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média économique et financier
Charles Kieffer
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EDITEUR
C’est le printemps?
Mike Koedinger Editions S.A. Téléphone 29 66 18-1 Fax 26 18 74 77 E-mail office@mikekoedinger.com Web www.mikekoedinger.com Bureaux 10 rue des Gaulois, Luxembourg-Bonnevoie Courrier BP 728, L-2017 Luxembourg Directeur de la publication Mike Koedinger mike@mikekoedinger.com Administration Stephanie Simon stephanie@mikekoedinger.com Isabelle Ney isabelle@mikekoedinger.com
VOUS L’AVEZ SANS DOUTE remarqué: les beaux jours reviennent... Et comme par un heureux hasard, c’est la période choisie par les entreprises pour communiquer leurs résultats de l’année écoulée. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la satisfaction est de mise pour bon nombre d’entre elles. On se souvient que le mois dernier, Arcelor avait, en quelque sorte, ouvert le bal avec un résultat net – part du Groupe – record de 2,3 milliards d’euros. Depuis, les bonnes nouvelles se sont succédées. Utopia, par exemple, a affiché un bénéfice net consolidé en hausse de 26,6% et octroyé à ses actionnaires 11% de plus de dividende (1 euro brut), en dépit des frais de démarrage liés à quatre nouveaux sites ouverts aux Pays-Bas. De son côté, RTL Group a réalisé un EBITA record de 711
REDACTION Téléphone 29 66 18 – suivi par l’extension Fax 29 66 19 E-mail press@paperJam.lu Web www.paperJam.lu Comité de rédaction Eric Chenal (Blitz), Francis Gasparotto (TEMPO), Jean-Michel Gaudron, Mike Koedinger, Florence Reinson, Carlo Schneider (tailormade, consultant du comité de rédaction) Rédaction Jean-Michel Gaudron (-48) jean-michel.gaudron@paperJam.lu Florence Reinson (-45) florence.reinson@paperJam.lu Collaborateurs rédactionnels Corinne Briault, Gaël Calvez, Mary Carey, Jacques Demarque, Alain Ducat, Marc Vandermeir Photographie Eric Chenal (Blitz), David Laurent (Blitz), Andres Lejona (Blitz), Olivier Minaire (Blitz) www.blitz.lu
PUBLICITE Régie pub exclusive TEMPO SA Téléphone 29 66 18 – suivi par l’extension Fax 26 29 66 20 E-mail contact@tempo.lu Web www.tempo.lu Directeur associé Aurelio Angius (-35) aurelio.angius@tempo.lu Directeur commercial Francis Gasparotto (-33) francis.gasparotto@tempo.lu Chargée de clientèle Ludivine Plessy (-37) ludivine.plessy@tempo.lu
millions d’euros (+46%) qui lui permet d’enregistrer un bénéfice de 367 millions d’euros, à comparer aux 14 millions de 2003. Un autre exemple? Kredietbank Luxembourg qui, malgré un produit bancaire net en recul de 8% à 755,8 millions d’euros, a présenté un bénéfice net consolidé de 205 millions d’euros. Un dernier pour la route? Les 3,7 millions d’euros de bénéfice net de la Brasserie nationale en dépit d’une saison estivale difficile et d’investissements ayant atteint des montants historiques (12,3 millions d’euros). Arrêtons la litanie des chiffres pour constater que l’année 2004 semble marquer, en apparence, une réelle reprise économique, confirmée par les prévisions du Statec qui tablent sur une croissance du PIB en volume de 4,2% pour
l’année 2004 et autour de 4% pour les années à suivre. Ces perspectives laisseront sans doute de marbre les quelque 220 employés de TDK frappés par un plan social ou les 80 salariés de Valfonds, à Mersch, privés de leur outil de travail après la faillite de leur société. La réalité économique, aussi enthousiasmante peut-elle être dans son ensemble, se nourrit bien souvent de ce genre d’accidents de parcours, qu’il serait néanmoins bien malvenu de classer au simple rang d’anecdote ou de point de détail. Les beaux jours reviennent, certes, mais il y aura toujours quelques nuages pour nous rappeler que rien n’est jamais acquis et que l’effort se doit d’être perpétuel, et à tous les niveaux, pour ne pas avoir à sortir trop souvent le parapluie... ■ Jean-Michel Gaudron
La fabrication du fil machine par ARCELOR, ici au Brésil.
PRODUCTION Directeur artistique Guido Kröger (xGraphix) www.xGraphix.lu Mise en page Elisa Kern, Kathrin Köhler, Marc Berens pour xGraphix www.xGraphix.lu Impression Victor Buck www.victor-buck.com
DIFFUSION
© Mike Koedinger Editions S.A. Tous droits réservés. Toute reproduction, ou traduction, intégrale ou partielle, est strictement interdite sans l’autorisation écrite délivrée au préalable par l’éditeur.
Photo: P-F. Grosjean / Arcelor
PaperJam est diffusé à 20.000 exemplaires par édition. paperJam pour vos clients ou vos salariés? Francis Gasparotto (-33) francis.gasparotto@tempo.lu Abonnements par virement au compte BCEE IBAN LU 87 0191 655 8851 4000 des Mike Koedinger Editions SA. Standard: 10 numéros/an: 40 €. 3 x 10 numéros/an: 80 €. Tarifs internationaux et formules grand volume sur simple demande. Diffusion en kiosque Messageries Paul Kraus
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ACTUALITE Luxexpo: les voyants au vert
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en couverture 8 | «J’ai toujours lutté» Depuis 1946, Charles Kieffer dirige sa propre entreprise avec la même passion et la même énergie. Retour sur un parcours entrepreneurial de bientôt 60 ans...
ACTUALITE Changement de taille
LUXEMBOURG 34 | Lydia Mutsch (LSAP) «Préserver la mixité sociale dans les quartiers».
52 | Lutter aussi contre le tabagisme en entreprise Le projet de nouvelle loi ne concerne pas
dansPour le temps: notre 50 une voyage numéro,dans nousl’histoire vous offrons de paperJam l’occasion en de 50 étapes, remonter surdans le thème le temps: «qui aunditvoyage quoi?».dans Propositions l’histoire far de paperJam en 50 étapes, sur le thème «qui a dit quoi?». Propositions farfelues ou pertinentes, imaginaires ou réelles : il y a toujours – au moins – une bonne felues réponse. ou pertinentes, Saurez-vous imaginaires les trouver? ou réelles : il y a toujours – au moins – une bonne réponse. Saurez-vous les trouver?
seulement l’Horeca. Et les entreprises sont demandeuses d’aide.
GRANDE REGION
54 | L’avenir en marche En attendant le
68 | Fret ferroviaire privé en Lorraine
programme, on connaît désormais le logo et le point central de Luxembourg 2007. Mais les regards se tournent déjà vers les années suivantes...
CFTA Cargo assurera au printemps le transport de chaux entre la Meuse et la Sarre. Au détriment de la SNCF.
56 | Inde: de belles perspectives économiques Une vingtaine d’entreprises fera partie
décoller.
de la prochaine mission économique en Asie. Certaines ont déjà des intérêts en Inde, d’autres entendent bien en développer.
70 | Statistiques: enjeu économique
constitue certainement une alternative».
60 | Agence internationale de l’Energie Le bon élève se fait taper sur les doigts
18 | Vol au-dessus d’un nid d’indemnités
de la qualité est officiellement lancée.
22 | SD Worx Payroll en ligne
62 | Quizz spécial - Numéro 50 Pour notre 50 numéro, 62 | Quizz nous vous spécial offrons-l’occasion Numéro de 50 remonter e
46 | François Maroldt (CSV) «Pour moi, Esch
20 | «Un outil pour changer les mentalités» L’édition 2005 du prix luxembourgeois
60 | Moyens de paiement Un texte à la carte,
42 | André Hoffmann (Déi Lénk) «S’affirmer comme un centre urbain propre».
La réglementation européenne se fait généreuse envers le passagers. En laissant parfois la porte ouverte à des interprétations litigieuses.
59 | Communication et Design Retour en images sur la conférence «Communication et Design: un vrai outil» et le cocktail de lancement de la dernière édition de paperJam, qui se sont déroulés à la Chambre de Commerce, le 24 février 2005.
derrière la puce
ENTREPRISES 16 | Les voyants au vert Luxexpo a profité de l’année 2004 pour tirer un trait sur son passé tumultueux. L’horizon semble désormais bien dégagé.
Charles Kieffer: «j’ai toujours lutté»
38 | Félix Braz (Déi Gréng) «Je suis certain que les gens ne veulent pas revenir en arrière».
actualité
EN COUVERTURE
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69 | Certification Transaérospace: une chance de 24 | Cargolux: 35 ans et un choix crucial La très performante compagnie «tout cargo», qui souffle ses 35 bougies, doit se décider entre Airbus et Boeing pour le renouvellement de sa flotte.
28 | Tout un espace de synergies Le Luxembourg dans l’ESA, c’est une entrée pour la recherche, le développement, les partenariats, où l’économie a tout à gagner.
30 | Changement de taille Le nouveau format du Wort ne fait pas que des heureux...
58 | L’université vitale pour les banques Lors des assises publiques, qui se sont tenues début mars, la société civile et le monde économique ont fait part de leurs desiderata. Tous sont d’avis que les synergies entre le monde du travail et estudiantin sont indispensables.
Les cinq offices statistiques de la Grande Région planchent sur un nouveau site Internet plus fourni et plus actuel afin de satisfaire au mieux les nombreuses demandes qui leur parviennent.
72 | Un sillon à creuser Nouvelle publication hebdomadaire régionale, La Semaine entend bien se faire une place au soleil. Mais Le Républicain Lorrain ne l’entend pas de cette oreille...
32 | A la relance Manpower ouvre deux nouvelles agences dans un contexte de marché de l’intérim porteur. De quoi donner un poids nouveau à certaines revendications du milieu. paperJam avril 2005 05
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PLACE FINANCIERE Victor Rod: «Nous devons mettre le paquet»
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DOSSIER
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Place financière
finances
outils
PLACE FINANCIERE
IT&TELCOS
76 | «Nous devons mettre le paquet»
90 | GSM – Téléphonie IP
Alors que le secteur de l’assurance au Luxembourg renoue avec les bénéfices, Victor Rod, le directeur du Commissariat aux Assurances, entend bien faire entendre sa voix dans les nombreuses discussions législatives en cours au niveau européen.
50 QUIZZ SPECIAL
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numéro 50
international communities
128 | What next for Clearstream? paperJam speaks with CEO Jeffery Tessler
92 | L'actualité des produits 130 | Women in Leadership Would you rather be Led or Managed?
COMMUNICATION 132 | Human Resources: With a Little Help
81 | Taxand Réseau activé.
94 | Nouvelles campagnes
from Outside.
82 | Back to the future Les risk managers
95 | Business Web Directory
133 | Sarbanes Oxley Act - SOX Protector of
comptent un nouveau président, qui n’est autre que le fondateur de l’association PRIM. Un changement dans la continuité, donc...
96 | Espace MarkCom
MON ARGENT
Investors or Corporate Straightjacket?
dossier PLACE FINANCIERE
84 | «Pas de rentabilité à court terme» Investir dans le vin procure certainement plus de plaisir que de revenus financiers, selon Etienne Collin (Wine Concept).
ressources humaines
98 | Un avenir tout tracé Si la gestion de fortune et la banque privée ont pu, un temps, trembler sur leurs fondations, leur pérennité ne fait aucun doute aux yeux des acteurs de la place. A condition de consentir certains efforts...
106 | Un rang à tenir L’industrie des fonds
entreprises luxembourgeoises
d’investissement vit à l’heure de la transposition des directives «UCITS III». Le chantier n’est pas mince, mais doit conforter la position de force du Luxembourg en la matière.
88 | Sondage monster.lu / paperJam
114 | Les nouveaux PSF La loi du 2 août 2003
«Cela prendra des dizaines d’années...»
portant modification de la loi du 5 avril 1993, entrée en vigueur le 1er octobre 2003, a introduit de nouvelles catégories de Professionnels du secteur financier. Quel est leur profil? Leur stratégie? Leur vision? 11 Témoignages...
86 | Who's who: départs et arrivées dans les
122 | Guide pratique Voici, classé par activité, la liste de tous les Professionnels du Secteur Financiers, agréés par la Commission de Surveillance du Secteur Financier, en date du 15 février.
case study CENTRE D’AFFAIRES 134 | «Un vrai tremplin» Flexibilité et réactivité: deux des atouts majeurs des centres d’affaires, selon Sylvie Schmit-Verbrugghen (European Relocation Services). 136 | «Quelles solutions originales votre centre d’affaires propose-t-il en vue d’offrir une réelle valeur ajoutée dans la location d’un espace de travail à court ou à long terme?» L’opinion de 6 professionnels.
playtime 140 | playtime design, art, techno, expos, luxe, resto news, recette. 144 | Le club paperJam invité par... Le Basta Cosi 146 | Le chiffre du mois, par Carlo Schneider
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J’ai toujours lutté Depuis 1946, Charles Kieffer dirige sa propre entreprise avec la même passion et la même énergie. Retour sur un parcours entrepreneurial de bientôt 60 ans... SI LE PRIX DE L’ENTREPRENEUR DE L’ANNÉE avait été créé il y a une cinquantaine d’années, sans doute Charles Kieffer aurait-il pu prétendre y postuler, avec d’autant plus d’évidence qu’il n’a, dans sa vie professionnelle, jamais été autre chose que son propre patron. Du lendemain de la seconde guerre mondiale jusqu’aux premières années du troisième millénaire, Charles Kieffer a toujours vécu par et pour son entreprise, devenue, au fil du temps, un petit groupe prospère et diversifié qui emploie, aujourd’hui, plus de 80 personnes pour un chiffre d’affaires annuel de 15 millions d’euros – assuré à 60% par les activités bureautiques – et qui détient une position majeure sur le marché du traitement des documents et de l’image. Faute de statistiques officielles, difficile d’établir sa part de marché réelle: elle est néanmoins estimée à près de 20% en ce qui concerne les photocopieurs traditionnels et un peu plus pour les appareils «couleurs». Au cours de l’année 2004, le groupe a fourni près de 2.000 produits sur le territoire, dont principalement des photocopieurs, télécopieurs, plotters, imprimantes, écrans plasmas, data-projecteurs, destructeurs de documents, ainsi que des salles multimédias-
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conférences. Les techniciens du service après-vente du groupe ont effectué, dans le même temps, pas moins de 17.800 missions sur le terrain. De son amour pour le sport, qu’il continue toujours à pratiquer avec assiduité, à un âge où beaucoup aspireraient à une tranquillité bien méritée au fond d’un fauteuil, au coin du feu, Charles Kieffer a toujours su puiser une inspiration permanente, jusqu’à brandir l’étendard de «la gestion par la performance» comme devise tout-terrain pour le groupe CK. Son groupe. Celui qu’il a toujours cherché à développer selon les mêmes valeurs qu’un club de sport, dans l’émulation d’une saine concurrence. «Depuis 60 ans, j’ai toujours lutté. C’est particulièrement sain, explique Charles Kieffer. C’est aussi pour cela que j’aime beaucoup le sport: il faut aussi se battre et il n’y a aucune spéculation possible visà-vis de la performance. Cet esprit de sportif m’a beaucoup aidé dans mon parcours professionnel: la performance et la concurrence sont des éléments vitaux aussi bien pour l’individu que pour l’entreprise. Il n’est d’ailleurs pas étonnant de constater que les gens qui pratiquent un sport ont généralement plus de relations que les autres».
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Photo: Andres Lejona (Blitz)
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Et s’il fallait encore démontrer les vertus conservatrices du sport, Charles Kieffer en serait certainement un des exemples les plus vivants lui qui, à bientôt 84 ans, se lève tous les matins à 6 heures et s’en va courir pour promener ses chiens.
Obstination
Photo: Andres Lejona (Blitz)
«J’ai toujours aimé les nouveautés et adoré le progrès»
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Voilà qui nous propulse donc très loin en arrière dans le temps. Un temps que les moins de vingt ans ne sont pas les seuls à ne pas connaître... L’histoire commence, ainsi, en décembre 1921, «une mauvaise période» se souvient M. Kieffer. Le Luxembourg finit de panser les plaies de la première guerre mondiale; l'Union économique belgo-luxembourgeoise (UEBL) prend forme, succédant à la Deutscher Zollverein, l’union douanière conclue en 1842: le pays se relance sous la férule d’Emile Reuter, ministre d’Etat et président du gouvernement depuis l’été 1918 (il y restera jusqu’en mars 1925). Charles Kieffer aurait pu suivre la voie de ses aïeuls, exploitants agricoles, ou de son père, meunier
puis commerçant. Mais ce sont bien d’autres disciplines qui l’attirent sur les bancs de l’école: la chimie et la photographie... Et par extension logique, la photochimie, au point d’avoir rapidement en tête l’intention d’en faire son métier. L’Histoire en décidera autrement. C’est en effet dans la période de préparation du baccalauréat qu’éclate la seconde guerre mondiale. Enrôlé de force dans la Wehrmacht, le jeune Charles Kieffer partit, comme beaucoup de ses compatriotes, sur le front de l’Est, où il fut blessé, ce qui précipita son retour au «pays», où il dut vivre caché pendant presque un an... A la libération, il se retrouve, un temps, dans l’armée américaine, puis dans la nouvelle armée luxembourgeoise sous les couleurs de laquelle il suit une formation d’officier à la Royal Military Academy de Sandhurst (là où passera également, 30 ans plus tard, le futur Grand-Duc Henri). Mais la destinée militaire n’est pas la sienne et il décide, dès 1946, de se lancer, sous son nom, dans la représentation pour le compte de laboratoires photochimiques. «J’ai com-
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mencé mes activités très doucement. La première année, j’affichais un chiffre d’affaires de 30.000 francs (l’équivalent de 750 euros, aujourd’hui, NDLR) et lorsque je suis allé déclarer cette somme à Capellen, le fonctionnaire des contributions m’a dit que ce n’était pas la peine de revenir les années suivantes avec un montant aussi faible», se souvient-il, amusé. Les temps ont beau être durs, ils ne le sont pas assez pour entamer sa confiance et sa volonté. Les technologies, pourtant, n’en sont, à l’époque, qu’à leurs balbutiements et sont donc loin d’être particulièrement performantes. Il en coûte 700 francs de l’époque pour procéder à la copie d’un document et le délai demandé est de... 8 jours!
Le pionnier de l’offset au Luxembourg
«Je trouve cela tellement idiot de se mettre en situation vis-à-vis de son âge» 12 paperJam avril 2005
Progressivement, Charles Kieffer devient le représentant pour les principales marques – allemandes – actives dans ce secteur: Hauff, Braun, Bauer-Bosch, Kalle-Hoechst, Gevaert, Klimsch... «Les premiers électro-flashs pesaient 15 kg et il y avait toujours de grands risques d’électrocution», se rappelle M. Kieffer, qui n’oublie pas, non plus, que c’est la marque Braun qui, la première, a démocratisé le système avec la mise sur le marché d’appareils de plus petites tailles. Il ne s’agit pourtant là que d’un premier pas dans le développement des activités de Charles Kieffer, attiré par tout ce qui touche au traitement des documents et de l’image. «J’ai toujours aimé les nouveautés et adoré le progrès», explique-t-il tout simplement. C’est, ainsi, lui qui introduisit au Luxembourg, les systèmes offset, bien que n’ayant, en la matière, aucune expérience. «Je n’avais vraiment aucune idée de la façon dont cela fonctionnait vraiment. J’en avais vu en démonstration dans un salon à Hanovre (l’ancêtre du Cebit d’aujourd’hui, NDLR) et j’avais commandé aux Etats-Unis une petite machine de format A4. Tous les week-ends, je faisais des tests chez moi, mais rien ne fonctionnait. Jusqu’au jour où j’ai découvert par hasard qu’il y avait un représentant de la marque ABtick à Bruxelles. Je suis allé le voir et le système m’a tellement plu que j’ai poussé l’introduction de l’offset dans les banques et à l’Arbed. Au commencement, les imprimeurs voyaient cela d’un mauvais œil, car ils me considéraient comme un concurrent. Mais progressivement, j’ai aussi vendu des systèmes offset chez eux». Aujourd’hui, il n’est pas une grande imprimerie qui n’ait été fournie par Charles Kieffer et les principaux quotidiens du pays sont imprimés sur de tels systèmes. Incontestablement, c’est en véritable pionnier que le fondateur de ce qui est aujourd’hui le groupe CK a défriché le terrain au fil des ans. Le développement de l’offset au Luxembourg, c’est lui. L’introduction dans le pays du logiciel de dessin et conception assisté par ordinateur Autodesk, c’est encore lui. «J’ai toujours cherché à être au plus proche des tendances du moment et j’éprouve une certaine fierté à avoir accompagné la migration des techniques mécaniques vers les procédés numériques. De même, le développement des procédés couleurs a été très important et a toujours nécessité des ingénieurs spé-
cialistes. Nous avons toujours beaucoup misé sur la formation dans ce domaine». Dans les années 50, Charles Kieffer décide également de développer, parallèlement, l’activité de vente de matériels et de services dans la photographie. C’est ainsi que le groupe s’enrichit d’une demi-douzaine de magasins photo, qui tiendront le haut du pavé jusque dans les années 70. La forte concurrence de structures étrangères similaires, notamment venues de Belgique, l’obligera néanmoins à réduire progressivement la voilure. Aujourd’hui, un seul de ces magasins photo demeure, à Esch-sur-Alzette. Ces premiers pas dans la diversification des activités – encore que la photographie peut être considérée comme faisant partie de la même grande famille que la reprographie ou l’imprimerie – vont en appeler d’autres, dans des directions pouvant paraître surprenantes au premier abord: le sport et le bien- être. Surprenantes? Pas tant que cela, lorsqu’on connaît la passion viscérale de Charles Kieffer pour le sport, que ce soit tant dans son aspect purement «physique», que dans l’état d’esprit. «La transition d’une activité à l’autre est en effet très intéressante, assure-t-il, chacune de ces activités apportant beaucoup à l’autre».
Diversification sportive Quel fut donc le cheminement de cette diversification réussie ? A la fin des années 60, par opposition au premier magistrat de sa commune, Steinfort, qui tenait absolument à faire voter un budget pour construire une piscine municipale aux dimensions un peu farfelues et sur un site peu approprié, M. Kieffer se présente aux élections municipales et l’emporte. Le voilà propulsé bourgmestre, un poste qu’il occupera de novembre 1969 à décembre 1972. «Je n’avais pourtant aucune attirance particulière pour la vie politique. Et un seul mandat m’a amplement suffi. Je continuais, parallèlement, à diriger mes affaires et cela n’était pas facile tous les jours». C’est néanmoins au cours de ce mandat de trois ans que sortiront de terre deux infrastructures encore jamais vues à l’époque dans le pays: un hall de tennis couvert – Charles Kieffer est également, à cette période-là, le président du club de tennis de Steinfort – et un parcours fitness qui, depuis, a fait de nombreux émules un peu partout au Grand-Duché. La réussite de la réalisation du hall couvert suscite des envies, jusque dans les hautes sphères de la capitale voisine. Camille Polfer, qui n’est pas encore bourgmestre de la Ville de Luxembourg, mais seulement commissaire général aux sports, s’intéresse de très près à un développement similaire, pour répondre à une demande croissante de la part des clubs de pouvoir compter sur une structure couverte digne de ce nom. Peu de temps après son accession au fauteuil de maire, en 1980, M. Polfer lance une adjudication publique pour un projet de hall couvert à Kockelscheuer. Charles Kieffer l’emportera, pour ce qui deviendra le CK Sport Center de Kockelscheuer. Investissement: 135 millions de francs luxembourgeois pour un site dont le groupe est à la fois maître d’ouvrage et exploitant et qui regroupe 16 terrains de ten-
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Dans la continuité, et comme si cela coulait naturellement de source, le groupe CK prit en mains, en 1983, l’exploitation du Fitness Center à Esch-surAlzette, avec une offre de programmes d’entraînement individuels élaborés et tout un arsenal de matériels et d’installations parmi les plus performants. Fort de ce déploiement à la fois géographique et sectoriel, il ne restait plus qu’une ultime étape dans le processus de développement du groupe : celui de la concentration d’un maximum d’activités sur un site unique. C’est ainsi qu’est né l’idée du CK Business Center, fruit du travail des architectes Erpelding et Henx, érigé à Leudelange, sur un terrain de 54 ares, pour lequel le groupe a affiché sa prétention d’avoir «réinventé» le concept d’immeuble de bureaux, avec deux immeubles unis par un grand espace mitoyen à multiples usages, le forum. «Les quatre étages accordent au bâtiment à la fois visibilité et dimension humaine. Le rythme clair des fenêtres confère non seulement une identité distincte et reconnaissable au bâtiment mais lui impose encore
«Etre pensionné? Pour moi, ce serait la catastrophe!»
Photo: Andres Lejona (Blitz)
nis (dont 12 ouverts), 8 terrains de badminton, 4 de squash, 8 pistes de jeu de quilles, un sauna-biosauna, une boutique de sport et un restaurant-pizzeria. Cette structure rencontre immédiatement un très grand succès, mais va également souffrir de l’évolution du contexte politique dans la capitale. La disparition brutale de Camille Polfer propulse, au plus haut, sa fille, Lydie qui prend, à 29 ans, les rênes de la ville. Parmi ses premières décisions figure celle de faciliter les subventions aux clubs de tennis de LuxembourgVille, leur permettant de s’équiper à leur tour de structures couvertes... aux dépens, donc, du CK Sport Center. Après une première année riche de succès, le centre perd ainsi, l’année suivante, 65% de ses clients! Un fort ralentissement qui n’empêchera pas le site de trouver, au fil du temps, son rythme de croisière, et de servir de cadre au prestigieux Seat Open, l’un des tournois de tennis féminin inscrit au calendrier WTA (Women Tennis Association), qui se situe au même rang d’importance que l’Open Gaz de France de Paris ou les tournois d‘Anvers ou encore de Dubaï.
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une façade individualisée face aux murs de verre convenus. Ces mêmes ouvertures équipées de stores extérieurs vers l'ouest, le sud et l'est, intérieurs vers le nord, font entrer une lumière naturelle confortable et dégagent une vue superbe» peut-on lire dans le descriptif du site. Les intentions de Charles Kieffer étaient multiples dans la construction de ce site, inauguré il y a trois ans: optimiser les charges administratives, développer des synergies internes, favoriser ou recréer les liens sociaux, les échanges entre les différents salariés. «Beaucoup se connaissaient au téléphone, mais pas forcément en vrai. Maintenant que tous sont dans le même bâtiment, l’ambiance est vraiment tout autre et nous avons clairement senti un nouveau regain d’élan et d’enthousiasme depuis trois ans», note, avec satisfaction, M. Kieffer, qui veille sur l’ensemble de ses salariés un peu comme un patriarche veillerait sur sa famille.
STRUCTURE
Le Groupe CK Il en a coulé de l’eau sous les ponts de l’Alzette et de la Pétrusse depuis 1946 et la création de la société Charles Kieffer S.A.. Aujourd’hui, la «galaxie» CK compte plusieurs étoiles brillantes, gravitant autour du CK Business Center de Leudelange. La première se nomme CK Repro 68, branche spécialisée dans la vente de copieurs, imprimantes, fax et solutions connectées, partenaire exclusif, notamment, de Konica Minolta sur le marché luxembourgeois, sur lequel CK distribue les produits Minolta Office depuis 1977. Directement liés à cette activité, avec laquelle peuvent se dégager bon nombre de synergies, se trouvent les pôles CK Imprimerie (solutions globales pour les imprimeries) et CK Reproplans (spécialisé dans les impressions grand format). Le groupe propose également des compétences en modélisation volumique, via CK Système CAD, revendeur certifié et exclusif des logiciels Solidworks de modélisation et simulation dynamique. L’image tient également sa place dans l’organigramme du groupe. Outre CK Image, le magasin photo établi à Esch-sur-Alzette, il faut également compter avec CK Audiovisuel, spécialisé dans la fourniture de projecteurs data-vidéo, dias et rétroprojecteurs et dans la fourniture de matériel et de salles de conférences clés en main. A côté de cela, le groupe CK a également pris une part de choix dans le secteur du sport, avec la réalisation du CK Sport Center de Kockelscheuer et le CK Fitness Center d’Esch-sur-Alzette. Enfin, dans son bâtiment de Leudelange, CK propose CK Forum : un espace lumineux et spacieux de 475m2, complété par une terrasse de 220 m2 supplémentaires, destiné à toute manifestation d’entreprise ou culturelle. ■ J.-M. G.
Le parallèle n’est d’ailleurs peut-être pas si innocent que cela, Charles Kieffer ne s’étant jamais marié et n’ayant jamais eu d’enfant. Comme si ce groupe CK constituait finalement sa seule famille. «Peut-être le fait que je ne sois pas marié a-t-il également contribué à ce que je puisse développer mon entreprise plus en profondeur. Avoir des responsabilités familiales doit certainement pousser à se restreindre dans certains choix. Un entrepreneur marié n’est plus tout seul pour prendre certaines décisions. Il a d’autres obligations. J’ai, pour ma part, toujours eu cette liberté de décision», savoure-t-il aujourd’hui, à mille lieues des conventions établies pour un homme de son âge qui n’est aucunement pressé de voir s’afficher le mot «fin» sur le grand écran du film de sa vie.
Sans modèle particulier Même à plus de 83 ans, la même foi l’anime comme à ses débuts. Et ne comptez pas sur lui pour mettre en scène les dernières grandes étapes clés de sa vie d’entrepreneur et de sa vie d’homme: «Plus jamais je ne marquerai le coup comme cela a été fait pour mes 80 ans. Je trouve cela tellement idiot de se mettre en situation vis-à-vis de son âge. Comme s’il fallait absolument, à 20 ans, se marier; à 35 ans, avoir une maîtresse et à 60 ans, partir en pension. Cela freine trop la liberté de travailler. Il s’agit-là de situations de sociétés qui créent des dépendances. Etre pensionné? Pour moi, ce serait la catastrophe!» Charles Kieffer n’entend donc pas de sitôt quitter son siège de directeur général, ce qui ne l’empêche pas de penser à «demain», lorsqu’il sera temps qu’un autre prenne sa place. Tout a déjà été planifié, la continuité ayant été privilégiée au sein de l’actuelle équipe dirigeante. Cette longévité hors du commun pourrait être le fruit d’une hygiène de vie irréprochable, tendant à l’ascétisme. Il n’en est rien. Charles Kieffer ne dédaigne pas, à l’occasion, boire un bon whisky ou fumer un bon cigare. Les voyages, peut-être? Qui sait. Grand amateur de découvertes d’horizons lointains, il s’offre, notamment, un ou deux séjours annuels au Burkina Faso, un pays dont il est consul honoraire au Luxembourg depuis plus de 30 ans. Un mandat qui lui est venu par l’intermédiaire des relations commerciales entretenues dans les années 70 auprès de la Générale de Banque en Belgique. Peut-être faut-il alors chercher du côté de l’application minutieuse d’une méthode précise, d’un modèle d’affaires particulier? Fausse piste, également. «Je n’ai pas suivi de modèle particulier, concède-t-il. Un tel modèle de réussite n’existe de toute façon sans doute pas. La situation dépend toujours de l’environnement du moment, du milieu dans lequel on évolue et cela change à chaque instant! Un modèle, ça ne peut exister que pendant un court laps de temps. Ce n‘est certainement pas pour l’éternité, à part dans les religions. Et encore... En tous les cas, ce n’est certainement pas le cas dans le commerce. Si je devais retenir un mot clef de tout ce parcours, ce serait vraiment ‘adaptation’. Il faut savoir s’adapter, toujours». ■ Jean-Michel Gaudron
«La performance et la concurrence sont des éléments vitaux aussi bien pour l’individu que pour l’entreprise».
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Les voyants au vert Luxexpo a profité de l’année 2004 pour tirer un trait sur son passé tumultueux. L’horizon semble désormais bien dégagé. C’EST CE MERCREDI 23 mars que le conseil d’administration de la société Luxexpo devait approuver les comptes de l’exercice 2004. Si nos délais de fabrication ne nous permettent pas d’en révéler la teneur dans ces colonnes, il est d’ores et déjà acquis que le résultat net affiché par la société est largement positif, atteignant même un niveau record. De quoi soulager tous ceux qui, il y a moins de deux ans, pouvaient se montrer pour le moins pessimistes quant à l’avenir de ce qui était encore la société des Foires Internationales à Luxembourg, alors au bord de la faillite. «Il est important de noter que tout le monde a contribué à l’effort de redressement de la société, que ce soient les partenaires privés ou publics. Nous ne pouvons que les remercier chaleureusement. Aux yeux de tous, il n’était de toute façon pas concevable que le pays soit privé de ses foires et salons», explique Jean-Michel Collignon, le directeur de Luxexpo, un des piliers du redressement de la société. Arrivé en novembre 2002 en tant que directeur marketing et relations publiques, il avait été propulsé, six mois plus tard, à la tête des Foires Internationales, en remplacement de Mathias Treinen, poussé vers la sortie après 30 ans de présence... A ce moment-là, les pertes cumulées dépassaient les 5 millions d’euros et une assemblée générale avait même dû être convoquée pour décider de la continuation des activités de la société.
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Deux ans plus tard, les voyants de Luxexpo sont donc repassés au vert, le «changement de cap progressif», annoncé par M. Collignon dans nos colonnes en juin 2003, ayant été, jusqu’à présent, admirablement négocié, dans la parfaite ligne du plan d’affaires présenté et approuvé par le conseil d’administration en juillet 2003.
La Ville de Luxembourg premier actionnaire La remise à flots s’est notamment concrétisée au travers d’une double recapitalisation de la société, réalisée en 2004 et seulement retardée par quelques complications administratives. Dans un premier temps, les actionnaires «historiques» de la société (Chambre de Commerce, Chambre des Métiers, Chambre des fonctionnaires et employés publics et Chambre de Travail, BGL, Dexia-BIL, BCEE, KBL et la Ville de Luxembourg) ont mis chacun, au prorata de leur participation initiale, un montant initial d’un million d’euros. Il s’agissait, en quelque sorte, de montrer la voie et la volonté de sauver ce qui pouvait encore l’être, avant que les pouvoirs publics n’interviennent à leur tour dans une seconde opération à double détente. Celle-ci a consisté, dans un premier temps, au rachat, par l’Etat, des quelque 33% de parts détenues par les actionnaires privés (essentiellement
ING, la BCEE, Arcelor et la Ville de Luxembourg) dans le capital de la Société Immobilière du Parc des Expositions de Luxembourg (SIPEL), propriétaire des bâtiments qu'exploite Luxexpo (les deux tiers restants appartenant à l’Etat, directement ou indirectement, via le Fonds d'urbanisation et d'aménagement du Kirchberg). A charge, pour ces actionnaires privés, ensuite, de réinvestir le produit de cette vente dans le capital de la société des Foires. «Cette opération a permis le rétablissement des grands équilibres financiers, la consolidation de nos fonds propres et nous permet de retrouver une viabilité sur un horizon plus lointain», se réjouit M. Collignon, également satisfait de constater que c’est désormais la Ville de Luxembourg, avec 18% des parts, qui est devenue l’actionnaire principal de Luxexpo. Dans le même temps, le crucial problème du loyer à payer par la société sur son site du Kirchberg, a été en grande partie résolu, l’Etat ayant accepté de verser, jusqu’en 2008, un montant global de 5,8 millions d’euros, correspondant, pour chaque année, à une baisse substantielle de près des deux tiers de ce loyer qui s’élevait, au départ, à 1,2 million d’euros. Enfin, le compte de résultats de Luxexpo pour l’année 2004 comprend un autre versement de l’Etat d’environ 1,2 million. Mais il ne s’agit, en l’occurrence, que du versement d’une compensation financière au manque à gagner que consti-
tue l’occupation «provisoire» mais qui risque de durer quelques années encore – d’environ 8.000 m2 de surfaces d’exposition des halls 4 et 5 (ainsi que du parking Sud) par le Centre de Conférences Kiem, en attendant que soient achevés les travaux dans le bâtiment d’origine, à l’entrée du Kirchberg, côté ville. Avec une nouvelle appellation (la nouvelle «corporate identity» fut dévoilée le 30 mars 2004) et une nouvelle équipe dirigeante autour de JeanMichel Collignon, il était également prévu que de nouvelles manifestations viennent se greffer dans le calendrier, que ce soit en régie propre ou organisées par des tiers. La promesse a été tenue, avec la réalisation, en 2004, de Gaming Xperience, le salon des jeux vidéo, mais aussi du Salon du Mariage et de la Semaine Nationale du Logement. Luxexpo a également planché, de longs mois, avec l’organisateur belge Artexis, sur le salon Life2 (le salon de la santé et du mieux-vivre), qui vient juste de fermer ses portes. «Nous avons encore d’autres projets dans les cartons, mais il est encore trop tôt pour en parler», prévient M. Collignon.
Quel avenir au Kirchberg? Désormais libéré du poids de son passé, Luxexpo a le regard tourné vers un avenir qu’elle suppose meilleur, dans un contexte qui n’est certaine-
ment pas aussi dramatique que certains veulent bien laisser croire. «Je ne suis pas persuadé que le déclin des grandes foires est une fatalité, explique le directeur de Luxexpo. Nous avons ainsi constaté, lors de nos dernières Foires du Printemps et d’Automne, une hausse sensible à tous les niveaux, que ce soit du côté des exposants ou des visiteurs. En tout état de cause, nous préférons privilégier la qualité des visiteurs à la quantité. Ce qui est certain, c’est que leurs motivations ne sont plus les mêmes qu’il y a 10 ou 15 ans. Le visiteur veut plus de convivialité, mais aussi être surpris et découvrir de nouvelles choses, qu’il n’achètera pas forcément sur place, mais ultérieurement. Cela confirme clairement notre rôle de vitrine économique nationale, voire de la Grande Région». Pour aller de l’avant, Luxexpo finalise actuellement la réflexion sur la mise en place d’un nouveau système informatique qui permettra une plus grande interactivité. «Actuellement, l’outil informatique avec lequel nous travaillons ne nous permet pas un traitement électronique des demandes de réservation d’espaces par les exposants ou de la facturation, regrette Jean-Michel Collignon. Il nous paraît aujourd’hui indispensable que l’inscription à un salon puisse se faire par l’intermédiaire d’Internet. Nous allons donc redéployer notre informatique, probablement encore en 2005. Cela ne sera pas forcément
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spectaculaire, vu de l’extérieur et ne nécessitera pas un investissement faramineux. Mais il s’agit d’un élément vital qui touche au coeur de notre activité. A nous de faire en sorte de gérer de la façon la plus diplomatique possible les inévitables problèmes classiques de résistance au changement à laquelle est confrontée toute société dans le même cas». Il sera alors grand temps de se pencher sur un autre problème crucial pour Luxexpo: la précarité de sa situation géographique. «Le constat apparaît de plus en plus clair clair: notre infrastructure actuelle est de
moins en moins adaptée à notre vocation», insiste JeanMichel Collignon. Les problèmes ne manquent pas, en effet: outre le parking exigu, tant pour les exposants que pour les visiteurs (il ne compte qu’un millier de places, alors que, par exemple, celui de la Foire Internationale à Metz est 5 fois plus grand, pour une surface d’exposition pourtant inférieure) et des infrastructures techniques des halls devenant, au fil du temps, obsolètes, Luxexpo tend également le dos dans la perspective du développement d’une gare ferroviaire qui la contraindrait à un déménagement de force. «Nous pour-
rions un jour regretter d’avoir investi dans d’importants travaux de modernisation si aujourd’hui nous constatons que l’avenir de notre présence ici est compromis», prévient M. Collignon. Le processus de réflexion d’un redéploiement est donc engagé, notamment avec le ministère de l’Economie et la Ville de Luxembourg, désormais le principal actionnaire de Luxexpo. «Aucune décision concernant la gare du traintram n’a encore été formellement prise, nous a précisé le ministre de l’Economie, Jeannot Krecké. Si nous devions décider de changer d’emplace-
ment, il faudrait évidemment envisager une période de construction sur le nouveau site. Or, nous ne disposons pas encore non plus d’un terrain de rechange. Il n’y a aucune urgence de prendre une décision aujourd’hui. La survie de Luxexpo au Kirchberg me semble largement assurée pour les 5-6 ans à venir». Tout n’est donc plus qu’une question de patience. Mais après avoir été sauvée de la disparition ces deux dernières années, nul doute que la société a tout le loisir de laisser, désormais, du temps au temps... ■ Jean-Michel Gaudron
Photo: David Laurent (Blitz)
Jean-Michel Collignon: «Nous préférons privilégier la qualité des visiteurs à leur quantité».
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Vol au-dessus d’un nid d’indemnités La réglementation européenne se fait généreuse envers le passager. En laissant parfois la porte ouverte à des interprétations litigieuses. «SI L’AÉROPORT DU FINDEL est fermé un matin pour cause de météo et que tout notre horaire de la journée est bouleversé, allons-nous devoir pour cela indemniser les passagers?» Ces propos du porte-parole de Luxair, Marc Gerges, résument en quelques mots le débat qui fait rage dans le monde du voyage aérien, suite à l’entrée en vigueur, le 17 février, de nouvelles directives européennes pour indemniser le passager en cas de vol retardé ou annulé et d’overbooking. L’objectif de l’Union européenne est tout à fait louable et cet arsenal réglementaire donne une bien meilleure protection au passager. Mais il n’est pas, dans certains cas, sans poser certaines questions aujourd’hui sans réponse. Une compagnie aérienne sera, par exemple, exemptée d’indemniser un passager en cas d’annulation d’un vol, si celle-ci est due à des circonstances extraordinaires. Problème: le texte ne définit pas ces circonstances extraordinaires, ce qui laisse la porte à bien des interprétations... Quant aux retards, le billet devra être remboursé si le retard est de plus de 5 heures. S’il oscille entre 2 et 4 heures, et en fonction de la distance du vol, repas, appels téléphoniques et nuitée hôtelière sont prévus. Comme les passagers se retourneront vers leur compagnie, si celle-ci n’est pas responsable du retard (ce qui est souvent le cas, comme par exemple en cas d’engorgement d’un aéroport,
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de l’espace aérien, etc), ce sera à elle à indemniser d’abord le passager puis à récupérer chez le(s) vrai(s) responsable(s). On devine déjà le – très coûteux – embrouillamini, surtout lorsque le nom du responsable n’est autre que Dame météo... Enfin, concernant le surbooking, pratiqué parce qu’en moyenne, 10 à 20% des passagers ayant réservé ne se présentent pas à l’embarquement, les indemnités prévues vont désormais de 250 à 600 euros selon les vols.
Des réclamations qui coûtent cher «Pour nous, tout cela ne change pas grand-chose car nos procédures de prise en charge du client allaient audelà. Nous saluons une bonne initiative envers le client, mais l’obligation de donner de la restauration, des vols gratuits, etc, nous coûtera malgré tout fort cher», explique Marc Gerges, pour Luxair. «Notre ‘recovery package’ prévoyait certes ce genre de choses. Mais, comme dans toute compagnie, nous constatons maintenant une explosion des réclamations, tout à fait injustifiées dans la plupart des cas, comme un retard de quelques minutes. Mais il nous faut les instruire et cela nous coûte donc cher». Si Luxair reconnaît, par ailleurs, ne pas pratiquer de politique de surbooking, elle n’en est pas moins concernée
par le nouveau texte: un passager qui, faisant la liaison Luxembourg-Tokyo via Francfort, et qui se trouverait bloqué à Francfort, peut demander à Luxair d’être indemnisé. A charge pour la compagnie de se tourner alors vers les vrais responsables du refus d’embarquement à Francfort... Du côté des tour opérateurs, la situation n’est en fait pas tout à fait nouvelle. La loi de juin 1994, portant réglementation des conditions d’exercice des activités relatives à l’organisation et à la vente de voyages ou de séjours, transposant une directive européenne de juin
1990, prévoyait déjà que «lorsque, après le départ, un des éléments essentiels du contrat ne peut être exécuté, l’agent de voyages doit, sauf impossibilité dûment justifiée, proposer à l’acheteur des prestations au moins équivalentes en remplacement de celles qui ne sont pas fournies. L’agent de voyages prend à sa charge les suppléments de prix qui en résultent ou rembourse à l’acheteur la différence de prix entre les prestations prévues et fournies». «Nous sommes donc depuis un certain moment habitués à nous charger du réacheminement, ou du dédommagement
que nous devons aux passagers ayant souscrit un voyage forfaitaire, commente Marc Barnich, directeur «Agences de voyages» de Sales-Lentz Tours. Normalement les tour opérateurs, organisateurs de voyages à forfait, prennent automatiquement en charge les touristes qui subissent des retards ou réacheminements dans leur transport, si ces retards sont dûs à des raisons qui n’incombent pas au client. Dans ce nouveau texte, nous sommes satisfaits qu'il n'y ait plus de différence entre un voyageur à forfait et un simple utilisateur du droit de transport aérien.» ■ Marc Vandermeir
Marc Barnich (Sales Lentz Tour): «Nous sommes satisfaits qu'il n'y ait plus de différence entre un voyageur à forfait et un simple utilisateur du droit de transport aérien ».
Photo: Olivier Minaire (Blitz)
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Un outil pour changer les mentalités L’édition 2005 du prix luxembourgeois de la qualité est officiellement lancée. Qui succèdera à Group 4 Falck? C’EST LE 14 MARS QU’A EU lieu, à la Chambre de commerce, le lancement officiel de la deuxième édition du Prix luxembourgeois de la qualité (PLQ), initié par le Mouvement luxembourgeois pour la qualité (MLQ). Pour mémoire, ce prix s’inspire d’une démarche lancée dans de nombreux pays et il entend encourager les entreprises grand-ducales à s’engager dans un processus d’amélioration continue et d’innovation, en leur fournissant un modèle d’évaluation de leur organisation et de leurs performances qui corresponde au marché national. L’année dernière, c’est Group 4 Falck qui avait emporté la palme dans la catégorie «Grande entreprise». «Nous avons eu le prix dans la catégorie ‘Grande entreprise’ parce que, numériquement, nous sommes effectivement une grande entreprise, avec plus de 900 collaborateurs», souligne d’emblée JeanClaude Juchem, administrateur-délégué de la société. «Mais nous sommes en réalité une petite entreprise. Ici, au siège de la société, il y a tout au plus 60 personnes. Toutes les autres sont en permanence sur le terrain. C’est notre capital humain sur le terrain». Fait révélateur: jamais ou presque, au cours de notre entretien, M. Juchem, pas plus que Thierry Hirtz, responsable
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qualité de la société, n’utilisera les termes «membre du personnel» ou «employé», privilégiant le qualificatif de «collaborateurs». Un simple mot? Peut-être, mais qui reflète l’état d’esprit au sein de Group 4 Falck et dans sa démarche qualité. Une démarche qui ne date cependant pas de 2004... L’entreprise est en effet engagée dans un processus qualité depuis 1997, avec entre autres l’obtention de la certification ISO 9001. «De plus, j’avais suivi l’évolution pour tester la volonté du MLQ dès sa création, en 2001, explique M. Hirtz. Après la certification, il nous fallait un nouveau défi pour continuer la démarche car, évidemment, celle-ci est un processus permanent. En ce sens, le PLQ se place au-dessus, car il permet de se confronter et d’avoir une mesure critique sur un nouveau référentiel. Celui du MLQ est très complet et permet cette évaluation critique. Il est aussi très intéressant de disposer du regard critique que posent les auditeurs indépendants – une indépendance qui est un élément essentiel – envoyés par le MLQ. Nous voulions avoir ce reflet.» Sans oublier que toutes les entreprises participantes peuvent comparer et partager leurs pratiques au-delà de leur domaine d’activité.
Le responsable qualité considère aussi «qu’il y a peu de pression, de la part des donneurs d’ordre, au Luxembourg, sur la qualité. Le critère décisif est financier et non pas qualitatif. Pourtant, si on veut vraiment qu’une dynamique se créé, il faut que le signal vienne des donneurs d’ordre. Cela me tient à cœur au point qu’il faut passer par là et par une participation au prix si on veut vraiment que cette dynamique se créé. D’autant que, notamment dans le secteur bancaire, la qualité est déjà bien élevée. Il y a suffisamment de savoir faire pour progresser».
Deux préalables impératifs Le cahier des charges du concours n’est autre que le référentiel. Group 4 Falck a, en outre, fait effectuer une préévaluation par un stagiaire d’une grande école pour évaluer tout son management. «Cela a déjà permis de mettre en place des actions et de modifier l’organisation au delà de ce que requiert le prix. Car, lui, il pose des motivations. Il y avait des domaines où nous pensions être bons et où, après ce travail, nous avons constaté être très bons. Par exemple dans notre relation fournis-
seurs – partenaires. En matière technique et de conception, nous avons depuis bien longtemps développé de réels partenariats. Mais ce constat de qualité vaut aussi en matière économique et sociale, puisque nous sommes encore une des rares entreprises qui embauchent. Là où nous n’étions pas bons, nous avons mis en place des méthodes. Ainsi, nous ne nous placions pas comme une entreprise avec un impact majeur sur l’environnement. Nous n’avions pas de réelle politique de gestion des déchets. Elle est maintenant en place. Nous avons une grande flotte de véhicules: nous avons créé un partenariat avec la Soteg et Aral pour des véhicules au gaz. Notre participation au PLQ nous a permis d’accélérer cette démarche car nous avons plus de support».
«Mettre le client au cœur de son organisation» Mais deux préalables sont impératifs, selon Thierry Hirtz: il faut d’abord un engagement total de la direction et, dans l’entreprise, le «M. Qualité» n’est pas du tout là pour tenir le bâton, mais bien pour servir de catalyseur et par conséquent pour satisfaire le client. C’est la culture d’entreprise.
Jean-Claude Juchem insiste, quant à lui, sur l’importance des collaborateurs. «On peut avoir des tas de diplômes, on vit dans l’élément humain. Nous travaillons dans des services où il faut très bien encadrer l’humain. La qualité n’est ainsi pas seulement une procédure – ce serait même secondaire -, c’est avant tout l’implication des collaborateurs et la communication, l’échange avec eux. Cette gestion participative facilite le processus. Les entreprises doivent écouter leurs collaborateurs, même si cela peut être fastidieux, car ils connaissent mieux que quiconque les besoins du client. C’est une démarche permanente qui est aussi venue de nos collaborateurs, même si c’est encore loin d’être l’idéal. Notre particularité est que la plupart de nos collaborateurs sont chez nos clients. Cela complique le message à faire passer, d’où l’importance de la communication, au sens réel du mot, et du journal interne que nous tenons pour relever les erreurs, en apprendre et les corriger. Ce n’est pas plus compliqué que cela et il faut mettre le client au cœur de son organisation». Quant aux normes imposées par le référentiel, Jean-Claude Juchem souligne qu’elles forment en réalité un contexte fédérateur palpable, un défi
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mesurable et externe, objectif. «Ce n’est pas la norme qui est essentielle, c’est d’utiliser cet outil comme moyen de communication et de fédération. Cela se matérialise à travers tout le personnel. Il s’agit donc d’un outil pour changer les mentalités, bien plus qu’une simple certification, mais d’un réel changement fondamental de management. Les entreprises qui le comprendront prendront 5 ou 10 ans d’avance. En répétant que les meilleures solutions viennent des personnes sur le terrain et non pas d’un directeur. Il y a un fort return sur le travail, parce qu’il y a considération des collaborateurs. Cela fait aussi
évoluer en termes de compétences. Si on applique tous ces fondamentaux, on peut oublier les normes». Pour ce qui est des évaluateurs, «ils ne notent pas le niveau de qualité – nous ne sommes d’ailleurs pas là les meilleurs – mais la démarche. Sur ces cinq dernières années, là, nous avons produit du résultat économique, social, d’innovation, etc. C’est cette évolution qui nous a distingué». Et de remarquer encore que «la qualité, ça rapporte». «Car ce n’est pas du blabla. Dans un marché concurrentiel, il faut mettre davantage le client au centre. Pas seulement comprendre ses besoins, mais aus-
si sa démarche et ce qu’est pour lui la qualité. Soit donc un ensemble d’éléments subjectifs à comprendre pour mieux servir ce client.» Tant M. Juchem que M. Hirtz insistent encore sur un point dont l’importance n’échappera à aucun patron: il ne faut, pour participer au prix, ni un grand service qualité ni y consacrer beaucoup de temps. Une personne suffit pour insuffler aux collaborateurs cette démarche de changement de mentalité. «Il s’agit de générer une dynamique, d’avoir une démarche proactive, de travailler l’opérationnel, que les gens voient que ça bouge. C’est très important mais cela met
des années pour que cette mentalité soit comprise. Ici, 80 heures ont suffit à Thierry Hirtz – qui, d’ailleurs, ne s’occupe pas que de la qualité – pour lancer la démarche. Après, cela fait partie de la vie de la société. Ce prix, c’est une formidable aventure et un défi d’y participer. Nous, au départ, nous n’y allions vraiment pas pour gagner, mais pour apprendre. Cela permet de découvrir plein de choses, de multiplier les échanges. Et il n’y a quasi aucun coût direct. Finalement, ce n’est pas le prix en lui-même qui fait la différence, c’est l’approche client». ■ Marc Vandermeir
Photo: Olivier Minaire (Blitz)
Jean-Claude Juchem et Thierry Hirtz: «La qualité n’est pas seulement une procédure, c’est avant tout l’implication des collaborateurs et la communication, l’échange avec eux».
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Payroll en ligne AIMS LUXEMBOURG
Certification ISO (07/03) AIMS Luxembourg, membre du premier réseau européen (et troisième mondial) en recherche et sélection de cadres, vient d'être certifié ISO 9001:2000. Il s’agit d’une première à Luxembourg, dans ce secteur d’activité. «La certification présente également un avantage compétitif car elle exige d'augmenter constamment l'efficacité du système de gestion et d'améliorer la performance globale de notre organisation pour mener à bien les missions confiées», se réjouissent Daniel Reinert et Nicolas J. Ries, les associés-gérants de AIMS Luxembourg. www.aims.lu.
P&TLUXEMBOURG
La télé en large bande (09/03) L’entreprise des P&T vient de lancer son portail large bande, qui propose, pour les clients LuxDSL/SpeedSurf, du contenu en streaming: les chaînes de télévision Eurosport (en anglais, en allemand et, en exclusivité pour le Luxembourg, également en portugais), EurosportNews (en anglais) et, prochainement: MTVLive. D'autres contenus suivront, notamment le streaming audio de stations de radio. Le bouquet Eurosport coûte 2 euros/mois (initialisation gratuite) et MTVLive 1,50 euros/mois. http://bbportal.pt.lu.
DOHEEM VERSUERGT
250 nouveaux véhicules (15/02) L’organisation Doheem Versuergt, qui dispose de quatorze centres d'aide et de soins à domicile sur le territoire luxembourgeois, vient de procéder au renouvellement de sa flotte de véhicules. Son choix s’est porté sur la Citroën C3 1.4 HDI SX, livrée, depuis la mi-février, au rythme de douze véhicules deux fois par semaine. L’ensemble de la gestion de la flotte a été confiée à LeasePlan.
A.N.S LUXEMBOURG
Redéploiement (01/03) En nommant un nouveau business development manager (voir aussi page 26), la société A.N.S. Luxembourg, filiale du groupe d’origine belge spécialisé dans l'informatique de réseaux, cherche à se relancer sur le marché luxembourgeois. La société est spécialisée dans la vente et la location court et long terme d’équipements réseaux neufs et reconditionnés (Cisco, 3Com, Nortel, Enterasys, …), ainsi que dans le reconditionnement et la commercialisation des principaux serveurs Unix (SUN, HP9000, RS/6000).
SES GLOBAL
Croissance à deux chiffres attendue en 2005 (21/02) Pour 2004, SES Global a enregistré des résultats «qui dépassent nos prévisions initiales, grâce à la solidité des activités opérationnelles et de financemen»: 1,15 milliard d’euros de chiffre d’affaires (-1% à taux de change constants) et un résultat de Groupe en hausse de 12,2% à 230 millions d'euros. Sur le carnet de commandes, 1,2 milliard de nouveaux contrats ont été conclus. 2005 est annoncée comme «l'année de la reprise de la croissance», avec une prévision d’accroissement des revenus récurrents d'au moins 10%, à taux de change et à périmètre constant. www.ses-global.com
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SDWORX, INSTALLÉE SUR le parc d’activités de Capellen, c’est une PME de 23 personnes, deux ans d’âge au Luxembourg, constituée en jointventure avec la Fiduciaire générale du Luxembourg. La maison mère belge, bien plus volumineuse, est, quant à elle, au top du secrétariat social et de la gestion des ressources humaines depuis l’immédiat après-guerre, avec 600.000 salariés en portefeuille. Au Grand-Duché, au-delà de la gestion des salaires (en outsourcing ou via la mise à disposition de logiciels adaptés, en liaison avec la société Partenaires Sociaux) qui demeure son core business incontestable, SD Worx a développé une gamme de produits et services couvrant pratiquement toute la gestion des ressources humaines: informations sur le droit du travail, formations et séminaires, assistance sur site, conseil, facilitation du processus de recrutement… Au rayon «payroll», quelque 6.500 documents de salaires sortent mensuellement, pour une palette d’employeurs, de 1.000 salariés à… un seul. Et dans des domaines aussi
variés que le secteur financier, les sociétés de services, mais aussi l’industrie et l'artisanat. Depuis peu, SD Worx mène une expérience pilote, avec la Banque Degroof Luxembourg, de «e-payroll»: une gestion en ligne de A à Z. «Nous travaillons pour les gestionnaires des ressources humaines, mais aussi pour la direction de l’entreprise, explique Olivier Noblot, directeur général de SDWorx Luxembourg. «Les décisions sont souvent prises sur base d'informations concernant le personnel qu'il est souvent difficile d'obtenir et de réconcilier à moins de s'en remettre à sa fiduciaire pour le faire moyennant facturation». Après l’encodage des données basiques, une «pré-digestion» intervient chez SDWorx. Transmises en ligne, les informations mènent aux fiches de salaires, qui retournent, en ligne, au destinataire. Et ces informations sont utilisables en direct pour le management. «Ainsi, rien ne sort du ‘tuyau’, évidemment sécurisé et confidentiel de bout en bout. Le client reste propriétaire et responsable de ses données. Il y
a surtout un gain de temps, de qualité, d’efficacité et donc d’argent. Et la boucle ainsi bouclée offre un outil de reporting précieux pour les dirigeants». Simple et efficace... Mais cet œuf de Colomb conserve pour l’heure un côté très novateur au Grand-Duché. «Le système est souple, ouvert et évolutif. Nous avons un software de base, pour l’encodage. Mais VisionX n’est pas obligatoire. D’autres entrées permettent de faire tourner le système. Le processus de gestion des données se passe chez nous». D’autres variantes, éprouvées en Belgique, peuvent compléter la panoplie, comme un outil, en amont, permettant à l’employé, sur l’Intranet de la société par exemple, de demander ses congés, lesquels, une fois validés par les chefs de service, entrent directement dans la gestion du payroll. Dans tous les cas de figure, les allées et venues, le papier et les fichiers disparates laissent la place à une gestion intégrée, en ligne. Le e-payroll fonctionne désormais au Luxembourg. Et il a, manifestement, de beaux jours devant lui... ■ A. D.
Olivier Noblot : «Le système est souple, ouvert et évolutif». Photo : Olivier Minaire (Blitz)
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Cargolux: 35 ans et un choix crucial La très performante compagnie «tout cargo», qui souffle ses 35 bougies, doit se décider entre Airbus et Boeing pour le renouvellement de sa flotte. SEPTEMBRE 1970: UN CL-44 (avion de construction canadienne, conçu après la Seconde guerre mondiale pour le transport de troupes), chargé de 25 tonnes de marchandises, libère la pleine puissance de ses quatre moteurs turbopropulseurs à hélices et s’élance de la piste du Findel à destination de Hong Kong. Sur ses flancs, un nom – Cargolux – et, sur son empennage arrière, un C rouge très stylisé. C’est l’envol d’une success story qui, en 35 ans, ne s’est jamais démentie, bien au contraire puisque Cargolux est aujourd’hui la plus importante compagnie aérienne européenne «tout cargo», qui opère une flotte de 13 Boeing 747-400 F sur un réseau mondial, vers plus de 90 destinations dans 50 pays. Elle vient, d’ailleurs, pour la seconde fois de son histoire, d’être désignée «Compagnie Cargo de l’année» par le magazine spécialisé Air Transport World Magazine (voir paperJam mars 2005, page 28). La société a officiellement été portée sur les fonts baptismaux le 4 mars 1970. Trois fées – Loftleidir Icelandic (Islande), Salén Shipping (Suède) et Luxair –, qui détenaient chacune un tiers des actions, se sont penchées sur le berceau. Pourquoi cette création et pourquoi au Luxembourg? La Selén Shipping Company, comme l’explique Cargolux dans un
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récent communiqué, souhaitait développer le cargo aérien pour transporter fruits et légumes frais la semaine, et des touristes scandinaves le weekend, grâce à un avion modulable. Lofleidir Icelandic, pour sa part, disposait de 5 CL-44 en surplus, déclassés de sa route de l’Atlantique Nord où ils avaient servi pendant les années 60. La compagnie cherchait à leur trouver un nouvel usage. Quant au choix de Luxembourg, il repose sur cet argument toujours d’actualité, même dans l’Union européenne à vingt-cinq: le GrandDuché est au cœur de l’Europe. De plus, les autorités politiques du moment avaient appuyé la création d’une compagnie tout cargo au Luxembourg dès 1969. Luxair, associée aux négociations, s’est trouvée dans l’actionnariat, lequel n’est, aujourd’hui, plus du tout le même. Il est composé à 34,9% par Luxair, à 31,1% par diverses institutions financières (BGL Investment Partners, BCEE, SNCI et LuxAvantage), et à 33,7% par SAir Lines. Quelques petits porteurs – si l’on ose dire ! – se partagent les 0,3% restants. Cet actionnariat va connaître un nouveau changement. Suite à la faillite de Swissair, les 33,7% de SAir Lines sont en effet à reprendre. Chez Car-
golux, on se borne à indiquer «être en contact avec plusieurs intéressés, mais rien n’a été décidé et aucun nom ne peut être avancé à ce stade des négociations». Il se murmure cependant, auprès d’excellentes sources, qu’un investisseur allemand, bien connu chez Cargolux, serait le mieux placé. Il n’est pas du tout inutile, dans le contexte de crise mondiale et sans précédent du transport aérien de passagers, de souligner combien la décision d’associer Luxair a été judicieuse. Non seulement parce que Cargolux est une entreprise très rentable, mais surtout parce que ses activités en constante expansion sont à l’origine du cargocenter du Findel, opéré par Luxair et qui permet à cette dernière de faire plus que face au déficit conséquent de ses propres opérations aériennes. En août 1970, un deuxième CL-44 arriva, suivi, en deux ans, par les trois autres derniers de Loftleidir. Cette flotte était déjà dotée d’équipements sophistiqués, entre autres pour le transport d’animaux, devenu depuis une spécialité – réputée – de la compagnie. Dès 1972, Cargolux introduisit, en précurseur, un vol régulier entre Hong Kong et Luxembourg. 1973 marqua un des tournants majeurs: l’ère des jets,
par l’arrivée progressive d’une flotte de DC-8, ce qui a notamment permis l’entrée sur le marché africain. Un an plus tard, toute la maintenance, effectuée jusqu’alors à New York, fut transférée à Luxembourg, avec l’essor que l’on sait en termes d’infrastructures et d’emploi. Une deuxième évolution forte intervint en février 1979, avec la mise en service du premier Boeing 747-200, avant de passer, en 1993, au 747400F, beaucoup plus économique, à rayon d’action et capacité de charge supérieurs et plus respectueux de l’environnement. Sans oublier cette innovation technologique que sont les compartiments réfrigérés. Deux de ces appareils doivent encore être livrés, en octobre 2005 et décembre 2006.
Le trublion Airbus A380-800F Aujourd’hui, Cargolux se trouve confronté à un nouveau choix, pour le moins décisif, puisqu’il implique tout le futur de la compagnie pour plusieurs décennies. Le Boeing 747, qui affiche vaillamment ses 36 ans (son premier vol date de 1969), arrive au terme de sa vie commerciale et, dans le même temps, un élément neuf est à
prendre en considération, qui porte un nom: Airbus. L’avionneur américain Boeing a trop longtemps pris l’appareil européen de haut, sans se rendre vraiment compte de sa montée en puissance, au point qu’aujourd’hui, Airbus propose une gamme tout à fait complète d’avions. Du coup, le consortium européen est devenu, en 2004, le premier constructeur mondial, en engrangeant nettement plus de commandes que son rival américain. Boeing annonce bien un 747 «advanced», qui n’a plus du 747 que le nom (sans doute provisoire). Si cet avion venait) à être construit – il faudrait pour cela que des commandes suivent –, il serait en réalité tout à fait différent. Ce point n’est pas du tout anecdotique pour Cargolux, puisqu’il signifie qu’en cas de commande, il faudra passer par une formation complète des pilotes et des techniciens, par une nouvelle maintenance, etc. A Toulouse, chez Airbus Industries, ce qui se présente comme un nouveau mythe est sur le point d’effectuer son premier vol: l’A380, le plus gros porteur passagers jamais construit. Il enregistre déjà 150 commandes fermes, y compris celles de sa future version cargo. Et c’est évidem-
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ment là que se trouve tout le dilemme du management de Cargolux. Boeing ou Airbus? Chez Airbus, d’ailleurs, on se la joue – sincèrement – modeste en expliquant que «le 747, tout comme le 707, a été une révolution dans l’aéronautique». «Pas question de balayer les mérites de Boeing. Mais le temps a passé et, aujourd’hui, c’est l’A380 qui révolutionne le transport aérien. Cet avion est un outil industriel avec de gros avantages en termes de coût par siège ou par tonne. Il permet de renforcer la compétitivité des compagnies et des aéroports». Certes, il faudrait passer, comme pour l’advanced, par
un écolage complet. Mais là intervient un autre avantage d’Airbus: la totale complémentarité qui permet de certifier en quelques heures un pilote pour passer, au sein d’une famille, d’un avion à un autre. Et rien ne dit que Cargolux n’aura pas besoin, un jour, de plus petits porteurs au sein de sa flotte...
D’incontestables arguments Compétitivité et performances étant, à juste titre, le leitmotiv des compagnies, Airbus souligne que, avec ses 30% de charge en plus (soit 150 tonnes réparties sur ses 3 ponts),
l’A380 consomme 18% de carburant en moins à la tonne, pour une autonomie qui lui permet de parcourir, à pleine charge, des distances allant jusqu’à 10.410 km (donc, entre autres, des liaisons sans escale Europe-Asie ou côte Ouest des Etats-Unis). Sachant que le fret aérien devrait tripler de volume dans les 20 ans, avec l’Asie comme pôle principal, on devine le poids de ces arguments. Un signe ne trompe pas: les six plus grandes compagnies cargo ont déjà commandé des A380800F. Parmi elles, les compagnies tout cargo FedEx, Emirates et ILFC (pour le leasing), qui commenceront à recevoir leurs livraisons en 2008.
A priori, donc, le choix technique s’impose pour l’A380, tous les spécialistes indépendants l’admettent. Tant chez Airbus que chez Cargolux, on se refuse pourtant à tout commentaire sur les intenses négociations en cours. La compagnie se borne à indiquer que tout porte à croire «qu’aucune décision ne sera prise avant l’été». Ce qui est sûr, c’est que la commande est très urgente si Cargolux veut être livrée lorsque ses 747 commenceront à être déclassés, en 2010. Mais la politique s’embarque aussi en avion. On connaît tout le poids que représentent les Etats-Unis au Luxembourg. On sait aussi que le Grand-Duché s’affiche
clairement comme un européen plus que convaincu. De là à penser que d’autres Etats européens pourraient bien le lui rappeler, en pleine présidence luxembourgeoise, il n’y a qu’un pas. Côté Airbus, des compensations pourraient aussi être dans la balance, alors que Boeing n’en pratique pas. A Toulouse, on affiche une belle confiance en indiquant que «Cargolux a toujours été capable de prendre avant les autres ce qu’il y avait de meilleur sur le marché». En décembre, la direction de Cargolux avait indiqué que seul compterait le comparatif économique et financier. Chiche? ■ Marc Vandermeir
Photo: David Laurent (Blitz)
Les installations de Cargolux au Findel accueilleront-elles bientôt des Airbus A380? On ne devrait pas tarder à le savoir...
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Tout un espace de synergies Le Luxembourg dans l’ESA, c’est une entrée pour la recherche, le développement, les partenariats, où l’économie a tout à gagner LE LUXEMBOURG DOIT être bien minuscule, vu d’un satellite en orbite géostationnaire. Le Grand-Duché dans l’immensité de l’espace, ce n’est pourtant pas une formule creuse. Faut-il rappeler que le Luxembourg joue un rôle incontournable en Europe pour l’exploitation des satellites de télévision et de télécommunications? Le système de satellites Astra et les performances de SES, vingt ans de présence sur le sol grand-ducal et dans le ciel planétaire, n’en sont que des exemples évidents. Et puis Luxembourg, une des capitales de l’Union, ne pouvait pas rester insensible aux charmes de l’agence spatiale européenne (ESA). Depuis septembre 2000, le pays participait, en tant que partenaire, au programme de télécommunications ARTES (Advanced Research in Telecommunications Systems) de l'ESA. En décembre 2003, le GrandDuché présentait officiellement sa candidature pour devenir État membre à part entière de l'Agence. L’intérêt des uns et des autres convergeait alors dans un axe stratégique. Depuis plus de 25 ans, l'ESA développe une politique à long terme favorable aux centres de recherche et aux industries européennes pour qu'ils deviennent et restent compétitifs dans tous les secteurs technologiques liés à l'espace.
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Une parenthèse s’impose: il ne faudrait pas croire que la recherche et le développement en matière spatiale s’arrêtent aux giga-projets associés à l’élite des entreprises hyper spécialisées, ni même à l’entrée, parfois brutale, dans l’atmosphère terrestre du quotidien. Trop peu valorisées sans doute en dehors de leur secteur, les technologies issues des secteurs aéronautique et spatial peuvent présenter aujourd'hui, dans des transferts et des adaptations intelligents, une bonne opportunité de développement et d'affaires, jusque pour les PME innovantes.
Technologies transférées dans le quotidien Car la recherche spatiale est à la source de multiples avancées technologiques tandis que les connaissances et le savoirfaire du domaine spatial au sens large peuvent être sources d’opportunités importantes pour le développement d’autres secteurs industriels. Par exemple, la technologie spatiale a développé des équipements d’énergie embarquée comme des batteries ayant une durée de vie de 3 à 15 ans, qui peuvent également servir pour des équipements médicaux nomades. Une technologie d’absorption des vibrations des
satellites a pu être transposée dans la construction navale, les roues des trains à grande vitesse ou les rétroviseurs des monoplaces de F1... Le suivi satellitaire se retrouve, le plus simplement du monde, dans les techniques de positionnement GPS, pour sa voiture personnelle, pour son colis voyageur à travers le monde, ou pour une flotte de véhicules à gérer. On trouve des applications jusque dans certains produits d’emballage, de denrées alimentaires notamment, utilisés aujourd’hui dans la boulangerie ou l’épicerie, développés hier pour l’embarquement dans les navettes… C’est dire si l’économie, au sens large, aurait tort de négliger l’espace. En adhérant à l’ESA, le Luxembourg a pris un engagement financier, certes. Une somme d'entrée de 700.000 euros. La contribution du Luxembourg s’élève à 0,21% du budget de l’ESA, soit 1,2 million d´euros. En retour, un programme pour la période de 2007 à 2013, ouvrira des perspectives à des projets, en partenariats multiples. En clair, des dossiers éminemment concrets pourront se monter grâce à des apports sonnants et trébuchants de l’agence spatiale européenne. Le Luxembourg trouvera des opportunités dans le domaine des télécommunications et pourrait participer à
des programmes de navigation par satellite ou d’observation de la Terre. D’ores et déjà, des projets sont en route. Du côté du Technoport d’Esch, par exemple, on pense, avec des partenaires comme le CRP Henri Tudor (via le CITI, centre d’innovation par les technologies de l’information), à une télévision interactive par satellite, par exemple. Le ministère de la Culture, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche a confié à Luxinnovation le rôle de point de contact de l'ESA au Luxembourg. L'Agence nationale pour la promotion de l'innovation et de la recherche a ainsi pour mission, outre d’informer toute personne intéressée sur les initiatives et les programmes de l'ESA, d’accompagner les entreprises et les centres de recherche luxembourgeois dans leurs démarches auprès de l'ESA. Clairement, l’objectif de la coopération Luxembourg ESA vise à promouvoir des projets d'étude et/ou de R&D dans le cadre d'appels à propositions et d'appels d'offres émis par l'ESA, afin de structurer l'industrie spatiale européenne et de soutenir le développement et l'application de technologies spatiales dans les produits destinés au grand public. Tout cela est évidemment à rapprocher des politiques gouvernementales luxembourgeoises qui, depuis plusieurs
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décennies, encouragent activement les projets R&D et d'innovation, grâce à des atouts comme un environnement légal et fiscal flexible, des incubateurs et zones de développement industriel spécifiques, de multiples possibilités de financement, etc. De plus, le gouvernement issu des élections législatives de 2004 a redéfini la recherche et l'innovation comme prioritaires de sa politique. Tout le travail mené avec les centres publics, avec le développement de l’université, avec les entreprises qui investissent dans la recherche, avec les PME innovantes, s’attache à cette cohérence public-privé. En 2002, on trouvait déjà les prémices dans le lancement
des «grappes technologiques» par le ministère de l'Economie pour favoriser la coopération technologique entre les entreprises luxembourgeoises. Puis vint la création de l'Université du Luxembourg dont le pilier principal est la recherche fondamentale, appliquée et technologique. Et le lancement du Portail luxembourgeois de l'innovation et de la recherche. L’orbite se maintient en 2005 avec un Luxembourg membre à part entière de l’agence spatiale européenne. Pragmatique, un groupement s’est constitué, sous l’égide de la FEDIL (fédération des industriels du Luxembourg), début février dernier. Même s’il a la forme d’une asbl, le GLAE
(groupement luxembourgeois de l’aéronautique et de l’espace) rassemble les grosses pointures du secteur au Grand-Duché. On y retrouve l’entreprise des P&T, Hitec Luxembourg, Luxspace, SES Astra et Telindus. Le groupement est une matérialisation de l’adhésion politique du Grand-Duché à la convention de l’ESA qui permettra aux entreprises luxembourgeoises de créer des synergies, aux niveaux national ou européen, dans le public comme dans le privé. Le GLAE a mis en place, pour trois ans, un conseil d’administration. Yves Elsen (CEO de Hitec Luxembourg S.A.) en est le premier président. «Constituée au sein de la FEDIL, cette association veut être un lien
permanent entre les membres. Elle joue un rôle de conseiller et de défense, jusque sur le plan international et par tous les moyens jugés adéquats, des intérêts communs, professionnels, économiques et sociaux de ses membres».
Un groupement, une interface Interlocuteur privilégié du gouvernement, le GLAE est l’interface pour toutes les questions en relation avec les initiatives à prendre dans le cadre des programmes de l’ESA et de «l’établissement d’une politique de l’espace au GrandDuché». Dès son acte de nais-
sance, le GLAE, au travers de ses fondateurs, affirmait le credo dans «l’espace, au cœur d’enjeux stratégiques importants. Il concentre un ensemble de secteurs touchant à la vie des citoyens comme des entreprises: indépendance d’accès à l’information, politique de sécurité et de défense, activités économiques»… Plus question de croire aux envahisseurs, au space-opera ou à décrocher la lune: une action tout ce qu’il y a de plus terre à terre, avec des projets, des aides financières, du développement de valeur ajoutée et, potentiellement, des dividendes et de l’emploi, cela vaut bien tout un espace de synergies. Parés au décollage? ■ Alain Ducat
Photo: David Laurent (Blitz)
Yves Elsen (Hitec Luxembourg), premier président du groupement luxembourgeois de l’aéronautique et de l’espace
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Changement de taille Le nouveau format du Wort ne fait pas que des heureux... LE LUXEMBURGER WORT nouveau est arrivé, le 17 mars dernier, dans un format tabloïd, tout comme sa petite sœur La Voix du Luxembourg et le cousin lusitanophone hebdomadaire Contacto. Une réduction de format qui s’accompagne aussi d’une réduction du nom en D’Wort. En octobre dernier, déjà, le journal avait présenté un nouveau layout issu de la modernisation des processus de production via l’utilisation d’un outil informatique plus performant. Le tout avait déjà rendu le produit moins austère et plus lisible. A cette même époque, Mark Porter, designer anglais de renommée internationale, tenait, à Luxembourg une conférence sur l’importance du design dans la presse quotidienne (voir paperJam décembre 2004, page 76). Les dirigeants du groupe saint-paul, présents en nombre à cette conférence, y ont-ils trouvé matière à inspiration? Toujours est-il qu’en l’espace d’un peu plus de quatre mois, le reformatage du journal est passé du concept à la réalité. «Le passage à un plus petit format est une tendance très prononcée sur le marché de la presse en Europe, justifie Charles Ruppert. Beaucoup parmi les plus grands titres s’y sont mis». Au Luxembourg, Le Wort et La Voix restaient les derniers quotidiens à s’afficher en grande taille. Une enquête récemment menée auprès du lectorat du journal avait également montré que si l’indice de satisfaction était fort important (90%), il se dégageait aussi une volonté d’avoir plus d’infos d’ordre «régional»
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et un produit qui soit plus maniable. «Le changement de format n’était pas expressément mentionné, mais on sentait que l’idée ne déplaisait pas forcément, surtout auprès d’un lectorat de plus en plus mobile, amené à lire le journal dans un train ou un avion», note M. Ruppert. Outre sa taille réduite de moitié (mais avec une pagination doublée, de sorte que le volume de papier nécessaire reste le même, ce qui a son importance lorsque l’on sait qu’il s’agit d’un des critères d’établissement de l’aide d’Etat à la presse), le Wort «nouveau» se décline désormais en quatre cahiers, imbriqués les uns dans les autres, ce qui nécessitera sans doute, au commencement, une gymnastique de lecture un peu inhabituelle…
avons déjà noté une reprise sensible depuis fin octobre. La courbe s’est clairement inversée depuis quatre mois», affirme M. Ruppert, forcément satisfait d’avoir déjà jugulé l’érosion du lectorat qui touchait le Wort depuis quelques années. Reste que du côté des annonceurs, ce nouveau format a du mal à passer, en particulier en ce qui concerne la nouvelle tarification, sachant qu’une pleine page de publicité se vend désormais à 5/6 du prix de l’ancienne. «Cela veut dire que pour une même superficie, on devra payer 40% de plus, sans compter qu’il faut aller plus loin dans le journal avant de trouver une annonce», déplore le responsable commercial d’un des annonceurs du Wort, également agacé de n’a-
Tarification critiquée Mais le Wort est aussi, désormais, diffusé en quatre éditions «régionales», correspondant aux quatre circonscriptions administratives et politiques, certaines infos étant amenées à être davantage développées dans une édition plutôt que dans une autre. Un ciblage du lectorat qui s’accompagne d’un renforcement des équipes rédactionnelles, une dizaine de personnes ayant été recrutées ou étant sur le point de l’être. «Il s’agit clairement d’une renaissance pour nous», reconnaît M. Ruppert, qui espère bien que cela contribuera à poursuivre le redressement des chiffres de diffusion de vente. «Nous
voir été informé de ces nouveaux tarifs que dix jours avant l’échéance du 17 mars. «Le comble, c’est que pour ce premier numéro, les tarifs ont été rehaussés de 30%! Tous les contrats en cours doivent être renégociés et même si on nous a annoncé une certaine flexibilité, je trouve que la démarche manque, dans l’ensemble, de professionnalisme». La concurrence, elle, n’a pas manqué de rebondir sur ce dernier point. Le Tageblatt, le deuxième quotidien du pays, a proposé, pour cette même édition du 17 mars, une réduction de... 30% sur ses tarifs publicitaires. «Il s’agit plus d’un gadget qu’autre chose, reconnaît Alvin Sold, directeur général et rédacteur en chef du quotidien d’Esch. J’at-
tends de voir ce que donnera ce nouveau format et la navigation par couleurs qui a été imaginée. Je note simplement que je ne connais aucun autre journal, non populaire, qui ait connu le succès en passant au format Tabloïd. Je note également qu’après avoir pratiqué pendant une quinzaine d’années un véritable dumping dans les prix d’abonnement, le Wort se rapproche de notre politique tarifaire». Le prix au numéro du Wort va en effet passer de 90 cents à 1 euro et l’abonnement trimestriel de 37,5 euro à 45 euros (contre 46,5 pour le Tageblatt). «Nous restons parmi les moins chers du Monde», tient néanmoins à préciser M. Ruppert. ■ Jean-Michel Gaudron
Charles Ruppert: «Il s’agit clairement d’une renaissance pour nous»
Photo: David Laurent (Blitz)
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A la relance Manpower ouvre deux nouvelles agences dans un contexte de marché de l’intérim porteur. De quoi donner un poids nouveau à certaines revendications du milieu. L’INTÉRIM SEMBLE SE PORter plutôt bien au Luxembourg, si l’on en juge par l’ouverture de deux nouvelles agences de Manpower à Wiltz (qui cible, depuis janvier, les intérimaires belges) et Wasserbilig (ouverte en mars pour les sociétés allemandes installées au Luxembourg ainsi que la main-d’œuvre d’outre-Moselle). Cela en fait donc 7, en plus du siège qui vient de déménager rue de Strasbourg. «Nous couvrons désormais tout le pays», explique Liliane Adam, directrice de Manpower Luxembourg. «La proximité avec nos clients, mais aussi avec les intérimaires, est très importante. Il est également important de fidéliser les intérimaires: il est alors plus facile de les placer et cela constitue aussi un gage de qualité pour les clients», insiste-t-elle. «Aujourd’hui, nous constatons une reprise de l’activité qui va se traduire dans l’intérim. Nous sommes en quelque sorte le baromètre de l’emploi. Mais les ouvertures d’agence ne sont pas liées à cette reprise», tient à préciser Mme Adam, qui constate des demandes plus fortes dans le secteur tertiaire et dans l’horeca, tout en précisant que le BTP se porte également bien. L’an prochain, Manpower entend spécialiser ses chargés d’affaires et les assistants dans certains métiers. «Je pense que nous disposerons d’une agence qui ne fera que du tertiaire», précise Mme Adam. Par ailleurs, une des deux agences présentes à Esch est vouée à se spécialiser dans l’industrie.
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«Les agences seront de plus en plus spécialisées. C’est nécessaire car les interviews de candidats ne sont pas les mêmes selon les métiers. On ne peut pas connaître tous les secteurs, contrairement à avant, car on doit commenter les CV à nos clients. Nous essayons de nous spécialiser en recrutant des personnes de métiers ou en formant notre personnel. Le besoin de formation se ressent de plus en plus au fil des ans», constate la directrice. Présent au Luxembourg depuis 40 ans, Manpower, vise comme prochain objectif d’offrir des formations, en collaboration avec l’ADEM, surtout dans l’industrie et dans le bâtiment. «On manque de personnel qualifié», regrette-t-elle.
Sécurité et déontologie Ce volet formation est également un des chevaux de bataille de l’ULEDI, l'Union luxembourgeoise des entreprises de travail intérimaire, qui, au fil du temps, a acquis une légitimité reconnue. «Il est par exemple significatif que nous ayons rencontré notre ministre de tutelle à deux reprises ces derniers mois, note Daniel Oudrar, le président de l’ULEDI. D’autres échanges ont également été engagés avec l’Inspection du Travail et des Mines en vue d’un renforcement de la collaboration en matière de sécurité et de santé sur le lieu de travail.
Fin 2004, 45 personnes ont pu suivre les trois premières séances de formation organisées en partenariat avec l'Institut de formation sectoriel du bâtiment (IFSB), avec l’aval des organisations professionnelles de la construction, un secteur qui figure parmi les plus accidentogènes. «En 2005, ce programme de formation sera plus systématique et nous souhaitons, à terme, que soient formés tous les salariés intérimaires qui travaillent au Luxembourg». La présence du ministre Biltgen lors de la remise des premiers certificats de formation, constitue un signal supplémentaire de l’importance prise par la problématique au plus haut niveau. Dans le même temps, l’ULEDI met la dernière main à l’élaboration d’un code de déontologie, prévu d’être terminé fin juin, et qui officialisera les bonnes pratiques censées être déjà en vigueur. «Il existe déjà un code, mais qui est quelque peu obsolète, reconnaît M. Oudrar. Nous souhaitons davantage communiquer vers l’extérieur, avec les différents partenaires sociaux et établir une sorte de label de référence». Cela permettra alors, peutêtre, de fourbir ses armes en vue d’une autre bataille plus complexe à mener: celle contre les pratiques de détachement vers l’étranger du personnel d’une entreprise établie au Luxembourg. «Nous souhaitons qu’une entreprise qui pratique ce genre de détachement ait
une activité ‘prépondérante’ au Luxembourg, c’est-à-dire au moins 50,1%, et non pas seulement ‘significative’ comme le prévoient les textes actuellement. Il en va de la sauvegarde de la qualité des services sur le marché», prévient M. Oudrar. ■ Florence Reinson et Jean-Michel Gaudron
Daniel Oudrar (ULEDI): «Nous souhaitons davantage communiquer vers l’extérieur, et établir une sorte de label de référence»
Photo : David Laurent (Blitz)
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Au mois d’octobre prochain se tiendront les élections communales dans le pays. Deux mois après nous être penchés sur la situationdans la capitale, place, ce mois ci, à Esch-sur-Alzette. La deuxième ville du pays espère un scrutin un peu plus calme que celui de 1999, lorsque le succès initial de Ady Jung (CSV) avait mené à une impasse totale et provoqué la tenue de nouvelles élections en mai 2000. La gauche y avait alors repris un siège qu’elle a toujours occupé depuis 1920...
Lydia Mutsch (LSAP)
«
Préserver la mixité sociale dans les quartiers » LORSQUE LYDIA MUTSCH accéda, en mai 2000, au siège de bourgmestre de la ville d’Esch-sur-Alzette, il n’y avait sans doute pas grand monde pour miser sur une présence durable de la députée socialiste à ce rang. Cinq ans plus tard, elle est pourtant toujours bel et bien là, plus que jamais en lice pour renouveler son mandat au cœur d’une ville qui a presque toujours été la sienne. Née d’un père eschois et d’une mère dudelangeoise, c’est en effet à Dudelange qu’elle a vu le jour, avant de bien vite s’établir dans la Métropole du Fer et ne plus la quitter. Aujourd’hui, si elle reconnaît volontiers que l’artère verte du Galgebierg fait partie de ses lieux préférés, elle ne dédaigne pas non plus les quartiers Uecht (où elle a grandi) et Neudorf (où elle vit désormais). «J’aime tous ces quartiers où l’on peut facilement se promener», expliquet-elle tout simplement. Le passé industriel de sa ville ne la laisse pas non plus indifférente et le «canyon» des terres Rouges figure en bonne place dans ses points de vues favoris. Mais c’est désormais bien plus vers l’avenir qu’elle
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tourne, aujourd’hui, son regard, imaginant, pour sa ville, une nouvelle ère de prospérité et de lumière, n’oubliant aucune couche de la population. Si vous deviez expliquer et décrire Esch-sur-Alzette à un non-Luxembourgeois, voire un non-Européen, que diriezvous? «Esch est une ville ouverte, multiculturelle, avec une histoire lourde. C’est une ville ouvrière qui cherche de nouveaux horizons et qui prépare son avenir en tant que ville cosmopolite digne d’être la capitale du sud du pays. Quel bilan tirez-vous de la politique communale menée à Esch depuis 2000? Quelles ont été les bonnes choses? Les moins bonnes choses? Les oublis éventuels? Il s’est agi d’une période offensive. Nous avons dû faire vite, puisque n’oublions pas que nous avons perdu une année à cause de la tenue des nouvelles élections. Nous n’avons donc pas eu beaucoup de temps pour étudier et planifier notre action. Nous avons préparé activement le rendezvous du centenaire, en 2006, et posé de nouveaux jalons de
développements urbains, pour une meilleure vie sociale, une meilleure mobilité et une plus grande qualité de vie à tous les niveaux, le tout en essayant une nouvelle formule d’information et d’intégration des opinions venant des citoyens. Aussi notre bilan est-il très satisfaisant, car nous avons réalisé en grande partie ce qui était contenu dans notre déclaration échevinale de 2000. Des regrets? Aucun. Des points négatifs? Peut-être celui d’avoir dû mener tous ces projets en même temps, ce qui a provoqué beaucoup de changements, de chantiers et de perturbations trop condensés dans le temps. Mais cela était nécessaire et la population l’a bien compris, ce qui a compensé largement les désagréments causés. Le chantier majeur de ces prochaines années concerne la réhabilitation des friches de Belval-Ouest. Quel regard portez-vous sur l’évolution de ce gigantesque projet? Il s’agit clairement d’une grande chance pour la restructuration de la région du sud. La chance d’avoir un nouveau pilier économique et un nou-
veau développement urbain autour de la faculté universitaire des sciences, de la recherche et de la formation. Il faudra surtout éviter de parler d’une nouvelle ville, d’un îlot isolé au milieu d’une région en difficultés. Hormis Dexia-BIL et l’hôtel Ibis, aucune initiative privée ne semble s’y développer. Faut-il s’en inquiéter? Non, dans la mesure où nous avons reçu beaucoup de demandes. Elles ne sont simplement pas suffisamment concrètes pour pouvoir en parler publiquement. Mais à partir du moment où le gouvernement aura fait les annonces relatives à l’accès aux infrastructures existantes, les choses devraient aller plus vite. Quelle est votre position quant à la lutte pour l’exploitation du complexe cinématographique? Avez-vous une préférence? Non, aucune. La seule chose «Nous voulons sur laquelle nous insistons est également être qu’il y ait, d’un côté, un comune ville ouverte et plexe digne d’attirer les gens lumineuse, avec vers le sud de la ville et non des idées nouvelles pas vers la capitale, mais aussi, de l’autre côté, que nous qui font bouger puissions conserver nos petits les choses». cinémas de quartier, comme Photo : Andres Lejona (Blitz)
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« Esch devra être la ville des courts chemins ».
l’Ariston ou le Kinosch. Le maintien de ces petits cinémas est une nécessité. 2006 marquera le centenaire de la ville. Quel sera, dans les grandes lignes, le profil des manifestations qui y seront consacrées? Nous venons d’engager un coordinateur. Il accompagnera la réalisation du programme retenu. Il convient d’abord de faire bouger la ville et ses habitants, car ce centenaire, c’est avant tout le leur. Depuis deux ans, nous avons noué des partenariats pour la réalisation d’un parc à thème, avec différents pavillons. Il y aura également une grande exposition historique dans un lieu exceptionnel, mais c’est encore un secret... Tout cela contribuera à une redéfinition et un repositionnement de la ville dans un environnement qui change. S’agira-t-il d’une sorte de répétition générale avant l’année 2007, lorsque Luxembourg et la Grande Région seront Capitale européenne de la Culture? Nous avons en effet déjà planifié beaucoup d’événements qui seront prolongés ou réadaptés pour 2007. Nous avons notamment introduit un projet «Frères et lumière» qui a été retenu par la coordination. Nous accordons évidemment beaucoup d’importance au thème de la rencontre des générations, à l’aspect multiculturel, social. Mais nous voulons également être une ville ouverte et lumineuse, avec des idées nouvelles qui font bouger les choses.
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Nous travaillons sur un concept luminaire qui mette en valeur les axes stratégiques de la ville. Nous ne pouvons plus avoir la même interprétation de la société qu’il y a 10 ou 20 ans: la démographie est différente, les attentes des citoyens sont différentes, l’accès à l’information est différent. Que pensez-vous de la façon dont la politique du logement est menée: l'attractivité d’Esch est-elle réelle? Nous basons notre politique du logement selon trois axes. Tout d’abord, les logements sociaux. Nous en avons plus de 400, ce qui, en proportion de la population, constitue le plus grand nombre de logements sociaux du pays. Il y a 5 ans, nous avons entamé un très ambitieux programme de rénovation du parc immobilier. Deuxièmement, nous cherchons à attirer de nouveaux promoteurs, avec une politique de développement urbain qui se base sur des règles très strictes. Nous nous occupons ainsi de bon nombre de projets de logements de qualité. Enfin, nous mettons en place des mesures d’encouragement pour investir dans des lotissements résidentiels, qui prennent davantage en compte les aspects environnement et énergie. Il est également important de moderniser le patrimoine existant et de combler les espaces vides, afin de créer une nouvelle entité urbaine au centre-ville. La ville a-t-elle intérêt à se positionner comme une alter-
native à la crise du logement qui sévit à Luxembourg-ville? Nous avons les mêmes problèmes que toutes les grandes villes du pays, avec l’avantage d’avoir un patrimoine de logements sociaux très important. Nous sommes une ville ouvrière, avec plus de 60% d’ouvriers. Nous avons donc un besoin prononcé de logements accessibles. Il s’agit là d’un effort qui est naturel et important. Nous voulons également préserver la mixité dans les quartiers, au travers d’une approche pragmatique et volontariste qui évite la formation de ghettos. Il faut donc établir pour chaque quartier des plans de développement, qui constituent une suite logique des plans de développement urbains. Il s’agit de voir où il est nécessaire de répondre à un besoin et de quelle façon. L’idée n’est pas de répondre à une quelconque pénurie en faisant n’importe quoi n’importe comment. Nous devons voir quelles sont les limites que chaque quartier a atteint et agir pour favoriser la mixité sociale là où elle n’existe pas encore.
zon 2010 pour la Métropole du Fer? Comment s’affranchir de l’influence de la grande capitale voisine? Esch devra être la ville des courts chemins. Le concept de mobilité sera complètement mis en œuvre. Nous aurons une ville verte, avec plusieurs places utilisées comme places publiques, avec des solutions de stationnement concrètes et une nouvelle mixité dans les quartiers. Il s’agira également de favoriser une meilleure intégration, dans la société civile et politique, de la population non-luxembourgeoise, qui représente aujourd’hui plus de 50% du total. Nous n’avons jamais eu le sentiment de vivre dans l’ombre de la capitale. La capitale a un autre rôle a jouer que le nôtre. Nous avons très souvent lancé des idées qui ont influencé les décideurs de la capitale. Beaucoup de tendances culturelles ou sociales sont nées ici. Nous sommes également très débrouillards, même avec des moyens réduits et nous avons su créer une ville dynamique. C’est là notre point fort avec la volonté très ferme de ne pas nous arrêter là.
Envisagez-vous comme à Luxembourg de nommer un city manager? Nous avons en effet évoqué le sujet lors de la dernière assemblée générale de l’association des commerçants. Nous allons introduire une demande auprès du ministre des Classes moyennes afin de préparer un concept en commun. Un groupe de travail va se mettre en place pour étudier la forme juridique que pourrait prendre une telle structure au travers de laquelle serait engagée ce city manager. Nous espérons avoir fait avancer les choses au moment où sera présenté le budget 2006. Mais il n’est pas question de précipiter les choses ou créer des polémiques autour de ce sujet.
Quelle sera, selon vous, l'influence du résultat des dernières élections législatives sur les futures élections communales? Les gens savent très bien faire la différence entre des élections législatives ou locales. Les gens savent très bien à qui confier les mandats nationaux ou communaux. Je vois peut-être une certaine saturation vis-à-vis d’un CSV presque sur-représenté. Je ne vois pas la même tendance pour les élections communales. Les gens n’aiment pas voir les mêmes responsables à tous les niveaux.
Selon vous et compte tenu des développements actuels, à quoi faut-il s'attendre à l'hori-
Dans l'hypothèse où vous seriez élue bourgmestre en octobre, quelles seraient vos premières initiatives? Quelles seraient vos priorités, exemples concrets à l'appui? Il s’agira tout d’abord de finaliser le budget pour l’année 2006. Nous ne disposerons
que de 6 à 7 semaines pour le faire. Une certaine continuité sera obligatoire! Ce budget est très important, car il s’agit du budget du centenaire, qui a une importance symbolique pour la ville autant que pour moi-même. Ensuite, et maintenant que les grands projets d’infrastructure qui étaient en retard sont terminés, je souhaite que l’on puisse se lancer dans des réalisations propres à chaque quartier, concernant les infrastructures scolaires, les sousterrains, la voirie... A la fin du mandat, en 2010, qu'attendriez-vous avoir pu réaliser sans faute? Nous sommes en train d’entamer le plan de développement des quartiers. Nous attendons que les Eschois puissent utiliser activement cet instrument de plan de développement des quartiers et interviennent eux-mêmes dans la définition de la vie de leur quartier. J’espère notamment que les problèmes sociaux pourront être gérés avec ces instruments comme les agents sociaux, le coordinateur social, les assises sociales. Nous comptons 8% de chômeurs, ce qui correspond pratiquement au double du taux de chômage national. L’échec scolaire est encore très important et le niveau de formation est assez bas. Nous espérons que l’Université aura des répercussions sur ce niveau de formation et pourra permettre le développement de ce pilier économique dont nous avons tellement besoin. Il ne s’agit pas seulement d’avoir des services, mais aussi de la main-d’œuvre et des industries. Nous sommes une ville sidérurgique et nous ne pouvons pas ne vivre qu’autour des banques. Nous espérons que les petites et moyennes entreprises dynamiques autour d’Esch-Belval et de sa faculté des sciences pourront redynamiser et provoquer à nouveau des richesses pour tout le pays à moyen terme». ■ Propos recueillis par Jean-Michel Gaudron
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Félix Braz (Déi Gréng)
«
Je suis certain que les gens ne veulent pas revenir en arrière » Né à Differdange de parents portugais, Félix Braz, a entamé des études de droit à Paris avant de les abandonner pour présenter, de 1990 à 1991, la première émission radio quotidienne en langue portugaise sur RTL. Il entre alors en politique en tant que secrétaire parlementaire du parti des Verts (1991-2001). De 1995 à 2000, il sera également conseiller communal pour la ville d’Esch-sur-Alzette, avant d’être élu échevin. Président du comité spécial Belval-Ouest, ce père de deux enfants occupe, depuis juillet dernier, un siège de député. Si vous deviez expliquer et décrire Esch-sur-Alzette à un non-Luxembourgeois, voire un non-Européen, que diriez-vous? «C’est la deuxième ville du pays, une ville qui a une longue histoire. Après avoir vécu en première ligne les conséquences de la crise sidérurgique, Esch se trouve aujourd’hui encore au premier plan pour faire que des terrains, qui ont déjà contribué une fois à la richesse du pays, y contribuent une seconde fois. Ces terrains seront certainement le moteur de l’économie, au moins du sud du pays, ces deux prochaines années. C’est une ville en plein essor et en parallèle avec le développement des friches, le centreville d’Esch vit une modernisation qui doit en faire un des fleurons de l’économie et de la
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vie socio-culturelle du pays pour les prochaines décennies. Le chantier majeur de ces prochaines années concerne la réhabilitation des friches de Belval-Ouest. Quel regard portez-vous sur l’évolution de ce gigantesque projet? Il s’agit d’un projet très important, unique, pour le pays. C’est une chance formidable de pouvoir participer à son développement, d’autant plus que l’on a pu faire en sorte que le projet maintienne le cap sur un haut niveau de qualité, qui est un élément essentiel si l’on veut qu’il provoque une véritable restructuration économique au sud du pays et attire des entreprises. Il faut que ce haut niveau de qualité, tant du côté de la circulation, que de l’énergie, du traitement des eaux de surface, des espaces verts, de l’architecture et de l’urbanisme soit respecté. Ce sera véritablement un projetphare, pas seulement par sa taille mais aussi et surtout par les qualités de ces différents éléments. Hormis Dexia-BIL et un hôtel Ibis, aucune initiative privée ne semble s’y développer. Faut-il s’en inquiéter? Je pense, au contraire, qu’avoir réussi à obtenir un engagement de la Dexia-Bil est un élément très important. Pour nous, c’est un engagement très fort qui honore aussi la banque. Beaucoup d’aut-
res investisseurs privés pointent le bout de leur nez, mais il est clair que d’autres attendent de voir le développement. C’est pour cela qu’il est primordial que le rythme que nous avons donné à ce projet, depuis maintenant 5 ans, soit maintenu. Il était entendu, dès le départ, que le premier investisseur devait être l’Etat, parce que sans investissement substantiel de sa part, il était évident que les investisseurs privés hésiteraient à venir sur ce site. Je ne me fais pas trop de soucis pour la venue d’autres investisseurs privés, à condition que le projet continue sur la voie qu’il a prise. Il est absolument crucial que l’on évite de faire des coupes dans ce projet-là. Quelle est votre position quant à la lutte pour l’exploitation du complexe cinématographique? Avez-vous une préférence? Il y a beaucoup plus d’intérêts qui se sont manifestés autour du projet que ce qui est connu publiquement. Pour des raisons stratégiques, les investisseurs qui s’informent ne sont pas chauds pour que l’on cite leur nom publiquement. Nous n’avons pas de préférence, nous disons simplement que ce projet sera un succès et que les premiers à investir ne seront pas les premiers à le regretter. Quel bilan tirez-vous de la politique communale menée à Esch depuis 2000? Quelles ont
été les bonnes choses? Les moins bonnes choses? Les oublis éventuels? Deux éléments importants sont la crédibilité et la réforme dans le travail. Côté crédibilité, nous avons pris beaucoup d’engagements en juin 2000, lorsque nous avons établi la déclaration du collège échevinal. A l’époque, l’opposition nous reprochait d’être trop ambitieux. Nous avons réalisé bien plus que la moitié de notre programme, alors que personne ne le croyait possible. Nous avons effectué un travail énorme. Nous avons développé un programme d’investissements très important. Nous avons dépensé plus d’argent que nos prédécesseurs, entre 19 et 20 millions d’euros par an, et nous avons réussi à maintenir une situation financière très saine. Le taux d’endettement correspond à 3% de nos recettes. Le second point, c’est la réforme. Nous n’avons pas seulement rénové, mais nous avons aussi réformé au niveau de la mobilité, avec un concept qui en retient tous les éléments et les met en équilibre: le city bus, le stationnement résidentiel, les pistes cyclables, le vélo public gratuit. Il s’agit d’une approche nouvelle, qui respecte le développement durable. En matière de gestion des déchets, nous avons introduit la poubelle verte, la poubelle papier, remportant un taux d’adhésion de 70%. Nous
«Je pense honnêtement que l’on ne peut pratiquement pas aller plus loin que ce que nous avons fait pendant 5 ans». Photo: Andres Lejona (Blitz)
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«Nous ne voulons pas seulement attirer des habitants mais aussi éviter que des gens partent d’Esch». avons démarré notre concept énergétique à la mi-2004, avec des informations et des visites à domicile. En 2005, nous visons la réduction de la consommation d’eau, la qualité de l’eau, et la fourniture de 30 à 50% de la consommation de la ville en eau par ses puits. Quant à l’énergie, 100% de l’électricité est produite sur base de gaz et d’énergies renouvelables. Nous nous sommes battus pour que la centrale TGV alimente le site Esch-Belval. Nous envisageons de regagner de l’espace public pour le privé. Les places de l’Hôtel de ville et de la Gare sont en train d’être réhabilitées et le parking en surface deviendra sous-terrain et cédera la place aux piétons. Nous avons organisé les services de la ville afin qu’ils soient les plus faciles possibles pour les citoyens, avec l’introduction du guichet unique. Nous avons adopté une approche de totale transparence dans la politique de recrutement. Nous ne sommes ni naïfs, ni rêveurs et je pense honnêtement que l’on ne peut pratiquement pas aller plus loin que ce que nous avons fait pendant 5 ans. Sur tous les dossiers importants, nous avons obtenu ce que nous voulions. J’ai un seul regret concernant ce que nous n’avons pas réussi: c’est la réalisation d’un centre culturel. Nous avons maintenant deux nouvelles idées en cours et je suis convaincu que l’une des deux va aboutir. Mais ce ne sera pas le cas avant la fin de notre mandat.
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Par ailleurs, nous avons aussi beaucoup investi dans les infrastructures scolaires et ce n’est pas encore fini. Le projet global de l’école du Brill est en train d’être finalisé et l’extension de l’école de Lalange, de l’école Jean Jaurès, la fin de la rénovation de l’école Grand Rue, représentent également de très gros investissements. 2006 correspondra au centenaire de la ville. Quel sera, dans les grandes lignes, le programme des manifestations qui y seront consacrées? Des groupes de travail se chargent d’élaborer le programme. Je pense que c’est un peu trop tôt pour en parler. Nous avons embauché, pour 2 ans, un coordinateur pour cette année du centenaire, Paul Kuffer, qui a commencé le 1er mars dernier. Nous avons déjà plusieurs projets au niveau culturel. Cet événement s’étendra sur toute l’année 2006 et se déroulera essentiellement dans les Nonewissen, qui est notre projet du centenaire. Que pensez-vous de la façon dont la politique du logement est menée: l'attractivité d’Esch est-elle réelle? Beaucoup de gens s’intéressent à Belval et personne ne s’intéresse aux autres projets à part nous. Il n’y a pas que Belval à Esch et c’est pour cela que nous développons les Nonewissen ou Schlassgoart. Pour nous, ce n’est pas une concurrence, c’est une complémentarité, exactement comme doit être la complémentarité entre Esch et Belval.
Nous avons réalisé beaucoup d’investissements au niveau du logement. Nous n’avons pratiquement que des appartements à Esch, ce qui n’a pas que des avantages. Nous avons aussi essayé de développer des miniprojets, car nous voulons d’autres formes d’habitat que des appartements. Il y beaucoup de casseroles sur le feu. Tous ces projets, Belval Ouest compris, permettront d’offrir près de 6.000 logements. Nous ne voulons pas seulement attirer des habitants mais aussi éviter que des gens partent d’Esch. Il y beaucoup de gens qui naissent à Esch, vont à l’école à Esch, embrassent des carrières prometteuses et qui, avec les moyens dont ils disposent, ont l’impression de ne pas trouver à Esch une habitation qui leur corresponde. Alors ils partent. Ce sont des Eschois, qui ont du pouvoir d’achat à amener à l’économie locale, des gens qui peuvent contribuer à un véritable mélange social sain et ces gens quittent Esch depuis longtemps. Nous voulons inverser cette tendance. Nous avons deux choses à offrir, l’Esch dynamique, moderne, nouvelle, et l’Esch historique, ainsi qu’une véritable culture dans la ville. Si on n’arrive pas à valoriser ces éléments-là, Belval risque d’avaler l’Esch existant. La ville a-t-elle intérêt à se positionner comme une alternative à la crise du logement qui sévit à Luxembourg-ville? Oui, cela peut être une alternative pour pas mal de gens, mais nous espérons aussi que le développement économique qui est lié à un projet comme Belval Ouest permettra d’offrir des emplois à Esch. Nous souhaitons développer la ville et lui donner véritablement cette empreinte de ville orientée vers l’avenir, de ville exigeante sur la qualité. Envisagez-vous comme à Luxembourg de nommer un city manager? Nous sommes en discussion avec l’association des commer-
çants de la ville sur ce sujet depuis pas mal de temps. La ville a toujours été prête à fournir ses efforts. Si chacun est prêt à assumer ses responsabilités, c’est certainement un plus pour la ville d’Esch. Une option que nous privilégions est la collaboration avec les commerçants. Selon vous et compte tenu des développements actuels, à quoi faut-il s'attendre à l'horizon 2010 pour la Métropole du Fer? Comment s’affranchir de l’influence de la grande capitale voisine? J’espère que tout ce que nous avons entamé sera réalisé d’ici 2010. Je pense que d’ici-là le centre-ville d’Esch aura changé d’aspect. Je pense que ce sera une ville beaucoup plus vivable où les gens se sentiront mieux; une ville qui aura déjà pris une partie de son essor économique. Je pense aussi qu’Esch va devenir politiquement, culturellement et économiquement beaucoup plus puissante. Je ne pense pas que Esch doive s’affranchir de Luxembourg. Ces deux villes ne sont pas en compétition, au contraire, elles sont complémentaires. La ville de Luxembourg apporte beaucoup au pays. Nous, nous souhaitons apporter plus au pays que ce que nous lui avons apporté ces 20-25 dernières années en raison de la crise. En 2007, Luxembourg et la Grande Région seront Capitale européenne de la Culture. Quelle signification cet événement a-t-il pour vous personnellement? Quel rôle la ville d’Esch entend jouer dans cet événement? L’approche choisie par Robert Garcia, le coordinateur, est une très belle approche. La frontière est davantage présente dans les têtes qu’elle ne l’est réellement. Vouloir faire passer ce message par des projets culturels est une excellente idée. Nous allons nous-mêmes participer à l’année culturelle avec un projet, où la lumière jouera un rôle important, qui sera rendu public le moment venu.
Quelle sera, selon vous, l'influence du résultat des dernières élections législatives sur les futures élections communales? Je pense que les gens votent essentiellement selon des considérations locales. Esch est à nouveau dynamique et je suis certain que les gens ne veulent pas revenir en arrière. Il n’y aura pas de grande coalition comme au niveau national parce que les gens ont déjà connu cela et l’expérience s’est terminée par un chaos total. La ville a été bloquée pendant 6 ans. En revanche, j’espère que l’excellent résultat des Verts aux législatives et aux européennes de 2004 va se reproduire aussi aux communales. Nous allons nous battre pour améliorer notre score et visons un troisième siège. Je suis confiant de pouvoir l’obtenir. Dans l'hypothèse où vous seriez élu bourgmestre en octobre, quelles seraient vos premières initiatives? Quelles seraient vos priorités, exemples concrets à l'appui? D’abord, je ne pense pas que cela soit réaliste. Je trouve que Mme Mutsch a fait du très bon travail en tant que bourgmestre. Si les Verts restent au sein d’une coalition au sein du collège échevinal, ce sera à la condition que les réformes continuent. Le cap que nous tenu depuis cinq ans est tout à fait celui qui nous ressemble, celui que nous souhaitions pour la ville d’Esch. Les électeurs ont le pouvoir de décider de poursuivre les réformes ou de revenir dans des eaux très calmes. Ce n’est pas avec un projet que l’on gagne les élections mais avec la garantie que tous nos projets ressemblent à ce qui a été fait pendant 5 ans. Cette coalition avait la force politique de réformer. Nous avons réalisé ce que les gens ont voté. Aujourd’hui, les Verts sont pris aux sérieux, ils ont gagné l’estime à Esch. Nous avons pris un poids politique certain». ■ Florence Reinson
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André Hoffmann (Déi Lénk)
«
S'affirmer comme un centre urbain propre» NÉ À LUXEMBOURG-VILLE, André Hoffmann n’est arrivé à Esch-sur-Alzette qu’en 1970, au moment de sa nomination en tant qu’enseignant au lycée de garçon. Un poste qu’il occupe toujours, du reste (il y est professeur d’Allemand et de Philosophie). «Je me sens pleinement Eschois», confirme-t-il pour ceux qui auraient eu un doute quant à son implication pour sa ville d’aujourd’hui, qu’il trouve, à l’image de la population du sud du pays, en général, «franche et populaire, sans complexe et dynamique». Si son orientation politique lui fait plutôt préférer les quartiers populaires de la Métropole du Fer, il apprécie tout autant de pouvoir flâner dans ses alentours, dans ces «paysages impressionnants marqués par l’histoire», qu’il juge, souvent, bien plus beaux et attirants que d’autres endroits du pays pourtant vantés par les guides touristiques. Si vous deviez expliquer et décrire Esch-sur-Alzette à un non-Luxembourgeois, voire un non-Européen, que diriezvous? «C’est une ville qui porte les marques de son histoire et de sa transformation, en quelques décennies, d’un village plutôt modeste en une ville industrielle, la deuxième du pays. L’urbanisme de la ville reflète cette évolution: il y a les maisons bourgeoises au centreville, essentiellement, puis les cités ouvrières autour du centre, avec un cachet intéressant qu’on essaye de préserver et une population essentiellement ouvrière et toujours très fortement marquée par diverses immigrations, allemande,
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polonaise, italienne, portugaise, ex-yougoslave. D’ailleurs, depuis quelques semaines, la population étrangère est majoritaire à Esch. Mais en se basant sur le seul lieu de naissance, la proportion serait bien différente puisque 80% des résidants à Esch sont nés au Luxembourg. Quel bilan tirez-vous de la politique communale menée à Esch depuis 2000? Quelles ont été les bonnes choses? Les moins bonnes choses? Les oublis éventuels? La coalition s’était donnée, après des négociations exceptionnellement intenses, suite aux secondes élections de 2000, un programme ambitieux, non seulement de continuation, mais aussi d’innovation et de revitalisation de la politique communale. En ce qui concerne La Gauche, on peut vérifier, en comparant notre programme électoral pour ces secondes élections, avec celui de la coalition, que nous avons réussi à marquer de notre seing ce programme commun des trois partenaires. Après 5 ans, je constate que la plus grande partie de ce programme est soit réalisée soit en train d’être réalisée. On sait évidemment qu’un calendrier annoncé au début ne peut pas être respecté. Mais d’une façon générale, les grands projets prévus sont là: le Biergeramt fonctionne bien; la nouvelle politique des transports avec les city bus fonctionne bien; nous avons installé un service à l’égalité des chances qui fonctionne bien aussi. La rénovation du centreville, qui était un des points forts du programme, est en train de se réaliser. Les travaux
du parking souterrain devant l’Hôtel de Ville vont commencer; la rénovation de la Place de l’Hôtel de Ville sera faite probablement encore cette année et la Place de la synagogue sera inaugurée le 8 mai… En matière de politique sociale, nous avons eu quelques idées innovantes: nous sommes les premiers à avoir installé une observation sociale permanente. Un premier rapport a été établi et à partir de là, nous avons créé un autre instrument nouveau, sous forme d’un service de développement social. Nous sommes les premiers et les seuls! Ces deux instruments nous ont permis de réaliser un certain nombre de projets concrets. Dans le quartier populaire par excellence du Brill, par exemple, il y a une maison des citoyens où nous offrons des cours d’alphabétisation, des cours Internet, gratuitement ou à prix très modestes, ou bien des devoirs à domicile pour les enfants. Bientôt aussi, avec l’association Interaction, sera créée une école des consommateurs pour prévenir le surendettement. Cet hiver a également marqué la première étape pour un foyer de nuit: d’abord sous forme d’une structure d’urgence que nous allons transformer en structure permanente. En ce qui concerne les logements sociaux, la ville d’Esch a depuis longtemps un nombre élevé de logements sociaux communaux. Nous sommes les premiers, proportionnellement, bien plus que n’importe quelle autre ville. Il n’y en a pas assez, mais il y a un grand programme de rénovation en cours pour ces logements. Je pense en revanche que nous aurions pu faire davan-
tage en matière d’enseignement. Le rapport social a montré que le niveau de qualification de la population d’Esch est en-dessous de la moyenne nationale. Il faut donc faire des efforts au niveau des écoles. La commune n’est pas compétente en matière de programme, mais elle peut initier des programmes de soutien pour améliorer l’égalité des chances. Le chantier majeur de ces prochaines années concerne la réhabilitation des friches de Belval-Ouest. Quel regard portez-vous sur l’évolution de ce gigantesque projet? Le réaménagement des friches avec des institutions publiques, une partie de l’Université et des entreprises privées, devrait donner un coup positif à la région du sud et même à la partie française de l’autre côté de la frontière. Ce que l’on peut regretter, c’est qu’Arcelor profite peut-être exagérément de la revente des terrains qui auraient dû revenir à la collectivité. Ce qui manque, aussi, c’est un projet de développement global de l’ensemble de la région, y compris au niveau frontalier. Il aurait fallu voir quelle sorte de développement social il convient d’aménager, quelles catégories d’emplois sont à créer, quelles qualifications pour les jeunes pour occuper ces emplois et quelles mesures vers les moins jeunes pour une requalification? De telles questions n’ont pas été traitées suffisamment dans cette dynamique. Hormis Dexia-BIL et l’hôtel Ibis, aucune initiative privée ne semble s’y développer. Faut-il s’en inquiéter?
«Il faut trouver des formes de construction nouvelles où la densité et une certaine intimité puissent être compatibles» Photo: Andres Lejona (Blitz)
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« En matière de politique sociale, nous avons eu quelques idées innovantes »
L’investissement public est souvent le premier avant l’investissement privé. Je ne crois donc pas qu’il faille s’inquiéter outre mesure de l’absence actuelle de grands projets privés. C’est une question qui dépasse largement les friches: une question de développement économique général. Quelle est votre position quant à la lutte pour l’exploitation du complexe cinématographique? Avez-vous une préférence? Je n’ai pas d’avis particulier sur la question. J’espère simplement que ce complexe ciné se réalisera, mais, aussi, que dans le même temps, l’Ariston ne disparaîtra pas. Comparé à Utopolis, qui est tout proche du centre-ville, Belval, c’est déjà loin d’Esch. Or, le cinéma contribue aussi à la vie d’un centre-ville… 2006 marquera le centenaire de la ville. Quel sera, dans les grandes lignes, le profil des manifestations qui y seront consacrées? On attend une impulsion nouvelle du développement de la ville. Je crois qu’une telle année devrait contribuer à l’image de la ville et à son développement dynamique. Je plaide pour le durable. Le parc urbain sera le parc du centenaire. Il est inévitable qu’une telle année se fasse sous forme d’événements qui apparaissent et disparaissent. Mais il faut aussi mettre le poids sur ce qui est durable. Le développement du quartier de Nonnewissen est un exemple… S’agira-t-il d’une sorte de répétition générale avant l’année
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2007, lorsque Luxembourg et la Grande Région seront Capitale Européenne de la Culture? La ville d’Esch a présenté un projet autour du thème de la lumière et je crois que le projet a trouvé un écho favorable. 2007 constitue évidemment un rendez-vous important pour Esch, en tant que 2e ville du pays. De plus, du vœu même de Robert Garcia, cette année 2007 a un aspect régional et transfrontalier. Or Esch est bien placée pour prendre des initiatives dans ce domaine des relations transfrontalières. Que pensez-vous de la façon dont la politique du logement est menée: l'attractivité d’Esch est-elle réelle? L’attractivité existe au niveau des constructions. Il y a beaucoup de projets nouveaux et importants: pas seulement pour des maisons, mais aussi des quartiers nouveaux. Mais le grand problème demeure les prix. Pour revenir à Belval-Ouest, il faut évidemment faire attention: selon les emplois qui y seront créés et selon la population attirée, il y a un risque de nouvelle flambée des prix de l’immobilier, ce qui renforcera le problème social du logement et pas seulement à Esch, mais au Luxembourg en général. Il faut augmenter largement le nombre de logements sociaux gérés par des institutions publiques ou parapubliques, du genre commune ou fonds de logement. Il faut aussi prendre des mesures pour que toutes les communes s’engagent sur ce terrain du logement social. Or, il y a des
communes qui refusent des logements sociaux, même si cela ne leur coûte rien, car ils ne veulent pas de cette population-là. Il y a alors un risque de phénomène de «ghettoisation» et les communes accueillantes seront confrontées à d’autres problèmes. La ville a-t-elle intérêt à se positionner comme une alternative à la crise du logement qui sévit à Luxembourg-ville? Nous avons en effet intérêt à créer des quartiers nouveaux… Mais nous n’allons pas construire sur le Galgebierg! Il faut densifier les centres urbains afin de préserver les espaces libres autour de ces centres. Cela correspond, du reste, aux recommandations de l’IVL: utiliser les lacunes dans les villes et augmenter la population. On ne peut plus s’attendre à ce que tout le monde ait son bungalow avec un hectare de terrain autour. Mais cela veut dire aussi qu’il faut trouver des formes de construction nouvelles où la densité et une certaine intimité puissent être compatibles. C’est l’un des objectifs visés par le quartier de Nonnewissen. De telles formules existent aux Pays-Bas, par exemple… Envisagez-vous comme à Luxembourg de nommer un city manager? Nous en parlons depuis trop longtemps, mais nous n’avons pas vraiment trouvé, jusque là, un accord concret entre le collège échevinal et les commerçants. Sans les friches, il serait déjà nécessaire de revaloriser le centre-ville. Alors, avec les friches, cela devient encore plus nécessaire, car il y a danger de déséquilibre et que la «nouvelle ville» de Belval Ouest conduise au déclin de «l’ancienne ville» d’Esch. Il faut vraiment prendre des mesures pour redynamiser le centre-ville au niveau des logements, du commerce, de son attractivité. Ca n’avance pas assez vite. Des deux côtés, il y a un pas à faire…
Selon vous et compte tenu des développements actuels, à quoi faut-il s'attendre à l'horizon 2010 pour la Métropole du Fer? Comment s’affranchir de l’influence de la grande capitale voisine? J’espère voir une ville vivante avec un centre–ville plus attractif, avec des logements accessibles pour tout le monde, avec une meilleure osmose entre les différentes parties de la population, entre Luxembourgeois et nonLuxembourgeois. Nous voulons également réduire le taux de chômage, qui est, à Esch, au-dessus de la moyenne nationale. La ville d’Esch doit s’affirmer comme un centre urbain propre situé dans le sud, indépendamment de la ville de Luxembourg. La ville d’Esch a vocation à être un centre urbain dont le périmètre extra-urbain concerne 200 ou 300.000 personnes, avec les régions lorraine et belge… Là, il faut absolument, et il s’agit d’une critique vis à vis de la politique gouvernementale, que cette ‘centralité’ d’une ville dans sa région soit honorée par un financement adéquat, ce qui n’est pas le cas… On ne répond pas adéquatement aux besoins d’une ville comme Esch si on distribue les moyes financiers en tenant compte seulement du nombre d’habitants intra muros. On occulte alors tout ce que cette ville doit accomplir dans la grande région autour. Quelle sera, selon vous, l'influence du résultat des dernières élections législatives sur les futures élections communales? C’est difficile à dire. Il y a toujours d’autres considérations qui jouent au niveau local, ne serait-ce que parce qu’au niveau national, la personnalité de Jean-Claude Juncker a joué un rôle important. Ici, il n’est pas éligible. On ne peut pas prévoir non plus que le DP fasse un grand bond en avant, au vu des résultats des élections parlementaires. Je ne pense pas qu’il y aura beaucoup de
changements, sauf que pour nous, la décision des communistes de quitter le mouvement unitaire ne va pas nous conforter. On l’a bien vu au niveau national... Dans l'hypothèse où vous seriez élu bourgmestre en octobre, quelles seraient vos premières initiatives? Quelles seraient vos priorités, exemples concrets à l'appui? La prochaine coalition, quelle qu’elle soit, devra d’abord continuer ce qui a été entamé et terminer les grands projets en cours. Et il y en a beaucoup. J’aimerais ensuite qu’au niveau de la politique scolaire il y ait des initiatives nouvelles en matière pédagogique, comme le soutien des enfants en difficulté par des personnes qualifiées ou bien l’aide aux parents pour aider leurs enfants. Il faut s’inspirer d’exemples à l’étranger. Dans le domaine social, j’espère bien que les premiers pas que nous avons fait soient poursuivis, notamment dans le domaine d’une politique communale de l’emploi, où l’on progresse en collaboration avec les employeurs… Tout est bon à prendre. Comment s’aider mutuellement pour trouver un emploi pour les demandeurs résidant à Esch, comment faire pour que le niveau et la forme de qualification corresponde à ce dont les entreprises ont vraiment besoin, comment faire pour aider à accroître le nombre d’emplois pour l’entreprise, etc. A la fin du mandat, en 2010, qu'attendriez-vous avoir pu réaliser sans faute? Nous souhaiterions ardemment que la ville d’Esch propose un logement pour tous, afin de ne plus avoir à faire appel aux foyers de nuit… Il faudrait également pouvoir assurer une qualification pour chaque enfant qui sort de l’école. Cela paraît sans doute utopique, mais nous devrons faire tous les efforts nécessaires pour nous en approcher». ■ Propos recueillis par Jean-Michel Gaudron
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François Maroldt (CSV)
«
Pour moi, Esch constitue certainement une alternative» PROFESSEUR D’ANGLAIS de formation, François Maroldt, 53 ans, a suivi ses études dans le nord de l’Angleterre, à Liverpool. Ensuite, il a enseigné durant de nombreuses années au Lycée technique d’Esch-sur-Alzette avant de rejoindre le lycée Hubert Clément où il a occupé ces huit dernières années le poste de directeur adjoint. Elu député suite aux élections législatives de juin dernier, M. Maroldt est membre du CSV depuis 1992 et a été échevin de la ville d’Esch de septembre 1999 à mai 2000. Né à Esch-sur-Alzette, François Maroldt, aujourd’hui père de deux enfants, a passé sa jeunesse dans le quartier du Brill. Lorsqu’il a débuté sa carrière comme professeur au Lycée technique Mathias Adam à Pétange, il s’est installé à Sanem, avant d’être muté, l’année suivante, au Lycée technique d’Esch.
rendu impossible une certaine expansion. Au départ, le territoire de la commune d’Esch était assez restreint, au contraire des communes avoisinantes, comme Belvaux et Schifflange. Alors qu’auparavant plusieurs familles logeaient sous le même toit, aujourd’hui ce n’est plus le cas. Il y a eu un besoin certain de logements mais les possibilités d’Esch sont assez limitées. Des jeunes sont allés s’installer dans les communes avoisinantes. Pourtant, cette cité industrielle a certainement son charme. On n’y trouve pas de grands clivages sociaux comme à Luxembourg-ville. A la fin du XIXe siècle, lors de l’explosion économique due au développement de la sidérurgie, nous avons connu une très forte immigration, provenant d’Italie, de Pologne et d’Allemagne. Je crois que cette immigration a aidé à former le caractère de l’Eschois.
Si vous deviez expliquer et décrire Esch-sur-Alzette à un non-Luxembourgeois, voire un non-Européen, que diriezvous? «C’est surtout une ville qui possède une tradition industrielle et ce n’est pas un hasard si nous sommes fiers du titre «Métropole du Fer». Il y a eu à Esch-sur-Alzette deux sites de sidérurgie lourde, Belval et Terres Rouges, et, à côté, se trouve Arbed Schifflange. Nous sommes donc vraiment entouré d’industries qui ont
Quel bilan tirez-vous de la politique communale menée à Esch depuis 2000? Quelles ont été les bonnes choses? Les moins bonnes choses? Les oublis éventuels? La majorité en place insiste sur le fait qu’elle ait réalisé une bonne partie de son programme électoral. Je ne peux que le confirmer, mais il existe tout de même une différence entre ce qui a été réalisé et comment cela a été fait. Est-ce que les objectifs qui ont été posés ont été atteints? Prenons
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l’exemple du guichet unique que d’autres partis avaient aussi intégré dans leur programme électoral. Avant les dernières élections, nous avions déjà acquis des locaux dans un immeuble avoisinant la ville et nous avions pensé y réaliser ce guichet unique à une échelle plus modeste que ce qui a été finalement réalisé. Du point de vue esthétique, c’est très beau mais il faut aussi voir l’impact que ce guichet unique a eu sur le fonctionnement de l’administration communale. Elle a été complètement bouleversée, jusqu’à déplacer des employés d’un service à un autre. Il y a eu du mécontentement. Ce que voit le visiteur, ce sont les locaux mais il ne se rend pas compte que derrière il y a des problèmes de fonctionnement. L’efficacité des services en a beaucoup souffert. Dans le même ordre d’idée, alors que l’on cherchait un emplacement pour y construire une nouvelle école, trois sites ont été présentés au conseil communal et aucun n’a été retenu. Il a fallu réaliser des études pour ces sites et cela coûte de l’argent. Dès le départ, le CSV avait pourtant perçu qu’aucune de ces propositions n’était valable. On leur reprochait surtout de vouloir en faire trop. Il y a eu d’autres initiatives, comme le city bus ou les vélos, qui ont été critiquées. Sur le fond, nous trouvions que c’était une bonne idée, mais pour
réaliser les études qui accompagnent un projet, ils déléguaient une entreprise étrangère qui, parfois, ne comprenait pas les besoins de la population locale. Une autre faille s’est trouvée dans la mise en pratique de ces projets. Par exemple, en ce qui concerne le city bus, il y a encore des endroits qui ne sont pas desservis. Nous avons également critiqué la fréquence de ces bus: nous ne voyons pas, par exemple, l’utilité de faire passer un bus le dimanche à 7h dans un quartier résidentiel. Quant aux vélos, à l’origine, ils devaient servir à accroître la mobilité et réduire le trafic au centre-ville. Mais en fin de compte, ils sont devenus des jouets, certains utilisateurs montant à 2 ou 3 dessus! C’est aussi une question de civisme. Il ne suffit pas de mettre à disposition des vélos si on ne s’occupe pas de sensibiliser les mentalités. Actuellement, nous allons nous retrouver avec trois chantiers lancés presque simultanément au centre-ville, cela va entraver la circulation et si cela devient presque impossible pour les visiteurs et même pour les locaux de venir, alors ils iront ailleurs. Concernant le parking résidentiel, on peut discuter. Nous aussi, nous avons donné notre accord, mais au départ, nous aurions dû commencer par la création d’un parking d’accueil et mettre en service des navettes, comme cela se fait à Hollerich.
« Tout va dépendre de la manière dont on va développer les deux friches. Je pense que celles-ci vont donner un peu d’attrait. Il est important que l’on arrive à clôturer tous les chantiers à temps». Photo: Andres Lejona (Blitz)
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« Ce qui me préoccupe un peu, c’est l’avenir, en raison des nombreux projets en cours».
Ce qui me préoccupe un peu, c’est l’avenir en raison des nombreux projets en cours. Dans notre programme électoral, pour octobre, nous allons clairement annoncer que nous voulons un état des lieux de la situation financière parce que, en tant que conseiller de l’opposition, il nous est vraiment impossible d’avoir des chiffres précis. A mon avis, il y a tellement de crédits qui sont engagés qu’il ne reste qu’une petite marge de manœuvre pour la prochaine coalition. Moi, je trouve raisonnable de toujours conserver une petite cagnotte pour l’imprévu. Le chantier majeur de ces prochaines années concerne la réhabilitation des friches de Belval-Ouest. Quel regard portez-vous sur l’évolution de ce gigantesque projet? C’est un projet crucial pour la ville d’Esch-sur-Alzette parce que nous sommes assez limités, en terme de place, pour notre expansion. Il sera très important pour garder la population et donner aux jeunes la possibilité de s’installer. Bien sûr, il sera aussi vital et important qu’il y ait une très forte entente entre les deux communes, Esch et Sanem, parce que si chacun commence à essayer de tirer la couverture à soi, ce ne sera pas un succès. Je crois qu’il y a de fortes chances pour que cela marche bien mais il ne faut pas perdre de temps. Je trouve que l’on a déjà trop discuté et la concurrence, elle, n’attend pas. Par exemple, à Luxembourg-ville, la zone de la Cloche d’Or est en train de se développer.
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Un autre projet qui me tient à cœur, Terres rouges, situé à 100% sur le territoire eschois, est déjà bien avancé. On devrait y déplacer un lycée qui se retrouvera en face du conservatoire. La coopération et les synergies entre le conservatoire et le lycée pourront être très intéressantes. Pour moi, c’est aussi un projet vital pour la ville d’Esch. Hormis Dexia-BIL et un hôtel Ibis, aucune initiative privée ne semble s’y développer. Faut-il s’en inquiéter? Certainement. Les investisseurs privés attendent le signal, ils sont prudents et c’est pour cela que je crois que le monde politique doit prendre ses responsabilités et donner ce signal indiquant que tout est clair et que l’on va de l’avant. C’est pour cela aussi que l’université doit avancer. Pour le moment, il y a encore des combats d’arrière-garde. 2006 correspondra au centenaire de la ville. Quel sera, dans les grandes lignes, le programme des manifestations qui y seront consacrées? Pour le moment, des groupes de travail émettent des réflexions. Au conseil communal, nous avons essayé de chiffrer l’événement mais on sait pertinemment qu’il faudra voter des rallonges parce que le budget initial sera dépassé. Je n’ai pas d’indications précises, mais je sais qu’il était question d’amener le tour de France. Si on amène des stars, il faudra les payer. Une arrivée d’étape de tour de France, ce n’est pas gratuit. Nous allons
collaborer sans vouloir en revendiquer les mérites. Que pensez-vous de la façon dont la politique du logement est menée: l'attractivité d’Esch est-elle réelle? Il faut faire attention d’avoir une culture d’habitation mixte. Il faut prévoir des logements bon marché – nous le faisons de toute façon par l’intermédiaire du fonds du logement – pour les gens qui ont des revenus plus modestes, mais je crois aussi qu’il faut donner la chance à des gens qui veulent construire des maisons uni-familiales. Il est très important de réaliser des PAG, les adapter régulièrement et ne pas laisser faire n’importe quoi aux gens, comme dans certains petits villages. De toute façon, Esch étant tellement encerclée, il n’existe pas beaucoup de possibilités de construction. Si, d’un point de vue financier, il est intéressant pour une commune de compter davantage d’habitants, puisque la dotation dépend directement de l’importance de sa population, d’un autre côté, plus il y a de citoyens et plus il faut d’écoles, d’hôpitaux... C’est un cercle vicieux. On ne pourra pas dépasser largement le nombre de 30.000 habitants. Aujourd’hui, nous sommes à 27.000 et si on compte le projet des Nonnewissen et d’autres petits projets, on se rapproche très fort de ce chiffre. La ville a-t-elle intérêt à se positionner comme une alternative à la crise du logement qui sévit à Luxembourg-ville? Pour moi, Esch constitue certainement une alternative. Je suis né à Esch-sur-Alzette et, naturellement, j’apprécie à juste titre ce que je considère comme des avantages. C’est une ville où on peut encore se déplacer en vélo. C’est une ville très conviviale, très intime où vous connaissez encore vos voisins. Les Eschois ont une certaine personnalité, ils sont très francs, très ouverts et je crois qu’il faut veiller à gar-
der ces atouts. Avant, beaucoup de gens venaient à Esch pour faire les magasins parce qu’ils trouvaient que les contacts étaient plus familiers, qu’ils étaient mieux servis. Aujourd’hui, nous sommes en train de vivre une phase critique aussi à Esch. Les grandes chaînes de magasins viennent s’installer ici et le commerce de qualité part. Envisagez-vous comme à Luxembourg de nommer un city manager? C’était prévu dans le programme de la coalition actuelle. Je ne sais pas pourquoi elle ne l’a pas fait. Il s’agissait sans doute aussi de définir ses attributions et ses fonctions. La ville a maintenant un event manager mais le travail d’un city manager comporte d’autres facettes. Par ailleurs, un coordinateur pour le centenaire a été engagé ; nous avions voté contre cette nomination, invoquant que la ville disposait déjà d’un event manager. Selon vous et compte tenu des développements actuels, à quoi faut-il s'attendre à l'horizon 2010 pour la Métropole du Fer? Comment s’affranchir de l’influence de la grande capitale voisine? Tout va dépendre de la manière dont on va développer les deux friches. Je pense que celles-ci vont donner un peu d’attrait. Il est important que l’on arrive à clôturer tous les chantiers à temps. Une autre condition sine qua non sera d’arriver à régler tous les problèmes de mobilité et de circulation, ce qui est essentiel pour rendre une ville attrayante. Il faudra encore optimiser ce qui existe déjà, en terme de cinéma, de restaurants ou de soins médicaux, afin que les gens se sentent bien. Ils attendent aussi d’une ville qu’il y ait de l’animation après les heures de travail. Pour le moment, on est assez limité dans ce sens-là, les magasins ferment très tôt, les restaurants et les cafés sont concentrés dans une seule rue. Ce sera très important de faire
avancer très vite les deux dossiers précités. A mon avis, si l’université vient à Esch, cela amènera des jeunes et les jeunes apportent de la vie dans une ville. Quelle sera, selon vous, l'influence du résultat des dernières élections législatives sur les futures élections communales? A mon avis, il s’agit d’un baromètre intéressant pour nous car le phénomène Juncker a joué. Mon score a été presque égal à celui de la bourgmestre d’Esch. La confiance que vous inspirez et la présence sur le terrain peuvent aider. J’ai toujours été intéressé par ce qui se faisait dans ma ville. Indépendamment des résultats, j’espère que je pourrai continuer à contribuer à l’essor de la ville d’Esch. Dans l'hypothèse où vous seriez élu bourgmestre en octobre, quelles seraient vos premières initiatives? Quelles seraient vos priorités, exemples concrets à l'appui? Cela dépendra de mon score et de la volonté des électeurs. Je pourrais intervenir dans les secteurs qui seraient sous mon influence directe. J’optimiserais les services communaux et je veillerais à la mise en œuvre des projets. D’abord, je réaliserais un audit sur les moyens dont dispose la commune. Je pense qu’avec ces moyens, on ne peut réaliser qu’un seul grand projet par législature. Mais il faut avant tout s’investir dans des projets de qualité. Nous ne sommes pas à court d’idées mais il faut savoir ce qui est faisable. Nous aurons un changement de style, plus de suivi, plus de proximité. Je crois que l’on sera très conscient de la situation financière et de nos limites. On ne va rien promettre aux gens. Enfin, c’est à l’électeur de décider s’il veut continuer avec la politique actuelle ou s’il préfère un peu plus de sobriété mais aussi un peu plus d’efficacité ». ■ Propos recueillis par Florence Reinson
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STATEC
L’emploi salarié intérieur en hausse...
Le bon élève se fait taper sur les doigts
(23/02) Selon le Statec, l’emploi salarié intérieur a connu une progression moyenne de 2,5% sur les neuf premiers mois de l’année 2004, contre 2% un an plus tôt. Une croissance davantage portée par les frontaliers (+4,5%), que par les résidants (+1,2%) et qui concerne principalement les travailleurs venus d’Allemagne (+9,1%, contre +7% en 2003). Fin septembre 2004, l'emploi salarié intérieur se chiffrait à 284.832 personnes (dont 68% de frontaliers), soit 8.246 emplois de plus que fin septembre 2003.A noter que chez les résidants, l'emploi salarié féminin continue de se développer plus rapidement (+2%) que l'emploi salarié masculin (+0,6%). C’est le contraire chez les frontaliers (+4% contre +4,7%). www.statec.lu
L’AIE, L’AGENCE INTERNAtionale de l’Energie, a présenté, fin février, son rapport sur la politique énergétique du GrandDuché, qualifié de bon élève. Si l’agence s’est dite convaincue et impressionnée par la politique énergétique luxembourgeoise, elle a cependant émis des réserves sur les stocks de pétrole du pays, jugés insuffisants, ainsi que sur sa manière de mettre en œuvre le protocole de Kyoto. Le commentaire le plus virulent prononcé à l’encontre du Luxembourg concerne son stock stratégique de pétrole. Le traité de l’AIE prévoit l’obligation pour ses membres de disposer d’un stock équivalent à 90 jours de consommation. «Depuis 1971, le pays n’a pas respecté cette disposition pendant plus de 3 ans», s’insurge Claude Mandil, directeur de l’AIE. Actuellement, les réserves du pays sont estimées entre 80 et 87 jours, alors que pour être sûr d’atteindre à tout moment les 90 jours, ce stock devrait correspondre plutôt à 95 jours. «C’est l’ensemble du système de dissuasion qui perd ainsi sa crédibilité», regrette-til. Libérer les stocks des états permet en effet de contrecarrer la pression sur les prix du pétrole. Sans stock suffisant, cette possibilité s’éteint. Le ministre de l’Economie a pris acte de cette remarque. «Je suis assez triste que, sur un sujet aussi peu agréable, nous ne prenions pas nos responsabilités. Nous avons déjà pris certaines dispositions». Les services de M. Krecké travaillent ainsi sur la possibilité d’étendre ce stock de 6 jours, via le port de Mertert. Par ailleurs, la collaboration avec le Central European
Photo: David Laurent (Blitz)
AGENCE INTERNATIONALE DE L’ENERGIE
COMITÉ DE CONJONCTURE
... et le chômage aussi! (23/02) Avec un taux de 4,7% enregistré fin janvier, le chômage a enregistré un nouveau record au Luxembourg en ce début d’année, le nombre de demandeurs d’emploi atteignant désormais 9.886 personnes (+4,9% en janvier). En un an, le pays a enregistré une hausse de 8,5% du nombre de chômeurs, qui n’étaient «que» 9.113 un an plus tôt. A noter qu’entre 2002 et 2003, la progression avait été de 20,9%... www.cdc.public.lu
Actuellement, les réserves en pétrole du pays sont estimées entre 80 et 87 jours. Il en faudrait 95...
Pipeline Systems de l’Otan permettrait encore d’accroître les réserves de 4 à 5 jours. Un second point sur lequel a insisté le directeur de l’AIE, c’est l’engagement très ambitieux du Luxembourg, dans le cadre du protocole de Kyoto, de réduire de 28% ses émissions de gaz sur la période 2008-2012, par rapport à celle de 1990. «Pour l’instant, le Luxembourg est à -21%. Il faut s’en féliciter mais en même temps être lucide. L’essentiel de cette réduction provient de la restructuration de la sidérurgie et cela ne se produira pas une seconde fois», constate M. Mandil. Le pays a déjà prévu de recourir aux instruments flexibles qui permettent d’acheter des quotas à l’étranger. La consommation d’énergie par habitant au Luxembourg est l’une des plus importantes des membres de l’AIE. Celle-ci est d’avis que le Luxembourg pourrait aller plus loin en accroissant, par exemple, les
mesures d’économie d’énergie et trouve le tarif offert pour le rachat d’électricité produite grâce aux énergies renouvelables extrêmement généreux. Enfin, dernier point de controverse évoqué par M. Mandil: le tourisme du carburant. «Cela pose des problèmes qui ne sont pas de la responsabilité de l’AIE mais rend les choses plus difficiles pour deux points la concernant: la croissance des émissions apparentes de CO2, et le stock stratégique, qui doit croître aussi du fait d’une consommation apparente élevée». Même si les accises sur le carburant ont augmenté de 3% en janvier, le Luxembourg n’est pas encore prêt à se passer de ce tourisme, tant la manne qu’il rapporte dans les caisses de l’Etat est importante. Le ministre de l’Economie, qui s’est dit conscient du problème, n’a pas manqué de rappeler que 2.000 emplois y étaient tout de même rattachés. ■ F.R.
ENERGIES RENOUVELABLES
Les doutes des Artisans (03/03) Si le secteur de l’artisanat s’est montré satisfait des nouvelles mesures d’aides et de subventions proposées dans le domaine des énergies renouvelables, il a, en revanche, exprimé des doutes sur l’applicabilité des mesures sur le terrain et a proposé la mise en place d’un groupe de travail technique composé de représentants du ministère et de professionnels, afin de clarifier les lacunes subsistantes. Les artisans ont notamment déploré que la brève échéance des mesures proposées (2007) ne puisse donner la sécurité de planification nécessaire aux entreprises et aux consommateurs.
GOUVERNEMENT
Micro, petites et moyennes entreprises (25/02) Afin d’adapter l’application des régimes d’aides prévus par la législation nationale en faveur des PME à la nouvelle «nomenclature» des entreprises, voulue par Bruxelles, un règlement grand-ducal est en cours d’examen apportant une nouvelle définition des micro, petites et moyennes entreprises. Une moyenne entreprise aura moins de 250 salariés et un chiffre d’affaires annuel n’excédant pas 50 millions d’euros (ou un total du bilan inférieur à 43 millions d’euros). Une petite entreprise, elle, occupe moins de 50 personnes et affiche un chiffre d’affaires ou un total du bilan annuel inférieur à 10 millions d’euros. Les micro-entreprises, ont un seuil d’emploi (inférieur à 10) et de chiffre d’affaires maximum (2 millions d’euros). www.gouvernement.lu
ORGANISATION JUDICIAIRE
21 nouveaux magistrats d’ici à 2009 (04/03) Le Conseil de gouvernement a approuvé le projet de loi arrêtant un programme pluriannuel de recrutement dans le cadre de l’organisation judiciaire. D’ici à 2009, 21 nouveaux magistrats et 20 agents administratifs renforceront les tribunaux du pays. Le Service central d'Assistance sociale sera quant à lui renforcé par 7 travailleurs sociaux supplémentaires.
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Lutter aussi contre le tabagisme en entreprise Le projet de nouvelle loi ne concerne pas seulement l’Horeca. Et les entreprises sont demandeuses d’aide. «IL NE S’AGIT PAS SEULEment d’une loi anti-tabac dans l’Horeca. La loi qu’entend promulguer le ministre de la Santé, Mars di Bartolomeo est une législation beaucoup plus générale. Parce que le Luxembourg est à la traîne en matière de lutte efficace contre le tabagisme et que la loi de mars 1989 est, d’une part, incomplète et, d’autre part, permet beaucoup d’interprétations, donc de contournements». MariePaule Prost-Heinisch, directrice de la Fondation luxembourgeoise contre le cancer (FLCC), ne mâche pas ses mots pour commenter le débat qui fait rage quant au fait d’interdire ou non le tabac dans l’Horeca. Un pseudo-débat, donc. Pour les raisons déjà indiquées, «et parce qu’il est ridicule de discuter par rapport au client», souligne Mme Prost. «Ce qui compte – c’est d’ailleurs le but poursuivi dans les nombreux pays où une interdiction est en vigueur – c’est de protéger la santé du personnel. Ceux qui clament qu’il s’agit d’une question de liberté se trompent de débat. Chacun peut fumer s’il est informé des risques. Mais personne ne peut intoxiquer les autres. L’affaire est devenue politique, alors que cela n’a rien à voir: c’est une question
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de santé publique. Nous, FLCC, avons réagi dès qu’a été connue l’initiative du gouvernement. Pour nous en féliciter, bien sûr. Mais surtout pour souligner qu’il s’agit de s’inscrire dans une stratégie globale de prévention du tabagisme qui doit dès lors absolument aussi concerner les entreprises. D’ailleurs, ces dernières sont de plus en plus nombreuses à nous demander de l’aide». Marie-Paule Prost vient aussi de présenter l’étude annuelle sur le tabagisme que l’ILReS effectue pour la Fondation. Il faut s’étonner que ce soit une association et non le ministère de la Santé qui commande et finance une telle étude: le tabac ne tue-t-il pas quelque 600 personnes chaque année au Luxembourg? De plus – mais ce n’est pas une spécificité nationale – il n’existe aucune statistique sur le coût pour la société du traitement des cancers dûs au tabac. Lorsqu’on contacte restaurateurs et cafetiers, beaucoup disent voir d’un mauvais œil l’interdiction de fumer. Sans surprise. Une autre étude ILReS, commandée en mars dernier par la FLCC, prouve qu’ils se trompent: 65% des 501 personnes de 15 ans et plus sondées indiquent être pour l’interdiction, et 31% contre. 14%
iraient même plus souvent au restaurant (pour 9% moins); 17% plus souvent au café (pour 13% moins). Voilà qui tord donc le cou à l’idée que l’interdiction serait très mauvaise financièrement pour l’Horeca. En passant par un comble, puisque pas moins de 55% des fumeurs se disent
eux-mêmes gênés fumée des autres!
par
la
Agir sur les prix La directrice de la FLCC se réjouit de ce qui est une évolution nouvelle, mais reste prudente: «il n’y avait jamais eu, jusqu’à présent de volonté
politique de gestion du tabagisme. Le gouvernement précédent a même bloqué la ratification de la convention cadre de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Cela a été relancé par la coalition actuelle et cela servira à élaborer la législation nationale. Donc, une prise de conscience s’amorce».
Marie-Paule Prost-Heinisch: «Il n’y avait jamais eu, jusqu’à présent de volonté politique de gestion du tabagisme»
Photo : David Laurent (Blitz)
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Mme Prost constate avec une satisfaction certaine que, dans son avis sur cette convention OMS, le Conseil d’Etat rejoint la position de la FLCC en insistant lourdement sur l’importance des mesures financières et fiscales dans la lutte contre le tabagisme. Là, il y a matière: le Luxembourg est, avec l’Espagne et le Portugal (où le niveau de vie est très différent), le pays d’Europe où les cigarettes sont les moins chères. Il est ainsi devenu une sorte de plaque tournante légale du commerce de cigarettes. Le Statec a souligné, il y a quelques mois, combien cela rapporte aux caisses de l’Etat. L’étude ILRes indique un phénomène inquiétant: avec 31% de fumeurs, le tabagisme est stable depuis 1987. S’il touche plus d’hommes que de femmes et surtout les ouvriers, il fait rage chez les 18-24 ans, avec 47% de fumeurs, puis chez les 25-34 ans, avec 39% d’accros. A respectivement 40% et 34% dans ces résultats, les femmes prennent le risque majeur des conséquences du tabac lors de la grossesse. On ne peut que constater que 24% «seulement» des 15 17 ans disent fumer. Le bond dès les 18 ans indique entre autres l’effet de la publicité. «Ce qui prouve que le facteur majeur pour empêcher l’accès des jeunes au tabagisme est le prix», souligne Mme Prost. «La récente hausse de 20 cents n’est rien. Une étude de la Banque Mondiale indique qu’une hausse de prix de 10% provoque de 4 à 8% de fumeurs en moins selon les régions. Et qu’il faut que la hausse soit régulière, ce qui est le seul moyen d’empêcher l’accès au tabagisme chez les jeunes. Il est clair que c’est impopulaire et qu’il est très difficile, pour le Luxembourg, de se passer de 400 millions d’euros de recettes liées au tabac, mais c’est la seule solution». Mme Prost, en revanche, ne croit pas du tout à l’effet positif de l’interdiction de vente aux moins de 16. «Ce n’est pas efficace. Au contraire, ça rend
pour eux la chose attractive en faisant passer le message qu’après 16 ans on peut fumer sans problème».
Bannir toute publicité Alors que toute l’Europe agit dans un mouvement très clair, le Luxembourg est le mauvais élève, aussi, en matière d’interdiction de la publicité, constate la directrice de la FLCC. «La directive européenne sur l’interdiction de la publicité directe et indirecte doit être transposée pour le 31 juillet au plus tard, ce qui n’est pas encore fait à ma connaissance. Et il faut y ajouter une interdiction totale car, par exemple, la tolérer – comme maintenant – dans les abribus ou sur les grands panneaux d’affichage permet de très bien atteindre la cible du public jeune». Si le politique bouge enfin, il suit de la sorte les attentes des 50% de fumeurs qui, selon l’étude ILReS, veulent arrêter. Et un mouvement bien amorcé aussi dans les entreprises. La demande d’aide de ces dernières auprès de la FLCC est même telle que la Fondation va lancer une campagne spécifique intitulée «Lieux de travail sans fumée, mais pas sans fumeurs». La Fédération a créé, à cette occasion, un dépliant qui montre au fumeur que les mesures d’interdiction ne sont pas tournées contre lui mais contre la fumée et les risques qu’elle provoque pour tout le monde, partant du principe que chacun reste libre de fumer, mais il faut définir où et quand. «C’est une question d’acceptance. Mais il faut aussi aider ceux qui veulent s’arrêter. Car le problème de la dépendance n’est aujourd’hui plus physique – il y a tous les moyens qu’il faut pour arrêter de fumer – mais psychologique. Là, c’est beaucoup plus difficile. Pour ces fumeurs, nous proposons gratuitement notre nouvelle brochure ‘Tabac-Stop’», explique Mme Prost.
Il demeure un point qui ne passe pas inaperçu ni du côté des chefs d’entreprises, ni de celui des travailleurs non fumeurs et qu’un lecteur de notre confrère belge «Le Vif/L’Express» a très bien résumé dans la dernière édition de cet hebdomadaire : «Dans l’entreprise qui m’occupe, il est interdit de fumer à l’intérieur. C’est une excellente chose pour la santé des nonfumeurs. Effet pervers: chaque fumeur s’absente, en moyenne, de 5 à 10 minutes toutes les heures pour s’adonner à son vice. Ce qui fait une heure par jour. Sur une année de travail d’environ 220 jours, cela fait donc 220 heures, soit 5 semaines et demie! Par pur souci de justice et d’égalité, je demande donc qu’on leur retire un montant équivalent du salaire annuel ou, mieux, que les non-fumeurs aient droit à cinq semaines et demie de congé supplémentaire par an. Vous verrez le nombre de fumeurs chuter!» CQFD. ■ Marc Vandermeir
CONSEIL DE GOUVERNEMENT
Douanes sans papier... (04/03) Le Conseil de gouvernement s’est prononcé en faveur d’une initiative pour l’Administration des douanes et accises, en ce qui concerne la mise en œuvre de l’application informatique "Paperless Douanes et Accises". Ce nouveau système est destiné à remplacer le système automatisé de dédouanement SADBEL que l'administration luxembourgeoise utilise pour le moment en commun avec l'administration des douanes belges. Le coût estimé du projet est de 16,3 millions d’euros, répartis sur les exercices budgétaires 2005 à 2008.
MINISTÈRE DES CLASSES MOYENNES
+22,8% de demandes en autorisations d'établissement (11/03) Au cours de l’année 2004, le ministère des Classes moyennes a eu à gérer 10.248 demandes en autorisation d'établissement, soit un total en hausse de 22,8% par rapport à l'année 2003. Les deux tiers de ces dossiers (6.892) ont obtenu un agrément, soit une hausse de 37% par rapport à l’année précédente. Ce qui ne veut pas dire pour autant que 6.892 entreprises nouvelles ont été créées... http://www.mcm.public.lu/
OFFICE DES PUBLICATIONS
Mise en ligne de la bibliothèque de l’UE (10/03) Grâce à EU Bookshop, un portail Internet que vient de mettre en ligne l’Office des publications de l’Union européenne, les citoyens ont désormais accès à quelque 4.000 documents édités par les institutions, agences, ou autres organes de l’UE. Le site, accessible dans 19 langues, permet à la fois de commander des ouvrages ou de les télécharger en PDF. «A terme, ce site donnera accès à toute la production éditoriale de l’Union européenne», prévient T.L. Cranfield, le directeur de l’Office. L’entreprise grecque Intrasoft International (140 employés au Luxembourg) et Infotechnique (100 employés), filiale de la société belge Getronics, ont pris part à la création de ce portail qui aura coûté 800.000 euros. http://bookshop.eu.int
INFLATION
2,24% au 1er février (09/03) Après le recul de 0,.89% au mois de janvier, dû aux soldes d'hiver, l'indice des prix à la consommation, établi par le Statec, a retrouvé au mois de février un niveau normal en progressant de 1,57%. Il s’établit ainsi, sur 12 mois, à 2,24%, porté par la nouvelle hausse des prix pétroliers (+5,5%). www.statec.lu
STATEC
La production industrielle en hausse en 2004 (01/03) «2004 a été une bonne année pour l'activité industrielle au Luxembourg». Tel est le constat du Statec, au vu des chiffres publiés début mars. L'indice de la production industrielle, corrigé de l'inégalité des jours ouvrables, a ainsi augmenté, de 6,9% en volume par rapport à 2003. Si l'activité sidérurgique a progressé de 1,6%, la hausse de la production dans l'ensemble industriel hors sidérurgie s'élève à 7.8%. Dans le même temps, le coût salarial unitaire a diminué de 5.4% en 2004. www.statec.lu
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L’avenir en marche En attendant le programme, on connaît désormais le logo et le point central de Luxembourg 2007. Mais les regards se tournent déjà vers les années suivantes... UN GRAND SILENCE, À LA fois poli et interrogatif, voire dubitatif... Au moment où Robert Garcia, coordinateur général de Luxembourg et Grande Région, capitale européenne de la Culture 2007 et Guy Dockendorf, Directeur des affaires culturelles au ministère de la Culture, ont dévoilé à une centaine d’invités le logo de la manifestation, un ange est passé dans les Rotondes de Bonnevoie, cadre de l’événement. «Personne n’a applaudit... mais personne ne s’est enfui en courant non plus», a plaisanté Robert Garcia qui, luimême, ne fut pas un partisan de la première heure de ce logo signé Bizart, pourtant sélectionné à l’unanimité par un jury de 7 membres (provenant des milieux de la presse, de l’édition, de l’industrie, de la communication et de l’art) parmi les 184 propositions de 66 professionnels de la communication (dont 21 Luxembourgeois). «La toute première fois que je l'ai vu, je me suis dit: 'Jamais de la vie! Il faudra me passer sur le corps pour qu'il soit utilisé’. Et puis finalement, au bout d'un mois, je suis parvenu à la conclusion qu'il était idéal pour transmettre les idées que nous souhaitons. Nous avons voulu qu'il soit le plus fédérateur possible, tout en jouant sur son caractère rêveur. Ce cerf fait un peu partie des paysages qui se trouvaient chez nos grands-parents. La couleur bleue, moderne, supprime l'impression de kitsch».
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Les avis resteront sans doute longtemps partagés quant à la pertinence de ce logo champêtre, présenté comme un trait d’union entre tradition et modernité. C’est également comme cela que pourrait être décrit le site des Rotondes de Bonnevoie, anciens ateliers des CFL, aujourd’hui classé au patrimoine de la ville et en phase d’achèvement de sa rénovation et qui sera «l’épicentre» de l’année 2007.
Chantier et jardin On se souvient qu’en 1995, Luxembourg, capitale européenne de la Culture, avait conçu un site central sous tente, sur le Plateau du SaintEsprit. Pour 2007, les concepteurs du projet avaient, dans un premier temps, imaginé une telle structure provisoire, sur le Parking du Glacis, mais ont bien vite préféré privilégier un lieu qui s'inscrive dans l'idée d'une présence solide et durable, allant bien au-delà de la seule année 2007.«Il était important que l'épicentre de la manifestation ne se situe pas en plein centre-ville et soit au maximum épargné par les nuisances de la circulation», a expliqué Robert Garcia. Ces Rotondes constitueront donc le centre nerveux de toute l'année 2007: outre un lieu d'exposition de créations internationales ou locales, elles se présenteront également comme un espace de rencontre entre artistes et public, dans un cadre alors
plus informel. Dès cet été, l'équipe de la coordination Luxembourg 2007 y prendra ses quartiers. Mais au-delà de l'événement culturel qui se profile, la réhabilitation de ce site touche directement le bourgmestre de la Ville de Luxembourg, Paul Helminger. «On a souvent prétendu que les quartiers de la gare et de Bonnevoie ont été abandonnés. Ils font au contraire preuve d'une très grande activité. Nous sommes en train de lancer différents projets de réaménagement du quartier de la gare, en particulier du parvis de l'édifice.
Actuellement, en regardant vers le sud, on y voit qu'une sorte de no man's land. Il manque un véritable lien architectural avec des quartiers comme Howald ou Hollerich. Nous entendons profiter de toute l'expérience et l'expertise de Luxembourg 2007 pour voir quels grands problèmes d'aménagement il nous faudra régler après 2007». En attendant d’en savoir un peu plus sur le programme de cette année culturelle – un coin du voile devrait être levé cet automne – le grand cerf bleu sera désormais décliné dans un maximum de supports
visuels qui soutiendront les efforts de communication de Luxembourg 2007. Des efforts qui ont commencé dès la mimars, lors de l'ITB (Internationale Tourismus Börse) de Berlin. «Il s'agit d'une plate-forme idéale pour présenter le projet et l'aborder à la fois sous ses aspects culturels et touristiques, a estimé Octavie Modert, la secrétaire d'Etat à la Culture. La Culture est un chantier. Il ne s'agit pas pour autant d'une friche industrielle, mais bel et bien d'un terrain qui fleurit». Ca tombe bien, un cerf, c’est herbivore... ■ Jean-Michel Gaudron
Robert Garcia: «Ce logo est idéal pour transmettre les idées que nous souhaitons».
Photo Andres Lejona (Blitz)
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Inde: de belles perspectives économiques Une vingtaine d’entreprises fera partie de la prochaine mission économique en Asie. Certaines ont déjà des intérêts en Inde, d’autres entendent bien en développer. DU 28 MARS AU 1ER AVRIL, une mission économique présidée par Jeannot Krecké, ministre de l’Economie et du Commerce extérieur, emmènera une vingtaine d’entreprises luxembourgeoises en Inde. Le deuxième plus grand pays du monde, après la Chine, avec un milliard 600 millions d’habitants n’a acquis son indépendance qu’en 1947, après deux siècles de colonisation britannique. Cette république fédérale démocratique, membre du Commonwealth, possède de grandes ressources en minerai et charbon. Son PNB atteint 444,16 milliards de dollars, ce qui en fait la douzième économie du monde. Les investissements directs étrangers se sont élevés à 3,6 milliards de dollars l’année dernière. Les intérêts économiques y sont bel et bien présents, même s’il persiste certains obstacles. L’atout de l’Inde réside dans son capital humain: 35% de sa population a moins de 15 ans, 5% plus de 65 ans. Ses forces sont l’informatique et la biotechnologie. «On a tendance, à tort, à comparer l’Inde à la Chine. 75% de la population indienne est rurale, ce qui n’est pas le cas de la Chine. Dans les années 90, des réformes structurelles ont été menées en vue de forcer le développement économique. L’Inde a, depuis lors, parié sur les niches technologiques et le secteur des services. L’endettement a fortement augmenté, rendant la croissan-
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ce économique très fragile», explique Jean-Claude Vesque, head of international trade, international department de la Chambre de Commerce. L’Inde est devenu le premier exportateur de services informatiques, totalisant 20% des exportations mondiales, devant les Etats-Unis et l’Irlande. Mais ce pays n’est pas une nouvelle Chine: il est plus pauvre, plus rural et beaucoup moins ouvert. «Nous travaillons depuis des années sur la non double imposition des sociétés. Ce traité n’est pas encore signé et nous espérons qu’il le sera lors de cette mission économique. En Inde, la bureaucratie est beaucoup plus importante que dans d’autres pays d’Asie», déplore M. Vesque. Dans les années 80, les exportations de l’Inde ne représentaient que 5% du PNB, celles de la Chine atteignaient déjà 25%, celles de la Corée du Sud, 40% et celles de la Corée du Nord, 70%. Le Luxembourg, lui, exporte 90% de son PNB, précise M. Vesque. «Aujourd’hui, ces chiffres ont progressé mais le taux d’exportation se situe en-dessous de la moyenne des pays asiatiques», constate ce dernier.
Bonnes prévisions économiques En 2003, les exportations du Luxembourg vers l’Inde ont atteint 10 millions d’euros,
soit un douzième des exportations vers la Chine. Les importations d’Inde, qui représentent 25% du total des importations, s’élèvent aussi à quelque 10 millions d’euros. Le Luxembourg exporte surtout des machines, des produits sidérurgiques, des matières plastiques et importe du textile et des métaux. Ce n’est pas un hasard si deux des trois entreprises luxembourgeoises qui sont présentes sur le territoire indien – Cargolux, Arcelor et Paul Wurth – sont actives dans le secteur de la sidérurgie. Ces trois sociétés feront partie du voyage, tout comme, notamment, Atoz, Dresdner Bank Luxembourg, l’Alfi, la Fedil, Villeroy & Boch, ou PwC. «Les prévisions pour le développement économique en Inde sont positives. On attend entre 5 et 7% de croissance économique, ce qui est très bien, comparé à l’Europe, mais moins que la moyenne en Asie qui est de 8%. Ils ont du potentiel qui n’est pas exploité et freiné par la bureaucratie», regrette M. Vesque. Pour l’heure, il n’y a aucune société indienne établie au Luxembourg, mais le département informatique du groupe Tata, pionnier de l'industrie informatique, serait en train de chercher à s’y implanter. D’ailleurs, le Board of economic development sera évidemment du voyage et rencontrera l’une ou l’autre société indienne intéressée à mettre un pied au Grand-Duché. En outre, le
Luxembourg – qui compte une ambassade à New Delhi depuis deux ans – emploie en Inde un trade officer local qui ne travaille que pour les sociétés luxembourgeoises. Depuis 1997, date de la première mission économique en Inde, trois autres missions ont déjà eu lieu dans ce pays.
Mission de longue haleine Les banques de la place seront représentées par l’ABBL. «Pour nous, il s’agit plutôt d’une mission de promotion dans un contexte très global, dont l’objectif est de faire connaître les attraits du pays dans un environnement européen, avec son savoir-faire bancaire, sa stabilité politique et sociale, sa politique de niches. Notre association assistée par des représentants de banques établies au Luxembourg - essayera de nouer des contacts professionnels à New Delhi et à Mumbai, tout en sachant qu’une extension des relations commerciales bilatérales ne pourra être qu’une oeuvre de longue haleine», explique Guy Kaiser, du service communication de l’ABBL. «Nous avons cependant suivi avec intérêt les discussions concernant les privatisations en Inde et les grands projets d’expansion des établissements bancaires. Si certains des interlocuteurs sur place jugent que la zone Euro n’est pas suffi-
samment attrayante pour les épargnants indiens, le dollar leur étant plus familier, il convient de signaler que la carte à jouer pour le Grand-Duché est effectivement son rôle historique dans la construction européenne. Les banquiers indiens souhaitent en effet nouer des relations avec des investisseurs européens. L’industrie luxembourgeoise des fonds d’investissement constitue un autre atout dans la présentation de la place financière. L’Inde est un pays en pleine effervescence. Le Luxembourg se doit de rencontrer les milieux professionnels sur place pour manifester ses intérêts et pour les concrétiser dans les années à venir», résume-t-il. La plus ancienne filiale de Paul Wurth – dont l’ouverture remonte à 1993 – se trouve en Inde et compte 26 personnes, essentiellement des locaux. Le chiffre d’affaires qu’elle y réalise est estimé entre 9 et 10 millions d’euros pour les trois années à venir, ce qui correspond à quelque 3,4% de ses exportations totales, hors filiales «Actuellement, la filiale travaille exclusivement pour le marché local, vu que nous n’exportons pas en raison des nombreuses démarches administratives, note Patrick Leyser, head of department granulation technologies. A Taiwan et en Chine, les procédures sont moins lourdes, ce qui permet la fabrication et l’export de parties d’équipements pour des installations dans d’autres pays».
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Par cette mission économique, Paul Wurth entend montrer que le groupe a bien l’intention de rester en Inde. «Le marché est en train de reprendre. Le pays prévoit d’augmenter sa production de fonte à 60 millions de tonnes par an d’ici 2012. Aujourd’hui, elle atteint 36 à 38 millions de tonnes. Pour nous, cela signifie de nouveaux projets qui nécessitent la collaboration intensive des équipes de Paul Wurth au Luxembourg et à New Delhi. Pour faire face à l'évolution du marché et aux attentes des clients, nous sommes en train d'évoluer d'un fournisseur d'équipements spécialisés vers la
réalisation de projets clés en main. Pour mener à bien ces projets qui s'étendent souvent sur plusieurs années, une présence locale et le contact permanent avec les clients indiens sont essentiels. La consommation d’acier n’y est que de 30 kg par personne, alors qu’elle atteint 180 à 200 kg en Chine et 400 à 500 kg en Europe et aux Etats-Unis. Il y a un marché qui va croître mais pas comme en Chine. Le marché indien renferme donc un important potentiel, même si le rythme de croissance actuel n'est pas celui de la Chine». Deux facteurs sont à prendre en considération: l’euro plus
cher que le dollar; et la sidérurgie chinoise, en pleine croissance, commence à se positionner en Inde et va représenter un concurrent pour Paul Wurth. En outre, les salaires dans ces deux pays ne sont pas comparables à ceux d’Europe. De son côté, Luxembourg Fine Wines, qui sera aussi du voyage, a signé un contrat pour importer en Europe les meilleurs crus d’Inde, via Grover Vineyards. «Nous sommes en phase de négociation pour exporter des vins luxembourgeois et d’autres vins européens en Inde», explique Geoff Thompson, managing director
d’Erin, la société en charge de la communication. «L’Inde est un marché émergent et nous sentons que le moment est très opportun. Concernant les importations, nous anticipons 5.000 caisses de vin de Grover Vineyards la première année. L’Inde pourrait représenter 20% de nos affaires sur les trois prochaines années», espère-t-il. Installé depuis 20 ans au Luxembourg, l’indien Ambi Venkataraman, Managing Director de EMDI Europe, entend, lors de cette mission, «bâtir la confiance dans l’esprit des ‘business leaders’ d’Inde et leur faire prendre
conscience que le Luxembourg est une passerelle vers les pays de l’Union européenne». Toutes les importation d’EMDI - différentes parties d’ingénierie et de sous assemblages destinés à l’UE - proviennent d’Inde mais elle exporte encore très peu vers ce pays. «Avec l’Inde devenant de plus en plus avancée dans les différents secteurs économiques, combiné à la croissance des revenus du capital, les opportunités d’affaires y sont énormes», conclut-il. ■ Florence Reinson
Photo: David Laurent (Blitz)
Patrick Leyser (Paul Wurth): «Il y a un marché qui va croître mais pas comme en Chine».
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L’université vitale pour les banques Lors des assises publiques, qui se sont tenues début mars, la société civile et le monde économique ont fait part de leurs desiderata. Tous sont d’avis que les synergies entre le monde du travail et estudiantin sont indispensables. LA CRÉATION DE L’UNIversité du Luxembourg est passée à la vitesse supérieure. Après les assises internes, qui se sont déroulées en janvier 2005, les assises publiques de la nouvelle institution se sont tenues le 5 mars dernier. C’est ainsi que les différents centre de recherche publics et des représentants du monde économique et de la société civile, triés sur le volet, sont venus apporter leur vision de ce que doit être une université. L’intervention du banquier suisse Roger Hartmann, responsable d’UBS Luxembourg n’a pas manqué d’intérêt. Ce dernier a fait part des profondes mutations du métier depuis les années 90: «Pour la place financière luxembourgeoise, ces changements sont encore plus importants car contrairement à la place suisse qui a 150 ans -, elle est née d’une situation de rentes artificielle et n’est pas encore solidifiée. Beaucoup d’activités au Luxembourg sont à faible valeur ajoutée et ce qui est protégé aujourd’hui par des directives ou des lois ne le sera peut-être plus demain», prévient-il. Ce dernier estime que pour l'avenir de la place, il faut lui ajouter des niches d’opportunités. «Les trois axes évoqués par M. Tarrach – l’enseignement, la recherche et le reste – sont indispensables si on veut encore avoir des banques à Luxembourg dans 20 ans. Il faut une formation post-gra-
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duée de haut niveau. L’immense avantage est de permettre à des étudiants brillants de venir parfaire leur formation et ensuite d’être engagé au Luxembourg. L’université est importante pour le renouveau de la place financière». «Le reste est aussi important que la recherche et l’enseignement. Ici, il suffisait d’ouvrir la bouche et l’argent tombait dans le gosier. Cela a changé mais pas les mentalités des employés de banque. Nous devons enseigner l’innovation, l’esprit d’entreprendre qui, dans un environnement de rente, n’a pas été travaillé. Si l’université ne joue pas son rôle, les banques vont quitter le Luxembourg. Sans cette université, il n’y a pas d’avenir pour les banques au Luxembourg», affirme M. Hartmann.
le doctorale internationale. Quant au CRP Henri Tudor, il a proposé de partager le Technoport et le centre de veille technologique avec l’université, ainsi qu’un partenariat stratégique dans les domaines que l’université aura développé. «Fédérer et mieux capitaliser les efforts, éviter les redondances dans un pays de 450.000 habitants» : tels sont, enfin, les arguments du CRP Santé qui propose la mise en place d’une plate-forme commune. Raymond Bausch, secrétaire général du Fonds national de la Recherche, et fonctionnaire du ministère de l’Enseignement supérieur, insiste: «Le
Complémentarité Le recteur est d’avis qu’avoir un lien très étroit entre l’université et les centres de recherche publics est très important afin de permettre aux étudiants de se rendre compte de ce qu’est la recherche, mais aussi pour donner une opportunité, à ces centres, de connaître les chercheurs de demain. De son côté, le CRP Gabriel Lippmann reconnaît que la complémentarité des compétences est nécessaires et il propose la mise en place des pôles scientifiques entre Lippmann et l’université. Le centre de recherche plaide pour une éco-
Luxembourg doit mettre en avant l’atout taille en axant sur l’interdisciplinarité et rechercher la complémentarité avec ce qui se fait dans la région. Le cadre doit permettre de s’adapter aux opportunités de la recherche mais aussi aux besoins du Luxembourg». Quant au numéro deux de la sidérurgie mondiale, Arcelor, il assure que la recherche et l’innovation sont importantes pour le groupe et affirme pouvoir s’associer, mais pas de façon longue, à certains enseignements. M. Tarrach est conscient que «l’Université du Luxembourg n’est pas un projet faci-
le et les chances de ne pas arriver où on voudrait sont grandes. Il est important que la société civile y participe». Et le recteur de proposer notamment de signer une convention avec les centres de recherche publics pour permettre des échanges, durant plusieurs jours, de chercheurs et d’étudiants. Quant au ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, François Biltgen, il s’est dit «content qu’on ne se soit plus retrouvé dans les vieilles querelles internes» et a proposé la tenue d’assises externes chaque année. ■ Florence Reinson
Les assises de l’Université, qui se sont tenues à Walferdange, ont tenté de montrer la voie à suivre...
Photo: Olivier Minaire (Blitz)
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luxembourg
Communication et Design Retour en images sur la conférence «Communication et Design: un vrai outil» et le cocktail de lancement de la dernière édition de paperJam, qui se sont déroulés à la Chambre de Commerce, le 24 février 2005.
Ludivine Plessy (tempo!) et Vania Henry (groupe saint-paul)
Deborah Dawton (Design Business Association) et Jason Rea
André Hesse (Concept Factory)
Patrick Willemarck (Grey Belgium / ACC)
Deborah Dawton (Design Business Association)
Roger Dos Santos et Joanna Grodecki
Dan Vinkowski (House55)
Aurelia Henry (Allen & Overy) et David Laurent (Blitz)
Reportage photo: Olivier Minaire Blitz)
Camille Groff (Mikado Publicis / MarkCom)
Steve Glangé (Excelsis)
Rudy Lafontaine (Editions Mike Koedinger)
Jean-Michel Gaudron (paperJam)
Georges Muller (Cegecom), Monique Kühner (Mikado) et Laurent Meiers (addedvalue)
Adel Nabhan et Alia Nawaz (Dexia-BIL)
Mike Sergonne (nVision), Kristof della Siega (iddifix) et Joanna Grodecki
Pierre Gramegna (Chambre de Commerce)
Heike Fries (Grey Luxembourg) et Karine Touati (future Grey Luxembourg)
Anne-Marie Berg (Agenturhaus) , Mike Koedinger, Andres Lejona (Blitz) et Bertrand Michaud (Alcor Bank)
Tom Gloesener (Vidale&Gloesener / Design Luxembourg)
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MOYENS DE PAIEMENT
IFCC
Objectif 5.000 inscrits en 2005 (01/03) L'Institut de Formation de la Chambre de Commerce (IFCC) s’est fixé, pour objectif, de dépasser la barre des 5.000 inscrits, soit une progression de l'ordre de 19% par rapport au chiffre atteint en 2004. 4.200 stagiaires ont été inscrits l’année dernière (+2% par rapport à 2003), pour un total de 138.500 heures/hommes prestées, soit en moyenne 33 heures par stagiaire. L’IFCC lancera, notamment, en 2005, une nouvelle formation en «Management international pour cadres et dirigeants». www.ifcc.lu
Bourrage papier Une petite erreur s’est glissée dans notre Guide pratique du dossier de la communication paru dans notre dernière édition. Le numéro de fax de l’agence Pepper & Salt Events est, en effet, le 55 11 10 et non pas le 26 36 22 69. Par ailleurs, dans l’interview du recteur de l’université, Rolf Tarrach, il était indiqué que la Luxembourg School of Finance ne comptait qu’une quinzaine d’étudiants. Mme Monique André-Bernard, Administrative Manager de la LSF, nous signale que l’institution compte en réalité 58 élèves de 14 nationalités différentes, répartis en trois classes.
AGENDA 01-03/04
Forum civil Euromed Luxembourg accueille l’édition 2005 du Forum Euromed, conférence de plus de 200 représentants de la société civile des pays du pourtour de la Méditerranée et des pays de l'Union Européenne. Une manifestation qui s'inscrit dans le cadre du «processus de Barcelone», initiative lancée en 1995 par les pays euro-méditerrannéens en vue du rapprochement économique, politique et culturel entre l'Europe et ses voisins méditerranéens. Infos et inscriptions: www.euromedforum.org.
12/04
La société européenne et la SA unipersonnelle Eclairages sur le projet de loi sur la société européenne et la société anonyme unipersonnelle, avec quelques grands spécialistes luxembourgeois du droit des sociétés : Mes Olivier Martin (Le_Goueff@vocats.com), Marc Feider (Allen&Overy), Alain Steichen (Bonn, Schmitt, Steichen), Philippe Hoss (Elvinger, Hoss et Prussen), Jean-Marc Ueberecken (Arendt&Medernach) et Mareille Stévenot (Noble&Scheidecker). Interviendra également M. Louis Thomas (KPMG). Infos et inscriptions: meetincs@meetincs.lu
13-14/04
Place financière : atouts et compétitivité Ce séminaire propose de mesurer l'attractivité des structures luxembourgeoises telles que la Soparfi ou la Sicar et la compétitivité des produits financiers tels que l'assurance vie, les fonds alternatifs… Renseignements programme: Stéphanie Leroy Farasse, tél : 33 1 44 09 24 21 - sleroy@efe.fr. Inscriptions: Delphine Van Hende, tél: 32 2 533 10 15 ifebenelux@ifexecutives.com.
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Un texte à la carte, derrière la puce C’EST UN PROJET DE LOI qui était attendu. Certes, le texte récemment adopté par le conseil de gouvernement, concernant la contrefaçon des moyens de paiement autres que les espèces, n'est pas spectaculaire en soi. Mais il vient bien en appoint, pour aligner le Luxembourg dans le concert européen - le paiement par cartes, par définition, ne connaît pas les frontières - et pour modifier utilement certaines dispositions du code pénal. Conseiller juridique, le secrétaire général de Cetrel, Maurice Bauer, souligne: «C’est important dans le sens où ces dispositions manquaient dans le paysage. Nous saluons l’arrivée de ce nouveau texte. Il est bien fait, parce qu’il couvre tous les aspects de la question, de la contrefaçon à l’escroquerie au transfert, du recel à la complicité, en passant par la simple détention d’une carte volée par exemple. Grâce à ce texte, nous disposons d’un outil approprié pour la répression des infractions». En deux mots, le texte établit en infraction pénale la contrefaçon ou la falsification d’un moyen de paiement et
toutes les opérations frauduleuses qui peuvent en découler, depuis le simple fait de posséder des logiciels rendant possible une falsification jusqu’à l’introduction, dans le pays, des instruments de paiements falsifiés. Un soulagement? «Oui et non», reprend M. Bauer. «Le texte présent étend la palette des infractions en la détaillant et il rend la possibilité de sanction plus précise. Cela étant, nous n’étions pas complètement démunis jusqu’ici. Nous pouvions passer, dans le parcours juridique, par le délit de faux et usage de faux. Un gros avantage du texte actuel, c’est qu’il permet de parler d’une même voix au niveau européen. Sur une place financière et commerciale comme Luxembourg, ce n’est évidemment pas anodin». L’instrument est donc purement juridique. L’idéal, on s’en doute, pour tout le secteur bancaire, commercial et même électronique, ce serait une disparition des infractions. Utopie d’occase… La contrefaçon et les escroqueries passent-elles toujours la rampe? Manifestement, les outils des faussaires sont de plus en plus
sophistiqués. «Il ne faut pas se voiler la face. Le risque zéro n’existe pas et il y a de plus en plus de tentatives. Cela ne veut pas dire que ça fonctionne. Il faut même insister sur le fait que la transaction électronique par carte est encore le moyen de paiement le plus sécurisé. Ne fut-ce que pour la bonne et simple raison que, lorsqu’un problème survient, de vol ou autre, il reste la possibilité de contester la validité de la transaction. Avec des espèces, quand les billets sont envolés, allez les retrouver…» Dans le même esprit, pratique, concret et rationnel, on avoue chez Cetrel que la vraie révolution qui soulage de plus en plus, c’est l’introduction systématique de la puce dans les cartes de débit ou de crédit. «Il s’agit évidemment d’un élément déterminant permettant de réduire les risques de faux et d’escroqueries de manière importante. Un code est beaucoup plus efficace qu’une signature». Ainsi, s’il fallait établir une hiérarchie dans les bonnes nouvelles de l’année, la loi, futelle appréciée à sa juste valeur d’outil, ne viendrait que derrière la puce… ■ A.D
Maurice Bauer: «Nous saluons l’arrivée de ce nouveau texte. Il est bien fait, parce qu’il couvre tous les aspects de la question». Photo : Olivier Minaire (Blitz)
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l a i c é p s z z i Qu o r é m Nu
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rJam e numéro, pape Pour son 50 onter m re asion de cc l’o e fr of us vo 2000, . Depuis juin ps m te le ns da ont de personnes s ne ai nt ce s de , ées: employés été interview ants ge ri di s, grands entrepreneur iques hommes polit d’entreprises, à la retraite... en action ou yage oposons un vo Nous vous pr en am rJ pe e de pa dans l’histoir a i qu « e r le thèm 50 étapes, su s on positi dit quoi?». Pro rtinentes, pe ou farfelues réelles: imaginaires ou – au moins – il y a toujours ponse. une bonne ré les trouver? us Saurez-vo
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in 2004? tions du 13 ju ) avant les élec DR (A en ry bé Gast Gi re» éologique» Qu'a déclaré révolutionnai utopique ou id rs été un peu sous l’aspect ue iq lit A) «J’ai toujou po la é » mais envisag s trop non plus B) «Je n’ai ja rieux, mais pa sé au e dr en C) «Se pr in et pas très un peu malsa 2001: «C’est e beau»? br it m fa ve ’il no qu Qui a dit, en pluie que lors ra pa le ir rt so fair-play de ne igny (KBL) A) Damien W air) inzmann (Lux B) Christian He des P&T) e is pr re nt (E s C) Marcel Gros
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n, hélas»? ai 2002: le grand écra Qui a dit, en m tit écran que pe le us pl e «On regard la) tunno (Tarantu A) Donato Ro a) pi (Uto visuel) B) Nico Simon nal de l’Audio (Conseil natio C) Jean Back ations, lon nos estim ans 5 ans, se «D : 01 »? 20 10 r r ie nv ires pa e) Qui a dit, en ja e chiffre d'affa t à large band multiplié notr os de l’Interne op pr à nous aurons , al ob usch (SES Gl A) Romain Ba e Online) hnson, (Europ online) Jo e ac nd Ca B) de la publicité os op pr à s, tu di (E r ba C) Jo La ir trop tôt»? ée, mais l'avo r une bonne id oi av ut g) pe ur n bo in 2001: «O le de Luxem Qui a dit, en ju estre de la vil inger (bourgm lm ie He m ul no Pa co A) de l'E hen, ministre B) Henri Gret dvantage) (A h, ut m ch C) Bob Ho
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>>> ut rien n piston ne va mbre 2002: «U ême»? ve -m no le el en t, en di n a Qui née ne vaut rie on st e) pi tr is ne in on m si la pers e-premier r (députée, vic ) A) Lydie Polfe chnics Interim Te ’s yf re (C ard B) René Dess ) re (RTL C) Sandy Lahu bres p de nos mem 03: «Beaucou re»? 20 ai e ci br di m ju l ve ei dans l’appar Qui a dit, en no rdu confiance bourg) m pe t xe en Lu m de le u ta ont to du barrea n (bâtonnier A) Gaston Stei merce) nt de l’Aleba) de si re (p er geoise du Com B) Marc Glesen tion luxembour ra de fé on (c thum C) Thierry No ois suivent Luxembourge avoir bre 2002: «Les t pas envie d’ to on oc n’ en Ils t, r. di ge an Qui a tr té l’é à cô t à s’ i se passen re des ‘plouc les débats qu i ont l’air d’êt politiques qu es m m ho s de des autres»? ) ssurance) (agence bizart mpagnies d’A A) Raoul Thill ociation des Co ss (A n an m el B) Paul Hamm p) ns (RTL Grou C) Didier Belle ises libertés acqu bre 2003: «Les itives»? m ve no en t Qui a di ais défin es ne sont jam par les femm Déi Gréng) ée ut ép (d er en l’Education) A) Renée Wag de e tr is in seur (m ) B) Anne Bras am ud (M e Beaud C) Marie-Claud ux : «Il vaut mie ptembre 2002 e qu ôt ut pl t Qui a dit, en se an ojet intéress pr ent»? un m à tte er de nc en reno ndre par son re rp avaux publics) su Tr r s se de is de se la ges (ministre ep ho Sc t ico A) Erna Henn (Utopia) B) Nico Simon line) son (Europe On hn Jo C) Candace
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i libre»? mais été auss 04: «Je n'ai ja 20 ai m en t, Qui a di affaires) ert (homme d’ la retraite) A) Charles Ew geant russe à iri (d ev ch at rb Go e) tr il is ha in ik m M B) mier e Juncker (pre C) Jean-Claud t rte, un contra en quelque so i, »? ’a le «J ab : el 04 uv 20 no ptembre tuellement re Qui a dit, en se cinq ans, éven ur po ée in à durée déterm ncker (premier ministre) e Ju A) Jean-Claud ropéenne) r (députée eu ie) B) Lydie Polfe e de l’Econom ecké (ministr Kr t no an Je C) a sincérité vrier 2002: «L Qui a dit, en fé rtantes»? po im sont très et l’honnêteté s P&T) de e es (Entrepris ) A) Oliver Mor am re st ar le (C ants B) André Roel ) ges (BGL C) Alain Geor d je vois avec perplexe quan 2001: «Je suis stillants»? e ou br cr em ts pt je se su Qui a dit, en s'emparent de ux na ur jo s le quelle facilité de l'Intérieur ter, ministre earstream t A) Michel Wol t et CEO de Cl en l'Enseignemen ants, présid la Culture, de de e tr is in B) André Roel m s ic s, Travaux publ icot-Schoepge ministre des C) Erna Henn Recherche et la de ll et en ur supérie oise de footba saire europé ding, commis n luxembourge tio ra dé Fé la D) Viviane Re de nEuroLife er, président général de Pa E) Henri Roem ert, directeur sa os Dr s ue F) Jacq ez l'intrus! ion... et dénich nditions auteur sa citat ns certaines co da t ou at Rendez à son un re elle êt r ut ca , pe le e ib m lis tis e doit devenir A) Le conserva s que l'Europ r plus lisible. ai ni m ve ja i de t ra di en B) Je ne doit simplem s lisible. Elle un bon travail ne sera jamai us avons fait no ut la chandelle e qu u nc ai nv co ais le jeu en va m is su ça Je ut to C) r pa e sé er é boulev D) Ma vie a ét n juin 2004) x élections (e istre, battue au in m r ie ) em 03 pr r, vicen juin 20 1) Lydie Polfe l'Economie (e n, ministre de s 2002) 2) Henri Grethe urnaliste, écrivain (en mar bre 2001) rt, jo be em éc Ro (d s ni AP De LS 3) , président du ké ec ier 2002) Kr vr t (fé no re 4) Jean premier minist r, ke nc Ju e 5) Jean-Claud er noble de gagn l est bien plus ment «I : m ie 01 sc 20 r de ie e nv qu Qui a dit, en ja d’autoroutes ds or ab s le yant ctivité»? sa vie en netto nt de la colle ire en profita rester à ne fa en (ADR) A) Gast Gibéry n (Adecco) ffi Go r B) Xavie aussées) n (Ponts et Ch an m C) Nico Mar es ne savent : «Les homm s femmes»? vembre 2003 no faires avec le af en t, en di a er i rt Qu po m co a se t th en comm ilier du go pas toujours e de goût, fam nburg, homm A) Pierre Dille mbourg eraton à Luxe r, restauratrice de l'Hôtel Sh B) Léa Linste er Luxembourg ag au an C m l Pw ra de l, gene aging partner an m C) Sissi Nobe t, on m nne Chèvre D) Marie-Jea
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: vembre 2004 Qui a dit, en no s président pa nt vie «On ne de ? aisir de l’être» ogroupe) pour le seul pl sident de l’Eur ré (P r ke nc Ju e ud la l -C ei an A) Je du Cons ann (Président B) Marc Hoffm ir) xa Lu de n io ocratique) d’Administrat du Parti dém h (Président sc ei M de au C) Cl
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nvier 2005: i Qui a dit, en ja ibilité de la lo t pour la créd an rt po im ? t es e» «Il pliqué plicable et ap nale qu’elle soit ap mission natio om (C el m m A) Gérard Lo s) ée tion des donn stice) pour la protec istre de la Ju in (m n e) de ie Fr B) Luc la concurrenc de il scheidt (Conse Ho y rr ie Th C) à peine, l y a deux ans vrier 2001: «I sol etr en un Qui a dit, en fé ns da uche se trouvaient la volonté faro nos bureaux aque jour avec ch t ai ill ve ré et on se faillite»? ur ne pas faire de se battre po e Online) op ur (E n so hn A) Candace Jo n – Monster B) Marc Neue arch) ol Wirtz & Se C) Pol Wirtz (P
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, vembre 2004 bourg Qui a dit, en no pays,le Luxem es tr au x au e bien. nn tio «Comparé nc fo i me une île qu m co nner ît tio ra nc pa fo ap ême le pourrait m Bien gérée, el »? tti) encore mieux e Félix Giorge tti (Enterpris ge or Gi c g) ar ur M bo A) xem h (Goodyear Lu B) Jean Berg Europe) OL (A or in M C) Richard G. er our développ nvier 2005: «P ent motiver Qui a dit, en ja em al ég ut fa cière,il la place finan ents»? s qui sont prés les actionnaire é) ut ép (D l A) Lucien Thie ) elmann (Profil B) Paul Hamm (CSSF) us ha Sc s la C) Jean-Nico pas : «On ne peut ptembre 2002 se bourg»? m en xe t, di Lu a i au Qu e économique m as ar e) m tr is de parler mier min e Juncker (pre A) Jean-Claud Boch) & oy er ill (V iffer B) Claude Pe I) NC hmit (S C) Georges Sc être ’enjeu c’est d’ nvier 2004: «L »? ix pr Qui a dit, en ja s r le ns augmente icis) le meilleur sa (Mikado Publ es in M uc -L A) Jean haye (HP) B) Stéphane La (Auchan) my Ré is ço an Fr C) ment blic peut facile 2003: «Le pu ai m en t, di ? Qui a otion» encer par l’ém se laisser influ e des P&T) is pr re nt (E s A) Marcel Gros ) e Bintz (Tango B) Jean-Claud ) TL (R k ic rw C) Alain Be cret i demain le se tobre 2001: «S à côté, re co en te is Qui a dit, en oc ’il ex aboli ici et qu bancaire est »? ire fa n dget) rie ut on ne pe Trésor et du Bu n (ministre du A) Luc Friede l (ABBL) B) Lucien Thie IL) ann (Dexia-B ffm C) Marc Ho chez l'intrus! tion... et déni auteur sa cita n lecteur so à l'é s ez ai nd m Re que ce n'est ja ir vo en bi ut A) Il fa . qui se trompe dans la durée d'être crédible nt ie nv co Il B) ace er pour être effic r que de pens chats à fouette C) J'ai d'autres ns ir à ces électio du matin au so
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>>>>>>>>>>>> >> >> >> >> >> >> >> >> >> >>>>>> n août 2003) e Juncker (e 1) Jean-Claudr (en août 2003) 2) Lydie Polfe 03) hen (en juin 20 ) 3) Henri Gret cembre 2004 dé n (e r ge in 4) Paul Helm
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jouais tant enfant, je vrier 2001: «E léphone»? fé té en de t, di né a bi i m Qu ec un vieux co av , au re ) bu ur déjà au de l’Intérie ter (ministre A) Michel Wol ) go an (T z nt Bi e B) Jean-Claud R) ener (IL C) Odette Wag
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ai 2003: succès»? Qui a dit, en m amné à être un nd co t es l «Belva (Agora) blics) A) Uli Hellweg des Travaux pu sch (ministère lzette) Pe -A d ur an -s rn ch Fe Es B) e d’ h (bourgmestr C) Lydia Mutsc de présence l faudrait plus nvier 2005, «I itiques»? ja cr en ts t, oi di dr a i en s Qu rrain et sur le te le r su ) re policiè la Justice n (ministre de A) Luc Friede l) rie st du bourg) (in k Ville de Luxem B) Gaston Gloc (échevin de la ar os M t en C) Laur peur aucoup moins 2001: «J’ai be eprises ai tr m en s en t, de di an a gr Qui merce” et les m co nd ra “g pour le »? tit commerce bourg) que pour le pe rale du Luxem nt ce e qu an (B h sc ) er M ce er es m A) Yv Com t (Chambre de rs) B) Paul Hipper bre des Métie m ha (C r ge in C) Paul Reck compte ut se rendre 0, ier 2002: «Il fa nv s années 60-7 ja le is en t, pu di de a Qui Grand-Duché, bourgeois»? m du é xe rit Lu s pé de os que la pr e conquête n du ciel, ni un n’est ni un do al), ob Gl ES (S usch A) Romain Ba ier ministre) em Pr n ie n (anc ier ministre) B) Gaston Thor m re e Juncker (P C) Jean-Claud on cherchait nnée dernière bre 2001: «L’a m ve »? no oi en pl t, Qui a di che un em année on cher un poste, cette ) m de (A s lte ho A) Mariette Sc terPeople) tonelli (Compu B) Laurent An t) ne on ein (Club M C) Carmen Kl hes s endroits fétic «Quels sont vo r répond: ke nc Ju e A la question ud g?», Jean-Cla ches... ille les diman au Luxembour lades en fam ba s le re do » A) «J'a beau pays e ainsi notre retrouver et re-découvr rès-midi, me ap e ch an m di le e, » im er 'a pp «J fli B) au ge pour jouer eture, dans mon gara après la ferm , ul se r ve ou ent du bien» ém m C) «Me retr or én mates me fait se ca s le ns da vrier 2003: uire»? Qui a dit en fé utôt que détr s construire pl on ér getti) or Gi lix «Nous préf Fé tti (Enttreprie avaux Publics) A) Marc Giorge Schoepges (ministre des Tr icotB) Erna Henn n (Dexia-BIL) C) Olivier Orba Toussing, oncé Edmond phrase a pron rection le di el la qu z er ve itt Retrou moment de qu au , 01 20 e en novembr tat e des P&T: atiqué par l’E de l’Entrepris personnel pr du e» ue iq ris lit ep po tr A) «La que d’en pas à une logi nne ne correspond t cela fonctio en m m co is sa je nd ua «Q B) u l’intérêt» aque sauter sur ch je perds un pe s tout de suite pa ut t» en C) «Il ne fa em gu se présente va occasion qui
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s! trouvez l'intru sa citation... et té un ec ac sp ch re à s ez pa Rend r n'est e notre métie A) Je trouve qu ur ord, à sa juste vale , de prime ab ne sont pas là ables és nt ét ci re so re s êt B) Le ois, mais pour pl em s de g, r ur pour crée au Luxembo ns domaines s pas C) Dans certai et nous n'avon rs eu at am s de es m m so nous ose être autre ch un objectif les moyens d' tionnaire, j'ai nc fo e qu nt D) Moi, en ta ral d'intérêt géné
>>>>>>>>>>>> >> >> >> >> >> >> >> >> >> >>>>>>>> banisation et ) du Fonds d'ur
n endroit, ent était au bo «J’ai simplem s»? ne on rs pe Qui a déclaré: es Avec les bonn t. en om m n au bo Online) ines (Mikado A) Jean-Luc M munication) m Co ip ne (K B) Bob Kneip n (Aurora) C) Jeff Jackso
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03, être en octobre 20 icale»? Qui a déclaré, la scène synd de t en m lle ce or m le e tr «con ) naro (OGB-L) et de l’Emploi A) John Casteg tre du Travail is in (m en ltg B) François Bi er (LCGB) C) Robert Web vocation : «Je n'ai ni la vembre 2002 ité»? ic bl pu la Qui a dit, en no ns da faire carrière ni le désir de By Sam’s) e ad (M tz eu A) Will Kr affaires) ert (homme d’ B) Charles Ew Saint-Paul) e up ro (G t er pp C) Charles Ru urd’hui demande aujo 2002: «Je me ût »? ao rt pa en a é, m ar Qui a décl témérité de urage ou de la si c’était du co r) ai ux (L n an inzm ul) A) Christian He upe Saint-Pa ement ro (G t er pp Ru n et d'aménag tio sa ni B) Charles ba ur d' ds on (F h sc C) Fernand Pe Kirchberg ) du plateau du
t g (en juin 2002 sch, présiden 1) Fernand Peent du plateau du Kirchber Services em ck ag Bu én or ct d'am recteur de Vi di , ck Bu s la 2) Nico 2004) d value (en novembre l'agence adde , directeur de tz eu Kr ill W 3) s P&T e 2004) (en septembr l'Entreprise de s, directeur de os 4) Marcel Gr 2002) e (en février (en juin 2004) de Primespher O CE p, ei Kn 5) Gary pas avoir : «J’avoue ne vembre 2003 no on d’imposer si en ci é, dé ar cl tte Qui a dé qui ont pris ce ux ce e pas is êm pr m m très bien co g. Je ne sais r à Luxembour d’un opérateur mobile»? eu at ér op 4e un plan vu le business urg) s’ils ont déjà nge Luxembo ra (O zy na ke T) P& s A) Patrick Es de s (Entreprise B) Marcel Gros go) an (T r de vo Zi C) Alex
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2003, que en novembre age»? Qui a déploré, eur de son im n’est bon vend g ur bo em ux «L l (ABBL) A) Lucien Thie , écrivain) rt (journaliste be B) Denis Ro ) GL (B r C) Yves Wagne
é»? jamais termin ion rien n’est at uc éd n «E : nvier 2003 ie) Qui a dit, en ja e de l’Econom seur (Ministr as Br ne An A) ert (INFPC) B) Marc Host C Academy) Henrotte (Pw is en C) Jean-D ssi écouter 02: «Il faut au novembre 20 en e à terre»? é, rr ar te cl op dé Qui a se montrer tr s pa ne et s ses intuition tecte) chestre...) Zigrand (archi teur, chef d’or A) Jean-Paul teur-composi au n, ie ic us ing (m B) Gast Waltz al) usch (SES Glob C) Romain Ba ent n'ai certainem ars 2004: «Je ence m lig en el e, nt l'i tim es de Qui management, du plus e n ol no op s on pas le m oyés n'ont pa mais les empl ? e» al ci et du savoir, so ce de la conscien le monopole ann (Luxair) zm in He n tia A) Chris Nemours) iley (DuPont de int-Paul) B) Richard W Sa e up ro (G t pper C) Charles Ru ièrement tiens particul e 2001, «Je ne br em pt se ? e» en Qui a dit, ager de cris iquette de man à avoir une ét am) re st ar le (C ants A) André Roel ) BL (K rwilghen xembourg) B) Etienne Ve & Spencer, Lu utron (Marks Ga ice br Fa C)
est un peu Luxembourg uiers ars 2002: «Le quel les banq le r su ire Qui a dit, en m em ch ca en s pi ta au comme un be s»? uyer les pied ) viennent s’ess éputé français (d g ur bo te on ) te lis A) Arnaud M na ur rt (écrivain, jo çaise, B) Denis Robe struction fran in d’ ge (ju lly ) es C) Eva Jo èr ci an s affaires fin spécialiste de on : «La professi e à tout, vembre 2001 ve que ça mèn ou Qui a dit, en no tr Je . te an nn io ss pa t es d’avocat en sortir»? à condition d’ l (avocat) ge Vo on st A) Ga ier ministre) n (ancien prem or Th rt) B) Gaston pa em ertzer (Lux C) Gaston Schw de l’Europe re de gravité 2004: «Le cent i, ril ag av ré s en pa t, di ns a Qui us n’avio e»? rs l’Est. Si no ne de passag zo e un se déplace ve r ni ve de de ) é al ci qu So ris et nous aurions Economique ncks (Conseil Commerce) de A) Raymond He e br m ha egna (C B) Pierre Gram n (Mairie de Metz) Raffi C) Christiane
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Fret ferroviaire privé en Lorraine CFTA Cargo assurera au printemps le transport de chaux entre la Meuse et la Sarre. Au détriment de la SNCF. VOICI UN MOMENT HISTOrique dans l’histoire ferroviaire française. A partir de maijuin, un train de marchandises privé circulera sur le réseau français. La CFTA Cargo, filiale de Connex (groupe Véolia Environnement) acheminera, pour le compte de l’entreprise belge Lhoist, 200.000 tonnes de chaux depuis les fours meusiens de Sorcy et Dugny, vers les aciéries de Dillingen et Völklingen en Sarre (sociétés Dillinger Hütte et Saarsthal). Une première en France, donc, depuis l’ouverture à la concurrence du transport international de fret ferroviaire le 15 mars 2003, deux ans après la mise en place de la directive européenne. «C’est en effet le premier cas d’espèce et voilà pourquoi cela marque autant les esprits», reconnaît Alain Declercq, directeur régional de la SNCF pour la région Metz-Nancy, qui tient à nuancer la portée de l’événement. «La concurrence du fret était déjà là avec les camions. Nous réalisons 30 millions de tonnes de fret par an, donc ce n’est pas une catastrophe pour nous même, si nous souhaitons, évidemment, qu’il reste le seul. C’est davantage un événement pour les personnels parce que cela suppose une remise en cause des pratiques et des organisations». La CFTA Cargo – qui préfère ne communiquer aucune information particulière sur cette opération – est, en effet, loin d’être une inconnue pour
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la SNCF qui, depuis plusieurs années, lui confie l’exploitation de certaines lignes à faible densité, notamment dans le Morvan et en Bretagne. «Chez eux, il n’ y a qu’un seul agent qui fait tout. Chez nous, il y a le conducteur du train, un agent de manœuvre qui relie les wagons, un agent de circulation…, explique Alain Declercq. Pour nos personnels, c’est la garantie qu’il n’ y aura pas d’accident. Je pense qu’il existe d’autres moyens plus efficaces sans remettre en question la sécurité. La polyvalence n’est pas sans qualité». Pour circuler sur le réseau SNCF, une entreprise doit obligatoirement posséder une licence d’entreprise ferroviaire, obtenue dans n’importe quel pays. Elle doit également décrocher un certificat de sécurité spécifique au pays (CFTA Cargo l’a obtenu fin 2004 auprès du ministère français des Transports). Enfin, elle doit avoir un marché et obtenu de Réseau Ferré de France un «sillon», une tranche horaire.
4 Chem. «L’attitude luxembourgeoise et belge ont été très mal ressenties à la SNCF», confie Alain Declercq; les CFL ayant, il est vrai, envisagé un moment de récupérer un transport de produits semi-finis entre Hagondange et Esch-sur-Alzette, pour le compte du français Ispath. «Depuis trois ans, nous étions partenaires d’un système de production au Benelux, sur Anvers et Bâle. Des locomotives belges pouvaient circuler chez nous, nous chez eux…». La réponse française ne s’est pas faite attendre. «Nous avons fait notre demande au Luxembourg d’un certificat de sécurité». Cette décision intervient
Concurrence transfrontalière Outre CFTA Cargo, quatre autres opérateurs disposent d’un certificat de sécurité: Europorte 2 (filiale d’Eurotunnel, qui a pour ambition de s’occuper du transport en France, du tunnel sous la Manche jusqu’à Bâle); les CFL, le Belge B Cargo et l’Allemand Rail
après la mise en place dès fin 2003 d’un plan de redressement visant à améliorer la productivité, la compétitivité et la qualité de service et à réorganiser les trafics. Ce dernier objectif a été atteint à l’été 2004, 5 centres de gestion à longue distance et 12 zones de fret à vocation régionale ayant remplacé les 23 postes de commandement national. «72% des trains de fret arrivaient avec un retard de moins d’une demie-heure fin 2004. L’objectif est d’atteindre 90% en 2005», affirme Alain Declercq. La SNCF cherche surtout à gagner 20% sur ses coûts de production: «c’est la raison
pour laquelle nous avons perdu le marché des transports de chaux». Après avoir suspendu le transport de bouteilles vides pour la verrerie de Gironcourt et la brasserie de Champigneulles (Meurthe-et-Moselle), la SNCF prévoit cet été d’arrêter sa desserte de SaintDié (Vosges). A l’inverse, elle compte sur d’autres trafics pour remonter la pente: 100.000 tonnes de stock de charbon à évacuer pour la Centrale thermique de Carling, l’augmentation nationale de l’activité des carriers et… les transports de ballast pour la nouvelle ligne du TGV-Est. ■ Gaël Calvez
A partir de mai-juin, la SNCF ne sera plus la seule à opérer des transports de marchandises sur le réseau français...
Photo: Olivier Minaire (Blitz)
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CERTIFICATION
Transaérospace : une chance de décoller «L’EN9100, C’EST COMME le bac». Directeur qualité chez Euro-Composite à Luxembourg, Nicolas Majerus est catégorique : sans certification, inutile de prétendre entrer sur le marché de l’aéronautique. «C’est ce qu’on appelle le «catch 22»: tant que vous n’avez pas de certification, vous n’entrez pas sur le marché et si vous n’avez pas de client derrière vous, vous n’aurez pas de certification !», ironise-t-il. Certifiée EN9100 depuis 1999 (norme de management du système de la qualité dans l’aéronautique), Euro-Composite fournit des pièces usinées pour toute la famille d’Airbus, de l’A318 à l’A321 et, bien sûr pour l’A380, dont la production a déjà démarré. «Le quatrième avion est presque fini. En livraisons de pièces, nous en sommes déjà au 8e ou 9e A380». Aujourd’hui, l’entreprise poursuit sa démarche de certification et se prépare à obtenir le Nadcap, une certification liée aux processus de fabrication, qui sera bientôt exigible chez tous les constructeurs, chez Airbus dès le mois d’avril et fin 2006 chez Boeing.
«Jusqu’à présent, les entreprises qui travaillaient en tant que 4e ou 5e sous-traitant ne voyaient pas l’intérêt d’obtenir ces normes», reconnaît Jean Trimbour de Luxinnovation, partenaire de la rencontre Aérospace au Centre de mesures lorrain de Lunéville (54) début mars. «Aujourd’hui, la transparence est requise jusqu’au moindre boulon». Second volet du programme européen Interreg III-A Wallonie-Lorraine-Luxembourg sur «la coopération aérospatiale transfrontalière», cette journée lorraine faisait suite à la table ronde de Redu (Belgique) en avril 2004. Son ambition: sensibiliser les PME des trois pays à l’importance de la certification dans l’aéronautique en proposant un panorama des normes et des réglementations. «On ne leur a pas apporté un financement, précise Thierry Colmant, conseiller entreprises à la CCI du Luxembourg belge, mais on les a orienté vers les personnes qui pourront les aider à trouver des solutions». L’enjeu est, il est vrai, de taille. La Wallonie compte actuellement une trentaine d’entreprises agréées
sur 52 et le Luxembourg, seulement 3 sur une quinzaine. En Lorraine, une trentaine d’entreprises seraient reconnues sur ce secteur mais qualifiées par des normes générales – type ISO – et non par des normes spécifiques au secteur. «La certification est devenue obligatoire mais elle ne remplace pas le contact personnel. La concurrence est telle au niveau des produits qu’il faut créer cette confiance», insiste cependant Nicolas Majerus qui recommande à toutes les entreprises l’International Aeronautic Quality Group à Amsterdam le 28 avril prochain. «Il faut savoir qu’entre le moment où notre produit est sorti, une matière brute pour l’A380, employée dans le plancher, l’embrayage et la structure externe, il nous a fallu attendre deux ans pour être qualifiés!». «Mieux vaut d’abord regarder quel produit on souhaite vendre». Une troisième et dernière rencontre est prévue à l’automne à la Chambre de commerce du Luxembourg autour d’une étude prospective des applications spatiales vers d’autres secteurs industriels. ■ G. C.
Photo: David Laurent (Blitz)
Nicolas Majerus: «La certification est devenue obligatoire mais elle ne remplace pas le contact personne».
AUTOROUTES
Nouveaux chantiers belges et lorrains (10/03) Début 2004, la Région wallonne a lancé un vaste programme de travaux, s’étalant sur trois ans, pour la réhabilitation des autoroutes à vocation européenne, E25 (A26) et E411 (A4). La seconde phase est en cours, programmée jusqu’au 1er septembre 2005. Quatre tronçons sont ouverts simultanément. Deux zones contiguës sur l’E25 Liège-Luxembourg, de Ferrières à Bastogne. Et deux sur l’E 411 Bruxelles-Luxembourg, de Libramont à Tellin, et entre Neufchâteau et Habay. Mais on roulera ! Les sections en travaux sont en effet strictement limitées à une longueur maximale de 16 km. La circulation est réduite à une voie dans chaque sens de circulation. La vitesse est limitée à 70 km/h. Ailleurs, la circulation s’effectue de manière habituelle... Les Lorrains, ne sont pas mieux lotis ; eux qui se préparent à la fermeture pour 5 mois du viaduc de Richemont dans le sens Metz-Luxembourg.
QUATTROPOLE
Sur la lancée (08/03) Pas de surprise lors de la dernière réunion du comité directeur du réseau de villes transfrontalier Quattropole. Luxembourg, Metz, Sarrebruck et Trèves ont ainsi décidé de poursuivre et de développer les projets s’inscrivant dans les domaines de l’apprentissage des langues e-learning, de la Culture, de l’Environnement et de la promotion touristique, tels que définis lors des précédentes réunions. Il s’agit plus que jamais de développer et promouvoir le pôle de développement économique et culturel qu’elles représentent. Première action mise en œuvre: la réalisation d’infrastructures de communication haut-débit entre les villes.
HAUSSE DU TABAC
Les buralistes français en justice (06/03) L'Association de défense des buralistes frontaliers vient de saisir le tribunal administratif de Creutzwald, afin d’obtenir une indemnisation destinée à compenser le préjudice lié aux hausses successives du prix du tabac en France. Une saisine qui intervient après un an de démarches en tout genre menées auprès du gouvernement. Selon l’avocat en charge de l’affaire, les premières audiences pourraient se tenir au mois de mai. Il y sera notamment question de rupture de l'égalité devant les charges publiques, partant du principe qu’une même augmentation de la taxe sur le tabac n’a pas les mêmes conséquences selon la situation géographique.
CHEMINS DE FER
Virton-Athus-Luxembourg: si le Grand-Duché le veut… (08/03) Le ministre fédéral belge en charge des entreprises publiques, Johan Vande Lanotte a été récemment interpellé sur le possible retour des voyageurs sur la ligne ferroviaire 165 Virton-Athus (actuellement en bout d’Athus-Meuse pour le fret) puis Arlon et/ou Luxembourg. Cette formule est demandée par les associations, politiciens et navetteurs. Mais il y a un problème financier. «La réouverture d'une desserte toutes les deux heures, renforcée aux heures de pointe, supposerait un déficit de 1,72 million d'euros par an, sans parler de la rénovation des quais. Impossible côté SNCB». Et le ministre de conclure: «La réouverture dépend donc de l'accord avec le gouvernement luxembourgeois sur la prise en charge de ce déficit». La balle est donc dans le camp de Lucien Lux...
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Statistiques: enjeu économique Les cinq offices statistiques de la Grande Région planchent sur un nouveau site Internet plus fourni et plus actuel afin de satisfaire au mieux les nombreuses demandes qui leur parviennent. LA GRANDE RÉGION, QUI comprend le Grand-Duché, la Lorraine, les länder allemands de Sarre et de Rhénanie-Palatinat et la région wallonne, compte, selon des chiffres du 1er janvier 2003, pas moins de 11.246.511 habitants, qui se répartissent en 448.000 pour le Luxembourg, un peu plus de 4 millions pour la Rhénanie, 3,36 millions pour la région wallonne, 2,3 millions pour la Lorraine et un peu plus d’un million pour la Sarre. Cette Grande Région s’étend sur un territoire de 65.400 km2 et créé presque 3% de la valeur ajoutée de l’Union européenne. Des chiffres qui justifient pleinement la coopération entre les différents offices statistiques de la Grande Région – Statec, Statistisches Landesamt Saarland, Statistisches Landesamt Rheinland-Pfalz, l’INSEE de Lorraine, et l’IWEPS, l’Institut wallon de l’évaluation, de la prospective et de la statistique ayant rejoint le groupe en 1994 – qui vient de fêter ses 30 ans d’existence. Cette coopération statistique est née de la volonté de ces différents organes, mais les premiers pas furent plutôt anarchiques. La première publication, l’indicateur rapide de la Grande Région, date de 1974. Les premières statistiques transfrontalières ont, elles, été publiées en 1978 et la première note de conjoncture trimestrielle a été diffusée en 1984. Quant à l’Annuaire statistique, il a vu le jour en 1992.
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Guy Zacharias, du service communication du Statec, se souvient qu’au début de la collaboration entre les différents instituts statistiques, les réunions se tenaient de manière très irrégulière. «La Sarre constituait le moteur de cette collaboration. A partir de 1990, nous avons vécu un renouveau. Les directions des offices se sont mises ensemble pour une ère de collaboration plus intense, avec un programme annuel des publications». Le service «Mission transfrontalière», créé alors au sein de la direction régionale de l’Insee, fut le point de départ de cette intensification.
demandes de la part des entreprises et des consultants, qui veulent connaître l’attractivité de certains sites avant de s’y implanter». L’Annuaire statistique de la Grande Région constitue la principale publication issue de la collaboration transfrontalière. Il paraît, en principe, tous les deux ans. L’édition 2004 vient de sortir, alors que la précédente était parue en 2000. Ce retard est imputable au travail engendré par la réalisation de la base de données commune. Un nouveau site Internet commun aux instituts statistiques de la Grande Région est en cours d’élaboration et de-
vrait remplacer le portail actuel (www.grande-region.lu) d’ici fin 2006. «Ce projet de portail comporte plusieurs aspects. La base de données que nous avons mis sur pied l’an dernier y sera intégrée et accessible en Intranet, afin d’en faciliter l’accès et la mise à jour. De l’autre côté, l’Internet devra mettre plus rapidement l’information à disposition du public. Les données actuellement sur le site datent, pour la plupart, de 2003. L’objectif de ce nouveau site sera d’améliorer la comparabilité des données et d’étoffer l’information», explique M. Zacharias. Ce Projet est cofinancé par la Commission euro-
péenne via son programme Interreg IIIC. Le développement du site sera confié à une société extérieure qui sera choisie une fois que Mindforest, qui planche actuellement sur le cahier des charges, aura remis ses conclusions, prévues pour avril. Le budget pour la réalisation de ce site est estimé à environ 200.000 euros, dont la moitié sera pris en charge par Interreg. Le temps de travail, les frais de déplacement et de réunion seront pris en charge, à parts égales, par les 5 offices. Les 100.000 euros (50% du projet) seront versés par Interreg pour payer les prestataires externes. ■ Florence Reinson
Des données plus actuelles PIB par habitant dans la Grande Région C’est ainsi qu’aux réunions sporadiques a succédé un groupe de travail chargé de rassembler et rendre comparables les données de la Grande Région. «Nous sommes également amenés à discuter de toutes formes de demandes, qu’elles proviennent des ménages ou bien des entreprises. Nous sommes devenus un centre de communication en matière de statistiques dans la Grande Région, explique M. Zacharias. Au début, notre objectif consistait à mettre ces informations au service des politiques qui voulaient connaître les tendances du marché du travail ou l’évolution économique. Aujourd’hui, nous recevons également beaucoup de
Photo: Les Offices statistiques de la Grande Région
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www.entreprises .lu Le Portail d’informations aux multiples facettes pour les PME/PMI Le Portail entreprises, édité par le Ministère de l’Économie et du Commerce extérieur en collaboration avec la Chambre des Métiers, la Chambre de Commerce et la Fédération des Industriels, est un nouvel outil de recherche d’informations. Il propose des démarches à suivre et des conseils pratiques pour chacune des étapes de la vie d’une entreprise au Luxembourg : création, reprise, gestion courante, développement, cession. Un simple clic permet de télécharger les principaux formulaires se rapportant aux multiples étapes caractérisant la gestion d’une entreprise.
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Un sillon à creuser Nouvelle publication hebdomadaire régionale, La Semaine entend bien se faire une place au soleil. Mais Le Républicain Lorrain ne l’entend pas de cette oreille... A L’HEURE OÙ LA PRESSE écrite vit des heures difficiles, devant faire face à une érosion certaine de son lectorat, le lancement d’une nouvelle publication peut paraître davantage tenir du pari fou qu’autre chose. Un pari que tente pourtant Jean-Pierre Jager, ancien journaliste au Républicain Lorrain pendant plus de 20 ans puis directeur de la Foire Internationale de Metz pendant 6 ans, désormais directeur et responsable de la rédaction de «La Semaine – MetzSillon mosellan», un tout nouvel hebdo, sorti pour la première fois des presses de Roto Champagne, à Chaumont (dans la Marne), le 3 mars dernier. Forte d’une équipe de 8 personnes, dont 4 journalistes, cette publication est tirée à 12.000 exemplaires et vise, pour la fin de l’année, un chiffre de vente de 6.000 exemplaires, porté à 9.000 à l’horizon 2008. Sur un modèle jugé «conservateur» où les rentrées publicitaires représentent entre 40% et 50% du budget (soit moins de 1% du chiffre d’affaires pub du Républicain Lorrain), l’équilibre d’exploitation est attendu entre le 28e et le 32e mois, autrement dit pour l’été 2008. Autour de Jean-Pierre Jager, actionnaire à 50%, 19 autres actionnaires, tous privés, se partagent le capital de 215.000 euros de la société éditrice EDI M3. Un partenariat technique a également été établi avec le réseau de franchise Vivrici, filiale de Soge-
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media, premier groupe indépendant de la Presse Hebdomadaire Régionale, qui rassemble une quinzaine d’autres publications de ce style en France.
Riposte gratuite La réflexion qui a mené d’une simple idée à un produit fini de 40 pages, tabloïd «full quadri», est relativement limpide. «Je ne me rappelle pas qu’il se soit profilé, dans le nord lorrain, autant de grandes scènes d’actualité que pour ces cinq prochaines années, explique M. Jager: l’arrivée du TGV, le dossier de l’A32, le Centre Pompidou à Metz, jusqu’au développement d’Esch-Belval au Luxembourg. Sans compter que nous nous dirigeons vers un renouvellement politique avec le départ prévisible de quelques grandes figures telles que JeanMarie Rausch (maire de Metz depuis bientôt 35 ans, NDLR) ou Jean Kieffer (maire d’Amnéville, ancien député, NDLR)». A côté de cela, le paysage médiatique nord-lorrain est réduit à sa plus simple expression, avec l’imposante présence du Républicain Lorrain, découpé en éditions locales. «Mais il n’existe pas vraiment d’union entre ces différentes éditions locales», note M. Jager, qui souhaite, avec la Semaine, offrir un regard complémentaire, plus transversal, de l’actualité dans l’ensemble de la zone géographique. «Un abonnement au Républicain Lor-
rain coûte 80 euros. Il en coûte 15 euros pour nous. On peut très bien imaginer que des lecteurs lisent les deux supports en même temps». On peut l’imaginer, en effet, mais l’idée, vue du côté du Républicain Lorrain, est radicalement différente. Début février, un tract co-signé par les principales fédérations syndicales du quotidien (et rendu public sur le site www.infodujour.com), révélait la prise de position de son directeur, Mathieu Puhl, en réponse à ce qu’il considère
comme «une attaque frontale». Il y est question de «guerre psychologique et de l'information», pour laquelle M. Puhl aurait déclaré qu’«il vaut mieux tuer avant d'être tué: l'objectif est d'éliminer La Semaine le plus rapidement possible!», et lancé un avertissement clair: «Ceux qui se déclareront ses amis deviendront automatiquement nos ennemis: ils le payeront par une absence de visibilité dans les colonnes du RL. Et qu'on ne me parle pas de déontologie à ce moment-là!».
Sur le terrain, la riposte est déjà prête, sous forme d’un... nouveau magazine hebdomadaire régional, gratuit celui-là, baptisé «Tout1fo», diffusé à compter du 6 avril à 20.000 exemplaires sur la même zone géographique et ciblant préférentiellement les 25-35 ans. Les uns déterrent la hache de guerre; les autres privilégient les méthodes plus traditionnelles. Reste à savoir laquelle sera la plus efficace pour creuser son sillon... ■ Jean-Michel Gaudron
Jean-Pierre Jager: «Je ne me rappelle pas qu’il se soit profilé, dans le nord lorrain, autant de grandes scènes d’actualité que pour ces cinq prochaines années»
Photo: Olivier Minaire (Blitz)
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Nous devons mettre le paquet»
Alors que le secteur de l’assurance au Luxembourg renoue avec les bénéfices, Victor Rod, le directeur du Commissariat aux Assurances, entend bien faire entendre sa voix dans les nombreuses discussions législatives en cours au niveau européen. LE SECTEUR DES ASSUrances, en 2004, a connu une nouvelle année de croissance, en particulier au cours du dernier trimestre, avec une hausse des primes encaissées en assurance direct (hors assurance maritime, qui «pèse» près de 40% des encaissements totaux) de près de 23%, alors que cette hausse était inférieure à 10% à la fin du troisième trimestre. Un phénomène que l’on peut lier aux traditionnels «rushs» de fin d’année, à l’heure où les investisseurs recherchent des solutions fiscalement avantageuses. A cela s’ajoute, également, la situation particulière du marché allemand, qui a abrogé, à compter du 1er janvier 2005, un certain nombre d’avantages fiscaux «nationaux». Du coup, certaines compagnies d’assurances luxembourgeoises opérant directement en Allemagne, ont enregistré parfois jusqu’à un doublement de leurs encaissements... Incontestablement, le secteur des assurances a parfaitement bien digéré le délicat début des années 2000 et la morosité directement liée à la plongée des marchés boursiers. De quoi satisfaire Victor Rod, directeur du Commissariat aux Assurances, actuellement engagé, par ailleurs, sur un certain nombre de dossiers «européens» pour lesquels la
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place luxembourgeoise entend bien tirer son épingle du jeu... Monsieur Rod, que retenezvous, dans les grandes lignes, de cette année 2004? Je note principalement que pour la première fois depuis trois ans, l’exercice a été à nouveau positif en terme de résultat, et pas seulement en terme de croissance et de bilan. L’assurance vie a, ainsi, connu un résultat net après impôt de l’ordre de 45 millions d’euros, alors qu’il était encore légèrement déficitaire en 2003 et très sensiblement déficitaire en 2002. Mais le phénomène est très erratique: certaines entreprises ont, à elles seules, fait plus de bénéfices que ces 45 millions. D’autres, dans le même temps, restent déficitaires… En moyenne, ces 45 millions ne sont donc pas forcément significatifs. Il faudrait voir chaque entreprise individuellement. Mais il faut voir aussi qu’il peut arriver que certaines entreprises se mettent en veilleuse, se contentant de gérer les contrats existants, sans en prendre de nouveaux et qui au bout d’un moment, en fonction des stratégies de groupe, réaniment la flamme et se remettent à faire une expansion. Nous avons connu le cas avec une entreprise d’origine américaine qui est res-
tée discrète pendant 15 ans et qui, suite à un changement de stratégie, compte aujourd’hui parmi les entreprises les plus dynamiques du marché. Faut-il s’inquiéter de ce trop grand décalage entre les extrêmes? Non. Nous restons surtout attentifs au fait de savoir si la solvabilité d’une entreprise est préservée et je peux vous dire qu’au Luxembourg, la marge de solvabilité réelle de toutes nos entreprises est supérieure au minimum requis par la loi, dans un rapport allant de 1,5 à 5. L’assurance non vie a-t-elle suivi le mouvement? Nous sommes encore un peu trop près de la fermeture des guichets pour pouvoir définitivement dire quelle est la situation, surtout qu’il nous manque encore les résultats des assureurs maritimes, qui clôturent traditionnellement leurs comptes le 20 février. Pour le reste de l’assurance non vie classique, pour laquelle 80% des primes sont purement domestiques, l’accroissement a été de 5,5%, ce qui est honnête quand on sait que la masse assurable ne croît pas. L’excédent après impôt est de l’ordre de 57 millions d’euros, soit un peu supérieur à celui des années précédentes.
Ce qui est bon à noter également c’est que, contrairement à ce que l’on peut voir à l’étranger, il n’y a pas eu de réduction des effectifs. Au contraire! L’emploi a augmenté de quelque 1,08%, soit une trentaine de personnes en plus, pour un total de 2.702, fin 2004. Ce n’est peut-être pas énorme, mais dans la plupart des autres pays, il y a eu des licenciements massifs, jusqu’à 10% des effectifs dans une branche particulièrement sensible aux progrès informatiques. Il y a de moins en moins de personnel utilisé à l’intérieur des entreprises où toutes les «petites mains» ont été informatisées. Ici, on note que les entreprises continuent à recruter, au niveau des activités opérationnelles, des commerciaux mais aussi des spécialistes de règlement de sinistres, des actuaires et des fonctions compliance. Nous attachons d’ailleurs une grande importance à ce que les entreprises se dotent d’une structure compliance moderne, tout en faisant attention de ne pas exiger la lune pour les entreprises de taille réduite. Ce renforcement des activités de «Compliance» découle directement d’un des nombreux textes européens qui sont publiés. Le secteur souffre-t-il d’une certaine «sur-réglemen-
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Cela ne fut pas tellement le cas pour la loi anti-blanchiment… C’est vrai que nous avons pu noter en la matière une entorse, mais les autorités ont été rappelées à l’ordre par le parlement, ce qui a conduit à une réduction des exigences des auteurs des textes à celles de la directive.
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tation», due à ces nombreuses exigences européennes? Je n’irais pas jusqu’à dire qu’il souffre, mais il est un fait que la réglementation qui provient essentiellement de Bruxelles est en effet de nature à alourdir les charges administratives à l’avenir. Ces nouvelles exigences, liées notamment à la transparence ou la constitution de la comptabilité, ne sont même pas à l’initiative des autorités de surveillance, mais proviennent souvent de nouveaux standards et normes développées au niveau international, souvent sous l’influence de grandes entreprises, dans leur propre intérêt. Nous essayons évidemment de transposer ces réglementations d’une manière intelligente dans le droit national, en ayant toujours à l’œil de ne pas en faire trop. Je crois que le gouvernement a un grand principe, général, d’implémenter ces directives d’une manière correcte, sans plus.
«Contrairement à ce que l’on peut voir à l’étranger, il n’y a pas eu de réduction des effectifs. Au contraire»
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J’attend avec une certaine inquiétude la prochaine évaluation du FMI.»
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J’avoue que j’attend avec une certaine inquiétude la prochaine évaluation du fonds monétaire international, qui nous avait attribué une excellente appréciation sur base du projet de loi tel qu’il était sur la table. Je ne sais pas ce qu’il va dire lors de son prochain passage dans deux ans, d’autant plus que d’ici là, la nouvelle directive communautaire sur le blanchiment aura fort avancé, et sera peut-être même adoptée. Avez-vous été satisfait de ce recul du législateur en matière de lutte anti-blanchiment, alors que certains assureurs s’inquiétaient du caractère presque irréalisable de certaines dispositions? A titre personnel, je n’étais pas satisfait, car j‘étais un des auteurs de ces exigences supplémentaires. J’aurais volontiers préféré que mes ouailles se retrouvent premiers de la classe. Au lieu de cela, nous sommes de bons élèves, sans plus. Il appartient au parlement et au législateur de prendre ses responsabilités et c’est ce qu’il a fait. On peut évidemment très bien vivre avec ce que le parlement a finalement retenu, mais j’aurais préféré qu’on aille un peu plus loin. Le marché, lui, a parfaitement bien accepté la chose… Quels sont à vos yeux les points clés du texte réaménagé? Le texte a éliminé les procédures destinées aux entreprises non vie et aux entreprises de réassurance. Les dispositions qui restent dans la législation nouvelle sont pour la très grande majorité les procédures déjà en place sous l’ancienne législation. Le seul ajout notable concerne le principe de «know your customer» qui doit se faire dès le premier euro, et non plus à partir d’un certain seuil. Cela va obliger les agents et les courtiers à prendre de nouvelles habitudes. C’est une question d’organisation! Mais lors de nos derniers contrôles sur place dans les entreprises d’assurance vie nos inspecteurs n’ont signalé aucune
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défaillance au niveau de l’identification des clients et de la déclaration de soupçon vis à vis du Parquet. Nous recevons bon an mal an une bonne centaine de copies de dénonciation d’opérations suspectes… Est-ce beaucoup ou trop peu? Il est évident que plus on fait de publicité autour des procédures très fermes pratiquées en matière de lutte contre le blanchiment et moins on attire de possibles brebis galeuses. Il est important de faire de la publicité à titre préventif. De toute façon, sur cette centaine de déclarations reçues en 2004, il n’y a eu, à ma connaissance, aucune poursuite judiciaire effective. Dans quelle mesure le secteur des assurances apporte-t-il sa contribution à la politique de promotion de l’image de marque de la place financière? Nous sommes membres de Profil et nous participons également aux travaux du Codeplafi avec les représentants des autres grands secteurs. Nous contribuons dans la mesure de notre importance à tous ces travaux, en mettant des moyens à disposition et en opérant d’une manière professionnelle et correcte sur les marchés. Ceci dit, il n’est pas facile de trouver une position commune. Nous faisons tous, certes, partie de la même famille, mais il y a des branches différentes dans ces familles! Il y a eu des déclarations d’intention au niveau du Codeplafi, mais il n’en est pas sorti grand chose… J’aurais également préféré que Profil prenne plus de visibilité depuis sa création. Le Luxembourg est en train de finaliser la transposition de la directive en matière d’intermédiation, qui aurait dû être transposée en janvier dernier. Il est notamment créé une nouvelle catégorie d’intermédiaires: les sous-courtiers. Qu’estce que cela va concrètement changer? A vrai dire pas grand chose. Nos deux catégories tradition-
nelles d’intermédiaires seront maintenues: les agents, qui représentent une ou plusieurs entreprises d’assurance, et les courtiers, qui sont plutôt les représentants des clients et ne sont liés à aucune entreprise en particulier. Les sous-courtiers sont, en réalité, des employés des courtiers. Si nous comparons avec le modèle artisanal, on peut dire que le courtier, c’est le maître artisan qui gère son entreprise et le sous-courtier, c’est le compagnon-artisan… Nous avons une disposition générale qui dit que tout intermédiaire en contact avec la clientèle doit être agréé par nos soins. Pour les agents, cela ne pose pas de problème, mais pour un courtier, la difficulté vient du fait que l’examen est très relevé et exige des connaissances très approfondies autant en matière de gestion d’entreprise que d’assurance… Désormais, pour les sous-courtiers, le contrôle des connaissances sera moins exigeant et sera du niveau de ceux que subissent les agents d’assurance. Cette structure s’adresse également aux banques qui créent un bureau de courtage. Les employés de banque qui travailleront pour compte de cette structure de courtage ou qui offrent des produits d’assurance peuvent tomber dans cette catégorie de sous courtiers. L’intérêt est évidemment très grand, car actuellement, la progression la plus grande en matière d’encaissement provient des entreprises d’assurance qui travaillent avec des banques. Et on sait qu’au niveau des banques, en particulier dans le private banking, la distribution des produits d’assurance prend de plus en plus d’importance. Où en est le projet de loi? Nous attendons actuellement l’avis du Conseil d’Etat, qui devrait intervenir très prochainement. Nous espérons alors que le parlement pourra se prononcer sur le texte dans les mois à venir. Nous aurons, certes, un petit retard, mais il s’agit là d’une directive qui est très difficile à transposer car
elle pose plus de problèmes qu’elle n’en résoud. Je préside moi même un groupe de surveillance des 25 pays censés mettre en œuvre la nouvelle législation. Nous nous sommes rencontrés quatre fois depuis le mois de novembre et à chaque fois, nous découvrons de nouveaux points d’interrogation. Le problème vient du fait que cette directive harmonise pour la toute première fois l’intermédiation d’assurance, alors que la profession a connu des développements extrêmement divergents depuis 200 ans dans les différents pays. Comment cela va-t-il se mettre en place au Luxembourg? Nous avons actuellement environ 7.500 agents et 200 courtiers sur nos registres… Conformément aux exigences de la directive, nous allons créer un nouveau registre accessible au public sur notre site Internet (www.commassu.lu, NDLR) avec les noms et adresses de tous les intermédiaires tombant sous notre autorité. Parmi les sujets actuellement en discussion, il y a celui concernant l'instauration d'un fonds de garantie en cas de faillite d'une société d'assurances. Qu’en pensez-vous? Notre position est toujours très négative! Nous estimons que nos législations protectrices des intérêts des preneurs, notamment le privilège absolu qu’ont les preneurs sur tous les avoirs d’une entreprise en cas de faillite, sont suffisants pour garantir leur sécurité. Nous sommes opposés à l’idée de ce fonds de garantie pour les branches non obligatoires. Nous voyons deux raisons principales à cette opposition. Tout d’abord, une entreprise qui sait qu’elle est couverte par un fonds de garantie financé par les autres, pourrait être amenée à offrir n’importe quel produit sur le marché, faire du dumping, quitte à tomber en faillite et laisser l’ardoise aux autres. Ceci n’est guère acceptable.
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La Cour de Justice a récemment rendu un arrêt qui reconnaissait le bien-fondé du bonus-malus en matière d’assurance auto. Je suppose que cela vous a pleinement satisfait… Nous avons bien apprécié, en effet, d’avoir gagné contre la Commission. Je crois qu’il est important pour la visibilité et la transparence des tarifs de maintenir un tel système de bonus malus. Sans quoi on aboutit à une situation où il deviendrait impossible de comparer les tarifs entre les différentes compagnies. Prenez l’exemple de la téléphonie mobile: connaissez vous quelqu’un qui sache comparer les différents tarifs pratiqués par les différents fournisseurs? Alors qu’avec une petite calculette et le système bonus malus, on peut facilement le faire pour les compagnies d’assurance. Du reste, on remarque qu’après cet arrêt rendu en faveur du Luxembourg et de la France, certains pays qui avaient abandonné le système de bonus malus réfléchissent à l’introduire de nouveau! Il y a quatre ans, l’affaire PanEuroLife avait défrayé la chronique. En subsiste-t-il, encore aujourd’hui, des séquelles? Il est clair qu’en France, la situation reste plus difficile qu’avant cette affaire. Il reste quelques séquelles, surtout que le dossier PanEuroLife n’est
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toujours pas clos. C’est une sorte de boulet, même s’il n’est plus aussi lourd qu’il y a deux ou trois ans. On ne peut pas dire pour autant que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. D’un autre côté, la France a tout de même contribué pour environ 20% à la croissance générale des encaissements. Le marché n’est donc pas mort! La situation fiscale des contrats conclus à l’étranger est, de surcroît, désormais résolue et la France ne peut plus appliquer un taux différent à un contrat souscrit hors de ses frontières. Quels sont les principaux chantiers sur lesquels vous travaillez actuellement? Dans le cadre de la présidence européenne, nous venons de boucler la 5e directive RC auto, dont les travaux préparatoires étaient bien engagés. Nous sommes désormais en train de boucler la directive sur la réassurance. Ce sera la première fois que la communauté se dotera de règles prudentielles harmonisées pour ce secteur. Il est fort probable que nous pourrons finaliser le texte encore sous présidence luxembourgeoise. Il s’agit d’une directive vraiment importante, en ce sens où toutes les entreprises de réassurance européennes seront désormais soumises à un contrôle. Pour le Luxembourg, nous avons préservé un certain nombre d’intérêts. Par exemple, la notion de captive est reconnue et définie dans le cadre d’un texte communautaire: ces captives seront désormais reconnues en tant que compagnie d’assurance comme les autres. Nous avons bataillé très ferme sur ce sujet pendant la précédente présidence néerlandaise et nous ne pouvons que la remercier de nous avoir aidé à faire passer ce texte. Nous travaillons également activement sur la mise en place des nouvelles règles de solvabilité et de capitaux opérationnels requis, ce qui est l’équivalent des accords de Bâle II pour les banques. Il s’agit d’un
chantier de très longue haleine, pour lequel nous devons libérer du personnel que nous n’avons pas forcément. Mais même si la tâche est lourde, je tiens à ce que nous participions à tous les travaux préparatoires. Le fait qu’on ait moins de personnes disponibles n’est pas une raison suffisante pour ne pas participer. Car c’est là que se joue l’élaboration des règles et nous
pouvons encore intervenir en modérant la frénésie régulatrice de certains de nos collègues. Si nous ne le faisons pas, nous ne pourrons que les appliquer et si ce sont les grands qui les élaborent pour leur grandes entreprises, les petits devront les accepter. nous devons mettre le paquet, cela est indispensable». ■ Propos recueillis par Jean-Michel Gaudron
«J’aurais préféré que Profil prenne plus de visibilité depuis sa création»
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Il faut ensuite tenir compte du risque de contagion. Nous avons, ici, des entreprises qui sont très importantes. Si l’une d’elles venait à défaillir et que tous ses engagements devaient être repris par le fonds de garantie, il y aurait un effet boule de neige qui entraînerait tout le monde dans le gouffre. Le risque est grand pour un pays comme le nôtre qui compte un nombre réduit d’entreprises. Le dossier est toujours au stade des discussions préparatoires au niveau de la Commission et il existe un grand clivage entre ceux qui sont pour et contre.
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TAXAND KREDIETBANK LUXEMBOURG
Réseau activé IL Y A UN PEU MOINS D’UN an, Atoz, société exclusivement spécialisée dans le domaine de la fiscalité, voyait le jour au Luxembourg. Créée par quelques associés du département "Tax" de Ernst&Young – avec Alex Sulkowski à leur tête – cette société, qui compte aujourd’hui 45 employés et vise la cinquantaine dans les semaines à venir, avait tout de suite pris le parti de n’accorder aucune exclusivité particulière à un quelconque réseau international, préférant miser sur une réflexion plus approfondie avec d’autres cabinets d’autres pays ayant le même profil d’indépendance. Ces réflexions ont finalement abouti à la constitution de Taxand, présenté comme le premier réseau fiscal mondial indépendant, porté sur les fonts baptismaux par 9 cabinets indépendants, représentant l’Allemagne (avec Goutier & Partners), l’Espagne (Garrigues Tax Advisors), la France (Arsene), l’Italie (Fantozzi & Associati), le Luxembourg (Atoz), la Suède (Skeppsbron Skatt) et la Suisse (Tax Partner AG), mais aussi les Etats-Unis
(Alvarez & Marsal Tax Advisory Services) et l’Inde (BMR & Associates). Ce réseau, qui compte 658 professionnels, dont 111 associés (parmi lesquels Augusto Fantozzi, ancien ministre des Finances et du Commerce extérieur italien), est basé au Luxembourg en tant que Groupement d’intérêt économique (GIE). Il est présidé par Frédéric Donnedieu de Vabres, ancien associé-co-gérant de la division fiscale et juridique d'Ernst & Young en France et fondateur, par la suite, du cabinet d'avocats français Arsene, spécialisé en fiscalité. «Les membres de ce réseau poursuivent tous les mêmes objectifs, à commencer par le partage du savoir-faire, explique Alex Sulkowski. La mise en place de structures fiscales internationales ne se fait pas par hasard et nous avons tous besoin de pratiquer de la recherche et du développement dans ce domaine, via une analyse profonde des législations en vigueur dans les différents pays». Ce partage du «savoir-faire technique» constitue un des
Lancement du premier « pension pooling vehicle » (22/02) Kredietbank Luxembourg a innové, sur la place luxembourgeoise, en lançant, pour le compte du groupe Suez-Tractebel à Bruxelles, le premier « pension pooling vehicle », une catégorie de fonds d'investissements destinés exclusivement à rassembler des actifs investis par différents régimes de pension complémentaire d'un même groupe multinational. Ce « pooling » permet notamment une diminution des frais de fonctionnement, une meilleure diversification des risques et une optimisation fiscale. Ce véhicule est, de surcroît, exempté de la taxe d'abonnement. La nouvelle Sicav lancée par KBL s’appelle Esperides et compte déjà des actifs nets à hauteur de plus de 1,1 milliard d'euros. www.kbl.lu
trois piliers de la charte signée par les 9 membres fondateurs, au même titre que la mise en place du réseau et de la marque au niveau mondial et la coordination des relations et des services avec la clientèle internationale. «La très grande majorité des professionnels qui ont constitué ce réseau se connaît depuis 1520 ans. Tous ont de nombreux points communs: ils sont passés par les mêmes formations et partagent la même culture de la qualité du service au client», résume M. Sulkowski. A peine constitué, Taxand a bien l’intention de se développer rapidement: d’ici à l’automne, le réseau prévoit de s’implanter sur les 5 continents. Des contacts sont avancés avec des acteurs brésiliens, argentins et mexicains, mais aussi en Asie et en Australie. Pour ce qui est de l’Europe, les prochains «heureux élus» – à l’unanimité des représentants des 9 membres fondateurs au sein du Conseil d’Administration – devraient venir des Pays-Bas, du Portugal, des pays baltiques et de Finlande. ■ J.- M G.
BCEE
Premier «Partner Luxembourg e-commerce certified» (11/03) Le service S-Net de la Banque et Caisse d’Epargne de l’Etat a été certifié «Partner Luxembourg e-commerce». Une distinction obtenue suite à un audit SSI (Sécurité des Systèmes Informatiques) effectué par la Société Nationale de Certification et d'Homologation auquel S-net a obtenu le meilleur score possible. La BCEE devient ainsi la première banque à obtenir une certification dans le cadre du projet «Luxembourg e-commerce certified». S-net compte, actuellement, plus de 59.000 utilisateurs. Dans le cadre de ce programme de certifications, trois labels ont été créés: «Luxembourg e-commerce certified», «Luxembourg e-privacy certified» et «Partner Luxembourg e-commerce certified». www.bcee.lu ; www.e-certification.lu
DEXIA FUND SERVICES
Nouvelle certification SAS 70 de type II
Photo : David Laurent (Blitz)
Alex Sulkowski: «La très grande majorité des professionnels qui ont constitué ce réseau se connaît depuis 15-20 ans».
(08/03) Dexia Fund Services est le premier organisme d'administration de fonds au Luxembourg à obtenir la Certification SAS 70 de Type II, non seulement pour ses activités d'administration de fonds d'investissement, mais également pour les Fonds immobiliers de droit luxembourgeois. Il s’agit d’une norme de contrôle d'un prestataire de services au regard des objectifs que ce prestataire doit atteindre en matière d'exactitude, d'exhaustivité, d'autorisation, d'intégrité des paramétrages et de séparation des tâches. La première certification SAS 70 de Type II pour les activités d'administration de fonds de DFS date du 31 octobre 2001.
BANQUE DE LUXEMBOURG, FORTIS LUXEMBOURG ASSURANCES
Récompenses européennes (16/03) Les distinctions européennes se succèdent pour les établissements luxembourgeois. Le 8 mars, la Banque de Luxembourg était élue, par l’agence de notation Lipper, «Meilleur gestionnaire européen» 2005 lors de la cérémonie des European Fund Awards. Une distinction qui récompense la qualité de la gestion et la performance sur 3 ans de l’ensemble de la gamme des fonds de la Banque. Il y a un an, un an après avoir déjà été récompensé en tant que «Meilleur gestionnaire européen toutes catégories confondues» dans la classe des «petits promoteurs». Huit jours plus tard, c’est au tour de Fortis Luxembourg Assurances de recevoir le «Best Management Award, specialist group over 3 years» décerné, à Bruxelles, par Standard & Poor's. www.bdl.lu; www.fortis.lu
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Back to the future Les risk managers comptent un nouveau président, qui n’est autre que fondateur de l’association PRIM. Un changement dans la continuité, donc...
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cussions ayant mené à la directive 04/155 sur la Compliance. «Je travaille depuis 12 ans à Luxembourg dont je souhaite contribuer humblement à la défense des intérêts et à la promotion parce que j'aime cette terre d'accueil sans savoir où je serai demain. Je suis Belge, d'origine espagnole, je me sens fondamentalement Européen et attiré par les cultures de tous horizons, explique M. López. Paradoxalement, je ne me sens pas Risk Manager dans l'âme. Le métier de banquier consiste à gérer des risques et il n’y a pas de meilleur observatoire que la fonction Risk Management pour apprendre ce métier passionnant. Je voudrais que l'on dise de moi un jour que j'étais un banquier».
aussi une newsletter plus largement diffusée), un accent davantage porté sur la formation, une implication dans la promotion de la place financière, un rôle central maintenu en matière d’évolution régulatoire et l’accentuation du développement des relations internationales. «Le risk manager doit axer son action dans le pragmatisme au service des executives, résume Thierry López. L'excès de méthodologie coûteuse est nuisible, les formules remplies de lettres grecques ne rencontrent pas toujours les besoins du pilotage de l'entreprise». A ses yeux, pas de doute: la ges-
5 axes de développement Citant volontiers le philosophe romain (né en Espagne...) Sénèque, persuadé qu’«il n’y a pas de vent favorable à celui qui ne sait pas où il va», le président de PRiM a hissé la grand voile pour son association: le nombre de membres actifs au sein du conseil d’administration a été porté de 8 à 15 et la durée des mandats a été portée de 2 à 3 ans. Cinq axes de développement ont été définis pour ce mandat naissant qui mènera PRiM vers son dixième anniversaire: un meilleur service aux membres (via un nouveau site web, notamment, mais
tion qualitative est bien plus importante en matière de risque opérationnel que ses aspects quantitatifs purs. «Si l'on doit à Voltaire d'avoir su vulgariser les problèmes de l'exégèse biblique, impossible, dit-on, sans la connaissance de l'hébreu, le vrai risk manager est celui qui est capable de fonder son action sans trop de recours à l'épigraphie grecque». Pour l’heure, le conseil d’administration présidé par Thierry López compte 11 membres effectifs, un douzième, issu d’un grand acteur supranational établi à Luxembourg, devant le rejoindre sous peu. ■ Jean-Michel Gaudron
Thierry López: «Le métier de banquier consiste à gérer des risques et il n’y a pas de meilleur observatoire que la fonction Risk Management pour apprendre ce métier passionnant».
Photo : David Laurent (Blitz)
DEPUIS LE 1ER MARS, l’asbl PRiM (Professionnels du Risk Management – Luxembourg, voir aussi paperJam juilletaoût 2004, page 122) compte un «nouveau» président. Les guillemets s’imposent, puisque pour succéder à Alain Bastin (Dexia-BIL), qui achevait, cet hiver, son troisième mandat consécutif, l’assemblé générale de l’association a en effet désigné le vice-président Thierry López (KBL), 34 ans, qui se trouve être le fondateur et premier président de PriM, en 1997. Son vice-président est, désormais, Michael May, 46 ans, managing director et global head of operational risk for alternative funds services chez HSBC Securities Services (Luxembourg) SA. Autrement dit, la continuité est assurée, pour une structure qui a pris de l’importance au fil des ans. Elle ne comptait qu’une quarantaine de membres lorsque M. López céda son siège, en 1999. Il le retrouve aujourd’hui, avec plus de 170 adhérents, une forte présence à l’internationale et une implication dans une joint venture avec l’IFBL (et en collaboration avec l’ATTF), dans la formation avancée et de niveau international en Risk Management. La reconnaissance de l’association est rapidement venue d’en haut: la CSSF avait invité, en son temps, le premier Président de PRiM à son comité consultatif sur le contrôle interne, qui donna naissance à la fameuse circulaire 98/143. Plus récemment, l’association a été impliquée dans les dis-
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«Pas de rentabilité à court terme» Investir dans le vin procure certainement plus de plaisir que de revenus financiers, selon Etienne Collin (Wine Concept)
Quel devrait être le profil de celui qui voudrait investir dans le vin? «Je pense qu’il y en a deux sortes: les financiers et les
passionnés. Le passionné, il aime le vin, il en achète beaucoup et de grands vins pour assouvir sa passion. Il perd donc aussi beaucoup d’argent, mais il investit beaucoup dans le plaisir. Le financier, lui, va chercher à investir dans l’outil de production plus que dans le produit: achat de propriétés, de négoce ou encore investissement dans des produits financiers à orientation viticole telles des Sicav. Dans le domaine du vin, la rentabilité à court terme, ça n’existe pas. On ne peut pas réaliser des coups comme on
TENDANCES
De Nouvelle-Zélande à... la Moselle Historiquement, les grands acteurs vinicoles se trouvent en Europe occidentale, peut-être plus particulièrement en France et en Italie. Mais la mondialisation touche aussi ce secteur et le vin n’a plus de frontières. «La donne est différente, constate M. Collin : la production viticole mondiale prend une grosse part de marchés, notamment à la production française. Et il ne s’agit pas seulement de vins de consommation courante, mais aussi de propriétés de haute qualité». En Europe, l’émergence à l’Est apporte son lot de très bons vins, venus notamment de Hongrie ou de Roumanie. Mais la qualité est également au rendez-vous au-delà des océans. «Il existe une production vinicole de très haut niveau qualitatif en Nouvelle-Zélande, par exemple», note-t-il. Et le Luxembourg? «Le pays compte un tout petit vignoble qui abandonne de manière évidente la quantité au profit de la qualité. Il a d’ailleurs atteint un pallier très élevé, même s’il demeure quelques efforts à faire chez certains»,estime M. Collin. Pas de quoi, néanmoins, attirer les investisseurs. «Les vins luxembourgeois n’intéresseront jamais les collectionneurs,. Quant aux investisseurs de type ‘financier’, si une propriété est à vendre, pourquoi pas. Mais bien souvent, elles sont transmises de père en fils».
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peut parfois le faire en Bourse. Cette rentabilité se mesure plutôt par rapport au plaisir que l’on prend à déguster du bon vin et à partager cette passion, qui est rarement solitaire. La passion est-elle une condition indispensable? Oui, mais aussi les moyens financiers, car il n’est pas rare de voir certaines personnes investir des centaines de milliers d’euros, pour se constituer une cave de collectionneur, avec porte blindée et système d’alarme sophistiqué.... On peut aussi rencontrer des investisseurs passionnés, qui sont un peu financiers dans l’âme. Au lieu d’acheter 12 bouteilles d’un grand cru pour leur consommation personnelle, ils préféreront acheter 60 bouteilles, dans une optique de revente sur 15 ou 20 ans. Ils partent du principe que le bon vin se bonifie avec le temps? Il s’agit là d’un adage auquel il faut tordre le cou ! La vie d’un vin est comme celle de toute chose vivante: il y a, c’est vrai, une phase de maturation et de croissance, mais aussi, après, une phase de déclin. Cela vaut tout autant pour un Beaujolais nouveau que pour un Château d’Yquem. Simplement, la courbe de vie sera plus ou moins étalée dans le temps...
Qu’en est-il de l’investisseur «financier pur»? Comme je le disais, il aura plutôt tendance à se tourner vers l’outil de production et, par exemple, investir dans un domaine viticole. L’exemple le plus significatif en la matière fut celui d’Albert Frère qui a acquis en 1998, avec Bernard Arnault, président de LVMH, Château Cheval Blanc, 1er grand cru classé A de SaintEmilion. Cela lui a coûté une fortune et le calcul de la rentabilité se fait sur du très très long terme. Il s’agit alors plus d’un investissement de prestige, pour l’image de marque. Il est aussi possible de se lancer dans l’achat de propriétés vinicoles, mais si on ne vient
pas du milieu, c’est très difficile et peu rentable à court terme... Sans compter que cela demande un engagement 24/24 heures. Il y a aussi les financiers oenophiles: ceux qui traitent le monde vinicole comme d’autres traitent le monde industriel ou financier. Il y a quelques années, il y a eu des Sicav viticoles. On y retrouvait l’industrie du bouchon, des barriques, des bouteilles. Mais à ma connaissance, aucune n’a vraiment porté ses fruits et certaines ont même disparu. Et puis il reste aussi la possibilité de se tourner vers les entreprises vinicoles cotées en Bourse...» ■ Recueilli par J.-M. G.
Etienne Collin, Directeur de Wine Concept
Photo : David Laurent (Blitz)
LE VIN EST UNE ŒUVRE d’art qu’il faut... «détruire» pour pouvoir pleinement l’apprécier. Curieux paradoxe qui lui donne, certainement, un supplément d’attrait. Mais comment investir dans le vin? Avec quelles ambitions? Eclairages et conseils d’Etienne Collin, directeur de l’agence de communication œnologique Wine Concept.
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CHANGEMENTS DE POSTE 0U D‘ENTREPRISE? Envoyez-nous quelques lignes d‘infos accompagnées d‘une photo à press@paperJam.lu
BANQUE GENERALE DU LUXEMBOURG
DIRECTEUR PRIVATE BANKING JEAN PFEIFFENSCHNEIDER La BANQUE GENERALE DU LUXEMBOURG (BGL) vient d'annoncer la nomination à la fonction de directeur Private Banking à Luxembourg, de JEAN PFEIFFENSCHNEIDER. De nationalité luxembourgeoise et âgé de 46 ans, il exerçait jusqu'à présent la fonction de directeur Entreprises et Développement régional à la BGL. Il succède à Luc Rodesch, qui prendra la direction du private banking à la Banque de Luxembourg, début mai. Entré à la BGL en 1990, pour y occuper des responsabilités au sein des départements Marketing et plus tard Grandes Firmes et PME, M. Pfeiffenschneider a notamment joué un rôle prépondérant dans la mise en place de la politique de développement de la Banque Générale du Luxembourg en Grande Région (Alsace, Lorraine, Sarre, Rhénanie-Palatinat).
FUJITSU SERVICES
ASSOCIATE DIRECTOR JEROME GASTALDI A 44 ans, JEROME GASTALDI, a choisi de rejoindre FUJITSU SERVICES en tant qu'associate director, financial services industry leader. Il était précédemment business development manager et membre du comité de direction de Capgemini Luxembourg. Au cours de sa carrière chez France Telecom, Sema, PwC et Ernst & Young Consulting, il a dirigé des grands projets comme celui du Catalogue Collectif de France pour la Bibliothèque nationale de France et effectué de nombreuses missions de consulting dans le secteur bancaire.
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Après 11 années passées en tant que conseiller PME à la Chambre des Métiers, HUBERT AHLES est devenu, à 42 ans, directeur marketing de VALORLUX, responsable pour l’adhésion de nouveaux membres, l’élaboration de nouvelles procédures de déclaration, la simplification des déclarations existantes ainsi que les vérifications des données déclarées des membres.
Diplômée de l’Institut supérieur européen de gestion à Strasbourg, option marketing et communication opérationnelle, ANNE-CATHERINE BREIT, 23 ans, a rejoint la régie TEMPO !, en tant que chargée de clientèle Explorator.
Ancien chef de projet pour Codenet durant 5 ans, jusqu’à la vente de la société par le groupe Suez au groupe belge Telenet, ALAIN CAPLIER, 38 ans, est le nouveau key account manager de l'opérateur de télécommunications TELENET SOLUTIONS LUXEMBOURG, dont il est désormais en charge du développement commercial.
A 25 ans, SOPHIE DEBEAUMONT est est désormais en charge du marketing et de la communication chez LUXLAIT. Fraîchement diplômée d’un Master en marketing, en Espagne, elle a collaboré, en 2004, avec Roche Farma Espagne pour le lancement d'un de leurs produits.
Depuis le 1er mars, YVES DEMAEGHT assure les fonctions de directeur des ressources humaines HP BELUX. Agé de 40 ans, il était, ces cinq dernières années, chez Alcatel, notamment vice-président people & organization development au sein de la division Fixed Solutions. Il succède, chez HP Belux, à Jan De Haes, promu directeur RH pour la région EMEA.
EASI, entreprise belge spécialisée en solutions de gestion pour PME a renforcé son équipe au Luxembourg en engageant YVES DERLET, 32 ans, spécialiste en Lotus Notes/Domino. Il était, ces cinq dernières années, chez EDS spécialisé en tant qu'administrateur Lotus Notes/Domino.
Pour relancer le déploiement de ses activités au Grand-Duché (voir aussi page 22), ANS LUXEMBOURG, acteur majeur du monde réseaux, a engagé YVES-OLIVIER DETILLIEU au poste de business development manager. Agé de 31 ans, il avait, précédemment, exercé ses compétences auprès de Skillteam (filiale d’IBM), Synapse et Detimarketing, pour le développement de sa solution IT Anti-Money Laundering.
En vue de soutenir la croissance de ses activités, FIDELITY LUXEMBOURG a nommé un nouveau sales director: JACQUES DINEUR, 37 ans, qui dispose d'une expérience des marchés financiers de plus de dix ans. Il était, ces quatre dernières années, fund manager. Il succède à Claude Hellers, promu à la tête de l'équipe commerciale du Benelux.
CHRISTOPHE GOULLET a rejoint le cabinet DE WITTE&MOREL / HUDSON pour prendre en charge et développer le pôle "executive recruitment". A 35 ans, cet ancien directeur de société de services et senior consultant chez Robert Walters, sera responsable pour des missions d'executive search au niveau local et européen.
Le recrutement continue chez LUXEMBOURG ET GRANDE REGION, CAPITALE EUROPEENNE DE LA CULTURE 2007: LAURA GRASER, 23 ans, fraîchement licenciée en communication appliquée à l'IHECS de Bruxelles, vient d'y être nommée coordinatrice Rotondes. Elle aura en charge la gestion des événements programmés sur le site des Rotondes de Bonnevoie.
PATRICK GYSELING a pris la tête des managed operations d'ATOS ORIGIN BELUX, dont il est devenu également membre de la direction. Depuis 2000, il était chez CMG où il acheva son mandat en tant que responsable de la performance globale de la division Industry, Distribution and Transport.
Un nouveau collaborateur pour MINDFOREST: FRANK JUNGE, 31 ans, ingénieur en informatique de l'ISFATES (Double diplôme franco-allemand des Universités de Metz et Saarbrücken). Ces dernières années, il a notamment mené des missions de développement informatique industriel, de formation et d'accompagnement client, en Europe et aux Etats-Unis.
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XTEC, société spécialisée dans l'ingénierie documentaire, vient d'engager STANISLAS KRZYSZTON, en tant qu'ingénieur d'affaires. Agé de 34 ans, il était, ces trois dernières années, storage sales consultant chez Telindus.
Le fournisseur de logiciels financiers SIMCORP BENELUX a promu LEEN KUIJKEN au poste de marketing & sales manager. Agée de 31 ans, elle était entrée chez SimCorp en 2000 en tant que consultante financière avant de devenir consultante financière Senior en novembre 2002. Elle était, depuis février 2003, responsable du département presales & market support; une fonction qu'elle conserve encore.
Après 8 années passées à l’Imprimerie Centrale, d'abord comme responsable PAO pour les périodiques (magazines et journaux) puis, ces deux dernières années, responsable Impression numérique et mailings, RUDY LAFONTAINE, 36 ans, est le nouveau chef de projets des EDITIONS MIKE KOEDINGER. Il aura en charge la coordination des différents supports du groupe et le développement de l’Index des entreprises.
EDDY MALDAGUE vient de prendre les fonctions de country operating officer chez FUJITSU SERVICES BELUX, fonction pour laquelle il sera responsable de l'application de la stratégie du groupe sur un plan local. Agé de 46 ans, il était, jusqu'alors, CEO chez Knowledge Networks.
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Une nouvelle infographiste chez NVISION: NATHALIE MATIZ, venue tout droit de l'agence web italienne E-Tree. Agée de 26 ans et diplômée de l'Accademia di Comunicazione di Milano, elle a signé des designs comme par exemple celui du site Internet de J.O. d'hiver de Turin en 2006.
Une nouvelle chargée de recherche chez DE WITTE & MOREL/ HUDSON: RAPHÄELE MURCIA, 37 ans, ancienne auditrice externe qui prendra en charge les missions d'approche directe et de chasse pour les recrutements "Executive" du cabinet luxembourgeois.
A 26 ans, MICHELE NOTHUM est la nouvelle responsable communication Grande Région pour le parcours de plans d’affaires 1,2,3, GO, pour qui elle était, jusqu’à présent, chargée de projets. Elle aura désormais en charge la communication interrégionale de 1,2,3, Go, ainsi que de la gestion de projets et du site Internet. Elle succède, à ce poste, à Marie-Hélène Trouillez, partie au département « communication » de la Chambre de Commerce.
EMRESA, la société éditrice des cartes d'avantages Sympass, renforce son équipe avec MARIETTE ROOS, qui occupait précédemment le poste de DRH auprès de Telindus pendant 15 ans. Agée de 52 ans, elle rejoint Emresa en tant que responsable administrative et sera en charge du suivi des clients et des membres Sympass et contribuera au développement du réseau de commerçants-partenaires.
Dans le cadre de son développement au Luxembourg, EASI, entreprise belge spécialisée en solutions de gestion pour PME, a engagé GERARD QUETSCH, 39 ans, en tant que spécialiste iSeries. Certifié IBM System Administration & Technical Solution Implementation, il a développé son expertise en la matière ces 16 dernières années chez Mio, le fabricant de crème glacée installé en région liégeoise.
L’Etude d’avocats LINKLATERS LOESCH a décidé, dans le cadre de son expansion, de créer le poste de marketing manager et de le confier à CHRISTINE SIEG, 26 ans, qui sera désormais en charge de toutes les activités de marketing et de communication. Elle assistera également les associés dans les projets de business development. Elle était, ces quatre dernières années, dans le service marketing de la Banque de Luxembourg.
GREY WORLDWIDE LUXEMBOURG vient de recruter KARINE TOUATI, 34 ans, au poste d’account manager pour gérer et développer les projets de l’agence. Elle sera par ailleurs chargée de la partie rédactionnelle des campagnes et des supports de communication pour les clients nationaux et internationaux. Précédemment, elle occupait la fonction de project coordinator & copywriter chez CMi Creative Communication.
EASI SERVICES
DIRECTEUR GENERAL FRANCIS ABSIL FRANCIS ABSIL, 58 ans, a été nommé directeur général de EASI SERVICES, la nouvelle société (filiale de EASI, entreprise spécialisée en solutions de gestion pour PME), active dans le détachement et la sélection de personnel informatique active en Belgique et au Luxembourg. Il s’agit d’une sorte de nouveau départ pour lui, dans une carrière déjà bien remplie chez IBM, pendant 25 ans, dans différentes fonctions commerciales, puis, ces 7 dernières années, chez Promotic en tant que directeur commercial, dans une entreprise opérant sur le même terrain que EASI Services sur le marché Belux.
ATELIA INSURANCE BROKERS
ADMINISTRATEURDIRECTEUR GERRY WAGNER GERRY WAGNER a rejoint le groupe ATELIA INSURANCE BROKERS en tant que Administrateur-Directeur de la filiale luxembourgeoise du 1er courtier en assurances en Belgique. A 41 ans, l'ancien directeur commercial des Bâloise Assurances est chargé de la mise en place administrative et commercial de la société spécialisé en conseil en assurances au niveau des entreprises de la place.
NEXTIRAONE BELUX
MANAGING DIRECTOR INGRID DE LATTE La filiale du fournisseur mondial de solutions et de services de réseaux d’entreprise intégrés, NEXTIRAONE BELUX, a nommé INGRID DE LATTE, 46 ans, au poste de managing director de ses activités en Belgique et au Luxembourg. Elle y succède à Jean-Pierre D’Haese, qui a quitté ses fonctions en janvier 2005 et aura pour tâche la poursuite de l’expansion de la société dans les domaines des applications IP et ‘Managed Services’. Précédemment, Mme De Latte avait occupé des postes de direction chez Belgacom et KPN Belgique et dirigeait, ces quatre dernières années, la filiale Belux d’Avaya.
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« Cela
prendra des dizaines d’années...»
Sondage
Les femmes avec forte personnalité vous impressionnent-elles dans un environnement de travail? Oui, complètement! 26%
Pas du tout. 26%
Je n'ai pas d'opinion sur ce sujet. 4%
Pas vraiment. 18%
Parfois. 24%
Nombre total de réponses: 404 Sondage réalisé du 14 au 28 février sur le site www.monster.lu
DIFFICILE DE FAIRE PLUS équilibré que le sondage de ce mois ci. «Ce n’est pas vraiment étonnant puisque notre société elle-même ne s’est pas encore clairement prononcée sur la position de la femme carriériste», commente Franz J. Wagemann, concessionnaire officiel pour Luxembourg (il n’y en a que trois de par le monde) du cabinet allemand Kienbaum Consultants International. Pour lui, pas de doutes: «Cela prendra encore des dizaines d’années avant que des femmes avec forte personnalité puissent agir dans la vie professionnelle à niveau égal avec leurs collègues masculins». Pourtant, même la récente étude PISA, qui fait couler tellement d’encre au Luxembourg, a montré que filles sont bien plus performantes que les garçons à l’école. «Malheureusement ces bonnes conditions de départ ne trouvent pas d’écho sur le marché de travail», ne peut que constater M. Wagemann, qui distingue trois phases distinctes dans la progresson sociale d’une femme: une phase de formation et
d’activité professionnelle, suivie d’une période de maternité et d’éducation des enfants et, enfin, une phase de la réintégration dans la vie professionnelle. «L’importance croissante de l’activité rémunérée ouvre aux femmes la perspective d'une conciliation de la vie familiale et de la vie professionnelle», estime-t-il, reconnaissant aux «femmes avec forte personnalité et motivation» une série de caractéristiques bien précises: mobilité, heures supplémentaires, diminution des activités de loisir et du temps consacré à la famille. «Ce type de femme confère plus d’importance à la carrière professionnelle qu’à la vie familiale», constate-t-il. Conséquence directe, selon lui: les femmes dirigeantes sont plus souvent célibataires et sans enfants que leurs collègues masculins. «On a constaté que les partenaires des femmes qui réussissent revêtent tout aussi souvent des positions à hautes responsabilités, ce qui favorise un partage des tâches sur le plan privé», précise M. Wagemann, qui
ne peut que remarquer que la société reconnaît à la femme un rôle de féminité, alors que le rôle de dirigeant est associé à des attributs masculins, ce qui génère un potentiel conflictuel. «L’environnement des femmes qui baignent dans le succès se ressent de cette tension permanente. Les collaborateurs de niveau inférieur en savent notamment quelque chose», note-t-il. A ses yeux, une forte personnalité et la réussite dans la vie professionnelle peuvent se compléter, mais tout aussi bien s'opposer. «Il faut savoir prendre la juste mesure et appliquer la bonne stratégie, sinon le risque de solitude augmente. A première vue, les femmes avec forte personnalité nous impressionnent dans l'environnement de travail, mais, vu de plus près, on remarque qu'il ne leur reste plus de temps pour les belles choses qui rendent la vie digne d'être vécue comme la famille, les intérêts et les rires communs avec un partenaire», conclut-il. ■ Propos recueillis par J.-M. G.
Législation
Le congé prénatal et postnatal Le congé de maternité correspond à 8 semaines avant (congé prénatal) et 8 semaines après (congé postnatal) la naissance de l'enfant (avec 4 semaines supplémentaires en cas d'accouchement prématuré ou multiple ou en cas d'allaitement de l'enfant). Si l'accouchement a lieu avant la date présumée sur le certificat médical, les jours de congé prénatal non pris sont ajustés au congé postnatal. Durant ce congé de maternité, l'employeur est tenu de conserver à la femme enceinte son poste de travail ou un poste équivalent et son ancienneté n'est pas interrompue du fait de ce congé. La période de congé de maternité donne droit au congé ordinaire et les jours de congé non encore pris au début du congé de maternité peuvent être reportés l'année suivante, en principe jusqu'au 31 mars. Les salariées ayant déclaré leur grossesse à l'employeur jouissent d'une protection contre le licenciement, dans la mesure où elles ne peuvent pas faire l'objet d'un congédiement avec préavis. Cette protection ne s'étend toutefois pas à une rupture de contrat pour faute grave. En revanche, l'employeur doit au préalable recueillir l'autorisation du tribunal de travail, faute de quoi la femme doit être maintenue dans l'entreprise ou bien réintégrée si la rupture de contrat a été effective. ■ J.M.G.
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Franz J. Wagemann, executive consultant pour le cabinet Kienbaum au Luxembourg. Photo: David Laurent (Blitz)
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Portables TOSHIBA présente le Tecra S2, un suppléant puissant et complet pour PC desktop. Basé sur la nouvelle génération de technologie mobile Centrino d’Intel et proposé en deux versions - avec processeur Intel Pentium M 730 (1,6 GHz) ou Intel Pentium M 760 (2,0 GHz) -, ce modèle est doté d’un écran TFT 15”. Il renferme une mémoire 1 GB, un disque dur de 100 GB et un lecteur DVD/CD Super-Multi. La connectivité réseau sans-fil, basée sur 802.11b/g est prévue d’office, de même que, notamment, trois ports USB 2.0, un modem V.90/56K, du graphisme Nvidia GeForce 6200 et un lecteur 6-en1 pour cartes-mémoire en tout genre. Prix: Tecra S2 / 730: 1.399 euros HTVA pour le 730 et 2.199 euros HTVA pour le 760. www.toshiba.be
TOSHIBA sort aussi le PortéGSM – TÉLÉPHONIE IP
Les dernières nouveautés SONY ERICSSON présente son nouveau cameraphone K300 (photo ci-dessus), qui complètera sa gamme primée de produits d’imagerie mobiles. La caméra s’utilise horizontalement, ce qui permet de prendre des photos bien cadrées en toute stabilité et est dotée d’un zoom numérique 4x permettant d’obtenir de très bons résultats à distance. Grâce au QuickShare, il est désormais possible d’envoyer des vidéos, des photos et des messages textuels en seulement quelques clics. Le K300 peut servir d’album photos et vidéos grâce à sa mémoire intégrée de 12MB capable de stocker une importante collection de 120 clips vidéo de 10 secondes ou de 500 images VGA. L’écran couleur 65K permet une visualisation de qualité des photos et vidéos. Ce téléphone comprend encore un haut-parleur intégré, la synchronisation PC et la gestion des informations personnelles. Prix: 189 euros. www.sonyericsson.com SONY ERICSSON propose aussi le J300, un GSM divertissant. Il est doté d’un moteur de jeux 3D et permet de télécharger facilement des clips vidéo, des jeux et des sonneries. En collaborant avec Gameloft, le leader en matière de conception de jeux, Sony Ericsson permet aux propriétaires d’un J300 de télécharger gratuitement Rayman 3 grâce au service de téléchargement de contenu Sony Ericsson PlayNow. Sa capacité de traitement rapide, son écran de grande qualité, sa qualité de son excellente et sa mémoire intégrée de 12MB font du J300 un excellent outil de divertissement complet pour les amateurs de technologie. Le J300 sera disponible à partir du second trimestre 2005 au prix de 149 euros. [>> 92]
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gé M300, un ultra-léger de 1,6 kg, permettant de travailler jusqu’à 6 heures sans alimentation externe. Il est doté d’un processeur Intel Pentium M 753 Ultra Low Voltage (1,2 GHz), de 512 MB de mémoire et d’un disque dur de 60 GB. Le Portégé M300 propose en outre un écran TFT de 12,1”, une unité DVD Super-Multi, un lecteur pour cartes mémoire SD et CompactFlash, une connectivité réseau sans-fil intégrée (802.11 b/g), Bluetooth, trois ports USB 2.0, un accès Fast Infrared et un port iLink. Prix: 1.899 euros HTVA.
ACER lance un nouveau modèle exclusif dans sa gamme Ferrari, le 3400. Il s’inscrit dans la tradition d’élégance, de design et de technologie sophistiquée à la base de la synergie entre Acer et Ferrari. Le Ferrari 3400 est équipé du tout nouveau processeur Mobile AMD Athlon 64 3000+ et de la technologie exclusive AMD 64. Son écran TFT 15’’ est optimisé par la carte graphique ATI Mobility Radeon 9700 avec mémoire RAM vidéo dédiée de
128 Mo. La mémoire vive du système RAM DDR offre une capacité de 512 Mo qui peut être portée à 2048 Mo. Le Ferrari 3400 est fourni avec un disque dur interne de 80 Go. www.acer-euro.com
Imprimantes KONICA MINOLTA Printing Solutions Europe lance la magicolor 5440DL. La conception de cette imprimante pour groupe de travail s’articule autour de la facilité d’utilisation et la réduction des coûts, sans faire de concessions à la vitesse (25 pages A4 à la minute) ni à la qualité (2400 x 600 dpi). Une caméra digitale disposant de PictBridge peut être connectée directement à l’imprimante. Prix: 1.195 euros HTVA. http://printer.konicaminolta-europe.com KYOCERA sort une nouvelle série d'imprimantes de bureau monochromes, silencieuses et peu encombrantes tout en assurant des performances optimales. La FS-720, la FS-820 et la FS-920.
Elles viennent judicieusement compléter les autres produits de ce segment: la FS-1010, une des imprimantes les plus vendues en Europe, et la FS-1020D, une imprimante modulaire évolutive de haut de gamme disposant d'une fonction duplex de série. Prix: 179 euros hors TVA pour la FS720, 225 euro pour la FS-820, et 275 euro pour la FS-920. www.kyocera.be
HP annonce le lancement de l’imprimante/scanner/copieur HP PSC 1610. Elégant et polyvalent, ce nouvel appareil ‘tout-en-un’ permet d’imprimer directement des photos depuis un appareil
photo numérique compatible Pictbridge ou via le compartiment intégré accueillant la carte mémoire, et cela, sans passer par un ordinateur. Quant au débit, il peut atteindre 23 pages / minute (ppm) en noir & blanc et 18 ppm en couleur. Le scanner plat permet de numériser des projets ou des photos dans une résolution de 1200 x 2400 ppp et en couleur 48 bits. Prix: 189 euros TVAC. www.hp.com
SAMSUNG présente son imprimante laser couleur CLP-510, qui va accélérer, simplifier et optimiser la production d’imprimés en couleurs. La technologie NO-NOIS permet ainsi à la CLP-510 de ne
jamais dépasser le seuil de 48 décibels. Compacte, cette imprimante laser est la seule de ce type à imprimer de série en rectoverso. La CLP-510 imprime 6 pages/minute recto très nettes en couleur ou 24 pages/minute en noir et blanc. La CLP-510 est équipée d’une mémoire standard de 64 Mo, extensible à 192 Mo. Prix: 499 euros TVAC. www.samsung.be
Graveur LACIE dévoile un graveur de DVD doté de la technologie d’étiquetage direct LightScribe. LaCie et LightScribe s’associent pour proposer le premier graveur de disque avec étiquetage direct pour Mac et PC. Le graveur d2 DVD±RW double couche offre la possibilité d’inscrire avec précision des étiquettes iridescentes, comportant le texte et les graphiques désirés, avec le laser qui servait déjà à enregistrer les données. Prix public conseillé: 179 euros TTC. www.lightscribe.com
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Logiciels [ 90>>] SONY ERICSSON annonce encore le K750i, un GSM d’imagerie 2 mégapixel. Il présente une multitude de fonctionnalités déjà présentes sur la plupart des appareils photos numériques autonomes mais encore jamais vues sur les GSM comme la mise au point automatique, le zoom numérique 4x, la réduction de l’effet yeux rouges et l’interface utilisateur intuitive. Grâce au Memory Stick Duo, aux technologies Bluetooth et Infrarouge, il est possible de partager des images avec toute une série d’appareils. Ce produit est doté d’une mémoire interne de 32MB et d’un banc de mémoire externe pouvant accepter un Memory Stick Duo pouvant atteindre 2GB, soit un espace permettant de stocker plus de 6.000 photos. Ce téléphone dispose encore d’un lecteur MP3 intégré ainsi que la radio FM. Ce modèle sera disponible à partir du second trimestre. SIEMENS présente sa nouvelle série A, conçue de manière ergonomique. Sont ainsi disponibles l'AX75, l'A75 (photo ci-dessous) et l'A70 qui ont tous leur caractère propre mais un point commun, la fiabilité de leurs fonctionnalités et de leur technologie. L’AX75 constitue l'organiseur parfait, l’A75 convient parfaitement à ceux qui recherchent la spontanéité d'un téléphone mobile et le dernier cri en matière de technologie pendant leurs déplacements. Le A 70, se destine davantage à ceux qui n'ont encore jamais utilisé de téléphone mobile et sont en quête de simplicité et de fiabilité. www.siemens-mobile.com NOKIA présente son 6680 Smartphone de 3e génération, avec deux appareils photo intégrés: 1,3 mégapixel (résolution effective 1,23 mégapixel, 1280 x 960 pixels) et VGA, pour les appels vidéo et l'imagerie. Ce téléphone renferme la solution d’impression Nokia XpressPrint incluant l’impression directe PictBridge, le partage vidéo et e-mail avec pièces jointes. Il comporte encore le Music player avec audio stereo. www.nokia.be
SAP AG annonce une nouvelle version de SAP Business One, sa solution de gestion commerciale pour PME. Ce dispositif assure une facilité d'utilisation et une productivité encore plus grandes, apporte à SAP Business One des possibilités de reporting avancées et maintient la gestion des données critiques et des événements en temps réel à la disposition des utilisateurs au sein de la PME. www.sap.com LANDESK SOFTWARE lance une mise à niveau de sa plate-forme d'administration IT. LANDesk Management Suite 8.5 satisfait aux exigences les plus élevées en matière de «data compliancy», de sécurité, de distribution logicielle et de mobilité. Cette Suite simplifie et accélère la distribution logicielle ainsi que la collecte et le compte-rendu des données. www.landesk.com
SONICWALL ajoute un module anti-spyware à ses solutions de protection réseaux. Cette technologie étendue sera intégrée aux services d’abonnement SonicWALL, permettant ainsi aux entreprises de toutes tailles de garantir la sécurité et la productivité de leur réseau. www.sonicwall.com
Périphériques PALMONE lance le nouveau palmOne Treo 650, un smartphone avec support e-mail intuitif. Grâce à la meilleure prise en charge de
nique. Le Treo 650 est équipé, entre autres d'un calendrier, d'une base de données contacts, d'une liste des tâches et d'un agenda. L'appareil comprend un haut-parleur, une fonction de numérotation abrégée, un historique des appels, une identification de l'appelant et une fonction conférence téléphonique. Prix recommandé: 699 euros TVAC. www.palmone.com
D-LINK lance une nouvelle série de produits sans fil sur base du standard WiFi 802.11g. La gamme est équipée de la nouvelle technologie sans fil pour réseaux «smart antenna» qui rend possible des prestations jusqu’à huit fois plus élevées que les réseaux 802.11g/b traditionnels. Prix: entre 73 et 132 euros HTVA. ww.dlink.be
RSA propose ses tokens SecurID, avec de nouvelles spécifications: le SID800, aux fonctionnalités USB, et le SID700. Ils mettent les entreprises en mesure d'administrer efficacement divers moyens d'identification, dont les mots de passe uniques, les certificats digitaux et les mots de passe statis-
tiques. Ceci à partir d'un seul appareil soutenant l'identification à distance, la plate-forme Microsoft Windows et RSA Sign-On Manager - la solution d'identification unique (Single Sign On) de RSA Security destinée aux entreprises. Prix: Le SID700: 65 pounds par utilisateur pour 1.000 tokens et 45 pounds par utilisateur pour 10.000 tokens. Pour le SID800, il faut compter 20% de plus. www.rsasecurity.com
Disques durs l’e-mail, l'utilisateur dispose maintenant à tout moment et en tout lieu d'un accès au courrier électro-
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stockage. Doté d’un robuste boîtier en aluminium et habillé d’un élégant étui de transport en cuir, le Mini Hard Drive Iomega est très pratique pour voyager: il est ultraléger (100 g) et ses dimensions permettent de le glisser dans une poche. Dépourvu de
IOMEGA lance son Mini Hard Drive d’une capacité de 40 Go de
câble d’alimentation séparé, il s’agit du premier disque dur Iomega à se contenter de l’alimentation d’un port USB standard. Ce mini géant stocke facilement jusqu’à 160.000 photos, 740 heures de musique (équivalent à 30 jours de festival nonstop) ou près de 60 heures de vidéo Prix: 229 euros TTC. www.iomega.com
IOMEGA lance encore de nouveaux disques durs Triple Interface. Les Iomega 250 Go Hard Drive USB 2.0/FireWire 400/800 Triple s’adressent aux utilisateurs PC & Mac qui souhaitent les débits les plus rapides du moment. Ils devraient améliorer et simplifier les opérations de stockage et de protection des données. Les nouveaux Hard Drive sont extrêmement silencieux et livrés avec une version intégrale
d’un logiciel de récupération après incident et du logiciel Iomega Automatic Backup. Les nouveaux modèles sont empilables horizontalement/verticalement. Un emplacement Kensington intégré contribue à garantir la sécurité du disque dans les lieux à forte fréquentation et un interrupteur marche/arrêt permet d’éteindre le périphérique le soir. Prix: 279 euros TTC.
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outils communication
Campagne parallèle Le changement de format du Wort et de La Voix du Luxembourg aura été l’occasion d’une jolie passe d’armes en terme de campagnes de communication. De la part du groupe saint-paul, évidemment, de la part de certains annonceurs, comme la Brasserie nationale, qui ont «marqué le coup» (voir ci-dessous), ensuite et, enfin, de la part du groupe Editpress concurrent. L’intérêt est que, parallèlement à une campagne «classique» diffusée dans les supports du groupe (Le Jeudi, le Tageblatt et Le Quotidien, voir page suivante), une seconde campagne, informelle, s’est propagée par... e-mail. «Nous cherchions un moyen de faire passer ce second message que nous ne souhaitions pas, pour des raisons stratégiques, publier sur les supports, car il ne mettait pas en avant le produit en lui-même mais évoquait la concurrence», explique Claude Muller, directeur adjoint de l’agence Comed. Alors, en accord avec Editpress, ce second visuel (voir page suivante) a été envoyé, un peu au «feeling», à quelques-uns des contacts réguliers de l’agence. Avec l’évidente certitude que le message se propagerait sur le réseau au gré des «forwards». Du pur marketing viral par excellence, comme le Luxembourg en a très peu connu jusau’à présent. «On peut considérer qu’il s’agit d’un ballon d’essai, original, explique M. Muller. Nous avons un projet similaire pour un autre client, un peu plus tard dans l’année, mais nous attendons de voir comment cette première expérience aura été perçue. De toute façon, cette démarche doit rester une exception, sans quoi elle perd de son impact»... Et elle tend alors à devenir du pur spamming par excellence... ■
VILLE DE LUXEMBOURG AGENCE M&V Concept SUPPORT presse écrite GRAPHISTE Mélanie Cornet DIRECTION ARTISTIQUE Alain Joachim ACCOUNT Marc Devresse
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BOFFERDING AGENCE Comed SUPPORT presse AD Pierre Servais GRAPHISTE David Bail COPY Pierre Servais ACCOUNT Claude Muller
INTECH AGENCE DESIGN Is Not a Crime SUPPORT Presse DIRECTION ARTISTIQUE & DESIGN David Meier ACCOUNT & COPY Karine Touati
ING LUXEMBOURG (réalisation interne) SUPPORT Affichage CONCEPTEURREDACTEUR Tania De Vos CONCEPTION VISUELLE Jean-Claude Decker PHOTO Stock
CFL AGENCE Mikado Publicis SUPPORT presse ACCOUNT Marithé d’Amato ART DIRECTOR Didier Leclercq COPYWRITER Frédéric Thill GRAPHISTE Cécile Dandoy INFOGRAPHISTE Didier Puziak.
MIKADO PUBLICIS AGENCE Mikado Publicis SUPPORT presse ART DIRECTOR Didier Leclercq COPYWRITER Frédéric Thill INFOGRAPHISTE Olivier Debuys PHOTOGRAPHE Pascal Habousha.
LUXEMBURGER WORT AGENCE Advantage Communication SUPPORT Presse quotidienne, hebdomadaire et affichage ART DIRECTOR Christian Delcoigne COPYWRITER Marc Schreiner GRAPHISTE Jean Sampaio ACCOUNT Bob Gillen.
PANELUX AGENCE Advantage Communication SUPPORT Presse quotidienne, hebdomadaire et affichage ART DIRECTOR Christian Delcoigne COPYWRITER Patrick Thonnard GRAPHISTE Pietro Namèche ACCOUNT Nathalie Dondelinger.
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communication outils
SITE DU MOIS
WWW.SPECIALK.FR
EDITPRESS AGENCE Comed SUPPORT presse AD Charles Nilles COPY Carlo Dickes ACCOUNT Carlo Dickes
EUROPEAN FUND ADMINISTRATION AGENCE Comed Supports presse économique et financière, nationale et internationale AD Charles Nilles, Pierre Servais COPY QRBT London (TAAN partner agency) ACCOUNT Claude Muller.
Pour une fois, nous ne parlerons pas d’un site luxembourgeois, mais du site B2C d’un grand de l’agro-alimentaire – en l’occurrence Kellogg’s France – développé et animé par l’agence luxembourgeoise Digital Studio. Le site, assez complexe, abrite un contenu riche en visuels (intégration de spots TV et cinéma visibles en ligne ; piste musicale intégrée), animations flash et contenu rédactionnel. Il constitue le relais des opérations hors media, print et TV. La section «Club membre» compte environ 80.000 membres et ne cesse de grossir au fil des opérations mises en place chaque saison. Les membres peuvent notamment suivre un entraînement en ligne par le biais de coachs animés en 3D. De nombreuses rubriques interactives donnent à ce site l’envie d’y retourner régulièrement... à condition une connexion à haut débit...
E-GRADE.NET Portail bilingue de mise en réseau des acteurs du développement local/rural à l'échelle de la Grande Région, avec notamment une base de données des acteurs et projets de développement, ainsi qu'une bourse d'échange, un agenda et de nombreuses autres informations. (avec Mum)
LTI.LU
Peu sexy, mais plutôt fourni, le site du Laboratoire de technologies industrielles (un des départements du CRP Henri Tudor) propose un maximum d’informations sur ses différentes unités d’activité. Possibilité de s’abonner à une newsletter.
CITABEL AGENCE Binsfeld Communication SUPPORT presse magazine CONCEPTEUR-RÉDACTEUR Frank Kaiser COPY Frank Kaiser GRAPHISTE Kathrin Anderl - Anna Veneziani PHOTO New Balance ACCOUNT MANAGER Claude Sauber
LA VOIX AGENCE Advantage Communication SUPPORT Presse quotidienne, hebdomadaire et affichage ART DIRECTOR Christian Delcoigne GRAPHISTES Pietro Namèche / Laurent Leduc / David Carpentier ACCOUNT Bob Gillen.
AUTOSDIFFUSION LOSCH AGENCE Binsfeld Communication SUPPORT presse écrite COPY Christian Thiry GRAPHISTE Antonella Veneziani PHOTO Nico Weymann ACCOUNT MANAGER Jean-Paul Reuland
EDITPRESS AGENCE Comed SUPPORTS Email AD Pierre Servais COPY Pierre Servais ACCOUNT Carlo Dickes
...ET AUSSI APE.PUBLIC.LU (avec Bizart) Portail de l’Administration du personnel de l’Etat FONCTION PUBLIQUE.PUBLIC.LU (avec Bizart) tout savoir sur la fonction publique au Luxembourg. KETTERTHILL.LU (avec Bizart) Les laboratoires d'analyse médicale peuvent aussi avoir un site attirant, informatif... et animé! PAPILLO.LU (avec Alibi) Site en flash avec un système dynamique pour gérer et s'inscrire aux listes de naissance. RSM.LU (avec Synapse Internet Services) Site de la société RSM Henri Grisius & Associés, expert comptable et conseil fiscal. SCIE.PUBLIC.LU (avec Bizart) Nouveau site du Service Central des Imprimés et Fournitures de bureau de l'Etat, avec accès au système interne réservé aux clients. COMMUNIQUEZ-NOUS les lancements et les changements importants de vos sites en envoyant un message à press@paperJam.lu.
FEMACO.LU La Fédération Luxembourgeoise des Négociants en Matériaux de Construction, affiliée à la clc s’offre, pour ses 70 ans, un nouveau site Internet. On y trouve notamment la liste de toutes les entreprises membres.
LBLUX.LU
Site trilingue de la banque allemande filiale de la Bayerische Landesbank (BayernLB) et de la Helaba, et qui articule ses activités autour de 3 secteurs: private banking, corporate banking et treasury. (avec Bizart)
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outils espace markcom
A vos marques, prêts... ...ou pourquoi notre pays mérite des marques de producteur fortes et pourquoi il a besoin de pilotes de marques avertis et endurants qui savent mettre en exergue la vraie valeur ajoutée de la marque. Tout commence par la grande question: à quoi servent les marques et pouvons-nous vivre sans elles? La réponse empruntée chez Jean-Jacques Evrard de d/g* brussels est: dans un monde ou le trop est l’ennemi du bien les marques servent en même temps de guide et de miroir du consommateur: dis-moi ce que tu consommes et je te dirai qui tu es. Construire une marque, c’est créer une architecture à l’image de la représentation que les hommes se font de l’entreprise ou du produit. La marque est en soi un Temple, une réplique rationnelle des archétypes irrationnels. L’interprétation symbolique du Temple détournée au profit de la marque, au-delà du clin d’œil, montre l’importance et la place que doit prendre une marque pour se révéler toute puissante et fidéliser ses consommateurs. Les marketers seraient donc les templiers des temps modernes en croisade contre les private labels? Ces marques de distributeurs qui prennent des proportions ne sont définitivement pas des signes extérieurs de statut à l’exception de la marque du distributeur low-price par excellence: ALDI. Chaque jour des milliers de marques naissent et chaque jours des milliers de marques disparaissent. Qu’est-ce qui fait perdurer les unes et couler les autres? Y a-t-il des marques
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fortes à Luxembourg et y aurait-il un grand vide pour le consommateur si celles-ci disparaissaient? La réponse est très simple: oui et non. Oui: parce que les marques nous marquent pour montrer notre appartenance à un groupe socioculturel, à un clan, l’adhésion à des marques fortes luxembourgeoises édifie le temple luxembourgeois. Il faut donc redonner un souffle, de la vitalité et de l’espoir aux marques grand-ducales. Oui: en investissant dans des marques fortes aimées par les consommateurs, le producteur tient les rennes de son succès économique et ne se met pas à la merci des distributeurs en s’engageant sur la voie des marques de distributeurs dénuée de toute fidélité de la part du consommateur. Non: y aurait-t-il un grand vide pour le consommateur si demain des marques comme Rosport, Luxair, Poll Fabaire, , P&T, Luxlait…disparaissaient? D’après vous?
…Partez à la conquête de vos clients ! On pourrait répondre affirmativement à cette question si les marketers avaient réussi à créer un lien affectif imprégné de respect mutuel entre le consommateur et la marque, à laquelle il reste très fidèle. La
loyauté au-delà de la raison. Ce respect, la marque doit le mériter en alignant continuellement ses performances, ses innovations, ses engagements…D’après Kevin Roberts, CEO de Saatchi&Saatchi Worldwide et auteur du livre: «Love-brands, the Future beyond Brands», l’amour des marques se caractérise par trois émotions fortement liées: le mystère, la sensualité et l’intimité. De plus, une marque n’obtient le respect qu’à l’aide de trois critères: performance, confiance et réputation. De plus, une marque forte est toujours inscrite dans la stratégie globale de l’entreprise; elle doit par conséquence se construire et s’inscrire dans la continuité conséquente afin de pérenniser son succès. Pour construire un temple ou une marque solide il faut se donner les moyens, et donc investir. Cet investissement est négligeable si on le compare à des investissements média et il s’amortit sur le long terme. S’il est accessible aux grandes entreprises, il l’est également aux PME qui font face aux mêmes défis dans un marché qui se globalise. C’est un mauvais calcul de ne percevoir que les coûts immédiats, un Temple se construit pour longtemps, la marque n’a pas une durée de vie éphémère comme peut l’avoir une campagne de promotion. Des entreprises
comme la Brasserie Nationale ou Panelux l’ont bien compris et ils ne s’identifient presque exclusivement par leurs marques Bofferding et Fischer. Sans accès, pas de succès! La marque est un «facilitateur» d’accès à la mémoire et aux valeurs de l’entreprise ou du produit. Sans marque forte, une entreprise est amnésique et donc incapable de se reconnaître elle-même. La marque doit donc se construire de
façon synthétique afin d’être lisible, mais aussi de façon originale pour devenir visible et dégager ce pouvoir de séduction qui fera d’elle une star. Nous invitons toutes les marques luxembourgeoises à se remettre à juger la créativité des marketers luxembourgeois dans leur capacité à convaincre, à séduire le consommateur de plus en plus largué par certaines outrances ou errances publicitaires. ■ www.markcom.lu info@markcom.lu
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Un avenir tout tracé Si la gestion de fortune et la banque privée ont pu, un temps, trembler sur leurs fondations, leur pérennité ne fait aucun doute aux yeux des acteurs de la place. A condition de consentir à certains efforts... DE «COUPS DE FROID» BOURSIERS EN ÉVOLUtions législatives, nationales ou européennes, le paysage de la gestion de fortune et du private banking au Luxembourg a pour le moins évolué ces dernières années. Les mentalités et les attentes des clients aussi, évidemment. Du moins est-on enclin à le penser, même si tout le monde ne partage pas forcément cette «vérité»: «Nous n’avons pas l’impression que le profil de client ait fondamentalement changé, sauf qu’il est devenu plus averti et plus prompt à changer d’établissement qu’auparavant, ce qui est, à notre sens, une bonne chose, la concurrence faisant bouger les choses», note ainsi Jean Fuchs (Fuchs&Associés Finance, Luxembourg, mais aussi président de l’ALPP, l’Association luxembourgeoise des professionnels du patrimoine). Une mobilité qui est certainement plus l’apanage des clients internationaux, selon Nicolas Rollinger (Fortuna Banque): «Les clients luxembourgeois sont plus ‘traditionnels’ et ont une forte tendance à rester dans la banque dans laquelle ils ont ouvert leur premier compte, ils restent fidèles à leur banque et vont rarement voir ailleurs». Aussi, s’il est de bon ton de penser que les besoins des clients apparaissent, au fil du temps, plus complexes et que ces clients sont aussi devenus plus exigeants, Frédéric Wats (BGL) tient à replacer l’église au milieu du village: «La nature fondamentale des besoins patrimoniaux est une donnée stable et immuable. Elle consiste en la protection et/ou la croissance du patrimoine, la génération de revenus, la transmission patrimoniale,.. Nos clients n'ont pas ‘besoin’ de hedge funds. En revanche, de tels instruments innovants constituent une opportunité énorme pour répondre encore mieux aux besoins de protection et de croissance du patrimoine». La nuance est subtile mais elle permet, selon lui, d'éviter certains raccourcis pouvant avoir des conséquences commerciales fâcheuses. «Le private banking est bâti sur une relation de confiance et cette confiance nécessite une attention toute particulière à l'analyse minutieuse des besoins et des solutions plus ou moins sophistiquées qui permettent au mieux d’y répondre». Si, par le passé, les clients avaient principalement un désir de préservation de leur fortune, bon nombre de banquiers privés et gérants de fortune constatent une mutation vers une gestion plus active et participative. «La stratégie du ‘Buy and Hold’ pour produits à taux d’intérêts est devenue moins attractive au regard du faible rendement sur produits obli-
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gataires, constate Roger Hartmann (UBS). Le développement de produits capables de satisfaire aux attentes de rendement des clients, tout en respectant le risque que les clients sont prêts à prendre, est devenu primordial». Et de noter que, parallèlement à ce marché private banking «traditionnel», se développent les services aux familles très fortunées et aux intermédiaires financiers, portés par une maind’œuvre qualifiée et multilingue, mai aussi la rapide mise en place des directives européennes permettant
une structuration aisée pour les grandes fortunes. «Si, le segment haut de gamme bénéficie déjà de services de qualité, les établissements bancaires devront bien approcher le couple rentabilité/prestation afin d'adapter leur structure et leur offre face au attentes des clients, prévient Bertrand Michaud (Alcor Bank). L'évolution des marchés d'actions depuis 2000 n'a pas permis un développement clients et a plus milité pour un reformatage des structures organisationnelles et fonctionnelles».
Michel Pinte (Petercam), Frédéric Wats (BGL) et Claude Marx (HSBC). Photo : Eric Chenal (Blitz)
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L’évolution du marché peut aussi, d’une certaine façon, être déclinée selon deux axes forts. D’un côté, les investissements des sociétés de proximité, avec lesquelles un lien personnel existait, tendent à disparaître. De l’autre, la sophistication des instruments financiers nécessite le recours à des conseillers proches. «La clientèle est amenée à emprunter des chemins moins familiers», constate Jean-Michel Willemaers (Le Foyer Patrimonium et Associés). Son besoin est de trouver un appui professionnel de qualité. Les éléments qui fonderont la relation sont essentiellement liés à la compétence appliquée à une compréhension large de ce qu’est un patrimoine, à l’indépendance dans la recherche des solutions les plus adéquates et, aussi, à la permanence de cette relation. On ne peut, en effet, concevoir le tandem du conseiller et de son client en faisant abstraction de la durée de la relation qui alimente la confiance». L’importance de la relation entre l’investisseur et son conseiller est également mise en exergue par Yves Meisch (Kredietbank Luxembourg). «Dans un environnement financier aussi incertain que complexe, l’investisseur privé a besoin aujourd’hui de trouver un partenaire stable, solide et fiable pour le conseiller et le guider dans le dédale de l’offre foisonnante des produits financiers». Deux options s’offrent à lui: s’orienter vers une de ces quelques très grandes sociétés, actives dans tous les services financiers et dont les ramifications s’étendent partout dans le monde. «Les conseils, les produits et les solutions qu’il y trouvera sont généralement coulés dans un modèle standard et son cas particulier risque d’être assimilé à celui de beaucoup d’autres, voire fondu dans la masse», prévient alors M. Meisch. L’autre option est, évidemment, de se tourner plutôt vers une structure à taille plus humaine (banque, ou bien gérant de fortune), centrée sur un seul métier de base qu’elle maîtrise parfaitement. Une banque dans laquelle il sera connu et reconnu, où il trouvera un conseil exclusif, adapté à son profil de risque. Le choix est évidemment plutôt vaste et chacun dispose d’arguments pour guider ce choix: «Nous avons affaire à une clientèle expérimentée, plus avertie, et qui recherche pour ses placements financiers des sociétés pouvant leur procurer de la ‘performance absolue’. Elle ne favorise donc plus systématiquement, les sociétés ‘benchmarkées’», note, par exemple, Myriam Mascherin (Carmignac Gestion). Jean Fuchs (Fuchs&Associés Finance, Luxembourg), lui, plaide haut et fort pour la souplesse et la flexibilité des structures de type PSF. «Les PSF luxembourgeois sont suffisamment organisés et réglementés pour gagner la confiance des clients, tout en étant plus souple qu’une banque. L’autre caractéristique importante est que le PSF est là pour défendre les intérêts de son client dans tous les aspects financiers, juridiques et sociaux de sa relation avec lui. Ce n’est donc ni un vendeur de produits, ni un financier obsédé par ses ratios de rentabilité, mais un généraliste conseiller du client» Bien sûr, les années d’euphorie sont certainement derrière nous et il faudra attendre sans doute longtemps avant de retrouver la «flambée» de la fin des années 90, si tant est qu’on y parvienne un jour. Pour autant, Jean Fuchs en est persuadé: «La gestion de fortune reste la vache à lait de la Place financière, qui elle-même reste la vache à lait de l’économie du pays.
Photo : Eric Chenal (Blitz)
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Roger Hartmann (UBS), Yves Ducaté (ING Luxembourg) et Bertrand Michaud (Alcor Bank).
Et ceci perdurera aussi longtemps que nous aurons un secret bancaire, retenue européenne à la source ou pas. La croissance des fortunes dans le monde n’est pas près de s’arrêter, et le Luxembourg a une bonne réputation, mais reste largement méconnu hors de la Grande Région, il y a donc encore du gros potentiel mal exploité par nos grandes institutions qui manquent singulièrement de dynamisme commercial».
Produits ou services? Quelles sont donc les voies à suivre par les professionnels de la gestion de fortune et du private banking pour se (re)positionner dans cet environnement changeant? Les approches apparaissent très variées, d’autant plus qu’à la base, comme le rappelle Roger Hartmann (UBS): «Les services de gestion de fortune sont devenus plus transparents et plus comparables entre les différentes places financières. Les intervenants du secteur financier luxembourgeois ne seront plus uniquement en compétition entre eux, mais aussi avec la banque de proximité au domicile du client». D’où la nécessité, à la base, de proposer des produits et des services au moins de qualité comparable, voire meilleure. «Le produit est donc un important élément de différenciation», estime-t-il, notant que, parallèlement, «les contacts entre les clients et leur gestionnaire ont une claire tendance à s’intensifier et à se complexifier. Si les compétences humaines du ges-
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tionnaire restent, comme par le passé, essentielles, les compétences techniques doivent être élargies grâce à une formation plus adaptée à ces nouveaux défis». Il n’en reste pas moins vrai qu’il n’existe évidemment pas de modèle particulier prêt à l’emploi. «Le Private Banking est, par essence, du ‘tailor made’, rappelle Yves Ducaté (ING Luxembourg). Dans les faits, cela se traduit par le souci permanent de répondre aux besoins très pointus de nos clients quant à l’évolution des mentalités en terme de planification patrimoniale, d’évolution du secret bancaire ou de consolidation de leur patrimoine». Pour y parvenir, l’approche commerciale chez ING a été revue en profondeur et l’accent a été mis sur la formation, via l’organisation de cycles de séminaires relatifs à des aspects aussi divers que le droit civil, la fiscalité des pays limitrophes, les assurances vie ou encore l’approche commerciale globale. «Nos commerciaux autrefois appelés ‘gestionnaires’ sont devenus de véritables conseillers en gestion et planification globale de patrimoine», note M. Ducaté. Changer les réflexions de base et les actions, c’est également la direction prise par la BGL: «La concurrence accrue en provenance du pays de résidence de nos clients nous amène tout d’abord à repenser le modèle de distribution ‘non resident private banking’,
Photo : Eric Chenal (Blitz)
Serge Camaert (Delen), Yves Meisch (KBL) et Myriam Mascherin (Carmignac Gestion).
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explique Frédéric Wats. Nos clients restent pour la plupart très attachés à la stabilité de la Place financière et au secret bancaire luxembourgeois qui garantit le respect de leur vie privée. Mais au-delà, une relation bancaire située endehors du pays de résidence constitue une contrainte que nous ne pouvons ignorer». C’est ainsi que se sont développés les services via Internet, au travers desquels il est possible d’envisager une réelle relation private banking à distance, comprenant un accès direct – évidemment sécurisé – aux avoirs, aux marchés mais aussi au conseiller... Faut-il dès lors privilégier l’aspect «services» ou bien le développement de nouveaux produits? Impossible de trancher, selon Claude Wurth et Paul Waringo (BCEE): «L’activité Private Banking a toujours été marquée par deux composantes essentielles: des produits attrayants et un service de qualité. Nous agissons à ces deux niveaux. Les deux étant complémentaires, l’un n’est pas plus important que l’autre. Toutefois l’aspect services, se caractérisant notamment par le contact avec le client, est d’une importance stratégique qui ne peut être sous-estimée. Des produits peuvent plus facilement être copiés ou outsourcés». Que ce soit pour le private banking ou pour la gestion de fortune, cette dichotomie entre produits et services n’aurait donc pas forcément lieu d’être, même si Myriam Mascherin (Carmignac Gestion) ne perd pas de vue que «La notion de services reste et restera très importante dans le choix du produit. Nous espérons que les grandes institutions adoptent la voie de ‘l’open architecture’ dans leur banque privée. Ce sera pour eux le moyen de fidéliser leur clientèle en leur offrant une gamme de produits plus variée et surtout des produits de société niche comme la nôtre». Pourtant, la prédominance de l’approche service sur celle de l’approche produit reste, selon Frédéric Wats (BGL), l’essence même du métier de banquier privé. «Il est vrai qu’il s’agit d’un axe fort pour différencier la Place par rapport à nos concurrents situés dans le pays de résidence des clients. Aussi longtemps que ceux-ci continueront à prétendre qu’ils peuvent répondre à l’ensemble des besoins patrimoniaux en mettant en avant une gamme de produits et services développés exclusivement en interne, les banquiers luxembourgeois pourront à merveille continuer à exploiter toutes les facettes de l’adage ‘small is beautiful!’». Cette prétention ne doit cependant pas faire perdre au banquier privé le sens des réalités, compte tenu de la multiplication des instruments de placement disponibles et de l’accès quasi illimité aux marchés et fournisseurs situés partout dans le monde. L’heure est à l’humilité! «Au lieu de prétendre contre vents et marées qu’il détient les meilleurs produits et services au monde, quitte à perdre toute crédibilité vis-à-vis du client, le banquier privé reconnaît humblement que cette ambition est devenue irréaliste et il se positionne en tant qu’interface entre le client et l’univers des solutions disponibles. Son rôle est de sélectionner pour son client les meilleurs produits et services accessibles sur le marché. C’est le concept ‘d’architecture ouverte’ largement déployé sur la Place financière mais que bon nombre de banquiers – gros, voire très gros…– continuent à ignorer joyeuse-
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ment dans le pays de résidence du client. Et c’est tant mieux car nos clients ne sont pas dupes», se réjouirait, presque, Frédéric Wats. L’importance de l’aspect «services» est également mise en avant par Nicolas Rollinger (Fortuna Banque), qui reconnaît la nécessité vitale de se recycler et d’approfondir au maximum et en permanence les connaissances en matière juridique et pratique. «Le service que nous offrons doit être ciblé, nous devons être capables de nous adapter et d’évoluer sans cesse, analyser toutes les situations que nous rencontrons, prendre en compte tous les aspects de la vie quotidienne de notre client. Nous devons proposer un private banking ‘à la carte’». Un façon d’aborder les choses qui passe donc, nécessairement, par une activation intensive et permanente de la matière grise. «Nous devons sans cesse nous renouveler et être à la pointe des dernières nouveautés, affirme-t-il. Il faut proposer toujours plus de produits aussi diversifiés, performants et rassurants que possible et surtout nous adapter à nos clients en prenant en compte tous les facteurs qui les caractérisent. Il faut les assister dès l’achat du produit jusqu’au moment où il désirera revendre celui-ci pour faire un autre placement». Du côté des banques, il a donc clairement fallu s’adapter à la nouvelle donne. «Si jusqu’en 2000, le banquier luxembourgeois avait généralement une approche commerciale de type ‘réactif’, il a dû changer son fusil d’épaule et adopter une approche ‘proactive’», note ainsi Yves Ducaté (ING Luxembourg).
Photo : Eric Chenal (Blitz)
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Nicolas Rollinger (Fortuna Banque), Michel Becker (Société Générale Bank & Trust) et Paul Waringo (BCEE).
Impact limité de la DLU Adaptation, Innovation... Les mots clefs. Deux des piliers, assurément, de la force du Luxembourg. Ce n’est pas une nouveauté: la place financière a toujours su surfer sur les bonnes vagues d’opportunités et adapter son cadre réglementaire et législatif aux aléas du marché et, depuis peu, des exigences communautaires. La façon dont le pays a négocié l’obstacle constitué par la directive européenne de la fiscalité de l’épargne est, en la matière, exemplaire. Censée entrer en vigueur le 1er juillet 2005, ce texte prévoit que les Etats membres de l’Union européenne appliqueront un échange automatique d’informations sur les revenus de l’épargne des non-résidents. Trois pays y échappent, au prix de mesures transitoires prévoyant un système de retenue à la source (dont le produit sera versé, à concurrence de 75%, à l’Etat de résidence de l’épargnant) évolutif jusqu’en 2011: l’Autriche, la Belgique et... le Luxembourg. Mais toute cette mécanique est liée à l’adoption de mesures équivalentes par les pays tiers énumérés dans les conclusions du conseil européen du sommet de Feira de juin 2000, à savoir la Suisse, le Liechtenstein, Andorre, Monaco, Saint-Marin et les EtatsUnis. «Cette saga de quinze longues années aboutit aujourd’hui à un compromis à l’arraché qui a pour caractéristique essentielle de pérenniser le secret bancaire luxembourgeois. En liant son sort à celui de la Suisse et d’autres centres offshore dans le monde, le gouvernement luxembourgeois à réussi un coup de maître qui préserve les intérêts de la Place financière
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pour une durée désormais non limitée. Harmonisation européenne? Peut-être. Exception luxembourgeoise, certainement!», s’enthousiasme Frédéric Wats (BGL). Fort de cette exception, le Luxembourg conserve une attractivité qui ne se dément pas au fil du temps et qui lui permet de maintenir, contre vents et marées, un avantage concurrentiel indéniable sur les autres places financières. «Le Luxembourg est déjà très avancé en matière d’open architecture et, donc, un choix plus vaste de produits tel que le présente la place sera sûrement un des critères, remarque Myriam Mascherin (Carmignac Gestion). Ensuite, il ne faut pas négliger le côté international, multilingue et multiculturel du Luxembourg». Qu’est-ce qui fait qu’aujourd’hui, un client préfèrera rester – voire venir – au Luxembourg plutôt qu’aller voir ailleurs? Les avis sont assez variés sur le sujet, même si l’on retrouve immanquablement certains points de repères immuables. L’expertise déjà prouvée, alliée à une grande stabilité du système politique luxembourgeois, en font évidemment partie. Et là aussi, le décor évolue. «Demain, non seulement nous continuerons à accroître nos compétences, mais il est fort probable que le régime fiscal des résidents sera très largement adouci dès le 1er janvier 2006», rappelle Yves Ducaté (ING Luxembourg), faisant allusion à la disparition probable de l’impôt sur la fortune et le remplacement de la taxation des revenus mobiliers au taux progressif, par un précompte libératoire de 10%. «Quand on sait, de surcroît, qu’il n’y pas de droit de succession en ligne directe...»
Alors que de nombreux pays se préoccupent avant tout de préserver leur propres marchés nationaux, le Luxembourg, structurellement obligé de s’ouvrir vers l’extérieur, a puisé dans cet état de fait un supplément de compétences et d’expérience. «A cause de son marché domestique réduit, le Luxembourg a depuis longtemps compris que son avenir se trouvait dans une vision multinationale du conseil client. L’absence de biais national permet ainsi une objectivité plus grande et la création de portefeuille diversifié selon les besoins des clients d’horizon différents», estime Roger Hartmann (UBS). Qualité de la relation conseiller-client, stabilité de la place financière, secret bancaire, environnement professionnel sophistiqué et compétitif en termes de coûts: les atouts ne manquent donc pas. «Il est clair toutefois qu’à côté de la clientèle résidente, la clientèle très fortunée sera plus attirée, alors que les clients non-résidents avec des avoirs plus modestes seront à moyen terme plus difficiles à intéresser», prévoient Claude Wurth et Michel Waringo (BCEE).
Une compétitivité à préserver Autre avantage, fondamental, dévoilé par Frédéric Wats (BGL): l’ouverture de la Place à l’innovation et sa capacité à intégrer les nouvelles possibilités en matière de produits et services. «D’un point de vue commercial, cet aspect est tout simplement remarquable», note-t-il, citant en exemple la gestion par
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En matière de gestion de fortune, un principe est roi. Pas d’a priori. Ceux qui ont remis en cause les modes de pensée bien établis ont fait des découvertes étonnantes. Comparer des hypothèses permet de déceler et de saisir de nouvelles opportunités tout en identifiant les risques. C’est pourquoi nous avons en permanence l’esprit ouvert sur votre situation, vos attentes et sur le monde de la finance. Pour vous aider à gérer votre fortune plus efficacement, chez HSBC Private Bank, nous avons une approche simple: pas d’a priori. Pour plus d’informations, nous sommes à votre disposition au +352 47 93 31 550 www.hsbcprivatebank.com
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fonds de tiers sélectionnés. «En théorie, cette approche existe plus ou moins partout. En pratique, on constate que les capitaux gérés selon cette philosophie à Luxembourg suivent une croissance exponentielle alors que le concept peine à démarrer dans d’autres pays. Différence culturelle? Protectionnisme en faveur des produits et services maisons? Peu importe, cette réalité est tout bénéfice pour le private banking luxembourgeois qui peut mettre en valeur son ouverture d’esprit et sa différence. Et c’est tout bénéfice aussi pour l’investisseur qui s’y retrouve au niveau des performances de gestion». Alors, à tous ceux qui pensent que le private banking n’a pas d’avenir au Luxembourg, la réponse des professionnels de cette branche est unanime: non! «Cette affirmation provoque chez nous une réaction assez violente car elle est totalement fausse, tranche Jean Fuchs (Fuchs & Associés Finance, Luxembourg). En général, elle est exprimée par des personnes qui n’ont qu’une connaissance approximative soit de la Place financière, soit de la clientèle». Pour lui, le calcul est simple: le private banking réel, tel que perçu par les clients, représente les 2/3 des recettes des banques alors que dans le même temps, l’activité de pure administration de fonds/SICAVs (sans distribu-
tion ou commercialisation), est une activité à peine rentable sinon neutre. Evidemment, il ne faudrait pas croire que tout sera «comme avant». «L’avenir du private banking existe, bien qu’il sera différent du passé», pensent Claude Wurth et Paul Waringo (BCEE). Le positionnement futur sera moins axé sur l’exploitation de ‘niches fiscales’, mais essentiellement sur une définition de produits et services de haut niveau, pouvant concurrencer l’offre d’autres places financières à un niveau global. En outre, la clientèle résidente constitue un pool très intéressant sur lequel nous allons nous concentrer davantage». La récente déclaration libératoire unique, introduite en Belgique était de nature, pour beaucoup, à ébranler le bel édifice luxembourgeois. Les estimations chiffrent les «retours au pays» des capitaux belges à quelque 10% de leur total, avec un montant «officiel» déclaré de 3 milliards d’euros. «Le private banking au Luxembourg a encore de beaux jours devant lui, n’en déplaise aux détracteurs, affirme Nicolas Rollinger (Fortuna Banque). Les chiffres des banques nous le prouvent et nous avons vu que la DLU a été un échec en Belgique. Tant que notre cadre juridique restera ce qu’il est, le Luxembourg peut être assuré que le boom
Photo : Eric Chenal (Blitz)
Jean Fuchs (Fuchs & Associés Finance, Luxembourg) et Jean-Michel Willemaers (Le Foyer Patrimonium et Associés).
qu’a connu le private banking dans les années 80 n’aura pas été trop de gloire éphémère. A condition que les banquiers n’omettent pas d’évaluer la formation continue et ne la pas négligent pas». Cette capacité de la place à gérer les mutations de son environnement, à s’y adapter et à développer de nouveaux créneaux fait également partie des atouts unanimement reconnus par les acteurs de la place. «Aujourd’hui, la place financière se doit de maintenir sa compétitivité, prévient Yves Meisch (Kredietbank Luxembourg). Elle y arrivera pour autant qu’elle se tourne vers l’innovation et la recherche de compétences et qu’elle puisse continuer à bénéficier d’un environnement réglementaire et d'un cadre juridique qui assurent aux investisseurs la flexibilité et la sécurité qu'ils recherchent». Aux yeux de certains, il apparaît pourtant comme une certitude que le private banking traditionnel tel qu’il s’est développé durant ces dernières décennies sera sans doute amené à perdre peu à peu de son importance. «Nous vivons dans un environnement dynamique où les services bancaires évoluent de manière constante, explique Roger Hartmann (UBS). Le private banking n’aura que peu de chances de survivre à Luxembourg si l’on n’accepte pas de gérer positivement et proactivement le changement. Il est important de se créer sans cesse de nouveaux facteurs de différenciation. L’établissement récent de la Luxembourg School of Finance, qui fait partie de l’Université du Luxembourg, est par exemple un investissement indispensable s’il l’on veut continuer à développer la capacité d’innovation financière sur notre place». Cette notion de proactivité revient également dans les propos de Jean-Michel Willemaers (Le Foyer Patrimonium et Associés). «Il faut évidemment que la volonté des acteurs luxembourgeois s’exprime et que ceux-ci privilégient une démarche pro active. Luxembourg pourrait prétendre au rôle de ‘City’ de l’Europe continentale». En attendant que puisse s’asseoir définitivement cette réputation continentale, la place financière luxembourgeoise ne peut qu’observer avec délectation les grandes tendances relevées au niveau de la planète en matière d’évolution des patrimoines et de développement de la cible de clientèle «High Net Worth Individual». «Le potentiel mondial en gestion de fortune est énorme, et les marges y sont très importantes. D’autres places vivent de ce filon, et ce même sans le secret bancaire qui est un gros atout supplémentaire pour le Luxembourg», conclut Jean Fuchs, persuadé que «le seul et vrai marché du futur, rentable, stable en développement, et de plus bien connu de la Place, c’est celui du private banking, il n’y a aucune autre alternative valable». A ses yeux, néanmoins, de gros efforts de promotion, de formation, d’organisation, voire de prise de conscience restent à fournir, afin d’attirer davantage des assets managers de réputation internationale. La place sait donc ce qui lui reste à faire, mais la relative inertie constatée au niveau des efforts de promotion en disent long sur la longueur du chemin qu’il reste encore à parcourir... ■ Jean-Michel Gaudron Retrouvez sur www.paperjam.lu/c/articles/11439.html l’intégralité des opinions et points de vue apportés par les différents intervenants de cet article
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Un rang à tenir L’industrie des fonds d’investissement vit à l’heure de la transposition des directives UCITS III. Le chantier n’est pas mince, mais doit conforter la position de force du Luxembourg en la matière. LES MOIS SE SUIVENT ET SE RESSEMBLENT POUR le secteur des organismes de placement collectif luxembourgeois. Au 31 janvier 2005, le patrimoine global net s’élevait à 1,146 milliards d’euros (avec un investissement net en capital de plus de 21,357 milliards d’euros), en hausse, sur un mois, de 3,65% et, sur les 12 derniers mois, de plus de 16%. La bonne santé du secteur ne se dément donc pas, confortée davantage par les dernières statistiques 2004, publiées par Efama (European fund and asset management association), indiquant que le Luxembourg avait attiré 113 milliards d’investissements net en capital au cours de l’année 2004, sur un montant total de 200 milliards enregistré auprès des 17 membres de ce qui s’appelait encore la Fédération européenne des fonds et sociétés d’investissement (FEFSI), jusqu’au 1er mars dernier. «Sur les 50 plus grands promoteurs internationaux, 49 ont choisi le Luxembourg ou l’Irlande, qui constituent, à eux deux, 90% du marché des fonds commercialisés dans au moins deux pays de l’Union européenne, avec un peu plus de 70% pour le Luxembourg», précise Charles Muller, conseiller fiscal et membre du comité de direction de l’Association luxembourgeoise des fonds d’investissement (ALFI). Cette suprématie, acquise à la force du poignet depuis 1988 (date à laquelle le pays avait été le premier à transposer dans sa législation la première directive européenne sur les organismes de placement collectif), est parfois considérée avec jalousie par les autres Etats membres de l’Union européenne, lesquels se montrent de temps en temps réticents à accueillir, sur leur territoire, des fonds domiciliés au Luxembourg, quand bien même aucune barrière législative particulière ne devrait se dresser sur leur route. «Il est, en ce moment, plus facile d’enregistrer un fonds luxembourgeois à Hong Kong, même si la procédure d’enregistrement est complexe, que dans certains pays européens où pourtant une simple notification devrait suffire. Il n’est pas rare que de nombreux documents
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soient demandés et redemandés et traduits, ce qui à la longue devient long et coûteux», regrette M. Muller. L’industrie européenne des fonds d’investissement est, pourtant, en pleine mutation, avec l’avènement de la nouvelle directive européenne dite «UCITS III», déjà transposée, depuis un peu plus de deux ans, en droit national luxembourgeois, conformément à une certaine tradition de «pionnier». «L’approche retenue est, selon nous, excellente pour la place financière, puisqu’elle combine de façon innovatrice et pertinente une grande rigueur - ce qui crédibilise l’industrie des fonds à Luxembourg -, et une nécessaire flexibilité - ce qui permet une transposition rapide à moindres frais, remarque Yves Wagner (The Directors’ Office, le premier cabinet d'administrateurs de fonds constitué en Europe). Nous avons ainsi, de nouveau, une longueur d’avance par rapport à nos places financières concurrentes, non seulement sur le papier, mais aussi et surtout dans la mise en route pratique de nouvelles conditions de travail». La loi prévoit une période d’adaptation des structures existantes jusqu’en février 2007 mais, certains Etats n’ayant pas suivi cette voie d’un passage «en douceur», les délais ont été raccourcis, au niveau européen, à fin 2005 pour ce qui est des produits et à avril 2006 pour le volet sociétés de gestion. Le danger existe donc, de surcroît, d’une divergence de vues quant aux délais à respecter. «Les promoteurs de structure cross-border pourraient faire face à des interprétations différentes d’un pays à l’autre pendant la période de transition», craint Sébastien Lecaudey (BNP Paribas Securities Services Luxembourg). Il y a six mois beaucoup d'acteurs auraient attendu jusqu'à 2007 avant l'adaptation de la société de gestion ou de leur gamme de produits. Aujourd'hui, bien que les acteurs n'aiment pas être les premiers à tester des changements, les processus évoluent plus rapidement et les promoteurs n'attendront pas jusqu'à ce que la période de«Grandfathering» n’expire, sous peine de se voir refuser le passeport européen».
C’est, justement, l’existence même de cette disposition transitoire permettant aux sociétés de gestion existantes de faire valoir une clause d’antériorité de type «Grandfathering», qui est de nature à expliquer que l’on ne se soit pas encore bousculé aux portes des autorités compétentes pour se faire agréer. «Cette situation traduit également un certain attentisme de la plupart des promoteurs et pourrait conduire à un engorgement si tous devaient maximiser le délai légal», redoute Raphaël Tridemy (European Fund Administration, le principal prestataire luxembourgeois en matière d’administration de fonds de tiers, avec, au 31 décembre dernier, 1.489 véhicules d’investissement sous gestion pour un total de 79 milliards d’euros). Du coup, ceux qui pensaient avoir tout leur temps pour se mettre en conformité avec la loi doivent se mettre à l’ouvrage avec d’autant plus de vigueur. «Sur 1.317 OPCVM contraints de se mettre en conformité avec les exigences imposées par UCITS III, la CSSF compte actuellement 845 OPCVM qui ne sont pas encore adaptés», nous indiquait, mi-mars, Irmine Greischer, Chef de service adjointe du service Surveillance des OPC à la Commission de surveillance du secteur financier (CSSF). Ces chiffres concernent tout aussi bien les OPCVM qui doivent encore ajuster leur «produit» et ceux qui doivent se donner la «substance» requise par la directive européenne. «A côté de la charge administrative, qui concerne, entre autres, le «visa» des prospectus, certificats de conformité pour 24 autres autorités de contrôle, le cas échéant, les difficultés à gérer consistent dans les questions d’interprétation des nouveaux textes applicables», précise Mme Greischer. Car pour ce qui est de la sémantique, certains acteurs de la place n’hésitent pas à dénoncer la mauvaise qualité rédactionnelle de la nouvelle directive, concernant, par exemple, les règles précises régissant le lancement de nouveaux compartiments avant la mise en conformité du fonds principal. Il s’agit-là,
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selon Claude Hellers (Fidelity Investments), de la première difficulté, rencontrée d’entrée. Mais ce n’est pas la seule. «En second lieu, l’échéancier a pâti des frictions dues à l’insistance de quelques Etats membres sur certains documents officiels avant même que la réglementation les régissant ait été pleinement mise en œuvre. La Commission et le CESR (Committee of European Securities Regulators, autrement dit le comité européen des régulateurs de marchés, NDLR) ont travaillé d’arrache-pied pour aplanir ces difficultés, et ce niveau de coopération est d’ailleurs de bon augure pour l’avenir. Mais ces difficultés n’auraient jamais dû survenir, leur résolution étant inévitablement passée par des compromis imparfaits qui compliquent la tâche des entreprises actives à l’échelle européenne. En résumé, la directive UCITS III n’a pas contribué à montrer sous un jour favorable le processus législatif européen». Pour faciliter les choses, l’ALFI a mis au point, avec la CSSF, une procédure simplifiée dite «fast track», à l’attention des OPCVM qui se limitent à adapter leurs documents constitutifs et prospectus sans procéder à des modifications significatives de leur politique d’investissement. Dans ce cas-là, une réponse des autorités de surveillance est possible dans un délai de deux à trois semaines. Une version électronique de ce formulaire devrait être prochainement mise en ligne sur le site de CCLux (www.cclux.lu) pour faciliter encore davantage les choses.
eux aussi, ont leurs problèmes à surmonter. «La principale difficulté à gérer est, à nos yeux, de trouver le juste équilibre entre la substance à donner aux différentes sociétés de gestion, et la capitalisation optimisée des ressources déjà existantes dans le groupe et par là, éviter les duplications coûteuses et inutiles, explique Pierre Etienne, responsable de l’administration de fonds auprès de Pictet & Cie (Luxembourg), troisième promoteur suisse au Luxembourg. La recherche d’un tel équilibre est sans doute le plus critique dans le domaine de la gestion des risques où une expertise réelle doit maintenant être présente à Luxembourg alors que les activités de gestion, et les middle-office associés, sont généralement localisés à l'étranger». A ce stade-là, il convient de rappeler que la problématique «UCITS III» couvre, en réalité, deux directives distinctes, dont la mise en conformité ne demande pas la même ampleur d’efforts. Le premier texte (2001/107/CEE) introduit une réglementation relative aux sociétés de gestion des OPCVM et consacre un de ses volets aux prospectus simplifiés. Au 15 mars 2005, 19 sociétés de gestion dont l'agrément couvre exclusivement l'activité de gestion collective étaient référencées auprès de la CSSF, auxquelles il faut ajouter 10 autres sociétés aux compétences un peu plus larges. Pas de quoi sauter au plafond...
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Sébastien Lecaudey (BNP Paribas Securities Services Luxembourg) et Jean-Michel Gelhay (Banque Degroof Luxembourg). Photo : Eric Chenal (Blitz)
Du côté de la CSSF, on ne chôme évidemment pas. Le service OPC, qui compte 80 personnes (8 nouveaux agents ont été recrutés en 2004), doit évidemment consacrer une bonne partie de ses ressources pour faire face à ces transformations UCITS III. L’organisation de ce service s’articule notamment en divisions: une division «Instruction des nouvelles demandes d’inscription sur la liste officielle des OPC», une autre «Agrément et surveillance des sociétés de gestion UCITS III» et quatre entités «Surveillance des OPC», comportant chacune une dizaine de personnes, et qui traitent aussi les changements engendrés par UCITS III pour tous les OPCVM qui sont déjà en activité. Typiquement, l’examen d’une demande d’agrément débute avec l’attribution du dossier à un agent, en fonction de règles d’attribution fixées en interne. «La personne responsable du dossier vérifie la conformité des documents envoyés (structure d’organisation, documents constitutifs, prospectus, …etc.) avec les lois et réglementations en vigueur, explique Mme Greischer. Avec ses supérieurs hiérarchiques, elle discute des problèmes constatés et transmet à l’OPCVM, ou son intermédiaire, les commentaires au nom de la CSSF. Il appartient dès lors à l’intermédiaire concerné d’envoyer des informations ou explications supplémentaires, voire des documents modifiés. Lorsque la CSSF n’a plus d’objection à ce que le public soit approché moyennant les documents proposés, elle appose son visa sur le prospectus et transmet par écrit son agrément». Suivant la complexité du dossier, le traitement de la demande d’agrément peut prendre entre deux semaines et quelques mois. Si la CSSF a donc ses propres «soucis» dans la «gestion» de cette adaptation législative, les promoteurs,
Dans une interview récemment publiée dans Le Luxemburger Wort, Simone Delcourt, une des membres de la direction de la CSSF, expliquait qu’environ 200 sociétés étaient concernées. Elle prévoyait alors une rationalisation au niveau des structures de gestion des promoteurs, au point d’envisager, à l’horizon 2007, un nombre de sociétés agréées proche de 70. «Deux ans après l’entrée en vigueur de la loi, on constate que relativement peu de sociétés de gestion ont été agréées au Luxembourg et que la plupart des sociétés agréées dépendent de grands établissements financiers européens, remarque, en attendant, Michel Becker (Euro-VL Luxembourg, la filiale d’administration de fonds de la Société Générale Bank & Trust Luxembourg). De nombreux promoteurs doivent donc encore se mettre en conformité avec UCITS et il s’agit en grande partie de promoteurs non européens ou de taille plus modeste, pour qui la question de la substance de la société de gestion locale représente une vraie contrainte». Le second texte (2001/108/CEE) définit les règles de placement et, notamment, augmente les opportunités d’investissement d’un OPCVM par extension des investissements éligibles (en y incluant les fonds monétaires, fonds de fonds, fonds indiciels et fonds en produits dérivés).
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Concernant l’aspect du prospectus simplifié, les sentiments de Pierre Oger, senior product manager Europe chez Crédit Agricole Investor Services (la ligne métier «Titres» du Groupe Crédit Agricole, qui détient 649 milliards d'euros en conservation et 459 milliards d'euros sous administration pour 3.820 structures), sont partagés, «entre considérer cette directive comme une contrainte de coût additionnelle s’imposant à nous ou bien entrevoir une opportunité de concevoir une approche marketing nouvelle dans des règles établies. Nous pensons que cette seconde approche s’imposera dans le futur et renforcera les liens qui lient les promoteurs à leurs clients cibles».
Question de substance... Pour ce qui est de la création du statut de «Société de gestion», les difficultés de mise en œuvre sont, à ses yeux, multiples. «Elles vont de la complexité d’implémentation d’une solution correspondant à l’organisation d’un client particulier - sans remettre en cause la viabilité économique de sa structure -, au choix des éléments matériels de l’infrastructure de support». D’une manière générale, l’ensemble du processus actuellement en cours constitue, à n’en pas douter, un tournant important pour la place financière luxembourgeoise, que l’on peut même rapprocher de
celui, historique celui-là, de 1988, qui marqua la naissance de l’industrie luxembourgeoise des fonds d’investissement. «C’est une tâche administrative lourde, mais en principe unique, puisque tous les documents de vente et les contrats doivent être revus pour y intégrer une société de gestion agréée OPCVM», relève Jean-Michel Gelhay (Banque Degroof Luxembourg et ancien président de l’ALFI, jusqu’en 1998), qui note aussi qu’au-delà du volet administratif, le côté organisationnel doit lui aussi être entièrement revu. «La difficulté principale, ce ne sont pas les nouvelles restrictions d’investissement, bien que de ce côté-là certaines notions soient difficiles à vérifier en pratique, mais la compréhension du rôle de la société de gestion: son indépendance vis-à-vis de la banque dépositaire, les moyens qu’elle doit mettre en oeuvre, les contrôles qu’elle doit exercer sur les investissements – même lorsqu’elle délègue la gestion intellectuelle des avoirs – et le contrôle des risques liés aux investissements qu’elle doit opérer». La problématique de la société de gestion apparaît certainement la plus sensible, d’autant plus qu’elle constitue une nouveauté pour la place financière de Luxembourg. Jusqu’à présent, il était en effet possible, pour une société étrangère, d’obtenir l’agrément d’un OPCVM de droit luxembourgeois, sans «substance» de gestion effective dans le pays, sur la seu-
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Irmine Greischer (CSSF), Charles Muller (ALFI) et Claude Hellers (Fidelity Investments).
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le base d’une justification de «substance» de gestion à l’étranger. Pour d’autres pays européen, en revanche, ce dernier volet de UCITS III constitue plus simplement un renforcement des exigences locales en place déjà depuis des années. «Un des points fondamentaux est de souligner la responsabilité ultime de la société de gestion pour un ensemble de fonctions y compris en cas de délégation», précise Raphaël Tridemy (EFA). La loi et la circulaire associent, à la nécessité de substance, des obligations en matière de contrôles et un minimum de deux dirigeants qualifiés, dont l’un doit être basé au Grand-Duché». Du côté des grosses structures déjà bien rodées, le problème a certainement été moins flagrant. «La première étape fut de créer notre propre société de gestion agréée OPCVM», explique ainsi Jean-Michel Gelhay (Banque Degroof Luxembourg). Le 20 décembre dernier est donc née Degroof Gestion Institutionnelle, Luxembourg, apte à gérer tant des OPCVM mis en conformité avec la loi 2002 que des OPC, des mandats en gestion discrétionnaire et autres fonds de pension. «Les OPCVM de promoteurs tiers que nous administrons pourront désigner notre société de gestion, laquelle déléguera la gestion des avoirs à des gestionnaires externes, souvent proches du promoteur», précise-t-il. Outre l’obligation de «substance», définie par ses deux dirigeants responsables, le texte impose la mise en place d’une infrastructure permettant à ces dirigeants d’effectuer leurs missions de surveillance des politiques de gestion, de surveillance des mécanismes de gestion des risques et de surveillance des délégations en général, dans de bonnes conditions. C’est exactement sur ce créneau que s’est positionnée The Directors’ Office (TDO): les associés de la société peuvent assumer les responsabilités de personnes dirigeantes et bénéficier dans le même temps de ses propres infrastructures (locaux, secrétariat, instruments de surveillance des risques, de compliance, de surveillance des délégations) offerte par TDO. Les deux conditions de substance sont alors réunies. «Notre modèle est donc un modèle de partage de ressources. Les promoteurs restent maîtres de leurs sociétés de gestion qu’ils administrent, dont ils sont gestionnaires, de même qu’ils sont gestionnaires de leurs fonds. Leurs modèles d’organisation en général, et celui de délégations en particulier, ne sont pas changés», explique Yves Wagner, dont la volonté, pour TDO, est que les ressources mises à disposition constituent une véritable valeur ajoutée dans le modèle traditionnel, au travers de l’amélioration de l’ensemble de la gouvernance d’entreprise, «mais aussi en supervisant de manière constructive les mécanismes de contrôle des risques». La création de The Directors’ Office s’est faite avec le soutien actif de Crédit Agricole Investor Services qui, bien évidemment, propose cette voie-là à ses clients promoteurs, dont les premiers ont obtenu l’agrément des autorités de surveillance au début de l’été 2004, quelques semaines après la création de TDO. «En complément, pour les promoteurs ne souhaitant pas utiliser cette solution privilégiée, nous participons étroitement à la construction d’une solution dédiée et à l’élaboration du dossier d’agrément», précise Pierre Oger. Parallèlement, la société a dévelop-
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pé une gamme d’outils et de services complémentaires pouvant être proposés individuellement ou de manière combinée en fonction de l’organisation en place chez ses clients. Ces nouveaux services s’inscrivent, pour une grande partie, au sein de processus existants dans la filiale d’administration de fonds Fastnet Luxembourg. Du côté d’un administrateur et banque dépositaire, tels que peuvent l’être Euro-VL et Société Générale Bank & Trust, la mission consiste essentiellement en la fourniture d’une information la plus complète possible auprès des clients promoteurs. «Nos clients sont représentatifs du marché, note Michel Becker. Les grands groupes disposant de produits luxembourgeois de taille conséquente ont déjà intégré UCITS III pour la partie ‘produit’, mais aussi pour la partie ‘gestion’. Pour nos autres clients, nous avons terminé la phase d’explication des défis et des opportunités de UCITS III et actuellement nous les assistons notamment dans la mise en place de la substance locale. En conséquence, nous n’avons pas un mais plusieurs échéanciers, chacun étant adapté aux besoins et aux priorités de nos clients et tenant compte des nouveaux délais imposés par le CESR». Chez BNP Paribas Securities Services Luxembourg, 6 structures ont été crées, à ce jour, sous UCITS III. 19 autres structures administrées restent encore à convertir, le processus de restructuration étant déjà engagé pour deux tiers d’entre elles. «Il est évident que les recommandations CESR sont venues accélérer la prise de décision des promoteurs, note Sébastien Lecaudey. Nous essayons de sensibiliser au maximum nos clients sur les dates butoir très rapprochées et les impacts éventuels au niveau de la distribution. Par conséquent nous avons traité en priorité les structures à grande taille et distribution. Par souci d’éviter un engorgement auprès de la CSSF, nous avons établi, en collaboration avec le promoteur des structures, un échéancier très détaillé du processus de restructuration». Autre problématique en cours d’examen au niveau des professionnels: celle du prospectus simplifié. L’idée est de rendre le descriptif d’un fonds accessible pour tout investisseur privé intéressé par un tel produit. Actuellement – et le problème se pose, d’une manière générale, pour toute valeur mobilière commercialisée auprès du «grand public» – le contenu est relativement juridique, technique et économique, difficile, donc, à appréhender par bon nombre d’investisseurs particuliers. Un peu comme les conditions de vente liées à un contrat que, bien souvent, on accepte sans vraiment les lire. «Passée l’angoisse de la page blanche lors de la rédaction du premier document, nous constatons que les soucis d’élaboration d’un prospectus simplifié sont essentiellement d’ordre matériel et facilement surmontables», explique Pierre Oger (Crédit Agricole Investor Services). Il s’agit, en effet, de la coordination d’informations en provenance de sources multiples et sous des formats divers, la fréquence de mise à jour, la gestion d’un document additionnel, la traduction ou encore la nécessité d’adaptation aux standards marketing de nos clients promoteurs. «La principale difficulté réside dans le phrasé et la reformulation des informations contenues dans un prospectus en des termes adaptés au degré de sophistication attendu de la part des investisseurs cibles».
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Raphael Trideni (EFA) et Pierre Oger (Crédit Agricole Investor Services).
Voilà en tous les cas la place financière luxembourgeoise en route vers une nouvelle étape clé de son existence. En tant qu’acteur majeur dans le marché européen, le Luxembourg ne pouvait de toute façon faire autrement que montrer la voie. «Le fait d’être parmi les premiers est à notre avis très positif, estime Yves Wagner (TDO). Les promoteurs sont rassurés, d’une part, parce que la loi est claire, d’autre part, parce que des sociétés de services se sont déjà développées pour répondre aux nouvelles exigences. Tous ces éléments soulignent le sérieux de la place, ses exigences de rigueur, et, en même temps, sa capacité d’innover en permanence pour répondre à des environnements changeants».
Un essai à transformer Garder un coup d’avance sur la concurrence c’est bien, mais il ne faudrait pas pour autant se reposer sur cet acquis. C’est, tout du moins, l’avis de Michel Becker (Société Générale Bank & Trust): «Si cela donne à la place financière un atout supplémentaire et crucial, il n’est en rien décisif. Luxembourg doit continuer à être à l’écoute des promoteurs, il est indispensable que les autorités et l’industrie continuent à travailler dans la même direction pour proposer des produits innovants et adaptés aux besoins du marché, comme par exemple la Sicar». Ce réalisme, dont ont toujours su faire preuve les autorités luxembourgeoises, constitue, évidemment,
un des points forts de la place financière. Un atout que Pierre Etienne (Pictet & Cie Luxembourg) souhaite voir davantage capitalisé. «Ce pragmatisme doit maintenant trouver écho en particulier dans le domaine de l'innovation», estime-t-il. Les possibilités sont, à ce titre, assez étendues: utilisation plus large des instruments dérivés, méthodes modernes de gestion des risques dans le domaine des OPC, élargissement de la palette des produits grand public. «En particulier, une attitude positive et adaptée aux nouvelles techniques de gestion des risques attirera de nouveaux promoteurs et permettra le développement de nouveaux produits», précise-t-il. En ayant, une nouvelle fois, tiré le premier sur le marché européen, Luxembourg s’est-il donné un atout supplémentaire, voire décisif, capable de le conforter dans sa position de pointe? La question ne doit pas forcément se poser sous cette forme. «Il convient d’être conscient que nous vivons dans un monde de plus en plus concurrentiel et que, le succès appelant le succès, nous devons, pour conserver notre rang, rester un maître choix pour les promoteurs étrangers», commente Jean-Michel Gelhay (Banque Degroof Luxembourg), qui ne voit qu’une seule voie pour parvenir à ce résultat: «Faire en sorte que la troïka ‘cadre réglementaire/compétences/ coûts’ reste performante. Il faudra alors rester sérieux, ne pas vouloir sur-réguler afin de rester compétitif, être intransigeant là où il faut l’être,
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c’est-à-dire vis-à-vis de tout ce qui peut porter atteinte à la notoriété de la place, toujours innover en termes de produits et, enfin, être rapide dans l’instruction des dossiers». L’innovation et la créativité, deux «obligations» que l’on retrouve aussi dans le domaine de la gestion de fortune et du private banking (voir notre article précédent) ont bien évidemment – et peutêtre davantage encore – aussi droit de cité dans l’industrie des fonds d’investissement. «Les particularités du modèle luxembourgeois nous obligent à être créatifs afin de tenir compte de la situation de délégation quasi systématique des tâches principales des sociétés de gestion, confirme Raphaël Tridemy (EFA). En effet, la grande majorité des promoteurs n’a pas de présence directe au Grand-duché et utilise des sous-traitants pour les métiers de dépositaire, d’administration et la domiciliation». Et de citer une récente recherche menée par EFA (source: Encyclopédie Fitzrovia au 31/12/03) indiquant que 58% des fonds luxembourgeois avaient recours à la sous-traitance, ce qui représentait un total de 38% des actifs gérés. «Dans ce contexte, la mise en pratique de la directive constitue un enjeu majeur pour l’industrie luxembourgeoise», affirme M. Tridemy, qui identifie
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Pierre Etienne (Pictet & Cie, Luxembourg)
néanmoins un danger potentiel: celui d’une non prise en compte du particularisme de l’industrie luxembourgeoise tenant au fait que le Grand-Duché constitue un deuxième ou troisième centre pour la plupart des promoteurs. «Cela doit se traduire par une porte ouverte à l’utilisation de ressources situées à la maison-mère du promoteur dans le cadre des activités de supervision, sous peine que l’utilisation d’une plate-forme luxembourgeoise se révèle trop coûteuse et lourde à gérer pour de nombreux promoteurs». On l’a vu, l’implémentation des directives UCITS III ne se fera pas sans quelques menues dépenses et obligera probablement les «petits» à revoir leurs modèles économiques. En contrepartie, il apparaît évident que cette mise en conformité ne pourra que renforcer l’image de sécurité pour les investisseurs des fonds luxembourgeois. «De par les exigences en matière de gestion des risques, ces directives amèneront de nouvelles compétences plus proches du monde de la gestion», prévoit ainsi Pierre Oger (Crédit Agricole Investors Services). La place luxembourgeoise a donc tout à gagner d’une transposition, dans les meilleures conditions possibles, des directives UCITS III. «Si le Luxembourg ne peut pas se permettre de ne pas réagir aux évolutions d’un marché de plus en plus concurrentiel, il ne doit toutefois pas renoncer à faire valoir sa position de force dans la gestion de fonds, rappelle Claude Hellers (Fidelity Investments). A cet égard, nous considérons l’ouverture du marché unique européen comme une formidable occasion pour le Luxembourg de mettre en avant ses compétences techniques et l’expertise de ses professionnels, et même comme une possibilité d’accéder à de nouveaux marchés». Si l’agitation est plus grande, en ce moment, en pleine période de transition et d’adaptation, la situation devrait redevenir normale une fois que ces nouvelles directives auront été digérées... «Ce sera donc, d’une certaine façon, ‘business as usual’, estime Yves Wagner (TDO), dans le sens où les forces luxembourgeoises, en termes d’expérience et de professionnalisme dans le domaine de l’administration des fonds, la rapidité et la flexibilité des autorités de régulation, l’esprit d’innovation et en termes de produits, continueront à jouer comme dans le passé. Le Luxembourg continuera à rester le pays par excellence de l’enregistrement de fonds pour lesquels les promoteurs envisagent une distribution européenne». Le décor étant planté, c’est tout de même aux acteurs que devra revenir le dernier mot. «Les autorités nous ont donné l’opportunité de disposer d’une longueur d’avance. Il nous appartient, à nous professionnels du secteur, de transformer l’essai», conclut Michel Becker (Société Générale Bank & Trust Luxembourg). En attendant, alors, que l’on se penche sur UCITS IV, qui autoriserait, par exemple, la libre commercialisation de produits tels que les hedge funds et les funds of hedge funds. Mais c’est déjà une autre histoire... ■ Jean-Michel Gaudron Retrouvez sur http://www.paperjam.lu/c/articles/11441.html l’intégralité des opinions et points de vue apportés par les différents intervenants de cet article.
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Les nouveaux PSF La loi du 2 août 2003 portant modification de la loi du 5 avril 1993, entrée en vigueur le 1er octobre 2003, a introduit de nouvelles catégories de Professionnels du secteur financier. Quel est leur profil? Leur stratégie? Leur vision? Onze témoignages... Cetrel Agent de communication à la clientèle Agent administratif du secteur financier Opérateur de systèmes informatiques et de réseaux de communication du secteur financier S’il est une société pour qui l’obtention du statut de PSF n’aura surpris personne, c’est bien Cetrel, le Centre de transferts électroniques, spécialisé dans les systèmes de gestion de paiement, créé sous forme
d'une société coopérative en 1985 par les banques luxembourgeoise dans le retail banking ainsi que par l'entreprise des P&T. Fort de 180 employés, Cetrel gère également le système de porte-monnaie électronique miniCash et opère le système de compensation électronique Lipsnet, le système centralisé des domiciliations ainsi que le système de reporting réglementaire Librac. «Une évolution logique et naturelle de notre activité», estime donc Luc Holper, conseiller permanent du comité de direction.
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Charles Mandica (Steria PSF), Patrick Jost (Lettershop) et Yves Reding (eBRC).
Avec ce statut PSF, Cetrel peut aussi s’engager sur la voie de la diversification de ses activités. La société offre, ainsi, désormais, une série de services hautement spécialisés dans les réseaux de communication sécurisés (ISP, site hosting, supervision ou la gestion de firewalls). Une démarche de développement qui n’est pas forcément légion sur le marché. «La plupart des sociétés qui ont obtenu le statut de PSF continuent simplement à faire leur métier, certes sur une base légale bien réglementée. Ce qui manque, en revanche, ce sont de nouvelles propositions de valeurs», regrette M. Holper. Du coup, Cetrel reconnaît s’impliquer «activement» dans des réflexions stratégiques de rapprochement avec plusieurs sociétés. «Ces rapprochements seront bénéfiques pour le marché car les synergies favoriseront la naissances de nouvelles propositions de valeur», espère-t-il. La société est, également, très favorable au développement du principe de mutualisation des activités entre les différents opérateurs. «Les institutions financières au Luxembourg doivent rester compétitives par rapport à une concurrence internationale. Par la mutualisation les banques peuvent spécialiser des équipes, réduire les coûts, augmenter la productivité et donc forcément améliorer la compétitivité», estime Luc Holper. Après tout, c’est sur la base de ce type de réflexions que les banques ont donné naissance à Cetrel il y a 20 ans.
eBRC Agent administratif du secteur financier Opérateur de systèmes informatiques et de réseaux de communication du secteur financier Créée il y a 5 ans, eBRC s’est rapidement positionné à la pointe dans le domaine de la continuité, évoluant, progressivement, des aspects «Recovery» vers ceux de «Résilience». Filiale à 93,4% de l'Entreprise des P&T, la société constitue désormais principalement le pôle PSF du groupe. «Nous constituons le fer de lance de la diversification du groupe EPT dans les Managed Services, tout en conservant sa spécificité, sa neutralité et son indépendance», précise Yves Reding, general manager de eBRC. «L’obtention de ce statut PSF était naturelle pour nous qui disposons d’une culture proche du monde ban-
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caire et financier. Il va encore renforcer la crédibilité de notre groupe et apporter une plus grande transparence ainsi qu’une garantie supérieure à notre clientèle». Depuis le début de l’année, eBRC assure ainsi la gestion complète du périmètre de sécurité ainsi que des infrastructures informatiques de plusieurs acteurs issus du monde bancaire et financier. Mais dans le cadre de son approche stratégique, la société met également en place des services financiers mutualisés et des services Swift-Bureau. La voilà donc bien armée dans un marché devenant de plus en plus concurrentiel, d’autant plus que les conditions d’accès à ce marché ne sont pas évidentes pour tout le monde. «La mise en oeuvre d’une structure PSF requiert un changement radical dans l’organisation d’une société active dans le domaine ICT, en particulier en termes de contrôle interne, de transparence, de reporting, de monitoring et de performance. Cette structure aura à terme un coût significatif. Il est possible que certains acteurs n’arrivent pas à opérer ce shift en termes d’organisation et de contrôle interne et par conséquent à justifier le maintien d’une structure PSF». Les services mutualisés constituent la base du métier d’eBRC, comme réponse naturelle aux contraintes liées à la configuration, l’évolution et l’expertise en matière d’infrastructures et outils informatiques, lesquels nécessitent de surcroît des coûts d’acquisition et de maintenance importants. A la clef: l’opportunité pour certains groupes bancaires internationaux de maintenir – voire déplacer – sur Luxembourg certaines «business lines», sachant qu’ils peuvent s’appuyer sur une solution efficace en continuité.
IBM Services Financial Sector Services Financial Sector Luxembourg Opérateur de systèmes informatiques et de réseaux de communication du secteur financier Forts de contrats globaux mondiaux et européens, IBM Luxembourg ne pouvait faire autrement que de se mettre en conformité avec la loi en filialisant à 100% ses activités dans le secteur financier. Ainsi est née IBM Services Financial Sector Luxembourg (ISFS), qui compte aujourd’hui 62 employés. «Nous avons aussi senti immédiatement l'importance de cette loi sur le marché et, de facto, considéré cet événement comme une opportunité unique pour Luxembourg, retient le directeur général Pascal Lanser. Du reste, si le marché présentait quelques inquiétudes ou défiances au départ, il me semble que cela s'est estompé avec le temps. Aujourd'hui, beaucoup de patrons d'entreprises considèrent aussi cette loi et ces nouveaux PSF comme une opportunité». La scission avec l'activité «historique» d’IBM au Luxembourg s'est faite naturellement, la ligne «services» représentant 50% des revenus de la société. Ce qui est nouveau, c’est le développent des activités en infogérance et en managed services. «Il a fallu acquérir ce savoir-faire rapidement et c'est essentiellement le mariage entre les méthodologies d'IBM et l'apport de personnel venant des institutions financières qui a consolidé le modèle opératoire. Il n'est probablement pas parfait mais la volonté d’y parvenir est là».
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Max et Stefan Chorus (Streff) et Guy Kremer (SunGard Systems).
Aux yeux de M. Lanser, le marché n'est pas encore très concurrentiel actuellement, les PSF existants ne couvrant pas exactement les mêmes créneaux. «Il y a de la place pour tout le monde, mais les contraintes induites par la prise de responsabilité rendent les opérations difficiles», constate-t-il. Un PSF par exemple ne peut sous-traiter ou cascader sa responsabilité sauf à un autre PSF et cela de manière exclusive «Ceci est très lourd de conséquences et poussera les PSF a chercher des rapprochements et a créer des synergies». Cela sera-t-il de nature, aussi, à accélérer les velléités de mutualisation? «S'il est facile avec les technologies actuelles de mutualiser de matière étanche, entre différents clients, des matériels, des softwares ou des gens, cela paraît plus complexe du côté applicatif. Des modèles existent et méritent d'être analysés et présentés. Reste la barrière psychologique...».
Imprimerie centrale Agent de communication à la clientèle Prestataire pour le compte de l’Office des publications officielles des Communautés européennes, pour la fabrication et la diffusion quotidiennes du Journal officiel de l’Union européenne en 20 langues, l’Imprimerie centrale est également active auprès des institutions bancaires de la place, les compagnies d’assurance, les éditeurs, l’industrie, le
commerce et l’artisanat ou encore les agences en communication. Ce sont d’ailleurs ses clients bancaires qui, au départ, ont incité la société à solliciter l’agrément PSF. Une réflexion complétée par une étude de marché réalisée par Ernst&Young, sachant que la compétence de production et de services de la société – renforcée par une certification ISO 9001 – couvrait déjà toutes les exigences PSF. Continuité et complémentarité ont donc caractérisé le passage au statut de PSF, qui a, seulement, nécessité des réflexions nouvelles pour ce qui est de la sécurité des locaux et la sécurité informatique. Pour le reste, tout était déjà en place: compétences pour traiter l’information électronique, équipement en presses offset et digitales feuilles et web, finition en ligne, équipement de fulfillment (impression et mise sous pli) complet... Aux yeux de Roland Dernoeden, directeur général, la qualité des services et la réactivité des PSF sont appelés, au fil du temps, à s’améliorer. «Le client bancaire aura désormais le choix de s’adresser à tel ou tel acteur PSF. Il incombe donc au PSF de tout faire pour qu’une relation de confiance durable se crée avec un client bancaire». Dans ce marché de plus en plus concurrentiel, les rapprochements entre PSF apparaissent souhaitables pour M. Dernoeden, «afin d’établir une offre de service globale et complète. L’éventail des services disponibles sera un plus pour le client bancaire».
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Il est, en revanche, plus réservé quant à l’idée d’une mutualisation générale des applications informatiques. «Pour toutes les applications sans valeur ajoutée notable, cela peut être intéressant. Mais pour ce qui est du core business, le fait de disposer d’une application particulière peut être un atout qui démarque un prestataire par rapport à la concurrence».
LAB Services PSF Agent de communication à la clientèle 70% du chiffre d’affaires de LAB Services provient de sa nouvelle entité PSF, une des quatre composantes du groupe, lequel emploie 60 personnes. «Plus de deux tiers de nos clients viennent du secteur financier au Luxembourg, donc il va sans dire que sans ce statut nous aurions perdu ces 70% de notre chiffre d'affaires», calcule Bernard Moreau, managing director. Evidemment, la «scission» avec le reste de l’activité du groupe n’a pas été de tout repos. «Il est vrai qu'avant, nous n'avions pas eu à faire de distinction entre nos clients, car le statut n'existait pas. Maintenant, nous en avons deux types, dont nos clients PSF qui nécessitent une attention particulière», constate M. Moreau, qui évoque, pour cet agrément, «à la fois un prolongement et un défi. Nous faisions déjà bon nombre de choses ‘à la PSF’, sans pour autant jouir du statut. Mais maintenant, nous faisons partie d'un système avec des procédures claires et nettes qu'il faut évidemment respecter. Mais, même s'il s'agit d'un défi, c'est loin d'être une contrainte». A ses yeux, pas de doute, au vu de l’importance du secteur financier au Luxembourg, une société qui ne bénéficie pas de ce statut PSF aura de plus en plus de mal à offrir ses services à ce marché particulier. «Dans la mesure où les sociétés préfèrent sous-traiter à un seul collaborateur, on peut envisager la croissance de partenariats entre PSF qui seraient à la fois utiles et nécessaires», prévoit M. Moreau, qui croit, évidemment, dur comme fer, au concept de mutualisation des applications. «Cela permettrait aux prestataires IT de se concentrer sur des compétences précises et d'offrir ces services à des prix concurrentiels, et ainsi, aux banques et aux autres institutions financières, de se consacrer pleinement à leur "core business", et de rester compétitives. Tout le monde y gagne avec une telle répartition des tâches et des fonctions».
Lettershop Agent de communication à la clientèle Fondée en 1995, Lettershop a été parmi les premières entreprises à recevoir l’agrément «Agent de communication à la clientèle». Un titre qui, finalement, coulait de source. «Contrairement à la plupart des autres agents de communication à la clientèle, nous n’avons pas simplement rajouté un département ‘Mailing’ à notre activité principale. Nous sommes fiers que ce ‘département’ soit depuis 10 ans notre activité principale! Nous avons certes adapté nos statuts (augmentation de capital, nomination d’un réviseur externe au lieu d’un commissaire aux comptes, …), mais pas nos procédures», résume le directeur, Patrick Jost.
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Les avantages véhiculés par ce statut de PSF ne se sont pas limités, pour Lettershop, à la seule image. «L’obligation de supervision directe et en permanence par un employé de la banque n’est plus de mise. Ainsi la rentabilité des travaux déjà sous-traités par nos clients est automatiquement plus élevée». La catégorie des agents de communication compte actuellement une dizaine de sociétés agréées. Mais les activités ne sont pas, pour autant, similaires. Il y a ceux qui, comme Lettershop, produisent des documents à contenu confidentiel – avec un degré de compétence et d’expérience forcément variables – et ceux qui procèdent à l’archivage (ou à la destruction). «Une complémentarité naturelle entre les deux types de prestataires existe. Pour le moment, chacun propose ses services, indépendamment l’un de l’autre, directement aux clients finaux. Cela pourrait changer et le phénomène pourrait même prendre de l’ampleur en ajoutant des prestataires agréés PSF d’autres catégories». L’avantage serait alors, pour le client, de disposer d’un seul interlocuteur tout en ayant la possibilité de profiter d’une multitude de services (courrier, archivage, IT, …). «En pensant aux agents administratifs qui sont de plein droit autorisés à exercer également l’activité d’agent de communication à la clientèle, on peut également imaginer qu’un agent administratif soustraite, avec l’accord de son client bien sûr), la production de courrier à un agent de communication à la clientèle pour être plus compétitif».
Steria PSF Luxembourg Opérateur de systèmes informatiques et de réseaux de communication du secteur financier Steria PSF Luxembourg, forte de 40 employés, regroupe désormais tout le pôle de clients du secteur financier de Steria Benelux (actif aussi dans le secteur public, la santé et l’industrie). «Nous avons considéré qu'obtenir l'agrément PSF était pour nous une nécessité vitale, mais nous l'avons également ressenti comme une opportunité de croissance et d'ancrage fort au Grand-Duché», explique Charles Mandica, un des deux membres du comité de direction (avec Jean-Pierre Ledure). Le business model sur lequel la société a basé son développement repose sur des relations contractuelles pluriannuelles avec ses clients, comprenant des engagements de résultats quant au coût des prestations, mai aussi en ce qui concerne leur qualité, exprimée dans des service level agreements spécifiques. «Il s’agit aussi d’un défi, puisque l'obtention et le maintien du statut PSF signifie la rencontre d'exigences pointues et que ces exigences doivent être davantage intégrées dans nos façons de travailler. Etre agréé PSF se mérite!», constate-t-il. Dans ce secteur particulier des services IT offerts aux banques, M. Mandica prévoit, à terme, un mou-
Candi Carrera et Guy Minella (Telindus PSF). Photo: Eric Chenal (Blitz)
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vement de consolidation. «La création d'une entité PSF au Grand-Duché signifie un investissement important. Tout le monde ne voudra ni ne pourra y consentir». Du reste, certains rapprochements sont déjà en cours dans le cadre de coopérations structurées à des échelles plus importantes et pour des durées dépassant le cadre de projets ponctuels. «Mais des questions subsistent quant à la liberté qu'ont les sociétés PSF de procéder ainsi entre elles», note M. Mandica. Ce mouvement de coopération trouverait également du sens dans une approche de mutualisation des infrastructures et du personnel vers laquelle le marché semble, inéluctablement, se diriger. «Cela permet une maîtrise des coûts sans concession sur la qualité du service. Il y a donc des motifs économiques manifestes en faveur de cette option». Du reste, les banques y goûtent déjà, d’une certaine manière, au travers de services externes (accès aux informations financières, transactions boursières, gestion de risques, ...). «La concentration des compétences plutôt que leur éparpillement dans chaque institution financière leur procure un avantage qualitatif et économique immédiat». La voie est-elle tracée?
Streff Agent de communication à la clientèle Quand on pense à Streff, on pense généralement «déménagement» et, éventuellement «garde meuble», les services pour lesquels elle est la plus connue. Mais la société fondée par Albert Streff en 1928 est également active dans l’archivage et la destruction des archives. «Compte tenu de notre importance dans ce secteur, il était une obligation de nous mettre en conformité. Les coûts associés pèsent lourds, mais nous n’avons pas vraiment eu le choix. Il fallait soit nous engager ou bien nous résigner et donc perdre des clients», explique le directeur Stefan Chorus. Aujourd’hui, Streff dispose à Windhof d’un centre d’archivage de destruction d’archive d’une capacité (extensible) de 50.000 m2. Environ 70.000 mètres linéaires d’archives sont actuellement sous gestion. «Un nombre qui peut être plus que doublé dans le futur», prévoit M. Chorus. Pour ce qui est de la destruction, la société possède une capacité d’environ 25 tonnes par jour. «Il va de soi que nous espérons attirer encore plus de clients avec ce label PSF pour cette activité d’archivage. Mais même les déménagements d’entreprise, internes ou non, sont couverts par notre statut PSF et donnent donc une garantie de confidentialité aiguë», explique Stefan Chorus. Sur un marché de plus en plus concurrentiel, tous ne choisiront pas nécessairement la voie de l’agrément PSF. «Le nombre de fournisseurs va donc diminuer, le gâteau sera divisé en moins de parts, mais on ne peut pas dire aujourd’hui qui va recevoir les grands morceaux», s’interroge le directeur de Streff. La numérisation grandissante des supports ne semble pas constituer une source d’inquiétude particulière pour M. Chorus, étant entendu que bon nombre de documents papier existe encore et nécessite une obligation de stockage, lequel fait alors abstrac-
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Nicolas Buck et Renaud Jamar (Victor Buck Services).
tion de toute évolution technologique à venir des supports numériques existants: qui peut prévoir le sort qui sera réservé, demain, aux CD Roms d’aujourd’hui? «Dans des conditions favorables, une feuille A 4 pourrait être stockée chez nous, pour la durée légale, pour un prix d’environ 1 cent, inclue la destruction finale après la période de stockage. Peuton organiser pour ce prix un service de numérisation et un archivage électronique sécurise des documents?»
SunGard Systems Opérateur de systèmes informatiques et de réseaux de communication du secteur financier Développeur et fournisseur de logiciels bancaires (Apsys III pour l’international private banking, Global Portfolio pour les fonds d’investissement et Decalog pour la gestion de portefeuilles institutionnels), SunGard Luxembourg a été le premier acteur de son segment à obtenir le statut PSF. «Au moment où la loi est sortie, la question de savoir si SunGard devait demander ce statut ou pas ne se posait même pas», se souvient M. Kremer, directeur. Une évolution obligatoire pour la société afin de continuer à exercer une partie de ses activités. Historiquement SunGard Systems Luxembourg travaillait déjà uniquement avec des clients du secteur financier. Avec une exception, toutefois, qui était une compagnie d’assurance. Celle-ci est désor-
mais prise en charge par une nouvelle société filiale créée pour ces besoins. Point de passage obligé pour continuer à exister sur ce marché, le statut de «IT-PSF» va, néanmoins, considérablement changer la donne, selon M. Kremer. «Ce nouveau statut a, certes, permis la création de nouvelles sociétés, mais celles-ci auront du mal à trouver leur niche sur le marché. Il restera à voir si le nombre de sociétés ayant acquis le statut d’IT-PSF n’est pas trop grand et si toutes ces sociétés pourront avoir une partie du gâteau». Dans le prolongement de cette réflexion, les probables difficultés de chacun à vraiment pouvoir se faire une place sur un marché limité par essence, pourraient bien générer la mise en œuvre de quelques synergies, voire fusions. «Nous pensons qu’à long terme une demi-douzaine de IT-PSF vont se partager le marché», pronostique M. Kremer. Cela amènera-t-il, dans la même mouvance, les banques et institutions financières à se lancer dans la voie du partage des applications? SunGard est, pour le moins, serein dans ce domaine, le modèle de mutualisation des applications sous forme de modèle ASP étant déjà aujourd’hui offert par le groupe, notamment aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, où il connaît un grand succès. Serein, mais encore réservé quant au succès de cette approche sur la place: «Quelques institutions financières luxembourgeoises opèrent déjà sous ce modèle et l’avenir nous montrera si la mutualisation des applications connaîtra du succès au Luxembourg».
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Telindus PSF Opérateur de systèmes informatiques et de réseaux de communication du secteur financier La nouvelle structure PSF de Telindus se base en réalité sur celle de CF6 Luxembourg, autre filiale du groupe. Elle est composée de personnes déjà présentes chez CF6 mais aussi d’employés de Telindus qui seront transférés progressivement en cours d’année, en fonction de la mise en service de projets de gestion d'infrastructures ICT ou de projets d'externalisation du parc ou helpdesk bureautique. Le business plan de Telindus PSF prévoit, pour fin 2005, une équipe d'une trentaine d'employés. «La création de l'entité Telindus PSF s'inscrit dans la continuité de la transformation de Telindus Group Luxembourg, conformément à la stratégie Flagship 2006 mise en place», résument Guy Minella et Candi Carrera, dirigeants de la société, qui anticipent une évolution à la hausse dans ce créneau spécifique: «Il semble qu'il y aura à court terme plus de sociétés candidates à l'obtention du statut PSF qu'initialement pensé et ce malgré les efforts organisationnels et financiers importants que nécessite cette démarche», constatent-ils, espérant, désormais, que les clients rejoignent les prestataires de services et les fournisseurs dans la perception du grand intérêt de ce statut de PSF. La mise en œuvre de la loi n’en est, au bout d’à peine un an et demi, qu’à ses balbutiements. Difficile de se faire une idée sur la façon dont les choses vont évoluer.
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Pascal Lanser (IBM Services Financial Sector) et Roland Dernoeden (Imprimerie centrale).
«Mais il est fort probable que, vu les contraintes liées à cette nouvelle loi, on retrouvera, à moyen ou long terme, des sociétés PSF qui s'associeront pour pouvoir proposer une offre globale, prévoit-on néanmoins du côté de Telindus PSF. Il sera de toute façon plus simple de coopérer sur un projet avec une autre entité PSF que de s'assurer les services d'un sous-traitant non PSF pour lequel il faudra s'engager à un contrôle opérationnel plus rigoureux». Selon eux, cette nouvelle loi aura également pour mérite de permettre au Luxembourg de devenir un centre d'excellence en terme de services ICT dédiés aux métiers financiers, tout en limitant les sociétés peu professionnelles.
Victor Buck Services Agent de communication à la clientèle Il fallait bien un pionnier dans ce domaine. Ce fut Victor Buck Services (VBS), première société à être agréée en tant qu’agent de communication à la clientèle, dès le 3 octobre, par le ministère du Trésor et du Budget. Un statut incontournable pour une société déjà active en tant que prestataire de services dans le reporting pour le secteur financier et, donc, amené à traiter des données confidentielles. «Nous avons contribué à l’élaboration de la loi», précisent d’ailleurs ses directeurs, Renaud Jamar et Nicolas Buck. Accéder au rang de PSF constituait, donc, d’une certaine façon, la reconnaissance ultime du bien-fondé de l’aventure débutée en 1999, lorsque fut constituée la société. «Créer une start-up nous a permis de bâtir un modèle qui n’était pas tributaire d’une quelconque structure historique», expliquent-ils. Mais ce statut de PSF ne constitue pas une fin en soi. Il est plutôt perçu comme un défi à relever pour le futur. VBS prend en charge des processus opérationnels de ses clients financiers avec, comme obligation, celle de devoir sauvegarder ses données confidentielles, tout en garantissant une performance opérationnelle. «Notre activité est directement liée à un cycle de settlement d’une transaction. Il faut donc que le processus soit fiable. Le statut de PSF et les circulaires de la CSSF nous forcent à nous organiser en conséquence et à nous remettre en cause en permanence. Les promoteurs étrangers jugent la place dans son ensemble. Donc, si notre activité n’est pas à la hauteur de leurs exigences, ceci ne facilite pas la vie de nos partenaires locaux». Renaud Jamar et Nicolas Buck regardent d’un œil attentif le développement du marché et l’avènement d’autres PSF dans la même catégorie. Mais même catégorie ne signifie pas nécessairement concurrent direct. «L’offre de chacun est différente et est fort tributaire de sa culture d’entreprise. Nous sommes ouverts au dialogue avec nos confrères, sachant que l’objectif est de vendre la place dans son ensemble. L’échange peut donc être le bienvenu». La vision de VBS est simple: une plate-forme à l’échelle européenne, avec des implantations dans différents pays. «Nos clients ont une approche paneuropéenne, voire globale. Une solution locale résultant d’alliances locales ne présente donc pas un avantage compétitif en soi». ■ Propos recueillis par Jean-Michel Gaudron Retrouvez sur www.paperjam.lu/c/articles/11440.html l’intégralité des opinions et points de vue apportés par les différents intervenants de cet article
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Guide Pratique Voici, classé par activité, la liste de tous les Professionnels du secteur financier, agréés par la CSSF, en date du 15 février 2005. Réalisation: Véronique Soisson
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COMMISSIONNAIRES ATTRAX 4 rue Thomas Edison L-1445 Strassen ✆ 26 02 61 26 02 66 029 www.attrax.lu info@attrax.lu
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CREDIT AGRICOLE IN DOSUEZ CONSEIL CAI CONSEIL 3 av. Pasteur L-2311 Luxembourg ✆ 47 67 1 46 24 42 www.cail.lu
CREDIT SUISSE ASSET MANAGEMENT FUND SERVICE 5 rue Jean Monnet L-2180 Luxembourg ✆ 43 61 61 1 43 61 61 555 www.csam.com ursula.dahm@csam.com
E OPPENHEIMER & SON (LUXEMBOURG) LIMITED
FIDELITY INVESTMENTS LUXEMBOURG Kansallis House Place de l'Etoile L-1479 Luxembourg ✆ 25 04 04-1 25 03 40
FRANKLIN TEMPLETON INTERNATIONAL SERVICES 26 bd Royal L-2449 Luxembourg ✆ 46 66 67-1 46 66 76 www.franklintempleton.com lucs@franklintempleton.com
HMS LUX 59 rue du Rollingergrund L-2440 Luxembourg ✆ 45 11 1-1 45 11-300 www.hms.lu info@hms.lu
KEYTRADE LUXEMBOURG
9 rue Sainte Zithe L-2763 Luxembourg ✆ 47 71 81-1 47 71 81-212
62 rue Charles Martel L-2134 Luxembourg ✆ 45 04 39 45 04 49 www.keytrade.lu info@keytrade.lu
EUROPEAN FUND ADMINISTRATION
LIBERTY ERMITAGE LUXEMBOURG
2 rue d'Alsace L-1017 Luxembourg ✆ 48 48 80 80 48 65 61 89 00 www.efa.lu contact@efa.lu
1 allée Scheffer L-2025 Luxembourg ✆ 46 04 04-1 46 04 05 www.lib-erm.lu info@lib-erm.lu
EUROPEAN FUND SERVICES
SPARINVEST
2 Parc d'activité Syrdall L-5365 Munsbach ✆ 26 15 16 1 26 35 08 64 www.efs.lu info@efs.lu
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BCB & PARTNERS 5 place Winston Churchill L-1340 Luxembourg ✆ 26 25 32-1 26 25 32-55 www.bcblux.lu bcblux@pt.lu
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BNP PARIBAS FUND SERVICES 10 bd Royal L-2449 Luxembourg ✆ 46 46 1 46 46 41 41 www.bnpparibas.com
CFD LUXEMBOURG 22-24 bd Royal L-2449 Luxembourg ✆ 26 26 76-1
COMPAGNIE FINANCIÈRE DE GESTION LUXEMBOURG 40 bd Joseph II L-1840 Luxembourg ✆ 45 31 31 45 31 33 cfg@pt.lu
18 bd de la Foire L-1528 Luxembourg ✆ 26 02 32-1 26 02 32-22 www.donner.lu service@donner.lu
CREUTZ & PARTNERS, GLOBAL ASSET MANAGEMENT 144 rte de Stavelot L-9991 Weiswampach ✆ 97 82 21-1 97 82 21-0 www.creutz-partners.com info@creutz-partners.com
DEGROOF CONSEIL (LUXEMBOURG) 12 rue Eugène Ruppert L-2453 Luxembourg ✆ 25 32 53-1 44 75 79 www.degroofconseil.lu dcl@degroofconseil.lu
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DRIEGE & WEGHSTEEN INTERNATIONAL LUXEMBOURG 3 bd Royal L-2449 Luxembourg ✆ 22 30 28 22 35 06 www.driw.lu ib@driw.lu
ERIK PENSER LUXEMBOURG 26 rue Philippe II L-2340 Luxembourg ✆ 22 95 15 22 53 75 www.penser.lu penser@penser.lu
EUREKA INVESTMENTS 22 av. de la Liberté L-1930 Luxembourg ✆ 26 19 92 30 26 19 92 40 eureka@pt.lu
EURINVEST PARTNERS 3 rue de Kahler L-8369 Hivange ✆ 46 72 67 46 72 93
EXPERTA CORPORATE AND TRUST SERVICES 180 rue des Aubépines L-1145 Luxembourg ✆ 26 92 55-1 26 92 55-33 66 www.experta.lu experta@experta.lu Managing Director: Jean Bodoni
FIDESSA ASSET MANAGEMENT 16 rue Jean-Pierre Brasseur L-1258 Luxembourg ✆ 26 26 14-1 26 26 14-444 www.fidessa.lu fam@fidessa.lu
FIRST EUROPEAN TRANSFER AGENT 5 rue Thomas Edison L-1445 Strassen ✆ 25 47 01-1 25 47 01 95 00 www.firsteuro.com b.schaetzel@firsteuro.com
FUCHS & ASSOCIES FINANCE LUXEMBOURG 17 bd Royal L- 2449 Luxembourg ✆ 26 26 49-1 26 26 49-22 www.fuchsfin.lu info@fuchsfin.lu Administrateur-délégué: Jean Fuchs
FUNDAMENTUM ASSET MANAGEMENT 8 rue du Fort Rheinsheim L-2419 Luxembourg ✆ 26 44 40 40 26 44 40 4
FUND-MARKET 103 Grand-rue L-1661 Luxembourg ✆ 46 68 66-1 47 54 75 www.fundmarket.lu info@fundmarket.lu
GROSSBOETZL, SCHMITZ, LOMPARSKI & PARTNER INTERNATIONAL 2 rue de l'Eau L-1449 Luxembourg ✆ 47 11 82 47 11 73
HOTTINGER & CIE 46 bd G-D Charlotte L-1330 Luxembourg ✆ 45 05 62 45 05 63 www.hottinger.com hottinger.Luxembourg@ hottinger.com
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21.03.2005
16:09 Uhr
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LINDE PARTNERS ASSET MANAGEMENT HSBC DEWAAY LUXEMBOURG 18 bd Royal L-2449 Luxembourg ✆ 47 43 85-1 22 03 25
IAM STRATEGIC 22 av. Marie-Thérèse L-2132 Luxembourg ✆ 26 44 52-20 26 44 00-52
ING PRIVATE CAPITAL MANAGEMENT 48 rte d'Esch L-1470 Luxembourg ✆ 26 02 12-1 26 02 12 99 10 www.ipcm.lu ingpcm@ipcm.lu
INSINGER DE BEAUFORT (LUXEMBOURG) 66 av. Victor Hugo L-1750 Luxembourg ✆ 46 92 92-1 46 92 92-50 www.insinger.com infoluxam@insinger.com
INTERINVEST 123 av. de la Faïencerie L-1511 Luxembourg ✆ 47 68 41-1 47 33 44 www.interinvest.com info@interinvest.lu
INTERNATIONAL FUND SERVICES & ASSET MANAGEMENT 2 rue Jean Monnet L-2180 Luxembourg ✆ 42 41 41-1 42 41 41-614 www.ifsam.lu fundinfo@ifsam.lu
IRIS SECURITIES LUXEMBOURG 25c bd Royal L-2449 Luxembourg ✆ 22 78 33 22 78 36 iris.lux.gestion@vo.lu
J.P. MORGAN FLEMING ASSET MANAGEMENT (EUROPE) 6h rte de Trèves L-2633 Senningerberg ✆ 34 10 1 34 08 73 www.jpmorganfleming.com fundinfo@ jpmorganfleming.com
KEY ASSET MANAGEMENT 55 allée Scheffer L-2520 Luxembourg ✆ 26 26 53 21 26 26 53 39
KREDIETRUST LUXEMBOURG 11 rue Aldringen L-2960 Luxemborug ✆ 46 81 91 47 97 73 930 www.kbl-bank.com info@kbl-bank.com
LE FOYER, PATRIMONIUM & ASSOCIES 28 bd Joseph II L-1840 Luxembourg ✆ 26 44 76-1 26 44 03 07
134 rte d'Arlon L-8008 Strassen ✆ 31 51 55 31 51 55 31 www.lindepartners.com info@lindepartners.com
MERRILL LYNCH (LUXEMBOURG) 68-70 bd de la Pétrusse L-2320 Luxembourg ✆ 49 49 11 1 48 12 71
MOVENTUM 12 rue Eugène Ruppert L-2453 Luxembourg ✆ 26 15 42 00 26 35 22 90 www.moventum.lu direction@moventum.lu
PETERCAM (LUXEMBOURG)
BRIANFID-LUX 6 bd Joseph II L-1840 Luxembourg ✆ 26 02 88-1 brianfid@pt.lu
CAPITAL @ WORK INTERNATIONAL 111 rte d'Arlon L-8009 Strassen ✆ 31 41 40-1 31 41 60 www.capitalatwork.com rl@capitalatwork.lu
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74 Grand-rue L-1660 Luxembourg ✆ 26 27 11 1 26 27 11 69 www.notzstucki.lu nslux@notzstucki.lu
65 bd Grande-Duchesse Charlotte L-1331 Luxembourg ✆ 46 70 60-1 46 70 60 30 www.carmignac-gestion.lu info@carmignac-gestion.lu
PREMIUM SELECT LUX
COMPAGNIE FINANCIÈRE ET BOURSIÈRE LUXEMBOURGEOISE (COFIBOL)
2 rue Sainte Zithe L-2763 Luxembourg ✆ 26 19 77 00 26 19 78 00 www.fwugroup.com m.feisthauer@fwugroup.com
PRIVALUX MANAGEMENT 43 bd du Prince Henri L-1724 Luxembourg ✆ 46 24 12 46 26 38 plux01@internet.lu
SCHUMANNLAVEDRINE FINANCE 43 bd du Prince Henri L-1724 Luxembourg ✆ 29 92 35 29 92 35 35 slf@pt.lu
SUXESKEY 10-12, rue de Medernach L-7619 Larochette ✆ 87 82 97-1 87 82 97 26 www.suxeskey.lu suxeskey@suxeskey.lu
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VPB FINANCE 26 av. de la liberté L-1930 Luxembourg ✆ 40 47 77-383 40 47 77-389 vpbfin@pt.lu
PROFESSIONNELS INTERVENANTS POUR LEUR PROPRE COMPTE AUREA FINANCE COMPANY 50 rue Basse L-7307 Steinsel ✆ 33 33 011 33 33 01 30 www.aurea.lu mail@aurea.lu Directeur général: Jean-Marie Plantevin
16 rue d'Epernay L-1490 Luxembourg ✆ 48 44 01 40 06 48 www.cofibol.lu info@cofibol.lu
CREATERRA 25 rte d'Esch L-1470 Luxembourg ✆ 45 16 36-1 45 16 98 www.createrra.com c reaterra@createrra.com
CREDIT LYONNAIS MANAGEMENT SERVICES (C.L.M.S. 10 av. Monterey L-2163 Luxembourg ✆ 47 68 31-350 47 68 31-436 www.creditlyonnais.lu clms@creditlyonnias.lu
FOYER ASSET MANAGEMENT 6 rue Albert Borschette L-1246 Luxembourg ✆ 43 74 37 42 22 23
IKB CORPORATELAB 12 rue Erasme L-1468 Luxembourg ✆ 42 37 87-550 42 37 77-444
L.G.I., LOUVRE GESTION INTERNATIONAL 17 bd Roosevelt L-2450 Luxembourg ✆ 22 38 33-1 22 38 34 www.e-lgi.com lgi@e-lgi.com
MEESPIERSON INTERTRUST (LUXEMBOURG) 65 bd Grande-Duchesse Charlotte L-1331 Luxembourg ✆ 42 42 22 22 42 42 20 70 www.meespiersonintertrust.com luxembourg@ meespiersonintertrust.com
1a rue Pierre d'Aspelt L-1142 Luxembourg ✆ 45 18 58-1 45 22 60 www.petercam.lu gestion@petercam.lu
SOGEN FINANCE LUXEMBOURG 15 av. Emile Reuter L-2420 Luxembourg ✆ 47 93 11-1 22 88 59
SZL 62 rte d'Arlon L-8008 Strassen ✆ 45 39 29-1 44 68 95 www.szl.lu info@szl.lu
UNICO FINANCIAL SERVICES 308 rte d'Esch L-1471 Luxembourg ✆ 26 40 10 00 26 40 48 01 www.unico-service.com contact@unico-service.com
DISTRIBUTEURS DE PARTS D'OPC ABERDEEN INVESTMENT SERVICES 69 bd de la Pétrusse L-2320 Luxembourg ✆ 29 54 94-1 29 54 94-20
ALTERNATIVE LEADERS 8-10 av. Marie-Thérèse L-2132 Luxembourg ✆ 26 27 16-1 26 27 16 40 www.altleaders.com info@alternativeleaders.com
ATTRAX 4 rue Thomas Edison L-1445 Strassen ✆ 26 02 61 26 02 66-029 www.attrax.lu info@attrax.lu
BNP PARIBAS FUND SERVICES 10a bd Royal L-2449 Luxembourg ✆ 46 46 1 46 46 41 41 www.bnpparibas.com stephanie.denis@ bnpparibas.com
BRIANFID-LUX 6 bd Joseph II L-1840 Luxembourg ✆ 26 02 88-1 brianfid@pt.lu
CARMIGNAC GESTION LUXEMBOURG 65 bd Grande-Duchesse Charlotte L-1331 Luxembourg ✆ 46 70 60-1 46 70 60 30 www.carmignac-gestion.lu info@carmignac-gestion.lu
CITCO (LUXEMBOURG) 9 rue Schiller L-2519 Luxembourg ✆ 47 23 23 47 24 73 www.citco.com lux-trust@citco.com
CONRAD HINRICH DONNER VERMÖGENSVERWALTUNG LUXEMBURG 18 bd de la Foire L-1528 Luxembourg ✆ 26 02 32-1 26 02 32-22 www.donner.lu service@donner.lu
CREDIT SUISSE ASSET MANAGEMENT FUND SERVICE 5 rue Jean Monnet L-2180 Luxembourg ✆ 43 61 61-1 43 61 61-555 www.csam.com
ERIK PENSER LUXEMBOURG 26 rue Philippe II L-2340 Luxembourg ✆ 22 95 15 22 53 75 www.penser.lu penser@penser.lu
EURINVEST PARTNERS 3 rue de Kahler L-8369 Hivange ✆ 46 72 67 46 72 93
EUROPEAN FUND ADMINISTRATION 2 rue d'Alsace L-1017 Luxembourg ✆ 48 48 80 80 48 65 61 89 00 www.efa.lu contact@efa.lu
EUROPEAN FUND SERVICES 2 PARC D'ACTIVITÉ SYRDALL L-5365 Munsbach ✆ 26 15 16 1 26 35 08 04 www.efs.lu info@efs.lu
FIDELITY INVESTMENTS LUXEMBOURG Kansallis House Place de l'Etoile L-1479 Luxembourg ✆ 25 04 04-1 25 03 40
FIDESSA ASSET MANAGEMENT 16 rue Jean-Pierre Brasseur L-1258 Luxembourg ✆ 26 26 14-1 26 26 14-444 www.fidessa.lu fam@fidessa.lu
FINANCIAL ADVISOR SERVICES (EUROPE) 10 z.i. Bourmicht L-8070 Bertrange ✆ 26 11 7-1 26 11 7-999
FIRST EUROPEAN TRANSFER AGENT 5 rue Thomas Edison L-1445 Strassen ✆ 25 47 01-1 25 47 01 95 00 www.firsteuro.com b.schaetzel@firsteuro.com
FOYER ASSET MANAGEMENT 6 rue Albert Borschette L-1246 Luxembourg ✆ 43 74 37 42 22 23
FRANKLIN TEMPLETON INTERNATIONAL SERVICES 26 bd Royal L-2449 Luxembourg ✆ 46 66 67-1 46 66 76 www.franklintempleton.lu lucs@franklintempleton.com
GROSSBOETZL, SCHMITZ, LOMPARSKI & PARTNER INTERNATIONAL 2 rue de l'Eau L-1449 Luxembourg ✆ 47 11 82 47 11 73
INTERNATIONAL FUND SERVICES & ASSET MANAGEMENT 2 rue Jean Monnet L-2180 Luxembourg ✆ 42 41 41-1 42 41 41-614 fundinfo@ifsam.lu
J.P. MORGAN FLEMING ASSET MANAGEMENT (EUROPE) 6h rte de Trèves L-2633 Senningerberg ✆ 34 10-1 34 08 73
KBC CONSEIL-SERVICE 8-10 av. de la Gare L-1610 Luxembourg ✆ 29 98 81-1 29 98 61
KREDIETRUST LUXEMBOURG 11 rue Aldringen L-2960 Luxembourg ✆ 46 81 91 47 97 73-930 www.kbl-bank.com info@kbl-bank.com
LE FOYER, PATRIMONIUM & ASSOCIES 28 bd Joseph II L-1840 Luxembourg ✆ 26 44 76-1 26 44 03 07
L.G.I., LOUVRE GESTION INTERNATIONAL 17 bd Roosevelt L-2450 Luxembourg ✆ 22 38 33-1 22 38 34 www.e-lgi.com lgi@e-lgi.com
LIBERTY ERMITAGE LUXEMBOURG 1 allée Scheffer L-2025 Luxembourg ✆ 46 04 04-1 46 04 05 www.lib-erm.lu info@lib-erm.lu
LINDE PARTNERS ASSET MANAGEMENT 134 rte d'Arlon L-8008 Strassen ✆ 31 51 55 31 51 55-31 www.lindepartners.com info@lindepartners.com
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21.03.2005
17:18 Uhr
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dossier finance
FUND ADMINISTRATION SERVICES & TECHNOLOGY NETWORK (LUXEMBOURG) FASTNET
MOVENTUM 12 rue Eugène Ruppert L-2453 Luxembourg ✆ 26 15 42 00 26 35 22 90 www.moventum.lu direction@moventum.lu
31-33 av. Pasteur L-2310 Luxembourg ✆ 47 67 29 00 47 67 39 00
NEXTRA DISTRIBUTION SERVICES 13 bd du Prince Henri L-1724 Luxembourg ✆ 26 20 38 13 24 13 62 www.nds.lu contact@nds.lu
PETERCAM (LUXEMBOURG) 1a rue Pierre d'Aspelt L-1142 Luxembourg ✆ 45 18 58-1 45 22 60 www.petercam.lu gestion@petercam.lu
PREMIUM SELECT LUX 2 rue Sainte Zithe L-2763 Luxembourg ✆ 26 19 77 00 26 19 78 00 management@psl.lu
SCHRODER INVESTMENT MANAGEMENT (LUXEMBOURG) 5 rue Hohenhof L-1736 Senningerberg ✆ 34 13 42-202 34 13 42-342 www.schroders.com luxdirection@schroders.com
SPARINVEST 1a rue du Nord L-2229 Luxembourg ✆ 26 27 47-1 26 27 47 98 www.sparinvest.com mail@sparinvest.lu
UBS FUND SERVICES (LUXEMBOURG) 291 rte d'Arlon L-1115 Luxembourg ✆ 44 10 10-1 44 10 10-500 www.ubs.com ubsfslinfo@ubs.com
UNICO FINANCIAL SERVICES 308 rte d'Esch L-1471 Luxembourg ✆ 26 40 10 00 26 40 48 01 www.unico-service.com contact@unico-service.com
VONTOBEL EUROPE 1 côte d'Eich L-1450 Luxembourg ✆ 26 34 74-1 26 34 74-33
PRENEURS FERME FOYER ASSET MANAGEMENT 6 rue Albert Borschette L-1246 Luxembourg ✆ 43 74 37 42 22 23
SOGEN FINANCE LUXEMBOURG 15 av. Emile Reuter L-2420 Luxembourg ✆ 47 93 11-1 22 88 59
124 paperJam avril 2005
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FOYER ASSET MANAGEMENT 6 rue Albert Borschette L-1246 Luxembourg ✆ 43 74 37 42 22 23
AGENTS DE TRANSFERT ET DE REGISTRE ACM GLOBAL INVESTOR SERVICES 18 rue Eugène Ruppert L-2453 Luxembourg ✆ 46 39 36-151 22 68 83
ATAG ASSET MANAGEMENT (LUXEMBOURG) 34a bd G.-D. Charlotte L-1330 Luxembourg ✆ 25 31 31-1 25 28 99 www.atag.lu info@atag.lu;atag@pt.lu
EURO-VL LUXEMBOURG 11a bd Prince Henri L-1724 Luxembourg ✆ 22 88 51-1 26 20 07 87 www.euro-vl.com euro-vl.lu@euro-vl.com
EUROPEAN FUND SERVICES 2 PARC D'ACTIVITÉ SYRDALL L-5365 Munsbach ✆ 26 15 16 1 26 35 08 64 www.efs.lu info@efs.lu
FIDELITY INVESTMENTS LUXEMBOURG Kansallis House Place de l'Etoile L-1479 Luxembourg ✆ 25 04 04-1 25 03 40
282 rte de Longwy L-1940 Luxembourg ✆ 44 30 64 44 30 69
INSINGER FUND ADMINISTRATION (LUXEMBOURG) 66 av. Victor Hugo L-1750 Luxembourg ✆ 22 94 44 www.insinger.com infoluxfsa@insinger.com
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12 rue des Romains L-4974 Dippach ✆ 26 37 43 43 26 37 43 43
86 rue du Golf L-1638 Senningerberg ✆ 34 80 18 34 62 16
46a av. J.F. Kennedy L-1855 Luxembourg ✆ 42 71 71-1 42 19 61
10 bd Royal L-2449 Luxembourg ✆ 26 26 38 38 24 13 47
FINSEV 18 av. de la Porte-Neuve L-2227 Luxembourg ✆ 46 67 23
1/1-EBRC+SECUR+PASSAGE
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11_dossier
21.03.2005
16:09 Uhr
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dossier finance
FIRST TRUST 73 côte d'Eich L-1450 Luxembourg ✆ 40 45 46 26 43 25 25 www.first-trust.lu info@first-trust.lu
GESFO 7 rue d'Amsterdam L-1126 Luxembourg ✆ 26 44 55 26 44 55-20 gesfo@vo.lu
HALSEY GROUP 174 rte de Longwy L-1940 Luxembourg ✆ 22 60 27 22 42 52 halsey@pt.lu
INTERCORP SA INTERNATIONAL CORPORATE ACTIVITIES 23 rue Beaumont L-1219 Luxembourg ✆ 47 18 17 47 53 54 www.intercorp.lu intercorp@intercorp.lu Administrateur-Directeur: Lou Huby
LCF EDMOND DE ROTHSCHILD CONSEIL 16 bd Emmanuel Servais L-2535 Luxembourg ✆ 22 74 71 22 67 64 www.lcf-rothschild.lu lcfrconseil@lcf-rothschild.lu
LGT TRUST & CONSULTING
MERCURIA SERVICES 8-10 rue Mathias Hardt L-1717 Luxembourg ✆ 48 00 02-1 48 06 31 www.mercuria-services.com info@mercuria.lu Managing Director: Nicolaus Bocklandt
PERMIRA LUXEMBOURG 12 rue Léandre Lacroix L-1913 Luxembourg ✆ 26 86 81-1 www.permira.com
RABOBANK CORPORATE SERVICES LUXEMBOURG 287-289 rte d'Arlon L-1150 Luxembourg ✆ 45 78 80 45 78 80-862
S-HR & M FINANCIAL SERVICES (LUXEMBOURG) 64 rue Principale L-5367 Schuttrange ✆ 26 36 57-1 26 36 57-2 www.s-hrm.com lux@s-hrm.com
STRATEGO TRUST 167 rte de Longwy L-1941 Luxembourg ✆ 45 56 15 45 56 16 www.stratego.lu info@stratego.lu
TMF MANAGEMENT LUXEMBOURG
3 bd Prince Henri L-1724 Luxembourg ✆ 26 27 22 26 27 22 40 www.lgt-trust.com lgt.trustluxembourg@lgt.com Directeur général: Michal Wittmann
33 bd Prince Henri L-1724 Luxembourg ✆ 24 14 33-1 24 14 33-300 www.tmf-group.com Luxembourg@tmf-group.com
LUXEMBOURG INTERNATIONAL CONSULTING (INTERCONSULT)
25c bd Royal L-2449 Luxembourg ✆ 22 15 35-1 22 15 35-500 www.trimaritime.com madi@trimaritime.com
7 Val Sainte-Croix L-1371 Luxembourg ✆ 22 11 90 22 11 92 www.interconsult.lu info@interconsult.lu
LUXEMBOURG MANAGEMENT COMPANY GROUP (L.M.C.) 8 bd Royal L-2449 Luxembourg ✆ 22 75 86-1 22 76 48 www.interway.lu lmcg@interway.lu
MADAME EVELYNE JASTROW 4 rue Tony Neuman L-2241 Luxembourg ✆ 46 18 13 46 18 34 ejastrow@pt.lu
MEESPIERSON INTERTRUST FINANCIAL ENGINEERING 121 av. de la Faïencerie L-1511 Luxembourg ✆ 47 68 47-1 47 07 61
126 paperJam avril 2005
TRIMAR MANAGEMENT
VECO TRUST (LUXEMBOURG) 207 rte d'Arlon L-1150 Luxembourg ✆ 26 44 681 26 44 250 www.veco-lux.com vecolux@pt.lu Administrateur délégué: Jean Lambert
AGENTS DE COMMUNICATION À LA CLIENTÈLE GLOBAL FACILITIES 41 z.i. am Bann L-3372 Leudelange ✆ 26 37 28 - 1 26 37 41-51 www.globalfacilities.lu info@globalfacilities.lu
IMPRIMERIE CENTRALE 15 rue du Commerce L-1351 Luxembourg ✆ 48 00 22-1 49 59 63
INFOMAIL 8a av. Monterey L-2020 Luxembourg ✆ 26 48 32 91 26 48 32 92
LAB SERVICES Zone industrielle L-5366 Munsbach ✆ 35 02 22-1 35 02 22-350 www.lab.lu info@lab.lu
LETTERSHOP LUXEMBOURG z.i. Bombicht L-6947 Niederanven ✆ 42 31 55-1 43 26 14-1
REISSWOLF 13 rue de l'Industrie L-8069 Bertrange ✆ 31 32 95 31 33 01
SERVITIA 13 bd du Prince Henri L-1724 Luxembourg ✆ 22 37 56-1 47 48 19 www.servitia.lu servitia@servitia.lu
STREFF 138 rte d'Arlon L-8008 Strassen ✆ 31 09 21 31 84 12
VICTOR BUCK SERVICES 18-20 z.i. am Bann L-3372 Leudelange ✆ 49 98 66-1
AGENTS ADMINISTRATIFS DU SECTEUR FINANCIER BNP PARIBAS FUND SERVICES 10A BD ROYAL L-2449 Luxembourg ✆ 46 46 1 46 46 41 41 www.bnpparibas.com stephanie.denis@ bnpparibas.com
CETREL 10 Parc d'activité Syrdall L-5365 Munsbach ✆ 35 56 61 35 56 67 01 www.cetrel.lu info@cetrel.lu Président du Comité de Direction: Jean-Marc Fandel
CLEARSTREAM SERVICES 42 av. J.F. Kennedy L-2967 Luxembourg ✆ 24 33 69 72 24 36 36 972 www.clearstream.com corpcomm@clearstream.com
E-BUSINESS & RECOVERY CENTRE 5 rue Eugène Ruppert L-2453 Luxembourg ✆ 26 06 1 26 06 20 90 www.ebrc.lu info@ebrc.lu General Manager: Yves Reding
AUTRES PSF (PSF auxquels s’applique la section 1 du chapitre 2 de la partie I de la loi modifiée du 5 avril 1993 relative au secteur financier, à l'exclusion des catégories de PSF: visées également par la section 2 du même chapitre)
E OPPENHEIMER & SON (LUXEMBOURG) LIMITED 9 rue Sainte Zithe L-2763 Luxembourg ✆ 47 71 81-1 47 71 81-212
AMFIE SOCIÉTÉ COOPÉRATIVE
LUXIGEC 51 av. J.F. Kennedy L-1855 Luxembourg ✆ 46 55 47-1 24 15 70
MAITLAND LUXEMBOURG 6 rue Adolphe Fischer L-1520 Luxembourg ✆ 40 25 05-1 40 25 05-66 www.maitland.com Luxembourg@maitland.com
OPÉRATEURS DE SYSTÈMES INFORMATIQUES ET DE RÉSEAUX DE COMMUNICATION DU SECTEUR FINANCIER CETREL 10 Parc d'activité Syrdall L-5365 Munsbach ✆ 35 56 61 35 56 67 01 www.cetrel.lu info@cetrel.lu Président du Comité de Direction:Jean-Marc Fandel
CLEARSTREAM SERVICES 42 av. J.F. Kennedy L-2967 Luxembourg ✆ 24 33 69 72 24 36 36 972 www.clearstream.com corpcomm@clearstream.com
E-BUSINESS & RECOVERY CENTRE 5 rue Eugène Ruppert L-2453 Luxembourg ✆ 26 06 1 26 06 20 90 www.ebrc.lu info@ebrc.lu General Manager: Yves Reding
EDS PROFESSIONNEL SECTEUR Financier (PSF) Luxembourg 13a rue de Bitbourg L-1273 Luxembourg ✆ 26 43 55-1 26 43 55-200
EUROPEAN FUND ADMINISTRATION 2 rue d'Alsace L-1017 Luxembourg ✆ 48 48 80 80 48 65 61 89 00 www.efa.lu contact@efa.lu
EUROPEAN FUND SERVICES 2 Parc d'activité Syrdall L-5365 Munsbach ✆ 26 15 16 1 26 35 08 64 www.efs.lu info@efs.lu
IBM SERVICES FINANCIAL SECTOR LUXEMBOURG Um Schlass 1 L-5880 Hesperange ✆ 36 03 85-1 36 04 16
INTERNATIONAL FINANCIAL DATA SERVICES (LUXEMBOURG) 47 av. J.F. Kennedy L-1855 Luxembourg ✆ 46 40 10-891 26 43 27 14 www.ifdsgroup.com
SERVITIA 13 bd Prince Henri L-1724 Luxembourg ✆ 22 37 56-1 47 48 19 www.servitia.lu servitia@servitia.lu
STERIA PSF LUXEMBOURG 163 rue du Kiem L- 8030 Strassen ✆ 45 50 02-1 45 35 12 www.steria-psf.lu contact@steria-psf.lu Direction: Charles Mandica, Jean-Pierre Ledure
SUNGARD SYSTEMS LUXEMBOURG 7 rte de Trèves L-2632 Luxembourg ✆ 43 61 81-1 43 61 81-216
TELINDUS 2 rue des Mines L-4244 Esch-sur-Alzette ✆ 45 09 15-1 45 09 11
PROFESSIONNELS EFFECTUANT DES SERVICES DE CONSTITUTION ET DE GESTION DE SOCIÉTÉS
(Association mutualiste des fonctionnaires des organisations intergouvernementales ayant leur siège ou des bureaux permanents en Europe) 9 rue Jean-Pierre Sauvage L-2514 Luxembourg ✆ 42 36 61 42 36 60 amfie@pt.lu
EUROPAY LUXEMBOURG 10 Parc d'activité Syrdall L-5365 Munsbach ✆ 35 56 61 35 56 67 01 www.cetrel.lu info@cetrel.lu
VISALUX 10 Parc d'activité Syrdall L-5365 Munsbach ✆ 35 56 61 35 56 67 01 www.cetrel.lu info@cetrel.lu
SERVICES POSTAUX ET SERVICES FINANCIERS POSTAUX ENTREPRISE DES POSTES ET TÉLÉCOMMUNICATIONS 8a av. Monterey L-2163 Luxembourg ✆ 47 65-1 47 51 10 dirgensc@ept.lu
SUCCURSALES DE PSF D'ORIGINE COMMUNAUTAIRE ETABLIES AU LUXEMBOURG GADD CAPITAL MANAGEMENT LTD, GIBRALTAR Succursale de Luxembourg 4 rue de l'Eau L-1449 Luxembourg ✆ 26 26 74-1 26 20 34 74
THE DIRECTORS' OFFICE
MORGAN STANLEY INVESTMENT MANAGEMENT LIMITED, LONDRES
5 allée Scheffer L-2520 Luxembourg ✆ 26 86 77-1 26 86 77-99 info@thedirectorsoffice.com
Succursale de Luxembourg 6b rte de Trèves L-2633 Luxembourg ✆ 34 64 62 41 34 64 63 63
LWM
PFPC INTERNATIONAL LIMITED, DUBLIN
6a circuit de la Foire L-1347 Luxembourg ✆ 26 42 94-1 26 42 94-20 www.lwm.lu lwm@lwm.lu
Succursale de Luxembourg 8 rue de la Grève L-1643 Luxembourg ✆ 26 29 56 26 29 66 56
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12_int. community
18.03.2005
16:01 Uhr
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international community news
What next for Clearstream? paperJam speaks with CEO Jeffery Tessler ALL INDICATORS COMING out of Clearstream seem to be positive. At the same time the public is well aware of Deutsche Börse's bid for the London Stock Exchange and the repercussions that might entail. PaperJam talks to CEO Jeffery Tessler about the outlook for Clearstream in the immediate and far ranging future. The honeymoon period is over. You're now on active duty. What was your first order of business? “Customers! Without them we're nothing. Key for me was to understand how Clearstream's customers felt. The company originated years ago from a market-driven requirement to create a trusted service provider to the International Debt markets. What people wanted then is the same as now: a service provider with the expertise to deliver competitive, high-quality services. My first order of business was to use my own background and the views of customers to bring internally the high level of support and appreciation that the market has for Clearstream.
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What do you think are the biggest hurdles to overcome? Public perception? Public perception is a funny thing. Naturally, as we have no contact with the public in terms of business, most people in Luxembourg don't really understand what Clearstream is. We are a cornerstone of the international capital markets with a growing influence through Deutsche Börse Group. Some people say Luxembourg is lucky to have Clearstream but I think the opposite. Clearstream is lucky to be in Luxembourg for all the many business and workforce advantages that brings. This is a changing industry – never more so before than now. But that's not a reason for concern – it must be seen as an opportunity. We're extremely well placed to extend our position as the change period continues. Competition for business between Clearstream and Euroclear has a 35 year record of being very tough. That will continue and is likely to increase. Competition is what keeps us going and we must fight for every morsel of business.
What special qualities can you bring to your role as CEO? I'm an American from New Jersey where I grew up, did my education and entered the financial industry. I've been lucky to have a career path that at various stages involved being a dealer, a credit specialist and then I got into the wider area of Securities Services but all at the Bank of N.Y. Eventually I became head of Bank of N.Y. Europe based in London for about 6 years just before coming here. There are many differences between the U.S. and Europe. In terms of your "qualities" question I can say that I have developed businesses in both areas which I am sure will now continue at Clearstream.
Luxembourg Acts as a Role Model How would you describe your CEO style? How have you found the atmosphere here so far, both within the company and in Luxembourg? I like to be very human. I prefer to wander down the corridor and talk to people
than forever be tied to emails. This is a human business. Despite all the technology it's people that make the difference. Clearstream is a special company due to the incredible international mixture of people but also that of the clients served. Our people deal with customers in over 90 countries every day of the week. I find it fascinating to listen to everyone's story about how they came to be here – it's quite a collection. Hot topics at the moment are the Lisbon Agenda and working towards a stronger more unified European market place. How does an American view all these political debates? Europe is now a wonderful example of people living together, but we must never forget how divided it used to be. Luxembourg acts as a role model to other countries in that respect. More than ever, it clearly plays a key role in the move towards closer union. I'm no expert on the Lisbon Agenda but it's a very businessminded approach. I appreciate the extra focus on it at present given by Mr Barroso. Europe
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18.03.2005
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news international community
Plenty of Room for Competition Is there room in Europe for two big Clearing Houses? Absolutely. The market wants competition between two service providers who fight each and every day to get business. That process drives service improvements and product innovation. Taking the step to create a European wide utility would be a grave mistake. In the U.S. there was a similar debate in what is known as the FedWire eligible securities arena which is basically the trading environment for U.S. Treasuries. A huge market, it handles over 500,000 transactions a day with a value approaching USD 2 Trillion. Clearing and Settlement are provided by two commercially-run competing companies – the Bank of N.Y. and JP Morgan Chase. In 1997 the decision was taken to keep this structure because, without the level of professionalism and the competition between these two players, the level of efficiency would be severely undermined. Europe needs to learn that lesson and not make a mistake that it would regret later. A white paper on the European post trade market has appeared on the front of the Clearstream/DB web site. Is Clearstream planning to become more vocal again on industry topics? There's no need to turn it into a publicity campaign but we're very actively involved in the many working groups
focused on this subject. Let me give you a recent example. Last month, I presented a full overview of this subject to a large collection of E.U. Commissioners and Ministers in Brussels who understandably are looking closely at this subject. My message on that evening was very clear - competition is the only way. On the same day we published a white paper on this subject so I guess you can say we are becoming more vocal in this area.
London is the mix of professional and personal lives. Several times already I've had business meetings with people during the day and then later I've met them again at the movie theatre or even at Auchan. That's great as it makes the relationship deeper in a certain kind of way. Anything new in the works at Clearstream?
Let's talk about the outstanding performance of Clearstream's Global Securities Financing Services (GSF). "Increasing settlement efficiency and lowering financing costs" should be music to everyone's ears. Can you compare settlement efficiency and costs in Europe versus the U.S.? Our GSF services have shown outstanding growth in 2004 with a further jump in 2005 of about 20% already. Success here is dictated by service levels and product innovation plus the importance of relationship. Here Clearstream excels. We continue to win industry awards for this product area. That's important because the growing need for collateral management services is a key differentiating element for us. There are lessons to be learnt from the U.S. (such as my Fedwire example of before) and I hope I can help in that process. But the real challenge that lies ahead for Europe is the harmonisation challenge. 80% of costs in this area are related to the many different legal, tax and regulatory aspects that Europe has still to deal with. How have you found living and working in Luxembourg and in Clearstream? The new building is a great step forward. I hear stories about when Clearstream had 17 buildings across Luxembourg which must have been pretty chaotic. One thing that strikes me about working in Luxembourg which you never see in N.Y. or
2004 was a good year for us and 2005 has started very well. We are working very hard on subjects that rarely grab the headlines, but this business is about operational service. That's our focus. There are two things I should mention relating to Luxembourg. We have recently become a "Professionnel du Secteur financier" (PSF) and here we want to offer our proven expertise in the IT area
to a wider audience of local financial institutions. Clearstream has a technology capability already used by 2,500 customers across the world and we see an opportunity of extending this more locally. Then in September we host our 10th annual Global Securities Financing Summit here in Luxembourg which has become a fixture in the calendar for over 500 people.� ■M.C.
Jeffery Tessler: "The Market wants Competition"
Photo: Olivier Minaire (Blitz)
must understand that it is business success that dictates future prosperity and there are some significant challenges to creating sustainable businesses. We all live in a global world and competitive forces do not respect geographic boundaries. I'm afraid that Europe still has a lot to learn from the U.S. and from Asia when it comes to competitiveness but let's not get too political.
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international community news
WOMEN IN LEADERSHIP
Would you rather be Led or Managed?
BADENOCH & CLARK
Special award for Best Training & Development (02/03) Badenoch & Clark received a special award for Best Training & Development at The Sunday Times 100 Best Companies To Work For 2005 award ceremony in London, in recognition of its dedication and excellence in training and development. Best Companies' survey, the biggest and most comprehensive survey of the British workplace, has revealed that 86% of Badenoch & Clark employees feel they receive support from managers when they need to learn new skills (the 3rd highest score in this category). Badenoch & Clark ranks 11th overall and was also 17th last year. Badenoch & Clark is also short-listed for a Recruiter Award for Training & Development. www.badenochandclark.com.
TOP QUALITY CHINESE WINES
Luxembourg Fine Wines launched in 3 countries (09/03) Luxembourg Fine Wines sàrl launched quality wines from Grace Vineyard, China at the Abbaye de Neümunster in Luxembourg city. In attendance were Sommelier Olivier Van Rode, professeur d'oenologie, and Guest of Honour, His Excellency Michael Hoey, Irish Ambassador to Luxembourg. Mr. Colin Marsh, Director of Luxembourg Fine Wines, spoke about their "commitment to providing Fine Wines through to Emerging Wines in Europe and in Asia". He mentioned the targeted export of Luxembourg wines into key Asia markets, as well as bringing Emerging Wines into niche markets in Europe.
CHRIS GARRATT IS A consultant/trainer at TowerLeadership Solutions® with 35 years of experience in the field of high tech projects in plant automation, nuclear power, data networking and telecommunication fields. He also recently gave a lecture to the Network on why he is pro "Women in Leadership". It would be even more impressive if Chris stood in front of a room of old school businessmen and gave this lecture, but many of his arguments are persuasive in light of the changing corporate culture. Men, take notice. Women just might be primed to take over. The argument is based on two central points. Chris was intrigued by the work of business guru and human think tank, American Jim Collins (www.jimcollins.com), who carried out a 10 year study on Fortune 500 companies to try to determine the factors that propel good companies to great. The standout differential was leadership. Research showed that the top 14 great companies were driven by a particular type of leadership.
These companies had leaders who knew how to succeed by harnessing the talents of the their work force. So point 1 of the argument is that successful companies have a type of leadership that "inspires others to follow the lead by creating a compelling vision of the future and the environment where they want to achieve." Women, being naturally more intuitive and better at building relationships (point 2), tend to lead teams up to levels of high performance rather than delegate down from a power position (in the traditional male defined business universe). Most people would rather be led than managed. Women form groups with other women based on communication and support. Men are more solitary and noncommunicative. Women tend to be more empathetic. Men in general are more competitive. Of course, we have all witnessed examples of women who, trying to fit into a male dominated business culture, adapt male tendencies, or overcompensate to hide their female
tendencies. But what Chris is proposing is that women not try to fit into this stereotypical image, but lead in a newly defined environment that doesn't demand that females suppress certain characteristics and values. Chris explains how the evolutionary trend of human knowledge is setting the stage for female leadership. Originally doubling every 50,000 years since the dawn of civilization, the pace has accelerated up to our modern age so that knowledge now doubles within the span of 1 year. Our individual brains cannot handle this amount of knowledge. Therefore we must form teams to absorb it all. With their positive communication skills, good listening abilities and emotional intelligence, women are more suited to this role. Chris is a compelling and relaxed speaker. Whether you agree or whether you don't, it's a fascinating subject. Why is a man lecturing on pro women in leadership? Why not? It's a changing world. ■ M. C.
AGENDA
British Chamber Lunch (22/04/2005) AGN Horsburgh & Co. "Business Angels" www.bcc.lu
American Chamber of Commerce (11/04/2005) Special Guest: Chinese Ambassador to Luxembourg www.amcham.lu
British Chamber of Commerce Annual General Meeting (13/04/2005) 18:00 - 21:00 Novotel Luxembourg www.bcc.lu
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Photo: Olivier Minaire (Blitz)
Chris Garatt: inspiring others to follow
LEARNING WORKS
Real Skills for Real Business
Finance, Management, Team Leadership, Accounting, Marketing Our programs are designed specifically for working professionals: evening classes, flexible duration, and networking. With our international team of experienced faculty from the USA and Europe, students learn through a hands-on curriculum and develop creative problem solving skills.
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Tel +352 22 76 13 info@shu.lu
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18.03.2005
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international community news
With a Little Help from Outside Human Resources
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larger firms who don't have a clear idea of Luxembourg and require help. All three panellists made it clear that outsourced consultation must be accepted bearing in mind what is best for the company. "Companies should make their own HR policy," said Cools. "Outsourcing can change the relationship," pointed out Ceurvels. What internally is a CEO employer relationship can become a boss - supplier relationship with outsourcing. That is a fundamental difference. All three panellists agreed that part of doing their job well was to understand their clients' needs, strategies and to insist companies stick to their responsibilities.
ic world has had a huge impact on the way businesses function. Dedenbach pointed out that in all likelihood most people's grandfathers never worked for more than 2 employers in their life; today, the average is 7 and we have all seen examples of people for whom that number is much higher. The result is a work force that is not especially loyal to companies and companies that are not especially loyal to their workers. Modern workers are embracing the concept that they can change jobs or reinvent themselves at any point in their lives.
"Consultants are there to assist." Why has there been such a shift from internal hiring to a greater reliance on recruitment agencies? Part of the reason, Cools suggested, is that "companies want to focus on their core business and don't want to do everything in-house." He cited the complexity of the modern global environment as a factor. At this point the conversation focused on the modern nomadic culture of workers. This restless population, especially contractors, and the ever changing map of the econom-
The argument made for HR assistance was that companies need to find the best people for the jobs and should invest money in their own work forces. Offering training is one example of an incentive that can help companies maintain their best resource - good people. Dedenbach said that too many companies who spend money on their HR waste their resources on administrative tasks and bemoaned the fact that HR is still not considered of number 1 importance inside companies. There are still sceptics, but the evidence is all around us that HR is growing in momen-
tum and perceived importance. If HR firms can recruit the right candidates for the right positions, can help build teams that function seamlessly and successfully, and can help train employees and service providers, "You can measure the return on your investment," said Ceurvels. It may take a bit of time, even up to one year, before a company sees a result, but the panel made convincing arguments as to the value of external HR assistance. â– Mary Carey
Eric Monnoyer de Galland, Vincent Cools, Bernhard Dedenbach and Serge Ceurvels.
Photo: Andres Lejona (Blitz)
DO COMPANIES NEED OUTside HR assistance and if so how much? These questions and more were raised at FirstTuesday's March networking evening. A well balanced panel was assembled by HROne to try to tackle these issues and included Mr Eric Monnoyer de Galland as moderator, [ION PLUS HRS], Mr Serge Ceurvels [PwC], Mr Vincent Cools [Securex], and Mr Bernhard Dedenbach [KornFerry]. The discussions were particularly interesting because the three speakers represented various aspects of the industry: Dedenbach deals with high level managers and executives and management assessment, Cools deals with operations consulting and middle management (B2B, HR, IT), and Ceurvels deals with lower level and training. Galland opened the discussion by asking why companies come to external HR. Dedenbach answered simply that companies often need to recruit people from outside and gave as an example the current lack of compliance officers. Ceurvels added, "It's better to call on an expert for a shorter time than hire the wrong person for a long time." And Cools noted the "general trend in outsourcing today the same is coming to the HR department." Specifically, he remarked that many companies in Luxembourg are mid size, but are subsidiaries of
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news international community
Sarbanes Oxley Act - SOX Protector of Investors or Corporate Straightjacket? The object of SOX, or specifically Section 404, is to eliminate fraud. Critics counter that there's a second effect to these activities: the "new rules help accounting firms double their payments".
A New Era How much does it cost? Olivier Lemaire, Audit Partner at Ernst and Young, said, "A lot of money." Few would argue the necessity of stricter regulations in the industry. SOX is not just for corporate governance. It is to aid enforcement. It's the extent and expense that come up against criticism. External auditors must assess risk, report on control activities, and monitor information and communication. This creates a huge demand for documentation and therein lies the greatest expense of the exercise. Michel Massart, Chairman of the Audit Committee of Millicom International Cellular did a presentation on his company's implementation rollout as a case example demonstrating just how complex this process can be. Luxembourg based Millicom has 18 cellular operators in 17 countries in Asia, Africa and Latin America. Some of the biggest obstacles they face in implementation arise from this decentralisation of their company. He acknowledged that "good internal control is no longer just best practice - it’s the law" and clearly the company is making every effort to con-
form, but the costs are enormous. They have to hire consultants for SOX 404 (it takes a few years just to initially conform), they have to consider the time the company spends on implementation, pay the audit fees and figure in the cost of making the company fully transparent. "The bar has been set at a much higher level than in the past," he noted. A company now has to prove everything they have been doing. An example was given
of a major Swiss Bank that employed a team of 50 people just to work on SOX. Again, documentation was given as the single biggest expense. As Dr. Eunsup said, "An era has ended and a new one is here to stay." All the panellists agreed that the companies in the U.S. that ran into trouble were the ones with control deficiencies and this is precisely what SOX is trying to prevent. But can the act ultimately prevent all fraud?
Olivier Lemaire doubted that fraud will ever be eliminated, saying “You cannot change what is in people's minds. Fraud is behavioural.” Some analysts warn that such great amounts of data stored on corporate networks due to SOX requirements may be creating greater opportunities for fraud. "Bureaucratic monstrosity" or positive step towards greater transparency that will restore faith in the industry? The debate is far from over. ■ Mary Carey
Dr. Eunsup (Daniel) Shim, Olivier Lemaire and Michel Massart.
Photo: Olivier Minaire (Blitz)
THE SARBANES-OXLEY ACT (SOX), made law on July 30th 2002, was created "to protect investors by improving the accuracy and reliability of corporate disclosures made pursuant to the security laws". So far so good, but its complex and costly implementation and enormous amounts of required documentation have some companies groaning under its enforced weight. An excellent panel came together at the Luxembourg Chamber of Commerce moderated by Louise Courtemanche, Sacred Heart University Director to discuss "Financial Integrity and its implications for European Multinational Corporations". Dr. Eunsup (Daniel) Shim, Ph.D., Associate Professor of Accounting and Director of Research at Sacred Heart, spoke on the circumstances that led to the creation of the act which impacts all companies in the world listed on the U.S. stock exchanges. High profile acts of corporate malfeasance such as Enron and WorldCom and Tyco, and individuals such as Martha Stewart, destroyed investors' faith prompting millions of people to ask "Why did it happen?" The scale of the fraud (the N.Y. Times claimed that WorldCom pencilled in 1 billion dollars) set the business world reeling. SOX was created to enforce accountability and to uphold convictions for white collar crime. "Self regulation for the audit/accounting profession is a thing of the past."
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case study centre d'affaires
Un vrai tremplin
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Flexibilité et réactivité: deux des atouts majeurs des centres d’affaires, selon Sylvie Schmit-Verbrugghen (European Relocation Services).
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quelques travaux de secrétariat. Il n’est alors pas nécessaire, pour la société qui prend ses marques dans le centre, de recruter, dans un premier temps, du personnel qualifié. Un centre d’affaires pourra également servir de manière ponctuelle pour une séance de formation organisée hors du contexte de l’entreprise, ou bien pour des réunions à caractère confidentiel. Il n’est pas rare que des chasseurs de tête mettent à profit ces structures pour des entretiens de recrutement. «Globalement, on remarque que ces centres d‘affaires sont réellement adaptés aux besoins de l’entreprise et assurent, généralement, un service 24/24 heures, hors du cadre des horaires de bureaux classiques», se réjouit Mme Schmit-Verbrugghen, parti-
culièrement attentive à certaines petites «attentions», comme, par exemple, la mise à disposition d’un coin presse qui permet de se tenir informé de l’actualité locale et nationale. «En tous les cas, un centre d’affaires constitue, d’une manière générale, un tremplin idéal pour toute société qui veut se développer à son rythme». Généralement affiliés à des réseaux internationaux, les centres d’affaires au Luxembourg représentent un marché assez bien fourni, même s’il est géographiquement très concentré sur la capitale. «Peutêtre y aurait-il des opportunités à développer de telles structures dans le sud, une région qui est en plein essor», conclut Mme Schmit-Verbrugghen. ■ Jean-Michel Gaudron
Sylvie Schmit-Verbrugghen: «La possibilité de pouvoir rapidement agrandir les surfaces utilisées est également un critère de choix pour les entreprises».
Photo: David Laurent (Blitz)
Spécialisée dans la relocation des employés de groupes internationaux expatriés, mais aussi dans l’aide à l’implantation de sociétés dans de nouveaux locaux, Sylvie Schmit-Verbrugghen, managing director de la société European Relocation Services, est, évidemment, en contacts permanents avec les différents centres d’affaires établis au Luxembourg. Elle n’en connaît que trop bien l’attrait pour un grand nombre de situations précises. «Une société qui s’établit au Luxembourg n’a pas forcément une idée bien définie quant à la durée et à la forme de sa présence. Cela dépend évidemment du déploiement futur de ses activités, ou de la mise en place ou non d’un site de production. C’est là que l’intérêt d’un centre d’affaires apparaît, afin de pouvoir étudier la situation tranquillement», explique-telle. Ces dernières années, le champ d’activité de ces business centers s’est considérablement développé, s’appuyant essentiellement sur la très grande flexibilité des services proposés, ce qui constitue, évidemment, un atout majeur. «Lorsqu’une société passe par une agence immobilière pour trouver un local, elle devra, outre les frais d’agence, budgétiser toute une série de charges et, parfois, devra composer avec un délai de préavis, explique Mme Schmit-Verbrugghen. Dans le cas des centres d’affaires, la disponibilité est généralement immédiate et tous les frais sont regroupés au niveau d’une même facture. Cela peut paraître onéreux à première vue, mais il n’y a pas de surprise et il est plus facilement possible d’anticiper ces dépenses». Sans compter qu’il est pratiquement impossible de dénicher, auprès d’une agence, une surface de bureaux pour une durée de quelques mois seulement et que la loi ne permet pas forcément d’utiliser un appartement à des fins commerciales ou professionnelles. «La possibilité de pouvoir rapidement agrandir les surfaces utilisées est également un critère de choix pour ces entreprises, qui n’ont pas envie de devoir envisager un nouveau déménagement en cas d’accroissement de leurs activités», note-t-elle. Un des autres atouts des centres d’affaires, mis en avant par Mme Schmit-Verbrugghen, consiste en la possibilité de pouvoir compter sur un personnel administratif «sur place», généralement multilingue, qui peut assurer une permanence téléphonique et
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case study centre d'affaires
«Quelles solutions originales votre centre d’affaires propose-t-il en vue d’offrir une réelle valeur ajoutée dans la location d’un espace de travail à court ou à long terme?»
BARBARA ANDRÉ (ATEAC)
«Nous développons sans cesse de nouveaux services» «ATEAC offre une solution immobilière aux entreprises à la recherche d’espaces de travail, souple et sans engagement de durée, accompagnée d’une offre de services professionnels performants. Notre centre d’affaires, implanté sur le plateau du Kirchberg, dispose d’une surface d’environ 1.200 m2, comprenant 30 bureaux et 2 salles de réunion sur un seul étage. Nous donnons accès, à toute société qui s’installe dans notre centre d’affaires, à des prestations indispensables au développement de son activité. Afin de mieux répondre aux besoins de nos clients, évoluant dans un marché de plus en plus compétitif, nous partageons notre savoir-faire et développons sans cesse de nouveaux services. Notre offre comprend, d’une part, les services dits classiques et, d’autre part, les services avancés, ensemble de prestations nécessaires au développement d’une société. A la base, les espaces de travail du centre d’affaires sont associés à des services permanents ou à la carte, disponibles à tout moment et selon les besoins de chaque entreprise (réception, distribution des correspondances, permanence téléphonique, prise de message, accès Internet, visioconférence, assistanat, réservations…). A côté de cela, les services avancés se profilent comme un complément essentiel à cette offre principale et se déclinent en trois facettes différentes: la mise en relation des clients avec des partenaires extérieurs, proposant des offres sur mesure, de qualité et à des conditions préférentielles; le référencement de partenaires de proximité, afin de faciliter l’organisation et le travail au quotidien et de permettre de mieux bénéficier des avantages d’une bonne implantation et, enfin, la promotion des échanges et la création de passerelles entre les propres clients d’ATEAC dans le but de favoriser leur évolution. Mais intégrer les bureaux d’ATEAC ne consiste pas uniquement à choisir un espace de travail, c’est aussi bénéficier d’un large choix de services, et surtout une opportunité de développement à moindre coût. Nous jouons ainsi la carte de l’économie d’échelle associée à l’effet volume».
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FRANÇOISE DE JONGH (NCI LUXEMBOURG)
«Aller de l’avant et être toujours plus à l’écoute des autres» DANIEL RITZ (MOSEL BUSINESS PARK)
«Flexibilité dans les durées et les surfaces» «Situé au coeur du pays des trois frontières, le Mosel Business Park regroupe à la fois les avantages de sa localisation au Grand-Duché de Luxembourg, proche de Remich, ainsi que sa position géographique par rapport aux nouveaux grands axes routiers européens. A 10 minutes de l'aéroport, 15 minutes de Luxembourg-Ville, le Mosel Business Park vous propose la solution immobilière pour votre implantation et votre développement professionnel. Le Mosel Business Park vous offre la possibilité d'exercer votre activité dans un cadre privilégie entre «les vignes et la Moselle» et vous accompagne dans l'expansion et les besoins immobiliers de votre entreprise. En choisissant la solution MBP, vous réduirez vos coûts d'implantation et de développement de façon significative, et vous opterez pour la flexibilité dans les durées et les surfaces de vos bureaux suivant les besoins de votre entreprise. Les avantages du Mosel Business Park: une facturation unique et mensuelle; un bail de location sans frais; un secrétariat adapté à vos besoins; la gestion, la réception et la distribution de vos correspondances; une permanence téléphonique avec prise de messages; un service de traductions trilingue (français, allemand, anglais); une facturation P&T directe; un parking gratuit; un service pause café, et des possibilités Lunch».
«Choisir un centre d’affaires permet au client de se libérer des tracas inhérents à toute installation dans un bureau de type classique. En effet, quoi de plus facile que de venir dans un centre d’affaires où votre entreprise est immédiatement opérationnelle? Tous nos bureaux de haut standing sont entièrement meublés et sont équipés de toutes les connexions téléphoniques, Internet… Vous n’avez aucune démarche à effectuer et vous bénéficiez également d’une flexibilité en ce qui concerne la durée du contrat. La facturation est simple, elle comprend tous les frais et charges (eau, chauffage, entretien,..) ainsi que les prestations d’accueil, de réponses téléphoniques, de prise en charge de vos messages. Vous disposez également de tout le support administratif et de secrétariat dont vous pourriez avoir besoin vous permettant ainsi de vous concentrer sur le développement de votre activité. La localisation du centre est également un atout majeur, proche des grands axes routiers venant de France, Belgique et Allemagne ainsi que du centreville, de la gare et de l’aéroport. Notre clientèle représente aussi bien des groupes internationaux que des start-up qui recherchent notre support personnalisé dans la gestion de leur charges administratives quotidiennes. Les clients nous ont permis d’évoluer et d’améliorer en permanence la diversité de nos services. En effet, ceux-ci nous permettent de remettre en permanence en cause la qualité de la réponse à leurs besoins et/ou souhaits. Grâce à eux nous finissons par former un team ayant le même but, celui d’aller de l’avant et d’être toujours plus à l’écoute des autres».
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case study centre d'affaires
«Quelles solutions originales votre centre d’affaires propose-t-il en vue d’offrir une réelle valeur ajoutée dans la location d’un espace de travail à court ou à long terme?»
MARIE-HÉLÈNE BÉHAREL (OFFICE CITY)
«Chaque solution proposée est une solution originale» «Que ce soit pour héberger en urgence une équipe de travail le temps d’un projet, pour externaliser son secrétariat téléphonique pendant un congé, pour faire des interviews de recrutement dans un endroit discret, pour confier le back-office complet de son entreprise de façon à consacrer son temps et son énergie au développement de ses affaires ou pour démarrer une activité commerciale de façon économique mais dans un environnement professionnel... Chaque besoin trouve sa réponse spécifique. En fait, nous élaborons avec chacun de nos clients une solution sur mesure, évolutive, modulaire, composée à partir d’espaces de travail prêts à l’emploi et d’un éventail de services qu’il combine en fonction de ses besoins. Le but étant d’être efficace et opérationnel rapidement mais aussi de conserver son identité. Ce n’est pas parce que ces entreprises sont regroupées dans un centre d’affaires qu’elles doivent se contenter d’un standard commun. Bien au contraire. Chaque entreprise doit pouvoir exprimer sa spécificité. C’est pour cette raison que l’élément déterminant n’est pas l’infrastructure proposée mais l’adéquation du service proposé. Pour beaucoup de nos clients, nous sommes des collaborateurs essentiels. En les déchargeant des contraintes administratives et de la gestion quotidienne de leur bureau, nous leur libérons un temps précieux qu’ils peuvent consacrer au développement de leurs affaires. Ils partent en déplacement à l’étranger? Nous dévions leurs appels téléphoniques sur leur portable. Un de leurs collaborateurs vient travailler au Luxembourg pendant quelques jours? Nous installons un bureau supplémentaire et ouvrons une nouvelle ligne téléphonique. Par ailleurs la possibilité d’externaliser certains services, permet à ces entreprises de réduire leurs investissements en termes d’infrastructures mais aussi de personnel. Notre rôle est d’être attentif et réactif. Nous travaillons au plus près des besoins des entreprises, en fonction de leurs instructions. Dans ce sens, notre valeur ajoutée est de favoriser l’efficacité, la croissance et le succès des entreprises».
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SANDRINE JACQUET (RAINBOW BUSINESS CENTER)
«Une politique de prix cohérente avec forfait mensuel» «Notre valeur ajoutée se retrouve tant au niveau de la fonctionnalité immédiate des bureaux que de la politique de prix et de notre cible. L’idée du Rainbow business center est partie d’un concept simple: celui d’offrir à nos clients un centre de bureaux prêts à l’emploi. Le concept Rent&Play s’est ainsi rapidement imposé car nous n’offrons pas que des bureaux à louer mais aussi une infrastructure, des moyens techniques et un contact personnalisé tant à nos locataires qu’aux clients de nos locataires. Nous appliquons également une politique de prix cohérente qui, avec un forfait mensuel, permet à toute société de clôturer ses comptes en fin de mois sans surprise. La concurrence a pour habitude de facturer un forfait auquel il faut ajouter la location de son téléphone, de son armoire d’archivage, de son emplacement de parking, ... Nos tarifs sont tels qu’ils donnent sa chance non seulement aux sociétés déjà bien installées sur le marché mais aussi à celles qui démarrent leurs activités. C’est là aussi que nous nous démarquons de nos concurrents en abordant le Luxembourg et son économie non seulement en considérant ses avantages mais aussi en se souciant de son développement et de ses jeunes entrepreneurs. Pour résumer, Rainbow, c’est un concept, les sept couleurs de l’arc-en-ciel, sept lettres mais aussi sept qualités: - Compétitivité: un tarif exceptionnel. - Facilité: une fonctionnalité immédiate de votre espace de travail. - Innovation: une formule tout compris. - Modernisme: des équipements bureautiques et technologiques de pointe. - Sérieux: des professionnels qualifiés à votre écoute. - Situation: Leudelange, croisement de tous les grands axes luxembourgeois, à 5 minutes du centre de Luxembourg-ville. Rainbow business center, des facilités de stationnement. - Souplesse: un aménagement libre de vos bureaux et des durées de contrat flexibles».
ALAIN BROSSÉ (REGUS LUXEMBOURG)
«De 15 m2 jusqu’à 2000 m2 en toute flexibilité» «Regus, premier opérateur mondial de location de bureaux ‘clés en main’, avec 750 centres d’affaires répartis dans le monde entier, apporte des solutions sur mesure aux entreprises, PME ou multinationales, qui souhaitent se concentrer sur leur activité. Regus offre une flexibilité totale dans la location de bureaux entièrement équipés, des surfaces à partir de 15 m2 jusqu’à 2.000 m2, que l’on peut louer à l’heure, au jour, au mois ou à l’année. «Non seulement nous avons pu nous installer en quelques jours mais en plus les équipes Regus ont fait le nécessaire pour que notre espace de travail soit configuré à notre arrivée à Shangaï. Il nous a suffi de brancher nos ordinateurs et nous avons commencé à travailler tout de suite dans les meilleures conditions», témoigne Eric Léger, responsable Chine international sourcing pour Schneider Electric. Le concept Regus répond aux exigences de la gestion réaliste des entreprises: pas d’investissement de départ ni de capital non-productif; une flexibilité totale dans le choix de l’adresse, l’espace nécessaire, l’aménagement et la durée d’occupation. Les salles de réunion sont disponibles à la carte, le service de base est complété par un soutien administratif compétent, un accueil personnalisé et une infrastructure IT actualisée. Via notre global member card, nos clients ont accès à nos 750 centres, sur simple coup de téléphone ou réservation online, pour y tenir une réunion ou occuper un bureau entièrement équipé. Regus Luxembourg, offrira dans les prochains mois, un service ‘domiciliation one-stop-shopping’, en partenariat avec des experts comptables luxembourgeois. L’objectif sera de faire bénéficier à toute future société d’une assistance in-house lors de sa constitution, en la dotant d’une infrastructure opérationnelle, et en y intégrant tous les aspects légaux et bancaires et formalités administratives nécessaires. Le suivi comptable sera quant à lui assuré par le professionnel partenaire».
Vos bureaux sont le reflet de votre entreprise.
roger ranium
Avec des solutions parfaitement adaptables à vos exigences étudiées pour suivre votre évolution. Différents espaces de conventions et séminaires, proposés avec services intégrés.
NCI Luxembourg LACCOLITH „Laccolith“ 20, rue Eugène Ruppert L-2453 Luxembourg
Tel. : (+ 352) 26 49 31 Fax : (+ 352) 26 49 35 35 E-mail : luxembourg@groupenci.lu
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VUITTON SO BRITISH!
LAURE MACKEL BY KASS
Retour aux années trente et quarante chez Louis Vuitton. La nouvelle collection homme printemps-été s’inspire des uniformes des collèges anglais et de l’âge d’or du voyage, avec un clin d’œil à l’enfance, notamment au travers des accessoires.
Plus connue pour ses sculptures en papier mâché, Laure Mackel a conçu et dessiné deux modèles de montres qu’Isabelle et Julien Kass ont fait produire, en nombre d’exemplaires numérotés. C’est presque une tradition familiale à la bijouterie Kass Jentgen que de donner la possibilité à des artistes luxembourgeois de s’exprimer par le biais d’une réalisation horlogère. Robert Brandy, Armand Strainchamps ou Gust Grass se sont déjà adonnés à cet exercice de style. Cette fois, c’est la jeune artiste Laure Mackel qui a donné sa griffe à deux modèles de montres: une figure féminine sur un camaïeu de rose (bracelet vernis blanc) et une pieuvre sur un fond marin, tout en déclinaisons de bleu et violet (bracelet en nubuck violet). Reflets parfaits de son style, ces deux personnages sont très vivants et colorés, avec leurs grands yeux et leurs bouches sensuelles, ils ne demandent qu’à sourire. Chaque modèle Laure Mackel by Kass, possède un mouvement à quartz, et est disponible à raison de 100 exemplaires pour chaque dessin élaboré par l’artiste. Un petit plus conférant une note d’exclusivité supplémentaire à ces montres. Bijouterie Kass-Jentgen, coin Grand-rue et 3 Avenue de la Porte Neuve, Luxembourg.
Chic et sophistiquée, cette collection très masculine joue sur les codes vestimentaires en y associant le formel et le décontracté, le souci du détail dans la construction et la conception du vêtement. Les vestes respectent la forme du corps et du buste pour une silhouette raffinée et ajustée, rappelant celle des étudiants anglais. La maille est très présente et dépareille les tenues formelles, avec des débardeurs, des pulls façon pull de cricket, des cardigans ou encore des écharpes en cachemire torsadé. L’offre des souliers, des accessoires et de la maroquinerie vient compléter cet esprit chic et sophistiqué avec des mocassins façon chaussons d’intérieur en kilim ou en alligator, des petites broches en forme de tortue, des bracelets de perles reprenant le motif du Monogram. Les sacs également prennent des airs d’antan, certains ont des sangles en cordes pour rappeler les croisières du début du siècle, d’autres sont en toile rayée. La pièce maîtresse étant sans nul doute le nécessaire de toilette rigide en lézard gris muni d’accessoires en argent.
Textes: Corinne Briault
BOUTIQUE POUR LES ELEGANTES Expression moderne de l’originalité, la nouvelle collection Boutique de lunettes solaires, Daniel Swarovski Paris, propose des designs audacieux et innovants. Renonçant à toute modestie, les nouvelles lunettes solaires de la collection Boutique de Daniel Swarovski Paris crystal eyewear brillent de tous leurs feux et scintillent des plus belles couleurs. Sept modèles se déclinent chacun dans quatre versions chromatiques, auxquels le cristallier aux mille facettes a apporté une note précieuse et luxueuse avec des mosaïques en cristal de différentes couleurs. Deux modèles (photo) sont richement ornés de cristaux chaton de différentes couleurs enchâssées dans un support plaqué or 23 carats. Les cristaux sont appliqués à la main, et les montures confectionnées dans les ateliers Silhouette International Schmied AG, fabricant de lunettes de renommée mondiale. Daniel Swarovski a également joué avec les nuances de coloris pour créer un tapis tricolore, motif ornemental qui unit les verres, à la surface miroitée or et argent, aux branches extra larges. Différentes couleurs très tendances sont proposées pour les montures: bleu nuit, brun havane, noir et translucide. Un design d’exception et une protection UV 100% grâce à des filtres solaires protecteurs répondant aux standards européens. Chic et somptueuse, la collection Boutique est un véritable hymne à la joie.
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GRAPHISME, MAGAZINES ET AU DELA
De Merz à Emigre et au-delà retrace l’histoire des journaux et magazines d’avant-garde politique et culturelle en Europe, en Russie et aux EtatsUnis depuis le milieu du XIXe siècle jusqu’à la fin des années 90. Somptueusement mis en pages, contenant quelque 550 illustrations, l’ouvrage allie le regard de l’historien à une conception esthétique originale. Il transporte le lecteur de période en période et révèle la richesse des grands esprits du XXe siècle en présentant un choix unique de périodiques européens et américains. Les magazines présentés, souvent liés aux mouvements artistiques, littéraires ou politiques, tels que le dadaïsme ou l’école du Bauhaus, possédaient une conception graphique tapageuse et anarchique. Ils étaient aussi révolutionnaires que les idées qu’ils propageaient. De Merz à Emigre et au-delà s’intéresse à la typographie et à la mise en pages, replace les idées avant-gardistes que ces magazines véhiculaient dans leur contexte artistique, culturel et politique. Steven Heller, auteur de l’ouvrage, directeur artistique de New York Times Book Review et co-directeur du département de design graphique de la School of Visual Arts, ne s’est pas seulement arrêté au travail de l’historien, mais il a aussi orienté le regard du lecteur vers les différentes esthétiques de l’avant-garde. De Merz à Emigre et au-delà, Steven Heller, Phaidon. www.phaidon.com
BOTERO ET ADAMI: COURBE ET ANGLE
MAC S’HABILLE EN MINI Une forme simple, un petit format, un design moderne: voici le Mac Mini. Un nouvel ordinateur de bureau qui bénéficie de tout le savoir-faire Apple. Avec seulement 5 cm de hauteur et un poids plume de 1,3 kg, Mac Mini redéfinit le design de l'ordinateur de bureau. Idéal pour tout utilisateur qui souhaite faire ses premiers pas avec Mac OS X et profiter d'iLife '05. La dernière version de la suite logicielle innovante d'Apple permet de gérer des collections musicales et des photos numériques, ou de monter des vidéos et de créer de la musique. Le Mac Mini offre une puissance de traitement et des performances graphiques permettant de tirer parti des applications grand public les plus exigeantes avec un processeur PowerPC G4 à 1,25 GHz ou à 1,42 GHz et une carte graphique ATI Radeon 9200 avec 32 Mo de mémoire DDR dédiée. En outre, Mac Mini comprend aussi une collection remarquable de logiciels de productivité et de divertissement conçus pour répondre aux besoins de toute la famille, le tout pour un prix tout à fait… mini.
Le Crid’Art a rassemblé et rapproché pour la première fois des dessins de Fernando Botero et de Valerio Adami. L’exposition L’Angle et la Courbe met en évidence la singularité des dessins de chacun des deux artistes. Si la courbe est chez Fernando Botero le signe de la quête du volume et de sa sensualité, les angles et les lignes des dessins de Valerio Adami semblent composer une manière de puzzle, signe de la complexité de l’identité. Les formes éléphantines confèrent aux personnages de Botero une douceur et une présence qui accentuent leur trait de caractère. Cette déformation des corps qu’il a créée, est la conviction de sa pensée. Adami, quant à lui, est un des représentants majeurs de la figuration narrative. Sa peinture tend vers l’épuration du dessin, où dans un univers clos, d’épaisses lignes ceinturent de grands aplats chromatiques. Autre particularité de ces deux artistes, dans un temps qui a accordé une place prépondérante à l’abstraction, aux théories conceptuelles de l’art, aux installations… la figure est demeurée un thème essentiel de leur œuvre. L’exigence qu’est l’exercice du dessin, a pour eux un rôle essentiel, et leur donne une place prépondérante dans l’art de la fin du XXe siècle et du début du XXIe siècle. Du 1er avril au 29 mai, Crid’Art, Amnévilleles-Thermes (F). www.cridart.com
UNE SAISON CHIC ET SPORT Ermenegildo Zegna trace le portait d’un homme nouveau dans sa collection printemps-été 2005, en restructurant les lignes de ses modèles. Les vêtements sont plus proches du corps, plus souples, décontractés et raffinés. Le créateur redéfinit le sport chic. Quatre images définissent l’homme Zegna Z, au travers de quatre villes de références: Rome, New York, Londres et Saint-Tropez. Rome pour l’inspiration du sport chic, avec des vestes près du corps, gansées de peau, et des finitions luxueuses. New York pour l’atmosphère business et des costumes regorgeant de détails à effet et des cravates étroites. Londres pour le soir, avec la dinner jacket à bouton unique et des chemises en voile. Dernière étape: Saint-Tropez où les modèles s’habillent de teintes méditerranéennes et fraîches pour les T-shirts, les vestes sont déstructurées et les pantalons arrivent aux genoux. Une nouvelle collection Ermenegildo Zegna, qui se retrouve à côté de celles de Façonnable, Tod’s, Hogan… dans l’espace nouvellement aménagé de la boutique Thilges. Thilges, 17 rue Beaumont, Luxembourg.
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SOYEZ UN CHEF AVEC… PATRICK ROSSI, RESTAURANT ASTORIA…
… CÔTES DE VEAU AUX ANCHOIS ET CÂPRES Pour la garniture, préparer une purée écrasée à la fourchette et montée avec un filet d’huile d’olive. Saler et réserver au chaud. Dans un bol, mélanger 2 cuillères à soupe d’huile d’olive, les filets d’anchois hachés, les câpres et le persil plat haché (2 cuillères à soupe). Saler (peu) et poivrer. Réserver au bain-marie. Dans une poêle à fond épais, faire revenir dans un peu d’huile d’olive, les côtes de veau sur chaque face. Saler, poivrer. Ajouter le romarin. Poursuivre la cuisson à couvert environ trois minutes de chaque côté. Dresser les côtes sur une assiette bien chaude. Napper avec le mélange, ajouter la purée (éventuellement une cuillère de ratatouille niçoise). Décorer avec un bouquet de salade et le citron.
Ingrédients pour 4 personnes: 4 pommes de terre cuites à l’eau 4 côtes de veau huile d’olive 4 filets d’anchois à l’huile d’olive 2 cuillères à soupe de câpres 1 botte de persil plat romarin sel, poivre citrons Roquette ou cresson
Patrick Rossi, Restaurant Astoria 44, avenue du 10 septembre, Luxembourg (Belair) SON VIN PRÉFÉRÉ: Marziano Abbona, Valle dell’Olmo blanc. Langhe D.O.C. SON RESTAURANT PRÉFÉRÉ: La Caravelle à Bertrange
À TABLE!
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Le Sapori: un nouvel établissement venant s'ajouter, début 2005, à la palette déjà riche des «Espaces Saveurs». La vocation de ce nouveau ristorante est bien claire, qui propose dans cet espace très tendance, une gastronomie italienne émaillée d'exotisme voisinant avec les classiques du genre. En cuisine, Alain (le traditionnel) et Sébastien (pour les découvertes) se complètent à merveille. Menu du jour, 12,50 euros. Fermé lundi et mardi. Sapori 11, place Dargent Luxembourg (Eich) 26 43 28 28
Au premier étage de «Smets A-way-of-Life», voici Two6two. Entrée par le magasin à midi, par un escalier extérieur à gauche du bâtiment le soir. La déco est résolument dans la tendance «minimaliste» chic, mise en valeur par la baie ouvrant sur la campagne. De retour du Liban et de Chypre, Julien Elles pratique une cuisine d'instinct pleine de saveurs à base de produits frais du marché. Les prix sont raisonnables. Fermé dimanche et lundi. Two6two 262, route d'Arlon Strassen 26 11 99 97 julien.262@smets.lu
Préparation: 10 minutes. Cuisson: 8 minutes.
L'accès au Stübli récemment ouvert se fait par l'atrium de l'hôtel Sofitel. Le cadre, qui évoque la chaleureuse atmosphère d'un chalet suisse, est très réussi. Réussi, également, le menu qui propose de bonnes et simples préparations de cuisine régionale à prix très doux.Vins luxem-
bourgeois à l’honneur à la carte. Ajoutez à cela huit sortes de bières et pour conclure, parions qu'en sortant vous serez tout étonné de vous retrouver au Kirchberg. Fermé dimanche et lundi. Le Stübli Hôtel Sofitel Quartier Européen Nord 46 77 68 83
Afin de répondre à une tendance inverse à... la tendance, le Bœuf à Table propose une cuisine très traditionnelle. Ici, les mijotées, classiques, gratinées ou sautées font la fête en cocotte, depuis la préparation jusqu'au service. Vous devinerez que le bœuf est aussi à l'honneur. Le sérieux coutumier d'Espaces Saveurs et le discret sourire de Pierre. Fermé samedi midi et dimanche. 4, rue de la Loge Luxembourg (Vieille ville) 46 25 50
Photo: David Laurent (Blitz)
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playtime Axel Pierard (Systemsgroup)
Opera Live, comme tous les mardis (avec le Conservatoire de musique)
Ludivine Plessy (tempo!)
Jacques Demarque (Explorator)
Hélène Baragnon (Ambassade de France)
Benvenida Gomes Neves (WP Records)
LE CLUB PAPERJAM INVITÉ PAR… … LE RESTAURANT BASTA COSI Bel exemple de ce qu’une décoration et une transformation bien pensées et bien exécutées peuvent donner dans une demeure vénérable du centre-ville. C’est en regardant vers le haut et en découvrant les poutres et plafonds longtemps cachés que surgit le passé du lieu… en remarquable harmonie avec l’atmosphère très actuelle de l’ensemble. Ce soir-là, notre hôte Romain Marzouk nous a accueilli dans un des confortables salons du premier étage, autour d’une coupe de Prosecco Belussi 2003. Quelques pas pour rejoindre nos tables, dressées dans les deux petites salles voisines et le repas débuta avec l’original velouté de céleri rave et brochette de scampis au Martini, servi dans la racine évidée de la plante et accompagné du Gavi di Gavi etichetta gialla Villa Sparina 2002. Le rouge Lagrein Alto Adige DOC 2003 Elena Walch suivant fut servi avec un onctueux risotto au Taleggio et jambon
Mike Koedinger (Editions Mike Koedinger)
croquant, excellent prélude à la seconde entrée, le thon rouge à la lavande, purée à l’estragon et compote de tomate fraîche. Ce fut alors l’occasion de déguster un Greco di Tufo DOC 2002 blanc de Feudi S. Gregorio. Après la traditionnelle pause au cours de laquelle les convives changent de place, le filet de veau et jambon de Prague à la marjolaine fut servi, permettant au Raboso rouge 2001 de s’exprimer pleinement. Nous avons terminé cet excellent repas avec le carpaccio d’ananas et glace au basilic associé à l’Incrocio Manzoni bianco sec, touche d’ananas et subtiles notes de pêche, qui se marient remarquablement avec le dessert. Le Basta Così est un lieu élégant, original et prometteur. Ajoutons que le sourire et l’amabilité y sont omniprésents. Basta Così, 10, rue Louvigny, Luxembourg (Centre-ville) 26 26 85 85
Dany Lucas (tempo!)
Armelle Bary (Swiss Life)
Cathy Giorgetti (LCTO)
Xavier Kieffer (FedEx)
David Caré (Basta Cosi) Kathy Schwartz (Husky)
Gast Waltzing (WP Records)
Jacky Beck (Utopolis)
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Reportage photo: Eric Chenal (Blitz)
Francis Gasparotto (tempo!)
www.volkswagen.lu
Consommation moyenne de 5,6 à 8,4 l/100 km selon motorisation. Emission CO2 de 151 à 202 g/km.
La nouvelle Passat. Aussi intelligente que séduisante.
Aus Léift fir den Auto
Autosdiffusion M. Losch Importateur
Garage M. Losch Luxembourg
Garage M. Losch Esch/Alzette
Garage Roger & Diego Pétange
Garage Castermans Redange/Attert
Garage Ed. Pepin Ingeldorf
Garage Kruft Echternach
Garage Demuth Junglinster
Garage M. Losch Bereldange
Garage Roby Cruciani Dudelange
Garage Pauly-Losch Strassen
Garage Kieffer Frères Steinfort
Garage Martin Biver Weidingen/Wiltz
Garage Horsmans & Rosati Bech-Kleinmacher
Garage Weis-Schon Munsbach
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INDEX ORGANISATIONS CITEES A
CHIFFRE DU MOIS par Carlo Schneider C’est, en euros, la contre-valeur des marchandises volées chaque année dans les commerces européens. Plus d’un quart des vols se fait par les employés des magasins et ce de préférence entre 14h00 et 17h00. Parallèlement, les commerces dépensent chaque année près d’un milliard d’euros dans des mesures de protection et de prévention, a relevé une récente étude du «Center of Retail Research» britannique.
DANS LE PROCHAIN PAPERJAM
PaperJam mai 2005
Dossier: Mobilier et entreprises
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Optimiser la gestion de son espace, son workflow, peut être un investissement coûteux, mais aussi rentable. Comment? De quelle façon intégrer le design dans la réflexion globale d’une image de marque, d’un particularisme? Comment se servir des réglementations et de l'ergonomie pour optimiser le confort de ses employés? Et notre guide pratique des professionnels du mobilier pour collectivités, mobilier design, éclairage et aménagements d'espaces.
PARUTION: 28.04.2005 DEADLINE PUB: 14.04.2005 www.tempo.lu
146 paperJam avril 2005
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1,2,3,Go 87 3Com 22 Abbaye de Neumünster 130 ABBL 56 Abtick 12 Accademia di Communicazione di Milano 87 Acer 90 addedvalue 59 ADEM 32 Administration des Douanes et Accises 53 Administration du personnel 95 Advantage Communication 94 Agenturhaus 59 AGN Horsburgh & Co 130 AIE 49 AIMS Luxembourg 22 Air Transport World Magazine 24 Airbus 69 Airbus Industries 24 Ajilon 86 Alcatel 86 Alcor Bank 59 Aldi 96 ALFI 56, 106 Alibi 95 Allen & Overy 59 ALPP 98 Alvarez & Marsal Tax Advisory Services 81 Ambassade de France 144 American Chamber of Commerce 130 ANS Luxembourg 22, 86 Apple 141 Aral 20 Arbed 12 Arcelor 16, 42, 56, 58 Ariston 34 Arsene 81 ARTES 29 Astra 29 Ateac 135, 136 Athlon Car Lease 85 Atis Real 83 Atos Origin Belux 86 Atoz 56, 81 ATTF 82 Auchan 129 Audi 97 Autosdiffusion Losch 95 Avaya 87 Axis 121 B Cargo 68 Badenoch & Clark 130 Bank of N.Y. 128 Banque de Luxembourg 81, 86 Banque Degro of Luxembourg 106 Banque Mondiale 53 Basta Cosi 144 Bauer-Bosch 12 Bayerische Landesbank 95 BayernLB 95 BCEE 16, 24, 81, 98 Belgacom 87 BGL 16, 86, 98, 147 BGL Investment Partners 24 Bibliothèque nationale de France 86 Binsfeld Communication 95 Bizart 54, 95 Bladelogic Benelux 86 Blitz 59 BMR & Associates 81 BNP Paribas Securities Services Luxembourg 106 Boeing 24, 69 Bœuf à Table 142 Bofferding 94 Brasserie nationale 96 Braun 12 Breitling 15 British Chamber of Commerce 130 Chambre du Travail 16 Capgemini Luxembourg 86 Cargolux 24, 56 Carmignac Gestion 98 CCI 69 CCLux 106 Cegecom 11, 59 CESR 106 Cetrel 60, 114 CF6 Luxembourg 114 CFL 68, 94
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CFTA Cargo 68 Chambre de Commerce 16, 20, 56, 59, 69, 87, 89, 133 Chambre des Fonctionnaires et Employés publics 16 Chambre des Métiers 16, 86 Check Point Software Technologies 86 Cisco 22 Citabel 95 CITI 29 CK Audiovisuel 14 CK Business Center 13 CK Forum 14 CK Image 14 CK Imprimerie 14 CK Repro 68 14 CK Reproplans 14 CK Sport Center 12 CK Système CAD 14 clc 95 Clearstream 128 CMG 86 CNPD 95 Codenet 86 Comed 94 Commissariat aux Assurances 76 Commission européenne 106 Concept Factory 59 Connex 68 Conseil d'Etat 78 Conservatoire de musique144 Contacto 28 Crédit Agricole Investor Services 106 Crid'Art 37, 141 CRP Gabriel Lippmann 58 CRP Henri Tudor 29, 58, 95 CRP Santé 58 CSSF 82, 106 CSV 46 CTG 121 d/g* brussels 96 Daniel Swarovski Paris 140 De Witte & Morel/Hudson 86, 87 Degroof Gestion Institutionnelle Luxembourg 106 Déi Gréng 38 Déi Lénk 42 Design Business Association 59 Design Luxembourg 59 Detimarketing 86 Deutsche Börse Group 128 Dexia Fund Services 81 Dexia-Bil 16, 59, 82, 109 Digital Studio 95 Dillinger Hütte 68 D-Link 92 Doheem Versuergt 22 Dresdner Bank Luxembourg 56 Easi 86, 87 eBRC 114, 125 EDI M3 72 Editions Mike Koedinger 59, 87, 144 Editpress 94 Editus 55 EDS 86 Embry Riddle 79 EMDI Europe 57 Emirates 25 Emresa 87 Enfants Terribles 143 Engel & Volkers 127 Enron 133 Enterasys 22 Ernst & Young 114, 133 Ernst & Young Consulting 86 ESA 29 E-Tree 87 European Fund Administration 95, 106 Euro-Composite 69 Europorte 2 68 European Relocation Services 134 Eurotunnel 68 Euro-VL Luxembourg 106 Excelsis 59 Excilan 119 Explorator 144 Fantozzi & Associati 81 Fastnet Luxembourg 106 FedEx 25, 144 Fedil 30, 56
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Fédération luxembourgeoise des négociants en matériaux de construction 95 Fidelity Investments 106 Fidelity Luxembourg 86 Fiduciaire générale du Luxembourg 22 Fitness Center 13 FLCC 52 FMI 78 FNR 58 Foire internationale de Metz 72 Fortis Luxembourg Assurances 81, 113 Fortuna Banque 98 France Telecom 86 Fuchs&Associés Finance Luxembourg 98 Fujitsu Services 86, 87 Garage Etoile 45 Garrigues Tax Advisors 81 GE Fleet Services (Avis) 111 Générale de Banque de Belgique 14 Getronics 53 Gevaert 12 GLAE 30 Global Sat 91 Goutier & Partners 81 Grey Belgium/ACC 59 Grey Luxembourg 59 Group 4 Falck 20 Groupe CK 8 Groupe Crédit Agricole 106 Groupe Suez-Tractebel 81 Groupe Tata 56 Groupe Véolia Environnement 68 Grover Vineyards 57, 130 Hauff 12 Hermes 4 Hitec Luxembourg 30 Hôtel Sofitel 142 House55 59 HP 22, 86, 90 HROne 132 HSBC 103 HSBC Securities Services 82 Husky 144 IBM 86, 87 IBM Services Financial Sector Luxembourg 114 Iddifix 59 IFBL 82 IFCC 60 IFSB 32 IHECS 86 ILFC 25 ILReS 52 Imprimerie Buck 117 Imprimerie saint-paul 6 Infotechnique 53 ING Luxembourg 16, 94, 98 INSEE 70 Inspection du Travail et des Mines 32 Institut supérieur européen de gestion 86 Intech 94, 148 Interreg 70 Intrasoft International 53 Iomega 92 ION PLUS HRS 132 Is not a Crime 94 ISFATES 87 Ispath 68 IWEPS 70 Jaguar 105 JP Morgan Chase 129 Kalle-Hoechst 12 Kass Jentgen 140 KBL 16, 82 Kienbaum Consultants International 88 Kinosch 34 Klimsch 12 Knowledge Networks 87 Konica Minolta 14, 90 KornFerry 132 KPN Belgique 87 Kredietbank Luxembourg 81, 98 Kyocera 90 La Caravelle 142 La Semaine 72 La Voix du Luxembourg28, 94 LAB Services PSF 114 LaCie 92
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Lancia 23 Landesk Software 92 Laure Mackel 140 LCTO 144 Le Foyer Patrimonium et Associés 98 Le Quotidien 94 Le Républicain Lorrain 72 Le Royal 137 Le Sapori 142 Le Tageblatt 28, 94 LeasePlan 22 Lettershop 114 Lhoist 68 Lipper 81 Loftleidir Icelandic 24 London Stock Exchange 128 Louis Vuitton 140 LSAP 34 Luxair 18, 24, 96 Lux-Avantage 24 Luxembourg Fine Wines 57, 130 Luxembourg School of Finance 60 Luxembourg2007 54, 86 Luxemburger Wort 28, 94, 106 Luxexpo 16 Luxinnovation 29, 69 Luxlait 86, 96 Luxspace 30 LVMH 84 M&V Concept 94 Manpower 32 MarkCom 59, 96 Mercedes 41 Messagerie du Livre 95 Mikado Publicis 59, 94 Millicom 133 Mindforest 87 Ministère de la Culture, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche 29, 58 Ministère de la Santé 52 Ministère de l'Economie 30, 71 Ministère de l'Egalité des chances 95 Ministère des Classes moyennes 53 Ministère du Trésor et du Budget 114 MLQ 20 Moi 87 Monster 87, 88 Mosel Business Park 136 Mum 95 Musée d'histoire naturelle 79 NCI Centres d'affaires 136, 139 New Spirit 137 New York Times Book Review 141 Nextiraone Belux 87 Nissan 19 Nokia 92 Nortel 22 Novotel 130 Nvision 59, 87 Office City 137, 138 Office des Publications 53, 114 OMS 52 OS Design 93 Otan 49 P&T 2, 22, 30, 96, 114 Palmone 92 Panelux 94, 96 PanEuroLife 78 Partenaires sociaux 22 Passage Fitness 93, 125, 143 Paul Wurth 56 Pepper & Salt Events 60 Peugeot 73 Pictet & Cie Luxembourg 106 Poll Fabaire 96 PRiM 82 Promotic 87 PwC 56, 86, 132 Rail 4 Chem 68 Rainbow Business Center 138 Real Solutions 84 Regus Luxembourg 138 Renault 26, 27 Réseau ferré de France 68 Restaurant Astoria 142 Robert Walters 86 Roche Farma 86 Rosport 96 RSA 92
RSM Henri Grisius & Associés
95 68 Saatchi&Saatchi Worldwide 96 Sacred Heart University 131, 133 saint-paul 28, 59, 94 SAir Lines 24 Salén Shipping 24 Samsung 90 SAP 92 SAS Institute 65 Schlimé 61 School of Visual Arts 141 SD Worx 22 Secaron 119 Securex 125, 132 Sema 86 Service central d'Assistance sociale 49 Service central des Imprimés 95 SES 29 SES Astra 30 SES Global 22 Siemens 31, 92 Silhouette International Schmied AG 140 Simcorp Benelux 87 SIPEL 16 SIT Group 90, 92 Skeppsbron Skatt 81 Skillteam 86 Smart 33 Smets A-way-of-Life 142 SNCI 24 Société des Foires internationales à Luxembourg 16 Société Générale Bank & Trust Luxembourg 106 Société nationale de Certification et d'Homologation 81 Sogemedia 72 Sonicwall 92 Sony Ericsson 90 Soteg 20 Standard & Poor's 81 Statec 49, 53, 70 Statistisches Landesamt Rheinland-Pfalz 70 Statistisches Landesamt Saarland 70 Steria Benelux 114 Steria PSF Luxembourg 114 Streff 114, 127 Stübli 142 Sun 22 SunGard Systems 114 Sushi Place 135 Swiss Life 144 Swissair 24 Synapse 86 Synapse Internet Services 95 Systemsgroup 144 Tango 67 Tax Partner AG 81 Taxand 81 Telenet Solutions Luxembourg 86 Telindus 30, 87, 93 Telindus Group Luxembourg 114 Telindus PSF 114 tempo! 59, 86, 114 The Directors' Office 106 Thilges 141 Toshiba 90 Tower Leadership Solutions 130 Toyota 50, 51 Two6two 142 Tyco 133 UBS 58, 98, 101 ULEDI 32 Université du Luxembourg 58 Unix 22 Utopolis 144 Valorlux 86 Victor Buck Services 114 Vidaele&Gloesener 59 Ville de Luxembourg 16, 94 Villeroy & Boch 56 Vivrici 72 Voxmobile 74, 75 Wine Concept 84 Wood 143 WorldCom 133 WP Records 144
S Saarsthal
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