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JUIN 2005

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édito

EDITEUR Mike Koedinger Editions S.A. Téléphone 29 66 18-1 Fax 26 18 74 77 E-mail office@mikekoedinger.com Web www.mikekoedinger.com Bureaux 10 rue des Gaulois, Luxembourg-Bonnevoie Courrier BP 728, L-2017 Luxembourg Directeur de la publication Mike Koedinger mike@mikekoedinger.com Administration Stephanie Simon stephanie@mikekoedinger.com Isabelle Ney isabelle@mikekoedinger.com

REDACTION Téléphone 29 66 18 – suivi par l’extension Fax 29 66 19 E-mail press@paperJam.lu Web www.paperJam.lu Comité de rédaction Eric Chenal (Blitz), Francis Gasparotto (Tempo), Jean-Michel Gaudron, Mike Koedinger, Florence Reinson, Carlo Schneider (tailormade, consultant du comité de rédaction) Rédaction Jean-Michel Gaudron (-48) jean-michel.gaudron@paperJam.lu Frédérique Moser (-47) frederique.moser@paperjam.lu Florence Reinson (-45) florence.reinson@paperJam.lu Collaborateurs rédactionnels Corinne Briault, Gaël Calvez, Mary Carey, Jacques Demarque, Alain Ducat, Marielle Quinet, Véronique Soisson, Marc Vandermeir. Photographie Laurent Antonelli (Blitz), Eric Chenal (Blitz), David Laurent (Blitz), Andres Lejona (Blitz), Olivier Minaire (Blitz) www.blitz.lu Luc Deflorenne ldf.luphoto.net

PUBLICITE Régie pub exclusive Tempo S.A. Téléphone 29 66 18 – suivi par l’extension Fax 26 29 66 20 E-mail contact@tempo.lu Web www.tempo.lu Directeur associé Aurelio Angius (-35) aurelio.angius@tempo.lu Directeur commercial Francis Gasparotto (-33) francis.gasparotto@tempo.lu

PRODUCTION Directeur artistique Guido Kröger (xGraphix) www.xGraphix.lu Mise en page Elisa Kern, Kathrin Köhler, Natalia Vistas, Marc Berens pour xGraphix www.xGraphix.lu Impression Victor Buck www.victor-buck.com

Pas de crise à l’horizon CHAQUE ANNÉE À PAREILle époque, le discours d’ouverture de la foire de printemps, prononcé par le ministre de l’Economie, est très attendu. D’une année à l’autre, les ministres ont changé, mais la situation économique du pays pas tellement. Et si le discours du libéral Henri Grethen, prononcé en 2004, et celui du socialiste Jeannot Krecké cette année sont, certes, différents, on y retrouve, dans les grandes lignes, les mêmes priorités: investir dans l’enseignement supérieur, la formation continue, la recherche-développement; développer l’esprit d’entreprise, l’innovation, les TIC et les infrastructures de transports demeurent les grands défis que doit relever le pays. Alors que Henri Grethen entendait, notamment, implanter de nouvelles activités industrielles à forte intensité capitalistique et faisant appel à des technologies pointues, M. Krecké parle, lui, davantage de biotechnologies et de technologies de l’information et de la connaissance. Ce point avait aussi été abordé, l’an dernier, par son prédécesseur, qui avait

annoncé avoir mené à bien, avec le secteur bancaire, le projet d’étude en vue de créer une infrastructure à clé publique sous le label LuxTrust. Cette année, M. Krecké annonce que LuxTrust sera «constituée sous peu» (sic) et cofinancée par l’Etat et les grandes banques de la place, en coopération avec les chambres professionnelles et les communes. Entre le printemps dernier et celui-ci, le Luxembourg a dû encaisser les critiques formulées par le professeur Fontagné dans son rapport sur la compétitivité du pays, plutôt bien accueilli par le ministre de l’Economie. Le modèle social luxembourgeois s’essouffle, constate le rapport, ce qui a incité M. Krecké à inviter les partenaires sociaux à conclure, avec le gouvernement, un pacte pour l’innovation et le plein emploi. Pour mener à bien le plan d’action national, il faudra accroître la productivité et l’emploi, créer des surfaces d’accueil pour les nouveaux travailleurs ainsi qu’accroître les exportations et les investissements.

La croissance de l’économie luxembourgeoise doit continuer à être tirée par les grands secteurs exportateurs que sont l’industrie manufacturière, les transports et les communications, ainsi que l’industrie financière, indique le ministre. Mais une croissance économique de 4% ne sera pas possible sans une augmentation de l’emploi de 2 à 2,5% par an, insiste-t-il, prévenant déjà que la démographie du pays ne pourra satisfaire à ces besoins, n’en déplaise aux syndicats qui voudraient que l’on épuise d’abord la manne des 4,5% de chômeurs. Et le ministre de réitérer sa position en faveur d’une ouverture progressive et contrôlée de l’immigration de ressortissants non communautaires. Enfin, lors de la dernière assemblée générale de la Fédil, Jeannot Krecké s’est dit optimiste, assurant qu’«il n’y a pas de crise à l’horizon, mais il faut cependant être prudent, comme les seuls chiffres du chômage suffisent à le prouver». Il a même demandé aux entrepreneurs de ne pas sombrer dans un pessimisme démesuré... ■ Florence Reinson

Jeannot Krecké: «La situation n’est pas préoccupante, mais incite à la prudence». Photo: David Laurent (Blitz)

En couverture Vincent Delwiche (Agora) Photo: Andres Lejona (Blitz)

DIFFUSION PaperJam est diffusé à 20.000 exemplaires par édition. paperJam pour vos clients ou vos salariés? Francis Gasparotto (-33) francis.gasparotto@tempo.lu Abonnements par virement au compte BCEE IBAN LU 87 0019 1655 8851 4000 des Mike Koedinger Editions SA. Standard: 10 numéros/an: 40 €. 3 x 10 numéros/an: 80 €. Tarifs internationaux et formules grand volume sur simple demande. Diffusion en kiosque Messageries Paul Kraus

© Mike Koedinger Editions S.A. Tous droits réservés. Toute reproduction, ou traduction, intégrale ou partielle, est strictement interdite sans l’autorisation écrite délivrée au préalable par l’éditeur.

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ACTUALITE Luxair : fragile reprise

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coverstory 12 | «Notre volonté est qu’il y ait une vraie intégration» Vincent Delwiche, le nouveau directeur d’Agora, la société en charge du développement des friches industrielles de Belval-Ouest, mise sur la complémentarité de l’offre avec les communes voisines.

actualité ENTREPRISES 22 | Luxair: reprise fragile Le programme de réduction des coûts commence à porter ses fruits. Mais d’importants efforts sont encore nécessaires.

ACTUALITE Culture cherche moyens

34

38 | Les industries culturelles en manque de moyens Les acteurs européens de la culture du livre et de la musique se sont réunis pour se pencher sur les problèmes de leur secteur...

40 | Fiduciaires non qualifiées: danger L’Ordre des experts comptables tire la sonnette d’alarme. Et rappelle les compétences de sa profession.

26 | «Nous avons une clientèle très fidèle au Luxembourg» Le Luxembourgeois Philippe Schaus (Louis Vuitton), nourrit de belles ambitions d’expansion dans son pays d’origine.

30 | Embarquement immédiat dans la croissance Airbus L’avionneur européen a fait

économique si la France votait «non» au Traité instituant une constitution européenne. A la Banque Privée Edmond de Rothschild Europe, on est moins alarmistes...

44 | Centre d’accueil et d’information européen Schengen: capitale européenne 46 | A la conquête de l’Est La Roumanie et la

s’attaquera tout d’abord au chantier de la communication...

Etienne Verwilghen, président du comité de direction de KBL est formel: sa banque ne perdra pas son identité propre au sein du nouveau groupe KBC..

68 | Premier de cordée Sur le point de transposer la directive dite «Prospectus», le Luxembourg s’apprête, à nouveau, à jouer les pionniers... 71 | Si la Banque Raiffeisen m’était con(mp)tée Alphonse Sinnes quitte la Banque

48 | Gestion documentaire et stratégie de Lisbonne La GED permet une meilleure efficacité,

MON ARGENT

gestion des flux, maîtrise des coûts et des risques...

76 | «Des défis complexes et inattendus»

50 Design & Communication Awards

La globalisation touche aussi les structures patrimoniales privées, explique Luca Tomasi (HSBC Private Bank (Luxembourg))

Voici la liste des nominés pour l’édition 2005.

GRANDE REGION

répondre au questionnaire du ministre du Travail sur le maintien de l’emploi...

64 | «L’essentiel, c’est d’avoir une vision du futur» Le nouveau président de l’ABBL, Jean Meyer,

Raiffeisen après 36 ans de maison dont 11 à la direction...

31 | Letzebuerger Journal L'heure du renouveau

34 | Préserver l’emploi: le grand challenge Les syndicats ont jusque fin juin pour

PLACE FINANCIERE

Bulgarie, qui entreront en 2007 dans l’Union européenne, constituent deux économies porteuses....

valoir tout le potentiel qu’il représente pour l’économie grand-ducale. Finement joué.

LUXEMBOURG

finances

66 | Indépendance préservée pour KBL? 42 | «Les marchés restent aux fondamentaux» D’aucuns prédisent une crise

24 | Le choix du cœur L’édition 2004/2005 de l’Internet Business Trophy, qui a récompensé Telindus et Infodata.

EN COUVERTURE Agora: Belval Ouest, ville nouvelle

58 | Factory outlets: un monde de spécialistes Les centres de magasins d’usine visent une clientèle très large...

ressources humaines 78 | Who's who: départs et arrivées dans les entreprises luxembourgeoises

60 | CrossCommunication Le marché belge sur écoute

82 | Sondage monster.lu / paperJam Stress et culture d’entreprise

61 | Dura lex, sed lex... Bien plus d’entreprises lorraines pourraient accéder au marché grand-ducal si elles respectaient la réglementation... paperJam juin 2005 07

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ABBL Les visions du futur de Jean Meyer

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DOSSIER

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Télécoms

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INTERNATIONAL COMMUNITIES Leadership & ethics

outils

120 | Les portables s’affichent

case study

IT&TELCOS

Galerie de portraits des dernières nouveautés en matière de téléphonie mobile.

Business continuity

84 | Gestion documentaire

124 | Guide pratique Voici

134 | Analyse méthodologique exigée

84 | L'actualité des produits

la liste des opérateurs titulaires de licences auprès de l’Institut luxembourgeois de régulation. En attendant l’entrée en vigueur de la nouvelle loi... Liste complète sur www.index.paperjam.lu. Inscription et mise à jour gratuite.

COMMUNICATION 88 | Nouvelles campagnes 89 | Business Web Directory 90 | Espace MarkCom

dossier

international communities 126 | Leadership & ethics: turning corporate culture upside down Dr. Peter A. Maresco recently visited the Sacred Heart University Campus in Luxembourg to teach a course on Leadership and Ethics, focussing on changing company cultures.

Télécoms 92 | «Dans de nombreux cas, nous repartons véritablement de zéro» L’Institut luxembourgeois de régulation (ILR) est à l’aube d’une profonde réorganisation...

guerre des prix, les acteurs de la téléphonie mobile misent sur l’arrivée de l’UMTS pour se refaire une santé...

playtime 140| playtime design, art, techno, expos, luxe, resto news, recette.

Tuesday event, the growing trend in India from Business Process Outsourcing to Knowledge Process Outsourcing was discussed by an impressive panel of experts.

144| Le club paperJam invité par... le Riquewihr.

All about RFID (Radio Frequency ID)

130 | One size does not fit all The Lamfalussy process and the supervision of European financial groups?

106 | Le fixe fait sa mue Devant le développement des technologies mobiles, le concept de téléphonie fixe est en profonde mutation...

132 | Convergence and Beyond: the Homer and Bart relationship

114 | Opération convergence L’intégration

An industry symposium held in Luxembourg on the topic of EU - US financial market convergence...

des solutions de télécommunication dans les processus opérationnels des entreprises passe par la convergence des technologies...

136| «Alors que le grand black-out de septembre 2004 est encore dans les esprits, quelle est la réponse que vous pouvez apporter afin de répondre techniquement à un nouvel événement de ce genre et garantir la continuité du business?» L’opinion de 4 professionnels.

127 | The India Advantage At a recent First

128 | Wireless Wednesday 98 | Cinq sur le front Engagés dans une coûteuse

La préparation d’un concept de DRP ou de BCP ne doit pas se préparer à la légère, estime Roland Streber, directeur de Luxconsult.

146| Le chiffre du mois, par Carlo Schneider

HORS SERIE LUXE paperJam renouvelle l’expérience et publie, en supplément de ce numéro, son deuxième hors série consacré au luxe. Dédié plus particulièrement au prêt-à-porter, ce nouveau supplément consacre également ses pages à l’art de l’horlogerie et à la grande gastronomie luxembourgeoise. Le coups de cœur de la rédaction et un city guide viennent parfaire ce numéro exceptionnel.

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Notre volonté est qu’il y ait une vraie intégration» Vincent Delwiche, le nouveau directeur d’Agora, la société en charge du développement des friches industrielles de Belval-Ouest, ne doute pas du succès de ce gigantesque chantier architectural et urbanistique et mise sur la complémentarité de l’offre avec les communes voisines.

LE DIMANCHE 19 JUIN, LE SITE DES FRICHES industrielles de Belval-Ouest vivra un grand événement, avec la première soirée de concerts organisée à la Rockhal, le Centre de musiques amplifiées qui sera déjà partiellement opérationnel, en attendant son inauguration officielle prévue pour l’automne prochain. L’événement est de taille, car il s’agit là de la première réalisation concrète et palpable de ce gigantesque projet de réhabilitation urbaine, lancé à la fin du siècle dernier, dans le sud du pays. «La valorisation des friches industrielles dans le sud du pays constitue sans aucun doute un des défis majeurs de la politique d’aménagement du territoire dans les années à venir», écrivait Michel Wolter, alors ministre de l’Intérieur, dans le rapport «Friches industrielles – Etat d’avancement et perspectives»– remis à la Chambre des députés le 31 mai 2000. Un document qui marqua le véritable coup d’envoi de cet immense chantier qui s’étale, au-delà du seul quartier de Belval-Ouest, sur un total de plus de 600 hectares et proposera, à terme, des milliers de logements et de postes de travail. En première ligne de cette formidable et monumentale aventure urbanistique et industrielle: la

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société de développement Agora, constituée à parité, en octobre 2000, entre l’Etat luxembourgeois et l’Arbed, propriétaire du site (lire l’encadré page 18) et dont la mission, telle que définie dans ses statuts, est «la valorisation, par vente, location ou tous autres moyens, des friches industrielles situées sur d’anciens sites de sociétés sidérurgiques luxembourgeoises ainsi que toutes études et activités préparatoires à cette valorisation, dans un sens favorable à l’intérêt général (économique, social, écologique, aménagement du territoire et culturel) en respectant les principes de gestion et de valorisation de l’économie privée». Depuis le début de l’année 2005, un nouveau directeur préside aux destinées d’Agora. Vincent Delwiche a succédé à Uli Hellweg, dont le mandat, entamé en 2002, était arrivé à échéance fin 2004. C’est donc entre les mains de ce résident luxembourgeois de nationalité belge âgé de 49 ans, ingénieur civil mécanicien de formation et détenteur d’un diplôme d’administration et de gestion des entreprises IAG/UCL, que le site de Belval-Ouest va prendre un nouvel élan. Plongée dans le futur avec Vincent Delwiche.

Monsieur Delwiche, comment et surtout pourquoi vous êtes-vous retrouvé à la tête d’Agora au début de l’année? Après une formation d’ingénieur civil, complété par un cursus en sciences économiques, j’ai travaillé pour le compte du groupe de distribution GB, pour la Sabena et pour les Postes belges, avec deux grandes orientations: la gestion et les développements immobiliers et la logistique achats. Je me suis ensuite installé comme consultant indépendant et c’est en nouant des contacts avec Arcelor que j’ai été informé de ce projet superbe et passionnant, pour lequel il fallait trouver une dynamique qui permette d’avancer. Ce qui est formidable, c’est la vision à long terme qui accompagne ce développement, et de se dire que l’on est en train de créer un lieu où des générations futures vont vivre et travailler. A mes yeux, le Luxembourg est le seul pays qui ait lancé une réflexion à aussi grande échelle sur ce qui sera laissé aux générations futures. Quels sont, selon vous, les axes de réflexion à privilégier? Je pense qu’il est essentiel de travailler sur quatre dimensions. En tout premier lieu, il convient de


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Il ne s’agit pas de développer un projet ‘ à côté’, mais de réellement s’intégrer au reste de la ville et de la région»

réfléchir sur l’organisation future du temps de travail. Je suis par exemple intimement convaincu que, dans les 10 à 15 ans à venir, on ne travaillera plus huit heures d’affilée… On bénéficiera de plages horaires libres en cours de journée pour ses loisirs. Il est donc essentiel d’imaginer, dans la conception d’un nouveau quartier, une proximité entre les lieux de détente et de travail. Tout doit s’intégrer. Ensuite, il faut réfléchir à la dimension urbanistique: quelle ville voulons-nous? Avec quelle organisation? Quel plan de circulation? Il faut y inclure des aspects géographiques, esthétiques et fonctionnels. Le troisième axe est plus économique: il faut développer le site de façon à ce qu’il y ait une vraie vie économique qui s’y développe. N’oublions pas que 5.000 à 7.000 personnes sont amenées à y vivre. Enfin, il convient de prendre en considération les aspects de mobilité: il n’est pas question de vivre en autarcie, mais il ne faut pas non plus qu’il y ait des engorgements et des bouchons. Pour toutes ces réflexions, il y a des échanges permanents avec les villes environnantes, notamment Esch-sur-Alzette et Sanem et aussi les syndicats. Au lieu de la suivre, on devient véritablement acteur de

Photo: Andres Lejona (Blitz)

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Belval-Ouest, demain...

Illustration: Roger Dos Santos

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la vie future. C’est passionnant, surtout que cela se fait avec une équipe de gens motivés et compétents.

Photo: Andres Lejona (Blitz)

Quel état des lieux avez-vous tiré du projet lorsque vous avez pris, il y a presque six mois, la direction d’Agora? Je crois que le conseil de gérance a très bien planifié la chose, car je suis arrivé à un moment charnière. Agora a commencé ses activités aux alentours de 2002. Le management avait alors été confié à une société extérieure, Wasserstadt, pour une durée déterminée (jusqu’au 31 décembre 2004, NDLR). Tout son travail a été, en partant de rien, de développer et d’élaborer un masterplan pour l’ensemble du projet. Une fois que ce masterplan a été accepté, il a fallu passer à la phase de réalisation. Je suis arrivé à cette étape charnière où Agora est passé d’un stade d’élaboration et de développement à un stade de réalisation concrète. Cela nécessite, entre autres, une organisation différente, plus axée sur la réalité des choses. Notre mode de fonctionnement est prévu de telle sorte que nous finançons nos infrastructures grâce

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aux ventes de foncier. Qu’est-ce qui intéresse un investisseur? Le return on investment qu’il peut tirer de son engagement. Ici, il peut le trouver au travers d’un projet crédible, mais qui nécessite de sa part un certain degré de confiance. Quand il vient ici, il ne voit, pour l’instant, qu’un chantier énorme. On lui dit que demain il va y avoir des routes, des arbres, une vie économique. On s’engage! Il nous faut donc mettre en place une structure performante qui puisse nous permettre de tenir nos engagements par rapport aux investisseurs. Où en êtes-vous par rapport au calendrier prévisionnel? Nous sommes très bien avancés. Nous travaillons sur le développement de quatre grands quartiers, plus du parc. Pour ce qui est de la commercialisation, le site de la terrasse des hauts-fourneaux est commercialisé à 90%. Pour ce qui est des travaux, nous sommes également en ligne avec le planning initial, mais nous avons néanmoins la pression avec la liaison Micheville, qui doit être terminée pour octobre 2006. Ce sera juste, très juste, même, mais nous relèverons le défi.


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N’oublions pas non plus que nous ne sommes qu’une société de développement. Nous ne construisons pas de bâtiments: ce sont les investisseurs qui construisent. Nous ne faisons que vendre du foncier aménagé. Notre responsabilité se situe dans le développement de toute l’infrastructure nécessaire à la valorisation des terrains: la réalisation des routes, des infrastructures pour l’eau, le déplacement des lignes à haute tension, le chauffage, etc. Nous le faisons en étroite collaboration avec les communes, puisque, à terme, l’ensemble de ces éléments de voirie entrera dans leur patrimoine propre. On navigue donc avec les exigences de chaque commune. Le premier concert à la Rockhal marquera-t-il un tournant important dans le développement de BelvalOuest? Il va en tous les cas permettre une première approche concrète en matière d’accessibilité via les transports en commun. La salle se trouve à proximité de la station ferroviaire Belval-Usines et les CFL sont en train de construire une passerelle qui permettra au public de se rendre directement de la gare sur le site de la Rockhal. Nous avons des réunions permanentes avec les communes pour concrétiser ces efforts. Où en sont les travaux d’assainissement en cours? Nous disposons d’un plan précis pour les zones où cela est nécessaire, validé par le ministère de l’Environnement et que nous respectons. La majorité des zones sur lesquelles seront aménagés les espaces d’habitation ne sont pas concernées. Pour les autres, nous avançons phase par phase. Nous avons déjà procédé au déplacement de lignes à haute tension, de voies de chemin de fer. Tout cela avance... En février 2002, le jury du concours d’urbanisation avait désigné le cabinet d'architecture néerlandais Jo Coenen & Co pour la revalorisation du site. Qu’en est-il, aujourd’hui, de son projet initial? De ce que j’en sais, compte tenu que cela ne fait que quelques mois que je suis en place, le masterplan est respecté. Il s’agit de toute façon d’un Plan d’aménagement général (PAG) qui a été voté et qui doit donc être respecté. Il a été fort bien conçu, ce qui n’empêche pas que certaines réflexions ont été lancées pour des adaptations au niveau de certains bâtiments. C’est d’ailleurs pour cela qu’existent les Plans d’aménagement particuliers (PAP), destinés à affiner les PAG.

« Notre communication est clairement davantage ciblée vers les investisseurs» Et en ce qui concerne la question cruciale de l’infrastructure routière? Actuellement nous travaillons sur les voiries le long de la Rockhal et des Hauts-Fourneaux. Celles-ci seront connectées à la RN 31 par l’intersection d’un tronçon nouveau réalisé par les Ponts & Chaussées. Cette connexion une fois établie permettra de transférer cette première voirie à la commune et donner ainsi un accès direct à la Rockhal.

Par ailleurs, une fois le boulevard Micheville achevé, il y aura la possibilité de réaliser une boucle autour du bâtiment de Dexia-BIL et des Hauts-Fourneaux. Ce sera une promenade intéressante! Dexia-BIL, justement, fut le premier investisseur privé à montrer un intérêt concret pour Belval-Ouest. Son rôle a-t-il été déterminant pour le lancement du projet? Il est évident qu’en investissant et en s’investissant de la sorte, Dexia-BIL a vraiment joué un rôle essentiel de locomotive. Nous ne pouvions pas rêver d’une plus belle référence et nous ne pouvons que leur en être reconnaissants. De plus, c’est un site qui présente une caractéristique unique: il se trouve à côté de l’université. Nous avons là un potentiel, un grand réservoir de main d’œuvre spécialisée orienté vers les technologies futures, qui va pouvoir aussi tirer le projet vers l’avenir. Ajoutez encore à cela la pépinière d’entreprises et vous avez tous les ingrédients pour réussir la création d’un développement harmonieux dans le sud du pays, qui regroupe à la fois des possibilités de logements agréables, des espaces de loisirs, le respect de la nature, des possibilités de travail et d’éducation à tous les niveaux. Tout s’intègre parfaitement. Il s’agit clairement de la base d’un nouvel élan pour le sud du pays… A notre niveau, nous avons le dynamisme et le support des autorités pour que ce projet devienne une réussite. Tout le monde est animé de cette même motivation. C’est essentiel et cela constitue un gage de réussite. Nous avons également développé un modèle de relation de travail avec les communes, basé sur l’échange d’informations et de participations, qui garantira la continuité du projet lors du transfert à venir des infrastructures dans le patrimoine des différentes communes.

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Nous débutons une période d’investissements lourds»

Pourtant, mis à part Dexia-BIL, justement, et, plus récemment, l’Hôtel Ibis, aucun autre gros projet privé ne s’est encore déclaré. Faut-il s’en inquiéter? Je tiens d’abord à vous mentionner deux importants accords de développement qui viennent d’être conclus. Le premier avec Condor Property Consultants Benelux, un promoteur immobilier établi au Luxembourg et aux Pays-Bas, pour un projet situé juste en face des hauts-fourneaux et qui concerne un bâtiment d’un volume total de 43.000 m2, qui regroupera, d’ici 2009-2010, des surfaces commerciales, des bureaux et des logements offerts à la location. L’autre accord a été signé au cours du Mipim de Cannes (le Marché international des professionnels de l’immobilier, NDLR), en mars dernier, avec le promoteur immobilier néerlandais Multiplan, en vue du développement d'un bâtiment polyvalent qui abritera, en 2009, autant des sites de loisirs (cinéma, bowling, restaurants,...) que du commerce et des bureaux. Ces deux projets, qui ont été également présentés aux représentants des commerçants de la Ville d’Eschsur-Alzette, représentent, au bas mot, un potentiel de 250 nouveaux emplois, auxquels il faut ajouter la centaine de postes crées au niveau de l’Hôtel Ibis. D’autres projets privés sont en phase de négociation du contrat final. Cinq promoteurs luxembourgeois

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RECONVERSION DES FRICHES

Neuf ans d’histoire C’est au début du mois d’octobre 2000 que la société Agora a été constituée en tant que société en commandite simple, dans le cadre d’un partenariat constitué à parité entre l’Etat Luxembourgeois et l’Arbed. Mais c’est en 1996 qu’il faut remonter pour trouver les prémices d’une réflexion structurée relative à la reconversion des sites sidérurgiques, avec la création, par l’Etat et l’Arbed, du Groupement d’intérêt économique GIE-ERSID, dont la mission fut l’étude et la détermination des sites sidérurgiques luxembourgeois à intégrer dans un concept global de reconversion. De l’étude «Agiplan», alors lancée, sortit, en décembre 1997, la désignation de quatre sites prioritaires: Belval-Ouest, Ehlerange, Lentille Terre-Rouge et Rodange. Les travaux préparatoires du masterplan pour Belval-Ouest (120 hectares) commencèrent en 1998, en même temps que les négociations financières entre l’Arbed et l’Etat en vue de l’acquisition des terrains de l’Arbed concernés par l’étude Agiplan. Le principe de la constitution d’une société de développement, lui, fut entériné lors du conseil de gouvernement du 30 octobre 1998. Le premier masterplan de Belval-Ouest, élaboré par un groupe d’experts allemands, fut présenté en mai 1999 aux membres du Gouvernement et aux communes. Six mois plus tard, le gouvernement chargea le ministre de l’Intérieur, de la coordination du dossier. Le fonctionnement d’Agora est relativement simple. Sa gestion est supervisée par un Conseil de gérance, composé de quatre représentants de l’Etat (qui sont, actuellement, Etienne Reuter, le président de ce conseil, représentant le ministère des Finances, Romain Diederich, du ministère de l’Intérieur et de l’Aménagement du Territoire, Elisabeth Mannes Kieffer, du ministère de l’Economie et Robert Schmit, représentant l’administration de l’Environnement), quatre représentants de l’Arbed (Robert Dockendorf, vice président de ce conseil, Gilles Feider, Charles Werner et Christophe Jung) et deux représentants du syndicat des communes du Sud (les députés-bourgmestres d’Esch-sur-Alzette – Lydia Mutsch – et de Sanem – Fred Sunnen). La gestion journalière de la société, elle, est entre les mains du Comité de Direction présidé par Vincent Delwiche, assisté de Guy Klepper (directeur adjoint) et Robert Kocian (conseiller de direction). ■ J.- M. G.

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sont notamment intéressés pour développer des logements dans la partie nord du site. Pour répondre plus précisément à votre question, il faut bien avoir à l’esprit qu’un projet tel que Belval-Ouest a besoin d’une masse critique pour vraiment démarrer. Ensuite, il n’est possible d’intéresser les investisseurs qu’en leur apportant des signes qui leur permettent d’avoir confiance. Cela nécessite donc des réalisations concrètes. De plus, un investisseur doit investir sur une brève échéance. Il était impossible d’investir en 2001 ou en 2002 et d’attendre 2007 pour voir son terrain viabilisé. Aujourd’hui, au vu de ces accords passés avec Multiplan et Condor, mais aussi avec le groupe Accor pour l’hôtel Ibis, il y a une meilleure visibilité et nous pouvons entamer une prospection active du marché. Certains projets n’ont-il pas été annoncés trop tôt, laissant alors croire à un développement plus rapide? Le problème est qu’il y a eu une communication en deux étapes. Il a tout d’abord fallu informer le grand public et cette première vague de communication a été menée au moment de l’élaboration des PAG et des premiers PAP. Il fallait le faire à ce moment-là, puisque le gouvernement avait décidé que Belval-Ouest constituait un projet phare. Il était donc nécessaire d’expliquer aux gens comment tout le site se développerait. Il ne s’agissait pas, alors, d’une communication orientée vers les investisseurs, car c’était encore un peu trop tôt dans le processus. Désormais, notre communication est clairement davantage ciblée vers les investisseurs…

qui ne manque pas de créer des problèmes de trafic et de perte de temps, notamment avec les flux des travailleurs frontaliers belges et français. Esch-Belval est basé à un endroit stratégiquement intéressant, proche des frontières belges et françaises. On peut y capter tout le trafic et offrir aux gens une possibilité unique de développer à la fois un centre de business et des opportunités de loisirs, le tout soutenu par un réseau de transports en communs et de parkings de type P+R. Nous avons donc un tas d’arguments pour dire aux gens: «Gagnez du temps, améliorez votre confort de vie, ne faites plus la file, venez travailler à EschBelval!». Souffrez-vous de la concurrence que peuvent représenter les zones de la Cloche d’Or, de Leudelange, ou, dans un futur proche, celle qui est en cour de développement Porte de Hollerich? Par rapport à ces sites, nous avons le gros avantage de commercialiser nos projets à un prix foncier qui est nettement inférieur à celui de la zone de Luxembourg-ville. Plus on se rapproche de la ville et plus c’est cher… La société qui vient s’installer chez nous trouve non seulement l’avantage de construire un bâtiment selon ses propres exigences, mais en plus, il a un impact du foncier moindre. Avez-vous le sentiment que ce message passe bien auprès de vos prospects? Il passe vraiment de mieux en mieux. Mais il faut aussi se dire que les investisseurs ne sont pas spécialement effrayés par ce type de chantier gigantesque. A partir du moment où ils connaissent bien le projet, ils ne sont pas étonnés.

Impact foncier moindre Sur quels arguments commerciaux vous basez-vous pour les convaincre de vous rejoindre? Il faut d’abord considérer l’ensemble de la démarche du projet phare et de notre raison d’être: viabiliser et développer les friches dans un sens favorable à l’intérêt général. Il s’agit de mettre en place un nouveau modèle urbanistique et d’inscrire ce projet dans un contexte de développement durable, puisque nous réhabilitons d’anciennes friches industrielles. Cette mission se traduit évidemment dans nos arguments commerciaux. Nous partons aussi du constat que l’on est en train de bétonner et ceinturer la Ville de Luxembourg. De plus, le soir, il y a une migration hors du centre ville

Vous évoquiez votre position stratégique près des frontières belge et française. Quel type de synergies est-il possible de développer avec la Région Lorraine et la Province du Luxembourg Belge? Nous avons pris connaissance d’une étude récemment menée du côté français et qui a analysé l’impact que pouvait avoir un tel projet sur le développement de la région. Les résultats étaient très positifs. Il y a effectivement des échanges qui se font pour essayer d’harmoniser les développements entre nous tous. Nous en sommes encore aux phases d’études et Robert Kocian, notre conseiller de direction, anime de régulières réunions de travail pour coordonner tout cela. Y aura-t-il des projets communs? Mon espoir est surtout qu’il y ait une croissance commu-


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Le Luxembourg est le seul pays qui ait lancé une réflexion à aussi grande échelle sur ce qui sera laissé aux générations futures»

ne. Que cela se fasse au travers de projets communs ou isolés, l’important est qu’il y ait une homogénéité dans ces développements.

des immeubles de l’Etat, ainsi que les voiries dans le quartier de Belval-Nord et la promenade le long du Wassertreppe.

Lors d’une récente rencontre entre le ministre luxembourgeois de l’Economie, Jeannot Krecké et le ministre français délégué au Commerce extérieur François Loos, il avait été évoqué l’idée de créer un eurodistrict sur la zone frontalière qui permettrait le développement commun d’entreprises. Qu’en pensez-vous? Il existe une superficie de 600 ha de l’autre côté de la frontière, en France. Il s’agit d’une autre friche de l’Arbed qui est destinée à être développée principalement en zone verte. Il s’agit d’un autre grand projet du futur. Si le gouvernement luxembourgeois a défini Belval-Ouest comme «projet phare», c’est parce qu’il y a une attente énorme en développement d’opportunités de travail et de développement économique tant pour le sud que pour la Grande-Région. Si on peut y parvenir via une zone franche ou une coopération transfrontalière accrue, on le fera! Il suffit juste de trouver la bonne formule.

«Cette complémentarité ne vient évidemment pas toute seule»

Avez-vous identifié des points faibles sur lesquels vous avez encore à fournir des efforts particuliers? Des points faibles, je n’en vois pas vraiment. En revanche, pour ce qui est des efforts à fournir, ils ne manquent pas. Une de nos priorités actuelles est d’arriver à se créer des nouveaux outils de gestion. La gestion d’une société qui développe des masterplans demande des outils tout à fait différents d’une société qui doit gérer, pour des montants de plusieurs millions d’euros, plusieurs chantiers en parallèle et à des stades d’avancement différents. 2005 marquera donc, pour nous, l’année du changement avec la mise en place d’un Management Information Systems. Nous sommes récemment allés à Essen afin de voir comment une société équivalente à la nôtre travaillait. Nous sommes en train de cerner nos besoins et nous pourrons bientôt passer à la phase d’implémentation. Je voudrais, concrètement, qu’une première phase soit rapidement réalisée afin d’avoir une base pour l’établissement du budget 2006, que j’espère avoir défini pour novembre prochain. De quel budget, justement, disposez-vous exactement? Je ne peux pas vous donner de chiffres exacts. Je peux simplement vous dire que nous débutons une période d’investissements lourds pour l’ensemble des voiries autour des Hauts-Fourneaux, de la Rockhal et

Comment faire en sorte que Belval-Ouest devienne un simple quartier supplémentaire pour Esch-sur-Alzette et non pas un nouveau centre névralgique qui occulte complètement le centre-ville? La municipalité d’Esch a développé une approche fort intéressante, basée sur le développement de zones piétonnes s’articulant autour de placettes et d’îlots. Ce développement ira de paire, dès l’ouverture du site, avec la mise en place de navettes de bus qui relieront en permanence les deux entités de la ville. Je pense que ces deux pôles ne vont pas se faire concurrence, mais vont plutôt se compléter, avec une approche chaleureuse et caractéristique, propre au centre ville d’Esch et une approche peut-être plus moderne à Belval. Mais il s’agit là de deux entités au sein d’une même commune, qui se complètent merveilleusement bien. C’est essentiel. Comprenez-vous, néanmoins, l’inquiétude des commerçants d’Esch, qui craignent une concurrence démesurée et de devoir en subir les préjudices? Je ne pense pas qu’il y ait de quelconques préjudices. Il faut en effet veiller à un développement harmonieux et la bourgmestre s’y attache. Nous croyons par ailleurs qu’il y a suffisamment d’enseignes différentes qui permettent de développer des activités complémentaires. Cette complémentarité ne vient évidemment pas toute seule. Notre force est de pouvoir penser dès le départ au problème dans sa globalité. Nous devons à la fois offrir du commerce de première nécessité pour les utilisateurs du site, résidents, travailleurs, étudiants ou visiteurs, et à la fois encourager le commerce spécifique qui rendra à terme, la région plus attractive. L’objectif est de lui donner de nouveaux atouts qui attireront indirectement une nouvelle clientèle à Esch, Sanem et dans toute la région Sud. Cela doit évidemment se faire en partenariat avec les commerçants et la Commune. Notre volonté est qu’il y ait une vraie intégration. Il ne s’agit donc pas de développer un projet «à côté», mais de réellement s’intégrer au reste de la ville et de la région.

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Y aura-t-il également une grande surface commerciale du type Auchan à Belval-Ouest? Il est encore trop tôt pour le dire. Aucune décision n’a été arrêtée pour savoir si on aura une grosse enseigne commerciale ou plusieurs petites. On connaît la surface commerciale totale qui sera développée, mai pas encore sa répartition. Actuellement, le site de Belval-Ouest est en première ligne, mais vous avez également d’autres projets de réhabilitations en cours. Où en sont-ils? Nous sommes effectivement en train de finaliser un projet sur le site de la fonderie de Rodange, qui constitue un ensemble de 11,5 hectares situé à la frontière belge au niveau du Pôle européen de développement. Nous sommes actuellement dans l’attente de recevoir le PAP. C’est un projet fort intéressant pour lequel nous sommes en contact avec la communauté européenne. Il est d’une envergure moindre que Belval-Ouest, mais il s’oriente beaucoup plus vers les PME PMI. Cela se complète très bien avec les activités qu’il y a autour du PED. Pour ce qui est du site des Terres rouges, nous attendons qu’une prise de position ait été délivrée de la part du ministère de l’Economie. D’autres développements ultérieurs sont également envisagés à Ehlerange (80 hectares), Mondercange (sur 41 hectares) et Differdange (150 hectares).

Le premier concert de la Rockahl, le 19 juin prochain, aurait dû coïncider avec la traditionnelle journée portes ouvertes du site. Mais vous avez finalement décidé de ne pas l’organiser, cette année. Pourquoi? Il se trouve que l’événement de l’ouverture de la Rockhal ne s’intègre pas spécialement dans la philosophie d’une journée portes ouvertes, d’autant plus que l’accès au site sera plutôt délicat pour le grand public. Nous avons donc décidé de donner la priorité à la Rockhal. En contrepartie, nous nous sommes plutôt investis sur la foire de printemps. Le grand public a pu y voir les avancements du projet. D’une manière générale, nous ne souhaitons pas ouvrir le site au grand public tant que les grands chantiers sont en cours. Une fois que la liaison routière entre la Rockhal et la RN31 sera effective, et que le boulevard Micheville sera finalisé, alors là le grand public pourra apprécier la qualité du développement que nous réalisons pour lui et les générations à venir». ■ Propos recueillis par Jean-Michel Gaudron

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Photo: Andres Lejona (Blitz)

Le développement de ces nouveaux projets s’accompagnera-t-il aussi d’un développement d’Agora? Nous avons pour l’instant un effectif de 18 personnes à temps plein et nous faisons appel à beaucoup de sous-traitance pour la réalisation des différentes études de faisabilité. Agora devra-t-il grandir? On se pose effectivement la question. On a énormément de boulot, c’est une évidence. Mais en tant que directeur, j’ai la responsabilité de veiller non seulement au développement du personnel, mais aussi d’assurer la pérennité de la structure… Si la charge de travail que nous avons actuellement n’est qu’une «pointe», alors nous pourrons la gérer par la sous-traitance. Sinon, il est évident que nous serons amenés à engager du personnel.


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Luxair: reprise fragile Le programme de réduction des coûts commence à porter ses fruits. Mais d’importants efforts sont encore nécessaires. «LE PLAN ‘TURN AROUND’ lancé courant 2004 commence à porter ses fruits mais la situation reste fragile, et des efforts très importants devront encore être fournis pour que ce plan atteigne son objectif de 16 millions d’euros de diminution des coûts. L’équilibre des opérations aériennes doit être atteint pour la fin 2005. Pour cela, Luxair et tout son personnel doivent encore relever plusieurs défis, comme la qualité de service, le e-ticketing, la hausse de productivité par le changement des méthodes de travail, la compression du personnel par le non remplacement des personnes partant en retraite, etc. Le tout sans toucher aux acquis sociaux et sans demander plus de travail, mais bien plus de flexibilité, et sans toucher au personnel navigant». Tel est en substance le message délivré le 10 mai dernier lors de la présentation des résultats annuels du groupe Luxair, par la direction, laquelle n’a pas manqué non plus de souligner le poids du groupe dans l’économie nationale (10e employeur et gros contributeur direct par les impôts et taxes, et indirect par la consommation de biens et services). Mais d’autres chiffres, moins réjouissants, ont également été présentés, comme la montée «continue et inquié-

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tante» des charges d’exploitation, essentiellement dues au coût du personnel, mais aussi la flambée des prix du kérosène qui ont partiellement anéanti les efforts déjà consentis. Ces charges sont passées de 182 millions d’euros à 319,7 millions en cinq ans, tandis que le chiffre d’affaires, en tout cas dans le secteur des opérations aériennes (les vols réguliers) ne suit pas du tout la même croissance.

Réussir le pari de la compétitivité Dans ce contexte, et vu la concurrence sévère, pour que le plan «turn around» produise tous les effets escomptés, Luxair n’envisage rien d’autre, finalement, que la quadrature du cercle: «Luxair est à un moment clé de son existence. Il faut anticiper les défis et être proactifs. Nous devons trouver l’équilibre entre notre rôle d’acteur sur un marché libéralisé et nos responsabilités d’acteur majeur de l’économie locale. Ceci passe par une remise en question de la société pour définir une nouvelle stratégie commerciale, une nouvelle grille tarifaire, mieux organiser ou réorganiser le réseau et réussir le pari de la compétitivité, en sortant des sentiers battus».

La question a évidemment fusé lors de cette présentation: le plan «turn around» est-il bien l’œuvre du directeur général (limogé) Christian Heinzmann, d’ailleurs chaleureusement remercié dans l’éditorial du rapport annuel? Et la réponse des directeurs a été unanime: «Oui, et c’est à la gestion de M. Heinzmann que nous devons ce résultat encourageant». D’où la question sous-jacente attendue: pourquoi donc avoir congédié l’auteur de ce plan? Un silence fort embarrassé s’en est le plus souvent suivi, mais, en privé, plusieurs directeurs se sont laissés aller à ce commentaire laconique: «adressez-vous à ceux qui sont responsables de cette décision», avec un regard appuyé vers le politique et les syndicats. Une page est de toute façon tournée et un nouveau chapitre, délicat, s’ouvre pour la compagnie nationale. La suite du plan de redressement dépendra maintenant du successeur de Christian Heinzmann, Adrien Ney, qui prendra ses fonctions le 1er juin. C’est d’ailleurs au nom de cette période de vacance qu’aucune nouvelle mesure précise n’a été annoncée. Il y a cependant une constante, admise par toute la direction: l’importance de l’activité de cargo handling, via le cargocenter.

C’est en effet cette activité, très rentable et en développement continu, au-delà des projections, qui permet au groupe de présenter de bons, et même très bons, résultats financiers. Cette situation générale du groupe Luxair transparaît dans les principaux résultats. Après le marasme de 2003 (dû au conséquences du tragique crash du Fokker, aux crises irakienne et économique, au SRAS, etc), le groupe Luxair a clôturé l’exercice 2004 avec un résultat d’exploitation qui passe d’une perte de 4,1 millions d’euros en 2003 à un bénéfice de 3,9 millions en 2004. Le résultat de l’exercice se chiffre à 13,4 millions d’euros par rapport aux 3,6 millions de 2003. Avec un chiffre d’affaires de 306 millions d’euros (+5,9%), les revenus d’exploitation s’établissent à 323,6 millions d’euros (+6%) et les charges d’exploitation à 319,7 millions (+3,3%).

Le revenu moyen par passager reste en baisse Si l’on s’attache aux résultats par métier, on constate qu’effectivement le transport aérien a redressé la barre, sans toutefois atteindre l’équilibre financier. Luxair a transporté,

au total, en 2004 1.171.292 passagers (dont 821.763 en lignes régulières), soit une progression de 6,9% par rapport à l’année précédente. Le chiffre d’affaires du transport aérien, à 177,6 millions d’euros, est remonté à son niveau de 2001. Mais cela reste évidemment faible et fragile: à elle seule, la montée continue des prix du kérosène pourrait enrayer cette reprise. Que dire, alors, de l’impact éventuel de mauvaises nouvelles de l’économie américaine, ou encore de nouvelles graves tensions internationales ou d’une épidémie comme celle du SRAS? Le taux d’occupation, pour sa part, progresse de 49,5% à 50,8%, ce qui reste insuffisant. D’autant que le directeur financier – et le président Marc Hoffmann dans son éditorial du rapport annuel – soulignent que le yield (le revenu moyen par passager) reste en baisse. D’où le mot «fragile» sans cesse accolé à celui de «reprise». Tout le poids du métier de cargo handling, sous la direction de Fernand Brisbois, s’affiche lorsqu’on en considère les principaux chiffres. Là, les excellentes prestations des années précédentes font plus que se confirmer. Le tonnage traité a bondi de 17,3%, soit 112.277 tonnes, pour atteindre un total de 762.359 tonnes.


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concurrentiel. Le marché français s’est le plus distingué, avec +12,9%. Au total, Luxair Tours, pour qui le marché national représente 46,2% des clients, a accueilli 335.839 passagers et son taux d’occupation est passé de 69,1% en 2003 à 72,7% en 2004. L’Espagne reste la destination la plus prisée (44,10%), mais est toutefois en contraction de 5,5%, au profit d’autres destinations comme la Tunisie (+23%), l’Egypte (qui a quadruplé) ou encore la Grèce. Luxair Tours entend continuer

à allier une politique commerciale agressive à un niveau de qualité envié de toutes parts. On ne s’arrêtera pas ici sur cet autre métier, complémentaire, qui est celui des Airport Shops, sauf pour signaler que la concession au profit de Luxair arrive à terme en 2006. Luxair entend se battre pour décrocher ce marché qui est très ouvert. Quant au nouveau terminal A, sa mise en exploitation est décidée pour 2007, mais Luxair ignore encore les coûts que cela représentera.

On notera enfin que Luxair devra améliorer sa flotte pour combler le trou entre les Embraer de 30 à 50 places et les Boeing de 120 à 140 places. Seuls deux constructeurs européens, Embraer et Bombardier, proposent des avions de 70 à 90 sièges. Tout à fait nécessaire pour Luxair afin d’éviter de devoir mettre en service, sur certaines lignes, ses Boeing 737 loin d’être pleins et donc très coûteux en exploitation. ■ Marc Vandermeir

Les activités de transport aérien de Luxair ont redressé la barre, sans toutefois atteindre l’équilibre financier.

Photo: Luxair

Soit, a remarqué Fernand Brisbois, l’équivalent en charge de 1.100 Boeing 747, rien que pour l’augmentation 2004. Le principal client de Luxair cargo handling reste bien sûr Cargolux, qui représente quelque 60% du volume traité. L’augmentation du volume de Cargolux se chiffre à 16% et celle du partenaire Panalpina à 10%. L’année écoulée a également vu l’arrivée de deux nouveaux clients: la compagnie israélienne El Al, qui a ainsi fait son retour, et China Eastern. La plate-forme de Luxembourg confirme ainsi, dans un contexte pourtant très concurrentiel même si marqué par une croissance importante du fret aérien global, sa cinquième place parmi les aéroports européens de fret. Et les prévisions 2005 permettent l’optimisme puisque l’on est déjà, pour les trois premiers mois, à +8% de volume traité. M. Brisbois s’est plu à souligner que les excellents résultats de Cargolux sont en partie dus à Luxair, grâce à la qualité de service. Pour faire face à la hausse du secteur, Luxair Cargo Handling va entamer, au deuxième semestre de cette année, l’extension de son infrastructure qui permettra d’offrir, fin 2006, 12.000 m2 de capacité de stockage supplémentaire, soit un total de plus d’un million de tonnes. La filiale à l’aéroport de Francfort, d’une capacité de 170.000 tonnes, a connu une bonne progression à 63.000 tonnes traitées et, pour les quatre premiers mois 2005, est déjà à 67.400 tonnes (+8,3%). Cette filiale a, pour sa deuxième année d’exploitation (la première ayant été incomplète), connu elle aussi un résultat positif, ce qui prouve que la diversification réussit, et sera d’ailleurs intensifiée. Une autre bonne nouvelle est venue du département tour opérateur du groupe Luxair, Luxair Tours, en croissance sur tous ses marchés, auxquels pas moins de six catalogues sont proposés. Cette croissance s’établit à 9,1%, dans un marché pourtant difficile et hautement

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Le choix du cœur L’édition 2004/2005 de l’Internet Business Trophy, qui a récompensé Telindus et Infodata, a montré les limites du système d’évaluation imaginé par l’APSI. LE MEILLEUR OUTIL DU monde, aussi sophistiqué soitil, n’est jamais qu’un instrument au potentiel limité. Le jury de l’APSI (l’Association des professionnels de la société de l’information) vient d’en faire l’amère expérience lors des délibérations conduisant au choix du lauréat de l’Internet Business Trophy 2004/2005 (IBT). La redoutable grille d’analyse des projets, chargée de départager les cinq candidats, a failli. Les résultats tenaient

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dans un mouchoir de poche. C’est donc «avec leur ventre», comme l’a expliqué Alfred Wilms, (APSI), que les membres du jury ont fait leur choix. Cette sélection n’en fut pas moins opérée, à la base, à partir de critères précis: les projets retenus par l’APSI, qui s’est donnée pour mission de promouvoir la société de l’information au Luxembourg, devaient «apporter la preuve que la technologie du Web peut être appliquée d’une

manière utile et profitable par des acteurs de l’économie nationale», a précisé Alfred Wilms. Les sociétés primées sont donc nécessairement domiciliées au Grand-Duché. Les trois projets nominés furent ensuite évalués en fonction de cinq composantes: ergonomie, apport à l’utilisateur, originalité et innovation, utilisation appropriée de la technologie et enfin impact sur le business d’une entreprise. Après maintes délibéra-

tions, le choix, ou plutôt les choix du jury, se sont portés sur deux projets ex-aequo. Histoire de ne pas enlever à leurs auteurs le plaisir de recevoir «leur» distinction, deux catégories ont été créées: le prix de l’innovation et celui de la production. Le prix de l’innovation revient ainsi à la société Telindus, en association avec la société Officeline. Ils ont présenté «une solution qui est un bureau virtuel offrant des ser-

vices administratifs traditionnels, que je décrirai comme un «business centre» à la disposition de la clientèle à travers le net», a expliqué Alfred Wilms avant de remettre le prix au responsable du département esolutions de Telindus. Ce dernier n’a pas manqué de souligner que cette récompense à l’innovation pour une «application métier» rappelle fort justement que «la petitesse d’un pays n’implique pas la petitesse des projets».


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Le prix de la production est revenu, quant à lui, à la société Infodata, en association avec son client European Commerce Refactory, basé à Steinsel et spécialisé dans la distribution de matières premières destinées à la fabrication de produits réfractaires. Ravi de remporter un IBT pour la deuxième année consécutive, le directeur d’Infodata, Daniel Dries, explique l’esprit de son projet par une image: «Il s’agit d’une solution CRM, pour Customer Relationship Management, qui est une interface gérant tous les échanges entre les collaborateurs internes et externes de l’entreprise, comme les commerciaux, les clients, les fournisseurs... Imaginez une grande armoire où seraient rangés tous les documents utiles au fonctionnement de la société et dans laquelle chacun viendrait placer, ou puiser, les informations dont il a besoin. Et ce,

24h/24 et à partir de n’importe quel ordinateur dans le monde». Pour le directeur général d’European Commerce Refractory, Olivier Koegel, cette solution a favorisé «une rapidité accrue dans les échanges commerciaux. L’accès direct au serveur évite de la communication inutile. De plus, le système gère et contrôle les échanges jusqu’à ce que l’affaire soit réglée.» Depuis son entrée en service en janvier 2004, le CRMWEB a largement fait ses preuves: il a traité plus de 10.000 messages qui ont abouti pour la société à la mise en œuvre de 6.600 commandes portant sur près de 350.000 tonnes de matières premières. ■ Frédérique Moser

Le prix de l’innovation revient à la société Telindus, associée à Officeline, pour leur solution de bureau virtuel offrant des services administratifs traditionnels pour ses clients, via le net.

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Nous avons une clientèle très fidèle au Luxembourg Présent dans une cinquantaine de pays, Louis Vuitton entend poursuivre son développement et son internationalisation. Philippe Schaus, président de la zone Europe et luxembourgeois, nourrit de belles ambitions d’expansion dans son pays d’origine. L’AN DERNIER, LA MAISON Louis Vuitton, du nom de son créateur né en 1821, célébrait ses 150 ans. Passionné de voyage, Louis Vuitton s’est spécialisé alors dans la maroquinerie de qualité, pouvant résister au temps et aux périples. Aujourd’hui, Louis Vuitton, c’est aussi le prêt-à-porter, les souliers, les montres, la joaillerie, les accessoires, mais aussi des livres axés sur le voyage ou encore, depuis 1983, la Louis Vuitton Cup, épreuves éliminatoires des challengers de la coupe de l’America. Fort de 340 magasins dans 50 pays et de quelque 10.000 employés de par le monde, Louis Vuitton fait partie, depuis 1987 et sa fusion avec Moët Hennessy, du groupe LVMH. Un groupe qui a réalisé, l’an dernier, un chiffre d’affaires de l’ordre de 12 milliards d’euros. Aujourd’hui, Patrick Louis, 5e génération de la famille Vuitton, entretient le savoirfaire familial et c’est un Luxembourgeois, Philippe Schaus, qui est le président de la marque pour la zone Europe, soit quelque 25 pays. Ce diplômé de l’INSEAD (MBA) de Fontainebleau et de l’Ulg (ingénieur civil), occupait, jusqu’en juillet 2003, le poste de directeur général du groupe Guy Degrenne.

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M. Schaus était dernièrement au Grand-Duché pour y faire la «business review» du seul magasin Vuitton du pays, rue Philippe II. Il a avoué réfléchir à l’évolution future de la maison au Luxembourg, une boutique qui, de l’aveu de M. Schaus, marche très bien. «Nous avons une clientèle très fidèle au Luxembourg et nous aimerions trouver un moyen de présenter à cette clientèle une offre plus large que celle que nous pouvons lui présenter aujourd’hui dans les murs actuels». Philippe Schaus ne cache ainsi pas l’intention de Louis Vuitton de procéder, courant 2006, à un développement de la position de la marque au Luxembourg. «Ce que je peux révéler, c’est que nous allons déménager notre point de vente vers un espace plus grand, très bien situé, à quelques pas du magasin actuel». Ce nouveau magasin permettra de doubler la surface de vente. «Aujourd’hui, nous avons une offre assez courte en maroquinerie et en voyage que j’aimerais bien étendre à plus de gammes différentes mais aussi à des accessoires». Le prêt-à-porter ne devrait pas faire partie de la collection présentée dans ce nouvel

espace, car les dimensions ne seront pas encore assez grandes, mais on devrait y trouver, en tout cas, une offre étoffée d’accessoires. M. Schaus envisage également d’y présenter, de manière temporaire, la collection de montres et de joaillerie de Vuitton.

Vuitton Luxembourg se renforce Le développement de Vuitton au Luxembourg s’accompagnera d’un renforcement de l’équipe – actuellement composée de sept personnes – de deux ou trois recrues. L’une des particularités de Louis Vuitton, c’est que les 340 magasins qu’elle compte dans le monde sont tous la propriété de la marque. «Vous ne pouvez trouver que du Vuitton dans les magasins propres à Vuitton. Nous n’avons pas de franchisé ou de distributeur et cela dans le but d’assurer un contrôle parfait de la distribution, de la qualité du service, de la qualité de la présentation, de tout ce qui touche à notre marketing mixte», insiste M. Schaus. On peut parler de respect de la tradition, puisque déjà lorsque Louis Vuitton a

créé, en 1854, son entreprise, il cumulait les fonctions de créateur, manufacturier et de détaillant. D’ailleurs, la marque véhicule les mêmes valeurs depuis 150 ans et c’est probablement ce qui explique son succès et sa longévité. L’entreprise Vuitton «est basée sur l’artisanat, sur l’utilisation de matières nobles, sur un savoir-faire plus que centenaire, bien sûr aussi sur la créativité et le service. Tous ces éléments sont intrinsèques à la marque et vont perdurer si nous continuons à bien les gérer et à bien assurer la continuité de toutes ces valeurs», assure le président de la zone Europe. Lorsque la marque a été créée, elle s’est inscrite dans la l’idée du voyage et de la modernité. C’était l’époque des premières lignes de chemin de fer et des premières traversées de bateaux à vapeur entre l’Europe et l’Amérique. «Le voyage, c’était moderne il y a 150 ans et ça l’est toujours aujourd’hui. Il y a toujours de nouvelles idées qui peuvent en découler. Le fait que cette marque se soit ancrée autour de la notion de voyage est un des facteurs de succès principaux. Qu’elle ait su garder son intégrité par rapport à ses

idées initiales, par rapport à sa fabrication artisanale contribue également à la pérennité de la marque», assure M. Schaus. Toute la maroquinerie Vuitton est fabriquée dans ses propres usines en France, à l’exception d’une usine en Espagne. Ses montres sont réalisées dans ses ateliers horlogers en Suisse et son prêt-à-porter dans ses ateliers en France et en Italie. Louis Vuitton n’a pas vraiment un public-cible, selon M. Schaus, mais il est évident que les produits Vuitton sont des produits de luxe et, même si on assiste à un mélange des genres - un manteau Zara assorti à un sac Vuitton -, ce n’est pas pour autant que le luxe se démocratise: il demeure un rêve pour toutes les catégories de la population. «Je crois que c’est une marque qui brasse très large car elle arrive à faire ce mélange, cette fusion idéale entre la tradition et la modernité». Une marque aussi connue que Vuitton n’est pas à l’abri des crises économiques et a souffert, au même titre que les autres secteurs, des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-unis ou de la crise du SRAS en Asie. «Il y a d’abord eu un impact économique général qui touche tous les sec-


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Pionnier Si, aujourd’hui, Vuitton se positionne comme une des premières marques de luxe et une des premières marques internationales, elle compte bien poursuivre son internationalisation à un rythme élevé. «Cela nous permet aussi de diversifier davantage nos réussites. Quand il y a une crise au Japon, on va peut-être avoir une bonne croissance aux Etats-Unis». Le plus grand magasin Vuitton a ouvert ses portes au Japon, à Tokyo, Roppongi Hills, en 2003, sur un marché très porteur. «La maturité la plus importante, c’est le Japon, un immense marché de luxe, qui a été historiquement le marché principal de Vuitton, (les premiers points de vente y ont été ouverts en 1978, NDLR). Aujourd’hui, c’est un marché assez stable mais qui est en train de perdre sa part relative parce que les autres marchés ont une croissance plus importante que le Japon», explique M. Schaus. Le marché chinois au sens large du terme – Chine, Taïwan, Hong Kong – est en pleine expansion. Louis Vuitton qui a été une des premières marques à s’y installer, il y a 10 ans, y réalise des croissances très importantes. «Nous ouvrons beaucoup de points de vente en Chine continentale et le consommateur chinois est en train de suivre le chemin parcouru par le consommateur japonais. C’est un marché extrêmement porteur pour Vuitton qui s’y est installé à une époque où personne ne s’intéressait vraiment à la Chine qui venait de sortir du communisme. Le fait d’avoir été un pionnier dans ce marché et d’être passé par une période

extrêmement difficile - il était pratiquement impossible d’importer des produits de luxe, ou d’avoir une licence pour faire de la vente au détail -, fait qu’aujourd’hui, nous sommes les plus forts. Nous avons le plus grand nombre de points de vente de marques de luxe en Chine (14) et nous y sommes très rentables, contrairement à beaucoup d’autres marques». L’Inde représente le troisième grand marché sur lequel Vuitton entend se positionner. «Aujourd’hui, l’Inde est un marché qui en est encore à ses balbutiements. Nous y avons ouvert deux magasins. Nous sommes encore au stade où nous ouvrons des magasins dans des hôtels parce qu’il n’y a pas de centre commerciaux de luxe, il n’y a pas de rues commerçantes de luxe. Nous allons, je crois, parcourir le même chemin qu’en Chine». M. Schaus espère pouvoir ouvrir un troisième point de vente en Inde l’an prochain et envisage de positionner Vuitton de telle sorte que dans 10 ans ou 15 ans, quand il y aura vraiment un niveau de consommation intéressant, elle y soit la première marque du luxe. «C’est clair que cela demande des investissements et une énergie importants parce que le cadre législatif n’est pas aussi facile que celui des pays développés, que vous avez des contraintes bureaucratiques extrêmement importantes, que la consommation n’est pas là pour l’instant. Je pense que nous sommes les pionniers et en réinvestissant les bénéfices que nos réalisons par ailleurs pour développer ce marché, nous assurons la pérennité de notre croissance». Depuis 2003, Vuitton est également présent en Russie, avec deux magasins à Moscou «qui marchent excessivement bien». Vuitton y réalise une croissance à deux, voire trois chiffres. En revanche, la marque n’est pour ainsi dire pas présente en Europe de l’Est – et cette partie de globe fait partie des priorités de Vuitton qui ne compte qu’un seul magasin à Prague. Une bou-

Philippe Schaus: «La maturité la plus importante, c’est le Japon, un immense marché de luxe, qui a été historiquement le marché principal de Vuitton».

Photo: Olivier Minaire (Blitz)

teurs, donc aussi le secteur du luxe, et puis un impact sur le voyage. Mais nous avons pu le compenser par des activités d’expansion conduites par ailleurs et qui ont fait que Vuitton a eu une croissance à deux chiffres ces dernières années, malgré tous ces effets».

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SES ASTRA

Plus de 102 millions de foyers couverts (26/04) Selon les derniers résultats de l’étude Satellite Monitors réalisée par SES Astra, le nombre de foyers européens recevant les services audiovisuels et des services à large bande via les satellites Astra a franchi le seuil symbolique des 100 millions en ce début d’année 2005, pour s’établir désormais à 102 millions (dont 40% par réception satellite directe), répartis dans 34 pays, soit une hausse de plus de 8% en un an. Quatre nouveaux pays sont venus s’ajouter au périmètre de calcul ces derniers mois: la Bosnie, la Serbie, le Maroc et la Tunisie, qui cumulent 4,8 millions de foyers à eux seuls. L'Allemagne, l'Espagne, la France, la Pologne et le Royaume-Uni restent les principaux marchés de la réception satellite d'Astra. www.ses-astra.com

BRASSERIE NATIONALE

Ecologie et efficacité (27/04) La brasserie Bofferding vient de faire l’acquisition, pour la modique somme d’un million d’euros, d'une nouvelle installation frigorifique pour la production de ses besoins en froid. Livrée par la firme York, leader mondial en matière de production du froid industriel, cette installation présente des avantages écologiques non négligeables, comme la réduction de près de 95% de la quantité de gaz réfrigérant utilisé, le stockage de ce gaz en circuit fermé ou l’utilisation d’eau glycolée pour véhiculer le froid à travers toute la brasserie. Les besoins en énergie, eux, ont été réduits de 30%. www.bofferding.lu

CROSSCOMM

Equant, encore et toujours (15/04) L’opérateur luxembourgeois Cross Communication Distribution a annoncé le renouvellement de son contrat le liant à Equant, pour un montant de 2,3 millions de dollars. Les deux entreprises poursuivent ainsi une route entamée il y a sept ans déjà. Equant fournit à CrossComm des services voix et assure l'hébergement et la gestion d'une solution VISP (Virtual Internet Service Provider). Par ailleurs, Equant a un rôle de conseil dans le cadre de projets VISP mais aussi de VoIP que CrossComm entend démarrer dans le courant de l'année. www.crosscomm.lu

ARCELOR

tique sera ouverte l’an prochain à Budapest. «Nous pensons que l’Ukraine est très importante, que certains des petits pays des Balkans sont intéressants, comme la Croatie ou la Serbie, et puis la Pologne, bien sûr, est aussi un marché intéressant. A plus long terme, nous nous devons d’être dans toutes les capitales de ces pays. Aujourd’hui, sur l’Europe, nous nous fixons comme objectif d’ouvrir un à deux nouveaux pays par an». Le chiffre d’affaires de Louis Vuitton se répartit de manière équilibrée entre l’Asie, l’Europe, y inclus le Moyen Orient et l’Inde, et l’Amérique. «Cela nous permet de mieux équilibrer les fluctuations de cours de change, les fluctuations de conjoncture, etc». Ces dernières années, Louis Vuitton a opté pour la diversification de ses produits. En 1998, il s’est lancé dans le prêt-à-porter, en 2001 dans la joaillerie, en 2002 dans les montres. «Je pense que la diversification s’inscrit dans plusieurs logiques: d’abord dans une perspective de croissance. Ensuite, en gérant la diversification de manière professionnelle, on arrive à être crédible dans ce métier et finalement, on arrive à une logique de renforcement du positionnement de la marque. Toutes ces diversifications se font en respectant les codes de la

marque et au même niveau de qualité et de services. Aujourd’hui, une grande partie de la croissance de la marque est le fruit de cette diversification».

Diversification Le prêt-à-porter et le soulier sont des segmentations qui sont déjà bien établies chez Vuitton, alors que la joaillerie et les montres sont encore en plein développement. Les lunettes de soleil Vuitton seront lancées cet été, d’abord dans les grands magasins des grandes capitales et des régions ensoleillées. Au Luxembourg, elles seront introduites dans le nouveau magasin l’an prochain. L’américain Marc Jacobs, un des meilleurs designers au monde, arrivé en 1998 à la tête de la direction artistique, «a réussi à réaliser de manière parfaite le lien entre tradition et modernité. Son impact sur la marque est énorme». L’année 2005 sera forte en investissements pour la marque puisqu’elle ouvrira en fin d’année son plus grand magasin au monde, sur les Champs Elysées. «Nous n’avons pas vraiment de règles aujourd’hui d’investissements en fonction du chiffre d’affaires ou de la rentabilité mais nous sommes opportunistes, ce qui veut dire que lorsqu’il y a des bons projets qui sont rentables, nous les réali-

sons. Nous sommes un groupe, nous disposons de liquidités dans ce groupe qui nous permettent de réaliser les projets les plus intéressants sans contraintes importantes». Et comme toutes les marques en général et les grandes marques de luxe en particulier, Louis Vuitton est victime de la contrefaçon. La marque ne chiffre pas le manque à gagner parce qu’elle estime qu’une contrefaçon n’est pas une substitution mais elle est consciente que ce phénomène lui cause une perte d’image. C’est pourquoi Vuitton la combat à l’aide d’une équipe d’une trentaine de personnes, basée à Paris, qui travaille avec 250 bureaux d’avocats dans le monde. L’an dernier, 6.000 contrefaçons Vuitton ont été saisies dans le monde. «Aujourd’hui, la contrefaçon est davantage perçue comme relevant du crime organisé et les pays ont intensifié leur lutte. Les législations se font de plus en plus dures. Nous travaillons avec les maires des villes car elles se sont rendu compte que la vente de produits contrefaits était mauvaise pour leur image de marque». Cette lutte contre la contrefaçon représente un coût important pour Vuitton mais il s’agit avant tout d’un investissement et d’un engagement vis-à-vis de sa clientèle. ■ Florence Reinson

Cessions espagnoles (03/05) Trois usines de ronds à béton et de treillis soudés du groupe Arcelor situées en Espagne, Corrugados Azpeitia, Corrugados Getafe et Corrugados Lasao, vont être cédées au Groupe Alfonso Gallardo. Les deux premiers sites disposent, chacun, d'une aciérie et de laminoirs, tandis que le troisième est une unité de production de treillis soudés. Les expéditions des trois sociétés ont totalisé l'an dernier 1,7 million de tonnes d'acier. Elles fournissent le secteur de la construction, principalement sur le marché espagnol. www.arcelor.lu; www.grupoindustrialag.com.

COMPUTACENTER LUXEMBOURG

Un PSF de plus... (04/03) A son tour, Computacenter a franchi le pas et est entré dans le club des PSF en tant qu’«opérateur des systèmes d'information et des réseaux de communication». Concrètement, Computacenter Luxembourg est devenue Computacenter PSF et a créé, en parallèle, une filiale sous le nom de Computacenter Solutions, à destination d’une clientèle n'appartenant pas au secteur financier. Computacenter PSF est dirigée par Ulla Franz (managing director) et Ian Tewes (operations director) et bénéficie d’un capital additionnel de 1,6 million d’euros alloués par sa maison mère, installée au Royaume-Uni. www.computacenter.lu.

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Philippe Schaus: «Aujourd’hui, sur l’Europe, nous nous fixons comme objectif d’ouvrir un à deux nouveaux pays par an». Photo: Olivier Minaire (Blitz)

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Michel Comte, photographe, pour Cadillac.

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Embarquement immédiat dans la croissance Airbus L’avionneur européen a fait valoir tout le potentiel qu’il représente pour l’économie grand-ducale. Finement joué. AIRBUS A TRÈS FINEMENT joué, ce 9 mai, dans la bagarre commerciale qui l’oppose à Boeing pour le renouvellement de la flotte de Cargolux, en venant à la rencontre des entreprises grand-ducales et en signant devant la presse, à la Chambre de commerce, deux memoranda of understanding avec deux de ses fournisseurs luxembourgeois: CTI Systems et Euro-Composites. La commande des futurs nouveaux avions de Cargolux (A380 ou l’éventuel nouveau Boeing 747 «advanced») étant en réalité autant politique que commerciale, vu le poids des Etats-Unis au Grand-Duché, c’est un message économique clair qui a été indirectement adressé à la classe politique. Ce message revient à dire: «Nous, Airbus, nous pouvons faire profiter les entreprises luxembourgeoises de tous nos programmes et développer encore le partenariat avec celles avec qui nous travaillons déjà, ce que Boeing ne peut pas faire» (et le constructeur américain l’admet, NDLR). Booster ainsi l’économie n’est, du coup, rien d’autre qu’un message politique que les politiques ne peuvent ignorer. Voilà qui s’appelle très astucieusement botter en touche en mettant gouvernement et décideurs politiques devant leurs responsabilités. D’autant que, tous les experts indépendants en conviennent, le géant A-380 est, des points de vue technique et de rentabilité économique, plutôt en meilleure position

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que son concurrent américain. Ce dernier, qui n’affiche ni commande, ni option, n’existe que sur papier et rien ne dit qu’il entrera en production. Un risque que Cargolux peut difficilement affronter, alors que sa flotte actuelle commencera à arriver à terme à partir de 2010.

Luxair en observateur Gérard Blanc, directeur d’Airbus, ne s’est pas privé de souligner que «Airbus est intéressé à multiplier ses sources de services, de technologies et d’innovations partout dans le monde». «Nous sommes en campagne au Luxembourg pour l’A-380 Cargo et nous marquons cette journée d’un caillou blanc particulier puisque le Luxembourg est le seul pays où le premier avionneur du monde n’a aucun avion». Et de souligner combien de courants d’affaires pourraient se développer avec les entreprises rencontrées le matin et qui couvrent de multiples domaines d’activités. Outre les portes de tout le programme Airbus, ce sont aussi celles d’EADS (le consortium européen, actif dans l’aéronautique civile et militaire, actionnaire à 80% d’Airbus) qui s’ouvriraient. Les memoranda of understanding signés avec CTI Systems et Euro-Composites en sont une indication. CTI, très présente dans l’industrie de l’aviation, fournit divers systè-

mes pour la peinture et le handling de l’A-380. Avec l’appui d’Airbus, tous les aéroports, compagnies aériennes et industries deviennent clients potentiels, y compris pour les autres solutions proposées par CTI. Euro-Composites, qui fournit de nombreux éléments en Kevlar et autres matières pour toute la gamme Airbus, sera plus encore impliquée dans la recherche et la technologie sur la structure des avions, ce qui lui ouvre tout autant de nouvelles potentialités. Il n’a logiquement guère été possible d’en savoir plus sur les tractations avec Cargolux. Tout au plus Joël Boff, direc-

teur des ventes pour l’Europe, s’est-il borné à indiquer qu’offre a été faite en avril pour quatre avions et que l’A-380 ne coûte pas plus cher que son concurrent. L’on ne peut qu’ajouter: d’autant plus si l’on prend en compte les retombées économiques. Une nouvelle offre, pour un nombre plus conséquent d’appareils (c’est au départ une dizaine d’avions qui devront être remplacés à partir de 2010) va être faite. Joël Boff s’est refusé à nous dire si cette offre comprend ou non la reprise des anciens Boeing 747. Un no comment que l’on peut a priori considérer comme un «oui».

La question est d’importance lorsqu’on rappelle que Cargolux est l’une des rares compagnies au monde à ne pas avoir ses avions en leasing, mais à en être propriétaire. Tout comme Luxair. Elle aussi très visée par cette bataille. Non seulement parce qu’actionnaire de Cargolux et parce que l’Etat en est son actionnaire de référence, mais aussi parce que le cargocenter lui appartient et est sa principale source de revenus. Tout ce qui concerne le matériel nécessaire au handling de l’A-380 touche ainsi bien plus Luxair que Cargolux. D’où, aussi, le message politique. ■ Marc Vandermeir

Une première offre portant sur quatre A-380 a été faite à la compagnie Cargolux en avril dernier. Une autre devrait suivre...

Photo: Cargolux

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CETREL

Bancomat en verve

LËTZEBUERGER JOURNAL

L'heure du renouveau «PERSÉVÉRER ET AMÉLIOrer»: tels sont les deux mots d’ordre de Claude Karger, 33 ans, qui a pris le 1er mai les rênes de la rédaction du quotidien libéral Lëtzebuerger Journal. Le successeur de Rob Roemen – qui a fait valoir ses droits à la retraite – retrouve en l’occurrence une maison qu’il connaît bien, puisqu’il y fit ses débuts comme journaliste économique, de 1996 à 2000, avant de faire un détour par le mensuel jobs.lu puis par les couloirs du parti démocratique. Pour le jeune homme, il s’agit donc d’un retour en force au sein de la rédaction du «Journal». Impressionnant, de prendre la succession de son mentor? «Cela s’est passé un peu vite, déplore le nouveau rédacteur en chef. J’aurais aimé avoir un peu plus de temps pour me mettre complètement dans le bain, tant au niveau organisation qu’au niveau des dossiers d’actualité. Mais bon, quand faut y aller, faut y aller». En guise de bain, c’est en fait à une brusque et totale immersion que va avoir droit

Claude Karger qui prend en charge une équipe de sept journalistes «bien rôdée» mais amputée d’une «personne jouissant de trente années d’expérience et qui la menait de main de maître». Avec à l’esprit les précieux conseils légués par son prédécesseur – «l’ardeur à la tâche, l’exactitude, l’ouverture d’esprit, la persévérance et la pensée toujours tournée vers le lecteur» – Claude Karger assure vouloir travailler «dans la continuité: le Lëtzebuerger Journal est réputé pour être un quotidien d’opinion qui fait du journalisme critique et couvre toute l’actualité». Ceci étant dit, le nouveau rédacteur en chef fourmille d’idées pour mener à son «amélioration». «Nous avons quelques pistes de réflexion qui s’étendent tant sur le layout que sur le contenu, mais encore faut-il les préciser et y mettre les moyens», avance-t-il sans vouloir donner plus de détails. Et les moyens, justement, le Journal n’en a pas à revendre. Tant sur le plan financier – «la situation est bonne mais pas

très bonne, il est actuellement difficile pour tout le monde dans la presse de trouver l’équilibre» – que sur le plan humain. La faiblesse des effectifs semble, à ses yeux, le talon d’Achille du journal. «Il nous faut couvrir autant d’actualité» que les autres titres de la presse quotidienne luxembourgeoise «alors que nous avons moins de personnel», constate-t-il. «Nous sommes en train de développer, avec le conseil d’administration, une stratégie pour mieux «tenir la barre», mais il est clair que cela demande beaucoup d’engagement de la part de toute notre équipe», assure Claude Karger. Une équipe réduite qui va donc devoir se serrer les coudes, sans pouvoir compter sur un apport un sang neuf. «Les effectifs devraient rester stables pour l’instant et cela me gène un peu», concède Claude Karger. Le nouveau rédacteur en chef devrait ainsi consacrer une grosse part de son temps et de ses efforts, dans les prochains mois, à tenter d’insuffler un maximum d’énergie à ses troupes... ■ F.M.

Photo: Luc Deflorenne

Claude Karger: «Nous sommes en train de développer, avec le conseil d’administration, une stratégie pour mieux ‘tenir la barre’».

(28/04) Le Centre de transferts électroniques Cetrel a traité, au cours de l’année 2004, 58,8 millions de transactions dans le domaine des cartes de paiement (contre 53,2 millions en 2003), pour un volume de 4,73 milliards d’euros (4,32 milliards en 2003), avec des pointes de trafic allant jusque 25 transactions de paiement on-line par seconde... Le produit le plus utilisé par les porteurs et les commerçants luxembourgeois a été la Bancomat, avec 23,5 millions de transactions (+7%) pour un montant total de 1,8 milliard d’euros. www.cetrel.lu

ENGEL & VÖLKERS

Réseau immobilier pour le Benelux (19/04) Engel & Völkers, un des leaders mondiaux dans le secteur immobilier d'habitation et de commerce de haute qualité (avec plus de 160 bureaux en Allemagne et dans de nombreux pays européens, ainsi qu'en Afrique du Sud, aux Etats-Unis et aux Emirats Arabes) a ouvert une représentation au Luxembourg, spécialisée dans la vente d'immeubles d'habitation dans les quartiers résidentiels de Luxembourg-Ville et sa périphérie. La société entend, à partir de là, déployer un réseau dans le Benelux. Bruxelles, Knokke et Anvers seront les prochains points de chute, mais il est également prévu l’ouverture d’autres bureaux au Grand-Duché. www.engelvoelkers.lu

DATACENTER LUXEMBOURG

Partenariat stratégique avec DE-CIX (21/04) En vue de favoriser les accès aux réseaux à large bande passante pour les acteurs et utilisateurs du pays, Datacenter Luxembourg a conclu un partenariat stratégique avec De-Cix, le nœud d'échange allemand, un des plus gros nœud d'échange européen existant, auquel sont déjà raccordés plus de 120 ISP internationaux. «Cette collaboration étroite avec De-Cix constitue un pas décisif dans le développement de la connectivité IP du pays», estime Xavier Buck, general manager de Datacenter Luxembourg. www.datacenter.lu; www.de-cix.de

ARAMARK

Dynamiser le marché du catering (22/04) Active au Luxembourg depuis décembre 2002, Aramark, spécialisée dans la restauration pour collectivités, vient d’ouvrir une filiale à Windhof. Forte de trois gros clients dans le pays (PwC, Cleatrstream et JP Morgan, chez qui elle sert 1.480 repas par jour), la société vise, pour 2005, un chiffre d’affaires de 2,5 millions d'euros. Elle compte, sur le territoire, 97 distributeurs automatiques et vend 4.000 boissons chaudes par jour. Aramark emploie actuellement, au Luxembourg, 38 équivalents temps plein et espère doubler ce nombre d'ici deux ans. «Le catering a très peu évolué depuis 20 ans au Luxembourg. Nous allons dynamiser le marché et faire bouger les autres», prévient Olivier Bibot, président d'Aramark Belux. www.aramark.lu

ECONOCOM

Nouveau pôle d’activités Telecom& Mobile Services (27/04) Dans la continuité de sa prise de participation majoritaire (75%) dans la société belge ChanSE, spécialisée dans les différents services liés à la gestion de la téléphonie mobile et de l’acquisition, en début d’année, de Signal Service en France, Econocom annonce la création, au Benelux, d'un pôle d'activité spécifique dédié aux télécoms et aux services mobiles. Deux nouvelles sociétés sont crées à cet effet: Econocom Telecom Services (fournisseur de solutions) et Econocom Telecom (pour les produits et services) qui intégreront les activités de ChanSE et de sa filiale 2B Mobile. www.econocom.com

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Elk gebruik van het voertuig “off road” moet gebeuren met naleving van de verkeersregels en met respect voor de natuur. CO2 uitstoot van 271 g/km tot 374 g/km - Brandstofverbruik van 10,2 l/100 km tot 15,9 l/100 km. Milieuinformatie [ KB 19/03/04 ] : www.landrover.be

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Préserver l’emploi: le grand challenge Les syndicats ont jusque fin juin pour répondre au questionnaire du ministre du Travail sur le maintien de l’emploi. Il s’agira pour le gouvernement de mettre à jour les outils existants et d’adapter la législation aux évolutions d’un monde moderne. LA SITUATION DE L’EMPLOI et surtout le problème de son maintien au Grand-Duché suscite inquiétudes et interrogations. Ce n’est pas d’aujourd’hui que gouvernement et partenaires sociaux se penchent sur la question, mais celle-ci se fait plus récurrente depuis que le taux de chômage n’affiche plus fièrement un petit 2%, mais atteint aujourd’hui 4,5%. Le ministre du Travail et de l’Emploi, François Biltgen, a envoyé aux syndicats, le mois dernier, un questionnaire sur le maintien de l’emploi dans le pays. Les partenaires sociaux ont jusque fin juin pour y répondre, peut-être dans une déclaration commune. La note qui leur a été transmise comporte les principesclés déjà existants en faveur du maintien de l’emploi, l’approche proposée par le ministère pour la suite du dossier, ainsi que les questions qui restent à trancher et pour lesquelles le ministre demande l’avis des syndicats, qui reste purement consultatif, avant de se prononcer sur d’éventuelles mesures.

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Ce questionnaire constitue le fruit d’une discussion commencée en 2003 au sein du comité permanent de l’emploi. Les discussions bilatérales qui ont suivi entre syndicats et patronat ont abouti à une prise de position commune des premiers, transmise au ministre, en avril 2004. C’est sur cette position commune que s’est basé le ministre pour élaborer son questionnaire. «La discussion a commencé au moment où le chômage a crû au Luxembourg. Au sein du comité permanent de l’emploi, on s’est demandé s’il ne faudrait pas créer de nouveaux outils en faveur de l’emploi», explique Jean-Claude Reding, président de l’OGBL et de la Chambre des Employés privés. «Nous avons déclaré que la législation n’était pas en phase avec les besoins de restructuration, ce qui est une réalité», poursuit-il. Et M. Reding d’estimer que, pour aboutir à la flexibilité réclamée aujourd’hui par le monde du travail, il faut également y apporter une nouvelle sécurité. L’OGBL est ainsi d’avis qu’il faut trouver des outils permettant

d’affronter les changements que vit le marché de l’emploi. Par ailleurs, le syndicat d’influence socialiste est d’accord avec son confrère d’obédience sociale-chrétienne, le LCGB, dans l’idée qu’il faut d’abord étudier la manière dont on pourrait mieux utiliser les outils existants dans le cadre des restructurations. «Nous estimons qu’il faut d’abord voir comment mieux anticiper les conséquences des changements dans les entreprises. Nous croyons qu’il faudrait revoir les instruments qui existent dans l’entreprise pour faire participer les employés mais aussi étudier les moyens à la disposition des délégués du personnel», insiste M. Reding.

Des outils peu ou mal utilisés «Les entreprises ne jouent pas le jeu de se tourner vers l’Adem (Administration de l’emploi, NDLR) lorsqu’elles ont des postes à pourvoir. Il y a des sanctions prévues mais pas de volonté politique pour les

appliquer. Sur les 24.000 entreprises au Luxembourg, il n’y en a pas 600 qui collaborent avec l’Adem. A l’époque, celle-ci organisait des cours de formation pour mettre à niveau les demandeurs d’emploi. Cela ne se fait plus. Les employeurs agissent de la sorte délibérément, afin de justifier leurs revendications et précariser les emplois», s’insurge Robert Weber, président du LCGB. «Les mécanismes qui existent sur le marché de l’emploi doivent fonctionner et tous les acteurs doivent y participer». M. Weber estime que si les entreprises trouvent que le salaire social minimum est trop élevé, il existe aussi d’autres mécanismes de réinsertion. Soit, elles ne sont pas bien informées, soit elles n’ont pas de volonté. Et de regretter qu’elles ne collaborent pas plus avec l’Adem. «Je ne suis pas contre de nouveaux modèles, mais nous disposons de bons instruments qu’il faudrait déjà utiliser avant de penser à en inventer de nouveaux. L’Adem est la plus grande entreprise au Luxem-


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sans savoir comment arriver à l’imposer à toute entreprise. «Il est toujours bon, si on connaît des problèmes au niveau de l’entreprise, de se faire auditer pour trouver des solutions mais cela ne résout pas tous les problèmes, estime, pour sa part, M. Weber. Les problèmes d’une entreprise rentrent dans un domaine très privé. Les syndicats sont les premiers à voir quand il y aura des problèmes mais nous n’avons que des moyens limités pour intervenir».

pliquer comment cela peut fonctionner. Cela n’a jamais fonctionné», tranche M. Weber. Quant au prêt temporaire de main-d’œuvre, «il fonctionne dans la sidérurgie, dans le groupe mais pas en-dehors. Il est plus facile d’organiser un tel système dans une même entreprise, un même groupe qu’au niveau d’un secteur éco-

le approche ne fonctionne que si les entreprises participent à cet outil via une cellule de maintien de l’emploi». Si les prêts temporaires de main-d’œuvre ont déjà été utilisés entre les entreprises d’un même groupe, il demeure peu usité et n’a, en tout cas, jamais été utilisé dans un contexte de restructuration.

Robert Weber (LCGB): «Les mécanismes qui existent sur le marché de l’emploi doivent fonctionner et tous les acteurs doivent y participer».

Question de financement Par ailleurs, la question de recourir à l’outplacement – accompagnement obligatoire des salariés menacés de licenciement, par un spécialiste, en vue de leur reclassement interne ou externe – est posée. «Nous avons dit qu’il fallait avoir une politique qui vise à maintenir les gens dans un contrat de travail», résume M. Reding. Ce dernier préfère qu’une personne puisse, au lieu d’être licenciée, mettre à disposition d’une autre société ses compétences, plutôt que de transiter par l’Adem. «Pourquoi ne pas maintenir la relation contractuelle, financée par le fonds pour l’emploi, comme si le travailleur était inscrit au chômage? On regarderait alors si on peut lui trouver un emploi sous le terme de prêt temporaire de maind’œuvre. Il faut juste modifier quelque peu la législation et c’est en cours», ajoute-t-il. Prêt temporaire de maind’œuvre ou outplacement, peu importe pourvu que l’emploi soit maintenu et que des outils soient mis en place pour faciliter la transition d’un emploi vers un autre. Ici aussi, la question du financement devra être tranchée. Deux tendances s’opposent au LCGB concernant l’outplacement: l’une qui pense qu’il y a du positif dans ce système et l’autre qui estime qu’il faut le laisser de côté. «Je ne suis pas contre le fait de mener une discussion mais il faudra beaucoup d’arguments pour m’ex-

nomique». Il demande à ce que l’on définisse des instruments qui puissent être utilisés par tout un chacun et dans tous les secteurs. Jean-Claude Reding estime, lui, qu’au niveau sectoriel, «c’est plus facile de le régler car il y existe des parallélismes entre les différentes structures de travail. Par ailleurs, une tel-

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bourg, elle doit gérer 15.000 personnes. Il faut lui donner des moyens supplémentaires et faire payer les employeurs». Parmi les propositions qu’avaient faites les partenaires sociaux et pour lesquelles ils sont invités à donner des détails sur leur introduction, figurent l’audit social et l’audit économique. Le premier se traduirait par un bilan social, qui pourrait être réalisé chaque année dans les entreprises, afin d’étudier la manière dont évolue le personnel, l’adéquation entre qualifications et compétences du ce dernier, et les objectifs de l’entreprise. Cela éviterait de se rendre compte trop tard que le personnel ne possède plus les compétences requises par la société qui l’emploie. «Il faudra également étudier les possibilités d’utiliser d’une autre manière le temps partiel, l’agencement du temps de travail, sans remettre en cause le contrat de travail», souligne M. Reding. La question de savoir qui payerait pour mettre en place un tel système devra encore être tranchée. «Il s’agit d’une des questions fondamentales sur lesquelles il faudrait débattre et sur laquelle on n’a pas encore pris position. On pourrait imaginer une aide pour les petites entreprises qui n’ont pas les moyens», poursuit-il. En revanche, si une entreprise restructure alors qu’elle engendre des bénéfices, il n’y aurait pas de raison que l’Etat intervienne financièrement. L’OGBL voudrait aussi discuter sur la nécessité ou non d’en faire un outil utile dans le fonctionnement normal d’une entreprise. Dans ce cas, il serait difficile d’en demander le financement. Quant à l’audit économique, il va plus loin et prend en compte la situation économique de l’entreprise en analysant sa viabilité. «En principe, chaque entreprise devrait le réaliser, de manière annuelle, ou bien l’utiliser comme instrument à un moment précis, lorsque l’environnement change et qu’il lui faut un plan stratégique pour se réorienter sur son marché», insiste M. Reding,

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Nouvelles mesures «Une grande critique que je fais de la politique du personnel dans les entreprises, c’est qu’il n’y a pas de life long learning. Nous ne pouvons pas continuer sur cette voie», affirme le président du LCGB. Un constat partagé par M. Reding qui regrette que la loi sur la formation professionnelle continue ne soit pas suffisante pour créer une dynamique. «Ce qui manque au Luxembourg, c’est le développement de la formation professionnelle continue individuelle». Et pour créer une culture de la formation individuelle, il pense qu’il faudrait insister sur la flexibilité des heures de travail. «On avance à tout petits pas. Nous avons conclu un accord avec le patronat sur les congés sans solde pour formation. Nous avons demandé l’obligation générale du texte depuis janvier. Il ne s’agit plus que d’une formalité, il doit juste être publié au mémorial», s’impatiente-t-il. On entend peu parler au Luxembourg d’une diminution de l’horaire hebdomadaire, comme le passage aux 35 heures. L’exemple de nos voisins français n’est pas de plus concluants mais les syndicats

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ne se prononcent pas contre. D’ailleurs, la mesure existe déjà mais s’applique au cas par cas et de manière temporaire. «Nous estimons qu’il faut un instrument de diminution du temps de travail pour certaines entreprises afin d’y maintenir l’emploi. Nous l’avons fait dans la sidérurgie, avec les 36 heures, mais, à l’époque, il y avait une perte de salaire», rappelle M. Reding. «En tant que membre de la confédération européenne des syndicats, nous revendiquons les 35 heures, mais au Luxembourg, il n’existe pas de revendication nationale pour cela. Nous avons toujours dit que nous devions discuter diminution du temps de travail, définir des modèles à la carte par entreprise. Le ministère du Travail a dit, à plusieurs reprises, qu’il était prêt à suivre financièrement des plans de réduction du temps de travail qui préserveraient l’emploi. Nous constatons que les entreprises ne veulent pas de diminution du temps de travail. Cette dernière constitue un système de gestion du temps qui demande des efforts», regrette M. Weber. Rober Weber entend bien réclamer des idées alternatives s’il n’est pas convaincu des propositions que fera le ministre. «Dans l’UE, il existe une méthode de best practice. Au Luxembourg, il n’y a pas besoin de réinventer la roue mais de regarder comment la roue fonctionne dans les autres pays», conclut M. Weber. Cela ne sera pas forcément facile car la situation du Grand-Duché est particulièrement atypique. Un pays de 430.000 habitants où plus de 300.000 personnes travaillent, c’est plutôt anormal comme situation. «J’ai du mal à faire une analyse de la situation du travail au Luxembourg en restant dans les 2.586 km2 du pays. Il est évident que si en Wallonie, en Lorraine, en Sarre ou en Rhénanie-Palatinat, il y a une diminution de l’emploi, il faudrait, pour compenser, une très forte croissance de la création

d’emploi au Luxembourg. Dans la Grande Région, on ne créé pas assez d’emplois et on attire les gens au Luxembourg. La situation de l’emploi au Luxembourg doit être analysée, en commun, sur la Grande Région», estime M. Reding. En 2004, la situation de l’emploi au Luxembourg affichait une croissance de 2,6%. «Ce taux démontre que l’écono-

mie luxembourgeoise marche bien et est créatrice d’emploi. De l’autre côté, la situation du chômage est importante, nous n’avons jamais atteint ce taux. Les observateurs di-sent que le Luxembourg est en crise» mais Robert Weber est d’avis que si les entreprises engagent en dehors du marché de l’emploi national, il s’agit d’une stratégie de précarisation de l’emploi.

«La préoccupation que nous avons, c’est que d’un côté, nous devons résoudre les problèmes de chômage dans le pays et de l’autre côté, ceux du stress dans les entreprises», conclut-il. Le grand défi que devra relever le Grand-Duché ces prochaines années sera donc d’arriver à concilier flexibilité, formation et rentabilité. Tout un programme! ■ Florence Reinson

Jean-Claude Reding (OGB-L): «Nous avons dit qu’il fallait avoir une politique qui vise à maintenir les gens dans un contrat de travail».

Photo: Olivier Minaire (Blitz)

Nous vivons dans une société où les qualifications changent vite. C’est pourquoi le président de l’OGBL trouve important de recenser les qualifications existant au sein des entreprises qui vont se restructurer. «L’idée, c’est de créer un institut de formation continue par secteur, qui réaliserait ces bilans de compétence. Au Luxembourg, nous avons un vrai déficit en la matière. Nous ne nous intéressons pas à l’expérience professionnelle acquise durant la carrière mais uniquement aux diplômes. Or, ces acquis devraient être validés, pour pouvoir justement mieux organiser la formation». A titre d’exemple, en Lorraine, l’an dernier, 1.000 validations des acquis ont été enregistrées.


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Les industries culturelles en manque de moyens Les acteurs européens de la culture du livre et de la musique se sont réunis pour se pencher sur les problèmes de leur secteur. Ils ont élaboré une recommandation qui sera transmise à la Présidence luxembourgeoise. DANS LE CADRE DE LA Présidence luxembourgeoise de l’Union européenne, le ministère de la Culture, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a organisé, ces 20 et 21 avril, un séminaire autour du thème «Une politique européenne en faveur des industries culturelles».

Ce séminaire a réuni de nombreux acteurs européens du monde de la musique et de l’édition, qui se sont penchés sur les problèmes communs à leurs deux secteurs. Ces industries culturelles jouent un rôle de plus en plus important en Europe et contribuent au développe-

ment d’une société pluraliste, mais elles manquent de moyens. Le poids économique de ces deux secteurs n’est pas négligeable, puisqu’il représente 5% du PIB européen. De même, l’industrie musicale emploie 600.000 personnes, alors que celle de l’édition en compte 130.000.

Photo: Olivier Minaire (Blitz)

Patrick Sanavia (ministère de la Culture, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche): «Une politique européenne ne sera efficace que si elle traduit la volonté des acteurs, et donne l’accès à la pluralité».

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Bob Krieps, directeur général de la Sacem, a rappelé que le Luxembourg compte 350 compositeurs qui ont du mal à travailler en raison d’un manque dramatique de moyens. «Le marché fonctionne de manière anarchique. Il y a peu de place pour le répertoire luxembourgeois», déplore-t-il. Le discours de Gast Waltzing, musicien, compositeur et fondateur du label WPR Jazz, est sensiblement le même. «Jusqu’à présent, l’aide du ministère est de 2,5 euros par CD. Cela ne couvre pas la production». Et de déplorer que beaucoup de musiciens luxembourgeois n’ont d’autre choix que de s’exporter. Il dénonce également l’excès de paperasserie qu’il faut remplir pour obtenir des aides de l’Etat. «Avant toute chose, nous avons besoin d’une législation stable. La propriété intellectuelle mérite le même respect que les biens et propriétés tangibles», estime pour sa part Jonas Modig, vice-président de la FEP, Federation of European Publishers. «La législation doit offrir une protection pleine et entière à la propriété intellectuelle. Une autre condition importante pour le négoce du livre, est la fiscalité». Pour Philippe Kern, secrétaire général d’IMPALA, Independent Music Companies Association, «l’industrie culturelle en générale et musicale en particulier doit relever trois défis:

la mondialisation, l’adaptation des prix et l’environnement réglementaire et fiscal. Les initiatives européennes sont étalées sur différents programmes et manquent de cohésion». Il regrette l’incompréhension qui existe entre la Commission européenne et les entrepreneurs culturels et constate que l’exception culturelle remet en cause le principe de libre circulation et de concurrence. IMPALA entend œuvrer pour que des mesures internationales visant à la pérennité des diversités soient prises. Elle revendique la nomination d’un commissaire ayant en charge les industries culturelles.

Le droit à la diversité Colette Flesch, membre de la Commission Culture de la Chambre, déplore, pour sa part, que la Commission européenne n’ait pas consacré suffisamment aux industries culturelles. «C’est un marché plus large que le marché américain mais plus cloisonné. Il ne faut pas sacrifier cette diversité. La politique culturelle européenne ne pourra être un succès que si tous les gouvernements des Etats membres participent». En résumé, les acteurs des industries culturelles revendiquent le droit à la diversité et souhaiteraient que l’Union


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européenne créée, pour eux, un environnement favorable, mais également un budget. Les participants au séminaire ont estimé que les activités et acteurs du secteur sont indispensables afin d’élaborer une œuvre culturelle dans son ensemble. Différents séminaires et conférences organisés ces dix dernières années en Europe on tous abouti à la conclusion de la nécessité d’un soutien à la formation des professionnels du secteur, aux projets de coopération transnationale (participation aux foires du livre à l’étranger, catalogues de droits joints, soutiens aux tournées européennes, échange d’informations du marché, promotion de la musique au niveau international, ...). Les professionnels observent que, dans la proposition actuelle de la Commission, les procédures de sélection ne semblent pas adaptées à l’évaluation de projets liés aux industries culturelles. Les modalités d’intervention, à savoir le total des aides ainsi que les règles du cofinancement, ne paraissent pas adaptées à des projets culturels liés aux industries culturelles. A l’issue de ce séminaire, les participants ont adopté une recommandation – pas encore définitive – qui sera transmise à la Présidence luxembourgeoise en vue d’une présentation au Conseil des ministres. Cette recommandation propose d’adapter le programme Culture 2007, qui ne prévoit pas de plan spécifique pour les industries culturelles non audiovisuelles, et d’y conforter le financement des projets de coopération pluriannuels liés à ces industries. Ils proposent, en outre, que ces projets puissent être définis comme des projets culturels demandant la participation et le financement des industries culturelles liées à l’activité en question. Le montant de l’aide de l’UE par projet pourrait excéder 500.000 euros par an, selon le nombre de partenaires co-organisateurs et le nombre d’Etats membres inclus dans le projet. Un jury composé d’experts provenant des industries culturel-

les serait nommé afin de fournir une expertise nécessaire. Le total du budget consacré à ces projets devrait être limité à 10% du budget total du programme. Patrick Sanavia, du ministère de la Culture, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a conclu qu’«une politique européenne ne sera efficace que si elle traduit la volonté des acteurs et donne l’accès à la pluralité. Il ne s’agira plus de regarder la culture du voisin mais des voisins en général. On oublie trop souvent l’industrie de la culture. 5% du PIB de l’Union, c’est révélateur. Le programme media plus couvre déjà les besoins de l’audiovisuel mais il n’existe pas encore de programme pour la musique et le livre. Il faut savoir se positionner de manière durable. Il faut soutenir les initiatives privées et associatives et soutenir la formation d’associations européennes, pour une politique de l’interculturalité, du libreéchange des valeurs culturelles».

5% du PIB de l’UE Quant au ministre de l’Économie et du Commerce extérieur, Jeannot Krecké, il est d’avis que «les industries culturelles ont un rôle important à jouer dans la réalisation de la société de la connaissance». Le ministre s’est inquiété de la globalisation caractérisée par l’émergence, depuis les années 1990, de grands groupes mondiaux à forte intégration verticale. Dans l’industrie musicale, les quatre majors tiennent 80% du marché mondial. Le ministre a reconnu que «si, en théorie, les grands labels se nourrissent des productions indépendantes et que les deux sont donc complémentaires, dans les faits, la concentration nuit à la diversité des œuvres diffusées». Cependant, le ministre a mis en garde les représentants de l’industrie culturelle: «Aujourd’hui, aucune entreprise, serait-ce une PME dans le domaine culturel, ne peut reposer uniquement sur des aides publiques!». Le combat est loin d’être gagné. ■ Florence Reinson

CONSEIL D’ETAT

Bientôt 6 conseillers de plus (07/04) Le projet de loi portant réforme du Conseil d’Etat vient d’être déposé à la Chambre des députés, conformément à ce qui avait été annoncé lors de la déclaration gouvernementale du 4 août 2004 prévoyant un certain nombre de mesures destinées à permettre au Conseil d’Etat d’accomplir ses missions dans les meilleures conditions, «face à l’augmentation et la complexité croissante des projets de textes normatifs dont il est saisi». C’est ainsi que le nombre de conseillers de la haute corporation, actuellement de 21 (depuis février 1961) devrait être porté à 27, avec une augmentation du nombre de conseillers de formation juriste, passant de 11 à 17. Lors de la session parlementaire 2003/2004, pas moins de 292 réu-nions de commissions ont été organisées en son sein (il n’y en eut que 168 en 1994/95), le Conseil d’Etat ayant, au final, rendu 350 avis (contre 230 dix ans plus tôt). www.etat.lu/CE

ENERGIES RENOUVELABLES

La Fédil opposée au système actuel de promotion 22/04) Lors de la dernière réunion du Conseil d’administration précédant l’assemblée générale annuelle, la Fédil a marqué son désaccord devant le système actuel de financement de la promotion des énergies renouvelables. Les industriels luxembourgeois demandent ainsi «une réforme urgente» du système d'alimentation du fonds de compensation, «réforme qui s'inscrit dans la logique d'une politique énergétique en faveur de la compétitivité des entreprises», estiment-ils. www.fedil.lu

15 ÉOLIENNES

Etude commodo en voie de finalisation (13/04) Le projet d’installations d’un parc de 15 éoliennes sur les communes de Ell, Redingen, Rambrouch et Wahl est en voie de finalisation. C’est, tout du moins, ce qu’a annoncé Lucien Lux, le ministre socialiste de l’Environnement, en réponse à une question parlementaire de Xavier Bettel (DP). Le dossier est en cours auprès de l'Administration de l'environnement depuis septembre... 2003 et concerne l’établissement de 15 éoliennes d'une puissance unitaire de 1,8 MW et produisant environ 46 GWh, ce qui correspond à une consommation énergétique (électrique) de 10.300 ménages au Luxembourg. Les enquêtes publiques se sont déroulées entre juin et septembre 2004. «Le dossier ‘’commodo’’ est en train d'être finalisé, tout en tenant compte des observations formulées lors de l'enquête publique. Sur la base de ce dossier finalisé, le Ministre de l'Environnement prendra sa décision quant à l'autorisation d'implantation et d'exploitation du projet en question» a expliqué le ministre.

AUTORISATIONS DE TRAVAIL INDIVIDUELLES

Plus de dossiers, plus de refus... (18/04) En réponse à une question parlementaire de la députée libérale Colette Flesch, le ministre du Travail et de l’Emploi, François Biltgen, a indiqué qu’en 2004, 4.228 autorisations de travail individuelles avaient été délivrées pour des ressortissants non-communautaires (majoritairement issus des pays de l’Est), contre 4.811 en 2003 et 4.978 en 2002. Soit, en deux ans, un recul de 15%. Le nombre de dossiers traités, lui, est en progression: il était de 4.773 en 2004, contre 4.621 en 2003 et 4.598 en 2002. En 2004, 545 demandes ont donc été refusées, c’est-à-dire un peu moins qu’en 2003 (565), mais bien plus qu’en 2002 (399).

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Fiduciaires non qualifiées:

danger! L’Ordre des experts comptables tire la sonnette d’alarme. Et rappelle les compétences de sa profession.

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préciser l’activité échappent dès lors à tout contrôle», souligne Carlo Damgé. «Du coup, nous recevons chaque jour des plaintes qui visent des fiduciaires non membres de l’OEC et qui sont préjudiciables tant à l’image de la place qu’aux professions concernées. En ce qui nous concerne, nous transmettons ces plaintes aux autorités compétentes». La loi du 31 mai 1999 sur la domiciliation des sociétés ainsi que celle du 12 décembre 2004 relative à la lutte contre le blanchiment et contre le financement du terrorisme ont sensiblement modifié l’accès à l’activité de domiciliataire. Celui-ci se voit appliquer les mêmes obligations en matière de lutte contre le blanchiment que les établissements de crédit et les professionnels du secteur financier. «Mais rien ne dit que les fiduciaires non surveillées le font», note le président de l’Ordre des experts comptables. «Il faudrait à ce niveau que les choses soient beaucoup plus strictes et que seules les professions déjà citées soient admises pour ce genre d’opération». Carlo Damgé met en avant les compétences des experts comptables pour assumer l’activité de conseil aux entreprises. «Nous sommes des professionnels multidisciplinaires très bien placés puisque nous apportons à la fois le conseil, l’administration, la comptabilité, l’assistance en matière

fiscale, le secrétariat juridique, etc – dans le respect des obligations légales. C’est un job compliqué qui exige une grande capacité d’expertise». Selon le président de l’OEC, ceci explique que l’expert comptable soit devenu le partenaire privilégié des entreprises, aussi bien des PME que des grandes entreprises. Ses compétences permettent à l’expert comptable d’apporter des services ponctuels très variés tant à l’occasion de la création de la société que durant son existence et, surtout, à l’occasion de la modification de ses structures

nationales et/ou internationales. Et Carlo Damgé d’insister sur la forte évolution du métier suite aux transformations économiques. «La mission primaire de l’expert comptable consiste à organiser, contrôler et redresser les comptabilités, ainsi qu’à établir les comptes annuels. Mais le champ d’activité s’est de plus en plus orienté vers les conseils stratégiques et opérationnels, les conseils en matière de droit fiscal et l’assistance dans les choix légaux, la gestion du personnel, la domiciliation de sociétés et l’expertise en matière de litiges économiques et financiers. La

réforme du Registre de commerce, qui étend le champ des entreprises soumises à une comptabilité régulière et à l’introduction des normes comptables internationales, permet de croire que les entreprises feront d’avantage recours aux services de professionnels en la matière». Au premier rang desquels les experts comptables, donc. Précisons que la liste des experts comptables autorisés à exercer la profession au Luxembourg se trouve sur le site Internet de l’OEC (www.oec.lu), à la rubrique «Tableau des membres». ■ Marc Vandermeir

Carlo Damgé: «Le client peut être mal guidé et tomber chez des personnes qui ne sont ni qualifiées, ni compétentes»

Photo: Olivier Minaire (Blitz)

«EN SOI, LE NOM ‘FIDUciaire’ ne veut rien dire du tout», s’exclame Carlo Damgé, président de l’Ordre des experts comptables (OEC). «Alors que la loi stipule que ‘Nul ne peut utiliser la dénomination fiduciaire qu’en association avec la dénomination de l’activité qu’il exerce’, les fiduciaires qui ne mentionnent pas l’activité exercée se comptent par centaines. N’importe qui peut ainsi créer une société portant le nom de fiduciaire tout en exerçant une activité commerciale. Le résultat est que le client peut être mal guidé et tomber chez des personnes qui ne sont ni qualifiées, ni compétentes. Cette situation est néfaste pour l’image de toute la place financière à l’étranger. Nous avons donc décidé d’informer, en ciblant les visiteurs étrangers, pour leur éviter ces risques, puisque cela se passe surtout au niveau du conseil en matière de restructuration des entreprises et de la domiciliation». La loi réserve en effet l’activité de domiciliataire aux professions réglementées, tels les experts comptables, les réviseurs d’entreprise, les avocats et les professionnels du secteur financier. «Toutes ces professions sont contrôlées, que ce soit via leur Ordre ou via la Commission de surveillance du secteur financier (CSSF). Mais ceux qui n’appartiennent à aucune de ces professions et s’établissent en fiduciaire sans


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Les marchés restent aux fondamentaux D’aucuns prédisent une crise économique si la France votait «non» au Traité instituant une constitution européenne. A la Banque Privée Edmond de Rothschild Europe, on est moins alarmiste... LE 29 MAI, LES ÉLECTEURS français accepteront ou refuseront, par référendum, le projet de Traité constitutionnel pour l’Union européenne. Au moment où nous écrivons ces lignes, le résultat de ce vote est plus incertain que jamais, même si le «oui» remonte quelque peu dans les sondages après que le «non» ait, durant de longues semaines, été donné majoritaire. Dans le même temps, les indécis restent très nombreux, rendant ainsi difficile toute projection un tant soit peu crédible. Quelques jours après, ce sont les électeurs hollandais qui s’exprimeront mais, là, le coude à coude entre «oui» et «non» est moins serré, et les sondages donnent le «non» gagnant... Quel pourrait être l’impact d’un «non» français à cette Constitution sur l’économie et les marchés financiers, pour autant qu’impact il puisse y avoir? paperJam a posé la question à plusieurs grandes institutions de la place et à Yves Mersch, directeur de la Banque centrale du Luxembourg (BCL). «Timidité» aussi incompréhensible qu’excessive? Toujours est-il que seuls Yves Mersch et Jean-Charles Schiltz, de la Banque Privée Edmond de Rothschild Europe, ont accepté de répondre.

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«Tant le président du Conseil européen que la Commission ou encore le président Jacques Chirac s’appliquent à clarifier maintenant pour l’opinion le contenu et les enjeux de la Constitution, car il y a une confusion certaine dans l’opinion publique», remarque d’emblée M. Schiltz, directeur, CIO et responsable de la stratégie d’investissement à la Banque Privée Edmond De Rothschild Europe. Ceci parce que le «non» ne serait pas seulement dû à des craintes quant au contenu du traité lui-même, mais aussi à d’autres aspects, comme la montée du chômage des jeunes, la concurrence des pays de l’Est et bien d’autres facteurs qui ne sont pas directement liés au Traité.

Fondamentaux structurels et conjoncturels «Il y a maintenant une prise de conscience par rapport aux enjeux», considère Jean-Charles Schiltz, qui souligne que, si le «non» devait l’emporter, les structures sont en place et le Traité de Nice resterait d’application, ce qui serait néanmoins quelque peu paralysant pour la construction de l’Europe, du fait notamment des minorités de blocage. «Cette

question est un des objectifs du nouveau Traité, pour améliorer le fonctionnement du processus décisionnel au niveau européen». Quant aux scénarii dressés pour l’instant dans les médias, ils vont du non-événement à la catastrophe, voire à l’éclatement de l’Union économique et monétaire. En s’appuyant sur la réalité des marchés, M. Schiltz, lui, préfère afficher une certaine sérénité. «Il y a d’abord le constat d’un premier bilan assez positif pour l’Union monétaire. Il pourrait certes être meilleur, mais l’inflation est faible, les taux d’intérêt sont à leur plus bas niveau historique, l’euro est fort, les crises monétaires appartiennent au passé, etc. On a ainsi déjà fait un bon bout de chemin. Bien sûr, il y a des ombres, parfois fortes, au tableau, comme la croissance insuffisante et le chômage de masse. Mais, globalement, le bilan n’est pas négatif. Si l’on s’attache aux marchés financiers, on constate, en tout cas pour l’instant, qu’ils ne semblent pas influencés par la perspective d’un ‘non’. Il y a une certaine sérénité due aux paramètres positifs précités. Il n’y a pas d’ébranlement des marchés boursiers. Au contraire: les marchés européens surperforment les marchés américains et

asiatiques. L’Europe a présenté un attrait certain pour les capitaux internationaux d’investissement. Les marchés sont ainsi calmes face à une discussion qui est parfois animée, surtout que, même en lisant la Constitution, on a des difficultés à bien tout comprendre».

Rendez-vous en octobre 2006? Pour le directeur de la Banque Privée Edmond de Rothschild Europe, la réaction des marchés à un «non» est difficile à prévoir, ne serait-ce que parce que les marchés sont imprévisibles et que les conséquences de ce vote négatif sont à géométrie variable. On peut dès lors se préparer à différents cas de figure. Le premier est bien sûr celui du «non». Là, selon M. Schiltz, les marchés financiers ne seraient pas ébranlés outre mesure parce que le passé prouve que les crises politiques – à condition de rester politiques – n’ont qu’un effet très limité, voire nul. «Et il faut voir si ce vote négatif ouvrirait une crise politique, et à quel niveau: limitée à la France ou touchant l’Union. Là encore, ce sont des perspectives différentes avec d’éven-

tuels impacts différents sur les marchés». Si la crise reste politique, Jean-Charles Schiltz voit, sur les marchés financiers européens, trois ou quatre zones qui pourraient être touchées. «Et, s’il y a une réaction négative des marchés à un ‘non’, celle-ci sera sur le court terme et d’ampleur limitée. C’est important et dû au fait que les fondamentaux structurels et conjoncturels de l’économie mondiale vont très vite reprendre le devant. Là aussi, le passé le prouve». Dans ce contexte, le premier à faire les frais de cette brève tension serait l’euro, car les anticipations au niveau des marchés pourraient changer en ce qui concerne un report de la diversification des réserves de change, notamment des banques asiatiques, qui réfléchissent à cette diversification vers l’euro dont la fermeté représente un attrait face au dollar. «Mais cela ne serait pas durable». Pour ce qui est des taux d’intérêt, les taux courts relèvent surtout de la Banque centrale européenne, qui ne devrait pas réagir. Sur les taux longs, qui dépendent plutôt des marchés obligataires, les taux de rendement longs sur les emprunts d’Etats européen sont à leur plus bas niveau historique. «Là on pourrait éventuellement


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imaginer qu’une crise politique s’impose comme un prétexte pour prendre des bénéfices, puisque ce marché s’est très bien comporté. Mais cela ne devrait pas fondamentalement poser de problème pour le cœur de l’Europe. Cela pourrait peut-être être ressenti de façon plus aiguë sur les marchés obligataires de la périphérie de l’Europe, ces nouveaux Etats entrant qui ont largement profité du phénomène de convergence et où il y a une certaine prime qui a été réalisée, qui est peut-être surévaluée et qui pourrait provoquer des prises de bénéfice». M. Schiltz ne voit guère d’impact non plus, même à court terme, sur les flux de

capitaux. Les marchés action, eux, sont assez sensibles aux événements; leur volatilité pourrait «éventuellement momentanément» augmenter un peu. «Surtout, encore, les marchés de la périphérie de zone Europe, qui ont très bien et même surperformé. Ceci parce que l’on resterait, en cas de ‘non’, dans le schéma du Traité de Nice, qui est quand même un peu plus rigide. Mais il ne faut pas oublier que ce Traité reste d’application jusqu’à la fin 2006 et que très peu de choses changeront donc à court terme». Et Jean-Charles Schiltz de conclure en insistant sur le fait que les principaux risques n’existent que sur le court ter-

me et que rien de dramatique n’est envisageable. Tout comme il ne pense pas que la crise politique éventuelle puisse dégénérer de manière importante, car les institutions fonctionnent malgré tout assez bien. Et, s’il ne faut pas sousestimer le projet de Constitution, «il ne faut pas non plus le surestimer, car c’est un compromis qui permet une avancée dans la manière de gérer l’Union européenne – ce qui pose quelques soucis à certains – mais ce n’est pas non plus un aboutissement. En outre, les annexes au Traité prévoient que, si à la fin des procédures de ratification, quatre cinquièmes des Etats membres ont ratifié ce Traité

tandis que d’autres ne l’auraient pas ratifié, le Conseil européen continuerait le processus non pour renégocier le Traité, pour l’affiner ou en ne tombant d’accord que sur une partie du projet». Quant au directeur de la BCL, Yves Mersch, s’il ne souhaite porter aucun commentaire particulier, il se borne à souligner l’un des points déjà noté par M. Schiltz: «Sur les 25 Etats membres appelés à ratifier le Projet de traité établissant une Constitution pour l'Europe, six l'ont déjà fait. La Constitution prévoit que ‘Si, à l'issue d'un délai de deux ans à compter de la signature du traité établissant la Constitution, les quatre

cinquièmes des États membres ont ratifié ledit traité et qu'un ou plusieurs États membres ont rencontré des difficultés pour procéder à ladite ratification, le Conseil européen se saisit de la question’. Le Conseil européen devra donc se saisir de cette question à partir d'octobre 2006 si au moins 20 Etats membres ont ratifié la Constitution. La perspective n'est donc pas de renégocier le texte de la Constitution, mais d'explorer des voies permettant à la grande majorité des membres de l'Union de poursuivre sur le chemin de l'intégration et du renforcement du cadre légal européen». ■ Marc Vandermeir

Photo: David Laurent (Blitz)

Jean-Charles Schiltz (Banque Privée Edmond de Rothschild Europe) : «S’il y a une réaction négative des marchés à un ‘non’, celle-ci sera sur le court terme et d’ampleur limitée».

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CENTRE D’ACCUEIL ET D’INFORMATION EUROPÉEN

Tassement du chômage (27/04) Avec un taux de chômage évalué à 4,6%, fin mars, la situation s’est légèrement améliorée par rapport aux 4,7% mesurés fin février. Le nombre de demandeurs d’emploi, fin avril, était de 9.525, soit 420 unités de moins (-4,2%) que fin février. Entre février et mars 2004, le recul avait été de 1,8%, mais le nombre de chômeurs était sensiblement inférieur, puisqu’il n’était que de 8.749 personnes, soit une différence de 8,9%. www.cdc.public.lu

HABITER

Du web au print (22/04) Depuis le 22 avril dernier, le canal immobilier «Habiter», disponible sur la plate-forme Internet Luxweb, depuis le début de l’année, a été étendu à une version papier au travers d’une nouvelle publication mensuelle. Diffusé à 15.000 exemplaires, et co-éditée par Editus Luxembourg et Sandt Guy (déjà associés dans le développement Web), «Habiter» comprend 36 pages reprenant des petites annonces immobilières présentées avec une photo et classées par location/vente ainsi que par zone géographique. En deux mois d’existence, le support web a déjà compilé un millier d’annonces et affiche une fréquentation quotidienne de 500 visites. www.editus.lu; www.habiter.luxweb.com

ARTISANAT

Un élan freiné (25/04) La publication de l'Annuaire statistique 2004 de la Chambre des Métiers donne l’occasion de dresser un portrait de l’artisanat au terme de l’année 2004. Le tableau est plutôt mitigé, le nombre d’entreprises artisanales étant en léger recul de 52 unités à 4.100 entreprises, pour un nombre d’employés en légère hausse de 54.854 salariés (+400 unités). «En comparant cette augmentation à une création d'emplois annuelle moyenne des années 2000-2003, avoisinant 2.500 personnes, il devient évident que l'évolution du secteur a perdu de son élan», commente le président Paul Reckinger (photo), qui relève, en particulier, une dégradation notable de l'activité dans le génie civil (-14%). www.cdm.lu.

AGENDA 24-26/05

La gestion des compétences Conférence IFE Benelux, sur deux jours et demi, à l’Hôtel le Royal, sur base d’études de cas et d’expériences partagées par des sociétés actives dans le secteur la gestion des compétences. Infos et inscriptions: Virginie Deprèay (+32 2 533 10 18 ; vdepreay@ifexecutives.com).

16/06

1ere conférence annuelle ITSMF Un an d’activités pour l’organisme visant à promouvoir les bonnes pratiques et les standards de service management IT. Conférences et expositions Infos et inscriptions: Claire Merche (CRP Henri Tudor, 42 59 91 333, sylvie.prime@tudor.lu) ou www.itsmf.lu.

18/06

Economie et développement durable organisé par le Guichet Unique PME, le samedi 18 juin 2005 à partir de 15h00, à l'Hôtel International à Clervaux. Expoés et table ronde auxquels participeront des acteurs politiques locaux et nationaux, ainsi que des chefs d'entreprise de la région. Inscription gratuite mais obligatoire sur www.guichetunique.lu/fr/ manifestations.

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Schengen: capitale européenne SCHENGEN, CETTE BOURgade de 400 âmes, rendue célèbre il y a 20 ans par les accords du même nom, qui y ont été signés le 14 juin 1985 (et entrés en vigueur 10 ans plus tard), par le Luxembourg, la Belgique, les Pays-Bas, la France et l’Allemagne, abrite, depuis le 1er mai dernier, le Centre d’accueil et d’information européen. Aujourd’hui, 15 Etats font partie de l’espace Schengen, consacrant le principe de libre circulation des personnes: les «Quinze» anciens membres de l’UE - à l’exception du Royaume-Uni et de l'Irlande -, la Norvège et l’Islande. Le 2 juin, les officiels fêteront les 20 ans de ces accords et, deux jours plus tard, aura lieu l’inauguration officielle du centre, suivie par une grande fête populaire, explique Roger Weber, le bourgmestre de la Commune de Remerschen. Bien entendu, c’est la perspective du 20e anniversaire de ces accords qui a incité à la création de ce centre, même si l’idée avait déjà germé, sous une autre forme, dans les années 90. Le bâtiment de quelque 200 m2, dessiné par l’architecte François Valentiny, se situe sur le terrain de l’ancienne piscine du château de Schengen, loué à la Congrégation pour 30 ans. Les travaux auront coûté 1,1 million d’euros, financés par le Ministère des Travaux publics, la commune de Remerschen, et le ministère du Tourisme. L’Union européenne interviendra, elle, en accordant au centre une aide de fonctionnement qui permettra de rémunérer le personnel (1,5 équivalent temps plein). M. Weber compte aussi sur l’aide des communes avoisinantes. Le Centre d’accueil et d’information européen a pour

Photo: David Laurent (Blitz)

COMITÉ DE CONJONCTURE

Roger Weber envisage de faire appel à d’autres pays de l’espace Schengen pour mettre sur pied des expositions.

vocation d’accueillir le visiteur de passage à Schengen mais s’est aussi donné une mission d’enseignement de l’Union européenne. Actuellement, le centre expose de grands panneaux, réalisés par la fondation Pierre Werner, retraçant les grandes étapes de la construction européenne. Ces panneaux, loués, resteront deux mois avant de laisser place à une autre exposition dont les détails n’ont pas encore été arrêtés. On y trouve également différentes brochures mises à disposition par la Commission européenne. A côté de cela, le centre met à disposition des visiteurs plusieurs ordinateurs connectés au site www.ena.lu, European navigator, conçu par le CVCE, le centre virtuel sur la connaissance de l’Europe. Par ailleurs, un film historique, produit par le ministère des Affaires étrangères, sera projeté sur grand écran. Le bourgmestre de la commune envisage d’ores et déjà d’organiser dans le centre,

dont il est le directeur, des concerts, des conférences, ou des expositions axés sur l’Europe. «Nous devons prendre contact avec les autres pays de l’espace Schengen en vue d’organiser de tels événements», s’enthousiasme-t-il. La réalisation de ce centre représente une étape supplémentaire dans le développement touristique de Schengen. D’ailleurs, le bâtiment abrite également un Office du tourisme, géré par l'asbl Schengen dont sont membres les communes de Remerschen, Welstein, Burmerange, Mondorf et Remich. Et pour que le site ne manque pas d’attrait, outre le parvis - financé par le ministère des Travaux publics -, orné de plaques portant le nom des 15 pays de l’Espace Schengen et sur lequel le visiteur peut flâner tout en admirant les bords de la Moselle, un café a été prévu, dont la gestion sera privée. Enfin, une auberge de jeunesse de 150 lits est actuellement en cours de construction à Remerschen... ■ F. R.


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A la conquête de l’Est La Roumanie et la Bulgarie, qui entreront en 2007 dans l’Union européenne, constituent deux économies porteuses. Deux marchés qui offrent des opportunités intéressantes que ne devraient pas manquer les entreprises luxembourgeoises... DEUX NOUVEAUX PAYS feront leur entrée dans la classe européenne au 1er janvier 2007, voire au plus tard, au 1er janvier 2008. La Bulgarie et la Roumanie ont, en effet, signé, le 25 avril dernier à Luxembourg, le traité d’adhésion à l’Union européenne. Le Luxembourg n’a évidemment pas attendu la signature de ce traité pour nouer des relations commerciales avec ces deux pays. «Au niveau de la Chambre de Commerce, on constate une évolution des relations commerciales entre les trois pays, c’est une constante. Une amélioration s’impose encore dans la balance commerciale», car les exportations sont plus importantes que les importations, constate Sabrina Sagramola, responsable des affaires européennes à la Chambre de Commerce. Le Luxembourg étant culturellement plus proche de la Roumanie – pays possédant une culture latine – que de la Bulgarie, c’est tout naturellement que les relations commerciales ont d’abord démarré sur le marché roumain. La manière de négocier n’est pas non plus identique dans ces deux pays. Les exportations du GrandDuché à destination de la Roumanie ont atteint, l’an dernier, 14,5 millions d’euros

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(chiffres provisoires), en croissance plus ou moins régulière depuis 1994, où elles s’élevaient à 3,1 millions. Le pays exporte surtout des machines et appareils (pour 3,8 millions d’euros), des métaux communs (2,8 millions), mais aussi des produits chimiques, des matières plastiques et du caoutchouc. Les importations en provenance de Roumanie sont loin d’équilibrer la balance puisqu’elles n’atteignaient que 3 millions d’euros en 2004 (chiffres provisoires), contre 238.000 en 1994. Ce sont essentiellement des machines et autres appareils que le Luxembourg fait venir de ce pays (pour 915.000 euros), mais il importe aussi du bois – la Roumanie compte 6,3 millions d’hectares de forêts – et du liège (619.000 euros). Les aliments, boissons et tabacs font également partie des produits importés (123.000 euros) alors que le Luxembourg n’en exporte pas vers ce pays. Quant aux exportations du Grand-Duché à destination de la Bulgarie, elles ont évolué de 814.000 euros en 1994 à 4,7 millions en 2004 (chiffres provisoires), dont 2,8 millions rien qu’en machines et appareils. Le pic a été atteint en 2002, avec des exportations à hauteur de 8,5 millions d’euros.

Le pays importe de Bulgarie aussi essentiellement des machines, pour 421.000 euros sur un total de 490.000 euros (chiffres provisoires 2004) contre 55.000 euros en 1994. Un chiffre toutefois bien endessous de ceux de 2003 qui affichaient 795.000 euros ou de 2002 (887.000 euros).

Peur de la décentralisation Ces montants doivent toutefois être relativisés, car ils ne comprennent pas le secteur des services, pourtant le plus porteur dans ces deux pays. En effet, Bulgarie et Roumanie sont très développés dans le secteur IT, la prestation de services et l’ingénierie. Et la qualité de ces services est recherchée au Luxembourg. La Bulgarie entend aussi miser sur son vin, mais le Luxembourg n’est pas très intéressé par son importation, alors qu’il a lui même des difficultés à faire connaître ses propres cépages. «La constance dans la croissance de ces deux pays va se poursuivre d’autant plus que le traité a été signé», pense Mme Sagramola. Raison de plus pour ne pas attendre la date butoir du 1er janvier 2007 pour se lancer à la conquête de ces deux pays, même si une

plus grande réticence de la part des PME semble être constatée. «Ce sont des marchés qui offrent des opportunités, il faut les saisir, insistet-elle. Il y aura plus d’opportunités maintenant qu’en 2007. Il y aura peut-être un déclic en 2007». C’est ainsi qu’elle conseille aux entrepreneurs luxembourgeois de se préparer au plus vite, tout en affichant une mise en garde: «Ce sont des marchés émergents et ce genre de marché est toujours à risques. Il faut connaître ces marchés». La Chambre de Commerce est d’ailleurs là, via l’Euro Info Centre, pour informer les entreprises luxembourgeoises, les accompagner et les assister dans leurs nouvelles relations commerciales, mais aussi à détecter les risques, trouver des solutions, et assurer un suivi de la relation de partenariat. La Roumanie, qui compte 21,6 millions d’habitants pour une superficie de 238.391 km2, a connu, en 2004, un taux de croissance de son PIB de 4,93%. Son taux d’inflation affichait 12,7% et celui du chômage 8%. Avec ses 7,6 millions d’habitants, la Bulgarie connaît un taux d’inflation beaucoup moins important que son voisin, 4,6%, mais un taux de chômage bien supé-

rieur, 12%. Les terres agricoles cultivées couvrent 44% de la surface totale du pays (110.912 km2). Le taux de croissance du PIB atteignait, l’an dernier, 4,23%. Il est difficile de connaître le nombre d’entreprises bulgares et roumaines implantées au Luxembourg car dès qu’une société s’installe sur le territoire, elle est automatiquement luxembourgeoise. On peut estimer qu’il y aurait une dizaine d’entreprises luxembourgeoises en Roumanie, si on ne tient pas compte des boîtes aux lettres. Les détracteurs de l’Europe appellent la Roumanie le pays des délocalisations. La Chambre de Commerce, elle, ne craint pas ce phénomène. «Qu’une entreprise luxembourgeoise s’implante dans ces pays, c’est souvent vu comme une crainte; nous, nous le voyons positivement car, en général, la société reste au Luxembourg. Au contraire, c’est une opportunité de s’installer dans ces pays car il y a des occasions à saisir et ces relations commerciales ne pourront que renforcer la société au Luxembourg», estime Mme Sagramola. Et pour exemple, la société Agrilux, fondée en 1954, qui emploie quelque 35 personnes au Luxembourg et environ 30 personnes en Roumanie. Agrilux fournit des machines agri-


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coles (36% de la population roumaine travaillent dans le secteur agricole). Le groupe possède ses propres bureaux de vente à Bucarest, ainsi que neuf autres bureaux de service en Roumanie. Depuis juillet 2004, la société a aussi ouvert des bureaux de vente à Sofia en Bulgarie et à Chisinau (Moldavie). Astron Buildings, société active dans la construction de bâtiment préfabriqués en acier, destinés à l’industrie, aux commerces et aux loisirs, exerce des activités commerciales en Roumanie depuis plus de 10 ans et en Bulgarie depuis 4 ans. Ces marchés

représente entre 3 et 4% de ses ventes annuelles. «Nous envisageons d’améliorer notre présence en introduisant davantage de partenaires à notre réseau de distribution mais aussi plus de personnel de vente dans notre réseau local. La croissance des ventes est réelle dans ces deux pays», assure Dejan Boskovic, Sales Manager SE Europe. Et ce dernier est convaincu que la signature du traité d'adhésion à l'Union européenne de ces deux pays, et leur entrée dans l'UE en 2007, va accélérer leurs relations commerciales et sera bon pour le marché de la construction.

Il ne faut pas négliger les compétences de ces deux pays. «Les gens sont bien formés dans ces pays. Il n’y a pas de manque de qualification», affirme Mme Sagramola qui se demande s’il est vraiment nécessaire de garder une période transitoire avant d’ouvrir les frontières aux ressortissants de ces pays, dans la mesure où les entreprises luxembourgeoises sont demandeuses de main-d’œuvre qualifiée. «Au Luxembourg, nous avons un peu perdu la motivation. L’esprit d’entreprise est beaucoup plus présent dans ces pays. Les jeunes portent la croissance écono-

mique, la dynamique. Ce constat est le même pour les Balkans ou la Turquie», insiste Mme Sagramola.

Main-d’œuvre qualifiée D’ici à 2007, les deux pays devront intensifier leur lutte contre la corruption, intégrer leurs communautés roms, moderniser leur agriculture, et préparer leurs fonctionnaires et collectivités locales aux exigences européennes. En attendant, la Chambre de Commerce participera, avec l’Awex, l’Agence wallonne à

l’exportation, à la Foire internationale de Plovdiv, en Bulgarie, du 26 septembre au 1er octobre prochains. Par ailleurs, une délégation d’une quinzaine d’entreprises bulgares et d’une dizaine de roumaines, tous secteurs confondus, est attendue les 31 mai et 1er juin prochains au GrandDuché. Côté luxembourgeois, la Chambre de Commerce espère mobiliser une cinquantaine d’entreprises. Une bonne occasion d’établir un premier contact. ■ Florence Reinson

Photo: Olivier Minaire (Blitz)

Sabrina Sagramola: «Au Luxembourg, nous avons un peu perdu la motivation. L’esprit d’entreprise est beaucoup plus présent dans ces pays».

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Gestion documentaire et stratégie de Lisbonne La GED permet une meilleure efficacité, gestion des flux, maîtrise des coûts et des risques. PwC a mené une enquête sur le sujet dans laquelle elle dévoile les enjeux et perspectives en la matière.

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turées, souvent sous forme papier à un stade ou l’autre. La facturation électronique est un exemple pratique et révélateur des possibilités qu’apporte la gestion des documents électroniques où le lien est fait entre un contenu électronique au départ et une transaction. Les bénéfices sont immédiats», souligne M. Pierre.

Ce n’est pas la panacée Enfin, les services publics, au sens large, qui deviennent de plus en plus des acteurs du marché, capables aussi de stimuler une économie dans le pays, doivent être en mesure de gérer leurs relations avec leurs usagers privés et entreprises. Il y a beaucoup d’acteurs dans ces processus, liés les uns aux autres. «Ce qui est essentiel, c’est d’assurer une qualité continue des services. Cela se traduit par un service public pertinent, efficace, et surtout délivré de manière cohérente. C’est toute la difficulté car aujourd’hui, on se rend compte que les agents des administrations n’ont pas forcément les moyens d’assurer la justesse et la cohérence dans les traitements. La gestion documentaire est intéressante car elle permet de tracer la demande, d’y donner suite d’une manière adaptée, et, aussi, de préserver à plus long terme le savoir que l’agent met dans ce traitement. Ce sont des enjeux fondamentaux pour les

administrations publiques», insiste Philippe Pierre. En pratique, si on veut mettre en place la stratégie de Lisbonne et améliorer l’efficacité de l’administration, cela passe par une meilleure gestion des flux des documents et une meilleure maîtrise de la gestion de ces flux. M. Magrini assure que la gestion documentaire doit être placée dans une optique d’amélioration des processus, de simplification administrative et de meilleure intégration des administrations entre elles.

La GED n’est pas une solution miracle en soi, mais un moyen d’adresser des problématiques et des enjeux à des entreprises. Peu importe la solution mise en place, tout dépend du but recherché par l’entreprise. Bien sûr, il y a un coût initial à la gestion électronique des documents mais ce coût prend plutôt la forme d’un investissement. Cependant, la GED n’est pas la réponse à toutes les situations et ne doit pas être utilisée pour gérer des documents pour le plaisir de les gérer. «De nombreuses actions peuvent être pri-

ses dans l’entreprise pour une meilleure gestion des documents, sans pour autant mettre en place une solution complexe ou un système GED élaboré», souligne M. Pierre. Les choix en matière de solutions sont complexes et l’offre s’est étoffée ces cinq dernières années. Il s’agira de déterminer les enjeux d’aujourd’hui et de demain, ainsi que l’importance d’une telle solution pour son entreprise. ■ Florence Reinson Ce texte a été relu et amendé, à sa demande, par PricewaterhouseCoopers Luxembourg.

Philippe Pierre: «La gestion documentaire est intéressante car elle permet de tracer la demande, d’y donner suite d’une manière adaptée, et aussi, de préserver à plus long terme le savoir que l’agent met dans ce traitement».

Photo: Eric Chenal (Blitz)

LA GESTION ÉLECTROnique de documents (GED), ou plus globalement la gestion du contenu de l’entreprise, représente un enjeu important si on veut atteindre, à un niveau opérationnel, les objectifs fixés par la stratégie de Lisbonne. C’est ce qui a poussé PricewaterhouseCoopers à réaliser la première étude sur le sujet, intitulée «La gestion du contenu comme enjeu stratégique pour l’entreprise et l’administration», dressant un état des lieux de la situation ainsi que des perspectives. Pour mener à bien son enquête, PwC a retenu un échantillon de 33 organisations luxembourgeoises, provenant pour un tiers du secteur financier, un tiers de l’industrie (y inclues les PME) et pour un tiers du secteur public. «On reconnaît clairement que les problèmes et les attentes de ces secteurs sont différents», consent Philippe Pierre, directeur chez PwC. «Dans le secteur financier, nous observons que la partie gestion documentaire est motivée par trois volonté: d’abord, assurer une conformité réglementaire en fonction des contraintes», ce qui ne semble pas vraiment être entré dans les mœurs. «Ensuite, bien maîtriser les risques et les coûts. Enfin, la troisième motivation consiste en l’amélioration de la relation client», poursuit Gian Marco Magrini, associé chez PwC. Du côté du secteur industriel et medium market, «on observe que les acteurs comprennent qu’il faut aussi gérer les données et informations non struc-


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communication and design awards 2005

CATEGORIE 1

Annonce presse

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NOMINÉS

17 agences 51 projets Les membres du jury international des «Communication & Design Awards 2005» auront finalement à plancher sur pas moins de 51 projets transmis par 17 agences et professionnels de la communication au Luxemborg. Une cuvée pour le moins sélective, de laquelle sortiront, au mieux, douze

«Golden» - un par catégorie - et autant de «Silvers», qui

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récompenseront conjointement l’agence, le créatif et l’annonceur. A cela doit encore s’ajouter un prix spécial du jury décerné à une création photographique, illustrative ou typographique, en tant qu’élément isolé et jugée exclusivement selon sa valeur créative. Initiée par Design Luxembourg et la MarkCom, cette première édition des «Communication & Design Awards» bénéficie du soutien du Cenarp et d’Espace Pub et n’a d’autre but que celui de promouvoir l’excellence des acteurs grand-ducaux en matière de communication et de design. Dans les pages qui suivent, retrouvez l’ensemble des visuels nominés pour ces «Awards». Comme chaque année, faites vos jeux et rendez-vous le vendredi 27 mai au siège de la Chambre de Commerce au Kirchberg, pour le grand verdict final... ■

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2005 communication and design awards

CATEGORIE 2

Affiche (indoor/ outdoor)

CATEGORIE 3 ADVANTAGE COMMUNICATION COTON-TIGE Orchestre Philharmonique du Luxembourg

Spot TV et/ou cinema

MOSKITO MUSICALL VOXmobile

CATEGORIE 4 ADVANTAGE COMMUNICATION ERDGAS Soteg

ADVANTAGE COMMUNICATION PRENEZ LE BUS Ministère des Transports

ATELIER GRAPHIQUE BIZART LES LUXEMBOURGEOIS DANSENT Le Théâtre Danse et Mouvement du Luxembourg

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communication and design awards 2005

CATEGORIE 6 COMED NOUVEAUX PRODUITS 2004 Quick

ATELIER GRAPHIQUE BIZART LANCEMENT DU SITE INTERNET Le Centre Européen des Consommateurs

Cross-media

CATEGORIE 5 MIKADO PUBLICIS ET SI ON REFAISAIT LE MONDE ? Brasserie Battin

Mailing

MIKADO PUBLICIS CONDITIONS D'ENFER Renault

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CATEGORIE 7

CATEGORIE 8

Travaux d'édition/ editorial design

Logo design et applications de base

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BINSFELD COMMUNICATION ARCHITECTURE & AMÉNAGEMENT Bertrand Schmit

M&V CONCEPT WAT MECHT D’HONG MADELEINE OP DER GARE? Spillschoul vun der Adolphe Fischer Stroos

ADVANTAGE COMMUNICATION COURONNE Fondation G.D. Henri et G.D. Maria Teresa

ROSE DE CLAIRE, DESIGN ESPACE ET PAYSAGES Espace et Paysages

CONCEPT FACTORY RAPPORT D’UNE PRÉSENCE DURABLE Dexia

VIDALE-GLOESENER LIVRE "ZEITUNGEN IN LUXEMBURG" SIP/Service Information et Presse

ADVANTAGE COMMUNICATION LOGIN:MUSIC Orchestre Philharmonique du Luxembourg

VIDALE-GLOESENER LOGO SUD Entente Touristique du Sud

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CATEGORIE 9

Packaging

CONCEPT FACTORY START PACK Banque Générale du Luxembourg

INTERACT CAMPAGNE ONLINE BANNERING Internaxx

CATEGORIE 10 BINSFELD COMMUNICATION AUXERROIS NOUVEAU Domaines de Vinsmoselle

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communication and design awards 2005

CATEGORIE 11

Corporate design

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CATEGORIE 12 BINSFELD COMMUNICATION NOUVELLE IMAGE Domaine Thermal de Mondorf

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Factory outlets: un monde de spécialistes Les centres de magasins d’usine visent une clientèle très large. Clés pour comprendre ce phénomène utile tant au consommateur qu’au fabricant. ON LES APPELLE FACTORY outlets, outlet centers ou encore outlet malls. En français, on parle plus volontiers de «magasins d’usine», souvent rassemblés en un complexe commercial spécifique. En fait, le concept reste encore méconnu d’une grande partie du public européen. Inventé aux EtatsUnis où il s’est développé dans les années 70, il n’est apparu en Europe, en Grande-Bretagne d’abord, qu’à la toute fin des années 80. Le premier véritable outlet du continent a été inauguré en France, à Troyes, en 1993. L’extension vers l’est s’est ensuite amorcée avec les années 2000. Quelques grands acteurs se partagent le terrain européen: McArthur Glen, Freeport, Value Retail ou le français Marques Avenue. En 2005, on compte quelque 120 complexes outlet, répartis sur 15 pays européens (43 sur les seules îles britanniques et d’Irlande). La France en compte 16, la Belgique deux. S’il n’y a pas d’outlet au Luxembourg, la clientèle grand-ducale n’en est pas moins ciblée, au même titre que toute une population dans un vaste rayon, par deux centres. Le Marques Avenue de Talange, près de Metz, tourne plutôt bien depuis quelques années, ayant même attiré dans son environnement immédiat quelques cellules

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commerciales vendant des produits d’usine, hors du «mall». Lancé en 2003 dans un certain flop, l’outlet de Messancy, rebaptisé Factory Shopping, reprend vigueur, grâce à un relookage, un repositionnement et, surtout, à un contenu réel, mieux travaillé. Pour relancer Messancy, l’investisseur immobilier a fait appel à une association momentanée de consultants: l’Anglaise Jane Allen, ancienne de chez McArthur Glen, le Néerlandais Didier Harm, ex Nike Factory, et le Français Maxime Péribère, issu de Marques Avenue. «Tout le monde prend conscience que l’outlet est un métier de spécialistes, par la nature même du concept, explique ce dernier, au nom du trio. En Europe, le factory outlet est un secteur à potentiel de croissance élevé. Il est donc intéressant pour l’investisseur, surtout dans l’immobilier, ayant un horizon à long terme. Actuellement, en termes de marché, le factory outlet montre une performance plus élevée que le secteur du détail en général. Notre travail, pour la commercialisation, le développement et le marketing d’un outlet, c’est finalement se mettre, dès le départ, à la place du consommateur». Précisément, le consommateur doit être gagnant dans ce type de commerce. Mais les

marques doivent l’être aussi. C’est même la base du concept. «Il s’agit de vendre un surplus de produits, dans un environnement griffé de qualité. L’outlet est devenu un véritable canal de distribution, qui permet aux fabricants et aux revendeurs, dans une intégration verticale, d’écouler des produits et des fins de série. Quelle que soit la qualité de sa production, de sa gestion ou de son organisation, tout fabricant se retrouve avec un minimum de 5 à 10% de sa production non vendue. Il y a 15 ans, un fabricant de prêt à porter sortait une à deux collections par an. On est maintenant entre trois et six collections par an. Quand on dit fabricant, on évoque, davantage que la notion d’artisanat ou de site-usine, la marque qui prend le risque industriel, qui décide de produire telle gamme à tant d’exemplaires. Et qui doit assumer derrière».

Une logique imparable, de la production à la vente Personne n’échappe à cette logique, à moins de produire uniquement à la demande ou d’éliminer physiquement les surplus – le mythe prête à Hermès un autodafé annuel... – et le recours, en bout de

chaîne de commercialisation, à des «magasins d’usine», est devenu une nécessité commerciale. «Le fabricant s’y retrouve donc: il vend moins cher mais il vend, ce qui par ailleurs n’aurait plus guère de valeur. Insistons sur le fait que la marchandise n’a rien du rebut! Sur certaines marques de vêtements, on trouve simplement des produits qui ont trois mois de présence dans les boutiques classiques». Le phénomène du surstock n’étant pas propre au textile, des secteurs comme la décoration intérieure, les arts de la table, la bagagerie, la lingerie…, vendent aussi en outlet. «Contractuellement, le magasin dans un factory outlet s’engage à offrir, tout au long de l’année, les mêmes articles de qualité, à un prix au moins 30 % moins élevé que le prix normal de vente au public». Ainsi, le consommateur fait l’achat malin et la marque développe un outil de bonne gestion. L’œuf de Colomb… Toutefois, la marque doit pouvoir s’intégrer dans un environnement qualitatif, protecteur de son image. «Certaines marques refusent d’ailleurs la commercialisation sous leur propre nom. Se développent ainsi des marques spécialisées dans la gestion des surstocks d’autres marques». Globalement, il faut atteindre un


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intègrera un périple à l’outlet du coin dans son planning de visite. Et le visiteur consommateur pourra, en marge du shopping, faire un tour dans la région, s’y restaurer, visiter ou… acheter par ailleurs. «C’est très clair: l’expérience démontre que l’on ne tue pas le commerce des centres villes ou des complexes périphériques classiques en ouvrant un outlet. Au contraire, l’émulation est bien réelle».

Un vrai produit d’appel Le recours à l’outlet peut aussi intégrer une stratégie de développement commercial pour une marque. «De plus en plus, les marques, présentes en ville ou en centre commercial, font face à des charges lourdes. Elles n’ont donc pas envie de rogner la marge. Leur

vocation n’est pas de vendre des soldes. Par contre, elles veulent maintenir une localisation urbaine, même à fort loyer. Elles optent dès lors pour un renouvellement plus fréquent des collections, l’inévitable surplus étant illico écoulé en outlet». La stratégie joue de la complémentarité de l’offre. Exemple avec Le Phare de la Baleine, une marque de textile française. Edouard Chabod, un des deux frères à la tête de cette entreprise en développement, explique: «La boutique factory est aussi un produit d’appel pour une marque qui désire s’implanter sur un nouveau marché. C’est une façon de se faire connaître, tout en gérant ses stocks de façon optimale. On ne peut pas se permettre de perdre le surplus, que l’on reçoit tous les six mois. On l’écoule alors dans le réseau outlet, dans le respect

du produit et de la clientèle, avec une qualité de présentation, de service, de conseil, comme dans une boutique classique. Si le produit plaît, le client peut alors aller le chercher dans le circuit classique, sans attendre le décalage de saison. Nous avons pratiqué de la sorte pour intégrer le marché belge. Nous avons ouvert quasi simultanément quatre boutiques, deux à Bruxelles, une à Knokke et une à Gand. Avec Messancy, nous avons à la fois un point de vente pour la Wallonie et la région frontalière – la marque est aussi présente au Marques Avenue de Talange - , et une base arrière pour l’écoulement des surstocks». Le factory outlet, bien géré, a sans doute encore de belles années devant lui en tant que concept. Des marques qui se démarquent valent bien un premier prix. ■ Alain Ducat

Maxime Péribère, Jane Allen et Didier Harm: «Il est important pour l’efficacité d’un outlet que l’assortiment général soit cohérent, suffisant, voire ciblé dans une gamme»

Photo: Luc Deflorenne

seuil critique, parce que si le monde attire le monde, le vide suscite le vide. «Il est important pour l’efficacité d’un outlet que l’assortiment général soit cohérent, suffisant, voire ciblé dans une gamme. Quatre éléments forment la base du succès d’un factory outlet: une localisation adaptée, un endroit agréable, pratique et convivial, un marketing spécialisé pour aller chercher loin le consommateur et des grandes marques, porteuses». On estime, en Europe, que plus de 600 marques sont actives dans le petit monde en ébullition des «factories», dans des centres faisant en moyenne entre 10.000 et 25.000 mètres carrés. Même si les données s’avèrent fort variables d’un pays à l’autre, les spécialistes du marketing ont dressé une sorte de portrait robot du visiteur de factory outlet. L’âge moyen, 42 ans, tend vers un rajeunissement. Les visiteurs locaux sont récurrents mais ceux qui viennent de loin dépensent plus. Neuf fois par an en moyenne, leur voyage vers l’outlet s’échelonne entre 45 minutes et deux heures de route. Pour rester sur place environ deux heures, souvent durant le week-end. Le cœur de cible se trouve plutôt dans les actifs à plein temps, disposant de revenus supérieurs, et compte une majorité – pas écrasante toutefois – de femmes. Elément clé: le visiteur, s’il vient sans idée d’achat précise, veut passer du bon temps, dans un environnement (on est loin désormais des premiers magasins d’usine où d’incommodes hangars abritaient des caisses dans lesquelles des clients chineurs devaient fouiller allègrement) qui le conforte dans une «activité de détente». Statistiquement de fait, en Europe occidentale, le shopping est deuxième au hit-parade des loisirs, derrière l’incontournable télévision… Ainsi, les spécialistes de l’outlet n’hésitent pas à voir en ce commerce typique un vecteur touristique. Le vacancier

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CROSSCOMMUNICATION

Le marché belge sur écoute

Deux gros marchés publics en Belgique (09/05) La filiale belge de Telephonie, un des principaux fournisseurs, au Luxembourg, de nouvelles technologies sur base du protocole IP, vient de décrocher deux marchés publics très importants, soumis par l’armée belge, et dont le déploiement s’étendra jusqu’en 2007. Le montant et la nature exacte de ces contrats n’ont toutefois pas été communiqués. Téléphonie Belgium, en trois ans d’existence, est devenue, selon ses dires, «un acteur incontournable du marché des télécoms belges» et a réalisé, en 2004, un chiffre d’affaires de 1 million d’euros. Dans son portefeuille client, on retrouve des références aussi prestigieuses que Carrefour Belgique, Nexans, la Police de Liège, des Mutualités chrétiennes d’Arlon, les Mutualités professionnelles à Liège, Belgique Loisirs ou encore l’Agence wallonne des Télécoms. Forte de sept employés, elle devrait encore recruter trois personnes supplémentaires dans les prochains mois. www.telephonie.lu

CLUB MED

18 millions à Vittel (29/04) Après plus de 30 ans de présence sur la cité thermale vosgienne, Le Club Méditerranée vient d’annoncer avoir investi pas moins de 18 millions d’euros pour offrir à son site une petite cure... de jouvence. S’étirant sur 650 hectares, les deux villages Club Med (Vittel Ermitage et Vittel le Parc) emploient 410 salariés, pour une capacité hôtelière de 1.200 lits. La société entend également promouvoir davantage les deux parcours de golf (18 trous) du Mont Saint-Jean et du Peulin, désormais inscrits comme deux de ses destinations phares. Un nouvel hôtel (La Tuilerie) a, du reste, été ouvert à proximité directe de l'un des parcours. www.clubmed.fr

MÉDECIN TRAITANT

Les frontaliers français ont le choix (02/05) Les nouvelles dispositions du système de soins français impose, pour chaque citoyen, la désignation d’un médecin traitant par le biais duquel toute consultation médicale doit, au préalable, être menée. Dans la cas particulier des travailleurs frontaliers, le secrétaire d'Etat français à l'Assurance maladie, Xavier Bertrand, a précisé que les assurés sociaux frontaliers pourront choisir leur médecin traitant dans un autre pays de l'Union européenne. Un choix assorti, néanmoins, d’une convention spécifique établie avec le professionnel concerné. Tout comme pour les actes effectués en France, un euro sera prélevé sur la feuille de soins... M. Bertrand a par ailleurs précisé que le recours aux soins hospitaliers et aux équipements lourds dans un autre pays européen «demandera encore une autorisation préalable mais dans des conditions qui seront assouplies par une prochaine circulaire».

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les particuliers qui sont saturés d’offres», affirme Wilfrid Lagrange. «Ici, tout est autorisé: les campagnes de marketing téléphonique comme le démarchage. Etre moins cher ne suffit pas, il faut faire preuve de créativité». Sans parler des particuliers qui, un jour, ont fait l’essai d’un opérateur alternatif mais qui, faute d’un bon service, ont préféré retourner chez l’opérateur historique. Une clientèle d’autant plus difficile à reconquérir. «Plutôt que d’investir dans un message télévisé, trop risqué, nous avons conclu un partenariat avec l’enseigne Cora afin de tester nos offres à Anderlecht. C’est une entreprise qui, en termes d’image, représente un système de distribution internationale qui est synonyme de prix bas». Le marché des professionnels ressemble, en revanche, davantage à celui que CrossCommunication connaît. Sur ce créneau, l’opérateur a privilégié le sponsoring des clubs de football, du RUSG (Royale Union Saint-Gilloise) et du RWDM

(Racing Whitestar Daring Molenbeek). Aujourd’hui, 103 entreprises utilisent son réseau en Belgique. Le vrai challenge reste définitivement du côté des particuliers où l’opérateur préfère se montrer, pour l’instant, prudent. «Si le test avec Cora se révèle concluant, nous le développerons dans toute la Belgique», assure Wilfrid Lagrange. «Même si les télécommunications restent notre priorité, on joue aussi sur la globalité de nos services qui incluent l’ADSL, l’hébergement de sites Internet…». A l’avenir, l’opérateur garde d’ailleurs toujours l’espoir de pouvoir proposer un jour une offre Grande Région. En attendant, ce bureau à Bruxelles marque pour l’opérateur un retour au pays quitté le 22 septembre 1994, date à laquelle d’anciens responsables d’une société de câblage informatique belge créaient CrossCommunication et décidaient, pour cela, de passer la frontière afin de se rapprocher de leur premier client luxembourgeois. Tout arrive par le client... ■ G. C.

Wilfrid Lagrange: «Etre moins cher ne suffit pas, il faut faire preuve de créativité». Photo: Olivier Minaire (Blitz)

TELEPHONIE BELGIUM

TOUT EST PARTI DU CLIENT. «Nos clients luxembourgeois avaient une maison-mère en Belgique ou des filiales. Ils voulaient un interlocuteur unique», résume Wilfrid Lagrange, directeur adjoint chez CrossCommunication Luxembourg. L’opérateur n’a pas cherché à faire de l’esbroufe mais préféré reprendre la recette qui lui a plutôt bien réussi ces onze dernières années au Grand-Duché, où il compte aujourd’hui 800 clients pour les télécommunications et 2.300 avec le développement ADSL. «Avant d’installer une structure, on a d’abord veillé à avoir un tissu de clients», confie Wilfrid Lagrange. Le bureau bruxellois a ouvert en décembre 2004 avec deux personnes, l’une chargée de la clientèle des particuliers, l’autre des professionnels; toutes deux connaissant parfaitement les conditions pour chaque pays. De son côté, le marché a su très vite dissuader toute idée ou toute tentative de «copiercoller». «Le marché belge est totalement différent du marché luxembourgeois, surtout pour


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Dura lex, sed lex... Bien plus d’entreprises lorraines pourraient accéder au marché grand-ducal si elles respectaient la réglementation... 500 euros. La non-présentation ou le dépôt tardif de déclaration de TVA périodiques coûterait 250 euros, voire 5.000 dans le cas d’une déclaration de TVA annuelle. De quoi faire vraiment réfléchir même si, dans la pratique, l’arrêt du chantier ou une amende semblent, heureusement, les mesures privilégiées. «Les règlements se sont resserrés avec celui du 29 octobre 2004 et les contrôles fiscaux multipliés», reconnaît Dominique Moissette, coordinateur sécurité-santé pour 3D Coordination à Luxembourg. «Il oblige les maîtres d’ouvrages à respecter les obligations». Parmi celles-ci, la désignation d’un coordinateur de sécurité et de santé, l’établissement et la remise aux intervenants sur le chantier d’un plan général de sécurité et de santé, la rédaction d’un avis préalable et la confection du dossier adapté de l’ouvrage. «Les entreprises chargées de la maintenance sur les chantiers, et même de la démolition d’ouvrages, devraient être au courant de cela», insiste Dominique Moissette. Sans parler du «mandataire ad hoc» appelé à être remplacé par un guichet unique. Désigné par l’entreprise qui effectue un chantier au Grand-Duché, il doit résider au Luxembourg au moins à titre professionnel (ex. société fiduciaire). C’est lui qui est chargé de récupérer toutes les données concernant l’entreprise et de les fournir à tout

moment à l’Inspection du Travail et des Mines. «Pour effectuer toutes ces démarchés, nous avons préféré passer par un prestataire luxembourgeois, PricewaterhouseCoopers», confie François Weitz. PDG d’une entreprise de BTP - Berthold à Dieue-sur-Meuse - qui emploie 200 salariés. L’entrepreneur a ouvert il y a six mois un bureau à Foetz et embauché un ingénieur d’affaires chargé de prospecter le marché luxembourgeois. «Nous travaillions à 50% déjà dans le quart NordEst. En voyant les routes

luxembourgeoises, je me suis dit qu’il pourrait y avoir un morceau pour nous. En France, cela devient de plus en plus difficile. En même temps, j’ai l’impression de ne pas être complètement en phase. Dix ans plus tôt, cela aurait été mieux. Aujourd’hui les Allemands viennent aussi au Luxembourg, leur marché du BTP ayant dégringolé». Le chef d’entreprise a, toutefois, bon espoir et s’emploie activement à être en règle. «On nous avait dit qu’on mettrait six mois pour obtenir l’autorisation

préalable d’établissement, on l’a eu en quinze jours», affirme-til. Selon l’ITM, entre 200 et 300 entreprises toutes nationalités confondues devraient d’ici moins de quatre ans décrocher un contrat au Luxembourg, notamment dans le BTP. Le projet Esch-Belval constituera évidemment un pôle d’attraction conséquent. Il appartient aux entreprises lorraines de s’y préparer dès maintenant, la proximité des frontières n’étant pas un argument suffisant pour être davantage sollicitées... ■ Gaël Calvez

Selon l’ITM, entre 200 et 300 entreprises de toutes nationalités devraient d’ici moins de quatre ans décrocher un contrat au Luxembourg, notamment dans le BTP.

Photo: Luc Deflorenne

LE JEU EN VAUT VRAIMENT la chandelle. Voilà en quelque sorte le message que la Chambre de commerce et d’industrie de Meurthe-et-Moselle a voulu faire passer le 27 avril à Longwy devant l’assemblée qui réunissait des chefs d’entreprises lorrains désireux d’accéder au marché luxembourgeois et pour certains, déjà impliqués. «La liste des documents demandés fait peur», reconnaît Etienne Velasti, expert comptable et fiscal chez PricewaterhouseCoopers à Luxembourg, «mais il est important de la démystifier. Les Français ont souvent tendance à moins se conformer que les Allemands, d’où l’arrêt, parfois, de certains chantiers». Contrairement aux Français, les Allemands connaissent et appliquent plus scrupuleusement la loi luxembourgeoise. «Alors qu’on demande aux entreprises de remplir pour leurs salariés, qui seront détachés au Luxembourg, le formulaire E101 – affiliation au régime de sécurité sociale du pays d’origine – deux tiers d’entre elles ne le font pas», déplore René Dessard, gérant d’Ainsicom, une société qui pratique la veille commerciale à MontSaint-Martin. D’après la loi, les gérants et les administrateurs d’une société installée sur le territoire luxembourgeois sans autorisation d’établissement encouraient une peine d’emprisonnement de huit jours à trois ans et une amende de 250 à 12

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L’essentiel, c’est d’avoir une vision du futur Le nouveau président de l’ABBL, Jean Meyer, entend s’attaquer tout d’abord au chantier de la communication, afin que tous les membres de l’association parlent d’une même voix. A PEINE JEAN MEYER ANnonçait-il son départ, au 31 mai prochain, du poste de président du Comité de direction de la BGL, pour celui de président du conseil d’administration, que l’ABBL le nommait, le 26 avril dernier, à sa tête. Cette nomination n’était pas une surprise et M. Meyer rappelle qu’on le lui avait déjà demandé l’an passé... Le nouveau président est resté discret sur ses projets à la tête de l’Association des Banques et Banquiers, Luxembourg, qui quittera, fin mai, le Carré Bonn pour le boulevard Royal. Il se laisse en effet 90 jours de réflexion, qu’il entend mettre à profit en consultant les membres de l’association, afin de savoir ce qu’ils pensent et veulent de la place financière luxembourgeoise, avant d’élaborer des orientations. En tant que patron de banque, M. Meyer est bien conscient des enjeux et des défis de la place. «Les grandes banques de ce pays ont l’habitude de se consulter et de se concerter sur certains points et notamment sur le devenir des affaires bancaires et de la place financière. Ces gens-là ont estimé, en automne 2003 déjà, que l’on devait faire quelque chose, au vu des défis que la place doit relever et des changements de l’environnement fiscal. Nous serons confrontés à de nombreux challenges auxquels la place financière n’était peutêtre pas suffisamment préparée». Et Jean Meyer d’estimer

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qu’il faudrait au minimum opérer une mise à jour de l’institution ABBL. Il explique cette nécessité par un constat. «Si on regarde ces vingt dernières années, le président de l’ABBL n’a jamais été le numéro un d’une banque. Pourquoi? On peut dire que les affaires, pendant ces annéeslà, allaient plutôt bien et connaissaient, en tout cas, beaucoup moins de problèmes et de préoccupations pour le développement à venir qu’aujourd’hui».

Se hisser à un niveau plus politique Afin de répondre aux inquiétudes nouvelles et futures, le nouveau président de l’ABBL estime que l’association doit d’abord se hisser à un niveau plus politique. Ensuite, elle devra se poser la question de son unité. «Est-ce que l’on parle d’une même voix? Je ne demande pas si l’on pense la même chose, parce que ce n’est pas le problème. Il y a aujourd’hui 160 banques mais aussi beaucoup d’autres acteurs qui deviennent membres de l’ABBL. Nous élargissons le tour de table, en intégrant surtout les professionnels du secteur financier, ce qui est aussi une bonne chose. Que les idées soient divergentes ne doit pas étonner, mais que l’on ne parle pas, à l’extérieur, avec les autorités, et

même à l’intérieur d’ailleurs, d’une même voix, ce n’est pas normal», s’inquiète-t-il. «C’est une chose qui m’a frappé, qui a également frappé beaucoup d’acteurs du secteur de la place financière, mais aussi les autorités». M. Meyer vise notamment les déclarations qui sont parues dans la presse à propos du dernier conseil Ecofin où le Luxembourg a dû lâcher du mou dans le dossier de la directive sur la fiscalité de l’épargne, acceptant que les fonds de fonds tombent sous cette directive. Certains ont été tentés de dire que les autorités luxembourgeoises avaient mal négocié. Un propos avec lequel M. Meyer se dit totalement en désaccord. «Certaines déclarations malheureuses n’étaient pas voulues par l’ABBL. Il n’était pas dans l’intention de l’association de faire un quelconque reproche au gouvernement. Nous avons besoin du gouvernement, nous parlons aux ministres, nous leur communiquons nos positions, nos idées. Il ne faut pas dire que les autorités ont mal négocié. Je pense qu’il faut être très ouvert dans ce genre de circonstance, mais aussi impartial et très correct. Les autorités ne sont pas en cause, il s’agit d’un processus de négociation, de sélection politique». La collaboration de l’ABBL avec le politique est importante. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que Lucien Thiel, directeur de l’ABBL pen-

dant 15 ans et élu député en juin dernier, a été désigné comme conseiller personnel du nouveau président de l’ABBL. «De par sa grande expérience pratique de la place financière, il peut jouer le rôle d’un lobbyiste politique pour nos projets au parlement». La communication sera donc le premier chantier que Jean Meyer mettra en œuvre au sein de l’ABBL. «Avec M. Rommes (le directeur de l’ABBL, «intérimaire» depuis le départ de M. Thiel, et confirmé dans ses fonctions lors de la dernière assemblée générale, NDLR), nous allons essayer de réorganiser tout ce qui touche à la communication. Je dirais très clairement que la grande communication, la communication politique, stratégique est une affaire du président de l’ABBL, associé au directeur général. Toute la communication doit être coordonnée par ces personnes-là qui veilleront avec les instances, c’est-à-dire le conseil d’administration et le vice-président, à ce que tout le monde communique avec tout le monde et que toutes les personnes concernées parlent d’une même voix». En matière de communication interne, il est bien évident que M. Meyer n’aura pas assez des 90 jours qu’il s’est donné pour prendre la température de ses 160 patients issus des banques et de la centaine de membres associés de l’ABBL. «C’est évidemment une question d’organisation. Nous allons

consulter, d’un côté, les membres via certains contacts personnels et, de l’autre côté, via les groupements géographiques qui existent au sein de l’ABBL. C’est là un point essentiel. Si on se souvient des premières années de la place financière, les grandes banques ont essayé de cimenter cette place par des contacts plus réguliers avec les banques étrangères. Je crois pouvoir dire que, à l’époque où j’étais responsable de toutes les activités internationales de la banque - il y avait 221 banques sur cette place -, je connaissais entre 180 et 210 responsables de banques personnellement et je crois que ce genre de communication directe permet d’avoir une meilleure vue des choses qu’en étant informé par l’intermédiaire d’une tierce personne». Ce travail de consultation ne sera pas chose facile et devra devenir un processus permanent. «Cet effort de contact régulier devra également inclure toutes les forces vives de la nation telles que les autres organisations professionnelles, les syndicats et aussi les acteurs politiques».

Immobilisme Pour le reste, on n’en saura guère plus avant la fin du délai de réflexion, mais le constat ne devrait pas être révolutionnaire. «Je pense qu’un certain nombre de messages ont déjà été donnés. Ils


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ont été répétés par l’UEL (Union des entreprises luxembourgeoises, dont M. Meyer, suite à sa nomination à la tête de l’ABBL, est devenu le viceprésident, NDLR) mais aussi par le ministre de l’Economie, Jeannot Krecké lors de son discours d’ouverture à la foire de printemps». En quelques mots, le pays doit se rendre compte que les temps ont changé et que années de vaches grasses sont derrière nous. Par ailleurs, l’extension de l’Europe apporte aussi une plus grande concurrence et de nouvelles réglementations avec lesquelles il faut compter. Alors que la croissance de l’emploi affichait 2,5% l’an dernier, le chômage poursuit

lui aussi son évolution (4,5%), une situation atypique qui reflète le manque de maind’œuvre qualifiée dans le pays. «Il y a des gens qui ont bien compris dans ce pays que l’on doit faire quelque chose. Je pense qu’en tant que dirigeant, on doit être conscient qu’il y a des courbes dans toute affaire. A partir du passé, on peut établir ces courbes. Mais l’essentiel, c’est d’avoir une vision du futur». Le président de l’ABBL regrette justement l’immobilisme qui règne dans le pays. «Probablement que, quand toutes les choses vont bien, on oublie un peu de préparer l’avenir». Et M. Meyer de se dire préoccupé par l’attitude en matière de forma-

tion. «Je dois dire que dans cette banque (la BGL, NDLR), je suis extrêmement reconnaissant à mes prédécesseurs qui, au cours des années 90, ont réussi à instituer ici une culture de formation, d’éducation permanente, le life long learning, qui a évidemment coûté un peu d’argent mais a aussi permis à la banque d’investir dans le développement de ses ressources les plus vives que sont ses employés, ses cadres». La formation fait partie intégrante des défis que devra relever la place financière si elle veut être pérenne. «Lorsque l’on regarde un peu autour de nous, on constate que le Luxembourg ne s’en tire pas trop bien. L’ABBL peut aider à mettre en

place un cadre mais la formation est une question individuelle des banques. Celui qui ne veut pas investir dans la formation va certainement raccourcir sa longévité dans le secteur bancaire. Les défis qui nous viennent des nouveaux pays de l’Europe sont considérables. Le Luxembourg est, dit-on, un des pays les plus riches d’Europe mais pour rester à ce niveau-là, il faut faire beaucoup et continuellement». L’ABBL n’a pas encore décidé qui allait se charger, au sein de sa structure organisationnelle, de la formation, mais les grandes lignes seront prochainement annoncées. La tâche qui attend M. Meyer est ardue et lui deman-

dera, à n’en pas douter, beaucoup de temps et d’énergie. A côté de ses responsabilités de président du conseil d’administration de la BGL – il a toutefois abandonné la gestion journalière –, il siège aux conseils d’administration de Luxair, Cargolux, Clearstream et de l’Arbed, mais entend se débarrasser d’un certain nombre de ces mandats afin de disposer de plus de temps pour l’ABBL. «J’essayerai d’avoir des visions, d’entremettre, de résoudre un peu les choses, mais je ne le ferai pas seul et je ne veux pas le faire seul. Ce sera l’affaire de tous les responsables des membres de l’ABBL». ■ Florence Reinson

Photo: David Laurent (Blitz)

Jean Meyer: «Celui qui ne veut pas investir dans la formation va certainement raccourcir sa longévité dans le secteur bancaire».

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Indépendance préservée pour KBL? Etienne Verwilghen, président du comité de direction de KBL est formel: sa banque ne perdra pas son identité propre au sein du nouveau groupe KBC.

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jusqu’à son départ en retraite en avril 1989, et qui nous a quitté le 26 avril dernier) et cotée depuis novembre 1963, ne manquera pas d'avoir une certaine portée symbolique. Après BGL et Dexia BIL, KBL est la dernière «grande» banque luxembourgeoise à sortir de l'Indice boursier LuxX.

Hub européen Etienne Verwilghen, président du comité de direction de la banque, ne voit pas, dans cette restructuration, matière à perdre son identité pour la KBL. «Le groupe a toujours fonctionné de manière décentralisée. Nous ne perdrons pas notre indépendance, expliquet-il. Les stratégies sont définies "en haut", en même temps que les objectifs et les moyens, puis tout est développé individuellement. Simplement, au lieu de le faire avec Almanij, nous le ferons désormais avec KBC Groupe». La liaison avec la maison mère est d'autant plus aisée que M. Verwilghen est désormais aussi membre du comité de direction de KBC Groupe. Au sein de KBC Groupe, KBL Group European Private Bankers a, du reste, été conforté dans son rôle de moteur des activités de banque privée pour l'ensemble du groupe, avec un regard insistant porté sur les nouveaux marchés d'Europe cen-

trale, dont M. Verwilghen estime qu'ils continueront de jouer leur rôle de générateurs de revenus à long terme. «Ces pays vont afficher des taux de croissance sans doute plus importants que les nôtres. Il y aura de nouvelles richesses qui vont se développer et il y aura un besoin d'une offre en matière de private banking que KBL aura en charge d'organiser». Parallèlement, la banque luxembourgeoise entend développer sa position de «hub» européen en matière de banque privée et, de la sorte, attirer aussi des fortunes au Luxem-

bourg, sur la base d'un développement de type «multi-stratégie», et non pas confiné à un seul axe de développement. Pas question, pour autant, d’imaginer, à l’heure actuelle, un nouveau brand name pour KBL, même si, pour ce qui est spécifiquement de l’activité de banque privée, la réflexion est différente. «Nous allons certainement essayer de trouver un nom qui marque l’évolution que nous avons connu depuis dix ans, par rapport à notre position initiale de banque traditionnelle luxembourgeoise. Après, nous ver-

rons ce que nous envisagerons de faire en matière de bancassurance dans le pays», annonce M. Verwilghen. KBL Group European Private Bankers compte actuellement 110 implantations réparties dans 11 pays européens. Parmi les derniers faits marquants, on peut citer l'acquisition, en juillet dernier, de Puilaetco Bankers, banque belge spécialisée dans la gestion patrimoniale et, plus près de nous, le rachat, aux Pays-Bas, de la Effectenbank Stroeve auprès de Rabobank. ■ Jean-Michel Gaudron

Etienne Verwilghen: «Le groupe a toujours fonctionné de manière décentralisée»

Photo: Luc Deflorenne

C’EST LE 30 JUIN QUE LES actions Kredietbank Luxembourg (ordinaires et privilégiées) seront retirées de la cotation en Bourse de Luxembourg. Epilogue annoncé de l'Offre publique d'achat réalisée par le groupe Almanij au tout début de l'année et de la fusion par absorption par KBC Groupe, l'un des groupes de bancassurance les plus importants de Belgique et d'Europe centrale. Coté à Euronext Bruxelles, KBC Groupe affiche une capitalisation boursière de 24 milliards d'euros et couvrant quelque 11 millions de clients avec 51.000 collaborateurs. Le regroupement de toutes les entités opérationnelles du groupe sous une seule et même société cotée en Bourse: tel était le fil conducteur de cette grande opération de restructuration qui a permis, en outre, d'améliorer la visibilité de l'ensemble de la structure et d'augmenter, dans le même temps, sa liquidité par une augmentation du free float, passé de 28,6% à 46,6%. Pour la KBL, déjà rebaptisée KBL Group European Private Bankers, cela ne changera pas grand chose à la gestion des affaires courantes, même si la disparition des titres sur le marché luxembourgeois de cette banque fondée en 1949 (avec à sa tête le regretté Constant Franssens, présent depuis les premières heures


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Premier de cordée Sur le point de transposer la directive dite «Prospectus», le Luxembourg s’apprête, à nouveau, à jouer les pionniers en la matière et prendre un coup d’avance sur les autres places financières. EN 1988, LE LUXEMBOURG avait déjà tiré le premier, en transposant avant tout le monde les directives européennes dites «UCITS», conférant au pays un avantage concurrentiel déterminant sur le marché de la gestion et de l’administration des fonds d’investissement. Une position de force confirmée en 2002 avec la seconde couche «UCITS III». Aussi n’est-il pas étonnant de voir le pays se placer en pole position, au moment de transposer dans sa législation la directive 2003/71/CE du 4 novembre 2003, concernant les prospectus à publier en cas d’offre au public de valeurs mobilières ou en vue de l’admission de valeurs mobilières à la négociation. Cette directive, dite «Prospectus», fait l’objet du projet de loi n° 5444, déposé le 22 février dernier, et dont tout le monde espère que son parcours législatif s’achèvera par un vote définitif d’ici à la fin du mois de juin. Cela devrait permettre au Luxembourg, non seulement d’être le premier Etat membre au pire un des premiers - à avoir légiféré en la matière, mais aussi et surtout de respecter les délais demandés par la Commission européenne, le texte étant censé être transposé dans les différents droits nationaux pour le 1er juillet 2005. «La directive de base a été très contestée, car elle était très complexe», explique Henri

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Wagner, associé du cabinet d’avocats Allen&Overy Luxembourg, qui suit de près les péripéties législatives du texte. La volonté de départ de Bruxelles dans la mise en place de ce nouveau cadre pour l’établissement, l’approbation et la diffusion des prospectus à publier en cas d’offres au public ou de demandes d’admission de valeurs mobilières à la négociation sur un marché réglementé, ne manque en effet pas d’ambitions et répond à trois objectifs: garantir aux entreprises, et notamment aux petites et moyennes entreprises, un accès aussi large que possible – car moins coûteux – aux marchés des capitaux; garantir la protection des investisseurs et renforcer, par la même, la confiance du public et, enfin, garantir l’efficacité des marchés. L’idée est, en particulier, d’introduire le principe de passeport européen pour les valeurs mobilières: à partir du moment où un prospectus d’émission d’une valeur mobilière serait approuvé par une autorité nationale, la documentation relative à cette valeur pourrait automatiquement être reconnue dans n’importe quel autre pays de l’Union et de l’Espace économique européen afin que les titres en question soient directement vendus ou admis aux négociations sur les marchés boursiers nationaux. «Pour pouvoir coter les titres dans un autre pays que le

pays d’origine, explique Me Wagner, il faut, soit recommencer toute la procédure d’établissement du prospectus, soit passer par la procédure reconnaissance mutuelle, régie par une directive de 2001. Le problème est que la reconnaissance mutuelle ne couvre pas tous les types de valeurs mobilières». La nouvelle loi répondra donc en partie à cette problématique, mais en partie seulement, le texte ne prévoyant pas, pour l’heure, le cas des prospectus ne remplissant pas les conditions de la directive. «CESR (le comité européen des autorités de régulation, NDLR) va se pencher sur la question et devrait prendre une décision rapide. Il s’agit là d’un sujet fondamental», estime Me Wagner…

Transfert de compétences Le projet de loi en cours d’examen est en effet divisé en trois parties. La première transpose les règles de la directive européenne «Prospectus», la deuxième détermine des règles luxembourgeoises pour les valeurs qui ne tomberaient pas dans le champ d’application de cette directive et la troisième créé une base légale pour l’établissement d’usn «marché alternatif», non inscrit sur la liste des marchés réglementés

tenue par la Commission européenne. «Certains émetteurs ne veulent pas forcément rédiger de prospectus, dans le cadre de placements privés par exemple», explique Me Wagner qui pointe néanmoins du doigt une faiblesse actuelle du texte, relative à l’absence de définition précise du concept d’offre privée ou publique, statut dont dépend, ou non, l’obligation de publication d’un prospectus. «Le texte dit que l’offre publique est une communication adressée sous quelle que forme que ce soit par quelques moyens que ce soit à des personnes… cela reste très vague! Il est important que le législateur réagisse et apporte une définition plus pointue. En France, par exemple, toute offre qui s’adresse à plus de 500 personnes est considérée comme offre publique». Au Luxembourg, par exemple, une offre qui s’adresse exclusivement à des investisseurs dits «qualifiés» (c’est-àdire devant répondre à certains critères repris dans une circulaire de la Commission de surveillance du secteur financier datée de 2000) est une offre qui ne nécessite pas la production d’un prospectus. «Ces investisseurs doivent être inscrits sur un registre, tenu par la CSSF. Dans le cadre de la nouvelle loi, si on ne veut pas tomber sous le coup de la première partie du texte, il faut

vérifier l’appartenance à ce registre pour ensuite répondre aux conditions de la partie 2», résume Me Wagner. Si la loi en cours d’élaboration modifie profondément la donne en matière de prospectus d’émission de valeurs mobilières, elle va également bouleverser fondamentalement le fonctionnement même des institutions luxembourgeoises, puisqu’elle prévoit que, désormais, c’est à la CSSF, et non plus à la Bourse de Luxembourg, que reviennent les nouvelles compétences introduites dans le domaine de l’approbation des prospectus, en ce qui concerne les deux premières parties du projet de loi (jusqu’à présent, les compétences de la CSSF en la matière se limitaient aux offres publiques sans cotation). «Bien que la directive ‘Prospectus’ permette, en principe, aux Etats membres de continuer à déléguer certaines tâches liées au contrôle des prospectus à d'autres entités jusqu'en 2011, le projet de loi ne prévoit pas cette possibilité de délégation», précisent Françoise Kauthen et Marc Limpach, du service de surveillance des marchés d’actifs financiers à la CSSF. Le texte désigne donc bien la CSSF comme autorité compétente pour veiller à l’application des dispositions de la partie I du projet de loi et pour les offres au public visées au chapitre 1 de la partie II, c'est-à-dire les


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«Considérant que toutes ces mesures apporteront du travail supplémentaire à la CSSF, nous sommes actuellement en train de recruter une dizaine de personnes», précisent Mme Kauthen et M. Limpach.

Deuxième place de cotation au monde La Bourse de Luxembourg, pour sa part, restera l’entité compétente devant approuver les prospectus soumis aux dispositions du chapitre 2 de la partie II, c'est-à-dire les admissions de valeurs mobilières non couvertes par la partie I à la négociation sur un marché réglementé opéré par la Bourse. Quant aux admissions de valeurs mobilières sur un «marché alternatif» (partie III), c’est l’opérateur de ce marché qui sera compétent pour l’approbation des prospectus relatifs à ce type d’admission.

La Bourse de Luxembourg, en l’occurrence, a annoncé, dès le mois de février, la création à venir d’un tel marché, destiné à accueillir, à leur demande, des émetteurs qui n’auraient pas besoin de se conformer à un cadre communautaire et se contenteraient d’un cadre national. Jusqu’à présent, seule la place de Londres a annoncé qu’elle disposera d’un tel marché. L’intérêt des acteurs a donc été grand à l’annonce de cette création, d’autant plus que sur ce marché, ni la directive «Prospectus» ni la directive «Transparence», reconnue comme étant assez lourde en matière d’obligation d’information, ne s’appliqueraient. «Pour autant, il est impossible de dire à l’avance quel succès rencontrera ce marché. Je ne pense pas que les émetteurs se rueront dessus», analyse un conseiller auprès de la direction de la Bourse de Luxembourg.

Pour l’établissement de la Porte-Neuve, ce changement législatif est évidemment loin d’être neutre, puisque Luxembourg est, ni plus ni moins la deuxième place de cotation dans le monde en matière obligataire, après le New-York Stock Exchange, avec plus de 24.000 lignes de cotation obligataires. En 2004, la Bourse de Luxembourg a eu à traiter, quelque 8.000 nouveaux titres obligataires, avec pas moins de 500 programmes de cotation, contre une trentaine, par exemple, pour la France. On estime à 60% la part de marché, en Europe, de la Bourse de Luxembourg en matière de cotation d’obligations internationales cotées et à 30% si l’on considère tous les types de cotation, y compris les obligations domestiques. «Luxembourg est, structurellement, le pays qui approuve le plus de prospectus chaque année dans l’Union européen-

Me Henri Wagner (Allen&Overy Luxembourg): «Le Luxembourg a une approche relativement flexible et intéressante».

Photo: David Laurent (Blitz)

offres au public de valeurs mobilières non couvertes par la partie I. «La Bourse de Luxembourg perdra donc ses compétences en cette matière, ce qui n’empêchera cependant pas un certain degré de collaboration entre la CSSF et la Bourse. Les modalités de cette collaboration sont actuellement en train d’être fixées», précisent-ils. C’est ainsi que les discussions sont en cours en vue d’instaurer une collaboration assez étroite entre les deux parties, sur base contractuelle. «Il est notamment prévu que les dossiers devront être simultanément soumis à la CSSF et à la Bourse de Luxembourg. La Bourse de Luxembourg commencera immédiatement à revoir en détail les dossiers en assurant le contact avec les émetteurs ou les personnes agréées à soumettre le projet de prospectus. Ainsi, après avoir revu et commenté les prospectus soumis, la Bourse transmettra son avis à la CSSF qui, sur base de cet avis et avec les documents soumis, procédera à un contrôle avant, le cas échéant, d’approuver le prospectus. Cette collaboration nous permettra de nous concentrer sur les éléments essentiels de la procédure et fera gagner du temps précieux aux émetteurs», explique-t-on à la CSSF. Du côté de la Commission de surveillance du secteur financier, on rappelle, en outre, que la transposition de cette directive «Prospectus» ne constitue qu’un des éléments constitutifs du «Plan d'action pour les services financiers» récemment mis en œuvre par la Commission européenne. Dans ce cadre, d’autres directives restent encore à transposer, notamment la directive «Transparence» (imposant un niveau de transparence pour l'information que doivent publier les sociétés dont les valeurs mobilières sont admises à la négociation sur un marché réglementé), la directive relative aux abus de marché ou encore celle relative aux marchés d’instruments financiers.

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ne. Il est donc essentiel que la place luxembourgeoise soit opérationnelle et, indirectement, la Bourse de Luxembourg», explique-t-on au niveau de la Bourse. Les services de la Bourse de Luxembourg ne sont évidemment pas directement impliqués dans la procédure législative actuelle, même s’ils ont activement collaboré à la préparation du texte. «Il y a, en revanche, tout un travail de promotion de la qualité et de l’organisation de cette transposition au Luxembourg qui a été mené à bien, explique le représentant de la Bourse de Luxembourg. Profitant de la rupture en matière d’applications de ces textes, tous les concurrents de Luxembourg se sont manifestés pour reprendre les parts de marchés que la Bourse de Luxembourg a accumulées depuis 40 ans. C’est notamment le cas de Londres, Zurich ou de Dublin, qui misent sur une redistribution de cartes. C’est alors à nous de montrer que Luxembourg est opérationnel et tout à fait capable d’assumer cette transition». Ce fut, du reste, la volonté qui anima la tournée de présentations menée, début mars, auprès de représentants de la City de Londres, afin de promouvoir le futur modèle luxembourgeois en matière de cotation d'instruments financiers.

des personnels en interne, compte tenu des nouveaux schémas de prospectus. Le tout dans des délais assez courts. «Il s’agit évidemment d’un très gros chantier, mais qui est également tourné vers l’extérieur: les émetteurs, leurs conseils ou encore les banques nous sollicitent régulièrement pour savoir s’ils ont bien compris les textes et ce qu’ils peuvent faire ou ne pas faire». La Bourse de Luxembourg est une société anonyme qui, jusqu’à présent, tire une partie de ses revenus du traitement et de l’approbation des prospectus d’émission. Son modèle économique va-t-il s’en trouver bouleversé? «Ce n’est pas le chiffre d’affaires associé à l’approbation des prospectus qui est important, mais plutôt la qualité du service associé, précise la Bourse. Il est important que le système prévoie une approbation rapide, correcte, avec des règles et des pratiques stables,

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société émettrice, la loi luxembourgeoise estime suffisant que le niveau de responsabilité soit limité à l’émetteur en tant que tel. De même, là où bon nombre de pays exigent que les prospectus soient rédigés dans une ou deux langues officielles, Luxembourg élargit le champ linguistique à quatre langues (le français, l’allemand, l’anglais et le… luxembourgeois), avec la possibilité de faire cohabiter deux langues au sein d’un même prospectus. «Ce texte sera évidemment important pour Luxembourg, à l’heure où la place semble perdre quelques parts de marché en matière de cotation», remarque Me Wagner. «En irlande, par exemple, un visa est accordé au bout de trois jours… La Bourse est évidemment consciente de cette problématique et sait que des délais raccourcis pevent cons-

tituer un avantage concurrentiel. La projet de loi prévoit d’ailleurs une réponse dans les dix jours, ce qui va nécessiter la mise en place des mécanismes qui n’existent pas forcément pour l’instant». Le défi est évidemment loin d’effrayer les premiers concernés. «Sur les dix dernières années, la Bourse de Luxembourg a doublé de taille, alors que dans les autres pays, la tendance a plutôt été aux restructurations de certaines activités… La plupart ont souffert alors que nous avons continué à nous développer car nous avons fait des choix stratégiques que d’autres n’ont pas voulu ou pas pu faire. Cela est à mettre au crédit des dirigeants actuels qui ont eu les bonnes visions. La stratégie de ne pas faire la même chose que ses voisins a payé», estime le conseiller de direction de la Bourse de Luxembourg. ■ Jean-Michel Gaudron

Marc Limpach et Françoise Kauthen (CSSF): «La collaboration avec la Bourse de Luxembourg nous permettra de nous concentrer sur les éléments essentiels de la procédure et fera gagner du temps précieux aux émetteurs».

Photo: David Laurent (Blitz)

Qualité de services Le transfert de nouvelles compétences d’approbation des prospectus de la Bourse vers la CSSF, on l’a vu, ne devrait pas, pour autant, réduire la Bourse au chômage technique sur ce créneau spécifique. Ses services travaillent ainsi activement à des remises à plat, notamment au niveau des procédures de contrôle des prospectus pour permettre une coopération efficace avec la CSSF. Cela concerne notamment des ajustements informatiques, ainsi qu’une formation

sans incertitude. Si le service sur l’approbation des prospectus n’est pas efficace, il y aura moins de cotations et c’est là que se situe l’enjeu pour la place. Si ce préalable n’est pas rempli, tout le reste n’existe pas. Les effets induits sont importants pour le Luxembourg puisqu’ils touchent directement Clearstream, l’activité de la BCL, les avocats, les banques…» Même si la directive «Prospectus» a été rédigée à un niveau de transposition maximale, c’est-à-dire ne laissant que très peu de marge de manœuvre aux Etats membres devant la transposer, Luxembourg a, aux yeux de Me Henri Wagner, «une approche relativement flexible et intéressante». Cela concerne, par exemple, le niveau de responsabilité d’un prospectus. Là où Londres exige que cette déclaration de responsabilité soit rédigée par les administrateurs de la


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Si la Banque Raiffeisen m’était con(mp)tée Alphonse Sinnes quitte la Banque Raiffeisen après 36 ans de maison dont onze passés à la direction. Retour sur une formidable aventure humaine et économique. LE DÉPART EN RETRAITE d’un grand dirigeant de banque est toujours un petit événement dans le microcosme financier du Luxembourg. Celui d’Alphonse Sinnes n’échappe évidemment pas à la règle. Après 36 années de présence au sein de la Banque Raiffeisen, dont les onze dernières passées à la direction, il a décidé de passer la main. Son passage à la tête de cette banque a notamment été marqué par la grande «mutation», réalisée en 2001, de ce qui était alors encore la Caisse centrale Raiffeisen, issue en droite ligne du système de coopératives de crédit constituées dans les années 20, ayant abouti, en 1926, à la création de la Centrale des Caisses Raiffeisen luxembourgeoises. Une mutation réussie pour une institution qui a voulu et su se remettre en cause en fonction des réalités économiques. Regard sur le passé et les perspectives d’avenir. Un avenir qui passe désormais, selon M. Sinnes, par une ouverture prudente et conditionnelle du capital. M. Sinnes, vous allez prendre votre retraite après onze ans à la direction de la Banque Raif-

feisen. Comment aviez-vous trouvé la maison en entrant et dans quel état la laissez-vous au moment d’en rendre les clefs? «La Raiffeisenkas a été créée en 1926 et fêtera donc ses 80 ans l’année prochaine. Moi, j’y suis entré en 1969, après mes études à Liège, et j’y ai donc 36 ans de présence. J’en suis le directeur et président du comité de direction depuis 1994. J’y suis en fait entré un peu comme on entre dans les ordres, car à l’époque la Banque Raiffeisen n’existait pas. Elle était la Caisse centrale des Associations agricoles. J’étais le n° 18, puisqu’il y avait alors 18 employés, directeur compris! 138 caisses rurales étaient alors affiliées, dont cinq seulement étaient tenues par un gérant à plein temps. Pour toutes les autres, c’était en plus de leurs activités dans les secteurs agricole et horticole et, bien souvent: leur living leur tenait lieu de bureau! Cette époque est aujourd’hui révolue, suite à deux facteurs principaux, qui ont eu une influence déterminante sur le devenir de la Caisse. Tout d’abord, dans les années 60, en prévision de la Politique agricole commune, une dynamique extraordinaire

est née dans l’agriculture et la viticulture, avec la création de sociétés soutenues par l’Etat. C’était à l’époque où le monde agricole était uni. Alors que, maintenant, ce n’est plus tellement le cas. Cette unanimité a fait que toutes ces coopératives ont réuni leur chiffre d’affaires quasi exclusivement dans les caisses, considérées comme la banque du secteur. Ce mouvement d’affaires a permis de réaliser des bénéfices suffisants pour pouvoir envisager l’engagement de personnel à temps plein. C’est la condition sine qua non pour pouvoir offrir un service bancaire adéquat au plan national. Nous étions alors encore caisse d’épargne et de crédit, nous avions des livrets d’Etat et des crédits hypothécaires. Mais nous avions très peu de choses. Le second facteur essentiel à été la clairvoyance des décideurs de l’époque qui ont compris que, avec 138 caisses, il n’y avait pas moyen d’offrir un service de qualité vraiment professionnelle. Nous avons donc commencé les fusions entre caisses, la première datant de 1970. Puis, dans les années suivantes, ce mouvement s’est amplifié, puisque nous en sommes, aujourd’hui, à 18 caisses. L’idéal serait d’ar-

river à 15, mais on peut très bien faire avec les 18 actuelles. Ce choix nous a permis de passer d’une banque, en quelque sorte, amateur, à une banque professionnelle, universelle, avec des produits pour tous, y compris les PME qui peuvent très bien trouver chez nous de quoi être tout à fait servies.

«Se mettre au diapason de la réalité économique» La clientèle s’est donc diversifiée… «Oui, absolument. D’ailleurs, un point montre que nous n’avons pas de souci à nous faire pour notre devenir: aujourd’hui, notre business repose à 90 ou 95% sur les particuliers, les familles et des PME de tous les secteurs. Il ne reste plus que 5 à 10% du mouvement d’affaires qui proviennent des secteurs agricole et viticole. Je pense que la banque ferait bien de tenir compte de ce changement. A une certaine époque, la moitié du mouvement d’affaires reposait sur ce secteur. Avec l’expansion que nous avons prise et qui n’a pu se faire que sur des secteurs qui étaient plus propices – j’aime-

rais bien pouvoir dire le contraire pour l’agriculture, mais il faut tenir compte des réalités – , il me semble que la banque serait bien conseillée si elle tenait compte de cette situation pour s’ouvrir en capital à d’autres secteurs. Cette ouverture devrait être prudente et basée sur trois grands principes. Le premier est que nous voulons rester dans le secteur coopératif. Ceci d’abord pour protéger l’acquis de ceux qui ont renoncé à leurs dividende pour laisser leurs bénéfices dans la société. Car, si vous vous transformez en société anonyme, demain vous ne serez plus là. Rester une coopérative est ainsi une bonne protection. Ensuite, nous voulons rester indépendants. Nous ne voulons pas nous vendre, il n’en est pas question. Là, ce que je dis me semble aussi être la volonté de la base, car nous sommes constitués de manière démocratique. Enfin, nous voulons rester luxembourgeois. Quelle est l’alternative, vu ces impératifs? C’est d’ouvrir le capital de manière minoritaire. Proposer un tiers du capital pourrait rassurer suffisamment un investisseur potentiel et garantirait l’indépendance, le statut de coopérative et le fait

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de rester luxembourgeois, même si l’investisseur était non luxembourgeois. Cela nous amène aux discussions passées avec la BCEE. Pourquoi les tentatives de rapprochement ont-elles échoué? «Ce n’est pas un échec. Il n’y a ni gagnant, ni perdant. Il y a simplement eu le constat, aux travers des groupes de travail, d’intérêts qui étaient divergents. La vision de départ était de réaliser des synergies profitables, mais l’analyse nous a prouvé le contraire, et des deux côtés. Cela dit, en affaires, il n’y a jamais rien de définitif. L’option de départ cadrait bien avec nos princi-

pes. La BCEE est aussi une retail bank, qui joue sur le même terrain, avec les mêmes produits, même si elle est beaucoup plus grande et qu’elle dispose d’un actionnaire fort, l’Etat, dont tout le monde pense qu’il ne pourra jamais laisser tomber sa propre banque, ce qui n’est d’ailleurs pas forcément vrai. Nous pensions donc, de part et d’autre, qu’il y avait vraiment moyen de faire des économies dans le domaine administratif. Mais, vu la différence de taille, les procédures à la BCEE sont plus lourdes que chez nous. Nous, nous pouvons faire les choses en toute sécurité, mais plus simple-

ment. Nous avons ainsi constaté que, pour eux comme pour nous, les synergies ne valaient presque pas la peine, or c’est ça qu’ils recherchaient le plus. Ils peuvent vivre sans nous et nous sans eux. N’oubliez pas que nous coopérons avec la BCEE depuis les années 80 dans le domaine des Sicav. Je dois dire que nous avons eu à la fois des critiques et des encouragements de notre base, où certains pensaient que nous allions nous faire avaler et d’autres estimaient que ce serait une bonne chose. Nous avons aussi peut-être été un peu trop vite: nos statuts nous interdisent pour l’instant tout investisseur

Photo : David laurent (Blitz)

Alphonse Sinnes: «Le souhait est en fait d’avoir plutôt deux ou trois investisseurs qu’un seul».

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qu’une société agricole ou une caisse locale. Nous considérons que l’ouverture est nécessaire pour nous mettre au diapason de l’économie de pays et notre clientèle. Il faut donc d’abord créer la structure, en modifiant les statuts pour permettre cette ouverture. Qu’un investisseur se présente ou non n’est pas important, puisque nous ne sommes pas dans le besoin. D’ailleurs, si on était dans le besoin, il ne faudrait pas le faire parce que nous serions en position de faiblesse et que nous en paierions le prix. Notre exercice 2004 est historiquement le meilleur, avec +25% de bénéfices et un taux


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de solvabilité de 148%. C’est une bonne chose pour préparer l’ouverture comme nous la voulons et à nos conditions. L’avenir de la banque est dans de bonnes mains avec mon successeur, Ernest Cravatte. Mais j’espère que tout sera prêt et que la base nous suivra ce mois de juillet. Quel investisseur potentiel verriez-vous? «Je souligne d’abord que nous ne voulons pas seulement un investisseur qui vienne pour la rentabilité, mais surtout celui qui aura aussi un business plan, avec un intérêt pour notre réseau, une complémentarité des services, etc. Le souhait est en fait d’avoir plutôt deux ou trois investisseurs qu’un seul. Pour le reste de la stratégie, nous pensons que nous devons rester sur la voie de la banque universelle. Il serait trop risqué de se spécialiser car il faut alors être le meilleur. Le détaillant que nous sommes propose tous les produits standards, qui se comparent – et souvent en mieux ! – avec ceux de la concurrence. Notre objectif, c’est le meilleur service possible, au meilleur prix. Cela dit, je verrais très bien, comme investisseur, un assureur. Pourquoi? Parce que nous avons un réseau de banque mais nous ne sommes pas un assureur. La bancassurance est une réalité dans les grands groupes. Dans ce cadre, pourquoi ne pas renforcer nos liens avec Le Foyer, avec lequel nous avons déjà une joint-venture pour notre société d’assurance-vie? Cela pourrait même se faire par une participation croisée. Je le dis à titre d’exemple. Il n’y a pas de négociations, mais nous sommes toujours en contact. Et toute négociation est toujours difficile, puisqu’il faut se mettre d’accord sur le prix. Je pense aussi, pour citer un autre exemple, à une banque étrangère qui n’aurait pas de réseau à Luxembourg tout en ayant des excellents produits à proposer. Mais il n’y a rien de précis. En revanche, ce sera un mariage d’amour ou

rien. Je répète que nous ne voulons pas d’investisseurs qui viennent par pur souci de rentabilité. Nous exigeons aussi un plan stratégique.

«Notre prudence est notre force» Mettez-vous la mutation de la Banque Raiffeisen à l’actif de votre bilan? «Oh que non! Soyons modestes. Je suis tout à fait heureux d’être entré ici comme dans un ordre, car cela procure du plaisir de travailler ici, avec une croissance saine et constante. Il faut quand même dire que notre banque étant petite, ce n’est certainement pas celle où vous gagnez le plus en y travaillant. Mais nous sommes un employeur fidèle et nous aimons les gens fidèles. Il y a d’ailleurs très peu de mouvements de personnel. Cela dit, il fallait évoluer, il fallait une politique volontariste. On ne peut pas rendre des services à notre fondateur, le secteur agricole et viticole, si on n’est pas prospère. Dans les années 70, il fallait se rendre compte que ce secteur était terriblement en perte de vitesse, malgré une très forte hausse de productivité. Notre croissance est constante. Notre approche, comme celle de toute coopérative, est marquée par la prudence. C’est notre force. Les processus décisionnels étant très démocratiques, ils ne sont pas rapides. Mais cela empêche aussi de commettre des erreurs. L’option de vouloir se développer de la simple caisse d’épargne et de crédit vers une banque universelle – bien sûr, nous ne sommes pas une investment bank ! – qui reste sur son marché local a fait également que nous sommes restés fort indépendants de l’évolution de la place financière. 85% de notre chiffre d’affaires provient du marché local. Mais cette mutation réussie est le fruit d’un travail collectif, avec l’appui de notre base». ■ Propos recueillis par Marc Vandermeir

IMMO-ROYAL

Liquidation en bonne voie (20/04) La future ex-Sicav immobilière de la BGL, Immo-Royal, actuellement en cours de liquidation, a clôturé l'exercice 2004 avec un actif net de 24,64 millions d’euros et une VNI de 167,36 euros par part de distribution et de 257,79 euros par part de capitalisation. Un premier acompte sur boni de liquidation de 14,76 millions d’euros avait été versé en juillet 2002, un deuxième de 13,31 millions en novembre 2002 et un troisième de 6,03 millions en mai 2004. «Compte tenu de l'évolution des pourparlers en cours, les liquidateurs sont confiants de pouvoir annoncer sous peu le paiement d'un quatrième acompte sur boni de liquidation», précise-t-on du côté d’Immo-Royal.

EUROLEASE FACTOR

Scission des activités (18/04) Dans le cadre de la restructuration annoncée des activités de leasing au sein du groupe Fortis, le Luxembourg a été choisi pour devenir le centre de coordination et de développement stratégique du groupe, via le holding Fortis Lease Group. Ainsi, Eurolease Factor a-telle fait l’objet d’une scission de ses activités en deux nouvelles entités: Fortis Lease Luxembourg, qui poursuivra l'activité de leasing, rattachée à Fortis Lease Group et Fortis Commercial Finance, qui traitera, pour sa part, l'activité de factoring. www.eurolease-factor.lu

IMMOCROISSANCE

Diminution des valeurs locatives estimées (15/04) La Sicav immobilière de Dexia-BIL, Immocroissance, a enregistré, en 2004, une baisse de son patrimoine immobilier - à périmètre constant - de 3,07% à 187,58 millions d'euros. Un recul qui reflète la diminution des valeurs locatives estimées, suite à la tendance baissière générale des loyers actuellement pratiqués sur le marché immobilier européen et l'échéance prochaine de certains baux. L’actif net d’Immocroissance s’établissait à 120,78 millions d'euros, avec une VNI de 290,62 euros (contre 308,15 euros un an plus tôt) pour les parts de distribution, et à 662,15 euros (contre 660,20 euros) pour les parts de capitalisation. Le cours boursier des actions, en revanche, a progressé de plus de 10% en 2004. La société annonce, pour 2005, un recentrage de ses activités sur le marché luxembourgeois, avec une cession des immeubles «qui ne représentent pas une priorité stratégique».

BANQUE PRIVÉE EDMOND DE ROTHSCHILD EUROPE

Alliance nippone avec Nikko Cordial Securities (25/04) La Banque Privée Edmond de Rothschild Europe (BPERE) a signé une alliance stratégique avec la banque japonaise Nikko Cordial Securities – avec laquelle elle travaille déjà, dans d’autres domaines, depuis 2003 – en vue de fournir des services complets de private banking à la clientèle japonaise fortunée. Les deux partenaires entendent fournir à ce segment de clientèle des solutions optimales de gestion d'actifs d'essence à la fois «traditionnelle» et «innovante». Nikko Cordial Securities va notamment distribuer des fonds axés sur une approche «gestion d'actifs» alors que BPERE donnera accès à sa division bancaire «Family Office». «J'escompte que nos services de private banking vont connaître un essor rapide et figurer parmi les plus innovants du Japon», a prévenu Junichi Arimura, P-D. G. de Nikko Cordial Securities. www.lcf-rothschild.lu; www.nikko.co.jp/SEC/e_home.html

ABBL

Adieu le Carré Bonn (26/05) A la date du 26 mai, l’ABBL va quitter ses locaux du Carré Bonn pour s’installer au 59, boulevard Royal. Un déménagement qui s’accompagnera d’une fermeture complète des bureaux de l’association jusqu’au lundi 30 mai. Les coordonnées postales, téléphoniques, fax et électroniques restent inchangées. www.abbl.lu

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NE DECEVEZ PAS VOS AMIS ! son Faites leur entendre leur chan ent préférée pendant qu’ils attend que vous décrochiez. mobile Visitez wap.tango.lu sur votre nGoLive ! ou www.tango.lu, rubrique Ta nte Jukebox. pour plus de sonneries d’atte

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finance place financière

Des défis complexes et inattendus»

«

La globalisation touche aussi les structures patrimoniales privées, explique Luca Tomasi, de HSBC Private Bank (Luxembourg)

Quelles sont les réflexions de base à faire lorsque l’on souhaite préparer sa propre succession patrimoniale? «Un plan solide de succession nécessite plus que la rédaction d’un testament où la création d’un trust pour les

années à venir. Une personne physique ayant avec succès monté une entreprise familiale est en droit de s’attendre à ce que celle-ci ne soit pas liquidée par ses héritiers. D’autre part, la structure familiale actuelle évolue vers des aspects «multi-juridiques»: les conjoints peuvent être de nationalités différentes, les enfants peuvent étudier où s’installer à l’étranger ainsi les familles peuvent-elles se retrouver dans la situation d’avoir leur fortune répartie dans divers endroits. Dès lors, quand il s’agit de gérer sa fortune, les différents standards internationaux représentent des défis complexes et inattendus.

TRUSTS

Quelle structure légale? En tout premier lieu, il est préférable d’envisager un trust en tant que structure à long terme. Quant à l’aspect juridique, une structure légale déjà existante, qui permette de gérer trusts et transactions financières, s’impose. «Cela se fait en plus du choix judicieux de l’endroit de création du trust, qui doit se faire en fonction d’un environnement politique et financier de premier ordre», explique M. Luca Tomasi. De toute évidence, la décision finale, de toutes façons, dépendra certainement de la domiciliation du client. Luxembourg s’est positionné sur la carte comme prestataire de services fiduciaires, en ratifiant la Convention de La Haye sur la reconnaissance des trusts et la nouvelle loi de 1983 relative au contrat fiduciaire. «Ce qui signifie un développement intéressant aux yeux des clients qui ont des idées bien précises quant à l’orientation qu’ils veulent donner à leur héritage et comment ils veulent que celui-ci soit maintenu ou divisé après leur mort», constate M. Tomasi. ■ J.-M. G.

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Quels sont les types de solutions les plus souvent proposés à la clientèle? «La première étape d’un plan de succession passe par la compréhension des besoins personnalisés du client, par l’arrière plan à donner à la transaction, par l’établissement d’un inventaire de la fortune afin d’en simplifier la teneur et d’en fixer les objectifs à long terme. Une fois ce plan établi et les aspects juridiques vérifiés en conséquence par des conseillers qualifiés, il nous reste à identifier la meilleure façon de répondre à l’attente du donneur d’ordre. L’une des solutions qui facilite la succession et ses formalités pourrait être l’usage d’un trust qui, d’une manière relativement simple: assure la confidentialité, prévoit des cas de figure sur le long terme et respecte les volontés du défunt. Un trust veille à ce qu’une entreprise familiale ne soit pas mise en liquidation, pour qu’éventuellement des associés en assurent la bonne marche permettant ainsi aux héritiers de continuer à en percevoir les profits. Des trust offshore représentent un intérêt certain pour les clients qui n’ont pas la possibilité d’en établir dans leur propre juridiction. Tout en sachant que le type de trust choisi dépend des besoins personnels, il est possible d’envisager des trusts discrétionnaires qui laissent une certaine flexibilité si les cir-

constances l’exigent. C’est un aspect vital à retenir dans le cas d’un plan de succession. Le trust constitue-t-il la seule protection offerte à un client ? «Non, il existe d’autres solutions alternatives qui peuvent être plus appropriées, telles que des produits d’assurance-vie. De nos jours, les solutions offertes sont en résumé la combinaison de plusieurs solutions existantes. Les assurances-vie et leurs dérivés, par exemple, offrent des aspects d’imposition attractifs qui permettent d’organiser la répartition de l’héritage après la mort et peuvent être associés à des trusts existants ou même envisagés en tant que solutions uniques.

Les aspects «fiscaux» (en particulier ceux destinés à alléger au maximum les charges) constituent-ils la priorité des clients? «Pour les clients internationaux, ce facteur est non négligeable. Le fait de structurer leurs avoirs et leurs affaires sur fond de fiscalité rationnelle demeure une priorité. De façon constante, nous remarquons que le confort de vie de la génération suivante est lié au plan de succession préétabli pour la gestion du patrimoine familial et que ceci demeure la préoccupation majeure pour un plan de succession». ■ Propos recueillis par J.-M. G.

Luca Tomasi, first vice president, wealth planning, global wealth solutions, de HSBC Private Bank (Luxembourg).

Photo: David Laurent (Blitz)

PLANIFIER UNE SUCCESsion a toujours été un moyen de sauvegarder un patrimoine afin de le transmettre sans difficulté d’une génération à l’autre. Néanmoins, nombreux sont ceux qui ne l’envisagent que tardivement. Quelques conseils pratiques par Luca Tomasi, first vice president, wealth planning, Global Wealth Solutions, HSBC Private Bank (Luxembourg)


2005 : Un Grand Cru !!! Comment bien gérer son patrimoine en 2005 ? Comment planifier sa succession ? Comment tout en limitant les risques garantir des rendements ? Comment faire fructifier ses avoirs ? Autant de questions qui demandent du temps et de la réflexion, tout comme l’élaboration d’un grand vin. Il faut d’abord trouver la terre, puis sélectionner la vigne, la planter, la soigner, laisser mûrir le raisin, le récolter et en extraire l’élixir. Le Luxembourg possède les 4 qualités nécessaires pour réussir dans ces 2 domaines : Le Vin et La Finance : L’Expérience - La Maîtrise - La Personnalisation - La Croissance

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L’Expérience : L’expérience s’acquiert avec le temps. 10 ans d’expérience dans le monde de l’assurancevie, un milieu qui évolue sans cesse ces dernières années, c’est énorme ! Une société établie sur la place depuis une décennie peut se prévaloir d’une certaine notoriété et montrer sa stabilité à ses investisseurs et à ses clients. La Maîtrise : La maîtrise dans des domaines aussi variés et différents que la fiscalité, les droits de succession, les investissements de qualité pour aujourd’hui et demain... Seule une société présente un éventail de connaissances grâce aux professionnels qui la composent et la représentent... La Personnalisation : Chacun d’entre nous a ses particularités, ses projets, ses attentes. Ce que nous attendons dans le cadre de notre argent c’est que tous ces paramètres soient pris en considération lors de nos investissements.

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CHANGEMENTS DE POSTE 0U D‘ENTREPRISE? Envoyez-nous quelques lignes d‘infos accompagnées d‘une photo à press@paperJam.lu

CETREL

PRESIDENT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION GILBERT ERNST Le conseil d’administration de CETREL a changé de tête, le mandat de Carlo Thill, le nouveau président du comité de direction de la BGL, étant arrivé à échéance. Son successeur s’appelle GILBERT ERNST, 53 ans, membre du comité de direction de la BCEE. Membre du conseil d’administration de Cetrel depuis sa création, en décembre 1985, il en était vice-président depuis 2002. Dans ses nouvelles fonctions, Gilbert Ernst sera épaulé par Josiane Hein, managing director auprès de la Dexia-BIL, en tant que premier Vice-président et Guy Rommes, membre du comité de direction auprès de la Banque Raiffeisen, en tant que second Vice-président.

ABBL

DIRECTEUR JEAN-JACQUES ROMMES Lorsque le provisoire devient définitif... Jean-Jacques Rommes, qui occupait par intérim, depuis l’été dernier, la direction de L'ASSOCIATION DES BANQUES ET BANQUIERS, LUXEMBOURG (ABBL), a été définitivement confirmé dans ses fonctions par la dernière assemblée générale. Agé de 48 ans, ce juriste de formation, qui dirigea le département Juridique et Fiscal de la BIL au début des années 90, était entré à l'ABBL en 1993, en tant que membre du comité de direction, directeur adjoint, en charge notamment des questions juridiques. Les nouveaux statuts de l’ABBL ne prévoient plus, par ailleurs, qu’un seul Vice-président, au lieu de deux. Il s’agit de ErnstDieter Wiesner, administrateur délégué de la HVB Banque Luxembourg.

IFBL

PRESIDENT FOUAD RATHLE A l'occasion de son dernier conseil d'administration, l'INSTITUT DE FORMATION BANCAIRE, LUXEMBOURG (IFBL) a élu son nouveau président en la personne de FOUAD RATHLE, Senior Vice-Président de la Garanti Bank et représentant du groupement multinational au sein du Conseil d'Administration de l'IFBL. Il remplace Adrien Ney, récemment nommé en tant que successeur de Christian Heinzmann au poste de directeur général de Luxair.

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L’éditeur luxembourgeois de progiciels de gestion de ressources humaines et de gestion commerciale MICROTIS vient d'engager PATRICK AHLSTRAND, 35 ans, en tant que business development manager. Il aura pour mission de développer des relations commerciales avec de nouveaux clients. De nationalité suédoise et résidant déjà depuis plusieurs années au Luxembourg, il possède une expérience confirmée dans la vente de systèmes informatiques.

Un nouveau formateur senior a été engagé chez FAST TRAINING, la division formation de fast group, qui possède des bureaux au Luxembourg, au Royaume-Uni et en Irlande. PIERRE BULTEZ aura pour mission de développer et dispenser les formations dans les secteurs de l’assurance, de la banque et gestion de fortunes. Depuis plus de 20 ans, il a occupé des postes de management et de direction dans des sociétés de renom telles qu’AXA, Dexia ou Citibank.

Un nouveau consultant ITSM chez HP LUXEMBOURG: PASCAL COUVREUR, 26 ans, ingénieur civil en informatique. Il était précédemment consultant chez Unisys auprès, notamment, de la Banque européenne d’investissement et du Parlement européen.

La société éditrice des cartes d’avantages Sympass, EMRESA, renforce son développement en s'adjoignant les compétences de VALERIE CRAUSER, 33 ans. Après avoir contribué au succès des magazines anglophones Business Review et 352 pendant plus de 4 années, elle est dorénavant en charge du développement de la clientèle des cartes Sympass.lu

Société spécialisée dans les produits de télécommunications mobiles pour les applications professionnelles, le marketing (mobile) et le divertissement, NETSIZE BENELUX a nommé PETER EGBERTS, 41 ans, au poste de country manager. Il occupait, jusqu’alors, les postes de sales manager et de country manager pour les Pays-Bas.

Le Cabinet de recrutement ACCEA LUXEMBOURG vient de renforcer son équipe avec MOISE CUTAIO nommé en qualité de consultant RH. Agé de 38 ans il a développé son expertise en la matière ces 14 dernières années dans le secteur du BTP, puis en tant que consultant RH domaine technique pendant 3 ans au sein d'un cabinet de recrutement à Luxembourg.

La FEDERATION DES BRASSEURS LUXEMBOURGEOIS a nommé BETTY FONTAINE en tant que nouvelle présidente de l’organisation représentative de l’industrie brassicole luxembourgeoise. Agée de 28 ans, elle dirige, depuis septembre 2003, la Brasserie Simon à Wiltz et avait rejoint le conseil d’administration de la Fédération des brasseurs luxembourgeois en mai 2004.

Le constructeur STORAGETEK, acteur majeur au niveau solutions de storage, s'est renforcé sur le territoire luxembourgeois avec la nomination de ROMAIN DASSENOY en tant qu'account manager Luxembourg. Cet ancien consultant, âgé de 32 ans, a, par le passé, dirigé la cellule storage chez Computacenter au niveau technique et commercial pendant plus de 4 années.

Un nouveau director human resources a été nommé chez SAP: BRUNO KINDT, 46 ans, qui sera responsable de ce service pour la Belgique et le Luxembourg. Il cumulera cette fonction avec son poste de manager education services, qu’il occupe depuis 2004, et dans le cadre duquel il a enclenché le processus de rapprochement des départements Consulting et Education, désormais réunis sous l'appellation Field Services.



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ressources humaines who’s who

LUXORR

SECRETAIRE GENERAL ROMAIN JEBLICK Comme nous vous l’annoncions dans notre dernière édition, ROMAIN JEBLICK, vient de quitter ses fonctions au sein de la Confédération luxembourgeoise du commerce. Occupant, entre autres, les fonctions de conseiller auprès de l’Association des professionnels de la société de l’information (APSI), il rejoint, à partir du 1er juin, LUXORR (Luxembourg organization for reproduction rights), la toute nouvelle société de gestion collective de droits intellectuels (voir paperJam mai 2005, page 50). Ce diplômé ès lettres et sciences humaines de 43 ans, observateur confirmé en matière de société de la connaissance, y assurera la direction administrative en tant que secrétaire général.

LUXENERGIE

ADMINISTRATEURDELEGUE PAUL WEIS LUXENERGIE (filiale à 60% de Cegedel), société spécialisée dans la mise en place de solutions énergétiques dans le domaine de la cogénération, a changé de tête. Suite à la démission du président du comité de direction Ady Kieffer, la structure dirigeante de la société a été profondément chamboulée, les quatre membres du comité de direction ayant été remplacés par un administrateur délégué unique. Il s’agit de PAUL WEIS, 37 ans, ingénieur diplômé RWTH Aachen (Elektrotechnik), qui était, jusqu’à présent, chef du service commercial clients auprès de Cegedel.

EUROSCRIPT

PRESIDENT DU CONSEIL D'ADMINISTRATION MARK EVENEPOEL C’est un belge de 42 ans qui vient d’être nommé en tant que nouveau président du conseil d’administration du groupe EUROSCRIPT: MARK EVENEPOEL. Entré en 2002 au sein du comité de direction, il fut, précédemment, division manager au sein de la société Saarbrücker Zeitung Verlag und Druckerei GmbH et director account development chez Cap Gemini Belgique et Luxembourg.

80 paperJam mai 2005

Le groupe ARCHAND, important investisseur dans l’immobilier et le capital à risque, a nommé PAUL LEINDERS, 32 ans, au poste de directeur général. Sa mission sera le développement et l’expansion du groupe au Grand-Duché. De nationalité belge et vivant depuis six années au Luxembourg, il a acquis une connaissance importante du marché et ses principaux acteurs.

La filiale belgo-luxembourgeoise de COGNOS, numéro un mondial des logiciels de business intelligence et de performance management, a étendu son équipe de vente engageant GEERT MAES au poste de strategic account manager. Agé de 36 ans, il était, jusqu’alors, key account manager chez Novell, dans divers secteurs (et en particulier le secteur public) en Belgique et au Luxembourg.

INTEROUTE, fournisseur et propriétaire du réseau le plus étendu et le plus avancé pour la voix, les données et l’Internet en Europe, a engagé CHRISTOPHE OPHOFF comme sales director corporate markets, pour le marché des entreprises en Belgique et au Luxembourg. Agé de 34 ans, il fut, auparavant, key corporate account manager chez Colt Telecom puis branch manager chez Scarlet.

Pour succéder à Paul Weis, devenu administrateur-délégué de LuxEnergie (lire par ailleurs), c’est JEAN-LUC SANTINELLI qui a été nommé chef du service commercial clients auprès de CEGEDEL. Agé de 36 ans, cet ingénieur diplômé TH Karlsruhe (Elektrotechnik) était entré dans ce service de Cegedel en 2002, et il y était, depuis 2003, adjoint de M. Weis, responsable des clients key accounts.

PATRICK THONNARD, 51 ans, quitte l'agence ADVANTAGE COMMUNICATION où il occupait le poste de strategic marketing director, depuis janvier 2004, date de la fusion avec les autres entités du groupe saint-paul (en particulier Inter Communication, dont il était associé). Après 27 années dédiées aux structures d'une certaine taille, il aspire à présent à apporter son expérience à de plus petites entités.

L’équipe de HP LUXEMBOURG s’est renforcé avec la nomination de STEFAN SOUTAER en tant que sales executive au niveau de l’entité services. Agé de 41 ans, il fut, par le passé, account manager pour British Telecom Worldwide, puis senior account manager chez MCI Luxembourg. Il est également le président de ComIT, le comité IT de la Chambre de Commerce américaine.

C’est MICAËL WEBER qui a été nommé à la tête du nouveau bureau de DELL au Luxembourg, en tant que development manager. Agé de 36 ans, il a, par le passé, occupé différentes responsabilités commerciales, d'abord chez Alcatel e-Business Solutions Luxembourg en tant qu'account manager puis chez Getronics Luxembourg comme sales manager.

MANPOWER LUXEMBOURG renforce son développement en s'adjoignant les compétences de LUDIVINE PLESSY, 28 ans. Après avoir contribué, en tant que chargée de clientèle au sein de la régie publicitaire Tempo, au succès de Paperjam et du magazine de bord de la compagnie Luxair Flydoscope, elle est dorénavant en charge des projets en marketing et communication de l'un des plus grands groupes d'intérim à Luxembourg.

A 39 ans, LIEVEN DE SMEDT vient d’être nommé sales manager chez SIEMENS BUSINESS SERVICES où il sera responsable du développement des activités commerciales de la division Product Related Services (PRS). Son expérience professionnelle de près de 15 ans a notamment été menée, pendant près de 10 ans, chez Comparex Belgilux, où il est passé de la fonction de key account manager au poste de sales director pour la Belgique et le Luxembourg.


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ressources humaines sondage

Sondage

Stress et culture d’entreprise

Seriez-vous intéressé à suivre une formation pour mieux gérer votre stress?

Non, car je ne pense pas qu’une formation m’aiderait 5%

SI MOINS DE LA MOITIÉ des participants au sondage se déclarent non stressés, il en est tout de même 34% à déclarer aimer le stress... «Une catégorie particulièrement intéressante», note Serge Thill, fondateur de Accompany, conseil économique et centre de formation professionnelle continue agréé, spécialisée, notamment, dans le coaching et la mise en œuvre d’outils dits «de Transformation Culturelle». Peut-on vraiment aimer le stress? «Oui, affirme-t-il. Les psychologues distinguent le stress positif, celui que le musicien éprouve avant le concert et qui lui permet de puiser dans toutes ses ressources, être pleinement focalisé et faire briller tout son talent - et le stress malsain qui en revanche nous prive de nos moyens, peut nous rendre physiquement et mentalement malades et engendrer des phénomènes de décompensation comme le "burn-out", la dépression ou l'alcoolisme». Les éléments déclencheurs de stress sont, évidemment, variés et multiples, mais Serge Thill en identifie principale-

Non, car j’aime le stress! 34%

Non, je ne suis pas stressé 38%

Oui, bien que je ne connaisse pas trop de stress. 6%

Oui, car mon travail me stresse énormément! 17%

Nombre total de réponses: 555 Sondage réalisé du 1er au 15 avril sur le site www.monster.lu.

Législation

Le travail intérimaire

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Serge Thill, fondateur de Accompany. Photo: David Laurent (Blitz)

Le travail intérimaire met en relation trois catégories de personnes: le travailleur intérimaire, l’entrepreneur de travail intérimaire et la société utilisatrice. Les deux premiers sont liés par un contrat de mission et les deux derniers par un contrat de mise à disposition. Ce dernier ne peut être utilisé que dans le cas d’une tâche précise à accomplir et non durable (remplacement d’un salarié absent, emplois saisonniers, accroissement temporel et exceptionnel de l’activité) et ne peut en aucun cas avoir pour objet d’occuper durablement un emploi lié à l’activité normale de la société utilisatrice. Ce contrat doit être conclu par écrit entre l’entrepreneur de travail intérimaire et la société utilisatrice, au plus tard trois jours ouvrables après la mise à disposition du travailleur. Dans le cas d’un remplacement de salarié absent, le contrat doit mentionner la rémunération touchée par ce salarié à qualification égale, ceci afin de garantir l’égalité de rémunération. A l’issue d’un contrat, la société utilisatrice ne peut pas recourir immédiatement au même travailleur pour occuper à nouveau le même poste. Elle doit laisser passer une période dite «de carence», correspondant à un tiers de la durée du contrat passé. Parmi les exceptions: une nouvelle absence du salarié remplacé, des travaux urgents à exécuter, un contrat saisonnier... Dans le cas où la société utilisatrice embauche formellement un travailleur intérimaire à l’issue de sa mission, la durée de ces missions effectuées au cours de l’année précédant l‘embauche doit être prise en compte pour le calcul de l’ancienneté de service. ■ J.-M. G.

ment trois, résumées dans le scénario suivant: «Mon chef me donne un travail pénible et difficile à finir pour le lendemain alors que je sais qu'il l'avait sur son bureau depuis deux semaines». Il s’agit, d’abord, du stress lié à une obligation imposée de l’extérieur, («les personnes les plus exposées au stress peuvent parfois inconsciemment se créer ellesmêmes des obligations irrationnelles du style ‘Je n'ai pas le droit de décevoir quiconque’»), puis, la crainte d’échouer, devant un travail qui paraît difficile ou un délai trop court et, enfin, l’impression d’avoir été trahi par celui qui aurait constituer un soutien dans la difficulté («Je n'accepte pas que mon chef ne m'ait pas donné ce travail plus tôt»). Comment répondre, dans ces cas-là, à ces situations de stress? «Il existe des outils et techniques ("coping techniques") pour éviter ou atténuer nos réponses physiologiques (rythme cardiaque et respiratoire, transpiration, tremblements, crispations…) et émotionnelles (anxiété, frustration, colère…) au déclen-

cheur ("stressor")», explique M. Thill, qui précise qu’il est possible d’agir directement sur le «stressor» en améliorant les processus, l'environnement de travail, les relations entre les personnes, la culture d'entreprise… Si le stress pèse sur la santé et le bien-être de l'employé, il représente aussi un facteur de risque et de coût pour l'employeur. «Apparemment, il serait donc dans l'intérêt général de tout faire pour réduire le stress», note M. Thill, qui observe que, dans certaines entreprises, «le stress semble être un symbole d'importance, de compétence et de réussite professionnelle. Dans cette culture, les employés se prennent facilement au jeu et peuvent finir par croire qu'ils aiment ce qui en réalité ronge progressivement leurs ressources physiques et émotionnelles. Ou alors, ils finissent par se décourager au point d'abandonner tout espoir d'amélioration et renoncent à rechercher voire à accepter l'aide et le support dont ils auraient cruellement besoin». ■ Propos recueillis par J.-M. G.


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DVD/Disque Dur HITACHI est sur le point de lancer un enregistreur DVD/Disque Dur capable de graver et lire tous les formats de DVD: DVD+R, DVD+RW, DVD-RAM, DVD-R et DVD-RW et sera dans un premier

requises pour monter des vidéos en haute résolution. Compatible PC et Mac, le VP231wb accepte les signaux HDTV (480i, 480p, 720p et 1080i) et dispose d’entrées vidéos analogique et numérique DVI-HDCP. De plus, il intègre un hub USB 2.0. www.viewsoniceurope.com

Solutions

XXXX xxxx xxxxxxxxxxx temps disponible avec des Disques Durs de 80, 160 et 250 GB. Ces nouveaux enregistreurs seront également dotés d’une fonction ”sans pub”, qui permettra aux utilisateurs de passer automatiquement les spots publicitaires lors du visionnage ou de l’enregistrement d’un film. www.hitachi.be

GESTION DOCUMENTAIRE

Portables

Les dernières nouveautés

TOSHIBA présente le Tecra

Xtec, au travers de la suite Abbyy, offre les produits parfaitement adaptés pour transformer tous types de documents en des données exploitables. Ainsi, FormReader Desktop Edition capture automatiquement les informations provenant de formulaires et les exporte vers les bases de données et les systèmes de gestion de l'information. De même, une précision impressionnante et une préservation fidèle de la mise en page font d’Abbyy Finereader une solution incontournable pour la reconnaissance optique. www.xtec.lu Xtec propose aussi les solutions «Enterprise Publishing Software» d'Arbortext. Allié à la puissance et à la rigueur d'un éditeur XML avancé, Epic Editor offre le confort et les fonctionnalités d'un logiciel bureautique. A l’aide de feuilles de style, créées de façon conviviale avec Styler, Epic Editor présente les documents en temps réel selon la mise en forme choisie. Leur association permet de structurer l’information et de la diffuser sur différents canaux. Hautement paramétrables, ils répondent aux besoins les plus spécifiques. ADOBE présente sa nouvelle solution «Intelligent Document Platform». Grâce au caractère universel du format Adobe PDF et XML, Adobe Intelligent Document Platform est en mesure d'aider les entreprises à faire le lien entre documents, individus et processus. Les solutions Adobe étendent la portée des applications stratégiques de part et d'autre du pare-feu. Clé de voûte de sa plate-forme, les documents intelligents ainsi créés et intégrés sont accessibles et exploitables à l'aide de clients universels tels qu'Adobe Reader. Adobe offre un contrôle sur les documents en les renseignant sur les modalités et dates d'accès ainsi que sur l'identité des utilisateurs. www.adobe.lu I.R.I.S. présente de nouveaux produits tels que IRIS Capture for Invoices: une solution évolutive de numérisation et de reconnaissance automatique des factures-fournisseurs, qui s’adresse tant aux PME qu’aux très grandes sociétés. [>> 86]

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A4, un portable complet basé sur la nouvelle génération de technologie mobile Centrino d’Intel. Il est doré d’un écran TFT 15,4” (1.280 x 800), ainsi que du graphisme ATI Mobility Radeon X300, associé à une mémoire vidéo de 128 MB, et du processeur rapide Intel Pentium M 730 (1,6 GHz), une mémoire de 512 MB, un disque dur de 60 GB, un lecteur mixte CD/DVD et un lecteur 6-en-1. Le Tecra A4 dispose aussi de trois ports USB 2.0, d’un accès i-Link, d’un port Fast Infrared et d’un accès parallèle. www.toshiba.be

Ecrans VIEWSONIC présente son premier moniteur LCD 23 pouces panoramique. Le VP231wb excelle dans les rendus haute résolution nécessaires aux grands formats. Compatible HDTV, il est le compagnon idéal des graphistes, monteurs vidéo, utilisateurs d’applications de DAO et CAO ou encore des joueurs les plus exigeants. Avec un format d’affichage 16:9, il dispose de toutes les qualités

via messagerie SMS ou via messagerie instantanée. Prix: L'édition standard est vendue 1.299 euros et l'édition entreprise est vendue 5.999 euros. www.macromedia.com

LACIE présente une solution complète d'étalonnage et de création de profils pour les professionnels du graphisme les plus exigeants: la nouvelle solution d'étalonnage automatique LaCie blue eye pro spécialement accordée pour fonctionner avec le moniteur LaCie 321. Grâce à l'interface par commande numérique directe unique du moniteur, le logiciel blue eye pro peut régler les paramètres via un simple clic, en créant et activant automatiquement un profil ICC qui garantit des couleurs homogènes tout au long du flux de travail. www.lacie.com.

RSA SECURITY lance un nouveau programme de partenariat. RSA SecurWorld(tm) propose un incentive financier supérieur et des outils plus efficaces. Ce programme offre de nouveaux avantages significatifs, tout en permettant aux partenaires indirects de bénéficier de revenus supérieurs et de meilleures opportunités commerciales. www.rsasecurity.com.

Sécurité

ALTIRIS enrichit sa solution

SONICWALL réunit 24

phare Client Management Suite. La nouvelle version de cette solution propose de nouvelles options et des fonctionnalités améliorées. La version 6.1 de la Suite, solution de gestion du cycle de vie des postes clients, offre désormais des fonctionnalités de gestion des logiciels qui favorisent la stabilité et la sécurité des environnements informatiques hétérogènes tout en réduisant leurs coûts de possession et d’administration. Prix conseillé: à partir de 92 euros par nœud. Les clients existants disposent d’une mise à jour annuelle téléchargeable gratuitement www.altiris.com/sales.

MACROMEDIA annonce la disponibilité immédiate de ColdFusion MX 7, précédemment connu sous le nom de code «Blackstone». ColdFusion MX 7 fournit de puissantes innovations économiques pour interagir avec des téléphones mobiles via SMS. Outre les applications web, il permet aux développeurs de créer de nouveaux types d'applications Internet pour le marché de la téléphonie mobile. Ces nouvelles possibilités simplifient l'ouverture des applications sécurisées aux utilisateurs de téléphones mobiles

pare-feux virtuels en un seul switch géré. Ce dispositif intégré associe le contrôle approfondi de la sécurité et un commutateur à 24 ports à une solution abordable, souple et compacte. SonicWALL introduit le commutateur à 24

XXXX xxxx xxxxxxxxxxx ports PRO 1260 Enhanced secure LAN qui permet à chacun des 24 ports d'être configuré facilement et indépendamment en zones de sécurité personnalisées, soit en pare-feux virtuels. Le dispositif permet aux petites entreprises de déployer un seul dispositif, plutôt qu'un seul switch et de multiples pare-feux afin de segmenter en toute sécurité leurs réseaux internes. Prix conseillé: 2.220 euros. www.sonicwall.com

Serveurs HP offre de nouveaux serveurs Dual-Core qui peuvent augmenter la performance de certaines appli-



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[ 84>>] IRISCapture 6 est la nouvelle version du logiciel-phare d’I.R.I.S. pour la lecture automatique de formulaires et de documents, elle permet d’exploiter les technologies de tri intelligent et de reconnaissance de formulaires dans de nombreuses langues additionnelles et d’intégrer formulaires électroniques et formulaires papier dans la même filière de traitement. Readiris Pro 10 Corporate Edition, une version professionnelle, contient de nombreuses fonctions additionnelles intéressant les entreprises et les administrations, notamment la possibilité de générer des fichiers PDF de très petite taille contenant à la fois l’image scannée (en couleur) et le texte reconnu, ce qui est un atout crucial pour les applications d’archivage. www.iris.lu CK présente Flexistore (voir photo ci-dessous), l’archive digital avec l’aisance de la copie. Facile à utiliser, FlexiStore permet d’économiser du temps dans le stockage de documents, assurant un retour sur investissement rapide. L’archivage digital accélère le processus de recherche, le numérique permet l'accès simultané aux données. Il diminue significativement le coût du stockage par rapport au papier car il nécessite moins de surface. FlexiStore, la solution d’archivage de Konica Minolta, s’installe et est opérationnel en peu de temps. FlexiStore apporte les avantages de l’archivage au sein des départements sans la complexité et avec un prix très attractif. www.ckonline.lu. IBM présente Content Manager et Content Manager OnDemand, qui constituent les noyaux des produits de l’offre ECM d’IBM, la clé des gains de productivité. Solution couvrant l’ensemble de l’entreprise, Content Manager stocke, gère et distribue de nombreuses formes de contenu ou d’informations non structurées. Content Manager tire profit de toute la force du catalogue logiciel d’IBM, y compris de DB2 Universal Database d’IBM, dont il utilise les capacités d’indexage et de recherche, du logiciel IBM WebSphere pour ses fonctions de gestion des travaux évoluée, d’application Web, de portail et de personnalisation, et de IBM Tivoli Storage Manager pour le stockage du contenu. www.ibm.com

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cations de près de 75%. De nouveaux serveurs HP ProLiant quadri-processeurs accueillent les premiers processeurs dual-core x86 de l’industrie. Construit autour du nouveau processeur Dual-Core Opteron d’AMD, le nouveau serveur à lames HP ProLiant BL45p pour HP BladeSystem et le serveur HP ProLiant DL585 dual-core redéfinissent les critères de performance et les ratios prixperformance des quadri-processeurs (4P). www.hp.com

Appareils photo RICOH présente l’appareil photo numérique Caplio R2 à écran extra large (2,5 pouces), une résolution de 5 millions de pixels, un zoom optique de 4,8x,

convertis ou non au haut débit, souhaitant profiter d'un accès à l'Internet sans fil. www.intel.com

Téléviseurs HITACHI digital media group a dévoilé sa gamme Picture Master de téléviseurs compatibles HD à écran plat, utilisant à la fois les technologies Plasma et LCD. Ces deux technologies offrent une qualité d’image inégalée avec une reproduction fantastique des couleurs. Pour la première fois, le jeu de puces avancé offre plus de 68 milliards de couleurs sur écran plasma, et plus d’1 milliard de couleurs sur écran LCD. www.hitachi.be

Imprimantes RICOH lance deux nouvelles

XXXX xxxx xxxxxxxxxxx un objectif de 28 mm, des fonctions macro avancées, et des temps de réponse compétitifs. Le Caplio R2 utilise l’interface PictBridge, pour un transfert rapide et direct des photos entre l’appareil et une imprimante PictBridge via connection USB, sans qu’un PC ou un autre périphérique soit nécessaire. Prix recommandé: 329 euros TTC. www.ricoh.be

imprimantes laser monochrome pour petits groupes de travail: Aficio AP410 et Aficio AP410N. Rapides, peu coûteuses et robustes, elles bénéficient d’une vaste palette de fonctionnalités et de logiciels. Conçues pour imprimer jusqu’à 150.000 pages par mois, elles ont un préchauffage

XXXX xxxx xxxxxxxxxxx des couleurs plus évoluées. Prix: 1.663 euros HTVA. www.kyocera.be.

KONICA MINOLTA présente son imprimante laser couleur magicolor 5450, à usage multiple pour environnements variés. Les langages d’impression PostScript 3 et PCL 6 en font une imprimante couleur réseau qui garantit des impressions précises de textes et de graphiques, à la vitesse d’impression de 25 pages A4 par minute. Elle dispose d’un processeur G4 de 667 MHz, d’une carte réseau Ethernet d’un gigabit et d’une interface USB 2.0. Prix recommandé: 1.695 HTVA. Konicaminolta.com XEROX lance le premier système miltifonctions couleur du marché doté de la technologie brevetée à encre solide, le WorkCentre C2424. Il offre toutes les fonctions d’impression, de copie

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Internet INTEL lance une nouvelle puce WiMAX pour élargir la portée de l’Internet large bande. Le WiMAX, acronyme de Worldwide Interoperability for Microwave Access, est une technologie sans fil basée sur les standards offrant une connectivité à haut débit pour le «dernier kilomètre» aux particuliers et entreprises. Les puces WiMAX d'Intel ont toutes les caractéristiques nécessaires pour fournir des modems à haut débit sans fil abordables. Comme elle s'appuie sur les standards, la technologie WiMAX devrait rendre les choses beaucoup plus faciles et abordables pour les utilisateurs, déjà

de moins de 19 secondes, une vitesse d’impression de la première page de 7,5 secondes, et une sortie continue de 27 pages à la minute. Ces machines supportent tous les protocoles de connexion courants (Bluetooth compris). Prix conseillés: 725 euros pour l’Aficio AP410 et 825 euros pour l’AP410N. www.ricoh.com

KYOCERA présente sa nouvelle imprimante couleur laser couleur A4 de bureau, la FSC5020N. Cette machine comporte une mémoire plus confortable que les précédentes (128 Mo de série, extensible à 1024 Mo), une nouvelle unité duplex assurant une productivité accrue et des fonctions de calibrage et de contrôle

et de numérisation des systèmes multifonctions haut de gamme. Il imprime les documents couleur et N/B dont de simples documents Word, des feuilles de calcul et des présentations à la vitesse de 24 pages par minute. Il intègre plus de 80 brevets concernant l’encre solide et 20 autres brevets en cours d’attribution. Il imprime la première page couleur en 6 secondes. Utilisant des bâtonnets d’encre solide à base de polymère au lieu de toner, la technologie à encre solide fonctionne comme une presse offset professionnelle bien qu’elle soit conçue pour une utilisation quotidienne au bureau. Prix: 2.999 euros HTVA. www.xerox.be


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outils communication

TROPHÉES

Troisième mi-temps Le sort en est jeté. 17 agences et professionnels de la communication ont finalement été retenus pour les premiers Communication & Design Awards qui se tiendront le 27 mai (voir aussi notre galerie des «nominés» en page 50). Il ne s’agit évidemment pas des premiers «awards» remis par – et pour – la profession au Luxembourg, mais la rupture voulue avec ce qui s’est fait, ces huit dernières années, au niveau de feue la F/P/C/, justifie à elle seule la remise à zéro des compteurs. Outre une approche différente dans le contenu même de ces récompenses, pour ce qui est des catégories et des critères de choix du jury, Design Luxembourg et la MarkCom, étroitement associés dans cette nouvelle aventure, ont également souhaité renforcer la crédibilité de l’événement. Tous ceux qui imaginent une nouvelle soirée de débordements festifs – parfois au-delà du raisonnable, comme cela fut, hélas le cas, en 2004 – en seront pour leurs frais: la séance de remise des trophées, qui se déroulera à la Chambre de Commerce, sera des plus académiques qui soit. Pas question pour autant d’occulter totalement la fête qui contribue, pour une part toujours importante, au succès de ce genre de manifestation. Fête il y aura, donc, mais celle-ci sera tout simplement «délocalisée» au Melusina, qui sera le théâtre de la troisième mi-temps où tout le monde se retrouvera en clôture de l’événement et aura l’occasion de laisser libre cours à ses impulsions créatrices dans le domaine des réjouissances! ■

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ABC SERVICES AGENCE Mikado Publicis SUPPORT presse ACCOUNT Jeff Lens ART DIRECTOR Didier Leclercq COPY Frédéric Thill INFOGRAPHISTE Olivier Debuys

ACL AGENCE Millenium SUPPORTS presse ART DIRECTOR Claude Moes Graphiste Jorge Valente COPY Olivier Liberton ACCOUNTS Sébastien Bonoris, Christophe Mathgen

COMPUTER SYSTEMS AGENCE M&V Concept SUPPORT Mensuel économique et financier Graphiste: Pascale Rigaux ART DIRECTOR Alain Joachim ACCOUNT Marc Devresse.

CHAMBRE DE COMMERCE LUXEMBOURG AGENCE Millenium ART DIRECTOR Claude Moes GRAPHISTE Jorge Valente COPY Michael Soldi ACCOUNT Michael Soldi, Didier Houillon.

WENGÉ RESTAURANT AGENCE Concept Factory CREDIT CREATIF Francois Leclerc / Christophe Rosière / Emanuelle Baroni / PHOTO Studio Frank Weber.

VILLE DE BRIEY (F) AGENCE Millenium SUPPORTS presse quotidienne, affichage ART DIRECTOR Claude Moes GRAPHISTE Jorge Valente COPY Olivier Liberton ACCOUNT Michael Soldi, Didier Houillon.


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communication outils

SITE DU MOIS

ABBL.LU

ASTRON.BIZ (avec Primesphere) Le site du leader européen de la construction de bâtiments d’entreprise en acier est désormais disponible en 9 langues, riche en photos et en illustrations.

TRANSFAIR-MINKA AGENCE Comed SUPPORTS Presse, affichage, TV ART DIRECTOR Pierre Servais COPY Claude Muller RÉALISATION SPOT TV Digital Studio ACCOUNT Claude Muller.

POLICE GRAND-DUCALE AGENCE Mikado Publicis SUPPORT affiche ACCOUNT Jean-Luc Mines, Jeff Lens ART DIRECTOR Didier Leclercq COPY Frédéric Thill INFOGRAPHISTE Olivier Debuys PHOTO Stock

RENAULT LUXEMBOURG AGENCE Mikado Publicis SUPPORT presse ACCOUNT Jeff Lens ART DIRECTOR Didier Leclercq COPY Frédéric Thill INFOGRAPHISTE Olivier Debuys PHOTO Jean-Pierre Van der Elst

Nouveau président, nouveaux locaux, nouveau site Internet: l’Association des banques et banquiers, Luxembourg (ABBL) vit ces premiers mois de l’année 2005 à l’heure des changements. Entièrement relooké – avec un design beaucoup plus clair et plus agréable à la consultation – et enrichi d’informations liées au secteur financier luxembourgeois, le site abrite également deux nouvelles rubriques: un agenda, qui reprend les différentes manifestations organisées par les membres et autres collaborateurs (séminaires, conférences, formations, etc.) et un coin presse, réservé aux journalistes. Une foire aux questions permet également d’obtenir des éléments directs et concrets concernant des thèmes aussi variés que l’entrée en relation avec une banque, les virements domestiques et transfrontaliers, l’electronic banking, le secret bancaire ou encore le blanchiment d’argent. L’ABBL est également en train de finaliser la mise en ligne d’un portail dédié à la place financière, à l’adresse www.luxembourgforfinance.lu. Il devrait être opérationel avant cet été...

JURISEDIT.COM (avec Solange

...ET AUSSI ICANN.LU / ISOC.LU Suite au concours d’infographisme lancé par l’ISOC Luxembourg, les deux sites ont été relookés. Le premier par Nathalie Matiz (pour Nvision, qui a déjà assuré la refonte de nombreux sites du gouvernement et des ministères luxembourgeois) et le second par M. Laurent Aronica, qui, en plus d'un graphisme attrayant, avait également proposé une refonte complète du site de l'association.

VILLE DE LUXEMBOURG AGENCE Mikado Publicis SUPPORT presse ACCOUNT Jean-Luc Mines ART DIRECTOR Didier Leclercq COPY Frédéric Thill INFOGRAPHISTE Olivier Debuys

CAMFUNDS.COM (avec Alibi) Lancement du site de la société CAM (Convertible Advisory Management) qui présente de manière dynamique l'évolution des différents fonds d’investissement qu’elle gère.

TANGO AGENCE Concept Factory CREDIT CREATIF David Solito / Francois Leclerc / Sophie Hass

COMMUNIQUEZ-NOUS les lancements et les changements importants de vos sites en envoyant un message à press@paperJam.lu.

Desprez) Nouvelle identité visuelle pour l'éditeur juridique luxembourgeois 100% multimédia, associé au lancement progressif d’une nouvelle base de données «MultiJURIS».

LUXWEB.LU Editus a recentré ses services d’annuaires sur le seul portail luxweb.lu, abandonnant ainsi l’accès à allo.lu. Chaque annuaire dispose à présent de sa propre page d’accueil et dispose d’un moteur de recherche annoncé comme étant plus performant.

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outils espace markcom

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Une foule intelligente» n’agit pas nécessairement judicieusement! Aux Etats-Unis sont apparues récemment de petites actions collectives d’un genre nouveau: coordonnées par e-mail ou par SMS, des groupes d’internautes se rassemblent pour des happenings éphémères... CE MOUVEMENT, LANCÉ par le site Mob Project, est une application récente d’un concept plus large, théorisé par l’auteur et gourou américain Howard Rheingold: les «foules intelligentes» ou «smart mobs», qui s’organisent en temps réel grâce aux moyens de communication mobiles. Du neuf avec du vieux.

Le challenge du centaure Rien n’arrêtera dorénavant la percée des nouvelles techniques et technologies de communication, le marketer moderne devra également en tenir compte. Le consommateur jeune (18 à 40 ans), et surtout le cœur de cible des 18 à 30 ans a radicalement changé depuis l’avènement de l’internet. Le consommateur traditionnel est en voie de disparition, le consommateur virtuel est un mythe, le centaure devient la seule réalité à devoir prendre en considération! «D'une certaine façon j'ai changé, puis finalement pas tant que ça. J'ai toujours les mêmes besoins humains pour de l'interaction et de la facilité, mais j'ai de nouvelles façons à

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ma disposition pour les satisfaire. Je ne veux pas que l'on tente de me mettre dans une boîte ou de me figer dans un profil. Vous ne pouvez ni me considérer comme un consommateur virtuel, ni comme un consommateur traditionnel. Je suis l'un ou l'autre et je suis les deux à la fois. Je ferai une sélection de la technologie qui améliore ma condition de vie et je rejetterai celle qui ne le fait pas. Je choisirai quand et comment je veux interagir. Je vais où je veux. Voyons si vous pouvez me suivre». «Je veux pouvoir retrouver votre entreprise quand et où je le veux. Je vais accéder à votre site au milieu de la nuit, vous appeler pour vous raconter mes problèmes et passer directement chez vous quand je veux vous regarder droit dans les yeux et signer pour l'un de vos produits. Je veux être partout et je m'attends à ce que vous soyez partout à m'attendre. Et il vaudrait mieux que vous me reconnaissiez quand je viendrai vous rendre visite à travers de multiples canaux». Avec la technologie informatique et l'interactivité personnalisable, de nombreuses techniques marketing deviennent désuètes. La technologie

affirme son rôle et toute relation entre un fournisseur et un client doit analyser les canaux à disposition et les technologies qui peuvent être mises en place. Les stratégies marketing et les messages communicationnels devront s'y greffer. Parler de convergence dans le cadre qui nous intéresse revient donc à comprendre le rôle joué par la technologie pour rapprocher ou distancer offreur et consommateur de service.

Le marketing de convergence Dans le cadre du marketing de convergence, les deux acteurs ont du pouvoir de détermination et influencent la communication qui va dans les deux sens. Le rôle de la technologie se limite à un type de «colle» qui rapproche client et fournisseur. C'est une colle collaborative de co-production. Le marketing de convergence se base sur ses 5 Cs. Tout d’abord, il y a la customerisation: les entreprises doivent aller au-delà des ventes de produits, ils doivent vendre des sentiments et savoir bien contrôler l’impact de ces sen-

timents sur leurs différents cœurs de cible. Ensuite il y a la communauté. Let me be part of it! Le jeune consommateur d’aujourd’hui appartient d’un côté aux communautés traditionnelles (famille, scouts, équipe de sport…), mais d’un autre côté Internet et la téléphonie mobile ont créé des communautés parallèles qui interfèrent avec les communautés traditionnelles. Les jeunes d’aujourd’hui voyagent entre ces deux mondes et profitent du «best of both worlds». Le matin, ils chattent avec Suzy Wong en Chine; l’après-midi, ils bloggent avec les alter-mondialistes; au supermarché, ils se laissent tenter par le dernier jeu mobile de CocaCola; et le soir, ils mettent la photo de leur premier but en ligne pour montrer à tout le monde qu’ils sont brillants. Le marketing tribal s’est accaparé les règles de fonctionnement des différents clans et permet d’interagir de façon judicieuse et pertinente avec ces youngsters parfois vieux-jeu. Le canal de communication est également d’une importance primordiale. Les canaux classiques ne permettant aucune interactivité, de préférence en temps réel, perdent de plus

en plus de terrain auprès de cette cible. Les canaux du futur sont le web et le mobile. La valeur compétitive du produit ou service marketé a également fondamentalement changé; on ne parle plus uniquement de prix ou de qualité; le degré d’innovation, la nature de l’acte d’achat, la recommandation par le buzz marketing, tels sont les nouveaux credos des produits hype de demain. Et puis finalement le choix. Le jeune consommateur ne veut pas être inondé d’information au moment inopportun. Il veut choisir ses sources d’informations en donnant la priorité aux informations de ses blogs. Intelligence, interactivité et doigté, tels sont donc les maîtres-mots du marketing de convergence. Pratiqué à bon escient par des spécialistes au nez fin, cette technique vous permettra de fidéliser le jeune consommateur par des cycles d’innovations et de créations récurrentes au-delà de son âge de jeunesse. Parlez-en à votre consultant en communication et participez activement à la future révolution sociale... ■ www.markcom.lu


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Dans de nombreux cas, nous repartons véritablement de zéro» L’Institut luxembourgeois de régulation (ILR) est à l’aube d’une profonde réorganisation, initiée par le nouveau cadre législatif voté fin avril. Sa directrice, Odette Wagener, nous en détaille les enjeux. AVEC UN RETARD NON NÉGLIGEABLE, LE Luxembourg a enfin adopté, fin avril, le «paquet Télécom», un ensemble de quatre projets de loi composant le nouveau cadre réglementaire en matière de télécommunications, transposant en droit national un certain nombre de directives européennes concernant tout aussi bien les réseaux et les services de communications électroniques; l’organisation de la gestion des ondes radioélectriques que les dispositions spécifiques de protection de la personne à l’égard du traitement des données à caractère personnel dans le secteur des communications électroniques. Mais ce «paquet Télécom» a également accouché d’une loi portant réorganisation de l’Institut luxembourgeois de régulation (ILR), l’autorité nationale ayant émané, en 2000, de ce qui était, auparavant, l’Institut luxembourgeois des télécommunications (ILT), et désormais en charge, outre les télécoms, de la surveillance et de la régulation des marchés libéralisés de l’énergie (électricité et gaz), du secteur postal et de la gestion des fréquences. Il s’agit là d’un changement profond, autant pour le marché (le principe des licences, par exemple, est aboli, les différents opérateurs actifs sur le marché n’ayant désormais plus pour obligation qu’une simple déclaration de services) que pour l’ILR, très souvent montré du doigt et critiqué lors de ses premières années d’existence et dont le mode de fonctionnement va se trouver bouleversé par toutes les nouvelles dispositions législatives introduites. Par le passé, l’Institut luxembourgeois de régulation n’a guère brillé par la qualité de sa communication vers l’extérieur. Aussi une interview de sa directrice historique, Odette Wagener, constitue-t-elle toujours un petit événement. Elle marque, en tous les cas, un signal clair dans la volonté de cette administration dépendant du ministère d’Etat de mieux se repositionner dans le paysage, au moment où ces nouvelles dispositions législatives devraient lui fournir, très rapidement, davantage d’oc-

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casions de prendre position et de rendre des décisions parfois cruciales pour le développement du marché. Madame Wagener, cela fait bientôt cinq ans que l’Institut luxembourgeois de régulation existe. Quel regard portez-vous sur la libéralisation des marchés au cours de ces dernières années? «Je crois que l’on peut même remonter à huit années en arrière, avec la création de l’Institut luxembourgeois des télécommunications. Au cours de toutes ces années, nous avons vécu une incroyable évolution technologique et cela devrait continuer encore les prochaines années. Je porte un regard positif sur l’évolution de la libéralisation des marchés à proprement parler, en ce qui concerne, principalement, les services mobiles, tant du point de vue de la qualité que de la tarification. Il n’y a pas eu le même développement en ce qui concerne la téléphonie fixe, car les infrastructures n’ont pas suivi. Il faut bien voir qu’il s’agit là d’un investissement extrêmement coûteux qui n’est pas donné à tout le monde. L’Entreprise des P&T dispose à la base d’une infrastructure parmi les plus performantes d’Europe. La loi de 1997 stipulait d’ailleurs que tout nouvel opérateur entrant pouvait se servir de cette infrastructure, moyennant le paiement du prix. Un nouvel entrant avait donc la possibilité de créer sa propre infrastructure ou d'utiliser les infrastructures existantes pour offrir ses services. Le développement du secteur, en général, a été audelà des attentes. Je ne pense pas qu’il y ait eu le moindre expert pour l’imaginer, à l’époque. Et qu’en est-il du développement de l’ILR en tant qu’autorité de régulation? Dispose-t-elle aujourd’hui des moyens suffisants à son bon fonctionnement? «J’avoue ne pas bien comprendre cette problématique du supposé manque de moyens. Ce sont surtout les opérateurs qui le disent! Mais ce n’est pas vrai. Ce

qui est certain, en revanche, c’est que nous éprouvons certaines difficultés à recruter les experts disposant des bonnes compétences. Il y a évidemment une sévère concurrence du secteur privé, qui offre certainement des conditions salariales supérieures. Mais sans doute l’Etat présente-t-il aussi d’autres avantages. Quoi qu’il en soit, il n’est pas évident de recruter des fonctionnaires ayant toutes les qualifications requises pour ce secteur très compliqué. Sans oublier que nous devons tenir compte de la diversité des profils, un ingénieur télécoms ne ressemblant évidemment pas à un ingénieur dans le secteur de l’énergie. Nos contraintes d’embauche sont de deux ordres: il faut tout d’abord qu’il y ait une autorisation délivrée par règlement grand-ducal et que le conseil d’administration, compétent en matière de budget, donne son accord. Sur ce dernier point, nous n’avons jamais eu, jusqu’à présent, de difficultés. Les besoins exprimés par la direction de l’ILR, compétente pour le fonctionnement de l’Institut au quotidien, n’ont jamais été remis en question par le conseil d’administration. Mais il faut bien voir qu’embaucher du personnel engage également une certaine responsabilité à moyen et long terme. Toute décision d’embaucher doit donc être mûrement justifiée. Pour l’heure, nous avons établi le nombre «limite» de personnels à 43. Actuellement, nous sommes 35, mais nous refusons d’embaucher sur la seule quantité si la qualité n’est pas au rendez-vous. Le secteur des télécoms représente-t-il le plus gros de vos forces? «La majorité de nos effectifs est affectée à la gestion des fréquences. Mais il est vrai que les télécoms représentent la majorité du poids de travail. Cela est évidemment dû au fait qu’il s’agit là du secteur le plus développé, celui où la concurrence est la plus acharnée… Ceci étant posé, dans le cadre de la nouvelle loi organique votée fin avril, il n’est pas exclu qu’au fur et


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à mesure du développement du marché, nous soyons amenés à revoir le nombre limite de 43 à la hausse. Y a-t-il une spécificité liée à la taille et au profil du marché luxembourgeois? Etre régulateur au Luxembourg est-il plus ou moins difficile qu’ailleurs? «Je ne pense pas que l’on puisse évoquer une spécificité géographique pour le marché luxembourgeois. J’ai pu constater, au sein des groupes de travail dont nous sommes membres au niveau européen, que tout ce que les autres peuvent faire, nous le faisons aussi, si ce n’est pas mieux. La qualité d’un marché ne se juge pas nécessairement à sa taille géographique. Par ailleurs, s’il devait y avoir une spécificité luxembourgeoise qui pouvait être mise en avant, elle serait désormais plus facilement prise en compte avec les moyens introduits par le nouveau cadre légal.

«Le passé nous a montré que les opérateurs un peu plus farfelus ne restaient pas longtemps sur le marché».

Qu’est-ce qui, justement, va changer avec le récent vote du «paquet télécom»? «Il faut savoir que ce nouveau cadre légal change complètement la donne de la régulation, tant au niveau européen que national. Rappelons-nous que la loi de 1997 était une loi spécifique. Toutes les mesures spécifiques étaient prises d’avance et y étaient clairement définies. Aujourd’hui, la Commission européenne de Bruxelles estime qu’un certain niveau de concurrence a été atteint, ce qui rejoint, du reste, les objectifs initiaux d’encourager un certain niveau de concurrence. A long terme, toutes ces règles spécifiques devraient idéalement faire place au droit commun de la concurrence. Cela prendra évidemment du temps, puisqu’il est également souhaité, au niveau de la Commission, d'aboutir à une harmonisation au niveau des 25 Etats membres, ce qui est, vous le devinez, plutôt complexe, puisque nous sommes tous à des niveaux de points de départ et d’avancement différents. La question qui se pose est de savoir comment faire la distinction entre ces règles «ex ante» et les règles que nous appelons «ex post», qui tomberaient sous la compétence du conseil de la concurrence. Selon les recommandations émises par la Commission européenne, il a été défini 18 marchés à examiner, dont 17 où l’ILR est compétent. Le 18e concerne le contenu et s’avère du ressort du Service des Médias et des Communications … Ces 18 marchés ont été catégorisés en quatre domaines. Pour chacun de ces domaines, nous avons établi, dès le mois de janvier, des questionnaires à l’attention des opérateurs et mis en place des groupes de travail qui vont sans doute s’étaler jusqu’à la fin de l’année. Ces quatre domaines sont la téléphonie mobile, l’accès aux réseaux, la téléphonie fixe et les lignes louées. Dans cette démarche que nous appelons «analyse des marchés», nous nous efforçons donc de définir exactement les marchés, pour procéder ensuite à l'analyse proprement dite. A partir de là, nous serons en mesu-

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«Notre travail ne sera pas plus simple»

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re de définir les remèdes. A priori, les 17 marchés qui tombent sous notre compétence comportent des règles spécifiques avec des décisions «ex ante». Si l’analyse démontre clairement que sur un marché donné, il y a non pas un opérateur dominant, mais une réelle concurrence, alors nous laisserons ce marché se développer et ce sera ensuite au seul conseil de la concurrence d’intervenir a posteriori en cas de problème.

NUMÉROS MOBILES

Le zéro à l’index Si vous avez des papiers à en-tête et des cartes de visite portant votre numéro de portable, il vous reste un peu moins d’un an pour écouler vos stocks. Car l’Institut luxembourgeois de régulation vient de lancer le processus de «relogement» de tous les numéros de tous les services mobiles (GSM, DCS et UMTS) des plages '02Y', '06Y' et '09Y' (autrement dit les numéros en 021, 061 et 091, associés aux numéros des boites vocales en 028, 068 et 098) vers la plage '6XY' (621/628, 661/668 et 691/698). «Nous travaillons depuis 2001 sur l’introduction de la troisième génération de téléphonie mobile, précise Odette Wagener. Nous savions qu’il faudrait disposer de nouvelles plages de numéros et qu’il faudrait donc changer notre plan de numérotation à un moment donné». Le moment est donc venu... Depuis juin 2001, la plage ‘6’ des numéros a été libérée, les numéros qui s’y trouvaient ayant été relogés dans la plage ‘23’. Concrètement, à compter du 1er novembre 2005, tous les numéros de mobiles commenceront non plus par un 0, mais par un 6. Pendant une première période de 6 mois, les deux numéros fonctionneront en parallèle, mais à partir du 1er mai 2006, les numéros 021, 028, 061, 068, 091 et 098 seront définitivement mis hors service. Un message vocal continuera, pendant 6 mois supplémentaires, à indiquer ce changement aux personnes qui persisteraient à appeler ces numéros-là. Tout sera donc définitivement terminé au 1er novembre 2006. ■

Cela signifie donc que le mode de fonctionnement de l’ILR va être profondément modifié... «Notre travail sera en effet complètement différent. L’un des principaux changements concerne le principe des licences. Dans l’ancienne loi, un opérateur devait nous soumettre un dossier et nous pouvions être amenés à lui demander des éléments complémentaires pour une bonne instruction de ce dossier, lequel était alors soumis au ministre compétent pour l’attribution de la licence. Désormais, un opérateur n’aura plus besoin d’une licence. Toute société souhaitant opérer sur le marché n’aura à délivrer qu’une simple déclaration de services. Cela ne veut évidemment pas dire que notre travail sera plus simple, car il était plus facile de vérifier qu’un opérateur agissait correctement sur la base d’un cahier des charges lié à l’attribution de licences. Mais cela ne veut pas dire non plus que tout le monde pourra faire tout et n’importe quoi. Nous savons toujours où nous en sommes avec les opérateurs qui travaillent correctement. Le passé nous a montré par ailleurs que les opérateurs un peu plus farfelus ne restaient pas longtemps sur le marché. Le but de cette nouvelle loi est clairement d’encourager la concurrence et, aux yeux de la Commission européenne, de réduire la bureaucratie. Il est clair qu’en contrepartie, cela devient aussi plus compliqué de protéger le consommateur, qui aura de plus en plus de mal à s’y retrouver dans cette matière complexe. Mais l’intérêt du consommateur reste préservé grâce au principe du service universel, qui donne, à chaque citoyen, un droit à l’accès au réseau et aux numéros d'urgence, à des cabines téléphoniques, aux services d’annuaires et de renseignement. En cas de problème, ce service universel peut être déclenché et il est alors du devoir de tous les opérateurs de contribuer à sa réalisation et à sa mise en œuvre. D’une manière générale, il est à noter qu’une fois que l’analyse des marchés sera achevée, le régulateur sera davantage amené à intervenir et devra prendre beaucoup plus de décisions que par le passé… Ne s’agit-il pas, en l’occurrence, de contraintes supplémentaires pour les opérateurs? Le marché ne souffre-t-il pas, comme tant d’autres, d’un problème de sur-réglementation? «Non, et je dirais même bien au contraire! L’instrument qui est en train d’être mis en place est vraiment flexible et simplifie les procédures pour les opérateurs. En revanche, il est vrai que cela demande énormément d’efforts et sans la collaboration constructive des opérateurs, nous n’aurons jamais de données qui reflètent la vraie réalité du marché. Nous savons ce qu’il en coûte aux opérateurs et c’est pour cela que nous avons essayé de les motiver dès les premières réunions du mois de janvier. Les question-

naires que nous leur avons transmis sont assez volumineux et parfois compliqués, mais ils nous sont indispensables pour collecter toutes les informations nécessaires qui nous permettront de mener à bien ces analyses des marchés. Je suis tout à fait consciente qu’il y aura des petits opérateurs qui auront des problèmes à fournir cet effort de travail supplémentaire. Pour en revenir à la question de la sur-réglementation, je vous rappelle que la loi de 1997 concernait la transposition d’un total de 21 directives, dont 14 concernaient les seuls aspects d’harmonisation et 7 ceux de la concurrence. Dans la nouvelle loi, seules quatre directives sont concernées, dont une qui n’est même pas de notre compétence directe. Par ailleurs, nous avons transposé ces quatre directives dans le cadre d’une seule et même loi, alors que d’autres pays ont choisi de faire une loi spécifique pour chaque directive. Je pense, de toute façon, que dans un pays comme le nôtre, il est du rôle du régulateur de faire attention à ne pas avoir de sur-réglementation, laquelle n’est certainement pas le meilleur moyen pour avancer. Aujourd’hui, tout dépend de l’analyse des marchés qui est en cours, qui nous permettra de prendre des mesures adéquates pour répondre plus concrètement aux besoins qui auront été exprimés. Les redevances liées aux licences constituaient pour l’ILR une importante source de revenus. Comment cela va-t-il se passer à partir du moment où ce principe de licence sera aboli? «Il est vrai qu’en fonction de la nature de la licence, un opérateur de réseau, de services, ou des deux, payait plus ou moins cher. Ce système va en effet disparaître à compter de l’entrée en vigueur de la nouvelle loi. Il nous faudra désormais facturer aux différents opérateurs les coûts effectifs engendrés dans le secteur des communications électroniques. Nous avons donc une comptabilité séparée et il nous sera possible, à la fin d’une année, de définir quel sera exactement le coût supporté par chacun des opérateurs. La facturation se fera par un prélèvement fixe par opérateur, plus une partie calculée sur leur chiffre d’affaires. Nous devons encore voir comment se passera la phase de transition d’ici à la fin de l’année en cours, mais au final, les opérateurs auront moins à payer. Nous facturerons les coûts, et rien de plus. Le prix de revient, en quelque sorte. Il ne nous est de toute façon pas possible d’afficher des bénéfices dans nos comptes de résultats, excepté pour les ressources rares, c’est-à-dire les fréquences et les numéros.

«Nous aurons enfin, et pour la première fois, des informations fiables» Quand pensez-vous avoir achevé cette analyse des marchés? «Nous espérons que cela soit conclu pour la fin de l’année 2005, ou le début de 2006. On sait qu’il y a toujours des imprévus et il faut savoir rester flexible, aussi bien de notre côté que de celui des opérateurs. Nous travaillons pour cela avec le cabinet de consultants français Analysys – qui a déjà rempli des mis-


Vos projets sont animés par le soufffle du changement. En avançant vers des sommets choisis, vous décidez du rythme d’évolution de votre organisation. InTech est à vos côtés pour vous accompagner, vous guider, en construisant des Solutions Informatiques éprouvées, ouvertes et adaptées à vos spécificités.

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sions pour les autorités de régulation belges – en collaboration avec le cabinet d’avocats Le Goueff. Ils nous aident à comprendre les mécanismes du marché et nous dispensent des formations internes en matière juridique ou économique. Il est d’ailleurs logique de procéder de la sorte, dans le cadre d’une mission ponctuelle. Recruter du personnel dans ce cadre-là, pour une mission aussi ponctuelle et hautement technique, aurait été illogique et trop coûteux. A moyen terme, nous n’aurions pas forcément eu la possibilité de redéployer ces ressources. Dans le cadre de cette analyse du marché, serez-vous enfin en mesure de communiquer des statistiques précises sur le marché? «Il est vrai que jusqu’à présent, nous n’avons pas pu le faire, car nous avions des doutes sur la fiabilité des informations reçues de la part des opérateurs. Aujourd’hui, ceux-ci savent combien il est dans leur intérêt de fournir les informations les plus précises possibles. Vous avez récemment publié les statistiques relatives à l’année 2003 (lire paperJam mai 2005 page 56, NDLR). N’était-il pas possible de le faire aussi pour les années précédentes? «Les informations sur lesquelles nous nous sommes basés pour établir ces statistiques n’étaient pas vraiment disponibles en 2001 et en 2002. Quant à ces chiffres 2003, ils se basent sur les dernières données précises dont nous disposons. Nous n’avons pas insisté pour obtenir de la part des opérateurs d’autres chiffres, sachant que ce nouveau cadre réglementaire allait se mettre en place et qu’une analyse profonde du marché serait menée. Il n’était pas dans notre intention de placer une charge de travail non raisonnable sur les épaules des opérateurs. Je suis sûre que, désormais, avec l’analyse des marchés, nous aurons enfin, et pour la première fois, des informations fiables. La première analyse des marchés est en cours. Serat-elle renouvelée sur une base régulière? «On sait, en effet, que le marché n’est pas figé et qu’il évolue. Nous venons de procéder, avec un certain retard, à la transposition des directives européennes publiées en 2002, et on parle déjà d’une révision complète des textes européens qui pourrait commencer dès l’année prochaine... Il est encore trop tôt, aujourd’hui, pour dire quand cette analyse devra être répétée, mais il est clair qu’elle le sera. Cela pourra être initié directement par Bruxelles, ou bien par le marché, ou bien encore à notre initiative. Et ce n’est pas parce que certains de nos pays voisins éprouveront le besoin de procéder à une nouvelle analyse que cela sera le cas pour nous. Notre marché évolue à son propre rythme. La communication à venir de ces données sur le marché permettra un gain de transparence, ce qui fait partie des revendications affichées par l’OPAL, la fédération des opérateurs alternatifs récemment constituée (lire paperJam mai 2005 page 28, NDLR). Que pensez-vous de cette initiative? «A mes yeux, l’OPAL n’est rien d’autre qu’un groupement qui fait du lobbying, comme il en existe déjà

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beaucoup. Les revendications affichées ne sont pas nouvelles. Elles ont déjà été régulièrement exprimées par les uns et les autres lors de différentes entrevues que nous avons eu par le passé. Ces revendications sont désormais compilées au sein d’une même association. Cela leur donne-t-il plus de poids? «Pas du tout. Lorsque, dans le cadre d’un entretien bilatéral, un opérateur nous fait part de telle ou telle revendication, nous en tenons compte. Mais cela ne veut pas dire que nous sommes en mesure d’y remédier tout de suite. Parmi ces revendications figure celle, la plus généralement entendue auprès des opérateurs, de la possibilité de revente, par l’opérateur historique, de l’abonnement fixe auprès des opérateurs alternatifs, ce qui permettrait l’émission d’une facture unique à destination de l’utilisateur final. Cela ne contribuerait-il pas, en effet, à la plus grande clarté et transparence voulues? «Cela fait en tous les cas partie des thèmes abordés dans le cadre de l’analyse de marché en cours, comme celui du développement de l’accès au réseau à hautdébit. Dans de nombreux cas, nous repartons véritablement de zéro, ce qui vous laisse imaginer la taille du chantier qui nous attend. Nous aurons, à terme, des réponses claires à toutes ces interrogations, ce qui donnera également plus de poids à l’autorité de régulation, car il nous sera possible, en toute âme et conscience, de prendre des décisions. Le prix à payer, en contrepartie, c’est que jusqu’au début de l’année 2006, il y aura encore de nombreuses incertitudes et questions qui resteront en suspens. Etes-vous satisfaite de la manière dont la portabilité des numéros mobiles s’est mise en place? «Je dois en effet souligner que tout s’est remarquablement bien passé en ce qui concerne le processus de mise en place. La création du GIE Telcom, sous l’égide de l’ILR, a permis aux opérateurs de se réunir régulièrement autour d’une table pour prendre les bonnes décisions. Fin avril, plus de 5.500 numéros avaient été portés et nous n’avons relevé aucun problème technique particulier.

«Je peux vous assurer que l’EPT fait un bon travail» Parallèlement à cette portabilité, on a pu assister à une recrudescence de la guerre des prix et, en particulier, à des échanges peu amicaux par voie de presse interposée entre deux opérateurs en particulier. Ne serait-il pas dans vos attributions de canaliser un peu ces ardeurs? «Non, je ne pense pas que nous soyons compétents pour intervenir dans ce genre de faits. Il s’agit au départ de stratégies commerciales, qui n’entrent donc pas dans nos attributions. Et si jamais il s’avère que l’une ou l’autre des annonces publicitaires était mensongère, ce serait au conseil de la concurrence de prendre les mesures qui s’imposent. D’une manière plus générale, je dois bien avouer que cette guerre des mots est un peu fatigante. J’es-


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time que tous ces opérateurs se portent relativement bien et brassent de grosses sommes d’argent. Je ne pense pas, cependant, que ces joutes oratoires ont une quelconque influence sur le bon fonctionnement du marché. Tous ces gens se connaissent bien et se retrouvent souvent ensemble. Et lorsqu’ils sont dans des réunions avec nous, ils ne parlent pas de la même façon entre eux... Qu’en est-il de la difficulté récurrente à établir les tarifs d’interconnexion avec l’Entreprise des P&T. Les tarifs RIO (Reference Interconnect Offer, NDLR) 2004 n’ont été approuvés que début avril 2005 et ceux de l’année en cours ne sont pas encore sur le point de l’être. On n’a pas l’impression que les choses aient vraiment évolué depuis quelques années... N’avez-vous donc aucun moyen de contrainte auprès des P&T? «Nous avons subi, dès le commencement, un retard sur l’établissement du RIO, qui n’a été que partiellement rattrapé au fil des années, même si cela n’est pas forcément bien perçu de l’extérieur. Nous travaillons actuellement sur la RIO 2005 et je peux vous dire que nous aurons rattrapé tout le retard pour la RIO 2006. Pour bien comprendre les choses, il faut garder à l’esprit que nous exigeons de l'EPT, pour l’établissement de cette RIO, une comptabilité ultra-complexe, qui implique un vrai chantier informatique et organisationnel. Il y a, aujourd’hui, du progrès, par rapport à la situation d’il y a quelques années: nous

sommes sur la bonne voie. Mais il ne nous est pas possible d’exiger que cette mise en place se fasse du jour au lendemain. L’Entreprise des P&T a trois métiers et dépend de deux régulateurs. Même en tapant du poing sur la table, cela ne changerait en rien la complexité et le travail énorme à fournir… Je peux vous assurer que l’EPT fait un bon travail, et que c’est cet opérateur qui doit, de surcroît, fournir le plus d’informations pour l’analyse de marché qui est en cours et à la mise en place de laquelle elle participe de manière très constructive. Quel est votre sentiment devant le retard pris par l’implémentation de l’UMTS? «Il est clair que nous ne pouvons que regretter ce retard. Il est impossible de dire, aujourd’hui, quelles en sont les conséquences néfastes, mais la pratique nous a malheureusement montré que de tels retards, accumulés dans une certaine période, pouvaient encore avoir des conséquences plus tard. Il est donc à craindre que dans quelques années, d’une façon ou d’une autre, nous subissions encore les effets de ce retard. Ceci étant dit, le plan sectoriel est en bonne voie: le conseil d’Etat a récemment donné son feu vert et le dossier se trouve sur le bureau du ministère de l’Intérieur et de l’Aménagement du territoire. Nous misons donc désormais sur une mise en œuvre la plus rapide possible. Mais là encore, il s’agit d’une évolution dont nous ne sommes absolument pas maîtres. Le dossier a été rendu très complexe par les

multiples acteurs qui s’y sont immiscés, pour des questions d’esthétique, de santé, etc. Tout ce retard pris, en tous les cas, ne facilite pas notre tâche! Et quelle est votre position concernant le développement à venir de la téléphonie sur IP? «Nous sommes effectivement en plein dedans, et de nombreux groupes de travail européens planchent sur la question. Le mouvement est en marche et il ne s’arrêtera pas. Mais la question est de savoir comment réguler cette nouvelle technologie? Il s’agit là d’un dossier extrêmement complexe et nous sommes en train de trouver des solutions en commun avec les autres régulateurs européens. Nous suivrons évidemment le principe de neutralité de la technologie, mais il faut aussi voir quelle sera l’utilité d’un tel système. On peut supposer que cela sera surtout intéressant pour les entreprises et sans doute moins pour les particuliers. Tout sera aussi lié à la qualité des services. Les innovations technologiques, il y en aura toujours et le problème du législateur restera toujours de suivre au plus près ces évolutions. Là, encore, je pense que le nouveau cadre réglementaire qui est en train de se mettre en place constitue un bon instrument pour permettre de réguler ce genre de nouveautés… Il permet de faire face plus facilement aux réalités du terrain, aux développements technologiques et aux besoins du marché».■ Propos recueillis par Jean-Michel Gaudron

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«Tout le retard pris dans l’UMTS ne facilite pas notre tâche».

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Cinq sur le front Engagés dans une coûteuse guerre des prix, les acteurs de la téléphonie mobile misent sur l’arrivée de l’UMTS pour se refaire une santé financière... DEPUIS LE 1ER FÉVRIER, DATE OFFICIELLE DE LA mise en œuvre de la portabilité des numéros mobiles au Luxembourg, plus de 6.000 abonnés mobiles aux réseaux luxembourgeois ont changé d’opérateur – ou de fournisseur – tout en conservant leur numéro de téléphone d’origine, soit environ 1,5% du marché. En un peu moins de quatre mois, il est évidemment difficile de tirer un réel bilan chiffré du phénomène, mais à considérer que c’est dans les premiers temps qu’il est raisonnable d’envisager un intérêt plus marqué de la part des consommateurs, nouveauté oblige, on ne peut pas vraiment parler d’un véritable succès... Selon les chiffres fournis, arrêtés au 11 mai par le GIE Telcom, en charge de la gestion technique de la portabilité, c’est l’opérateur Voxmobile qui apparaît comme le principal bénéficiaire, puisque près de 45% des mouvements enregistrés l’ont été dans sa direction. A l’opposé, LuxGSM et Mobilux sont les acteurs qui ont perdu le plus de clients (plus de 1.000 chacun) au profit des autres opérateurs ou fournisseurs. Il est à noter que, de l’avis de toutes les parties concernées, ces chiffres concernent, essentiellement, les clients «particuliers», les entreprises n’ayant pas encore, dans leur grande majorité, pris de décisions majeures dans ce cadre-là. «Si on compare le Luxembourg avec d’autres pays, on est en-dessous de la moyenne, surtout comparé aux pays scandinaves, constate Jean-Marie Spaus, directeur de la division Télécommunications de l’Entreprise des P&T. Cela veut dire que les clients luxembourgeois sont très fidèles à leurs opérateurs. Il y a évidemment des clients qui sont toujours séduits par les offres commerciales, sachant que les opérateurs ont mis en évidence des offres très séduisantes. Tout cela pris en considération, la portabilité des numéros mobiles, jusqu’à présent, reste donc modeste, voire marginale». Evidemment, entre un opérateur «historique» et un opérateur «alternatif», les intentions ne sont évidemment pas les mêmes. Acquisition de clientèle pour les uns, stabilisation – au minimum! – pour les autres. «Nous travaillons plutôt, en effet, sur la fidélisation de notre clientèle existante. Acquérir des clients coûte aujourd’hui plus cher. Entre fidéliser et

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acquérir, le rapport de coûts peut varier de 1 à 10», explique M. Spaus. Au final, donc, ce sera à chacun de faire ses comptes et de comparer les investissements fournis dans les campagnes publicitaires avec le retour sur cet investissement concrétisé par l’arrivée de nouveaux clients. Et rien ne dit que ce rapport sera favorable pour tout le monde. Yves Gordet, directeur du provider CMD, fait les comptes. «Sur un strict plan technique, chaque portage a un coût de 15 euros hors taxe pour chaque opérateur. C’est le prix payé au donneur par le receveur. Une partie est reversée à Systor, le fournisseur de la plate-forme informatique et une autre est reversée au donneur pour ses frais administratifs». A cela, il convient d’ajouter le «cadeau» consenti par chaque opérateur pour attirer le chaland (tarifications ou promotions spéciales), le packaging et les frais de marketing et de publicité... «Tout cela mis ensemble fait que chaque portage coûte probablement entre 70 et 100 euros, un chiffre qu’il est de toute façon difficile d’évaluer, estime M. Gordet. Et le return sur tout cela? il reste faible de toute façon»... Parmi les grands «perdants» de la mise en œuvre de la portabilité se trouve donc le provider Mobilux, qui ne se voile pas la face devant la réalité des chiffres, quel que soit leur niveau de pertinence. «Nous avons en effet ressenti, de notre côté, une relativement petite déperdition de clients, commente Chris Maes, directeur de Mobilux. Suite à cela, et aussi parce que l’on ne peut pas se permettre de laisser ce décalage important dans le marché, nous avons décidé d’appliquer une baisse de nos tarifs, qui est en cours selon le cycle de facturation. Nous migrons tout le monde vers des tarifs allégés qui sont parfaitement alignés avec les autres, voire concurrentiels». Faut-il s’attendre, dans les prochains mois, à une évolution plus prononcée des statistiques en matière de portabilité? Si l’on excepte le cas particulier des entreprises, dont le passage d’un opérateur/fournisseur vers un autre peut générer le portage de plusieurs dizaines de numéros d’un seul coup, la situation devrait quelque peu évoluer, en fonction d’une réflexion différente de la part des utilisateurs. «Je

vois deux phases dans cette portabilité, analyse Alex Zivoder, CEO de Tango/Tele2 à Luxembourg. La première est en train de s’achever: il s’agit plutôt d’une portabilité émotionnelle, impulsive, pour laquelle un client porte son numéro en fonction d’une annonce plus alléchante chez l’un ou l’autre opérateur, ou bien parce qu’il n’est plus satisfait de son opérateur du moment. La deuxième phase est en train de commencer, avec une portabilité plus rationnelle, réfléchie, qui devient un élément dans un cadre économique au sens large, tenant compte des coûts et de la qualité des services offerts, ce qui joue en notre faveur. La preuve: la tendance observée ces dernières semaines en matière de portabilité».

Dérapages (in)contrôlés L’un des premiers effets directement constaté de la portabilité au Luxembourg a été une recrudescence soudaine de la lutte concurrentielle entre les différents opérateurs et plus particulièrement les deux ennemis de toujours, Tango et Voxmobile. Si les surenchères tarifaires (ou plutôt devrait-on parler de «sous»-enchères?) étaient prévisibles – et ce n’est certainement pas le consommateur qui s’en plaindra – les débats ont largement débordé du cadre purement commercial, trouvant parfois – et en tous les cas trop souvent, sans doute – des échos au travers d’échanges «d’amabilités» par voie de presse interposée. Le marché avait-il vraiment besoin de ces dérapages? «J’ai effectivement prononcé une phrase, dans une interview (au Tageblatt, NDLR), qui a interpellé Monsieur Bintz, plaide Alex Zivoder. D’autres en ont ensuite rajouté une couche. Cet effet boule de neige n’était pas prémédité. Mais il faut bien comprendre que, grâce à la portabilité, nous assistons, à l’heure actuelle, à l’ouverture d’un nouveau marché: nous sommes dans une situation semblable à celle de 1998 lorsqu’un seul opérateur mobile monopolisait le marché luxembourgeois. Il est normal que des dirigeants d’entreprise défendent leurs bébés, le plus souvent par des actes commerciaux et techniques, quelquefois par les mots».


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Circulez, il n’y aurait donc rien à voir... «La concurrence, c’est évidemment sain pour le consommateur puisqu’il a tout à y gagner, explique, pour sa part, JeanClaude Bintz, administrateur-directeur de Voxmobile. A condition aussi que cela reste fair-play entre les concurrents. Or, les publicités faites par certains sont proches de l’arnaque et ça, c’est bon pour personne»… A ce petit jeu des sous-entendus et des «sur-parlés», le consommateur ne risque-t-il pas, au final, de se lasser? Difficile de le savoir, même s’il est probable qu’il se moque éperdument de ces passes d’armes, préférant se concentrer sur le chiffre qui apparaît au bas de sa facture. Sans doute alors le meilleur résumé de la situation se trouve-t-il au travers de la position d’Odette Wagener, directrice de l’Institut luxembourgeois de régulation qui explique, dans cette même édition de paperJam (voir page 96) que, «d’une manière plus générale, je dois bien avouer que cette guerre des mots est un peu fatigante». La seule certitude, avec toutes ces histoires, c’est que le marché de la téléphonie mobile au Luxembourg est, plus que jamais, en ébullition, sans doute encore plus qu’au moment de l’arrivée de Voxmobile, il y a tout juste un an. Douze mois au cours desquels il a engrangé environ 72.000 clients, répartis

en 41.000 abonnements et 31.000 «prépayés» ce qui, selon Jean-Claude Bintz, correspond à une part de marché de 15% environ. «Le marché est loin d’être saturé, estime-t-il. Il y a largement de la place pour trois. Un marché à deux n’est jamais sain, cela ressemble alors trop à du ping-pong! Le jeu est plus intéressant en triangle. Tout le monde a de toutes façons ses points forts et points faibles» Les points forts avancés par Voxmobile se concentrent essentiellement sur l’infrastructure présentée comme «ultra-moderne» et le marketing. Et les points faibles? M. Bintz reconnaît que l’obligation de devoir se battre sur beaucoup de fronts et de ne rien perdre de vue représente une certaine contrainte. «Nous ne sommes pas les P&T qui tiennent à protéger leur marché. Nous ne sommes pas non plus Tango qui veut regagner des parts de marché. Nous, nous devons non seulement gagner des parts de marché, mais aussi nous protéger». Mais la position en «stand alone» du dernier opérateur – par ordre chronologique – luxembourgeois constitue également, aux yeux de son administrateur-directeur, une source de faiblesse potentielle. «D’où l’importance de conclure des alliances avec d’autres opérateurs à l’étranger. Notre savoir-faire, enrichi par nos contacts à l’inter-

Photo: Michel Zavagno (Blitz)

Yves Gordet (CMD): «D’une certaine façon, la savonnette libérale de Bruxelles rend la pente particulièrement glissante».

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Jean-Claude Bintz (VoxMobile): «Si nous fermons les yeux sur certaines technologies aujourd'hui, nous n’aurons pas cette vision de demain».

national, est nécessaire pour avoir la vision de demain et si nous fermons les yeux sur certaines technologies aujourd'hui, nous n’aurons pas cette vision de demain».

L’UMTS dans les starting-blocks La vision de demain, elle passe nécessairement par quatre lettres qui se font ardemment désirer: UMTS... La téléphonie mobile de troisième génération, qui ressemble un peu à l’Arlésienne d’Alphonse Daudet: on en parle beaucoup, mais on ne voit pas venir grand-chose... Le plan d’aménagement sectoriel est toujours bloqué dans le circuit législatif luxembourgeois. Le Conseil d’Etat a rendu, fin avril, son avis sur le projet de règlement grand-ducal et la balle est maintenant dans le camp du ministre de l’Intérieur et de l’Aménagement du territoire. Cet avis, qui n’est pas public – contrairement aux avis rendus sur les projets de loi – contredit, en certains points, la position initiale du ministère. Ce qui pourrait laisser penser que le feu vert définitif tant attendu risque donc de se faire attendre encore un peu. Et dans cette attente, les opérateurs font un peu grise mine. «D’un côté, on ferme le robinet du GSM classique, avec, de temps en temps, quelques gouttes de contenu, mais de l’autre, on n‘ouvre pas encore celui de l’UMTS, regrette ainsi Yves Gordet (CMD). Clairement, la 3G représente une technologie prometteuse, mais le problème est que quatre ministres doivent se mettre d’accord au préalable sur la façon

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de le déployer. Sans compter que, pour l’heure, le marché n’est pas submergé par le nombre de terminaux compatibles, ce qui constitue un réel problème! Il est forcément frustrant de se trouver au-devant d’obstacles qui sont essentiellement philosophiques». En plus d’une perte de temps, certains doivent également composer avec une perte d’argent, ce qui n’est pas, pour autant, source de découragement. Car il n’est personne pour ne pas miser, à terme, sur le succès de la téléphonie mobile de troisième génération. «On a en effet perdu du temps et, donc, de l’argent, reconnaît, par exemple, Jean-Claude Bintz (Voxmobile). Mais cela ne constitue plus, aujourd’hui, un danger pour l’équilibre financier de la société. Nous allons d’ailleurs prendre très bientôt les décisions finales quant à la façon d’aborder ce marché. J’y crois très fort et probablement que les deniers mois de l’année seront propices à son véritable lancement. Les terminaux mobiles commencent à arriver et leurs prix vont rapidement baisser également». Chez Tango, aussi, on commence à compter les euros investis en l’absence, pour l’heure, de revenus correspondants. Mais Alex Zivoder ne s’inquiète pas pour autant des conséquences de ce retard sur l’ensemble du secteur. «De toutes façons, d’ici deux ans, tous les téléphones vendus seront compatibles 3G. L’utilisateur final ne s’apercevra pas spécialement de la différence. Simplement, il aura un contenu plus dynamique». Les promesses affichées au moment de lancer les appels à candidature pour les licences UMTS étaient

pourtant bien belles et d’aucuns rêvaient de voir le Luxembourg brandir la bannière des pionniers, tout comme ce fut le cas avec eLuxembourg. Au final, ceux qui y ont cru en sont, aujourd’hui, pour leurs frais. «Les licences ont été accordées en 2003 aux différents opérateurs, rappelle Jean-Marie Spaus (Entreprise des P&T). Un retard de deux ans n’est pas négligeable. Le Luxembourg a raté une chance d’être un leader dans cette technologie. On ne peut que le regretter». Le premier appel UMTS lancé par les P&T l’a été en janvier 2003. Aujourd’hui, en attendant une offre commerciale structurée, la priorité est dans le développement de contenus multimédia intéressants. Et, dans ce domaine, P&T peut, de surcroît, s’appuyer sur le contenu prêt à l’emploi déjà existant développé par son partenaire Vodafone. «Pour les prochaines, années, il faut trouver les «killer applications» qui permettent d’apporter une réelle valeur ajoutée. Par la force des choses, nous allons travailler sur ces axes là, sachant que le contenu n’est pas notre core business», explique M. Spaus. Il va de soi que l’UMTS se profile comme un facteur de différenciation plus fort que ne l’ont été les premiers services offerts via GSM. Là où le GSM ne concernait que la voix, l’UMTS touche aussi – et surtout? – du «non voix». «La téléphonie de troisième génération pourrait être un moyen de juguler la guerre des prix. Mais avant que l’UMTS ne devienne un vrai produit de masse, il faut encore compter une bonne année et demi», prévient Alex Zivoder, qui se


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pose la question de savoir comment il sera possible d’offrir un contenu de qualité à un prix «équivalent» à ce qui se fait actuellement. «Comment créer un business qui puisse à la fois répondre aux besoins de masse et qui fasse comprendre aux manufacturiers la partie «psycho-sociologique» du phénomène mobile? On a derrière nous dix ans de voix et tout est fait actuellement autour de la voix. Désormais, la voix doit faire partie d’un tout, plus large, qui satisfasse autant les gens. Dans quelle direction allons-nous? On ne le sait pas encore. Mais ce n’est pas un hasard si Apple et Motorola ont conclu des partenariats pour créer un «iPod mobile».

Prix bas et qualité de services S’il faut attendre encore 18 bons mois pour que l’arrivée de l’UMTS soit en mesure, peut-être de «juguler la guerre des prix», cela veut-il dire que la guerre des prix va, jusque-là, continuer de plus belle? On pourrait s’en inquiéter, surtout à considérer que dans une guerre, il y a toujours des blessés et des morts. Les tarifs de la téléphonie mobile, au Luxembourg, figurent parmi les moins chers en Europe. Ces derniers mois, les tarifs ont déjà reculé de 25% sur certains segments du marché et le mouvement à la baisse ne semble pas sur le point de s’arrêter de si tôt. «Je pense que dans le courant de l’année, les prix

vont continuer à baisser et je ne serais pas surpris que cette baisse soit d’au moins 20% sur certains segments du marché», prédit même Alex Zivoder. Une situation qui n’enchante guère Yves Gordet, lequel se demande jusqu’où peut bien aller cette chute des prix. «Nous avons déjà 5 acteurs sur le marché, avec 5 centres de facturation, 5 call centers, 5 services clients, 5 services administratifs. Dans quel pays trouve-t-on cela pour un si petit marché? Nulle part. Et tout cela coûte beaucoup d’argent à tout le monde. C’est bien beau de pousser les marges, mais encore faut-il parvenir à maintenir la qualité technique, ce qui coûte cher sur un marché qui, au vu de sa petite taille, confronte ses acteurs au problème du dégagement des ressources financières nécessaires aux nouveaux investissements technologiques. Dans ce contexte, le maintien d’une haute qualité de services aux clients a également son prix. D’une certaine façon, la savonnette libérale de Bruxelles rend la pente particulièrement glissante. L’édition d’une facture coûte plusieurs euros. Comment un opérateur peut-il la rentabiliser en proposant des abonnements ‘du tout gratuit’? Les tarifs proposés par certains opérateurs sont inférieurs aux coûts estimés de production...». Un point de vue que ne partage évidemment pas Tango, le principal concerné. «Prenez notre offre Knock-Out. Si un client s’abonne à cette offre et

Photo: Michel Zavagno (Blitz)

Alex Zivoder (Tango): «La téléphonie de troisième génération pourrait être un moyen de juguler la guerre des prix».

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Photo: Michel Zavagno (Blitz)

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Chris Maes (Mobilux): «Pour des personnes plus ambulantes, voire les applications Internet, data et autres, il y a une belle croissance possible»

n’appelle que des clients LuxGSM, là, effectivement, nous perdrions de l’argent, explique Alex Zivoder. Mais un client appelle, en règle générale, à n’importe quel moment de la journée et n’importe quel réseau, la distribution du trafic restant, au final, relativement constante. C’est sur la base de l’étude des statistiques que nous pondérons les coûts de nos offres, qui ne sont certainement pas ‘à pertes’. Ce qui est vrai, c’est que les concurrents ont du mal à suivre, car je pense que nous avons les structures de coûts les plus efficaces du marché». Une structure de coûts qui se base beaucoup sur l’externalisation, ainsi que sur l’utilisation du pool de ressources du groupe Tele2, refacturé en interne. A l’origine de cette folie, on trouve le principe de «subventionnement» des téléphones mobiles, proposés gratuitement ou à un prix dérisoire moyennant un abonnement de longue durée, en général 24 mois. «Au début, tout nouveau client était subventionné de l’ordre de 250 euros environ. Aujourd’hui, ces subventions sont devenues beaucoup plus faibles, constate Chris Maes (Mobilux). C’est logique dans la mesure où les téléphones sont aujourd’hui moins chers et les volumes d’appels plus grands. C’est aussi pour éviter au client de se noyer dans la profusion des tarifs que nous avons simplifié nos offres, avec plus que deux abonnements et 4 forfaits, couplé à des contrats à durée indéterminée. Nous appliquions par le passé des obligations de durée lors de promotions, mais nous les avons abandonné. D’une manière générale, je considère les baisses de tarifs actuels comme le Limbo Dancing où le DJ ne cesse de répéter ‘how

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low can you go?’, mais le groupe LuxGSM sera là pour éteindre les lumières après la fête...». Faut-il, dès lors, afficher une certaine retenue visà-vis de l’avenir, comme Yves Gordet, qui redoute que finisse par se passer avec le marché de la téléphonie mobile au Luxembourg, et toutes proportions gardées, la même chose qu’avec le marché de l’électricité aux Etats-Unis ou bien celui des réseaux ferroviaires anglais, «avec, de surcroît, la particularité que notre système est clos et notre marché aux dimensions finies»? Le tableau est peut-être un peu sombre pour s’y complaire sans retenue. Les potentiels de croissance sur un marché qui n’est pas extensible à l’infini sont évidemment plus que limités. Et sans doute faut-il les trouver ailleurs que dans les modèles «classiques» actuels. «On pourrait par exemple imaginer que des opérateurs créent des réseaux virtuels autour de la grande région et commencent à faire des offres du style ‘quel que soit le réseau sur lequel vous êtes, ne payez qu’un tarif domestique’, s’interroge Chris Maes. Il y a déjà ce genre de réflexions à l’intérieur du groupe Vodafone. Pourquoi ne pas imaginer, particulièrement pour le Luxembourg, des zones de chalandise un peu plus grande? Je pense que c’est surtout la croissance de volume à l’intérieur des acteurs concernés qui est à surveiller. Pour des personnes plus ambulantes, voire les applications Internet, data et autres, il y a une belle croissance possible». Ce qui est certain, c’est que les prochains mois ne manqueront pas d’un certain intérêt, en attendant la grande révolution tant attendue de l’UMTS... ■ Jean-Michel Gaudron


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Le fixe fait sa mue Devant le développement des technologies mobiles, le concept de téléphonie fixe est en profonde mutation, sur fond de protocoles IP et de réseaux haut-débit. «THE WORLD IS MOBILE»... LE SLOGAN COMmence à être bien connu sur la place luxembourgeoise et constitue bien plus qu’une simple phrase à vocation commerciale. La réalité du terrain est là et l’importance de la téléphonie mobile n’est plus à démontrer. Selon les données statistiques établies par la Commission européenne, le taux de pénétration de la téléphonie mobile a même dépassé, dans le pays, les 100%, même s’il convient de relativiser ces chiffres, compte tenu de la présence de nombreux travailleurs frontaliers disposant d’un abonnement au Luxembourg. Ainsi donc Graham Bell, à qui l’on prête volontiers la paternité du téléphone «fixe» tel que nous le connaissons encore, ne va bientôt plus reconnaître ses petits... Il n’est d’ailleurs pas rare de voir des consommateurs résilier leur abonnement fixe «traditionnel» pour se limiter à la seule utilisation de leur téléphone mobile. La téléphonie fixe est-elle donc en train de vivre ses dernières heures? «Je suis persuadé que la téléphonie fixe, telle que nous la connaissons, va survivre un certain temps. On la croyait déjà morte lorsque la téléphonie mobile est arrivée, mais elle a toujours sa raison d’être et constitue d’ailleurs encore notre source de revenus la plus importante», remarque Jean-Marie Spaus, le tout nouveau responsable de la division des télécommunications de l’entreprise des Postes & Télécommunications. «Aujourd’hui, il s’agit d’une technologie prouvée, qui fonctionne bien et qui est sûre. Il y a des nouvelles technologies qui sont en train de s’implémenter, comme

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la voix sur IP, que l’on peut considérer comme le deuxième concurrent de la voix fixe, mais on en n’est pas encore au stade de se dire que la communication classique sur réseau fixe est morte. Au contraire!» Ce regain d’optimisme est partagé par Claude Radoux, administrateur-délégué de Luxembourg Online. Même si celui-ci estime que «la téléphonie fixe classique, on est en train de l’enterrer», il voit, dans les réseaux fixes, en eux-mêmes, un certain nombre d’atouts non négligeables. «Ils continueront à conserver, évidemment, un très grand avantage en termes de capacités de transmission, comparé aux réseaux mobiles. Pour la voix, cela n’est pas crucial. Mais à partir du moment où l’on cherche à ajouter d’autres fonctionnalités, comme le transfert de photos, de vidéos ou de données importantes, on ne peut que constater les limites de l’UMTS et des réseaux mobiles en général, vis-à-vis des réseaux fixes».

Investissements en continu Tout n’est donc, finalement, qu’une question de vocabulaire, à considérer que la téléphonie fixe telle qu’on l’évoque ne représente finalement qu’une petite partie de l’ensemble «télécoms fixes». «Il y a évidemment d’autres produits importants, notamment pour transporter le haut débit, précise François Thys, directeur général de l’opérateur Cegecom. Mais il y a aussi une certaine qualité de services à offrir: des services complémentaires à la voix et qui ne sont pas possibles via des mobiles. C’est pour cela que le fixe


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restera toujours en vigueur, puisque le mobile est limité dans certaines capacités de transport». Compte tenu de cette importance des réseaux fixes dans tous les services de communication, on n’en est donc pas encore à la prise de pouvoir du «tout mobile»... Mais rien ne dit qu’on ne va pas y arriver à terme, et peut-être plus rapidement que certains veulent bien le croire... «A court terme, la téléphonie fixe a encore du sens, mais à moyen terme, d’ici 3 à 5 ans, peut-être, le mobile va clairement prendre le dessus», prévoit, ainsi, Alain Caplier, key account manager chez Telenet Solutions Luxembourg. Aujourd’hui, les technologies permettent déjà d’avoir son numéro fixe sur un terminal mobile». Selon les acteurs du marché, la situation est évidemment différente. Telenet et Cegecom, par exemple, ont développé leurs propres infrastructures de réseau et fait partie des cinq opérateurs de téléphonie fixe disposant, depuis plusieurs années, de leurs propres «switchs» (les autres étant les P&T, évidemment, mais aussi Tele2 et Equant). Les investissements consentis en la matière ont, depuis, pratiquement – ou totalement – été amortis, ce qui leur a permis de contribuer largement à la baisse des tarifs observée depuis quelques temps. «Depuis 5 ans, nos

investissements dans les réseaux sont énormes, et nous continuons à nous concentrer sur l’extension des réseaux et le développement de nouveaux services», précise François Thys, qui insiste sur la stratégie à long terme prônée par l’opérateur. «On peut vraiment parler de guerre des prix, constate, pour sa part, Alain Caplier. Les tarifs sont vraiment au plus bas, au moins pour ce qui est des grosses banques et des industries. On est vraiment au ras des pâquerettes et on ne peut plus trop descendre actuellement». Si l’accès au marché des «grands comptes» est relativement bouché pour des opérateurs dits «alternatifs», le marché des PME constitue un vaste champ à explorer. Les volumes de minutes de communication y sont peut-être moindres, mais l’intérêt est tout de même là. «D’autant plus que, dans l’ensemble, ces PME sont plus fidèles dans leurs relations clients-fournisseurs, par rapport à une grosse entreprise. Elles ont eu affaire aux P&T pendant un certain nombre d’années et un jour un alternatif est venu. Plus tard, les P&T sont revenus à la charge, mais les clients sont dans l’ensemble restés fidèles à leur nouvel opérateur. Ce n’est pas forcément comme ça que les choses se passent avec les grands comptes».

Telenet et Cegecom partagent un autre point en commun: celui de s’être ralliés à l’initiative OPAL, la fédération des opérateurs alternatifs (lire dans notre dernière édition, paperJam de mai 2005, page 28). «Avant, chaque opérateur était le meilleur et voulait prendre des parts de marchés aux P&T et aux autres, résume M. Caplier. Il y avait beaucoup d’argent, mais quand le marché a fortement ralenti, tout le monde travaillait de son côté et menait des initiatives isolées, notamment en matière de plaintes. Du coup, rien ne bougeait, car cela manquait de poids. C’est pour cela que ceux qui sont encore là, à force de se voir, se sont dits qu’il ne serait pas mal de mettre en place une telle fédération. Au Luxembourg, il y a de la place pour une saine concurrence, avec cinq ou six acteurs. Mais il faut bien cibler ses produits et ne pas vouloir tout faire à la fois». Tout comme l’expliquait le président d’OPAL, Alex Zivoder, dans notre dernière édition, les intentions affichées par les membres d’OPAL ne sont pas celles d’une confrontation directe avec l’opérateur historique. «Nous avons aussi des contacts avec les gens des P&T. Eux aussi ont de bonnes idées, mais on voit qu’ils n’ont pas forcément les mains libres... C’est vrai que nous allons aussi les bousculer un peu, mais

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Jean-Marie Spaus (Entreprise des P&T): «Il y a un risque que les opérateurs doivent investir dans une nouvelle technologie, sans que des nouvelles sources de revenus s’établissent. C’est pourquoi nous devons travailler sur de la valeur ajoutée et non pas sur une facturation pure et simple».

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Alain Caplier (Telenet Solutions Luxembourg): «Au Luxembourg, il y a de la place pour une saine concurrence, avec cinq ou six acteurs. Mais il faut bien cibler ses produits et ne pas vouloir tout faire à la fois».

pas dans une approche de se dire ‘il faut tout changer et virer 500 personnes’. Le but est vraiment de faire avancer les choses, notamment sur le plan technologique. Sinon, au final, il ne restera plus que deux ou trois opérateurs alternatifs, les plus costauds, et c’est le client qui ne sera pas content», craint Alain Caplier. Du reste, vu du côté de l’Entreprise des P&T, qui s’était bien gardée de réagir publiquement à l’annonce de la création d’OPAL, on ne considère pas cette initiative comme une menace réelle. «Il s’agit d’avoir une approche critique devant le message qui dit ‘les petits venus doivent se défendre vis à vis des géants’, note Jean-Marie Spaus. Or, dans OPAL, il y a Tele2, MCI et BT, qui sont trois opérateurs plus importants que nous sur un plan international! Estce que ces opérateurs ont vraiment besoin de cette plate-forme pour défendre leurs intérêts? On suit cela de manière attentive, mais on continue à dormir normalement. De toutes façons, la concurrence a toujours existé et nous pouvons vivre avec. Nous cherchons surtout à suivre notre propre chemin, sans contribuer à une guerre des prix. Personne ne sort jamais gagnant d’une guerre». Aujourd’hui, l’enjeu majeur, en matière de «télécoms fixes», réside assurément dans le déploiement des services de type «Voix sur IP» (VoIP): faire transiter les communications téléphoniques non pas sur le réseau fixe à la technologie «classique», mais via un réseau de type Internet. Avantage: le coût des communications est alors gratuit pour l’utilisateur (à condition que l’appel reste confiné à la seule

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connexion Internet) et, de toutes façons, moins cher même si l’appel se termine sur le réseau local du correspondant appelé. Du côté des opérateurs, on est aussi gagnant, car la mise en place d’un switch voix/IP est moins coûteuse que celle d’un switch «classique». Au niveau de certaines entreprises, le système est déjà en vigueur dans les organisations de type «multisites», qu’elles soient d’envergure nationale ou internationale. Le développement est en marche et plus rien ne semble devoir l’arrêter. «Il y a encore quelques petits soucis qui demeurent avec les standards et les différents équipements, tempère néanmoins Claude Radoux (Luxembourg Online). Le protocole SIP (Session Initiation Protocol, un des protocoles d’ouverture de session IP qui pourrait devenir, pour le monde IP, l’équivalent du protocole http pour le Web, NDLR) est en train de s’imposer, mais il est jeune et a encore besoin de bon nombre d’ajustements pour couvrir toutes les applications dont on a besoin. Et selon les équipementiers, la manière de mettre en place ce protocole varie». Pour les uns, VoIP constitue clairement un atout majeur et le cœur même de leur activité. La toute nouvelle société VoipGate, par exemple – à la tête de la quelle on retrouve les mêmes associés que dans Data Center, Xavier Buck et Marco Houwen – est, ainsi, en train de prendre position sur le marché, en se positionnant en tant que porte d’accès aux applications «Voix sur IP», y compris pour des matériels téléphoniques «classiques» de type PABX. «Le grand avantage

que vont avoir, en la matière, les Internet services providers par rapport aux opérateurs téléphoniques classiques, c’est qu’à la base, la Voix sur Internet nécessite l’Internet! A l’avenir, les numéros de téléphone ne seront rien d’autre que des noms de domaine et les appels seront dirigés vers des adresses IP».

Modèle économique à revoir A l’instar d’une des applications Voiceover IP les plus connues, Skype, VoipGate a développé son propre logiciel de communication, SoftPhone, sur lequel peuvent venir se greffer des terminaux IP ou bien PABX. «Ainsi, il est possible de paramétrer quels appels doivent sortir sur une ligne ISDN normale ou bien via VoIP». A l’heure actuelle, environ 100 millions de numéros de téléphone IP existent dans le monde. Or, il existe quelque 67 millions de domaines Internet déclarés et 3,5 milliards de numéros de téléphone «classiques». On devine donc, aisément, l’enjeu que représente le développement de cette technologie et, du reste, les réflexions sont en cours quant à la mise en place d’une structure «E-num» pour l’attribution des numéros, qui serait à la téléphonie IP ce que DNS est aux noms de domaine des sites Internet. «Ce marché va être pris par les nouveaux acteurs, prévoit Xavier Buck. Les acteurs existants ne vont être que perdants: il vont devoir aller dans cette même technologie et vont devoir cannibaliser leurs propres revenus dans le monde commuté et vont se trouver en concurrence avec des ISP très agressifs».


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Du côté de l’opérateur historique, forcément visé en ligne directe par ce sous-entendu, l’approche est, comme d’habitude, pour le moins sereine, même si on ne cache pas l’importance de l’enjeu. «Voice over IP représente certainement un défi pour nous, confirme Jean-Marie Spaus. Nous allons d’abord nous concentrer sur les clients professionnels qui maîtrisent cette technologie. Il y a évidemment des opportunités à saisir et nous travaillons dans ce domaine là, en cherchant à développer une réelle valeur ajoutée, qui peut se trouver chez l’utilisateur final ou bien l’opérateur lui-même. Nous ne misons donc pas sur une réduction pure et simple des minutes et des prix». Ainsi, les entreprises sont-elles plutôt enclines à concentrer leurs compétences technologiques et budgétaires plutôt au niveau de son service informatique et, de la sorte, déléguer la gestion de sonposte «téléphonie» vers un prestataire extérieur. «Le scénario qu’un opérateur puisse gérer cette technologie est une des possibilités, reconnaît M. Spaus. Mais il y a peutêtre aussi des opportunités à développer auprès de certains partenaires intégrateurs». Quoi qu’il en soit, ce développement de la technologie IP va fondamentalement remettre en cause les modèles économiques existant actuellement en matière de téléphonie fixe. «Il y a en effet un risque

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François Thys (Cegecom): «Le fixe restera toujours en vigueur, puisque le mobile est limité dans certaines capacités de transport».

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que les méthodes de tarification liées au volume disparaissent, remarque M. Spaus. Il y a un risque que les opérateurs doivent investir dans une nouvelle technologie, sans que des nouvelles sources de revenus s’établissent. C’est pourquoi nous devons travailler sur de la valeur ajoutée et non pas sur une facturation pure et simple». Ce qui impliquera, évidemment, certains changements dans les habitudes de travail au niveau de l’opérateur historique. Chez VoipGate, on est conscient de cette difficulté rencontrée par certains acteurs déjà en place sur le marché. «Tous les opérateurs ont fait leurs tests et disent qu’ils sont prêts, mais aucun d’eux savent comment faire une offre qui ne leur fasse pas mal. Ils attendent de voir ce qui se passe sur le marché pour voir s’ils doivent réagir ou non et comment».

Pas si gratuit que ça... Pour Alain Caplier (Telenet), pas de doute, 2005 sera, au Luxembourg, l’année Voice over IP. «Il n’y a aucune raison de payer une communication vers le japon à un fort tarif alors qu’Internet permet de le faire à un tarif local. Le marché est mûr, même si les choses mettent un peu de temps à se mettre en place. L’avenir, c’est l’IP, un point c’est tout!».


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Claude Radoux (Luxembourg Online): «A partir du moment où l’on cherche à ajouter d’autres fonctionnalités, on ne peut que constater les limites de l’UMTS et des réseaux mobiles en général, vis-à-vis des réseaux fixes».

Ce constat, Luxembourg Online l’a déjà fait et depuis un bon moment déjà. La société existe depuis 10 ans et travaille depuis... 10 ans, dans ce domaine de l’IP. A l’occasion de la récente Foire du Printemps, elle n’a pas manqué l’occasion de présenter son nouveau service Internet Phone, disponible depuis le mois de mars. Mais Claude Radoux ne peut que regretter une certaine inertie en matière de développement d’infrastructures haut-débit, évidemment indispensables pour un déploiement acceptable des technologies IP. «Les évolutions techniques, au Luxembourg, on les suit avec plus ou moins de retard par rapport à l’étranger. Le plus ou le moins peut être influencé par la volonté politique de favoriser ou, au minimum, de permettre la concurrence sur le marché. Les derniers gouvernements, tant l’actuel que les deux précédents, n’ont rien fait en la matière, si ce n’est se contenter de déclarations d’intentions… Je trouve que cela est une preuve d’irresponsabilité quant à l’importance des défis pour le futur. Ou peut-être s’agit-il d’un manque de courage. Il est notamment regrettable que le ‘paquet télécom’ ait finalement été approuvé avec deux ans de retard et que, depuis 1998, il n’y ait eu aucun appel d’offres publics en matière d’infrastructures et services télécoms auprès de l’Etat». Pour autant, il ne faut pas compter sur un «miracle IP» permanent, concernant, en particulier, les aspects de tarification. Actuellement, entre deux utilisateurs directement connectés via un logiciel de communication IP, la communication est gratuite, puisqu’elle transite par le seul réseau Internet. «On

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voit que les premiers acteurs ont débuté par des offres où il y avait beaucoup de gratuit, constate Claude Daro, responsable de produits chez Cegecom. Mais lentement, les choses évoluent, au niveau international et ce qui était gratuit au début commence à devenir payant. L’attente des gens est d’avoir tout gratuit, avec l’ADSL moins cher et les communications moins chères. Or, le gratuit n’existe pas: Il y a donc encore beaucoup de choses qui ne sont pas très claires, au niveau régulation. Notre clientèle principale est professionnelle et nous ne voulons pas, pour elle, d’un produit qui ne soit pas encore mature… La technologie est là, c’est vrai, mais nous attendons que tout ce qu’il y autour soit également prêt». Ce qui fait dire à François Thys: «Nous ne voulons pas être le premier, mais plutôt celui qui a l’offre la mieux positionnée et la plus fiable. Nous connaissons la direction à suivre, mais je suis convaincu qu’il y aura des changements qui vont se faire. Les opérateurs comme Cegecom, et aussi ceux qui louent les services chez les autres, doivent réfléchir différemment. Il nous est donc très difficile, aujourd’hui, de fixer une date d’offre de ces services». Une date? MCI en donne une... Vers la fin de l’année 2005, la filiale luxembourgeoise de l’opérateur international (ex-Worldcom) annonce le lancement d’offres des services «IP» pour les entreprises du pays. Des services qui sont déjà largement disponibles aux Etats-Unis, depuis trois bonnes années, et qui ne commencent à arriver en Europe que maintenant, freinés par le cadre réglementaire propre à chaque pays.


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De quoi s’agira-t-il? Pas seulement du simple fait de téléphoner sur Internet. «La téléphonie est une des applications parmi d’autres dans le panel de services qu’il est possible d’envisager», explique Renaud Montulet, marketing director chez MCI à Luxembourg. Chez MCI, au niveau mondial, la migration vers l’IP est en cours, avec le passage de 13 réseaux spécialisés à un seul, qui concentre l’ensemble de ses services. Ceux-ci peuvent aussi bien constituer en des «managed services», qui permettent le monitoring des réseaux installés au niveau des entreprises et la mise en adéquation optimale de la bande passante par rapport aux besoins réels, qu’en des «contact centers», qui permettent à des utilisateurs d’avoir des relations interactives principalement basées sur la voix, mais qui évoluent dans un monde de convergence «voix-data». Sans oublier les services de sécurité ou de hosting. «L’idée est que l’on peut tout à fait bénéficier des avantages de la téléphonie IP sans pour autant consentir des investissements coûteux en matériels, explique M. Montulet. C’est assez particulier, car le message actuel des équipementiers est plutôt ‘faites les investissements’. Nous, nous privilégions l’approche ‘achetez un service, les investissements, c’est

nous qui les faisons’. Ceux qui prêchent pour le tout IP raisonnent dans un monde fini… Or, le tout IP ne vas pas arriver du jour au lendemain et il faut toujours prendre en considération les éléments ‘classiques’». Avoir un feed-back instantané sur l’état de la connexion, gérer les échanges de communication entre postes IP, mais aussi entre postes IP et non-IP, rediriger des appels entrants vers un PC ou bien un GSM, en indiquant une priorité selon la disponibilité de l’un ou de l’autre, gérer et limiter les accès à certains numéros: autant de services qu’il est aisé de mettre en œuvre sur une base IP. «L’intérêt pour les entreprises est énorme de pouvoir optimiser leurs réseaux, mais surtout d’avoir une vision future de convergence et de disposer d’un même format applicatif pour toutes les communications vocales et transfert de données», indique M. Montulet. Il ne reste plus qu’à attendre que se produise le véritable déclic, susceptible de lancer définitivement la machine. Sans doute la prise de position à venir de l’Institut luxembourgeois de régulation (ILR) constituera-t-elle, au moment opportun, un signal fort à destination du marché. ■ Jean-Michel Gaudron

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Xavier Buck (VoipGate): «Les acteurs existants ne vont être que perdants: il vont devoir aller dans cette même technologie et vont devoir cannibaliser leur propres revenus dans le monde commuté et vont se trouver en concurrence avec des ISP très agressifs».

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Opération convergence L’intégration des solutions de télécommunication dans les processus opérationnels des entreprises passe par la convergence des technologies. Mais gare aux aspects de sécurité! MAIS COMMENT FAISAIT-ON IL Y A 15 ANS, dans ces temps à la fois si proches et si lointains où la téléphonie mobile n’était pas spécialement mobile et les autoroutes de l’information tenaient encore plutôt de la route départementale? Les germes de la révolution technologique étaient, certes, plantés, mais la récolte était à peine commencée… Si l’intégration des technologies dans les processus de communication des entreprises a pu, un temps, être davantage considérée comme un joli gadget qu’autre chose, il n’est pas grand monde pour ne pas reconnaître, aujourd’hui, son impérieuse nécessité. Etre capable de se connecter au réseau de l’entreprise n’importe quand, n’importe où; être capable d’échanger des informations de tout type – voix ou données – avec n’importe quel collaborateur où qu’il se trouve; être capable d’être tenu informé en tout lieu et en toute heure: voilà quelques-uns des enjeux qui se posent de plus en plus souvent aux entreprises désireuses de gagner en efficacité. L’un des mots clefs attenants à cette (r)évolution est «convergence». Et, en la matière, les choses ont également rapidement bougé. «On ne parle déjà plus de convergence voix-données, laquelle est déjà acquise, mais plutôt d’une convergence des applicatifs informatiques avec le monde de communication», note Laurent Saeul, business manager chez Siemens Communications à Luxembourg. «On s’oriente vers un monde de portail de communication multimédia. C’est celui-là que l’utilisateur verra sur les différents équipements terminaux qu’il utilise, qu’ils soient portables ou fixes. De là découle une autre évolution inéluctable: la convergence fixe-mobile, qui n’a pas seulement lieu dans les entreprises, mais aussi au niveau des opérateurs eux-mêmes». Car, bien évidemment, si l’utilisateur final, qu’il soit dans un contexte professionnel ou privé, veut avoir un portail de communication multimédia – téléphone, mail, vidéo communication… – il doit aussi avoir, derrière ce besoin, toute l’infrastructure et

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l’applicatif qui puissent supporter cette convergence. «Actuellement, les infrastructures fixes sont disponibles à 100%, avec une qualité de service associée et la possibilité de faire voyager des données multimédia dessus, constate M. Saeul. Qu'offrir de plus en supplément? Une «deuxième génération IP», 2gIP, avec un portail qui permette non seulement d’avoir la communication voix, mais également des applications informatiques telles que les mails ou le document sharing». Cela peut également aller plus loin, avec la possibilité de visualiser, sur l’équipement terminal utilisé, lesquels des collaborateurs sont disponibles à un moment donné et par quel biais de communication ils sont accessibles. «Cela permet de prendre une décision instantanément, comme par exemple celle d’activer – ou pas – une conférence téléphonique en fonction de la disponibilité des collaborateurs. Trop souvent, encore, il y a beaucoup de pertes de temps pour trouver les personnes…» Toutes ces applications se basent sur des infrastructures aussi «classiques» que s’appuyant sur le protocole de communication IP. Et la migration des infrastructures classiques vers le IP est en route. «Il est important, pour une entreprise, d’avoir une certaine protection des investissements du passé, en même temps qu’une migration efficace vers les nouvelles technologies», estime Laurent Saeul.

Technologie et planification Faire abstraction de l’environnement dans lequel se trouve un utilisateur à qui est destiné une information, c’est l’idée de base des solutions développées par la société luxembourgeois M-Plify, spécialisée dans le domaine de la communication critique et qui offre des solutions de gestion d’incidents et d’alertes. «La mobilité ne constitue pas le besoin que l’on cherche à satisfaire. En revanche, on s’adapte à ces circonstances, partant du principe que l’on ne


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sait jamais où sont les gens que l’on cherche à atteindre, ni géographiquement, ni dans le contexte, explique Hubert Schumacher, associé fondateur et CEO de la société. Nous ne sommes ni opérateur télécom, ni fournisseur de réseau et nous sommes indépendants de tout support. Nous cherchons à nous servir de tous les supports de communication qui existent, ce que soit téléphone ou radio». Le besoin pour les entreprises, dans ce contexte, est multiple, mais se focalise essentiellement autour des aspects de disaster recovery et de business continuity. Peu importe qu’un collaborateur se trouve en vacances en Grèce ou en train de faire des courses dans une grande surface, le but final est d’être capable de la joindre. «Cela nécessite également, en amont, une certaine modélisation des scénarios envisageables, explique M. Schumacher, afin de pouvoir déclencher les bons processus le moment venu. Un inventaire des risques existants, de leurs coûts et de la probabilité de leur survenance, est donc indispensable. Or, cette étape préliminaire est encore bien souvent négligée». Pourtant, de récents événements n’ont pas manqué de mettre l’accent sur le fait que «tout peut arriver, n’importe quand». Sans remonter, nécessairement, jusqu’au cas extrême des attentats du 11 septembre

2001, il suffit, plus près de nous – tant géographiquement que dans le temps – de se rappeler, au Luxembourg, de la grande panne d’électricité de septembre 2004 ou bien de la contamination bactériologique de l'eau du robinet au mois de janvier dernier. «Tous les exemples récents ont montré que la communication a fait défaut, constate M. Schumacher. S’il y avait eu une bonne préparation, les désagréments et les dégâts auraient été moindres. Aujourd’hui, toutes les sociétés ayant des enjeux économiques importants ne peuvent plus vivre avec l’idée qu’un simple incident peut faire arrêter leurs processus opérationnels». Ces solutions bi-directionnelles d'alertes (AlarmTILT et AlarmTILT Emergency) ne nécessitent, de surcroît, l’installation d’aucune technologie particulière. «Nous partons du principe qu’il ne sert à rien pour un client de posséder une technologie compliquée, difficile à maintenir à niveau, explique Hubert Schumacher. A son niveau, un simple browser web doit être suffisant pour pouvoir tout faire. Nous sommes convaincus des modèles ASP - Application Service Provider - et SaaS - Software as a Service - et nous pensons pensons, du reste, que dans les 15 à 20 ans à venir, plus personne ne voudra posséder des applications informatiques complexes, car cela sera trop coûteux».

Au-delà de l’aspect purement technologique, MPlify cherche donc, également, à privilégier l’aspect communication et planification du risque, afin d’améliorer les procédures décisionnelles à mettre en œuvre en cas de besoin. «Chaque crise a deux aspects importants: la communication et les procédures. Pour l’instant, nous servons les besoins fondamentaux de la communication, mais nous voulons clairement aller vers les aspects de procédures. C’est peut-être le symptôme d’une économie nourrissante: les gens essayent de plus en plus souvent, de gérer les risques et de prévoir l’imprévu».

Les temps changent… Heureusement, les débouchés de ce genre d’applications ne sont pas systématiquement rattachés à des événements critiques ou dramatiques. Ils peuvent, dans un premier temps, répondre aux seuls besoins plus classiques d’un élargissement des supports de communication, comme par exemple la possibilité de disposer d’une messagerie «unifiée», accessible soit par son terminal mobile, soit par son ordinateur – fixe ou portable, lui aussi – et qui permette le transfert de messages (qu’ils soient de type SMS ou, désormais, de MMS), de l’un vers l’autre.

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Raoul Mulheims (Nvision): «Il y a encore un an, tout le monde n’était pas convaincu de l’utilité de ce genre de services. Depuis, les choses ont changé»

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Laurent Saeuls (Siemens): «Il est important, pour une entreprise, d’avoir une certaines protection des investissements du passé, en même temps qu’une migration efficace vers les nouvelles technologies».

«Il s’agit-là d’un besoin en augmentation linéaire dans les entreprises, qui se rendent compte de l’importance croissante de cette faculté d’échanges», constate, pour sa part, Raoul Mulheims, associé fondateur de Nvision, société qui a également développé la solution SMS Clearing, permettant l'envoi et la réception de SMS, à tous les réseaux mobiles luxembourgeois, par tous types d'applications, y compris les micro-paiements, un service à valeur ajoutée en plein développement. «Dans ce domaine-là, on part vraiment de zéro, car nous avons introduit le système en septembre 2004. Le marché est certainement mûr, mais certains acteurs ne sont pas encore précisément informés de ce qui peut être fait… Pourtant, par rapport au système classique de paiement par carte bancaire, le micro-paiement par SMS présente bien des avantages». Le système développé par Nvision affiche une moyenne de quelque 110.000 paiements par mois. L’une des applications type a été développée avec le groupe Editpress, pour le service «e-paper», qui permet l’achat en ligne de versions PDF des publications du groupe (Le Quotidien, Le Tageblatt et l’hebdomadaire Le Jeudi), pour 1 euro par exemplaire. «Mais le plus gros du trafic est généré par la vente de contenu pour téléphone mobiles, que ce soit des logos ou des sonneries, explique M. Mulheims. Des groupes internationaux opèrent ce genre de services pour une cinquantaine de pays. Pour le Luxembourg, le paiement passe à travers nous… Il s’agit vraiment d’une

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application phare, car le paiement s’effectue via le même medium que ce que l’on achète». La croissance de ces applications est tel que Nvision ne peut plus se contenter de sa plate-forme de gestion des paiements développée, initialement, «in house». Avant l’été sera ainsi déployée une nouvelle plate-forme, fournie par la société allemande spécialisée Derdack, «qui nous permettra de proposer des ‘service level agreements’ demandés par certains clients qui font appel à des applications sensibles ou critiques». La même plate-forme permettra, de surcroît, une connexion avec les messages de type MMS et sera capable d’absorber, en théorie, une capacité de transmission de 10 SMS par seconde. «De manière générale, il a fallu attendre très longtemps jusqu’à ce que politiquement, techniquement, et administrativement, la solution soit mise en place auprès des opérateurs, lesquels nous ont progressivement encouragés à aller dans de nouvelles directions. Il y a encore un an, tout le monde n’était pas convaincu de l’utilité de ce genre de services. Depuis, les choses ont changé», constate M. Mulheims. Les chiffres parlent d’eux-mêmes: pour ce qui est du «trafic» de SMS, qu’ils soient «normaux» ou «surfacturés» (dans le cas de jeux, notamment), Nvision constate une progression mensuelle moyenne de près de 20%, les derniers chiffres faisant état d’environ 200.000 messages traités, indépendamment de la plate-forme de réception. «La livraison du contenu vers une personne dépend évidemment de sa préférence:

certains optent pour les téléphones mobiles ou d’autres pour les PDA», remarque M. Mulheims, qui note, également, une tendance à la convergence entre les deux, en attendant le développement de contenus plus évolués via les technologies de troisième génération. «L’UMTS ne va pas fondamentalement changer le type d’utilisations, mais des applications telles que le streaming vont devenir possibles. Je suis certains que cela va intéresser le public et qu’il sera disposé à payer un peu plus pour avoir accès à un contenu qui est bien fait, plutôt que des contenus dont le rapport qualité-prix est loin d’être le meilleur».

Professionnel vs. privé A ce stade-là, on se rend bien compte combien la séparation, pour un utilisateur, entre applications «professionnelles» et applications «privées» devient de plus en plus délicate, si tant est qu’elle soit encore possible. «Ces deux mondes-là convergent aussi», constate Laurent Saeul. Ce n’est certainement pas un hasard si Siemens porte une attention toute particulière au développement du concept LifeWorks@Com, à l’heure où de plus en plus d’entreprises misent sur le «home working». «C’est une évolution qui est encore difficile à chiffrer, note-t-il, mais j’estime qu’entre 10% à 15% de nos clients affichent ce besoin là. Nous-mêmes, chez Siemens, nous dépassons 30 à 40% de travailleurs ‘mobiles’. Nous sommes en mesure d’envoyer n’importe quand un mail aux tech-



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niciens qui sont sur le terrain. Nos clients nous demandent la même chose». Etre capable de faire converger toutes les applications vers un même applicatif apporte, évidemment, davantage plus de mobilité et d’efficacité. Libre à chacun, ensuite, d’éteindre son terminal mobile s’il ne veut pas être dérangé dans sa sphère privée… Mais parallèlement à cette surenchère de la mobilité, une autre problématique se développe: celle de la sécurité, d’autant plus cruciale à partir du moment où un réseau est «ouvert». A quel niveau d’un réseau les utilisateurs sont-ils en mesure de se connecter? A quelles données ont-ils accès? Si la mise en place de réseaux de communications évolués permet, d’un côté, de réaliser de substantielles économies, il faut, aujourd’hui plus que jamais, considérer, en contrepartie, des investissements conséquents en matière de sécurisation de ses réseaux. «Les économies d’hier sont donc reversées aujourd’hui, constate M. Saeul. Les infrastructures déployées doivent avoir non seulement un haut niveau de mobilité, mais doivent aussi intégrer un bon niveau de sécurité, au travers de systèmes d’authentification, de firewalls, d’Intrusion Detection Systems ou d’Intrusion Protection Systems. Idéalement, il faudrait être en mesure d’interdire un accès avant même qu’une attaque soit réalisée». Le problème peut, par exemple, se poser avec des infrastructures de type Voix sur IP, où bon nombre

d’infrastructures réseau permettent de bloquer et de contrôler les accès, via une authentification de l’utilisateur. Or, dans ce cas, le blocage de certains applicatifs vulnérables peut entraîner le blocage… des liaisons téléphoniques! «Malgré toute l’évolution fantastique des technologies, une société, quelle que soit son activité, possède toujours deux portes d’entrée: celle de devant et ses lignes de communication, note M. Saeul. Résoudre un problème de sécurité des données en coupant tous les accès IP peut-être fatal. Il convient donc de mettre en place de systèmes intelligents de sécurité». Cette réflexion est d’autant plus pertinente lorsque l’on considère le nombre de points d’accès existant dans une entreprise, dans la mesure où les principaux outils bureautiques (photocopieurs, scanners, PDA…), mais aussi les caméras de surveillance ou les infrastructures de maintenance de type «facility management» sont également de plus en plus connectées aux mêmes infrastructures que les ordinateurs ou les téléphones IP... «Le risque de la gestion de sécurité doit être adapté etil faut prévoir que des intrusions sont possibles non seulement via un PC ou un téléphone, mais aussi par capteur de température ou une caméra de sécurité», prévient M. Saeul. Mobile et flexible, certes, mais sans pour autant être aveugle devant les nouveaux dangers que cela implique. ■ Jean-Michel Gaudron

Photo: Michel Zavagno (Blitz)

Hubert Schumacher (m-plify): «Nous pensons, du reste, que dans les 15 à 20 ans à venir, plus personne ne voudra posséder des applications informatiques complexes, car cela sera trop coûteux»

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Server clustering and Backup software SAN management tools


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Les portables s’affichent Galerie de portraits des dernières nouveautés en matière de téléphonie mobile

MOTOROLA A1000 Dimensions 117 x 59 x 18,7 mm; Poids 160 g (sans le stylet). Autonomie en conversation, jusqu’à 225 min; en veille, jusqu’à 200 h. Ecran 65 000 couleurs (208 x 320)

Fonctionnalités: appareil photo numérique intégré: 1.2 mégapixel, zoom numérique x4, VGA pour l’enregistrement vidéo et la capture d’image; Fonction vidéoconférence 2 voies (point à point); Multimedia: enregistrement & lecture en streaming au format MP3 et MPEG4; Navigateur HTML permettant d’adapter l’affichage aux écrans de petite taille; Visionneur de document Picsel (Word, Excel, PowerPoint, PDF, fonction pour dézipper); Messagerie: SMS, MMS, Email (IMAP4, POP3); Fonction PIM (calendrier, contacts, notes); SyncML (OTA) et Synchronisation PC; Support pour réseau privé d’entreprise virtuel (installable par l’utilisateur); USB intégré, Bluetooth et support A-GPS pour les services de localisation; Mémoire de 24Mo /Supports mémoire amovible (Triflash-R); Antenne intégrée; Double hautparleur; Système d’exploitation Symbian™ 7.0; J2ME™ (MIDP 2.0 + APIs); Accessoires (oreillettes stéréo, oreillette Bluetooth, chargeur de bureau, kits auto Bluetooth etc.).

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NOKIA N 90 Dimensions: 112x51x24mm; Poids: 173g. Autonomie en veille jusqu’à 10 jours, en communication jusqu’à 4,5 heures. Ecran: 352 x 416 pixels, 262 144 couleurs. Concept de caméra tournante et boutons extérieurs pour prise de photo et zoom. Appareil photo 2 megapixel avec autofocus, zoom x20, macro et flash. Haute qualité de capture vidéo sous format MP4 et 3 GP avec zoom digital x8. Visualisation plein écran.

Deux écrans: Ecran principal, 262 144 couleurs et Ecran extérieur, 65 536 couleurs. Visiophonie: Téléchargement vidéo haut débit grâce au 3G WCDMA ou au EDGE (jusqu’à 384 kbps). Autres caractéristiques: Lecteur de musique MP3 et AAC stéréo; 100 MB de mémoire dont 64 MB dans la carte mémoire (RS-MMC) Email (avec doc,xls,ppt,pdf), navigateur internet, agenda (Smartphone). Connectiques: Pop-port avec USB, Bluetooth. Disponible courant 2ème trimestre 2005.

SAGEM MYX-8 Dimension 20,8 x 47 x 115 mm;Poids 125 g. Conversation jusqu’à 5h; en veille jusqu’à 350h Appareil photo intégré: 1,3 Mega Pixels, CCD haute sensibilité, Flash,Zoom numérique

progressif (x8),lecteur video téléchargement et playback, mémoire répertoire interne allant jusqu’à 1Mo,mémoire multimédia supplémentaire:

lecteur de carte midi SD, navigateur WAP 2.0EMS (R5), data/modem fax intégrés. Messagerie instantanée (IMPS), Chat* Messagerie instantanée (IMPS) Tri-bande GSM JAVA™MIDP 2.0 GPRS Class 10 (4+1, 3+2); Tri-bande GSM 900/1800/1900MHz. Sons: Lecteur musical numérique MP3. CONNECTIVITÉ: Transmission de données GPRS: jusqu’à 53,6 Kb/s. Connexion infrarouge, Bluetooth.

SAMSUNG SGH-Z300 Dimension:90x48x25mm, poids:115 gr. Caractéristiques principales:naviguateur WAP,compatible GPRS:classe 10,Java:MIDP2.0,Tri-bande:900/1800/1900MHz. Ecran interne / Nombre de couleurs: TFT 262 144 couleurs, résolution: 176x220 pixels. Type de l’écran externe / Nombre de couleurs: OLED 65 536 couleurs. Résolution de l’écran: 80x64 pixels. Multimédia:Appareil photo: Méga(1152x864 pixels) Mélomane,ce modèle intègre un lecteur MP3 sonorisé par deux hauts parleurs,une sélection de sonnerie pholyphoniques 64 tons et un appareil photo numérique mégapixel. Ce boitier est doté d’une inter-

face BLUETOOTH,d’une antenne interne et d’un lecteur de carte mémoire externe. Disponible en Juin 2005 chez SFR et Orange. Durée maxi d’enregistrement: 60 minutes. Lecteur Audio: MP3/AAC. Mémoire partagée:50 Mo. Extension mémoire: TransFlash. Connexion: Débit modem: 384 000bps. Synchronisation PC:

Port USB. Messages:Formats image supportés: JPEG,GIF, AGIF,WBMP,PNG. Formats son supportés: AMR,SMAF, MIDI,SP MIDI,I-MELODY. Formats vidéo supportés:H –263, MPEG 4.

SIEMENS SXG75 LE COMPAGNON UMTS MULTIMEDIA: Le SXG75 de Siemens Communications intègre le multimédia haut débit dans la communication mobile. Le SXG75 est équipé d’un appareil photo numérique de 2 mégapixels, Il fait également office de radio avec les services RDS, de lecteur de MP3 portable et de lecteur vidéo. Pour obtenir une meilleure qualité de son, il suffit de brancher l’accessoire «Mobile Music Set» qui propose des haut-parleurs de grande qualité. Le SXG75 répond à toutes les attentes: e-mail, MMS, messagerie instantanée ou Push and Talk, quant à la technologie Bluetooth, elle garantit tout le confort de la connexion sans fil. Avec le SXG75, Le service de naviga-

tion préinstallé et le module GPS intégré vous guideront, il supporte aussi les services géodépendants, tels que les restaurants conseillés etc. La caméra numérique de 2 mégapixels intégrée permet de

faire des photos il peut aussi s’utiliser comme une radio mobile lecteur MP3, ou se connecter au «Mobile Music Set» Le SXG75 possède une mémoire interne de 128 MB dont 64 MB pour le stockage des photos, vidéos, morceaux MP3,il permet aussi de surfer facilement sur Internet, de consulter ses e-mails, d’envoyer des MM, etc... Le SXG75 dispose également du Push and Talk, la nouvelle fonction talkie-walkie pour téléphones mobiles. Disponible à partir de septembre 2005.

HAIER P7 Dimensions:150x27x18.2mm, poids:65 gr, type TFT. Caractéristiques:appareil photo VGA 640x480 pixels, mémoire de 3 Mo interne,WAP 2.0,T 9, port USB, mémoire vocale

3x30 minutes, type d’écran de 65000 couleurs, appareil photo sans flash, résolution appareil photo de 300 000 pixels, ré-


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seaux tribande. Autonomie de la batterie en veille jusqu’à 140h et en conversation jusqu’à 3 h. Les amateurs des P5 et P6 vont trouver l’évolution logique du modèle dans le P7 qui intègre un écran de 65k couleurs,un appareil photo et un port USB.

NOKIA N 70 Le plus petit téléphone 3G SERIE 60 avec appareil photo coulissant à auto activation de 2 mégapixels. Dimension: 108.8 x 53 x 17.5mm, poids: 126g, autonomie en veille: jusqu'à 10 jours, Autonomie en communication: jusqu’à 3-4 heures, écran: 176 x 208 pixels, 262 144 couleurs.

Caractéristiques Principales: Double appareil: photo, appareil photo et vidéo 2 Mégapixels avec zoom x20,flash intégré,appareil photo VGA. Visiophonie en 3G, écran 2.1 – 262k couleurs et lecteur MP3 et AAC. Navigateur internet et téléchargement video,E-mail permettant la lecture des pièces attachées (ppt,doc,xls,pdf), Radio FM Stéréo. Autres caractéristiques: gestion des photos, vidéos et musique, impression facile avec la solution Nokia Xpress Print(Picbridge,MMC,Bluetooth),visualisation des photos en mode présentation. Commandes vocales, numérotation vocale. Connectique: Pop-Port avec USB, Bluetooth. Disponibilité Courant 3ème trimestre 2005.

SAMSUNG SGH-E720 Le plus compact des téléphones mégapixels. Dans un design ultracompact (90 x 45 x 23 mm) et léger (seulement 90 grammes) des fonctions multimédias de pointe. Téléphone

tri-bande stylé et intuitif, le SGH-E720 dispose de la connectivité sans-fil Bluetooth, d’un appareil photo mégapixel avec flash intégré d’un écran TFT 262 144 couleurs, d’un lecteur MP3, de l’enregistrement vidéo et d’une mémoire interne de 90 Mo. Du navigateur WAP au client e-mail, en passant par l’agenda, le dictaphone, les sonneries polyphoniques 64 tons et

le répertoire de 1000 contacts etc... Le SGH-E720 est équipé d’un appareil photo, vidéo, musiques, jeux.… Son écran interne TFT est de 262 144 couleurs,capacités d’enregistrement en MPEG4 et mémoire de 90Mo . Plusieurs options pour transférer les photos et les vidéos: MMS, Email, USB ou Bluetooth. Sa fonction audio le transforme en véritable baladeur MP3. Vous pourrez stocker jusqu’à 25 titres que vous téléchargerez via Bluetooth, le WAP ou depuis un ordinateur à l’aide du logiciel EasyStudio II, appareil photo:1 mégapixel avec flash et zoom numérique. Mémoire généreuse (90Mo) permet de stocker jusqu’à 500 clichés haute résolution.Le SGH-E720 est doté d’une autonomie confortable: jusqu’à 5h30 en communication et jusqu’à 200h en veille. Disponible depuis Avril 2005 au prix de vente généralement constaté de 469 Euro TTC (hors abonnement.)

lecteur de carte mémoire externe. Disponible en Juin 2005 chez SFR et Orange.

Caractéristiques principales: Tri-bande:900/1800/1900, MHz,Compatible GPRS: Classe 10. Compatible JAVA: MIDP 2.0. Navigateur WAP: 2.0. Ecran interne / Nombre de couleurs: TFT 262 144 couleurs, Résolution de l’écran: 176x220 pixels. Ecran externe/ Nombre de couleurs: OLED 65536 couleurs. Résolution de l’écran: 80x64 pixels. Multimédia: Appareil photo: Méga (1152 x 864 pixels), Durée de l’enregistrement: 60 minutes. Lecteur Audio: MP3/AAC, Mémoire partagée: 50 Mo. Extension mémoire: TransFlash, connexion débit modem: 384 000 bps. Synchronisation PC: Port USB, messages formats image supportés: JPEG, GIF, AGIF, WBMP, PNG .Formats son supportés:AMR, SMAF, MIDI, SP MELODY. Formats vidéo supportés:H.263,MPEG4.

Le téléphone par excellence pour le grand air: Le M75 de Siemens Communications est non seulement solide, mais aussi élégant et doté de fonctionnalités de divertissement de pointe. le M75 intègre également un appareil photo numérique de 1,3 mégapixel. un GSM d'extérieur polyvalent comporte aussi un lecteur

MP3 et un «Mobile Music Set» portable en option - pour un divertissement total par monts et par vaux. Ces haut-parleurs actifs permettent une diffusion musicale de grande quali-

au Memory Stick Duo de 0,5GB qui permet de stocker près de 150 titres musicaux ou 10 à 12 CD. De plus charger grâce au logiciel Disk2Phone.Autonomie d’écoute de 15 heures et plus. Pesant moins de 100 g, leW800 grâce à des accessoires utiles tels que le Music Cable MMC-60 permet de connecter l’appareil à une chaîne hi-fi stéréo et l’Advanced Car Handsfree HCA-60 vous permet d’écouter de la musique à travers les hautparleurs de votre voiture. Il sera disponible cette année à partir du 3ème trimestre 2005. Le prix n’est pas encore connu.

HAIER V190

SONY ERICSSON W 800 Le premier GSM Walkman au monde.

SIEMENS M75

SAMSUNG SGH-Z 500 Affichant des dimensions de seulement 90x44x25 mm,ce téléphone portable 3G est non seulement le plus petit du monde,mais il se caractérise par une élégance,il intègre un appareil photo mégapixel, une interface BLUETOOTH, et un

té. Il ne pèse que 110 grammes, l'appareil photo numérique intégré est de 1,3 mégapixel. Le M75 présente de nombreux talents, avec son mini-appareil photo et lecteur multimédia pour photos et vidéos, mais aussi en tant que lecteur MP3 mobile. L'excellent écran assure un rendu fidèle des photos et vidéos en 262 000 couleurs. Vous pouvez envoyer rapidement de petits messages en déplacement grâce à la messagerie multimédia (MMS) ou au courrier électronique. Equipé de la fonction « Push and Talk de la connexion Bluetooth sans fil. LIvré avec une carte multimédia de 32 mégabytes et un casque stéréo Le M75 sera commercialisé dès le mois de juin 2005 dans les teintes «noir volcan» et «vert safari».

Il sera désormais possible d’écouter de la musique, de prendre et de passer des appels téléphoniques, de prendre de superbes photos et de tourner des séquences vidéo à partir d’un seul appareil. Le Sony Ericsson W800 combine un GSM, un lecteur de musique numérique de qualité Walkman d’une autonomie de 30 heures et un appareil photo 2 mégapixel dans un appareil fin, léger. Il offre une qualité de son, une autonomie et un stockage de grande quantité de titres musicaux,combinant un GSM, un appareil photo et un lecteur de musique et de jeux. Fourni avec des écouteurs stéréo compatible avec les formats de fichiers musicaux éprouvés et standard de l’industrie MP3 et AAC. Grande capacité de stockage grâce

Téléphone hyper maniable au design raffiné et d'un faible encombrement (106x46x18.8 mm).Il possède un écran de 128x128 pixels et 65,000 couleurs. Le V190 est un téléphone GSM/GPRS dual-band class 10. Il intègre un appareil photo et 32 sonneries.Sa batterie lithium-ion de 720 mAh en fait un appareil qui possède de nombreux atouts.

HAIER V200

Est le plus fin et le plus compacte de toute la collection Haier: grâce à sa coque ultraplate (109x44x14 mm) et son poids de 78 grammes. Le Haier V200 est muni d'un écran de 128x160 pixels et 65,000 couleurs et d'un appareil photo VGA. D’une autonomie de deux heures et demie en conversation, de 240 heures

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en veille et de 32 sonneries polyphoniques. Haier présentera également en avant-première le V20, un téléphone à clapet doté de deux écrans couleurs. Ce modèle est équipé d'un appareil photo 1,3 million de pixels et du son 3D grâce à deux haut-parleurs stéréo. Le V20 est un téléphone GSM/GPRS class 12 tribande 900/1800/1900 Mhz. Il est équipé d'un navigateur WAP version 2.0 et de 64 sonneries polyphoniques. Grâce à ses batteries lithium-ion de 620 mAh, le Haier V20 possède une autonomie de 3 heures en conversation et de 200 heures en veille.

SAMSUNG SGH-E 850 Poids: 85 grammes, Dimensions: 90 x 44 x 23,5 mm. BiBande: 900/1800 MHz,Compatible GPRS:Classe 8. Naviguateur WAP:2.0,Compatible JAVA:MIDP 2.0. Autonomie de communication: jusqu’à 4 heures.Autonomie en veille: jusqu’à 200 heures.

Ce modèle au design Slide-up intègre un appareil photo astucieux baptisé „Pop Up“ qu’il suffit de sortir par une simple pression lors de la prise du cliché. L’objectif est rotatif à 180 °. Caractèristiques: Appareil photo VGA,Objectif rotatif 180°, Enregistrement vidéo. Ecran TFT 65 536 couleurs, Affichage photo de l’appelant. Ecran: Type écran / nombre de couleurs: TFT 65 536 couleurs. Résolution de l’écran: 128 x 160 pixels. Connexion: Débit modem 9600-53 600 bps. Synchronisation PC: Port série. Messages: Formats image supportés: JPEG, GIF, AGIF, WBMP. Formats son supportés: AMR, SMAF, MIDI, I-MELODY. Formats vidéo supportés: MJPEG. Nouveautés SAMSUNG: 399 Euros TTC.

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SAGEM MYX-6-2 Appareil photo digital intégré: 1,3 Mega Pixels, CMOS, Zoom numérique progressif(8), Lecteur vidéo - téléchargement, playback et streaming. Répertoire interne allant jusqu’à 1Mo, Mémoire Messagerie: jusqu’à 100 MMS, ou 500 SMS. Mémoire Multimédia supplémentaire: lecteur de carte micro SD Mémoire embarquée: jusqu’à 10 Mo de mémoire partagée. Fonctionnalités: Navigateur WAP 2.0 (Openwave V7), MMS (Services de Messagerie Multimédia): échanges de contenu multimédia, tel des photos ou sonneries.EMS (R5) Messagerie instantanée (IMPS) - Chat*,

GPRS Class 10 (4+1, 3+2) Tribande GSM 900/1800/1900 MHz, data/modem fax intégrés. JAVA™MIDP 2.0. Ecran TFT 262 144 - couleurs (jusqu’à 11 lignes) Résolution écran QCIF (176 x 220 pixels), Rétro éclairage. Lecteur musical numérique AAC+, AAC. Sons polyphoniques 64 tonalités simultanées Enregistreur Audio. Jusqu’à 10 Mo de mémoire disponible Connectivité: Bluetooth, Transmission de données GPRS: jusqu’à 53,6 Kb/s Connexion infrarouge (IrDA), USB (câble en option)

d’un anneau argenté et, dans son alignement, un petit miroir rond vous permettra de réaliser des autoportraits en un clin d’œil. L’appareil photo VGA est

SONY ERICSSON K600i doté d’un zoom numérique, des modes rafale et nuit, de différents cadres et effets spéciaux pour des créations illimitées. Afin d’optimiser vos conversations téléphoniques, le SGHX640 intègre un mode mainslibres ainsi que la technologie «qualité parole» pour un son exceptionnel même en pleine rue. Le SGH-X640 saura également se rendre indispensable grâce aux fonctions telles que le calendrier, le rappel de rendez-vous, la liste des tâches, l’affichage de la photo de l’appelant, le dictaphone, le navigateur WAP,mains-libres,Tribande GPRS classe 10 (4+2). Ecran UFB 65 536 couleurs, sonneries polyphoniques 40 tons. Disponible en duo Argent / Noir et Argent/ Anthracite, 229 Euro TC (hors abonnement).

SIEMENS CL75 Ce que veulent les femmes: le téléphone flip. Le CL75 de Siemens Communications est le téléphone idéal pour les femmes branchées. Ce téléphone offre également des technologies multimédia et de communication de pointe. L’appareil

SAMSUNG SGH-X640 Une touche d’élégance,lignes épurées, teintes harmonieuses, menu instinctif et fonctionnalités étendues. Ultra compact (87,4 x 47 x 23 mm) et léger (85g), le SGHX640 dévoile un bel écran UFB 65. Avec ce nouveau téléphone Samsung «Urban chic», vous ne passerez pas inaperçu. Tout est raffinement jusque dans les moindres détails: l’objectif de son appareil photo. Est cerclé

Pesant à peine 90 grammes, ce mobile trouvera sa place dans tous les sacs à main. Le CL75 sera disponible au deuxième trimestre 2005, tout d’abord dans la teinte «Silk Flower red» et dans une autre combinaison de couleur et/ou motif.

photo numérique avec fonction vidéo, le Push and Talk (PaT) et la messagerie instantanée, le MMS et le GPRS font de ce mobile un accessoire indispensable. Quand le téléphone n’est pas utilisé, l’écran intérieur se transforme en un miroir de poche pratique.

Caractéristiques:Écran 176 x 220 pixel; LCD couleur 262K, Réseaux: GSM 1800; GSM 900; GSM 1900; UMTS. Dimensions: 104.3 x 45 x 18.9 mm.

Le K600i est un téléphone 3G qui regorge de fonctions et offre plus d'un million de pixels. Appels vidéo, "streaming" média et Internet mobile haut débit.. À l'intérieur, l'appareil photo d'1,3 million de pixels vous permet d'obtenir les meilleures photos et offre une fonction d'enregistrement vidéo pour capturer un moment particulier. Le K600i représente l'élégance 3G. Connectique:; Support USB; UMTS; Sync ML; Synchronisation PC; Port infrarouge; Transmission de données à haute vitesse; GPRS; Technologie sans fil Bluetooth™; Compatible 3G,Internet:; WTLS; WAP 2.0; WAP 1.2.1; Paramètres OTA; Modem; cHTML. Enregistrement vidéo et de son. Sortie prévue pour le 2ème trimestre 2005 au tarif de 449 Euros. ■ Réalisation: Marielle Quinet



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dossier communication

Guide Pratique Voici la liste des opérateurs titulaires de licences auprès de l’Institut luxembourgeois de régulation. En attendant l’entrée en vigueur de la nouvelle loi... Liste complète sur www.index.paperjam.lu. Inscription et mise à jour gratuite.

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LICENCES TYPE A l'exploitation d'un réseau de télécommunications franchissant le domaine public et des services qui y sont liés telle que la mise à disposition de liaisons fixes en ce compris le service de téléphonie TYPE B l'exploitation d'un réseau de télécommunications franchissant le domaine public et des services qui y sont strictement liés telle que la mise à disposition de liaisons fixes à l'exclusion du service de téléphonie TYPE C l’exploitation d’un service de téléphonie sans réseaux TYPE D l'exploitation d'un service de mobilophonie, en ce compris les équipements et moyens y afférents nécessaires à la mise en place de la partie radio du réseau et aux communications par satellite TYPE E l'exploitation d'un service de radiomessagerie, en ce compris les équipements et moyens y afférents nécessaires à la mise en place de la partie radio du réseau.

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45, rue Pierre Frieden L-1543 Luxembourg ✆ 24 80 70 04 24 80 70 09 contactbce@bce.lu www.bce.lu Licence B Contact: Eric Anselin (Sales & Marketing)

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CEGECOM 3, rue Jean Piret, B.P. 2708 L-2350 Luxembourg ✆ 26 499-1 26 49 96 99 info@cegecom.lu www.cegecom.lu Licence A Contact: Jacques Ruckert (Directeur)

CODITEL 283, rte d’Arlon BP 1 L-8011 Strassen ✆ 34 93 93-1 34 93 98 info@coditel.lu www.coditel.lu Licence A Contact: Christian Durlet (Directeur Général)

COLT TELECOM 17, rue Aldringen L-1118 Luxembourg ✆ 26 20 27 46 46 32 39 info@colt-telecom.lu www.colt.net Licence A Contact: Pierre Liénard (Directeur commercial)

CROSS COMMUNICATION Z.i. de Munsbach L-5366 Munsbach ✆ 43 31 11 43 31 42 ccd@crosscomm.lu http://www.crosscomm.lu Licence C Contact: Dorota Marques (Responsable Service Client)

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international community news

Leadership & ethics: turning corporate culture upside down Dr. Peter A. Maresco recently visited the Sacred Heart University Campus in Luxembourg to teach a course on Leadership and Ethics, focussing on changing company cultures.

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more active, leadership roles within their hierarchies. “It's the leader's job to create an environment that motivates people to work." Maresco believes that a dynamic leader can motivate people upwards within a company bringing greater success and satisfaction. He gives two examples of leaders who have impressed him. One example is Paul McManus, president and CEO of the 400-property Leading Hotels of the World. McManus became CEO the hard way, by learning the business from the bottom up through hard work. But when he rose to the top of the 75 year old company he didn’t rest. Instead, he came up with his idea of Leading Small Hotels of the World, based on the same concept of attention to detail and attractiveness for the customer. Another stand out leader for Maresco is Kim Jeffreys, President and CEO of Nestle Waters. The former president, Jeffreys was given the choice of leaving the company or working for the new president. He not only chose to stay, but to concentrate on corporate culture: hiring the right people and ensuring that everyone within the company has an important role to play. Jeffreys has a habit of chatting with people casually so they don't realise they are being

“interviewed" and he's a firm believer that the person, the job, and the company need to fit together to work.

"I hate the word, work," says Maresco When he asks students what they like to do, they invariably mention hobbies or sports but rarely their jobs. Why can't "work", a place where we spend so much of our time, be a more enjoyable place to be? Maresco thinks it can. He cites as an example radical CEO of Semco.SA, Ricardo Semler, son of a wealthy Brazilian industrialist. He also uses the book written on him, MAVERICK: The Success Behind the World's Most Unusual Workplace, in his courses. Semler started nothing less than a revolution when his father made him the CEO of Semco. He radically altered the company culture, eliminating dress codes, introducing flex time, allowing employees to decorate their workplaces however they like, encouraging employees to participate in the interviewing and acceptance of new employees, respecting strikes and strikers, and initiated many other innovations too numerous to mention here (the book is a fascinating read). He turned a traditional company into “one

big happy family" and boosted its success at the same time. Proof positive that inspirational leaders can make enormous positive changes. ■ Mary Carey

Dr. Peter Maresco: practicing what he preaches

Photo: Olivier Minaire (Blitz)

IMAGINE YOU GO INTO A job interview, and you say to the interviewer, “What is this company going to do to motivate me?" Sound strange? Dr. Peter A. Maresco, Assistant Professor, College of Business, Sacred Heart University, feels that candidates should turn the interviewer-interviewee relationship around. The candidate should do some of the questioning. In Luxembourg recently to give a two week course on Leadership and Ethics to Sacred Heart's MBA class, Dr. Maresco is a passionate and motivating speaker who firmly believes what he preaches - people can and should make positive changes in the work environment, but can only do it if the culture allows it. Maresco elaborated on this topic, noting that he has narrowed the process down to four necessary points for successful culture change: vision, clear communication throughout the company from mailroom to boardroom, acting upon the vision, and following through with feedback. He says that, even from his limited experience, he got the impression that corporate cultures in Luxembourg seem fairly similar (and he's probably right), demonstrating some resistance to change and conservative attitudes when it comes to allowing employees to take


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WIRELESS WEDNESDAY

All about RFID (Radio Frequency ID)

First Graduating Class On Wednesday May 25, the pioneer students of the Luxembourg School of Finance (LSF) will be awarded the first Master degree offered by the University of Luxembourg. After two years of hard work, including the completion of a Master Thesis, the 20 graduating students, of which 4 are female, will officially receive their degrees from the Academic Director of the LSF, Professor P.A. Michel. This first class of the LSF will be “named” “Professor Martin J. Gruber Class 2004 of the Luxembourg School of Finance Master of Science in Banking and Finance”. Professor Gruber is the Nomura Professor of Finance at the Stern School of Business, New York University, and has been a leading faculty member of the LSF since its launching in January 2003. www.lsf.lu

AGENDA (25/05/2005) BRITISH CHAMBER LUNCH

British Chamber of Commerce "Is I.Q. enough for success?" Golf Club Grand Ducal Chris Garratt, Tower Leadership Solutions Tel: 00352 26 27 05 39 www.bcc.lu

(03/06/2005) BRITISH CHAMBER LUNCH

British Chamber of Commerce Hilton Luxembourg Jacques Santer, former Prime Minister of Luxembourg: "The European Constitution: A constitution for a new Europe" www.bcc.lu

(06/06/2005) 12:00 ABAL LUNCHEON IN COOPERATION WITH MIAMI UNIVERSITY

American Chamber of Commerce Professor Joseph A. (Jay) Kayne, Ph.D. will speak on "The concept and teaching of entrepreneurship" www.amcham.lu

(15/06/2005) 19:30 SOFITEL, LUXEMBOURG

Network Monthly Meeting Public Speaking - a life skill to be enjoyed, not endured! Public speaking is an art form that can be mastered and enjoyed by everyone. Dermot Murphy, a member of Toastmasters International for the past 5 years will be speaking. As well as following the Communication and Leadership Programme, Dermot has served on the Committee of the Greenheart Club and has also entered club competitions where he has won several awards. Dermot is currently following the advanced speaker's programme and soon hopes to achieve CTM Bronze status. www.the-network.lu

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refrigerator (great - appliances that whine when they require maintenance). Gilles Wagener, Attaché de Direction at DEXIA/BIL unveiled the bank’s current project, in conjunction with RMS.lu, of switching over to an RFID system of document archiving. This is a huge project that involves archiving roughly 415,000 documents a month. Wagener showed how the tag system eliminates 4 or 5 steps from the current workflow of traditional archiving. Although initial investment is high, he felt the improved system would start paying for itself within a year. At first glance, this doesn't appear to be a striking improvement scanning systems put everything on computer within days eliminating the need to retrieve the actual document. Granted, the RFID system can tag a lot of information accurately (multiple documentsone tag). But one cannot help but think, with the stricter regulations being applied to documentation in terms of banking, accounting etc. the real money might just lie in archiving, rather than finance!

Koen Pellegrims of Telindus, presented a case study of DIFTAR (Differential Tarification) for waste management in Holland. This experimental system is being used to tag and identify 80,000 wheelie bins. Each person's garbage is weighed and billed accordingly, and the tagging system identifies a black list of bad payers. The object was to reduce the amount of waste, but it isn't difficult to imagine a "garbage mafia" arising: neighbours trying to dump their pricey garbage in someone else's bin, garbage secretly chucked elsewhere, anger directed at garbage men who won't take stinky garbage away. The system does demonstrate that RFID tags have advantages: they can withstand a harsh environment, are difficult to forge, lower in price and longer lasting. RFID holds a lot of potential for tasks such as archiving the huge amounts of documentation that are piling up all over the globe, but isn't it a bit disconcerting that soon there will be virtually nothing that can't be tracked and identified? You can run, but you can't hide. ■ M. C.

Koen Pellegrims, Carlo Posing, and Gilles Wagener tracked and identified Photo: Olivier Minaire (Blitz)

LSF

RADIO FREQUENCY IDENtification, “transmits the identity (in the form of a unique serial number) of an object or person wirelessly, using radio waves." Most often used for tracking (i.e. dogs) and security, it can also have applications for waste management and document archiving. Those in favour of the technology feel it will “increasingly have a significant impact on the efficiency of business processes and ultimately, the consumer experience". In a bid to convince the audience at a recent Wireless Wednesday that RFID tags are “poised to become as far-reaching a wireless technology as the cell phone", three key speakers presented their views. Carlo Posing, Managing Director of RMS.lu (Retail Management Systems), in Ettelbrück, gave an overview of his company's activities (Symbol Barcode readers, RF systems, etc.). He also spoke of future RFID possibilities such as a microwave pizza with a chip inside that tells you when the pizza is done (but, what happens to the chip when you eat the pizza?), and an intelligent


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Faire de l’Êquilibre sur 670 canettes ?

670 canettes en aluminium permettent de fabriquer un vĂŠlo. Et les emballages renaissent


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international community news

One size does not fit all The Lamfalussy process and the supervision of European financial groups

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and tries to improve it, or to remove or amend ineffective legislation. It's an ongoing process. The scope of the Lamfalussy process has been extended to the banking, insurance and asset management sectors, and the new UCITS III regulations will affect any securities and futures commission-authorised funds which are domiciled in EU member states, including Luxembourg, Ireland and the UK.

"Can the process act as a facilitator in Europe?" Mr. Philippe stressed that not only do the new directives promise increased flexibility (with the possibility to amend implementing measures more easily at level 2) but also bring efficiency, and perhaps speed, to the EU financial markets regulatory process. He felt the new directives will also bring a higher degree of cooperation between the supervisors. The aim, he said, was not to have one rigid centralised solution, but to develop a level playing field as cross border activity increases. “There will be no place to play the home country card anymore, which is what you get with one European supervisory board." It is almost impossible to wipe out fraud and illegal activity completely - but new measures are being implemented to make it more difficult.

Regulations are tightening across the globe in reaction to many highly publicised examples of corporate malfeasance that occurred in the past years resulting in the massive downward spiral of investor faith. Mr. Philippe said that reacting to a “crisis situation is one example of strengthening co-operation" but he also stated that the direction the process is taking as a whole is not the product of a crisis situation but a well thought out adjustable "3rd" solution. It is really the aspect of the "high performance" methodology that Mr. Philippe kept reinforcing. He said, "the Lamfalussy is a transparent process." He also hailed "supervisory disclosure as a significant innovation". Critics feel that we could now be moving into a realm of excessive surveillance. (see April issue - Sarbanes-Oxley). One attendee at the luncheon, Dr. Bernhard Früh, Adminstrateur-Directeur WGZ-Bank, raised a point that conformity to new legislation is becoming so costly and time consuming that smaller companies will buckle under the weight, meaning that larger companies are ultimately favoured and could cannibalise smaller firms even more than they already have. In fact, the cost of regulations, and the process of Regulatory Impact Assessment, is a fast growing idea at the EU - one should measure the cost to business of a new regulation

against the benefits, and take care to minimise the cost. Arthur Philippe admitted that too detailed regulations will not improve the process there has to be a level test. But he added that EU states must take their share of responsibility and emphasis should focus on enforcement. ■ Mary Carey

Arthur Philippe (CSSF) explains why "convergence does not equal uniformity".

Photo: Andres Lejona (Blitz)

SPEAKING TO A FULL house at a Nobelux luncheon, Arthur Philippe, Director, Commission de Surveillance du Secteur Financier (CSSF), focussed his talk on the ways in which the Lamfalussy process has given new direction for supervision. He emphasised that the process should not be seen as regulation, but as a positive step that “could become the blueprint for the methodology of the way these matters are handled in Europe." To give some background, at its meeting on 17 July 2000, a Committee of Wise Men was established focussing on the regulation of European securities markets. In its final report (the Lamfalussy report), this Committee proposed the introduction of new legislative techniques based on a four level approach: •Level 1 – Primary legislation to define broad "framework" principles •Level 2 - Technical implementing measures to be adopted by the Commission with the assistance of a regulatory committee and an advisory committee based on the 1999 Comitology Decision •Level 3 – Cooperation among national regulators to ensure consistent interpretation of Level 2 rules •Level 4 – Enforcement to ensure consistent implementation of EU legislation. So the Lamfalussy process itself focuses on the quality of the legislation being produced


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Convergence and Beyond: the Homer and Bart relationship An industry symposium held in Luxembourg on the topic of EU US financial market convergence brought together some of the biggest players in the field including SEC Commissioner, Roel Campos.

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growth in hedge funds, and a much freer flow of intellectual capital. All this has resulted in an increase of wealth globally, and a convergence in how that wealth is managed. This convergence has changed markets and the right regulatory tools are required to help these markets run fairly and transparently.

Not some ogre As part of the day's agenda the press were invited to speak with Campos and Tafara, International Affairs Director, SEC. Both men are the sort of smart business men /diplomats that America breeds with an extra dash of confidence thrown in. It was clear within moments that their presence at the symposium was as much to calm European tensions concerning the perceived crisis over reactionary regulations (such as Sarbanes-Oxley) which critics feel are an imposition and a burden. Campos made it clear there was an optimistic tone in the dialogues and that “cooperation across the regions" was growing. He highlighted five topics - securities analytics progress, international sets of principals, codes of conduct and accounting standards, and principals of disclosure - as areas of potential successful convergence. “We've done much soul searching," Campos said. Referring to the scandals that occurred in

the US, “I am sure the SEC could have done more." But in the aftermath he admitted there were over reactions that are being corrected. "We are not some ogre that will end up complicating life." As one example of a more conciliatory attitude he said that application for SOX has been postponed for smaller companies, and admitted they were “concerned about the costs" of conforming to the regulations. Other accommodations have been considered as well (i.e. “can internal people be used instead of external").

A running joke through the day was that the EU and US have a Bart and Homer relationship, but as David Wright said, “who is Bart and who is Homer?" The point is not to get bogged down in “endless ripples" of disagreement but to adopt a "can do - let's agree to agree" attitude. There are far too many aspects of this symposium to write here, but it's encouraging to see Luxembourg playing such an important role in this dialogue. As Frieden pointed out, “There is a determination of the government to develop

A full day symposium of dialogue.

Photo: Luc Deflorenne

IN HIS OPENING SPEECH at the transatlantic symposium, Luc Frieden made the bold statement, “If the EU and US joined forces - we would clearly be the leaders on a lot of issues, not just economic." This may be true, but make no mistake, this symposium was about finance, drawing a large group of global movers and shakers including Roel Campos, Ethiopis Tafara, David Wright, Jonathon Evans MP, and Mark Sobel just to name a few, who were speaking to an audience of European heads of banks and insurance companies and EU policy makers. And although there are many issues to be hammered out (regulatory fatigue vs prevention of future catastrophes, corporate governance, international codes of conduct, US-EU common accounting principals), the tone of the day was not one of disagreement, but a general consensus that globalisation is an inevitably even the desirable eventuality. As Frieden noted, “the EU and US control 80% of market capitalisation." Transatlantic market convergence is the means to keep it that way. Freddy Brausch, Chairman of ALFI Legal and Regulatory Committee, International Affairs, spoke briefly on market trends, points that were repeated by other speakers throughout the day: considerable growth in fund weights, electronic trading, explosive

Luxembourg further as a financial centre." Campo's luncheon address was firm in its assertion that “no jurisdiction in the world should be a refuge for scoundrels" - decisions will be made transparently and through regulatory convergence. He also added that, “Luxembourg has shown the world how you can be small in terms of size of a country but be huge in terms of international effort." Well, a little flattery never hurts, especially if Bart and Homer are going to make a bigger effort to get along. ■ Mary Carey


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case study disaster recovery

Analyse méthodologique exigée La préparation d’un concept de DRP ou de BCP ne doit pas se faire à la légère, estime Roland Streber, directeur de Luxconsult.

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Mais l’acceptation des risques diffère sensiblement suivant les sociétés et secteurs d’activités. «Une approche de continuité de service pour les divers secteurs d’activité nécessite une bonne connaissance des flux et des processus à travers une cartographie des systèmes de communication et d’informatique. Bien que de plus en plus d’échanges critiques se passent à travers les réseaux IP (Internet/Mail), les entreprises PME/PMI n’en sont pas encore à ce stade. Une des raisons est la marge entre la volonté de la mise en place et les implications financières et techniques de réalisation. De plus, l’historique des infrastructures n’a pas été pensé pour parer au problème», constate M. Streber. Au-delà de la problématique de la perte des données consécutive à un sinistre, il se pose également la question du «temps de reprise». «Une entreprise doit donc statuer sur ce qui est plus important pour elle: le temps d’arrêt le plus court et/ou limiter la perte de données à

un minimum absolu», indique le directeur de Luxconsult. En matière de sauvegarde des données, sur un plan technique, toutes les données peuvent être répliquées sur un site secondaire à travers des infrastructures redondantes de manière synchrone (temps réel) ou asynchrone. C’est, ensuite, l’estimation du niveau «tolérable» de perte de données et de temps d’arrêt maximal des applications qui définira en partie le budget économique des solutions à mettre en œuvre. Dans ce contexte, le mot «redondance» prend toute son importance, qu’il concerne les raccordements télécoms ou la connectique vers des services provenant de divers opérateurs. «Des leçons apprises vont montrer rapidement qu’il vaut mieux éclater les risques, se fier à des réseaux Internet et téléphoniques de 2 opérateurs physiquement séparés plutôt que de faire appel à un seul prestataire ayant une seule infrastructure», recommande M. Streber. ■ J.-M. G.

Roland Streber: «La conséquence de la dégradation de la conjoncture est qu’un nombre important d’entreprises jettent l’éponge face au projet DRP/BCP, à priori, hors rentabilité immédiate».

Photo: David Laurent (Blitz)

LES ATTENTATS DU 11 SEPTEMBRE 2001 À NEWYork ou le black-out du 4 septembre 2004 au Luxembourg : voilà deux événements majeurs qu’il est évidemment impossible de rapprocher l’un de l’autre, si ce n’est dans le fait qu’ils ont mis en lumière l’importance cruciale, pour une organisation quelle qu’elle soit, de réfléchir à la mise en place de concepts de DRP (Disaster Recovery Plan) et de BCP (Business Continuity Plan). L’idée directrice est simple : pouvoir assurer la suite des opérations en cas de sinistre ou de panne. «Ceci entraîne un nombre de mesures techniques et organisationnelles à analyser méthodologiquement et pose par conséquent un projet d’envergure pour toute structure aussi petite soit-elle», prévient Roland Streber, directeur de Luxconsult. Qui dit projet d’envergure dit, évidemment, coût associé. Un aspect qui ne doit, en aucune façon, constituer un obstacle incontournable pour une organisation. «Les plans de continuité sont considérés au sein d’un nombre important de structures comme une analyse d’un mal nécessaire, explique M. Streber. L’étude de la criticité des processus est perçue comme une contrainte face au ROI et le RTO (Recovery Time Objective) est rarement pris en considération étant donné que les systèmes sont très fiables. La conséquence de la dégradation de la conjoncture est qu’un nombre important d’entreprises jette l’éponge face au projet DRP/BCP, a priori, hors rentabilité immédiate. Or, si l’entreprise intègre une stratégie de continuité lors du design ou de la phase de re-engineering du réseau, l’intégration n’est pas nécessairement coûteuse». Il est évident que la poursuite de l’activité, après un sinistre de n’importe quelle nature, est essentielle. Sans quoi viennent s’ajouter, aux pertes liées au sinistre en lui-même, des pertes de revenus sur l’activité qui ne peut plus être assurée ainsi que les effets d’une publicité négative, voire une perte de confiance de la part de sa clientèle. Au Luxembourg, on peut considérer le secteur financier comme relativement bien avancé en la matière, en raison des directives émises par la Commission de surveillance du secteur financier (CSSF) en matière de DRP, suggérant même de faire évoluer ce plan vers un BCP plus complet, englobant aussi bien l’outil informatique que les tâches critiques et les ressources humaines et nécessitant une solution de back-up au moins partielle des systèmes.


©2004 Hewlett-Packard Development Company, L.P. Son of Beast™at Paramount’s Kings Island™printed with permission from Paramount Parks Inc. All rights reserved.

Solutions for the adaptive enterprise.


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case study disaster recovery

«Alors que le grand black-out de septembre 2004 est encore dans les esprits, quelle est la réponse que vous pouvez apporter afin de répondre techniquement à un nouvel événement de ce genre et garantir la continuité du business?»

YVES REDING (EBRC)

La résilience en toute circonstance

XAVIER BUCK (DATACENTER)

Offrir un service mutualisé redondant «Le monde entier devient de plus en plus informatisé. Datacenter Luxembourg a dès sa création, en 2000, vu l’énorme importance d’offrir un service mutualisé «redondant» à tous les niveaux. La redondance commence par le dédoublement de minimum deux circuits électriques séparés, connectés à des UPS (onduleurs) et des génératrices. Ceci n’étant que la partie «courant électrique» offerte par un datacenter. Garantir 99,99% «d’uptime global» veut dire qu’il faut également couvrir la redondance au niveau de l’air conditionnée et surtout des services de connectivité vers le monde IP (Internet) ou autres services «telco». Notre succès vient du fait que nous mutualisons des services qui en soit sont extrêmement coûteux tout en garantissant une sécurité maximale à tous les niveaux. Le black-out de septembre 2004 n’a nullement affecté nos centres, au contraire, nous avons même pu tirer profit de la situation. Durant les jours qui ont suivi cette coupure nous avons eu un afflux de nouveaux clients».

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«Un shift majeur s’est opéré dans la gestion des risques. Le black-out de septembre démontre que seul un service irréprochable en termes de qualité et d’auditabilité garantit la continuité d’activités en toute circonstance. Ce black-out a permis à eBRC de confirmer son niveau de performance (un de ses clients fut opérationnel en 30 minutes) et de tester sa capacité à faire face à plusieurs sinistres. Site de secours de loin le plus important dans un rayon de 350 km (519 positions extensibles à 700), eBRC peut, avec ses 10 PABX, servir en parallèle 10 clients de manière cloisonnée et déployer les images, les flux financiers ainsi que la téléphonie de manière personnalisée, afin d’assurer la résilience, en toute sérénité. L’équipe eBRC est drillée face aux situations les plus imprévues: tests grandeur nature avec plus de 100 utilisateurs, tests de clients en parallèle. 33 ressources locales garantissent un niveau d’intervention professionnel et rapide. En tant que PSF, eBRC est sous le contrôle de la CSSF, ce qui garantit transparence et auditabilité de la politique de gestion des risques et du niveau de sécurité et qualité. Assurer la résilience sur tous les maillons de la chaîne eBRC est indépendant et autonome en électricité. UPS, génératrices et contrats d’approvisionnement privilégiés permettent d’assurer un secours long-terme, y compris sur les postions utilisateurs. Les infrastructures informatiques de eBRC disposent d’une redondance très élevée, avec des chaînes totalement dédoublées (N+N), supérieures à ce qui se trouve sur le marché (niveau N+1). Le projet de second site verra le jour mi-2006, à une distance de plus de 10 km du site actuel, avec un niveau de sécurité encore supérieur (N+1)+(N+1), garantissant un niveau de redondance des plus élevés en Europe. En plus des salles IT, il comportera de nouveaux espaces utilisateurs de 400 positions, portant sa capacité à plus de 1000 positions».


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MCI

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Serious about Business

“ Je veux une solution qui garantit

l’intégrité de mon réseau” Aujourd’hui plus que jamais, la sécurité du réseau est une priorité majeure pour les entreprises de toute taille et de tout secteur. Alors que la vie économique s’appuie de plus en plus sur des transactions en ligne, la sécurisation et la fiabilité de l’échange de données sont toujours plus difficiles à garantir. La stratégie de sécurité multicouches de MCI repose sur trois forces principales : • Grâce à l’étendue de notre réseau IP, nous avons une vue centrale et unique sur tous les événements liés à la sécurité, au niveau global. • En outre, nous proposons une gamme complète de services de sécurité gérés, des pare-feux aux services de protection contre les intrusions (IPS), des services antivirus et antispam aux services d’authentification renforcée sans oublier les pare-feux personnels pour les utilisateurs distants. • Notre expérience est notre meilleur atout : nous gérons plus de 700 pare-feux au sein de notre Security Operations Center et nous proposons des services réseaux gérés pour plus de 300.000 composants actifs à travers le monde.

Pour de plus amples informations appelez le :

2700 8111 ou consultez notre site web

www.mcibelux.lu


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case study disaster recovery

MICHEL HETTO, BRUNO EVENEPOEL, ALFREDO BONAFEDE (HP):

Le black-out comme test ultime «Le 2 septembre 2004, le Grand-Duché de Luxembourg a été confronté à la plus grande panne d'électricité de ces quarante dernières années. Plus de 550.000 personnes furent privées d’électricité pendant environ 30 minutes. La large couverture médiatique de cette panne a remis au premier plan la fragilité des entreprises face à une telle situation. Chez HP, nous pensons qu’un quelconque arrêt d’activités implique toujours une perte de productivité, de clients ou d’opportunités. Nous offrons une large gamme de solutions de «Business Continuity»: les stratégies, les technologies pour réduire les vulnérabilités, les services préventifs «Mission critical» pour éviter les écueils et les services de «recovery», si l’impensable venait à frapper. Les solutions HP au Luxembourg s’étendent du planning à la prévention, de la technologie non-stop au stockage, du back-up management au «hosting» de votre centre de données incluant personnel et opérations, dans un centre couvert par UPS (uninterruptible power supply), générateurs diesel et télécom. Rien qu’au Luxembourg, 4 sites peuvent héberger vos infrastructures ou votre personnel. HP a aussi décidé d’introduire sa demande de label «Professionnel du Secteur Financier» (PSF) afin de confirmer son engagement pour un service fiable & certifié. Nos consultants conçoivent une solution totale qui fournit la continuité la plus élevée tenant compte de votre profil de risque et de votre budget. Ces solutions incluront: centres de données, alimentation externe, mirroring à distance, architecture redondante, air conditionné… En cas de désastre, vous gérez donc en toute quiétude la situation en vous basant sur un plan pensé en collaboration avec nous. HP peut même gérer entièrement votre environnement, l’un de vos centres de données étant dans ce cas localisé chez HP. Vos infrastructures sont alors monitorées par des experts pendant que vos ressources techniques se focalisent sur les activités IT essentielles de votre business. Même si les tests de désastre sont réguliers, l’anxiété est grande quand la réalité dépasse la fiction. Le 2 septembre 2004, nos clients n’ont subi que peu d’impact. Par contre, un an plus tôt, la canicule aurait pu paralyser les systèmes IT d’au moins quatre de nos clients, qui ont évité le pire grâce aux solutions HP. Du système géré par nos soins en passant par les communications redondantes, nos clients ont pu continuer leur business. Dernier exemple frappant: ce client américain de HP qui, lors de la panne électrique d’août 2003 aux USA, a transféré temporairement ses opérations IT vers l’Europe sans que ses clients ne soient touchés, grâce au HP Continental Clustering & Continuous Access».

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«Alors que le grand black-out de septembre 2004 est encore dans les esprits, quelle est la réponse que vous pouvez apporter afin de répondre techniquement à un nouvel événement de ce genre et garantir la continuité du Business?»

ALFRED WILMS (MCI LUXEMBOURG)

Ne rien laisser au hasard «La réalité quotidienne des entreprises les confronte à une multitude de risques-virus informatiques, terrorisme, grève ou, plus banalement, accidents ou coupures de courant. Toutes sont susceptibles de mettre à mal leur fonctionnement, compétitivité, image et crédibilité. Une gestion responsable passe donc par la mise en œuvre des moyens nécessaires- et suffisants- pour y faire face. Tant en interne que par le biais de fournisseurs et prestataires de services offrant des garanties de fiabilité, de robustesse, de qualité de service et de disponibilité à toute épreuve. Toutes qualités que revendique MCI pour son infrastructure de télécommunications et d’hébergement (centre de données de Contern, pouvant être connecté au site du client par des lignes haute vitesse Gigabit Ethernet ou DWDM). Conçu dans une optique de redondance multiple, il peut parer à tout événement et protéger les ressources critiques des clients. Logique et indispensable pour un centre qui offre notamment des services de restauration après désastre. Tous les éléments (systèmes, générateurs, UPS, points d’alimentation…) sont flanqués d’un élément de réserve (n+1). Tous font l’objet d’une maintenance hebdomadaire. Les procédures, en cas de coupure d’alimentation, incendie, tentative d’infraction…, sont soigneusement élaborées et testées. Rien n’est laissé au hasard. En cas de coupure, les 2 UPS entrent en jeu, protégeant les applications informatiques. Les 2 générateurs démarrent immédiatement, se partageant la charge (chacun pouvant par ailleurs l’assumer seul). Les clients du centre n’ont en rien pâti des récentes coupures (17 en 2004– dont celle, généralisée, du 4 septembre; 2 en 2005). L’infrastructure, les procédures et l’expérience de MCI leur ont évité toute interruption ou défaillance de leurs serveurs de production. Preuve de fiabilité, le centre de Contern est totalement occupé (une extension est prévue cette année), en majorité par de grandes organisations financières qui n’ont pas pour habitude d’ignorer le moindre risque.


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LA VIE EN ROSES La collection été de la marque parisienne Victoire rayonne de romantisme et de nostalgie. La couleur rose et les roses en sont le thème principal et se déclinent au fil des modèles. Toutes le nuances de roses sont présentes dans la collection et, comme si la couleur ne suffisait pas, Victoire a également inclus sur ses modèles les roses comme motifs. Les jupes plissées ou en dentelles adoptent la sérénité du blanc et la sensualité de l’ivoire. L’atmosphère lingerie n’est jamais très loin et se décline également dans les robes à fleurs pour le plein été, garnies de bretelles arachnéennes et de garniture au décolleté et à l’ourlet. Les tops à impression fleuris et les jupes assorties évoquent la sensualité méridionale, tandis que le jersey convient aux premières journées printanières. Pour celles qui optent pour le confort, la collection dispose également de toute une gamme de pantalons, à combiner ou non aux blazers assortis ou aux vestes d’officiers. Le sens du détail reste le fil conducteur de Victoire.

L’AFFAIRE EST DANS LE SAC Pour toutes celles qui souhaitent signer leur allure d’une touche élégante cet été, Sequoia a créé des sacs pour toutes les occasions: aller à la plage, partir en week-end ou se balader en ville. Les plus beaux accessoires de mode sont ceux qui rendent uniques. La collection printemps-été 2005 de Sequoia mixe les textures et les contrastes, les matières permettant de jouer avec toutes les figures de styles. Des cercles, des pastilles, des disques pour des jeux de géométrie en couleurs confèrent aux sacs un esprit joyeux aux formes ludiques, clin d’œil aux années pop avec des imprimés à pois comme le modèle Trooper (photo). Les jeux graphiques soulignent et structurent les sacs, les contrastes en couleurs fortes et acidulées animent la collection. Cette collection Sequoia mêle également les matières, des plus modernes, comme le nylon, la gomme ou le PVC cristal, aux plus traditionnelles, comme le cuir ou la bâche en coton.

D.LIGHT, NOUVELLE GENERATION Le nouveau briquet S.T. Dupont est bien plus qu’un nouveau briquet, c’est un concept. Le D.Light est conçu pour les utilisateurs d’objets nomades contemporains. Au premier regard, le D.Light s’impose par l’élégance et la modernité de ses proportions: plus haut, plus étroit, plus mince. Il est totalement compact, lisse, sans arête vive. S.T. Dupont propose deux versions, en laque orange acidulée et avec de petits messages secrets qui se révèlent lorsque l’on fait glisser le briquet hors du fourreau pour l’allumer: I would love to see you et sa réponse: Again, Again, Again. Véritable objet d’orfèvrerie, le D.Light est taillé dans le laiton massif avec une finition palladium, un métal précieux contemporain que S.T. Dupont a été parmi les premiers à utiliser. La signature de la marque est gravée avec discrétion sur chaque pièce, au fond avec le numéro personnel d’identification. Eug. Hoffman, 12, Avenue de la Porte Neuve, L-2227 Luxembourg. Tél.: 22 66 20

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CERRUTI CELEBRE LES PARENTS Parce qu’ils sont l’essence de la vie, le parfum de l’enfance, la force et la confiance, Cerruti rend hommage aux parents en créant quatre coffrets. Des indispensables pour leur souhaiter de merveilleuses fêtes. Délicatesse et féminité à fleur de peau inspirent subtilement la fragrance de Cerruti 1881 pour femme. Le coffret raffiné renferme l’eau de toilette, offerte avec un ravissant sac à main en tweed beige chiné, très mode, disposant de poches intérieures et facile à porter. Idéal pour les beaux jours. Les coffrets Cerruti Image, Cerruti 1881 pour homme ou CerrutiSi contiennent les eaux de toilette et sont également agrémentés respectivement d’une trousse de voyage très pratique pour le week-end, d’une trousse aux couleurs de la fragrance siglée Cerruti, ou d’un T-Shirt blanc à manches courtes et col en V siglé CerrutiSi, portant une griffe rouge fluorescente sensuelle et tendance. Photo: Andres Lejona – Blitz


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playtime UNE SAISON EN COULEURS

Textes: Corinne Briault

L’été sera glamour et sensuel pour celles qui porteront la collection printemps-été Caroline Biss. Jeux de matières, longueurs asymétriques et coordonnés des couleurs confèrent caractère et gaieté aux modèles. Sensualité et raffinement ont toujours été des valeurs sûres des collections Caroline Biss. Pour cette saison, elles s’exprimeront par le biais des matières et des différentes longueurs. Les jupes auront l’air de danser à même le corps, tandis que tops sans manche et vestes coordonnées donneront l’impression d’avoir été taillés sur mesure. L’ambiance de la collection se situe à mi-chemin entre les seventies et le style ethnique, comme en témoignent les impressions tie & dye réalisées dans des tons doux de brun, de bleu et de rose, ou encore ces tuniques de style seventies, qui flirtent avec des influences ethniques, tout en conservant une allure de fête grâce à leurs étoffes en soie. Le glamour sera également une tendance incontournable cet été. Caroline Biss l’a traduit de manière subtile: la soie argentée est adoucie par un blouson sportif en jeans, et les pantalons sportifs sont agrémentés de paillettes.

UNE NOUVELLE MISS CHEZ DIOR En 1947, Dior créé un véritable révolution avec sa mode New Look et son parfum Miss Dior. En 2005, la marque lance Miss Dior Chérie, destinée aux jeunes femmes d’aujourd’hui. Une fragrance distinguée et impertinente, pour une jeune femme élégante et indépendante, qui joue des codes avec toute l’audace de sa jeunesse. Miss Dior Chérie offre la touche finale à la jeune femme Dior d’aujourd’hui. Entre tradition et modernité, le flacon s’impose par son esthétique contemporaine et son identité très couture. Pourtant si il a été revisité, le Miss Dior d’origine n’a pas été dénaturé par John Galliano. Le parfum y fait référence et le flacon n’a pas changé non plus, il a simplement évolué entre les mains du couturier. Miss Dior Chérie est un parfum chypré gourmand et impertinent, associant des notes de feuilles de fraisier, mandarine verte, pop-corn caramélisé, sorbet fraise des bois, patchouli et musc.

UN TOURBILLON CHEZ AUDEMARS Quintessence du savoir-faire horloger que possède la Manufacture Audemars Piguet, la collection Jules Audemars s’enrichit aujourd’hui d’un prestigieux gardetemps: le Tourbillon et chronographe Jules Audemars. Une montre qui se dote d’un nouveau calibre et qui, sans se départir de son esprit classique, s’offre la complication sportive par excellence: le chronographe. Ce dernier-né d’une collection dédiée aux montres à complications, le Tourbillon et chronographe Jules Audemars, abrite un mouvement d’exception spécialement conçu pour lui: le calibre 2889 à remontage manuel. Evolution du calibre 2879, ce mécanisme bénéficie de plusieurs développements novateurs et la découpe du cadran dévoile un tourbillon encore inédit qui, au rythme d’une rotation par minute, affine la mesure du temps en compensant les effets de la gravitation terrestre lorsque la montre est en position verticale. Le Tourbillon et chronographe Jules Audemars dispose d’un boîtier agrandi, dont la forme est soulignée par de massives cornes, son cadran est guilloché à la main dessinant de subtils losanges. Raffinement oblige, l’extrême sophistication de ce nouveau calibre et la décoration manuelle de ses 286 composants sont offertes à nos regards à travers un fond saphir. Le bracelet est en crocodile pleine peau marron ou noir, doté d’une boucle déployante en or rose ou en or gris 18 carats. Autant de qualités qui font du Tourbillon et chronographe Jules Audemars une création classique résolument originale.

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SOYEZ UN CHEF AVEC… YVES RADELET, RESTAURANT YVES RADELET

DOS DE TURBOT POÊLÉ EN PANURE DE PANKO Ingrédients pour 4 personnes: 4 portions de 140 g de filet de turbot, 1 blanc d’oeuf, 50 g de panure panko (disponible en épicerie asiatique), sel de Guérande, poivre du moulin, huile d’olive beignets d’huîtres 8 huîtres fines de claire, 8 grandes feuilles d’épinard, 100 g de pâte à tempura (disponible en épicerie asiatique) beurre de lavande 20 dl de vin blanc sec, 1 échalote,150 g de beurre, 1 cuiller à café de lavande séchée compote de tomate 1 oignon, 4 grosses tomates, 200 g de champignon de Paris, 50 g d’olives vertes, 50 g d’olives noires, sel, poivre, sucre semoule,1 gousse d’ail,thym, origan

Restaurant Yves Radelet 20, rue du Curé, Luxembourg (Centre-ville), 22 26 18 SON VIN PRÉFÉRÉ: Saint-Aubin les Pucelles 2003 SON RESTAURANT PRÉFÉRÉ: Mosconi

À TABLE!

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Très clair et très design, l'établissement qui vient de rouvrir après rénovation complète est prêt à recevoir tout ce petit monde du centre et de la vieille ville à la recherche de rapidité pour une petite restauration de qualité. Donc, quiches, pizze, baguettes, croque et salades, soutenus par les plus robustes pâtes cuites à la minute. Vaste sélection de cafés. Le magasin boulangerie du rez-de-chaussée est ouvert de 6h00 à 18h00 du lundi au samedi et le dimanche de 7h30 à 18h00. An der Bakes 20, Grand-rue, Luxembourg Centre-ville 47 53 23

Parquet peint «façon parking», plafond bois et poutres rouge sang de bœuf, atmosphère sportive au Terra & Sapori qui vient d'ouvrir en bordure des courts du Tennis-club Stade. Sur la carte des pizze, une douzaine de classiques -de 8,20 à 13,30 euros, mais vous pouvez composer la vôtre à votre gré. En spécialités, les pâtes, le risotto, tout cela cuit à la minute, il faut donc attendre un peu. Au lunch, trois formules du jour comptées 8,40, 9,80 et 11,40 euros. Grande terrasse. Terra & Sapori 1, boulevard Napoléon, Luxembourg Belair 26 20 26 25

Eplucher et épépiner les tomates, hacher l’oignon, éplucher et écraser l’ail, faire cuire le tout à feu doux avec l’huile d’olive et l’assaisonnement. Au bout de 30 m ajouter les champignons finement émincés et les olives hachées, laisser mijoter 30 m de plus, rectifier l’assaisonnement, garder au chaud. Assaisonner les filets, les passer au blanc d’œuf puis dans la chapelure. Dans une poêle cuire à l’huile d’olive doucement jusqu’à coloration, retourner et terminer la cuisson. Réserver au chaud. Faire réduire de moitié le vin blanc avec la lavande et l’échalote hachée, monter au beurre et rectifier l’assaisonnement, réserver au chaud. Pocher les huîtres dans du vin blanc, pocher les feuilles d’épinards, faire la pâte à beignets avec la tempura et de l’eau, tremper les huîtres enrobées dans les feuilles d’épinards et cuire à la friteuse à 180°. Sur assiettes chaudes, disposer 3 quenelles de compote, le turbot et les beignets d’huîtres, et sur les côtés le beurre de lavande.

Banquettes en demi-lune, alcôves, majestueux lustre de velours signé David Emery. Moshé Bahbout, assisté de Myriam Mazur, vient de complètement restructurer et redécorer l'espace restauration de son hôtel l'Olivier et c'est une incontestable réussite. Le côté gourmet c’est «La Cime», cuisine

française nuancée d'épices et de saveurs méditerranéennes. «Le Lobby», c'est la Brasserie et sa partie Lounge. Fermé samedi midi et dimanche soir. La Cime (Hôtel l'Olivier) 140a, route d'Arlon, Strassen 31 36 66 www.hotel-olivier.com

Ce nouveau venu à Bertrange dispose d'un double espace vertical, partie cafébrasserie et partie restaurant en demi-rotonde et hautes baies jusqu'au sol. Déco contemporaine très simplifiée. A la carte classique s'ajoutent quelques tartines et l'inévitable bouchée à la reine. A midi en semaine le menu du jour est compté 9,50 euros. Chaque vendredi soir et de 21h00 à 01h00, piano bar. Altavista Arena 1, rue Beim Schlass, Bertrange 26 11 95 30

Photo: David Laurent (Blitz)

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Christian Koehnen (Alma)

José Da Costa (Loterie nationale)

Patrick Poncé (Adecco)

Frank Fischer (IT Works)

Guy Weber (Le Riquewihr)

Jacques Demarque (Explorator) et le Dr. Simone Steil

LE CLUB PAPERJAM INVITÉ PAR… … LE RIQUEWIHR Guy Weber et son collaborateur Sacha Meyer se sont mis en quatre pour recevoir nos invités à ce 51e Club. Le Riquewihr est très accueillant et possède la particularité de joindre à l’élégance une agréable douceur perçue par tous les participants. Il en a résulté une soirée très conviviale débutant par un rafraîchissant apéritif maison au champagne servi debout et accompagné par des amuse-bouche chauds et froids. Le chef de cuisine Régis Petri et Guy Weber ont alors commenté les mets qui furent servis et les vins en accord, moment choisi pour rappeler que M. Weber est le descendant en ligne gastronomique d’une famille de restaurateurs très connus ayant longuement exercé rue Louvigny. Le Muscat d’Alsace 2000, réserve Trimbach à Ribeauvillé, soyeux, aux touches d’agrumes et à l’agréable fin de bouche minérale, est servi avec un tartare aux deux saumons ensoleillé à l’huile d’olives de Provence.

Les médaillons de lotte fine sauce mousseuse aux écrevisses, servis ensuite, nous apportent le plaisir de découvrir un Haute-Côtes de Nuits blanc 1999, Clos Saint-Phillibert Monopole, domaine Méo-Camuzet à Vosne Romanée, assemblage de 95% chardonnay et 15% pinot noir du clos Vougeot voisin. C’est sans nul doute le point d’orgue du repas. Le château Anthonic 1999. de Moulis en Médoc, déjà prêt, au nez riche et puissant et d’une belle rondeur se charge vaillamment d’accompagner le plat suivant, une pièce de bœuf d’Angus rôtie au poivre, sauce crémeuse au brandy. En conclusion de cet excellent repas, Régis Petri a dressé une tentatrice assiette gourmande aux trois desserts qui va bien s’accorder au côté un peu tannique du château Anthonic. Une bien agréable soirée! Le Riquewihr, 373, route d'Arlon, Strassen 31 99 80 www.restaurant-riquewihr.com

Anne-Catherine Breit (Tempo)

Ludivine Plessy (Tempo)

Francis Piraux (In Vino Veritas)

Patrick Thonnard

Lysiane Hanriot-Jolivald (Bureauline Office)

Jean Benel (Renault)

Mike Koedinger (paperJam) et Sylvain Barone (INS)

Pamela Sticht (Luxembourg 2007), Paul Zeimet (SEO) et Alain Berland (Jobpartner)

Photos: Olivier Mimaire (Blitz)

Mickaël Soldi (Millenium)

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Du vendredi 27 mai au dimanche 12 juin 2005

Festival Ramayana Du 27 mai au 12 juin se déroulera dans nos restaurants la 2ème édition du Festival Ramayana.

Ce véritable festin des gourmets vous permettra de découvrir de nouvelles saveurs exotiques de la Thaïlande en même temps la légende épique Ramayana à travers un décor original de masques traditionnels.

Nous vous remercions de réserver votre table pour le soir.


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INDEX ORGANISATIONS CITEES A

CHIFFRE DU MOIS par Carlo Schneider C’est le nombre de langues dans lesquelles le projet d'encyclopédie gratuite Wikipédia est actuellement développé. Parmi celles-ci, on y trouve des langues aussi exotiques que l’alémanique, le sarde, le siswati, ... ou encore le luxembourgeois ! (http://fr.wikipedia.org).

DANS LE PROCHAIN NUMÉRO

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Dossier: Ressources humaines et formation

B

Le recrutement des cadres devient de plus en plus crucial. Quels sont les secteurs les plus concernés? Et quelles sont les grandes tendances observées par les recruteurs? Parallèlement, les professionnels du travail temporaire, un secteur en constante croissance, misent plus que jamais sur la qualité de la formation de leurs intérimaires. Quelles formations pour quels besoins? La formation, justement... Le ralentissement économique est-il préjudiciable à l’activité de formation dans les entreprises? Témoignages de prestataires et de demandeurs. Et notre guide pratique des principaux acteurs en matière de recrutement et de formation au Luxembourg.

C PARUTION: 01.07.2005 DEADLINE PUB: 20.06.2005 www.tempo.lu

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352 78 2B Mobile 31 3D Coordination 61 a I part 50 ABBL 64, 73, 78, 89 ABC Services 88 Accea Luxembourg 78 Accompany 82 ACL 88 Adecco 144 ADEM 34 Administration de l'Environnement 39 Adobe 84 Advantage Communication 50, 80 Agence wallone des Télécoms 60 Agora 12 Agrilux 46 Ainsicom 61 Airbus 30 Ajilon 78 Alcatel e-Business Solutions Luxembourg 80 ALFI Legal and Regulatory Committee 132 Alfonso Gallardo 28 Allen & Overly Luxembourg 68 Alma 144 Almanij 66 Altavista Arena 142 Altiris 84 American Chamber of Commerce 80, 128 An der Bakes 142 Analysis 92 Apple 98 APSI 24, 80 Aramark 31 Arbed 12 Arcelor 28 Archand 80 Armée belge 60 Astron Buildings 47, 89 Atelier graphique Bizart 50 Atelier graphique Kurth 50 Auchan 20 Audemars Piguet 141 AXA 78 Banque de Luxembourg 21 Banque privée Edmond de Rothschild Europe 42, 73 Banque Raiffeisen 71, 78 BCE 117 BCEE 71, 78 BCL 42 BEI 78 Belgique Loisirs 60 Berthold 61 BGL 64, 66, 73, 78 Binsfeld communication 50 BMW 10, 11 Boeing 30 Bombardier 23 Bourse de Luxembourg 66, 68 Brasserie Bofferding 28 Brasserie Simon 78 Breitling 37 British Chamber of Commerce 128 British Telecom Worldwide 80 BT 106 Bureauline Office 144 Business Review 78 Cabinet d'avocats Le Goueff 92 Cadillac 29 Caisse centrale des Associations agricoles 71 CAM 89 Canon 53 Cap Gemini Belgique et Luxembourg 80

D

E

Cargolux 23 Caroline Biss 141 Carrefour Belgique 60 Cegecom 4, 106 Cegedel 80 Centre d'accueil et d'information européen 44 CEPL 81 Cerruti 140 Cetrel 31, 78 CFL 17 Chambre de Commerce 30, 46, 88, 133 Chambre de Commerce et d'Industrie de Meurthe-et-Moselle 61 Chambre des Députés 12 Chambre des Employés privés 34 Chambre des Métiers 44 ChanSE 31 China Eastern 23 Citibank 78 CK 83, 86 Class croute 145 CLC 80 Clearstream 31 Club Med 60 CMD 98, 101 Cognos 80 Colt Telecom 80 Comed 50, 89 Commission européenne 38, 92 Comparex Belgilux 80 Computacenter 78 Computacenter PSF 28 Computer Systems 88, 119 Concept Factory 50, 88 Condor Property Consultants Benelux 17 Confédération européenne des syndicats 36 Conseil d'Etat 39, 98 Cora 60 Cropmark 50 Cross Communication Distribution 28 CrossCommunication 60 CSSF 40, 68, 130 CTG 83 CTI Systems 30 CTTL 125 CVCE 44 Datacenter Luxembourg 31, 106, 136 De-Cix 31 Dell 80 Design Luxembourg 88 DeTe Publicité & communications 50 Dexia 78 Dexia-BIL 6, 17, 66, 73, 78, 128 DHL 24, 25 Dior 141 EADS 30 e-BRC 136, 139 Econocom 31 Econocom Telecom 31 Econocom Telecom Services 31 Editpress 114 Editus Luxembourg 44, 89 Effectenbank Stroeve 66 El Al 23 Electro Security 111 Embraer 23 Embry Riddle 79 Emresa 78 ENA 44 Engel & Völkers 31 EPT 92, 98, 106 Equant 28, 106 Etat luxembourgeois 12 Euro-Composites 30 Eurolease Factor 73 European Commerce Refactory 25

Euroscript 80 Evalueserve 127 Explorator 144 F Factory Shopping 58 Fast Group 78 Fast Training 78 Fédération des Brasseurs luxembourgeois 78 Fédil 39 FEP 38 Fondation Pierre Werner 44 Fortis Commercial Finance 73 Fortis Group 73 Fortis Lease Group 73 Fortis Lease Luxemborug 73 Freeport 58 Getronics G Luxembourg 80 GIE Telecom 92, 98 Global Sat 49, 127 Golf Club Grand Ducal 128 Greenheart Club 128 Groupe Accor 18 Guichet unique PME 44 Guy Degrenne 26 H Hilton Luxembourg 128 Hitachi 84 Hôtel Ibis 17 Hôtel International 44 Hôtel Le Royal 44 Hôtel l'Olivier 142 HP 84, 138 HP (Synstar) 135 HP Luxembourg 78, 80 HSBC Pirvate Bank Luxembourg 76 HVB Banque Luxembourg 78 84, 87 I I.R.I.S. IBM 86 ICONIC 50 IFE Benelux 44 ILR 92, 98 ILT 92 Immo Croissance 73 Immo Royal 73 IMPALA 38 Imprimerie Buck 131 In Vino Veritas 144 Infodata 25 INS 144 Inspection du Travail et des Mines 61 Intech 95 Intel 86 Intemporale 143 Inter Communication 80 Interact 50 Interoute 80 ISOC Luxembourg 89 IT Works 144 17 J Jo Coenen & Co Jobpartner 144 JP Morgan 31 66 K KBC Groupe Konica Minolta 86 Kredietbank Luxembourg 66 Kyocera 86 142 L La Cime LaCie 84 Land Rover 32, 33 LCGB 34 Le Jeudi 114 Le Quotidien 114 Le Riquewihr 144 Lëtzebuerger Journal 31 Loterie nationale 144, 147 Louis Vuitton 26 Luxair 22 Luxconsult 134 Luxembourg 2007 144 Luxembourg Online 106 Luxembourg School of Finance 128 Luxenergie 80 LuxGSM 98

Luxinnovation 139 Luxorr 80 Luxweb 44 LVMH 26 M M&V Concept 50, 88 Macromedia 84 Manpower Luxembourg 80 MarkCom 88, 90 Marques Avenue 58 McArthur Glen 58 MCI 106 MCI Luxembourg 80, 137, 138 Mélusina 88 Mercedes 8 Microtis 78 Mikado Publicis 50, 88 Millenium 50, 88, 144 Ministère de la Culture 38 Ministère de l'Economie 20 Ministère de l'Environnement 17 Ministère des Affaires étrangères 44 Ministère des Travaux publics 44 Ministère du Tourisme 44 Ministère du Travail 36 Mobilux 98, 103 Moët Hennessy 26 Monster 80 Mosconi 142 Moskito 50 Motorola 98, 120 M-plify 114 Multiplan 17 Mutualités chrétiennes d'Arlon 60 Mutualités professionnelles de Liège 60 78 N Netsize Benelux Nexans 60 Nike Factory 58 Nikko Cordila Securities 73 Nobelux 130 Nokia 120 Novell 80 Nvision 89, 114 105 O Océ Officeline 24 OGBL 34 OPAL 92, 106 Ordre des experts comptables 40 148 P P&T P&V Assurances 49 Panalpina 23 paperJam 144 Parlement européen 78 Philharmonie 91 Police de Liège 60 Police grand-ducale 89 Ponts & Chaussées 17 Province du Luxembourg 18 Puilaetco Bankers 66 PwC 31, 48, 61 66 R Rabobank Real Solution 76 Région lorraine 18 Renault Luxembourg 67, 89, 144 Restaurant Yves Radelet 142 Ricoh 86 RMS.lu 128 Robert Alf 79 Rockhal 12 Rose de Claire, design. 50 RSA Security 84 RUSG 60 RWDM 60 41 S Saab Saarbrücker Zeitung Verlag und Druckerei Gmbh 80 Sacem 38

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