paperJam fevrier 2007

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Luxembourg en chiffres: 10.059 demandeurs d’emploi - Taux de chômage: 4,6% (30/11/2006). Inflation sur 12 mois: 2,33% (au 01/12/2006). Emploi total banques et PSF: 32.812 (30/09/2006). Patrimoine global des OPC: 1.799,525 milliards d’euros (30/11/2006). Emploi salarié intérieur: 306.281, dont 128.791 frontaliers (30/09/2006).

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ÉLARGISSEMENT

UN AIR ENTRAÎNANT? Aux portes de ce qui est désormais l’UE 27, une dizaine d’autres États (en jaune) espèrent une intégration prochaine, y compris la Turquie, dont la perspective d’adhésion n’est pas sans provoquer quelques couacs au sein du concert européen.

Illustration: xGraphix

Au 1er janvier 2007, la Bulgarie et la Roumanie sont venues grossir les rangs de la famille Europe. L’Union européenne, née à six en 1957, compte désormais 27 membres réunissant près de 490 millions d’habitants. Au-delà des frontières de cet espace économique que d’aucuns souhaiteraient plus harmonisé qu’il ne l’est – et qu’il ne le sera sans doute jamais –, le Vieux Continent compte encore quelque 240 millions d’habitants (dont près de 60% pour la seule Russie) et 22 autres États et territoires, dont une partie n’existait même pas il y a 20 ans. Dans cette «nouvelle» Europe, qui a déplacé le centre de gravité du continent bien plus à l’Est, d’autres États frappent à la porte de l’Union. Mais lors du dernier Conseil européen, qui s’est tenu à Bruxelles en décembre, JeanClaude Juncker n’a pas manqué de rappeler que l'approfondissement de l'Union est une condition préalable à tout nouvel élargissement et que toute intégration d’un autre État devra passer par un «réarrangement des institutions». La lourdeur et le manque de visibilité du fonctionnement de leurs institutions vis-à-vis de ses citoyens ne sont pas le moindre des problèmes auxquels sont confrontés les dirigeants européens. À cela s’ajoute le sentiment d’une Union européenne à deux vitesses, dans laquelle la France et l’Allemagne imposeraient trop facilement leurs vues aux autres. L’encombrant dossier de la Turquie ne contribue pas à faciliter la perception de l’ensemble. À cheval entre l’Europe et l’Asie, elle ne l’est pas, cependant, avec le respect des plus élémentaires droits de l’Homme. Ce pays ravive les passions à un moment où un peu de quiétude ne ferait pas de mal à l’Union européenne. Dans ce concert parfois discordant, JeanClaude Juncker, en Européen plus que convaincu, essaie toujours d’apporter la note et le tempo les plus justes. Et de rejouer, il y a quelques jours, le même petit air déjà fredonné, fin octobre, lors du discours d’ouverture de l'année académique du Collège d'Europe à Bruges: imaginer un membership à intensité variable, aussi bien pour les membres existants que pour les candidats à venir.

De tels partenariats privilégiés permettraient de pouvoir bénéficier des avantages de l’Union, sans pour autant lui compliquer la vie. Ils pourraient aussi constituer une issue de secours pour donner à la Turquie le strapontin qu’elle revendique. D’une Europe à deux vitesses, le risque n’est pas mince qu’elle en vienne à passer la troisième ou la quatrième. Sans compter les obstacles purement «techniques» qui ne manqueront pas de se dresser devant une telle organisation. Mais le propre des petites musiques est, aussi, de savoir pénétrer dans les inconscients. En le fredonnant à l’envi, Jean-Claude Juncker se doute bien que ce petit air ne sera pas maîtrisé du jour au lendemain. Mais sans nul doute, cette première ébauche d’une Europe «alternative» prendra-t-elle le temps de mûrir dans les esprits avant d’aboutir à une forme des plus mélodieuses susceptible d’en satisfaire le plus grand nombre. Aujourd’hui, l’Europe n’en est plus à s’interroger sur la nécessité de suivre de nouvelles partitions, mais bel et bien sur la façon de savoir en jouer au mieux, pour que la symphonie devenue hymne européen cesse de prendre de dangereux accents de cacophonie. || Jean-Michel Gaudron PAPERJAM FÉVRIER 2007

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30 A C T UA L I T É L U X E M B O U R G

A C T UA L I T É L U X E M B O U R G

IL N’Y A PAS DE FUMÉE SANS FEU

POUR UN NOUVEL ÉLAN?

SOMMAIRE RAPIDE FÉVRIER 07 ACTUALITÉ LUXEMBOURG 16 Management - Do we have a plan B? 20 Indicateurs - Il y a croissance et croissance 22 Kyoto - Il n’y a pas de fumée sans feu (en photo: René Winkin) 26 Législation - Pour un accès harmonisé 27 Indicateurs - Belles saisons 27 Innovation - L’arlésienne 28 Infrastructure - New life for the iron giants 28 Qualité - La bonne adresse 30 CES - Pour un nouvel élan? (en photo: Romain Schmit) 34 Education - Please sir, we’d like some more 36 Indicateurs - La balance penche 36 Internet - Satisfaction en ligne 38 En cours - Patience et longueur de temps… 39 Restaurants d’affaires - Appel aux Gourmets 39 Telecoms - Watch the birdy!

ENTREPRISES 40 44 44 44 46 48 49 50

Automobile - À plein régime Immobilier - CIP vend Axento à Befimmo Télécoms - Effets bénéfiques Technologies - Best of breed security Entrepreneuriat - Service Compris Dimension Data - Du neuf… et de l’ancien Commerce - Amazon settles in the Grund SIT Group - 400 convives au salon

6 PAPERJAM FÉVRIER 2007

PLACE FINANCIÈRE 52 53 54 56 56 57 58

Bourse - L’effet Arcelor PSF - ASP, nous voilà! Compliance - Facture salée Social - Dos à dos Entrepreneuriat - CBP prend forme Legislation - No more party like its 1929? BNP Paribas - Paroles et musique

INDUSTRIE 60 Entrepreneuriat - Développements tous azimuts 62 Indicateurs - L’acier dope la production

GRANDE RÉGION 64 65 66 68 70 71

Médias - Le «Répu» change de mains Mobilité - L’alternative V.I.T.A.L. Mosame - Formation et recherche en réseau Mobilité - L’adieu à la grande vitesse Projet - Tirs au but… ou hors jeu? Luxembourg et Grande Région, Capitale européenne de la Culture 2007 - 350 projets à découvrir. 72 Mobilité - 22 ans d’entêtement et une victoire


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80 C OV E R S T O R Y - D I D I E R M O U G E T

HUMAN RESOURCES

«SAVOIR COMBINER LES TALENTS»

A CAREER IN FIVE DATES: GAST WALTZING

GRAND ANGLE

RUBRIQUES

COVERSTORY - DIDIER MOUGET 86 «Savoir combiner les talents» 92 Un horizon bien dégagé

ENTRETIEN - YVES MERSCH

RESSOURCES HUMAINES 75 80 82 84

Carrières A Career in Five Dates - Gast Waltzing Sondage Université du Luxembourg

96 «Nous avons dérangé»

BLOC NOTES PORTFOLIO 104 Ne dites plus secrétaire!

ENQUÊTE - L’ARGENT DE L’ÉGLISE 116 Une caisse à multiples tiroirs 122 21 millions pour les cultes 124 «Non, l’Église n’est pas riche!»

112 126 128 132 160 161

Economist Club Communication Technologies Droit des entreprises De profondes évolutions en cours Les solutions informatiques bancaires

MON BUREAU DOSSIER - DÉVELOPPEMENT DURABLE 134 142 148 154

192 Michel Greco

La quadrature du cercle? Allier efficacité et image de marque Deux concepts à remplir de substance Dans le vif du sujet

PLAYTIME 170 Voitures, gastronomie et entretien-passion. Cette rubrique fait le tour des dernières tendances.

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MANAGEMENT

L É G I S L AT I O N

AU T O M O B I L E

DO WE HAVE A PLAN B?

POUR UN ACCÈS HARMONISÉ

À PLEIN RÉGIME

SOMMAIRE ACTUALITÉ ENTREPRISES

LUXEMBOURG 16 Do we have a plan B? If Luxembourg’s dominant financial industry is largely back office, what happens if (when) a considerable part of that sector disappears? (pictured above: Giovanni Giallombardo) 20 Il y a croissance et croissance Variations sur la lecture d’un indicateur de productivité. 20 Convention entre la Ville de Luxembourg et la Commission européenne 20 Toujours plus nombreux 20 Primes de lancement: Go! 22 Il n’y a pas de fumée sans feu Après avoir vu son «Plan CO2» recalé par Bruxelles, il est peu probable que le pays porte l'affaire en justice. Cependant, il lui faudra revoir ses politiques industrielles et énergétiques. 26 Pour un accès harmonisé Alors que le projet de loi sur la réutilisation des informations du secteur public a enfin été déposé, celui sur l’accès à ces mêmes informations se fait encore attendre… (en photo: Gérard Lommel) 27 Belles saisons Le Statec revoit à la hausse ses estimations de croissance, en données corrigées des variations saisonnières. 27 L’arlésienne Le deuxième centre d’entreprise et d’innovation Ecostart ouvrira ses portes début mars, dans la zone industrielle de Foetz. 27 Agenda 28 New life for the iron giants Work has officially started to conserve the historical blast furnaces in Belval. 28 La bonne adresse Le Guide pratique de la Qualité se prépare… 28 Agenda

30 Pour un nouvel élan? Romain Schmit, le nouveau président du Conseil économique et social apporte avec lui son enthousiasme et sa jeunesse. Mais pourra-t-il en faire vraiment usage au sein d’une institution aussi collégiale? 34 Please sir, we’d like some more An agreement has been signed between the State and the City of Luxembourg offering land to the International School (ISL) for much needed expansion, but is this measure enough? Departing ISL Director Clayton Lewis talks about the increasing local demand for international education. 36 La balance penche 36 Satisfaction en ligne ISOC Luxembourg sonde les internautes. 36 CEPL: offre diversifiée… 36 …IFCC aussi 36 Apprendre le luxembourgeois 36 Opportunités pour les TMT 36 Éco-sac, phase II 38 En cours - Patience et longueur de temps… 39 Appel aux Gourmets 39 Les dernières nouveautés 39 Watch the birdy! Vox’s animated Christmas e-card starring Viviane Reding was designed to ruffle her roaming feathers.

40 À plein régime La croissance du secteur automobile ne se dément pas. Et ce n’est probablement pas la nouvelle taxe «écologique» qui viendra enrayer une machine bien huilée, en progression constante depuis des années. (en photo: John Kaysen et Ernest Pirsch) 44 CIP vend Axento à Befimmo La filiale luxembourgeoise du promoteur belge CIP poursuit son développement au Luxembourg. 44 Effets bénéfiques La société établie en Finlande et spécialisée dans l’IT devrait transférer son siège social au Luxembourg en 2008. 44 Best of breed security SecureWave and SafeBoot partner to provide total date protection solution 44 Les dernières nouveautés 46 Service Compris Les stations Shell gérées par Inesys lancent un nouveau concept de services. 46 Une chaîne paneuropéenne dédié au luxe 46 Molitor… Le retour! 46 Bourrage papier 46 C’est parti pour la LPRA 48 Dimension Data - Du neuf… et de l’ancien 49 Amazon settles in the Grund Amazon Europe completed its new office space in Luxembourg in December 2006 and (unusually) opened up their doors to have a chat with the press. 49 Delhaize – Présence renforcée 49 AT Osborne – Chef d’orchestre 49 Dell – Closer to you 49 Fondation LSF – Une pierre de plus à l’édifice 50 SIT Group - 400 convives au salon

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PSF

E N T R E P R E N E U R I AT

PROJET MOSAME

ASP, NOUS VOILÀ!

DÉVELOPPEMENTS TOUS AZIMUTS

FORMATION ET RECHERCHE EN RÉSEAU

SOMMAIRE ACTUALITÉ PLACE FINANCIÈRE 52 L’effet Arcelor L’Indice LuxX a bénéficié de la «bascule» du titre sidérurgique. Pour le reste, le profil de la Bourse de Luxembourg ne varie guère: on y cote davantage que l’on y négocie. 53 ASP, nous voilà! Nord Europe Private Bank est la première, au Luxembourg, à adhérer à l’offre ASP de Clearstream Services et Callataÿ & Wouters. Le début d’une nouvelle ère? (en photo: Frédéric Stiernon et Michel Rodriguez) 54 Facture salée Ces trois dernières années, les banques auraient dépensé près de 700 millions d’euros pour suivre les évolutions réglementaires. 54 Dexia se réorganise 54 Cap à l’ouest pour Paneurolife 54 Sur la lancée 56 Dos à dos Les syndicats accusent l’ABBL d’être dans l’illégalité et ont rompu les négociations de la convention collective. 56 CBP prend forme La nouvelle banque de Marc Hoffmann a désormais un nom. Début des activités prévu avant l’été. 56 La BCL prend ses aises 56 Vent en poupe pour Clearstream 56 La BCEE a la santé 56 Droit d’auteur: les banques en règle 56 Clearstream passe au rouble 56 Directive élargie?

GRANDE RÉGION 57 No more party like its 1929? In December 2006, Deloitte held a seminar addressing recent tax evolutions that may impact banks and investment funds in 2007, including the abolition of the Holding 1929 Regime. 58 BNP Paribas – Paroles et musique

INDUSTRIE 60 Développements tous azimuts Entre l’essor de VBS, désormais associé à l’Entreprise des P&T, et l’ouverture d’un nouveau centre de production de l’Imprimerie en Slovaquie, le groupe Victor Buck est engagé sur tous les fronts. (en photo: Nicolas Buck et Renaud Jamar) 62 L’acier dope la production La croissance de l’activité sidérurgique profite à l’ensemble de la production industrielle du pays. 62 Factory closing in Foetz 62 Cap sur l’Est pour Astron 62 Gain de valeur pour SES

64 Le «Répu» change de mains Une banque s’offre le quotidien régional. Modifications en vue dans le paysage de la presse lorraine et luxembourgeoise, mais pas de séisme. 65 L’alternative V.I.T.A.L. Le maire de Terville propose la création d’un Véhicule Interurbain de Thionville à Luxembourg. «Faisable», répond le bureau d’études luxembourgeois Simon & Christiansen. 66 Formation et recherche en réseau Les formations et recherches universitaires sur le développement territorial transfrontalier en Grande Région sont désormais fédérées au sein d’un même réseau. (en photo: Christian Lamour) 68 L’adieu à la grande vitesse C’est un scénario minimum qui a été retenu pour l’amélioration de la relation ferroviaire Bruxelles-Luxembourg. Parcours du dossier avec Lucien Lux. 70 Tirs au but… ou hors jeu? Le Parlement Benelux propose d’organiser la Coupe 2018 dans les trois pays. Ce qui paraît fort irréaliste pour le Luxembourg. Sauf missions spéciales. 71 Luxembourg et Grande Région, Capitale européenne de la Culture 2007 – 350 projets à découvrir. 72 22 ans d’entêtement et une victoire La réouverture des lignes ferroviaires VirtonLuxembourg et Virton-Arlon est une alternative à la voiture, surtout pour les frontaliers. 72 Promo à vélo 72 Lumen 72 La face cachée de la Lorraine

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ENTRETIEN YVES MERSCH

E N Q U Ê T E - L’ É G L I S E E T L’A R G E N T

DOSSIER

«NOUS AVONS DÉRANGÉ»

UNE CAISSE À MULTIPLES TIROIRS

DÉVELOPPEMENT DURABLE

SOMMAIRE GRAND ANGLE COVERSTORY DIDIER MOUGET 86 «Savoir combiner les talents» Didier Mouget, nouveau territory senior partner de PwC au Luxembourg, aborde avec enthousiasme sa nouvelle mission à la tête du plus important cabinet d’audit de la Place et compte bien s’appuyer sur les compétences de ceux qui l’entourent. 92 Un horizon bien dégagé En dépit d’un marché de plus en plus resserré, les quatre grands acteurs du conseil et de l’audit sont confiants dans le développement de leurs métiers et de leurs activités.

ENTRETIEN YVES MERSCH 96 «Nous avons dérangé» Yves Mersch revient sur les spécificités de la jeune Banque centrale, qu’il préside depuis sa création, en y évoquant ses défis originels, ses relations avec la sphère politique et sa nécessaire indépendance.

PORTFOLIO 104 Ne dites plus secrétaire! Aux oubliettes, les vieux clichés de la spécialiste ès café, vouée aux tâches subalternes, obéissante et compatissante. Aujourd’hui, les assistant(e)s de direction sont devenus les pierres angulaires des sociétés.

ENQUÊTE L’ÉGLISE ET L’ARGENT 116 Une caisse à multiples tiroirs Si l’Archevêché lève un pan du voile sur ses comptes, il se refuse d’aller au bout de la confession et de publier la liste exhaustive de son patrimoine, «domaine privé». Une antienne qui trouve l’assentiment des autorités publiques, mais provoque l’ire des associations laïques. 122 21 millions pour les cultes La part du budget de l’État attribuée aux cultes par le biais des conventions a progressé de 4% entre 2006 et 2007.

DOSSIER DÉVELOPPEMENT DURABLE 134 La quadrature du cercle? Les impératifs économiques ne sont pas toujours compatibles avec les ambitions durables. De l’art de concilier l’inconciliable… 142 Allier efficacité et image de marque La vision globale est plus qu’un effet de mode, c’est un mode de pensée qui produit des effets mesurables. 148 Deux concepts à remplir de substance ADT-Center, la BCEE et Caritas en conviennent: la RSE et le développement durable sont deux concepts qui se complètent. À remplir selon les spécificités de chacun. 154 Dans le vif du sujet Immobilier, commerce équitable, aéronautique, isolation… Quatre exemples concrets de démarches s’inscrivant dans le cadre d’un développement durable.

124 «Non, l’Église n’est pas riche!» L’Église catholique du Luxembourg a toujours su rester discrète sur ses biens. Invitée à livrer ses comptes, elle dit amorcer, aujourd’hui, un premier pas. Mesuré.

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RESSOURCES HUMAINES

RESSOURCES HUMAINES

P L AY T I M E

SONDAGE

UNIVERSITÉ DU LUXEMBOURG

ENTRETIEN – PASSION

SOMMAIRE RUBRIQUES RESSOURCES HUMAINES 75 Carrières Arrivées – Départs – Promotions 80 A Career in Five Dates The career path of Gast Waltzing

BLOC NOTES 112 Economist Club La concentration des entreprises, par Vito Cassone. 126 Communication Nouvelles campagnes

82 Sondage Un lien à la fois évident et complexe Commentaires de Sonia Rucquoy (Randstad Recruitment & Selection; Randstad Galilei, Career Services & Outplacement).

128 Technologies Les dernières nouveautés en téléphonie IP, stockage, routeurs, imprimantes, sécurité, photo, wireless, écrans.

84 Université du Luxembourg La philo, de la théorie à la pratique, avec Robert Theis (en photo).

132 Droit des entreprises Administrateurs de S.A., un poste à responsabilité(s). Case Study 160 De profondes évolutions en cours Les mutations technologiques et la spécialisation des métiers financiers ont changé la donne en matière de solutions informatiques. Le mode ASP sera-t-il la voie royale des années à venir? 161 «Considérant la diversité des environnements informatiques bancaires, dans quelle mesure vos solutions sont-elles à même de s'adapter au mieux aux besoins de vos clients» L’avis de neuf professionnels.

MON BUREAU

PLAYTIME 170 Cars – Galerie Automobile quand tu nous tiens! 178 Entretien – Passion «…Une coïncidence de volonté politique et une disponibilité de gens extraordinaires…» «En ville, je retrouve les mêmes éléments d’invitation à la passion». Paul Helminger (en photo) 182 Travelling Susan A. Zadeh takes us on a tour of that funky, original and one-of-a-kind city – Amsterdam. 184 Soyez un chef avec… Joël Schaeffer, du Restaurant Joël Schaeffer 186 Commerce L’art de vivre le café 188 Le club paperJam invité par… … le Restaurant De Pefferkär

192 Michel Greco Administrateur délégué, Michel Greco S.A.

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A C T UA L I T É · L U X E M B O U R G

THE BACK OFFICE

DO WE HAVE A PLAN B? If Luxembourg’s dominant financial industry is largely back office, what happens if (when) a considerable part of that sector disappears?

Photo: Ètienne Delorme

“The Financial Place should develop more specific strategies inside the country, be the ‘head’ of the business.” Giovanni Giallombardo, UniCredit Int. Bank (Luxembourg)

16 PAPERJAM FÉVRIER 2007

Ah Luxembourg! It has a very healthy financial place (FP), which represents a significant percentage of the country’s economy. The job market is good and salaries are high. So what’s the problem? So long as Luxembourg as a location still maintains its particular charm (i.e. favourable fiscal efficiencies), there appears to be little threat to the activities that are positioned here. Correct? According to the 2005 Codeplafi (Committee for the Development of the Financial Place) “Study on the Impact of the Financial Industry on the Luxembourg Economy”, comparing 2005 with 2004, direct and indirect income generated by financial activity realised an increase of 17% in 2005, to reach nearly 20 billion euros. With more than 11 billion euros and a progression of 20% in 2005, financial activities, by their nature, strongly contribute to the national added value. The indirect sector and its effects account for 38% of GDP. At 4%, the progression of employment was weaker but, with nearly 58,000 employees working directly or indirectly for the financial industry, (defined as banks, reinsurance and insurance companies, PSFs, asset management companies and including OPC activities); it represents (in 2005) 19% of total employment in Luxembourg and more than 31% of state tax revenue. The fact is however, that the FP is weighted much more as back office than as front office. What happens in the future, in a country that relies so heavily on one sector, especially one whose advantages, at the very least at the basic level, are being eroded? Do we have all of our FP eggs in one back office basket? According to the CSSF, the most recent figures for Luxembourg (September 2006) show banks employing 24,350 and PSFs employing 8,450 persons. However, statistics detailing the breakdown of front/back office are hard to come by. And what exactly constitutes “back office”? Fernand Grulms is a member of the Executive Committee of the Luxembourg Bankers’ Association. “Back offices appear everywhere in the world of finance and include: payments, securities, trading, investment funds, private banking, etc.” he says. “But then there is the question of how to categorise support functions like accounting, tax, legal, compliance, audit… are these back office also? By


A C T UA L I T É · L U X E M B O U R G

definition, we are talking about people having no direct link with customers. When including support functions, you can easily raise the figures to two thirds of staff or more being involved in back office. If you look at support functions for investment funds, that must be already quite a lot of jobs. My point is, the back office of the finance industry goes far beyond the numbers published for the financial sector itself.” So, is there a risk for Luxembourg, so heavily dependant on the FP and a large part of that back office? “It appears that back office can be outsourced (i.e. delegated to another provider in Luxembourg) or off-shored (i.e. delegated to someone in another jurisdiction),” he comments. “Outsourcing in Luxembourg can be towards a PSF or another intermediary (accounting firm, payroll admin, IT, Internet provider...).”

The world is flat “One needs to be aware that certain back office work can be considered by some as not very dynamic. But aspects of it can also be very complicated and extremely challenging. In some banks the back office requires brilliant scientists and engineers to work out the concepts and run the whole thing afterwards. One thing seems to be clear to me: the “basic” part of back office work might not stay in Luxembourg in the medium run. We need to concentrate on high added value jobs. The only problem is that everybody wants to do that.” In this ever “flattening world”, efficient back office management is increasingly essential to the success of any financial institution. The drive for innovation and changing regulations is placing huge demands on back office managers to come up with cost-effective business solutions. Automation eats away at the labour force, and companies look to in/outsourcing and near/off-shoring as ways to reduce costs but also to increase efficiency, and sometimes even to seek out higher skills. The recent global trend in off-shoring business processes (BPO) is driven by the need for cost savings, but, because of the potential for both the quantity and quality of work that may be done elsewhere, has larger implications for service economies in developed countries like Luxembourg.

Julien Presber, Managing Director, State Street Bank Luxembourg, says that some reconciliations will be “insourced” to State Street operations in India. “This is not really outsourcing,” he explains, “as it stays inside the bank. It is part of State Street’s move towards a global “operating model". We have identified areas of business that can be moved to low cost centres, but in the case of State Street Luxembourg this is quite small, and is more than offset by the influx of experienced staff we have recruited lately in Luxembourg.” “There is a trend towards higher added value functions but I think this is being driven by increasing demand. This demand is in turn being driven by regulations and increasing complexity and will continue to grow, positioning Luxembourg as a centre of expertise. Luxembourg has huge potential for increasing the number of highly skilled jobs. The demand is already growing. But to become a centre of excellence, we need to satisfy capacity. Cost is a worry, but I think a more important challenge is to cope with growth. We need to secure the means to satisfy the demands of tomorrow.” “In general, we have to facilitate a migration from doers to thinkers, and I think that a lot of people are already making that migration. We need to retrain people to facilitate the natural progression from doers to thinkers.”

The UniCredit Romania Case Giovanni Giallombardo, Managing Director and President of the Management Committee, UniCredit International Bank (Luxembourg) has a story to tell about back office that should make people pay attention. UniCredit Group, one of the top European banking groups, consider themselves, the “first truly European bank”, as they are the main western banking group active in central and eastern Europe with over 7,000 branches, over 140,000 people and a presence in 20 different countries. UniCredit is already present in Romania. UniCredit Produzioni Accentrate (UPA) was established in 1999 to provide operational, accounting and administrative services to the companies that belong to UniCredit. Starting from December 2004 UniCredit decided to develop its local activity; recently it established a local branch of UPA in Bucharest. In February

2005 it was announced that their new Romania UPA branch would generate 500 jobs within a programme conducted between 2005 and 2007. The local UPA branch will become fully operational in the near future and will provide a wide range of operational services sustaining all the banks in the group. “The UPA is still raw,” says Giallombardo, “but if it works, it gets tested in Romania, and why not? Luxembourg has a problem with its core work. It makes sense to ‘in-source’ to Romania the ‘general back office’ because it saves money and increases efficiency.” The programme is quite extensive. “Graduates are recruited directly from the University of Bucharest and/or trained with our own courses,” he adds. Eightyfive professors have been engaged, 148 courses are offered, with 25,904 hours of language courses, over 31,000 of technical hours and 17,672 hours of on-the-job training. Their argument for increased back office activity in eastern Europe is a compelling one. “Luxembourg is not cost-efficient for many of these services. Also, the quality of life in Luxembourg threatens to kill the ‘hunger’ of the younger generation to work, to learn, to take risks, to move to another country, etc.” Giallombardo points to the fact that they have been able to engage 250 managers, which means that the managers are willing to be mobile (to move to another country). “Concentrating the basic back office in Romania (payments, corporate), which is culturally and geographically closer than say India, helps to develop the country, by offering a transfer of financial competence, while it benefits the bank at the same time, thus there is a global benefit. It is a move that is secure, the work will be quality, the workers will be trained to be competent, and it respects EU regulations (which is absolutely key). It makes sense!” “The European banking system is changing due to different mergers and acquisitions. The result is the creation of large groups. In order to ensure efficiency, effectiveness and same level of services all over the group, the banks are now working on ‘business lines’ models, where also operational activities and all support services in general are considered as specific business. This is what UniCredit, the leader of new European markets, is doing.” Giallombardo feels that Luxembourg should become the centre of excellence in the financial PAPERJAM FÉVRIER 2007

17


A C T UA L I T É · L U X E M B O U R G

“Independent of the time period, the banking industry’s contribution to national employment has been remarkable in Luxembourg. With more than 10%, Luxembourg’s banking industry is top class with respect to the share of labor force. The contribution is over three times larger compared to the other countries.” Study: Comparing financial centers by using gross value added as main Indicator, nov. 2006.

International comparison of banking industry’s contribution to the country's total employment 14%

12%

10%

Source: OECD, © Universität Zürich, Institut für schweizerisches Bankwesen

8%

6%

4%

2%

0% 1991

1992

Germany Switzerland

1993

1994

1995

Ireland United Kingdom

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

Luxembourg United States

specific areas and should push for implementing a dedicated school here for private banking and asset management specialists, so that Luxembourg could concentrate on the parts of the business that are the best quality. “We should push the Luxembourg University. We should push for the development of well-balanced business (between the front end and back office activities), being aware that not all operational activities can be outsourced abroad (regulatory aspects).” Luxembourg for a long time has been a FP back office. “If you look at the cornerstones of the financial industry (i.e. items such as asset management) for some time the business management, and/or the financial strategies, have been outside of the Grand-Duchy.”

The Shift to Skills Giovanni Giallombardo feels that, for the time being, less than 10% of the market strategical decisions are taken inside Luxembourg – operational issues represent the rest of the activities. “For me, the FP’s future should develop in two directions: one specific in ‘building’ new business opportunities (new specific products) and the other in the connected administrative support. Therefore, the FP should develop these two aims in order to continue to grow. Also, innovation is important. In my opinion, the FP here should develop more specific financial strategies inside the country, be the ‘head’ of the business – more in the manner of the Swiss, which is a well consolidated model in private banking and asset management activities where in the same place we can find the brain (strategies) and the heart (operations) of the business.” There is plenty of proof of a demand for higher skills, as evidenced in the talent gap in Luxem-

18 PAPERJAM FÉVRIER 2007

bourg (see paperJam, January 2007, p. 152). This is not necessarily a bad direction for the Luxembourg FP to be heading in, so long as people in the industry are willing to keep their skills relevant and “train up”. Rachel Treece and Paul Klienbart are both Directors for Fast training. Fast is a specialised recruitment and training consultancy operating within the financial services industry that has recently decided to put more emphasis on training with a modified course structure The new courses are designed on three levels - fundamental, in depth and customer customised - and included in the 300-level are a series of valueadded services, such as consulting, individual training and coaching. “Fast training has seen a 36% increase in business in 2006 with the nature of the demands becoming even more complex reflecting the changing nature of the financial services market here in Luxembourg,” says Treece. “Luxembourg is by definition a back office market, with the possible exception of private banking. In the fund industry, which is the largest part of Luxembourg’s financial services sector, the separation between front and back office does not have much meaning,” says Kleinbart. “It is true, however, that financial services are becoming increasingly complex, implying a greater need for training. For example, we have seen a large increase in the demand for courses on derivatives and alternative funds, topics that traditionally were not very popular in Luxembourg. This demand is coming primarily from the areas of fund accounting and custody.” The point is not that it is time to panic, but simply that the smart thing to do is to look at recent developments, both local and global, and start to consider a Plan B for the future of Luxembourg’s FP, and the huge number of people employed in that sector. || Mary Carey


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ACTUALITÉ · LUXEMBOURG

PIB par heure de travail en 2005

MOBILITÉ 60

Source: OCDE, sauf PIB luxembourgeois, Statec

53,5

50

107 42,0 39,5

106

38,2

40

30 105 20 104

10

0

103 Luxembourg

France

Belgique

Allemagne

PIB par heure- base 100 = 2000 (échelle de gauche) PIB par heure (euros) (échelle de droite)

INDICATEURS

IL Y A CROISSANCE ET CROISSANCE Variations sur la lecture d’un indicateur de productivité. La Chambre des Employés Privés a tenu à modérer les interrogations que pouvait susciter la publication, en septembre dernier, dans le cadre du «Bilan Compétitivité 2006», de l’indicateur de productivité associé au PIB par heure travaillée. Sur la base de données fournies par l’OCDE, il était en effet indiqué, qu’entre 2000 et 2004, la productivité mesurée par le PIB par heure travaillée n’avait augmenté que de 3,8% au Luxembourg, soit une des plus mauvaises performances parmi les pays de l’OCDE (on note près de 15% en Irlande, plus de 7% en Grande-Bretagne ou en France, près de 6% en Belgique et en Allemagne…). «Au regard de ce graphique, le constat pourrait sembler alarmiste. Pourtant, à y regarder de plus près, il ne semble pas y avoir lieu de s’inquiéter», indique la CEPL, qui relativise tout autant le choix de la période de référence que la pertinence même de l’indicateur. Ainsi, d’une part, entre 2000 et 2004, le Luxembourg a connu, selon la CEPL, trois des cinq plus faibles évolutions de ce ratio au cours des 10 dernières années. «Mais si l’on en croit l’évolution 2005, elle-même moins bonne que ce que connaît le Luxembourg depuis le début de l’année 2006, il semble bien ne pas s’agir d’un retournement durable», rassure la Chambre. Par ailleurs, sur la période 2000-2004, l’Allemagne, qui en registre une croissance de cet indicateur supérieure à celle du Luxembourg, a perdu pas moins de 269.000 emplois et connu une croissance du PIB de 2,3%. Au Luxembourg, 35.000 emplois nouveaux ont été créés pour une hausse du PIB de 11,8%. Ainsi, mécaniquement, l’évolution de l’Allemagne (très faible croissance économique, mais une baisse régulière du niveau de l’emploi) est plus favorable à ce «PIB par heure de travail» que l’évolution luxembourgeoise (très forte croissance économique conjointement à une forte croissance de l’emploi). «Dans tous les cas, n’est-ce pas une excellente performance de la part du Luxembourg que de créer des emplois à un rythme si élevé et de continuer à voir son niveau de productivité croître en partant d’un niveau largement plus élevé que celui de ses partenaires?». se demande la CEPL… || J.-M. G.

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CONVENTION ENTRE LA VILLE ET LA COMMISSION EUROPÉENNE Pour de renforcer l’attrait des transports en commun auprès des grandes sociétés, le Conseil communal de Luxembourg a approuvé, le 18 décembre dernier, une mesure lui permettant de conclure des conventions, avec les entreprises intéressées, accordant le libre accès de leur personnel aux autobus de la ville, sur des lignes déterminées. Une première convention avait été signée, le 16 janvier, avec la Commission européenne, qui emploie quelque 3.000 fonctionnaires au Luxembourg, autorisant ce personnel à utiliser les lignes 5, 7 et 18, reliant les bâtiments de la Commission du Kirchberg et de la Cloche d'Or, sur présentation de leur badge. La Commission s’acquittera d’une redevance annuelle forfaitaire – de 78.640 euros – basée sur le nombre d'utilisateurs potentiels. Aujourd’hui, environ 15% des fonctionnaires de la Commission utilisent les transports en commun de la ville. Un forfait révisable en fonction du nombre réel d’utilisateurs. D’autres entreprises – ING, Fortis et Cleartream – ont déjà fait part de leur intérêt pour ce système. INDICATEURS

TOUJOURS PLUS NOMBREUX À la fin du troisième trimestre de l’année dernière, 306.281 personnes travaillaient au Luxembourg, selon le Statec qui se base sur les affiliations à la Sécurité sociale. L’emploi salarié intérieur continue donc sa progression, puisqu’il enregistre une croissance de 4,1% sur les neuf premiers mois de 2006, soit une création de 11.721 emplois nets. Encore une fois, ce sont les frontaliers – et plus particulièrement ceux résidant en Allemagne – qui profitent de la croissance la plus dynamique (+6,5%, soit 7.636 emplois), contre 2,4% (soit 4.085 emplois) pour les résidents. Les frontaliers représentent ainsi, au 30 septembre 2006, 42% de l’emploi salarié intérieur. INNOVATION

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Photo: Ville de Luxembourg

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Au vu de l’évolution 2001-2005 de ce ratio, le Luxembourg aura un PIB par heure de travail double de l’Allemagne à l’horizon… 2070.


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ACTUALITÉ · LUXEMBOURG

KYOTO

IL N’Y A PAS DE FUMÉE SANS FEU Après avoir vu son "Plan CO2" recalé par Bruxelles, il est peu probable que le pays porte l'affaire en justice. Cependant, il lui faudra revoir ses politiques industrielles et énergétiques. Après analyse du deuxième Plan national d’allocation de quotas d’émission de gaz à effet de serre (PNAQ) du Luxembourg, qui porte sur la période 2008-2012, la Commission européenne lui a notifié, le 29 novembre dernier, que pour l’accepter, le pays devrait diminuer son allocation annuelle aux installations industrielles à forte intensité énergétique, de 3,95 millions de tonnes de CO2 à 2,69 millions par an, soit une réduction de plus de 30%. Sur ces 3,95 millions de tonnes de CO2, il était proposé d’en allouer directement 3,17 millions aux 15 installations luxembourgeoises existantes. Une réserve de 590.000 tonnes était prévue pour les «nouveaux entrants» au système. Par ailleurs, il était proposé de vendre aux enchères environ 5% des quotas (soit 190.000 tonnes). «C’est théoriquement faisable de diminuer les émissions si on met les entreprises dans la position de devoir acheter des quotas. Les 590.000 tonnes, on ne peut pas les laisser tomber complètement car on espère qu’il y aura encore des investissements industriels d’ici 2012. La réserve prévue pour une éventuelle centrale électrique supplémentaire représente la moitié des émissions de Twinerg. La question à se poser est: ‘Est-ce que nous voulons favoriser l’autoproduction d’électricité dans des centrales efficientes ou pas?’ Pour de nouvelles centrales de cogénération comme celle du Kirchberg, il nous faut des réserves, sans quoi nous ne pouvons répondre aux aspirations politiques en matière d’efficacité énergétique», s’inquiète René Winkin, secrétaire général de la Fédération des industriels. «La Commission n’a pas tenu compte du plan qui était très bon et bien expliqué. Sa décision poussera le Luxembourg à

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revoir ses politiques industrielles et énergétiques», ajoute-t-il. Ce qui a encore motivé le gouvernement à se garder une réserve importante pour une éventuelle extension des capacités de production d’électricité, c’est l’explosion des prix boursiers de l’électricité qui pourrait pousser certaines industries à devenir autoproductrices, estime ce dernier. «En Europe, les producteurs d’électricité sont généralement en sous-allocation de quotas. Ils répercutent les coûts de CO2 dans le prix. Mise à part une, les 15 entreprises existantes concernées par les émissions trading, disent qu’elles n’ont pas besoin d’une réserve supplémentaire. Pour la survie des entreprises, on pourrait se concentrer sur ces entreprises existantes et renoncer à la réserve. Le défi consisterait alors à réduire les 3,17 millions de tonnes à 2,70 millions. Pas facile d’y parvenir», prévient M. Winkin.

Produire moins En résumé, cela reviendrait à dire aux entreprises de produire moins que leur capacité. «Il faudrait faire le choix entre une diminution linéaire des allocations pour chaque entreprise, en les mettant toutes en sous-allocation, ou bien sauver l’image du site Luxembourg auprès de certaines en en sacrifiant d’autres», pronostique le secrétaire général de la Fedil. Afin d’établir ces quotas, la Commission européenne s’est basée sur l’année de référence 2005, durant laquelle les émissions réelles de ces 15 industries atteignaient 2,62 millions de tonnes. En 2006, elles étaient proches des 2,8 millions de tonnes. Dans le plan que le


ACTUALITÉ · LUXEMBOURG

Photos: Étienne Delorme

René Winkin: «Je ne crois pas que la Commission va revenir sur sa décision. La pression politique ne sera pas énorme».

Luxembourg a remis à Bruxelles, il est expliqué pourquoi cette année de référence ne reflète pas la réalité du pays. À cette époque, le train moyen de Belval ne produisait que 20% de sa capacité, aujourd’hui, il est à 60 ou 70% d’une capacité qui ne sera totalement développée qu’en 2008. Primorec vit la même situation car elle se trouvait en phase pilote en 2005. Du côté de Dupont, une nouvelle ligne était alors en préparation. Kronospan également se trouvait loin de sa capacité de production. Quant aux centrales de Luxenergie, elles sont aujourd’hui davantage sollicitées par de nouveaux clients. À elle seule, Twinerg a besoin de plus d’un million de tonnes de quotas, soit plus du tiers de ce que la Commission européenne accorde aux industries luxembourgeoises. Sa production d’électricité ne couvre pas la moitié des besoins du Luxembourg. Cette centrale peut se targuer d’être une des meilleures installations d’Europe, même si certains disent qu’il n’aurait pas fallu la construire. «Tout souhait de vouloir abandonner Twinerg serait contre-productif d’un point de vue écologique», souligne M. Winkin. «Pour nous, il n’y a pas moyen de diminuer les émissions, sauf à diminuer la production. Nous sommes conformes aux normes BAT (Best available technology), nous émettons très peu de CO2 par mégawatt produit: de 360 à 362 kg de CO2 par mégawatt/heure. La turbine gaz vapeur (TGV) est la seule à émettre si peu de CO2. Ce que le gouvernement nous avait accordé (1,067 million de tonnes, ndlr.) correspondait à nos besoins. Nous sommes dans l’attente de ce que seront nos estimations pour 2008. Il est trop tôt pour savoir comment nous allons agir. Si

on produit de l’électricité, il faudra acheter des quotas ailleurs. On ne sait pas encore ce qui sera le plus rentable, entre acheter des quotas ou baisser la production», «ou participer à des projets à l’étranger», note Pascal Philippe, responsable environnement chez Twinerg.

Contradictions À l’époque de l’implantation de Twinerg, en 2001, Kyoto était déjà une réalité, mais la centrale TGV était la meilleure technologie pour diminuer les émissions de CO2. «2008, c’est bientôt, cela nous inquiète. L’impact se fera directement sur la production». Si Twinerg diminue sa production d’électricité afin de réduire ses émissions de CO2, il faudra importer davantage d’électricité, ce qui ne fait que reporter le problème. L’investissement dans Twinerg – détenue à 65% par Electrabel, 17,5% par ArcelorMittal et 17,5% par Cegedel – était conséquent, 7 milliards de Luf, soit environ 175 millions d’euros. Cette centrale électrique pourrait également produire de la chaleur pour alimenter le site de Belval. Ce scénario, pourtant écologiquement intéressant, aurait pour conséquence d’augmenter les émissions de CO2. Le gouvernement avait pris en compte cette hausse des émissions dans son PNAQ. «Par rapport à la capacité de production de Twinerg, nous tournons à 95% des disponibilités de la centrale. Si nous étions tout le temps à pleins gaz, nous pourrions atteindre au maximum des émissions de 1,138 million de tonnes. Aujourd’hui, nous produisons 2,8 millions de mégawatts/heure. 2005 n’était pas une bonne année de référence car

nous avons réalisé beaucoup de travaux de maintenance et donc, produit moins d’électricité. La suite va dépendre des autorités», se résigne M. Philippe. Ce dernier est d’avis que les ambitions de réduction d’émissions affichées par le pays étaient envisageables dans un premier temps, mais qu’aujourd’hui, les possibilités de réduction pour les industries n’existent plus, l’effort ayant déjà été fait. «En ce qui nous concerne, quand on dispose de la meilleure technologie disponible, on ne peut faire plus».

Reconversion pénalisante «La Commission n’a pas tenu compte de notre situation particulière, de nos projets. Suite à la reconversion de la sidérurgie, nous nous retrouvons 65% en dessous de ce que l’industrie émettait en 1990, regrette le secrétaire général de la Fedil. Les industries n’auront pas d’autre choix que de se conformer, certaines en décidant peut-être de financer un projet à l’étranger, en fonction du prix que coûtera le CO2, qui bouge chaque jour. Les instruments flexibles ne pourront pas couvrir plus de 10% des besoins d’une industrie. Il y a deux projets où l’actionnaire pourrait se prémunir en reconsidérant des projets d’investissement. C’est dommageable», lâche M. Winkin sans autre précision. Goodyear est également concerné par les quotas d’émissions pour sa filiale Cegyco, qu’elle détient à parité avec Cegedel. Cegyco, société indépendante qui ne compte aucun employé, est propriétaire d’une centrale de cogénération, qui fournit, depuis février 1998, de l’électricité et de la vapeur. En 2005, le gouvernement lui avait alloué 67.000 tonnes de CO2 et elle en avait émis PAPERJAM FÉVRIER 2007

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ACTUALITÉ · LUXEMBOURG

À elle seule, Twinerg a besoin de plus d’un million de tonnes de quotas, soit plus du tiers de ce que la Commission européenne accorde aux industries luxembourgeoises.

62.000. Le gouvernement prévoyait de lui en attribuer 70.000 par an pour la période 20082012. «Notre production augmente constamment et, en 2007, nous serons très proches des 67.000 tonnes. Nous avions demandé au gouvernement, via la Fedil, 10% de plus que ce que nous avions durant la phase-test», indique Pascal Pixius, administrateur de Cegyco et manager engineering tire plant chez Goodyear. Cegyco produit 70.000 mégawatts/ heure par an. «En 2007, Goodyear va produire 5% de pneumatiques en plus et Cegyco produira aussi plus de vapeur pour les besoins de la production, mais également de l’électricité. On pourrait arrêter de produire de l’électricité, qui est réinjectée dans le réseau Cegedel, mais ce serait contraire à Kyoto de réduire la cogénération. Cependant, on atteindrait le but de diminuer les émissions. La question est de savoir si on va retirer 15% à tout le monde. Si on nous retire 15% de quotas d’émission, nous n’en aurons pas assez», explique M. Pixius. Cela fait dix ans que cette centrale de cogénération fonctionne, avec une croissance de la production de 3 à 4% chaque année. Chez Cegyco non plus, on n’a pas encore adopté de stratégie, ne sachant comment le gouvernement va la traiter.

Rentabilité «La centrale de cogénération n’est rentable que s’il y a production d’électricité. À l’époque de la construction de cette centrale, la cogénération était à la mode. Nous sommes devenus moins polluants puisqu’auparavant, nous produisions de l’électricité avec des moteurs diesel. Aujourd’hui, grâce au gaz naturel, nous émettons deux tiers de CO2 en moins», sans compter le gain en autres émissions, telles que le NOx (oxydes d’azote). S’il est indéniable que le PNAQ aura un coût pour les industries

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luxembourgeoises et sur le groupe Goodyear qui verra sans nul doute une diminution de ses bénéfices, une délocalisation n’est pas forcément la solution. «Ce que se demande un groupe, c’est le calcul de rentabilité. Oui, ce seront des frais supplémentaires et il faudra économiser ces coûts ailleurs, mais seuls 4 à 5% des coûts relèvent de l’énergie alors que la main-d’œuvre représente 25%», précise M. Pixius. Est-ce que le pays a une chance de gagner cette cause devant la Cour européenne de Justice? M. Pixius en doute un peu, car le gouvernement avait pris des engagements. «Je pense que le Luxembourg était très ambitieux et pas très raisonnable. Il faudra se conformer. La proposition remise par la Commission sera sûrement l’accord final. Ce qui est important, c’est de montrer que nous ne sommes pas d’accord». Un avis que partage René Winkin: «Nous avons essayé d’avoir des contacts de haut niveau avec la Commission. Je ne crois pas qu’elle va revenir sur sa décision. La pression politique ne sera pas énorme. Si la Commission avait choisi cette méthode de calcul, mal adaptée, il y a douze ans, on serait en forte surallocation. Aujourd’hui, nous devons constater que les décisions communautaires créent des distorsions de concurrence au sein de l’Europe et ce, en défaveur de nos industries», souligne-t-il, espérant qu’en l’absence d’un accord satisfaisant avec la Commission, l’affaire ira devant la Cour européenne de Justice, sans toutefois pouvoir présager que celle-ci statuerait en faveur du Grand-Duché. Et, en attendant un éventuel jugement, il n’est pas exclu qu’il faille commencer l’année 2008 en se conformant aux quotas prescrits par la Commission. Pour l’heure, aucun recours n’a été introduit. Le pays avait deux mois, à partir de la notification de la Commission, soit jusqu’au 29 janvier, pour le déposer. || Florence Reinson


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ACTUALITÉ · LUXEMBOURG

Photo: Olivier Minaire

Gérard Lommel (président de la CNPD): «Nous ne devrions pas tellement être sollicités pour des informations touchant à des données à caractère personnel».

LÉGISLATION

POUR UN ACCÈS HARMONISÉ Alors que le projet de loi sur la réutilisation des informations du secteur public a enfin été déposé, celui sur l’accès à ces mêmes informations se fait encore attendre… Depuis le 1er juillet… 2005, le Luxembourg aurait dû transposer la directive européenne concernant la réutilisation des informations du secteur public. Un domaine pour lequel la commission européenne entrevoit «le développement de nouveaux produits et services à haute valeur ajoutée, représentant un marché probable de 10 à 48 milliards d'euros rien qu'à l'intérieur de l'UE». On appréciera au passage la grande finesse de son estimation chiffrée… Ce retard est en passe d’être comblé, puisque le projet de loi 5645 traitant de cette matière a été déposé début décembre. Hasard (?) du calendrier, Bruxelles décidait, quelques jours plus tard, de poursuivre le Luxembourg devant la Cour de Justice pour ce retard de transposition. Le texte entend définir la manière dont cette réutilisation des informations doit être organisée, en termes de format de document, de délai, de tarification ou encore de délai d’exclusivité. «L’idée est de faire en sorte que les conditions de réutilisation des informations soient harmonisées», commente Gérard Lommel, président de la Commission nationale pour la protection des donnés, qui suit le dossier de près. À ses yeux, deux grands principes doivent être respectés: d’une part la légitimité de la démarche (l’intérêt réel à vouloir réutiliser ces données) et, d’autre part, sa finalité (des données collectées pour une finalité déterminée ne devant pas être traitées dans un autre but). «Sans doute les données concernées seront-elles essentiellement des données statistiques, des études scientifiques ou des résultats de missions d’analyse

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commandées auprès d’experts. Nous ne devrions pas tellement être sollicités pour des informations touchant à des données à caractère personnel», prévoit-il.

Devoir de réserve préservé La question de l'accès à l'information disponible au niveau de l'administration fera l'objet d'un autre texte de loi, sur le point d’être finalisé. «Il ne reste plus qu’une demi-douzaine de questions à trancher par le premier ministre», indique Marc Colas, premier conseiller au ministère d’État et secrétaire général du conseil de gouvernement. Ce texte créera de nouveaux droits pour l'ensemble des citoyens, qui pourront accéder aux documents administratifs. Pas question, en revanche, de toucher au principe du devoir de réserve des fonctionnaires. Mais entre l’extrémisme de la fameuse Circulaire Santer, datant de 1990, qui leur interdisait tout échange avec la presse sans en référer, auparavant, au ministre dont ils relevaient, «afin de s’accorder avec celui-ci sur le contenu des déclarations à faire» (une disposition abrogée, depuis, par M. Juncker, au moment de l’élaboration du projet de loi sur la liberté d’expression dans les médias) et la transparence absolue prônée par certains, l’idée est de trouver un juste milieu. Du reste, Marc Colas n’envisage pas un seul instant de remettre en question ce devoir de réserve. «Cela ne correspondrait pas à la nature du système dans lequel nous travaillons, explique-t-il. Il faut savoir faire la part des choses et faire preuve

de bon sens. Il n’est, par exemple, pas possible de tout communiquer lorsque cela concerne la préparation de décisions politiques critiques». Les journalistes, évidemment, sont fortement intéressés par le sujet. Du reste, le Conseil de presse est le seul organisme non gouvernemental qui ait été consulté. «Nous avons eu une entrevue au ministère d’État il y a un an environ, rappelle Joseph Lorent, secrétaire général du Conseil de presse. Nous leur avons présenté nos doléances et donné quelques documentations sur les pratiques à l’étranger. Depuis, nous n’avons plus rien entendu». En août dernier, en réponse à une question parlementaire du député CSV Laurent Mosar, Jean-Claude Juncker avait annoncé son souhait de voir le texte finalisé avant la fin de l’année. «Sur la base de cette déclaration, nous avons sollicité un nouveau rendez-vous que nous attendons toujours», regrette M. Lorent, qui souhaiterait que les journalistes puissent bénéficier d’un accès aux informations sans être soumis à des procédures administratives ne facilitant pas leur tâche. «Compte tenu du programme politique chargé de la fin de l’année dernière, nous avons pris un peu de retard, concède Marc Colas. Mais il faut bien avoir à l’esprit que cette future loi s’adressera à tout citoyen et pas seulement aux journalistes». Le Conseil de presse n’en sera pas moins informé de l’évolution du dossier dès que Jean-Claude Juncker se sera prononcé sur les quelques points de détail restant en suspens… || Jean-Michel Gaudron


ACTUALITÉ · LUXEMBOURG

INDICATEURS

BELLES SAISONS Le Statec revoit à la hausse ses estimations de croissance, en données corrigées des variations saisonnières. SÉMINAIRES,CONFÉRENCES Selon les données établies par le Statec, corrigées, pour la première fois, des variations saisonnières, la croissance du PIB au Luxembourg a atteint 5,4% pour le 3e trimestre 2006, par rapport au 3e trimestre 2005. Pour les deux trimestres précédents, les estimations ont été par ailleurs nettement revues à la hausse: +7,1% (contre +6,6%) pour le premier trimestre et +6,2% (contre +5,4%) pour le deuxième. Sur les neuf premiers mois de 2006, la croissance du PIB est estimée à 6,2% par rapport à la même période de 2005. || J.-M. G.

AGENDA 28.01

JOURNÉE EUROPÉENNE DE LA PROTECTION DES DONNÉES

Variation du PIB d’un trimestre par rapport au trimestre précédent (données chaînées et désaisonnalisées) La croissance du PIB en volume, corrigée des variations saisonnières, a été de 1% au troisième trimestre 2006, par rapport au trimestre précédent.

4%

2%

0%

1 2

3

2000

4

1

2

3

2001

4

1

2 3

4

1

2002

2

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2003 2003

4

1

2

3 4

2004

1 2 3

2005

4

1

2

3

2006

Source: Statec

2%

Proclamée par le Conseil de l’Europe et organisée avec le soutien de la Commission européenne, cette journée spéciale a pour but de sensibiliser les citoyens sur l’importance de la protection de leurs données personnelles et du respect de leurs libertés et droits fondamentaux, en particulier dans leur vie privée. Infos: CNPD (26 10 60 1; www.cnpd.lu) 01 – 02.02

6 E ÉDITION DES LINUXDAYS Organisés par le CRP Henri Tudor et Lilux, avec le soutien du Fonds National de la Recherche (FNR), de l'Université du Luxembourg et de la Fondation Restena. Au menu: un tutoriel d'initiation destiné au grand public, des formations sur différents logiciels libres pour un public initié, des présentations sur les nouvelles technologies et méthodes dans le domaine des logiciels libres. Infos et inscriptions: www.linuxdays.lu. 02.02

INNOVATION: ECOSTART II

L’ARLÉSIENNE Le deuxième centre d’entreprise et d’innovation Ecostart ouvrira ses portes début mars, dans la zone industrielle de Foetz. La construction d’Ecostart II, décidée par le gouvernement en 2005, va permettre d’accueillir de nouveaux projets et d’offrir plus d’espace à e-Xstream et CPI, entreprises déjà présentes dans le premier centre, qui ont connu une croissance rapide. Le premier bâtiment, qui accueillait quatre sociétés depuis 2003, dans les anciens locaux de Tyco, réhabilités par l’État, aura désormais une fonction de pré-incubateur: il mettra à disposition de créateurs d’entreprises une surface de bureau pour tra-vailler sur leurs idées. La seconde surface – 4.000 m2 en construction – reprendra la vocation du premier centre: proposer un service d’accompagnement, dispensé par Luxinnovation, et une surface à un loyer avantageux à des start-ups ou PME technologiques étrangères désireuses d’avoir un premier pied-àterre au Luxembourg. À la fois bâtiment relais et incubateur, Ecostart II offrira des espaces de bureaux et de production plus modulables que dans Ecostart I aux nouveaux locataires, attendus dès le 1er trimestre 2007. || D. D.

LA BEAUTÉ SANS PAREILLE DES MONNAIES GRECQUES, POURQUOI ET COMMENT Conférence sur la numismatique grecque donnée par François de Callataÿ, directeur du Cabinet des Médailles de la Bibliothèque royale de Belgique, dans le cadre de l'exposition dédiée à la numismatique antique intitulée Monnaies grecques – Monnaies celtes. Elle se déroulera à 18h dans l'amphithéâtre du nouveau bâtiment de la BCL, 43 avenue Monterey, Luxembourg. Inscription gratuite au 47 74 45 11. 06.02

LA SÉCURITÉ ÉCONOMIQUE ET LA PROTECTION DU PATRIMOINE DE L'ENTREPRISE Première conférence d’un cycle de trois, organisée autour du thème Protéger et dynamiser le patrimoine de son entreprise par le Centre de Veille Technologique (CVT) du CRP Henri Tudor. Au programme: un panorama des risques et vulnérabilités de l'entreprise, des présentations plus détaillées sur les risques, sur les marques et l'image de l'entreprise; l'espionnage industriel; la contrefaçon; la cybercriminalité et les risques sur les systèmes d'information… Infos et inscriptions: www.sitec.lu. PAPERJAM FÉVRIER 2007

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ACTUALITÉ · LUXEMBOURG

Blast Furnaces A and B

SÉMINAIRES,CONFÉRENCES

AGENDA 13.02

Photo: Fonds Belval

LA JOURNÉE DE L’ÉCONOMIE LE DÉFI DE LA DIVERSIFICATION

INFRASTRUCTURES

NEW LIFE FOR THE IRON GIANTS Work has officially started to conserve the historical blast furnaces in Belval. In January 2007, the worksite for the conservation of Belval’s blast furnaces A and B was officially opened. The outline for these efforts, decided by the government in February 2005, foresees the installation of the furnaces as accessible monuments within the city while at the same time integrating them into the scientific and teaching circuit. A and B are to become a part of the district of the city that defines their orientation, respecting their historical substance and offering the possibility of a useful reassignment. The historical development of the site must be realised within the framework of the creation of the envisioned City of Sciences. This differentiated conservation will facilitate the three major objectives of the project: to document the iron and steel industry in its technical, historical and sociological aspects, to preserve the silhouette of the site and to create new functions. || M. C.

Relever le défi de la diversification est un objectif très important pour l’économie luxembourgeoise mais aussi pour de nombreux chefs d’entreprise. Au cours de cette conférence, unique en son genre au Luxembourg, plus de 18 décideurs économiques internationaux mettront en avant leur expérience pour identifier les sources de diversification de l’économie luxembourgeoise, comprendre les opportunités de développement dans les secteurs de la distribution, du e-commerce, de la santé et des biotechnologies et comprendre comment la place financière peut contribuer à la diversification de l’économie. Infos et inscriptions: Gaëlle Dimmer-Thiault (PwC Luxembourg), 49 48 48 29 09 08.02

AMCHAM: COMIT EVENT IT, SOCIETY, AND CULTURE Presentations will address IT usage habits (TNS ILRES, Charles Margues), the use of technology to preserve and spread cultural heritage (CVCE, Mathieu Le Brun), the shift in media consumption patterns (BCE/RTL), the impact on democracy (ISOC, Patrick Van de Walle) and new social behaviours. A concluding round table discussion moderated by Guy Kerger (Mindforest) will address further technological, economic and societal challenges. Time: 6.30 pm at BCE, 45, Bd Pierre Frieden Luxembourg. Info and registration: ayaydin@amcham.lu; www.amcham.lu 28.02

QUALITÉ

LA BONNE ADRESSE Le Guide pratique de la Qualité se prépare... Le Mouvement luxembourgeois pour la Qualité, qui compte plus de 200 membres, met la dernière main à l’élaboration de l’édition 2007 de son Guide pratique de la Qualité au Luxembourg, dans lequel est publiée une liste des entreprises certifiées ou accréditées. Les entreprises soucieuses d’y figurer – gratuitement! – peuvent vérifier leur présence sur le site internet www.mlq.lu ou, le cas échéant, y effectuer leur inscription (jusqu’au 16 février), en complétant le formulaire dans la rubrique Nos services – Guide qualité. Cette initiative, qui vise à «promouvoir la qualité et encourager les bonnes pratiques de management afin de permettre le développement durable des entreprises et organismes luxembourgeois», est soutenue par le ministère de l’Économie et l’Office luxembourgeois d’Accréditation et de Surveillance. || F. M.

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THE NETWORK MONTHLY MEETING MARKETING TRENDS Speaker Dan Eischen (CEO of Interact) plus a preview of the Year of Culture 2007 Time: 7.30 at Sofitel, Luxembourg Info and registration: www.the-network.lu; getintouch@the-network.lu 02.03

COMMUNICATION & DESIGN AWARDS 2007 Deuxième édition des Communication & Design Awards, organisés par Design Luxembourg et MarkCom, à la Philharmonie Luxembourg. Un événement destiné à promouvoir, en matière de communication et de design, l'excellence des acteurs installés sur le territoire du GrandDuché. Quinze catégories seront récompensées. Infos: www.awards.lu


L’avance par la technologie www.audi.lu

Audi Q7. Le SUV hautes performances.

Dynamisme, polyvalence, technologie de pointe et luxe caractérisent cette Audi haut de gamme et font d’elle un vrai SUV de performance.

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L’Audi Q7. Par le créateur de quattro®.

Garage M. Losch Luxembourg

Garage M. Losch Bereldange

Garage Martin Biver Weidingen/Wiltz

Garage M. Losch Esch /Alzette

Garage Pauly-Losch Strassen

Garage Castermans Rollingen /Mersch

Garage Demuth Junglinster

Garage Roby Cruciani Dudelange

Consommation moyenne de 10,5 à 13,6 l/100 km selon motorisation. Emission CO2 de 282 à 326 g/km.


ACTUALITÉ · LUXEMBOURG

CES

POUR UN NOUVEL ÉLAN? Nommé à la tête du Conseil économique et social (CES) par un arrêté grand-ducal en date du 8 décembre 2006 et pour une période de deux ans, Romain Schmit, 43 ans, directeur de la Fédération des Artisans (FDA) depuis janvier 2001, est le 17e président de cette institution créée par la loi du 21 mars 1966. À l’opposé des chambres professionnelles appelées à défendre des intérêts particuliers, le CES est davantage destiné à représenter les intérêts communs, en étudiant – généralement à la demande du gouvernement, mais aussi de sa propre initiative –, les problèmes économiques, sociaux et financiers intéressant plusieurs secteurs ou bien l’ensemble de l’économie nationale. En son sein, les représentants patronaux et salariaux peuvent s’exprimer sur un parfait pied d’égalité. «Le CES est un observateur privilégié de la société, une enceinte de réflexion, de concertation et d’entente, au guet tant des exigences futures auxquelles devra faire face l’économie que des besoins nouveaux que ressentent les hommes et les femmes qui composent la société», résume le Premier ministre JeanClaude Juncker, en préface de l’ouvrage écrit par l’historien Gérard Trausch à l’occasion du quarantième anniversaire de l’institution*. Selon un principe d’alternance instauré en 1972, la présidence du CES est confiée, successivement, à un représentant du groupe patronal, du groupe salarial, puis d’un troisième groupe, constitué de représentants nommés directement par le gouvernement. Après Gaston Reinesch (actuellement administrateur général au ministère des Finances et président de la Société nationale de Crédit et d’Investissement), entre 2002 et 2004, puis Raymond Hencks (membre de la direction et du conseil d'administration de l'Entreprise des P&T et membre du comité exécutif de la Confédération générale de la Fonction publique), entre 2004 et 2006, c’était au tour d’un membre de la «branche» patronale d’être porté à la présidence. «Il n’y avait pas eu de représentant de la Fédération des Artisans depuis les années 70, et j’étais plus disponible que Norbert Geisen, son président», explique Romain Schmit, l’heureux élu.

Entre sagesse et apprentissage Entré au CES au début des années 90, M. Schmit était assez vite devenu membre effectif suite au décès de M. Olinger, alors secrétaire général adjoint de la FDA et dont il était le suppléant. «J’ai eu l’occasion de collaborer à de nombreux groupes de travail, notamment, par exemple, celui sur le régime de l’assurance-accident ou sur l’introduction d’un compte épargne temps», témoigne le nouveau président du CES. Changement de présidence, donc, mais pas forcément d’orientation. Le CES, par essence, privilégie la collégialité, ce qui assure une certaine

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continuité dans son mode de fonctionnement général, même si, tous les deux ans, la présidence change de tête. Cette continuité est également assurée par la structure même du Bureau du CES: les deux vice-présidents qui entourent le président en exercice sont, d’une part, son prédécesseur et, d’autre part, son successeur. «Chacun passe six ans au sein du bureau. Le vice-président entrant est là pour apprendre et le président sortant est là pour apporter sa sagesse… On n’est donc pas délaissé au moment où l’on se retrouve catapulté à la présidence», indique Romain Schmit. Il n'empêche que la personnalité même du nouveau président pourrait être de nature à faire un peu bouger les choses. M. Schmit est jeune (son prédécesseur, Raymond Hencks, affichait 13 bougies de plus au moment de sa nomination, il y a deux ans) et, surtout, reconnaît lui-même être pour le moins impulsif et ne pas avoir pour habitude de garder pour lui ce qu'il pense. Une franchise d'esprit qui ne correspond peut-être pas forcément au profil consensuel recherché à ce poste. «Sans doute la présidence du CES sera-t-elle pour moi une bonne école de sérénité et de self control», espère-t-il. Deux chantiers majeurs occuperont les premiers temps du mandat de Romain Schmit. En tout premier lieu, évidemment, l'avis annuel sur l’évolution économique, sociale et financière du pays, qui sera remis au premier ministre au début du printemps 2007, dans lequel la problématique du logement figurera en bonne place au cœur des considérations des sages du CES. Et si, au Luxembourg, le problème majeur de l’immobilier reste les prix, que d’aucuns jugent parfois prohibitifs, son origine ne se trouve pas forcément dans le seul déséquilibre entre l’offre et la demande. Illustration par l’exemple: «Une entreprise de chauffage, implantée depuis cent ans au cœur d’une commune, a décidé de déménager pour s’établir sur une zone industrielle. Sur son nouveau terrain, elle souhaite construire un autre immeuble, mixte, avec des logements et des bureaux. Mais la commune lui demande 12.500 euros pour la seule délivrance de l’autorisation de construire… C’est ce genre de phénomène anormal que nous entendons pointer du doigt». Ainsi, M. Schmit regrette que la politique menée par les communes contribue à la surenchère des prix de l’immobilier. «La réforme de la loi d’aménagement permet aux communes de se servir et certaines d’entre elles ont introduit de pharamineuses taxes liées à la construction! On peut à la rigueur admettre que ces taxes servent à éviter qu’un promoteur ne gagne trop d’argent en spéculant, mais il n’est pas normal que les communes puissent se servir autant», regrette-t-il. En mai dernier, dans la foulée de la déclaration du ministre sur l’état de la Nation, le ministre du Logement, Fernand Boden, avait présenté dans le détail son «Paquet logement»: des mesures destinées à baisser, ou, au mieux, à stabiliser de manière durable les prix du foncier et de l'habitat.

Photo: Ètienne Delorme

Romain Schmit, le nouveau président du Conseil économique et social, apporte avec lui son enthousiasme et sa jeunesse. Mais pourra-t-il en faire vraiment usage au sein d’une institution aussi collégiale?


ACTUALITÉ · XXX

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ACTUALITÉ · LUXEMBOURG

CES et tripartite Une des priorités annoncées par Romain Schmit concerne la visibilité du positionnement du Conseil économique et social vis-à-vis d’autres institutions, en particulier le comité de coordination tripartite. Bien souvent, ces deux organisations sont amenées à se pencher, en même temps, sur des mêmes thématiques. Ce fut le cas, par exemple, lors des récentes discussions sur la compétitivité et sur le processus de Lisbonne. «À bien y regarder, la Tripartite essaie de résoudre des problèmes existants. Nous, au CES, nous essayons de faire en sorte d’éviter ces problèmes», résume M. Schmit, qui ne manque pas de constater que la Tripartite n’a plus, aujourd’hui, la même raison d’être qu’hier. À l’origine, ce comité de coordination tripartite était un instrument de crise, institué au plus fort du marasme sidérurgique du milieu des années 70. Au fil du temps, il est devenu une institution permanente. «Bien sûr, il y a eu une évolution de la situation et les deux institutions ont clairement leur raison d’être, indique le président du CES. Mais idéalement, nous devrions intervenir en amont et eux, après. La Tripartite a davantage d’actions à but législatif, alors que pour notre part, nous cherchons plutôt des réflexions susceptibles d’être à l’origine de certaines évolutions». Pourrait alors se poser le problème d’un rallongement des délais, inhérent à la succession des prises de position de chacun. Un problème qui n’en n’est pas vraiment un, selon M. Schmit. «Peut-être vaut-il mieux demander au préalable, au CES, de réfléchir à la mise en place d’un modèle, plutôt que de mettre en place quelque chose via la tripartite et de voir seulement après ce que l’on peut en faire». Pourtant, les dispositions de la loi modifiée de décembre 1986, portant réforme du CES sont claires: «Le gouvernement communique au Conseil les avis arrêtés par le comité de coordination tripartite»… Une savoureuse contradiction de plus entre la lettre et l’esprit… || J.-M. G.

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«Nous attendons toujours la concrétisation de ces annonces dans un texte de loi», s’impatiente M. Schmit. Au début de l’année, le CES devrait rencontrer Daniel Miltgen, le secrétaire général du département Logement au ministère, afin de faire un point plus détaillé de l’avancement des travaux législatifs.

Pour une réforme du système scolaire La cohésion sociale et l’égalité des chances figurent également au menu des principales préoccupations du nouveau président du Conseil économique et social. Deux problèmes essentiels, à ses yeux, mais, selon lui, qui ne sont pas assez thématisés. «Si l’on parvient à une égalité des chances dès le départ, on ne parlera plus de discrimination après, constate M. Schmit. Une action en amont permettrait d’éviter, en aval, de devoir rechercher des correctifs». L’ambition du CES est également de démontrer que «l’égalité des chances est un concept plus vaste que celui auquel la politique le réduit. Cela va au-delà de la seule composante ‘emploi’ et touche aussi l’économie, compte tenu de toutes les législations et obligations qui en découlent». Ce n’est donc certainement pas un hasard si le Conseil s’est auto-saisi d’un autre dossier essentiel: celui du système scolaire, là où, pour beaucoup, tout se joue déjà. Car sur la question, le constat établi par M. Schmit est sans concession: «Nous avons un système scolaire parmi les plus chers et les moins efficaces et qui, non seulement, maintient les inégalités mais également les renforce». Et de se poser, par exemple, la question de l’intérêt de la promotion du multilinguisme «à la luxembourgeoise». Sans remettre en cause le bien-fondé de la connaissance de plusieurs langues, Romain Schmit s’interroge, en revanche, sur la pertinence d’un apprentissage de trois langues étrangères pour des jeunes élèves qui s’orientent vers une carrière dans l’artisanat. «N’oublions pas que la majorité des nouveaux emplois sont actuellement occupés par des travailleurs frontaliers qui ne parlent de toute façon pas forcément ces différentes langues, constate-t-il. Pourquoi rendre la vie si difficile à nos enfants?» Pour lui, la première vraie question à se poser est celle de savoir ce que l’on veut vraiment faire de l’école. Ensuite, dans quel laps de temps et, enfin, avec quels moyens. «Cela vaudrait mieux que de proposer des réformettes. Et sans doute la discussion sur le temps de travail des instituteurs passerait-elle plus facilement». Reste que le mot «réforme», au Luxembourg comme ailleurs, n’est généralement pas du goût de tous et qu’il faudra plus qu’une bonne dose d’enthousiasme et de persuasion pour imaginer prendre cette voie-là. *Le Conseil économique et social et la société luxembourgeoise || Jean-Michel Gaudron


Rappelez-vous le temps de vos premières conquêtes.

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ACTUALITÉ · LUXEMBOURG

EDUCATION

PLEASE SIR, WE’D LIKE SOME MORE

“For us to say, ‘it’s not our problem’, just didn’t make any sense.” Clayton Lewis, Director of the International School, Luxembourg

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Photo: Luc Deflorenne

An agreement has been signed between the State and the City of Luxembourg offering land to the International School (ISL) for much needed expansion, but is this measure enough? Departing ISL Director Clayton Lewis talks about the increasing local demand for international education. The international schools in Luxembourg are full. And it is not just expatriates who are pushing up the demand for admissions. Some Luxembourg natives feel that an international education is more relevant and offers a competitive advantage to their children. The International School Luxembourg (ISL), in particular, has been feeling the pressure. In March 2006, the ISL Board hired Evalueserve, a custom research, analytics and intellectual property firm, to undertake an independent study to assess whether the growth in demand is likely to continue. In December 2006, Clayton Lewis, current ISL Director, revealed that, based on the conclusions of the study, presented to the Luxembourg government in April 2006, a solution of sorts for expansion had been proposed. The ISL has now received final confirmation from the Minister of Finance (as agreed between the State and the City of Luxembourg) permitting the use of a strip of land adjacent to the current school site. Lewis has spent the last eight years as ISL Director. Prior to this, he held leadership positions at the American School of The Hague and the American School in London. At the time of this interview, to solicit his reaction to the expansion and discuss education in general, it was revealed that Lewis – diplomatic and proLuxembourg – will be leaving his current post to serve as the sixth Head of Washington International School, adding a sense of poignancy to his responses.

cause (editor’s note: as in the case of the European School and the huge dissatisfaction over their split campus). This solution allows us to remain one school in the eyes of our community.

Mr Lewis, are you pleased with the agreement to expand on the current ISL site? “It is important for us to have one location, but we could not expand (i.e. by just adding a building to our courtyard) without a decrease in quality in terms of space and density. We discussed all of our options – such as different locations – but we can all see the problems that can

Why did the ISL commission a professional study? “Anyone can look at the growth curve and say there is a need to expand, but how can you be sure that growth will be sustained? Evalueserve looked at both qualitative and quantitative data. This study was also done with the inclusion of the European School, St Georges, etc. Their data

The short-term solution will increase the amount of admittance in the lower levels but not by a huge amount. The “temporary building” will be used until the long-term building is ready, which could take eight or nine years. Does this seem a satisfactory solution? “Clearly, there is a demand for international education in Luxembourg, not just for expatriates, but also for people living in Luxembourg who want to offer it to their children. We have had to consider demographics and our priorities. If you weigh up all of the factors – the demand, the willingness to find a solution and the Board thinking, ‘let’s do it,’ I have no reservations that this expansion is the right decision. This is especially true since our vision was always that we would have a primary school (for students 3-11) in the main building and a school for older students in a separate building. The two schools would still be coordinated and share certain infrastructures but we could take on more of a ‘two-school system’. I think that once the government here decides to do something, things move very quickly. Eight or nine years is really the average – from conception to completion – for a school. I think it could be even earlier than this. 2011 is seen as an earliest possible date.


ACTUALITÉ · LUXEMBOURG

helped to make the case. The basic conclusion was that there would continue to be an increase in demand for international education into the foreseeable future. If there is a problem with education demand in Luxembourg, shouldn’t the government have initiated an investigation? “We considered all of the options, including doing nothing and letting ‘the market take care of it’. But we know that we have the expertise, and a very good relationship with the government. For us to say, ‘it’s not our problem’, just didn’t make any sense. When we commissioned Evalueserve, we had a very specific goal. If the curve were shown to be likely to continue to increase, we would take this report to the government. To say, ‘this is what is happening. Are you thinking this through?’ The government was happy to receive it. The ISL Board asks the right questions. Expansion is for whom? The reason we are so full is not just because we have an increase in the expatriate population but also thanks to our promotional activities. The truth is, we are victims of our success. We have been quite successful in getting across to the public whom we are, even though there are still people who insist on calling us The American School. We think we have successfully changed that perception. In fact, only about 18% of attendance is American. English is the medium of instruction but international is more the reality. We have books from Canada, Australia as well as the US. State Street, for example, has made a significant donation to support a Human Rights Collection for the ISL library, which is an international and neutral subject. Is there ever any pressure to favour certain applicants or influence the curriculum? “Our curriculum is independent. In terms of any kind of ‘gift’ or support the school has been given, in particular from the Luxembourg government, there have never been any strings attached. We have no corporate ties. The onus is on us. We understand that our fundamental raison d’être is the expat community. Would it not be better for the future of Luxembourg if the school systems integrated more? “There is a good relationship with the campuses, in particular with the Lycée Aline Mayrisch, which philosophically is close to us. The obvious opportunity to meet would be after school and Saturdays, which already poses problems with different schedules and sports, etc. However, the International Schools across the globe have the same issues. The students

themselves can be the barriers to integration. Cross-relationships exist of course (neighbours, sports in common) but for a number of reasons – because the kids might not be here a long time, because they have their maternal language in common, etc. – they tend to form a tight unit. Almost all of their social activities revolve around the school community. Why is Luxembourgish not introduced in the International School system? Is the national language not taught in other International Schools? “Yes, when I was at The Hague, Dutch was introduced as a second language. In Germany they study German. All kids at the ISL have to take a second language and in some cases take a third. We teach French, German and English at the highest level, but Luxembourgish is not a language for the International Baccalaureate (IB). Our students here won’t have a problem communicating with other students because they can do it in French, German or even English. Do you believe that the international school(s) in Luxembourg should be working more closely with the local schools to analyse what can be done better? Perhaps to make the local curriculum more relevant and competitive? “I think that all schools in all places should be benchmarking themselves. In this ‘flat world’ all kids are ‘in competition’ with all other kids in all parts of the world. What do schools need to be teaching our kids? There are good efforts being made to see what kids need on behalf of the OECD, which has a reputable status among countries in the developed world. The Australian Council for Education Research (ACER) designed an assessment programme for students in international schools based on the OECD’s Programme for International Student Assessment. PISA is the closest thing to a world standard. If people are increasingly viewing international education as attractive, should the national school system be taking notice? To what extent can the international schools influence change? “One thing I will say in terms of an exchange between Luxembourg and the ISL is that about three or four years ago Luxembourg recognised the IB diploma as being equivalent with the local BAC. And now there is even a Luxembourg Lycée Technique that offers the French IB. If you are able to import such a programme to a country, then it is safe to say you are bringing about change.” || Mary Carey

The International Education Pressure Cooker Out of a total population of close to 459,500, the amount of foreign residents is upwards of 39.6% and the percentage of foreigners in the workforce (resident and cross-border) is even higher. Many expatriates (transient and permanent) view with dissatisfaction the Luxembourg school system due to either curriculum or continuity issues that can arise when (if) their children return to the home country. In addition, others see integration into the local trilingual system as a non-viable option for children after they reach a certain age. Evalueserve Study Findings In the 2006 Evalueserve study, from 81 interviews conducted from a variety of groups (expats, parents, senior executives, relocation agencies, embassies, trade bodies and the Ministry of Economy): - 80% of the persons interviewed listed admission to an international school as a pre-requisite to relocation. - 67% listed as “extremely important” the availability of international schooling options for companies planning to enter /expand operations. - The shortfall in seats in English-medium international schools in Luxembourg will reach between 2,000 and 4,400 seats by 2009. The Proposed Short-Term and Long-Term ISL Expansions: - Short-Term – A plan has been submitted for the construction of a 2,600 m2 two-storey building for 200 5-7 year-olds, plus extra parking space for 93 cars. The construction would be designed to last 15-20 years, with work starting as soon as the winter is over, and opening in time for the next school year starting in autumn 2007. - Long-Term – Although no final plans have been drawn, further permanent expansion to the ISL will be undertaken on the land adjacent to the current campus with a proposed time frame of 8 or 9 years. || M.C.

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ACTUALITÉ · LUXEMBOURG

FORMATION

LA BALANCE PENCHE DU BON CÔTÉ

CEPL: OFFRE DIVERSIFIÉE…

Balance des paiements du Luxembourg

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01/01-30/09/05

01/01-30/09/06

L’excédent de la balance des paiements a atteint 2,55 milliards au 3e trimestre 2006. La balance courante des paiements, sur les trois premiers trimestres 2006, s’est soldée par un excédent de 2,55 milliards d’euros contre 2,06 milliards pour la même période de 2005, selon le Statec et la BCL. Ce résultat est dû à l’accroissement substantiel du solde des échanges internationaux de services (passant de 9 milliards d’euros à 11,7 milliards), tous les autres soldes partiels (échange de biens, revenus et transferts courants) ayant connu une aggravation du déficit respectif. C’est la très bonne performance en matière de gestion des OPC qui dope de 30% l’excédent des échanges extérieurs de services. Le déficit commercial, quant à lui, s’est aggravé de 145 millions d’euros, en dépit d’une amélioration significative (près de 340 millions d’euros) du solde des échanges d’or non monétaires. Mais le poids du renchérissement du pétrole et des produits de base en métal ont fait pencher cette balance du mauvais côté. || F. M.

INTERNET

SATISFACTION EN LIGNE ISOC Luxembourg sonde les internautes Le chapitre luxembourgeois de l'Internet Society a lancé une grande consultation en ligne auprès des internautes luxembourgeois, afin de mesurer leur degré de satisfaction par rapport au service qui leur est offert. Une démarche inédite, alors que l’ILR constatait récemment que «l'absence d'offres différenciées sur le marché de détail témoigne actuellement de l'absence d'une demande pour ces services sur (ce) marché». Le résultat de cette consultation devrait être connu dans les prochaines semaines. || J.-M. G.

36 PAPERJAM FÉVRIER 2007

Le Luxembourg Lifelong Learning Center (LLLC), organe de formation de la Chambre des Employés Privés (CEPL), a renouvelé et adapté son programme des séminaires pour 2007. L’an dernier, pas moins de 1.200 personnes ont suivi un de ses séminaires. Cette année, le LLLC en offrira quelque 150, en français, allemand, anglais et portugais, dans des domaines aussi variés que: «Économie et Finances», «Développement personnel et Professionnel», «Gestion des Ressources humaines et Formation», «Management et Qualité», «Droit» et «Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication».

naires programmés ont pu avoir lieu et, en moyenne dix participants ont suivi les 165 séminaires déroulés. Le nouveau programme propose au total 107 séminaires pour le premier semestre 2007. SUBVENTIONS

APPRENDRE LE LUXEMBOURGEOIS Le gouvernement luxembourgeois a décidé de poursuivre l'accompagnement financier des efforts en matière d'intégration des étrangers par l'apprentissage de la langue luxembourgeoise. En 2004 et 2005, l’État avait prévu un budget de 100.000 euros par an. L’an dernier, le ministère du Travail et de l’Emploi disposait à cette fin de 150.000 euros. Cette année, ces crédits retombent à 100.000 euros. En 2004, le ministère n’avait reçu que 13 demandes de subvention, en 2005, elles s’élevaient à 26 et, l’an dernier, 24 demandes lui sont parvenues.

FORMATION

…IFCC AUSSI

ÉTUDE DELOITTE

OPPORTUNITÉS POUR LES TMT

De leur côté, la Chambre des Métiers, l'Office luxembourgeois pour l'Accroissement de la Productivité (OLAP) et l'Institut de Formation de la Chambre de Commerce (IFCC) intensifient, cette année, leur partenariat. Les deux années d'expérience commune démontrent, chiffres de 2006 à l'appui, que ce partenariat porte ses fruits: plus que 1.900 inscriptions, 83% des sémi-

Selon une étude réalisée par Deloitte, les secteurs technologies, médias et télécommunications (TMT) devront faire face à des défis considérables, mais rencontreront d'importantes opportunités en 2007. «Le pouvoir passera graduellement des fabricants et fournisseurs de contenu aux consommateurs, forçant les entreprises TMT à adapter

leurs produits aux attentes de leurs clients», explique le cabinet. Parmi les principaux défis identifiés: la capacité des sociétés de technologie à concevoir des produits et services respectueux de l'environnement ou encore l’élaboration, par les gouvernements, de règlements additionnels en vue de protéger la vitalité et le potentiel d'Internet. ENVIRONNEMENT

ÉCO-SAC, PHASE II

Après le succès de la première initiative Écosac, lancée en 2004 par Valorlux, le ministère de l’Environnement et la CLC et qui a permis, depuis, la distribution de plus de 770.000 éco-sacs par 26 enseignes commerciales, la deuxième phase du projet a été lancée. Auchan, Cactus, Cora, Delhaize et Match ont, ainsi, rejoint le mouvement en supprimant leurs sacs de caisse à usage unique, gratuits, au profit de l’éco-sac, désormais vendu 0,8 euro (au lieu de 1 euro). Les Super GB Partner et Pall Center ont prévu de leur emboîter le pas dans le courant de l’année.

Photos: CEPL, IFCC, Deloitte, Valorlux

en millions d’euros

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ACTUALITÉ · LUXEMBOURG

PATIENCE ET LONGUEUR DE TEMPS...

EN COURS CHAMBRE DE TRAVAIL

REGISTRE FERROVIAIRE MONDIAL

BIENTÔT UN NOUVEAU CENTRE DE FORMATION

LE LUXEMBOURG SUR LES RAILS…

Le compte à rebours est lancé pour le nouveau centre de formation de la Chambre de Travail, basé à Remich, qui sera baptisé CEFOS (Centre de formation et de séminaires). Une ouverture attendue avec impatience – et prévue pour l’automne 2007 – tant l’actuelle structure, en place depuis 30 ans, n’est plus du tout adaptée aux exigences pédagogiques et technologiques. Objectif du CEFOS: attirer un plus large public, aussi bien luxembourgeois qu’étranger, dans un bâtiment d’une capacité de 95 participants, équipé de sept salles de réunion, dont deux modulables, pourvues du matériel technologique de dernier cri. Le tout complété par une salle de conférences multimédia pouvant accueillir jusqu’à 250 personnes et permettant une traduction simultanée en quatre langues.

Le Luxembourg sera-t-il l’hôte du futur registre ferroviaire mondial qui doit être instauré dans le cadre des conventions relatives aux transports internationaux ferroviaires? Du 12 au 23 février prochain, le Luxembourg accueillera la Conférence diplomatique pour l'adoption du projet de Protocole portant sur les questions spécifiques au matériel roulant ferroviaire. Une conférence qui réunira plus de 200 participants et qui pourrait déboucher sur la signature d’un Protocole dit «de Luxembourg». «L'image d'un pays qui mise sur le développement du rail en sortira renforcée», estiment Jean Asselborn, ministre des Affaires étrangères et Lucien Lux, son homologue des Transports, alors que les retombées potentielles de l'adoption du Protocole pour le Grand-Duché font actuellement l'objet d'analyses approfondies. PLAN DE BASE ÉCOLOGIQUE

DOPAGE

EN COURS… D’ACHÈVEMENT

EXTENSION DU DOMAINE DE LA LUTTE

Dans le cadre du programme des Nations Unies pour l’Environnement (qui date de 1995) avait été lancée l’élaboration d’un plan de base écologique – paysage transfrontalier entre la Wallonie et le Luxembourg. Un document devant servir de cadre de référence pour tout projet concernant l’exploitation du territoire. Retenu au sein du programme Interreg III 2000-2006,

Ce n’est pas parce qu’on est un petit pays que l’on n’a pas son mot à dire dans la lutte contre le dopage dans le sport. Le Luxembourg est, ainsi devenu, en décembre dernier, le 30e État à ratifier la Convention internationale de l’Unesco contre le dopage dans le sport, sur base de la loi du 24 novembre 2006.

ce projet touche à sa fin. «Le document final est en cours d’achèvement», a ainsi précisé le ministre de l’Environnement, Lucien Lux, à la mi-décembre. Un site Internet est également en cours d’installation. Il permettra aux autorités gestionnaires du territoire d’avoir accès aux cartographies et aux bases de données accompagnant le réseau écologique. ENTREPRISE DES P&T

ADAPTATION DU RÉSEAU Il n’est un secret pour personne que l’Entreprise des P&T cherche, elle aussi, à dégager une rentabilité et une efficacité optimales de ses activités de vente, tout en restant en adéquation avec les besoins réels de ses clients. Aussi, avec l’aide d’un consultant externe, est-elle en train de remettre en question la structure de son réseau de vente actuel, riche de 106 points de présence. Dans un premier temps, l’entreprise planche sur l’établissement d’une liste de localités devant bénéficier prioritairement de bureaux de poste à service étendu, sur base de critères géographiques, démographiques, sociaux et commerciaux. Une proposition détaillée sur les projets régionaux doit alors être soumise au conseil d'administration de l'EPT qui tranchera quant au maintien, ou non, de tel ou tel bureau des postes. PÉAGE AUTOROUTIER

POUR UN CONCEPT BENELUX? CENTRALE DES BILANS

LA BONNE ANNÉE? Évoquée depuis une vingtaine d’années, annoncée dans le plan d’action en faveur du secteur des classes moyennes 2001-2006, inscrite dans une loi datant du 19 décembre 2002 et présentée officiellement en juin 2005, la centrale des bilans, qui permettra aux entreprises de ne déposer leurs données comptables qu'une seule fois, semble lancée sur les bons rails. Mais ce n’est pas pour autant que sa concrétisation interviendra dans les prochains temps. «À l’heure actuelle, nous n’avons toujours pas de plan comptable normalisé. Chaque entreprise fait encore ce qu’elle veut», expliquait récemment Serge Allegrezza, le directeur du Statec, en charge de la coordination de la mise en place de cette centrale. Pour l’heure, les discussions continuent au sein du groupe de travail ad hoc constitué au sein du ministère de l’Économie, pour préparer un tel plan comptable, préalable obligatoire à toute avancée pour la Centrale. Ce n’est pas encore gagné, donc…

38 PAPERJAM FÉVRIER 2007

Les réflexions concernant l’introduction de taxations autoroutières pour les véhicules particuliers vont bon train chez nos voisins belges et néerlandais. Les premiers envisagent l’introduction, à partir de 2008, d’une vignette autoroutière; les seconds, eux, étudient l'introduction d'une tarification kilométrique pour voitures particulières à partir de 2012. Et le Luxembourg? Lucien Lux, qui regrette que ces «deux approches distinctes avec des concepts divergents ne permettent pas de retenir une approche commune Benelux», n’en annonce pas moins suivre de très près les développements en matière de tarification routière en Belgique et aux Pays-Bas.

En cours – Appel à idées «La principale caractéristique du temps est d’élever le hasard à la dignité de la nécessité» (Jean d’Ormesson). Faudra-t-il attendre que le hasard s’en mêle pour voir aboutir les dossiers qui traînent? Cette rubrique vous en présente quelques-uns, mais peut-être êtesvous, également, au courant d’une quelconque initiative d'ordre socio-économique qui soit «en cours»… Faites-nous connaître les sujets qui vous concernent et vous préoccupent à l'adresse news@paperjam.lu


ACTUALITÉ · LUXEMBOURG

RESTAURANTS D’AFFAIRES

Photo: Moskito Productions

Commissioner Reding gets a call from Vox.

TELECOMS

WATCH THE BIRDY!

APPEL AUX GOURMETS La prochaine édition du City Guide Explorator (www.explorator.lu), la référence au Luxembourg en terme de guide de restaurants, est en chantier. Cherchant à coller à la réalité de la vie de ses lecteurs et de leurs habitudes culinaires, la rédaction recueille les témoignages d'habitués des déjeuners d'affaires. Un appel est lancé à tous les amateurs de bonnes adresses, à conseiller pour les repas de midi. Les personnes disposées à confier quelquesunes d'entre elles au chroniqueur gastronomique sont priées de le contacter à l'adresse mail suivante: gilles.heizmann@explorator.lu, en lui indiquant, en quelques lignes, ce qui les a séduites dans l'établissement recommandé.

Vox’s animated Christmas e-card starring Viviane Reding was designed to ruffle her roaming feathers. It is no secret that Luxembourg’s mobile operators (MOs) are opposed to the European Commission’s proposal regarding new regulation on the pricing of mobile phone calls. In a small, heavily saturated market like Luxembourg (i.e. highly competitive), MOs have invested heavily in infrastructure, and roaming fees are an important source of revenue. In their eyes, the proposed capping of tariffs would make them lose so much money that they would have no choice but to increase the prices of their local calls. Viviane Reding, who initiated the project in 2005, has become their prime target. As debate has raged across Europe, MOs have done their best to crush the bill. Although it has been somewhat diluted since its initial reading, this has not lessened their grievances against the Commissioner. For the Christmas season, Vox released a “trilingual” animated e-card depicting Managing Directors Jean-Claude Bintz and Pascal Koster as hunters and Reding as a bird whom they trap with a phone call. This creates an explosion, scaring the “bird” away. “There goes our roaming problem,” says the animated Bintz. It seems unlikely, however, that they will get rid of the “problem” that easily. The matter is now in the hands of the European Parliament and the vote should take place on this regulation in May 2007. If the bill becomes law, there would be an immediate 30% cap on calls received, and a six-month grace period would begin for calls made while abroad, so that initially, only one side of the roaming expenses would be reduced. The GSM Association, which accounts for almost 700 operators and 80% of the users of mobile phones in the world, has heavily criticised the bill. They commissioned a study that emphasises the weaknesses and the risks of caps on tariffs and concluded that the impact for the consumer could prove to be marginal, if not negative. No matter how much pressure is applied to get the Commission to alter or veto the bill, there are other forces at work. The market is set to dramatically evolve in the next couple of years and force major changes on the operators. WiFi in mobile phones, plus the VoIP software that makes it possible, will render it highly unlikely for anyone to have to pay high roaming charges unless they really want to. For full information and updates on the state of play, go to the roaming portal at http://ec.europa.eu || M. C.

WEB

LES DERNIÈRES NOUVEAUTÉS Réalisé par la société Mum, le portail www.europedirect.lu a pour objet de permettre aux citoyens d’obtenir des informations, des conseils, une aide et des réponses à leurs questions en ce qui concerne les institutions, la législation, les politiques, les programmes et les possibilités de financement de l’Union européenne, mais aussi d’encourager activement le débat local et régional sur l’Union européenne et ses politiques et de permettre aux institutions européennes d’améliorer la diffusion d’informations adaptées aux besoins locaux et régionaux. Ce site luxembourgeois est intégré au sein d’un réseau d’environ 400 centres d’information à travers toute l’Europe. Lancé en 2002, le site www.forum.lu (réalisé par WordPress) a fait peau neuve. Rédigé, pour l’heure, exclusivement en allemand, il va prochainement proposer une version bilingue française. Articles et opinions sur les sujets politiques, sociétaux et culturels sont accessibles, avec un système d’archives couvrant 30 ans de publications. Le site avait notamment proposé, pendant la campagne ayant précédé le vote du référendum sur le projet de constitution européenne, une plate-forme d’échanges d’idées.

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ACTUALITÉ · ENTREPRISES

AUTOMOBILE

À PLEIN RÉGIME La croissance du secteur automobile au Luxembourg ne se dément pas. Et ce n’est probablement pas la nouvelle taxe «écologique» qui viendra enrayer une machine bien huilée, en progression constante depuis des années.

Photo: Étienne Delorme

John Kaysen (Adal) et Ernest Pirsch (Fegarlux)

«Nous sommes satisfaits de l’année 2006. Nous nous situons encore très bien par rapport aux autres pays européens. Quand il y a une annonce de déficit, cela ralentit les ventes sur une ou deux semaines, mais pas sur les chiffres dans l’absolu», se réjouit Ernest Pirsch, président de la Fegarlux, la Fédération des garagistes du Grand-Duché de Luxembourg. Un constat partagé par John Kaysen, président de l’Adal, l’Association des distributeurs automobiles luxembourgeois: «Fin novembre, la progression était de 5,95%. Ce qui est supérieur à la croissance du marché européen qui est de 1% et aussi de celle de l’Allemagne qui est de 3%. L’économie en 2006 s’est mieux développée qu’on ne l’aurait cru. Cela continuera en 2007. La population est croissante et les prix restent très intéressants». Couplé à une certaine histoire d’amour entre le Luxembourgeois et sa voiture, voilà de quoi expliquer la croissance du secteur. Le nombre d’immatriculations de voitures particulières, commerciales, utilitaires s’est élevé, sur l’année 2006, à 50.832 contre 48.517 un an plus tôt (source: Statec). «Il faut prendre ces chiffres avec précaution car, au Luxembourg, un nombre appréciable de voitures immatriculées partent vers d’autres pays. Le secteur de la distribution luxembourgeoise pourrait vivre avec un nombre d’immatriculations moindre. Le fait qu’un distributeur luxembourgeois exporte vers d’autres pays ne tient qu’à la volonté du constructeur. Même s’il ne peut le dire tel quel», précise M. Kaysen. En 2006, Volkswagen a ravi la première place à Renault en vendant 6.689 véhicules, contre 5.550 en 2005 (+20%), Renault progressant moins rapidement (+2%), passant de 6.163 véhicules neufs immatriculés en 2005 à 6.291 en 2006. Audi arrive en troisième position (+6,4%), suivi par

40 PAPERJAM FÉVRIER 2007

Peugeot (-4,27%) et BMW (+7,19%). Les ventes de coupés progressent de 14,51% et celles de tout terrain de 10,5%. Les cabriolets et autres roadsters n’ont plus la cote et régressent de 3,5%. Le parc automobile comptait, au 31 décembre dernier, 314.718 voitures particulières, commerciales, utilitaires pour une population de 459.500 habitants (1er janvier 2006). Selon M. Pirsch, les moteurs diesel représentent 80% des véhicules vendus et les grosses cylindrées ont toujours le vent en poupe, tout comme les monospaces de taille moyenne.

Pollueur-payeur La nouvelle taxe sur les véhicules automoteurs, votée le 22 décembre dernier et publiée au mémorial le 29, est entrée officiellement en vigueur le 1er janvier 2007. En raison de soucis informatiques, la phase de transition de l’ancien vers le nouveau barème prendra encore quelques mois. Pour ceux dont la vignette vient à échéance durant les premiers mois de l’année, la taxe sera calculée selon l’ancien barème, c’est-à-dire en fonction de la cylindrée et non en fonction des émissions de CO2, mais elle sera recalculée et ajustée en cours d’année, de telle manière qu’en 2007 tout le monde sera, en fin de compte, soumis aux nouveaux tarifs. Cette nouvelle taxation ne concerne que les véhicules immatriculés après le 1er janvier 2001, date à partir de laquelle les émissions de CO2 ont été recensées par la Société nationale de contrôle technique. L’objectif principal de la réforme de la taxe vise à encourager les automobilistes qui achètent un nouveau véhicule à s’orienter vers une automobile


ACTUALITÉ · ENTREPRISES

moins polluante. John Kaysen estime déjà que cette loi a échoué. «Je pense que cette nouvelle taxe ne va pas influencer le volume de vente pour 2007. Cette loi est d’abord une taxe qui va collecter des fonds, que l’on espère suffisants, pour faire fonctionner les mécanismes de Kyoto. La taxe est plus élevée que la précédente, mais le Luxembourg était privilégié jusqu’à maintenant et le sera encore d’ailleurs». Le président de la Fegarlux se souvient que, pendant l’Autofestival 2006, alors que la taxe écologique venait d’être annoncée, les ventes n’ont pas souffert, mais il a fallu consacrer beaucoup de temps à expliquer cette taxe aux visiteurs. «Nous vendons aussi des 4x4 et nous avions très peur que les ventes diminuent, mais elles n’ont pas baissé énormément. Ceux qui veulent ce genre de véhicules peuvent se permettre de payer une taxe plus chère». L’édition 2007 de l’Autofestival, qui se tient du 27 janvier au 5 février, donnera probablement une première indication sur l’impact de la taxe écologique. «Cette taxe ne serait pas une raison de faire un mauvais festival», affirme M. Kaysen. Et ce dernier d’ajouter: «Ce n’est pas l’introduction de cette taxe qui me préoccupe, mais son évolution. Le calcul est basé sur trois facteurs multiplicateurs dont au moins deux, sinon un, permettent au législateur d’accroître encore cette taxe de l’ordre de 60%». Celle-ci est calculée selon la formule AxBxC. A représente les émissions exactes de CO2, telles que relevées par les autorités d’immatriculation. Le facteur B vaut 0,9 pour les voitures équipées d’un moteur diesel et 0,6 pour tous les autres véhicules. Quant à C, il constitue un facteur exponentiel qui équivaut à 0,5 lorsque les émissions de CO2 ne dépassent pas 90 g/km et qui est augmenté de 0,10 pour chaque tranche supplémentaire de 10 g de CO2/km. À titre indicatif, la taxe maximale pour une Golf plus FSI, essence 85 Kw, 115 ch, 1,6 litre/1.598 cm3, calculée en fonction des émissions qui seront relevées à Sandweiler (comprise entre 161 et 206 g/km selon la fiche technique), s’élèverait à 210 euros au lieu de 64,75 auparavant. En version diesel Tdi 105 ch, 77 Kw, 1,9 litre/1.896 cm3 (émissions de CO2 comprises entre 135 et 165 g/km), la taxe atteindrait au maximum 193 euros contre 77 sous l’ancien régime. Si on monte en gamme, la taxe n’en sera que plus onéreuse: pour un SUV Mercedes GL 450 4 matic, essence 250 Kw/4.663 cm3 (émissions comprises entre 317 et 322 g/km), il faudra débourser en taxe écologique quelque 560 euros au lieu des 198 actuels. La version diesel, le GL 320 CDI 4 matic, 165 Kw, 2.987 cm3 (émissions entre 261 et 264) n’est guère plus économique: 540 euros au lieu de 126 euros hier. Si cette taxation ne touche pas les véhicules immatriculés avant le 1er janvier 2007, le barème qui s’applique à ces derniers a, lui aussi, été revu à la hausse et une différence de prix a été introduite entre les véhicules diesel et les autres à partir des moteurs 2.001 cm3. Le tarif pour une 1.500 cm3 a, par exemple, augmenté de 64,75 à 90 euros. La taxe d’immatriculation coûtera 220 euros pour un moteur diesel de 2.001 cm3, 199 euros pour sa version essence, contre 88 avant. Une grosse cylindrée de 4.400 cm3 sera taxée de 660 euros pour un moteur diesel et de 550 euros pour les autres, contre 185 euros sous l’ancien barème.

Rouler au gaz Le gaz naturel constitue une alternative d’avenir au diesel et à l’essence, encore peu développée dans le pays. Moins cher que les carburants classiques – 0,678 euro TVA comprise (à un taux de 6% contre 15% pour les essences et le diesel) le kg (qui équivaut à 1,5 l d’essence et à 1,3 l de diesel), contre 1,009 euro pour le carburant Super 95, 1,023 euro le Super 98, 0,847 euro le diesel (prix au 10 janvier 2007) –, le gaz naturel est également plus écologique. Par rapport à l’essence, il permet de réduire les émissions de CO2 de 32% et de 12% par rapport au diesel. Dans le monde, 5,5 millions de véhicules circulent au gaz naturel. L’Allemagne en compte 50.000, la France, 7.400 et le Luxembourg, 81 dont 32 bus du TICE. Un des freins à la progression de ces véhicules dans notre pays est le peu de stations-service proposant le GNV, gaz naturel pour véhicules. Il n’en existe actuellement que deux – à Merl et au Findel –, mais trois sont en projet – à Schengen, Grevenmacherberg et Merscherberg – et deux à l’étude – à Bascharage et Schifflange. Chez nos voisins, la France compte 15 stations de CNV, la Belgique en compte 4, tout comme les PaysBas; la Suisse, 71; l'Allemagne, 700, selon l’association Lëtzebuerg gëtt Gas, fondée en octobre 2005, qui réunit les principaux acteurs des secteurs du gaz et de l’automobile pour promouvoir le gaz naturel comme carburant. || F. R.

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ACTUALITÉ · ENTREPRISES

Évolution des segments au Luxembourg 2006

Petites voitures Voitures compactes Voitures moyennes Grandes voitures Autres (Minibus, Minicombi)

14.553 16.854 11.922 5.874 1.634

Total

50.837

En 2006, Volkswagen a ravi la première place à Renault en vendant 6.689 véhicules (+20%), contre 5.550 en 2005.

28,6% 33,2% 23,5% 11,6% 3,2%

2005 12.089 17.576 12.243 4.982 1.627 48.517

24,9% 36,2% 25,2% 10,3% 3,4%

Diff.

% Diff.

2.464 -722 -321 892 7

20,38% -4,11% -2,62% 17,90% 0,43%

2.320

4,78%

Source: Adal et Fergalux

Segment

Il sera toujours possible d’acquitter cette taxe en plusieurs fois – ce qui, jusqu’à présent, était le cas pour un automobiliste sur cinq – mais il en coûtera beaucoup: de 3 à 6% plus cher. Au rang des nouveautés, on notera encore de nouvelles dispositions en matière d’immatriculation: en effet, depuis le 18 décembre dernier, un nouveau certificat répondant à une directive européenne d’immatriculation a été introduit. Ce certificat est composé de deux parties – une jaune et une grise – dont une est un document de bord et l’autre, un papier à conserver en sécurité. Les deux documents seront nécessaires à toute nouvelle immatriculation d’un véhicule. «C’est un grand avantage, car le certificat sera désormais composé de deux documents. Il y a une ainsi une meilleure protection de votre propriété. Dorénavant, l’acheteur d’une voiture devra se faire remettre les deux parties du certificat. C’est une très bonne chose car il y a eu des abus dans le passé, aussi au Luxembourg, du fait que celui qui présentait une carte grise n’était pas forcément le propriétaire du véhicule. Cela rassurera tout le monde», se félicite M. Kaysen. Les véhicules immatriculés avant le 18 décembre 2006 pourront continuer à circuler avec la carte grise actuelle, jusqu’au 31 décembre 2010.

Difficultés du secteur «On n’annonce pas de nouvelles contraintes pour l’année à venir. La seule chose qui fait peur dans le secteur est le statut unique ouvrier-employé. C’est un très grand souci, car nous avons fait les calculs et cela va nous coûter très cher. On sera alors très sévère avec les malades chroniques. Ce statut unique va nous causer encore un manque de compétitivité. Nous avons été entendus au niveau de la Fédération des Artisans et avons revendiqué des mesures pour que cela ne coûte pas trop cher. Il s’agit d’un dossier complexe. Il faut qu’une flexibilité soit intégrée», explique Ernest Pirsch. Pour l’heure, «nous sommes en train de digérer les contraintes nées avec la nouvelle réglementation sélective (le régime communautaire concernant la distribution des véhicules automobiles, entrée en vigueur le 1er octobre 2003, ndlr.), telles que les nouvelles spécifications pour les bâtiments, la qualité du service, et nous avons diminué les marges des concessionnaires. Le premier choc est passé mais cela ne veut pas dire que tout est rentré dans l’ordre. Ensuite, le marché a été libéralisé (suppression des clauses de localisation depuis le 1er octobre 2005, ndlr.), ce qui veut dire que l’on peut trouver toute marque partout, et le phénomène d’internationalisation va se poursuivre. Cependant, les grands groupes restent prudents, mais le secteur automobile bouge toujours», constate le président de l’Adal. «Nous nous sommes engagés pour quinze ans, alors que la directive vaut pour dix ans et donc les règles vont encore changer», ajoute M. Pirsch. À en croire John Kaysen, l’avenir s’annonce serein pour l’automobile dans la mesure où l’«on parviendra à un équilibre raisonnable entre les transports publics en commun et la mobilité individuelle et les deux devront être complémentaires». «Pour les constructeurs, le grand challenge pour les années à venir sera certainement le développement et la mise sur les marchés de carburants alternatifs. Le deuxième défi résidera dans l’application d’équipements électroniques plus performants», conclut-il. || Florence Reinson

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IMMOBILIER

CIP VEND AXENTO À BEFIMMO La filiale luxembourgeoise du promoteur belge CIP poursuit son développement au Luxembourg. Déjà à l’origine du bâtiment Plaza Grande-Duchesse, du site Rocade A à Bonnevoie et de l’Unico au Kirchberg (7.450 m2 de bureaux récemment cédés à Deutsche Immobilien Fonds AG), elle a vendu, au Kirchberg, le projet Axento, à la société belge Befimmo. Il s’agit de la première acquisition de cette Sicafi, active jusqu’alors, essentiellement, sur Bruxelles, mais aussi Anvers et Mons. Situé dans le prolongement du centre commercial Auchan, ce bâtiment – comme tous les autres du portefeuille de CIP au Luxembourg – est l’œuvre de l’architecte Arlette Schneiders. Il proposera, à l’horizon 2009, 10.500 m2 de bureaux et de 1.600 m2 de commerces. || J.M. G.

TÉLÉCOMS

EFFETS BÉNÉFIQUES La société établie en Finlande et spécialisée dans l’IT devrait transférer son siège social au Luxembourg en 2008. La loi du 25 août dernier concernant la société européenne commence à porter ses fruits, avec le premier transfert de firme au Luxembourg sous l’empire de cette nouvelle réglementation. L’un de ses principaux avantages est de permettre à une société de migrer dans l’EEE (Espace économique européen) sans perte de sa personnalité juridique. Elcoteq, entreprise internationale avec siège à Espoo, en Finlande, spécialisée dans les technologies des télécommunications, sera donc la pionnière au Luxembourg. Le transfert du siège et de la direction générale est prévu pour le 1er janvier 2008 et entraîne la création d’une dizaine d’emplois au Grand-Duché. Les premiers contacts entre Elcoteq et le ministère de l’Économie et du Commerce extérieur, en vue de faciliter ce transfert, remontent à 2004. || F. M.

44 PAPERJAM FÉVRIER 2007

At the end of 2006, Luxembourg success story SecureWave made headlines again when it announced its partnership with SafeBoot, worldwide leaders in endpoint security software. The combination offers the value of SecureWave’s Sanctuary policy-based device and application control with SafeBoot’s suite of hard-drive and file-and-folder encryption technology, to prevent data leakage. Bob Johnson, CEO of SecureWave said, “By partnering with SafeBoot, we are able to jointly offer a solution that was previously unavailable in the marketplace.” With a combined 4,500 customers and more than five million licences deployed worldwide, the SecureWave and SafeBoot partnership creates the largest industry install-base of its kind. || M. C.

INTERNET

LES DERNIÈRES NOUVEAUTÉS Faire bénéficier aux utilisateurs d’une plate-forme de contenus pour téléphone mobile, indépendante des opérateurs: telle est la démarche de Luxgateway et de son site www.mobitoon.lu. Plus de 10.000 produits sont annoncés en téléchargement, non seulement depuis le Luxembourg, mais également à partir de la France et de la Belgique, en attendant, prochainement, l'élargissement de la plate-forme à l'Allemagne. De son côté, le courtier d’assurances Gras Savoye Luxembourg a revu en profondeur son site www.grassavoye.lu, plus adapté au rang revendiqué de premier courtier d'assurances de la Place. Une réalisation de iDevlop. Pour les organisateurs de réunions, ou bien les professionnels du loisir, le groupe Accor a renforcé son «Espace Pro» sur le site www.accordhotels.com. Un espace qui permet, en cinq langues, d’accéder aux 2.000 hôtels du groupe, de connaître leur disponibilité en temps réel et de se faire établir des devis pour des réunions. Les dernières nouveautés chez Mum: www.europe-direct.lu, le portail luxembourgeois du réseau d'information européen Europe Direct et www.massen.lu, la plate-forme du Shopping Center Massen de Wemperhardt, mise en ligne à l'occasion de l'ouverture de leur nouveau centre commercial. Chez Dotcom, les dernières réalisations ont concerné le magasin de vêtements et accessoires pour les enfants de 0-12 ans Fairyland (www.fairyland.lu) et de Stingray-Motors (www.stingray-motors.com), spécialiste dans la voiture américaine depuis 18 ans, à Roubaix (France).


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ACTUALITÉ · ENTREPRISE

ENTREPRENEURIAT

SERVICES COMPRIS Les stations Shell gérées par Inersys lancent un nouveau concept de services. La téléphonie mobile mène à tout… à condition d’en sortir! Voilà comment pourrait être caricaturé, en une phrase, le parcours de ces douze derniers mois de Chris Maes. Actif depuis plus de 25 ans dans le management de sociétés, il dirigea, pendant treize années – c’est-à-dire depuis son origine – le provider de téléphonie mobile Mobilux. Victime collatérale de la grande fusion de début 2006 qui a regroupé Mobilux et CMD au sein de l’entité unique LuxGSM, il a choisi la voie de l’entrepreneuriat et a créé pas moins de quatre petites sociétés: ABRC – Absolute Business Response Center, société dédiée à la sécurité des systèmes d’information (et qui est, actuellement, au cœur d’un litige purement sémantique avec eBRC); Akira Web, spécialisée dans la création et le hosting de sites Internet; The Wedding Company (événementiel) et Inersys, qui est la structure de direction de six stations-service Shell/Pitstop du pays. Sous le statut de retail business associates (RBA, assez comparable à celui du franchisé), il a en charge la gestion de ces stations et de leur personnel, qui est employé par sa société. Il est commissionné sur la vente des carburants et la vente des articles du shop, selon des clés de répartition différentes. Dans ce cadre, Inersys lance, en ce mois de janvier, le concept Full-Fuel Services: une nouvelle façon de considérer les services rendus dans ce type d’établissement. «L’idée est de proposer ce que, moi-même, je souhaiterais voir dans toutes les stations, explique M. Maes. De nouvelles gammes de produits, tant au rayon frais que dans la renommée des articles, un service de piste élargi et une plus grande disponibilité». Ce nouveau concept est appuyé par un site Internet (www.pitstop.lu), sur lequel il est possible de réserver, online, les produits que l’on peut, ensuite, aller chercher plus rapidement sur place. Une campagne de promotion a également été lancée avec quelque 50.000 «toutes-boîtes» distribués dans le pays. En cas de réussite de ce nouveau concept, l’idée pourrait être progressivement exportée vers d’autres stations du réseau mondial Shell. || J.-M. G.

46 PAPERJAM FÉVRIER 2007

MÉDIAS

UNE CHAÎNE PANEUROPÉENNE DÉDIÉE AU LUXE

La chaîne luxembourgeoise Luxe.tv est diffusée, depuis le 4 décembre dernier, par SES Astra. Réseau mondial de chaînes consacrées au luxe sous toutes ses formes, ses émissions sont produites en Haute Définition et diffusées en HD et dans la norme numérique classique (SD), prioritairement en Europe. Par ailleurs, la société de droit luxembourgeois DVL.tv a introduit une demande de concession pour un autre programme multilingue par câble «Luxe Shop», étudiée lors du Conseil de gouvernement du 8 décembre dernier. Le capital de cette société est détenu par Jean Stock (voir photo) et sa famille. De 1989 à 1995, il occupait le poste de directeur délégué pour l’ensemble des activités télévisuelles de la CLT.

Alain Berwick, se réjouit d’une acquisition qui permet d’«élargir l’offre de programme». Maurice Molitor, de son côté, précise que cet accord «permet d’assurer à long terme l’existence de l’émission» mais ne remet nullement en cause l’existence de .dok. RECRUTEMENT

C'EST PARTI POUR LA LPRA LPRA, c’est le nom de la nouvelle Association luxembourgeoise des professionnels du recrutement qui milite pour un renforcement des normes et de l’éthique professionnelles, par la promotion de standards professionnels et de best practices. Elle souhaite, d’ailleurs, contribuer à la mise en place d’une législation réglementant la profession à Luxembourg. La LPRA entend également collaborer étroitement avec l’ADEM afin de promouvoir les intérêts des demandeurs d’emploi. L’association est présidée par Alain Berland (Job Partner, voir en page 77).

BOURRAGE PAPIER

MÉDIAS

MOLITOR… LE RETOUR!

Le talk-show de .dok, den oppene kanal débarquera sur RTL Télé Lëtzebuerg à la rentrée 2007. L’émission .dok show présentée par Maurice Molitor, un ancien journaliste de RTL qui opère ainsi un «vrai-faux» retour sur la chaîne nationale, devrait être diffusée dès le mois de septembre. Le directeur de RTL,

Dans la dernière édition de notre supplément bisannuel Désirs, parue le 27 octobre 2006, une erreur est survenue dans l’indication de la profession de Claude Rieth. Il est bel et bien CEO/CSA de la SS2I Computerteam, spécialisée dans la conception de solutions ERP pour les PME de l'artisanat et des services.

Photo:DVL.tv, .dok, Andres Lejona

Photo: Étienne Delorme

Chris Maes, directeur d’Inersys.


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Consommation moyenne (11,1 l/100km) et émission C02 (261 g/km)


ACTUALITÉ · ENTREPRISES

D I M E N S I O N D ATA

DU NEUF… ET DE L’ANCIEN Les traditions ont souvent du bon… C’est donc avec une fête de Noël dans la plus pure coutume alsacienne que l’équipe de Dimension Data a célébré, le 14 décembre dernier avec ses collaborateurs et partenaires, la fin de l’année. 2007 s’annonce d’ores et déjà sous les meilleurs auspices, dans le nouvel immeuble du Westside Village, à Capellen, où la société a pris ses quartiers depuis deux mois.

Olivier Posty, Éric Hausman, Patrick Hermes et Patrick Ittah (Dimension Data)

Photos: Étienne Delorme.

Fabrice Mauduech (Dimension Data), José Ramos (Luxair), Jean Baudouin (Dimension Data – Retraité), Edy Graf (Luxair) Régis Heil (Banque de Luxembourg)

Michaël Weber (Namsa)

Didier Marcelis (EFA), Olivier Posty,

Anne Ratke (Enterasys)

Patrick Ittah et Sylvie Favaut (Dimension Data) Bertrand Heckly (Dimension Data)

48 PAPERJAM FÉVRIER 2007

Jean-Luc Franck (CSSF)

Loic Juigné et Guy Wynant (Goodyear)

Jean-Louis Evrard (Goodyear GTCL)

Maurice Robert (Cour des Comptes)

Annick de Meel (Gilbo), Bart Elias (Gilbo)

Christophe Paris (Dimension Data), Claude Crovisier (ITEC)


ACTUALITÉ · ENTREPRISE

“We are optimistic about growth.” Allan Lyall, Amazon

AMAZON SETTLES IN THE GRUND

Photos: Delhaize, Mediation, Dell, Luc Deflorenne

Amazon Europe completed its new office space in Luxembourg in December 2006 and (unusually) opened up their doors to have a chat with the press.

Photo: Julien Becker

COMMERCE

In December 2006 Amazon Europe held their first press “round table” hosted by Allan Lyall VP European Operations, Tim Stone VP Finance Europe and Eric Broussard VP European Sales. The occasion enabled them to show off their new European headquarters, located in the Grund, where they now house the pan-European management – legal, logistics and services. Amazon’s global forecasted online market growth for the period 2006 – 2010 is: +19% users, +36% buyers, +10% spending and + 48% spending per buyer. Out of 61 million active customers across the globe, 45% of sales are outside of the US, including Japan and China, which is why Amazon has made such an effort to expand its EU platform. Although they have distribution warehouses with millions of items across the EU, they have no plans to use Luxembourg for logistics activities. Broussard explained that the prime function of Amazon services is building websites to deliver on selection promise in terms of new and used items and for unique retailers (i.e. fashions). This, “enables retailers to leverage Amazon’s tools and business processes to manage their e-commerce

solutions and thus increase the selection offered by Amazon sites.” The headquarters currently has 50 people in Luxembourg, with the hope of nine more. Broussard added that, “We are in Luxembourg for the international environment and the multilingual skills,” carefully skirting any confirmation that Luxembourg’s low VAT was the draw. EU companies and US companies with EU subsidiaries can use a single country’s VAT rate to invoice based on where their headquarters are. Thus it is no secret that companies like Skype and Amazon choose to settle in Luxembourg where the VAT rate is one of the lowest. This PR event was “coincidentally” held on the same day that Jean-Louis Schiltz, Communications Minister, held his press conference outlining the prime points of his office’s strategy in 2007. Amazon’s presence here is consistently touted as an example of the Government’s ability to attract e-commerce, while the VAT on European sales enriches Luxembourg’s coffers. From 8 – 11 January 2007, Schiltz visited the US, not only to meet prospective contacts in an effort to promote Luxembourg, but also to meet the directors of eBay in San José and those of Amazon in Seattle, to further reinforce relationships. || M. C.

ANNIVERSAIRE

ANNIVERSAIRE

BIRTH

NAISSANCE

DELHAIZE

AT OSBORNE

DELL

FONDATION LSF

PRÉSENCE RENFORCÉE

CHEF D’ORCHESTRE

CLOSER TO YOU

Le 1er janvier 1987, les deux premiers magasins AD Delhaize ouvraient leurs portes au Luxembourg. À présent, Delhaize compte 29 magasins dans le pays, la plupart exploités par des indépendants. Le 1er supermarché intégré s’est implanté en juin 2004, à Bertrange, suivi, en novembre 2005, par le City Delhaize de Luxembourg-gare et, le 27 juin dernier, par le supermarché d’Alzingen. En outre, l’enseigne compte 7 AD Delhaize, 5 Proxy Delhaize, 12 shop’n Go et 2 Tom&Co. Selon le groupe, sa part de marché, a atteint, en octobre dernier, 13,5%.

C’est au Mudam, un projet auquel la société de construction se félicite d’avoir été associée, qu’AT Osborne a fêté le 14 décembre dernier ses quinze ans au Luxembourg. Des années que le cabinet de consultance, dirigé par Martine Forget (photo) et qui se présente comme «le chef d’orchestre de la construction» (démarrage de dossier, gestion financière voire coordination entière d’un projet) a mises à profit pour cumuler les références prestigieuses: Banque européenne d’investissement, Musée national d’Histoire et d’Art, Cité judiciaire, siège d’Arcelor, etc.

Citing 50% growth in Luxembourg in 2006, Dell has opened a new local office to accelerate the growth of the company on the Luxembourg market and to better meet the needs of its customers. Nicknamed by some as “the Silicon Valley” of Luxembourg, “Capellan was chosen as a location because it offers a very good ‘display window’ for our presence here,” said Micaël Weber, Development Manager for Luxembourg at the inauguration on 17 January. “Dell wants to make itself visible and this location also puts us close to partners.”

UNE PIERRE DE PLUS À L’ÉDIFICE «Il reste encore à signer un accord avec une fondation qui n'a pas encore été créée et qui le sera par l'ABBL (…)», annonçait le recteur de l’Université, Rolf Tarrach, dans notre édition de septembre-octobre 2005. Un accord de partenariat public-privé avait même été signé, le 23 novembre 2005, entre l'Université et cette Fondation, alors en cours de constitution. C’est désormais chose faite puisque la Fondation «Luxembourg School of Finance», présidée par Lucien Thiel (photo), député et conseiller de l’ABBL, vient enfin d’être présentée. PAPERJAM FÉVRIER 2007

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ACTUALITÉ · ENTREPRISES

S I T- G R O U P

400 CONVIVES AU SALON Répondant à l’invitation de SIT Group – Faisons Salon – 25 exposants du monde de la téléphonie et de l’IT se sont réunis le 7 décembre dernier, au siège de Luxembourg, pour participer à une série de 32 conférences-débats ainsi qu’à une présentation des sociétés du groupe. Les 400 invités ont clôturé le salon par de joyeuses agapes au milieu des stands. Photos: Étienne Delorme.

Philippe Flauss (HP), Jérôme Grandidier (SIT Group), Patrick Louwe (SIT Nederland)

Serge Behm (TCS Luxembourg), Laurent Brochmann (Deloitte), Olivier Hanin (IBM), Christelle Dupont (Deloitte)

Walter Marocchini (SIT Group), Laurent Grill (Enterasys), Christian Adam (Ikano)

Thierry Seignert (IBM), Jean-Marc Saussez (Lenovo), Ivano Gallina (Lexmark)

Gérard Flamion (Vectis), Philippe Castelain (IBM)

50 PAPERJAM FÉVRIER 2007

Jérôme Grandidier (SIT Group), Liane Bonaria (IP), Cyril Dagand (SIT Group)

Nordine Hadi (Avaya), Sébastien Thiebaut (Logix)

Patrick Fonteneau (SIT PSF), Pierre-Marie Mallet (SIT Group), Michele Gradone (Nomura Bank)

Franck Weiler (SIT Group), Claude Demuth (P&T)

Jerry Baetens (Logix), Dirk De Meirsman (VM Ware), Nicolas Salkin (Arsys)

Jean-Claude Vallauri (AIT), Coralie Charpentier (SIT Services), Joseph Cadario (Indépendant)

Nawal Mikou (Logix), Antoine Nikolis (Avocent), Anne Duchesne (Logix), Emmanuel Bernard (Avocent), Lilia Selhi (Enterasys)

Roger Moes (Interact), Gilles Mathekowitsch (Champ Cargosystems)

Regis Heil (Banque de Luxembourg)


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ACTUALITÉ · PLACE FINANCIÈRE

Évolution des principaux indices boursiers du 31/12/2004 au 29/12/2006 70

%

60 50 40

Sur les deux dernières années, l’Indice LuxX a progressé de 68%, devançant largement les indices des principales autres places boursières européennes et américaines. L’Indice Nikkei, lui, a gagné 50% en 24 mois.

20 10 0

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Source: www.latribune.fr et www.cash.be

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BOURSE DE LUXEMBOURG

L’EFFET ARCELOR L’Indice LuxX a bénéficié de la «bascule» du titre sidérurgique. Pour le reste, le profil de la Bourse de Luxembourg ne varie guère: on y cote davantage que l’on y négocie. Avec une progression de son indice de référence LuxX de près de 33% sur un an et de près de 70% sur deux ans, la Bourse de Luxembourg peut fièrement afficher ses performances au regard des autres indices boursiers voisins (voir graphique). À 2.185,88 points, le 28 décembre, elle a même atteint son plus haut niveau historique depuis l’introduction du «nouvel» indice LuxX, début 1999. Un «record» déjà battu le 15 janvier 2007, à 2.206,56 points. Forcément, la Bourse de Luxembourg a bénéficié d’un «effet Arcelor» incontournable. L’action, qui pesait le maximum de 20% autorisé pour un titre dans le panier de l’Indice, a été la vedette incontestable de l’année, bénéficiaire collatéral de l’OPA lancée par Mittal Steel. Partie de 21,15 euros à la veille de la Saint-Sylvestre 2005, elle a pratiquement doublé sa valeur en à peine sept mois, pour bondir à 41,5 euros, fin juillet, soit un gain de 96,2% (fin décembre, elle a même atteint 43,12 euros, gagnant, au final, 103,88% sur l’année). À partir du 1er août, l’action Arcelor cèda sa place, dans la composition de l’Indice, à Mittal Steel. Introduit, sur le marché, à 27,05 euros, le titre indo-néerlandais a, pour sa part, gagné 5 euros en l’espace de cinq mois (+18,48% au 29 décembre). Parmi les autres valeurs en vue tout au long de l’année, RTL Group (+22,79% à 83,5 euros), Fortis (+21,75% à 32,8 euros) et BIP Investment Partners (+19,26% à 80,5 euros) affichent les meilleures performances. À l’opposé, SES (-8,97% à 13,2 euros, en dépit des programmes de rachat d’actions propres) mais surtout Utopia (-26,52% à 15,43 euros) ont décroché le bonnet d’âne. Les autres chiffres flatteurs de l’année, en Bourse de Luxembourg, concernent les admissions à la cotation. Pas moins de 10.547 nouvelles valeurs ont en effet été admises (contre 9.091 en 2005, soit une hausse de 16%), parmi lesquelles 8.850 emprunts obligataires. Sur le total de 39.860 lignes de cotation enregistrées au 31 décembre (10,5% de mieux qu’en 2005), 28.625 concernent des obligations (+6,9%) et 6.708, les organismes de placement collectif luxembourgeois (+12,2%). 37.593 des valeurs cotées sont admises au marché réglementé, les 2.267 autres étant admises au marché Euro MTF, lancé par la Bourse le 18 juillet 2005, à destination des émetteurs ayant choisi de ne pas tomber sous les nouvelles

52 PAPERJAM FÉVRIER 2007

règles applicables en matière d’informations financières à fournir dans un prospectus et en matière d’états financiers à publier.

Un tiers de transactions en moins Pour mieux promouvoir ces deux outils, la Bourse de Luxembourg a pris le parti, dès la fin décembre, de publier sur son site Internet (www.bourse.lu) l’ensemble des tarifs appliqués aux établissements financiers qui sont ou souhaitent devenir membres de la Bourse et toutes les informations relatives à l’accès à ces deux marchés et à la négociation des valeurs qui y sont admises. Une démarche qui s’inscrit dans le cadre du code de conduite européen pour les opérations de règlement-livraison, conjointement présenté, début novembre, devant la Commission européenne par la FESE (Federation of European Stock Exchanges), l’EACH (European Association of Central Counterparty Clearing Houses) et l’ECSDA (European Central Securities Depositories Association), qui prévoit notamment la transparence des prix et tarifs. En revanche, le tableau est un peu moins reluisant sur le front des transactions. Après les fortes progressions enregistrées les années précédentes (+50,8% entre 2003 et 2004, puis +86,3% entre 2004 et 2005), le volume total enregistré est en effet retombé de 2,2 milliards d’euros à 1,5 milliard, soit un repli de 32,6%. Au niveau des emprunts, le recul global a été de 51% à 1,29 milliard d’euros. Pour ce qui est des actions luxembourgeoises, à peine 182 millions d’euros ont été négociés, contre un peu plus de 192 millions un an plus tôt (-5,4%). Par ailleurs, comme elle le fait tous les six mois, la Commission de la Bourse a procédé à une révision du contenu de l’Indice LuxX. Le moins que l’on puisse dire est qu’il n’y a, en fait, pas grand-chose de changé par rapport à la précédente version. Les trois poids lourds (20%) s’appellent toujours Mittal Steel, Fortis et SES. Aucun mouvement notable n’est à signaler au terme de cette révision, les principales variations se limitant à une pondération moindre pour Luxempart (de 1,65% à 1,50%) et KBC Group (de 15,40% à 14,45%), alors que dans le même temps, celle de Dexia (de 12,15% à 13,31%) et de RTL Group (de 7,53% à 7,65%) augmentent. || Jean-Michel Gaudron


ACTUALITÉ · PLACE FINANCIÈRE

PARTENARIAT

ASP, NOUS VOILÀ! Nord Europe Private Bank est la première, au Luxembourg, à adhérer à l’offre ASP de Clearstream Services et Callataÿ & Wouters. Le début d’une nouvelle ère?

Investissement «substantiel» L’une des voies propices à cet enrichissement est, évidemment, la mise en œuvre concrète de cette plate-forme, opérée physiquement sur les sites de Clearstream Services. Il ne manquait plus que le premier client: c’est finalement Nord Europe Private Bank (NEPB) qui est sur le point de franchir le pas. Cette «jeune» banque privée, qui a commencé ses activités en janvier 2005 (elle a succédé au PSF VMS Luxembourg, présent sur la Place depuis 1976, et passé sous le giron de

Frédéric Stiernon (Callataÿ & Wouters) et Michel Rodriguez (Clearstream Services) espèrent compter déjà deux ou trois clients confirmés fin 2007.

Photo: Luc Deflorenne

Toute idée, quelle qu’elle soit, nécessite toujours un pionnier qui la mette en œuvre. Pour ce qui est de l’idée, le développeur et intégrateur Callataÿ & Wouters et le fournisseur de solutions informatiques Clearstream Services avaient annoncé, en octobre dernier, le lancement de la première offre conjointe de type ASP (Application Service Provider) à destination du secteur financier. Un concept que les deux partenaires avaient commencé par creuser chacun de leur côté. C&W souhaitait, ainsi, proposer une alternative au modèle classique de vente et de maintenance d’un progiciel bancaire intégré, avec une offre globale de services sur abonnement. Clearstream Services (le bras IT de Clearstream), souhaitait, pour sa part, développer sa gamme de services, déjà bien rodée auprès de la maison mère. «Nous voulions un business model différent des autres, explique Michel Rodriguez, external business development manager chez Clearstream Services. Être un acteur de plus à faire du managed services ne nous intéressait pas. Il fallait nous démarquer vis-à-vis du marché local, mais en gardant aussi à l’esprit une vision internationale». Le développement de la solution Thaler Wealth Management proposée par C&W à destination des banques privées a, au final, servi de rampe de lancement. «Outre Thaler et les services associés, nous avons développé des logiciels additionnels permettant d’avoir une vraie solution globale, précise Frédéric Stiernon, country manager de Callataÿ & Wouters au Luxembourg. L’offre est déjà étoffée, mais il est possible de la rendre plus riche encore».

Crédit Mutuel Nord Europe en 2003), a, en l’espace de deux ans, doublé ses actifs sous gestion, qui ont atteint aujourd’hui 360 millions d’euros. «Nous avons une stratégie de développement basée sur l’externalisation, explique Bernard de Thomaz, administrateur délégué de NEPB. C’est de toute façon une tendance lourde du marché. Après avoir, pendant 250 ans, empilé toutes les fonctions bancaires imaginables, les banques ont dû se résoudre à privilégier les acti- vités à valeur ajoutée. En ce qui nous concerne, nous préférons avoir à nous concentrer sur la gestion des portefeuilles et la structuration des patrimoines de nos clients». Au prix d’un investissement qualifié de «substantiel», mobilisant près de 40% des ressources de la banque (qui compte une trentaine d’employés), NEPB a donc choisi de s’en remettre au tandem C&W-Clearstream Services. Le projet, actuellement en phase de préparation, devrait être testé dès le printemps prochain, pour une mise en oeuvre complète et définitive au 1er novembre 2007. Un temps record, donc, pour un chantier de cette envergure. «L’intérêt d’un produit comme Thaler est qu’il est déjà hautement paramétré, explique Pascal Le Bras, directeur administratif et financier chez NEPB. Notre rôle est alors de valider ces paramé-

trages. Cela permet une rapidité d’assimilation de l’outil». Une porte est désormais ouverte et, en cas de succès de cette plate-forme, d’autres pourraient se laisser séduire. «Nous espérons qu’un maximum de banques rejoignent cette plate-forme pour en diminuer les coûts de fonctionnement, mais aussi l’enrichir», indique M. de Thomaz. La mutualisation du plus grand nombre de processus et d’applications permettra, en outre, de faire bénéficier à des petites infrastructures, des mêmes avantages habituellement réservés aux plus grandes. C’est d’ailleurs le but recherché, et depuis un bon moment déjà, puisque Callataÿ & Wouters évoquait déjà cette possibilité lors de sa demande d’agrément PSF. «Depuis l’annonce de notre partenariat avec Clearstream Services, nous avons été contactés par des banques australiennes et anglaises, qui sont très intéressées d’établir une structure au Luxembourg, se réjouit Frédéric Stiernon. Par ailleurs, cette offre semble parfaitement appropriée pour une banque nouvelle qui se crée». Les deux partenaires souhaiteraient bien, au terme de 2007, compter déjà deux ou trois clients confirmés… Le compte à rebours est lancé. || Jean-Michel Gaudron PAPERJAM FÉVRIER 2007

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ACTUALITÉ · PLACE FINANCIÈRE

RÉGLEMENTATION

FACTURE SALÉE Ces trois dernières années, les banques auraient dépensé près de 700 millions d’euros pour suivre les évolutions réglementaires. Selon une étude menée par l’ABBL et Deloitte, près de 700 millions d'euros auraient été dépensés, durant les trois dernières années, par les banques de la Place devant se mettre à jour avec les différentes évolutions réglementaires. En moyenne, 4,5 millions d'euros ont été investis, par institution, dans cette période. Des coûts supportés, dans 60% des cas, exclusivement par l'entité luxembourgeoise. Chez certains, la facture a cependant pu dépasser les 20 millions d’euros… Nouvelles normes comptables IAS/IFRS, Bâle II, la directive sur la fiscalité de l'épargne, Mifid… Les sources d’investissement ne manquent pas. Dans ce contexte, la fonction de compliance officer, en charge de la bonne application de toutes ces législations, n’en prend que plus d’importance. «Il ne s’agit pas d’un surcoût, mais bel et bien d’un accompagnement nécessaire», estime Jean-Marie Legendre, le président de l’Association luxembourgeoise des compliance officer (ALCO). Le budget moyen consacré par établissement a été estimé à 515.000 euros, en moyenne, ces trois dernières années, dans une fourchette très large allant de 20.000 euros à près de quatre… millions. Des chiffres qui ne surprennent pas M. Legendre. «En considérant deux personnes en équivalent temps plein, un local et un peu de matériel informatique, on peut en effet arriver à ce chiffre moyen, calcule-t-il. Mais ces coûts restent marginaux au regard des risques de réputation ou de non-conformité, qui peuvent être sans commune mesure». Autre constat établi dans l’étude: pour tous les intervenants, les coûts engagés demeurent importants dans le temps, puisque les dépenses récurrentes annuelles représentent, en moyenne, 55% des coûts initiaux. Mais aux yeux de M. Legendre, certaines démarches n’ont pas de prix. «S’il y a bien une place financière qui se doit d’être parfaitement compliante et ne pas se laisser distancer en terme de salubrité, c’est bien celle de Luxembourg, prévient-il. Nous devons être irréprochables: c’est la condition de notre survie au sein de l’Union européenne. Dans l’ensemble, on peut estimer que le Luxembourg est très avancé par rapport aux autres principales places financières. Nous n’avons pas à rougir de la situation». || J.-M. G.

54 PAPERJAM FÉVRIER 2007

MANAGEMENT

DEXIA SE RÉORGANISE Le groupe Dexia continue la réorganisation de sa structure managériale et a notamment transformé le comité exécutif de Dexia BIL en comité de direction, dont la présidence reste évidemment toujours dévolue à Frank Wagener. Ce dernier siégera également au comité exécutif «Groupe», c’est-à-dire le comité de direction élargi aux directeurs des différentes entités. À noter également la promotion d’Hugo Lasat, président du comité exécutif de Dexia Asset Management, qui devient membre du comité de direction groupe, responsable des activités de Services financiers aux particuliers et du suivi des activités de gestion d'actifs. DÉMÉNAGEMENT

CAP À L’OUEST POUR PANEUROLIFE Créé au début des années 90 dans le giron du groupe d’assurances français UAP (dont l'État français était actionnaire majoritaire), et passé, en 2000, sous la bannière de l'américain Nationwide, l’assureur-vie Paneurolife a, une nouvelle fois, changé de propriétaire. Place désormais au fonds d'investissement américain J. C. Flowers & Co. Un changement majeur qui s’accompagne d’un déménagement du Plateau du Kirchberg, où la société était présente depuis plus de quatre ans. Elle y avait acquis la totalité des 4.500 m2 du bâtiment C de l’Espace Kirchberg, inauguré au printemps 2002. Elle a décidé de migrer plus à l’ouest, dans le Cap2 à Capellen, où elle prendra possession, dans quelques semaines, de 2.000 m2 de locaux. BILAN

SUR LA LANCÉE En attendant de connaître les chiffres définitifs pour l’année 2006, Jean-Nicolas Schaus, le directeur de la CSSF, a tiré, à la mi-décembre, un bilan déjà positif de ces douze derniers mois, qui ont permis à la place financière de consolider sa croissance, aussi bien dans le secteur des fonds d'investissement que dans les nouveaux créneaux porteurs tels que les Sicar ou les PSF de support. Ainsi, selon les premières estimations, les banques ont clôturé 2006 avec un résultat d'exploitation en progression d'environ 20%. Une évolution positive accompagnée par une reprise de l'emploi et une consolidation du nombre d’établissements de crédit: parti de 221 en 1996, il a, depuis, baissé tous les ans, jusqu’à 155 en 2005. Il était de 156 au 31 décembre dernier… Du côté des OPC, la croissance du patrimoine global a été supérieure à 25%, avec un investissement net en capital dépassant les 200 milliards d'euros.

Photo: Paneurolife et archives paperJam

Photo: Véronique Kolber

Jean-Marie Legendre (ALCO): «Il ne s’agit pas d’un surcoût, mais bel et bien d’un accompagnement nécessaire».



ACTUALITÉ · PLACE FINANCIÈRE

NÉGOCIATIONS

DOS À DOS Les syndicats accusent l’ABBL d’être dans l’illégalité et ont rompu les négociations de la convention collective. Les négociations de renouvellement de la convention collective du secteur bancaire sont bien mal engagées. Le 16 janvier dernier, les syndicats se sont retirés des négociations, à la suite d’une prise de position de l’ABBL qui a recommandé à ses membres de ne pas appliquer le paiement de l'échelon d'ancienneté pour 2007. «L'ancienne convention collective continue d'être appliquée tant que la nouvelle n'est pas signée», rappelle Fernand Grulms, membre du comité de direction de l’ABBL. Les syndicats, qui estiment la démarche du patronat illégale et dénoncent son comportement despotique, ont adressé une lettre de protestation à l’ITM. Les banquiers, de leur côté, ont déposé une demande en interprétation de leur position auprès du Tribunal de travail. Une première manifestation, qui a réuni quelques centaines d’employés du secteur bancaire, s’est tenue le 18 janvier devant le siège de Dexia-BIL, la première banque à avoir suivi la recommandation de l’ABBL. Les syndicats promettent d’autres actions. || J.-M. G.

INFRASTRUCTURE

LA BCL PREND SES AISES

Déjà occupante de deux bâtiments du boulevard Royal, la Banque centrale du Luxembourg a étendu davantage sa présence en ville, en prenant possession de 6.500 m2 supplémentaires boulevard Monterey. Des locaux essentiellement consacrés aux relations avec le public. Le bâtiment, que l’on doit à l’architecte luxembourgeois Christian Bauer, remplace ce qui était, depuis 1936, le siège à Luxembourg de la Banque nationale de Belgique. Outre des bureaux, sur quatre niveaux, il abrite un espace numismatique, au rez-de-chaussée, ainsi qu’un auditorium et un espace didactique à l'étage sous-toiture. LÉGISLATION

DIRECTIVE ÉLARGIE? CRÉATION

CBP PREND FORME La nouvelle banque de Marc Hoffmann a désormais un nom. Début des activités prévu avant l’été. CBP - Compagnie de banque privée. Voilà le nom de la nouvelle banque dirigée par Marc Hoffmann, l’ancien président du comité de direction de Dexia BIL (voir l’édition paperJam de novembre 2006, page 54). L’établissement a reçu, le 13 décembre dernier, l’agrément du ministère du Trésor. C’est le même jour que s’est tenu le premier conseil d'administration, sous la présidence de Norbert Becker. Outre la BCEE, à la tête de 19% du capital, et les associés du cabinet fiscal indépendant Atoz (également présidé par M. Becker), on retrouve, parmi les actionnaires, Marc Giorgetti (également administrateur) et Flavio Becca. À noter, également, parmi les dix membres du conseil, la présence de Jean-François Rischard, ancien vice-président de la Banque mondiale. La CBP, qui revendique des fonds propres de 80 millions d’euros, entend lancer ses activités dans le courant du deuxième trimestre 2007. || J.-M. G.

56 PAPERJAM FÉVRIER 2007

La Commission européenne a proposé d’élargir le champ d'application de la directive 2002/47/CE concernant les contrats de garantie financière. Il s’agirait d’y inclure certaines créances qui, au 1er janvier 2007, ont été jugées éligibles par la Banque centrale européenne dans le cadre des opérations de crédit de l’Eurosystème.

sactions, soit 12% de mieux qu’en décembre 2005. Une performance à l’image de l’ensemble de l’année, puisque sur les douze derniers mois, le nombre d’opérations traitées s’est élevé à 62,96 millions (+17%). Près de 40% de ces opérations ont été des transactions internationales, soit 20% de plus que l’année précédente. Quant aux titres en dépôt, ils ont atteint un volume de 9.700 milliards d’euros, contre 8.750 milliards en 2005 (+11%).

RÉCOMPENSE

LA BCEE A LA SANTÉ

LÉGISLATION

DROIT D’AUTEUR: LES BANQUES EN RÈGLE En signant deux contrats cadres avec Luxorr (Luxembourg Organization for Reproduction Rights) et la Sacem, les banques luxembourgeoises membres de l’ABBL se sont mises en conformité avec la législation relative aux droits d'auteur. Cela concerne, d’une part, l’utilisation du droit de reproduction de textes, d'images ou d’articles de presse protégés à partir de supports traditionnels (livres, presse…) et électroniques (Internet) et, d’autre part, l'utilisation des œuvres musicales dans le contexte des attentes téléphoniques. PREMIÈRE

CLEARSTREAM PASSE AU ROUBLE

BILAN

CLEARSTREAM VENT EN POUPE Au cours du mois de décembre 2006, Clearstream a traité pas moins de 2,03 millions de tran-

que devise admise aux opérations de règlementlivraison. Une innovation qui répond à la demande croissante des banques d'investissement et des émetteurs désireux de pouvoir émettre des Euro-obligations libellées dans une devise qui a connu une forte appréciation ces derniers temps.

Clearstream est devenu le premier dépositaire central international à accepter le rouble en tant

Le Club européen de la Santé, dont l'objectif principal est de contribuer au développement de la prévention en matière de santé et de l'éducation à la santé, a récompensé, à Bruxelles, la Banque et Caisse d'Épargne de l'État de son «Prix Santé et Entreprises». Cette distinction, qui est destinée à souligner la qualité et l’originalité des démarches prises en matière de prévention et mises en œuvre sur les lieux de l'activité professionnelle, a été décernée à la Spuerkeess pour l’ensemble de ses initiatives réalisées, en la matière, dans le cadre de son 150e anniversaire. Il fut, en particulier, question du programme ambitieux et diversifié relatif au bien-être au travail.

Photo: BCL,

Photo: David Laurent

La salle de réunion de l’Office national de conciliation pourrait bien prochainement accueillir syndicats et patronat…


A C T UA L I T É · P L A C E F I N A N C I È R E

Photo: Luc Deflorenne

François Guilloteau, Pascal Noël, Alain Verbeken, Jacques Linon

L E G I S L AT I O N

NO MORE PARTY LIKE ITS 1929? In December 2006, Deloitte held a seminar addressing the recent tax evolutions that may impact banks and investment funds in 2007, including the abolition of the Holding 1929 Regime. Is Luxembourg’s tax advantage being eroded? Deloitte held a seminar in December 2006 to assess the most recent tax developments and their significance for “fund managers, tax and legal and private banking professionals”. Pascal Noel, Partner Tax Services, introduced the seminar by saying that the new developments were, “Perhaps not as positive as (one) might have hoped for keeping Luxembourg attractive and competitive but there are some new tax things.” The big news is Law 5642 on the abolition of the Holding 1929 companies. The Holding 1929 Regime (H29) has been a long-term fiscal incentive specific to attracting investment to Luxembourg. Its abolition (due to incompatibility with EC state aid rules) demonstrates that no niche can be relied on to last forever. The H29 regime has been abolished as from 1 January 2007. It does not apply to companies incorporated after 20 July 2006. It will remain applicable for a transitional period of a maximum of four years, from 1 January 2007 to 31 December 2010 to companies that benefited from the H29 regime before 20 July 2006 (referred to as grandfathering). With strict specifications, the H29 regime remains applicable in the case of a total or partial sale of the shares of an H29. Amongst other new developments within Luxembourg, including the reduction of withholding tax on dividends to 15% (which increases Luxembourg’s attractiveness as a holding jurisdiction), and the increase on VAT on some services (e.g. those rendered by professionals) from 12% to 15%, Noel pointed out that there are some things that are not new but which are already weakening Luxembourg’s competitive tax advantage, such as a company tax rate that is still 29.63%. At the same time there are activities in other countries which are diluting Luxembourg’s competitive attractiveness from an external perspective. To remain attractive in the increasingly competitive financial sector, Luxembourg has to continuously seek niches. Jacques Linon, Director TAX-International/GFSI, Deloitte, spoke about the new Luxembourg investment vehicle for private wealth, the SPF (Société de Gestion de Patrimoine Familial). 19 October 2006 was the date of the abolition of the H29. Only one month later, an alternative bill was drafted, the SPF or fiscal bill

5637. “This was a quick reaction,” said Linon and it demonstrates Luxembourg’s ability to be flexible. The new tax regime certainly has advantages. But how does the SPF fare in comparison to H29? The new regime’s sole object must be the acquisition/management and holding/realisation of financial assets excluding any commercial activity or real estate. The SPF cannot be listed on a stock exchange. There is the condition that the SPF must receive less than 5% of dividend payments per year from companies, which are not subject to taxation comparable to Luxembourg corporate income tax or not covered by the parent subsidiary directive (90/435/EEC). If this is the case, the SPF will be exempt from both corporate income tax and net worth tax. Also, capital gains generated by the sale of the shares of an SPF by a non-resident will not be taxable in Luxembourg and dividend payments made to its shareholders will be exempt from withholding tax. The SPF will be subject to a 0.25% subscription tax which will apply on paid up capital and share premium as at 1 January (or as at incorporation date for the first year) with an annual subscription tax ceiling of 125,000 euros. The SPF must respect a debt to equity ratio of 8:1. Subscription tax will also apply to excess debt compared to such a ratio. The SPF requires three types of certifications: (1) a declaration of eligibility of investors, (2) compliance with non-qualifying dividend reception restriction rule, and (3) compliance with paying agents. Linon concluded that while the advantages of the SPF are that it has no income tax, it is good for accumulating passive investment income and the overall costs are lower than regulated structures, it has a restricted scope of investment, additional compliance and the distributions may raise tax issues in other countries. “It is just one solution among many solutions,” he said. “Is this the end of tax-exempt advisory companies?” he theorised, if the exempt entities in the fund industry are based on 1929. “What do you do now if you have set up one of these structures?” He suggested that it might be time to, “start to develop exist strategies, consider tax/regulatory constraints, or become a taxable status company. Exist strategies of the exempt regime could be to transfer it into a taxable company (Macro/PSF/non-regulated) or a merger with management/PSF/Bank.” || Mary Carey PAPERJAM FÉVRIER 2007

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ACTUALITÉ · PLACE FINANCIÈRE

BNP PARIBAS

PAROLES ET MUSIQUE C’est dans une ambiance chaleureuse et conviviale, créée par une chorale de Gospel, qu’a eu lieu, le 13 décembre dernier, la cérémonie festive marquant l’emménagement de quelque 1.000 collaborateurs de BNP Paribas dans le nouvel immeuble H2O, à HowaldHespérange. Acteurs financiers de la Place et dirigeants du groupe bancaire se sont réunis pour un cocktail dînatoire aux saveurs de Noël.

Bernard Pottier (Ambassadeur de France)

Geoffroy Bazin (BNP Paribas Securities Services, Luxembourg)

Photos: Étienne Delorme.

John Vaughan (BNP Paribas Securities Services, Luxembourg)

Dominique-Emmanuelle Ottavi (BNP Paribas Asset Management Luxembourg)

Edmond Israël

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Arnaud Wilmouth (BNP Paribas Securities Services)

Jean-Jacques Rommes (ABBL)

Kay Dennis (BNP Paribas Securities Services, Londres)

Éric Martin (BNP Paribas Luxembourg)

Jacques-Philippe Marson (BNP Paribas Securities Services)

Nicolas Buck (Victor Buck Services)

Marie-Thérèse Gantenbein (Bourgmestre de Hesperange)

Thierry Blondeau (PricewaterhouseCoopers)


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ACTUALITÉ · INDUSTRIE

ENTREPRENEURIAT

DÉVELOPPEMENTS TOUS AZIMUTS Entre l’essor de VBS, désormais associé à l’Entreprise des P&T, et l’ouverture d’un nouveau centre de production de l’Imprimerie en Slovaquie, le groupe Victor Buck est engagé sur tous les fronts. Alors que se profile l’ouverture complète à la concurrence du marché du courrier, les opérateurs historiques de tous les pays sont à la recherche de synergies pour se positionner au mieux dans ce nouvel environnement. On se rappelle ainsi que Deutsche Post a acquis, il y a un an, 75% du capital de la société britannique de logistique William Lea (6.500 employés, 650 millions de chiffre d’affaires), en prévision de la perte du monopole du courrier domestique programmée, outre-Moselle, dès la fin 2007. Le Luxembourg n’échappe pas à la règle et c’est pourquoi l’Entreprise des P&T (dont le monopole du courrier prendra définitivement fin au 1er janvier 2009), a décidé de prendre 49% du capital de Victor Buck Services (VBS), en rachetant leurs parts aux deux actionnaires historiques, Nicolas Buck et Renaud Jamar. Le capital social de 370.000 euros n’a donc pas été augmenté. «Dans le cadre de notre Agenda 2007, nous avons identifié un certain nombre d’initiatives afin de consolider et d’étendre l’activité au niveau postal autour d’une extension de la chaîne de valeurs en amont et en aval», confirme Jos Glod, directeur général adjoint de l’Entreprise des P&T et nouveau membre du conseil d’administration de VBS, aux côtés de Paul Peckels, autre membre du comité de direction et directeur de l’EPT. «Comme tous les opérateurs postaux, il manquait aux P&T une vraie activité de type éditique’,

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qui puisse se positionner en tant que prestataire de services, notamment à destination du secteur financier, pour tout ce qui se passe avant la mise sous enveloppe, analyse, de son côté, Nicolas Buck, associé de Victor Buck Services, dont les ambitions étaient un peu différentes. Constituée en 2000 avec deux personnes, première société agréée en tant que PSF de support dans le cadre de la loi d’août 2003 sur le secteur financier, VBS est aujourd’hui une PME qui emploie une petite centaine de personnes et dont la clientèle vient des quatre coins du monde. «Il y avait alors trois choix possibles, résume M. Buck: continuer l’aventure avec le même actionnariat, faire entrer dans le capital un investisseur financier, de type ‘private equity’, ou bien s’associer à investisseur industriel». C’est donc finalement vers cette troisième option que se sont tournés les dirigeants actionnaires de VBS, le choix de l’Entreprise des P&T leur permettant d’envisager un développement non seulement sur le marché luxembourgeois, mais aussi, et surtout, en Europe, voire au-delà. «Il ne s’agit donc pas que d’un deal financier, mais d’un vrai échange de synergies ne pouvant amener qu’une croissance de nos activités mutuelles», assure Renaud Jamar. Dans les faits, VBS va, notamment, reprendre toutes les activités d’éditique des P&T: la facturation télécom (mobile et fixe), mais aussi l’impression et le tri des extraits de compte. Le tout, dans un centre de production de 1.500 m2 spécialement dédié, qui sera opérationnel à la fin

du printemps, au cœur du centre de tri flambant neuf et ultra-moderne que l’Entreprise des P&T a récemment inauguré à Bettembourg. «Cela nous donne évidemment l’avantage de la proximité pour l’expédition du courrier ainsi traité, commente M. Jamar. Dans le cadre de notre mission PSF, nous sommes de surcroît désormais en mesure de proposer des services de full disaster recovery et de business continuity». Jusqu’à présent, l’EPT exploitait, pour ses propres besoins, un printshop très performant produisant de très grands volumes annuels de quelque 20 millions de pages imprimées (équivalents A4) en impression continue.

Équilibre préservé Cette prise de participation enrichit un peu plus la palette de métiers complémentaires dans lesquels les P&T ont investi au fil des ans. Sur ce créneau spécifique du marché postal, ils se sont déjà, par le passé, engagés dans la logistique, avec 60% du capital de Michel Greco et de 50% de TNT Express Luxembourg. Pour ce qui est du volet «conditionnement» du courrier, l’Entreprise des P&T avait créé, en 1997, Infomail, une structure spécialisée dans la commercialisation, le conditionnement et la diffusion de tous imprimés et articles publicitaires. Elle en détenait 45% aux côtés du groupe Saint-Paul et d’Editus. C’est, en partie, cette activité qui sert d’apport aux P&T dans la transaction.


ACTUALITÉ · INDUSTRIE

Photo: Julien Becker

Nicolas Buck et Renaud Jamar: «Il ne s’agit pas que d’un deal financier, mais d’un vrai échange de synergies ne pouvant amener qu’une croissance de nos activités mutuelles».

«Vu que le courrier transactionnel est en train de migrer progressivement vers la messagerie électronique, il est prévu de développer davantage cet axe pour pouvoir offrir au client des solutions hybrides et de compléter ces activités pour un nombre d’autres fonctions telles que l’archivage électronique, l’adaptation de protocoles, la mise en page, etc.», prévient M. Glod qui juge, par ailleurs, que ce niveau de participation de 49% est «bien équilibré, d’un côté, pour manifester l’intérêt déterminé que l’EPT attribue au développement de ces nouvelles activités et, d’un autre côté, pour maintenir les actionnaires fondateurs dans la responsabilité et de préserver l’engagement et la dynamique dont cette toute jeune société a fait preuve au courant des dernières années». Ainsi, pour l’heure, il n’est pas prévu une montée en puissance, comme ce fut récemment le cas avec eBRC (les P&T avaient porté leur participation de 40% à 93,4%…). «L’évolution se fera en fonction des besoins de chacun, complète Renaud Jamar. Ce qui est important, dans l’immédiat, c’est de se donner les moyens nécessaires pour envisager un développement à l’international».

Slovaquie, terre d’accueil L’international, ce n’est pas seulement les grands clients d’envergure mondiale, comme l’administration centrale de ce prestataire américain de services de fonds, basée à Londres, qui vient de confier l’ensemble de ses activités de distribution reporting pour le marché européen. C’est aussi la possibilité d’aller planter des dra-

peaux dans d’autres pays plus à l’Est, voire beaucoup plus. L’Imprimerie Victor Buck, de son côté, connaît également un développement important, qui va au-delà même du territoire luxembourgeois. La société est, en effet, sur le point d’ouvrir un nouveau site de production en Slovaquie, à 250 kilomètres de Bratislava. Depuis près de deux ans, les réflexions allaient bon train quant aux possibilités d’accompagner le mouvement migratoire de tous les grands clients industriels occidentaux de plus en plus tentés par une implantation de l’autre côté de ce qui fut le rideau de fer, il n’y a pas si longtemps que ça. «Contrairement à la situation d’il y a quelques années, nous ne sommes plus au cœur de l’Europe, mais plutôt à l’Ouest», remarque Nicolas Buck. Or, si le Luxembourg est en mesure d’offrir un environnement attractif pour des activités très pointues comme peuvent l’être la recherche et le développement ou certaines branches technologiques, le pays n’offre pas réellement de conditions compétitives pour tout un ensemble d’industries à faible valeur ajoutée. Des équipementiers automobiles, ce n’est pas ce qui manque, mais on ne verra sans doute jamais une usine d’assemblage de voitures sur le sol grand-ducal. Après avoir fait le tour de quelques-uns de ces «nouveaux» pays de l’Est, le choix de Victor Buck s’est porté sur la Slovaquie, un État au profil similaire à celui du Luxembourg. «Un petit pays, central, dans lequel les circuits de décision sont

rapides, car la bureaucratie n’est pas très lourde. Sans oublier de bonnes infrastructures générales et un cadre fiscal qui n’est pas inintéressant». L’impôt sur les sociétés y est, en effet, inférieur à 20%. Démonstration par les faits de la rapidité d’exécution: sur un terrain acheté le 30 avril 2006, les autorisations de construire du site de production de 7.000 m2 ont été délivrées trois… semaines plus tard. Et les sociétés de construction étaient à pied d’œuvre entre Noël et le jour de l’an… «Dans ces pays-là, les gens ont réellement l’envie de contribuer à développer leur pays. Et ils disposent d’un très bon encadrement des agences de développement économique. La proactivité y est très importante», se réjouit M. Buck. Du reste, la Slovaquie intéresse également bon nombre d’autres entreprises luxembourgeoises. Elles étaient une vingtaine à accompagner la visite d’État de septembre 2005, parmi lesquelles Arcelor, qui, début 2004, avait annoncé un investissement de 15 millions d’euros dans une usine de transformation d'acier et Di Egidio International qui, par la suite, a établi une entreprise de transport en Slovaquie. Pour l’Imprimerie Victor Buck, l’investissement, de l’ordre de dix millions d’euros, se traduira par un site qui devrait entrer en production dans le courant du premier semestre 2007 et qui devrait compter, à la fin de l’année, une soixantaine d’employés. Une équipe de «soutien» sera détachée spécialement du Luxembourg pour encadrer ces nouvelles équipes. || Jean-Michel Gaudron PAPERJAM FÉVRIER 2007

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ACTUALITÉ · INDUSTRIE

Production par jour ouvrable (Indice 100 en 2000) 130

TECHNICOLOR 120

FACTORY CLOSING IN FOETZ Two hundred and twenty-four employees of Technicolor in Luxembourg were given a very bad piece of news on 17 January – the lines of production at the factory in Schifflange/Foetz have been stopped and the site will be dismantled immediately. Of the 224 workers, 90% concerned are cross-border workers and the large majority of these are French. The Ministry of Economy and Foreign Trade had been in contact since the end of 2004 with Technicolor’s European management in order to examine the possibilities of main-tenance of all or a part of the activity in Luxembourg. The government issued a statement of regret that these efforts did not succeed and that no option appeared viable in the long run.

Source: Statec

110

90 Janv

Fév

Mar

Avr

Mai

Jui

Jui

Aoû

Sep

Oct

Nov

2005

Déc

2006

Sur l’ensemble des neuf premiers mois de l’année 2006, la production par jour ouvrable, en données corrigées des variations saisonnières, a progressé de 2,7% par rapport à 2006.

INDICATEURS

L’ACIER DOPE LA PRODUCTION

ASTRON BUILDINGS

CAP SUR L’EST Astron Buildings, leader européen du bâtiment métallique pour l’industrie, le commerce et les loisirs, s’implante en Russie. «L’accord d’investissement entre la société de Diekirch et la région de Yaroslavl a été signé fin 2006 et porte sur un investissement d’environ 15 millions», annonce le Managing Director, David Brodetsky. «La capacité de l’usine sera approximativement de 30.000 tonnes par an, soit la moitié de la capacité installée à Diekirch», précise-t-il. Les travaux de construction débuteront au printemps, la production devant commencer un an plus tard. Cette implantation permettra à Astron d’alimenter plus aisément les marchés russe et ukrainien et de gagner de nouvelles parts de marchés. 100 à 150 emplois devraient être créés sur place.

La croissance de l’activité sidérurgique profite à l’ensemble de la production industrielle du pays. Non, la sidérurgie n’est pas une activité en perte de vitesse. C’est même grâce à elle que la production industrielle luxembourgeoise a affiché, au cours du troisième trimestre 2006, une performance positive (+0,7%) en données corrigées des variations saisonnières, tel que l’a établi le Statec en décembre dernier. Par rapport au trimestre précédent, l’activité sidérurgique a connu une hausse de 0,9%, alors que dans le même temps, dans les autres branches, la croissance de la production a été identique à la croissance totale calculée pour l’intégralité du secteur industriel. Pris sur les neuf premiers mois de l’année, et comparé à la même période de l’année précédente, l’indice de la production industrielle, corrigé de l’inégalité du nombre de jours ouvrables, a augmenté de 1,8% et la part de l’activité sidérurgique y est prépondérante, puisque sa croissance est de 26,2%, par rapport à 2005, dans un contexte de forte demande mondiale pour l’acier. Une performance qui permet de compenser la baisse de l’activité enregistrée, globalement, par ailleurs, en dépit des bonnes performances des branches textile (+6,2%), caoutchouc (+5,9%) et première transformation de l’acier et fonderies (+5,7%). A l’opposé, l’activité industrielle a fortement régressé dans l’industrie extractive (-20,4%), les boissons et tabacs (-13,1%), la chimie (-12,0%) et le papier, le carton, l’édition et l’imprimerie (-11,5%). Dans le secteur spécifique de la construction, la production corrigée des variations saisonnières a connu un léger mieux (+0,4%) au troisième trimestre, portée par la seule activité dans le génie civil (+2,1%). Sur l’ensemble des trois premiers trimestres 2006, l’activité des unités résidentes du secteur de la construction a augmenté de 1,4%, avec des contributions presque similaires pour le bâtiment (+1,4%) et le génie civil (+1,2%). Enfin, le Statec note que les coûts salariaux ont légèrement plus augmenté que la production en volume, puisque l’indice du coût salarial par unité produite de l’industrie luxembourgeoise (obtenu en divisant l’indice du coût salarial par l’indice de la production industrielle) a augmenté de 0,9% au cours des neuf premiers mois de 2006. || J.-M. G.

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STRATÉGIE

GAIN DE VALEUR POUR SES 18 17 16 15 14 13 12 11 10 9 8 03

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01/07

Après avoir procédé, en décembre 2005, à l’annulation de 50,14 millions d’actions propres (soit 6,8% de ses actions), SES Global – désormais baptisée SES (pour refléter la force de l’image de la marque SES partout dans le monde et transcrire la structure du groupe dans la hiérarchie des marques) – a récidivé, un an plus tard. Ce sont, cette fois, 25.002.156 actions (soit 16.668.104 actions de catégorie A et 8.334.052 actions de catégorie B), qui ont été rachetées par la société pour un montant de 233,13 millions d’euros, qui ont disparu de la circulation, via une réduction du capital social de la société. Une opération destinée à donner une certaine plus-value aux actionnaires, toujours frustrés du comportement boursier de l’action cotée à Paris et Luxembourg: entre le 31 décembre 2005 et le 14 décembre 2006, date de l’annonce de cette annulation d’actions, le cours avait reculé de 11,4% à 12,85 euros. Un nouveau programme de rachat d’actions a été lancé, qui court jusqu’en 2008.

Graphique: Bourse de Luxembourg, Photo: Astron

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ACTUALITÉ · GRANDE RÉGION

MÉDIA

LE «RÉPU» CHANGE DE MAINS

C’est dès le mois de février que le quotidien régional devrait passer dans le giron du Crédit Mutuel.

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Photo: Olivier Minaire

Une banque s’offre le quotidien régional. Modifications en vue dans le paysage de la presse lorraine et luxembourgeoise, mais pas de séisme. La rumeur courait depuis des mois. La décision officielle a été enterinée le 18 décembre dernier, lors d’un comité d’entreprise extraordinaire au siège du Républicain Lorrain, à Woippy: la famille Puhl-Demange vend. Tout. Le journal, diffusé en moyenne à 151.000 exemplaires en Moselle et dans le nord de la Meurthe-etMoselle, mais aussi IFM (regroupant quatre imprimeries), l’hebdomadaire gratuit Tout Info, (50.000 exemplaires à Metz et Thionville), les Éditions Serpenoise, l’agence RL Voyages, Victoria Multimédia, mais aussi les parts (50%) dans Lumedia, la société éditrice du Quotidien au Luxembourg. L’acquéreur? Une banque fédérative, le Crédit Mutuel Centre Est Europe, qui s’était mise sur les rangs avec deux autres candidats: le groupe belge Rossel – qui édite Le Soir et La Voix du Nord – ainsi que le groupe Hersant-Média, qui détient France-Antilles. Le Crédit Mutuel est déjà associé à 49% dans la société holding Ebra (EstBourgogne-Rhône-Alpes) qui, contrôlée à 51% par le groupe l’Est Républicain, a racheté en février le pôle Rhône-Alpes de la Socpresse (groupe Dassault). De quoi susciter l’inquiétude des milieux syndicaux, dont le SNJ – premier syndicat français de journalistes – qui a lancé en décembre un appel aux pouvoirs publics afin qu’ils stoppent «l’ogre Crédit Mutuel» et «s’opposent à cette accélération manifeste des concentrations dans la presse quotidienne, synonyme de destruction programmée du pluralisme et de l’emploi». La tension, depuis lors, paraît être quelque peu retombée. Le 11 décembre, une rencontre avec Michel Lucas, le directeur général du Crédit Mutuel Centre Est Europe, a apaisé les esprits. Ses déclarations «plutôt rassurantes» et la volonté affichée par le groupe bancaire d’assurer la pérennité du titre ainsi que son ancrage local, ont convaincu Malik Dia, le secrétaire (CFDT) du comité d’entreprise, de voter quelques jours plus tard en faveur de la cession du titre, aux côtés de ses collègues de la CGC et du SNJ, tandis que les membres CGT des collèges cadres et employés n’ont pas pris part au vote. Mathieu Puhl, le directeur général du RL – au capital 100% familial – ne communique ni sur le montant de la transaction, ni sur l’usage que la

famille Puhl-Demange compte faire de cette manne. Le directeur de la communication, Christian Morel, livre quant à lui quelques informations sur les motifs de la vente: «La situation financière du groupe est particulièrement saine, mais il ne disposait pas de la capacité d’investissement nécessaire à l’accomplissement du plan de développement qu’il s’était fixé pour 2019, l’année du centenaire du titre». Une première étape était fixée dès 2008, avec un investissement estimé à 20 millions, dont 10 millions destinés à l’achat d’une rotative – permettant le passage à la quadrichromie et au format berlinois – et 10 millions consacrés au «plan d’accompagnement» visant à alléger, sans licenciement sec, la masse salariale d’une centaine d’emplois.

Turbulences Le groupe RL, qui a réalisé en 2006 un chiffre d’affaires de 110 millions d’euros et emploie près de 650 salariés – dont 150 journalistes – est confronté depuis plusieurs années à une érosion de son lectorat. De plus, ses dirigeants s’inquiétaient «des turbulences annoncées, notamment l’impact d’Internet sur les médias imprimés et l’arrivée en France de la publicité pour la grande distribution à la télévision. Difficile de prédire quelles en seront les conséquences sur les recettes publicitaires», explique M. Morel. À l’heure où nous passons sous presse, la transaction n’a pas encore abouti, les contrôles réglementaires (en matière de concurrence et de comptabilité, notamment) étant en cours. Mais côté luxembourgeois, les acteurs se préparent. Alvin Sold, le directeur général d’Editpress – société actionnaire à 50/50 avec le RL dans Lumédia, qui édite Le Quotidien, et partenaire du RL (40% de parts chacun) dans l’hebdomadaire Revue – fait ses comptes. «Ces deux titres sont des éléments stratégiques pour Editpress», affirme l’éditeur, qui n’exclut pas d’utiliser les droits de préemption dont dispose le groupe de presse luxembourgeois pour racheter les parts du RL, le cas échéant. «Pour l’heure, nous n’avons pas entamé de discussion avec le Crédit Mutuel. Il faut attendre que la transaction ait eu lieu en France avant de prendre une décision», affirme M. Sold. || Frédérique Moser


ACTUALITÉ · GRANDE RÉGION

TRANSPORT FRONTALIER

L’ALTERNATIVE V.I.T.A.L. Le maire de Terville propose la création d’un Véhicule interurbain de Thionville à Luxembourg. «Faisable», répond le bureau d’études luxembourgeois Simon & Christiansen. Le Véhicule Interurbain de Thionville à Luxembourg (V.I.T.A.L) relierait les deux villes en trente minutes, en longeant strictement l’A31, avec quatre gares intermédiaires: Terville, Metzange, Kanfen et Bettembourg.

DUDELANGE

LUXEMBOURG Halte VITAL et parc de stationnement

FRANCE

VOLMERANGE LES MINES

KANFEN

HETTANGE GRANDE Halte VITAL et parc de stationnement

YUTZ TERVILLE

Source: Mairie de Terville

HAYANGE

Estimé à 166 millions d’euros tout compris (foncier, infrastructures, matériel roulant et gares), le projet prévoit notamment la réalisation de parkings de type P+R à chaque gare intermédiaire, une desserte en transports en commun et une accessibilité aux vélos. Un seul titre de transport, sous forme de pass dématéria-

E

LL

Halte ferroviaire

THIONVILLE

Gare d’Hayange

166 millions d’euros

SE MO

Gare de Thionville

Zone de METZANGE

mentaire aux modes de transport déjà existants. «Elle n’est pas incompatible avec le développement du TER et elle n’empêche pas la solution voiture», affirme-t-il. «Bien sûr qu’il faut une troisième voie d’autorout (option défendue par le maire de Thionville, ndlr.) mais cela ne résoudra rien. C’est méconnaître la réalité des chiffres et les problématiques du transport frontalier. En outre, cela ne correspond pas à l’esprit du gouvernement luxembourgeois qui consiste à développer les transports en commun pour rejeter la voiture hors de la ville».

CATTENOM

Halte VITAL connexion ferré et parking

ILLANGE

FLORANGE

LON GW Y

UCKANGE METZ

«On ne fait rien contre les mouvements de population. C’est une réalité professionnelle». Avocat au Barreau de Luxembourg, le maire de Terville, une petite commune située près de Thionville, sait parfaitement de quoi il parle. Sur les 112.000 travailleurs frontaliers recensés au Luxembourg, 60.200 viennent de Lorraine, dont 40% du bassin Thionvillois. À Terville même, ils représentent 25% de la population active. Selon l’IVL (Integratives Verkehrsund Landesentwicklungskonzept für Luxemburg), ces migrants pendulaires seront 168.000 d’ici 2020, soit 4.600 frontaliers de plus chaque année. Autant dire que ni l’A31, déjà saturée, ni le TER, en dépit des rames supplémentaires, n’ont de chances d’absorber un tel flux… «Il y a un espace de développement à construire entre Thionville et Luxembourg, revendique Patrick Luxembourger, que ce soit en termes de transport, de qualité de vie ou d’environnement». Présent depuis de nombreuses années sur les questions frontalières, l’élu a saisi l’occasion, cet hiver, du projet en discussion de Contournement Ouest de Thionville (COT) pour élargir la réflexion sur ce qu’il appelle «le maillon manquant entre la plateforme de transport de Thionville et celle du Luxembourg». En décembre dernier, il a confié au cabinet d’études luxembourgeois Simon & Christiansen une étude d’impact du COT sur Terville, mais aussi une étude de faisabilité d’un Véhicule Interurbain de Thionville à Luxembourg (V.I.T.A.L.). Un mode de transport ferroviaire ultrarapide (cinq à sept minutes d’attente entre chaque rame) qui relierait Thionville à Luxembourg en trente minutes, en longeant strictement l’A31, avec quatre gares intermédiaires: Terville, Metzange, Kanfen et Bettembourg. Un moyen de transport «chic, confortable et sécurisé» pour aller travailler à Esch, au centre-ville de Luxembourg, à la Cloche d’Or, au Kirchberg et à l’aéroport. «Selon le bureau d’études, le projet est compatible avec les projets de transports luxembourgeois. Il n’est pas très cher, simple à réaliser et sans contrainte», se félicite l’élu, tout en précisant d’emblée qu’il s’agit d’une solution complé-

lisé, donnera accès à la fois aux parkings, aux transports en commun et au V.I.T.A.L. «Un kilomètre d’autoroute coûte entre sept et onze millions d’euros selon la topographie des lieux alors que nous sommes ici à six millions d’euros le kilomètre, précise Patrick Luxembourger. Non seulement l’autoroute ne produit pas de recettes, contrairement à notre projet avec abonnement, mais elle génère des coûts indirects sur l’environnement et la productivité des salariés». Des arguments que l’élu a fait valoir auprès des partenaires publics, les encourageant à s’engager dans cette voie. «Nous souhaitons que le gouvernement luxembourgeois, la Région Lorraine et le préfet mènent une étude de détail et s’occupent de la phase opérationnelle», explique-t-il, rappelant que des partenaires privés, notamment allemands, ont déjà fait savoir leur intérêt pour ce projet. «Si toutes les décisions sont prises rapidement, c’est une solution qui peut être mise en place d’ici trois ans». Une solution qui pourrait grosso modo capter 20.000 frontaliers. || Gaël Calvez PAPERJAM FÉVRIER 2007

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ACTUALITÉ · GRANDE RÉGION

PROJET MOSAME

FORMATION ET RECHERCHE EN RÉSEAU Les formations et recherches universitaires sur le développement territorial transfrontalier en Grande Région sont désormais fédérées au sein d’un même réseau. Christian Lamour: «Bien évidemment, la création d'un sentiment d'appartenance prend plusieurs générations»

écarts de richesse entre les différents partenaires et les différences de pression fiscale sont également de nature à créer un certain déséquilibre, sans compter les barrières administratives encore bien présentes.

Photo: Étienne Delorme

Développer un sentiment d’appartenance

En même temps que se pose la question de la réalité économique et structurelle de la Grande Région, de multiples initiatives et projets transfrontaliers apportent, chacun à leur niveau, un embryon de réponse concrète. Le programme Interreg IIIc e-BIRD (e-Based Interregional Development), qui vise à renforcer l’identité et le sentiment d’appartenance à la Grande Région, fait partie de ces petites briques sur lesquelles se base la lente construction de cet espace transfrontalier. L’un des axes de réflexion concerne la mise en commun des compétences en matière de formation et de recherche universitaire sur la thématique du développement territorial transfrontalier. Une initiative baptisée Mosame (en référence au triptyque Moselle-Sarre-Meuse, trois rivières et trois bassins qui traversent la Grande Région) et dont l’objectif est de faciliter l’apprentissage des pratiques de conduite de projet de développement d’espaces transfrontaliers, par la mise en place d’un réseau de compétences, d’expériences et d’expertises. L’idée est de pouvoir préparer des réponses en terme d’ingénierie de formation, de recherche et d’accompagnement des projets dans des secteurs spécifiques tels que la santé, l’emploi, les transports, l’urbanisme ou les outils de développement économique ou du développe-

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ment social urbain. «Il y a trois grands types d’enjeux, explique Christian Lamour, chef de Projets au CEPS/Instead (Centre d'Études de Populations, de Pauvreté et de Politiques socio -économiques/International Networks for Studies in Technology, Environment, Alternatives, Development). Des enjeux structurels, tout d’abord, sachant qu’il faut trouver les bons outils juridiques pour faire du concret en transfrontalier et mobiliser les financements lourds pour de tels projets. Des enjeux thématiques, ensuite, afin de réaliser la continuité transfrontalière en matière d'aménagements urbains, économiques, routiers, mais aussi en matière de projets environnementaux, sachant que la mise en place des politiques n'est pas identique de part et d'autre des frontières. Des enjeux d'interculturalité, enfin, sachant qu’il y a, selon les acteurs rencontrés, des identités territoriales transfrontalières, mais qui sont en recul aujourd'hui pour plusieurs raisons. Bien évidemment, la création d'un sentiment d'appartenance prend plusieurs générations, mais la mise en place d'actions dans ce sens ne pourra qu’y contribuer et ce sera notamment possible à travers le soutien des identités transfrontalières». Les égoïsmes nationaux ne sont pas les seuls freins pouvant exister en matière de coopération transfrontalière. Selon les observations du CEPS/Instead et de l’Université de Nancy II, les

«La coopération est restée, surtout jusqu'à présent, au niveau des élus et des techniciens territoriaux et sur les stratégies de coopérations globales concernant le développement économique, le ‘dur’, c’est-à-dire les routes, estime M. Lamour. Aujourd'hui, il y a une volonté de leur part d'aller vers le non-marchand, les services aux personnes, l'environnement, la culture, des actions qui contribuent directement à développer ce sentiment d'appartenance». Initié en 2004, le projet Mosame a bénéficié d’une enveloppe de quelque 590.000 euros, financée à moitié par le programme européen Feder et, pour le reste, à parité entre huit partenaires français, belges, allemands et luxembourgeois, à la tête desquels figurent l’Université Henri Poincaré de Nancy, en tant que chef de file et, pour le Grand-Duché, le CEPS/Instead et l’asbl Euregio*. L’Université du Luxembourg pourrait, rapidement, rejoindre le mouvement. Les premiers contacts, initiés du temps de sa création, avaient en effet été interrompus par le décès du recteur François Tavenas. Concrètement, ce projet Mosame devrait aboutir, entre autres, à la création d'un Master transfrontalier intégré (avec des modules suivis dans les diverses universités et des stages sur des territoires transfrontaliers...) et la mise en oeuvre de nouvelles recherches dans le cadre d'une coordination transfrontalière des chercheurs dans ce domaine. «Des étudiants viennent de s'engager dans des doctorats concernant le développement des territoires transfrontaliers», indique Gérard Vautrin, chargé de mission au Cuces – Université Henri Poincaré. * Les cinq autres partenaires sont les Universités Nancy II (Nancy) et Paul Verlaine (Metz) pour la France; l’Université de Liège pour la Belgique; l’Université de Sarrebruck et l’Université technique de Kaiserslautern pour l’Allemagne. || Jean-Michel Gaudron


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ACTUALITÉ · GRANDE RÉGION

TRAIN BRUXELLES – LUXEMBOURG

L’ADIEU À LA GRANDE VITESSE C’est un scénario minimum qui a été retenu pour l’amélioration de la relation ferroviaire. Parcours du dossier avec Lucien Lux. Le 8 décembre dernier, lors de la remise en service des lignes ferroviaires 165 et 167 (VirtonLuxembourg-Arlon), un passage du discours du ministre luxembourgeois des Transports, Lucien Lux, avait provoqué des interrogations dans l’assistance. Le ministre avait en effet parlé, à propos des travaux qui viennent d’être décidés en Belgique pour la ligne Luxembourg-Bruxelles, de mise en œuvre du projet EuroCap-Rail. Un projet qui n’est autre qu’un véritable monstre du Loch Ness pour l’amélioration de cette desserte laquelle a, aujourd’hui, toutes les allures d’un tortillard et ne présente du coup aucune attractivité face à la route, pourtant toujours plus chargée. Or, les travaux décidés par le gouvernement belge (en accord avec la Région wallonne et en consultation avec le gouvernement luxembourgeois) n’ont strictement rien à voir avec le projet précité. Le secrétaire d’État belge aux Entreprises publiques, Bruno Tuybens, l’a lui-même indiqué en commission Infrastructure de la Chambre. Un point relayé par la presse belge et qui n’a pas échappé au député luxembourgeois Xavier Bettel qui, le 18 décembre, a posé au ministre Lucien Lux une question où il demande ce qu’il en est exactement puisque, d’évidence, Luxembourgeois et Belges n’ont pas la même approche de la question. Il faut savoir que le gouvernement belge et la Société nationale des chemins de fer belges (SNCB) ont parlé «d’avancée majeure» à propos des 458,7 millions d’euros qui viennent d’être budgétisés, pour la période 2007 – 2013, en vue de la modernisation de cette ligne qui relie deux capitales européennes – et, au-delà, la troisième qu’est Strasbourg. Une ligne d’ailleurs considérée comme «axe prioritaire de maillage» par la Commission européenne. Mais, côté belge, on s’est bien gardé de parler de mise en œuvre du projet EuroCap-Rail. Et pour cause, puisque ces travaux permettront simplement de passer d’une vitesse de 120 à 160 km/h «là où c’est possible» (sic). Et que tous

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les spécialistes (dont des techniciens SNCB parlant sous couvert d’anonymat) admettent que les travaux en question sont en réalité de «l’entretien extraordinaire». Ils permettront – d’ici six ans! – de ramener le temps de parcours Luxembourg-Bruxelles à ce qu’il était à l’après Seconde Guerre mondiale... Cela dit, il est établi aussi que le projet EuroCap-Rail initial, présenté sous la précédente législature fédérale belge, par la ministre (écolo) des Transports, ne résistait à aucune analyse tant technique que financière. Il fallait donc trouver un juste milieu, qui ne l’a pas été, pour des raisons qui relèvent quasi exclusivement de la politique belge et non du Luxembourg.

Comme un nom générique La question se pose donc de savoir ce que le ministre Lucien Lux pense de cette «modernisation», si des solutions alternatives ont été prises en compte, quelles étaient les exigences du Grand-Duché, s’il participera au financement de ces travaux et si, finalement, le choix effectué ne va pas à l’encontre des objectifs du développement durable. Les réponses du ministre indiquent en réalité combien le nom EuroCap-Rail est devenu une sorte de générique, lorsqu’il est question de la relation entre Bruxelles, Luxembourg et Strasbourg. Une relation où la donne sera totalement changée lorsque Luxembourg sera reliée à Strasbourg et Paris par la ligne à grande vitesse. Les TGV reliant Strasbourg à Luxembourg ne pourront pas continuer vers Bruxelles et les trains classiques seront mis hors service. Il y aura donc une rupture de charge (changement de train) à Luxembourg. De plus, il faudra moins de temps pour faire Bruxelles-Strasbourg via Paris que via Luxembourg. D’où les scenarii élaborés, indique M. Lux, suite à la rencontre, le 22 septembre 2003, des gouvernements luxembourgeois et belge et au groupe de travail constitué à cette occasion. Groupe qui a débouché, le


ACTUALITÉ · GRANDE RÉGION

Photo: David Laurent

Lucien Lux se réjouit à l’idée que des travaux de modernisation des infrastructures existantes soient prévus.

29 mars 2004, sur le rapport final de la SNCB, avec trois scenarii pour la partie belge, tous sous le nom EuroCap-Rail. Or, seul le scénario 3 correspond au projet initial stricto sensu, pour 1.899,7 millions d’euros. Le scénario 2 ne reprend du projet que la ligne nouvelle entre Ciney et Libramont, qui n’apporterait guère d’avantages, pour un coût de 1.135,7 millions. Le scénario 3 – celui qui a été retenu – est abusivement qualifié par la Belgique de «EuroCap-Rail de base», pour l’excellente raison que cette option n’a jamais été dans le projet présenté en 2003. Lucien Lux souligne «qu’il convient d’emblée de noter que l'agencement du projet du TGV Est-Européen permet de réaliser le tronçon Luxembourg-Strasbourg de EuroCap-Rail». Ce qui est rigoureusement exact, puisque ce projet portait bien sur la relation entre les trois capitales européennes, mais la liaison TGV Paris-StrasbourgLuxembourg était décidée avant même que germe le projet EuroCap-Rail. Et ce tronçon désenclavera – en tout cas au moins partiellement – le Luxembourg par rapport aux axes majeurs des réseaux transeuropéens de transport. Le ministre relève encore que, «aux investissements en territoire belge, il faudra ajouter les mesures retenues du côté luxembourgeois, qui concernent le renouvellement de la voie entre la frontière belge et Luxembourg, des redressements de courbe permettant

un relèvement de la vitesse de 130 à 140 km/h et la construction d'une nouvelle gare à Cessange. C'est notamment l'utilisation de la gare de Cessange pour les arrêts de trains internationaux Bruxelles-Luxembourg-Strasbourg qui, en évitant les mouvements de tête-à-queue, permettra de gagner plus de dix minutes par rapport à l'horaire actuel». Les convois TGV classiques ne pourront toutefois circuler qu’après la réalisation des travaux côté belge et avec, par endroits, une vitesse maximale de 160 km/h, qui n’a donc rien à voir avec la grande vitesse ferroviaire.

«Au minimum» le projet de base S’attachant à l’évolution récente du projet, Lucien Lux cite l’étude réalisée par le consultant belge Stratec – un bureau spécialisé en transports et mobilité – qui conclut notamment que: «Le trafic ferroviaire international et inter-city dans le corridor à desservir par le projet EuroCap-Rail devrait se développer en proportion de la croissance totale de la demande de déplacements tous modes confondus. L’analyse des résultats de l’étude de marché montre que les impacts à attendre de l’amélioration des performances des infrastructures ferroviaires sont faibles: selon les hypothèses de contexte, de +2,6 à +4% d’augmentation par rapport au maintien des performances actuelles. La concurrence induite par

les modifications prévues sur les grandes infrastructures ferroviaires en France et en Allemagne sera forte. Notamment, la mise en exploitation de la première phase de la ligne à grande vitesse Est Européenne risque de détourner le trafic Bruxelles-Strasbourg par Lille. Ces risques de concurrence conduisent à conclure qu’il faut réaliser au minimum le projet SNCB de base». C’est ici le mot «minimum» qui pèse de tout son poids et permet toutes les interprétations. Dès lors, Lucien Lux, contournant quelque peu les aiguillages en éludant l’éventuelle participation au financement et le développement durable, et de manière très diplomatique, se «félicite de la volonté commune prioritaire et concrète de réaliser le projet EuroCap-Rail (scénario de base) en procédant à des travaux de modernisation importants de l’infrastructure existante tout en réduisant les temps de parcours». Tandis qu’en Belgique, et notamment en province de Luxembourg, nombreux sont ceux qui déplorent cet adieu à la grande vitesse entre Luxembourg, Arlon et Bruxelles. Parmi eux, le député fédéral et bourgmestre d’Attert (commune frontalière), Josy Arens, lui-même originaire du Grand-Duché de Luxembourg. Spécialiste reconnu de la question, il n’entend pas en rester là et remettra le couvert à chaque occasion. Un Don Quichotte, version chemin de fer. || Marc Vandermeir PAPERJAM FÉVRIER 2007

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ACTUALITÉ · GRANDE RÉGION

COUPE DU MONDE 2018 DE FOOTBALL

TIRS AU BUT… OU HORS JEU? Le Parlement Benelux propose d’organiser la Coupe 2018 dans les trois pays. Ce qui paraît fort irréaliste pour le Luxembourg. Sauf missions spéciales. Paul Philipp, président de la FLF: «Dans l’état actuel, il est inimaginable de penser vouloir organiser un match chez nous, alors que nous ne disposons que d’un stade de 10 à 12.000 places qui est vétuste».

quelles sont les chances du Benelux d’organiser la Coupe du monde à trois pays mais, pour moi, l’organisation d’un tel évènement n’est pas une priorité, indique le ministre des Sports Jeannot Krecké. Je préfère utiliser les moyens budgétaires à ma disposition pour soutenir le développement du sport luxembourgeois. De toute manière, nous n’avons pas les infrastructures nécessaires et je ne pense pas que la construction d’un grand stade pouvant accueillir au moins 50.000 spectateurs puisse être raisonnablement envisagée. Pour l’instant, le gouvernement n’a pas été approché par les promoteurs de ce projet, mais, encore une fois, nous avons d’autres priorités en matière d’infrastructures sportives». Difficile d’être plus clair…

Photo: David Laurent

Preneurs, oui… Mais de quoi?

Le 2 décembre dernier, les parlementaires – toutes couleurs politiques confondues – du Conseil Benelux (le Parlement du Benelux), réunis à La Haye, avaient créé une petite sensation en votant à l’unanimité une recommandation de leurs collègues Maya Detiège (socialiste belge flamande) et Luc Willems (libéral belge flamand), demandant que la Coupe du monde de football 2018 se déroule sur les trois pays du Benelux. Ce vote est intervenu lors de la réunion plénière du Parlement Benelux, les 1er et 2 décembre, dont l’essentiel de l’ordre du jour était pourtant consacré à la révision du Traité Benelux, lequel date de 1958 et qui doit effectivement être plus que dépoussiéré, puisqu’il ne tient guère compte des multiples nouveaux domaines d’intervention nés depuis. La proposition «foot» a donc fait l’effet d’une surprise. Il ne fait aucun doute que les Pays-Bas, autant que la Belgique, sont intéressés par l’organisation de cette Coupe du monde, qu’ils guignent depuis longtemps. Ils avaient, du reste, inauguré ce principe de coorganisation en 2000, à l’occasion du Championnat d’Europe, repris ensuite par la Suisse et l’Autriche pour l’édition 2008. Mais qu’en est-il au Luxembourg? Cette proposition retient-elle l’intérêt et est-elle réaliste, sinon réalisable? Du point de vue ministériel, la réponse du ministre tombe presque comme un couperet. «Je ne sais pas

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Du côté de la Fédération luxembourgeoise de football, son président, Paul Philipp, se montre un peu plus nuancé, mais pour en arriver à des questions qui, finalement, mènent à un constat de quasi impossibilité, en rappelant que l’idée, en elle-même, n’est pas tout à fait nouvelle. «Le président de l’Union belge de football, Alain Courtois, m’en a parlé à Budapest, il y a plus de six mois, lors d’un congrès de l’UEFA (Union européenne de football, ndlr.)». L’approche de l’ancien sélectionneur national est très pragmatique. «Nous sommes les plus petits de cet ensemble et il faut voir ce qui pourrait être prévu pour nous. Tout le monde m’a demandé quel rôle pourrait jouer le Luxembourg dans cette coupe, puisqu’une infrastructure telle qu’un stade de 50.000 places est tout à fait impensable ici. De plus, côté néerlandais, on a demandé que le dossier soit mis à l’arrêt en attendant les dernières élections législatives. Cela montre que l’affaire est aussi, sinon avant tout, politique, et il faut donc que le politique soit d’abord d’accord sur le principe». Pour autant, la FLF trouve-t-elle l’idée séduisante? Et réaliste? «Nous avons toujours dit être preneurs, indique le président de la FLF. Mais il faut voir preneurs de quoi. Dans l’état actuel, il est inimaginable de penser vouloir organiser un match chez nous, alors que nous ne disposons que d’un stade de 10 à 12.000 places qui est vétuste. On pourrait penser que des équipes pourraient, par exemple, s’entraîner et se préparer chez nous. Il faut avant tout que l’on sache ce que l’on attendrait de nous. Reste que c’est un défi énorme – certains disent ‘fou’ – et que tous les grands défis partent d’une idée. Mais un défi mérite d’être relevé». En tout état de cause, une réunion préalable des trois fédérations concernées devrait être organisée pour véritablement poser les grandes lignes du dossier. Mais dans la balance, le peu d’enthousiasme de l’actuel président de la FIFA (Fédération internationale de football, ndlr.) aux organisations «multinationales» n’est guère de nature à faire pencher le plateau du bon côté… «Nous sommes flattés et honorés, remarque Paul Philipp. Mais il faut voir jusqu’à quel point nous pouvons aider. Si les choses devaient aller plus en avant, il est évident que nous revendiquerions une place très claire». || Marc Vandermeir (avec J.-M. G.)


ACTUALITÉ · GRANDE RÉGION

LUXEMBOURG ET GRANDE RÉGION, CAPITALE EUROPÉENNE DE LA CULTURE 2007

350 PROJETS À DÉCOUVRIR Jürgen Schreier (Ministre sarrois de l’Éducation, de la Culture et des Sciences)

Laurent Probst, Marc Saluzzi, Luc Henzig, Marie-Jeanne Chèvremont-Lorenzini, Isabelle Faber (PricewaterhouseCoopers Luxembourg).

Personnalités politiques, économiques et culturelles de la Grande Région, mais aussi de la lointaine Transylvanie – par le biais du partenariat avec Sibiu – ont assisté samedi 9 décembre au premier brame du cerf bleu, émis à la Rotonde 1. L’année culturelle est ouverte. Photos: Luc Deflorenne.

Jean-Pierre Masseret (Président du Conseil régional de Lorraine)

Guy Dockendorf (Luxembourg 2007), Klaus Johannis (Maire de Sibiu)

LL.AA.RR, le Grand-Duc et la Grande-Duchesse, Georges Fondeur (Luxembourg 2007)

Fadila Laanan (Ministre de la Culture, de l’Audiovisuel et de la Jeunesse, Communauté française de Belgique)

Paul Helminger (Bourgmestre de Luxembourg) Marcel Gross (Entreprise des P&T), à droite

Jean-Claude Juncker (Premier ministre)

Géraldine Knudson (Ville de Luxembourg)

et Kurt Beck (Ministre président de Rhénanie-Palatinat)

Jacques Santer (Ancien Premier ministre)

Robert Garcia (Luxembourg 2007)

Octavie Modert (Secrétaire d’État à la Culture)

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ACTUALITÉ · GRANDE RÉGION

MOBILITÉ

22 ANS D'ENTÊTEMENT ET UNE VICTOIRE La réouverture des lignes ferroviaires VirtonLuxembourg et Virton-Arlon donne une alternative à la voiture, surtout pour les frontaliers. Le 8 décembre 2006, la Société nationale des chemins de fer belges (SNCB), appuyée par les CFL, a réparé une faute vieille de 22 ans. Le 3 juin 1984 prenait cours en Belgique un plan ferroviaire de sinistre mémoire qui avait marqué le début de la fermeture de lignes, de gares et de points d'arrêt. Dont la ligne 165 Virton-Athus-Rodange-Luxembourg, et la ligne 167 Arlon-Virton via Messancy, Athus, Aubange et Rodange. Ce qui valut la création de l'association des Amis du rail, décidée à obtenir leur réouverture. Les autorités grand-ducales furent très vite convaincues. Il n'en fut pas de même du côté belge, non seulement parce que la compréhension des enjeux de la mobilité – et donc de l'environnement durable – a mis du temps à s'installer, mais aussi parce que le saupoudrage communautaire des investissements s'en est, belgitude oblige, inévitablement mêlé. Au fil des ans, un argument n'a toutefois cessé de prendre du poids: l'essor économique du Grand-Duché, avec ce qu'il implique de travailleurs transfrontaliers. À l'époque de la fermeture, il est vrai, la région subissait encore les conséquences de l'effondrement de l'industrie sidérurgique et le Luxembourg commençait à peine à se diversifier. Aujourd'hui, ce sont plus de cent mille frontaliers qui viennent travailler chaque jour au Grand-Duché, dont quelque 32.000 Belges. Avec une saturation automobile telle que, aux heures de pointe, il faut compter 1h30 min pour rejoindre Luxembourg depuis Arlon et Virton. Désormais, il sera possible de compter avec environ une heure de train. Le 20 juillet dernier, le gouvernement fédéral belge a donné son accord à la réouverture des lignes, effective depuis le 11 décembre, avec des horaires très étudiés et adaptés. L’inauguration fut pourtant teintée d’amertume, car ces trains ne peuvent actuellement pas s'arrêter en gares de Messancy, Aubange et Halanzy, pour cause de quais non conformes. Infrabel, gestionnaire des infrastructures, s'est hâtée suffisamment lentement pour que le nécessaire n’ait pas pu être fait à temps. Elle a dégagé un million d'euros pour ces chantiers et assure que tout sera achevé pour fin 2007 au plus tard. || M. V.

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RÉSEAU

PROMO À VÉLO Réunis le 10 janvier à Arlon, les bourgmestres des quatre communes frontalières rassemblées dans le réseau Lela (Luxembourg, Esch-sur-Alzette, Longwy et Arlon) ont décidé d’organiser une course cycliste en 2008 afin de promouvoir cette initiative. Le parcours de 90 km reliera les quatre agglomérations, engagées depuis l’an dernier dans une coopération visant à résoudre les problèmes quotidiens de leurs habitants. Les cinq groupes de travail (mobilité, sécurité, e-learning, réseau à haut débit et site internet), mis en place fin 2006, feront un point sur l’avancée de leurs dossiers lors d’une prochaine réunion, le 28 mars à Esch-sur-Alzette. Lela dispose d’un budget de 80.000 euros. CULTURE

LUMEN Founded in 2006 by young Luxembourger Bernard Michaux, the Lucil Production Company can already report its first success: the 30-minute film, Lumen, was selected in the Spektrum category for the Max Ophüls Filmpreis Festival to be held in Saarbrucken from 15 to 21 January 2007. The film tells the history of a girl suffering from an extreme form of light allergy. With the death of her protective father, the world that she has known is at the point of collapse… Bernard Michaux is currently a student in the production section at the Hochschule für Fernsehen und Film in Munich. In February 2007, he will take part in the annual Talent Campus within the framework of the Festival of Berlin, which brings together young scriptwriters from around the world. || M. C. COMMUNICATION

LA FACE CACHÉE DE LA LORRAINE La Région Lorraine est la première collectivité territoriale française à recourir à la technique du marketing viral pour promouvoir son image. «Le site www.partezsurlalune.com, qui met en scène avec humour des offres de voyages à destination de la lune, est en fait le premier étage d’une campagne de notoriété qui s’articule autour de la nouvelle signature de la Région: ‘Un jour, vous lui demanderez la lune’», a indiqué le conseil régional. L’objectif de cette campagne (conçue par l’agence Compagnie 360 Euro RSCG) est de montrer le nouveau visage de la Lorraine, qui figure aujourd’hui parmi les régions les plus audacieuses et innovantes de France. Elle a ainsi massivement investi dans l’innovation (100 millions d’euros en trois ans) et le développement durable, notamment la géothermie et l’énergie photovoltaïque. L’arrivée du TGV Est en juin 2007, l’ouverture d’une antenne du Centre Pompidou à Metz en 2008 et l’installation d’un Center Parc en 2009 façonneront également cette nouvelle image.

Photo: Lumen ©lucil s.à r.l., www.partezsurlalune.com

Photo: Julien Becker

Aux heures de pointe, un train relie chaque heure Virton à Luxembourg.


FATE AT TE We only believe in good work


Calendrier février à mai 2007 The Fight Against Financial Crime Modular training programme for experienced professionals Session 5: Cybercrime and PEP risks Date: February 26, 2007 (1.30pm - 5.00pm) Session 6: Control environments and risk profiling – The role of the Compliance Officer Date: March 21, 2007 (9.00am - 12.30am) Session 7 : Le professionnel, objet de la démarche pénale Date : 7 mai 2007 (13h30 - 17h00)

Réparation des Incidents dans le Cadre de la Circulaire CSSF 2002/77 Module 1 : Aspects théoriques Date : 1er février (9h00 - 12h30) Module 2 : Recalcul d’impacts Date : 1er février (13h30 - 17h00) Module 3 : Optimisation des processus de recalcul Date : 2 février (9h00 - 12h30)

Lier Bien-Etre Personnel et Performance ou comment équilibrer son stress et sa performance

Business Continuity Management Course for Advanced Professionals (BCLE 2000) Including the DRI International CBCP Examination Training Dates: March 5, 6, 7 and 8, 2007 Examination Date: March 9, 2007 (am)

Programme de formation aux normes comptables internationales IFRS Holding/Soparfi Dates : 20, 27 mars, 17 et 24 avril 2007 Banques Dates : 22, 29 mars, 19, 26 avril, 3 et 10 mai 2007 Les instruments financiers en pratique (IAS 32 et IAS 39) Dates : 24 et 25 mai 2007 Les impacts fiscaux des normes IFRS Date : 21 mai 2007

Disponible uniquement en formule intra-entreprise : German Tax Reporting for Investment Funds

Dates : 1er et 2 février et 1er et 2 mars 2007

Cursus de formation en Gestion Alternative – Niveau 1 Préparation Dates : 9, 23 février et 2 mars 2007 (13h30 - 17h00) 10, 24 février et 3 mars 2007 (9h00 - 12h30) Révision Date : 10 mars 2007 (9h00 - 17h00)

Beyond Project Management: Assuring Business Benefits

Module 1: General Provisions of the German Investment Tax Act Module 2: Computation of Equity Income, Interim Profit and Real Estate Income Module 3: Tax Reporting according to the German Investment Tax Act

Bilanzierung und Rechnungslegung nach IFRS

Les brochures descriptives individuelles et les bulletins d’inscription sont disponibles sur www.pwcacademy.lu

Dates: February 26, 27 and 28, 2007

Fonds de Hedge Funds Risques et Performance, Approche Statistique, Diversification

Pour tout renseignement complémentaire : Tél. : +352 49 48 48-4040, Fax : +352 49 48 48-4041, e-mail : pwcacademy@lu.pwc.com

Date : 27 février 2007

Attract & Retain Integration Mobility

Recruitment

Reward

Training & Development

© 2006 PricewaterhouseCoopers. All rights reserved. PricewaterhouseCoopers refers to the network of member firms of PricewaterhouseCoopers International Limited, each of which is a separate and independent legal entity.


RESSOURCES HUMAINES · CARRIÈRES

ARRIVÉES - DÉPARTS - PROMOTIONS

ILS BOUGENT Changements de poste ou d’entreprise? Envoyez-nous quelques lignes d’infos accompagnées d’une photo à press@paperJam.lu. Retrouvez plus de 10.000 décideurs, entreprises et organisations du Luxembourg sur www.index.paperJam.lu. Recherches avancées, inscriptions et mises à jour tout au long de l’année. INDEX 2007 est actuellement disponible en kiosque (372 pages, 10 €).

Âgée de 35 ans, BARBARA DUBUS vient de rejoindre l’équipe d’1,2,3, GO, le Parcours interrégional de plans d’affaires, en tant qu’attachée à la communication. Elle était, précédemment, employée au service Développement Produits de la division Salles de bains chez Villeroy & Boch, au siège sarrois de Mettlach.

Forte d’un riche parcours professionnel et de plus de quinze années d’expérience dans les relations publiques et les ressources humaines, dont les deux dernières passées au sein de la Fondation Henri Pensis, Orchestre Philharmonique du Luxembourg, BRIGITTE MICHAELISDEBOUNY, 40 ans, a rejoint la fondation HËLLEF FIR D’NATUR. Elle y occupera les fonctions de responsable de la Communication et des Relations publiques.

FORTIS BANQUE LUXEMBOURG — DIRECTEUR DÉVELOPPEMENT RÉGIONAL ET ENTREPRISES

JEAN EVERARD Un nouveau directeur du développement régional et des entreprises a été nommé chez FORTIS BANQUE LUXEMBOURG, en la personne de JEAN EVERARD. Âgé de 38 ans, ce Luxembourgeois succède à Guy Hoffmann, qui a décidé de quitter la banque. Entré à la BGL en 1992, M. Everard a assumé diverses responsabilités au sein de la Salle des marchés à Luxembourg, en particulier dans le domaine du financial engineering. En 2003, il était devenu responsable de la salle des marchés de Fortis Banque (Suisse) S.A. à Genève. Depuis octobre 2005, il occupait la fonction de directeur structured products du Global Competence Center Investments de Fortis Private Banking.

Le gestionnaire d’actifs indépendant HENDERSON GLOBAL INVESTORS a renforcé son équipe commerciale au Benelux, en engageant un nouveau directeur commercial en la personne d’ERIK VAN DE WEELE. Âgé de 36 ans, il était, précédemment, senior account manager 3rd party fund sales chez ABN-Amro Asset Management, où il se chargeait du contact avec les grandes compagnies d’assurances.

Âgée de 33 ans, MARIELLE STEVENOT vient d'être nommée associée au sein du cabinet d'avocats NOBLE & SCHEIDECKER. Après une première expérience de deux ans à Bruxelles, elle avait rejoint ce cabinet il y a huit ans. Elle y est spécialisée en droit social et dirige le département Employment. Elle exerce par ailleurs la fonction de responsable des ressources humaines.

La Représentation de la Commission européenne au Luxembourg a créé EUROJUS, un service de consultation juridique en matière de droit communautaire, à destination des particuliers. Elle en a confié la responsabilité à MARTINA WEHRHEIM, 40 ans, qui avait déjà travaillé, entre 1999 et 2001, en tant que consultant juridique au Service Euro-Jus auprès de la Représentation de la Commission européenne au Luxembourg. Depuis, cette spécialiste en droit de l’Union européenne, ainsi qu’en Droit du travail et social, avait exercé en tant qu’avocate auprès de l’Étude Michel, Di Stefano, Schanen & Moyse, jusqu’en 2003, puis de l'Étude Patrick Goergen.

La plate-forme de certification électronique LUXTRUST vient de renforcer ses effectifs, notamment pour ses besoins en communication, en recrutant DAVID PAGANOTTI. Âgé de 38 ans, il arrive de la rédaction politique du Quotidien, après une expérience de plusieurs années en tant que membre de l’équipe du portail Luxweb, puis en tant que web designer et consultant indépendant.

STATE STREET — DIRECTEUR DES OPÉRATIONS

TIMOTHY O’LEARY Âgé de 49 ans, TIMOTHY P. O’LEARY vient d’être nommé au poste de directeur des opérations (COO) de STATE STREET à Luxembourg. Il aura pour responsabilités la gestion des opérations d’administration de fonds et fera partie de l’équipe de direction. Affichant plus de 25 ans d’expérience dans l’industrie des services financiers, la gestion clients et les opérations, cet Américain était entré chez State Street en 1979. Il est l’ancien président du comité Conservation / Comptabilité de fonds/Administration de l’association NICSA et ancien membre du sous-comité Conservation de l’association ICI (Investment Company Institute). PAPERJAM FÉVRIER 2007

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SUR LA LUNE, IL Y A LA MER DE LA TRANQUILLITÉ.

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RESSOURCES HUMAINES · CARRIÈRES

Ancien event manager de l’agence Ad rem, à la création de laquelle il avait contribué en 1996, en même temps que Pro forum, FRANK RIPPINGER, 34 ans, est venu renforcer l’équipe de LUXEXPO en qualité de chef de projet.

La toute nouvelle ASSOCIATION LUXEMBOURGEOISE DES PROFESSIONNELS DU RECRUTEMENT a tenu sa première assemblée générale à la midécembre (lire aussi en page 46) et a procédé à l'élection de son comité exécutif. Sa présidence a été confiée à ALAIN BERLAND, fondateur (en 2001) et directeur gérant du cabinet de conseil en recrutement Job Partner. Ce Belge, âgé de 57 ans, avait été, entre 1995 et 2001, directeur administratif, financier et ressources humaines de Real Software Luxembourg.

L'éditeur de logiciels de gestion informatique CA a annoncé la nomination de BENNIE PELEMAN au poste de manager d’une nouvelle entité Benelux, créée dans le cadre de l’annonce récente de la simplification et du regroupement de la structure EMEA de CA. Âgé de 47 ans, il avait rejoint CA en tant que country manager pour la Belgique et le Luxembourg. Il fut, auparavant, directeur général EMEA de l’éditeur de logiciels Kernel Group.

ING LUXEMBOURG — ADMINISTRATEUR-DÉLÉGUÉ

RIK VANDENBERGHE Suite au départ de Bernard Coucke, appelé à Amsterdam pour assurer à temps plein la responsabilité du métier private banking pour l'Europe, le Groupe ING a désigné RIK VANDENBERGHE pour lui succéder en tant qu'administrateur-délégué d'ING LUXEMBOURG. Âgé de 46 ans, il était entré chez ING Belgique (ex-BBL) en septembre 1984, et y exerça différentes fonctions au sein de la banque, notamment au niveau du retail banking, avant de devenir responsable du métier wholesale pour la région de Bruxelles.

Après avoir travaillé comme indépendant auprès de plusieurs bureaux d’architectes français, à Metz et à Thionville, mais aussi pour le groupe Cactus, ÉRIC PECQUEUR a rejoint le consultant indépendant FORWORX, spécialisé dans le conseil immobilier et le project management. Âgé de 27 ans, il y sera responsable du département Interior Architecture & Design.

Après avoir exercé ses talents comme consultante indépendante sur le marché allemand et acquis, au fil des années, une solide expérience en executive search, MONIKA KLOSE rejoint l’équipe de ROWLANDS INTERNATIONAL en tant que head of the research team. Cette Allemande de 45 ans a également occupé différents postes de senior management au sein de différentes compagnies de renommée internationale.

Spécialisée dans l'entraînement de leader, PERFORMANCE PARTNER renforce sont équipe de coachs professionnels avec l'arrivée de VÉRONIQUE WINUM en tant que coach partner. Âgée de 35 ans, elle accompagne, depuis 2003, des managers dans le développement de leur performance en tant que coach indépendante. Elle est également responsable communication de la Fédération francophone de coachs professionnels.

L’offre de services de DELOITTE à destination de l’industrie de l’assurance et des fonds de pension a été renforcée avec le recrutement d’OLIVIER DURAND au poste d’actuaire. Âgé de 32 ans, ce spécialiste de l’analyse et du traitement des impacts financiers du risque et qui compte plus de sept ans d’expérience dans le domaine de l'actuariat était, précédemment, actuaire-conseil chez Pendia Associates et Hewitt Associates en Suisse.

BSB LUXEMBOURG — DIRECTEUR GÉNÉRAL

ÉRIC LIPPERT BSB LUXEMBOURG change de tête. Désormais en charge du développement de la stratégie européenne du groupe BSB, Paul Massart quitte ses fonctions de directeur général. Il est remplacé par ÉRIC LIPPERT, 40 ans, qui était jusqu’alors directeur de BSB Luxembourg. Entré chez BSB en 1998, après avoir été consultant chez Callataÿ & Wouters, il avait été d’abord nommé directeur de projet puis, en 2001, directeur adjoint. Il était devenu directeur de BSB Luxembourg en 2002: une fonction qu’il cumulait avec celle de responsable de l’édition du progiciel BSB Insurance Suite.

ATRADIUS — COMMERCIAL MANAGER

PIERRE-HENRI MOLLE L’assureur-crédit ATRADIUS a nommé PIERRE-HENRI MOLLE comme commercial manager de sa succursale au Luxembourg. Âgé de 41 ans, il était, depuis 2002, manager credit & billing pour SES Astra, où il assurait la supervision du département order to cash en tant que responsable du contrôle des risques de crédit, de la facturation et de la gestion des (ré)assurances de l’entreprise. Les cinq années précédentes, il avait dirigé KBC Lease Luxembourg au poste de branch manager. M. Molle succède à Dirk Pankert, récemment décédé.

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RESSOURCES HUMAINES · CARRIÈRES

L’agence de communication CONCEPT FACTORY a recruté BOB WETZEL en tant que consultant marketing senior. Âgé de 42 ans, il est un expert confirmé en marketing et communication pour avoir travaillé, au cours des quinze dernières années comme cadre dirigeant pour la compagnie aérienne Luxair et pour le groupe Cactus.

SOFTWARE AG, un des principaux fournisseurs de produits et de services pour la réalisation d’architectures orientées services, a promu JAN DE MAEYER au poste d’administrateur délégué et de country manager pour les marchés belge et luxembourgeois. Il succède à Thomas Zanzinger, qui a quitté l’entreprise en juillet 2006. M. De Maeyer, âgé de 53 ans, était, depuis fin 2005, sales director chez Software AG.

Le bureau de recrutement spécialisé en finance, HAYS LUXEMBOURG, a engagé une nouvelle consultante en la personne de CETTINA DALLI-CARDILLO. Âgée de 28 ans, et arrivée en mars 2005 au Luxembourg, elle a débuté sa carrière de recruteur au sein d’un établissement financier international et d’un cabinet de recrutement dans le domaine finance & legal.

Le cabinet de recrutement, d'évaluation et de développement de cadres HUDSON DE WITTE&MOREL a renforcé son activité executive search avec l'arrivée de THIERRY GROSHENS. Âgé de 39 ans, cet ancien directeur régional du groupe Vedior, en France, aura comme double rôle d'intervenir sur des missions d'approche directe et de diriger le pôle «Recrutement» du cabinet.

CEGEDEL NET — DIRECTEUR

CARLO BARTOCCI Depuis le 1er janvier, la direction de CEGEDEL NET est entre les mains de CARLO BARTOCCI. Il succède à Georges Bonifas, qui a fait valoir ses droits à la retraite après 37 années passées au sein du groupe. Âgé de 42 ans, M. Bartocci avait rejoint Cegedel le 1er février 2005 en qualité de directeur adjoint des Services techniques. Il fut, précédemment, commissaire de gouvernement à l’énergie auprès du Ministère de l’Économie et du Commerce extérieur. Depuis le 1er juillet dernier, il occupait le poste de directeur adjoint auprès de Cegedel Net.

L’équipe Research de ROWLANDS INTERNATIONAL s’est renforcée avec l’arrivée de VIRGINIE SCUVÉE, en qualité de Research Consultant. Âgée de 34 ans, elle a passé ces cinq dernières années au sein de Korn/Ferry International, après avoir débuté chez Adecco Luxembourg.

Un nouveau directeur au sein des lignes de service Forensic et AntiMoney Laundering a été nommé chez DELOITTE à Luxembourg: MICHAEL MARTIN, 36 ans, spécialisé en enquêtes anti-fraude et antiblanchiment au niveau international et national. Il dispose d’une expérience en audit, forensic et corporate recovery acquise auprès de KPMG au Luxembourg.

L’agence 1PLUS COMMUNICATION à Dudelange a renforcé ses effectifs avec l’arrivée d’un nouveau graphiste, DAVID MOURATO. Âgé de 23 ans, il a déjà eu l’occasion de réaliser différents stages et travaux de design graphic au sein de plusieurs agences à Luxembourg.

Âgée de 26 ans, MARIELAËTITIA BERGERAT a rejoint ROBERT HALF INTERNATIONAL LUXEMBOURG en tant que consultante dans la section finance and accounting.

Pour la première fois depuis la constitution du cabinet indépendant de conseil fiscal ATOZ, il y a deux ans et demi, un nouvel associé a été nommé. Il s’agit de FATAH BOUDJELIDA, 32 ans, actif dans le département de l’ingénierie financière où il assiste des grands groupes dans leurs structures d’acquisition et de détention de participations. Il faisait partie de la «vague» issue de chez Ernst& Young – où il avait commencé sa carrière en 2000 – lors de la création d’Atoz, en juin 2004.

MAZARS — ASSOCIÉ

JOSEPH HOBSCHEID Après onze années passées auprès du département «audit» du cabinet MAZARS, JOSEPH HOBSCHEID, 35 ans, vient d’être désigné associé. Expert comptable depuis 2001 et réviseur d’entreprises depuis 2004, il aura, désormais, en charge la co-gestion du département audit. Licencié en administration des affaires à l’Université de Liège, il est plus particulièrement en charge de dossiers d’audit de sociétés commerciales, de PSF et de sociétés d’assurances et réassurances. Il a également la responsabilité de missions d’audit au niveau d’ONG et d’entités du secteur public ou parapublic. PAPERJAM FÉVRIER 2007

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RESSOURCES HUMAINES · PARCOURS

Photo: Éric Chenal

Gast Waltzing, 50 years old, bon vivant, jazzman, composer and producer.

A CAREER IN FIVE DATES

The career path of Gast Waltzing 1968 – Life-long decision The first real concert I ever saw was Ray Charles in Differdange. I was 12 years old. The incredible music this legend performed and his stage presence moved me to my very soul, and I knew from that moment on I would be a professional musician. 1986 – Share the knowledge All of my recognised musical studies were at classical conservatories. For my jazz education I had to find ways to educate myself. I went to workshops, spent hours transcribing jazz solos, went to every jazz concert I could afford, sat in on jam sessions, spent hundreds of nights at Pols jazz club in Brussels hoping for a chance to perform with the international jazzmen who played there. So the founding of the Jazz Department, in the Conservatoire de la Ville de Luxembourg, in 1986, was my contribution towards making jazz education more accessible to the talented young musicians of Luxembourg. 1995 – Better than sex The first Year of Culture, I was asked to conduct the Orchestre Philharmonique du Luxembourg. Even better, I was asked to compose the work to be performed! As both a composer and conductor, this was a great opportunity. One hundred musicians make a wonderful sound! I wrote Suite for Luxembourg, a suite with four movements for orchestra, jazz quintet and four soloists. This was one of the OPL’s first outdoor

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concerts, on the Place Guillaume. For an audience of 80,000 people! 2002 – Emotion I have been a member of the SACEM (Society of Authors, Composers and Music Editors) since I started composing for my first band, the Luxembourg Jazz 5. There are several different levels of membership. The highest being “Sociétaire Définitif” (there are only 250 in all of France, from over 110,000 members). I was awarded this status in 2002, the first Luxembourgian to receive it, and it was a huge acknowledgement for me from my fellow composers. At almost the same time, I was signed to Warner Jazz in London with my group LARGO. What a great year! 2004 – Dreams come true I began the realisation of a life-long dream. I started my own record company with three labels: WPRjazz, WPRmusic and WPRoutrageous. This company was created to support the creators and young musical innovators of our area. Because they are innovators, these young musicians don’t fit in the marketing “box” of the large record companies, and are seldom given a platform for their creations. It was important to me to contribute to the evolution of jazz in this way. And we have proven that there is a market for these creators as we now have distribution for them in all of Europe, Japan, and Korea.



RESSOURCES HUMAINES · SONDAGE

RECONNAISSANCE

UN LIEN À LA FOIS ÉVIDENT ET COMPLEXE S O N D A G E PA P E R J A M / M O N S T E R . L U

Pourquoi travaillez-vous?

22%

50%

Pour ma satisfaction personnelle

Pour l’argent

Total: 808 votes Sondage réalisé du 10 au 31 décembre sur les sites www.monster.lu et www.paperjam.lu.

15% Pour ma famille

6% Pour me dépasser

7%

Sonia Rucquoy, manager Luxembourg de Randstad Recruitment & Selection et de Randstad Galilei, Career Services & Outplacement.

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Photo: Étienne Delorme

Pour m’arrêter au plus tôt

La motivation d’un employé à son travail fait partie des questions posées des milliers de fois par Sonia Rucquoy, manager Luxembourg de Randstad Recruitment & Selection et de Ranstad Galilei, Career Services & Outplacement. «Il s’agit d’une constante lors d’un entretien de recrutement, d’assessment, ou encore de coaching, explique-t-elle. On me parle en règle générale de manière assez convaincante de désir d’apprendre, d’envie de nouveaux challenges, de besoin de se réaliser, de recherche d’interactions inédites, ou encore de soif d’aventure…». Et l’argent, alors? Rares, sont ceux l’ayant de but en blanc, en face d’elle, mentionné comme moteur premier – comme l’a fait la moitié des votants –, préférant évoquer des motivations illustrant davantage un besoin de se surpasser, de donner le meilleur de soi, une sorte de quête d’absolu… Ce n’est pas pour autant que le sujet «rémunération» est absent des discussions. «C’est normal, puisque la majorité d’entre nous doit gagner sa vie, a des engagements financiers et, surtout, voit, à juste titre sans doute, dans les chiffres inscrits sur sa fiche de salaire, la concrétisation de la reconnaissance de ses compétences professionnelles, voire de sa valeur en tant qu’individu, membre d’une collectivité», constate-t-elle. Au Luxembourg, il apparaît, sans doute plus qu’ailleurs, que cette reconnaissance dépasse toutes les espérances. «En vertu de la simple loi de l’offre et de la demande, nous constatons une espèce

Prochains sondages: Jusqu’au 1er février: Comment gérez-vous votre formation continue personnelle? Du 2 au 16 février: Pourquoi considérez-vous que vous devez changer d’emploi? Du 17 février au 2 mars: Obtenez-vous des réponses aux offres d’emploi auxquelles vous postulez?

de surenchère globale au niveau des salaries dans certains domaines», remarque Mme Rucquoy. Une sorte de spirale vertigineuse qui constitue une incitation généralisée à changer de job pour l’argent. «Cela crée un climat presque bizarre», regrette-t-elle. Pour beaucoup, «the sky is (still) the limit», certes, et l’on ne parle plus d’aspirations, d’ambitions, de stratégie ou d’objectifs, mais plus simplement de packages… Faut-il en conclure que l’argent serait devenu romantique? «Ou aurionsnous majoritairement décidé de redescendre sur terre? s’interroge Mme Rucquoy. En tout cas, à la lecture des résultats de ce sondage, il apparaît que la plupart d’entre nous refuse de se voiler la face et ne semble avoir aucun souci pour citer anonymement l’argent comme facteur numéro 1 de motivation». Faut-il dès lors en conclure que la meilleure arme pour attirer les talents et que la championne des politiques pour lutter contre le turnover, consistent, encore et toujours, à offrir des packages attractifs et de jolies voitures, reléguant tout le reste au simple rang de fioritures? «Sans tomber dans la simplification à l’extrême ou la caricature, il serait sans doute intéressant de réfléchir à nouveau en profondeur et de débattre sans langue de bois, à propos de ce lien, à la fois évident et complexe, que, consciemment ou pas, nous établissons inévitablement entre argent, motivation au travail et valorisation personnelle», conclut Sonia Rucquoy. À bon entendeur… || Propos recueillis par J.-M. G.



RESSOURCES HUMAINES · UNIVERSITÉ

Photo: Julien Becker

Robert Theis, Luxembourgeois, 60 ans, était professeur de lycée avant d’enseigner, depuis 1996, au Centre universitaire devenu entre-temps l’Université du Luxembourg. Directeur d’études du Master en philosophie et rationalités et du Bachelor académique en cultures européennes, orientation philosophie, il est encore responsable du laboratoire de recherches en histoire des idées.

UNIVERSITÉ

La philo, de la théorie à la pratique Dr Robert Theis Professeur extraordinaire à l’Université de la Sarre, ce docteur habilité en philosophie est spécialisé dans la philosophie des Lumières et celle de Kant. Il est d’ailleurs l’auteur de plusieurs ouvrages sur Kant et Hegel. Il est encore vice-président de la Société d’études kantiennes de langue française et est membre de l’International Academy of Philosophy. Enfin, il est co-directeur des éditions ChristianWolff-Werke et de la collection Europaea Memoria.

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Organisé en coopération avec l’Université de Metz et également accessible à l’Université de Nancy – les trois universités étant liées par une convention –, le Master académique en philosophie et rationalités permet aux étudiants de choisir les cours indifféremment dans l’une ou l’autre de ces trois universités, en fonction de l’intérêt qu’ils portent aux cours qui y sont proposés. Les matières choisies seront validées par les universités partenaires et le diplôme final portera le double sceau des universités de Luxembourg et de Metz. C’est toutefois l’Université de Nancy qui assure la coordination entre les trois établissements. «L’idée de ce Master commun est née d’une collaboration depuis quelques années avec Metz. Dans le cadre du processus de Bologne, nous avons jugé utile d’associer trois universités de la Grande Région», explique Robert Theis, directeur d’études. «L’enseignement se veut varié, proposant aussi bien de la philosophie théorique, comme la métaphysique, qu’un enseignement pratique, comme la philosophie politique, du langage ou encore l’histoire de cette discipline. Au Luxembourg, les trois domaines forts sont la philosophie des Lumières et de Kant, la philosophie politique et la phénoménologie», précise le professeur. À Metz, l’accent est plutôt mis sur la philosophie et les sciences humaines et à Nancy, sur la philosophie des sciences. Deux fois par an a lieu une journée

d’étude thématique, commune aux trois universités, à laquelle les étudiants des deux pôles sont tenus d’assister. Le Master est ouvert à tout étudiant possédant un Bachelor ou un diplôme équivalent. Les candidatures de ceux provenant d’une autre filière que la philo devront passer par les mailles de la commission pédagogique et se verront proposer des cours de mise à niveau. La formation, en langue française, s’étale sur deux années. Après la première, les étudiants doivent formuler un projet de mémoire de recherche à réaliser en seconde année, devant, dans l’idéal, mener à des études doctorales. En outre, dès la rentrée académique prochaine, l’Université du Luxembourg sera engagée dans le programme européen Erasmus Mundus, financé par la Commission, qui a approuvé le premier projet de Master en philosophie dans le cadre de ce programme. Il s’agit du Master en philosophie allemande et française dans l’espace européen, un programme spécialisé intégré dans le cursus normal. Les étudiants sélectionnés par le Master Mundus EuroPhilosophie (www.europhilosophie.eu) font un séjour d’études d’un à deux semestres dans trois des sept universités européennes associées pour cette formation. Ce programme acceptera chaque année 26 étudiants dont 13 non communautaires. || Florence Reinson


BIZART

«La clé de la réussite, c’est le désir» Al Pacino

Lancé au printemps 2000, le magazine paperJam s’est taillé une place à part dans l’univers économique et financier du Luxembourg et de la Grande Région.

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La qualité des analyses, la finesse des portraits de ceux qui font et défont l’actualité de la Place, le regard éclairé des photographes et l’esthétique inégalée de la mise en page en font le premier mensuel économique du pays.

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PRICEWATERHOUSECOOPERS LUXEMBOURG

«SAVOIR COMBINER LES TALENTS»

Photo: Andres Lejona

Didier Mouget, nouveau territory senior partner de PwC au Luxembourg, aborde avec enthousiasme sa nouvelle mission à la tête du plus important cabinet d’audit de la Place et compte bien s’appuyer sur les compétences de ceux qui l’entourent.

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Le 1er janvier 2007, PricewaterhouseCoopers Luxembourg a changé de tête, Marie-Jeanne Chèvremont-Lorenzini ayant décidé de quitter ses fonctions de territory senior partner. Un départ qui constitue un petit événement, quand on se rappelle qu’elle avait déjà passé plus de dix ans à la tête de Coopers&Lybrand, avant de prendre, en 1998, la tête de la nouvelle entité née de la fusion avec Price Waterhouse. Son successeur s’appelle Didier Mouget, 48 ans, membre du comité de direction, qui occupait jusqu’alors les fonctions de chief operating officer et d’audit leader. De son côté, Mme ChèvremontLorenzini conserve de hautes responsabilités au sein du réseau international, en tant que membre du PwC Eurofirms Board, mais aussi au Luxembourg, où elle interviendra en tant qu’advisor du nouveau comité de direction. Avec plus de 1.400 employés, PricewaterhouseCoopers est le plus important des Big Four de la Place (voir aussi page 92) et Didier Mouget fait partie des pionniers, ceux qui étaient là, dans les premiers temps, lorsque Coopers & Lybrand ne comptait qu’une demi-douzaine d’employés. «J’ai pratiquement tout fait dans la firme, explique M. Mouget. Un jeune assistant, il y a 25 ans, faisait les photocopies et allait aussi parfois acheter les sandwiches… Il fallait déjà être polyvalent!», s’amuse-t-il, aujourd’hui. Un quart de siècle plus tard, ses attributions, en tant que territory senior partner sont, évidemment, plus complexes… «Je vois deux aspects distincts à cette mission, explique-t-il. Il faut d’abord donner une vision stratégique, ce qui implique une capacité d’anticipation des évolutions du marché. C’est d’autant plus vrai au Luxembourg où, sans doute plus qu’ailleurs, nous sommes très dépendants des évolutions internationales, qu’elles soient réglementaires, économiques ou humaines. En même temps, et c’est le second volet de ma fonction, il convient de combiner tous les talents qui composent la firme et de les faire travailler de la meilleure manière qui soit».


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«La seule raison d’être des auditeurs, c’est la confiance que les marchés leur apportent».

Dans l’organigramme managérial d’une firme telle que PwC, les associés sont tous actionnaires, donc, d’une certaine façon, des entrepreneurs, aux qualités et compétences variées. «Toute la difficulté consiste à mettre ensemble ces différents talents pour avoir une équipe capable d’évoluer par rapport à cet environnement en mouvement». Avec une attention toute particulière, surtout ces dernières années, aux aspects liés à la compliance et à la qualité. «Avec des taux de croissance de plus de 20% par an, il nous faut de toute façon une bonne dose de volonté pour maintenir cette attention sur la qualité».

Identifier les leaders de demain À plus long terme, la volonté est aussi de jeter les fondations pour l’avènement d’une nouvelle génération de leaders, sur la base d’un rythme déjà très soutenu, puisque la firme a presque triplé le nombre de ses associés en l’espace de cinq ans. «Nous avons un vrai réservoir de talents, avec des expériences, des qualités et des profils divers, assure Didier Mouget. Un des défis est donc de s’assurer que les leaders de demain seront identifiés, formés et préparés à ces responsabilités futures». C’est aussi une des raisons pour lesquelles le comité de direction a été élargi de cinq à sept membres et quelque peu rajeuni (il affiche un peu plus de 44 ans de moyenne d’âge dans sa nouvelle configuration, contre un peu plus de 47 auparavant). «Nous évoluons par ailleurs dans un business model basé sur la croissance, cela reste une priorité. Ce fut un fil conducteur dans ma carrière et celle de Marie-Jeanne». Si la situation de l’économie luxembourgeoise est, en elle-même, génératrice de croissance, PwC ne néglige pas non plus les opportunités de développement purement organiques, par le biais d’une diversification de ses activités et de ses services, tout en cherchant à se concentrer sur ses métiers de base. C’est pour cela que la firme fut une des premières du mar-

ché à prendre le parti de se séparer de ses activités de domiciliation, au début des années 2000. Ce n’est pas tant leur intérêt et leur rentabilité qui étaient en cause, ni les risques d’atteinte au principe fondamental d’indépendance, mais plutôt la perception, à l’extérieur, de cette indépendance. On entre là dans une dimension qui dépasse le simple cadre de la vie d’une société, de ses objectifs et de sa stratégie. Dans ce registre particulier de l’audit et du conseil, le rôle des firmes telles que PricewaterhouseCoopers est de contribuer, à leur niveau, au bon fonctionnement des marchés de capitaux, en particulier, et de l’économie en général.

L’union fait la force Pour avoir passé pratiquement toute sa carrière professionnelle aux côtés de MarieJeanne Chèvremont, Didier Mouget est certainement de ceux qui la connaissent le mieux. Les deux personnages revendiquent, chacun à leur façon, de fortes personnalités, mais sur une aussi longue durée, les divergences de vues, quand il y en a eu, n’ont jamais été inconciliables. «Quand il est arrivé d’avoir des avis différents, nous avons toujours tout mis à plat pour en discuter et prendre une décision à laquelle nous nous sommes toujours ralliés par la suite. Cette façon de faire a certainement contribué de façon déterminante au succès de la firme», analyse le nouveau managing partner. Cette unité dans la façon de diriger la société est, du reste, revendiquée par PwC comme une de ses caractéristiques majeures, voire essentielles. «Ce fut particulièrement important au moment où nous avons abordé la fusion, en 1998. Un tel événement constitue toujours un facteur de risque de désunion au sein d’un partnership, quel qu’il soit. Nous avons su parfaitement le gérer». Les nouveaux membres du comité de direction peuvent également compter sur le soutien


G R A N D A N G L E · COVERSTORY

1982-2007

Un quart de siècle de fidélité C’est en 2003 que Marie-Jeanne ChèvremontLorenzini avait fait part de ses intentions de ne pas renouveler, au-delà du 1er janvier 2007, son mandat de territory senior partner. Même si le nom de son successeur n’a été annoncé officiellement que fin novembre, il n’aura surpris personne. Fidèle parmi les fidèles, Didier Mouget a, ces 25 dernières années, accompagné le développement d’une firme au sein de laquelle il est entré en 1982, à l’époque où elle s’appelait encore Coopers& Lybrand et était dirigée depuis Bruxelles. «Dans le courant de l’été, un poste s’est ouvert au Luxembourg, ce qui m’intéressait, car cela me rapprochait de ma région d’origine», se rappelle ce natif de Verviers qui a grandi du côté de Florenville. En ce temps-là, la Place financière luxembourgeoise n’avait encore rien d’un eldorado, la profession de réviseur d’entreprises n’existait même pas, pas plus que de standard de travail légalement obligatoire. Mme Chèvremont était déjà présente à la tête de la petite équipe de cinq personnes de C&L. Une structure dont M. Mouget s’éloignera, pendant deux années, pour une mission menée au Zaïre auprès, notamment, de clients industriels. «Le genre d’expérience qui forge le caractère, assure-t-il. Dans des circonstances très dures, à la fois humaines et professionnelles, car exigeant beaucoup de responsabilités, il a fallu faire preuve de flexibilité et de capacité d’adaptation, car, là-bas, rien ne fonctionne comme en Europe! Par rapport à un certain confort, au Luxembourg, j’ai appris qu’ailleurs, il fallait aussi parfois se battre pour survivre. Ce n’est pas qu’une image». C’est à son retour au Luxembourg que C&L a commencé à réellement se développer et en 1991, Didier Mouget devient le deuxième associé de la firme et prend alors la responsabilité du secteur financier pour les marchés belge et luxembourgeois. La grande fusion de 1998, avec Price Waterhouse, qui donna naissance à PricewaterhouseCoopers, lui donnera la direction des services d’audit. Aujourd’hui, en dépit des responsabilités qui sont les siennes, M. Mouget continue d’exercer en tant que réviseur d’entreprises, un métier pour lequel il s’est toujours passionné. «J’aime bien l’idée de pouvoir combiner l’aspect technique de l’audit, avec une approche plus commerciale et de relations humaines auprès des sociétés avec lesquelles je travaille». || J.-M. G.

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«L’audit est une obligation de moyens et non pas de résultat».

efficace d’un certain nombre de conseillers privilégiés qui leur sont proches et qui assument des responsabilités au sein du réseau international. Outre Mme ChèvremontLorenzini, très engagée auprès de l’Eurofirms, où elle a notamment assumé les fonctions de people and partner development leader; on note aussi, au sein de l’Eurofirms, Olivier Mortelmans, advisory leader (en charge des services de conseil); Marc Saluzzi, qui assure, depuis octobre dernier, la responsabilité mondiale des activités liées aux fonds d’investissement et Mervyn Martins, enfin, membre du global assurance risk management et leadership team. Quant à Didier Mouget, il est lui-même membre du global board de PwC International. «Cela permet, pour un petit pays comme le nôtre, d’anticiper et de mieux pouvoir gérer les évolutions internationales et la vision que l’on peut dégager», se réjouit-il. Car de l’anticipation, il ne faut pas en manquer dans un environnement réglementaire et législatif particulièrement mouvant ces dernières années. Si le réseau Andersen, l’un des plus prestigieux, s’est complètement étouffé avec la pilule Enron, l’ensemble du marché a connu une digestion pour le moins difficile après cette colossale affaire. Au final, pourtant, les survivants ne s’en sont finalement pas portés plus mal, bien au contraire. «Même si la période a été très douloureuse pour les auditeurs, il faut reconnaître que l’effet a été globalement très positif pour notre profession, note Didier Mouget. Cela a permis de remettre en avant cette notion d’intérêt public, la nécessité pour l’auditeur de vraiment donner une confiance aux marchés. C’est fondamental, même par rapport à l’existence de la profession à long terme, car la seule raison d’être des auditeurs, c’est cette confiance que ces marchés leur apportent».

Plus de pragmatisme en Europe Il y aura clairement eu un «avant-Enron» et un «après-Enron». Fini certaines dérives qui ont pu être de mise, notamment dans les pays anglo-saxons («mais pas au Luxembourg», assure Didier Mouget), où des auditeurs ont pu pratiquer une politique de tarification basse pour l’audit dans l’espoir de pouvoir développer, en contrepartie, des activités de conseil. «C’était évidemment très dangereux dans l’esprit du respect des principes d’indépendance»,indique M. Mouget. Dans la mouvance du Sarbanes Oxley Act, aux États-Unis, ou de la huitième directive, en Europe, de nouvelles règles ont clairement été édictées et appliquées de manière beaucoup plus sévère. Mais le mouvement de balancier a peut-être été un peu trop ample et il apparaît clairement que l’excès de formalisme ne


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constitue pas non plus une solution viable à terme. Ainsi, Outre-Atlantique, on commence à réfléchir à la rigueur du Sarbanes Oxley Act, devant le mouvement des marchés vers des places moins contraignantes, comme peut l’être Londres. Sur le Vieux Continent, la huitième directive européenne est sans doute davantage pragmatique, mais elle vise, à terme, à établir une véritable passerelle avec les rivages de l’autre côté de l’Atlantique, en harmonisant les exigences de part et d’autre. «Au Luxembourg, l’aspect le plus important qui résulte de ce texte européen est le principe de supervision indépendante de la profession, note Didier Mouget. Nous n’avons pas les mêmes moyens qu’aux États-Unis et il n’est pas question d’imaginer la création d’un organe aussi coûteux que le PCAOB américain (Public Company Accounting Oversight Board, ndlr.). Il faudra donc trouver une solution luxembourgeoise pragmatique soutenant la comparaison avec les principes américains. La profession au Luxembourg est, de toute façon, fondamentalement saine et nous n’avons pas à pâtir de scandales importants». Le nouveau territory senior partner de PwC y voit deux raisons: la présence d’acteurs très professionnels, générée notamment par les examens d’aptitude professionnels donnant

accès à la profession, mais aussi l’attitude des autorités de contrôle, en particulier de la Commission de surveillance du secteur financier. «Elle s’est toujours beaucoup appuyée sur les réviseurs d’entreprise, ce qui a contribué à l’amélioration de la qualité de la profession. Cela n’a pu être que très positif pour l’évolution du secteur financier dans son ensemble». Pour une place comme le Luxembourg, soumise en permanence aux regards pleins de méfiance de ses voisins, la confiance est évidemment un concept fondamental. Elle n’a pas de prix. «Autant nous pouvons travailler sur la manière d’être plus efficaces dans le respect des obligations, autant il ne nous est pas possible de transiger sur la qualité», prévient M. Mouget qui constate, paradoxalement, que le marché tend à revenir à des principes fondamentaux de l’audit externe, peut-être moins mis en avant dans les années passées. «L’audit est une obligation de moyens et non pas de résultat. Face à un client malhonnête, il est de toute façon excessivement difficile de déceler une fraude. Il existe cependant des techniques pouvant minimiser, mais pas supprimer ce risque-là. Elles peuvent paraître très lourdes vis-à-vis d’un client honnête, mais elles sont devenues obligatoires». D’où une certaine difficulté, aussi, dans le décalage entre un mar-

Résultats de l’enquête annuelle menée auprès des employés de PwC au Luxembourg

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Exister à l’échelle internationale Ces difficultés n’empêchent pas un optimisme que l’on retrouve chez tous les acteurs majeurs de la Place (voir aussi page 92). PwC table, ainsi, pour l’exercice en cours qui s’achèvera en juin prochain, sur un taux de croissance de l’ordre de 20%, dans un contexte de consolidation globale du secteur bancaire et financier qui est loin d’avoir atteint son apogée. Après quelques mouvements, çà et là, de fusions nationales, les grandes manœuvres internationales et transfrontalières ne devraient pas tarder, en effet, à se déclencher. «À première vue, remarque M. Mouget, on peut imaginer que de telles fusions seraient négatives pour le Luxembourg, puisque deux banques différentes ne deviendraient plus qu’une seule. Mais d’une manière générale, le business restera bel et bien là et il se peut même qu’il soit renforcé, car de telles fusions sont souvent l’occasion de remettre à plat les choix stratégiques et le Luxembourg est souvent

D'accord Sans opinion Pas d'accord

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ché, qui veut qu’on lui donne la confiance, et la difficulté pour l’auditeur d’être en mesure de cerner complètement les risques et les fraudes…

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Source: PwC Luxembourg

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0 Je recommande PwC comme étant un employeur de référence.

Je suis fier de travailler chez PwC.

Je pense que PwC offre des perspectives de croissance et de développement personnel.

Les personnes pour qui je travaille tiennent compte de ma vie en dehors du travail.

Le management de PwC encourage ses collaborateurs à donner le meilleur d’eux-mêmes.

En 2006, les effectifs de PwC à Luxembourg ont augmenté de 22% et ce sont plus de 400 jeunes diplômés et spécialistes expérimentés qui ont rejoint la firme de la route d’Esch. Selon les résultats de l’enquête annuelle menée en interne, en juin 2006 (à laquelle 64% du personnel a participé, contre 60,6% un an plus tôt), les employés de PwC à Luxembourg se déclarent à 80% fiers d'appartenir à la firme et 80% d'entre eux recommanderaient également la société comme étant un employeur de référence. PAPERJAM FÉVRIER 2007

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Une équipe élargie La nomination de Didier Mouget, 48 ans, à la tête de PricewaterhouseCoopers Luxembourg, pour quatre ans, s’accompagne également d’un changement au niveau du comité de direction. «Cette nouvelle équipe reflète au mieux la diversité des métiers et des fonctions au sein de la firme», explique M. Mouget. Elle se base, en partie, sur l’équipe «sortante», mais a été élargie de cinq à sept personnes, en réponse à la forte évolution «démographique» de la société. Le deputy senior partner est désormais Pascal Rakovsky, 47 ans, qui conserve les fonctions de responsable du human capital de PwC. Il faisait partie de l’équipe précédente, tout comme René Beltjens, 45 ans, qui reste à la tête du service Tax. Pour ce qui est des «nouvelles têtes», Valérie Piastrelli, 39 ans, sera la seule femme de l’équipe. Spécialiste des fonds d’investissements, elle a séjourné, dans les années 90, deux ans à Boston et elle a été nommée en charge des opérations (finance, infrastructure, technologie et de support… ) «Sur près de 1.400 employés, 300 sont dédiés aux fonctions de support, qui font en sorte que la firme tourne au mieux», explique M. Mouget. Les trois autres membres du comité de direction sont Luc Henzig, 46 ans (le seul Luxembourgeois), responsable des activités advisory; Wim Piot, 40 ans, fiscaliste, responsable pour la dimension markets (marketing, communication, stratégie clients et secteurs d’activités) et Thierry Blondeau, 45 ans, responsable de la branche audit, «un des experts les plus compétents de la Place en matière de fonds d’investissement», commente Didier Mouget. «Nous avons beaucoup délégué de responsabilités au niveau des autres associés de la firme (ils sont 64, ndlr.), explique le nouveau territory senior partner. Il y a une moins forte concentration des pouvoirs, mais cela permet à chacun de conserver une part substantielle de son temps à l’exercice de son métier de base. Cela est, pour nous, l’assurance de rester en contact avec le marché». || J.-M. G.

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ces dernières années, sur des concepts de rémunération dans lesquels la partie variable était augmentée. Ainsi, en cas de coup dur, tout le monde comprend que l’on peut avoir un coup de frein et des bonus peutêtre moins importants. Il faut savoir être transparents dans ces cas-là». Si la bonne gestion des ressources humaines, dans un contexte de globalisation et de pénurie de talents dans le bassin d’emploi occidental, fait partie des défis majeurs que se doivent de relever les grands cabinets d’audit et de conseil, PricewaterhouseCoopers Luxembourg n’oublie pas non plus qu’il n’a de raison d’exister que dans ce contexte international, et que son intérêt est d’être en mesure de jouer, dans le réseau, un rôle qui aille largement au-delà de l’importance relative de l’économie luxembourgeoise dans le concert mondial. «Cela implique, pour nous, beaucoup d’investissements dans le réseau. Quand l’un de nos associés y est appelé à occuper des responsabilités internationales, c’est un gros investissement, car nous nous privons alors en partie de ses compétences». Mais dans ce cas, le jeu en vaut largement la chandelle, pour ne pas se faire imposer, au Luxembourg, des vues venues d’ailleurs. La force d’une chaîne est toujours déterminée par le plus faible de ses maillons et au sein du réseau mondial de PwC, Luxembourg n’a aucune aspiration à jouer le maillon faible, bien au contraire… || Jean-Michel Gaudron

PwC Luxembourg: progression des effectifs depuis 1991 1400 1200 1000 800 600 Source: PwC Luxembourg

COMITÉ DE DIRECTION

privilégié, ne serait-ce que par des choix de véhicules d’investissement luxembourgeois». Et de rappeler, par ailleurs, que les pays émergents, qui s’ouvrent de plus en plus vers les économies de marché, telles que l’Occident les pratique depuis déjà un bon moment, considèrent le Luxembourg avec un intérêt non feint. Dans le domaine de la gestion d’actifs, par exemple, les fonds luxembourgeois sont déjà largement distribués presque partout dans le monde et pourraient bien tirer parti du formidable essor des pays émergents tels que les BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine). «Si tous ces pays-là s’ouvrent aux produits luxembourgeois, le volume d’affaires sera considérable», estime M. Mouget qui identifie, par ailleurs, un autre domaine très porteur: celui des groupes internationaux qui localisent de plus en plus souvent au Luxembourg des structures de financement et de détention de participation et des fonctions groupes dans des domaines variés. À long terme, selon lui, le potentiel de développement de la Place est donc réel, mais il reste lié à un concept invariable: la flexibilité. «Être flexible, oui, mais en gardant toujours à l’esprit que la tendance à long terme est très positive, corrige Didier Mouget. La pire des erreurs à faire, au cœur du cyclone, est de couper dramatiquement dans les effectifs, comme cela s’est parfois produit après la chute des marchés en 2001 et 2002. En ce qui nous concerne, nous avions beaucoup travaillé,

400 200 0 1 1 2 2 7 7 3 3 5 5 4 4 8 9 6 6 0 199 199 199 199 199 199 199 199 199 200 200 200 200 200 200 200 200

En l’espace de cinq ans, PwC Luxembourg a presque doublé ses effectifs et triplé le nombre de ses associés. «La pire des erreurs à faire, au cœur du cyclone, est de couper dramatiquement dans les effectifs, comme cela s’est parfois produit après la chute des marchés en 2001 et 2002. En ce qui nous concerne, nous avions beaucoup travaillé, ces dernières années, sur des concepts de rémunération dans lesquels la partie variable était augmentée. Ainsi, en cas de coup dur, tout le monde comprend que l’on peut avoir un coup de frein et des bonus peut-être moins importants», note Didier Mouget.


Striving for perfection.

Business process outsourcing solutions for the ďŹ nancial industry.


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BIG FOUR

UN HORIZON BIEN DÉGAGÉ En dépit d’un marché de plus en plus resserré, les quatre grands acteurs du conseil et de l’audit sont confiants dans le développement de leurs métiers et de leurs activités. Il y a vingt ans, les Big Four étaient… huit. Huit firmes qui dominaient le marché mondial de l’audit comptable. Qui se souvient encore des noms de Ernst & Whinney, Haskins & Sells ou encore Touche Ross? Ils figuraient pourtant au casting, aux côtés de Arthur Andersen, Arthur Young & Company, Coopers & Lybrand, KPMG ou bien Price Waterhouse. Tous, ou presque, étaient déjà issus de mouvements de fusions antérieures et tous, ou presque, vont continuer à subir – ou profiter – du mouvement. En juin 1989, Ernst & Whinney se rapprocha ainsi de Arthur Young pour former ce qui est toujours Ernst&Young. Deux mois plus tard, Haskins & Sells, rattaché au niveau européen à Deloitte, fusionna avec Touche Ross pour former Deloitte & Touche (devenu, en 2004, Deloitte tout court). Réduit à six entités majeures, le marché se resserra un peu plus encore en juillet 1998 lorsque Price Waterhouse et Coopers & Lybrand donnèrent naissance à PricewaterhouseCoopers. Le démantèlement d’Andersen, en 2002, à la suite du scandale lié aux comptes de la société Enron, acheva le processus.

L’audit, principale source de revenus En termes de chiffre d’affaires global, PricewaterhouseCoopers tient le haut du pavé, avec 20,7 milliards de dollars US affichés au terme de l’année fiscale 2005-2006 (achevée le 31 mai dernier), devançant Deloitte (20 milliards, également au 31 mai), Ernst&Young (18,4 milliards au 30 juin) et KPMG (16,9 milliards au 30 septembre). Cette hiérarchie se retrouve dans le nombre de personnes employées, puisque PwC comptait, à la fin de son dernier exercice fiscal, pas moins de 142.000 employés, contre 132.400 pour Deloitte, 114.000 pour Ernst&Young et 104.000 pour KPMG. Au Luxembourg, PricewaterhouseCoopers domine également le marché, de manière plus 92 PAPERJAM FÉVRIER 2007

spectaculaire encore. Au 30 juin 2006, la firme de la route d’Esch a réalisé un chiffre d’affaires de 131 millions d’euros, loin devant Deloitte (85 millions), Ernst&Young et KPMG (71 millions). À eux quatre, les Big Four luxembourgeois emploient plus de 3.000 personnes, dont un peu moins de la moitié pour la seule firme PwC (1.350). À ce stade de la mise en perspective de ces quatre acteurs majeurs, Raymond Schadeck, administrateur-délégué d’Ernst&Young Luxembourg, tient à mettre en garde tout amalgame malvenu. «Toute comparaison approfondie de chiffres entre les Big Four risque d’être aléatoire pour la simple raison que le scope des services offerts est loin d’être identique», prévient-il, précisant par exemple que, chez E&Y, l’activité se limite exclusivement aux compétences cores (audit, conseil en gestion de risques et gestion de performances, conseil fiscal) et ne comprend donc pas des services «annexes», tels que la gestion du payroll ou du recrutement, la domiciliation, les services fiduciaires, les mises en place de nouveaux réseaux informatiques ou la mise à disposition temporaire de ressources spécialisées aux clients. Sans surprise, ce sont les activités d’audit qui constituent la principale source de revenus (voir infographie) de ces sociétés, en dépit des nombreuses contraintes réglementaires nées de la «catastrophe» Enron, en décembre 2001, renforçant, notamment, le principe d’indépendance des auditeurs vis-à-vis des activités de conseil pouvant être menées, par ailleurs, auprès d’un même client, par le même cabinet. «La Loi Sarbanes and Oxley et d’autres lois concernant l’indépendance du réviseur dictent et limitent le type de services que nous sommes en mesure d’offrir à nos clients d’audit, résume John Li, chairman de KPMG Luxembourg. Il y a donc une démarcation plus nette entre services d’audit et non audit. En conséquent, le positionnement de nos services de conseil a déjà fait l’objet de changement dans la mesure où ils visent essentiellement nos clients non audit».


G R A N D A N G L E · COVERSTORY

Quant au volet audit, le rôle et l’intervention des auditeurs se sont vus singulièrement renforcés, pour le bien-être de tous. «Le bon fonctionnement des marchés de capitaux et du secteur financier au niveau local et mondial dépend également de la confiance dans un travail rigoureux et indépendant de l’auditeur, estime ainsi M. Li. Il faut également souligner que les règles sont plus complexes et les conséquences d’un mauvais audit peuvent être catastrophiques pour nous».

Tout le monde y gagne En Europe, l’adoption de la 8e directive a ouvert la voie à la libéralisation du marché d’audit sur le Vieux Continent. Les grandes manœuvres vont pouvoir commencer. «En fusionnant leurs entités et en créant la plus grosse firme des Big Four en Europe (fusion effective au 1er octobre 2007, ndlr.), KPMG UK et Allemagne se sont donné les moyens pour mieux répondre aux attentes de nos clients globaux et de notre personnel et pour mieux exploiter les possibilités que confère cette directive. KPMG Luxembourg est invité à les rejoindre», annonce John Li, qui précise que la stratégie de la société ne changera pas fondamentalement pour autant.

Ces restrictions légales et réglementaires n’ont pas empêché les sociétés de surfer, avec plus ou moins de bonheur, sur la vague de la pluridisciplinarité, brandie comme un étendard par Deloitte sur ses trois mâts que sont les activités Audit, Tax et Consulting & Financial Advisory. «Cela consiste à offrir au marché une combinaison performante de ces différentes expertises. C’est cette approche qui nous permet de clairement faire la différence sur notre marché», estime Maurice Lam, managing partner de Deloitte au Luxembourg. En dix ans, le chiffre d’affaires de la firme a triplé; il a doublé sur les cinq dernières années. Mais en même temps que le volume, la difficulté des missions prestées a également augmenté. «Notre challenge reste de poursuivre le développement de nos services pluridisciplinaires dans le cadre strict des règles relatives à l’indépendance. La multiplication de ces règles, de sources assez disparates, contribue à rendre ce challenge plus difficile. C’est pourquoi nous avons mis en place des procédures de contrôle strictes et fortes», affirme M. Lam. Ces profondes modifications du paysage, Ernst&Young les avaient anticipées dès 2000, en cédant, au niveau international, sa branche

de conseil «pur» (en particulier technologique) à Cap Gemini et en classifiant ses clients, au niveau mondial, en deux entités distinctes: les «Channel 1» (Audit) et les «Channel 2» (Non Audit). «Cette stratégie prévoyait donc, bien avant que les régulateurs ne l’imposent, une sorte d’autolimitation des services que nous nous apprêtions à rendre à des clients audit, surtout des sociétés cotées, sans mettre en péril non seulement notre intégrité, mais également la perception de cette intégrité par les autres acteurs, économiques ou non, susceptibles de se fier d’une façon ou d’une autre au rapport du réviseur», détaille M. Schadeck. Au Luxembourg, comme dans 55 autres pays à travers le monde, c’est vers Ernst&Young qu’Andersen s’est tourné, en 2002, au moment de choisir sa destination post-mortem. Un rapprochement qui permet à E&Y de revendiquer, aujourd’hui, une position de leader dans plusieurs domaines (audit de fonds immobiliers, d’administrations publiques, communales et parapubliques, conseil fiscal international, mise en place de structures de fonds immobiliers et de public private partnerships dont elle est un des initiateurs…).

LES BIG FOUR AU LUXEMBOURG EN UN COUP D’OEIL

DELOITTE

ERNST&YOUNG

KPMG

PRICEWATERHOUSECOOPERS

Managing partner: Maurice Lam, 49 ans, en poste depuis le 1er août 2000.

Administrateur-délégué: Raymond Schadeck, 51 ans, en poste depuis le 1er juillet 2006

Chairman: John Li, 46 ans, en poste depuis le 1er juillet 2000.

Territory senior partner: Didier Mouget, 48 ans, en poste depuis le 1er janvier 2007.

C. A. 85 millions d’euros (au 31/05/06) Répartition n. c. Employés: 666 au 31/05/06 (Staff professionnel, y compris stagiaires: 567; associés: 31; administratifs: 68) 804 au 31/12/06 (Staff professionnel, y compris stagiaires: 700; associés: 35; administratifs: 69).

C. A. 71 millions d’euros au 30/06/06. Répartition 62% audit et conseil en gestion de risques et gestion de performances, 38% conseil fiscal Employés 528 au 30/06/06 (Audit et conseil en gestion de risques et gestion de performances: 299; conseil fiscal: 157; administratifs: 72) 630 au 31/12/2006 (Audit et conseil en gestion de risques et gestion de performances: 371; conseil fiscal: 182; administratifs: 77)

C. A. 71 millions d’euros ( 31/12/06) Répartition 57% Audit, 31% Tax, 12% Conseil Employés 610 au 31/12/2006 (Associés & directeurs: 41; staff professionnel: 459; staff adminisratif: 110)

C. A. 132 millions d’euros au 30/06/06 Répartition: 58% Audit, 28% Tax, 14% Conseil Employés 1.100 au 30/06/2006 (Audit: 651; Tax: 280; Conseil: 169) 1.346 au 31/12/2006 (Audit: 808; Tax: 350; Conseil: 188)

PAPERJAM FÉVRIER 2007

93


G R A N D A N G L E · COVERSTORY

COMMENTAIRES

«Business as usual» Le départ d’une personnalité aussi emblématique que Marie-Jeanne Chèvremont-Lorenzini sur un marché aussi réduit que celui de Luxembourg, constitue évidemment un petit événement. À la tête des Big Four au Grand-Duché, c’est désormais John Li, en poste depuis le 1er juillet 2000, qui fait désormais figure de doyen. Le changement chez PwC ne l’a cependant pas troublé outre mesure. «Je salue les accomplissements de Marie-Jeanne et je félicite Didier. Pour KPMG, ce sera ‘Business as usual’», nous indique-t-il. Maurice Lam, à la tête de Deloitte depuis août 2000, reconnaît volontiers la tâche accomplie par sa désormais ex-consoeur. «Elle a démontré sa capacité à conduire la croissance de cette firme et à lui faire franchir des étapes importantes. Aujourd’hui, la réussite est là et son nom ne peut être dissocié d’un des beaux succès de l’économie luxembourgeoise». Quant au choix de son successeur, Didier Mouget, il s’en remet à la sagesse des autres partners de PwC: «Je pars du principe qu'un associé est choisi pour managing partner s’il sait cristalliser sur sa personne les aspirations profondes, pour l'avenir, des associés qui l'ont élu». Quant à Raymond Schadeck, qui a pris la succession de Kenneth Hay à la tête de Ernst&Young l’été dernier, s’il reconnaît avoir été surpris par le timing de l’annonce du départ de Mme Chèvremont-Lorenzini, la nomination de M. Mouget l’a beaucoup moins étonné. «Je ne peux que supposer que les actionnaires de PwC ont fait leur home work pour s’assurer qu’en interne et en externe, Didier représente le meilleur choix parmi les candidats possibles. En comptant sur une collaboration saine dans l’intérêt de la profession et sur une concurrence saine et professionnelle, je tiens à lui souhaiter bonne chance». || J.-M. G.

94 PAPERJAM FÉVRIER 2007

«Les changements profonds, relatifs à notre, ou nos professions, qu’a engendrés l’affaire Enron sont plus que bénéfiques à long terme et, suite aux débats et changements pour la profession d’audit que cette crise a générés, la reconnaissance de la profession et du rôle du réviseur s’est vue nettement améliorée», note M. Schadeck, qui sait d’autant mieux de quoi il parle qu’il fut administrateur délégué d’Andersen Luxembourg, fin 2001-début 2002… Á ses yeux, la prise de conscience des marchés a été multiple, tant sur la perception du rôle du réviseur qu’en matière de communication et d’harmonisation des règles de reporting et d’audit, voire de gouvernance d’entreprises. «Les marchés et régulateurs sont plus conscients aujourd’hui qu’un audit de qualité requiert des compétences très diverses: évidemment en matière d’audit et comptable, mais aussi fiscales, informatiques, légales, écologiques, financières, actuaires…», explique M. Schadeck. Au final, outre la profession de réviseur, c’est l’ensemble du marché qui a pu bénéficier de ces changements, par une confiance accrue que peuvent désormais revendiquer les investisseurs. Mais cela ne s’est pas non plus fait sans un certain changement de mentalités. «Ce qui a radicalement changé, aussi, c’est notre façon d’approcher le marché, reconnaît-il. L’audit, dans le temps, fut considéré en grande partie comme une ouverture à éventuellement pouvoir offrir d’autres services à plus forte valeur ajoutée. Tel n’est plus du tout le cas aujourd’hui».

2007: les voyants au vert Les perspectives pour 2007 sont plutôt optimistes, quel que soit le point de vue envisagé. «On attend une croissance à deux chiffres», annonce ainsi John Li (KPMG), certain que la croissance viendra de tous les métiers et secteurs, soutenue par la croissance du secteur financier et plus particulièrement l’industrie des fonds. «Nos services d’audit, de conseil et taxe seront fortement sollicités», prévoit-il en particulier. Performance à deux chiffres en vue, également, chez Ernst&Young où Raymond Schadeck envisage même la possibilité que les performances soient un peu supérieures à celles de l’exercice précédent, avec un bond de près de

20% pour le chiffre d’affaires et un peu plus encore en termes de nombre d’employés, compte tenu d’un certain nombre de développements, en particulier des «Tax Desks» établis aux États-Unis et en Chine. «Mais dans notre stratégie, la croissance n’est pas une fin en soi, tient à préciser M. Schadeck, mais plutôt la résultante d’une série substantielle d’investissements ayant comme objectifs principaux un service de qualité à nos clients, dans le plus strict respect des règles d’intégrité requises et en offrant à notre personnel un environnement de développement et de potentiel de carrière sans pair». La formation du personnel est, du reste, un des chevaux de bataille chez Ernst&Young. 6% du chiffre d’affaires annuel sont, en moyenne, réinvestis dans cette optique, avec, notamment, des séances professionnelles de team building. Une formation qui ne concerne pas que les techniques de leurs métiers. «Il s’avère en effet qu’un service de qualité requiert de plus en plus de connaissances techniques très développées, mais aussi un know how très approfondi de l’industrie dans lequel le client est actif», explique M. Schadeck. C’est pourquoi Ernst&Young va lancer, au Luxembourg, en 2007, la EY Tax University, pour permettre à ses jeunes professionnels d’acquérir un large éventail de compétences techniques dans un cadre interne unique imbriquant formation professionnelle et expérience pratique. Du côté de chez Deloitte, le maître mot reste encore et toujours la multidisciplinarité. «Nous disposons de trois métiers principaux de tailles équilibrées, et notre ambition d’offrir des services pluridisciplinaires performants nous motive à être très proactifs et innovants», indique Maurice Lam, dont la vision du marché à moyen terme anticipe un besoin croissant de compétences en Tax et Consulting & Financial advisory, en même temps qu’un marché de l’audit également soutenu. «Nous voyons aujourd’hui ces trois secteurs comme les piliers de notre croissance future», assure-t-il, précisant que les démarches de recrutement actuelles sont résolument focalisées sur des professionnels expérimentés, très souvent issus de l’industrie financière. «Disposer de tels professionnels constitue aujourd’hui pour nous un atout compétitif. Il est en effet primordial que nous parlions le même langage que nos clients et que nous ayons une vision commune des besoins», reconnaît M. Lam. || Jean-Michel Gaudron


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GRAND ANGLE · ENTRETIEN

YVES MERSCH

«Nous avons dérangé» Yves Mersch revient sur les spécificités de la jeune Banque centrale, qu’il préside depuis sa création, en y évoquant ses défis originels, ses relations avec la sphère politique et sa nécessaire indépendance.

Monsieur Mersch, en quoi la Banque centrale du Luxembourg est-elle différente des autres banques centrales? «La Banque nationale de Belgique, par exemple, est bien connue pour son rapport an96 PAPERJAM FÉVRIER 2007

nuel, pour la présentation duquel le gouvernement s’est toujours déplacé au grand complet. Alors que pour celui de la Banque centrale nationale, nous n’avons jamais vu un représentant du gouvernement. C’est peut-être déjà une spécificité. La plus grande, c’est peut-être notre jeunesse. C’est d’avoir été fondée principalement pour ancrer la représentation de notre pays au sein des institutions de l’Union européenne. Nous avons donc été créés avec comme mission principale de participer à l’Eurosystème. De cette spécificité découlent d’autres particularités: par exemple, nous n’avons pas à assumer une variété de missions hétéroclites qui ont été transférées à la Banque centrale dans d’autres pays au fil du temps. Nous sommes aussi la banque la plus petite en terme de personnel. Quel bilan tirez-vous de ces huit années d’existence de la BCL? «Il y avait deux défis: un défi extérieur et un défi intérieur. Le défi intérieur était de nous mettre immédiatement à niveau avec des banques centrales qui avaient une histoire plus longue, un personnel plus expérimenté. Notre personnel – autre particularité –, provient, pour partie, à la fois de la Banque nationale de Belgique, de l’Institut monétaire, qui pourtant avait des fonctions administratives, et de la Place financière, où nous avons recruté des professionnels du secteur privé. En plus, l’origine de notre personnel est multiculturelle. Nous y comptons autant de non-Luxembourgeois que la part de ceux-ci dans le pays, c’est-à-dire un bon tiers, presque 40%. À partir de cette hétérogénéité, il fallait faire un ensemble et inculquer une [>> 98]

Photo: Luc Deflorenne

C’est en juin 1998 que la Banque centrale du Luxembourg a vu le jour, Traité de Maastricht oblige. Avec pour toute expérience, une première et courte ébauche de banque centrale, entre… 1873 et 1881 et les quinze années d’existence de l’Institut monétaire luxembourgeois (IML), la BCL s’était donné, à l’époque, six mois pour devenir opérationnelle. En janvier 1999, quand le Système européen de banques centrales (SEBC) s’est mis en place, en même temps que l’euro fut instauré sous l'égide d'une Banque centrale européenne, la BCL affichait sa grande jeunesse aux côtés de vieilles dames, certaines presque bicentenaires. Si elle ne bénéficiait pas de leurs fortes traditions ni de leur expérience, elle évita néanmoins l’abandon dans la douleur de certaines attributions monétaires que d’aucuns ont alors ressenti comme une perte dramatique de souveraineté nationale, économique et politique. Nommé, dès sa création, au poste de président de la BCL, Yves Mersch a été reconduit dans ses fonctions pour un nouveau mandat de six ans. Ardent défenseur d’une institution indépendante, il entend bien appliquer sur le terrain une prérogative bien définie dans les textes, mais qui continue à faire grincer certaines dents, gouvernementales notamment. Il va même plus loin, en soumettant un avant-projet de réforme du statut de la Banque centrale. «Nous avons essayé de tirer bénéfice de notre expérience de huit ans pour ajuster ce qui était dans la loi», explique-t-il.



GRAND ANGLE · ENTRETIEN

«Il n’existe (...) aucun autre pays de la Zone Euro qui pratique une séparation aussi totale entre la surveillance bancaire et la banque centrale».

POLITIQUE MONÉTAIRE

Les taux se resserrent

98 PAPERJAM FÉVRIER 2007

Quelle est aujourd’hui la place de la BCL au sein du Système européen des Banques Centrales? «Nous sommes aujourd’hui une banque opérationnelle qui n’est pas aussi petite que le pays pourrait l’être, rapportée à son territoire ou à sa population. Nous sommes en effet parmi les plus grandes banques centrales, du point de vue des opérations, du fait de la taille de la Place financière. Nous avons commencé avec un bilan qui était de 20 millions d’euros et nous sommes aujourd’hui à 50 milliards d’euros. Nous avons réussi ce défi opérationnel et nous sommes une banque qui est active et présente dans tous les domaines du SEBC. Il y un domaine où nous avons une particularité: celui de la stabilité financière. Il n’existe effectivement aucun autre pays de la Zone Euro qui pratique une séparation aussi totale entre la surveillance bancaire et la banque centrale. Dans la plupart des pays, la surveillance bancaire est, soit totalement intégrée dans la banque centrale, soit comporte des passerelles institutionnelles voire une coopération renforcée.

Caractéristiques des marchés du crédit

«Au Luxembourg, les emprunts à taux variables représentent 83% des nouveaux crédits accordés en 2003 et 2004. Ainsi, dans le contexte actuel, une hausse brutale des taux d’intérêt pourrait significativement peser sur le revenu des ménages et avoir par ce biais des effets sur la consommation privée». (BCL: bulletin 2006/1 sur la situation économique et financière au Luxembourg et dans la Zone euro)

durée normale

% des nouveaux crédits

du prêt

à taux variable 6

Belgique

20

Canada

25

8

Danemark

30

15

Finlande

15-20

97

France

15-20

14

Allemagne

25-30

/

20

70

Irlande Italie

15

/

Japon

25-30

/

Luxembourg

20-25

83

Pays-Bas

30

7

Espagne

20

>75

Suède

< 30

38

25

72

Royaume-Uni

Source: BCE, BCL, FMI, OCDE et National Agency for Enterprise and Housing

Pour la sixième fois en un an, la BCE a relevé, le 7 décembre dernier, son taux directeur d’un quart de point, à 3,5%. Si la nouvelle n’était pas une grande surprise, sa date exacte d’application en demeurait l’unique incertitude. «Il y a quinze ans, la banque centrale devait surprendre. Maintenant on annonce à l’avance, on fait participer tout le monde à tous les arguments et c’est quand ces arguments sont bien intégrés que l’on procède à la décision politique», note Yves Mersch. Justifiée par le souci de garantir la stabilité des prix au sein de l’Union économique et monétaire, cette décision haussière ne sera certainement pas la dernière de la série et un prochain relèvement est même attendu pour février ou mars 2007. À cet effet, la banque centrale pourra alternativement intervenir sur deux tableaux: en fixant directement le niveau du taux d’intérêt à court terme, ou bien en contrôlant le volume des liquidités prêtées aux établissements de crédit. Concrètement, le taux directeur correspond ainsi au taux d’intérêt au jour le jour, appliqué par les banques centrales aux banques commerciales. Il sert ainsi de base aux opérations de crédits sur le marché interbancaire. C’est donc à partir de cette valeur que seront définis les taux de crédit et d'épargne à court terme accordés aux particuliers et aux entreprises. L’origine des possibles risques inflationnistes proviendrait, selon les grands argentiers de la zone Euro, d’«une demande soutenue, principal moteur d’une croissance robuste», conjuguée à une hausse des salaires en Europe et à des prix pétroliers toujours aussi élevés. En agissant ainsi sur ce fameux taux directeur, la Banque centrale européenne espère mieux contrôler à court terme l'offre et la demande de crédit, l'évolution des prix et le taux de change d’un euro qui prend ses aises par rapport au dollar.

culture d’appartenance à des équipes d’origines très diverses. Parmi les défis extérieurs, il fallait donc être pleinement opérationnel après six mois seulement d’existence, ce qui n’était pas une mince affaire avec des équipes d’origines très diverses.


GRAND ANGLE · ENTRETIEN

Comment expliquez-vous cette particularité? «Elle me semble liée aux défis intérieurs que j’évoquais auparavant. Le défi intérieur peut également se décliner, non pas seulement comme un défi au sein de la banque, mais aussi en relation avec l’environnement institutionnel existant au Luxembourg. Le pays voyait arriver une nouvelle institution prétendant, de surcroît, être indépendante et qui s’arrogeait le droit de ne pas répéter une vérité distillée par le gouvernement. Donc, nous avons dérangé! Il est vite apparu que les critiques que nous émettions étaient de plus en plus crédibles auprès du grand public. Avec le temps, nous avons aussi pu mieux expliquer ce qui restait du niveau de la responsabilité nationale dans le cadre d’une politique commune européenne. Il est donc apparu que ceux qui professaient ouvertement que la Banque centrale pouvait fonctionner dans un appartement avec trois fonctionnaires n’avaient pas encore très bien compris ce qu’ils avaient ratifié, ni d’ailleurs le fonctionnement d’une banque centrale. Nous sommes donc une banque avec très peu de ressources humaines, pour assumer les différentes fonctions qui nous incombent dans le cadre de l’Eurosystème. Nous avons développé nos activités tant en relation avec des banques centrales – aussi en dehors de l’Eurosystème – qu’en relation avec notre mission d’émission de billets et de pièces. Nous essayons de mener ces activités dans la plus belle dimension possible, tout en ne créant pas d’activités à l’intérieur de la banque (par exemple, nous n’avons pas d’imprimerie), ce qui explique que notre recours systématique au moins offrant est une approche de plus en plus suivie par d’autres banques centrales au sein du système. Quelles sont vos relations avec les institutions? «Nos relations avec les institutions sont devenues, je crois, plus sereines. Nous avons d’excellentes relations avec la Commission des finances et du budget de la Chambre des députés. Nous avons pu aussi expliquer au Conseil d’État l’envergure de nos missions et nos visions concernant notre contribution au meilleur fonctionnement de la gouvernance nationale. Un certain dialogue s’est installé avec, au moins, le volet législatif du pouvoir. En ce qui concerne la branche exécutive, si je vois M. Juncker régulièrement c’est plus

souvent à l’étranger qu’ici au Luxembourg, bien qu’il soit invité à tous les Conseils de la banque. Mais je reste malgré tout optimiste à ce sujet: quand il y a un nouveau venu, c’est à lui de montrer sa capacité de s’intégrer. Il nous faut donc redoubler d’efforts pour parfaire cette intégration qui est en bon chemin. Lors de votre prise de fonctions de la présidence de la BCL, aviez-vous en tête un modèle particulier de banque centrale? «J’avais plutôt en tête certains modèles à ne pas suivre, que je ne développerai pas ici: cela couvre autant des administrations en interne que des banques centrales en externe. Mon expérience administrative et de représentation de l’État dans des entreprises du secteur privé ou même à l’étranger m’a beaucoup apporté. J’ai pu donc voir de près la gouvernance du privé, ce qui fut pour moi très formateur. Surtout, n’oubliez pas que toutes les banques centrales nationales ne relèvent pas exclusivement du secteur public: plusieurs sont des sociétés privées! Et si ce sont des établissements publics, elles ont souvent un statut à part, un statut sui generis. Et quels étaient en premier lieu vos objectifs lors de votre arrivée à la BCL? «J’ai soumis à M. Juncker, tant durant mon premier mandat que pour le second, un certain nombre d’objectifs. Nous avons, en février 2006, soumis au gouvernement un avant-projet de loi portant réforme du statut de la BCL. Mais dans ce projet de réforme, il n’y a pas changement prévu du statut du personnel. Mon objectif premier est d’abord de stabiliser la banque au niveau de son intégration institutionnelle et de son fonctionnement interne opérationnel. Dans le monde actuel, les choses bougent tellement vite qu’il se pose constamment de nouveaux défis. Et le plus mince défi n’est certainement pas d’expliquer ce besoin de changements à nos compatriotes. Ce n’est pas là une mince affaire. Quelles seront donc les grandes lignes de ce projet? «Il y a des dimensions concernant la capacité instrumentale de la banque, la précision de certaines de ses missions, il y a la gouvernance interne, l’ajustement aux expériences faites depuis huit ans au sein de ce système.

Soucieuse de transparence et de vulgarisation, La BCL précise à ce sujet: «On suppose qu'à long terme, il n'existe pas d'arbitrage entre l'inflation et la croissance. Alors que la politique monétaire a des effets à court terme plus importants sur la production que sur les prix, les effets sur la production s'estompent dans le long terme alors qu'ils persistent sur les prix. Ainsi, à long terme, l'économie ne bénéficiera pas d'une croissance supplémentaire, mais devra faire face à une inflation plus importante». Naguère abhorrée par certains pays (l’Allemagne notamment, qui en éprouve toujours une hantise historiquement compréhensible), l’inflation a parfois été érigée par d’autres en véritable instrument de politique monétaire: bénéfique pour qui use de la planche à billets, elle réduit en outre le poids de la dette publique. Dans ce contexte, les statuts du Système européen de banque centrale sont clairs: l’objectif de stabilité des prix est fixé à 2% sur le moyen terme, son indicateur de référence étant l’indicedes prix à la consommation harmonisé (IPCH). Interrogé sur les éventuels impacts du relèvement des taux sur l’économie luxembourgeoise, Yves Mersch déplore en premier lieu l’indexation systématique des salaires, et les mesures de soutien accordées aux particuliers dans l’immobilier. Pour ce dernier domaine néanmoins, «il s’agit donc plutôt d’une mesure d’assainissement d’un secteur qui risque de s’emballer», considère-t-il. Quant aux réactions de la Place financière: «La communauté financière devrait saluer cette mesure qui est principalement déterminée par le souci de maintenir une stabilité des prix et des anticipations inflationnistes fermement ancrées avec notre définition de la stabilité à moyen terme», précise le directeur de la BCL. || M. A. PAPERJAM FÉVRIER 2007

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GRAND ANGLE · ENTRETIEN

«Nos relations avec les institutions sont devenues, je crois, plus sereines».

COMMUNICATION

Quand transparence rime avec indépendance

100 PAPERJAM FÉVRIER 2007

Et par rapport au personnel et à l’organisation du personnel en interne? «C’est juste une modernisation de la loi: une précision du rôle du gouverneur – au Luxembourg, nous l’appelons directeur général, comme si cela était une administration sous la tutelle de l’État –, une précision du rôle et du statut de celui-ci, une précision des fonctions de surveillance du Conseil, une précision quant au fonctionnement de la direction. En ce qui concerne le statut du personnel, nous sommes partis du statu quo dans ce projet. Le 7 décembre dernier, un relèvement des taux a été décidé par la BCE. Quels pourraient en être les impacts pour le Luxembourg? «Il y a, pour la première fois depuis huit ans, une phrase qui dit que ‘les pays qui continuent à

Projections macroéconomiques pour la zone euro (variations annuelles en pourcentage, à l’erreur d’arrondi près) 2005

2006

2007

2008

IPCH

2,2

2,1/2,3

1,5/2,5

1,3/2,5

PIB réel

1,5

2,5/2,9

1,7/2,7

1,8/2,8

Consommation privée

1,4

1,8/2,2

1,3/2,3

1,2/2,8

Consommation publique

1,3

1,4/2,6

0,5/1,5

0,8/1,8 1,8/5,0

Formation brute de capital fixe

2,7

4,4/5,4

2,5/5,5

Exportations de biens et de services

4,6

6,6/9,4

4,2/7,4

4,2/7,5

Importations de biens et de services

5,5

6,7/9,3

3,9/7,3

4,0/7,4

«Plus fondamentalement, le dynamisme de la croissance du PIB en volume, ces derniers mois, l’amélioration sur les marchés du travail et une progression des salaires plus prononcée que prévu, constituent autant de risques à la hausse pour la stabilité des prix». (BCL: bulletin 2006/2 sur la situation économique et financière au Luxembourg et dans la Zone euro)

Source: Eurosystème

«Si quelqu'un a compris quoi que ce soit à ce que je viens de dire, c'est que je me suis mal exprimé». C’est en ces termes qu’Alan Greenspan, l’ancien gouverneur de la Federal Reserve (la banque centrale américaine) résumait ses interventions volontairement impénétrables et souvent incompréhensibles pour le grand public. Si, encore récemment, les banquiers centraux entretenaient volontiers le mystère et parlaient abscons s’agissant de leurs objectifs et décisions, leur communication tend aujourd’hui à être plus transparente, prévisionnelle et directionnelle. À l’exemple de la Banque centrale européenne, dont le relèvement des taux, le 7 décembre dernier, avait depuis plusieurs mois été annoncé par son gouverneur Jean-Claude Trichet. Privilégier la clarté pour accroître l’efficience des politiques monétaire et financière: telle est donc, aujourd’hui encore, la tendance communicante actuelle des instituts d’émission, le Fonds monétaire international donnant alors le ton en septembre 1999, avec son Code de bonnes pratiques pour la transparence des politiques monétaire et financière. Cette transparence ainsi préconisée par le FMI repose sur deux concepts: «Premièrement, l’efficacité des politiques monétaire et financière peut être renforcée si leurs objectifs et les instruments utilisés sont connus du public et si les autorités peuvent s’engager de manière crédible à les respecter. Deuxièmement, la bonne gestion des affaires publiques exige que les banques centrales et les organes financiers soient tenus de rendre compte, en particulier lorsque les autorités monétaires et financières bénéficient d’un degré élevé d’autonomie». Transparence, communication et indépendance sont donc pour une banque centrale les trois options désormais incontournables d’une bonne gestion décisionnelle. [>> 102]

Nous avons donc, par conséquent, essayé de tirer bénéfice de notre expérience de huit ans pour ajuster ce qui était dans la loi. Cela comporte aussi l’évolution du monde, la nécessité d’avoir une bonne gouvernance concernant la Place financière, la stabilité financière, les statistiques, mais aussi la façon dont le SEBC demande aux banques centrales de se décharger de ses obligations. Car, contrairement à ce qui avait été assumé par les auteurs de la première loi, le centre ne réglemente pas dans le détail, mais donne des directives générales qui doivent être remplies dans le cadre national. Or, dans le cadre national, nous n’avons ni instruments ni pouvoirs. Nous devons donc nous donner l’instrumentaire correspondant afin d’exercer ce pouvoir délégué.



GRAND ANGLE · ENTRETIEN

avoir des systèmes d’indexation qui regardent vers l’arrière devraient se rendre compte que cela complique leur gestion macro-économique’, qui nécessite de plus en plus de flexibilité pour s’ajuster aux conditions changeantes au niveau international. Nous ne sommes pas le seul pays. Mais notre système, qui pour le moment est un peu administré et non laissé à l'automatisme pur, donne lieu évidemment à des critiques. Notre rapporteur du budget a également mis le doigt sur cette faiblesse structurelle, mais il y a très peu de volonté de compréhension. Cela reste un thème épineux, même s’il ne faut pas sous-estimer les bienfaits supposés de ce système, auquel le public semble attaché. Il faut se poser la question de savoir si nous vivons dans un monde virtuel où nous avons des bienfaits qui sont perçus et si ces bienfaits correspondent encore à la réalité. À ce jeu de la prévisibilité, la BCE notamment ne risque-t-elle pas de réduire sa marge de manœuvre face à l’incertitude et d’hypothéquer ainsi sa jeune crédibilité? «Ceci n’est pas une mode, mais résulte plutôt d’une meilleure connaissance du fonctionnement de l’économie de marché. Ce sont les anticipations qui nous incitent aussi à parler de transparence». résume Yves Mersch. Reste que cette nécessité de transparence et de communication, loin d’être volontaire ou philanthropique, découle directement d’une responsabilité, un devoir de rendre compte légalement exigé des banques centrales, en contrepartie de leur indépendance. Une forte autonomie qui s’est avec le temps imposée, notamment durant la période inflationniste des années 1960-1980, l’expérience économique démontrant qu’une banque centrale affranchie reste finalement le meilleur garant de stabilité des prix sur le moyen terme. Aussi, bien qu’inscrit à la fois dans sa loi organique et dans le Traité de Maastricht, ce principe fondamental d’indépendance n’apparaît toujours pas, en ce qui concerne la BCL, totalement ancré dans les mœurs institutionnelles du pays. En effet, huit ans après ses débuts, l’institution se heurte encore aux réticences d’un gouvernement peinant, semble-t-il, à en reconnaître pleinement dans les faits le rôle et l’action. D’où l’avant-projet déposé en février 2006 par Yves Mersch et portant réforme du statut de la BCL: «Mon objectif premier est d’abord de stabiliser la banque dans le cadre de son intégration institutionnelle et de son fonctionnement interne opérationnel», précise son président. Plus qu’une simple modernisation de la loi, le texte intègre notamment une précision du rôle du gouverneur. «Au Luxembourg, nous l’appelons directeur général comme si cela était une administration sous la tutelle de l’État», regrette-t-il. || M. A.

102 PAPERJAM FÉVRIER 2007

Quels impacts aura ce relèvement sur le secteur immobilier? «L’immobilier n’est peut-être pas surdéterminé par la difficulté d’accès au crédit. Quand on voit toutes les mesures officielles de soutien, de réductions et de bonifications de taux d’intérêt, quand on voit les marchés immobiliers, on peut se demander si le problème n’est pas plus du côté de l’offre de terrains et de logements à prix abordables que du financement de l’accession à la propriété. Nos statistiques nous montrent que le crédit aux ménages pour l’accession à la propriété affiche toujours, dans l’Eurozone, des taux qui dépassent les 10% et qui sont donc beaucoup plus rapides que l’accroissement de la richesse nationale. Ceci, en fin de compte, aboutit à un renchérissement des prix, qui n’est pas non plus un facteur d’allègement de l’accession à la propriété. Il s’agit donc plutôt d’une mesure d’assainissement d’un secteur qui risque de s’emballer.

Et comment a pu réagir la Place financière à cette nouvelle? «Il y deux phénomènes: le retour des taux à des niveaux plus en ligne avec les niveaux historiques et un retour à la normalité qui peut être bienvenu pour les banques. Deuxièmement, si les taux restent excessivement bas pendant très longtemps, les intermédiaires financiers sont tentés de faire du crédit trop facilement. L’argent facile entraîne le crédit facile et entraîne les difficultés de demain pour les banques. C’est aussi une mesure qui est dans l’intérêt de la stabilité financière que de revenir à une certaine normalité. Mais la banque, c’est aussi la transformation des échéances et la politique monétaire n’a pas beaucoup d’influence sur les taux longs qui incorporent surtout des primes de risque. Nous observons un comportement pas tout à fait normal sur l’appréciation du risque en raison de la très abondante liquidité présente sur les marchés. Que répondez-vous au scepticisme des marchés financiers? «La communauté financière devrait donc saluer cette mesure qui est principalement déterminée par le souci de maintenir une stabilité des prix et des anticipations inflationnistes fermement ancrées avec notre définition de la stabilité à moyen terme. Nous sommes convaincus que notre décision est totalement en accord avec le mandat que nous avons reçu des peuples d’Europe dans un traité ratifié par tous les États membres, soit par les Parlements, soit par referendum. Le scepticisme qu’il y a lieu de mesurer se situe par rapport à notre capacité de faire respecter cet objectif». || Propos recueillis par Marc Alison


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LES STÉRÉOTYPES SE BRISENT

Ne dites plus secrétaire! Aux oubliettes, les vieux clichés de la spécialiste ès café, vouée aux tâches subalternes, obéissante et compatissante. Aujourd’hui, les assistant(e)s de direction sont devenus les pierres angulaires des sociétés. Photos: Andres Lejona

Elle est loin l’époque où l’on considérait les secrétaires de direction comme l’ombre de leur patron. Discrètes et effacées, leurs fonctions étaient limitées le plus souvent aux basses besognes, aussi diverses qu’ingrates. Ajoutant à cela les différentes images construites par la presse et les dramaturges du siècle dernier: le mythe de la dactylo «midinette» pulpeuse et soumise a fait son temps. Il est vrai qu’au premier abord, la profession fait peu d’envieux. Les préjugés ont la vie généralement dure et la féminisation quasi exclusive de la profession a souvent desservi la cause. Pourtant, ces dernières années ont confirmé un rôle grandissant de l’assistante au sein des pôles directionnels, laquelle dépasse largement le cadre de la simple intermédiaire entre patron et employés, pour progressivement occuper une position plus centrale. En clair, elle est devenue aussi indispensable que compétente, un bras droit à part entière. L’évolution de la technologie, des techniques de gestion du temps de travail et de planification ainsi que la mondialisation ont véritablement changé la donne et entraîné une révolution dans le secteur. L’arrivée de l’informatique a, bien entendu, fait passer à la trappe la plupart des travaux dactylographiés, mais imposé d’autres aptitudes plus techniques et complexes. Aujourd’hui, les assistantes de direction sont souvent des employées qui ont fait leurs preuves au sein de différents services, ce qui leur donne généralement une vision transversale du travail. Dans la plupart des cas, elles se doivent de maîtriser les principaux outils mis à la disposition de leur patron, gérer le temps de travail, les rendez-vous, le courrier… Elles sont autonomes et font face à de nombreuses responsabilités tout en restant toujours à la page des diverses nouveautés au sein de l’entreprise, comme nous le confirme Valérie Aughuet, national chairman de european management assistants association (EUMA): «Notre travail ne se limite plus au simple filtrage des appels, nos charges actuelles supposent un programme de formation continue, tant sur le plan technologique que pratique… Par exemple, la prise de parole en public est de plus en plus sollicitée dans le cadre de nos fonctions et beaucoup n’étaient pas supposées se plier à ce type d’exercice. Dans cette optique, EUMA s’est proposé de planifier un séminaire qui a très bien fonctionné».

104 PAPERJAM FÉVRIER 2007

Depuis 1993, EUMA n’a cessé de se développer, et compte actuellement près de 70 membres actifs au Luxembourg. L’association est bien plus qu’un simple regroupement de dames de bonne compagnie. Elle se veut avant tout un lieu d’échange d’idées, chacun apportant sa contribution et son expérience du métier afin d’en faire profiter ses pairs, sans distinction. C’est d’ailleurs le fer de lance mis en avant par Mme Aughuet: «Nous organisons généralement un événement par mois, axé sur les demandes de nos membres, avec des séminaires qui vont de la fiscalité à l’œnologie. L’objectif étant évidemment d’apporter une plus-value dans le cadre de notre travail. Nous proposons également des rencontres nationales ou internationales; la prochaine doit se tenir à Bruxelles en octobre 2007 et portera sur l’évolution de la profession. Il est toujours étonnant et intéressant de voir comment nous sommes perçues suivant les usages du pays, et notre vision du travail suivant nos nationalités», constate-t-elle.

Une petite révolution L’association sert également de vitrine de la profession, voire de tremplin vers l’emploi. «Nous sommes souvent sollicités directement par les recruteurs cherchant une personne opérationnelle immédiatement. L’assistante de direction multilingue et polyvalente étant très recherchée, certaines d’entre nous n’ont pas dû réellement postuler, tant la demande est importante. Nos réunions hebdomadaires sont également une occasion de mettre à l’épreuve nos connaissances linguistiques, nos membres venant des quatre coins d’Europe». L’évolution de la fonction a également d’autres conséquences. Alors qu’hier, l’assistanat de direction était encore 100% féminin, la chute des stéréotypes et les perspectives aidant, quelques pionniers masculins entrent progressivement dans le circuit. Bien entendu, ils ne sont pas légion et l’on comprendra aisément que l’on ne change pas près de 150 ans de tradition en une décennie. Mais l’intérêt que suscite le poste attire progressivement des hommes. Bien que l’équation homme-femme apporte une richesse indéniable à l’entreprise, un point de vue alternatif, il ne faut pas s’étonner de constater irrémédiablement un changement dans «l’ordre des choses», une petite révolution dans le domaine de l’assistanat. || Lim Sung Jin


Saïda Zeghichi est depuis six ans l’assistante de direction de Robert Bednarek (executive VP corporate development) chez SES.


Cornelia Friedrich, fidèle parmi les fidèles, est, depuis plus de huit ans, executive assistant pour Alex Sulkowski, managing partner d’Atoz.


Martine Wagner est assistante de direction auprès de Jean-Marc Fandel, président du comité de direction de Cetrel, depuis septembre 2002.


Malou Weber, assistante de direction au service juridique de RTL Group depuis 1996, travaille pour Christian Hauptmann (deputy general counsel) et Édouard de Fierlant (company secretary).


Jocelyne Massa est l’assistante de direction de Gary Kneip, CEO de Secure IT.


Au Foyer, Catherine Vilbois est l’assistante personnelle de François Tesch (chief executive officer) depuis cinq ans.


Laurent Marquis fait figure de pionnier dans la profession: il est depuis une dizaine de mois l’assistant de direction de Gwladys Costant, country manager chez Robert Walters.


BLOC NOTES · ECONOMIST CLUB

Article 81 Sont incompatibles avec le marché commun et interdits tous accords entre entreprises, toutes décisions d'associations d'entreprises et toutes pratiques concertées, qui sont susceptibles d'affecter le commerce entre États membres et qui ont pour objet ou pour effet d'empêcher, de restreindre ou de fausser le jeu de la concurrence à l'intérieur du marché commun, et notamment ceux qui consistent à...

Article 82 Est incompatible avec le marché commun et interdit, dans la mesure où le commerce entre États membres est susceptible d'en être affecté, le fait pour une ou plusieurs entreprises d'exploiter de façon abusive une position dominante sur le marché commun ou dans une partie substantielle de celui-ci…

Illustration: xGraphix

Au cœur du Traité de Rome signé il y a bientôt 50 ans, la notion de bien-être des consommateurs est une des préoccupations du droit communautaire antitrust.

LE BILLET DE L’ECONOMIST CLUB

La concentration des entreprises Le droit communautaire de la concurrence a subi ces dernières années un important procès de modernisation, soit en matière de concentrations et d’exploitation de positions dominantes, soit en matière d'aides d’État. Contrairement au Traité CECA, le Traité CEE était muet dans la définition des concentrations. La raison de ce curieux silence est à chercher avant tout dans la réalité factuelle des marchés de l'Europe occidentale de l'époque, lors de la signature du Traité de Rome.

112 PAPERJAM FÉVRIER 2007

En fait, la protection de la liberté de la concurrence était considérée un moyen essentiel pour la réalisation du marché commun et donc pour la réalisation de l'intégration économique et politique de l'Europe. L’objectif même de créer un marché européen unique était, à l’époque, une étape primordiale, qui a évolué, avec les règles actuelles, vers l’interdiction des accords d’entreprises qui ont un désavantage de type anti-compétitif ou encore vers les aides d'État ayant aujourd’hui un caractère de distorsion du marché. La concurrence, en effet, était considérée comme le moteur du développement économique du marché. Elle avait pour but de stimuler l'esprit d'initiative, l'innovation, le progrès technologique et économique en faveur des entreprises et surtout des consommateurs. Le droit de la concurrence, bien sûr, se rapporte exclusivement aux entreprises, dont la Cour de Justice européenne donne une définition circonscrite, à savoir: «Toute entité exerçant une activité économique, indépendamment du statut juridique de cette entité et de son mode de financement» (CJCE, 23 avril 1991, Höffner). Après avoir clôturé la période d’intégration du marché unique, dès 1973, la Com-

mission avait pensé, à juste titre, à préparer une proposition de règlement, relatif au contrôle de concentrations, qui avait abouti au règlement communautaire du 21 décembre 1989 portant le numéro 4064/89. Ce règlement définissait la notion de concentration en alliant deux critères: le moyen et le résultat. Par un nouveau règlement, toujours sur les concentrations d’entreprises, approuvé par le Conseil le 20 janvier 2004 et entré en vigueur le 1er mai, le Conseil se pose l’ambition de douer l'Union européenne d'une réglementation moderne, plus flexible et efficace dans l’intérêt des consommateurs intermédiaires et finals. Ce règlement 139/2004 s’applique aux maintes opérations de concentrations (fusions, acquisitions, prise de contrôle, constitution d’entreprises commune) ayant une dimension communautaire. Un des grands soucis de la politique communautaire de la concurrence paraît se tourner maintenant principalement dans la tutelle des intérêts des consommateurs. Toutes les concentrations qui créent ou renforcent une position dominante en portant ainsi une atteinte significative à la concurrence dans le marché commun, ou une partie [>> 114]


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La notion de bien-être des consommateurs est une des préoccupations du droit communautaire antitrust. substantielle de celui-ci, sont déclarées incompatibles et prohibées (art. 2, §3 du règlement). La réalité de l'atteinte à la concurrence s'apprécie compte tenu d'indices tendant à déterminer le pouvoir de monopole des entreprises ainsi que la contribution éventuelle de l'opération à l'intérêt des consommateurs ou à l'évolution du progrès technologique et économique. La notion de bien-être des consommateurs est une des préoccupations du droit communautaire antitrust: à l’article 81, alinéa 3 du Traité CE, en dérogeant à l’interdiction des accords restrictifs d’entreprises ou accords de pratiques concertées à l’alinéa 1, il a été établi que seront autorisés les accords, les pratiques concertées et les associations d’entreprises à condition «qu’ils contribuent à améliorer la production ou la distribution des produits ou à promouvoir le progrès technique ou économique, tout en réservant aux utilisateurs une partie équitable du profit qui en résulte». Ainsi, le marché des produits en cause comprend tous les produits ou services que le consommateur considère comme interchangeables en raison de leurs caractéristiques, de leurs prix ou de leur usage. La Commission n'hésite d'ailleurs pas à prendre en compte des facteurs tels que le goût, l'image ou la marque pour délimiter le marché en cause. Le marché géographique sur lequel s'apprécie la position des entreprises concernées est soit le marché commun, soit une partie substantielle de celuici, c'est-à-dire le plus souvent un marché national. Le règlement 139/2004 renforce les attributions des autorités nationales de la concurrence et des tribunaux dans l’application de l’article 81 du règlement sur les concentrations. D’autre part, il accroît les compétences des inspecteurs de la Commission européenne de la concurrence. Dans le nouveau système, la

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Commission européenne ne sera pas seule compétente pour le respect des prescriptions correspondantes, les autorités nationales de la concurrence le seront aussi. Ce règlement autorise la Commission européenne à intervenir pour bloquer toutes les fusions qui faussent la concurrence. En raison de l'importance des conséquences économiques des décisions intervenant en matière de concentration, le règlement instaure un système de contrôle préventif. Du point de vue procédural, sur la base d’une notification obligatoire et entraînant un effet suspensif, la Commission procède à un contrôle préalable de l’opération de concentration. Elle pourra procéder de trois différentes manières: a) prendre une décision d’inapplicabilité du règlement, b) constater la compatibilité de la concentration avec ledit règlement, le cas échéant provisoire, c) engager une procédure, dotée d’un effet suspensif, en cas de doute sérieux, qui peut conduire, dans certains cas, à une autorisation conditionnelle ou à une interdiction préventive. Il est opportun d’insister que seules les concentrations de dimension communautaire relèvent de la compétence des autorités communautaires. Afin d'assurer une plus grande certitude quant à la détermination de la compétence, le règlement définit des seuils de référence, à savoir: le chiffre d’affaires total réalisé sur le plan mondial et le chiffre d’affaires total réalisé individuellement dans la communauté par au moins deux des entreprises concernées. La commission peut, par voie d’amendes ou d’astreintes, infliger aux entreprises ou associations d’entreprises des pénalités de 1% du chiffre d’affaires total jusqu’à 5% du chiffre total journalier moyen. || Vito Cassone, membre de l’Economist Club; www.ecl.lu



G R A N D A N G L E · ENQUÊTE

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G R A N D A N G L E · ENQUÊTE

LE POUVOIR ÉCONOMIQUE DE L’ÉGLISE CATHOLIQUE

Une caisse à multiples tiroirs

Photo: Étienne Delorme

Si l’Archevêché lève un pan du voile sur ses comptes, il se refuse d’aller au bout de la confession et de publier la liste exhaustive de son patrimoine, «domaine privé». Une antienne qui trouve l’assentiment des autorités publiques, mais provoque l’ire des associations laïques. Quel rôle joue l’Église catholique de Luxembourg sur la scène économique? Depuis des décennies, la question hante les jours – et les nuits – des militants d’associations laïques. Sans relâche, ceux-ci interpellent les autorités publiques et ecclésiastiques pour obtenir ce qu’ils jugent légitime: la transparence des comptes de tous les bénéficiaires cultuels des deniers publics. Mais sans succès. Déjà en 1998, l’Archevêque de Luxembourg, Fernand Franck, assurait dans un courrier à l’association Liberté de Conscience qu’il n’était «pas opposé, en principe, à la publication de l’état du patrimoine et des ressources propres de l’Archevêché», mais qu’il se réservait «la décision de choisir le moment et les modalités d’une telle publication». Neuf ans plus tard, le ‘bon’ moment n’est toujours pas venu. Affirmant qu’il s’agit d’un «premier pas» en ce sens, Mathias Schiltz, Vicaire général, a livré à paperJam des informations fort intéressantes sur les biens et les ressources de l’Archevêché (lire en pages 124-125) mais elles demeurent parcimonieuses. Une poignée de députés, également, tentent sporadiquement d’obtenir quelques données chiffrées sur les diverses ressources affectées au culte catholique, mais ils se heurtent au mur d’un domaine «privé». Ainsi, dans une réponse à une question parlementaire de Jean Huss (Les Verts) relative au fonctionnement du Séminaire – bénéficiaire d’aides publiques –, le ministre des Cultes François Biltgen faitil le commentaire suivant: «S’il est normal, en démocratie, que le gouvernement rende compte de l’emploi des fonds publics à la Chambre des députés, il n’est pas du tout évident que le gouvernement, même agissant sous le couvert du pouvoir constitutionnel de contrôle de la Chambre (…), ne transgresse les limites que lui impose le respect des garanties constitutionnelles et des droits de l’homme (…). Dans un État de droit, le fait du financement public des cultes ne saurait servir de prétexte à l’autorité publique pour aller contrôler les activités des cultes». Peu de chances, donc, d’obtenir des informations plus précises du côté des [>> 118] PAPERJAM FÉVRIER 2007

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G R A N D A N G L E · ENQUÊTE

La rumeur est persistante. L’Archevêché aurait réalisé, il y a trois ans, une grosse opération immobilière, Allée Scheffer, à l’endroit où se dresse désormais le Business Glacis Center. «L’Archevêché n’a rien à voir avec cela», s’empresse d’indiquer Mathias Schiltz, vicaire général. «Les bâtiments construits sur le site appartenaient à une personne privée, Cécile Ginter, qui a créé une fondation de son vivant et à laquelle elle a légué son patrimoine. C’est cette fondation qui a vendu cette maison et les terrains à un promoteur privé». Montant de l’opération: plus de quatre millions d’euros. Si l’Archevêché déclare n’avoir rien à voir avec cette transaction, Mathias Schiltz admet tout de même, du bout des lèvres, qu’il est le président de la Fondation Cécile Ginter, tout comme il est celui, «à titre personnel», de la Fondation du Tricentenaire, de la Fondation François Élisabeth (Hôpital du Kirchberg), du conseil d’administration du groupe Saint-Paul Luxembourg et qu’il est également membre du conseil d’administration de la société Maria Rheinsheim, qui gère le patrimoine immobilier de l’Archevêché. M. Schiltz figurait également, jusqu’à l’été 2006, dans le conseil d’administration de la Fondation Caritas (établissement d’utilité publique ayant touché neuf millions d’euros de subventions en 2006), dont le président est l’Archevêque Fernand Franck. Pour les associations laïques, les subsides perçus par les Fondations catholiques constituent le principal mode de financement indirect de l’Église. «L’un des scandales les plus criants concerne l’Hôpital privé du Kirchberg, affirme Cécile Paulus, présidente de l’asbl Liberté de Conscience. Le bâtiment et les infrastructures ont été financés à hauteur de 80% par l’État (soit plus de 113 millions d’euros, ndlr.), les congrégations religieuses s’étant contentées de financer les 20% restants». || F. M.

118 PAPERJAM FÉVRIER 2007

«De l’outsourcing au profit d’une Église» Pour les associations laïques, le montant réel des aides publiques versées aux cultes doit se calculer différemment. «En dehors du financement direct et officiel par le truchement du budget des Cultes, l’Église, au cours des deux siècles passés, a pu accaparer en plus la part du lion dans toutes

58% des habitants du Luxembourg se considèrent comme «religieux», 27% comme non-religieux et 7% se déclarent «athées convaincus», selon une étude publiée par le Sesopi-Centre Intercommunautaire en 2002.

Photo: Étienne Delorme

Solides fondations

autorités gouvernementales. «Tout ce qui concerne les cultes se retrouve sous la rubrique du même nom, dans le budget de l’État», affirme le ministre Biltgen. Soit une enveloppe, pour 2007, d’un peu plus de 21 millions d’euros, distribués aux différents cultes bénéficiant d’une convention avec le gouvernement (lire page 122), auxquels s’ajoutent quelques subsides «extraordinaires»: 50.000 euros pour la remise en état du presbytère de Luxembourg, autant pour la construction d’une nouvelle église orthodoxe… À prendre en compte également: le financement des professeurs de religion, les cours portant exclusivement sur le catholicisme. Dans le budget 2007, les indemnités pour «services de tiers», versées par le ministère de l’Éducation nationale pour l’enseignement religieux au primaire, approchent ainsi les onze millions d’euros.

les structures humanitaires et sociales, conventionnées ou non, que l’État et les communes lui ont concédées généreusement. Il s’agit là du financement indirect, sous forme d’allocations de toutes natures, dissimulées dans tous les autres postes de budget de l’État et des communes, sous couvert ou dénominations diverses; en somme, comme premier «outsourcing» au profit d’une institution religieuse, première multinationale de l’histoire du monde», relevait ainsi Gaston Hoffmann, viceprésident de Liberté de Conscience. Pour l’association, «cette énorme manne de deniers publics» reste «non quantifiée et inquantifiable. Il y a des choses qui nous échappent, car il s’agit d’un travail herculéen. Il faudrait y travailler à plein temps», soupire Cécile Paulus, la présidente actuelle. Et les militants d’enfoncer le clou: «L’Église catholique n’est pas seulement le premier décideur politique du pays, mais en même temps, un des plus importants patrons et acteurs économiques de la Place avec plus de 5.000 salariés laïcs (…), sans négliger l’armada archiépiscopale active dans les médias d’obédience religieuse», assène le bulletin de l’association. Une allusion à peine voilée à la Fondation Caritas, principal acteur dans le domaine social au Luxembourg, mais aussi au groupe Saint-Paul Luxembourg, détenu par l’Archevêché et éditeur du Wort et de La Voix du Luxembourg (chiffre d'affaires du groupe de


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G R A N D A N G L E · ENQUÊTE

presse en 2005: 87,5 millions d’euros, avec des recettes globales s'élevant à 92.817.296 euros). Pour le Vicaire général de l’Archevêché, cette analyse est erronée. Mathias Schiltz réfute la thèse selon laquelle le patrimoine de l’Église se mesurerait à la somme des biens affectés ou détenus par les organisations, associations ou fondations catholiques. «L’Archevêché n’a rien à voir avec cela. Il s’agit d’entités distinctes et autonomes», assure-t-il.

«Des activités relevant du droit commun» Quant au ministre François Biltgen, il souligne la distinction entre «cultes» et «activités sociales»: «On peut considérer qu’il existe un système de subventions des organisations catholiques par le biais des hôpitaux ou encore des crèches privées qu’elles gèrent, mais ces activités relèvent du droit commun – qui prévoit une participation de l’État aux frais de fonctionnement. Chaque exploitant de crèches ou de maisons de retraite bénéficie des mêmes droits. L’argent versé par les différents ministères concernés (notamment celui de la Famille) l’est indépendamment de la nature du bénéficiaire», assure-t-il. Pour Romain Durlet, président de la Libre Pensée et du groupe Laïcité et tolérance du POSL (groupe aujourd’hui en veilleuse, ndrl.), «les montants inscrits dans le budget ne représentent qu’une infime partie des sommes perçues par

la ‘constellation catholique’. Ainsi, il est aussi impossible de connaître le montant global des transferts d’argent public aux fabriques d’Églises, qui gèrent le patrimoine – notamment immobilier – de chaque paroisse. Elles font leurs comptes en fin d’année et c’est à la commune de rembourser la différence et de renflouer les caisses, même lorsqu’il s’agit de payer des hosties, des cierges ou du vin de messe!», note-t-il. Ni l’Archevêché, ni le ministère de l’Intérieur, responsable de la gestion communale, ni même la Cour des Comptes ne sont à même de délivrer de tels chiffres globaux. Seul chiffre disponible, celui des capitaux propres des quelque 300 fabriques d’Églises, qui s’élèveraient, selon M. Schiltz, à environ 4 millions d’euros. «Le fonctionnement des fabriques d’Églises est, aujourd’hui encore, régi par une ancienne loi napoléonienne, qui n’est plus adaptée, admet le ministre des Cultes. Le financement est transparent, mais les chiffres nationaux ne sont pas coordonnés», assure-t-il en substance. Parvenir à mesurer l’impact économique de l’Église catholique au Luxembourg? Impossible, aujourd’hui comme hier. Plusieurs spécialistes des questions financières, dont un fiscaliste et même un haut fonctionnaire de l’administration de l’Enregistrement et des Domaines, ont tenté l’exercice. En vain. En l’absence d’exigences réglementaires, l’Archevêché garde donc la main sur des chiffres qu’il n’est pas tenu de divulguer. || Frédérique Moser

Opinions des habitants du Luxembourg sur les rapports entre les Églises et l'État 1 - Tout à fait d'accord

2 - Plutôt d'accord

1+2 D'accord

3 - Plutôt pas d'accord

4 - Pas du tout d'accord

3+4 Pas d'accord

Ne sait pas et sans réponse

D'accord si les citoyens sont informés de l'utilisation du soutien financier

30

42

72

10

7

17

11

Les Eglises seraient meilleurs témoins sans ce souci financier de l'Etat

16

29

45

25

11

36

19

Apport des Eglises à la société

11

29

40

28

22

50

10

Contribution des pratiquants par un impôt spécial

15

21

36

26

23

49

15

Inadmissible dans un Etat laïc à la fin du XXe siècle

12

23

35

30

16

46

20

«Même si, comme les chiffres le laissent apparaître, l'opinion est divisée à ce sujet, il existe une majorité (relative) qui ne voit pas d'opposition fondamentale entre la laïcité de l'état et un éventuel soutien matériel et financier aux Églises». Michel Legrand, SesopiCentre Intercommunautaire

120 PAPERJAM FÉVRIER 2007

Source: Les Valeurs au Luxembourg, 2002 éditions Saint-Paul

Propositions


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G R A N D A N G L E · ENQUÊTE

DES RAPPORTS BIEN HUILÉS

La Constitution de 1848 prévoit que les rapports entre l’Église et l’État font l’objet de conventions entre les parties (article 22) et que les «traitements et pensions des ministres des Cultes sont à charge de l’État et réglés par la loi» (article 106). Par ministre du Culte, il faut entendre des ecclésiastiques, mais également des laïcs (notamment les coopérateurs et auxiliaires pastoraux) qui, comme l’a souligné le Conseil d’État, «participent à la charge pastorale normalement dévolue aux ministres sacrés». Face à la crise de vocation que connaissent les églises – et plus particulièrement l’Église catholique –, le recours aux laïcs est de plus en plus fréquent. Tous ces ministres du culte sont rémunérés par l’État, mais nommés conformément aux règles du droit canonique des différentes églises. Actuellement, cinq cultes bénéficient d’une telle convention: - le culte catholique (loi du 10/07/1998); elle prévoit 254 postes «conventionnés». - les cultes protestants (lois du 23/11/1982 et du 10/07/1998); elle prévoit deux postes pour l’Église protestante réformée et trois postes pour l’Église protestante du Luxembourg. - les communautés israélites (loi du 10 juillet 1998); elle prévoit quatre postes. - les Églises orthodoxes hellénique (loi du 10 juillet 1998), roumaine et serbe (loi du 11/06/2004). La convention votée en 1998 a été élargie six ans plus tard et prévoit en tout quatre postes conventionnés. - l’Église anglicane (loi du 11/06/2004); elle prévoit deux postes. Rémunérés par l’administration du Personnel de l’État, les ministres du Culte ont le statut d’employés privés, mais sont assimilés aux fonctionnaires de l’État quant au régime des traitements et des pensions. L’association Liberté de Conscience a calculé, à l’automne 2006, certains salaires mensuels de ministres des Cultes: celui de l’Archevêque avoisinait les 9.650 euros, ceux des curés-doyens régionaux s’établissaient, selon les points, entre 3.982 et 7.261 euros, et ceux des curés entre 2.904 et 5.420 euros. Le poste de Grand Rabbin étant classé au grade C7 (comme celui de directeur du séminaire), le salaire mensuel oscillait (toujours selon les points), entre 5.689 et 8.175 euros. || F. M.

122 PAPERJAM FÉVRIER 2007

La part du budget de l’État attribuée aux cultes par le biais des conventions a progressé de 4% entre 2006 et 2007. Le président du parti chrétien-social, François Biltgen, est, depuis 1999, ministre des Cultes. Pour cet homme engagé, le Luxembourg est un État «laïc, mais pas laïciste». Nuance. «La liberté des cultes est garantie, mais elle est assortie d’une interdiction de prosélytisme. Il existe au Luxembourg une séparation entre l’État et les Églises, mais il est prévu, comme cela se pratique dans bien d’autres pays, des modalités de coopération, inscrites dans la Constitution», souligne-t-il. «Nous considérons les communautés religieuses comme un facteur social, faisant partie du domaine public». Une position qui rejoint parfaitement celle du vicaire général de l’Archevêché, Mathias Schiltz (lire page 124). Pour bénéficier d’un conventionnement avec l’État luxembourgeois, le culte ‘candidat’ aux aides publiques doit satisfaire à quatre critères: être une religion mondiale, être reconnue par un autre État de l’Union européenne, respecter l’ordre public et démontrer son adaptation ainsi que des activités au sein de la société luxembourgeoise. Si les deux premiers critères sont facilement vérifiables, les deux

derniers semblent laisser, en revanche, une grande latitude au législateur.

Vers une convention avec l’Islam La signature d’une convention avec l’État – cinq sont actuellement en vigueur (voir cicontre) – offre plusieurs avantages: elle organise les rapports entre le culte et les autorités, permet l’octroi de la personnalité juridique et la prise en charge, par les deniers publics, du traitement des ministres des Cultes, dont le nombre est défini dans chaque convention. «La signature d’une convention n’est pas indispensable, souligne le ministre Biltgen. Toute communauté religieuse peut agir dans notre pays, dans le respect des lois, sans en avoir besoin». Le montant annuel des subventions allouées aux cultes figure dans le budget annuel de l’État, au chapitre ministère d’État. Pour 2007, l’enveloppe dégagée dans le cadre des conventions pèse 21,33 millions d’euros (en augmentation de 4% par rapport à 2006), dont 20,02

François Biltgen: «Il n’existe pas de danger de détournements des subsides versés».

Photo: David Laurent

Cinq conventions

21 millions pour les cultes


G R A N D A N G L E · ENQUÊTE

Apprécation de l'influence de l'Église sur la politique nationale au Grand-Duché de Luxembourg

5% 4% Sans réponse

Tout à fait positive Source: Les Valeurs au Luxembourg, 2002 éditions Saint-Paul

millions d’euros reviennent à la seule Église catholique. François Biltgen, tout comme le vicaire général, Mathias Schiltz, admet que l’Archevêché perçoit «la part du lion». «Toutes les demandes des cultes conventionnés ont été assouvies, et aucune demande d’augmentation du nombre de postes ne m’a été soumise», assure le ministre, pour lequel il n’existe donc aucune inégalité criarde entre les communautés. Un point de vue que ne partage pas l’association Liberté de Conscience, pour laquelle «les allocations pour les autres cultes, quoique non négligeables, constituent surtout une justification pour le maintien des cadeaux exagérés accordés au culte national». D’ici peu, l’Islam devrait se rajouter à la liste des bénéficiaires. Après de longues années de négociations, François Biltgen espère aboutir prochainement à la signature d’une convention avec la communauté musulmane, estimée à environ 9.000 personnes au Luxembourg. «La démarche qui me guide est semblable à celle de Nicolas Sarkozy: ’Regroupez-vous’», lance le ministre PCS qui se félicite de l’attitude modérée des musulmans du Luxembourg, notamment lors de la crise des caricatures du prophète Mohammed.

9% Ne sait pas

15% 33%

Tout à fait négative

Plutôt positive

34% Plutôt négative

Près de six habitants du Luxembourg sur dix estiment que l'Église a une influence sur la politique nationale du Grand-Duché. Parmi eux, 38% jugent cette influence positive, tandis que 49% la jugent négative.

«Pas de versements en blanc»

|| Frédérique Moser

Le budget alloué aux cultes en 2007 (en euros) 1 - Traitements des ministres des cultes dont: - Culte catholique - Culte protestant - Eglise protestante - Culte protestant - Eglise protestante réformée - Culte israélite - Culte orthodoxe - Culte anglican 2 - Séminaire du Luxembourg (bâtiments) 3 - Remboursement de frais d'alimentation et de reliure de la bibliothèque du séminaire 4 - Culte catholique: bourses d'études aux élèves du séminaire 5 - Subsides au culte catholique 6 - Subsides aux cultes protestants 7 - Subsides au culte israélite 8 - Subsides pour activités interconfessionnelles 9 - Bâtiments: exploitation et entretien

21.179.830 20.021.913 293.663 202.231 351.632 200.127 110.264 20.000

Total

21.336.596

6.250 2.480 41.150 43.853 24.500 16.240 2.293

Le culte catholique perçoit la part du lion: 95% de l'enveloppe budgétaire attribuée aux cinq cultes conventionnés lui revient.

PAPERJAM FÉVRIER 2007

123

Source: Budget de l'État 2007 - Section Cultes

«Les contacts n’ont jamais été rompus, même durant cette période. Pour l’heure, les discussions portent sur un certain nombre d’éléments qui méritent encore d’être précisés, notamment la formation des imams ainsi que les modalités selon lesquelles ils sont choisis par la communauté», indique le ministre. Les négociations, menées avec l'Assemblée des Musulmans du Luxembourg, se poursuivent donc… sans qu’elles ouvrent pour autant la voie à la construction d’une mosquée dans le pays. «Cela n’a rien à voir avec les conventions, qui n’ont pas pour objet de financer la construction de bâtiments. Un tel projet est évidemment possible, mais il devra être financé par les fidèles», précise le ministre. Pour François Biltgen, le système des conventions avec les cultes est un gage de transparence quant au bon usage de l’argent public. «Il n’existe pas de danger de détournement des subsides versés. Il ne s’agit pas d’argent versé en blanc aux églises, mais de versement de traitements et de subsides affectés à des dépenses spécifiques. Le paiement se fait sur présentation de pièces, ce qui confère une transparence parfaite au département des cultes», assure-t-il.


G R A N D A N G L E · ENQUÊTE

ARCHEVÊCHÉ DE LUXEMBOURG

«Non, l’Église n’est pas riche!» L’Église catholique du Luxembourg a toujours su rester discrète sur ses biens. Invitée à livrer ses comptes, elle dit amorcer, aujourd’hui, un premier pas. Mesuré. Mathias Schiltz, vicaire général de l’Archevêché de Luxembourg, est le bras droit du ‘patron’ de l’Église catholique du Luxembourg, l’Archevêque Fernand Franck. Il le supplée et le représente, le cas échéant. Il a aussi en charge l’administration, ainsi que les affaires économiques et financières de l’Archevêché. M. Schiltz, quel est le statut de l’Archevêché? «Il a été créé en 1870 par le Saint-Siège, qui n’avait consulté ni le Roi Grand-Duc, ni le gouvernement. Cela a évidemment pesé sur les relations et fait que l’État n’a reconnu l’Évêché que trois années plus tard, par une loi très succincte, sans l’octroi de la personnalité juridique. Ce qui nous a bien gênés, car nous n’avons pas pu constituer de patrimoine pendant cette période. On dit que l’Église de Luxembourg est riche, ce n’est pas vrai. Il fut impossible d’accumuler une fortune par donations, par legs, ou par des activités économiques pendant toute cette période, qui a duré jusqu’en 1981. Nous avons dû fonctionner avec des ersatz, par sociétés et associations interposées. De quels types de sociétés s’agit-il? «Essentiellement de sociétés par actions, qui ont été créées par des membres de l’Église. Le plus grand nombre a été créé entre les deux guerres, notamment la société Maria Rheinsheim qui est le principal support du patrimoine immobilier de l’Évêché. Cette situation a donc perduré pendant plus d’un siècle… «Jusqu’en 1981, avec l’adoption d’une loi, elle aussi très succincte, qui confère la personnalité juridique de droit public à l’Évêché. Ce dernier obtient alors des avantages fiscaux, avec l’application de taux de faveur de 6% (sur les libéralités, les legs, etc.), les mêmes que ceux appliqués aux fabriques d’Église, au consistoire, aux synagogues… Il s’agit alors d’une mesure unilatérale de l’État, qui devait reconnaître l’existence de l’Évêché avant de pouvoir conclure avec lui une 124 PAPERJAM FÉVRIER 2007

convention, comme cela était prévu par la Constitution. Mais nous nous en sommes contentés à cette époque… et ce, jusqu’à ladite convention, signée en 1997 et approuvée par la loi du 10 juillet 1998. Comment légitimez-vous cette dotation publique à l’Église, alors que la pratique religieuse relève de la sphère privée? «La pratique religieuse, tout en relevant d’un libre choix personnel, ne peut être cantonnée dans la seule sphère privée. En règle générale, les religions se pratiquent de façon communautaire. Il s’agit donc d’un phénomène social, d’une activité humaine collective qui répond à un besoin de bon nombre de citoyens et à laquelle on ne peut dénier une certaine utilité sociale. Or, l’État social soutient tout un nombre d’activités humaines, considérées d’utilité publique, qui ne sont pas bénéficiaires, ‘gagnantes’ au plan économique: certaines activités culturelles ne pourraient pas exister si l’État n’intervenait pas – pas de Philharmonie sans argent public ! – mais aussi tout le domaine des sports, par exemple. Nous pensons qu’il est normal que l’activité religieuse soit aussi – en partie – prise en charge par l’État. Quand on épluche le budget de l’État, on s’aperçoit que 95% de l’enveloppe «cultes» va à l’Archevêché, tandis que la part congrue est versée aux autres cultes. N’y a-t-il pas un équilibrage à faire? «Peut-être, mais cela dépend de l’importance numérique des différents cultes et du nombre subséquent de leurs ministres de culte. Les autres cultes se contentent en général de deux ou trois ministres, ce qui fait un total de plus ou moins 15 postes par rapport aux 254 postes que la convention attribue au culte catholique. La dotation se fait proportionnellement à ces chiffres. Les dotations publiques vous assurent-elles une aisance financière? «Non, certainement pas. En tout et pour tout, les dotations publiques s’élèvent à quelque

20 millions d’euros. Contrairement à ce que déclare une certaine presse, qui assure que tout cela permet à l’Évêque de constituer une ‘cagnotte’ bien remplie, je tiens à souligner que de tout cela, nous ne voyons pas un centime. C’est de l’argent versé directement aux personnes sous forme de traitement, par l’administration du Personnel de l’État, et nous ne pouvons rien prélever. Une seule dotation – le subside au culte catholique, 41.150 euros – concerne les frais de représentation de l’Archevêque et de l’Archevêché. Un volet budgétaire concerne les dotations spécifiques au séminaire. Quelles en sont les raisons? «Le séminaire a une personnalité juridique plus ancienne que l’Évêché. Le bâtiment appartient à l’État, mais il est mis gracieusement à la disposition du diocèse, en vertu d’une loi datant des années 1930. Quant à la bibliothèque, elle est ouverte au public, fait partie du réseau national des bibliothèques et possède un fonds historique très important, «Luxemburgensia», ce qui explique l’intervention financière de l’État. Les bourses concernent, quant à elles, la part des études que nos étudiants doivent faire à l’étranger. Cet argent ne provient pas directement des caisses de l’État, mais de fondations créées par des particuliers qui en ont confié la gestion à l’État. Les intérêts de ces fondations couvrent ces dotations. À côté des dotations publiques, quelles sont les autres ressources de l’Archevêché? «Le patrimoine immobilier de l’Archevêché comme tel se limite, terrains compris, à 616.147 euros, à valeur comptable. Il s’agit d’un terrain à Noertrange, de deux maisons situées à Howald et à Bonnevoie et d’un appartement au boulevard Prince Henri. La première maison est louée à des parents du donateur, l’autre maison et l’appartement sont occupés par nos services. Le matériel divers (voitures, mobilier de bureau…) représente quant à lui 51.196 euros, à valeur comptable.


G R A N D A N G L E · ENQUÊTE

Mais d’où proviennent vos recettes propres? «Elles proviennent essentiellement de Saint-Paul Luxembourg, l’éditeur du Wort. Mais ces trois dernières années, la société n’a pas versé de dividendes. Tous les déficits antérieurs n’ont pas encore été totalement apurés, ce qui fait que nous vivons actuellement sur des emprunts bancaires, en attendant le redémarrage des activités du groupe. L’encours des emprunts de l’Archevêché s’élève actuellement à quelque 3,2 millions d’euros. Qu’en est-il des dons et legs? «Le produit des quêtes – pour les missions et l’aide au développement – va directement aux fondations en charge de ces projets et ne revient pas à l’Archevêché. Ce dernier ne perçoit que le montant de deux collectes diocésaines, qui rapportent entre 25.000 et 30.000 euros par an. Quant aux legs en faveur de l’Archevêché, leur montant s’est élevé en 2005 à 467.211 euros. Si l’on parle de recettes, il faut également évoquer nos dépenses: la part principale concerne les charges salariales, pour une cinquantaine d’employés privés, non rémunérés par la Convention avec l’État. Cette masse salariale ‘pèse’ près de 2,2 millions d’euros par an. L’Église catholique de Luxembourg a également la main sur de nombreuses fondations, comme Caritas… «La Fondation Caritas, créée en 1931, est la cheville ouvrière de l’action sociale de l’Église. D’utilité publique, elle a pu accumuler un patrimoine par héritage et donations et cela a souvent permis de renflouer les caisses. D’importantes opérations immobilières se sont déroulées ces dernières années et tout son patrimoine immobilier est désormais regroupé rue Michel Welter.

Elle apparaît également dans la Fondation François-Elisabeth, qui gère l’hôpital du Kirchberg… «L’Archevêché figure dans le conseil d’administration, mais n’a pas mis un sou dans ce projet. Les fonds initiaux ont été apportés par les congrégations, qui ont des personnalités juridiques distinctes et bénéficient d’une large autonomie de gestion. Quel est le montant des subsides communaux versés à l’Église catholique à travers les fabriques d’Église? «Il est impossible, à l’heure actuelle, de connaître précisément ce chiffre. Il n’est pas centralisé par les services de l’État. Nous sommes en train de réaliser cette comptabilité afin de pouvoir opérer des contrôles, mais il s’agit d’un travail d’envergure, assez complexe. Nos seules estimations portent sur les capitaux

propres des fabriques d’Église, qui s’élèvent à quelque quatre millions d’euros. Les débats, souvent vifs, sur le patrimoine caché de l’Église, réel ou imaginaire, ne seraient-ils pas calmés par un réel effort de transparence, avec une publication de patrimoine? «Aujourd’hui, nous faisons un premier pas en ce sens. Il est vrai que dans le temps, nous avons toujours eu ce réflexe de nous cacher. C’est un peu l’attitude, typiquement luxembourgeoise, du prétendu riche, pauvre en fait, qui n’aime pas afficher la précarité de sa situation. Toujours est-il que l’Église ne peut désormais se refuser à tout engagement public. Il n’en est pas moins vrai que je ne suis pas seul maître du jeu, et que cette démarche relève de l’Archevêque et de ses conseils. De plus, nous manquons encore de moyens humains et matériels pour réaliser ce travail». || Frédérique Moser

Mathias Schiltz: «La part principale de notre actif est constituée de participations dans des sociétés par actions. Nos immobilisations financières se chiffrent ainsi à quelque 25,92 millions d’euros».

Photo: Étienne Delorme

En fait, la part principale de notre actif est constituée de participations dans des sociétés par actions: Saint-Paul Luxembourg – où l’Archevêché est actionnaire de référence – représente le plus gros paquet, avec 24,16 millions d’euros de titres de participation. L’Archevêché détient également des participations à hauteur de 1,73 million d’euros dans la société Maria Rheinsheim et de 31.225 euros dans une petite société à vocation immobilière, Lafayette. Nos immobilisations financières se chiffrent ainsi à quelque 25,92 millions d’euros.

PAPERJAM FÉVRIER 2007

125


BLOC NOTES · COMMUNICATIONS

DESIGN & COMMUNICATION AWARDS

TOUS EN SCENE! L’édition 2007 des Design & Communication Awards, organisée par Design Luxembourg et la MarkCom prend forme. Au terme de la période d’inscription, pas moins de 40 agences ont déposé leurs contributions, pour un total de 240 projets qui seront soumis à l’appréciation du jury. Par rapport à la précédente édition, ce nombre de projets est en léger recul (il y en avait eu 262), mais deux fois plus d’agences se sont inscrites. L’objectif des organisateurs d’ouvrir ces Awards au plus grand nombre possible semble donc avoir été atteint et l’on peut supposer que la différence observée dans le nombre de projets remis augure d’une qualité également en hausse. Verdict le 2 mars à la Philharmonie.

CODUR AGENCE Piranha et Petits Poissons Rouges LES SUPPORTS Magazines DIRECTEUR ARTISTIQUE Gérald Tabutieaux DIRECTEUR DE CRÉAION Jocelyn Van den Ende

THE TAPLOW GROUP AGENCE Kosmo SUPPORT Presse DIRECTEUR ARTISTIQUE Stéphane Gény ACCOUNT Karine Touati

LUXEXPO AGENCE Addedvalue SUPPORTS Presse, affiche, TV, radio ACCOUNT Arnaud Ghilain CREATIVE DIRECTOR Will Kreutz ART DIRECTOR Frantz d'Huart, Sumo

ROSPORT BLUE AGENCE Binsfeld Communication SUPPORT Affichage DIRECTION ARTISTIQUE Camilo Matiz ACCOUNT Claude Nesser, Vic Hengel

DEXIA BIL AGENCE Advantage Communication SUPPORT Presse et affichage ART DIRECTOR Samy Guenane COPY Valérie Murat GRAPHISTE Pietro Namèche ACCOUNT Véronique Lange

FORTIS ASSURANCES LUXEMBOURG AGENCE interne Fortis Assurances MEDIA Presse, abribus, internet CONCEPTION ET GRAPHISME Véronique Bouchat, Jérémie Monhonval PHOTO Studio Frank Weber

TELE2TANGO AGENCE Addedvalue SUPPORTS Presse, affiche ACCOUNT Arnaud Ghilain CREATIVE DIRECTOR Will Kreutz ART DIRECTOR Frantz d'Huart COPY Valérie Ghanimé

LEO AGENCE Binsfeld Communication SUPPORT Presse CONCEPT Éric Perot GRAPHIC DESIGN Antonella Veneziani DIRECTEUR DE CRÉATION Marc Binsfeld ACCOUNT Marc Haas

BANQUE CENTRALE DU LUXEMBOURG AGENCE Dété Publicité IMPRESSION MONTAGE D'CO SUPP. Bâche, catalogue, bornes interactives DIR. COM. Yannick Schumacker ACCOUNT Serge Becker CRÉATION Guy Martin

LUXEMBOURG 2007 / TRAFFO AGENCE Rose de claire, design SUPPORTS Presse, affiche CONCEPTION ET DESIGN Albert Seyser, Laurent Donge

FOYER AGENCE Binsfeld Communication SUPPORT Presse CONCEPT Frank Kaiser DIRECTION ARTISTIQUE Miriam Rosner ACCOUNT Claude Nesser, Vic Hengel

LIBO AGENCE Advantage Communication SUPP. Presse et affichage A. D. Samy Guenane COPY Valérie Murat GRAPH. Jean Sampaio, Ghislain Giraudet PHOTO Xavier Patris ACC. Bob Gillen

ACL AGENCE Guido & Glas SUPPORT Magazine VISUAL CONCEPT Antje Mädler

FORTIS BANQUE LUXEMBOURG AGENCE Fargo SUPPORT Presse ART DIRECTOR Dominique Henry, Jean-Philippe Janus GRAPHISTE Dominique Henry

126 PAPERJAM FÉVRIER 2007



BLOC NOTES · TECHNOLOGIES

IMPRIMANTES

TÉLÉPHONIE IP

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128 PAPERJAM FÉVRIER 2007

STOCKAGE

HITACHI DATA SYSTEMS lance une suite de solutions conçues pour résoudre les problèmes liés à l’explosion des besoins de stockage des PME. Cette suite couvre la protection des données, la consolidation du stockage et une gestion optimisée des environnements Microsoft Windows et SQL Server. Elle permet aux PME de simplifier le déploiement de leur infrastructure de stockage, de conserver intègres leurs données, de réduire les périodes d’arrêt des applications et d’assurer des procédures de sauvegarde fiables. www.hds.com/solutions TOSHIBA Information Systems Benelux lance un disque dur de 1,8 pouce avec une capacité de stockage de 100 giga. Ce disque utilise l’enregistrement magnétique perpendiculaire et un code de correction amélioré de fautes permettant d’atteindre la plus grande capacité de stockage sur un disque de 1,8 pouce: 240,8 méga au millimètre carré. www.computers.toshiba.be

IOMEGA Corporation améliore sa solution de stockage externe pour Apple Mac Mini en doublant la capacité de son Iomega MiniMax Desktop Hard Drive USB 2.0/ FireWire, qui passe ainsi de 250 Go à 500 Go. Empilable, le Iomega MiniMax offre un concentrateur USB 2.0 à trois ports, trois ports FireWire, l’interrupteur d’alimentation intelligent qui s’allume et s’éteint en tandem avec le Mac Mini et un système de refroidissement interactif, dont le thermostat régule automatiquement la vitesse du ventilateur. Prix: 249 euros TTC. www.iomega.com BROCADE Communications Systems et EMULEX Corporation proposent des solutions pour les nouveaux kits de connectivité InstaSan destinés aux systèmes de stockage en réseau Clariion AX150 d'EMC utilisés par les PME. Ces kits représentent des solutions de stockage plug-and-play économiques adaptées aux utilisateurs de réseaux de stockage débutants et de premier niveau. www.emcinsignia.com et www.emulex.com

ROUTEURS

LINKSYS annonce l'ajout de produits Wireless-N au sein de sa gamme Small Business Series: point d’accès Wireless-N (WAP4400N), routeur de sécurité Gigabit Wireless-N avec VPN (WRVS4400N) et adaptateur CardBus Wireless-N (WPC4400N). Ils reposent sur la certification provisoire 802.11n et permettent aux petites entreprises de partager des données, d’utiliser des applications, d’accéder à Internet et de téléphoner via Internet, le tout simultanément, dans un environnement sans fil et à des vitesses supérieures à Ethernet 10/100. Prix: 189 euros pour le WAP4400N, 129 euros pour la carte WPC4400N et 259 euros pour le router WRVS4400N. www.linksys.com

TOSHIBA Tec Europe présente la première imprimante réinscriptible. La B-SX8R est une solution tout-en-un qui permet d’imprimer, d’effacer puis de réimprimer à vitesse élevée (12 ppm). Chaque feuille réinscriptible peut être utilisée jusqu’à 500 fois. Cette conception innovante de papier réinscriptible utilise la chaleur pour former des images sur le papier. Ces images peuvent ensuite être effacées à plusieurs reprises en appliquant une température différente sur des feuilles de papier réinscriptible spécial. www.toshiba.be

TONERS

KONICA MINOLTA Printing Solutions Europe lance une génération améliorée de son toner innovant polymérisé Simitri HD. En utilisant moins de toner par copie, il permet de réduire les coûts d’impression et respecte mieux l’environnement. Les particules de pigmentation de ce nouveau toner étant plus soudées les unes aux autres, la réaction chimique est moins importante et les travaux résistent mieux à la décoloration par les UV. www.printer. konicaminolta.com


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130 PAPERJAM FÉVRIER 2007

D-LINK lance le DFL210, un puissant firewall pour les petites entreprises. Cette solution de sécurisation fiable et simple d’utilisation offre différentes fonctionnalités avancées de sécurisation. Le DFL-210 est idéal pour les entreprises comptant de 15 à 20 employés. Le firewall, adapté au filtrage VPN et contenu, dispose d’un port WAN, d’un port DMZ, de quatre ports LAN et d’une capacité de firewall de 80Mbps. Le système avancé de détection et de prévention des intrusions (IDS/IPS) intègre plus de 3.000 signatures pour les clients disposant d’une licence D-Link IPS. Prix conseillé: 399 euros HTVA. www.dlink.be SYMANTEC présente Norton Internet Security 2007, qui assure une protection maximale contre les vulnérabilités récemment découvertes dans le système d’exploitation Windows et d’autres applications courantes. Les virus, vers et pirates sont immédiatement bloqués, avant même d’atteindre le système. Ce pare-feu répond à l’une des plus grandes frustrations des utilisateurs: les alertes de pare-feu confuses. Prix conseillé: 78,99 euros. www.symantec.com

OLYMPUS présente le SP-510 UZ avec zoom 10x. 7,1 millions de pixels sont disponibles pour fournir des images nettes et riches en détail. Au coucher du soleil, la technologie BrightCapture délivre d’excellents résultats, grâce à une sensibilité pouvant atteindre jusqu’à 4000 ISO. Un seul jeu de piles AA permet jusqu’à 630 déclenchements. En mode 3,0 millions de pixels, une option spéciale Fine Zoom offre un grossissement impressionnant jusqu’à 15x, ce qui correspond à une longueur focale totale de 35-570mm (en 35mm). www.olympus.be

APPLE présente Apple TV, un moyen simple de diffuser sans fil, directement sur un téléviseur panoramique depuis un Mac ou un PC, le contenu d’une bibliothèque iTunes, notamment les films, les émissions de TV, la musique, les photos et les podcasts. La nouvelle interface d’Apple TV permet de parcourir et de visualiser rapidement la collection complète de médias numériques, et ce, de l’autre bout de la pièce, à l’aide de la télécommande Apple Remote. Apple TV, qui dispose d’un disque dur de 40 Go, se connecte sans problème à la quasi-totalité des téléviseurs panoramiques actuels. Prix: 299 euros TTC. ww.apple.com/ belgiumfrstore

ÉCRANS

WIRELESS

APPLE présente le nouvel AirPort Extreme, une solution de réseau sans fil offrant jusqu'à cinq fois les performances du précédent modèle et le double de la portée. AirPort Extreme facilite et accélére la diffusion en continu de contenus numériques ainsi que la transmission de fichiers volumineux. Cette borne d’accès offre des connexions pour mettre en réseau des ordinateurs, des imprimantes et un disque dur USB. Prix: 179 euros. www.apple.com/belgiumfrstore

VIEWSONIC étend sa gamme VG, avec des écrans LCD multimédia nouvelle génération. Destinée aux entreprises, cette nouvelle gamme de dix modèles, est disponible en 17, 19, 20 et 22 pouces et propose différents formats d’affichage: des écrans aux formats 4:3 et 5:4 mais aussi des écrans panoramiques 16:10. Ses temps de réponses sont 5 ms et 8 ms. www.viewsoniceurope.com

TOMTOM lance son kit émetteur FM, une station d’accueil fixée sous le pare-brise qui permet aux conducteurs d’utiliser la radio de leur véhicule pour écouter musique, instructions de guidage et appels mains libres, transmis sans fil depuis leur appareil TomTom. Comme une station de radio à courte portée, ce kit diffuse par ondes des instructions de navigation et de la musique à partir d’un appareil TomTom GO vers la radio du véhicule. Grâce à l’intégration totale du TomTom GO et de la stéréo de la voiture, la musique s’arrête lors de l’écoute des instructions de navigation et des appels téléphoniques. Prix: 49,95 euros. www.tomtom.com

BOURRAGE PAPIER Une petite erreur s’est glissée dans notre précédente édition: l’url du site Internet présentant les scanners Xerox est www.xerox-scanners.com, une adresse plus précise que www.xerox.be qui était mentionnée.


La couleur au prix du noir et blanc. Aujourd'hui, grâce à la technologie avancée embarquée dans les imprimantes et copieurs Ricoh, la couleur ne coûte pas plus cher que le noir et blanc. L'occasion de faire bien meilleure impression sans entamer ses budgets le moins du monde. Une information qui devrait piquer la curiosité de tous les patrons… avant que leurs secrétaires ne s'en chargent !

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La marque que les secrétaires veulent vraiment…


RESSOURCES HUMAINES · DROIT DES ENTREPRISES

Photo: Étienne Delorme

Nicolas Thieltgen, licencié en Droit de l’Université catholique de Louvain (UCL), est avocat à la Cour inscrit au Barreau de Luxembourg. Il est associé au sein de l’étude Brucher et Associés établie dans la capitale et qui est notamment active en matière de droit des sociétés, de droit bancaire et financier, de droit administratif et de contentieux en droit des affaires… «Être administrateur de société anonyme, ce n’est pas une fonction neutre ou anodine. Il faut être prudent et conscient de la responsabilité personnelle que l’on peut encourir».

Administrateur de S.A., un poste à responsabilité(s) Représentant et responsable En droit des sociétés luxembourgeois, une loi du 25 août 2006 a amené une série de nouveautés, en instituant la société européenne, la société anonyme à directoire et conseil de surveillance et la société anonyme unipersonnelle. «Cette loi a également introduit la notion de représentant permanent au sein du conseil d’administration. Cette personne physique est chargée d’exécuter la mission d’administrateur d’une personne morale nommée administrateur d’une S.A.», note Me Nicolas Thieltgen, avocat à la Cour. «Ce représentant permanent encourt la même responsabilité civile que s’il était administrateur lui-même». Et il est personne de référence en territoire luxembourgeois.

132 PAPERJAM FÉVRIER 2007

Ce n’est pas parce qu’une société est «anonyme» que ses administrateurs ne peuvent pas être personnellement responsables. Il peut ainsi y avoir une responsabilité civile pour faute commise dans la gestion de la société. «Prendre à la légère des décisions qui engagent la société de manière importante ou laisser la société continuer une activité déficitaire au-delà du raisonnable, c’est risquer de voir cette société se retourner contre le ou les administrateurs en cas de dommage», souligne Me Nicolas Thieltgen, avocat au Barreau de Luxembourg. En cas de violation de la loi sur les sociétés commerciales ou des statuts, la responsabilité des administrateurs est aggravée et devient solidaire. «Les tiers peuvent alors agir, dans des cas comme la non-convocation d’assemblée générale, l’absence de bilans… Les administrations sont de plus en plus attentives et ce sont souvent elles qui réagissent en premier». Les administrateurs encourent également dans certains cas une responsabilité pénale. «Les personnes morales ne sont pas pénalement responsables en droit luxembourgeois. Mais il peut y avoir une responsabilité dans le chef des dirigeants de la société, et donc parfois des administrateurs, selon les cas». La loi prévoit également une responsabilité civile spéciale pour les administrateurs dans certaines hypothèses plus particulières, comme les augmentations de capital ou la faillite de la

société. «Il peut y avoir une responsabilité des administrateurs pour la libération effective d’une partie du capital. Ainsi, en cas d’augmentation de ce capital, le conseil d’administration en fonction a la même responsabilité que les fondateurs lors de la constitution de la société». Une affaire, dont seul le premier volet a été tranché par les juridictions luxembourgeoises, a ainsi mis en lumière un cas d’augmentation de capital, pour laquelle les fonds, garantis par une institution bancaire, n’avaient fait que transiter sur le compte de la société. À la faillite, le curateur a entamé une action contre les administrateurs et a obtenu gain de cause. Il n’est donc pas inutile, avant de devenir administrateur de société anonyme, de réfléchir et de se renseigner auprès d’un juriste. «En cours de mandat, la prudence s’impose. On doit avoir des documents susceptibles, en cas de litige ultérieur, de prouver sa diligence. Pour la responsabilité relative à la gestion de la société, il faut d’ailleurs veiller à obtenir la décharge des administrateurs lors de l’AG annuelle». Par contre, quitter le navire en cas de gros temps ne prémunit pas de la douche froide. «La démission ne met pas fin à la responsabilité pour les actes accomplis durant le mandat d’administrateur…». S’assurer personnellement n’est pas un luxe dans ce contexte. Il est bon de rappeler, parfois, qu’un poste à responsabilités n’est pas… qu’un poste. || Alain Ducat


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DOSSIER · DÉVELOPPEMENT DURABLE

Tom Theves (Ministère de l’Économie) Marc Lemmer et Jacques Eischen (Luxcontrol)

Frederik Demecheleer et Pol Goetzinger (Sustain) Ian Cresswell (Luxinnovation)

DÉVELOPPEMENT DURABLE ET ÉCONOMIE

LA QUADRATURE DU CERCLE? Les impératifs économiques ne sont pas toujours compatibles avec les ambitions durables. De l’art de concilier l’inconciliable…

134 PAPERJAM FÉVRIER 2007

Il faut dire que l’équation à résoudre n’est pas simple. D’un côté, la nécessité de maintenir un certain développement économique, en vue, notamment, de soutenir le filet social existant; de l’autre, les exigences en matière environnementale. Une version contemporaine de la quadrature du cercle, en quelque sorte.

Neuf axes d’action Au Luxembourg, le premier «Plan national pour un développement durable» (PNDD) a été établi en 1999, pour une durée de cinq années. Quelques contraintes administratives et l’organisation de la présidence du Conseil de l’UE, en 2005, ont fait que le rapport «bilan» de ce premier plan national n’a été adopté qu’il y a deux mois par le conseil de gouvernement. Le gros de ce rapport a consisté à passer en revue toutes les actions prévues dans ce PNDD et juger si les objectifs ont été atteints. «Nous avons estimé que ce rapport restait un peu stérile et ne constituait pas une base pour savoir si l’on était sur la bonne voie ou non, commente Tom Theves, conseiller de gouvernement 1ère classe au ministère de l’Économie, en charge du volet développement durable. Il a été établi que nous avons atteint environ 73% des objectifs mais nous avons également esquissé les principaux problèmes devant trouver écho pour le deuxième PNDD».

Photos: Blitz

L’expression est sur toutes les lèvres et commence à envahir le champ médiatique, qu’il soit marketing, commercial ou informatif. Certains en font sans le savoir quand d’autres croient en faire sans vraiment y parvenir… Le moins que l’on puisse dire est qu’il est difficile, aujourd’hui, d’échapper au concept de développement durable. Simple effet de mode ou prémisses d’une réelle prise de conscience collective, qui va bien au-delà d’une simple considération sémantique? S’il est un fait qu’il est très politiquement correct de parler «développement durable» ou, mieux encore, d’agir de la sorte, les enjeux qui lui sont liés en font assurément un réel défi à relever autant pour la génération actuelle que celles qui lui succèderont. «Il faudra un peu de courage pour que le développement durable soit un succès durable et qu'on ne puisse pas nous dire un jour que nous n'avons fait que défendre la thèse du 'not in our generation'», expliquait Jeannot Krecké, le ministre de l’Économie, en clôture de son discours d’ouverture du séminaire sur le développement durable organisé, à la mi-décembre, par son propre ministère. Beaucoup d’inscrits à cette manifestation, mais beaucoup moins de participants réellement présents à l’Abbaye de Neumünster, ce que n’a pas manqué de regretter M. Krecké, constatant que ce concept n'était pas encore vraiment ancré dans les mentalités.



FOAMGLAS

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Un isolant thermique conforme aux exigences Haute Qualité Environnementale. La conception de la construction durable avec FOAMGLAS® met l’accent sur une efficience énergétique pour toutes les parois du bâtiment et maîtrise les impacts environnementaux à tous les stades. Stade n° 1

MATIÈRES PREMIÈRES - UTILISATION DE VERRE RECYCLÉ

D’importantes quantités de verre recyclé (actuellement 66%) sont incorporées dans la fabrication, contribuant ainsi à la réduction des déchets et à la préservation de notre environnement. Ce verre recyclé provient entre autre du recyclage des pare-brises de voitures.

La maîtrise des impacts environnementaux Stade n° 3

UTILISATION DU FOAMGLAS® - SANS DANGER POUR LA SANTÉ

Le FOAMGLAS® n’est pas nuisible pour la santé ou l’environnement. C’est un produit inorganique, moussé sans CFC, HCFC, HFA ni pentane. Il est totalement incombustible et ne contient pas de produits ignifuges tel que le brome, ni des fibres susceptibles d’être cancérigènes, ne dégage aucune substance toxique ou mutagène. Il n’entraîne pas de pollution de la terre ni des eaux fluviales. SELON DIFFÉRENTS INSTITUTS EUROPÉENS , LE FOAMGLAS® EST RECOMMANDABLE SANS RÉSERVE. Des organismes officiels attestent que le matériau d’isolation FOAMGLAS® est écologique à tous les stades de son existence. - UNE LONGÉVITÉ EXCEPTIONNELLE : UNE ISOLATION CONSTANTE POUR LA VIE DU BÂTIMENT

Stade n° 2

PRODUCTION DU FOAMGLAS DANS LE RESPECT DE L’ENVIRONNEMENT ®

- PRODUCTION NON POLLUANTE

Les lignes de production ultramodernes dans différents pays européens satisfont aux normes. - RECYCLAGE DES DÉCHETS DE PRODUCTION

Les déchets de production dus aux découpes sont réintroduits dans le processus de fabrication et certains quotas utilisés pour la fabrication de briques. - CONSOMMATION D’ÉNERGIE RÉDUITE

A l’issue de la première année d’utilisation sur chantier, l’isolation FOAMGLAS® permet d’économiser quelques 3 fois l’énergie nécessaire à sa fabrication. A noter que l’énergie requise pour la fabrication a été réduite de 50%.

Il ressort des expertises effectuées par les organismes officiels qu’une durée de vie de 40 ans et plus (4 fois la décennale) est tout à fait normale pour une toiture compacte FOAMGLAS®. Mêmes performances pour toutes les parois du bâtiment. Le pouvoir isolant reste inchangé et les économies d’énergie sont permanentes. En éco-construction et la construction de maisons à basse énergie FOAMGLAS® s’est taillé une réputation. - UNE TRÈS IMPORTANTE RÉDUCTION DE DÉCHETS GRÂCE AU CONCEPT DE CONSTRUCTION DURABLE

La longévité ou le concept de construction durable est un paramètre important dans l’évaluation écologique d’un produit. Éviter les déchets, c’est protéger l’environnement ! C’est à la fois économique et écologique. N’achetez votre isolant qu’une seule fois et optez pour un des systèmes les moins chers du marché !

Stade n° 4

RECYCLAGE - RECYCLAGE DU FOAMGLAS® PAR LA RÉAFFECTATION

Après qu’il ait rempli son rôle d’isolant thermique pendant plusieurs générations, voire à la fin de vie du bâtiment, FOAMGLAS® se prête à un réemploi écologiquement utile : - Réemploi en fonds de route et aménagements paysagés - Réemploi comme isolant thermique en vrac - Fabrication de briques ou utilisation comme sable d’assise. - RECYCLAGE DU BITUME

Le bitume constitue un matériau d’étanchéité actuel, particulièrement adapté dans la construction écologique d’aujourd’hui. Il n’est pas cancérigène. Sa production, son traitement et son recyclage ne posent pas de problème et n’entraînent qu’une consommation d’énergie minimale. Le bitume, après une utilisation très longue, est un matériau qui se recycle, se met sans danger en décharge ou peut être valorisé dans une usine d’incinération d’ordures ménagères sans dégagement de produits dangereux. Pour ce qui est du recyclage du FOAMGLAS® enrobé de bitume, FOAMGLAS® est apte au dépôt en décharge de matières inertes. Quant aux autres adhésifs utilisés dans la mise en œuvre du FOAMGLAS®, ils sont à base minérale et présentent également un profil écologique favorable.


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DOSSIER · DÉVELOPPEMENT DURABLE

DES INDICATEURS À SUIVRE 5,0% 4,5% 3,5% 3,0% 2,5% 2,0% 1,5% 1,0% 0,5% 0,0%

1990 - 2005

«Ce qui ne se mesure pas ne s’améliore pas», rappelle Frederik Demecheleer (Sustain). C’est aussi dans une volonté de mieux jauger les évolutions en matière de développement durable qu’un certain nombre d’indicateurs ont été mis en place. 27, au total, équitablement répartis entre les trois piliers économique, social et environnemental. «Ces indicateurs doivent être vus comme une liste ouverte qui permet de poser les premiers jalons et de provoquer un large débat avec les milieux intéressés. (…) Ce n’est qu’à l’aide d’indicateurs robustes et acceptés par tous (…) que les politiques les plus adaptées pourront être imaginées et que la mise en oeuvre d’un véritable développement durable pourra, dès lors, être garantie», expliquaient le ministre de l’Environnement Charles Goerens et son secrétaire d’État Eugène Berger au moment de la présentation de ces indicateurs, en 2002. Au chapitre économique figurent, donc, le PIB (en termes réels), le poids des investissements, la structure de l’économie au travers du poids des diverses branches dans la valeur ajoutée brute, le niveau de la dette publique, le taux d’inflation (voir illustration ci-dessus), l’intensité énergétique, la part de la production nationale dans la consommation finale d’électricité du réseau public, les transports terrestres via la répartition modale du trafic passagers et l’évolution du revenu agricole. || J.-M. G.

138 PAPERJAM FÉVRIER 2007

Neuf domaines spécifiques ont été identifiés pour envisager des actions concrètes: économie compétitive; emploi pour les résidents; valorisation du capital humain; régime de pension soutenable; les finances publiques; les transports publics; le protocole de Kyoto; la dégradation des ressources naturelles et l’équilibre de l’organisation spatiale. «Il faudra aussi y ajouter la santé publique et un volet plus international», estime M. Theves. La traduction, dans les textes, est attendue pour la fin de ce mois de janvier et le nouveau Conseil supérieur pour un développement durable, institué le 13 septembre dernier, aura en charge, entre autres, l’animation de ce plan. Présidé par Raymond Weber (l’ancien directeur de Lux-Development), il est composé de quinze membres représentatifs de différents secteurs d’activités. On y retrouve, notamment, Erny Lamborelle (président de la CLC et membre fondateur de l’asbl Ecotrel, créée pour aider ses membres à endosser leurs obligations légales en matière de recyclage et de valorisation d’équipements électriques et électroniques. Elle regroupe près de 400 sociétés, soit plus de 90% des importations de tels équipements dans le pays), Jean-Claude Reding (président de l’OGB-L et de la CEPL), Gaston Reinesch (ministère des Finances/SNCI) ou encore René Winkin (Fedil). C’est, cependant, le ministère de l’Environnement à qui devrait être confiée la coordination générale de ce nouveau PNDD. À charge pour lui de fluidifier les liens pouvant exister entre les trois piliers du développement durable: l’économie, l’environnement et le social (qui constituent les trois thèmes développés dans les pages qui suivent). «L’essentiel est de bien montrer l’implication des uns sur les autres, confirme M. Theves. Si pour des raisons de financement de la sécurité sociale, il est nécessaire de maintenir 4% de croissance économique, cela va évidemment générer un nombre important d’emplois nouveaux, à l’origine d’un afflux de nouveaux frontaliers et encore plus de véhicules sur nos routes. Tout se tient et faire ressortir ces différentes interactions serait déjà reconnaître une partie du problème». Pour ce qui est du volet économique, Tom Theves voit dans la stabilité du pays l’un des premiers éléments de «durabilité», sur fond de diversification. «Cette diversification économique

est évidemment un des aspects du développement dans le sens où il faut essayer d’œuvrer au sein d’une économie suffisamment diversifiée et non pas vulnérable par rapport à un seul secteur». Reste qu’une bonne perception de la notion même de développement durable est, à la base, un préalable à toute action digne de ce nom. Perception pratique, d’une part, mais aussi géographique. «La définition n’est certainement pas la même que l’on se place au niveau de la planète ou d’une nation, estime Marc Lemmer, directeur business development chez Luxcontrol. Il y a du pragmatisme qui entre en ligne de compte et chacun a ses propres objectifs. Imaginer s’appuyer sur un minimum de valeurs autour desquelles le monde entier peut s’accorder est et restera une utopie. Mais cela ne veut pas dire qu’à une échelle plus réduite, d’un pays ou d’une entreprise, on ne peut pas trouver des engagements communs qui peuvent être intégrés dans un tel processus de développement durable».

Économie et éthique Dans «développement durable», il y a la notion de développement, évidemment, qui est à la base de n’importe quelle société capitaliste depuis plus de deux siècles. La durabilité, elle, peut s’envisager selon deux axes. Celui de la stabilité structurelle, évoqué précédemment par Tom Theves et qui implique une analyse en profondeur des forces et des faiblesses de l’économie; et celui de l’éthique, qui dépasse le simple cadre économique. «Au cours de ce dernier siècle, nous avons fait face à un développement économique qui a tourné autour de valeurs éthiques communes, comme la solidarité, l’État providence, rappelle Jacques Eischen, administrateur délégué de Luxcontrol. Ce ne sont pas des valeurs économiques, même s’il y a des retombées… Il y a eu, en Europe, des choix de société qui ont été faits et qui ne sont pas nécessairement les mêmes qu’aux États-Unis, ce qui ne veut pas nécessairement dire qu’il y en ait un plus mauvais qu’un autre». Reste que, trop souvent, chacun se confine à faire du développement durable dans son coin, selon ses propres compétences et préoccupations. Respect et protection de l’environnement pour les uns, équité sociale pour les autres. «Avoir une vision commune permanente sur les trois



DOSSIER · DÉVELOPPEMENT DURABLE

L’EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE SELON LUXINNOVATION Le développement durable fait déjà partie des domaines de réflexion et d’action de l’agence nationale pour l’innovation et la recherche Luxinnovation. En fait «C’est dans le contexte des grappes technologiques que nous abordons cette notion, actuellement via le cluster SurfMat», précise Ian Cresswell, conseiller à Luxinnovation. La démarche, initiée par les entreprises actives dans le domaine des traitements de surface et des nouveaux matériaux, vise notamment les applications en matière d’«Energy-efficient construction». Plusieurs entreprises y consacrent du temps et des moyens, en collaboration avec l’Université du Luxembourg et les centres de recherche publics. «L’idée est de parvenir à développer des matériaux affichant une meilleure performance énergétique et calorifique», précise M. Cresswell. Dans ce concept de cluster, Luxinnovation joue le rôle d’animateur, voire de catalyseur, en essayant de dégager des synergies entre les différents membres de la grappe qui, au départ, ne se connaissent pas forcément. 1+1=3: telle est l’équation la plus souvent recherchée. Autre constat établi par Luxinnovation: l’idée de développement durable n’est pas l’apanage des «grands». «Il y a des start-up qui agissent dans ce cadre-là: des entreprises qui comprennent mieux les problématiques futures qui nous attendent et qui veulent faire quelque chose dès maintenant». Les éco-technologies figurent également au rang des réflexions avancées. Les idées et les initiatives ne manquent pas, le sujet prend de plus en plus d’importance et atteindra bientôt une masse critique suffisante pour justifier la mise en place d’un autre cluster spécifique. «C’est une démarche progressive. Développement durable, oui, mais nous cherchons aussi et surtout un succès durable pour les participants de la future grappe», prévient M. Cresswell. Du reste, Luxinnovation va prochainement mettre en ligne le portail luxembourgeois des clusters (www.clusters.lu). || J.-M. G.

axes est plus rare. Mais c’est peut-être lié aussi à la réalité du terrain», concède M. Lemmer. C’est pourtant cette réalité globale qu’une structure comme Sustain essaie de promouvoir, tant auprès des entreprises que des organismes publics. Identifier, concevoir, mettre en œuvre et promouvoir des concepts transversaux du développement durable dans la gestion de ces organisations: tel est son credo, l’objectif ultime étant d’assurer la performance durable des acteurs publics et privés de la Grande-région. La plate-forme se veut ouverte à tous les acteurs plaidant pour cette transversalité et considérant le développement durable comme étant un concept holistique: un tout indivisible, qu’il n’est pas possible de définir par ses différents éléments constitutifs pris séparément. Dès que l’on travaille sur l’un des trois piliers, les deux autres sont nécessairement affectés. «Tous les partenaires se sont rendu compte qu’il fallait changer les choses, mais il manquait ce forum régulier et ce point de ralliement qui a été concrétisé avec Sustain, explique Pol Goetzinger, associé fondateur de cette structure. À charge pour tous, désormais, de démontrer par des actes concrets et volontaristes que la vision d’un développement durable économique peut servir à alimenter le système social et contribuer à mieux préserver les ressources naturelles. Le but n’est pas d’aller à la rencontre d’un directeur général et de lui dire ‘Voulez-vous faire du développement durable?’, mais de proposer des méthodologies et outils concrets permettant de le convaincre, de façon pragmatique, de la vraie valeur ajoutée d’un engagement durable».

Question de mentalité Lors de la campagne électorale de 1994, des premières – mais timides – intentions avaient placé le développement durable comme un des grands thèmes d’avenir. Sans doute était-ce un peu prématuré, la sauce n’ayant alors pas réellement pris. Il était alors surtout question d’écologie et d’environnement. Depuis, les choses ont évolué, mais le pilier écologique reste de toute façon le plus présent. «Le volet économique est sans doute beaucoup moins visible, remarque Frederik Demecheleer, chargé de projet chez Sustain, car l’implication des aspects social et environnemental est plus rapide et immédiate. Une entreprise veut faire un espace vert, on y voit tout de

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suite les côtés environnement et bien-être. C’est moins évident avec le pilier économique, qu’il faut considérer à long terme. Le retour sur les investissements dans un bâtiment passif ne doit pas être attendu avant 15 ou 20 ans». Un constat complété par Jacques Eischen (Luxcontrol): «Personne ne veut dépenser de l’argent s’il n’y a pas un retour prévisible. Il est rare que l’on retrouve ce facteur d’altruisme chez les entrepreneurs. Bien souvent, ce qui guide une décision prise par une société, ce sont toujours des contraintes, qu’elles soient économiques, légales, organisationnelles». Tout est aussi, donc, une question de mentalité. D’un côté, le développement durable est de plus en plus présent dans les débats, qu’ils soient politiques ou dans la rue. Mais de l’autre, en dépit de certaines actions – notamment des grandes surfaces – l’utilisation des emballages à usage unique, par exemple, continue d’augmenter en Europe, en dépit des législations. «Même en Allemagne où il existe une telle réglementation, on a noté une croissance des emballages pour boissons», constate Tom Theves. Faudra-t-il attendre une ou plusieurs générations pour que l’effort d’aujourd’hui devienne un simple réflexe inné? Et qui, actuellement, doit être le moteur de cette prise de conscience? Il y a, bien sûr, la loi qui évolue, obligeant à prendre des mesures pour la respecter. Il y a aussi le ministère de l’Environnement et, parallèlement, le Conseil supérieur pour un développement durable, qui ont en charge la mise en œuvre du deuxième PNDD. Mais d’autres ministères ont également leur mot à dire: ne faudraitil pas, dès lors, se pencher sur la création d’un vrai ministère du développement durable? Quid des autres parties concernées? Doiventelles s’en laver les mains et se contenter de ce qui peut être fait en haut lieu? «Chacune des rencontres que nous concrétisons au niveau de la plate-forme Sustain constitue un moteur pour avancer», reconnaît, ainsi, Pol Goetzinger, qui préfère appuyer des démarches volontaires proactives plutôt que de simples réactions aux exigences réglementaires. «Il faut créer une logique d’engagement de la part des sociétés qui cherchent à se démarquer de la concurrence, à créer un différentiel de reconnaissance afin de mieux positionner leurs produits ou leurs services dans une logique de performance durable». || Jean-Michel Gaudron



DOSSIER · DÉVELOPPEMENT DURABLE

Laurent Rouach (Progena)

Claude Origer (Ministère de l’Environnement) Ernest Boever (Valorlux)

DÉVELOPPEMENT DURABLE ET ENVIRONNEMENT

ALLIER EFFICACITÉ ET IMAGE DE MARQUE La vision globale est bien plus qu’un effet de mode, c’est un mode de pensée qui produit des effets mesurables.

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pas eu de suite. Le plan de 99 avait privilégié un renforcement du pilier environnemental, mais sa mise en œuvre manquait alors d’un cadre institutionnel et d’une gouvernance adéquate. Deux lacunes comblées par la loi du 25 juin 2004 relative à la coordination de la politique nationale de développement durable. Un nouveau plan national doit être finalisé pour début 2008 et une douzaine de priorités assez vastes ont été proposées par la commission interdépartementale du développement durable. Mais, grande question: les entreprises semblent-elles impliquées dans le processus? «Je dirais oui, analyse M. Origer. Il y a des démarches volontaristes et des initiatives à souligner. On peut citer la Charte de l’UEL sur le développement durable, des symposiums, la signature d’une ‘Charte d’entreprises pour la responsabilité sociale et le développement durable’ (lire par ailleurs, page 148, ndlr.), le projet de la CLC visant à mettre en place un mouvement national de l’Entrepreneuriat socialement responsable (voir aussi page 158, ndlr.) ou encore la SuperDreckskëscht fir Betriber».

L’argument d’une chaîne vertueuse Le minimum, sous la contrainte? «Il faut rester lucide: les efforts de la grande majorité des entreprises se concentrent sur le respect de la réglementation en vigueur. Cela constitue tout de même un acquis

Photos: Blitz

À l’occasion du récent séminaire organisé par le ministère de l’Économie sur la responsabilité des entreprises vis-à-vis du développement durable, le ministre de l’Environnement, Lucien Lux, avait préparé un discours musclé. Ses obligations l’ont empêché de le prononcer devant les participants à ce séminaire, ce qui n’a, en rien, allégé la teneur des propos. «Malgré une prospérité économique, malgré des ressources humaines existantes et la capacité de produire de la plus-value, nous ne sommes pas capables de faire face à ces échecs constatés ou à venir, écrivait-il. Nous restons cramponnés à des politiques unilatérales et il n’y a que le court terme qui nous intéresse! Le développement durable – ligne directrice du programme de ce gouvernement – est une stratégie de modernisation et le refus du structuralisme conservateur. Le développement durable est un défi fondamental pour l’économie, l’environnement et le social. Il s’agit d’acquérir une vue globale qui refuse la traditionnelle opposition entre écologie et économie. Il s’agit de prendre en compte les défis concrets». En écho, au ministère de l’Environnement, Claude Origer, conseiller de direction en charge du Plan national pour un développement durable, tente d’en dresser un bilan. «Pour un véritable bilan, il faudrait pouvoir distinguer l’évolution ‘naturelle’ de l’évolution induite par les politiques. Néanmoins, nous pouvons dire que le premier plan de 1999 n’est pas resté lettre morte». Les chiffres sont précis: 152 mesures y étaient proposées: 37% ont été exécutés, 41% sont en phase de préparation et seulement 22% n’ont



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MANAGEMENT ENVIRONNEMENTAL: LA CERTIFICATION PROGRESSE La certification selon ISO 14001 atteste qu'une entreprise a mis en place un système de management environnemental (SME). Le Mouvement luxembourgeois pour la Qualité (MLQ) recense actuellement une petite quarantaine d’entreprises ayant franchi le cap. Est-ce beaucoup ou peu, à l’aune d’une économie luxembourgeoise truffée de PME? On retrouve dans la liste une brochette de ténors, avec un groupe Arcelor quasi omniprésent, ainsi que des grosses entreprises aux origines étrangères, voire multinationales (Delphi, Guardian, Goodyear, Saint-Gobain, DHL…). Mais des entreprises typiquement made in Luxembourg sont également dans les rangs, comme l’Imprimerie Victor Buck ou les Caves Bernard Massard. Les conclusions ne pourraient donc être que hâtives. C’est d’autant plus vrai qu’une série d’entreprises sont en phase de mutation. Le prochain comité d’accréditation de l'Office luxembourgeois d'Accréditation et de Surveillance (OLAS), organe de référence qui audite et certifie selon les critères européens, aura lieu le 29 janvier... Un exemple concret d’entreprise citoyenne, certifiée? La S.à r.l. Jacques Streff, basée à Differdange, maison familiale fondée en 1934, est spécialisée dans le montage de structures métalliques. Ce n’est pas son créneau d’origine, mais elle a voulu se positionner, en protégeant l'environnement, social et écologique. L’entreprise a par exemple construit un bassin souterrain pour récupérer l’eau non potable. Et l’eau de pluie est utilisée pour laver grues et véhicules. L'entreprise stocke aussi les bouteilles de gaz à l'extérieur du bâtiment pour éviter tout problème d'explosion ou d'intoxication. Une succession de détails qui, au bout de la chaîne, comptent et servent l’intérêt général. Cela pourrait correspondre à l’une des multiples facettes et définitions du développement durable… || A. D.

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véritable», estime M. Origer. Pour inciter une entreprise à mener une gestion durable et efficace de l’énergie et des déchets, il faut sans doute axer l’argumentaire sur l’opportunité économique, la réduction des coûts. «Pourquoi la SuperDrecksKëscht connaît-elle un tel succès avec 2.000 entreprises qui y participent et 800 labelisées? Son fonctionnement est pragmatique, pratique, faisable et il induit, in fine, une meilleure gestion des déchets au niveau de l’entreprise. D’où une réduction des coûts». Ainsi peut-on penser que, au-delà de la sensibilisation et de la démarche citoyenne, il y a moyen de faire levier sur les modes de consommation dans l'entreprise et le choix de ses fournisseurs, si possible locaux. Claude Origer est de cet avis: «Je pense que les entreprises ont aujourd’hui plusieurs raisons de ‘faire de l’environnement’. On a vu qu’il y a les prescriptions légales et aussi l’opportunité économique. On peut y ajouter, et c’est important, les choix du consommateur, l’image de marque de l’entreprise et aussi, fondamentalement, la conscience et la responsabilité environnementale des dirigeants d’entreprises». Quand toutes les planètes s’alignent, tout devient alors limpide. «Nous sommes très fiers d’apporter une valeur à tous les niveaux de ce cercle vertueux qu’est le développement durable», sourit, ainsi, Ernest Boever, directeur de Valorlux. Et c’est vrai que cette asbl, née en 1995 d’une initiative du secteur privé, pour endosser, en quelque sorte, les responsabilités des entreprises en matière de gestion des emballages, agit sur les trois piliers en affichant ses bons résultats. «Valorlux est née d’une contrainte, analyse Ernest Boever, une directive européenne, transposée au Luxembourg en 1998, imposant d’atteindre un taux de valorisation des emballages de 55% pour juin 2001». La contrainte s’est muée en enthousiasme, les résultats aidant. En 2001, la valorisation atteignait déjà 60%. Elle est, aujourd’hui, de quelque 70%, en avance sur la directive qui préconise 65% pour fin 2008. Valorlux n’a pas, pour autant, inventé la pierre philosophale. «Nous avons soutenu ce qui existait et fonctionnait bien dans certaines communes, encouragé les parcs à recyclage, développé le système là où il y avait des lacunes, en mettant par exemple en place le concept des sacs bleus». Et l’asbl responsabilise, le plus en amont possible,

la filière productrice. Le millier de membres lié à Valorlux déclare son tonnage d’emballages mis sur le marché, que l’on compare avec l’efficacité du recyclage possible. Plus on est producteurs de déchets non valorisés, plus la contribution budgétaire s’élève. Quand on sait que, en 2005, 55.000 tonnes d’emballages ont touché le sol luxembourgeois, on mesure l’intérêt de réfléchir à la source. Pour proposer des matériaux d’emballages recyclables, Valorlux a, en aval, toute une filière de fabrication de nouveaux produits (bouteilles, pulls, etc.) et recherche à ramener l’emballage à «si peu que possible mais autant que nécessaire». Au final, le bénéfice est concret, prouvé. Une soixantaine d’emplois directs ont été créés dans les activités de collectes et de tri et Valorlux poursuit la sensibilisation, notamment via des projets dans les écoles. «Nous avons obtenu, dans des lycées, une meilleure qualité de tri à la source que dans les ménages!», se réjouit M.Boever. Quant au pilier économique, il est aussi bien soutenu. «Et c’est important. Nous le disons, nous le martelons, nous assurons feedback et suivi. On répond aux obligations au moindre coût et, mieux, on économise des moyens financiers en épargnant des ressources. C’est une approche pragmatique, via une solution collective, plus économique. Nous fonctionnons dans l’intérêt général et dans celui de nos affiliés du secteur privé. Nous ne sommes pas une société de capitaux dont l’objectif est le profit. Mais nous apportons des bénéfices néanmoins, des économies d’échelle aujourd’hui, des dividendes immatériels pour un futur préservé».

La valeur ajoutée qui brave les années «C’est un peu comme la devise d’Apple: `Think Local, Act Global´», glisse Laurent Rouach, administrateur délégué de Progena, un bureau agréé par le ministère de l’Environnement en matière de gestion de déchets, d’énergie et de réception environnementale. Avec un peu plus de 60 ingénieurs-conseils, la société, établie à Windhof, s’inscrit clairement dans une démarche proactive. «L’écologie n’est pas une


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DOSSIER · DÉVELOPPEMENT DURABLE

PLUS QUE DES INDICATEURS, DES INDICES 3,0%

2,5%

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1990 - 2005

Pas de politique de développement durable sans évaluation quasi permanente. Les IDD, indicateurs de développement durable, sont là pour servir de mètre étalon, en permanence. Pour le volet environnemental, ils concernent le degré de pollution des cours d’eau, les émissions des six principaux gaz à effet de serre et des deux des principales substances responsables de la formation d’ozone dans les basses couches atmosphériques, l’utilisation des sols, les surfaces agricoles vouées à l’agriculture biologique (voir illustration), les surfaces agricoles et conservation des habitats naturels de la faune et de la flore, l’état phytosanitaire des forêts, la superficie du territoire protégé ou encore la gestion des déchets. Mais, pour sortir du catalogue des bonnes intentions, il faut des exemples marquants. Au Luxembourg, quelle meilleure valeur emblématique que celle d’une grande banque? Dexia s’est lancée dans l’aventure. Chacun s’accorde à dire que la nouvelle implantation du groupe sur Belval fait figure de bonne pioche, dans la gestion d’un développement parfaitement ancré sur les trois piliers et placé sur le long terme, qui ne néglige pas les effets positifs immédiats. «Sans durée, on ne construit rien», c’est un peu devenu la devise du groupe Dexia, une «signature institutionnelle» adoptée fin 2005. Dexia se pose en «entreprise responsable» qui a une politique affirmée et des valeurs fondatrices: financement des équipements collectifs et gestion de l’épargne, certes, mais aussi soutien du développement durable des territoires et offre de fonds de placement ISR (investissements socialement responsables), domaine dans lequel la banque revendique un leadership. Les valeurs du développement durable constituent aujourd’hui l’une des bases sur lesquelles le groupe Dexia fonde manifestement son propre développement. L’offre de produits de placement basés sur les critères de l’ISR connaît, ainsi, une très forte progression, de même que l’offre de services financiers aux micro et petites entreprises des marchés émergents. Dexia est leader dans les deux cas. On est au-delà des indicateurs: ce sont des indices de succès. || A. D.

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idéologie, c’est une science. Et les outils existent, constate M. Rouach. Le programme REACH est important pour les implémenter. La plate-forme Sustain à laquelle nous participons est ambitieuse et intéressante pour le plus grand nombre, parce qu’elle rassemble des acteurs aux compétences transversales et complémentaires, chacun dans son métier. Il y a là une capacité unique à mobiliser quelque 250 personnes». La société se profile en tant que boîte à outils, concrets, de terrain, adaptés aussi bien à de grands ensembles qu’au dense tissu de PME. «Des petites choses du quotidien donnent de bons résultats. La démarche zéro poubelle par exemple, qui vise à réduire la fraction résiduelle à la portion congrue. L’idéal est d’éviter les déchets. Un exemple? Des tasses individuelles plutôt que des gobelets pour le café au bureau… On estime qu’un collaborateur administratif produit plus de 410 kilos de déchets par an, dont 65 à 70% de papier. Chez nous, on est descendu à 370 kilos». Laurent Rouach et son équipe interviennent à tous les stades, le plus en amont possible étant le mieux, pour penser à tout, de la conception du bâtiment à l’utilisation optimale de toutes les ressources. Une approche parfois hautement informatisée, comme avec ce logiciel de simulation thermique dynamique, qui permet de juger des qualités d’un bâtiment avant même sa construction, par une évaluation réelle, heure par heure, de la demande en énergie. «Au-delà, chaque activité induit une dépense d’énergie, à tous les stades. Nous utilisons des outils qui analysent l’ensemble des flux et les suivent dans la durée. On peut alors donner des avis d’amélioration, d’investissements rentables à terme, sur la réévaluation des coûts de transports». L’immeuble Dexia à Belval, ou bien le futur bâtiment de l’Institut de formation sectorielle du bâtiment (IFSP) seront de véritables vitrines, durables. Confirmation avec le directeur de l’Institut, Bruno Renders. «Nos activités portent prioritairement sur l’adéquation des compétences des entreprises, sur la nécessaire veille technologique et juridique aussi. Notre vision stratégique consiste à envisager l’éclosion de nouveaux métiers ou de nouvelles fonctions au sein des entreprises. Nous anticipons en développant de nouveaux programmes de

formation, de conseiller en construction durable et de conseiller en gestion de l’environnement des entreprises de construction». Des formations adaptées devraient ainsi être opérationnelles dans le courant du deuxième semestre 2007. Dans le même temps, des modules de construction durable seront intégrés au sein de l’ensemble des formations de l’IFSB, comme dans le cadre de la gestion sélective des déchets de chantier… «Nous avons décidé la création d’un bâtiment de référence qui sera la pierre angulaire de notre approche. Sa construction sur le site du Krakelshaff à Bettembourg devrait se terminer à l’automne 2007». L’Institut mise sur un bâtiment à hautes performances environnementales et à grande valeur ajoutée en matière de technologies durables, étudié de fond en comble, dans un partenariat réel qui a uni, entre autres, les bureaux d’études Schroeder et associés, le Bureau Goblet & Lavandier et associés, pour les aspects gestion de projet et études techniques, Progena ou le CRTE – Centre de Recherche des technologies de l’Environnement intégré au sein du CRP Henri Tudor. Le secteur de la construction a, semble-t-il, bien capté le concept. «Il a développé un institut dont c’est l’un des axes stratégiques forts, affirme M. Renders. En outre, au même titre que d’autres secteurs d’activités économiques, il doit intégrer les nouvelles normes et exigences réglementaires, européennes et grand-ducales, en matière de performances énergétiques des bâtiments. Cela aura indubitablement des impacts significatifs. Il est erroné de croire que la construction durable se résume à un ensemble de techniques spéciales à adapter aux bâtiments. C’est sans conteste une partie des solutions, mais bien d’autres existent et le secteur des entreprises de construction ne peut, à lui seul, assumer toutes les exigences». La réflexion implique l’organisation et l’aménagement du territoire, le travail des ingénieurs et des architectes, la qualité technique développée sur le chantier, la capacité des corps de métiers à répondre aux exigences techniques du concepteur et du maître d’ouvrage. «C’est un jeu à plusieurs qui concerne également le client final, particulier ou collectif, public ou privé». || Alain Ducat


2007, 2020, 2050, ... ?

La collecte, le tri et le recyclage des emballages usagés permettent de diminuer la masse des déchets et d’économiser les matières premières. En participant par le biais de VALORLUX à ces activités, les producteurs, importateurs et distributeurs de produits emballés œuvrent pour le développement durable. www.valorlux.lu

Le recyclage nous concerne tous.


DOSSIER · DÉVELOPPEMENT DURABLE

Elizabeth Werner (Fondation Caritas)

Françoise Thoma (Banque et Caisse d’Épargne de l’État) Josiane Eippers et Joëlle Letsch (ADT Center)

DÉVELOPPEMENT DURABLE ET RESPONSABILITÉ SOCIALE

DEUX CONCEPTS À REMPLIR DE SUBSTANCE La Banque et Caisse d’Épargne de l’État (BCEE) fait partie des signataires de la «Charte d'entreprises pour la responsabilité sociale et le développement durable». «Cela nous a paru on ne peut plus évident et naturel, puisque cette idée de la responsabilité sociale et du développement durable est fondatrice des Caisses d’épargne, dès le début du XIXe siècle», explique Françoise Thoma, secrétaire générale de la BCEE. «Les caisses avaient vis-à-vis des personnes plus démunies une responsabilité sociale, afin de leur permettre d’accéder à une source de financement. Cette idée n’est donc pas du tout nouvelle à la BCEE. Elle est aujourd’hui d’actualité mais nous sommes convaincus qu’elle ne doit pas devenir sujet de marketing. Il faut quelque chose rempli de substance». Cela va sans dire, mais cela va encore mieux en le disant. Françoise Thoma rappelle aussi d’emblée un autre point essentiel: chaque entreprise a une vision propre de la responsabilité sociale des entreprises (RSE) en fonction de son activité, de ses marchés et clients, etc. Il est alors évident que cela implique des approches et des mises en œuvre différentes – mais finalement complémentaires – selon qu’il s’agisse, par exemple, d’une entreprise de la chimie active au niveau mondial, d’une PME ou d’une banque. Consciente de l’importance de promouvoir une culture d’entreprise de RSE digne de ce nom, la BCEE met ainsi en œuvre, discrètement, et en tenant compte des principes de la charte dans le cours normal des affaires, une RSE vécue au jour le jour. Mais avec une attention forte et permanente au bien-être de son personnel et au dialogue.

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«Pour ce qui est de la lutte contre la discrimination sous toutes ses formes, il y a des moyens législatifs et un arsenal juridique riches. Il faut des procédures internes. Mais le moyen le plus efficace est la bonne entente. Si le climat de travail et les relations entre les membres du personnel – quels que soient les niveaux hiérarchiques – sont bons, il y a déjà bien moins de risque de discrimination et les problèmes éventuels se règlent au sein même des services, dans le cours normal des affaires. Ces relations directes évitent que des problèmes se créent», explique-t-elle. La RSE vise aussi à encourager le développement du capital humain, aussi bien par la création d’emplois que par la formation. Là encore, selon Françoise Thoma, cette politique est au cœur de la gestion de la BCEE, et depuis toujours. Mais Mme Thoma fait d’abord remarquer combien le mot «capital» est un terme inapproprié, car dépersonnalisé et contraire à l’idéal recherché. «Mais il n’y en a pas d’autre…». Il s’agit pour la BCEE d’un investissement de longue durée, surtout dans une entreprise comme celle-là, où le taux de rotation est très bas, la plupart des employés y effectuant toute leur carrière. «Cette notion de capital humain durable est dès lors essentielle pour nous». Ce que la banque exprime surtout par une offre importante et continue en formations. À l’engagement, chaque nouvel employé reçoit une formation d’insertion très poussée de deux ans, dans plusieurs services et avec une formation à plusieurs métiers. Ensuite, cette formation continue va au-delà de ce que prévoit la loi, au départ, entre autres,

Photos: Blitz

ADT-Center, la BCEE et Caritas en conviennent: la RSE et le développement durable sont deux concepts qui se complètent. À remplir selon les spécificités de chacun.



DOSSIER · DÉVELOPPEMENT DURABLE

UNE ASBL DÉDIÉE À LA RSE Dans le courant du mois de février, l’Institut pour le mouvement sociétal verra le jour. Fondé par l’association de six entreprises qui revendiquent déjà des implications fortes dans les politiques de responsabilité sociale (Arcelor Mittal, AXA, Dexia-BIL, KNEIP, Noble & Scheidecker et PricewaterhouseCoopers), l’IML sera chargé de promouvoir les politiques sociales, économiques et environnementales dans le pays. Cette nouvelle plate-forme se veut, en réalité, un lieu de réflexion et de partage autour de plusieurs pôles d’expertise tels que le mécénat citoyen, entreprises et territoires, la gestion de la diversité ou encore l’innovation sociétale. Il prévoit également d’aider les entreprises à concevoir et mettre en œuvre leur politique RSE. || J.-M. G.

des entretiens de développement (certes prévus mettre d’accéder à un parcours professionnel ou unipar la loi, mais qui n’en fixe pas le contenu). versitaire», précise Mme Eippers. «Tout est axé sur les besoins de formation et les La formation constitue un des piliers de la souhaits de chacun, en cherchant à valoriser la per- société dans les phases de recrutement, sous la sonnalité et à motiver». forme d’une approche globale et d’une projecQuant au développement durable, il est lui tion vers le futur. «Parce qu’il est important qu’il y aussi inscrit dans la loi organique sur la BCEE, ait un bien-être de la personne dans l’entreprise, dont l’article 5 donne pour vocation à la Caisse indique Mme Eippers. Tout cela nous donne le de contribuer au développement économique et regard absolument nécessaire sur l’économie et la social du pays dans tous les domaines. «Nous rem- rentabilité, mais avec une dimension sociale». plissons notre objet social en soutenant des activités La RSE a ainsi été tout naturellement le preliées au développement durable. Tout cela fait - mier concept proposé par ADT, voici trois ans, qu’adhérer à la charte nous a paru naturel, parce que lors d’un séminaire «Éthique dans l’entreprise». nous avons une responsabilité sociale envers nos em- «Nous y avons constaté, avec d’autres acteurs éconoployés, nos clients et la société civile. Cette volonté miques, la volonté de se positionner dans ce concept s’est exprimée dans une grande campagne menée en de RSE et de le faire connaître», explique-t-elle. cette année d’anniversaire pour le bien-être au tra- «Notre engagement permet un effet multiplicateur vail. Et, surtout, nous essayons d’intégrer le volet qui mène à des chartes d’entreprise et à des codes de responsabilité sociale dans toutes nos décisions». bonne conduite entrepreneuriale. Une autre motivation est de positionner le Luxembourg au niveau international par une image de marque de qualité». Un des grands engagements d’ADT en matière Chez ADT Center, les deux fondatrices de de RSE porte sur la collaboration avec le miniscette entreprise de conseil en ressources hu- tère du Travail et de l’Emploi. En effet, celui ci, maines, Joëlle Letsch et Josiane Eippers, connais- qui est l’un des moteurs du concept au Luxemsent parfaitement le pourquoi, le comment et les bourg, a signé une convention avec la société, la conséquences de la RSE et du développement chargeant de la coordination de la politique de durable. Et pour cause: ADT est coordinatrice de RSE au travers de quatre volets: le travail des cette charte des entreprises socialement respon- personnes plus âgées; celui des personnes handisables, et a appliqué ces principes dès la création capées; la santé et la sécurité au travail et la lutte de l’entreprise, en 1999. contre le chômage. Plusieurs événements ont «ADT se positionne sur ces deux concepts qui se déjà été organisés autour de ces thèmes. complètent», indique Josiane Eippers. «Lorsque Pour Joëlle Letsch et Josiane Eippers, le grand nous avons créé ADT, l’étiquette RSE n’existait pas défi qui va se poser au Luxembourg, au moins encore. Mais l’esprit était dans nos valeurs fonda- dans les deux années à venir, est d’allier les deux trices». Ainsi, au niveau du recrutement, ADT est concepts que sont la RSE et le développement ouverte aux candidatures des «femmes ren- durable, avec la pratique de ce qui se fait déjà. «Il trantes» qui, autour de 40 à 45 ans, désirent existe de nombreuses bonnes pratiques dans nos réintégrer le monde du travail après l’avoir entreprises, mais nous avons peu l’habitude d’en parquitté le plus souvent pour assumer l’éducation ler. Le pays est petit et le marketing se fait de bouche des enfants. «C’est très difficile pour elles de retrou- à oreille. Du coup, elles se positionnent moins vers ver un emploi, mais nous sommes convaincues l’extérieur. Pourtant, RSE et développement durable qu’elles peuvent nous apporter des compétences tout sont deux concepts qui peuvent contribuer à une à fait importantes. Nous nous engageons aussi vis- image de marque. Nos entreprises doivent montrer à à-vis de jeunes, à qui nous offrons un coaching l’extérieur qu’elles savent ce que sont ces concepts et solidaire par partage d’expérience, pour leur per- qu’elles les appliquent. C’est ça, le grand écart».

«Une approche globale»

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Allemagne

France

Le plan national pour le développement durable (PNDD) repose sur huit grands axes contrôlés par les indicateurs socioéconomiques et statistiques dans neuf matières. Tous sont intimement liés par une interaction évidente. Le premier axe est très logiquement la lutte contre la pauvreté et l’exclusion. Il est, lui, mesuré par deux indicateurs, à savoir l’indice de précarité (le pourcentage de ménages disposant d’un niveau de vie inférieur à 60% du niveau de vie moyen national) et le taux de chômage en pourcentage de la population active. Le deuxième axe est d’aider les pays les plus pauvres à se développer de manière durable. L’indicateur retenu est ici le montant de l’aide publique au développement en pourcentage du revenu national brut. Troisième axe: assurer la solidarité intergénérationnelle en matière de pension. L’indice est celui de la dépendance: le rapport en pourcentage du nombre de personnes âgées de 65 ans et plus par rapport au nombre de personnes âgées de 14 à 64 ans. Quatrième axe: encadrer la croissance démographique avec, pour indice, le taux d’accroissement de la population, avec les excédents naturel et migratoire. Cinquième axe: donner aux individus l’opportunité de développer leurs potentialités individuelles. L’indice est ici celui du niveau de scolarité de base (voir illustration). Sixième axe: prolonger la durée de vie en bonne santé. Indice: l’évolution du taux de mortalité par rapport à certaines causes de mortalité. Septième axe: prévenir les accidents du travail. L’indice retenu est à la fois celui du nombre d’accidents du travail déclarés en chiffres absolus et celui du nombre d’accidents pour 100 salariés-unité. Huitième axe: améliorer l’accès à un logement. L’indice est cette fois celui du nombre moyen de pièces d’habitation par personne. || M. VDM

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Les deux associées sont naturellement très fières d’avoir pu participer à l’élaboration de cette charte des entreprises socialement responsables. «C’est un modèle et une première étape. Des grandes entreprises se sont rassemblées pour la créer en se mettant d’accord sur un certain nombre de principes. Or, un facteur qui ne facilite pas forcément la mise en œuvre de la RSE, c’est le niveau réglementaire et légal déjà très élevé du pays. Il n’est dès lors pas évident, pour une entreprise, de se positionner encore plus loin. Or, RSE et développement durable ne sont pas des concepts légalement contraignants, mais ils doivent être développés sur base volontariste. C’est un message fort de la part de ces conseils d’administration et de tous les acteurs autour qui se sont mis d’accord sur ces principes. D’autres initiatives sont également en cours et viendront compléter cette démarche».

«Pas de sensibilisation sans dialogue» De son côté, en tant qu'entreprise, et fédérant des organisations actives dans le secteur social au Luxembourg, elles-mêmes employeurs et prestataires de services pour de nombreuses personnes, Caritas veille à s’appliquer les normes de RSE. «Parce que nos missions consistent à promouvoir la solidarité et la cohésion sociale au Luxembourg et dans le monde, nous avons un regard particulier sur la RSE. Nous visons la sensibilisation du grand public et des différents acteurs socio-économiques, dont les entreprises du secteur privé, à leurs responsabilités sociétales», remarque Elisabeth Werner, responsable qualité à l’institution. La réflexion de Caritas autour la RSE s’exprime notamment dans son programme de sensibilisation «Plaidons responsable!». Dans ce cadre fut réalisée, en 2004, une étude sur la RSE au Luxembourg, en collaboration avec l’Université Catholique de Louvain et de l’asbl Héraclite. Ses résultats furent présentés en mars 2004, lors du symposium «Corporate Social Responsibility» organisé avec plusieurs grandes entreprises et chambres professionnelles».

«Mais il ne peut y avoir de sensibilisation sans dialogue, souligne Mme Werner. À la suite de ce symposium, une plate-forme de rencontre informelle a été constituée, à l’initiative de notre président Erny Gillen». C’est autour d’Arcelor Mittal, de la BCEE, de Cargolux et de SES Global que cette plate-forme s’est instituée, avec le concours de ADT-Center. De là est née la Charte des entreprises pour la responsabilité sociale et le développement durable, présentée officiellement en octobre dernier. La Confédération Caritas Luxembourg a, dans la foulée, demandé à ses membres de signer à leur tour. «Dans ce contexte, la prise en compte du principe de développement durable n’est pas une nouveauté. C’est l'aboutissement d'une réflexion stratégique qui allie les fins et les moyens», indique Mme Werner, sensible, peut-être plus que d’autres, à ce qu’elle nomme «les enjeux de la justice dans le commerce international». Car en cherchant à augmenter leur compétitivité et donc leurs profits, de nombreuses entreprises ont délocalisé une partie de leur production dans les pays en développement. Et pour Mme Werner, il n’est pas question que cela puisse se faire sans un minimum de respect de critères et de normes. «La RSE peut contribuer à surmonter la fragmentation du cadre réglementaire en proposant des formes de régulation unifiées. Et nous désirons inciter à cette prise de conscience», estime-t-elle. Côté personnel, une particularité réside sans doute dans des motivations de qualité et d’utilité plutôt que dans un esprit de carrière et de rémunération. Cette motivation est très importante dans une organisation socio-caritative, confrontée fréquemment à des situations de détresse qui exigent des réactions urgentes. Caritas, indique Elizabeth Werner, veille dès lors à permettre à ses collaborateurs de travailler dans des conditions de professionnalisme et d’efficience. Ce n’est donc pas un hasard si, pour cette année jubilaire au cours de laquelle elle fêtera ses 75 ans d’existence, Caritas a choisi comme slogan «Zukunft schenken – Partager l'avenir!»… || Marc Vandermeir


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DOSSIER · DÉVELOPPEMENT DURABLE

Philippe Steiner (Foamglas) Jean-Louis Hubermont (Banque européenne d’investissement)

Daniela Ragni (Transfair-Minka asbl) Marc Schonckert (Cargolux)

DÉVELOPPEMENT DURABLE – EXPÉRIENCES CONCRÈTES

DANS LE VIF DU SUJET Certains font du développement durable une nouvelle priorité absolue dans leur stratégie d’entreprise. D’autres en font naturellement, parfois même sans le savoir. Les exemples sont certainement très nombreux. Nous en avons choisi quatre…

BEI: immeuble certifié sur le plan environnemental Le nouvel immeuble de la Banque européenne d’investissement (BEI), en construction au Kirchberg, est le premier à être certifié au Luxembourg suivant la Building Research Establishment Environmental Assessment Method (BREEAM), qui l’a classé «Très bon». La banque a cherché à minimiser les effets négatifs sur l’environnement liés à la construction et à l’exploitation d’un immeuble de bureaux, tout en promouvant les conditions de bien-être pour les occupants. «L’environnement était un critère fondamental dès le concept, explique JeanLouis Hubermont, ingénieur de projet, responsable de la certification environnementale à la task force «Nouvel Immeuble» au sein de l’institution. «Dans le cadre de l’application des normes écologiques les plus élevées – telles qu’elles ont été établies par l’UE – la BEI a pour principal souci la protection et l’amélioration de l’environnement. Son approche à cet égard est volontariste, tant dans le financement de projets environnementaux que dans la gestion de l’ensemble de ses prêts. Nous nous sommes donc appliqué ces principes à nous-mêmes». Il est rapidement apparu qu'il n'était pas possible de faire certifier un nouveau bâtiment au

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Grand-Duché, car ces certificats, généralement à vocation nationale, ne sont actuellement pas d’application sur le territoire luxembourgeois. Dès lors, différentes démarches étrangères ont été analysées. «BREEAM a été choisie, car c'est une méthode émanant d’un pays de l’UE, l’une des plus utilisées et reconnues par des organisations internationales telles que l’OCDE, bien au-delà des frontières britanniques», explique M. Hubermont. Cette certification permet d’avoir une approche multicritères des aspects environnementaux liés à la construction, à la rénovation et à l’exploitation d’un immeuble. «La plupart des critères sont définis et évalués sur base d’objectifs de performance spécifiques, laissant peu de place à la subjectivité, explique M. Hubermont. En outre, BREEAM permet de mesurer les performances environnementales d’un bâtiment tout au long de son cycle de vie. La BEI a, en outre, décidé d’adapter la certification BREEAM aux conditions locales et à la législation luxembourgeoise. La qualité environnementale d’une opération de construction relève autant du management que de la conception architecturale et technique. La mise en place d’un Environmental Management System (EMS) pour la gestion du chantier est essentielle dans cette démarche. On relèvera que les techniques mises en œuvre permettent une réduction de la consommation en énergies de l’ordre de 50% par rapport aux immeubles de bureaux classiques. Dans la mesure du respect des contraintes architecturales, la BEI a, par ailleurs, choisi des matériaux respectueux de l’environnement et de la santé des occupants de ce bâtiment.

Photos: Blitz

Immobilier, commerce équitable, aéronautique, isolation… Quatre exemples concrets de démarches s’inscrivant dans le cadre d’un développement durable.



DOSSIER · DÉVELOPPEMENT DURABLE

Ainsi, la Banque européenne d’investissement pense avoir donné dans ce domaine une orientation qui pourrait être poursuivie par d’autres acteurs publics ou privés au Luxembourg.

TransFair-Minka asbl: au cœur du sujet L’association TransFair-Minka asbl, créée au Luxembourg en 1992, travaille en faveur d’échanges mondiaux plus équitables pour permettre aux petits producteurs du Sud, souvent marginalisés par le système commercial conventionnel, de vivre dignement de leur travail. Les produits portant le label TransFair sont issus du commerce équitable c'est-à-dire qu'ils ont été produits et commercialisés selon les standards internationaux du commerce équitable. Et tous sont de qualité. L’association est ainsi au cœur même des enjeux du développement durable. «TransFair-Minka asbl ne s’occupe pas seulement de la labellisation et du contrôle des produits du commerce équitable mais joue aussi un rôle important au niveau de la cohérence des politiques, précise sa directrice, Daniela Ragni. Nous effectuons tout un travail de lobbying auprès des institutions politiques communales, nationales et européennes, sur des thématiques telles que la globalisation, les relations Nord-Sud, les enjeux politiques de la mondialisation, les marchés de matières premières, etc.». L’association travaille également en milieu scolaire à l’éducation au développement, en organisant divers ateliers. «Choisir les produits portant le label TransFair est un moyen concret pour changer les conditions de travail et de vie des petits producteurs du Sud. C'est surtout affirmer qu'un commerce respectant les droits de l'Homme et l'environnement est possible», explique-t-elle. Pour ce qui est des contrôles, Daniela Ragni souligne que TransFair-Minka, Fairtrade Labelling Organisations (FLO) et FLO-Cert veillent de manière indépendante à la gestion et à la mise en oeuvre du label du commerce équitable. FLOCert s'assure ainsi que les producteurs perçoivent bel et bien le revenu de leurs produits.

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Celui-ci comprend le prix minimum garanti, qui permet de couvrir les coûts de production, ainsi que le versement de la prime de développement qui permet un réel essor social au niveau communautaire. La prime sociale est gérée de manière autonome par les organisations de producteurs pour la création d'écoles, de centres de santé, l’achat de terre… Tous les acteurs de la filière équitable sont eux aussi agréés et contrôlés de manière régulière. La directrice de TransFair remarque que «les entreprises sont de plus en plus nombreuses à considérer la responsabilité sociale des entreprises (RSE) et le développement durable, qui y est étroitement lié, comme des enjeux stratégiques. La prise en compte de la RSE dans le cadre de la stratégie d'une entreprise élargit les champs du management au social et à l’environnement tout en visant une solution gagnant-gagnant pour toutes les parties impliquées». Plusieurs entreprises luxembourgeoises ont ainsi commencé à utiliser des produits labellisés TransFair/Fairtrade.

Cargolux: développement durable servi par la technologie L’engagement de Cargolux en matière de développement durable était déjà inscrit dans sa déclaration Mission and values définie fin des années 90. La société s’engage «à assurer la rentabilité et la profitabilité en offrant à ses clients un avantage compétitif sans pareil dans leurs opérations dans le monde entier» et «à créer de la valeur ajoutée au profit des ses clients, de ses actionnaires et de ses employés». Ceci tout en «respectant l’environnement légal, social et culturel de toutes destinations et pays sur son réseau mondial (et en) respectant l’environnement et les communautés dans les pays où elle opère». Cet engagement en matière de développement durable se réalise surtout dans les choix techniques et technologiques pour la flotte et les ateliers de maintenance, précise Marc Schonckert, porte-parole de la compagnie. «L’investissement dans la meilleure technologie se répercute positivement sur la compétitivité à long terme de Cargolux et donc sur l’économie nationale et le marché luxem-



DOSSIER · DÉVELOPPEMENT DURABLE

POUR UN LABEL ENTREPRENEURIAT SOCIALEMENT RESPONSABLE La Confédération luxembourgeoise du commerce (CLC), organisation patronale regroupant des PME issues des secteurs du commerce, du transport et des services, s’est, elle aussi, lancée dans la promotion active d’une politique visant à concilier la responsabilité sociale, le développement durable et la rentabilité au sein des entreprises. Après une première initiative, menée avec la Fédération des Artisans, l’Horesca et six banques de la Place, unies dans la création de l’Observatoire Banques - Entreprises (voir paperJam novembre 2006, page 34), elle entend intégrer les actions découlant des récents accords de Tripartite et visant à combattre le chômage, à réduire l’absentéisme, mais aussi à introduire, si possible sans heurt, le statut unique. Aussi a-t-elle élaboré, ces derniers mois, un concept de l’entrepreneuriat socialement responsable, qui s’appuie sur la création du label «Entrepreneuriat socialement responsable» (ESR), lui même subdivisé en quatre sous-labels (gouvernance, environnement, social/sociétal et égalité des chances professionnelles). Les discussions sont actuellement en cours avec les autorités publiques et les organisations patronales au niveau de l’UEL, afin de pouvoir mettre en place, concrètement, ce label ESR pour le courant de l’année 2007. Ainsi, les entreprises et leurs dirigeants, poursuivant une politique proactive et structurée dans les différents domaines du développement durable et de la responsabilité sociale, et ayant rempli les critères de l’octroi, se verraient «labellisés» pour une période d’un an. || J.-M. G.

bourgeois du travail. La réduction de l’impact de ses activités sur l’environnement ne constitue pas seulement pour nous une obligation à l’égard des communautés autour des aéroports où elle opère, mais aussi une priorité concernant sa compétitivité à long terme dans le cadre de son développement durable». La mise en service par Cargolux, en 1993, du Boeing 747-400F, l’avion le plus performant de cette envergure en matière de compatibilité environnementale, a été un premier pas décisif de la société dans sa politique de promotion de la best technology available quand il s’agit d’accorder ses ambitions commerciales avec ses devoirs d’acteur responsable. À la mi-2009, Cargolux recevra le premier des dix nouveaux Boeing 747-8 commandés (dix autres sont en option). La compagnie luxembourgeoise de fret sera ainsi le premier opérateur au monde à mettre en service ce tout nouvel avion qui établira de nouveaux standards de performance économique et environnementale. «Cela consolidera notre position au sein des sociétés de fret aérien les plus performantes et réduira considérablement l’impact sonore et des émissions des opérations de Cargolux sur les communes autour des aéroports», estime M. Schonckert. Enfin, la construction du nouveau hangar de maintenance constituera un autre événement de taille pour Cargolux. «Les employés vont bénéficier d’un environnement de travail moderne et d’installations qui tiennent compte des priorités de sécurité, d’ergonomie et d’environnement les plus avancées. Ce qui témoigne aussi de notre attachement à notre pays et à notre aéroport d’origine et qui va avoir un impact positif sur le marché du travail avec un effectif adapté à la croissance des activités et à l’agrandissement de notre flotte».

Foamglas: en verre et avec tous Lorsque l’on parle, dans le secteur du bâtiment, de développement durable, le nom Foamglas arrive souvent très vite dans la conversation. C’est que le verre cellulaire produit au Luxembourg par la société Pittsburgh Corning Europe est considéré comme l’un des meilleurs choix possible – sinon le meilleur – en matière d’isolation thermique. Ceci pour des raisons où se

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mêlent écologie, durabilité et comportement face au feu. Ses propriétés dépassent largement les attentes utiles à sa fonction première, l’isolation thermique, et s’inscrivent ainsi pleinement dans le développement durable. «L’inscription du Foamglas dans le respect de l’environnement et dans une réponse franche au développement durable est et restera toujours l’une de nos plus importantes priorités, précise Philippe Steiner, sales manager. Toute la chaîne de production est visée: de la matière première, avec 66% de verre de recyclage à la consommation d’énergie nécessaire à la production, qui est passée de 1054 kWh/m – en 1990 à moins de 500 kWh/m – aujourd’hui». Philippe Steiner souligne que, s’il est un élément essentiel dans le concept du développement durable, c’est bien la durée de vie d’un bâtiment. «Si, au cours des 80 années de durée de vie moyenne d’un bâtiment, vous devez rénover quatre fois votre complexe isolant, vous polluez quatre fois pour la même utilisation. Des complexes isolants avec Foamglas ont été sondés 50 ans après leur mise en œuvre et aucune trace d’humidité n’a pu être découverte, l’isolant thermique jouait encore parfaitement son rôle alors que, pour n’importe quel autre matériau, le complexe aurait sans doute déjà dû être remplacé une ou deux fois». Cette durabilité provient d’une autre propriété du verre cellulaire qui est l’étanchéité à l’eau et à la vapeur d’eau. Grâce à cet atout, ce verre ne perd pas ses caractéristiques isolantes et reste efficace comme au premier jour, ce qui permet de réduire la consommation d’énergie nécessaire au chauffage de l’habitat et à sa climatisation. «Même en cas d’incendie, note Philippe Steiner, le verre cellulaire garantit la meilleure sécurité en matière d’émissions nocives et de toxicité. Il est en effet incombustible A1 et, par là même, limite la propagation du feu». Le verre cellulaire n’est pas seulement durable, il est aussi recyclable et peut être utilisé, en tant que matériau inerte, dans le remblayage de fonds de route, les aménagements paysagers ou en isolation en vrac après broyage. Et le sales manager de conclure: «Nous sommes et resterons sensibles sur le sujet écologique par des actions concrètes en faveur de l’environnement et n’hésiterons jamais à investir pour la santé de notre planète». || Marc Vandermeir


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BLOC NOTES · CASE STUDY

Photo: Étienne Delorme

Vincent Köller et Alain Picquet (KPMG Advisory): «Aujourd’hui encore, les banques consacrent beaucoup d’énergie à la seule gestion de l’intégration et de l’interfaçage entre tous les différents systèmes informatiques».

C A S E S T U D Y – S O L U T I O N S I N F O R M AT I Q U E S B A N C A I R E S

DE PROFONDES ÉVOLUTIONS EN COURS Les mutations technologiques et la spécialisation des métiers financiers ont changé la donne en matière de solutions informatiques. Le mode ASP sera-t-il la voie royale des années à venir? À la préhistoire de l’ère informatique, au début des années 80, la plupart des banques de la Place avaient développé une architecture in house, ou bien l’avaient reçu en héritage de leur maison mère. Mais la solution se limitait bien souvent à un simple système comptable, rapidement insuffisant, ne serait-ce qu’en matière de reporting légal auprès des autorités. Aussi, lorsqu’au début des années 90, des fournisseurs de progiciels bancaires intégrés ont proposé des packages, ce fut une petite révolution. Sur un environnement unique, les banques se voyaient en effet proposer une gestion facilitée d’une très grande partie de leurs processus opérationnels. Mais ces différents produits n’ont pas été en mesure de suivre les évolutions parfois très spécifiques des métiers financiers. Au fur et à mesure, il a fallu ajouter des couches de modules additionnels, provenant, parfois, d’autres fournisseurs, capables de gérer et traiter des données livrées dans des formats et protocoles hétérogènes. «Il s’est alors posé une problématique d’intégration et d’interfaçage entre tous ces différents systèmes. Aujourd’hui, encore, les banques consacrent beaucoup d’énergie à la seule gestion de cette problématique», constate Alain Picquet, associé chez KPMG Advisory. Depuis une quinzaine d’années, KPMG réalise, chaque année, auprès de la majorité des établissements financiers de la Place, son Banking System Survey, spécialement dédié à cette théma-

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tique des progiciels bancaires. «Si les banques ont pu, pendant quelques années, se contenter de logiciels plus ou moins standards, les dernières évolutions législatives les ont obligées à revoir leur politique en la matière», complète Vincent Köller, directeur chez KPMG Advisory, qui coordonne cette étude annuelle. Trois raisons sont de nature à inciter un établissement financier à revoir entièrement son système informatique. Outre les aspects réglementaires, incontournables, se pose la question de la pérennité des fournisseurs de systèmes. Dans bon nombre de cas, le contrat de mise à disposition d’un package dure depuis dix ans ou plus. Mais quid des quinze années à venir? Enfin, le positionnement des entités luxembourgeoises au sein de leur groupe évoluent: elles y sont de plus en plus souvent appelées à devenir des centres de compétences. D’où le besoin d’une profonde réorganisation technologique. «Dans ce cas précis, les maisons mères sont en mesure de dégager les moyens financiers nécessaires à cette refonte», constate Vincent Köller.

Vers une nouvelle vague? Quant à la problématique de l’outsourcing, elle reste évidemment un des thèmes majeurs du moment, alimenté par le développement inattendu des PSF dits «de support». Depuis l’entrée en vigueur de la loi du 2 août 2003, 35 sociétés


BLOC NOTES · CASE STUDY

Considérant la diversité des environnements informatiques bancaires, dans quelle mesure vos solutions sont-elles à même de s'adapter au mieux aux besoins de vos clients? Pour répondre à cette question, nous avons donné la parole à des experts de neuf entreprises: Frédéric Stiernon (Callataÿ & Wouters), Renaud Oury (CetrelSecurities), Yves Baguet (Clearstream Services), Gaston Hilbert (Conceptware), Nicolas Gauthier (CTG), Riccardo Ricci (ERI Bancaire), Philippe Meyer (FRS), Michel Bovesse (Fujitsu Services) et Serge H. Behm (TCS Luxembourg)

«Les choix de Callataÿ & Wouters sont ceux qu’attendaient les banquiers»

FRÉDÉRIC STIERNON COUNTRY MANAGER CALLATAŸ & WOUTERS LUXEMBOURG

«UNE OFFRE ‘À LA CARTE’ ÉLABORÉE PAR DEUX GRANDS PSF»

– parmi lesquelles figurent, seulement, deux fournisseurs de progiciels bancaires, Sungard et Callataÿ & Wouters – ont reçu l’agrément pour intervenir en tant qu’opérateur de systèmes informatiques et de réseaux de communication, susceptibles d’externaliser tout ou partie des fonctions informatiques des établissements financiers. «Avant 2003, le principe même d’outsourcing était carrément banni, se rappelle Alain Picquet. Aujourd’hui, le niveau de maturité par rapport à ce concept n’est pas encore très élevé, mais les choses évoluent. Mais, je ne suis pas persuadé qu’il y ait de la place pour 35 acteurs ici». Comme souvent, le marché fera probablement le tri de lui-même et l’un des leviers pourrait bien s’appeler ASP (Application service provider), ce mode de mutualisation des données, dont tout le monde parle depuis un bon moment, mais dans lequel personne ne s’est encore vraiment lancé. L’idée, pour une banque, de voir une partie de ses données sensibles quitter ses propres murs n’est pas encore communément admise. Les mentalités ont parfois du mal à suivre les progrès technologiques… La récente annonce du partenariat entre Callataÿ & Wouters et Clearstream Services, en vue d’offrir des services de type ASP, et la révélation du premier contrat de ce type avec Nord Europe Private Bank (lire aussi page 53) pourrait d’ailleurs servir de déclencheur à une nouvelle vague… || Jean-Michel Gaudron

«Depuis de nombreuses années, Callataÿ & Wouters fournit des solutions adaptées aux différents types de banques (privées, de détail, corporate, directes, custody ou wholesale). En Europe, comme ailleurs dans le monde, nos solutions répondent aux exigences les plus strictes. Cette capacité à couvrir les besoins spécifiques de chaque banque provient de la combinaison de la très large couverture fonctionnelle et de la modularité exceptionnelle de nos solutions. Par ailleurs, les banquiers recherchent des solutions complètes et intégrées qui leur évitent de se soucier des aspects informatiques qui restent pour certains ‘un mal nécessaire’. Pour cette raison, avec Clearstream Services, C&W a élaboré une offre globale accessible à tous. Elle est centrée sur Thaler pour les aspects back et front office et sur Teran pour la business intelligence. Elle englobe une solution de reporting legal ainsi que des outils de réconciliation et un SWIFT bureau. L'ensemble est hébergé et opéré par Clearstream Services dans un des centres de calcul les plus modernes de la Place. Les clients bénéficient du disaster recovery center de Clearstream et peuvent choisir parmi plusieurs niveaux de services en fonction de leurs besoins spécifiques. C’est une offre ‘à la carte’ élaborée par deux grands PSF. Assurément un gage de sécurité pour les clients. Du point de vue financier, le principe est simple: la banque s’abonne à la solution et paie en fonction du volume de ses activités. Le tout est régi par des contrats clairs et des SLA (Services Level Agreement). Le risque est totalement maîtrisé. En proposant des solutions qui répondent aux demandes des banquiers, C&W est en parfaite adéquation avec les évolutions du marché. Son impressionnant déploiement international et l’intérêt sans cesse grandissant pour ses solutions démontrent que les choix de C&W sont ceux qu’attendaient les banquiers». PAPERJAM FÉVRIER 2007

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Considérant la diversité des environnements informatiques bancaires, dans quelle mesure vos solutions sont-elles à même de s'adapter au mieux aux besoins de vos clients?

«Notre approche pragmatique offre aux banques l’opportunité d’automatiser l’intégralité de la chaîne de traitement titres»

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«UN MIDDLEWARE CENTRALISÉ EN RÉPONSE À LA DIVERSITÉ INFORMATIQUE» «Chaque application opérée par nos clients pose le problème spécifique de l’interfaçage des informations financières entrantes. Dû au manque de standardisation dans ce domaine, il y a autant d’interfaces que de flux reçus. La solution primaire de CetrelSecurities consiste à valider, unifier et enrichir les données de plusieurs fournisseurs en une livraison unique nécessitant une seule interface à gérer. Le deuxième challenge provient du fait que les besoins en données divergent selon les différentes applications; par exemple, un logiciel fonds demande d’autres informations et a d’autres règles de validation qu’un logiciel banque privée. CetrelSecurities gère pour chaque besoin un profil d’agrégation, de livraison, de validation et de formatage défini. Finalement, le dernier défi consiste en la création de référentiels valeurs qui nécessite souvent des interventions manuelles complexes sur les environnements clients. CetrelSecurities génère les enregistrements nécessaires pour la création automatisée du référentiel de base avec des intervalles de mise à disposition garantis. Outre le gain de productivité et la réduction des erreurs, l’économie de l’intervention humaine représente une mitigation du risque opérationnel. L’on peut dès lors définir CetrelSecurities comme un Golden Copy externalisé, entièrement dédié aux besoins clients, mais mutualisé au plan opérationnel, avec tous les gains en coûts découlant de la mise en commun des ressources techniques et humaines. Enfin, il reste à mentionner les services de DRP et BCP, tant au niveau des applications qu’au niveau des fournisseurs de données. CetrelSecurities a en effet récemment mis en place des solutions de data contingency et de gap completion avec des fournisseurs de renommée mondiale permettant de garantir contractuellement à nos clients la continuité et la complétude de livraison des données».

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«Clearstream Services, une offre complète et originale en IT managed services, ASP et Swift Service Bureau»

YVES BAGUET MANAGING DIRECTOR CLEARSTREAM SERVICES

«CLEARSTREAM SERVICES, LA PERFORMANCE AU SERVICE DU CLIENT» «Du fait de la spécificité de ses activités, Clearstream, forte de ses 500 spécialistes IT à Luxembourg, a toujours développé ses propres produits, ses propres solutions software et ses propres opérations IT. Depuis la fin 2005, muni des statuts de PSF pour ‘Opérateur de systèmes informatiques et de réseaux de communication du secteur financier’, ‘Agent de communication à la clientèle’ et ‘Agent Administratif du secteur financier’, Clearstream a décidé de mettre ses capacités au service d’autres banques ou institutions financières. En s'organisant, à la fois sur les aspects IT et sur les aspects Business Operation, Clearstream a mis en place une offre de services cohérente prête à évoluer jusqu'à la fourniture de solutions BPO complètes. La stratégie de Clearstream est clairement affichée et repose sur trois piliers: les ‘IT Managed Services’, l'ASP (Application Service Provision) et les services SWIFT Service Bureau. À partir d’un ensemble complet de IT managed services Clearstream est capable d’opérer des services classiques d’outsourcing, comme l’hébergement et la gestion de systèmes informatiques, des réseaux, de la sécurité, des bases de données ou des capacités de stockage. Sur des domaines applicatifs différents, Clearstream, avec Reuters d'une part (Kondor+) et Callataÿ & Wouters d'autre part (Thaler) a mis au point dans des domaines différents, des offres fonctionnelles originales car totalement intégrées dans des solutions d’hébergement et d’opérations IT en mode partagé. Cette approche permet de mutualiser ces offres logicielles et d’offrir aux clients finaux une solution complète de logiciels et de services. Clearstream dispose aussi, pour ses propres besoins, d’une importante infrastructure Swift qu’il peut désormais offrir à d’autres banques petites ou moyennes et qui s'intègre parfaitement avec ses solutions applicatives mutualisées».

“Previoulsy called PLEXUS, EXPLORE, DELTA and now re-engineered, re-designed and re-named FIDES.”

GASTON HILBERT DIRECTEUR COMMERCIAL CONCEPTWARE

“NEW: FIDES, TRUSTED FINANCIAL REPORTING” “As a trusted partner on the forefront of financial and regulatory reporting, Conceptware develops and delivers integrated reporting software that helps financial institutions achieve regulatory compliance. With more than two decades of experience and the confidence of over 120 clients, Conceptware has helped leading financial organizations achieve the full benefits of compliance including reduced cost and risk. Financial services represent one of the most regulated industries in the world. Increased competition, market shifts and technological developments have spawned unprecedented changes in the global financial services industry. Financial services companies have come under a barrage of regulations. Financial institutions are continually faced with the challenge of complying with a broad and expanding body of regulations designed to help guard against a marked increase in the number and nature of risks, avoid fraudulent transactions and provide security and confidence to the market. At present, most companies manage their compliance processes in an ad hoc, highly manual manner. Progressive companies realize that this method is no longer acceptable in today’s highly competitive market. Companies are increasingly turning to FIDES to help address these important compliance challenges. FIDES delivers a comprehensive solution that couples proven technology and compliance. FIDES addresses the financial reporting requirements of banks and financial institutions by automating compliance of mandated reports to regulatory authorities, senior management and head offices. This innovative solution enables organizations to readily adapt to the constantly changing regulatory landscape and to treat compliance as an ongoing process and not as a one-time event. FIDES helps ensure the accuracy and integrity of financial reports while increasing the efficiency of reporting.”


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BANCS Core Banking The Industrialization of Financial Services supply chain, and the increase in mergers and acquisitions in the Banking landscape, has made modern, interoperable and more importantly “affordably scalable” core systems a necesssity. BANCS brings infinitive value to its customers

BANCS-CORE BANKING SOLUTION BANCS, is a proven solution that enables Banks to increase productivity and profits by enabling Banks to respond rapidly to market demands for new financial products, providing superior customer service and managing risk across the enterprise. BANCS is multi-currency, multi-entity universal banking solution with an integrated state-of-the-art front end delivery channel. The system offers fast product launching capability, support for all delivery channels, true 24x7 anytime, anywhere service with no downtime. The key to the success of BANCS is its superior open architecture which provides an unequalled level of integration, flexibility and scalability across all platforms.

BANCS IMPLEMENTATIONS The BANCS solution is deployed in more than 100 sites in over 35 countries, including some of the world’s leading financial services organizations, of various operational size and complexity. The implementation for State Bank of India, the largest public sector bank in India covering over 2500 branches is one of the largest implementation of centralized core banking solution in the world. This partnership has also led to TCS and State Bank of India forming a Joint Venture subsidiary. Besides this, TCS is also implementing the solution at two other large banks in India.

Flexibility As one of the most flexible core banking solutions, BANCS can be used as a core application that sits atop an existing IT infrastructure & effectively integrates applications & systems with built-in support for multiple business areas and customer channels. Lower cost of ownership BANCS is a platform independent, thin-client, browser based core banking solution and is easy to maintain. The modular structure and open architecture makes it scalable and protects your investment. The sophisticated parameter set can take on even the most complicated banking products requiring little change. De-risk Implementation TCS’ 30+ years experience in deploying solutions for the global Banking Industry, project management expertise, quality-driven execution systems, and hands-on experience in effectively handling complex migrations. And a great track record in Bancs implementation.

'Impossible' is just a state of mind. TATA Consultancy Services Luxembourg S.A. Westside Village 89D, rue Pafebruch L-8308 Capellen Tel. +352 26 10 11 Fax: +352 26 101 950

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BLOC NOTES · CASE STUDY

Considérant la diversité des environnements informatiques bancaires, dans quelle mesure vos solutions sont-elles à même de s'adapter au mieux aux besoins de vos clients?

«Le client n’attend pas seulement un rendement, il veut être unique!»

«Pour rester concurrentielles, les banques doivent constamment adapter leur offre et requièrent la même flexibilité de leur système d’information». RICCARDO RICCI SALES MANAGER ERI BANCAIRE

NICOLAS GAUTHIER ACCOUNT MANAGER CTG LUXEMBOURG PSF

«LE PRIVATE BANKING MÉRITE UNE SOLUTION À LA HAUTEUR DE SES CLIENTS» «’Nous aimerions faire mieux pour nos gestionnaires du Private Banking’, nous rapportent souvent nos clients, institutions bancaires reconnues de la place. Car si les banques luxembourgeoises sont spécialisées pour beaucoup dans la gestion de portefeuilles, elles ne sont pas équipées des mêmes outils pour y faire face. Les banques dépendent souvent de leurs systèmes Back-office, offrent peu de solutions pour un reporting client, et manquent cruellement d’écrans de synthèses pouvant aider le gestionnaire à visualiser et interpréter les positions et performances de chaque portefeuille. Souvent les choses se compliquent encore quant à la gestion des ordres de bourses, le suivi des positions, les accès par Internet… CTG Luxembourg PSF propose dans ce domaine une solution informatique avec B@nkVista, qui intègre les besoins les plus exigeants du métier. Avec quelques références internationales et maintenant, avec l’une des plus grandes banques italiennes à Luxembourg comme première référence locale, nous sommes à même de confirmer notre capacité à greffer notre solution à tout Back-office. Equipée de B@nkVista, la banque, pour un budget des plus compétitifs, mettra à sa disposition un outil ultra-performant offrant avec une plates-forme unique, la gestion des ordres de tous ses clients, la visualisation de leurs avoirs, une impression sur mesure, un accès par internet à leurs portefeuilles, une gestion de plusieurs centres d’affaires… Avec un tel outil, la banque optimisera fortement les coûts d’administration et d’exploitation, sans compter les facilités de mises à jour que nécessitent les incessantes règles législatives liées au secteur bancaire. CTG Luxembourg PSF, forte d’une équipe de 100 consultants et de son expertise de dix ans au sein des banques, n’attend que votre projet pour vous le confirmer!»

166 PAPERJAM FÉVRIER 2007

«PROACTIVITÉ ET ÉVOLUTION: LES ATOUTS DU SUCCÈS» «ERI compte plus de 500 collaborateurs qui, par leurs compétences, accompagnent les banques dans la réussite de l'implantation de notre logiciel. Olympic Banking System est, depuis son origine, une solution bancaire totalement intégrée et en temps réel. Centré sur le client, notre système permet de gérer de manière flexible, efficace et simple une gamme très étendue de produits financiers. Au niveau fonctionnel, le système paramétrique d’Olympic Banking System permet à chaque client de construire une solution bancaire adaptée à ses besoins, ses procédures et ses spécificités, de définir ses propres produits et types de transactions, ses principes comptables, sa politique tarifaire, pour ne citer que quelques exemples. Pour l’ensemble des entités d’un même groupe bancaire, notre logiciel, pouvant fonctionner sur une base de données unique, permet à chacune de définir ses propres paramètres, tout en bénéficiant des avantages d’une organisation de type hub. Au niveau technique, l’architecture d’Olympic Banking System s’appuie sur le framework J2EE, standard de marché sécurisé et performant. Notre interface utilisateur graphique de type Web permet d’exposer les fonctionnalités business sous forme de frames dans le portail d’Olympic Banking System. Orientée services (SOA), cette architecture permet d’intégrer des services externes (flux XML ou Web Services) et d’exposer l’ensemble de nos services business sous forme de Web Services. Un module de publishing orienté messages permet de diffuser, en temps réel et au format XML, les informations de la base de données. Enfin, l’utilisation quotidienne de notre système par plus de 260 établissements financiers, dont des banques privées, commerciales et de détail, dans près de 40 pays, contribue à l’extension permanente de fonctionnalités métiers et techniques répondant à la constante évolution de l’environnement informatique bancaire».

«Transformer des obligations réglementaires en avantages concurrentiels».

PHILIPPE MEYER DIRECTOR OF STRATEGY FRS

«FRS – UN LEADER ÉMERGEANT EN REPORTING BÂLE II» «Face aux défis réglementaires et de conformité, les banques doivent pouvoir s’appuyer sur un puissant système bancaire et une plate-forme de reporting financier modulable pour surmonter les exigences de reporting prudentiel, Bâle II et IFRS. La meilleure façon de répondre aux besoins des clients est de développer des solutions pérennes et évolutives, tout en respectant les règles et les exigences des autorités de contrôle. C’est pourquoi FRS se positionne comme acteur de solutions de reporting réglementaires, d’analyse financière et de la gestion du risque permettant aux institutions financières de répondre aux obligations réglementaires et d´en générer des avantages bien au delà. Notre démarche est d’accompagner les institutions financières dans la construction de leurs rapports réglementaires grâce à sa suite logicielle FRS FinancialAnalytics. Dans le cadre des accords de Bâle II par exemple, un mouvement d’homogénéisation des rapports fournis aux régulateurs s’opère depuis quelques années. De l’avis des spécialistes, XBRL (eXtensible Business Reporting Language) est amené à devenir le langage financier standard à l’échelle internationale, facilitant la lecture et l’interprétation des informations financières délivrées par les banques. FRS offre déjà à ses clients financiers des solutions fournissant des rapports au format XBRL dans plusieurs pays. Répondre aux besoins des clients, c’est aussi anticiper des besoins dynamiques: par exemple, notre modèle de données, FRS DataFoundation, créé par FRS, permet des extensions géographiques tout en favorisant le reporting interne et le reporting vers la maison mère. Cette solution simplifie l’interface en générant de la traçabilité et de l’auditabilité. C’est ce que nous faisons dans 27 pays depuis 18 ans – et c’est une très belle carte de visite de notre professionnalisme, de notre expérience et de notre pérennité».


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BLOC NOTES · CASE STUDY

Considérant la diversité des environnements informatiques bancaires, dans quelle mesure vos solutions sont-elles à même de s'adapter au mieux aux besoins de vos clients?

«Une équipe de cent consultants propose une approche résolument orientée ‘solution d’affaires’»

MICHEL BOVESSE OPERATIONS DIRECTOR FUJITSU SERVICES LUXEMBOURG

«DES SOLUTIONS D’INTÉGRATION ÉPROUVÉES» «Fujitsu Services, la branche de services IT du Groupe Fujitsu, a toujours été particulièrement active dans le secteur de la finance à Luxembourg. La société se positionne comme intégrateur de solutions. À ce titre, elle aide les clients du secteur financier à intégrer toute solution nouvelle (package ou autre) tant au niveau ‘métier’ (impact sur les processus du client) que ‘fonctionnel’ (intégration dans les chaînes de traitement existantes) ou ‘technique’ (adaptation des applications). La société propose des solutions périphériques à l’implantation de packages bancaires, par exemple au niveau du reporting ou du développement d’interfaces spécifiques. En 2007, nous souhaitons développer nos activités dans le domaine des packages financiers en valorisant nos succès récents et en misant sur les partenariats stratégiques que nous développons actuellement avec les plus grands éditeurs tels que Norkom (un des leaders sur le marché des solutions de lutte contre les crimes financiers – de la fraude jusqu’au blanchiment) et Tricast (package de gestion de portefeuille). Un accord de collaboration avec un éditeur majeur de package bancaire global est en cours de finalisation. Grâce à ces partenariats, Fujitsu est à même d’offrir des solutions d’intégration éprouvées de ces packages en ayant accès à l’expertise de ses partenaires. À Luxembourg, nous disposons d’une longue expérience dans la conduite de projets d’intégration. Notre connaissance des environnements bancaires complexes (multi-plateformes, multi-packages, multi-systèmes) nous permet d’offrir des solutions d’intégration efficaces. Une équipe de cent consultants, formés tant aux métiers de la banque qu’aux technologies de pointe, propose une approche résolument orientée ‘solution d’affaires’ qui met constamment en avant la valeur ajoutée pour le client».

168 PAPERJAM FÉVRIER 2007

«Réussir un mariage c’est considérer son partenaire comme unique, différent et singulier»

SERGE H. BEHM GENERAL MANAGER TCS LUXEMBOURG

«LE SECRET D’UN MARIAGE RÉUSSI» «Dans un mariage appelé à réussir, il y a deux époux, deux partenaires qui ont décidé librement de consentir pour le meilleur à unir leurs destins. Dans notre métier, c’est rigoureusement la même chose. Les deux partenaires échangent leurs idées, leurs points de vue et leurs valeurs et aboutissent au constat qu’ils sont faits pour se comprendre et s’entendre. Dans la corbeille de la mariée, on trouvera tout ce qu’il faut de flexibilité et d’attention pour que l’union fonctionne. Le marié, de son côté, s’engage à veiller à la bonne santé et à la pérennité de son mariage. Le mari idéal est robuste et attentif, il anticipe les besoins et trouve des solutions aux petits désagréments. Il fait appel à toutes ses ressources pour que l’union fonctionne et dure. Il offre une qualité de vie, en quelque sorte, de manière à ce que sa partenaire ne manque de rien et vive dans la sérénité. Un mariage réussi, c’est aussi considérer son partenaire comme unique, différent et singulier. En concluant d’heureuses épousailles, les deux partenaires envisagent l’avenir conjointement, animés par une même perspective. En conclusion, je dirai simplement qu’à l’instar d’un mariage, conclure un partenariat heureux et réussi avec un fournisseur de solutions informatiques dépend de la volonté commune d’avancer ensemble. Ce ne sont pas les logiciels qui feront la différence, car, au fond, ils se valent tous, mais le service qui y est rattaché, la compétence des équipes qui y travaillent et la souplesse attentive du provider. Voilà le secret».


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PLAYTIME · CARS

PLAYTIME – GALERIE

Automobile, quand tu nous tiens! Il en existe pour tous les goûts, tous les usages et tous les budgets. Voici une sélection des nouveaux modèles et des carrosseries redessinées que vous pourrez découvrir lors de l’Autofestival, qui se tient du 27 janvier au 5 février dans tous les garages du pays. Texte: Florence Reinson

Les sportives

R8 quattro 6 vitesses FSI Moteur: 4,2l. Consommation mixte 14,6 l/100 km. Emissions de CO2: 349 g/km. Prix: à partir de 101.600 euros TTC

170 PAPERJAM FÉVRIER 2007

Porsche 911 GT3 Moteur: 3,6 l. Consommation mixte: 13 l/100 km. Émissions de CO2: 312 g/km. Prix: 107.410 euros TTC

Porsche 911 Turbo 3 Moteur: 3,6 l. Consommation mixte: entre 12,8 et 13,6 l/100km. Émissions de CO2: entre 307 et 326 g/km. Prix: 132.710 euros TTC

Jaguar Concept CXF Moteur: V8 4.2 litres suralimenté de Jaguar, mis au point pour développer plus de 425 ch. Le concept C-XF pourrait remplacer les prochains modèles tels que la S-Type ou même la XJ.

Mercedes SL Moteur: 3,4l. Consommation mixte: 10,3 l/100 km Émissions de C02: 246 g/km (SL 350) et 5,4 l, 12,2 l/100 km. 291 g/km (SL 500). Prix: à partir de 82.250 euros TTC


PLAYTIME · CARS

Les luxueuses

Bentley Continental GTC Moteur: 6 l W12 biturbo. Consommation mixte 17,1 l/100 km. Émissions de CO2: 410g/km. Prix: à partir de 192.000 euros TTC

Cadillac BLS Moteur: 2l et 2,8 L V6. Consommation mixte: 8,1 et 10,2 l/100 km. Émissions de CO2: 216 et 259 g/km. Prix: à partir de 27.590 euros TTC

Chevrolet Epica Moteur: 2 l. Consommation mixte: entre 8,2 et 9,3 l/100 km. Émissions de CO2: 195-221 g/km. Prix: à partir de 23.499 euros TTC

Volvo S80 Moteur: 2,5 l et 3,2 l automatiques. Consommation mixte: 10,2 et 9,8 l/100 km. Émissions de CO2: 244 et 234 g/km. Prix: à partir de 34.350 euros TTC

Mercedes Classe S Moteur: 4,2 l D et 5 l E. Consommation mixte 9,5 et 11,8 l/100 km. Émissions de CO2: 252 et 283 g/km. Prix: à partir de 67.980 euros TTC

Mercedes CL 500 Moteur: 5 l. Consommation mixte: 12,1 l/100km. Émissions de CO2: 288 g/km. Prix: à partir de 108.250 euros TTC

Jaguar S Type Moteur: 2,7 lV6 D et 4,2 l V8 suralimenté. Consommation mixte: 6,8 et 12,4 l/100 km. Émissions de CO2: 189 et 314 g/km. Prix: à partir de 39.910 euros TTC Maserati Quattroporte Moteur: 4,2 l V8 (QP duo select) Consommation mixte: 15,8 l /100 km. Émissions de CO2: 370 g/km. Prix: à partir de 109.423 euros TTC

Lexus LS 460 Moteur: 4,6 l V8. Consommation mixte: 11,1 l/100 km. Émissions de CO2: 261 g/km. Prix: à partir de 76.317 euros TTC

PAPERJAM FÉVRIER 2007

171


PLAYTIME · CARS

Les 4x4

Chevrolet Captiva Moteur: 2,4l. Consommation mixte: 9 l/100 km. Émissions de CO2: 217-221g/km. Prix: à partir de 23.999 euros TTC

Volvo XC90 Moteur: 3,2 l et V8. Consommation mixte: 11,8 et 13,5 l/100 km. Émissions de CO2: 281 et 322 g/km. Prix: à partir de 43.085 euros TTC

Porsche Cayenne Turbo S Moteur: 4,5 l. Consommation mixte: 15,7 l/100 km. Émissions de CO2: 378 g/km. Prix: 116.736,50 euros TTC

Mercedes GL Moteur: 4,5 l essence ou 4,2 l Diesel. Consommation mixte: 13,5 l et 11,8 l/100 km. Émissions de CO2: 322 et 313g/km. Prix: à partir de 64.500 euros TTC

Land Rover Freelander Moteur: i6 essence 3,2 l; TD4 diesel 2,2 litres. Consommation mixte: 11,2 l/100 km et 7,5 l/100 km. Émissions de CO2: 265 g/km et 194 g/km. Prix: à partir de 25.190 euros TTC

Toyota Land Cruiser Moteur: 3l D. Consommation mixte: 9,1 l/100 km. Émissions de CO2: 240 g/km. Prix: à partir de 36.600 euros TTC

Range Rover Sport Moteur: V6 D 2,7 l; V8 4,2 l ou 4,4 l. Consommation mixte: 10,2; 14,9 et 15,9 l/100 km. Émissions de CO2: 271; 352 et 374 g/km. Prix: à partir de 49.515 euros TTC

VW Touareg Moteur: V8 et V6 TDI. Consommation mixte: 13,8 et 10,4 l/100 km. Émissions de CO2: 329 et 275 g/km. Prix: à partir de 41.490 euros TTC

Nissan Pathfinder Moteur: 2,5 l diesel. Consommation mixte entre 9 et 10 l/100 km. Émissions de CO2: entre 238 et 267 g/km. Prix: à partir de 35.500 euros

172 PAPERJAM FÉVRIER 2007


À chacun son métier

Chez nous, vous choisissez librement vos véhicules. Nos conseils sont totalement objectifs, sans préjugés ou obligations vis-à-vis des marques. Votre liberté de choix de financement est également totale. Nos lignes de crédit, indépendantes de celles de votre banque, ne sont que l'un des services que nous vous proposons. Nous sommes des professionnels de la location de véhicules et de la gestion de flotte. À chacun son métier.

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PLAYTIME · CARS

Les citadines

Alpha 147 Q2 Moteur: 1,6 l, 1,9 l, 2 l. Consommation mixte NC. Émissions de CO2: NC. Prix: à partir de 14.912 euros TTC

Audi S3 Moteur: 2 l. Consommation mixte 9,1 l/100 km. Émissions de CO2: 217 g/km. Prix: à partir de 34.730 euros TTC

Audi TTR Moteur: 2 l et 3,2 l quattro. Consommation mixte: 7,8 et 10,4 l/100 km. Émissions de CO2: 186 et 250 g/km. Prix: à partir de 33.330 euros TTC

Renault Twingo Concept Moteur: 1,2 l 16 V. Consommation mixte: NC. Émissions de CO2: 140 g/km. Prix: NC.

Logan MCV Moteur: 1,4 l et 1,5 l dci. Consommation mixte: 7,6 et 5,3 l/100 km. Émissions de CO2: 179 et 140 g/km. Prix: à partir de 8.316 euros TTC

Kangoo Moteur: 1,2 l. Consommation mixte 7 l/100 km. Emissions de CO2: 165 g/km. Prix: à partir de 13.400 euros TTC

Lancia Ypsilon Moteur: 1,2 l/100 km. Consommation mixte NC. Émissions de CO2: NC. Prix: à partir de 11.750 euros TTC

Volvo C30 Moteur: 1,6; 1,8 et 2 l. Consommation mixte: 7 et 7,3 l/100 km. Émissions de CO2: 167 et 174 g/km. Prix: à partir de 18.240 euros TTC

174 PAPERJAM FÉVRIER 2007

VW Golf GTI Edition 30 Moteur: 2 l. Consommation mixte: 8,2 l/100 km. Émissions de CO2: 194 g/km. Prix: à partir de 27.290 euros TTC


Autofestival

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PLAYTIME · CARS

Les familiales

Skoda Limousine RS Moteur: 2 l TFSI et 2 l TDI. Consommation mixte: 7,8 l et 5,7/100 km. Emissions de CO2: 187 e 154 g/km. Prix: à partir de 24.310 euros TTC

Audi S6 berline Moteur: 5,2 l V10. Consommation mixte 13,4 l/100 km. Émissions de CO2: 319 g/km. Prix: à partir de 77.520 euros TTC

C4 Picasso Moteur: 2 l I 16V et 2 l Hdi. Consommation mixte 8 et 6,1 l/100 km. Émissions de CO2: 190 et 160 g/km. Prix: à partir de 20.159 euros TTC

VW Touran Moteur: 1,4 l et 2 l TDI. Consommation mixte: 7,4 l et 6l/100 km. Émissions de CO2: 176 et 159 g/km. Prix: à partir de 19.460 euros TTC

Audi A 6 Allroad quattro Moteur: 3 l TDI et 4,2 l FSI. Consommation mixte: 8,4 et 11,2 l/100 km. Émissions de CO2: 321 et 267 g/km. Prix: à partir de 46.280 euros TTC

Skoda Octavia Scout Moteur: 2 l FSI et 2 l TDI. Consommation mixte: 8,7 et 6,4 l/100 km. Émissions de CO2: 209 et 173 g/km Prix: à partir de 24.750 euros TTC

Mercedes B 200 Moteur: 2 l. Consommation mixte: entre 7,2 et 8 l/100 km. Émissions de CO2: 173-192 g/km. Prix: 25.000 euros TTC

Volvo V70 Moteur: 2,4 l. Consommation mixte: 9 l/100 km. Émissions de CO2: 214 g/km. Prix: à partir de 30.453 euros TTC

VW Phaeton Moteur: V8 4,2 l et V6 TDI. Consommation mixte: 13 et 9,6 l/100 km. Émissions de CO2: 312 et 259 g/km. Prix: à partir de 58.890 euros TTC

176 PAPERJAM FÉVRIER 2007


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PLAYTIME · ENTRETIEN-PASSIONS

PAUL HELMINGER

« …une coïncidence de volonté

politique et une disponibilité de gens extraordinaires…» «En ville, je retrouve les mêmes éléments d’invitation à la passion».

Lors d’une précédente rencontre, Monsieur Helminger, nous vous avions demandé si vous aviez une passion. Réponse spontanée autant que brève: ‘mon métier’. Englobez-vous toutes vos fonctions, mandats ou professions dans ce terme? «S’il y a une continuité, c’est-à-dire restant dans le même cadre qui est de m’intéresser au développement des gens, à leurs ambitions, à leur devenir, à leurs conflits aussi, j’ai quand même souvent changé de métier! Mais commençons par le commencement (rires). Mes parents étaient tous deux instituteurs. Donc, dans une belle optique d’ascension sociale, je pense que ma destinée est de devenir professeur. Or, pendant mes études secondaires, je fais partie d’une classe dont les élèves sont restés pratiquement ensemble depuis le début jusqu’à la première et nous avons tant fait souffrir nos professeurs que je me suis juré de ne jamais être de l’autre côté de la barrière! Mais, certains de ces maîtres, en particulier mon prof d’histoire, m’ont donné ce goût de m’intéresser aux gens, à leur vie, à leurs conflits. C’est alors que je me suis orienté vers la diplomatie, mon premier métier passionnant, qui me permit de vivre ailleurs qu’à Luxembourg, de voir le monde, de rencontrer des collègues tout à fait intéressants et surtout, par un concours de 178 PAPERJAM FÉVRIER 2007

circonstances tout à fait exceptionnel, de passer plusieurs années à Londres. J’ai été ensuite délégué pour le Grand-Duché à la conférence sur la sécurité et la coopération en Europe, ce qui m’a amené à passer un hiver à Helsinki, aventure tout à fait exotique qui nous a permis (nous ne nous en rendions pas tout à fait compte à l’époque), d’être parmi ceux qui ont semé les graines de la fin de l’empire soviétique, la réunification de l’Europe, dans le respect des droits de l’homme, des libertés d’expression et la libre circulation des personnes! Pour la première fois, on osait parler publiquement de tout cela, au-delà du Mur qui nous séparait. Oui, c’était passionnant d’avoir directement à faire au sort des peuples, à la qualité de leur vie. Et puis en 1974, retour à Luxembourg? «Oui, Gaston Thorn, le Premier ministre, m’a rappelé à Luxembourg, me demandant de devenir son directeur de cabinet. C’était une autre époque où il y avait l’ambition extraordinaire d’adapter ce pays plein de qualités mais à qui l’on reproche, pas toujours à tort, d’avoir quand même des réflexes conservateurs. Il fallait changer certaines choses fondamentales, surtout dans la façon dont la société était organisée. Il y eut plus de dialogue social… c’est le modèle luxembourgeois né à cette époque, dialogue entre patrons, syndicats, gouvernement, réforme du droit des sociétés, l’avortement, abolition de la peine de mort. C’était un gouvernement qui n’essayait pas seulement d’être au diapason de la société, mais de la faire avancer.

Nous sentons du regret et un brin de nostalgie dans votre propos? «Non, non! Je dis simplement que j’avais de la chance de retourner, après l’international, dans mon pays au moment où, justement, il y avait une coïncidence de volonté politique et une disponibilité de gens extraordinaires, Gaston Thorn, Emmanuel Tesch, John Castegnaro, etc. qui ont fait vraiment bouger les choses d’une manière fondamentale. Je constate que j’ai eu la chance de faire partie de cette équipe et de cette époque. J’ai donc été chargé, comme secrétaire d’État, de la diversification de l’économie industrielle et j’ai parcouru le monde à la recherche de nouveaux investissements, ce qui ensuite, m’a fait plonger dans le secteur privé. Un autre monde en effet! «J’ai été directeur général de Computer Land à une époque où le monde a changé. Souvenezvous, IBM a introduit le PC en Europe en 1982. J’ai pris la tête de Computer Land Europe en 1985, deux ans à peine après le lancement du produit qui allait révolutionner l’approche du travail, des loisirs, de la culture. J’ai une foule de souvenirs passionnants autour de l’organisation de ce réseau. Dans un pays comme l’Allemagne, les managers étaient littéralement rebutés à l’idée d’être devant un clavier: c’était pour les secrétaires. En revanche, en France, avec la ‘gadgetomanie’ qui caractérise les Français, c’était un jouet qui arrivait et le projet a été saisi à bras le corps et avec enthousiasme.

Photo: Étienne Delorme

«Politique» vient de la racine grecque «polis», la cité. La politique est bien, dans un sens plus large, la structure et le fonctionnement méthodique, théorique et pratique d'une communauté, d'une société. Nous avons voulu savoir si son exercice était compatible avec l’enthousiasme et la passion en ayant un entretien avec Paul Helminger, membre de la Chambre des députés et bourgmestre de la ville de Luxembourg.



PLAYTIME · ENTRETIEN-PASSIONS

Il en fut de même dans les pays scandinaves et anglo-saxons. J’avais dans ma famille Computer Land autant d’approches et de réactions différentes en fonction de la mentalité et même des cultures vis-à-vis de cet instrument qui révolutionnait la manière dont se géraient les entreprises. Il s’agissait effectivement d’une révolution dont les développements n’ont pas fini de nous surprendre! Et après cette passionnante expérience? «Finalement, je me suis retrouvé ‘en ville’ où j’ai retrouvé les mêmes éléments d’invitation à la passion, car c’est une ville qui, surtout aujourd’hui, est une capitale européenne, un centre financier d’importance mondiale et le cœur de l’économie du Luxembourg. C’est néanmoins une cité à dimension humaine… 80.000 habitants la nuit, 200.000 la journée (rires), cosmopolite… Ne faut-il pas trouver une solution qui permette de garder tous ces gens un peu plus longtemps le soir? «Mais si! Nous nous y attachons. Voyez le programme d’animation culturelle que nous offrons dans les institutions de la Ville et dans celles de l’État. Nous allons rouvrir le Cinécité avec la Bibliothèque municipale et un vrai complexe multimédia, avec des heures d’ouverture au-delà de 18h, pas seulement dans un souci commercial, mais aussi pour s’adapter au changement et prévoir. Je me rends très bien compte que les mécanismes d’intégration que nous avions par le passé ne fonctionnent plus aujourd’hui pour tout le monde. Quelle en est la raison? «Nous avions, dans le temps, une économie essentiellement industrielle, nous étions déjà un pays d’immigration et nous avions besoin de main-d’œuvre, de connaissances et de capitaux qui nous venaient de l’étranger. Mais parlons des hommes et des femmes qui venaient travailler ici, souvent de loin, et s’installaient à Luxembourg et qui, sinon à la première mais à la deuxième génération, devenaient Luxembourgeois. Avec l’économie d’aujourd’hui, nous avons un recrutement tout à fait différent. Nous recrutons en France, en Belgique, en Allemagne. Nous voyons de plus en plus, pour maintes raisons – entre autres, la cherté de la vie à Luxembourg, il faut bien le dire – que ces hommes et ces femmes essentiels au développement et à la prospérité de notre économie et de notre pays ne viennent plus habiter chez

Paul Helminger Bourgmestre de la ville de Luxembourg Membre de la Chambre des députés phelming@vdl.lu phelminger@chd.lu

180 PAPERJAM FÉVRIER 2007

nous. Ils restent dans leur pays et ne passent plus par les mécanismes traditionnels d’intégration qui étaient les écoles luxembourgeoises, les associations, clubs, etc. Que proposez-vous alors? «À mon avis, nous avons besoin d’élargir le cercle de convivialité, de ne plus le restreindre ni à la ville, ni même au pays, mais de l’étendre à la Grande Région. Nous devons faire en sorte que ces gens, qui gagnent leur vie à Luxembourg, développent d’autres relations avec notre pays et avec la ville en particulier, qu’une relation de travail. Nous pouvons y contribuer et cela passe, entre autres, par la Culture. Une fois ce relais enclenché, j’attends que le commerce lui emboîte le pas. Le sujet fait couler beaucoup d’encre, tout le monde en parle et on ne bouge pas! «Vous savez, les gens que nous essayons de retenir à Luxembourg par des animations touristiques ou culturelles, des manifestations que nous organisons tout au long de l’année, aimeraient de temps à autre pousser la porte de magasins après 18 h. Avec ce qui se passe chez nos voisins, la compétitivité à laquelle nous sommes confrontés est accrue sur tous les plans, culturels, commerciaux, académiques! Qu’avez-vous changé depuis que vous êtes bourgmestre de la ville de Luxembourg? «Nous avons essayé d’insuffler plus de professionnalisme à nos services et sortir la ville de cette mentalité qui voulait qu’il y ait, d’un côté, une sorte de ‘souverain municipal’ et de l’autre, les ‘administrés’, instaurer enfin une

véritable interaction avec les citoyens. Prenons l’exemple de l’autorisation à bâtir. À la limite, ce n’est pas tant une autorisation de faire quelque chose, mais plutôt la manifestation de l’insertion d’une entreprise individuelle dans un ensemble. Sans règles, cela ne marche évidemment pas, mais l’autorisation que je donne, ce n’est pas un pouvoir que j’exerce mais un permis pour l’initiative dans un rôle de ‘facilitateur’. Essayons d’avoir une vision plus cohérente du développement de cette ville et ne le subissons pas. Nous avons une dynamique extraordinaire, nous avons l’argent pour prévoir, un territoire varié et encore très généreux, mais ne laissons pas cela au hasard. Guidons le développement dans une direction qui permette de garder ce dynamisme et cette qualité de vie si particulière. Nous sommes allés à la rencontre des citoyens en leur donnant l’occasion de s’exprimer, recherchant les forces et les faiblesses de chaque quartier pour faire une synthèse et constituer la trame de l’action à venir, le pilier sur lequel construire le nouveau plan d’aménagement général. Quel est votre auteur préféré? «Je m’intéresse volontiers aux biographies, je viens de terminer celle d’Hillary Clinton. Votre peintre préféré? «Vous voyez que mon bureau est une galerie de peintres luxembourgeois! Aussi le peintre catalan Navarro. Votre compositeur préféré? «Jean-Sébastien Bach». || Jacques Demarque

Quatre événements ‘coup de cœur’ «La Fête nationale et tout ce qui est autour, notamment la fête de la Musique qui la précède. Au delà du protocolaire, qui est le propre d’une fête nationale, l’occasion est magnifique de la célébrer et de se rassembler en ce lieu spectaculaire qu’est notre ville, pour peu que la météo soit de la partie. Je suis vraiment heureux que nous puissions en faire la fête de tout le monde».

«Le Festival des Migrations, des Cultures et de la Citoyenneté. Dans notre première déclaration échevinale, un mot revenait souvent: convivialité. Nous avons là un atout extraordinaire par rapport à d’autres villes. Nous donnons de nombreux moyens d’expression aux différentes cultures que nous avons dans nos murs. Le Festival est l’événement phare pour réunir cette richesse dans la diversité».

«Quattropole, métropole virtuelle que nous construisons avec les bourgmestres de Metz, Sarrebruck et Trèves, auxquelles nous avons rajouté les villes d’Esch, Longwy et Arlon. Leurs habitants ont davantage le sentiment d’appartenir à une même région après une Histoire parsemée de nombreux évènements, certains heureux, d’autres beaucoup moins, partageant la réalité européenne et une complémentarité culturelle et académique. Ils peuvent avoir le même avenir et les mêmes ambitions».

«L’interaction et le dialogue avec les citoyens. Avec l’incroyable développement qui a submergé la ville, il fallait concevoir un plan permettant de garder ce dynamisme et cette qualité de vie si particulière. Nous avons créé des groupes de travail dans tous les quartiers et, avec l’aide d’experts et d’architectes urbanistes luxembourgeois, fourni une matière première à discuter. En écoutant ce que disaient les gens, nous avons rassemblé tout cela dans le concept de développement de la ville».


Luxembourg. 2006 © Martin Parr

Assorted Cocktail photographs by Martin Parr 20.01.2007 – 08.04.2007 Rotonde1 62 rue de Bonnevoie Luxembourg Infos +352 2688 2007 www.luxembourg2007.org

Horaires d’ouverture : mar – dim : 11h – 19h - jeu : 11h - 21h. Fermé le lundi Exposition réalisée par la Coordination Générale 2007 en collaboration avec Magnum Photos, Paris, dans le cadre de Luxembourg et Grande Région, Capitale européenne de la Culture 2007 sous le Haut Patronage de Leurs Altesses Royales le Grand-Duc et la Grande-Duchesse

Partenaire thématique «migrations»


PLAYTIME · TRAVELLING

Susan xxx xxxA. Zadeh, founder, artistic director, editor, designer and publisher (whew!) of Eyemazing Magazine. “Ik lees PaperJam in Amsterdam” - Dutch

AMSTERDAM

Eyemazing Tour Susan A. Zadeh takes us on a tour of that funky, original and one-of-a-kind city – Amsterdam. In a contest of ultra-groovy and unique cities, it’s hard to compete with Amsterdam. It simply stands out. Its people are hip, friendly and the tallest in Europe – the men average six feet one and the women five feet eight. (There is even a tall people’s organisation – Klub Lange Mensen.) Historically it’s unique – with its windmills, its narrow gingerbread houses and watery heritage. Dutch fashion glorifies the individual. Nights out in Amsterdam are legendary. Basically, anything goes. People from other countries arrive in Amsterdam and leave changed, if they leave at all. One person who can confirm that this is true is this month’s travelling guide, Susan A. Zadeh, who says, “I came to Amsterdam from south of France, Cannes, when I was 17… Amsterdam had all the answers for me…”and in Amsterdam she remains. Susan is founder, artistic director, editor, designer and publisher of Eyemazing Magazine, an “avant-garde, luxurious image magazine devoted to international contemporary photography.” Launched in December 2003, Susan’s idea was to create a high quality showcase for artists from all around the world and have the magazine act as a sort of gallery-on-paper. Produced as a labour of love and with respect for photography, the entire team consists of Susan and a few freelance editors from around the world. She says it takes 24 hours a day and eight days a week to produce every issue, so clearly she has 182 PAPERJAM FÉVRIER 2007

more energy than a human has a right to. She’s also the perfect person to offer us a fresh look at Amsterdam. Most people know that Amsterdam natives love to get from A-Z by foot or by bicycle, and cutting through the old city is the beautiful green stretch known as Vondelpark. With a map in hand one can easily find most of the places on Susan’s list at one exit or another of the park. A place Susan likes to frequent is the Filmmuseum Vondelpark, the “only museum in the Netherlands for cinematography. It has a huge international film collection and a great library.” It is a city blessed with an excess of worldclass museums – over 50 in fact – including the Van Gogh, Stedelijk, Rijksmuseum (all three are normally located on the Museumplein), Anne Frankhuis, Rembrandthuis, Nemo and more. Susan particularly likes the Stedelijk Museum Amsterdam CS (Central Station), “which has one of the best modern art collections.” The Stedelijk Museum is currently being renovated and will not be re-opened until 2008. Until then the temporary Stedelijk Museum (Stedelijk Museum CS) is in the former Post

Group building. It is open every day except New Year’s Day from 10 am to 6 pm. If you are strolling around Amsterdam anyway (and it is definitely a city where you can walk and walk for hours), you might as well do a bit of shopping. If you happen to be there in late January (see below for details) you will hit the big annual fashion event, Laundry Days, which offers a full programme of downtown shop events, parties, presentations, exhibitions, seminars and fashion shows. What Amsterdam excels at fashion-wise is funky, quirky and cutting edge. One of Susan’s favourite shops is Independent Outlet (Vijzelstraat 77, +31 (0) 20 42 12 096, www.outlet.nl). “It’s the ultimate punk, hardcore and skateboard collection of clothing, shoes and CDs in Amsterdam,” says Susan. If you want a light bite then try Wagamama (Max Euweplein 10, +31 (0) 20 52 87 778, www.wagamama.nl), a noodle bar that Susan likes. Although Wagamama is a Japanese chain of restaurants and can be found in other cities, it fits perfectly in Amsterdam. Its motto is “positive eating + positive living,” and it is conveniently located near the nightclub Paradiso (Wetering-schans 6-8, +31 (0) 20 626 45 21,


Filmmuseum Vondelpark Vondelpark 3 Tel.: +31 (0) 205 89 14 00 www.filmmuseum.nl

Stedelijk Museum Facts, Fiction and Stories Adam Broomberg and Oliver Chanarin Oosterdokskade 5 10.11.2006 – 25.02.2007 Tel.: + 31 (0) 205 73 29 11 www.stedelijk.nl

50’s Rock ‘n Roll Café Cruise Inn “Nobody gets paid for this job” Zuiderzeeweg 29 Tel.: +31 (0) 206 92 71 88 www.cruise-inn.com

Sugar Factory Night Theatre Lijnbaansgracht 238 Tel.: +31 (0) 206 27 00 08 www.sugarfactory.nl

Café de Cantine Hot Rod Kustom Art Exhibition Until 21.01.2007 Rietlandpark 373 Tel: + 31 (0) 204 19 44 33 info@decantine.nl www.decantine.nl

www.paradiso.nl). There is also a newly opened second Wagamama with an 135-seat restaurant next to the world trade centre in zuidplein 12. Café de Cantine (Rietlandpark 373, + 31 (0) 20 41 94 433, www.decantine.nl) is an eetcafé where “highly creative concoctions are served.” It also has an exhibition room in the back, where they organise all sorts of activities. It’s creative and chaotic and every Sunday afternoon there is live music and art exhibitions. Of course, what Amsterdam is really known for is its nightlife. What is the point really, if you are not going to whoop it up a little while you are there? Susan recommends quite a few places, most of which give us a clue to the kind of music and kooky atmosphere that Susan has a taste for (i.e. they all look like a helluva lot of fun). Pacific Parc (It's monkey time!!) (Haarlemmerweg 8, +31 (0) 20 48 87 778, www.westpacific.nl), is one. “Eat and afterwards dance with a full stomach,” says Susan. “DJs and live music.” The Rock and Roll Café Cruise Inn is the kind of niche bar/club you can only find done this well in a big city. The website alone is worth a visit. Founded 18 years ago by the Bop

Cats, the Inn offers, “live music, rockabilly, psychobilly, teddyboy, etc.” and bills itself as, “a foundation, with a board-committee and board-assistants”. All the people who work for the Cruise Inn in various jobs are volunteers. It’s more of a lifestyle choice than a hangout. There is also Club CS11 (Oosterdokskade 3-5, www.ilove11.nl) which is a club (complete with its own manifesto), bar and Restaurant 11, on the 11th floor of the Stedelijk Museum CS. The Sugar Factory is another club, situated just off the Leidseplein in the heart of Amsterdam’s night life, and Susan likes its Night Theatre . It can be found just opposite the main entrance to the Melkweg (Lijnbaansgracht 234a, www.melkweg.nl). Without a doubt, the Melkweg is one of the most well-known entertainment venues within and outside the Netherlands. It is unique because of its programme uniting five artistic disciplines under one roof: music, dance/theatre, film, photography and media art. That is one thing that is so great about Amsterdam, the dance scenes and the clubs are really interwoven with the art scenes so you get so much more out of a night out.

Photo: © Eyemazing Susan Tza 2006

Photos: Blue Blood, Cruise Inn November Flyer©José eggerding, Broomberg and Chanarin, from series 'Chicago', 2006, Sugar Factory©JEZ X, Café Cantine

Amsterdam International Fashion Week Laundry Days Until 28.01.2007 Various venues Tel.: +31 (0) 206 84 28 78 www.amsterdamfashionweek.com

It isn’t hard to see from Susan’s lifestyle and choices that she burns the candle at both ends, but clearly, it is a creative lifestyle that works. It also sounds like a lot of fun. A bit of a jetsetter, Susan keeps her magazine in the public eye. In Spring 2007, Eyemazing will be present at The Armory Show, International Fair of New York (23-26.02.2007, www.thearmoryshow.com) as well as Colophon 2007 in Luxembourg, the International Magazine Symposium & Exhibitions (9-11.03.07, www.colophon2007.com). Vive la roving eye. www.eyemazing.com || Mary Carey

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PLAYTIME · RESTO-NEWS

Soyez un Chef avec… Joël Schaeffer, du Restaurant Joël Schaeffer, nous propose...

...le saumon mariné aux herbes et épices, et cannellonis croustillants Ingrédients pour 4 personnes:

Photo. Luc Deflorenne

Saumon mariné: 500 g. de filet de saumon de Norvège, 300 g. de gros sel de mer, 150 g. de cassonade, 6 piments, 8 g. de poivre noir, graines de moutarde, baies de genièvre, coriandre, 2 clous de girofle, 5 g. thym, 10 g. anis étoilé

Restaurant Joël Schaeffer 1, rue Haute (Mertert) Tél.: 26 71 40 80

Son vin préféré: le pinot noir luxembourgeois Son restaurant préféré: Les Roses, à Mondorf-les-Bains

à table:

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C'est LE nouvel endroit où il faut être. Avant tout, il faut parvenir à deviner que se cache un restaurant derrière cette discrète façade à proximité du centre-ville. Dans une atmosphère très étudiée – tant pour la lumière que pour la musique – on se presse pour avoir une table, et si possible, l'alcôve centrale. Le menu business (19 € les deux services) est lui aussi très couru. Très hype! Sensi 2-4, av. du X Septembre (Luxembourg) Tél.: 26 44 15 13

Guacamole: 1 avocat mûr, 1 c.à.s. d'huile d’olive, 1 jus de citron, 1 c.à.c. de vinaigre balsamique blanc, moutarde à l’estragon, harissa, sucre, sel, poivre

Cannellonis: 4 feuilles de pâte filo, 150 g. de pommes de terre 25 g. d’échalotes, 50 ml de vin blanc, 250 ml de fond de volaille, 4 feuilles de gélatine, 70 g. de cresson 100 ml de crème, 50 g. de blanc d’œuf, 1/2 c.à.c. de sucre

Saumon mariné: Mélanger et hacher grossièrement tous les ingrédients. Recouvrir le saumon et laisser reposer pendant une nuit. Rincer et couper en tranches. Guacamole: Éplucher l'avocat et couper en gros dés. Mélanger avec les ingrédients. Assaisonner. Cannelonis: Éplucher et couper en gros morceaux, pommes de terre et échalotes. Faire revenir à l’huile d’olive. Ajouter le vin blanc. Réduire de moitié. Verser le fond de volaille. Laisser les pommes de terre cuire. Ramollir la gélatine dans de l’eau froide et l’ajouter. Mixer avec le cresson pendant 5 min. Crémer, assaisonner. Laisser refroidir. Monter les blancs en neige avec le sucre. Les incorporer avec le mélange de cresson. Cuire au four les bandes de pâte filo sur des tubes huilés. Laisser refroidir et farcir de mousse au cresson. Dressage: Sur l'assiette, étaler du guacamole. Y déposer des tranches de saumon. Décorer avec des herbes fraîches. À côté, placer un cannelloni. Servir avec une réduction de balsamique.

Après la tenue de l'expogast fin 2006, c'était au tour d'un autre grand concours culinaire, de faire l'actualité. Le Bocuse d'Or (du nom du fameux cuisinier Paul Bocuse) a fêté ses 20 années d'existence, les 23 et 24 janvier derniers à Lyon. Grandmesse internationale des marmitons, ce concours a été l'occasion pour les représentants luxembourgeois Marc Junker et son commis, Sam Vossen, de présenter les deux plats élaborés sous le patronage de leurs aînés. Une expérience enrichissante pour ces deux jeunes hommes.

Voilà une formule qui risque de rencontrer un franc succès. Christian Marteau fait partie de ces nouvelles têtes qui se lancent dans l'organisation d'évènements pour particuliers ou entreprises. Il leur propose de passer un moment autour de quelques bonnes bouteilles accompagnées de fromages affinés avec soin. Des coffrets aux saveurs différentes sont à choisir dans le catalogue de cette nouvelle société. Préparez vos papilles. Rens.: 26 65 20 10 ou sur www.christianmarteau.lu

Au bout d'une rue discrète, on trouve l'établissement qui est peutêtre le moins connu du groupe Espaces Saveurs (Mirabelle, Sapori...). Les Espaces Réunions présentent pourtant une carte sympathique composée de plats classiques français et italiens. Depuis peu, une salle a été aménagée pour accueillir soirées privées et/ou dansantes. Le tout avec un accueil souriant. À essayer. Espaces Réunions 3, rue de la Poudrerie (Leudelange) Tél.: 37 80 67 www.espaces-saveurs.lu



PLAYTIME · REPORTAGE PHOTOS

COMMERCE

L’art de vivre le café

«Inviter les esthètes amoureux du café à une découverte et une expérience unique»: telle est l’ambition de la boutique Nespresso, dont l’architecture est signée Christian Berutto et qui a ouvert ses portes le 30 novembre dernier au 21, rue de Louvigny à Luxembourg. Le groupe compte environ 70 boutiques de ce type dans le monde. Photos: Étienne Delorme

Niels Kuyer, Els Marivoet,

Peter Hertecant (Nespresso)

Staff Boutique (Nespresso)

Kaatje Vantilborgh (PR Style)

Els Marivoet (Nespresso)

Daniel Brorer (Nespresso)

Georges Muller (Cegecom)

Arnaud Deschamps (Nespresso)

Barbara Urlik (PR Style)

Arnaud Deschamps (Nespresso)

Vincent De Clippele (Nespresso)

186 PAPERJAM FÉVRIER 2007



PLAYTIME · CLUB PAPERJAM

Laurent Rouach (Progroup), Mary Carey (paperJam)

Claude Rameau (De Pefferkär)

Giovanni Giallombardo (Unicredit International Bank)

Fernand Ernster (Librairies Ernster)

Tania Lambert (Ernst&Young)

André Simoncini (Hôtel Français, Galerie Simoncini)

Françoise Clément (Institut Françoise Clément)

Arnaud Bezzina (Trimar)

Céline Cartel (Pragmaconsult)

Patrick Dusautier (Tralux)

Vanessa Gourdange (Tempo)

Michel Reinhard (Op der Gänn)

Jacques Demarque (paperJam, Explorator), Rachel Rameau (De Pefferkär)

Francis Gasparotto (Tempo)

Mike Koedinger (Mike Koedinger Éditions)

Le club paperJam invité par…

Avec Rachel et Claude Rameau, en vérité, on ne pouvait mieux clôturer la série des Clubs 2006. Ils nous reçoivent dans leur nouvelle et pimpante maison déjà empreinte de leur chaleureuse personnalité. Le ton est donné dès l’apéritif au coin du feu, un Crémant Domaine Alice Hartmann, assemblage très équilibré de riesling, chardonnay et pinot noir. Nous allons d’ailleurs confier toute la soirée nos papilles à l’expérience de Claude, notre hôte à la solide réputation de sommelier. Celui-ci va assurer les judicieux commentaires sur l’accord mets et vins, tout au long du dîner servi dans l’élégante salle aux cimaises dignes d’une galerie d’art. Dès l’entrée, une délicate salade de rougets, vinaigrette aux agrumes, nous allons découvrir la finesse caractéristique d’une `cuisine de femme´. C’est en effet Rachel qui officie aux fourneaux avec talent. Nous découvrirons son charme et son timide sourire à la fin de la soirée. Notes d’agrumes, minéral avec une belle persistance en bouche pour le Sancerre blanc 100% sauvignon 2004 Eric Cottat. Pour accompagner les savoureuses ravioles aux champignons, petite tombée de pleurotes, Claude a choisi un Alsace grand cru du Domaine Landmann, le riesling Muenchberg vieilles vignes 2001 aux arômes complexes d’anis, réglisse et fruits exotiques. Belle acidité et persistance aromatique, fin et nerveux. Il ne fallait pas moins que la belle expression poivrée et aux notes de clou de girofle du Givry 1er cru les Grands Pretants 2004, M. Sarrazin et fils, pour assister la juste cuisson du magret de canard des Landes, sauce aux épices d’hiver. Quelques délicieux souvenirs d’enfance nous assaillent lorsque nous allons déguster la brioche façon pain perdu et sa glace à la cannelle bien que, ce soir, nous puissions l’accompagner d’un tokay hongrois 1989, véritable or liquide où se mêlent en bouche, le pruneau, le coing et la pêche. Nous terminons la soirée près de la cheminée, avec des regards gourmands du côté de la cave à cigares. || Jacques Demarque

188 PAPERJAM FÉVRIER 2007

Photos: Étienne Delorme

… le Restaurant De Pefferkär

Restaurant De Pefferkär 49, route d’Esch, Huncherange tél.: 51 35 75 fax: 52 33 57 www.de-pefferkaer.lu



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Marc Alison, Corinne Briault, Gaël Calvez, Delphine Dard, Jacques Demarque, Alain Ducat, Gilles Heizmann, Lim Sung Jin, Karine Touati, Marc Vandermeir Julien Becker, Éric Chenal (Blitz), Luc Deflorenne, Étienne Delorme, Véronique Kolber, David Laurent, Andres Lejona, Olivier Minaire, Michel Zavagno (Blitz) xGraphix

GRAPHISME Direction artistique Mise en page

Isabelle Ney et Stéphanie Simon B95211 LU 197 914 67 1992 - 4275 Conformément à l’article 66 de la loi de 08.06.2004 sur la liberté d’expression dans les médias, la présente mention est obligatoire «une fois par an, au premier numéro diffusé».

paperJam – édition février 2007 Ce numéro est paru le 26 janvier à 20.000 exemplaires. Il a été édité et imprimé au Luxembourg. Directeur de la publication

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Guido Kröger, Elisa Kern pour xGraphix Vera Capinha Heliodoro, Nathalie Petit, Judith Hecktor, Marc Berens pour xGraphix

DANS LE PROCHAIN NUMÉRO PA P E R J A M M A R S 2 0 0 7

COMMUNICATION

PRODUCTION Chef de production Impression

Rudy Lafontaine Imprimerie Victor Buck Luxembourg

R É G I E P U B L I C I TA I R E (+352) 29 66 18 (suivi de l’extension) (+352) 26 29 66 20 info@tempo.lu www.tempo.lu BP 728, L-2017 Luxembourg 10 rue des Gaulois, Luxembourg-Bonnevoie

Directeur associé Directeur commercial Assistante commerciale et marketing Chargée de clientèle paperJam Chargée de clientèle Explorator Chargée de clientèle Rendez-Vous Administrateur délégué

Aurelio Angius (-35) aurelio.angius@tempo.lu Francis Gasparotto (-33) francis.gasparotto@tempo.lu Christine Biscegli (-32) christine.biscegli@tempo.lu

Mike Koedinger (-21) mike.koedinger@tempo.lu

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Sylvia Leplang, Isabelle Ney, Stéphanie Simon B95212 LU 197 915 68

Vanessa Gourdange (-37) vanessa.gourdange@tempo.lu Anne-Catherine Breit (-34) anne-catherine.breit@tempo.lu Audrey Noll (-36) audrey.noll@tempo.lu

190 PAPERJAM FÉVRIER 2007

Photo: Luc Deflorenne

Téléphone Fax E-mail Web Courrier Bureaux

Où en est le secteur de la communication au Luxembourg? Quelles sont les valeurs communiquées, aujourd’hui, dans la publicité? Et quelles sont les stratrégies de fidélisation de la clientèle? Retrouvez également le Guide pratique de la Communication au Luxembourg et une galerie spéciale de présentation des Design & Communication Awards 2007. Prochaine parution: 23 février 2007 Clôture publicité: 9 février 2007



MON BUREAU

MICHEL GRECO A D M I N I S T R AT E U R D É L É G U É MICHEL GRECO S.A.

4 1

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1 | Écran Ordinateur Une bonne partie de mon temps est destinée à suivre cet écran. 2 | Voiture Lors du 5e anniversaire de Michel Greco S.A., les employés de l’époque m’avaient offert une voiture de sport aux couleurs de la société. 3 | Objets enfants Indispensable pour bien commencer la journée. Mes deux fils ont réalisé ces objets et le fait de les voir chaque matin me fait penser à eux. 4 | New York, Mille Monuments, de Mengès (2003) Fanatique absolu de New York, j’ai en même temps une peur atroce de l’avion. Ceci limite donc fortement les voyages vers cette magnifique ville cosmopolite. 5 | Téléphone Accessible à tout moment, une condition à mes yeux pour gérer de la meilleure façon possible une société. 6 | Fusée Outre la lecture de rapports financiers, bilans, etc., j’adore me détendre en lisant une BD. Tintin entre autres.

Photo: Andres Lejona

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PAPERJAM FÉVRIER 2007

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INDEX

ORGANISATIONS CITÉES 538 entreprises et institutions ont été citées sur les 196 pages dans cette édition. Les noms de personnes et de produits ne sont pas repris. La mise en gras indique les sociétés et institutions qui sont annonceurs dans cette édition.

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.dok 46 1,2,3 Go 77, 139 1Plus Communication 79 ABBL 16, 49, 54, 56, 58 ABC 46 ABN Amro Asset Management 75 ACL 126 AD Delhaize 49 Ad rem 77 Adal 40 Addedvalue 126 Adecco Luxembourg 79, 83 Administration de l'Enregistrement et des Domaines 116 Administration du Personnel de l'État 122, 124 ADT-Center 148 Advantage Communication 126 AIT 50 Akira Web 46 ALCO 54 ALD Automotive 177 Alfa Romeo 8 Amazon Europe 49 Amazon Services 49 American School of The Hague 34 American School, London (UK) 34 Andersen 86 Apple 128 Arcelor 49, 52, 60, 146 Arcelor-Mittal 20 Archevêché du Luxembourg 116, 122, 124 Arsys 50 Arthur Andersen 92 Arthur Young & Company 92 Astron Buildings 62 At Osborne 49 Athlon Car Lease 173 Atoz 56, 79, 106 Atradius 77 Auchan 36 Audi 29, 40 Audit & Compliance 185 Australian Council for Education Research (ACER) 35 Austrian Airlines 185 Avaloq 157 Avaya 50, 128 Avocent 50 Banque de Luxembourg 48, 50 Banque Degroof 12 Banque mondiale 56 Banque nationale de Belgique 56, 96 Banque Raiffeisen 95 Barreau de Luxembourg 138 BBL 77 BCE 96 BCEE 56, 148, 175 BCL 36, 56, 96, 126 Befimmo 44 BEI 49, 154 BGL 75 Bibliothèque municipale 178 Binsfeld Communication 126 BIP Investment Partners 52 BMW 40 BNP Paribas Asset Management Luxembourg 58 BNP Paribas Luxembourg 58 BNP Paribas Securities Services 58 BNP Paribas Securities Services Londres 58 Boeing 154 Bourse de Luxembourg 52 Brocade Communications Systems 128 Brucher et Associés 138 BSB Luxembourg 77 Bureau Goblet & Lavandier 142 Business Glacis Center 116 Business Initiative 20 CA 77 Cactus 36, 77, 79 Callataÿ & Wouters 53, 77, 161 Cap Gemini 92 Cargolux 154 Caritas 124, 148 Caves Bernard Massard 144 CBP 56 CECA 112 CEE 112 CEFOS 32 Cegecom 186 Cegedel 20, 79 Cegedel Net 79

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194 PAPERJAM FÉVRIER 2007

Cegyco 20 Centre Culturel Islamique de Mamer 122 Centre Pompidou (Metz) 72 Centre universitaire 84 CEPL 18, 36, 81, 134 CEPS/Instead 66 Cetrel 107 CetrelSecurities 164 CFDT 64 CFL 72 CGC 64 CGFP 28 CGT 64 Chambre de Commerce 36 Chambre de Travail 32 Chambre des députés 116, 178 Chambre belge des députés 68 Chambre des Métiers 36 Champ Cargosystems 50 Chaussures Leon 191 Christian Marteau 184 CIPLux 44 Cisco Systems 128 Citabel 21 Cité judiciaire 49 Citroën 10 City Delhaize 49 Clariion 128 CLC 36 Clearstream 20, 161, 53, 56, 63 Clearstream Services 53, 164 CLT 46 Club européen de la santé 56 CMD 46 CNPD 26 Codeplafi 16 Codur 126, 139 Comité de coordination tripartite 28 Commission européenne 20, 22, 24, 57, 68, 112 Communauté française de Belgique 71 Compagnie 360 Euro RSCG 72 Computer Land 178 Concept Factory 79 Conceptware 164 Conseil Benelux 70 Conseil de Presse 26 Conseil d'État 122 Conseil économique et social 28 Conseil européen 112 Conseil régional de Lorraine 71, 72 Conservatoire de la Ville de Luxembourg 80 Coopers&Lybrand 86, 92 Cora 36 Cour des Comptes 48, 116 Cour européenne de Justice 22, 112 CPI 27 Crédit Mutuel Centre Est Europe 64 CRP Henri Tudor 142, 187 CRTE 142 CSSF 16, 48, 56 CSV 24 CTG 55 CTG Luxembourg PSF 166 Data Center 169 De Pefferkär 188 Delhaize 36, 49 Dell 49 Deloitte 33, 36, 50, 54, 57, 77, 79, 92 Delphi 144 Design and Communication Awards 127 Design Luxembourg 126 Dété Publicité 126 Deutsche Immobilien Fonds 44 Deutsche Post 60 Dexia 52, 54, 142, 146, 195 Dexia Asset management 54 Dexia BIL 54, 56, 126 DHL 144 Di Egidio International 60 Dimension Data 48 D-Link 128 DVL.tv 46 d'Wort 116, 124 EACH 52 eBay 49 Ebra 64 eBRC 60 Economist Club 112 Ecostart I 27

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I

Ecostart II 27 Ecotrel 134 ECSDA 52 Éditions Christian-Wolff-Werke 84 Éditions Serpenoise 64 Éditpress 64 Editus 60 EFA 48 Église catholique du Luxembourg 116, 122, 124 Elcoteq 44 Electrabel 22 EMC 128 Emulex Corporation 128 Enron 86 Enterasys 48, 50 Entreprise des P&T 28, 32, 50, 60, 71 Erasmus Mundus 84 ERI Bancaire 166 Ernst & Whinney 92 Ernst&Young 79, 92, 188 Espace économique européen 44 Espaces Réunions 184 État luxembourgeois 27, 116, 122, 124 Étude Michel, Di Stefano, Schanen & Moyse 75 Étude Noble & Scheidecker 75 Étude Patrick Goergen 75 EUMA 104 Euregio asbl 66 Eurojus 75 Europaea Memoria 84 European School of Luxembourg 35 Evalueserve 34 Explorator 39, 188 e-Xstream 27 Exxus 196 EY Tax University 92 Fairtrade Labelling Organisations 154 Fargo 126 Fast 18 Federal Reserve 96 Fédération des Artisans 28 Fédération luxembourgeoise de football 70 Fedil 22, 134 Fegarlux 40 FESE 52 FIFA 70 FLO-Cert 154 Foamglas 136, 154 Fondation Caritas 116 Fondation Cécile Ginter 116 Fondation du Tricentenaire 116 Fondation François-Elisabeth 116, 124 Fondation Hëllef fir d'Natur 75 Fondation Henri Pensis 75 Fondation Luxembourg School of Finance 49 Fonds Belval 28 Fortis 2, 20, 52 Fortis Assurances Luxembourg 126 Fortis Banque Luxembourg 75, 126 Fortis Private Banking 75 Forum.lu 39 Forworx 77 Foyer 25, 110, 126 France-Antilles 64 FRS 166, 167 Fujitsu Services 67 Fujitsu Services Luxembourg 168 Galerie Simoncini 188 Garage Intini 19 Gilbo 48 Goodyear 22, 48, 144 Goodyear GTCL 48 Gouvernement fédéral belge 68, 72 Gouvernement luxembourgeois 27, 34, 65, 68, 124 Grande Région 178 Groupe Dassault 64 Groupe RL 64 Groupe Rossel 64 Groupe Saint-Paul 60 Guardian 144 Guido & Glas 126 Haskins & Sells 92 Hays Luxembourg 79 Henderson Global Investors 75 Hermes 4 Hersant-Média 64 Hewitt Associates 77 Hitachi Data Systems 128 Hochschule für Fernsehen und Film (Munchen) 72 Hôpital du Kirchberg 116 Hôtel Français 188 HP 50, 129 HP Storage 51 Hudson De Witte&Morel 79 Ibis 191

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IBM 50, 178 IFCC 36 IFM 64 IFSB 142 Ikano 50 ILR 36 IML 96 Imprimerie Centrale 153 Imprimerie Victor Buck 60, 73, 144 Inersys 46 Infomail 60 Infrabel 72 ING 20 ING Luxembourg 77 Inlingua 78 Institut Françoise 188 Institut fur Schweizerisches Bankwesen 18 Interact 50 International Academy of Philosophy 84 International School, Luxembourg 34 Iomega 128 IP 50 ISOC Luxembourg 36 ITEC 48 ITM 56 Jacques Streff 144 Job Partner 77 KBC Group 52 KBC Lease Luxembourg 77 Kernel Group 77 Konica Minolta 128 Korn/Ferry International 79 Kosmo 126 KPMG 79, 92 KPMG Advisory 160 Kronospan 22 La Libre Pensée 116 La Luxembourgeoise 119 La Mirabelle 184 La Voix du Luxembourg 116 La Voix du Nord 64 Lafayette 124 Le Quotidien 64, 75 Le Soir 64 Leaseplan 103 Lenovo 50 LEO 126 Les Amis du Rail 72 Les Roses 184 Les Verts 116 L'Est Républicain 64 Lëtzebuerg gëtt Gas 40 Lexmark 50 Lexus 47 Liberté de Conscience 116, 122 Libo 126 Librairies Ernster 188 Lilith Project 101 Linksys 128 Logix 50 LPRA 46, 77 Lucil Production Company 72 Lumedia 64 Luxair 48, 79 Luxcontrol 134 Lux-Development 134 Luxe Shop 46 Luxe.tv 46 Luxembourg et Grande Région, Capitale européenne de la Culture 2007 71, 126, 181 Luxembourg Lifelong Learning Center 36 Luxempart 52 Luxenergie 22 Luxexpo 77, 126 LuxGSM 46 Luxinnovation 27, 140, 141 Luxorr 56 Luxtrust 75 Luxweb 75 Lycée Aline Mayrisch 35 Maria Rheinsheim 116, 124 MarkCom 126 Match 36 Max Ophüls Filmpreis Festival Saarebruck 72 Mazars 79 Mercedes 40, 45 Michel Greco 60, 192 Ministère de l’Environnement 36 Ministère de l'Économie et du Commerce extérieur 28, 32, 44, 79, 134, 142 Ministère de l'Education nationale 116 Ministère de l'Intérieur 116 Ministère des Finances 28, 34, 35, 134 Ministère d'État 26, 122 Ministère du Trésor 56 Ministère du Travail et de l’Emploi 36 Mittal Steel 52

N

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MKE 188 Mobilux 46 Mouvement luxembourgeois pour la Qualité 28 Mudam 49 Mum 38 Musée national d’Histoire et d’Art 49 Namsa 48 Nations Unies 32 Nespresso 186 Nomura Bank 50 Nord Europe Private Bank 53 Norkom 168 OECD 18 Office national de conciliation 56 OGB-L 134 OLAP 36 OLAS 28, 146 Olympus 128 Op der Gänn 188, 189 Orchestre Philharmonique du Luxembourg 75, 80 OCDE 35 Pall Center 36 paperJam 85, 116, 188 PCAOB 86 PCS 122 Pendia Associates 77 Performance Partner 77 Peugeot 40 Philharmonie 124 Piranha et Petits Poissons Rouges 126 PISA 35 PNDD 134 Pols Jazz Club Brussels 80 POSL 116 PR Style 186 Pragautos Losch 14 Pragmaconsult 188 Price Waterhouse 86, 92 PricewaterhouseCoopers 58, 71, 74, 86, 92, 121 Primorec 22 Pro Forum 77 Progena 142 Progroup 188 Province de Luxembourg 68 Proxy Delhaize 49 Quattropôle 178 Randstad Galilei 82 Randstad Interim 113 Randstad Recruitment & Selection 82 Raun 191 Région lorraine 65 Région wallonne 68 Renault 40 Républicain lorrain 64 Restaurant Joël Schaeffer 184 Reuters 164 Revue 64 Ricoh 131 RL Voyages 64 Robert Half International Luxembourg 79 Robert Walters 111, 115 Rose de Claire, design 126 Rosport 126 Rowlands International 75, 79, 151 RTL Group 108 RTL Télé Lëtzebuerg 46 Saab 37 Sacem 56, 80 SafeBoot 44 Saint-Gobain 144 Saint-Paul Luxembourg 116, 124 Sapori 184 Schroeder et associés 142 SD Worx 145 Secure IT 109 SecureWave 44 Sécurité sociale 20 Séminaire du Luxembourg 116, 124 Sensi 184 SES 52 SES Astra 46, 77 SES Global 75, 105 Sesopi-Centre Intercommunautaire 116 Shell 46 Shop’n Go 49 Simon & Christiansen 65 SIT Group 43, 50 SIT Nederland 50

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SIT PSF 50 SIT Services 50 Skype 49 SNCB 68, 72 SNCI 28, 134 SNJ 64 Société d’études kantiennes de langue française 84 SNCT 40 Socpresse 64 Software AG 79 Soludec 133 St Georges International School Luxemboug. 35 State Street 75 State Street Luxembourg 17, 35 Statec 18, 25, 32, 36, 40, 62 Stratec 68 Sungard 161 Super GB Partner 36 Sustain 134 Symantec 128 Talent Campus, Festival of Berlin 72 Tango 126 Tata Consultancy Services 50, 159, 162, 165, 168 Technicolor 62 Tele2 126 Telindus 59 Tempo 188 The Taplow Group 126 The Wedding Company 46 TICE 40 TNT Express Luxembourg 60 Tom&Co 49 Toshiba 128 Touche Ross 92 Tout Info 64 Tralux 141, 188 TransFair-Minka asbl 154 Trimar 76, 188 Twinerg 22 Tyco 27 UEFA 70 UEL 142 UniCredit Group 17 Unicredit International Bank 188 UniCredit International Bank (Luxembourg) 17 UniCredit Produzioni Accentrate (UPA) 17 Union européenne 17, 38, 112, 122 Universitat Zurich 18 Université catholique de Louvain 138 Université de la Sarre 84 Université de Liège 66, 79 Université de Metz 84 Université de Nancy 84 Université de Nancy II 66 Université de Sarrebruck 66 Université du Luxembourg 17, 49 Université Henri Poincaré de Nancy 66 Université technique de Kaiserslautern 66 Université Paul Verlaine de Metz 66 University of Bucharest 17 Utopia 52 Valorlux 36, 142, 147 Vectis 50 Vedior 79 Verizon 128 Victor Buck Services 58, 60, 91 Victoria Multimédia 64 ViewSonic 128 Ville de Luxembourg 18, 34, 71, 178 Villeroy & Boch 77 VM Ware 50 Volkswagen 40 Vox Commission européenne Parlement Européen GSM Association 39 Warner Jazz (London) 80 Washington International School 34 William Lea 60 WordPress 39 WPRjazz 80 WPRmusic 80 WPRoutrageous 80 Xerox 128 xGraphix 112

Prochaine édition: 23 février 2007 Pour contacter la rédaction: press@paperjam.lu. Pour la contacter la régie pub: info@tempo.lu.


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Les mĂŠtiers du marketing et de la communication sont confrontĂŠs Ă une professionnalisation pointue. Au delĂ des aspects de conceptualisation visuelle et de crĂŠativitĂŠ graphique, une approche communicative innovante et intĂŠgrĂŠe se doit de prendre en compte tous les aspects du marketing stratĂŠgique. Ceci inclut la culture d’entreprise, sa responsabilitĂŠ sociale et sa stratĂŠgie commerciale globale. Une telle approche permet aux acteurs publics et privĂŠs de crĂŠer des perspectives de dĂŠveloppement durable en matière de performance ĂŠconomique.

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