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MAI 2005

média économique et financier


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86e Foire Internationale de Luxembourg

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30.04.-08.05.2005 Nouveautés 2005 ! Une nouvelle implantation des exposants Le regroupement des exposants par secteur Un nouvel itinéraire gastronomique Une exposition didactique sur la vue, l’odorat et le goût du vin

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Neuheiten 2005 ! Eine Neuanordnung der Aussteller Eine branchenspezifische Zusammenlegung der Aussteller Neue Gastronomie und Gourmet Promenade Eine didaktische Ausstellung über Betrachtung, Geruch und Geschmack des Weines

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édito En couverture Léon Losch (Loterie nationale) Photo: Andres Lejona (Blitz)

Mike Koedinger Editions S.A. Téléphone 29 66 18-1 Fax 26 18 74 77 E-mail office@mikekoedinger.com Web www.mikekoedinger.com Bureaux 10 rue des Gaulois, Luxembourg-Bonnevoie Courrier BP 728, L-2017 Luxembourg Directeur de la publication Mike Koedinger mike@mikekoedinger.com Administration Stephanie Simon stephanie@mikekoedinger.com Isabelle Ney isabelle@mikekoedinger.com

REDACTION Téléphone 29 66 18 – suivi par l’extension Fax 29 66 19 E-mail press@paperJam.lu Web www.paperJam.lu Comité de rédaction Eric Chenal (Blitz), Francis Gasparotto (Tempo), Jean-Michel Gaudron, Mike Koedinger, Florence Reinson, Carlo Schneider (tailormade, consultant du comité de rédaction) Rédaction Jean-Michel Gaudron (-48) jean-michel.gaudron@paperJam.lu Florence Reinson (-45) florence.reinson@paperJam.lu Collaborateurs rédactionnels Corinne Briault, Gaël Calvez, Mary Carey, Jacques Demarque, Alain Ducat, Véronique Soisson, Marc Vandermeir. Photographie Laurent Antonelli (Blitz), Eric Chenal (Blitz), David Laurent (Blitz), Andres Lejona (Blitz), Olivier Minaire (Blitz) www.blitz.lu Luc Deflorenne ldf.luphoto.net

PUBLICITE Régie pub exclusive Tempo S.A. Téléphone 29 66 18 – suivi par l’extension Fax 26 29 66 20 E-mail contact@tempo.lu Web www.tempo.lu Directeur associé Aurelio Angius (-35) aurelio.angius@tempo.lu Directeur commercial Francis Gasparotto (-33) francis.gasparotto@tempo.lu Chargée de clientèle Ludivine Plessy (-37) ludivine.plessy@tempo.lu

PRODUCTION

La course aux «Oui» APRÈS LES DÉBATS SUR la nécessité ou non de se doter d’une Constitution européenne et sur le texte rédigé par la Convention européenne, présidée par Valéry Giscard d'Estaing, ceux sur l’adoption de cette Constitution par les différents Etats membres bat actuellement son plein dans les pays où un référendum sera organisé. Car tous n’ont pas choisi cette voie: l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, Chypre, l’Estonie, la Finlande, la Grèce, la Lettonie, la Suède, Malte ont opté pour une prochaine ratification par leur Parlement. La Hongrie, l’Italie, la Lituanie et la Slovénie l’ont déjà fait. Les Luxembourgeois auront, eux, à se prononcer le 10 juillet prochain. Et, si en France, les débats et forums se multiplient et que le «Non» caracole en tête de tous les sondages, au Grand-Duché, autre pays fondateur de l’Union européenne, la victoire du «Oui» semble acquise.

Tous les partis politiques parlent d’une seule voix, à l’exception de Déi Lénk qui n’est, de toute façon, pas représenté à la Chambre des députés. Notre dossier spécial consacré à la Constitution vous permettra de vous faire une idée du large consensus qui se dégage dans le pays, au travers de la prise de position de 56 personnalités luxembourgeoises des milieux politiques, économiques, industriels et culturels. Occupés par la Présidence de l’Union européenne, qui sera suivie de très près par les élections communales, l’Etat luxembourgeois et les partis politiques restent néanmoins encore discrets sur le sujet. Pour sensibiliser et informer au mieux les citoyens sur le contenu et les enjeux de cette Constitution européenne, le gouvernement a décidé de lancer une campagne "neutre et objective". Les résidents luxembourgeois ont déjà reçu, fin mars, un dépliant sur le référendum

mais la communication gouvernementale devrait s’intensifier à partir du 9 mai, journée de l'Europe. L’Université du Luxembourg joue aussi son rôle en organisant un nouveau cycle de conférences. Alors qu’en France, on ne compte plus les sites Internet et forums consacrés à la Constitution – qu’ils soient pour ou contre –, le paysage est plus désert au Luxembourg. On saluera donc l’initiative du périodique Forum qui a lancé le débat sur un site créé pour l’occasion (www.forum-referendum.lu), où l’on trouve également articles de presse et autres contributions, ainsi que des liens vers des sites étrangers. Pour être objectif, on mentionnera également l’existence d’un site en faveur du «Non» (www.constitution.lu), qui semble être une initiative privée, menée en collaboration avec Attac. Les infos sont là, à vous de voter en votre âme et conscience... ■ Florence Reinson

Un large consensus autour du «oui» se dégage au Luxembourg, un des pays fondateurs de l’Union. Tous ne peuvent pas en dire autant. Photo: Blitz

EDITEUR

Directeur artistique Guido Kröger (xGraphix) www.xGraphix.lu Mise en page Elisa Kern, Kathrin Köhler, Tudor Baican, Marc Berens pour xGraphix www.xGraphix.lu Impression Victor Buck www.victor-buck.com

DIFFUSION PaperJam est diffusé à 20.000 exemplaires par édition. paperJam pour vos clients ou vos salariés? Francis Gasparotto (-33) francis.gasparotto@tempo.lu Abonnements par virement au compte BCEE IBAN LU 87 0019 1655 8851 4000 des Mike Koedinger Editions SA. Standard: 10 numéros/an: 40 €. 3 x 10 numéros/an: 80 €. Tarifs internationaux et formules grand volume sur simple demande. Diffusion en kiosque Messageries Paul Kraus

© Mike Koedinger Editions S.A. Tous droits réservés. Toute reproduction, ou traduction, intégrale ou partielle, est strictement interdite sans l’autorisation écrite délivrée au préalable par l’éditeur.

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ACTUALITE «La liberté d’expression menacée»

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ACTUALITE eLuxembourg sur la bonne voie?

coverstory

LUXEMBOURG

12 | Qui va gagner des millions?

34 | «Nous sommes sur la bonne voie pour avancer»

Les Luxembourgeois n’échappent pas à la folie des jeux de hasard. Tirages au sort, tickets à gratter, voire salles de jeux: une industrie qui brasse de considérables sommes d’argent, dont une grande partie est reversée dans l’économie nationale.

actualité

Qui va gagner des millions?

58 | Oui ou non? Le 10 juillet, le Luxembourg aura à se prononcer, par un référendum, sur le traité constitutionnel européen...

Loin des ambitieux objectifs initiaux, le programme eLuxembourg s’apprête à rebondir avec la prochaine mise en œuvre, par le ministre de la Fonction publique Claude Wiseler, d’un «Plan directeur de gouvernance électronique».

59 | Quels sont les éléments essentiels de la Constitution européenne? Voici un

38 | Apprendre la concurrence En dépit de leurs moyens limités, le Conseil et l’Inspection de la concurrence se sont activement mis au travail...

GRANDE REGION

ENTREPRISES 40 | «.eu»: une certaine idée de l’Europe 20 | Interventionnisme étatique: une pratique courante Lorsque l’Etat s’immisce dans

EN COUVERTURE

34

résumé de l’accord relatif au traité constitutionnel.

72 | Du chaos dans l’air L’A31 sera coupée du 24 avril au 26 septembre pendant la reconstruction du Viaduc de Richemont dans le sens Metz-Luxembourg...

la gestion interne des entreprises et trouve cela normal...

Six mois avant l’attribution des noms de domaine en «.eu», le «Registrar» luxembourgeois EuroDNS compte déjà plus de 500.000 pré-enregistrements dans le monde entier.

21 | Le pari numérique Utopia a beaucoup

42 | Back to the city… again Le City Manager

Une action judiciaire vise à arrêter le chantier de Sterpenich...

investi, en 2004, dans le numérique...

de Luxembourg-Ville, fraîchement nommé, n’aura pas la tâche facile mais il peut déjà compter sur le soutien de l’Union des commerçants...

finances

a perdu en appel contre l’avocat GastonVogel. Son coordinateur, Jacques Drescher, s’en émeut...

44 | David Goldrake: la magie…

PLACE FINANCIERE

24 | IT: Dell franchit le pas de porte

46 | «Oh non, encore un!» Le changement

74 | Scott Sports Group: Arrimage au port sec. 78 | Ikea, entre fronde et développement

22 | «Une condamnation qui pèse sur la liberté d’expression» Den neie Feierkropp

Un monde où

tous les rêves sont permis.

80 | Nul n’est sensé ignorer la loi

26 | Arnaque à l’annuaire Une société presque fantôme tente de tromper les entreprises répertoriées dans l’annuaire professionnel d’Editus...

de concept de D'Wort' et le format «tabloïd» vus par le designer anglais Mark Porter...

Le premier forum sur le nouveau statut de PSF, organisé par l’APSI, a permis à ceux qui hésitent encore à franchir le pas, de trouver des réponses à leurs questions...

48 | Société européenne: «Un facteur de

81 | Support-PFS Forum 2005 Retour en

compétitivité»

images sur la table ronde et le cocktail de clôture du Support Forum 2005...

28 | OPAL veut avoir la cote Les opérateurs télécoms dits «alternatifs» se sont fédérés avec l'espoir de favoriser la clarté du marché.

30 | Assistance: l’imprévu à clauses variables L’offre de contrats d’assistance foisonne. Mais ce nom quasi-générique cache bien des disparités...

50 | Une société de gestion pour les auteurs Luxorr sera, dès le 1 juin prochain,

82 | Nouvelles cibles pour Financial One

la gardienne du temple des droits d’auteurs qui, jusqu’ici, étaient photocopiés à l’envi, en tout impunité.

Désormais établi à Bruxelles, le salon financier a décidé de se recentrer davantage sur le Benelux.

54 | e-commerce des services financiers: assurer les arrières Le projet de loi suit son cours...

84 | Holding: Sauce européenne pour le régime fiscal

er

56 | Statistiques 2003: 2,4 milliards de minutes... paperJam mai 2005 07

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PLACE FINANCIERE Nouvelles cibles pour Financial One

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DOSSIER

82

Mobilier

GRANDE REGION

104

Du chaos dans l’air

85 | «Le principal atout du Luxembourg reste le secret bancaire» Avec un total du

COMMUNICATION

bilan en hausse de 12,8% et un bénéfice net en progression de 4,3%, la Banque de Luxembourg se dit satisfaite de ses résultats...

100 | Nouvelles campagnes 101 | Business Web Directory

for start ups.

86 | BGL de plus en plus proche de Fortis

102 | Espace MarkCom

136 | A Dane at the Bar The first Scandinavian

La banque luxembourgeoise réfléchit intensément à abandonner son nom et à adopter la marque du groupe auquel elle appartient à près de 100%.

133 | Still not convinced Luxembourg is a tax haven? Luxembourg and U.S. corporate tax update. 134 | Charles Oakes & Co: Leveraging networks

dossier

lawyer admitted to the Luxembourg Bar: Dr. Helene Boriths Müller.

137 | The Sleeping Dragon Awakes

88 | Un bénéfice en hausse de 33% pour Le Foyer Le chiffre d’affaires dépasse, pour la première

MOBILIER

fois, les 500 millions d’euros...

MON ARGENT

104 | Mobilis in Mobilier Aménager son espace de travail doit-il être considéré comme un coût ou un investissement? Flexibilité et efficacité fournissent une partie de la réponse...

90 | «Une opportunité à ne pas négliger»

112 | Design et différentiation Entre

LES PLATES-FORMES ERP

Les matières premières sont intéressantes à suivre de près, comme le confirme Ingo Kellnar (Standard&Poor’s).

fonctionnalité et esthétique, le mobilier design doit se frayer un chemin. A la clef, une question d’efficacité, mais aussi d’image de marque...

138 | «Il n’y a pas de ‘meilleur’ produit» Aux yeux de Frank Fischer (IT Works),

120 | Marier confort et conformité

la matière ERP est suffisamment vaste pour que chacun y trouve son bonheur. A condition de bien faire ses comptes.

ressources humaines

Rester dans les normes et les recommandations en matière d’ergonomie et de confort au travail peut parfois être un exercice délicat...

92 | Who's who: départs et arrivées dans les entreprises luxembourgeoises

94 | Sondage monster.lu / paperJam «Identifier le potentiel des candidats»

outils

128 | Guide pratique Voici une sélection des principaux acteurs du marché du mobilier design, mobilier pour collectivités et de l’aménagement de bureaux. Liste complète sur www.index.paperjam.lu.

IT&TELCOS

international communities

96 | Notebooks

132 | Salmon on the menu Nobelux luncheon with Norwegian Ambassador to Belgium and Luxembourg.

98 | L'actualité des produits

China is not a force to contend with. It is primed to become the force to contend with. Trilateral economic relations between China, the EU, and the US dicussed.

case study

136 | «Comment s'adapte votre solution ERP en fonction du secteur d'activité et de la taille de la société cliente?» L’opinion de 4 professionnels.

playtime 144 | playtime design, art, techno, expos, luxe, montre, resto news, recette. 148 | Le club paperJam invité par... le Miramar. 150 | Le chiffre du mois, par Carlo Schneider

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La BMW X3 et la BMW X5. Vive la vie. BMW X3 BMW X5

Nul besoin de vous aventurer dans des paysages désertiques pour apprécier la transmission xDrive des BMW X3 et X5. En fonction de l’état de la chaussée, la traction intégrale permanente s’adapte en une fraction de seconde pour répartir de façon optimale la puissance entre les quatre roues. Il en résulte une tenue de route extraordinairement sûre, en toutes circonstances. Ajoutez-y un confort et une allure sportive de haut vol, et vous comprendrez pourquoi les BMW X3 et X5, de la nouvelle BMW X3 2.0d à la BMW X5 4.8is, forment à elles seules une catégorie à part : celles des Sport Activity Vehicles.

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QUI VA GAGNER

DES MILLIONS ? Les Luxembourgeois n’échappent pas à la folie des jeux de hasard. Tirages au sort, tickets à gratter, voire salles de jeux: une industrie qui brasse de considérables sommes d’argent, dont une grande partie est reversée dans l’économie nationale. UN ONGLE OU UNE PIÈCE DE MONNAIE QUI s’agite énergiquement sur quelques centimètres carrés de zone à gratter. Un coup d’œil rapide sur les chiffres qui apparaissent… et bien souvent la même réflexion: «Zut, encore raté» (en version «polie»!) … Rituel immuable de milliers de joueurs, occasionnels ou acharnés, tous animés du secret espoir de décrocher le gros lot: un gros pactole ou une rente à vie. Les jeux de grattage font, aujourd’hui, partie du décor. Leurs couleurs vives et leurs logos «flash» attirent immanquablement l’œil dans les points de vente où ils sont exposés. La tentation est grande. Au Luxembourg, en 2004, le nombre de ces tickets vendus a été de 13,88 millions, représentant un revenu brut de 22,6 millions d’euros (contre 20,52 millions en 2003). Cela correspond à une moyenne de plus de 26 billets vendus par minute, autrement dit pratiquement un toutes les deux secondes… Il faut dire, aussi, que l’année 2004 a été particulièrement animée

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du côté de la Loterie nationale, avec le lancement de trois nouveaux jeux dits «instantanés»: Tutti Quanti, au 5 janvier, en remplacement du Dedalo; Le Mega Six, le 5 avril, successeur du Solo et le Cash For Life!, le 25 octobre. Avec Elo!, Piccobello, Banco et Blackjack, le pays compte donc pas moins de 7 jeux de grattage (voir encadré page 18). En 2003, deux nouveaux jeux, «seulement», avaient fait leur apparition sur le marché (Solo et Banco). C’est le 2 avril 1985 que le premier d’entre eux, Elo, vit le jour au Luxembourg. Une première série de 250.000 tickets avait été lancée et très vite, les revendeurs ont compris que cette forme de jeu se vendait beaucoup mieux que la Loterie traditionnelle. Aujourd’hui, pour chacun des 7 jeux de grattage, des séries d’un million de tickets sont imprimées en Grande-Bretagne, à Leeds, dans les locaux de Scientific Games. Nouvelles générations, nouvelles mœurs…


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Photo: David Laurent (Blitz)

en couverture

Léon Losch, directeur général de la Loterie nationale au Luxembourg.

Il faut remonter à 1944 pour trouver trace de l’origine de la Loterie nationale au Luxembourg. Alors que la fin de la seconde guerre mondiale se fait sentir, la Grande-Duchesse Charlotte, dans son exil londonien, décida de créer «L'Œuvre Nationale de Secours Grande-Duchesse Charlotte», instituée par un arrêté grand-ducal daté du 25 décembre 1944. Cette œuvre avait pour but de rassembler de l’argent afin de venir en aide à la population luxembourgeoise victime de la guerre. Le capital de départ de l’Œuvre fut constitué au travers d’une souscription nationale un peu particulière: à la date du 23 janvier 1945, date de la fête nationale de l’époque, tout Luxembourgeois exerçant une profession fut invité à faire abandon, au profit des victimes de la guerre, d'une somme égale au revenu d'une journée de travail (c’était le fameux «ein Tageslohn») Au total, 4,6 millions de francs de l’époque furent recueillis.

Mais il était évidemment difficile de renouveler l’expérience de manière régulière. C’est ainsi l’Œuvre qui prit en charge, à partir de juin 1945, l’organisation de la Loterie nationale, de manière assez exclusive, puisqu’il était bien stipulé que tant qu‘elle durerait, «aucune autre loterie publique dont la valeur des billets à émettre dépasse la somme de cent mille francs, ne sera autorisée que sur avis conforme de l'œuvre». «On achetait un ticket qui portait un numéro et, tous les mois, il y avait le tirage du numéro gagnant», rappelle Léon Losch, informaticien entré en 1994 à la Loterie nationale dont il est devenu le directeur en 2001. La Loterie nationale voyageait dans tout le pays et chaque tirage était l’occasion d’un grand événement. Cela a duré de nombreuses années, jusqu’au développement avéré des jeux «instantanés», qui ont eu raison, en 1997, de cette longue tradition. «La clientèle de la Loterie était, en majorité, toujours

«NOUS AVONS AUSSI UNE VRAIE RESPONSABILITÉ SOCIALE À LAQUELLE NOUS SOMMES TRÈS ATTENTIFS»

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en couverture

Une nouvelle dimension Depuis le 2 octobre 2004, les Luxembourgeois, eux aussi, sont touchés par l’engouement lié au jeu Euro Millions, lancé quelques mois plus tôt, conjointement, par La Française des Jeux (France), Camelot (Grande-Bretagne) et la Loterias y Apuestas del Estado (Espagne), pour un premier tirage effectué à la date symbolique du vendredi 13 février 2004. Aux 160 millions d’habitants de ces trois pays sont venus s’ajouter, en octobre, 40 autres millions venant d’Autriche, de Belgique, d’Irlande, de Suisse, du Portugal et, donc, du Luxembourg. C’est d’ailleurs dans ces nouveaux pays que l’on trouve les deux plus gros jackpots de l’histoire du jeu: 43,8 millions d’euros au Portugal, le 26 novembre 2004, puis 64,05 millions en Suisse, le 8 avril dernier (avec, en contrepartie, 30% à reverser directement au fisc suisse!). Lors de ce même tirage, un ticket validé au Luxembourg s’est retrouvé gagnant du 2e rang, soit un montant de 344.680,72 euros... Pour le pays, s’associer au projet avec neuf autres loteries nationales a constitué, selon Léon Losch, «un travail fou» et a nécessité de relever un double défi, sur le plan organisationnel et juridique, d’une part, et opérationnel, d’autre part. Pour pouvoir entrer dans la ronde, la Loterie nationale a dû recevoir deux labels de certification: les WLA – Security Control Standards, décerné par l’Association mondiale de loterie (seule une vingtaine de loteries nationales au monde en sont titulaires) et dédiée aux procédures appliquées en matière de sécurité et de gestion des risques; et le BSI 7799-2:2002, attribué par l’Institut britannique des standards, preuve de l’application stricte d’un code de bonnes pratiques pour les systèmes de management de la sécurité de l’information. Aucune autre organisation au Luxembourg n’est titulaire de cette certification. La probabilité de remporter le jackpot est de 1 chance sur 76.275.360. Mais pour ce qui est de l’espoir de gagner dans l’un des 12 rangs de gains proposés, la chance est de 1 sur 24… Plus de 200 points de vente au Luxembourg proposent des tickets d’Euro Millions. «Entre 40.000 et 50.000 personnes jouent à l’Euro Million au Luxembourg», compte M. Losch. Au cours de ses trois premiers mois d’existence, fin 2004, Euro Millions a généré au Luxembourg, un chiffre d’affaires de 2,8 millions d’euros, pour un total de 1,52 million de grilles jouées. 50% de ce montant ont été redistribués aux joueurs… Les chiffres officiels pour les trois premiers mois de l’année 2005 ne sont pas encore disponibles, «mais ils sont bons», assure-t-on du côté de la Loterie nationale. ■ J.-M. G.

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Informatisation massive Lorsque la Loterie «traditionnelle» rangea définitivement ses derniers tickets au fond du tiroir de l’histoire, seuls deux jeux de grattage existaient alors. Mais l’occasion fut idéale pour en lancer un troisième, qui connaît encore aujourd’hui un succès considérable: le Piccobello, dont la florissante réussite s’est évidemment nourrie du terreau du spectacle télévisé offert à chaque tirage, autour de la «roue de la fortune» sur RTL Tele Lëtzebuerg. Il faut pourtant attendre 2002 pour voir la loterie nationale franchir un pas particulièrement important pour son avenir. «Nous avons décidé d’investir massivement dans des infrastructures online, explique Léon Losch, impliqué dans le processus dès ces premiers

pas en tant que nouveau directeur de la Loterie. Nous avons créé tout un réseau afin d’être en relation directe avec les terminaux installés dans nos 500 points de vente. Cela était d’abord nécessaire en termes de sécurité, puisque nous pouvions assurer une meilleure traçabilité des tickets, mais aussi pour améliorer la qualité de services, notamment en ce qui concerne l’alimentation des points de vente». Par le passé, en effet, un revendeur dont le stock de tickets était épuisé devait aller en rechercher en ville, dans l’ancien siège de la rue des Bains. Cela pouvait parfois être plutôt compliqué pour lui, surtout s’il venait de l’autre bout du pays… Profitant de cette nouvelle infrastructure informatique, développée avec Gtech - qui équipe 80% des loteries nationales dans le monde - et désireux, évidemment, de la rentabiliser et de la pérenniser, la Loterie se lança, le 16 octobre 2002, dans un nouveau segment de marché, avec un nouveau concept: le jeu «express». Baptisé Zubito, et exclusivement destiné aux cafés-bars-brasserie, ce jeu fut présenté comme «inaugurant le troisième millénaire des jeux de hasard». Au départ, il s’agit d’une double grille à cocher, «classique» (8 numéros sur 21 à cocher dans la première et 1 numéro sur 4 dans la seconde), mais qui sert de support à un tirage effectué toutes les 5 minutes et diffusé sur les moniteurs vidéo installés par la Loterie nationale dans les 150 points de vente sélectionnés. La mise par tirage peut aller de 1 à 5 euros et il est possible de participer à un maximum de 20 tirages d’affilée (la mise moyenne constatée est de 3,78 euros). Au final, un gain maximum de 10.000 fois la mise est possible, soit 50.000 euros. Au total: 204 tirages sont effectués quotidiennement, entre 7h05 et 24h00. Dans quelques semaines, on fêtera donc le 200.000e tirage…

Photo: David Laurent (Blitz)

EURO MILLIONS

la même depuis le lancement. Les jeunes, eux, préféraient les choses qui allaient plus vite, explique M. Losch. L’évolution des jeux instantanés a suivi, naturellement: l’instantané est un jeu impulsif, ludique et les gens ont toujours besoin de nouveautés. Il y a des joueurs fidèles, mais aussi des joueurs occasionnels, qui jouent à chaque nouveauté. On le voit dans les pics de participation qui accompagnent chaque nouveau lancement ou relookage d’un jeu existant». La création d’un nouveau jeu est, en général, le fruit de réflexions intenses, menées au niveau de groupes de travail. «Nous observons beaucoup ce qui se fait dans les autres pays, mais nous savons aussi que les autres pays regardent ce que nous faisons ici. Le plus bel exemple est Tutti Quanti: il s’agit d’une vraie création interne, que nous avons conçu de bout en bout, depuis le nom et jusqu’au concept et aux ‘play mechanics’. Depuis, l’idée a été reprise par d’autres pays autour de nous».


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Photo: David Laurent (Blitz)

«NOUS NE VOULONS PAS IMPOSER AUX GENS DES JEUX DE LOTERIE DANS CHAQUE CAFÉ, BAR OU BRASSERIE»

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«Nous limitons volontairement nos points de vente à 150, prévient M. Losch. Nous pourrions pourtant en avoir bien plus, car la demande est là. Mais nous ne voulons pas imposer aux gens des jeux de loterie dans chaque café, bar ou brasserie. Nous pensons aussi qu’il existe des gens qui veulent être tranquilles lorsqu’ils prennent leur café ou leur repas. Nous avons aussi une vraie responsabilité sociale à laquelle nous sommes très attentifs. Nous avons ainsi intégré une véritable exigence d’éthique dans la conduite de nos activités, pour ce qui est de la protection des mineurs et des pratiques excessives». Au cours des trois mois et demi de la fin 2002, Zubito a généré des revenus de 6,47 millions d’euros, représentant 20,77% du chiffre d’affaires total de la Loterie. Fin 2003, la proportion était passée à 57,85%, avec un revenu de 28,15 millions d’euros. Les jeux de grattage, eux, ont vu leur chiffre d’affaires baisser de près de 17% à 20,5 millions d’euros. En 2004, la tendance s’est légèrement inversée: les jeux de grattage ont regagné près de 10% à 22,6 millions alors que Zubito a quelque peu freiné son élan, avec un chiffre d’affaires limité à 25,46 millions d’euros

(-10%). Il faut dire que l’arrivée de l’Euro Millions, en octobre 2004 (lire l’encadré page 14) a encore augmenté davantage les possibilités de jouer sur un marché des tickets à gratter qui, aujourd’hui, est à la limite de la saturation. «Pour ce qui est des jeux instantanés, nous estimons qu’avec 7 jeux, nous avons atteint la limite de ce qui est gérable par un revendeur, indépendamment de l’organisation d’un jeu exceptionnel sur une période courte», estime M. Losch.

Redistribution Si les recettes de la Loterie nationale sont donc bien portantes, la satisfaction des joueurs semble aller de paire. En 2003, ce sont pas moins de 28,11 millions d’euros de gains qui ont été emportés, soit 57,8% du chiffre d’affaires. En 2004, le montant a été, en valeur absolue, légèrement supérieur (28,92 millions), mais n’a plus représenté «que» 56,8% du chiffre d’affaires. Au cours de l’année dernière, un peu plus de deux paiements journaliers ont été effectués par la Loterie nationale, avec un gain


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maximum de 150.000 euros gagné au Piccobello. Le taux de redistribution aux joueurs a varié entre 53% et 58% pour les jeux de grattage. Il a été de 50% pour Euro Millions et de 60% pour Zubito. Les quelque 500 revendeurs, eux aussi, participent au développement de cette industrie. Le montant des commissions réparties parmi le réseau de vente a été de 3,37 millions d’euros en 2003 et de 3,53 millions en 2004. Pour les jeux instantanés, la commission sur la vente est de 6%. Un montant de 2% s’ajoute sur les lots validés jusqu’à 100 euros et une troisième commission de 5% s’ajoute pour un «gros lot» supérieur à 400 euros. Dans le cas particulier du Cash For Life!, le revendeur touche une participation de 5% sur le gain maximal de 350.00 euros. «Dans notre bilan, nous tournons autour d’un montant de 7% de commissions reversées», résume M. Losch. Le bénéfice net restant est compris, lui, entre un quart et un cinquième du chiffre d’affaires: 8,89 millions en 2003 (il avait alors gagné près de 50% par rapport à 2002) et 9,5 millions en 2004 (+7%). Il est intégralement reversé à des œuvres caritatives

luxembourgeoises. Initialement, 50% étaient directement attribuées à l’Œuvre Nationale de secours GrandeDuchesse Charlotte et les 50% restants étaient distribués entre les bureaux de bienfaisance communaux et les œuvres philanthropiques du pays. Aujourd’hui, la clé de répartition est un tant soit peu plus biscornue: 30/72e du résultat net sont reversés à l’Œuvre, 15/72e aux œuvres sociales des communes et 12/72e au Fonds national de Solidarité. Les 15/72e restants étant distribués équitablement entre la CroixRouge luxembourgeoise, la Ligue luxembourgeoise de prévention et d’action médico-sociales et à la Fondation Caritas Luxembourg. Contrairement à ce qui se pratique dans la plupart des pays voisins, l’Etat ne touche donc pas directement de recettes en provenance de la Loterie nationale. Ce qui ne veut évidemment pas dire qu’il n’en tire aucun bénéfice. «D’une part, ce que nous versons directement aux œuvres de bienfaisance, l’Etat n’a pas à le verser, ce qui lui permet de déployer les ressources ailleurs. Ensuite, le montant des commissions reversées insuffle un certain dynamisme auprès des revendeurs. Nous contribuons, pour beaucoup d’entre eux, à la hausse de leurs revenus. Sans compter que tout cela attire la clientèle et stimule la consommation», décrit M. Losch.

Synergies en vue? Quel est donc le profil de ces consommateursjoueurs? Ce n’est pas forcément évident à établir. Qui n’a pas, dans sa vie, au moins une fois gratté un ticket? Au-delà de ce premier constat, des statistiques plus précises sont néanmoins établies pour les gagnants de plus de 1.000 euros, à qui il est demandé de présenter leur carte d’identité. «L’âge moyen d’un joueur de tickets instantanés tourne plutôt autour de 46 ans, indifféremment des deux sexes», explique M. Losch. La clientèle frontalière fait évidemment partie du lot, même si en matière de jeux de hasard, ils sont également plutôt bien servis chacun dans leurs pays. «Mais à partir du moment où les différents jeux sont offerts dans chacun des pays et nulle part ailleurs, on ne peut pas vraiment parler de concurrence, explique M. Losch. Il y a même des échanges d’idées entre nous, au sein d’associations européennes ou mondiales. Nous avons tous signé des codes éthiques qui interdisent à une loterie d’un pays de vendre ses produits dans un autre pays». Une exception est tout de même en vigueur au Luxembourg depuis plus de 20 ans, avec la possibilité de jouer au Loto allemand, via Lottolux, issu de la fusion, en mars dernier, des sociétés Saarland-Sporttoto (qui existe depuis 1984) et Lotto Rheinland-Pfalz (créée en 1953 et représentée depuis, au Luxembourg, avec ses Toto-Fussballwetten). En 1983, en marge de la loi du 30 juillet portant création d'une taxe sur le loto, l'Œuvre Nationale de Secours, en accord avec les ministères des Finances et de la Justice, a, ainsi donné son aval à l'exploitation du jeu du loto à Sporttoto Rheinland-Pfalz puis, un an plus tard, à la Saarland Sporttoto. «Nous avons repris l’appellation Lottolux qui était prise dans le pays par Saarland Sporttoto. Nous disposons de quelque 200

CASINOS, SALLES DE JEUX

Les temps sont durs Depuis avril 1983, toutes les machines à sous que comptaient les cafés du pays ont été regroupées au sein du seul Casino 2000 à Mondorf. Pourquoi cette ville? Parce qu’elle se trouve «à 20 kilomètres des grands réservoirs de population. Ainsi, il y a une garantie que la décision d’y aller est un acte conscient, réfléchi et délibérée, et non un acte impulsif», explique Guido Berghmans, directeur général de l’établissement. Casino 2000 accueille quelque 350.000 visiteurs par an et plus de 100.000 fréquentent les différents restaurants et salles des fêtes du domaine. Il compte 258 machines à sous, des tables de roulette, de roulette américaine, de Black Jack et un tout nouveau jeu qu’est la roulette automatisée, mais les machines à sous apportent 90% du chiffre d’affaires. «C’est un phénomène mondial: les gens sont plus attirés par les machines que par les tables», constate M. Berghmans, conscient que «la clientèle s’est démocratisée». 50% de cette clientèle résident au Luxembourg et 35% proviennent de France. Les temps sont néanmoins délicats en raison de la concurrence des nouvelles technologies et des jeux par téléphone, SMS ou Internet. «Les loteries comme l’Euro Million sont de plus en plus importantes. Cela nous porte préjudice car les problèmes d’endettement et de dépendance augmentent, sans que le chiffre d’affaires du casino augmente», déplore le directeur général de Casino 2000. C’est, du reste, pour lutter contre ce problème de dépendance que l’établissement est en train de mettre en place un système de reconnaissance biométrique qui n’attend plus que l’agrément de la Commission nationale pour la protection des données (CNPD) pour entrer en application. Un système simple, mais coûteux (50.000 euros) qui filme toutes les personnes fréquentant l’établissement et comparant leurs visages avec ceux d’une base de données contenant la liste de personnes dépendantes des jeux et ayant effectué la démarche d’être interdites d’accès aux salles. «Entre 30 et 50 personnes se font interdire elle-même l’entrée et 10% de ces personnes essayent quand même de revenir au casino», estime M. Berghmans. Avec ce système, le taux de détection de ces personnes devrait atteindre les 80%, puis, 100% avec l’arrivée prochaine d’une nouvelle génération. Puisque les salles de jeux n’existent officiellement pas au Luxembourg (la législation luxembourgeoise ne permettant pas d’y implanter de tels établissements), les Luxembourgeois qui en sont friands se rendent en masse, par exemple, dans les salles belges du réseau Golden Palace (une vingtaine de salles de jeu, dont quatre situées dans la Grande Région). 40% de la clientèle sont ainsi constituées de Luxembourgeois, contre 35% de Français et 25% de Belges. Mais là aussi, le constat d’une baisse de fréquentation et de mise engagée est flagrant: «En ce qui concerne les jeux à gratter et autres lotos, il est évident que ceux-ci représentent une grosse concurrence pour notre secteur d’activité. Qui plus est une concurrence déloyale, car il n’y a aucun contrôle d’accès et d’âge ou de limitations d’achats», regrette Jean-Christophe Calderaro, directeur du Golden Palace. ■ F. R.

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«JE PRÉFÈRE, À TERME, COLLABORER AVEC LES AUTRES LOTOS PLUTÔT QU’ILS VIENNENT ICI, TOUT SEULS, SUR LE MARCHÉ»

7 JEUX INSTANTANÉS

Combien de chances au grattage? La famille des jeux à gratter luxembourgeois se compose de 7 membres…

BANCO (ticket à 3 euros) Grattez les deux numéros de la banque et vos 6 numéros. Si un de vos numéros est identique à un des numéros de la banque, vous gagnez le montant correspondant. Taux de redistribution moyen: 56% Probabilité de gagner le gros lot (60.000 euros): 1/333.333. BLACKJACK (ticket à 2 euros) Vous avez deux jeux à gratter, Jeu 1 et Jeu 2. Pour chaque Jeu, grattez les cartes Banque et Main 1 et Main 2. Pour chaque Main dont la somme des cartes est supérieure à la somme des cartes Banque du même jeu, vous gagnez le gain correspondant. Taux de redistribution: moyen: 55% Probabilité de gagner le gros lot (30.020 euros): 1/500.000 CASH FOR LIFE! (ticket à 5 euros) Choisissez d’abord le gros lot souhaité: une rente à vie de 2.000 euros ou bien un pactole de 350.000 euros. Grattez la zone des quatre symboles gagnants, puis vos propres symboles. Si l’un d’eux est identique à l’un des quatre premiers symboles, vous gagnez le gain correspodant. Taux de redistribution moyen: 60% Probabilité de gagner le gros lot: 1/1.000.000. DOMINO (ticket à 1 euro) Grattez le Domino gagnant puis vos Dominos. Si un de vos Dominos est identique au Domino gagnant, vous gagnez le gain correspondant. Taux de redistribution moyen: 53,5% Probabilité de gagner le gros lot (20.000 euros): 1/500.000.

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ELO! (ticket à 1 euro) Grattez le masque opaque des pastilles «€». Si le même montant apparaît trois fois, vous le gagnez une fois. Grattez le masque opaque de la voiture. Si le même montant apparaît trois fois, vous gagnez une fois le cadeau correspondant (Mini Cooper Cabrio, un bon de voyage d'une valeur de 2.000 euros, un ordinateur portable, un iPod Photo 40 Gb, un week-end gastronomique ou une journée au Centre de formation pour conducteurs à Colmar-Berg). Taux de redistribution moyen: 54,25% Probabilité de gagner le gros lot (90.000 euros): 1/250.000. PICCOBELLO (ticket à 1,5 euro). Grattez pour faire apparaître 9 montants pouvant aller jusqu’à 1.500 euros. Si vous trouvez 3 fois le même montant, vous le gagnez! Et si ce sont 3 symboles TV, vous avez la possibilité de gagner jusqu'à 150.000 euros lors d'un tirage télévisé sur RTL Télé Lëtzebuerg. Taux de redistribution moyen: 58% Probabilité de gagner le gros lot: 1/111.111 pour 3 TV et 1/200.000 pour 1.500 euros. TUTTI QUANTI (ticket à 2 euros) Grattez les masques opaques. Si vous trouvez 3 fois le même symbole dans la même ligne, vous gagnez le gain correspondant. Vous pouvez gagner plusieurs fois sur le même billet. Si vous trouvez 1 symbole "TQ" vous gagnez le total des 5 gains. Taux de redistribution moyen: 54% Probabilité de gagner le gros lot (40.000 euros): 1/400.000

points de vente au Luxembourg», explique Thomas Schaeffer, responsable des relations presses chez Saartoto. «Ce rapprochement coulait de source: il simplifie la vie des parieurs et surtout il permet aux deux sociétés de réaliser de substantielles économies tout en bénéficiant d’un plus haut standing». Plus de 40.000 tickets sont joués chaque semaine. En un peu plus de 20 ans, le loto allemand a fait, au Luxembourg, plus de dix millionnaires en deutsche marks et quelques-uns en euros. Et à 150 reprises, des gains de plus de 50.000 euros ont été remportés. Du chiffre d’affaires d’environ 32 millions réalisé en 2004, 15% sont allés directement dans les caisses de l’Etat, conformément à la loi du 30 juillet 1983, 9% à l’Œuvre nationale (qui les a reversé automatiquement, à parité, entre le Fonds national de solidarité, le Fonds culturel national et le Comité olympique et sportif luxembourgeois) et 1,4% à la Fédération luxembourgeoise de football. Avec deux lotos nationaux pour un seul pays, la concurrence n’est elle pas un peu trop vive? «A partir du moment où la Loterie nationale ne vendait que des tickets instantanés, il n’y avait pas vraiment de concurrence. Avec l’arrivée d’Euro Millions, les choses ont changé», reconnaît M. Schaeffer. A bien y regarder, de toute façon, que le joueur se tourne vers l’un ou l’autre des supports, l’Œuvre nationale de secours est toujours gagnante… Il n’empêche que l’heure est aux réflexions quant au développement de synergies entre les deux opérateurs. «Nous avons l’infrastructure adéquate et nous aussi nous pourrions offrir le loto allemand à nos clients, constate Léon Losch. Il serait également dans l’intérêt d’un revendeur d’être en relation avec une seule société qui centralise tout. A l’heure actuelle, il y a deux terminaux différents dans les points de vente et l’espace n’est pas immense!». Les discussions existent, c’est un fait, mais rien de concret n’en est encore ressorti. La présence du loto allemand sur le territoire luxembourgeois constitue évidemment une exception, que les affinités ayant toujours lié les deux pays peuvent expliquer aisément. «Toutes les grandes loteries étatiques restent évidemment dans leurs pays, confirme M. Losch. Mais cela peut avoir des inconvénients pour certains grands acteurs, qui voient le développement des loteries qui prospèrent sur Internet». La Toile: un terrain de jeu qui ne sera jamais, en l’état actuel des choses, celui de la Loterie nationale luxembourgeoise, aux moyens et au marché trop limités pour y développer un système rentable. Reste que la pression venue des voisins semble réelle. «On est un très petit pays entouré de plus grands. On parle d’Europe et si certains veulent acheter, chez nous, des lotos français ou belges, pourquoi pas? Si en plus la libéralisation des marchés intervient... Je préfère, à terme, collaborer avec eux plutôt qu’ils viennent ici, tout seuls, sur le marché… Cela deviendrait compliqué si chaque revendeur devait accepter le terminal de chacun des Lotos! En ce qui nous concerne, nous avons l’expérience du terrain et nos réseaux informatiques». Le rêve et l’appât du gain ne connaissent pas de frontières et la Loterie nationale, qui fêtera dignement ses 60 ans en juin prochain, le sait mieux que quiconque... ■ Jean-Michel Gaudron


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entreprises

Interventionnisme étatique: une pratique courante Il n’est pas rare que l’Etat s’immisce dans la gestion interne des entreprises et il trouve cela normal dans la mesure où les règles en matière de concurrence (dé)loyale sont respectées.

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sociétés. On se souviendra de l’interventionnisme du Premier ministre en personne, Jean-Claude Juncker, qui a obligé la direction de Luxair à réintégrer plusieurs employés de haut rang qu’elle venait de licencier. M. Juncker était également intervenu, avec succès, dans un dossier de suppressions d’emplois au sein de la SES. Ces cas ne sont que quelques exemples d’une pratique qui semble couler de source.

Mission: sauvegarder l’entreprise Nous avons posé la question à deux anciens ministres de l’Economie. Le socialiste Robert Goebbels, en poste de 1989 à 1999, aujourd’hui député européen, est de ceux qui «plaident pour un engagement actif de l'Etat dans la politique économique d'un pays. Un gouvernement doit d'abord créer un cadre macroéconomique, législatif et réglementaire favorable à la croissance, à l'esprit d'initiative et d'entreprise. Ce qui peut être fait par le secteur privé doit être encouragé. Mais en économie de marché le secteur privé est souvent défaillant et hésitant à prendre des risques importants». Selon lui, le Luxembourg n'hébergerait pas la Société Européenne des Satellites sans un engagement total de l'Etat

qui a initié et accompagné le lancement de cette entreprise. «Notre pays ne serait pas non plus le siège d'Arcelor, si l'Etat n'était pas intervenu, finances à l'appui, pour sauver la sidérurgie nationale d'une faillite annoncée. Sans engagement financier de l'Etat, ni Luxair, ni Cargolux n'auraient vu le jour. Et sans appui de l'Etat il n'y aurait plus aucun abattoir dans notre pays!». Le député européen se prononce en faveur d’un Etat actif, interventionniste, qui prend des participations dans des secteurs économiques à créer, à développer, à préserver. «L'intervention de l'Etat ne doit toutefois pas faire, avec de l'argent public, une concurrence déloyale à des entreprises privées opérant dans un secteur où l'Etat est acteur. Mais à cet égard la Commission de Bruxelles veille et ne manquerait pas d'intervenir», assure-t-il. Son successeur au ministère de l’Economie, le libéral Henri Grethen, ne pense pas autrement. «En tant que ministre de l’Economie, nous avons la mission de sauvegarder l’entreprise et de préserver l’emploi». Et, si l’Etat est intervenu à plusieurs reprises dans de grandes entreprises - dans les petites un peu moins -, pour préserver les emplois, parfois avec succès, parfois sans, il pense que c’était son rôle. «Je préfère que l’emploi soit préservé plutôt que payer des

indemnités de chômage, pour autant que la concurrence saine soit maintenue». Quant au ministre de l’Economie actuel, Jeannot Krecké, il n’a pas trouvé le temps de nous donner son avis sur la question, mais on peut s’imaginer, au vu de son interven-

tion dans le tout récent dossier TDK – où il a voulu jouer les arbitres afin de mettre un terme à une situation devenue nuisible pour l’entreprise - qu’il ne doit pas voir l’interventionnisme étatique différemment que ses prédécesseurs... ■ Florence Reinson

Henri Grethen, ancien ministre de l’Economie: «Nous avons la mission de sauvegarder l'entreprise et préserver l'emploi»

Photo: David Laurent (Blitz)

AU BORD DE LA FAILLITE, la Cepal, holding de gestion du patrimoine de la centrale paysanne, pourra compter sur l’intervention de l’Etat pour la sortir de ce mauvais pas et sauver ses 170 employés. L’Etat va racheter, pour 8 millions d’euros, une dizaine d’hectares de terrains, à Mersch et Diekirch, appartenant au groupe agroalimentaire. Par ailleurs, l’Etat va racheter, pour 4 millions d’euros, au Service d’élevage génétique (SEG) le Kuelbecherhaff. En janvier prochain, une nouvelle société naîtra du mariage du SEG et de la Fédération des herd-book, à qui le Kuelbecherhaff sera loué pour 50.000 euros par an. La Cepal se trouve dans une situation financière difficile: elle doit environ 2,5 millions d’euros à la caisse de maladie et, si elle veut poursuivre son exploitation et sa production de viande, il lui faut moderniser l’ancien abattoir de Mersch pour se mettre en conformité avec les normes sanitaires européennes. Certes, il ne s’agit pas là d’une subvention étatique mais d’un investissement que certains pourront juger surestimé. D’aucuns, comme la Fédération des artisans, estiment que l’Etat sort de son rôle qui est de promouvoir un cadre propice pour les entreprises et pas de maintenir artificiellement en vie des entreprises en difficulté. Ce n’est pourtant pas la première fois que l’Etat intervient dans la cuisine interne des


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entreprises

Le pari numérique Utopia a beaucoup investi, en 2004, dans le numérique. Place désormais à la mise en œuvre d’une technique qui pourrait apporter beaucoup dans les prochaines années. l’occasion de tordre le cou. Comme, par exemple, la supposée concurrence du DVD sur les fréquentations des salles obscures. «On enregistre une hausse de la fréquentation dans tous les pays, à l'exception des Pays-Bas, qui n'a pas eu de films nationaux porteurs. Dans le même temps, la vente de DVD a, elle aussi, connu une hausse exceptionnelle. Cela prouve qu'il n'y a pas d'impact sensible de développement des DVD sur la fréquentation des salles. Seulement des interférences, marginales. Ce n'est pas le même public et ce n'est pas non plus la même expérience cinématographique».

dire participer au développement de ce marché et non pas se laisser imposer les choses par un autre, sans comprendre ce qui nous arrive». Devant la nouveauté, que ce soit en termes de modèles financiers, de technologies et aussi de... problèmes, Utopia a pris le taureau par les cornes pour mettre sur pieds de nouvelles offres permettant d'imaginer de nouvelles sources de revenus diversifiées. On se souvient de l'expérience, réussie, à l'été 2004, avec la retransmission des demi-finales et de la finale de l'Euro de football. De quoi, forcément, donner des

Belval: dans l’attente... Pour cette année 2005, Utopia entend bien capitaliser ses investissements réalisés en matière de projection numérique, un domaine où le groupe se vante d'occuper désormais une position de leader, après avoir procédé, en 2004, à l'installation de 10 projecteurs de ce type, répartis sur ses sites principaux (Luxembourg, Mechelen, Turnhout et Almere). «Nous allons profiter de cette année pour bien utiliser ce matériel et l'expérimenter. Nous entrons dans une phase de tests qui durera peut-être 3 ou 5 ans, estime Nico Simon. Il est important de savoir où l'on va, c'est-à-

idées. «Il est encore impossible de savoir ce que cela va rapporter ni quel est le potentiel de ce genre d'activités, prévient M. Simon. En revanche, l'approche nous convient très bien, puisque nous avons toujours voulu miser sur le développement de véritables centres de loisirs et non pas de cinéma exclusivement». Peut-être les premières observations et expériences guideront aussi les dirigeants d'Utopia dans leur réflexion concernant le dossier «Belval Ouest». Le groupe n'a jamais caché son intention de développer un site pour le sud du

pays, mais il n'a pas encore franchi le pas décisif. «Nous regardons sans cesse où en est le projet de réhabilitation des friches. Il ne nous est pas possible d'investir de l'argent dans un projet qui n'est pas encore prêt. Bien sûr que nous voulons le faire, mais nous ne pouvons pas prendre d'engagements définitifs sans la garantie d'un réel développement de l'ensemble du site», conclut M. Simon. De nouveau, les regards se portent donc vers Agora, la société en charge du développement du projet Belval. ■ Jean-Michel Gaudron

Nico Simon: «Nous entrons dans une phase de tests qui durera peut-être 3 ou 5 ans»

Photo: David Laurent (Blitz)

LES ALÉAS DE LA BOURSE sont parfois bien obscurs pour ceux qui tentent d’y trouver une incontournable logique. Les actionnaires d’Utopia doivent faire partie de ces «sceptiques». Le titre a, en effet, reculé de plus de 4% en 2004 (et n’a plus progressé depuis, autour de 23–23,5 euros) alors que la société a affiché, pour 2004, une progression à périmètre constant de près de 6% de la vente des billets dans l'ensemble de ses salles (France, Luxembourg, Belgique et Pays-Bas, abstraction faite, donc, de l'ouverture de nouveaux sites, notamment aux Pays-Bas), un chiffre d’affaires consolidé en hausse de 16,8% à 36,1 millions d’euros et un bénéfice consolidé qui franchit le million d’euros à 1,16 million (+26,6%). Le tout avec un cash flow net en progression de 12,5% à 6,3 millions d’euros. Ils pourront se consoler, un peu, avec un dividende brut de 1 euro par action, augmenté de 11% par rapport à l’exercice précédent, mais ils devront encore patienter un moment avant de voir leurs avoirs boursiers se porter un peu mieux (rappelons que l’action cotait plus de 38 euros, début 2002). Du côté des dirigeants, ces péripéties boursières n’entament pas l’optimisme et la confiance affichés aux premiers mois de 2005, en dépit de certaines idées reçues auxquelles Nico Simon, administrateur-délégué d'Utopia, a

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Une condamnation qui pèse sur la liberté d’expression » Den neie Feierkropp a perdu en appel contre l’avocat Gaston Vogel. Son coordinateur, Jacques Drescher, s’en émeut... L’HEBDOMADAIRE SATIrique Den neie Feierkrop vient d’être condamné en appel pour avoir affublé à Me Gaston Vogel le surnom de «PiepLagaffe». Si Me Vogel s’est abruptement refusé à tout commentaire, Jacques Drescher, le coordinateur de l’hebdo, lui, ne mâche pas ses mots.... Que pensez-vous de l’attitude de Me Vogel? «Son attitude est ridicule. Il me fait penser à ces personnages de Daumier, ces avocats, juristes, gens d’affaires ou hommes politiques qui essayent vainement de se faire entendre dans le tumulte qui les entoure. Je pense que M. Vogel a la mentalité d’un de ces sujets appartenant à la Bourgeoisie Absolue sous Louis-Philippe. Avec ses nombreux procès de presse, cet avocat essaye depuis des décennies de museler la presse et pas seulement notre journal. Son problème est cependant que les juges ne le suivent jamais lorsqu’il réclame des sommes vertigineuses. Car finalement nous sommes en 2005. Serait-ce vrai que cela lui aurait échappé?» En tirez-vous aussi des conclusions pour le recours à certains termes, dans d’autres articles? «Il ne s’agit pas de termes. Dans le cas présent, notre journal a été condamné à verser un euro symbolique pour avoir utilisé un sobriquet. L’arrêt de la Cour d’appel nous interdit de déformer à l’avenir le nom de M. Vogel, considérant que le patronyme relève

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de la sphère privée. Mais qu’est-ce une déformation? Il me semble que «Piep-Lagaffe» soit un sobriquet et non une déformation. «Jean Quasselborn» pour «Jean Asselborn» serait plutôt une déformation, et encore! Donc ce jugement n’a aucune influence sur la rédaction d’autres articles. Il n’y a d’ailleurs pas eu lieu à astreinte, ce qui veut dire qu’en cas de «récidive» le plaignant devrait à nouveau nous traîner devant les tribunaux». Pensez-vous que ce genre de condamnation pèse sur la liberté de la presse? «Je prétends qu’il s’agit d’un jugement de complaisance au sens que l’arrêt décrète que le plaignant ne serait pas un homme public et que ses activités resteraient sans réelle influence sur la vie publique. Cette constatation, qui, soit dit en passant, n’est pas forcément flatteuse pour M. Vogel, est absurde, vu ses nombreuses interventions publiques dans des dossiers politiques tels que la «Mammerent» ou le traité pour une Constitution européenne. J’ajoute qu’il vient d’engager une polémique publique contre le pape Jean-Paul II, qui ne peut plus lui répondre..». «L’arrêt dit aussi que tout individu a le droit de s’opposer à la déformation de son nom, fût-ce à des fins satiriques. Il s’agit d’une constatation superfétatoire, puisque tout le monde peut évidemment nous faire des procès de presse s’il le désire. La question se pose de savoir si d’au-

tres juges suivront le raisonnement de cette jurisprudence. On le verra lorsque le tribunal se prononcera dans un autre procès où l’utilisation du même sobriquet est à nouveau contestée. J’ai tendance à croire que le droit n’est pas une science exacte, et que tout dépend de l’attitude ou de l’interprétation des juges». «Pour répondre précisément à la question, il faut bien reconnaître que la condamnation pèse sur la liberté d’expression puisque l’arrêt est trop général. Dans la logique des juges, l’intention de nuire n’est pas une condition sine qua non à une condamnation. Il faut

donc retenir que les juges nous ont condamnés bien qu’ils trouvent que la «déformation» n’est pas injurieuse, car ils ont suivi notre raisonnement selon lequel le personnage de la bande dessinée «Gaston Lagaffe» n’est pas forcément antipathique et que la signification du terme «Piep» évoque le cri de l’oiseau et non un fou ou un imbécile, comme le laissait entendre M. Vogel. «Donc, si d’autres juges suivaient la logique de la Cour d’appel dans d’autres cas, il serait difficile d’utiliser des sobriquets même anodins et même pour des personnes publiques. Pour prendre un

exemple récent: que se passerait-il si l’ancien commissaire Frits Bolkestein interdisait aux syndicats de déformer son patronyme en «Frankenstein»? Une grande rigolade européenne s’en suivrait. En tout cas, nous avons décidé d’introduire un recours en cassation». Avez-vous des marques de solidarité? «Évidemment, mais je vous avoue franchement que nos lecteurs trouvent ce litige juridique à propos de l’utilisation du sobriquet «Piep-Lagaffe» très amusant. Et ils ont bien raison». ■ Propos recueillis par Marc Vandermeir

Jacques Drescher: «J’ai tendance à croire que le droit n’est pas une science exacte, et que tout dépend de l’attitude ou de l’interprétation des juges».

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IT

Air Lithuania vole sur Hambourg

Dell franchit le pas de porte

BELVAL-OUEST

Sudcal sur les rails (25/03) Le gouvernement a approuvé le projet de loi autorisant la création de la société Sudcal, qui aura en charge la réalisation et l'exploitation du réseau de chaleur urbain devant alimenter le nouveau quartier de Belval-Ouest à partir de la centrale TGV d'Esch/Alzette. Outre l'approvisionnement du site des friches industrielles d'Esch-Belval en énergie thermique, le projet doit contribuer au respect des engagements découlant du protocole de Kyoto. www.gouvernement.lu

123 GO

72 projets innovants sur le grill (24/03) La 2e manifestation interrégionale du programme 123Go pour la saison 2004-2005, qui s’est tenu à la Chambre de Commerce du Luxembourg, a permis de faire le point sur l’avancement de cette 5e édition: sur 172 projets déposés via le site Internet depuis le lancement, 72 projets innovants à forts potentiels économiques ont été acceptés, dont 20 venant du Luxembourg. La date limite de remise des plans d’affaires est fixée au 24 mai prochain. remise définitive, à la suite de quoi ils seront évalués par trois jurés du réseau interrégional en vue de la remise des prix qui se tiendra fin juin à Namur en Belgique. www.123go-networking.org

COMPUTERSYSTEMS/FUJITSU SIEMENS COMPUTERS

Ensemble pour l’intégration de Solaris Primepower (11/04) computersystems Luxembourg a signé avec le constructeur Fujitsu/Siemens Computers un accord de partenariat pour la revente et l’intégration des serveurs Unix PrimePower, qui constituent le fer de lance de la gamme haute performance, haute disponibilité de Fujitsu Siemens et utilisent exclusivement le système d’exploitation Sun Solaris. Les deux premières références en la matière, au Luxembourg, sont, depuis le début de l’année, TDK, pour le calcul de volume de production à l’échelle européenne et la BCEE pour ses applications de salle de marché. «Cet accord de partenariat nous permet d’offrir dorénavant des solutions complètes dans le domaine du Data Life cycle Management», explique-t-on du côté de computersystems. www.systemsgroup.lu

SES ASTRA

Un nouveau satellite en vue (08/04) SES Astra, filiale de SES Global, a lancé un appel d’offres en vue de la construction future d’un nouveau satellite pour sa flotte, Astra 1M, qui remplacera Astra 1H et fournira de la capacité de sécurité et de réserve sur l’orbite à 19,2° Est. Ce satellite sera équipé de 32 répéteurs actifs en bande Ku. La décision a été annoncée avec un peu d’avance sur l’échéancier prévisionnel de remplacement des satellites, «afin de sécuriser davantage la croissance de SES Astra à la position orbitale 28,2° Est, qui dessert les marchés du Royaume-Uni et de l’Irlande», précise-t-on chez l’opérateur de satellites. . www.ses-astra.com

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«CE SONT LES TROIS ÉLÉments fondamentaux de notre business model qui expliquent le succès de Dell et sa position de leader mondial sur le marché de l’informatique, avec une vaste gamme de PC, de portables de serveurs, solutions de stockage, logiciels, périphériques et services sur mesure», souligne d’emblée Frank Bitoun, general manager Dell BeLux, pour expliquer la nouvelle étape d’implantation de la société au Luxembourg. Ces trois fondamentaux tiennent en quelques lignes: la vente directe, la fabrication sur mesure selon les besoins précis du client, la standardisation des produits. Soit un système «end to end» qui explique aussi le constant développement de Dell qui, créé en 1984, a atteint en 2004 un chiffre d’affaires mondial de 49,7 milliards de dollars et compte plus de 55.000 employés dans 34 filiales. En novembre 2003, Dell a divisé sa structure Benelux en deux entités, les Pays-Bas d’une part; la Belgique et le Luxembourg de l’autre. «Cette décision est motivée par notre réussite sur ces marchés et le besoin de se recentrer sur eux

pour encore aller de l’avant», indique Frank Bitoun, en charge de l’entité BeLux, avec 106 employés et d’une organisation de vente par type de clients (secteur public, PME, corporate account). «Depuis la création de cette entité autonome, nos avons noté une croissance de 20% de notre chiffre d’affaires en Belgique. Cette croissance dépasse de loin les performances du marché, où nos sommes d’ailleurs devenus N°2.» Dell était bien sûr déjà présent au Luxembourg, depuis plus de cinq ans, mais de manière indirecte. Voici plus d’un an et demi, une équipe était dédiée à ce marché, mais au départ de la Belgique. Cette page là est elle aussi tournée, pour mieux se brancher sur l’avenir: Dell vient d’ouvrir un bureau dans notre pays. «Un bureau que l’on pense déjà à transformer en filiale», précise le general manager. Ce bureau est placé sous la houlette de Michaël Weber, venu de Getronics Luxembourg. L’objectif est de développer les parts de marché de Dell au Luxembourg dans les domaines des produits et services, sur la gamme des solutions Clients (desktops et laptops),

Enterprise (serveurs et stockage) et Imaging (imprimantes). Frank Bitoun refuse bien sûr de donner des chiffres, mais «l’ambition est très forte». «Nous pensons doubler notre chiffre d’année en année pendant les trois premières années. Nous l’avons d’ailleurs déjà fait depuis que nous avons une équipe dédiée au Grand-Duché. Quant à l’investissement, il coûte toujours dans un premier temps plus cher que le return à court terme. Nous sommes dans cette phase mais la segmentation fait que la rentabilité intervient de plus en plus vite, d’autant que le marché local est très porteur.» Dell entend aussi mettre en œuvre une approche marketing très proactive. «Nous ne pensons pas que le fait de sponsoriser une écurie de Formule 1, par exemple, est de nature à faire changer d’avis un directeur de service informatique pour le choix de son fournisseur. Nous, nous préférons attribuer des ressources humaines par type de clients, avec ces visites pour mieux les écouter et les comprendre. Nous allons ainsi investir beaucoup pour aller à la rencontre des clients.» ■ M. VdM.

Frank Bitoun et Micaël Weber: «Nous pensons doubler notre chiffre d‘affaires annuel pendant les trois premières années». Photo: David Laurent (Blitz)

(05/04) Début avril, un ATR-42 aux couleurs de Air Lithuania s'est, pour la première fois, posé sur l'aéroport du Findel, en provenance de Hambourg. Il inaugurait ainsi la nouvelle route Luxembourg Hambourg que la compagnie balte opère, désormais, chaque jour, sauf le samedi. La compagnie propose une tarification en six catégories, avec un A/R allant de 198 à 800 euros, hors taxes d'aéroport. Une offre promotionnelle de lancement propose l'A/R à 160 euros pour un billet acheté en avril et utilisé jusqu'au 31 mai. Luxair, par le passé, avait opéré, elle-même, des vols sur Hambourg, mais les avait stoppés pour cause de déficit lourd. C'était, cependant, avant l'élargissement de l'Union européenne... www.airlithuania.lt


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Arnaque à l’annuaire Une société presque fantôme tente de tromper les entreprises répertoriées dans l’annuaire professionnel d’Editus. Une escroquerie qui leur coûterait au minimum 1.760 euros.

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ne souhaite pas bénéficier de l’offre proposée. En bas du courrier, un paragraphe de 12 lignes, écrites en petits caractères, stipule que l’ordre est réputé valable, dès lors que le formulaire est retourné signé. «Par l’apposition de votre signature, vous confirmez l’exactitude des données susmentionnées ainsi que l’enregistrement des données dans l’annuaire professionnel électronique pour une durée de deux ans, au prix de base de 879 euros montant annuel net pour une inscription de base. L’ensemble des prix est majoré du taux de TVA en vigueur. Avant de passer commande, nous vous invitons à prendre connaissance des prestations de l’annuaire professionnel à l’adresse www.annuaire-professionnel.lu». Sur ce fameux site Internet, on trouve une seule et unique page sur laquelle il est écrit entre autres: «Ici se forme dans les prochaines semaines le grand annuaire d´Internet du Luxembourg. Avec votre inscription dans le grand annuaire du Luxembourg d´Internet nous offrons aux entreprises, commerçants, entrepreneurs libres, ainsi qu´aux services une nouvelle possibilité de marketing. Car le grand annuaire d´Internet vous amène directement les clients». Nous avons volontairement laissé les fautes de français et d’orthographe. Le nom de domaine www.annuaire-pro-

fessionnel.lu a été réservé par Christina Valentic, domiciliée à Konstanz en Allemagne. La société Annuaire – Professionnel est domiciliée au 26, boulevard Royal, à Luxembourg, dans des locaux loués à Regus, spécialiste de la location de bureaux équipés, de salles de réunion et de services à la carte. Elle a été enregistrée au Registre de commerce en date du 27 janvier 2005, par un certain Jasmin Valentic. Nous avons tenté, à moult reprises, de le contacter par téléphone et par

mail, sans succès. Le numéro de téléphone de la société renvoie à un répondeur annonçant que toutes les lignes sont momentanément indisponibles et invite à laisser un message, qui reste sans suite. Alerté par ses clients, Editus a porté plainte pour plagiat, et adressé un mailing d’information à 10.000 entreprises clientes. «Même si la dénomination ‘annuaire professionnel’ n’est pas déposée, on peut très bien prouver que nous commercialisons un annuaire professionnel - les pages jaunes -, et que

nous possédons un site Internet», explique Frédéric Moreau, directeur marketing d’Editus. «Compte tenu du nombre d’appels reçus, on estime que ce courrier a été envoyé à la totalité des entreprises du Luxembourg», ajoute-t-il. En effet, l’appellation «annuaire professionnel» ne peut être protégée car il s’agit d’un nom trop générique. Par ailleurs, la dénomination «pages jaunes» a été déposée, dans tout le Benelux, par une société néerlandaise. Ce qui laisse dire à M. Moreau qu’Editus

Frédéric Moreau: «Le plagiat le plus courant est celui de l’annuaire en général. Le problème, c’est que ces démarches peu scrupuleuses portent préjudice à notre secteur».

Photo: Eric Chenal (Blitz)

CE N’EST PAS LA PREMIÈRE fois qu’Editus Luxembourg, éditeur des annuaires professionnel, téléphonique, B-to-B inter région, et Internet, constate des propositions peu scrupuleuses en direction de ses clients. Mais la dernière en date semble aussi être la plus vicieuse. Une grande partie des sociétés répertoriées dans ses pages jaunes ont reçu, par courrier, une offre d’inscription, qui ressemble fort à une arnaque, provenant d’une entreprise dénommée «Société Annuaire – Professionnel». Il s’agit d’une «demande d’inscription épreuve pour l’enregistrement de données électroniques sur l’Internet, dans notre annuaire professionnel Luxembourg», pour reprendre les termes du courrier qui, comble de l’audace, a également été adressé à Editus. Le destinataire de l’offre a le choix entre une inscription de base dans l’annuaire professionnel, ou mise en relief avec une majoration de 150 euros par an pour la mise en relief, de 199 euros pour le logo et de 45 euros pour le lien vers le site web de l’entreprise. La lettre invite le destinataire à vérifier que ses coordonnées sont exactes. Et, dans tous les courriers qui ont été portés à notre connaissance, le numéro de téléphone a été délesté de son premier chiffre. Une pratique, courante en matière d’arnaque, qui incite le destinataire à renvoyer ses coordonnées exactes même s’il


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EDITUS

Le portail Luxweb renforcé (18/03) Editus, l'éditeur des annuaires professionnel, téléphonique et Internet du Luxembourg, et de l'annuaire B-to-B Luxembourg et Grande Région, a décidé de renforcer sa visibilité en concentrant ses publications sur son seul portail Luxweb. Ainsi, le site www.allo.lu disparaît-il au profit du portail général de la société. Outre un graphisme général revu et corrigé, Editus annonce également que des modifications ont été apportées aux moteurs de recherche afin d'améliorer la pertinence des résultats. On pourra néanmoins regretter qu’il est toujours impossible d’effectuer, sur les pages professionnelles, une recherche simultanée sur la rubrique et le nom... www.luxweb.lu

CRP LIPPMANN

Bienvenue à Belval! «pense à changer le nom annuaire professionnel afin de mieux identifier l’annuaire Editus», publié à la mi-septembre, qui contient 22.000 entreprises. «Régulièrement, nos clients nous font parvenir des courriers d’arnaques mais on ne peut rien faire. Le plagiat le plus courant est celui de l’annuaire en général. Le problème, c’est que ces démarches peu scrupuleuses portent préjudice à notre secteur. Dans le cas d’une arnaque, nous conseillons à nos clients de porter plainte, c’est le seul moyen de constituer un dossier. Nous, nous ne pouvons pas le faire sauf si nous disposons d’éléments de preuve. Très peu d’affaires de ce type aboutissent», regrette M. Moreau.

Pattes blanches Contacté par nos soins, Alain Brossé, directeur de Regus Luxembourg, dit être au courant de cette affaire. «Le jour même du mailing, nous les avons directement contacté pour marquer notre désaccord. Notre avocat leur a écrit une lettre. Nous les avons rencontré la semaine passée (début avril, NDLR) et leur avons dit que nous n’étions pas d’accord avec leur activité d’escroquerie. Ils invoquent une erreur d’imprimerie et nous ont promis qu’ils allaient renvoyer une lettre pour spécifier qu’il ne s’agit pas d’un courrier provenant d’Editus».

M. Brossé affirme, qu’avant toute location, Regus vérifie toujours la régularité de la société. En tant que premier fournisseur mondial de bureaux entièrement équipés, avec 700 centres d’affaires répartis dans 55 pays, Regus n’a aucun intérêt à héberger des brebis galeuses. Il n’y avait pas lieu de soupçonner une arnaque - si ce n’est les doutes qui auraient pu être éveillés par le nom de l’entreprise -, puisque la société en question lui a fourni copies de tous les documents nécessaires: registre de commerce, copie de l’enregistrement, attestation des statuts, une copie des passeports, précise M. Brossé. L’équipe d’Annuaire – professionnel n’est pas souvent de passage au Grand-Duché et le fait qu’elle ait loué un petit bureau chez Regus, qu’elle occupe depuis plus de trois mois, laisse supposer qu’elle n’est pas très étoffée. Regus leur a donné deux mois pour se mettre en règle, soit jusqu’à mi-mai, sinon, ils dénoncent la société. «Même s’ils utilisent le nom Annuaire-professionnel.lu, cela me pose un problème. Je veux qu’ils stipulent clairement qu’il ne s’agit pas d’Editus. Je veux aussi qu’ils communiquent leur propre numéro de téléphone et plus le nôtre», insiste, intransigeant, M. Brossé. En attendant, il est recommandé de ne pas répondre au courrier provenant de cette société. ■ Florence Reinson

(29/03) Le CRP Gabriel Lippmann a quitté le campus universitaire du Limpertsberg, pour prendre possession de «nouveaux» locaux, dessinés par l’architecte Daniela Di Santo, chef de projet au Fonds-Belval, en bordure de la friche industrielle de Belval-Ouest, dans un bâtiment qui n’existait pas encore il y a à peine 7 mois de cela. Ce premier déménagement marque le début d’une grande migration, puisqu’à terme, tous les centres publics de recherche du pays sont destinés à rejoindre Esch-Belval, au cœur de la future Cité des Sciences. L’actuel emplacement, provisoire donc, du CRP Lippmann, sera remplacé, à terme, par une zone résidentielle. www.crpgl.lu; www.agora.lu

OPEL

Autopolis seul maître à bord (01/04) Ce n’était pas un poisson... Depuis le 1er avril, le pays ne compte plus qu'un seul distributeur Opel: le site multi-marques Autopolis à Bertrange. Comme nous vous l'avions déjà annoncé il y a un peu plus d'un an dans notre dossier "Automobiles" paru en février 2004, le contrat de distributeur Open du Grand Garage Jean Müller a en effet pris fin le 31 mars 2005. La transition était néanmoins déjà assurée, puisqu’Autopolis était devenu concessionnaire Opel dès le 1er octobre 2003. Dans le même temps, la société a annoncé un plan d'investissement pour l'ouverture de deux nouveaux sites dans le pays : dans le nord, à Erpeldange, où seront implantées, fin 2005, les marques Opel, Volvo et Chevrolet (ex-Daewoo) et dans le sud, en 2006. www.autopolis.lu

LUXAIR / CLUB MED

Accord en vue (30/03) Le président du directoire du Club Med, Henri Giscard d'Estaing, avait, en personne, fait le déplacement au Luxembourg, pour insuffler à tout le petit monde du tourisme luxembourgeois le vent nouveau de cette véritable institution qu'est le Club. Avec, au passage, l’annonce d’un accord presque finalisé avec Luxair qui permettra à la nombreuse clientèle luxembourgeoise (plus de 4.000 personnes en 2004) d’utiliser les vols charters et 17 vols réguliers de la compagnie luxembourgeoise pour se rendre vers sa destination de vacances (en Europe et Afrique du Nord). www.luxair.lu; www.clubmed.fr

SECUREX / TELINDUS

Partenariat dans le domaine des ressources humaines (11/04) Telindus et Securex ont annoncé la signature d’une convention de partenariat dans le domaine des ressources humaines, en particulier le calcul des salaires, afin de «répondre de manière optimale aux besoins spécifiques des entreprises actives au Grand-Duché». Ainsi, le progiciel de calcul des salaires et appointements Apsal, de Telindus et HR Accent, le logiciel de gestion des ressources humaines de Securex, seront intégrées afin d’offrir une solution complète. www.telindus.lu; www.securex.lu

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OPAL veut avoir la cote Les opérateurs télécoms dits «alternatifs» se sont fédérés avec l'espoir de favoriser la clarté du marché.

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ché», précise Alex Zivoder, CEO de Tango/Tele2 et premier président de l'OPAL. «Effectivement, sur chacune des actions entreprises, les P&T seront souvent concernés. Mais nous sommes dans un marché en pleine croissance. Les P&T vont croître et nous aussi. Nous souhaitons simplement que les membres d'OPAL affichent, proportionnellement, une plus grande croissance». Quatre grands objectifs ont été définis: établir des règles du jeu claires, faire en sorte que les autorités de régulation fassent respecter ces règles, permettre à la concurrence d'accéder au marché et, enfin, assurer une parfaite transparence de l'information.

te Georges Muller (Cegecom). L’Etat finance bien le TGV ou les autoroutes, mais pas encore les connexions à haut débit pour les transferts de données, alors que cela inciterait certainement de grands acteurs internationaux à venir ici. Les opérateurs peuvent faire beaucoup, mais ils ne doivent pas tout payer. Ce n’est pourtant pas encore dans toutes les mentalités et c’est dommage, car je suis certain qu’il s’agit d’une vraie valeur ajoutée pour le pays». D’où l’idée de faire parler plusieurs acteurs d’une seule et même voix, afin d’avoir davantage de poids...

Sans VOXmobile L'OPAL a établi dix revendications «à court terme», parmi lesquelles le souhait de voir les moyens de l'Institut Luxembourgeois de Régulation (ILR) renforcés et le cadre de sa mission redéfini. Sur le terrain, la Fédération souhaite également que soit autorisé le principe de revente de l'abonnement fixe (qui a augmenté de plus de 35% depuis 1998 et est, aujourd'hui, le 2e plus cher d'Europe), et que la présélection et les accès aux réseaux soient facilités. «En matière d’Internet, le Luxembourg n’est pas vraiment connecté aux grands réseaux internationaux, regret-

Encore en phase de «développement», la fédération souhaite, pour l'heure, continuer à travailler avec la base des cinq membres fondateurs, mais n'exclut évidemment pas de s'ouvrir à d'autres membres, opérateurs dits «Tier1», c'est à dire exploitant un réseau ou une partie de réseau. Cela ne signifie pas, pour autant, que tous les «autres» opérateurs seront, automatiquement, intéressés à rejoindre OPAL. VOXmobile, par exemple, a déjà fait savoir que la société «ne fera pas partie de ce groupement, contrairement à ce qui pouvait apparaître dans la

presse». Et d'expliquer que les moyens que veulent mettre en œuvre les membres d'OPAL ne sont pas en ligne avec les problèmes réels qui se posent. «D'autre part, notre société fait confiance à l’ILR pour prendre les mesures nécessaires afin de garantir une dérégulation adéquate du marché luxembourgeois de la téléphonie, comme l'Institut l'a démontré dans le passé», a tenu à préciser Jean-Claude Bintz. Du côté de l'Entreprise des P&T, aucune prise de position officielle n'a encore été communiquée... ■ Jean-Michel Gaudron

Alex Zivoder: «Il ne faut pas pour autant considérer OPAL comme une arme contre l'Entreprise des P&T».

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«L’IMPORTANCE DE L’OPÉrateur dominant des télécommunications a été un frein décisif à la diffusion des TICs au sein de la société avec des effets négatifs de compétitivité en cascade». Il aura suffi d’une phrase, extraite du rapport du Professeur Fontagné sur la compétitivité de l'économie luxembourgeoise, pour faire naître, dans l’esprit de quelques-uns des opérateurs téléphoniques dits «alternatifs» du pays, l’idée de se fédérer afin de proposer un contrepoids face à l’Entreprise des P&T, opérateur historique montré du doigt dans le document du chercheur français. Et c’est ainsi que British Telecom, Cegecom; MCI, Tele2 et Telenet Solutions se sont associés dans l’OPAL, la Fédération des opérateurs alternatifs du Luxembourg, créée sous l’égide de la confédération luxembourgeoise du commerce (clc). Une initiative présentée comme étant destinée à favoriser le développement d’un marché concurrentiel dans un cadre légal le plus clair et transparent possible. A eux cinq, ces opérateurs revendiquent entre 15 et 20 millions d’euros d’investissements annuels et un nombre d’emplois directs et indirects supérieur à 280. «Il ne faut pas pour autant considérer OPAL comme une arme contre l'Entreprise des P&T, mais plutôt comme un outil créé à l'attention du mar-



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Assistance: l’imprévu à clauses variables L’offre de contrats d’assistance foisonne. Mais ce nom devenu quasi générique cache bien des disparités. SORTEZ VOS CLASSEURS d’assurances (voiture et autres), de contrats de cartes de crédit, de banque, voire de prêt bancaire, et vous serez surpris. Car tous, ou presque, vous donnent droit à une assistance en cas de problème médical, d’accident, de panne de voiture ou de tout autre imprévu survenant à l’étranger et peut être même au Luxembourg. Seriez-vous donc sur-assisté? Pas du tout! Car il y a assistance et assistance. Si les couvertures se recoupent, c’est principalement pour les couvertures de base (décès, rapatriement, frais médicaux). Et, comme toujours, les conditions générales des contrats sont à lire à la loupe, sans oublier que certaines offres d’assistance sont optionnelles. Il y a d’abord, bien sûr, les quelques grands noms de l’assistance: Europ Assistance, Mondial Assistance, Elvia, etc, avec leurs différentes offres (durée du contrat, nombre de personnes couvertes, etc). Là, les choses sont claires, avec de très rares mais très bien indi-

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quées clauses d’exclusion comme la guerre ou la faute intentionnelle, et les contrats apportent l’assistance la plus large qui soit, par des sociétés dont c’est tout simplement le métier, avec tout le savoir-faire que cela implique et qui a encore été démontré, par exemple, lors du tsunami. Certains de ces «majors» proposent aussi certaines formes d’assistance dans le pays de résidence. Autant le dire tout net: cette assurance est absolument nécessaire pour tout qui voyage ne serait-ce qu’un peu, à titre professionnel comme privé et dans des contrées lointaines ou proches, puisque l’imprévu est par nature… imprévisible! Et donc aussi le besoin d’aide efficace et urgente. Ces sociétés spécialisées d’assistance concèdent en fait leur licence à leur représentant agrée dans chaque pays, qui proposent ainsi leur propre produit et ont toute liberté d’action. Au Luxembourg, Europ-Assistance, représenté par les assurances Le Foyer dispose de facto de 100% de parts de mar-

ché. «Nous sommes en effet non seulement les seuls spécifiquement agrées pour l’assistance, contrairement à d’autres compagnies d’assurances qui font un peu de tout», explique JeanClaude Stoos, sous-directeur d’Europ Assistance, «et nous sommes les seuls à distribuer nos produits depuis le Luxembourg; les autres le faisant depuis l’étranger.» «Outre que l’assistance est notre core-business, notre autre grande spécificité est que les clients viennent chez nous précisément pour cette compétence. Celui qui dispose d’une assistance liée, entre autres, à une carte de crédit, ne prend pas cette carte pour cette raison-là. L’offre liée aux autres formes d’assistance relève du marketing. Une carte bancaire et de crédit n’est qu’un morceau de plastique. La seule chose qui change, c’est la couleur et le logo. Les services de base sont les mêmes et les prestataires tentent donc de se distinguer, surtout par l’assistance. Mais, en même temps, ils doivent limiter les coûts en relation avec cette

offre et ils multiplient donc les clauses restrictives. Car, dans les droits annuels d’une carte bancaire, seuls quelques euros, voire quelques cents, vont à la partie assistance. Les gens achètent tant d’assurances et de services qu’ils ne les utilisent presque jamais. Or, l’assistance est le seul service dont on a vraiment besoin quand il faut de l’aide immédiate et urgente. D’ailleurs, nous, nous ne parlons presque jamais d’argent. Nous parlons de services. Les assureurs, eux, parlent toujours d’argent.»

Nous ne parlons pas d’argent, mais de services Certes, il s’agit bien sûr aussi d’acheter un produit. Et le marché n’a d’autres limites que celles du voyage, qui n’en connaissent pas, dans un monde où voyages et déplacements se multiplient à un rythme effréné. Le prix des assistances spécialisées peut à première vue paraître élevé. A


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première vue seulement. «Notre prix, c’est en fait quasi rien par rapport à la couverture offerte», souligne Jean-Claude Spoos. «Chez nous, un abonnement annuel familial et 2 voitures oscille entre 200 et 250 euros. Or, un seul rapatriement sanitaire peut coûter une fortune. A titre d’exemple, nous avons dû rapatrier une victime du tsunami par vol sanitaire spécial. Le coût a été de 15.000 euros, sans compter les autres frais.» Les sociétés d’assistance sont des entreprises comme toutes les autres et contrôlées, chez nous, par le Commissariat aux assurances. Pas question, donc, de perdre de l’argent. «Tout est question d’actuariat.» Un calcul des risques permanent qui tient

évidemment compte que la majorité des clients n’aura pas de sinistre, ou du moins pas de sinistre important, même si quelque 50% des clients font appel à l’assistance. Avec un aspect saisonnier très marqué: pendant la saison de ski, Europ Assistance affrète, rien que pour ses clients luxembourgeois et belges, pas moins de deux Boeing 737 pour assurer les rapatriements! Reste que le tsunami, pour exceptionnel qu’il soit, pèsera dans les résultats annuels du secteur. Une autre caractéristique est que tous ces grands «players» ont leurs propres services et réseaux d’assistance. «Ce qui n’empêche pas qu’un prestataire, dans tel ou tel pays, travaille en même temps pour plusieurs

réseaux», indique Jean-Claude Spoos. A l’inverse, les assistances liées aux cartes de crédit, aux assurances voiture et à certains prêts bancaires ne disposent ni de leurs propres services, ni de leurs propres réseaux. Elles se réassurent, en direct ou indirectement. «Cela va plus loin que cela. Les clients institutionnels nous sous-traitent la partie assistance de leurs contrats, avec toutes leurs restrictions», note M. Spoos.

Un délicat rôle d’intermédiaire Côté cartes bancaires et de crédit, l’acteur incontournable est le Cetrel, qui «pèse» pas moins de 600.000 cartes. «Le

Cetrel dispose de la licence de plusieurs cartes et joue ainsi le rôle d’intermédiaire en faisant tout ce qui est pour le compte des banques émissaires des cartes que nous représentons et également toutes les démarches vis-à-vis des commerçants pour Visalux et Europay, qui sont ici deux des sociétés de licence pour cartes de crédit», indique Maurice Bauer, secrétaire général au Cetrel. Dans ce rôle d’intermédiaire, la situation peut s’avérer délicate. Et pour cause, puisque le Cetrel est le preneur d’assurances et d’assistance, «mais le porteur de la carte est directement lié à une banque qui bénéficie directement des diverses couvertures». Et, en cas de problème, c’est au Cetrel que le

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Alex Stoffels (ACL): «Nous proposerons d’ici fin de l’année un produit mondial qui ne sera plus lié à la voiture».

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Les gens achètent tant d’assurances et de services qu’ils ne les utilisent presque jamais.» Jean-Claude Stoos (Europ Assistance)

client doit s’adresser. «Nous nous trouvons ainsi tenaillés entre les intérêts des banques et des porteurs de cartes, tandis que certaines banques contractent elles-mêmes d’autres assurances, le plus souvent optionnelles.» Maurice Bauer souligne la démarche du Cetrel: «Nous cherchons sans cesse à offrir des produits marqués par divers avantages, car le client recherche la qualité via les services liés à sa carte, qu’ils soient facultatifs ou payants. Actuellement, chaque porteur dispose d’une assurance accident liée à sa carte de crédit. Cette assurance est worldwide, mais ne vaut pas au Luxembourg. Mais les différences entre les produits et les cartes - par exemple, l’assistance est gratuite avec les cartes Business et Golden – fait qu’il vaut mieux à chaque fois s’assurer des conditions.» Aspect critique et concurrence obligent, le reste fait partie des secrets – logiquement – bien gardés. Un courtier de la place, lui, est plus loquace. «La multipli-

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cité des conditions et même des conditions variables pendant le séjour est telle que, pour les assurances et assistances liées aux cartes bancaires, c’est un véritable casse-tête et qu’il y a le plus souvent une clause qui permet à l’assureur de refuser la couverture. Les assureurs agissent en tant qu’assureurs et pas en tant qu’entreprise spécialisée en assistance: ils voient avant tout les coûts et les moyens de les éviter. Le résultat est que l’on arrive à des litiges dont, d’ailleurs, ni le Cetrel ni les autres intermédiaires ne sont responsables. Mais c’est eux qui sont en première ligne face au client mécontent. De plus, au Luxembourg, les gens ne recherchent pas spécifiquement ce type de service lié à une carte, à la fois parce que les cartes de crédit sont tout à fait implantées et parce qu’ils disposent souvent d’une couverture auprès d’une société spécialisée. Il faut en tout cas être très vigilant notamment pour savoir qui est couvert par la police, la période, le pays de destination, le

ou les pays de passage, les limitations multiples de frais médicaux et autres, les garanties généralement très limitées en termes de capitaux assurés, etc.» Et de considérer qu’il serait utile que le législateur se penche sur la question, pour unifier et clarifier l’offre, et donc éviter bien des déconvenues et des litiges. La messe est-elle dite pour autant? Non, car il reste encore, au Luxembourg, deux acteurs majeurs pour la lecture des Evangiles. L’Automobile Club du Luxembourg (ACL), d’une part, Luxembourg Air Rescue (LAR), d’autre part. L’ACL, c’est 75 ans de compétences mises au service de l’automobiliste, dont il est le partenaire naturel. L’ACL regroupe ainsi 159.000 membres privés et entreprises. «La grande différence est que le fait d’être membre assure une multiplicité de services ici même au Luxembourg», souligne d’emblée Alex Stoffels, directeur-adjoint. «Il y a bien sûr le dépannage, le remorquage et le retour à domicile, 24h sur 24, mais aussi la mise à disposition d’une voiture de remplacement pendant trois jours, le diagnostic center, l’aide juridique, le service de tourisme ou encore la ‘show card’ qui assure réductions et avantages.»

Les incontournables ACL et LAR Pour ses voyages à l’étranger, le membre ACL peut prendre le carnet d’assistance, qui offre les mêmes services et la même qualité d’accueil que ceux des grands spécialistes de l’assistance. «Mais nous, nous avons un contact et une flexibilité très forts», ajoute M. Stoffels. Deux tiers des membres de l’ACL sont ainsi assurés. Il y a cependant deux clauses restrictives: si l’automobiliste part avec sa famille, il doit veiller à faire couvrir chacun de ses membres, comme c’est d’ailleurs le cas chez les «majors». L’ACL offre pour cela des conditions spéciales. De

plus, cette assistance est liée à la voiture, même s’il s’agit d’un véhicule de location. Les voyages sans celle-ci ne sont donc pas couverts. Pour l’instant, car une grande révolution – et une concurrence accrue – s’annoncent: «nous proposerons d’ici fin de l’année un produit mondial qui ne sera plus lié à la voiture, tous les déplacements seront couverts», explique Alex Stoffels. «Le produit que nous offrons maintenant est remarquable. Il le sera plus encore puisque notre autre atout est d’être intégrés au réseau mondiale d’automobile clubs, qui s’assurent en propre et ont leurs propres équipes et réseaux. L’ACL est ainsi membre, et présent au comité de gérance, de ARC Europe, basée à Bruxelles et qui regroupe tous les grands clubs européens pour l’assistance aux membres.» L’ACL diffère encore des autres organismes parce qu’il est une asbl. Le but n’est dès lors pas de gagner de l’argent. «Mais les frais sont importants et nous devons équilibrer nos comptes. C’est un calcul d’ensemble qui tient compte du risque.» L’autre incontournable du paysage grand-ducal est Luxembourg Air Rescue. Elle, aussi asbl, regroupe 158.000 membres, particuliers, entreprises et associations diverses. Des membres qui peuvent être luxembourgeois ou étrangers comme, parmi bien d’autres, les travailleurs frontaliers. «Notre créneau, c’est le rapatriement où que nos membres soient dans le monde ainsi que l’acheminement de médicaments urgents, soit 15 ans d’expérience dans le domaine du sauvetage de vies humaines», indique René Closter, président du conseil d’administration de LAR. «Nous nous auto-finançons via les cotisations annuelles de nos membres, de 36 euros par personne ou 67 euros par famille. Avec bien sûr une disponibilité 24h/24, 365 jours par an.» LAR dispose d’une flotte – en fonds propres! - de 4 hélicoptères et 2 Learjets médica-

lisés, avec une équipe de 57 employés spécialistes (médecins, infirmiers, pilotes, techniciens, etc) temps plein. Preuve de la compétence de LAR: ses équipes opèrent en sous-traitance, dans le monde entier, pour les grandes sociétés d’assistance. A eux seuls, les deux avions totalisent quelque mille interventions par an, parfois dans des régions à risque, comme l’Afghanistan, le Sierra Leone, etc. «Ceci nous permet d’assumer les très importants frais de fonctionnement liés au service; les cotisations des membres ne suffiraient bien sûr pas à rentabiliser notre activité, avec un poste dépenses de 10 millions d’euros par an . Nous sommes de plus les seuls au monde à être certifiés ISO 9000», relève René Closter. Sur le territoire national, LAR assure le service d’aide médicale urgente (SAMU) en cas de nécessité, ce qui peut représenter jusque 15 interventions par jour. «Nous facturons ce service aux caisses de maladie, mais nous en récupérons peut-être un dixième! Il nous arrive aussi d’être appelés à l’étranger, comme en Belgique et, là peut se poser un problème car ces frais ne sont pas couverts par la sécurité sociale.» LAR peut-il, par son succès, se développer au-delà des frontières? Un signe a été donné le 18 avril, avec le premier hélicoptère «transfrontalier» de LAR. «Air Rescue Europe» est en effet né d’un accord avec les autorités de Rhénanie-Palatinat et de Sarre pour des interventions primaires. René Closter n’est pas peu fier de souligner que LAR est le seul à disposer de véritables opérateurs aériens, en contact permanent avec les jets, et que l’équipe est suffisamment armée et bien introduite, entre autres dans les milieux diplomatiques, que pour partir dans les deux heures vers des contrées où peuvent se poser de solides difficultés de visa et autres autorisations. A bon entendeur… ■ Marc Vandermeir


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Nous sommes sur la bonne voie pour avancer» Loin des ambitieux objectifs initiaux, le programme eLuxembourg s’apprête à rebondir avec la prochaine mise en œuvre, par le ministre de la Fonction publique Claude Wiseler, d’un «Plan directeur de gouvernance électronique». E-LUXEMBOURG... CE PROjet d’informatisation interactive de tous les ministères et administrations du pays avait fait énormément parler de lui il y a quelques années... Lancé sous la précédente législature, sous la férule du ministre François Biltgen, avec l’appui fort du gouvernement de l’époque, le programme avait pour vocation affichée – voire proclamée urbi et orbi – de, «positionner le Luxembourg parmi les premiers pays de l’Union européenne en route vers la société de l’information». Il avait notamment été annoncé, entre autres choses, la mise en ligne, pour fin 2003, d’un portail unique d’accès à l’ensemble des informations administratives et législatives auquel tout citoyen pourrait avoir recours, sans qu’il n’ait besoin de savoir avec précision vers quelle administration se tourner. Un an et demi plus tard, on est plutôt loin du compte. Le soufflé semble être fortement retombé et le Luxembourg se trouve mal classé – les mots sont faibles – dans les évaluations européennes sur l’état d’avancement des différents programmes de ce type mis en place dans chaque pays de l’Union. Pourtant, on se prend encore à croire que les choses vont – enfin! – bouger dans les prochains temps, avec l’approbation attendue par le gou-

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vernement, d’ici une dizaine de jours, d’un «Plan directeur de gouvernance électronique». Bilan et perspectives avec le ministre de la Fonction publique, Claude Wiseler. M. Wiseler, le projet e-Luxembourg a pris, par rapport aux objectifs initiaux, un retard conséquent. Pourquoi, et où en est-on? «Je souligne d’abord que ce dossier reste d’une importance et d’une actualité évidentes et claires pour le gouvernement, et qu’il est porté par tout le gouvernement. Nous avons essayé, ces derniers mois, de réorganiser notre façon de travailler. Car la «Task force» qu’avait mise en place François Biltgen, a accompli un travail substantiel, mais nous sommes arrivés à un moment où il faut repenser notre façon de travailler. Le bilan de ce qu’a fait la Task force et de tous ceux qui travaillaient à e-Luxembourg est tout de même relativement important. 120 projets ont été entamés, dont 90 ont abouti cette année. Il s’agit surtout de sites Internet, d’équipement des écoles, etc. Toute une gamme de choses très importantes qui ont trouvé leur place dans ce que je qualifierais «le monde électronique luxembourgeois». Mais, je crois qu’il faut passer à une nouvelle étape. La

Commission Nationale pour la Société de l'Information (CNSI) n’existe plus telle qu’auparavant et nous avons créé, à la place, le CCME: le comité de coordination de la modernisation de l’Etat. C’est un nom un rien barbare, qui ne me plaît pas, mais on n’en a pas trouvé d’autre! Ce qui a changé, c’est que ce comité est présidé par le ministre de la Fonction publique et est composé de représentants des principaux ministères concernés. Nous nous réunissons tous les mois et nous donnons régulièrement un résumé des décisions que nous proposons au gouvernement, qui les accepte. J’insiste sur le mot décision, car ce comité décide. Cette façon de travailler nous permet d’être assez rapides. Il est évident que les organes de travail que nous avons dû mettre en place font remonter les informations et préparent les dossiers pour le comité. Il s’agit surtout du service e-Luxembourg. C’est lui, d’ailleurs, qui a élaboré le plan directeur que nous allons présenter dans quelques jours au gouvernement. Nous avons aussi établis, au niveau du Centre informatique de l’Etat (CIE) – qui est, du point de vue technique, l’élément de base et dépend lui aussi du ministère de la Fonction publique – une cellule de compétence e-Lux-

embourg. Cette dernière s’occupe spécifiquement des projets dans ce cadre et veille à pouvoir réagir au niveau technique. Quel est précisément l’état d’avancement des projets en cours? «Il est tout aussi évident, d’abord, que le service e-Luxembourg, ni le CIE, ne vont pas réaliser eux-mêmes tous les projets. Il y a un certain nombre de demandes qui émanent des départements ministériels et des administrations, qui sont vérifiées au niveau du CCME et qui doivent correspondre à un certain nombre de critères, notamment financiers, pour être acceptés. Il y a aussi des demandes qui partent du CCME. Il s’agit surtout de demandes structurelles, sans projet précis, mais qui visent à créer une infrastructure pour garantir que tout ce qui est fait au niveau des projets soit intégrable par la suite. Cela, c’est la grande deuxième étape qui est en cours.

Etape par étape Les évaluations publiées par la Commission européenne se montrent pourtant assez sévères… «Cela dépend d’un certain nombre d’éléments. J’ai la conviction que nous sommes sur la bonne voie pour avan-

cer. Car ce que nous voulons et allons faire est tout à fait clair. Jusqu’à présent, nous avons travaillé essentiellement sur l’information. Nous avons mis en place de nombreux nouveaux sites d’information, où chacun peut obtenir les renseignements dont il a besoin. Maintenant, il y a les nouvelles étapes. C’est cela le saut que nous allons réaliser, sur l’interactivité. Ce qui est déterminant, c’est la décision qui a été prise de ne pas attendre d’aller jusqu’au bout de chaque projet pour commencer. Cela veut dire que, pour avoir le summum dans un projet, il faudrait que la signature électronique soit prête, qu’une réorganisation administrative en back office soit faite, etc, et attendre que tout cela soit en place pour mettre quelque chose en ligne. Ce n’est pas la meilleure manière de procéder. Celle-ci passe, pour moi, par le fait de délimiter les étapes et d’avancer jusqu’où on peut, pas à pas, en étant vigilant à produire dès qu’il est possible de produire quelque chose. Un exemple à ce propos est le site du ministère de l’Economie sur les entreprises. Il n’est pas encore interactif, comme on voudrait qu’il le soit au final. Mais il est sur écran et on peut déjà utiliser un certain nombre de choses, avec des données tout à fait intéressantes.


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Je considère que François Biltgen a fait un très bon travail mais il est évident que nous avons un retard par rapport à un certain nombre de pays européen. Nous travaillons le plus rapidement possible pour pouvoir nous mettre en ligne là où nous pouvons le faire. Je ne conçois pas qu’il soit nécessaire de se comparer chaque semaine avec ses voisins. Je considère qu’il faut les regarder pour savoir ce qu’ils font, s’inspirer des bonnes idées et les prendre. On a un programme, on y travaille. C’est à lui que l’on doit se mesurer.

Quelles sont ces étapes dont vous parliez? «Il faut passer à la production et aller là où on peut aller avec les moyens dont nous disposons. Première étape, donc, c’est l’information. Nous y sommes déjà très loin. Ensuite, ce sont les fonctions avancées de formulaires que l’on puisse télécharger et renvoyer par la poste ou déposer à l’administration concernée. La troisième étape, c’est que ces formulaires puissent être remplis et renvoyés on-line, de manière interactive. La quatrième étape sera celle du trai-

tement automatisé par l’administration, avec une simple vérification du fichier envoyé, avant qu’il soit avalisé. Encore une fois, il est essentiel d’appliquer ces étapes projet par projet et ne pas attendre que tout soit finalisé pour démarrer. Je constate qu’il manque un certain nombre d’éléments pour passer aux deux dernières étapes, comme par exemple la signature électronique, qui est un élément important. Le ministère de l’Economie s’occupe de ce dossier et j’ai bon espoir d’une avancée pour pouvoir, dans tous les projets,

sauter les étapes trois et quatre. C’est un élément qui nous manque. Mais ce n’est pas et ne peut pas être un fait qui nous empêche de travailler. Lorsque l’on constate certaines difficultés des citoyens face à certaines administrations, celles-ci sont-elles prêtes humainement? «La réponse ne peut pas être généralisée. Je rencontre des administrations qui souhaitent aller vite, qui ont très bien compris ce que peut leur apporter l’informatisation. J’en vois d’autres qui vont moins

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Claude Wiseler: «Si le pays veut être compétitif, il faut que l’administration soit compétitive; si l’administration veut être compétitive, il faut que son offre soit également de qualité».

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« Il est très important que la réforme administrative soit un processus constant».

vite. Les unes, il faut leur donner les moyens d’y aller; les autres, il faut les convaincre. C’est tout à fait normal. Ce qui est important, c’est de concevoir que l’informatisation de l’administration, les offres par e-Luxembourg, ne se feront pas sans l’administration. Même si je suis responsable d’e-Luxembourg, je ne pourrais pas imposer des méthodes de travail électroniques sans le faire avec l’administration. C’est ainsi un travail pour convaincre et pour identifier des besoins qui me paraît déterminant. Au cours de ces dernières années – et c’est un des mérites de e-Luxembourg – la prise de conscience de la nécessité de s’informatiser s’est tout de même faite dans toutes les administrations. Certaines ne savent pas encore comment ou n’ont pas les moyens de la définir car elles ne savent pas encore comment s’habituer à cela. Mais il y en a beaucoup qui l’appellent. Ressent-on une poussée de la demande de la part des citoyens et entreprises? «Lorsqu’on met quelque chose en ligne, on perçoit qu’il y avait une très grande demande, car c’est beaucoup utilisé. Pour l’instant, cette demande s’articule peu, mais elle est évidemment là. Et le pays en a besoin. Il y a bien sûr des structures qui l’articulent mieux, comme les entreprises, les chambres professionnelles, etc, car elles ont un besoin

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immédiat et professionnel de toutes ces données. C’est un travail de collaboration qui s’accomplit là. Ce n’est pas pour rien qu’il y a un commissaire de la simplification administrative et qu’il est membre de e-Luxembourg, car la simplification administrative passe sans doute aucun et en grande partie par l’informatisation de l’offre. Comme je suis à la fois ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative, je tiens à dire que le concept de la réforme doit être en parallèle avec l’informatisation de l’Etat.

Sur base des besoins des citoyens Je voudrais justement utiliser e-Luxembourg pour faire une partie de la réforme. Parce que, si vous voulez appliquer les troisième et quatrième étapes précitées, vous devez réorganiser les flux d’informations et de travail. L’informatisation, en se basant sur une analyse de ces flux, permet ainsi de réfléchir sur votre organisation de travail et de vous réformer de façon normale, automatique, voulue et souhaitée. Pour moi, il est très important que la réforme administrative soit un processus constant, voulu et donc effectué avec la volonté des administrations de la faire. Je crois que c’est d’ailleurs très bien compris. L’accélération de la démarche nous est imposée par le

monde extérieur, c’est une évidence. Si le pays veut être compétitif, il faut que l’administration soit compétitive. Et si l’administration veut être compétitive, il faut que son offre soit également de qualité.

Qu’en est-il de ce fameux portail unique annoncé pour fin... 2003? «Cela n’a pas encore abouti. On a maintenant un très grand nombre de projets de portails individuels. Un des grands défis des prochains mois à venir sera justement de réaliser ce portail unique avec non pas une organisation des questions à poser pour trouver le bon ministère, mais en s’appuyant sur les besoins des citoyens d’obtenir les réponses à leur question sans avoir à connaître qui peut les leur donner. Ce travail n’est pas encore accompli. Je souhaite l’organiser le plus rapidement possible. Il faut aussi travailler en étroite collaboration avec les communes, parce qu’un grand nombre de renseignements et d’échanges administratifs du citoyen, dans des situations de vie très classiques comme une naissance ou un déménagement, concernent les communes. Vous êtes-vous fixé des délais? «Je suis très peu enclin à avancer des délais, car je vois que, dans les différentes étapes de l’évolution d’un tel dossier, vous avez toujours de nouvelles questions qui apparaissent. Je me méfie des délais imposés. Mon approche est celle déjà décrite, d’aller étape par étape et de ne pas être gêné de mettre en production quelque chose qui n’est pas parfait ou fini mais sur lequel on doit encore travailler. D’où les étapes que je propose. Je n’ai pas de liste de priorité. Mais nous sommes occupés à finaliser la e-TVA, le cadastre pour la publicité foncière, mais aussi un certain nombre de formulaires électroniques que l’on a répertoriés auprès de toutes les administrations pour arriver à la

deuxième étape, puis encore sur les soumissions publiques, et d’autres, tous maintenant en état d’être lancés. Certains projets, en outre, me tiennent personnellement à cœur, comme ceux, en cours, émis par la Fonction publique, pour l’organisation des documents, des traitements, des calculs des pensions, de la gestion humaine. Cela sera mis à disposition de toutes les administrations. Ce qui est prioritaire également, c’est – car on l’oublie parfois – de construire la base pour la gestion électronique et l’interopérabilité des systèmes. Sans quoi, on s’éparpille complètement. Là, nous sommes en train de faire un gros travail au niveau du CIE. Quelles sont les grandes lignes du plan d’action? «Il s’agit du plan directeur de la gouvernance électronique, qui est, en fait, la mise en place de tout ce qui est au niveau du CIE, donc l’infrastructure de base. Ensuite, ce plan vise à relever tous les projets individuels, avec les chemins pour rentrer dans le cadre général fixé. Il y a des grands axes que je résumerais de la façon suivante. D’abord, les projets d’organisation et de gestion, comme la GED (gestion électronique des documents), très importants pour une grande organisation administrative comme l’Etat. Ensuite, c’est l’axe du contenu et des services. Puis la technologie et les infrastructures, ce qui vise ici les guichets Internet mis à la disposition du public, comme la soixantaine déjà installés dans le pays. Quatrième grand axe: l’éducation et la formation, avec l’Education nationale, les instituts de formation continue, l’Université du Luxembourg, etc. Le cinquième grand axe, enfin, est celui de la sécurité et du respect de la vie privée, par les moyens de contrôle et de vérification nécessaires. Le tout accompagné par la volonté de veiller à ce que les textes législatifs soient adaptés au besoin.

Ce plan prévoit-il des échéances et des budgets? «Il y a les budgets et il y a les capacités humaines. Ces dernières sont, je crois, plus importantes pour l’instant que les budgets. J’ai beaucoup de soutien des ministres des Finances et du Budget pour les projets que nous présentons. Là où, parfois, le bât blesse, c’est au niveau des disponibilités et des capacités techniques, car il est quelques fois très difficile de trouver sur le marché les compétences et l’expérience toutes prêtes, surtout en informatique. Mais il y a un point positif qui mérite d’être relevé: dixneuf nouveaux postes ont, cette année, été créés à l’Etat pour des projets informatiques, ce qui n’est pas rien. Encore fautil maintenant trouver les personnes compétentes. Pour ce qui est des échéances, je souhaite qu’on les fixe projet par projet, après les avoir bien identifiés et décrits et après avoir trouvé dans chaque ministère la personne responsable. Alors, on fixera les délais et les échéanciers. Là, il faudra mettre en place, au niveau du CCME, des moyens de contrôle d’avancée des projets pour que nous puissions mieux piloter le tout. Des tableaux de bord par projet, donc. Cela me paraît très important. 81 projets sont en cours. Je ne sais dire combien d’autres pourraient survenir, car une des grandes missions du service e-Luxembourg est maintenant de faire le tour des administrations pour analyser ce qui peut encore être utile dans le contexte des infrastructures généralisées. De ce travail d’analyse découlera la possibilité d’élaborer de nouveaux projets. J’insiste encore sur le fait que, même si je souhaite accélérer le processus, le rythme sera toujours adapté à celui d’absorption par les administrations, car il faut changer de façon de travailler, de méthode, et il s’agit-là d’un effort conséquent. ■ Propos recueillis par Marc Vandermeir


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Apprendre la concurrence En dépit de leurs moyens limités, le Conseil et l’Inspection de la concurrence se sont activement mis au travail dans le cadre de la nouvelle loi du 17 mai 2004. LE MARDI 3 MAI PROchain se tiendra, à Luxembourg, la journée européenne de la concurrence, au Centre culturel de rencontre Abbaye de Neumünster. Un événement bisannuel, imaginé, en son temps, par le commissaire Mario Monti, et assumé par le pays en charge de la présidence tournante de l’Union européenne. Le but de cette journée est, évidemment, de faire connaître le droit de la concurrence au grand public, mais aussi – et surtout, compte tenu du profil du public qui assistera à la manifestation – de sensibiliser les acteurs économiques (autant les entreprises que les consommateurs) à ce droit émergent. Le thème central choisi par les organisateurs luxembourgeois portera sur les professions libérales, un sujet ô combien d’actualité compte tenu des discussions actuellement en cours au niveau européen sur ce pan entier de l’économie en pleine mutation. Du reste, la commissaire européenne Neelie Kroes, en personne, sera présente à l’ouverture de cette journée spéciale. «Il ne s’agit évidemment pas de lancer des débats luxoluxembourgeois, mais bel et bien de susciter des échanges à un niveau international. L’important est que chacun puisse exprimer son point de vue, afin de faire avancer les choses», précise Thierry Hoscheit,

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président du tout nouveau Conseil luxembourgeois de la concurrence, en charge de l’organisation de cette manifestation qui sera notamment marquée par l’organisation de deux tables rondes qui s’intéresseront tout particulièrement à deux cas concrets: les notaires et les avocats.

Recrutements espérés Hasard du calendrier, cette journée européenne de la concurrence intervient, à quelques jours près, un an après l’entrée en vigueur de la loi du 17 mai 2004 relative à la concurrence au Luxembourg. Un des derniers textes votés par la précédente législature et qui avait profondément bouleversé le paysage national, puisqu’il consacrait une libéralisation pratiquement générale des prix (à l’exception des courses de taxi, des spécialités pharmaceutiques et des produits pétroliers) après 50 ans de tutelle de l’Etat via l’Office des Prix, dont le rôle était, justement, de fixer les prix dans les différents secteurs économiques. En même temps que cette «nouvelle» philosophie tarifaire, la loi a introduit deux organes de contrôle en charge de veiller à la bonne application de cette nouvelle loi et garantir le libre jeu de la concurren-

ce. Adieu la Commission des pratiques commerciales restrictives (CPCR) et bonjour le Conseil et l'Inspection de la concurrence. Le Conseil est l'organe collégial de décision et, éventuellement, de sanction. Il se base, dans sa mission, sur un dossier d'instruction établi par l'Inspection de la concurrence, en charge d’effectuer des enquêtes par rapport à des violations soupçonnées des règles du droit de la concurrence. Il aura néanmoins fallu attendre six mois après l’entrée en application de la loi du 17 mai 2004 pour que le Conseil et l’Inspection soient réellement opérationnels. Et le travail n’a pas manqué... «Nous avons, dans un premier temps, repris l’instruction de deux dossiers qui étaient pendants auprès de l’ancienne Commission des pratiques commerciales restrictives», explique Gabriel Bleser, rapporteur général de l’Inspection de la concurrence. Le premier de ces dossiers pendants concerne un prétendu abus de position dominante dans le domaine du stockage de produits pétroliers; le second un prétendu refus d'accès à un ordre professionnel. L’une des dernières affaires bouclées par la défunte CPCR avait concerné un soupçon d’abus de position dominante par une entreprise luxembourgeoise dans le domaine de la tarification des

cartes bancaires. Elle avait été classé sans suite, puisque la Commission n’avait pu constater un abus de position dominante. «Nous avons, par la suite, été saisis de quatre plaintes qui sont, elles aussi, en cours d’instruction, précise M. Bleser. Parallèlement, nous sommes également amenés à répondre aux sollicitations de la Commission européenne et à apporter notre contribution au bon fonctionnement du réseau européen de la concurrence». Pas le temps de chômer, donc, surtout que les moyens humains ne sont, pour l’heure, pas vraiment en rapport avec l’énormité du travail à accomplir. Au Conseil de la concurrence, Thierry Hoscheit est seul à plein temps, assisté de trois conseillers, appartenant à la société civile et, de fait, n’intervenant finalement qu’à temps plus que partiel... Du côté de l’Inspection, aux côtés du rapporteur général ne siège, pour l’heure, qu’un seul inspecteur (en l’occurrence Guy Wetzel). Un deuxième rapporteur est, néanmoins, attendu dans le courant de cette année. M. Bleser attend, d’ailleurs, que cette nomination soit effective, pour clôturer les instructions en cours et les transmettre, le cas échéant, au Conseil. «Idéalement, je souhaiterais que nous puissions fonctionner avec quatre rapporteurs: deux juristes de


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formation et deux économistes car, pour instruire un dossier, il faut procéder à une analyse économique du marché», précise-t-il. Le Conseil de la concurrence, aussi, aimerait, bien évidemment, disposer de moyens supplémentaires, d’autant plus que, conformément aux dispositions de la loi, aucun échange d’informations n’est permis sur les dossiers en cours d’instructions: tout se passe au niveau de l’Inspection et le Conseil n’est même pas au courant de la teneur de ces dossiers. «A moyen terme, je souhaiterais disposer de deux conseillers à temps plein, note Thierry Hoscheit. Il est notamment important que nous puissions être présents au sein des différents groupes de travail existants au niveau européen. Il en existe plus d’une quinzaine qui s’occupent de sujets sectoriels particuliers et il ne se passe pas une semaine sans qu’il y ait une ou plusieurs réunions. Cela représente un volume de travail énorme!».

L’adaptation à une nouvelle façon de penser et d’agir ne se fera évidemment pas en l’espace de quelques semaines, voire quelques mois. Depuis novembre 1944, date de création de l’Office des Prix, l’Etat se chargeait de tout. C’est désormais aux différents marchés de se prendre eux-mêmes en mains. «Il est donc très important de sensibiliser au mieux tous les opérateurs et acteurs du pays, y compris au niveau du gouvernement, estime M. Bleser. Nous notons, par exemple, une multiplication d’associations et de fédérations professionnelles dans tous les secteurs d’activité. Or, si ces groupements pouvaient avoir un sens à l’époque où ils pouvaient revendiquer des demandes de hausses de prix auprès de l’Office des Prix, cela n’est plus le cas aujourd’hui. A l’heure où tout le monde prône la simplification administrative, on se retrouve presque avec autant de fédé-

En finir avec les préjugés

autre bienfait d’une plus grande concurrence encadrée sur les marchés: «Cela permet de raffermir l’esprit d’entreprise et d’assurer à tous ceux qui veulent se lancer sur un marché que tout sera mis en œuvre pour qu’ils puissent y avoir accès sans risque de «représailles» de la part des acteurs déjà présents». Les «représailles», cela fait également partie des attributions du Conseil de la concurrence, qui peut prononcer un certain nombre de sanctions à l’encontre des entreprises reconnues coupables d’entorses à la législation. Une image un peu restrictive que Thierry Hoscheit et Gabriel Bleser souhaitent également faire évoluer. «C’est vrai que la plupart des gens ne retient, dans nos attributions, que le volet ‘’répression’’ ou ‘’sanction’’, remarque le premier. Mais tout le travail d’information et de conseil qui va avec est également très important, aussi

bien vers les entreprises que le consommateur final. Lui aussi, d’ailleurs, doit changer de mentalité: il lui faut réfléchir et bien comparer avant de consommer!». Quant au second, il insiste sur le rôle de «locomotive» que peuvent avoir ces deux organes: «Nous ne sommes pas là, en effet, pour uniquement faire appliquer la loi et rien d’autre. Un grand nombre de processus de libéralisation est en marche au niveau européen et notre rôle est aussi de donner certaines impulsions au niveau local. Il y a encore beaucoup trop de personnes qui estiment qu’une loi sur la concurrence n’est pas utile. Ils sont soit naïfs, soit ignorants. Comme le répète sans cesse Neelie Kroes: une bonne pratique de la concurrence est une des clefs de la compétitivité européenne». Ce n’est pas le Professeur Fontagné qui dira le contraire... ■ Jean-Michel Gaudron

Gabriel Bleser et Thierry Hoscheit: «Il est certain qu’une vraie culture de la concurrence semble faire défaut dans le pays».

Photo: David Laurent (Blitz)

La question de la confidentialité des dossiers en cours d’instruction constitue, par ailleurs, aux yeux de Gabriel Bleser, une des barrières psychologiques qui tendrait à freiner certains opérateurs du marché à déposer des dossiers de plaintes, selon le principe généralement admis au Luxembourg que tout se sait... «Certaines entreprises ont sans doute peur des représailles. Mais nous garantissons, à notre niveau, un maximum de confidentialité. Nous avons des procédures très précises dans le traitement des courriers et des documents reçus, de sorte que trois ou quatre personnes maximum sont au courant de la teneur des dossiers. S’il devait y avoir des fuites, on saurait tout de suite d’où elles proviennent», explique M. Bleser.

rations que de produits et services!» Cette libre fixation des prix, il va donc falloir s’y faire, en dépit de certains préjugés et idées reçues qu’il faudra certainement peu de temps pour dissiper. «Il est certain qu’une vraie culture de la concurrence semble faire défaut dans le pays, regrette Thierry Hoscheit. Trop souvent, encore, ce sont les relations personnelles qui jouent, où chacun cherche avant tout à faire plaisir à l’autre. Certains pensent, à tort, qu’en cas de concurrence, deux personnes doivent forcément devenir ennemies». Le constat est souvent le même: si bon nombre d’entreprises luxembourgeoises se sentent très à l’aise sur le marché domestique, elle se retrouvent bien souvent dépassées une fois les frontières franchies. «Elles ne sont pas outillées pour jouer la concurrence», regrette M. Hoscheit qui a, également, en tête, un

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.eu »: une certaine idée de l’Europe Six mois avant l’attribution des noms de domaine en «.eu», le «Register» luxembourgeois EuroDNS compte déjà 500.000 pré-enregistrements dans le monde entier. LA MONNAIE UNIQUE ÉTait une étape. Les noms de domaine en «.eu» pourraient constituer la suivante. «C’est se donner une identité européenne mais aussi oublier la frustration de ne pas avoir eu le «.com», le plus connu des génériques qui a été pris d’assaut par les Etats-Unis et qui leur reste désormais associé», analyse Xavier Buck, general manager d’EuroDNS. Arrivé sur le marché il y a deux ans et demi, l’entreprise aujourd’hui établie à Leudelange s’est très vite fait remarquer pour la rapidité et la convivialité de son système d’enregistrement des noms de domaine. Un système entièrement automatisé. «Nous sommes les notaires des noms de domaines: un intermédiaire entre le «Registry» ou bureau national d’enregistrement – au Luxembourg, l’asbl Restena*- et nos clients, les bureaux de marques, les avocats, les providers Internet, les constructeurs automobiles…», rappelle Xavier Buck. «Actuellement 50% des «.lu» passent pas nous». En 2003, l’entreprise a même eu l’honneur de faire partie du consortium arrivé en deuxième position dans cette course lancée pour devenir le «Registrar» européen; ce fameux bureau d’enregistrement supranational qui sera chargé, dès le 1er septembre 2005 d’enregistrer les noms de domaine européens en «.eu». «La Commission Européenne a désigné en décembre

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2003, EURid (European Registry for Internet). Ce consortium belgo-italo-suédois a signé son contrat final le 22 mars dernier avec l’ICANN (Internet corporation for assigned names and numbers)», rappelle M. Buck. Un futur concurrent pour Restena? «Ils vendront moins d’extension», estime Xavier Buck. «On ne peut pas parler de concurrence», répond Antoine Barthel, directeur Restena. «Le Registry n’est pas un organe qui fonctionne de façon commerciale. Nous sommes un service national public qui permet simplement aux entreprises d’enregistrer un «.lu». Cela étant, pour une entreprise qui travaille uniquement sur le marché luxembourgeois, le «.eu» n’aura pas vraiment de valeur».

Xavier Buck. «Comme c’est la règle du premier arrivé, premier servi qui prévaudra - les marques n’étant pas homogénéisées en Europe – il était important que nous disposions de tous les documents nécessaires bien avant, afin de bombarder le serveur le jour-J pour nos clients; le serveur acceptant 2.000 commandes par seconde». L’attribution de ces nouvelles extensions sera ensuite soumise à la règle du calendrier. Les mois de septembre et octobre seront ouverts aux sociétés qui ont une marque déposée, novembre et décemb-

Accès généralisé en janvier 2006 Toujours est-il que, depuis un an, EuroDNS se positionne comme «Register» du «.eu» et affiche déjà 500.000 préinscriptions auprès de 50.000 clients, soit une moyenne de 10 enregistrements par client; certaines agences Web ayant pré-réservé entre 1.000 et 2.000 noms de domaines pour leurs propres clients. «Les Register seront officiels début mai au moment de la mise en vente des noms de domaines. Sur les 500 prévus dans le monde entier, nous serons dans le Top 10», soutient

re aux sociétés pour raisons sociales et janvier 2006 à tout le monde; personnes privées incluses. «Des privés voudront très certainement créer un nom de domaine avec leur nom de famille pour créer un site et une adresse e-mail», souligne Xavier Buck. Inutile de croire, non plus, que les Etats-Unis se désintéressent de ce portail européen. «Si ces entreprises ont un produit ou un potentiel à promouvoir en Europe, elle voudront obtenir une extension européenne pour leur marque». EuroDNS prévoit une mise en vente du «.eu» à 20 euros: un montant

qu’elle évalue comme une offre d’un bon rapport qualité-prix. «Comme pour les génériques, le traitement des documents engendrera un coût supplémentaire pour les entreprises d’environ 30 ou 40 euros en plus; Pricewaterhouse Cooper ayant eu le deal avec EURid pour vérifier les documents». Quoi qu’il en soit, le gagnant reste le marché des noms de domaines, qui croit annuellement de 15 à 20%. Et cette année, c’est grâce à l’Europe... ■ Gaël Calvez *Afnic en France, Dnsbe en Belgique, Denic en Allemagne…

Xavier Buck (EuroDNS): «Des privés voudront très certainement créer un nom de domaine avec leur nom de famille pour créer un site et une adresse e-mail»

Photo: David Laurent (Blitz)

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Back to the city… Le City Manager de Luxembourg-Ville, fraîchement nommé, n’aura pas la tâche facile mais il peut déjà compter sur le soutien de l’Union des commerçants. Reste à savoir quelle sera son autonomie financière et opérationnelle... DÉSIGNÉ PAR LE CONSEIL communal le 21 mars dernier et présenté deux jours plus tard lors d’une conférence de presse, Romain Modert, le premier City Manager de la ville de Luxembourg, se voit confier une mission d’envergure. En effet, la ville souffre quelque peu d’un manque d’attrait, son centre est victime de la désertion de ses habitants et, après 18h00, Luxembourg ressemble plus à une ville morte qu’à une capitale européenne. Pourtant, elle ne manque pas d’atouts. M. Modert a été choisi parmi 27 candidats, dont 8 prétendants potentiels. Diplômé en gestion d’entreprises, spécialisation marketing, de l’Institut d’Etudes commerciales supérieur de Strasbourg (IECS) et détenteur d’un European Master of Business Science de l’Université du Pays de Galles, il a passé sept années au service marketing, alors nouvellement créé, du Luxembourg City Tourist Office (LCTO), où il était en charge notamment du sponsoring, de la promotion, et de la représentation de l’Office aux salons professionnels. «En postulant à ce job, mon ambition était d’élargir cet objectif de promotion à toutes les facettes de la ville».

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Organisateur, médiateur, initiateur, catalyseur pour mettre autour d’une même table et créer des synergies en vue d’atteindre, à moyen terme, les objectifs visés: voilà comment M. Modert définit sa nouvelle fonction. «Pour moi, la ville de Luxembourg est la plus belle ville au monde. Ses atouts sont sa richesse culturelle et son dynamisme d’un côté, et la sécurité et la propreté, de l’autre». Romain Modert s’est d’ores et déjà fixé quelques priorités. Il entend, avant tout, jouer son rôle de coordinateur et, ensuite, s’attaquer à dynamiser le commerce dans la ville et à relier les actions commerciales et culturelles. Enfin, sa troisième priorité sera «de faire de la ville un endroit qui donne à nouveau un plus à ceux qui viennent y habiter, grâce à l’animation, les commerces, les marchés de la ville dont on va revoir l’organisation en réfléchissant, par exemple, à la possibilité de les ramener dans les quartiers. J’ai déjà reçu beaucoup de mails à mon adresse citymanager@ vdl.lu avec des propositions concrètes de gens pour animer leur quartier. J’ai aussi reçu deux propositions de marché bio à la gare le dimanche matin», se réjouit-il.

Entre autres projets, le City Manager envisage de décliner divers sujets à travers différentes instances. «Nous déciderons d’un thème comme, par exemple la couleur jaune, et nous le déclinerons à travers les musées, les théâtres, la gastronomie et les commerces. Il y aura des réunions régulières et des groupes de concertation». Et d’évoquer encore le potentiel des Nuits des Musées. «J’envisage de contacter les responsables afin que l’on axe davantage sur la gastronomie et que l’on crée des menus en rapport avec l’événement culturel». Concernant l’épineuse question des heures de fermeture des commerces en ville, les choses ne seront pas simples et M. Modert prévoit de s’attaquer d’abord à l’animation dans la ville, car il estime qu’avant de prolonger les heures d’ouverture, il faut attirer les gens dans le centre avec, par exemple des concerts dans les cafés. «Je vais surtout travailler sur la tranche horaire 17-20h. Il faut une régularité dans les petits concerts. Des idées sont en train d’être développées avec des citoyens, des commerçants et des institutions culturelles. Nous allons installer des quartiers thématiques identifiables

par des calicots, en commençant, en milieu d’année, par un quartier des créateurs qui s’étendra du haut du Marché aux Herbes, à la rue de la Boucherie, et à la moitié supérieure de la rue Large», explique le City Manager.

Mieux communiquer Outre ces quartiers thématiques, M. Modert projette de lancer des semaines d’action thématique, autour du chocolat, du crémant luxembourgeois, ou de tout autre produit gastronomique. «Le but est d’amener le produit et son créateur auprès des clients dans les magasins». Une fois la ville réanimée, on pourra peut-être discuter heures d’ouverture mais rien n’est joué. «Je préfère que cela se fasse plutôt au bon moment que trop rapidement». Le sujet est sensible et récurrent et chacun y va de son argumentaire. «Le dialogue est en train de s’installer avec les commerçants. On m’a expliqué les contraintes des ouvertures prolongées des magasins, les coûts de personnel que cela engendrerait. C’est un risque pour les commerçants», comprend le City Manager qui assu-

re que ceux-ci sont très participatifs. Jean-Claude Backes, président de l’Union Commerciale de la ville de Luxembourg, indique pour sa part n’avoir eu aucune information quant à la nomination du City Manager, si ce n’est par l’intermédiaire des médias. «Je connais Romain Modert au travers du LCTO, il a une certaine expérience, il connaît la ville. De ce qui a été dit dans la presse, il y a des points qui sont peu réalistes. Il faudrait approfondir ses idées car quand il dit qu’il faut une cave de jazz, je ne crois pas que cela incitera les gens à rester en ville. Plus personne n’habite place d’Armes ou Grand Rue, il n’y a plus personne en ville. Je connais bien Lille, les magasins y sont ouverts jusque 19h30 mais les gens habitent en ville», souligne M. Backes. Si ce dernier estime prématuré de juger cette nomination, il entend bien solliciter une entrevue avec M. Modert. «Nous allons lui donner un coup de main dans ses efforts. Il faudra ensuite voir quelles sont ses compétences, et sa position vis-à-vis du politique: sera-t-il indépendant, employé communal, …?».


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Parmi les sujets que voudrait aborder M. Backes, les problèmes rencontrés par la braderie, mais il aimerait aussi savoir qui du City Manager ou du LCTO sera en charge de l’animation en ville. Quant aux heures d’ouverture, «c’est une histoire très vieille. Nous allons lui expliquer les problèmes qu’il y a. Nous avons déjà fait des essais de prolongations d’heures d’ouverture. Au départ, 90% des commerces participent mais si ce n’est pas concluant, ce pourcentage s’érode très vite. Nous n’avons pas les moyens de faire de la publicité en direction du grand public - l’Union commerciale dispose d’un budget publicitaire de 10 à 12.000 euros. Je me demande si le City Manager aura un budget pour cela. Nous, nous sommes prêts à participer, à l’aider mais s’il n’y a pas de budget, cela ne marchera pas. Si on ouvre plus tard, il faut changer les horaires des trains et si on change ces horaires, il ne faut pas que l’on abandonne». Pour M. Backes, la multiplication des filiales constitue également une source de soucis. M. Modert estime, lui, qu’il suffit de faire le bon «mix» et il considère l’arrivée éventuelle de la Fnac comme un aimant pour attirer du monde plutôt qu’une menace. «Nous sommes en train de réfléchir à un lieu qui se prêterait à une éventuelle implantation. Ensuite, nous contacterons les responsables de la Fnac», précise-t-il. Des voix se sont, à plusieurs reprises, élevées pour dénoncer le manque de cohérence et de professionnalisme dans la manière de vendre la destination Luxembourg. Le City Manager entend y remédier à l’aide de différents moyens de communication, dont certains sont encore à développer. «Il y a beaucoup de publications sur la ville mais il n’y a pas de coordination, pas de fil rouge. Celui-ci sera mis en place au milieu de l’année. Nous allons créer un vecteur pour toutes ces publications. Certaines seront repositionnées et la cible revue. Il s’agit de mieux

organiser et communiquer les événements auprès des différentes cibles», que sont aussi bien la clientèle nationale que transfrontalière. Par ailleurs, il est prévu que l’Agence luxembourgeoise d’action culturelle crée un site Internet pour les organisateurs professionnels, mettant à disposition un calendrier des événements, en vue d’éviter que deux programmations d’envergure soient organisées le même jour, comme ce sera le cas le 3 juillet prochain. A cette date, le «Rock um Knuedler» accueillera notamment Louis Bertignac et le groupe BAP, de Cologne, alors que Joe Cocker se produira au même moment à la Coque. «Je voudrais repositionner la ville en tant que capitale d’un côté et comme capitale européenne de l’autre. Je trouve que le Luxembourg ne communique pas assez sur son rôle de capitale de l’Europe vers l’extérieur». Un festival européen de musique jeune, qui accueillera des groupes provenant des 25 pays de l’Europe, va être créé. «Il s’agit de créer de l’intégration par la compréhension entre les cultures. Le festival y contribuera. Nous irons jusqu’à loger les groupes chez les particuliers», précise M. Modert, qui entend rendre Luxembourg visible auprès des médias étrangers. «Il faut être proactif et créer des partenariats avec ceux-ci. Nous allons rechercher notre public cible afin de lui démontrer que Luxembourg est une destination de choix aussi bien pour la création d’événements, que pour investir, ou pour le tourisme de loisir et de congrès».

Logement en crise Les habitants désertent la ville pour plusieurs raisons, outre des loyers exorbitants, la ville souffre d’une pénurie de logements alors que de nombreux espaces de bureaux, qui avaient pour vocation première d’être des habitations, sont vides. «Je vais voir avec les propriétaires des locaux vides s’il serait possible d’y installer d’autres créateurs. Pour l’instant, il n’existe pas de législa-

Photo: Olivier Minaire (Blitz)

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Romain Modert: «Je voudrais repositionner la ville en tant que capitale d’un côté et comme capitale européenne de l’autre. Je trouve que le Luxembourg ne communique pas assez sur son rôle de capitale de l’Europe vers l’extérieur».

tion pour reconvertir les bureaux en logements ni pour réquisitionner des locaux vides mais des procédures sont en cours pour arriver à une législation». M. Modert voudrait que les locaux qui se trouvent aux étages des magasins, et servaient auparavant de lieu de stockage, soient réaménagés en logement étudiant. «Mon rôle sera de rencontrer les responsables de l’université afin de connaître leurs besoins. Plus il y aura d’étudiants en ville, plus il y aura de vie et plus il y aura de gens dans les cafés et plus tard fermeront les magasins». La boucle est bouclée. Le développement urbain fait également partie des attributions du City Manager et son champ d’action s’étend à toute la ville de Luxembourg. Des projets concernant le quartier de la gare sont également en gestation et il est d’ores et déjà question de réaménager tout ce quartier, en commençant par la place de la gare. Un tunnel sous-terrain partant de la place

de Paris jusqu’à la rue de Hollerich sera creusé. «Nous allons nous concerter avec les services respectifs à propos du bâtiment de la gare et ses rues alentours. Il ne s’agit pas seulement de nettoyer mais de proposer des solutions aux gens. Il ne suffit pas de déplacer mais il faut remédier», indique M. Modert qui tient à souligner que la ville de Luxembourg est la capitale la plus sûre d’Europe, selon une étude du cabinet anglais Mercer Human Resource Consulting. Le fraîchement nommé City Manager accorde beaucoup d’importance à l’aspect architectural de la ville. «Il y a beaucoup de choses à faire. Je suis d’avis que l’on n’est pas obligé de condamner de l’ancien pour construire du nouveau. L’architecture de style, de toute époque, ne doit pas être considérée comme un obstacle mais comme un enrichissement. Je n’ai pas encore de projets en la matière mais le fer est chaud».

La ville de Luxembourg se trouve encore confrontée à des problèmes de circulation et de parking. Le City Manager ne s’attachera à cette dernière préoccupation que dans une seconde phase mais envisage déjà d’instaurer un «total quality management» pour favoriser la bonne gestion des infrastructures. Quant au système de guidage vers les parkings affichant encore «libre», qui devait être opérationnel au printemps, il devrait être finalement en place pour fin juin-début juillet. En matière de transport en commun, M. Modert entend «contribuer au débat de la mise sur rail du transport public en ville». Dans sa tâche, qui s’annonce ardue, le City Manager pourra compter sur les moyens humains de l’Office des fêtes, foires et marchés, du service relations publiques de la ville et du protocole de la ville, soit quelque 7 personnes, dans un premier temps. ■ Florence Reinson

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DAVID GOLDRAKE

Les services financiers font pencher la balance

La magie…, un monde où tous les rêves sont permis

(11/04) Selon les données de la BCL, la balance courante du Luxembourg a dégagé un excédent de 2,26 milliards d’euros en 2004, contre moins de 2 milliards en 2003. Un résultat expliqué par la forte croissance (+22%) des transactions sur services, qui ont enregistré un excédent record de 8,8 milliards (contre 7,4 milliards en 2003). En revanche, tous les autres soldes partiels sont en retrait par rapport à l’année 2003, en particulier les échanges de marchandises, qui se sont soldés par un déficit de 2,55 milliards d’euros (contre 2,34 un an plus tôt). Ce sont les services financiers, dont le résultat net est essentiellement fonction du volume et de la valeur des titres échangés, qui ont pesé dans la balance, avec un solde en hausse de 1,25 milliards d’euros à 6,5 milliards. www.bcl.lu

AIDE EN FAVEUR DES CLASSES MOYENNES

Une commission spéciale (08/04) Le gouvernement a enfin approuvé le projet de règlement grand-ducal déterminant le fonctionnement et la composition de la commission spéciale appelée à statuer sur les demandes en obtention des aides prévues par la loi du 30 juin 2004 portant création d’un cadre légal des régimes d’aides en faveur du secteur des classes moyennes. Cette commission sera compétente dans le domaine des aides en faveur des PME, de l’encouragement et du soutien des entreprises en matière de protection de l’environnement et de l’utilisation rationnelle des ressources naturelles, de l’aide à l’innovation, à la recherche et au développement ou encore l’aide en faveur de la sécurité alimentaire.

ELECTRICITÉ

Fonds de compensation adapté (25/03) L’Institut luxembourgeois de régulation a revu à la baisse le montant de la contribution au fonds de compensation, destiné à répartir équitablement, entre tous les consommateurs assujettis, les coûts résultant de l'exécution d'obligations de service public par les entreprises d'électricité. Un geste qui fait suite au refus de certains clients particuliers de payer l’augmentation de cette contribution, constatée sur leur facture de janvier. La contribution pour 2005 avait été fixée, par l’ILR en décembre dernier, à 0,0094 EUR/kWh. Elle a été revue à la baisse à 0,0082 EUR/kWh à partir du 1er février, l’Institut ayant constaté que les estimations faites fin 2004 n’étaient pas confirmées. www.ilr.lu

CROISSANCE AU LUXEMBOURG

Bruxelles table sur 3,8% pour 2005 (05/04) Les dernières prévisions économiques de la Commission européenne prévoient, pour la zone euro, une croissance du PIB limitée à 1,6%, après avoir atteint 2% pour 2004. Pour l’ensemble de l’Union, la croissance est estimée à 2% pour 2005 (contre 2,4% un an plus tôt). Le Luxembourg devrait mieux performer que cette moyenne, puisque Bruxelles table sur une hausse du PIB de 3,8% (après 4,2% en 2004 et 2,9% en 2003), ce qui constitue, du reste, le taux le plus élevé dans la zone euro. L’inflation, en revanche, devrait se stabiliser à 3,1%, largement au-dessus de la moyenne prévue pour la zone euro (1,9%).

CHÔMAGE

Stabilisation (23/03) Avec un taux de 4,7% relevé fin février, le chômage s’est stabilisé au Luxembourg, par rapport à la mi-janvier, mais reste toujours à des niveaux jamais atteints ces dernières années. La barre symbolique des 10.000 personnes sans emploi enregistrées auprès de l’ADEM est toute proche : leur nombre est passé de 9.886 à 9.945 entre janvier et février (+0,6%). Un an plus tôt, dans la même période, le pays avait enregistré 2,2% de chômeurs en moins... Et le nombre de chômeurs n’était «que» de 8.912, soit, en douze mois, une hausse de 11,6%. www.cdc.public.lu

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SI, EN RÈGLE GÉNÉRALE, le sponsoring sert à financer des événements sportifs ou culturels et que ce sont principalement les entreprises qui sont démarchées, on pourra cependant noter une exception originale et culottée. En effet, l’illusionniste David Goldrake, plein de rêves de carrière, met à contribution tous ceux qui croient en lui. Pour convaincre ses connaissances à miser sur la magie, il leur a envoyé un business plan présentant ses projets, ainsi que leur coûts, pour ces prochaines années. Tombé dans la magie à l’âge de 8 ans, David Goldrake, professionnel depuis 1999, est conscient que pour progresser il doit s’expatrier aux EtatsUnis. Et l’illusionnisme professionnel nécessite beaucoup d’argent. Le magicien polyglotte – il parle 6 langues – cherche à rassembler, d’ici au 1er juin, 50.000 euros afin de concrétiser son rêve de gosse. «Je me suis toujours autofinancé sauf pour deux événements», précise-t-il avant d’ajouter que le sponsoring est de plus en plus difficile à trouver. En 1996 – pour son premier grand spectacle, alors qu’il n’était pas encore profession-

nel –, il avait récolté entre 60 et 80.000 LUF (1.500 et 2.000 euros) – et, en 2001, il avait pu rassembler 450.000 Luf (11.000 euros). Le business plan a été envoyé à ses connaissances début mars et un mois et demi plus tard, le magicien avait déjà convaincu 19 sponsors et récolté 3.300 euros. «Ce n’est pas mal si on considère que ce sont des amis». David Goldrake s’est déjà produit quatre fois à Hollywood. Lors de son avant-dernière tournée américaine, en février dernier (il y était également à la mi-avril), il a beaucoup discuté et lu sur une pratique courante aux Etats-Unis, le sponsoring d’artistes. Par ailleurs, «j’ai frappé à la porte de certaines banques et les réponses ont toutes été négatives car elles ne sponsorisent que des activités culturelles. Cette réponse me blesse car ce que je fais est culturel», regrette le jeune homme de 31 ans. Financièrement, un prêt serait une charge trop lourde pour lui et il est actuellement en discussion avec une banque pour souscrire un prêt sur une décennie, qu’il ne commencerait à rembourser que dans deux ans.

«Le but n’est pas de partir, même si je veux m’installer aux Etats-Unis. Les possibilités financières et artistiques y sont énormes mais je ne veux pas briser le lien avec le Luxembourg», tient-il à préciser. «Aux USA, je fais entre 50 et 80 spectacles en deux semaines, c’est ce que je fais ici en un an. Je veux progresser beaucoup plus vite. Si j’ai l’ambition de devenir un grand magicien, la notoriété sera beaucoup plus importante si je démarre aux Etats-Unis qu’en Europe». Et ce dernier de prendre pour exemple David Copperfield. «Il est le seul illusionniste américain qui est venu s’inspirer en Europe, c’est aussi ce qui le différencie». M. Goldrake informe régulièrement les internautes sur l’évolution de son projet ambitieux sur son site www.davidgoldrake.lu. Si l’objectif visé n’est pas atteint, ce que David Goldrake n’imagine pas, il a prévu des étapes intermédiaires. 6.000 dollars seront déjà nécessaires pour les frais de procédures, déjà en cours, en vue de l’obtention de papiers lui permettant de travailler aux Etats-Unis. Le magicien espère s’envoler pour l’Amérique, au mieux en 2007, au pire, deux ans plus tard. ■ F. R.

David Goldrake: «Le but n’est pas de partir, même si je veux m’installer aux Etats-Unis. Les possibilités financières et artistiques y sont énormes mais je ne veux pas briser le lien avec le Luxembourg». Photo: David Laurent (Blitz)

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Oh non, encore un! »

paperJam a invité le designer Mark Porter, directeur de la Création du quotidien anglais The Guardian, à évaluer le changement de concept du Wort et le format «tabloïd»... LE LUXEMBURGER WORT et La Voix ont apporté un changement radical à leur format et à leur concept en mars, en annonçant le nouveau format «tabloïd» comme mieux présenté et structuré (lire notre dernière édition, page 30), avec, à l’appui, une large campagne de publicité. De son côté, le groupe Editpress (Tageblatt, Le Quotidien) a riposté avec une contre-campagne agressive, en défendant son format berlinois, présenté comme étant supérieur. Ce débat, «tabloïd» contre «berlinois», est un sujet brûlant qui oppose les puristes – soutenant que le format «tabloïd» est responsable de «l’abrutissement» du journalisme – aux amateurs d’un style plus pratique, plus réduit. PaperJam a donc demandé son avis à Mark Porter, directeur de la création du quotidien anglais The Guardian, véritable gourou en la matière... M. Porter, quelle a été votre première réaction lorsque vous avez regardé pour la première fois le nouveau format du Wort? «J’ai seulement pensé: oh, encore un! Au cours de ces deux dernières années, l’Europe est devenue très familière des changements du jour au lendemain, passant d’un format broadsheet au tabloïd. Nous sommes un pays où la devise nationale se traduit par «voulons rester ce que nous sommes». Il s’agit d’un grand changement pour un journal. Pourquoi, à votre avis, ont-ils tenu à le faire? «Les formats broadsheet sont en déclin partout dans le mon-

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de, bien que je ne sache pas si cela soit le cas du Wort. Les propriétaires et les éditeurs des journaux cherchent donc constamment des solutions. L’argument habituel pour passer au tabloïd est la commodité, particulièrement pour ceux qui font la navette dans les transports en communs. Quelques éléments tendent également à prouver que les femmes et les jeunes trouvent les grands formats trop masculins et vieux jeu. La stratégie habituelle – apparemment suivie ici – est d’apporter très peu de changements au concept et au contenu, dans l’espoir de ne pas s’aliéner les lecteurs fidèles. Mais dans ce cas, si la commodité est une priorité, l’organisation du journal est une étrange décision. Bien sûr, les journaux reflètent traditionnellement la culture du pays d’origine. Il existe en Suisse et en Allemagne des journaux (NZZ, FAZ) qui n’auraient probablement pas d’audience en Angleterre ou aux Etats-Unis. L’Espagne et l’Italie n’ont pas de tabloïds bas de gamme. Ce marché est satisfait par des journaux sportifs quotidiens et des magazines. Mais de plus en plus, au vu des marques internationales (comme Metro), mais aussi du travail des consultants mondiaux et de la communication des tendances du monde, on constate que les journaux du monde entier commencent à se ressembler... D’après votre expérience, ce basculement du format broadsheet au tabloïd a-t-il été une stratégie réussie en termes de ventes?

«Cela a commencé, en Grande-Bretagne, avec The Independent. La première année, il a affiché une solide augmentation, autour de 30%, mais en partant d’une base très faible (le journal avait le plu faible tirage du marché à ce momentlà). The Times a suivi, mais avec une envolée moindre, et aujourd’hui, plus d’un an après, les chiffres semblent se niveler. Il semble donc qu’un changement comme celui-là puisse donner un rapide coup de fouet à un journal, mais ne puisse être une solution à long terme, particulièrement en l’absence de changement significatifs apportés au contenu. Quelle est votre analyse des nouveaux format et concept du Wort? «Le format original était très grand, donc je pense qu’un changement de format était probablement une bonne décision. Toutefois, les avantages liés à la taille de la page semblent être annulés par la structure compliquée, avec cinq sections imbriquées les unes dans les autres. Tous les cas de commodité sont perdus dans l'opération consistant à défaire le journal et à le replier et le code couleur ne suffit pas réellement à éviter la confusion. Je pense qu'ils devraient avoir le courage de faire défiler les sections à la suite les unes des autres, de la première à la dernière page. Je pense aussi qu'il est scandaleux d'avoir manqué l'occasion d'apporter des améliorations à la typographie. Le concept original présentait de nombreux problèmes: les manchettes étaient

très claires, le type de caractères était faible et n'avait pas d'autorité. Il n'y avait pas non plus de distinction typographique entre les différents éléments de la garniture (lignes, manchettes, résumés introductifs), donc l’oeil n'était pas guidé pour se promener dans la page. Tous ces problèmes demeurent. Il y a bien quelques changements dans l'habillage intérieur des pages - comme le spectre de teintes en dégradé sur les barres de couleur mais ils n'améliorent pas le côté fonctionnel, ils sont juste décoratifs. Toutefois, il y a quelques améliorations, comme les commentaires en première page des sections, qui donnent au moins un autre point d'entrée aux lecteurs.

Le format et le concept sont intimement liés Que pensez-vous de la Une? «Le changement de logo et de nom est un développement intéressant. Cela a certainement l'air plus moderne, bien que l'ombre légère derrière l’élément du titre soit quelque chose qui était à la mode il y a 7 ou 8 ans, mais qui est un peu daté maintenant. Je pense que les manchettes devraient ressortir plus, ils doivent trouver de meilleures images de première page, et les accroches / le contenu de la colonne N°1 devrait faire beaucoup plus pour attirer le lecteur. Quelle importance ont la taille et le concept d'un journal par


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rapport à son contenu? Sontils étroitement imbriqués? «Je pense que le format et le concept sont intimement liés. La page broadsheet a une dynamique très différente du tabloïd. Pour cette raison, la transposition d'un concept existant dans une nouvelle taille de page ne peut jamais être un grand succès. Pensez-vous, comme certains le disent, que le format broadsheet est mort? «Si «broadsheet» désigne une taille, alors il est probablement mort, ou moribond. La vie moderne, tout particulièrement dans les villes, a pour conséquence que les formats plus petits seront toujours plus commodes. Mais si «broadsheet» est

utilisé pour désigner une mentalité, un engagement de journalisme sérieux, intelligent et rationnel, alors il est important de garder en vie son esprit. The Guardian changera de format l'année prochaine, mais notre intégrité de journalistes, notre vision du monde et la façon dont nous en rendons compte à nos lecteurs ne changeront pas. Passer au tabloïd doit-il nécessairement signifier que la qualité de l'intégrité de la presse écrite doive en pâtir, et si oui, pourquoi? Le problème ne seraitil pas juste que les puristes ne puissent se départir d'une certaine tradition? «Le grand danger est que le passage à la taille tabloïd puis-

se conduire à une philosophie tabloïd (plus de place donnée au sport, aux célébrités et aux histoires présentant un intérêt humain) et au brouillage de la séparation entre les nouvelles et le commentaire. Il n'y a pas de raison que cela se produise. El Pais et El Mundo en Espagne ou Libération en France sont des tabloïds qui maintiennent une solide tradition politique et intellectuelle, mais sur des marchés plus concurrentiels, il y aura toujours une pression pour essayer de capter l'attention du lecteur par des moyens à sensation. Pouvez-vous nous citer un exemple de journal qui a changé son format et ruiné sa réputation en même temps?

«Pas à ce point. Mais le The Times à Londres était autrefois le journal qui faisait le plus autorité, et il ne l'est clairement plus. Le journal avait déjà beaucoup changé avant de devenir un tabloïd, mais le nouveau format a rendu ses changements plus manifestes. En général, qu'est-ce qui capte le premier regard des lecteurs lorsqu'ils regardent la première page journal? «Je pense que l'image de la première page retiendra toujours le plus l'attention. Ensuite, en fonction du concept, la première manchette ou les accroches. Pouvez-vous nous citer les journaux que vous mettriez en tête de votre classement personnel?

«Je mettrais en tête de classement: le NZZ (Zurich), qui maintient ses titres de noblesse intellectuelle et est délicieusement soussigné; Periodico de Cataluña (Barcelone), qui est probablement le meilleur exemple de journal moderne de concept supérieur; Publico (Lisbonne) qui est un bon modèle de tabloïd intelligent et Metro (j’aime les éditions de New York et d’Amsterdam) qui joue adroitement avec les appétits du consommateur moderne. Bien sûr, j’y ajoute The Guardian, que je pense être le journal avec la meilleure publication et, espérons, le meilleur concept du monde». ■ Propos recueillis par Mary Carey (avec J.- M. G.)

Photo: David Laurent (Blitz)

Mark Porter: «Les journaux du monde entier commencent à se ressembler...»

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SOCIÉTÉ EUROPÉENNE INFLATION

Hausse modérée en mars (06/04) Au cours du mois de mars, l’indice des prix à la consommation établi par le Statec a enregistré une hausse qualifiée d’«assez modérée» de 0,19%, portée, une fois n’est pas coutume, par la flambée des prix pétroliers, qui ont affiché, à eux seuls, une augmentation moyenne de +1,9%. L’évolution mensuelle moyenne des prix de l’ensemble des autres biens et services a, en revanche, été très modérée à +0,11%. Sur douze mois, le taux d’inflation est néanmoins passé de 2,24% en février à 2,39% en mars. De son côté, l’inflation sous-jacente, «après l’apparition de légers troubles inflationnistes en début d’année», a retrouvé une certaine stabilité, se maintenant au niveau de 1,7% atteint en février. www.statistiques.public.lu

AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE

15.000 emplois menacés? (01/04) Le 24 mars dernier, le tribunal administratif, rejetant une demande de construction pour la Ville de Luxembourg, a conforté la Fédération des Artisans dans ses craintes concernant les difficultés d’application de la loi sur l’aménagement territorial du 19 août 2004, dont nous nous étions fait l’écho il y a deux mois (lire l’édition paperJam de mars 2005, page 53). La FDA se montre on ne peut plus inquiète de la situation de blocage du secteur de la construction, qui dure depuis 5 mois maintenant, sans qu’un dénouement soit en vue. «15.000 emplois du secteur pourraient se trouver en péril à très courte échéance», estime-t-elle. A ses yeux, «une réaction immédiate des responsables politiques s’impose». www.fda.lu

MAIN-D’ŒUVRE

Hausse des coûts modérée au Luxembourg (16/03) Selon les données publiées par Eurostat, le coût horaire total de la main-d’œuvre dans la zone euro a augmenté de 2,6% au cours de l’année 2004. Parmi les États membres pour lesquels les données sont disponibles pour le quatrième trimestre 2004, les plus faibles hausses annuelles ont été enregistrées en Italie (1,4%), en Allemagne (1,7%), aux Pays-Bas (2,0%) et au Luxembourg (2,5%). A l’inverse, les plus fortes hausses ont été observées en Lettonie (12,7%) et en Slovénie (12,3%). europa.eu.int/comm/eurostat

OUVERTURE DES MARCHÉS DE L'ÉNERGIE

Avis motivé contre Luxembourg (16/03) La Commission européenne a envoyé un avis motivé au Luxembourg (mais également à l'Allemagne, la Belgique, l'Estonie, l'Irlande, la Lituanie, la Lettonie, la Suède, la Grèce et l'Espagne), pour le retard constaté dans la transposition des deux directives européennes relatives au marché intérieur de l'électricité et du gaz, alors que le texte aurait dû être adopté en juin... 2003. Ces deux textes doivent notamment servir de base pour le développement de partenariats énergétiques avec les pays voisins de l'UE, notamment dans les Balkans occidentaux. Le Luxembourg n’a communiqué aucune mesure nationale d’exécution à Bruxelles, en dépit d’un première lettre de mise en demeure adressée précédemment. europa.eu.int/rapid/

VILLE DE LUXEMBOURG

La parole aux citoyens (20/03) La ville de Luxembourg offre désormais, sur son site Internet, une nouvelle rubrique «Forums», ouverte à tous et dont la vocation est celle d'un espace interactif de discussion ayant pour but de favoriser le dialogue entre les citoyens et l'administration. Il y est possible de participer activement au développement de la ville et à la politique communale, autour de thèmes tels que l'urbanisme, la mobilité ou encore la culture! Dans la rubrique «Suggestions» les internautes sont libres de faire part de leurs idées, commentaires, observations et remarques concernant tous les aspects de la vie en ville. www.vdl.lu

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Un facteur de compétitivité LA CHAMBRE DES EMployés privés (CEP-L) a émis les premiers avis consulaires officiels sur les projets de loi instituant en droit national le statut de Société européenne (SE) et ses corollaires pour l’implication des travailleurs. «La S.E. peut être un élément intéressant. Bien balisé et bien utilisé, ce type de société est un facteur de compétitivité pour notre économie. Il serait important à cet égard que l’on avance vite sur le plan législatif, afin de ne pas être les derniers du train européen», estime Jean-Claude Reding, le président de la CEP-L. Quatre modes de constitution de SE sont possibles: fusion de deux sociétés anonymes issues d’états membres différents, création d’une SE filiale par des personnes morales relevant d’Etats différents, transformation d’une S.A. nationale possédant depuis au moins deux ans une filiale dans un autre état membre ou création d’une S.E. de type holding entre, par exemple, une S.A. et une Sàrl relevant d’Etats différents. «La SE doit

être immatriculée dans le pays de son siège statutaire, qui doit coïncider en principe avec le lieu de son administration centrale», rappelle le commentaire officiel de la CEP-L. «Il faut se baser sur la réalité économique et éviter le flou entre les différentes formes juridiques, éviter une superstructure gonflée», annote Jean-Claude Reding. Le syndicaliste ne peut qu’apprécier l’esprit de base qui demande une structure d’implication des travailleurs, «la négociation relative à cette implication des salariés dans la future S.E. constituant ainsi une condition de recevabilité à l’immatriculation de la S.E.». Cela étant, «si la tendance est bonne», relève le président Reding, «on n’a pas suffisamment creusé le texte. Il reste des failles juridiques, qui permettraient de contourner l’esprit de cogestion qui prévaut dans la directive européenne. Il y a pourtant des dispositions luxembourgeoises qui vont plus loin que la base européenne, mais elles doivent être mieux protégées dans le texte».

La CEP-L estime notamment que, concernant l’information et la consultation des travailleurs, «les dispositions nationales sont insuffisantes pour garantir une représentation équitable des travailleurs». En particulier, «les représentants luxembourgeois sont désignés par les membres des délégations du personnel en place, réunis en assemblée plénière, si les travailleurs de plusieurs sociétés luxembourgeoises sont concernés. Cependant, les règles proposées ne garantissent pas que chaque société participante aura un représentant dans cet organe». Rien de rédhibitoire dans l’avis de la CEP-L, que devrait confirmer notamment celui de la Chambre du Travail. «Il faut prévoir vraiment un approfondissement de la participation des travailleurs. C’est un des fondements de cette forme de société, qui a sa raison d’être et sûrement des atouts à apporter au Luxembourg. Autant que le texte ne laisse pas place à des interprétations douteuses», conclut Jean-Claude Reding. ■ A. D.

Jean-Claude Reding: «Il reste des failles juridiques, qui permettraient de contourner l’esprit de cogestion qui prévaut dans la directive européenne». Photo: Luc Deflorenne

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Une société de gestion par les auteurs Luxorr sera, dès le 1er juin prochain, la gardienne du temple des droits d’auteurs qui, jusqu’ici, étaient photocopiés à l’envi, en tout impunité. A QUELQUES JOURS DE LA journée mondiale de la propriété intellectuelle, qui a lieu le 26 avril, l’asbl Luxorr, Luxembourg Organization for Reproduction Rights, vient combler un vide qui faisait du Luxembourg le dernier pays européen à ne pas abriter de société de gestion de droits d’auteurs. Présentée à la presse le 19 avril, ses activités débuteront officiellement le 1er juin, l’asbl a reçu l’agrément du ministère de l’Economie le 1er février dernier et enregistré ses statuts au registre de commerce le 9 juillet 2004. D’ailleurs, le règlement grand-ducal concernant les organismes de gestion et de répartition des droits d’auteur et des droits voisins ne date que du 30 juin 2004. Les statuts de l’asbl, dont le siège se trouve dans le bâtiment de la Chambre de Commerce, stipulent notamment qu’elle exploite, administre et gère, dans le sens le plus large

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et en tous pays, pour ellemême, pour ses membres effectifs, mandants et pour des sociétés correspondantes, tous les droits de reproduction, de prêt ou de location, par tous les procédés connus ou inconnus à ce jour, d’œuvres licitement rendues accessibles au public. «L’idée est née en 1994, explique Albert Daming, président de Luxorr et président de la Fédération luxembourgeoise des Editeurs de livres. Elle nous est venue des sociétés de gestion de patrimoine qui existaient déjà dans d’autres pays. A cette époque, il n’existait rien n’ont plus dans les pays limitrophes. A la fin des années 90, nous avons été poussés par la Fédération européenne des Editeurs qui a demandé à la Fédération luxembourgeois des Editeurs de prendre l’initiative». Et Romain Jeblick, encore conseiller à la confédération luxembourgeoise de commerce (clc) jusqu’en juin et secrétaire

général de Luxorr, d’ajouter: «Nous avons, à l’époque déjà, rédigé une déclaration de principes dans laquelle nous recommandions notamment de mieux protéger la propriété intellectuelle. Cette déclaration a été remise à la ministre de la Culture de l’époque, Erna Hennicot-Schoepges». Une déclaration qui aura mis plus de dix ans à aboutir.

10 ans pour voir le jour Plusieurs raisons peuvent être invoquées. D’abord, la pratique des photocopies dans les écoles était ce qui posait le plus de problèmes, des deux côtés. «Le texte de loi prévoyait que les photocopies, pour des raisons économiques, échappaient aux droits d’auteurs», se souvient M. Daming. Ensuite, «nous avons remarqué que beaucoup de politiciens ne comprenaient pas de quoi il s’agissait», poursuit M. Jeblick.

Tous les partis politiques ont été approchés afin de leur faire prendre conscience de l’ampleur du problème. Est-ce que le changement de gouvernement et l’arrivée d’un nouveau ministre de l’Economie en la personne de Jeannot Krecké ont accéléré les choses? Ce n’est pas sûr mais, en tout cas, ce dernier est également un auteur. Il a notamment coécrit un manuel sur la fiscalité des personnes physiques au Luxembourg. La naissance de Luxorr est fondée sur la directive européenne du 22 mai 2001 (2001/29 CE) sur l’harmonisation de certains aspects du droit d’auteur et des droits voisins dans la société de l’information. Cette directive a été transposée en droit national par la loi du 18 avril 2004, modifiant celle du 18 avril 2001. Un autre texte est sur le point de sortir, précise M. Jeblick, celui sur le droit de prêt public. Un droit que gérera également Luxorr. Par


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ailleurs, deux règlements grands-ducaux se font attendre: celui sur la Commission des droits d’auteur, et celui réglant le problème de la copie privée qui pourrait être résolue par une taxe sur les disquettes, les CD ou les photocopieuses, mais ce ne sont là que des hypothèses. Luxorr prendra en main ces dossiers pour essayer d’activer le mouvement. Enfin, deux nouvelles directives, attendues par Luxorr, devraient voir le jour d’ici à l’automne, une sur les sociétés de gestion et une autre sur le renforcement de la propriété intellectuelle en général et plus particulièrement sur les pénalités. La question des droits d’auteur relève tout autant du culturel que de l’économique. Et, dans le cadre de la stratégie de Lisbonne visant à faire de l’Europe l’économie de la connaissance la plus compétitive d’ici à 2010, cette question ne doit plus se poser, «sinon Luxembourg ne sera jamais une économie de la connaissance», martèle M. Jeblick. «Il faut protéger le savoir qui est à la base de tout». Un photographe, un peintre, un sculpteur, un écrivain, un graphiste, un journaliste est un auteur. Luxorr gérera les droits d’auteur pour toute œuvre imprimée. Tout ce qui a trait à l’audiovisuel étant du ressort de la Sacem, qui existe depuis janvier 2003, avec laquelle Luxorr collaborera. Les programmes informatiques et bases de données tombent également sous la loi sur les droits d’auteur. Pour ce qui est des oeuvres publiées sur Internet, les choses ne sont pas claires et, chez Luxorr, on doit encore en discuter.

qu’à une seule société de gestion. Dans les prochains mois, le site Internet de Luxorr sera actif et les inscriptions pourront se faire en ligne. Une inscription coûte 25 euros, une somme symbolique. «Le but, c’est de donner la possibilité aux auteurs de percevoir de l’argent. La société n’a pas été créée pour gagner de l’argent mais pour en donner», explique M. Daming. En matière de rémunération, c’est-à-dire d’abonnement ou de taxe qu’aura à s’acquitter une entreprise, et plus tard le particulier, Luxorr se basera sur ce qui se passe ailleurs. «On peut imaginer de multiplier le nombre d’utilisateurs par le nombre de jours», donne en exemple M. Daming. «Il y aura une négociation entre les utilisateurs, ou les groupements, et les membres de Luxorr. Les tarifs seront présentés à la

25 euros qui peuvent rapporter gros Pratiquement, un auteur, un éditeur, doit s’inscrire, ainsi que ses œuvres, auprès de Luxorr s’il veut que celle-ci lui reverse des droits d’auteur. Il doit également lui céder ses droits, et il ne peut les céder

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Commission des droits d’auteur, organe consultatif, qui les approuvera ou non. Les tarifs seront négociés individuellement avec les utilisateurs», explique Romain Jeblick. «C’est très simple et très compliqué, résumé le secrétaire général. Tout le monde copie et c’est connu, et il y a une loi. Il faut négocier avec les utilisateurs. Certaines entreprises ont déjà fait la démarche parce qu’elle veulent se mettre en règle. On ne peut pas se dérober. On pourra faire des copies et bénéficier d’une sécurité juridique. Il ne faut pas voir cette négociation comme une imposition». Il est encore trop tôt pour estimer ce que rapporterait Luxorr à ses auteurs membres. A titre d’exemple, l’Islande, qui compte un quart de la population grand-ducale (113.387 habitants en 2003), redistribue

annuellement aux auteurs près de 745.000 euros. «La valeur économique du copyright atteint 5,24% du PIB de l’Union européenne, un chiffre qui devrait atteindre les 30% en 2020», note M. Jeblick. Luxorr a déjà conclu des contrats avec des sociétés de gestion étrangères. Une partie des montants encaissés au Luxembourg pour des auteurs étrangers restera dans le pays et sera utilisé pour le sponsor d’événements culturels. L’asbl démarre ses activités avec un budget de fonctionnement de 100.000 euros, un prêt sans intérêts provenant de l’IFFRO, International Federation of Reproduction Rights, créé dans les années 1980. Pour l’heure, Luxorr compte deux employés, son président et son secrétaire général. Le conseil d’administration est, lui, composé de 8 membres

provenant de l’Association de la Presse périodique luxembourgeoise, d’Editpress, des Editions d’Lëtzebuerger Land, de la Fédération luxembourgeoise des Auteurs scientifiques et universitaire, et de la Fédération des Editeurs de Livres. Jusqu’à présent, il était difficile, voir impossible, de se conformer à la loi, faute de société de gestion des droits d’auteur. A partir de juin prochain, nul ne pourra plus ignorer la loi. Les mauvaises habitudes sont difficile à perdre et Luxorr aura à réaliser un grand travail de sensibilisation. Contrevenir à la loi sur les droits d’auteur, droits voisins et bases de données peut entraîner des pénalités allant de 250 à 250.000 euros et/ou de 3 mois à deux ans d’emprisonnement. Une photocopie n’est rien d’autre que du vol. ■ Florence Reinson

Albert Daming et Romain Jeblick: «La société n’a pas été créée pour gagner de l’argent mais pour en donner».

Photo: Olivier Minaire (Blitz)

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e-commerce des services financiers: assurer les arrières Le projet de loi suit son cours. Même si la Chambre de Commerce n’a pas le même horizon que les consommateurs. LA COMMERCIALISATION à distance de services financiers auprès des consommateurs? Le projet de loi n°5389, mine de rien, est typiquement du genre à raviver les enjeux en coulisses. L’influence sans cesse accrue de la vente à distance, du commerce électronique et le fait même que l’on évoque des services financiers, au Luxembourg, l’expliquent. Point de grands effets médiatiques pour autant. Mais un temps laissé au temps, histoire de baliser un parcours législatif au bout duquel les pratiques de l’e-commerce dans le monde financier s’en trouveront, logiquement, bien cadrées. A la base, il s’agit simplement de transposer en droit luxembourgeois une directive européenne qui remonte, déjà, à septembre 2002. Il s’agit surtout, dans l’esprit, de protéger le consommateur. Pour les services non financiers, le droit grand-ducal avait déjà relayé les réflexions communautaires, mais dans deux textes différents: un (du 16 avril 2003) pour les contrats conclus à distance, en général, et l’autre (du 14 août 2000) incluant les données spécifiques aux contrats conclus par voie électronique. Le gouvernement n’a pas souhaité reporter cette méthode dans le texte applicable au domaine financier «afin d’éviter un éparpillement des diverses règles au sein de plusieurs lois», ainsi que le stipule l’ex-

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posé des motifs. La préférence va à réunir «dans un seul corps de texte toutes les dispositions juridiques ayant trait à la commercialisation à distance des services financiers, indépendamment de la technique utilisée». Exit donc la loi du 14 août 2000, en ce qui concerne le e-service financier en tout cas.

Le flou pour le consommateur Une certaine dualité ne cesse de revenir dans cette affaire, qui explique sans doute en partie pourquoi le projet de loi est toujours projet et pas encore loi! Illustration par les commentaires, variant en fonction des observateurs. En novembre 2004, l’ULC (l’Union luxembourgeoise des consommateurs) avait logiquement pris position. D’abord en soulignant que le projet émanait du ministère des Finances et non du de celui de l’Economie, chargé de la protection du consommateur… Si l’ULC dit partager le souci de grouper toutes les dispositions juridiques, que l’on parle de voie électronique ou non, elle stigmatise le fait que le gouvernement «persiste dans ses efforts d’appliquer un régime juridique d’exception au commerce électronique», en ce sens que, selon son inter-

prétation, la loi ne couvrirait pas le consommateur luxembourgeois par le droit luxembourgeois, en cas de problème avec un prestataire de services établi dans un autre pays. Et l’ULC de noter qu’il n’y a nulle «référence au droit des consommateurs passifs – sollicités à l’initiative d’un professionnel étranger – de bénéficier en principe du droit et des tribunaux luxembourgeois». Plus fondamentalement, l’Union des consommateurs regrette que la loi projetée s’applique exclusivement aux contrats souscrits à distance. Et de citer l’exemple «du crédit à la consommation, source de nombreuses plaintes relatives aux opérations transfrontalières de crédit dit facile». La loi s’appliquerait bel à bien à un contrat conclu à distance, impliquant un consommateur attiré par une publicité par exemple et un prestataire invisible, derrière un téléphone ou une messagerie électronique. Mais elle ne s’appliquerait plus dès le moment où, à quel que stade que ce soit du processus, le consommateur rencontrerait le professionnel ou son intermédiaire. L’ULC juge, d’un bout à l’autre de son avis, qu’il y a un certain flou dans plus d’un point de la transposition, flou qui ne bénéficierait pas à l’utilisateur du service. La Chambre de Commerce a un avis assez différent.

Daté du 15 mars 2005, cet avis arrive en réponse à la sollicitation du ministre du Trésor et du Budget, datée du 30 septembre 2004! «La Chambre de Commerce constate avec satisfaction que les auteurs ont pris soin de ne pas introduire en droit luxembourgeois de contraintes supplémentaires par rapport aux exigences de la directive». Laquelle laissait de fait la faculté aux états membres de durcir un peu le ton, «notamment en matière d’informations préalables des consommateurs». La Chambre de Commerce préfère que l’on transpose «toute la directive et rien que la directive», une approche qui permet de «préserver un niveau de flexibilité tant aux acteurs économiques qu’aux pouvoirs publics».

Gagner en clarté La CC salue aussi le recours à d’éventuelles sanctions par amendes, en écartant explicitement le recours aux sanctions pénales. «Une telle tendance est à saluer et, à l’avenir, la Chambre de Commerce souhaite que le gouvernement évite au maximum de prévoir des sanctions pénales pour sanctionner le non respect des dispositions protectrices des consommateurs». Sur le fond, la CC soutient l’initiative du législateur de transposer aussi, dans le cadre de ce projet, les dispositions

relatives aux contrats d’assurances. «Cette option garantit au mieux la lisibilité et la transparence du droit applicable au contrat d’assurance», dans un texte unique, «sans distinction selon que le contrat soit conclu en présence des parties ou à distance». La CC approuve entièrement la philosophie du législateur, mettant dans un seul paquet de textes de loi toutes les dispositions applicables à la commercialisation à distance de services financiers, indépendamment de la technique utilisée, courrier postal, courrier électronique, téléphone… Elle y voit l’application du concept de la «neutralité technologique». Un concept qui n’était pas, jusqu’ici, retenu, sûrement pas dans la loi du 14 août 2000. «A terme, le concept de neutralité technologique devrait être au cœur des préoccupations du gouvernement en ce qui concerne l’amélioration du cadre juridique du commerce électronique», commente la Chambre de Commerce. La loi du 14 août 2000 et ses champs d’application, aux possibles effets redondants ou parasites avec le nouveau texte, voilà qui gêne les analystes de la Chambre de Commerce. «Il existe des hypothèses dans lesquelles ces deux textes devront s’appliquer de manière cumulative. C’est le cas dans l’hypothèse où un service financier est commercialisé par voie électro-


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La Chambre de Commerce propose que la loi sur le commerce électronique reste applicable aux services financiers commercialisés par voie électronique, sauf pour les «services financiers entre professionnels et consommateurs».

nique auprès de consommateurs» (par opposition à un professionnel). «Dans la mesure où les auteurs du présent projet de loi éprouvent certaines difficultés à déterminer avec précision le champ d’application des différentes dispositions nationales applicables aux services financiers commercialisés par voie électronique», la CC s’inquiète. Elle constate que le présent projet de loi ne modifie pas la loi du 14 août 2000 mais uniquement le champ d’application du titre V (évoquant notamment les contrats d’assurance). Ce qui «pose toute une

série de difficultés qui compromettent gravement la sécurité juridique des prestataires de services financiers commercialisés à distance et de leurs clients». Les juristes de la Chambre de Commerce multiplient les interprétations susceptibles de mener à des «risques juridiques». Suggérant une approche «pragmatique et transversale», la CC propose que la loi d’août 2000 sur le commerce électronique reste applicable aux services financiers commercialisés par voie électronique, sauf pour les «services

financiers entre professionnels et consommateurs». Une série de modifications techniques s’ensuivrait, dans différents textes existants (loi de 1997 sur le contrat d’assurance par exemple). «Pour être totalement cohérent, la Chambre de Commerce suggère même de supprimer purement et simplement toute référence à la protection des consommateurs dans le cadre de la loi modifiée du 14 août 2000 et de modifier en conséquence le champ d’application de la loi du 16 avril 2003. De cette manière, la législation luxembourgeoise

gagnerait non seulement en clarté et en simplicité, mais se rapprocherait au maximum des exigences communautaires, sans jamais les excéder», conclut, d’un ton magistral, la Chambre de Commerce qui «peut approuver le projet de loi» sous réserve de la prise en considération de ses remarques. Entre consommateurs et organe consulaire, la partition ne relève pas du même air. Mais chacun a ses bémols à apporter. Le texte final ne devrait, en conséquence, pas aller plus vite que la musique. ■ Alain Ducat

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STATISTIQUES 2003 CRP HENRI TUDOR / ULG

Collaboration renforcée (08/04) Le CRP Henri Tudor et l'Université de Liège ont signé une nouvelle convention de collaboration, en vue de renforcer des liens déjà existants. Différents axes de recherche sont concernés: le traitement des matériaux, la modélisation, le management de l’innovation, l’e-learning ou encore l’eau. Dans ce dernier domaine, les deux institutions prévoient de collaborer dans le développement scientifique du logiciel Pégase de gestion de l’eau, mais aussi de créer une base de données européenne des techniques et ouvrages d'assainissement. D'autres axes de collaboration sont en préparation, tels que le bio-médical, la valorisation de la recherche et l'entrepreneuriat high-tech. www.crpht.lu; www.ulg.be

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Bourrage papier Une petite erreur s’est glissé dans la légende d’une des photos illustrant l’article «Un rang à tenir» paru dans le dossier «Finance» de notre dernière édition : en page 106, c’est bel et bien Sébastien Lecaudey (BNP Paribas Securities Services Luxembourg) qui apparaît, seul, sur la photo... Par ailleurs, la photo illustrant l’article «Cela prendra des dizaines d’années» est à créditer à Olivier Minaire et non pas à David Laurent.

AGENDA 25/04

Gouvernance d'entreprise Corporate Governance Séminaire abordant la thématique de la gouvernance d’entreprise au travers de présentations sur l'état de l'art, de méthodes (en particulier le Best Board Practise) ou de retours d'expérience. De 14h00 à 17h30 au CRP Henri Tudor (Luxembourg-Kirchberg). Infos et inscriptions: Yves Collet - info@mlq.lu - Tél. : 54 55 80 580 Fax: 54 55 80 501 - www.mlq.lu

03/05

Prix luxembourgeois de la Qualité Le MLQ a introduit quelques nouveautés dans la deuxième édition du Prix luxembourgeois de la Qualité et propose un workshop en vue de présenter dans les détails la façon de remplir un dossier de candidature et les méthodes d’évaluation qui seront mises en oeuvre. A partir de 9h00 aux Chambres des Métiers et de Commerce (Luxembourg-Kirchberg). Infos et inscriptions: Yves Collet info@mlq.lu - Tél.: 54 55 80 580 - Fax : 54 55 80 501- www.mlq.lu

10/05

Journées du Libre 5e édition de cette journée spéciale, dédiée aux logiciels libres. L’accent sera mis, en particulier, sur les questions de sécurisation des systèmes d'information, quelle que soit leur plate-forme d'exploitation. Programme complet et inscriptions sur www.spiral.lu

27/04 ET 11/05

Cycle de conférences sur la Constitution européenne L’Institut de Formation Sociale de Luxembourg (IFSL) et l’Université du Luxembourg proposent un cycle de conférences sur le Traité établissant une Constitution pour l’Europe, avec le soutien de la Présidence luxembourgeoise du Conseil de l'Union européenne et de la Fondation européenne des Sciences Politiques. Les deux prochains thèmes abordés: «Citoyennetés, identités et valeurs européennes dans la Constitution» (le 27/04) et «Constitution ou Traité intergouvernemental?» (le 11/05). Infos et inscriptions: IFSL Tél 44 74 35 47; Fax 44 74 32 29; www.ifs.lu/

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2,4 milliards de minutes... LES CHIFFRES ÉTAIENT attendus avec impatience et les voilà enfin dévoilés: l'Institut luxembourgeois de régulation (ILR) vient en effet de publier son premier rapport statistique couvrant l'année 2003, sur la base de données fournies par les acteurs du marché (opérateurs fixes et mobiles à licence) au travers des nouveaux questionnaires d'informations périodiques. Sur le marché des communications fixes, le chiffre d'affaires total des communications des réseaux fixes s'élevait en 2003 à 232,8 millions d'euros, dont 58,2 millions pour les frais d'abonnement au réseau de téléphonie. Le montant des communications s'élevait à 111,2 millions, dont 11,6% concernant l'Internet commuté. Le marché des voies louées représentait 29,9 millions et l'Internet à large bande 6,7 millions. Le marché de gros de l'interconnexion, nécessaire pour la sélection de l'opérateur ou pour la terminaison d'appels, représentait un volume de 17,96 millions. En volume de communications originaires du réseau fixe, le marché luxembourgeois correspondait à

2.433 millions de minutes, dont 1.191 millions de communications locales et 700 millions de minutes Internet. «Il faut remarquer que le trafic international ne contribue qu'à 15,5% en volume, mais à 43,44% en terme de revenu des communications. Cette situation est atypique dans le contexte européen et s'explique par le caractère international de l'économie et de la société luxembourgeoise. De même, au regard de la taille du pays, le marché des communications nationales fait complètement défaut. Les dernières données relatives au trafic local laissent présumer que le trafic commuté ayant subi une très forte progression ces dernières années grâce aux services d'Internet commuté, va diminuer dans le courant de l'année 2004 de l'ordre de 10% dû à l'utilisation progressive des services Internet à large bande», commente l'ILR dans le rapport. Les volumes de trafic vers les réseaux mobiles ne cessent, eux, de croître. Le marché mobile se caractérise d'ailleurs par un dynamisme soutenu ces dernières années, dû par l'établissement sur le marché d'un troisième opérateur mobile en 2004.

Le Luxembourg compte fin 2003 environ 246.000 lignes d'accès au réseau de téléphonie (PSTN), dont 69% pour des clients résidentiels et 31% pour des entreprises. Les opérateurs alternatifs comptent 48.500 lignes avec sélection ou présélection de l'opérateur. Au début du quatrième trimestre 2004, quelque 2.650 lignes ont été dégroupées par des opérateurs alternatifs auprès de l'opérateur historique. Pour ce qui est du marché des communications mobiles, le chiffre d'affaires total des communications aux réseaux mobiles s'élevait en 2003 à 165,3 millions. Le marché de gros de l'interconnexion nécessaire pour la terminaison d'appels vers les réseaux mobiles et l'itinérance (roaming) internationale représentait un volume de 56,9 millions. La partie des minutes commutées sur un seul réseau était de 35,2%, tandis que les minutes échangées entre deux réseaux mobiles ne représentaient que 12,7%. Les opérateurs mobiles ont réalisé à l'origine de leurs réseaux en 2003 un volume total de 378 millions de minutes et de 169 millions de SMS. ■ J.-M. G.

Le chiffre d'affaires 2003 des communications aux réseaux mobiles a été de 165,3 millions d'euros. Photo: David Laurent (Blitz)

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Oui ou non? Le 10 juillet, le Luxembourg aura à se prononcer, par référendum, sur le traité constitutionnel européen. Il n’est pas trop tôt pour se pencher sur le sujet... «ETES-VOUS EN FAVEUR DE L’APPROBATION par le Luxembourg du Traité établissant une Constitution pour l’Europe, signé à Rome, le 29 octobre 2004?» C’est sur cette question que les électeurs luxembourgeois auront à se prononcer le 10 juillet prochain, à l’occasion du quatrième référendum dans l’histoire du Luxembourg, le premier depuis près de 70 ans... C’est, en effet, en juin 1937 que le gouvernement organisa le dernier référendum de l’histoire du pays, avec un libellé qui, sorti du contexte historique de l’époque, peut paraître, aujourd’hui, pour le moins surréaliste: «Etes-vous d’accord qu’entre en vigueur la loi qui ordonne la dissolution du Parti communiste ainsi que des organisations qui veulent changer la constitution ou les lois du pays par la violence ou des menaces?»... A une très courte majorité (50,67%), le «non» l’emporta... 18 ans plus tôt, en septembre 1919, la population fut consultée par cette voie-là, pour la première... et la deuxième fois. Deux référendums concernant, d’une part le statut de l’Etat (80% des Luxembourgeois se prononcèrent pour le maintien de la monarchie cons-

titutionnelle) et, d’autre part, sur la création de liens économiques étroits avec la France (73% des électeurs la préféraient à une union avec la Belgique), alors que le pays avait dénoncé, en 1918, l’union économique Zollverein, qui le liait à l’Allemagne. Le revirement des autorités françaises, peu de temps après, poussera néanmoins le Luxembourg à se tourner vers la Belgique, ce qui amènera la création de l’UEBL... Nous voici donc en 2005, avec un enjeu qui dépasse largement les seules frontières du pays. Car l’entrée en vigueur de la Constitution européenne ne pourra se faire qu’après une ratification du texte auprès des 25 Etats membres de l’Union. C’est déjà fait en Espagne (76,7% ont dit «oui»), mais aussi en Hongrie, en Italie, en Lituanie et en Slovénie, qui ont choisi la voie parlementaire directe. Si bon nombre de pays ont préféré passer uniquement par leur Parlement pour approuver le texte, d’autres ont choisi d’impliquer leur population. Ce sera notamment le cas, dans les prochaines semaines, de la France (le 29 mai) et des Pays-Bas (le 4 juin): deux rendez-vous très attendus, en particulier chez les Français, à

Photo: Laurent Antonelli (Blitz)

La Constitution européenne, qui est un traité de droit international, ne remplacera, en aucune façon, les constitutions nationales déjà en vigueur.

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l’heure où le «non» semble prendre les devants dans les sondages... Au Luxembourg, depuis quelques semaines, et jusqu’à l’échéance de juillet, les campagnes d’information vont évidemment se succéder, afin de rendre moins obscure la matière. Car peu de citoyens trouveront le temps et le courage de lire le volumineux pavé de 485 pages qui constitue l’intégralité du texte, annexes comprises. Cette Constitution, qui ne remplacera, en aucune façon, les constitutions nationales déjà en vigueur, est un traité de droit international, qui intègre, dans un document unique, l'ensemble des traités fondateurs de l'Union européenne et définit le cadre dans lequel l'Union peut agir. Elle s’articule autour de quatre grandes parties. La première présente l’architecture constitutionnelle de l’Union, en définissant les valeurs sur lesquelles se fonde l’Union. La deuxième partie reprend la «Charte des droits fondamentaux», dont les dispositions ont force juridique contraignante. Un troisième volet décrit les politiques et le fonctionnement de l’Union, en faisant la distinction entre les compétences exclusives de l’Union européenne, les compétences partagées et les compétences d’appui. Enfin, la quatrième partie regroupe les dispositions générales et finales du traité, notamment l’entrée en vigueur, la procédure de révision de la Constitution et l’abrogation des traités antérieurs. Dans cette édition de paperJam, nous avons décidé de publier un résumé de l’accord relatif au traité constitutionnel, un document d’information publié en juin 2004 par les services de la Commission européenne. Parallèlement, nous avons demandé à un certain nombre de personnalités, hommes ou femmes politiques, chefs d’entreprises ou acteurs culturels, de nous donner leur propre opinion et nous déclarer leur intention de vote. Au total: 56 contributions desquelles vous pourrez constater qu’il se dégage un très large consensus autour de ce Traité constitutionnel... ■ Jean-Michel Gaudron L’intégralité du texte est disponible sur www.europa.eu.int/constitution/download/print_fr.pdf.


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Quels sont les éléments essentiels de la Constitution européenne? Voici un résumé de l’accord relatif au Traité constitutionnel. UNE DES ÉVOLUTIONS EUROPÉENNES LES PLUS remarquables ces dernières années a été de confier la préparation d’une Constitution pour l’Europe à une Convention, où des représentants des parlements nationaux et du Parlement européen, des gouvernements nationaux et de la Commission, ont discuté en pleine transparence de l’avenir de l’Union. Le résultat de ses travaux était inespéré. La Conférence intergouvernementale, appelée à décider définitivement, a très largement suivi la Convention européenne. En définitive, même si la Conférence intergouvernementale a procédé à un nombre relativement important de modifications textuelles, les réelles différences se limitent largement à une moindre ambition en ce qui concerne le champ de la majorité qualifiée.

L’Union sera fondée sur une base unique, la Constitution L’Europe s’est faite par étapes. Or, la construction européenne, marquée par les différents traités conclus au fil des années, est devenue aujourd’hui un ensemble peu lisible. Dorénavant, l’Union européenne remplacera les actuelles ‘Communauté européenne’ et ‘Union européenne’; les trois ‘piliers’ seront fusionnés, bien qu’avec le maintien de procédures particulières dans le domaine de la politique étrangère, de sécurité et de défense; les traités CE et UE, ainsi que tous les traités qui les ont modifiés et complétés, seront remplacés par le «traité établissant une Constitution pour l’Europe». L’inclusion de la Charte des droits fondamentaux dans ce texte, la claire affirmation des valeurs et des objectifs de l’Union ainsi que des principes de base qui régissent les relations entre l’Union et ses Etats membres nous permettent d’appeler ce texte de base notre «Constitution». La Constitution procède égale-

ment à une présentation plus claire de la répartition des compétences et à une simplification des instruments et des procédures. Désormais, une loi européenne portera également ce nom. Juridiquement, toutefois, la Constitution reste un traité. La conséquence en est qu’il n’entrera en vigueur qu’après sa ratification par l’ensemble des Etats membres, ce qui impliquera dans plusieurs de nos pays une consultation populaire. Il convient de noter que toute modification ultérieure de la Constitution exigera également un accord unanime des Etats membres et, en règle générale, la ratification par tous ; toutefois, pour certaines modifications, par exemple pour étendre le champ du vote à la majorité qualifiée, un accord unanime au sein du Conseil européen sera suffisant. La Constitution permet aussi d’établir des coopérations renforcées ou une coopération structurée en matière de défense.

Un cadre institutionnel rénové L’attention accordée aux divergences de vues entre les Etats membres, notamment sur la définition de la majorité qualifiée et sur la composition de la Commission, a quelque peu caché le fait que la Conférence intergouvernementale (CIG) a très largement confirmé l’effort de rénovation et de clarification du cadre institutionnel fait par la Convention. En effet, la Constitution clarifie les rôles respectifs du Parlement européen, du Conseil et de la Commission. En particulier, elle reconnaît les différentes missions de la Commission, y compris son quasi-monopole de l’initiative législative, sa fonction exécutive et de représentation extérieure sauf dans la politique extérieure et de sécurité commune. La Constitution consacre le principe de la programmation interinstitutionnelle, à l’initiative de la Commission. Elle étend très substantiellement le champ de la procédu-

re de codécision qui, significativement, sera appelée dorénavant la procédure législative (95% des lois européennes seront adoptées conjointement par le Parlement et le Conseil). La plus grande innovation institutionnelle est la création de la fonction de Ministre des affaires étrangères de l’Union, responsable de l’initiative et de la représentation de l’Union sur la scène internationale, dans laquelle sont fusionnées les actuelles fonctions de Haut représentant de la politique extérieure et de sécurité commune et de Commissaire chargé des relations extérieures. Le Ministre des affaires étrangères sera ainsi à la fois mandataire du Conseil pour la politique extérieure et de sécurité commune et membre à part entière de la Commission, chargé des responsabilités qui incombent à cette dernière dans le domaine des relations extérieures et de la coordination des autres aspects de l'action extérieure de l'Union; en outre, il présidera le Conseil Relex. En plus, l’octroi à l’Union d’une personnalité juridique unique lui permettra de jouer un rôle plus visible sur la scène internationale. La Constitution érige le Conseil européen comme une institution, distincte du Conseil. Le Conseil européen sera présidé par un Président avec des pouvoirs limités, nommé pour une période de deux ans et demi. En revanche, et à la différence de ce qu’avait proposé la Convention, le système de rotation semestrielle parmi les Etats membres pour la présidence des différentes configurations du Conseil (sauf pour le Conseil Relex) sera maintenu, mais à l’intérieur d’un ‘team-presidency’ de trois pays. Ce système fondé sur la rotation égalitaire pourra évoluer dans le futur, puisqu’il pourra être modifié par le Conseil européen statuant à la majorité qualifiée. En ce qui concerne la composition des institutions, la CIG a finalement décidé de relever le nombre maximal de sièges au Parlement européen à 750. Ces sièges

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seront attribués aux Etats membres de façon ‘dégressivement proportionnelle’, avec un minimum de six et un maximum de quatre-vingt seize sièges. Le nombre précis de sièges attribués à chaque Etat membre sera décidé avant les élections européennes de 2009. Pour la Commission, la CIG a décidé que la composition actuelle, un membre de la Commission en provenance de chaque Etat membre, sera maintenue jusqu’en 2014. A partir de ce moment, la Commission sera composée d’un nombre de membres correspond à deux tiers du nombre d’Etats membres. Les membres de la Commission seront choisis selon le système de rotation égalitaire entre les Etats membres qui avait déjà été décidé par le traité de Nice. La définition de la majorité qualifiée pour la prise de décision au Conseil a été, comme l’on sait, la question la plus difficile à régler par la CIG. Comme l’avait proposé la Convention, le Conseil décidera dorénavant sur base de la double majorité, des Etats membres et des peuples, expression de la double légitimité de l’Union. La CIG a toutefois décidé de relever les seuils: au lieu de la majorité des Etats membres représentant 60% de la population, la CIG a décidé que la majorité qualifiée sera atteinte lorsqu’elle réunit 55% des Etats membres représentant 65% de la population. Deux éléments viennent s’ajouter à cette définition. En premier lieu, afin d’éviter que, dans un cas extrême, en raison du relèvement du seuil de la population, trois (grands) Etats membres puissent, seuls, bloquer une décision du Conseil, il est prévu qu’une éventuelle minorité de blocage doit être constituée d’au moins quatre Etats membres. Par ailleurs, il est prévu qu’un nombre de membres du Conseil représentant au moins 3/4 d’une minorité de blocage, que ce soit au niveau des Etats membres ou de la population, peuvent demander qu’un vote n’intervienne pas, mais que, pendant un délai raisonnable, les discussions continuent, afin d’arriver à une plus large base d’accord au sein du Conseil.

Des avancées pour la réalisation de l’espace de liberté, de sécurité et de justice ainsi que dans la politique extérieure et de sécurité commune La Convention n’a pas procédé à un réexamen de toutes les politiques de l’Union. La plupart des dispositions qui régissent les politiques sont donc substantiellement restées les mêmes. A la différence, par exemple, de l’Acte unique ou le traité de Maastricht, il n’y a pas eu d’extension majeure des compétences de l’Union. Toutefois, la Constitution comporte une rénovation significative des dispositions relatives à la justice et des affaires intérieures, qui devront permettre de réaliser plus facilement, et mieux, l’espace de liberté, de sécurité et de justice. En effet, ces domaines relèveront dorénavant tous de la méthode communautaire et dans une très large mesure du champ de la majorité qualifiée, bien que certaines spécificités soient maintenues ou introduites, notamment

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dans les domaines de la coopération judiciaire pénale et de la coopération policière. Les dispositions relatives aux relations extérieures ont fait l’objet d’une réécriture, mais la distinction entre la politique extérieure et de sécurité commune et les autres aspects de l’action externe de l’Union, pour ce qui concerne le rôle respectif des institutions et les procédures, est pour l’essentiel maintenue. Néanmoins, par la création de la fonction de Ministre des affaires étrangères de l’Union, qui devrait faire développer la confiance réciproque et le réflexe européen des Etats membres, l'affirmation du rôle de l'Union sur la scène internationale sera sans doute renforcée, quel que soit le domaine. Par ailleurs, la possibilité en matière de défense de renforcer les moyens de coopération entre Etats membres qui le souhaitent et qui en ont les capacités nécessaires, à travers une coopération structurée, renforcera la crédibilité de la politique étrangère de l'Union. Pour les autres politiques, même si la Commission aurait souhaité pour certaines, comme dans le domaine de la gouvernance économique, un renforcement des pouvoirs d’action de l’Union, les modifications essentielles consistent dans une ultérieure extension de la majorité qualifiée et une quasi-généralisation de la procédure de codécision. Il convient de constater que, au delà de certaines dispositions spécifiques, l’unanimité a été maintenue dans le domaine de la fiscalité et, partiellement, dans les domaines de la politique sociale et de la politique extérieure et de sécurité commune. Il reste à vérifier si l’existence de «passerelles», qui permettent de décider, à l’unanimité, que dorénavant un domaine sera régi par la majorité qualifiée, s’avèrera suffisante pour maintenir la capacité d’action de l’Union. Par ailleurs, il faudra tenir compte pour le développement futur de l’Union du fait que les lois fixant les ressources propres et les perspectives financières seront décidées à l’unanimité, tout comme les modifications mêmes à la Constitution.

La démocratisation et la transparence du système La Constitution introduit, ou confirme au niveau du texte fondamental, un nombre important de dispositions qui visent à rendre les institutions de l’Union plus démocratiques, plus transparentes, plus contrôlables et plus proches du citoyen. A titre d’exemple, la Constitution crée la possibilité pour les citoyens, s’ils réunissent un million de signatures dans un nombre significatif d’Etats membres, d’inviter la Commission à soumettre une proposition appropriée au législateur. Les travaux du Conseil, lorsqu’il agit en tant que législateur, seront publics. Le rôle du Parlement européen devient plus important. Les parlements nationaux seront informés de toute nouvelle initiative de la Commission et si un tiers d’entre eux estiment qu’une proposition enfreint le principe de subsidiarité, la Commission devra réexaminer sa proposition. De nouvelles dispositions sur la démocratie participative et la bonne gouvernance ont acquis un rang constitutionnel. La Charte assurera une meilleure protection des droits fondamentaux. ■


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SERGE ALLEGREZZA (DIRECTEUR DU STATEC)

FRANÇOIS BILTGEN (MINISTRE, PRÉSIDENT DU PARTI CHRÉTIEN-SOCIAL)

«Oui, je suis inconditionnellement en faveur du Traité établissant une Constitution pour l’Europe, même si sur beaucoup de points ce Traité ne peut être considéré que comme une étape supplémentaire vers l’établissement d’une Europe politique unie. (...) L’Europe que nous voulons ne doit pas être seulement une Europe économique (encore que la prospérité actuelle de notre pays soit due à cette Europe sans frontières), mais également une Europe politique, une Europe basée sur des valeurs humaines et une Europe sociale. Sur tous ces domaines, le nouveau Traité établit des progrès, insuffisants, mais réels: il marque un nouveau pas vers une Europe politique, (...), il prévoit un meilleur contrôle démocratique (...) et représente également un «oui» à l’Europe sociale, qui est consolidée. (...).

JOHN LI (CHAIRMAN KPMG LUXEMBOURG)

«(...) La Constitution donnera une légitimité nouvelle aux représentants européens lors des discussions et négociations avec leurs homologues américains et asiatiques sur des questions économiques, sociales et environnementales. Plus particulièrement, en matière de politique étrangère et de défense, ou tout reste à faire, elle permettra à l’Europe de développer une politique commune qui assurera d’une part sa sécurité et d’autre part contribuera davantage au maintien de la paix et de la stabilité mondiale. (...) En tant que Luxembourgeois, nous devons veiller à ce que la Constitution protège nos intérêts vitaux et c’est pourquoi nous devons être très attentifs et réactifs si besoin était. Mais disons d’abord oui à la Constitution!»

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ALEX BODRY (DÉPUTÉ SOCIALISTE, PRÉSIDENT DU LSAP)

MARIE-JEANNE CHÈVREMONT-LORENZINI (SENIOR PARTNER, PRICEWATERHOUSECOOPERS LUXEMBOURG)

«Je suis en faveur du traité établissant une Constitution. C’est, selon moi, un acte fort qui permettra à l’Europe de répondre aux nombreux défis futurs que sont une Europe élargie, plus transparente, plus efficace sur la scène internationale et plus proche des citoyens européens. (...) Aujourd’hui, il faut (...) générer un document fondateur d’une Europe qui “unisse les hommes” sur des valeurs fondamentales telles que le pluralisme, la non-discrimination, la tolérance et l’égalité entre hommes et femmes. (...) Cette Constitution doit permettre aux anciens et nouveaux membres de créer les conditions pour décider et gouverner de manière plus efficace et démocratique. Le projet de Constitution va dans ce sens en proposant davantage de solidarité entre les Etats membres, une consultation et une participation accrue au processus décisionnel pour tout citoyen et une clarification des compétences de l’Union entre ce qui est de sa compétence exclusive, de ses compétences partagées et de ses actions d’appui. (...)».

«Je voterai "oui" au Traité, un oui de conviction. Le nouveau traité apporte une plus-value par rapport aux traités existants. L’Europe deviendra grâce à certaines avancées un peu plus démocratique, plus transparente et plus forte. Le Luxembourg ne va pas se confondre dans un Super Etat européen, mais gardera son autonomie dans le cadre d’une Fédération d’Etats-Nations qui garantit une représentation correcte des petits pays. (...) Economiquement et politiquement, l’Europe pourra renforcer sa position parmi les grandes puissances de la planète. (...) Ce traité s’inscrit donc parfaitement dans la longue mise en place d’une Europe de la paix. Il ne constitue pas la fin d’un processus, mais une étape supplémentaire dans la réalisation d’une grande ambition commune».

DAVID ARENDT (EXECUTIVE VICE-PRESIDENT & CFO, CARGOLUX)

«Oui... mais j'aurais préféré un texte plus court, compact, clair, compréhensible. Aussi, la constitution proposée comporte des lacunes ou insuffisances importantes, comme par exemple la délimitation des frontières extérieures de l'Union; les dispositions régissant la sortie volontaire des membres et/ou leur expulsion de l'Union en cas de violation de la Constitution (y compris Charte des Droits); le choix d'une langue communautaire obligatoire (afin d'éviter la complexité et le coût liés aux traductions de tous textes communautaires dans toutes les langues officielles des Pays Membres) ou encore les règles gouvernant le financement des organes de l'union et de ses programmes. Du côté positif, je note avec satisfaction que le Luxembourg garde un droit de veto en matière fiscale».

JEAN-CLAUDE JUNCKER (PREMIER MINISTRE, CSV)

«La question à laquelle les Luxembourgeois devront répondre le 10 juillet est en fin de compte simple: voulons-nous, là où nous n’en avons pas assez, plus d’Europe, sans que pour autant l’Europe remplace l’Etat national, là où nous n’en avons pas besoin? (...) Avant de voter, je dois donc me demander ce qui arrivera si tous les électeurs votaient comme moi. Or, voter “non”, qu’on le veuille ou pas, équivaut à un retrait du Luxembourg du processus d’intégration européenne. Il s’agit donc d’une décision fondamentale, faisant du référendum un scrutin plus important que les élections législatives. Même si je voterai en faveur sans hésitation, je suis le premier à admettre que le traité constitutionnel n’est pas parfait. Si j’avais été seul à l’écrire, le résultat ne serait pas le même. Mais l’Europe n’est pas le reflet de l’opinion d’un homme ou d’un pays. (...) L’important sera en fin de compte le bon usage qu’on fera de la constitution. Il n’y a rien dans le traité à quoi on devrait s’opposer au nom de l’intérêt national. Il nous offre par contre la possibilité de faire plus de politique sociale, plus de protection de l’environnement ou encore plus de politique étrangère. La Constitution pour l’Europe représente dès lors une étape importante dans la construction européenne telle que lancée il y a 55 ans par des hommes dont, aujourd’hui plus que jamais, on ne peut qu’admirer le courage».

«Je me suis souvent demandé pourquoi, soudainement, la classe politique avait cru bon de faire un référendum sur le projet de Constitution. Nous ne l’avons pas fait pour des traités autrement plus importants comme ceux de Rome, de Maastricht, d’Amsterdam ou de Nice. (...) J’aurais préféré une ratification parlementaire, précédée d’un large débat avec les forces vives de la nation, impliquant tous les citoyens. Bien entendu, je voterai pour le texte, car il contient quelques (modestes) avancées démocratiques et il ouvre (timidement) la voie à une politique extérieure communautaire plus affirmée. (...) Le traité constitutionnel ne préjuge aucunement des orientations politiques, il se borne à fixer le cadre démocratique d’une économie sociale de marché. Le Luxembourg a une réputation «européaniste» à tenir. J’espère que le oui l’emportera au moins à 75%!»

JEAN-MARC FANDEL (DIRECTEUR, CETREL)

«Oui à la constitution européenne comme expression d’une orientation plus progressiste et plus volontariste de l’Europe. Certes, de nombreux aspects ne sont pas traités de manière explicite, mais une constitution n’est, à mon avis pas à confondre avec une encyclopédie européenne donnant réponse à tout. La constitution est une des pierres angulaires de l’édifice européen nécessaire pour organiser et formaliser le fonctionnement de l’Union européenne et appelant dans la suite plus que jamais des actions concrètes et des décisions courageuses».


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PAUL HAMMELMANN (AVOCAT À LA COUR)

PHILIPPE POIRIER (DOCTEUR EN SCIENCES POLITIQUES, CHERCHEUR À L’UNIVERSITÉ DU LUXEMBOURG)

«(...) Le Traité instituant une Constitution européenne peut être considéré dès à présent comme le premier socle démocratique et efficient de l’Europe réunifiée. Parmi les avancées essentielles auxquelles raisonnablement tout électeur souverainiste et/ou europhile peut s’identifier, on en retiendra six: une présidence stable pour l'Union (...), un système de décision renouvelé (...), un meilleur contrôle démocratique (...), une clarification des compétences entre l’Union et les Etats (...), le respect des Etats membres (...) et l‘instauration de valeurs communes (...)».

«Je suis bien évidemment en faveur du traité et voterai "oui" au référendum afférent tout en regrettant cependant que cette consultation populaire soit réservée aux seuls Luxembourgeois. Le traité constitutionnel instaurant une Europe consolidée et solide constitue un pas de plus vers une paix durable en Europe. Un "oui" au référendum n’implique pas de "oui" - c’est décevant de devoir le répéter – à une adhésion de la Turquie à l’Union, ni à fortiori un "oui" à la directive tant contestée, dite “Bolkestein”. La constitution va combler ce que l’on pouvait appeler un déficit démocratique européen, qui voulait que les directives européennes furent nécessairement transposées dans les Etats membres sans intervention des parlements nationaux, donc sans débat démocratique. (...) Pour les personnes qui craignent que le Luxembourg risque de perdre un de ses atouts, il faut noter que l’unanimité reste maintenue dans le domaine de la fiscalité».

DANIELLE FONCK (DIRECTRICE GÉNÉRALE ADJOINTE, EDITPRESS)

ROBERT GOEBBELS (DÉPUTÉ EUROPÉEN SOCIALISTE)

«Je voterai "oui", parce qu'il n'y a pas d'alternative au traité constitutionnel. (...). Voter "non", cela reviendrait à accepter le statu quo d'une Europe plus lamentable encore. (...) Les Etats, membres de l'Union Européenne, devront donc veiller à ce que leurs intérêts nationaux bien compris ne soient pas sacrifiés sur l'autel des ambitions de quelques grands Etats, poursuivant leurs rêves de puissance mondiale. Le traité constitutionnel (mal nommé) crée un équilibre nécessaire entre une Commission, dans laquelle chaque Etat sera représenté, un Parlement Européen aux pouvoirs accrus (...) ainsi qu'un Conseil des Ministres capable de voter à la double majorité. Et puis, et surtout, il y aura la possibilité pour les Parlements nationaux d'intervenir en début de procédure législative européenne, afin de freiner, si nécessaire, l'ardeur ultra-libérale de la Commission».

BEN FAYOT (DÉPUTÉ SOCIALISTE)

CLAUDE TURMES,

«Oui, je suis pour le Traité constitutionnel. (...) Ce Traité rendra l'Union européenne plus démocratique et plus efficace. Je considère les six acquis suivants comme majeurs pour le développement de l'intégration européenne, facteur de paix et de prospérité: - regrouper en un seul texte de l'ensemble des traités européens existants. (...) - regrouper et affirmer les valeurs et les normes sur lesquelles repose l'UE et qui dessinent avec précision le modèle de société européenne. (...) - augmenter la visibilité des fonctions et l'efficacité des institutions: (...) - des avancées démocratiques importantes, avec les pouvoirs accrus du Parlement européen et la généralisation de procédure législative ordinaire (...) - renforcer la politique étrangère, avec un accent particulier sur la politique de sécurité et de défense. - étendre les compétences de l’UE dans le domaine de la sécurité intérieure et de la justice (...)».

(DÉPUTÉ EUROPÉEN VICE-PRÉSIDENT DU GROUPE DES VERTS AU PARLEMENT EUROPÉEN)

«Je suis favorable à l’adoption du projet de Constitution pour l’Europe en tant que premier pas vers le processus constitutionnel. (...) La Constitution pose les fondements d’une démocratie européenne, érige l’Union en Communauté de droits fondamentaux, l’oblige à respecter le principe du développement durable, intègre les droits sociaux aux droits de l’homme classiques, lie l'action extérieure au droit international, simplifie les traités et les procédures, attribue clairement les compétences, élargit la transparence et la légitimité démocratique de l’Union, ainsi que les possibilités pour les citoyennes et citoyens de prendre part aux décisions (...)».

MICHEL WOLTER (DÉPUTÉ, PRÉSIDENT DU GROUPE PARLEMENTAIRE CHRÉTIEN-SOCIAL)

«Je suis favorable au Traité établissant une Constitution pour l'Europe. Il y a 100 raisons pour expliquer cette position, mais une seule est à mon avis déjà suffisante et déterminante: Plus jamais la guerre, plus jamais!»

ENRICO LUNGHI (DIRECTEUR ARTISTIQUE DU CASINO LUXEMBOURG – FORUM D’ART CONTEMPORAIN)

«J’estime être un Européen convaincu. Mais j’ai commencé à lire le texte soumis au référendum et je dois dire qu’il est particulièrement indigeste. (...) Je m’inquiète pour les démocraties qui demandent aux citoyens de se prononcer pour ou contre un texte de plusieurs centaines de pages tout en diabolisant ceux qui osent le critiquer: c’est une méthode digne de W. Lippmann (à lire absolument: Propaganda, de Noam Chomsky !). En tous cas, je me sens incapable de me prononcer en connaissance de cause. Je voterai “oui” malgré tout, simplement parce que je ne veux pas avoir le sentiment de freiner la construction européenne (qui pourrait être un rêve exaltant, s’il ne se bornait pas à son aspect commercial…), et dans l’espoir (un peu naïf…) que les responsables politiques se rendront compte à temps que s’ils continuent dans la voie libérale actuelle, avec comme seul horizon une croissance économique aussi stupide qu’insoutenable, le prix à payer – du point de vue des tensions sociales et écologiques – sera effrayant dans très peu de temps».

«Je suis bien sûr favorable au traité constitutionnel de l'Union européenne. Mais j’estime qu’un référendum n’était pas nécessaire (...) Dans un pays qui n'a pas vraiment de tradition de référendum politique, l'électeur est en quelque sorte pris en otage en étant obligé de se prononcer sur un texte de loi qui l'engage sans qu'il en connaisse véritablement tous les tenants et aboutissants. Néanmoins, il faudra voter "oui", en dépit des insuffisances du traité en question et malgré le fait que dans bien des domaines il ne va pas assez loin. (...) Contrairement aux apparences et suite à l'élargissement prématuré de l'Union européenne, celle-ci est moins forte qu'il n'y paraît. Les clivages demeurent grands, les conflits y sont larvés, les ressentiments du passé plus présents qu'on ne le soupçonne de l'extérieur. Il n'est pas exagéré de se montrer inquiet et sans cette loi-cadre (et rien de plus) qu'est le traité constitutionnel, l'Europe manquera encore plus de muscle. (...)».

HENRI GRETHEN (DÉPUTÉ EUROPÉEN DP)

«Je suis bien évidemment en faveur du Traité établissant une Constitution pour l’Europe. Pour le pays, hors de l’Europe, point de salut. Le Luxembourg a toujours bénéficié, par le passé, de son appartenance à de grands ensembles économiques: le Zollverein au XIXe siècle, l’UEBL à partir de 1921, puis la CECA, la CEE et l’Union européenne telle que nous la connaissons. Etre à 25, et peut-être plus encore, demande des compromis dans un certain nombre de domaines. Globalement, le bilan pour le Luxembourg est plus que positif et sortir de l’UE pour le pays serait une catastrophe».

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JEAN-MARIE JACOBY (SECRÉTAIRE - ROUDE FIISSCHEN MARXISTES-LÉNINISTES À LUXEMBOURG)

CLAUDE WEHENKEL (DIRECTEUR CRP HENRI TUDOR)

«Je suis en faveur du Traité établissant une Constitution pour l’Europe. L'émergence pacifique d'un "empire" démocratique et humaniste me semble être une étape essentielle dans l'évolution de l'humanité, quitte à juger sur la durée. (...) Je voterai "oui", car l'Europe nous a apporté beaucoup plus que ce dont nous sommes vraiment conscients, notamment au niveau de l'élaboration de concepts novateurs et de la prospective, travail particulièrement précieux pour un petit Etat. Je n'ose pas imaginer où nous serions aujourd'hui sur le plan intellectuel au Luxembourg sans l'impulsion de l'Europe. Mais, face au chantage des partisans du "oui", je comprends que l'on puisse voter “non”».

MARIE-JOSÉE JACOBS (MINISTRE DE LA FAMILLE ET DE L'INTÉGRATION ET MINISTRE DE L'EGALITÉ DES CHANCES, CHRÉTIENNE-SOCIALE)

«(...) La Constitution place les citoyen-ne-s au centre du projet européen en renforçant les droits fondamentaux dans l’Union. En associant étroitement les citoyenne-s et la société civile, elle donne un nouvel élan au processus d’intégration européenne. (...) La Constitution européenne représente aussi un progrès dans le domaine de la promotion de la protection sociale, l’égalité entre les sexes, la solidarité entre les générations et la protection des droits des enfants. Elle promeut également la cohésion sociale et la solidarité entre les Etats membres (...) et assure l’application du principe de l’égalité des rémunérations entre travailleurs féminins et masculins pour un même travail ou un travail de même valeur. (...) La Constitution permettra de (...) contribuer à la modernisation du modèle social européen. (...)»

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JEAN-CLAUDE REDING (PRÉSIDENT, SYNDICAT OGB-L)

«Je suis en faveur du traité établissant une Constitution pour l’Europe pour trois raisons essentielles: - le renforcement, l’amélioration et la démocratisation du fonctionnement institutionnel de l’Union européenne; (...) - l’intégration de la Charte des droits fondamentaux, qui deviendra ainsi juridiquement contraignante et qui crée un véritable socle commun de droits fondamentaux y compris sociaux dans l’Union. - le renforcement des possibilités pour donner une orientation plus sociale à une Union qui s’est construite autour de principes purement économiques, dominés par le libre marché et la libre concurrence. Le projet de traité parle ainsi pour la première fois d’une économie sociale de marché, du plein emploi. La politique sociale est reconnue comme une compétence partagée et non plus complémentaire de l’Union. Un fondement juridique pour les services publics, les services d’intérêt économique général est instauré. Une clause sociale transversale est inscrite dans la partie concernant les politiques de l’Union».

«Ce traité constitutionnel néolibéral pour l'Union Européenne (...) ne peut qu'être refusé par toutes et par tous, qui ne sont pas d'accord avec ce capitalisme qui exploite hommes et nature pour l'intérêt du capital avec son économie orientée vers le seul profit. De même, il ne peut qu'être refusé par celles et ceux qui militent pour la paix. Car qui milite pour la paix ne peut être d'accord que soit inscrit dans une constitution une obligation d'investir dans l'armement, de créer une agence pour l'armement et une armée d'intervention, qui n'est pas dédiée à la défense du territoire de l'UE, mais qui doit servir ‘’à défendre’’ les intérêts de l'UE à 5.000 km à la ronde. Voilà pourquoi il ne peut y avoir qu'un NON clair et net à tous les référendums sur le traité constitutionnel de l'UE».

LUCIEN THIEL (DÉPUTÉ CHRÉTIEN-SOCIAL)

«Oui, je suis en faveur de l’adoption du traité qu’il est convenu d’appeler “la Constitution” (...). La Constitution, qui fut élaborée par un large collège composé de toutes les tendances politiques des pays européens, ne représente pas une loi fondamentale du genre de celles sur lesquelles reposent les États individuels, mais elle constitue un genre de charte régissant les modalités de coopération entre les pays qui se sont associés pour former l’Union européenne. Vu l’insuffisance et l’inefficacité manifeste des textes actuels, une telle refonte des traités dans un seul textes s’imposait. (...) Refuser pour une raison quelconque la mise en application de la “Constitution européenne” reviendrait à empêcher l’intégration européenne de progresser et, pire encore, la consolidation de l’Union après l’élargissement avec tous les risques de dilution que celui-ci comporte».

RAYMOND HENCKS (PRÉSIDENT DU CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL)

LOUIS MELVIS (DIRECTEUR, ILRES)

«D’études récentes, nous savons que la proportion des électeurs qui voteraient pour le traité de la constitution est relativement stable à +/- 60% (...). Mais que se passera-t-il dans les mois qui nous séparent du référendum? Quelle sera l’influence des discussions eurosceptiques en France et ailleurs? (...) L’attitude concernant le traité s’avère évidemment liée aux attitudes concernant tout autre aspect de l’intégration européenne. Les partisans de l’UE aimeraient bien être pour le traité. Mais, comment voter pour quelque chose sans la connaître? Au lieu d’entendre des menaces d’abdication, ils veulent que les politiciens les informent des enjeux. Les “indécis” ou “non” semblent provisoires: en attente d’information. (...) A titre personnel, je veux une Europe ouverte, libre, démocratique et solidaire. Le traité constitutionnel fait des petits pas en avant: plus de poids aux parlements nationaux et européen, la double majorité au conseil, le sommet social tripartite. Je voterai pour».

«Je voterai pour la Constitution, parce que le Luxembourg a besoin de l’Europe, d’une Europe soucieuse du bien-être des citoyens, fondée sur une croissance économique équilibrée, la cohésion sociale, le progrès social et un niveau élevé de protection de l’environnement. (...) En comparant la Constitution avec le traité sur l’Union européenne et le traité instituant la Communauté européenne, (...) on constatera des ambitions nouvelles, des avancées et des progrès substantiels apportés par la Constitution, même si tout n’est pas encore pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. (...) Des nouvelles règles de fonctionnement veilleront à ce que la construction européenne reste gérable et devienne plus démocratique notamment en mettant un frein à la position dominante de la commission européenne (...)».

JEAN SPAUTZ (DÉPUTÉ EUROPÉEN, CHRÉTIEN-SOCIAL)

«La Constitution pour l’Europe marque une étape cruciale sur le chemin de la construction de l’Europe unie. J’y souscris pleinement. (...) Elle concrétise des réformes institutionnelles rendant l’Europe plus transparente et plus efficace. La réduction du nombre des Commissaires européens, l’institution d’un Président élu du Conseil européen, la création du poste de ministre des Affaires étrangères de l’Union et la généralisation de la procédure de codécision entre le Conseil des Ministres et le Parlement européen rendent l’Union européenne plus lisible et plus forte, tant vers l’intérieur que vers l’extérieur. (...) La Constitution pour l’Europe permet à l’Union européenne de réaffirmer avec vigueur son rôle dans le monde. (...)».


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JEAN-CLAUDE BINTZ

FRANÇOIS BAUSCH

(DIRECTEUR VOXMOBILE)

«L’être humain doit toujours rester au premier plan de toutes les pensées dans la vision d’une communauté européenne plus forte et plus rassemblant. L’équilibre parfait entre une Europe moderne, progressive et dynamique, d’un côté, et la protection des acquis sociaux, de l’autre côté, sera difficile, mais doit pour moi rester un élément important dans l’application de tout accord, de même que le respect des constitutions et identités nationales. Il me semble que beaucoup de personnes interrogées ne sont pas bien informées sur le sujet. Elles répètent ce que d’autres leur font dire, et ceci est très dangereux dans le cadre d’un referendum. Il ne s’agit pas de politique nationale, mais de l’avenir d’une Europe renforcée dans un cadre mondial en changement permanent».

LUC FRIEDEN (MINISTRE DE LA JUSTICE, MINISTRE DE LA DÉFENSE, CHRÉTIEN-SOCIAL)

«Je voterai «oui» au traité constitutionnel parce que si l’Europe avance, la paix, la sécurité et la prospérité progressent. Notre pays, au cours des cinquante dernières années, a profité énormément de la construction européenne: absence de guerre, développement d’une place financière internationale, etc. Aujourd’hui l’Europe est confrontée à de nouveaux défis en matière de sécurité auxquels aucun pays n’est en mesure de faire face seul. La lutte contre le terrorisme et le crime organisé, ainsi que la gestion de crises régionales exigent des réponses européennes. En jetant les bases d’une défense commune et en améliorant de façon substantielle la coopération judiciaire et policière, la Constitution européenne fera en sorte que l’Europe nous apportera plus de sécurité, et donc de liberté».

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(DÉPUTÉ, PRÉSIDENT DU GROUPE PARLEMENTAIRE DÉI GRÉNG)

JEANNOT KRECKÉ (MINISTRE DE L’ECONOMIE, SOCIALISTE)

CLAUDE MEISCH (PRÉSIDENT DU PARTI DÉMOCRATIQUE)

«Même si ce Traité est un texte de compromis, ce qui entraîne qu’il ne soit pas parfait (quel traité ou quelle constitution peut se prévaloir d’avoir atteint la perfection?), j’estime que sa ratification marquera pour l’Union européenne un progrès indéniable. (...) Il serait dommage de priver l’UE et ses citoyens d’avancées comme la possibilité donnée à un million de citoyens d'initier une proposition législative au niveau de l'Union (...) ou de priver les parlements nationaux de pouvoirs accrus pour examiner les projets législatifs de l'UE. À la longue liste de plus-values qu’offre ce texte, on peut ajouter la consécration de la mise en oeuvre d’un développement durable tendant au plein emploi, du combat de l’exclusion sociale et des discriminations ou encore la promotion de la justice et de la protection sociales. (...) Refuser ce texte afin d’obtenir plus est non seulement illusoire, mais franchement dangereux pour l’avenir de l’Europe. (...)»

«Je suis en faveur de ce traité (...) La ratification du Traité établissant une Constitution pour l’Europe incarne un pas important vers une Europe unie, pacifiste, fraternelle et plus sociale. Le traité constitutionnel est certes perfectible et il ne représente évidemment qu’une autre étape vers l’Europe de nos idéaux. En ce sens, retenons l’énoncé de Robert Schuman dans sa déclaration du 9 mai 1950, heure de naissance de l’Europe unie: «L'Europe ne se fera pas d'un coup, ni dans une construction d'ensemble: elle se fera par des réalisations concrètes créant d'abord une solidarité de fait». (...) En plus, le traité ouvre la voie à une Europe plus démocratique, en rendant possible l’initiative populaire. Bref, à quoi sert le traité établissant une Constitution pour l’Europe? A construire la paix!»

ALEX REDING

THIERRY NOTHUM (DIRECTEUR DE LA CLC)

«Il est primordial de se rappeler que le Traité n’est nullement une compilation de décisions politiques isolées qui, de surcroît, auraient force de loi, mais qu’il constitue l’affirmation d’un ensemble de valeurs fondamentales de l’Europe et de principes majeurs dans les différents domaines de sa politique. L’Europe a besoin de cette Constitution. Il s’agit d’un cadre cohérent et équilibré pour faire avancer la construction de l’Europe. D’abord, en raison de la clarification sur le plan du cadre institutionnel et de l’avancée importante dans le processus de démocratisation. Ensuite, l’Europe doit rester compétitive. La création de richesses qui garantissent l’emploi et la prospérité dépend largement de la puissance et de la capacité de concurrence de notre économie. J’approuve le fait que la Constitution souscrive aux principes de l’achèvement du marché intérieur et d’une concurrence contrôlée. Qui plus est, le Traité pousse les Etats membres vers une coordination encore plus étroite de leurs politiques économiques. (...) Je voterai donc en faveur du Traité constitutionnel».

(DIRECTEUR DE LA GALERIE D'ART CONTEMPORAIN ALIMENTATION GÉNÉRALE)

«Je suis favorable à ce Traité constitutionnel. Il représente l’ouverture et le changement, des progrès qui vont généralement de paire avec le bien-être des individus, chassant les vieux démons une fois pour toutes. Le rejet me semble être un refus d'accepter l'actuelle mondialisation, chaque retard pris dans l'évolution de notre société risque de se payer cher. La culture, les arts plastiques et le marché de l'art contemporain ne connaissent plus de frontières et ne marchent plus, depuis longtemps, suivant des intérêts ou réflexes nationaux (...). Je crois que les phénomènes culturels et sociaux ont tellement évolué que nos règles de vivre ensemble devraient progresser et ne pas se figer dans une idéologie du XIXe ou XXe siècle».

JEAN-LUC MINES (DIRECTEUR MIKADO PUBLICIS)

«Voter «non», serait un pas en arrière et accepter de vivre dans la vieille Europe et non dans une Europe moderne et tournée vers l'avenir».

«Oui, je suis pour le traité constitutionnel et ceci principalement pour 4 raisons: - la définition des objectifs politiques de l’Union, au chapitre Un, est une première dans la construction européenne du fait que l’on donne au marché unique une dimension sociale et écologique. (...) - la charte fondamentale des droits des citoyens et citoyennes aura, avec le chapitre Deux du traité constitutionnel, une base juridique européenne solide et exigible pour toute la communauté européenne. (...) - l’introduction de l’initiative populaire prévue par le traité constitutionnel sera un instrument probant pour la société civile dans son action politique journalière pour faire pression sur la commission européenne. - le principe de subsidiarité inclura enfin, d’une façon étroite, les parlements nationaux dans le processus législatif européen et, ceci à un stade précoce de l’action réglementaire européenne».


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CHRIS MAES (DIRECTEUR, MOBILUX)

«Je suis en faveur du projet de constitution européenne parce que j'estime que nous ne pouvons pas nous permettre le luxe d'être contre. Même si, évidemment, tout un chacun a le droit de s'opposer à n'importe quel principe de droit ou de société, c'est précisément aux mécanismes d'intégration qui ont conduit à cette constitution que nous devons le privilège de cette liberté de penser qui aujourd'hui est la nôtre. Le souvenir des démons du passé, où Europe rimait le plus souvent avec nationalismes égoïstes sacrifiant allègrement la vie de ses citoyens sur l'Autel de la Nation semble avoir perdu en intensité pour beaucoup d'objecteurs de principe. (...) Ce document constitutionnel Européen n'est sans doute pas parfait, (...) et je pense pouvoir faire confiance aux citoyens du futur et à leurs élus pour corriger les défauts qui ne manqueront pas de se révéler à l'usage. En attendant, il nous faut une Europe qui fonctionne».

JEAN-NICOLAS SCHAUS (DIRECTEUR CSSF)

«Je suis favorable au Traité constitutionnel. (...) Ce texte est un instrument indispensable à la poursuite de la construction européenne et (...) celle-ci est d’une importance cruciale pour la place financière de Luxembourg dont le développement dépend largement des activités transfrontalières. (...) Si nous voulons continuer à bénéficier à l’avenir des conséquences favorables du développement de notre place financière, dont nous connaissons l’importance pour toute l’économie luxembourgeoise, nous devons voter en conséquence. (...) Je voudrais encore observer (...) qu’une part non négligeable de l’opposition qui se manifeste à l’égard de ce Traité trouve ses fondements soit dans une méconnaissance erronée des principes consacrés par ce texte, soit dans une interprétation erronée de celui-ci, ce qui signifie concrètement que mieux on connaît le texte, plus on y adhère».

PAUL RECKINGER (PRÉSIDENT DE LA CHAMBRE DES MÉTIERS)

LYDIE POLFER (DÉPUTÉE EUROPÉENNE, DÉMOCRATE)

«À plusieurs reprises déjà, j’ai exprimé un "oui" de conviction à ce Traité constitutionnel. Il permettra à l’Union Européenne d’agir de façon plus efficace et plus visible aussi bien vers l’intérieur que vers l’extérieur et ce grâce à une clarification de ses compétences, une modernisation de son système législatif, une rationalisation et une simplification des procédures de décision et grâce au renforcement de la démocratie parlementaire. (...) Le "non" priverait les parlements nationaux de la perspective de se voir réellement impliqués dans le processus législatif et priverait encore les citoyens européens du droit d’initier une proposition législative. (...) Un "non" empêcherait en fait l’Europe de faire un saut qualitatif d’envergure, puisqu’on en resterait à l’application pure et simple du traité de Nice! (...) L’Europe a beaucoup à gagner d’une ratification de ce traité constitutionnel; par contre elle perdra beaucoup de son élan en cas de rejet».

«La Constitution européenne, qui consacre solennellement l’unification pacifique d’un continent sur des principes de liberté et d’équilibre social, est une avancée considérable pour l’Europe. (...) Il est, en revanche, regrettable que l’on ne soit pas allé jusqu’au terme des ambitions européennes. L’essentiel des compétences politiques (...) reste en effet régi par un système classique de décision intergouvernemental. La Constitution aurait été l’occasion idéale pour répondre à la question-clé: quelle est sensé être la finalité de l’UE: une organisation de type fédéral ou de type intergouvernemental? (...) A ceux qui sont tentés par le non lors du référendum, j’entends rappeler que l’Europe est à l’origine de notre croissance économique et de notre richesse. Renforçons donc cette Europe par le “oui” au lieu de l’affaiblir par le “non”».

BOB KRIEPS* (*LE DIRECTEUR DE SACEM LUXEMBOURG S’EXPRIME EN SON NOM PERSONNEL)

«Je voterai pour l'adoption de la constitution européenne. En cas de non-adoption, (...) la construction européenne risque d'être retardée de 10 ans, un luxe que l'Europe ne peut pas se permettre face à la concurrence au niveau planétaire des Etats-Unis et de la Chine pour ne nommer que ces pays. (...) Même si l'introduction de la Constitution européenne était maladroite et mal préparée, son adoption devra permettre le développement d'une vraie vie politique européenne où les partis politiques se présenteront aux élections avec des programmes sur l'Europe, et où le citoyen pourra voter le parti qui présente le programme européen qui lui convient. (...) L'avenir de l'Europe dépendra surtout des programmes politiques des partis et des hommes politiques qui sont votés à sa tête et à la tête des pays qui la constituent. Au citoyen de faire le choix».

FERNAND WEIDES (DIRECTEUR DE LA RADIO SOCIO-CULTURELLE 100,7)

LYDIA MUTSCH (DÉPUTÉE, BOURGMESTRE D’ESCH-SUR-ALZETTE, SOCIALISTE)

«Je suis bien évidemment en faveur du Traité établissant une Constitution pour l’Europe, (...) qui constitue un cadre important pour construire l’Europe dans une plus grande transparence. Dans ce contexte, il s’agit de convaincre les citoyennes et les citoyens européens qu’ils en profitent, car pour l’instant il y a le doute un peu partout. Pour moi, quatre éléments sont essentiels pour notre avenir dans une Europe unie: - le respect des droits de l’homme (la Charte des droits fondamentaux est insérée dans ce Traité); - la mise en place et le développement des droits sociaux (inscrits pour la première fois dans un traité européen); - la garantie d’une Europe en paix à l’encontre d’un nationalisme malsain, base de la plupart des conflits internationaux; - l’égalité des chances entre femmes et hommes (éléments-clés d’une société plus juste pour laquelle nous luttons)».

«Je suis en faveur de ce traité, car j’ai lu le texte il y a quelques mois. Je sais donc, de quoi je parle et j’ai pu relever que les aspects positifs prennent le dessus sur les quelques zones d’ombres et/ou passages ambigus. (...) Le traité est plus un facteur de cohésion que de distorsion, même s’il n’est certainement pas – comme toute constitution – une garantie absolue contre d’éventuels dérapages. (...). Le traité établissant une Constitution est peut-être trop vaste mais a l’avantage de fournir une base de références assez claires et cohérentes pour permettre un fonctionnement ordonné et démocratique respectant aussi les souverainetés des nations. Même s’il ne faut pas exclure l’une ou l’autre révision à la lumière de l’expérience vécue, le texte actuel est un réel progrès par rapport aux textes en vigueur».

SERGE URBANY (AVOCAT, ANCIEN DÉPUTÉ DÉI LÉNK)

«Le“non”, c’est la chance pour une véritable Europe! Les traités existants formaient déjà la “constitution communautaire”. Ils sont maintenant réunis en un seul traité, c’est tout. Les institutions sont fusionnées, rationalisées. (...) Il y a des “avancées”, mais le principe n’a pas changé. Cette Europe-là est celle qui organise dans le détail et par la force le marché “libre” qui contraint chaque jour les citoyens sous le joug des détenteurs de capitaux. (...) Il n’y a pas à ratifier ce mépris quotidien qui nous étouffe. (...). La bataille pour le Non, c’est la chance pour la véritable Europe. Les marchands et les politiciens de plus en plus autocrates (voir M. Juncker) sont sur la sellette par le miracle de la bonne vieille démocratie, qui sera bientôt européenne».

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ETIENNE VERWILGHEN (PRÉSIDENT DU COMITÉ DE DIRECTION, KBL)

CHARLES KROMBACH

HANS FELLNER (DIRECTEUR, FELNER ARTS BOOKS)

(PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION DES INDUSTRIELS LUXEMBOURGEOIS)

«Je suis un Européen-né: j’ai grandi aux Pays-Bas, de père autrichien, de mère allemande et je suis, depuis quelques années, Luxembourgeois de nationalité. Je suis favorable à ce Traité. Sans être parfait dans le détail, il est au moins bien. Et bien n’est pas mauvais! (...) Je trouve cependant problématique que l’ensemble des pays n’aient pas choisi la voie du référendum. (...) Le risque est grand de donner ainsi parole à certains partis populistes qui pourraient faire en sorte que ce Traité ne soit pas adopté. Au-delà de cette réflexion, la question sur le ‘’oui’’ ou le ‘’non’’ ne doit pas être une question de vie ou de mort. Des adaptations et des corrections seront toujours possibles, même dans les processus européens».

«L’Europe doit faire face en ce début du XXIe siècle à une multitude de défis de taille. Les relever demande (...) une Europe forte et unie, dotée de structures de gouvernance efficaces et transparentes. Assurer l’avenir de l’Union européenne signifie aussi renforcer l’intégration et le dynamisme de nos économies respectives de manière à générer les moyens nécessaires au bien-être individuel, à la pérennité de nos systèmes sociaux et au développement durable. (...) Une Europe qui est capable de se renouveler sera à même de satisfaire aux objectifs fixés dans le cadre de la Stratégie de Lisbonne et de continuer à faire entendre sa voix dans le monde. Ceci est également d’un intérêt capital pour un petit pays comme le Luxembourg. (...)».

TANIA WALISCH (VICE-PRÉSIDENTE, ATTAC LUXEMBOURG)

«Attac Luxembourg est contre la ratification du Traité établissant une Constitution pour l'Europe. (...) Ce texte est une imposture politique: il détermine à l’avance une orientation ultra-libérale des politiques économiques et sociales. Une Constitution ne devrait déterminer que le cadre institutionnel qui permet aux citoyens européens de choisir l’orientation de ces politiques. Ce texte est une offense au bon sens économique et géopolitique: il organise l’impuissance de l’Europe dans la compétition mondiale avec des puissances nationalistes fermement déterminées à et armées pour défendre leurs intérêts. (...) Ce texte est la porte ouverte à l’Europe de la guerre économique permanente, du dumping social et des délocalisations. (...) Au total, cette Constitution est anti-européenne (...)».

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PIERRE GIRAULT (ELU À L'ASSEMBLÉE DES FRANÇAIS DE L'ETRANGER)

«Je vote “oui” sans réticence et avec conviction. (...) La constitution européenne proposée rappelle des éléments de nature constitutionnelle: drapeau, hymne, devise "unie dans la diversité", monnaie, citoyenneté européenne, droits fondamentaux et cadre institutionnel (...), mais elle est avant tout un traité dans la mesure où elle fonde l'union sur une communauté de valeurs: dignité humaine, liberté, démocratie, égalité, nondiscrimination, tolérance, justice, solidarité, égalité hommes/femmes. Tout cela dans le cadre de nos héritages culturels, religieux et humanistes. (...) Cette constitution, ni révolutionnaire ni dangereuse, est porteuse d'avenir afin de conforter un patrimoine inestimable dont nous jouissons tous les jours et dont peu se rendent réellement compte: la paix depuis cinquante ans! (...) Je vote “oui” pour le futur, pour mes enfants et petits enfants qui sont déjà là et j’ose espérer les générations qui suivront!».

ROBERT WEBER (PRÉSIDENT NATIONAL DU SYNDICAT LCGB)

«Je suis non seulement en faveur du traité constitutionnel, mais aussi tout à fait enthousiasmé par cette importante avancée dans le processus d’intégration des pays de notre continent. Une constitution européenne complète la construction européenne et donne un toit à notre “maison européenne”. (...) Le traité constitutionnel renforcera (...) la pratique démocratique de l’Union. D’importants objectifs à caractère social, tel que le plein-emploi et l’économie sociale de marché sont énumérés dans le titre premier du texte. Malheureusement, les instruments pour leur réalisation ne sont pas assez développés dans le troisième titre du traité. (...) Certes, en tant que syndicaliste, on avait des revendications par rapport à la constitution, qui allaient plus loin, mais le compromis qui est ressorti des négociations est tout à fait acceptable car les droits des citoyens et les possibilités d’action des syndicats s’en trouvent renforcés (...)».

NICOLAS SCHMIT (MINISTRE DÉLÉGUÉ AUX AFFAIRES ÉTRANGÈRES, SOCIALISTE)

«(...) Une Constitution pour l’Europe, c’est un acte fort pour l’avenir de l’Europe et sûrement inespéré il y a quelques années encore. Elle consolide le projet d’intégration européenne qui reste le plus grand projet de réconciliation des peuples et des paix jamais réalisé. (...) Le citoyen se trouve aujourd’hui face à un choix de portée historique: approuver le projet de Constitution pour l’Europe et permettre ainsi au projet d’intégration de prendre un nouvel élan. Ses propres droits seront mieux garantis et il participera (...) à la construction d’une véritable démocratie européenne représentative et participative. Le rejet de la Constitution, aboutira tout au plus à une vaste zone de libre-échange sans règle faisant de l’Europe une proie et non plus un acteur de la globalisation. (...)».

«(...) La Constitution européenne affirme des valeurs fondamentales que nous partageons tous (dignité humaine, liberté, démocratie, égalité, tolérance, développement durable…). (...) Ce Traité constitue une avancée démocratique évidente (...). La démocratie n’est-elle pas, comme disait Churchill, le moins mauvais des systèmes politiques? (...) Toutefois, attention aux risques de dérives. Ainsi, la majorité qualifiée ne doit pas être un outil d’uniformisation. Elle ne doit pas gommer les différences de culture et de sensibilité, qui font la richesse et la spécificité – l’âme – européennes. La mise en place de coopérations renforcées ne doit pas être bloquée par les procédures, ni aboutir au ralliement forcé à un système mis en place par une minorité agissante. La centralisation et le renforcement des autorités ne doivent pas mener à la toute-puissance de la bureaucratie face au citoyen. Si la Constitution devait conduire à cela, je préfèrerais voter “non”.(...)»

MARC GLESENER (PRESIDENT DU SYNDICAT ALEBA)

«Je suis évidemment pour la mise en place d'une constitution pour l'Europe, sous condition de ne pas forcer les choses. Il me semble que d'abord les objectifs de ce traité ciblent démesurément la réussite économique de l'Europe pour valoriser les considérations sociales plutôt accessoirement. (...) Il se pose aussi la question de savoir si l’hétérogénéité notamment des prestations sociales tout comme la disparité des salaires entre les divers pays notamment par rapport à ceux de l'Est est de nature à permettre actuellement l'union constitutionnelle sans dériver irrésistiblement vers le dumping social. (...). Par conséquent, je suis d'avis que la mise en place d'un tel projet d'envergure mériterait des débats nationaux profonds et exhaustifs notamment sur la question de l'emploi et de son environnement avant de pouvoir en tirer les conclusions définitives».


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FRANÇOIS THYS

PAUL HELMINGER

(DIRECTEUR, CEGECOM)

(BOURGMESTRE DE LA VILLE DE LUXEMBOURG)

«Oui, je plaide en faveur du traité établissant une Constitution pour l’Europe. (...) J’ai le sentiment très fort que la Constitution Européenne va nous mener dans la bonne direction. Ma vision est basée sur le respect mutuel, la communication franche et honnête, la transparence et un esprit critique, mais ouvert, par rapport à mon entourage. Je me prononce donc pour le traité, tout en sachant et acceptant qu’une nouvelle étape comporte toujours des éléments positifs et négatifs. (...) A travers leurs institutions, les pays et leurs citoyens vont faire leur chemin ensemble, avec une répartition des tâches différente de ce que nous connaissions dans le passé. La mission est bien sûr un meilleur résultat pour tous: plus de transparence, de dynamique, d’autonomie et avec une simplification des instruments. (...) Du point de vue historique, cette constitution est de toute façon une nécessité incontournable».

MARC HOFFMANN (PRÉSIDENT DU COMITÉ DE DIRECTION DEXIA-BIL)

«Je suis en faveur du Traité constitutionnel pour l’Europe. (...) L’Europe gagnera en transparence et efficacité. (...) En donnant plus d’autonomie décisionnelle aux institutions européennes et en instituant un ministre des Affaires étrangères de l’Union, l’Europe pourra réaffirmer sa position sur la scène internationale et réaliser plus facilement l’espace de liberté, de sécurité et de justice. Doter l’Union européenne d’une Constitution unique avec l’inclusion de la Charte des droits fondamentaux met un signal fort pour ses citoyens, c’est vouloir les faire adhérer à des valeurs communes et contribuera certainement à intensifier leur sens d’appartenance à la citoyenneté européenne sans qu’il soit question de rejeter leur identité nationale».

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CLAUDE WISELER (MINISTRE DE LA FONCTION PUBLIQUE ET DE LA RÉFORME ADMINISTRATIVE, CHRÉTIEN-SOCIAL)

«Ma réponse est clairement ’’oui’’. (...) Un ’’oui’’ de raison parce que j’estime qu’il s’agit après le Traité de Nice et suite à l’élargissement à 25 tout simplement d’une nécessité (...) pour faire fonctionner de façon efficace les institutions européennes (...). Un ’’oui’’ de cœur parce que je crois qu’il s’agit d’un pas important de plus dans la direction de la construction européenne à laquelle je souscris sans nuances.(...) La construction européenne est une œuvre créatrice de paix. Comme l’élargissement, comme l’euro, le présent Traité constitutionnel est à mes yeux un pas de plus qui fait que, désormais, il est impossible – heureusement – de reculer. Je sais qu’il y aura toujours des passages du traité que l’on aurait souhaité différents. Je pense cependant qu’étant donné qu’il s’agit d’un texte fait pour 25 pays, devant satisfaire la plus grande partie des formations politiques européennes, le résultat dans son ensemble est plus que positif (...)».

«Je suis pour la Constitution européenne par conviction européenne. J'ai pu vivre à la Convention européenne ce moment privilégié où, pour la première fois, les représentants de l'ensemble des Etats membres de l'Union et des Etats candidats à l'adhésion, se sont rassemblés pour définir une vision commune de l'avenir de l'Europe. (...) La Constitution européenne clarifie les compétences (...) et donne aux Parlement nationaux le droit de freiner les excès de réglementation européenne. Elle rapproche donc l'Europe des citoyens. (...). Enfin, sans aller jusqu'au bout de sa logique, elle affirme des objectifs communs de sécurité et d'action extérieure. Sans être parfaite, la Constitution européenne est donc en tout cas une nette amélioration par rapport à la situation actuelle de l'Union».

NORBERT GEISEN (PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION DES ARTISANS)

«Je suis favorable au Traité. (...) Avec le dernier élargissement (...) une plus forte intégration de l’UE devient incontournable. Il est impossible de faire fonctionner une Union à 25 membres dans un cadre qui était conçu pour 6 ou 15. Avec la Constitution, le processus de décision sera simplifié et on nous promet que l’Europe gagnera en termes d’efficacité et de transparence. (...) Sur le plan économique, le traité constitutionnel introduit une coopération renforcée des membres de la zone euro et la concurrence pourra jouer plus librement qu’à présent. De par notre situation géographique, les entreprises artisanales luxembourgeoises sont habituées depuis des années, à un environnement très compétitif. L’artisanat luxembourgeois est un secteur bien organisé, dynamique et toujours prêt à innover et à s’adapter. Nous avons donc tout pour réussir dans l’Europe de demain. Un petit pays comme le Luxembourg n’a rien à gagner en se refermant».

ASTRID LULLING (DÉPUTÉE EUROPÉENNE CSV)

ALEX ZIVODER* (*LE DIRECTEUR DE TANGO/TELE2 LUXEMBOURG S’EXPRIME EN SON NOM PERSONNEL)

«Je suis favorable au Traité (...) Pourtant, même si le texte sur lequel il nous est demandé de nous prononcer affiche de belles ambitions et représente un progrès indéniable sur l’acquis communautaire, bon nombre d’électeurs voteront contre l’Europe en disant non à la Constitution. Pourquoi l’Europe n’entraîne-t-elle plus d’adhésion massive? (...) Que nous propose-t-on désormais? L’Europe de Schengen… et ses douaniers français aux portes du Luxembourg; l’Europe de Lisbonne… et sa stratégie sans stratège; l’Europe de Bolkenstein … et le mythe d’un marché du travail paneuropéen. Bref, l’Europe “machin”. Certes, il ne reste sans doute que peu de produits à inventer pour continuer à personnifier notre Europe. Mais la fin de l’ère des produits ne doit pas signifier pour autant la fin de l’histoire de la construction européenne. Le vote sur la Constitution est un moyen, non une fin, pour nous permettre de passer à l’ère suivante, celle de l’Europe militante, celle de l’Europe vivante».

«Je suis sans hésitation en faveur du traité établissant une Constitution pour l'Europe. (...) Ce texte est nécessaire, parce que l'Europe à 25 devient un vaisseau ingouvernable avec les instruments actuels. Sans saut qualitatif, nous allons sûrement à la catastrophe. Cela dit, même avec le traité constitutionnel, les problèmes d'une Europe aux facettes aussi diverses resteront difficiles à résoudre. Je soutiens, ensuite, ce traité par souci de cohérence et de clarté. (...) Il s'agit d'un ensemble structuré et bien plus lisible que la compilation des traités qui constituent aujourd'hui la base de l'Union européenne. (...) Pour autant, je voudrais exprimer mes réserves face à ce que je considère comme un abus. Le recours abusif au terme de Constitution fait croire à un moment nouveau, quasi révolutionnaire, dans l'histoire, alors que la réalité est celle d'une continuité. Ensuite, je ne cesse de m'étonner devant certains "débats théologiques": une "formule magique" n'a jamais tenu lieu de politique».

Retrouvez les versions intégrales de ces contributions sur: www.paperjam.lu/c/articles/11633.html


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Rappelez-vous le temps où rien ne pouvait vous arrêter.

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Du chaos dans l’air L’A31 sera coupée du 24 avril au 26 septembre pendant la reconstruction du Viaduc de Richemont dans le sens Metz-Luxembourg. Les solutions alternatives n’empêcheront probablement pas les bouchons. «SI 500 USAGERS PAR heure changent de mode de transport, l’essentiel des bouchons disparaîtra sur les grands axes». Le slogan de la DDE (Direction départementale de l’équipement) fait, sans aucun doute, l’unanimité à quelques jours de la fermeture de l’A31 au niveau de Richemont dans le sens MetzLuxembourg. Il est, par contre, aussi très probable que chacun compte sur son voisin pour l’appliquer et se pense secrètement plus malin en ne changeant pas ses habitudes! Le 24 avril, date de démarrage du chantier, sera à l’évidence un test pour vérifier si sa tactique est bonne ou s’il faut rapidement en changer; l’affaire durant tout de même cinq mois! «Il ne doit pas y avoir une seule journée de dépassement», soutient Didier Ohlmann, directeur des routes à la DDE à Metz. «Pour faire ces travaux, on a pris la période météo la plus favorable. Il y a toujours le problème d’inondation de la Moselle mais le risque est faible; d’autant qu’on parle déjà d’un été plutôt sec». Les travaux en question concernent le viaduc de Richemont. Un pont métallique d’une génération peu courante en France, qui fut construit en 1967 en même temps que l’autoroute A31. Sa construction, ou plus exactement la technique employée, serait, dit-on, voisine de celle du tout nou-

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veau viaduc de Millau. C’était malheureusement sans compter sur la gigantesque augmentation du trafic. «Nous n’avions à l’époque pas les méthodes pour faire des essais liés à des forts trafics et, surtout, nous n’imaginions pas qu’il y aurait autant de poids lourds», explique Didier Ohlmann. Ils sont en effet 6.000 à circuler chaque jour dans chaque sens entre Metz et Thionville. Tous véhicules confondus, le trafic global atteint 60.000 véhicules par jour avec un pic à 100.000 à hauteur de Mondelange/Maizières. «Le pont de Richemont est suivi depuis une quinzaine d’années. Lorsque des réparations ont eu lieu en 2001 – le tablier s’était rompu - on savait qu’il aurait une durée de vie maximale de cinq ans», rappelle Didier Ohlmann. «Les chaussées se sont dégradées aussi plus vite du fait de la technique provisoire de réparation. Plus une semaine ne se passait sans qu’il y a ait des interventions localisées». En mai 2004, l’Etat a pris la décision de reconstruire intégralement cet ouvrage de 160 mètres et d’une trentaine de mètres de décharge. Un chantier de 9 millions d’euros impliquant, dans un premier temps, le démontage de l’ancien pont et son transport par barges sur la Moselle et, dans un deuxième temps, la construction du nouveau en métal et béton. Les automobilistes n’auront cependant pas le plaisir de

suivre en direct l’avancement des travaux. Dès le 24 avril, ils quitteront l’A31 pour l’A30 à la patte d’oie de Richemont pour bifurquer sur la RD60 et rejoindre l’A31 à Guénange. En cas de saturation sur la RD60, qui sera cependant interdite aux poids lourds de plus de 7,5 tonnes, les automobilistes auront tout intérêt à poursuivre leur route un peu plus longtemps sur l’A30 pour emprunter ensuite la RD14 et retrouver l’A31 à Thionville.

Déviation par l’A30 puis RD60 ou RD14 «Les automobilistes seront prévenus de cette saturation par panneaux lumineux; des systèmes de caméras ont été installés à cet endroit et reliées par boucles et fibre optique au Centre d’ingénierie et de gestion de trafic de Moulins-lès-Metz», précise Didier Ohlmann. Aux heures de pointe (entre 7h-7h30 et 10h puis entre 16h et 20h), la DDE prévoit entre 3 et 6 km de bouchons, soit un temps de parcours de 30 minutes (au lieu de 6 minutes) entre Hauconcourt et Richemont, de 15 minutes (au lieu de 3 minutes) via la RD60 et de 30 minutes (au lieu de 3 minutes) via la RD14. Les échangeurs seront maintenus ouverts, à l’exception des accès à l’A31 à Mondelange et à Guénange.

«A Mondelange, cela permettra de réserver un accès au chantier et aux secours, de limiter le flux sur l’A31 et de faciliter les transports en commun puisque tous les cars qui circuleront auront le droit de l’emprunter, comme l’express qui va vers Longwy ou les cars qui seraient mis en service par les entreprises qui tenteraient cette solution pour leurs salariés», explique Didier Ohlmann. «A Guénange, c’est tout simplement par sécurité; le trafic étant dévié sur la RD60; il est préférable que la circulation reste à sens unique». Et, quitte à perturber une bonne fois pour toute l’autoroute, la DDE en profite pour y adjoindre des travaux sur la traversée de Metz! «Des travaux concomitants avec ceux sur les autoroutes belges, E25 et E411», précise Didier Ohlmann. Conséquence: les automobilistes belges et néerlandais ont donc tout intérêt, s’ils arrivent du sud, à quitter définitivement l’A31 à hauteur de Langres pour rejoindre leur pays par l’A5 puis l’A26 via Chalons et Reims. «Nous sommes en contact avec le Centre de gestion du trafic du Luxembourg et la Police de l’air aux frontières pour que ces automobilistes en soient déjà informés à leurs départs de vacances aux postes de frontières de Zoufftgen et de la Brême d’Or». Les Luxembourgeois et les Mosel-

lans n’auront, en revanche, trop guère le choix à moins de monter faire un tour à Bruxelles! Contrairement aux travaux effectués sur le pont de Richemont, ceux prévus sur Metz n’entraîneront, heureusement, pas de fermeture de l’autoroute mais un basculement de la circulation sur une voie par sens avec un temps de parcours de 45 minutes au lieu des 12 actuelles. Si cette traversée de Metz est évidemment totalement interdite aux poids lourds de +7,5 tonnes, la DDE conseille à tous d’emprunter la rocade sud de Metz (RN431), inaugurée à la fin de l’année dernière. Le temps de parcours tombe alors à 20 minutes.

2.700 places supplémentaires dans les TER Si cette simple description vous semble davantage ressembler à un chemin de croix, il est peut-être temps d’essayer les solutions alternatives, déjà existantes, mais fortement améliorées pendant la durée des travaux. Dans sa discussion avec l’Etat, le Conseil Régional de Lorraine est, en effet, arrivé à la conclusion que le TER pouvait servir de «palliatif à la thrombose sur le sillon». Concrètement, 2.700 places supplémentaires sont prévus sur la ligne Nancy-


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Metz-Thionville-Luxembourg en partie grâce à la mise en circulation de huit nouveaux TER à deux étages (on passe de 350 à 700 places) et, surtout, grâce au doublement des rames (deux rames accolées). Deux arrêts supplémentaires sont également prévus en gare de Maizières-lès-Metz à 8h47 (train Nancy-Luxembourg) et à 13h45 (train Nancy-Thionville); la gare disposant de nombreuses places de stationnement. La fréquence des dessertes est, en outre, maintenue en juillet et en août aux heures de pointe. Quant aux tarifs, ils ne seront

pas modifiés. Pour mémoire un abonnement mensuel Pass’emploi pour les salariés coûte 71,50 euros pour un trajet quotidien entre Metz et Luxembourg et 32 euros entre Thionville et Luxembourg. A défaut, il existe toujours la solution du co-voiturage, encouragée par la DDE, puisqu’elle met en ligne un forum de co-voiturage. Quinze jours avant le début des travaux, les annonces restent cependant bien minces. On en relève une pour un trajet Metz/ColmarBerg (Luxembourg) et l’autre pour un Metz/Luxembourg,

secteur Cloche d’or. Les premiers jours du chantier suffiront peut-être à vaincre les réticences… Il reste, enfin, une dernière solution, pas toujours évidente, qui consiste à adapter ses horaires. «Notre seule référence en la matière, c’est la coupure de l’A31 en 2002 qui avait duré quinze jours pendant le mois d’août et tout s’était bien passé», reconnaît Didier Ohlmann. «On a choisi de démarrer pendant la première semaine de vacances scolaires pour nous permettre de nous adapter; le mois de mai sera quoi

qu’il en soit certainement le mois le plus critique.» ■ Gaël Calvez Renseignements sur le site Internet de la DDE : www.moselle.equipement.gouv.fr/ viaduc-richemont; N° Azur 0 810 833 833 (tarif d’une communication locale), CRICR-Est au 0 826 022 022 (0,15 euros/ minutes) – de l’étranger 00 33 892 687 888 - et Service de la communication de la DDE Moselle au 03 87 31 43 12. Des annonces seront également diffusées sur France Bleue Lorraine Nord (fréquence: 98.5 Mhz).

Temps de parcours estimés – 7h à 10h et 16h à 20h Sens Nancy > Luxembourg

Via RD14 Actuel: 3 minutes Travaux: 30 minutes

Via RD60 Actuel: 3 minutes Travaux: 15 minutes

Actuel: 6 minutes Travaux: 30 minutes

Via A31 Actuel: 12 minutes Travaux: 45 minutes

Via RN431 Actuel: 12 minutes Travaux: 20 minutes

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SCOTT SPORTS GROUP

Arrimage au port sec LORRAINE

Le chômage vers les 10% (08/04) La Lorraine est la deuxième région française, derrière l’Alsace, où le taux de chômage a le plus augmenté cette année (+5,2%). Fin février, elle comptait 92.352 demandeurs d’emploi soit 9,8% de population proche du seuil des 10% franchi à l’échelle nationale. Plus forte dans les Vosges (+6,6%) qu’en Moselle (+4,1%), en Meuse (+3,6%) et en Meurthe-et-Moselle (+2,8%), cette hausse touche notamment les jeunes de moins de 25 ans qui représentent aujourd’hui un quart des chômeurs en Lorraine soit 5% de plus qu’au niveau national. Les chômeurs de longue durée font également partie des catégories les plus touchées avec une augmentation qui touche davantage les femmes (+7,9%) que les hommes (+4,1%).

UNIVERSITÉS

Kurt Beck favorable à une coopération transfrontalière (13/04) Kurt Beck, le ministre-président de la Rhénanie-Palatinat, qui assure, depuis le début de l’année, la présidence de la Grande Région, a dévoilé son programme pour les 18 prochains mois autour du thème «Nous la Grande Région! 11 millions d'Européens à l'oeuvre ensemble». Au menu, notamment, le renforcement des liens entre entreprises, universités et centres de recherches. Kurt Beck souhaite, en particulier, soutenir la création d'un groupe de travail qui réunirait les présidents des universités de la région frontalière et qui nommerait un coordinateur chargé d'établir des projets de coopération. Une institution qui pourrait être supervisée, selon Kurt Beck, par l'université franco-allemande dont le siège se trouve à Sarrebruck. www.grande-region.net

MESSANCY

Welcome to Factory Shopping (01/04) L’outlet factory center de Messancy, complexe de magasins d’usine, n’avait jamais vraiment décollé. Il y a un an, le gestionnaire Intervest Retail a pris des décisions radicales afin d'accélérer le développement. Après des changements internes (direction locale du site, magasins jetant l’éponge), trois consultants ont tracé des pistes. La stratégie parle désormais de «village de marques qui combine prix avantageux et marques leader dans un environnement relooké». Un nouveau visuel et un nouveau nom, Factory Shopping, complètent le relooking. Plus fondamentalement, alors qu’il souffrait jusque-là de cellules vides, le complexe a pu attirer 15 nouveaux magasins, portant à 30 le nombre total de surfaces, offrant quelque 90 marques. www.factoryshopping.be

FRANCFORT-HAHN

Concurrence accrue face à Luxair (12/04) On sait le succès que connaissent les vols des compagnies aériennes «low cost – low fare» qui opèrent quasiment aux frontières du Luxembourg, à l’aéroport de Francfort-Hahn. La réussite de la navette «Easy by coach», lancée par Sales Lentz en est une preuve intangible. Cette concurrence, qui touche en premier lieu Luxair, se renforce encore avec l’annonce, par Wizz Air, acteur incontournable parmi les low-cost, de tarifs fracassants (3,74 euros!) pour trois nouvelles destinations: Budapest, Katowice et Varsovie. De quoi faire frémir au Findel... www.wizz-air.com

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DEPUIS QUELQUES SEMAInes, l’équipementier sportif américain Scott est actif, discrètement mais sûrement, sur la zone du pôle européen de développement (PED), côté belge. Comme promis début octobre 2004. A l’époque, ministre wallon, élus, forces vives politico-économiques, rassemblés chez Idélux à Arlon, avaient accueilli les investisseurs, emmenés par le vice-président suisse M. Richner, pour présenter l’implantation à venir, à la place laissée vacante par l’usine US Gypsum. Scott, basé dans l’Idaho, a son siège européen à Fribourg en Suisse. Le groupe américain, qui fabrique et commercialise des produits sportifs haut de gamme (sports de glisse, vélo, sports moteurs), du matériel aux accessoires, annonçait, en 2004, un chiffre d’affaires global consolidé de quelque 135 millions d’euros. Et des affaires en pleine expansion. Avec 50 % de besoins estimés en plus, le centre de distribution européen, installé à Londerzeel devenait trop petit. Au prix d’une délocalisation belgo-belge, Scott a confirmé sa répon-

se aux besoins d’extension, en investissant les 27.000 m2 de bâtiments désertés par US Gypsum, depuis 2003. «Nous poursuivons en ce moment le transfert de nos activités de Londerzeel vers Aubange», explique Jean-Claude Bury, administrateur délégué. D’ici peu, tout aura été déménagé. A Athus, l’ancien sigle USG n’a changé qu’une lettre, devenant SSG, pour Scott Sports Group. «Une trentaine de personnes sont déjà actives sur place, tous les jours». Après le transfert du matériel motocross et sports d’hiver, le centre de distribution d’Athus – qui couvre le monde entier, à l’exception des Etats-Unis et du Canada – met le paquet sur le vélo. On attend, via le Terminal Containers voisin, un arrivage de deux conteneurs de vélos par jour. «C’est notre grosse activité du moment. Depuis le début du mois de mars, nous expédions 1200 vélos en moyenne quotidienne». Au passage, on notera l’impact positif de cette implantation logistique sur le Terminal Containers d’Athus. Le nœud de ferroutage, véritable «port sec», avait été, d’ailleurs, un

argument déterminant pour les négociations avec Scott. L’équipementier avait besoin d’une plate-forme de réception-livraison comparable à celle dont il disposait avec le port d’Anvers pour son centre de Londerzeel. En tout cas, sur le P.E.D., l’activité va monter en puissance à partir de mai-juin, avec le gros stockage en préparation de la prochaine saison de sports d’hiver, dont le matériel sera expédié dans les réseaux de distribution de la planète, au mois d’août. «A ce moment, on devrait avoir 45 personnes au travail, avec un apport d’intérimaires saisonniers», précise M. Bury. Le business plan prévoit, dans la manutention essentiellement, jusqu’à 70 personnes au travail sur un site calibré en ce sens. Sans bruit, avec l’appui d’Idélux Finances, Scott a investi quelque 7 millions d’euros, pour réaménager ce qui n’était plus qu’une coquille vide: aménagements techniques, quais de chargement, annexe pour l’administration. Et bien sûr, compte tenu du stockage de matériel, un système de sécurité ultra performant. ■ A. D.

Jean-Claude Bury: «Depuis le début du mois de mars, nous sortons 1.200 vélos en moyenne quotidienne». Photo: Luc Deflorenne

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Ce programme d’avantages est naturellement appelé à s’étoffer à l’avenir grâce à la participation de nouvelles sociétés partenaires. Enfin, signe de sa volonté d’accompagner ses clients expatriés dans leur installation, la BGL leur remet gratuitement un « Welcome Pack » à chaque ouverture d’un compte Global. Ces derniers reçoivent ainsi un guide d’information général reprenant toutes les adresses utiles à leur installation au Luxembourg ainsi qu’une brochure éditée par l’Office du Tourisme. Le tout en anglais, bien sûr! Après les frontaliers, c’est maintenant aux expatriés d’être considérés comme des clients spécifiques par la BGL. Celle-ci s’adapte ainsi aux particularités du marché luxembourgeois sur lequel coexistent quotidiennement toutes les nationalités avec une population d’étrangers située autour des 40%. Pour en savoir plus sur l’offre expatriés BGL, contactez le 42 42 – 2000 ou rendez-vous sur www.bgl.lu/expats. Une brochure d’information est également disponible dans toutes les agences BGL.

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Ikea, entre fronde et développement Une action judiciaire vise à arrêter le chantier de Sterpenich. Alors que se dessine une zone commerciale annexe au géant suédois. L’IMPLANTATION, LONGtemps annoncée, désormais attendue, d’un Ikea sur la frontière belgo-luxembourgeoise, à Sterpenich-Arlon, relève de la saga. Ainsi, on savait une action toujours en cours devant le Conseil d’Etat belge, à l’initiative de citoyens, associations environnementales et communes grand-ducales, du côté de Clémency, Steinfort ou Grass, soit dans l’immédiat voisinage du géant du meuble… en construction. En gros, ces plaignants n’ont pas avalé le permis unique (urbanisme, exploitation) délivré, par la ville d’Arlon et la Région wallonne, au promoteur belgosuédois. Vu les délais nécessaires à un examen sur le fond par l’instance suprême belge, six plaignants ont décidé d’en appeler au tribunal des référés. L’idée est d’obtenir une décision en urgence, vu que le chantier bat son plein et que l’ouverture du nouvel Ikea est programmée pour l’automne prochain. Devant le conseil d’Etat, c’est un recours en annulation du permis qui est pendant. La 13e chambre du tribunal de première instance de Bruxelles est désormais saisie, en référé, de la demande de suspension du même permis. L’objectif est donc clair: faire arrêter les travaux par la justice (si on suspend le permis, on suspend les travaux) pour éviter que le fond ne soit jugé trop tard, devant le fait accompli, et

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une fois les nuisances dénoncées – non respect de zone Natura 2000, charroi important, etc – installées dans la durée. Les arguments des plaignants, en vrac, se basent sur la procédure bafouée: première enquête publique annulée, pages manquantes au dossier ou, même, la signature ministérielle – celle d’André Antoine – qui arrive avec cinq jours de retard sur les délais légaux d’octroi du permis… Sera-ce suffisant? On imagine les enjeux dans la balance. Il faudra attendre la décision du tribunal bruxellois, fin avril en principe. Les David luxembourgeois auront-ils raison du Goliath belgo-suédois? En tout cas, ils mènent la fronde!

(en allant vers Arlon, à gauche, à hauteur du pont de Sterpenich-Clémency) et de la frontière luxembourgeoise. Depuis des années, tous les embryonnaires intérêts pour ces terrains s’étiolaient. Mais l’arrivée d’Ikea a changé la donne. Déjà au MIPIM 2004, Idélux avait indiqué Sterpenich en bonne place parmi les zones à valoriser, au palais des festivals. Pour l’édition 2005 qui vient de se tenir sur la Croisette, Idélux avait en mains le «master plan», la première des deux études commandées auprès de consul-

Voisinage commercial thématique Au-delà de cette querelle de voisinage, il y a un autre voisinage, qui s’organise. Les responsables de l’intercommunale de développement économique du Luxembourg belge, Idélux, sont rentrés du MIPIM (le marché international des professionnels de l’immobilier) à Cannes, en validant leur projet de capter l’impact du futur Ikea et de cette chalandise estimée à 1,3 million de visiteurs par an. L’intercommunale est propriétaire de 8 ha de terrains immédiatement contigus au site Ikea, le long de l’autoroute

tants. La vue globale montre l’aménagement de la zone de Sterpenich, l’intégration dans l’environnement, le découpage en implantations possibles. En l’occurrence de quoi installer une dizaine de surfaces. La deuxième étude porte sur le type d’implantations souhaitables, a priori commerciales, tenant compte de paramètres comme la proximité de la toute récente zone commerciale de l’Hydrion ou un centre-ville d’Arlon à préserver. Les marques d’intérêt affluent en provenance d’inves-

tisseurs potentiels. On évoque une grande jardinerie, une concession de véhicules haut de gamme, voire un grand magasin de… meubles, plus traditionnels, qui prendrait le pari de jouer dans la complémentarité de l’offre. A Cannes, le plan masse de la zone a été soumis à des candidats potentiels. Chez Idélux, comme à la ville d’Arlon, on admet que l’intérêt demeure, et que trois thématiques de vocations se dégagent, les services, l’automobile et les sports-loisirs. ■ Alain Ducat

L’ouverture du nouvel Ikea pour l’automne prochain?

Photo: David Laurent (Blitz)

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Nul n’est sensé ignorer la loi Le premier forum sur le nouveau statut de PSF, organisé par l’APSI, a permis à ceux qui hésitent encore à franchir le pas, de trouver des réponses à leurs questions...

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pouvoir prétendre à ce statut, qui n’est pas négligeable. «1,5 million d’euros, c’est peut-être beaucoup ou pas, mais on peut les utiliser, ils ne sont pas bloqués. Pour moi, il s’agit d’un montant correct qui n’empêche pas de faire du business», estime M. Origer. Ce dernier peut évidemment compter sur une maison-mère aux reins solides, ce qui n’est pas le cas de toutes les sociétés, comme le précise Patrick Jost, de Lettershop, qui a dû, pour sa part, procéder à une augmentation de capital.

Chasse aux abus Cette question du capital, la Commission de surveillance du secteur financier se l’est aussi posée mais «aucune entreprise n’est venue nous dire qu’elle ne disposait pas du capital nécessaire», se souvient David Hagen, responsable de l’audit informatique auprès de la CSSF. «Nous avons une chance unique d’avoir un régulateur qui a mis en place une telle législation. Il y a vraiment un savoirfaire au Luxembourg qu’il faut faire valoir en Europe. Il existe un lobby de banquiers de la place, mais qui ne parle pas assez de ce que l’on peut offrir en informatique, alors que ce poste est le plus coûteux après celui des ressources humaines», insiste, de son côté, M. Picquet qui en a profité pour inviter l’ABBL, l’Association des banques et banquiers, à promouvoir aussi le statut des PSF à l’étranger.

Depuis l’entrée en vigueur de ce nouveau statut de PSF, une trentaine de sociétés ont obtenu l’agrément et David Hagen estime que, d’ici à la fin de l’année, il y en aura encore une dizaine. «On voit des sociétés étrangères qui ne sont pas établies au Luxembourg demander le statut PSF car elle se disent que sans cela elle ne pourront peut-être plus avoir accès au marché luxembourgeois. Aujourd’hui, les banques réagissent aussi en demandant à la CSSF si le statut est obligatoire ou pas pour tel ou tel fournisseur de services. Il faut savoir que le statut n’est pas toujours obligatoire», rappelle-t-il.

La CSSF compte sur la collaboration des réviseurs d’entreprises pour recenser, dans les rapports annuels des banques, tous les acteurs «opérationnels». «Je ne pense pas qu’il y ait encore de l’operating sauvage volontairement organisé. C’est plus une mauvaise connaissance ou perception de la loi», juge M. Hagen. Pourtant, «aujourd’hui, les banques ne peuvent plus dire qu’elles ne savent pas. Nous organisons nos surveillances en fonction des informations à notre disposition. C’est le réviseur qui est notre extension en matière de contrôle. Tout le problème est celui de la concurrence déloyale».

Il existe aujourd’hui encore des abus qui consistent à faire appel à des intérimaires pour des fonctions d’administration de systèmes. «Il ne s’agit pas d’une simple fonction technique, elle requiert de la confiance», insiste M. Hagen. Si la CSSF s’est montrée plutôt clémente dans les premiers temps, la loi du 2 août 2003 prévoit des sanctions si le fournisseur de services ne dispose pas du statut requis. Et, lorsqu’une information est portée à sa connaissance, la CSSF ne reste pas les bras croisés, l’APSI non plus, qui planche déjà sur l’édition 2006 de ce forum. ■ Florence Reinson

Ce premier Forum consacré aux Support PSF devrait en appeler d’autres...

Photo: David Laurent (Blitz)

L’INITIATIVE N’A PAS MANqué d’intérêt. L’APSI, l'Association des professionnels de la société de l'information, a organisé, le 12 avril dernier (avec le soutien de l’ABBL et de la clc), un forum, le premier du genre, axé autour des nouveaux Professionnels du secteur financier (PSF), autrement dit les agents de communication, les opérateurs de systèmes et de réseaux informatiques, et les agents administratifs. Des représentants des principaux acteurs de ce nouveau marché des PSF (l’ABBL, la CSSF, KPMG, PwC, Lettershop, IBM, ou encore Clearstream), sont venus faire part de leur expérience, avant de participer à une table ronde au cours de laquelle ils ont évoqué leur démarche personnelle, leurs motivations, le marché, mais aussi les perspectives d’avenir. Du côté de IBM, par exemple, on ne s’est pas posé la question de savoir s’il fallait ou non demander ce statut PSF: il s’est naturellement imposé. «Nous avions quelques contrats internationaux prêts à être signés: la réponse était claire dès le début», explique Marcel Origer. Quant à Alain Picquet (KPMG), il s’est dit étonné qu’il n’y ait pas plus de concepteurs de progiciels bancaires qui se soient engagés sur la voie de l’agrément en tant que PSF. Il s’agit, certes, d’une démarche qui ne se prend pas à la légère si l’on tient compte du capital minimum requis pour


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place financière finance

Support-PFS Forum 2005 Retour en images sur la table ronde et le cocktail de clôture du Support Forum 2005 organisé à l’Hôtel Le Royal le 12 avril dernier.

Valérie Wilmouth (MCI)

Claude Luscher (primesphere)

Jean-Claude Thiltges, (Sunguard)

Michel Lambion (PricewaterhouseCoopers) et Marcel Origer (IBM Financial Services)

Christophe Larson (KPMG)

Xavier Buck (Datacenter)

Michel Rodriguez (Clearstream)

Alfred Wilms (APSI / MCI)

Patrick Jost (Lettershop)

Reportage photos: David Laurent (Blitz)

David Hagen (CSSF)

Germain Wolff (LRI)

David Anquetil (Computacenter)

Alain Caplier (Telenet)

Alain Picquet (KPMG)

Marc Hemmerling (APSI / Cetrel)

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finance place financière

Nouvelles cibles pour Financial One Désormais établi à Bruxelles, le salon financier international a décidé de se recentrer davantage sur le Benelux.

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palement flamandes rachetées par le Crédit Mutuel du Nord, ou encore AFER Europe, qui invite par un mailing ses 15.000 clients à venir lui rendre visite au salon». Plus de banques présentes, donc? «Tout à fait, puisque la demande des exposants était pour 2005: ‘plus de banques, plus de flamands, et ouvrir aux investisseurs privés’», précise M. Amoretti. De nouvelles thématiques seront aussi abordées, comme en témoignent les conférences du 21 mai avec, entre autres, un exposé «Fiscalité: ce qui va changer», par Roland Rosoux, le Monsieur Fiscalité du gouvernement fédéral belge. Mais aussi des thématiques absentes en 2004 comme l’immobilier, les matières premières, warrants, trackers, etc.

«Demandez à n'importe quel acteur du monde financier belge ou luxembourgeois, il vous dira que ‘l'argent est là’» explique Fabien Amoretti. Le partenariat établi avec Roularta est en partie là pour atteindre cet objectif: globalement, sur 500.000 invitations, 300.000 ont été envoyées en Flandre, dont les 176.500 destinataires néerlandophones des revues «Knack» et «Trends/ Cash». «Si le «Wall Street Journal Europe», «L'Echo» et le «Morningstar», partenaires historiques de Financial One, sont de nouveau présents, d’autres, comme «La Libre Belgique»,

We spreken nederlands Mais le principal changement concerne l’envergure du salon, volontairement réduite. Exit le concept de salon «européen»: la pression marketing sur l'Espagne, l'Allemagne, l'Italie, et même le RoyaumeUni, est quasiment abandonnée. Financial One se recentre donc sur le Benelux, un marché qui correspond à une réalité jusque dans les fonctions des "Sales", et qui s’est vu affecter 97% des budgets de promotion du salon. Plus particulièrement, 60% des efforts marketing ont été fournis en direction des néerlandophones.

«Banking Review», «Le Vif/ L'Express», «Knack» et «Trends/ Cash» nous ont rejoint, avec en outre des acteurs incontournables en assurance-vie, comme Decavi. Côté exposants, on retrouve des références comme Fidelity, dont c'est la 3e participation, ou Carmignac, présent depuis 2002, mais aussi des nouveaux comme Citibank ou le club d'Investissement Investa. On note encore Nord Europe Life Luxembourg, la très jeune compagnie d'assurance vie luxembourgeoise qui a fait son lancement en 2004 sur Financial One et qui revient en 2005», souligne Fabien Amoretti.

Des signes importants se manifestent par ailleurs quant à la pérennité du salon, comme le fait que le réseau bancaire belge BKCP synchronise, avec la manifestation, une campagne publicitaire nationale de plusieurs centaines de milliers d'euros, que Carmignac Gestion y organise sa réunion trimestrielle regroupant ses 100 plus grands clients institutionnels et courtiers de choix ou encore que le ministère belge des Finances y prévoit d’annoncer ce qui va changer au niveau fiscal. ■ Marc Vandermeir Inscriptions gratuites sur www.financialone.be

Fabien Amoretti: «La demande des exposants était pour 2005: ‘plus de banques, plus de flamands, et ouvrir aux investisseurs privés ».

Photo: Olivier Minaire (Blitz)

LA QUATRIÈME ÉDITION du salon Financial One se prépare dans l'effervescence et ce, d’autant plus que le concept a, pour cette année, été profondément revu pour cette édition organisée les 20 et 21 mai à Tours & Taxis, le lieu d'exposition en vogue au coeur de Bruxelles. Le salon présentera, comme chaque année, une cinquantaine d'exposants sur 2.500 m2 et deux jours d'ateliers et conférences intégralement gratuits. La première journée restera réservée à 100% aux professionnels. Hormis les visiteurs spécialement invités pour des workshops comme pour Dexia Fund Services, les visiteurs attendus sont principalement soit courtiers dits "Branche 23", soit des institutionnels intervenant dans le référencement de fonds ou les enjeux de distribution au sens large. Le deuxième jour, en revanche, sera désormais ouvert aux investisseurs privés, «ce qui constitue une première», indique Fabien Amoretti, de Farvest, organisateur de cet événement incontournable. «Cette idée a séduit de nouveaux acteurs (Citibank, Robeco Bank, Commerzbank, Afer Europe, BKCP Beroepskrediet, etc.), principalement bancaires, constate-t-il. Là, on retrouve aux avant-postes Robeco Bank, aux grandes ambitions en Belgique, dont une des principales est de prendre les parts de marché de la Deutsche Bank, mais aussi BKCP, ce réseau de 10 banques princi-


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+8,1% en 2004 pour le résultat net

HOLDINGS

(11/04) La Banque et Caisse d’Epargne de l‘Etat a enregistré, en 2004, un produit net bancaire de 347,8 millions d’euros, en légère hausse de 1,2% par rapport à 2003. Mais les efforts de maîtrise des coûts et une profitabilité accrue ont permis au résultat net de progresser de plus de 8% à 74,5 millions d’euros. Les métiers de «banque classique» de la BCEE ont été porteurs, avec 13,1% de mieux pour les prêts au logement et un volume de nouvelles affaires en hausse de 32,2% par rapport à 2003. Pour ce qui est de l’épargne collectée auprès d’une clientèle «non-bancaire», la progression est de 5,1%. www.bcee.lu

Sauce européenne pour le régime fiscal

CLEARSTREAM

Premier trimestre 2005 en hausse (08/04) Clearstream annonce une nouvelle progression d’activités dans ses métiers-clés au 31 mars 2005, avec un montant d’avoirs conservés en dépôt atteignant 7.800 milliards d’euros (contre 7.600 milliards un an plus tôt) et un nombre de transactions internationales traitées s’élevant à 1,78 million (+5,3% par rapport à mars 2004), dont 85% constitués par des transactions de gré à gré. www.clearstream.com

SES GLOBAL

Entrée dans l'indice Euronext 100 (31/03) SES Global n’aura pas fait traîner les choses. Moins d’un an après sa cotation sur le marché boursier Euronext Paris, l’opérateur de satellites vient de faire son entrée dans l'indice Euronext 100 qui regroupe les 100 premières capitalisations boursières des titres cotés sur les bourses d'Euronext. La société y occupe un poids de 0,34%. Au début de l’année, SES Global avait intégré un autre indice, le SBF 120 (avec un poids de 0,38%), regroupant les 120 sociétés les plus traitées sur le marché parisien. www.ses-global.com; www.euronext.fr

SWISS LIFE

Encaissement doublé en 2004 (05/04) Avec 153,180 millions de primes encaissées, Swiss Life Luxembourg a pratiquement réalisé le double par rapport à l’année 2004, où ce montant n’avait atteint «que» 78,42 millions. La croissance du chiffre d’affaires a été particulièrement significative pour les produits individuels en unités de compte, notamment sur les marchés belge et italien. Le bénéfice net, en revanche, se maintient au même niveau qu’en 2003 (2,906 millions d’euros contre 2,969 millions), avec des coûts maintenus sous contrôle. Swiss Life Luxembourg subit, en particulier, le non renouvellement d’un amortissement exceptionnel et de plus-values réalisées en 2003. Sans oublier que l’exercice 2003 bénéficiait d’une exemption d’impôt liée à la perte reportée de l’exercice 2002. www.swisslife.lu

IFBL

Le e-learning pour lutter contre le blanchiment (23/03) L’Institut de formation bancaire, Luxembourg (IFBL) vient de développer un nouvel outil interactif basé sur les technologies du e-learning, afin de soutenir les banques de la Place dans la mise en place des procédures légales de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Le projet, développé avec les sociétés Reval Consulting et Pescatore, consiste en une étude de cas qui reproduit une situation réelle de la vie professionnelle d’un employé en contact avec la clientèle. Le participant est, ainsi, corrigé en temps réel et a directement accès à la réglementation en cas d'erreur. A terme, l’IFBL entend proposer d'autres formations en e-learning adaptées aux activités de la place financière de Luxembourg. www.ifbl.lu

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LES MINISTRES DE L’UNION européenne, réunis au sein du Conseil, avaient arrêté, sous présidence luxembourgeoise, en décembre 1997, un «paquet fiscal». Une des résolutions qu’égrainait ce paquet portait sur un «code de conduite» pour la fiscalité des entreprises. L’année suivante, le conseil Ecofin créait un groupe d’étude «code de conduite», chargé d’évaluer les mesures fiscales des états membres. Au bout de l’examen, 66 mesures étaient listées, considérées comme dommageables. Et le régime luxembourgeois des sociétés holdings, vénérable institution datant de 1929, en faisait partie. En soi, le régime de la société à participations n’a pas été remis en cause de fond en comble. Loin de là. L’élément jugé «dommageable», c’était l’exemption des dividendes de source étrangère, provenant de filiales dont les bénéfices, imposés à l’étranger, s’avèrent taxés à un niveau effectif beaucoup plus bas (voire nul) par rapport à des dividendes, versés par des

filiales résidentes, pleinement imposables. Le régime fiscal, dans un projet de loi grand-ducale visé par le conseil d’Etat, a donc été revu, pour l’aligner sur le code de conduite européen. Dorénavant, des sociétés luxembourgeoises seraient exclues du statut de holding, dès qu’elles recevraient 5% au moins de dividendes en provenance de participations dans des sociétés non résidentes, qui ne sont pas assujetties à un impôt sur le revenu comparable à celui des collectivités au Luxembourg. Dans l’exposé des motifs du projet de loi, le gouvernement précise que «l’exclusion de la réception de plus de 5% de dividendes en provenance de juridictions à faible fiscalité est à certifier annuellement par un réviseur d’entreprise ou un expert-comptable». Le directeur de l’enregistrement pourrait alors prononcer la perte du régime fiscal pour une holding qui, ne respectant pas les conditions statutaires, deviendrait une société soumi-

se à l’impôt sur le revenu des collectivités. Précision utile et importante: les sociétés holdings constituées avant l’entrée en vigueur du projet de loi peuvent bénéficier de l’ancien régime jusque fin 2010. Et autre précision, encore plus utile sans doute, la date d’entrée en vigueur de la loi, initialement prévue au 1er janvier 2004, fait l’objet d’un report au 1er juillet 2005. L’amendement, déposé à la mimars, s’appuie en fait sur l’avis du conseil d’Etat. Pour la haute instance, il convenait d’éviter toute insécurité juridique et toute application rétroactive. La commission des finances et du budget a pour sa part estimé opportun que l’entrée en vigueur du nouveau régime fiscal des holdings se fasse en même temps que la nouvelle loi sur la fiscalité de l’épargne. Le 1er juillet 2005, en toute logique, la fiscalité luxembourgeoise connaîtra son petit régime d’été: du neuf sous le soleil, avec l’indice de protection européen. ■ A.D.

Les sociétés holdings constituées avant l’entrée en vigueur du projet de loi peuvent bénéficier de l’ancien régime jusque fin 2010. Photo: Olivier Minaire (Blitz)

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Le principal atout du Luxembourg reste le secret bancaire Avec un total du bilan en hausse de 12,8% et un bénéfice net en progression de 4,3%, la Banque de Luxembourg se dit satisfaite de ses résultats. L’amnistie fiscale belge lui a tout de même coûté 350 millions d’euros. re progression de 2%. Les frais généraux sont en progression de 1,3%, atteignant 84,2 millions, et devraient afficher une hausse, cette année, de 3 à 4%. Il s’agit d’un poste qui ne peut être indéfiniment compressible. «Il faut trouver de nouvelles niches de croissance», conclut M. Ahlborn. Le dividende progresse de 4,5%, à 29,1 millions et les avoirs sous gestion gagnent 13%. Quant aux actifs nets de la Sicav BL, ils se portent bien, affichant une progression de 21%, à hauteur de 3,4 milliards.

Etre créatifs «La banque est relativement ancrée dans la tradition de banquier privé mais nous essayons d’être créatifs», comment Pierre Ahlborn. «Nous constatons un vieillissement de la population et de plus en plus de demandes pour des conseils, notamment en transmission des avoirs, et de services». C’est pourquoi l’équipe de banque privée a été renforcée en 2004 (+3,5%) et plus d’un million d’euros ont été investis dans la formation des 600 employés de la banque. Cette année, la banque prévoit d’embaucher des conseillers commerciaux mais la croissance du personnel ne sera pas très forte. «La pression chez nous était surtout réglementaire. Cette pression est devenue très forte et coûte cher». Quant à Fund-Market, la filiale à 100% de la BDL, spé-

cialisée dans les fonds d’investissement, elle se porte bien. «Nous avons décidé d’aller plus loin dans l’architecture ouverte. La gestion est beaucoup plus ouverte aux fonds externes», précise l’administrateur délégué. «Il y a 5 ans, le concept était innovant. Fund-Market a grandi dans une conjoncture difficile. En 2004, elle a réalisé, tout comme en 2003, un beau bénéfice. Le concept reste unique. Nous étudions cette année une diversification et d’autres implantations». Les ouvertures de compte sont en hausse de 18% et les dépôts progressent de 24%. Aujourd’hui, Fund-Mar-

ket est présent à Düsseldorf, Munich, Hambourg et Strasbourg, et compte plus de 5.000 clients «Si le succès se confirme en Allemagne, nous envisageons de nous installer à Francfort mais pas cette année», souligne M. Ahlborn. Une page importante du secteur financier luxembourgeois va se tourner avec l’entrée en vigueur des décisions Ecofin, estime ce dernier. «Cela demande un travail énorme de préparation pour mettre en place la retenue à la source. Il faut qualifier tous titres et tous les clients mais tout sera prêt pour le 1er juillet. Ce sera aussi une opportunité de

dépasser les frontières luxembourgeoises. Nous disposons de la licence pour gérer des fonds dans 8 pays en Europe». Selon Pierre Ahlborn, la question sur l’avenir du private banking ne se pose plus. «Au Luxembourg, nous avons des produits très intéressants que ce soit les produits bancaires classiques, les fonds d’investissement ou de nouveaux produits. Nous avons prouvé que nous pouvons gérer de manière efficace. En plus, notre créativité fait que le Luxembourg est toujours attractif. Le principal atout du Luxembourg reste le secret bancaire», conclu-t-il. ■ Florence Reinson

Outre son siège du boulevard Royal, la Banque de Luxembourg compte quatre autres implantations à Luxembourg.

Photo: Olivier Minaire (Blitz)

«L’EXERCICE 2004 A ÉTÉ globalement satisfaisant. Les chiffres sont en progression», résume Robert Reckinger, président du conseil d’administration de la Banque de Luxembourg. Le total du bilan atteint 13,3 milliards d’euros, soit une progression de 12,8%. Les commissions nettes affichent 93,5 millions, en hausse de 8,2%. Les intérêts nets, eux, perdent 11,9%, à 64,9 millions. Quant au bénéfice net, il s’élève à 51,5 millions, en augmentation de 4,3%. Suite à l’amnistie fiscale en Belgique, la Banque de Luxembourg a perdu entre 300 et 350 clients et 350 millions d’euros. «C’était conforme à nos prévisions», assure Pierre Ahlborn, administrateur délégué. Et M. Reckinger d’ajouter: «C’était normal que les gens qui avaient beaucoup d’argent à l’étranger en rapatrie. Mais, sur le long terme, nous sommes confiants». Malgré cette fuite des capitaux, les dépôts titres et espèces des clients gagnent 12%, à 35,7 milliards. Ces départs en été compensés par des ouvertures de comptes de particuliers luxembourgeois, en hausse de 3%, et leurs dépôts de 15%, et par celles d’entrepreneurs, en progression de 11%, la progression des encours atteignant 44%. Le Produit net bancaire affiche une perte de 4%, à 165 millions d’euros, en raison d’éléments exceptionnels. A PNB comparable, il affiche une légè-

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BGL de plus en plus proche de Fortis La banque luxembourgeoise réfléchit intensément à abandonner son nom et à adopter la marque du groupe auquel elle appartient à près de 100%.

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Les produits nets d’intérêts, qui constituent 52% du résultat brut de la banque, sont en progression de 4,5% par rapport à l’exercice précédent. Une performance soutenue par le bon développement des crédits accordés à la clientèle ainsi que par de bonnes opportunités de réinvestissement des fonds collectés. Quant aux commissions nettes, qui représentent 35% des revenus de la banque, elles ont augmenté de 6%, témoignant de la nouvelle croissance des activités après deux années successives de baisse.

suivi de toutes les activités de leasing de Fortis. «J’ai eu quelques appréhensions en passant à la direction générale quand Fortis est entré en force, à partir de 2000 dans l’actionnariat de la BGL», se souvient M. Mart. Aujourd’hui, la BGL appartient à 99,9% à Fortis. «Ces appréhensions se sont avérées non fondées. Nous avons constaté une intégration réussie dans les deux sens. Fortis n’a pas accaparé les ressources de la BGL», assure-t-il. Le couple fonctionne à merveille mais la mariée n’a pas encore abandonné son nom de

jeune fille, ce qui n’est plus qu’une question de temps. «Quand Fortis a pris la large majorité dans la BGL, on avait convenu de laisser intactes les structures pendant 5 ans. Nous sommes arrivés au terme de ces 5 années. On réfléchit. Fortis est un branding qui est devenu, en moins de 3 ans, la banque la plus connue de Belgique. L’avantage d’un branding unique est qu’il confère un poids», explique M. Mart. La BGL est en train de sonder ses clients et ceux-ci semblent accorder davantage d’importance à la qualité des services et aux interlocuteurs qu’à la marque. «Il fau-

dra de toute façon une décision préalable du conseil d’administration avant de changer de nom. Et nous allons dans cette direction. S’il n’y a pas d’objections des clients, cela viendra mais au moment opportun», avoue-t-il. La BGL, qui capitalise les solutions paneuropéennes du réseau Fortis, a par ailleurs ouvert un nouveau centre d'affaires à Metz. Et, en vue de son expansion sur les nouveaux marchés européens et extraeuropéens, une nouvelle équipe commerciale dédiée à ces marchés en forte croissance, a été créée. ■ Florence Reinson

Pas de dividende «Il s’agit probablement du meilleur résultat courant de la place financière au cours de ces 4 dernières années», avance M. Meyer. C’est ainsi que la BGL contribue à hauteur de 20% aux résultats de Fortis Banque et 13% aux résultats du groupe Fortis. Malgré ces résultats, la banque ne versera pas de dividende en raison de la réorganisation des activités de leasing au Luxembourg. Le Luxembourg a été choisi comme siège des activités de leasing du groupe Fortis. Toutes les activités de crédit bail seront regroupées sous une nouvelle société faîtière, Fortis Lease Group, détenue à 100% par la BGL. Cette société sera responsable de la stratégie, de la coordination et du

La BGL a contribué à hauteur de 20% aux résultats de Fortis Banque.

Photo: Olivier Minaire (Blitz)

POUR SA DERNIÈRE CONférence de presse à la tête du conseil d’administration de la Banque Générale du Luxembourg, Marcel Mart n’était pas peu fier d’annoncer, le 7 avril dernier, des résultats qualifiés d’excellents. Le résultat courant affiche 460,5 millions d’euros, en hausse de 16%. Un résultat qui a gagné, depuis 2000, quelque 140%. Quant à la somme du bilan, elle atteint 34,55 milliards, soit un recul de 6,5%, qui s’explique, d’abord, par la réorganisation des activités des salles de marchés du groupe Fortis; ensuite, par la réorganisation des activités Trust, entamée en 2003. Le PNB, produit net bancaire, progresse de 8,9% à 853 millions d’euros, «ce qui traduit l’augmentation de l’ensemble des sources principales de revenus de la banque, à savoir les produits nets d’intérêts, les revenus de valeurs mobilières, les produits nets de commissions et le résultat provenant d’opérations financières», souligne M. Mart. A périmètre constant, la progression du PNB serait de 11,2%. Le résultat brut d’exploitation gagne 19,8% atteignant 438 millions. Le résultat net atteint 464,6 millions d’euros, en baisse de 1,2%, et le résultat net part du groupe 460,5 millions (-1,7%), qui s’explique par une provision de 71 millions dans le cadre de la réorganisation des activités d’Asset Management du groupe à Luxembourg.


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Peu de sinistres en 2004 Le chiffre d’affaires du Foyer dépasse, pour la première fois, les 500 millions d’euros. Le groupe entend développer ses activités à l’étranger et s’intéresse très fort à une prise de participation dans la banque Raiffeisen.

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222 millions d’euros, en hausse de 9%, et le résultat net consolidé fait un bond de plus de 40%, affichant 20,82 millions. Les primes en assurance vie ont augmenté de 48%, grâce à l’assurance transfrontalière, avec un chiffre d’affaires total de 342,74 millions d’euros et un résultat après impôts de près de 4 millions (+33%). «L’environnement boursier s’est amélioré. Les produits que nous vendons rentrent dans la gestion de fortune», explique M. Tesch. Autre raison de ce succès, «les produits d’assurance vie vont échapper à l’imposition sur les produits d’épargne prévue pour le 1er juillet prochain».

415 employés à temps plein, en raison surtout d’une forte croissance de la gestion d’actifs. Le dividende brut affiche 1,05 euro par action (0,84 euro net), en hausse de 12%. «Je crois que 2004 était une année exceptionnellement bonne en raison de la sinistralité favorable. Les résultats devraient se situer en 2005 à un bon niveau. En assurance non vie, nous sommes confiants de pouvoir croître notre chiffre d’affaires dans de bonnes conditions de rentabilité, grâce à une bonne maîtrise du résultat technique. En assurance vie, le

En matière de gestion d’actifs, le Foyer Asset Management, Foyer Patrimonium & Associés et Le Foyer SA, qui gèrent 1,45 milliards de capitaux, ont réalisé un résultat après impôts de 2,58 millions, en baisse de 7,6%. Le Foyer Asset Management perd même 27,7%, ce qui s’explique par une situation extrêmement favorable, surtout dans l’intermédiation d’obligations, durant les trois premiers mois de 2003. Le résultat social dégage un bénéfice net de 10,59 millions euros, contre 9,72 millions en 2003 (+8,9%). Quant à l’effectif, il progresse de 7,5%, avec

climat favorable pour les produits liés aux fonds de placement et nos efforts de vente et d’innovation devraient avoir des effets positifs. Le résultat après impôts de 2005 devrait également se situer à un niveau élevé grâce à une bonne maîtrise des coûts et des revenus financiers récurrents en augmentation», conclut M. Tesch. Le Foyer dispose d’une forte représentation régionale en Belgique, surtout dans la partie germanique et s’intéresse à la France et à l’Espagne où des produits vie et gestion de fortune seront proposés en partenariat avec des

gestionnaires de fortune. Le CEO du Foyer, Marc Lauer, prendra, dans quelque temps, la relève de la gestion journalière, ce qui laissera du temps à François Tesch pour s’attaquer au développement à l’étranger. Par ailleurs, Le Foyer a manifesté son intérêt à une prise de participation dans la banque Raiffeisen. «L’écho de la part de la banque est positif mais nous devons encore franchir l’étape d’analyse et de discussion et nous voulons l’entamer dans les prochaines semaines», a affirmé M. Tesch. ■ Florence Reinson

Le célèbre bâtiment du Foyer au Kirchberg sera déserté au premier semestre 2006 lorsque son nouveau siège de Leudelange sera livré.

Développement international

Photo: Olivier Minaire (Blitz)

«POUR LA PREMIÈRE FOIS, le chiffre d’affaires consolidé dépasse les 500 millions d’euros, atteignant 564,82 millions, en hausse de 29,8%», se réjouit François Tesch, directeur général. Le bénéfice net consolidé progresse de 33,1%, à 27,40 millions d’euros. Le chiffre d’affaires de Le Foyer Assurances s’élève, lui, à 219,32 millions d’euros, soit une hausse de 9%, y compris les primes relatives aux affaires captives qui atteignent 40 millions. Les primes d’assurance Auto progressent de 7,3%, affichant 101,99 millions. L’encaissement Tous Risques Auto gagne 9,7% et le chiffre d’affaires en Responsabilité Civile Auto 4,5%. En responsabilité Civile Générale, la progression des primes atteint 10,6%. Au début de l’exercice 2005, la société Gecalux dans laquelle Le Foyer Assurances détient une participation de 50%, a cédé ses activités de gestion de captives de réassurances à AON Captive Services Groupe. «Aujourd’hui, le marché de gestion de captives est beaucoup plus mature. La gestion de captive est un métier qui devient très compétitif, il faut des compétences nationales et internationales», explique M. Tesch. En assurance non vie, la sinistralité a été particulièrement favorable en 2004 par rapport aux nombreux sinistres de 2003. Ainsi, le chiffre d’affaires de cette branche atteint


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Une opportunité à ne pas négliger » Les matières premières sont intéressantes à suivre de près, comme le confirme Ingo Kellnar (Standard&Poor’s). Les matières premières et les ressources naturelles constituent un domaine d’investissement complexe, mais très attirant. Quelques pistes de réflexion avec Ingo Kellnar, Responsable Marketing et Communication chez Standard & Poor's - Investment Services. Dans quelle mesure investir dans les matières premières représente, aujourd'hui, une opportunité intéressante pour un investisseur «particulier»? Il y a plusieurs aspects à considérer. Sur les cinq der-

nières années, si on compare l’évolution de la moyenne de catégorie des fonds «Matières premières et ressources naturelles» avec celui des indices «actions» S&P 500 et S&P Euro, on constate que, progressivement, les matières premières se détachent nettement. Avec une performance de 53,70% sur 5 ans, la moyenne des fonds «Matières premières et ressources naturelles» a également surperformé par rapport à des indices plus concentré comme le MSCI «Oil & Gas» en US dollars (+30%)

PÉTROLE

Une dépendance continue La folle flambée des prix du pétrole domine, pour le moins, l’actualité. De records en records, le prix du baril continue de donner le tournis à un marché en surchauffe. «Est-ce que certains regrettent de ne pas avoir pris le train en marche plus tôt? On ne peut jamais nier cet effet là», commente M. Kellnar. Quoiqu’il en soit, l’économie mondiale sera toujours, qu’elle le veuille ou non, dépendante des ressources naturelles. Le problème est simple: le pétrole n’est pas une énergie renouvelable et les besoins sont sans cesse croissants. Le meilleur fonds de droit luxembourgeois «Matières premières et ressources naturelles» affiche une performance de 138,4% sur 5 ans (27,68% p.a.). «Si vous intégrez un tel produit dans votre portefeuille, vous n’aurez certainement pas de garantie d’obtenir des gains à ce même rythme, mais à condition que le gestionnaire de votre choix effectue des bons arbitrages entre cuivre, aluminium, acier, uranium… et pétrole, vous auriez désormais ’’une porte d’entrée’’ pour participer à une éventuelle appréciation du prix de baril», reconnaît M. Kellnar. ■ J.- M. G.

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ou le DJ Estoxx TMI Oil & Gas en euros (+18%).. Alors que dans le même temps, les principaux indices actions ont soufferts: -23% pour S&P Europe 350 et -37% pour le S&P 500 et le DJ Stoxx 50. Si on compare l’évolution de performance des fonds «Actions Europe» ou «Actions International» avec celle des fonds «Matières premières et ressources naturelles» sur une période de 15 ans, on constate toutefois une corrélation, à l’exception: 1997 à 2003. Ce secteur a ni suivi l’ampleur de l’envole des bourses ni le recul. Ainsi les matières premières constituent clairement une opportunité à ne pas négliger dans une volonté de diversification de portefeuille. Encore faut-il ne pas être «aveuglé» par ces bonnes performances récentes... Il est évident qu’on n’est jamais à l’abri d’un retournement de conjoncture. Du reste, au cours du mois de février, l’évolution de ces indices est légèrement négative, un peu plus prononcée que celle des Indices «actions». Par ailleurs, la volatilité annualisée (calculé sur 10 ans) des produits qui investissent dans les matières premières (21,65%) est même légèrement supérieure à celle du S&P 500 (19,38). La prudence est donc de rigueur, selon les objectifs d’investissement.

Quels sont, selon vous, les meilleurs moyens pour investir dans les matières premières? En règle générale, un investisseur particulier n’a guère le temps de pouvoir suivre de près tout ce qui se passe dans ce secteur. Le plus intéressant est donc de choisir un panier de valeurs. De plus, comme ces fonds ne parient pas que sur le cours du baril, c’est le gestionnaire qui a la tâche, d’arbitrer «l’élément spéculatif». Que convient-il de surveiller plus particulièrement à l’avenir ? Au fil des ans, on a toujours vécu au rythme de grandes tendances d’investissement. Les valeurs de l’Europe émer-

gente étaient en vogue dans les années quatre-vingt-dix, suivie d’une vague d’euphorie pour les valeurs technologiques, immobilières, puis, à nouveau, les pays de l’Est. Les matières premières et ressources naturelles sont à surveiller dans leur ensemble, non pas comme investissement premier, car il reste très spéculatif, mais plutôt comme un moyen intéressant de diversification. Avec aussi, le conseil d’investir non pas par à-coups, selon l’une ou l’autre opportunité, mais plutôt sur une base régulière: le (mauvais) market timing est en général le plus coûteux... ■ Propos recueillis par J.- M. G.

Ingo Kellnar, Responsable Marketing et Communication chez Standard & Poor's - Investment Services.

Photo: Michel Zavagno (Blitz)

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ressources humaines who’s who

CHANGEMENTS DE POSTE 0U D‘ENTREPRISE? Envoyez-nous quelques lignes d‘infos accompagnées d‘une photo à press@paperJam.lu

ENTREPRISE DES P&T

DIRECTEUR GENERAL ADJOINT MARCEL HEINEN Parmi les nominations prononcées par le conseil de gouvernement du 25 mars dernier figure celle de MARCEL HEINEN, 56 ans, directeur à l’ENTREPRISE DES P&T, qui est devenu, au 1er avril, directeur général adjoint. Il succède à M. Paul Kihn, partant en retraite. Entré aux P&T en 1974, M. Heinen était devenu directeur de la Division des Télécommunications en 2000, succédant à Marcel Gross, alors promu au poste de directeur général de l’entreprise.

LUXAIR

COMMISSAIRE DU GOUVERNEMENT FRANK REIMEN Le Conseil de gouvernement du 25 mars dernier a approuvé la nomination de FRANK REIMEN, 35 ans, conseiller de gouvernement 1e classe au ministère des Transports, en tant que commissaire du gouvernement auprès de la compagnie LUXAIR. Chargé de la coordination générale au ministère des Transports depuis octobre dernier, il avait été, précédemment, entre janvier 2000 et septembre 2004, conseiller à la Cour des comptes.

SES GLOBAL

MEMBRE DU COMITE EXECUTIF EDWARD D. HOROWITZ On attendait, depuis le départ de Dan Olmstead, en septembre 2004, de savoir qui lui succéderait à la tête de SES Americom. C’est désormais chose faite avec la nomination d’EDWARD D. HOROWITZ au poste de president et CEO de SES AMERICOM et, dans le même temps, en tant que membre du comité exécutif de SES GLOBAL. Deux mandats qui seront effectifs à compter du 2 mai prochain. Agé de 57 ans, M. Horowitz a, précédemment, fondé EdsLink LLC, un organisme offrant des services d’expertise financière, opérationnelle et technologique.

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Chez ATOS ORIGIN BELUX, un nouveau business development manager a été nommé. Il s'agit de JEAN-BERNARD BAUDRY, 47 ans, qui occupera ces fonctions auprès des institutions européennes (le Parlement européen, le Conseil de l'Union européenne et la Commission européenne). Il était, précédemment, business developper chez GFI Benelux.

Dr. GÜNTHER M. BAUR vient d’être nommé membre du Comité de Direction de la BANQUE SAL. OPPENHEIM JR. & CIE. (Luxembourg). Il prend la suite de Mirko von Restorff (atteint par la limite d’âge) à la tête de l’activité private banking de la banque. Agé de 43 ans, M. Baur était précédemment directeur général, responsable du private wealth management auprès de la Deutsche Bank Luxemburg.

Retour aux sources pour MARC DELFORGE. Cet ancien de Siemens, Eunet et KPNQwest quitte ses fonctions de strategic international account manager de COLT Telecom Group, à Londres, pour revenir chez COLT TELECOM BELUX. A 41 ans, il a été promu directeur commercial de la division s'occupant des opérateurs de Télécom (notamment les P&T et Cegecom). Il y a 3 ans, il avait lancé les activités de COLT Telecom au Luxembourg.

L’éditeur de solutions de business performance management CARTESIS a nommé un nouveau sales executive: CHRIS ELSEN, en charge du développement de la croissance de la société sur les marchés belge et luxembourgeois. Agé de 43 ans et affichant une vingtaine d’années d’expérience dans la gestion des ventes et relations clients dans le secteur technologique et financier, il était, auparavant, directeur des ventes chez Business Objects.

NOVELL BELUX change de tête. En place depuis 3 ans, Bernard Ister quitte ses fonctions de sales director pour poursuivre d’autres défis professionnels. Il est remplacé, à compter du mois d’avril, par GERDA HIMPE, qui était jusqu’à présent alliance manager. Entrée chez Novell en 2003, elle affiche une expérience d’une vingtaine d’années dans le secteur IT, auprès, notamment, d’IBM, Powersoft (aujourd’hui Sybase) et Business Engine Software.

A 34 ans, SPENCER HINZEN est devenu regional sales manager chez BLADELOGIC BENELUX. Sa zone de compétences s'étend également jusqu'aux pays scandinaves. Il était, précédemment, account manager stratégique chez Check Point Software Technologies pour les Pays-Bas.

A 34 ans, SANDRINE KNAFF est venue renforcer les équipes commerciales de SIMAC LUXEMBOURG, en qualité d'account manager. Après une expérience de plusieurs années en tant que consultant marketing et management au sein du groupe Vivendi, en France, elle a occupé, depuis 2001, des fonctions sales chez différents intégrateurs au Luxembourg, parmi lesquels Dimension Data.

Sur décision du nouveau comité de la FÉDÉRATION DES ARTISANS, PATRICK KOEHNEN, 38 ans, a été nommé directeur adjoint. Economiste de formation, il était, jusqu’alors, conseiller économique au sein du secrétariat de l’organisation patronale de l’artisanat, dont il fait partie depuis 1992.

La filiale luxembourgeoise du groupe néerlandais AHREND, renommé dans le monde entier dans le domaine de l'agencement de bureaux, a renforcé son équipe en accueillant ROBERT KOUDIJS à la fonction de senior project advisor.. Agé de 47 ans, il a longtemps travaillé dans le domaine du recrutement, avant d'entrer l'année dernière chez The New Office comme sales consultant mobilier.


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Un nouveau directeur Business development a été engagé chez SIMAC LUXEMBOURG: GILBERT PASSUELLO, 50 ans, qui aura pour principal objectif le développement de l'activité des services informatiques de la société. Présent sur le marché Luxembourgeois depuis de nombreuses années, il a notamment participé à la création de la société de maintenance informatique Telectronics, dont il était le directeur depuis 1996.

De nouveaux horizons pour CHRISTOPHE PIETTE, graphiste/imprimeur de formation. A 36 ans, il quitte la société Ahrend pour rejoindre sa propre société de lettrage publicitaire TRANSFERT, installée à Windhof. Une société qu'il a créée il y a un an avec son épouse. Il avait, précédemment, notamment dirigé, pendant 10 ans, les départements informatique et prépresse d'une imprimerie bruxelloise.

Pour renforcer son équipe commerciale, NVISION vient d'engager CHRISTOPHE REFFAY, comme Account Manager. Il sera en charge du développement des activités et de la gestion de la clientèle, et ceci surtout dans le domaine de la téléphonie mobile. Agé de 30 ans, cet ancien conseiller commercial chez Fortis Banque à Bruxelles avait, par la suite, effectué un court passage chez Dété Publicité et Communication puis Mikado Advertising.

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L'IMPRIMERIE FABER compte un nouveau responsable du département prépresse en la personne de LAURENT RIGUELLE. Informaticien de formation, il cumule une expérience de 20 années dans les arts graphiques tant en photogravure qu'en imprimerie.

Pour reprendre le siège libéré par le départ en retraite de Paul Kihn au sein du comité de direction de l’ENTREPRISE DES P&T, le conseil de gouvernement a nommé JEAN-MARIE SPAUS, 40 ans, ingénieur 1ère classe, en tant que nouveau directeur et membre du Comité de Direction de l’entreprise. Entré aux P&T en 1995, il prend par ailleurs la succession de Marcel Heinen (promu directeur général adjoint), en tant que responsable de la division des télécommunications.

Dans le cadre de l’élargissement de son offre de services, SIMAC LUXEMBOURG vient d'engager ERIC SPRUSS en tant que sales storage consultant. Agé de 47 ans, il a déjà occupé, précédemment, des fonctions similaires pour les sociétés Digital et Compaq-HP. Il a également participé à l'ouverture et au démarrage du nouveau bureau de NetApp (Network Appliance) Luxembourg, en mai 2004.

Société spécialisée en recrutement dans le secteur tertiaire et financier, AXIS vient de nommer HELENE TURQUEY, 30 ans, au poste de Branch Manager. Possédant une expérience de 8 ans principalement dans le domaine du recrutement en milieu bancaire, elle y sera en charge de la gestion de l’équipe en place et du développement des activités de la société au Luxembourg.

Le fournisseur de solutions totales pour la gestion de la chaîne logistique, INTERMEC TECHNOLOGIES, a consolidé son équipe commerciale avec la venue de MICHAEL WANZEELE, 27 ans, engagé en tant que partner manager. Au cours de sa carrière, il a occupé plusieurs fonctions commerciales dans des entreprises renommées parmi lesquelles KPN, Essent ou Mobistar.

Un nouveau directeur vient d’être nommé chez THYSSENKRUP ASCENSEURS LUXEMBOURG: CLEMENT WAMPACH, 39 ans. Il fut précédemment architectural glass manager chez Guardian Europe puis strategic planning manager chez Otis Europe.

FEDERATION DES ARTISANS

PRESIDENT NORBERT GEISEN Sans surprise, NORBERT GEISEN a été une nouvelle fois réélu à la présidence de la FÉDÉRATION DES ARTISANS, un poste qu’il occupe sans discontinuer depuis 1996. Agé de 55 ans, Maître Boulanger-Pâtissier de formation, il est également Vice-Président de la Confédération des Classes Moyennes, Membre du comité de la Chambre des Métiers, Membre du Conseil Economique et Social et du conseil d'administration de l'Union des entreprises luxembourgeoises (UEL).

BANQUE GENERALE DU LUXEMBOURG

PRESIDENT DU COMITÉ DE DIRECTION CARLO THIL La direction de la BANQUE GÉNÉRALE DU LUXEMBOURG va changer de tête. Pour succéder à Jean Meyer, nommé président du conseil d’administration (lire par ailleurs), CARLO THILL a été nommé en tant que nouveau président du comité de direction. Tout juste âgé de 52 ans (il les fêtera ce 23 avril), M. Thill était entré à la BGL en 1978 et occupait, depuis le décembre 2000, la vice-présidence de ce comité de direction dont il était membre depuis 1998. Il avait en charge quatre départements: ressources humaines et développement professionnel; crédits; opérations et services d’information. Il fut également, entre 2000 et 2001, CEO de Fortis Bank Luxembourg.

BANQUE GENERALE DU LUXEMBOURG

PRESIDENT DU CONSEIL D’ADMINISTRRATION JEAN MEYER Après 15 ans de mandat d’administrateur de la BANQUE GÉNÉRALE DU LUXEMBOURG, dont 12 ans en tant que président du Conseil d’administration, Marcel Mart quittera ses fonctions, le 31 mai prochain, à l’âge de 78 ans. C’est l’actuel président du Comité de direction, JEAN MEYER, qui lui succèdera. Agé de 59 ans, il était entré à la BGL en 1971 en tant que legal advisor et avait gravi les échelons jusqu’à devenir membre du comité de direction en 1990. Il avait succédé, le 15 décembre 2000, à Alain Georges, alors en place depuis 13 ans.

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ressources humaines sondage

Envisagez-vous de changer d'emploi cette année? Définitivement et le plus tôt sera le mieux 50%

Non, je suis très heureux dans mon emploi. 3%

J'y pense 44%

Je ne vois pas de raison de changer. 3%

Nombre total de réponses: 629 Sondage réalisé du 14 au 31 mars sur le site www.monster.lu. Prochains sondages: Êtes-vous satisfait de votre situation de travail? (jusqu’au 30/04); Dans quel domaine seriez-vous prêt à suivre une formation? (Du 01/05 au 15/05).

Législation

La cessation d’un contrat de travail Si la démission, le licenciement et le départ en pension constituent les cas les plus usuels de cessation d’un contrat de travail, la loi prévoit également d’autres possibilités: - la résiliation d’un commun accord: elle doit être constatée par écrit en double exemplaire, signée par chacune des deux parties. Cela concerne également, dans le cas de la démission du salarié, un commun accord sur la non-prestation de la période de préavis. - le décès de l’employeur: la loi prévoit alors la cessation du contrat de travail avec effet immédiat. Sauf s’il y a un successeur qui continue les affaires, le salarié a droit au salaire du mois de la survenance du décès de l’employeur, au salaire du mois subséquent et à une indemnité correspondant à 50% du préavis auquel il aurait eu droit en cas de licenciement avec préavis. - le décès du salarié: si le défunt est employé privé, l’employeur doit payer aux survivants le salaire du mois du décès et une indemnité correspondant à trois mois de salaire. Si l’employé privé a la jouissance d’un logement gratuit, l’employeur doit laisser ce logement gratuitement à disposition de ces survivants jusqu’à l’expiration des trois mois. - la cessation d’activité, la faillite de l’employeur: dans le premier cas, le contrat de travail doit être résilié avec un préavis en fonction de l’ancienneté; dans le second cas, sauf continuation des affaires par un curateur, la cessation est immédiate. Le salarié a alors droit aux mêmes montants que ceux versés dans le cas du décès de l’employeur. Il lui faut, pour cela, déposer une déclaration de créance au greffe du tribunal de commerce qui a prononcé la faillite. - l’incapacité, l’inaptitude: un salarié qui n’a pas été reconnu valide, mais qui, pour cause de maladie, d’usure ou d’infirmité, n’est plus capable d’exercer son dernier poste de travail, bénéficie d’un reclassement, interne ou externe, dont la notification signifie la cessation du contrat de travail en cours. Il en va de même si le salarié est déclaré inapte au poste occupé par les services de la santé au travail. ■ J.-M. G.

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Identifier le potentiel des candidats AUTANT LES RÉSULTATS du dernier sondage étaient indécis (voir paperJam avril 2005 page 88), autant le sondage de ce mois ci ne souffre d’aucune incertitude: 94% des personnes qui ont répondu au sondage ont dans l’idée de changer d’emploi cette année. «La tendance est claire, même si ce sondage ne nous permet pas de distinguer les niveaux et types de fonctions des participants», remarque Marjorie Lambeaux, district manager Bruxelles-Luxembourg chez Axis, une société de recrutement spécialisée dans le secteur financier et tertiaire. «De plus, le site Monster est consulté principalement par des personnes en recherche d’emploi d’où un résultat élevé logique. Toutefois, il est aisé de constater que les offres d’emploi ainsi que les dépôts de candidatures ont doublé en l’espace d’un an». A ses yeux, il ne faut pas chercher bien loin pour trouver les raisons d’un tel engouement pour le changement: la politique de réduction des coûts mise en avant

par les entreprises depuis quelques années a davantage été subie qu’accompagnée par les employés qui sont restés en place à leurs postes. «A l’heure actuelle, la reprise des marchés financiers instaure un climat de confiance et favorise à nouveau la rencontre entre l’offre et la demande. Nous avons pu constater dans nos différents bureaux que ce schéma se généralise sur les différentes places financières européennes», remarque Mme Lambeaux, qui ne peut que constater que cette motivation à changer d’emploi est tout simplement en phase avec une croissance économique permettant aux sociétés de libérer des budgets plus importants en matière de recrutement. «Ces budgets sont non seulement plus conséquents mais sont également alloués à des recrutements de profils plus généralistes et donc plus nombreux», note-t-elle. «Là où, il y a un an, la demande de nos clients se limitait à des profils techniques et très pointus, aujourd’hui, les recherches

portent également sur des candidats plus juniors pour renforcer les équipes en place, notamment dans les services Transfer Agency, Fund Accounting et Administrative Support». Le revers de la médaille, dans ce cas de figure, est un risque d’épuisement des profils actuellement en vogue dans les phases de recrutement, comme ce fut le cas dans les années 1999-2000. «Aussi, pour poursuivre l’optique qualité à offrir au client, il faut dès à présent identifier le potentiel d’un candidat et ne pas se limiter à ses simples qualifications actuelles», prévient Mme Lambeaux. «Ceci passe, non seulement, par une solide évaluation de compétences, mais également par l’opportunité offerte au candidat de se familiariser avec le monde financier ou encore de valider certaines connaissances. Cependant, même si les perspectives économiques sont favorables, la prudence reste de rigueur!», conclut-elle... ■ Propos recueillis par J.-M. G.

Marjorie Lambeaux, district manager Bruxelles-Luxembourg chez Axis Photo: Eric Chenal (Blitz)

Sondage


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PC

NOTEBOOK

Les dernières nouveautés DELL présente ses nouveaux notebook Latitude qui reposent sur une nouvelle architecture mobile Intel et offrent un niveau supérieur de performance et de sécurité. Le Latitude D410 ne pèse que 1,72 kg. Une seule charge d’une batterie haute capacité suffit pour couvrir les besoins d’une journée. Le Latitude D610 répond aux usages courants, et le Latitude D810 se range dans la catégorie haute performance. Prix: 1.499 euros pour le Latitude D410, 1.299 euros pour le D610, 1.679 euros pour le D810, HTVA www.dell.be FUJITSU-SIEMENS annonce son Lifebook P7010 (photo ci-dessus) qui peut accueillir un graveur de DVD multistandard ou une batterie supplémentaire. Son écran 15/9 panoramique offre une résolution de 1280x768. De nombreuses interfaces sont intégrées, dont le FireWire, USB 2.0, cartes SD, MMC, Memorystick 2 ou Compact Flash, et même sorties S-Vidéo et SPDIF. Il est aussi équipé d’un module WiFi Intel 2200Pro. Prix conseillé: 2.119 euros HTVA. www.fujitsu-siemens.be APPLE présente le iBooks G4, en plastique polycarbonate ultra-résistant. A l'intérieur du boîtier, un robuste cadre en magnésium assure une plus grande rigidité. Il est pourvu d’un processeur PowerPC G4 rapide cadencé jusqu'à 1,33 GHz, d’un graveur de DVD SuperDrive, et de la fonction réseau sans fil intégrée. IBook offre une autonomie de 6 heures. Prix: à p. de 1.019 euros. ww.apple.com/be APPLE présente aussi les nouveaux PowerBook, 12, 15 ou 17 pouces. Ils intègrent un processeur PowerPC G4 ainsi que le SuperDrive 8x, et sont livrés en standard avec 512 Mo de mémoire et un disque dur à 5.400 tr/mn d'une capacité pouvant atteindre 100 Go. Ils sont équipés du nouveau Sudden Motion Sensor d'Apple, pour favoriser la protection des données. Prix conseillés: 2.729 euros TTC pour le PowerBook 17 pouces à 1,67 Ghz. HP sort sept nouveaux PC portables professionnels - la série HP Compaq 8200, 6200, 6100 et 4200. Ils présentent des fonctionnalités innovantes, telles que le système de protection de données mobile HP, qui optimise la résistance du disque dur aux chocs et aux vibrations. Le HP Panel Protection System évite d’endommager l’écran lorsque l’appareil est fermé. Prix: 1.292 euros pour le nc6120, 1.619 pour le nc8000, 2.449,00 pour le nw8000. www.hp.be HP annonce deux nouvelles familles pour le grand public, le Pavilion zd8000 à écran ultra-large et la série à bas prix Pavilion ze2000. Le zd8000, sans fil, incorpore des fonctionnalités de loisirs numériques, photographie numérique et informatique Internet. Il est équipé d’un écran ultra-large de 17” à haute définition, [>> 98]

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HP annonce le lancement des premiers PC équipés de la technologie LightScribe Direct Disc Labeling, une nouvelle génération de solutions de gravage de CD et DVD permettant à l’utilisateur de graver directement des étiquettes sur des CD et DVD revêtus d’un enduit spécial. La solution LightScribe complète comprend un graveur DVD intégré double format/double couche 16X compatible LightScribe ; les logiciels Sonic RecordNow, InterVideo WinDVD Creator et Apple iTunes avec support LightScribe ; un CD/DVD vierge LightScribe. Avec le système LightScribe, l’étiquette est directement créée sur le disque. Prix conseillé du HP Pavilion t840 Photosmart: 900 euros.

PDA ACER lance un nouveau PDA sans fil, le n50 Premium. Il offre une portabilité maximale et intègre les technologies sans fil essentielles telles que WLAN et Bluetooth, dans un châssis de 150

XXXX xxxx xxxxxxxxxxx grammes. Le logiciel Microsoft ActiveSync synchronise les données entre le PDA et un PC portable et assure une gestion aisée de l’information. Il renferme une protection sans fil avec support intégré au Wi-Fi Protected Access (WPA), une fonction améliorée de navigation Web assortie de nouveaux modes écran ‘paysage’, le Pocket Slide Show permettant de connecter simplement le PDA à un projecteur, et des programmes de sauvegarde et restauration. Prix conseillé: 399 euros TVAC. www.acer.be

Imprimantes LEXMARK présente le N4050e, un serveur d'impression bon marché doté de fonctionnali-

tés réseau sans fil pour PME. Il offre un bon compromis entre technologie sans fil, sécurité et compatibilité pour les réseaux d'aujourd'hui en mutation rapide, convenant aussi bien pour des imprimantes personnelles que pour un groupe de travail. Vu l'essor prévisible de l'impression sans fil 802.11g, le serveur Lexmark N4050e est équipé de la toute récente technologie de protection Wi-Fi Protected Access (WPA). Il supporte plus d'imprimantes que n'importe quel autre produit, à un prix très avantageux. Prix recommandé: 180 euros HTVA. www.lexmark.be

KONICA MINOLTA présente la magicolor 2450: compacte, à usage multiple et d’une qualité graphique excellente. Cette imprimante offre des extras parmi lesquels, le PhotoArt Contone et le support du PCL (Page Command Language)/PostScript 3. PhotoArt Contone veille à la parfaite nuance des couleurs, des demi-teintes et des nuances de gris. La magicolor 2450 monochrome imprime à une vitesse de 20 pages par minute et de 5 pages couleur par minute. Prix recommandé: 649 euros HTVA. http://printer.konicaminoltaeurope.com LEXMARK lance trois nouvelles imprimantes multifonctions. Les appareils X632s, X634e et X634dte révolutionnent les échanges de documents sur support rigide, en permettant d'imprimer, de copier, de faxer et/ou de numériser des documents vers le réseau par email. Elles combinent la technologie d'impression améliorée des imprimantes laser Lexmark à de nouvelles fonctionnalités, telles que la numérisation couleur, une plus grande rapidité d’impression et un écran tactile couleur, l'interface eTask. Les modèles X634e et X634dte peuvent imprimer jusqu'à 45 pages par minute. Prix: 1.916 euros pour la X632s, 2.765 euros pour la X634e et 3.474 euros pour la X634dte.

Projecteurs XEROX commercialise des projecteurs numériques portables destinés aux projections de grandes dimensions à partir d’un ordi-

nateur. Outre un encombrement et un poids réduits, les modèles DP1011 et DP1015 se distinguent par une qualité de reproduction exceptionnelle. Une résolution de 1024 x 768 XGA (Graphic Array) tre un encombrement et un poids réduits, les modèles

XXXX xxxx xxxxxxxxxxx permet de distinguer les plus petits détails sur un grand écran alors que la densité de la reproduction convient également aux projections d’émissions télés. L’objectif zoom Carl Zeiss f/2.8-3.1 intégré garantit une reproduction de 16,7 millions de couleurs. Prix conseillé: 2.004,51 euros TVAC pour le DP1011, 1.776,31 euros pour le DP1015. www.xerox.be

HITACHI présente le CPSX1350, un projecteur de 3500 lumens avec système de déplacement vertical de l’objectif. Il possède de multiples entrées utilisant la technologie LCD 3x et il est possible de le relier à un LAN. 4 objectifs interchangeables sont disponibles. Le CP-SX1350 est idéal pour les applications professionnelles et scolaires. www.hitachi.be

VIEWSONIC présente deux nouveaux projecteurs LCD, le PJ552 et le PJ562. Disposant chacun d'une résolution de 1024x768 pixels (XGA), ils assurent une image grand format de qualité. Ces modèles se différencient principalement tre un encombrement et un poids réduits, les modèles

XXXX xxxx xxxxxxxxxxx par leur luminosité: 1600 lumens pour le PJ552 et 2000 lumens pour le PJ562. D'un poids de 2,5kg et d'un encombrement à plat équivalent à celui d'une feuille A4, ces nouveaux projecteurs intègrent des haut-parleurs. Avec leur fonction zoom, ces projecteurs s'adaptent à leur environnement. La correction verticale permet de proposer une image sans distorsion pour plus de


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[ 96>>] des derniers processeurs Intel Pentium 4, d’une carte graphique ultra-rapide PCI Express et d’une mémoire DDR2 hyper-performante. Prix conseillé: 1.699 euros. Le HP Pavilion ze2000, discret (4 cm d’épaisseur), offre d’impressionnantes possibilités de connectivité, y compris l’Intel Centrino Mobile Technology et, sur certains modèles, l’Intel Pro/Wireless 802.11b/g. Il convient pour les loisirs, grâce à la technologie DVD et aux haut-parleurs Harman/Kardon intégrés. Prix conseillé: à partir de 1.299 euros. ACER lance 3 notebooks haut de gamme, conçus sur la base de la nouvelle plate-forme «Sonoma» d'Intel. La série TravelMate 8100 intègre des fonctionnalités complètes de docking, une qualité audio et un affichage de très haut niveau. Le Travelmate 4600 est basé sur l’architecture PCI Express et se distingue par une connectivité avec ou sans fil extrêmement souple et une autonomie record. Enfin, l'Aspire 1690 se distingue par la qualité d'affichage de son écran large Acer CrystalBrite 15,4". www.acer.be IBM présente le ThinkPad, le X41, pesant 1,25kg. Ce modèle combine des capacités biométriques avancées avec une durée de vie étendue de la batterie. Sans mot de passe qui peut être volé ou perdu, l’identification par l’empreinte du doigt réduit le nombre d’appels au help desk et de coûts associés à la restauration du mot de passe et du système de fermeture. Le X41 est équipé avec le processeur Intel Pentium M 533MHz. Prix: à partir de 2.370 euros HTVA. www.ibm.com/be/thinkpad TOSHIBA lance cinq nouveaux notebooks multimédias destinés au grand public. Les Toshiba Satellite M40-114, M40-107 et le A80-115 sont basés sur la technologie mobile Centrino d’Intel. Les Satellite A60-120 et A60-188 s’articulent autour du processeur Intel Celeron M. Grâce à des jeux de puces graphiques rapides et à une confortable mémoire vidéo, les nouveaux modèles sont des plates-formes idéales pour accueillir des applications graphiquement exigeantes. Prix de vente conseillés: Satellite A60-120: 899 euros, Satellite A60-188: 1.099 euros et le Satellite A80115: 1.399 euros. Le M40-114: 1.599 euros, le M40-107: 1.799 euros, TVAC. www.computers.toshiba.be TOSHIBA lance aussi sa nouvelle gamme de notebooks intelligents pour media center. Le Qosmio F10 et le Qosmio G10 (photo ci-dessous) sont des systèmes complets ‘4 en 1’ avec tuner TV intégré, système de reproduction sonore de haute qualité, graveur DVD et fonctionnalités PC. Ils sont livrés avec Windows XP Media Centre Edition 2005 et basés sur la technologie mobile Intel Centrino. Ils possèdent un tuner TV et un décodeur MPEG incorporés. Prix: 2.399 euros pour le Qosmio F10 et 2.999 euros, TVAC, pour le G10.

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confort. Prix indicatif: 1.305 pour le PJ552 et 1.545 euros pour le PJ562, TTC.

GPS MIO TECHNOLOGY présente le GPS portable, le Mio269, un système de navigation avec disque dur de 2,5 GB et carte de l’Europe pré installés, ainsi que le logiciel pour lecteurs MP3. Ce système de navigation a été conçu de manière à ce que l’antenne soit entièrement intégrée dans le dispositif. Prix de vente conseillé: 649 euros. www.mio-tech.be

GSM SIEMENS présente le SK65, doté d'un clavier complet intégré et de la fonctionnalité BlackBerry, tre un encombrement et un poids réduits, les modèles

mails grâce à la technologie innovante d’E-Mail Firewall.

Ecrans LCD VIEWSONIC annonce les moniteurs LCD les plus rapides au monde. Avec un temps de réponse de 4 millisecondes sur l’ensemble

a reçu le IF Design Award. Le SK65 a également con-vaincu le jury du Reddot Design Award, et remporté, en février dernier, le GSM Association Award à l'occasion du Congrès mondial 3GSM à Cannes. Il est le premier GSM à offrir une communication e-mail complète par le biais de sa fonction BlackBerry. Prix: 407 euros TVAC. www.siemens.lu

Sécurité

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tre un encombrement et un poids réduits, les modèles

conseillés: de 349,95 euros pour le Documate 510, 699,95 euros pour le 250, et 849 euros pour le 252, et 999,95 euros pour le 520, TVAC.

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Routeurs

de l’échelle des couleurs, les 19 pouces VX924 et 17 pouces VX724 affichent des vidéos encore plus fluides et optimisent les performances vidéo de nombreuses applications. La technologie Dynamic Structure et Amplified Impulse supporte jusqu’à 250 images par secondes sur l’ensemble des couleurs. www.viewsoniceurope.com

D-LINK introduit le premier routeur Gigabit spécialement dédié aux joueurs. Le DGL-4300 a été conçu pour offrir les meilleures sensations de jeu. La nouvelle technologie intelligente "GameFuel(tm)" permet de donner la priorité aux jeux par rapport à toutes les autres applications. Le DGL-4300 est également le premier routeur à être équipé de quatre ports Gigabit LAN, pour des prestations maximales et une vitesse d'exécution sans fil de 108 Mbps. Prix conseillé: 165 euro HTVA. www.dlink.be

Disques durs XXXX xxxx xxxxxxxxxxx

convertie en format PDF et est aussi disponible sur le réseau. Prix

LACIE propose le premier disque dur réseau portable deux en un. Il permet de partager jusqu’à 500 Go de fichiers via le réseau Ethernet, sans installation de pilotes, ou peut être connecté en USB 2.0 à tout ordinateur. Une interface Web permet une gestion facile des utilisateurs et un contrôle de l’accès aux fichiers. L’Ethernet Disk mini permet de transférer des données de son domicile au bureau. Prix: 249 euros HTVA pour la version 250 GO, 399 euros pour le 400 GO, et 545 euros pour le 500 GO. www.lacie.be

Caméras AXIS COMMUNICATIONS lance une nouvelle camera professionnelle réseau jour et nuit.. La nouvelle IP AXIS 221 assure une surveillance 24 h/24.

SYMANTEC introduit Symantec Mail Security 8200 Series, une solution destinée à réduire le volume de spams et d’attaques virales. Elle permet de créer une passerelle de courrier électronique sécurisée. Elle intègre des fonctionnalités de sécurisation des e-mails uniques telles que la gestion des volumes, de prévention des attaques, de filtrage de contenus, de chiffrement et d’archivage. Afin de réduire significativement le volume total de courriers indésirables, ces boîtiers intègrent des fonctions de sécurisation des e-

Scanners

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XEROX lance plusieurs scan-

Elle peut transmettre, avec une vitesse de 45 images par seconde en résolution VGA, des images d’excellente qualité, quelles que soient les conditions d’éclairage. Elle intègre un objectif Pentax et un capteur CCD de grande qualité qui garantissent la netteté de l’image lorsque des personnes ou des objets se déplacent. Prix: à partir de 999 euros HTVA. www.axis.com

ners destinés aux PME. Il s’agit des DocuMate 250, 252, 510 et 520. Ils sont livrés avec le logiciel PaperPort Document Management, qui permet d’archiver rapidement les textes et illustrations scannées. La fonction One Touch permet de télécopier, d’envoyer par e-mail et d’imprimer l’information numérisée. Cette information peut être



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outils communication

COMMUNICATION & DESIGN AWARDS 2005

Derniers jours avant clôture... C’est dans cette dernière semaine d’avril que se clôturera la période de remise des projets des réalisations publicitaires et de design luxembourgeoises engagées dans le cadre des Communication & Design Awards 2005, successeurs des Trophées F/P/C/. Originalité du concept et de l’idée créative, qualité de l’exécution, for-

CORTAL AGENCE Concept Factory SUPPORT presse magazine et quotidienne, affichage et banner online CREDIT CREATIF David Solito, Stéphane Leclerc, André Hesse, Sophie Hass

DELOITTE AGENCE Mikado Publicis SUPPORT presse ACCOUNT JeanLuc Mines, Jeff Lens ART DIRECTOR Didier Leclercq COPY Frédéric Thill GRAPHISTE Olivier Debuys, Thomas Bilocq PHOTO Stock

mulation du message seront autant de critères soumis à l’appréciation du jury. L’efficacité sera également prise en compte pour les projets entrant dans les catégories des mailings (taux de réponse) et sites Internet (taux de clics). Pour marquer la rupture avec ce qui se faisait jusqu’alors, et pour donner une part plus belle au design, de nouvelles catégories de trophées ont été crées: campagnes de communication cross-media, logo design et applications de base, packaging, corporate design... Au total, les récompenses (Golden ou Silver) concerneront 11 catégories, mais il y aura également un prix spécial «auto-promotion» interne aux membres de MarkCom et de Design Luxembourg et un autre qui primera une création photographique, illustrative ou typographique. Rendez-vous le vendredi 27 mai, à la Chambre de Commerce, pour la soirée de remise de ces awards «nouvelle génération», qui devraient marquer un certain renouveau sur la scène de la communication et du design au Luxembourg. ■

CHAMBRE DE COMMERCE LUXEMBOURG AGENCE millenium DIRECTEUR CREATIF Claude Moes GRAPHISTE Jorge Valente COPY Michael Soldi ACCOUNT Michael Soldi, Didier Houillon

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SOURCES ROSPORT AGENCE Binsfeld Communication SUPPORT presse écrite CON-CEPTEUR-REDACTEUR Frank Kaiser GRAPHISTE Fred Hilger ACCOUNT Frédérique Theisen, Claude Nesser

TANGO AGENCE Concept Factory SUPPORT presse magazine et quotidienne, affichage, audio-visuel, PLV et banner online CREDIT CREATIF David Solito / Francois Leclerc / André Hesse / Sophie Hass

HOFFMANN-FRÈRES AGENCE Mikado Publicis SUPPORT presse ACCOUNT Camille Groff ART DIRECTOR Didier Leclercq COPY Frédéric Thill GRAPHISTE Thomas Bilocq PHOTO Studio Frank Weber et stock

VILLE DE LUXEMBOURG AGENCE Mikado Publicis SUPPORT presse ACCOUNT Jean-Luc Mines ART DIRECTOR Didier Leclercq COPY Frédéric Thill GRAPHISTE Olivier Debuys

MOBILUX AGENCE Mikado Publicis SUPPORT presse ACCOUNT Camille Groff, Simone Steinmetz ART DIRECTOR Didier Leclercq COPY Frédéric Thill GRAPHISTE Olivier Debuys, Thomas Bilocq PHOTO Stock


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communication outils

SITE DU MOIS

RTL.LU/EPT/ASTRO

ESPERA.LU

Nouveau look pour le site de la société de production cinématographique, réalisé en interne, et dont on pourra seulement regretter qu’il ne soit disponible qu’en langue anglaise.

CMD AGENCE Advantage Communication SUPPORT presse quotidienne ART DIRECTOR Ghislain Giraudet COPY Ghislain Giraudet GRAPHISTE Ronnie Gerber ACCOUNT Valérie Giraudet

PRICEWATERHOUSECOOPERS LUXEMBOURG AGENCE Grey Worldwide Luxembourg SUPPORT Presse

ENTREPRISE DES P&T AGENCE Advantage Communication SUPPORT Spot TV & cinema ART DIRECTOR Samy Guenane COPY Michaël Mertens PRODUCTION Arizona ACCOUNT Véronique Lange

MESSAGERIE DU LIVRE AGENCE Comed SUPPORT presse, affichage, PLV ART DIRECTOR Paola Doepke GRAPHISTE Virginie Feltz COPY Carlo Dickes ACCOUNT Claude Muller

CONCEPT FACTORY AGENCE Concept Factory SUPPORT presse magazine et affichage CREDIT CREATIF Francois Leclerc / André Hesse / Pol Goetzinger / Studio Frank Weber.

DEXIA BIL AGENCE Advantage Communication SUPPORT presse magazine et quotidienne ART DIRECTOR Samy Guenane COPY Michaël Mertens GRAPHISTE Ghislain Giraudet ACCOUNT Marina Zabala

Il aura fallu plus de deux ans de développement pour que Raym Bintz et son équipe de 3rd Way Productions, avec le support de l’Entreprise des P&T, aboutissent au lancement de XII, la plateforme astrologique disponible sur le site de RTL. Un simple gadget de plus? Sans doute pas. «Nous avons marié l’eau et le feu», explique M. Bintz: rien n’est moins scientifique que l’astrologie, mais nous y avons greffé les éléments les plus high-tech qui soient». XII mise ainsi sur trois atouts majeurs: des graphiques très poussés, une application puissante et une qualité des texte astrologiques très poussés. Pas question de se contenter de ce que l’on peut trouver dans les magazines télé ou les revues d’ados: il est également pris en compte, outre la course du soleil dans les différents secteurs zodiacaux, toutes les planètes et tous les aspects de votre horoscope de naissance, ainsi que ceux qui régissent chaque jour de votre vie. A partir de là, toute une série de services connexes ont été développés, comme l’envoi d’une version «light» de ces prévisions par... SMS. Actuellement limitée aux seul réseau LuxGSM, on ne peut qu’espérer que cette possibilité sera rapidement élargie aux autres réseaux mobiles. Et ce n’est qu’un début. «Il s’agit d’un produit high tech fortement orienté vers les développements de la téléphonie de 3e, voire de 4e génération», reconnaît M. Bintz. Ainsi, toute une série de MMS sont déjà prêts à être exploités... lorsque le marché présentera suffisamment de débouchés, ce qui n’est pas encore le cas. Lancé initialement en langue allemande, XII est également disponible en Français et le sera bientôt en Anglais. De fréquentes évolutions et améliorations sont d’ores et déjà annoncées sur une base régulière avec, en ligne de mire, un shop online. Le tout agrémenté d’un partenariat radio et télé avec RTL, mais aussi sous la rubrique P&T de son site Internet. «C’est du vrai cross-media», se réjouit M. Bintz.

COMMUNIQUEZ-NOUS les lancements et les changements importants de vos sites en envoyant un message à press@paperJam.lu.

AMCHAM.LU

La chambre de commerce américaine au Luxembourg se dote d’un tout nouveau site Internet. A noter en particulier le calendrier de tous les évènements organisés par la chambre de commerce, les membres peuvent s’y inscrire directement en ligne, avec système de rappel automatique. (avec Interact).

ELLIPSEBUILDING.BE Pour tout savoir sur le nouveau projet immobilier de bureaux Ellipse building au cœur du quartier d’affaires de l’Espace Nord à Bruxelles. Evolution du chantier semaine par semaine... (avec Interact)

ISOMETALUX.LU Site trilingue du spécialiste d la fabrication de matériaux d’isolation minces réflectifs à l’intention des négociants en matériaux, des entrepreneurs et des architectes. (avec Sit-Net)

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outils espace markcom

Autodiscipline, éthique, principes… Appliquée au secteur de la publicité, cette trinité sonne comme un manifeste. Il est de bon ton de croire qu’avant cela, tout était déjà formaté, réglé, convenu... LA PRATIQUE, JUSTEMENT adoubée par les instances européennes, a cependant décidé qu’il était temps de mettre en place un code de bonne conduite, histoire de canaliser tous ces élans de bonnes volontés à communiquer de manière créative. En un mot comme en cent, communiquer, oui, créer, oui, faire vendre, d’accord, mais pas n’importe comment. Un petit exercice de style en forme d’étude de cas qui risque de faire école: promouvoir la campagne de lancement d’un nouvel alcopop ou Pré-Mix, en se «payant» l’image des Destiny’s Child ou de Justin Timberlake, sans inciter les ados à boire de l’alcool. Est-ce à dire qu’il faut délivrer le message «achetez, mais n’en buvez pas, les jeunes!»? Pas exactement, en fait, et c’est ici que réside toute la substance de ce fameux code de conduite: réfléchir… Faire en sorte de satisfaire à la fois le client qui veut vendre son produit, l’agence qui veut faire son métier de communiquant et le consommateur, quelles que soient ses convictions politiques, sociales ou religieuses. Un mot, alors, pour fédérer tout cela? R.E.S.P.E.C.T… Find out what it means to me, com-

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me le dit la chanson. Respect des règles dictées par le Code en matière de déontologie de transmission des idées et des concepts: être vrai, loyal, honnête, décent, en regard de tous les récepteurs du message, à savoir les consommateurs. Outre ces règles immuables, naturellement issues du bon sens, il faut aussi prendre en considération le regard vigilant du Code international de Pratiques Loyales en matière de publicité de la Chambre de Commerce Internationale, principalement axées sur la parité homme-femme, le respect du corps, la non-violence, le respect des mineurs, la santé. Pour exemple, ce dernier thème a suscité de nombreuses mises en garde et errata sur les soidisant vertus thérapeutiques de certains produits laitiers ou crèmes de beauté. Avec les nouvelles réglementations, ce qui a changé, c’est que le consommateur est à présent informé que s’il y a argument «santé» c’est qu’il y a eu tests scientifiques sur un échantillon représentatif de la population, selon la formule officielle, tests par ailleurs validés par un ministère, un organisme officiel ou un institut scientifique reconnu par le grand public.

Exit les crèmes «miracle» qui vous garantissent l’éternelle jeunesse en une semaine de traitement intensif: les marques prennent des mesures de sécurité et les agences s’adaptent à la réglementation. Autre sujet brûlant propre à nous donner quelques suées: les enfants, ou, comme les appelle la loi, les mineurs: défense de choquer, de heurter la sensibilité, d’abuser de l’innocence et de la crédibilité naturelle, de montrer le mauvais exemple, etc. On se souvient pourtant des campagnes sur les violences domestiques, forcément, on s’en souvient presque autant que de celles de la prévention routière… à la différence de ces dernières, les campagnes en faveur des enfants étaient conçues tout en filigrane, en suggestion, comme si les adultes eux seuls pouvaient comprendre. En l’occurrence, le message leur était adressé, efficace, sans appel. Respecter et protéger. Alors oui, c’est sûr, on pourrait brandir l’étendard et ériger des barricades au nom de la sacro-sainte liberté de création… on pourrait, mais on ne le fera pas. Car nous recon-

naissons unanimement que ce fameux code de conduite a le mérite de mettre des gardefous, sorte de rambardes de sécurité pour parer au n’importe quoi, à la dérive de la publicité échevelée qui, sous prétexte d’attirer l’attention ou de marquer une époque, arrive parfois à des extrémités frisant l’insupportable, ou, pire, le ridicule. Certes on en parle de ces campagnes-là, mais cette-

polémique sert-elle l’image de la marque et valorise-telle le travail créatif de l’agence? Nous y avons médité de façon collégiale et la réponse est non. Ce qui est évident c’est que toute la production publicitaire nationale est à présent sous la lunette de la Commission luxembourgeoise pour l’éthique en publicité (ou CLEP) qui veille à la bonne application de tous ces principes de bonne

tenue. Sollicitée par les agences pour valider ou non une campagne à venir ou réceptrice des doléances de particuliers offensés, la CLEP est vigilante, et ce n’est pas plus mal. ■ www.markcom.lu


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Mobilis in Mobilier Aménager son espace de travail doit-il être considéré comme un coût ou un investissement? Flexibilité et efficacité fournissent une partie de la réponse... JACQUES DUTRONC LE CHANTAIT DÉJÀ EN 1966... Mini, mini, tout est mini dans notre vie... Aujourd’hui encore, ce constat reste d’actualité. Tout devient de plus en plus petit au gré des révolutions technologiques, si bien que l’on se prend à vouloir adapter l’idée pour tout, à commencer par les espaces de travail. Il faut dire que la conjoncture économique n’est guère propice à de trop grand rêves d’expansion... Les mètres carrés coûtent cher, au point, presque, de devenir une ressource rarissime... Ceux qui en ont trop cherchent à réduire la voilure et à se débarrasser de la surface superflue... Ceux qui pensent en avoir assez ne cherchent pas spontanément à en acquérir de nouveaux, préférant, de prime abord, étudier la possibilité de remplir plus «efficacement» les espaces disponibles. Combiner le coût et l’efficacité d’un aménagement de bureau apparaît donc comme une nécessité de plus en plus incontournable. Mais cela constitue, aussi, un sacré casse-tête dans bon nombre de cas. «La problématique est souvent la même au départ, notent Marc et Jean-Luc Linster, gérants associés de la société Linster Bureautique. Dans la plupart des

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cas, les clients ont une idée précise du contenu, c’està-dire l’entreprise, à mettre dans le contenant, le bâtiment, puisqu’ils connaissent bien leur entreprise et son mode de fonctionnement. Il faut alors trouver le mobilier et l’agencement adéquats. Evidemment, le vendeur aura toujours tendance à vouloir faire monter les prix et l’acheteur à les faire baisser! Le but est donc que les deux courbes parviennent à se croiser... Cela rend les choses plus complexes, parfois, mais aussi plus intéressantes».

Espaces réduits Parvenir à l’adéquation parfaite entre une entité, quelle qu’elle soit, et son environnement, constitue le défi majeur à relever, tant par l’entreprise que par les professionnels qui seront en charge de son aménagement. Et cela passe évidemment par de multiples étapes au premier rang desquelles figure une étude préalable la plus détaillée possible. «Il y a d’un côté l’enveloppe, autrement dit le bâtiment, avec ses contraintes techniques, et il faut y intégrer l’entité client, dont il faut alors s’imprégner, explique Didier


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Mayer, designer et architecte d’intérieur chez TDO Consulting. Il faut donc commencer par toute une phase d’audit, de collecte des données, sur le site même de la société, afin de ressentir au mieux son activité, mai aussi déterminer les relations fonctionnelles entre les services et les individus». Dans les contacts, établis en amont d’un projet, sont concernés de plus en plus d’intervenants: les plus hauts dirigeants, évidemment, mais aussi les responsables RH, IT, voire les managers des départements concernés. «Les discussions sont parfois animées!, explique M. Mayer. Mais c’est clair que c’est à l’entreprise de procéder à un état des lieux de sa philosophie, de la gestion de ses espaces, de ses flux». Et il lui faudra aussi faire passer l’information à tous les niveaux de l’entreprise, du sommet à la base. «Il faut que tout se passe dans un maximum de transparence et ne pas hésiter à impliquer fortement le personnel. Il s’agit-là d’une phase importante dans un projet! Sinon, à la date butoir, on risque fort de se retrouver avec plus de mécontents qu’autre chose. C’est aussi très gratifiant pour les employés de se sentir directement impliqués».

Photo: Olivier Minaire (Blitz)

Didier Mayer (TDO Consulting): «C’est à l’entreprise de procéder à un état des lieux de sa philosophie, de la gestion de ses espaces, de ses flux » (modèle: Side Chair de Vitra (1972) – design: Franck O. Gehry)

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Jean-Luc Linster (Linster-Bureautique): «Il ne faut donc pas se laisser déborder par ses émotions» (modèle: Espera, par Drabert (2000) – design Daniel Figueroa)

Photo: Olivier Minaire (Blitz)

Un aménagement réussi peut booster une entreprise, lui donner un élan nouveau... Mais il peut aussi lui poser de gros problèmes de structures. Mais, pour une entreprise, le besoin de changer est parfois très récurrent, en fonction des fluctuations de son activité et de ses effectifs. Etudier une situation au temps T est une chose, mais il faut aussi garder à l’esprit les temps T+1, T+2 et suivants, en prévision des évolutions futures. «Tout doit donc clairement être élastique dans les conceptions», constate M. Mayer. Et à ce niveau là, tout est évidemment possible. Dans certaines entreprises, les employés souhaitent plutôt, en arrivant le matin, retrouver le même poste de travail que la veille. «Il y a une véritable appropriation de ce poste de travail. Dans ce cas là, c’est plutôt bon signe, car cela veut dire que le salarié s’y sent bien», note M. Mayer... A côté de cela, il y a aussi une tendance très anglo-saxonne, que l’on retrouve notamment dans des métiers comme la consultance, où les espaces de travail sont plutôt dévolus aux fonctions: des espaces ouverts pour des travaux de groupe, des échanges d’idées, ou bien des espaces clos pour des travaux de réflexion et de concentration. «Il n’y a alors plus aucun endroit approprié, note M. Mayer. Tout est impersonnel et l’un des inconvénients est que tout l’équipement se fait sans tenir compte des morphologies de chacun: il y aura le même style de chaise pour tout le mond e, petit ou grand, gros ou maigre... Sans compter que cela peut également faire naître un sentiment de précarité: on n’est plus qu’un numéro, on devient plus vite éjectable». Aujourd’hui, avec l’intégration des nouvelles technologies, les concepts de mobiliers dépassent largement le cadre traditionnel. «Avec un tel mobilier, il y a un space planning qui se doit d’être parfaitement cohérent. On ne peut plus appliquer les mêmes recettes qu’avant», estime Jan-Peter Seligson, directeur de la société Espace Concept. Difficile, dans ces conditions, d’estimer si tel ou tel concept d’aménagement est meilleur qu’un autre. «La seule chose qui est commune, c’est qu’à force de densifier les espaces, la place accordée à chaque employé se réduit», constate en écho Frédéric Simon, directeur des ventes chez Espace Concept. «En revanche, il se développe de plus en plus de zones de détente, des coffee corners, autrement dit des espaces plus conviviaux qui s’écartent de l’idée de boîte de conserve. On note aussi un retour progressif à des aménagements avec des bureaux semicloisonnés: des cellules fermés à mi-hauteur, qui donnent plus de ‘privacy’ aux gens, même sur des espaces paysagers». Aménager un espace de travail avec du beau mobilier, rendant une atmosphère conviviale, est une chose. Importante, certes, mais loin d’être essentielle. «Il faut vraiment savoir aller au-delà, car il ne s’agit pas seulement de créer cette atmosphère, mais il faut aussi qu’il se dégage une corrélation positive avec l’efficacité de l’ensemble, note pour sa part Marc Linster. Il faut que l’espace qui soit créé donne entière satisfaction et réponde aux besoins de son utilisateur. C’est pour cela qu’il faut


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bien comprendre, dès le départ, les attentes et les besoins du client. Sans cela, il est possible de proposer 100 solutions: pas une seule ne conviendra». Pas question, donc, de s’arrêter aux seules questions d’esthétique. Un meuble qui n’est «que» beau ne procurera, au final, aucune satisfaction en tant qu’objet fonctionnel. «Vous pouvez prendre l’aménagement le plus cher qui soit, créer une ambiance du tonnerre, aménager un véritable musée d’art moderne dans vos locaux. Si vous n’y ajoutez pas la touche d’efficacité, si cet aménagement ne correspond en rien à l’organisation de l’entreprise, tout cela n’aura servi à rien et ce sera vraiment perçu comme une nuisance. Il ne faut donc pas se laisser déborder par ses émotions», affirme JeanLuc Linster...

Jan-Peter Seligson (Espace Concept): «On ne peut plus appliquer les mêmes recettes qu’avant» (modèle: Tab Chair par Bulo (2004) – designer: Alain Berteau)

La réflexion doit donc être poussée plus en avant. Mais du coup se pose aussi, rapidement, la question du volet financier. La recherche de cette efficacité n’est évidemment pas gratuite. Les études préliminaires, le mobilier, mais aussi les aménagements «connexes»: tout cela chiffre rapidement... Faut-il dès lors considérer la démarche comme une simple source de coûts ou bien un réel investissement? «Il n’y a pas que du blanc ou du noir, il y a aussi beaucoup de gris, constate Didier Mayer. Une entreprise plutôt ‘rétrograde’ verra, en effet, davantage la notion de coût. Il est clair, notamment, qu’une salle IT qui bouge, ça coûte cher! Sans compter que cela doit parfois se planifier sur un temps assez long. Mais une entreprise qui veut avancer, en restant au-dessus de la vague, sera obligée de considérer cela comme un élan nouveau, une opportunité». Cette dichotomie est également ressentie chez Espace Concept: «Chez certains clients, on sent une réelle volonté de ‘s’éclater’, de prévoir des aménagements différents, innovants, remarque M. Simon. Cela passe par un concept davantage travaillé et qui nécessitera, effectivement, un investissement supérieur qu’ils sont néanmoins prêts à assumer. Pour d’autres, effectivement, ce sera plus un coût qu’autre chose». Selon la taille de l’entreprise, l’impact d’un réaménagement ou d’un déménagement ne sera évidemment pas le même et les PME seront, sur ce point, sans doute plus frileuses, alors que les plus grosses structures, souvent engagées dans des plans de réduction des coûts, auront peut-être plus de capacités à absorber les dépenses. «Certaines entreprises ont vraiment mis en place des politiques de réduction des coûts par poste de travail assez phénoménales, remarque Jan-Peter Seligson. On arrive parfois à un ratio par poste de travail compris entre 1.000 et 1.200 euros par personne, ce qui est plutôt faible! Avant, il n’y avait pas vraiment de moyenne établie. Il était plutôt question d’image de marque, d’importance que la société voulait consacrer à cet aspect des choses. Du coup, il y a eu, par le passé, des aménagements vraiment imposants que l’on ne reproduirait plus aujourd’hui».

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Francisco Chapa (Chapier Office): «Faire des économies sur un siège, par exemple, ce n’est pas faire des économies» (modèle: Open Up, par Sedus (2001) – design Mathias Seiler)

Photo: Olivier Minaire (Blitz)

Au Luxembourg, la situation est, de surcroît, assez particulière. Même si les moyens financiers y sont parfois un peu supérieurs que dans certains des pays voisins, la situation n’est pas pour autant des plus idylliques. «Les sociétés sont toutes à l’heure des économies, constate Francisco Chapa, directeur de la société Chapier Office. La situation n’est pas très florissante et je crains que l’on ne soit qu’au début de cette période. Quand on voit la situation des espaces de bureaux vides, c’est du jamais vu! La situation est vraiment critique, même si 2005 sera meilleur que 2004. De surcroît, il n’y a plus beaucoup de décisions qui sont prises chez nous. Regardez la BGL, par exemple: avant, elle achetait tout son mobilier au Luxembourg. Désormais, tout passe par le groupe Fortis et les achats se font plutôt directement en Belgique». Le problème, avec la volonté de faire des économies, c’est qu’il peut arriver parfois qu’elles ne soient pas forcément réalisées à bon escient. «Faire des économies sur un siège, par exemple, ce n’est pas faire des économies, prévient M. Chapa. Il s’agit de l’élément le plus important d’un espace de travail et il vaut mieux mettre un peu plus dans un bon siège et un peu moins dans la table ou l’armoire. A partir de 400-500 euros, on peut déjà trouver un bon fauteuil. A ce niveau-là, il ne s’agit plus d’une question de budget, mais plutôt une question de choix! Il est clair qu’il y a des sociétés qui n’achètent que du prix. Elles ont un budget et elles s’y tiennent absolument. D’autres, heureusement, ont plus le souci de leur personnel». De même, imaginer aménager un espace paysager pour ne pas avoir à subir les contraintes – parfois coûteuses – liées à l’aménagement de cellules fermées, n’est pas forcément un bon choix. «Un open space à destination d’un nombre important d’employés peut avoir des avantages, mais il faut aussi considérer que la nuisance sonore augmente et que des questions d’ordre climatique se posent également. Alors ce qui aura été économisé d’un côté dans la pose de cloisons, sera réinvesti dans les études acoustiques et thermiques, qui ne sont pas négligeables, non plus, en termes de coûts». Aujourd’hui, au Luxembourg, le marché est particulièrement concurrentiel. «57 sociétés sont actives dans l’aménagement de bureau», indique M. Seligson, qui ne peut que constater, au fil du temps, un rallongement certain des processus de décision au niveau des clients, ce qui rallonge d’autant un projet déjà long par essence. «Des aménagements ou réaménagements peuvent durer de quelques mois à plusieurs années et c’est souvent la phase préparatoire qui prend le plus de temps. Elle peut même durer plus de la moitié du projet total», précise-t-il. Ce rallongement des délais implique, dès lors, une façon de travailler foncièrement différente. «Le conseil est devenu primordial et la qualité de la présentation aussi. Le projet le mieux ficelé du monde pourra être refusé s’il n’est pas présenté de belle façon, avec un bon support vidéo. A l’inverse, il sera possible de faire passer un mauvais projet grâce à un bel emballage», est persuadé M. Seligson. ■ Jean-Michel Gaudron


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Design et différentiation Entre fonctionnalité et esthétique, le mobilier design doit se frayer un chemin. A la clef, une question d’efficacité, mais aussi d’image de marque... ON S’EST ENCOURE BOUSCULÉ AU SALON DU Meuble de Milan qui a réuni, du 13 au 18 avril, quelque 200.000 visiteurs venus des quatre coins de la planète pour admirer les dernières nouveautés en matière de mobilier. Même si l’événement est davantage orienté «habitat» que peut l’être Orgatec, la grand messe bisannuelle de Cologne (la prochaine est programmée pour fin octobre 2006) dédiée à la conception, l'aménagement et la gestion du bureau et des espaces collectifs, ce salon milanais a de quoi, néanmoins, intéresser fortement les professionnels du mobilier de bureau. Car c’est bien souvent dans le vaste champ d’exploration du mobilier d’habitation que se puisent certaines inspirations destinées à être déclinées, par la suite, en direction des ameublements de bureau. On peut, par exemple, citer l’avènement, dans ce dernier domaine, de matériaux plus «exotiques», tels que le bambou, déjà éprouvés dans l’aménagement intérieur particulier. «Souvent, des tendances qui marchent bien dans le mobilier d’habitation se retrouvent dans le mobilier de bureau un ou deux ans après», confirme Christian Kohnen, administrateur-délégué et propriétaire de la société Alma, société active depuis plus de 50 ans au Luxembourg et qui a fortement axé son développement, ces dernières années, sur les aspects d’ergonomie et de design.

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Cette évolution n’a rien de franchement étonnante. Chez les décideurs et responsables d’entreprises, l’heure semble être aujourd’hui davantage à la recherche du «beau», de «l’exception», de la différenciation par l’esthétique. Les frémissements de relance économique ne peuvent que conforter cette impression, après une période de vaches plus maigres où tout signe extérieur de richesse et de luxe n’était pas forcément le mieux perçu...

Design = cher? Car s’il est une idée reçue qu’il est encore difficile à contredire, c’est celle d’imaginer qu’un aménagement «design» de son espace de travail est, nécessairement, un aménagement coûteux. Cela est certainement vrai dans certains cas, à partir du moment où l’on vise le haut de gamme, mais il serait bien maladroit de généraliser la chose. «Le design n’est pas forcément cher», affirme Raymond Niesen, directeur général de Burotrend et, accessoirement président de la Fédération bureautique au Luxembourg. «Philippe Stark, par exemple, fait des produits de grande distribution, pensés, réfléchis, et que tout le monde peut se permettre d’acheter. Bien sûr, si l’on recherche une pièce unique, sur-mesure, cela devient plus cher. Mais on remarque que les fabricants s’entourent désormais de bon nombre de desi-


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gners afin de proposer des lignes de mobiliers qui puissent faire la différence, dans des gammes de prix vraiment abordables». Cette notion de coût reste, de toute évidence, aussi, une question de mentalité. «A partir du moment où l’on vise le haut de gamme, le beau design est généralement basé sur des créations limitées, donc forcément un peu plus chères, note Marc Reding, de Casa Nova. «D’un autre côté, la durée de vie du produit sera très longue, ce qui n’est pas à négliger dans une société où la tendance est à jeter tout dès que l’on sent que c’est démodé». Indépendamment de la notion de créativité et de rareté de l’objet, les raisons sont aussi, souvent, d’ordre purement économiques. Les pays asiatiques n’ayant pas encore envahi le marché du meuble – encore qu’ils commencent à s’y mettre assez fortement – la grande majorité des productions se font encore en Europe ou dans des pays où le coût de la main-d’œuvre est encore assez élevé. Il en découle, automatiquement, un niveau de prix en relation pour le produit fini. «Il y a effectivement une poussée des pays asiatiques et de l’Europe de l’Est, constate Rocco Russo, gérant de Linea3. C’est là-bas, aussi, que le futur risque de se jouer. Les Chinois, par exemple, vont arriver en force, avec des prix tirés vers le bas. Mais avec quelle qualité? On verra bien à l’usage... Pour certains revendeurs, évidemment, cela deviendrait intéressant». L’Europe a, néanmoins, encore une longueur d’avance et peut surtout miser sur un triptyque gagnant: service commercial/flexibilité/qualité. «Ce sont les trois axes majeurs qui pourront sauver l’Europe de cette concurrence», estime M. Russo. «En Asie, il faut bien voir, aussi, que ce qui se passe dans le secteur textile ne s’est pas encore produit avec les meubles, car le choix d’un meuble reste étroitement lié à la personnalité de celui qui l’achète».

Rocco Russo (Linea3): «Au Luxembourg, on note encore une mentalité assez ’provinciale’, par rapport aux grandes capitales européennes». (modèle: Mambo, par Delight (2004) - designer: Claudio Dondoli et Marco Pocci)

Aujourd’hui, pour une entreprise, se différencier par son image extérieure peut s’avérer parfois d’une importance aussi grande que la qualité même de ses produits ou de ses services. «La clientèle souhaite de moins en moins se contenter de n’acheter que du standard», se réjouit Christian Koehnen, dont la société, Alma, est aussi spécialisée dans le mobilier haut de gamme de Rosenthal. «Il y a clairement une recherche de la reconnaissance d’un certain statut social au travers d’un mobilier de direction qui se démarque. Il est d’ailleurs intéressant de noter que ce sont souvent dans les pays moins développés, comme la Turquie, le Mexique ou la Tunisie, que l’on parvient à vendre beaucoup de ce genre de meubles». La première impression laissée auprès d’un visiteur peut, bien souvent, fortement peser dans la balance. «Lorsqu’on est un directeur de société, on a une certaine obligation de recevoir ses visiteurs dans un environnement adéquat, estime Lothar Beckert, managing sales director chez Alma. Cette notion de convivialité est essentielle à ce niveau-là». Tout se joue donc au niveau de la volonté de chacun de s’af-

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Adapter la forme à la fonction... ou l’inverse?

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Raymond Niesen (Burotrend): «Aujourd’hui, il est tout de même vrai que l’on note un petit penchant supérieur de la beauté sur la fonction». (modèle: Seattable ST.L par Ort (2002) - designer: Ilivan Milinov)

Photo: Olivier Minaire (Blitz)

franchir des conventions, de sortir d’un cadre parfois trop rigide dicté par les impératifs opérationnels, de laisser s’exprimer davantage le caractère personnel des gens, au travers des couleurs, des formes ou des ambiances. Et là, les possibilités sont infinies. «La réflexion est évidemment variable suivant la personnalité du dirigeant et la fonction de l’entreprise, confirme Marc Reding. Un avocat, un ministre, un directeur de banque ou un directeur d’agence de communication aura évidemment une attente et des critères différents. La fonction, l’esthétisme, mais aussi le symbolisme sont importants. On n’aura jamais deux fois le même bureau, même si, dans le cas de certains directeurs de banques qui se ressemblent sur certains points, on retrouve les mêmes souhaits d’ensemble pour un même type de mobiliers». Le marché luxembourgeois peut être considéré sous plusieurs angles, plus ou moins porteurs selon le point de vue. «Au Luxembourg, on note encore une mentalité assez ’’provinciale’’, par rapport aux grandes capitales européennes, remarque ainsi Rocco Russo Paradoxalement, ce qui fait changer les consciences, c’est le rôle d’une enseigne comme Ikea. Souvent, on y fait le 1er achat en meubles, cela donne une autre orientation aux réflexions: en deuxième ou troisième achat, on veut du contemporain, mais plus nécessairement du Ikea! En évoluant dans ce sens, le design prendra de plus en plus d’importance dans l’habitat». Pourtant, au Luxembourg, sans doute plus que dans les autres pays voisins, les moyens financiers sont encore là, en dépit d’un ralentissement économique indéniable. Reste, alors, à ce que les mentalités suivent. «Le Luxembourg reste un pays où il y a un besoin d’éducation pour tout, note M. Niesen. Il y a toujours ce côté un peu ’’conservateur’’. Il faut éduquer les gens vers les beaux produits, à commencer par les adolescents, à qui il faut donner la sensibilité des formes, des couleurs, des produits. La vraie culture design n’existe pas encore, c’est une certitude». Il faut dire, aussi, que ce n’est pas au Luxembourg que l’on trouve pléthore de designers «du cru». Faute de structures universitaires suffisantes, la jeunesse, celle qui veut toujours tout bousculer, tout changer, s’exile et ne revient pas toujours pour faire profiter de l’expérience accumulée loin des rives de la Pétrusse. Par la suite, les éventuels designers qui souhaiteraient s’établir ici se heurtent à une autre difficulté: pour un créateur, en effet, il est beaucoup plus facile de pouvoir s’appuyer sur un fabricant pour aller au bout de ses idées. Or, au Luxembourg, les fabricants ne sont pas là... «Il n’y a vraiment pas les mêmes moyens de s’exprimer qu’ailleurs», regrette Raymond Niesen. Alors, comme dans bon nombre d’autres domaines, on se tourne vers ce qui se fait à l’étranger. Et là, on n’a pas spécialement à le regretter, tant la créativité est grande, à tous les niveaux. La difficulté consiste alors à faire en sorte que ces créations «design» ne soient pas uniquement «que» belles, mais aussi fonctionnelles. Et c’est là que réside tout l’art de la chose: allier au mieux la fonction et la forme. «Est-ce à la forme de s’adapter à la fonction ou bien le contraire? Un bon produit est celui qui trouvera le juste milieu, résume M. Niesen.


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Aujourd’hui, il est tout de même vrai que l’on note un petit penchant supérieur de la beauté sur la fonction alors qu’auparavant, c’était surtout la fonction qui primait». Au milieu de tout cela, entre fonction et esthétique, se trouve l’utilisateur, à qui on n’a pas toujours demandé son avis par le passé. «On commence tout de même à reconnaître que c’est l’homme qui fait avancer l’entreprise. On va donc de plus en plus vers du ’design humain’, constate Rocco Russo. Dans cette réflexion-là, les Scandinaves sont beaucoup plus avancés pour considérer que mettre en avant l’humain pour qu’il donne le meilleur de lui-même est essentiel. Ce n’est pourtant pas encore un réflexe ici. La difficulté réside à faire en sorte que le mobilier soit de plus en plus flexible par rapport aux machines, mai aussi par rapport aux humains». La réalité d’aujourd’hui, est (heureusement?) fort différente de celle d’hier. «Par le passé, design et fonctionnalité étaient très opposés. C’était souvent un choc frontal!», se souvient M. Beckert. «Dans le mobilier de direction, c’est tout de même plus souvent le design qui prend le dessus. Evidemment, pour des postes plus opérationnels, la fonctionnalité est plus importante. Mais dans l’ensemble, les gens aiment beaucoup la tendance actuelle d’un retour à un certain minimalisme».

Christian Kohnen (Alma): «Il y a clairement une recherche de la reconnaissance d’un certain statut social au travers d’un mobilier de direction qui se démarque». (modèle: Xenium par Grahl (2004) - designer: Martin Ballendat)

Finis, donc, les mobiliers massifs, lourds, souvent surchargés: place à des lignes plus épurées, des matériaux peut-être moins nobles mais plus résistants au temps. Quatre pieds et un plan de travail horizontal suffisent à faire une table, même si, alors, il y aura toujours un petit «plus» pour faire la différence. Et ce n’est pas forcément dans les nouveautés que l’on trouvera ce petit «plus», en dépit de ce que pourrait laisser croire l’évolution des modes de communication. «Les nouvelles technologies permettent d’atteindre cet objectif de minimalisme, remarque néanmoins Marc Reding. Il y a de moins en moins de dossiers, de papiers, tout se passe sur l’ordinateur! Cela permet d’aller très loin. Le minimalisme architectural est clairement favorisé». Pourtant, la plupart des coups de cœur des professionnels se tournent vers des grands classiques du mobilier tels Le Corbusier, Eames ou Jacobsen, à la carrière déjà bien remplie. Marc Reding, par exemple, ne cache pas son attirance pour un bureau dessiné par Massimo Vignelli (gamme CEO), distribué par Poltrona Frau, «qui est très intemporel par la pureté de ses lignes et des matériaux utilisés». Il s’agit d’un grand plan droit, recouvert de cuir souple noir, qui tourne autour d’un cube, également recouvert de cuir, et qui concentre différents éléments de rangement. «C’est un bureau qui a été créé il y a une vingtaine d’années, mais qui reste d’actualité, assure M. Reding. Il coûte peut-être plus cher qu’un bureau ’’normal’’, mais à ce niveau-là, ce n’est pas le prix qui compte. On en a installé certains, au Luxembourg, depuis 10 ans, et ils sont toujours là! Et encore aujourd’hui, lorsque je les vois, je suis épris de leur design parfait».

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Photo: Olivier Minaire (Blitz)

Et l’homme, dans tout ça?


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Marc Reding (Casa Nova): «La fonction, l’esthétisme, mais aussi le symbolisme sont importants». (modèle: Regina par Poltrona Frau (2004) - designer: Paolo Rizzatto)

Photo: Olivier Minaire (Blitz)

D’autres marques de meubles se détachent du lot en matière d’intégration des nouvelles technologies. C’est par exemple le cas de Rosenthal, une marque connue, initialement, pour ses porcelaines, mais qui, dans le domaine du meuble, a toujours affiché un certain avant-gardisme en la matière: laptops incrustés dans les plans de travail, écrans de projection sortant dans une découpe à l’arrière d’un meuble... La reconnaissance par l’objet peut alors être poussée très en avant et il n’est pas rare que l’on puisse mettre en avant la possession d’un bureau de marque, au même titre qu’une toile ou une sculpture d’un artiste. «Certains souhaitent même que la marque apparaisse visiblement sur le meuble», remarque Lothar Beckert (Alma), qui fut longtemps directeur-export de la marque Rosenthal. Certaines références parlent également d’ellesmêmes: la créatrice italienne Cini Boeri, par exemple, experte dans les créations qui traversent le temps sans prendre une ride («Très peu sont capables de le faire», constate M. Beckert) a créé des lignes de bureaux comme Prisma, en 1982 ou Ypsilon, en 1988, pour le compte de Rosenthal. Des «œuvres d’art» que l’on retrouve aujourd’hui, par exemple, dans les bureaux de Joschka Fischer, le ministre allemand des Affaires étrangères, ou du chancelier Gerhard Schröder! «Tout cela constitue des critères évidemment très importants dans le choix d’un investissement, explique M. Beckert. Un tel mobilier est peut-être plus cher, mais on est sûr qu’il dure 20, 30 ou 40 ans et qu’il ne sera jamais démodé». Raymond Niesen, lui, a bien du mal à jeter son dévolu sur tel ou tel produit, tant la créativité des designers lui semble intense. Il y a deux ans, il avait jeté son dévolu sur une réalisation de deux designers «dans le vent»: les frères Bouroullec, qui avaient conçu Joyn, un bureau modulable, à partir d’un simple plan de travail, sur lequel peuvent facilement s’ajouter – ou se retirer – des cloisons. Aujourd’hui, c’est vers une réalisation bulgare qu’il se tourne: la chaise ST Seattable, dessinée par Ilivan Milinov. A première vue, c’est une banale chaise que l’on pourrait presque mettre dans son jardin... Mais en un clin d’œil, elle se transforme en... table. Ainsi, à partir de deux simples chaises, on peut faire un ensemble complet qui peut servir en salle de conférence, de cours ou de réunion... «C’est un produit qui a une fonction et qui dégage une émotion. Il raconte une histoire et en plus il a vraiment un côté ’fun’, savoure M. Niesen. C’est très important aussi: il ne faut jamais sous-estimer le sentiment de bien-être que peut procurer un objet, même pour quelque chose d’aussi banal qu’une simple lampe de bureau ou une chaise». Avec un atout supplémentaire: un prix (autour de 120 euros) qui n’a rien de prohibitif, preuve que le design efficace n’est pas nécessairement inabordable. Ce n’est pas forcément le cas avec les créations de Cini Boeri, qui ne sont pas non plus destinées au même usage. La ligne de bureau «Me», sortie en 2000, va plutôt chercher dans les 11.000 euros pour la table et le caisson autant pour le highboard. «Mais quand on voit la qualité, on comprend le prix», précise M. Beckert (Alma), grand amateur de cette réalisation. Sans doute la différenciation par l’image mérite-telle, parfois, un petit effort supplémentaire... ■ Jean-Michel Gaudron


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Marier confort et conformité Rester dans les normes et les recommandations en matière d’ergonomie et de confort au travail peut parfois être un exercice délicat... PRENEZ, À L’OCCASION, QUELQUES MINUTES de pause et amusez-vous à procéder à quelques tests faciles. Par exemple: tendez le bras et serrez le poing. Si vous ne touchez pas l’écran de votre ordinateur, c’est que vous vous trouvez à une bonne distance (70 cm au moins), recommandée par la directive européenne 90/270 EU. Munissez-vous à présent d’un mètre ruban. La hauteur de votre siège est comprise entre 40 et 53 cm? La hauteur de votre plan de travail est-elle comprise entre 62 et 82 cm? Vous êtes également dans la fourchette des recommandations d’usage en matière de confort au travail. Regardez ensuite autour de vous... Aucune source de lumière n’est apparente dans un angle de vision compris entre 0° et 30? Votre écran d’ordinateur est-il orienté perpendiculairement à la fenêtre ou à la source lumineuse artificielle qui éclaire votre bureau? La température de votre bureau est-elle comprise entre 19° et 24? Soyez satisfaits de votre sort: ces critères correspondent aux règles générales d’ergonomie reconnues comme étant les plus propices à de bonnes conditions de travail. Si vous êtes un peu plus cascadeur dans l’âme (et que vous pesez moins de 80 kg...), ouvrez un des tiroirs de votre caisson et montez dedans... Si le caisson tient toujours en place, c’est qu’il répond

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aux normes DIN... Descendez du tiroir et rasseyezvous, le test est terminé... Directives européennes, normes DIN, ISO, NEN, BS... Faites votre choix! Les standards de référence ne manquent pas et il est parfois bien difficile de s’y retrouver. Aux normes «de base», édictées par la Commissions européenne viennent parfois s’ajouter, dans chaque pays, des spécifications propres, couchées, parfois, dans des textes de lois en bonne et due forme, comme, par exemple, en Allemagne.

Faut-il légiférer à tout prix? Les «champions», en la matière, sont les Néerlandais, dont les normes s’affirment comme les plus strictes de celles en vigueur en Europe. «Les directives européennes en matière de normes ont une approche davantage ‘commerciale’, moins restrictives, et n’osent pas aller trop loin, considérant que chaque pays européen a sa propre culture, explique M. Patrick Junius, directeur de la société Ahrend Furnitures Luxembourg. Les normes néerlandaises auxquelles nous avons décidé de nous soumettre nous permettent de couvrir 95% de la population là où les normes européennes ne concernent que 50% de la clientèle». Au Luxembourg, une série de réglements grandducaux avaient été édictés en 1994 concernant la


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sécurité et la santé des travailleurs au travail. Depuis, plus grand chose n’a vraiment été publié en la matière, ce qui pourrait laisser penser à certains qu’il est possible de se permettre beaucoup de choses. «Je trouve que les normes ne sont pas assez respectées au Luxembourg, surtout comparé à certains pays comme la Belgique ou les Pays-Bas, où il y a une plus grande rigueur et davantage de sévérité», regrette ainsi José Batista, directeur de la société Bureau Line Office. Faut-il pour autant légiférer à tour de bras? «Même si les normes européennes existent, c’est le client qui reste maître, rappelle Théo Felten, administrateur-délégué de la société Felten-Stein. «Même si les autorités imposent un certain type de normes, il faut toujours être prudent avec ce genre de choses et je ne suis pas convaincu qu’il s’agisse-là de la meilleure méthode pour avancer. Il conviendrait plutôt de montrer que les méthodes proposées apportent des avantages et non pas des contraintes. C’est donc à nous, professionnels, de taper sur le clou de manière quotidienne». Lorsque la croissance économique était au rendez-vous, pas grand monde, probablement, ne se souciait de cette problématique. Le retour à une période de vaches un peu moins grasses a, foncièrement, changé la donne. Non seulement les espaces se sont réduits (lire aussi notre article page

Photo: Olivier Minaire (Blitz)

Théo Felten (Felten-Stein): «Même si les normes européennes existent, c’est le client qui reste maître» (modèle: Think, de Steelcase (2004) – designer: Oliver Löw)

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104), mais la volonté de les rendre les plus efficaces possibles s’est accrue et cela ne passe pas uniquement par du mobilier qui ne serait «que» hyperfonctionnel. Du coup, chacun est concerné par les réflexions à mener pour faire en sorte que conformité et confort aillent de paire. «Idéalement, il faudrait qu’il y ait une vraie entente entre les designers, les concepteurs de mobilier et les aménageurs et que chacun mette un peu d’eau dans son vin», note José Batista. Au terme d’un projet, je n’aurai de satisfaction que si le client, lui aussi, est satisfait. Si les deux parties sont contentes, c’est bien pour tout le monde. S’il n’y en a qu’un seul, alors c’est que quelque chose n’aura pas fonctionné». Trop souvent, encore, ce n’est que lorsqu’un employé vient avec un certificat médical que son employeur prend conscience de l’étendue du problème. «Mais il est alors souvent déjà trop tard», note M. Batista. Il n’y a pas encore assez de réflexions en amont. Il convient vraiment d’être plus préventif et moins réactif». Cela veut-il dire que les entreprises auraient plutôt tendance à prendre l’affaire par-dessus la jambe? «Disons plutôt que l’attention est sans doute moindre pour ce genre de choses, remarque M. Junius. Cela dépend aussi des critères que le client décide de privilégier. S’il s’agit, avant tout, du prix, il faut respecter cette décision, même si cela doit se faire aux dépens du confort et de la qualité. Dans chacun des choix, il y a des avantages et des inconvénients... Mais cela n’empêche pas de faire très attention aux répercussions que peut avoir une telle décision sur l’ensemble du personnel».

José Batista (Bureau Line Office): «Il convient vraiment d’être plus préventif et moins réactif» (modèle: H09 de Håg (2004) – designer: Svein Asbjørnsen/sapDesign)

La question de l’ergonomie et de l’aménagement optimal de l’espace de travail constitue en effet un des rares domaines de l’économie où les employeurs et les employés sont amenés à partager des intérêts communs au travers de l’accomplissement de meilleures conditions de travail. Le problème vient-il du fait que l’ensemble des ces normes et de ces recommandations constituerait plutôt, pour les entreprises, plus de contraintes qu’autre chose? «Il faut plutôt le voir comme un fil conducteur, une opportunité offerte à l’entreprise d’améliorer ses conditions de travail», préfère considérer M. Felten. «C’est un peu comme pour le Code de la Route: c’est indispensable au bon fonctionnement des choses», complète Chantal Renson, key account manager chez le fabricant Steelcase. «Il s’agit vraiment d’un moteur supplémentaire qui nous permet de trouver des solutions alliant le technique à l‘esthétique», précise encore Anne-Sophie Feltes, architecte d’intérieur et responsable du département mobilier chez RVP. Il n’en reste pas moins vrai que les entreprises n’ont, bien souvent, qu’une connaissance toute relative, voire très limitée des normes qu’elles sont censées appliquer. «Les grands comptes sont davantage informées, car ils employent souvent des personnes dédiées à cette problématique. Les PME beaucoup moins, note M. Felten. C’est alors à nous de les

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Faire plus avec moins


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Anne-Sophie Feltes (RVP): «Certaines idées imaginées au départ ne sont pas toujours réalisables». (modèle Vlag de Lensvelt (2000) – designer: Gérard Van den Berg)

Photo: Olivier Minaire (Blitz)

conseiller. Nous ne sommes évidemment pas que de simples ‘box movers’». Etre confortablement installé à son poste de travail peut paraître futile aux yeux de certains. A bien réfléchir, il n’en est rien. Pour l’employé, déjà, qui préférera passer ses journées au bureau sans devoir se «fracasser» le dos ou s’abîmer la vue. Pour l’employeur, ensuite, qui en aura à supporter le poids économique. «Au Luxembourg, la prise en charge d’un salarié malade se fait par l’entreprise pendant les trois premiers mois d’un arrêt maladie. L’Etat ne prend le relais qu’après, rappelle M. Batista. J’avoue ne pas comprendre les chefs d’entreprise qui ne prennent pas ce paramètre en compte. Si l’on considère le coût d’un arrêt de travail, il peut parfois être deux fois supérieur à celui d’une bonne chaise!» D’un côté, l’entreprise peut donc, idéalement, réduire les problèmes d’absentéisme et améliorer, de fait, sa productivité, par une meilleure optimisation de ses investissements dans le mobilier. De l’autre, l’employé, dont la santé sera mieux protégée, pourra s’organiser plus facilement et davantage se sentir à son aise dans son espace professionnel. Tout le monde peut être gagnant. «Mais la plupart du temps, c’est nous qui devons informer», remarque M. Felten. «Au Luxembourg, la situation est, dans l’ensemble, ni meilleure, ni moins bonne qu’ailleurs, relève, pour sa part, Patrick Junius, même si ces aspects d’ergonomie ne sont peut-être pas autant pris en compte qu’ils peuvent l’être aux Pays-Bas, par exemple. Dans l’ensemble, les sociétés spécialisées comme la nôtre dans l’agencement du bureau offrent des produits de qualité sensiblement équivalents. La différence se joue donc, outre le prix, aussi sur les questions d’ergonomie et de confort. Là, on s’aperçoit qu’il peut y avoir des différences». Il faut dire aussi que les entreprises sont soumises à des pressions financières de plus en plus fortes en matière d’immobilier, qui les obligent à toujours faire plus avec de moins en moins de place disponible. «Auparavant, la moyenne recommandée par poste de travail était d’environ 11-12 m2 par employé, rappelle M. Felten. Ces recommandations sont, aujourd’hui, de 8m2. Or, il n’est pas rare que les entreprises accordent encore moins d’espace à leurs employés. Dans certains centres d’appels, on arrive même à des niveaux de 3,5m2 par employé! Or, en même temps que leur surface de travail diminue, les employés ont toujours davantage d’outils technologiques à y intégrer. Au final, il n’y a pas une façon meilleure qu’une autre d’agencer un espace: le principal est que l’employé s’y sente au mieux» Si la problématique de la chaise est, évidemment, très cruciale, elle n’est évidemment pas la seule pour ce qui est des normes et recommandations au travail. Citons, par exemple, les consignes en matière de hauteur des armoires installées en guise de séparation de «cellules» dans des espaces paysagers. En Allemagne, conformément aux directives européennes, leur hauteur ne doit pas dépasser 1m40. Au Luxembourg, faute de textes


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«officiels», cette hauteur n’est pas toujours respectée. Simple détail? Pas si sûr... «Une trop grande armoire peut empêcher, d’un bout à l’autre d’un espace paysager, la visibilité des cryptogrammes de sécurité, indiquant notamment les sorties de secours, explique M. Batista. Le jour où il y a un grave incident, la responsabilité de l’entreprise peut être mise en cause». L’éclairage, l’acoustique, les couleurs sont également autant de critères à prendre en considération et qui demandent généralement, surtout pour les deux premiers, des études approfondies, menées par des spécialistes. «On sait qu’il est impossible de supprimer complètement un bruit. D’ailleurs, vivre dans une pièce où il n’y a vraiment plus le moindre bruit, peut devenir terrifiant! L’idée est souvent qu’un bruit puisse être utilisé pour masquer un autre bruit », précise M. Felten. Cela nécessite évidemment une parfaite maîtrise des niveaux sonores et de leur régulation. «Il y a aussi des normes à respecter en matière de planchers ou de cloisons», complète Mme Feltes. Dans le cas de déménagements d’entreprises dans de nouveaux locaux, nous sommes parfois amenés à expliquer à un client qu’il n’est pas possible de faire certains choix. Certaines idées imaginées au départ ne sont pas toujours réalisables. Cela tient souvent davantage du puzzle géant qu’il convient de réaliser au mieux». Est-ce par manque d’intérêt ou de temps que les entreprises ne prennent pas la peine de se pencher plus sérieusement sur ces problèmes? José Batista ne verrait pas d’un mauvais œil une meilleure éducation des décideurs... «Idéalement, c’est le service de santé au travail, plus proche du terrain, qui pourrait faire passer davantage de messages, mais son action est surtout centrée sur les aspects ‘sécurité’. La difficulté provient aussi du fait qu’il n’existe aucun texte légal sur lequel s’appuyer réellement». Les décideurs ne sont, cependant, pas les seuls susceptibles d’être mis en cause... «Il suffit de voir ce qui se fait au niveau de certains nouveaux bâtiments qui se construisent. C’est parfois incroyable de voir à quel point l’humain n’est pas pris en considération», regrette-t-il. En Allemagne, aux Pays-Bas ou en Belgique, s’il est prouvé que la maladie d’un employé est due à de mauvaises conditions dans lesquelles il est installé, la Caisse de maladie est susceptible de se retourner contre l’entreprise, et l’entreprise contre le fournisseur... Une voie à explorer au Luxembourg? ■ Jean-Michel Gaudron

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Photo: Olivier Minaire (Blitz)

Patrick Junius (Ahrend Furniture Luxembourg): «Au Luxembourg, la situation est, dans l’ensemble, ni meilleure, ni moins bonne qu’ailleurs» (modèle: Ahrend 350 (2002) – designer: Sigurd Rothe)


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Guide Pratique Voici une sélection des principaux acteurs du marché du mobilier design, mobilier pour collectivités et de l’aménagement de bureaux. Liste complète et inscriptions sur www.index.paperjam.lu. Réalisation: Véronique Soisson

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ALMA 4c rue de l'Etang L-5326 Contern ✆ 35 87 87-1 35 87 87-87 www.alma.lu alma@pt.lu Fondé en 1953 Effectif: 7 Contact: Christian Kohnen (Administrateur délégué) Membre de la Fédération Bureautique

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BUREAU-CENTER 32-34 av. de la Porte-Neuve L-2227 Luxembourg ✆ 22 86 32 -1 22 86 39 www.bureau-center.lu info@bureau-center.lu Fondé en 1969 Effectif: 10 Contact: Patrick Neuman (Directeur général) Quelques marques vendues: Haworth, Schäfer Membre de la Fédération Bureautique

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27 rue de la Barrière L-1215 Luxembourg ✆ 44 88 08-1 44 88 08-99 www.wagner-brauckmann.lu rosy@wagner-brauckmann.lu Fondé en 1994 Effectif: 8 Contact: Rosy Wagner Quelques marques vendues: Wini, Hali, Spiegels, Grammer, Drabert Membre de la Fédération Bureautique

BUREAU LINE OFFICE 87 rue de l'Eglise L-7224 Walferdange ✆ 26 45 83 45 26 45 83 55 www.bureauline.lu bureauline@pt.lu Fondé en 2000 Effectif: 14 Contact: José Batista (Directeur) Quelques marques vendues: Spiegels, Frezza, Weko, Martin Stoll Membre de la Fédération Bureautique

5 rue de l'Eglise L-1458 Luxembourg ✆ 48 25 68-1 48 29 66 www.buro.lu info@burotrend.lu Fondé en 1984 Effectif: 24 Contact: Raymond Niesen (Directeur général) Quelques marques vendues: Artemide, Frezza, D-Tec, Cascando Membre de la Fédération Bureautique

CHAPIER OFFICE z.i. Am Brill Rue des Trois Cantons L-3961 Ehlange ✆ 37 18 40 37 18 38 www.chapieroffice.com chapieroffice@ chapieroffice.com Fondé en 1996 Effectif: 9 Contact: Patrice Pierucci, Francisco Chapa (Direction générale) Quelques marques vendues: GDB, Ceka, Emmegi, Easy, Unilux Membre de la Fédération Bureautique


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IMAC 78 rte de Longwy B.P. 30 Helfent-Bertrange ✆ 45 01 55 44 23 72 www.imac.lu office@imac.lu Fondé en 1953 Effectif: 25 Contact: Alex Bochet (Directeur général) Quelques marques vendues: Macé, Buronomoc, Brune, Girsberger

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46-48 rte de Luxembourg L-7240 Bereldange ✆ 33 72 38-1 33 09 88 www.lemogne.lu info@lemogne.lu Fondé en 1975 Effectif: 60 Contact: Karine Frick (Directeur général)

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MOWO COLLECTIVITÉS 111 rte de Luxembourg L-7241 Bereldange ✆ 33 17 33-1 33 17 33-29 www.collectivites.lu info@mowo.lu Fondé en 1976 Effectif: 45 Contact: Ted Wormeringer Quelques marques vendues: Gesika, Klöber

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MOBILIER BONN 9 rue Philippe II L-2340 Luxembourg ✆ 22 32 01 46 72 28 Fondé en 1855 Effectif: 16 Contact: André Lazard, Jean-Claude Lazard Quelques marques vendues: Molteni, Ligne Roset, Kartall

MOWO 111 rte de Luxembourg L-7241 Bereldange ✆ 33 17 33-1 33 36 35 www.mowo.lu info@mowo.lu Fondé en 1954 Effectif: 45 Contact: Ted Wormeringer (Directeur général) Quelques marques vendues: Goldbach, Gesika, Klöber

ROB (LE MOBILIER CONTEMPORAIN) 119 rue de Hollerich L-1741 Luxembourg ✆ 48 62 78-1 48 02 56 www.rob.lu mrob@pt.lu

27 rue de la Barrière L-1215 Luxembourg ✆ 44 88 08-1 44 88 08-99 www.wagner-brauckmann.lu rosy@wagner-brauckmann.lu Fondé en 1994 Effectif: 8 Contact: Rosy Wagner Quelques marques vendues: Wini, Hali, Spiegels, Grammer, Membre de la Fédération Bureautique

ESPACE CONCEPT

126a rue de Mamer L-8081 Bertrange ✆ 31 95 57-1 31 95 57-40 www.roche-bobois.lu info@roche-bobois.lu

z.i. "Um Monkeler" L-4149 Esch-sur-Alzette ✆ 26 55 37-1 26 55 37-37 www.espaceconcept.lu info@espaceconcept.lu Effectif: 9 Contact: Frédéric Simon (Directeur commercial) Quelques marques vendues: Haworth, Bulo, Artifort, Escalis

SICHEL

FELTEN-STEIN

ROCHE-BOBOIS

5-7 rue de l’Alzette L-4011 Esch-sur-Alzette ✆ 54 04 41 54 04 44 Contact: Marc et Michèle Schertzer (Direction)

SIDE 22 z.a. & commerciale B-6700 Weyler ✆ +32 63 23 33 22 +32 63 23 33 80 www.side.be side.design@skynet.be Fondé en 1992 Contact: Marc Bechet Quelques marques vendues: Herman Miller, Tecno, Zanotta, Baleri

AMENAGEMENTS D'ESPACES AHREND INRICHTEN B.V. 2 parc d'activité Syrdall L-5365 Munsbach ✆ 35 91 25 35 91 85 www.ahrend.com aopsales@ahrend.com Fondé en 1896 Effectif: 6 Contact: Pierre Joppart (Manager)

CRÉ-ACTIF 1 rue Auguste Charles L-1326 Luxembourg ✆ 40 49 77 48 66 53 www.creactif.lu info@creactif.lu Fondé en 1990 Contact: Patrick Renard (Directeur) Quelques marques vendues: Pfalz Möbel, Comforto, Herman Miller, Sedus Membre de la Fédération Bureautique

14 rue des Joncs L-1818 Howald ✆ 40 23 53 40 23 39 www.felten-stein.lu fs@felten-stein.lu Fondé en 1983 Effectif: 38 Contact: Théo Felten (Administrateur délégué) Quelques marques vendues: Werndl, Spiegels, Artifort, Dauphin Membre de la Fédération Bureautique

NEW OFFICE 40 bv Napoléon Ier L-2210 Luxembourg ✆ 26 38 96 60 26 38 96 69 www.newoffice.lu info@newoffice.lu Fondé en 2005 Effectif: 3 Contact: Filipe Anjos (Directeur général)

RVP 39 val St-André L-1128 Luxembourg ✆ 44 95 01-1 25 17 92 www.rvp.lu info@rvp.lu Fondé en 1994 Effectif: 16 Contact: Jean-Eudes Winant (Gérant) Membre de la Fédération Bureautique

TDO CONSULTING 85 rte d'Arlon L-8211 Mamer ✆ 26 31 71-1 26 31 71-26 www.tdo.lu contact@tdo.lu Fondé en 2000 Effectif: 10 Contact: Sergio Palumbo (Directeur)

THE NEW OFFICE 4 rue d'Arlon L-8301 Capellen ✆ 26 09 24-1 26 09 24-30 www.thenewoffice.lu info@thenewoffice.lu Fondé en 2001 Effectif: 4 Contact: Walter Laarhoven (Directeur) Membre de la Fédération Bureautique

ECLAIRAGE ECLAIRAGE ROLF SCHMITT GALERIE CELSIUS z.a. Gehaansraich L-6187 Gonderange ✆ 78 98 88 78 88 71 www.rolfschmitt.lu rolfschmitt@pt.lu

INTERLAMPE 281, rte d'Arlon L-8011 Strassen ✆ 31 32 75 31 32 76 www.interlampe.lu interlam@pt.lu Quelques marques vendues: Artemide, Bega, Foscarini, Solzi Luce

NEY AMBIENTE 29a, rue de Luxembourg L-7480 Tuntange ✆ 23 63 93 14 23 63 92 77 www.neyambiente.lu info@neyambiente.lu Fondé en 2004 Contact: Francis Ney Quelques marques vendues: Albert, Arteverre, Zicoli, Bopp

WAGNER DESIGN LIGHTING 153, rte de Thionville L-2611 Luxembourg ✆ 25 33 25-1 25 33 25-80 www.wagner.lu wagner@wagner.lu Contact: Patrick Wagner

ZUMTOBEL STAFF 177, rue de Luxembourg L-8077 Bertrange ✆ 26 44 03 50 26 44 03 51 www.zumtobelstaff.lu marc.closter@zumtobelstaff.lu Contact: Marc Closter


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Salmon on the menu Nobelux luncheon with Norwegian Ambassador to Belgium and Luxembourg

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(Common) Market that were defined at the Maastricht meeting as: freedom of movement for persons, commodities, capital and services. In his presentation he mentioned free trade, public procurement, competition and state aid as elements of the four freedoms. But significantly, he noted, that the "freedoms" are not yet fully applied within the Internal Market.

Open to co-operation in all fields The hot issue is salmon. Norway claims the European commission is in breach of contract on free trade. "The salmon issue is both complicated and ugly. It has gotten into the hearts and minds of Norwegians," stated the Ambassador emphatically. In March, Norway filed a complaint with the World Trade Organisation (WTO) against new EU restrictions on salmon imports. According to the trade body, "Under pressure from Scottish and Irish salmon farmers, the EU imposed both a minimum import price and a tariff quota on salmon imported into the 25-nation bloc." This move affected salmon imports from Norway, which provide 60 percent of the EU's salmon consumption, as well as Iceland, the Faroe islands and Chile. In the eyes of Nor-

wegians, this is nothing short of protectionism, designed to harm their important salmon industry. Salmon was not the only topic at the luncheon, although it was the one most emphasised. It's important to realise what an important partner in trade Norway is to the EU, and this trend stands only to be enhanced since the latest EU enlargement. Again, according to EU publications, "the EU (25) represented in 2003 78% of Norway's total trade in terms of value, absorbing around 86% of Norwegian exports and

supplying about 76 % of Norway's imports… and Norway is the EU(25) 6th most important import market with €50.494 million in 2003. The European Economic Area (EEA) Agreement is considered essential for safeguarding Norwegian export industries' market access to the EU's single market." It's an important relationship that should remain friendly. Norway, said Bjørnebye, "is a neutral peace maker with no history of bellicose activities, and remains, "open to co-operation in all fields." But the salmon debate has made peo-

ple realise how deep the psychological barrier to entry can run. Continuing on this theme, he said, "You have to realise that Norway is a country that came late to independence. People in the north think that Oslo is too far way and so Brussels is hopelessly far away. "Generally speaking," he added, "Europeans are reliable partners." In his eyes, the fishing issue is the only real problem, but it's a debate that has rallied Norwegians and it has to be solved conforming to the notions of free trade within the Internal Market. ■ Mary Carey

H.E. Mr. John Bjørnebye: “The drama with salmon has helped open some people's eyes to the psychological barrier.”

Photo: DR

WEALTHY NORWAY, EXCEeded only by Luxembourg in GDP last year, is not a member of the European Union. After two referendums, one in 1972 and then again in 1994, Norwegians narrowly rejected membership. At a NOBELUX luncheon attended by, amongst others, the Ambassadors to Tunisia, Sweden, and Finland, H.E. Mr. John Bjørnebye, Norwegian Ambassador to Belgium and Luxembourg, spoke about Norwegian EU attitudes and the sensitive issue of farmed salmon. One of the first questions asked was, "Will Norway join the EU?" "A qualified yes," was Bjørnebye's reply. 46% are for in the last poll. He elaborated on how Norway already cooperates closely with EU member states politically and economically, and contributes EUR 1.134 billion to 13 EU members states through two new financial mechanisms, the EEA Financial Mechanism and the Norwegian Financial Mechanism. The purpose is to contribute to the reduction of social and economic disparities in Europe, and to support the new EU member states in their efforts to participate fully in the enlarged internal market. So in many ways Norway is already part of a common European economic area. More passionately however, Bjørnebye spoke about the "four freedoms" considered as the basis, or goals, for the Internal


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Still not convinced Luxembourg is a tax haven? Luxembourg and U.S. corporate tax update headquarters here and the recent announcement that Dell will soon be setting up offices. One of the most interesting speakers was Luc Rampen from the Ernst and Young US tax desk in Brussels, who displayed an almost fanatical knowledge of the 2004 American Jobs Creation Act. To try and simplify (it isn't easy) the Act, passed just before Bush's re-election, allows subsidiaries of US companies based outside the US to repatriate profits at a significantly lower tax rate on a once time deal. As Rampen pointed out, its purpose is to provide an "Incentive to repatriate cash to the US for domestic investments."

moved from international subsidiaries to parent companies in the US." (source - also E&Y). But as Rampen explained, where they thought there would be a flood, companies have not rushed to profit from the exemptions due to flaws in the law, deadline issues and because some US companies are content to leave their money in foreign investments. Patrick Mischo and Frank Mausen from Allen & Overy spoke about the securitisation act of 2004 from a legal point of view, pointing out the advantages but also the parame-

No rush for the rebate Significantly, it demonstrates the extent to which US multinational groups have accumulated low-taxed earnings in their foreign subsidiaries if the US government has gone to such an effort to try to lure this money back into the US economy. Indeed, the Wall Street Journal estimated that as much as USD 750 billion in profits may be subject to the lower rate. You would think that American businesses would jump at the chance for the tax break and, "It was anticipated that as a result of the Act that up US$200 billion would be

ters and conditions. It is open to any kind of undertaking to use this legal technique for tax advantages, provided the securitisation vehicle is located in Luxembourg. Too complex to even attempt to explain here, the full presentation is available on AMCHAM's web site. The last presentation was given by Louis Tomas of KPMG, and focused on the Societas Europae, concluding that, although fiscal harmonisation may one day bring an end to much tax "minimalisation" (my word), there's still a long way to go before it happens. In the meantime, Lux-

embourg offers many advantages. As well as being an international financial centre with all that entrails, there's the flexibility of Luxembourg law. The setting up and running of an SE from a tax point of view is good (with some exceptions) and there's an attractive regime for the directors (10% final income tax on savings, no net worth tax). One of the few disadvantages to Luxembourg that Louis can see is there are no mountains or chocolate. Well we have Petite Suisse, and concerning the chocolate, I beg to differ. â– Mary Carey

A staggering combined knowledge of taxes

Photo: Olivier Minaire (Blitz)

CONTINUING ITS REIGN as one of the most useful networks in Luxembourg, the American Chamber of Commerce invited a panel of expert speakers to Banque de Luxembourg to give short presentations on a variety of corporate income tax topics including: tax for the Societas Europae, Luxembourg corporate taxes, the 2004 Law on securitization, the U.S. Jobs Creation Act 2004 and the Amcham white paper on Luxembourg taxes for companies. A complex set of subjects delivered by experts who know their topics frighteningly well, Amcham has posted presentations by Allen & Overy, Deloitte, Ernst and Young, and KPMG at www.amcham.lu. George Deitz gave a presentation for "those who still are not convinced that Luxembourg is a tax haven," and posed the question, "Is Luxembourg attractive as a headquarter for US groups?" Explaining a global approach that mixes holding, financing and IP management activities, he demonstrated how the all-inone approach has big advantages for US companies, and ended by saying, "We can thank the Luxembourg government for their favourable taxation. Big companies are coming here to establish their headquarters." And indeed, the proof is evident with big companies like AOL and Amazon establishing their European

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CARGOLUX (30/03) In line with Cargolux’s expansion in the Near and Middle East region, the company introduces a weekly service to Amman/ Jordan, starting on 30 March, 2005. CV 7943 is operated every Wednesday, with late evening departure in Luxembourg, arriving in Amman on Thursday morning. On board Cargolux’s B747-400 freighters to this new destination, mostly construction equipment, machinery, and spare parts are flown, contributing to the growth of local industries. www.cargolux.com

JPMORGAN LUXEMBOURG

Ribbon Ceremony to inaugurate new headquarters (14/04) After a "merger or 2 or 3" and a period of delays and confusion, partially brought on by the need to install a specially constructed vault to hold a treasury valued at over 40 billion euros, the ribbon was finally cut to officially open JP Morgan's new “European Bank & Business Centre” in Senningerberg. American Ambassador to Luxembourg, Peter Turpelek was on hand to do the honours and he claimed that being posted to Luxembourg was like "winning the lottery" for him. The new building will be home to some 800 employees, and also houses the impressive but "difficult" JP Morgan Chase Art Collection. The firm has had a presence in Luxembourg for 32 years, and was formally located in the Grund in a renovated brewery. The company plans to spend 7 billion on technologies in 2005, Quite frankly, the offices are not as attractive as J.P.Morgan's figures, which were outstanding in 2004…

AGENDA 03/05

Classic FirstTuesday on INDIA: From BPO to KPO and beyond FirstTuesday Luxembourg in co-operation with evalueserve and HPMI. More and more business processes are executed abroad. In order to do business nowadays, the markets have opened and extended not only across border. Remote business partners are becoming mainstream. http://www.hpmint.com

03/06

British Chamber Lunch Jacques Santer, former Prime Minister of Luxembourg "The European Constitution: A constitution for a new Europe" www.bcc.lu

07/06

Classic FirstTuesday on Project Management FirstTuesday Luxembourg in co-operation with Luxembourg members of PMI. Today’s project management is not only confined to the [lower] executing levels but is strongly dependant and influencing on senior management unless board level commitment. www.firsttuesday.lu

06/06

ABAL Luncheon in cooperation with Miami University Professor Joseph A. (Jay) Kayne, Ph.D. will speak on "The concept and teaching of entrepreneurship." 12:00 Hilton Luxembourg For more information contact parra@amcham.lu www.amcham.lu

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CHARLES OAKES & CO.

Leveraging networks for start ups A FAMILIAR FACE ON THE networking scene is that of Charles Oakes, Managing Director, Charles Oakes & Co. S.à.r.l. Another example of an entrepreneur reinventing himself, he held positions for 20 years in IT for major institutions (including EDS and SONY) and gathering a lot of experience along the way. Charles decided to put that experience to profitable use by starting his own business in 2002. When it quickly became clear that there was a need for good value resourcing and IT solutions, he steered rapidly into this area. This ability to be "agile and flexible" when starting up a new venture is one of the keys to success according to Charles. Another is networking. The organisation now provides to the Luxembourg, Belgian, UK, and German markets. "If you haven't got a network, one of the first things to focus on is building one up." Charles views Luxembourg as a great place to network with very high quality people.

The networking he's speaking about isn't limited to organised events, but also the network of top people that has grown organically within the IT world. Tech people, busy and nomadic by nature, meet a lot of other people within their business. "Clients who trust us recommend us to other clients." An advantage of networking is to keep costs down. "We work hard to keep overheads to a minimum," says Charles. Overexpansion and high initial expenses cause a lot of businesses to fail. "You need to keep the business lean. The IT industry is way ahead in doing things electronically and we leverage this throughout our processes, allowing us to focus our time on servicing clients. Only now that business has grown to the point where we’ve completely outgrown our old facilities are we moving to larger offices." It isn’t enough to simply have access to a network. You need to like what you're doing and be the right person. There's a lot of competition and a network can help you to know what that competition is

doing. You also need to "really know the business, maintain strong business ethics, listen to your clients, respond to their needs, and deliver what they ask for while focussing on value." It sounds simple, but it's surprising how many businesses collapse by failing to adhere to some basic principles. Charles, like a lot of people, was forced to react to the downturn in market conditions which started in 2000, which he sees as a reaction to the bloated market of the preceding years. He's seen many changes in Luxembourg. Remaining flexible and constantly ensuring the business remains aligned with the marketplace is a strategy a lot of people are adopting. "Our goal is to grow with our clients," he says. His clients are official organisations, major IT companies, service providers and financial organisations. As well as IT-Solutions, Charles Oakes & Co. arranges short and long term contracts, permanent employees, and specialises in tailor made hybrid solutions. ■ M. C.

Charles Oakes: “A need for no nonsense, good value solutions.” Photo: Olivier Minaire (Blitz)

New Amman Services


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A Dane at the Bar The first Scandinavian lawyer admitted to the Luxembourg Bar: Dr. Helene Boriths Müller

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law from the University of Trier, in 1996. Luxembourg, however, was not willing to accept her as a lawyer.

Many issues involved The Ministry of Justice refused to recognise her studies from Germany, requesting that she provide a legal opinion from an eminent professor on the comparability of German and Luxembourg law. The Ministry finally ended up refusing recognition due to the duration of her studies. Luxembourg law requires a minimum of 4 years, but the duration of the studies in Germany were only 8 semesters! A strange and semantic argument, it was rejected by both the Tribunal Administratif and the Cour Administrative when Müller took her case to the courts. The courts could not replace the Ministry's decision and allowed her to attend training courses in Luxembourg law in order to become an "avocat stagiaire". Unexplainable delays occurred while waiting for a new decision from the Ministry of Education, which made Müller feel she wasn’t welcome as a lawyer in the country she calls home. Unwilling to give up her dream to practise as a lawyer, she successfully applied to have her diploma recognised in Denmark.

To qualify to practise as a lawyer in Luxembourg she had to take a mandatory language test. Luxembourgish isn't taught at the European School, but Müller wasn't prepared to give up and took language courses. Lawyers in Luxembourg must speak French, German and Luxembourgish, a difficult and restrictive task for those whose clients need them to speak in their home languages and who might never use Luxembourgish in their business. Müller took her languages test and on April 1, 2004 was finally admitted to the Luxembourg

Bar under her Danish home title as a lawyer, an achievement of which she is justifiably proud. Luxembourg needs lawyers who can represent the European nationals resident here or living abroad who want to do business here in their own language. Müller is convinced that these lawyers would add rather than take away business from the local economy. She provides a valuable service to those clients who need to consider the laws of more than one single jurisdiction and request advice in their mother tongue.

Müller is strictly independent, although she belongs to a network of Danish lawyers, Advokatgruppen. She has been practicing and studying for a long time and not without sacrifice. Vacations are almost non-existent. One of her roles is to bring Scandinavian business and investment to Luxembourg. Müller will be in Stockholm speaking about the Luxembourg SICAR to the Swedish Venture Capital Association. She's an active member of Nobelux in Luxembourg as it deals with Scandinavian-Luxembourg investment relationships. ■ Mary Carey

Dr. Helene Boriths Müller: “Sometimes you have to be determined to get what you want”.

Photo: David Laurent (Blitz)

DR. HELENE BORITHS MÜLler is the only Scandinavian recognised to practice law in Luxembourg under her home title, but she did not reach that point without a struggle. After years of studying, the Luxembourg Ministry of Education initially would not recognise her diploma. Only after years of perseverance did she obtain her current unique status in the country she considers home. An impressive polyglot, Müller speaks Danish, German, English, French and Luxembourgish. Since 1996 she has taught tax law and other subjects at the Université du Luxembourg. From 1996 to 2000 she was employed as a lawyer within audit and law firms in Luxembourg. Admitted to the Danish bar in 2004, she was only called to the Luxembourg Bar in April 2004 after passing her language test. She works mainly within the fields of international corporate and tax law, EU law and E-commerce, providing services to both Scandinavian clients and Luxembourgish firms and has published several books and articles. She runs her own Scandinavian law firm in Luxembourg and can advise on three jurisdictions. In 1978, Müller's parents moved here to live. After attending the Danish section of the European School, she graduated in Rheinland-Pfalz, Germany, and got her doctors degree in international private


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The Sleeping Dragon Awakes China is not a force to contend with. It is primed to become the force to contend with. Trilateral economic relations between China, the EU, and the US dicussed. double again in 2020. Industrialisation and urbanisation are surging forward. But how long can the Chinese economy continue to grow at this rate? Rongmin stated that "a scientific outlook of development" is one of the most overused phrases in China. Public debate persistently focuses on how to balance this staggering growth. As Rongmin puts it, economic growth is not everything, sustainable growth is necessary and the two must be harmonious. 1979 marked the beginning of China US diplomatic relations, but it's still a country just beginning to open itself up to the rest of the world. The US is China's 2nd largest trading partner. Many US companies are setting up in China and many Chinese companies are branching out into the US. The EU is now China's largest trading partner and an important source of investment.

percent tariff on Chinese imports if China does not revalue its currency within 180 days). Rongmin emphasised steps China is making towards its WTO compliance commitment, which include: clearing up and revising laws and regulations, significantly reducing tariffs, fulfilling the commitments in opening service trade according to schedule, and strengthening protection of intellectual property rights. This was clearly to demonstrate that China is making efforts on its side to integrate into the world economy through economic reform, something the EU and the US would like to see.

Social reform is also an issue as regards EU-US-China relations. When the floor was opened up for questions, the first one posed was on nuclear power. Rongmin showed classic diplomatic ability by carefully answering that "China had expanding needs to supply energy to the whole country" rather than commenting specifically on the nuclear debate. After saying that China was the 3rd largest consumer of cars, Rongmin answered a question concerning the replacement of crude oils by saying that China will co-operate more with industries to bring in advanced technologies

and research alternative fuel sources. Questioned on the social justification of China's "one child" policy, Rongmin countered that China's population grows so fast, in a span of 10 days they have "another Luxembourg". The impact to China of this economic growth is huge. Finding a balance between growth and natural and human needs is going to be tricky. But what about the impact on the world economy? It's too soon to say what the trilateral economic balance will be between the EU, US and the wide awake dragon. â– Mary Carey

H.E. Mr. Sun Rongmin: “A scientific outlook of development.�

Need to find a balance Rongmin stated there are strong economic complementarities between China and the US but the relationship is not without friction. Problems have arisen, such as antidumping issues on the China side, and RMB exchange rates to the US and the EU (The US Senate passed a bill on April 6, saying it would slap a 27.5

Photo: David Laurent (Blitz)

AN UNUSUALLY LARGE crowd attended the ABAL Chinalux luncheon to hear H.E. Mr. Sun Rongmin, Ambassador of the People's Republic of China in Luxembourg, speak on the relationship (political and economic) between China, the EU and the US and business opportunities between the three. The Ambassador is sharply intelligent and managed, though aided by a translator, to demonstrate immense charm and a sharp sense of humour. His speech focused on the accelerated growth of China's economy and the impact that will have on the Chinese people. One of the pillars of China's growth is consumption. With a population of 1.3 billion, China had 100 million fixed telephone lines in 1999, 200 million in 2002, and 310 million in 2004. With that kind of growth one can only imagine the potential figures for mobile telephony. Yet there is still so much more room for growth. Rongmin has a flair for demonstrating statistics with tangible examples. For example, in terms of investment, Rongmin said that infrastructure is still rather weak. He spoke about the development and size of railways in China, yet when taken as a per capita statistic, the ratio would be one Chinese person per cigarette length size of railway. China's economy is expected to double in 2010, and then

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Il n’y a pas de ‘meilleur’ produit Aux yeux de Frank Fischer (IT Works), la matière ERP est suffisamment vaste pour que chacun y trouve son bonheur. A condition de bien faire ses comptes.

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assez substantiel, les coûts d’installation sont, eux, en général très élevés. Pour des produits limités à un ou deux modules, ces frais peuvent représenter à peu près la moitié de la facture finale. «En revanche, pour des gros systèmes ERP, cela peut monter jusqu’à 80% ou 90%, car cela nécessite l’intervention de dizaines de consultants internes et externes», note M. Fischer. Intervient aussi un autre facteur, parfois négligé de prime abord: celui du «change management». Car l’utilisation d’un nouveau système informatique implique, automatiquement, un profond changement dans les modes opératoires. Et cela peut prendre parfois plusieurs années avant que de s’y adapter. «Je peux citer le cas d’un tel projet dans une grande société manufacturière de tabac, qui dure depuis 5 ans. Tous les ans, il y a de nouvelles fonctionnalités qui sont ajoutées», témoigne

M. Fischer. Cet aspect social qui entre en jeu doit donc être intégré dès les pré-études du projet. «Il faut bien faire comprendre au décideur les avantages d’une telle solution, les risques, mais aussi tous les changements que cela implique. Le chef d’entreprise qui prend la décision finale doit mettre en parallèle ce qu’il est possible de faire, d’un côté, et sa volonté de faire, de l’autre». Autre élément essentiel à prendre en considération: une bonne planification. «Combien de projets, au Luxembourg ou ailleurs, ont échoué parce qu’ils étaient mal préparés?», s’interroge M. Fischer, qui plaide, donc, pour une osmose maximale entre le client et les consultants. S’engager dans un tel projet implique l’entreprise pour dix, voire quinze ans. Cela demande donc d’y réfléchir à trois fois avant de s’engager. ■ Jean-Miche Gaudron

Frank Fischer: «Combien de projets, au Luxembourg ou ailleurs, ont échoué parce qu’ils étaient mal préparés?»

Photo: Luc Deflorenne

LA PREMIÈRE DIFFICULTÉ, LORSQU’ON EST AMEné à parler d’ERP, c’est de savoir exactement de quoi on parle. «Une vraie définition est difficile à donner» confirme ainsi Frank Fischer, directeur associé de IT Works, société spécialisée dans le conseil en matière de choix de plates-formes d’Enterprise Resource Planning (PGI, progiciels de gestion intégrés, en français)... D’une manière générale, on peut partir du principe qu’un ERP est une suite logicielle constituée par un ensemble de fonctionnalités permettant de gérer un certain nombre de process de l’entreprise: administration, gestion, trésorerie, voire production, planning, stock.... On devine, évidemment, que les besoins ne seront pas les mêmes selon le secteur d’activité d’une entreprise, ou sa taille. C’est, du reste, bien souvent ce critère de taille qui, parfois, condamne à l’avance un projet ERP. «En règle générale, pour une petite entreprise, un tel projet est considéré comme trop coûteux pour réellement s’y lancer», constate M. Fischer. Il est vrai que les principaux acteurs du marché ERP (SAP, Oracle, Peoplesoft ou Baan, qui se partagent à eux quatre une bonne moitié du marché mondial) ciblent généralement les organisations de grande taille. Au Luxembourg, celles-ci sont plutôt rares. Cela ne veut pas dire pour autant que les PME sont «abandonnées». Chacun des grands acteurs a développé, soit lui-même, soit par acquisition extérieure, des compétences pour toucher ces plus petites structures. A coté de ceux-là viennent se greffer un grand nombre de «players», occupant des niches locales. «Les fonctions de ces produits-là se limitent aux principaux besoins de base d’une PME. Mais au-delà d’un certain seuil, notamment dans le cas de plusieurs sites rattachés à un siège central, ça ne marchera plus et il faudra passer à une dimension supérieure. Ce qui signifie qu’il faudra jouer dans une autre cour», prévient M. Fischer. L’approche financière sera alors évidemment radicalement différente. L’achat d’un simple logiciel de gestion comptable est, en règle générale, relativement peu coûteux, aussi bien en ce qui concerne le produit lui-même que son implémentation. En revanche, pour de gros systèmes, si le prix du logiciel est, au départ,


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«Comment s'adapte votre solution ERP en fonction du secteur d'activité et de la taille de la société cliente?» FRANÇOIS LEROY ET SÉBASTIEN PIERSON (GROUPE C2A)

Un temps d’implémentation réduit considérablement «En choisissant de mettre l'accent sur une stratégie articulée autour de solutions métiers, C2A a voulu répliquer son expérience sur des segments de marché, afin de permettre aux entreprises du Mid-market de s’équiper d’outils complets et performants (ERP, développement, hardware...), dimensionnés à leurs besoins et dont la pérennité est garantie. Nous avons aujourd'hui packagé une série d’offres afin de les proposer à nos prospects et notre clientèle dans un seul but: «leur apporter notre expertise!». Ce changement d’angle d’attaque du marché et des projets a pour but de présenter l’image d’une société de consultants spécialisés. Tout au long des étapes de son projet, nous employons le vocabulaire propre à l’activité de notre client et le faisons bénéficier de nos expériences acquises au travers des différentes implémentations que nous avons pu réaliser dans son secteur d’activité. Les offres métiers du groupe C2A s’articulent autour de domaines d’activités comme le négoce, l’agro-alimentaire, le recyclage, l’imprimerie, l’automotive,… La totalité de nos développements métiers est basée sur les produits Microsoft Business Solutions Navision et Axapta, leaders incontestés sur le marché des logiciels de gestion intégrés pour PME-PMI, ceux-ci apportant des réponses fonctionnelles en matière de comptabilité, de gestion commerciale, des stocks, de la production, des relations clients (CRM),... L’avantage de solutions plus abouties fonctionnellement se situe dans la réduction considérable du temps d’implémentation et du nombre de développements spécifiques. En effet, dans la majorité des projets traditionnels, les risques de dépassements budgétaires se situent à ces niveaux. Les sociétés désireuses d’acquérir un outil performant leur permettant d’asseoir leur position et de consolider leur croissance peuvent dès lors franchir le pas tout en ayant un meilleur contrôle de leurs investissements informatiques. Un autre avantage de ce type de solution est de faciliter le passage vers les nouvelles versions. En effet, la structure et l’organisation des ces progiciels métiers sont organisées de manière à pouvoir passer rapidement et facilement vers les versions supérieures, réduisant ainsi le risque mais aussi le coût financier de ces évolutions périodiquement nécessaires».

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MARC KRYSTKOWIAK (CRP HENRI TUDOR)

Une meilleure formulation des besoins avec Cassis «La nécessaire adaptation de l’offre de service d’un fournisseur ERP passe par une bonne compréhension des besoins du client. L’utilisation systématique de cahiers des charges pour les appels d’offres garantit aux fournisseurs la vision contractuelle de ces besoins. A l'heure actuelle, les PME bénéficient rarement d'aide méthodologique et de conseil pour choisir, en toute objectivité et par rapport à leurs besoins, le progiciel ERP qui répondra au mieux à leurs exigences métier au meilleur prix. Pour y remédier, le Centre de Recherche Public Henri Tudor anime un réseau de consultants indépendants spécialement formés à une méthode de sélection de logiciels. L’objectif est de garantir aux clients une meilleure formalisation de leurs besoins. Le travail ainsi effectué permet de sélectionner rapidement la meilleure offre de service adaptée au secteur d’activité, à la taille et aux besoins du client. Cette méthode se distingue par plusieurs aspects innovants. Tout d’abord, chaque exigence du cahier des charges est pondérée, le fournisseur peut donc aisément identifier les exigences stratégiques du projet. Ensuite, une phase de présélection en une dizaine de questions permet d’éliminer rapidement les fournisseurs n’ayant pas l’outil et les services adaptés. Par ailleurs, la reformulation du cahier des charges sous forme de questionnaire permet au fournisseur de faire une offre en répondant objectivement aux questions qui lui sont posées. Enfin, les deux meilleures solutions donnent lieu à une présentation sur base d’un jeu d’essai réel afin de permettre aux fournisseurs de mettre en valeur leur outil et leur offre de service. Cette méthode favorise la contractualisation forfaitaire de relation client-fournisseur, signe d’une maîtrise méthodologique et budgétaire. S'il suit avec succès la formation spécialisée correspondante, le consultant obtient alors le label de qualité Cassis».


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«Comment s'adapte votre solution ERP en fonction du secteur d'activité et de la taille de la société cliente?» FRÉDÉRIC FOETELER (MICROSOFT)

Une réponse adaptée à l’entreprise quelle que soit sa taille «Les logiciels ERP de Microsoft offrent à tous égards des solutions sur mesure. Tout d’abord pour ce qui est du nombre d’utilisateurs: Navision a été conçu pour les PME comptant de 1 à 100 utilisateurs simultanés, tandis qu’avec Axapta, ce sont jusqu’à 500 personnes qui peuvent travailler en même temps. Un nombre qui sera doublé dans une version ultérieure. Le deuxième atout des logiciels ERP de Microsoft se situe dans le domaine de la convivialité et de la «reconnaissabilité» de l’interface. La plate-forme assure une intégration parfaite avec MS Windows, MS Office et des applications qui en sont tirées, comme MS SQL Server, MS SharePoint, Messenger, MS SQL Mobile, etc. De ce fait, l’utilisateur se sent très vite à l’aise avec le système. La mise en œuvre est également très rapide: le partenaire et le client complètent ensemble les paramètres requis dans MS Excel et ces données sont ensuite importées dans Navision. MS Axapta présente le grand avantage de permettre une mise en œuvre par étapes. Le client ne doit pas attendre d’avoir un système complet mais peut entamer la production avec des éléments de système, histoire d’éviter la charge de travail supplémentaire représentée par de telles mises en œuvre. Tant Navision qu’Axapta peuvent être couplés à des systèmes ERP existants et éventuellement utilisés au niveau international. De ce fait, une implantation locale ou un service interne (celui des ressources humaines, p. ex.) non encore automatisé peut très rapidement être intégré dans le système ERP général sans être confronté à des procédures de mise en œuvre lourdes et fastidieuses. Cinquième atout de flexibilité: la facilité avec laquelle la base est adaptée. Microsoft est en mesure de proposer un système ERP adapté à chaque entreprise, quelle que soit sa taille. Pour ce faire, il collabore avec des partenaires possédant une vaste expérience avec différents types et tailles d’entreprises. Ces partenaires se sont spécialisés dans certaines branches et ont une valeur inestimable de par leur expérience de mise en œuvre. Les logiciels sont complètement modulaires, ce qui permet de réaliser sans problème un système ERP sur mesure pour le client. Tout client Navision peut commencer avec les cinq modules de base, qui peuvent ensuite être complétés par toute une série de modules et d’ajouts de nos partenaires et ce, à des prix très raisonnables».

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PHILIPPE DISPAS (SAP)

Evoluer avec l’entreprise «La nouvelle génération des solutions ERP de SAP est mySAP ERP. Elle combine les aspects analytiques, la gestion des ressources humaines, les finances, l’opérationnel et les services «corporate». Ces solutions tournent sur la plateforme SAP NetWeaver qui repose sur les dernières avancées technologiques et se positionne comme le nœud central des systèmes d’information d’une entreprise. SAP NetWeaver, clé universelle de l’intégration et fondement de l’offre actuelle de SAP, supporte également les solutions industrialisées, au nombre de 28, développées par SAP reposant sur les «business process» les plus répandus du monde financier, industriel, des services ou du secteur public. Ceci explique pourquoi l’Etat du Luxembourg , la Ville de Luxembourg, Arcelor, Luxair, Clearstream, Ceratizit, Le Foyer, parmi tant d’autres utilisent aujourd’hui SAP pour gérer leurs processus quotidiens… Un des grands avantages des solutions SAP est qu’elles peuvent évoluer avec l’entreprise. C’est pourquoi de plus en plus de sociétés de taille moyennes, telles que Sales-Lentz, Cedef ou CEL choisissent SAP par le biais d’une approche projet spécifique PME ou avec notre dernière solution Business One. Ce choix est décidé après quelques minutes d’entretien et dépend de la complexité de l’activité du client. La flexibilité de nos solutions et notre approche offrent à nos clients une solution sur mesure tout en bénéficiant des nouvelles avancées technologiques et fonctionnelles que nous développons en collaboration avec de grands groupes internationaux. Les PME ont les mêmes besoins que ces multinationales, seuls la taille et les volumes sont différents. Pourquoi n’auraient-elles pas droit à ces avantages? SAP prouve tous les jours avec de nouveaux clients, que notre offre est flexible tant en terme de solution industrielle, fonctionnelle et technologique que en terme de taille d’entreprise avec quelques utilisateurs pour un budget aux normes PME».


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playtime ELEGANT ET TOUJOURS IMPECCABLE Eton Shirts sort sa nouvelle collection de chemises printemps – été 2005. Colorées et chics, elles ont également un avantage certain: elles sont totalement infroissables! Finie la corvée de repassage. Eton Shirts a conçu une collection de chemises infroissables, 100% coton, garanties sans repassage, s’adressant aux professionnels nomades ou aux voyageurs soucieux d’afficher en toutes circonstances une tenue impeccable sans pour autant se compliquer la vie inutilement. Les chemises ne se repassent pas et dès qu’elles sont portées, le moindre petit pli restant disparaît grâce à la chaleur du corps. Les quatre lignes de la collection (Royal, Trend, Evening, et Business) sont plus colorées que jamais et vont des modèles classiques aux chemises d’allures plus sportives.

LES ACCENTS ROMANTIQUES DE POMELLATO A l’arrivée des beaux jours, Pomellato est d’humeur passionnée. La ligne Luna est toute en tonalités impalpables avec des gemmes bleues, roses, blanches, adoucissant les nouvelles dimensions des bijoux.

Une nouvelle ligne où les montures des bagues, des boucles d’oreilles et des pendentifs sont fines, délicates et féminines. Confectionnées en or rose, elles se posent avec légèreté sur les gemmes de différentes couleurs et n’enlèvent rien à leur charme naturel. La version Milky est enrichie de nouveaux accents romantiques de couleurs pastelles, telles que rose, jaune, bleu, symbolisées par le quartz lemon, le quartz rose et l’aigue-marine. Les dimensions délicates et contenues des bagues invitent aux associations de couleurs ou au jeu entre les pierres colorées. Le pendentif est, quant à lui, comparable à un sceau aux effets multicolores. Grâce au travail de l’orfèvre, il se termine par une chaîne en or rose longue et légère. Pomellato offre un voyage autour de la couleur au travers de cette ligne Luna.

SPORTIF ET RACE Les montres High Street, à mécaniques à remontage automatique, allient griffe innovante et haute technologie horlogère. Fabriquées en Allemagne dans des ateliers spécialisés, en petites séries numérotées depuis 1999, elles bénéficient d'un savoir-faire ne laissant place à aucun compromis sur la qualité. Les montres High Street sont des montres à vivre. Authentiques, distinguées et intemporelles, elles sont conçues pour être portées au quotidien, en toutes circonstances, et destinées à se transmettre de génération en génération. Développés depuis plusieurs décennies, les mouvements mécaniques à remontage automatique bénéficient d'améliorations régulières dans leurs moindres détails. Ils arrivent de ce fait à un niveau unique d’excellence et offrent une précision remarquable pour un mouvement mécanique. Un verre en saphir protège le cadran et les aiguilles des intempéries. Un second verre en saphir au verso de la montre sert de hublot permettant d’admirer la vie dans la montre. Le Chronographe automatique 2006 s’inspire de la glorieuse époque des Grand Tourisme et propose un plus technologique, avec son cadran Luminous qui utilise les pigments SuperLuminova, assurant ainsi une lecture rapide du temps, de jour comme de nuit. Etanche jusqu’à 50 mètres, le Chronographe automatique 2006 possède un bracelet en alligator. Chaque pièce est numérotée.

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UNE GRANDE DATE A RETENIR Blancpain célèbre cette année les 270 ans de création de la société. Pour l’occasion, l’une des plus anciennes manufactures horlogères du monde (1735-2005) a crée le modèle Aqua Lung Grande Date. Montre de caractère affichant une forte personnalité, l’Aqua Lung Grande Date s’inscrit parfaitement dans la lignée de la collection Léman, alliant une esthétique contemporaine à une apparence sobrement sportive. Produite en série limitée et numérotée de 2005 exemplaires, l’Aqua Lung Grande Date se distingue en premier lieu par sa grande date inscrite dans un double guichet à 6 h, et, outre l’affichage de cette grande date, il propose les indications heures, minutes et secondes par aiguilles centrales. L’Aqua Lung Grande Date est dotée d’un boîtier en acier brossé de 40 mm de diamètre, avec glace saphir, couronne et fond vissés pour un étanchéité garantie à 100 mètres. Le cadran noir est rehaussé de chiffres arabes et d’index luminescents, sur un bracelet en caoutchouc noir avec des boucles déployantes. Chaque boîtier de cette série limitée Aqua Lung est gravé de son numéro individuel, allant de 01/2005 à 2005/2005.

DES PAYSAGES ET DES HOMMES Paysages contemporains de Michael Spens présente une trentaine de réalisations de paysages à travers le monde. Abondamment détaillé et illustré, l’ouvrage permet aux lecteurs d’aborder un sujet souvent réservé aux spécialistes.

L’ETERNITE POUR CET ETE L’été a un parfum d’absolu. Calvin Klein a capturé dans un flacon l’infinie quiétude de ces instants de bonheur estival. Eternity Summer s’offre en éditions limitées, pour elle et pour lui.

Dépassant la sphère individuelle, le paysage concerne désormais la collectivité qui souhaite garantir le bien-être de chacun par l’embellissement et la protection de son environnement. Dans Paysages contemporains, Michael Spens s’appuie sur l’étude de 32 exemples réalisés entre 1988 et 2002 et présents dans le monde entier. L’ approche est ordonnée selon quatre grandes thématiques: Parcs, L’architecture comme paysage, Les Jardins paysagers et Interventions urbaines. Le regard apporté par Michael Spens sur l’environnement est peu conventionnel, le type des exemples choisis surprenant: une usine de traitement des eaux usées à West Point (USA), un cimetière d’Igualada à Barcelone (Esp), la promenade Hass à Jérusalem (Israël)… www.phaidon.fr

Eternity Summer, pour elle, fait perdurer dans son sillage une expression florale, verte et fraîche, évoquant la douceur chaude du sable et la danse ondulante des plantes aquatiques. La fragrance se matérialise par des notes de feuille de violette, de jasmin blanc, de bois de figuier et d’absolu de mimosa, enfermée dans un flacon créé par Fabien Baron se parant d’un tendre vert d’eau et de délicats joncs de mer. Eternity Summer for Men, parfum d’infini, est quant à lui un hommage à la saison de l’amour épanoui et serein. Autant d’évocations à ce parfum d’absolu que peut revêtir la saison estivale.

A TOUCH OF CARTIER L’univers de Cartier invite les grands mythes de la maison, comme le stylo aux trois anneaux Trinity, dans un tourbillon sophistiqué de créations lumineuses. Textes: Corinne Briault

Derrière le nom, il y a d’abord un mythe. Créée par Cartier pour Jean Cocteau qui aurait offert la première à Raymond Radiguet, la bague Trinity, fait partie des collections du joaillier depuis 1924. Elle a été le premier objet de la ligne Trinity a avoir été confectionné. Les triples anneaux saturniens ont une symbolique riche: trois en un, c’est le divin à la portée de mains. Trois couleurs également, le rose pour l'amour, le jaune pour la fidélité, le gris pour l'amitié. Autant de symboles que Cartier a décliné au grès de son inspiration pour une collection de stylos inspirée de l'Art Déco. Une écriture précieuse pour des versions à plume (en or 18 carats), à bille ou roller. La forme, l’agrafe plate et galbée, la stabilité du décor, stylisent vraiment l’écriture de ce stylo de la mythique collection Trinity de Cartier. Eug. Hoffman, 12, Avenue de la Porte Neuve, L-2227 Luxembourg. Tél.: 22 66 20

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SOYEZ UN CHEF AVEC… CEDRIC LEBLEU, RESTAURANT L’AMPHITRYON

PAVÉ DE CABILLAUD RÔTI AUX ÉCAILLES DE CHORIZO Ingrédients pour 4 personnes: 4 portions de 180 g. de dos de cabillaud 200 g. de chorizo 1 branche de sauge fraîche 1 dl d’huile d’olive sel, poivre Purée 600 g. de pommes de terre 1 pincée de gros sel 2 dl de crème liquide 100 g de beurre 1 à 2 dl d’huile d’olive

Brunoise carottes, navets, céleri rave vert de poireau (50 g. de chaque) 1 feuille de laurier 20 g. d’échalote hachée 5 cl de vin blanc sec

Cédric Lebleu, Restaurant L’Amphitryon 22, rue du Marché aux Herbes, Luxembourg (Vieille ville) 22 01 14 SON VIN PRÉFÉRÉ: Chablis 2002, Domain du Chardonnay, Moulin du Pâtis SON RESTAURANT PRÉFÉRÉ: Takobo

À TABLE!

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Le bar du Sheraton bénéficie d'une rénovation intégrale. Deux espaces salon apportent un confortable volume supplémentaire. Triple vocation pour le Crossroad: le bar et ses cocktails, le bistro avec à midi le plat du jour (8,50 euros) et une carte plutôt inventive. Le menu du soir est plus réduit: quelques salades, sandwiches et deux ou trois plats chauds. Les vins sont proposés au verre et tout cela est à prix doux. Sandwiches, pâtisseries et boissons à emporter ou à livrer du lundi au vendredi (8h30 à 14h30). Piano. Crossroad Bar & Bistro Hôtel Sheraton 1, route de Trèves, Findel 34 05 71 www.sheraton.lu

Réouverture de la Taverne Belair avec une équipe dynamique et souriante entraînée par Jerôme Mailly (ex-El Compañero) rajeuni par le challenge. Carte originale avec, en spécialité, plusieurs plats à la façon polonaise et un petit tour en Asie et Amérique latine. Pâtes, poulet, côtes d'agneau ou filet de boeuf attendent néanmoins les gourmets plus traditionnels. A midi, le plat ou la grillade du jour sont facturés 9 euros. Fermé samedi midi, dimanche. Taverne Belair 70, avenue Guillaume, Luxembourg Belair 26 38 36 26

Mettre les pommes de terre à cuire dans l’eau salée. Eplucher et laver les légumes. Les tailler en dés d’environ 2 mm de côté. Réserver (sans cuire) dans une casserole avec une noisette de beurre, l’échalote, le laurier, le vin blanc et un verre d’eau, sel, poivre. Tailler le chorizo en fines rondelles. Poser une feuille de sauge fraîche sur chaque portion de cabillaud préalablement assaisonnée. Ajouter le chorizo en «écailles» et disposer le poisson sur une plaque anti-adhésive et arroser d’un filet d’huile d’olive. Mettre 10 min au four à 220°. Passer les pommes de terre au moulin à légume. Incorporer la crème, le beurre et l’huile d’olive. Vérifier l’assaisonnement. Réserver au chaud. Cuire les légumes à couvert 3 à 4 min de façon à les garder légèrement croquants. Dresser sur assiette bien chaude.

Le Riquewihr vient de changer de propriétaire. Voilà donc l'occasion de redécouvrir ce charmant petit restaurant situé à quelques minutes du centre-ville. Cuisine classique et traditionnelle fort bien tournée et toujours exécutée par Régis Petri. Sur fond de suggestions orales, menu du marché à 36 euros

et carte saisonnière. Une mention spéciale pour la cave bien achalandée et son vaste choix de vins de la Moselle luxembourgeoise sous la barre des 20 euros. Fermé dimanche. Le Riquewihr 373, route d'Arlon, Strassen 31 99 80

Autre réouverture, le sympathique petit bistrot italien Buon Appetito à la salle minuscule bien éclairée par le moindre rayon de soleil. Les snacks à l'italienne, les salades, les pizze et la pasta sont facturés de 3 à 11 euros et servis à la bonne franquette, avec le sourire. Les livraisons sont gratuites, les commandes pouvant être passées dès 10h30 pour le lunch et 17h30 le soir. Fermé samedi et dimanche. Buon Appetito 83, avenue du 10 septembre, Luxembourg (Belair) 26 38 33 31

Photo: Andres Lejona (Blitz)

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Vanessa Gourdange (Big Time)

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Aurelio Angius (Tempo) et Françoise De Jongh (NCI)

Dominique Breyer (Immocris)

Mike Koedinger

Jacques Demarque (Explorator) et Charles Kieffer (Groupe CK)

LE CLUB PAPERJAM INVITÉ PAR… … LE RESTAURANT MIRAMAR

Luc Holper (Cetrel)

A l'instar des grands navigateurs portugais du XVe siècle, David Rodrigues n'a de repos que lorsqu'il découvre un nouveau rivage, gastronomique bien entendu. Il décide récemment de jeter l’ancre à Olm et d’ouvrir le Miramar, à quelques encablures de Luxembourg. Il nous a accueilli avec les invités du Club et nous a enchanté avec un menu remarquable de finesse. Les vins choisis et servis par Jean-Louis et Audrey furent aussi une plaisante découverte pour la plupart d’entre nous. L’apéritif, un Crémant de Luxembourg Brut méthode traditionnelle, du domaine viticole Schumacher-Knepper, servi dans le petit salon, est doté d’une belle franchise en bouche, de bulles vivaces et nerveuses. Débute alors la découverte du talent de David avec la dégustation de sublimes ravioles de foie gras, cuites dans un bouillon de bœuf aux épices et accompagnées d’un blanc moelleux de la Prahova Valley roumaine, réserve Tamaioasa Pietroasa 2001.

Alex Reding (Alimentation générale)

La lotte poêlée, sauce au gingembre en parfaite harmonie avec ce poisson délicat, est servie avec un Disznókó blanc sec hongrois, Tokaji Dry Furmint de premier «puttonyos». Deux vins rouges sont proposés avec le carré de veau rôti: d’Espagne le Tempranillo 2002 Don Darias, assemblage de cabernet et gamay, de la Sierra Valley californienne un cabernet-sauvignon Ernest § Julio Gallo 2003 bien charpenté. Jean-Louis nous étonne encore en servant, avec la papillote de fromage, un Full Rich Madeira Wine de Henriques and Henriques, Camara de Lobos, dosé de vin de Loupiac, crème de pêche et vanille bourbon. La brochette de mangue et d’ananas, sorbet piña colada, clôture en grande douceur ce dîner, révélateur d’aptitudes très prometteuses pour l’avenir du jeune chef-patron David Rodrigues et de son Miramar. Le Miramar, 53, rue de Capellen, Olm 30 03 53, www.lemiramar.lu

Sébastien Pierson (C2A)

Franz Wagemann (Kienbaum)

Carlo Schneider (tailor-made)

David Rodrigues (Le Miramar)

Ludivine Plessy (Tempo)

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Dany Lucas (Tempo)

Photos: David Laurent (Blitz)

Paul Kuffer (ville d’Esch)


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INDEX ORGANISATIONS CITEES 3RD Way

A ABAL Chinalux

CHIFFRE DU MOIS par Carlo Schneider C’est, en milliard d’euros, la valeur estimée du marché des technologies d’information dans l’Union européenne pour 2005. 44% de cette valeur sont d’ailleurs générés par des infrastructures de réseau. (Source: European Information Technology Observatory).

DANS LE PROCHAIN NUMÉRO

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Dossier: Télécoms B

- La téléphonie mobile: A l’heure où la portabilité se met en place, la guerre des prix fait rage entre les opérateurs. Et où en est l’UMTS? Etat des lieux... - La téléphonie fixe: l’avenir des réseaux fixes, le développement de l’ADSL, la téléphonie IP... - Téléphonie et entreprises: quelles solutions d’intégration des nouvelles techniques de communication au service des entreprises? - Galerie: portrait des dernières nouveautés en, matière de portables, PDA, ... Et notre guide pratique des opérateurs et acteurs du marché des télécommunications au Luxembourg.

PARUTION: 20/05/2005 DEADLINE PUB: 06/05/2005 www.tempo.lu

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C

101 137 80, 81 65 96 32 44

ABBL ABC Services Acer ACL ADEM Advantage Communication 101 Afer Europe 82 Agence luxembourgeoise d'action culturelle 42 Agora 21 Ahrend Furnitures 92, 93, 120, Luxembourg 109 Air Lithuania 24 Air Rescue Europe 32 Ajilon 92 Alimentation générale 148 Alma 112, 131 Amcham 101, 133 Amazon 133 AOL 133 AON Captive Services 88 Apple 96 Apsal 27 Apsi 80, 81 ARC Europe 32 Arcelor 20, 141 Assemblée des Français de L'Etranger 68 Association de la Presse périodique luxembourgeoise 52 Association mondiale de loterie 12 Atelier Anne-Marie 127 Atis Real 61 Atos Origin Belux 92 Attac Luxembourg 68 Autopolis 27 Axis 93, 94 Axis Communication 98 Baan 138 Banking Review 82 Banque de Luxembourg 69, 85, 103, 133 Banque Raiffeisen 33 Banque Sal. Oppenheim Jr. & Cie 92 BCEE 24, 84 BCL 44 BGL 76, 77, 86, 93, 110 Big Time 148 Binsfeld Communication 101 BKCP Beroepskrediet 82 Bladelogic Benelux 92 Blancpain 145 BMW 10, 11 BNP Paribas Securities Services Luxembourg 56 Breitling 23 British Telecom 28 Buon Appetito 146 Bureau Line Office 121 Bureau Moderne 117 Burotrend 15, 112 Business Engine Software 92 Business Objects 92 C2A 148 C2A 139, 148 Calvin Klein 145 Camelot 12 Cargolux 20, 62, 134 Carmignac Gestion 82 Cartesis 92 Cartier 145 Casa Nova 113, 115 Casino 2000 12 Casino Luxembourg – Forum d’art contemporain 63 CCME 34 Cedef 141 Cegecom 8, 28, 70, 92 CEL 141 Centrale TGV 24 Centre culturel de rencontre Abbaye de Neumünster 34 Centre de Formation pour conducteurs 12 Cepal 20 CEP-L 48 Ceratizit 141 CES 93 Cetrel 31, 62, 81,148 Chambre de Commerce 24,50, 54, 56, 75 Chambre de Commerce internationale 102 Chambre des Métiers 56, 67, 93 Chambre du Travail 48

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Chapier Office 110 Charles Oakes & Co. 134 Check Point Software Technologies 92 Chevrolet 27 Chrysler 19 CIE 34 Cité des Sciences 27 Citibank 82 clc 28, 50, 66, 80, 81 Clearstream 80, 81, 84, 141 CLEP 102 Club d'Investissement Investa 82 Club Mediterranée 27 CMD 83, 101 CNPD 12 CNSI 34 Colt Telecom Belux 92 Colt Telecom Group 92 Comed 101 Comité olympique et sportif luxembourgeois 12 Commerzbank 82 Commissariat aux Assurances 31 Commission des droits d'auteur 52 Commission européenne 20, 34, 44, 48, 92, 132 Compaq-HP 93 Computacenter 81 ComputerSystems 24, 97 Concept Factory 100 Confédération des classes moyennes 93 Conseil d'Etat belge 78 Conseil de l'Union européenne 56, 92 Conseil Economique et Social 64 Conseil régional de Lorraine 72 Cortal 100 Cour administrative 136 Cour d'appel 22 Cour des Comptes 92 CPCR 34 Crédit Mutuel du Nord 82 CRICR 72 Croix-Rouge luxembourgeoise 12 Crossroad Bar & Bistro Sheraton 146 CRP Gabriel Lippmann 27 CRP Henri Tudor 56, 64, 140, 143 CSSF 67, 80, 81 CSV 62 CTG 143 Daewoo 27 Data Center 81 DDE 72 Decavi 82 Déi Gréng 63 Déi Lénk 67 Dell 24, 96, 133 Deloitte 71, 100 Den neie Feierkropp 22 Design Luxembourg 100 Dété Publicité et Communication 93 Deutsche Bank Luxembourg 92 Dexia Fund Services 82 Dexia-BIL 70, 101 DHL 25 Digital 93 Dimension Data 92 D-Link 98 DP 63 Ecole euroopéenne 136 Editions d'Lëtzebuerger Land 52 Editpress 46, 52, 63 Editus Luxembourg 26, 27 EDS 134 EEA 132 El Mundo 47 El Pais 47 Elvia 30 EPT 28, 49, 51, 53, 92, 93, 101 Ernst & Young 133 Espace Concept 106 Espera 101 Essent 93 Etat 20, 28, 141 Eton Shirts 144 Eunet 92 EURid 40

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EuroDNS 40 Euronext Paris 84 Europ Assistance 30 Europay 31 European Information Technology Observatory 150 Eurostat 48 Excilan 149 Explorator 148 F/P/C 100 Factory Shopping 74 FAZ 46 Fédération bureautique 112 Fédération des Artisans 20, 48, 70, 92, 93 Fédération des herd-book 20 Fédération européenne des Editeurs 50 Fédération luxembourgeoise de football 12 Fédération luxembourgeoise des Auteurs scientifiques et universitaires 52 Fédération luxembourgeoise des Editeurs de livres 50 FEDIL 68 Felner Arts Books 68 Felten Stein 121, 125 Fidelity 82 Financial One 82 Fondation Caritas Luxembourg 12 Fondation européenne des Sciences Politiques 56 Fonds culturel national 12 Fonds national de Solidarité 12 Fortis Bank Luxembourg 86, 110, 93 Fortis Banque 86, 93 Fortis Lease Group 86 France Bleue Lorraine Nord 73 Fujitsu-Siemens 96 Fujitsu-Siemens Computers 24 Fund-Market 85 Galerie d'art contemporain Alimentation Générale 66 GE Fleet Services 95 Gecalux 88 Getronics 24 GFI Benelux 92 Global Sat 6, 41 Golden Palace 12 Grande Région 74 Grey Worldwide 101 Groupe C2A 140 Groupe CK 148 Groupe Fortis 86 Guardian Europe 93 High Street 144 Hilton 134 Hitachi 96 Hoffmann-Frères 100 HP 96 HR Accent 27 Hydrion 78 IBM 80, 81, 92, 98 ICANN 40 Idélux 74 Idélux Finances 74 IECS 42 IFBL 84 IFSL 56 Ikea 78, 114 ILR 28, 44, 56 ILReS 64 Immocris 148 Imprimerie Faber 93 ING 29, 125, 149 Institut britannique des standards 12 Intemporale 123 Interact 101 Intermec Technologies 93 Intervest Retail 74 IT Works 138 JP Morgan 134 J-Tech 12 KBL 70 Kienbaum 148 Knack 82 Konica Minolta 96 KPMG 80, 81 KPMG Luxembourg 62 KPN 93 KPNQuest 92 La Française des Jeux 12 La Libre Belgique 82 La Voix 46 LaCie 98 L'Amphitryon 146 LAR 32

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LCGB 68 LCTO 42 Le Foyer 30, 88, 141 Le Foyer Asset Management 88 Le Foyer Assurances 88 Le Quotidien 46 Le Riquewihr 146 Le Vif/L'Express 82 L'Echo 82 Lettershop 80, 81 Lexmark 96 Lexus 37 Libération 47 Ligue luxembourgeoise de prévention et d'action médico-sociales 12 Linea 3 107 Linea3 113 Linster Bureautique 104 Loterias y Apuestas des Estado 12 Loterie nationale 12 Lotto Rheinland-Pfalz 12 LRI 81 LSAP 62 Luxair20, 24, 27, 74, 92, 141 Luxemburger Wort 46 Luxexpo 4 Luxorr 50 Luxweb 27 Maison Robert Schuman 149 MarkCom 100, 102 MCI 28, 81 Mercedes 141 Mercer Human Resource Consulting 42 Messagerie du Livre 101 Metro 46 Microsoft 140, 141 Miele 91 Mikado Advertising 93 Mikado Publicis 66, 100 Millenium 100 Mini 57 Ministère de la Fonction publique 34 Ministère de la Justice 136 Ministère de la Justice 12 Ministère de l'Economie 20, 34, 50, 54 Ministère de l'Education 136 Ministère des Finances 12, 54 Ministère des Transports 92 Mio Technology 98 MIPIM 78 Miramar 148 MLQ 56 Mobilux 67, 79, 100 Mobistar 93 Mondial Assistance 30 Monster.lu 93, 94 Morningstar 82 NCI 148 NetApp 93 Nobelux 132, 136 Nord Europe Life Luxembourg 82 Novell Belux 92 Nvision 93 NZZ 46 Œuvre nationale de secours Grande-Duchesse Charlotte 12 Office des fêtes, foires et marchés 42 Office des Prix 34 OGB-L 64 OMC 132 OPAL 28 Opel 27 Oracle 138 Otis Europe 93 Outlet Factory Center 74 paperJam 46, 48, 56, 58, 94 Parlement européen 92 Peoplesoft 138 Periodico de Cataluna 47 Pescatore 84 Pomellato 144 Powersoft 92 PricewaterhouseCoopers Luxembourg 40, 62, 80, 81, 101 Primesphere 81 Publico 47 radio socio-culturelle 100,7 67 Real Solutions 90 Région wallonne 78 Regus 26 Restena 40 Reval Consulting 84

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Robeco Bank 82 Roche Bobois 111 Rosenthal 116 Rosy Wagener 103 Roude Fiisschen 64 Roularta 82 RTL 101 RTL Tele Lëtzebuerg 12 RVP 122 Saarland-Sporttoto 12 Sacem Luxembourg 52, 67 Sales-Lentz 74, 141 SAMU 32 SAP 138, 141 Scapa 147 Scott sports Group 74 Securex 27 Sécurité sociale 32 SEG 20 SES 20 SES Americom 92 SES Astra 24 SES Global 84, 92 Sichel 119 SIDE 127 Siemens 45, 92, 98 Simac Luxembourg 92, 93 SIT Group 96, 98 Sit-Net 101 Smart 19 Société AnnuaireProfessionnel 26 Sony 134 Sources Rosport 101 Standard&Poor's 90 Statec 48, 62 Steelcase 122 Sudcal 24 Sun 24 Sungard 81 Swedish Venture Capital Association 136 Swiss Life 84 Sybase 92 Symantec 98 Tageblatt 46 Tailor-made 148 Tango 68, 101, 152 Tele2 Luxembourg 28, 68 Taverne Belair 146 TDK 20, 24 TDO Consulting 104 Telenet 81 Telenet Solutions 28 Teletronics 93 Telindus 27 Tempo 148 Terminal Containers 74 The Guardian 46 The Independent 46 The New Office 92 The Times 46 Thyssenkrup Ascenseurs 93 Toshiba 98 Tours & Taxis 82 Transfert 93 Trends/Cash 82 Tribunal administratif 136 UEBL 58 UEL 93 ULC 54 ULG 56 Union commerciale de la ville de Luxembourg 42 Union européenne 150 Université du Luxembourg 34, 56, 63, 136 Unix 24 US Gypsum 74 Utopia 21 Victor Buck 87 Viewsonic 96 Ville de Luxembourg 42, 48, 70, 100, 141 Ville d'Esch 148 Visalux 31 Vivendi 92 Volvo 27 Voxmobile 2, 3, 28, 66 Wall Street Journal 82, 133 Wizz Air 74 Xerox 98


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