blitz)

Transparence ou honnêteté?

Daniel Thill (Dété Publicité): «Il est intéressant d'avoir des règles spécifiques, mais après, tout est une question d'interprétation. Une règle, ce n'est pas forcément une ligne de conduite ».

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Plus de transparence, c'est aussi le discours mis en avant par Raoul Thill: "On ne peut plus se cacher derrière une terminologie obscure. Le seul point qui reste du domaine de la subjectivité, c'est la partie création, le dernier endroit où le client peut se dire 'ça je ne sais pas le faire'. Et ça, ça n'a pas de prix. Mais la transparence doit aussi venir de l'annonceur et j'apprécie beaucoup le fait qu'un client puisse m'annoncer dès le départ son budget global. On est alors mieux capable d'en évaluer la pertinence et les limites qu'il suppose. Mais il y a encore une certaine peur à agir de la sorte". A ses yeux, la mise en valeur de la rémunération de la création pure doit faire partie intégrante de l'identité d'une agence de communication. "Quand on propose de faire un logo à 500 euros pour une entreprise qui a un positionnement concurrentiel important, c'est criminel! Se dire qu'on va brader la création et se rattraper sur le placement dans les médias est un discours malsain qui va à l'encontre du respect même de la création". Transparence, transparence: tout ne serait donc que transparence? Ce n'est pourtant pas l'avis de Claude Muller, pour qui, clairement, la vraie transparence ne peut pas exister. "Je préfère parler d'honnêteté, ce qui n'est pas la même chose que la transparence. Lorsque vous achetez du pain, le boulanger ne doit pas vous dire combien a coûté la farine qu’il a mis dedans. Il en va de même pour chaque marchandise ou service que vous achetez. Nous partons du principe qu’un bon produit a son prix, qu'une bonne prestation mérite une bonne rémunération et qu'un bon professionnel mérite de bien gagner sa vie. Pourquoi est-ce que justement en publicité tout devrait être transparent? L’essentiel, c’est que le client sache que le prix qu’il paie est correct et honnête, que ce prix correspond bien au produit ou à la prestation qu’il a reçu, et qu’il puisse faire confiance à son agence pour une utilisation optimale de son budget. Il est de toute façon illusoire de vouloir croire en la parfaite transparence". Ainsi, avec la parution du très attendu vademecum (le Luxembourg était probablement le dernier pays à ne pas disposer de publication de ce type), voilà que les agences – et aussi les annonceurs – ont à leur disposition un outil qui se veut pratique et


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Raoul Thill (Bizart): «Le seul point qui reste du domaine de la subjectivité, c'est la partie création, le dernier endroit où le client peut se dire 'ça je ne sais pas le faire'. Et ça, ça n'a pas de prix ».

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clair quant aux meilleures méthodes à adopter en matière de tarification des services. Il recommande l'usage d'une commission comprise entre 15% et 25% selon le type de prestations/fournitures des tiers et propose une fourchette de tarification horaire (ou journalière) détaillée: de 60 à 80 euros à l'heure (480 – 640 euros à la journée) pour une simple assistance administrative, jusqu'à 125 à 175 euros à l'heure (1.000/1.400 euros à la journée) pour des prestations en dehors d'une relation contractuelle: au total, quatorze cas de figure sont envisagés, allant de la direction artistique au média planning et achat média, en passant par le suivi commercial, la création graphique, les recherches texte, ... "Cette initiative va dans le bon sens, en vue d’une meilleure compréhension par le client, note Claude Muller. Le client doit comprendre qu’une bonne campagne, même si elle a l’air très simple, n’est pas faite en deux heures. Les bonnes idées ne se trouvent pas dans un tiroir que l’on n’a qu’à ouvrir, mais elles se développent, et ça c’est un travail dur et parfois très long, effectué par des gens qualifiés et expérimentés, des gens qui ont leur prix". Personne ne semble remettre en cause le bien-fondé de la publication de ce document, même si chacun s'accorde à dire qu'il ne changera pas nécessairement la face du monde. Ce qui sera, en revanche, intéressant à observer, c'est la façon dont les recommandations seront suivies, sachant qu'au final, c'est bien souvent l'offre et la demande qui dirigent le marché. "On est toujours confronté au même problème qu'un petit garagiste qui se débrouille tout seul et qui peut demander des prix très bas. Mais au fur et à mesure, ce petit garagiste ne peut plus tout assumer lui-même, explique Daniel Thill. A notre niveau, nous travaillons sur la base de prix estimés nécessaires et suffisants pour vivre. Nous n'avons jamais eu une volonté de démarcher à outrance. Mais l'approche varie évidemment selon les clients et les chiffres. Il est intéressant d'avoir des règles spécifiques, mais après, tout est une question d'interprétation. Une règle, ce n'est pas forcément une ligne de conduite et c'est ensuite l'annonceur qui y verra plus clair: quelle agence sera au-dessus ou en dessous de cette ligne de conduite? Ce sera aussi là que la valeur de l'agence sera mise en avant. Pourquoi une agence n'aurait pas le droit de demander 20% de commission? Si un travail demandé par un client a nécessité une semaine, pourquoi pas. La concurrence est toujours une bonne chose: l'argent gagné trop facilement se perd aussi trop facilement. Il faut savoir se remettre en cause et ne pas s'endormir sur ses lauriers". En filigrane de cette publication se profile, évidemment aussi, une certaine démarche qualité, la volonté de professionnaliser au maximum l'offre et faire en sorte que cette offre soit perçue au mieux par tous les acteurs concernés. Comme si, à terme, l'appartenance à MarkCom ou à Design Luxembourg constituera un premier label de qualité. "Et nous n'excluons pas l'idée que nous soyons amenés à prendre des sanctions, voire à exclure nos membres qui ne respecteraient pas ce label", précise Pol Goetzinger, qui est aussi le président de MarkCom. ■ Jean-Michel Gaudron


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Une image à soigner Les enjeux d'une bonne corporate identity sont nombreux et variés, tant l'image institutionnelle d'une entreprise constitue, pour elle, une réelle valeur ajoutée. A L'HEURE OÙ L'IMPORTANCE DE DISPOSER d'une marque forte est unanimement reconnue (lire l'article précédent), les entreprises se penchent de plus en plus sérieusement sur la qualité de leur identité visuelle. Cette corporate identity, reflet de leur personnalité, constitue un témoignage direct de leur personnalité, leur philosophie, leur façon d'être dans leur environnement au quotidien et, qui sait, leurs ambitions. C'est cette image qui, bien souvent, constituera le premier contact qu'auront ces entreprises avec le

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monde extérieur, nouveaux clients ou fournisseurs et sur la base de laquelle beaucoup d'opinions – bonnes ou mauvaises – se construiront ou se détruiront. Aussi la mise en œuvre d'une identité institutionnelle élaborée ne supporte que modérément d'être prise à la légère et nécessite un travail approfondi respectant quelques principes de base. La créativité et l'originalité font, ensuite, le reste. Contrairement à ce qu'il serait facile d'imaginer, l'identité institutionnelle n'est, en rien, l'apanage des

grandes entreprises même si, en la circonstance, elle découle bien souvent d'un processus de réflexion assez complexe ne débouchant pas toujours sur le résultat le plus efficace. "La multitude de départements impliqués de près ou de loin dans la communication fait que la vision globale, dont personne ne conteste l'intérêt, aboutit souvent à un accord sur le plus petit commun dénominateur qui mettra tout le monde d'accord dans l'entreprise et, hélas, risque souvent de laisser le consommateur complètement indifférent", constate Heike Fries (Grey Worldwide


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Luxembourg), qui appuie son raisonnement sur un seul chiffre: "Le taux de souvenir moyen d'une annonce passe en deçà des 10%. Il y a de quoi s'inquiéter". Quoi qu'il en soit, les petites et moyennes entreprises, également, se penchent de plus en plus sérieusement sur le sujet. "La prise de conscience progresse, constate Léo Reuter (Interpub) et il est clair que ce type de démarche est aujourd'hui plus que jamais indispensable sur des marchés de plus en plus concurrentiels, où l'écart de qualité et de prix entre les produits ou les services tend à se réduire". Ainsi, quelle que soit sa taille ou son activité, une entreprise a évidemment tout intérêt à se démarquer fortement et positivement ce qui peut être le cas au travers de sa corporate identity, qui constitue un élément déterminant de personnalisation et donc de différenciation. "Bien sûr, cet exercice peut s'avérer être coûteux, mais il s'agit d'un bon et nécessaire investissement", assure Tom Gloesener (Vidale & Gloesener). Toute bonne démarche de mise en place d'une identité visuelle commence, généralement, comme pour beaucoup d'autres situations relationnelles entre une agence et son client, par un bon briefing. "Dans ce briefing, le designer obtient les informations nécessaires au développement de la corporate identity, témoigne Tom Gloesener. Il peut discuter des besoins du client et fixer, avec lui, le périmètre d'utilisation de cette identité, ce qui lui permet d'établir un devis et de calculer les droits d'auteur". Cette problématique des droits d'auteur est, d'ailleurs, un des éléments constitutifs du vademecum de la communication: plus que jamais, les agences éprouvent le besoin "d'assurer le respect de leurs campagnes et la sauvegarde de leurs droits pour une juste reconnaissance de leur travail, de leur savoir-faire et de la valeur ajoutée apportée à la promotion d'un produit, d'une marque ou d'une entreprise, objet de la campagne", comme l'explique le document. Il faut dire que toute la partie "corporate design" – la face directement visible de la corporate identity – offre la possibilité d'exploiter l'image d'une entreprise, élaborée à partir d'un travail de création, via une déclinaison sur une multitude de supports de communication: les papiers à en-tête et les cartes de visite, évidemment, mais aussi les produits, les emballages, les supports de vente, la façade d'un bâtiment, … Tout est pratiquement permis, ou presque... Question, aussi, de bon sens. "Certains patrons de PME décident de leur politique de communication et des budgets à y consacrer de manière professionnelle. D'autres pas. Mais en règle générale, le bon sens domine et, en marketing, qui n'est pas une science, il s'agit d'un gros atout", remarque Heike Fries. Du bon sens, certes, mais aussi un minimum de "courage", de volonté d'aller de l'avant, sans se laisser abattre par le frein, théorique, que peut constituer la crainte du manque de moyens financiers pour mettre sur pieds une action digne de ce nom. "Il y a vraiment moyen de faire de belles choses même avec très peu de moyens, estime Will Kreutz (addedvalue). Cela me dérange toujours de voir que les entreprises

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communication dossier

Tom Gloesener (Vidale & Gloesener): «Bien sûr, cet exercice peut s'avérer être coûteux, mais il s'agit d'un bon et nécessaire investissement».

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Heike Fries (Grey Worldwide Luxembourg): « En règle générale, le bon sens domine et, en marketing, qui n'est pas une science, il s'agit d'un gros atout ».

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n'osent pas s'affirmer avec une image créée sur mesure, mais qui puisse refléter vraiment la stratégie et la philosophie de l'entreprise. Il y a comme une sorte de frousse qui accompagne chacune de leur démarche". Sur la base de ce briefing, d'autant plus productif qu'il sera approfondi, le travail préparatoire peut commencer. "Des audits internes et externes sont indispensables dans cette démarche, considère, alors, Heike Fries. Le développement de la corporate identity revient, pour une entreprise, à vouloir que le public la considère autrement. Forcer le public à voir les choses autrement n'est pas impossible, mais cela impose de jouer, et donc de maîtriser, ce que le public sait de l'entreprise, ce qu'il croit, ce qu'il est prêt à croire et, enfin, ce qu'il espère et le motive en général". A ses yeux, ce n'est qu'une fois que cela a été déterminé pour chacune des cibles de l'entreprise qu'il est envisageable de définir – ou redéfinir - une bonne et durable corporate identity. Faute de quoi, il conviendra de s'en remettre au hasard pour la réussite durable du projet. Un état des lieux le plus exhaustif possible s'avère donc nécessaire pour se donner la meilleure base possible: quel est l'historique de la société? Quels sont ses activités, son organisation interne, son positionnement sur son marché, vis-à-vis de ses concurrents, ses objectifs de développement?... Un véritable travail d'immersion. "On doit s'impliquer intensément et profondément chez le client, jusqu'à s'identifier à lui et à sa philosophie. Il m'est déjà arrivé de passer plusieurs jours sur un point de vente, afin de vivre l'entreprise de l'intérieur", témoigne Will Kreutz, qui ne compte plus les projets de corporate identity sur lesquels il a travaillé depuis 25 ans et qui, aujourd'hui, représentent près des deux tiers de l'activité de sa nouvelle agence addedvalue. Pour lui, pas de doutes: "La compréhension du client dans sa globalité nécessite une implication qui dépasse largement ce qui est envisagé pour une simple campagne de publicité". C'est bien souvent au niveau de l'appréhension de la perception de l'entreprise, aussi bien en interne qu'à l'extérieur, auprès de ses partenaires ou de ses clients, que se joue une bonne partie de la qualité du projet d'élaboration d'une image institutionnelle. Il y a, d'un côté, la situation telle qu'elle est et, de l'autre, la situation telle que l'on voudrait qu'elle soit. Etre capable de mesurer et de réduire au maximum le "gap" existant entre la perception objective et la perception subjective n'est pas la moindre des missions à mener, surtout que l'environnement, l'actualité, voire l'histoire d'une société sont autant d'éléments importants susceptibles de jouer sur cette perception. Et dans ce cas là, la politique de l'autruche n'est certainement pas la plus appropriée. "Le "wish full thinking" est dangereux car il ne correspond évidemment pas à la réalité, prévient Will Kreutz. Il y a toujours un public en face. Et si ce public n'adhère pas, la sanction peut être fatale. Il y a encore beaucoup d'erreurs qui sont commises à ce niveau: c'est une chose de développer une image, mais c'est autre chose que de développer la communication basée sur cette image".


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Will Kreutz (addedvalue): « Le futur d'une image se construit sur un passé qui renferme une véritable richesse ».

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C'est, en effet, à partir de tous ces éléments objectifs ou subjectifs, que peut commencer la finalisation de cette corporate identity. Le travail de création d'un symbole ou d'un logotype simple et mémorable par le designer prend alors toute son importance, avec l'élaboration du "Design manual", qui servira de "bible" par la suite. Mais il ne faut pas, pour autant, se retrouver "prisonnier" de son logo. "On a trop souvent tendance à tout mettre sur le dos du logo: tout le monde en veut un!, note Will Kreutz. Mais 90% des logos qui existent sont inutiles et ne véhiculent rien. Ils ne sont que décoratifs. Les bons logos, la bonne corporate identity, ça va plus loin... Trop souvent, la démarche est simplement du type "nice to have" et une société préférera acquérir un logo à 1.500 euros plutôt qu'un bon logo qui soit vraiment cohérent". La démarche sera évidemment quelque peu différentE qu'il s'agisse de créer une corporate identity à partir de rien, ou bien de reconstruire quelque chose sur une base déjà existante. "Il n'y a pas de cas plus facile selon l'une ou l'autre des situations, tout dépend du projet, précise Tom Gloesener. Mais je trouve, personnellement, que redéfinir une corporate identity déjà existante peut être un défi extraordinaire". Un point de vue partagé par Will Kreutz: "Il s'agit en effet d'un véritable challenge, car il est nécessaire de trouver le juste compromis entre les jeunes qui veulent tout changer et les plus anciens, plutôt conservateurs. Il faut savoir gérer tout cet aspect psychologique. Cela fut par exemple le cas lorsque nous avons travaillé sur la nouvelle identité visuelle de la Banque Raiffeisen, pour laquelle nous avons tenu compte du passé et de l'histoire de la banque. Le futur d'une image se construit sur un passé qui renferme une véritable richesse". La difficulté est d'autant plus réelle que l'image d'une entreprise évolue généralement moins vite que l'environnement dans lequel elle évolue. "C'est là qu'il faut une politique de communication corporate qui veille à ce que l'entreprise reste perçue comme 'Kicking and alive'. Une grande marque corporate doit savoir rester pertinente pour de plus en plus de gens", affirme Heike Fries, dont la vision de la communication institutionnelle est mue par ce qu'elle nomme "le moteur à quatre temps", composé du percevoir, du croire, du savoir et de l'espoir. "Percevoir et voir sont liés: quand nous percevons de l'intérêt pour acheter telle marque de voiture, nous en voyons tout d'un coup plein. Croire et voir sont tout aussi liés, alors que la sagesse populaire dit que nous ne croyons que ce que nous voyons. Se concentrer sur ce qui est le plus visible, c'est-à-dire le logo, est donc vital", explique-t-elle. Et le savoir? "Ce que nous savons ne peut pas être un handicap quand on travaille sur ce que le public aime. Il faut alors déterminer ce qu'il aime chez vous et ce qu'il aimera dans vos projets", résume Mme Fries. Il sera alors temps de laisser la place à l'espoir: "Nous croyons plus volontiers le bulletin météo ou l'horoscope quand ils sont porteurs des bonnes nouvelles auxquelles nous aspirons. Cherchons, inventons, racontons les bonnes nouvelles qu’une entreprise peut apporter au public et qui rejoignent les espérances dominantes du public".


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Léo Reuter (Interpub): « Ce type de démarche est aujourd'hui plus que jamais indispensable sur des marchés de plus en plus concurrentiels où l'écart de qualité et de prix entre les produits ou les services tend à se réduire ».

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Faut-il pour autant, lorsqu'on se penche sur une corporate identity déjà existante, jeter au rancart tout ce qui a été créé par le passé et, à tout prix, réinventer quelque chose de nouveau? "Pour une entreprise qui a pignon sur rue et possède déjà une image, à défaut d'une corporate identity digne de ce nom, s'inscrire ou pas dans une certaine continuité est une essentielle réflexion stratégique", constate Léo Reuter. La réflexion s'avère d'autant plus cruciale lorsque le prestataire qui aura à l'entreprendre n'est pas le même que celui qui a précédemment travaillé sur la matière. L'implication est, alors, forcément différente. "Il est dommage de voir que les efforts entrepris dans la conception d'une image peuvent être gâchés, voire détruits par un autre prestataire qui voudra briller par une certaine originalité pas forcément bien venue", regrette Will Kreutz, qui estime que la première réflexion de ces nouveaux prestataires devrait être de s'imprégner du travail qui a pu être fait en amont. "Or, trop souvent, la première démarche consiste à vouloir tout changer, partant du principe que tout ce qui a été fait précédemment par un autre est mauvais". Un constat également partagé par Tom Gloesener: "Parfois, de légers changements cosmétiques, ou des adaptations des composants graphiques, suffisent à donner un nouveau élan à une corporate identity. Je trouve vraiment dommage de voir que des logos forts et mémorables disparaissent parfois pour faire place à des créations peu innovatrices, comme ce fut le cas avec le logotype de Wim Crouwel créé pour la Rabobank". Du coup, à ses yeux, la recette est simple: les success stories s'appuient toujours sur des identités institutionnelles ou des logos différents, qui ne sont pas comme les autres. Et de citer la nouvelle corporate identity du tour opérateur allemand TUI, créée en 2001 par Interbrand Zintzmeyer & Lux ("le logotype est très mémorable, symbolique et intelligent. TUI a créé une 'single brand identity' qui a, après 3 ans seulement, un taux de reconnaissance de 98%", admire-t-il) ou bien celle de la chaîne de distribution catalane Suma, créée par le studio espagnol Summa: "La corporate identity fonctionne sans logo ou logotype fixe, mais elle se compose d'un assortiment d'éléments graphiques – typo, couleurs, illustrations – assez appétissants. Elle se démarque bien des autres enseignes du secteur alimentation, et elle exprime que Suma est bien plus qu'un simple supermarché". Une fois tout ces processus digérés et la corporate identity mise en place, on peut s'imaginer que le plus dur est fait... Mais sans doute faut-il, au contraire, partir du principe que le plus dur reste à faire dans l'entretien de cette image si chèrement travaillée. "Il y a encore un aspect à prendre en compte et qui est trop souvent négligé, prévient Léo Reuter, à savoir un contrôle permanent. Il s'agit de vérifier, d'une part l'application rigoureuse du concept adopté et, d'autre part, son adéquation par rapport aux évolutions de l'entreprise". Sans oublier, au passage, de faire enregistrer sa corporate identity auprès du Bureau des Marques Benelux... Un geste simple qui peut épargner d'autres soucis ultérieurs... ■ Jean-Michel Gaudron


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1 bd Joseph II L-1840 Luxembourg ✆ 46 22 55-1 46 22 55-55 www.bizart.lu (portfolio en ligne) contact@bizart.lu Fondé en 1993 Effectif: 8 Directeur: Raoul Thill membre MarkCom

ADDEDVALUE 5 rue des Capucins L-1313 Luxembourg ✆ 26 19 23-1 26 19 23-23 www.addedvalue.lu will@addedvalue.lu Fondé en 2004 Effectif: 7 Directeur: Will Kreutz

ADVANTAGE COMMUNICATION 25 rue des Bruyères L-1274 Howald ✆ 26 29 99-1 26 29 99-99 www.advantage.lu (portfolio en ligne) info@advantage.lu Fondé en 2004 Effectif: 60 Directeurs: Alain Ierace, Bob Hochmuth, Serge Estgen, Jean Schintgen

AGENCE DE PUBLICITÉ LEZARTS 24 rue de Stavelot L-9280 Diekirch ✆ 26 80 09 11 26 80 09 12 lezarts@vo.lu Fondé en 1997 Effectif: 5

AGENCE SAM & YOUNG 183 rue de Luxembourg L-8077 Bertrange ✆ 26 25 45 44 26 25 45 45 www.samyoung.lu (portfolio en ligne) info@samyoung.lu Fondé en 2002 Effectif: 5

ACT 2 53 rue J-B Esch L-1473 Luxembourg ✆ 45 66 29 -1 45 24 21 www.act2.lu contact@act2.lu Fondé en 1990 Effectif: 3 Associées: Ghislaine Soisson, Doris Weber

GREY WORLDWIDE LUXEMBOURG

AHAA! COMMUNICATION 20 am Bounert L-6975 Rameldange ✆ 34 66 51 34 66 52 ahaa.communication@pt.lu Fondé en 2000 Effectif: 1 Associée gérante: Annette Arens

ARTIPUB CONSEILS 210 rue de Trèves L-2630 Luxembourg ✆ 43 90 13 43 91 44 www.artipub.lu (portfolio en ligne) artipub@pt.lu Fondé en 1993 Effectif: 10 Directeur général: Romain Bernard

BASIC CONSULTING 268 rte de Thionville L-5884 Howald ✆ 27 62 01 01 27 62 01 02 www.basic-consulting.com info@basic-consulting.com Fondé en 2000 Effectif: 4 Conseiller en communication: Tom Meyer

BENOY PUBLICITÉ 74 bd de la Pétrusse L-2320 Luxembourg ✆ 22 81 50 48 14 04 benoypub@pt.lu Fondé en 1949 Effectif: 9 Directeur général: Robert Benoy

BINSFELD COMMUNICATION 14 place du Parc L-1027 Luxembourg ✆ 49 68 68-1 48 87 70 www.binsfeld.lu (portfolio en ligne) binsfeld@binsfeld.lu Fondé en 1979 Effectif: 26 Directeurs: Marc Binsfeld, Claude Nesser Directeur de création: Marc Binsfeld membre MarkCom

BRAIN&MORE 100 rte d'Arlon L-1150 Luxembourg ✆ 26 84 71-1 26 48 35 10 www.brain.lu brain@brain.lu Effectif: 9 Directeur général: Frank Zeimet Directeur adjoint: Ghislain Ludwig Directrice commerciale: Christiane Muller

CMI CREATIVE COMMUNICATION 54 rue de Cessange L-1320 Luxembourg ✆ 46 27 23 46 27 63 www.cmi.lu (portfolio en ligne) cmi@cmi.lu Fondé en 1997 Directrice générale: Céline Velluet Directeur commercial: Stéphane Taverne membre MarkCom

COMED 13 rte d'Esch, B.P. 676 L-2016 Luxembourg ✆ 44 31 24-1 44 40 23 www.comed.lu (portfolio en ligne) comed@comed.lu Fondé en 1978 Effectif: 15 Directeur général: Carlo Dickes Directeur adjoint: Claude Muller membre MarkCom

CONCEPT FACTORY 21 rue de Pont-Rémy L-2423 Luxembourg ✆ 48 49 69-1 48 49 66 www.conceptfactory.lu (portfolio en ligne) pgoetzinger@ conceptfactory.lu Fondé en 1995 Effectif: 14 Directeur général: Pol Goetzinger Directrice commerciale: Françoise Reuter Directeur de création: André Hesse membre MarkCom

CREATX IDEA FACTORY 69 rue de la Vallée L-3591 Dudelange ✆ 26 51 19 67 26 51 16 97 www.creatx.lu info@creatx.lu Fondé en 2001 Effectif: 2 Directeur général: Mike Welter

DÉTÉ PUBLICITÉ 83 rue de Hollerich L-1741 Luxembourg ✆ 49 48 24-1 49 48 24-49 www.dete.lu (portfolio en ligne) info@dete.lu Fondé en 1997 Effectif: 54 Directeur général: Daniel Thill Directeur exécutif: Christophe Royen Directeur commercial: Fatih Zabun membre MarkCom

EVEREST COMMUNICATION 274 rte de Longwy L-1940 Luxembourg ✆ 44 88 46 44 88 56 www.everest.lu (portfolio en ligne) info@everest.lu Fondé en 1995 Effectif: 4 Directeur commercial: Michel Peeraer Directeur technique: Hervé Cordel

F’CRÉATIONS 8 rue Boujel L-3453 Dudelange ✆ 52 32 52 52 32 50 www.fcreations.lu (portfolio en ligne) sec@fcreations.lu Directeur: Ed Fellens

FARVEST 73 av. Pasteur L-2311 Luxembourg ✆ 26 27 62-1 26 27 62-32 www.farvest.com team@farvest.com Fondé en 2000 Effectif: 8 Directeur général: Fabien Amoretti

19 rue de la Gare L-3237 Bettembourg ✆ 26 51 77-1 26 51 77-20 www.grey.lu info@grey.lu Fondé en 2000 Effectif: 4 Directrice générale: Heike Fries membre MarkCom

IDDIFIX 59 rte de Longwy L-8080 Bertrange ✆ 26 02 80-1 26 02 80-20 www.iddifix.lu contact@iddifix.lu Fondé en 2000 Effectif: 13 Associés: Marc Wagner, Bas Schagen

INTERPUB 691 rue de Neudorf L-2220 Luxembourg ✆ 43 93 83 43 96 63 www.interpub.lu (portfolio en ligne) info@interpub.lu Fondé en 1964 Effectif: 15 Directrice: Liette Reuter Directeur de création: Leo Reuter membre MarkCom

IPSO FACTO 63-73 rte de Dudelange L-3222 Bettembourg ✆ 55 39 42 55 44 84 ipso@pt.lu Fondé en 1996 Effectif: 5 Directeur général: Daniel Pupita Adjoint à la direction: Stéphane Pupita Directeur de création: Janus Jean-Philippe

L2S COMMUNICATION 295 rue de Luxembourg L-8077 Bertrange ✆ 26 299-1 26 299-129 www.l2s.lu mail@l2s.lu Fondé en 2000 Effectif: 6 Administrateur délégué: Eric Lubert

LOMBARD MEDIA 31 Grand-Rue L-1661 Luxembourg ✆ 22 07 77-1 46 09 74 www.lombard-media.lu (portfolio en ligne) corporate@lombardmedia.lu Fondé en 1984 Effectif: 19 Directeur général: Jean Colling


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dossier communication

MIKADO PUBLICIS 38 rte d'Esch L-1470 Luxembourg ✆ 45 75 45-1 45 75 45-75 www.mikado.lu (portfolio en ligne) id@mikado.lu Fondé en 1990 Président: Jean-Luc Mines Directeur général: Camille Groff Directeur financier: Bob de Waha membre MarkCom

MILLENIUM 14 rte de Longwy L-8080 Bertrange ✆ 26 44 56-1 26 44 56-56 www.millenium.lu (portfolio en ligne) info@millenium.lu Fondé en 1999 Effectif: 10 Administrateur délégué: Michael Soldi Directeur associé: Claude Moes Directeur associé: Christophe Mathgen membre MarkCom

MOSKITO PRODUCTIONS 8 z.i. Bourmicht L-8070 Bertrange ✆ 26 105 246 26 10 51 20 www.moskito.lu info@moskito.lu Fondé en 2004 Effectif: 5 Directeur: André Hirtt Directrice commerciale: Sandra Sidon Coordinateur: Fabrizio Zanier

PAPERCLIP – SERVICES & DESIGN 68 rue du X Octobre L-7243 Bereldange ✆ 33 39 88-66 33 50 17 www.paperclip.lu (portfolio en ligne) info@paperclip.lu Fondé en 2002 Effectif: 2 Directrice administrative: Paule Schram Directeur commercial: Nico Bellion

PRIME COMMUNICATION FACTORY 37 val Saint-André L-1128 Luxembourg ✆ 25 07 50 23 0 25 07 50 23 2 www.prime.lu (portfolio en ligne) prime@vo.lu Fondé en 1992 Effectif: 2 Administrateur: Emmanuel Schmit Directeur artistique: Fritz Brakhage

EVENTS & BUSINESS ORGANISATION RECTO VERSO 42a rte d'Arlon L-8008 Strassen ✆ 44 04 12 44 04 32 www.recto-verso.lu info@recto-verso.lu Fondé en 1993 Effectif: 2 Administrateur délégué: Bernardette Soetens

REPÈRES COMMUNICATION 69 rue d'Itzig L-5231 Sandweiler ✆ 45 29 04-1 45 55 37 www.reperes.lu (portfolio en ligne) reperes.com@reperes.lu Fondé en 1989 Effectif: 9 Directeur: Patrick Seiler

STRATEGY ADVERTISING SYSTEMS 41 Parc Lésigny L-5753 Frisange ✆ 23 67 65 65 23 67 65 67 www.sas.lu (portfolio en ligne) sas@sas.lu Fondé en 1988 Effectif: 4 Directeur général: Romain Seiwerath

VIDALE GLOESENER 10 rue Malakoff L-2114 Luxembourg ✆ 26 20 15 20 26 20 15 21 www.vidalegloesener.lu (portfolio en ligne) info@vidalegloesener.lu Fondé en 1999 Effectif: 5 Associés: Silvano Vidale, Tom Gloesener membre Design Luxembourg

XGRAPHIX 46 rue Auguste Charles L-1326 Luxembourg ✆ 27 62 12 62 27 62 12 22 www.xGraphix.lu (portfolio en ligne) info@xGraphix.lu Fondé en 2003 (All.: 1993) Effectif: 3 Directeur: Guido Kröger membre Design Luxembourg

BELOW THE LINE A’VENUE INTERNATIONAL – EVENT & TRAVEL BLENDERS 310 rte d'Esch L-1471 Luxembourg ✆ 22 17 27 22 29 95 www.avenueinternational.com (portfolio en ligne) info@avenue-international.com Fondé en 1996 Effectif: 4

59 rte de Luxembourg L-8440 Steinfort ✆ 39 00 83-210 39 00 96-299 www.accentaigu.lu info@accentaigu.lu Fondé en 2003 Effectif: 3 Directrice générale: Laure Elsen membre MarkCom

39 rte de Longwy L-8080 Bertrange ✆ 26 92 80-1 26 35 28 43 www.ebo.lu info@ebo.lu Fondé en 1995 Directeur: Bob Bellion Responsable administrative: Géraldine Lafleur Responsable commerciale: Carole Reding

AD REM

FEIDT MONIQUE

ACCENTAIGU

154a rue de Trèves L-2630 Luxembourg ✆ 26 43 301 26 43 20 43 j.hemmerle@adrem.lu Fondé en 1996 Effectif: 7 Directeur général: Marc Kalmus Directeur administratif: Frank Rippinger

ARTEVENTS 129 rue Mühlenweg L-2155 Luxembourg ✆ 49 29 24 49 28 84 www.pizzicato.lu rfranck@pt.lu Fondé en 1992 Effectif: 2 Directeur: Franck Rémy Directeur associé: Jean-Jacques Michels

BUSINESS GOLF SOLUTIONS 9 rue Principale L-5460 Trintange ✆ 021 26 44 16 35 68 77 www.businessgolfsolutions.com (portfolio en ligne) contact@businessgolfsolutions.com Fondé en 2000 Effectif: 3 Président: Jérome Bloch Directeur général: Eric Kula

CMP CREATIVE MARKETING & PROMOTIONS 148 rte de Luxembourg L-7241 Bereldange ✆ 33 81 51 33 25 22 www.cmp.lu cmp-lu@gmx.net Fondé en 1983 Effectif: 3 Directeur général: Arthur Thill Responsable commerciale: Josephine Thill-Hastert

ELEGANCE 54 op der Sterz L-5823 Fentange ✆ 26 36 22 67 26 36 22 69 www.elegance.lu/ info@elegance.lu

EMOTION EVENT MANAGEMENT 100 rte d'Arlon L-1150 Luxembourg ✆ 26 84 71 40 26 84 71 41 www.emotion.lu info@emotion.lu Effectif: 2 Contact: Carole Platz

12 bd de la Petrusse L-2320 Luxembourg ✆ 49 53 90 wijnbergen@online.lu

FORMAT 10-12 z. i. Bombicht L-6947 Niederanven ✆ 46 36 84-1 46 36 83 www.format.lu format@format.lu Fondé en 1988 Effectif: 24 Directeur général: Marc Wagner Chef de production: Haidar Liasse Directeur commercial: Patrick Wittwer membre Design Luxembourg

INDIACT 18 rue de l'Aciérie L-1112 Luxembourg ✆ 02149 67 30 26 18 76 72 www.indiact.com info@indiact.com Fondé en 2003 Effectif: 2 Directeur: Youssef Maher

MEDIATION 137 val Sainte Croix L-1371 Luxembourg ✆ 45 67 45-1 45 67 47 www.mediation-sa.lu mediation@mediation-sa.lu Fondé en 1991 Effectif: 5 Administrateur-délégué: Netty Thines Sous-Directrice: Ingrid Wirtz membre MarkCom

MEETINCS 11 rue Béatrix de Bourbon L-1225 Luxembourg ✆ 45 99 45-1 45 99 45-210 www.meetincs.lu meetincs@meetincs.lu Fondé en 1996 Effectif: 7 Administrateur-délégué: André Vasanne

NEW SPIRIT Le Moulin, rte de Luxembourg L-5670 Altwies ✆ 40 62 71 48 07 76 www.newspirit.lu webmaster@newspirit.lu Fondé en 1991 Effectif: 5 Directeur général: Carlo Arendt

NO LIMITS 88 rue de Remich L-5330 Moutfort ✆ 35 76 22 35 76 23 mail@nolimits.lu

OXYGEN 14 place du Parc, B.P. 2773 L-1027 Luxembourg ✆ 26 48 20 35 48 87 70 www.oxygen.lu contact@oxygen.lu Fondé en 1999 Effectif: 5 Directeur: Claude Sauber

PEPPER & SALT EVENTS 51 rue de Luxembourg L-4221 Esch sur Alzette ✆ 55 11 12 26 36 22 69 www.pepperandsaltevents.com annik.paquay@pepperandsaltevents.com Fondé en 1994 Effectif: 5 Directrice générale: Annik Paquay

PRO FORUM – MARKETING & EVENT SERVICES 154a rue de Trèves L-263 Luxembourg ✆ 26 43 30 26 43 20 43 f.rippinger@proforum.lu Fondé en 2002 Effectif: 7 Directeurs: Frank Rippinger, Marc Kalmus

SALT & PEPPER BY JACO 49 bd Charles Marx L-2130 Luxembourg ✆ 48 10 05-1 48 10 05-40 www.saltandpepper.lu info@s-p.lu Fondé en 1998 Effectif: 6 Directeur général: Jaco Diederich membre Design Luxembourg

SKYLINES BALLOONS 7a rue de Bourglinster L-6101 Junglinster ✆ 78 90 75 1 78 99 09 www.skylines.lu skylines@pt.lu Fondé en 1985 Effectif: 5 Directeur: Frédéric Gacougnolle

SOKS COMMUNICATIONS 83 rue de Hollerich L-1741 Luxembourg ✆ 40 08 15-71 40 08 15-40 www.soks.lu info@soks.lu Fondé en 2002 Effectif: 3 Directeur: Ed Sauer

THE EVENT COMPANY 59 rte de Longwy L-8080 Bertrange ✆ 26 25 39 1 26 25 39 39 www.eventcompany.lu contact@eventcompany.lu Associés: Marc Wagner, Bas Schagen


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REGIES PUB GRAPHISME AAZ 13 rue Alfred de Musset L-2175 Luxembourg ✆ 46 67 35 46 66 13 www.aaz.lu (portfolio en ligne) info@aaz.lu Fondé en 1990 Effectif: 6 Administrateurs: Claude Duterme, Philippe Istace

ART LINE 1 rte de Bastogne L-9706 Clervaux ✆ 92 93 31 92 91 57 www.artline.lu (portfolio en ligne) artline@pt.lu Fondé en 1992 Effectif: 4 Directeur Général: Franklin Wolff

ATELIER GRAPHIQUE KURTH 24 rue des Muguets L-2167 Luxembourg ✆ 26 09 43 17 26 68 35 38 www.iiioiii.com info@iiioiii.com Fondé en 2002 Effectif: 1 Contact: Daniel Kurth

BARTH PRUIM GRAPHIC DESIGN 8a rue Edward Steichen L-3324 Bivange ✆ 36 09 20 36 09 20 barth.pruim@vo.lu Fondé en 1996 Effectif: 1

COMMUNICABILIS 12 rue de Lasauvage L-4829 Rodange ✆ 50 90 50 50 94 85 www.communicabilis.lu (portfolio en ligne) communicabilis@pt.lu Fondé en 1997 Effectif: 1 Contact: Gaby Wolter

CROPMARK 64 rue R. Poincaré L-2342 Luxembourg ✆ 44 61 61 44 66 82 www.cropmark.lu (portfolio en ligne) mail@cropmark.lu Fondé en 1996 Effectif: 7 Directeur général: Jacques Welter membre Design Luxembourg

CITY IMAGE

METAPH DOMINIQUE HENRY 3 rue de la Gare L-4966 Clémency ✆ 23 65 16 44 55 44 84 dhenry@pt.lu Fondé en 1999 membre Design Luxembourg

GUIDO 49 bd Dr Charles Marx L-2130 Luxembourg ✆ 26 44 11 43 48 10 05 40 www.guido.lu (portfolio en ligne) guido@guido.lu Contact: Guido Wolff membre Design Luxembourg

10 rte de Trèves L-2633 Senningerberg ✆ 34 17 77 34 18 88 www.metaph.lu (portfolio en ligne) info@metaph.lu

MIKECREATION 123 Millewee L-2155 Luxembourg ✆ 091 40 47 55 40 47 55 jcmaurer@pt.lu Fondé en 2004 Effectif: 1 Gérant: Mike Maurer

MUM

9 rue d'Itzig L-5852 Hesperange ✆ 26 36 64-1 www.h2a.lu (portfolio en ligne) info@h2a.lu

Maison 150 L-9991 Weiswampach ✆ 27 00 02 40 750 27 00 02 40 755 www.mum.lu mum@mum.lu Fondé en 1999 Effectif: 8 Directeur général: Michel Ury

HILGER FRED

PUNDEL ANDRÉE

H2A

15a rue Paul Eyschen L-7317 Steinsel ✆ 33 04 08 33 03 52 hilger@pt.lu Fondé en 1995 Effectif: 1

HIRONDELLES INTERNATIONAL 23 rue du Nord L-4260 Esch sur Alzette ✆ 021 21 64 69 26 54 09 10 www.hirondelles.com (portfolio en ligne) studio@hirondelles.com Fondé en 1995 Effectif: 1 Concepteur/Rédacteur: Pascal Clausse

M&V CONCEPT 81a rue du X octobre L-7243 Bereldange ✆ 42 33 63 42 41 48 www.mv-concept.lu info@mv-concept.lu Fondé en 1989 Effectif: 5 Directeur général: Marc Devresse membre Design Luxembourg

MAC PUBLICITÉ 459 rte de Longwy (Espace Media) L-1941 Luxembourg ✆ 25 18 81 1 25 18 89 info@agence-mac.lu Fondé en 1979 Effectif: 2 Directeur: Roland Kayser membre MarkCom

17 rue des Celtes L-1318 Luxembourg ✆ 54 55 91 53 03 27 anpundel@pt.lu membre Design Luxembourg

ROSE DE CLAIRE, DESIGN 5 rue des roses L-2445 Luxembourg ✆ 22 42 98 1 47 37 53 www.rosedeclaire.lu (portfolio en ligne) rosedeclaire@rosedeclaire.lu Fondé en 1987 Effectif: 5 Directeur: Albert Seyser membre Design Luxembourg

STUDIO 3 BOCKLER 71 rue de Kleinbettingen L-8436 Steinfort ✆ 39 00 49 39 54 80 www.studio3.lu (portfolio en ligne) info@studio3.lu Fondé en 1989 Effectif: 2 Directeur: Tom Bockler

PHOTOGRAPHIE ASCHMAN CHRISTIAN 12 rue Dicks L-1417 Luxembourg www.christianaschman.com christian.aschman@skynet.be Fondé en 1994 Effectif: 1

COMSTOCK IMAGES 35 rue J.F. Kennedy L-7327 Steinsel ✆ 47 05 47 1 47 05 47 250 www.comstock.com service@comstock.lu Fondé en 1998 Effectif: 15

IMEDIA 26 rue des Gaulois L-1618 Luxembourg ✆ 49 00 33 -1 48 22 83 www.imedia.lu mail@imedia.lu Fondé en 1977 Effectif: 13 Directeurs: Jacques Nicolay, Victor Fischbach membre MarkCom

OBJECTIF LUNE 1 rue de Schoenfels L-8151 Bridel ✆ 33 52 33 33 52 30 www.objectif-lune.lu j-p.kieffer@objectif-lune.lu Fondé en 1993 Effectif: 5 Directeur général: Jean-Paul Kieffer

PATRICK MULLER 49 bd Dr Charles Marx L-2130 Luxembourg ✆ 26 54 08 08 26 54 09 09 www.photography.lu info@photography.lu Fondé en 1998 Effectif: 2 membre Design Luxembourg

PHOTOGRAPHIE RAOUL SOMERS 112 av. de la Faïencerie L-1511 Luxembourg ✆ 31 14 55 31 72 28 www.raoulsomers.lu photography@raoulsomers.lu Fondé en 1998 Effectif: 2 Directeur général: Raoul Somers Directrice commerciale: Rosa Somers-Avelli

STUDIO FRANK WEBER 17 rue Jean-Pierre Kirsch L-4974 Dippach ✆ 26 37 11 1 26 37 11 22 www.frankweber.lu studio@frankweber.lu Fondé en: 1980 Effectif: 5 membre Design Luxembourg

BLITZ AGENCY 10 rue des Gaulois L-1618 Luxembourg ✆ 26 34 00 10 26 34 00 11 www.blitz.lu contact@blitz.lu Fondé en 2001 Effectif: 3 Associés: Eric Chenal, Laurent Antonelli membre Design Luxembourg

MARKETING EXXUS 13 rue des Ardennes L-1133 Luxembourg ✆ 48 99 91 1 48 99 99 39 9 carlo.kissen@exxus.lu Fondé en 1996 Directeur général: Carlo Kissen

ICONIC BRAND IDENTITY 72 Grand Rue L-1660 Luxembourg ✆ 26 18 76 56 26 18 76 56 www.iconic.lu ideas@iconic.lu Fondé en 2003 Effectif: 4 Contact: Karin Lucas

ILRES MARKET RESEARCH 46 rue du Cimetière L-1338 Luxembourg ✆ 49 92 91 49 92 95 555 www.ilres.com contact@ilres.com Fondé en 1978 Effectif: 26 Directeur général: Louis Mevis

MARK’S CONSULTING 36 rue de Luxembourg L-8077 Bertrange ✆ 31 21 18 20 31 21 18 50 www.marksconsulting.lu marc.rauchs@consultant.lu Fondé en 1996 Effectif: 2 Directeur général: Marc Rauchs

MINDFOREST 8 rue Heinrich Heine L-1720 Luxembourg ✆ 43 93 66 67 70 43 93 66 67 77 www.mindforest.com info@mindforest.com Fondé en 2000 Effectif: 7 Directeurs: Guy Kerger, Nico Hoffeld

QUEST 13 rue des Ardennes L-1133 Luxembourg ✆ 26 48 20 88 26 48 20 96 www.quest.lu contact@quest.lu Fondé en 2002 Effectif: 6 Directeur: Carlo Kissen

Z.I. Grasbusch L-3370 Leudelange ✆ 48 45 65 48 45 66 www.city-image.lu r.brancatisano@city-image.lu

EDITUS LUXEMBOURG 45 rue Glesener L-1631 Luxembourg ✆ 49 60 51-1 49 60 56 www.luxweb.com phone@editus.lu Fondé en 1974 Effectif: 101 Directeur général: Jo Labar Directeur administratif: Didier Bellia Directeur commercial: Nicolas Van Moffaert

ESPACE RÉGIE LUXEMBOURG 23 rue des Bruyères L-1274 Luxembourg ✆ 26 25 75 1 26 25 75 75 www.espace-regie.lu contact@espace-regie.lu Fondé en 2000 Effectif: 12 Directeur général: Roland Kayser

IP LUXEMBOURG 45 bd Pierre Frieden L-1543 Luxembourg ✆ 44 70 70-1 44 20 24 www.ipl.lu ipcom@ipl.lu Fondé en 1963 Effectif: 48 Directeur: Lou Scheider Secrétaire général: Luc Vermeiren Directeur administratif et financier: Didier Prudhomme Directeur marketing et commercial: Laurent Friob

MEDIASHOP 61 rte de Longwy L-8080 Bertrange ✆ 26 97 74-26 26 02 80-20 www.mediashop.lu contact@mediashop.lu Fondé en 2002 Effectif: 1 Associés: Marc Wagner, Bas Schagen

RÉGIE SAINT-PAUL STOLDT&TREINEN CONSULTANTS 1 rue Jules Wilhelm L-2728 Luxembourg ✆ 26 008 006 43 91 56 www.stoldt-treinen.lu contact@stoldt-treinen.lu Fondé en 2003 Effectif: 3 Associés: Jürgen Stoldt, Olivier Treinen

TELECONTACT LUXEMBOURG 46 rue du Cimetière L-1338 Luxembourg ✆ 49 76 11 49 76 13 333 www.telecontact.lu info@telecontact.lu Fondé en 1997 Effectif: 200 Directeur général: Laurence Wanitzke

2 rue Christophe Plantin L-2988 Luxembourg ✆ 49 93 1 49 93 386 Directeur général: Charles Ruppert Directeur commercial: Freddy Thyes Sous-directrice en charge des ressources humaines: Géraldine Weber

TEMPO! 10 rue des Gaulois L-1618 Luxembourg ✆ 29 66 18-1 26 29 66 20 www.tempo.lu info@tempo.lu Fondé en 2003 Effectif: 7 Directeur associé: Aurelio Angius Directeur commercial: Francis Gasparotto Associé: Mike Koedinger


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"Industry

wants to " stay in Europe … But does Europe want to keep it?

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attendee at the luncheon asked Mr. Dollé if it was not true that Arcelor had realised a very successful year in 2004 so why this urgent concern? Mr. Dollé responded that the year was good for everyone in the steel industry but that future growth was uncertain. Western Europe is not a great location for steel manufacturing plants because of relatively high costs. As Mr. Dollé pointed out EU mills are burdened with high labour costs per worker compared with global competition. Industry observers predict growing problems for steel prices in the year ahead because of the immense negative shift in China's steel import-export balance. Arcelor is therefore driven to try to keep their fixed costs down. It is no secret that a higher common stock price has become a high priority for the Arcelor board. Mr. Dollé is well aware that Arcelor has to reposition itself in the steel industry in order to survive. While new technologies continue to make important advances, European leaders like Arcelor look to become knowledge and innovation leaders and to develop more speciality products, and to achieve this, the EU is going to have to help. Using his own company to demonstrate how the European markets hold industry back, he described how Arcelor has to deal with coun-

try by country remits - and in Belgium where the situation is even worse - it is region by region. This is why (he) welcomes the new commission and their attitudes and their strategies.

"We have to make it easier to stay in Europe." Dollé used the much in the news example of the Airbus as an example of successful European cooperative innovation. With much self-congratulation, Europe's leaders

from Tony Blair to German Chancellor Gerhard Schroeder have been heralding the rollout of the new Airbus A380, the superjumbo jet expected to eclipse not only the 747 but the U.S.’s lead on airliner production. Critics say it is an example of exactly how not to go about cooperating on a project, protesting the use of tax payers’ money for subsidisation and pointing to the logistical problems of building airplane parts in different countries that then have to be brought together at great expense. None the less, a pan Euro-

pean marketplace is a subject on which most pro business Europeans are finding a consensus, especially as the Lisbon agenda spring 2005 review is drawing closer. Founded in 1997 in Stockholm (Sweden), Nobelux is a bilateral Chamber of Commerce for the Nordic (Scandinavian) countries and Belgium-Luxembourg. Nobelux Luxembourg is a meeting place for leaders of Nordic companies in Luxembourg and leaders of local companies wishing to develop business contacts with the Nordic countries. ■ Mary Carey

Guy Dollé: "We don’t have a European Champion because we don’t have a true European Industry".

Photo: Olivier Minaire (Blitz)

IN JANUARY, NOBELUX held a well attended “Get Together” lunch at the Parc Belair Hotel with guest speaker Mr. Guy Dollé, President and CEO of Arcelor. The topic was “European industry at stake”. Mr. Dollé spoke about the need for a pan European business model and questions were actively encouraged. Mr. Dollé initiated the discussion by saying “We don’t have a European Champion because we don’t have a true European Industry.” This is an argument that is growing in intensity as the Luxembourg Presidency kicks off. Dollé noted that the current European trend towards defending market share is potentially a dangerous strategy. What Dollé would like to see is a clear and concise plan to push for a single unified European market. He claimed his objective was not to look for any kind of industry protectionism, but pointed out that the EU has the means to help strengthen European entities so they can compete on a global scale. He argued that there needs to be much stronger focus on innovation and a strategy for business, warning that, “Europe is taking decisions that could be harmful.” Whereas Luxembourg used to be a world leader in steel production it no longer is. It and other industries are looking for new strategies on how Europe can compete in the global market place. An


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TECHNOPORT BUSINESS INCUBATOR

Small is $mart WHEN IS IT SMART TO BE small? Diego de Biasio, Chargé de Mission for Technoport in Esch, answered just that question at a British Chamber of Commerce lunch in January. Speaking about two of the incubator’s home grown success stories: LuxScan Technologies and SecureWave, he explained how these two companies are positive examples of how small companies can develop with the assistance of Technoport’s infrastructure and available services. As an organisation within the Centre de Recherche Public Henri Tudor, Technoport’s objective is to “provide companies with access to resources that entrepreneurs and small companies typically lack”. Diego explained they help entrepreneurs with planning and coaching in the pre-commercial (idea) phase, the start up phases, and only now are they beginning to assist in the high growth phase. Right from the start, Diego said, good people are everything. He listed necessary attributes such as: guts, flexibility, optimism, brains (techno based), no fear of doing the

dirty work, and an ability to develop a clear and concise vision. Flexibility is also important during start up as sometimes, to make a small company succeed, people need to be able to face limited resources and adapt to their environment. Both LuxScan Technologies and SecureWave had the right people to make their projects work. In fact, SecureWave credits its success as stemming from “the extreme technical talent within and the ability of all of its teams… to think and create out of the box”. Once you have the right people and a good potential idea, how specifically can Technoport help? One way is with direction and guidance. Diego cited how, in writing the business plan for a particular company, they completely changed its strategy from a “consulting” firm to a “product” firm. This is one way in which Technoport helped SecureWave - by pointing it in the right direction. And SecureWave has been an out and out success as a leader in endpoint security software. In December 2004 it was selected as a Top 100 Innovator by Red

MERCOSUR

Calling for the re-launch of the negotiations with EU Herring and was invited to present at Forrester's Emerging Technology Showcase (ETS). Not bad for a small Luxembourg company that entered Technoport in 1999. LuxScan Technologies is a company that designs, develops and sells vision systems for automatic quality control in the timber industry. Their first main support was Technoport and they experienced an accelerated start up phase. Lab facilities were made available to them wherein they produced the first proto type. In 2003 over 60% of their turnover came from North American markets and they experienced a growth rate of 104%. When asked his definition of a successful company in terms of Technoport, Diego said it is one that exists long term, is innovative and brings something to Luxembourg. Technoport has a specific remit and doesn’t accept companies that are subsidiaries of larger companies or from abroad, but otherwise they are always looking for “quality innovative projects and businesses managed by determined, proactive entrepreneurs”. ■ M. C.

(31/01) At its most recent meeting the Mercosur-EU Business Forum approved the "Luxembourg Declaration", a joint statement calling for the re-launch of the negotiations for the conclusion of the EUMercosur Association Agreement. The conclusion of such an agreement would establish the first ever region-to-region association and the largest free trade area in the world, covering almost 700 million people. The 5th plenary conference of the Mercosur-EU Business Forum (MEBF) held on January 31st, 2005 at Arcelor corporate headquarters in Luxembourg brought together close to 200 business and political leaders from the EU and Mercosur. MEBF Co-Chairman Guy Dollé said in the context of a panel discussion on the impacts of an EU-Mercosur agreement on the economy and society: "The implementation of the Association Agreement between the EU and Mercosur will contribute to the efforts to achieve the Lisbon Agenda. Furthermore, such an Agreement will strengthen both regions in a fast moving global competitive environment". www.mebf.org

EMBRY-RIDDLE

A new european Center in Luxembourg (21/01) Embry-Riddle Aeronautical University opens center in the Grand Duchy of Luxembourg with the launch of its Masters of Science in Technical Management Degree program. The Luxembourg Center is operated in partnership with the CRP Henri Tudor. Classes and academic research are conducted at the Technoport Schlassgoart the "high-tech incubator" in Esch-sur-Alzette. Classes began January 6th, 2005 with thirteen students from Luxembourg-based companies participating in the two-year program. The Masters of Science in Technical Management is a unique management development program and was originally created in cooperation with companies in the aviation and aerospace industry. The program prepares technically trained employees for advancement within their companies and for larger responsibilities, and has evolved into a technical program relating to industry as a whole.

AGENDA AMCHAM

ABAL Lunch at Hilton Photo: Olivier Minaire (Blitz)

Diego de Biasio: "provide companies with access to resources that entrepreneurs and small companies typically lack"

(07/03) Mr. Ranjit de Alwis, Honorary Consul of Sri Lanka in Luxembourg, talks about his personal experiences with the tsunami www.amcham.lu

AMCHAM

ABAL Lunch at Hilton (22/03) Tax Seminar at Banque de Luxembourg (18:30-20:30) www.amcham.lu

AMCHAM

Lunch (11/04) Special Guest: Chinese Ambassador to Luxembourg www.amcham.lu

BRITISH CHAMBER OF COMMERCE

British Chamber Lunch (22/04) AGN Horsburgh & Co. "Business Angels" www.bcc.lu

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Luxembourg on Canada’s Radar Screen Canadian Ambassador to Brussels and Luxembourg, Mr. John McNee

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embourg FDI in Canada is ranked in 4th position among European countries behind France, the UK and the Netherlands. The opening in Canada of the Luxembourg-owned copper foil plant, Circuit Foil America was attended by the then Prime Minister Juncker. This plant, which represents an investment of C$ 132 million, employs about 150 people in Granby, Quebec. In Mr McNee’s words, “Investment is the most significant long-term part of the relationship between Luxembourg and Canada.” Many parallels can be made between the two countries whose exports to their immediate neighbouring countries help sustain their wealth. Both countries are excellent locations to invest because of their central location, educated workforce, proximity to large numbers of consumers and easy market access, thanks to the EU and NAFTA.

house and Belgium’s Fortis, and specialises in providing financial services to expatriates and international firms. It is also the only brokerage platform in continental Europe backed by a Canadian firm. Another firm, Aiolos originates from Canada (with headquarters in Toronto). Based in Bertrange, it is a world leader in the design and construction of wind tunnels and related test facilities. This was Mr. McNee’s second official visit to Luxembourg. His first was in Sep-

Calling All Canadians Canadian investment also plays an important role in Luxembourg. The Canadian company Husky Injection Molding Systems in Dudelange employs more than 600 employees from over 20 different countries. Internaxx is a joint venture between Canada’s TD Water-

tember of 2004 when he presented his letters of accreditation to the Grand Duke. McNee is very interested in being an active Ambassador and in getting to meet more Canadians, both in Belgium and in Luxembourg. A point was raised at the press conference that Ambassador McNee was not in possession of any formal number of Canadians resident in Luxembourg. Mrs Marie-Claire Goller-Faber, a Luxembourg national, is Honorary Consul of Canada in Luxembourg and assisted Mr.

McNee in welcoming press and diplomats at the Cercle Municpal. She as well could not provide Mr. McNee with a number. As a service to both of them, Canadians are asked to register either with the Embassy in Brussels or the Consulate here in Luxembourg. Mrs. GollerFaber can be contacted at canada@pt.lu. Contact details for the Canadian Embassy in Brussels can be found at w w w. d f a i t - m a e c i . g c . c a / canadaeuropa/Brussels. ■ Mary Carey

John Mc Nee: "Investment is the most significant long-term part of the relationship between Luxembourg and Canada"

Photo: Andres Lejona (Blitz)

IN A SCENE REMINISCENT of “The Proud Tower” Canadian Ambassador Mr. John McNee welcomed foreign diplomats in Luxembourg to a champagne soiree underneath the huge crystal chandelier at the Cercle Municipal. Diplomacy certainly appears to be flourishing lately. But unlike the aristocratic diplomats of old, the new diplomats, as embodied in Mr. McNee are relaxed, accessible and friendly. They are also directing their vision towards Luxembourg. Canada already has strong links and works closely with the European Union to foster cooperation and develop common ground on both sides of the Atlantic. The EU represents Canada's second largest trade and investment partner and a natural ally on many foreign policy and security issues. And, as Mr. McNee said, “The European Presidency puts Luxembourg even more strongly on the radar screen for Canada.” Canada and Luxembourg are very active trading nations and Mr. McNee indicated at his informal chat with the press that he is very interested in economic and trade fields with priorities given towards Canadian investment. Luxembourg is Canada's 10th most important source of foreign direct investment (FDI) and 7th most important source of European direct investment in Canada. Combined Belgium and Lux-


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A Hell of a Job 2005 - Make or Break for the Lisbon Strategy?

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Kok said member states have to agree to speed up the process. He said there must be a collective will to go forward with this direction. He readily admitted that, “It’s a hell of a job to combine our 3 goals”. But with international competition, in his eyes, getting tougher and tougher, he claimed the strategy has to be finally agreed upon as soon as possible. “We have been talking about the internal market since 1992. If we want to be fully competitive we would be foolish to neglect or reject the advantages of the internal market.”

obvious question is, if the strategy has taken so long to be agreed upon, how could it be improved? European entities such as the EIB are already much engaged in the Lisbon process promoting R&D, innovation, high tech investment, high speed communications, and investment in "human capital " i.e. higher education. Kok called for a “strengthening of the connection between national and European initiatives. Money directed towards Brussels (member state taxes) must be directed towards Lisbon priorities.”

"We can come to a conclusion and we must stop the deadlocks." Detractors cite the negative effects of pressure on welfare expenditures and wages that the reforms could create. Mr. Kok has proposed "14 simple indicators to measure progress in the process". It is this proposal of “naming and blaming” which angers those against Lisbon. This is the suggestion that Brussels “should name and blame those countries which fail and distinguish those which succeed". The argument is that the Lisbon strategy is a contradiction in terms and cannot truly support the development of knowledge in Europe while at the same time arguing for a reduction of wages and social costs.The

Kok sees his role in part as encouraging everyone to think about these items to open up dialogue. He feels the commission and governments must be open to change. But he clearly feels the most important item on the agenda, as it is “five to midnight” is that this must be agreed upon quickly. He used the example of the delay of the European Patent as another failure of Europe to come to a consensus and compete with the rest of the world. “This is not a guarantee that it will work, but an agreement of the combined strategy we all want

to achieve. By 2010 we want to be the strongest tech and knowledge region in the world.” Since Mr. Kok’s visit, José Manuel Barroso, Président of the European Commission spoke on February 2nd about “working together for growth and jobs: a new start for the Lisbon strategy.” The agenda of Lisbon has effectively been given new wings. With Barroso’s statements showing favour towards economic growth over social and even environmental issues, expect debate to heat up across Europe. ■ Mary Carey

Wim Kok: “The outside world will not wait for us.”

Photo: David Laurent (Blitz)

ON JANUARY 26 AND 27, a joint conference of the Economic and Social Council of Luxembourg (THESE) and the European Economic and Social Committee (CESE), was held around the topic of a competitive, social and durable Europe. Mr. Wim Kok, former Prime Minister of the Netherlands, was in attendance to visit his “good friend” Mr Junker and to gather support for the Lisbon strategy. He left no doubt as to where his inclinations lie, stating that “A certain level of employment and a certain level of economic growth is a must.” In brief, it was decided in March 2000 that the EU should commit to raising the rate of growth and employment to “underpin social cohesion and environmental sustainability.” The US economy had begun to outperform all but the top individual European economies based on the strength of its “new” knowledge and its leadership in information and communication technologies. To protect Europe’s social model and compete as well against Asia the EU set itself “a strategic goal for the next decade: to become the most dynamic and competitive knowledge-based economy in the world capable of sustainable economic growth with more and better jobs and greater social cohesion, and respect for the environment.” The mid term Lisbon review will be at the spring council in April 2005. Mr.


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Risk Management in the European Union and the "Mysterious" PPPs Bridge Forum Dialogue on Public-Private Partnerships in the European Union projects. Because of this, the gap between the cohesion countries and the rest of the EU is narrowing, if slowly. Portugal realised a highly successful PPP road programme. The country is set for further major PPP programmes in the health sector followed by a new rail infrastructure programme. Another example of an enormous PPP project was the London Underground refurbishment project in the UK. In fact Britain, as Maystadt said, is dominant. It had been hoped to create a new exportable skill in arranging PPPs. The lawyers are the principal beneficiaries in this. In Portugal, for example, PPP financing is usually subject to English law. The profound difficulty is to find the right balance between public and private investment. There are common challenges to PPPs - including governance, funding, and, significantly, IP strategies, as innovation and competition are key to PPP success and PPP regulations and agreements are still developing. Maystadt listed four characteristics of PPPs as: service to public policy objectives, long term arrangements, private financial ownership of assets, and shared risks and rewards. He also spoke about private property ownership and longterm arrangements that last through the entire life of the project, not just the construction phase, as real advantages. The sharing of risks between the public and private sector

and the management of those same risks means that the project is supported by each partner throughout the life of the project. Naturally there are both pros and cons of PPPs versus traditional investment and investors who view either public or private investment critically. On the con side, cost savings may reduce service quality. It’s difficult for the public sector to verify the quality of services. There may be high transaction costs and heavy institutional administration capacity requirements. The monitoring

grows extremely complex, certainly more than with just private investment. The major point is that before, you had to decide to go EITHER public or private. Now there is a third way but it must be done intelligently. There are issues to be resolved and questions to be posed. Creativity in PPPs knows no bounds, but can a private partner support the construction phase financially? Can the private partner share the risk? With major projects, risk transfer to the private sector is real; risks that the public sector might absorb

with less disastrous results. Do PPPs boost economic growth? Experience with PPPs has shown that they can work. Construction has been on time and within budget and key success factors are the transparency and competitiveness of bidding prices. It was clear at the forum that not everyone is 100% convinced that PPPs are the best method of financing. However, the European Commission and the EIB view PPPs as investment strategies that can be highly successful in the right situations. ■ Mary Carey

Philippe Maystadt, President of the EIB: a man who believes in a “third” way of government

Photo: David Laurent (Blitz)

PHILIPPE MAYSTADT, spoke to a large gathering at the Jean Monnet Building on the subject of Public-Private Partnerships (PPPs). Introduced as a man who believes in a “third” way of government: somewhere between public and private investment, he is in favour of PPPs but also aware of the challenges. PPPs are forms of cooperation between public authorities and private investors which aim to ensure that infrastructure projects can be carried out or that public services can be provided. The largest sector of EIB involvement in PPPs has been mainly principal infrastructures: roads, tunnels and bridges. Maystadt pointed out that the trend over the last decade or so has been towards a global diminution of public investment. He demonstrated that public investment in the EU and the US has decreased. (Although in terms of percentage of GNP it has declined in the larger EU countries, in real terms it has been maintained, since GNP grew by 100 to 150% over 30 years. However, the figures he used showing public fixed assets less public debt reveal a clear decline). A combination of private and public investment has proved successful in enabling economic and social development in EU cohesion countries, and significantly: Greece, Spain, Portugal and Ireland have all shown big growth since 1990 in their economy and have utilised PPPs as investment structures for many of their

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case study sécurité informatique

Penser aussi au facteur humain Une bonne sécurité de l'information passe par une réflexion sur les comportements des utilisateurs, selon Carlo Harpes, vice-président du Clussil. BIEN SÛR, IL Y A LES FIREWALLS, LES ANTIvirus et autres mises à jour logicielles: autant de facteurs technologiques qui permettent à une entreprise – ou un particulier – d'aborder la problématique de la sécurité informatique sous le meilleur angle. "Mais par le passé, on a trop souvent eu tendance à se cacher derrière les technologies. Il y a aujourd'hui une prise de conscience que les éléments sociaux sont tout aussi importants", constate Carlo Harpes, viceprésident du Clussil, le Club de la sécurité des systèmes d’information – Luxembourg. Les chiffres sont d'ailleurs là pour l'attester: on estime à 80% la proportion du risque dû à des facteurs "internes" pour une société, "ce qui signifie que la protection vis-à-vis d'attaques extérieures est bien assurée" tient à préciser M. Harpes, qui note que "plus de la moitié des pertes est provoquée par des erreurs qui auraient très bien pu être évitées au travers de la mise en place d'une bonne politique de sécurité et d'une sensibilisation efficace en amont". Il convient donc d'envisager différemment le rôle des employés/salariés et de leur comportement. Les préceptes de la norme ISO 17799 en matière d'organisation de la sécurité en entreprise sont, du reste, clairs: si la sécurité doit évidemment être soutenue par la direction générale d'une entreprise, elle ne peut fonctionner correctement que si tous les employés s'y impliquent et y contribuent activement. Carlo Harpes déplore pourtant que, d'une manière générale, les entreprises, surtout les PME, ne semblent pas encore pleinement conscientes de leur vulnérabilité lorsqu'elles installent une liaison Internet ou bien un réseau wireless. Il en va pourtant de leur responsabilité. "Dans le cas où un pirate s'introduirait dans le système d'une entreprise et en utilise, par exemple, le serveur pour y stocker des images à caractère pédophile, l'entreprise sera jugée responsable, car elle est responsable de ce qu'elle fait, mais aussi de ses négligences", rappelle-t-il.

contrée – pour laquelle toutes les décisions sont ajustées par une réflexion de retour sur investissement et, enfin, une approche "formelle", plutôt réservée à des entreprises affichant un certain niveau de maturité, dans laquelle une analyse des risques est établie, s'appliquant à l'ensemble de ses activités, informatiques ou non, afin de déterminer toutes les vulnérabilités de l'entreprise. "D'une telle approche doit découler un plan d'action, mais aussi – et c'est trop souvent négligé – un plan de suivi. Car contrôler que la sécurité mise en place est respectée et la tenir à jour est tout aussi important", rappelle M.Harpes. Le Clussil, pour sa part, préconise plutôt une approche combinée: avec une analyse business, permettant d'isoler les éléments critiques, auxquels il convient alors d'appliquer un analyse des risques

Carlo Harpes: « Plus de la moitié des pertes est provoquée par des erreurs qui auraient très bien pu être évitées au travers de la mise en place d'une bonne politique de sécurité et d'une sensibilisation efficace en amont ».

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Photo: Olivier Minaire (Blitz)

Une approche combinée L'approche en matière de sécurité de l'information doit s'inspirer d'une analyse des risques, afin de connaître la valeur des informations à protéger. Cette dernière peut s'envisager sous plusieurs angles: une approche "baseline", dans laquelle les entreprises implémentent des règles de sécurité sans se poser de question quant à leur rentabilité éventuelle; une approche "informelle" – qui est la plus souvent ren-

formelle. Pour les domaines standard, une approche baseline peut suffire. Si, au Luxembourg, aucune attaque "extérieure" majeure n'a encore été à déplorer, la situation n'en est pas idyllique pour autant. Une initiative comme celle du site www.cases.lu (lire aussi en page 93) va, certes, dans le bon sens, mais certains dossiers (réforme administrative, infrastructure à clé publique, certification en matière de signature électronique, ...) traînent encore. Le nouveau gouvernement a néanmoins affiché sa volonté de faire rapidement avancer les choses, et Carlo Harpes ne peut que s'en réjouir: "Pas mal de projets de recherche et d'activités liées à la sécurité informatique sont en cours à l'Université du Luxembourg, ce qui souligne l'importance que l'on accorde à ce secteur dans le pays" conclut-il. ■ Jean-Michel Gaudron


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sécurité informatique case study

«Quelle approche recommandez-vous aux entreprises afin de garantir une sécurité optimale de leurs systèmes d'information?» PATRICK NIELES (ADVANCED TECHNOLOGIES KESS)

JEAN-HUBERT ANTOINE (DIMENSION DATA)

«Eduquer les utilisateurs»

«Identifier précisément les faiblesses de son architecture»

"Impossible, aujourd'hui, de classifier les différents types d'attaques sur les systèmes informatiques, car les nuisances actuelles sont des combinaisons de différentes techniques: virus, vers Internet ou encore chevaux de Troie. Dans les années à venir, il est établi que les attaques seront conçues dans un but lucratif par des entités peu recommandables qui voudront exploiter les failles de sécurité des réseaux informatiques pour en tirer un profit financier. Des statistiques (publiées par l'expert en détection virale MessageLabs) montrent que 73% du total des e-mails envoyés sur Internet, en 2004, étaient du spam (et 6%, en moyenne, porteurs de virus), contre 40% en 2003 et 9 en 2002... Ces chiffres ne mentionnent pas les autres risques potentiels (attaques externes, installation de programmes susceptibles de contenir du Adware, ...) et ne donnent donc qu'un simple aperçu des dangers existants. La liste des périls pour les systèmes d'information est longue et il est donc important de bien se protéger. Nous préconisons les actions suivantes: 1. Eduquer les utilisateurs: les responsabiliser devant les risques d'ouvrir ou d'exécuter des messages non sollicités, ou d'installer des programmes non approuvés par la direction. 2. Installer et configurer un pare-feu: idéalement le pare-feu intègre des fonctionnalités de conformité des antivirus installés sur vos ordinateurs. Si un antivirus, sur un poste de travail, n'est pas à jour, le pare-feu interdit l'accès à Internet à ce poste... 3. Antivirus: S'assurer que vos stations de travail et vos serveurs sont protégés par un antivirus et que les fichiers de reconnaissance virale sont à jour. 4. Antispam: il est important de maîtriser la prolifération de ces messages électroniques non sollicités au sein de l'entreprise, pour des raisons évidentes... 5. Sécurité des réseaux sans fil: sur la grande partie des points d'accès pour réseaux sans fils installés, l'encryptage de communication n'est pas activé, ouvrant ainsi les portes pour des intrusions de l'extérieur. 6. Tester vos défenses: il est important de tester la fiabilité et les performances des systèmes de défenses mis en place. 7. Sauvegarde régulière de vos données: au cas où une faille apparaîtrait dans le processus de défense, il est crucial d'avoir une sauvegarde actuelle de vos données. Pour bien se protéger, il faut de très bonnes connaissances des différents produits existants. Il est donc indispensable de s'orienter vers des partenaires spécialisés sachant analyser les besoins et les mettre en œuvre".

"Aujourd'hui, la grande majorité des entreprises met beaucoup de moyens en œuvre pour protéger ses infrastructures IT. La réflexion poussée à son extrême peut nous conduire à les comparer à des châteaux forts, dont les infrastructures aux périmètres sécurisés, dotés d'une entrée principale fortifiée, garantiraient à tout un chacun sa tranquillité. Cependant, on s'aperçoit que ce postulat, qui pourrait rassurer certains, est en train de changer… En effet, la multiplication des points d'entrées tels les ordinateurs portables, le wireless, les hot spots, les PDA, ... réduisent considérablement ce degré de confiance. Les technologies utilisées par les hackers se complexifient et la propagation des virus s'intensifie. Aussi, pour mettre en place une politique de sécurité efficace, il est primordial d'identifier précisément les faiblesses de son architecture. Partant de ce principe, l'implémentation d'une réelle politique de sécurité est plus que jamais un pré-requis indispensable. Pour y parvenir, nos consultants appliquent la norme ISO17799, méthodologie de gestion des risques en matière de sécurité informatique. En complément, il est important que les entreprises adoptent une solution de gestion des vulnérabilités des systèmes d'informations afin de les aider à mieux se protéger. Ces deux aspects de la maîtrise des dangers (identification des faiblesses et mise en place d'une solution de gestion des vulnérabilités) leur permettront ainsi de diminuer leurs risques opérationnels. Sur le plan de l'infrastructure, la sécurité du périmètre doit être également renforcée pour répondre aux évolutions des attaques. Les techniques disponibles pour ce faire évoluent, notamment par la mise en place d'outils pour la prévention contre les intrusions, le filtrage web, la sécurisation des applicatifs... En effet, les entreprises se retrouvent de plus en plus confrontées aux dangers liés aux applicatifs tels la messagerie (virus, phishing, spam, etc…) ou le trafic web (worms, spyware…) Malgré ces évolutions, la protection contre les dangers externes ne suffit pas seulement. La sécurisation doit se généraliser à tous les niveaux, tant sur les postes de travail (particulièrement si ceux-ci sont mobiles), que sur la connexion au réseau (câblé, sans-fil ou à distance). Dans ce domaine, Dimension Data a développé un concept novateur nommé SerIOUS dont l'objectif est d'amener la sécurité au cœur du réseau. Un de ses nombreux avantages est notamment d'intégrer les différentes solutions offertes par les constructeurs en terme de réseau, de sécurité et de systèmes".

SYLVAIN BARONE (INTEGRATED NETWORK SOLUTIONS (LUXEMBOURG))

«Promouvoir en amont les bons réflexes » "Il est assez fascinant de constater qu'en sécurité informatique comme en sécurité routière, une attitude naturelle veut que chacun se croit un peu meilleur qu'autrui. Ainsi, chacun pense que l'accident va tomber sur la tête du voisin. Ce n'est ni plus ni moins qu'un sain mécanisme de défense contre l'angoisse. Et pourtant, c'est bien ce déni de la réalité qui conduit au déni de service. Car que ressentez-vous en lisant la chronique qui nous rappelle régulièrement que les systèmes d'information d'entreprises majeures sont pris en défaut? Que la sécurité informatique est un mal nécessaire? Et comme personne n'a besoin d'un grand mal, le mal de sécurité informatique reste souvent un… minimal. Ceci explique-t-il pourquoi des fournisseurs appliquent la politique de la terreur assortie de son triptyque FUD (Fear-Uncertainty-Doubt)? Quant aux scénarios plus rationnels de type ROSI (Return On Security Investment), sont-ils justement trop "rosy" pour être vrais? Investissez 1 euro dans les moyens électroniques et matériels, évitez x fois plus d'euros de pertes! L'espace de la sécurité vendu comme une assurance, est-ce vraiment mettre au centre des réflexions la dimension de l'alignement des moyens aux processus métiers de l'entreprise? Et le fournisseur s'engagera-t-il sur le résultat? On comprend très bien qu'en matière de sécurité informatique il n'y a pas de bons ou de mauvais moyens de protection. Toutefois, les audits révèlent que beaucoup de départements IT sont encore mal informés et choisissent – en partie à cause de cela – une stratégie de protection qui ne leur convient pas ou qui ne les protège pas de façon optimale contre les attaques. En sécurité informatique comme sur la route, le risque zéro n'existe pas. Mais il s'agit de promouvoir en amont les bons réflexes. Ceux qui sauvent.".

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«Quelle approche recommandez-vous aux entreprises afin de garantir une sécurité optimale de leurs systèmes d'information?» LAURENT MELLINGER (SECARON LUXEMBOURG)

«La cohérence dans la mise en œuvre des politiques de sécurité reste primordiale» "La gestion du risque est le cœur de la sécurité informatique. Les processus et technologies qui y sont associés constituent le fondement d'une gestion efficace. Aujourd'hui, des normes de sécurité telle que l'ISO 17799 fournissent au RSSI un cadre pour la mise en œuvre de contrôles assurant à l'entreprise un meilleur pilotage de sa stratégie de sécurité globale. Dans le milieu bancaire, la mise en place de ces contrôles permet également de répondre à des impératifs de conformité aux réglementations telles que Sarbannes-Oxley ou Bâle II. De manière générale, la mise en conformité avec ces règlements passe par l'implémentation : - de politiques de gestion d'accès et d'identités régulant l'utilisation des applications informatiques; - de procédures définissant la manière dont les ressources informatiques doivent être configurées et sécurisées; - d'une infrastructure de sécurité destinée à protéger l'entreprise des intrusions et des attaques externes; - de processus de gestion de vulnérabilité permettant une meilleure gestion du risque; - d'outils et de procédures de surveillance permettant de détecter les menaces internes et externes; - d'outils et de procédures de gestion d'incident facilitant la résolution des situations de crise. Toutefois, l'adaptation de la politique de sécurité à la stratégie commerciale, la sensibilisation continue des employés aux problèmes de sécurité ainsi que la cohérence dans la mise en œuvre des politiques de sécurité restent primordiales. De nos jours, des outils assurant un meilleur contrôle opérationnel des infrastructures de sécurité sont disponibles. L'évaluation automatisée de la conformité aux normes de sécurité permet au RSSI de disposer de tableaux de bord facilitant la gestion des priorités. Les décisions opérationnelles qui en découlent sont ainsi grandement facilitées".

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JACQUES MIELCAREK (SIT GROUP)

«La sécurité n'est pas une fin en soi, mais une solution» "La sécurité en informatique est un sujet vaste qui nécessite une analyse profonde de chaque cas et une compréhension des besoins. En effet la sécurité ne peut, hélas, se traiter au travers d'un outil unique. La raison en est que la couverture du périmètre sécuritaire comprend le contrôle à l'accès de l'informatique de l'entreprise. L'entreprise moderne, non seulement est communicante, mais, en plus, favorise la mobilité. En entreprise nous allons trouver majoritairement deux types d'infrastructures réseau: le réseau local proprement dit et le réseau sans-fil. Dans le cadre des "utilisateurs mobiles" le sujet est plus délicat et dépend d'une politique concertée quant à l'accès externe de l’informatique de l'entreprise. En effet l'utilisateur échappe au contrôle strict du périmètre interne de l'entreprise, de ce fait il est impératif que la connexion soit sécurisée. La mise à disposition des informations étant très critique, l'entreprise veillera à la mise en place d'une structure de type firewall en cascade afin de réellement contrôler l'accès à l'environnement. D'autre part, la messagerie étant devenue un élément indispensable au fonctionnement d'une entreprise, il est impératif d'intégrer un système de relayage messagerie qui contrôle le spamming et les virus. Cette brève description n'est pas exhaustive et ne couvre pas dans son intégralité l'ensemble des possibilités en terme de sécurité. Il est aussi important de savoir en temps réel s’il existe de véritables tentatives d'intrusion sur le réseau. Notre approche en matière de sécurité informatique consiste à étudier individuellement chaque cas afin de proposer une architecture adéquate. La sécurité n'est pas une fin en soi mais une solution qu'il convient d'aménager au mieux en fonction des besoins et des moyens".

LUC WIJNS (SUN MICROSYSTEMS)

«Nous privilégions l'approche 'Defense in depht'» "L'approche que préconise Sun Microsystems est basée a la fois sur des principes et polices de sécurité dictés par le(s) gouvernement(s) et les régulations de la Commission européenne en vigueur mais aussi sur les défauts de sécurité dénoncés chaque jour dans la presse. Nous considérons la sécurité précaire lorsqu'elle est implémentée de manière ponctuelle et préconisons donc une autre approche. Nous suggérons ainsi de considérer la Sécurité IT comme un processus complet ou les moyens doivent répondre aux besoins. En tant que "Solution Provider", Sun Microsystems suggère un approche globale basée sur l'établissement d'une politique de sécurité stricte dans l'entreprise, combinée à une phase d'étude des besoins, suivie d'une phase d'implémentation. Ensuite, l'audit en continu de l'implémentation devra conduire à une amélioration continue de la sécurité. En terme de technologie, nous invitons chacun à respecter les principes suivants: utiliser des technologies différentes qui se renforcent mutuellement, de manière à obtenir ce que nous appelons "defense in depth" ou "security everywhere". A titre d'exemple: il est inutile d'installer un anti-virus sans installer un firewall sur un poste de travail, au même titre qu'il est inutile d'installer un firewall au front d'un centre de données sans protéger individuellement les webservers et les autres composants qui y sont installés. Sun Microsystems fournit une palette étendue de services destinés à améliorer la sécurité informatique de ses clients: partant de l'établissement d'une politique de sécurité, passant par l'implémentation de celle-ci, mais aussi en fournissant une offre d'audit étendu, y compris une expertise "Forensics".


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case study sécurité informatique

«Quelle approche recommandez-vous aux entreprises afin de garantir une sécurité optimale de leurs systèmes d'information?»

MARJOLEIN KLAASSEN (SYMANTEC BENELUX)

CHRISTOPHE BIANCO (UBIZEN)

«Préserver l'équilibre entre sécurité et disponibilité»

«Déployer des contre-mesures de manière complémentaire»

"Symantec a développé une nouvelle vision pour sécuriser les entreprises de manière optimale. Il s'agit, pour les clients professionnels, d'une nouvelle manière d'envisager la protection, la sécurité et l'utilisation de leur bien le plus précieux: leurs informations. "Intégrité des informations" a pour but de permettre aux entreprises de rester opérationnelles et de croître de manière continue, même en présence de menaces Internet ou en cas de vulnérabilité de leurs systèmes. L'approche de Symantec offre aux clients un processus complet préservant l'équilibre entre sécurité et disponibilité. Le premier pas consiste à déterminer les risques de vulnérabilité et de menaces. Une fois les risques correctement identifiés, les entreprises doivent protéger leurs informations contre les attaques et les menaces et prendre des mesures préventives en conséquence. Une telle approche doit être fondée sur un système d'alerte en temps réel permettant de réagir de manière adéquate et immédiate aux incidents et aux catastrophes, au moment où celles-ci se produisent. Symantec lance une série de nouveaux produits et de services destinés à étayer cette nouvelle initiative, en l'occurrence: - Symantec Enterprise Security Manager 6.1 réalise un audit de conformité en effectuant plus de 2.500 contrôles de sécurité et de vulnérabilité afin de vérifier si les systèmes et les applications sont correctement configurés; - Symantec Gateway Security 4.0, une solution aux multiples possibilités, reste néanmoins simple à l'usage et offre aux entreprises et à leurs succursales, dans un système unique, des fonctionnalités pare-feu, de détection et de prévention des intrusions, de protection contre les virus, de filtrage de contenus, ainsi qu'une technologie VPN. Cette série peut également être utilisée pour sécuriser les connexions sans fil WLAN; - Symantec LiveState Recovery Products offrent une restauration rapide et fiable des informations vitales pour l'entreprise et de systèmes complets en cas de panne du système ou de perte de données. Les logiciels Symantec LiveState Recovery capturent à un moment donné l'état de fonctionnement d'un serveur ou d'un ordinateur personnel dans son ensemble c'està-dire le système d'exploitation, les applications, les données et les configurations, dans un fichier unique, facile à gérer".

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CANDI CARRERA (TELINDUS PSF)

«Déterminez d'abord la valeur de l'information» "Des études récentes ont montré que 90% des informations existent sous une forme électronique quelconque ce qui indique que la sécurité des systèmes d'information est devenue un facteur primordial et de nos jours aucune société ne peut fonctionner sans système d'information. Cependant afin qu'une entreprise puisse protéger de manière efficace ses informations, il faut traiter la notion de sécurité dans un cadre large. Beaucoup d'entreprises font l'erreur de se focaliser à outrance sur le piratage informatique depuis Internet et ne regardent que ce vecteur d'intrusion tandis que d'autres vecteurs tels que les malveillances internes voir les accidents ou erreurs de manipulation sont beaucoup plus courants. Une entreprise qui veut s'assurer que son niveau de sécurité est adéquat doit regarder l'ensemble des aspects de sécurité physique, logique et organisationnelle. Si je devais donner une recommandation à un responsable d'entreprise qui veut protéger ses informations ce serait : "Déterminez d'abord la valeur de l'information afin d'y apporter le niveau de sécurité adéquat". Une approche gestion des risques globale est donc l'approche la plus appropriée. Cette approche pour des entreprises de très grande envergure peut cependant avoir certains désavantages si appliquée de façon non réfléchie. L'erreur courante de vouloir tout sécuriser à outrance en n'évaluant pas la valeur d'un actif donnera une fausse impression de sécurité et les responsables n'auront plus de vue d'ensemble. Ceci, nous l'avons vécu trop souvent à travers la réalisation de nombreux audits auprès de nos clients à Luxembourg et en Europe. Un dernier conseil que je voudrais donner aux responsables de la sécurité serait, lorsqu'il faut demander des budgets supplémentaires pour la sécurité des systèmes d'information, de ne pas parler technique mais de se remettre dans un cadre de gestion du risque d'entreprise et justifier les investissements en faisant le lien par rapport aux métiers de l'entreprise".

"Alors que les attaques, virus, vers,… continuent de se développer, les coûts relatifs aux failles de sécurité ne font qu'augmenter. Il est presque coutumier pour les entreprises de contrer cette tendance par plus d'investissements en technologie de sécurité. Toutefois, ces technologies restent en retard sur les pirates et les malfaisances. Il en résulte un budget croissant sans pour autant faciliter la tâche des départements IT. De plus, aucune organisation n'a de ressources illimitées à dédier à la sécurité et encore moins dans le climat économique actuel. La solution: faire un pas en arrière et baser son approche de sécurité sur une évaluation globale de son risque, sur base de trois éléments: la menace, la vulnérabilité et le coût. Déployer des contre-mesures non pas au cas par cas mais de manière complémentaire. La menace est la fréquence d'événements potentiellement hostiles. Toutes les menaces ne se matérialiseront jamais et ne sont pas forcément à considérer dans la mise en place de contre-mesures (typiquement des patchs). La vulnérabilité se définit comme la probabilité de réussite d'une menace pour une organisation particulière. Les coûts associés au risque sont mesurés en terme de dommages à la productivité, d'équivalent cash et de temps et ressources IT consacrés à la réparation. Il y a ensuite les coûts en terme de réunions, de perte de productivité, de détérioration d'une image de marque, ainsi que toute baisse de confiance du public ou perte d'opportunité professionnelle. Si au moins un des trois éléments ci-dessus est absent de l'équation, il n'y a pas de risque immédiat pour l'organisation. Cette approche limite les dépenses inutiles. Elle fournit aussi une protection au moins égale par des moyens que la majorité des organisations possèdent ou peuvent mettre en place avec les ressources et les technologies existantes. Cette approche a déjà été adoptée avec succès par KBL et BGL au Luxembourg et bien d'autres sociétés internationales au travers du Risk Management Program de Cybertrust. Un bon niveau de sécurité ne sera pas atteint en abandonnant tout en place pour recommencer à zéro ou en dépensant des montants toujours plus importants mais en se focalisant de manière rationnelle et pragmatique sur les problèmes réels".


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L’IFCC vous fera parvenir une documentation complète en renvoyant ce coupon à l’adresse suivante: Institut de Formation de la Chambre de Commerce

Locaux : 7, rue Alcide de Gasperi · Luxembourg-Kirchberg Adresse postale : IFCC, L-2981 Luxembourg

(+352) 423939-220 (+352) 423939-820 info@ifcc.lu www.ifcc.lu

Société . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Nom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Adresse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . E-mail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Site Internet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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HOMME D'AFFAIRES LOUE APPARTEMENT RESTER RELAX AVEC STYLE A l'occasion du salon Intérieur 04, Durlet, spécialisé dans la fabrication de sièges, a présenté une nouvelle série de fauteuils. Ultra relax, les modèles allient style et design. Durlet n'a pas lésiné sur les moyens pour la mise au point de ces fauteuils relax. Le projet de base de leur conception a été élaboré en collaboration avec la firme Haelvoet, spécialisée dans le mobilier destiné, notamment, aux maisons de repos, gage de savoir-faire en matière d'ergonomie, de mécanique et d'ingénierie. Durlet a ensuite mis le projet entre les mains de designers. Les conceptions d'Anita Schmidt, de Sylvain Joly, de Maarten van Severen et de Studio 66 ont été retenues. Ainsi, tous les fauteuils sont construits sur un châssis de base et l'appuie-tête peut adopter trois positions différentes. Les fauteuils sont proposés en version haute ou basse et tous les modèles sont disponibles avec ou sans accoudoir, en métal ou plein. Pour Alloa (photo), Sylvain Joly a joué subtilement sur les lignes, qui disparaissent de biais sur les côtés, donnant un profil très délié et créant des volumes légers et élégants. De quoi se détendre en gardant un certain style…

LES ANNEAUX CHICS C'est son incroyable créativité qui vaut à Stéphane Kélian d'être reconnu par les femmes élégantes et chics à travers le monde. Chaussures, escarpins et toute une gamme d'accessoires, comme les anneaux porte-magazine pour la collection printemps-été 2005, ponctuent ses collections haut de gamme. Fondée en 1960 par deux frères, Georges et Gérard Kéloglanian, l'entreprise se spécialise à ses débuts dans la confection de chaussures hommes, avec la particularité d'un dessus tressé main. En 1977, Stéphane, troisième frère, se joint à l'aventure familiale et sort une première collection de chaussures mode pour femmes. Le succès est immédiat, plaçant les collections Stéphane Kélian dans la sphère du luxe et de la haute couture. La collection printempsété s'ancre dans les grands courants tendances 2005, conjuguée aux incontournables Stéphane Kélian. Pratiques et chicissimes, les anneaux porte-magazine apportent la petite touche créative au sac Passoa, un indispensable pour la femme active et raffinée. Les peausseries sont Végétales, et mettent en vedette le naturel. Les matières sont travaillées de manière brute et ethnic chic et les couleurs oscillent entre sable clair et ocre. Des accessoires trendy par excellence. www.stephane-kelian.fr

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En voyage business? Besoin d'un appartement? La société Key Inn met à disposition des studios de standing modulables et flexibles. Proposant des services d'Appart Office, uniques à Luxembourg, Key Inn a ouvert son établissement au début de l’année. Situé en plein cœur de la ville, il dispose de studios de standing, de 25 à 55 m2, meublés et pouvant être utilisés aussi bien en appartement qu'en bureau, en salle de réunion ou en lieu de réception. Chaque studio est équipé d'un mobilier modulaire et d'une kitchenette, de connections Internet et TV à écran plat pouvant être relié à un ordinateur. Les appartements offrent une solution idéale aux voyageurs pour qui une utilisation combinée privée et professionnelle représente un plus, souhaitant avoir plus d'espace et d'autonomie. Le concept est également parfaitement adapté aux sociétés désirant loger leurs cadres, visiteurs ou consultants, pendant quelques semaines ou quelques mois. Un home sweet home pour personnes actives. Key Inn Sa, 42 rue Albert Ier L-1117 Luxembourg. Rens: 27 61 611. www.key-inn.com

FACE A FACE Envie de changer de look ? Face à Face propose des modèles très design qui en mettent plein les yeux. Bleu pétrole transparent, orange brûlée, écaille et prisme brun, rubis marron glacé… Face à Face a choisi des couleurs très tendances pour le modèle Archi 3. Le thème de recherche graphique a été combiné avec l'idée de décalage des plans. Un effet de relief est donné au modèle. La ligne très vive tranche la branche et le tenon de la lunette pour laisser apparaître la couleur arrière afin de créer un effet de mouvement. Pour changer de tête en un clin d'œil!


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VOYAGE SUR LE NIL La nature est dans la culture d'Hermès, le monde son champ d'exploration, la terre son jardin. Jean-Claude Ellena, parfumeur de la maison, a créé une nouvelle eau de toilette, aux notes invitant à la découverte d'Un Jardin sur le Nil. D'un jardin à l'autre, l'eau fait le lien, élément essentiel à toute vie végétale. Les chemins suivis par l'eau deviennent, pour Hermès, des voies de découvertes, des flux conducteurs vers d'autres paysages, d'autres idées. Un Jardin sur le Nil est une promenade sensorielle au bord du fleuve, menée par le nez du parfumeur, qui a souhaité en retranscrire toute la magie. Quête olfactive, sensations surprises au fil de l'eau, les brins d'odeurs se sont tissés dans l'esprit de Jean-Claude Ellena, pour matérialiser la fragrance. Fraîcheur vive, mélange de pousses tendres et de pulpes fruitées, le parfum est l'expression de la mangue verte, odeur intrigante, relevée par l'effervescence acidulée du pamplemousse. Le Calamus y ajoute sa verdeur herbeuse, le délicat lotus, une douceur florale aqueuse, et les sycomores, un souffle boisé. L'eau de toilette Un Jardin sur le Nil saura entraîner hommes et femmes dans un voyage imaginaire au fil du fleuve. Photo: Quentin Bertoux

Textes: Corinne Briault

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LES CARNETS DE VOYAGE DE FERRAGAMO Salvatore Ferragamo a pensé à tous les accessoires indispensables pour optimiser le facteur chic des vacances au bord des golfes turquoises. Cette nouvelle collection de chaussures et d'accessoires, qui fleure bon les embruns, est confectionnés avec les plus belles et luxueuses matières: l'alligator de Louisiane, l'autruche, le python... Les jeux de couleurs sont très tendances: vert absinthe, magnolia crémeux, turquoise Capri. Certains modèles sont dotés d'un petit talon rouge très mode et s'ornent d'une branche de corail. Vives, solides et souples, les chaussures permettent de se créer une myriade de looks. A prévoir, avec cette collection, dans la liste des indispensables pour les vacances d'été: une valise uniquement pour les chaussures! www.ferragamo.com

(product photos Studio des Fleurs). Copyright Hermès, Paris 2004.

C'EST DANS LA BOITE! Les magasins Hifi International du Grand-Duché offrent désormais la possibilité d'imprimer ses photos numériques grâce à la Digibox. Dotée d'un écran couleur TFT, d'un graveur CD et de lecteurs de cartes mémoires reconnaissants tous les formats existants, la Digibox permet, par le biais d'une interface simple et pratique, de sélectionner les photos que l'on souhaite imprimer dans quatre formats différents. Il est également possible d'apporter un CD-R avec ses photos (format JPEG) ou de les envoyer via le site Internet www.hifi.lu rubrique photoprint. A vos appareils!

LE GOLF… A LA MODE Que celles qui souhaitent entamer la saison de golf printemps-été 2005 avec élégance se rassurent. La collection Xandres Golf est taillée sur mesure pour faire une apparition remarquée sur les greens, ou se rendre à la ville avec une distinction toute sportive. Le créateur de la maison, Chris Mestdagh prouve une fois de plus avec cette nouvelle collection que sport et fonctionnalité riment avec mode et classe. Les vêtements sont agréables à porter, suivant les golfeuses dans leurs moindres mouvements. Les lignes de la collection sont riches en détails fonctionnels, les associations de couleurs sont originales et toutes les pièces sont assorties pour que les golfeuses puissent composer une silhouette correspondant à leur style. Des tenues confortables, qui ne feront pas obstacles aux performances et contribueront certainement à un swing rapide et élégant. Dress for success! www.andres.be

ESPRIT NOMADE Le Nomads' Pack Deluxe de Thrustmaster apporte une nouvelle solution sur mesure destinée aux possesseurs d'ordinateurs portables. Un pack facilitant la vie de ceux qui ont une âme de nomade… Une mallette de transport, une mini-souris, un pavé numérique et un chargeur USB pour la majorité des téléphones portables: voici le Nomads' Pack Deluxe. Une panoplie d'accessoires idéale pour ceux qui se déplacent au quotidien. La mallette, agrémentée de zips, d'une doublure matelassée, d'une bandoulière absorbant les chocs et d'une large sangle pour permettre de fixer la mallette sur un trolley, est compatible avec tout portable, Mac ou PC (jusqu'à 17''). Son compartiment central est renforcé pour protéger intégralement l'ordinateur, qui se trouve d'ailleurs maintenu par une lanière de sécurité. Un autre compartiment à quatre soufflets permet de transporter les documents, et de multiples pochettes accueilleront souris, pavé numérique, PDA, stylos, cartes de visites... Elle est, de surcroît, dotée d'un câble rétractable pour un rangement facile et d'un adaptateur USB/PS/2. Le pack se compose également d'un pavé numérique intégrant deux ports USB pour y connecter d'autres périphériques.Thrustmaster offre un chargeur USB compatible avec la plupart des téléphones portables.

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SOYEZ UN CHEF AVEC… ANDRÉ NIMSGERN, RESTAURANT CORDIAL…

...CAILLE AU JUS DE TRUFFES ET SON MILLEFEUILLE Parer les cailles désossées. Ingrédients pour 4 personnes:

LE FOND : Faire rissoler les carcasses grossièrement tronçonnées, ajouter l’oignon et 1 carotte en rouelle. Mouiller à couvert, ajouter le bouquet garni, sel et poivre en petite quantité et laisser cuire lentement au moins quatre heures. Dégraisser et passer le fond. Réserver. Faire rôtir au four les cailles avec une échalote coupée en quatre. Réserver les cailles au chaud et déglacer la sauteuse avec le fond. Laisser réduire, monter au beurre avec les truffes hachées. Rectifier l’assaisonnement.

4 cailles 2 échalotes 100 g. de beurre 40 g. de truffes fraîches 300 g. de pommes de terre 250 g. de champignons sauvages 2 carottes 2 oignons 1 bouquet garni Persil Thym Laurier Salade Sel, poivre Papier sulfurisé

André Nimsgern, Restaurant Cordial 1, place de Paris, Luxembourg (Gare) SON VIN PRÉFÉRÉ: Vila Santa Douro, Portugal SON RESTAURANT PRÉFÉRÉ: Rosenmeer à Rosheim

À TABLE!

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Printemps avant l’heure à l’Amphitryon. Eric Calvaruso a confié à Gordon Yates de la Maison Kasho la nouvelle déco des deux étages de son restaurant. Les chaudes couleurs aux murs (chocolat doré) et les élégants stores en soie sur chaque baie viennent en heureux contrepoint des parquets anciens. Deux banquettes à fines rayures, encadrées de wengé et de bois clair, ont été installées à droite et à gauche de l’entrée. Nappage en lin. Cuisine française traditionnelle comme auparavant, la nouvelle carte vient de sortir. Au premier étage, vue sur le Palais Grand-Ducal. Fermé le mar. L’Amphitryon 22, rue du Marché aux Herbes Luxembourg (Vieille ville) 22 01 14

Ouverture, après d’importants travaux, de The Signature, le restaurant du Sheraton Aerogolf. Bel espace de clarté et d’efficacité rythmé de colonnes habillées de merisier et apaisé par une épaisse moquette caramel à motifs spirale. Deux coins cheminée aux confortables divans et fauteuils… excellent pour émerger du jet lag! Grand buffet de service encadré de miroirs. La carte affiche un côté "cuisine du monde" avec la cassolette d’autruche au gingembre et mangue ou le mignon de porc glacé à la Thaïlandaise. Signature Hôtel Sheraton Aerogolf Route de Trèves Luxembourg (Findel) 34 05 71

LE MILLEFEUILLE : Couper les pommes de terre en fines rondelles régulières. Beurrer et disposer sur le papier sulfurisé. Faire cuire 20 m. à four moyen. Pour la mirepoix, hacher les champignons, la carotte, l’échalote, un brin de thym et de persil, un fragment de feuille de laurier et faire revenir au beurre pendant 7 à 8 minutes. Dresser le millefeuille sur assiette chaude en alternant les rondelles de pommes de terre et la mirepoix. Dresser la caille. Napper de sauce et décorer d’un bouquet de salade.

Espresso bar, espace de rencontre, Coshoola propose aussi la recette quotidienne du chef et toute une variété de petits en-cas. Dès qu’est franchie la porte tournante du Glacis Business Center, on est aussitôt convaincu de la dynamique de l’endroit. Musique d’ambiance et déco dominée par l’extraordinaire machine à café en cuivre trô-

nant derrière le comptoir, c’est jeune, efficace et accueillant. La clientèle des nombreux immeubles d’affaires du quartier va se réjouir! Du lundi au vendredi, 7h19h; le samedi 9h-18h. Coshoola 9, allée Scheffer Luxembourg (Limpertsberg) 27 62 30 75

C’est à l’emplacement du Stiffchen que vient de naître Indigo. Largement ouvert sur la nature environnante, le restaurant a été redessiné pour plus d’efficacité et de clarté, ce qui paraît, à quelque exception près, être actuellement la tendance dans les grands hôtels. Fresques, banquettes en quart de cercle au milieu de la salle, moquette, beaucoup de bois clair, une partie aménagée en buffet chaud et froid. Trois formules sont proposées, facturées de 15,90 à 29,90 euros. Sunday brunch à 42 euros et du lundi au vendredi, plat du jour à 14,90 euros. Indigo Hôtel Hilton 12, rue Jean Engling Dommeldange 43 78 80 76

Photo: Andres Lejona (Blitz)

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Une vie après la vie ?

27 bouteilles en plastique permettent de fabriquer un pull. Et les emballages renaissent


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François Altwies (Telindus) et Carlo Wirth (ministère de l'Economie) Francis Gasparotto (tempo!) et Paul Fabeck (Luxexpo)

Jacques Piessens (IQ Consulting)

Patricia Ah-Kit (Espace Concept) Jean Kerschen (Athlon Car Lease)

LE CLUB PAPERJAM INVITÉ PAR… … LA BRASSERIE GUILLAUME

Alain Pucar (InTech)

Sébastien Sarra (Brasserie Guillaume)

Paul Fabeck (Luxexpo)

Aurelio Angius (tempo!)

Anne Humbert (Ausy)

Ludivine Plessy (tempo!)

Jean-Paul Meyers (La Luxembourgeoise)

Photos: David Laurent (Blitz)

Valérie Quillez (Luxembourg 2007) et Mike Koedinger (Editions Mike Koedinger)

maison. Ensuite, le carpaccio Peintre et Cardinal associe dans une préparation plutôt osée, les deux spécialités de la maison. Cardinal on le devine pour le homard, Peintre pour se souvenir que Carpaccio fut le nom d'un peintre de la Renaissance à l'origine du baptême de ce mets inventé par Giuseppe Cipriani dans les années 30. Un Hermitage blanc Chante-Alouette 1999 de chez M. Chapoutier et un Coteaux de Languedoc, Mas de la Barbeu Les Lauzières 2000 seront proposés avec ce plat. En dessert, il est inévitable de revenir au carpaccio mais celui-ci sera d'ananas et accompagné d'une boule de glace cactus et du même Muscat de Rivesaltes qu'à l'apéritif. Précisons que la soirée s'est déroulée dans l'élégante salle du premier étage. BRASSERIE GUILLAUME, 12, 14, place Guillaume 26 20 20 20

Texte: Jacques Demarque

C'est en réalité le premier Club de l'année 2005 car dans le précédent numéro de paperJam, nous avons fait part à nos lecteurs de l'intéressante expérience gastronomique "dans le noir" organisée par la Chambre de Commerce et à laquelle je participai avec curiosité. Voici que l'histoire se répète et que, étant à mon grand regret absent de Luxembourg le 20 janvier, me voici de nouveau dans le noir pour rédiger cette chronique… Dans le noir, sans doute, mais doté d'une ouïe suffisamment fine pour recueillir les favorables échos d'heureux collaborateurs présents. Il faut dire que la Brasserie Guillaume et ses aimables propriétaires, Charles Munchen et Sébastien Sarra ont la réputation d'être des spécialistes dans la préparation du homard, royal crustacé, et du carpaccio. C'est donc dans la logique que le dîner débute, après l'apéritif Muscat de Rivesaltes, avec la bisque de homard

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index

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INDEX ORGANISATIONS CITEES A ABBL ACA

CHIFFRE DU MOIS par Carlo Schneider C'est le montant du chiffre d’affaires annuel généré par la contrefaçon à travers le monde. Ces 500 milliards représentent entre 7% et 9% du commerce mondial... (source: Organisation mondiale des douanes).

DANS LE PROCHAIN PAPERJAM

paperJam avril 2005

Dossier: Place financière

B

Private banking: quelle philosophie pour quelle gestion? Les conditions de marché ont évolué. Le profil des clients également. Comment les professionnels se sont-ils adaptés? UCITS III: la mise en conformité des fonds d'investissement avec la directive européenne UCITS III est en marche... Présentation des nouveaux enjeux, des nouveaux métiers... Les nouveaux PSF: agents de communication, agents administratifs, opérateurs de réseau arrivent en masse: avec quelles ambitions? Quels business models? Quelles structures exactes? Et le guide pratique reprenant la liste et tous les professionnels du secteur financier agréés par la CSSF.

PARUTION : 25.03.2005 DEADLINE PUB: 11.03.2005 www.tempo.lu

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C

58 58 Accenture 84 Addedvalue 115 ADEM 50, 86 Administration des contributions 56 ADR 53 AdRem 125 Advanced Technologies Kess 135 Advantage Communication 93, 98 Agence Rose de Claire 54 Agence Wallonie-Bruxelles Musiques 18 Agora 84 Ahrend 82 Aiolos 130 Air Transport World Magazine 28 Airbus 128 ALCO 93 Aldi 102 Alima 42 Alinéa Editions & Communications 61 Allen&Overy 61 Alter Domus 82 Altran 89 Amcham 129 Andersen Consulting 84 Anvar 34 AON Captive Services Group 73 Arbed 28 Arcelor 28, 41, 56, 61,128 Arts Music 82 Association des entrepreneurs de Trèves 68 Ateliers Georges 41 Athlon Car Lease 144 Athmosphere Recordings 20 Atis Real 39, 80, 82 Atos Origin 38, 84 Auchan 42 Audi 32 Audiolux 35 Ausy 26, 80, 144 Autocenter Goedert 92 Autosdiffusion M. Losch 30 AVLux 28 Badenoch & Clark 84 Banque centrale brésilienne 76 Banque de Luxembourg 129 Banque Raiffeisen 73 Base 37 BCE 78 BCEE 30, 73 BCL 73 BEI 28, 73, 132, 133 Belgo Mineira 76 Bell Microproducts 84 Bentley 32 BGL 61, 78, 80, 138 Big Time 38 Binsfeld Communication 12, 61, 84, 92, 98, 101 Bizart 106, 148 Blitz 92 Blue Sky Systems 40 BMG 16 BMW 32 BNP Paribas 47 Board of Economic Development 18 Bourse de Luxembourg72, 76 Bouygues Télécom 37 Brasserie Guillaume 144 Brasserie Simon 38 Bridge Forum Dialogue 132 British Chamber of Commerce 129 Broadcasting Center Europe 97 Bull 84 Bureau d'architectes Teisen & Giesler 54 Bureau d'architectes Worré & Schiltz 70 Bureau des Marques Benelux 120 Business Process Automation 28 C3D International 43 Cabinet d'architectes Ballini, Pitt & Partners 54 Cabinet d'architecture & aménagement Bertrand Schmit 93 Cabinet d'avocats Wolter & Krieger 53 Cactus 42 Café Théâtre 60, 61 Cap Gemini Ernst & Young 84 Cargolux 28, 73 Carrefour 65 Cartesis 82 CCIL 65 CD-Press 14 Cegecom 6 Cegedel 61, 80

D

E

Cegedel Net 80 Cenarp 60 Centre Ardenne 66 Centre Emmanuel 54 Centre national de l'audiovisuel 20 Centre pénitenciaire de Schrassig 41 Centre universitaire 44 CEPL 54 CEPS/INSTEAD 50 Cercle municipal 130 CES 62, 132 CESE 62, 132 Cetrel 38 CFL 73 Chambre de Commerce 3, 28, 50, 54 61, 62, 68, 139, 144 Chambre de Commerce et d'Industrie de Moselle 64 Chambre de Commerce et d'Industrie de Trèves 68 Chambre des arts et métiers 68 Chambre des députés 44 Chambre des Métiers 54 Champion 65 Champlon Salaisons 65 CHL 41 Cisco 88 Cité judiciaire 28 Citrix 26 Citroën 32 clc 84 Clearstream 76, 80 Clinique Bohler 26 Clinique Ste-Marie 26 Clussil 134 CMD 93 CNFPC 52 Codex 65 Colorplaza 88 Comed 80, 106, 119 Commerzbank International Luxembourg 80 Commissariat aux Affaires maritimes 54 Commissariat général aux relations internationales 18 Commission européenne 22, 132, 137 Commune de Sanem 52 Compaq 84 Computacenter 84 Concept Factory 92, 100, 117, 127 Conforama 38 Conseil de l'Union européenne 12, 58 Conseil général de la Moselle 64 Conseil national espagnol de la Recherche 44 Coopérative de Bonnevoie 42 Coshoola 142 Cour de Justice des Communautés européennes 62 Crémant Poll Fabaire 92 CRP Gabriel Lippmann 50 CRP Henri Tudor 24, 40, 129 CSSF 58, 73 CSV 44 Cybertrust 138 Cyclades 80 Czech Airlines 79 Dali Talents Events Creation 20 D'Co 35 De Witte & Morel 80 Delphi 28 Design Luxembourg 3, 60, 106 Dété Publicité 35, 107, 109 Dexia BIL 50, 61, 80 Dexia Private Banking 74, 75 DHL 21 Digital Studio 84, 105 Dimension Data 135 Discovery Music Musicprod 20 D-Link 88 Dmax 88 Domaine thermal de Mondorf 82 DP 82 DTZ Luxembourg 80, 82 DuPont 41 Durlet 140 EACA 106 EBBA 18 ECF 73 ECM 73 Editions l'Harmattan 82 Editions Mike Koedinger 144 Editus 59 EGB Consulting 84 Embraer 28 Embry-Riddle Aeronautical University 129 EMC 41, 84, 88 EMI 16 EMO 14

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ENIM 34 Ensemble Luxembourg 20 Entente des Hôpitaux 27, 54 Ernst & Young Luxembourg 84 Espace Concept 144 Espace Pub 60 Etoile Garage 32, 55 Etude Dandois & Meynial 62 Etude Linklaters Loesch 82 European Music Academy 20 Everest Communication 80 Evolver Records 20 Exxus 100 F/P/C 3 Face à Face 140 Fed 78 Federal Mogul 65 Fédil 58 Fegarlux 30 FEP 14 Ferragamo 141 Fiduciaire Weber & Bontemps 62 Film Fund Luxembourg 92 Financial Times 106 First Tuesday 54 FLARM 34 FLEAA 93 Fokker 28 Fonds culturel national 18 Fonds de rénovation de la vieille ville 35 Fonspa 61 Format 61 Fortis 28, 130 Forum Europa 65 France Telecom 38, 64 Fujitsu Services Belux 82 FUSE 62 Garage Arnold Kontz 32, 61 Garage Pirsch 30 Garage Rodenbourg 32 Gecalux 73 Georges & Theis 54 Get Up Music Arts 20 Get up Music Plugged 20 Goodyear Luxembourg 41 Grand Théâtre de la Ville de Luxembourg 3 Grey Worldwide Luxembourg 111, 114 Group 4 Falck 54 Groupe Goeres 35, 93 Groupe saint-paul 61, 84, 93 H2A 127 Hermès 141 Hewlett-Packard Luxembourg 84 Hifi International 141 Hilton 41, 129 Hoff & Co Services BV 41 Hôpital Kirchberg 26, 54 Hôtel Parc Belair 35, 128 Hôtel Parc Belle-Vue 35 Hôtel Parc des Beaux-Arts 35 Houyoux 66 HP 22 Husky njection Molding Systems 130 Hyundai 32 I.A.G. 84 ID Link 93 Idelux 66 IEES 44 IFE Benelux 62 ILRes 99 Imperial Meat Products 65 Imprimerie Centrale 33, 93 Imprimerie Faber 63 Imprimerie Victor Buck 35 Incom 42 Indigo Hôtel Hilton 142 Innet 28 InTech 144 Integrated Network Solutions Luxembourg 135 Interact 93, 103 Interbrand Zintzmeyer & Lux 120 Internaxx 130 Interpub 61, 114 Iomega 90 IP Luxembourg 3, 61 IRE 56 IST 44 IUIL 50 JCH Productions 20 Jobs.lu 82 JurisEdit 62 KBL 138 Key Inn 140 Kitty Music 20 Knowledge Networks 82 Konica Minolta 80, 90 KPMG Audit 56 KPMG Luxembourg 28 Kronospan 41 La Luxembourgeoise 71, 144 La Poste belge 84 La Royale belge 71 Laboratoire de microélectronique appliquée 44 LaCie 90

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L'Amphitryon 142 Landesk Software 80, 88 Largo 13 LCTO 20 Le Foyer 70 Le Royal 62, 82 Le Secours IARD 71 Lettershop 17 Lëtzebuerger Journal 82 Lilith Project 86 Linea 3 145 Linnunrata 108 Linux 24 Lombard Médias 61, 73 Lorina 64 Loterie nationale 42 Lucas' Management 20 Luxagem 58 Luxair 28, 62, 80, 84, 104, 91 Luxcontrol 28, 41 Luxembourg Air Rescue 41 Luxembourg Music Information Centre 20 Luxembourg School of Finance 44 Luxembourg2007 20, 82, 144 Luxemburger Wort 99 Luxempart 35 Luxexpo 41, 131, 144 LuxGSM 62 LuxScan Technologies 40, 129 Lycée technique de Mamer 28, 41 Magic Moving Pixel 40 Magna 64 MarkCom 3, 60, 68, 92, 94, 106 Marketing Club de Trèves 68 Match 42 MCI 28 MediaConsult 20 Médiation 61 Mercedes-Benz Luxembourg 32, 92 MessageLabs 135 Microsoft 22, 24, 37, 90 Mikado 82, 113 Mikado Online 102 Mikado Publicis 92, 98 Millenium 92, 99 Mini 15 Ministère de la Communauté française 18 Ministère de la Culture 12, 92 Ministère de l'Economie 18, 41, 51, 52, 54, 80, 144 ministère de l'Intérieur 53 Ministère des Classes moyennes 54 MLQ 54 Mobilux 36, 38 Monster.lu 86 Moskito Productions 4, 93 Musée d'histoire 54 Musée national d'histoire et d'art 35 Mutualité d'aide aux artisans 50 New Spirit 127 Nobelux 128 nVision 123 Nylon Records 20 Observatoire de l'habitat 50 Océ 90 OEC 35, 56 Office social de la ville de Luxembourg 80 Olivetti 82 OPL 13 Option 37 Oracle Belux 84 Orchestre de Chambre de Luxembourg 20 OTAN 22 P&T 36, 41, 61 Palais provincial 66 Pall Center 42 Panelux 93 Parco della Musica 18 Parmalat 57 Peoplesoft 84 Peugeot 10, 11, 32 Pol Urbany 20 Porsche 32, 102 Primavera Pain 38 Primesphere 22, 37 Pro Art 20 Pro Audio 95 Procter & Gamble 108 Q.O.A.Lux 28 Quest 100 Rabobank 120 Renault Luxembourg 30, 92 Repères Communication 82 Restaurant Cordial 142 Restaurant Rosenmeer 142 Ristorante Favano 145 Rockhal 14, 50 Rodighiero Pneus 38 Rosport 61 Rotarex 28

S

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Rover 29, 32 RTL 24, 99 RTL Group 56 Sabena 84 Sacem 13 Salle de concerts Grande-Duchesse Charlotte 18, 82, 84 Schlimé 147 SD Worx 83 Seat 32 Secaron 136, 137 Secolux 28 SecureWave 129 Seebeyond 84 SEL Classics 20 Servior 41 SES Global 61 Siebel Systems 88 Siemens 25, 41, 82 Siemens Business Services 37 Signature Hôtel Sheraton Aerogolf 142 Siseg 84 SIT Group 137 Sit-Net 93 Skoda 32 SNCI 50 Socogetra 66 Sofindev 35 Sogea-Alcatel 64 Sony 16 Statec 50, 54 Stéphane Kélian 140 Steria 22 Studio Frank Weber 61, 92 Styles & Costumes 93 Suma 120 Summa 120 Sun Microsystems 88, 137 Symantec Benelux 138 Symbian 37 SynapseInternet Services 93 Syndicat socialiste des cheminots 42 TAAN 108 Tailormade 34 Tango 36, 85, 93 Tapage Communication 82 TD Waterhouse 130 TDK 14 Technicolor/Euronimbus 14 Technoport Schlassgoart 40, 129 Telindus 91, 144 Telindus PSF 138 tempo! 61, 67, 93, 144 Thailand 95 The Directors' Office 73 Thomas & Piron 66 Thrustmaster 141 Thyssenkrupp Stahl 41 Toshiba 90 Traiteur Paulus 87 Trend Micro 84 TTV 93 TUI 120 Ubizen 138 UCL 84 UEL 58 ULPA 16 Unicorn 84 Université de Bologne 44 Université de Laval 44 Université de Louvain 84 Université de St-Pétersbourg 44 Université de Trèves 68 Université du Luxembourg 44, 50, 134 Update24 41 Utopia 8, 35 Utopolis 92 Valorlux 42, 92, 143 Varistart 34 Veritas Software 88 Victor Buck 77 Vidale-Gloesener 69, 92, 93, 115 Viewsonic 88 Vigilant 34 Ville de Luxembourg 54 Ville de Metz 41 Ville de Trèves 68 Vinçotte 28 Vitis Life 81 Voxmobile 2, 3, 36, 41, 68, 93 VW 32 Waldbrenner 26 Walt Disney Hall 18 Waltzing-Parke Records 20 Warner 16 Warner Jazz 18 Watzing-Parke Publishing 20 Web Technologies 41 Winged Skull Records & Booking 20 WorldCom 28 Wustenrot 79 Xandres Golf 141 xGraphix 121 Xircom 80 Xtec 84


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19, rue de l’Industrie – L-8069 Bertrange – Tél. 31 40 50-1 – Fax 31 40 50 60 – info@schlime.lu – www.schlime.lu


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