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Luxembourg en chiffres: 10.045 demandeurs d’emploi - Taux de chômage: 4,6% (31/03/2007). Inflation sur 12 mois: 2,1% (au 01/04/2007). Emploi total banques et PSF: 34.680 (31/12/2006). Patrimoine global des OPC: 1.927,360 milliards d’euros (31/03/2007). Emploi salarié intérieur: 303.976, dont 127.586 frontaliers (31/12/2006).

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Edito

DEclaration

The Constant Gardener Le fragile équilibre d’une économie toujours ultra-dépendante de la seule bonne santé du secteur financier rappelle à Jean-Claude Juncker la nécessité de semer plus activement que jamais les graines de la diversification.

Photo: Luc Deflorenne

Les grands dirigeants politiques européens passent et lui reste… A l’heure où le Français Jacques Chirac était en train de quitter les moulures dorées du palais de l’Elysée, après douze années de présence, et que, outre-Manche, Tony Blair commence à faire ses cartons, avant de se résoudre à rendre, fin juin, les clés du 10 Downing Street où il avait élu domicile il y a dix ans, Jean-Claude Juncker prononçait, devant les députés luxembourgeois, son treizième discours sur l’état de la nation. Un exercice annuel dans lequel le Premier ministre, pour qui le verbe est cher, est en général plutôt à l’aise, comme il a pu une nouvelle fois le montrer tout au long des deux heures et demie de son intervention digne du statut d’un «leader maxi-mots» que l’on pourrait volontiers lui prêter. Massif dans la forme – le texte original équivaut, en longueur, au contenu d’une bonne quinzaine de pages de paperJam –, ce marathon verbal analysant la situation économique, sociale et financière du pays, l’a été un peu moins sur le fond. Marqué par une grande dose de politique sociale et sociétale, et riche d’évolutions et de comparaisons chiffrées, ce discours a surtout tourné autour de la même idée qu’il n’est pas question de relâcher les efforts de vigilance et de rigueur, même si les chiffres de la croissance montrent que le pays est plutôt en bonne santé. «Les finances publiques se portent mieux qu’il y a deux ans, mais elles se portent moins bien que l’économie», a-t-il expliqué en substance, prévoyant, tout de même, que les comptes de l’Etat seront de nouveau positifs fin 2007. Pour ce qui est des annonces concrètes, en revanche, le Premier ministre s’est montré un peu plus avare. Tout juste a-t-il confirmé le lancement d’un nouveau programme d’actions pour les classes moyennes, la mise en place d’un nouveau plan de développement rural pour les sept années à venir, la concrétisation

du statut unique pour les salariés du secteur privé et promis qu’à partir de 2008 les autorisations de commerce seraient délivrées en une semaine. Il a également annoncé l’ouverture imminente de discussions avec les organisations patronales sur la fiscalité des entreprises, afin de conserver un haut niveau de compétitivité par rapport aux pays voisins. C’est déjà pas mal… Pour l’actuel gouvernement, le plus dur avait, sans nul doute, consisté à imposer ces décisions de rigueur il y a deux ans. Aujourd’hui, il commence doucement à en recueillir les fruits, mais le fragile équilibre d’une économie toujours ultra-dépendante de la seule bonne santé du secteur financier («de manière inouïe», a même précisé Jean-Claude Juncker) rappelle la nécessité de semer plus activement que jamais les graines de la diversification. || Jean-Michel Gaudron PAPERJAM JUIN 2007

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64 Automobile

Dur , d ur , d’ et re concess i o n na ire

En e r g i e

Cap a l’ es t (en photo: Jean Lucius – Soteg)

Sommaire rapide JUIN 07 Actualite LUXEMBOURG 16 20 22 26 27 28 30 31 32 34 35 36

Paul Reckinger – «En 2006, l’artisanat a créé 2.000 emplois» Elections – Nouvelle vague Emploi – A travail égal salaire égal Picture Report: R&D – Les informaticiens ont leur pavillon Investissements – PayPal rejoint eBay et Skype | Communication – Le Centre- ville en mode Wifi | Evénement – Foire: affluence stable | Social – Sanctions illégales aux yeux de la CEPL | Bilan – La FPC au plus haut | Bilan – Les ouvriers triment plus… | Récompenses – Une femme qui vaut 10.000 euros Technologies – TV sans fil | IT – TPH Signals broadband changes Picture Report: Visite – Le règne de l’économie Formation – Un début de solution | Communication – A suivre | Agenda – séminaires, conférences Picture report: Evénément – Back to school Compétitivité – Des efforts à maintenir | Publications – Les dernières parutions | Internet – Les dernières nouveautés En cours – Patience et longueur de temps... Social – Investir de manière responsable | Immobilier – Un air de déjà vu | Real Estate – AtHome reshapes its magazine

Entreprises 38 Automobile – Dur, dur, d’être concessionnaire… 40 Technologies – ANS retenu par le Centre informatique de l’Etat | Télécoms – Casse-tête juridique | Innovation – Carburants verts pour Aral | Télécoms – LOL Mobile online | Télécoms – Vox et SIT Group se connectent | Télécoms – La HSDPA arrive! | Telecoms – Luxembourg goes on mobile TV | Médias – BBC Prime sur Coditel | Médias – Luxe.tv multilingue 42 Strategy – Lamesch and Sita-Suez finalize their alliance | Commerce – Une niche à prendre 44 Automobile – Un carrosse vieux de cent ans 46 Picture Report: Déménagement – Randstad s’installe à Strassen 48 Stratégie – Ouverture à l’international 49 IT – EASI surfe sur son succès | Infrastructures – Un nouveau Bierger Center | Infrastructures – Façade dorée pour la Cour de Justice | Internet – Les dernières nouveautés 50 Aviation – Le grand neuf pour VLM Airlines 52 Bilan – Sur la bonne voie | Media – Digitalise this! | Telecoms – Tv for your phone | Investments – 3i to support Kneip 53 Médias – Une autre façon de penser la radio

Place financiere 54 Tom Seale (ALFI) – «Il y a encore beaucoup de pain sur la planche» 58 Stratégie – ING centralise son private banking | Stratégie – MZ Finance dans la continuité 60 Picture report: Evénement – A fond dans l’immobilier 62 Promotion – Sous son meilleur profil | Results – «Outstanding profits» for Deutsche Bank | Stratégie – BNP Paribas bientôt à l’étroit | Bilan – AXA et Winterthur: fusion bénéfique | Développement – Credem rejoint Vestima+ | Stratégie – Trois en un pour Nordea Bank

Industrie 64 Energie – Cap à l’Est 68 Energie – Prix flottants | Aviation – Cargolux lorgne vers le Moyen-Orient | Environnement – Reach a son Helpdesk | Stratégie – Sicartsa: acquisition finalisée | Bilan – S&P prudent sur SES | Bilan – Paul Wurth taille XXL | Bilan – De plus en plus d’artisans | Investment – Imation acquires TDK’s brand recording media business

grande region 69 70

Justice – Le maire de Terville entre en résistance Médias – Un financier prend les rênes du RL | Environnement – Soleil vert | Entrepreneuriat – Brasserie de la Rulles: une réussite exemplaire | IT – New economic portal saarlorlux.biz

belgique 72 Infrastructures – Anvers et Liège: deux ports complémentaires 74 Horeca – Coup de gueule et métiers de bouche! 76 Biotechnologies – Le pôle Biowin démarre bien | Investissements – Google on Earth… In Wallonia | Agro-alimentaire – Recherche talent et innovation | Industrie – LG Electronics, le prix du design en plus 78 Ressources Humaines – Valoriser l’homme pour développer l’entreprise 80 Formation – Six millions pour le campus | IT – Les entreprises ont peur du blog | Emploi – Travailleur belge et PME | Finances – L’embellie du Bel 20… | Industrie – Création du BMG | Investissements – Le fonds Bio se porte bien | Emploi – Les ingénieurs se recrutent en ligne 82 Automobile – Des assembleurs confiants chez les Belges! 84 Interview Benoît Cerexhe – «Laissez respirer le poumon de la Belgique» 86 Carrières

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C o v e r s t o r y – Ma r c H o f f m ann

R e s s o u r c e s hu m ain e s

grand angle

rubrique

« No s concurre nts vont no us o bser ver d e pres »

U n e c arriere e n c i n q dat es : Claud e Fr is o n i

Coverstory 102 Marc Hoffmann – «Nos concurrents vont nous observer de près» 110 Banque privée – Entre tradition et universalité

Entretien – JEAN PAUL WAGNER 114 «La baisse des coûts privés risque d’être marginale»

Portfolio 120 Solistes au Luxembourg – Revoir ses classiques

Le billet de l’Economist Club Luxembourg 128 Intégration économique et harmonisation fiscale?

EnquEte – National Branding

Ressources humaines 89 97 99 101

Carrières Une carrière en cinq dates Sondage – «Que ferez-vous dans 10 ans»? Université du Luxembourg

Bloc Notes 144 Communication 146 Technologies 178 Case Study – Bandes et disques durs ont encore un bel avenir 179 «Quelles sont les perspectives d’évolution de vos solutions de storage?»

Mon Bureau 208 Enrico Lunghi

132 Making the roude leiw roar 139 An artful image

Dossier – recherche et developpement 150 7e Programme-cadre pour la R&D – Rendez-vous avec l’avenir 156 Biotechnologies – Combler le retard 162 Nanotechnologies – Un intérêt grandissant 168 Capital humain – Susciter des vocations 174 Guide Pratique

PLAYTIME 188 Nouveautés 192 Entretien-Passions 200 Travelling 202 Soyez un Chef avec… 204 Le club paperJam invité par…

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P a u l R e c k in g e r

«En 2006, l’artis an at a cree 2.000 emplois»

53 Strategie

O u v er t ure a l’ i n ter n at i o na l (en photo: Mark Evenepoel)

Medias

(en photo: Christophe Goossens)

U n e au t re fa ç o n d e pe n s er l a ra d i o

Sommaire acTualites Luxembourg 16 Paul Reckinger «En 2006, l’artisanat a créé 2.000 emplois» Le président sortant fera, en ce mois de juin, ses adieux à la Chambre des métiers. Après une pré­ sidence chargée, il en dresse le bilan et sou­ligne, sans langue de bois, les perspectives du secteur. 20 Elections – Nouvelle vague L’agenda international du nouveau président français est très chargé. Son premier défi: débloquer la situation européenne. 22 Emploi – A travail égal salaire égal Les femmes restent sous-représentées aussi bien en politique que dans les fonctions diri­ geantes des entreprises. La rémunération de leur emploi demeure sous-évaluée. Les menta­ lités peinent à évoluer. 26 Picture Report: R&D – Les informaticiens ont leur pavillon 27 Investissement – PayPal rejoint eBay et Skype La société américaine a reçu une licence bancaire. 27 Communication – Le Centre-ville en mode Wifi La capitale adhère à la cyberculture et au mar­ keting de proximité. 27 Evénement – Foire: affluence stable 27 Social – Sanctions illégales aux yeux de la CEPL 27 Bilan – La FPC au plus haut 27 Bilan – Les ouvriers triment plus… 27 Récompenses – Une femme qui vaut 10.000 euros 28 Technologies – TV sans fil SES et Cegecom expérimentent la diffusion de programmes télé en mode Wifi 28 IT – TPH Signals broadband changes Luxembourg is definitely an e-business country: exit AOL Europe Services. Here comes TPH Services. 30 Picture Report: Visite – Le règne de l’économie 31 Formation – Un début de solution L’ancien couvent des Dominicaines, au Limperst­ berg, sert désormais d’alcôve à une trentaine d’étudiants.

31 Communication – A suivre Design Luxembourg publie enfin Follow Me, son guide pratique à l’attention de l’ensemble des professionnels. 31 Agenda – Séminaires, conférences 32 Picture report: Evénément – Back to school 34 Compétitivité – Des efforts à maintenir La compétitivité globale du Luxembourg s’est grandement améliorée, mais il demeure de nombreux points à améliorer. 34 Publications – Les dernières parutions 34 Internet – Les dernières nouveautés 35 En cours – Patience et longueur de temps... 36 Social – Investir de manière responsable Moins de 1% des fonds recensés au Luxembourg répondent à des critères sociaux et environne­ mentaux. 36 Immobilier – Un air de déjà vu L’immeuble Arsenal du boulevard Royal va bientôt disparaître… 36 Real Estate – AtHome reshapes its magazine The new issue changes its name and gets more content.

Entreprises

38 Automobile – Dur, dur, d’être concessionnaire… 40

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Le monde de l’automobile a changé. La dispari­ tion de l’emblème qu’était le Grand Garage ­Muller illustre l’âpreté du milieu… Technologies – ANS retenu par le Centre informatique de l’Etat La société luxembourgeoise spécialisée réseau a damé le pion aux grands acteurs IT de la place. Télécoms – Casse-tête juridique Annuler une décision d’attribution de licence ne signifie pas pour autant annuler ladite licence… Innovation – Carburants verts pour Aral Télécoms – LOL Mobile online Télécoms – Vox et SIT Group se connectent Télécoms – La HSDPA arrive! Telecoms – Luxembourg goes on mobile TV Médias – BBC Prime sur Coditel

40 Médias – Luxe.tv multilingue 42 Strategy – Lamesch and Sita-Suez finalize their alliance The new group will strengthen its commitment to sustainable development. �� 42 Commerce – Une niche à prendre L’e-commerce gagne chaque jour du terrain. Depuis peu, l’épicerie se déplace au domicile des internautes. 44 Automobile – Un carrosse vieux de cent ans La première Mercedes a été livrée dans le pays en 1907. Une femme, Valentine Meris, a mar­ qué de son empreinte l’histoire de la marque. 46 Picture Report: Déménagement – Randstad s’installe à Strassen 48 Stratégie – Ouverture à l’international Euroscript et Eurodoc/Syselog créent une société européenne basée au Luxembourg, mais dont le rayonnement est mondial. 49 IT – EASI surfe sur son succès La société de services informatiques entend bien capitaliser, en 2007, les développements amorcés ces deux dernières années. 49 Infrastructures – Un nouveau Bieger Center 49 Infrastructures – Façade dorée pour la Cour de Justice 49 Internet – les dernières nouveautés 50 Aviation – Le grand neuf pour VLM Airlines La compagnie aérienne flamande signe son neuvième exercice bénéficiaire consécutif et élargit sa flotte avec un nouveau jet. 52 Bilan – Sur la bonne voie Les premiers effets du redressement se sont fait sentir en 2006. L’équilibre est toujours en vue pour 2008. 52 Media – Digitalise this! �� 52 Telecoms – Tv for your phone �� 52 Investments – 3i to support Kneip 53 Médias – Une autre façon de penser la radio Christophe Goossens, nommé à la direction d’Eldo­ radio, entend développer les activités «nou­ veaux médias» de la deuxième radio du pays. PAPERJAM JUIN 2007

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T o m S e a l e

J us t i c e

(en photo: Patrick Luxembourger)

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« Il y a encore beaucoup Le mai re de Ter v i l le de pain sur la planche» e n tre e n re s i s tan ce

B En o i t CE R E X H E

«Laissez respirer le poumon de la Belgique»

Sommaire acTualites Place financiere 54 Tom Seale «Il y a encore beaucoup de pain sur la planche» Le président sortant de l’ALFI laisse à son successeur une association en grande forme mais qui a encore de la marge pour grandir. 58 Stratégie – ING centralise son private banking C’est au Luxembourg que le groupe ING a décidé de regrouper l’ensemble de ses centres de gestion de banque privée. 58 Stratégie – MZ Finance dans la continuité La société poursuit les activités de CFD Luxembourg, après la réalisation d’un MBO. 60 Picture report: Evénement – A fond dans l’immobilier 62 Promotion – Sous son meilleur profil La deuxième édition du Luxembourg Financial forum va de nouveau attirer du beau monde. 62 Results – "Outstanding profits" for Deutsche Bank 62 Stratégie – BNP Paribas bientôt à l’étroit 62 Bilan – AXA et Winterthur: fusion bénéfique 62 Développement – Credem rejoint Vestima+ 62 Stratégie – Trois en un pour Nordea Bank

Industrie

64 Energie – Cap à l’Est En s’associant avec le géant russe Gazprom pour la construction d’une centrale TGV, Soteg acquiert une nouvelle dimension dans un mar­ ché de l’énergie de plus en plus concurrentiel. 68 Energie – Prix flottants Cegedel a bénéficié des hausses des tarifs en 2006. Mais elle baissera ses prix cet été... 68 Aviation – Cargolux lorgne vers le Moyen-Orient La compagnie tout cargo pourrait s’allier à un partenaire koweïtien pour s’ouvrir de nouvelles destinations. 68 Environnement – Reach a son Helpdesk 68 Stratégie – Sicartsa: acquisition finalisée 68 Bilan – S&P prudent sur SES 68 Bilan – Paul Wurth taille XXL

68 Bilan – De plus en plus d’artisans 68 Investment – Imation acquires TDK’s brand recording media business

Grande Region 69 Justice Le maire de Terville entre en résistance Depuis le 15 avril, Patrick Luxembourger n’assure plus ses obligations de maire. Il dénonce l’inertie de la justice et des autorités administratives à faire la lumière sur «l’affaire financière tervilloise». 70 Médias – Un financier prend les rênes du RL Pierre Wicker, un ancien manager du Crédit Mutuel, est le nouveau directeur général. 70 Environnement – Soleil vert 70 Entrepreneuriat – Brasserie de la Rulles: une réussite exemplaire 70 IT – New economic portal saarlorlux.biz

Belgique 72 Infrastructures – Anvers et Liège: deux ports complémentaires Avec le boom du transport de conteneurs, entre autres sous l’impulsion de l’économie chinoise, les ports maritimes et fluviaux belges connais­ sent de bonnes opportunités de croissance. Les chiffres sont éloquents. 74 Horeca – Coup de gueule et métiers de bouche! Premier secteur économique de la capitale, la Fédération Horeca de Bruxelles affiche désormais clairement ses revendications. TVA, lois socia­ les, image de la ville et sécurité au programme. 76 Biotechnologies – Le pôle Biowin démarre bien Après neuf mois d’activité, Biowin, le pôle de compétitivité Santé initié par le Plan Marshall pour la Wallonie, affiche ses premiers résultats en R&D et formations. 76 Investissements – Google on Earth… In Wallonia 76 Agro-alimentaire – Recherche talent et innovation

76 Industrie – LG Electronics, le prix du design en plus 78 Ressources Humaines – Valoriser l’homme pour développer l’entreprise Ne dites plus «ressources humaines», dites «communauté au travail»! C’est en substance le message de quelques sommités de diverses grandes entreprises. 80 Formation – Six millions pour le campus Le campus à Louvain de la Vlerick Leuven Gent Management School, rénové par l’architecte Jan Mannaerts, a ouvert ses portes au grand public. 80 IT – Les entreprises ont peur du blog Seulement 6% des entreprises belges utilisent un blog comme mode de communication. 56% des entreprises n’y voient même pas une opportunité. 80 Emploi – Travailleur belge et PME 80 Finances – L’embellie du Bel 20… 80 Industrie – Création du BMG 80 Investissements – Le fonds Bio se porte bien 80 Emploi – Les ingénieurs se recrutent en ligne 82 Automobile – Des assembleurs confiants chez les Belges! Ce n’est un secret pour personne: le secteur auto­ mobile est un univers impitoyable! Les cons­ truc­teurs dépendent du succès de leurs modèles. En fonction de celui-ci, ils investissent ou déguerpissent. Ce sont souvent les assembleurs qui en font les frais. En Belgique, heureusement, le compromis est toujours d’actualité... 84 Benoît Cerexhe – «Laissez respirer le ­poumon de la Belgique» Pragmatique et argumentaire, le ministre bruxellois de l’Economie et de l’Emploi affiche, à mi-parcours de son mandat, un bilan en croissance mais toujours hypothéqué par le carcan institutionnel qui enserre la capitale. 86 Carrières Arrivées – Départs – Promotions

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En t r e t i e n – J e a n - P a u l W a g n e r

E N Q U ETE

D o ssi e r

« La baiss e d es couts priv es risqu e d’ etre mar gin a le»

Nat i o nal Bran d i n g

(en photo: Jeannot Krecké)

R e c h erc h e e t d e v e l o ppemen t

Sommaire grand angle Coverstory Marc Hoffmann 102 «Nos concurrents vont nous observer de près» L’ancien président du comité de direction de Dexia BIL, neuf mois après son départ, revient sur le devant de la scène en créant sa propre banque privée au Luxembourg. Un pari ambi­ tieux qui s’appuie aussi – et surtout – sur une équipe animée du même esprit d’entreprendre. ��� 110 Banque privée – Entre tradition et universalité Les banques privées se structurent en groupe­ ment d’intérêt et tentent de promouvoir leurs métiers. Loin d’être homogènes, les activités de banques privées traditionnelles et de banques privées universelles coexistent depuis plusieurs décennies. Avec des différences notables dans les approches, les stratégies et les valeurs.

Entretien Jean-Paul Wagner 114 «La baisse des coûts privés risque d’être marginale» Aux yeux du président de LEO, Luxembourg Energy Office, la libéralisation dans le domaine de l’énergie n’a, jusqu’ici, jamais vraiment été un succès pour les petits clients.

Portfolio 120 Solistes au Luxembourg Revoir ses classiques L’industrie de la musique dite «classique» est en plein essor, selon Jean-Jacques Schaeffer (OPL).

Le billet de l’Economist Club Luxembourg 128 Intégration économique et harmonisation fiscale? Par Laure-Suzanne Carvoyeur, présidente de l’Economist Club, Luxembourg

Enquete – National Branding

Dossier – Recherche et developpement 150 7 e P rogramme-cadre pour la R & D Rendez-vous avec l’avenir Les appels à propositions sont ouverts. Partici­ per aux programmes européens de R&D, c’est obtenir des financements pour ses projets mais aussi se hisser parmi les principaux acteurs de la scène européenne, martèlent ses promoteurs.

132 Making the roude leiw roar What do associations, embassies, syndicates, institutions, private interest groups and many individuals in this country have in common? A vested interest in promoting the Grand Duchy internationally. More often than not, however, to the detriment of Luxembourg’s international image, they are not doing this together.

156 B iotechnologies Combler le retard La diversification économique passera par les Sciences de la vie et de la santé. A la traîne sur d’autres pays, le Luxembourg entend jouer l’atout de la flexibilité pour attirer des entre­ prises et développer des synergies avec la recherche publique.

139 An artful image Marie-Claude Beaud, Mudam’s Director, and Valério D’Alimonte, Press Officer, together with the all-Luxembourgish communication team, work tirelessly to promote Mudam, an activity that is symbiotically tied to the promotion of the country as a whole.

162 N anotechnologie Un intérêt grandissant Les nanomatériaux possèdent des propriétés intéressantes pour le développement de pro­ duits. Même si cette science n’est pas encore maîtrisée à 100%, les industries s’y intéres­ sent de plus en plus, aidées en cela par les centres de recherche publics. 168 C apital humain Susciter des vocations Si le Grand-Duché veut satisfaire ses ambitions, il lui faudra plus que doubler le nombre de ses chercheurs. La pénurie est générale et les ins­ truments pour y remédier se multiplient.

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R e ss o ur c e s hum a in e s

R e ss o ur c e s hum a in e s

E n tre t i e n - pas s i o n s

(en photo: Bernard Dubois)

(en photo: Gudrun Ziegler)

(en photo: Jacques Demarque et Renaud Oury)

Sonda ge

U n i ver s i te

P LA Y T I M E

Sommaire rubriques Ressources humaines

Bloc Notes

89 Carrières Arrivées – Départs – Promotions

144 Communication Nouvelles campagnes

97 Une carrière en cinq dates Le parcours professionnel de Claude Frisoni

146 Technologies Les dernières nouveautés en téléphonie IP, stockage, routeurs, imprimantes, sécurité, photo, wireless, écrans

99 Sondage – «Que ferez-vous dans 10 ans»? Le commentaire de Bernard Dubois (PricewaterhouseCoopers Luxembourg) 101 Université du Luxembourg Apprendre à apprendre Avec Gudrun Ziegler

178 Case Study – Bandes et disques ont encore un bel avenir Leur capacité peut encore être largement amé­ liorée, jusqu’à ce qu’apparaisse une toute nou­ velle technologie... qui supplantera toutes les autres. 179 «Quelles sont les perspectives d’évolution de vos solutions de storage?» Pour répondre à cette question, nous avons donné la parole à des experts de treize spé­ cialistes.

Mon Bureau 208 Enrico Lunghi Directeur artistique, Casino Luxembourg – Forum d’Art contemporain

Playtime 188 Nouveautés – Tendances Bientôt l’été! 192 Entretien-Passions – Renaud Oury «… On est tout à fait libre, en adéquation avec le milieu… sensation magique…» «… A ma première immersion, j’avais sept ans…»

200 Travelling Superstylin’ Sydney Antonino Tati offers us a tour of the crème de la crème events and venues in Australia’s sexy capital city. 202 Soyez un Chef avec… Yves Goussot, du restaurant La Mirabelle (Luxembourg), qui nous propose... 204 Le club paperJam invité par… … le Ristorante Papageno

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A C T U A L I T E · lu x e m b o u r g

P aul r ec k in g e r

« EN

2006, l’artisanat a cree 2.000 emploiS » Le président sortant fera, en ce mois de juin, ses adieux à la Chambre des métiers. Après une présidence chargée, il en dresse le bilan et souligne, sans langue de bois, les perspectives du secteur. Le président sortant de la Chambre des métiers peut se targuer d’avoir eu un mandat chargé, qui l’a amené à doter son institution de nouvelles compétences sociales, mais aussi à travailler en collaboration plus intensive avec la Fédération des artisans et tous les acteurs de la vie économique. Sans oublier une montée au créneau sur quelques dossiers chauds, pour mieux faire prendre en considération l’avis et les options des artisans et PME.

meilleure présence de l’artisanat sur la scène politique, d’être mieux écoutés.

Comment avez-vous trouvé la Chambre des métiers lors de votre arrivée à sa présidence? «J’ai trouvé, à mon arrivée à la présidence, une Chambre des métiers avec une organisation interne très bien structurée. Il y manquait, par contre, des compétences dans le domaine social. La Chambre, devenue partenaire social vu sa présence à la Tripartite et par le fait qu’elle soit aviseur des projets de règlements et de lois, a dû approfondir ses compétences en la matière. Cette dernière était normalement du domaine de la Fédération des artisans, qui est le partenaire social initial. Les changements ont nécessité une adaptation de la Chambre à ses nouvelles missions. Tout cela a d’ailleurs entraîné la reprise d’excellentes relations et une forte collaboration à tous les niveaux, des conseils d’administration aux divers comités, entre la Chambre des métiers et la Fédération des artisans. Cela a permis une

Un point essentiel, dans votre présidence? «Sans aucun doute la création de l’UEL, ce conseil supérieur des entreprises du pays, dont Joseph Kinsch et moi avons assuré la présidence et la vice-présidence. C’est ainsi que nous avons pu mieux déterminer et coordonner nos positions. Il y a également l’importance de nos relations avec notre interlocuteur principal, le ministre des Classes moyennes. C’est via ces relations que nous avons élaboré les plans quinquennaux pour les PME, inspirés de nos visions. C’est important car les entreprises artisanales, en tant que PME, représentent un tissu financier très faible par rapport à l’industrie. Elles ne sont pas cotées en bourse, elles tirent leurs capitaux de leurs propres poches et leurs patrons portent la responsabilité de leurs initiatives. Il faut donc un ministre des Classes moyennes qui comprenne la sensibilité et les problèmes

Quel est le poids de ce secteur dans l’économie? «Très important. L’artisanat représente 61.000 salariés pour 4.500 entreprises, soit 20% de l’emploi et 10% du produit intérieur brut. Et nous sommes le secteur le plus important dans la croissance de l’emploi. Rien qu’en 2006, l’artisanat a créé quelque 2.000 emplois.

de l’artisanat et des PME. Et nous sommes entendus, même si le ministre dépend d’un gouvernement et que les choses ne vont pas assez vite puisque le gouvernement dépend luimême de ses accords de coalition et doit assurer la responsabilité de son programme sur toute la durée de sa législature. C’est ainsi un défi pour nous, Chambre des métiers et Fédération des artisans, de faire comprendre nos revendications communes à chaque nouveau gouvernement. Voici un exemple représentatif: lorsque j’ai commencé mon mandat, un problème à régler d’urgence était celui de la procédure comodo – incomodo, ingérable pour les PME tant elle était lourde. A force de tractations, nous avons obtenu un cahier de charges type. Une simplification administrative primordiale pour les PME. Mais la charge administrative générale qui pèse sur les entreprises est actuellement devenue le principal problème, qui coûte 100 millions d’euros par an à l’artisanat. La simplification administrative est certes dans le programme de coalition mais, trois ans après les élections, si un responsable a été nommé et une commission constituée, aucune contrainte n’a été annulée. Il faudrait s’inspirer de l’exemple belge où cette question est centralisée au niveau le plus haut, chez le Premier ministre, avec des procédures très simples qui ont permis d’abolir les charges les plus communes.

Photo: Julien Becker

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C’est une critique de l’action gouvernementale? «Les choses évoluent dans le bon sens. Mais, chez nous, on transpose d’abord les directives européennes en pensant politique, industrie et économie. Ce n’est qu’après qu’on tente d’­adapter aux PME. Or, l’important, c’est «think small first». Nous ne sommes pas sortis de l’auberge, car Bruxelles – et c’est son rôle – nous submerge de directives à transférer et, alors, il est trop tard pour intervenir en faisant prévaloir nos spécificités. Cela explique mon action à Bruxelles. Il faut impérativement être dans les organisations représentatives, là-bas, pour pouvoir intervenir auprès des institutions, en particulier de la Commission, lors de l’élaboration des textes. C’est absolument déterminant.

prises est bien sûr tout autre que celle d’un parti socialiste.

Et si vous deviez coter le gouvernement pour son travail? «Ses travaux en faveur des PME sont arrêtés depuis l’invention du statut unique. Ce statut est, à mes yeux, aussi important que la musique militaire: il ne sert strictement à rien, mais des gens l’aiment. Et il est parfaitement impossible à appliquer puisque le personnel ouvrier est par nature productif et le personnel employé, improductif, au sens premier du mot «production». La proposition de décembre du gouvernement transfère sur le dos de l’artisanat une charge de plus de 30 millions d’euros. C’est tout à fait inadmissible et le Premier ministre, Jean-Claude Juncker, l’a reconnu. Le gouvernement devra donc faire à la Tripartite une proposition qui reçoive notre accord. Mais c’est ainsi 18 mois qui ont été perdus pour d’autres dossiers. Sans oublier que le statut unique n’est pas dans le programme d’accord de coalition. On peut considérer cette affaire comme un incident de parcours, mais on aurait avancé beaucoup plus vite en l’évitant.

Quelles sont les relations de la Chambre des métiers et de ses membres avec les syndicats? «Dans l’artisanat, comme vous le savez, on travaille sur base sectorielle, avec des conventions collectives sectorielles. Les relations avec les syndicats sont assez correctes. Ne serait-ce que parce qu’ils n’ont aucune sensibilité pour les PME. Nos syndicats en sont toujours au 19e siècle et se situent dans le cadre d’une activité au sein des entreprises industrielles, avec un fonctionnement très structuré, via, notamment, une présence bien rémunérée dans les conseils d’entreprise. C’est quelque chose que nous, artisanat et PME, ne pouvons pas offrir. Il n’y a pas de sensibilité syndicale réelle pour les salariés dans les PME. Comme les syndicats ne savent rien de la réalité et du quotidien de nos entreprises, les relations sont correctes, on finit toujours par réussir à s’arranger. Ce n’est pas le grand amour, mais simplement une relation correcte. Les syndicats ont suivi lorsque le gouvernement a introduit la modération salariale. Ils nous font même le reproche de payer trop par rapport aux conventions collectives. C’est tout le paradoxe entre les grandes entreprises et les PME, où le dialogue social s’établit directement entre le salarié et le patron.

Préfériez-vous le gouvernement précédent? «Les choses sont plus difficiles avec l’actuel gouvernement chrétien-social et socialiste car l’approche d’un parti libéral vis-à-vis des entre-

Les syndicats représentent-ils un poids dans le gouvernement? «Tant le parti chrétien-social que le parti socialiste relaient les positions des syndicats. Il ne faut pas croire que le parti socialiste a le monopole du poids syndical dans ses projets et programme politiques. Aussi le ministre chrétien-social, François Biltgen, est-il un éminent juriste, mais pas un grand ami des entreprises. Je vous rappelle les 18 mois perdus pour cause de statut unique pourtant jamais revendiqué par qui que ce soit, ni dans aucun programme. Alors qu’il n’y a aucune attitude proactive visà-vis de l’économie.

Un message particulier à votre successeur? «Oui, celui de suivre le plus attentivement possible ce qui se passe à Bruxelles. Je me répète encore, mais c’est capital. Si on n’est pas au courant de ce qui se passe là-bas, entre autres pour l’élaboration des directives, nous serons toujours en retard d’une guerre. Il faut être présent à Bruxelles pour intervenir sur les projets de directives. Pas dans un esprit mesquin, mais au contraire, avec une conception ouverte de l’artisanat et des PME. Pour le reste, je dirais de garder un contact intense avec les ministres et les administrations publiques. Et les syndicats. Quel regard portez-vous sur l’évolution socioéconomique à venir? «Nous sommes une civilisation en mouvance constante. Mais inquiète, car nous vivons nettement au-dessus de nos moyens. Tout notre pays est extrêmement dépendant du secteur bancaire, par nature très volatile. Nous, artisanat, vivons de nos consommateurs qui, eux-mêmes, vivent de l’environnement macroéconomique créé par le secteur financier. Ce n’est pas nous, artisanat et PME qui créons la richesse. Nous, nous créons de l’emploi. Mais nous sommes dépendants de la bonne santé des finances gouvernementales. On peut toujours vouloir une diversification, mais n’ou-blions pas que nos ministres des Finances et les finances de l’Etat profitent largement des recettes fiscales versées par le secteur financier. Toute diversification, elle, ne peut que provenir de l’intérieur, par la recherche et le développement et l’esprit d’innovation de l’artisanat et des PME. Dans tout ce contexte, il faut veiller à diminuer l’impact de l’emploi public, car il pèse lourdement sur le développement des entreprises luxembourgeoises. Notamment parce que, faute de trouver de la main d’œuvre convenablement formée, les entreprises doivent aller la chercher de plus en plus à l’extérieur. Et même le réservoir des régions proches pourrait bientôt se révéler épuisé». || Propos recueillis par Marc Vandermeir

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Photo: David Laurent

Philippe Poirier (Université du Luxembourg): «L’Europe se trouve dans une impasse et il y a un fort intérêt à écouter les nouveaux venus».

E lecti o n s

nouvelle vague L’agenda international du nouveau président de la République française, Nicolas Sarkozy, est très chargé. Son premier défi: débloquer la situation européenne. «Ce soir, la France est de retour en Europe!», a proclamé, sitôt élu*, le nouveau chef de l’Etat. La démonstration ne s’est pas fait attendre puisque l’après-midi même de la passation de pouvoirs, le 16 mai, il a sauté dans un avion, direction Berlin, pour y rencontrer la chancelière Angela Merkel. Vitesse ou précipitation? Quoi qu’il en soit, le message politique est clair: la crise européenne, née du double «Non» français et néerlandais au Traité constitutionnel, doit être résolue au plus vite. La même détermination s’est dégagée de l’entretien que Nicolas Sarkozy a eu avec Jean-Claude Juncker où, après les félicitations de rigueur, les deux hommes ont convenu qu’un «déblocage de la situation» s’imposait. Pour y parvenir, le Président français entend plaider auprès des 27 pour un traité institutionnel simplifié, sans vocation constitutionnelle. Côté allemand, les premiers contacts ont été qualifiés de «très bon début», puisque la présidence de l’UE est pleinement rassurée sur le fait qu’il n’y aura pas de nouveau référendum en France. Une sortie de crise est espérée avant la fin 2007. Mais plusieurs pierres d’achoppement pourraient entraver les relations bilatérales, en particulier l’avenir du groupe EADS, ainsi que la politique monétaire européenne, le maintien de l’euro fort ayant été vivement critiqué par M. Sarkozy durant sa campagne. Pour Philippe Poirier, chercheur en sciences politiques à l’Université du Luxembourg, «il ne devrait pas y avoir de difficultés majeures sur l’axe ParisBerlin. Les deux pays arborent la même couleur politique, ce qui ne s’était plus vu depuis très longtemps. Il sera intéressant de voir sur quoi cela va déboucher», note-t-il. Pour le spécialiste des droites européennes, l’un des principaux intérêts de ce scrutin réside dans le changement de génération qui s’opère au sein des exécutifs européens. «Le personnel politique a changé très rapidement. Nous abordons clairement un changement de cycle, bien qu’il soit encore difficile de savoir ce qui va en sortir», indique M. Poirier.

Préférence communautaire Certaines pistes se dégagent pourtant. Le soir du scrutin, Nicolas Sarkozy a conjuré ses partenaires à «ne pas rester sourds à la colère des peuples qui perçoivent l’UE non comme une protection mais comme le cheval de Troie de toutes les menaces que portent en elles les transformations du

monde». Une phrase à tiroirs que Philippe Poirier décortique: «M. Sarkozy préconise une politique de préférence communautaire dans le sens de ‘protectionnisme économique’ et d’une plus grande fermeté dans les négociations internationales, notamment avec le groupe de Cairns et l’OMC, ainsi que visà-vis des Etats-Unis, du Canada et de l’Asie. Il sera également plus exigeant sur la réciprocité en termes d’ouverture des frontières ainsi que sur le respect, par les pays exportateurs, des normes sociales». De quoi satisfaire la frange la plus à droite de son électorat. Dans la petite phrase du président, il faut également entendre «l’importance de tenir compte de l’avis des peuples européens dans le futur politique et identitaire de l’UE. On peut notamment rapprocher cela de son ‘Non’ ferme à l’adhésion de la Turquie», analyse le politologue. Enfin, le «jeune» chef de l’Etat français, âgé de 52 ans, incarne la vague bleue qui glisse sur l’Europe. Jean-Claude Juncker, plus ancien dirigeant en exercice, fait figure de vétéran. «Quand M. Sarkozy demande que soient écoutés les peuples européens, il veut aussi parler de leurs nouveaux élus, relève Philippe Poirier. L’Europe se trouve dans une impasse et il y a un fort intérêt à les écouter». Les visions très atlantistes du nouveau venu inquiètent-elles ses partenaires européens? «La majorité des 27 n’est pas dirigée par des personnes qui portent haut le modèle social européen, avance M. Poirier. M. Sarkozy prône une vision ‘atlantiste’ dans certains domaines – notamment les rapports avec le bassin méditerranéen – et entend surtout parvenir à convertir la population française au libéralisme économique et politique». Pour le politologue, le choix de François Fillion comme Premier ministre est «très habile. C’est un homme du Centre Ouest – terre centriste – apte à rassembler les différents électorats qui attendent ce gouvernement au tournant, essentiellement sur les grandes réformes économiques. Issu du courant gaulliste social, il s’est opposé au traité de Maastricht et ne s’est pas exprimé sur le traité constitutionnel. Cela peut rassurer la droite eurosceptique et, face au président issu du courant libéral, assurer l’équilibre». || Frédérique Moser * Au niveau national, Nicolas Sarkozy (UMP) a été élu par 53,06% des suffrages contre 46,94% à Ségolène Royal (PS). Au Luxembourg, le candidat de la droite libérale a obtenu un score de 61,38% des voix contre 38,62% à sa rivale socialiste.

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Emploi

A travail egal, salaire egal Les femmes restent sous-représentées, aussi bien en politique que dans les fonctions dirigeantes des entreprises et la rémunération de leur emploi demeure sous-évaluée. Les mentalités peinent à évoluer. L’égalité salariale entre les hommes et les femmes est un droit qui, même si dans la pratique est loin d’être acquis, ne date pas d’hier. L’article 119 du Traité de Rome – dont on fête cette année le cinquantième anniversaire – stipule que «chaque Etat membre assure au cours de la première étape, et maintient par la suite, l’application du principe de l’égalité des rémunérations entre les travailleurs masculins et les travailleurs féminins pour un même travail. Par rémunération, il faut entendre, au sens du présent article, le salaire ou traitement ordinaire de base ou minimum, et tous les autres avantages payés directement ou indirectement, en espèces ou en nature, par l’employeur au travailleur en raison de l’emploi de ce dernier. L’égalité de rémunération, sans discrimination fondée sur le sexe, implique que la rémunération accordée pour un même travail payé à la tâche soit établie sur la base d’une même unité de mesure et que la rémunération accordée pour un travail payé au temps soit la même pour un même poste de travail». Cet article «était exceptionnel pour son temps. Ce genre de législation n’existait nulle part en Europe. L’article était d’application directe. C’est à partir de là que l’essor de l’égalité des chances a commencé», rappelle David Coyne, directeur de la Direction générale Emploi, Affaires sociales, et Egalité des Chances, à la Commission européenne. Dans son avis annuel de 2001, le Conseil économique et social luxembourgeois va plus loin: «Le principe de l’égalité des chances exige que les

catégories de citoyens ayant les mêmes talents et capacités intellectuelles aient la même possibilité d’accès aux diverses positions sociales. Si les talents des deux personnes sont identiques, elles devraient avoir les mêmes possibilités d’accès aux positions sociales de leur choix. Leurs chances de départ ne devraient pas être entravées par des inégalités de richesse, des discriminations (en raison du sexe, de la race, de la nationalité) et du népotisme. Il faut les favoriser par un enseignement efficace et obligatoire. Par des actions positives, l’Etat peut être à l’origine d’un changement des mentalités conduisant à une véritable égalité des chances».

Actions positives Les ministres du Travail et de l’Emploi, François Biltgen, et de l’Egalité des Chances, Marie-Josée Jacobs, venus s’exprimer sur le sujet, le 24 avril dernier, lors d’une conférence, intitulée «L’égalité des hommes et des femmes dans l’emploi, réalité ou mythe?», admettent que l’Union européenne a joué un rôle très important. «C’est l’Europe qui nous a permis d’avancer dans la matière. Evidemment, nous n’avons pas parcouru le chemin que nous voulions faire, mais nous sommes un peu plus avancés que certains pays en Europe. Le Luxembourg est un de ceux qui ont fait le plus de progrès, ce qui est facile lorsque l’on est dernier», admet François Biltgen.

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Taux d’emploi féminin 2005 Source: DG Emploi, Affaires sociales et Egalité des chances de la Commission européenne

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Des «actions positives», comme on les appelle, sont menées par le gouvernement et, jusqu’à présent, ce sont surtout les banques qui y participent. «Les femmes obtiennent les meilleurs résultats à l’école, mais le potentiel n’est pas utilisé dans l’économie», regrette Mme Jacobs. «Il ne suffit pas d’avoir un emploi, il faut des conditions qui permettent de travailler de manière digne. De prime abord, les femmes travaillent davantage que les hommes dans les secteurs où les salaires ne sont pas très élevés et connaissent plus d’interruptions de carrière, ce qui explique l’écart de salaire. Les jeunes filles sont souvent poussées vers une carrière dans le commerce où il y a plus de chômage. Il faut trouver de nouvelles carrières professionnelles pour les femmes», ajoute le ministre du Travail et de l’Emploi. D’après l’enquête communautaire sur les forces de travail en 2005, menée au Luxembourg par le Statec auprès de quelque 8.500 ménages résidents, au 1er janvier 2006, le pourcentage de femmes dans la population totale atteint 50,6%, soit 232.690 femmes pour 226.810 hommes. Alors qu’au sein de la population en âge de travailler (15 à 64 ans), on trouve près de 49,5% de femmes, leur part dans la population inactive s’élève à 63,8%. En 2005, le taux d’emploi des femmes âgées de 15 à 64 ans se situait à 53,4% (54,5% en 2006), celui des nationales à 50,9% (52,2%) et celui des étrangères à 57,1% (57,8%). Ce taux atteint 72,9% (72,6% ) chez les hommes, 70,2%

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(69,9%) chez les nationaux et 76,9% (76,6%) chez les étrangers. La part des frontaliers dans l’emploi a explosé pour les hommes comme pour les femmes. Celle des non-résidentes affiche 35%. Selon les chiffres de la Commission européenne, le taux d’emploi féminin, en 2005, atteignait 56% dans l’UE 27. Le Luxembourg se situe donc en dessous de la moyenne européenne et occupe le 18e rang, devant la Bulgarie, la Roumanie, l’Espagne, la Hongrie, la Slovaquie, la Pologne, la Grèce, l’Italie et Malte.

42,3% de femmes salariées Le taux d’emploi des hommes dans l’UE 27 atteint, lui, 70,8%. En comparaison, le taux d’emploi des femmes est de 65,6% aux EtatsUnis, contre 77,6% pour les hommes; au Japon, ces taux sont respectivement de 58,1% et 80,4%, et en Norvège de 71,1% et 77,8%. Dans ce dernier pays, depuis le 1er janvier 2006, les conseils d’administration des entreprises doivent compter 40% de femmes si elles ne veulent pas perdre leur autorisation de commerce. La population salariée au Grand-Duché se décompose en 42,3% de femmes et 57,7% d’hommes. La population active féminine reste majoritairement salariée, avec 93%. Les statuts d’indépendantes, d’employeurs et d’aides familiales demeurent minoritaires, atteignant respectivement 4,8%, 1,6% et 0,6%.

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Les femmes restent sur-représentées dans les secteurs de l’éducation (63,5%) et de la santé et action sociale (73,3%). L’Horeca, l’immobilier, la location et les services aux entreprises et le secteur du commerce affichent la répartition la plus égalitaire avec près de 48% de femmes. La gente féminine obtient en général de meilleurs résultats scolaires. Cela dit, les femmes ne sont que 14% à opter pour les filières mathématiques, scientifiques et technologiques, alors que 40% des hommes s’orientent dans ces voies. Globalement, 55% des nouveaux Bachelor ou Master sont des femmes. Ce qui n’empêche que, en Europe, 85% des professeurs d’université, 68% des managers, 89% des tops 50 des Conseils d’administration et 96% des tops 50 des présidents d’entreprises sont des hommes, selon M. Coyne. Dans les carrières politiques, les femmes ne sont pas mieux représentées. A la Chambre des députés et au gouvernement, elles sont respectivement 23% et 20%. Au Parlement européen, ainsi qu’à la Commission, leur taux de présence oscille autour de 30%. Chez nos voisins, on fait un peu mieux: le parlement allemand est constitué de 33% de femmes, un taux qui monte à 42% au sein du gouvernement. En Belgique, les parlementaires sont à 35% des femmes, alors qu’au gouvernement, ces dernières ne sont plus que 24%, du moins, pour l’instant, les prochaines élections législatives ayant lieu le 10 juin. La France faisait figure de mauvais élève avec 13% de femmes au parPAPERJAM JUIN 2007

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Ecart de salaires entre hommes et femmes Source: DG Emploi, Affaires sociales et Egalité des chances de la Commission européenne

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lement et 20% au gouvernement – Nicolas Sarkozy a redressé la barre, puisque 7 des 15 ministres nommés le 18 mai sont des femmes. Ce sont les pays nordiques qui se distinguent, comme souvent d’ailleurs. La Finlande renverse même la vapeur en comptant pas moins de 68% de femmes au gouvernement et 37% au Parlement. Au Danemark, ces taux atteignent respectivement 28 et 38%.

Instruments financiers L’Union européenne s’est dotée d’un instrument financier, le Fonds social européen, pour investir dans les ressources humaines. Il comporte cinq domaines d’action prioritaires, dont l’un concerne l’amélioration de la participation des femmes au marché du travail. Le FSE soutient la stratégie de Lisbonne qui s’est fixé comme objectif un taux d’emploi des femmes de 60% en 2010. Le règlement du FSE pour la période 2007-2013 prévoit de s’attaquer aux causes, directes et indirectes, des écarts de rémunération entre les hommes et les femmes. Cet écart s’élève à 14% au Luxembourg et à 15% dans l’UE25. Parmi ces causes, on trouve les interruptions de carrière ou les temps partiels. Dans la tranche d’âge des 35-49 ans, cette interruption sera motivée, dans la moitié des cas, par l’éducation des enfants. D’ailleurs, 64% des femmes actuellement sans enfant prévoient de prendre un

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congé parental lorsqu’elles en auront un et 49% d’entre elles envisagent de réduire ensuite leur temps de travail et 4%, d’interrompre leur carrière. Par ailleurs, un peu plus de 70% des ménages monoparentaux ont une femme comme chef de famille. Une situation qui peut s’expliquer par les inégalités persistantes qui existent entre les femmes et les hommes aussi en dehors de la sphère professionnelle, en matière de partage des tâches, que ce soit d’éducation des enfants et domestiques et, ce, même lorsque les deux conjoints travaillent à temps complet avec des enfants. Cependant, il semblerait, selon le Ceps/Instead que la participation des pères aux soins et loisirs des enfants soit en progression – 23% des pères prenaient le congé parental en 2006 contre 12% en 1999 –, que les tâches comme les courses et la cuisine soient de plus en plus partagées, mais que l’entretien du linge, la vaisselle, le ménage restent des tâches très fortement féminisées. Au rang des bonnes nouvelles, l’emploi féminin a progressé dans les professions supérieures et diminué dans les emplois les moins qualifiés. En même temps, le temps partiel a explosé: de 16% en 1985, il est passé à 38% en 2005, selon Blandine Lejealle, du Ceps/Instead. Pour les hommes, il est quasi insignifiant (7,5%) et n’évolue pas depuis 1985. «C’est un vrai désir des femmes, au Luxembourg, de passer à temps partiel. Ces emplois sont concentrés dans les secteurs à main-d’oeuvre peu qualifiée pour

62% d’entre elles et seulement 19% parmi les cadres supérieurs», souligne-t-elle. «Le temps partiel signifie aussi une pension partielle. Nous sommes d’avis qu’il ne peut y avoir qu’une seule politique possible: que les femmes puissent avoir un revenu qui leur permette d’être indépendantes», affirme Viviane Goergen, de la Chambre des Employés privés. Au Luxembourg, le programme Docup (20002006), inscrit à l’Objectif III, consacré à la situation économique et sociale, réserve 18% du budget total – qui s’élève à 9,32 millions d’euros – à l’égalité des chances entre hommes et femmes. Un autre volet, doté de 2,86 millions d’euros, vise l’insertion et la réinsertion des femmes sur le marché du travail par des formations spécifiques, la sensibilisation des employeurs, la conciliation entre la vie familiale et la vie professionnelle – par de nouvelles formes d’organisation du travail, des modes flexibles de garde d’enfants –, ou encore par des actions de soutien à la formation en genre, et la diversification des choix professionnels. L’égalité des hommes et des femmes dans l’emploi devrait être aujourd’hui une réalité, force est de constater qu’elle relève surtout du mythe, peut-être parce que, justement, ce sont majoritairement des hommes qui votent les lois et dirigent les entreprises et que ceux qui en parlent le plus ne sont pas nécessairement ceux qui représentent les meilleurs exemples en matière d’égalité de traitement. || Florence Reinson

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A C T U A L I T e · lu x e m b our g

R&D

UN pavillon Informatique L’Université du Luxembourg a inauguré le 25 avril son «pavillon de l’informatique» sur le Campus Kirchberg. Il héberge désormais l’unité de recherche Computer Science and Communications (CSC), qui compte quatre laboratoires différents (ILIAS, LACS, COMSYS, LASSY). Un atelier a permis de découvrir, de façon ludique, les recherches menées et leurs nombreuses applications. Photos: Etienne Delorme

n Massimo Malvetti (Faculté des Sciences, n Pol Wagner (Institut Universitaire

n Pascal Bouvry

n Gabriella Pigozzi

n Emil Weydert

n Denis Zampunieris

n Raymond Bisdorff

International Luxembourg)

(CSC, Université du Luxembourg)

(Université du Luxembourg)

(CSC, Université du Luxembourg)

(CSC, Université du Luxembourg)

(Université du Luxembourg)

n Alex Biryukov Université du Luxembourg), Pascal Bouvry (CSC, Université du Luxembourg), Rolf Tarrach (LACS, Université du Luxembourg), et Mireille Kies (Université du Luxembourg) et Rolf Tarrach (Université du Luxembourg)

n Rolf Tarrach (Université du Luxembourg)

n Nicolas Guelfi

(LASSY, CSC, Université du Luxembourg)

n Prosper Schroeder

(Université du Luxembourg)

n Caroline Leleu (Luxinnovation)

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ACTUALITE · LUXEMBOURG

RECOMPENSES

DE PLUS EN PLUS D’ARTISANS

UNE FEMME QUI VAUT 10.000 EUROS

+4% Le secteur de l’artisanat au Luxembourg se porte bien. Au 31 décembre, il employait plus de 61.000 personnes, soit une hausse de 2.100 unités en un an (+4%, à comparer aux 0,5% et 0,7% des deux années précédentes). L’artisanat «pèse» aujourd’hui 20% de l’emploi total du pays et 10% de sa valeur ajoutée. La hausse s’est notamment portée sur le secteur de la construction (+1.800 personnes). A l’inverse, un seul secteur voit son niveau d’emploi diminuer: celui de la communication, multimédia et spectacle (-160 unités). BILAN

Photo: Luxexpo

LA FPC AU PLUS HAUT L’Institut National pour le développement de la Formation Professionnelle Continue (INFPC) n’a pas chômé en 2006. Il a eu à gérer pas moins de 749 demandes de cofinancement en matière de formation professionnelle continue en entreprises. Dans le même temps, il a mis en place de nouveaux outils visant à promouvoir la formation auprès des entreprises et du grand public, en particulier le développement du répertoire des offreurs de formation adhérents du portail www.lifelong-learning.lu, classés selon des index alphabétique et thématique. Résultat: le nombre des offreurs de formation adhérents à ce portail a augmenté de 26%.

Dexia BIL lance, en collaboration avec paperJam et PricewaterhouseCoopers, la deuxième édition de son Woman Business Manager of the Year Award. Doté de 10.000 euros, ce prix - qui sera remis fin 2007 - vise à récompenser une femme cadre ou chef d’entreprise ayant contribué, par un projet exceptionnel, au développement d’une entreprise implantée au Luxembourg. Les candidatures sont à envoyer avant le 15 juillet. www.dexia-bil.lu EVENEMENT

FOIRE: AFFLUENCE STABLE

tion individualisée. Dans son avis rendu sur le projet de règlement grandducal constituant une mesure d’exécution de la loi du 22 décembre 2006 sur la promotion du maintien dans l’emploi loi, la Chambre des Employés Privés (CEPL) souhaite que l’ADEM soit, au préalable, dotée des moyens matériels et humains nécessaires pour traiter ces dossiers. Elle se montre également insatisfaite des sanctions et recours prévus en cas de refus, par le demandeur d’emploi, d’adhérer à cette convention, relevant, dans le texte, «une série d’imprécisions, d’incohérences et de critiques». Les sanctions prévues sont ainsi considérées par la Chambre comme illégales. BILAN

LES OUVRIERS TRIMENT PLUS… Tout comme en 2006, quelque 80.000 visiteurs se sont rendus à Luxexpo au cours des neuf jours de la Foire de Printemps. L’organisation a notamment capitalisé le succès de la manifestation sur le maintien du principe d’agencement général autour de six espaces thématiques et le renforcement de la signalétique dans les halles d’exposition, le tout assorti de navettes gratuites. Luxexpo annonce, pour le second semestre 2007, «plein de surprises et de nouveautés». SOCIAL

SANCTIONS ILLEGALES AUX YEUX DE LA CEPL A partir du 1er juillet, l’ADEM devrait proposer à chaque demandeur d’emploi la conclusion d’une convention d’activa-

Selon les données publiées par le Statec concernant le coût de la main d’œuvre au Luxembourg (pour 2004), la durée annuelle moyenne de travail d’un ouvrier dépasse de 89 heures celle d’un employé, soit plus de deux semaines de présence. Par an, un ouvrier travaille en moyenne 1.785 heures, contre 1.696 heures pour un employé. C’est dans la branche «Transports et communication» que l’on travaille le plus (1.887 heures), à l’opposé de l’«Industrie manufacturière» (1.743 heures), l’écart s’expliquant par le nombre variable d’heures supplémentaires travaillées. Quant au coût horaire moyen par secteur d’activité, il s’échelonne entre un peu plus de 15 euros (restauration) et plus de 53 euros (activités financières).

18 hot spots seront installés d’ici à la fin juin à travers la Ville Haute.

Photo: Concept Factory

BILAN

COMMUNICATION

LE CENTRE VILLE EN MODE WIFI La capitale adhère à la cyberculture et au marketing de proximité. Fin juin, la Ville de Luxembourg lancera le projet Hotcity, qui permettra l’accès sans fil à l’Internet dans 18 hot spots à travers le centre ville, en utilisant un ordinateur portable, un PDA ou un GSM. Le projet, développé par Interact et Concept Factory, débutera dans la Ville Haute puis s’étendra sur d’autres quartiers. Pour l’année 2007, l’accès sera gratuit, mais les utilisateurs devront s’identifier avec un numéro de GSM ou une adresse e-mail à chaque connexion. Avec Hotcity, la Ville vise avant tout à développer un canal de communication entre commerçants et consommateurs et créer un «marketing de proximité», comme le souligne Géraldine Knudson, la city manager. Le portail mobile de Hotcity (www.hotcity.lu) offrira, par exemple, des espaces publicitaires aux commerçants pour accroître la visibilité de leurs enseignes. || D. G.

INVESTISSEMENT

PAYPAL REJOINT EBAY ET SKYPE La société américaine a reçu une licence bancaire. Le groupe américain d’enchères en ligne eBay, propriétaire de l’opérateur «luxembourgeois» Skype, sur le point d’établir sa propre plate-forme européenne au Grand-Duché, complète sa structure au Luxembourg. Sa filiale PayPal, leader mondial de services de paiement en ligne, va, elle aussi, y opérer l’ensemble de ses activités européennes. La société a obtenu une licence bancaire qui sera effective début juillet. De quoi réjouir Jean-Louis Schiltz, le ministre délégué aux Communications, dans l’idée de développer de nouvelles opportunités pour le pays. || J.-M. G. PAPERJAM JUIN 2007 27

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ACTUALITe · Luxembourg

Christophe Duplay (SES)

Photo: Etienne Delorme

Technologies

TV sans fil SES et Cegecom expérimentent la diffusion de programmes télé en mode Wifi. Se connecter à Internet ou à sa messagerie électronique en attendant d’embarquer dans un avion au Findel, c’est déjà possible en mode de connexion WiFi. Depuis la mi-avril, les utilisateurs du service de Cegecom à l’aéroport du Luxembourg ont également accès à un bouquet de quatre programmes TV: BBC World, CNBC, France 24 et Deutsche Welle. La cible de ce service est clairement identifiée: il s’agit de ces quelque dix millions de frequent flyers qui prennent l’avion au moins une fois par mois et qui souhaitent garder un lien avec l’actualité audiovisuelle. Il suffit de se connecter, via le hotspot de Cegecom, et de choisir le menu Wireless TV. Seul prérequis: disposer de Windows Media Player, seul lecteur compatible avec le signal d’émission.

«Actuellement, l’objectif est de tester un certain nombre de paramètres et de limites techniques», explique Christophe Duplay, vice president, services development chez SES Global, en charge de ce projet. Ainsi, la taille et la résolution de l’image, la facilité d’accès, la qualité du débit ou le nombre d’utilisateurs simultanés sont mises à l’épreuve. Pour l’heure, une demi-douzaine d’utilisateurs peuvent, en même temps, utiliser ce système. Le test est prévu de durer au moins jusque fin 2007. «Nous ne savons pas si cela débouchera sur une réelle offre commerciale», précise M. Duplay. Il faut dire, qu’outre les aspects techniques, certains autres obstacles subsistent, concernant, notamment, les droits de diffusion des chaînes. «A terme, l’idée est de pouvoir diffuser des chaînes avec du contenu sportif d’un pays,

mais hors de ce pays, explique M. Duplay. Or, les chaînes achètent des droits pour une diffusion nationale». Le fait de se trouver dans un mode de diffusion payant et contrôlé pourrait néanmoins permettre l’assouplissement des règles pour certaines chaînes. Autre inconnue: le comportement des con­ som­mateurs: les utilisateurs actuels des hotspots (il y a une centaine de connexions par semaine au Findel) vont-ils passer plus de temps connec­tés pour ces programmes TV? De nouveaux utilisateurs vont-ils arriver? «Nous sommes vraiment dans un domaine presque vierge», recon­naît M. Duplay. Seul l’opérateur français Orange a, en effet, lancé une telle initiative, en décem­bre dernier, avec un accès Wifi à onze chaînes françaises, ainsi qu’à BBC World. || J.-M. G.

IT

TPH signals broadband changes

Dr Nina P. Gallois, Managing Director, TPHS

Photo: Etienne Delorme

Luxembourg is definitely an e-business country: exit AOL Europe Services. Here comes TPH Services. “The Phone House Services chose to stay and to operate in Luxembourg as a local subsidiary of Carphone Warehouse Group, Europe’s largest independent mobile phone retailer”, according to its newly appointed Managing Director, Dr Nina P. Gallois. TPH Services s.àr.l. was launched in February 2007, following the acquisition of AOL Europe Services – the Internet services operator – by the English telecommunications company in November 2006. As a result, the new entity took over AOL activities and features in Luxembourg, which included among others stand-alone broadband services, free safety and security features (firewall, advanced anti-spam, spyware detection…), dial-up and voice products, as well as a portfolio of 2.1 million Internet customers in the UK. The Phone House Services will support the whole group on IT and information infrastructure as well as on the broadband market. Today TPH Services s.àr.l. employs eight persons but expects its staff to reach 25 employees. On 1 June 2007, the company will move its office to the Green Office Park of Munsbach. “This implantation in Luxembourg will consolidate our geographical position in the centre of Europe”, Dr Nina P. Gallois said. || M. A.

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L’avance par la technologie www.audi.lu

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n’est pas décisive pour le résultat d’une course.

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ACTUALITe · Luxembourg

V i s it e

Le rEgne de l’Economie Entouré d’une large délégation d’hommes d’affaires, venus tout droit des ­terres ibériques, Sa Majesté le Roi d’Espagne Juan Carlos a participé, aux côtés de S.A.R. le Grand Duc Henri, à un séminaire économique, le 18 avril à la Chambre de commerce du Luxembourg. L’occasion d’approfondir les contacts stratégiques, notamment dans les secteurs des biotechnologies, de la construction, de la finance ainsi que de la logistique et des télécommunications. Photos: David Laurent

n Jean-Paul Senninger (Ambassadeur du

n Robert Dennewald (FEDIL),

Luxembourg en Espagne), Pierre Gramegna et Jean J. Schintgen (Chambre de commerce)

n Pierre Gramegna

(Chambre de commerce)

(Ambassade d’Espagne en Belgique)

Jean-Jacques Rommes (ABBL), Carlo Thelen (Chambre de commerce)

n Henri Ahlborn (Maréchalat de la Cour),

n Sa Majesté le Roi d’Espagne, S.A.R.

Jean-Paul Senninger (Ambassadeur du Luxembourg en Espagne)

n Fouad E. Rathle (Garanti Bank, Luxembourg) et Nicole Avez-Nana (AB-Lux Relocation n Michel Wurth

Services)

(Chambre de commerce)

n Myriam Dallanoce

n Jeannot Krecké (Ministre de l’Economie

n Juan Manuel Osório Pitarch

(Interlux Assurances Maladie)

et du Commerce extérieur)

le Grand Duc Henri, Jeannot Krecké (Ministre de l’Economie et du Commerce extérieur)

n José María Lacasa (Confederación Española

de Organizaciones Empresariales)

n Sa Majesté le Roi d’Espagne

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ACTUALITe · Luxembourg

s e m inai r e s , c o n f e r e nc e s

Agenda

L’ancien couvent est situé à deux pas du campus.

JEU. 31.05 AU SAM 02.06

37e édition du Symposium de Saint-Gall, réunissant plus de 600 personnalités des hautes sphères de l’économie, de la politique et des sciences, dont Luxembourgeois, et plus de 200 étudiants venus du monde entier. Lieu: Campus de l’université de Saint-Gall. Organisation: Fondation Saint-Gall. Infos et inscriptions: ww.stgallen-symposium.org lun . 0 4 . 0 6 e t m a r 0 5 . 0 6

Photo: Stéphanie Saucez

power of natural resources

Marche interieur des services

F o r m ati o n

Forum de discussion offrant l’occasion d’échanger vues et expériences afin d’évaluer l’état d’avancement du marché intérieur dans le secteur des services. Lieu: la Commission européenne, Bâtiment Jean Monnet, Luxembourg. Organisation: Centre européen de la Magistrature et des professions juridiques. Infos et inscriptions: Stéphanie Boudot-Comodi: 42 62 30 301; s.boudot@eipa.net; www.eipa.eu/en/activities/show/&tid=1850

Un debut de solution

Ma r . 1 2 . 0 6 a p a r ti r d e 1 1 h

Lexus Business Masters Tournoi d’envergure rassemblant les meilleurs businessmen en présence d’un joueur d’un circuit européen majeur. Lieu: Golf de Luxembourg - Benehhaff. Organisation: Busi­ness Golf Solutions. Infos et inscriptions: contact@ businesgolfsolutions.com; www.businesgolfsolutions.com MER . 1 3 . 0 6 d e 9 h a 1 2 h 3 0

La suppression de la Holding 29 Impact de la suppression du régime fiscal H29 sur la pra­ tique de nombreux professionnels. Gros plan sur la SPF. Lieu: Hôtel Le Royal, Luxembourg. Organisation: IFE Benelux. Infos et inscriptions: Laura Lainel: +32 (0)2 53 31 015; llainel@efe.fr

L’ancien couvent des Dominicaines, au Limperstberg, sert désormais d’alcôve à une trentaine d’étudiants. La reconversion de l’ancien couvent de la rue Pasteur est présentée depuis des années par les autorités gouvernementales et communales comme une réponse à la pénurie de logements pour étudiants dans la capitale. Grâce au talent des architectes du bureau Lanners et Merker, le site a su conserver son charme pittoresque. La transformation du bâtiment principal a permis l’aménagement de 27 logements pour deux, de cinq logements pour personnes à mobilité réduite et de six duplex, tandis que le bâtiment en front de rue permet d’héberger chercheurs et couples d’étudiants. Quant aux loyers, ils s’échelonnent entre 300 et 650 euros. Avec la participation de la Ville de Luxembourg, le Fonds du logement prévoit d’aménager prochainement de nouveaux appartements dans une maison du boulevard de la Pétrusse, dans la rue Münster et dans la rue de Trèves. || F. M.

t h u . 1 4 . 0 6 f r o m 9 a m t o 5 PM

Luxembourg securitization Legal and fiscal update and comparison with other invest­ment products. Location: Hôtel Le Royal, Luxembourg. Organisation: IFE Benelux. Info and registration: Laura Lainel: +32 (0)2 53 31 015; llainel@efe.fr THU. 14.06 from 2pm

Meet the Communities! PORTALS Learn to know two major open source communities, Apache and Liferay, and discover their on-going Java portals activities. Location: CRP Henri Tudor (Kirchberg). Organisation: Meet the Communities! asbl. Info and registration: celine.cartel@mtc.lu; 27 62 17 21; www.mtc.lu thu. 21.06 From 4pm to 6pm

Real Estate Investment Funds Focus on the Tax/Accounting and Recent Developments for Luxembourg regulated funds and other vehicles. Guest speakers: Joël Cann (Aberdeen) and Peter Cassels (Prologis). Location: Deloitte, Luxembourg. Organisation: Deloitte, Luxembourg. Info and registration: S. Gérault: 45 14 52 987; luevents@deloitte.lu

C o m m unicati o n

A suivre Design Luxembourg publie enfin Follow Me, son guide pratique à l’attention de l’ensemble des professionnels. Il était attendu depuis longtemps, et le voilà enfin! A l’initiative de l’association Design Luxembourg, le guide Follow Me a été publié afin de fournir aux professionnels du design des réponses à toutes les questions con­cernant les prix, les droits (auteur, reproduction) ou encore la thématique des concours. Sur ce dernier point, l’association préconise les participations aux seuls concours «sur invitation» et demande à ce que ceux-ci soient rémunérés, pour tous les participants, sur la base d’un taux de 25% de l’honoraire de base du temps investi dans le projet. De même, Design Luxembourg souhaite que, pour les trois premiers, un prix soit également versé, hors droits d’utilisation, qui devra être payé en supplément à l’auteur du projet sélectionné. || J.-M. G. PAPERJAM JUIN 2007 31

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ACTUALITe · Luxembourg

E v En e m e nt

Back to School Les anciens élèves de l’INSEAD (l’Institut Européen d’Administration des Affaires) se sont retrouvés à la mi-avril chez Arcelor Mittal, à l’occasion de la visite, à Luxembourg, de Soumitra Dutta (dean of external relations). L’association luxembourgeoise compte quelque 70 membres titulaires de postes haut placés dans l’économie du pays. Photos: David Laurent

n Laurence Ponchaut (Arcelor Mittal,

n Andreas Verykios

n Soumittra Dutta (INSEAD)

n Yves Lahaye (RBC Dexia Investor Services)

n Liliane Verykios et Marie-José Maquet

n Paul Wolff (Fortis Banque Luxembourg)

présidente INSEAD Alumni Luxembourg)

(Banque Européenne d’Investissement)

n Thomas Barrett

(Banque Européenne d’Investissement)

n Michel Collignon

(Etude d’avocats Turpel & Schank)

n Ole Roed (Harvey Weston)

n Laurent Braun

(Fonds Européen d’Investissement)

n Mathis Maquet (Elco)

n Caroline Wiget (Human Capital Focus)

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ACTUALITe · Luxembourg

C o m p e titi v it e

Des efforts a maintenir La compétitivité globale du pays est en hausse, mais de nombreux points restent à corriger. La compétitivité du Luxembourg I nt e r n e t

Les dernieres nouveautes 2e

2e 4e

3e

4e

5e

5e

Le site du gouvernement (www.gouvernement.lu) met en ligne, à disposition des internautes, les rapports d’activité des différents ministères du pays. A la date du 15 mai 2007, 16 des 19 minis­ tères luxembourgeois avaient publié le bilan de leur exercice 2006. Manquent à l’appel: les Affaires étrangères et l’Immigration; l’Egalité des chances et la Santé.

2003 2004 2005 2006 2007

15e 17

e

Das luxemburgische Arbeitsrecht ist seit kurzem zum größten Teil in einem neuen Arbeitsgesetzbuch zusammengefasst.

21e

Das vorliegende Handbuch ist für den Praktiker unentbehrlich, da es sich mit dem Individualarbeitsrecht aber auch mit dem Kollektivarbeitsrecht befasst. Es ist außerdem zur Zeit das einzige Werk, das auf dem neuen Arbeitsgesetzbuch beruht und auf dessen Artikel verweist.

P u b licati o n s

Les derniEres parutions Guy CASTEGNARO

16e

Source: Chambre de Commerce

9e

ARBEITSRECHT IN

LUXEMBURG

Hinzu kommt, dass dieses Buch dem aktuellsten Stand der Gesetzgebung (zum 1.1.2007) entspricht und sich mit den wesentlichen Bestandteilen des luxemburgischen Arbeitsrechts befasst.

Classement général

Performance économique

Efficacité des pouvoirs publics

Environnement des affaires

Infrastructures

Der Autor Guy CASTEGNARO ist Fachanwalt für Arbeits- und Sozialversicherungsrecht in Luxemburg.

Le Luxembourg se rapproche de son niveau de 2003 (2e).

Wesentliche Bestandteile des luxemburgischen Individual- und Kollektivarbeitsrechts Arbeitsrecht in Luxemburg

librairie um fieldgen

P. Bauler

VERTRIEB:

Après trois années de stabilité autour de la 10e place, le Luxem­bourg a retrouvé une place au sommet - 4e - dans le classement World Competitiveness Yearbook établi par l’ins­ titut suisse IMD (International Institute for Management Development). Il est de nouveau le premier pays européen derrière les Etats-Unis, Singapour et Hong Kong. «Cela ne signifie pas pour autant que le Grand-Duché ait résolu ses problèmes économiques structurels», a tenu à tempérer la Chambre de Commerce, en charge, au Luxembourg, de la coordination de cette enquête menée auprès des chefs d’entre­prise. A ses yeux, les réformes structu­relles sont toujours néces­saires afin de préserver durablement la situation compétitive de l’éco­ nomie luxembourgeoise. Sont notamment visés les domai­ nes de l’enseignement, de la formation initiale et continue, de la recherche, de la sécurité sociale, de la fiscalité, des finances publiques et des infrastructures. Sur le plan des performances économiques, le pays occupe la 3e place, grâce notamment aux services financiers. Mais cette prédominance est aussi jugée comme une importante faiblesse structurelle. Du mieux, également, du côté de l’effi­ cacité des pouvoirs publics (16e en 2006 et 9e en 2007) et de l’envi­ron­nement des affaires (16e en 2006, 5e en 2007), même si ces progressions sont assez disparates, dans le détail. Les performances du secteur financier figurent parmi les meilleures du monde, mais l’IMD insiste sur la nécessité d’adopter des réformes à la fois économiques et sociales afin d’améliorer l’environnement d’ensemble. Enfin, même si la situation s’améliore aussi dans le domaine des infrastructures (du 20e au 15e rang), les performances luxembourgeoises y sont les moins satisfaisantes. Il est notamment question des difficultés que rencontre le pays dans plusieurs secteurs-clés pour le développement de l’éco­ nomie de la connaissance, en particulier au niveau des for­ mations initiale et continue. || J.-M. G.

Guy CASTEGNARO

Mit einem Vorwort von François Biltgen Minister für Arbeit und Beschäftigung

Arbeitsrecht in Luxemburg, de Guy Castegnaro, vient de paraître aux Editions Paul Bauler. Ce manuel, préfacé par le ministre Biltgen, couvre aussi bien le droit du travail individuel que le droit du travail collectif. Il est basé sur le nouveau Code du travail. 25,80 euros. www.libuf.lu Apprendre à Entreprendre, aux Editions Guy Binsfeld, explique aux futurs entrepreneurs la marche à suivre pour concrétiser leur goût de création. Gérard Scheiwen et Luc Nickels dressent un inventaire aussi bien législatif que des aides étatiques et des règles en matière de concurrence. 34 euros. www.editionsguybinsfeld.lu La Chambre de Commerce met à jour son guide Doing Business in Luxembourg, qu’elle publie sur CD, interactif en anglais, français et allemand. L’ouvrage comporte une série d’informations utiles et d’outils de travail pour ceux projetant d’investir, de travailler ou de vivre au Luxembourg. 30 ���������� euros. www.cc.lu Le bureau de design Guido&Glas a lancé un nouveau semestriel gratuit, Design Influence, traitant de culture et de design. Tiré à 1.000 exemplaires, ce petit bulletin d’informations s’adresse à la clientèle artisti­ que de l’éditeur. www.designinfluences.lu Les Editions Saint-Paul viennent de sortir Top Secret. Auch das ist Luxemburg! La face cachée du Luxembourg du photographe Marc Wilwert et des journalistes Luc Marteling, Claude Feye­ reisen et Marc Thill. Les auteurs y dévoilent des lieux méconnus du grand public, tels que le pont suspendu d’Hesperange, la cave à vin de l’ancienne Ville-forteresse ou encore un abri antiaérien. 19 euros. www.editions.lu

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ACTUALITe · Luxembourg

Pati e n c e e t l o n g u e u r d e t e m p s . . .

En cours A p p r e n ti s s a g e

H e u r e s s u p p l e m e n tai r e s

Raci s m e e t x e n o p h o b i e

Identifier les besoins

Vaine compilation

Reactivite demandee

La mise en corrélation entre l’offre et la demande en matière d’apprentissage n’est pas chose aisée. Selon les chiffres fournis par le ministère de l’Edu­cation nationale et de la Formation professionnelle, il y avait, fin 2006, 195 jeunes à la recher­ che d’un poste d’apprentissage alors que, dans le même temps, 185 offres de places n’étaient pas satisfaites… Pour remédier à ce décalage, un Observatoire des qualifications, des compétences et des besoins en formation a été lancé avec la CLC, la Chambre de Commerce et la Chambre des Métiers. L’idée est de mettre en place une méthodologie de travail, voire un outil prospectif pour identifier les besoins actuels, et surtout futurs, en formation et compétences, plus spécifiquement dans les secteurs de la grande distribution et de l’artisanat.

Combien d’heures supplémentaires sont-elles prestées dans le secteur privé? Le député CSV Marc Spautz aimerait bien le savoir. Mais il risque fort d’être déçu. Dans une réponse commune, les ministres Mars Di Bartolomeo (Sécurité sociale), François Biltgen (Emploi) et Jean-Claude Juncker (Finances), lui ont fait savoir qu’aucune des administrations impliquées directement ou indirectement dans ce domaine n’est à même «de produire des chiffres détaillés et vérifiables» en la matière. Et même si le ministère du Travail a, techniquement, les moyens de le faire, les données ne seraient sans doute pas exploitables, «vu qu’il n’existe pas d’obligation légale pour les entreprises de communiquer ces données».

A l’heure où une nouvelle décision-cadre européenne est sur le point d’être adoptée (devant, ensuite, être transposée par chacun des Etats membres), en matière de lutte contre le racisme et la xénophobie, l’Association de Soutien aux Travailleurs Immigrés (ASTI) salue, au Luxembourg, cette initiative. Elle souhaite que cette transposition se fasse rapidement, «pour éviter les fâcheux retards de six ans et les deux condamnations par la Cour de Justice en matière de transposition des directives anti-discriminatoires, décidées en l’an 2000 et transposées seulement en 2006», comme l’explique le président de l’ASTI. L T PS a L u x e m b o u r g

On se depeche?

Photo: Andres Lejona (archives)

Le Conseil d’Etat s’inquiète de savoir si le projet de construction du Lycée technique pour Profes­ sions de Santé, programmé à Luxembourg­Bonnevoie, est bien adapté pour faire face aux besoins grandissants en la matière. L’établissement est, en effet, prévu pour offrir aux élèves 41 salles de classe, or les prévisions pour la rentrée scolaire 2009-2010 tablent déjà sur un besoin pour 38 classes. «Au vu de ces estimations, le Conseil d’Etat espère que le bâtiment projeté est suffisant», note l’avis sur le projet de loi rendu par la haute institution, qui recommande aux autorités gouvernementales d’entamer les travaux «dans les meilleurs délais»!

E n e r g i e s r e n o u v e la b l e s

Feed-In… ou Feed-Out? Le Luxembourg va-t-il rejoindre l’initiative de l’International Feed-In Cooperation (IFIC) initiée en 2004 par l’Espagne et l’Allemagne, rejoints, en janvier dernier, par la Slovénie? Il s’agit d’un mouvement visant à la promotion de la production d’énergie renouvelable, par le biais d’une rémunération fixe par kWh d’énergie fournie au réseau par le producteur. Le système est, néanmoins, dans le collimateur de la Commission européenne, laquelle y voit une aide d’Etat illicite. «Les grandes lignes de l’IFIC sont en phase avec le système actuel de tarifs d’injection pour énergies renouvelables appliqué au Luxembourg», constate le ministre de l’Economie, Jeannot Krecké, qui précise cependant qu’une analyse beaucoup plus profonde s’avère nécessaire pour déterminer si une participation du Luxembourg dans ce programme «s’avère utile». Une décision est attendue «dans le courant des prochains mois».

R e s p o n s a b ilit e s p e n al e s

Les personnes morales aussi! Si, jusqu’à présent, seules les personnes physiques impliquées dans la commission d’une infraction étaient susceptibles d’engager leur responsabilité pénale, les personnes morales seront également bientôt concernées. C’est, en tous les cas, l’objet du projet de loi n° 5718, déposé le 20 avril dernier par le ministre de la Justice, Luc Frieden.

En cours - Appel à idées «La principale caractéristique du temps est d’élever le hasard à la dignité de la nécessité» (Jean d’Ormesson). Certains dossiers sont, depuis un bon moment déjà – parfois très longtemps – en cours de concrétisation. Faudra-t-il attendre que le hasard s’en mêle pour les voir aboutir? Cette rubrique vous en présente quelques-uns, mais peut-être êtes-vous, également, au courant d’une quelconque initiative d’ordre socioéconomique qui traîne en longueur… Faites-nous connaître les sujets qui vous concernent et vous préoccupent à l’adresse news@paperjam.lu. PAPERJAM JUIN 2007

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ACTUALITe · Luxembourg

S o cial

Investir de maniere responsable Moins de 1% des fonds recensés au Luxembourg répondent à des critères sociaux et environnementaux. Etika guide l’investisseur dans ce type de placement.

atHome reshapes its magazine The new issue changes its name and increases its content. House sale: trends and evolution in Luxembourg center region Average regional price (euro)

Source: atHome magazine (April 2007)

2006

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2005

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2004 2003 2002

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Launched six months ago, Immostats by atHome – the paper edition of the real estate Website atHome.lu – gets for its second issue a new name, atHome magazine. And more content, with two special reports. The first presents the results of a survey on residential real estate prices in Luxembourg. Its conclusions show that the market reached a turning point in 2007: for the 1st time in five years, the average sale price of houses remains for the last six months unchanged at 0.4%. This stagnation can be explained by the latest rises in interests rates. Rental yield has sharply decreased during the last five years (down to -38% for apartments and to -58% for houses) and the most exclusive areas no longer give the best yields. Surprisingly, Luxembourg Cents and Gare overtook Belair and Limpertsberg at the top of the best per­ formances list.The second report is a comparative study carried out by Deloitte, which reviews all fees, taxes, possible benefits, premiums and deductions within the Greater Region which might affect the whole cost of a property acquisition. The conclusion is that the tax diversities in Luxembourg make all attempts of comparison difficult. || M. A.

From 2002 to 2006, the sale price of houses in Luxembourg’s center region jumped in an average of 42%. Between 2005 and 2006 this increase was of 10%.

L’asbl Etika, Initiativ fir Alternativ Finanzéierung, vient de publier le premier guide de l’investissement socialement responsable au GrandDuché, qui comprend une soixantaine de fonds dont les actifs sont sélectionnés en fonction de critères écologiques et sociaux, majoritairement de droit luxembourgeois mais aussi belge, distribués par les institutions financières du pays. L’idée de publier un tel guide est née suite à une étude, réalisée il y a deux ans auprès des banques, qui tentait de connaître ce qu’elles offraient en termes d’investissements socialement responsables, explique Jean-Sébastien Zippert, coordinateur d’Etika et co-auteur du guide. Les fonds recensés ont été sélectionnés, notamment, en fonction de la transparence dans les critères des fonds socialement responsables et les modalités de contrôle de ceux-ci; l’approche best in class et le contrôle de la sélection et la labellisation des fonds de catégorie best in class. Par ailleurs, certains fonds possèdent le label belge Ethibel ou luxembour­geois Luxflag, créé l’an dernier, pour des organismes de placement collectif investissant en microfinance. «Nous ne nous sommes pas permis de faire un rating sur ces fonds, car nous n’en n’avons pas les moyens. Nous voulons inciter les pouvoirs publics à pren­ dre cette responsabilité», insiste M. Zippert, avant d’ajouter que le contrôle public n’est pas souhaité par le secteur financier. Ce guide du placement, non exhaustif, sera mis à jour régulièrement sur le site Internet de l’asbl et sera édité chaque année. L’épargne alternative représente aujourd’hui 552 comptes dans le pays, ce qui ne peut être qualifié de grande réussite. Le dépôt des clients sur ces comptes atteint quinze millions d’euros, 80% du volume de l’épargne étant détenue par 20% des épargnants. || F. R.

Illustration: Paczowski & Fritsch Architectes

R e al E s tat e

I m m o b ili e r

Un air de deja vu… L’immeuble Arsenal du boulevard Royal va bientôt disparaître… Après avoir étudié le problème sous toutes ses coutures, Immo-croissance, la sicav immobilière de Dexia BIL, a décidé de raser l’immeuble Arsenal (à l’angle du boulevard Royal et de l’Avenue Reuter) dont elle est propriétaire. A la place se dressera un nouveau complexe qui offrira 6.000 m2 de surfaces nettes, sur sept niveaux, imaginé par les architectes Paczowski & Fritsch. Début des travaux prévu à l’automne prochain. Toute ressemblance avec le bâtiment Rotondes de Bonnevoie, dessiné par la même équipe, n’est certainement que purement fortuite… || J.-M. G.

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La conduite “tout terrain” doit se faire dans le respect du code de la route et de l’environnement. Emission de CO2 de 265 à 375 g /km. Consommation de 10,0 à 15,6 l/100 km. Photo prise au Mexique où la législation locale autorise la circulation de véhicules.

S’il y a une situation où il n’est pas du tout question d’avoir des vibrations, c’est bien celle-ci. Je ne sais pas si vous imaginez un monstre d’acier de neuf cent kilos foncer sur vous à 320 km/h. s s ise, vous n’avez aucune chance. Sans une solide a n Discover y. o m r u s r e t p m o c x u e Comme d’habitude, je p ils”, quel que soit le terrain. Toujours “sur des ra s s ez comme ça. Les risques, j’en prends déjà bien a Lisez mon histoire sur www.landrover.be Chris Easton Cameraman

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A C T U A L I T E · ent r e p r i s e s

A ut o m o b ile

Dur, dur d’Etre concessionnaire… Le monde de l’automobile a changé. Un concessionnaire doit, aujourd’hui, disposer de gros moyens financiers et afficher une gestion très pointue. La disparition de l’emblème qu’était le Grand Garage Muller illustre l’âpreté du milieu… C’est le 16 avril dernier que le Grand Garage Jean Muller, par voie de communiqué, a annoncé la cessation de ses activités et la mise en œuvre d’un plan social. Triste épilogue d’une lente dégringolade amorcée en 2003, lorsque Opel Belgium et General Motors Belgium (Opel appartenant au groupe GM) avaient résilié les contrats de concession avec la société (voir paperJam février 2004 page 54). Quelques semaines plus tard, le 7 mai, alors que les négociations pour le plan social avaient débuté, le Garage Muller, mais aussi sa filiale Motor Center Diekirch, introduisaient une demande de gestion contrôlée, «pour se mettre sous la tutelle du tribunal en vue d’une bonne réalisation des actifs». «Il faut d’abord souligner combien Mme François Muller et ses deux neveux associés, Robert et André Kerschen, semblent être corrects. Il n’y a encore ni faillite, ni insolvabilité. Au contraire, la volonté déclarée de négocier un plan social avec toutes les indemnités et d’examiner avec les syndicats les cas particuliers paraît tout à leur honneur, dans un système économique qui, généralement, ne se préoccupe guère de ces considérations», ont pu noter syndicalistes et membres du personnel, en attendant que la suite des événements permette d’y voir plus clair* Le constat est, en tous les cas, limpide: le Grand Garage Muller, en dépit d’un glorieux passé, n’a pas su s’adapter à l’évolution, parfois brutale et, en tous les cas, financièrement exigeante, du secteur automobile. Le départ annoncé d’Opel en 2003 – qui est, en soi, révélateur de cette réalité – n’a évidemment pas facilité les choses. «Un autre élément est lui aussi symptomatique: comment pouvoir croire que les marques automobiles vendues par le garage allaient rester sans agir après l’annonce de la négociation d’un plan social et de la cessation des activités du garage et de sa filiale Motor Center? Ce qui a été annoncé le 7 mai était inévitable après que Opel soit venu rechercher tous ses véhicules et que Fiat ait, selon les termes du communiqué, ‘considérablement durci le ton’ et, depuis lors, est également venu rechercher ses véhicules, de même que Kia», analysent, en substance, syndicats, observateurs du monde automobile et membres – à tous niveaux – du personnel du garage. Un discours d’autant plus sincère que c’est une véritable institution du secteur automobile du pays qui disparaît ainsi. Petit retour en arrière. Le communiqué du 16 avril faisait état de «pertes conséquentes» des dernières années, malgré «les efforts entrepris et les sacrifices financiers» et rappelait que la mise en œuvre des nouvelles dispositions

européennes sur la distribution automobile avait amené Opel Belgium et GM Belgium à résilier leurs contrats de concession avec le garage. Cette résiliation avait déjà, en réalité, été amorcée en 2002, en prévision de la libéralisation, avec un préavis courant jusque mars 2005.

Pertes, efforts, sacrifices D’importants travaux de modernisation avaient alors permis au garage d’accueillir Rover et MG, Fiat et Lancia. Mais personne n’ignorait – ou n’aurait dû ignorer – les difficultés que connaissaient, à l’époque, MG et Rover, au point d’aboutir à la faillite, en avril 2005. C’est alors la marque Kia qui est apparue dans le show room, le Garage Muller se lançant ainsi dans une approche multimarques, option qui a certes le vent en poupe, mais qui, dans ce cadre, apparaissait aussi comme une manœuvre désespérée. La concession de Fiat, Lancia et Kia et le fait d’être simple point de vente subsidiaire pour Opel n’ont cependant pas permis de remonter la pente. La suite était inéluctable, d’autant que, d’une part, les marges laissées par les constructeurs ont fondu et que les exigences, que l’on peut dans certains cas au moins considérer comme exagérées, de ces mêmes constructeurs, obligent, d’autre part, à des investissements importants tant en matière d’aménagements que de personnel, de techniques et technologies. Avec, in fine, une gestion financière extrêmement pointue. Il est vrai, toutefois, que l’évolution des exigences des clients et acheteurs potentiels va, elle aussi, dans ce sens. C’est sans aucun doute sur cet aspect de gestion et de finance que s’est joué le sort du garage Muller. L’entreprise est restée familiale, avec une gestion familiale. En bon père de famille, mais sans vision à long terme ni capacité à s’adapter, entre autres, par la prise de décisions qui auraient parfois pu s’avérer douloureuses. Un manque de délégation de gestion pointue semble avoir aussi fait crucialement défaut. «L’infrastructure est également en cause, note un important concessionnaire d’une marque très exigeante quant au «paraître». La conception du garage même, avec ses différents niveaux, entraînait des frais supplémentaires. Il aurait mieux valu, lorsqu’il était encore temps, prendre la décision de tout raser et de tout refaire, ou de s’implanter ailleurs. Les transformations apportées pour tenter le multimarques ont dû être très coûteuses – puisqu’elles ont été effectuées en s’adaptant à une infrastructure dépassée – pour un

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Photo: Julien Becker

Le Grand Garage Muller, en dépit d’un glorieux passé, n’a pas su s’adapter à l’évolution, parfois brutale et, en tous les cas, financièrement exigeante, du secteur automobile.

rapport qui, à mon sens, ne peut qu’être négatif car, en même temps, le garage n’a pas pu obtenir la concession de marques susceptibles de drainer une forte clientèle». Certes, Fiat, Lancia ou Kia ne sont pas des «mauvaises» marques, mais il n’est un secret pour personne que Fiat et Lancia ont traversé des années très noires et commencent seulement à remonter la pente, alors que Kia est encore une marque assez récente sur le marché luxembourgeois, tout en étant très économe en frais d’entretien. D’où une clientèle forcément limitée. «Le multimarques exige de plus du personnel spécialisé dans chaque marque, plus de temps, etc., même si tous les œufs ne sont plus dans le même panier. Enfin, même avec une gestion financière très stricte et très économique, les grands gagnants de la libéralisation sont avant tout les grands groupes, qui peuvent négocier de manière efficace face aux constructeurs et importateurs».

Tous les indicateurs, à tout moment De son côté, Ed Goedert, le patron de l’incontournable Autopolis, ne dit pas autre chose, en tenant à souligner avant tout que son entreprise, devenue le seul distributeur Opel en avril 2005, n’est pour rien dans le désamour entre Opel et GM d’une part, et le Grand Garage Muller d’autre part. «Une chose essentielle est d’évoluer aussi par ses propres initiatives et ne pas subir la pression des constructeurs. Oui, ceux-ci nous demandent parfois trop, mais nous n’avons pas le choix et cela peut malgré tout avoir du bon, explique-t-il. Cette dynamique interne manque très souvent chez les concessionnaires et cela, au niveau européen. Sans oublier que nous vendons des produits émotionnels tout en devant gérer de manière extrêmement rationnelle. Comme les marges sont très faibles, un problème même petit risque de générer des pertes plutôt qu’un – étroit – bénéfice». Le patron d’Autopolis souligne une évidence: il est impossible de vraiment contrôler les ventes, lesquelles dépendent de facteurs multiples. Il est en revanche possible de maîtriser les frais de fonctionnement. «Il faut, à chaque moment, pouvoir connaître sa situation financière, ses forces et ses faiblesses. Pour cela, il faut des spécialistes et des tableaux de bord très larges où le patron dispose de tous les indicateurs. Ce point de vue financier est souvent manquant». Et d’insister également sur l’esprit d’entreprise, ce qui vaut en réalité pour toute société. «Il faut avoir le courage de créer une équipe avec

une vision puis une stratégie basée sur le temps. C’est la base de l’évolution, mais il faut veiller à l’appliquer et à ce que chacun dans l’entreprise connaisse cette vision et y croie. C’est cela, l’entreprise moderne. Moi, je suis certes le patron incontesté, si vous me permettez un peu d’immodestie, mais je me suis entouré de personnes qui ont des formations et donc des compétences que je n’ai pas. Etre concessionnaire automobile est très compliqué, les clients ne s’en rendent guère compte. C’est encore plus complexe dans le multimarques». L’avenir, justement, est-il au low cost et au multimarques? Ed ����������� Goedert nuance. ������������� Pour lui, le low cost est difficile, mais être cost-controlled est déterminant, tout comme élaborer un budget et le respecter. Quant aux concessions, il n’y a guère que deux options: être monomarque avec la bonne marque, «mais il n’y en a pas beaucoup», soit être un grand multimarques. «Nous n’avons aucun droit acquis sur le client, qui veut le choix. Il y a eu la belle période de fidélité du client à une marque et un garage, suivie d’une mutation de marque mais en restant fidèle au garage. Aujourd’hui, il n’y a plus fidélité ni à une marque, ni à un garage. Et les clients vont aussi sur Internet pour s’informer et dénicher les meilleurs prix». Quant aux exigences des constructeurs, suite à la libéralisation européenne, Ed Goedert considère qu’elles étaient excessives lorsqu’elles sont apparues, en 2003, mais qu’elles ont depuis diminué, car leur financement était impossible. «Un constructeur ne peut pas vous obliger à tout mettre en place et à vous mener ainsi à la faillite. Beaucoup de concessionnaires ne connaissent pas leurs droits. Car nous avons des obligations mais aussi des droits. Un constructeur a besoin d’un point de vente et l’inverse. Pour cela et pour vendre au maximum, il faut satisfaire le client. Cela coûte cher, mais c’est de l’argent bien investi. Il est bien sûr évident qu’une grande entreprise avec un actionnaire fort a plus de poids qu’une petite entreprise à actionnariat familial, même si celle-ci fait bien son boulot. Le client veut le meilleur prix, d’où moins de bénéfices, d’où risque de disparaître. Le métier de concessionnaire est un métier à risque, dans un marché à risque. Seuls ceux qui obtiennent les meilleures marges, qui appliquent une gestion de pointe et qui disposent des possibilités financières subsisteront. Cela vaut pour toutes les tailles d’entreprises, qui sont d’ailleurs complémentaires». || Marc Vandermeir * Au moment ou nous mettions sous presse, nous apprenions la suspension des négociations. PAPERJAM JUIN 2007

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I nn o v ati o n

Carburants verts pour Aral

Photo: Julien Becker

Technologies

ANS retenuE par le Centre Informatique La société luxembourgeoise spécialisée réseau a damé le pion aux grands acteurs IT de la place. Dans le cadre d’un appel d’offres public réalisé par le Centre Informatique de l’Etat, c’est la société luxembourgeoise ANS qui, seule, a été retenue pour la fourniture du matériel néces­­ saire à l’interconnexion WDM entre le centre de secours et le site principal du CIE, ainsi que son datacenter. Un terrain que ANS connaît plutôt bien, puisque c’est déjà elle qui avait fourni, en son temps, le matériel ayant permis la connexion entre le CIE et son datacenter. Le terme du contrat porte sur la fourniture, l’installation et la maintenance de l’ensemble des équipements WDM néces­ saires pour faire passer, sur fibres optiques, la totalité des différents protocoles que le CIE souhaite envoyer vers ses centres. Selon nos informations, c’est, aussi, l’offre la moins chère qui a été retenue. «Cet aspect tarifaire allié à la large expérience d’ANS auprès de grands comptes au Luxembourg et en Belgique a su nous démarquer de concurrents tels que Dimension Data, les P&T ou CEL», se réjouit Yves-Olivier Detillieu, business development manager chez ANS Luxembourg. || J.-M. G.

T ElEc o m s

Casse-tete juridique Annuler une décision d’attribution de licence ne signifie pas pour autant annuler ladite licence… Recalé à l’obtention de la quatrième licence de téléphonie 3G au Luxembourg (finalement attribuée à Astralis), l’opé­ rateur Luxembourg Online a obtenu du tribunal adminis­ tratif l’annulation de la décision rendue par le ministre des Communications, au motif que l’avis rendu par l’Institut luxembourgeois de Régulation – qui a procédé à l’évalua­ tion des dossiers – n’était pas assez motivé. Pour autant, l’attribution de la licence, en elle-même, n’est, pour l’heure, pas remise en cause. Mais le dossier est de toute façon loin d’être bouclé, puisque l‘Etat a chargé maître Thewes d’inter­ jeter appel… || J.-M. G.

nécessiter d’équipements ni de compétences spécifiques en interne. Elle permettra également le développement de services convergents mobiles et fixes. Lancement annoncé pour juin 2007.

vers des numéros fixes étrangers dans la zone frontalière (36 centimes sur les mobiles et 25 centimes pour les SMS). M e d ia s

Luxe.TV multilingue

Telecoms

Quelques mois après Shell, c’est au tour d’Aral de lancer deux carburants «haut de gamme»: Ultimate Diesel et Ultimate 98, censés «représenter une énorme avancée dans l’évolution des carburants». Ils sont présentés comme ayant un pouvoir détergent quatre fois supérieur: ils nettoient le moteur pendant que celui-ci fonctionne. Conséquence directe: des moteurs propres ont une meilleure performance, consomment moins (un plein Ultimate peut permettre d’effectuer jusqu’à 36 km de plus) et produisent moins d’émissions nocives. Il n’en coûtera que 0,1 euro supplémentaire par litre pour l’Ultimate Diesel. A noter que d’ici à quelques mois, l’ensemble des 44 stations Aral du pays ne distribuera plus que de l’Ultimate 98 à la place de l’actuel Super Plus 98.

La HSDPA arrive! Cette fin de printemps est plutôt animée pour Voxmobile. En attendant de connaître l’issue des négociations concernant le rachat de tout ou partie de son capital par un opérateur international étranger, le lancement de la commercialisation de la HSDPA (High Speed Downlink Packet Access) est annoncé pour juin. Il s’agit d’un «super» 3G qui offre des débits de transmission de données jusqu’à 3,6 Mbit/s (qui devraient doubler d’ici à la fin de l’année), c’està-dire six à dix fois plus rapides que la 3G «classique», et garantissant des temps de latence divisés par quatre. T ElEc o m s

LOL Mobile online

Telecoms

Vox et SIT Group se connectent L’opérateur Voxmobile et l’intégrateur télécom SIT Group se sont associés pour la distribution et la commercialisation de la solution hébergée IPcentrex One à destination des PME et PMI. Cette nouvelle plateforme de téléphonie IP, hébergée et exploitée par Vox, permet de bénéficier des fonctions classiques et avancées de la téléphonie d’entreprise, sans

Comme prévu, l’opérateur virtuel LOL Mobile a lancé son offre tarifaire en ce mois de mai. Elle est, pour l’heure, réservée aux clients déjà abonnés à un service d’accès Internet haut débit de Luxembourg Online. La tarification prévoit un coût de 9 centimes la minute pour un appel ou un SMS en national. Un prix qui monte à 24 centimes – à toute heure – pour les appels

Le 14 mai, Luxe.TV, la chaîne luxembourgeoise dédiée au monde du luxe, a lancé les versions arabe et espagnole de son site Internet. Selon Jean-Baptiste Stock, le general manager, «il est indispensable que les 300 millions de téléspectateurs qui ont déjà un accès direct à Luxe. TV puissent découvrir notre programmation dans leur langue maternelle». Le site est accessible en huit langues: allemand, anglais, arabe, espagnol, français, italien, mandarin et russe. M e d ia s

BBC Prime sur Coditel Le câblo-opérateur Coditel a retouché son offre numérique Coditel Plus, déjà enrichie de nouvelles chaînes au cours du premier trimestre. Au lieu de BBC One, les abonnés ont désormais droit à BBC Prime (canal 100), chaîne de divertissement diffusée 24h/24h, qui diffuse en V.O. téléfilms, sériescultes, comédies, documentaires, programmes éducatifs et autres fictions. Par ailleurs, les heures de BBC News sur le réseau sont comptées, la BBC ne pouvant garantir ses droits de diffusion au Luxembourg. Il faudra donc se contenter de la seule BBC World.

Photos: Aral, Internet.lu, Luxe.TV

Yves-Olivier Detillieu, business development manager (ANS Luxembourg)

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St r at e g y

Lamesch and Sita-Suez finaliSe their alliance

Alain Jacob: “Our company benefits from the support of a big international group.”

Photo: Luc Deflorenne

The new group will strengthen its commitment to sustainable development. Lamesch – Luxembourg’s leading company in waste collection, treatment, disposal and recycling, public and industrial cleaning – finalised its takeover by the Société Industrielle de Transports Automobiles (SITA), a division of the multi-services group, Suez. This agreement follows a strategic alliance that both providers of recycling and waste management services initiated in 2002. “This is a new step in Lamesch’s development: without losing its Luxembourgish character, our company now benefits from the strength and the support of a big international group”, said Alain Jacob, CEO of Lamesch. The acquisition will reinforce Suez’s presence in Luxembourg, while extending Lamesch’s international position. Both will “strengthen

their commitment to natural resources, to environmental preservation and to sustainable development”, both companies reported. Lamesch employs some 350 persons on its site of Bettembourg. In 2005 it collected about 50,000 metric tons of household garbage and assimilated, around 130,000 metric tons of recyclable waste and 60,000 metric tons of special rubbish. “Key player in the environment sector, Lamesch has ambitions to provide global economic and ecological solutions which fit our clients’ expectations: by integrating sustainable development principles and policy and by implementing technical solutions, that are efficient and respectful of the environment”, Alain Jacob concluded. || M. A.

Commerce

Une niche a prendre L’e-commerce gagne chaque jour du terrain. Depuis peu, l’épicerie se déplace au domicile des internautes. Actif depuis le début avril, le site epicerie.lu vient se positionner en complément des supermarchés, comblant ainsi le vide en matière d’e-commerce, dans ce secteur au Luxembourg. Epicerie.lu propose une gamme de quelque 1.000 produits alimentaires, frais, mais aussi non alimentaires, dont une partie provient de fournisseurs locaux avec lesquels un partenariat a été conclu. Derrière ce site Internet se cache la société Itix, dont l’activité est basée à 80% sur l’achat et la vente de produits alimentaires et non alimentaires, le reste relevant de la création de sites Web. Itix a été créée en octobre 2006 par Georges Kraft, économiste de formation, spécialisé dans la création de sociétés, et Jacques Lorang, programmeur Internet, cofondateurs d’e-connect, qu’ils ont revendu depuis. «Nous avons mis du temps pour nous lancer, car cela demandait beaucoup de travail, de huit à douze mois à deux, rien que pour la création du site», Photo: David Laurent

Georges Kraft (Itix): «Le but n’est pas d’avoir autant de produits qu’un supermarché».

précise Georges Kraft. Les deux créateurs d’entreprise ont porté une atten­tion particulière à la convivialité et à la simplicité d’utilisation du site. Ils se sont donnés huit mois pour obtenir des résultats positifs. «On savait que l’activité démarrerait lentement. C’est un business de niche. Il faut que les utilisateurs se rendent compte des avantages apportés», ajoute-t-il. Ce dernier se satisferait déjà d’une quinzaine de commandes en moyenne par jour, de l’ordre de 50 à 60 euros chacune. La cible principale vise les personnes actives, même s’il s’avère que les mères au foyer sont fort intéressées également. La PME essaie de trouver des accords avec les banques, afin d’offrir à leurs employés un service de conciergerie où serait prévue, par exemple, une livraison groupée par jour. Les deux chefs d’entreprise, qui portent également la casquette de livreurs, envisagent d’augmenter leur éventail de 500 produits supplémentaires d’ici quelques mois, même s’ils sont limités en surface de stockage. «Nous essayons de nous limiter, mais de satisfaire tous les souhaits. Le but n’est pas d’avoir autant de produits qu’un supermarché», précise Georges Kraft. Il va sans dire que les prix des produits pratiqués sur epicerie.lu sont quel­ que peu plus élevés qu’en grande surface, la marge variant d’un produit à l’autre. Par ailleurs, le confort d’une livraison à domicile – qui se limite pour l’instant à la ville de Luxembourg et ses environs – vaut de 3,5 à 4,5 euros. Un surcoût que beaucoup sont prêts à payer en échange d’un gain de temps, de plus en plus précieux de nos jours. || F. R.

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A ut o m o b ile

un carrosse vieux de cent ans La première Mercedes a été livrée dans le pays en 1907. Une femme, Valentine Meris, dans un secteur d’hommes, a marqué de son empreinte l’histoire de la marque. Mercedes a été la première marque automobile à s’implanter au Luxembourg, un des premiers pays où l’Allemande s’est exportée. Si le premier véhicule à l’étoile à trois branches, une Mercedes Simplex, a été livré dans le pays le 22 février 1907, les prémices de Mercedes au GrandDuché remontent à 1871, avec la naissance de la carrosserie Wagner à Diekirch, tenue par Jean Wagner senior. Le contrat de concession a été signé avec Mercedes en 1906. «On surnommait M. Wagner ‘Jean Fait-tout’. Il installait des moteurs Benz dans des carrosses. Il faisait tout lui-même, la peinture, la carrosserie, les sièges, les tapis. Il a commencé avec une quinzaine de personnes», raconte Justin Mangen, directeur général de Mercedes-Benz Luxembourg.

Une rencontre suffit «Jean Wagner senior a rencontré Carl Benz à Paris en 1900, lors de l’exposition universelle. Ce fut le début d’une nouvelle époque, d’une amitié», poursuit celui qui a démarré chez Mercedes Luxembourg il y a 29 ans et occupe un poste de direction depuis 21 ans. A l’époque, en 1907, l’automobile n’était pas très développée et il s’en vendait à peine dix par an. Aujourd’hui, Mercedes Luxembourg vend 5.000 voitures, camions, camionnettes et bus par an et réalise un chif­fre d’affaires net de 221 millions d’euros (chiffres 2006). Avant le lancement du fameux baby Benz, comme on surnommait la 190, le prédécesseur de la Classe C, en 1982, Mercedes ne comptait pas plus de quatre modèles. Jean Wagner junior succédera à son père, après son décès en 1920, et agrandira le garage. La première filiale de la carrosserie Jean Wagner de Diekirch ouvrira son premier show-room à Luxembourg-ville en 1935. Elle fermera quatre ans plus tard, au début de la Deuxième Guerre mondiale. Un nouveau garage ouvrira ses portes à Bonnevoie en 1954. Puis, un autre pour camions et bus sera ouvert en 1959 – et agrandi en 1970 – route de Longwy à Luxembourg-ville par la fille de Jean Wagner junior, Valentine Meris-Wagner, aujourd’hui âgée de 93 ans, et son mari. Celle-ci reprendra le Garage Jean Wagner à Diekirch au décès de son père en 1963.

La concession actuelle de la rue d’Hollerich a été construite en 1979, et inaugurée deux ans plus tard. Depuis lors, elle a connu divers aménagements. D’un bâtiment, elle est passée à quatre. «Nous avons plus que doublé la surface et nous sommes toujours en train de nous agrandir. En 1999, nous y avons mené de vastes transformations et agrandi le bâtiment. C’est à cette époque que nous avons ouvert le Mercedes Café. Nous avons pris possession du quatrième bâtiment il y a quelques mois. Il s’agit de l’immeuble qui hébergeait le service technique de la police. Nous y avons installé une station de lavage, un stockage de pneus pour les clients et nous commençons, ce moisci, à procéder au contrôle technique des véhicules neufs, directement chez nous, en collaboration avec Sandweiler. Nous disposons d’appareils de contrôle sur place. Cela permet un gain de temps et un temps de réaction amélioré. Il y a un manque de place à Sandweiler et le directeur du centre de contrôle technique a montré sa satisfaction», assure M. Mangen. Par ailleurs, très prochainement, un atelier d’écolage séparé pour la cinquantaine d’appren­tis sera installé à Hollerich. Le siège historique de la Carrosserie Jean Wagner, rue de Stavelot à Diekirch, a été abandonné en 1986, au profit de la rue de l’Industrie où un tout nouveau garage accueillait ses clients dès 1988. Aujourd’hui, c’est le Musée de l’Automobile, le premier et le seul du pays, inauguré en 2004, qui occupe l’ancien bâtiment dont il a conservé la façade d’origine. Le changement sans doute le moins visible pour la clientèle, mais le plus important dans l’histoire de la marque au Luxembourg sera sans nul doute la vente, il y a dix ans, de la participation – de 60% – de Mme Meris dans la société anonyme Meris & Cie, créée en décembre 1996, à Daimler-Benz Stuttgart. L’entreprise familiale devient alors Mercedes-Benz Luxembourg S.A. Aujourd’hui, la concession appartient à 65% à Daimler Chrysler (anciennement Daimler-Benz) et à 35% à Jean Meris, le fils de Valentine Meris, et Justin Mangen. «Mercedes-Benz Luxembourg est encore une société luxembourgeoise, alors que les autres filiales du groupe sont gérées essentiellement par le groupe. La filiale luxembourgeoise est la dernière ou une des dernières à compter des gestionnaires partenaires locaux», se réjouit M. Mangen.

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Photo: Etienne Delorme

Justin Mangen (MercedesBenz Luxembourg): «L’année 1996 a été très importante avec le changement de la structure de la société».

«L’année 1996 a été très importante avec le changement de la structure de la société», se souvient-il. Quand Mme Meris a vendu ses parts, la société en commandite simple est devenue une société anonyme. «Nous avons dû adapter nos procédures à notre associé majoritaire. C’était une expérience importante dans ma vie dans le sens positif du terme. Valentine Meris aura été la patronne pendant plusieurs dizaines d’années. Ce n’était pas courant de trouver des femmes dans l’automobile à l’époque», souligne-t-il. A l’époque, Mme Meris était le seul chef et les décisions étaient rapides, elle engageait son propre argent.

Changement de taille «Dans une S.A., des associés donnent de l’argent, qui est géré par des gérants. L’approche est différente. Il y a un conseil d’administration et un comité de direction à qui il faut rendre des comptes. Nous disposons encore d’une liberté d’action et de décision, mais quand nos décisions portent sur des projets aux montants élevés, nous devons demander l’accord à Stuttgart. Il s’agit d’un donné pour un rendu car, en contrepartie, nous pouvons compter sur le soutien du groupe. On profite de la corporate identity, de la publicité de qualité, identiques partout dans le monde et nos clients peuvent bénéficier de l’assistance d’un réseau Mercedes présent dans le monde entier», ajoute-t-il. Autre étape dans l’histoire du développement de la marque au GrandDuché, le garage de Merl pour camions, bus et utilitaires a été transféré à Leudelange en décembre 2000. Un an plus tard, Mercedes-Benz Esch s’est installé dans l’ancien Garage Reding et un nouveau show-room y a été aménagé. Depuis 2004, les Diekirchois disposent d’une succursale pour voitures d’occasion. Aujourd’hui, Mercedes est présent aux quatre coins du pays et emploie, sur ses quatre sites, 520 personnes. Pour marquer le coup, Mercedes organisera, le 16 juin prochain, un «century day» lors d’une journée portes ouvertes, dans toutes les concessions Mercedes du pays. Mercedes a fait appel à ses clients pour un concours des plus belles photos et anecdotes de voitures de collection et se réjouit du nombre d’amateurs de vieux carrosses dans le pays. Ces bijoux seront découverts et à découvrir lors de la journée du siècle. || Florence Reinson

Histoire de la marque En 1886, Gottlieb Daimler, Wilhelm Maybach et Nikolaus Otto, ingénieurs chez Deutz AG, inventent le moteur à explosion. Les deux premiers fondent, en 1890, avec Paul Daimler, le fils de Gottlieb, la société Daimler. En 1902, Emil Jellinek, alors le plus important con­cessionnaire Daimler de la Côte d’Azur, dépose et protège officiellement la marque Mercedes, du prénom de sa fille. Il signe un contrat d’exclusivité commerciale pour les automobiles Daimler pour l’Autriche-Hongrie, la France, la Belgique et les Etats-Unis. Il demande à Paul Daimler et à Wilhelm Maybach de construire les premières Mercedes 35 HP de course et Simplex qu’il se charge de commercialiser. M. Jellinek entre alors au conseil d’administration de Daimler. La désormais célèbre étoile à trois pointes est déposée comme emblème de la marque en 1909. Les trois branches symbolisent les trois directions prises par Gottlieb Daimler pour ses moteurs, construits pour la terre, la mer et les airs. Tous les véhicules Mercedes construits à partir de 1911 porteront ce symbole. Daimler et Benz & Cie, dirigée par Carl Benz, fusionnent en 1926 donnant naissance à Mercedes-Benz AG. || F. R.

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D E m E n a g e m en t

Randstad s’installe A Strassen Clients, partenaires et collaborateurs ont célébré ensemble, le 24 avril dernier, l’emménagement dans de nouveaux locaux à Strassen de deux entités de la société spécialiste du travail temporaire: Randstad Recruitment & Selection et Randstad Career Services & Outplacement.

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n Chrstian Théodose (Gras Savoye)

n Philippe Marx (Invest Life)

n Olivier Deharre (Dexia BIL)

n Sandrine Pironnet (Randstad HR Solutions)

n Patrick Moutton (Banque de Rothschild)

n Katrina De Ridder (Randstad HR Solutions)

n Marc Stoffel (Ikano)

Photos: Etienne Delorme

n Sonia Rucquoy (Randstad HR Solutions)

n Ann De Jonghe (Sodexho)

n Caroline Polani (Dexia BIL)

n Jean-François Mairlot (Telindus)

n Robert Jon Schol (TMF)

n Nicole Reiff

(Centre Hospitalier Luxembourgeois)

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A C T U A L I T E · ent r e p r i s e s

Photo: Luc Deflorenne

Mark Evenepoel (Euroscript International): «C’est une fusion amiable, ouverte, longtemps négociée et très bénéfique à chaque partenaire».

St r at E g ie

Ouverture A l’international En fusionnant, Euroscript et Eurodoc/Syselog créent une société européenne basée au Luxembourg, mais dont le rayonnement est mondial. «Ce n’est pas le résultat d’une sorte d’OPA hostile ou le fait que l’une des deux entreprises mette le grappin sur l’autre. C’est une fusion amiable, ouverte, longtemps négociée et très bénéfique à chaque partenaire». Mark Evenepoel qualifie par ces mots la fusion entre la société qu’il dirige, Euroscript, établie au Luxembourg, et l’entreprise française Eurodoc/ Syselog. Une fusion qui a donné naissance à Euroscript International, dont M. Evenepoel est le chief executive officer. Le holding ainsi créé, basé au Luxembourg, regroupe les deux actionnaires historiques: Verlagsgruppe Georg von Holtzbrinck (pour Euroscript) et Horus Finance (pour Eurodoc/Syselog). Mais les noms des marques existantes resteront en vigueur au niveau opérationnel. Ce rapprochement a donné naissance à ce qui est désormais l’un des principaux fournisseurs de solutions globales de gestion du cycle de vie du contenu. La fusion porte en effet sur les fonts baptismaux une société européenne active dans le monde entier, forte d’un chiffre d’affaires annuel de quelque 85 millions d’euros et qui totalise près de 1.280 employés répartis dans douze pays et sur trois continents. Euroscript a été créée en 1987 pour répondre aux besoins en matière de traitement documentaire multilingue. Une première diversification était apparue dès 1995 pour orienter la société vers de nouveaux marchés, dont le secteur financier luxembourgeois. Cette diversification s’était aussi exprimée par des rachats en Allemagne et en Suisse, dans le domaine industriel, pour élargir le champ d’activités à la gestion de documentation technique.

Présence accrue sur l’axe industriel franco-allemand «La fusion que nous venons de réaliser est préparée de longue date, puisque nous y travaillons depuis le début 2005, indique Mark Evenepoel. Elle fait suite à une étude de marché pour trouver le meilleur partenaire au niveau européen. Dès nos premiers contacts, nous avons découvert une vision commune de notre production et du marché. Euroscript était déjà très présente en Allemagne

et dans les pays d’Europe de l’Est et centrale, notamment, mais pas assez sur l’axe industriel de l’Europe, qui est surtout français et allemand. La fusion nous permet de mieux nous implanter sur ce marché, en parfaite complémentarité». Euroscript international vise ainsi des secteurs tels que les services financiers, la défense, l’aéronavale, l’aéronautique et les services publics d’énergie et d’environnement: autant de secteurs dans lesquels le marché de la gestion de contenu d’entreprise est en pleine croissance. Euroscript étant très dépendante du secteur public, cette fusion permet aussi une diversification qui élargit le champ de clientèle. «Non seulement en termes de secteurs d’activités, mais aussi en termes de présence géographique. Il y a des régions où nous n’étions pas ou peu présents. Elles seront dorénavant couvertes», se réjouit M. Evenepoel, qui concède néanmoins qu’il «reste des taches blanches sur la carte mondiale, surtout côté anglo-saxon, tandis qu’il nous faudra aussi rechercher des partenaires en Espagne et en Italie». Et de souligner les avantages du nouveau groupe face à la concurrence. «Nous travaillons sur quatre axes de métier qui sont la linguistique, le contenu, l’informatique et l’engineering. Ce qui, effectivement, représente nombre de concurrents dans beaucoup de directions différentes. Mais notre force et notre avantage est de combiner ces quatre compétences tout en mettant le contenu au centre de leurs préoccupations. Et nous sommes ainsi un partenaire plus valable pour apporter aux grandes organisations à présence unique et globale un support plus efficient de leur processus». Euroscript est bien évidemment au cœur de l’évolution des nouvelles techniques de l’information et de la communication, entre autres au travers de partenariats avec les fournisseurs d’outils de gestion de contenu. «En 2004, nous avions aussi déjà identifié qu’il fallait plus de support et plus de compétences dans l’intégration entre systèmes et technologies», continue Mark Evenepoel. C’est dans cet esprit que la société a développé une activité de conseil et d’implémentation systèmes. «Nous continuons à le faire car cette activité est bien évidemment au centre de la gestion de contenu, qui nécessite impérativement un support intégré. Les éditeurs et les développeurs sont donc nos partenaires, pour une approche de solution par secteur pour tout le cycle de vie du contenu». || Marc Vandermeir

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A C T U A L I T e · e nt r e p r i s e s

I n f r a s t r uctu r e s

Façade dorEe pour la Cour de Justice

IT

EASI surfe sur son succes La société de services informatiques entend bien capitaliser, en 2007, les développements amorcés ces deux dernières années. Arrivée au Luxembourg en 2001, deux ans après sa création en Belgique, EASI a bâti son développement par étapes successives. D’abord active dans le domaine des infrastructures (environnements Lotus Notes et AS400), la société a élargi sa palette à partir de 2004, avec la commercialisation de ses propres packages Business Solutions. Un an plus tard, elle lançait, en parallèle avec la Belgique, l’activité de sélection, recrutement, mise à disposition et délégation de consultants informatiques. Alors, 2006 a été l’occasion de mettre un coup d’accélérateur. «L’année a été exceptionnelle, confirme Christian Castelain, administrateur-délégué d’EASI Luxembourg. La croissance consolidée du groupe a été de 30%, mais elle a été de 100% au Grand-Duché où nous avons par ailleurs doublé nos bénéfices». Dans ce contexte, l’année en cours devrait permettre à la société de consolider cette croissance. La fourchette de progression au Luxembourg est espérée entre 10% et 30%, avec un chiffre d’affaires 2007 attendu entre 3 et 3,5 millions d’euros pour un résultat brut d’un quart de million d’euros, soit une contribution d’environ un cinquième aux résultats du groupe. «Nous avons démarré assez classiquement sur le marché financier, mais nous nous sommes, depuis, diversifiés sur le secteur des moyennes entreprises luxembourgeoises, précise M. Castelain. Cela constitue d’ailleurs notre cible principale qui devrait être la source première de notre croissance ces prochaines années». Fort d’une centaine de clients au Grand-Duché, EASI table sur un doublement d’ici à trois ou quatre ans. Pour ses besoins propres, la société, qui emploie déjà une trentaine de personnes au Luxembourg, est à la recherche, à court terme, d’une quinzaine de compétences supplémentaires pour accompagner sa croissance. Et c’est loin d’être évident. «Le marché est de plus en plus tendu et ça risque de durer encore quelque temps, redoute M. Castelain. Nous avons du mal à absorber les charges de travail qui se présentent. C’est un challenge au quotidien pour nous, mais aussi pour nos clients. Et cela nous demande énormément d’énergie». || J.-M. G.

I n f r a s t r uctu r e s

Un nouveau Bierger Center Le bureau d’architecture Steinmetz & De Meyer vient de remporter le concours, parmi 48 candidatures, pour la construction du nouveau centre administratif de la capitale, au Knuedler. Aménagé dans l’ancien «Nonnenhaus», datant du XVIIIe siècle, il ouvrira ses portes d’ici quatre ans et hébergera le centre d’accueil des citoyens, des salles d’exposition et de réception, ainsi que des bureaux municipaux. Pour Nico Steinmetz, «il s’agit de transformer le vieux bâtiment en un espace multifonctionnel, s’ouvrant aux résidents ainsi qu’aux élus de la ville». Une passerelle transparente reliera le Bierger ­Center à l’Hôtel de Ville. Le budget global table sur une quinzaine de millions d’euros.

I nt e r n e t

Les dernieres nouveautes New-look pour le site de Cetrel (www.cetrel.lu), développé avec l’agence Bizart, en reprenant– et en améliorant – le contenu précédent. Parmi les dernières réalisation d’Alibi Communication, signalons le site du groupe français CBI, spécialisé dans les relations commerciales franco-polonaises (www.cbigroup.fr) ou celui de la société de gestion de fortune indépendante luxembourgeoise Orbit Private Asset Management (www.orbitpam.lu).

Photos: m3 architectes, Steinmetz & De Meyer/Quickit.be

Photo: Luc Deflorenne

Christian Castelain, administrateur délégué d’EASI Luxembourg

Le chantier de la 4e extension de la Cour de Justice des Communautés européennes au Kirchberg suit son cours et les deux tours qui abriteront 35.000 m2 de bureaux et 4.400 m2 de salles d’audiences commencent à se dévoiler. Au coeur de la structure des «façades respirantes» (deux couches de verre séparées d’une quinzaine de centimètres entre lesquelles circule de l’air), un maillage métallique est recouvert d’une couche de peinture dorée, sur un total de plus de 150.000 m2 (constituée par 10.400 panneaux de 3,8 mètres de côté). Une réalisation inédite sous cette forme-là, que l’on doit à l’architecte français Dominique Perrault, associé, sur ce projet, avec les cabinets luxembourgeois Paczowski & Fritsch et m3 Architectes. La livraison finale est toujours prévue pour le courant de l’année 2008.

Pour les amateurs de boissons, CocktailEdit se met également sur la toile (www.cocktailedit. com) et y présente le savoir-faire local et artisanal en matière de cocktails, sur fond bleu d’année culturelle Signalons enfin que le site Internet www. mikekoedinger.com est désormais bilingue. ­Nvision a finalisé la mise en ligne de la ­version française. PAPERJAM JUIN 2007 49

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ACTUALITE · ENTREPRISES

A v iation

Le grand neuf pour VLM Airlines La compagnie aérienne flamande signe son neuvième exercice consécutif bénéficiaire et élargit sa flotte avec un nouveau jet.

Photo: VLM

Il se pourrait très bien qu’en 2008, un tel appareil assure une partie des vols entre Luxembourg et London City. Une liaison qui est celle affichant le plus fort taux de remplissage de l’ensemble du réseau de VLM.

Ça plane toujours pour VLM Airlines. La compagnie, qui fêtera ses quinze ans d’existence en 2008 (créée en 1992, elle n’a été opérationnelle qu’en 1993), enregistre, année après année, une croissance de ses performances. En 2006, elle a, ainsi, transporté près de 682.000 passagers, soit une progression de 9% par rapport à 2005. 80% de cette clientèle proviennent de la classe business. Du coup, VLM a clôturé son dernier exercice sur une neuvième année consécutive de profits, avec résultat opérationnel de 4,3 millions d’euros (+67,5% par rapport à 2005) et un bénéfice après impôt de 3,2 millions (+143%), pour un chiffre d’affaires de 9,6 millions (+12,5%). Spécialisée sur la destination de London City, VLM a, l’année dernière, franchi le cap symbolique des 100 vols quotidiens opérés sur cet aéroport, avec certaines fréquences portées à treize allers-retours. Luxembourg fait partie des villes directement reliées à cet aéroport de l’Est londonien, avec un rythme ramené, en 2006, de quatre à trois vols quotidiens, mais pour un nombre de passagers transportés supérieur (56.000 contre 51.000 en 2005, ce qui représente 54% de l’ensemble du trafic vers la capitale britannique à partir du Findel).

«La liaison entre Luxembourg et London City marche vraiment très fort pour nous, se réjouit Johan Vanneste, managing director de VLM Airlines. Nous avons un taux de remplissage supérieur à 70%, qui est le plus élevé de l’ensemble de notre réseau».

Objectif +30% en 2007 Ce n’est donc certainement pas un hasard si la compagnie, dont le siège social est basé à Anvers, a choisi le tarmac du Findel pour présenter son nouveau petit bijou: le BAe 146-300, un appareil construit par British Aerospace et pouvant transporter jusqu’à 92 passagers. Il s’agit du premier jet de la flotte de VLM, jusque-là exclusivement composée de turbopropulseurs de type Fokker 50, du même modèle que ceux que Luxair utilisait il y a peu de temps encore. «Il s’agit d’un appareil qui vient parfaitement compléter notre flotte actuelle», explique M. Vanneste.Le nombre de ces Fokker est passé de 15 à 19, en 2006, et deux autres appareils sont prévus d’être livrés en 2007 (en mai puis en septembre). Ce BAe 146-300, présenté comme offrant un confort pour les passagers supérieur aux autres

avions de la même catégorie (notamment le Boeing 737-400), n’a pas été acheté par VLM. Il fait l’objet d’un contrat de leasing de neuf mois auprès de la compagnie Flight Line et il sera, dans un premier temps, opéré exclusivement sur la ligne London City-Rotterdam – une des lignes les plus fréquentées de la compagnie –, sur laquelle il assurera quatre des dix vols A/R quotidiens. En dépit d’une consommation de kérosène forcément plus importante, son coût par siège est inférieur d’environ 25% à celui des Fokker et sa rentabilité devrait être assurée à partir d’un taux de remplissage de 60%, alors que le taux moyen de la compagnie tourne autour de 55% pour l’ensemble de ses opérations. «Nous préférons procéder étape par étape, précise M.Vanneste. Le coût d’acquisition de tels appareils est énorme et un tel achat ne pourrait être envisagé qu’à partir d’un certain volume d’appareils. Une erreur dans une acquisition peut tuer une compagnie. Si l’expérience actuelle s’avère positive dans neuf mois, nous envisageons, dans un premier temps, la possibilité de prendre, toujours en leasing, un ou deux autres appareils supplémentaires de ce type». Du reste, l’un de ces futurs nouveaux appareils pourrait fort bien, à l’horizon 2008, rejoindre Luxembourg, compte tenu du succès qu’y rencontre la compagnie. Il s’en est même fallu de peu que ce soit la liaison avec le Grand-Duché qui soit retenue pour l’utilisation de ce jet. Depuis novembre 2003, VLM assure, seule, ses vols du Findel vers London City, après l’avoir fait en coopération avec Luxair les cinq années précédentes. En 2006, cette destination s’est déjà avérée bénéficiaire. «Nous ne pensions pas y arriver si vite compte tenu des coûts très élevés du handling, ici», indique M. Vanneste. Assurées par Luxair, ces opérations au sol dont bénéficient toutes les compagnies aériennes passant par Luxembourg, y sont, par exemple, deux fois plus chères qu’à Amsterdam ou trois fois plus qu’à Rotterdam, deux des autres sites où est présente VLM. Dans ce contexte, la compagnie table raisonnablement sur une croissance globale du nombre de ses passagers de plus de 30% pour l’année en cours, ce qui lui ferait transporter, au total, plus de 900.000 passagers. || Jean-Michel Gaudron

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Adrien Ney (à droite), directeur général de Luxair.

M e d ia

B ilan

Sur la bonne voie Les premiers effets du redressement de Luxair se sont fait sentir en 2006. L’équilibre est toujours en vue pour 2008. 11,7 millions de pertes en 2005, 6,4 millions en 2006: le travail de fond entamé par Luxair depuis un an et demi commence à payer et l’hémorragie semble avoir été stoppée pour ce qui est de son activité principale, l’Airline, dont le retour à l’équilibre est toujours programmé pour la fin 2008. «Luxair a perdu de l’argent, beaucoup trop, explique Marc Hoffmann, président du conseil d’administration, dont le mandat a été renouvelé. Mais les mesures que nous avons prises en matière d’optimisation de notre réseau de destinations et d’élaboration d’une nouvelle structure tarifaire commencent à porter leurs fruits. L’Airline va se refaire une jeunesse et le dynamisme retrouvé se répercute sur les autres activités». Ainsi, le tour operator Luxair Tours a porté son bénéfice à 2,5 millions d’euros (+56%), alors que l’activité Cargo a enregistré une croissance du tonnage traité de près de 2% à 810.120 tonnes, pour un résultat en légère hausse à 14,6 millions d’euros (+1,4%). La seconde phase de l’ambitieux programme «Building a New Airline» est donc entamée, à l’heure où se profile l’arrivée des nouveaux appareils Bombardier Q400 (le premier entrera en service sur la liaison avec Francfort le 11 juin prochain), qui porteront les nouvelles couleurs de la compagnie. «La nouveauté ne se limitera pas au logo. Nous devons redevenir une compagnie de référence dans la Grande Région, moderne et dynamique», a prévenu Adrien Ney, directeur général de Luxair. Reste deux grands défis à relever, à commencer par la gestion de la concurrence du TGV Est, qui devrait provoquer une baisse de la fréquentation de près de 50% sur la liaison Luxembourg-Roissy (cela concerne 15% du nombre total de passagers). Luxair a promis une offre tarifaire agressive pour les vols qui seront opérés avec le nouveau Q400 à partir du 9 juillet. Inconnue, aussi, la capacité qu’aura la compagnie à s’adapter à la nouvelle donne concurrentielle sur l’aéroport de Luxembourg, sachant qu’une compagnie résidente supplémentaire (une low cost?) est attendue à l’horizon 2008. Les prochains mois s’annoncent pour le moins cruciaux pour Luxair. || J.-M. G.

The Entreprise des P&T Luxembourg (EPT) is planning to offer IPTV (Internet Protocol Television) to households at the beginning of 2008. The service, which includes up to 80 channels and video on demand, will allow customers to receive digital television through the telephone line by using a decoder. According to Luc Welter, head of the P&T Marketing Department, a pilot project will be issued in Limpertsberg and Mersch in October to test the receptiveness of customers. The EPT is currently running a subscription list in order to demographically determine their coverage next year. It thus follows the Minister for Communications Jean-Louis Schiltz’s call to digitalise all televisions by the end of January 2008��. I n v e s tm e nt

3i to support KNEIP 3i Growth Capital, a world leader in private equity and venture capital, announced on 9 May an investment of 37 million euros for a minority stake in Kneip Communication, the Luxembourg-based outsourcing partner to the investment fund industry. After ������������� Aurora Investment in 1999, and Office Chairs Participations in 2001, Kneip is the third firm in Luxembourg to benefit from 3i’s expertise. 3i will support the development of Kneip’s outsourcing offering through its wider BPO (“business process outsourcing”) network. Accor������ ding to the CEO of Kneip, Bob Kneip (photo), 3i shares their vision for growing the business and is therefore well placed to support this growth through its in-depth knowledge of BPO. Telecoms

Luxembourg goes mobile TV LuxGSM and VOXmobile are both entering the TV business for UMTS compatible mobile phones. The latter announced its product VOXvision early in May, while the former presented its Mobile TV at the Foire de Printemps. Both will allow 3G network customers to receive live streaming TV from a range of channels from June onwards. LuxGSM ������� and Vox are however not the first operators to offer such a service. In �������������������� 2005, Tele2Tango already pioneered the sector with its Free TV for 3G phones, although its services were not fully commercialised at the time. The decision of its rivals might thus jump-start their product again and turn the mobile TV business into a well profitable three-horse race.

Photo: Kneip Communication

Photo: Luc Deflorenne

Digitalise this!

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A C T U A L I T E · E nt r e p r i s e s

M E d ia s

Une autre façon de penser la radio Christophe Goossens, nommé à la direction d’Eldoradio, entend développer les activités «nouveaux médias» de la deuxième radio du pays. Christophe Goossens (Eldoradio): «L’idée est que les gens puissent consommer ce qu’ils veulent, quand ils veulent. Il ne s’agit plus uniquement d’un poste de radio que l’on allume…».

Photo: Luc Deflorenne

Arrivée à la tête d’Eldoradio en mai 2003, alors à peine âgée de 30 ans, Isabel Galiano a rendu les clefs quatre années plus tard, jour pour jour, pour aller relever de nouveaux défis de l’autre côté de la planète, du côté de Singapour. Pour lui succéder, Luxradio (la société exploitante d’Eldoradio, détenue conjointement par Editpress et RTL) a choisi de faire appel à un autre «jeune», en l’occur­ rence Christophe Goossens, lui aussi tout juste trentenaire (voir son parcours en page 89). Autrement dit, un âge qui cadre parfaitement avec celui de la cible première de cette radio lancée en 1993 et qui a pris une place bien solide dans le paysage médiatique luxem­ bourgeois. Sous l’impulsion de la précédente directrice, Eldoradio avait vécu, en mars 2004, un pro­ fond rhabillage, tant en termes d’image (avec un nouveau logo et une corporate développée par Kreutz & Friends) qu’en ce qui concerne la grille de programmation, davantage recentrée sur les 25-30 ans. «L’équipe en place a fait du super boulot et je me réjouis de la rejoindre pour attaquer, ensemble, de nouveaux projets», indi­ que Christophe Goossens qui n’entend évi­ demment pas bouleverser ce qui fonctionne déjà très bien. Eldoradio est une radio musicale ciblant, glo­ balement, la tranche d’âge 19-29 ans, et elle le restera. Pas question non plus d’envisager un nouveau rebranding, celui réalisé l’année der­ nière ayant plutôt été une réussite. Les derniers chiffres établis par TNS-Ilres Plurimedia indi­ quent, pour 2006, une part d’audience quoti­ dienne cumulée moyenne de 13,9% sur la tranche des 12 ans et + (soit environ 60.000 per­ sonnes), loin derrière RTL (48,1%), mais devant DNR (13%). La position d’Eldoradio en tant que deuxième radio nationale est encore plus flagrante sur la tranche 15-34, où elle affiche 25,7% de part d’audience quotidienne cumulée moyenne, contre 40,8% à RTL et 15,7% à DNR. En l’espace de deux années, la progression quantitative a été nette: le taux d’audience d’Eldoradio sur la tranche 12+ n’était que de 8,3% en 2004, et de 18,2% sur la tranche 15-34. «Les études qualitatives ont également montré que

la complémentarité avec RTL fonctionne très bien, précise M. Goossens. Les gens nous écoutent davantage pour la musique et passent sur RTL s’ils veulent plus d’infos». D’où l’intention du nou­ veau directeur de persévérer dans le dévelop­ pement de contenus musicaux encore plus attirants.

Portail mobile en vue Mais ses projets ne s’arrêtent pas là et l’autre chantier majeur qui est en train d’être mis en œuvre concerne les nouveaux médias. Un ter­ rain que M. Goossens a eu tout le loisir de pra­ tiquer dans ses «vies» antérieures, que ce soit chez Tango/Tele2, M-Pulse ou Sky Broadband. «Nous allons en priorité développer de nouveaux produits et services disponibles via notre site Internet, prévient-il. Nous savons d’ailleurs que beaucoup nous écoutent via Internet. Nous allons aussi proposer un portail mobile, avec des services à valeur ajoutée via SMS ou MMS. Le but est évidemment d’augmenter l’interactivité avec les auditeurs». Mais le but est aussi (et surtout?) de générer de nouveaux revenus. S’ils sont, pour l’heure, marginaux, Christophe Goossens a bon espoir

de les voir atteindre 20 à 25% dans les deux années à venir. «C’est clairement une de nos faiblesses actuellement, reconnaît-il, alors que notre cœur de cible utilise beaucoup ces nouveaux médias. Il y a des choses à faire». Les développements techniques se feront avec l’appui de la plate-forme de RTL New Media, avec qui les synergies seront renforcées. On se souvient qu’en 1997, Eldoradio avait déjà été la première radio luxembourgeoise à avoir proposé, dans ce contexte-là, le streaming en temps réel de ses programmes sur le Web. «Il nous est, par exemple, facile d’imaginer qu’un même contenu puisse être présenté sous un angle par RTL et sous un angle différent par Eldoradio», résume M. Goossens, qui espère bien récolter dès cette année les premiers fruits de ces nou­ veautés, dont la mise en œuvre est prévue d’ici à cet été. L’une des premières réalisations concernera le site Internet, dont le contenu va être enrichi, avec de nouvelles rubriques et bon nombre de passerelles entre le site fixe et le portail mobile. «L’idée est que les gens puissent consommer ce qu’ils veulent, quand ils veulent, résume Christophe Goossens. Il ne s’agit plus uniquement d’un poste de radio que l’on allume…». || Jean-Michel Gaudron PAPERJAM JUIN 2007

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Tom Seale

« Il

y a encore beaucoup de pain sur la planche » Le président sortant de l’ALFI a, au cours de ses quatre années de mandat, accompagné la formidable croissance de l’industrie des fonds d’investissement au Luxembourg. Il laisse à son successeur une association en pleine forme, mais qui a encore de la marge pour grandir.

Monsieur Seale, si vous ne deviez retenir qu’une seule chose de ces quatre années passées à la présidence de l’ALFI, quelle seraitelle? «(Longue hésitation) Je crois que ce serait tout simplement le très grand plaisir que j’ai eu de voir, au travers de cette fonction, des gens ayant souvent des intérêts divergents et venant de pays ou d’entités économiques dif­ férents, travailler ensemble dans la bonne humeur, qu’ils soient prestataires, avocats, audi­­ teurs, gestionnaires… J’insiste sur cette bonne humeur, car dans les réunions du board ou du comité exécutif, même pour le traitement de sujets sérieux, nous avons su garder une grande convivialité dans le ton. Grâce à cette association, en tous les cas, les membres se connaissent mieux. Mais je dois aussi insister sur un point: dans le même temps, notre autorité de surveillance a, elle aussi, su prendre le virage de façon très posi­ tive. La Commission de Surveillance du Secteur Financier est absolument vitale pour le bon développement de notre industrie au Luxem­ bourg. C’est une autorité rigoureuse, mais aussi pragmatique et cherchant toujours à faciliter les relations d’affaires. Lorsque vous demandez à un promoteur de fonds quels sont les critères importants quand il s’agit de ������������������������������������� choisir un domicile pour un fonds d’investissement, ou ����������������������������� à une autorité de tutelle étrangère d’après quels critères elle décide d’ac­ cepter ou non qu’un fonds étranger soit admis à la distribution sur son territoire, ils vont don­ ner la même réponse: ce sont la compétence et

l’efficacité de l’autorité de tutelle chargée de la surveillance du fonds en question. Aussi, je le dis haut et fort: si la CSSF a besoin de ressources, il faut répondre positivement à cette demande! Et si elle doit recruter à l’étranger des spécialistes qu’elle n’arrive pas à trouver au Luxembourg, il faudra qu’elle soit auto­risée à le faire. A terme, la qualité de ses services restera un des seuls facteurs de diffé­ rentiation que nous pouvons espérer maîtriser. Vous rappelez-vous du contexte dans lequel vous avez pris vos fonctions, il y a quatre ans? «Lorsque je suis arrivé en mai 2003, l’indus­ trie des fonds avait subi, sur les douze mois précédents, un recul des actifs de près de 12%. Ensuite, il y eut, en septembre, le scandale du market timing et du late trading aux Etats-Unis. L’ambiance était donc plutôt morose, à ce moment-là… Avant d’être élu, j’étais déjà président de la Commission marketing et les nombreux sonda­ ges que nous organisions indiquaient que la perception du Luxembourg, à l’étranger, n’était pas très bonne. Je me souviens aussi que, très tôt dans mes fonctions de président, j’avais reçu une lettre signée par six sociétés de fonds luxembour­ geoises parmi les principales, se plaignant que l’ALFI ne représentait pas assez leurs intérêts – nos intérêts! Nous avons, depuis, beaucoup travaillé pour mieux cerner les soucis et les doléances de cha­ cun. Avec une meilleure communication et une compréhension mutuelle, nous avons réduit ces tensions. Je ne pense pas que mon succes­ seur recevra ce genre de lettre dans les premiers mois de son mandat… Aujourd’hui, en effet, tout va plutôt bien. Mais est-il aussi facile de gérer une telle association avec 850 milliards d’euros d’actifs sous gestion, comme en 2004, qu’avec près de 2.000 milliards, comme c’est le cas aujourd’hui? «L’industrie luxembourgeoise a davantage confiance en elle. Pour rester leader, il faut agir comme tel. Pour fournir l’effort promotionnel

tel que nous le faisons, en organisant, depuis le mois de juin 2005, 48 roadshows et séminaires financiers devant des professionnels exigeants à travers le monde, il faut avoir la confiance et la conviction de ce que l’on fait. Il y a toujours eu une tendance au Luxem­ bourg, disant que pour vivre heureux, il faut vivre caché. Or, pour notre industrie, ce n’est clairement pas la bonne approche. Il faut être présent, influent, créatif, aller à la rencontre des clients. Et par clients, j’entends les promo­ teurs d’OPC du monde entier, que nous vou­ lons convaincre que le Luxembourg est le meilleur endroit pour domicilier, administrer et distribuer des fonds d’investissement. Je pense aussi aux distributeurs et prestataires de services de tout genre, qui peuvent faciliter la vie à nos fonds, et aux autorités de sur­ veillance qui décident d’ouvrir ou non leurs marchés nationaux aux produits luxembour­ geois et qui ont un besoin réel d’information sur l’évolution de notre cadre légal et régle­ mentaire. Quelles sont, à vos yeux, les principales réussites de ces quatre années de mandat? «Outre le succès de nos efforts promotion­ nels, que je viens d’évoquer, je crois que la plus grande réussite a été de redynamiser l’associa­ tion. Nous sommes passés d’une certaine iner­ tie à une approche plus proactive et plus professionnelle, en allant directement au cœur des marchés et de l’industrie. En second lieu, je noterais également la force de notre mobilisation politique auprès des autorités politiques luxembourgeoises, mais aussi de la Commission européenne ou bien du CESR (Committee of European Securities Regulators, autrement dit le comité européen des régulateurs des marchés de valeurs mobilières, ndlr.). Vous aviez beaucoup insisté sur les efforts de lobbying à mener auprès de la Commission européenne, notamment. Etes-vous satisfait du résultat? «Nous avons, en tous les cas, constaté que nos voix ont été entendues très clairement à Bruxelles, grâce à ces efforts de lobbying et de

Photo: David Laurent

A l’heure où cette édition de paperJam était en cours d’impression, le nouveau président de l’Association Luxembourgeoise des Fonds d’In­ vestissement devait être élu. Trop tard, donc, pour que nous puissions vous le présenter dans ce numéro (ce sera fait le mois prochain). Son prédécesseur, Tom Seale, a brillamment achevé son second mandat et reçu l’hommage unanime de la profession. L’occasion de revenir, avec lui, sur quatre riches années, tant pour les fonds d’investissement au Luxembourg que pour sa propre expérience humaine.

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EFAMA: Tom Seale candidat a la vice-presidence Le 29 juin prochain, la European Fund and Asset Management Association (EFAMA) procédera à l’élection de sa nouvelle équipe de direction, au terme des mandats de deux ans du président suisse Stefan Bichsel (membre du comité de direction de Robeco Group à Rotterdam et ancien président de la Swiss Fund Association) et du vice-président autrichien Mathias Bauer (managing director de Raiffeisen Capital Management à Vienne et président, depuis 1992, de l’Austrian Association of Investment Funds). A cette occasion, l’ALFI a soumis la can­ didature de Tom Seale pour occuper les fonctions de vice-président. «Il s’agit d’une élection très politique et rien n’est assuré, commente M. Seale. Le Luxembourg est toujours vu avec une certaine jalousie et même s’il s’agit de l’industrie la plus importante en Europe, il n’est pas acquis que son candidat soit élu». Curieusement, depuis la présidence assurée par Patrick Zurstrassen au milieu des années 1990 (à la tête de ce qui était, à l’époque, la Fédération Européenne des Fonds et Sociétés d’Investissement – FEFSI), et en dépit du rôle majeur tenu par le pays dans l’industrie des fonds d’investissement, le Luxembourg n’a plus jamais eu de représentant dans les plus hautes sphères de cette instance européenne. Un paradoxe qui prendra peutêtre bientôt fin... || J.-M. G.

persuasion. La Commission va dans le sens d’une simplification des procédures de notifi­ cation permettant de vendre des fonds luxem­ bourgeois dans les autres pays membres. Nous sommes actuellement au cœur des dis­ cussions sur la concrétisation du Livre Blanc sur l’amélioration du cadre législatif de l’Union européenne pour les fonds d’investissement et le projet de directive qui est attendu pour la fin de l’année. Il s’agit-là d’un dossier d’impor­ tance stratégique pour l’industrie européenne en général et l’industrie luxembourgeoise en particulier. Il ne faut pas louper le train et sur­ tout, ne pas se reposer sur ses lauriers. Nous devons faire excessivement attention et coor­ donner tous nos efforts pour assurer que les bonnes mesures soient finalement prises. Quel est, selon vous, le point le plus critique? «Il concerne le passeport de la société de gestion. Certains disent qu’il faut ouvrir com­ plètement la possibilité pour un fonds luxem­ bourgeois de conserver toute sa substance luxembourgeoise à l’étranger. Nous avons tou­ jours attiré l’attention sur les implications au niveau de la cohérence réglementaire. Nous ne pouvons pas imaginer, dans un tel cas de figure, qu’un fonds luxembourgeois puisse être supervisé efficacement par l’autorité de tutelle luxembourgeoise. De plus, il peut très bien arriver qu’une administration fiscale étran­ gère décrète qu’un fonds n’est plus luxembour­ geois, s’il n’a aucune activité substantielle au Grand-Duché, et qu’elle requalifie alors son domicile à des fins d’imposition. Dans les deux cas, les risques sont grands pour l’investisseur final… Nous savons très bien que, depuis presque 20 ans, il n’y a pas eu de scandale dans l’indus­ trie des fonds et que le modèle luxembourgeois a toujours parfaitement bien fonctionné. Mais notre message est de dire qu’il faut être très prudent lorsque l’on veut apporter des change­ ments fondamentaux à cet ordre-là. Il faut bien mettre en relation les gains potentiels et les ris­ ques potentiels. A l’opposé de ces réussites que vous nous avez décrites, nourrissez-vous quelques regrets? «Regrets est peut-être un terme un peu fort. Disons que nous aurions peut-être pu mieux faire dans certains domaines. Je pense, par exemple, à une meilleure efficacité dans l’identification des questions-clés sur les plans légal, réglementaire ou fiscal et dans les réponses apportées aux mul­ tiples demandes, avec des positions claires et bien réfléchies. Cela con­cerne tout autant les requêtes émanant du CESR ou de la Commission européenne que celles venant de nos propres autorités. Nous devons alimenter le débat de façon professionnelle et cohérente. Il y a aussi le fait que nous n’avons pas fait beaucoup de pro­

grès au niveau de la réduc­tion de la taxe d’abon­ nement. Il y a bien eu quelques avancées, mais je pense que c’est le moment, avec une industrie en pleine expansion générant des contributions fiscales considérables, d’envisager une baisse mesurée de cette taxe d’abonnement. Enfin, d’une manière plus générale, je ne suis pas satisfait de la réponse luxembourgeoise à la pénurie de main-d’œuvre qualifiée dont nous souffrons. Les autorités politiques sont pleinement conscientes du problème, ce qui est un signe positif. Mais il manque une volonté de créer une vraie stratégie à long terme. Quel serait le message que vous auriez envie de transmettre à votre successeur? «Il est important de garder à l’esprit que le rôle d’un président d’association est d’écouter ses membres, afin de trouver un chemin com­ mun et constructif, même si j’ai conscience que ce n’est pas toujours évident. Quand on a 24 personnes autour de la table du board, ou pas loin de 1.200 membres, il y a toujours une ava­ lanche d’avis parfois complètement opposés. Le président doit prendre le temps d’écouter et de trouver les points communs qui feront avancer tout le monde. Rien n’est plus mortel que de laisser des clans se former, bloquant toute prise de décision. Mon expérience est qu’il y a toujours des solutions aux problèmes, même les plus épineux, en faisant preuve de bonne volonté et de créativité. Mais je ne doute pas que mon successeur trouvera aussi d’autres voies pour contribuer au développement de l’association. Il y a encore beaucoup de pain sur la planche. Cela signifie-t-il que la présidence de l’ALFI pourrait aussi très bien être un poste à temps plein? «Non. Je pense que la clé réside surtout dans le fait d’avoir un secrétariat de plus en plus fort. Dans ce service, nous sommes passés, en quel­ ques années, de neuf à quinze personnes. C’est important et nous continuons à nous dévelop­ per. Nous cherchons, par exemple, un nouveau directeur juridique qui va nous aider à mener à bien nos efforts en matière de prise de positions officielles sur les aspects légaux et réglementaires. Nous avons aussi récemment recruté Camille Thommes (ancien responsable des fonds d’investissement à la BCEE, ndlr.), en tant que directeur général adjoint, qui prendra la relève de Robert Hoffmann début 2008. Nous allons continuer à nous renforcer pour être encore plus efficaces dans nos prises de position. En ce qui concerne la présidence, le mieux reste tout de même d’avoir une personne qui est également active dans le milieu. Cela donne une crédibilité vis-à-vis des autres interlocuteurs, qu’ils soient nationaux ou internationaux». || Propos recueillis par Jean-Michel Gaudron

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A C T U A L I T e · p lac e f inanci e r e

S t r at e g i e

ING centralise son private banking C’est au Luxembourg que le groupe ING a décidé de regrouper l’ensemble de ses centres de gestion de banque privée. Nom de code: IPCM, ING Private Capital management. C’est sous ce label que le groupe bancaire au lion orange a décidé de centraliser l’ensemble de ses activités de private banking. Et c’est au Luxembourg – finalement préféré à Genève – que ça se passe! «Nous aimons beaucoup les talents que l’on peut trouver ici et le coût de ces talents, comparé à celui que l’on trouverait à Genève à compétences égales, est largement plus intéressant ici, explique Gregory R. Shore, chief executive officer et chief investment officer d’IPCM. De plus, la majorité de nos clients sont au Benelux et une grande partie de notre gestion spécialisée est déjà ici». ING Private Capital Management est une société de gestion estampillée UCITS III, qui n’est autre que la filialisation du département ING Third Party Funds, constitué au sein du groupe en 2001. Actuellement forte d’une vingtaine de personnes, la société va, progressivement, intégrer une partie des équipes de gestion établies

à Amsterdam, Bruxelles et… Genève. Des recrutements sont également prévus en parallèle. A la fin de l’année, IPCM devrait ainsi compter 35 collaborateurs, pour un montant d’actifs sous gestion de 3,6 milliards d’euros. «Nous avons l’ambitieux projet d’atteindre 60 employés en 2010 pour gérer 10 milliards d’euros», a précisé Georges Wolff, managing director. Dans le même temps, IPCM a présenté un des concepts qui servira de base à sa gestion d’actifs: le modèle «absolute return» (par opposition à la gestion relative calculée en fonction d’un benchmark), mis en place, après un an de travail, au travers de deux programmes baptisés Serenity VSX 5 et 10. «Cela nous amène à faire, au quotidien, des choix dans nos allocations d’actifs, jusqu’à nous retirer complètement d’investissements en Bourse si les marchés sont défavorables», explique M. Shore. || J.-M. G.

Jean-Christophe Montant et Fabien Zuili (MZ Finance)

S t r at e g i e Photo: Luc Deflorenne

MZ Finance dans la continuite La société poursuit les activités de CFD Luxembourg, après la réalisation d’un management buy out. Il y a à peine un an, le groupe financier indépendant français CFD, créé en 1994 et toujours dirigé par Thierry Leyne, nourrissait de grandes ambitions pour son activité au Luxembourg et, au-delà, pour l’ensemble du Benelux. Sa filiale CFD Luxembourg, qui venait d’enregistrer un doublement de ses avoirs sous gestion au cours du premier semestre 2006, avait même pris possession de nouveaux locaux au boulevard Royal (500 m2 précédemment occupés par Reuters). Sur le point d’acquérir 100% du capital de la société néerlandaise AEK, le groupe se dirigeait vers l’établissement d’une structure forte de 80 millions d’euros de fonds propres et employant 80 personnes sur la France, le Benelux et la Suisse. Mais en l’espace de quelques mois, la situation a radicalement changé. Finalement avortée pour cause de manque de transparence, la fusion avec AEK a fait prendre conscience à M. Leyne que cette voie d’expansion l’éloi-

gnait de son métier de base: investisseur pour compte propre. Du coup, le groupe a complètement recentré sa stratégie au point de changer de nom pour devenir Assya Capital. Dans le même temps, les activités de gestion d’actifs et de corporate finance ont été cédées pour un montant total de cinq millions d’euros. Dans le lot, figurait CFD Luxembourg, qui, tout comme les autres entités concernées, a procédé à un management buy out. Jean-Christophe Montant et Fabien Zuili ont donc repris les rênes de la société dont ils étaient déjà, respectivement, directeur général et responsable du département ingénierie patrimoniale. Le premier est désormais le président du conseil d’administration et le second, administrateur délégué. «Mais l’ensemble des six employés est actionnaire et deux autres personnes vont nous rejoindre d’ici à l’été», précise M. Montant. Adieu CFD Luxembourg, donc, et bonjour MZ Finance, nouvelle appellation agréée par la CSSF (Commission de Surveillance

du Secteur Financier) et le ministère des Finan­ces, la société ayant conservé son statut de gérant de fortunes, avec un ticket d’entrée de 250.000 euros pour la clientèle attirée par une gestion personnalisée. «Nous allons audelà de la seule gestion des actifs en proposant des solutions de structuration de patrimoine et la mise en place de liens avec des prestataires externes, détaille M. Zuili. Nous souhaitons créer un environnement favorable pour une clientèle de moyenne gamme susceptible également d’avoir des besoins en termes de gestion de son patrimoine d’entreprise, que ce soit au Luxembourg ou dans d’autres pays». Etablie depuis 2004 au Luxembourg, CFD avait, chaque année, doublé le montant de ses actifs sous gestion: 15, puis 30 puis 60 millions fin 2006. Au terme du premier trimestre 2007, la société affichait déjà quelque 75 millions d’euros d’encours, avec une moyenne par client d’environ un demi-million d’euros. || J.-M. G.

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A fond dans l’Immobilier Plus de 100 personnes ont répondu à l’invitation de Deloitte, le 26 avril, pour le Thursday Talk - Real Estate Part II, consacré aux fonds d’investissement immobiliers et les récents développements législatifs touchant directement cette branche de l’industrie financière.

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P r o m o ti o n

Sous son meilleur Profil La deuxième édition du Luxembourg Financial Forum va de nouveau attirer du beau monde le 1er juin. Si elle reste plutôt discrète, la Fédération des professionnels du secteur financier (Profil) n’est pas pour autant inactive. La preuve en est donnée, avec l’organisation du 2e Luxembourg Financial Forum, qui se déroulera le 1er juin prochain, à l’invitation du Premier ministre Jean-Claude Juncker et avec, pour la première fois, le support financier du gouvernement. Après le succès de la première édition (en décembre 2005), les organisateurs tablent sur une affluence de plus de 500 per­ sonnes, avec l’objectif de dépasser la moitié d’inscrits nonluxembourgeois. Deux temps forts marqueront particulièrement cette journée: une table ronde sur les systèmes de pension, qui réunira pas moins de cinq ministres en exercice autour du commissaire européen Vladimir Spidla en charge des affaires sociales, et un face-à-face entre Jean-Claude Juncker et l’ancien chancelier allemand Helmut Kohl, qui débattront sur l’euro. «On en sait beaucoup sur l’euro, mais il y a encore beaucoup à dire», estime Michel Maquil, le président de Profil. || J.-M. G.

C l e a r st r e a m

Bourrage papier Dans le Guide Pratique – Banques et PSF, publié dans l’édition paperJam d’avril dernier, une imprécision et un oubli ont concerné Clearstream Banking (pour la partie Banques) et Clearstream Services (pour la partie PSF). Voici la version correcte des deux descriptifs. Clearstream Banking 42 Av. J. F. Kennedy L-1855 Luxembourg T: 24 30 | F: 243 38 00 www.clearstream.com marketing@clearstream.com Fondé en 1970, effectif: 1.200 President and CEO: Jeffrey Tessler Managing Director IT: Yves Baguet Head of Sales Europe: Thomas Zeeb Head of Investment Funds

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B ilan

Winterthur et AXA: cA vient!

Au 1er juillet, la fusion entre AXA Luxembourg et Winterthur Europe Assurances devrait être con­sommée. C’est, du moins, l’intention exprimée par Paul De Cooman (photo), le nouveau directeur géné­ral du groupe au Luxembourg, nommé le 1er janvier 2007. Les 20 salariés de Winterthur Luxembourg ont intégrale­ ment rejoint les 173 salariés d’AXA, au siège social de la rue de la Chapelle, l’intégration «administrative» devant encore recevoir l’aval des autorités de contrôle belge (Winterthur opérait, au Luxembourg, en tant que succursale de Winterthur Belgique) et du Commissariat aux Assurances. La marque Winterthur disparaîtra alors totalement du marché, après plus de 130 ans de présence. Le nouveau groupe affichait, pour 2006, un chiffre d’affaires pro forma de 129 millions d’euros. r e sults

“ Outstanding profits” for Deutsche Bank

+222% The German bank gene­ra­ ted in 2006 a profit of 320 million euros (127 mil­ lion in 2005). During the same period, its operating profit including net risk provisions rose by 13.4% to 161 million euros. The net interest income increa­

sed to 333.4 million euros (+222%), driven by “intensive business activity of Treasury & Global Markets and International Loans divisions, through the processing of structured transactions”, Deutsche Bank reported. The net commission income rose to 60.4 mil­ lion euros (+6.3%) following a stronger activity performance from Private Wealth Management and International Loans divisions. Administrative expenses increased by 8% to 64 million euros. More than half of this growth is attributable to staff expenses, mainly in new recruitment: staff num­bers rose from 336 to 352. S t r at e g i e

BNP Paribas dejA a l’etroit

En forte croissance au Luxembourg, BNP Paribas pourrait rapidement être trop à l’étroit dans ses locaux pourtant flam­bant neufs du H2O à Howald (qui peuvent accueillir 1.200 personnes, en plus des 400 postes disponibles dans le siège histo­ rique du boulevard Royal). Fort de plus de 1.300 employés, le groupe doit notamment digérer les deux récentes fusions avec United European Bank et Banca Nazionale del Lavaro. «Au rythme où vont les choses, dans 18 mois il faudra commencer à se serrer un peu, a expliqué Eric Martin, administrateur délégué et directeur général de BNP Paribas au Luxembourg. Nous approchons clairement du moment où nous allons

réfléchir à une extension». Fin 2006, BNP Paribas Luxembourg, qui ne publie pas de chiffres spécifiques, revendiquait un produit net bancaire total d’environ 350 millions d’euros. d e v e l o p p e m e nt

Credem rejoint Vestima+ La banque italienne Credem (Credito Emiliano, 750.000 clients et 5.000 employés) est venue gonfler la liste des clients utilisant la plate-forme Vestima+ de routage d’ordres électronique de Clearstream pour les OPCVM. Plus de 27.000 organismes sont admis aux opérations via Vestima+, qui a géré, en 2006, 3,6 millions d’instructions (+47% par rapport à 2005). Fin mars 2006, la valeur des actifs conservés en dépôt chez Clearstream a atteint un nouveau record à 9.970 milliards d’euros (+9% par rapport à mars 2006). S t r atE g i e

Nordea Bank: Trois en uN Au sortir d’une année 2006 au cours de laquelle la banque a enregistré «un bon résultat», Nordea Bank a procédé, courant avril, au regroupement de ses trois entités luxembourgeoises (Nordea Bank, Nordea Investment Fund et Nordea Life & Pensions) sur un site unique de 11.000 m2. L’effectif de la banque est passé, au 31 décembre, à 379 colla­bo­rateurs. Le plus ancien établissement bancaire nordique paneuropéen établi au Luxembourg et en Suisse a enregistré un bénéfice net de 69,7 millions d’euros (+6,5%), pour des capi­taux propres et des réserves s’élevant à 261 millions d’euros.

Photos: AXA Luxembourg, BNP Paribas Luxembourg.

Photo: Maleki Communications

Tout comme il y a 18 mois, Jean-Claude Juncker ouvrira les débats.

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Un Rosé nommé plaisir

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A C T U A L I T E · in d ust r ie Jean Lucius (Soteg): «Cette usine va contribuer d’une manière assez importante à notre approvisionnement au Luxembourg et nous permettra de devenir davantage indépendants vis-à-vis des marchés».

E ne r g ie

Cap a l’Est A l’Est, il va y avoir du nouveau! Très loin à l’Est, même. A la frontière germano-polonaise, dans le land de Brandenburg. C’est dans la ville d’Eisenhüttenstadt, au nom évoquant son glorieux passé sidérurgique du temps de la République démocratique allemande, sur les rives de l’Oder, à quelque 900 km de Luxembourg, que va être prochainement construite une centrale Turbine Gaz-Vapeur (TGV) composée de deux turbines produisant 400 MWatts chacune. A titre de comparaison, la centrale TGV Twinerg, à Esch-sur-Alzette, produit 350 MWatts… L’intérêt majeur de ce projet réside aussi dans le fait que les deux partenaires industriels qui supportent ce projet, pour lequel l’investissement global devrait tourner autour de 400 millions d’euros, ne tirent pas vraiment dans la même catégorie. D’un côté, il y a l’ogre russe Gazprom (plus précisément, le protocole d’accord, signé à Vienne le 20 février dernier après plus d’un an de pourparlers, a été établi avec Gazprom Marketing&Trading, filiale à 100% établie à Londres), premier exploitant et premier exportateur de gaz au monde, qui produit 90% de gaz naturel russe et contrôle un quart de la production mondiale. Contrôlé à 50% plus une action par l’Etat russe – le reste de l’actionnariat étant dispersé entre investisseurs russes (environ 30%) et inter­ nationaux (20%) – la société assure, à elle seule, 8% du PIB de la Russie et affichait, au 1er janvier, la 5e plus grosse capitalisation boursière mondiale (272 milliards de dollars, derrière le quatuor américain, Exxon Mobil, General Electric, Microsoft et Citigroup).

Gazprom a, sur les neuf premiers mois de l’année 2006, réalisé un chiffre d’affaires de 46,15 milliards d’euros et un bénéfice net de 13,43 milliards… Cet investissement en Allemagne constitue, pour elle, le tout premier réalisé dans le secteur de l’électricité hors de son pays d’origine.

Sécurité d’approvisionnement renforcée De l’autre côté, il y a le petit poucet luxembourgeois Soteg qui, plus modestement, a terminé l’exercice 2006 avec un chiffre d’affaires de 444,6 millions d’euros (en hausse de 54,2% par rapport à 2005), pour un résultat net de 16,1 millions (+51,8%) et des fonds propres en hausse de 9,1% à 126,4 millions. Alimentée à 100% par du gaz russe, la future centrale TGV d’Eisenhüttenstadt produira une électricité destinée, en partie, à des clients indus­ triels internationaux – y compris au Luxembourg –, sur base de contrats à long terme. Le reste sera commercialisé individuellement par les deux partenaires, soit, pour Soteg, une production comprise entre 250 MW et 300 MW. La structure d’exploitation de cette future centrale sera établie en Allemagne, détenue par une joint-venture à 50-50 qui, elle, devrait être basée au Luxembourg. D’ici à la fin de l’année, les études techniques seront achevées, en même temps que les demandes d’autorisation seront lancées. Si tout se passe bien, les travaux de construction

démarreront en 2008, pour une mise en exploitation espérée à l’horizon du second semestre 2010, avec une équipe d’une trentaine de personnes recrutées localement. Jusqu’alors, jamais Soteg ne s’était alliée directement à un producteur, ses contrats commerciaux étant conclus avec des distributeurs. «Cette usine va contribuer d’une manière assez importante à notre approvisionnement au Luxembourg et nous permettra de devenir davantage indépendants vis-à-vis des marchés, analyse Jean Lucius, administrateur délégué de Soteg. Mais ce projet revêt également d’une grande importance pour le Luxembourg, qui importe une grande partie de son énergie. Cela contribue à renforcer la sécurité d’approvisionnement du pays». Fondée en 1974, Soteg (qui s’est appelée, jusqu’en 1999, Société de Transport de Gaz, Soteg), a longtemps eu comme seule et unique activité l’acheminement du gaz naturel néerlandais, ayant transité par la Belgique, sur le territoire du Luxembourg. Ses deux actionnaires historiques, à parité, l’Etat luxembourgeois et l’Arbed, avaient chacun un grand intérêt dans cette création: le premier voulait développer un réseau propre au pays, sachant que les communes n’en avaient pas vraiment les moyens, et le second avait besoin de gaz naturel pour alimenter ses installations. Des 30 km initiaux, qui allaient de Pétange – le point d’entrée belge – vers les centres de consommation situés au sud et au centre du pays, le réseau de Soteg s’est élargi au fil des ans, jusqu’à se déployer, aujourd’hui, sur quelque 400 km et ouvre des connexions vers

Photo: Etienne Delorme

En s’associant avec le géant russe Gazprom pour la construction d’une centrale TGV, Soteg acquiert une nouvelle dimension dans un marché de l’énergie de plus en plus concurrentiel.

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A C T U A L I T E · in d ust r ie

Ventes d’électricité 1500 1200 Source: Soteg

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2005

2006

2007*

Ventes clients Trading

* prévisions Soteg a démarré ses ventes d’électricité en 2005 et les a doublées dès 2006. Bon nombre de nouveaux clients ont, depuis, été acquis pour 2007 et 2008, de sorte que les prévisions de la société tablent sur un nouveau doublement pour 2007 par rapport à 2006.

la France et l’Allemagne. Il couvre quelque 80% du pays. Aujourd’hui, l’approvisionnement du pays en gaz naturel – assuré par des contrats auprès de sociétés de distribution, et non pas directement des producteurs – est assez diversifié. La Norvège et les Pays-Bas (1/3 chacun) représentent les deux principales origines géographiques, loin devant la Russie (1/6), le reste provenant du Qatar et d’Algérie.

Rapprochement en vue avec Cegedel? La perspective de la libéralisation du marché de l’énergie en Europe amena, à la fin des années 90, une profonde restructuration du capital social de la société. Arbed se délesta ainsi de 30% de sa participation, acquise par les allemands Ruhrgas – devenu, depuis, EonRuhrgas – (20%) et Saar Ferngas (10%), offrant à Soteg, du même coup, de nouvelles opportunités outre-Moselle. De son côté, l’Etat céda à Cegedel 19% de ses titres, pour un montant de quelque 450 millions de francs (11,15 millions d’euros). Une somme qui servit à financer, en partie, la construction de la centrale TGV à Esch-surAlzette, inaugurée en 2002, un an après les prévisions initiales. Ce nouvel élan capitalistique accompagna une stratégie volontariste d’augmenter la pénétration du gaz naturel dans le secteur industriel, plutôt orienté, jusqu’alors, vers d’autres ressources, comme le fioul, le gaz liquide ou le gazole. «A cette époque, où les prix de l’énergie n’étaient pas aussi élevés, le retour sur investissement n’était pas forcément immédiat, même si le gaz est plus pratique d’utilisation, en même temps qu’il est moins cher, se souvient M. Lucius. Mais en montrant les possibilités d’amélioration du rendement énergétique, de réduction de la pollution, en élaborant l’ensemble des dossiers techniques et en allant même jusqu’à proposer des solutions de financement, nous avons progressivement acquis pas mal de parts de marché, y compris auprès de grands industriels». Acteur unique sur le marché du gaz naturel, Soteg n’a pas manqué de profiter du mouve-

ment de libéralisation de l’énergie en Europe pour se positionner sur un autre créneau, celui de l’électricité. Une décision stratégique naturelle, elle aussi, concrétisée en 2005 par la mise en œuvre des premiers contrats de vente d’électricité, sur les marchés cibles de l’industrie, des PME et des sociétés de distribution. «Cette activité s’est développée de façon assez spectaculaire et plus fortement que ce qui était prévu initialement», constate Jean Lucius. En 2005, pour la toute première année, la part de la vente d’électricité dans le chiffre d’affaires global de Soteg représentait 7,5%. En 2006, elle a bondi à 18% et devrait atteindre 25% pour 2007, ce qui représenterait alors près d’un tiers du volume de Cegedel. «Hormis les aciéries électriques d’Arcelor Mittal, nous allons approvisionner toutes les grandes industries du pays», indique M. Lucius. Du coup, le profil de la situation vis-à-vis de Cegedel est en train de se modifier radicalement, Soteg se trouvant désormais en concurrence directe avec un de ses principaux actionnaires. «Notre développement n’a jamais été mené avec l’objectif d’aller contre Cegedel, précise l’administrateur délégué de Soteg. Ce sont les circonstances du marché qui en ont décidé autrement. Ce qui est certain, c’est que le rapport de forces entre nos deux sociétés a fortement évolué ces dernières années et les conflits d’intérêt potentiel sont plus importants». Pour y remédier, les deux sociétés ont annoncé étudier – avec l’aide d’un consultant extérieur – la possibilité d’une collaboration susceptible de déboucher sur un rapprochement. Mais dans le même temps, le ministre de l’Economie et du Commerce extérieur, ­Jeannot Krecké, proposait, en mars dernier, que, à terme, «la main publique prenne le contrôle des réseaux de transport et de distribution de ces deux énergies (électricité et gaz, ndlr.)». Une prise de position qui laisse M. Lucius perplexe. «Je ne pense pas qu’il faille arriver à une situation où l’Etat contrôle, seul, les réseaux. En revanche, je suis d’avis que le secteur de l’énergie est un secteur stratégique qui influence forte­ment la compétitivité du Luxembourg et son attractivité pour des investisseurs étrangers. Par conséquent, l’Etat a évidemment un rôle à jouer dans ce secteur». || Jean-Michel Gaudron

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LEXUS HYBRID DRIVE 345 CH DE PUISSANCE PROPRE

1859 LE PREMIER MOTEUR À EXPLOSION

1892 LE PREMIER MOTEUR DIESEL

1899 UNE VOITURE ÉLECTRIQUE DÉCROCHE LE PREMIER RECORD DE VITESSE

2005 LE LEXUS RX 400h. LE PREMIER SUV HYBRIDE

2006 LA LEXUS GS 450h. LA PREMIÈRE BERLINE HYBRIDE

LEXUS HYBRID DRIVE Jamais une voiture n’avait connu un système de propulsion aussi révolutionnaire. Une puissance inimitable, issue de la combinaison d’un moteur à essence très puissant et d’un moteur électrique ultraperformant. Ces deux moteurs permettent de délivrer des performances hors du commun, en douceur et sans aucun choc. Grâce à la technologie Lexus Hybrid Drive, la GS 450h affiche une puissance de 345 ch, une consom-mation très faible (7,9 l/100km) et un niveau d’émission de C02 (186 g/km) particulièrement bas. Parce que, ce qui motive Lexus, c’est la volonté de faire toujours mieux que les autres et repousser sans cesse les limites de la conception automobile, pour créer les standards de demain. Lexus Hybrid Drive. Un tout nouveau système de propulsion. Une expérience de conduite radicalement différente.

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A C T U A L I T e · in d u s t r i e

A v iati o n

Cargolux lorgne vers le Moyen-Orient La compagnie tout cargo pourrait s’allier à un partenaire koweïtien pour s’ouvrir de nouvelles destinations. Une nouvelle fois primée en tant que «Best All Cargo Airline», par le magazine britannique Air Cargo News, Cargolux ne cache pas ses ambitions d’expansion géographique. Couvrant déjà plus de 90 destinations, la compagnie luxembourgeoise aimerait bien s’ouvrir, notamment, les portes du MoyenOrient, au travers d’un partenariat de type joint-venture avec un grand acteur local. «Les négociations sont en cours et nous ne souhaitons donc pas commenter davantage cette question», se contente de déclarer la direction de Cargolux. Néanmoins, un rapide tour d’horizon des possibilités existant dans la région permet de penser qu’une compagnie comme Kuwait Airways pourrait bien faire l’affaire. Ce groupe est également opérationnel en fret et possède ses propres avions, pareils à ceux de la compagnie luxembourgeoise, mais autorisés à voler vers des destinations que ne couvre pas Cargolux. De quoi, donc, négocier une joint-venture dont Cargolux détiendrait 49% et Kuwait Airways, 51% (ceci, dans le cadre des réglementations pour l’octroi des droits de vol). Du côté de Cargolux, on ne confirme rien… Mais on ne dément pas non plus… || M. V.

in v e s ti s s e m e nt

Imation’s new acquisition On 19 April 2007, Imation and TDK announced the acquisition of the TDK brand worldwide recording media business by Imation Corporation for 300 million dollars in stocks and cash. Imation will acquire TDK’s brand recording media business and use of the TDK brand name for current and future recording media products including magnetic tape, optical media, flash media and accessories. The transaction is expec­ ted to close in the third calendar quarter of 2007. A number of TDK brand recording media employees will transfer to Imation upon close. “This will not affect TDK Europe SA (TES) employment in Luxembourg. TDK Recor­ ding Media Europe SA will continue its activities in Europe. This will have no impact on the research cooperation with the Uni­ versity of Luxembourg”, both companies confirmed.

En e r g i e

En v i r o nn e m e nt

Prix flottants

Reach a son helpdesk

Cegedel a bénéficié des hausses des tarifs en 2006. Mais elle baissera ses prix cet été... Avec un chiffre d’affaires consolidé de 331,2 millions d’euros, Cegedel a enregistré, en 2006, une hausse modeste de 1,3% par rapport à 2005. Mais porté par les bonnes performances des sociétés consolidées et une plus-value exceptionnelle liée à la transaction Artelis/Cegecom, le bénéfice net consolidé a bondi de 33,2% à 75,29 millions d’euros. La maison mère, elle, a profité de la hausse des prix de vente pour s’assurer une croissance du chiffre d’affaires de 4,6% à 22,8 millions. Une situation qui ne se reproduira pas nécessairement en 2007, puisqu’au 1er juillet prochain, Cegedel a programmé une baisse de ses tarifs standard, entre 3% et 4% en moyenne. || J.-M. G.

Pour aider les entreprises à mieux suivre la nouvelle réglementation europé­ enne Reach (Registration, Evaluation, Authorisation and restriction of Chemi­ cals), qui entrera en vigueur au 1er juin, le Centre de Ressources des Technologies pour l’Environnement a mis en place un help­ desk spécial d’assistance technique afin d’aider les entreprises, et en particulier les PME, à se confor­mer aux exigences de ce

règlement. Localisé à Esch-sur-Alzette, ce service complétera le site www.reach.lu déjà mis en ligne et la diffusion de différentes brochures d’information auprès des entre­prises. BILAN

S&P prudent sur SES

longs Sicartsa a été finalisée quatre mois plus tard. Filiale de Grupo Villacero, la société qui dispose d’une capacité de production annuelle d’environ 2,7 millions de tonnes et de 160 millions de tonnes de gisements de minerai de fer (soit 30 ans de réserves au rythme de production actuel) a été acquis pour une valeur 1,439 milliard de dollars. BILAN

pAUL wURTH TAILLE xxl Au terme du premier trimestre 2007, le groupe SES a enregistré une hausse de 21% de son chiffre d’affaires par rapport à 2006 (399,5 millions d’euros) et signé 9% de mieux pour son résultat opérationnel à 137,9 millions d’euros. Le bénéfice net, lui, recule de 17% à 97,7 millions, sous les effets combinés d’une plus-value exceptionnelle de 15 millions réalisée en février 2006 sur la cession de SES Re et une moins-value exceptionnelle liée à l’échec du lancement du satellite NSS-8 en janvier dernier. Dans le même temps, suite à la transaction annoncée avec GE (voir paperJam mai 2007 page 73), l’agence de notation Standard & Poor’s a revu à la baisse son rating à long terme de SES, porté de BBB+ à BBB. St r at e g i e

Sicartsa: acquisition finalisee Annoncée en décembre dernier, l’acquisition par Arcelor Mittal du producteur mexicain d’aciers

L’année 2006 a été exceptionnelle pour Paul Wurth, qui a remporté «d’impor­ tants succès commerciaux impliquant la réalisation de projets d’une envergure jusqu’alors inégalée». Il s’agit, notamment, de la commande de trois hauts-fourneaux complets pour le groupe ThyssenKrupp (dont deux seront cons­truits au Brésil) et une commande pour la première installation hors Luxembourg (en l’occurrence à Taiwan) du procédé Primus de traitement et valorisation des coproduits sidérurgiques (photo). Le groupe, qui a augmenté en 2006 ses effectifs de 9%, a doublé son bénéfice consolidé net à 20 millions d’euros, pour un chiffre d’affaires record de 341,6 millions (+16,9%). Le carnet de commandes, lui, affiche un niveau de 720,5 millions d’euros, en hausse de près de 50% en un an.

Photo: SES Astra (archives paperJam), Paul ����� Wurth ���������������� (archives ���������� paperJam),

Photo: Cargolux

Une joint-venture pourrait voir le jour avec Kuwait Airways, qui serait majoritaire à 51%.

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A C T U A L I T E · g r ande r e g i o n

Photo: Etienne Delorme

Patrick Luxembourger (maire de Terville): «On a perdu toute chance d’obtenir des subventions du Conseil Général et du Feder et on subit un préjudice d’image qui nous a fait perdre des recettes fiscales».

JUSTICE

Le maire de TERVILLE entre en resistance Depuis le 15 avril, Patrick Luxembourger refuse de réunir le conseil municipal pour faire voter le budget de sa commune. Il dénonce l’inertie de la justice et des autorités administratives à faire la lumière sur «l’affaire financière tervilloise». «Qu’on se débarrasse de moi ou qu’on abandonne la dette de Terville». Patrick Luxembourger ne met plus les formes dans ses discours, mais il s’en explique. «En février 2003, j’ai déposé plainte avec constitution de partie civile pour détournement de fonds publics, faux en écritures publiques et trafic d’influence. En décembre 2006, les magistrats de la Chambre régionale des comptes ont confirmé que l’équipe précédente à la mairie de Terville faisait des faux et avait une double comptabilité. Depuis, toujours aucun agent de la Ville n’a été auditionné». Réélu en février dernier avec plus de 74% des suffrages à la tête de la mairie de Terville, qu’il gère depuis 2001, Patrick Luxembourger s’est décidé, le mois dernier, à changer de ton et de méthode, en refusant de réunir son conseil municipal, appelé à voter le budget. Une réponse claire apportée au Préfet de Région, Pierre-René Lemas, qui «veut encore imposer à [la commune] un budget qui inclut le remboursement d’une dette née d’une fraude organisée à grande échelle». L’édile a également lancé un appel aux citoyens dans la presse quotidienne régionale pour, dit-il, «résister à la volonté d’étouffer l’affaire tervilloise». L’affaire? «Il y a 120 millions de francs de travaux (18 millions d’euros) qui sont censés avoir été effectués et que vous ne trouvez pas; entre 60 et 70 millions de francs (entre 9 et 10 millions d’euros) dont on ne sait pas où ils sont allés. Or, si de faux documents ont pu être produits pendant vingt ans, c’est parce que la Caisse d’Epargne de Lorraine-Nord a prêté de l’argent à la commune pour emprunter. C’est elle qui a rendu cette situation possible. Elle a prêté en toute illégalité», affirme Patrick Luxembourger, qui assigne l’établissement financier devant le tribunal correctionnel de Nancy. (1) Dans son rapport remis en décembre 2006, la Chambre régionale des comptes fait remarquer que «jusqu’en 2002, la collectivité a recouru de façon excessive à l’emprunt». Et s’en étonne. «Les prêts souscrits ont princi-

palement été affectés au financement de la section de fonctionnement, alors que les emprunts doivent être exclusivement destinés à financer des investissements. Cette affectation tout à fait anormale ne semble pas avoir appelé d’observations des établissements financiers prêteurs».

Dommages et préjudices Fort d’avoir redressé la situation financière de la commune ces dernières années, avec plus de 2,5 millions d’euros économisés en trois ans, Patrick Luxembourger est aujourd’hui bien décidé à réclamer à la Caisse d’Epargne de Lorraine-Nord «45 millions d’euros». «Il y a non seulement des sommes payées par la commune qui n’auraient pas dû l’être, mais aussi des dommages par ricochet puisque, du fait de cette mécanique, des bâtiments n’ont jamais été entretenus, dénonce-t-il. Il y a aussi des dommages causés à l’environnement, avec des eaux usées qu’on a laissé aller dans la nappe phréatique et enfin, des préjudices. Nous avons perdu toute chance d’obtenir des subventions du Conseil Général et du Feder et nous subissons un préjudice d’image qui nous a fait perdre des recettes fiscales». Décidé à mener une «contestation positive», en programmant un mois de festivités dans sa commune (débats, concerts, rencontres avec la population), le maire de Terville a également décidé de poursuivre son action judiciaire en demandant au juge d’instruction, par le biais de ses avocats, l’audition des quatorze employés municipaux. Le 2 mai dernier, le commissaire du gouvernement auprès de la Chambre régionale des comptes a, de son côté, saisi le procureur de la République de Thionville. || Gaël Calvez 1) Contactée par nos soins, la Caisse d’Epargne de Lorraine-Nord n’a pas souhaité réagir «pour l’instant sur cette affaire», mais a assuré qu’elle le ferait «très prochainement». PAPERJAM JUIN 2007

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A C T U A L I T e · g r an d e r e g i o n

Pierre Wicker a pris ses fonctions le 23 avril. En v i r o nn e m e nt

M e d ia s

Un financier prend les renes du RL Pierre Wicker, un ancien manager du Crédit Mutuel, est le nouveau directeur général. Cette fois, la page est définitivement tournée au Républicain Lorrain, après la vente du groupe de presse lorrain au Crédit Mutuel Centre Est Europe. Décidée à «passer la main fermement et dignement», selon l’ancien P-D.G. Claude Puhl, la famille Puhl Demange – qui a vendu 100% de ses parts pour quelque 100 millions d’euros – n’a laissé aucun de ses membres dans les instances dirigeantes de la société, vendue le 12 avril dernier. Dix jours plus tard, c’est donc Pierre Wicker, anciennement directeur général de la Fédération du Crédit Mutuel LoireAtlantique et Centre Ouest qui s’est installé sur le siège de directeur général. M. Wicker est un ancien manager de l’industrie qui a rejoint la banque fédérative et mutualiste dans les années 90. Il a occupé, dès lors, plusieurs postes de direction en Alsace, puis à Lyon et enfin à Nantes. Aux côtés de Michel Lucas, le directeur général du Crédit Mutuel Centre Est Europe, il a notamment accompagné en 1998 la reprise du CIC. Lors d’une récente rencontre au siège du groupe messin, M. Wicker, qui est également responsable de la publication du journal, a assuré aux différentes directions qu’il comptait s’appuyer sur la structure managériale existante. Le rédacteur en chef, Jacques Viron, est ainsi confirmé dans ses fonctions, de même que les directeurs Jean-Luc Albrecht (publicité), Christian Morel (communication), Jean-Luc Renaud (technique) et Jean-Michel Eich (ventes). Manfred Stroh, le direc­ teur financier, va, quant à lui, prendre sa retraite et sera prochainement remplacé par Jean-Luc Schmit, nommé directeur administratif et financier. Quelques départs sont en outre attendus au niveau des rédactions, puisqu’une trentaine de journalistes (sur les 150 actuellement en poste) devraient faire jouer la clause de cession et quitter le quotidien. D’autres pourraient également invoquer la clause de conscience (mécanisme de protection juridique et déontologique permettant à des journalistes de quitter une rédaction en cas de changement de la ligne éditoriale), bien que le nouveau directeur assure vouloir «conserver l’âme et l’esprit du journal». || F. M.

La première installation solaire dans l’industrie lorraine a été inaugurée le 24 avril. Les pionniers sont les laboratoires Lehning, une entreprise familiale basée à Sainte-Barbe, près de Metz, devenue en trois générations l’un des plus importants laboratoires homéopathiques de France. La société qui emploie 273 personnes, dont 160 sur le site messin, s’est équipée de 35m2 de capteurs solaires, destinés à la production de 3.000 litres d’eau chaude sanitaire par jour. L’investissement a été subventionné à hauteur de 40% par la Région Lorraine. Une nouvelle installation de chauffage au propane a également permis de stopper les rejets de CO2 dans l’atmosphère. IT

Ne w econ om i c po rta l SaarLorLu x . b i z The chambers of commerce and industry from Metz, Ludwigshafen/Kaiserslautern, Saarbrücken, Trier, and Luxembourg have initiated a new economic portal (www.saarlorlux. biz) that serves as a search engine for companies and corporations in the Greater Saar-LorLux Region. The database includes more than 7,000 industrial enterprises and 1,800 trading firms and is accessible in English, French and German. Saarlorlux.biz is, however, no ordinary search engine as it allows the customer to look for a specific trade or service within a radius of his choice. The ������������������������ multilingual portal also provides advice to newcomers on tax and labour law regulations and reviews trade exhibitions and congresses in the entire region. Ent r e p r e n e u r iat

Brasserie de la Rulles: une reussite exemplaire L’entreprise vient de doubler sa capacité en investissant 250.000 euros, ce qui permettra de produire 2.200 hectolitres par an, soit deux fois et demie la capacité actuelle. Grégory Verhelst, de Rulles, est un brasseur et un entrepreneur comblé. Petit artisan ayant lancé son affaire presque sur un coup de tête, avec un investissement de 120.000 euros en 1999, il est aujour­ d’hui à la tête d’une PME qui occupe déjà trois personnes. Pour le seul premier trimestre 2007, ses ventes sont en augmentation de 90% par rapport à la même période en 2006. La demande vient surtout de l’exportation, ce qui permet de déguster ses bières artisanales aux quatre coins du monde. La petite brasserie connaît dès lors une phase critique de croissance. Mais il n’est pas question de changer de site, en raison de la qualité de l’eau locale. Pour faire face à la demande croissante, Verhelts envisage déjà un nouvel investissement.

Photo: Brasserie de la Rulles.

Photo: Pascal Brocard (RL)

Soleil vert

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ACTUALITE · BELGIQUE

Photo: Charlotte Benedetti

Emile-Louis Bertrand (Port autonome de Liège): «De plus en plus ­d’entre­prises se portent vers la voie d’eau compte tenu de la congestion routière».

I N f r a s t r uctu r e s

Anvers et LiEge: deux ports complEmentaires Avec le boom du transport de conteneurs, entre autres sous l’impulsion de l’économie chinoise, les ports maritimes et fluviaux belges connaissent de bonnes opportunités de croissance. Les chiffres sont éloquents. Entre 1995 et 2005, le nombre de conteneurs exportés par la Chine est passé de 10 à 65 millions. D’ici 2020, les prévisions annoncent 300 millions de conteneurs exportés depuis l’empire du Milieu. Comme Rotterdam, l’un de ses concurrents directs, Anvers constitue une porte d’accès idéale au marché européen pour le fret en provenance d’outre-mer. Un engouement dont tirent profit les ports et le secteur logistique, dans la mesure précisément de leurs capacités à répondre de façon adéquate à l’augmentation spectaculaire du trafic. Dans cette réponse, Anvers et Liège ont des cartes communes à jouer. Pour preuve, les deux ports ont constitué, en janvier 2006, un groupement d’intérêt économique. Une première en Belgique. Jamais un port maritime et un port fluvial n’avaient été si loin dans la réalisation d’un projet commun. Sur quoi porte-t-il? La mise en service d’un terminal logistique multimodal (eau, rail, route, air) à Liège, baptisé Trilogiport et dont la construction devrait démarrer d’ici septembre 2007. En clair, Liège fait partie de l’hinterland du port d’Anvers. Avec le projet de terminal,

Anvers peut offrir à ses clients – qui n’ont pas besoin de quai maritime – de l’espace et des services logistiques dans une région idéalement localisée pour abriter des Centres de Distribution Européen (CDE). Par ailleurs, ce nouveau terminal permettra de «soulager» les terminaux anversois qui fonctionnent à plein régime, voire en surchauffe.

Le paradis des CDE Sa localisation optimale, son savoir-faire et son réseau de communications dense et très bien interconnecté avec l’ensemble de l’Europe, sont autant d’atouts qui font de la Belgique une plaque tournante logistique. Selon l’étude du consultant américain Cushman & Wakefield Healy & Baker, la Belgique occupe, en outre, la première place en Europe en termes d’implantation de CDE. Le plus grand potentiel en ce domaine revient respectivement à la région du Limbourg et à celle de Liège. Comme le signale le directeur faisant fonction du port autonome de Liège, Emile-Louis Bertrand, la construction de la plate-forme Tri-

logiport attirera des CDE. En mai, le port a lancé un appel à projet international en ce sens. Comment opère un CDE, quel est son rôle? Il réceptionne la marchandise d’outremer par conteneur, il la stocke et la reconditionne en l’adaptant aux marchés locaux et la distribue à travers l’Europe. Les opérations principales des centres ont trait à l’emballage, l’étiquetage, la prélivraison, la prise en charge des formalités douanières, la gestion de retours et le contrôle de qualité. Ces centres travaillent avec des partenaires logistiques capables de leur livrer des conteneurs dans des délais très courts. A l’heure actuelle, la Belgique abrite plus de 400 CDE dont le chiffre d’affaires annuel représente environ 6,6 milliards d’euros et dont l’activité emploie 25.000 personnes. Les produits distribués par les centres concernent les secteurs de la chimie (20%), de l’automobile (16%), de l’alimentaire (13%), de l’électronique, l’informatique et des télécoms. Chaque année, le port d’Anvers traite plus de 150 millions de tonnes de marchandises, un volume en progression régulière. Le trafic

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ACTUALITE · BELGIQUE

Le boom des conteneurs Le volume du trafic maritime mondial explose. Une opportunité pour tous les acteurs capables de relever les défis logistiques. Dans leur ensemble, les ports européens tirent leur épingle du jeu. C’est assurément le cas d’Anvers. En 2006, le port a traité plus de 167 millions de tonnes de marchandises, dont un peu moins de la moitié, 80,8 millions de tonnes, sous forme de conteneurs. En nombre d’unités, ce chiffre représente 7 millions de conteneurs standards (EVP), il devrait s’élever à 7,5 millions en 2007. Au niveau européen, Anvers fait partie des trois grands ports à conteneurs, après Rotterdam et Hambourg.

Le port de LiEge en bref

maritime de conteneurs y connaît, ces dernières années, une croissance pratiquement toujours supérieure à 10%. Pour absorber ce trafic, des terminaux multimodaux ont été ouverts au Deurganckdok et au tunnel du Liefkenshoek. Se pose inévitablement la question du transport de ces conteneurs entre Anvers et son hinterland. L’accroissement sera d’abord «digéré» par la route, dans la mesure des capacités encore existantes. Le rail, qui est déjà mis à contribution – 250 trains de marchandises chargés et déchargés quotidiennement depuis Anvers – sera développé. Ainsi, la réalisation des liaisons ferroviaires vers les nouveaux terminaux est prévue pour 2011. Quant au trafic fluvial de conteneurs, il se trouve en plein essor. C’est le cas en Flandre, à Bruxelles et également à Liège. Avec une navette quotidienne via le canal Albert, des conteneurs déchargés à Anvers arrivent à Liège (terminal de Renory) en 15 heures. Lorsque la plate-forme Trilogiport sera opérationnelle, cette durée sera réduite d’une heure. Cette navette compte actuellement une capacité de 81 conteneurs standards (dits EVP, équivalent vingt pieds, soit 6,10 m de long) et permet, en quelque sorte, au port de Liège de fonctionner comme une base arrière du port d’Anvers.

Trilogiport Le projet de terminal dispose d’une zone de 100 ha, le long du canal Albert à Hermalle-sousArgenteau. L’un des atouts de ce projet est son caractère quadri-modal: eau, rail, route et air. A un jet de pierre de trois marchés européens (Pays-Bas, France, Allemagne), il dispose de

tout le potentiel pour devenir une plate-forme d’envergure internationale. Au plan autoroutier et ferroviaire, la zone du terminal est localisée au nœud d’un réseau performant non congestionné (Maastricht à 15 minutes, Aix-laChapelle à 30 minutes, Bruxelles à 1 heure, Cologne et Anvers à 1h15, Paris à 3h30). Une gare de TGV fret sera construite à proximité. L’aéroport de Liège, qui enregistre une belle progression de son trafic cargo, est tout proche. Qui plus est, le marché du conteneur connaît une croissance rapide. Quant au transport fluvial, la zone est reliée par d’excellentes voies aux ports maritimes d’Anvers (15 heures de navigation), de Rotterdam (24 heures) et de Dunkerque (48 heures). La plate-forme multimodale comprendra un quai de 1.850 mètres, le long du canal Albert directement connecté à la Meuse. Le terminal à conteneurs, sur 15 ha, permettra de transférer immédiatement la cargaison vers la route, vers le rail ou vers un espace de stockage (4.000 conteneurs). Des terrains industriels, sur 36 ha, sont destinés à accueillir des centres de distribution européens. Bref, Trilogiport ne manque pas d’arguments. Reste au chantier, qui a pris quelque retard, à démarrer. D’autant plus que la demande est au rendez-vous. «De plus en plus d’entreprises se portent vers la voie d’eau compte tenu de la congestion routière, commente le directeur du port, M. Bertrand. A Liège, nous offrons des terrains disponibles à des prix attractifs. Depuis 2005, nous promouvons Trilogiport en Allemagne, aux Pays-Bas, en France, en Espagne. Nous avons créé une attente chez de nombreuses entreprises, nous en récoltons actuellement les fruits». || Vincent Delannoy

20 millions de tonnes traitées en 2006 Troisième port intérieur d’Europe (après Duisburg et Paris) 360 hectares de terrains portuaires 1 terminal à conteneur 1 village logistique «Trilogiport» en projet 1 trafic de conteneurs en croissance (18.478 EVP en 2006)

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A C T U A L I T E · b el g i q ue

H o r eca

Coup de gueule et Metiers de bouche! Premier secteur économique de la capitale, la Fédération Horeca de Bruxelles affiche désormais clairement ses revendications. TVA, lois sociales, image de la ville et sécurité au programme.

Photo: Charlotte Benedetti

Yvan Roque (Fédération Horeca de Bruxelles): «Notre secteur cherche toujours les 25.000 salariés qui lui font cruellement défaut».

«Avec près de 30.000 emplois à Bruxelles, nous sommes le premier employeur de la Région et voulons maintenant que les pouvoirs publics considèrent notre secteur à sa juste valeur!». Yvan Roque, président de la Fédération Horeca de Bruxelles, ne mâche pas ses mots quand il s’agit de défendre les intérêts de sa corporation. Et pour cause! Chiffres à l’appui, le secteur est conscient du rôle qu’il joue sur l’échiquier économique de la capitale. «Nous avons commandité une série d’études sur les aspects économique et financier de notre secteur, notamment au niveau de l’emploi. Au vu des conclusions, il apparaît très clairement que l’horeca est le premier secteur économique de la capitale et le deuxième en Belgique». Malgré l’augure favorable des chiffres, l’horeca bruxellois vit encore un paradoxe. «Alors que la capitale affiche un taux de plus de 20% de chômeurs, nous peinons à trouver du personnel compétent. Notre secteur cherche en effet toujours les 25.000 salariés qui lui font cruellement défaut! Selon nos estimations, chaque entreprise du secteur manque en moyenne d’un ou de deux salariés. A Bruxelles, où l’on compte 8.650 établissements horeca, la marge d’embauche reste donc considérable». La faute à qui? «Au système, rétorque sans amba-

ges Yvan Roque. La différence de salaire entre un chômeur et un travailleur n’est pas assez marquée. Pour être stimulé, le travailleur devrait gagner plus. Et pour qu’il puisse gagner plus, il faudrait que l’Etat lui en enlève moins. C’est aussi simple!».

Baisser la TVA La carence en personnel ne se limite pas à cette simple arithmétique économique. «Cela fait des années que nous nous plaignons du manque de personnel suffisamment formé, ajoute Yvan Roque. Il est vrai que le gouvernement a récemment consacré beaucoup d’énergie et de moyens à la formation. Reste à savoir comment nous pourrons engager et rémunérer correctement ce personnel». Et au serpent de se mordre la queue… Pour la fédération, la solution se décline en quatre revendications: baisser la TVA et les charges sociales, dynamiser l’image de la ville et renforcer la sécurité. Avec un taux de TVA à 21%, la Belgique caracole en tête des pays de l’Union et seuls les pays scandinaves font mieux. «Le constat est d’autant plus douloureux que nos voisins luxembourgeois et néerlandais affichent respectivement un taux de 3% et 6%. Nous voudrions

ramener la TVA à 6% parce que c’est le taux de la plupart de nos achats. Toutes les études conduisent aux mêmes conclusions: en passant à un taux de 6%, il n’y aurait aucun manque à gagner pour le gouvernement. Le secteur serait assaini en termes de travail au ‘gris’ et les établissements auraient l’oxygène nécessaire pour respecter les législations en vigueur». Selon les estimations les plus réalistes, une diminution de 15% de la TVA entraînerait une croissance de 37%. «Ce que l’Etat perd d’un côté, il le récupère de l’autre. L’élasticité du prix par rapport à la demande est de -2,5». En clair: si les prix diminuent de 10%, la consommation augmente de 25%. Autre pierre d’achoppement: les lois sociales. «Notre secteur qui emploie une importante main-d’œuvre non qualifiée a un véritable rôle d’intégrateur social. Le gouvernement devrait en tenir compte. Mais comme pour la TVA, notre pays se situe dans le peloton de tête en termes de coûts salariaux. En déclarant son personnel aux barèmes en vigueur, un chef d’entreprise devrait consacrer près de 50% de son chiffre d’affaires aux salaires... C’est financièrement insoutenable!» A méditer. Et d’embrayer sur le déficit d’image dont souffre Bruxelles à l’étranger. «Capitale de l’Europe, Bruxelles est en mesure d’attirer l’énorme potentiel que représente le tourisme de loisirs et d’affaires européen. Pour capitaliser sur cette opportunité, nos élus doivent cesser leurs chamailleries politiciennes sur l’aéroport de Zaventem et considérer Bruxelles au-delà de ses 19 communes…». Dernière revendication de taille: la sécurité et le malaise qui règnent dans nos rues. «Nos établissements sont continuellement agressés, à tel point qu’ils ne portent même plus plainte… Pour stopper cette spirale de la petite délinquance, il est urgent de restaurer la police de proximité, moderniser l’éclairage urbain, favoriser l’école de la réussite et proposer des emplois pour les jeunes». La Fédération s’investit maintenant dans une expérience pilote avec un établissement scolaire sport-études. «Nous allons soutenir une trentaine de jeunes qui pratiquent le football de haut niveau à l’école. Nous leur proposons une alternance d’études, de pratique sportive et de formation dans nos entreprises. Ces jeunes apprendront un métier porteur qui leur permettra d’accéder au monde du travail». Une initiative qui devrait faire école… || Saâd Kettani

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A C T U A L I T e · B elg i q ue

Jean Stéphenne, un parrain de référence pour le pôle Biowin.

iNVESTISSEMENTS

Google earth… in Wallonia La société Google va investir 250 millions d’euros dans l’implantation d’une unité centrale de données (data center) dans la zone industrielle de Ghlin-Baudour en Hainaut, ont annoncé les responsables de la société américaine. La construction devrait commencer cet été et générer 120 emplois en Wallonie en 2008. Afin de réaliser ce projet, Google a acquis 85 ha de terrain auprès de l’intercommunale IDEA. La conception du data center vise à minimiser autant que possible l’impact sur l’environnement, notamment par le recours à l’eau pour le refroidissement des installations informatiques, indique la société américaine. La nouvelle réjouit l’administrateur général de l’AWEX, Philippe Suinen et le ministre-président de la région wallonne, Elio Di Rupo. AGRO-ALIMENTAIRE

recherche talent et innovation

le Pole Biowin demarre bien Après neuf mois d’activité, le pôle de compétitivité Santé initié par le Plan Marshall pour la Wallonie, affiche ses premiers résultats en R&D et formations. Un premier projet pilote, KeyMarker, mobilise 19 partenaires (entreprises et laboratoires universitaires) sur l’identification de nouveaux biomarqueurs et traceurs pour l’imagerie molé­ culaire in vivo, avec un budget de 7,2 millions d’euros. Il occupe déjà 45 équivalents temps-plein et créera, à terme, entre 50 et 150 postes après cinq ans. Un deuxième appel à projets a débouché sur cinq projets innovants qui ont trait à l’administration de médicaments par voie pulmonaire, au diagnostic et à de nouvelles thérapies anti-cancer, ainsi qu’au traitement de la maladie de Parkinson. L’enveloppe budgétaire est de 20,5 millions d’euros. L’ensemble des pro­jets Biowin devrait occuper 50 équivalents temps-plein et créer près de 500 à 1.000 emplois à moyen terme (4 à 6 ans). Biowin, piloté par Jean Stéphenne (CEO de GSK), peut, en outre, afficher un premier bilan positif en matière de formations puisque près de 500 personnes ont déjà été formées dans le cadre de ses projets pédagogiques. || C. S.

INDUSTRIE

LG Electronics, le prix du design en plus Les prix ont plu sur LG Electronics (LG) à l’occasion des derniers Red dot Design Awards 2007. L’entreprise a reçu pas moins de 29 de ces prix prestigieux, dont le Prix Best of the Best dévolu à son Prada Phone by LG, le téléphone à écran tactile que LG a développé en collaboration avec la maison de mode Prada. Ce spécialiste en design pour l’industrie n’en est pas à son coup d’essai puisque l’an dernier, elle avait déjà reçu 20 prix pour ses réalisations. A l’instar des iF Design Awards, les Red dot Design Awards comptent parmi les prix de design industriel les plus prestigieux d’Europe.

Photo: Charlotte Benedetti

BIOTECHNOLOGIE

L’Apfaca, Association professionnelle des fabri­cants d’aliments composés pour animaux, annonce la création d’un centre technologique pour le secteur de l’alimentation animale: Feed technology center. Ce centre pourvoira des formations, recherches et services aux membres. Notamment, il trouvera des colla­ borateurs bien formés et compétents pour les entreprises qui en manquent cruellement, via un programme de formation élaboré en concertation avec d’autres organisations internationales et les structures régionales et nationales existantes. Seront ainsi dispensées des formations liées à l’impact des matières sur l’environnement, la sécurité au travail, la responsabilité sociale et l’application des techniques de production sur le terrain. L’Apfaca, compte 180 affiliés qui assurent 95% de la production nationale. Le secteur emploie presque 3.000 personnes et affiche un chiffre d’affaires de 2,5 milliards d’euros. C’ est une des principales branches de l’industrie agricole.

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RESSOURCES HUMAINES

VALORISER L’HOMME POUR DEVELOPPER L’ENTREPRISE Ne dites plus «ressources humaines», dites «communauté au travail»! C’est en substance le message de quelques sommités de diverses grandes entreprises.

Photo: Charlotte Benedetti

Serge Hubert (consultant RH): «La gouvernance des hommes relève de la responsabilité du CEO et du conseil d’administration, puisque ce sont eux qui sont les premiers décisionnaires dans les entreprises».

Les personnalités réunies depuis un an pour débattre de l’apport positif de l’humain dans le développement des entreprises présentent aujourd’hui un code de gouvernance des hommes pour l’ensemble du secteur économique. Il s’agit d’une charte recommandant différents points liés à l’humain à intégrer dans la direction et la gestion des organisations, pour les garder performantes. A l’origine de cette initiative, Serge Hubert, consultant spécialiste RH, ancien de KPMG puis d’Unisys Consulting, passé DRH du CHU de Liège, notamment. Il y a deux ans, il jetait un pavé très réflexif dans la mare des entreprises: Le Malentendu des Ressources Humaines (1). Il y abordait d’emblée la question du rôle décisionnaire et de son impact dans l’entreprise, qui est souvent bien éloignée de la sphère RH elle-même, souvent dédiée à la seule exécution ou à la mise en place de procédures. Aujourd’hui, il s’est entouré de quelques «pères fondateurs» d’une Commission de la gouvernance des hommes. On y retrouve déjà Partena, l’association des administrateurs de Belgique, le groupe Axa, Arcelor Mittal, Fortis Bank, GSK ou Microsoft, pour ne citer qu’eux.

Serge Hubert pointe une certaine résistance des milieux économiques dès qu’il est question d’aborder les aspects humains dans l’entreprise et surtout d’analyser qui prend réellement les décisions qui concernent la vie des collaborateurs.

La bonne gouvernance passe par le respect humain «Si nous avons été inspirés et stimulés par le Code Lippens (le récent code belge de corporate governance qui porte le nom de son président, Maurice Lippens, ndlr.), nous avons estimé qu’il manquait dans ce texte une référence claire à cette réalité essentielle des entreprises, à savoir les hommes qui y travaillent. Notre objectif est donc de préciser l’importance de l’aspect humain et de valoriser une approche des collaborateurs plus en tant que communauté au travail que comme ‘ressources humaines’. Pour la Commission, la gouvernance des hommes en entreprise n’est donc pas une prérogative ou une attribution du directeur RH. Elle relève de la responsabilité du CEO et du conseil d’administration, puisque ce sont eux qui sont les premiers décisionnaires dans les entreprises. C’est donc à ces ‘points d’entrée’ d’initier dans leur

structure ce qui valorisera le mieux la bonne conduite et la bonne interaction entre les personnes, en fonction des objectifs de l’entreprise». Les initiateurs de ce code ont voulu le présenter comme une recommandation flexible et un plan de guidance pour une bonne gouvernance. Mais ils reconnaissent que c’est d’abord un changement de culture du management qui peut développer une approche ‘humaine’ plus intégrée dans l’organisation. Si la Commission de la gouvernance des hommes endosse volontiers le rôle de conscience, ses membres ne se veulent pas pour autant donneurs de leçons. Ils visent avant tout à récolter et à formaliser toutes les bonnes pratiques existant dans différentes entreprises belges, mais aussi ailleurs en Europe, pour que chaque organisation puisse s’en inspirer en interne. «L’humain est une préoccupation dans l’air du temps, reconnaît Michel Deboeck, chief Human Resources officer de Fortis. Nous observons d’ailleurs que plusieurs entreprises, presque sans le savoir, mettent déjà en pratique certaines des recommandations du code, en matière de participation aux décisions stratégiques, par exemple, ou sur la question de l’éthique de l’entreprise, de la gestion des talents ou de la diversité. C’est souvent le cas dans les PME, où le contact et la relation sont par nature plus directs que dans les grandes organisations». La Commission, outre la formalisation de pratiques et de règles de gestion dans les entreprises du pays, affiche également une volonté prosélytiste et une ambition européenne, sous la forme d’une fondation dédiée à l’aspect humain dans le travail. «Au mois de juin, la Commission française de gouvernance humaine se réunira pour la première fois (sous la houlette du groupe Suez, ndlr.) et nous avons le projet de développer une initiative semblable en Italie dès janvier prochain…», souligne Serge Hubert. Une œuvre de longue haleine s’élabore donc pour tenter de rendre plus systématique l’idée que toute entreprise n’existe et surtout ne réussit qu’avec et par les personnes qui la composent. Une idée vieille comme le monde, mais qu’il est bon de rappeler… || Christophe Sokal (1) Le Malentendu des Ressources Humaines, Editions L’Observatoire RH, 2005.

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ACTUALITe · Belgique

Une nouvelle implanta­ tion dédiée au manage­ ment international.

Six millions pour le campus Le campus de la Vlerick Leuven Gent Management School à Louvain, rénové par ­l’architecte Jan Mannaerts, a ouvert ses portes au grand public. L’ancien bâtiment universitaire, qui a vu le jour en 1899 en tant qu’Institut d’électromécanique, a été totalement repensé pour répondre aux besoins technologiques actuels. Afin de faire venir de l’étranger les étudiants et professeurs les plus talentueux, la Vlerick Leuven Gent Management School a également cherché à offrir à Louvain un campus qui symbolise non seulement l’étroite collaboration avec la Katholieke Universiteit Leuven, mais également le rôle que l’école entend jouer pour promouvoir la connaissance et être un relais pour les entreprises belges. L’établissement de Louvain se spécialisera surtout en technological venturing et doing business in Europe. Six millions d’euros ont été investis dans la rénovation du bâtiment. || C. S.

INDUSTRIE

travailleur belge et PME

Creation du BMg

D’après une enquête de SD Worx menée auprès de six mille salariés, les PME sont attrayantes pour les travailleurs bel­ ges: 55% disent préférer travailler dans une entre­ prise de moins de 100 col­ laborateurs et 84% des travail­leurs des PME qui recherchent un nouvel emploi, le font au sein des PME. Le point faible des PME, c’est le salaire: 45% des collaborateurs estiment qu’ils sont souspayés par rapport à la valeur du marché. SD Worx constate que les salaires des employés des PME sont inférieurs de 8,1% par rapport aux grandes entreprises. FINANCES

L’embellie du BEL 20…

Le Belgian Membrane Group a été fondé le 17 avril dernier à Leuven. Il s’agit d’un partenariat entre des centres de recherche et l’industrie pour renforcer le dévelop­ pement de la technologie membranaire, une techni­ que de séparation appli­ quée notamment dans les stations d’épuration d’eau. On retrouve, à la base de BMG, le réseau des entreprises flamandes d’épuration d’eau TNVA, l’institut flamand de la recherche technologique (VITO) et le centre pour la chimie de surface (COK) de la KULeuven. INVESTISSEMENTS

IT

Les entreprises ont peur du blog Seulement 6% des entreprises belges utilisent un blog comme mode de communication. 56% des entreprises n’y voient même pas une opportunité. C’est ce qui ressort d’une enquête de l’agence Leads United sur le corporate blogging, conduite auprès de 70 responsables de la communication d’entreprises de consommation, sociétés IT et autorités locales et nationales. Parmi les interrogés, 93% connaissent le phénomène du weblog et 37% admettent en lire régulièrement. Une majorité (68%) le fait même pour leur entreprise. L’enquête révèle également que 27% des personnes interrogées connaissent des employeurs gérant un blog. Quant aux entreprises de consommation interrogées, qui entrent en contact quotidiennement avec les consommateurs, aucune n’utilise encore le corporate blogging. 89% des sondés estiment néanmoins que le blog peut servir à la communication externe. Une grande majorité voit le weblog comme un outil de marketing mais non comme un outil de communication interne ou de community building. || C. S.

+22,1% Le salaire moyen des patrons des entreprises du Bel 20 a progressé de 22,1%, à 2,3 millions d’euros en moyenne, selon De Tijd et L’Echo. C’est Albert Frère (GBL) qui gagne le gros lot 2006, avec un gain brut de plus de 5,5 millions d’euros, contre 354.500 pour Serge Fautré (Cofinimmo). En termes de progression, c’est encore M. Frère qui prend le leadership, avec une augmentation de 176%, devant Roch Doliveux, CEO de UCB (+ 74%). Ces augmentations appréciables résultent surtout de la part variable des salaires.

Le fonds BIO se porte bien

BIO, société belge d’in­ vestissement pour les Pays en Voie de Dévelop­ pement (PVD), appuyée par le gouvernement belge, se porte bien. Son portefeuille d’investisse­ ments est en hausse et son bénéfice après impôts a atteint 2,467 millions d’euros. En 2006, BIO a reçu pas moins de 226 demandes de finance­ ment, pour une valeur de plus de 476 millions d’euros (+50% par rap­ port à 2005). Le bénéfice après impôts s’élève à 2,467 millions d’euros.

«BIO démontre sa capacité à rentabiliser les moyens qui lui sont octroyés, tout en respectant sa mission de soutien au secteur privé dans les PVD», souligne Hugo Bosmans, CEO de BIO. Les projets de BIO impliquant des PME ont sensiblement augmenté (de 56% en 2005 à 64% en 2006), par rapport aux investissements dans des institutions de microfi­ nance. EMPLOI

Les ingenieurs se recrutent en ligne

La Wallonie manque d’ingénieurs. Près de 70% des entreprises déclarent avoir des difficultés à engager des ingénieurs de production ou dans des fonctions technicocommerciales. Trop peu de jeunes entament des formations menant à ces professions. La Fédéra­ tion Agoria s’associe donc à la Fédération royale d’Associations belges d’Ingénieurs civils, d’Ingénieurs agronomes et de Bioingénieurs, et l’UFIIB, Union Franco­ phone des associations d’Ingénieurs Industriels de Belgique, pour lancer le site www.ingenieurmetiers.be qui présente les différentes filières de formations menant aux diplômes d’ingénieur.

Photo: Robert Kot

FORMATION

EMPLOI

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Une exposition sur les besoins, les ressources et l’équité Eine Ausstellung über Bedürfnisse, Ressourcen und Fairness

21.04.07 – 28.10.07 Les Soufflantes d’Esch Belval Du mardi au dimanche de 11h à 19h / Dienstag bis Sonntag von 11h bis 19h Jeudi 11h à 21h / Donnerstag von 11h bis 21h Groupes scolaires sur inscription mardi au vendredi à partir de 9h00 / für Schulklassen auf Anfrage Dienstag bis Freitag ab 9h00 6€ / 5€ / 3€ Inscriptions scolaires et informations autour du programme pédagogique / Einschreibung für Klassen und Auskunft über das pädaogische Begleitprogramm info@allweneed.lu tél +352 26 02 09 24 Site de Belval Ouest 12, Avenue des Hauts Fourneaux L-4362 Esch-sur-Alzette www.luxembourg2007.org www.allweneed.lu

Ce projet a été réalisé dans le cadre de Luxembourg et Grande Région, Capitale Européenne de la Culture 2007 sous le Haut-Patronage de Leurs Altesses Royales le Grand-Duc et la Grande-Duchesse


ACTUALITE · BELGIQUE

aut o m o bile

Des assembleurs confiants chez les Belges Ce n’est un secret pour personne: le secteur automobile est un univers impitoyable. Les constructeurs dépendent du succès de leurs modèles. En fonction de celui-ci, ils investissent ou déguerpissent. Ce sont souvent les assembleurs qui en font les frais. En Belgique, heureusement, le compromis est toujours d’actualité... Depuis quelques mois, les assembleurs automobiles font régulièrement la Une de l’actualité. Si le site Volkswagen de Forest a été inquiété en fin d’année, c’est le site Opel d’Anvers qui est sur la sellette aujourd’hui. La raison principale de ces remous sociaux est toujours la même: en raison des surcapacités mondiales, chaque usine d’assemblage doit continuellement se battre pour conserver sa production ou pour obtenir la construction d’un nouveau modèle sur ses chaînes. Pieter Donck est le directeur d’Agoria Automobile, la fédération qui représente, entre autres, les assembleurs, les équipementiers et les soustraitants. S’il juge les inquiétudes des salariés fondées, il se veut néanmoins optimiste. En effet, les résultats obtenus ces dernières années prouvent que le secteur est tout sauf aux abois. «Notre pays possède une longue tradition dans le domaine de l’assemblage, explique Pieter Donck. Les constructeurs automobiles savent que cette expérience joue en leur faveur. Cela dit, nos usines doivent aussi s’adapter et surtout évoluer au fil du temps. C’est pourquoi, elles ont consenti à réaliser d’énormes efforts ces dernières années».

Un bilan positif malgré tout L’exercice 2006 est le meilleur exemple en date. Près de 922.000 véhicules sont en effet sortis des chaînes de montage l’an dernier, contre 895.309 en 2005. Pour 2007, la Belgique devrait à nouveau flirter avec la barre du million de voitures assemblées par an. Pour

être exact, Agoria annonce le chiffre de 960.000 unités. A côté de cette production, il est bon de rappeler que le pays assemble aussi un peu plus de 31.000 camions et bus chaque année. Cette production reste plus stable que l’automobile certes, mais garantit aussi – à l’image des assembleurs automobiles – un certain niveau de l’emploi. Pour le reste, tout dépend aussi du succès des modèles. «Ford et Volvo sont sans nul doute les constructeurs les plus sereins du pays, souligne Pieter Donck. A Genk, Ford a modernisé son usine et, aujourd’hui, il en récolte les fruits. Le site n’assemble pas moins de trois nouveaux modèles à succès: la Galaxy, la S-Max et la Mondeo. A Gand, Volvo – politique de groupe oblige – a suivi son exemple. Aujourd’hui, l’usine produit des S40, V50 et V70. En 2008, elle assurera l’assemblage du tout-chemin XC60». En ce qui concerne Volkswagen et Opel, Pieter Donck se veut rassurant. «L’usine Volkswagen de Forest a été rebaptisée il y a peu Audi Bruxelles. C’est un signe fort!, fait remarquer le directeur d’Agoria. En 2009, le site produira les nouvelles Audi A1. En attendant ce nouveau modèle, l’usine va déjà assembler des Audi A3 en plus des modèles Volkswagen». Pour Pieter Donck, ce mix de production avait déjà été expérimenté avec succès entre l’automne 2004 et la fin 2005. La fonction de «plaque tournante» du site bruxellois devrait donc logiquement assurer la pérennité et sécuriser les emplois. Pour Opel, Pieter Donck est également positif: «Début mai, General Motors a annoncé qu’Opel conserverait l’assemblage de l’Astra jusqu’en 2010 et se verrait confier la pro-

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A C T U A L I T E · b el g i q ue

Photo: Charlotte Benedetti

Pieter Donck (Agoria) «Notre pays possède une longue tradition dans le domaine de l’assemblage. Les constructeurs automobiles savent que cette expérience joue en leur faveur».

duction de deux modèles Chevrolet et Opel conçus sur la même plate-forme». Si ces bonnes nouvelles se veulent rassurantes, elles témoignent de la confiance des constructeurs certes, mais aussi des nombreux efforts consentis par le monde politique belge, tauraudé par le maintien d’un certain niveau d’emploi dans le pays, surtout dans un secteur phare. Ainsi, les mesures des pouvoirs fédéraux et régionaux concernant la diminution des charges sur le travail en équipe, la promotion de l’innovation et le développement des parcs de sous-traitance contribuent certainement au positivisme affiché par le secteur, malgré les crises.

Des efforts payants Cela dit, le maintien de l’industrie automobile, de ses emplois et leur développement passe par des efforts à long terme. Toute avancée n’est en vérité que temporaire. Les usines d’un même groupe sont en lutte permanente pour décrocher de nouveaux modèles à assembler. Ceux-ci étant destinés aux unités jugées les plus intéressantes. «Un groupe comme Ford, par exemple, dispose de 48 usines dans le monde! Le choix est donc vaste, relate Pieter Donck. Cette situation implique une adaptation constante de la production aux besoins. Et ce, d’autant plus que les assembleurs travaillent en flux tendus. Finis les stocks: ce qui est produit est vendu!». Cette situation a bien sûr comme corollaire que des années riches en nouveaux modèles peuvent être suivies d’une période plus difficile. Quoi

qu’il en soit, pour se défendre sur la scène internationale, les usines belges peuvent toujours mettre en avant leur situation géographique favorable, la qualité de leur production, le fruit de leurs nombreuses années d’expérience, leurs équipements modernes et surtout leur main d’œuvre hautement qualifiée. Par ailleurs, elles peuvent aussi évoquer la structure «Task Force automobile» mise en place par Agoria. Il faut dire que – outre la diminution des charges – cette structure au sein de laquelle collaborent le secteur automobile, le gouvernement fédéral et le gouvernement flamand a aussi permis d’améliorer la flexibilité du secteur. A ce propos, le Moniteur du 28 décembre dernier a publié la loi-programme relative à cette flexibilité. Ces mesures concrètes et réfléchies permettent désormais aux assembleurs de mieux résister à la concurrence et de sauver l’emploi. «Ces quinze dernières années, 20.000 postes ont été supprimés, confie Pieter Donck. Le progrès est passé par là avec son automatisation toujours plus grande et sa productivité croissante». A ce propos, l’exemple qui revient souvent dans les conversations est celui de la Coccinelle. Hier, pour assembler les 1.200 éléments de ce modèle, il fallait 35 heures de travail. Aujourd’hui, l’assemblage des 7.500 pièces qui composent une Golf ne réclame plus que 17 heures! Si ce très haut rendement ne rencontre pas toujours les besoins réels du marché, il semble en tout cas dicter la loi des embauches. En effet, quand on analyse les chiffres du secteur automobile, on réalise que sur les 100.000 emplois comptabilisés, un cinquième correspond à la main

d’œuvre que l’on retrouve chez les assembleurs et le restant regroupe l’ensemble des travailleurs évoluant chez les sous-traitants. Les intérimaires, quant à eux, participent aussi à la productivité, mais ne sont appelés en renfort qu’en période de lancement d’un nouveau modèle. Comme les sous-traitants, ils dépendent donc directement des assembleurs. «Pour nous, il est important d’augmenter la force de frappe et la valeur ajoutée des soustraitants, explique Pieter Donck. C’est d’ailleurs pourquoi Agoria mise beaucoup sur la collaboration entre entreprises et travaille à la mise sur pied de clusters, qui verraient les sous-traitants concevoir, réaliser, voire prospecter ensemble». Ce projet est ambitieux… Outre les dossiers relatifs à la diminution des charges ou à la flexibilité du secteur, Pieter Donck ne cache pas qu’Agoria explore différentes pistes pour réduire d’autres coûts nuisant au secteur. La facture énergétique et la fiscalité locale sont ainsi examinées de près. «En Belgique, les assembleurs sont soumis à des taxes qui n’existent nulle part ailleurs, souligne Pieter Donck. Ils doivent s’acquitter d’un précompte sur le matériel et l’outillage ou encore d’une taxe sur la force motrice. C’est hallucinant!». Si le directeur d’Agoria conçoit que les pouvoirs locaux doivent se financer, il estime néanmoins que leur pression fiscale ruine une partie des efforts consentis. Les politiques ne doivent pas oublier qu’en Belgique les quatre assembleurs ont investi chaque année en moyenne 372 millions d’euros depuis l’an 2000. Qui dit mieux? || Laurent Norro PAPERJAM JUIN 2007

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A C T U A L I TE · b e l g i q u e

Benoit Cerexhe

«Laissez respirer le ­poumon de la belgique»

Pragmatique et argumentaire, le ministre bruxellois de l’Economie et de l’Emploi affiche, à mi-par cours de son mandat, un bilan en croissance, mais toujours hypothéqué par le carcan institutionnel qui enserre la capitale.

Photo: Charlotte Benedetti

«Si nous agissions ensemble, de façon cohérente, tout le monde y gagnerait, les entreprises, la région, et l’emploi».

Bruxelles ne peut compter que sur un territoire étroit et une population locale fortement migrante et peu formée, surtout au néerlandais. Mais, en tant que capitale à la fois nationale et internationale, elle attire nombre d’implantations d’entreprises grandes et petites aux ambitions européennes. Monsieur Cerexhe, comment optimiser ce ‘peu’ que Bruxelles a à offrir? «Pour attirer les entreprises, nous avons mis en place plusieurs outils avec la société régionale d’investissement bruxellois, sur le plan foncier tout d’abord, afin de stabiliser les prix des terrains dans la région. Au niveau des transports aussi, l’accent est mis sur une bonne desserte dans la ville. Sur le plan fiscal et de l’aide financière, nous avons ‘gelé’ la fiscalité régionale et locale et supprimé la taxe sur la force de travail. Avec l’aide de la Banque Européenne d’Investissement, nous avons créé le fonds B2E, un projet pilote doté de 155 millions d’euros pour permettre aux PME d’accéder plus facilement au crédit d’investissement. Reste l’emploi: Bruxelles occupe chaque jour 678.000 travailleurs, mais bien peu de locaux. En un an, 23.000 emplois nets ont été créés et le chômage est en léger recul aujourd’hui (à

20%, soit environ 1% de moins qu’en 2006), surtout chez les jeunes. Cela signifie que nos plans d’activation en recherche d’emploi portent leurs premiers fruits. Mais le problème est toujours là: moins de la moitié des emplois à Bruxelles vont aux Bruxellois. La capitale souffre de son étranglement, d’un manque de communication avec son hinterland tant au sud qu’au nord, et du manque de qualifications de sa main-d’œuvre. A cause de son statut institutionnel, les bénéfices de la production bruxelloise de richesses (20% du PIB) ne lui reviennent pas. Comment remédier à la fois au besoin d’extension, de financement et d’insertion professionnelle? «C’est vrai que la région reste sous-financée en fonction des besoins créés par son développement, qui bénéficient autant à la Flandre qu’à la Wallonie. Les deux régions ne seraient rien sans Bruxelles. Pourtant, le gouvernement fédéral n’assume pas son rôle pour aider à couvrir la charge des transports publics ou de la sécurité d’une capitale européenne. C’est vrai aussi que les entreprises implantées à Bruxelles ne recrutaient pas, avant, de main d’œuvre locale, ce qui paraît pourtant de bon

sens en termes d’intégration dans son environnement. Il y a des progrès qui ont été accomplis par davantage de collaboration avec l’Office régional de l’emploi. Mais on reste dans la confrontation entre une logique économique, qui serait bénéfique pour tous, et une logique politique dogmatique qui bloque tout développement. Idéalement, Bruxelles devrait s’élargir aux communes péri­phé­riques. Pour une entreprise internationale, s’implanter à Zaventem, c’est être à Bruxelles et pas en Flandre. Mais essayez d’atteindre cette commune en transports publics, c’est la galère! Actuellement, il y a une compétition féroce entre de petites communes périphériques et la ville pour attirer les investisseurs à coup de cadeaux fiscaux, de terrains moins chers… Si nous agissions ensemble, de façon cohérente, tout le monde y gagnerait, les entreprises, la région, et l’emploi. Nous essayons déjà de stimuler ce partenariat ‘fonctionnel’ avec certaines entités, et le résultat est là: déjà 15% de Bruxellois en plus vont aujourd’hui travailler en périphérie. Les élections législatives du 10 juin s’annoncent difficiles sur le plan institutionnel justement, et la Flandre veut notamment régionaliser les politiques d’emploi? D’une part, êtes-vous d’accord avec ce principe et, d’autre part, comment stimuler l’emploi régional à Bruxelles? «Il n’y a pas besoin de cibler davantage les politiques d’emploi. On peut déjà faire beaucoup en la matière. Personne n’empêche le bourgmestre d’Ostende de bombarder ses chômeurs d’offres d’emploi aujourd’hui… Non, je ne pense pas qu’il faille ne plus régionaliser la politique. En ce qui nous concerne, notre souci est de motiver davantage les publics moins qualifiés au travail. Et là, je pense qu’il y a plusieurs choses à faire contre la discrimination à l’embauche d’abord, et ensuite en valorisant davantage le salaire minimal par rapport aux allocations sociales. Enfin, en activant des secteurs d’insertion comme l’horeca, le commerce, la logistique et en les accompagnant de programmes de formations. Sur ces points concrets, je suis prêt à discuter». || Propos recueillis par Christophe Sokal

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carrieres · Belgique

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Ils bougent

Audi B e l g i q u e – di r e c t e u r g EnE r a l

Alfons Dintner

A 43 ans, Alfons Dintner qui, depuis 2001, dirigeait l’unité de peinture de l’usine Audi d’Ingolstadt, a été nommé directeur général de l’exusine VW de Bruxelles, laquelle est devenue une unité de production Audi, la troisième du groupe en Europe. Il y remplace Norbert Steingräber, transféré sur d’autres dossiers au sein du groupe VW.

M I CROSOFT B EL U X – GE N ERAL M A N AGER

Phillip Vandervoort

Phillip Vandervoort, 45 ans, actuellement managing director du bureau international de consultants Roland Berger Strategy a été nommé general manager de Microsoft BeLux. Il prendra ses fonctions à la mi-juin. Son parcours professionnel est déjà bien fourni en fonctions de dirigeants, notamment à l’Union minière, Interbrew et Medical Precision.

Le bureau de recrutement Mezquita & Associates intègre, à 38 ans, Paul Dejardin en tant qu’associé. Ancien de KPMG en audit financier et de DPSC à Anvers, pour le recrutement dans les milieux high tech, il était entré en 2003 chez Mezquita et Associates en tant que consultant senior.

Harry Stevens, devient, à 48 ans, directeur des ventes de Colubris Networks Benelux. Entré dans la société en 2004, il fut entre autres, auparavant, responsable du LAN sans fil pour l’EMEA chez Lucent Technologies.

Delhaize Belgique – chief executive officer

Michel Eeckhout

Actuellement chief information officer du groupe Delhaize et membre du comité exécutif, Michel Eeckhout, 57 ans, succèdera le mois prochain à Arthur Goethals comme CEO. Il était entré chez Delhaize en 1978, en tant que chef de projet et IT manager. Il sera remplacé dans sa fonction actuelle par Terry Morgan, aujourd’hui senior vice president et CIO de Food Lion.

Dominiek Vanwynsberghe (38 ans) qui fut, entre autres, team manager marketing et communication chez Fortis et chez Rabobank.be, a été nommé marketing director de BKCP crédit professionnel, qu’il avait rejoint début 2007.

StEphanie Ulrich, 42 ans, vient chapeauter les ressources humaines de l’ex-usine VW de Bruxelles, devenue une unité de production Audi (lire par ailleurs), à la place du Belge Jos Kayaerts. Elle avait dirigé ce même département sur le site VW de Salzgitter.

Colubris Networks renforce son équipe Benelux avec la venue de Mike Hydra (32 ans) qui devient senior systems engineer. Il travaillait précédemment pour NoWiresNeeded.

L’Unizo, Union des entrepreneurs indépendants flamands, a un nouveau directeur communication en la personne de Guy Muëse. Ce journaliste de 43 ans, responsable de tijd.be, et de tous les sites Web de Mediafin, prend également en charge la rédaction en chef du magazine des membres ZO-Magazine.

L’International Safety and Health Construction Coordinators Organisation (ISHCCO), qui établit et coordonne les normes de sécurité sur les chantiers de construction européens, a élu son nouveau président en la personne du Belge Jean-Pierre Van Lier (51 ans), en remplacement du Luxembourgeois Robert Kousmann, un des fondateurs de l’organisation.

SA P B e l u x – M a n a g in g D i r e c t o r

Danny Van Heck

Agé de 42 ans, Danny Van Heck vient d’être nommé au poste de managing director de SAP Belux. Il prendra ses fonctions le 1er juillet prochain, à la suite de Hakan Yuksel, nommé managing director de SAP Suisse. Entré il y a 14 ans chez SAP, il était, depuis 2006, responsable pour les services de consultance, de formation et de soutien pour la région du Belux en tant que director of field services.

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Calendrier juin 2007 Manager au féminin Les femmes ne sont pas des hommes comme les autres

Administration of private equity funds and SICAR Dates: June 26 and 27, 2007

Dates : 4 et 5 juin 2007

Securitisation – An efficient tool for accessing capital markets

Analyse du nouveau reporting comptable bancaire (FINREP) sous IFRS Dates : 26 et 27 juin 2007

Date : 6 juin 2006

Auditing a Business Continuity Management Programme Dates: June 6, 7 and 8, 2007

Fusion et restructuration de sociétés luxembourgeoises : le nouveau régime issu des lois du 23 mars 2007 Date: 27 juin 2007

Programme de formation aux Normes Comptables Internationales IFRS Disponible uniquement en formule intra-entreprise : Real Estate Dates: June 13 and 14, 2007

ITIL Foundation Training Formation menant à la certification internationale “ITIL Foundation Certificate in IT Service Management” Dates : 13, 14 et 15 juin 2007

Basle II/CRD – Key Concepts, Implementation and Specific Requirements Module 1: Understanding Basle II/CRD and its challenges – 1 day Module 2: Key mechanisms and implementation of the regulation – 2 days Module 3: Treatment of specific issues – 1 day

Introduction à l’industrie des fonds d’investissement Module 1 : Introduction au fonctionnement des OPC Dates : 21 et 22 juin 2007 Module 2 : Comptabilité des OPC Date : 25 juin 2007

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r e s s o u r c e s h u m a in e s · c a r r i e r e s

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Ils bougent Changements de poste ou d’entreprise? Envoyez-nous quelques lignes d’infos accompagnées d’une photo à press@paperJam.lu. Retrouvez plus de 10.000 décideurs, entreprises et organisations du Luxembourg sur www.index.lu. Recherches avancées, inscriptions et mises à jour tout au long de l’année. INDEX 2007 est actuel­­le­­ment disponible en kiosque (372 pages, 10 euros).

E l d o r a d i o – Di r e c t e u r

Christophe Goossens La radio Eldoradio compte un nouveau directeur en la personne de Christophe Goossens, qui succède à Isabel Galiano, partie relever d’autres défis hors Europe. Agé de 30 ans, il avait passé six ans au sein du Groupe Tele2, dont trois années en tant que directeur marketing/ventes de Tango/Tele2 Luxembourg. En 2006, il avait participé au lancement de la société M-Pulse et avait, ensuite, rejoint Sky Broadband en tant que sales & marketing manager.

Agée de 29 ans, Estelle Lamaire, vient de rejoindre l’équipe de l’agence Web Nvision en tant que project and account manager. Avant de démarrer son parcours au Luxembourg, elle occupait le poste de responsable de production auprès de la société Emailing Solution, l’un des leaders dans le routage et la réalisation des campagnes e-mailing sur le marché français.

Spécialisé dans les logiciels de business intelligence et de performance management, Cognos vient d’engager Ivy Vanderheyden au poste de marketing mana­ ger de sa filiale Belux. Elle aura en charge la coordination des activités de marketing et de communication et l’encadrement de l’équipe de vente locale. Agée de 32 ans, elle avait été, ces cinq dernières années, marke­ ting & communication manager chez ABX Logistics, pour le Benelux

Le fabricant et fournisseur d’appareils reposant sur Windows Mobile, HTC, a nommé Ruud Kerstjens au poste de channel manager de sa toute récente filiale Benelux. Agé de 43 ans, il était auparavant regio­ nal sales manager Europe chez le fournisseur de smartphones i-mate. Il a également eu le loisir d’accumuler une solide expérience dans le secteur mobile en tant que consultant mobile solutions chez MCC, distri­ buteur notamment de Motorola, Samsung et Nokia.

Agé de 27 ans, MAXIME BREITUNG rejoint l’équipe SNET de Dimension Data à la Commission européenne, au poste de junior secu­ rity engineer. Ces quatre dernières années, il avait occupé les fonctions d’administrateur système et réseaux au Centre Alexis Vautrin de Nancy.

Après deux années passées au sein de Mike Koedinger Editions en tant que journaliste, Mary Carey a rejoint le service corporate com­ munication d’Arcelor Mittal. Cette Irlandocanadienne de 44 ans travaillera sur la communicaton interne et sera notamment responsable du nouveau magazine de liaison du groupe, dont elle aura en charge la ligne éditoriale et le suivi du contenu.

L’agence de communication cropmark renforce son équipe avec l’arrivée d’Arnaud Ghilain, 29 ans, au poste de sales & marketing manager. Après avoir travaillé chez Kneip Communication et Grey, il avait été, ces deux dernières années, account manager chez Addedvalue. Il sera désor­ mais en charge du développement et de la gestion des clients de l’agence.

Ingénieur Réseaux et Télécoms Senior, fort de dix ans d’expérience en France au sein de LandisWestcon, de Carrefour et de Saur, Julien Kolle, 39 ans, rejoint l’équipe de Dimension Data à la Commission Européenne. En qualité de senior network engineer, il a pour mission de contribuer au déploiement et à la gestion de l’infrastructure MPLSVPLS du réseau SNET.

Après un détour de six années chez Advantage, où il avait conçu notamment les deux spots cinéma pour Diekirch, les campagnes Dexia (e.a. Prêt Immobilier) et Total, Christian Delcoigne revient chez Comed. Agé de 57 ans, ce directeur artistique de renom, qui a remporté de nombreuses distinctions internationales, doit contribuer au renforcement de la créativité de l’agence.

C a r e y – Di r e c t e u r g e n e r a l

Jean Lambert

La direction de Carey au Luxembourg (filiale de Carey Group, établie depuis le début de l’année et agréée en tant que domiciliataire) a été confiée à Jean Lambert, 54 ans. Après avoir passé treize ans à la BGL, dans le domaine du trust business, de la domiciliation de sociétés et du private banking, il avait passé ces sept dernières années à diriger la société de luxembourgeoise domiciliation pour le groupe Veco Trust de Lugano (Suisse). PAPERJAM JUIN 2007

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r e s s o u r c e s h u m a in e s · c a r r i e r e s

L’agence Web indépendante E-connect se renforce, avec l’arrivée de Christelle Muller en tant que responsable commerciale. Elle sera, entre autres, responsable du marketing et de la relation à la clientèle pour le portail PlaZa.lu, le répertoire Web luxembourgeois lancé en novembre 2001. Agée de 33 ans, cette ancienne graphiste a déjà acquis une expérience de cinq ans en tant que chargée de la clientèle sur le marché luxembourgeois et ce, dans le domaine de la communication.

Pour aider les particuliers désireux de s’installer au Luxembourg en tant que résidents permanents, Laetita Souris a créé la société Cleide qu’elle dirige. Agée de 33 ans, elle a, par le passé, acquis une expérience en matière d’immobilier dans le sud de la France.

Jean-Philippe Bachelet, 37 ans, a été nommé audit partner chez Deloitte Luxembourg. Arrivé en 1997, ce réviseur d’entreprises est spécialisé dans l’audit de fonds d’investissement et en particulier des fonds sophistiqués à gestion alternative.

Déjà directeur marketing sur le marché Belux de Colt Telecom, Jan Dejosse, 36 ans, vient d’ajouter une corde à son arc. Il a été nommé directeur marketing Pays-Bas en remplacement de Marco Quispel et devient donc responsable de l’ensemble des activités de marketing de l’opérateur au Benelux. Entré chez Colt en 1999, il y fut d’abord ingénieur pre-sales avant d’être nommé, en 2003, directeur Marketing de l’ensemble des activités Belux.

L’éditeur de logiciels Landesk a nommé Henk Hillaert au poste de consultant technique/responsable presales pour le Benelux. Il sera notamment en charge de l’élaboration de «proof-of-concepts» et de l’organisation de présentations. Agé de 51 ans, il était, auparavant, con­ sultant technique chez VX Company après avoir assumé différentes fonctions pendant douze ans chez Digital (devenue HP).

Lu x - Ai r p o r t – Di r e c t e u r

Fernand Brisbois

Pour succéder à Marc Faber, Lux-Airport, la société chargée de la construction et de l’exploitation des nouvelles infrastructures aéroportuaires, a fait appel à Fernand Brisbois, 56 ans, au poste de directeur général. Arrivant de Luxair où il était vice-président du comité de direction et directeur général adjoint handling services, il avait mené, jusque-là, toute sa carrière au sein de la compagnie aérienne nationale où il était entré en 1968. Il y a gravi tous les échelons et était devenu, en 1986, responsable de l’activité cargo handling, puis, à partir de 1998, des activités passenger & ground handling.

A 29 ans, RaphaEl Delvaux, vient renforcer l’équipe de Dimension Data externalisée à la Commission européenne au poste de project mana­ ger. Ingénieur civil en informatique, il a précédemment travaillé comme consultant réseau à Bruxelles, puis occupé les fonctions d’ingénieur système auprès de l’Université de Liège, et d’architecte réseau éga­le­ment sur Liège.

Le 29 mars dernier, Marc Schlungs a été assermenté en tant que nouveau président de la Cour supErieure de Justice. Depuis juin 1999, il était conseiller à la Cour de cassation, après avoir occupé, pendant près de deux ans, la même fonction à la Cour constitutionnelle. (Photo: SIP)

Dimension Data Financial Services renforce son équipe data center & storage avec Vincent Peeters. A 37 ans, cet Ingénieur Système a travaillé pour différentes sociétés de consulting et services, principalement pour les institutions européennes (Ariane II…), avant de se spécialiser dans le domaine du stockage (SAN, NAS, Backup) et de la virtualisation au sein de Fujitsu Siemens à Paris.

La société Alter Domus, active dans les services de domiciliation et de payroll, a renforcé son équipe avec l’arrivée de Michael Goosse en tant que manager domici­ liation. Agé de 29 ans, il était auparavant head of holding companies accoun­ ting departement dans une société de domiciliation à Luxembourg.

La société Salesart, spécialisée dans le sales consulting, sales coa­ ching et sales outsour­ cing, a engagé Jacques Hemmerle en tant qu’attaché de direction. Agé de 41 ans, il avait été, auparavant, account manager chez Ad Rem et Pro Forum.

Après avoir assumé le rôle de managing partner du cabinet Linklaters à Luxembourg pendant quatre ans, Freddy Brausch accède au poste nouvellement créé de global super sector leader - funds and finan­ cial institutions, en charge du développement stratégique du cabinet à l’échelle mondiale dans les secteurs gestion, asset manage­ ment, private equity, immobilier et assurances. Il continue, en outre, à assurer la fonction de responsable du département investment manage­ ment à Luxembourg.

F I DEOS - Di r e c t e u r

Alain Peigneux

Un nouvel administrateur et membre du comité de direction a rejoint Fideos (membre du GIE interATOZ): Alain Peigneux, 39 ans, qui affiche une expérience de 15 ans dans le secteur financier à Luxembourg, ayant, entre autres, assumé des responsabilités de directeur agréé auprès de PSF actifs dans la gestion de fortune et plus récemment dans la domiciliation de sociétés chez Mercuria. Outre la supervision courante des activités légales, compliance et administratives, il est désormais responsable des aspects organisationnels de la société et directement concerné par l’élaboration du programme stratégique. PAPERJAM JUIN 2007

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Client: Sources Rosport Max Weber, Marketing Agence: Binsfeld Produit: Etiquettes pour la bouteille en verre Viva d’1 Litre Format: 102 x 72 cm Tirage: 900 000 étiquettes Contact client: Carlo Steimetz Demande d’impression: 13.12.05 Recherches qualité: 5 mois Papier: matière, grammage, texture, apparence Encres: testées contre le froid, le chaud, l’humidité Colle: adaptée au verre, résistante à l’humidité et à la réfrigération Bon à tirer: 18.04.06 Impression: 19.04.06 Offset plano Papier: Zanders chromolux aluminium moiré argent 80 gr/m2 Estampage: 24.04.06 sur machine Busch Mise sous bande: 03.05.06 Livraison: 11.05.06 aux Sources Rosport à Luxembourg

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r e s s o u r c e s h u m a in e s · c a r r i e r e s

Arrivé chez Deloitte Luxembourg en 2005 en tant qu’expert-comptable, David Capocci, 33 ans, a été promu tax partner. Fort de dix années d’expérience en internatio­ nal tax, il s’est spécialisé en merger&acquisitions, notamment private equity et real estate.

En même temps que Me Keiser et M. Spang, Patrick Geortay s’est vu confier la responsabilité de managing partner du cabinet Linklaters à Luxembourg. Nommé associé au sein du département capital markets and banking en 2001, ce spécialiste du droit bancaire et financier aura la charge des ressources humaines et des opérations du cabinet.

Membre de la ligne de services International tax corporate chez Deloitte Luxembourg, Bernard David, 34 ans, a été nommé tax partner. Arrivé dans la firme en 1999, il est spécialisé dans les dossiers fiscaux transfrontaliers EtatsUnis/Luxembourg. Actuellement détaché au bureau de New York en charge du Luxembourg Desk, il développe et consolide les relations avec le réseau nord-américain et les clients ou prospects d’origine américaine.

CCTC d ’ E c h t e r n a c h – Di r e c t e u r

Ralph Britten

Le Centre Culturel, Touristique et de CongrEs d’Echternach compte un nouveau directeur en la personne de Ralph Britten. Cet Allemand de 42 ans avait été, auparavant, pendant 18 mois, chez l’organisateur international de tournées BB Promotion, en tant que chef du service juridique d’Allemagne et membre de la direction étendue. Ce diplômé en droit des Universités de Trèves et de Nancy avait commencé sa carrière au sein de l’Etude d’avocats Dr. Grün & Coll. à Bitburg et à Luxembourg, où il y passa plus de cinq années.

L’équipe luxembourgeoise de l’intégrateur système Comparex s’est enrichie avec l’arrivée de Fabien Lostette, 31 ans, au poste de consultant. Actif dans le lancement des activités luxembourgeoises de Devoteam (conseil en technologies de l’information) depuis 2006, il avait, les six années précédentes, travaillé chez Primesphere, où il s’est notamment spécialisé dans la technologie de service management.

Depuis le 1er mai, JeanPaul Spang assume, aux côtés de Francine Keiser et Patrick Geortay (lire par ailleurs), les fonctions de managing partner du cabinet d’avocats Linklaters à Luxembourg. Agé de 39 ans, il avait rejoint le cabinet en 1992 et était, depuis 1998, associé au sein du département mainstream corporate. Il sera désormais plus particulièrement en charge des finances et représentera le bureau de Luxembourg au sein des instances globales de Linklaters.

L’agence conseil en communication Mediation, également active dans le marketing relationnel, s’est renforcée avec l’arrivée de Charlene Leblond, qui occupe le poste nouvellement créé de chef de projetconseiller commercial. Agée de 21 ans, elle avait, ces deux dernières années, forgé sa première expérience au sein de l’Agence Austrasia Events à Luxembourg.

Après six années passées à la Luxembourg School of Finance, dont elle a accompagné la création, puis assuré les fonctions d’administrative manager, Monique Andre rejoint le département RH de la Banque de Luxembourg. Elle retrouve un secteur bancaire qu’elle connaît bien pour y avoir, précédemment, passé onze années au private banking et à la salle des marchés chez Société Générale Bank and Trust.

Dimension Data Financial Services a renforcé son équipe internal sales, avec l’arrivée de GERALDINE BRIX au poste de sales assis­ tant pour les institutions européennes. Agée de 26 ans, elle avait été, ces trois dernières années, key account assistant chez KBC Lease.

Après 14 ans de carrière chez Deloitte ­Luxembourg, Joelle Lyaudet, 38 ans, spécialisée dans le domaine de la fiscalité des personnes physiques et de la sécurité sociale, a été nommée tax partner. Elle est désormais responsable de la ligne fiscalité personnelle et international assignment servi­ ces (conseil et service compliance aux entreprises et particuliers, principalement expatriés).

Randstad Interim a recruté un nouveau consultant Horeca, en la personne de Sebastien Guth. Agé de 29 ans, il a travaillé durant plusieurs années dans des hôtels prestigieux au Luxembourg (Le Royal) et en Suisse (Le Beaurivage à Lausanne).

L’équipe d’Aquila risk solutions s’agrandit avec l’arrivée d’Isabelle Gryglicki au poste d’assistante de direction. Agée de 35 ans, elle a acquis une expérience de plus de sept ans dans cette fonction, tant au niveau commercial, administratif que financier, au service du groupe allemand Bauhaus spécialisé dans le commerce de détail.

L’agence-conseil en communication Mediation, spécialisée dans l’organisation de conférences et événements, a engagé Kirsten Muller en tant que chef de projet. Agée de 26 ans et diplômée en Economie et Management d’entreprises de l’Université de Trèves, elle avait, auparavant, travaillé dans l’organisation d’événements chez Working People en Allemagne. PAPERJAM JUIN 2007

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Business Intelligence Experienced BI Architects (m/f)

Business Consultants (m/f)

Acane Consulting has started his consulting activities in Luxemburg and Belgium. Acane Consulting will be one of the leading services company in the Business Intelligence domain delivering business consulting as well as technical consulting. We are currently seeking to recruit for Luxemburg motivated BI Architects to join our Business Intelligence Line. As a BI Architect, you will participate in projects from the business scope definition, planning, requirements analysis, design of architecture right trough the implementation and testing.

Acane Consulting is a Management Consulting Firm providing customers with tailored solutions across financial services. Our unique and proven approach for customer satisfaction is to fill the gap between Business requirements and IT deliveries: “We act as global provider and unique interlocutor for the customer”. As such and in order to support our outstanding growth, we are looking for talented Business Consultants for being the first point of contact with our customers and being involved in different areas of FSI to define requirements and produce detailed specifications. The applicants will work closely with IT project managers and development teams as well as supporting the QA process.

YO U R R E S P O N S I B I L I T I E S • Responsible for functional or technical deliverables. Participates to the workload estimation • Participates to the design of the BI solution • Responsible for the quality of the developments • Relationship with customers from the pre sales activities to the total implementation of the solution • Participates to the development of std business models based on best practices and real experience

T H E C A N D I DAT E S M U ST H AV E AT L EA ST A N E X P E R I E N C E I N O N E O F T H E TO P I C S B E LOW : > Corporate Financial Performance > Funds accounting and administration > Management accounting > Treasury & securitization > Financial Risk Management including Basel II and/or Solvency II directives

KEY RESPONSIBILITIES > Demonstrates experience and capability to propose and develop the technical solution from extraction processes to front end layer. > Coaching of BI consultants > Ability to inspire confidence in customers at IT and users team levels during the project/mission daily activities > Warrant of the design of the solution and the implemented architecture/ warrant of the quality of the implementation > Works best using methodology and documentation stds > Operates in a learning context with guidance but requires minimal supervision. YOUR PROFILE > University Degree (BAC+5) > Minimum 3 years professional experience in an equivalent Context > Experience in technical leading role > Good record of delivering against pre determined requirements, often in reasonable timescales. > Demonstrated experience in at least one of the following business domains : Finance, Controlling, Banking activities, process optimisation. > Recognised expertise in Datawarehouse implementation and architecture definition/set up. > High capabilities in relationship internally and externally > Trainer capabilities > Knowledge in multiple BI tools and different technologies > Follow up of new BI technologies and/or releases > Potential to evaluate to a role of senior architect > Fluency in both spoken and written French and English > Mobility and flexibility is required.

An experience in banking packages (Midas, Olympic, Multifonds, Globus, GP2…) or CPM tools like Hyperion, Cognos Planning, BO Planning will be considered as an asset. Acane Consulting offers you solutions to your career objectives, high level training programs and the opportunity to work within a dynamic and professional team.

If your profile fits the described positions and you are interested to join an experienced team, please forward your letter and Cv/Resume with current and future salary expectations to the email address: info@acaneconsulting.com

www.acaneconsulting.com


r e s s o u r c e s h u m a in e s · c a r r i e r e s

P&T Consulting Luxembourg a renforcé sa force commerciale en accueillant Christian Schiltz au poste de sales manager. Il est chargé de l’expansion et de la gestion du département ventes Luxembourg et Grande Région. Agé de 52 ans, il affiche une expérience commerciale de 25 années, dont plus de 17 pour des acteurs reconnus du marché luxembourgeois. Il a, auparavant, notamment, collaboré avec Promotic Groupe Aubay.

Dans le cadre de la réorganisation des activités de l’intégrateur système Comparex, Geoffrey Cousin a été recruté en tant que general manager des opérations luxem­ bour­geoises. Agé de 37 ans, il fut, pendant cinq années, project manager chez Primesphere, avant de parti­ ciper au lancement de la filiale locale de Devoteam (conseil en technologies de l’information).

L’agence en communication Comed, vient d’enga­ ger Sandra Perreira Carvalho, 26 ans, licen­ ciée en Sciences commer­ ciales et financières de l’ICHEC à Bruxelles. Elle a été engagée en vue de renforcer le département conseil et marketing, qui compte désormais six personnes.

L’équipe de l’Imprimerie Centrale s’est enrichie de l’arrivée d’un nouveau conseiller commercial: Tania Neyens, âgée de 33 ans, désormais en charge du développement du marché luxembourgeois. Elle y apporte l’expertise de plusieurs années à des fonctions similaires dans le secteur print et communication.

Après un parcours dans l’informatique riche en expériences différentes dans plusieurs sociétés alsaciennes, ADELAIDE HEITZ, 32 ans, a pris la tête de l’IT Support de Dimension Data Financial Services à Capellen.

Baudouin Stevenart, qui occupait les fonctions d’account manager pour Comparex Belgique, a rejoint Comparex au Luxembourg pour y occuper le poste de sales manager. Agé de 33 ans, il possède déjà une expérience sur le marché local, après avoir été account manager auprès d’un partenaire IBM spécialisé dans la gamme des serveurs AS/400, puis au sein de la division IT Infrastructure d’IRIS.

Arrivé chez Deloitte Luxembourg en 2001, Xavier Zaegel, 34 ans, vient d’être nommé par­ tner en charge de la cellule capital markets au sein de la ligne enterprise risk services - investment management. Son activité est axée sur le support technique aux fonds d’investissements et aux banques dans les domaines rattachés aux instruments dérivés complexes et aux questions de risk management qui y sont liées.

Associée du département investment management du cabinet d’avocats Linklaters à Luxembourg depuis 1998, Francine Keiser assume depuis le 1er mai le rôle de managing part­ ner. Experte reconnue dans le domaine du droit des fonds d’investissement, elle aura plus particulièrement en charge la stratégie clients et produits du cabinet.

Anciennement employé chez Guidance, Xavier Vanneste, 30 ans, a rejoint Pragma Consult où il occupe un poste d’architecte, consultant et formateur. Il participe égale­ment à l’expertise du pôle d’activités Microsoft Solutions et, plus généralement, du partenariat avec la firme de Redmond.

Réviseur d’entreprises et expert comptable, Marc Meyers a été nommé, à 33 ans, associé chez Fiduciaire Generale de Luxembourg (société parente du groupe Deloitte). Il y est en charge de la clientèle PME/PMI et du secteur public. Il assure également la formation technique du personnel de nombreux clients dans le domaine de la comptabilité, fiscalité et sécurité sociale.

Un nouvel helpdesk admi­ nistator a été recruté dans l’équipe managed services de Dimension Data Financial ­Services. CHRISTOPHE PINTO, 30 ans, a, par le passé, travaillé en France pour Osiatis auprès de grands comptes tels que PSA Peugeot Citroën, Renault ou encore Schlumberger.

Un nouveau country manager Benelux a été nommé chez Vocollect, société spécialisée dans le travail dirigé par la vox. Il s’agit de Patrick ­Vandenbemd, 48 ans, qui, auparavant, occupait les fonctions de key account sales mana­ ger chez SSA Global Technologies.

Le cabinet de recrutement Hays a agrandi son équipe avec l’arrivée de Nouchine Monadjemi. Agée de 27 ans et détentrice d’un bachelor of arts in corporate management (human resources mana­ gement), elle avait débuté sa carrière dans les RH au sein de Fidelity Investments Luxembourg.

C a p i ta l @ W o r k – M a n a g in g d i r e c t o r

BenoIt de Hults

La direction de Capital @Work a nommé Benoit de Hults en tant que nouveau directeur de l’agence à Luxembourg. Il rejoint, dans le même temps, le comité de direction du groupe. Il a passé ces 17 dernières années au sein du groupe Edmond de Rothschild. Il fonda et développa le département private banking de la banque privée Edmond de Rothschild Europe, à Luxembourg, puis coordonna l’ouverture des succursales à Lisbonne et Bratislava, pour démarrer en 2003 une succursale à Bruxelles. En 2006, il accéda aux fonctions de directeur général de la Banque Edmond de Rothschild Belgique. PAPERJAM JUIN 2007

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Attract & Retain

Human resources isn’t your core business, but it is the core of your business.

*Recruitment

Recruitment

– Mobility – Integration – Reward – Training & Development

Although today’s market is constantly evolving and changing, one aspect is constant: human capital remains a strategic factor of business success. Matching skills to vacancies however is no easy task. The issue is even more complicated in Luxembourg where the talent pool is drying out. More than ever, companies need to develop creative recruitment and branding approaches to maximise their attractiveness. PricewaterhouseCoopers has a local team of specialists skilled at finding the talent you need when you need it. Additionally, we can work with you to optimise your existing recruitment process. Combined with the strength and expertise of our international network, PricewaterhouseCoopers is able to leverage its knowledge to respond to your recruitment related needs whether they are in selection, assessment, definition of recruitment strategy...

Contacts Bernard Dubois, Partner +352 49 48 48-2599 bernard.dubois@lu.pwc.com Michiel Roumieux, Partner +352 49 48 48-3152 michiel.roumieux@lu.pwc.com

Whatever your challenges in HR, we have the in-house specialists able to meet them! Attract & Retain combines the expertise of the following three competences within PricewaterhouseCoopers: HRS Tax, HRS Advisory and PwC ACADEMY.

Integration Mobility

Recruitment

Reward

Training & Development

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r e s s o u r c e s h u m a in e s · p a r c o u r s

Photo: Eric Chenal

Né en Lorraine en 1954, d’origine italienne du côté de son père et française du côté de sa mère, Claude Frisoni a réalisé l’essentiel de son parcours professionnel au Luxembourg. D’abord aux services culturels de l’Ambassade de France, puis comme indépendant, enfin, depuis 1994, au service d’institutions culturelles luxembourgeoises. Il a tenu à mener de pair des activités de gestionnaire sérieux et rigoureux, avec sa carrière d’humoriste, d’acteur, de metteur en scène ou de chroniqueur impertinent.

U N E CARR I ERE E N C I N Q D A T ES

Le parcours de Claude Frisoni 1980 - 1992: Attaché culturel adjoint auprès de l’Ambassade de France Quelle époque épique! Après avoir affirmé, lors de mes premiers contacts avec le pays, «Luxembourg, c’est Charleville-Mézières… sans la maison natale de Rimbaud», j’ai pu apprécier le rapide développement des activités culturelles et la profonde mutation du pays. Je me souviens de l’ouverture des Capucins et, avec beaucoup de tendresse, de la création des petites salles du Centaure et du T.O.L., auxquelles j’ai eu le plaisir d’être associé. 1992 - 1994: L’expérience du privé Après une douzaine d’années, j’ai dû reconnaître que j’étais devenu un peu plus luxembourgeois que français. J’ai donc démissionné et suis devenu indépendant. Auteur, acteur, régisseur… J’ai complété mes revenus artistiques par d’autres prestations dans le domaine de la communication institutionnelle. Avec comme associé Samsa Films, j’ai créé une société à un seul employé, Récré. 1994 - 1996: Une aventure unique, ­Luxembourg 1995 Avec Récré, j’ai participé au concours de la meilleure campagne pour Luxembourg 1995, en collaboration avec Mikado. Nous l’avons emporté et les autorités m’ont proposé la direction de l’événement. Sans réfléchir, j’ai

accepté ce redoutable honneur. Je me suis consacré à cette tâche avec plaisir et enthousiasme, entouré d’une équipe formidable et soutenu par l’essentiel de ce que ce pays compte de forces vives. 1996 - 2002: L’agence luxembourgeoise ­ d’action culturelle Les oriflammes de 1995 à peine rangées, le rapport d’activité rédigé et les comptes validés (avec un reliquat de 350.000 euros !), le ministère de la Culture et la Ville ont décidé de créer l’Agence afin de faire fructifier les acquis de 95. Cette petite structure a piloté des projets comme les carnavals des cultures, les programmes culturels des Présidences luxembourgeoises ou du Millenium. J’en ai été le directeur jusqu’en février 2002… 2002: Neumünster… Après avoir assumé la direction de la cellule de préfiguration de l’Abbaye de Neumünster, j’ai été nommé à la tête de l’établissement public. Trois ans après l’ouverture, le Centre rencontre un succès formidable. Une équipe de 40 personnes, dévouée et dynamique, organise plus de mille événements par an, en majorité culturels, mais également commerciaux. Diriger une telle institution est, à mon sens, la plus belle et la plus excitante mission que l’on puisse accomplir.

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r e s s o u r c e s h u m a in e s · S o n d a g e

p a r c o u r s p r o f e s s I o nn e l

Savoir fidEliser les talents Sondage paperJam / Monster.lu

Que ferez-vous dans 10 ans? Total: 422 Votes Sondage réalisé du 16 avril au 2 mai sur les sites www.monster.lu et www.paperjam.lu.

10%

Je serai toujours au même poste

Je serai à la retraite

30%

50%

J’aurai changé au moins une fois d’employeur, mais dans le même métier

J’aurai changé au moins une fois d’employeur et de métier

Aujourd’hui et en particulier au Luxembourg, les parcours professionnels comptent de plus en plus d’étapes et de ruptures et ceux qui sont totalement linéaires se font de plus en plus rares. «Ces tendances ne sont plus à débattre, tranche Bernard Dubois, associé au sein du département Human Resource services de PricewaterhouseCoopers Luxembourg. Comme le montrent les résultats de ce sondage, 80% des personnes interrogées espèrent vivre un ou plusieurs changements dans leur carrière au cours des dix prochaines années». Partant du postulat que la majorité des répondants à ce sondage sont des personnes relativement jeunes et à l’écoute du marché, ces résultats attestent, selon lui, d’une durée de vie extrêmement limitée des métiers au Luxembourg, mais surtout d’une certaine frustration des employés en poste. Comment expliquer que près de 50% des personnes interrogées souhaitent changer d’employeur mais également de métier? «Tout simplement parce que l’état d’esprit des nouvelles générations est beaucoup plus orienté vers le changement, estime M. Dubois. Celles-ci sont plus flexibles dans la mesure où elles sont prêtes à changer d’emploi dès lors qu’une opportunité se présente. Elles sont également capables d’utiliser l’entreprise pour dévelop-

per leurs compétences et enrichir leur CV afin de mieux rebondir par la suite». Pour contrer cette problématique de changement, les employeurs doivent donc désormais davantage centrer leurs priorités sur la fidélisation des employés, en utilisant des leviers liés au développement des personnes. «En proposant aux employés des possibilités de formation ou encore des opportunités de mobilité à la fois internationales ou en interne, explique-t-il, un em-ployeur offre des perspectives d’évolution de carrière et la possibilité de se développer tant professionnellement que personnellement. Ces facteurs favorisent ainsi leur motivation et par conséquent, leur fidélisation». Ces dimensions ne constituent néanmoins pas, à elles seules, une fin en soi, car les besoins diffèrent selon les personnes. Pour certaines, la rémunération, mieux encore, le package global, sera le caractère prédominant. Pour d’autres, il pourra s’agir de la notoriété ou du respect de l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Quoi qu’il en soit, dans cette course à la fidélisation des talents, les entreprises doivent continuellement garder à l’esprit qu’elles doivent fournir des réponses personnalisées suivant les générations auxquelles elles s’adressent.

Prochains sondages: Jusqu’au 3 juin: Recevez-vous un feedback sur la qualité de votre travail? Du 4 au 18 juin: A quel point votre entreprise respecte-t-elle l’environnement? Du 19 juin au 3 juillet: Comment jugez-vous l’équilibre entre votre vie professionnelle et votre vie privée?

Photo: Etienne Delorme

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Bernard Dubois, associé au sein du département human resource services de ­PricewaterhouseCoopers Luxembourg

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r e s s o u r c e s h u m a in e s · uni v e r s i t e

Photo: Julien Becker

Spécialisé dans le plurilinguisme, l’acquisition du langage et des langues, et les linguistiques appliquées, le Dr Ziegler, 33 ans, a rejoint l’Université du Luxembourg en septembre dernier.

P l u r i l in g ui s m e

Apprendre à apprendre Recherches Le Dr Ziegler anime égale­ ment le Nachdiplomstudiengang (Master 1) à Bâle. Avant d’être nommée assistant-professeur, le Dr. Ziegler a mené ses recherches post-doctorales (2004-2006) dans le domaine de l’acquisition du langage et dans celui de l’enseignement et l’apprentissage des langues étrangères et/ou secondes. Elle a été maître-assistante à l’ Université de Neuchâtel et Habilitandin à l’Uni‑ versité de Munich. Elle co-dirige actuellement une équipe s’intéressant aux compétences du discours plurilingue au Luxembourg et en Suisse. || F. R.

Dès la rentrée prochaine, l’Université du Luxembourg proposera un nouveau Master académique en sciences de l’éducation: le MA multi-learn-apprentissage et développement en contextes multilingues et multiculturels. Ce cursus a pour objectif d’analyser de manière approfondie des questions liées à l’apprentissage et au développement dans les sociétés caractérisées par une grande diversité linguistique et culturelle. La base de ce Master repose sur le «teaching-for-learning». Une vingtaine d’étudiants par semestre seront admis à ce Master qui prépare aux études doctorales en sciences de l’éducation et permet de s’orienter dans un secteur concerné par l’apprentissage des langues et du développement. «Le but de la formation est de se réorienter. Notre Master est à la fois polyvalent et très spécifique. Il s’intéresse à des gens concernés et intéressés par le développement des savoirs. Ce Master peut se définir comme un laboratoire d’apprentissage», explique Gudrun Ziegler, directeur scientifique du Master et assistant-professeur. Misant dès sa création sur le plurilinguisme, l’Université du Luxembourg a signé un contrat pour le multilinguisme avec les universités de Bolzano en Italie et de Fribourg en Suisse. Le MA multi-learn est accessible aux détenteurs d’un bachelor, mais aussi sur base d’une validation des acquis. «Il y a deux présélections: on demande à tous les candidats de remettre un cas

d’analyse, dans le domaine de ses compétences, incitant à réfléchir à un profil. Ce cas, qui permet de voir où se situe l’intérêt des candidats, sera traité par l’étudiant durant le premier trimestre, lui permettant ainsi de développer et de saisir davantage son profil», précise Mme Ziegler. Le diplôme évoluant autour des trois langues scientifiques française, anglaise et allemande, il faut au moins maîtriser deux d’entre elles. La spécificité du Master réside dans le cas demandé à l’entrée de la formation. «Des cours à option sont à choisir en fonction du sujet étudié et le cas continue à être développé durant le cursus – ‘problem-based learning’. Il y aura différents groupes en fonction des domaines approfondis, des types de stage et des domaines de travail envisagés de chacun», indique le directeur scientifique. Un stage d’environ six semaines est prévu par semestre. Un mentorat – encadrement méthodologique, scientifique, du développement de la personne et du profil professionnel – est organisé par les six professeurs et assistants-professeurs de ce cursus. «Le mentorat est le tronc de la formation. Le programme est adapté en fonction de l’étudiant. Il ne s’agit pas d’un Master en langues, mais d’une sensibilisation en termes de parcours professionnel, une sensibilisation à ce qu’est un savoir et les conditions de sa création en contextes variés», conclut Gudrun Ziegler. || Florence Reinson

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g r a n d a n g l e · C o v e r s t o r y

Marc Hoffmann

« Nos concurrents vont nous observer de prEs »

L’ancien président du comité de direction de Dexia BIL, neuf mois après son départ, revient sur le devant de la scène en créant la Compagnie de Banque Privée. Un pari ambitieux qui s’appuie aussi – et surtout – sur une équipe animée du même esprit d’entreprendre.

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g r a n d a n g l e · C o v e r s t o r y

Photo: Andres Lejona

Le mercredi 2 mai 2007 restera sans doute une date marquante dans l’histoire contemporaine de la place financière. Elle correspond aux débuts officiels des activités de la Compagnie de Banque Privée (CBP), un établissement à capitaux majoritairement luxembourgeois, dirigé par des Luxembourgeois. Il faut remonter à 1920 et à la création de la Banque Fortuna pour retrouver trace d’une telle initiative: c’est dire la haute portée, à la fois symbolique et historique, de cet événement. Pour mener à bien ce projet, dont la genèse remonte à un peu moins d’un an, on trouve notamment Marc Hoffmann, qui fêtera ses 49 ans ce 26 mai, et dont la dernière vraie communication publique remontait au 17 juillet 2006, date de l’annonce officielle de son départ de Dexia BIL, où il assurait les fonctions de président du comité de direction depuis octobre 2001. Une décision qui, évidemment, avait fait plutôt grand bruit et traduisait, tout simplement, le manque d’adhésion à la nouvelle organisation de l’ensemble du groupe Dexia, mise en place par Axel Miller, nommé à la présidence du comité de direction en mai 2005. «J’ai du mal à me retrouver, à titre personnel, dans cette organisation. C’est un bon moment pour tourner la page», avait alors expliqué Marc Hoffmann. Agréée par le ministère du Trésor le 13 décembre 2006, la CBP a donc officiellement démarré ses activités cinq mois plus tard. L’occasion de partir à la découverte de l’esprit d’entreprise qui a animé Marc Hoffmann ces derniers mois et de revenir sur la genèse de ce formidable projet. Monsieur Hoffmann, quel a été le premier client à franchir les portes de votre banque, ce mercredi 2 mai? «Vous comprendrez que je ne peux pas vous dire de qui il s’agit! Juste que c’est un Luxembourgeois. Mais nous avons été très largement sollicités pour ouvrir des comptes. Nous avons reçu un grand nombre de réactions très spontanées, plutôt sympathiques. Des gens qui viennent vers nous avec enthousiasme. Y a-t-il eu aussi un effet de curiosité? «Oui, sans doute aussi. Il y a un mélange d’un peu de tout, en fait. Cette sympathie [>>ù104] PAPERJAM JUIN 2007 103

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Management

Casting de luxe Présentation des cinq autres membres du comité de direction. Stéphane Chrétien (Direction des activités de marché). «Il a passé toute sa carrière, soit 18 années, dans le groupe Société Générale, en charge de la salle des marchés. Il a, en particulier, été responsable de toute la production de produits structurés pour le métier de banque privée. Il apporte une très bonne et vaste compréhension du métier de banque privée, mais surtout des activités de marché avec une capa­ cité de structuration hors pair». Marc Flammang (Direction des investis­se­ ments). «Il était, auparavant, directeur général adjoint de Commerzbank International à Luxembourg. Il était notamment en charge de l’asset management et a, en particulier, développé cette expertise particu­ lière en matière de fonds alternatifs. Même en l’absence d’historique, nous bénéficions de la reconnaissance du marché pour Marc en la matière».

dont nous avons bénéficié, y compris venant de gens que je ne connaissais pas, marque aussi leur reconnaissance devant le fait que nous avons eu l’audace et le courage de faire quelque chose de ce genre. D’une manière générale, les Luxembourgeois se rendent compte que le pays est devenu un terrain de jeu sur lequel s’expriment de grands groupes internationaux, pas seulement financiers, avec des capitaux étrangers. Pour certains, aussi longtemps que le jeu était favorable, tout se passait bien. Mais aujourd’hui, on se rend compte combien la notion d’enracinement n’est plus aussi forte. Est-il plus facile de monter un tel projet au Luxembourg quand on s’appelle Marc Hoffmann? «Je préfère parler du travail de toute une équipe. Oui, bien sûr, il y a Marc Hoffmann, mais accompagné d’un certain nombre de gens qui ont de l’expérience, à la fois dans le métier et sur la place financière. J’ai été la locomotive, d’accord, mais je ne veux pas que la création de CBP soit réduite à mon seul nom. Encore une fois, il s’agit d’un projet d’équipe mené avec des gens extraordinaires. Je ne porte pas tout sur mes épaules.

Constituer une telle équipe avec des gens déjà en place ailleurs a-t-il été compliqué pour vous? «Je n’avais pas en poche un projet sur lequel j’ai dit ‘venez me rejoindre, je vous engage’. Dans le courant de l’été 2006, j’ai fait part de mon projet à un certain nombre de personnes que je connaissais. Au fur et à mesure que je m’ouvrais, j’ai réalisé qu’il y avait une forte adhésion à mes idées. Mais au final, tout le monde a rejoint ce projet dans les mêmes conditions, avec un même niveau de risque. Personne n’a intégré l’équipe alors que les dés étaient jetés. Vous avez choisi de vous lancer dans le créneau de la banque privée. Y avait-il, éventuellement, d’autres voies qu’il vous aurait été possible d’explorer? «Il faut être réaliste. Il n’est plus possible de pénétrer certains métiers de la banque. Pour une banque universelle, par exemple, les ­moyens à mettre en œuvre sont trop importants. Il en va de même pour l’administration de fonds, sauf à se mettre sur certaines niches particulières. D’ailleurs, certaines facettes de ce secteur sont une prolongation naturelle de la gestion d’actifs. Elles ne sont pas à exclure de notre réflexion.

Daniel Kuffer (Direction commerciale). «Il a été managing director des activités de banque privée de Dexia BIL à Luxembourg. Je le connais donc depuis longtemps et ce choix se passerait presque de com­ mentaire. Il représente, pour moi, une des grandes figures du volet commercial en banque privée».

Benoît Wtterwulghe (Direction informatique et services opérationnels). «Il était responsable chez BNP Paribas Luxembourg de l’Organisation, départe­ ment en charge de la gestion des grands projets ainsi que de la centralisation à Luxembourg des opérations de toutes les entités de la Banque Privée européenne. Il a exercé précédemment des fonctions similaires en tant que membre du comité de direction de la société de bourse Delta Lloyd Securities. Il a par ailleurs acquis une expérience très riche en matière de déve­ loppement et de refonte de processus bancaires comme senior manager auprès d’Accenture». ||��� J.-M. ������ G. ��

Photo: Andres Lejona

Philippe Verfaillie (Direction administrative et financière). «Il a été secrétaire général et membre du comité exécutif de Dexia BIL, responsable du départe­ ment juridique et fiscal. C’est un homme qui dispose d’une large expérience dans de nombreux domaines très variés».

Marc Hoffmann: «Cette voie de création était celle que je trouvais la plus fascinante, une opportunité unique. Parmi les différentes options qui s’offraient à moi, c’était, de loin, la plus intéressante».

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«Je ne suis pas certain que

si j’avais attendu cinq ans, j’aurais encore eu le courage, l’énergie ou tout simplement l’envie de le faire».

En fait, le métier de la banque privée a l’avantage qu’il est possible de l’épouser dans son entièreté. La CBP n’est pas du tout un acteur de niche, mais notre offre est la plus complète possible. Cela n’est pas faisable dans la plupart des autres métiers. De quand date exactement cet esprit d’entreprendre qui vous a amené jusque-là? «Il y n’y a pas eu de date très précise. L’idée a globalement germé quelque part en 2006 et a réellement pris forme au 2e trimestre, avec mon départ de Dexia BIL qui s’est fait à la mi-juin. C’est pourtant le 28 juin que vous avez déposé les statuts de Vauban Patrimoine, la première structure sur laquelle s’est basée la CBP. Il y avait donc déjà du concret dans votre réflexion… «Les choses sont allées très rapidement, en fait. C’est vrai qu’il y a eu la création de Vauban Patrimoine, mais il n’y avait pas encore vraiment grand-chose derrière. Ce n’est qu’au cours de l’été que le comité de direction s’est mis en place et que nous avons commencé à articuler le projet, avec un business plan concret. D’une certaine façon, peut-on dire que c’est grâce à Axel Miller que la CBP a pu voir le jour, aujourd’hui? «Il ne faut surtout pas relier directement la décision de mon départ avec la seule personnalité d’Axel Miller, contre qui je n’ai aucun grief. Il ne m’appartient pas de juger la façon de mettre en place l’organisation d’un grand groupe telle qu’elle se dessinait au sein de Dexia. Néanmoins, il est possible que j’aurais eu du mal à m’intégrer dans cette vision d’organisation. Est-ce que voler de vos propres ailes était la seule voie qui s’offrait à vous? «Pas nécessairement, mais cette voie de création était celle que je trouvais la plus fascinante… L’idée de pouvoir créer quelque chose m’a toujours guidé. Pouvoir créer quelque chose dans le monde financier, c’est vraiment une opportunité unique. Parmi les différentes options qui s’offraient à moi, c’était, de loin, la plus intéressante. Je crois aussi que cette décision a été dictée par une préférence et un choix personnel. Je souhaitais rester au Luxembourg. J’y suis très attaché sur un plan humain, et je crois au potentiel de développement du pays. Quand on veut

vraiment faire des choses, on n’a pas besoin de quitter le Luxembourg. Le pays offre de larges possibilités et il y a une large place pour s’y exprimer. Enfin, j’arrive aussi à un âge où il est encore possible de se remettre en question de manière fondamentale. D’une certaine façon, c’était l’oc­ casion ou jamais. Je ne suis pas certain que si j’avais attendu cinq ans, j’aurais encore eu le courage, l’énergie ou tout simplement l’envie de le faire. En même temps que le comité de direction, il a fallu réunir des actionnaires. Cela a-t-il été également compliqué? «Nous avions un business plan articulé autour de 60 millions d’euros. Nous avons eu des marques d’intérêt qui ont rapidement dépassé les 100 millions d’euros. Nous avons finalement décidé d’arrêter le capital à 80 millions, car si nous étions allés au-delà, nous aurions du modifier le business plan pour rémunérer ce capital. Que ce soit pour les montants ou les intervenants, les choses se sont passées comme nous l’avions imaginé. Ce capital est-il encore ouvert aujourd’hui? «Non, pour l’heure, le capital est fermé et nous n’avons pas de plan ou de projet qui nécessiterait une réouverture. Mais l’environnement reste dynamique et rien n’exclut qu’à moyen terme, on rouvre le capital si cela devait s’avérer nécessaire. L’un de vos principaux actionnaires, c’est la BCEE. Etait-ce un choix évident? «Je ne pense pas que le mot évident soit adéquat. La BCEE a aussi, quelque part, fait preuve d’initiative et de prise de risque. Elle a été d’accord dès le début pour entrer dans le tour de table et je ne peux que saluer cet engagement. Elle a clairement montré, en la circonstance, qu’elle voulait être un des acteurs qui participent au ‘renouvellement’ de la place financière. Le courant est passé tout de suite entre nous. C’est un très bon choix et nous sommes évidemment heureux de les compter dans notre capital. D’autres banques auraient-elles pu rejoindre le tour de table? «Avec la BCEE, les choses se sont surtout faites par affinité, sans qu’il y ait eu, au départ, une forte volonté de sa part de participer à ce projet. Mais aucune autre banque n’a jamais été approchée ni n’a eu vent de ce projet.

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«Notre neutralité n’est pas

une banalité. Elle représente un véritable atout».

Ces affinités, on imagine qu’elles se retrouvent aussi forcément au niveau des relations avec les autres actionnaires… «Il est évident qu’il est indispensable d’avoir un alignement d’intérêts clairs entre les actionnaires et les initiateurs d’un tel projet. Et c’est foncièrement le cas. Le plus important était de pouvoir compter sur un tour de table d’actionnaires qui croient au Luxembourg, à son développement, au métier qu’on pratique et à la manière dont on le pratique. Cette dominante luxembourgeoise dans l’actionnariat est un véritable atout pour nous. J’ai trop souvent vu ou entendu que dans certains grands groupes multinationaux, on aimait bien les dividendes venant du Luxembourg, mais on n’aimait pas forcément parler programme. Il y a, alors, comme une certaine ambiguïté dans la manière dont certains grands groupes peuvent gérer ce type de relations. Parmi les nombreuses rumeurs qui ont accompagné la constitution de votre actionnariat, il y a eu celle concernant une participation de François Tesch. Cela n’a finalement pas été le cas. Pour quelle raison? «Il y a en effet eu des contacts, mais si M. Tesch entretient des visées de développer une banque, je ne crois pas que ce soit dans ce type de configuration qu’il voudrait le faire. Nous n’avons donc jamais approfondi la relation. Vous prônez, avec la CBP, l’alliance entre la banque privée traditionnelle et une certaine approche anglo-saxonne. Cela veut-il dire que la banque privée traditionnelle en tant que telle n’a plus de raison d’être? «Non, je pense qu’elle a tout à fait sa raison d’être. Mais dans la finance, comme dans beaucoup d’autres choses d’ailleurs, il y a une influence anglo-saxonne assez forte sur le développement de certains métiers, quels qu’ils soient. Pour ce qui concerne spécifiquement la banque privée, nous observons certaines notions assez typiques de cet environnement, comme la transparence ou la performance, qui constituent aujourd’hui des mots clefs dans l’évolution de ce métier. Nous nous inscrivons clairement dans ce mouvement… Et vous le faites sans vous laisser tenter par une «industrialisation» du métier… «Bien au contraire! Nous proposons vraiment du sur-mesure. En essayant d’allier la tradition à des notions qui viennent d’un monde plus

anglo-saxon, nous ne tournons pas le dos à l’un, mais nous ne nous ouvrons pas complètement non plus à l’autre. En quoi la notion de plate-forme ouverte que vous proposez se distingue-t-elle de celles qui sont pratiquement proposées par tous les autres acteurs de la banque privée? «Le fait de travailler en architecture ouverte à 100%, et donc de ne pas être nous-mêmes producteurs, peut sembler d’une certaine banalité, car il n’y a aucune banque qui ne dira pas la même chose. Dans les faits, la réalité est tout autre, car en règle générale, une banque offre un mélange entre sa propre production et une architecture ouverte, ce qui est source, tôt ou tard, de conflits d’intérêts. En nous interdisant de produire nous-mêmes, nous n’avons pas ce conflit d’intérêts. Nous ne vendons que des produits de tiers et nous ne nous consacrons qu’à l’assemblage. C’est de toute façon cet assemblage qui est source de plus-value. Par ailleurs, le fait de n’être qu’une banque privée évite aussi d’autres sources de conflits d’intérêt entre, par exemple, les intérêts commerciaux d’une part et le service au client de l’autre. Une banque qui aura fait une émission d’actions peut, de fait, rencontrer un tel conflit d’intérêts dans la manière de conseiller son ­client. Pour nous, cette neutralité n’est pas une banalité. Elle représente un véritable atout. Cela vous oblige donc à vous appuyer sur un réseau de partenaires de qualité… Est-il facile de trouver les interlocuteurs adéquats? «Nous nous sommes d’abord basés sur la volonté de réunir un groupe d’actionnaires où l’on pouvait espérer que chacun d’entre eux contribue à faire sortir cette banque de terre. Nous avons quatre types d’actionnaires. Il y a les familiaux, entrepreneurs européens, qui ont eux-mêmes des besoins en matière de banque privée. Il y a ensuite les actionnaires de type professionnel, comme peut l’être le cabinet fiscaliste Atoz (étroitement impliqué dans la constitution de la CBP, les deux sociétés partageant, du reste, le même président du conseil d’administration, en l’occurrence Norbert Becker, ndlr.), avec une expérience pointue et reconnue dans le marché. Nous avons avec lui des liens privilégiés, mais non exclusifs. Il y a ensuite la BCEE qui, en elle-même, est un partenaire unique avec lequel nous allons

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développer un certain nombre de complémentarités. C’est par exemple elle qui nous servira de global custodian. Enfin, il y a le management, où chacun a été choisi au travers de l’apport de sa contribution pour faire démarrer et avancer le projet.

Dans ce contexte, quand espérez-vous atteindre le break even? «Cela va évidemment dépendre de beaucoup de facteurs, mais nous espérons qu’il soit atteint entre la deuxième et la troisième année d’opération.

Considérez-vous qu’aller au-delà de ce que propose une banque privée traditionnelle constitue également un atout supplémentaire? «Nous avons effectivement l’ambition de disposer d’une offre qui se distingue de la concurrence. Je pense, par exemple, à la forte expertise que nous affichons dans le domaine des fonds alternatifs. Aujourd’hui, ils constituent une classe d’actifs à part, reconnus en tant que tels, et dont l’intégration dans les portefeuilles amène, en général, soit une augmentation du rendement pour un risque donné, soit une baisse de ce risque à rendement égal. Je pense que nous avons une des meilleures franchises qui existe en la matière au Luxembourg. C’est une approche novatrice dont nous voulons faire bénéficier notre clientèle.

Avez-vous le sentiment de donner quelques coups de pied dans la fourmilière assez immobiliste du métier de banque privée? «Nous pensons en tous les cas qu’il y a de la place pour un acteur nouveau, proposant un modèle qui sera de nature à faire réagir la concurrence, d’une certaine manière. Quand il y a du nouveau quelque part, de toute façon, l’idée est de pouvoir s’aligner. Je n’ai pas la prétention de croire que nous ferons évoluer le métier, mais je suis persuadé que nos concurrents vont nous observer de près.

Pourquoi ce modèle n’est-il pas davantage généralisé dans les autres banques? «Je ne pense pas que nous soyons les seuls à le faire. Mais pour les banques, il y a toujours un risque de volatilité des revenus qui est plus fort, puisque dépendant de la performance des portefeuilles du client… Je pense que d’autres banques procèdent aussi à ce mélange entre une partie fixe et une autre dépendante de la performance. Nous considérons, en tous les cas, qu’il s’agit là du modèle le plus acceptable pour le client…

|| Propos recueillis par Jean-Michel Gaudron

En plus du siège principal à Strassen (ci-contre), la CBP disposera, prochainement, de bureaux quartier gare, dans la Villa Clivio (rue Goethe).

Photo: Andres Lejona

Qu’en est-il de votre politique de tarification? Là aussi vous souhaitez vous démarquer clairement… «Dans un souci d’être évolutif, nous avons en effet un pricing basé uniquement sur la performance. Nous ne prélevons pas de frais fixes comme la majorité des banques: nous ne sommes rémunérés que si nous sommes performants. Pour cela, nous avons un niveau de confiance élevée dans la qualité de la performance que nous allons produire. Il est de toute façon plus acceptable pour un client de se voir greffer des frais lorsque les performances sont au rendezvous…

Votre projet est désormais devenu une réalité. Le plus dur est-il passé, ou est-il encore à venir? «Il est clair qu’il y a eu des moments très exigeants ces derniers mois, dans la mesure où il y a eu des prises de risques que je qualifierais de binaires. Le fait de pouvoir lever le capital, par exemple: on y arrive ou on n’y arrive pas… La conséquence d’un échec aurait alors été évidente… Aujourd’hui, la banque existe et elle a très bien démarré. Les défis sont désormais plutôt de l’ordre ‘vite ou pas vite’, ou bien ‘grand ou pas grand’. C’est moins binaire. Nous avons créé un outil, une banque, une plate-forme. Tout n’est plus, désormais, qu’une question de temps. Nos actionnaires ont tous une vue à moyen et long termes. L’important est de bien prendre son temps pour bien développer cette banque».

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Banque privee

Entre tradition et universalite Les banques privées se structurent en groupements d’intérêts et tentent de promouvoir leurs métiers. Loin d’être homogènes, les activités de banques privées traditionnelles et de banques privées universelles coexistent depuis plusieurs décennies. Avec des différences notables dans les approches, les stratégies et les valeurs.

Banquier privé certifié Le groupement Private Banking Group de l’ABBL, qui sera officiellement créé le 12 juin prochain, met sur pied un programme de 3e cycle de banque privée, en partenariat avec la Luxembourg School of Finance. Il débutera en 2008 et délivrera un diplôme universitaire, après une année d’étude à temps partiel. «Le Grand-Duché accuse quelque cinq à dix ans de retard dans le domaine. Nous nous sommes donc très rapidement attaqués à cette formation de haut niveau spécifiquement luxembourgeoise», explique Roger Hartmann, Chief Executive Officer de la banque suisse UBS. Le but de ce programme haut de gamme est triple: accroître la connaissance et les compétences des banquiers privés, confirmer la reconnaissance internationale du Luxembourg dans le domaine de la banque privée et attirer de nouveaux clients, grâce au niveau d’excellence des conseillers dans leurs métiers de banque privée. «Le monde devient de plus en plus complexe et nos clients, de mieux en mieux éduqués en matière financière», admet Roger Hartmann. Programme ambitieux pour la place financière, il sera l’équi­valent d’un executive program des business schools digne de ce nom. Il sera ouvert aux titulaires d’un diplôme universitaire de niveau bac +4 (ou équivalent) qui justifient de trois à cinq années d’expé­rience dans le métier. «A travers cette formation pratique et académique adaptée aux besoins de plus en plus sophistiqués, il s’agit de créer un niveau d’excellence dans le domaine de banque privée qui devrait être le benchmark supérieur de ce qu’on aimerait faire au Luxembourg», conclut le CEO de UBS. || M. A.

En octobre dernier, le Private Banking Group tenait sa séance constitutive sous l’égide de l’ABBL, avec un triple objectif: confirmer le statut de la place financière comme centre d’excellence en matière de banque privée, soutenir, sous toutes ses formes, cette activité en faisant sa promotion tant au Luxembourg qu’à l’étranger et, enfin, renforcer le professionnalisme des spécialistes ‘banque privée’ de la Place. Dans la foulée, il initiait une formation de 3e cycle, entièrement dédiée à ce secteur (lire ci-contre). «Nous ouvrons une nouvelle autoroute dans la formation luxembourgeoise, avec ce premier executive program», affirme Roger Hartmann, chief executive officer de la banque privée suisse UBS, à l’origine de ce groupement. En l’espace de quelques mois, les institutions de banque privée semblent donc s’organiser pour se constituer en groupe plus homogène et plus structuré. A l’image de l’industrie des fonds d’investissement avec l’ALFI ou des compliance officers avec l’ALCO. Une structuration qui se veut donc à la fois sectorielle, professionnelle et géographique. «Nous avons besoin de nous connaître. Nous devons avoir une meilleure perception consolidée de ce que notre métier représente pour le Luxembourg. L’approche fédérative de l’ABBL joue un rôle matriciel très important dans ce processus de regroupement», précise Roger Hartmann. Le groupe discret et très fermé des banques privées paraît pourtant bien implanté et bien

organisé au Luxembourg. Il lui manque cependant l’homogénéité. Ces institutions traditionnelles, pour la plupart centenaires voire pluri-centenaires, ont vu en effet l’arrivée, dès les années 90, de banques généralistes ou universelles qui se sont dotées d’un département ou d’un service spécialisé dans le métier, ou bien ont racheté des banques privées pour les rattacher à leur groupe. Conséquence directe: une concurrence accrue entre ces deux types d’acteurs et une multiplication des mouvements de consolidation, dans le secteur.

Structures et stratégies divergentes «Il y a de la place pour tout le monde sous le soleil», tempère Geert De Bruyne, administrateur-délégué de Banque Degroof Luxembourg. Créée en 1871, la Banque fêtait, en janvier dernier, ses 20 ans de présence au Grand-Duché. «Les banques privées indépendantes sont presque une espèce en voie de disparition. Hauck & Aufhäuser est l’une des dernières du genre en Allemagne et au Luxembourg», confirme Rainer Schiffels, administrateur-délégué de la banque allemande, fondée en 1796. A comparer les deux types d’instituts financiers, les produits et les services proposés semblent, à première vue, analogues. La clientèle fortu née aussi. Pourtant, les structures et stratégies

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divergent. «Ce qui caractérise avant tout la banque privée, c’est le terme ‘privée’: au sens de ‘détenue par des personnes privées’, et non par la bourse ou par un consortium», constate Geert De Bruyne. Un actionnariat bien souvent stable et qui s’inscrit dans le long terme. Loin de la pression de l’immédiat, de la part des marchés boursiers et financiers. La structure actionnariale est, par-là même, garante d’indépendance, un statut que revendiquent aussi la plupart des banques privées traditionnelles. «Elles ont à leur tête des entrepreneurs responsables, qui sont par ailleurs des personnes privées. Ainsi, 70% des actions de notre institution sont entre les mains de personnes privées», précise Rainer Schiffels. «Cette indépendance est le fruit de notre histoire: c’est en effet la même famille qui dirige Sal. Oppenheim depuis sa création en 1789 et sur huit générations, ajoute François Pauly, administrateur-délégué de Bank Sal. ­Oppenheim jr. & Cie (Luxembourg). En plus de 200 ans d’existence, notre institution a su résister aux changements politiques, économiques et sociaux. Tout en préservant la structure familiale de Sal. Oppenheim». Cette longévité, que l’on peut retrouver dans d’autres établissements, n’est d’ailleurs pas

sans influence sur la philosophie actuelle des banques traditionnelles: «C’est un facteur réel, un indicateur très sérieux de notre indépendance», reconnaît Geert De Bruyne.

Prise de risque sélective Cette tradition familiale et bancaire constitue à la fois la source et le résultat d’une gestion prudente des risques. «Notre culture de gestion prudente et de maîtrise des risques, avec une saine répartition des portefeuilles, nous a très bien aidés face à la crise des marchés des années 2001-2003, explique l’administrateur-délégué de Banque Degroof Luxembourg. Le banquier privé travaille avec son propre argent: nous n’avons pas de fonds propres de façon illimitée. Tout comme nos clients, nous avons une attitude sélective de prise du risque». Ce qui explique certainement aussi la relation privilégiée qu’elles cultivent avec leurs clients et dont elles se réclament. «Grâce à notre expérience et à notre propre vécu, nous sommes proches de nos clients, généralement des entreprises, qui ont accumulé une certaine richesse par le travail. Nous les comprenons et c’est ce qui fait notre force», explique François Pauly. Cette tradition repose avant tout sur la valeur tout particulièrement accordée

aux relations de clientèles à long terme et sur un tronc constant de collaborateurs». «Nous privilégions la satisfaction du client sur le long terme, dans le domaine des affaires. Et non la shareholder value», plaide Rainer Schiffels. Cette proximité culturelle se fonde en outre sur des objectifs et des stratégies d’affaires communs: «Les actionnaires de la banque privée ont les mêmes préoccupations entrepreneuriales que nos clients», affirme Geert De Bruyne. Elle se reflète aussi dans les services de conseil offerts. Avec un conseil individuel et basé sur l’expérience, et non sur des concepts de placements standardisés. «Comme ces institutions ne disposent pas de produits maison, ce sont les notions de conseil personnalisé et de confiance qui priment», estime Rainer Schiffels. Un conseil personnalisé qui se transforme parfois en un véritable partenariat avec la clientèle: «On peut vraiment prendre des décisions et se développer ensemble avec nos clients, dans une vision à moyen et à long termes et sans subir la pression des actionnaires», ajoute Geert De Bruyne. Et alors que les banques privées généralistes mettent en avant leurs produits maison, les banques traditionnelles se positionnent plutôt comme les véritables partenaires de leurs

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Tout l’art de la banque privée consiste à cultiver la tradition dans son approche métier, tout en offrant des produits et des services de pointe.

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«Les banques privées

traditionnelles affichent des valeurs communes qui trouvent leurs sources dans la longévité».

clients. «Elles adoptent une approche rarement extérieure ou neutre, face à des produits et à des marchés complexes. Cette relation clientèle repose principalement sur la continuité et la confiance», indique Rainer Schiffels. Avec une approche plus spécifique dans les domaines du crédit et de l’investissement. «Nous ne sommes pas des vendeurs de crédit. Les crédits que nous accordons soutiennent les actions et initiatives industrielles et de restructurations de nos clients», reconnaît Geert De Bruyne. «Nous n’opérons pas sur base de concepts d’investissements standardisés, mais nous offrons plutôt un conseil individuel et indépendant», poursuit Rainer Schiffels. Cette spécialisation poussée ne risque-t-elle pas de faire partir la clientèle vers les banques privées universelles? «Nous sommes très con­ scients de nos limites et du fait que nous ne savons pas tout faire; nous pratiquons donc un nombre restreint de métiers, dans lesquels nous nous sommes spécialisés depuis la création de notre institution», admet Geert De Bruyne. «Cependant, comme beaucoup de nos clients ont perdu confiance dans ces banques généralistes et de stature mondiale – les global players qui ne s’intéressent qu’au cours de leurs actions en bourse – , nous avons donc un avantage compétitif considérable dans ce domaine», précise Rainer Schiffels. «Ce n’est pas parce que nous sommes une banque de tradition que nous pratiquons une gestion poussiéreuse; nous sommes à la pointe en termes de produits et d’idées que nous incluons à 100% dans notre activité de base», renchérit Geert De Bruyne.

Initiatives dynamiques «En tant que banquier privé, nous sommes très conscients du facteur humain dans nos prestations de service. Nous attachons une grande importance à la stabilité du personnel», indique François Pauly. «Nous avons un turnover très bas et nos chargés de clientèle accompagnent nos clients dans le temps. Nous encourageons de ce fait une culture fondée sur la volonté d’entreprendre, en donnant à nos collaborateurs de la place pour pouvoir initier et développer un projet. Nos structures décisionnelles

sont ainsi très rapides pour des gens qui ont des idées», se félicite Geert De Bruyne. Les banques privées traditionnelles affichent des valeurs communes qui trouvent leurs sources dans leur longévité. Et entendent par là se distinguer de leurs concurrentes généralistes: discrétion, intégrité, sérieux, professionnalisme, indépendance, figurent parmi les principales. Comment jugent-elles donc ce mouvement de structuration qui prend forme au sein de l’Association des Banques et Banquiers du Luxembourg? «Ce groupement s’inscrit dans la moder­nisation de l’ABBL qui commence à s’organiser par métiers afin, notamment, de pouvoir mieux dialoguer et plus efficacement avec les législateurs, sur les structures dont la place financière a besoin», constate Geert De Bruyne. Cette constitution des banques en un corps métier spécifique confirme aussi l’importance de la banque privée, en tant que véritable pilier de la place du Luxembourg. «Nous saluons les efforts récemment entrepris au sein de l’ABBL, pour la création de cette structure qui renforcera l’activité de banque privée. Le programme de formation proposé par la Luxembourg School of Finance est, selon nous, une mesure judicieuse pour la place financière. Pour le Grand-Duché, ces initiatives développeront assurément une dynamique propre dans les domaines de la qualité du conseil en banque privée et de l’attractivité de main-d’œuvre qualifiée», se réjouit Rainer Schiffels. Ce manque de ressources touche actuellement tous les domaines bancaires. L’accent mis tout particulièrement sur la formation pourrait en être une des solutions. «En termes de formations, les initiatives existent mais sont éparpillées. Ce nouveau groupement pourra certainement mieux les organiser, attirer aussi des formateurs et des enseignants hautement spécialisés dans le domaine bancaire», reconnaît Geert De Bruyne. «Le Grand-Duché doit aussi se positionner pour attirer de la main-d’œuvre qualifiée. Ces dernières années, un effort a été accompli, notamment dans les domaines de la vie sociale et de l’offre culturelle. Car pour le reste du monde, le Luxembourg ne doit pas être une punition», conclut l’administrateurdélégué de Banque Degroof Luxembourg. || Marc Alison

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Jean-Paul Wagner

«La baisse des coûts privés risque d’être marginale» Aux yeux du président de LEO, Luxembourg Energy Office, la libéralisation dans le domaine de l’énergie n’a, jusqu’ici, jamais vraiment été un succès pour les petits clients.

Monsieur Wagner, peut-on considérer que la libéralisation des marchés de l’énergie est une libéralisation comme les autres? «Non, car l’énergie n’est pas un produit comme les autres. Prenons nos métiers, dans l’électricité et dans le gaz. Nous amenons de l’énergie transformée, de consommation finale. Elle est quasiment impossible à stocker, surtout l’électricité. Il faut donc assurer, à la seconde, à la sollicitation, l’équivalence entre la fourniture et la consommation à tous les niveaux. Il faut s’imaginer ce processus, sans même s’empêtrer dans les difficultés techniques!

A ces contraintes, disons de produit, il faut ajouter les contraintes historiques et économiques. Au Luxembourg, comme dans la plupart des pays, l’électricité a toujours été liée aux pouvoirs publics. Le service public électrique a commencé, ici, avec les besoins d’un tramway qui reliait la gare au centre. C’était au début du XXe siècle. Le gaz domestique est arrivé à grande échelle à partir des années 60 environ. On le voit, on a toujours eu affaire à un service public, mais l’histoire est très contemporaine et les choses ont énormément et rapidement évolué. Depuis 2003-2004, les consommateurs ont acquis la liberté de choisir, pour l’usage professionnel. Le premier juillet, ce sera la même chose, pour tout le monde, pour l’intégralité des consommateurs, du plus petit privé au plus gros entrepreneur. Le marché luxembourgeois est-il prêt pour cela? «Il est préparé oui, mais tout va si vite que les structures et les textes ont du mal à suivre! En fait, ce qui est un peu pervers, c’est que tout change et rien ne change. Pour le consommateur, ce qui est important, c’est d’avoir le service instantanément et en dépensant le moins possible. Il l’aura, sans rien faire de plus. Or, en amont, derrière les fils et les prises, il y a un changement radical de vues. Le transport de l’énergie reste un monopole. La fourniture de l’énergie proprement dite est libéralisée et peut, théoriquement, être assurée par un tas d’acteurs. C’est assez abstrait comme système. Le

Photo: Etienne Delorme

Alors qu’un peu partout, sur la planète, l’heure est à la réduction de la consommation d’énergie, à l’échelle européenne, on dépense beaucoup… d’énergie (humaine, cognitive et économique) afin de réussir la libéralisation des marchés. Certains ont peut-être oublié de la voir venir. Elle est là, néanmoins. Le Luxembourg joue-t-il une carte particulière dans cette aventure? Comment faut-il s’attendre à voir évoluer le marché, pour les acteurs publics, privés, nationaux, voisins, économiques? Le débat est, au moins, aussi ouvert, en pratique, que les marchés le sont, en théorie. Rencontre, dans cette perspective, avec Jean-Paul Wagner, administrateur délégué de Luxembourg Energy Office, établissement créé en mars 2003 par la Ville de Luxembourg pour «préserver les intérêts de ses clients dans le cadre, justement, de cette ouverture des marchés de l’électricité et du gaz» (lire aussi encadré page 116).

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Service public à la sauce du privé Présentation d’une structure originale LEO, Luxembourg Energy Office, est une structure liée à la Ville de Luxembourg. Service public intégré, elle a néanmoins tout d’une logique de société privée. Elle est d’ailleurs organisée en société anonyme. Fondée en mars 2003, LEO est intégralement détenue par la Ville, directement ou indirectement (via VDL Participations). En créant ce pôle, la ville de Luxembourg, anticipant la vision d’un marché où une révolution était possible, entendait préserver les intérêts de ses clients dans le cadre de l’ouverture des marchés de l’électricité et du gaz. La société a développé un réseau, une structure commerciale, à la fois pour les clients particuliers, les citoyens lambda de Luxembourg, et pour les professionnels, indépendants ou entreprises. L’objectif: accueillir, informer, conseiller et faciliter toutes les démarches en fourniture énergétique. LEO s’est installée au cœur de la ville, pour préserver la proximité qu’elle revendique, tant géographique que relationnelle. Concrètement, dans sa collaboration active avec la Ville, la société a innové dans sa démarche de commercialisation de l’énergie. Le choix, il est vrai, s’imposait, dans une stratégie de marché qui s’ouvre progressivement à la concurrence. En pratique, LEO travaille de fait en étroite symbiose avec les services de la ville de Luxembourg. Ceux-ci demeurent responsables des infrastructures, raccordements et compteurs. Et c’est la recette communale qui continue à traiter les paiements. || A. D.

fournisseur, mais les marchés vont et viennent. Les ménages vont entrer dans la danse. Commercialement, nous sommes bien en place avec une identité nouvelle et des services améliorés, mais sur les limites de nos réseaux. Pour la gestion technique et administrative des réseaux, il faut néanmoins revoir encore les structures, s’organiser pour accueillir les fournisseurs autres que LEO, assurer des contrats d’accès et d’utilisation de réseau, adopter une vue économique des processus et coûts, etc.

C’est une évolution inéluctable. Faut-il s’attendre à une révolution, douce ou féroce? «Les clients décideront. Et la stratégie des uns et des autres se mesurera aux résultats à moyen terme seulement. Il faut s’organiser. LEO représente, pour l’instant, environ 60.000 clients en électricité et 30.000 clients en gaz. On considère généralement que, en dessous des 100.000 clients par type d’énergie, on peut garder une seule structure, c’est-à-dire qu’il ne faut pas séparer juridiquement les réseaux et la fourniture. Nous en sommes proches! Nous pensons que, pour le bon fonctionnement, on doit, à terme, séparer l’organisation des deux métiers.

Vous limitez-vous à la seule ville de Luxembourg, alors que d’autres villes, comme Eschsur-Alzette, se développent? «Nous sommes nés de et à Luxembourg-ville. Aujourd’hui nous n’assurons pas de fourniture en dehors de la ville. Je devrais dire ‘pas encore’. A l’avenir, il faudra peut-être étendre les activités, à l’extérieur du territoire de la capitale. Pour cela, il nous faudra alors des partenariats commerciaux solides et ciblés. Nous sommes un peu en attente dans cette aventure. Il faudra observer aussi le comportement d’acteurs étrangers. Le Luxembourg peut-il tenter des opérateurs français, belges, allemands, peu importe? Le gouvernement a exposé son idée politique qui tend à imaginer, à terme, un grand opérateur luxembourgeois, une sorte de champion pour le pays, apte à relever les défis au-delà des frontières et à faire face aux concurrences venues de l’extérieur. C’est une option, parmi d’autres. Personnellement, je pense que l’on n’a pas un marché performant si on a un marché qui se ferme à la concurrence.

Comment, dans le même temps, assimiler la concurrence? «A Luxembourg-Ville, nous l’avons fait. LEO a été créé en 2003 et se limite, pour le moment, à un rôle d’agent commercial pour la Ville. Nous achetons l’énergie et traitons les clients traditionnels de la capitale. Des clients ont changé de

Cycle: efforts de climat globaux Europe: efforts de climat globaux

Marché d’électricité physique: local / régional

Paiement de la valeur ajoutée écologique Garantie de production

Valeur ajoutée écologique

Client final

Illustration: xGraphix., source: LEO

LEO

consommateur final ne voit pas d’où vient le courant. Celui qui raccorde, celui qui facture, celui qui entretient, celui qui produit, il y a tout un petit monde à la fois différent et complètement interdépendant. Remarquez que tous les consommateurs connaissent déjà un principe semblable mis en place dans la téléphonie et l’Internet par exemple, sauf que là, il s’agit surtout de services et, chez nous, de produits, qui plus est, de première nécessité.

Charbon, énergie nucléaire, gaz

Courant physique

Paiement

Paiement du courant physique

Paiement du courant physique

Ecologie et économie: l’approche de LEO intègre les efforts globaux pour préserver le climat et le marché local pour diminuer les factures.

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Certains de nos confrères ont raison de nous en vouloir. Didier Leclercq, directeur de création, 12 ans de succès avec Mikado, rejoint Will Kreutz.

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MarchE

Cegedel change la donne Le principal acteur du marché local revoit ses tarifs à la baisse Le groupe Cegedel, qui a récemment tenu son assemblée générale, a clôturé l’exercice 2006 avec des résultats favorables (voir aussi en page 68). Pour la maison-mère, la pression sur les marges a pesé à nouveau sur le résultat opérationnel des activités traditionnelles liées à la fourniture d’électricité, suite aux efforts consentis au niveau des prix de vente face à une concurrence accrue. Dans le contexte d’une conjoncture internationale de nouveau marquée par une forte hausse des prix des différentes ressources énergétiques, Cegedel a dû faire face à une augmentation substantielle du coût de son approvisionnement en l’électricité sur les marchés européens. Par conséquent, la société a dû adapter ses prix de vente au tout début de 2006, puis encore au premier janvier dernier. Mais le retour de balancier est attendu pour ce 1er juillet, avec l’annonce d’une baisse des tarifs standard, qui sera en moyenne de l’ordre de 3 à 4%. Dans le même temps, Cegedel voit venir la libéralisation totale des marchés et continue la diversification et la complémentarité des produits et services. La société a, par exemple, initié Cegedel Connect, qui offre des services interactifs sur la plate-forme Internet et des avantages tarifaires pour les clients qui en profitent. Enfin, et c’est sans doute la nouvelle la plus «électrique», toujours dans le contexte de la libéralisation du secteur de l’énergie, Cegedel et Soteg ont annoncé «étudier la possibilité d’une collaboration qui pourrait déboucher sur un rapprochement des deux sociétés». Un mandat a été donné à un consultant externe afin d’assister les sociétés respectives dans cette démarche. Le marché change, un peu tous les jours. || A. D.

Comment une structure comme LEO s’adaptet-elle au contexte concurrentiel? «Nous nous sommes organisés, notamment en multipliant les services pour toutes les clientèles, du grand public aux entreprises, en perspective de cette libéralisation. Nous gérons des marchés sur un laps de temps plus grand. Nous proposons toute une gamme de contrats aux entreprises, sur plusieurs années d’avance. Nous avons ouvert, en 2006, notre centre clients grand public, nous avons révisé et reverrons encore nos tarifs en fonction de la veille concurrentielle. C’est de la gestion d’offre et de demande, un exercice fin de prévisions à long, moyen et court termes, des achats en fonction d’un prix de bourse sur trois exercices à venir. Depuis 2003, nous menons des négociations serrées avec les fournisseurs, producteurs, traders, gestionnaires de portefeuille en provenance de quatre pays. Pour l’énergie que nous délivrerons en 2008, nous avons déjà acheté une large majorité. Nous achetons maintenant pour 2011 et des clients importants ont déjà acheté jusque-là aussi. Nous fidélisons une clientèle sur des contrats de plus longue portée. Il y a une logique de packaging, une vente qui soutient une logique concurrentielle. Depuis deux ans, le client peut déjà bénéficier de prix assez intéressants. Faut-il s’attendre à des hausses ou à des baisses? La logique de la libéralisation est de faire jouer la concurrence pour faire baisser les prix au final. L’expérience de pays voisins tend à porter de fameux bémols dans cette partition angélique. Quelle est votre opinion? «Si j’observe ce qui se passe, je trouve que, d’une manière générale, les prix aujourd’hui, au Grand-Duché, sont adaptés au marché. Manifestement, dans l’ancien monde, les prix auraient évolué encore plus qu’à présent, vu l’explosion des prix mondiaux des énergies primaires et des cours de bourse d’énergie. En réalité, tous les opérateurs luxembourgeois ont déjà amélioré leur productivité et baissé leurs marges. Il faut être logique et cohérent. Pour attaquer un nouveau marché, les nouveaux entrants doivent investir, consentir de grosses dépenses et affronter de faibles marges. Et après ça, pour tenir, il est impératif de gérer des gros volumes. On peut, sur base de ce qui s’est déjà produit, imaginer une mise en concurrence féroce des prestataires auprès des gros clients, entreprises, industries, banques. En proposant des packages étudiés sur un laps de temps plus long, on fournit une sorte d’assurance. Mais qu’en est-il du consommateur privé? «Pour lui, on peut douter de l’efficacité réelle et pérenne d’un choix par rapport à un autre. La

libéralisation dans le domaine de l’énergie n’a, jusqu’ici, jamais vraiment été un succès pour les petits clients. Ce ne sont d’ailleurs pas eux qui sont les premiers demandeurs, mais les gros clients qui profitent bien davantage des prix libérés. Partout en Europe, on assiste à un rééquilibrage entre les types de consommateurs. Si les gens s’attendent à une baisse des coûts privés, cela risque d’être marginal. Je le dis en boutade mais c’est quand même très vrai: la meilleure façon de réduire sa facture, c’est de consommer moins! En ce qui nous concerne, dans l’état actuel des choses, nous n’avons pas intérêt à nous lancer à corps perdu dans une guerre des prix. Nous devons néanmoins avoir en tête que notre client, c’est aussi le contribuable et l’électeur. Comment agir sur les leviers du marché? A la source, ou bien sur le long terme en privilégiant la fidélisation et en offrant des produits labellisés? «Nous travaillons beaucoup sur l’achat. Il n’y a pas de production propre dans le réseau public luxembourgeois, sauf dans les énergies renouvelables et dans une logique de subventionnement par les pouvoirs publics. Cette énergie est ‘banalisée’ par la subvention financée par le contribuable et le consommateur à travers le fonds de compensation, et ne peut être vendue avec une plus-value payée par les autres. En réalité, le Luxembourg importe son électricité par les câbles reliés à l’Allemagne et on achète et on traite avec tous les producteurs/ vendeurs/traders actifs sur ce marché et les marchés qui y sont reliés, comme les Pays-Bas, l’Autriche, la Suisse, le Danemark, etc. Nous essayons surtout d’avoir une gestion de portefeuille active, volontariste, évoluant pièce par pièce, progressivement, en mettant en concurrence plusieurs acteurs. Nous revenons dans le côté abstrait des flux. Physiquement, nous consommons l’énergie produite au plus proche; commercialement, nous consommons l’énergie produite sur des lieux différents, parfois lointains, parfois même inconnus. Le labelling de la production à la consommation de l’électricité est très difficile à certifier en réalité, car l’énergie est revendue plusieurs fois, est divisée, multipliée, banalisée en standards et fournie en profils individuels dans les contrats. En théorie, oui, on pourrait tracer les trois grands modes de production, à la base: le nucléaire, les centrales à hydrocarbure (coke, pétrole, gaz), le renouvelable, lui-même issu de différentes possibilités à rendement très différents. En pratique, le labelling n’existe que pour le renouvelable, qui est soit subventionné, soit

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L’énergie verte ne serait donc un leurre? «Non, pas du tout. Mais en ce qui nous concerne, c’est davantage une philosophie qu’un argument de vente. Depuis 2003, nous fonctionnons avec un système de certificats. Nous pouvons couvrir deux tiers de la consommation des ménages, environ 40.000 compteurs. L’énergie verte certifiée représentera 80 millions de kilowatts/heure en 2007. Une fois encore, le travail sur les achats est intéressant à ce niveau. Nous achetons de l’énergie produite par l’eau des Alpes, les vents de la mer du Nord, la biomasse au Danemark. Le solaire ne se négocie presque pas. Des organismes de contrôle RECS (Renewable Energy Certificate System, ndlr.), organisés à l’échelle européenne, souvent publics, nous certifient que l’énergie était bien produite selon les standards requis. C’est le seul label valable à grande échelle, d’ailleurs reconnu par la Commission européenne. En revanche, le labelling nucléaire ou hydrocarbures n’existe pas du tout. Nous pensons que l’énergie verte ne représente pas un rendement intéressant si nous voulons la vendre séparément aux petits consommateurs, puisque la commercialisation et l’administration risquent de coûter plus que l’assurance écologique. Nous ne souhaitons pas en tout cas jouer la carte des tarifs différents. La logique est ici celle d’une conscientisation aux enjeux planétaires, une obligation de société. Alors, pour tous nos clients ménagers, l’écologie est incluse dans le tarif de base, en 2007, à hauteur d’environ 66%. Les clients refusant à tout prix l’énergie verte devront aller chez un concurrent. Cela n’empêche pas les réflexions sur les produits et les marchés, voire les appellations. Qu’en est-il? «Bien entendu. Pour les entreprises, il peut y avoir un intérêt évident à acheter au moment qui leur paraît intéressant et en combinant, par exemple, l’économie et l’écologie. Ecomix suit cette logique-là, chez nous: le produit permet l’achat de certificats de production d’énergie renouvelable à la hauteur du besoin énergétique annuel, là où il est écologiquement, techniquement et économiquement le plus avantageux en Europe. Le client peut déterminer son mix énergétique lui-même. Plusieurs banques de la Place, entreprises et organismes publics nous suivent sur ce terrain-là. A l’avenir, LEO veut aussi offrir la possibilité d’investir dans les sites de productions d’énergies renouvelables, de capitaliser sur le futur. Ecoinvest veut travailler avec les

petit investisseur privé local, parfois un conglomérat situé à l’étranger, la perte de marge représente pour LEO et la Ville de Luxembourg une sérieuse affectation du budget communal qui finance traditionnellement des prestations sociales et collectives, telles que les transports en commun, par exemple.

investisseurs, financer des projets. C’est aussi une démarche d’accroche sur des marchés éthiques, mais cette offre n’est pas encore prête au lancement en ce moment. Il y a quelques jours, Cegedel a annoncé une baisse des prix pour les clients ménagers dans tout le pays, et donc également dans le réseau de la Ville de Luxembourg. Quelle est votre réaction? «Nous accueillons sportivement nos amis de Cegedel. Finalement, ils ne font que jouer le jeu libéralisé demandé par les directives et les projets de loi déposés par le ministre Jeannot Krecké. Nous constatons donc que le marché est ouvert chez nous et que quelques clients ont déjà souhaité changer de fournisseur.

Vous paraissez quand même, disons, déçu… «Oui, évidemment. Au niveau de la politique nationale, beaucoup de blocages empêchent les administrations communales de développer leurs activités économiques profitables dont elles ont besoin pour arrondir le budget de leurs activités nécessairement déficitaires. D’autre part, l’Etat est l’actionnaire prépondérant dans la seule société qui vient nous tenir concurrence sur notre propre terrain. C’est un double jeu non équitable à reprocher d’abord au temps gâché des années 2003 à 2005, où tout était su, mais rien n’était fait. Les initiatives législatives et stratégiques développées par le ministère de l’Economie depuis 2006 permettent de s’orienter, en attente des décisions. Dans cet environnement incertain et défavorable pour elle, la Ville, actionnaire de LEO, se bat, mais ne peut guère agir seule contre tous. Entre temps, constatons deux choses: les clients reliés au réseau de Cegedel Net n’ont pas de choix de tarif ou de service au 1er juillet 2007 et ils doivent payer un prix plus élevé que celui offert par leur propre monopoliste aux clients de la Ville de Luxembourg qui, eux, ont un choix. A chacun de juger».

Allez-vous adapter vos tarifs, vous aligner? «Oui, nous allons en effet proposer une réforme tarifaire aux responsables de la Ville. Il faut patienter encore un peu, nous avons des procédures à respecter. De manière générale, on ne peut être toujours le meilleur et le moins cher et le plus profitable à la fois. Il y a produit et qualité de service et il y a affinités. En téléphonie fixe aussi, il n’y a pas eu de vagues de clients cherchant le meilleur prix à tout prix. Combien de clients deviennent infidèles pour une différence passagère de facture annuelle d’une valeur de quelques boissons? Les tarifs de Cegedel ne nous conduisent pas à la perte. Mais, alors qu’une marge perdue représente un profit réduit pour un actionnaire, parfois un

|| Propos recueillis par Alain Ducat

Jean-Paul Wagner: «Si j’observe ce qui se passe, je trouve que, les prix aujourd’hui, au Grand-Duché, sont adaptés au marché. Manifestement, dans l’ancien monde, les prix auraient évolué encore».

Photo: Olivier Minaire (archives paperJam)

vendu à valeur ajoutée certifiée. Mais quand on appuie sur l’interrupteur, allez savoir…

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S OL I S TE S A U L U X E M B O U RG

Revoir ses classiques L’industrie de la musique dite «classique» est en plein essor, selon Jean-Jacques Schaeffer (OPL). Pendant la saison 2006/07, la Philharmonie a enregistré une augmentation du nombre d’entrées de 13,97% par rapport à l’année précédente, soit de 102.088 à 116.351 spectateurs. Quant au nombre de manifestations, grimpant de 214 lors de la première saison à 272 dans la programmation actuelle, il témoigne aisément du nouvel enthousiasme que connaissent les Luxembourgeois pour cet art. Photos: Olivier Minaire

Danielle Hennicot, alto, soliste internationale. Fait partie des Solistes Européens, Luxembourg (dirigé par J.-M. Händler) et joue avec l’Orchestre National de Belgique.

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Geneviève Conter, harpiste, soliste internationale. Fait partie de l’Orchestre de Chambre «Les Musiciens» (dirigé par Nicolas Brochot) ainsi que l’orchestre Estro Armonico. Est également harpe suppléante à l’Orchestre Philharmonique de Luxembourg.

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Carlo Jans, flûtiste et chef d’orchestre, soliste international. Joue notamment avec le RTL Symphonic Orchestra et conduit the Latvian Philharmonic Chamber Orchestra.

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Guy Frisch, percussionniste, soliste international. Fait partie des Solistes Européens, Luxembourg et de l’Orchestre de Chambre «Les Musiciens».

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Judith Lecuit, violoncelliste, soliste internationale. Membre de la Deutschen Staatsoper Berlin de 1997 à 1999, fait partie de l’Orchestre de Chambre «Les Musiciens».

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Olivier Sliepen, saxophoniste, soliste international. Fait partie de l’Amstel Quartet Amsterdam et United Instruments of Lucilin, Luxembourg.

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Marcel Lallemang, clarinettiste, soliste international. Fait partie de la Kammer MusekVera誰n Letzebuerg (KMVL) et de United Instruments of Lucilin, Luxembourg.

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Anne Galowich, claveciniste, soliste internationale. Joue en duo avec Jos Van Immerseel, ainsi qu’avec l’Orchestre Anima Eterna.

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grand angle · Economist club

Selon le modèle dit BTCM (Basic Tax Competition Model), la retenue à la source sur le capital mobile conduit à un jeu fiscal de type «celui qui baisse le premier gagne», l’offre de biens publics diminuant.

Effet de la mobilité du capital sur l’optimalité de son taux de taxation dans la fourniture des biens publics CSM, BSM

CSM’

CSM

BSM

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Coût social marginal quand le capital est mobile Coût social marginal quand le capital est immobile Bénéfice social marginal des biens publics Taux de taxation optimal

Sources: Economist Club

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LE b i l l e t d e l ’ E c o n o m i s t C l u b l u x e m b o u r g

Intégration économique et ­harmonisation fiscale? Les barrières commer­ ciales ont disparu peu à peu en Europe. Il est ainsi possible de voir l’interac­ tion entre intégration et compétition fiscale. Selon les faits stylisés, la pression fiscale sur le capital n’a pas diminué avec le surcroît d’intégration. Alors que la mobilité du capital a crû, aucun groupe de fiscalité a minima ne s’est formé…

Le fonctionnement de l’Union européenne exige-t-il l’harmonisation fiscale? La plupart de la littérature standard s’inspire du modèle dit BTCM (Basic Tax Competition Model): un manque d’harmonisation conduit vers un accord a minima, nuisant aux pays à transferts généreux; ceteris paribus, les entreprises se déplacent vers les pays à fiscalité faible, et, pour garder un certain niveau d’emploi, ceux à fiscalité élevée la diminuent. Cette approche est remise en cause par la Nouvelle Economie Géographique (NEG) s’appuyant sur les économies d’agglomération (ou pôles d’activités). Toutes choses n’étant pas égales par ailleurs, les pays à fiscalité et protection sociale élevées sont relativement plus riches: infrastructures développées, main d’œuvre formée…, ils génèrent des externalités positives (c’est à dire un effet favorable de l’activité d’un agent économique sur d’autres, sans compensation monétaire). Il y a donc des rentes de situation retenant les capitaux, ce qui conduit à une taxation croissante plutôt qu’à un consensus a minima. Le modèle BTCM – Prenant sa source chez Tiebout (les références peuvent être trouvées sur le site www.ecl.lu), est réducteur. Les hypothèses, restrictives, ne permettent pas de saisir précisément le mécanisme à travers lequel la mobilité du capital affecte sa taxation.

Elles sont basées sur la compétition fiscale pour le capital productif (le travail est supposé immobile) dans une infinité de pays similaires (la modification de l’impôt dans un seul n’a pas d’influence sur le comportement global). Il n’y a pas de changement de technologie; un seul bien est produit; les coûts de transaction sont nuls; les rendements, constants. L’Etat choisit le taux de prélèvement qui maximise l’utilité du citoyen représentatif sous contrainte d’équilibre budgétaire et compte tenu des taux des autres pays. La retenue à la source sur le capital mobile conduit à un jeu fiscal de type «celui qui baisse le premier gagne», l’offre de biens publics diminuant. L’approche compare soit le taux de taxation d’équilibre en l’absence de mobilité du capital avec celui en présence d’une mobilité parfaite, soit la non-coopération avec la coopération dans le choix des taux quand il y a parfaite mobilité du capital. Le principal résultat: les taxes d’équilibre sont sous-optimalement basses. Si le capital est immobile, toute hausse d’impôt conduit à une perte de dépense privée. L’Etat accroît les prélèvements tant que l’utilité marginale de la dépense publique est supérieure à celle de la dépense privée. Quand le capital se meut librement, l’entreprise émigre si le rendement net du capital est supérieur à l’étranger. Deux coûts sont associés

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« Si le capital est immobile, toute hausse d’impôt conduit à une perte de dépense privée» à la hausse de la fiscalité domestique et à la baisse de la dépense privée: l’exode du capital diminue la rentabilité brute du facteur fixe, réduit la dépense privée, érode l’assiette fiscale. Le coût marginal des fonds publics est supérieur à 1. C’est une source d’inefficacité. En cas de compétition fiscale, la baisse d’un taux dans un pays incite les autres à faire de même pour garder leurs entreprises. Si taux a minima, la perte d’assiette fiscale suite à la baisse du taux égale la hausse de l’assiette suite à l’entrée de nouveaux capitaux. Mais, si tous les pays sont d’accord pour augmenter marginalement leur taux de taxation, l’allocation internationale du capital est inchangée et l’utilité dans tous les pays augmente. Les pays, en concurrence fiscale accrue, diminuent donc le taux d’imposition du capital, ce qui, à l’équilibre, entraîne une situation sousoptimale comparée à la situation en l’absence de mobilité. S’il n’y a pas atomicité, les pays peuvent influencer le rendement net du capital par la politique fiscale (Wildasin). Les prédictions ne changent pas: la taxation du capital a tendance à diminuer, mais la pression à la baisse est plus faible que dans le modèle précédent. L’ajout d’élections démocratiques montre l’influence du jeu politique. L’intégration financière a deux effets opposés: l’effet net, incertain, dépend de l’effet dominant; un effet compétition fiscale, la démocratie diminuée selon Swank, qui reflète le moindre pouvoir des élus démocratiquement de collecter l’impôt sur le revenu du capital mobile et un effet compensation, selon lequel plus l’économie est ouverte, plus sont grandes les fluctuations de l’activité économique, et plus est grande la demande des citoyens pour la protection sociale, celle-ci exigeant des prélèvements élevés. La NEG – Que se passe-t-il en présence d’économies d’agglomération significatives? Selon Krugman, le travail mobile peut être taxé sans déclencher l’émigration de ce facteur. Si

toute l’activité économique est dans un pays, le rendement brut du capital dans ce pays est supérieur au rendement potentiel dans les autres pays. Ceci permet une taxation positive du capital dans le pays d’accueil sans l’inciter à émigrer. Si le capital n’est pas situé dans un seul pays, les pays utilisent la fiscalité pour l’accueillir. La simple fiscalité n’est pas la seule raison pour attirer le capital. Quand les pôles d’activités sont suffisamment forts et le capital mobile, il y a une relation positive entre le rapport Capital/Travail et le taux de taxation (pour le BTCM, la relation est négative). Si la taille est définie en termes d’offre de travail, la compétition fiscale en présence des mêmes pôles conduit les pays de taille identique à des taux de taxation différents (des taux identiques selon le BTCM). Taxes mises à part, chaque industriel comprend qu’il gagne plus là où il y a des pôles d’activité. Dans ce cas, les pays peuvent taxer davantage leur industrie que les autres. Ainsi, si l’existence de pôles d’activités modifie la capacité de taxer les facteurs mobiles, le besoin d’harmonisation peut être moins aigu que dans le BTCM. En l’absence de pôles, l’effet primaire de l’intégration est d’accroître la mobilité des facteurs. Mais, quand l’intégration augmente, ces forces tendent à devenir plus fortes, ce qui réduit la mobilité des facteurs. Les hypothèses de la NEG sont donc compatibles avec l’autonomie fiscale. La diminution des barrières commerciales intensifie la concurrence fiscale alors qu’une intégration encore plus grande, tend à augmenter l’importance des forces agglomératives, empêchant un groupe fiscal a minima. La synthèse de la littérature fournit un cadre montrant comment différentes approches évaluent l’effet de la mobilité du capital sur sa fiscalité, le modèle de la NEG contredisant celui de la théorie standard même quand on relâche nombre d’hypothèses. || Dr Laure-Suzanne Carvoyeur, Présidente de l’Econo­ mist Club Luxembourg, www.ecl.lu

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N at i o n a l B r a n d i n g

Making the roude leiw roar What do associations, embassies, syndicates, institutions, private interest groups and many individuals in this country have in common? A vested interest in promoting the Grand Duchy. More often than not, however, to the detriment of Luxembourg’s international image, they are not doing this together.

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Luxembourg needs to be properly branded. By definition:“Branding is the way in which an organisationcommunicates,differentiatesandsymbolises itself to all of its audiences. National branding is doing the same thing, but to a whole country.Thismaybetoencourageforeigndirect investment,createinternalpride,orbeasupport for exports or any enterprise that a nation may undertake.”(SourceWatch, Center for Media & Democracy) Note the word organisation (which denotes “cooperation”). The Ministry of Economy and Foreign Trade, the Ministry of Tourism, the Ministry of Culture, the Chamber of Commerce, the CLC, the ABBL, ALFI, AMCHAM, MIPIM, the City of Luxembourg (VDL), City Manager Geraldine Knudson, the LCTO, the ONT, Luxinnovation,Mudam,Casinoandmanyothergroupsand individualsmayhaveasimilargoal,buttheyneed to pull together to make it work. A brand’s positioning must achieve three things: it has to be unique, it has to be focused and it has to be relevant. To arrive at a unique definition of Luxembourg’s brand positioning, the country would have to go through a prebranding exercise, surveying as many people as possible. Focus means cooperation amongst all the various interest groups. Relevant means being open-minded about change. Yetacertain“Bürgermeistermentality”persists in this country. A “We want to remain what we are’’ attitude, particularly if we have been controlling our little monopoly since forever. Sometimeswecanfeelabreezeofchange,butwithout arealpoliticalwilltomotivatepeopletoembrace new thinking, Luxembourg’s image will continue to be murky or non-existent to the rest of the world. In September 2006, Minister of the Treasury, Luc Frieden, announced a proposal for a future agency for the development and promotion of Luxembourg’s financial centre. More recently, the definition was expanded somewhat to“promotingtheattractivenessoftheLuxembourgeconomyasawholebeyondtheborders.”(SeepaperJam April 2007, p. 162). This falls in line with the government’sstrategyoneconomicdiversification. Also, it seems odd that money derived from the industrial sector would be used for promoting only the financial sector. The agency is to receive 20 million euros as an initial grant, coming from the [>>ù134] PAPERJAM JUIN 2007

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Jo Kox and Tom Gloesener are two people who believe that, should Luxembourg be branded, it should be done in a considered and professional manner. Tom Gloesener of Vidale & Gloesener and President of Design Luxembourg has looked at some case studies of successful branding, particularly of smaller nations comparable to Luxembourg, although he adds that one of his favourite nation brandings is Tony Blair’s “Cool Britannia” from the 1990s. “It was not limited to just a logo and an advertising campaign, but it described the overall feeling of cool Britishness. The slogan and campaign promoted the country as the most creative and talented nation in the world.” Gloesener suggests taking a look at South Tyrol in Austria (www.suedtirol.info). To promote their region, they worked with German design consultancy, Meta Design. The interesting thing in this case is that they are not only promoting tourism with the new brand, but also business, regional products, the region as an investment area, agriculture – all under one brand. “That’s better than having different concepts for different issues. It’s less confusing for consumers,” he says. “Nation branding is not about six different brands and messages for one nation.” Wolff Olins created a new brand for Liechtenstein about two years ago. “The project was quite successful and helped people understand that Liechtenstein really is a country and what it is about.” The relevance to Luxembourg is obvious. “It is interesting that Liechtenstein believes in the power of design and in rigorously implementing the new brand while Luxembourg is not even considering doing something other than short-term, boring and unsustainable advertising campaigns.” Gloesener looked at the New Zealand case study. Until now, the New Zealand flag has borne the Union Jack with stars on a royal blue background. “New Zealand believes that they need a stronger and more individual brand and image. And there we go, from flags to nation brands.” He points out that the difference between the Luxembourg and the New Zealand flag issue is that New Zealand is having a public debate, involving the public, art and design schools, and designers. “They have a Website with [>>ù136]

On the front line As Minister for the Economy but more importantly as Minister of Foreign Trade, Jeannot Krecké is perhaps, more than anyone, on the front line. It is essentially his role to promote Luxembourg. Thus he is one of the persons whose opinion should be solicited when speaking about branding Luxembourg.

Krecké travels on numerous missions – eight for the first six months this year – to develop relationships and hopefully woo business and foreign investment, but it is not always an easy sell because of our weak image. “A lot of people do not have Luxembourg on the map.” He sees that the Grand Duchy definitely has a visibility problem, but that it varies depending on how far one travels outside of the country. “Amongst the people who know us,” he says, “the image they have does not reflect what we are. They might not be aware that we are a real country, or they think we are one city, a kind of Singapore. They are not aware of the regional development. Of course I am not speaking of Greater Europe’s perception when I say this but further away, in Asia, India and perhaps even more, in America. In Europe we are well known, and our role in the European Union is bigger than the size of our country.” Krecké says that it is sometimes not enough to promote just Luxembourg. He puts a lot of effort into the Greater Region, working together with some German colleagues who are very active in this field. “There is an attraction to Luxembourg for jobs and purchases,” he says. “People are interested in coming here for culture. Promoting the GR is completely different.” For example, in India he speaks about the whole area. “If I spoke about a country with an

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Designing a brand

Arcelor Mittal extraordinary incomes following the fusion of the two companies. Twenty million might seem like a lot, but compare it to the Walloon Export Promotion Agency, which has an annual budget exceeding 57 million euros, and you get a more realistic picture. It will have two branches within it: one in charge of the financial sector, the other for “non-financial” players. How these two branches will operate together remains to be seen. There are also the vested interests of the private sector associations, which do not always coincide with the interests of their membership. None the less, if they can agree on the image they want to promote – if they can define the national brand together – and adhere to its consistent communication, there should be economic benefits. This is the sort of cooperation that has to happen if we want to move forward.

Jo Kox (Managing Director of the Casino) “Politicians have no courage to say ‘Stop it, you have to renew yourself and change’.”

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[>>ù134] a lot of information on flags, why they think it is important to have a new flag, and they show how it might look.” (www.nzflag.com) “The Luxembourg Government should take the issue seriously and involve the university and specialists (strategists, designers). There should be a deeper research, and the options should not only be limited to red-white-blue flag and the red lion. The discussion should take place on a different level and the debate should be about a nation brand for Luxembourg in general. Not only a new flag.” Jo Kox is the Managing Director of the Casino, Luxembourg – Forum of Contemporary Art. The topic of national branding is one that gets him somewhat frustrated. It isn’t that he would not like to see Luxembourg properly branded, it is just that he despairs of it ever occurring. He has followed what has been done (or not) rather closely, including keeping a collection of the various publications and logos which, when all lined up, bear little relation to one another, and often little resemblance to their original design even though they are all promoting the same country. People in various institutions have received messages from Kox as he threatens to wage war against what he calls “Logomania”. He has gone so far as to email copies of the Luxembourg law on authors’ rights to people who don’t respect the copyright laws in terms of logos and especially photos. Forget for a moment the argument about whether we should have the red lion as our flag. Apparently, to be in politics and support the red lion is to be deemed with suspicion even though all government documents now bear the red lion(!) According to design guidelines that were drawn up during the first sort of “branding campaign” in 2003, the red lion by Binsfeld should be used on all official communication. There is a big advantage to the different ministries having the same look. But a glance at the publications shows you a very different picture. In 2003, the Ministry of Culture held a national logo competition. The winner was a mix of [>>ù138]

internalmarketof450,000,peoplewouldnotbeso interested,”hesays.“Wearetryingtoattractbusiness. Perhaps one of the elements of attraction mightbesafety–thisisnotsomethingthatisgoing tobeabigfactorwithpeoplefromMetzorTrierfor example.What do we want to be in the Greater Region? The objectives are different.” “Iknowthatwecannotalwaysprovidepeople at the qualified level that multinationals want, so we need to attract people outside of the GR. Housingpricesherearehigh,however.ButthenI tell people that they can live in Thionville, and TrierorArlon.Drivingonehoureverydayforwork is not so unusual.” Weneedimmigrationofhighlyqualifiedpeople and the area surrounding us is part of the package.“We do not need everything to be in Luxembourg City like the International School, for example. The regions around us are where many people really live.The Greater Region is a very important aspect, so I am promoting the entire region.” How does Krecké envision the agency will operate? “BySeptember,LucFriedenandIshouldhavea proposaltopresenttothegovernment(withinthe next two months),”he says.“The agency will be primarilyforthosepeoplewhohavealreadypromoted the nation on an economic level, not just the financial centre.” He says the agency should be a lean structure using more efficiently many of the resources we alreadyhavetoday.“Therearemanythingsavailable; it is just that they are not moving in the same direction.”Healsosaysitshouldoutsource as much as possible to experts, and not get boggeddowninadministration,whichwouldbe “totally against his spirit.” “It will coordinate efforts, combine certain structural elementsand try to have the same image.Weworkedonthisalready.It’sfarbetterthan itwasthreeyearsagowhenwefirststarted.Then it was awful. Everyone had their own ‘brand’.” “It should also be for foreign investors,” he continues.“Thereshouldbesomepointwhereinterestedpartiescanemailandsay,‘Iwanttohave this sort of information’.” Krecké stresses that this does not mean that the agency will be the people who are doing all this, but should immediately be able to direct people to whoever can give them answers. “Whencomingbackfromforeigntrademissions,

sayforexampletoBeijing,”hesays,“wehaveatendencynottobepushyafterwards,tocalltheChinese orLuxembourgcompanieswhowereinvolvedtosee ifthemissionswerepositiveornot.Wedon’thave enoughpeoplehereattheMinistry.Maybeweare more focused on what we are doing here, so this couldalsobesomethingthatthepeopleinthisagency could do.” “The primary objective is for those who have already done economic promotion, but I think it should also be the one to coordinate other initiatives, such as those efforts done by VDL, or those in Esch relating to the development of Esch-Belval.Then of course, everything relating towards tourists that we are not exploiting the way we should.”

Defining the image “One topic that should be under discussion,” Krecké says,“is‘What is the image that we want to provide?’ Is it having nice castles? Is it being ‘the Gibraltar of the North’? Or is it being a very safe,moderncountrywithagoodindustrialbasis, havingahighstandardoflivinginaniceenvironment? I only know that if you want to promote Luxembourgasacentreofe-commerce,youcannot start by explaining that there are nice castles.” Of course, castles are an element that tourists love about Luxembourg. Krecké is not denigratingthem.HeissimplysayingthatLuxembourg’s image is more than this. Equally, the history of Luxembourg is one to be preserved and promoted, and, as Marie-Claude Beaud, Mudam’s Directorsays,“DirectorRobertPhilippartputthe GrandDuchy’shistoryonthemap.”Butweneedto consider an image for Luxembourg that is modern and relevant. “Ifyouwanttobethenumbertwointheinvestmentfundbusiness,thereareotherideasthatyou should put forth,” says Krecké. “If you want to promotelogistics,whatistheattractiontosetup logistics points here and for the people who will workinthem?How canyou attract people to developthehealthtechnologieshere?Itistheenvironment that these people look at. It is for these reasons that we should brand Luxembourg.We needtodevelopaclearpictureofLuxembourgfor today.” Luxembourg has now participated at MIPIM for two years. Last year, when Krecké first went, people in his Ministry did not understand why.

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[>>ù136] two logos and is now on all of the official papers of the ONT and on all of their tourism pamphlets. The confusion isn’t just logos. In 2002, an official slogan was created by the ONT, “La culture est dans notre nature” (Culture is in our nature). “Bonjour” was adopted as the slogan of the LCTO. Along came the new City Manager who proposed new marketing. On top of these are the Esch City Tourist Office and all of the other communes. “Each one of these offices produces their own literature and uses different slogans and logos,” says Kox. Why do at least some of them not draw from a single coordinated pool of communication products with a unique look? “Look at Schengen,” he says, warming to his subject. “If you go into the Maison de l’Europe, you will find about five different messages: one by the ONT, another by Entente de la Moselle, one by Miseler Land and many more. As a foreigner, you get the impression that there are five regions all together! It has really become a problem. No one can take a decision anymore! Everyone is trying his own message; villages, wine labels, associations… incapable of adapting to the visitor’s true needs where information is concerned.” He feels that politicians have no courage to say, “stop it, you have to renew yourself and change.” “The biggest problem is that you have some associations that were here for more than 50 or 60 years. They are not used to sharing ideas. It is a series of little monopolies.” He agrees that what we need is a coordinated solution but he has little confidence. “This idea was tried ten years ago with logos and marketing but it was decided that it would cost too much. These politicians recognised that you have to be more professional. In the last ten years we have really changed. We are no longer a small village.” “Luxembourg has a Burgermeister mentality and this is not going to be an easy problem to solve.” || M. C.

“Theythoughtithadnothingtodowithourbusinessbecauseitisrealestate,”hesays,“butitispart ofourdevelopment.ItisputtingLuxembourgonthe map. This is the way we should be working.” VariousgroupsinLuxembourgaredoingtheir best to promote Luxembourg such as Amcham, who Krecké praises.“I do not need to do a better effortthantheirpresentation‘WhyLuxembourg?’ realised in conjunction with us and PricewaterhouseCoopers,”he says.“This is true of all the Big Four and some other consulting firms.These are thepeopleweshouldworkmorewith.Theyhave thecontactstobringLuxembourgintodiscussions inareaswhereapoliticianwouldneverenter.They haveanobviousself-interesttoattractbusinessto Luxembourgsonaturallytheyarepromotingour image in a positive way.” The trick is directing all of this energy in the samedirectionandwiththerightmessagecommunicatedwithaprofessionalsuiteoftools.The wrong message can even be harmful. For instance, in Russia, Krecké saw an advertisement that said,“Come to Luxembourg and become a resident.”This is not the message we should be trying to get across.“This kind of publicityisexpressingamessagethatthereissomething interestingaboutLuxembourgbutalittle‘onthe darkside’.Forexample,wedonotwantanaggressivepublicityonbanksecrecysoitisbettertocoordinate the message.” Why doesn’t being small work to our advantage? Surely it must be easier to coordinate on a national level in our little country that in a bigger country? “It should be easy, Krecké agrees. Theaccesstodecision-makersiseasierinthiscountryforthosewhoparticipateinthesecommercial actions. But we should be aware that the actual prosperityshouldnotbebasedononesector.We shoulddevelopmoreideasandmoresectorsand trynottobetoodependentbutratherpromotea wider range of activities.” Thisiswhyhesaysthattheagencyshouldhave two pillars: the financial centre, and trade and investment.“Thisagencycanneverhaveeverybody inside it,”he admits, “But it should be focused onthesetwoelementsandcoordinatewithother interests.” “Therearemonopoliesallovertheplace.There are brandings in all different departments and ministries but it is not for an agency to end this situationbutforpoliticalleaderstosay,‘Okay,now it’s over’.”

Ultimately, does Krecké think that Luxembourg has enough real magnetism? “Icompareittosomeonewhoislookingforajob and presents his or her CV, he says.To a great extentweneedtoimprovetheCVthatwearehanding outaboutLuxembourg.Butwhenitcomestothe interview,whenacompanycomestoseeme,we canshowthatwehavetailor-madesolutions,that wearetryingtobringpeopletogethertofindsolutions for good business ideas.Then we have this magnetism.” He points to some of the top people in multinational companies who come to Luxembourg to work here.“They are the best ambassadors insidetheirowncompany.Theyfeelgood.Theywant tostayhereandkeeptheirbusinesshere.Theydo notwanttorelocatetoPragueortheUkraine.Even ifthesepeoplemovetootherlevels,forexampleif theybecomeEuropeanmanagersortheymoveto the US, I still see them and they are still ambassadors.Thatshowsclearlythatonceyougettoknow Luxembourgyoucanloveit.Butyouhavetocome over this first barrier and this might not be easy when you have a bad image of Luxembourg and you live in Utah”, he laughs. So finally, how does Krecké feel we can facilitate a spirit of open-mindedness towards this new branding? “First of all,”he says,“We should motivate peoplesothattheyknowsomethingmustbedoneabout Luxembourg.Manypeoplethinkthatthisverysuccessful story will go on, but we cannot leave the economytothewaywehavedonethingsupuntil now.Wehavetomakemoreeffortsinareasthatwe think are important and that we can develop.” Krecké feels that the many foreigners drive the open-mindedness. “Multiculturalism and multilingualismisourwealth.Allthepeopleliving here,contributinghere,thevariety,theculture,and the opinions.” HealsofeelsLuxembourgersneedtobeaware thattheyhavetomakeabetterefforttoshowour imageoutside.“Oftenitissimplythecasethatthey arenotoutsidethecountryhavingalookbackin. Thereyougetabetterviewthanifyouhavealways worked inside and grown up inside and it is the samewhenyouwork20yearsinoneorganisationor 20 years in one administration. If I ask people to changeinLuxembourg,theyalwaysassumethatI amsuggestingthattheyhavedonesomethingwrong and this is not true! We simply have to evolve.” || Mary Carey

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N at i o n a l b r a n d i n g

The art of the image Marie-Claude Beaud, Mudam’s Director, and Valério D’Alimonte, Press Officer, together with the all-Luxembourgish communication team, work tirelessly to promote Mudam, an activity that is symbiotically tied to the promotion of the country as a whole. Culturecanhelptoreviveanareabyplayingan integral part in its branded image. Look at Manchester in the UK, an area that had a negative imageandasufferingeconomy.Itrelauncheditself through a massive campaign surrounding its emblematic architecture, the restoration of its downtowncore,itsculturalofferings(inparticularart)andahugeinvestmentincommunicating this fresh image. Another example is León, the most northern province of the region, Castilla y León, Spain, in a large part thanks to MUSAC, its impressive modern art gallery. Since its launch in 2006, Mudam (Musée d’Art Moderne Grand-Duc Jean) has received a lot of attention in the international press including such major publications as the UK’sThe Sunday

Times and The New York Times. Whenever this happens,peopleoutsideoftheGrandDuchynot onlypayattentiontothemuseum,butalsotothe country. Why then does Mudam get so little official respect for this hard work? And look what people are saying about us. On February 28, Donald Morrison wrote in his article,“A Coming-Out Party”inTime Magazine that Luxembourgwas“ahard-headedrealmoffinanciersandEurocratswhoneededsuchanextravagance as a modern art museum”. He then went on to say that,“it was only former Prime Minister JacquesSanter,whohelpedcriticstoseekreputeasa cultural capital instead of a mere tax haven.” Sounds like even people in other countries can see our need for an improved image.

Mudam received a grant fixed by law from the state of 6 million covering fixed costs (building, administration, salaries and collection). It was made clear that the museum, from its opening on, must seek all the budget of its artistic, educational and communication programme from its own receipts and in particular from patronage.“I have to find every penny from our own income,” Beaud says. “About 2 million euros!”

Limited funds for promotion “We could do so much more,”says Beaud, but with limited funds they have to consider what is best. For example, they have invited a Japanese journalist to come and see the museum. “We

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Marie-Claude Beaud (Director of Mudam): “When people arrive in luxembourg, what do they see? It is a scandal for the image of advertising agencies in the Grand Duchy.”

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For the CLC’s campaign to make the Grand Duchy a“pôle du commerce” fortheGreaterRegion(seepaperJam May 2007), they have chosen to work withselectedmembersofMarkCom, the Luxembourgish Federation of CommunicationConsultingAgencies. Speaking to Fatih Zabun, Managing Director, Dété Publicity, and President, MarkCom, and Pol Goetzinger, CEO Exxus, this is a step in the right direction towards what they would like to see – a full, professional, national branding campaign. Some 2,500,000 euros were given to the CLC for a two-year project. The origin of this money was at the tripartite discussions. The President of the CLC delivered figures on the huge amount of money that Luxembourgers spend abroad. The CLC asked for just a small part of this money to bring this spending back. If this approach is successful than there is more money in the local economy as well as increased foreign spending. This in turn can be invested into other related branding and communication activities.“This is a second try,” says Goetzinger. Three years ago he said the government also made a statement that they were going to position Luxembourg on the global financial map, a project called “luxembourg for Finance”. They hired a German consultant and had three different contests for marketing agencies and for PR agencies. “They chose a Luxembourg and Belgian team and nothing happened. A lot of money was spent and the only thing that really came out was a Website. ” Zabun explains that for the CLC, they are initiating a first campaign directed at all of the people buying here in Luxembourg called, The Award, which will give a prize to the best commerces in Luxembourg (i.e. retailers and businesses within Horesca). “There will also be three campaigns launched in June addressing respectively German, French and Belgian consumers,” he says. Goetzinger says that MarkCom proposed a fil rouge, trying all communication together, “Our focus should be federating and re-engineering the national tendencies.” There will be information meetings and tool kits addressing the questions: “How can I improve my perception? How can I improve my economic footprint?” The idea is for the campaign to be more than just window dressing, but to also try to coordinate all the various commercial entities and [>>ù142]

The proof is in the attendance What needs to be understood is that Mudam, and culture in general, is part of the economy – a big part. Official receipts show that the museums and art galleries within the “stater muséeën” grouping, for the first time crossed the bar of 220,000 visitors in 2006 to reach 222,199 people, an increase of 29% compared to 2005. This increase is due mainly to the inauguration of Mudam on 2 July 2006, which drew more than 24,000 visitors for the opening week. The temporary exhibition which attracted the most visitors was Mudam’s“Eldorado”with 59,393 visitors.

Yet Mudam not only goes out and seeks their own press, they do their own press clipping service. They are implementing software that will help them to calculate in euros how much press attention they are getting in return for their efforts. It is significant to remember that Mudam is like a lighthouse for Luxembourg, drawing attention to the country by drawing attention to itself.“Eachtimewetraveltoprepareexhibitions or to participate in art events, we meet people,” Beaud says,“and we get contacts in exchange. If aneventisheldatHyères,fortheFestivalInternational des Arts de la Mode, such as the launch of NicoInternational,wesupportthemandenlarge our respective network. As a member of many international boards all over the world, I use my own address book to make Mudam and Luxembourgknown.Apartofthisalternativestrategyis havingestablishedagroupofcollaboratorsthat helpus,inthecountrytheylive,topromoteMudam. On top of this, all the artists we are working with are our best go-betweens.” Mudam also conducts a very active exchange policy with numerous cultural institutions around the world. There are many artistic exchanges in which Mudam engages, or artists through Mudam are exhibited, outside Luxembourg.

Photo: David Laurent

A step in the right direction

havetopayabusinessflight.5,000eurosisnothing forhistripbecauseinreturnwecangetareviewin Japan.”This does not mean, however, they can influence whether the review is positive or negative.The museum, and Luxembourg, must speak for itself. “Because we are a museum, a large part of our communicationbudgetgoesonpublicationsand brochuresfortheexhibitions,”saysBeaud.“Other institutionshaveamuchbiggerbudgetandcan advertiseinmagazinesandsupports.Mostofour publicity must be based on alternative strategies.”

Fatih Zabun (Managing Director, Dété Publicité): “We are many putting all of our energies together to guarantee the best results for a new branding.”

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grand angle · enquete

The museum also has a policy of working with young graphic designers. “ There are many in Luxembourg and the quality is high and getting higher.Wegetoffersfromveryinterestedindividuals andsotheystartstepbysteptoenterintothisworld which competes for attention internationally.”

Good ideas [>>ù140] motivate the merchants to improve, to infuse a spirit of competition. The first of all try try to set up a new dialogue with customers. “This shows the private customer that the merchant is interested and is at the centre of everything. MarkCom’s strategy, says Goetzinger, is “To try to build up strengths in the short term. Let’s lay the blueprint for a national branding.” “We believe that one day this national branding in the commercial sector might be cross-linked to the other economic sectors in Luxembourg or to the cultural,” he continues. “Each and every MarkCom member has the same idea – that we should move in this direction and in a participative way. Not behind closed doors and windows as often happens in this country. We want to come up with a brand architectural design that is open, transparent and understandable.” Zabun says that MarkCom is not just asking other people to work in a new cooperative way. “This is a new way for us to work as well. We are not one agency. We are many putting all of our energies together to guarantee the best results for a new branding. We each of us know this country, and therefore we are most likely the ones in the right position to do this exercise. Our aim is within the next two years to come up with this national branding for commerce in Luxembourg.” They have the four upcoming campaigns, but have also been building a file, which is effectively pro bono work. “We will present this data to the CLC in the next two weeks,” says Zabun. “We are just saying to the CLC, if you want to have good results, you have to build up a vision,” says Goetzinger. “For example, how can we imagine that this will work? One value of our brand is internationality and diversity. The CLC studies show that French customers have a more positive perception of Luxembourg regarding certain sectors such as textiles and feel there is a better choice. Why? Because in Luxembourg, compared to France we have French and German collections. The diversity has clear added value.” They are also thinking about this diversity in the sensibilisation part of their strategy and stressing that there are so many languages spoken by sales staff. “Why not imagine a system where you can tell people that in this shop people are speaking Portuguese, German, French, English and Luxembourgish?” asks Goetzinger. “It is quite an advantage. And if we see that it is an advantage to push a little more the Luxembourgish part we will offer language training in the motivating packets. We ask ourselves how we can link this brand to today’s offer.” || M. C.

To promote Luxembourg abroad, to make people pay attention and for culture especially, you need to promote a good image.“At Mudam wedonothavemuchmoneybutwehavegoodideas. Inparticular,wearespeakingaboutcontemporary artandcontemporaryculture.Graphicelementsare relevant in this world.” Mudam used Ollie Peters, a Berlin graphic designer who specially designed Madam’s signature font, and Jean-Christopher Mission, an artist from Nancy who created the “Can’t Wait” campaign designed to generate excitement about the initial launch.The two resulting promotionaltoolsareunique,elegantandspeak volumes about Mudam’s discerning art policy. The museum provides a platform for talented creators in Luxembourg and Beaud has a reputation of supporting and promoting young talent. As only one example, Beaud picked Su-Mei Tse, little known in Luxembourg to represent themattheBiennaledeVenicein2005whereshe won the Lion d’Or at the Luxembourg Pavilion. Such a prestigious honour brings respect to the country as much as to the individual. People think, “they are doing work like this in Luxembourg?” Necessity really is the mother of invention. Mudam is forced to be quite creative about the way they promote themselves and must use ­everyday tools, such as the Internet, to spread their reputation worldwide. For example, promoting Mudam’s shop on MySpace. Because of this need to promote themselves creatively,theycommissionedartistsErwanand Ronan Bouroullec to act as curators for the shop.

“We find a way around the financial constraints. Designersofsuchinternationalstatushavetheir own network and following.”The Mudam team also chose Lea Linster to create for the café. Linster has an esteemed international reputation andthroughoutLuxembourgpeoplepayattentiontohernameandwork.Equallytheyusedthe internationally renowned team of designer Maurizio Galante and trend specialist Tal Lancman. When such artists display the work they did at Mudam along with their own work, it causestheculturalworldtotakenoticeaboutthe high quality of work that is occurring here. Collaborators of such calibre are in effect international ambassadors. This goes even one step further, for example when the King and Queen of Spain pay a visit or when the Luxembourg royal family speak highly of Mudam, or as information and reputation is seeded and blossoms through theVIP newsletters which help to spreadthewordaboutMudamtoofficialsinother countries and their ambassador in the US. In additiontheyhaveapproximately8,000contacts on our mailing list. And yet there is a dichotomy between the imagethatMudamistrying(successfully)topromote internationally and the one that is promoted through many of the national tourist publications. “Go to the railway station,” says Beaud.“WhenpeoplearriveinLuxembourgCity what do they see? It is a scandal for the image of advertisingagenciesintheGrandDuchyandfor the graphics companies.” Many of these publications do not reflect the reality. The country has changed. If Luxembourg was once guilty of being provincial, it no longer is, and most notably in its capital. You need only to have lived in Luxembourg for the last ten years to see the enormous progress that has been made, not just in the expressed image of Luxembourg, but also in the reality that lies behind it. We need to think outside of the box, and reconsider the nation’s brand. || Mary Carey

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Bloc Notes · Communication

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Du 14 au 17 juin prochains (entre 12h et 21h), la Foire de Francfort accueille la deuxième édition du salon The Design Annual, The Showcase for high-end Design. Le thème retenu cette année est «inside: private identity», partant du principe que les processus de création transcendent la notion de style et que le design ne se limite pas au seul univers de l’apparence esthétique. Le site de Messe Frankfurt proposera une plate-forme de manifestation unique pour les concepteurs de la branche du design haut de gamme, avec sept expositions spéciales intégrées à l’architecture d’exposition ainsi qu’un programme culturel proposant conférences, discussions et soirées de projection spécifiques aux différents sujets. The Design Annual est une manifestation annuelle axée sur l’échange, avec comme priorité de découvrir et de remettre en question les processus sociaux, qui constituent un terrain favorable aux disciplines créatrices. www.thedesignannual.com.

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Bloc notes · Technologies

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Olympus lance le FE-250 d’une résolution de 8 millions de pixels. Il est équipé d’un écran LCD 6,4 cm, de la tech­ nologie BrightCapture et d’un zoom 3x. Il compte 15 modes scènes, dispose de 8 programmes de prise de vue et d’une molette permettant de choisir facilement entre ces programmes. www.olympus.be BasWare vient de lancer BasWare Mobile Client. Il s’agit de la pre­ mière solution mobile grâce à laquelle les utili­ sateurs peuvent accéder, où et quand ils veulent, aux activités de proces­ sus d’achat et de traite­ ment des factures. BasWare Mobile Client permet aux utilisateurs autorisés d’avoir accès aux solutions BasWare Enterprise Purchase to Pay par le biais d’un grand nombre de smartphones et d’appareils mobiles. Avec Mobile Client, les utilisateurs peuvent traiter et approu­ ver les demandes d’achat de BasWare Purchase Management, et régler les factures de BasWare Invoice Processing. BasWare Mobile Client est disponible sur les appareils Nokia Nseries, Nokia Eseries et Nokia Communicator, ainsi que sur les Blackberry séries 7000 et 8000. www.basware.nl

Olympus présente aussi l’E-510, équipé de Live View, qui permet un cadrage simple via l’écran LCD HyperCrystal de 6,4 cm. Ce nouvel appareil reflex dispose aussi d’un stabilisateur mécanique d’image, du nouveau capteur MOS Live (10 millions de pixels) et d’un proces­ seur d’image d’un nou­ veau genre qui réalise une réduction très effi­ cace du bruit. Le E-510 se base sur le standard 4/3 et, comme tous les appareils du E-System d’Olympus, il est équipé du filtre à onde superso­ nique breveté qui garan­ tit une photographie exempte de poussières. www.olympus.be

Packard Bell com­ mercialise un nouveau lecteur MP3 avec mémoire flash. L’Audio­ Key Max est un modèle d’entrée de gamme, qui pèse à peine 27 gram­ mes, destiné à séduire les consommateurs par la simplicité de ses commandes et son autonomie de batterie. Le niveau sonore ne dépasse pas 90 dB. L’AudioKey Max est équipé d’un mini-joystick très facile à manipuler. Il est aussi équipé d’une touche pour naviguer facilement dans les diffé­ rents menus à options. Il peut également servir d’enregistreur et de radio. Il est doté d’un tuner FM (y compris 20 canaux préprogrammés), d’un microphone intégré et d’un équaliseur. L’appa­ reil lit les formats musi­ caux MP3 et WMA. Il est également compatible avec la gestion des droits numériques, puisqu’il lit les fichiers DMR, des fichiers musicaux sécuri­ sés et téléchargeables d’une boutique de musi­ que en ligne. Prix: 69 euros pour la version 1 Go et 79 euros pour la version 2 Go. www.packardbell.be

n LANDesk présente son système Host Intrusion Prevention qui protège des menaces les plus récentes. Cette solution sécurise les ordinateurs sur base du comporte­ ment du système et assure une protection contre le nombre crois­ sant d’attaques «zero day», de rootkits et d’autres logiciels mal­ veillants. Host Intrusion Prevention System ne se fie pas seulement aux signatures et aux fichiers de filtrage existants, mais utilise aussi une technologie de contrôle du trafic réseau et du comportement des équi­ pements basée sur des règles précises. www.landesk.com.

Trend Micro lance la deuxième génération de son application de contrôle d’accès au réseau: Network VirusWall Enforcer 1200. L’application offre une fonctionnalité de scanning des logiciels de sécurisation, des patches critiques et des mises à jour des équipements. L’application combine un contrôle très fin de la politique de l’entreprise et une prévention auto­ matique des vers. Network VirusWall Enfor­ cer 1200 garantit une protection directe en filtrant tout le trafic du réseau, en détectant les menaces et en les arrê­ tant avant qu’elles ne le pénètrent. www.trendmicro.be

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Siemens Home and Office Communication Devices lance un nou­ veau téléphone compact sans fil, le Gigaset SL370. Le support Blue­ tooth permet aux utilisa­ teurs de connecter le téléphone à un écouteur ou d’échanger des coor­ données avec un télé­ phone mobile ou un ordinateur. L’utilisateur a la possibilité d’établir une connexion sans fil pour transférer facile­ ment et rapidement les données du carnet d’adresses d’un télé­ phone mobile vers le Gigaset SL370. Le réper­ toire peut contenir jus­ qu’à 250 adresses complètes, avec trois numéros de téléphone, une adresse e-mail et une date d’anniversaire par entrée. Ces données peuvent également être mémorisées au format Outlook via un ordina­ teur. Prix: 129,99 euros. www.siemens.com/gigaset

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Bloc notes · Technologies

Motorola lance un terminal mobile «tout-enun», le MC35, un assis­tant digital pour entre­prise. Il intègre toutes les applications voix et don­ nées en un boîtier com­ pact. Il combine une technologie de communi­ cation novatrice, qui comporte le GPS (Global Positioning Satellite), le Wi-Fi et Bluetooth, avec les fonctions d’un ordinateur portable, d’une caméra digitale et d’un scanner de codebar. Les utilisateurs peu­ vent téléphoner, recevoir et envoyer des mails, surfer sur le net, utiliser des applications d’entre­ prise et scanner des don­ nées. Prix: 525 euros. www.motorola.com

Serveurs

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Lancom présente, avec XAC-40-1, un Ethernet sans fil sûr et à la portée de l’industrie. Le produit peut servir de terminal de connexion WLAN à un réseau fixe ou mobile. Il fonctionne comme un traducteur transparent du WLAN vers l’Ethernet et peut être utilisé dans les environnements les plus extrêmes. Le Lancom XAC-40-1 transporte les données à des vitesses allant jusqu’à 108 Mbps et via des fréquences de 2.4 et 5 GHz. Prix: 570 euros HTVA. www.lancom.be

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Iomega Corporation a annoncé le nou­ veau serveur Iomega StorCenter Pro NAS 150d, une solution de stockage réseau puis­ sante et économique pour petites entreprises et utilisateurs profes­ sionnels à domicile. Il se décline en deux versions: un modèle de 1 To com­ prenant quatre disques durs SATA II de 250 Go permutables à chaud et un modèle de 2 To doté de quatre disques durs SATA II de 500 Go per­ mutables à chaud. Les deux modèles peu­ vent être configurés aux fins d’une utilisation en niveau RAID 0 (entrelace­ ment), RAID 1 (symétrie) ou RAID 5 (entre­lace­ ment plus parité). Prix: 795 et 1150 euros HTVA. www.iomega.com

Ecrans

Orange Business Services annonce le lancement d’Internatio­ nal Ethernet Link, nou­ velle solution réseau disponible dans 14 pays, destinée aux entreprises multinationales. Interna­ tional Ethernet Link est désormais disponible sur trois continents: Europe, Amérique du Nord, AsiePacifique. Ce nouveau service réseau au stan­ dard Ethernet assure l’in­ terconnexion des sièges de l’entreprise dans le monde avec ses centres de données. Il permet aux multinationales qui sou­ haitent consolider leur informatique de réduire leurs coûts tout en garan­ tissant un échange sécu­ risé et fiable des flux de données, voix et images de l’entreprise. www.orange-business.com

Bang & Olufsen présente un écran plat 26 pouces, prêt HD, le BeoVision 8. La techno­ logie compacte de l’écran et des haut-parleurs per­ met de poser le téléviseur n’importe où, de l’accro­ cher au mur, de l’enfer­ mer dans une armoire. L’écran est équipé d’une nouvelle technologie avancée qui évite les reflets et les concepteurs ont privilégié la qualité vocale. Prix: 2.720 euros. www.bang-olufsen.com

Projecteur n

LaCie a annoncé le lance­ ment de son premier écran ACL avec gamme de couleurs étendue. Le LaCie 526 Monitor, un écran ACL de 26 pou­ ces de la nouvelle gamme de la série 500 offre des outils d’étalonnage avan­ cés pour les applications professionnelles où la précision des couleurs est une exigence primor­ diale. Le LaCie 526 Moni­ tor emploie un écran large H-IPS de 64,77 cm d’une résolution de 1920x1200 pour l’affi­ chage plein écran de deux pages A4, tout en laissant suffisamment d’espace pour organiser les barres d’outils et les palettes. Sa gamme de couleurs étendue prend en charge les espaces colorimétriques Adobe RGB à 95% et ISO-coated à 98,5%, ouvrant ainsi la porte à une harmonisation encore plus fidèle entre les couleurs capturées, affichées et imprimées. Prix: entre 1.999 et 2.199 euros HTVA. www.lacie.be

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GPS GN annonce le lance­ ment de l’oreillette Jabra JX10 avec Hub Bluetooth. Cette nouvelle oreillette Multipoint peut être utili­ sée avec le téléphone fixe ou un GSM compati­ ble Bluetooth. Elle a été conçue pour les person­ nes travaillant à la fois chez eux et au bureau, et ayant besoin d’être toujours joignables. L’oreillette Jabra JX10 peut recevoir des appels provenant du téléphone fixe, du GSM ou via le PC. La connexion Multi­ point permet de se connecter simultané­ ment, avec une seule oreillette, à deux appa­ reils situés dans un rayon de dix mètres. Prix: à partir de 249 euros. www.gn.com

n TomTom présente sa nouvelle gamme de GPS One XL, dotée d’un nou­ veau design lisse et d’un écran tactile surdimen­ sionné de 4,3 pouces. Il permet d’accéder faci­ lement aux informations routières via un récep­ teur de trafic RDS-TMC, en accessoire, ou un abonnement à TomTom Trafic. Le nouveau Tom­ Tom comporte le logiciel gratuit QuickGPSfix, les cartes les plus récentes, ainsi que les calculs d’iti­ néraires rapides et les services TomTom Plus, en particulier les alertes radars, les bulletins rou­ tiers et météo en temps réel, les mises à jour sur l’état des routes. Prix: 399 euros. www.tomtom.com

ViewSonic dévoile le premier projecteur avec station d’accueil pour iPod, un projecteur DLP HD ready performant pour projeter directe­ ment depuis un iPod Video photos et vidéos en grand format, sans passer par un ordinateur. Le PJ258D embarque la technologie innovante ViewDock. Avec une entrée S-Vidéo et VGA, les utilisateurs peuvent connecter rapidement PC, lecteur DVD et con­ sole de jeux vidéo au PJ258D. Exploitant la technologie DLP de Texas Instrument, le PJ258D projette des images numériques ultra-nettes avec une luminosité de 2000 lumens, une réso­ lution de 1024x768 pixels et un rapport de contraste de 2000. Prix: 999 euros. www.viewsoniceurope.com

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d o ssi e r · R e c h e r c h e e t D e v e l o p p e m e n t

Robert Kerger Léon Diederich (Ministère de la Culture, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)

Jean-Michel Ludwig (Luxinnovation)

Yves Elsen (Hitec)

Christophe Loeillet (SES)

7e programme-cadre pour la R&D

rendez-vous avec l’avenir Les appels à propositions sont ouverts. Participer aux programmes européens de R&D, c’est obtenir des financements pour ses projets mais aussi se hisser parmi les principaux acteurs de la scène européenne, martèlent ses promoteurs.

phes u-2010 (coordonné par l’Université du Luxembourg) ou encore le projet CASSEM (contrôle des vibrations technologiques), coordonné par le CRP Henri Tudor. «Le souhait de la Commission Européenne est que le PCRD favorise les coopérations entre grandes entreprises et PME/PMI, mais aussi avec l’ensemble des acteurs publics de la recherche, indique Robert Kerger, chargé de mission au département Recherche et Innovation du ministère de la Culture, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (MCESR). Les grands projets doivent couvrir toute la chaîne de l’innovation, de la recherche fondamentale à l’utilisation finale avec, le cas échéant, l’implémentation de leurs applications dans les entreprises», précise-t-il.

Soutien aux PME «L’innovation est très importante, car si la technique est déjà sur le marché, elle n’est plus éli­gible pour un projet européen», complète Léon ­Diederich, lui aussi chargé de mission au MCESR. Habituellement, la hauteur des financements communautaires atteint 50% du budget d’un projet. Dans le 7e PCRD, elle peut aller jusqu’à 75% pour les acteurs de la recherche publique; la Commission de Bruxelles prévoit, en outre, d’attribuer 15% de l’enveloppe totale aux PME/PMI, pour soutenir les acteurs les plus effacés, à ce jour, des programmes communautaires. Point de contact national pour l’ensemble des quatre programmes et 19 sous-programmes du 7e PCRD, le GIE Luxinnovation – qui dispose pour cela d’un budget de 250.000 euros

Photos: Blitz

Du lourd. Du très lourd. 54 milliards d’euros vont être débloqués par les 27 Etats membres de l’UE, dans les cinq ans à venir, dans le cadre du 7e Programme-Cadre de Recherche et de Développement technologique (PCRD). Bénéficiant d’un budget bien plus conséquent que le précédent (+63%), il s’agit du «principal instrument de l’UE permettant le cofinancement de projets de R&D menés en partenariat international», précise Jean-Michel Ludwig, chef de projets senior et responsable de la promotion et de la coordination du PCDR chez Luxinnovation. Le 7e programme-cadre innove dans plusieurs domaines: il se concentre sur dix domaines thématiques (les mieux dotés étant les TIC, la santé, le transport et les nanotechnologies), il orchestre le fonctionnement du Conseil européen de la recherche (visant à financer les projets à haut risque), organise l’espace européen en Régions de la Connaissance, prévoit un meil­ leur partage des risques financiers et, enfin, instaure un point de contact* pour les auteurs de projets. «Ce 7e programme-cadre est important pour l’Europe, il l’est tout autant pour le Luxembourg, car il permet d’atteindre des niveaux d’excellence qui ne peuvent l’être au seul plan national», a insisté le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, lors de son lancement en début d’année. François Biltgen en a profité pour rappeler quelques succès luxembourgeois remportés lors du 6e PCRD. Notamment, la création du réseau d’excellence Nanobeams, dont la coordination a été confiée au CRP Gabriel Lippmann; le projet de recherche intégrée sur le management des risques et catastro-

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Innovation: accroItre l’intErEt des PME En 2006, Luxinnovation – Agence nationale pour la promotion de l’innovation et de la recherche – a apporté conseil et soutien à plus de 280 entreprises et organisations (dont 40% de PME et 21% de créateurs d’entreprises innovantes). Plus précisément, 19 dossiers de recherche suivis par l’Agence ont trouvé un cofinancement public national. C’est pratiquement le double par rapport à 2005 (il y en avait eu dix). Par ailleurs, l’Agence a accompagné 15 nouvelles entreprises technologiques dans leur implantation au Grand-Duché. Elles n’avaient été «que» neuf en 2005. Au quotidien, Luxinnovation a également en charge la gestion et l’animation des trois grappes techno­ logiques (SurfMat, AeroSpace et InfoCom), qui regroupent, aujourd’hui, plus d’une centaine de membres et ont permis d’aboutir, en 2006, à plusieurs projets de recherche collaborative notamment dans le domaine de la modélisation mathématique et de l’efficacité énergétique. Le ministre Krecké a annoncé, lors de la présentation du rapport annuel de l’Agence, le 3 mai, que d’autres grappes seraient lancées dans le courant de l’année. Par ailleurs, Luxinnovation a élaboré, à l’attention des entreprises luxembourgeoises, un outil de diagnostic (InnoNet) fournissant des recommandations sur leur potentiel d’innovation technologique et organisationnelle. Elle a, en outre, mis en place un cycle de formation aux techniques de gestion de l’innovation. L’un des objectifs de Luxinnovation pour 2007 est de parvenir à accroître le nombre de PME actives en innovation et recherche et à renforcer les collaborations entre les entreprises et les laboratoires publics, sur les plans national et international. || J.-M. G.

(soit le double de celui perçu pour le précédent PCDR) – propose une panoplie de services «très personnalisés»: «Accompagnement de ceux qui n’ont jamais monté de projets; aide aux porteurs de projets pour trouver, dans les appels à propositions, celui dans lequel ils peuvent s’imbriquer; vérification de la pertinence d’un projet par rapport aux appels lancés; organisation de formations in situ sur les règles administratives, juridiques et financières…», détaille Jean-Michel Ludwig. L’Agence est également très active dans la recherche de partenariats, que ce soit au niveau national, au sein des clusters (grappes technologiques) notamment, ou de la Grande Région. «Pour le 6e PCRD, nous avions organisé une grand’messe de lancement, explique le chef de projets senior de Luxinnovation. Pour le 7e, nous voulons être plus pratiques et dédramatiser l’approche pour les nouveaux venus. Plusieurs séminaires ainsi que des ateliers-formations seront organisés». Inutile de bousculer les opérations de communication, en effet, puisque le programme-cadre s’étale sur six ans. Pour chaque sous-programme, un à deux appels seront lancés chaque année, sur la période 2007-2013. «Il est donc possible de prendre le train en marche. Nos actions de sensibilisation vont continuer de s’accroître», annonce M. Ludwig. D’ores et déjà, des informations très positives remontent aux ministères et à Luxinnovation sur le nombre de projets en préparation. Une vingtaine pourraient être soumis dès le premier appel. De quoi rassurer un peu Robert Kerger et Léon Diederich, qui soulignent une trop faible participation du Luxembourg dans le programme qui vient de s’achever. «Les premières analyses montrent un déclin de l’intérêt des entreprises. Dans le 5e programme-cadre, doté d’un budget de 14 milliards d’euros, le Luxembourg a obtenu 24 millions. Dans le 6e, doté d’un budget de 18 milliards d’euros, les montants perçus au Grand-Duché ne sont pas encore connus, mais ils seraient bien inférieurs», indique M. Kerger. Pour les promoteurs du programme européen de recherche, plusieurs éléments expliquent ce phénomène: une réticence des grandes entreprises à participer aux projets intégrés, dans la crainte d’une prise de risques en matière de propriété intellectuelle; ensuite, si le projet court sur quatre ans, la crainte de se retrouver dans un système très rigide dont elles ne peuvent sortir, même si le projet va dans une direction qui ne correspond pas à leur inté-

rêt. Enfin, la complexité des démarches à suivre, qui relève parfois du casse-tête. Un constat que ne renient en rien les entreprises ayant participé à de tels programmes. Hitec est de celles-là. La société de haute technologie, qui se consacre à l’étude, au conseil et la gestion de projets, est l’un des 16 partenaires du projet u-2010, dans lequel elle a en charge l’architecture logicielle. «C’est très long de monter un tel projet et cela demande énormément d’efforts, note Harold Linke, head of ICT and software department. Pour u-2010, il a fallu compter six mois de préparatifs. C’est pourquoi il est important de faciliter l’accès des PME/PMI à ces programmes, car elles doivent y investir beaucoup de temps et d’énergie».

Premiers résultats dans six mois Le projet u-2010 – qui rassemble six autres partenaires luxembourgeois (Université, Centre de Communication du gouvernement, Telindus, SES Astra, M-Plify, et Entreprise des P&T) – a démarré le 1er mai 2006 et s’achèvera le 30 avril 2009. Il est doté d’un budget de 6,5 millions d’euros, dont 4 provenant de fonds européens. Derrière l’intitulé «Vision 2010, prochaine génération de réseaux omniprésents pour gouvernement et entreprise, centrés sur le protocole IP», un objectif précis: «fournir à tous, le plus grand nombre de moyens de communication et le meilleur accès possible aux informations en cas d’incident, d’accident, de catastrophe ou de crise». L’idée-force du projet est le développement des interfaces et des connexions sur l’Internet, afin de garantir un accès immédiat à des informations sécurisées, à un maximum de destinataires. Par exemple, les équipes de secours intervenant lors d’un accident. «S’il est possible de transmettre aux pompiers une image en temps réel des lieux, ils pourront intervenir, avec les moyens adéquats, indique Harold Linke. u2010 devrait aboutir à une réalisation exportable au-delà du Luxembourg. Les premiers résultats structurels sont attendus dans six mois». Si les procédures se révèlent assez lourdes à gérer, l’intérêt de participer à des projets communautaires est évident pour Yves Elsen, managing partner et CEO de Hitec: «Cela nous permet de travailler aux côtés de ‘poids lourds’ de l’IT, comme Cisco, France Telecom, The University College of London, etc. Nos ingénieurs et nos chercheurs se familiarisent avec des protocoles très

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Le CRP Henri Tudor toujours plus grand Le CRP Henri Tudor a présenté le 12 avril son rapport annuel, en présence de son ministre de tutelle, François Biltgen (ministre de la Culture, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche). L’année 2006 aura notamment été marquée par un renforcement des effectifs du Centre. Avec 302 personnes (soit une quarantaine de plus qu’en 2005), il affiche fièrement sa richesse humaine. Cette croissance de la population a amené certains départements du CRP à prendre leurs quartiers dans de nouveaux locaux situés à LuxembourgKalchesbréck, qui constituent le troisième site actif du Centre après ceux du Kirchberg et du Technoport Schlassgoart à Esch-sur-Alzette, qui abrite à l’heure actuelle une quinzaine d’entreprises start-up. En 2006, pas moins de 129 projets de recherche et d’innovation ont été menés, dont 54% cofinancés par des entreprises. 265 partenaires contractuels sont concernés par ces projets, dont 52% d’entreprises nationales et internationales. Au-delà des frontières nationales, le CRP est un membre actif de plusieurs réseaux européens et fait partie de trois réseaux d’excellence institués dans le cadre du 6e PCRD. Il participe également à plusieurs comités dans le domaine de l’environnement, des matériaux et des technologies de l’information. Pour 2007, le CRP Henri Tudor mise encore beaucoup sur l’approche sectorielle, notamment dans les secteurs des services, de la communication mobile et du multimédia, de la logistique, du bâtiment, des transports et de l’aviation. Un contrat de performance entre le CRP et le Ministère de la Recherche sera par ailleurs signé au cours de l’année. || J.-M. G.

poussés dans le domaine de l’IPv6 et développent encore leurs compétences au contact des autres équipes», explique-t-il. Les solutions sur lesquelles aboutira le projet disposent, en outre, d’un fort potentiel de commercialisation, «mais les discussions à ce sujet entre les partenaires sont encore très prématurées. Cela constitue néanmoins un atout important aux yeux de la Commission européenne, pour qui ces programmes-cadres ont aussi pour but de stimuler la compétitivité et de créer de l’emploi». Séduite par ce type de recherches collaboratives, Hitec compte proposer d’autres projets dans le cadre du 7e PCRD et attend, pour ce faire, l’ouverture de l’appel en septembre. «Nous finalisons les idées avec des centres de recherche publics et privés. Nous préparons également un autre projet, de type Eureka, pour développer une nouvelle génération de laboratoires d’essais», annonce le CEO.

Débouché industriel Elle aussi rompue aux projets communautaires, la Société Européenne des Satellites (SES) a participé à pas moins de deux projets dans le 5e PCRD et cinq dans le 6e. «Nous avons été bien inspirés et assez chanceux», constate Christophe Loeillet, senior manager space developement, qui n’ignore pas que seulement 20 à 25% des projets soumis à la Commission européenne satisfont aux critères drastiques de sélection. «Si SES cultive depuis ses origines une tradition de l’innovation, notre but n’est pas de faire de la recherche fondamentale. Nous essayons d’entrevoir les besoins du futur et l’évolution des technologies dans une perspective de cinq à dix ans. Si nous ne percevions pas d’argent public, ces projets ne seraient pas menés. Nous n’avons pas les moyens de voir si loin», souligne M. Loeillet. Maestro est le principal programme dans lequel fut impliquée SES ces dernières années. Son objectif était de développer de la transmission aux portables via satellites, en broadcast. «Ce projet, aujourd’hui terminé, a permis la validation technique d’un concept et a fait la preuve de sa faisabilité, ce qui ouvre aujourd’hui la voie à son développement. Maestro a ainsi abouti sur un réel débouché industriel», se félicite-t-il. M. Loeillet distingue deux aspects dans l’intérêt de SES à participer à des projets communautaires: l’aspect financier, évidemment, mais également «la coopération avec des sociétés avec lesquelles nous ne coopérerions pas forcément. Nous

avons ainsi l’occasion de travailler avec d’autres opérateurs de télécoms, ce qui s’inscrit dans notre vision de rechercher des opportunités de business qui ne sont pas à 100% satellites». «L’avenir est aux solutions combinantes, satellites et réseaux terrestres, indique pour sa part Yves Feltes, vice-president media relations. SES va rester sur son créneau de base, tout en cherchant des partenaires pour la partie terrestre. Les solutions d’avenir seront hybrides et il y aura de plus en plus de coopérations entre les réseaux. Les projets crossboarders sont donc bénéficiaires pour le futur». Un futur dans lequel l’opérateur luxembourgeois de satellites prévoit de nombreuses coopérations de ce type. Ainsi, il prévoit de soumettre un nouveau grand projet dans le cadre du 7e PCRD, baptisé Sunrise. «Il s’agit d’une continuation du projet Maestro, avec des solutions plus ‘avancées’, basées sur des réseaux ad hoc dont les utilisateurs finaux seront eux-mêmes les nœuds», esquisse M. Loeillet. Soucieuse de témoigner de son expérience en matière de recherche collaborative, SES fait partie d’un groupe de travail animé par Luxinnovation et visant à communiquer l’expérience de sociétés ayant participé à des projets communautaires. Trois séminaires ont eu lieu à ce jour. «Il s’agit d’aider les futurs partenaires à participer à des soumissions de projets», indique M. Loeillet. S’il met en avant le fort intérêt de ces programmes, le senior manager space development de SES n’en cache pas pour autant les désagréments. «Dans les programmes de la Commission européenne, il y a une quantité non négligeable de surcharge artificielle, bureaucratique, d’autant plus importante que la valeur relative de la participation est faible. Pour une petite entreprise, cela peut être assez pénalisant. L’ASE (Agence spatiale européenne, ndlr.) est plus pragmatique dans son approche et laisse une plus grande part au développement, constate-t-il. Participer au PCRD, c’est lourd avant, pendant et après. Pour résumer, l’argent public coûte assez cher!». Pour M. Loeillet, l’engagement dans un programme européen ne saurait donc se limiter à la seule dimension financière: «Les entreprises qui participent à de grands développements de R&D le font bien plus pour des aspects de coopération et de veille technologique que parce qu’il y a des remboursements qui ne couvrent, en tout état de cause, qu’une faible partie des efforts réellement engagés». || Frédérique Moser *(www.ec.europa.eu/research/enquiries)

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Chalom B. Sayada (ABL) Ian Cresswell (Luxinnovation)

Djalil Coowar (Axoglia Therapeutics) Luc Alby (Isos – LBTB)

Biotechnologies

Combler le retard La diversification économique passera par les Sciences de la vie et de la santé. A la traîne sur d’autres pays, le Luxembourg entend jouer l’atout de la flexibilité pour attirer des entreprises et développer des synergies avec la recherche publique.

les thérapies cardiovasculaires; les cerebral diseases et l’oncologie», explique Julien Moriggi, stagiaire à Luxinnovation, en charge d’établir cette cartographie. Une telle mission confiée à un stagiaire? Luxinnovation envisageait, dans un premier temps, de recruter un collaborateur scientifique, explique M. Cresswell, «mais les biotechnologies sont tellement vastes que nous attendons les résultats de cette analyse pour connaître les spécificités sur lesquelles nous concentrer. Le challenge consiste à multiplier les contacts et les visites auprès des entreprises et des centres de recherche, afin de les connaître mieux. Nous espérons mettre en lumière des intérêts communs pour monter le niveau de connaissances générales ou pour développer, si possible, le business. Il s’agit de convaincre les CRP et l’Université de collaborer avec les entreprises. Mais si l’intérêt n’est pas là, nous ne pourrons évidemment pas les forcer!», souligne-t-il.

De lourds investissements Luxinnovation espère que ce cluster constituera une plate-forme d’échanges entre les équipes de chercheurs, pas réellement habituées à communiquer vers l’extérieur! Il permettra également aux entreprises d’avoir accès à de multiples informations, comme l’éventail des aides étatiques dont elles ignorent souvent l’existence. Pour M. Cresswell, il serait sans doute utile d’envisager également de nouveaux outils, tels des investissements de type «capital-risque» liés aux biotechnologies, ou encore des incubateurs spécifiques «qui ne peuvent être créés à l’avance, mais devront l’être de manière très réactive».

Photos: Blitz

Il y avait la logistique, les transports et les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC). Depuis plus d’un an, le ministère de l’Economie compte également sur les biotechnologies pour assurer la diversification économique du pays. Après une étude qui a confirmé l’intérêt d’aller en ce sens, Jeannot Krecké, le ministre de tutelle, a demandé à Luxinnovation de créer un cluster. «Les biotechnologies forment un ensemble très vaste. Nous essayons de constituer une grappe pour favoriser des synergies, mais c’est assez délicat, explique Ian Cresswell, conseiller de direction à Luxinnovation. Pour l’heure, nous établissons une cartographique pour tenter de déterminer si le pays dispose de la masse critique nécessaire». La liste compte une centaine d’entités, dont une majorité de laboratoires publics, fonctionnant au sein des cinq unités «poids lourds» que constituent les CRP Santé et Tudor, le Centre Hospitalier de Luxembourg (CHL), le Laboratoire national de Santé (LNS) et l’Université du Luxembourg. «Ce qui se passe dans le privé est très pointu. Les synergies les plus intéressantes jailliront sans doute du secteur public. Nous nous attachons donc à déterminer, parmi les recherches en cours, si des valorisations sont possibles. Il pourrait s’agir de transferts technologiques au privé, pouvant déboucher sur une commercialisation», précise M. Cresswell. En cours de processus, le ministère a changé l’appellation du futur cluster «Biotech» en «HealthTec», afin d’y inclure les activités liées à l’appareillage. «Il vaut mieux commercer avec la définition la plus large possible et ensuite chercher les constellations. Après quelques mois de travail, nous ciblons désormais cinq domaines: l’immunothérapie et l’allergologie; les thérapies cellulaires;

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Le CRP se refait une santE Après une année de crise en 2006 et le départ de son directeur Robert Kanz, le CRP Santé a assuré qu’il se portait à nouveau mieux, lors de la présentation de son rapport annuel le 23 avril dernier. Désormais organisé selon une direction tricéphale (le Dr Jean-Claude Schmit est responsable de la recherche biomédicale, Marie-Lise Lair, de la Santé publique et Alphonse Conrardy, du département administratif, financier et technique), le CRP a amorcé «une politique de recentrage en matière de recherches», selon le Dr Schmit. Recentrage qui a abouti à la création de quatre départements: oncologie, infections et immunologie, maladies cardiovasculaires et santé publique, dans lesquels sont occupées quelque 170 personnes. Cet effectif, qui a crû de 10% en 2006, devrait être porté à 220 personnes d’ici trois ans. De quoi développer encore les activités, qui ont été porteuses l’an dernier: 86 articles publiés dans des revues internationales, 130 projets menés, dont cinq à un niveau international, le tout avec un budget de l’ordre de 12 millions d’euros, les deux tiers provenant de dotations ministérielles. Le faible nombre d’entreprises biomédicales présentes dans le pays limite en effet grandement les opportunités pour le CRP Santé de conclure des partenariats de recherche publique/ privée. Le gouvernement entend toutefois doubler d’ici à 2009 les fonds alloués au Centre de Recherche Public. || F. M.

Quels sont les atouts du Luxembourg pour un tel cluster? «Pour garantir son succès, il doit exister une base de recherche renommée. On ne peut pas dire que ce soit le cas pour l’instant. Il nous faut donc contrebalancer cela par la mise en valeur d’autres atouts: les facilités pour créer une entreprise; une société multiculturelle; l’accès relativement facile aux investissements; ici, il ne faut pas non plus cinq ans pour obtenir les autorisations requises. De plus, le pays a fait de lourds investissements en matériel analytique, et l’accès à ces machines est aisé. Cela pourrait être aussi un avantage». Ian Cresswell est conscient que la tâche ne sera pas mince. D’autant que «le Luxembourg n’est pas seul à vouloir se positionner sur ce créneau. Il y a beaucoup de concurrence – notamment la Suisse, la Région Wallonne – et nous sommes déjà un peu en retard sur eux. Notre flexibilité sera donc notre force», assure-t-il. Cette flexibilité, justement, Luc Alby l’évoque spontanément lorsqu’il retrace son installation au Grand-Duché. En 2005, ce Français qui dirigeait la filiale hexagonale d’une entreprise de biotechnologies, Tutogen, a repris les rênes, avec plusieurs actionnaires, d’une petite société luxembourgeoise qu’ils ont considérablement développée. «Isos s’inscrit dans le domaine médical et l’orthopédie, plus précisément dans le traitement de tissus d’origine humaine utilisés comme allogreffes, explique le General Manager. Ils sont principalement utilisés en chirurgie orthopédique, mais aussi en chirurgie dentaire, en implantologie, en ORL, en neurochirurgie, ainsi qu’en chirurgie plastique et reconstructrice». Pourquoi avoir misé sur le Luxembourg? «En raison de la proximité et de la réactivité des autorités publiques, qui nous ont délivré l’agrément – rendu nécessaire par deux directives européennes – en un temps record. Les choses se sont mises en place très rapidement, quand il aurait fallu attendre plusieurs mois, voire plusieurs années, dans les pays voisins», explique-t-il. En dehors de ce «soutien effectif», Isos n’a bénéficié d’aucune aide financière particulière, l’ensemble des investissements ayant été réalisés sur fonds propres. La société est cependant en contact régulier avec Luxinnovation, dont elle apprécie les actions de networking. Concrètement, l’activité d’Isos – Luxembourg Bone and Tissue Bank (LBTB) se divise en trois volets: la collecte, le traitement et la sécurisation, ainsi que la distribution des tissus traités. Société de services, elle n’effectue pas d’actes médicaux ou techniques, mais travaille avec des partenaires. «Les tissus qui transitent

chez nous ont été prélevés soit sur des donneurs vivants (la tête fémorale est, par exemple, retirée sur une personne âgée lors de l’implantation d’une prothèse de hanche) soit sur des donneurs décédés – c’est le cas en Belgique, mais pas encore au Luxembourg, précise M. Alby. Le prélèvement est effectué dans le bloc opératoire par le chirurgien, puis les tissus nous sont remis».

Convaincre les business angels Stockés à Munsbach, au siège social, ils sont ensuite envoyés puis traités en France, par deux entreprises spécialisées (Tutogen et BioBank). Retournés à Isos, les produits sont revendus soit à l’établissement émetteur (le prix est alors amoindri), soit à d’autres établissements hospitaliers. «Notre valeur ajoutée, c’est la garantie d’un traitement de viro-inactivation, qui donne l’assurance à 100% que le tissu est débarrassé de tout risque de transmission virale. De plus, le tissu ainsi traité possède d’excellentes qualités biomécaniques», souligne son directeur. Isos, qui emploie cinq personnes et prévoit, pour 2007, un chiffre d’affaires de 630.000 euros, entend se développer autour de trois axes: «L’extension de l’activité sur nos marchés, l’extension des exportations vers le sud de l’Europe et le développement de l’activité hors LBTB, avec le commerce d’implants orthopédiques», détaille M. Alby. Parallèlement, la société envisage d’acquérir une technologie propriétaire en matière de traitement de tissus. «Nous sommes en train de travailler sur l’offre que nous allons faire à BioBank, annonce le General Manager. Il est donc important que les financiers au Luxembourg avancent encore avec nous et que d’autres nous rejoignent». La jeune société de biotechnologies Axoglia Therapeutics est, elle aussi, à la recherche d’investisseurs. Lauréat en 2005 de l’initiative 1,2,3 Go, Djalil Coowar, son administrateur et directeur scientifique, ne ménage pas sa peine pour tenter de séduire des partenaires financiers. Epaulé par l’un des associés, Jean-Paul Scheuren, il multiplie les opérations de networking. «Nous devons monter notre capital social à 300.000 euros pour pouvoir bénéficier du prêt à l’innovation de 250.000 euros accordé par la SNCI. Nous sommes donc à la recherche de business angels. Mais c’est assez difficile, car au Luxembourg, les gens sont plutôt axés sur les TIC. Ils n’ont pas l’habitude de travailler avec des sociétés telles que les nôtres. Il est vrai qu’il est plus facile de démontrer le fonctionnement d’un logiciel que celui d’une molécule!», constate M. Coowar.

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Active dans la recherche sur les maladies neurodégénératives, la société est issue d’une collaboration entre le laboratoire de neurobiologie de l’Université du Luxembourg (dirigé par le professeur Paul Heuschling, cofondateur d’Axoglia), l’Université Louis Pasteur de Strasbourg et le CNRS. «Une thèse a débouché sur la mise au point d’une molécule combinant deux propriétés: elle réduit l’inflammation des cellules atteintes et permet de régénérer des cellules saines. Devant le formidable potentiel de cette découverte, qui permet d’entrevoir le traitement de maladies telles que la sclérose en plaques ou la maladie d’Alzheimer, il a été décidé de créer une société chargée de développer différentes molécules de ce type, jusqu’à un stade préclinique», retrace le Dr Coowar. Incubée dans un premier temps à Strasbourg, la société n’est pas parvenue à «décoller». «Nous avions des difficultés à obtenir des financements, car dans ce genre de projets à risques, la rentabilité n’est pas immédiate. C’est alors que nous avons reçu une incitation du gouvernement luxembourgeois, par le biais de Luxinnovation. Nous avons bénéficié de l’aide à la recherche du ministère de l’Economie ainsi que d’un prêt à l’innovation, attribué en tant que spin off de l’Université.» Autre argument en faveur d’une installation au Luxembourg: l’hébergement gratuit dans les locaux universitaires du Limpertsberg. Pas de quoi pavoiser, juste une quinzaine de mètres carrés dans un laboratoire, mais la société a pu prendre pied. Aujourd’hui, elle est à l’étroit et Djalil Coowar espère voir aboutir les négociations avec le ministère de l’Economie pour s’installer dans la pépinière Eco-Start 2, à Foetz. D’autant que les travaux menés depuis février 2006 ont déjà permis la mise au point d’une vingtaine de molécules. Axoglia compte rapidement passer à la vitesse supérieure en embauchant trois personnes – un chercheur et deux techniciens – d’ici deux ans.

«Toutes les raisons de rester!» Active elle aussi dans le domaine des biotechnologies, la société Advanced Biological Laboratories (ABL) travaille dans un tout autre registre, celui des maladies infectieuses. La société, qui emploie une dizaine de personnes, a été créée en 2001, avec pour cofondateur le docteur Jean-Claude Schmit (CHL). «Notre activité repose sur un constat: les individus présentent des différences génétiques, qui induisent des réactions distinctes aux maladies, explique Chalom B. Sayada, president & CEO. Or, jusqu’à peu, les

traitements de ces maladies étaient standardisés. Ce que nous apportons, ce sont des outils d’aide à la décision du médecin pour individualiser les traitements. Il s’agit d’utiliser toutes les drogues à disposition en les combinant afin d’optimiser la prise en charge et de rationaliser les coûts». Et le médecin de formation, qui a tombé la blouse blanche il y a quinze ans pour entrer dans le monde de l’industrie, d’expliquer l’intérêt de cette approche, à travers l’exemple du Sida: «Une vingtaine de médicaments sont disponibles pour traiter les malades, en combinaison par trois. Mais quelle combinaison convient le mieux, à quel patient, à quel stade de l’évolution de la maladie? Pour aider les médecins à trouver les solutions les mieux adaptées, nous leur proposons l’accès à des banques de données actualisées chaque jour, ainsi qu’à des règles de prescriptions et des recommandations internationales. Il s’agit d’un système interactif, le médecin choisissant une combinaison avec diverses options». 70% des employés d’ABL sont des informaticiens, qui élaborent des algorithmes de décision. «Aux utilisateurs (médecins, laboratoires, instituts, etc.), nous offrons l’espace pour les données, les logiciels pour les exploiter, les mises à jour, ainsi que la customisation de l’installation, précise M. Sayada. Notre business model, c’est vendre des licences et percevoir les frais de maintenance, car il y a sans cesse de nouvelles fonctionnalités». Commercialisée sous le nom de TherapyEdge, la solution brevetée d’ABL compte actuellement 150 utilisateurs dans le monde, qui traitent ainsi quelque 40.000 patients atteints du Sida. «A terme, nous envisageons d’étendre son application aux maladies telles que le cancer, les maladies vasculaires et les maladies neurologiques», indique M. Sayada. En tant que spin off du CRP Santé, ABL a «obtenu de nombreux supports du ministère de l’Economie et de Luxionnovation et a notamment bénéficié du programme-cadre du CD-PME. Nous avons bénéficié à la fois d’investissements, d’écoute et de support». S’il émet des doutes quant à la capacité du pays à créer – du moins à court terme – un cluster en biotechnologies, Chalom B. Sayada se déclare très satisfait que la société ait son siège au Luxembourg. «D’une part, le business se fait à distance et d’autre part, la petite taille du pays pourrait nous offrir la possibilité d’obtenir un modèle de validation de nos solutions sur l’ensemble d’une population. Nous avons donc toutes les raisons de rester ici. D’ailleurs, nos interlocuteurs font tout pour que nous restions!». || Frédérique Moser

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dossier · Recherche et Developpement

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Nanotechnologies

Un interet grandissant Les nanomatériaux possèdent des propriétés intéressantes pour le développement de produits. Même si cette science n’est pas encore maîtrisée à 100%, les industries s’y intéressent de plus en plus, aidées en cela par les centres de recherche publics.

pouvons élaborer des couches qui ont 10 ou 20 nano­mètres d’épaisseur. Mais nous ne manipulons pas d’objet individuellement. Nous nous situons davantage dans la démarche Bottom up», ajoute t-il. L’objectif des CRP est de travailler pour les industriels. C’est pourquoi ils sont amenés à se pencher sur les nanotechnologies, qui pré­ sentent des propriétés potentiellement inté­ressantes pour le développement de produits inno­­vants. «Si on parvient à comprendre les relations qui existent entre les conditions d’élaboration (procédé et paramètres de synthèse), la structure et la composition des matériaux, d’une part, et les propriétés d’usage qui en résultent, d’autre part, on peut synthétiser un nouveau matériau avec des propriétés optimisées. Les nanotechnologies sont une science jeune où beaucoup de questions restent encore sans réponse. De nombreux travaux de recherche fondamentale et appliquée doivent encore être menés pour mieux comprendre les propriétés originales des nanomatériaux», souligne M. Girot.

Une recherche qui a un coût La grande question qui se pose aujourd’hui, et pour laquelle il n’y a pas de réponse claire, concerne la toxicité des nanomatériaux. En raison de leur taille, ces matières peuvent faci­ lement se disséminer dans l’environnement lors de leur manipulation. «Face à toutes les questions que l’on se pose, c’est le principe de précaution qui doit prévaloir: des règles sont mises en place pour la manipulation. Mais il faudra bien parvenir à déterminer les effets éventuels d’une exposition à ces nano-objets et développer des outils permettant de la mesurer», assure le Docteur.

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Les nanotechnologies se définissent comme l’étude, la fabrication et la manipulation de structures, de dispositifs et de systèmes maté­ riels dont la taille est comprise entre 1 et 100 nanomètres (nm). Cette technologie – qui exi­ ste depuis plusieurs décennies déjà – est utili­ sée dans des disciplines aussi diverses que la biologie, l’optique, l’électronique, la mécani­ que ou de nombreux domaines intéressant les industries. Un nanomatériau est un objet dont une des tailles caractéristiques (longueur, dia­ mètre, épaisseur…) est inférieure à 100 nano­ mètres (1 nm est égal à un millionième de mm). A titre d’exemple, un cheveu a une taille de 50 microns ou 50.000 nanomètres. Ce qui signifie qu’un objet nanométrique est au moins 500 fois plus petit que le diamètre d’un cheveu. «Il existe deux approches: ‘Top down’, qui est la démarche encore la plus couramment utilisée, qui consiste à partir d’éléments macroscopiques dont on réduit la taille par différents procédés physiques. Et l’approche ‘Bottom up’, qui consiste à assembler des objets macroscopiques à partir de briques élémentaires nanométriques et ceci, de façon très contrôlée. Cette approche est plus difficile à mettre en œuvre et à maîtriser, mais est plus prometteuse, dans la mesure où, à partir d’éléments aux structures, composition et propriétés ajustées, on pourrait synthétiser des matériaux ou des objets aux propriétés (chimiques, physiques ou mécaniques,…) mieux optimisées, alors que la démarche Top down est moins flexible», précise le Dr Thierry Girot, du département Science et Analyse des Matériaux (SAM), créé en 1992, du CRP Gabriel Lippmann. «Au département SAM, nous synthétisons des nanomatériaux, principalement sous forme de couches minces, à partir de phases gazeuses. Nous

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Rapport annuel En 2006, le CRP Gabriel Lippmann a travaillé sur 75 projets. Le centre de recherche public espère doubler ses effectifs d’ici trois ans pour atteindre les 300 employés, selon le rapport annuel qui doit être présenté officiellement début juin. Suite à l’audit technologique mené par l’OCDE, fin 2006, un contrat de performance doit être signé entre le CRP Lippmann et le ministère de la Culture, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, pour la période 2008-2010. Ce contrat constituera un facteur déterminant de développement stratégique, car il comportera la validation officielle des axes prioritaires retenus et l’attribution d’une enveloppe de financement, dotée 60 millions d’euros. La finalisation du programme de l’école doctorale du Réseau d’excellence Nanobeams (2005–2008), coordonné par le département SAM et financé par la Commission européenne, représente un des points forts du CRP. Nanobeams est le seul réseau européen – coordonné par une institution luxembourgeoise de surcroît – du sixième programme-cadre spécialisé dans le domaine de l’analyse à l’échelle du nanomètre. Ce réseau regroupe 13 partenaires, 70 chercheurs confirmés et 40 thésards. A noter également le démarrage, en 2006, des premiers projets du pôle de recherche en nutrition et sécurité alimentaire et des activités du quatrième département, recherche en équipements automobiles. || F. R.

Dans le cas des travaux menés au CRP Gabriel Lippmann, les nanomatériaux sont déposés sous forme de couches minces et sont ainsi fixés sur des substrats, évitant tout risque de dissémination. De nombreuses applications courantes utilisent les nanomatériaux sous forme de telles couches, comme les pare-brise automobiles, qui présentent des propriétés filtrantes grâce à des couches nanométriques très complexes déposées sur la surface du verre. On retrouve aussi les nanotechnologies dans la fabrication de pneus. La gomme (polymère) est renforcée par des particules de silice, qui permettent au pneu de s’user moins vite. L’intérêt pour les nanotechnologies est presque général et concerne même l’industrie des cosmétiques. Certaines crèmes solaires contiennent ainsi du dioxyde de titane, sous forme nanométrique, qui possède des propriétés filtrantes contre les UV. Les nanomatériaux permettent également de rendre les plastiques plus stables au rayonnement solaire, à la température ou leur donnent des meilleures propriétés mécaniques. Introduire un nanomatériau représente une nouvelle étape dans le processus d’élaboration d’un produit et cette phase a un coût. Pour un industriel se pose alors la question de savoir si le client est prêt à payer plus cher pour ce produit. Mais la recherche représente un investissement pour l’avenir d’une société. Au service des industries, ce n’est pas pour autant que les CRP ne font pas de recherche fondamentale. Un des objectifs du SAM est de développer de nouvelles techniques de carac­térisation des nanomatériaux, ainsi que d’éla­bo­ration. Ces coûts sont difficilement sup­ portables pour les industries. Les projets de recherche fondamentale représentent environ 40% du total des projets menés par le département SAM du CRP Gabriel Lippmann. Ce CRP emploie quelque 150 chercheurs, dont une quarantaine appartient au département SAM. «Les nanotechnologies, c’est très pointu et c’est risqué. On ne sait pas si l’investissement va porter ses fruits, mais ce sont de telles recherches qui différencient les sociétés basées au Luxembourg de celles présentes en Chine, par exemple. C’est seulement en menant ce type de recherches que l’on peut les concurrencer», indique Thierry Wolter, administrateur délégué de Ceratizit. Les industries pour lesquelles le CRP ­Lippmann mène des recherches interviennent financièrement dans l’expertise. Par ailleurs, elles peuvent bénéficier d’un certain nombre de subventions du ministère de l’Economie, de

celui de la Recherche, du Fonds National de la Recherche (FNR) et de la Commission européenne. Le CRP peut également répondre à des appels à projets émanant du FNR. Ce fut le cas, notamment en 2001-2002, pour un projet sur le traitement des surfaces, suite auquel le CRP a lancé une nouvelle unité de recherche. Huit industriels sont impliqués dans le programme Trasu, qui a pour ambition de développer des traitements de surface innovants. Il s’agit de modifier les propriétés de surface d’un métal, un polymère, une céramique, pour améliorer ses propriétés face à la corrosion, l’usure, l’étanchéité ou l’adhésion. Ce programme a commencé en mai 2005 et doit se terminer en octobre 2008. Cependant, le CRP Lippmann poursuivra cette nouvelle activité au-delà. «Nous avons connu, ces dernières années, une augmentation de la demande de l’industrie sur les nanomatériaux, car les industries luxembourgeoises doivent innover et s’adapter face à la concurrence internationale qui augmente», note le Dr Girot.

Public Private Partnership Le CRP Lippmann, hébergé actuellement dans des locaux provisoires en attendant de s’installer dans la future Cité des Sciences, qui devrait voir le jour à l’horizon 2010, est en train de s’agrandir. La nouvelle annexe, qui doit être terminée d’ici fin 2007, accueille le laboratoire de recherche de Novelis et trois de ses chercheurs depuis le début de l’année. «Nos chercheurs sont dans un environnement technologique attractif et ont à disposition un équipement de très haut niveau, très récent et très puissant», se réjouit Jean-Marie Bouzendorffer, directeur industriel et R&D Novelis Foil & Technical Products. Novelis Europe, dont le siège social est à Dudelange, a signé une convention de partenariat Public Private Partnership (PPP), avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, celui de l’Economie, et le CRP Gabriel Lippmann. «Cette convention a pour vocation d’aider la recherche privée et de fusionner les intérêts de celle-ci aux objectifs de la recherche publique», explique-t-il. Ce PPP prévoit un budget annuel global de 2,5 millions d’euros. «Le SAM est un des laboratoires les plus reconnus en Europe en matière d’analyse des matériaux. Chaque partie contribue à la mise en place des ressources humaines et techniques pour le développement de thèmes de recherche fondamentale, pour la partie publique, et appliquée, pour la partie pri-

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la partie publique, et appliquée, pour la partie privée. Le support public permet à l’industriel d’aller plus loin. Le but du partenariat est d’étudier pourquoi les nanotechnologies sont importantes. Il est difficile pour un industriel d’entrer dans les nanotechnologies», insiste-t-il. Ce partenariat est prévu pour une durée de cinq ans, renouvelable aussi longtemps que les partenaires y trouvent un intérêt. Toutefois, Novelis envisage ce PPP sur du long terme et prévoit d’investir dans des équipements de laboratoire complémentaires, ainsi que dans une ligne pilote, pour un montant de trois mil­ lions d’euros. «Aujourd’hui, on a un programme de recherche jusqu’en 2011. On sait très exactement ce que l’on veut développer: de nouveaux produits à haute valeur ajoutée, avec des fonctionnalités de surface, de nouveaux procédés d’usine permettant de réduire les coûts et notamment les coûts d’énergie. Nous cherchons à augmenter, de manière significative, le recyclage de nos produits aluminium», explique M. Bouzendorffer. Novelis vend, dans le monde, 21.000 tonnes de feuilles d’alu­ minium par an. De tous ces produits, seule la canette de boissons est recyclable à 100%. Aujourd’hui, les nanomatériaux ne sont pas encore utilisés dans l’alimentaire, mais pour­ raient se retrouver dans les cartons de lait ou de jus, par exemple, afin d’améliorer l’adhé­ rence de l’aluminium, barrière aux UV et aux bactéries, sur le carton. Chez Novelis, on trouve des nanomatériaux dans l’aluminium en feuille ou en barquette avec des couches de coating, à savoir une sur­ face de feuille d’aluminium qui donne des pro­ priétés nouvelles, aussi bien esthétiques que de protection contre des matières corrosives, ou encore fonctionnelles (résistance à des tempé­ ratures très importantes). La société emploie 350 personnes au Luxem­ bourg, dont dix chercheurs. Son centre de recherche pour l’Europe se trouve au Luxem­ bourg. «La recherche et l’innovation sont importantes, ce sont des critères qui permettront la croissance du groupe». Un groupe que la filiale du conglomérat indien Aditya Birla, Hindalco, premier producteur indien d’aluminium, com­ pte bien acquérir au cours du deuxième trimes­ tre 2007. Même son de cloche du côté de Ceratizit, issu de la fusion, en 2002, de Cerametal et de l’Autrichien Plansee Tizit. «Notre avenir, c’est l’innovation et la recherche. Les subsides représentent un plus. La culture d’entreprise est telle que l’on investit 15% du chiffre d’affaires dans les ‘process and product development’; la recher-

che représente un tiers de ces 15%. A l’époque de la fusion, on a découvert que deux tiers des projets de recherche menés par les deux entités fusionnées étaient identiques. Le concurrent le plus farouche fait les mêmes recherches que nous. On aurait pu diminuer les coûts. On a préféré faire collaborer les ressources luxembourgeoises et autrichiennes sur les projets communs», souligne Thierry Wolter.

Recherche concurrencée «Dans notre métier, nous sommes sans cesse confrontés au nanomatériau. Nous travaillons avec des poudres de la taille du micron. Puisque nous sommes déjà présents dans les ‘nano’ de par notre métier, il est normal que l’on investisse. Mais chaque projet n’a pas forcément un bon ROI», tient-il à préciser. Collaborer avec un centre public permet de limiter les risques. «Nous disposons d’un laboratoire très bien équipé, qui répond à 95% de nos besoins, le reste est sous-traité. Nous collaborons avec les CRP Lippmann et Tudor. Il n’y a pas encore de CRP super équipé. L’interprétation des résultats, c’est notre domaine, car il n’y a pas, là-bas, de spécialiste du carbure et de la céramique». Ceratizit fabrique des produits en carbure de tungstène, un matériau très dur, qui remplace l’acier, utilisé dans le travail du bois, de la pierre, des métaux ou encore des pièces d’usure. Ce matériau a le désavantage d’être plus fragile que l’acier. Les nanomatériaux per­ mettent de trouver un meilleur compromis fra­ gilité-résistance à l’usure. «On retrouve les ‘nano’ dans tout ce qui est poudre de base, de taille nanométrique ou des coatings, revêtements nanométriques, permettant d’augmenter la résistance à l’usure». Ceratizit, qui emploie 900 personnes au Luxembourg, dont une cinquantaine dans la R&D, a participé à une vingtaine de projets européens depuis les années 80. Aujourd’hui, cette tendance a été revue à la baisse, en raison des lourdeurs administratives. Ceratizit travaille actuellement sur des nano­ poudres pour roulements en céramique. Un premier projet a abouti, mais il n’est pas encore commercialement réalisable, car il coûte encore trop cher. L’entreprise de Mamer prévoit de réaliser 50% de son chiffre d’affaires avec des produits innovants en 2010, à savoir des pro­ duits qui n’étaient pas sur le marché cinq ans auparavant, contre un tiers aujourd’hui. «On va continuer à investir à la hausse. Pour nous, ce n’est pas un phénomène de mode, c’est un processus de longue haleine qui ne s’arrêtera jamais», conclut M. Wolter. || Florence Reinson

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d o ssi e r · R e c h e r c h e e t D e v e l o p p e m e n t

Germain Dondelinger (ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)

Rolf Tarrach (Université du Luxembourg)

Raymond Bausch (Fonds National de la Recherche)

C a p i t a l h u m a in

Susciter des vocations Si le Grand-Duché veut satisfaire ses ambitions, il lui faudra plus que doubler le nombre de ses chercheurs. La pénurie est générale, mais les instruments pour y remédier se multiplient.

sistants-chercheurs (post-doctorants), 86 collaborateurs scientifiques et 160 doctorants. Le budget de l’institution consacré à la recherche, pour 2007, s’élève à 6,5 millions d’euros, dont 2 millions partent dans la rémunération des collaborateurs scientifiques. Les salaires des assistants et assistants-chercheurs sont pris en charge par le budget global de l’université. La rémunération d’un assistant oscille entre 35.000 et 40.000 euros bruts par an; celle d’un assistant-chercheur atteint le double. La recherche au Grand-Duché est en plein développement. «L’environnement luxembourgeois est favorable à cette recherche. Les conditions sont plutôt bonnes en comparaison avec la France. On arrive à avoir un financement, des appels à projets réguliers. Il est cependant difficile de trouver des spécialistes dans des domaines pointus. Le réservoir de recrutement ne se limite plus au Luxembourg et à la Grande Région, mais au monde entier», constate Thierry Girot, du CRP Lippmann. Tous les pays sont logés à la même enseigne, la pénurie de chercheurs touche toute l’Europe et bien au-delà.

Immigration «J’ai dit aux facultés que tous les postes devaient être publiés internationalement pour que n’importe quelle personne qui possède les compétences correspondant au profil puisse être candidate. J’éprouve des difficultés à convaincre mes gens à le faire, mais ça viendra. Le fait d’annoncer nos postes à l’international devrait nous aider à trouver de

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Le pays se trouve encore fort éloigné des objectifs de Lisbonne en matière de recherche et développement, qui prévoient notamment que le secteur public investisse 1% du PIB dans la recherche – pour l’instant, on se situe à 0,4% – et le privé, 2% du PIB – il est à 1,6% aujourd’hui. «Il faut multiplier par deux ou trois le nombre de chercheurs du secteur public, qui est actuellement de 550. La déclaration gouvernementale prévoyait de le doubler d’ici 2009», assure Raymond Bausch, secrétaire général du Fonds National de la Recherche (FNR). «En 1999, à la création du FNR, 0,08% du PIB était investi dans la recherche. C’était plus simple à l’époque de multiplier par cinq que multiplier, maintenant, par deux», ajoute-t-il. Selon les chiffres les plus récents du département Recherche et Innovation du ministère de la Culture, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, le nombre de chercheurs en équivalent temps plein s’élevait, en 2005, à 1.532 dans le secteur privé (ils étaient 1.399 en 2000). Dans le secteur public, ce chiffre atteignait 383, auxquels il faut ajouter les 176 chercheurs de l’enseignement supérieur (ils étaient respectivement de 203,5 et 22 en 2000). Au total, le pays compte pas moins de 2.091 chercheurs. Si on élargit à tout le personnel de recherche, on arrive à 3.623 équivalents temps plein (chiffres 2005) dans les entreprises, à 553 dans le secteur étatique et à 184 dans l’enseignement supérieur. L’Université du Luxembourg compte, selon son recteur, Rolf Tarrach, 105 assistants et as-

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Photo: Fonds Belval

Un projet prend forme

La Cité des Sciences, où s’installera l’Université du Luxembourg, à Esch-Belval, au plus tôt à l’horizon 2011, commence à se dessiner. Cette cité sera conçue pour accueillir 1.500 chercheurs. Le Fonds Belval avait lancé un concours international d’architecture pour le premier bâtiment de l’université, la Maison du savoir, qui sera le bâtiment central et de référence de la Cité des Sciences. C’est le bureau Baumschlager & Eberle Ziviltechniker GmbH et Christian Bauer & Associés Architectes S.A. qui arrive en tête de ce concours auquel douze cabinets ont pris part. Il devance les Luxembourgeois Hermann & Valentiny et Associés et le Bureau d’architecture Bourguignon Siebenaler. Le projet du cabinet allemand, articulé autour de l’acier, se veut durable, économique et intégré dans son environnement de hauts-fourneaux. Le cœur du bâtiment sera constitué d’une tour de 82 mètres, soit la même hauteur que celle du bâtiment tout proche de RBC Dexia Services. L’architecte aura jusqu’après l’été pour détailler son oeuvre. Le gouvernement devrait déposer, cette année encore, un projet de loi fixant le budget de cette construction. Le ministre de la Culture, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, François Biltgen, tout comme le recteur de l’Université du Luxembourg, espèrent que le premier coup de pelle pourra être donné début 2008. || F. R.

meilleurs candidats. Aujourd’hui, les embauches sont encore très dominées par la Grande Région, constate Rolf Tarrach, le recteur de l’Université du Luxembourg. Tout ce que nous pouvons faire pour attirer des chercheurs, c’est de leur offrir la meilleure formation possible et pour cela, il faut les meilleurs profs possible. L’idée est très simple: on veut être les meilleurs, et on veut les meilleurs», ajoute-t-il. «Le ministère des Affaires étrangères est en train de transposer en droit national la directive 2005/ 71/CE du Conseil du 12 octobre 2005 relative à une procédure d’admission spécifique des ressortissants de pays tiers aux fins de recherche scientifique. Cette transposition en droit national facilitera l’accueil d’un chercheur par un organisme de recherche dans le cadre duquel le chercheur s’engage à mener à bien un projet de recherche», précise Germain Dondelinger, professeur-attaché au ministère de la Culture, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Ce dernier estime d’ailleurs que «nous ne connaissons pas de problèmes d’attractivité, mais nous manquons de jeunes luxembourgeois qui voudraient poursuivre dans cette carrière. En matière de recrutement, si nous avons 2% de Luxembourgeois, c’est beaucoup. Nous ne pouvons pas simplement faire venir des gens de l’étranger, nous devons pouvoir disposer de personnes qui ont un lien plus étroit avec le pays, un enracinement. Il faut aussi savoir que recruter un chercheur demande au préalable la définition d’un profil très précis. Le recrutement d’une personne ayant déjà une expérience certaine et bénéficiant d’une réputation scientifique assurée prend entre huit et neuf mois. L’autre problème qui nous préoccupe, c’est le manque de jeunes qui se destinent à une carrière dans les sciences naturelles ou d’ingénieur. Nous avons une panoplie de mesures pour inciter les jeunes dès l’école primaire, éveiller leur curiosité», insiste M. Dondelinger. Le FNR finance des actions en ce sens, telles que le Science Festival ou le Science Club. Il est aussi à l’origine de la version luxembourgeoise de la campagne européenne Pourquoi pas chercheur? qui, aujourd’hui, a besoin d’être ravivée. «On doit mieux se coordonner entre acteurs pour sensibiliser à la culture de la recherche. On cherche la plate-forme idéale pour poursuivre la sensibilisation», indique M. Bausch.

Selon M. Dondelinger, il y a l’avant et l’après 2006. Avant, la recherche publique se faisait en fonction de la demande du secteur privé et de certains secteurs étatiques. «Aujourd’hui, il y a un besoin de structuration en ce sens qu’il faut veiller à avoir une masse critique et à agir suivant des priorités définies. Les CRP sont en train de finaliser des contrats de performance de quatre ans pour définir ces priorités, ainsi qu’un système d’évaluation. C’est à la base de cette définition que se font les recrutements. Les contrats de performance, qui n’existaient pas jusqu’à présent, seront signés courant de cette année. D’une attitude opportuniste, on passe à une attitude volontariste». L’Etude Foresight – initiée en janvier 2006 par le FNR et qui doit être publiée mi-juin –, s’attache aux priorités et besoins pour les dix prochaines années.

Incitations à la recherche Le 7e Programme-cadre pour la recherche et le développement (PCRD) 2007-2013 est doté de 54 milliards d’euros et comporte un volet «personnel» (4,8 milliards) visant à apporter un soutien significatif à la mobilité et à l’évolution de la carrière des chercheurs, à la fois en Europe et dans le monde. Différentes bourses sont prévues dans ce Programme «personnel», telles que Marie Curie, qui vise la formation initiale des chercheurs, ou encore des bourses individuelles pour la formation tout au long de la vie, des partenariats entre entreprises et organisations publiques de recherche; des bourses internationales, de réintégration ou des prix d’excellence. Le Conseil européen de la Recherche (CER) a prévu deux types de financement: «ERC (European Research Council) starting Grants», destiné à soutenir des jeunes chercheurs excellents, qui sont en train d’établir et de diriger leur première équipe de recherche et «ERC Advanced Grants», soutenant des projets de recherche excellents élaborés par des chercheurs établis dans leur domaine. Au Luxembourg, le FNR a mis en œuvre au niveau national un programme similaire à l’ERC Starting Grants, intitulé «Attract», doté de six millions d’euros. «On attire les chercheurs

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aussi en faisant de la bonne recherche. Nos arguments les plus forts, ce sont nos programmes. A côté de cela, on voit qu’il faut d’autres instruments pour attirer des chercheurs. Le programmecadre est un label de qualité, il permet d’avoir des contacts avec d’autres partenaires et d’obtenir des budgets de recherche», souligne M. Bausch. Le premier appel pour ce programme – qui doit durer six ans – a eu lieu en janvier 2007. «Le chercheur doit trouver une institution prête à l’accueillir. Son projet est financé à hauteur d’un million d’euros sur cinq ans», explique-t-il. D’autres programmes, auxquels participent les institutions luxembourgeoises, par l’intermédiaire du FNR, leur permettent de prendre part à des projets internationaux. Des échanges de chercheurs ont également lieu avec d’autres laboratoires en Europe. Des mesures favorisant la mobilité permettent aussi à des chercheurs du Luxembourg de séjourner, de deux semaines à un an, à l’étranger, afin d’y mener à bien un projet, grâce à un financement de 150 euros par jour ouvrable.

Statut du chercheur Les aides à la formation-recherche, gérées actuellement par le ministère de la Culture, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, devraient passer prochainement sous le giron du FNR. Le projet de loi en ce sens a été adopté en Conseil de gouvernement le 11 mai dernier. «A l’issue de cette réforme, chaque doctorant pourra bénéficier d’un contrat de travail. Le doctorant n’est ainsi pas considéré comme ayant le statut d’étudiant, mais plutôt comme un ‘early stage researcher’, le doctorat constituant la première étape dans la carrière du chercheur», annonce M. Dondelinger. En 2005, 86 bourses formation-recherche ont été accordées (contre 46 en 2000). Le nouveau mécanisme prévu par ce projet de loi lie l’attribution de la subvention à la formation-recherche à l’établissement d’un contrat de travail à durée déterminée. Il y est également prévu d’inscrire au Code du travail une dérogation selon laquelle ces contrats de travail peuvent avoir une durée totale maximale de cinq ans, deux renouvellements compris. «A quoi s’attend-on des doctorants qui ont terminé leur thèse? Une partie va travailler dans les entreprises, l’autre voudra faire une carrière universitaire. Le transfert de compétences vers les entrepri-

ses, c’est une mission de l’université. Les entreprises préfèrent engager un doctorant qu’un post-doctorant, car elles pensent que ces derniers sont trop académiques et ne sont pas assez au fait des réalités de l’entreprise. Certaines entreprises préfèrent encore embaucher des non-doctorants, car ils sont plus malléables. Et ça, c’est dommage parce qu’un docteur sait bien ce qu’est la recherche», estime le recteur. Pour ceux qui se destinent à une carrière universitaire, Mr Tarrach préconise qu’ils partent à l’étranger accomplir un post-doctorat, pendant trois ans, en général. Après quoi, il peuvent prétendre à un poste de professeur ou d’assistant-professeur. «Ce qui ne marche pas, c’est de réaliser tout ce parcours ici. Il faut de la mobilité et nous voulons du personnel qui apporte quelque chose à l’université. Pour cela, il faut qu’ils partent acquérir des connaissances différentes de celles qu’ils ont apprises ici. Ce message n’est pas bien perçu par tout le monde. Le nombre de doctorants que nous sommes en train de former au Luxembourg est plus grand que le nombre de professeurs que nous engagerons. Dans les quatre prochaines années, environ 160 doctorants auront fini leur thèse, alors que le nombre de postes de professeurs et d’assistants-professeurs à pourvoir l’an prochain n’est que de quinze. Les gens n’ont pas compris l’importance de voyager. Le système actuel ne fonctionne pas encore. On essaye d’éviter les problèmes que l’on aura dans dix ans. En revanche, un chercheur qui travaille pendant dix ans en CDD, c’est du non-sens. Soit il vous intéresse, et vous l’engagez, soit il va ailleurs», tranche M. Tarrach. Le Luxembourg s’est fixé, dans le Plan pour le plein emploi et l’innovation, comme objectif d’atteindre le ratio de dix chercheurs pour 1.000 personnes actives (en 2005, il y en avait 6 pour 1.000), ce qui représenterait entre 3.000 et 4.000 chercheurs, dont environ 1.500 seraient employés dans le secteur public. «Cela ne se fera pas dans les trois-quatre ans, mais si on y arrive dans une quinzaine d’années, ce sera bien», admet Rolf Tarrach. Se lancer dans une carrière scientifique n’est pas une décision qui se prend à la légère – même si ceux qui s’engagent dans cette voie aujourd’hui auront plus de possibilités que ceux qui entameront cette carrière dans quinze ans –, il faut vraiment en avoir envie. «C’est une carrière très compliquée, plus longue et difficile qu’une autre», concède le recteur de l’Université du Luxembourg. De quoi susciter des vocations. || Florence Reinson

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dossier · Recherche et developpement

G U I DE PR A T I Q U E

R&D: Les principaux acteurs Plus d’informations sur www.index.lu. Mise à jour permanente en ligne. Réalisation: Christelle Néant

BUREAUX-CONSEIL EN PROPRIETE INDUSTRIELLE BREVETS Ministère de l’Economie et du Commerce extérieur - Direction de la Propriété Intellectuelle 6 Bd Royal L-2914 Luxembourg T: 478 41 13 F: 22 26 60 www.eco.public.lu romy.schroeder@eco.etat.lu Chargé de direction: Lex Kaufhold Marques, dessins, modèles, i-dépôt: Tom Flener Brevets d’invention: Josée Ensch Information brevets et marques, CVT, Budget, Informatique: Serge Juchem Législation: Claude Sahl Brevets d’invention: Marc Besenius Droit d’auteur: Françoise Probst Administration de l’enregistrement et des domaines – Successions et Taxes d’abonnement 67-69 rue Verte L-2667 Luxembourg T: 44 90 55 18 F: 44 90 55 35 Inspecteur principal hors cadre: Claude Herman Centre de Veille Technologique (CVT) 29 Av. J.-F. Kennedy L-1855 Luxembourg-Kirchberg T: 54 55 80 600 F: 54 55 80 601 www.brevet.lu, www.veille.lu, www.vnorm.lu cvt@tudor.lu Chargé de Direction: Serge Quazzotti Pôle d‘Etude et d‘Expertise: Cyril Dubois Pôle d‘Application de l‘Intelligence Economique: Xavier Delecroix

Dennemeyer & Associates 55 rue des Bruyères L-1274 Howald T: 49 98 41 1 F: 49 98 41 222 www.dennemeyer.com, www.dennemeyerip.com info@dennemeyer.com, info@dennemeyerip.com Associé: John J. Dennemeyer Conseils en Brevet: Robert Weydert, Jean-Marie Schmitz, Manuel Schockmel, Stéphane Speich, Didier Lecomte Conseils en Marque: Jean Bleyer, Ariane Deruy, Martin Gutwillinger Marks & Clerk 5 place de la Gare B.P. 1775 L-1616 Luxembourg T: 40 02 70 F: 40 04 96 www.marks-clerk.com luxembourg@marks-clerk.com Conseils en propriété industrielle: Sigmar Lampe, Luca Polverari Office Ernest T. Freylinger 234 Rte d’Arlon L-8010 Strassen T: 31 38 30 1 F: 31 38 33 www.freylinger.com office@freylinger.com Associés: Ernest T. Freylinger, Armand Schmitt, Pierre Kihn, Jean Beissel Pronovem Luxembourg 261 Rte d’Arlon L-8011 Strassen T: 31 37 70 F: 31 37 73 www.pronovem.com luxembourg@pronovem.com Directeurs: Joëlle Van Malderen, Michel Van Malderen, Eric Van Malderen

G.I.E. Luxinnovation - Agence nationale pour la promotion de l’innovation et de la recherche 7 rue Alcide de Gasperi L-1615 Luxembourg T: 43 62 63 1 F: 43 81 20 www.luxinnovation.lu, www.innovation.public.lu info@luxinnovation.lu Président: Marco Walentiny Vice-président: Paul Emering Directeur: Gilles Schlesser Secrétaire générale: Isabelle Schlesser Conseillers de direction: Ian Cresswell, Brigitte de Haeck

RECHERCHE EN BIOTECHNOLOGIES Advanced Biological Laboratories 2, rue des Dahlias L-1411 Luxembourg T: 26 02 22 25 F: 26 02 22 21 www.ablnetworks.org info@ablnetworks.org President & Chief Executive Officer: Chalom B. Sayada Chief Scientific Officer: Jean-Claude Schmit AxoGlia Therapeutics 2A rue des Carrières L-1316 Luxembourg T: 46 66 44 67 96 F: +33 6 64 32 10 75 Administrateur délégué: Djalil Coowar

Centre Hospitalier de Luxembourg 4 rue Nicolas-Ernest Barblé L-1210 Luxembourg T: 44 11 11 F: 45 87 62 www.chl.lu chl@chl.lu Directeur général: André Kerschen Directeur général adjoint: Jean Nosbaum CRP Henri Tudor 29 Av. J.-F. Kennedy L-1855 Luxembourg T: 42 59 91 1 F: 42 59 91 777 www.tudor.lu info@tudor.lu Administrateur délégué: Claude Wehenkel Directeur du Laboratoire de Technologies Industrielles et Matériaux (LTI): Jos Schaefers Co-directeurs du Centre d’Innovation par les Technologies de l’Information (CITI): Eric Dubois, Jean-Pol Michel Chargés de Direction du Centre de Ressources des Technologies pour l’Environnement (CRTE): Paul Schosseler, Joëlle Welfring Directeur du Centre de Ressources des Technologies pour la Santé (CR SANTEC): Pierre Plumer Chargé de direction de SITec «Formation continue de l’Ingénieur et du Cadre»: Bernard Lambeaux Chargé de direction du Centre de Veille Technologique et Normative (CVT): Serge Quazzotti Chargé de Direction de l’incubateur d’entreprises innovantes Technoport: Diego De Biasio Administration, finances, suivi projets R&D: Etienne D’hoedt

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Telindus Storage Maîtriser la croissance de vos données

Vos serveurs regorgent de données non stratégiques? Le stockage nécessaire ne cesse de croître? Vous ne savez plus comment vous débarrasser des données inutiles? Vous voulez maîtriser vos coûts?

La composante stockage dans la gestion informatique des entreprises est depuis quelques années en pleine croissance avec une accélération qui devient de plus en plus difficile à maintenir et à contrôler. Il devient donc primordial de maîtriser cette croissance de manière efficace. Pour faciliter la gestion du stockage des entreprises, Telindus possède un large panel de services et de solutions avec de grandes capacités d’exécution qui vont permettre de répondre à ces défis de différentes manières: En vous aidant à reprendre le contrôle et la maîtrise des volumes de données dans votre entreprise. En mettant en oeuvre des solutions d’expertises et en fournissant des rapports d’activités. En assurant une disponibilité maximale de vos données, en améliorant la gestion de vos données et en dynamisant votre productivité. En augmentant la fiabilité et la sécurité des données, mais aussi en libérant vos ressources pour des tâches plus lucratives au sein de votre entreprise. Ces services et ces solutions vont également vous aider à optimiser les performances de votre infrastructure, à réduire les risques, à maîtriser les coûts...

www.telindus.lu

CHANGE THINGS YOUR WAY

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dossier · recherche et developpement

CRP Santé 18 rue Dicks B.P. 2021 L-1417 Luxembourg T: 45 32 13 1 F: 45 32 19 www.crp-sante.lu secretariat@crp-sante.lu Responsable Santé Publique: Marie-Lise Lair Responsable Recherche Biomédicale: Jean-Claude Schmit Responsable Département Administratif et Financier: Alphonse Conrardy Institut d’immunologie Laboratoire d’immunologie du LNS 20A rue Auguste Lumière, B.P. 1102 L- 1102 Luxembourg T: 49 06 04 F: 49 06 86 Chef de laboratoire: Claude Muller ISOS Luxembourg Bone and Tissue Bank 19 Parc d’Activité Syrdall L-5365 Munsbach T: 78 72 86 F: 78 72 87 Directeur: Luc A. Alby Université du Luxembourg 162A Av. de la Faïencerie L-1511 Luxembourg T: 46 66 44 1 F: 46 66 44 65 08 www.uni.lu Recteur: Rolf Tarrach Vice-Recteur: Jean-Paul Lehners Vice-Recteur: Franck Leprévost Vice-Recteur - Chargé de mission pour la gestion de la recherche: Eric Tschirhart Vice-Rectrice: Lucienne Blessing Directeur Administratif: Jean-Paul Mossong Chargé de mission auprès du Recteur: Guy Poos

RECHERCHE EN NANOTECHNOLOGIES Arcelor Bettembourg Krakelshaff L - 3235 Bettembourg (Beetebuerg) T: 51 50 21-1 F: 51 91 63 Administrateur directeur: Pascal Genest Responsable publicité: Daniel Cardao Arcelor Mittal Dudelange Z.I. Wolser, B.P. 92 L-3401 DUDELANGE T: 51 86 86 1 F: 51 86 86 2333 www.armidu.com galvalange@galvalange.lu, info@ewaldgiebel.lu Directeur: Romain Keiser Chef du personnel: Armand Robinet

Balzers Rte de Bascharage L - 4513 Niederkorn T: 26 58 08 91 F: 26 58 08 92 www.balzers.be info.coating.benelux@oerlikon.com Gérant: Willy Boghe Directeur de Production: Thierry Barré Ceodeux 24 Rte de Diekirch B.P. 19 L-7505 Lintgen T: 32 78 32 1 F: 32 78 32 322 www.rotarex.com info@ceodeux.rotarex.com Direction: J-C Schmitz Ceratizit 101 Rte de Holzem B.P. 51 L-8201 Mamer T: 31 20 85 1 F: 31 19 11 www.ceratizit.com info@ceratizit.com Porte parole du Comité de Direction: Jacques Lanners Membre du Comité de Direction: John O’Hara Membre du Comité de Direction: Thierry Wolter Membre du Comité de Direction: Wolfgang Glaetzle Directeur des Achats et des Ressources Humaines: Claude Lanners Directeur gérant: David Barth Directeur vente usure: Jean-Nicolas Huberty Directeur vente coupe: Jean-Claude Schmitz Circuit Foil Z.I. C. Salzbaach B.P. 9 L-9501 Wiltz T: 95 75 51 1 F: 95 75 51 249 www.circuitfoil.com office@circuitfoil.com Directeur Général: Luc Helsen Directeur d’exploitation: Guy Crémer Directeur financier: Fabienne Bozet Directeur recherche & développement: Laurette Maquet Directeur customer care: Paul Jung Directeur informatique: Eric Lambert Directeur Assurance Qualité: Richard Besseling Directeur Qualité: Raymond Gales Directeur environnement: Kurt Acx Goodyear Av. Gordon Smith L-7750 Colmar-Berg T: 81 99 1 www.goodyear.com Directeur de production: John P. Jentgen Directeur financier: Hermann Lange Directeur général du Goodyear Technical Center Luxembourg: Joe Zekoski Directrice du personnel: Silvia Sitzen

Goodyear Technical Center Av. Gordon Smith L-7750 Colmar-Berg T: 81 99 36 15 F: 81 99 38 53 www.goodyear.com General Director: Joe Zekoski Institut d’immunologie Laboratoire d’immunologie du LNS 20A rue Auguste Lumière B.P. 1102 L- 1102 Luxembourg T: 49 06 04 F: 49 06 86 Chef de laboratoire: Claude Muller Novelis Z.I. Riedgen L-3401 Dudelange T: 51 86 64 1 F: 51 86 64 299 Directeur Général: Luigi Pisa Directeur Administrations, Finances et Gestion: Louis David Directeur Commercial & Marketing: Pierre Labat Directeur Industrie et R&D: Jean-Marie Bouzzendorffer Université du Luxembourg 162A Av. de la Faïencerie L-1511 Luxembourg T: 46 66 44 1 F: 46 66 44 65 08 www.uni.lu Dirigeants: voir plus haut.

RECHERCHE PUBLIQUE CRP Gabriel Lippmann 41 rue du Brill L-4422 Belvaux T: 47 02 61 1 F: 47 02 64 www.lippmann.lu contact@lippmann.lu Administrateur - directeur: Fernand Reinig Responsable du Département Environnement et Agro-Biotechnologies (EVA): Lucien Hoffmann Responsable du Département Informatique, Systèmes et Collaboration (ISC): Fernand Feltz Responsable du Département Science et Analyse des Matériaux (SAM): Henri-Noël Migeon CRP Henri Tudor 29 Av. J.-F. Kennedy L-1855 Luxembourg T: 42 59 91 1 F: 42 59 91 777 www.tudor.lu info@tudor.lu Dirigeants: voir plus haut. CRP Santé 18 rue Dicks B.P. 2021 L-1417 Luxembourg T: 45 32 13 1 F: 45 32 19 www.crp-sante.lu secretariat@crp-sante.lu Responsable Santé Publique: Marie-Lise Lair Responsable Recherche Biomédicale: Jean-Claude Schmit Responsable Département Administratif et Financier: Alphonse Conrardy

Fonds National de la Recherche FNR 6 rue Antoine de St-Exupéry, B.P. 1777 L-1017 Luxembourg T: 26 19 25 1 F: 26 19 25 35 www.fnr.lu info@fnr.lu Président: Romain Henrion Vice-Président: Pierre-Marie Valenne Secrétaire général: Raymond Bausch Superviseurs de Programmes: Ulrike Kohl, Christiane Kaell, Carlo Duprel, Frank Glod, Frank Bingen, Andreea Monnat Responsable communication: Anne Schroeder Ministère de la Culture, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche - Département Recherche et Innovation 20 montée de la Pétrusse L-2912 Luxembourg T: 478 52 19 F: 46 09 27 www.recherche.lu recherche@mcesr.etat.lu Conseiller de Gouvernement Direction du Département, Coopération internationale: Pierre Decker Premier Conseiller de Gouvernement - Agence Spatiale Européenne, observation de la terre: Eugène Berger Chargée de mission - Bourses, COST, Mobilité, Programmes CE: Josiane Entringer Chargé de mission - Activités nationales; Politique de recherche CE, Programmes CE: Léon Diederich Chargé de mission - Activités nationales, OCDE, Programmes CE, évaluation, statistiques: Robert Kerger Chargé de mission - Agence Spatiale Européenne: Telecom, Galileo: Marc Serres Professeur attaché - Coordination du département Enseignement Supérieur: Germain Dondelinger Ministère de l’Economie et du Commerce extérieur – Direction de la recherche et de l’innovation 6 Bd Royal L-2449 Luxembourg T: 478 41 45 F: 46 04 49 www.eco.public.lu info@eco.public.lu Chargé de direction: Marco Walentiny R&D et Innovation: Mario Grotz R&D et Innovation, Société de l’Information: Carlo Wirth Université du Luxembourg 162A Av. de la Faïencerie L-1511 Luxembourg T: 46 66 44 1 F: 46 66 44 65 08 www.uni.lu Dirigeants: voir plus haut.

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Bloc Notes · Case study

Photo: Luc Deflorenne

Jean Jungels (BCE): «Trop d’entreprises ne font pas encore de stockage de toutes leurs données, ou qu’un minimum, ce qui peut menacer jusqu’à leur existence en cas de problème».

Solutions de stockage

Bandes et disques durs ont encore un bel avenir Leur capacité peut encore être largement améliorée, jusqu’à ce qu’apparaisse une toute nouvelle technologie... qui supplantera toutes les autres. Jean Jungels, manager playout support de Broadcasting Center Europe, est l’observateur idéal pour tenter de dessiner l’évolution des solutions de storage informatique. Et pour cause, puisqu’il est dans le métier depuis une trentaine d’années. Il connaît donc les besoins et possède, de ces technologies, une connaissance qui pourrait faire pâlir d’envie… Les besoins? Ils sont de deux ordres. «Le online, d’abord, où tout doit être disponible tout de suite, et les archives, une masse qui se construit sur des années, décrit-il. Les deux peuvent se rejoindre lorsqu’il s’agit d’offrir à la fois de l’information et de la masse. Google en est un exemple type». Les images et le son constituent un cas un peu à part, car ils prennent une place énorme en taille. Les solutions? Elles diffèrent évidemment selon qu’il s’agit d’online ou d’archivage pur. Le premier passe par des disques durs, tandis que le second s’effectue toujours sur les bandes magnétiques, qui sont le support originel du storage informatique. «Ces deux supports sont très différents, explique notre interlocuteur, puisque le disque dur est toujours actif et donc s’use et consomme de l’énergie. Il est donc sujet à des pannes et a une durée de vie plus réduite, d’environ cinq ans. Son prix est aussi très élevé ce qui, pour les masses importantes, entraîne un coût total fort conséquent. A l’inverse, les bandes reviennent beau-

coup moins cher et offrent une garantie de vie d’au moins dix ans, voire quinze». Chez BCE, les premières bandes ont huit ans, «et sont toujours impeccables», selon les critères de qualités techniques répartis sur trois niveaux: professionnel, industriel et amateur. Leur potentiel a, quant à lui, aussi fortement évolué, puisqu’une même bande permet aujourd’hui de stocker 500 fois plus de données que les 20 gigaoctets originels.

Mémoire biologique Ce n’est qu’un début, puisque l’on prévoit d’atteindre le téraoctets (soit 1.000 gigaoctets) l’année prochaine, non pas par un changement du type de bande, mais par l’arrivée sur le marché de nouveaux lecteurs. Avec, en outre, une rapidité d’écriture qui va, elle aussi, croissant, à 10 mégabits, soit «1.000 lignes adsl à 1 mégabit/ seconde». Jean Jungels a l’image parlante face au néophyte… «Cette double hausse de capacité et de rapidité était nécessaire, car les besoins et le volume à stocker augmentent chaque jour». Le disque dur suit évidemment la même évolution et chacun peut chaque jour s’en rendre compte. «C’est tout simplement l’utilisation qui change. Dans une télévision, comme ici à RTL, il faut un compromis entre bandes et disques durs, car nous devons à tout moment être prêts à diffuser de 50 à 150 heures d’émissions via serveur vidéo».

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Bloc Notes · Case study

Quelles sont les perspectives d’évolution de vos solutions de storage? Pour répondre à cette question, nous avons donné la parole à des experts de treize entreprises: Bertrand Bombes de Villiers (AntemetA), Vincent Kolaczynski (Groupe Charles Kieffer ), Geoffrey Cousin (Comparex), Steven Vandevenne (Computacenter), Matthieu Devulder (ComputerSystems), Thierry Vanbever (EMC), Olivier Steinwehe (Fujitsu Siemens Computers), Tom Van Mulders (HP Belgium & Luxembourg), Dany Zigrand (NetApp Luxembourg), Frank Weiler (SIT Group), Romain Dassenoy (Sun Microsystems Luxembourg), Charles Piérard (Systemat Luxembourg), Jean-François Mairlot (Telindus PSF).

«La majorité des baies sont performantes et capacitives. C’est leur intégration au sein du contexte opérationnel qui fait la différence». Bertrand Bombes de villiers DirectEUr Commercial et marketing ANTemeta Peut-on encore s’attendre à une forte évolution, voire à des révolutions comme celles qu’a connues tout le secteur informatique? «Je crois à l’évolution mais, dans quels sens? Si je le savais… Souvenez-vous lorsque, il y a 10 ans, sont apparues des capacités à 1 méga, on pensait avoir atteint les limites. On voit aussi des laboratoires travailler sur différents systèmes, dont la mémoire biologique, qui est théoriquement possible. Mais je crois que les technologies actuelles seront encore largement améliorées jusqu’à ce qu’une toute nouvelle soit parfaitement prête. Elle ne tardera pas, j’en suis convaincu, mais peut-être dans un sens auquel on ne pense pas». Revenant au besoin de storage des entreprises, Jean Jungels souligne que, pour celles qui ont une masse importante à stocker, l’évolution des bandes est telle que capacité, qualité et durée sont là, qui permettent des coûts d’investissement peu élevés, puisqu’il ne faut pas investir dans des machines très chères. C’est la même chose pour des disques durs, avec les restrictions déjà indiquées. Ces évolutions technologiques doivent-elles amener les entreprises à stocker en interne ou à s’adresser à un professionnel du secteur? «S’il s’agit de très petites quantités, l’entreprise peut très bien faire ses copies sur disque dur, sans jamais oublier la copie de sécurité. En revanche, pour un gros archivage, il faut s’adresser à une société spécialisée à cause du coût de l’investissement. Nous, par exemple, nous avons ici la même robotique pour la TV que les banques pour leur back-up de données. Avec le personnel nécessaire à la maintenance. Ce qu’il ne faut par contre absolument jamais perdre de vue, c’est l’absolue nécessité du stockage de toutes les données – trop d’entreprises n’en font pas encore ou qu’un minimum, ce qui peut menacer jusqu’à leur existence en cas de problème – et que ces données soient stockées à différents endroits pour parer à tout sinistre éventuel». || Marc Vandermeir

Convertir le stockage en vecteur de croissance «Les informations représentent le patrimoine de l’entreprise. Elles sont au cœur de leur activité. Le stockage, le partage et la protection de ces données sont une problématique croissante. Faire évoluer les solutions de stockage en phase avec le développement des sociétés est un impératif. Aujourd’hui, la majorité des baies de stockage sont performantes et capacitives. C’est leur intégration au sein du contexte opérationnel qui fait la différence. Les personnes en charge de l’exploitation vous le diront: «Il ne suffit pas d’interconnecter du disque à des serveurs. Il faut réaliser une seule et même architecture garantissant fluidité et cohérence entre les trois couches: applicative, OS et matérielle». En tant qu’intégrateur et développeur de solutions de connectivité (AIX, AS/400), AntemetA cultive une forte capacité à désigner et déployer des infrastructures garantissant à ses clients une évolution suivant trois axes: Evolutivité de la volumétrie combinant protection de l’investissement initial et maintien des performances. Hiérarchisation des supports physiques (HSM) pour une optimisation des niveaux de service rendu aux utilisateurs ainsi qu’une accélération du retour sur investissement. Disponibilité des données avec un engagement fort sur les délais et les points de reprise d’activité selon les sinistres envisagés (RTO & RPO). Le stockage, en particulier le SAN, doit être considéré comme un outil pour gérer l’hétérogénéité d’une infrastructure. C’est la valeur ajoutée d’AntemetA: convertir les difficultés d’hier en vecteurs de croissance pour votre business. AntemetA maîtrise la complexité et accompagne ses clients dans l’exploitation au quotidien». PAPERJAM JUIN 2007

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Bloc Notes · Case study

Quelles sont les perspectives d’évolution de vos solutions de storage?

«L’offre du département s’articule autour du scanning de documents de tous types, du post-it au plan A0, y compris les documents reliés».

«Comparex offre des solutions indépendantes des constructeurs grâce à leur approche virtuelle».

Vincent Kolaczynski Consultant Solutions et Scanning Groupe Charles Kieffer

Scanning et archivage electronique: un service CK «Suite à une demande toujours croissante de solutions informatiques simples et efficaces pour la recherche de documents, CK, so­ciété implantée depuis plus de 60 ans sur le territoire luxembourgeois et spécialisée en bureautique, a étendu ses activités en gestion documentaire et service de numérisation. A cette demande, CK a répondu par des solutions informatiques simples et efficaces pour la recherche de documents, tout en laissant l’utilisateur dans son environnement de travail habituel. Au CK Business Center à Leudelange, le service de scanning des documents papier servi par une équipe de spécialistes qualifiés et expérimentés tourne de façon continue. En effet, le département gère déjà le scanning d’archives de plusieurs entreprises parmi ses clients importants. Dans le cas où la confidentialité des documents l’exige, CK est à même de proposer la numérisation sur le site du client, tout en garantissant une qualité optimale conformément au plan d’assurance qualité basé sur les normes d’archivage en vigueur. L’offre du département s’articule autour du scanning de documents de tous types, du post-it au plan A0, y compris les documents reliés tels que livres et revues; pour ces derniers, une technologie de scanning à livres ouverts est utilisée. Pour mener à bien sa mission, CK a su tisser des partenariats stratégiques avec des fournisseurs et des concepteurs de matériels et de logiciels spécifiques dans le domaine du scanning. Citons, par exemple, la capture en lumière froide et ambiante, afin ne pas détériorer les documents originaux, anciens ou fragiles, ou encore la correction automatique des pages scannées à l’aide d’outils automatisés et paramétrables et l’intégration de tous types de formats dans un même système de gestion de production. Actuellement, nous sommes en mesure d’absorber des productions allant jusqu’à 100.000 pages par jour».

«Grâce à ces nouveaux partenariats, Computacenter offrira à ses clients de nouvelles solutions globales pour optimiser les systèmes IT tout en réduisant le TCO». STEVEN VANDEVENNE TECHNICAL SOLUTIONS MANAGER COMPUTACENTER

GEOFFREY COUSIN GENERAL MANAGER COMPAREX LUXEMBOURG

exploiter tous les avantages de la virtualisation grace a comparex «Croissance continue du business, niveaux de qualité de services toujours plus exigeants, criticité des infrastructures ICT toujours plus grandes… En 2007, SD Worx a choisi de séparer physiquement ses réseaux de stockage, créant une infrastructure pour les utilisateurs internes et une autre pour ses partenaires. Leader dans le domaine des services de gestion des rémunérations, SD Worx emploie 1.400 collaborateurs à l’échelle du Benelux. A Luxembourg, SD Worx gère actuellement la fiche de paie de près de 10.000 travailleurs et propose aux entreprises une large gamme de services de gestion des rémunérations et de services annexes. A la pointe en informatique, SD Worx a ­­choi-si de déployer une solution de virtualisation du stockage basée sur la solution IPStor de ­FalconStor dès 2004. SD Worx a tout de suite perçu les avantages de cette solution: éliminer les fenêtres de sauvegarde, s’affranchir des contraintes matérielles et logicielles liées aux constructeurs de disques et, enfin, disposer par la virtualisation de plus de capacité sans ajout de disques physiques. Nouvelle étape aujourd’hui: à savoir la séparation physique des réseaux de stockage entre ses deux data centers. Comparex a proposé un design basé sur quatre serveurs dédiés – deux par site pour assurer une redondance et une sécurité locales – avec les logiciels nécessaires et les services d’intégration y afférent. Fort de son expérience dans ce genre d’environnement, notamment chez Volkswagen Forest et Sodexho Pass, Comparex a pu mettre en avant sa connaissance et son expertise pour ce genre de solution dans un environnement de data center; la justesse du budget et du sizing, la précision et la qualité de l’offre».

computacenter etablit de nouveaux partenariats avec vm center et netapp «Computacenter Luxembourg est désormais VMware VIP Enterprise Partner. VMware Infrastructure est la suite logicielle la plus utilisée pour l’optimisation et la gestion d’environnements IT par voie de virtualisation. VMware Infrastructure offre une gestion incorporée, l’optimisation des ressources du serveur, une haute disponibilité des applications ainsi qu’une automatisation opérationnelle. Virtual Infrastructure offre une plate-forme à la fois plus économique et plus aisée à gérer tout en réduisant la durée de reprise dans un scénario de sinistre. En mars 2007, Computacenter Plc a signé un contrat cadre EMEA avec Network Appliance (NetApp, NASDAQ: NTAP). Computacenter acquiert alors le statut de VIP STAR Partner. Network Appliance est un leader mondial dans le domaine des applications de stockage pour les entreprises aux prises avec une très grande quantité de données. Les solutions de stockage NetApp se composent de matériel, de logiciels et de services spécialisés qui permettent une gestion précise du stockage d’environnements en réseau ouvert. La technologie disk snapshot unique de NetApp, l’intégration des applications professionnelles via les produits Snap Manager assurent une reprise après sinistre au niveau des applications en quelques minutes seulement. Grâce à ces nouveaux partenariats, Computacenter pourra offrir à ses clients de nouvelles solutions globales pour optimiser les systèmes IT tout en réduisant le TCO (Total Cost of Ownership). Avec les produits de ces deux fournisseurs, Computacenter étoffe ainsi sa gamme de solutions pour le marché des centres de données et des applications d’entreprise critiques. Les solutions combinées de NetApp et VMware permettront aux entreprises de dimi­­ nuer le seuil financier relatif aux projets de business continuity».

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It’s not a drawer. It’s a data center.

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Bloc Notes · Case study

Quelles sont les perspectives d’évolution de vos solutions de storage?

«EMC reste un précurseur en infrastructures informatiques, offrant la réponse adéquate aux défis actuels et futurs». «Déduplication, librairies virtuelles, protection des données en continu constituent les nouvelles étapes de la sauvegarde en entreprise». MATTHIEU DEVULDER STORAGE CONSULTANT COMPUTERSYSTEMS

protections de donnees: les nouvelles solutions sont deja la «Le monde de la sauvegarde a, ces derniers temps, connu des avancées notables. De nouvelles approches, liées aux besoins du marché, ont été développées pour mieux répondre aux problématiques actuelles. La déduplication en est une: l’espace gaspillé par des informations redondantes est réduit au maximum, permettant de réellement optimiser la volumétrie disponible et même de la diminuer. De puissants algorithmes analysent et comparent le flux d’informations à sauvegarder avec les informations déjà stockées et repèrent les éléments communs; l’objectif est de ne les stocker qu’une seule fois. Cette technique associée à la mise en place de librairies virtuelles permet une souplesse accrue; les sauvegardes traditionnellement réalisées sur bandes le sont maintenant sur disques. On observe un gain de performance énorme qui, de plus, ne nécessite pas de revoir les politiques de sauvegardes existantes. Une même volumétrie permet aujourd’hui de stocker jusqu’à 25 fois plus de données. Les solutions de protection des données en continu (Continuous Data Protection) évitent quant à elles la possible perte d’informations caractéristique des sauvegardes classiques. Dès qu’une modification intervient sur un fichier, les nouvelles informations sont aussitôt transférées vers le système de sauvegarde. La division stockage de ComputerSystems est depuis plusieurs années tournée vers l’analyse des besoins, la mise en œuvre et la maintenance de solutions innovantes et adaptées».

«Avec le CentricStor, nous possédons la solution pour adresser ces défis. Il est conçu pour une extensibilité et une tolérance au désastre».

THIERRY VANBEVER DISTRICT SALES MANAGER LUXEMBoURG EMC

OLIVIER STEINWEHE PROFESSIONAL SERVICES CONSULTANT FUJITSU SIEMENS COMPUTERS

l’information au cŒur de votre organisation

evolution du stockage chez fujitsu siemens computers

«L’offre d’EMC continuera à évoluer afin que les grandes, moyennes et petites organisations puissent retirer une valeur maximale de leurs informations, au prix le plus bas. Nous écoutons attentivement les clients et anticipons leurs besoins futurs. L’ampleur des informations numériques et leur intérêt continueront à croître. Selon l’analyste de marché IDC, nous créerons ou copierons d’ici 2010, à l’échelle mondiale, 988 milliards de Go d’informations numériques, soit six fois plus que les 161 milliards de Go en 2006. La mauvaise gestion des informations induit des risques, une inexploitation de leur valeur et des frais inutiles. EMC reste un précurseur en infrastructures informatiques, offrant la réponse adéquate aux défis actuels et futurs. La virtualisation (meilleure exploitation des serveurs, systèmes de stockage et fichiers), la protection des informations et pas seulement du mur autour de ces informations, la gestion du contenu, la gestion automatisée de l’infrastructure informatique, la conformité (respect de la réglementation), la classification d’informations selon leur valeur, l’informatique économe en énergie… autant de défis qui gagnent en importance. Ces dernières années, EMC a investi plus de dix milliards de dollars en reprises stratégiques et R&D afin d’aborder les défis actuels et futurs. Elle est devenue le principal développeur et fournisseur – également au Luxembourg – de matériel, logiciel et services de stockage, protection, gestion et utilisation des informations. Pensez à l’intégration de la protection et du stockage, au stockage plus économe en énergie ou à la technologie permettant de stocker et de sauvegarder des informations identiques une seule fois, et non plusieurs. EMC se focalise sur les informations, et donc sur le plus grand bien de ses clients».

«Le concept le plus important actuellement pour le stockage est la virtualisation. Si c’est déjà une réalité pour les serveurs, et celle des disques encore à ses débuts, il y a un réel besoin pour les bandes. En effet, les grandes entreprises dépendent de cette technologie. C’est le média le moins onéreux et le plus fiable pour la sauvegarde et l’archivage. Toutefois, l’utilisation de robots nécessite une certaine administration. De plus, il n’est pas aisé de les utiliser et de les gérer dans un concept ILM. Avec le CentricStor, nous possédons la solution pour adresser ces défis. Il est conçu sur le principe CentricStor Grid Architecture pour atteindre une extensibilité et une tolérance au désastre inégalées. C’est sans doute la raison pour laquelle nombre des plus importantes organisations européennes l’utilisent au cœur de leur stratégie de protection des données. Son concept True Tape Virtualization lui permet de contrôler la gestion des bandes et de réduire les coûts en minimisant l’effort de gestion. Et, grâce à cette technologie, il rend les bandes adéquates dans un concept ILM. L’autre sujet évoluant rapidement est le stockage pour les PME. En effet, elles utilisent de plus en plus de serveurs de type rack ou blade, et doivent en outre tenir compte de diverses régulations. De ce fait, elles envisagent la con­ solidation des données dans des unités de stockage spécifiques. Avec notre gamme de produits FibreCAT, nous offrons des systèmes conçus pour leurs besoins à des prix abordables. La demande pour la gamme FibreCAT SX est spécialement forte. Celle-ci offre la possibilité de mixer des disques FC, SAS et SATA, ainsi que des innovations technologiques telles que FibreCache et FibreCap. Avec My very first SAN, nous avons introduit une promotion (en collaboration avec nos partenaires Brocade et Emulex) qui adresse les besoins des PME qui mettent en œuvre leur premier SAN».

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With a 60-80% increase in storage needs every year, data centers are bursting at the seams. The Sun StorageTek StreamLineTM SL500 modular library system allows you to consolidate a tremendous amount of data into a smaller area, so you can manage unpredictable growth with ease. It actually adds capacity without the added bulk. In fact, it’s 20% smaller than the competition, so you save energy, money and space. Now every department from HR to finance can scale comfortably to the growing demands of your business. The flexibility is the opportunity. The network is the computerTM. Share. Visit sun.com/storagetek/SL500

Sun StorageTek StreamLineTM SL500 © 200777 7 Sun Microsystems, Inc. All rights reserved. Sun Microsystems and the Sun Microsystems logo, StorageTek and the StorageTek logo are trademarks or registered trademarks of Sun Microsystems.

Sun Microsystems Luxembourg, 77-79 Parc d’Activites Capellen, L-8308 Capellen, Tel.: +352 49 11 33 1, Fax: +352 49 11 33 33


Bloc Notes · Case study

Quelles sont les perspectives d’évolution de vos solutions de storage?

«Avec HP Storage Essentials, le client peut gérer tout type de solution de stockage, quel qu’en soit le fabricant».

TOM VAN MULDERS STORAGE SOFTWARE SALES SPECIALIST HP BELGIUM & LUXEMBOURG

comment simplifier la gestion de votre stockage? «Les entreprises doivent faire face à une sous-utilisation de leurs ressources de stockage par manque de contrôle et de centralisation des informations. Elles n’ont pas à leur disposition des outils performants pour visualiser des environnements de stockage de plus en plus souvent hétérogènes. Ce qui entraîne une augmentation du TCO, des problèmes de performance et des risques au niveau de l’intégrité des données. HP Storage Essentials est la meilleure réponse du marché à ces difficultés. HP Storage Essentials est la première suite ouverte de gestion de stockage basée sur des standards. Elle permet de consolider les ressources de stockage, réduit les charges d’exploitation et offre une console unique de gestion. Avec HP Storage Essentials, vous pouvez gérer tout type de solution de stockage, quel qu’en soit le fabricant. D’où le support d’un grand nombre de technologies dont HP, EMC, Sun, NetApp, IBM et Hitachi. Elle vous permet aussi de choisir en toute liberté les équipements de stockage adaptés à vos besoins et à votre budget. Centraliser et contrôler l’ensemble de vos ressources de stockage offre d’autres avantages encore: optimaliser les ressources existantes et donc éviter des achats inutiles, anticiper les besoins en ressources complémentaires, simplifier les opérations de consolidation et mieux identifier les problèmes de performances. Résultat: le TCO baisse, la qualité des services augmente et le département informatique peut mieux respecter les SLA. Storage Essentials permet aussi, au niveau légal, de répon­ dre beau-coup plus facilement aux audits. Les coûts de stockage peuvent plus facilement être affectés aux business units en fonction de leur consommation réelle, sur base de rapports d’utilisation détaillés. En fait, HP Storage Essen­ tials relègue au passé les solutions isolées de gestion de serveurs et de gestion du stockage».

«On ne devient pas leader des solutions avancées de stockage en réseau par hasard».

DANY ZIGRAND ACCOUNT MANAGER NETAPP LUXEMBOURG

netapP a luxembourg: une etape differente «Dans le monde informatique, la solidité et la fiabilité d’une entreprise se mesurent notamment aux noms de ses clients. Dans le cas d’un leader mondial comme Network Appliance, le doute n’existe pas: on relève aussi bien ceux de Texas Instruments ou Lockheed que Merril Lynch, Yahoo! ou Oracle. Une liste impressionnante pour une entreprise née en 1992, qui a réalisé en 2006 un chiffre d’affaires de plus de deux milliards de dollars et compte aujourd’hui plus de 110 bureaux dans le monde. Dont un à Luxembourg. Depuis trois ans, NetApp se développe chez nous dans les secteurs bancaires, financier, industriel ou public (institutions européennes) et ce, grâce à une équipe particulièrement dynamique. Ce succès, remarquable, s’explique par l’approche particulière de NetApp: fournir des technologies, des produits, des logiciels et des services qui facilitent la gestion de données et réduisent les coûts. On ne devient pas leader des solutions avancées de stockage en réseau par hasard: la force de Network Appliance, c’est une architecture simplifiée, un sens permanent de l’innovation et une attention particulière à la réussite du client. Quand d’autres entreprises se limitent à proposer le matériel, NetApp fournit une solution complète de unified storage pouvant être installée n’importe où et dotée d’une application logicielle apte à gérer l’ensemble des processus de données, qu’il s’agisse de protection, d’archivage… Plus économique, plus simple à utiliser et plus efficace, la solution de Network Appliance dispose encore d’un atout supplémentaire: l’installation d’une mise à jour peut être réalisée sans interruption de service. Une autre manière de ne pas perdre de temps, donc de limiter ses coûts».

«La vraie valeur ajoutée d’une solution d’archivage réside aujourd’hui dans la partie applicative».

FRANK WEILER CHIEF TECHNICAL OFFICER SIT GROUP

le storage: l’epine dorsale de vos solutions informatiques «La pérennisation d’informations joue un rôle primordial dans l’économie et les préjudices subis par la perte d’informations ont souvent des impacts importants pour une société. Bien que des solutions de backup peuvent répondre partiellement à ce genre de besoin, la rapidité d’accéder aux informations produites il y a des heures ou des années joue un rôle de plus en plus important dans un environnement où le temps est un facteur-clé du succès d’une transaction. Dans cet ordre d’idée se positionnent toutes les solutions de stockage de données, mais, en regardant de plus près, des différences apparaissent. Si on avait, au début, un focus sur le stockage hardware complexe avec la mise à disposition de volumes de plusieurs téraoctets utilisant des solutions de stockage hiérarchiques, l’érosion des prix hardware a rendu ce type de matériel accessible à des petites et moyennes entreprises tout en permettant le stockage sur des médias rapides et faciles d’accès. L’émergence des technologies basées sur le protocole IP permet à nouveau une baisse des prix par une standardisation des solutions en utilisant des composants réseau à moindre coût. Cependant, la vraie valeur ajoutée d’une solution d’archivage réside aujourd’hui dans la partie applicative permettant la gestion des informations et la mise à disposition d’outils performants d’indexation et de recherche. Ces concepts sont à la base des solutions d’archivage modernes en conformité avec les contraintes de type Sarbanes-Oxley. Le développement des solutions de virtualisation avec une répartition de charge automatisée en fonction des besoins nécessite des solutions de stockages innovatrices. SIT Group peut apporter dans tous ces domaines son expérience et son savoir-faire afin de proposer une solution adaptée au besoin de sa clientèle».

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Bloc Notes · Case study

Quelles sont les perspectives d’évolution de vos solutions de storage?

«Développer les services de stockage pour optimiser les performances, réduire le TCO et répondre aux besoins business». «La démarche Information Lifecycle Management est au cœur de nos solutions de Stockage dans les datacenters de nos clients».

ROMAIN DASSENOY ACCOUNT MANAGER STORAGE PRACTICE SUN MICROSYSTEMS LUXEMBOURG

ilm: une autre vision du stockage «L’ILM, c’est l’automatisation intelligente du stockage et de l’archivage des données non structurées qui permet de gérer les différents éléments de stockage (réseau SAN, NAS, librairies de backup, archivage worms pour déplacer, puis archiver les données, voire les détruire lorsqu’elles deviennent obsolètes. Cette solution réduit immédiatement les coûts de ­sto­ckage et de fonctionnement tout en optimalisant l’utilisation des données stockées à l’avenir. Nous investissons intensément dans la R&D pour développer des gammes de solutions à la pointe des nouvelles technologies (des outils d’archivage HSM, la< virtualisation, la sécurisation et la gestion des données). Nos capacités de service sont plus fortes que jamais. Sun a toujours été réputé pour la robustesse de sa gamme de serveurs et de stockage associé. En fusionnant nos produits avec le service exStorageTek, nous offrons des solutions de stockage mainframes et opensystems inégalées pour les datacenters de nos clients dans des environnements non Sun. La possibilité de protéger de manière sûre les données contre des accès non autorisés est plus importante que jamais. Sun propose une solution centralisée et compacte pour le cryptage indépendant de données sur bandes. Le nouveau lecteur de bandes Sun StorageTek T10000 est le premier à posséder cette nouvelle technologie. Il offre la sécurité requise pour le cryptage de données au niveau du périphérique. Cette combinaison, alliée à la compétence de nos équipes, nous permet d’aider nos clients dans la conception et le déploiement de solutions durables pour leur infrastructure de stockage».

«Nous investissons depuis sept ans pour garantir un niveau d’expertise élevé et la vision la plus complète possible».

CHARLES PIeRARD BUSINESS DEVELOPMENT & MARKETING MANAGER SYSTEMAT LUXEMBOURG

JEAN-FRANÇOIS MAIRLOT HEAD OF SYSTEMS & STORAGE SALES UNIT TELINDUS PSF

le stockage «en service» pour les besoins «metier»

une expertise globale necessaire

«Active depuis douze ans dans ce domaine, Systemat Luxembourg a acquis une expertise reconnue des acteurs du marché pour les solutions de stockage de données informatiques. Elle s’exprime à tous les niveaux de services: le conseil, la conception d’architectures, les implé­ mentations, le support et le transfert de compétences. La véritable valeur ajoutée actu-elle et future de Systemat se situe au cœur des évolutions permanentes de ces solutions: - Les technologies de backup utilisent maintenant des robots virtuels. - Les architectures SAN voient le protocole iSCSI monter en charge parallèlement à Fiber Channel. Les outils de supervision agissent dans des environnements hétérogènes. - Les solutions d’archivage des messageries et de Serveurs de Fichiers deviennent incontournables. Face à l’explosion des volumes des données et à la complexité des infrastructures, la nécessité est devenue évidente, pour Systemat, de mettre en oeuvre des ‘services de stockage’ qui permettront d’optimiser les performances, de réduire le TCO et de rendre plus visible la réponse aux besoins Business de ses clients. Pour ce faire, Systemat s’appuie sur des concepts ILM (Information Lifecycle Management) et sur des technologies telles que snapshoting, gestion des classes de stockage, réplications synchrones et asynchrones. Une équipe d’experts met en œuvre ces services avec les solutions de constructeurs et d’éditeurs majeurs tels que Brocade, FalconStor, HP, IBM, SUN, Symantec. Les interventions sont proposées soit en mode d’assistance ponctuelle pour répondre à un besoin momentané, soit en mode délégation pour assurer une mission temporaire, ou encore en mode projet pour mettre en place une solution conçue par Systemat. Avec ces compétences et cette flexibilité du mode d’intervention, Systemat veut garantir le succès d’un partenariat».

«Le marché du stockage est certainement un des marchés les plus innovants du paysage IT actuel. Les besoins de nos clients ne cessent d’évoluer. Au début des années 2000, les entreprises cherchaient des solutions de stockage pouvant leur garantir performance et disponibilité. La centralisation des données était alors de mise car il n’était plus envisageable de gérer des disques distribués. Ensuite sont apparues les contraintes liées à la gestion de ces ressources et principalement dans des environnements hétérogènes donnant alors naissance aux best practices du SNIA, aux techniques de virtualisation et aux outils de ressource management. Le volume de données hébergées sur les systèmes de stockage continue à croître de manière exponentielle. Aujourd’hui, nos clients font face à des contraintes budgétaires qui les obligent à optimiser la gestion de ces données. Ils doivent pour cela connaître l’importance, l’âge et le coût d’hébergement liés à chaque donnée mais ils doivent aussi s’assurer que seules les données utiles pour l’entreprise soient stockées et sauvegardées. Afin de répondre au mieux à ces besoins, les grands constructeurs du marché ont développé un portefeuille de solutions plus ou moins bien intégrées et qui permettent de construire des solu­ tions d’ILM (Information Lifecycle Management). Le rôle de Telindus PSF, en tant qu’intégrateur indépendant, est d’avoir un regard aussi complet que possible sur ces différentes technologies afin d’apporter à chaque client la solution globale qui correspond à ses besoins. Selon cette approche, Telindus PSF a mis sur pied une méthodologie d’audit du stockage dont le but est de déceler, dans un environnement existant, les éventuelles sources de problèmes afin d’apporter des solutions évolutives, intégrées, qui respectent les standards et l’esprit de l’ILM. Nous accompagnons ensuite nos clients dans l’intégration, la gestion de projet et la maintenance de ces solutions».

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Playtime · nouveautes

Tendances

Bientôt l’été! Objets et idées, la rubrique Playtime de votre magazine fait le tour des dernières nouveautés et des tendances. Un entretien donnant la parole à Renaud Oury qui nous fait partager sa passion pour la plongée, les nouveautés en matière de gastronomie, un aperçu en images du Club paperJam au restaurant Papageno, la page Soyez comme un chef, les dernières tendances mode, design, bijoux… Ces pages relookées permettent également de découvrir ce mois-ci un voyage au cœur de Sydney, ville gigantesque, en compagnie d’Antonio Tati, éditeur de la bible du style australien, Cream magazine.

Textes: Corinne Briault, Mary Carey, Jacques Demarque, Karine Touati

A la poursuite d’une robe rouge… Dessinée par Serge Cajfinger, la collection printemps-été 2007 de Paule Ka est tout simplement superbe! On aime particulièrement la collection de robes longues pour les soirées glamour ou courtes pour tous les jours, portées avec de très hauts talons fins ou platform, pour une silhouette longiligne, extrêmement féminine et séduisante à la fois. Ce modèle, tout de rouge paré, revisite une matière originale, la toile de bâche. Intéressante pour sa tenue et sa résistance, elle se fait glamour dans une robe courte à larges bretelles avec un laçage façon corset sur le décolleté, terriblement sexy. La robe est portée avec un boléro en jersey de coton stretch pour le confort et l’aisance de mouvement. A revêtir en toutes circonstances, pour son allure sport-chic, très féminine et tout à fait dans la tendance de l’été avec ce rouge franc qui laisse, dans la chaleur de l’été, un sillon de couleur vive.

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Playtime · nouveautes

Envie de fraîcheur Grand classique de la maison et de l’univers de la parfumerie, First de Van Cleef & Arpels se réinvente cet été en une version Eau de toilette, en édition limitée. Pour l’occasion, le flacon aux courbes rondes se pare d’un magnifique ton corail orangé, tout en chaleur et en luminosité. Sur l’étui, une délicate branche de corail se dessine en ombre chinoise, incarnant l’incroyable matière vivante, travaillée avec talent dans le style Art Déco. La belle saison inspire également la fragrance qui se fait légère pour l’été, au travers des notes florales boisées et pétillantes, où se mêlent, entre autres, mandarine, pivoine, lys, cèdre blanc... Cette édition limitée toute en fraîcheur s’inscrit naturellement dans l’univers des références végétales de la joaillerie et vient enrichir la collection des Eaux de toilette estivales de Van Cleef & Arpels.

L’été sera show! Tout doré Atout glamour et séduction… A l’approche de l’été, Lancôme offre à chacune d’afficher un joli teint hâlé aussi vrai que nature. Une tonalité sur mesure, une couleur immédiate? La gamme Flash Bronzer de Lancôme issue d’une nouvelle technologie de maquillage du teint offre au visage et au corps un hâle immédiat grâce à sa texture inédite, au fini poudré qui fond sur la peau pour un résultat impeccable et uniforme. Dès l’application, Flash Bronzer donne une indication du teint, à chacune de jouer sur l’effet souhaité, qu’il soit léger ou soutenu et radieux. De plus, l’autobronzant se fait soin, grâce à ses actifs hydratants et à la vitamine E qu’il contient. Il sèche en un temps record. La peau se fait naturellement dorée, sublime, au regard comme au toucher et irradie de beauté.

S’inspirant des dernières collections de mode, John Galliano créé cet été un mélange explosif de couleurs et d’élégance, de luxe et d’authenticité, la touche finale apportée avec Dior Summer Play. Edition limitée cet été, pour ce collector, réédition d’un must have qui s’inscrit dans la légende. Quand en 1946, Marcel Boussac décide de financer la maison de couture de l’avenue Montaigne, Monsieur Dior s’exclame: «Les dés sont joués!». La partie ne faisait que commencer puisqu’aujourd’hui, les petits talismans et porte-bonheur de la maison sont devenus des accessoires recherchés. Le Dior Summer Play entre dans la tradition des objets cultes de la maison avec un plus: cet élégant charm en forme de dé contient un amour de gloss. Le boîtier s’ouvre sur un petit miroir rond et une pastille lip-gloss, donnant aux lèvres brillance et suavité. Accessoire mode de la maison, ce gri-gri de luxe fera étinceler ses reflets brillants, clipé au sac à main ou à la ceinture de celle qui le portera.

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Playtime · nouveautes

Au pied, du kangourou On connaissait le modèle Zizi à lacets créé par Repetto pour la danseuse Zizi Jeanmaire. Ce modèle fut immortalisé par Serge Gainsbourg qui le porta pendant près de trente ans. L’idée était de s’y glisser comme dans un chausson, de le porter pieds nus et de n’en faire ensuite qu’à sa tête. Hermès revisite ce grand classique en créant, pour l’homme, un richelieu ultra souple en Canguro vieilli… Pour information et petit lexique de tannerie et de maroquinerie, le cuir de Canguro n’est autre que du cuir de kangourou. Voilà pour la matière. La ligne, ensuite, est plus que souple, de façon à assurer un confort maximal, car il n’est pas question de porter ce modèle avec des chaussettes, sacrilège ultime. Le nec plus ultra est assurément dans l’élastique au talon qui permet d’enfiler cette chaussure comme un chausson, ce que n’avait pas le modèle Repetto. Il y a tout de même cinq paires d’œillets pour le laçage, à ne pas forcer pour les premières utilisations. Il paraît qu’une fois ce modèle essayé on ne s’en sépare plus tant le pied est léger. Messieurs, tentez l’expérience pour n’en faire qu’à votre tête!

L’Eau de l’homme pour l’été Quoi de plus intelligent, en termes de marketing et de tendance, d’offrir aux fidèles d’une marque et d’une fragrance sa déclinaison légère pour l’été? On aime son parfum, signature olfactive d’une allure, mais le porter en été après avoir troqué les écharpes contre les chemises en lin, le passage est souvent difficile. C’est pour cela que Burberry crée, pour la première fois, une ligne de parfums d’été, légère, fraîche et aromatique à la fois… pour l’Homme et pour la Femme, mais c’est ici la déclinaison masculine dont il sera question. Inspiré de la collection de prêt-à-porter printemps-été 2007, Burberry London donne à son flacon des airs nautiques avec de savants nœuds marins habillant son eau de toilette Burberry Summer pour homme. La fragrance appartient à la famille des hespéridés aqueux boisés, rehaussée cependant, et avec beaucoup d’élégance, de notes aromatiques plus légères (principalement du thym) et de notes douces de géranium. Légèrement plus fruité, le parfum mélange l’ananas et la bergamote à la menthe glacée en notes de tête, alors que les notes de fond s’allègent de copeaux de bois de cèdre, d’ambre pour révéler la pureté du musc blanc. L’homme qui portera ce bouquet aromatique, frais et élégant laissera dans son sillage de belles notes de gaîté raffinée.

L’Heure bleue On dit que l’«heure bleue» correspond à cet instant magique entre la fin de la nuit et l’aube qui se lève. Le temps s’arrête, la nature fait une pause de quelques secondes pour célébrer cet instant unique… Est-ce ce secret hommage que Chaumet a souhaité rendre à ce laps de temps magique, en créant le modèle Vivid Blue? Mystère… Il est à parier que non, mais la poésie donne parfois des ailes à l’imagination… Cette montre Class One Automatique nous rapprocherait plutôt du fameux «Bleu Klein». Avec son boîtier en acier poli XXL de 39 mm de diamètre, étanche à 100 mètres et sa lunette, elle aussi en acier satiné, laqué de ce bleu si lumineux, ce garde-temps Chaumet présente 12 index de 3 diamants ornant dignement le cadran bleu soleil laqué avec la fameuse et célèbre trame Class One. Le mouvement est mécanique à remontage automatique, les aiguilles donnent l’heure, les minutes, les secondes, ce qui n’est déjà pas si mal et la date s’affiche par guichet à 6 heures. Le bracelet, pour suivre la tendance chic de l’été, est en caoutchouc blanc, avec boucle déployante. Si, avec cette belle montre au poignet, vous n’arrivez pas à capter cette fameuse «heure bleue»…

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Playtime · Entretien-passionS

R e n a u d O u r y

«… On est tout à fait libre,

en adéquation avec le milieu… sensation magique…» «… A ma première immersion, j’avais sept ans…»

En 1925, le commandant Yves le Prieur, pionnier de la plongée autonome, met au point l’air comprimé à circuit ouvert, mais le débit continu en limite la durée d’utilisation. Jacques-Yves Cousteau et l’ingénieur Emile Gagnan améliorent le principe en 1943, grâce à la mise au point d’un détendeur, pièce maîtresse du scaphandre autonome qui permet d’utiliser au mieux l’air comprimé contenu dans des bouteilles. Nous avons rencontré Renaud Oury, Managing director de Cetrel Securities, un passionné avec plus de mille plongées à son actif. Faut-il des qualités physiques particulières pour pratiquer la plongée? «Il faut savoir nager (rires)… il faut de l’endurance car, dans certains cas, les courants peuvent être relativement violents. C’est un peu comme dans la montagne, les gens qui se promènent dans les pâturages n’ont pas besoin de la même condition physique que ceux qui font de la haute montagne. Donc tout un chacun peut commencer la plongée… A partir de quel âge? «De nos jours il y a de la plongée ‘enfant’ à partir de sept ans. On peut déjà plonger en bouteilles. Mes enfants qui ont deux ans et demi et quatre ans mettent déjà palmes et masque pour aller voir les poissons. Et jusqu’à quel âge? «Nous avons dans notre club des personnes de plus de quatre-vingts ans qui plongent toujours, mais il faut évidemment, dans ce cas-là, faire plus attention au type et au profil de la plongée. Par où débuter? «Le mieux, en toute logique, est de commencer par faire ce que l’on appelle un baptême, aller dans des eaux relativement tempérées et claires pour aller voir un peu l’environnement et se rendre compte si on ‘mord’ à la plongée. Aussitôt après et si vous êtes satisfait du résultat, vous vous inscrivez dans un club afin de

commencer à vous entraîner de manière sérieuse tout au long de l’année. Il y a, au Grand-Duché, des clubs qui font très bien cette formation qui vous permettra de plonger en toute sécurité. Existe-t-il un brevet qui sanctionne une telle formation? «Oui. En fait au sein de la fédération française à laquelle j’appartiens, on commence avec un niveau A qui permet de plonger jusqu’à vingt mètres accompagné d’un moniteur, pour aller jusqu’au niveau 4. On est alors totalement autonome jusqu’à plus de quarante mètres. Vous souvenez-vous de votre première plongée? «C’était à Nice, avec mon père qui la pratiquait depuis très longtemps, je devais avoir une douzaine d’années. Je l’avais accompagné lors d’une sortie de son club un peu au large du port et nous avions plongé sur une épave de vieux chalutier. C’était ma première vraie plongée mais pour ma première immersion, j’avais sept ans. Mon père me tenait par le haut de la bouteille et la seule chose que j’ai vue, c’était ses pieds! Parlez-nous un peu du matériel qui a beaucoup évolué depuis Cousteau et Gagnan! «Il semble avoir évolué, mais c’est toujours le même principe. Nous avions avant un détendeur à un étage qui transformait directement l’air comprimé de la bouteille en air respirable. Il est maintenant à deux étages, permettant une respiration plus naturelle, plus simple. On a aussi rajouté à l’équipement énormément de gadgets destinés à rendre la plongée plus facile, mais les principes sont restés exactement les mêmes.

Quand vous parlez de gadgets, vous faites sans doute allusion à l’ordinateur? «En effet. Avant, il fallait consulter et respecter des ‘tables’ de plongée et, en fonction de la profondeur atteinte et de la durée, on savait quand et à quelle profondeur s’arrêter en palier de décompression. Maintenant, l’ordinateur calcule et prévient. Ceux de la nouvelle génération prennent en compte d’autres informations comme le rythme cardiaque du plongeur, sa masse graisseuse, sa cadence de respiration et son âge, pour affiner les paliers et les adapter à chaque individu. Quelle est l’autonomie de ces énormes bouteilles? «Cela dépend de beaucoup de choses: de la profondeur que l’on veut atteindre, car plus on va profond et moins de temps on pourra rester sous l’eau, de la consommation, donc du rythme respiratoire du plongeur et de la dépense physique. En moyenne, dans des eaux chaudes et sur des fonds de vingt à trente mètres, on peut compter entre cinquante et soixante minutes. Avez-vous un record personnel de plongée? «Oui! Mais je n’ose pas trop en parler, car la plongée à l’air est limitée à soixante-deux mètres. Il y a quelques années, j’aimais vraiment descendre à plus de quatre-vingts mètres. Parlons donc discrètement d’un record personnel à quatre-vingt-douze mètres. A ces profondeurs, on parle de nitrox et de trimix, non? «Exactement et maintenant, pour toutes les plongées au-delà de soixante mètres, on utilise des mélanges spéciaux plus riches en azote qui réduisent les risques. Sinon, dans nos bouteilles, il y a seulement de l’air comprimé à 200 bars et qui devient dangereux à partir de soixante mètres.

Photo: Andres Lejona

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Playtime · Entretien-passionS

Vous nous avez dit pratiquer la plongée en famille, comment communiquez-vous sous l’eau? Vous avez de nombreux gadgets mais pas encore de radio? «Mais si, ça existe avec des masques faciaux à la ‘Nicolas Hulot’. J’ai toujours refusé d’utiliser cela… vous parliez tout à l’heure du monde du silence, il ne faut pas le gâcher! Pour communiquer, nous avons des gestes simples, dix principaux signes axés sur les risques qu’on peut encourir sous l’eau et qui permettent de dire ce qui ne va pas ou si, plus souvent, que tout va bien. On ne conte pas fleurette sous l’eau, l’objectif c’est la SECURITE des plongeurs. Avez-vous déjà dû utiliser ces signes d’urgence? «Oui et c’était lors de la dernière plongée que j’ai faite avec mon père. Mes parents habitent en Bretagne et nous étions partis à bord de son bateau pour plonger sur une épave vers trente-cinq, quarante mètres de fond. Là-bas, l’eau est très verte et sombre, mon père a fait un essoufflement et m’a alors envoyé le signe ‘je suis essoufflé’. Grâce à ce signe j’ai aussitôt réagi. Un essoufflement en dehors de l’eau, ce n’est pas grave, on s’arrête le temps de reprendre son souffle. En profondeur, cela peut très vite devenir dangereux et, ainsi prévenu, j’ai pu effectuer les prises de sécurité nécessaires pour pouvoir le remonter. Mon père a tellement eu peur qu’il ne plonge plus depuis. Parlez-nous de la faune, souvent impressionnante et parfois bizarre, que vous avez rencontrée. «Sous l’eau, pour moi, c’est le dernier endroit de la planète où l’on peut réellement rencontrer des animaux et les approcher dans leur milieu naturel. Je suis un grand fan de la raie manta, au ventre tout blanc et au dos bleu foncé, sorte de grand ange de mer donnant l’impression qu’elle vole sous l’eau. Imaginez qu’elle peut atteindre une envergure de deux à trois mètres, parfois plus. Quand elle passe au dessus du plongeur, elle cache la lumière et tout s’obscurcit, c’est très impressionnant! Aux Maldives, on les voit, principalement de février à juin, en Polynésie également ou dans le grand Sud de la mer Rouge. On les dit venimeuses? «Non! C’est la ‘pastenague’ de plus petite taille et qui a deux aiguillons au bout de la queue, comme un couteau, pour se défendre face à ses agresseurs.

Son couteau de plongée en somme! «Oui (rire) et par contre, la manta ne mange que du plancton et est tout à fait inoffensive. Et les requins, inquiétants? «En fait non, plutôt fascinants! En général, le requin passe à côté, majestueusement, sans faire attention à l’homme. Les requins ont une très mauvaise réputation et on a été parfois un peu bousculé par eux dans des plongées de nuit. Aux Maldives, ils venaient chasser, nous passaient entre les jambes, c’est assez impressionnant. La seule fois où ils nous ont fait un peu peur, c’était en Polynésie dans un endroit peu fréquenté. Les animaux, qui devaient très rarement voir un plongeur, étaient très, très curieux et venaient assez vite voir ce qui se passait, faisant demi-tour au dernier moment. Avez-vous visité en plongée d’anciennes épaves? «Pas forcément anciennes, mais j’ai découvert, en mer Rouge, avec le Salam Express, épave bien connue des plongeurs, qu’un naufrage est toujours un drame humain. Elle est très impressionnante avec, ici ,un petit tricycle, là-bas, des valises éventrées et les canots de sauvetage encore embossés au bateau. Cette épave marque en général tous les plongeurs, car on voit toute la dureté et la soudaineté que peut représenter un naufrage.

Un champ d’amphores? «Malheureusement, elles ont complètement disparu en Méditerranée. Maintenant, c’est très réglementé. Il y a une trentaine d’années, on pouvait remonter tout et n’importe quoi. A l’époque, la plongée n’était pas encore aseptisée et les gens étaient encore étonnés de voir des ‘hommes-grenouilles’ se mettre à l’eau. La mentalité a changé et c’est peut-être un peu dommage. La plongée en apnée? «C’est pour moi le summum de la plongée. On s’intègre alors totalement avec l’environnement. Avec un bloc bouteilles dans le dos, on est toujours un peu gauche dans l’eau alors qu’en apnée on est tout à fait libre et en adéquation avec le milieu… sensation magique! Et les records no limit ? «On suit cela avec un peu de recul. La descente style Grand Bleu est dangereuse.Certaines fédérations ne la reconnaissent d’ailleurs pas. Il y a beaucoup d’accidents. L’apnée dynamique est plus recommandée, descendant et remontant à la palme. Certains vont jusqu’à moins soixante-dix mètres et ça, pour moi, c’est du vrai sport». || Propos recueillis par Jacques Demarque

Quatre coups de cœur

FAKARAVA Tuamotu «Un archipel perdu à trois heures d’avion de Tahiti. A cet endroit, on a l’impression d’être seul au monde. Avec mon épouse, on a appelé cela ‘le bout du bout du monde’. Il y a toute l’année, en permanence, un banc de requins gris qui croisent. Ce banc est là pour chasser. A chaque plongée, on est accompagné par ces trois cents requins, les thons et les raies manta. Un des plus beaux spots au monde».

ARI ATOLL Maldives «C’est là que j’ai découvert la plongée en eau chaude. J’ai eu l’immense chance de pouvoir plonger pendant une heure parmi plus de cinquante raies manta. Elles étaient en surface et faisaient un festin de gros plancton, il y en avait partout… impressionnant! Nous étions comme des gamins, les yeux écarquillés, osant à peine bouger pour ne pas les déranger».

SIPADAN Malaisie «Petite île au large de la Malaisie. Cousteau y avait découvert ce qu’il a appelé un ‘cimetière de tortues’. Cousteau disait que les tortues venaient mourir dans une grotte. En fait, c’est un dédale de grottes dans lequel elles se perdent. Endroit magique, car l’île est entourée d’un tombant qui descend jusqu’à six cents mètres, à la verticale. On y a vu soixante ou soixante-dix très grosses tortues».

PHO PAN GAN Thaïlande «Une petite île où, pour la première fois,j’ai amené mon épouse pour lui montrer ce qui se passait sous l’eau. C’était un merveilleux baptême qui a duré une heure. Nous étions entourés d’une multitude de poissons. C’était le début de la passion de mon épouse pour la plongée. C’est un souvenir très fort et grâce à la beauté du site, elle plonge avec moi et nous partageons des moments très intenses».

Renaud Oury Managing Director Cetrel Securities +352 35 56 63 13 renaud.oury@cetrel-securities.lu

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Playtime · nouveautes

Fauteuils philosophiques

Nouvelle génération

D’une beauté totalement intemporelle, le fauteuil Yin Yang offre sans aucun doute l’un des designs les plus originaux de cet été.

Le moment est venu de profiter pleinement des beaux jours. Eva Solo propose toute une série de meubles d’extérieur et d’accessoires, afin de passer de bons moments en toute décontraction et surtout, en gardant un certain style.

Souvent primée pour la qualité et l’originalité de ses créations, la toute jeune maison Dedon travaille avec une équipe de designers internationaux qui donnent à chacun des meubles ou accessoires réalisés, un cachet spécifique. Pour les beaux jours, Dedon s’est inspiré de la philosophie de la Chine antique afin de créer un «bifauteuil» de jardin, pareil à un véritable cocon. Mélange de formes concaves et convexes, le Yin Yang s’identifie à des pierres ou à des dunes, comme si les deux éléments avaient été façonnés par la nature. Entièrement tressé à la main, grâce au doigté des tisserands de la maison, avec quatre kilomètres de fibres Dedon de couleur bronze et platine, chaque meuble est un régal pour les yeux autant que pour le corps. Esthétique et harmonie ne font plus qu’un.

En plus d’un look original et très esthétique, le barbecue selon Eva Solo est extrêmement fonctionnel et fera belle figure au milieu d’un jardin ou dans une véranda. Fabriqué en acier inoxydable, il résiste parfaitement aux caprices du climat et son grill à gaz dispose de trois brûleurs qui s’allument séparément, permettant de varier la température à sa guise et de cuire la viande et les légumes en même temps. Ce barbecue nouvelle génération dispose également de toute une gamme d’accessoires (réservoir à charbon, broches, pinces, démarreur) et d’un couvercle qui, lorsqu’on le rabat, transforme le barbecue en une table décorative.

Ode à l’Art déco La maison horlogère Longines lance la collection Les Elégantes, inspirée d’anciens modèles développés par la marque dans le passé. Deux authentiques créations horlogères datant de 1917 et 1918 sont à l’origine de ces nouvelles montres Longines, qui font ainsi référence à l’Art déco, mouvement typique qui prévalait à l’époque où de nombreux artistes se sont illustrés dans des disciplines telles que l’architecture, la musique, la littérature, la mode… Une époque où les femmes commencent également à porter des montres de luxe. La collection Les Elégantes compte trois modèles. Pour chacun d’entre eux, seulement vingt exemplaires sont produits, avec un cadran de forme carrée ou ovale, en or blanc 18 carats. Les bords sont gravés à la main avec des motifs décoratifs et sertis de 34 à 46 diamants étincelants. Le bracelet en satin blanc confère à ces élégantes un cachet supplémentaire.

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Playtime · nouveautes

L’heure des profondeurs

Belle élégante Hommage à Jacky Kennedy, les solaires de cet été signées Tom Ford suivent la tendance, revisitent les grands classiques et les inscrivent au rang des objets cultes. Les collections optiques et solaires de l’été se caractérisent par une palette de couleurs totalement renouvelée et des matières inattendues, telles que les écailles, le nylon, le «coquillage» nacré. Le glamour et le sexy prennent le pas, et font référence aux icônes des années passées. Tom Ford s’inspire de l’élégance et du charisme légendaires de Jacky Kennedy pour produire une collection eyewear luxueuse et revisite quelques modèles déjà cultes comme le célèbre Whitney. Le créateur privilégie également les tons hyper chic, le noir, le vert, le brun, l’or, les modèles gardant des formes enveloppantes et les masques restant dominants dans toutes les collections été.

Présentée en avant-première au salon de Bâle qui a eu lieu en avril dernier, la réédition du modèle Superocean de Breitling qui, en 1957, introduisait la marque dans l’univers sousmarin. D’une robustesse et d’une fonctionnalité éprouvées et saluées par les professionnels de la plongée, ce garde-temps se distingue, notamment, par ses bracelets. La marque redonne en effet vie au célèbre Ocean Classic, en acier tressé, ainsi qu’au modèle Ocean Racer, en caoutchouc, présenté ici. Elégant et confortable, le modèle Ocean Classic forme un contraste audacieux avec les surfaces lisses de la montre, alors que le modèle Ocean Racer, souple et doux, lui offre une touche résolument sportive. Ces modèles existent en versions 46 mm et 38 mm pour la taille du cadran, les deux en mouvement automatique. Etanches à 200 m, un must pour des montres de plongée, direz-vous, ces deux performers proposent une lunette tournante unidirectionnelle à cliquet, noire, bleue ou bronze, une glace saphir bombée et le cadran en trois nuances de couleurs: noire, bleue ou bronze. Ici, pas d’autres fonctions que l’heure, les minutes, les secondes et la date, ce qui est déjà bien. L’originalité est dans la couleur des bracelets en caoutchouc déclinés dans les couleurs du cadran et de la lunette et dotés d’un fermoir déployant.

Noir sensuel Séduisant, passionné et énergique, fascinant et mystérieux. L’homme Ralph Lauren a son parfum, il est doublement noir et audacieux. Hérité de son grand frère, le nouveau Black est une fragrance profonde, masculine et pleine de sensualité. Polo Double Black laisse s’exprimer le mariage de la mangue poivrée, du café corsé aux arômes de muscade et de bois précieux aux accents piquants et chaleureux, le mélange explosif de mangue et de poivre qui impose un contraste résolument fascinant dès les premiers instants. L’intensité du parfum étant accentuée par une touche de l’épice fétiche de Ralph Lauren, la noix de muscade d’Indonésie, qui lui donne un arôme ardent et distinctif, sensuel. La séduction intemporelle et virile du bois précieux, que viennent adoucir la cardamome et la baie de genévrier, suscite la touche d’audace de cette fragrance définitivement virile. Si le nouveau design Polo Double Black garde l’empreinte du flacon d’origine, il est réinterprété de manière plus contemporaine, avec des angles plus francs et des lignes plus nettes. Intégralement noir et mat, le flacon, ainsi que ceux de toute la gamme Eau de toilette et After shave, dévoile en ton sur ton la silhouette d’un joueur de polo en vernis noir. Sobre, soigné et séduisant comme le parfum qu’il renferme.

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Playtime · travelling

Antonino Tati, owner and editor of Australian style bible, Cream Magazine “G’day, mate! I read paperJam in Sydney.”

Travelling

Superstylin’ Sydney Antonino Tati offers us a tour of the crème de la crème events and venues in Australia’s sexy capital city. Australia is a big, big country that still maintains a fresh, pioneering spirit. This month’s travelling guide, Antonino Tati, lives in Sydney, the country’s most populous city, with over 4,200,000 people in a metropolitan area spread out over numerous suburbs. Sydney is also the state capital of New South Wales, and is the site of the first European colony in Australia, established in 1788. Today, the city is a hot international tourist destination and is most notable for its beaches and its easily recognisable landmarks: the Sydney Opera House and the Harbour Bridge. But really, Sydney has it all. Tati is the owner and editor of Australian style bible, Cream Magazine, so if anyone knows where to go and what to do, it is he. Launched in 1997, and this year celebrating its 10th anniversary, for a decade, Cream has been presenting a cooler blend of pop culture, covering the edgiest of fashion, music, film, arts and lifestyle. What comes across in Tati’s own blend of lifestyle, work and recommendations for visitors to Sydney, is that he has a big eclectic personality with a bit of that pioneering spirit mixed in with a healthy appetite for the good life. It also comes across loud and clear that his high intelligence and his wit are two qualities that – rather than clashing – blend together effortles-

sly, and this is reflected in his magazine. He seems the perfect inhabitant for a city that is trendy, smart, sophisticated, clean and beautiful. Tati decided to launch the magazine after having worked freelance as a music journalist and fashion stylist. He felt there was a certain market, both in Australia and internationally, that was lacking attention back then. This market consisted of both men and women, aged between 21 and 39, who wanted, “more in their magazine reading than to just discover Paris Hilton’s favourite lipstick colour”. From this ethos has stemmed interviews that approach artists, designers, actors and musicians from a different angle. Cream pulls in quotes from the famous and the fresh-faced and manages to draw a more ironic element from its subjects. It also keeps its finger on the pulse of the new and talented, regularly profiling fresh designers, actors, artists and musicians. Initially only available through Australian newsagents, the magazine is now sold in import­ ant capitals of the world including New York, LA, London, Paris, Luxembourg and Berlin. “Cream has never patronised its readers,” says Tati. “We have always felt that ours was a rather intelligent readership who could ‘read between the lines’ and ‘get’ what we are saying.” When it comes to fashion, Antonino tries to stay ahead of the game. “Cream’s fashion styling

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French Passion and Italian Masters Brandenburg Orchestra “always a treat” 20, 21, 25, 27, 28.07.07 City Recital Hall Angel Place Sydney +61 (02) 93 28 75 81 www.brandenburg.com.au

Guggenheim Collection: 1940s to Now National Gallery of Victoria in Melbourne “pop” to Melbourne for this, it’s only a one-hour flight! 30.06 – 07.10.07 +61 (03) 86 20 22 22 www.ngv.vic.gov.au/guggenheim

Beautiful Minds Centennial Exhibition of Nobel Prizes 18.04 – 30.06.07 The University of Technology, Sydney +61 (02) 95 14 17 11 www.nobel.uts.edu.au

is on the cutting edge. I’d say the magazine introduces new looks and trends, particularly to our Australian market with high impact. We’ve always loved messing things up a little. But always managed to make it look oh-so pretty in the end.” All these attitudes: eclecticism, intelligence, fun and fashion come out in Tati’s suggestions for things to do in Sydney. For example, he highly recommends Beautiful Minds, an exhibition curated by the Nobel Museum in Stock­holm, Sweden, which will visit the University of Technology, Sydney (UTS) up until 30 June 2007. “The exhibition includes scholarly, public and educational programmes involving staff and students from across the university. ” Yet in the same breath he recommends both Hair Expo and Sexpo, two supersized events that promise a great time. Hair Expo is possibly Australia’s biggest celebration of hair (and beauty). Approximately 18,000 hair and beauty professionals come together at the Sydney Convention Centre to look at and learn about everything “follicular-related. There are always heaps of great samples for even the public to take away, so it’s worth the minimal entry fee,” says Tati. Sexpo is a four-day public event looking at all aspects of health, sexuality, and adult lifestyles. “Use your imagination,” suggests Tati. “But I’m not sure how kooky the samples from this one will be!”

Tati says that Sydney’s live music scene is, “simply thriving. If you can catch electro bands like The Presets, Sneaky Sound System, and Cut Copy live, I’d strongly recommend you do it. Some of the more popular live venues include The Annandale Hotel in Annandale, The Basement in Circular Quay, and The Enmore Theatre in, well, Enmore.” The mixed clubbing in Sydney is world class according to Tati. From Arq (16 Flinders St, Taylor Square, Darlinghurst, + 61 (02) 93 80 87 00, www.arqsydney.com.au) to Favela (1 Kellet Way, Potts Point NSW + 61 (02) 93 57 16 40, www.favela.com.au), to Home Nightclub (Tenancy 101 Cockle Bay Wharf, Wheat Road Darling Harbour, +61 (02) 92 66 06 00) there’s always a good mix going on. “People of various persuasions all love to have a good time in Sydney. It’s a big party city.” Favela is a gorgeously sophisticated bar/club/ lounge in an area that used to be famously decrepit, hence its name, the Brazilian word for slum. “Restaurants cum lounges are big,” proclaims Tati, including Pony Lounge & Dining (Shop 15, 10 Playfair St, The Rocks, NSW, + 61 (02) 92 52 77 97) and Will & Tobys (breakfast, lunch and dinner, seven days a week 7am till midnight, 8-13 South Steyne, Manly, Brookvale, + 61 (02) 99 77 59 44). Head down the corso to the beachfront

Photo: Antonio Tati

Photos: HairExpo – Hairstlyle by Brad Ngata, Opera Australia – The Barber of Seville © Jeff Busby, Australian Brandenburg Orchestra © Gary Heery, Interior of the Solomon R. Guggenheim Museum, New York © The Solomon R. Guggenheim Foundation, New York, © Sasha Kerri Pinney

Licenced to Thrill Hair Expo 2007 08.06 – 10.06.07 +61 (02) 9422 2859 www.hairexpo.reedexhibitions. com.au

and turn right. They are all the way down at the end, opposite the beach. Restaurant reservations +61 (02) 99 77 59 44 or email reservations@ willandtobys.com.au. Considered to be one of the city’s best restaurants. What Sydney can offer, besides dusk ’till dawn nightlife – in these cases leaning towards expensive – that no other city can, is its unique and spectacular views. “Ferry rides are cheap and give you the most beautiful vistas, says Tati. The ferries cruise beneath the Sydney Harbour Bridge, past the Opera House and to lovely suburbs like Mosman and Manly.” Clearly, there is much on the agenda in Sydney, but it seems that knowing Tati would be a great way to get into those really exclusive places and happenings.“Cream’s 10th birthday party is on June 28, he adds. “I shouldn’t really put this one here, as it’s only for 400 members of various industries – advertising, PR, fashion, music and the arts – to come celebrate 10 fantastic years of publishing. We’re going all out and giving guests the opportunity to enjoy everything from a lovely blow-dry to a lap dance.” A lovely blow-dry and a lap dance? Antonino, you are just trying to make us jealous now. How do we get invited? www.creammagazine.com || Mary Carey

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Playtime · gastronomie

Soyez un chef avec... Yves Goussot, du restaurant La Mirabelle (Luxembourg), qui nous propose…

… le Filet de rouget poêlé, gambas en robe croustillante, soupe de poisson émulsionnée. Ingrédients pour 4 personnes: 4 filets de rouget de 125 g. environ 8 grosses gambas (calibre 2/4) 100 g. de pâte à kadaïf 1 sachet de pâte à tempura 5 cl d’huile d’olive

Sel, poivre 50 cl de soupe de poisson 50 g. de beurre quelques herbes (selon goût)

Décortiquer les gambas, ne garder que la queue. Mélanger légèrement la pâte à kadaïf. Préparer la pâte à tempura en délayant le contenu du sachet dans un peu d’eau jusqu’à consistance souple. Tremper les queues de gambas dans cet appareil et les rouler dans la kadaïf. Réserver. Faire chauffer la soupe de poisson, ajouter une belle noisette de beurre, porter brièvement à ébullition et émulsionner au mixer. Réserver au chaud. Faire chauffer l’huile d’olive dans une poêle antiadhésive et saisir les filets de rouget, préalablement assaisonnés. Dresser dans une assiette semi-creuse chaude en commençant par l’émulsion de soupe de poisson, puis les filets de rouget et, à chaque extrémité et verticalement, les gambas. Une fine ratatouille ou un risotto seront des garnitures adéquates.

Son vin préféré: Un Côtes du Roussillon-village 1998 Domaine Gauby la Muntada Son restaurant préféré: Thierry Saveurs, Metz Photos: Jacques Demarque

Photo: Andres Lejona

La Mirabelle et Saveurs Complices 9, place Dargent Luxembourg (Eich) www.espaces-saveurs.lu

News: Mi&Ti vient d’ouvrir, sous la houlette des Mosconi et de Luca Tomasicchio, le très inspiré chef de cuisine ayant officié chez le double étoilé du Grund. Cuissons «minute» et ravi­o­lis préparés à chaque service, carte assez courte aux prix raisonnables (de 12 à 23 euros), menu de midi à 19,50 euros. Aussi boutique, épicerie, fromages, charcuteries et table d’hôtes au rez-de-chaussée. Mi&Ti 8, avenue de la Porte Neuve Tél.: 26 26 22 50 Fax: 26 26 22 51 mieti@pt.lu

Naturata est un véritable «temple» de la bio. Au 1er étage, le restaurant, qui utilise exclusivement des produits et ingrédients de provenance biologique et bio-dynamique. Deux menus du jour, l’un végétarien à 9 euros, l’autre à 13,50 euros comportant un plat de viande. Deux vins bio, un blanc et un rouge et quelques bières bio. Visitez la boutique et le supermarché. Parking. Fermé le dimanche. Naturata 13, Parc d’activités Syrdall www.naturata.lu

C’est sur les rives de la Moselle que Charles Vassol ajoute une corde à son arc, nous serions tentés de dire à son art, tant est grand son respect pour la tradition. Pas de surprise ici, sinon de très bonnes. Nous avons retrouvé de vraies quenelles de brochet sauce écrevisse et un lapin à la moutarde tout aussi savoureux. Friture. Fermé le lundi. Auberge du Château 11, route du vin Stadtbredimus Tél.: 23 67 01 www.lauberge.lu lauberge@pt.lu

De Shangaï à Luxembourg, ou l’aventure de passionnants passionnés par une cuisine légère, diététique et basse calorie. Ce concept mérite toute l’attention voulue en ces jours de sournoise obésité. «Forbidden corner» pour les goulus, pâtes et pizzas présentes sur la carte qui propose quelques mets asiatiques. Il n’y a pas de plat au-dessus de 20 euros. A découvrir aussi pour le cadre. Zentral 11A, avenue Monterey Luxembourg Tél.: 26 20 03 95

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Playtime · club paperjam

n Jacques Demarque (paperJam, Explorator) et Dominique Colaiani (Les Espaces Saveurs)

m Barbara Buck (Victor Buck)

m Christophe Sokal (paperJam)

n Mike Koedinger (Mike Koedinger Editions)

m Mary Carey (paperJam)

m Jean-Paul Wagner (Luxembourg Energy Office)

n Marta Beltz (Restaurant Papageno)

m Audrey Noll (Tempo)

n Paulino Mourão (Hays Finance & Accounting)

m Paul Helminger (Bourgmestre de Luxembourg)

n Gilles Saint-Guillain (Verizon)

n Bob Krieps (Sacem)

m Francis Gasparotto (Tempo)

n Tom Turping (E-connect)

m Fatih Zabun (Markcom)

n Marco Houwen (Datacenter Luxembourg) Photos: Etienne Delorme

n Anne-Marie Herckes (Styliste mode)

m Werenfried de Vliegher (AIG Europe)

Le club paperjam invité par...

… le Ristorante Papageno Grâce à une météo exceptionnelle, ce Club du 19 avril a déjà une allure estivale! Marta Belz, notre élégante hôtesse en profite pour nous recevoir à l’apéritif sur son agréable terrasse, dans le prestigieux voisinage du Palais Grand-Ducal. C’est en tout cas «en voisin», depuis l’Hôtel de Ville, que Paul Helminger, premier magistrat de la ville nous rejoint pour participer à ce dîner qui, à l’étonnement de tous, deviendra musical. En effet, deux talentueux porteños, en provenance directe de Buenos Aires, Paulina Fain et Ezequiel Mantega vont tout au long de la soirée interpréter le tango avec une réelle note d’originalité éloignant de la sorte nos invités de la routine et des soucis quotidiens! La table est dressée sous les très belles ogives croisées de la salle du 1er étage duquel, par de hautes baies, nous voyons la façade illuminée du Palais. Après les présentations d’usage et un savoureux amuse bouche, le dîner va se dérouler sous le signe de l’Italie en débutant par le carpaccio de veau aux asperges et ris de veau, accompagné par un Frascati superiore Santa Teresa 2005, disque brillant, robe jaune pâle, arômes délicats, agréablement fruité et d’une belle fraîcheur. Bien choisi, le Pinot Grigio 2005 de Marco Felluga, à la robe jaune paille, ample et complexe, est servi avec un moelleux risotto aux deux saveurs, morilles et écrevisses. Entre tango et milonga, nous découvrons alors la surprise de lapin sauce balsamique sur lit de petits légumes et son accord avec le rouge piémontais Barbera d’Alba Prunotto 2005, à la robe rubis intense, gras et déjà corsé. Vous ne nous demanderez pas l’origine de l’appellation «B52» pour le dessert! Nous dirons seulement que les gourmands se sont régalés de cet original parfait glacé, tout naturellement accompagné d’un autre verre de Barbera. || Jacques Demarque

Ristorante Papageno 20, rue du Marché aux Herbes Luxembourg Tél.: 22 26 06 Fax: 22 26 05 papageno@pt.lu www.papageno.lu

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© K. Daem

BE ULTRA CREATIVE LOVE YOUR OFFICE DESK & CHAIR DESIGN VINCENT VAN DUYSEN FOR BULO VENEZ DECOUVRIR LES NOUVEAUTES LE JEUDI 24 MAI

Bulo Concept Store 107, rue de Hollerich L-1741 Luxembourg Tél. +352 26 18 80 Fax +352 26 18 80 80 E-mail: info@bulo.lu www.bulo.lu


ours

Cover Photo

Andres Lejona Marc Hoffmann

paperJam – édition juin 2007 Ce numéro est paru le 25 mai à 20.000 exemplaires. Il a été édité et imprimé au Luxembourg.

Directeur de la publication

Mike Koedinger

R e d a c t i o n

Téléphone Fax E-mail Web Courrier Bureaux

(+352) 29 66 18 (suivi de l’extension) (+352) 29 66 19 press@paperJam.lu www.paperJam.lu BP 728, L-2017 Luxembourg 10 rue des Gaulois, Luxembourg-Bonnevoie

Comité de rédaction

Mary Carey, Francis Gasparotto (Tempo), Jean-Michel Gaudron, Mike Koedinger, Frédérique Moser, Florence Reinson

Secrétariat de rédaction

e di t e u r Téléphone Fax E-mail Web Courrier Bureaux

Mike Koedinger editions S.A. Administration RC TVA intracommunautaire ISSN

(+352) 29 66 18 - 1 (+352) 26 18 74 77 office@mikekoedinger.com www.mikekoedinger.com BP 728, L-2017 Luxembourg 10 rue des Gaulois, Luxembourg-Bonnevoie

Sylvia Leplang, Isabelle Ney, Stéphanie Simon B95211 LU 197 914 67 1992 - 4275

Conformément à l’article 66 de la loi de 08.06.2004 sur la liberté d’expression dans les médias, la présente mention est obligatoire «une fois par an, au premier numéro diffusé».

Nous avons choisi de la publier chaque mois.

La société éditrice de paperJam est détenue indirectement, par une participation excédant 25 pour cent, par Mike Koedinger, éditeur indépendant domicilié au Luxembourg.

Le conseil d’administration est composé par Mike Koedinger (président), la société Tempo ainsi que la société Mike Koedinger Management s.à.r.l. La direction générale et la gestion journalière sont de la responsabilité de Mike Koedinger.

Tous droits réservés. Toute reproduction, ou traduction, intégrale ou partielle, est strictement interdite sans l’autorisation écrite délivrée au préalable par l’éditeur.

© Editions Mike Koedinger S.A. (Luxembourg)

A b o nn e m e n t s

Delphine François (-29) delphine@mikekoedinger.com Nathalie Lemaire (-26) nathalie@mikekoedinger.com

Tarifs port compris

Luxembourg / France-Belgique-Allemagne Coordonnées bancaires: Code BIC/Swift: BCEELULL No IBAN: LU87 0019 1655 8851 4000 de Mike Koedinger Editions; autres pays sur demande

Rédaction

Mary Carey (-46) mary.carey@paperJam.lu Jean-Michel Gaudron (-48) jean-michel.gaudron@paperJam.lu Frédérique Moser (-47) frederique.moser@paperJam.lu Florence Reinson (-45) florence.reinson@paperJam.lu

Formule standard Formule corporate

1 x 10 nos / an: 40€ / 51€ 3 x 10 nos / an: 80€ / 145€ Formules grandes et très grandes quantités pour entreprises et institutions sur simple demande.

Collaborateurs rédactionnels

Marc Alison, Corinne Briault, Gaël Calvez, Jacques Demarque, Alain Ducat, David Goebbels, Christelle Néant, Karine Touati, Marc Vandermeir. Belgique: Vincent Delannoy, Saâd Kettani, Laurent Norro, Christophe Sokal

paperJam dans votre établissement?

Contactez Francis Gasparotto (-33) francis.gasparotto@tempo.lu

Photographie

Julien Becker, Charlotte Benedetti (Belgique) Eric Chenal (Blitz), Luc Deflorenne, Etienne Delorme, Robert Kot (Belgique), David Laurent, Andres Lejona, Olivier Minaire, Stéphanie Saucez, Michel Zavagno (Blitz)

Illustrations

xGraphix

Graphisme

Direction artistique Mise en page

D a n s l e p r o c h a in nu m e r o P a p e r j a m jui l l e t / a o u t 2 0 0 7

RH & Formation

Guido Kröger, Elisa Kern pour xGraphix Vera Capinha Heliodoro, Nathalie Petit, Maxime Pintadu, Claire Ramos pour xGraphix

P r o du c t i o n

Chef de production Impression

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Directeur associé

Rudy Lafontaine Imprimerie Victor Buck Luxembourg

(+352) 29 66 18 (suivi de l’extension) (+352) 26 29 66 20 info@tempo.lu www.tempo.lu BP 728, L-2017 Luxembourg 10 rue des Gaulois, Luxembourg-Bonnevoie Aurelio Angius (-35) aurelio.angius@tempo.lu

Directeur commercial

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Chargée de clientèle paperJam

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Administrateur délégué

Francis Gasparotto (-33) francis.gasparotto@tempo.lu Christine Biscegli (-32) christine.biscegli@tempo.lu

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TEMPO S.A. Administration Sylvia Leplang, Isabelle Ney, Stéphanie Simon RC B95212 TVA intracommunautaire LU 197 915 68

Photo: Blitz (archives)

R e gi e p u b l i c i t a i r e

RH et avantage concurrentiel: dans quelle mesure peut-on considérer l’intégration de candidats spécialisés comme un élément stratégique d’une société? Le profil des nouveaux arrivants: d’où viennent-ils? Pourquoi ont-ils choisi le Luxembourg? La formation comme outil de promotion: l’employé est-il suffisamment informé et intéressé par l’offre disponible? Coup de projecteur sur l’employabilité des managers et des seniors. Une série de questions thématiques seront également soumises à l’analyse et à la sagacité de professionnels du secteur. Prochaine parution: 29 juin 2007 Clôture publicité: 14 juin 2007

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Mon bureau

Enrico Lunghi Directeur ARTISTIQUE Casino Luxembourg Forum d’art contemporain

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5 | I am interested in the decolonization of the ego Carte de vœux pour l’année 2004 de Sylvie Blocher envoyée par courriel. Lorsque je l’ai reçue, je me suis demandé jusqu’à quel point mon for intérieur était colonisé sans que je m’en aperçoive. Eh bien, bien plus que je ne l’imaginais... 6 | Dupond ou Dupont? Patricia Homan nous a offert, à Jo Kox et à moi, deux figurines tirées des aventures de Tintin et représentant ces deux personnages comiques et inséparables. J’aime bien le fait que la vie est pleine d’humour et de surprises et que les amitiés ne s’improvisent pas: elles se forgent.

Photo: Andres Lejona

1 | Joseph Rescapé de l’installation Le domaine de Marcel et Joseph (1998-2001) de Bert Theis, ce magnifique mainate est mon plus fidèle compagnon de bureau. Il dit plusieurs mots, dont «Salut Marcel», «Moien» et «Allo» et reproduit des sons étranges, dont le raclement de gorge et un rire sarcastique piqués à un gardien du Casino. Parfois, mes interlocuteurs au téléphone me croient au fond d’une forêt tropicale. 2 | Emergency C’est la première œuvre d’art à être entrée au Casino! En m’installant en automne 1994, j’ai «provisoirement» accroché au mur ce multiple, acheté peu de temps avant à Anne-Marie Jugnet, car je n’avais pas de place à la maison. Il y est toujours... 3 | Monument à Michail Bakounin (1814-1876): Kein Staat-Kein Gott C’est une œuvre à multiplier et à monter soi-même, imaginée par Christian Cordes, digne d’un véritable anarchiste: sans valeur commerciale, déjouant l’idée même de monument (photocopie sur papier) et chacun peut décider individuellement quoi en faire. 4 | Nous sommes tous des étrangers – presque partout Cette carte, éditée par le Musée d’Histoire de la Ville de Luxembourg, illustre bien pour moi toute la question de l’identité et de la xénophobie: la véritable richesse, c’est de vivre avec l’Autre!

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Organisations citees 582 entreprises et institutions ont été citées sur les 212 pages de cette édition. Les noms de personnes et de produits ne sont pas repris. La mise en gras indique les sociétés et institutions qui sont annonceurs dans cette édition.

3i Growth Capital

52 97 110, 133 Aberdeen Property Investors 60 ABL 156 ABX Logistics 89 Acane Consulting 94 Accenture 102 Accor 199 Ad Rem 91 Addedvalue 89, 144, 117 Adecco 93 ADEM 27 Advantage Communication 89, 144 AEK 58 AFMPS 86 Agence du Benevolat Luxembourg 144 Agence luxembourgeoise d’action culturelle 97 Agoria 80 Agoria Automobile 82 AIG Europe 204 Ajilon 89 ALCO 110 ALFI 54, 110, 133 Alibi Communication 49 All Access 207 Alpha Expert 60 Alter Domus 91 Ambassade de France 97 Amcham 133 Amstel Quartet Amsterdam 125 ANS Luxembourg 40 AntemetA 179 AOL Europe Services 28 Apfaca 76 Aquila Risk Solutions 93 Aral 40 Arbed 64 Arcelor Mittal 32, 68, 78, 134 Architecture Françoise Folmer 19, 21 Ariane II 91 Assya Capital 58 ASTI 35 Astralis 40 Atelier graphique Kurth 144 atHome 36 Atoz 102 Auberge du Château 202 Audi 86 Aurora Investment 52 Austrasia Events 93 Austrian Airlines 147 Austrian Association of Investment Funds 54 Autopolis 38 Autosdiffusion Losch 29 Awex 76 Axa 78 Axoglia Therapeutics 156 Bang & Olufsen 147 Bank Sal. Oppenheim jr. & Cie (Luxembourg) 110 Banque de Luxembourg 93 Banque Degroof Luxembourg 110 Banque Edmond de Rothschild Belgique 95 Banque Fortuna 102 BasWare 146 Bauhaus 93 BB Promotion 93 BBC News 40 BBC One 40 BBC Prime 40 BBC World 28 BCEE 54, 102 BEI 32, 84 Benz & Cie 44 BFM 77 BGL 89 Bio 80 BioBank 156 BioWin 76 Bizart 49 BKCP 86 BMG 80 BMW 25 BNP Paribas Luxembourg 102 Boeing 50 Bombardier 52 Brasserie de la Rulles 70 Brasserie Diekirch 89 Breitling 33 British Aerospace 50 Broadcasting Center Europe 178 Brown Brothers Harriman 59, 60 Bulo Concept Store 205 Bureau Baumschlager & Eberle Ziviltechniker GmbH 168 Bureau d’architecte Dominique Perrault 40 Bureau d’architectes Lanners et Merker 34

de Neumunster A Abbaye ABBL

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Bureau d’architectes Paczowski & Fritsch 40 Bureau d’architecture Bourguignon Siebenaler 168 Cabinet Paczowski & Fritsch 36 Cadran Montres 47 Caisse d’Epargne 69 Capital@Work 95 Carey 89 Carphone Warehouse Group 28 Carrosserie Wagner 44 Casino Luxembourg - Forum d’art contemporain 133, 208 Caves Bernard-Massard 63 CBI 49 CCI de la Moselle 70 CCTC d’Echternach 93 CDC Luxembourg 70 Cegecom 28 Cegedel 64, 114 CEL 40 Centaure 97 Centre Alexis Vautrin (Nancy) 89 Centre de Communication du Gouvernement 150 CEPL 22, 27, 98 Ceps/Instead 22 Cerametal 162 Ceratizit 162 CESR 54 Cetrel 49 Cetrel Securities 192 CFD Groupe 58 CFD Luxembourg 58 Chambre de Commerce 30, 34, 35, 133 Chambre des Métiers 16, 35 Chambre régionale des comptes (Lorraine) 69 Charles Kieffer 179 Chaussures Léon 131 Chevrolet 82 CHL 156 Christian Bauer & Associés Architectes 168 CHU de Liège 78 CIC 70 CIE 40 Cisco 150 Citibank International 60 Citigroup 64 Citroën 79 City Tourist Office Ville d’Esch 134 CJCE 40 CK Charles Kieffer 177 CLC 35, 133, 140, 145 Clearstream 62 Clearstream Banking 62 Clearstream Services 62 Cléide 91 CNBC 28 CNRS 156 CocktailEdit 49 Coditel 40 Cofinimmo 80 Cognos 89 COK 80 Colt Telecom 91 Colubris Networks 86 Comed 89, 95, 144 Commerzbank International 102 Commission européenne 22, 89, 150, 162 Commune de Cons-la-Grandville 8 Compagnie de Banque Privée 102 Comparex 93, 95, 179 Computacenter 179, 187 ComputerSystems 179 Concept Factory 27 Conseil d’Etat 35 CES 22 Conseil européen de la recherche 150, 168 Conseil Général (Moselle) 69 Conseil municipal de Terville 69 Cour Constitutionnelle 91 Cour de Cassation 91 Cour supérieure de Justice 91 Credem 62 Crédit Mutuel 70 Cropmark 89 CRP Gabriel Lippmann 150, 162, 167, 168 CRP Henri Tudor 149, 150, 156, 162, 191 CRP Santé 156 CRTI 68 CSSF 54, 58 Cushman & Wakefield Healy & Baker 72 Daimler 44 Daimler Chrysler 44 Daimler-Benz 44

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Datacenter Luxembourg 141, 204 De Tijd 80 Delhaize 86 Deloitte 36, 60, 61, 93, 95 Delta Lloyd Securities 102 Design Luxembourg 49 Dété Publicité 140 Deutsche Bank Luxembourg 62 Deutsche Welle 28 Deutschen Staatsoper Berlin 124 Deutz AG 44 Devoteam 93, 95 Dexia 89, 102 Dexia BIL 27, 36, 57, 102 Dexia Private Banking 4, 5 Digital 91 Dimension Data 40, 89, 91 Dimension Data Financial Services 91, 95 DNR 53 DPSC 86 EADS 20 EASI Luxembourg 49 eBay 27 E-connect 42, 49, 91, 204 Economist Club Luxembourg 128 Eco-start 2 156 Editions Guy Binsfeld 34 Editions Paul Bauler 34 Editions Saint-Paul 34 Editpress 53 EFA 54 EFAMA 54 Ekabe 144 Elco 32 Eldoradio 53, 89 Electro Security 147 Emailing Solution 89 EMC 179 EMEA 86 Entreprise des P&T 40, 52, 150, 211 Eon-Ruhrgas 64 Epicerie.lu 42 Erdgas 144 Essilor 80 Ethibel 36 Etika 36 Etude d’avocats Turpel & Schank 32 Etude Grün & Coll. 93 Eurodoc 48 Euroscript 48 Euroscript International 48 Explorator 204 Exxon Mobil 64 Exxus 140 Faber 144 Feder 69 Fédération des artisans 16 Fédération Horeca de Bruxelles 74 FEFSI 54 Felten Stein 185 Fiat 38 Fideos 91 Fiduciaire Générale de Luxembourg 95 Flight Line 50 FNCTTFEL 144 FNR 162, 168 Fokker 50 Fonds Belval 168 Fonds du Logement 34, 85 Fonds national de la Recherche 173 Food Lion 86 Ford 82 Fortis 86 Fortis Bank 78 Fortis Banque Luxembourg 2, 32 France 24 28 France Telecom 150 FSE 22 Fujitsu Siemens 91, 137 Fujitsu Siemens Computers 179 Gazprom 64 GBL 80 General Electric 64 General Motors 38, 82 Gestador 60 GFI 143 Global Sat 203 GN 147 Goodyear 161 Google 76 Gouvernement luxembourgeois 62 Grand Garage Muller 38 Grey 89 Groupe Edmond de Rothschild 95 Grupo Villacero 68 GSK 76, 78 93 Guidance Guido&Glas 34 Guy Mathias 195 Harvey Weston 32 Hauck & Aufhäuser 110 Hays Finance & Accounting 204 Health Systems 71 Hermann & Valentiny et Associés 168 Hitec 150 Horus Finance 48 Hôtel Le Beaurivage, Lausanne 93 Hôtel Le Royal, Luxembourg 93 HP 75, 91 HP Belgium & Luxembourg 179 HTC 89 Human Capital Focus 32

Group i I.R.I.S. ICHEC - Bruxelles

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146 95 IDEA 76 IFCC 165 IFIC 35 IHK Pfalz 70 IHK Saarland 70 IHK Trier 70 ILR 40 i-mate 89 Imation 68 IMD 34 Immo-Croissance 36 Imprimerie Centrale 95 Imprimerie Faber 92 Imprimerie Victor Buck 100 INFPC 27 ING Banque Luxembourg 58 ING Lease 51 INSEAD 32 Interact 27 interATOZ 91 Iomega Corporation 147 IPCM 58 ISHCCO 86 Isos 156 Itix 42 Jaguar 87 JP Morgan Asset Management 60 Kammer MusekVeraïn Letzebuerg 126 Kaspersky Lab 146 Katholieke Universiteit Leuven 80 KBC Lease 95 Kia 38 Kneip Communication 52, 89 KPMG 78, 86 Laboratoires Lehning 70 LaCie 147 Lamesch 42, 144 Lancia 38 Lancom 147 Land Rover 37 Landesk 91, 146 Landesverband 144 Latvian Philharmonic Chamber Orchestra 122 LCTO 133, 134 Le Républicain Lorrain 70 Leads United 80 LEO 114, 135, 204 Les Espaces Saveurs 204 Lexus 67 LG Electronics 76 Linklaters 91, 93 Linklaters Loesch 60 LNS 156 LOL Mobile 40 Lola 144 Loterie Nationale 113 LSF 93 Luxair 12, 50, 52, 91 Luxair Tours 52 Lux-Airport 91 Luxe.TV 40 Luxembourg et Grande Région, Capitale européenne de la Culture 2007 81 Luxembourg Online 40 Luxembourg School of Finance 90, 110 Luxflag 36 LuxGSM 52 Luxinnovation 133, 150, 156, 159 m3 architectes 40 Manpower 95 Markcom 140, 204 Mastercard 41 MCC 89 Mediation 93 Mercedes 44, 107 Mercedes Café 44 Mercedes Luxembourg 44 Mercedes-Benz 44 Mercuria 91 Messagerie du Livre 144 Meta Design 134 Mezquita & Associates 86 MG 38 Mi&Ti 202 Microsoft 39, 64, 78 Microsoft BeLux 86 Mikado Publicis 97, 144 Mike Koedinger Editions 49, 204 Millenium 144 Ministère de l’Economie 162 Ministère de la Culture, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche 97, 133, 150, 162, 168 Ministère de la Santé 144 Ministère de l’Economie et du Commerce extérieur 133, 156 Ministère des Affaires étrangères 168 Ministère des Finances 58, 133 Ministère du Tourisme 133 Ministère du Travail 35 102 Ministère du Trésor Mipim 133, 134 Miseler Land 134 Motor Center Diekirch 38 Motorola 89, 147 M-Plify 150 M-Pulse 53, 89 Musée d’art contemporain de Castille et León (Musac) 139

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Mudam 133, 139 Musée de l’Automobile 44 Musée d’Histoire de la Ville de Luxembourg 208 MySpace 140 MZ Finance 58 Naturata 202 NetApp Luxembourg 179, 181 NGR Consulting 153 Nico International 140 Nokia 89 Nordea Bank 62 Nordea Investment Fund 62 Nordea Life & Pensions 62 Novelis 162 NoWiresNeeded 86 Nvision 49, 89 Observatoire des qualifications, des compétences et des besoins en formation 35 OCDE 162 OCE 129 Office Chairs Participations 52 ONT 133, 134 Office régional de l’emploi 84 Olympus 146 OMC 20 Opel 10, 38, 82 Opel Belgium 38 Open University Business School 131 Opium 14 Orange Business Services 147 Orbit Private Asset Management 49 Orchestre Anima Eterna 127 Orchestre de chambre de Luxembourg 124 Orchestre de Chambre «Les Musiciens» 121, 123 Orchestre Estro Armonico 121 Orchestre national de Belgique 120 Orchestre Philharmonique du Luxembourg 120, 197 Osiatis 95 P&T Consulting Luxembourg 95 P&T Luxembourg 52 Packard Bell 146 paperJam 3, 27, 54, 57, 62, 204 Parlement européen 22 Partena 78 Paul Wurth 68 Paypal 27 Philharmonie de Luxembourg 120 Pizza Hut 144 Plansee Tizit 162 PlaZa.lu 91 Plurimedia 53 Port autonome de Liège 72 Port maritime d’Anvers 72 Port maritime de Dunkerque 72 Port maritime de Rotterdam 72 Pragma Consult 93 PricewaterhouseCoopers 27, 57, 99, 134 Primesphere 93, 95 Private Banking Group 110 Pro Forum 91 Profil 62 Promotic Groupe Aubay 95 PSA Peugeot Citroën 95 Push The Brand 144 PwC Academy 88, 96 Rabobank.be 86 Raiffeisen Capital Management 54 Randstad Career Services & Outplacement 46 Randstad Interim 93 Randstad Recruitment & Selection 46 RBC Dexia Investor Services 32, 168 Récré 97 Renault 95 Repères Communication 144 Restaurant Papageno 204 Reuters 58 Robeco Group 54 Rover 38 RTL 53, 178 RTL New Media 53 RTL symphonic orchestra 122 Ruhrgas 64 Saar Ferngas 64 Sacem 204 Salesart 91 Samsa Films 97 Samsung 89 SAP 149 Schlumberger 95 SD Worx 80, 91

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SES 28, 68, 150 SES Astra 150 Sfeir Benelux 155 Shell 40 Sicartsa 68 Siemens 146 SIT Group 40, 179 Sita 144 Sita-Suez 42 Sky Broadband 53, 89 Skype 27 SNCI 156 Société générale 102 Société Générale Bank & Trust 93 Solistes Européens Luxembourg 120, 123 Soteg 64, 114, 105 SourceWatch, Center for Media & Democracy 133 Standard & Poor’s 68 Statec 22, 27 Steinmetz De Meyer Architects Urbanistes 49 Suez 78, 144 Sun Microsystems Luxembourg 179, 183 Swiss Fund Association 54 Syselog 48 Systemat Luxembourg 179, 191 T.O.L. 97 Tag Heuer 43 Tango/Tele2 Luxembourg 53, 89 TDK 68 TDK Europe 68 TDK Recording Media Europe 68 Technoport Schlassgoart 150 Tele2 89 Tele2Tango 52 Telecran 144 Telindus 150, 175 Tempo 204 The New York Times 139 The Sunday Times (UK) 139 The University College of London 150 Théâtre des Capucins 97 Théâtre du Centaure 97 ThyssenKrupp 68 Time Magazine 139 TNS-Ilres 53 TomTom 147 Total 89 TPH Services 28 TransFair 144 Trend Micro 146 Trilogiport 72 Tutogen 156 UBS 110 UCB 80 UEL 16 UFIIB 80 Union Européenne 20, 22, 150 Unisys Consulting 78 United Instruments of Lucilin, Luxembourg 125, 126 Université de bolzano 101 Université de Munich 101 Université de Nancy 93 Université de Neuchâtel 101 Université de Trèves 93 Université du Luxembourg 20, 26, 68, 101, 150, 156, 168, 171 Université Louis Pasteur (F) 156 Univesité de Fribourg 101 Unizo 86 Valorlux 144 Vauban Patrimoine 102 VDL Participations 114 Veco Trust (Lugano) 89 Verizon 40, 204 Verlagsgruppe Georg von Holtzbrinck 48 Vidale&Gloesener 134 ViewSonic 147 Villa Aura 173 Ville de Luxembourg 27, 34, 49, 97, 114, 133, 204 VITO 80 Vlerick Leuven Gent Management School 80 VLM Airlines 50 Volkswagen 82, 86 Volvo 82 Voxmobile 40, 52, 212 VX Company 91 Walloon Export Promotion Agency 134 Working People 93 Zentral 202

Prochaine édition: le 29 juin 2007 Pour contacter la rédaction: press@paperjam.lu Pour contacter la régie pub: info@tempo.lu

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layout: moskito productions s.a. - photo: david laurent

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