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PAPERJAM AVRIL 2008

Luxembourg en chiffres: 10.205 demandeurs d’emploi - Taux de chômage: 4,6% (31/01/2008). Inflation sur 12 mois: 3,1% (au 01/02/2008) Emploi total banques et PSF: 38.314 (31/12/2007). Patrimoine global des OPC: 1.951,141 milliards (31/01/2007). Emploi salarié intérieur: 320.582, dont 139.021 frontaliers (30/09/2007).

AVRIL 2008 5E || WWW.PAPERJAM.LU

MEDIA ECONOMIQUE ET FINANCIER

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Edito

Edito

L’heure du reveil a sonne Même si le Luxembourg reste encore bien au-dessus de la plupart de ses principaux pays voisins, ce «déficit» de croissance, s’il devait se confirmer, ne restera pas sans conséquence sur les finances publiques et, par là même, sur l’objectif de retour à l’équilibre des comptes de l’Etat.

Photo: Luc Deflorenne

Alors que le printemps 2008 fait son entrée officielle dans nos calendriers, à défaut d’être bien présent au-dessus de nos têtes, les variations climatiques de la croissance économique tiennent davantage des giboulées qu’autre chose. Un rythme de montagnes russes plutôt que de tire-fesses alpestre. La dernière note de conjoncture du Statec fait, ainsi, part des «symptômes de ralentissement» du PIB luxembourgeois (en volume). Après des estimations de croissance, pour les trois premiers trimestres de 2007, qui avaient été de 6,2 %, 5,3 % et 5,6 %, la dernière livraison du Service central de la statistique et des études économiques table, pour l’ensemble de l’année 2007, sur une croissance de 5 % (elle avait été de 6,1 % pour 2006) et anticipe 4 % pour 2008, une année dont les premiers mois sont marqués par une inflation relativement élevée et, néanmoins, une nette amélioration sur le front du chômage. Compte tenu des remous macroécono­mi­ques vécus depuis l’été dernier, entre les conséquences de la crise du subprime venue d’Outre-­ Atlantique et la flambée des prix du pétrole, il n’est guère surprenant que le ralentissement généralisé finisse par toucher le Luxembourg. Sans revenir sur la fiabilité et l’objectivité des données fournies par le Statec, qui ont fait l’objet d’une étude de satisfaction (lire en page 19), il est toutefois à noter que ces perspectives pour l’année 2008 sont en-deçà des 4,5 % qui ont servi de base à l’établissement du budget 2008. Et même si le Luxembourg reste encore bien au-dessus de la plupart de ses principaux pays voisins, ce «déficit» de croissance, s’il devait se confirmer, ne restera pas sans conséquence sur les finances publiques et, par là même, sur l’objectif de retour à l’équilibre des comptes de l’Etat.

Mais la perspective de connaître l’une des plus faibles années de croissance depuis plus de vingt ans pourrait aussi servir d’argumentaire clé lors de la campagne pour les élections législatives de 2009. Quinze mois, c’est à la fois loin et tout proche, surtout lorsque se profile le scénario – qui n’a rien de farfelu – d’un profond bouleversement à la tête d’un pays dirigé par le même Premier ministre depuis plus de douze ans. Même si les principaux concernés ont toujours juré leurs grands dieux de ne jamais s’être endormis sur les lauriers de la croissance exceptionnelle de la fin des années 90, l’heure est plus que jamais au réveil, pour éviter que celui ci ne soit trop douloureux... || Jean-Michel Gaudron, rédacteur en chef, paperJam PAPERJAM avril 2008

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L u c i e n L u x

I n f r a s t r u c t u r e s

«L’aeroport ne bradera pa s s es infrastructures»

L uxexpo t e n d le d o s

Sommaire rapide Actualite LUXEMBOURG 18 19 20 22 24 26 28 30 32 33 34 36 37 38 40 42 44 46 48

PLACE FINANCIERE

Social – Simplification inédite Indicateurs – Le Statec manque d’objectivité Emploi – Le péril de l’âge Culture – Un puits sans fond Infrastructure – Le Findel «Clear to take off» Lucien Lux – «L’aéroport ne bradera pas ses infrastructures» Récompenses – L’Apart du lion Communication International – Promotion, acte II En cours – Patience et longueur de temps... Récompenses – 3e Golden Ducks

Entreprises

Justice – Internet, ça se paie! Xavier Buck – «Un formidable coup de boost» Technologies – Chacun son tour Infrastructures – Luxexpo tend le dos Commerce – Le triangle d’or du caviar Nina Gallois – “A corporation is a mirror of the society” Médias – Ciel bleu sur L’essentiel International – Un formidable marché

50 52 54 56 58 59

Ketil Johnsen – “The philosophy of being independent” Stratégie – Unis pour le meilleur Etude – Le Luxembourg voit loin pour sa banque privée Fonds d’investissement – Tendances de saison Justice – Dividendes fantômes Julian Presber – “Can we do it to scale?”

industrie 60 Results – RTL in the stratosphere 62 Bilan – Ombres et lumières

grande region 64 66 68 70

Conseil régional – «Formations sur mesure» Entrepreneuriat – Le coaching pro, l’aventure en plus Entrepreneuriat – En passant par la Lorraine Coopération – Un trépied pour la Grande Région

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E r i c h F r a n ç o i s

R e s s o u r c e s H u m a i n e s

«La cour se est une i ndus t r ie q ui v oyage»

U n parcour s e n c in q d at e s : F ern a n d We id e s

Avril 08 grand angle

rubriques

coverstory 74 Erich François – «La course est une industrie qui voyage» 82 Communication – Signaux multiples sur la bande passante

entretien 84 Sanjiv Sawhney – “We should continue doing what we do well”

portfolio 92 Fournisseurs de la Cour – Aux marches du Palais

LE billet de l’Economist Club luxembourg

Ressources humaines 118 120 122 123 124 127 132 133 134 136

100 Le billet de l’economist club – Protection et inclusion sociale: Gare aux indicateurs!

154 162 168 174 180

technologies

Ressources humaines – Le recrutement, un monde en constante évolution Marché – Sociétés d’interim Les acteurs du recrutement – Un choix multiple Ann Cattelain – «La priorité, c’est la flexicurite» Gilles Klass – Un Français heureux en Belgique Annick Rombouts – Mariée a Robert Half Philippe Lacroix – Savoir évoluer

138 139 140 142 144 145 146 148 150

dossier – technologies /  systemes d’information

196 Facility Management – Chasser les coûts, mais pas à tout prix

belgique 102 106 108 110 113 114 116

Stephen M.R. Covey – “How trust operates” Liliane Adam – «On n’est jamais à la fin de rien» Evénement – Courir pour réunir Emploi – Recrutement IT ANESEC – Un quart de siècle et plein d’avenir Carrières Un parcours en cinq dates – Fernand Weides Sondage Université du Luxembourg Séminaires, conférences – Agenda

Relations intégrateurs-constructeurs – A chacun sa place Gouvernance IT – Le nerf de la guerre Mobilité Real Time – Son bureau à p ­ ortée de main Web2.0 – Un phénomène tout sauf statique Expertise – Regards croisés

Strategy – More haste, more space Technologies – Nouveau data center en vue pour eBRC Environnement – Et l’informatique se mit au vert Séminaire – Business Requirements Management Sécurité – Dans le même bateau Inauguration – Vectis sortant de l’eau Patrick Ittah – Le Luxembourg: un marché atypique Customer Relationship Management – «Une pratique gagnante» Les dernières nouveautés

Case study Mon Bureau 232 Didier Mouget

Playtime 202 218 220 224 226 228

Nouveautés Pilates: Body & Mind Entretien-Passions Soyez un Chef avec... Travelling Le Club paperJam invité par... PAPERJAM avril 2008

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A w a r d s

C o m m e r c e

L e t r ia n gle d ’ or d u cav iar

I n t e r n at i o n a l

(en photo: Ali Motahari)

L’apar t d u li on

48 TaIwa n : U n formi d able march e (en photo: Jean-Claude Vesque)

Sommaire acTualite LUXEMBOURG 18 Social – Simplification inédite Bien qu’il déplore que la fonction publique soit exclue de la réforme, le Conseil d’Etat salue l’introduction du statut unique. 19 Indicateurs – Le Statec manque d’objectivité Une enquête de satisfaction révèle qu’à peine un peu plus d’un utilisateur sur deux estime que les statistiques nationales sont «objectives». 20 Emploi – Le péril de l’âge Tandis qu’il diminue chez les jeunes, le chômage frappe plus fort et plus longtemps les plus de 51 ans. 22 Culture – Un puits sans fond Le rapport spécial de la Cour des Comptes consacré au Musée de la Forteresse a des parfums de scandale. 24 Infrastructure – Le Findel «Clear to take off» La nouvelle aérogare sera inaugurée le 25 avril. Elle permet enfin à l’aéroport de Luxembourg de se raccrocher à l’essor de l’industrie du transport aérien. Un réel basculement. 26 Lucien Lux – «L’aéroport ne bradera pas ses infrastructures» Lux-Airport s’est fixé, via son actionnaire, l’Etat, une politique précise pour le développement et l’attractivité de l’aéroport, dont la nouvelle aérogare constitue la pierre angulaire.

Entreprises 28 Récompenses – L’Apart du lion Avec six Awards, la petite agence Apart a été le grand triomphateur de la 4e édition des Communication & Design Awards, qui s’est déroulée le 29 février à la Rockhal d’Esch-sur-Alzette. Retrouvez l’ensemble du palmarès de cette prestigieuse soirée et des interviews vidéo sur www.paperjam.lu. 30 Communication 32 International – Promotion, acte II Après Luxembourg for Finance, c’est au tour de Luxembourg for Business d’entrer officiellement dans la danse. Mais sur le terrain, le travail a déjà commencé. 33 En cours – Patience et longueur de temps... 34 Récompenses – 3e Golden Ducks Les «Alternative Design & Communication Awards» se sont tenus le 28 février, au Viking, à Hollerich. Ambiance détendue et bon enfant pour ces antitrophées de la pub...

36 Justice – Internet, ça se paie! Ne pas utiliser un nom de domaine réservé ne dispense pas de s’acquitter des frais de ­réser­vation et d’hébergement... 37 Xavier Buck – «Un formidable coup de boost» L’administrateur délégué d’EuroDNS se réjouit de la prise de participation de 20% faite par BIP. 38 Technologies – Chacun son tour Voxmobile vient de lancer une offre Internet mobile associée à un laptop. 40 Infrastructures – Luxexpo tend le dos On s’active en coulisses au sujet du futur emplacement du parc des expositions. Mais une des deux alternatives proposées pourrait remettre en cause l’avenir même de la société. 42 Commerce – Le triangle d’or du caviar L’esturgeon du Yang-Tsé, le savoir-faire des riverains de la mer Caspienne et la commercialisation made in Luxembourg: du caviar pour les affaires! 44 Nina Gallois – “A corporation is a mirror of the society” The Dutch CEO of TPH Services talks about her career, the broadband company she heads, doing e-business in and lobbying for the Grand Duchy. “Luxembourg is simply a good background for business,” she says. 46 Médias – Ciel bleu sur L’essentiel Le quotidien gratuit se targue, sondage à l’appui, d’avoir réussi sa percée et de devancer d’une bonne tête son rival Point24. Lequel dénonce des chiffres trop précoces pour donner une image réelle du nouveau paysage médiatique. 48 International – Taïwan: Un formidable marché En avril aura lieu la quatrième mission économique luxembourgeoise à Taïwan. L’occasion, entre autres, de promouvoir le site du Luxembourg pour favoriser l’implantation de sociétés issues de l’île.

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S t r at e g i e

U nis pour le mei lleur

(en photo: Alan Dundon)

62 Justice

Div id e n d e s fa n t ome s

B i l a n

SES: Ombres et lumieres

Sommaire acTualite PLACE FINANCIERE 50 Ketil Johnsen – “The philosophy of being independent” The Managing Director heads Catella Financial Office Luxembourg, the newly launched PFS and private banking branch of Catella, a Swedish finance group. 52 Stratégie – Unis pour le meilleur En se regroupant sous une même bannière, Fideos et Wood, Appleton, Oliver entendent capitaliser leurs fortes croissances respectives. 54 Etude – Le Luxembourg voit loin pour sa banque privée La place financière a décidé de faire du développement du private banking l’une de ses priorités de croissance. Tous les acteurs concernés se sont réunis autour d’une table pour tracer les grandes lignes d’un ambitieux plan d’action à l’horizon 2015. 56 Fonds d’investissement – Tendances de saison A l’occasion de la Conférence de printemps de l’ALFI, Camille Thommes, son directeur général, commente les grandes thématiques de cette rencontre. 58 Justice – Dividendes fantômes Alors que banques, chambre de compensation et Bourse se renvoient la balle, un actionnaire privé de la société Belgo Mineira attend toujours de percevoir des sommes dues depuis bientôt dix ans… 59 Julian Presber – “Can we do it to scale?” The Senior Vice-President of State Street Luxembourg chairs the ALFI Spring Conference. With twelve years of experience in the funds industry, he is well placed to give his views on coping with the current trends and evolution of the Luxembourg funds market.

industrie 60 Results – RTL in the stratosphere Through maintenance of traditional company policies, in-house production and a timely desire to explore new markets with packages tailored to their requirements, the group’s formula has enabled the company to continue to grow. 62 Bilan – SES: Ombres et lumières L’opérateur de satellites SES affiche, en 2007, des résultats courants en léger repli, mais sur une base récurrente renforcée et avec des perspectives encourageantes pour 2008.

grande region 64 Conseil régional – «Formations sur mesure» Répondre au plus vite aux besoins des entreprises en matière d’emploi. C’est l’ambition du Conseil régional de Lorraine qui développe des plans de formation personnalisés. 66 Entrepreneuriat – Le coaching pro, l’aventure en plus La nature respectée, l’aventure magnifiée, la sécurité, l’esprit d’équipe. Avec des pros aux commandes. Dans cet esprit, X-Cape (basée à Florenville, en Belgique) propose des programmes à la carte, haut de gamme, pour les entreprises. 68 Entrepreneuriat – En passant par la Lorraine Soludec crée en Lorraine une nouvelle entité de droit français. Une étape incontournable dans une perspective de développement dans la Grande Région, considérée comme un axe majeur. 70 Coopération – Un trépied pour la Grande Région Le développement, l’espace, les citoyens: tels devraient être les trois piliers d’une Grande Région résolument placée sous le signe du développement durable, avance Marcel Oberweis, rapporteur du débat d’orientation parlementaire.

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S a n j i v S a w h n e y

“W e sh ould conti nue doing what we do well”

154 Portfolio

Aux marc he s d u Pala is

D o s s i e r

Tec hn olog i e s e t systemes d’information

Sommaire grand angle coverstory 74 Erich François – «La course est une industrie qui voyage» Cinq doigts de course. Pour 16.000 pieds: à six semaines de la 3e édition du marathon ING, son initiateur revient sur le plus grand événement sportif luxembourgeois de l’année. Si l’idée est simplissime, apolitique et universelle, le concept est, en deux saisons, devenu un vecteur économique, marketing et social formidable. 82 Communication – Signaux multiples sur la bande passante Si ING Luxembourg a su lier son nom à l’événement sportif de l’année, elle n’a toutefois pu véritablement faire connaître ses activités et sa présence locales. Elle compte ainsi sur la prochaine édition du marathon pour réduire ce découplage, puis affirmer sa visibilité et son ancrage luxembourgeois.

entretien 84 Sanjiv Sawhney – “We should continue doing what we do well” The Indian managing director of JPMorgan Bank Luxembourg explains why he chose to settle in the Grand Duchy, talks about the bank’s strategy and his key objectives as a CEO, and describes JPM’s commitments in Luxembourg’s fund industry, philanthropy and more generally in the community.

portfolio 92 Fournisseurs de la Cour – Aux marches du Palais C’est une première. La Cour grand-ducale accepte, à la demande de paperJam, de lever le voile sur une tradition séculaire.

Le billet de l’Economist Club luxembourg

100 Protection et inclusion sociale: Gare aux indicateurs!

belgique 102 Ressources humaines – Le recrutement, un monde en constante évolution Dans le monde du travail, une seule chose est sûre: rien n’est jamais acquis. Le besoin de flexibilité est de plus en plus grand, les bons candidats sont difficiles à recruter et certains emplois ne trouvent pas preneurs. Fini la stabilité de l’emploi: les changements sont devenus la norme. 106 Marché – Sociétés d’interim Les sociétés d’intérim se diversifient de plus en plus et, pour certains secteurs, prennent une part de gâteau naguère réservée aux bureaux de recrutement. 108 Les acteurs du recrutement – Un choix multiple En Belgique, les bureaux spécialisés sont nombreux. En voici une liste non exhaustive, avec leurs spécificités. 110 Ann Cattelain – «La priorité, c’est la flexicurité» Depuis 2003, Ann Cattelain dirige le département RSS (Recruitment, Search & Selection) de Federgon, la fédération des partenaires de l’emploi. 113 Gilles Klass – Un Français heureux en Belgique Le deputy general manager de Mercuri Urval Belux est venu en Belgique par amour. Il y est heureux aussi dans son job, au sein d’une société devenue numéro Un du recrutement en Wallonie. 114 Annick Rombouts – Mariée à Robert Half Responsable pour trois pays du bureau de recrutement financier Robert Half, elle affiche une carrière sans fausse note.

116 Philippe Lacroix – Savoir évoluer Un parcours varié, mais toujours dans les RH, tel est le chemin tracé par Philippe Lacroix.

Dossier – technologies /  systemes d’information 154 Relations intégrateurs-constructeurs – A chacun sa place Entre mariage de raison et réel partenariat fort, intégrateurs et constructeurs occupent le marché de la manière la plus efficace possible. Et ce n’est pas toujours simple… 162 Gouvernance IT – Le nerf de la guerre L’IT n’est plus un département parmi d’autres au sein d’une banque. Il est désormais un élément-clé de la stratégie, quand il n’en est pas un des piliers de base… 168 Mobilite Real Time – Son bureau à ­portée de main Comment être en relation permanente avec la structure IT de sa société tout en conservant le même environnement de travail? Les solutions ne manquent pas... 174 Web2.0 – Un phénomène tout sauf statique Le concept s’est aujourd’hui répandu comme une traînée de poudre, bien au-delà de la seule sphère technologique. Il reste cependant difficile à cadrer. Evolution ou révolution? 180 Expertise – Regards croisés Ressources humaines, stratégie, qualité, services... Les sujets connexes aux technologies de l’information ont inspiré 18 spécialistes du marché. Dans le cadre d’un projet de Business Process Management, quels interlocuteurs doivent être indirectement impliqués chez le donneur d’ordre?

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R e s s o u r c e s H u m a i n e s

R e s s o u r c e s H u m a i n e s

U n iv ers it e

E n t re t i e n - Pa s s i o n s

(en photo: Carsten Carlberg)

(en photo: Guy Tabourin à gauche)

«On n’ est jama is a la fi n de ri en»

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(en photo: Liliane Adam)

Sommaire rubriques Ressources humaines 118 Stephen M.R. Covey – How trust operates” Author of “The Speed of Trust”, Stephen M.R. Covey explains how trust is an essential part of the modern corporate environment. 120 Liliane Adam – «On n’est jamais à la fin de rien» La directrice générale de Manpower Luxembourg tire sa révérence au monde de l’intérim luxembourgeois. 122 Evénement – Courir pour réunir Pour le plaisir, pour la forme ou pour la bonne cause, chez Ernst & Young, les opportunités de se faire du bien ne manquent pas. Raymond Schadeck, CEO de l’entreprise, cultive l’art de courir pour fédérer au sein de sa société. 123 Emploi – Recrutement IT C’est au Cat Club que Makana a organisé, le 10 mars dernier, une soirée spéciale dédiée au recrutement IT, en présence d’une dizaine de cabinets et employeurs du secteur bancaire ou informatique. 124 ANESEC – Un quart de siècle et plein d’avenir Les étudiants en sciences économiques et commerciales soufflent les bougies et rencontrent l’emploi. Que du bonheur! 127 Carrières Arrivées – Départs – Promotions 132 Un parcours en cinq dates Fernand Weides 133 Sondage Comment votre entreprise pourrait-elle améliorer votre quotidien? 134 Université du Luxembourg Master in Integrated Systems Biology – Relever les défis de la biologie du XXIe siècle 136 Séminaires, conférences – Agenda

Technologies 138 Strategy – More haste,more space P&T Luxembourg, Inexio and Datacenter Luxembourg announce a strategic partnership which enables the Grand Duchy to become a key e-commerce hub in Europe. 139 Technologies – Nouveau data center en vue pour e-BRC C’est dans le Sud du pays, à Kayl, que la filiale de l’Entreprise des P&T, en développement perpétuel, établira son prochain centre de résilience. 140 Environnement – Et l’informatique se mit au vert Les acteurs du secteur IT semblent prendre conscience de l’impact non négligeable qu’ils ont sur l’environnement. Ensemble, ils veulent travailler à une technologie plus verte. Bienvenue dans l’ère du Green IT. 142 Séminaire – Business Requirements Management A l’initiative de CTG Luxembourg et de Compuware, le Parc Hotel à Luxembourg a accueilli, le 21 février dernier, une manifes­tation dédiée à la qualité de la gestion des projets IT. 144 Sécurité – Dans le même bateau Une gestion optimale de la sécurité informatique passe par une parfaite osmose avec le management de l’entreprise. 145 Inauguration – Vectis sortant de l’eau Repoussée une première fois suite à une inondation, l’inauguration des nouveaux locaux de Vectis à Windhoff a finalement eu lieu en grandes pompes le 6 mars dernier. 146 Patrick Ittah – Le Luxembourg: un marché atypique 148 Customer Relationship Management – «Une pratique gagnante» A quelle fréquence votre entreprise fait-elle une analyse de ses chiffres de vente? 150 Les dernières nouveautés

Case study 196 Facility Management – Chasser les coûts, mais pas à tout prix Le «facility management» gagne du terrain en Europe occidentale. Rien à voir avec une mode. 197 Comment trouver le juste équilibre entre les impératifs économiques et la nécessité d’une constance dans la qualité de services?

mon bureau 232 Didier Mouget Managing Partner PricewaterhouseCoopers Luxembourg

Playtime 202 Cultures 204 Repérages 218 Lucile Risch – Pilates: Body & Mind paperJam propose à partir de ce numéro une nouvelle rubrique sur le Pilates, méthode novatrice d’exercices physiques. 220 Guy Tabourin – «…le vin est une sorte de voyage virtuel…». …Faire le tour du monde en restant chez soi… 226 Travelling David Renard will show you an artsy side to New York that’s best enjoyed on foot – make sure you’re ready to pound some pavement, we’re in for a great wander. 224 Gastronomie Soyez un chef avec... 228 Le Club paperJam invité par... ...Art Café by Goeres Group

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A C T U A L I T e · lu x e m b o u r g A ctualit e

luxembourg Scandale autour du Musée de la Forteresse, la crédibilité du Statec, l’ouverture de la nouvelle aérogare, les Communication & Design Awards en images...

P u b licati o n

Photo: Olivier Minaire

Pour le Conseil d’Etat, le statut unique induit un «avantage compétitif» pour les employeurs.

S o cial

Simplification inedite Bien qu’il déplore que la fonction publique soit exclue de la réforme, le Conseil d’Etat salue l’introduction du statut unique. Le Conseil d’Etat a remis son avis sur le projet de loi «portant introduction d’un statut unique pour les salariés du secteur privé» le 19 février, six mois après l’entrée du texte dans le circuit législatif. S’il «se dispense de retracer les péripéties des négociations», le conseil des sages ne se prive pas de rappeler que «l’accord ne s’est pas fait sans quelques grincements de dents: de vieilles habitudes devront être abandonnées, des institutions seront fusionnées tant dans le domaine de la sécurité sociale et des juridictions sociales qu’au niveau des chambres professionnelles. Une simplification administrative significative, comme le pays n’en a pas connu depuis longtemps, se dégagera des mesures projetées», note-t-il. Alors que le patronat a stigmatisé, à travers l’avis de la Chambre de Commerce, le risque que la «neutralité financière de la réforme» ne soit pas garantie – en raison notamment du manque de moyens dévolus aux contrôles des congés maladie – le Conseil d’Etat évoque pour sa part ses «effets positifs pour les employeurs (...)» et croit en l’«avantage compétitif» induit par «l’abaissement du niveau général des taux des cotisations sociales». Le ton de l’avis est nettement moins enthousiaste lorsqu’il évoque l’idée d’un statut unique pour tous les salariés – incluant la fonction publique –, «une utopie», et regrette que «les réticences dues à des intérêts socio-professionnels catégoriels aient abouti au maintien de structures dépassées». Tout en soutenant le maintien d’un statut propre à la fonction publique, il estime qu’une normalisation, au moins partielle, des relations entre le droit de la fonction publique et le droit commun du travail, eut été judicieuse. Et d’avertir: «Une telle évolution deviendra de toute manière inévitable pour se mettre en conformité avec le droit communautaire et les exigences de la libre circulation». || F. M.

Les Droits d’auteur L’asbl Luxorr, qui assure la gestion collective des droits de reproduction d’œuvres protégées, a publié un recueil de textes sur les droits d’auteur au Luxembourg. Un ouvrage de 150 pages qui donne un aperçu sur les textes normatifs en matière de droits d’auteur et explique la légalisation de l’utilisa­ tion des droits à travers la licence Luxorr (lire aussi en page 32). A télécharger ou à commander directe­ ment – et gratuitement – sur le site www.luxorr.lu Commerce

charte contre l’inflation «Eis Präisser si korrekt!», c’est le slogan de la charte signée le 29 février par les ministres Fernand Boden et Jeannot Krecké avec la Confédération Luxembourgeoise du Commerce (CLC), la Fédé­ ration des artisans et la Fédération nationale des hôteliers, restaurateurs et cafetiers (HORESCA). A travers cette charte, entrée en vigueur le 1er mars 2008, les pro­ fessionnels s’engagent à contenir l’inflation. En contrepartie, ils attendent aussi des milieux syndi­ caux une prise de respon­ sabilités dans leur

politique. En reven­diquant un rattrapage au niveau des tarifs salariaux pour compenser les hausses de prix, les syndicats ne font qu’attiser la spirale infla­ tionniste. Energie

Effets collateraux Le Conseil Supérieur pour un Développement Durable (CSDD) a remis fin février son premier avis, constitué de 17 recommandations pour une politique durable de promotion de la bio­ masse (énergie issue des matières organiques). Il met en garde le gouver­ nement: un «soutien uni­ latéral» de la biomasse comme unique source d’énergie alternative pourrait avoir de lourdes conséquences, liées à un risque de surexploitation des ressources naturelles, avec notamment l’accrois­ sement de la dépendance énergétique du pays et une menace sur la biodiversité. Environnement

Immeubles ecolos

Deux immeubles de 52 appartements situés à Walferdange, qui font

partie d’un projet global de 27.400 m2 du bureau d’architectes Kayser & associés, ont obtenu le label suisse Minergie. Accordé pour la première fois au Luxembourg, ce label confirme les efforts développés en matière d’économie d’énergie et de qualité de vie: atmos­ phère agréable obtenue notamment au travers d’une température régu­ lée, isolation acoustique et efficace. Les b ­ esoins énergé­tiques sont ainsi réduits de 70% par rap­ port aux constructions conventionnelles. Chambre de Commerce

Bourrage papier Une regrettable erreur est apparue dans l’article «Commerce extérieur», publié dans notre dernière édition (en page 22). La Chambre de Commerce n’a évidemment pas fondé elle-même les deux agences de promotion Luxembourg for Finance et Luxembourg for Busi­ ness, même si elle en est, dans les deux cas, membre fondateur. Quant à l’étude sur l’image de la place financière du Luxembourg à l’étranger, comman­­ ditée par Luxembourg for Finance, ses résul­­­tats devront permettre à l’agence d’adapter sa stra­ tégie de communication.

L’actualite du luxembourg: - Au jour le jour sur paperjam.lu - Chaque vendredi dans notre newsletter électronique - Une vue d’ensemble chaque mois dans le magazine paperJam

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Une collection unique

La Banque Européenne d’Investissement (BEI) met son fonds documentaire à la disposition de l’Université du Luxembourg. La convention, signée le 5 mars, entérine la création d’une bibliothèque d’étude européenne et constitue le premier d’une série d’événements marquant le 50e anniversaire de l’institution, basée au Luxembourg. La collection, qui comportera dans un premier temps quelque 10.000 ouvrages, sera accessible aux chercheurs et au personnel de la BEI. Localisée sur le campus de Walferdange, elle pourrait être transférée par la suite sur le site d’EschBelval, de manière à réunir l’ensemble des ouvrages, dont certains sont rares et présentent un grand intérêt pour des recherches touchant à l’histoire de l’Union Européenne. Energie

«Label» vert pour les batiments publics

Photos: www.uni.lu, archives paperJam

100% Depuis le début de l’année, les bâtiments gérés par l’Administration des Bâtiments publics sont alimentés avec 100% d’électricité verte, assure le ministre des Travaux publics, Claude Wiseler. Ce qui ne signifie pas que tous les bâtiments publics du pays sont dans ce cas, précise-t-il, puisque d’autres départements

La qualité des services fournis par le Statec est reconnue par 69% des sondés.

ministériels que celui dont il a la charge en gèrent également. D’où l’impulsion qui vient d’être donnée par le gouvernement pour inviter les autres ministères à suivre la voie verte ainsi tracée.

Photo: www.eu2005.lu

I n s tituti o n s

M e d ia s

Nightlife retire

I n d icat e u r s

C’est une première depuis l’entrée en vigueur de la loi sur la presse de 2004: l’éditeur du bimestriel gratuit Nightlife, la société Nightlife Belux, dirigée par Pierre Thomas, a été sommée par une ordonnance du juge des référés de retirer de leurs lieux habituels de distribution quelque 30.000 exemplaires du magazine (édition février/mars). Et ce, en raison d’un article à portée diffamatoire à l’égard de Guy Hébeler, propriétaire d’un bar musical et organisateur de spectacles. Ce dernier a également déposé une plainte pour diffamation, qui devrait être examinée en septembre par le tribunal correctionnel.

Le Statec manque d’objectivite Une enquête de satisfaction révèle qu’à peine un peu plus d’un utilisateur sur deux estime que les statistiques nationales sont «objectives». Dans le cadre de la mise en place du Code de bonnes pratiques de la statistique européenne – qui consiste en un ensemble de règles portant sur la gouvernance du système statistique national et sur l’assurance qualité – le Statec s’est soumis à un exercice d’évaluation, réalisé par des experts européens. Dans ce contexte, il a lancé une enquête de satisfaction auprès des utilisateurs de statistiques au Luxembourg, dont les principaux sont les administrations publiques, les sociétés commerciales et les utilisateurs privés. Verdict: le Statec représente la principale source d’informations statistiques pour 67% des répondants; 65% estiment que les données qu’il produit sont fiables et un peu plus de 52% qu’elles sont actuelles/ponctuelles. Quant à la qualité des services fournis, elle est jugée (assez) bonne par 69% des répondants. Plus surprenant: seulement 57% des utilisateurs estiment que les données produites par le Statec sont objectives... soit 43% de sondés qui pensent le contraire! Une véritable contre-performance pour un institut national au service de l’Etat, mais également de l’ensemble du tissu économique national ainsi que des citoyens. || F. M.

Recherche

Foresight accouche de Core Le Fonds national de la Recherche (FNR) a lancé le 20 février son nouveau programme thématique, baptisé Core. Issu de l’étude prospective Foresight sur les axes prioritaires pour la recherche luxembourgeoise, il prend la relève des anciens programmes pluriannuels et constitue de fait le prin­ cipal instrument de financement étatique de la recherche publique. Core est d’ores et déjà planifié pour trois ans et bénéficie d’une dotation globale de 81 millions d’euros, dont 22 millions pour 2008. Les coordinateurs de projet ont jusqu’au

2 ou 6 juin (selon les domaines) pour sou­ mettre leurs propositions définitives, qui seront soumises à des experts internationaux avant d’être validées par le FNR en vue de leur financement. Environnement

Exigences insatisfaites

une directive européenne de 2005 relative à l’écoconception, soit la prise en compte d’exigences de développement durable dans la fabrication de produits «gros consommateurs» d’énergie, tels que les chaudières ou les équipements numériques et d’éclairage. Ce qui lui vaut une mise en demeure de la Commission européenne, étape préalable à la prise de sanctions. Technologies

Malgré une mise en demeure en septembre dernier, le Luxembourg n’a toujours pas transposé

MultiLine certifiee par LuxTrust Après plusieurs phases d’amélioration, MultiLine,

la solution d’e-banking commercialisée en commun, depuis 1992, par les principales banques de la Place, vient d’être remplacée par une toute nouvelle solution. Convivialité renforcée, degré de sécurisation optimal – grâce aux produits et services de la plate-forme de certification de Luxtrust –, les pré-tests ont été concluants et la phase de migration peut désormais commencer. L’objectif des partenaires est de parvenir à migrer l’ensemble des utilisateurs vers la nouvelle version avant la fin 2008. PAPERJAM avril 2008

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Photo: Etienne Delorme

E m pl o i

Le peril de l’age Tandis qu’il diminue chez les jeunes, le chômage frappe plus fort et plus longtemps les plus de 51 ans. En dépit d’une année marquée par un sévère audit de l’OCDE sur les dysfonctionnements de l’ADEM (voir ­paperJam novembre 2007, p. 30), le bilan 2007 de l’Administration de l’Emploi satisfait le ministre François Biltgen. A 16 mois des élections législatives, il se réjouit de voir que la tendance à la hausse du chômage a pu être freinée l’an dernier: pour la première fois depuis sept ans, les taux mensuels sont inférieurs à ceux de l’année précédente, avec une moyenne de 4,4%. Un résultat qu’il met au crédit d’une conjoncture favorable, mais également du «bon travail réalisé». Si les carences en personnel n’ont pas été comblées, certaines mesures préconisées dans l’audit, comme l’introduction d’un guichet unique, sont d’ores et déjà entrées en vigueur et d’autres devraient l’être prochainement, permettant notamment aux placeurs de travailler plus étroitement avec leurs interlocuteurs, personnes en recherche d’emploi et entreprises. L’ADEM devrait également devenir un établissement public, ce qui lui permettra d’accroître ses responsabilités et son autonomie. Mais aucun calendrier n’est fixé pour cette réforme, pas plus que pour le déménagement de l’administration centrale à Esch-Belval, prévu d’ici «trois, quatre ans». Une nouvelle agence sera néanmoins installée, dans «quelques mois», sur le site. Concernant les chiffres-clés du rapport 2007, ils laissent donc apparaître une tendance baissière (9.815 chômeurs inscrits fin 2007 contre 10.310 un an plus tôt), tendance qui profite principalement aux jeunes. Sur les 500 personnes qui ont retrouvé du travail l’an dernier, 340 avaient moins de 26 ans. En revanche, toutes les tranches d’âge supérieures à 41 ans accusent des augmentations d’effectifs (+156 inscrits), plus sensibles encore chez les 51 ans et plus, qui représentent 20% des chômeurs en 2007, contre 17,7% en 2006 et 15,5% en 2005. Autres tendances lourdes, l’augmentation des chômeurs qui présentent «de grandes difficultés», selon le ministre, notamment du fait de leur faible niveau d’éducation (la moitié des sans-emploi ont un niveau scolaire très bas) ou d’un handicap (leur nombre a augmenté de 30% en un an), ainsi que l’accroissement du chômage de longue durée (plus d’un an), avec un taux qui s’établit à 35% des inscrits en 2007, contre 20% il y a cinq ans. || F. M.

Bauhareprais sur les rails

Décerné tous les quatre ans à des maîtres d’ouvrage privés ou publics qui, au travers d’un projet abouti, sont parvenus à faire valoir une architecture et/ou une ingénierie de qualité, le Bauhärepräis est entré, pour son édition 2008, dans la dernière ligne droite. Et l’Ordre des architectes et ingénieursconseils a de quoi se montrer satisfait, puisque pas moins de 160 projets ont été soumis au jury (jury composé, pour moitié de personnalités du monde de la politique et de la culture, et pour moitié d’architectes). Il n’y en avait eu «que» 117 en 2004. La remise des trophées aux lauréats et l’exposition de l’ensemble des projets auront lieu en juin prochain à l’Abbaye de Neumünster.

leur projet, entre le 14 et le 18 avril, auprès du bureau de la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie. Pour plus d’informations et télécharger les documents: www.environnement. public.

Et enfin, un nouveau logo, imaginé par l’agence Interpub et intégrant «l’idée du perroquet, visualisant les idées du multicolore et du parler aisément, rappelant les origines d’une radio pirate».

Internet

i m m o b ili e r

L’Italie en ligne

Le P+R change d’aire

P+R 800 pages on-line, 277.000 visiteurs pour un total de 1.395.000 pages visitées… Créé il y a un an, le site Internet www.italiani.lu, premier portail italien entièrement consacré à la communauté italienne vivant au Luxembourg, a trouvé son public. L’ambition de ses fondateurs est de lui offrir une «place virtuelle» pour se retrouver et échanger. ME d ia s

Triple lifting pour Ara

A r c h it e ctu r e

Du bois sur la planche La Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie et l’Administration des Eaux et Forêts lancent «Les routes du bois». Ce concours d’architecture, doté d’un prix de 2.000 euros, a pour objectif de promouvoir l’utilisation du matériau bois dans la construction. Les participants devront plancher sur le plan et la maquette d’un pavillon d’exposition en bois destiné à l’information du public qui sera exposé en octobre 2008, à Luxembourg, durant le Week-end du Bois. Les jeunes architectes désireux de participer à ce concours doivent déposer

Ara, la radio associative, multiculturelle et polyglotte (luxembourgeois, anglais, français et italien) vient de s’offrir un triple lifting. Un nouveau slogan, d’abord, «La fréquence de toutes les couleurs», qui représente «le caractère multicolore du programme» diffusé sur les fréquences 103,3 MHz et 105,2 MHz ainsi que sur www.ara.lu. Un nouveau studio, ensuite, le n°1, entièrement remis à neuf et informatisé, inauguré le 11 mars en présence du ministre des Communications, Jean-Louis Schiltz.

Le P+R Howald («Luxembourg-Sud») situé près du Centre de dédouanement pourrait déménager et se voir remplacer par un pôle de bureaux, commercial et résiden­tiel. Le parcobus serait ainsi transféré de l’autre côté de l’autoroute, entre la Cloche d’Or et le rondpoint joignant Leudelange et Kockelscheuer. Le calendrier du nouveau programme d’urbanisation n’a pas encore été défini. C i r culati o n

haro sur les sucettes Les 80 MUPI (Mobilier Urbain Pour l’Information), initialement prévus par le conseil communal de Luxembourg-ville, ne seront plus que 50. Ces panneaux publicitaires de l’afficheur urbain JCDecaux, placés en échange de l’installation et de la gestion du système de vélos partagés – avaient été critiqués par l’opposition, notamment pour leur positionnement non conforme ou dangereux pour la circulation. Selon le contrat décennal entre les deux parties, le groupe industriel versera désormais à la ville une redevance globale de 850.000 euros, qui sera réinvestie dans de nouvelles stations de vélos.

Photos: OAI, www.italiani.lu, www.ara.lu

Concours

Un chômeur sur cinq a dépassé la cinquantaine.

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A C T U A L I T e · lu x e m b o u r g

Photo: www.eu2005.lu

27 millions d’euros ont été dépensés

C ultu r e

Un puits sans fond Le rapport spécial de la Cour des Comptes consacré au Musée de la Forteresse a des parfums de scandale. Il devait ouvrir ses portes en septembre dernier. Mais elles sont restées obstinément closes. Il a englouti quelque 28 millions d’euros, mais personne ne peut dire où est précisément passé l’argent... et combien il en reste, si tant est que ce soit le cas! Le Musée de la Forteresse, grand projet lancé par le ministère de la Culture il y a de cela une décen­ nie, et qui devait être installé dans un réduit du Fort Thüngen, apparaît comme une immense carcasse creuse... et vorace. Le rapport de la Cour des Comptes, commandé par la Chambre des Députés et présenté le 10 mars, est explosif. Il pointe «une série d’irrégularités» en rapport avec l’exécu­ tion des lois de 1997 et 2003, dont la première comportait une enveloppe budgétaire de 16,50 millions d’euros et la seconde une «rallonge» de 14,03 millions d’euros. A l’heure de dresser un état des lieux, en 2007, force est de constater que l’argent a certes été dépensé, qu’une flopée d’experts, scénographes, programmateur muséologique et historiens ont été rétribués, que le bâtiment a puisé dans le budget près de 400.000 euros en frais de fonctionnement (person­ nel, chauffage, etc.), mais de musée prompt à accueillir son public, autour d’un réel concept muséographique, il ne saurait être question. Organigramme flou empêchant d’identifier les responsa­ bilités respectives, fonctionnement défaillant des instances de contrôle (ministère de la Culture, contrôleur financier et Inspection générale des Finances, qui n’a jamais reçu la liste exhaustive des dépenses), la gestion du projet accuse tant et tant de faiblesses que la Cour des Comptes «ne peut se prononcer sur la fiabilité des chiffres présentés par le minis­tère de la Culture». A sa tête, et dans la tempête, Octavie Modert a d’ores et déjà prévenu qu’il n’était «pas exclu» que les décomptes soient incomplets et inexacts et plaide, en guise de bonne volonté, la commande d’un audit externe, il y a de cela dix mois. Les députés n’auront cette fois plus la patience d’attendre ses conclusions. Octavie Modert sera entendue «au plus tôt» par la Commission de contrôle de l’exercice budgétaire. Le rapport spécial de la Cour des Comptes est téléchar­ geable à l’adresse: www.cour-des-comptes.lu. || F. M.

Association contre les ententes

Créée en septembre dernier, l’Association luxembourgeoise pour l’étude du droit de la concurrence s’est donnée pour missions l’étude des problèmes de la concurrence, tant sur le plan national qu’international, la sensibilisation des acteurs de la Place aux questions du droit de la concurrence et l’information sur les développements du droit de la concurrence. Elle compte en outre organiser des conférences et des exposés dans le domaine, et mettre en place un groupe de travail dédié au projet de loi visant à réformer la loi du 17 mai 2004 relative à la concurrence. Pour Me Gabriel Bleser, l’association, qui regroupe 15 personnes, avocats et autres juristes actifs à Luxembourg, «ne se veut pas un lobby». Elle devrait être affiliée, au printemps, en tant que groupe national à la Ligue Internationale du Droit de la Concurrence www.luxcompetition­ asso­ciation.org. I n dicat e u r s

appartements: toujours l’inflation

L’Observatoire de l’Habitat du CEPS-Instead a livré ses indicateurs trimestriels concernant le prix des logements, établis à partir des annonces publiées dans la presse et sur Internet. Au 4e trimes-

tre 2007, les appartements apparaissent à nouveau comme les biens immobiliers les plus recherchés, même si les prix proposés à la vente ont légèrement fléchi (-0,65%). Sur un an, la hausse est de 1,28%. Même tendance pour les prix des locations, qui voient leurs montants grimper de 1,65% entre le 3e et le 4e trimestre 2007 et de 3,12% sur un an. Les indicateurs sont en revanche à la baisse en ce qui concerne les maisons, dont les prix à la vente ont diminué de 0,58% entre les deux derniers trimestres de l’année et de 1,08% sur un an. En ce qui concerne les locations, les montants demandés ont baissé de 4,64% entre le 3e et le 4e trimestre et de 4,20% sur un an. P u b licati o n

La CEPL fait coup double

La Chambre des Employés Privés (CEPL) vient de faire paraître deux nouveaux ouvrages. Les salariés et leurs impôts est le septième numéro du dialogue thématique de la CEPL, consacré à l’impôt sur le revenu des personnes physiques. Quant à Panorama Social, il vise à «dresser, à l’aide de données plus ou moins connues du grand public, un panorama social, de façon à rappeler et recentrer les débats publics et économiques sur l’essentiel: la cohésion sociale au Luxembourg», explique les auteurs. L’ouvrage présente et analyse notamment des données sur le chômage, les condi-

tions de travail, les revenus ainsi que la situation des jeunes dans le pays. Les deux publications sont en vente dans les libraires, au prix de 5 euros chacune. pu b licati o n

Tout savoir sur la fiscalite LE DROIT FACILE

Taxation of Non-Residents in Luxembourg

EDITIONS

promoculture

«Taxation of Non-Residents in Luxembourg». C’est le titre de la nouvelle publication d’Ernst & Young, en anglais, consacrée à l’imposition des nonrésidents au Luxembourg. Conçu comme un guide pratique, sous la direction de John Hames, associé Ernst & Young, cet ouvrage présente et explique le régime fiscal luxembourgeois via de nombreux exemples et cas pratiques concernant particulièrement les frontaliers. Disponible en librairie, aux éditions Promoculture, il peut également être commandé par Internet (www.ey.com). Bila n

EFFECTIVITE ACCRUE En 2007, la Cour de justice européenne a enregistré 1.259 nouvelles affaires, un chiffre record dans l’histoire de l’institution, qui a par ailleurs clôturé 551 affaires (contre 503 l’année pré­ cédente), confirmant une durée moyenne des procédures baissière depuis plusieurs années. Le nombre d’affaires pendantes reste stable sur la même période (avec 741 cas contre 731 en 2006).

Photos: Allen et Overy, www.Od.be, CEPL, Ernst & Young

D r o it

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/ Photo: Andres Lejona

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Toute l’énergie d’une capitale dans un magazine


A C T U ALI T E · l u x e m b o u r g

I n f r a s t r uctu r e

Le Findel « clear to take ofF » La nouvelle aérogare sera inaugurée le 25 avril. Elle permet enfin à l’aéroport de Luxembourg de se raccrocher à l’essor de l’industrie du transport aérien. Un réel basculement.

Photo: Etienne Delorme

Le bâtiment, tout de verre vêtu, est résolument contemporain, mais sans modernisme tapageur ni tape-à-l’œil.

Le 25 avril prochain, l’industrie luxembour­ geoise du transport aérien de passagers bas­ culera enfin dans le XXIe siècle, en venant presque directement de la moitié du XXe siècle, est-on tenté d’écrire. Car plus personne n’ose aujourd’hui contester que l’actuelle aérogare du Findel ne dispose plus que du charme du passé, pour utiliser un euphémisme très doux. Mais un charme qui tourne au cauchemar lorsqu’on connaît l’extraordinaire croissance du trafic aérien et surtout les exigences poin­ tues et sans cesse plus strictes en matière de sécurité. Sans bien sûr oublier toutes les tech­ nologies qui gravitent autour d’un vol passa­ ger, ni le fait que Dame Europe s’est mêlée de la chose, avec le fameux Espace Schengen. C’est dire que le Luxembourg avait plus que besoin de se raccrocher à cette nouvelle réa­ lité, en se donnant, de surcroît, les moyens de suivre son évolution. Ce sera bel et bien fait le 25 avril prochain, lorsque sera inaugurée la nouvelle aérogare. Quiconque passe au Findel peut tout à fait se rendre compte de ce bascule­ ment, puisque le nouveau bâtiment jouxte et toise de sa hauteur celle qui n’en a plus donc que pour quelques semaines d’existence.

La réussite architecturale du nouveau termi­ nal est incontestable. Le bâtiment, tout de verre vêtu, est résolument contemporain, mais sans modernisme tapageur ni tape-à-l’œil. Une réus­ site évidente, mais difficile à obtenir, tant une aérogare n’a rien d’une infrastructure comme les autres, obligé de répondre à de multiples cri­ tères, parfois contradictoires.

Une image et une identité propres Aussi s’agit-il avant tout, pour un terminal comme celui du Findel, d’être une véritable vitrine, une porte d’entrée du pays. Pour réus­ sir à être cette vitrine à nulle autre pareille, tout en restant sobre et rigoureuse, il faut que l’aérogare dégage une image et une identité propres, que seule une démarche d’esthétique architecturale peut donner. La difficulté est qu’en même temps, fonc­ tionnalité et flexibilité doivent être les maîtresmots de toute la conception du bâtiment, jusque dans ses moindres détails et en sachant qu’un aérogare, par ses fonctions et les contin­ gences qu’ils impliquent, est unique. L’on peut certes découvrir ce qui se fait pour d’autres

aéroports – encore faut-il qu’ils soient compa­ rables en termes de localisation, de volume de trafic, de types de clientèles, etc. – mais la spé­ cificité est telle que rien n’est transposable. Dans le cas de ce nouveau terminal, la tâche s’est encore trouvée compliquée par la spirale des normes de sécurité, qui ont contraint à cer­ tains changements, parfois de dernière minute. Là, il ne sera possible qu’à l’usage de voir si les choses en seront simplifiées ou alourdies, et si les éventuels problèmes pourront être résolus. Le terminal a été conçu comme une grande place couverte, un espace global, doté d’un éclairage naturel et dans lequel se développent, indépendamment de l’enveloppe extérieure, toutes les infrastructures fonctionnelles liées au schéma opérationnel de l’aéroport. Le niveau mezzanine donne une respiration à la salle de départs en lui octroyant une légèreté et un sen­ timent d’espace certains, y compris en jouant sur les matériaux. Cette mezzanine accueillera un restaurant d’une capacité de 226 couverts, avec vue sur la piste et les mouvements des ­avions. Ce restaurant (service à table et self-ser­ vice) sera ouvert tant aux passagers qu’aux visi­ teurs, 7 jours sur 7, pendant les heures d’ouverture de l’aéroport. Mezzanine (niveau +1) comprise, le terminal comporte cinq niveaux d’exploitation. Le niveau départ (0) comporte tous les services proposés aux voyageurs en partance: ticketing, commerces, services d’information, etc. La salle d’enregistre­ ment compte 26 guichets et six bornes d’enregis­ trement automatique. Une fois enregistré, le passager passe en zone «air-side» qui, elle se décline sur deux niveaux. C’est là que s’opère la séparation entre vols Schengen et extra-Schengen, en deux halls séparés (du fait du contrôle des migrations pour les extra-Schengen). Ces deux espaces ont la particularité de permettre une grande flexi­ bilité dans l’attribution des salles d’embar­ quement, avec un système automatisé dont la mise en œuvre pourra peut-être s’avérer un peu délicate dans les premiers jours, mais qui permet une fluidité maximale des flux de pas­ sagers tout en garantissant l’imperméabilité complète entre Schengen et non-Schengen.

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La guerre belgo-belge du low cost

Arrivé aux salles d’embarquement (16 portes d’embarquement), le passager accède aux avi­ ons soit par l’une des cinq passerelles, soit par l’un des huit points de départ bus, soit encore par passerelle vers le terminal petits porteurs. Ce dernier ne sera toutefois relié à l’aérogare qu’après destruction de l’ancien terminal, ce qui prendra douze mois. Le niveau arrivée (-1) assure évidemment la même séparation entre vols Schengen et extraSchengen. Il conduit au hall bagages et à la sor­ tie. Il y a trois tapis d’arrivée de bagages. Ce qui peut paraître peu, «mais nous savons que la probabilité de voir un jour arriver ici de gros porteurs passagers n’est pas évidente», a indiqué le direc­ teur général de Lux-Airport, Fernand Brisbois. De plus, le système de tri-bagages, au niveau tarmac (-2), a été conçu pour trois millions de passagers (1,6 million par an pour l’instant) avec, aux heures de pointe, 1.160 passagers par heure et 350 bagages toutes les 15 minutes. Le système offre la possibilité de traiter 21 vols simultanément et 1.200 bagages par heure à l’ar­ rivée. Ce système entièrement automatisé pré­ sente trois niveaux de sûreté. La halte ferroviaire, aménagée sous deux niveaux souterrains, ne sera bien sûr pas en service fin avril puisqu’elle s’inscrit dans le projet de liaison ferroviaire entre LuxembourgVille et l’aéroport via le Kirchberg. Cet ouvrage de 260 mètres de long est ainsi le premier maillon tangible de la future desserte ferro­ viaire qui – comme la construction de l’aéro­ gare – a fait couler tant d’encre. Trois parkings – deux souterrains en quatre niveaux et un en surface – assurent une capa­ cité de 4.000 places.

Le poids de la clientèle d’affaires Qui dit nouvelle aérogare dit aussi dates et chiffres. La loi autorisant l’extension de l’aéro­ gare a été votée le 11 juin 1996. Le fossé entre ce vote et la mise en service de la nouvelle infrastructure laisse sous-entendre combien il y a eu d’empoignades qui ont retardé le dossier. La société Lux-Airport, gestionnaire de l’in­ frastructure, a été créée en 2001, avec un capital

social de 500.000 euros et 90 ha de propriétés. C’est en novembre 2003 que les premiers tra­ vaux de terrassement du terminal ont été lancés (le nouveau terminal «petits porteurs» a quant à lui été construit entre 2000 et 2004), alors qu’était voté le raccordement ferroviaire, qui devrait être opérationnel en 2013. La sur­ face totale brute du terminal est de 43.400 m2 et les façades en verre représentent une surface de 5.000 m2. L’investissement pour la nou­ velle aérogare s’élève à 160 millions d’euros et s’ajoute aux 100 millions pour les parkings. La capacité potentielle de trois millions de pas­ sagers par an laisse une énorme marge de poten­ tiel pour attirer de nouvelles compagnies par rapport à la douzaine actuelle, parmi lesquelles Luxair représente 60% des opérations. «J’ai encore une grande mission devant moi», s’est à ce sujet exclamé Fernand Brisbois. Mais Lux-Airport espère-t-elle attirer une ou des compagnie(s) low cost – low fare? «Je ne dis pas que nous refusons ces compagnies, mais nous ne voulons pas les accepter non plus à n’importe quel prix. Nous sommes une aérogare de qualité – ce qui n’est pas une critique visà-vis de Hahn ou Charleroi – avec une très forte clientèle business, ce qui oriente évidemment nos activités», ajoute le directeur. Un avis que partage le minis­ tre des Transports, Lucien Lux, dans l’interview qu’il nous a accordée (voir page suivante). Fernand Brisbois analyse aussi de manière très lucide cette industrie si particulière qu’est le transport aérien et qui fait qu’une place comme le Findel ne présente guère de réel attrait en potentiel de clientèle pour une low cost. Pour trouver sa rentabilité, une telle compagnie doit en effet être sûre de disposer d’un bassin de clientèle apte à remplir des avions de type Boeing 737 avec en plus un maximum de rotations. On soulignera pourtant que, avec une rede­ vance fixée à 3,50 euros par passager, Lux-Airport a de quoi faire pâlir d’envie les gestionnaires d’aéroports low cost. Au Brussels South Charleroi Airport, par exemple, la redevance est de cinq euros, dégressive, certes (ce qui explique que Ryanair paie une redevance d’un euro seule­ ment). Mais ce chiffre explique bien la volonté d’attractivité de l’aéroport de Luxembourg. || Marc Vandermeir

Le nouveau terminal de Brussels South Charleroi Airport, inauguré en janvier, est l’un des aéroports passagers régionaux des plus efficaces, avec ses douze salles d’enregistrement (quatre pour passagers Schengen, quatre non Schengen, quatre adaptables), ses 25 comptoirs d’enregistrement et ses bornes d’autoenregistrement. Il est prévu pour pouvoir accueillir jusque cinq millions de passagers par an (2,5 millions en 2007), de quoi faire face au succès continu depuis que Ryanair lui a rendu un avenir en en faisant sa première base continentale européenne. Un investissement d’une quarantaine de millions d’euros. On relèvera que 20% des passagers de BSCA sont des clients d’affaires, ce qui prouve une fois de plus combien les compagnies low cost «mangent» la clientèle des compagnies dites traditionnelles. La réussite de BSCA fait d’ailleurs des jaloux. Ainsi, l’annonce, en février, par Brussels Airport de vouloir ouvrir, dès avril 2009, un terminal dédié aux low cost à Zaventem, n’a surpris personne. Mais nombre d’experts indépendants estiment ce choix contraire aux intérêts même de l’aéroport et de ses clients actuels, parmi lesquels un tout petit nombre seulement de low cost. D’abord, faut-il un terminal spécifique, alors même que l’infrastructure actuelle est loin d’être saturée? Ensuite, Brussels Airport risque de mettre en difficulté son principal client, Brussels Airlines, qui pourrait se trouver fragilisé alors même qu’il est essentiel au rendement de l’aéroport et qu’il rend à celui-ci un vrai trafic long courrier, à la fois par son réseau africain et par ses partenariats, en particulier avec la prestigieuse compagnie indienne Jet Airways, qui a fait de Bruxelles son hub européen. || M. VDM.

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A C T U ALI T E · l u x e m b o u r g

Luc i e n Lu x

« L’aeroport

ne bradera pas ses infrastructures » Lux-Airport s’est fixé, via son actionnaire, l’Etat, une politique précise pour le développement et l’attractivité de l’aéroport, dont la nouvelle aérogare constitue la pierre angulaire. Comment le ministre des Transports, Lucien Lux, voit-il les enjeux à relever par la nouvelle aérogare, dans un contexte très concurrentiel et alors que les compagnies low cost connaissent un essor très marqué?

Lucien Lux (ministre des Transports): «Devenir l’aéroport de référence dans la Grande Région et offrir des services de qualité à des prix compétitifs».

Photo: Andres Lejona

Monsieur le ministre, quelle est la spécificité de l’aéroport de Luxembourg? «La mise en service de la nouvelle aérogare constitue une étape importante pour l’aéroport de Luxembourg. Elle permettra une très nette optimisation du confort des passagers et de la qualité des services offerts. De plus, elle symbolise une nouvelle ère dans la gestion de l’aérogare, jusqu’à présent assurée par Luxair. En effet, avec sa mise en service s’opérera aussi un ‘switch’ de cette exploitation vers la société Lux-Airport, qui aura alors en charge l’exploitation du site. Dans le contexte concurrentiel que l’on sait, quelle sera la politique suivie pour attirer de nouvelles compagnies? «La politique de Lux-Airport repose sur les lignes directrices établies par son actionnaire, l’Etat luxembourgeois. Parmi les cinq objectifs en matière de stratégie aéroportuaire figurent ceux de devenir l’aéroport de référence dans la Grande Région et d’offrir des services de qualité à des prix compétitifs, tout en mettant un accent particulier sur la protection de l’en­ vironnement humain et naturel. Dans ce cadre, l’appréciation constante de l’attractivité de l’aéroport en termes d’infrastructures, de services offerts, de destinations et de prix joue un rôle important. La mise en service de la nouvelle aérogare et du parking souterrain, ainsi que la nouvelle offre tarifaire de Luxair, constituent tant de pas importants pour devenir cet aéroport de référence. Actuellement, une soixantaine de destinations sont offertes à partir du Findel par une douzaine de compagnies aériennes régulières. Nous accueil­lerons avec plaisir des compagnies aériennes de qualité dont le produit correspond aux besoins de la clientèle de la Grande Région. Outre les nouvelles lignes annoncées par Luxair à partir de la saison d’été, un autre exemple est celui de la compagnie VLM, intégrée dans le groupe Air France-KLM, qui opère en tant que n°2 à partir de l’aéroport de

­Luxembourg et qui affiche clairement l’ambition de consolider ses activités sur le site. Mais le Findel est ceinturé par des aéroports low cost en nette croissance… «Ces aéroports ne constituent pas un problème en soi, mais sûrement un défi majeur. L’aéroport de Luxembourg n’est cependant pas comparable aux aéroports de Francfort-Hahn ou de Bruxelles-Charleroi. Luxembourg vise, au contraire, à se distinguer clairement de ceux-ci en des infrastructures et des services de qualité, à des prix acceptables. Cette politique est d’ailleurs en phase avec les besoins des usagers tels que confirmé dans des enquêtes récentes menées auprès des ménages privés et des voyageurs d’affaires. Y a-t-il la possibilité de voir un jour une low cost au Findel? «Dans un marché libéralisé, toute compagnie aérienne est libre de choisir les aéroports à partir desquels elle entend opérer ses vols. Mais toute nouvelle compagnie aérienne, low-cost ou non, doit aussi s’en tenir aux règles applicables en la matière. Il s’agit ici des règles européennes, nationales et locales, propres à chaque l’aéroport. Les redevances aériennes et les loyers à payer par les locataires d’aéroport font partie de ces règles, et l’aéroport de Luxembourg ne bradera pas ses infrastructures de qualité pour attirer une quelconque compagnie aérienne. Le produit ‘Findel’ se distingue ainsi clairement du produit ‘Hahn’ ou encore ‘Bruxelles-Charleroi’. Quel est le ‘taux de croissance passagers’ envisagé? «Au vu de la croissance projetée de l’aviation commerciale, soit environ 5%, la nouvelle aérogare n’est certainement pas surdimensionnée, d’autant qu’elle est prévue pour servir 30 ans. Bien évidemment, la progression du nombre des passagers devra se faire de manière raisonnable, notamment dans l’intérêt des riverains de l’aéroport. Le principe de l’interdiction des vols de nuit sera également maintenu de sorte que je pourrais m’imaginer atteindre un volume de deux millions de passagers en 2012, par rapport à 1,7 million de passagers en 2007». || Propos recueillis par Marc Vandermeir

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Recompenses

L’Apart du lion Avec six Awards, la petite agence Apart a été le grand triomphateur de la 4 e édition des Communication & Design Awards, qui s’est déroulée le 29 février à la Rockhal d’Eschsur-Alzette. Retrouvez l’ensemble du palmarès de cette prestigieuse soirée et des interviews vidéo sur www.paperjam.lu. Photos: Etienne Delorme

n Jean-Claude Hamilius (président du jury)

n Un Silver Award pour Advantage (catégorie

n Le spot radio de la campagne de prévention n L’agence Bizart a été récompensée

n Gilles Zeimet (Editpress)

n Mike Koedinger (Mike Koedinger Edition)

n Marc Gerges (Luxair)

n Olivier Fellmann (Les Espaces Saveurs)

n Carlo Dickes (Comed)

n Roland Kayser (Espace Régie)

n Marc Haas (Binsfeld)

campagne presse) avec la campagne Sérénité réalisée pour les CFL

de la police contre le cambriolage (réalisée par Mikado Publicis) a reçu un Silver Award.

n Deux Golden Awards (Cross media et

campagne presse) à l’agence Comed pour la campagne de lancement de L’essentiel

n Danielle Schmitt (Cegedel)

n Jean Back (Centre National de l’Audiovisuel) n Marc Giorgetti (Felix Giorgetti)

d’un Golden Award corporate design pour le compte de la Fondation de l’Architecture

n Christine Valenza (CBP)

et Aurélio Angius (Tempo)

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n Lydia Mutsch (bourgmestre d’Esch),

Jeannot Krecké (ministre de l’Economie) et Netty Thines (Mediation/MarkCom)

n Un des Awards de Rose de Claire, design: pour

l’exposition Ausstellung – Exilland ­Luxemburg 1933-1947 au Centre national de Littérature.

n Apart a également reçu un Golden Award

cross media pour l’ouverture du nouveau CNA à Dudelange.

n Un des Golden Award d’Apart, avec le travail

de corporate design réalisé pour le centre culturel régional de Dudelange (Opderschmelz) n Claude Gaasch (Apart)

n Raymond Schanen (CFL)

n Le packaging Thill’s pour les Caves

Bernard-Massard a valu à Plan K un Silver Award.

n Lydia Mutsch

(bourgmestre d’Esch-sur-Alzette)

n Guido Wolf (Guido & Glas/

Design Luxembourg)

n Dominique Colaianni (Les Espaces Saveurs)

n Jean-Michel Gaudron (paperJam)

n Dany Lucas (All Acces)

n Jeannot Krecké (ministre de l’Economie)

n Kristien et Sayat (présentateurs)

n Emmanuel Fleig (L’essentiel)

n Vidale-Gloesener a été récompensée

d’un Silver Award pour le rapport annuel 2006 de Luxair.

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o rg ce ge ir es ry rg o re n ng d rk rs rf té es is ue K el ck ux rg

a c t u a l i t e · C o m m u n i c at i o n Affichage

Cessez le feu! D’aucuns auront pu s’étonner de voir fleurir en ville, sur les tout nouveaux panneaux MUPI de JCDecaux, des affiches pour un produit du cigarettier Heintz van Handewyck. Certes, la loi antitabac d’août 2006, qui interdisait la publicité sur les lieux publics, prévoyait une période de grâce deux années afin que soient honorés les contrats commerciaux signés antérieurement. Mais en 2006, ces fameux MUPI n’existaient pas encore... Tour de magie? Pas forcément. Les contrats à longue durée, signés par la société de la rue de Hollerich, concernaient les abribus et c’est le spécialiste du mobilier urbain qui, de lui-même, a pris l’initiative d’élargir les supports de diffusion de ces affiches à ces nouveaux panneaux mobiles. Pour éviter tout risque d’interprétation divergente des termes du contrat et de la loi, Heintz van Handewyck a, de lui-même, demandé le retrait de ses affiches sur ces nouveaux supports. Début septembre, le problème ne se posera définitivement plus. La période de transition arrivera à sa fin.

Luxexpo AGENCE Binsfeld SUPPORT presse, affichage, radio, TV AD Camilo Matiz GRAPHISTE Steffi Wilkom

MNHA AGENCE Binsfeld SUPPORT presse, affichage, radio, TV CREA. DIR. F. Kaiser AD C. Matiz GRAPH. N. Johann ACC E. Vannier, C. Nesser

LEO AGENCE Binsfeld SUPPORT presse, affichage CREA. DIR. Marc Binsfeld CONCEPTION Eric Perot GRAPH. Antonella Veneziani ACC. Marc Haas

Luxair AGENCE Advantage Communication SUPP. Presse et affichage A D. S. Guenane COPY A. Grulms GRAP. P. Namèche, Y. Paillot ACC. V. Lange PHOTO M. Veelo

Baloise AGENCE Advantage Communication SUPP. Annonce et affichage ART DIR/ G. Giraudet COPY A. Grumls ACC. V. Giraudet PHOTO F. Weber

Ville de Luxembourg AGENCE Concept Factory SUPP. presse, affichage ` ACC B. Wetzel, M. Zenner DC M. Hulin CREA C. Tarantini, M. Toussaint PHOTO Studio Habousha

Events & More AGENCE Kosmo DIFFUSION Presse ART DIRECTOR Stéphane Gény GRAPHIC DESIGN Mélanie Hertzog ACCOUNT & COPY Karine Touati

PROPERTY Partners AGENCE Cropmark SUPPORT Presse CREATIVE DIRECTOR Jacques Welter ACCOUNT Arnaud Ghilain

Domaine Thermal de Mondorf AGENCY Mikado Publicis SUPPORT presse ACC. Y. Schumacher AD P. Bertrand COPY L. Danniel PHOTO F. Weber GRAPH. Miguel Peirera

Opti-Vue AGENCE Plan K SUPPORT presse magazine AD Alain Berizzi COPY Patrick Thonnard ACCOUNT Kristof Della Siega PHOTOS Yves Kortum

Ministere de la Sante AGENCE Comed SUPPORT Affichage, radio & print AD Christian Delcoigne & Paola Doepke PHOTOS F. Weber COPY & ACC. Carlo Dickes

Min. de l’egalite des Chances AGENCE Comed Support Annonce presse & affichage AD Paola Doepke COPY & ACCOUNT Claude Muller

L’essentiel AGENCE Comed SUPPORT Annonce presse & print AD / COPY / GRAPHISTE Charles Nilles ACCOUNT Claude Muller et Carlo Dickes

Munhowen / Bofferding AGENCE Comed SUPPORT Presse, Radio & Plv AD Christian Delcoigne GRAPHISTE Jean-Philippe Luniaud COPY & ACCOUNT Claude Muller

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I N T E R N AT I O N AL

Promotion, acte II Après Luxembourg for Finance, c’est au tour de Luxembourg for Business d’entrer officiellement dans la danse. Mais sur le terrain, le travail a déjà commencé.

Photo: Eco

Avant même d’exister, Luxembourg for Business a œuvré à l’organisation de la récente mission économique menée en Arabie Saoudite. Le ­ministre de l’Economie Jeannot Krecké et le Grand-Duc héritier Guillaume y ont, notamment, rencontré le Dr Ali Ibrahim Al Naimi, ministre du Pétrole et des Ressources minérales.

C’est en cette fin de mois de mars que les statuts de Luxembourg for Business (LfB) ­devaient être déposés, donnant officiellement naissance à l’agence de promotion économique du pays. Constituée sous la forme d’un GIE (financé à parité par l’Etat et par le secteur privé), elle rejoint l’autre agence dédiée, elle, au secteur financier, Luxembourg for Finance, déjà portée sur les fonts baptismaux fin 2007 et en activité depuis le 1er janvier dernier. Peu importe, sur le terrain, cette absence de statut légal. On s’active avec énergie. L’organisation de la mission de promotion économique menée conjointement avec Luxembourg for Finance en Arabie Saoudite, à la mi-février, en est une illustration par l’exemple. «Un grand succès, résume Carlo Thelen, chef du département international de la Chambre de Commerce. Une quinzaine d’entreprises luxembourgeoises étaient présentes et toutes ont pu constater combien les opportunités d’affaires y étaient nombreuses. Nous avons même signé un memorandum of understanding avec la Chambre de commerce et d’industrie de Jeddah et entamé une réflexion sur la présence du Luxembourg, en 2009, dans le cadre d’un forum économique organisé là-bas».

Ainsi, donc, tout l’arsenal de promotion annoncé depuis près d’un an par le ministre du Trésor et du Budget, Luc Frieden, relayé ensuite par son homologue de l’Economie, Jeannot Krecké, est désormais en place. «L’idée n’est pas de créer une nouvelle structure qui serait à côté ou au-dessus de tout ce qui existe déjà, mais de faire travailler ensemble toutes celles déjà en place», résume Jean-Claude Knebeler, chargé de direction au ministère de l’Economie. Le but est donc de capitaliser l’expérience et le savoir-faire d’acteurs tels que le ministère de l’Economie, la Fedil, l’Office du Ducroire. Le tout au travers de la mise en place d’un véritable organe de project management efficace, «et davantage de communication entre tous les membres, ce qui faisait un peu défaut jusqu’à présent», explique M. Knebeler. La contribution directe de l’Etat au fonctionnement du GIE sera de cinq millions d’euros. La Chambre de Commerce, qui, tout comme pour Luxembourg for Finance, apporte son expérience et son soutien logistique, apportera un million; la SNCI et l’Office du Ducroire, 0,5 million chacun, la Chambre des Métiers, 150.000 euros et la Fedil, 100.000 euros. Le fonctionnement de

LfB sera piloté par un comité de gérance à cinq membres, dont la nomination est en cours de validation. Parallèlement, le comité consultatif du Commerce extérieur, qui existe depuis le début des années 80, et qui regroupe l’ensemble des acteurs économiques clés du pays, verra son rôle renforcé. Il servira de structure de coordination et d’échanges en matière d’initiatives de promotion. En allégeant au maximum la structure administrative du GIE, ses responsables entendent mieux gérer et mieux organiser les flux d’information entre les parties prenantes. «En raison de l’éparpillement des ressources, certaines activités étaient, jusqu’alors, impossibles. Nous sommes désormais sur une bonne route pour produire quelque chose de qualité, qui n’aura pas à rougir de ce qui peut se faire dans d’autres pays», est persuadé Jean-Claude Knebeler.

Des soucis de start-up Promouvoir l’économie luxembourgeoise hors des frontières du pays et analyser au mieux les opportunités d’affaires dans ces marchés étrangers ne sera pas le seul objectif de LfB. Un gros travail est en effet prévu également au cœur même du pays. «Il faut expliquer aux entreprises qu’elles doivent vraiment se lancer à l’exportation, explique M. Knebeler. Il existe tout un arsenal de mesures qui est souvent méconnu (par exemple, les aides pour la participation à une foire ou exposition, pouvant atteindre 50% des dépenses jusqu’à un maximum de 100.000 euros, ndlr.)». Muni d’un statut légal, LfB pourra procéder au recrutement des quelques personnes prévues pour assurer la coordination administrative de l’ensemble et qui devront aussi plancher sur une véritable politique de communication et d’image cohérente. La création d’une plate-forme Internet ne sera pas la moindre des tâches. «Nous connaissons quelques problèmes de dé­marrage inhérents aux start-ups, concède Jean-Claude Knebeler. Nous sommes en train de bien apprendre et nous sommes sur la bonne voie. Mais il ne faut pas non plus surestimer la structure à mettre en place. Elle va servir à certaines choses, mais elle ne pourra pas tout faire elle-même» || Jean-Michel Gaudron

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ACTUA L IT e · L u x e m b o u r g

P at i e n c e e t l o n g u e u r d e t e m p s . . .

En cours Amenagement du territoire

L e g i s l at i o n

Finance

Par voie reglementaire

Encourager au vote

Un cadre pour le SEPA

Le nouveau plan hospitalier devrait bientôt voir le jour. Le précédent datait de 2001. Les discus­ sions, entamées depuis plus d’un an, ont abouti, affirme le ministre de la Santé qui prévoit de le soumettre «à court terme» aux organes consulta­ tifs. A son prédécesseur Carlo Wagner qui lui a rappelé que les socialistes avaient réclamé, lors de la précédente législature, que ce plan soit élaboré sous forme de loi, Mars Di Bartolomeo (LSAP) a expliqué qu’après avoir «mûrement réfléchi le pour et le contre», il comptait le présenter... sous forme de règlement grand-ducal. Une solution qui s’avère «l’instrument adéquat pour les options plus concrètes» et qui offre plus de souplesse pour pro­ céder à des adaptations ponctuelles, dans un paysage hospitalier en recomposition.

Le gouvernement envisage de modifier la loi élec­ torale de 2003. Parmi les principales nouveautés, l’allongement du délai d’inscription sur les listes électorales, pour les scrutins européens et commu­ naux, des non-Luxembourgeois (jusqu’à environ trois mois avant l’élection), la réduction de la durée de résidence imposée aux ressortissants communautaires pour les élections européennes de cinq à deux ans ainsi que la réduction de douze à six du nombre de candidats inscrits sur les listes en vue des élections européennes, avec possibilité pour l’électeur d’attribuer deux voix par candidat. L’objectif de cette dernière mesure est de «se rapprocher du cas de figure où les premiers élus de chaque liste accepteront leur mandat et représenteront effectivement le Luxembourg au Parlement européen».

Alors que le SEPA (Single Euro Payments Area, espace unique de paiements en euros) a été lancé officiellement le 28 janvier – au Luxem­ bourg, c’est l’ABBL qui est en charge du processus de migration – la transposition de la directive concernant les services de paiement dans le marché intérieur n’a pas encore été adaptée en droit national. Pas d’infraction à cela, les Etats membres ont en effet jusqu’au 1er novembre 2009 pour effectuer cette transposition. Au ­Luxembourg, le projet de loi est en cours d’éla­ boration et devrait être présenté au conseil de gouvernement en octobre prochain, avant d’être soumis à la Chambre des députés et au Conseil d’Etat. «Il conviendra notamment de clarifier, d’un point de vue juridique, la manière de régulariser les ordres/mandats de domiciliation de créances aux moindres charges administratives», indique le ministre du Trésor et du Budget, Luc Frieden. Logements

80 nouveaux projets

Commerce

Le huitième programme étatique de cons­ truction de logements subventionnés, lancé en 2004, devrait se voir étoffé. Le gouverne­ ment vient en effet d’adopter un projet de règlement grand-ducal visant à l’inscription de 80 projets nouveaux. Cette extension repré­ sente un surplus de 1.518 logements (sur un total de 12.339). L’investissement total des divers promoteurs en vue de réaliser les projets inscrits dans le 8e programme s’élève à environ 891 millions d’euros. Sur ce montant, la part prise en charge par l’Etat s’élèvera à quelque 297 millions d’euros.

Sans papiers a la douane D’ici 2015 au plus tard, les douanes luxembourgeoises devraient ­fonctionner uniquement par système informatique, sans support papier. Le gouvernement réuni en conseil le 29 février, a en effet donné son accord de principe avec le projet de loi relatif au financement d’une solu­ tion informatique permettant «la création d’un environnement sans support papier pour la douane et le commerce». Objectif: rendre le système douanier totalement automatisé, interopérable, sûr, accessible et entièrement élec­ tronique. Décidé au niveau européen, le plan stratégique pluriannuel d’uniformisation de la douane prévoit que les fonctionnalités pratiques du système «Paperless Douanes et Accises – PLDA» soient mises en place d’ici 2015. «Ces systèmes informatiques garantiront l’attractivité et la compétitivité de l’économie nationale, et ce notamment en relation avec le développement de l’aéroport et de la future plate-forme logistique intercontinentale», souligne le gouvernement.

En cours - Appel à idées «La principale caractéristique du temps est d’élever le hasard à la dignité de la nécessité» (Jean d’Ormesson). Certains dossiers sont, depuis un bon moment déjà – parfois très longtemps – en cours de concrétisation. Faudra-t-il attendre que le hasard s’en mêle pour les voir aboutir? Cette rubrique vous en présente ­quelques-uns, mais peut-être êtes-vous, également, au courant d’une quelconque initiative d’ordre socio­économique qui traîne en longueur… Faites-nous ­connaître les sujets qui vous concernent et vous ­préoccupent à l’adresse news@paperjam.lu. PAPERJAM avril 2008

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Recompenses

3e Golden Ducks Les «Alternative Design & Communication Awards» se sont tenus le 28 février, au Viking, à Hollerich. Ambiance détendue et bon enfant pour ces antitrophées de la pub... Photos: Luc Deflorenne

n Mary Carey (animatrice de la soirée)

n Anouk Wies (Usina)

n Barbara Castilho (Anefore)

n Sven Becker (Basic Consulting)

n Cico (Uranami)

n Tomas Bremin (Clearstream)

n Vicky Balnave (Vanksen Group)

n Linda Bos (Golden Ducks)

n Daniel Suranyi (Eurostat)

n Dan Dechmann (Dechmann Communication) n Valerio D’Alimonte (Mudam)

n Deborah Causton (Golden Ducks)

n Jan Glas (Guido & Glas)

n Charles Nilles (Comed)

n Nicole Ikuku (Action Solidarité Tiers Monde) n Thibault Hanon (Uranami)

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Actualite

ENTREPRISES EuroDNS boosté par BIP, GMS obtient gain de cause, l’avenir de Luxexpo, du caviar à la sauce luxembourgeoise...

Photo: Luc Deflorenne

ALTER DOMUS S’IMPLANTE A CHYPRE

Justice

Internet, ça se paie! Ne pas utiliser un nom de domaine réservé ne dispense pas de s’acquitter des frais de ­réser­vation et d’hébergement... Faire réserver deux noms de domaine par un fournisseur de services Internet et ne pas régler les frais inhérents, sous prétexte que l’on décide finalement de confier le développement du site Internet à un autre fournisseur, n’est pas une bonne idée. La Fiduciaire Vic. Colle & Associés peut en témoigner. Le tribunal d’arrondissement de Luxembourg lui a confirmé, le 29 février dernier, une première ordonnance de paiement d’une facture de près de 7.000 euros pour le compte de Global Media Systems (GMS, défendue en la circonstance par Me Thierry Reisch), prononcée en décembre 2004 par le juge de paix d’Esch-sur-Alzette. Le litige remonte à la fin du siècle dernier. En 1998, la fiduciaire avait réservé deux noms de domaine (www.eco-fin.lu et www.ecofin.lu) et en avait confié l’hébergement à GMS. Mais elle ne l’a finalement pas développé, sans régler les frais d’enregistrement et de réservation des deux noms de domaine, pour une période allant de 1998 à 2004 (soit une facture de 6.841,90 euros), estimant ne pas avoir été informée que l’hébergement d’un site Internet, même sans contenu, occasionnerait des frais. Le tribunal a non seulement estimé qu’en signant les documents relatifs aux deux noms de domaine, la fiduciaire «devait être consciente que l’enregistrement et la réservation des deux noms de domaine (...) allaient forcément entraîner des frais», mais il a également jugé qu’il n’est «pas concevable» d’imaginer que GMS, en tant que contact technique et prestataire de services pour ces deux noms de domaine, «allait fournir gratuitement ses services d’hébergement». Du coup, la fiduciaire a été condamnée à s’acquitter de la facture, alourdie des intérêts courant depuis le 19 octobre 2004 (date de la mise en demeure), d’une indemnité de procédure de 500 euros supplémentaires et des frais de justice... Elle a encore la possibilité de se pourvoir en cassation || J.-M. G.

La société Alter Domus, entreprise basée à Luxembourg, employant plus de 300 personnes et spécialisée dans la gestion et l’administration de so­ciétés, poursuit son dévelop­pement interna­ tional. Après avoir mis en place des activités à ­Amsterdam, elle a ouvert un bureau à Nicosie (Chypre). Alter Domus (Cyprus) Ltd. est une joint-venture avec Pan-Invest Management Ltd., entreprise spécialisée dans les services de gestion et d’administration de sociétés, à Chypre. Antonis Avraam, managing director de Pan-Invest Management Ltd., a été nommé managing director de la nouvelle société. LE g i s l at i o n

Droits d’auteur au forfait L’asbl Luxorr, qui assure notamment la gestion collective des droits de reproduction d’œuvres protégées, vient de mettre en place un système de

licence forfaitaire per­ mettant en toute légalité la photocopie de livres, magazines et journaux luxembourgeois et étrangers. Il en coûte, selon la taille et le secteur d’activité de l’entreprise qui adhère à cette licence, une somme annuelle (hors TVA de 3%) allant de 39 euros à 1.415 euros (sociétés du secteur tertiaire employant plus de 50 salariés). Un système alternatif a l’obligation de déclarer, avec précision, les ouvrages utilisés et le nombre de copies réellement faites. www.luxorr.lu Web

www.cdclux. COM

La Compagnie de Cons­ truction, un des principaux acteurs nationaux dans le secteur du bâtiment, a entièrement relooké son site Internet (www.cdclux.com). Un site qui se veut innovant et très visuel, avec un design basé sur de très grandes photos de quelques-uns des projets majeurs de la société (Place de l’Europe, cité judiciaire, Banque de Luxembourg, CNA...). La conception, le design

et la programmation du site ont été assurés par Guido & Glas. Bilan

Le vent en poupe

L’intégrateur ICT et spé­ cialiste de l’outsourcing, SIT Group, qui compte plus de 100 employés, a réalisé 17,3 millions d’euros de chiffre d’affaires (+60%) en 2007. Une forte progression alimentée par la migration des activités «hardware» vers la prestation de services. Le bénéfice, en revanche, est en recul (-56%), plombé par d’importants investissements, notamment dans le cadre de l’agrément PSF et de l’ouverture d’un bureau aux Pays-Bas. SIT a également racheté le parc de clients Tenovis à Avaya (pour 3 millions) et lancé – avec Voxmobile – une offre de téléphonie fixe et mobile dédiée, à 100%, aux professionnels. En 2008, le groupe envisage l’ouverture d’une succursale en France et de bureaux fixes à Bruxelles et annonce réfléchir sur des opportu­nités de financements extérieurs susceptibles d’accompagner sa croissance.

Photos: Alter Domus, www.cdclux.com, SIT Group

In t e r n at i o n a l

Me Thierry Reisch

L’actualite des entreprises: - Au jour le jour sur paperjam.lu - Chaque vendredi dans notre newsletter électronique - Une vue d’ensemble chaque mois dans le magazine paperJam

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ACTUALITe · entreprises

Recompenses

Employeurs aux petits soins Il y a la loi... et les petits plus. C’est pour récompenser et encourager les entreprises qui vont audelà de leurs obligations légales en matière de protection de la santé et du bien-être de leurs salariés que le ministère de la Santé a lancé le «prix santé en entreprise». Déjà présent dans de nombreux pays européens, il vise à faire reconnaître celles qui sont à la pointe en matière de progrès social et à susciter ému­lation et prise de conscience chez les autres. Pour cette première édition nationale, huit lauréats ont été récompensés: la Banque de Luxembourg, Dexia-BIL, DuPont de Nemours, Fortis Banque, Goodyear, l’Hôpital Saint-Louis, Husky et RTL Group. Energie

Photo: Chambre de Commerce

Un nouveau GIE Le gouvernement a décidé de réorganiser l’Agence de l’Energie. Créée en 1991, cette société anonyme est détenue à 50% par l’Etat, 40% par Cegedel et 10% par la SEO (Société Electrique de l’Our). A l’heure actuelle, elle offre des prestations dites «publiques» (informations de base aux citoyens) et d’autres dites «marché», en ce sens qu’elles sont généralement offertes par des acteurs privés et peuvent être rémunérées (conseil détaillé, passeport et audit énergétiques, etc.). Un mélange des genres qui pourrait conduire à des soucis d’ordre juridique, estime le gouverne-

ment qui a donc décidé d’intégrer l’Agence de l’Energie dans un Groupement d’Intérêt Economique (GIE), composé de deux membres: une société anonyme responsable pour les prestations «marché» (Agence de l’Energie SA) et l’Etat luxembourgeois, res­ ponsable pour les pres­ tations publiques. C o o p e r ati o n

services en Reseau

Opérationnel dans 46 pays depuis janvier 2008, le nouveau réseau communautaire pour les entreprises «Enterprise Europe Network» a été lancé le 5 mars au Luxembourg par la Chambre de Commerce, la Chambre des Métiers et Luxinnovation (www.enterprise-europenetwork.ec.europa.eu/). Successeur des anciens réseaux Euro Info Centres et Centres Relais Innovation, il offre aux chefs d’entreprises luxembourgeoises un accès privilégié à une multitude de services européens à valeur ajoutée (services d’assistance/conseils, d’innovation et de transfert de technologies et de connaissances, encouragement et soutien aux PME souhaitant participer aux programmes-cadres européens, etc.). Evenement

Portes ouvertes La troisième édition des Journées Portes Ouvertes Luxembourgeoises se déroulera le week-end

des 17 et 18 mai. Comme son nom l’indique, l’évé­ nement permet aux entre­ prises participantes de mieux se faire connaître du grand public et de sensibiliser les jeunes à des métiers parfois méconnus, voire d’éveiller en eux la fibre entrepreneuriale. Placées sous les auspices des ministères de l’Economie et des Classes moyennes, ces journées sont organisées, sur le plan pratique, par l’agence de communication Brain&More. Les frais d’inscription, forfaitaires, s’élèvent à 3.500 euros. L’an dernier, 33 entreprises ont participé à ces journées. Commerce

Golden Tickets Awards: c’est reparti! Devant le succès de la 1e édition, les Golden Tickets Awards ne pouvaient s’arrêter en si bon chemin. En juillet 2007, 13.500 consom­ mateurs avaient voté pour désigner leurs magasins et leur café/restaurant préférés et quelque 550 points de vente avaient participé en distribuant des bulletins de vote et en installant des urnes dans leurs locaux. Les responsables du programme «Luxembourg, Pôle de Commerce de la Grande Région» souhaitent désormais pérenniser l’événement. L’édition 2008 est d’ores et déjà sur les rails: pour les commerçants, la clôture des inscriptions est le 2 avril, tandis que la période du vote s’étalera du 25 avril au 25 mai. La cérémonie de remise des prix se tiendra, quant à elle, le 7 juillet.

Photo: Blitz (archives paperJam)

Xavier Buck (Administrateur délégué d’EuroDNS)

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X a v i e r B uc k

« Un formidable coup de boost » L’administrateur délégué d’EuroDNS se réjouit de la prise de participation de 20% faite par BIP. Leader européen de l’enregistrement de noms de domaine Internet, EuroDNS (qui revendique quelque 500.000 noms de domaine sous gestion et vise les 700.000 pour fin 2008) compte un nouvel actionnaire: BIP Investment Partners, entré dans son capital à hauteur de 20% et dont le CEO, Marc Faber, intègre le conseil d’administration d’EuroDNS. L’opération va surtout donner une aisance financière supplémentaire à la société, engagée dans un certain nombre de projets internationaux. Xavier Buck, quelles nouvelles perspectives vous ouvre cette prise de participation? «C’est un formidable coup de boost qui montre la vraie valeur de ce que nous avons créé depuis bientôt six ans. Nous sommes aujourd’hui un des leaders sur le plan inter­ national dans le secteur et nous visons un certain nombre d’acquisitions, notamment, dans les pays de l’Est, où bon nombre de sociétés qui comptent quelques dizaines de milliers de clients, sont encore bon marché. Vous vous apprêtez aussi à lancer DomainInvest. De quoi s’agit-il exactement? «Il s’agit d’acheter et surtout d’agréger des portefeuilles de plusieurs centaines ou milliers de noms de domaine, ce que personne n’a vraiment fait jusqu’alors. Nous tablons sur une première sélection d’environ 14.000 noms, sachant qu’en moyenne, un nom de domaine est valorisé à 1.400 euros environ. Nous ciblons des noms qui génèrent déjà un revenu direct, par le biais de liens publicitaires avec les grands moteurs de recherche, par exemple. Les propriétaires de ces noms de domaine reçoivent 50% de ces revenus. Nous allons valoriser ces noms en développant d’autres moteurs de recherche spécifiques, voire des outils de réservations pour des secteurs bien précis, comme les hôtels ou les locations de voiture. Vous avez été très impliqué dans le lancement du nom de domaine «.eu». Qu’en est-il pour le «.asia» qui sera lancé officiellement le 26 mars? «Nous figurons parmi les premiers ‘Registrars’ accrédités par le Registre ‘.asia’ et nous avons été récemment désignés deuxième plus important registrar mondial en nombre de noms enregistrés dans cette extension. Nous avons soumis plus de 100.000 dossiers». || Propos recueillis par J.-M. G. Plus d’informations sur www.paperjam.lu PAPERJAM avril 2008

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ACTUALITe · entreprises

Le Lenovo 3000 N100 sert de support à l’offre Internet mobile haut débit de Voxmobile.

confié au bureau d’architectes Christian Bauer et associés. Concours

Photo: Voxmobile

Recherche jeunes entrepreneurs La JCI (Junior Chamber International) Luxembourg lance un appel à candidature pour l’édition 2008 du Concours Creative Young Entrepreneur Luxembourg (CYEL). Ce concours s’adresse aux jeunes entrepreneurs, de 18 à 40 ans, installés au Luxembourg qui, dans le cadre du lancement ou du développement de leur activité, ont eu une approche originale et créative ayant eu un impact positif sur ces activités. Les finalistes CYEL recevront leur récompense le 4 juillet au siège social d’ArcelorMittal et auront l’oppor­ tunité de participer au concours mondial Creative Young Entrepreneur Awards 2008. Inscrip­tions sur www.cyel.lu.

Technologies

Chacun son tour Voxmobile vient de lancer une offre Internet mobile associée à un laptop. Après myPC de LuxGSM, c’est au tour de Voxmobile de proposer une offre Internet mobile à haut débit sur la base d’un abonnement data haut-débit illimité (en national) couplé à l’achat d’un ordinateur portable. Si LuxGSM s’est associé à Dell, Vox a, pour sa part, choisi Lenovo. Un seul appareil est proposé au client final: le modèle 3000 N100, avec un écran 15,4’’, un processeur Intel Core 2 Duo Processeur T5300, 120 GB de disque dur et un lecteur biométrique qui permet de crypter des répertoires, de (dé)verrouiller la machine et de s’identifier par simple contact tactile. Il s’y greffe un modem USB compatible HSDPA, UMTS EDGE et GPRS. Au final, il en coûte pour l’utilisateur, après un acompte de 100 euros, 55 euros par mois pendant trois ans (soit un total de 2.080 euros) ou 65 euros par mois pour un leasing sur deux ans (soit 1.660 euros). Voxmobile a pu se montrer satisfait de la façon dont les choses se sont passées: les quelques centaines d’exemplaires mis initialement sur le marché ont été rapidement écoulés, nécessitant un réapprovisionnement des stocks. A titre de comparaison, l’offre myPC, déclinée en trois modèles différents de laptops et qui, selon LuxGSM, a également rencontré un très grand succès, est proposée à 99 euros par mois pendant deux ans, en plus d’un acompte de 250 euros. || J.-M. G.

Un complexe signe CBL

9 studios), 2.730 m2 de surfaces commerciales et 227 places de parkings. A noter, 70% des appartements ont déjà été vendus sur plan. Commerce

Implantée au Luxembourg depuis quelques années, la société CBL, filiale de la société belge CIT Blaton a enrichi son catalogue de références avec la réalisation d’un complexe résidentiel et commercial à Esch-sur-Alzette. Intitulé Marco Polo, ce complexe comprend 6.339 m2 de logements (70 appartements, 8 penthouses et

Griffe hoteliere

André Simoncini, l’administrateur délégué de la société Hôtel Français,

S o cial

Plan social chez Air Liquide Air Liquide ayant décidé de stopper toute activité de conditionnement et de réépreuve de gaz sur le site de Rodange, six des 17 salariés du groupe au Luxembourg vont être licenciés. Bien qu’elle n’en ait pas l’obligation légale, l’entreprise a décidé de négocier un plan social avec l’OGB-L. Le plan prévoit une mesure de reconversion et d’accompagnement des transitions de carrières par outplacement ainsi qu’un large panel de mesures de compensations financières. Bourrage

Luxair, bien sur!

M e d ia s

paperJam.tv on line!

qui gère l’établissement du même nom de la Place d’Armes, va ouvrir une seconde adresse dans la capitale, au 6, rue NotreDame. L’Hôtel Simoncini accueillera ses premiers clients à partir du 1er mai, mais seuls les deux premiers étages seront alors exploités. L’ouverture officielle est fixée au 1er septembre. Conçu sur trois étages, l’établissement comptera 37 chambres, dont trois pour personnes à mobilité réduite, un espace pour conférences et banquets avec salon lounge, au rez-de-chaussée, ainsi qu’une galerie d’art. Le projet a été

Le site Internet www. paperjam.lu s’est enrichi d’une section web.tv (www.paperjam.lu/tv/ index.php) où sont diffusés des entretiens exclusifs avec des décideurs économiques du Luxembourg. Pour l’ouverture de ce nouveau canal, une vingtaine d’interviews ont été réalisées lors des Communication and Design Awards, le 29 février. Régulièrement, de nouvelles vidéos viennent enrichir le site. Pour le rendre encore plus attractif, une autre section a été ajoutée: la «Galerie». Elle propose les reportages

Une erreur s’est glissée dans la page «ActualitéCommunication» de l’édition de mars de paperJam: le ministère de l’Environnement n’est pas le commanditaire de la campagne de communication Luxair. Cette réalisation signée d’ ­Advantage Communication a bien évidemment été imaginée pour la compagnie aérienne luxembourgeoise. Le visuel, accompagné des bonnes informations, est à (re) découvrir dans ce numéro, à la même rubrique (p.30).

Photos:CBL, Christian Bauer et Associés, www.paperjam.lu, Advantage Communication

I m m o bili e r

photo réalisés à l’occasion des grands événements publics. Fréquemment enrichie, la galerie sera aussi complétée par les riches archives de ­paperJam. A consulter régulièrement, donc!

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Laissez-vous guider par la nature

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A C T U ALI T E · l u x e m b o u r g

I n f r a s t r uctu r e s

luxexpo tend le dos On s’active en coulisses au sujet du futur emplacement du parc des expositions. Mais une des deux alternatives proposées pourrait remettre en cause l’avenir même de la société. Le ministre de l’Economie, Jeannot Krecké, l’a promis lors de la dernière foire d’automne: il révèlera, à l’occasion de la prochaine Foire de Printemps (inaugurée le 24 mai prochain) la décision finalement retenue au sujet de l’ave­ nir de Luxexpo, dont dépend son ministère. Le sort de ce qui fut, jusqu’en 2004, la Société des Foires Internationales devrait alors être en grande partie scellé et d’ici là, les discus­ sions risquent probablement d’être passion­ nées, avec en filigrane la question de l’existence même d’une institution créée en décembre 1953. Pour l’heure, le site de Luxexpo se trouve sur un terrain de 12 ha appartenant au Fonds d’­Urbanisation et d’Aménagement du Plateau de Kirchberg, alors que ses bâtiments, occupés en location, sont la propriété de la Société Immo­ bilière du Parc des Expositions de ­Luxembourg (SIPEL, détenue à deux tiers par l’Etat et, pour le tiers restant, par le Fonds ­Kirchberg). Luxexpo y dispose de quelque 35.200 m2 de surfaces d’exposition. Mais deux événements majeurs sont venus perturber le cours de l’existence du site. En 2003, tout d’abord, l’Etat a, en quelque sorte, réquisitionné deux des halls d’exposition (les 4 et 5), ainsi qu’un parking, pour y établir le Centre de conférences Kiem (CCK), structure provisoire destinée à accueillir les réunions du Conseil des ministres européen pendant toute la durée des travaux de réfection du «vrai cen­ tre» de conférence. Initialement conclu pour une durée de quatre années, le contrat de bail, signé en 2003, autorisait trois prorogations d’une durée de deux années chacune. La première est en cours et selon toute vrai­ semblance, les deux autres suivront, de sorte que l’aspect «provisoire» de ce Centre de confé­

rences devrait durer jusqu’en 2013, prolon­ geant d’autant la problématique, parfois sans solution, de l’allocation des emplacements de parking lors des grandes manifestations, compte tenu de la place occupée par le CCK.

Deux études sur la table Par dessus ce premier problème est venu se greffer le projet d’implantation d’une gare ferroviaire multimodale (avec trois quais et six voies) sur le site même de Luxexpo, dans le cadre de l’élaboration du concept de traintram. «Luxexpo a toujours fait le maximum pour s’accommoder de cette situation tout en assurant sa mission d’intérêt général. Mais on comprend que la question de l’adéquation du site fasse son apparition de temps à autre, com­ mente Alain Georges, le président du conseil d’administration. La longue incertitude sur son sort est très défavorable à Luxexpo, qui est raisonnablement obligée de reporter tout projet d’investissement important jusqu’au jour où ses orientations définitives sont arrêtées. Or, au fil des ans, les infrastructures actuelles vieillissent et l’industrie des foires change. Il faudrait donc investir, aussi sur le lieu actuel pour adapter les halles aux exigences d’un centre d’exposition moderne et aux normes de confort et de sécurité d’aujourd’hui». Interrogé au début de l’année 2005 dans nos colonnes (voir paperJam avril 2005, page 16), le ministre Krecké estimait qu’il n’y avait aucune urgence à prendre une décision dans l’immé­ diat. Trois ans plus tard, il n’en est évidemment plus de même. Et la principale nouveauté réside dans le fait que le ministre de l’Econo­ mie a désormais, à sa disposition, deux études assez détaillées sur deux scénarii alternatifs.

Le premier est l’œuvre d’un bureau d’études français, AREP Ville, filiale de la SNCF spécia­ lisée dans l’implantation de gares en milieu urbain. L’étude, commanditée par le Fonds ­Kirchberg, devait notamment déterminer dans quelle mesure l’activité de Luxexpo est compa­ tible avec l’implantation d’une gare ferroviaire sur l’actuel site, que ce soit pendant le chan­ tier, mais aussi après. Parallèlement, la direction de Luxexpo a reçu mandat, de la part de son conseil d’administra­ tion, de se faire conseiller par un bureau d’ar­ chitectes externe, non seulement pour évaluer la pertinence des propositions issues de l’étude d’AREP, mais également pour réaliser une autre étude de faisabilité pour l’implantation d’un nouveau parc d’expositions qui se situerait à Hollerich. A la recherche d’un site de repli depuis quelque temps déjà, Luxexpo et Laurent Langer, architecte au service d’urbanisme de la ville, ont en effet identifié comme seul terrain d’accueil possible une zone d’une douzaine d’hectares de superficie, à la Porte de Hollerich, délimitée par les voies de chemin de fer d’Arlon et de Pétange, et par l’autoroute d’Esch. C’est au cabinet d’architectes allemand spé­ cialisé Gerkan, Marg & Partner (GMP, créateur d’une vingtaine de parcs d’exposition à travers le monde, parmi lesquels le Dubai Exhibition City, mais aussi les sites de Rimini, Vérone, Friedrichshafen, Leipzig, le nouveau parc de Moscou ou encore cinq sites en Chine) qu’a été confiée cette étude. Que ressort-il de ces deux analyses? AREP Ville, dans ses conclusions, propose notamment, dans l’hypothèse du maintien des acti­vités de Luxexpo au Kirchberg, une surface d’exposition sur un niveau, d’un total de 26.000 m2 et l’élabo­ ration de trois niveaux de parkings souterrains.

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A C T U ALI T E · l u x e m b o u r g

Photo: Luxexpo

La sombre perspective du gigantesque chantier de la gare multimodale au Kirchberg va-t-elle obliger Luxexpo à se délocaliser pour retrouver la lumière?

Un second scénario, imaginant le site sur deux niveaux d’exposition, a également été suggéré, mais ne devrait pas dépasser le stade de la sim­ ple ébauche sur du papier, compte tenu de la complexité technique de la chose, mais aussi des expériences négatives enregistrées dans d’autres pays dans un cas de figure similaire. Pour parvenir à cette configuration, un chantier gigantesque découpé en quatre pha­ ses a été imaginé (au cours duquel le complexe cinématographique Utopolis devrait être rasé et reconstruit quelques mètres plus loin), devant permettre la poursuite de l’activité du site pendant les travaux, estimés à une durée minimale de cinq ans, sachant que le maintien du CCK jusqu’en 2013 ajoute une contrainte temporelle supplémentaire

«De graves appréhensions» «Nous sommes aujourd’hui à la croisée des chemins, et les décisions qui seront prises dans les prochains mois risquent d’influencer durablement l’avenir de Luxexpo, prévient Alain Georges. La forme du communiqué du conseil d’adminis­ tration, diffusé le 13 mars, est beaucoup moins arrondie. «Le conseil exprime ses graves appréhensions devant les conséquences fonctionnelles, commerciales, logistiques et financières de l’option comportant une reconstruction des halles d’exposition sur une partie du site actuel. Ces conséquences, et notamment la cohabitation avec un chantier de très longue durée, menacent sérieusement la viabilité de Luxexpo et sa capacité d’exercer sa mission d’intérêt public». Outre les nuisances évidentes que pourrait constituer la promiscuité annoncée entre le gigantesque chantier de la gare ferroviaire et le centre des expositions, les caractéristiques

techniques du projet présenté par AREP Ville suscitent en effet autant d’interrogations que d’inquiétudes. L’important déficit de surface d’exposition (les besoins minima exprimés pour le futur parc d’exposition, quel qu’il soit, ont été établis à près de 39.000 m2), l’engorgement des flux de visiteurs et d’exposants, compte tenu d’un nombre limité d’accès physiques au site ou encore la pénurie de surfaces logistiques dédiées aux exposants font partie des arguments géné­ ralement avancés. «Luxexpo a ceci de particulier, c’est qu’elle ne fonctionne que par intermittence et non pas en continu, constate Patrick Gillen, président du conseil d’administration et du comité exécutif du Fonds Kirchberg. C’est pour ça que nous pensons qu’une formule de stationnement de type P+R utilisable lorsque la Foire ne fonctionne pas nous semble pertinente. C’est, de toute façon, aux dirigeants de Luxexpo de déterminer si le choix d’un autre site est mieux pour eux. Même si nous avons surtout développé l’activité bancaire au Kirchberg, Luxexpo représente une diversification intéressante. Mais sa présence ou non ne changera pas fondamentalement les choses pour nous. En cas de départ, nous avons la possibilité de lancer un programme d’implantation de logements». La crainte des sceptiques quant à la viabilité de la solution Kirchberg est exacerbée par l’alter­ native proposée par GMP sur le site de la Porte de Hollerich. Le terrain y est jugé comme se prê­ tant parfaitement à l’implantation d’un tel parc d’expositions, en plus d’un aspect «visuel» pres­ tigieux à l’une des principales entrées de la ville de Luxembourg. Entre les deux, les cœurs ne balancent pas forcément longtemps... A ce stade de la réflexion, l’aspect financier n’a pas encore été approfondi, mais selon les esti­

mations faites par GMP, les travaux souterrains qu’exigerait la solution «Kirchberg» représente­ raient un investissement de 100 millions d’euros, alors que les coûts relatifs à des travaux similai­ res, mais en surface, ne représenteraient que 5 à 10% de ce montant. Il est à noter que la conven­ tion signée entre l’Etat, la SIPEL et Luxexpo, en avril 2004, stipule clairement que tout projet de migration ne doit entraîner de coût supplémen­ taire ni pour Luxexpo ni pour la SIPEL. «La voie retenue devra tenir compte tant des règles d’un bon urbanisme que des besoins d’une exploitation efficace et des impératifs de la recherche du meilleur coût, estime Alain Georges. Je suis convaincu que nous réussirons ensemble, le Gouvernement, la Ville de Luxembourg, Luxexpo et ses actionnaires, à trouver une solution qui corresponde à l’ambition de doter le Luxembourg d’une foire rayonnante, à la fois vitrine de ses artisans, commerçants et industriels et espace d’ouverture sur le monde». La prochaine assemblée générale de Luxexpo*, prévue pour le 24 avril, promet en tous les cas d’être assez animée autour de ce sujet. A moins que d’ici là, le ministre de tutelle, Jeannot Krecké, ait anticipé la date prévue de l’annonce de sa décision. || Jean-Michel Gaudron

* L’actionnariat de Luxexpo est composé de la Chambre de Commerce (24,01%), la Ville de Luxembourg (17,81%), la Chambre des Métiers (11,90%), les banques Fortis Luxembourg, BCEE, Dexia BIL, KBL (7,70% chacune) et ING (7,72%), ArcelorMittal (6,90%) et enfin, de la Chambre des Fonctionnaires et Employés publics et de la Chambre de Travail (0,43% chacune). PAPERJAM avril 2008

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ACTUALITE · entreprises

c o m m e r ce

Le triangle d’or du caviar L’esturgeon du Yang-Tsé, le savoir-faire des riverains de la mer Caspienne et la commercialisation made in Luxembourg: du caviar pour les affaires!

Photo: Julien Becker

Ali Motahari (Gourmet Trade): «Ce caviar est ­inédit. Il a des grains plus clairs. Très savoureux. Nous sommes les premiers dans le monde à commercialiser le caviar de nouvelles espèces».

Cela fait 21 ans qu’Ali Motahari, homme d’affaires d’origine iranienne, est importateur de caviar en Europe. Luxembourg est une indiscutable plaque tournante, un pôle majeur pour tous les gourmets. Gourmet Trade, sur la zone industrielle de Livange-Bettembourg, assure dans la discrétion et l’efficacité. Et fait mieux désormais, en magnifiant le rapport qualitéprix des célèbres œufs d’esturgeon, grâce à des partenaires éleveurs de poissons en Chine. Il est incollable sur le caviar. «Les Iraniens font le meilleur caviar du monde. Il faut savoir le préparer. L’iranien, c’est le Bocuse du caviar», sourit Ali Motahari, dont la société Gourmet Trade est une référence européenne absolue. Les perles noires de la mer Caspienne, importées par caisses entières et par avion cargo, conditionnées à Livange et réexpédiées vers les clients les plus prestigieux et les plus exigeants, font le bonheur des bonnes tables depuis plus de 20 ans. «Mais peu à peu, on a noté une dimi­ nution importante des ressources de base». Il y a 15 ans, l’Iran exportait 300 tonnes par an, la quasi moitié du marché mondial. La surpêche, les problèmes géopolitiques, l’arrivée de quotas stricts (depuis dix ans) pour préserver les esturgeons, tout cela a raréfié l’offre. Ainsi,

même si les quotas de 2008 lui permettent d’atteindre 40 tonnes cette année, le caviar iranien ne pèse plus guère que cinq à six tonnes annuelles… Mais la demande continue d’exploser. Le caviar de Russie, par exemple, ne sort presque plus d’un pays où les nouveaux nantis consomment toute la production locale. Le marché de cet autre or noir, pour éviter la flambée, s’est tourné vers d’autres espèces d’esturgeons, élevées en captivité. On en trouve aux USA, en Italie ou en France. «C’est autre chose. Ce caviar-là est plus gras, il a un autre goût, moins bon».

Conjonction de savoir-faire Ali Motahari a cependant trouvé une piste inédite, bigrement intéressante sur tous les plans: la Chine. Du caviar chinois? Non, en tout cas pas du tout au sens où l’on pourrait l’imaginer d’emblée, à savoir une sorte d’ersatz ou une pâle copie. Bien au contraire. En fait, l’esturgeon fait partie de la tradition séculaire chinoise. Friands de poissons, les Chinois en pêchent et en produisent énormément. Jusqu’ici, uniquement pour la chair du poisson. Ainsi, depuis des dizaines d’an-

nées, les fameux œufs n’étaient pas du tout valorisés sur les rives du Yang-Tsé-Kiang. Un gâchis d’envergure… «Il y a là-bas un savoir-faire incontestable en matière d’élevage de poissons. On y trouve plu­ sieurs espèces; en plus d’une sorte d’esturgeon spé­ cifique à la Chine, certaines souches ont été directement importées de la mer Caspienne. De belles pièces, de 50, 60 voire 80 kilos». Ali ­Motahari est allé sur place, a exploré, négocié, obtenu des contrats de partenariat économique avec l’aide précieuse de son avocat de gendre, Me Thierry Reisch. «J’ai dû aller huit fois en Chine sur une année». Pas seul. Car si l’élevage est chinois jusqu’à la sortie du poisson de l’eau, le know-how pour préparer les œufs en caviar est bel et bien iranien, réalisé par des spécialistes dépêchés sur place pour ce travail de rigueur. C’est là que l’opération fait mouche sur tous les plans. Le poisson est d’excellente qualité, élevé soit dans des bassins modernes, soit dans de grandes nasses immergées dansplusieurs ressources d’eau de régions différentes. «On a de l’esturgeon en semi-liberté et dans un environnement qui rappelle vraiment la mer Caspienne». Le poisson a en plus un excellent rendement. A qualité très comparable, grâce à la tradition iranienne, le prix est largement inférieur (entre 200 et 250 euros les 100 grammes). «Ce caviar est inédit. Il a des grains plus clairs. Très savoureux. Nous sommes les premiers dans le monde à commercialiser le caviar de nou­ velles espèces». Le nom reste à déposer, pour élargir la gamme des Beluga, Sevruga ou ­Asetra… La conjonction des savoir-faire orientaux se complète par une structure économique made in Luxembourg. Car tout ceci se commercialise bien évidemment depuis le ­Luxembourg, selon le principe qui a fait le succès de ­Gourmet Trade: import, conditionnement, export. Jusque dans des sphères très smart. Sait-on par exemple que «Maxim’s de Paris», sous label de Pierre Cardin, est du caviar venu du Grand-­Duché? Pour l’heure, le site de Livange a donc de nouveaux débouchés, très prometteurs. On y a déjà traité une tonne et demie de ces perles rares venues de Chine. «Et il y a un gros potentiel à exploiter», conclut Ali Motahari. || Alain Ducat

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Une solution stable, sûre et abordable La société Europe Fiduciaire (Luxembourg) S.A. était à la recherche d’une solution informatique intelligente permettant à ses équipes de mieux collaborer et d’avoir accès, lors de leurs déplacements, à toutes les informations pertinentes. Le tout, sans compromis au niveau de la sécurité bien sûr. L’application recherchée devait en outre permettre de centraliser aisément la gestion de tous les documents. Secto S.A., partenaire informatique, a installé le logiciel Microsoft Windows Small Business Server 2003, un gage de stabilité, de productivité et de sécurité sans précédent.

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“Pour obtenir une meilleure collaboration interne, nous avions installé Microsoft Windows Small Business Server 2003.", déclare Guy Lanners, expert-comptable et associé chez Europe Fiduciaire Luxembourg S.A. (EFL). "Ce produit apporte tout ce dont une PME a besoin. Il est complet, convivial, sûr, stable et abordable et s’intègre aisément à d’autres logiciels". PROTECTION ET DISCRÉTION L’accès sécurisé au serveur garantit protection et discrétion. La fréquence des virus et spam a été sensiblement diminuée tandis que les mises à jour se font automatiquement. EFL peut assurer elle-même la maintenance technique du serveur, ce qui réduit de moitié les frais de maintenance. Il n’est plus nécessaire de se trouver au bureau pour effectuer une synchronisation. A terme les clients auront, eux aussi, accès au serveur, afin de pouvoir consulter euxmêmes les informations, là et lorsqu’ils le désirent. Le tout, dans un environnement totalement sécurisé. UNE PLUS GRANDE MAÎTRISE À TOUS POINTS DE VUE Après un an d’utilisation, Guy Lanners fait le bilan: "Le SBS 2003 nous procure une plus grande stabilité et grâce à l’intégration avec Microsoft Office Outlook, tous nos courriels sont désormais stockés sur le serveur. Une sauvegarde est effectuée chaque nuit. Cette sauvegarde démarre automatiquement: nous ne devons plus nous en préoccuper.

“ Depuis que Microsoft Small Business

Server 2003 a été installé, nous n’avons plus eu de virus.

Guy Lanners Associé chez Europe Fiduciaire Luxembourg S.A

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A C T U ALI T E · ent r ep r i s e s

Photo: Julien Becker

Nina Gallois (TPH Services): “People buy people. People buy integrity and ability to deliver and what makes it a smooth experience to do business”.

Nina Gallois

“A corporation is a mirror of the society”

The Dutch CEO of TPH Services talks about her career, the broadband company she heads, doing e-business in and lobbying for the Grand Duchy. “Luxembourg is simply a good background for business,” she says. Launched in January 2007, TPH Services is the second largest business unit within the Carphone Warehouse Group, a UK independent mobile phone retailer. The Munsbachbased broadband and content provider, which took over the UK activities and features of AOL Europe Services – the American global Internet services company in Luxembourg – supports the whole group on IT and information infrastructure as well as on the broadband market. It also operates in key activities such as authentication and registration, billing and revenue assurance, call centre and asset management. With a growing staff number soon to reach 25, the company services and invoices 2.1 million customers in the UK and generates an annual turnover of over 600 million euros. Born in 1964, Nina Gallois studied psy­cho­logy, business and mathematical theory, before completing a PhD in change management and a post-doctorate diploma in encryption and network security. After several manage­ment positions in the IT media industry (­Germany), in insurance e-business development (Switzerland) and in fund management business development (the Netherlands), she joined the ­Carphone Warehouse in December 2006 and now heads up their Luxembourg operations.

In the light of your international experience what does working in Luxembourg evoke to you? “It has now been thirteen months that I am in Luxembourg, as I started here in January 2007. Actually, it could look incidental, but the reality of it is that if you look at Luxembourg as a country, it has all these special features. So if you actually put them all together, you have a greater result than the individual parts would allow you to think of. I can give you an example of other major cities: in Frankfurt you exist, in London you need to survive these days, in Dubai you do your best to keep cool as there is the desert within a stone’s throw, in Zurich you look up to a mountain every time... In Luxembourg you can’t get to all of these, but at least you get to live a life. It is a lifestyle, much more than an employment area. I have discovered this during the time I have been living here. One of the main reasons why I came to ­Luxembourg was that my employers decided to retain the location as a place of business after the acquisition of the UK element of the AOL Time Warner Business. I had previous work experience in countries like Germany, Switzerland and other international locations. I really am a fan of this country! In Luxembourg you get a lot of room to

develop yourself. You are very welcome in this country. 480,000 people live in ­Luxembourg, and this makes you feel a special person able to live and work among the few. You are part of a small group making a very big ­difference in the world. Why did Carphone Warehouse choose the Luxembourg location for the group? “Historically the acquisition we made was located in Luxembourg, as Time Warner decided to operate AOL out of Luxembourg. We retained this presence for the simple reason that it worked well. We had the opportunity to avoid creating a lot of upheaval with the business we acquired. The system was already up and running, so it made total sense not to create more additional costs and expenses, by simply continuing and improving upon it. It was already an international business. I don’t think that we should be overly concerned about the fact that there are certain fiscal advantages here. After 15 months of making up the balance sheet, we are just as happy as we were when we started, if not happier. Because it has worked very well for us, we have further built our business here. The people who work for us are multi-talented and diverse in their abilities. It was an open-end choice.

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What conclusion do you draw from this first year of activity in Luxembourg? “For the parent company the acquisition has gone well and smoothly. It was a very large acquisition. We also brought a lot of people with us in this acquisition. Some based in Ireland, some in the UK. The integration into the ­Carphone Warehouse group has gone as well as I would expect from any acquisition of that size. It was a multi-million dollar acquisition, which takes time to integrate as it always takes time to integrate systems and people. However, we feel confident that we are on track. The profits are as expected and we are increasing our customer base on a daily basis. We also intend to scale up on activities. However, this takes time for the simple reason that people are gradually coming from other locations. Relocating people is something you have to do in a steady fashion. You also need to relocate the right people. Simply building numbers is not necessary: what is required is getting the right mix of talents and skills. You then have to show people interest in the new country they are going to live in. What are the company’s main challenges and perspectives for 2008? “We are still settling up our business. A fiveyear plan is on track. We are also integrating a broadband supply, content and access business into a retail area. That is an interesting challenge, because we are joining retail together with broadband. So we have offers where we supply content and access to our customer base, but the retail area will also benefit from this. Of course there are synergies and benefits, for instance, the retail activity helps us in supplying the laptop computer. This works well because you acquire customers and it allows both businesses to support each other. In the broadband business nothing is predictable, except for the size of the download, the speed and the price. There are certain factors you need to be sure of in order to be able to project your ROI correctly. Therefore, the VAT and fiscal continuation until 2015 that ­Luxembourg achieved before Christmas was good for us. We worked closely with the government and the European Commission on that matter. So it was then a good move to come to ­Luxembourg at this time... “Yes. Especially because we had a vision that we wanted to come here for a longer term. It was definitely necessary to help shape the legislation, which I believe we have. Fiscal purposes are interesting but they do not give a handle for your business. There has to be other reasons why you are here. We are currently exploring and exploiting these. One of the things I do quite actively is to promote Luxembourg to other companies. Not to be here merely for fiscal purposes but for the other reasons we previously discussed. It is one thing to be here for e-commerce purposes.

But as you know, Luxembourg continuously shows the ability to reinvent itself. We have steel, we have banking and finance, and now e-commerce... There is no reason why there should be no reinvention to bring companies of all sorts, sizes and shapes here. Luxembourg is simply a good background for business. You said you were lobbying over VAT: how did you concretely operate? “Concretely, lobbying over indirect tax aims at having a sensible approach, which is in step with consumer interests. VAT is a tax, which is levied on behalf of the government. It is not something that we draw any advantage from. In broadband business, we supply access to the Internet. There is here a content element: people talk, chat, mail, send information to each other. In other words, they communicate. If we charge money, in order to supply people with an ability to communicate, tax must not be an obstacle to this. We just agree that it is a necessary feature in our society, but there has to be a fair balance between tax and basic rights to communication. What do your past professional experiences bring to your new CEO position? “Corporate understanding is a soft area of business that is very rarely developed in the books. Only by working in varied corporations and finding out how a corporation operates at a human level. Because there are many parts in corporations, which are comple­tely and I mean truly undefined. They are about relationship building, they are about personalities, they are about understanding how to communicate with people. A corporation is a mirror of the society. It means that every person you meet in a city will be in that company. If you haven’t functioned or even dysfunctioned in some corporations, you cannot be a CEO, because you will not understand the corporate glue that holds it together. What I also learned is that as long as you are prepared to make decisions, you can grow and move the business on.

What makes ­L uxembourg attractive for e-commerce companies? According to Nina Gallois, Luxembourg is an efficient country. “The laws have to be shaped and need to be sustained in such a way that any form of business is able to operate freely under the free trade laws. E-commerce in itself has very fine margins. The reason why people went to develop e-business is because they considered it to be better value. So it has to remain better value for the consumer. E-commerce has used up masses of investment into infrastructure over at least the last decade. In 1997-98, as I started into the business, all the ideas were there, but not the systems. Over this period of time the systems gradually started to integrate,” she explains. This investment is beginning to pay off today. “This means that the legisla­­­tion has to be in line with it. For example, if there is a major change in the way you experience an effect on your turnover and how that turnover is taxed and leveraged, your investment will be head for being at risk. We cannot afford major price changes on the services or products we supply. Fortunately Luxembourg is very open to these arguments,” Nina Gallois concludes. || M.A.

What does being a woman bring to your current position and responsibilities? “What is interesting about being a woman in management? Staying yourself, but also fully developing your talents. I never felt that I have not had the same opportunities as my male colleagues. I know it happens, but we are sufficiently sophisticated to appreciate women’s abilities. The fact of being a woman among male CEOs in the e-commerce industry may give her an outstanding role. She may get more attention as a woman than she would as a man. But I think a well-informed person, man or woman, today in a prominent position is a very marketable commodity under any circumstances. People buy people. People buy integrity and ability to deliver and what makes it a smooth experience to do business.” || Interview by Marc Auxenfants PAPERJAM avril 2008

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Medias

Ciel bleu sur L’essentiel Le quotidien gratuit se targue, sondage à l’appui, d’avoir réussi sa percée et de devancer d’une bonne tête son rival Point24. Lequel dénonce des chiffres trop précoces pour donner une image réelle du nouveau paysage médiatique. L’essentiel a atteint sa cible 40% 35% 30% 25% Etude TNS-Ilres pour Edita

20% 15% 10% 5% 0

Lectorat moyen (15-24 ans)

D’après le sondage TNS-ILres pour Edita, L’essentiel s’est imposé comme le premier quotidien luxembourgeois chez les jeunes et les étrangers résidents, soit deux de ses principales cibles, à côté des frontaliers, grands absents de l’étude.

Lectorat moyen (étranger, résidents)

L’essentiel d’Wort Point 24

Après cinq mois d’existence, L’essentiel a fait son trou. A trouvé sa place dans les niches qui lui étaient destinées par ses géniteurs (Editpress Luxembourg et Tamedia Suisse). C’est du moins ce que révèle un sondage commandé par Edita (société éditrice de L’essentiel) à l’institut TNSIlres. «Chez les 15 à 34 ans, L’essentiel détrône le leader historique de la presse luxembourgeoise», clame le communiqué de presse diffusé le 27 février (www.paperjam.lu). «Avec un taux de pénétration général de 21,4% (hors frontaliers!), L’essentiel est le deuxième quotidien du pays (population totale) et le troisième quotidien des Luxembourgeois, derrière d’Wort et Tageblatt», annonce Edita, précisant que le gratuit lancé le 10 octobre est devenu le quotidien favori des jeunes et des résidents étrangers (voir graphique). Une annonce retentissante dans le Landerneau de la presse nationale, dominé par les groupes Saint-Paul et Editpress, en sempiternelle guerre commerciale et idéologique, et qui s’affrontent depuis l’automne dernier sur le terrain des gratuits. L’administrateur délégué et directeur général de Saint-Paul Luxembourg, Léon Zeches, n’a pas manqué d’y réagir, dénonçant la confusion engendrée par la diffusion de

ces résultats, qui consiste selon lui en un «document marketing», à vue partielle. «L’étude en question est une étude privée commandée par l’éditeur et n’a rien à voir avec l’étude média commune qui porte le titre de TNS-Ilres Plurimedia 2007-2008», précise-t-il.

Plus clair en juillet Cette dernière étude, qui ne sera disponible qu’en juillet prochain, est co­finan­cée par le gouvernement. Elle porte sur une période plus large (neuf mois) et scrute la consommation typographique et électronique de l’ensemble de la population résidente adulte, à travers un échantillon représentatif de 3.000 personnes: de quoi obtenir, selon M. Zeches, «une image beaucoup plus neutre et globale de la consommation media». Une critique à laquelle Emmanuel Fleig, directeur d’Edita et de L’essentiel, rétorque qu’après trois mois de présence sur le marché, il avait paru opportun de mesurer «le chemin parcouru» par le journal – qui a vu sa diffusion progresser de 50% entre octobre et janvier – et qu’afin d’ «éviter toute contestation», TNS-Ilres

avait repris exactement les mêmes questions et méthodologies que celles utilisées dans l’étude Plurimedia. Et M. Fleig de s’étonner que l’éditeur de Point24, concurrent direct de L’essentiel, n’ait pas eu l’idée de réaliser une étude comparable. «Ou peut-être l’ont-il fait, mais compte tenu des résultats, ont préféré garder les chiffres confidentiels», avance-t-il. M. Zeches, pour sa part, affirme que les résultats de Point24 correspondent bien aux objectifs assignés, «tant en termes commerciaux que de lectorat», sans pour autant détailler ceux-ci. Le directeur général de Saint-Paul dispose des premiers résultats bruts et partiels de l’étude TNS-Plurimedia 2007-2008 - non diffusables en raison d’un accord liant les partenaires de l’étude – qui donnent des indications concernant les quotidiens payants de son groupe (d’Wort et La Voix du Luxembourg) ainsi que du gratuit Point24. «Ce que je peux affirmer, c’est que, s’il existe des différences, elles sont sans commune mesure avec celles avancées par le communiqué d’Edita, et pas toujours à l’avantage de L’essentiel». De petites phrases sibyllines qui ne permettent pas d’obtenir un panorama précis de l’état des forces en présence, mais sont essentiellement destinées à rassurer les annonceurs. Ces derniers ne paraissent en effet pas, pour l’heure, se bousculer pour apparaître dans les pages des gratuits, même s’ils commencent à y venir peu à peu. L’impact commercial des gratuits sur les journaux payants est-il déjà mesurable? Les dirigeants d’Editpress (éditeur du Tageblatt, du Jeudi et du Quotidien) refusent pour l’heure de s’exprimer. «Le communiqué diffusé (par Edita, ndlr.) contient les informations disponibles actuellement. D’autres chiffres seront diffusés en temps utile», se contentent de répondre Alvin Sold et Danièle Fonck. Léon Zeches est légèrement plus prolixe. «En termes commerciaux, la naissance de Point24 a indéniablement été porteuse de croissance du chiffre d’affaires de la presse quotidienne de notre groupe, généré en novembre et décembre 2007», affirme le directeur général de Saint-Paul, dont les craintes à l’égard de la presse gratuite, exprimées dans nos colonnes en septembre/octobre 2007, semblent s’être miraculeusement dissipées. || Frédérique Moser

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I n te r n at i o n a l

Un formidable marche En avril aura lieu la quatrième mission économique luxembourgeoise à Taïwan. L’occasion, entre autres, de promouvoir le site du Luxembourg pour favoriser l’implantation de sociétés issues de l’île.

Photo: Etienne Delorme

Jean-Claude Vesque (Chambre de commerce): «Ces sociétés taïwanaises reconnaissent Rotterdam, Amsterdam et Francfort comme les plates-formes d’acheminement de leurs produits en Europe. Mais c’est une fausse idée, c’est bien vers le ­Luxembourg qu’ils devraient se tourner. Nous devons les en convaincre».

Du 17 au 19 avril aura lieu la quatrième mission économique luxembourgeoise à Taïwan, à l’initiative de la Chambre de commerce ­Luxembourg (Cdc). En à peine trois ans, à l’occa­sion des deux missions économiques précédentes, les deux pays ont ainsi élargi leurs perspectives de coopération. Notons cependant que le gouvernement luxembourgeois maintient sa politique de la «Chine Unique» avec l’île de Taïwan. Mais même en l’absence de relations diplomatiques, les échanges commerciaux vont bon train, et seront à l’avenir élargis sous l’impulsion de la Chambre de commerce. C’est depuis le milieu des années 1990 que Taïwan ne réserve plus l’exclusivité de ses relations commerciales aux Etats-Unis, et qu’il s’est ainsi ouvert à l’Europe. Auparavant connu pour être un producteur de textiles et de jouets, sans réelle valeur ajoutée, il est aujourd’hui l’un des plus grands producteurs mondiaux en électronique et produits IT. Une aubaine pour le Luxembourg. La Cdc s’est donc promis, à l’occasion de cette mission économique, de promouvoir une collaboration entre les centres de recherche taïwanais, performants en matière d’optique, de technologie et de biotechnologie, et les centres luxembourgeois, comme le

CRP Henri Tudor, le CRP Gabriel Lippmann ou l’Université du Luxembourg. Autre objectif au programme: motiver les entreprises locales à s’implanter davantage au Luxembourg. Aujourd’hui, on en recense trois: la compagnie China Airlines, la société de services logistiques Morrisson Express et l’entreprise de distribution de cyclomoteurs MSA International. Or, puisque 50% des produits taïwanais exportés vers l’Europe par fret aérien transitent par le Luxembourg, une coopération commerciale plus poussée entre les deux pays s’annonce très positive. «Ces sociétés taïwanaises reconnaissent Rotterdam, Amsterdam et Francfort comme les plates-formes d’acheminement de leurs produits en Europe, explique Jean-Claude Vesque, head of international trade au département international de la Cdc. Mais c’est une fausse idée, c’est bien vers le Luxembourg qu’ils devraient se tourner. Nous devons les en convaincre».

Vers un traité de non double-imposition Si le Grand-Duché est le hub européen du commerce extérieur taïwanais, c’est grâce aux

deux compagnies aériennes ultra-compétitives, Cargolux – une des trois entreprises par ailleurs implantée à Taïwan, avec Paul Würth et ArcelorMittal – et China Airlines. A elles deux, elles assurent environ treize vols directs par semaine, entre Luxembourg et Taïpei. Si attirer les entreprises taïwanaises au ­Lux­embourg apparaît comme l’un des buts de cette mission, M. Vesque compte bien travailler à une meilleure sensibilisation des acteurs du marché à l’intérêt que représentent les fonds d’investissements luxembourgeois: «Ils se vendent bien en Asie, mais là où ils se vendent le mieux, c’est bien à Taïwan, c’est même un marché supérieur à Hong-Kong, se réjouit-il. Il faut promouvoir la législation luxem­bourgeoise et européenne pour convaincre les Taïwanais d’acheter davantage de véhicules d’investissement domiciliés ici». Enfin, cette visite à Taïwan sera également l’occasion de faire avancer les dispositions prises par le Joint Business Council Taiwan-­ Luxembourg, une entité créée par la Cdc en 2007 afin de favoriser les échanges commerciaux. Cette association, qui se réunit une fois par an, est composée d’hommes d’affaires qui représentent le Grand-Duché à Taïwan et inversement. Elle est présidée, côté luxembourgeois, par Marc Solvi, CEO de Paul Würth, et du côté taïwanais, par Theodore Huang, PDG de TECO, l’un des plus grands groupes à Taïwan. L’association se penche ces derniers temps sur un important dossier, issu des conclusions de la dernière rencontre: il s’agit d’un traité de «non double-imposition», pour que les investisseurs restent attirés et ne rencontrent aucun obstacle à leur implantation, tant à Taïwan qu’au Luxembourg. Côté européen, un tel traité a déjà été adopté par les Pays-Bas, la Belgique, le Royaume-Uni, la Suède et le Danemark. Le Luxembourg, par la voix de la CdC, compte user de cet argument afin de convaincre l’administration des contributions de traiter le sujet en sa faveur. Pour M. Vesque, «c’est un must pour arriver à développer un commerce fructueux entre Taïwan et Luxembourg». Une visite aux enjeux importants, donc, tant les deux pays représentent l’un pour l’autre de formidables marchés à conquérir. || Marie Anne Robberecht

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Actualite

place financiere Fideos en fusion, Catella se lance, les défis de la banque privée, les dividendes fantômes de Belgo Mineira...

Photo: Etienne Delorme

Ketil Johnsen

“ The philosophy of being independent” The Managing Director heads Catella Financial Office Luxembourg, the newly launched PFS and private banking branch of Catella, a Swedish finance group. What is CFO’s/Catella’s shareholding structure? “Catella Holding’s majority shareholder is the Catella Foundation (76%) whose primary task is to ensure the company’s independence. Other shareholders are Catella’s founder Gunnar Rylander (10%), Inter IKEA (9%) and outgoing Managing Director Johan Björklund (5%). What are CFO Luxembourg’s main activities? “The main activities will be wealth management for private individuals, concentrating mainly on Scandinavians living outside their home country as well as sports stars. Catella Financial Office originated from the venture that Mark McCormack and IMG started way back in the 1960s, with the golfing legend Arnold Palmer as the first client. IMG was a pioneer in assisting sports stars with their financial and commercial matters. How do you see CFO’s expansion in 2008? “Acquiring new volumes in the wealth management business is not traditionally done by ‘cold calls’ or similar ‘sales’ methods. The nature of the overall wealth management service is complex: a matter of trust between the client and the client relationship manager. Most new clients are therefore introduced through relationships with established clients or other high level formal or informal contacts. Two-thousand-and-eight will therefore be a year of travel, and presentations to already identified potential prospects. The expansion in the coming years will continue to stem from what I described above, only that further clients will also arrive as a result of recommendations from existing clients, like ripples on the water. Is there a specific Mark McCormack way of doing business? What would be his heritage in CFO’s corporate culture? “The purchase of Mark McCormack activities organised in IMG has given Catella access to a certain group of sportsmen. One factor that links Mark McCormack and Catella is the philosophy of being independent”. || Interview by M. A.

Les fonds Non-UCITS a la loupe A l’initiative de Pricewater­­ houseCoopers Luxem­ bourg, une enquête en ligne paneuropéenne por­tant sur la distribution des fonds d’investissement non coordonnés aux parti­ culiers est en cours depuis la mi-février. Une initiative qui s’intègre dans une étude mandatée par la Commission européenne visant à évaluer le poten­ tiel et les perspectives du marché des fonds nonUCITS en Europe. L’étude, ouverte jusqu’au 31 mars à l’adresse www.retailisa­ tionofnonucits.com, vise trois objectifs: l’identifi­ cation des produits nonUCITS vendus aux particuliers, l’analyse des chaînes de distribu­ tion de ces produits et, enfin, la mise en avant des moteurs et barrières qui façonnent ce secteur, ainsi que ses perspectives de développement. Bilan

Toujours plus de PSF La Commission de Surveillance du Secteur Financier (CSSF) a qualifié de «positive» l’année 2007 sur le front des Professionnels du Secteur Financier (PSF). 215 PSF étaient recensés au 31 décembre (et déjà 227 un mois plus tard),

affichant une somme de bilans cumulée estimée à 107,7 milliards d’euros et un résultat net provi­ soire de 715,7 millions d’euros. Un an plus tôt, il y avait 196 PSF actifs, cumulant une somme de bilans de 69,85 milliards d’euros. La CSSF attribue principalement cette forte hausse bilantaire à l’accroissement impor­ tant du volume d’activité (+35,3 milliards) chez Lehman Brothers (Luxembourg), le seul PSF agréé en tant que prêteur de titres. Fin 2007, 12.174 personnes étaient employées au sein des PSF, soit près de 25% de plus que fin 2006. 60% de cette hausse est à met­ tre à l’actif de PSF déjà actifs avant 2007.

gestion d’actifs. Le projet industriel prévoit le déve­ loppement des activités de DMR Finance en ges­ tion discrétionnaire et en gestion conseil de porte­ feuilles constitués essen­ tiellement de valeurs individuelles. La Banque Degroof, qui emploie 950 personnes et est présente dans sept pays, met à disposition de DMR Finance et de ses clients une plate-forme d’outils de gestion, de contrôle et de reporting, ainsi que tous les moyens néces­ saires à la croissance d’une activité de gestion performante. W eb

L’info en continu

Investissement

Degroof achete DMR Finance Le 27 février dernier, la Banque Degroof, fondée en 1871, a annoncé avoir acquis 100% des actions de la société de Bourse DMR Finance. Avec cet investissement, la pre­ mière banque privée et d’affaires indépendante de Belgique, active dans la gestion de patrimoine pour des clients privés et institutionnels, des activi­ tés de marché et corpo­ rate finance, crédits et structuration financière, confirme sa volonté de se développer dans la

La Bourse de Luxem­bourg a lancé un flux RSS (Really Simple Syndi­ cation) sur son site Inter­net (www.bourse.lu). Les investisseurs et toutes les personnes intéressées ont ainsi désormais accès à de multiples informations: communiqués publiés par les émetteurs, avis officiels émanant de la Bourse, admissions au marché, derniers retraits de la cote, suspensions et transferts de marché…

Photo: www.bourse.lu

Enquete

Ketil Johnsen (CFO)

L’actualite de la place financiere: - Au jour le jour sur paperjam.lu - Chaque vendredi dans notre newsletter électronique - Une vue d’ensemble chaque mois dans le magazine paperJam

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A C T U A L IT e · p l a c e f i n a n c i e r e

Les assureurs ont resiste

Photo: Fideos

Alan Dundon (Fideos)

S t r at e g i e

Unis pour le meilleur En se regroupant sous une même bannière, Fideos et Wood, Appleton, Oliver entendent capitaliser leurs fortes croissances respectives. Au terme d’un processus qui a duré une année, Fideos a finalisé, le 23 janvier dernier, l’acquisition (pour un montant non communiqué) de Wood, Appleton, Oliver (WAO), avec effet rétroactif au 1er janvier. Les deux sociétés, toutes deux actives dans la gestion et l’admi­ nistration de sociétés pour le compte de clients interna­ tionaux, emploient, à elles deux, quelque 140 personnes. «Nous sommes basés sur un modèle de croissance et non pas de réduction de coûts, précise Alan Dundon, le président du nouveau comité exécutif de la société. Non seulement nous n’avons procédé à aucun licenciement, mais nous sommes désormais dans un processus continu de recrutement. Nous tablons sur une croissance de nos activités de 20% à 30%». C’est sous le seul nom de Fideos Corporate Services que la «nouvelle» société opère désormais, au terme d’un processus dans lequel le personnel des deux entités a été, très tôt, impliqué. En plus de la création de boîtes à idées et de forums de questions sur le réseau Intranet, les dirigeants de Fideos organisent des petits-déjeuners d’information, par petits groupes, et offrent aux employés des deux entités des lunchs en commun pour que chacun apprenne à mieux con­ naître l’autre. Pour ce qui est de l’opérationnel, les réflexions sont en cours. Un rapprochement «physique» sur un site unique devrait aboutir avant la fin de l’année et, dans le même temps, une démarche d’optimisation des pro­cess est en cours, «en ne retenant que ce qui se fait de mieux de part et d’autre», indique M. Heinz, associé de Fideos, qui se réjouit de l’apport de WAO et de ses compétences en matière de reporting IFRS et de proces­ sus de consolidation. «WAO nous ouvre également les portes d’un nouveau type de marché pour nous, la clientèle privée, et de nouveaux horizons géographiques, notamment la Pologne et le Portugal», complète M. Dundon. || J.-M. G.

Malgré un quatrième trimestre difficile pour les assurances-vie, le secteur engrange de bons résultats, à l’heure de dresser le bilan 2007. Ce que n’a pas manqué de faire le Commissariat aux Assurances, qui souligne que grâce aux bonnes performances des trimestres précédents, la décroissance des primes sur l’ensemble de l’année se limite à 4,78% : les branches non-vie progressent de 2,18%, tandis que celles de l’assurance-vie enregistrent un recul de 5,56%. -22,55% pour le seul quatrième trimestre, par rapport au quatrième trimestre 2006. Quant aux produits d’épargne classiques, l’évolution reste influencée par l’épargne-pension: le nombre de contrats a progressé de 9,08% l’an dernier, générant un encaissement de 53,05 millions d’euros (+9,43%). L’épargne gérée à ce titre atteint 287 millions d’euros à la fin 2007. Bilan

EFG s’envole

Après moins de deux ans d’existence, EFG Bank (Luxembourg), filiale de la banque suisse EFG International, a pris ses marques sur le marché et a déjà atteint le break even. «2006 a clairement été une période mise en place, de découverte de la place luxembourgeoise. L’exercice 2007 est une année exceptionnelle, tant au niveau de la croissance de nos résultats, que de la qualité des collabora­ teurs qui nous ont rejoint.

La croissance des actifs en dépôt est très signifi­ cative et le total de bilan a progressé de plus de 120% par rapport à 2006», explique ainsi Ludovic Chéchin-Laurans (photo), directeur délégué de la banque, qui compte près de 60 employés et prévoit l’ouverture de nouvelles implantations dans plusieurs pays proches du Luxembourg d’ici à 2010. Bilan

Foyer en bonne sante

+10,9% Comme le souligne François Tesch, son CEO, Foyer a enre­gistré une «année 2007, marquée par un développement commercial soutenu en assurance non-vie et en as­surance-vie». Concrètement, la première progresse de 6,5% tandis que la seconde affiche une hausse de 29,2%. Le chiffre d’affaires consolidé atteint 331,39 millions d’euros (+ 10,9%). Le bénéfice consolidé après impôts (part du groupe) s’établit à 76,07 millions d’euros, un léger retrait par rapport à 2006 (77,37 millions). Pour assurer sa croissance en 2008, l’assureur table, notamment, sur un renforcement des compétences et des moyens liés à la fusion de ses deux filiales Foyer Patrimonium et Foyer Asset Management. Dexia

Bourrage papier Suite à l’article «Un dos­ sier explosif», paru dans notre dernière édition, Dexia BIL a tenu à apporter la précision suivante: «Dexia AM exclut de toutes ses sicavs actives l’inves­ tissement dans des produc­

teurs de BASM. Dexia AM se base pour cette exclu­ sion entre autres sur une liste de producteurs BASM qui est établie par l’orga­ nisation Ethix SRI Advisors, une agence de notation ISR indépendante de nationa­ lité suédoise et spécialisée dans ce domaine. Dexia Equities L n’investit dans aucune des entreprises qui figurent sur la liste de pro­ ducteurs de BASM d’Ethix. Nous ne comprenons pas pourquoi Dexia Equities L est mentionnée dans cet article dans un sens néga­ tif. Il s’agit de l’une des premières sicavs de droit luxembourgeois qui exclut l’investissement dans les producteurs BASM». Demenagement

Fund Market s’etale

Chassé de son site historique Grand-Rue (l’immeuble appartenant à la Banque de Luxembourg étant destiné à être rasé pour laisser la place à un complexe commercial), Fund Market s’apprête à emménager, début avril, au Kirchberg, au rez-de chaussée du bâtiment de la Banque qui avait déjà servi de «camp de base» pour le Mudam ou de site d’expo­sition pour le Prix de l’Architecture. 450 m2 aménagés par Stefano Moreno, un habitué de l’établissement. Le concept de base? Une météorite venue du centre-ville et qui tombe dans la grande salle et qui éclate en offrant des abris pour les espaces-conseils... Une structure étonnante alliant pratique et esthétique. Fin avril, le site de la banque au centre commercial Belle Etoile, consacrera aussi une partie de son espace aux conseillers Fund Market.

Photos: Archives paperJam, Fundmarket

Bilan

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A C T U ALI T E · p l a ce f i n a n c i e r e

E tu d e

Le Luxembourg voit loin pour sa banque privee La place financière a décidé de faire du développement du private banking l’une de ses priorités de croissance. Tous les acteurs concernés se sont réunis autour d’une table pour tracer les grandes lignes d’un ambitieux plan d’action à l’horizon 2015. Développer la place financière du ­Luxembourg à l’horizon 2012-2015 en tant que centre d’excellence en matière de banque privée pour une nouvelle génération de clients fortunés: c’est désormais un objectif écrit noir sur blanc, fruit d’un intense travail de réflexion mené par une trentaine d’acteurs-clés du pays, banquiers et professionnels du secteur financier, accompagnés par le ministère des Finances, le tout à l’initiative de PricewaterhouseCoopers Luxembourg. Ces travaux, menés tambour battant entre août et novembre 2007, sous forme de différents workshops, ont permis d’établir un diagnostic de la situation présente, de dresser la liste des objectifs à atteindre dans un délai de quatre à sept ans et, surtout, d’élaborer un premier plan d’action. Un coin du voile avait déjà été levé lors du banking day annuel organisé par PwC, fin 2007 et les conclusions définitives de l’étude ont été présentées le 29 février dernier au ministère des Finances.

Objectif: 1.000 milliards Il n’est un secret pour personne que le marché du private banking affiche une croissance permanente. Quelques chiffres permettent de mieux s’en rendre compte. Le montant total, au niveau mondial, des «grandes fortunes» (possédant plus d’un million de dollars en liquidités) est estimé, en 2007, à quelque 37.000 milliards de dollars US, soit une hausse de 20% depuis 2004. En Europe, les «très grandes fortunes» (plus de 30 millions de dollars) représentent plus d’un quart de la fortune

mondiale. Leur croissance, en 2007, a été estimée, par McKinsey, à 27%. D’ici à 2011, Merrill Lynch, pour sa part, table sur une croissance annuelle mondiale des «grandes fortunes» de 6,8% pour atteindre le montant de 51.600 milliards US. «Il est évident que le Luxembourg ne peut pas se permettre de prendre du retard au vu de cette croissance forte, car contrairement au marché des fonds d’investissement, le pays ne jouit pas, à l’heure actuelle, d’une position dominante», explique Gian Marco Magrini, partner, banking advisory leader chez PwC Luxembourg, un des responsables de cette étude. La mobilisation des «forces vives» de la place financière pour mener à bien cette réflexion n’a pas manqué de ravir les participants et observateurs. «Un tel exercice n’avait jamais encore été fait à cette échelle-là, apprécie Roger Hartmann, alors vice-président du Private Banking Group, Luxembourg (la plateforme d’échanges des membres de l’ABBL actifs dans le domaine de la banque privée), dont il est, aujourd’hui, conseiller. Le timing était parfait pour définir les grands axes d’une telle vision commune private banking. Les objectifs sont ambitieux, mais il faut être ambitieux». Les objectifs? 1.000 milliards d’euros d’actifs sous gestion en private banking au Luxembourg d’ici à 2015, sachant que le montant estimé actuel n’est «que» de 300 milliards. Cela signifierait une croissance annuelle de 14%, soit plus du double de la croissance annuelle mondiale attendue. Les revenus générés par la gestion de ces 1.000 milliards d’euros seraient de 9,15 milliards

(contre 2,8 milliards en 2006); la contribution aux rentrées fiscales monterait de 350 millions d’euros, en 2006, à 1,15 milliard; le nombre estimé de gestionnaires de clients grimperait de 1.500 à 3.250, pour un nombre total d’emplois (directs et indirects) passant de 9.200 à 17.000... D’un autre côté, si le Luxembourg se contentait de suivre la croissance mondiale autour de 6%, son «poids» à l’échelle mondiale dans la gestion des «grandes fortunes» serait en repli et passerait même sous 1%, alors qu’elle grimperait à plus de 2% dans le scénario «optimiste» (voir graphique). Les montants gérés n’atteindraient alors que 510 milliards d’euros. La cible étant identifiée, l’heure est désormais à définir les moyens d’y parvenir. «Trois piliers ont été définis pour soutenir cette croissance, précise M. Magrini. L’affirmation du Luxembourg en tant que centre d’excellence mondial en matière de gestion de fortune, une typologie des clients plus haut de gamme et, enfin, le renforcement des responsabilités des entités luxembourgeoises actives en private banking au sein de leurs groupes internationaux». En matière d’excellence, l’accent doit notamment être mis sur l’innovation et le développement de produits spécifiques et complémentaires à ce qui peut déjà exister, tant sur le marché national qu’au-delà. L’ingénierie financière, notamment, qui dépasse le seul cadre des produits bancaires et d’investissement, fait partie des domaines privilégiés. Mais pour y parvenir, le problème crucial des ressources humaines devra être solutionné. Des formations spécifiques au private banking

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A C T U ALI T E · p l a ce f i n a n c i e r e

Comparaison des perspectives selon les scenarii 2,5%

50 000 45 000 Croissance 6% par an

2,0%

40 000 Croissance 14% par an

35 000 1,5%

30 000 25 000

1,0%

20 000 15 000

0,5%

10 000 5 000

0,0% 2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

Source: Merrill Lynch / Cap Gemini World Wealth Report 2007

Si le Luxembourg se ­contentait de suivre la croissance mondiale ­moyenne de 6%, son poids dans la gestion des «grosses fortunes» ­diminuerait et passerait sous les 1% à l’horizon 2015.

Part du Luxembourg dans la gestion des «grosses fortunes» mondiales. Montant global des «grosses fortunes»

commencent à voir le jour, avec la Luxembourg School of Finance et l’IFBL, et un partenariat est à l’étude avec l’Université du Luxembourg. «Cette problématique des ressources humaines constitue un vrai défi, reconnaît Roger Hartmann. Il nous faut clairement des bras et des cerveaux supplémentaires, mais il faut attaquer ce sujet de manière coordonnée et élaborer un plan commun pour que le pays devienne plus attractif à tous les niveaux. Des progrès ont été faits, mais ils sont encore insuffisants… Dans la tête d’un brillant universitaire, le Luxembourg n’apparaît pas encore comme une option privilégiée. Nous devons nous équiper en marketing diligence, mais avec un peu de discipline et une bonne coordination, il n’y a pas de raison de ne pas réussir à mettre en place une structure décente». Le profil de la clientèle visée doit, lui aussi, être revu à la hausse. Au Luxembourg, le client private banking «moyen» pèse autour d’un million de dollars. L’idée est plutôt d’attirer des fortunes autour de 20 millions d’euros. «Nous avons, au Luxembourg, des grandes familles riches traditionnelles. Nous voulons développer une approche vers de nouvelles familles ayant des richesses, précise M. Magrini. Ce pourrait être des entrepreneurs ou des cadres de haut niveau de grands groupes internationaux. Le fait de cibler déjà ce type de clientèle permet de commencer les efforts dès aujourd’hui pour aller les chercher et, ainsi, aboutir à des résultats dans trois ou quatre ans». «Il n’est évidemment pas question d’oublier les autres clients, plus petits, qui sont présents depuis plus longtemps, et qui assurent la rentabilité aujourd’hui et l’investissement de demain,

complète Philippe Sergiel, partner, banking leader chez PwC Luxembourg. Mais il faut clairement, à terme, aller vers une clientèle plus sophistiquée. On parle souvent private banking, mais on doit arriver à une notion plus large de wealth management, au travers duquel on peut assurer la gestion de tout un patrimoine financier, mobilier et immobilier».

Fiscalité et réglementation L’origine géographique de ces futurs nouveaux clients est également étudiée de près. Si certaines grandes fortunes se développent loin de nos frontières, souvent même sur d’autres continents, le concept de «proximité», qui est un des atouts de la banque privée, doit également entrer en ligne de compte. Trouver un juste équilibre entre les deux ne sera pas forcément chose aisée. «Il faudra faire attention aux endroits où l’on veut aller, sachant que l’on ne peut pas aller partout», prévient M. Magrini. Du coup se pose à nouveau aussi la problématique d’une fiscalité et d’une réglementation attrayantes, ce qui explique, aussi, pourquoi le ministère des Finances a suivi de très près l’évolution de l’ensemble des discussions. Les acteurs de la banque privée, eux, espèrent qu’au moment opportun, le gouvernement sera à même d’apporter le geste de soutien nécessaire, en particulier dans le domaine des infrastructures de base ou des infrastructures métiers, mais aussi pour encourager à la mutualisation des initiatives, une des voies royales sur le chemin de la réduction des coûts.

Selon McKinsey, des coûts allant jusqu’à 34 points de base pour des volumes d’actifs inférieurs à 25 milliards de dollars peuvent être ramenés à 16 points de base au-delà de 100 milliards. C’est aussi un peu dans cet esprit d’efficacité financière que plusieurs banques de la Place avaient créé EFA, dans le secteur de l’administration des fonds d’investissement. Pourquoi ne pas imaginer une telle initiative dans celui de la banque privée? L’idée de regrouper les compétences et les forces vives pourrait aussi se retrouver au travers de la mise en place d’un Luxembourg Wealth Management Institute, capable d’accorder une sorte de label qui fédérerait les banquiers privés. Certainement un sujet de réflexion supplémentaire dans le chef de l’agence de promotion Luxembourg for Finance. «Il y a énormément à faire, reconnaît Roger Hartmann. La logique est bonne, et que l’on atteigne 1.000 milliards, ou 800, ou 1.200 n’est pas forcément le plus important. C’est l’ambition qui compte. Le futur appartient au Luxembourg, dans sa professionnalisation vers les ‘grosses fortunes’. Mais il faut que toute la partie ‘promotion’ soit faite de façon plus professionnelle. Cela ne veut pas dire que nous avons mal travaillé jusqu’à présent, mais le monde a changé, la compétition a changé et les autres sont devenus meilleurs». Après réflexion, l’heure est désormais à l’action. Le Private Banking Group ne devrait pas, en la matière, être le moins inactif. Mais le temps presse, car 2015, c’est presque demain. || Jean-Michel Gaudron PAPERJAM avril 2008

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A C T U ALITE · p l a c e f i n a n c i e r e

Fonds d’investissement

Tendances de saison A l’occasion de la Conférence de printemps de l’ALFI, Camille Thommes, son directeur général, commente les grandes thématiques de cette rencontre.

L’Association Luxembourgeoise des Fonds d’Investissement (ALFI) – l’organe représentatif de la communauté luxembourgeoise des fonds d’investissement – organisait sa conférence de printemps les 18 et 19 mars derniers. L’événement devait réunir quelque 800 par­ ticipants parmi lesquels des gestionnaires d’actifs, prestataires de services, juristes, res­ ponsables gouvernementaux et des représen­ tants des institutions internationales, dont Eddy Wymeersch, président du Comité Euro­ péen des Régulateurs des marchés de Valeurs Mobilières (CERVM) et Yves Mersch, direc­ teur de la BCL, ou encore Rajan Malaviya, ancien porte-parole des Etats non alignés de l’Organisation des Nations Unies. Les ten­ dances et défis en matières de gestion globale d’actifs, en Europe notamment, UCITS IV, les impacts de la géographie politique mondiale et de la dimension géogra­phique sur l’in­ dustrie des fonds d’investissement figuraient notamment au nombre des thématiques rete­ nues. Camille Thommes revient sur le pro­ gramme de la conférence et sur l’évolution de l’industrie fonds d’investissement.

Monsieur Thommes, quelles grandes tendances se dessinent dans le domaine des fonds d’investissement en 2008? «Les incertitudes actuelles sur les marchés financiers continueront d’influencer les ventes nettes et la performance des fonds d’investisse­ ment, du moins en ce début d’année. Cepen­ dant, les grandes tendances positives constatées en 2007, à savoir l’augmentation sensible du nombre de fonds d’investissement enregistrés au Luxembourg et la recrudescence des ventes hors d’Europe, laissent présager que le ­Luxembourg saura tirer son épingle du jeu. Ces tendances se reflètent-elles dans les thématiques retenues lors de la conférence de printemps? «Les turbulences liées au subprime et toute la problématique UCITS IV (la modification de la Directive européenne qui gouverne l’industrie des fonds), sont parmi les sujets traités lors de la conférence. Comment expliquez-vous ces choix de thématiques et d’intervenants?

«Dans le choix des sujets que nous traitons, nous souhaitons également échapper au quo­ tidien, prendre une vue plus globale à plus long terme. Les sujets abordés ont tous leur place dans cette optique: quels seront les be­soins financiers des jeunes de demain? L’évo­ lution de la politique mondiale va-t-elle vers une globalisation plus poussée ou alors devonsnous nous attendre à une recrudescence du protectionnisme qui fermerait la porte à la dis­ tribution de nos fonds hors d’Europe? Notre industrie ne revêt pas une di­mension politi­ que, mais il est clair que ces déve­loppements in­­flu­encent notre action. Quelles sont les retombées attendues de ce forum: pour la place financière? Pour l’industrie des fonds en général? Pour l’ALFI? Outre la pertinence des sujets traités, notre forum a pour ambition de rassembler l’ensem­ ble de la profession, non seulement luxem­ bourgeoise. Bon nombre de représentants de l’industrie européenne, associations-sœurs ainsi que des régulateurs viennent de partout dans le monde, par exemple, Singapour. Connaît-on déjà les grandes thématiques du prochain forum d’automne? «Traditionnellement, notre conférence de septembre est plutôt axée sur la distribution mondiale des fonds. Compte tenu de l’actua­ lité, l’édition 2008 sera avant tout axée sur l’Asie, et plus particulièrement la Chine, ainsi que sur les fonds islamiques». || Propos recueillis par Marc Auxenfants

Les fonds au Luxembourg – 2.059 milliards d’euros d’actifs sous gestion – 75% des enregistrements transfrontaliers par les fonds communautaires; – 50% des ventes nettes en Europe; – 32.000 accords de distribution mondiale.

Source: ALFI

Photo: Julien Becker

Camille Thommes (ALFI): «Le Luxembourg saura tirer son épingle du jeu».

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A C T U ALI T E · p l a ce f i n a n c i e r e

J u s t i ce

Dividendes fantOmes Alors que banques, chambre de compensation et Bourse se renvoient la balle, un actionnaire privé de la société Belgo Mineira attend toujours de percevoir des sommes dues depuis bientôt dix ans…

Photo: ArcelorMittal

Si la protection des employés est une priorité sur le site brésilien d’ArcelorMittal, la ­protection des actionnaires minoritaires, elle, ne semble pas avoir été optimale dans la chaîne de transactions des titres cotés.

La Banque de Luxembourg, Clearstream, Dexia BIL et La Bourse de Luxembourg ont, ensemble, été assignées devant le tribunal d’arron­­dissement de Luxembourg par un ancien actionnaire belge de la société Belgo Mineira, qui réclame toujours le paiement de dividendes dus depuis 1998. Il s’agit là de la suite d’une affaire qui a déjà occupé la justice luxembourgeoise, lorsque ce même actionnaire avait, en 2004, assigné la Bourse de ­Luxembourg à qui il reprochait de ne pas avoir assuré le déroulement d’un marché transparent et efficient. Un assez complexe imbroglio juridico-financier avait, en 2002, amené la suspension de la cotation en Bourse des actions Belgo Mineira (une filiale historique d’Arbed, cotée en Bourse depuis 1930 et passée entre-temps, donc, sous le giron d’Arcelor). Une reprise de cotation était ensuite intervenue plus de deux ans plus tard, prélude à un retrait pur et simple du titre sur le marché des négociations. Les actionnaires avaient été alors invités à vendre leurs actions avant ce retrait, avec une forte décote de 40% par rapport aux niveaux enregistrés en Bourse de Sao Paulo.

Le plaignant avait, à l’époque, également remué ciel et terre auprès de la CSSF, de ­Clearstream et avait même adressé un courrier auprès du ministre du Trésor et du Budget, Luc Frieden, en vue de dénoncer l’irrégularité de la situation. Un arrangement à l’amiable, dont les termes n’ont pas encore été rendus publics, avait finalement été trouvé entre les différentes parties.

Cotation irrégulière Depuis lors, cet actionnaire qui, en avril 2005, a finalement vendu ses titres (c’est-à-dire 150.000 actions ordinaires et quelque 8,2 millions de titres privilégiés), acquis au fil des ans depuis 1989, attend toujours de percevoir les dividendes relatifs à ces actions, pour le compte des exercices 1998, 2000 et suivants (seuls les dividendes de l’année 1999, d’un montant nettement inférieur aux autres, ont été versés, avec plusieurs années de retard). Le tout représente un montant brut de près d’un million de reals brésiliens, soit près de 400.000 euros. Mais intérêts compris, et en

tenant compte des retenues fiscales ­éventuelles, la note finale s’élève à 765.000 euros. Les avocats du plaignant ont mis en avant un certain nombre de faits, notamment l’irrégularité de la cotation des actions de Belgo Mineira en Bourse de Luxembourg, faute d’avoir respecté la législation et la réglementation brésiliennes relatives à la cotation d’un titre brésilien sur une bourse étrangère, en vigueur depuis 1992. Une situation qui n’a pas empêché la société émettrice de réaliser plusieurs augmentations de capital et cotations de titres supplémentaires sur la place luxembourgeoise, jusqu’au 24 juillet 2002, date à laquelle la Société de la Bourse de Luxembourg a décidé la suspension de la cotation, «étant donné que la liquidation des titres n’est plus effectuée et que le fonctionnement du marché n’est plus assuré». Quid des dividendes? En juin 2004, ­Clear­­stream, en tant que chambre de compensation, informa Dexia BIL – l’agent payeur dans le cadre de la cotation – de l’imminence du paiement des dividendes dus pour les années 1998 et 2000 à 2004. Mais rien ne se fit en dépit de multiples relances de la Banque de Luxembourg (l’établissement du plaignant) auprès de Dexia BIL, mais aussi de la Bourse de Luxembourg et de la CSSF. Pourtant, en novembre 2004, Clearstream Banking ­Luxembourg confirmait avoir procédé, fin juin et en août, au crédit desdits dividendes sur le compte des banques clientes, en particulier, donc, celui de la Banque de Luxembourg, qui n’a cependant jamais procédé au moindre versement à l’actionnaire… Difficile, donc, aujourd’hui, de savoir précisément où se trouvent ces dividendes, chacun des acteurs concernés se renvoyant régulièrement la balle. «Toutes les parties en cause se refusent à donner une quelconque information claire et exacte quant à la personne qui détient in fine les montants dus au requérant et a fortiori quant aux conditions auxquelles ces sommes ont été soumises», tempête l’avocat du plaignant. A l’heure où nous clôturions cette édition, aucune date n’avait été encore fixée quant à la comparution des parties devant le Tribunal ­d’arrondissement. || Jean-Michel Gaudron

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A C T U A L I T E · p lace f i n a n cie r e

J ulia n P r e s be r

“ Can

we do it TO scale? ”

The Senior Vice-President of State Street Luxembourg chairs the ALFI Spring Conference. With twelve years of experience in the funds industry, he is well placed to give his views on coping with the current trends and evolution of the Luxembourg funds market. What is your perspective on the ALFI Conference? “The diversity of the topics are matched only by their topicality. It will be interesting to get the views of Dr Rajan Malviya, the former head of the Non-Aligned Movement. Landing him was a coup. What are State Street’s new challenges? “A challenge that we have successfully met over the past three years has been a convergence of mainstream and alternative funds that have complex OTC derivatives, performance fees, hedged share classes, etc. All these technical attributes require not only great expertise but also industrial strength systems, which are able to perform to scale. That is the challenge: Can we do it to scale? This will drive more outsourcing in the next few years. The Luxembourg market may grow more slowly in terms of assets over the next years due to volatility and a slower rate of asset flows in IF but we may see some movement in groups that decide it may be difficult for them to provide the technical solutions to the scale they need in order to support the increasingly complex business, in particular the fund structures and the instrument types. That may provide openings for players like State Street to take that previously in-sourced business and add it to the third party business available. Does the State Street’s strategy cope with such challenges? “Our main objective is to be prepared for a more complex investment strategy and more complex investment instruments and to service those. A possible slowdown will not change our main course. However, it could have an impact on the rate of investment and hiring. How do you see the evolution of State Street Luxembourg? “In 2007 we became the second in the market in terms of servicing third party assets. Our manpower stayed stable. Our Compound Annual Growth Rate (CAGR) has been 25% over the past three years, in terms of assets and number of funds. Our Luxembourg team has a

Julian Presber (State Street Luxembourg) “The challenges are supporting growth, complexity and diversity of products to scale.”

Photo: Julien Becker

big input into the global group level strategy for technology to support these instruments. As an example, we have a direct input into the systems that the bank develops around derivatives. What is your role in Luxembourg, Benelux and Scandinavia? “In terms of my Benelux and Scandinavian role, I have a regional responsibility. To a certain extent we have common customers, so that’s a natural fit. It looks like we will open an office in Scandinavia this year. Luxembourg has a central location and is our second largest operation in Europe. What is the impact of the fragmentation of the funds industry on Luxembourg? “It needs to be specialised in all the different specialities of asset classes, of investment strategies, of fund structures, etc., because of the diverse nature of the shareholder base in Luxembourg. The centre of expertise here is unmatched anywhere in terms of breadth, i.e. instrument classes covered and in terms of depth of knowledge within each area, be it instrument class, type of fund structure, type of investment strategy, etc.

What are the downfall effects of the American market on Luxembourg? “Any global downturn will affect the global financial market and could mean a slow growth. In the future, the global credit might price credit differently, in that there might be greater premium for credit. How risky is the impact of hedge funds on Luxembourg? “A number of UCITS have hedge funds attributes already. We have all the capacity for the convergence of mainstream and hedge funds. No doubt, hedge funds are a risky asset class. However, they are here to stay and we have the skill sets to service them. They represent an opportunity for Luxembourg. What is the future of Luxembourg’s funds market? “Luxembourg is well positioned, and will continue to be able to support newly invented or very specialised instruments that go from low volume to high volume. The challenges are supporting growth, complexity and div­ ersity of products to scale. It has a fantastic reputation globally. I’m proud of the market’s accomplishments.” || Interview by Sultana Raza PAPERJAM avril 2008

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A c tu a l i te

INDUSTRIE Optimisme prudent pour RTL, la production industrielle repart, l’année 2007 de SES...

R E S U LT S

RTL in the STRATOSPHERe Through maintenance of traditional company policies, in-house production and a timely desire to explore new markets with packages tailored to their requirements, the group’s formula has enabled the company to continue to grow. RTL Group showed cautious optimism in its forecasts for growth in 2007 upon analysis of its 2006 results. That optimism appears to have been well founded, with the company posting increased revenues, to 5.7 billion euros in 2007: an increase of 1.2% on 2006 results. Moreover, reported earnings before tax expense are up too, by 5.5% to 898 million euros. The proposed dividend payout per share rises 67% to 5.00 euros. The Luxembourg-based media group’s major profit centres made significant contributions to the Group’s earnings before interest, tax and amortisation (EBITA). German channels increased their audience share over ProSiebenSat1 to 4.6%, while earnings at M6 Groupe in France were up 4.9%. FremantleMedia, the Group’s global production arm saw its earnings increase by 4.8% thanks in part to the continued appeal of the Idol format – a sixth season of American Idol gained an audience share of 30% – and the multinational success of the “Got Talent” format, These figures demonstrate the “firm focus on our core businesses” that Gerhard Zeiler, CEO of the media group, credits with “the most successful business year in RTL Group’s history”. While these businesses form the cornerstone of the company’s revenue generation, the company is exploring new avenues, notably the bourgeoning Russian satellite and cable TV market. With this focus on both existing audiences of its multinational radio and television output and development into new audiences and media, RTL Group sees reason to be optimistic for the future, despite the prevailing macroeconomic climate, however they also err on the side of caution given “continued low visibility in most markets”. It has served well in the past. || B. P.

I n v est i sse m e n t

ArcelorMittal passe a l’action ArcelorMittal annonce avoir racheté 25 mil­lions d’actions de Carlo Tassara International, le 19 février dernier. Les actions ont été rachetées au prix de 46,60 euros par action, pour un montant total de 1.17 milliard d’euros. Un investissement qui s’inscrit dans un programme de rachat d’actions consultable en ligne sur le site web d’ArcelorMittal (www.arcelormittal.com). Me d i a s

Succes en France pour TNTSAT

L’alliance entre SES Astra et l’opérateur Canal+, en France, pour proposer un service d’accès à la TNT gratuite par satellite, est un franc succès: le service TNTSAT enregistre déjà 350.000 ventes de terminaux aux téléspectateurs de l’Hexagone, qui utilisent ce procédé dans les zones où le signal ne peut être reçu par l’antenne hertzienne. Une performance qui «démontre une nouvelle fois que le satellite est l’un des moteurs de

la numérisation des foyers et qu’il contribue à réduire la fracture numérique», estime Ferdinand Kayser, President & CEO de SES Astra, qui voit dans TNTSAT un relais de croissance significatif pour la réception d’Astra dans les foyers TV français. WEB

arcelormittal: la saison II

544.431 visites, 882.054 pages vues et près de 250.000 visionnages des épisodes vidéo… Outil de communication visant à faciliter l’intégration des 320.000 salariés d’­ArcelorMittal lors de la fusion en 2006, la série Web TV (www.arcelormittal.tv) imaginée en collaboration avec l’agence de communication Vanksen\ Culture-Buzz a rencontré un beau succès. ArcelorMittal a donc décidé de lancer une deuxième saison, toujours accompagné de Vanksen\Culture-Buzz, avec pour ambition, cette fois, de promouvoir l’esprit «citoyen» qui anime le numéro un mondial de l’acier. «La saison II prend une tournure plus personnelle, adopte une approche plus humaine […]. J’espère

que le résultat aidera nos parties prenantes à mieux apprécier l’ampleur et la portée de cette entreprise et tout ce que nous faisons pour avoir un impact positif sur le monde qui nous entoure et, ainsi, transformer l’avenir» a indiqué Aditya Mittal, CFO et responsable de la com­ munication. I n d i c ateu r s

Production: timide relance Après deux légères baisses trimestrielles successives, l’indice de la production industrielle luxembourgeoise, établi par le Statec (données provisoires) a renoué avec la croissance au dernier trimestre 2007 (+2,6%). Un résultat qui s’explique surtout par la sidérurgie (+16,3%), dont l’activité s’est développée en fin d’année, après un faible 3e trimestre. Dans les autres branches industrielles, la production n’a que légèrement progressé (+1%). D’une année à l’autre, l’indice global a ainsi quasi­ment stagné, avec un petit +0,3%. Dans le secteur de la construction, l’activité a un peu ralenti au quatrième trimestre 2007, avec un recul de 0,2%. Une baisse due en grande partie à la diminution de l’activité dans le sous-secteur du génie civil (-4,1%).

Photos: SES, ArcelorMittal

Photo: RTL Group

RTL Group sees reason to be optimistic for the future.

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A C T U ALI T E · I n d ust r i e

Bilan

Ombres et lumieres L’opérateur de satellites SES affiche, en 2007, des résultats courants en léger repli, mais sur une base récurrente renforcée et avec des perspectives encourageantes pour 2008.

Photo: Service optique CS4/ESA/CNS/Arianespace

SES a conclu un contrat pluriannuel avec ­Arianespace pour le ­lancement de futurs ­satellites (ici, le lancement de Astra 1L en mai 2007).

Il y en a pour tous les goûts dans la publication, à la mi-février, des résultats annuels du premier opérateur mondial de satellites, SES. De prime abord, les chiffres publiés ont dû en laisser certains sur leur faim, puisque la société affiche un chiffre d’affaires global qui se tasse à 1,611 milliard d’euros (-0,28%) et un résultat net en recul de 7,3% à 404 millions d’euros. Mais la raison de ce repli est davantage fi­nan­ cière qu’opérationnelle. L’endettement net moyen de 3,2 milliards d’euros s’est affiché en hausse de 10,8%, sous la combinaison de dépenses en capital significatives, du versement d’un montant de 638,8 millions d’euros au groupe ­General Electric, lors de l’opération «scission-échange» réalisée lors du premier trimestre et, enfin, de la hausse du taux d’intérêt moyen pondéré en vigueur sur les emprunts du Groupe en 2007. Dans ce contexte, les charges nettes d’intérêt ont bondi de près de 61% à 130 millions d’euros, ce qui a alors pesé sur le résultat final.

Dans le même temps, l’annulation d’une partie des actions et l’effet du programme de rachat de titres réalisé par le groupe en 2006 et 2007 permet au bénéfice par action d’augmenter de près de 11% à 0,91 euro. «Notre taux d’endettement actuel nous laisse la marge de manœuvre nécessaire pour poursuivre notre croissance, que ce soit en investissant dans la construction de nouveaux satellites ou en réalisant des acquisitions ciblées», a indiqué Romain Bausch, président et directeur général de SES, particulièrement satisfait, par ailleurs, de la forte augmentation du rendement moyen des fonds propres, passé de 13,5% en 2006 à 17,4% en 2007. Preuve de la confiance des dirigeants de SES, ils ont revu à la hausse le dividende par action (+36% à 0,6 euro) et prévoient de l’augmenter encore d’au moins 10% par an par la suite. De quoi redonner un peu de sourire aux actionnaires. Certes, l’action a progressé de plus

de 36% tout au long de l’année 2007, mais a reperdu, à la mi-mars, 15% de sa valeur. D’un point de vue purement opérationnel, les voyants, en revanche, sont au vert. Le cashflow net a progressé de 12,52% à 1,19 milliard d’euros et le résultat opérationnel a progressé de 1,3% à 613,1 millions d’euros.

«Avantage commercial significatif» L’EBITDA a suivi le mouvement à 1,09 milliard (+0,9%), soit une marge EBITDA de 67,7% (contre 66,9%) légèrement inférieure, néanmoins, à ce qu’attendaient certains analystes. Pas de quoi décourager, néanmoins, les dirigeants de SES, qui tablent (sur la base d’une parité euro/dollar de 1,44... déjà presque caduque) sur une croissance de plus de 6% en 2008 et une croissance pondérée de plus de 6% pour les trois exercices jusqu’en 2010, avec une marge EBITDA dépassant les 81%. SES a également enregistré une progression significative des taux d’utilisation de ses capacités satellitaires de 75% à 76,5%. De plus, deux accords pluriannuels signés avec les deux lanceurs majeurs du marché (le Français ­Arianespace et le Russe International Launch Services) afin d’assurer le lancement de dix prochains satellites à partir de lanceurs dédiés. «Ces accords nous offrent un avantage commercial significatif», commente M. Bausch. Sur le terrain, SES Astra a, notamment, annoncé le renforcement de sa position de leader de la télévision numérique en Alle­magne, avec une hausse de 21,5% du nombre de foyers équipés (ils sont désormais près de 10 millions). SES Astra revendique donc plus que jamais une position de «moteur et d’infrastructure leader de la télévision numérique en Allemagne», un pays dans lequel le nombre des foyers satellite s’élève à 16,7 millions, soit 45% des foyers télévisés. || Jean-Michel Gaudron

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Actualite

grande region Les alternatives pour Gandrange, Débat d’orientation à la Chambre, Soludec s’affirme en Lorraine...

Treves en tete

Photo: Conseil régional de Lorraine

Lors de sa visite à France Transfo, Jean-Pierre Masseret a souligné l’importance du partenariat e­ ntreprise Conseil régional de Lorraine.

conseil regional

Formations « sur mesure » Répondre au plus vite aux besoins des entreprises en matière d’emploi. C’est l’ambition du Conseil régional de Lorraine qui développe des plans de formation personnalisés. Dernier exemple en date avec France Transfo, entre­prise spécialisée dans la construction de transforma­teurs. Répartie sur trois sites, à Maizières-lès-Metz, MarangeSilvange et Ennery, l’entreprise compte aujourd’hui 630 CDI et 200 intérimaires. Il y a quatre ans, ces dif­ férents sites devaient être délocalisés en Europe de l’Est avant que la direction ne choisisse de miser sur la quali­té et le haut de gamme en investissant onze millions d’euros. Une stratégie aujourd’hui payante. Afin de mener à bien ses objectifs et de répondre à une grosse commande, il lui faut en effet recruter 360 personnes. Pour cela, le Conseil régional, avec l’appui des structures spécialisées dans la formation comme les missions locales, l’ANPE ou les écoles de la 2e chance, va former des demandeurs d’emplois, jeunes et adultes, à différents métiers: opérateur, soudeur, cariste, assembleur au plan, conducteur de ligne, bobineur, cisailleur, agent de maintenance… Une soixantaine d’emplois seront ainsi créés en 2007/2008, 200 en 2008 et encore une centaine en 2009. Si la collaboration est exemplaire et l’investissement important – le Conseil régional a investi 371.000 euros dans l’opération en 2007–, reste à promouvoir la démarche. La Région, qui consacre 47% de ses investissements à la formation tout au long de la vie et à l’éducation (soit 375,87 millions d’euros en 2008), confiait récemment rencontrer des difficultés pour construire des relations partenariales avec les chefs d’entreprises lorrains. || F. B.

Dans le cadre de son travail sur les relations entre les villes du QuattroPole (Trèves, Sarrebruck, Metz, Luxembourg), l’université de Trèves a interrogé les Luxembourgeois, qui disent être plus attirés par Trèves que par Metz ou Sarrebruck. En 2007, 80% des interrogés se sont rendus à Trèves, alors que Metz et Sarrebruck n’en ont attiré que 44 et 28%. Cette relation privilégiée est avant tout due à la courte distance qui sépare les deux agglomérations ainsi qu’à l’attractivité culturelle de la ville allemande. Petite ombre au tableau: 80% des sondés qui ont visité les villes du ­QuattroPole l’ont fait grâce à leurs véhicules personnels. Ils étaient 70% à ne pas connaître l’offre existante en termes de transports en commun. Competitivite

Financement assure Bonne nouvelle pour Luxavenir, la structure locale de coordination de l’animation écono­ mique en Province de Luxembourg: son porte-

feuille de projets «Animecolux», déposé en septembre dernier, vient d’être retenu pour béné­ ficier d’un financement dans le cadre du programme européen Feder 2007-2013 (financement qui porte sur un montant de 4,72 millions d’euros, dont 1,89 million à charge du Feder et 2,36 millions à charge de la région). De quoi mener à bien la moitié des projets de soutien à la création et à la croissance des PME dans la province. Les parte­ naires de Luxavenir vont s’employer à suivre d’autres pistes de financement, notamment européennes (FSE, Interreg, etc.) pour alimenter Animecolux.

lumière les différents dispositifs d’aide à la création et au dévelop­ pement d’entreprises. Distingués parmi 107 candidats, les lauréats sont Tech-­Ultrason, de Durbuy (catégorie «micro-entreprise accompagnée»), DNA Vision, de Charleroi (catégorie «entreprise innovante»), La Ressourcerie Namuroise (catégorie «entreprise responsable») et Mecawal, de Jemeppesur-Sambre (catégorie «entreprise reprise»). Forte du succès de cette «première», l’ASE a d’ores et déjà annoncé la tenue d’une édition 2009.

E n t r e p r e n e u r i at

Initiative insolite que celle organisée par la Province de Luxembourg dans le cadre du «­Tri­­­mestre de la mobilité», qui s’achèvera le 30 avril: un jeu-concours pour déve­lopper le réflexe de covoiturage chez les usagers. Concrètement, chaque personne qui dépose une annonce (en tant que conducteur/ou passager) sur le site www.luxcovoiturage.be participe automatiquement à un tirage au sort permettant de remporter un lecteur DVD ou des bons de carburant. L’action s’inscrit dans le cadre du programme de dévelop­ pement ter­ritorial Luxembourg 2010.

Les quatre fantastiques

Le premier grand prix wallon de l’entrepreneuriat, organisé par l’Agence de Stimulation Economique (ASE), a permis de récompenser quatre entreprises régionales. L’objectif de cette ini­ tiative, couronnée par une remise des prix, le 28 février à Namur, est de souligner la diversité et la richesse des projets wallons et de mettre en

Mobilite

Operation «Lux covoi­t urage»

Photos: Olivier Hauck pour Fotolia.com, GPWE

Mobilite

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ACTUALITe · grande region

Liens ­f erroviaires

Photo: Olivier Minaire

Xavier Goebels, co-fondateur de X-Cape.

E n t r e p r e n e u r iat

Le coaching pro, l’aventure en plus La nature respectée, l’aventure magnifiée, la sécurité, l’esprit d’équipe. Avec des pros aux commandes. Dans cet esprit, X-Cape (basée à Florenville, en Belgique) propose des programmes à la carte, haut de gamme, pour les entreprises. «Toutes les formules sont étudiées en fonction d’objectifs définis en commun. Et ce, pour des groupes de 8 à 180 per­ sonnes», souligne Xavier Goebels, co-fondateur (il est aussi le patron du réseau de prêt-à-porter PointCarré) de la société, qui compte déjà parmi ses clients de gros donneurs d’ordres au Luxembourg. «C’est à la portée de tout le monde. Il y a l’encadrement et le matériel en conséquence», rassure-t-il. La saison s’ouvre avec des nouveautés, qui accentuent la jonction de deux centres de compétences. D’une part le coaching en entreprise, d’autre part le fun nature. Ainsi, dans les sessions de teambuilding, X-Cape a développé, autour du leadership, des modules de deux ou trois jours. «La première partie est tradition­ nelle, en tout cas dans le milieu de travail. Il y a des présentations plus académiques, avec coach spécialisé. On passe ensuite à la mise en pratique, d’abord en situation classique. Puis sur le terrain». Et l’immersion dans un milieu naturel, semi-hostile, loin des repères du bureau, modifie les données. «Le leadership s’affirme ou s’effiloche, mais on voit res­ sortir les éléments respectés et respectables. C’est efficace. Le debriefing est soigné, ce qui permet de corriger des situations ‘limite’ ou des comportements inadéquats et donc de transformer le négatif en positif». La panoplie de ce que propose X-Cape est vaste. Les modules teamboosters, avec équipes adaptées aux situations d’entreprises, s’ajoutent aux modules de gestion de crise, d’incentives, de family day. Les équipes d’X-Cape sont parfois amenées à déplacer du matériel impressionnant et recréer des parcours aventure près d’un lieu de séminaire par exemple, pour peu que le terrain s’y prête. || A.D.

Les ministres des Transports luxembourgeois et belge, Lucien Lux et Yves Leterme, ont signé, le 10 mars à Virton, une con­vention pérennisant, jusque fin 2018 au moins, l’exploitation des lignes ferroviaires reliant Virton et Arlon à Rodange. Ces lignes ont été rouvertes en décembre 2006, à la grande satisfaction des usagers, notamment frontaliers. En février dernier, ils étaient 1.210 chaque jour, et la société ferroviaire belge Infrabel mise sur 2.400 voyageurs quotidiens d’ici la fin 2009. Le Luxembourg participe à la pérennisation des lignes (amélioration de l’offre et aménagement des infrastructures) par le biais d’un financement de 1,5 million d’euros. C e n t e r Pa r c s

le chantier est lance

Une nouvelle étape a été franchie dans l’implantation du village Center Parcs dans le sud-est de la Moselle. Début mars, Philippe Leroy, le président du Conseil général de la Moselle, a signé avec Jean Chabert, directeur général de Pierre & Vacances-Promotion Immobilière, l’acte notarié portant sur la cession d’un périmètre de 97 hectares et 40 ares, pour 974.817 euros. La réalisation de ce village représentera un investissement privé de l’ordre de

240 millions d’euros et sera créateur d’environ 620 emplois directs. Il devrait doubler les nuitées touristiques en Moselle. Le programme prévoit la réalisation de 20.000 m2 utiles d’équipements de loisirs et de restauration et la construction de 870 cottages. Le chantier débutera dans les semaines à venir pour une ouverture prévue en 2010. A ut o m o bil e

Smart, sur les chapeaux de roue! Avec 1.499 immatriculations enregistrées depuis le début de l’année en France (janvier et février), soit une hausse de 86%, par rapport à l’an dernier, Smart démarre l’année sur les chapeaux de roue. Un bilan d’autant plus satisfaisant que la conquête du marché américain débute également plutôt bien avec 36.000 «fortwo» commandées. Du côté de l’usine d’­Hambach, près de ­Sarreguemines en Moselle, les salariés ont accepté de travailler certains samedis afin d’augmenter la production. Un véritable retournement de situation quand on se rappelle qu’il y a à peine deux ans, les résultats de Smart laissaient entrevoir le pire pour l’avenir de la petite citadine et de l’usine. r e s t r uctu r ati o n

STOP OU ENCORE? Mi-mars, la CFDT, la CGC et la CGE ont dévoilé leur contre-projet visant à sauver le site de Gandrange qu’ArcelorMittal envisage de fermer. Elaboré avec le cabinet d’expertise Syndex, il préconise un recentrage du site sur quatre métiers, contre sept auparavant. Selon Syndex, l’investissement serait de 40 millions d’euros auxquels s’ajouteraient cinq millions pour

la formation du personnel. Au registre des arguments: le projet coûtera moins cher que la fermeture du site (55 millions d’euros) et l’équilibre financier est possible dès juin 2009. La direction d’ArcelorMittal devrait se prononcer sur le projet avant la fin mars. Entre la construction d’un nouveau four comme le propose la CGT pour un montant de 140 millions d’euros, la cession à un repreneur et son propre projet (fermeture de l’aciérie et du train à billettes), le groupe ne manque pas de solutions. I m m o bili e r

Toujours A la hausse!

+14,09% Pour la quatrième année consécutive, les notaires de la province de Luxembourg ont présenté, fin février, les chiffres du marché immobilier; plus fiables que la plupart des statistiques disponibles, car basés sur le recensement des droits d’enre­ gistrement. Le bilan 2007 tient en trois chiffres: maison quatre façades: +7,96% ; maison mitoyenne: +7,40% ; terrain à bâtir: +14,09%. La hausse des prix laisse apparaître des disparités géographiques, avec une croissance faible dans le centre et le nord, et marquée dans le sud, très touché par l’ «effet Grand-Duché». Bien que de nombreux lotissements devraient y voir le jour, le prix des terrains continue de flamber, à 5.613 euros l’are en 2007 (contre 4.920 euros en 2006), avec des maximums de 13.000 euros l’are à ­Messancy et 14.000 euros à Arlon.

Photos: Ministère belge de la Mobilité, Jean-Claude KANNY - CDT Moselle

Transports

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A C TUALIT E · g r a n d e r eg i o n

E n t r ep r e n e u r i at

En passant par la Lorraine Soludec crée en Lorraine une nouvelle entité de droit français. Une étape incontournable dans une perspective de développement dans la Grande Région, considérée comme un axe majeur.

Photo: Soludec

Le projet résidentiel du Parc Merlin à Thionville: la toute dernière réalisation du groupe en France, qui sera livrée courant avril 2008.

Trois domaines principaux orientent les ac­ti­ vités de Soludec: le gros-œuvre, l’entreprise gé­­né­rale et le construction management. Depuis quel­ques années déjà, cette société luxembour­ geoise fondée en 1949 (et aujourd’hui affiliée au groupe General Mediterranean Holding) opère des chantiers hors du pays, notamment au Qatar, en Roumanie, en Slovaquie et au Congo-Brazza­ ville. Mais aujourd’hui, c’est dans des contrées bien plus proches, et plus particulièrement en Lorraine, que Soludec affirme son implantation. L’augmentation des commandes de l’autre côté de la frontière, côté lorrain, avait déjà amené la société à établir, en 2007, une succur­ sale à Illange, dans la périphérie de Thionville. Depuis le 1er février dernier, elle a laissé place à une véritable société anonyme, avec la reprise du fonds de commerce de la société de construc­ tion Eugène Bour, alors placée sous administra­ tion judiciaire. «Nous souhaitions suivre des marchés publics. Sur ce segment, entre autres, il est bien plus aisé de se positionner en tant que société de droit français

qu’en tant que succursale», explique Joseph Bau­ stert, directeur général de Soludec Luxem­ bourg. La société mise, évidemment, sur l’exploita­ tion d’un certain nombre de synergies avec la maison mère luxembourgeoise et peut comp­ ter, par ailleurs, sur la reprise d’un certains nombre de chantiers de l’ex-entreprise mes­ sine, concernant, principalement, des rénova­ tions, des contrats d’entretiens (pour la chaîne de magasins Lidl, par exemple) ou encore des projets de reconstruction de bâtiments publics (notamment des gendarmeries).

Cap à l’Ouest... et à l’Est! La cinquantaine d’ouvriers et d’employés de l’ancienne entreprise française a été intégrée à Soludec France, dont la direction est assurée par Christian Brun. Un homme du sérail, ancien project manager chez Soludec Luxem­ bourg, à qui avait ensuite été confiée la respon­ sabilité de la succursale.

Avec un capital d’un million d’euros, Solu­ dec France compte d’ores et déjà un carnet de commande bien rempli, comprenant aussi bien des projets de rénovation que de cons­ truction de logements, bâtiments résidentiels et industriels. Le marché lorrain représente, évidemment, l’essentiel de la zone de chalandise de Solu­ dec France, mais il n’est pas exclusif. La société, ainsi, poursuit son expansion à la fois vers l’Ouest (avec notamment un projet de 110 appartements à Reims, en Champagne) et vers l’Est, où de nouveaux marchés sont en cours de négociation. Et si d’aventure, les activités se poursuivent au même rythme qu’actuellement, Joseph Baustert n’exclut par un renforcement des effectifs. «Nous voulons devenir un acteur important dans la Grande Région, et notamment dans un rayon de 150 km autour de Luxembourg», déclare-t-il. Cette ambitieuse vision d’avenir passera-t-elle par des projets en Belgique et en Allemagne? «Il n’y a pas beaucoup d’opportunités en Belgique, mais nous y gardons toutefois un œil», répond le directeur général de Soludec. «Quant à l’Allemagne, nous avons le handicap de la langue, car la grande majorité de nos employés et ouvriers sont francophones». Pour l’année 2007, Soludec prévoit un chif­ fre d’affaires de quelque 55 millions d’euros, en légère hausse par rapport à 2006, mais anticipe un chiffre d’affaires 2008 de 65 mil­ lions, pour un résultat avant impôt qui devrait atteindre, cette année, les deux mil­ lions d’euros. La société emploie au total plus de 400 personnes. Parmi ses principales références, citons les com­plexes administratifs Plaza Grande Duchesse, H20 (à Howald), Pixel (au Kirchberg), le nou­veau bâtiment de Dexia BIL à Esch-Belval, les locaux de Deka Bank au Kirchberg, de la Banque Centrale de Luxembourg, la nouvelle aérogare du Findel ou encore la Cité judi­ ciaire. || Jean-Marc Streit (avec J.-M. G.)

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A C T U ALITE · g r a n d e r e g i o n

C o o p e r at i o n

Un trepied pour la Grande Region Le développement, l’espace, les citoyens: tels devraient être les trois piliers d’une Grande Région résolument placée sous le signe du développement durable, avance Marcel Oberweis, rapporteur du débat d’orientation parlementaire.

Photo: Etienne Delorme

Marcel Oberweis: «Il est impératif de faire décoller le pourcentage de frontaliers ayant recours aux transports en commun, qui plafonne autour de 6%».

Dans la Grande Région, il n’y a jamais le feu. Ou rarement. Alors que le Luxembourg en a pris la présidence tournante le 1er février, ce n’est que le 20 mars qu’a été programmé, à la Chambre des députés, le débat d’orientation pour définir ce que le Luxembourg entend mettre en œuvre durant son mandat de 18 mois. Un débat initié par Marcel Oberweis, membre de la Commission de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de la Culture, dont il est le rapporteur. «Le mot d’ordre sera: le GrandDuché vit dans, avec et par la Grande Région», explique le député chrétien-social, qui ne devrait pas avoir trop de mal à se faire entendre de ses collègues de la majorité et du ministre de l’Intérieur et de l’Aménagement du territoire, Jean-Marie Halsdorf. Bien que ce type de débat suscite rarement de vives polémiques, Marcel Oberweis veut remobiliser les esprits. «Le débat se basera sur l’étude Vision 2020, qui avait été présentée lors du 7e Sommet, à Sarrebruck, le 30 juin 2003. Depuis, plus personne ne s’en occupait. Il s’agit de la faire marcher, cette Grande Région!». La présidence luxembourgeoise du 11e Sommet devra donc s’atteler à poursuivre les travaux entamés, et concentrer son action sur ses pro-

pres priorités, au nombre de trois: le développement, l’espace et les citoyens. Pour ce faire, elle pourra s’appuyer sur un solide budget. Dans le cadre de la période de programmation 2007-2013 de l’UE, les partenaires sont en effet parvenus – c’est une première! – à établir un programme commun, doté d’une enveloppe globale de 106 millions d’euros de crédits du Fonds européen de développement régional (FEDER). «Il remplace les trois programmes séparés qui existaient lors de la période 20002006 et qui ne permettaient pas, ou très difficilement, des actions sur l’ensemble de la Grande Région», se félicite Marcel Oberweis.

Vitrine scientifique Parmi les pistes d’actions prioritaires de la nouvelle présidence: les problématiques de transport, de logement, d’énergie et d’environnement, ainsi que de R&D. Pour l’ensemble de ces dossiers, M. Oberweis préconise, à côté du pilotage dans une perspective de développement durable, des idées concrètes, pouvant être mises en place rapidement. En matière de transport ferroviaire, par exemple, il préconise la création d’un billet interré-

gional, qui permettrait aux usagers de circuler librement sur les différents réseaux ferrés, en s’affranchissant des frontières. «Il est impératif de faire décoller le pourcentage de frontaliers ayant recours aux transports en commun, qui plafonne autour de 6%». Autre chantier majeur, celui du logement. «Ce problème, qui est purement luxembourgeois, a pris une ampleur considérable dans la Grande Région. La flambée des prix des terrains provoque un exode – 2.000 familles luxembourgeoises habitent déjà de l’autre côté de nos frontières – et de ce fait, nous bousculons les autochtones qui doivent reculer toujours plus loin pour parvenir à se loger. Dans les plans d’aménagement généraux (PAG) des communes, il reste trois fois la place pour 500.000 personnes», constate M. Oberweis, qui estime urgent de lutter contre la spéculation foncière et de donner aux communes les moyens d’acquérir des terrains». Un autre sujet qui lui tient à cœur relève de «l’organisation du savoir» et particulièrement de la coopération interuniversitaire. «Il n’est hélas pas encore possible d’appréhender le véritable potentiel scientifique de la Grande Région. Quels sont les atouts de l’Université du Luxembourg ou les pôles de compétences en Lorraine? De nombreuses PME aimeraient faire de la R&D, mais ne savent pas où s’adresser. Pour les guider, on peut imaginer un site Internet commun, où chaque Université présente ses points forts...» Autant d’actions, de projets concrets qui pourraient – qui devraient – être gérés par la Maison de la Grande Région, située dans la capitale grand-ducale, mais qui demeure en­­ core méconnue des 11,2 millions de citoyens directement concernés. Encore un chantier à mener durant cette présidence! «Pour donner vie à cette Grande Région, il faut lui fixer des objectifs, lui donner chaque année un topic permettant de fédérer les énergies», soutient par ailleurs M. Oberweis. Le dé­puté a déjà une idée, qu’il proposera lors du dé­bat d’orientation du 20 mars: «Un projet de co­opération Nord-Sud, pour que les habitants d’ici cessent de se concentrer sur leurs propres pro­blématiques et apprennent à travailler en­­semble, dans un même but». || Frédérique Moser

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COVERSTORY – Erich François

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Portfolio – Les Fournisseurs de la Cour

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Le billet de l’Economist Club

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Belgique – Special Interim / recrutement

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Dossier – Technologies / Systemes d’Information 154

RH

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Carrieres

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Parcours – Fernand Weides

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Sondage – La retention de personnel

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Universite – Carsten Carlberg

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technologies actualite

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Case Study – Facility Management

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E r i c h F r a n ç o i s

« l a course est

une industrie qui voyage »

Cinq doigts de course. Pour 16.000 pieds: à six semaines de la 3e édition du marathon ING, son initiateur revient sur le plus grand événement sportif luxembourgeois de l’année. Si l’idée est simplissime, apolitique et universelle, le concept est, en deux saisons, devenu un vecteur économique, marketing et social formidable.

Photos: Andres Lejona. Texte: Marc Auxenfants

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Le 3 mai prochain, 8.000 coureurs prendront le départ du 3e ING europe-marathon Luxembourg. La course nocturne mobilisera quelque 1.200 person­ nes et 40 groupes de samba totalisant 500 musi­ ciens, pour un coût estimé à 1,3 million d’euros. Fruit de la rencontre entre un entrepreneur pluri-actif – mais néophyte en la matière – et une banque de détail néerlandaise à la recher­ che d’un meilleur ancrage local, le projet a fait son chemin, suivi par une vingtaine de parte­ naires et une soixantaine d’entreprises. Agé de 42 ans, originaire de Bitburg en Allemagne, Erich François est photographe de pro­fession, dans les domaines industriel et publi­ ci­taire. En 1988, il fonde sa propre société, en marge des études d’histoire de l’art qu’il pour­ suit à l’université de Trèves. Ce qui ne l’empêche pas, à l’époque, de s’intéresser par ailleurs aux éoliennes et à l’énergie propre. Au point de diri­ ger actuellement sept entreprises actives dans le secteur et de posséder 18 éoliennes. Quel lien entre la photographie, l’énergie renou­ velable et le marathon? «Je m’ennuie très rapidement, confie-t-il. J’ai toujours besoin d’entreprendre quelque chose de nouveau. C’est pourquoi [>>76] PAPERJAM avril 2008

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« Une fois que les gens commencent à parler du marathon et à y penser, l’épreuve sportive devient partie intégrante de leur vie»

j’ai des activités professionnelles tellement différen­ tes». Cependant, un principe de base demeure: «Vous avez toujours besoin de personnes avec qui pouvoir travailler en équipe. Et vous devez toujours trouver des gens qui vous paient pour ce que vous faites. Pour moi, il s’agit toujours de créer quelque chose». Néanmoins, de toutes ses occupations présentes et futures, la photographie reste et restera la principale. L’idée d’organiser des marathons lui vient en 2003 à Cologne, sur les bords du Rhin, devant une Kölsch, la bière locale. Erich François cherchait un moyen de développer son activité photographique au Grand-Duché, un marché réputé dans ce domaine très fermé. Luxembourg restait en outre la seule capitale européenne qui n’avait pas son marathon: la niche est trouvée. Le concept est rapidement rédigé dans le train, puis envoyé à ING Luxembourg: la banque néerlandaise s’étant spécialisée dans le sponsoring de marathons à travers le monde, dont celui de New York, le plus prestigieux d’entre tous. Une semaine de battement et cinq minutes d’entretien plus tard, il reçoit une enveloppe de 200.000 euros de l’institution financière. «ING était à la recherche d’un grand événement sportif à sponsoriser au Luxembourg, se souvient-il. Leur problème était leur manque de visibilité et d’y être peu connus. Maintenant tout le monde l’appelle le marathon ING».

Départ difficile En l’espace de deux éditions, la course devient le plus grand événement sportif du pays. Jusque dans un rayon de 300 kilomètres. Au-delà, seules Mayence et Reims alignent chacune 8.000 coureurs. En comparaison, Bruxelles ne comptait l’année dernière que 4.000 participants. 8.000 inscrits! Un nombre d’ailleurs volontairement limité. «Nous voulons garder une qua­ lité sportive et événementielle aussi élevée que possible. Bien que nous puissions aligner 10.000 par­ ticipants d’ici quelques années, nous préférons néan­ moins lui conférer un caractère très exclusif et luxueux», relativise-t-il. A l’exemple des douches mises à la disposition des coureurs à l’arrivée: la Coque compte 150 douches pour les coureurs. A Berlin, Erich François rappelle qu’il y 40.000 coureurs qui se partagent seulement 100 douches.

Les débuts de l’aventure marathonienne sont néanmoins difficiles. En 2003, il crée step by step, la société organisatrice de l’épreuve et s’installe dans les locaux de Luxair, au Findel, sur le site de Cargolux. Il lui aura fallu ainsi trois ans avant de donner, en 2006, le départ du premier marathon. Une longue période qu’il nuance cependant: «géné­ ralement un entrepreneur ne gagne pas d’argent les deux premières années; il faut attendre la troisième année pour commencer vraiment à enregistrer des bénéfices. A la première édition, je n’en ai pas fait. Je savais pertinemment qu’il faudrait autant de temps», affirme-t-il. Du temps pour se faire connaître. «C’était très dur au début, surtout parce que je n’étais pas Luxem­ bourgeois. Mais j’ai découvert que c’était là mon plus grand avantage, car je n’étais lié et ne devais rien à personne. J’avais donc ce privilège de pouvoir dire non et de véritablement développer mon projet». Du temps passé aussi à trouver et convaincre des sponsors: «Personne ne vous connaît, ni ne croit en vous». Pas même les responsables de la Ville de Luxembourg qui, lors de la première entrevue, ne le prennent pas au sérieux. Sauf ING Luxembourg: «ING était toutefois nerveuse, lors de cette première édition. Mais nous avons su garder toute l’organisation sous contrôle», décrit-il. step by step emploie aujourd’hui cinq personnes et trois collaborateurs free-lance. Toute l’année: «L’organisation d’un marathon, c’est une masse de travail qui vous occupe tous les jours de l’année, du matin au soir, confie-t-il. Par exem­ ple, vous avez 8.000 participants, chacun d’entre eux vous pose une question. Et vous devez répondre à 8.000 requêtes. Si vous omettez de répondre à l’une d’entre elles, vous risquez de retrouver votre nom mentionné sur un forum Internet quelque part dans le monde, et d’être catalogué comme peu crédible». Le bouclage du parcours est une autre grande source de sueurs froides: cette année encore, quatre kilomètres de course ont dû être coupés, du fait de travaux à la hauteur du Bricherhaff, obligeant les organisateurs à revoir le trajet. «Changer le parcours signifie repartir de zéro. Car vous devez à nouveau exactement trouver 42,195 kilo­ mètres linéaires de distance, sachant que votre dé­part et votre arrivée sont déjà prédéterminés et se trouvent à la Coque», explique Erich François. Un tracé qui doit en outre respecter des con­ sidérations de circulation et de sécurité, sans

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gêner le trafic durant plus de deux heures de suite au sein des quartiers résidentiels. «Le parcours a toujours la forme d’une main: il traverse le plateau du Kirchberg, monte et redescend au ­Limpertsberg, passe par Merl, Belair et par le quartier de la gare, au centre-ville puis revient au ­Kirchberg. Avec tout autour la circulation qui continue à se déployer», détaille-t-il.

EvEnementiel

Autour de la course Le marathon est un support propice aux événements extra-sportifs. Runner’s Lounge et Run for Success figurent cette année parmi les principales manifestations connexes. Du business à la philanthropie, en passant par la musique et la gestion des ressources humaines, les thèmes porteurs gravitant de près ou de loin autour de la course ne manquent pas, pour qui a la fibre des affaires. «L’objectif est de faire grandir l’événement, de le rendre plus important, et de pouvoir en retirer des revenus, qui seront directement réinvestis dans le marathon», indique Erich François, le directeur de step by step, la société organisatrice du marathon ING. Le plus exclusif d’entre eux, le Runner´s Lounge, donne la chance aux sociétés non sponsors du marathon de participer indirectement à l’événement. Dans l’enceinte de la Coque, une zone leur est ainsi réservée pour leur permettre d’inviter ou de rencontrer clients, partenaires et amis. Le concept avait, l’année dernière, fait venir quelque 600.000 personnes. Un autre événement, destiné aussi aux entreprises, voit cette année le jour. Son objectif est de motiver leur personnel et de «booster» leur image de marque, cette fois en récompensant l’entreprise la plus en forme lors du marathon, sur la base du nombre d’employés participants, et la plus grande distance parcourue, rapportés à l’effectif total. «Les entreprises constituent l’épine dorsale du marathon, commente Erich François. A elles seules, elles alignent quelque 2.000 coureurs». Pour Rik ­Vandenberghe d’ING Luxembourg, «Run for Success récompense l’entreprise la plus solidaire. Tant celle-ci que ses employés s’investissent dans cette course, créant ainsi une émulation, une certaine fierté et un esprit d’équipe». Le produit de ces événements est pour le moment directement réinvesti dans le marathon: «pour payer les musiciens, les cinq à dix athlètes de haut niveau que nous avons fait venir, avec comme finalité de rendre l’événement encore plus important et faire à l’avenir des bénéfices», explique son organisateur. || M. A.

Une course capitale L’itinéraire varie chaque année de quelques mètres, dicté par les événements: «Il y a toujours des travaux en cours; si le quartier Belair devait être interdit au marathon, nous aurions un sérieux problème», prévient-il. Des changements qui déplai­ sent en outre aux coureurs: évoluer d’une année à l’autre sur le même tracé leur permettant de mesurer le temps et les progrès effectués. «C’est toujours dur pour moi d’estimer le temps du marathon avant le départ, et par conséquent d’attirer les athlètes de haut niveau», reconnaît l’organisateur. Cette année, quelque 52.000 euros de prix seront attribués pour un temps minimum défini. Un timing mal estimé peut générer des pertes importantes. Changer le trajet peut ainsi se révéler coûteux: à l’exemple des organisa­ teurs du marathon de Francfort qui ont perdu 80.000 euros pour cinq secondes; les coureurs s’étant avérés plus rapides que prévu. Aussi, en coulisses, l’organisation et la logis­ tique de l’événement relèvent toute l’année du parcours du combattant: «Vous devez parler à toutes les administrations: Ponts et Chaussées, la Police, Circulation, services du SAMU... Préparer et mettre en place le Runner´s Lounge... Organiser la venue des musiciens. Mettre le jour-même les publicités sur toutes les barrières qui jalonnent ces 42,195 kilomètres, puis les retirer après la course, énumèret-il. Le plus grand obstacle est et a toujours été de convaincre les gens que nous faisons quelque chose qui est important pour le Luxembourg, qui apporte de l’argent au pays et qui sera un succès». Pourquoi avoir choisi la ville de Luxembourg pour organiser un tel événement et non pas une cité plus grande, en Allemagne notamment? «Luxembourg est une capitale. Ce qui rend l’épreuve intéressante: beaucoup de coureurs collectent les capitales. Celle-ci demeurait un point vide sur leur carte», affirme Erich François. Le marathon de Luxembourg compte en outre d’autres atouts.

«Une chose était claire dès le début: le marathon de Luxembourg ne peut avoir le parcours le plus rapide. En tant que photographe, je souhaitais dès le début avoir un très beau parcours. Et que les gens aient une très belle image de l’une des plus belles villes en Europe. Je veux que les gens courent ici et reviennent ensuite pour visiter le pays». Autre spécificité locale, la course est nocturne. «Tous les autres marathons débutent à 10 heures du matin, explique-t-il. Vous trouvez peu de monde dans la rue à cette heure-ci. Si on fait venir les gens qui, comme au Luxembourg, aiment sortir et être dans la rue, on peut les amener à regarder le marathon et en même temps organiser la fête dans la rue. Et par là-même intéresser les jeunes au marathon». Le pari s’est révélé gagnant: selon un sondage, mené par step by step auprès de 2.000 partici­ pants, 37% d’entre eux souhaitent retourner au Luxembourg pour visiter le pays uniquement. L’année dernière ils ont accouru de 64 pays. Pour Erich François, «l’industrie de la course est une industrie qui voyage véritablement: les coureurs de marathon vont à New York, puis à Majorque, ensuite à Prague...».

Retombées multiples Les retombées commerciales s’avèrent par ailleurs importantes: selon ce dernier, les visi­ teurs et coureurs étrangers qui se rendent au Grand-Duché, durant ce week-end de l’­Ascension à l’occasion de ce marathon, dépenseraient quelque deux millions d’euros en hébergement, repas, shopping... En deux saisons, le concept simplissime, uni­ versel et apolitique est devenu un formidable vecteur social économique, marketing et social. «Une fois que les gens commencent à parler du marathon et à y penser, l’épreuve sportive devient partie intégrante de leur vie», remarque-t-il. Economiquement, l’événement procure un effet multiplicateur fort, en termes d’opportunités d’af­ faires. Tout d’abord pour la vingtaine de sponsors cette année. Tous étant du moins censés faire des bénéfices à cette occasion. Les sociétés désirant soutenir l’événement doivent en effet être en mesure de démontrer qu’elles feront des affaires. Dans le cas contraire, elles ne seront pas retenues. «Si tu as des idées pour faire de l’argent de l’événement, je te prends comme sponsor. Si tu n’as pas d’idées, je ne souhaite pas ta participation. Je ne

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de la Ville de Luxembourg...) dédiés à l’organisation de l’événement. Pour sa part, ING Luxembourg apporte une contribution fixée cette année à 210.000 euros, en plus des autres frais que la banque consacre à l’événement et à sa propre publicité. «Pour faire du bon sponsoring, une entreprise doit affecter la même somme à son propre financement publicitaire». Interrogé par contre sur les résultats de step by step, son fondateur ne souhaite pas communiquer sur le sujet. Quel bilan tire-t-il néanmoins de ces cinq années d’existence dont trois d’organisation effective? «Le bébé a bien grandi: si nous réussissons notre marathon cette année, je pense que nous serons bien implantés». Maintenant que l’affaire s’avère rodée et que les portes du Grand-Duché lui sont ouvertes, quelles nouvelles activités envisage-t-il? «Un événement plus grand que le marathon, à travers la société step by step. Luxembourg étant très petit, on n’a pas besoin de beaucoup de contacts pour organiser des choses extraordinaires. Le Grand-Duché est un pays qui se prête parfaitement au sport. Pour ma part, je n’ai jamais entrepris une activité que je n’aimais pas. Ce sera donc quelque chose que j’aime». ||

Photo: Erich Francçois sur www.francois-photographer.com

veux pas de donation, mais je veux que tu gagnes de l’argent, pour être à nouveau partenaire l’année suivante, résume ainsi l’organisateur. Le sponsoring n’est pas une activité de donation, c’est du business: c’est ce que je veux que les sponsors comprennent!». Par ailleurs, des opérations telles Télévie, Runner´s Lounge et Run for Success (voir encadré page 76) assurent aux entreprises une présence sur l’événement, et une publicité auprès de leurs clients et employés. L’impact politique pourrait être tout aussi important, Erich François étant presque un groupe de pression à lui tout seul. «Je me demande souvent si le marathon a un poids. Je ne sais pas. Nous verrons certainement, aux prochaines élections, si j’ai de nouveaux amis. Toutefois, je ne pense pas que nous ayons un poids politique quelconque. Certainement plus sur le thème de la santé», indique-t-il. Et de rappeler que l’inactivité sportive coûterait quelque 30 euros par an et par personne en dépenses de sécurité sociale, au sein de l’Union européenne. «Le marathon contribue donc à réduire ces charges de santé incombant à la communauté», se félicite-t-il. En termes d’organisation même, le budget global de l’épreuve se monte à 1,3 million d’euros et inclut tous les coûts (heures prestées, services

En marge de step by step et de son activité de photographe, Erich François possède huit sociétés qui gèrent 18 éoliennes.

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La pyramide des gages La liste des partenaires du marathon s’enrichit au fil des ans. Un intérêt que confortent non seulement le succès de l’événement mais, aussi et surtout, le nom d’ING. Une vingtaine d’entreprises et d’institutions, dont paperJam – le media économique et financier du groupe indépendant MKE éditions – sont partenaires de la prochaine édition du marathon ING: les sponsors et les collaborateurs. Pour les premiers, «nous avons élaboré une pyramide des sponsors, avec une charte très stricte à ce sujet, sur leur droits, bénéfices et devoirs», indique Erich François. ING Luxembourg et la Ville de Luxembourg s’y affichent au sommet. «Nous avons toujours été très clairs et transparents dans la relation avec nos partenaires: tous reçoivent le même contrat et peuvent voir les conditions de chacun». A côté des sponsors, treize autres entreprises et institutions apportent leur soutien à l’événement et à l’entreprise organisatrice. En plus du patronage de José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne. «Une fois que le groupe ING est sponsor de l’événement, ce dernier acquiert rapidement une certaine notoriété et, par ricochet, apporte de nouveaux soutiens financiers, explique Rik Vandenberghe. D’autres sponsors suivent plus facilement. Pour cette raison, on vient vraiment en premier chez nous. Et une fois qu’ING a donné son nom, les autres sponsors adhèrent plus facilement au projet, car le risque est déjà fort réduit. Nous jouons ce rôle de donneur de chance aux initiatives qui se créent». || M. A.

Si ING Luxembourg a su lier son nom à l’événement sportif de l’année, elle n’a toutefois pu véritablement faire connaître ses activités et sa présence locales. Elle compte ainsi sur la prochaine édition du marathon pour réduire ce découplage, puis affirmer sa visibilité et son ancrage luxembourgeois. Personne ne s’y trompe: le marathon est un événement annuel fort, certes, mais qui demeure très local et attire un nombre assez limité de spectateurs! Pour un impact marketing interna­ tional relativement faible.

Virage stratégique Toutefois, pour Rik Vandenberghe, le directeur d’ING Luxembourg, l’épreuve reste une manifes­ tation originale et unique, qui peut finalement atteindre beaucoup de gens localement: «Le Marathon ING est l’une des manifestations sportives les plus importantes au Luxembourg. Nous avons tout misé sur cette course, car nous estimions que l’événement était ici fort apprécié». Selon la banque néer­ landaise, les retombées sont importantes, tant auprès des clients – notamment au Benelux, où elle se place loin devant ses concurrentes – que de la clientèle du réseau d’agences luxembourgeois. Avec Bruxelles et Rotterdam, Luxembourg com­ plète ainsi son positionnement sportif au sein de la zone de coopération économique.

Pourtant, bien que la course de grand fond remporte dans le monde un succès accru, le groupe a préféré revoir son soutien sportif à l’échelle planétaire, pour le recentrer au profit de la Formule 1. «Nous n’avions plus l’ambition d’être présents sur tous les grands marathons, explique Rik Vandenberghe: en effet, quelque 800 millions de spectateurs suivent chacun des 18 grands prix automobiles organisés toutes les deux semaines, dans des pays où la banque est, à une exception près, présente». Une visibilité énorme, qui lui permet notamment de se faire un nom fort, de s’implanter sur de nouveaux marchés et d’y développer ses principales activités. Moins privilégiée que naguère donc, la tradi­ tion du soutien au marathon perdure cependant: «Il y a de la place pour les initiatives locales. Le sponsoring du marathon est une manifestation d’ING Luxembourg appuyée par le groupe», décrit son directeur. Nous avons nos budgets de marketing et une grande autonomie locale». Pour être retenu, le projet doit en contrepartie présenter un concept localement inédit, soutenir

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Photo: Luc Deflorenne (Archives paperJam)

Le 3 mai prochain, le 3e marathon ING comptera 8.000 participants.

la banque dans le développement de ses activités, correspondre au type de clientèle qu’elle vise et, par ailleurs, coller aux messages qu’elle souhaite y faire passer. Les porteurs de messages ne sont plus les coureurs-mêmes: mais bien plutôt la course. Et les valeurs qu’on lui fait endosser. Quel est l’impact d’un tel médium publicitaire sur le terrain? «Le marathon nous aide à donner une visibilité à notre nom», rappelle Monsieur Vandenberghe. Avec des résultats toutefois inattendus: à la suite des deux premières éditions, les études réalisées font ressortir une image quelque peu altérée de la banque, auprès du public. Malgré le succès marketing enregistré. Si ING était en effet désormais reconnue comme sponsor, peu connaissaient néanmoins ses activités, ses métiers de détail et de services aux entreprises et son réseau d’agences locales. Un décalage que la banque souhaite rapidement corriger. Aussi le marathon de mai prochain servira-t-il de support à ce recadrage marketing: «Nous souhaitons cette année-ci tra-

vailler sur ce point. Et faire passer le message que nous sommes une banque locale qui soutient l’économie locale», commente son CEO.

L’accroît et la bannière Le jour de l’épreuve, une campagne d’affichage sera lancée, sur le kilomètre de bannière qui jalonnera la course. En marge des événements qu’elle organise à travers la ville. «Nous sommes une banque qui veut soutenir les gens. Et nous souhaitons pleinement inscrire notre présence locale dans du concret. Il n’est pas suffisant de faire savoir qu’ING est sponsor du marathon. Il est aussi très important de faire savoir qui ING est réellement», estime-t-il. L’événement sportif permet en outre à la banque de développer une image sociale. A travers notamment sa participation au mouvement de solidarité Télévie, pour la recherche scientifique contre le cancer et la leucémie: «Nous avons choisi, à l’occasion du marathon, d’apporter notre soutien à l’opération. C’est impor-

tant pour nous de jouer ce rôle social. C’est important aussi vis-à-vis de nos équipes, précise-t-il. Nous enregistrons une énorme fierté de la part de notre personnel, pour ces opérations que nous menons dans le cadre du marathon». Si la visibilité entrepreneuriale interne s’en trouve renforcée, les multiples opérations sociales, publicitaires et sportives ont par ailleurs élargi la notoriété de l’enseigne, au Luxembourg. Un renom qui lui permet par ailleurs d’attirer de nouveaux talents, en puisant notamment parmi les candidatures spontanées, dont le nombre a doublé en douze mois. Pour la filiale du groupe, le bilan d’affaires du marathon s’annonce donc extrêmement positif. «Tout le monde connaît ING. Nous visons la croissance au Luxembourg et enregistrons de plus en plus de clients (particuliers et entreprises) qui se présentent spontanément dans nos agences, affirme son CEO. Il s’agit pour nous de continuer de montrer notre dynamisme et que nous sommes un groupe qui veut investir au Grand-Duché». || Marc Auxenfants

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Sanjiv Sawhney

“We should continue

doing what we do well” The Indian managing director of JPMorgan Bank Luxembourg explains why he chose to settle in the Grand Duchy, talks about the bank’s strategy and his key objectives as a CEO, and describes JPM’s commitments in Luxembourg’s fund industry, philanthropy and more generally in the community.

Photos: Julien Becker. Interview by Marc Auxenfants

Founded in 1973, JPMorgan Bank ­Luxembourg first specialised in private banking business before shifting in the late 80’s to the fund administration and services activity. As part of JPMorgan Worldwide Securities Services, the Luxembourg’s branch – which counts 540 employees – provides custody, fund accounting and administration as well as securities services to large institutional investors, alternative asset managers as well as debt and equity issuers. Last December JPMorgan Hedge Fund Services opened an office in Luxembourg. The new branch will offer custody, administration, accounting and outsourcing services for hedge funds and funds of hedge funds to existing and new clients. After 15 years working at Citibank, in India and Luxembourg, Sanjiv Sawhney joined JP Morgan Bank ­Luxembourg in March 2007 where he was appointed CEO. A few years ago, you chose the Luxembourgish nationality: what was the major motivation behind this decision? “I came to Luxembourg for six months, and that was fourteen years ago. I started my working life in Bombay, now Mumbai. When I came to the Grand Duchy, I fell in love with its openness

as a location. It was relatively hard-working, but still relaxed from a life style point of view compared to some much busier cities. For someone who is in the funds business, to learn and grow in the Luxembourg marketplace is tremendous. It is a small country, but as a financial centre it ranks number two in the world-wide fund industry after the US. These six months kept increasing. I was in an industry I like, operating in a sector I was happy working in. You could learn much quicker than you maybe would have done in other larger centres. That is the reason why I stayed on. What were the major benefits of acquiring citizenship? “Obviously you feel more at home. It is just about being a stronger part of the society you live in. It also gives me the opportunity to continue to be part of the Luxembourg’s national cricket team. How could you sum up JP Morgan’s 35 yearpresence in Luxembourg? “If you look at the history of JPMorgan in ­Luxembourg it is not dissimilar from the other foreign banks. We started in 1973 with [>>86]

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grand angle · entretien

a very strong component of private banking. The private banking business continued until 1989. As part of the UCITS regime, we then started focusing on activities like depository bank, custodian services and funds administration, as the industry started to develop at that time. JPMorgan kept growing in the funds industry and with the funds business, to the extent that the private banking was slowly diminishing as the years went by. Now we are providing only global funds services from Luxembourg. We strategically made our decision to grow our fund presence and our Worldwide Securities Services (WSS) business here. It was the right direction for our business growth. What are the 2007 company’s results? “JPMorgan in general has had significantly strong 2007 results. There have been challenges as the whole financial industry has experienced, but the figures show that we came out stronger as an organisation, compared to a number of our peers. From a pure Luxembourg perspective we had a record year in terms of financial results. We had growth of almost 30% in assets. We have been number one for the last two years according to the ­Lipper (Fitzrovia) survey. We expect to be number one again this year. We further strengthened our position as a strong service provider in the fund administration and custody business in Luxembourg.

Sanjiv Sawhney

Raising the funds From Mumbai to Luxembourg

How do you explain that new clients leave your competitors and turn to you instead? “I think we are very fortunate to be working with some very large and successful asset managers who look at us as being a service provider and partner to help them grow their business. Our success has been to support their increased complexity within their fund ranges and therefore to help them grow their business. This in turn has helped us grow our business. That explains our organic growth with our existing clients. Furthermore, as we service these large clients of ours, it has helped us to develop our service offering, service delivery, our capability and quality provision, which has positioned us very well to be able to take on new clients as well. What is the 2008 outlook? “I think 2008 will be as challenging, if not more, than 2007. A lot of our clients are looking forward to launching new funds and new products with us. We also believe that many clients will be using more sophisticated and complex products. Our key focus will be on further co-operation and enhancing our clients’ experience.

Custodians: ranking by fund assets 2007

2006

Billion US Dollars

Bank

1

1

366,1

JPMorgan

2

2

191,7

UBS AG

3

3

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RBC Dexia Investor Services

Fund Administrators: ranking by funds assets

Source: Lipper

Born in 1969 in Mumbai (previously Bombay), Sanjiv Sawhney studied economics as well as electrical and engineering electronics at the Institute of Technology and Science in Birla, India. He started his career in 1992 at Citicorp Mumbai as an associate consultant in the fund accounting systems group. In 1994 he moved to Citibank, ­Luxembourg, where he took the head of Application & Business Support to the fund operations. He then successively headed the fund accounting and the EMEA funds services operations. In March 2007, Mr. Sawhney was appointed JP Morgan Bank, Luxembourg’s Managing Director, assuming the overall responsibility for all fund businesses serviced in Luxembourg. This includes custodian, fund accounting, administration, and transfer agency functions, as well as HFS Luxembourg, the newly launched branch of JPMorgan Hedge Fund Services, which specialises in hedge funds and funds of hedge funds services. In 2005 Sanjiv Sawhney opted for Luxembourgish citizenship. A sports fan, he played for ­Luxembourg’s national cricket team. || M. A.

And I think, very importantly for us, that we had the benefits of growing with our existing clients, but at the same time, in 2007, we built relationships with some new clients.

2007

2006

Billion US Dollars

Bank

1

1

300,4

JPMorgan

2

3

194,7

RBC Dexia Investor Services

3

2

191,7

UBS Fund Services

In 2006 and 2007, JPMorgan Bank remained the largest custodian by total net assets in Luxembourg, far ahead of UBS and RBC Dexia. Likewise for fund administration services, the American Bank ranked first, followed by RBC Dexia and UBS.

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“We had the benefits of growing with our existing clients”.

There is a lot of new technology being implemented, globally. This year we will again upgrade our platforms, to cope with the business complexity. We never forget that the human factor is important for us, too. Therefore, we would like to continue positioning ourselves as an ‘employer of choice’ in Luxembourg. As a large player in Luxembourg and in the world, we believe that we provide a large possibility for career opportunities and business positions to our staff. Does this strategy also apply to the new launched JP Morgan hedge funds services branch? “You may also know that JPMorgan Hedge Fund Services opened an office in Luxembourg last December. Mario Pirola, who joined JPMorgan Bank Luxembourg’s senior management team in April 2007, now heads the new office closely with me. Luxembourg is an important market for our existing and future hedge fund and fund of hedge fund clients, and opening a full service office in the Grand Duchy is an important part of our expansion strategy into additional domiciles. We want to be closer to our clients and service them on the ground. JPMorgan Hedge Fund Services offers hedge funds and funds of hedge funds administration, custody, middle- and back-office services, as well as full outsourcing for dayto-day fund administration and financial services (cash management, foreign exchange, credit). These cover more than 240 funds representing approximately 75 billion dollars in assets under management. HFS is already present in ­Bermuda, Boston, Dublin, Greenwich (in the United States), Hong Kong and London. The new branch will extend its operating and servicing platform to Luxembourg’s hedge funds and fund of hedge funds sector. According to the ALFI, this segment represented in 2006 46% of the total funds industry, with 211 billion dollars assets under domiciliation and/or management. As the Luxembourg hedge fund and fund of hedge fund market grows, we also intend to grow with it. How do you anticipate the Lipper 2008 survey results? “Our anticipation is that we would come out from this survey as number one this year, also.

We have grown from 300,4 billion dollars of assets under administration to 358 billion dollars. On the custody side, if we include the sum of the sub-custody business, which we also run from Luxembourg, we come to 460 billion dollars asset under custody. I would expect us to be right on top this year as well. We would like to believe that 2008 will help us to further cement our position. Among the larger entities in Luxembourg, JPMorgan seems to be less known: how do you explain it? “All I can say is that we are going to change it! And we are working on it. We are going to make sure that we are as visible as our size mandates. Honestly we never had a dedicated external communication function. The business has grown – organically – so well that we really never needed to advertise or to put ourselves out in the marketplace. This will be an advantage to attract those talented individuals who want to come and work at JP Morgan. Now, the goal of our external marketing is to make sure that people know that JPMorgan is an operating institution here in Luxembourg, and it is a fun place to work. Last year we hired 150 people, and we are looking at hiring up to 100 people this year. Apart from this we are very committed to philanthropy and to the community. We believe that, given our size in Luxembourg, we should play a strong role in the community. One of our flagship projects last year, for instance, was supporting the Kannerduerf Foundation, which inherited a farm in Alzingen. JPMorgan raised money to help renovate the infrastructure. The same with City Jogging, which has been a summer fixture in Luxembourg for 25 years. For the last three years, JPMorgan has sponsored the event in partnership with the Fédération Luxembourgeoise d’Athlétisme (FLA). As this year is the 25th anniversary of the JPMorgan City Jogging, there will be additional events this year to celebrate. How would you define the notion of ‘employer of choice’? “In one sentence: an ‘employer of choice’ is the company everyone gets up in the morning and looks forwards to going to and to doing his/

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It is quite unusual for a bank’s CEO to have a back office and an operational background. “This gives me the opportunity of seeing the bank from all the different aspects. I started the first few years of my career in technology. Then I moved to project management in terms of migration of businesses, systems and platforms. Then I had a significant role in the day-to-day operations, followed by preparing strategic direction for product enhancements and regional development. In my current role I feel there is a bit of all these elements from the last three or four different jobs I have had. And a key element of that was the operations experience, because it is significantly what our service delivery is about here. Indeed, we are a very large operations centre in the Grand Duchy, as we provide funds administration, custody and transfer agency services to large asset managers.

Founded in 1973, JPMorgan Bank Luxembourg first ­specialised in private ­banking business before shifting in the late 80’s to the fund administration and services activity.

Photo: Julien Becker

her day of work for. It is about providing the right opportunities to the people who work there. It is also about making the working environment a better place and making sure the people are consistently trained and equipped to cope with the complexity of business. This also means two things: we should be the ‘employer of choice’ for hiring new talents from the marketplace. Even more important than that is that the people working here feel good. We are in a marketplace where labour is the premium. We obviously compete with other large organisations for a limited resource pool. All of us know that the business and industry is growing at a significant pace. Therefore, the people dimension is really very important.

One year ago you joined JPMorgan bank: what conclusion do you draw from this first year as the bank’s CEO? “We are very fortunate to work with the largest asset managers globally. We have a very strong team on the ground; we are about 500 people, who have been a key factor in servicing the ­clients. We are a very strong component of our regional business. This year has been a very positive experience. But the growth needs to be managed correctly. And we continue seeking

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talents in the marketplace. We are just in the process of finalising a contract for extra space for additional staff.

Lipper Awards

Cementing the position Lipper will release their 2008 analysis of the Luxembourg funds industry by mid-April. For the third year in a row JPMorgan Bank is expected to be awarded the largest custodian and fund administrator by total net assets in Luxembourg by Lipper – the UK fund information and analysis provider. In 2006 and 2007 the American Bank was awarded in both categories followed by UBS and RBC Dexia. “I would expect us to be right on the top this year as well. We would like to believe that 2008 will help us further cement our position,” Sanjiv Sawhney explains. Founded in 1973 by Michael Lipper, the company publishes fund data and analysis through newspapers, financial publications and the Internet and provides research on more than 140,000 funds, domiciled in 45 countries, and assets in excess of ten trillion dollars. The Lipper Fund Awards are awarded to funds in 21 countries covering Asia, Europe, and the Americas. JPMorgan today announced that its Hedge Fund Services business has opened an office in Luxembourg to service existing and new clients, which will provide custody, administration, accounting and outsourcing services for hedge funds and funds of hedge funds. In 2008 Lipper launches the Hedge Fund Awards, which bestow the leading hedge funds across European, offshore and North American fund domiciles. || M. A.

What are your key objectives? “One of the key objectives is to get the clients’ experience to be much stronger. I would like our service levels, to be at a level of quality and execution which our clients are the most happy or comfortable with, and hopefully they can recommend us to other clients. A second key challenge is the people agenda: we are in a growth market with a limited workforce. Make sure that we are an ‘employer of choice’ to attract and retain talents. The third key objective would be the visibility of our institution, which shall be in line with our size and the marketplace. Whereas the fourth one, which is really related to the first key objective, would be to ensure the right level of investments and the delivery of technology and operational processes to be ready for the increasing business complexity. Could India be a talent supplier for the financial centre? “I think it already is. Globally a lot of talent and workforce are increasingly supporting international businesses. Whether these are Indian companies developing internationally, or international companies, which come to India and benefit from the workforce. If I look specifically at the financial industry here in the Grand Duchy, the product we sell is a Luxembourg-domiciled fund. It is one of our key strengths to be able to differentiate the product. Whilst Luxembourg companies will continue to use Mumbai or any other places like India as centres where commoditised activities can be placed, its working population and fund products complexity will still remain its main strengths. If we do commoditise some businesses into such centres, it is natural that some of the stronger performers of these centres will be attracted locally in order to help the business grow here as well. I think that a lot of companies are starting having links there. Luxembourg is now much more visible as well, among other

reasons due to the ArcelorMittal merger, which opened up much more visibility. How can Luxembourg play the differentiation card? “In the Grand Duchy we should continue doing what we do well. What we definitely do well is to ensure and keep ensuring that the ­Luxembourg fund product is a strong attraction for a variety of reasons. As well as a place where asset managers want to grow their business. Nevertheless, I think that Luxembourg could do a much better job at advertising the lifestyle quality we have here. We work hard, we do very good business, but at the same time we enjoy a life style that a lot of larger cities cannot provide. We try to play a strong role in the local banking and ALFI groups. Different people from JPMorgan Worldwide Securities Services sit on these organisations. It is all about working towards the growth of our financial sector, collectively as a group, across different banks in order to position Luxembourg well. One of my key goals is to be the ambassador of our organisation in Luxembourg, with respects to our clients, our regulators, our financial sector. But at the same time, another aspect of my role is being the ambassador of the Luxembourg industry within my organisation as well. Making sure that we have the right support to getting our strengths and people into the industry and make sure that the place growths as a financial centre. It is also about making things happening here. For example, the way we reacted to the SIF law or we implemented the UCITS III early or how we adopted European directives earlier than the other financial jurisdictions: it is a part of the role that I would see as positioning our brand, our financial sector within the organisation. If you look at the Luxembourg’s fund products, the business is getting more complex. Which is good because it allows us to develop as an industry, as we have a wide product spectrum, from the simple to the complex. Therefore the importance of strong regulation and governance structures is essential. I think that this is one of the major strengths of our fund-domiciled jurisdiction. Because there is faith in these regulation and governance models, which I think is essential”. ||

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grand angle · Portfolio

Fournisseurs de la Cour

Aux marches du Palais C’est une première. La Cour grand-ducale accepte, à la demande de paperJam, de lever le voile sur une tradition séculaire, remontant au XIXe siècle: la désignation des Fournisseurs de la Cour. Titre honorifique remis à une société pour la qualité de ses services, il présente pour ses titulaires, qui l’arborent fièrement, la valeur d’un véritable label de référence. Pour postuler à ce titre, et pouvoir introduire une demande auprès du Maréchal de la Cour, il faut avoir livré régulièrement fournitures ou services à la famille grand-ducale, depuis au moins dix ans. En cas d’attribution du titre, l’impétrant se voit remettre un brevet ainsi qu’un panneau de verre. Mais il doit aussi, pour sa part, verser une taxe (calculée en fonction de l’importance de la société) qui est intégralement versée à la Fondation du Grand-Duc Henri et de la Grande-Duchesse Maria Teresa (d’autres précisions sur www.monarchie.lu, rubrique Monarchie/symboles). Quarante-sept entreprises luxembourgeoises peuvent s’enorgueillir, à ce jour, d’être «Fournisseurs de la Cour». Notre photographe, Andres Lejona, est allé à la rencontre de sept d’entre elles. Texte: Frédérique Moser. Photos: Andres Lejona

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Hubert Clasen (Caves Bernard Massard) PAPERJAM avril 2008

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Nathalie Rieth-Aach (Tapis Hertz)

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Nicole Stoll (Stoll, MaĂŽtre-Matelassier) PAPERJAM avril 2008

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Jeanne Bompadre (Salon Jeanne Coiffure)

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Max et Jean-Paul Nickels (Confiserie Namur) PAPERJAM avril 2008

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Armand Wagner (Antiquaire Armand Wagner)

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b ne

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Si le seuil luxembourgeois de 3.011 euros était appliqué à la France, le taux statistiquement mesuré de pauvreté des enfants y atteindrait environ 50%!

LE b i l l e t d e l’ e c o n o m i s t c l u b

Protection et inclusion sociale: Gare aux indicateurs! Le Rapport conjoint de 2008 sur la protection sociale et l’inclusion sociale a été publié par la Commission européenne en mars 2008 et approuvé par les dirigeants de l’UE. Ce rapport porte sur les stratégies nationales des Etats membres en matière d’inclusion sociale, de retraites et d’assurance maladie. Le présent article ne vise nullement à fournir une description exhaustive de ce document éclairant. Il se focalise sur les indicateurs de pauvreté des enfants mentionnés dans le Rapport, qui paraissent très sensibles aux méthodes de calcul utilisées. La pauvreté des enfants est tout à fait inacceptable, en particulier dans une société moderne, d’où l’importance d’une appréhension correcte de ce phénomène préoccupant.

Selon le Rapport conjoint, 19% des enfants étaient menacés de pauvreté au sein de l’Union européenne en 2006, cette dernière se caractérisant par une grande disparité à cet égard. Alors qu’environ 25% des enfants seraient menacés de pauvreté en Pologne, Lettonie, Hongrie, Roumanie, Lituanie et Italie, seuls 10% des enfants seraient dans une situation semblable au Danemark et en Finlande. Le Luxembourg occuperait une position mitigée, le taux de pauvreté des enfants y atteignant 20%. Le classement médiocre du Luxembourg en termes de pauvreté des enfants reflète paradoxalement un niveau de vie élevé au ­Luxembourg - Le taux de pauvreté du Luxembourg est paradoxalement biaisé par un niveau de vie très élevé au Grand-Duché. Les taux de pauvreté des enfants dégagés dans le Rapport conjoint sont en effet déterminés au moyen de seuils monétaires de revenu. Un enfant appartenant à un ménage dont le revenu disponible est inférieur à ce seuil est considéré comme vulnérable au risque de pauvreté et inversement. Dans le Rapport conjoint, des seuils de revenu spécifiques ont été calculés pour chacun des Etats membres. Ces seuils nationaux ont ensuite été redressés, afin de neutraliser les différences de prix à la consommation entre Etats membres. En dépit de cette neutralisation, les seuils de revenu disponible retenus dans le Rapport conjoint demeurent extrêmement disparates au sein de l’Union européenne. Définis pour une famille de référence comportant deux adultes et deux enfants, ces seuils varient en effet de 480 euros par mois en Lettonie à 3.011 euros au Luxembourg,

soit du simple au sextuple! Le seuil équivalent se monte par ailleurs à 1.596 euros en Allemagne et en France et à 1.735 euros en Belgique. Ces énormes divergences entre Etats membres résultent d’une méthode qui assimile la pauvreté à un phénomène purement relatif et qui attribue de ce fait beaucoup plus d’importance à la répartition des revenus qu’au niveau absolu de ces derniers. Les seuils nationaux de revenu utilisés dans le Rapport conjoint – de même que dans nombre d’études similaires – sont en effet – par convention – égaux à 60% du revenu disponible médian observé dans chaque Etat membre (1). Or, ce dernier indicateur reflète la répartition des revenus au sein de chaque Etat membre sans considération aucune du niveau de vie prévalant dans cet Etat. Une telle méthode donne lieu à des seuils monétaires de risque de pauvreté excessivement élevés en termes absolus pour des pays tels que le Luxembourg et étrangement bas dans nombre de nouveaux Etats membres. En conséquence, une personne considérée comme pauvre ou en risque de pauvreté au Luxembourg ne le serait que rarement dans les autres Etats membres de l’Union européenne, où les seuils de pauvreté absolus sont nettement moins exigeants. Du fait de leur focalisation excessive sur les écarts relatifs de revenu, les indicateurs de pauvreté des enfants retenus par le Rapport conjoint établissent une équivalence entre un enfant luxembourgeois dont le foyer dispose d’un revenu mensuel de 3.011 euros et un enfant letton dont la famille engrange seulement 480 euros de revenus mensuels. Rappelons

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Niveau absolu des prestations familiales par habitant dans les pays de l’Union en 2005 (Euro par an (standards de pouvoir d’achat)) Le constat émis dans le Rapport conjoint pourrait donner à penser que les prestations familiales sont peu efficaces sur le plan social au Luxembourg, pays qui est, pourtant, et de loin, celui de l’UE où les prestations familiales par habitant sont les plus élevées.

Luxembourg Autriche Allemagne

Source: Eurostat, IGSS, calculs Chambre de Commerce. En ce qui concerne le Luxembourg, après déduction des prestations transférées à l’étranger.

Irlande Finlande Chypre France Belgique EU-15 Slovénie Pays-Bas Malte Grèce Italie Espagne 0

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que ces montants respectifs ont pourtant été redressés afin de neutraliser les disparités de coût du «panier de la ménagère» au sein de l’Union européenne. Un autre exemple est particulièrement éclairant. Si le seuil luxembourgeois de 3.011 euros était appliqué à la France en lieu et place du seuil retenu pour ce pays dans le Rapport conjoint (à savoir 1.596 euros par mois), le taux statistiquement mesuré de pauvreté des enfants atteindrait environ 50% en France! (2). S’il devait se vérifier, le constat du Rapport conjoint serait terrible en termes d’efficacité sociale des prestations familiales - S’il devait se confirmer, le constat émis dans le Rapport conjoint d’un risque de pauvreté élevé pour les enfants résidant au Luxembourg donnerait à penser que les prestations familiales sont peu efficaces sur le plan social. Le Luxembourg est en effet de loin le pays de l’Union européenne où les prestations familiales par habitant sont les plus élevées, même après correction de l’impact des frontaliers sur les dépenses (voir graphique). Des indicateurs de pauvreté mitigés seraient peu compréhensibles dans un tel contexte, puisqu’il apparaîtrait que des inputs budgétaires importants auraient des retombées limitées en termes d’outputs sociaux. Ils souligneraient pour le moins la nécessité d’une plus grande sélectivité des transferts. Conclusions – En conclusion, l’approche de benchmarking retenue dans le Rapport conjoint est extrêmement louable. Cet exercice, qui vise à mettre en exergue les pratiques les plus efficaces au sein de l’Union européenne, suppose

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cependant l’utilisation des données les plus adaptées à la réalité de chaque Etat-membre, d’où l’importance dans un contexte luxembourgeois de la prise en compte des remarques formulées ci-dessus. Il est paradoxal que certains indicateurs sociaux luxembourgeois paraissent médiocres du fait même d’un niveau de vie élevé en termes absolus. L’estimation des taux de pauvreté sur la base de seuils de revenu uniformes au sein de l’Union européenne constituerait certes une solution trop radicale, du fait des fortes disparités de niveau de vie au sein de l’Union européenne. Il conviendrait cependant à tout le moins d’amender les seuils actuellement utilisés dans les cas extrêmes du Luxembourg (à la baisse) et des nouveaux Etats membres (à la hausse). Une pondération plus équilibrée des critères de revenu relatifs et absolus (via une clef 50/50?) contribuerait déjà à améliorer la pertinence des seuils de revenu et, partant, des taux de pauvreté associés. || Carlo Thelen, membre de l’Economist Club ­Luxem­­bourg, www.ecl.lu (1) Il s’agit de 60% du revenu disponible médian d’un ménage

composé de deux adultes et deux enfants. Le revenu disponible est mesuré sur la base de l’enquête «EU Survey on Income and Living Conditions» de 2006, reposant sur des données de 2005.

(2) Selon les données de l’Observatoire français des inégali-

tés, le revenu disponible médian des familles françaises avec deux enfants de moins de 14 ans (concept proche des seuils retenus par la Commission) était en effet égal à 3.040 euros par mois en 2004.

Economist Club – C’est quoi? Association sans but lucratif, l’Economist Club Luxembourg se veut un forum d’échanges, un espace de débat entre économistes. Il est également appelé à prendre position et à faire connaître l’avis de ses membres sur des thèmes économiques d’actualité, en suscitant la discussion tout en maintenant une certaine rigueur dans la démarche proposée. PAPERJAM avril 2008

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Belgique

Ressources humaines

Le recrutement, un monde en constante evolution Dans le monde du travail, une seule chose est sûre: rien n’est jamais acquis. Le besoin de flexibilité est de plus en plus grand, les bons candidats sont difficiles à recruter et certains emplois ne trouvent pas preneurs. Fini la stabilité de l’emploi: les changements sont devenus la norme. Texte: Jacqueline Remits Selon le dernier baromètre Manpower des perspectives d’emploi, le climat sur le marché de l’emploi va quelque peu se refroidir en Belgique au cours du deuxième trimestre 2008. Dans sept des dix secteurs sondés, les intentions de recrutement sont en recul par rapport au trimestre précédent. Néanmoins, les prévisions globales restent mo­dé­rément positives. La confiance des employeurs belges résiste mieux que dans d’au­ tres pays du monde. Sur les 776 employeurs interrogés en Belgique, 84% n’anticipent aucun chan­gement dans leurs effectifs au cours du prochain trimestre. 10% prévoient une aug­ mentation et 4%, une diminution. Ce qui donne une prévision nette d’emploi d’environ 7%. Soit un point de moins que lors du trimestre précédent et que lors du même trimestre en 2007. Comme précédemment, les prévisions d’embauche dans les trois régions du pays sont à nouveau fort divergentes. En Flandre, les employeurs se montrent nettement moins optimistes qu’il y a trois mois. A Bruxelles, c’est le contraire. En Wallonie, les employeurs maintiennent à nouveau des intentions d’embauche très prudentes. Dans quels secteurs recrute-t-on? Dans l’industrie manufacturière, la prévision nette d’emploi atteint la valeur très positive de +22%. Il s’agit de l’augmentation la plus forte. L’horeca aussi enregistre une prévision record avec des perspectives qui se montent à +11%. Le seul autre secteur en progression est celui du transport, de la logistique et des communications qui, après avoir connu une

tendance à la baisse atteint une valeur modérée de +6%. Dans les autres secteurs, les employeurs rapportent des intentions d’embauche plus faibles que lors du trimestre précédent. Dans le secteur des activités financières, de l’assurance, de l’immobilier et des services aux entreprises, la prévision nette d’emploi se situe à +16%, ce qui traduit des prévisions de recrutement toujours très favorables dans ce secteur. Dans les secteurs du commerce de gros et de détail et de la construction, la prévision se situe respectivement à +4% et +3%. Les intentions de recrutement sont nettement moins optimistes dans le secteur des services publics, de l’éducation, de la santé et des services collectifs. Après une légère embellie lors du trimestre précédent, la prévision retrouve une valeur négative à -2%. C’est dans le secteur de l’agriculture, de la chasse, de la pêche et de la sylviculture que la prévision enregistre la baisse la plus importante pour se situer à -4%.

Flexibilité et bons candidats Selon une large étude menée par le bureau de conseil et d’étude Tilkon et reprise par Federgon, la fédération des bureaux de recrutement et sociétés intérimaires, sur les tendances et les perspectives des ressources humaines, le marché du travail connaît, aujourd’hui, deux principales évolutions: le besoin accru de flexibilité et la difficulté à trouver de bons candidats. Ces tendances entraînent une adaptation de la politique RH. Les employeurs ont besoin d’un éventail élargi d’instruments de flexibilité

et accordent davantage d’importance au développement des compétences. Quelles sont les évolutions attendues pour les prestataires de services? En premier lieu, le recours à des services RH externalisés devrait continuer à augmenter dans les prochaines années. Déjà aujourd’hui, la grande majorité de ces prestataires visent à un élargissement de la gamme de leurs services. Les entreprises clientes demandent toujours plus de solutions flexibles et sur-mesure en ressources humaines plutôt que des procédures standardisées. «Les différences entre les entreprises qui réussissent et les autres réside, dans une très large mesure, dans la qualité de leurs cadres et dirigeants, et dans la mobilisation de ces derniers autour des objectifs de leur société», dit-on chez Argos, bureau de recrutement spécialisé pour cadres et dirigeants. «Il est donc décisif, pour le succès d’une entreprise, d’accorder la plus grande attention au choix de ses futurs collaborateurs de haut niveau. Le recrutement de dirigeants demandera de plus en plus d’efforts et de rigueur dans la recherche, l’approche et l’intégration». Autre constat établi chez Robert Half, bureau de recrutement spécialisé dans le domaine financier: dans plus de la moitié des entreprises, le CEO est recruté à l’extérieur de l’entreprise plutôt que dans la maison même. Seules 36% des entreprises belges sont dirigées par un CEO issu d’une promotion interne. Par ailleurs, toujours selon Robert Half, les entreprises promeuvent trop rapidement leurs collaborateurs financiers et comptables. Cette démarche est imputable principalement aux carences actuelles sur le marché de

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Belgique

Source: Manpower

Baromètre Manpower des perspectives d’emploi en Belgique Augmentation

Diminution

Pas de changement

Ne sait pas

Prévision Nette d’Emploi

Prévision désaisonnalisée

2e Trimestre 2008

10%

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84%

2%

+6%

+7%

1er Trimestre 2008

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l’emploi. D’après le Global Financial Employment Monitor de Robert Half International, les employeurs du monde entier continuent à ressentir les effets négatifs d’une pénurie de professionnels de la comptabilité et de la fi­nance. Bon nombre de jeunes talents courent ainsi le risque d’être promus sans y être réellement préparés et sans en avoir nécessairement les capacités. Le principe de Peter, selon lequel tout em­ployé tend à s’élever jusqu’à son niveau d’in­com­ pétence, peut avoir d’importantes répercussions sur la qualité du travail. Selon Gabriel d’­Ansembourg, manager au sein du cabinet de recrutement Robert Half, «pourvoir au remplacement des cadres du baby-boom est actuellement un enjeu de taille pour les banques. Celles-ci peinent à trouver des profils bilingues, dotés d’un diplôme d’études supérieures».

Financiers très recherchés Et pourtant, les banques ne rechignent pas à former aux différents métiers des candidats intéressés. Pour les métiers de la finance en entreprise, le contexte est un peu différent. Il y a quelques années, lorsque la croissance économique stagnait, les entreprises ont gelé leurs plans de recrutement. Aujourd’hui, l’optimisme revient et la demande de financiers compétents dans les domaines des fusions et acquisitions, du business control et du pilotage financier reprend un rythme soutenu. Pour Cédric Dulait, business development manager au département Recrutement de Randstad, l’un des leaders de l’intérim, les spécialistes de la

finance sont très recherchés, particulièrement les auditeurs et contrôleurs de gestion. L’offre des candidats est bien en dessous des besoins des recruteurs. Les entreprises ont, en effet, pris conscience de l’enjeu que représente une information financière rigoureuse. De plus, la réglementation en matière de responsabilité des administrateurs est aujourd’hui plus contraignante. Partout, on renforce les procédures et les contrôles. Il faut donc des juristes et des financiers dans les entreprises. IAG, Solvay, l’Ecole de gestion de Liège, proposent des formations particulièrement réputées. Dans un premier temps, ces pépites ont été cherchées chez les Big Four (Deloitte, Ernst & Young, KPMG et PricewaterhouseCoopers). Aujourd’hui, ce gisement est épuisé. Les ca­binets de recrutement spécialisés doivent donc intervenir. Claude Van Gend, administrateur au cabinet de recrutement M. Leclère & Consultants, le confirme: «Dans le secteur financier, on engage, mais il n’y pas assez de candidats». Pas assez, surtout, de jeunes candidats avec une première expérience. Pour convaincre les recruteurs, la connaissance du français et du néerlandais est indispensable pour travailler dans une PME. La maîtrise de l’anglais et d’une des deux langues nationales prime pour s’investir dans une multinationale.

Les Belges pourraient être plus souples et plus mobiles La rareté des candidats fait-elle monter les salaires? Pas vraiment, les grandes entreprises

Une très large majorité des employeurs belges prévoit le statu quo lorsqu’on leur demande comment ils anticipent l’évolution de l’emploi total au sein de leur entreprise.

s’en tenant aux barèmes. En revanche, la PME qui cherche un excellent comptable, un auditeur interne ou un contrôleur de gestion, peut effectivement se montrer généreuse en la matière. Les Belges sont-ils souples et mobiles en matière d’emploi? Selon une enquête de la société de recrutement en ligne StepStone, 22% des visiteurs belges du site n’envisagent pas de changer d’emploi au cours de l’année. Dans les autres pays européens, ce nombre est beaucoup plus bas. Si les visiteurs belges du site veulent être au courant des opportunités du marché, ce n’est pas pour autant qu’ils sont prêts à changer de job dans l’immédiat. 37% d’entre eux veulent absolument trouver un nouvel emploi et les 41% restants envisagent de changer de job. Les 22.000 autres Européens qui ont participé à l’enquête, cherchent un nouveau job de manière plus active. Plus de la moitié d’entre eux veulent absolument changer d’emploi dans l’année (55%). A peine 13% des visiteurs européens du site ne planifient pas de changement de job dans l’année. «Si de nombreuses personnes sont satisfaites de leur emploi actuel, elles restent quand même à l’écoute des évolutions du marché du travail», note Jan Heiremans, country manager de StepOne Belgique. Elles profitent du climat économique favorable pour, éventuellement, évoluer vers un nouvel emploi si une opportunité se présente». Cependant, les Belges seraient quand même carriéristes. Au moins un sur quatre. C’est ce qui ressort d’une autre enquête menée par StepStone sur 2.800 des visiteurs de son site. Seule une minorité d’entre eux estime que leur PAPERJAM avril 2008

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Baromètre Manpower – comparaisons régionales

3 Wallonie

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11 Flandre

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Source: Manpower

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Si les employeurs des trois régions prévoient une activité de ­recrutement positive au cours du 2e trimestre 2008, l’optimisme est plus ­prononcé dans la région bruxelloise. Mais en comparaison annuelle, la prévision nette d’emploi reste inchangée en Wallonie, alors qu’elle enregistre une baisse modérée en Flandre et à Bruxelles.

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Prévision nette d’emploi

Prévision désaisonnalisée

carrière n’arrive pas en première place. 55% des Belges trouvent leur carrière importante, mais pas au point de tout sacrifier pour elle. Pour 21%, faire carrière n’est pas la priorité. Ces derniers attachent surtout de l’importance à un bon équilibre vie privée - vie professionnelle. «Les résultats de cette enquête ne nous surprennent pas tellement, note Jan Heiremans. Beaucoup de Belges font des heures supplémentaires et vont travailler, même malades. Ces résultats prouvent qu’ils ont beaucoup à donner professionnellement. Et qu’ils travaillent dur, en général. Voilà qui est confirmé». Une récente enquête de recrutement, menée par le cabinet Robert Half auprès des professionnels de la finance, montre que les Belges travaillent en moyenne 42,3 heures par semaine. Ce qui représente annuellement 110 heures de travail de plus que le régime contractuel, soit environ 14 heures de plus par an. Ce que confirme une autre enquête internationale menée par StepStone, auprès de plus de 21.000 participants. Plus de deux tiers des Belges font régulièrement des heures supplémentaires. La majorité d’entre eux (44%) travaillent de 40 à 49 heures par semaine. Le quart des Belges travaillent 50 heures, voire plus. 31% des Belges estiment ne jamais travailler au-delà de leurs horaires, ou alors exceptionnellement. D’après cette enquête, il semble que les heures sup’ ne soient généralement pas compensées: 64% des personnes ne reçoivent aucune compensation pour 36% qui y ont droit. «Les

heures supplémentaires ont un coût quotidien pour la plupart des travailleurs européens, commente Jan Hieremans. En cause, la difficulté des entreprises à trouver le candidat idéal et la guerre des talents qui en découle. Dans les PME, les collaborateurs doivent travailler toujours plus d’heures. Par ailleurs, le nombre d’heures sup’ prestées peut pousser ces travailleurs à chercher une autre opportunité d’emploi… plus calme». Postuler pour un nouveau job signifie entretien d’embauche. Toujours selon une enquête de StepStone, menée auprès de 2.500 visiteurs de son site, seuls 25% des Belges ne stressent pas avant cette épreuve. 33% des participants avouent avoir les jambes flageolantes quand ils se rendent à l’entretien. Les 42% restants sont nerveux, certes, mais uniquement s’ils visent le job de leurs rêves. La raison de ce stress? L’angoisse de donner de mauvaises réponses. Pour la plupart des demandeurs d’emploi, cette nervosité est un inconvénient. Ils craignent de perdre leurs moyens. Pour d’autres, ce stress présente des avantages. Nerveux, ils vont vraiment faire de leur mieux pour être à leur avantage, montrer de quoi ils sont capables, tout en évitant de paraître trop sûrs d’eux. Quid du salaire? Toujours selon StepStone, si 33% des Belges estiment leur rémunération correcte par rapport à leur investissement et leurs prestations, 64% estiment percevoir un salaire trop faible par rapport à leurs compétences. A noter, 3% des Belges estiment gagner trop par rapport à leurs performances au travail!

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marche

Societes d’interim Les sociétés d’intérim se diversifient de plus en plus et, pour certains secteurs, prennent une part de gâteau naguère réservée aux bureaux de recrutement. Textes: Jacqueline Remits

Adecco, en augmentation constante

Randstad, également prestataire de services RH Premier en Belgique, Randstad y opère depuis 1965. La société a progressivement évolué en prestataire de services en gestion des ressources humaines. C’est ainsi qu’en plus de l’intérim, elle s’occupe aussi de payrolling, de recrutement et sélection, d’outplacement et de formations. Elle gère des agences in house et divers projets en ressources humaines. Leader du marché du travail intérimaire, Randstad est le cinquième employeur privé du pays. Chaque semaine, plus de 30.000 personnes sont ainsi mises au travail. En Belgique, elle compte 17.000 clients, 1.400 collaborateurs permanents et 141 agences dans tout le pays. S’y ajoutent 104 bureaux chez des clients. Chaque semaine, 2.750 nouveaux candidats se présentent. En 2006, Randstad a réalisé, en Belgique et au Luxembourg, un chiffre d’affaires de 923,6 millions d’euros. Randstad fait partie de Randstad Holding, l’un des plus grands fournisseurs au monde de solutions en matière de flexibilité au travail et de gestion des ressources humaines. Outre la Belgique, le groupe opère au Luxembourg, aux Pays-Bas, en Allemagne, France, Suisse, Italie, Espagne, Grande-Bretagne, Suède, Pologne, Hongrie, Turquie, au Portugal, Danemark, Canada, dans le Sud-Est des Etats-Unis, en Chine et en Inde.

Deuxième sur le marché belge, Adecco représente plus de 750 collaborateurs, plus de 180 agences et 14.500 intérimaires par semaine. Des chiffres en constante augmentation. Le groupe opère en Belgique sous les labels Adecco (flexible staffing solutions), Altedia (outplacement et conseils en RH) et 3W Direct Management Solutions. A l’avenir, cet ensemble va se présenter sous la bannière unique d’Adecco et les labels des différentes composantes du groupe vont progressivement disparaître. Plus grand prestataire au monde dans le domaine du travail, Adecco compte 6.700 agences réparties dans 70 pays. Chaque jour, plus de 35.000 collaborateurs permanents aident 700.000 personnes à trouver du travail tous secteurs de l’économie confondus. Le groupe figure sur la liste «Fortune Global 500» des plus grandes entreprises au monde. Coté en Bourse, il a son siège central en Suisse et, pour prin­ cipaux marchés, la France, les Etats-Unis, le Japon et l’Italie. Outre le travail intérimaire, il s’occupe également de recrutement et sélection, d’interim management, de contracting, de managed services, de recrutement outsourcing et executive search. En tant que leader mondial dans son domaine, Adecco a une vision précise de ce que l’avenir réserve en matière d’emploi. A ce titre, la société développe Adecco Career Up. Grâce à ce programme de fidélisation et de formations, les entreprises disposent de candidats capables de renforcer leur position et d’accroître leur compétitivité. «Nous aidons les dirigeants à passer, avec souplesse, à travers ces changements. Comme pionniers, nous offrons toute la gamme de solutions flexibles, du recrutement au travail intérimaire, de l’outsourcing au project management. Nous allions la vision d’un partenaire local à la force et au réseau d’un leader international».

Start People, les gens d’abord Au cours de ces quarante dernières années, la société qui s’appelait alors Creyf’s, a considérablement évolué. A l’origine, société familiale belge, elle est aujourd’hui l’un des plus grands et principaux acteurs du secteur intérimaire. Et depuis avril 2007, Creyf’s s’appelle Start People et fait partie du groupe USG People. Un nom qui traduit son ambition de se développer au niveau belge comme sur le plan européen. ‘Start’ signifie que la société souhaite donner une nouvelle impulsion dans la vie professionnelle des intérimaires. Pour ses entreprises clientes, Start People souhaite être le partenaire professionnel qui leur permettra de réaliser leurs objectifs. «Notre ambition est de développer leur potentiel, dit un responsable du service communication. Chez nous, l’être humain occupe une place centrale. C’est pourquoi ‘People’. Nous travaillons avec et pour les gens. Ils nous accordent leur confiance, il nous faut la mériter. Le style de Start People est humain, chaleureux et amical». Start People aide quotidiennement plus de 12.000 intérimaires à trouver du travail. Plus de 500 consultants se tiennent prêts à aider les organisations et les intérimaires dans cent agences, partout en Belgique. «Nous sommes un acteur de proximité, notre porte est toujours ouverte à tous». Au niveau mondial, le groupe USG People emploie quelque 7.700 collaborateurs qui mettent chaque jour plus de 110.000 intérimaires et personnes détachées au travail.

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Vedior Interim, l’une des plus grandes

Unique, meilleur employeur 2007 L’origine d’Unique remonte à 1962. La société faisait alors partie d’un holding néerlandais. Entre-temps, celui-ci a repris d’autres sociétés, s’est séparé d’autres entreprises et a récemment racheté le groupe Solvus pour devenir USG People, cotée en Bourse. Unique occupe actuellement une position de leader sur le marché belge de l’emploi. En 2006, la société disposait d’un réseau de plus de 70 agences en Belgique. Elle est également présente aux Pays-Bas, Espagne et Allemagne. Tous les jours, elle offre un job à 4.500 candidats auprès de 5.000 entreprises. Voici quelques années, Unique a choisi une approche sur mesure avec sept divisions spécialisées (Office, Finance, Technicum, HR-Consult, Outplacement, Call Team – pour les call centers – et Receptel – spécialisé dans les fonctions de réception et d’accueil). Selon l’enquête «Meilleur Employeur» 2007 menée par la Vlerick Gent Leuven Management School et de Vacatures References, la société Unique a été classée au troisième rang des entreprises de moins de 500 personnes en Belgique. Une enquête qui se base à la fois sur le taux de satisfaction des employés et sur la perception, par les employés, de la gestion RH du management de l’entreprise. Quelques initiatives marquantes prises chez Unique lui ont notamment valu cette distinction, comme la mise en place d’«Entretiens de plaisir au travail», où les collaborateurs donnent leur opinion en toute franchise sur de nombreux sujets.

En Belgique, Vedior Interim compte parmi les plus grandes entreprises de travail intérimaire. Quelque 570 collaborateurs s’activent au sein des 90 agences du pays. Chaque jour, la société offre du travail à près de 10.000 intérimaires. Sur le marché belge, Vedior Interim est également un acteur important comme service de recrutement pour divers secteurs et diverses fonctions, tant pour les entreprises que pour les candidats eux-mêmes. La société est active sur l’ensemble du marché belge des entreprises et des institutions. Au sein de ce marché, elle a développé une spécialisation destinée aux moyennes et grandes entreprises. Pour ces clients, elle met souvent en place une agence in house, qui permet de répondre rapidement et efficacement aux besoins de flexibilité dans la gestion d’un nombre élevé d’intérimaires. Vedior Interim est active dans les fonctions ‘office’ (avec spécialisations en personnel financier et call center), ‘industry’ et ‘médicales/soins de santé’. Vedior Interim fait partie de Vedior Holding, groupe coté à la Bourse d’Amsterdam depuis 1997, et actif dans le monde entier. Son large éventail de sociétés en fait un prestataire de services de recrutement globaux. Le groupe Vedior, dont le siège central est à Amsterdam, est présent dans 50 pays, en Europe, Amérique du Nord et Latine, Australie et Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud, Moyen-Orient et Asie. Avec un chiffre d’affaires de 7,6 milliards d’euros, il est le troisième groupe de travail intérimaire au monde. Il occupe près de 15.000 personnes à temps plein dans près de 2.500 agences à travers le monde. Chaque année, environ un million de personnes trouvent du travail par le biais de Vedior. Le groupe évolue dans le secteur administratif, industriel léger ou traditionnel, sous les marques Vedior et Select. Le travail intérimaire spécialisé en technologies de l’information, soins de santé, comptabilité, ingénierie et éducation est proposé sous diverses marques. En 2006, ce travail intérimaire spécialisé représentait 35% du chiffre d’affaires du groupe. Ces dernières années, l’expansion internationale s’est poursuivie. Le groupe a, en effet, décroché de nouveaux marchés, notamment, en Pologne, Slovaquie et aux Emirats Arabes Unis. Il a aussi lancé de nouvelles activités d’intérim spécialisé en Australie, Italie, ­Finlande, France, Portugal, Turquie, Argentine, Brésil, Inde et Mexique.

Manpower en forte croissance Fondée en 1948, Manpower est active en Belgique depuis 1972. Elle fait aujourd’hui partie du Top 5 du secteur de l’intérim. Le réseau belge compte plus de 100 agences à Bruxelles, en Flandre et en Wallonie. L’équipe compte 680 employés, dont 110 nouveaux collaborateurs engagés l’an dernier, répartis dans 85 filiales et 30 agences in house. Elle ne cesse de s’agrandir, notamment, grâce à la croissance rapide de la nouvelle marque Manpower Professional. Son chiffre d’affaires 2007 est de 304 millions d’euros, soit une croissance de 20% par rapport à l’année précédente. L’an dernier, elle a aidé 48.500 candidats à décrocher un emploi intérimaire et 1.715 à signer un contrat fixe. Cette année, le groupe créera 120 nouveaux postes. Membre de Federgon, Manpower l’est aussi de Business & Society, un réseau qui s’engage pour la responsabilité sociétale des entreprises. Manpower compte un réseau de 4.500 agences et 27.000 collaborateurs pour 400.000 clients et ce, dans 73 pays. La famille est forte de cinq marques: Manpower, Manpower Professional (pour profils spécialisés, notamment dans les domaines de la finance, du sales & marketing, de l’engineering et du secteur médical); Elan, société rachetée en 2000 et leader dans le recrutement et les solutions HR pour le personnel IT; Jefferson Wells (pour spécialistes en services financiers, absente en Belgique) et, enfin, Right Management, spécialiste de l’­outplacement. Avec un conseil professionnel et une large gamme de solutions HR, Manpower aide les candidats et les entreprises à exploiter toutes les opportunités d’un monde du travail en constante évolution. «Partout, nous partageons la même vision et les mêmes valeurs. Et nous nous inspirons de la même conviction en matière de responsabilité sociale», précise Philippe Lacroix, directeur de Manpower Belgium. PAPERJAM avril 2008

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Les acteurs du recrutement

Un choix multiple En Belgique, les bureaux spécialisés sont nombreux. En voici une liste non exhaustive, avec leurs spécificités. Texte: Jacqueline Remits - A+ Consultancy, cabinet de recrutement spécialisé dans la recherche de cadres et de dirigeants dans les secteurs commerciaux, marketing, informatiques et financiers. www.aplus.be. - Alexander Hughes, 37 bureaux en Europe, membre de l’AEA, réseau international de chasseurs de têtes, évaluation d’équipes de management, recherche administrateurs, membres de comités de direction et fonctions très spécifiques dans l’entreprise. www.alexanderhughes.com - Amasis, bureau indépendant de conseils pour entreprises, spécialisé dans le recrutement d’informaticiens et tous types de profils (vente, système, management…). www.amasis.be. - Archetype consulting, bureau spécialisé dans le conseil et le recrutement de personnel commercial et marketing de tous niveaux et tous secteurs. Actif en Belgique, Nord de la France et Pays-Bas. www.archetype-consulting.com. - Argos, bureau de recrutement de cadres et de dirigeants d’entreprises, offres d’emploi, fait partie du réseau international de IMD. www.argos.be. - Computer Futures, bureau de conseil spécialisé en recrutement d’informaticiens en Europe. www.computerfutures.be. - Corrado Consulting, bureau avec site en anglais d’offres d’emplois dans les secteurs de l’hôtellerie, de la restauration et du tourisme en Belgique et dans le monde. www.corrado-consulting.com

- Dynamic Search, bureau de recrutement avec site spécialisé dans le recrutement engineering et informatique technology. www.dynamicsearch.be. - Excel careers, bureau avec site belge en anglais pour le recrutement de cadres. www.excel-careers.com. - Expectra, bureau de recrutement spécialisé en management, ICT et finance. www.expectra.be. - Horeca Jobs, bureau de recrutement (Adecco) pour personnel d’hôtels et restaurants en Belgique. www.horeca-jobs.com - Ideal Top Jobs, bureau de recrutement belge spécialisé en finance, télécommunica tions, biomédical, communication et sécurité. www.idealtopjob.com. - Job Challenge, société de conseil et de recrutement spécialisée pour les cadres. www.jobchallenge.com - Mercuri Urval, société de recrutement avec approche généraliste et tous les canaux de recherche pour des profils de directeur général, directeur financier, direction commerciale et DRH. www.mercuriurval.com. - Mezquita & Associates, recrutement par recherche directe et via base de données pour des positions de middle et top management, en Belgique, Luxembourg, Nord de la France et Sud des Pays-Bas. www.mezquita.be. - Michael Page, finance & accounting, engineering & supply chain, vente, marketing, RH, banque et informatique. www.michaelpage.be.

- Michèle Leclere et consultants, bureau de conseil, recrutement, sélection et bilans de compétences des candidats, également services d’outplacement et d’accompagnement de carrière. www.leclere-consultants.be. - Mindworks, bureau de recrutement pour des sociétés multinationales dans divers domaines. www.mindworks.be. - Néos, bureau de recrutement spécialisé dans les profils d’ingénieurs, informaticiens, ressources humaines et financiers. www.neos.be. - Rainbow Careers, bureau de recrutement spécialisé en personnel administratif et financier. www.rainbow-careers.be. - Recrutements, bureau de recrutement situé dans la province de Luxembourg. www.recrutements.net - Robert Half Belgium, bureau spécialisé dans les domaines financiers et comptables. Présent au niveau mondial, le groupe opère en Belgique au départ de plusieurs divisions. www.roberthalf.be. - Robert Walters, recrutement de cadres en middle et top management en finance, banque, assurance, ressources humaines et juridiques. www.robertwalters.com. - Search & Selection, société de recrutement spécialisée dans le personnel financier et administratif, en Belgique et dans le monde, notamment positionné dans les assurances, le prépresse, le diamant, le textile, la logistique. www.searchselection.com. - United Solutions, bureau de conseil spécialisé pour les informaticiens. www.unitedictsolutions.be.

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Baromètre Manpower – Comparaison par secteur d’activité

Transport, logistique et communications Services publics, éducation, santé et services collectifs Industrie manufacturière Industries extractives Horeca Electricité, eau et gaz Construction Commerce de gros et de détail Source: Manpower

Agriculture, chasse, sylviculture et pêche Activités financières, assurance, immobilier et services aux entreprises -5

0 Prévision nette d’emploi

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Prévision désaisonnalisée

Le recrutement en ligne, l’avenir du recrutement? Recruter aujourd’hui sans passer par Internet est inconcevable. Les bureaux de recrutement ont évidemment leur site et ils mettent des annonces sur des sites de sociétés de services en ligne, comme StepStone (www.stepstone.be), eFinancialCarreers (www.efinancialcarreers.be), Vacature (www.vacature.be), Références (www.references.be) ou encore Monster (www.monster.be). «Les sites Internet donnent aux employeurs une visibilité maximale et proposent une couverture du marché que les médias traditionnels seuls ne peuvent égaler, détaille Jan Heiremans, country manager de StepStone Belgique. Ils permettent également aux candidats de se présenter. Ainsi, nous proposons notamment des gestions de candidatures et l’accès à la base de données de CV».

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La prévision nette d’emploi est positive dans huit des dix ­secteurs d’activité ­sondés en Belgique, ­l’industrie manufacturière affichant les plus fortes intentions de recrutement pour les trois prochains mois. En comparaison annuelle, les intentions de recrutement sont en baisse dans quatre de ces dix secteurs (­construction, électricité, services publics et ­transport).

«En ligne, les sites d’emploi sont très actifs, il faut les laisser faire, confirme Pierre Le Clément, directeur du bureau de recrutement Dynamic Search. Ils sont performants et nous les utilisons aussi, évidemment, pour chercher des candidats. Comme tous les bureaux de recrutement, nous avons notre propre site Web qui présente quelques offres d’emploi. Mais ce n’est pas limitatif, plutôt une vitrine. Une entrevue de sélection est toujours indispensable pour juger de la personnalité. Les personnes qui ont déjà un emploi ne passent pas leur temps sur Internet. Ceux qui en cherchent un mettent leur CV gratuitement sur les sites en ligne. Ceux-ci accueillent aussi des offres d’emploi. On en met aussi parfois, mais elles sont noyées dans une telle masse que ce n’est pas ça, au final, qui donne le meilleur return, mais bien l’entrevue». PAPERJAM avril 2008

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A n n C at t e l a i n

«La priorite, c’est la flexicurite» Depuis 2003, Ann Cattelain dirige le département RSS (Recruitment, Search & Selection) de Federgon, la fédération des partenaires de l’emploi. Madame Cattelain, que regroupe exactement Federgon? «Pour résumer, Federgon est la fédération des professionnels dont l’objectif est l’utilisation optimale du capital humain. Actuellement, la fédération représente quelque 330 entreprises actives dans ces domaines. Elle se positionne vraiment comme la fédération des prestataires de services RH. Federgon regroupe sept départements. Le plus important est Recruitment, Search & Selection, qui compte 126 membres et représente 65 à 75% du chiffre d’affaires du secteur. Il y a aussi le département Intérim, qui compte 72 bureaux d’intérim, re­pré­sentant 97% du chiffre d’affaires du secteur en Belgique et celui d’Outplacement, qui compte 16 membres, soit environ 90% du chiffre d’affaires. Enfin, il y a encore les départements Interim Management, ­Formation, Projets et Chèques-services.

mique qui prépare des chiffres et des statistiques pour tous les départements. Chacun de ceux-ci a son propre conseil, son propre plan d’action, son propre code déontologique. Nous travaillons avec un back office propre à chaque département. La fédération analyse les facteurs contextuels et les développements importants. Elle veille à construire une image adéquate auprès des entreprises, des travailleurs, des demandeurs d’emploi, des pouvoirs publics, des syndicats et du grand public. Elle prend des initiatives qui favorisent le développement des divers secteurs. Elle veille au respect de la législation. Federgon fournit également des services individuels à ses membres. Elle dispense des conseils ciblés, des formations et des informations spécifiques sur des questions sociales, économiques et juridiques ayant trait au core business des entreprises affiliées.

Quelle est sa mission essentielle? «Elle consiste à défendre les intérêts collectifs des différents secteurs en les représentant et en veillant à leurs intérêts. La Fédération a notamment un rôle important en matière d’information. Par exemple, notre service juridique, qui compte quatre juristes, est présent en permanence pour répondre aux questions des membres. Nous réalisons notamment le check-up des contrats. Nous faisons aussi du lobbying. Nous tentons d’avoir les textes de projets de loi, via les cabinets ministériels, pour, éventuellement, tenter de modifier ce qui ne nous conviendrait pas. Nous avons également un service écono-

Quels sont les prochains objectifs que vous visez? «Nous souhaitons faire de la ‘flexicurité’ notre principale priorité. Dans les années à venir, c’est le principal défi du marché du travail et des ressources humaines. Nous voulons que les gens aient une sécurité d’emploi, mais pour faire tourner notre économie, il faut aussi suffisamment de flexibilité. C’est absolument né­cessaire dans une économie globalisée. Nous sommes également pour une plus grande mobilité des travailleurs sur le marché belge. Le Belge ne se déplace pas beaucoup. Bouger plus est utile pour acquérir de nou­ velles compétences. Ce qui permet de mieux

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Belgique

Photo: Jelle Van Seghbroeck

Ann Cattelain (Federgon): «Nous voulons inciter les universités et les grandes écoles à développer des spécialisations en placement privé, recrutement, executive search».

se dé­fendre en cas de problème, comme la fermeture d’une entreprise. L’entreprise et l’employé disposent d’une plus grande souplesse dans les relations de travail. L’employé reçoit, au fur et à mesure, les for­ma­tions nécessaires pour se maintenir et dé­velopper ses compétences. Pour Federgon RSS, en particulier, le contrat de flexicurité est intrinsèquement lié aux concepts de mobilité professionnelle. Les bureaux de recrutement et sélection éprouvent-ils des difficultés à trouver de bons collaborateurs? «Comme la pénurie d’emploi va sans doute durer encore longtemps, les affaires marchent bien pour les bureaux de recrutement. Ils sont capables de trouver de bons candidats, même pour des fonctions où il y a pénurie. Après tout, c’est leur métier. Ils sont assez créatifs pour trouver de nouvelles niches et de nouveaux types de métier qui n’existaient pas jusqu’alors. Mais il faut noter aussi que les bureaux de re­crutement et de sélection sont toujours à la re­cherche de nouveaux et nombreux talents pour renforcer leurs équipes, aussi bien de con­ sultants, juniors, expérimentés ou seniors, que d’autres profils comme des commerciaux, des re­cruteurs, des psychologues… Les bureaux de re­crutement offrent donc des perspectives in­té­ ressantes de carrière. Ces dernières années, ils ont engagé beaucoup de nouveaux consultants. Cependant, je trouve un peu dommage qu’il n’y ait pas de formation menant à notre secteur. Nous voulons inciter les universités et

les ­grandes écoles à développer des spécialisations en placement privé, recrutement, executive search. Nous voulons aussi persuader les personnes qui ont quelques années de pratique dans une entreprise de venir vers notre secteur. Nous cherchons des titulaires de masters qui ont déjà une ou plusieurs expériences professionnelles. Nous avons souvent des candidats plus âgés. C’est important d’avoir des ­personnes de grande maturité. Ce sont d’abord elles que nous voulons convaincre de travailler dans notre secteur. Nous avons lancé une campagne vers les bons candidats pour leur montrer ce que nous pouvons leur offrir. L’organisme qui a les bons candidats est gagnant. Comment un client potentiel en vient-il à faire appel à un cabinet de recrutement pour trouver le bon profil? «En général, le client du cabinet de recrutement, recherche et sélection, essaie d’abord lui-même de trouver le profil recherché. S’il n’obtient pas le résultat escompté, il se tourne alors vers un spécialiste du recrutement. De plus en plus, les entreprises réalisent que c’est très difficile de trouver le bon candidat et que, par conséquent, il vaut mieux faire appel à un spécialiste. Quelque chose a changé dans l’offre des bureaux de recrutement. Auparavant, le bureau recevait la demande d’un client pour un recrutement de A à Z, de l’annonce à la présentation du candidat et jusqu’à la signature du contrat négocié. Aujourd’hui, il y a davantage de variantes. Le client peut faire appel à un bureau de sélection uniquement pour une par-

tie de la sélection des candidats ou la réalisation de tests. Les services proposés auparavant dans un package global sont aujourd’hui dispatchés. En moyenne, le taux de réussite des missions se situe entre 90 et 95%, avec des procédures s’étalant sur trois à six mois, selon le niveau de la fonction et la difficulté à la pourvoir. Inversement, le cabinet de recrutement peutil aussi aider quelqu’un qui veut changer d’emploi? «Très certainement. Celui qui veut bouger pour faire évoluer sa carrière peut s’adresser à un cabinet de recrutement. Souvent, des candidats sont appelés pour des jobs qui ne leur conviennent pas. Ils envoient leur CV qui comporte des données personnelles. Nous leur proposons de nous occuper d’eux et de ne les contacter que pour du sérieux. Ils sont préparés pour aller chez le client, la manière dont ils doivent se comporter leur est expliquée. Ils sont alors prêts à faire ce grand pas. Quel est le défi du secteur dans le marché actuel? «Le défi consiste surtout à contacter des gens au top niveau dans leur travail et à les convaincre d’éventuellement changer pour améliorer leur position. Les high potentials sont de plus en plus difficiles à trouver. Il faut aussi travailler sur une réserve latente de personnes qui ne cherchent pas vraiment, mais qui restent ouverts. Ils ont raison, ils peuvent nous faire confiance». || Propos recueillis par Jacqueline Remits PAPERJAM avril 2008

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Belgique

G i l l e s K l a ss

Un Français heureux en Belgique Le deputy general manager de Mercuri Urval Belux est venu en Belgique par amour. Il y est heureux aussi dans son job, au sein d’une société devenue numéro Un du recrutement en Wallonie.

Sensibilité business Les objectifs à atteindre? «Le premier est clairement de faire en sorte que notre recrutement soit le plus qualitatif possible pour contrer la montée en puissance des sociétés d’intérim. Nous visons un recrutement plus stratégique, plus haut de gamme, plus décisif pour la société. Dans notre relation avec le client, nous réfléchissons ensemble aux

Gilles Klass (Mercury Urval Belux): «Les Français sont beaucoup plus mobiles. Mais la Belgique est petite, donc le candidat privilégie le déplacement quotidien».

Photo: Jelle Van Seghbroeck

En tant que directeur général adjoint de Mercuri Urval Belgique-Luxembourg, Gilles Klass a plusieurs missions à remplir. La première con­cerne évidemment le développement commercial. «Je m’occupe plus parti­culièrement de trois comptes au niveau mondial», commencet-il. La deuxième consiste à mettre en place et animer, au sein de la société, des activités liées aux fonctions de direction générale et des con­ seils d’administration. Mercuri Urval compte 1.000 per­sonnes dans le monde, dont 50 en Belgique et au Luxembourg. La raison qui a amené ce Français en Belgique? «Le cœur! Ma femme, qui est américaine, et moimême avons trouvé que la Belgique était un bon compromis entre Paris et Philadelphie!». C’était il y a 25 ans... Originaire de Paris, après des études commerciales, Gilles Klass a entamé sa carrière, en 1979, comme attaché commercial à l’Ambassade de France à Bruxelles. «Une surprise agréable pour un premier job». Deux ans plus tard, il se consacre au milieu associatif «par souci d’apporter ma pierre à l’édifice». En 1994, retour à sa formation initiale avec son entrée chez Mercuri Urval. «A l’époque, il n’existait pas encore de bureau en partie francophone du pays». Il devient alors manager pour la Wallonie. «Le marché attendait. Cela a dé­marré en flèche. Nous sommes maintenant numéro Un en Wallonie pour le recrutement et autres services d’accompagnement». Un moment directeur géné­ ral adjoint intérimaire, en 2004, il devint en­suite directeur business avant d’être nommé, en 2007, directeur général adjoint.

compétences nécessaires. Lorsqu’on démarre une mission, l’employeur arrive nécessairement avec son schéma idéal. Notre premier travail consiste à recentrer sa demande sur ce qui est vraiment indispensable, incontournable. Pour cela, il faut une sensibilité business. Notre deuxième objectif est d’avoir des missions à caractère exécutif». En Belgique, les gens bougent peu pour travailler. «Les Français sont beaucoup plus mobiles. Mais la Belgique est petite, donc le candidat privilégie le déplacement quotidien». Et les plus de 50 ans? «D’une part, nous recevons régulièrement des candidatures de personnes de plus de 50 ans, notamment pour des missions à durée déterminée comme l’interim management. D’autre part, nous recevons des demandes d’entreprises pour des candidats plus âgés. Nous visons même les plus de 60 ans. En dix ans, l’évolution est nette. Les cabinets de recrutement ont tout intérêt à trouver une solution au besoin de l’entreprise, quel que soit l’âge du candidat. Si la personne de plus de 50 ans répond aux compé-

tences recherchées, les cabinets ont tout à perdre à ne pas convaincre le client de l’engager. Surtout lorsque le marché n’est pas facile, ils auront tendance à élargir les profils proposés, notamment en ma­tière d’âge, mais pas uniquement. Ce ne sont pas les profils les plus âgés qui répondent aux annonces». Bien que Parisien de naissance, sa vision du marché du recrutement en Belgique tient plus de la réponse de Normand… «Il se porte bien dans le sens où il y a beaucoup de travail, beaucoup de sociétés cherchent à recruter. Mais le marché se porte moins bien car n’y a pas assez de candidats. C’est incroyable! Les fonctions particulièrement difficiles à pourvoir sont celles d’ingénieurs, scientifiques, commercials et de l’informatique». Pour se détendre, ce père de quatre enfants de 23, 21, 19 et 17 ans, tous nés en Belgique, joue du piano, court des semi-marathons et lit des ouvrages à caractère historique. ­ || Jacqueline Remits PAPERJAM avril 2008

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Belgique

Photo: Jelle Van Seghbroeck

Annick Rombouts (Robert Half): «Il faut bien planifier pour réussir le fragile équilibre entre vie professionnelle et vie privée».

Annick Rombouts

Mariee a Robert Half Responsable pour trois pays du bureau de recrutement financier Robert Half, elle affiche une carrière sans fausse note. Cela fait 16 années qu’Annick Rombouts travaille chez Robert Half, après avoir démarré sa carrière chez un chasseur de têtes. Pourtant, rien ne la prédestinait à faire du recrutement financier, après des études de… musicologie à la KUL. «Mon premier job consistait à donner des cours d’esthétique en intérim». Le hasard fait qu’elle connaît son premier vrai emploi chez un chasseur de têtes, où elle démarre comme consultant, pour évoluer ensuite au cours des quatre années suivantes. Elle se tourne alors vers le secteur de l’intérim pour intégrer l’agence Robert Half. Au sein de la société, sa première tâche consista à lancer le bureau d’Anvers qui, aujourd’hui, compte 45 personnes. Une belle réussite dont elle n’est pas peu fière. «C’est toujours un plaisir de voir grandir le bébé». Peu à peu, elle gravit les échelons, au point de devenir, il y a sept ans, responsable du département Recrutement pour la Belgique et, depuis un an, pour l’ensemble du Benelux. «Etre responsable signifie que l’on a grandi avec

la société, les gens, les produits, le marché, les procédures. C’est un avantage de pouvoir gérer l’ensemble». Ce qui a changé dans le secteur? «Le nombre de fonctions disponibles dans l’accounting et la finance s’agrandit. Un tel département devient toujours plus important pour une entreprise. Quand j’ai commencé, la comptabilité était considérée un peu comme un mal nécessaire. Aujourd’hui, elle est devenue un instrument pour mieux gérer la société. Au fil du temps, de nouveaux règlements et de nouvelles procédures se sont instaurés. La comptabilité est devenue un domaine de plus en plus pointu. Même les PME ont changé leur regard sur le département finance, toujours plus important».

«J’aime voir grandir l’équipe» Les clients de Robert Half sont constitués d’un mix de sociétés («C’est logique, puisque nous sommes spécialisés dans la finance et non pas dans un certain type de clients»). Le bureau de recrutement se divise en trois départements spéciali-

sés: l’un pour des profils en finance, un autre pour des profils administratifs et un troisième pour l’intérim. «Notre secteur se porte bien». L’an dernier, Robert Half a lancé Financial Services Group, une division spécialisée pour le secteur bancaire et les assurances. Cette année, après Bruxelles, elle est mise sur pied à Anvers, ainsi qu’un projet Leagal pour le secteur juridique. «J’aime voir grandir l’équipe, évoluer les gens et créer un team qui partage la même vision stratégique. Notre équipe grandit fort, tout en gardant le même esprit et la même vision. Je peux compter sur elle. J’adore ce que je fais! Je suis en quelque sorte mariée à Robert Half! Nous avons construit quelque chose ensemble». Annick Rombouts est la mère de deux garçons de 13 et 8 ans. «Il faut bien planifier pour réussir le fragile équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Je considère que le week-end est dédié à la famille». Pour se détendre, elle lit et écoute de la musique classique. Un retour aux sources, en quelque sorte... || Jacqueline Remits

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Belgique

P h i l i pp e L a c r o i x

Savoir evoluer Un parcours varié, mais toujours dans les RH, tel est le chemin tracé par Philippe Lacroix. Après des études commerciales et financières à l’ICHEC à Bruxelles, Philippe Lacroix se spécialise en ressources humaines à Saint-Louis, toujours à Bruxelles. Plus tard, il suivra également les cours de l’EPM (Ecole de Perfectionnement du Management). Pour son premier job, il s’occupe d’organisation du travail dans une multinationale suédoise. Ensuite, il travaille à la gestion des ressources humaines dans une société qui deviendra KPMG. Puis, il passe à la Winterthur en tant qu’adjoint au DRH. Et de là, le voici DRH chez Vedior. «Après quelques années, nous avons démarré l’activité d’intérim spécialisé. C’était mon premier pas dans les opérations commerciales du travail temporaire». Ensuite, il retourne dans la GRH à la BIAC, la société qui gère l’aéroport de Bruxelles National.

Philippe Lacroix (managing director de Manpower Belgium et président de Federgon Interim): «La flexibilité du marché de l’emploi et la pénurie de talents demeureront les défis majeurs des employeurs dans les prochaines années».

Photo: Jelle Van Seghbroeck

«Devenir un acteur plus important sur le marché» Voici cinq ans, il a l’opportunité de prendre la direction de Manpower Belgium. «En arrivant, mon objectif était de développer des activités en termes de chiffre d’affaires. Notre croissance tourne autour des 20 %, chasque année, et toujours de 10 % supérieure à la croissance du marché. Nous prenons des parts de marché mais notre ambition est d’être des experts dans les domaines dans lesquels nous sommes actifs afin de devenir un acteur plus important sur le marché. Nous nous sommes diversifiés dans les activités de sélection, de recrutement». Le métier évolue. «Nous avons engagé 80 consultants en recrutement. Depuis le décret de 2002 qui autorise les sociétés d’intérim à faire du recrutement en Belgique, les sociétés de travail temporaire se sont diversifiées dans le recrutement et la sélection». Il y a deux ans, le groupe Manpower s’est repositionné au niveau mondial avec une nouvelle stratégie en termes de communication et de services. Cela faisait déjà quelques années que le processus de changement était engagé chez Manpower. «Le monde du travail change, nous devions avoir aussi la capacité d’évoluer»,

note le managing director de Manpower ­Belgium. Le changement s’est d’abord opéré en interne. Si l’intérim représente encore 80 % des revenus en Belgique, Philippe Lacroix espère passer dans quelques années à 70 %. «Les autres métiers ne représentent que 20 % du revenu actuellement, mais cela représente beaucoup plus en valeur ­ajoutée». Le problème des sociétés d’intérim? Un paradoxe. «D’un côté il y a encore du chômage dans certaines régions, comme le Hainaut, par exemple. De l’autre, on a du mal à trouver du personnel qualifié.» Selon l’enquête 2007 de Manpower, 36 % des employeurs sondés en Belgique ont du mal à trouver du personnel qualifié en raison de la pénurie sur le marché de l’emploi. «Les ouvriers qualifiés, les techniciens et les chauffeurs restent les postes les plus difficiles à pourvoir. On enregistre une légère amélioration par rapport à l’année précédente. Mais c’est quand même l’un des pays européens où les employeurs souffrent le plus de cet état de fait. Nous constatons également que, dans la pratique, les salariés sont davantage disposés à changer de travail. Cette mobilité accrue sur le marché de l’emploi découle sans doute de la conjoncture plus favorable. La politique de recrutement des employeurs joue certainement un rôle. De plus en plus d’entreprises font appel aux agences d’intérim ou à d’autres acteurs des RH qui ont étendu leur offre de services pour faire face à la pénurie de candidats sur le marché. Nous pouvons nous attendre à ce que la pénurie de personnel qualifié persiste dans le futur pour un grand nombre d’entreprises. La flexibilité du marché de l’emploi et la pénurie de talents demeureront les défis majeurs des employeurs dans les prochaines années». Depuis 2005, Philippe Lacroix est président du département Intérim de la fédération des partenaires de l’emploi, Federgon. Ce département regroupe 72 bureaux d’intérim, qui représentent 97 % du chiffre d’affaires du secteur en Belgique. «Le secteur voit une légère hausse de l’activité en ce début d’année», note-t-il. Ce père de quatre enfants aime se ressourcer dans la nature. La marche et le cyclotourisme sont ses prédilections. || Jacqueline Remits

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Actualite

ressources humaines Stephen M. R. à Luxembourg, le marathon ING, les 25 ans de l’ANESEC, le parcours de Fernand Weides…

Photo: Courtesy of Coveylink Worlwide

Stephen M. R. Covey

stephen m.r. Covey

“ how trust operates” Author of “The Speed of Trust”, Stephen M.R. Covey explains how trust is an essential part of the modern corporate environment. M. Covey, what is “Speed of trust”and why is it important? “Most people see trust as a social virtue. In fact, it’s a hardedged, measurable economic driver which impacts speed and cost. Once trust is established we may think we can move with incredible speed. I believe that nothing is as fast as the speed of trust. Imagine an extremely dysfunctional environment: sabotage, unhappy stakeholders and overdefensiveness. Compare this with your experience of people you trust highly. How does it differ? Trust should not be blind, but based on clear behavioral criteria. Should trust be an element of leadership development? “An ability to establish trust with others is a skill which can be improved. Thus, leaders should focus upon it and not just assume it’s something you either have or you don’t. Genuine leadership involves getting results in ways that inspire trust and confidence. The Five Waves of Trust model shows how it operates, as well as structures for understanding and applying it. Thus, trust lost on societal, market, organizational, relationship and personal levels can be restored. Can trust be faked, and does it matter if it is? “People may fake it short-term, but who they really are will ultimately come through. In the seminar, we focus on the thirteen behaviors of high-trust leaders. If people just focus on some of these, it will destroy trust long-term, breaking relationships. When all behaviours are applied, it flows from your character and your competence. Self-trust begets relationship-trust: if you are a person of character and competence, you will be able to sustain long-term relationship trust.” || Propos recueillis par B. P. Plus d’information sur www.paperjam.lu

Conventions prolongees La direction syndicale de l’OGBL-ACAL a approuvé, le 2 mars, deux accords sociaux dans les secteurs «bus» et «camions». A titre provisoire, syndicats et employeurs «se sont arrangés» pour prolonger jusqu’au 30 novembre 2008 les deux conventions collectives en vigueur. L’organisation du temps du travail a été réglée dans le cadre de deux accords interprofessionnels. Ainsi, depuis le 1er mars, il n’est plus possible de dépasser 48 heures de travail hebdomadaires, en moyenne, dans le cadre d’une période de référence de quatre mois. Dans une semaine isolée, il est possible de travailler 60 heures. Par ailleurs, le temps de disponibilité est, pour la première fois, défini. Social

Assistant de l’employeur

Tout employeur du Luxembourg doit compter parmi son personnel un travailleur désigné, chargé de prendre toutes les mesures nécessaires à la protection de la

sécurité et de la santé de ses salariés. A partir de 2012, des sanctions pourront être prises à l’égard des contrevenants aux obligations réglementaires, a rappelé le ministre du Travail et de l’Emploi, François Biltgen, à l’occasion d’une présentation des formations mises sur pied par l’IFCC de la Chambre de Commerce, la Chambre des Métiers et l’Institut de formation sectoriel du bâtiment (IFSB). Démarrant au printemps, elles s’adressent tout particulièrement aux PME, tandis que des cours pour entreprises de plus grande taille seront organisés à l’automne. Inscriptions sur www.ifcc.lu, www.cdm.lu et www.ifsb.lu. F o r m at i o n

Aides: il est temps d’y penser! Les entreprises qui investissent dans la formation profession­nelle continue peuvent bénéficier d’aides de l’Etat, sous réserve d’en avoir introduit la demande dans les délais impartis (trois mois après le début de l’exercice d’exploitation). Pour celles dont le début de l’exercice coïncide avec l’année civile, les demandes sont donc à déposer au ministère de l’Education nationale et de la Forma-

tion professionnelle au plus tard le 31 mars, sous peine de voir réduite la période d’éligibilité du plan de formation. L’INFPC peut accompagner les entreprises dans toutes leurs démarches. Social

Accord signe a l’OPL

Les négociations furent «longues et difficiles», selon l’OGB-L, mais un accord portant sur le renouvellement de la convention collective auprès de l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg a finalement pu être trouvé avec le conseil d’administration de la Fondation Henri Pensis et la direction de l’OPL. Les améliorations portent notamment sur le versement de primes annuelles en 2007 et 2008, une augmentation linéaire de 1,5% allouée aux employés en 2009 et une participation financière de l’OPL aux frais de location de parkings ou d’abonnement de transport public. Des efforts seront également faits pour faciliter les déplacements et les tournées des musiciens.

Photo: David Laurent (Archives paperJam), OPL

Social

L’actualite des RH: - Au jour le jour sur paperjam.lu - Chaque vendredi dans notre newsletter électronique - Une vue d’ensemble chaque mois dans le magazine paperJam

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ressources humaines . actualite

L i l i a n e A d a m

« on

n’est jamais A la fin de rien » La directrice générale de Manpower Luxembourg tire sa révérence au monde de l’intérim luxembourgeois.

Photo: Etienne Delorme

Liliane Adam (Manpower): «J’ai su saisir des ­opportunités. C’est bien d’évoquer la chance, mais je crois qu’on la provoque surtout».

C’est le 20 mars dernier que Liliane Adam a officiellement fait ses adieux à ses collaborateurs de Manpower Luxembourg, après une carrière de 25 ans au sein de la société. Une page qui se tourne, une nouvelle vie qui commence... Mme Adam, Manpower Luxembourg compte aujourd’hui six agences, 40 salariés et 900 intérimaires. De quoi êtes-vous partie? «D’origine lyonnaise, j’ai commencé dans une société d’édition et de publicité, Poly Publicité, où j’étais aide-comptable. J’ai ensuite grimpé les échelons: lorsque je suis partie en 1983 pour le Luxembourg, pour des raisons privées, j’étais alors bras droit du PDG. Au bout de quelques mois, j’ai trouvé un poste de responsable comptable chez ­Manpower. Au début, il y avait très peu de personnes dans la société: le directeur, et une petite centaine d’intérimaires. J’ai donc tout mis sur pied au niveau comptable, mais aussi la partie commerciale. Depuis, nous avons grandi et j’ai pris la direction de la société en 1995. De manière générale, quelle ligne de conduite a guidé votre carrière? «J’ai eu la chance d’avoir un métier passionnant. Je n’ai rien prévu à l’avance, j’ai su saisir

des opportunités qui se sont présentées à moi. C’est bien d’évoquer la chance, mais je crois qu’on la provoque surtout. Si j’accepte quelque chose, je vais jusqu’au bout. Vous êtes à l’origine de la présence de ­ anpower sur Second Life. Pourquoi avoir M pris cette initiative? «Nous avons commencé fin 2007 et j’en suis très contente, car c’est une très belle expérience. C’est un instrument de recrutement très utile, car aujourd’hui, il faut toujours aller chercher le personnel plus loin. Le virtuel nous permet de nous étendre davantage, et on y trouve un aspect amusant. Il est trop tôt pour pouvoir estimer la part de personnel que nous recrutons par ce biais, mais c’est un bon début. A mon sens, c’est le recrutement de demain. Vous avez également mis sur pied la «fête de l’intérimaire», qui en sera à sa 4e édition en 2008... «J’ai voulu instaurer une rencontre tout à fait informelle, permettant aux intérimaires de se rencontrer et de nous rencontrer, car ils nous voient aussi très peu. Cela nous permet de les fidéliser, et c’est important.

D’ailleurs aujourd’hui, chez Manpower, on ne dit pas ‘intérimaire’, mais ‘collaborateurs intérimaires’, tout comme nous avons les ‘collabo­ rateurs permanents’. Cette fête permet de les remercier, et de les récompenser. Mais il existe d’autres actions pour valoriser leur travail. L’an passé, par exemple, à la millième heure de travail, nous remettions un chèque-essence à nos transfrontaliers et, chaque année, nous récompensons, par agence, le meilleur intérimaire. Qu’allez-vous faire désormais: profiter de votre retraite? «J’aime travailler, j’aime ce que je fais, je ne me sens pas prête à tout arrêter du jour au lendemain. Après Manpower, je pense continuer, à un rythme moins élevé. J’ai différentes pistes, mais il m’est aujourd’hui un peu difficile d’en parler. Je me sens encore active et si je peux faire bénéficier quelqu’un de mon expérience, je le ferais avec grand plaisir. Je trouverais cela dommage de garder ça pour soi. Une chose est sûre, je prendrai davantage de temps pour jouer au golf. Une nouvelle vie qui commence... Au vu de votre carrière, avez-vous un quelconque regret? «Pas du tout. Je regrette d’être arrivée à l’âge de la retraite, parce que je continuerais bien encore quelques années. Ce qui est passionnant dans ce métier, c’est que l’on n’est jamais à la fin de rien. Mais c’est la vie, et il faut savoir laisser sa chance à d’autres. Je suis très heureuse de la carrière que j’ai eue. Quelle est la chose dont vous êtes la plus fière? «Je suis peut-être l’une des rares qui ait atteint la retraite dans la branche de l’intérim. Je suis fière de ma carrière en général, je trouve qu’elle a énormément évolué, et ce notamment grâce au PDG de Poly Publicité, qui m’a vraiment appris à travailler. Pour cela, je le remercierai toujours. Je suis également très fière de l’Award spécial qui m’a été remis par HR One. Je ne m’y attendais pas car je ne suis pas DRH, et cela m’a d’autant plus touchée». || Propos recueillis par Marie Anne Robberecht. Plus d’infos et interview vidéo sur www.paperjam.lu

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r e sso u r c e s h u m a i n e s . a c t u a l i t e

evenement

Courir pour reunir Pour le plaisir, pour la forme ou pour la bonne cause, chez Ernst & Young, les opportunités de se faire du bien ne manquent pas. Raymond Schadeck, CEO de l’entreprise, cultive l’art de courir pour fédérer au sein de sa société.

Photo: Luc Deflorenne

Raymond Schadeck (Ernst & Young): «C’est l’occasion de fédérer des gens aux backgrounds très différents, de faire ­quelque chose ensemble, pour s’amuser, tout ­simplement».

Conseils aux coureurs A moins de six semaines de l’évènement, la suite des conseils de Martin Lehmann, entraîneur à la Coque. Pour ceux qui se fixeraient un programme digne d’un coureur olympique, il est bon de savoir qu’il ne sert à rien de s’entraîner tous les jours. Trois fois par semaine suffisent, tout en ne perdant jamais de vue qu’il faut toujours rester à l’écoute de son corps. Il est ainsi fortement déconseillé de s’entraîner en cas d’épuisement ou de douleurs. De même, courir lentement, mais longtemps, vaut mieux que de courir vite et brièvement. L’idéal est de graduer progressivement sa performance, en visant une augmentation de son temps de course de 10% par semaine (ce conseil vaut surtout pour les novices). Il est également important de respecter la «phase de régénération» dont le corps a besoin toutes les trois semaines: il s’agit à ce moment-là de retourner à un temps de course ­correspondant aux débuts de la préparation et de s’y tenir pendant une semaine, pour ensuite reprendre le temps de course atteint en dernier lieu. || MA.R

Pour le deuxième volet de notre trilogie Mara­thon ING, Raymond Schadeck, CEO d’Ernst & Young, qui courra cette année le semi-marathon, a accepté de nous faire partager sa philosophie «sport et entreprise». Notre marathonien n’est pas un novice de cette course: il en gravit les niveaux de difficulté depuis sa création: en 2006, il a disputé le relais, puis s’est attaqué au semi-marathon en 2007, «et qui sait, peut-être qu’un jour...» dit-il malicieusement. Cet homme a donc toutes les cartes en main pour motiver son personnel. Objectif: faire grimper les effectifs. Si en 2006, 60 employés (sur 550) ont participé, on en comptait 85 (sur 640) en 2007. Alors que la société compte à présent 820 salariés, il espère voir une centaine de coureurs pour cette troisième édition, auxquels il fau­dra encore ajouter le personnel des bureaux à l’étranger. Il ne faudrait surtout pas voir là une logique de compétition entre entreprises. «Dès que l’on parle de compétition, on parle de bons et de mauvais coureurs, s’attriste M. Schadeck. Nous ne visons aucun classement. Cela me tient à cœur qu’E&Y participe à cette course pour le team: c’est l’occasion de fédérer des gens aux backgrounds très différents, de faire quelque chose ensemble, pour s’amuser, tout simplement». Si les employés sont libres d’aller à la préparation sportive proposée par La Coque, M. Schadeck se concen-

tre sur les entraînements communs de la société. Les choses sé­rieuses ont ainsi commencé à la mi-février: deux fois par semaine, le plus souvent sur le temps de midi, une trentaine d’employés surmotivés dé­laisse le costume pour le short et les baskets.

Salade ou choucroute Pour M. Schadeck, «le marathon cadre avec d’autres initiatives de team building», dont il est à l’origine. Ainsi, l’entreprise n’en est pas à ses premiers balbutiements sportifs. L’occasion de découvrir le «Ernst & Young Tour de Luxembourg», en place depuis 2006. Pendant 24 heures (du vendredi, 18h00, au samedi, 18h00), des équipes d’au moins quatre personnes, parcourent une distance de plus de 200 km en relais. L’édition de septembre 2008 est organisée dans le cadre du Télévie, mouvement de solidarité récoltant des fonds dédiés à la lutte contre la leucémie et le cancer. Pour y participer, chaque coureur doit être soutenu par cinq sponsors qui paient un euro par km parcouru. E&Y double alors la mise. Une autre «initiative santé» de l’entreprise – s’inscrivant dans le cadre de sa valeur première «People First» –, consiste en la mise en place du programme «Healthcare at work», établi par le Domaine Thermal de Mondorf, en collaboration avec l’Association pour la Santé au Travail du Secteur Financier (ASTF). Jusqu’au 25 février, les employés étaient ainsi invités à répondre, dans une optique corporate, à un questionnaire anonyme relatif à leurs santé et bien-être, ensuite renvoyé à l’ASTF. L’association rendra son analyse dans le mois qui suit, et, en cas de besoin, prévoit de recourir à des mesures ultérieures. Ainsi, s’il s’avère que plusieurs salariés souffrent du dos, il sera possible d’organiser des soins en groupe au domaine thermal. Si M. Schadeck multiplie les manifestations sportives, il confie ne pas être le meilleur des diététiciens. Certes, les employés peuvent manger équilibré au sein de l’entreprise, mais il ne privilégie aucune politique proactive. Il confie d’ailleurs ne pas être un modèle: «Je suis très irrégulier. Il m’arrive de me nourrir pendant des jours de salade. Ou de choucroute». Ou bien encore de fruits. Quelques collaborateurs ont d’ailleurs introduit des corbeilles dans certains départements. Lui se charge d’étendre le concept à l’ensemble de la société. || Marie Anne Robberecht

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r e s s o u r ce s h u m a i n e s . a ct u a l i te

Emploi

Recrutement IT C’est au Cat Club que Makana a organisé, le 10 mars dernier, une soirée spéciale dédiée au recrutement IT, en présence d’une dizaine de cabinets et employeurs du secteur bancaire ou informatique. Photos: Luc Deflorenne

n Claude Lüscher (Exigo)

n Georges Muller (Artelis)

et Jérome Krier (Ministère du Logement)

n Michel Gits (GAM Consult)

n Charles Mandica (Steria)

n Lindsay Farmer (Deloitte)

n Emilie Rouilleaux (Lancelot)

n Nicolas Hurlin (Schneider Consulting)

n Olivier Maréchal (Deloitte)

n Alexandra Kieffer (Kelly services)

n Rémy Hayo (GFI)

n Pierre Henin (Sun Microsystems)

n Benoît Lesuisse (I.R.I.S.)

n Delphine Gitay (Sitec)

et Francis Gasparotto (Tempo)

n Thierry Vanbever (EMC Luxembourg)

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ressources humaines . actualite

ANESEC

Un quart de siecle et plein d’avenir Les étudiants en sciences économiques et commerciales soufflent les bougies et rencontrent l’emploi. Que du bonheur!

Photo: Olivier Minaire

Claude Hoffmann ­(ANESEC): «Nous sommes à nouveau représentatifs des étudiants ­luxembourgeois».

Officiellement enregistrée en tant qu’asbl en 1994, l’ANESEC (Association Nationale des Etudiants en Sciences Economiques et Commerciales) a été fondée plus tôt, début des années 80. En cette toute fin du mois de mars, elle souffle les bougies avec entrain, avec la 25e édition des ses Rencontres Etudiants ­Entreprises. Un must dans un marché très friand de ces diplômés! Claude Hoffmann termine ses études à l’Université de Strasbourg. En vue de son Master, il est en stage dans une institution grand-ducale: le jeune homme préside actuellement aux destinées de l’association. «Nous ne manquons pas d’activités en tant que fédération étudiante, liée aux autres associations luxembourgeoises. Notre grande manifestation de l’année, c’est évidemment la rencontre, qui est devenue un véritable forum des acteurs économiques du Luxembourg, offrant la possibilité de se renseigner sur les plans de carrière ou de s’informer sur d’éventuelles offres de stage ou d’emploi». L’évolution du marché de l’emploi grand-­ ducal n’a évidemment pas freiné la croissance de l’ANESEC. Celle-ci, forte de quasi 500 mem-

bres, est la seule organisation nationale représentant les intérêts des étudiants en sciences économiques et commerciales. Mais elle compte des membres essaimés un peu partout.

De Strasbourg à l’Europe «Il y a quelques années, le comité avait été relancé par des étudiants de Strasbourg, qui avaient rallumé la flamme d’une association un peu en perte de vitesse. C’est très bien reparti! Et nous sommes à nouveau représentatifs des étudiants luxembourgeois dans ces branches, réparties sur Bruxelles, Louvain, Liège, Strasbourg, Sarrebruck, Nancy, même plus loin en Europe. Mais aussi l’Université de Luxembourg». Un credo plus que symbolique, alors que la grande majorité des étudiants reviennent au bercail, diplôme en poche, pour s’offrir au marché intérieur. Un des buts premiers de l’ANESEC est bien entendu de rassembler tous les étudiants de cette branche d’études, afin de créer une sorte de plate-forme encourageant l’échange d’informations et le partage d’expériences per-

sonnelles et professionnelles, de faciliter aussi le passage de la vie estudiantine à la vie professionnelle. En contact permanent avec les acteurs de la place financière luxembourgeoise, l’association organise chaque année des séminaires, rencontres et forums. L’ANESEC publie aussi, chaque année en principe, un «Guide du Futur Economiste», qui présente un large éventail de formations et de filières offertes par les différentes universités européennes, avec une section spéciale présentant des métiers types de l’économie luxembourgeoise. L’association publie également une newsletter électronique et participe activement aux foires de l’étudiant, par exemple.

Un lien fort «Nous essayons aussi de nous retrouver entre étudiants», glisse le président Hoffmann. «Nous avons des activités plus fun, comme des rencontres de golf, ou alors des visites d’entreprises, comme Cargolux ou ArcelorMittal. Nous essayons vraiment de garder des liens forts. Pour ce type d’activités, nous sommes en moyenne une bonne vingtaine». Et le «noyau dur» peut sans conteste compter sur l’apport d’expériences d’anciens. Bien des leaders et managers de la Place sont évidemment passés par le statut d’étudiant dans ces branches économiques. A titre d’exemple, le directeur du STATEC, Serge Alegrezza, a été le président fondateur de l’association, un poste de président qu’a aussi occupé Claude Steinmetz (Luxlait). On s’en doute, la liste est longue… Les anciens ont sans doute à cœur de fêter l’anniversaire de l’ANESEC, en compagnie notamment du ministre Biltgen, du président de la Chambre de Commerce et, grosso modo, du gratin de la place économique luxembourgeoise. «On espère du monde», glisse Claude Hoffmann, dont les troupes ont expédié quelque deux cents invitations. La journée anniversaire risque bien de faire date pour une association qui, du haut de son quart de siècle, paraît promise à un avenir assuré dans un marché en expansion. || Alain Ducat

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Calendrier avril-juin 2008 Formations techniques Programme modulaire de formation en gestion de portefeuille Module 2 : Produits structurés Date : 8 avril 2008 Module 3 : Gestion alternative au travers des hedge funds Date : 22 avril 2008 Module 4 : Mesure, analyse et attribution de performance Date : 20 mai 2008

Introduction à l’industrie des fonds d’investissement Module 1 : Introduction au fonctionnement des OPC Dates : 8 et 9 mai 2008 Module 2 : Aspects comptables Date : 22 mai 2008

Prévention du blanchiment d’argent pour domiciliataires de sociétés Date : 19 mai 2008

Administration of Private Equity Funds and SICAR Dates: June 3 and 4, 2008

Administration and Management of Real Estate Investment Vehicles Dates: April 10 and 11, 2008

CSSF Circular 2002/77 – Key concepts and implementation issues Dates: June 16 and 17, 2008

The Fight against Financial Crime – Modular training programme for experienced professionals Session 7: Examples of Real Money Laundering Cases Date: April 17, 2008

Auditing a Business Continuity Management Programme Dates: April 21, 22 and 23, 2008

Programme de formation aux normes comptables internationales IFRS – Printemps 2008 Module 1 : Introduction aux normes IFRS – Holding/Soparfi Dates : 20 et 22 mai et 3 et 5 juin 2008 Module 2 : Introduction aux normes IFRS – Banques Dates : 22, 24 et 29 avril 2008 Module 3 : Introduction to IFRS – Investment Funds Dates : 12 et 13 juin 2008 Module 5 : Les instruments financiers en pratique (IAS 32 et IAS 39) Dates : 10 et 11 juin 2008 Module 6 : Les impôts différés et autres impacts fiscaux des normes IFRS Date : 28 mai 2008

Programme de formation aux nouveaux schémas de reporting comptable (FINREP) et prudentiel (COREP) Module 1 : FINREP : Introduction aux normes IFRS Dates : 22, 24 et 29 avril 2008 Module 2 : FINREP : Analyse du nouveau reporting comptable sous IFRS Dates : 8 et 9 mai 2008 Module 1 : COREP : Bâle II/CRD : concepts-clés et mise en œuvre Dates : 25 et 26 juin 2008 Module 2 : COREP : Principes et caractéristiques des nouveaux états COREP Date : 30 juin 2008

La finance d’entreprise comme outil d’aide à la décision Dates : 6, 7 et 8 mai 2008

La finance comme instrument de pilotage dans la banque Dates : 17 et 18 juin 2008

Technique de valorisation d’instruments dérivés et structurés complexes dans le cadre de la gestion d’OPC Date : 27 juin 2008

Formations soft skills Manager au Féminin Dates : 14 et 15 avril 2008

Techniques d’entretien de recrutement, d’évaluation et de coaching pour responsables opérationnels Dates : 22 avril, 20 mai et 18 juin 2008

Performance et épuisement professionnel – Comprendre, prévenir et gérer le “Burn-Out” Dates : 30 mai et 27 juin 2008

Formation de formateurs Dates : 19 et 20 juin 2008

Le calendrier complet de nos formations est disponible sur

www.pwcacademy.lu Pour tout renseignement complémentaire, Tél. : +352 49 48 48-4040, Fax : +352 49 48 48-4041, e-mail : pwcacademy@lu.pwc.com

Attract & Retain Integration Mobility

Recruitment

Reward

Training & Development

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ressources humaines . carrieres

Arrivees - departs - promotions

Ils bougent Changements de poste ou d’entreprise? Envoyez-nous quelques lignes d’infos accompagnées d’une photo à press@paperJam.lu. Retrouvez plus de 10.000 décideurs, entreprises et organisations du Luxembourg sur www.index.lu. Recherches avancées, inscriptions et mises à jour tout au long de l’année. INDEX 2008 est actuel­­le­­ment disponible en kiosque (372 pages, 10 euros).

adepa asset management – head of business development

javier valls

ADEPA ASSET ­MANAGEMENT LUXEMBOURG, première société de gestion UCITS III d’origine espagnole et totalement indépendante, s’adjoint les services de JAVIER VALLS, 39 ans, au titre de head of business development pour tout service offert depuis le Grand-Duché. Débutant à la State Street Bank à Boston, il fut promu en 95 à la succursale de Luxembourg. En 98, il rejoignit la Banque Privée Edmond de Rothschild (BPERE). Il était dernièrement employé par Foyer International, en charge du développement commercial avec l’Espagne.

In

ISABELLE POCHETFELLER, 38 ans, a rejoint ALTER DOMUS en tant que manager TVA. Diplômée d’un master en sciences économiques, elle a travaillé plusieurs années dans le milieu bancaire et six ans au sein du département TVA de l’un des Big Four.

SAS a nommé FILIP DE RIJKE au poste de sales manager pour le secteur commercial en Belgique et au Luxembourg. Agé de 44 ans, il a commencé sa carrière dans la vente chez Olivetti. Dans les années 90, il a notamment travaillé chez Boole & Babbage Belux puis chez BMC Software Belux. Ces deux dernières années, il exerçait les fonctions de sales manager chez Computer Associates.

VALERIE PECHON, 32 ans, a intégré ALTER DOMUS en tant que manager domiciliation. De nationalité belge, elle est titulaire d’un Master avec une orientation financière. Elle a travaillé durant les dix dernières années au sein d’un Big Four qu’elle a quitté en tant qu’audit manager.

A 40 ans, MARION VAN DER HORST a été nommée operational marketing manager pour le Benelux et la France par la société KRONOS, spécialisée dans les programmes de gestion des ressources humaines. Sa mission principale consistera à gérer les relations publiques et les activités de marketing au quotidien. Auparavant, elle travaillait pour le bureau belge de relations publiques Luna en tant qu’account director.

A 38 ans, BERGLIND FRIDRIKS a rejoint le cabinet d’avocats LINKLATERS en tant que human resources manager. Dans le cadre de ses fonctions, elle sera en charge de la stratégie des ressources humaines, du recrutement, de la gestion des carrières et de la formation au sein de l’étude. Titulaire d’un Master en gestion des ressources humaines & organisation, elle a déjà occupé, au cours des dix dernières années, des postes similaires dans les secteurs de l’audiovisuel et de l’industrie. Son dernier poste était chez Dynabrade Europe.

DIDIER DAMIANI, 30 ans, a été nommé project manager pour l’organisation de la seconde édition de COLOPHON 2009 International Magazine Symposium-, organisée par MIKE KOEDINGER EDITIONS qui aura lieu du 13 au 15 mars 2009 à Luxembourg. Spécialisé dans l’organisation d’expositions et de compétitions culturelles comme les IMCA Awards, il collabore régulièrement à des journaux et magazines spécialisés en arts contemporains en Europe. Il a notamment travaillé à Paris, Bruxelles et Londres.

at r a d i u s c r e d i t i n s u r a n c e – commercial manager

Pierre-henri Molle

Le groupe ATRADIUS CREDIT INSURANCE, spécialisé dans l’assurance crédit au Luxembourg , annonce la nomination de son nouveau mandataire général, PIERRE-HENRI MOLLE, 42 ans, en remplacement de feu Dirk Pankert. Depuis fin 2006, M. Molle dirigeait la succursale Atradius au Luxembourg en tant que commercial manager. Diplômé en sciences économiques appliquées de l’Université de Mons, il a notamment assumé diverses responsabilités en Belgique, entre autres pour les groupes Fortis, Dexia et Mobil Plastics. PAPERJAM avril 2008

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Après avoir assumé le rôle de head of marketing & business development du cabinet LINKLATERS à Luxembourg pendant trois ans, CHRISTINE SIEG accède au poste de investment managers global sector manager. Dans le cadre de ses nouvelles fonctions, elle a pour mission d’accompagner le développement stratégique de Linklaters à l’échelle mondiale dans les secteurs de l’asset management.

Katun Corporation a désigné Olivier JAFFRE au poste de directeur de «marché printers» de KATUN FRANCE, en charge de la FranceBenelux-Suisse et DOM. Il est notamment chargé du développement des ventes de consommables pour imprimantes/fax laser, du suivi des clients «grands comptes» et de l’assistance à la force de vente et au service Clientèle. Agé de 44 ans, il a travaillé, auparavant, pour le constructeur informatique NCR puis chez Guilbert Groupe Office Dépôt.

PAUL JUNG, 31 ans, rejoint l’équipe managed services – test et design d’architecture – de DIMENSION DATA au poste de senior security engineer. Fort d’une expérience de dix ans en France et au Luxembourg, il occupait précédemment la fonction d’ingénieur réseaux chez Real Solutions, où il était en charge de design et d’implémentation de solutions télécoms.

PEGGY WEBERSTEINHAUSER, 33 ans, renforce l’équipe BIZART. Forte d’une expérience de plus de sept ans dans le monde du graphisme et de la publicité, elle a notamment été directrice artistique dans différentes structures. Elle connaît tout particulièrement bien le marché et les acteurs luxembourgeois.

A 33 ans, JEAN-MARC GROELLY est nommé associé au sein du bureau NAUTADUTILH du ­Luxembourg qu’il a intégré en janvier 2006. Spécialisé en droit fiscal international, il conseille les clients en matière de financement structuré et de fusions-­acquisitions, ainsi qu’en private equity et transactions immobilières. Avant son arrivée chez NautaDutilh, il a travaillé durant plus de six ans pour différents cabinets d’avocats et de conseilinternationaux au Luxembourg.

Agée de 32 ans, MARTA CRISOSTOMO MARTINS a intégré l’équipe de l’agence de communication BIZART. Elle a rejoint le Luxembourg depuis deux ans, après huit années passées à Porto et à Lisbonne où elle travaillait dans le design graphique. Elle a notamment élaboré des identités visuelles pour des institutions culturelles telles que Gulbenkian et le Teatro Nacional de S. João.

Après avoir été nommé administrateur au sein de l’ASSOCIATION DES COMPAGNIES D’ASSURANCE (ACA) mi-2007, JEAN-PHILIPPE BALON, 37 ans, a accepté de reprendre la présidence de la Commission Internationale Vie (CIV) de l’ACA. Diplômé de l’université Catholique de Louvain en économie, il est aussi general manager d’ING Life Luxembourg.

DIDIER LECOMTE, 38 ans, a ouvert un cabinet de conseil en propriété industrielle à Luxembourg: LECOMTE & PARTNERS. Ingénieur civil de formation, il a notamment été examinateur de brevets d’invention à l’Office Européen des Brevets à Munich, pendant sept ans, avant de rejoindre le cabinet de conseil en propriété industrielle Dennemeyer & Associates à Howald en 2005 en tant que mandataire européen.

ERICSSON BELUX a nommé LAURENCE SERVAIS, 36 ans, communications manager. Dans le cadre de cette fonction, elle assumera la responsabilité de toute la communication interne et externe d’Ericsson Belux ainsi que de la communication marketing. Avant de travailler chez Ericsson, elle a été employée, pendant plus de dix ans, chez BMC Software à Vilvorde.

FLORIAN KIRSCH, 29 ans, a été nommé key sales au sein du département commercial de LEASEPLAN et est en charge de la prospection «grands comptes». Fort d’une expérience de quelques années dans l’automobile, il avait rejoint LeasePlan en 2004 en tant que sales coordinator.

CLAIRE DEWASMES, graphic designer, 31 ans, a rejoint l’équipe BIZART. Freelance pendant sept ans à Paris, elle a collaboré à de nombreux projets dans le domaine de l’édition pour Hachette, Hatier, Grasset et Bayard.

FRANK BACK, 37 ans, a rejoint l’équipe commerciale de CALLATAy & WOUTERS en tant que business developer. Actif depuis plus de quinze ans au Luxembourg, il s’est forgé une solide expérience dans le secteur bancaire chez System Solutions ­Luxembourg et précédemment chez Tau ­Technology.

monster luxembourg – directeur

bernard hensmans

Agé de 42 ans, BERNARD HENSMANS prend la direction de MONSTER LUXEMBOURG, en remplacement de Marc Wantz, qui avait annoncé son départ au début du mois de février. Il conserve, parallèlement, sa fonction de country manager de Monster Belgique. Avant de rejoindre Monster, M. Hensmans avait occupé le poste de vice-président Europe de la business line medical & science d’Adecco, dont il avait été le directeur des ventes et du marketing. Auparavant, il avait œuvré dans un tout autre milieu, à la direction de Random Harvest Pictures, The Walt Disney Company Belgium et Plopsaland. PAPERJAM avril 2008

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Chef-adjoint du département marketing et diffusion du groupe EDIT‑ PRESS, GILLES ZEIMET vient également d’être nommé chef du marketing événementiel pour le Tageblatt, Le Quotidien et Le Jeudi. Agé de 40 ans, diplômé en marketing, il travaille pour Editpress depuis six ans. AngElique JASKULA, 23 ans, rejoint ADECCO Luxembourg comme conseillère en recrutement pour l’agence Finance & Legal. Précédemment, elle occupait un poste au sein du département RH de Procter & Gamble Sarreguemines. Ayant étudié à l’Institut Supérieur franco-allemand d’Economie et de Sciences (Metz et Sarrebruck), elle est détentrice d’un double diplôme: Maîtrise en Sciences de Gestion, spécialité RH et DiplomBetriebswirtin en 2007.

LAURENT GOUVERNEUR, 29 ans, vient d’être nommé sales manager de LEASEPLAN et membre du management team. Diplômé d’HEC Liège et passionné d’automobile, il avait rejoint LeasePlan en 2000 et a occupé successivement les postes de key sales puis de strategic fleet consultant.

v a n k s e n g r o u p – E x e c u t i v e c r e at i v e director

cedric rainotte

CEDRIC RAINOTTE, 35 ans, rejoint VANKSEN GROUP au poste d’executive creative director. Il est chargé de la coordination des directeurs de création des différentes antennes internationales du groupe. Il supervisera également les équipes créatives et assurera le pilotage stratégique des grands comptes. Diplômé de l’ERG (Ecole de Recherche Graphique), il a derrière lui une longue carrière dans le Web. Il a notamment dirigé l’agence spécialisée dans le marketing viral Barnes & Richardson.

Afin de poursuivre le développement de ses activités en project & development services, JONES LANG LASALLE LUXEMBOURG a recruté PATRICIA DELCOURT, 40 ans, en tant qu’architecte d’intérieur-dessinatrice. Avant de rejoindre ce spécialiste du marché immobilier international, elle a travaillé avec DB Associates à Bruxelles et au Luxembourg (19992002) puis avec Espace Concept/BULO (20032006).

LAWSON, fournisseur de logiciels d’entreprise pour les moyennes entreprises, a engagé DENNIS OOSTERLINCK, 30 ans, pour occuper le poste de business consultant pour le Benelux. Auparavant, il a travaillé plusieurs années pour PricewaterhouseCoopers chez qui il a notamment assumé les responsabilités de senior officer puis de manager, pendant cinq ans.

Nommé managing director chez GENERAL MOTORS BENELUX, FREDDY DE MULDER, 52 ans, conduit désormais les activités de vente, de marketing et d’après-vente en ­Belgique, au Luxembourg et aux Pays-Bas. Détenteur d’un Master en économie, il était depuis 2004, managing director pour la Belgique.

L’agence COMED vient de compléter son équipe avec l’arrivée de RAQUEL BARREIRA. Agée de 31 ans et ayant précédemment occupé la fonction de sales executive au sein du groupe Saint-Paul, elle vient renforcer le service clients. Elle a comme missions le développement de la clientèle et le conseil en communication et marketing.

Linguiste de formation, PHILIPPE KOESSLER, 37 ans, a été enseignant en France, puis manager d’une agence de traduction à Luxembourg, avant d’officier en tant qu’attaché d’ambassade. Il intègre aujourd’hui MIKE KOEDINGER EDITIONS dans la fonction de coordinateur-rédacteur pour les magazines Rendezvous et Flydoscope.

GERARD ARBRUN, 48 ans, rejoint la société de transports MICHEL GRECO SA en qualité de responsable facilities. Il a en charge le développement des activités dites de non-core business. Auparavant, il a occupé des fonctions «opérationnelles» et de ressources humaines dans différentes entreprise, toujours au Luxembourg.

Intégrateur de solutions et services informatiques, DIMENSION DATA FINANCIAL SERVICES renforce l’équipe Sales Financial avec PETRA PESIN, nouvelle account manager. Active sur le marché luxembourgeois depuis 1994, elle a précédemment occupé les fonctions de business development manager auprès de Primesphere et business manager auprès de e-BRC.

DAVID VERNAZOBRES, 29 ans, intègre l’équipe managed services de DIMENSION DATA au poste de junior security engineer. Diplômé d’une maîtrise en biochimie, d’un DEA en biophysique moléculaire et d’une licence d’informatique, il occupait, ces trois dernières années, la fonction de chargé de projets en bio-informatique à l’université allemande de Münster.

e-brc – responsable business lines

candi carrera

CANDI CARRERA, 35 ans, rejoint le comité de direction d’E-BRC, en tant que responsable des business lines «managed services» et «consulting» à partir du 1er avril 2008. Disposant d’une solide expérience dans le secteur des technologies de l’information, il était responsable de la société CF6 Luxembourg, spécialisée en sécurité de l’information et ensuite directeur au sein de Telindus Luxembourg, responsable des business lines «sécurité», «training» et «Microsoft». PAPERJAM avril 2008

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ressources humaines . parcours

Photo: Eric Chenal (Blitz)

Né à Luxembourg en 1947, Fernand Weides a choisi la presse quotidienne après ses études, mais son intérêt pour les médias ­électro­­­­ niques l’a mené plus tard vers d’autres supports. Son engagement pour ses pairs l’a conduit à défendre d’abord les intérêts des ­journalistes au sein de l­’Association ­Luxembourgeoise des ­Journalistes, puis à faire ­partie du Conseil de Presse et d’autres associations ­actives dans ce domaine. Il est aussi président-fon­ dateur du Cercle Marconi et président de la Commission nationale consultative des médias.

U n p a r c o u r s e n c i n q d at e s

Fernand Weides Octobre 1974 – Entrée dans la vie professionnelle Après des études universitaires à Nancy et à ­Bruxelles, j’ai débuté dans le journalisme au Républicain Lorrain, agence de Luxembourg. Dépêché dans l’agence d’Esch-sur-Alzette le 1er janvier 1975, j’ai pu vivre le «local» au diapason de la presse régionale française tout en pointant mes intérêts vers le social et l’économique à travers l’industrie sidérurgique. Le changement pour le Tageblatt, le 1er mai 1976, m’a permis d’élargir mon champ d’intervention journalistique dans un climat de crise sidérurgique et de renouveau politique. Mars 1980 – Rédacteur en chef adjoint Couvrant les faits sociaux et activités syndicales, reprenant la page économique de Joseph Hanck, relançant la rubrique «cinéma» et la page culturelle «Le Phare», j’ai été nommé rédacteur en chef adjoint, en 1980, aux côtés de Mars di ­Bartolomeo, à l’époque journaliste au service politique du quotidien. Août 1983 – Pierre Werner annonce le projet Coronet/SES/ASTRA J’ai été présent à la conférence de presse historique de Pierre Werner, annonçant que le Luxembourg allait coordonner six fréquences satellitaires, initiative peu crédible pour un petit pays, et pourtant prometteuse. Mon reportage était teinté de scepticisme et d’optimisme à la fois. C’est là que j’ai attrapé le virus Astra qui m’a fait accompagner cette aventure. Vivre en direct le

lancement d’une fusée avec un satellite à bord est un événement inoubliable. Décembre 1984 – Création de Videocom Intéressé par les nouvelles technologies d’infor­ mation, j’ai quitté la rédaction du Tageblatt pour m’occuper de l’audiovisuel d’Editpress. Création de la société Videocom en 1986, avec trois chantiers en perspective: le Videotex, un média qui n’a jamais décollé au Luxembourg et qui a préparé le terrain pour Internet; le projet d’une radio, qui a abouti à la création d’Eldoradio en 1992 et, enfin, la production audiovisuelle en vue d’une télévision par câble, ce qui m’a permis la réalisation de films divers, entre autres en par­ te­nariat avec la LFP, société gérée par Marco Serafini, un Luxembourgeois bien connu pour ses réalisations de films et à la télévision allemande. 1er juillet 1994 – Directeur de l’Etablissement de Radiodiffusion Socioculturelle Directeur de l’Etablissement de Radiodiffusion socioculturelle, j’ai quitté le groupe privé Edit­ press pour un établissement public. Conçue jadis par Robert Krieps, ministre de la Culture, cette radio a démarré le 19 septembre 1993. L’un des moments forts a été le lancement du programme complet le 1er juin 1997. La même année, l’établis­ sement a été accepté comme membre à part entière par l’Union européenne de radio-télévision (UER), adhésion motivée par le souci de pro­mou­ voir la vie musicale du Luxembourg et l’Orches­tre Philharmonique par le réseau d’Euroradio.

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ressources humaines . sondage

Retention du personnel

Instaurer de nouvelles initiatives Sondage paperJam / Monster.lu

Comment votre entreprise pourrait-elle améliorer votre quotidien? 37% Instaurer un horaire de travail mobile

9% Vous proposer un service de conciergerie

26% 19%

Vous offrir l’abonnement de sport

Mettre en place une crèche d’entreprise

Qu’on se le dise: une société de recrutement comme FaradayClark Luxembourg (ex-Badenoch & Clark) ne s’intéresse pas qu’à la question de «l’attraction». «On me demande presque chaque semaine ce que font les ‘autres’ sociétés pour attirer et garder leur personnel», témoigne Darren Robinson, European regional director chez FaradayClark, qui ne peut que constater combien il est, aujourd’hui, de plus en plus difficile de convaincre une recrue potentielle à considérer comme une opportunité un engagement dans une société qui connaît une hémorragie de personnel. «Les sociétés qui instaurent régulièrement de nouvelles initiatives pour améliorer la vie de leurs employés sont celles qui connaissent un taux plus élevé de personnel qui reste», estime-t-il, à une époque où les employés d’aujourd’hui croient en eux-mêmes et en leurs propres valeurs. «Ils préfèrent prendre en charge leur propre carrière plutôt que d’être une ‘ressource humaine’ dans n’importe quelle société, constate-t-il. Ce sondage Monster.lu renforce d’ailleurs l’idée que pour un demandeur d’emploi, l’argent compte, certes, mais la qualité de vie encore plus». Suite à un sondage réalisé en interne, FaradayClark Luxembourg a introduit, début 2007, les heures flexibles et la possibilité de travailler à domicile. «J’avais des réserves quant à l’aspect pratique de la chose. Mais un an plus tard, il s’avère que cette initiative a été l’une des plus productives

que nous ayons adoptée», se réjouit-il. Le personnel frontalier, notamment, a pu bénéficier, de la sorte, d’un trafic routier plus fluide. En contrepartie, FaradayClark Luxembourg a gagné en productivité en étant à la disposition de ses clients de 7h du matin à 19h. «Les abonnements aux clubs de sport, les services de conciergerie et les corbeilles de fruits sont en train de devenir des bénéfices de plus en plus importants offerts par les sociétés au Luxembourg, surtout par le secteur financier», constate-t-il. Et dans la mesure où les femmes devraient bientôt représenter la moitié de la population active au Luxembourg, il s’attend à ce que les employeurs développent des offres de subsides pour les gardes d’enfants ou, mieux encore, un service de crèche sur place. «Ce seront ces sociétés-là qui attireront les meilleurs employés et les inciteront à rester». Pour attirer, engager et satisfaire les employés, les options ne manquent pas. Compensations, reconnaissance, développement personnel, challenges, aménagements... «Instaurer de nouvelles initiatives qui vont améliorer le quotidien des employés contribue énormément à satisfaire ces différents aspects et crée à son tour une organisation attrayante pour les nouvelles recrues potentielles et contribue à garder ensuite ces compétences qui sont si difficiles à remplacer», conclut M. Robinson. || Propos recueillis par J.-M. G.

Prochains sondages: Jusqu’au 31 mars: Pensez-vous qu’il y ait suffisamment d’aménagements pour les personnes handicapées au Luxembourg? Du 31 mars au 13 avril: Comment vous êtes-vous retrouvé dans votre travail actuel? Du 13 avril au 28 avril: Quel est pour vous le critère le plus important lorsque vous cherchez un emploi?

Photo: Luc Deflorenne

9% Mettre une corbeille de fruits à votre disposition

Total: 231 Vote(s) Sondage réalisé du 17 février au 3 mars 2008 sur www.paperjam.lu et www.monster.lu.

Darren Robinson, European regional director (FaradayClark Luxembourg)

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ressources humaines . universite

Photo: Université du Luxembourg

Né en 1963 à Hambourg, le Pr. Carsten Carlberg, à l’Université du Luxembourg depuis mai 2006, a ­effectué des études de physique puis de biochimie à la Free University de Berlin. Diplômé en biochimie en 1987, il a présenté sa thèse de doctorat en 1989. Il a ensuite été post-doctorant puis maître assistant, directeur de recherche et professeur au Max Planck Institute for Biophysical Chemistry de Göttingen, au Centre de recherches F. Hoffmann La Roche LTD à Bâle et dans plusieurs ­universités. Il a décroché de nombreux prix de recherche et produit de multiples publi­cations.

M a s t e r i n I n t e g r at e d S y s t e m s B i o l o g y

Relever les défis de la biologie du XXIe siècle «Un choix important

pour le pays» Le recteur de l’université, Rolf Tarrach, a souligné pourquoi ce nouveau Master est «une décision importante et positive pour le pays. D’abord, la biologie est la science la plus importante du XXIe siècle et joue un rôle dominant depuis la seconde moitié du XXe. Elle est inter­ disciplinaire, associant les mathématiques, la physi­ que,.. et se doit de contribuer aux débats éthiques qui sont et seront de plus en plus présents dans notre société, tels que les cellules souches, l’euthanasie, etc. Car ces débats ont un lien avec la définition de la vie et la formation à la biologie. Enfin, c’est une des contri­ butions de l’université pour aider le pays à se situer en meilleure position possible pour lancer une pépinière d’entreprises en biologie».

Dire que la biologie est au cœur des enjeux de société est énoncer une évidence. Et pour cause, puisque certains troubles biologiques – et avant tout, ceux qui provoquent des maladies liées à l’âge, comme la tragique maladie d’Alzheimer – sont clairement liés à l’évolution de la société et au vieillissement de la population. Mais des pathologies comme le diabète de type 2 ou nombre de cancers sont elles aussi tout à fait associées à notre mode de vie. «D’où l’importance de comprendre, sur base de milliers de gènes, de protéines et de métabolites, certains de ces troubles», indique le Pr. Carsten Carlberg, de l’Université du Luxembourg. Laquelle a parfaitement compris le rôle-clé des études et de la recherche dans cette discipline. Le 7 mars, en effet, l’Université a annoncé la création d’un «Master in Integrated Systems Biology», sous la direction du Pr. ­Carlberg, dès la rentrée prochaine. Ce Master – et c’est une preuve de la validité du choix des autorités académiques – avait déjà recueilli pas moins de 81 candidatures, pour 18 places disponibles, avant même qu’il ne soit officialisé. «Parmi ces candidats, beaucoup sont des Luxembourgeois vivant pour l’instant à l’étranger», souligne le Pr. Carlberg. Le but de la nouvelle formation est d’apprendre à maîtriser les nouvelles technologies qui, sur base d’une approche moléculaire, permettent de mieux comprendre des entités biologiques au premier rang desquelles, le corps. Car

depuis le décodage du génome humain, ce sont pas moins de 2.000 gènes qui ont été découverts. «C’est sur base de ces connaissances que les étudiants devront comprendre certains troubles biologiques. Ceci au travers de cours en bio-informatique, en biologie des systèmes, en biologie cellulaire et en biologie moléculaire, en vue d’être préparés aux défis posés à la biologie du XXIe siècle», ajoute le Pr. Carlberg. L’accent sera mis aussi sur la pratique, qui reste sans nul doute le meilleur moyen d’être confronté aux connaissances. Ainsi, le programme propose, dans les quatre semestres de formation, près de 1.500 heures de pratique dans des locaux informatiques et dans des laboratoires «humides». Ceci en profitant en outre d’un très net avantage de l’Université du Luxem­ bourg: la très haute qualité de ses équipements, autant appréciée des étudiants qu’enviée hors de nos frontières. Et qui va encore être améliorée. De plus, les étudiants profiteront d’un autre atout lui aussi réputé, à savoir l’accom­­pagnement personnalisé avec, dans ce cas, une équipe de six professeurs et de cinq assistants. Bien évidemment, les étudiants participeront aux projets de recherche menés par la «Life Sciences Research Unit», tandis que des discussions sont en cours pour collaborer à des programmes et recherches à Amsterdam et aux Etats-Unis. || Marc Vandermeir

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„It’s about know-how. And sharing it.” Go ahead. Make a move! Bernard Lenelle, Clearstream Luxembourg Service, efficiency and innovation – it’s these three key factors that make Clearstream Europe’s premier settlement and custody organisation. As a subsidiary of Deutsche Börse Group, Clearstream offers a wide spectrum of settlement and custody services to over 2,500 financial institutions around the globe. More than 3,200 employees work for the Group – a dynamic, highly motivated and international team. By making a move now, you can become an integral part of Clearstream’s future success.

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ressources humaines · agenda

seminaires, conferences

Agenda 29/03 a partir de 10h00

02/04 de 9h00 a 12h00

07/04 from 12h00

07/04 from 12h00

25 e rencontre ENtreprisesEtudiants L’Association Nationale des Etudiants en Sciences Economiques et Commerciales (ANESEC) organise la 25e édition de sa «Rencontre Entreprises-Etudiants». En cet anniversaire spécial, le ministre du Travail et de l’Emploi, François Biltgen, sera présent, ainsi que la députée européenne Astrid Lulling et le directeur de la Chambre de Commerce, Pierre Gramegna. Lieu: Chambre de Commerce, Luxembourg Organisation: ANESEC Infos et inscriptions: Claude Hoffmann (Anesec, info@anesec.lu; www.anesec.lu).

les defis cles RH dans les entreprises financieres Combien d’entreprises financières considèrent leurs effectifs de talents comme acquis? Combien réfléchissent à l’avance d’où viendront les prochaines générations de talents? Combien partent du principe que les talents peuvent toujours se trouver sur le marché du travail au lieu de les développer soi-même? Lieu: Mercure Kikuoka Golf Club Canach Luxembourg Organisation: SHL Infos et inscriptions: Erik Meert (+32 (0)473 388 120, Erik.meert@shlgroup.com). Attention, le nombre de places est limité à 40.

09/04 a partir de 9h00

11/04 de 14h00 a 17h00

23/04 from 18h30

ABAL LUNCHEON – ISL Special guest speaker will be Christopher Bowman, Director of the International School of Luxembourg (ISL) who will discuss the developmental plans of the ISL. Location: NH Hotel, Rte de Treves, Senningerberg Organisation: American Chamber of Commerce in Luxembourg Info and registration: ayaydin@amcham.lu

HR BREAKFAST Special guest speaker: Julian Evans, Senior Manager (Training), Badenoch & Clark International. Location: FaradayClark, Le Dome, Entrée C, 2-8 Ave. Charles de Gaulle Organisation: American Chamber of Commerce in Luxembourg Info and registration: ayaydin@amcham.lu

17 et 18/05 toute la journee

BUSINESS & TECHNOLOGY D@YS 2008 Destinée aux décideurs, responsables d’entreprise, IT, financiers, DRH et opérationnels, cette rencontre a pour ambition de faire découvrir des nouveautés technologiques, notamment «Microsoft Windows Server 2008». Lieu: Hôtel Hilton à Luxembourg Organisation: Telindus Luxembourg Info: marketing@telindus.lu

Select & Retain Young Talents Comment détecter les jeunes à haut potentiel? Comment les attirer et se différencier par rapport à la concurrence? Comment les retenir au sein d’un programme adapté? Mettre sur pied un programme «High Potential» c’est répondre aux besoins de demain. Lieu: Hudson Luxembourg, 2, rue Léon Laval, ZA Am Bann (Leudelange) Organisation: Hudson Luxembourg Info: Brain & More (brain@brain.lu)

New Luxembourg IP Tax Regime Topics to be discussed include: evolution of the new legislation; what counts as IP - the legal background; what is software copyright; how do domain names fit in; the new tax rules in detail: what the law actually says; areas of doubt and difficulty; and how can the legislation be improved. Location: KPMG Strassen, 5, rue des Primeurs Organisation: American Chamber of Commerce in Luxembourg Info and registration: Aurélie Schwartz (26 02 30 30)

Journees portes ouvertes L’objectif de ce week-end est de permettre aux habitants de visiter, des entreprises dont ils ne connaissent éventuellement que le nom, entreprises dont ils pourront ainsi se faire une idée plus précise. Il s’agit d’une excellente occasion de renforcer le dialogue entre les citoyens et les entreprises du pays. Lieu: Luxembourg Organisation: Ministère de l’Economie et du Commerce Extérieur, Ministère des Classes moyennes, du Tourisme et du Logement Info: Brain & More (brain@brain.lu)

Organisateurs d’événements, conférences, séminaires, envoyez vos informations à press@paperjam.lu

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Need space ? 1

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Aerogolf Center II - Airport - 15,000 sq m of offices

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Atrium Business Park - Bertrange Excio - 4,911 sq m of offices

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Extimus - 6,065 sq m of offices 3.

Cap 2 - Capellen - 814 sq m of offices

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Centre Etoile - Central Business District - 3,430 sq m of offices

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Nexity - Central Business District 629 sq m of offices and 195 sq m of retail

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Campus Contern - Contern - 24,000 sq m of offices

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Bian - Gasperich - 5,767 sq m of offices

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Saint-Paul - Gasperich - 1,258 sq m of offices

9.

C2-C3 - Howald - 10,000 sq m of offices

10.

Centre Orchimont - Howald - 2,790 sq m of offices and 6,366 sq m of retail

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Bürocenter Kiem - Kirchberg - 1,743 sq m of offices

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Avenue Victor Hugo - Limpertsberg - 2,080 sq m of offices

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Avenue de la Gare - Station - 700 sq m of retail

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Plaza Liberty - Station

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Victory - Arlon - 6,912 sq m of warehouse

4,540 sq m of offices and 2,462 sq m of retail 12

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Actualite

technologies Datacenter et Teralink main dans la main, Eurobéton fait des petits, la sécurité des données informatiques, le Green IT...

Une spin-off pour Eurobeton

Photo: Julien Becker

Datacenter’s headquarter in Leudelange

s t r at e g y

More haste, more space P&T Luxembourg, Inexio and Datacenter Luxembourg announce a strategic partnership which enables the Grand Duchy to become a key e-commerce hub in Europe. P&T Luxembourg’s Teralink fibre-optic network spans some 4,000 km and connects Luxembourg with major cities such as Paris, Amsterdam, London and Frankfurt, among others. With Teralink, and next generation services provided by Inexio, Data­ center Luxembourg will find itself in a far stronger market position: they have the capability to launch their first international high bandwidth and service connectivity platform. This is a significant benefit, enabling them to attract more e-commerce, and to provide Streaming and Internet Protocol Television (IPTV) services. As Marco Houwen, Managing Director of Datacenter Luxembourg, states, they now have “the possibility to negotiate on the same level as our competitors are doing in Frankfurt, Paris or London, with the advantage of being in the foremost e-commerce hub in Europe.” The collaboration establishes­ ­Luxembourg as a secure place for companies, operators and e-commerce clients by setting it up as a major Euro­pean exchange point. Jean-Marie Spaus, Director of the Telecommunication Division of P&T ­Luxembourg, says the co-operation between the three companies represents “a major step to speed up the establishment of Luxembourg as a key e-business platform in Europe.” || B. P.

Une nouvelle société de services informatiques vient d’être portée sur les fonts baptismaux: e-Kentz, une émanation du service informatique du Groupe Eurobéton, créée en par­ tenariat avec LBO Investments et Delaware Consul­ting. Basée à Contern, elle sera dirigée par Amal Choury, l’actuelle CIO d’Eurobéton, et offrira une solution complète, adaptée aux besoins des PME. Robert Dennewald, le CEO d’Eurobéton, a expliqué que les frais informatiques du groupe étant passés en dessous de 0,5% du chiffre d’affaires, l’idée avait surgi de proposer à d’autres PME l’expertise acquise en matière de solution SAP en mode SaaS (software as a service).

something on this net­ work,” she adds. With ­Hotcity, Luxembourg City’s wireless project, the capital “takes the lead and keeps the grip,” Jacques Ruckert of ­Telindus says. Since July 2007, Hotcity has been offering extended services and information via the Internet to people on the go. In December 2007, it already counted 10,000 sessions and 5,000 subscribers. For Christophe Duplay, of SES Astra, “Hotcity is a great lab environment for assessing wireless transmission of streaming video, detecting consumer preferences and for identi­ fying the business model”. SES Astra contributes to it with the broadcast via satellite of six TV stations on mobile phones and ­laptops. Infrastructures

IT

When cities go wireless

“Are wireless city projects dead?”, Evelyne Rys of Cisco asks. “What is important for a wireless city to be successful is the ability to build a network that offers an open access to those willing to offer

Centre d’expertise

NextiraOne, fournisseur de services informatiques spécialisé dans la communication d’entreprise, a inauguré le 28 février un tout nouveau briefing center, à Munsbach. «C’est un espace innovant où les clients pourront essayer les

dernières technologies de la com­munication d’entreprise, dans un cen­ tre de démons­tration très moderne», indique Olivier Penin, territory director de NextiraOne Luxembourg. L’entité luxem­bourgeoise du groupe européen, qui a déjà mis son expertise au service d’une centaine de clients, espère obtenir son agrément PSF en 2008 afin de soutenir encore sa croissance, qui était déjà de 30% en 2007. Eg o u v e r n a n c e

ReNo releve la qualite ReNo, le nouveau réfé­ rentiel de normalisation, récemment déployé sous la tutelle du ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative, renforcera la qualité technique, ergonomique et d’accessibilité des sites et projets Web de l’Etat. En marge des outils d’évaluation, des mes­ures d’accompagnement, d’aide et de formation offerts, ReNo met l’accent sur les démarches ergo­ nomiques et d’accessibilité avec une navigation simple et cohérente, une architecture de l’infor­ mation transparente, des contenus à forte valeur ajoutée présentés en un format simple d’utilisation, un accès aux sites quels que soient les outils informatiques et périphériques utilisés.

Photo: Etienne Delorme, NextiraOne

E n t r e p r e n e u r i at

L’actualite des technologies: - Au jour le jour sur paperjam.lu - Chaque vendredi dans notre newsletter électronique - Une vue d’ensemble chaque mois dans le magazine paperJam

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Technologies · actualite

Technologies

Nouveau data center en vue pour eBRC C’est dans le Sud du pays, à Kayl, que la filiale de l’Entreprise des P&T, en développement perpétuel, établira son prochain centre de résilience.

Croissance doublée en deux ans La société annonce un chiffre d’affaires en pro­ gression de 64,5% pour la seule année 2007 et de 124% en deux ans. Progression similaire, parallè­ lement, pour les effectifs, passés de 30 personnes il y a deux ans à 60 personnes aujourd’hui et 80 à l’horizon 2009. «Notre croissance a plus que doublé en deux ans et nous espérons bien tripler en trois ans», prévient M. Reding, qui évoque la notion de maturité. «Cela vaut autant pour nous que pour le marché, qui est davantage mature pour

Yves Reding (eBRC): «Un nouveau data center est, pour nous, un moyen parmi d’autres pour délivrer des services de qualité. Nous parlons davantage business qu’infrastructures».

Photo: Olivier Minaire

eBRC n’en finit pas de grandir. Un an, à peine, après l’ouverture de son centre de rési­ lience à Windhof – qui affiche déjà presque complet –, la société annonce déjà un nou­ veau projet comparable qui sera établi dans le Sud du pays, à Kayl. Il s’agira du troisième site de ce genre – historiquement, le premier se trouve à la Cloche d’Or – qui devrait sortir de terre fin 2009, à deux pas du hub logistique, de la gare de triage et du centre de tri postal de Bettembourg. «Nous sommes parfaitement en phase avec la vision stratégique exprimée dès le commencement, il y a sept ans, indique Yves Reding, le CEO d’eBRC. Nous avons mis sur le marché un concept porteur, la résilience, au centre de l’Europe. Et après avoir visé une clientèle luxembourgeoise, en offrant des services qui n’existaient pas encore ici, nous cherchons clairement à attirer au pays de nouveaux clients». En sept ans d’existence, la société a claire­ ment trouvé son créneau et y a fait son trou. Elle revendique aujourd’hui, parmi ses prin­ cipaux clients, deux banques internationales appartenant au Top 5 mondial et traite régu­ lièrement des demandes de filiales de grands groupes internationaux désireux de s’­implanter au Luxembourg et de lui confier toute la ges­ tion de ses services «non core». Le tout avec une rapidité d’exécution et de mise en pro­ duction reconnue sur le marché au travers de diverses analyses sectorielles. «Un de nos clients nous a même dit que nous avions fait en deux semaines avec lui ce qu’il n’avait pas pu faire en trois mois avec un autre acteur», se réjouit M. Reding.

envisager de se lancer dans des approches d’externalisation des services». Détenue à 93,4% par l’Entreprise des P&T, eBRC revendique ouvertement son statut de «pôle informatique d’un groupe télécom» et a l’ambition de faire de Luxembourg la capitale européenne de la résilience, en contribuant à attirer dans le pays une clientèle inter­na­ tionale. D’où l’idée d’une nouvelle retouche «cos­métique» au nom même de la société. Après que le «R» soit passé de «Recovery» à «Resilience», le «E» est sur le point de devenir «European». Mais la reconnaissance du champ de com­pétences de eBRC va au-delà des fron­ tières du Vieux Continent. La société a ob­tenu, en 2007, la certification SysTrust US et Canada en 2007, preuve que son concept est approuvé par les standards américains de types financier et comptable. Dans ce contexte, l’annonce de l’ouverture d’un nouveau data center est tout sauf une réelle surprise. Les quelque 5.200 mètres carrés du site de Windhof, ouvert il y a à peine un an, sont pratiquement tous occupés. L’heure est à l’élargissement de l’offre. «Nous ne raisonnons pas en termes de mètres carrés supplémentaires, mais surtout en termes de prestations de services,

prévient M. Reding. Un nouveau data center est, pour nous, un moyen parmi d’autres pour délivrer cette qualité de services. Nous parlons davantage business qu’infrastructures, c’est ce qui nous différencie de bon nombre d’autres acteurs plutôt orientés ‘immobilier’». L’ouverture du nouveau data center, qui offrira sensiblement les mêmes caractéristiques que son «cousin» de Windhof, est également un signe fort dans les perspectives d’évolution de la société. «Sur la base de notre niveau de services, nous enregistrons des signatures de contrat de plus en plus longues, allant jusqu’à dix ans. Nous avons une visibilité de notre business jusqu’en 2016, avec des contrats signés et bétonnés! Par rapport à la crise ou récession qui s’annonce, nous devrions passer au travers». La durabilité, selon eBRC, s’exprime égale­ ment au quotidien, dans la gestion énergétique des ses installations. La société vient de signer un contrat de fourniture d’«électricité verte» auprès de Cegedel, avec un mix entre de l’éner­ gie hydraulique (venant d’Autriche, notam­ ment) et éolienne (Allemagne), pour l’in­­tégralité des be­soins du site de Windhof. Il en sera de même, à terme, sur le site de Kayl. || Jean-Michel Gaudron PAPERJAM avril 2008

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Technologies . actualite

Environnement

Et l’Informatique se mit au vert Les acteurs du secteur IT semblent prendre conscience de l’impact non négligeable qu’ils ont sur l’environnement. Ensemble, ils veulent travailler à une technologie plus verte. Bienvenue dans l’ère du Green IT.

Photo: Jelle van Seghbroeck

Johan Vanhaeren (Citrix Belux): «Le secteur doit prendre ses responsabilités. En tant que fournisseur, à nous de faire plus qu’implémenter des technologies».

Le lien entre IT et émissions de CO2 n’est pas forcément évident. Et pourtant… «2% du CO2 aujourd’hui émis trouve son origine dans l’IT, explique Johan Vanhaeren, country manager pour Citrix Belux. Si aujourd’hui il n’existe pas encore de réglementation légale visant à réguler la consommation d’énergie de l’IT ou ses émissions de CO2, cela va venir. Le secteur doit prendre ses responsabilités. En tant que fournisseur, à nous de faire plus qu’implémenter des technologies». Le vœu est pieux. Mais preuve en est que cette conception est partagée, faire rimer IT et environnement était un des grands thèmes du récent salon des technologies de Hanovre, le Cebit. En termes d’image, c’est dans l’air du temps. Cela dit, nombre d’acteurs parmi lesquels figurent Microsoft, Google, Intel et IBM, en fondant, en 2007, le Climate Savers Computing Initiative (CSCI) se sont fixé un objectif concret. Celui de réduire, d’ici 2010, de 54 millions de tonnes les émissions de gaz à effet de serre produites par les infrastructures IT. Concrètement, il s’agit d’équiper les PC de systèmes d’alimentation efficaces. A l’heure actuelle, la moitié de l’électricité transmise au PC serait effectivement utile. L’autre moitié se perdrait en chaleur.

Le concept de Green IT est ainsi apparu au cœur du vocabulaire des développeurs informatiques. Le challenge aujourd’hui est bel et bien d’optimaliser la consommation d’infrastructures très énergivores. Et de ce fait, réduire les émissions de CO2 qui en découlent. «Il n’y a pas de solution miracle mais bien des technologies qui peuvent y aider, explique M. Vanhaeren. On peut gagner en consommation d’énergie en fournissant des systèmes plus flexibles. Le tout est d’utiliser les technologies existantes de manière intelligente». Sans oublier qu’au niveau déchet, l’IT a aujour­d’hui un coût environnemental qui va aller en s’empirant. Quelles sont donc les solutions? Citrix, par exemple, parle d’allègement des infrastructures, d’optimalisation de leur performance énergétique et d’extension du cycle de vie des machines.

Plus flexible, moins coûteux Ainsi, l’application delivery center de Citrix est aujourd’hui présenté comme un outil très… Green IT. «Dans un système classique, où chaque utilisateur dispose d’un poste de travail informatique sur lequel sont installées les applications,

80 % du budget IT passe dans la maintenance et l’infrastructure», explique-t-il. Dès lors, plutôt que de voir les applications installées sur autant de postes informatiques qu’il y a d’utilisateurs, pourquoi ne pas toutes les rassembler dans un seul data center et les amener à l’utilisateur quand il en a besoin? «Le concept que nous proposons repose sur l’idée d’un seul gros PC sur lequel tout le monde peut se connecter, explique Johan Vanhaeren. Peu importe la machine des utilisateurs comme l’endroit où ils se trouvent (pour peu qu’ils disposent d’une large bande passante, ndlr.), tous pourront utiliser leurs applications à partir d’un ‘thin client’». Sur ce dernier seront virtualisées, outre un desktop «classique», les applications qui seront utilisées. La structure est plus flexible, moins lourde et surtout plus économique tant au niveau de la maintenance que de l’énergie consommée. Sans oublier qu’une telle solution permet de réduire certains déplacements inutiles, de travailler depuis son domicile et donc, d’une autre manière, de réduire les émissions de CO2. L’utilisation d’un thin client permet quant à elle de prolonger la durée de vie d’une machine. «On ne jettera plus l’une d’elles parce que l’OS est Windows 98, explique-t-il. On préférera simplement publier un desktop XP sur une machine plus ancienne». L’enjeu suivant sera de travailler sur la consommation des serveurs, du hardware, sur leurs systèmes de refroidissement, sur l’allègement de ces grosses structures informatiques. La possibilité de créer des serveurs virtuels comme arrive à le proposer Citrix aujourd’hui doit permettre de réduire ces data centers. Mais elle n’est pas l’unique solution. Il n’en reste pas moins que pour être implémentées, ces technologies vertes doivent présenter un intérêt business pour l’entreprise: une réduction des coûts ou plus de flexibilité. «Aucune société ne décidera aujourd’hui de mettre en place des solutions Green IT uniquement pour favoriser l’environnement. Il faut un business case derrière», concède Johan Vanhaeren. En effet, la conscience écologique n’est que rarement une fin en soi... || Sébastien Lambotte

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LUXEMBOURG

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T e c h n o l o g i e s  ·  a c t u a l i t e

Seminaire

Business Requirements Management A l’initiative de CTG Luxembourg et de Compuware, le Parc Hotel à Luxembourg a accueilli, le 21 février dernier, une manifes­tation dédiée à la qualité de la gestion des projets IT. Photos: Olivier Minaire

n Stéphane Fosseprez (State Street Bank ­Luxembourg) et Eric Dessambre (Resources Global Professionals)

n Francis Piraux (In Vino Veritas),

Renald Wauthier (CTG) et Anne-Marie Kesteman (Compuware)

n Philippe Dekoker (Lusis), Alain Federmeyer n Renald Wauthier (CTG) et Eric Dessambre

et Siobhan Ronan (UBS Fund Services)

n Yves Leblond (CTG) et Patrice Krzesinski

(Lombard International Assurance)

(Resources Global Professionals)

n Virgine Messe (CTG), Mathieu Armand

(Dexia BIL) et Philippe Dekoker (Lusis)

n Karl-Heinz Rossler, Pascal Gossiaux,

Eric Chaudron et Nicolas Henriquet (Lombard International Assurance)

n Fergal Mc Govern (Compuware)

n Anne-Marie Kesteman (Compuware)

et Yves Leblond (CTG)

n Konstantinis Chatzis et Emanuele

Fossati (Cour des comptes européenne) et Anne-Françoise Houbiers (CTG)

n Anne-Françoise Houbiers (CTG) et

Anne-Marie Kesteman (Compuware)

n Richard Catellani et Yves Leblond (CTG)

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ADVERTORIAL

CentricStor... ...bien plus qu’une solution de consolidation du stockage sur bande CentricStor est une solution puissante de virtualisation de bande. Il s’agit d’une solution de sauvegarde ‘disque vers disque vers bande’ (D2D2T) entièrement intégrée. Elle constitue une couche de virtualisation transparente entre Windows, Unix, les mainframes et votre infrastructure de stockage sur bande. CentricStor fonctionne avec une large gamme de serveurs, de systèmes d’exploitation et de logiciels de sauvegarde disponibles sur le marché. CentricStor consolide de nombreux systèmes de sauvegarde et de restauration. Il permet de réduire le coût total de possession (TCO), et ce, moyennant un nombre restreint de lecteurs et de bibliothèques de bandes. En exploitant la technologie D2D2T, CentricStor raccourcit considérablement la durée de sauvegarde et accélère la récupération de tous les systèmes vitaux de l’entreprise. CentricStor présente des fonctionnalités stratégiques de sauvegarde et un double support (bande ou disque). En outre, il assure une gestion intelligente du cache, des copies sur bande, une haute disponibilité et un fonctionnement ininterrompu. Sans oublier qu’il permet une déduplication de données. Contrairement aux bibliothèques de bandes virtuelles (Virtual Tape Libraries) traditionnelles et monolithiques, CentricStor est un dispositif de bande virtuelle (Virtual Tape Appliance) qui repose sur l’architecture Grid CentricStor (CentricStor Grid Architecture) et sur une véritable virtualisation de bande (True Tape Virtualization). Il garantit une reprise après sinistre, une évolutivité et une connectivité inégalée. Par ailleurs, il contribue à réduire le TCO pour la sauvegarde, la récupération et la continuité des activités. CentricStor met en œuvre les accords de niveau de service (Service Level Agreements) grâce à des degrés de service qui reflètent la valeur que revêtent les données dans le cadre d’une stratégie ILM.

Pourquoi CentricStor de Fujitsu Siemens Computers ? D’autres solutions VTL sur le marché sont des technologies sans perturbations (c.-à-d. susceptibles d’être ajoutées ou déployées progressivement dans les environnements de sauvegarde des données sur bandes existants sans obliger les utilisateurs à renoncer à leurs infrastructures existantes). Cependant, elles ont pour vocation de déplacer, voire remplacer, les bandes. Le système CentricStor, quant à lui, prend véritablement en charge ces dernières. Son objectif n’est pas de remplacer les ressources sur bandes existantes, mais de les renforcer (en d’autres termes, de répondre aux objectifs actuels de la reprise), et ce en ajoutant de la mémoire cache. Les données sont stockées en mémoire cache pendant un certain temps (laissé à l’appréciation de l’utilisateur), avant d’être retransférées, par l’équipement CentricStor, directement sur bande. CentricStor est un composant clé de la stratégie DDC (Dynamic Data Center) de Fujitsu Siemens Computers. Le DDC exploite les dernières technologies en matière de virtualisation, d’automatisation et d’intégration afin de développer des infrastructures IT réactives.

Principales fonctionnalités

Atouts

CentricStor adapte les bandes à l’ILM (Information Lifecycle Management).

 Dual Target unifie le stockage sur disque et bande.  Minimisation des intervalles de sauvegarde  Compression des données et déduplication  Mise en conformité avec plusieurs SLA (Service Level Agreement)

True Tape Virtualization (TTV)

 Connectivité hors pair  Thin Provisioning des ressources de stockage  Consolidation des systèmes de stockage des sauvegardes sur support physique  Réduction importante du TCO

CentricStor Grid Architecture (CGA)

 Evolutivité inégalée  Reprise après sinistre incomparable  Mises à niveau sans perturbations  Live Monitoring et Health Check

Fujitsu Siemens Computers 20, rue des Peupliers - Luxembourg-Hamm - L-2328 Luxembourg Plus d’info? E-mail: info.luxemburg@fujitsu-siemens.com

www.centricstor.com


Technologies . actualite

Securite

Dans le meme bateau Une gestion optimale de la sécurité informatique passe par une parfaite osmose avec le management de l’entreprise.

Photo: Olivier Minaire

Carlo Harpes (itrust Consulting/Clussil): «On se trouve encore trop souvent dans le schéma traditionnel où une direction se couvre en déléguant la responsabilité, mais sans le pouvoir décisionnel sur les moyens à mettre en œuvre».

Après s’être penché sur les thèmes de la productivité et de l’automatisation des process, dans le cadre du programme Ultimate Makeover de Microsoft, voici le dernier volet de notre série, consacré, ce mois-ci, aux aspects de sécurité des données. Entre maladresses et malveillance internes, ou bien attaques externes, les systèmes d’information de toute organisation sont, plus que jamais, vulnérables. Et les enjeux sont de plus en plus grands, compte tenu de l’importance cruciale des données informatiques. Au sein des entreprises, l’approche en la matière est en train d’évoluer. «Avant, la sécuri­ sation des données IT était souvent assurée par les gens de l’IT selon leurs propres connaissances et leur bonne volonté», se souvient Carlo Harpes, vice-président du Clussil (le Club de la sécurité des systèmes d’information luxembourgeois) et aujourd’hui responsable de la société de con­ seil itrust Consulting qu’il a lui-même créée. «Aujourd’hui, on observe davantage une ap­proche de management qui délègue clairement les respon­ sabilités et gère la sécurité selon une approche pro­ cessus qui est intégrée avec les ­processus métier, har­monisée par un responsable de la sécurité des

systèmes d’information, et qui va au-delà d’une simple approche technologique». Cette nouvelle façon de faire est spécifiée dans le cadre des normes ISO 27001 et est largement encouragée par la mise en place de normes similaires dans d’autres domaines: ISO 9001 (Qualité), ISO 20000 (Management de service), ISO 25000 (exigences qualité des logiciels),... L’aboutissement à cette norme a le double avantage de rassurer partenaires et clients d’une société quant à la maîtrise de tous les aspects de sécurité, tout en assurant une bonne visibilité de l’effort nécessaire à cette sécurisation. «La valeur de ces certifications est en général supérieure à la valeur d’une conformité légale, pour laquelle il n’y a pas d’audit proactif, estime M. Harpes. Les exigences pour la certification 27001 nécessitent une analyse qui va davantage dans les détails que d’autres certifications ISO».

Pas encore de jurisprudence Pourtant, la plupart des directions de sociétés au Luxembourg ne se sont pas encore lancées dans cette démarche, contrairement à bon nombre de dirigeants des pays voisins. Sans

doute l’expérience de longue date de la protection exigée par le secteur bancaire suffit-elle à rassurer les acteurs quant au bon niveau de sécurité mis en œuvre dans le pays. Mais l’­erreur serait de se contenter de l’existant. «La clé réside dans une meilleure relation entre sécurité et management, afin de créer les bases pour mettre en place un système de sécurité qui soit économi­ quement viable, résume M. Harpes. On se trouve encore trop souvent dans le schéma traditionnel où une direction se couvre en déléguant la responsa­ bilité, mais sans le pouvoir décisionnel sur les moyens à mettre en œuvre. Cette façon de faire n’est plus compatible avec une approche efficace de la sé­curité, car elle crée des conflits au lieu d’établir un partenariat entre le management de la sécurité et le management de l’entreprise». Aux yeux du vice-président du Clussil, les entreprises ont aujourd’hui beaucoup à gagner en améliorant leur capacité à réagir rapidement devant une menace émergente, voire les incidents avérés. En effet, il est impayable d’être 100% à l’abri du moindre problème de sécurité. En revanche, une entreprise se doit de mettre en place des processus efficaces lui permettant de «gérer efficacement et activement une telle situation». Il en va évidemment de l’intégrité de son business, mais cela peut aller bien plus loin encore. Car, en théorie, une société ou organisation dont le site Internet aurait servi de relais à la propagation d’un Troyen ou d’une «attaque massive», pourrait être poursuivie par une «victime» qui ne serait pas en mesure d’identifier l’origine même de l’attaque. Tout se jouerait alors à l’appréciation du juge du niveau de négligence qui a permis la diffusion de ce virus, et de la co-responsabilité au vu des dégâts survenus. Aucune jurisprudence n’existe, pour l’heure, au Luxembourg, mais la récente affaire, révélée en début d’année, de la contamination par un «cheval de Troie» d’un site luxembourgeois très fréquenté – en vue de pouvoir pénétrer, ensuite, dans les systèmes informatiques des visiteurs de ce site – montre à quel point le danger est plus que jamais à nos portes. || Jean-Michel Gaudron

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Technologies . actualite

I n a u g u r at i o n

Vectis sortant de l’eau Repoussée une première fois suite à une inondation, l’inauguration des nouveaux locaux de Vectis à Windhoff a finalement eu lieu en grandes pompes le 6 mars dernier. Photos: Etienne Delorme

n Pierre Henin

n Christophe Dermine (Fiducenter)

n Jean-Pierre Servais (Econocom)

n Yves-Olivier Detillieu (ANS)

(Association des PSF de Support)

n Willy Hans (Simac)

n Claude Evers (EMC Luxembourg)

n Irdelle Lagnide (Vectis PSF)

n Erik Roose (Kredietbank Luxembourg)

n Christophe Frédéric (Dexia BIL)

n Michel Moureau (Econocom)

n Stéphane Hérard (Sécaron)

n David Hagen (CSSF)

n Gérard Flamion (Vectis PSF)

n Christophe Villière (Halian)

n Patrick Mergen (CK)

n Michel Bovesse (Fujitsu Services)

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Technologies . portrait

Photo: Julien Becker

Parisien de naissance, mais Luxembourgeois de cœur, Patrick Ittah a, jusqu’à présent et si l’on excepte une parenthèse de deux ans en France, effectué l’intégralité de sa carrière au Grand-Duché. D’un naturel pour le moins ouvert et optimiste, il évoque le marché IT sous un jour positif, n’excluant toutefois pas quelques mises en garde.

P at r i c k Itta h

Le Luxembourg: un marché atypique De Paris à Luxembourg Un diplôme d’ingénieur électronique et informatique industriel et une année de spécialisation commerciale en poche, Patrick Ittah, alors jeune Parisien, prend la direction de Trèves. Appelé sous les drapeaux, il y passe une année et y apprend à découvrir cette région et le GrandDuché voisin. «J’ai trouvé ce pays fort attractif. J’ai donc eu envie de m’intégrer au Luxembourg», ­se ­rappelle-t-il. Il s’engage ainsi chez ComputerLand en tant qu’ingénieur commercial. Il y restera deux ans pour poursuivre sa carrière, en 1992, au sein de Netbuilding, société spécialisée dans l’infrastructure réseau. Mais en 1993, les sirènes de la création d’entreprise se font entendre. Avec un collègue, ils développent la société Comtech. «Nous avons très vite grandi sur le marché national», se remémore-t-il. Grandi au point de susciter les convoitises de Dimension Data qui finit par racheter Comtech en l’an 2000. Après une parenthèse de deux ans durant laquelle il rejoignit sa ville natale pour se consacrer à la direction de la filiale française, c’est en 2002 que Patrick Ittah reprit les rênes de Dimension Data Luxembourg. De cet intermède parisien, il retient «une expérience enrichissante qui m’a permis de voir certains aspects de management sous un autre angle et notamment en matière de relations humaines».

Un marché atypique Pour le managing director de Dimension Data, le marché luxembourgeois a toujours été «un marché atypique lié aux succès de la politique du gouvernement à garder et attirer des sociétés et investisseurs sur le marché». Le développement du statut de PSF en est, à son sens, un exemple éloquent. Malgré les nombreux hauts et les quelques bas (comme lors de la crise de 2001, par exemple), Patrick Ittah caractérise le Luxembourg comme «un marché qui demande beaucoup de proximité, de réactivité, d’innovation et de créativité». Et même si certaines personnes le considèrent comme un marché conservateur, Dimension Data le voit bien plus étant précurseur et exigeant de l’innovation… avec des risques calculés. Trois facteurs primordiaux Tout en gardant cette ligne de conduite, Patrick Ittah considère toutefois que le secteur reste tributaire de trois facteurs majeurs: «En premier lieu, les sociétés de gestion de fonds ont un impact direct pour les sociétés de services telles que nous. La spirale vertueuse induite par les industries de fonds, nous aspire en effet vers le haut». Le deuxième point confirme l’importance du statut PSF. «C’est une opportunité pour les entreprises IT de développer de nouveaux services à destination des banques». Enfin, troisième facteur, l’adoption de nouvelles technologies en termes de télécommunication va

immanquablement drainer de nouveaux be­soins, services et investissements. «Cependant, tempère Patrick Ittah, même si l’émergence de turbulences politiques et économiques pèse telle l’épée de Damoclès au-dessus de différents secteurs, je pense que les perspectives futures du marché luxembourgeois sont des plus positives». Le directeur de Dimension Data admet néanmoins qu’il manque un élément majeur pour compléter l’image optimale de ce marché: des réseaux de communication dignes de ce nom. «Il serait regrettable que nos limites actuelles tant au niveau autoroutier, ferroviaire, qu’aéroportuaire et des télé­com­­munications soient un frein à notre croissance». De la photo à l’IT «Adolescent, j’étais passionné de photo», évoque Patrick Ittah, qui aurait apprécié se lancer professionnellement dans cette passion. D’ex­po­si­ tions en concours, il a ainsi affiné ses com­pétences artistiques, un Minolta XG1 en bandoulière. «J’ai d’abord souhaité postuler à l’école nationale supérieure Louis Lumière à Paris. Mais la raison l’a emporté et je me suis finalement tourné vers la technique», reconnaît-il. Néanmoins, deux voyages par an en Afrique du Sud – pour raisons professionnelles – lui donnent alors pleinement l’occasion de renouer avec sa passion première et de rapporter dans ses valises quelques clichés de toute beauté. || Jean-Marc Streit

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Technologies . sondage

at

C u s t o m e r R e l at i o n s h i p M a n a g e m e n t

« Une pratique gagnante» Sondage paperJam / Monster.lu

A quelle fréquence votre entreprise fait-elle une analyse de ses chiffres de vente? 6,4% Chaque année

17% Chaque trimestre

27,7%

Nombre de votes: 47 Sondage réalisé du 22 au 29 février 2008 sur le site www.ultimatemakeover.lu

Chaque semaine

48,9%

Luc Brulez, general manager (Systemat Luxembourg)

Photo: Etienne Delorme

Chaque mois

Pour toute entreprise, une information commerciale pertinente est vitale et s’exprime aux différents niveaux: le marché, les produits et solutions, les ressources. «Pour répondre aux besoins du marché qui évoluent, nous adaptons et faisons évoluer nos solutions et nos ressources», explique Luc Brulez, general manager de Systemat Luxembourg. L’ensemble de ces besoins est détecté de manière prospective, alimentée par différents canaux: une présence proche et permanente auprès des clients et des partenaires, bien sûr, mais aussi des sources d’informations comme la presse professionnelle ou d’autres médias. Ces informations reçues sont alors analysées par les responsables ou par des groupes de travail qui évaluent les solutions et les ressources de la société par rapport aux besoins. «La direction peut ainsi décider les investissements, les budgets, l’affectation des ressources et les plans d’action», indique M. ­Brulez. A l’heure du suivi des projets, c’est ensuite un account plan qui fournira les informations permettant de connaître les projets du client dans le temps et à différents niveaux de son entreprise (business, financier, IT...). «Nous pouvons alors saisir les opportunités qui nous intéressent en maîtrisant des paramètres essentiels tels les décideurs, les ‘influenceurs’, les sponsors, les réels

bénéfices ‘métiers’ du client, précise M. ­Brulez. Ceci implique naturellement des actions et des outils CRM qui nous sont propres et qui permettent le suivi et l’organisation de ces contacts et de ces informations». La maîtrise régulière des affaires, elle, s’obtient par la maîtrise de ce que le general manager de Systemat appelle le project cycle management du client, tant l’idée, la conception et la réalisation d’un projet se déclinent en phases qui se déroulent dans le temps. «Il y a un temps et des échéances pour chacune des démarches: la découverte, le conseil, l’offre, la validation, la négociation, la conclusion, la réalisation, l’évaluation», résume M. Brulez, pour qui la gestion des priorités, des partenaires et de bien d’autres contraintes n’est possible qu’au travers d’outils CRM adaptés qui permettent l’analyse et la synthèse, l’utilisation de plannings, de tableaux de bord et autres outils de prise de décisions. «Il apparaît clairement que le système CRM, pour qu’il soit efficace à notre époque, doit intégrer les technologies telles que les messageries, la télécommunication (outils de la Mobilité, Internet), la gestion des contacts, le reporting, la gestion de projets, la gestion commerciale et comptable, les outils d’aide à la décision», conclut-il. || Propos recueillis par J.-M. G.

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Sun gives banks the flexibility to offer their customers more.

Today’s banking customers are more fickle than ever. But they don’t have to be. Sun’s open, industry standard infrastructure helps banks stay on top of customer needs to drive revenue and retention. Our highly scalable Solaris™ 10 operating systems and AMD Opteron™-based x64 servers power everything from millions of transactions per hour to promotion rollouts—quickly and economically. The result is a high-tech, high-touch experience. And most importantly, happy, loyal customers. Service is the innovation. The network is the computer™. Share. Visit sun.com/finance.

© 2007 Sun Microsystems, Inc. All rights reserved. Sun, Sun Microsystems, the Sun logo and The Network is the Computer are trademarks or registered trademarks of Sun Microsystems, Inc. in the United States and other countries.


Technologies . produits

Les dernieres nouveautes GED

Stockage

n

camera n

Ricoh announced the launch of RICOH R8, a new 10 megapixel compact digital camera, of RICOH R50, a userfriendly and highly portable 10 megapixel compact camera, as well as the development of two creative sets, the GR Digital II and the Caplio GX100 digital cameras and their accessories. With its 7.1x optical wide-angle zoom lens (28-200 mm in 35 mm), 10 megapixel CCD, 2.7-inch 460.000 pixel HVGA LCD display, vibration correction function and face recognition mode, the RICOH R8 is available in silver, black and two tone black-silver. The RICOH R50, which includes a 10 megapixel CCD, a 5x optical zoom lens (36-180 mm in 35 mm), 15 differing scene functions and video clip recording mode, is available in silver. The creative Set GR Digital II comprehends a Li-Ion battery DB-60, a battery charger BJ-6, a wide angle converter GW-1, external viewfinder GV-2, a lens hood & adapter GH-1, leather case GC-2 and strap ST-2. Caplio GX100 includes a Li-Ion battery DB-60, a battery charger BJ-6, wide angle converter DW-6, an electronic external viewfinder VF-1, a lens hood and adapter HA-2, a leather case SC-45 and strap ST-2. www.ricohpmmc.com

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routeur n

Progress Software dévoile le Progress Apama Smart Order Router (SOR) Accelerator, une solution permettant aux traders de créer des stratégies propriétaires de routage des ordres et de sélectionner les lieux d’exécution les mieux appropriés parmi un grand nombre de places boursières, de Multi-Lateral Trading Facilities (MTFs) et de Dark Liquidity Pools, en conformité avec les exigences légales (MiFID ou Reg NMS). La solution comprend un ensemble d’adaptateurs d’inté‑ gration, une logique de routage des ordres entièrement configurable et des tableaux de bord de surveillance des transactions. Les institutions financières peuvent créer désormais des vues consolidées et uniques de la liquidité du marché, et en tirer le meilleur parti à l’aide d’algorithmes de trading capables d’exécuter des décisions de routage d’ordres en temps réel. www.progress.be.

Iron Mountain Incorporated met sur le marché le Centre de Documents Numériques (CDN), un service de stockage hébergé et un portail Web qui permet un accès facile aux images numérisées, PDF et fichiers électroniques de tous formats. S’appuyant sur le logiciel IBM Content Manager OnDemand, le Centre de Documents Numériques s’adresse aux entreprises traitant d’importants volumes de documents actifs et offre l’accessibilité aux copies numériques de documents, l’exploitation, le partage des informations, quel que soit leur format ou leur localisation. Les documents archivés peuvent être en outre récupérés via un navigateur Web. Le CDN inclut notamment des fonctionnalités permettant de prévisualiser des vignettes et des documents, de zoomer, de faire pivoter les images et de télécharger, d’imprimer et de transmettre des fichiers. Le service propose également des mécanismes de sécurité (pare-feu, antivirus), un chiffrement des données transmises, un contrôle d’accès des utilisateurs et une surveillance physique 24 heures sur 24 des installations d’Iron Mountain. www.ironmountain.be

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ECRAN n

LG Electronics lance le modèle L206WU, un nouvel écran large LCD de 20 pouces qui peut être relié à d’autres écrans via un port USB, permettant ainsi un travail simultané sur plusieurs écrans. Particulièrement adapté aux secteurs du design graphique, aux entreprises de sécurité ou aux centres de données, le L206WU peut regrouper jusqu’à six moniteurs sur un même ordinateur fixe ou portable. Avec l’Auto Dual Monitor Detect intégré, chaque appareil relié reconnaît immédiatement le L206WU. L’écran compte trois ports dont un USB in/ out, un DVI et un 15 pin D-Sub. Il est ainsi possible de connecter un ordinateur portable via USB et un PC via une autre entrée. Conçu selon les standards de Windows Vista/Windows XP, l’écran dispose de DVI-D (HDCP), DDC/CI et sRGB. Il est également équipé de Vista Industrial Design Toolkit et est en outre doté d’une fonction pivot, permettant une rotation de 90° et un réglage de 14 centimètres en hauteur. Le LG L206WU est disponible au prix conseillé de 329 euros TTC. www.lge.be

Hitachi Data Systems, fournisseur de services de stockage, annonce une nouvelle gamme de services de migration, associant services de conseil, logiciels de transfert de données évolués et des contrôleurs de virtualisation intelligents. Ces nouveaux services permettent aux entreprises de migrer des données, en toute facilité et transparence, entre des systèmes de ­stockage hétérogènes, avec un maintien des serveurs et des applications en ligne. Ils comprennent des services de conseil et de mise en œuvre de migration de données GSS ainsi qu’un assistant expert de migration de données, une application logicielle évoluée qui facilite la planification et l’exécution de la migration. Le gestionnaire de stockage en niveaux permet aux administrateurs informatiques de marier facilement et interactivement des exigences de qualité de service d’application à des ressources de ­stockage hétérogènes. Ces nouveaux services HDS sont disponibles immédiatement via l’entité de conseil Global Solution Services (GSS) d’Hitachi. www.hds.com

Dell propose la gamme Dell EqualLogic PS5000, une nouvelle génération de baies de stockage SAN iSCSI, fournissant des solutions de virtualisation serveurs et ­stockage, permettant aux entreprises de toute taille de bâtir des centres de données évolutifs et modulables. La solution comprend des fonctionnalités de stockage avancées, une transformation linéaire simultanée de la capacité et de la performance ainsi qu’une gestion complète intégrée. Basée sur la technologie iSCSI, l’architecture Dell EqualLogic assure un environnement flexible et virtualisé pour la création et le déplacement de volume, une allocation automatique des ressources, d’évolutivité, de sauvegardes à distance, de transfert de données, et d’interopérabilité avec les centres de données basés sur la technologie IP. La gamme de baies de stockage est disponible à partir de 19.699 euros (hors frais de taxes et de livraison). www.dell.be/stockage.

Unified Communications www.cel.lu annCEL2.indd 1

Connect, Communicate, Collaborate Any place any time 9/02/07 17:56:13

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REseau

securite

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IMprimante n

Ricoh présente quatre nouvelles solutions d’imprimantes all-in-one en noir et blanc, les Aficio MP 4000/MP 4000B et MP 5000/MP 5000B. Ces plates-formes flexibles et personnalisables offrent des vitesses de sortie de 40/50 ppm (selon le modèle) et traitent tous les formats de papier du B6 à l’A3. Pour les applications spécifiques nécessitant un papier épais comme des couvertures de rapport ou des flyers, des supports de forts grammages jusqu’à 220 g/m2 peuvent être utilisés par le bypass. Sa capacité papier est de 4.400 feuilles. Les Aficio MP 4000/MP 4000B et MP 5000/MP 5000B sont en outre équipés de fonctionnalités de sécurité, tels le cryptage des données, le filtre IP et différents types d’authentification. Par ailleurs, afin d’assurer l’intégrité des données, le module d’effacement de données de Ricoh «Data Overwrite Security Unit» écrase les données temporaires stockées sur le disque dur du système. Les documents protégés par un filigrane deviennent illisibles lorsqu’ils sont copiés grâce au «Copy Data Security Unit». En modulant les différentes options d’impression et de scannage, il est possible de créer un seul système bureautique totalement personnalisé, capable d’imprimer, de copier, de faxer et/ou de scanner. www.ricoh.be

Juniper Networks lance Juniper Control System 1200, une plateforme hautes perfor­ mances garantissant la capacité de montée en charge du plan de contrôle. La solution propose un mode d’optimisation indépendant des ressources de contrôle et de transfert, qui maximise le développement de services, l’efficacité opérationnelle et le contrôle. Cette plateforme de plan de contrôle permet aux opérateurs et aux fournisseurs de services d’accélérer le déploiement de services à haute valeur ajoutée, de réduire les investissements et les dépenses opérationnelles et de fournir une expérience utilisateur de qualité. La capacité de montée en charge et la flexibilité de JCS 1200 favorisent une monétisation accrue du réseau, ainsi que le développement de services innovants, évolutifs et de qualité, offrant aux opérateurs et fournisseurs de services un avantage concurrentiel significatif. Son boîtier de douze unités de rack propose douze emplacements de cartes de routage spécialisées («blades») et se connecte aux routeurs T-series de Juniper Networks via des connexions Ethernet redondantes. Il offre ainsi une montée en charge maximale, une efficacité et une protection accrues des investissements, un contrôle renforcé et un déploiement accéléré de services. www. juniper.net

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VoIP n

GN présente trois casques VoIP certifiés pour le logiciel MicrosoftOffice Communicator 2007: le Jabra GN2000 NC USB et sa fonction de suppression du bruit de fond ainsi que les Jabra GN9350 et GN9330. Intuitifs d’utilisation et de type «Plug&Play», ils ne nécessitent aucun logiciel supplémentaire, se raccordent sur le port USB des ordinateurs et offrent l’intégralité de la qualité audio de la large bande. GN propose en outre le Jabra BT3030, un casque Bluetooth destiné à la téléphonie mobile, muni d’un champ de commande lumineux bleu qui transmet la musique et les conversations au casque stéréo et permet la commande à distance d’un téléphone mobile ou d’un lecteur MP3. Le casque est équipé de la technologie améliorée Bluetooth 2.0 EDR (Enhanced Data Rate) et peut être connecté simultanément à deux appareils grâce à la fonctionnalité MultiPoint. En cas d’appel entrant, la musique s’arrête automatiquement et la conversation peut directement être acceptée ou terminée au moyen du Jabra BT3030. www.jabra.com

Solutions n

Le développeur de logiciels Onset ­Technology lance une mise à jour importante de son gestionnaire d’applications METAmessage, l’outil de gestion du BlackBerry Enterprise Server. Ses fonction­ nalités permettent un déploiement des applications de données au sein d’une organisation comptant de grands groupes d’utilisateurs de smartphones BlackBerry. La mise à jour inclut une console d’administration basée sur navigateur, qui permet de configurer en toute sécurité l’outil de gestion des applications, depuis n’importe quel PC. La version mise à jour offre enfin une gestion basée sur les rôles. www.onsettechnology.com.

Avaya propose un nouveau logiciel (Avaya Call Center 5.0), des téléphones fixes IP (Avaya Agent Deskphone 16CC), une solution vidéo selfservice (Avaya Interactive Voice and Video Response) et un logiciel pour les conversations téléphoniques sortantes (Avaya Proactive Contact 4.0) destinés aux centres d’appel. Avaya Interactive Voice and Video Response offre de nouvelles possibilités de self-service, telle notamment la diffusion de publicités ou de vidéo explicatives via le PC, smartphone ou téléphone mobile 3G aux clients en attente d’être mis en rapport avec un employé du centre d’appel. L’Agent Deskphone 16CC est un téléphone pour centre d’appel basé sur SIP ne nécessitant pas de téléphone logiciel (intergiciel CTI) supplémentaire. Il permet ainsi aux entreprises de diminuer encore plus leurs frais d’achat et de maintenance. www.avaya.com

Symantec Corp. annonce Symantec Backup Exec 12 pour Windows Server, une solution de sauvegarde disque à disque à bande et de restauration. Backup Exec 12 introduit un support certifié et optimisé pour Microsoft Windows Server 2008, une restauration granulaire améliorée des données des applications stratégiques et une protection de plate-forme étendue. La solution introduit également des fonctions de sauvegarde et de restauration plus rapides pour les environnements Microsoft Exchange, SQL Server, Active Directory et SharePoint, ainsi que la prise en charge d’environnements non Microsoft. L’intégration avec Symantec Enterprise Vault permet de sauvegarder et restaurer rapidement et efficacement des archives stratégiques. Symantec Endpoint Protection déclenche une sauvegarde proactive si le niveau Internet ThreatCon est élevé. Backup Exec 12 protège également les systèmes Macintosh et les serveurs Lotus Domino, et prend en charge les équipements de la série IBM «N» et les lecteurs de bande LTO-4. Le produit est disponible en version française, pour le prix de 764,58 euros par serveur. www.backupexec.com.

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d o s s i e r · t e c h n o l o g i e s  /  s y s t e m e s d ’ i n f o r m at i o n

Philippe Flauss (HP) Jérôme Grandidier (SIT Group)

Christian George (IBM) Christian Haux (Telindus)

R e l at i o n s i n t e g r at e u r s - c o n s t r u c t e u r s

A chacun sa place Entre mariage de raison et réel partenariat fort, intégrateurs et constructeurs occupent le marché de la manière la plus efficace possible. Et ce n’est pas toujours simple… Texte: Jean-Michel Gaudron. Photos: Eric Chenal (Blitz) Toute relation, quelle qu’elle soit, n’est déjà pas forcément toujours simple à gérer avec deux intervenants. Alors avec trois… Dans bon nombre de cas, une relation commerciale implique aux deux bouts de la chaîne un constructeur et un utilisateur/client final, mais entre les deux, bien souvent, se trouve l’intégrateur, obligé de jongler entre les contraintes des uns et les exigences des autres (et inversement). Pivots de cette relation, les sociétés spécialisées dans l’intégration de produits et solutions ont dû s’adapter, plus que d’autres, aux évolutions du marché de ces dernières années. Il n’est pas si loin le temps où un constructeur se contentait de construire. Aujourd’hui, toutes les plus grandes marques génèrent une partie non négligeable, et parfois essentielle, de leurs revenus par des activités de services, marchant, en quelque sorte, sur les plates-bandes des intégrateurs. «L’effet de marché n’est pas nécessairement mauvais en soi. Mais il redistribue totalement les cartes», constate Jérôme Grandidier, directeur de SIT Group, qui ne manque pas de souligner la relation à deux vitesses qui s’est instaurée entre les acteurs. «Pour un constructeur, il y a les partenaires de type ‘premium’ et les autres. On se rend vite compte que s’il ne fait pas partie des partenaires privilégiés, il ne sert pratiquement à rien à un intégrateur de promouvoir une marque pour laquelle il ne disposera pas de support». Le mot «partenaire» n’est pas innocent, tant la relation entre un intégrateur et un construc-

teur ne peut pas se résumer au seul schéma traditionnel client/fournisseur. La complémentarité des compétences amène bien souvent les deux parties à travailler ensemble et à développer, main dans la main, des solutions pour le client. D’ailleurs, plutôt qu’intégrateur, certains préfèrent le terme de solution provider. C’est le cas de Christian Haux, directeur marketing et commercial de Telindus Belgacom ICT au Luxembourg. «Il y a une réelle valeur ajoutée à notre niveau, explique-t-il. Auparavant, nous approchions le client uniquement par le produit. Aujourd’hui, nous avons inversé cette approche et nous préférons parler de solution en réponse à un problème business. La différence majeure se situe dans la responsabilité. Nous nous engageons davantage sur le fait que nous apportons cette solution et non pas un simple produit. Une société comme la nôtre se différencie à travers sa vraie valeur ajoutée: le niveau de services».

Taille critique Il semble loin le temps où un intégrateur se contentait volontiers d’une part de 15-20% de ses revenus avec les services. Aujourd’hui, on tourne plutôt autour des 50%. C’est donc cette partie ‘services’ qui, assurément, constitue aujourd’hui le nerf de la guerre et ce, d’autant plus que la pénurie des ressources se fait aussi largement sentir dans le secteur

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« Il n’est pas si loin le temps où un constructeur se contentait de construire». informatique. Au Luxembourg, il n’est pas rare que le départ d’une personne clé dans une société ait un impact semblable à un rachat d’une société entière dans un autre pays plus grand. Ici, tous les acteurs du marché se connaissent et savent qui a fait quoi avec qui, le tout avec des moyens marketing bien modestes par rapport à ce que l’on peut observer dans d’autres pays avec des volumes beaucoup plus importants. «Ici, on a peut-être une certaine tendance à privilégier les acteurs déjà en place, constate Jérôme Grandidier. Il y a quelque 400 clients qui font le marché. On les connaît. Dans les autres pays, les constructeurs ne connaissent pas tous les clients». Il y a quelques années, lorsqu’une société recherchait un ingénieur, ils étaient plusieurs à postuler. Aujourd’hui, les postes en souffrance au Luxembourg se comptent par plusieurs centaines et par plusieurs milliers en Belgique… Le phénomène est, évidemment, européen et se trouve sans doute exacerbé par la différence de politique menée au niveau des salaires. D’un côté, les constructeurs, nantis d’une certaine aura, proposent généralement une grille évolutive, certes, dans le temps, mais assez rigide à un instant T. De l’autre, les intégrateurs semblent faire montre d’une plus grande souplesse. «Une partie des gens entre 45 et 55 ans ne veulent plus travailler pour des grands groupes internationaux et c’est assez nouveau, relève M. Grandidier. Ils ont vécu des restructurations, des rachats, voire des projets arrêtés à deux semaines du terme alors qu’ils y ont consacré du temps… Dans ces grands groupes, il n’y a pas toujours une grande considération de la personne en tant qu’être humain. ça commence à changer aux Etats-Unis et il faudra encore sans doute quelques années avant que la confiance ne soit revenue. En attendant, ces spécialistes-là sont aujourd’hui plus sensibles à des structures de moindre taille où ils sont davantage respectés». Le respect, c’est également une des valeurs piliers de la qualité de la relation mutuelle entre un intégrateur et un fournisseur. Mais elle n’est pas la seule. L’écoute et la compréhension des objectifs de chacun est aussi essentielle. «Il est important que le constructeur ait une vision claire de là où il veut aller et qu’il voit l’avenir dans son contexte et sa technologie. Sa feuille

de route ainsi établie doit assurer une certaine pérennité de la solution, en fonction de l’évolution des besoins du client, estime Christian Haux. Nous avons besoin de répondant face aux clients, mais aussi que les constructeurs aient une bonne compréhension du marché local et de sa spécificité». Un point qui, parfois, fait encore défaut, car si l’effort pour clôturer un dossier au Luxembourg est le même qu’en Belgique, le rendement sera souvent moindre compte tenu de la taille du marché. «C’est bien compris par les constructeurs qui sont présents ici. Moins par ceux qui n’y sont pas», résume M. Haux. Sur ce «petit» marché luxembourgeois, les clients finaux ont en effet les mêmes besoins et les mêmes attentes que sur n’importe quel autre marché de taille plus conséquente. Or, faute de masse critique suffisante, les intégrateurs peuvent parfois être confrontés à des limites dans leurs champs d’intervention. D’où l’obligation d’être encore et toujours à la pointe. «Cela demande des investissements conséquents en matière de formations, de suivi de programmes des constructeurs, de certifications, explique M. Haux. Notre vocation est d’apporter des solutions end to end, il faut comprendre les besoins du client et son environnement de travail. Ne supporter qu’une seule solution serait une erreur, même si le fait de s’adresser à l’ensemble du marché nous amène parfois à faire des choix importants».

Transparence et loyauté Vu du côté des constructeurs, cette relation avec les intégrateurs est, à juste titre, jugée comme essentielle. L’inverse est, évidemment tout autant vrai. Que pourrait faire un intégrateur sans avoir une grande marque en soutien? Mais que serait cette grande marque sans personne pour la promouvoir? L’un sans l’autre ne peut pas exister, c’est évident, même si Philippe Flauss, solution partners organisation manager chez HP Luxembourg, prône la différence. «Les deux métiers ne sont pas comparables et chacun a son rôle à jouer sur le marché», estimet-il, rappelant que dans l’organisation du constructeur, le channel fait partie intégrante de la stratégie du groupe. «Nos intégrateurs représentent une extension de notre force [>>160]

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« Au Luxembourg, il n’est pas rare que le départ d’une personne clé dans une société ait un impact semblable à un rachat d’une société entière dans un autre pays plus grand».

de vente, même si nous savons que l’offre globale qu’ils proposent n’intègre pas toujours que des solutions HP. Mais ils font toujours preuve d’une grande flexibilité et une grande expertise». Un chiffre résume l’importance de la situation: plus du 75% du chiffre d’affaires «hardware» de HP est assuré par le réseau de partenaires. «Chez nous, près de 60% des activités ‘serveurs’ passent au travers du réseau», constate, pour sa part, Christian George, manager de la branche business partner organisation chez IBM ­Luxembourg. Le constructeur a établi deux niveaux de partenariats, avec les «Tier 1», qui achètent en direct (ils sont au nombre de quatre au Luxembourg: Systemat, I.R.I.S., Telindus et Econocom) et les «Tier 2» (qui sont une dizaine) qui s’appuient sur des distributeurs. «Nous avons donc plus de personnes à l’extérieur qu’en interne, explique M. George. Cela nous permet d’assurer un effet de levier considérable dans tous nos domaines d’activités». Mais ce n’est pas pour autant qu’IBM est dans une démarche de recherche de partenaires à tout prix. «Cela ne ferait pas de sens de trop morceler le marché. La part de marché que nous avons facilite les choses en matière de recrutement de nouveaux partenaires, mais ce n’est pas l’objectif premier. Nous sommes ouverts, mais nous ne courons pas après».

Certifications exigées Quel que soit leur niveau de partenariat, ces intégrateurs attendent globalement la même chose: «Ethique, loyauté et support dans les projets, évidemment, mais aussi de bonnes marges et, avant tout, que ces marges soient stables, explique M. George. C’est aussi un challenge pour nous. Les plans de marge sont souvent construits afin de dynamiser les activités et pousser tout le monde à vendre mieux et plus. Il est important que sur le long terme, il y ait de la richesse, de la valeur ajoutée. Nous essayons de pousser nos partenaires dans cette voie, mais ils s’invitent souvent eux-­ mêmes à grimper sur la pyramide de la valeur ajoutée, sur la base de nos propres matériels, softwares ou services sur lesquels ils construisent leur propre couche d’applicatifs». Mais la loyauté et le respect mis en avant par tous ne sont pas toujours évidents à établir,

tant il peut arriver que sur un même projet, les intérêts de l’intégrateur et du constructeur peuvent différer et varier en fonction des types de contrats. Cela est d’autant plus vrai depuis que les constructeurs fournissent eux-mêmes des gammes complètes de services et, parfois, viennent à toucher directement le client final sans passer par la case intégrateur. C’est alors là qu’entre en jeu l’importance de la communication. «Il est primordial de part et d’autre d’être prévisible dans l’approche et le support, précise Philippe Flauss. Tous les clients suivis par un account HP ont un plan ‘Go To Market’ prédéfini, établi par business unit, et connu par le management. Il est généralement révisé sur une base semestrielle». C’est également deux fois par an que HP procède à une enquête de satisfaction auprès de l’ensemble de ses partenaires, ce qui lui permet de prendre en compte leurs remarques et commentaires et d’anticiper des évolutions futures. Une démarche qui prend d’autant plus de poids sur un marché aussi restreint que le Luxembourg. «Ni les intégrateurs ni les constructeurs n’ont droit à l’erreur, estime M. Flauss. Dans un grand marché, lorsqu’on fait une ‘bêtise’, ça peut passer presque inaperçu. Ici, tout le pays est rapidement au courant… Mais cette proximité est aussi valable dans l’autre sens. Lorsque tout se passe bien, les clients sont pour nous le meilleur vecteur de promotion». Enfin, le développement de la qualité de la relation entre un constructeur et un intégrateur passe aussi (et surtout?) par un suivi très rigoureux des programmes de certifications des ingénieurs et techniciens. «C’est d’ailleurs une con­dition sine qua non pour accueillir et garder un partenaire intégrateur», précise Christian George. Des certifications qui sont attribuées partout au niveau mondial de la même façon, que ce soit en produits ou en services, comme une sorte de formation professionnelle continue permettant à une marque d’être sûre d’avoir sur le terrain les meilleures compétences possibles. «Je demande pour nos partenaires présents qui veulent s’adresser au marché luxembourgeois, d’avoir des certifications et des compétences locales, précise Philippe Flauss, le but étant de satisfaire au mieux nos clients communs». ||

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Yves Baguet (Clearstream)

Philippe Gusbin (ING Luxembourg) Habib Saghbini (Société Générale Bank & Trust)

Gouvernance IT

Le nerf de la guerre L’IT n’est plus un département parmi d’autres au sein d’une banque. Il est désormais un élément-clé de la stratégie, quand il n’en est pas un des piliers de base… Texte: Jean-Michel Gaudron. Photos: Eric Chenal (Blitz) Il est bien révolu le temps où les banques, ob­nubilées par leur métier de banquier, n’accor­daient au département IT qu’une im­por­ tance toute relative, quand bien même l’outil informatique s’est pourtant rapidement avéré indispensable au bon fonctionnement de n’im­ porte quelle organisation. Désormais, tout manquement dans la disponibilité des applica­ tions est clairement considéré, par le client final, comme un manque de qualité de la part de l’entreprise qui le sert. Sans compter les conséquences purement matérielles et finan­ cières d’éventuels problèmes. La mutation s’est faite en douceur, mais inexorablement. Aujourd’hui, les directeurs IT fréquentent presque tout autant les réunions des comités de direction que les salles infor­ matiques et sont souvent impliqués aux pre­ miers stades des réflexions stratégiques. «Cette évo­lution est très importante, reconnaît Habib Saghbini, directeur de l’organisation et techno­ logies de l’information à la Société Générale Bank & Trust (SGBT). Nous vivons au quotidien les problèmes des utilisateurs métiers, mais nous anticipons aussi, au niveau de leurs activités, les

besoins qu’ils peuvent avoir. La concurrence étant ce qu’elle est, nous sommes obligés d’évoluer vite et le time to market devient un caractère différenciateur. Il est donc essentiel d’être le plus en amont possible de la chaîne, et d’être impliqué dans les définitions de ce que le business veut faire».

L’efficacité d’abord Au fil du temps, les directions générales se sont davantage penchées sur une meilleure compréhension de la pertinence des investisse­ ments en IT et de la création de valeur que ces investissements peuvent engendrer. «Nous sommes persuadés, depuis un bon moment déjà, que l’IT se positionne en tant que réel partenaire pour développer le business», remarque pour sa part Philippe Gusbin, membre du comité de direction, responsable de l’ensemble des fonc­ tions opérationnelles, IT et credit risk management chez ING Luxembourg. « L’IT n’est pas un centre de recherche. Elle doit être alignée sur la stratégie de développement de la banque, répondre aux besoins exprimés par ses clients et proposer des choix technologiques allant dans ce sens».

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« Aujourd’hui, les directeurs IT fréquentent presque tout autant les réunions des comités de direction que les salles informatiques».

Les banques, au moins tout autant que n’importe quelle organisation de pointe, ont besoin d’une IT performante, capable de créer de la valeur avec le business auquel elle est associée. Et dans cette optique-là, la capacité de recrutement et de développement des res­ sources humaines constitue un enjeu majeur. ING, par exemple, dont le département IT comprend quelque 110 personnes (soit près de 15% des effectifs de la banque au Luxembourg) vient d’achever un lourd processus de migra­ tion de ses plates-formes mainframe, au terme d’une réflexion entamée il y a quatre ans déjà. «Nous y avons consacré deux années complètes de ressources projet business et l’équivalent de 15.000 jours hommes étalés sur quatre ans, indi­ que M. Gusbin. Nous avons surpondéré nos effectifs afin de pouvoir continuer à supporter le business tout en menant ce projet stratégique d’évolution technologique». Chez SGBT aussi, l’heure est à la remise à plat de l’existant, quatre ans après la dernière grande «mise à jour» des systèmes, et de déter­ miner dans quelle mesure l’architecture en place est toujours efficace ou bien si l’ensemble des rustines posées au fil du temps devient un frein à l’évolution… En ce début d’année, la réflexion a été lancée, avec chaque responsa­ ble de ligne de métiers, avec qui sont définis les objectifs en termes de business et la façon d’y parvenir. L’analyse de ces réflexions aboutira alors, dans quelques semaines, à l’établisse­ ment d’un ‘schéma cible’ optimal à atteindre, et d’un ‘plan migration’ pour y parvenir. L’en­ semble de ces informations spécifiques à cha­ que ligne de métiers est alors inclus dans un plan pluriannuel en fonction des priorités. «Mais on ne s’interdit pas d’être intelligents, pré­ cise M. Saghbini, à la tête d’une équipe d’une centaine de personnes. Lorsque nous avons des demandes d’évolution sur des sujets qui doivent évoluer eux-mêmes, nous en profitons pour les intégrer dans ces mêmes schémas». Derrière chaque projet mis en œuvre se des­ sinent évidemment les bénéfices qu’il sera pos­ sible d’en tirer. Et la notion de contrôle des coûts apparaît, en la matière toute relative. «L’objectif n’est pas de se serrer la ceinture mais d’être plus efficace, affirme M. Saghbini. Si pour

un business où l’on sait que l’on doit atteindre 100, nous devons investir 20 ou 30, nous le ferons évidemment, même si nous devons déborder à 50. Du moment où il y a opportunité de rentabilité en termes d’efficacité… Mais le retour sur investissement n’est pas facile à mesurer. Nous procédons alors généralement à des bilans de projet, pour suivre la courbe entre les investissements et les rendements obtenus». Chez ING, cette gestion des coûts s’appuie sur des plans triannuels glissants. A l’heure actuelle, les coûts IT représentent, pour ING Luxembourg, environ 18% des coûts généraux. «Nous figurons parmi les très bons élèves du groupe, remarque Bernard Lhermitte, manager appli­ cation & project management chez ING Luxem­ bourg. La culture de la rigueur des coûts est ancrée depuis toujours. Lorsque nous consentons à des investissements humains ou technologiques, nous le faisons en challengeant le business, afin de nous assurer que les efforts produits sont à la mesure des revenus attendus». L’approche dans la priorité des projets a éga­ lement été revue, partant du principe que les différentes lignes de métiers n’établissent pas la liste de leurs priorités de manière indépen­ dante. «Nous avons rationalisé l’approche et déterminé des axes stratégiques de ‘prioritisation’, qui peuvent être profit drivers, productivity, ou cus­ tomer centricity, dans lesquels les métiers font des propositions de projets. Une hiérarchie dans les priorités est alors établie sur base de ces propositions», précise M. Lhermitte.

Ne pas rater le train Et puis il y a aussi les banques où le départe­ ment informatique représente le cœur même du métier. C’est le cas de Clearstream, par exemple, chez qui l’IT a toujours fait partie intégrante du business strategy, en en délivrant les éléments moteurs. L’IT représente plus d’un tiers des effectifs de Clearstream au ­Luxembourg (500 informaticiens sur un effectif total de 1.400 personnes). «Notre objectif est d’être toujours state of the art et cost efficient, tout en étant performant au plus haut degré, résume Yves Baguet, CIO chez Clearstream. A partir du moment où nous avons

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« Tout manquement dans la disponibilité des applica- tions est clairement considéré, par le client final, comme un manque de qualité de la part de l’entreprise qui le sert».

créé et maintenu cette approche, chaque développement ultérieur n’en est que facilité». Et puisque la banque filiale de Deutsche Börse a su développer ces compétences en interne, elle a pris le parti de l’insourcing, en dupliquant son modèle pour le mettre à disposition des organisations IT d’autres sociétés, financières ou pas, établies au Luxembourg ou non. C’est pourquoi Clearstream Services a, bien vite, accédé au statut de PSF, et délivré ses services tout autant dans l’implémentation d’infrastructures techniques que dans la gestion de ces infrastructures (IT managed services) ou leur mise en œuvre (application management services). Pour mener à bien ses différentes missions, Clearstream s’est appuyé sur des partenariats stratégiques en mode ASP avec Callataÿ & Wouters (et son progiciel Thaler), Reuters (avec Kondor+), Information Mosaïc (et la solution Converge I dédiée au corporate banking). En l’espace de deux ans, treize banques (dont six hors du Luxembourg) ont été séduites par cette approche, parmi lesquelles ING ou la Société Générale. Au Grand-Duché, Nord Europe Private Bank figurait parmi les pionniers (voir p ­ aperJam février 2007 page 53). «Pour la gestion d’infrastructure, nous nous basons sur un principe de gouvernance de type IT service management, directement dérivé des pratiques ITIL, indique M. Baguet. Cela implique une gestion de ces infrastructures en termes de business et non plus de paramètres seulement techniques. Nous sommes en train de finaliser la mise en place d’une approche ‘ISTM’ (IT Service Management). C’est un gros investissement, mais qui nous permet de faire un grand pas en avant». Engagé parallèlement sur un grand nombre de projets de développement du business de Clearstream à l’horizon 2012 (six mega releases par an), dont l’amélioration constante des services et des deadlines dans l’exécution des transactions pour les clients, Clearstream y dédie quelque 300 personnes en équivalent full time et garde toujours un œil sur l’avenir. «Nous devons toujours anticiper les impacts des chan­gements pour éviter les surprises, explique M. Baguet. Un bon change management permet une meilleure gouvernance et une meilleure évaluation des coûts. Il est essentiel de ne pas rater les

trains qui passent et même d’être plutôt en avance pour certains de ces trains. Cela permet de mesurer pleinement le risque au moment de passer en phase de production. Mais nous gardons aussi à l’esprit que rien de tout cela ne peut se faire sans une qualité optimale des hommes en place».

Gestion de projets Tout cela illustre bien, en tous les cas, l’évolution naturelle de la fonction de «responsable IT», quel que soit le nom qui lui est donné. Une telle mission n’est désormais plus limitée à la mise en œuvre de seules compétences techniques, tant le contexte impose une sensibilité métier, chaque développement devant être analysé en fonction du résultat dont bénéficie l’utilisateur final, le client. «C’est une approche qu’il convient de prendre en compte systématiquement dans toute réflexion, précise M. Saghbini. La dimension du changement des habitudes, comme une plus grande sensibilité aux questions d’environnement, entre aussi en ligne de compte. La fonction de responsable IT n’est pas forcément plus simple qu’avant, mais certainement plus excitante. La participation plus active dans les résultats de la banque apporte une reconnaissance du métier très valorisante pour les équipes». C’est ainsi que l’on parle autant de méthodologie de conduite de projets et de gestion de projets que de bytes et de serveurs. ING, par exemple, a mis en place Generic Project Lifestyle, une méthodologie qui vise à trouver le juste milieu entre rigueur méthodologique et pragmatisme, la gestion du portefeuille de ces projets étant ensuite assurée par un outil interne permettant d’en faire un suivi complet et détaillé (charges, deadline, affectation ressources…) et de produire un tableau de bord. Et pour ne rien laisser au hasard, ING ­Luxembourg a fait appel au Centre de Recherche Public Henri Tudor pour établir une évaluation de type CMMI (Capability Maturity Model Integration), afin de bénéficier d’une expérience et d’un regard extérieurs. «En outre, nous nous comparons continuellement à des benchmarks établis par Mc Kinsey ou Gartner, afin d’évaluer nos niveaux de prestations, précise Philippe Gusbin. La dernière chose à croire est que l’on est les seuls à avoir raison». ||

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Olivier Deboeck (Computacenter) Céline Pénin (Entreprise des P&T)

Michel Bastin (EASI) Philippe Housier (Siemens IT Solutions & Services)

Mobilite Real Time

son bureau a ­portee de main Comment être en relation permanente avec la structure IT de sa société tout en conservant le même environnement de travail? Les solutions ne manquent pas... Texte: Thierry Iochem. Photos: Eric Chenal (Blitz) «Connecter en real time deux personnes qui sont l’une et l’autre au bout du monde est devenu un jeu d’enfant, relève Olivier Deboeck, responsable des ventes et du développement du business chez Computacenter. Fini les déplacements intempestifs juste pour finaliser entre collègues une présentation PowerPoint pour un client. La présentation est visible par les deux personnes, et chacun peut prendre la main afin d’y apporter ses modifications. Organiser un Web meeting pour une formation ou une communication urgente, rien de plus simple!». Un optimisme qui n’est pourtant pas partagé par tous. Ainsi, Michel Bastin, country manager chez EASI, estime que «nous sommes toujours dans une phase de confusion et de complexité». Confusion d’abord du côté des opérateurs mobiles classiques et des grands équipementiers qui ont tendance à «déborder» du cadre de leurs activités classiques. «Il n’est pas rare de voir des offres de services classiquement couvertes par les opérateurs mobiles en convoitise par les équipementiers», explique t-il. D’autre part, des sociétés issues du secteur informatique se profilent et viennent empiéter sur le marché des équipementiers, comme Apple avec son iPhone et bientôt Google. Selon Michel Bastin, la confusion vient aussi du fait que les clients ont du mal à exprimer leurs besoins, car ils sont submergés de beaucoup de termes très à la mode, comme par exemple le concept de communication unifiée (unified communication).

Thierry Fromes, general manager chez ­ icrosoft Luxembourg, nous éclaire sur ce M terme: «La communication unifiée consiste à fournir une interface commune à tous ces outils, quels que soient le terminal et le contexte de travail: au bureau, en clientèle ou en déplacement». Vos collègues, clients ou partenaires visualisent instantanément si vous êtes en ligne, disponible ou pas, et par quelle interface de communication vous pouvez être joint(e). Elles vous placent en relation directe avec les personnes. Un seul identifiant suffit pour être contacté, par le canal de son choix. Il n’est donc plus nécessaire de multiplier les coordonnées (numéro de télécopieur, de téléphone fixe et mobile, adresse de courriel ou de messagerie instantanée). C’est votre adresse unique qui aiguille vos communications, vocales et électroniques, vers le ou les terminaux successifs que vous aurez indiqués.

Fiabilité «C’est toujours le flou car personne n’ose vraiment parler des besoins métiers qui sont les besoins de tous les jours», poursuit Michel Bastin. Force est de constater à ce jour que les applications principalement intégrées avec la téléphonie restent essentiellement la messagerie électronique et l’agenda, mais guère plus. Les clients veulent plus que cela et la mobilité signifie pour eux

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«Pour une entreprise dont

l’effectif avoisine les 100 ­personnes, le budget à prévoir est de l’ordre de 65.000 euros».

vouloir travailler depuis n’importe quel endroit et à n’importe quel moment avec leurs applications. Il faut quelque chose de fiable et qui ne repose pas uniquement sur des technologies à larges bandes passantes très onéreuses et pas toujours accessibles pour les PME. Il faut donc offrir en sus la possibilité de travailler avec les applications en mode «local» sous peine d’être bloqué par manque de connectivité!

Les solutions d’aujourd’hui et de demain Disposant de fonctions de communication de plus en plus avancées, la part des terminaux d’accès mobiles (PC portable, Smartphone, BlackBerry, PDA…) progresse en raison de leur petite taille et de leur ergonomie adaptée à certains contextes d’utilisation (dépannage, prise de commande en mouvement, suivi des livraisons…). En considérant le confort d’utilisation des services de données existants et le meilleur contrôle des coûts dû aux offres forfaitaires de communications, «nous pouvons constater que les solutions proposées du côté opérateur ne constituent actuellement plus un frein pour les solutions de mobilité et que le réel challenge se situe plutôt au niveau de l’intégration de la mobilité dans les applications et les systèmes d’information du client», note Céline Pénin, product manager chez P&T Luxembourg. Concernant les solutions Windows Mobile, elles offrent un accès mobile à la messagerie électronique, aux contacts et au calendrier. «Les salariés itinérants en ressentent les effets très rapidement: ils deviennent plus réactifs et plus performants dans leurs missions», explique Thierry Fromes. De son côté, l’entreprise des P&T (EPT) offre différentes solutions d’accès mobile qui couvrent l’ensemble du territoire luxembourgeois. «Un grand nombre d’accords avec des opérateurs étrangers ont été mis en place, ce qui permet de se connecter d’une manière identique à l’étranger», souligne Céline Pénin. L’une des solutions real time proposée par Siemens est baptisée OpenSure. «Elle permet d’accéder à son environnement de travail n’importe quand, n’importe où, explique Philippe ­Houssier,

CEO de Siemens IT Solutions & Services ­Luxembourg. Les gens n’ont plus envie de se déplacer avec des tonnes de matériel. Ainsi, via la généralisation des hot spots, avoir son bureau toujours disponible à partir d’un ultra-portable est une idée qui séduit beaucoup de monde». Enfin, contrairement à ses concurrents qui ont opté pour les opérateurs mobiles, EASI propose à ses clients un produit «packagé» (EASI BS CRM) utilisable en mode local ou déconnecté grâce aux avantages qu’offre la plate-forme applicative IBM Lotus Domino. Cette solution est aussi compatible sur bon nombre de PDA et favorise le travail mobile et collaboratif. «Le budget peut varier suivant les fonctionnalités demandées et la taille de l’entreprise», explique Michel Bastin. Pour les clients de type «petite entreprise» (25 à 30 personnes), un budget se situant autour des 35.000 euros devrait suffire pour mettre en œuvre une solution real time. Pour une entreprise dont l’effectif avoisine les 100 personnes, le budget à prévoir est de l’ordre de 65.000 euros. Avec un effectif de 300 personnes, on se situerait plus autour d’un budget de l’ordre de 100.000 euros. «Des solutions sur mesure existent, sachant que le budget alloué est bien entendu dépendant de l’ampleur et de la complexité du projet», poursuit Céline Pénin. Ainsi, concernant l’accès mobile à la messagerie d’entreprise, P&T Luxembourg propose une solution (Hosted Exchange) qui permet d’héberger son application de messagerie chez l’opérateur et d’y accéder à partir d’un accès Web ou d’un terminal mobile. En collaboration avec sa filiale LuxGSM, P&T ­Luxembourg peut ainsi offrir un package complet intégrant tous les éléments d’une solution de mobilité, à savoir la connectivité, le terminal et l’application de messagerie.

Retour sur investissement Concernant l’intégration d’applications métiers, l’EPT s’est dotée d’une autre filiale, P&T Consulting, spécialisée dans le développement de solutions mobile et qui assure le rôle d’intégrateur global de solutions de mobilité dans des domaines tels que la logistique (gestion des stocks, inventaires) ou la gestion des

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Vos ambitions sont-elles plus grandes que votre infrastructure IT? Peut-être devez-vous voir plus grand aussi en matière d’IT? Voir les choses de manière moins tranchée? Au lieu de gérer plusieurs réseaux, si vous intégriez votre infrastructure dans un seul et même système? Soudain, vous travaillez plus étroitement et mieux avec vos collègues, vos fournisseurs et vos partenaires. Vos équipes collaborent où qu’elles soient et prennent des décisions plus rapides et mieux ciblées. BT peut vous y aider, grâce à des services IT de pointe qui donnent à votre société les moyens d'évoluer. En établissant des connexions directes et ininterrompues entre vos applications et votre personnel. Votre société est ainsi prête à prendre de l’extension, que ce soit au niveau local ou international. BT est leader du classement “Magic Quadrant” du Gartner dédié aux Services IT Réseaux. BT offre ainsi à de nombreuses entreprises dans le monde entier une vaste gamme de services IT innovants et rentables. Les solutions de BT pour l’outsourcing, la sécurité, la mobilité et la consultance IT apportent aux entreprises les moyens de gestion nécessaires à leur expansion. Voyez grand. BT

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d o s s i e r · t e c h n o l o g i e s  /  s y s t e m e s d ’ i n f o r m at i o n

«Il n’y a pas que le ROI qui

compte, mais aussi des éléments plus ‘intangibles’ comme ­l’augmentation de la réactivité ou l’éfficacité».

flottes (remontée d’information de géo-localisation). En matière de real time, le retour sur investissement (ROI) dépend de la taille de l’entreprise, de la complexité et du niveau de sécurité. Plus la taille de l’entreprise est grande, plus le budget diminue. «A titre d’exemple, pour 250 utilisateurs, il faudra compter un coût moyen de 100 euros par personne, alors que pour 2.000 utilisateurs le coût tombera à 72 euros», relève Philippe Houssier. «En termes de coût, le ROI se calcule très facilement. Ces solutions permettent de réduire fortement les déplacements, les coûts de télécommunication, le nombre de mails, facilitent la prise de décision nécessitant l’implication de personnes distantes, le home office…», note Olivier Deboeck. Le ROI se calcule de manière classique et fait partie d’une étude préalable que l’on doit mener en début de projet. «Elle comprend une analyse des coûts de fonctionnement, des amortissements, des coûts de formation et la mesure des apports de la solution mobile. Ces derniers seront évalués en fonction d’éléments quantifiables tels que les économies en termes de déplacement, de réactivité de traitement de l’information, d’optimisation des ressources, d’amélioration de la qualité de services et d’image de marque apportée à la société», explique Céline Pénin.

Vers plus de sécurité… Les entreprises qui ont déployé une solution de mobilité ne doivent pas perdre de vue la nécessité d’envisager un ROI le plus rapide possible. Mais le ROI suffit-il comme indicateur? «A priori, non», répond Michel Bastin qui reconnaît qu’il privilégie les retours financiers directs pour une entreprise. Il préconise de prendre aussi en compte d’autres éléments, plus «intangibles», comme l’accroissement du potentiel client, le partage de la connaissance entre clients, collègues et partenaires, l’augmentation de la réactivité et de l’efficacité. L’évaluation et la part du facteur «Return on Employee» (ROE) restant cependant difficile à quantifier dans les faits, «le meilleur moyen pour mesurer l’efficacité d’une solution est de constater que tous les employés utilisent l’application de façon quotidienne et ce, après une période courte de mise en œuvre. C’est la

clef du succès, de la réussite d’un projet de mobilité et de collaboration et l’acceptation tacite du changement», conclut Michel Bastin. Les avantages de la mise en place de telles solutions sont la réduction du coût de mise à jour et de maintenance du matériel mais aussi l’augmentation de la sécurité. Sur ce dernier point, «il y a un vrai travail de persuasion à effectuer auprès des utilisateurs qui ont tendance à se méfier des données qui ne sont pas stockées chez eux, alors que c’est précisément l’endroit où elles sont le moins sécurisées, note Philippe Houssier. Comme pour l’infogérance et l’outsourcing, les solutions Real Time rencontrent une certaine résistance chez certains spécialistes IT pour qui cela signifie la perte d’une partie de leur travail. D’autres, au contraire, se montrent très enthousiastes à l’idée d’un concept de système partagé complet». Concernant la sécurité, les opérateurs ont tout prévu. «Les solutions tournent sur un serveur qui permet de contrôler les flux, organiser et personnaliser les accès, tracer les communications,...» explique Olivier Deboeck. Idem chez Microsoft Luxembourg: «Les administrateurs de réseau peuvent maintenant utiliser la console Exchange Server pour effacer à distance les données contenues dans un téléphone perdu, établir des stratégies de protection par mot de passe et prendre d’autres mesures de sécurité à l’échelle du réseau», note Thierry Fromes. «Aujourd’hui, du côté opérateur, les avancées technologiques en matière de mobilité ouvrent de nouvelles perspectives d’applications pour les entreprises», explique Céline Pénin. Les générations de technologie GPRS, EDGE, UMTS, HSDPA se succèdent et les réseaux s’étendent, permettant d’accéderà l’ensemble des outils de travail et de communication, en tout lieu et à tout moment. Le débit de transmission peut aujourd’hui atteindre des vitesses allant jusqu’à 7,2 Mbit/s en downstream et 384 kbit/s en upstream. «Grâce à une optimisation continuelle des réseaux de télécommunications, les vitesses de transmission, tout comme le confort d’utilisation, seront encore améliorés dans le futur», explique Céline Pénin. «Cette technologie remplacera certainement à terme le poste téléphonique, c’est ce que prédisent certains constructeurs ou éditeurs qui voient dans un futur plus ou moins proche sa suppression au profit de cette solution complètement intégrée au PC», conclut Olivier Deboeck. ||

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Gérard Soisson (eLuxembourg)

Luc de Ribeiro (Pixelixir)

Sébastien Stormacq (Sun Microsystems)

Frédéric Rasic (Ausy)

Web2.0

un phenomene tout sauf statique Le concept s’est aujourd’hui répandu comme une traînée de poudre, bien au-delà de la seule sphère technologique. Il reste cependant difficile à cadrer. Evolution ou révolution? Texte: Sébastien Lambotte. Photos: Eric Chenal (Blitz) Le «Web 2.0» est très tendance. C’est le moins qu’on puisse dire. Le concept a aujourd’hui gagné des sphères et des secteurs bien éloignés des seuls développeurs Web. Les publicitaires, médias, entreprises, maîtres du marketing moderne ont appris à l’utiliser comme un nouveau fer de lance. «C’est ce que l’on peut appeler un buzzword, explique Thierry ­Soubestre, managing partner chez Pixelixir. Dedans, on met tout et n’importe quoi. Aujourd’hui, tout le monde doit en faire et personne ne sait ce que c’est». A entendre tout ce monde, le «Web 2.0» constituerait une révolution dans l’approche que nous avons du world-wide web. Mais de quoi parle-t-on exactement? «Lorsque l’on en parle, on se situe davantage dans une sphère conceptuelle du Web que dans la sphère tech­­­ nologique proprement dite, poursuit Thierry ­Soubestre. Derrière ce concept, il y a sans doute des évolutions technologiques, mais la révolution, si on peut parler de révolution, se situe surtout dans la manière dont on utilise aujourd’hui Internet». Facebook, Wikipedia, Myspace, Youtube, etc. Ils sont nombreux, aujourd’hui, à porter le label «Web 2.0». Blogs, plates-formes de partage de vidéos, musique, images, réseaux sociaux webbased, forums et monde virtuel constituent la face la plus visible du renouveau d’Internet que doit saisir le concept «Web 2.0» au sens où Tim O’Reilly – le premier à l’avoir utilisé – le conçoit. C’est donc plus dans l’approche du Web par son utilisateur que dans l’évolution technologique

qui s’y rapporte – même si cette dernière n’est pas totalement absente – qu’il faut chercher le cadre conceptuel du «Web 2.0». Il y a dix ans, le Web était considéré comme un moyen de diffusion relativement statique. Aujourd’hui, il est beaucoup plus que ça. Outil de collaboration, de participation, de partage des données, de création de contenus, il est résolument social.

De gigantesques communautés «Lorsqu’on allait sur Internet auparavant, c’était pour aller chercher de l’information, explique Sébastien Stormacq, senior software architect chez Sun Microsystems. Aujourd’hui, on consomme plus que ce qui a été fixé par d’autres. Tout le monde a la possibilité de créer du contenu sur le Web, sous toutes les formes médiatiques. Et beaucoup le font». A partir de quoi, de gigan­ tesques communautés d’internautes se sont créées. «Des sites comme Amazon.com ou eBay ont compris avant tout le monde la plus-value que pouvaient apporter les utilisateurs à leur site en les laissant s’exprimer sous forme de reviews ou en notant les vendeurs, poursuit-il. Leur force aujourd’hui, ce sont les communautés qui se sont créées autour de leur site, composées d’utilisateurs qui se font confiance et qui apportent un contenu collaboratif». L’ensemble participe à une création de contenu dynamique sur la toile. Si bien qu’aujourd’hui,

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«C’est l’aspect collaboratif

qui semble éveiller un certain intérêt pour les développeurs de solutions IT pour les entreprises» la partie la plus figée du Web se réduit à une peau de chagrin. Rien n’est immuable au cœur du «Web 2.0» puisqu’il est le fait même de ses utilisateurs allant et venant, créant, modifiant, modulant, abrogeant un contenu sans cesse mouvant.

Sa pierre à l’édifice Mais les implications d’une telle approche du Web peuvent avoir des retombées bien audelà de la seule toile. Les recruteurs, par exemple, ont compris le vivier que pouvaient constituer ces communautés. Que ce soit pertinent ou non, on assiste aujourd’hui à des recrutements sur des plates-formes virtuelles comme Second Life. C’est cependant l’aspect collaboratif qui semble éveiller un certain intérêt pour les développeurs de solutions IT pour les entreprises. «Les outils ‘Web 2.0’ s’immiscent partout, explique Luc De Reibeiro, managing partner Luxembourg chez Pixelixir. La nouvelle génération d’employés a grandi avec ces outils. Les leur retirer quand ils entrent dans l’entreprise n’a pas de sens. Aussi, pourquoi ne pas les mettre à l’avantage de l’entreprise? Tout le défi aujourd’hui est de les intégrer en en prenant les bons côtés et en évitant leurs travers». Pourquoi les outils «Web 2.0» comme les Wiki – outil de création de contenu sur le modèle de Wikipédia – ou les profils de type Facebook, ne pourraient-ils pas être mis au service de l’entreprise? Un profil de type Facebook pour chaque employé, reprenant ses compétences, les documents et travaux qu’il a réalisés, ses centres d’intérêt pourraient permettre à d’autres de trouver la bonne personne quand ils en ont besoin, de constituer facilement les groupes de travail adéquats. Des «Wiki» peuvent aussi être créés dans l’objectif de partager et capitaliser le savoir de l’entreprise. «Prendre toutes ces technologies, les mettre ensemble permettra une création de contenu dynamique par l’ensemble des acteurs de l’entreprise. Dans cette optique, chacun amène sa pierre à l’édifice, poursuit Luc De Ribeiro. A l’heure de la mobilité, cela devrait permettre de rapprocher les employés, de casser certaines barrières et de mettre en place

un cycle vertueux d’amélioration». La mise en place de structures facilitant la collaboration serait aujourd’hui un passage obligé pour une entreprise. Certains outils «Web 2.0» pourraient les y aider. Cependant, dans cette approche, il n’y aurait rien de bien neuf. «Cette demande existe depuis longtemps, explique Frédéric Rasic, general manager de Ausy. Si aujourd’hui, on parle de ­plate-forme collaborative, avant, cela portait un autre nom, mais la demande reste la même: des solutions plus rapides, plus consolidées, utilisables de partout et stables. On ne peut pas parler de révolution. Le ‘Web 2.0’, c’est du marketing, un concept qui permet d’expliquer une réalité dans l’évolution de la mise en place des solutions». Car il y a bien eu des évolutions technologiques pour permettre la mise en place de ce type de solutions. Elles doivent d’ailleurs beaucoup au Web. Ausy, fournisseur de solution IT travaillant essentiellement pour les grandes entreprises, précise qu’on peut seulement aujourd’hui envisager l’implémentation d’une plate-forme collaborative basée sur des technologies de type webservice. «Il fallait faire passer quelque chose pour une révolution. On a aujourd’hui tous les éléments pour mettre ces solutions en place. Elles sont sous-tendues par une multitude de microévolutions technologiques. Il fallait pouvoir répondre à la question ‘pourquoi est-ce possible aujourd’hui?’ De là est sans doute venu ce concept de «Web 2.0». Le «Web 2.0» ne correspondrait donc en rien à une évolution technologique proprement dite. Encore moins, de ce fait, à une révolution. «Jamais un client ne nous demande d’implanter du ‘Web 2.0’. C’est nouveau et ça ne veut rien dire. Ce qu’il y a de comique, en revanche, c’est qu’il est arrivé que des clients nous demandent si nous étions conformes aux normes «Web 2.0», sourit Frédéric Rasic. Je vous défie d’ailleurs de placer le ‘Web 2.0’ sur une ligne du temps. On doit plus parler d’une évolution naturelle de la technologie pour répondre à des besoins qui existent depuis longtemps et que l’on peut rencontrer aujourd’hui». Sur cette ligne du temps, il serait, au mieux, possible de retracer un cheminement. Par le passé, toute solution informatique était relativement lourde à mettre en œuvre. On arrive

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«Au fond, la véritable

révolution Internet ne serait-elle pas tout simplement encore et toujours en marche?» aujourd’hui à mettre dans un PC ce qui, il y a une dizaine d’années, nécessitait une salle entière. Ces solutions lourdes ont été considérablement allégées. Elles sont même devenues très légères en étant de plus en plus web-based. Cependant, ces dernières manquaient, surtout dans le domaine applicatif, de flexibilité, de convivialité, de rapidité. Il a donc fallu combler le manque de convivialité dont souffraient les applications Web en comparaison aux applications traditionnelles. Nombre de solutions dites «2.0», ont ainsi permis à l’utilisateur de mieux interagir avec l’information pour une meilleure convivialité d’utilisation. Et il semble que tout développement Web aujourd’hui doive se soucier de cette convivialité. «Si on regarde les technologies qui ont permis de faire le ‘Web 2.0’ tel qu’on le connaît à travers les sites populaires, ce sont celles qui ont permis d’améliorer le confort d’utilisation de ces sites Web. Pour tout développement de site Web aujourd’hui, il est important de s’aligner sur ce qui se fait de mieux en la matière», explique ­Sébastien Stormacq. Car les utilisateurs s’habituent à ce qui est agréable et facile et l’exigent vite.

L’utilisateur au centre du développement L’Etat luxembourgeois dans la conception de ses sites Internet, l’a compris assez tôt. «Le ‘Web 2.0’, si on veut le définir, résiderait en un ensemble d’évolutions techniques pour un développement de site Web dans une approche centrée sur l’utilisateur, explique Gérard Soisson, attaché de gouvernement 1er en rang au ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative, responsable «Stratégie et normes» pour le programme eLuxembourg. On met l’utilisateur au centre du portail. Depuis 2002, tous les projets que nous développons s’inscrivent dans une démarche qualitative centrée sur les besoins de l’utilisateur». Cette approche illustre bien le tournant qu’ont opéré les développeurs vis-à-vis de leur cible, l’internaute. L’Etat luxembourgeois

a donc mis en avant des principes primordiaux dans la conception de ses sites Web: simplicité, accessibilité, homogénéité et transparence de l’interface. «Ils permettent de garantir que l’utilisateur a le contrôle de ce qu’il fait lorsqu’il navigue sur les sites du gouvernement, qu’il comprend ce qu’il fait et qu’il trouve facilement et rapidement ce qu’il cherche», poursuit-il. Du «Web 2.0»? Pas tout à fait, quand on sait que l’approche collaborative en est une des caractéristiques principales. Mais derrière cette notion d’accessibilité, de transparence, de facilité, on trouve les objectifs de participation et d’inclusion recherchés par le gouvernement et inscrits dans le plan directeur de la gouvernance électronique à ­Luxem­bourg. Si la collaboration est envisageable à l’échelle mondiale au sein de communautés diverses, si elle peut être envisagée comme elle ne l’a jamais été au sein de l’entreprise, peut-on extrapoler jusqu’à imaginer cette collaboration au sein du débat public? «Pour qu’il y ait participation, il faut forcément qu’il y ait accessibilité et inclusion de tous, explique Gérard Soisson. C’est une condition préalable». Comment envisager une quelconque par­ ticipation autour de sites que personne ne trouve d’intérêt à visiter? Force est de constater que jusqu’à présent, les outils traditionnels, blogs ou forums, mis en place pour favoriser la participation au débat public n’ont eu que peu d’échos. Mais qui sait ce que le futur peut réserver? Au fond, la véritable révolution Internet ne serait-elle pas tout simplement encore et toujours en marche? Le «Web 2.0» ne serait que la mise en concept de changements significatifs au sein de la toile et de son utilisation. Des mots placés pour rendre compte de micro-­évolutions naturelles des mentalités, des besoins des utilisateurs – entreprises comme particuliers –, mais aussi des technologies. Aujourd’hui, la sphère du Web est résolument dynamique, comme la définition que certains ont tenté de donner du «Web 2.0», dont le contenu semble vaste et modulable. En somme, tout sauf statique. ||

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Expertise

Regards croises Ressources humaines, stratégie, qualité, services... Les sujets connexes aux technologies de l’information ont inspiré 18 spécialistes du marché. Il est possible de parler de technologies et de systèmes d’information sans nécessairement parler machines ou mégaoctets. La problématique des compétences, évidemment, est une des plus sensibles sur le marché. Quels sont les profils les plus recherchés aujourd’hui? Et ceux qui le seront demain? Quelles doivent être les qualités dont doit faire preuve un très bon ingénieur système? L’intégration et la gestion RH globale des collaborateurs issue de la Net generation re­mettentelles en cause les modèles d’entreprises déjà bien établis? Les réflexions auxquelles ont été soumis nos experts concernent également des questions

plus stratégiques. Il y est question de niveau de services en matière de datacenter, de gestion des coûts liés à l’impression de documents, du niveau d’implication de chaque acteur dans le cadre d’un projet de business process management, l’encadrement de l’outsourcing de projets de sécurité ou encore de la mesure et du suivi d’indicateurs de qualité d’un environnement IT. De «technologie», il en est tout de même question, aussi, avec la problématique de la pérennité à très long terme des solutions d’archivage électronique, compte tenu des évolutions plus que rapides sur le marché. || J.-M. G.

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sorti des pré-requis en matière de business continuity et business recovery, quels sont les services-clés que doit assurer un datacenter?

marcO hOuWen coo and co-Founder DataCeNter LuxeMbourG

lE dAtAcEntER PouR dEs solutions flEXiBlEs Et PRofEssionnEllEs «Dans notre environnement bancaire, un datacenter ou centre de calcul est synonyme de Disaster Recovery Center. Cependant, un datacenter peut offrir des solutions au-delà du DRC. Non seulement, il permet de rendre vos serveurs et applications accessibles 24/24 via Internet à vos clients, vos employés ou autres collaborateurs, mais il vous permet aussi de réduire vos coûts liés à la gestion de votre informatique. Des procédés connus depuis huit ans, comme l’ASP (Application Service Providing) ou le SaaS plus moderne (Software as a Service) prennent aujourd’hui leur vraie valeur. Afin de pouvoir bénéficier de tels services, un pré-requis est de disposer dans le datacenter d’une bande passante garantie et adéquate. La meilleure garantie pour une telle connectivité peut être fournie par une infrastructure de haute capacité en boucle vers des peering points internationaux. La connexion Internet de l’utilisateur

final dans la société n’est pas négligeable, car c’est de celle-ci que dépendront la satisfaction et l’aisance d’utilisation des services SaaS. De nos jours, de plus en plus de données sont stockées sous format électronique et mettent les sociétés devant le problème d’un espace de stockage flexible, fiable et abordable sans trop interférer dans la structure informatique existante. Enfin, pour contrôler et réduire les coûts liés à votre infrastructure informatique, un datacenter offre des managed services qui, par exemple, prennent en charge les mises à jour de vos systèmes opérationnels ainsi que la sécurité. D’autres types de services tels que le Storage on Demand et la virtualisation sont à votre disposition. En bref, un datacenter sort des pré-requis en matière de business recovery et business continuity pour vous fournir des solutions flexibles et professionnelles pour gérer efficacement vos besoins en informatique».

gary KneIp cHieF eXecutive oFFicer seCure it

REconnAitRE Et EvitER lEs PiEgEs «De plus en plus d’entreprises se rendent compte que maintenir un centre de calcul au sein de leurs propres murs ne fait plus partie de leurs activités centrales et est une source de risques qu’il vaut mieux mettre dans les mains de spécialistes. Ce mouvement est aussi accéléré par une croissance constante des besoins énergétiques par mètre carré induits par les nouveaux serveurs et bancs de disques à haute densité. En effet, si, auparavant, l’on utilisait typiquement 300 à 750 Watts par mètre carré, on compte désormais entre 1.000 à 1.500 Watts en moyenne par mètre carré avec certaines configurations demandant jusqu’à 10, 15, voire 25 KW par cabinet. Il va sans dire que les infrastructures techniques supportant de tels environnements nécessitent une attention particulière et une gestion permanente. Notre métier consiste donc à garantir à nos clients, au travers d’un contrat SLA associé à des taux de disponibilités et des

pénalités, un environnement technique qui respecte scrupuleusement les conditions de fonctionnement de leurs équipements, sans faille et ce, 24 heures sur 24 et sept jours sur sept. Afin d’atteindre ces niveaux de disponibilité, nous déployons des moyens complètement redondants, associés à des procédures opérationnelles adaptées, et à une assurance systématique de qualité et de sécurité. De plus, nous misons sur des formations régulières et des audits externes afin de garder une haute sensibilité de notre personnel, afin de reconnaître et d’éviter les innombrables pièges tendus par un environnement informatique et technique complexe. SecureIT délivre à ses clients des services complets d’hébergement d’infrastructures informatiques et télématiques. Via un partenariat avec des prestataires de renom mondial, nous desservons également les besoins du secteur financier luxembourgeois».

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comment une pmE peut-elle optimiser la gestion des coûts liés à l’impression de l’ensemble de ses documents?

cLauDe crOVIsIer SaleS manager iteC

iMPlEMEntER lE cout A lA PAgE PouR Plus dE visiBilitE «Sujet tabou pour beaucoup d’entre nous… mais plus pour longtemps. A tout moment de la journée, votre entreprise gaspille des ressources et du temps, il devient donc primordial d’évaluer les coûts cachés en sollicitant l’avis d’un professionnel du printing. Nous sommes persuadés que la totalité des impressions d’une PME, y compris les imprimantes bureautiques décentralisées, doivent être gérées d’une façon opérationnelle comme une voiture de leasing. N’ont-elles pas aussi des compteurs? Les avantages du coût à la page: - plus de gestion administrative (achat toner, stockage, facturation, statistiques); - plus de gestion technique (remplacement des toners, nettoyage, panne); - continuité des impressions (helpdesk moins sollicité, utilisateurs satisfaits);

- passage préventif du technicien chaque semaine; - facturation trimestrielle avec réajustement en fin d’année; Et l’environnement dans tout cela? La visibilité obtenue par le coût à la page vous donnera des informations en temps réel afin de réduire certaines impressions et de mettre en place des solutions d’économie en commençant par uniformiser le Duplex et de garantir les capacités des toners. Mais au fait, qui change les toners de vos imprimantes? Vos utilisateurs? Si c’est le cas, sachez qu’un toner affiché ‘low’ a plus de 10% de capacité restante… Pour information, ce sont nos techniciens qui changent les toners de nos clients, de ce fait, je vous laisse faire le calcul de l’économie sur une année…».

theO FeLten aDMiNistrateur DeLeGue feLteN-steiN

REAlisER dEs EconoMiEs En REvisAnt sEs infRAstRuctuREs «Nous proposons à nos clients le remplacement de leurs imprimantes, fax, scanner et copieurs, en vue d’une optimisation du parc d’imprimantes et en diminuant leurs coûts d’impression. Notre offre repose sur des activités précises telles que: consultance, personnalisation, setup, livraison et installation, formation, maintenance préventive, maintenance curative, gestion de projet et intégration. La plupart des sociétés ne connaissent pas leurs coûts d’impression. Des études ont montré que ces coûts sont en général largement sous-évalués. Il est courant de réaliser 20 à 30% d’économies en révisant ses infrastructures. Et de gagner encore 20% en réorganisant les modes de fonctionnement de l’impression dans l’entreprise. Notre solution ‘Print management’ est adaptée aux besoins de chaque client; elle consiste en la mise en œuvre d’une plateforme de ges-

tion des imprimantes et des MFP afin d’assurer la disponibilité, la comptabilisation des impressions et optimiser la gestion opérationnelle des équipements. Quels sont les avantages et la valeur ajoutée d’une telle solution? - Audit préalable du parc dans le but d’optimiser et de donner des recommandations; - définition d’une politique d’impression dans l’objectif de réduire les coûts d’impression; - contrôle préventif de l’équipement (objectif d’augmenter la disponibilité du parc); - répartition de charges d’impression, en cas de surcharge ou d’indisponibilité d’une imprimante déterminée, avec basculement automatique vers une autre imprimante avec notification à l’utilisateur; - refacturation par département, service spécifique ou filiale; - et enfin, gestion, livraison et éventuellement même une mise en place des consommables».

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d o s s i E r · t E c h n o l o g i E s / s y s t E m E s d ’ i n f o r m at i o n

alors qu’une technologie succède très rapidement à une autre, comment garantir la pérennité à très long terme des solutions d’archivage électronique?

VIncent KOLacZynsKI CoNsuLtaNt soLutioNs, DeparteMeNt sCaNNiNG CK

l’indEXAtion PouR un ARchivAgE oPtiMAl «Les solutions d’archivage ne peuvent être pérennes que si le travail d’archivage lui-même prend en compte, en amont, la manière de traiter les images et les données. C’est exactement notre préoccupation chez CK. Nous souhaitons apporter au client des archives qu’il puisse utiliser sur le long terme, quels que soient ses systèmes hardware. Aujourd’hui, l’archivage électronique des documents apparaît comme une impérieuse nécessité dans un nombre croissant d’entreprises. Les avantages sont évidents: suppression des espaces de stockage physique, vitesse d’accès à l’information, assurance de la continuité et cohérence du suivi, garantie de la disponibilité à long terme de données pertinentes, accès à l’information pour les entreprises multi-sites, diminution du risque d’erreur, gain de temps et donc de productivité, diminution du coût du traitement et sécurisation des données archivées. Le scanning, processus qui per-

met l’archivage électronique des documents, est la garantie d’une meilleure conservation et de l’optimisation des données et des coûts. Le principe que nous proposons chez CK Scanning est très simple. Nul besoin pour le client de mobiliser des ressources en interne, nous nous occupons de tout! Après une première phase de préparation des documents, ces derniers sont scannés et contrôlés. Puis, des logiciels adaptés nous permettent de réaliser une indexation, clé de voûte d’un archivage optimal, pour retrouver, en un instant, le document souhaité parmi un volume de plusieurs milliers d’informations. Une deuxième phase de vérification peut être assurée avant l’enregistrement des données. Et c’est là que tout se joue! Nos images et nos données sont enregistrées en format tiff.4, format neutre, qui permet au client de recourir à ses archives sur le long terme, quels que soient son système informatique et les logiciels utilisés».

gIuseppe cOntInO BrandS and partnerS manager i.r.i.s. Group

un gEstionnAiRE dE stocKAgE intElligEnt «L’archivage implique des moyens permettant de conserver les documents d’une manière fiable et de permettre leur restitution fidèle, même après une longue période (plusieurs années, voire plusieurs dizaines d’années). L’archivage légal implique que l’on ajoute à ces dispositions des précautions supplémentaires qui permettront d’authentifier le document et son auteur afin qu’il possède une valeur de preuve. Archiver une information et garantir son exploitation à long terme requiert l’utilisation d’une plateforme permettant la conversion de toutes les informations archivées vers un format normalisé tel que le PDF/A en associant un XML pour les méta-données et les informations de traçabilité. L’interopérabilité est également une notion importante à prendre en compte dans le choix d’une solution. La durée de vie d’une solution d’archivage dépassant presque toujours celle des autres outils en place, il est donc primor-

dial de s’attacher à sélectionner une solution ouverte permettant de communiquer avec différents outils et d’accéder aux documents archivés sans avoir à passer par l’application d’origine. Il faut prévoir une mise à niveau périodique des systèmes ainsi que le remplacement régulier des supports. Un des points-clés de l’architecture de la solution est la capacité de tourner sur plusieurs plateformes et d’avoir un gestionnaire de stockage intelligent permettant de connecter plusieurs types de supports et d’effectuer des opérations de transferts de manière transparente. En conclusion, pour garantir la pérennité d’une solution d’archivage électronique, nous recommandons de l’adhérence aux normes et standards reconnus couplés à une architecture multi-plateformes ouverte. Nous disposons d’une très large expérience dans l’implémentation de ce type de solution».

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Dans le cadre d’un projet de Business Process Management, quels interlocuteurs doivent être indirectement impliqués chez le donneur d’ordre?

petre tanguy product manager IDS Scheer Belgium & luxembourg

une structure de gouvernance specifique au sein de l’entreprise «IDS Scheer offre des solutions d’enterprise Business Process Management. Il s’agit d’une mise en œuvre de concepts de management impliquant une remise en question régulière, afin de maîtriser et d’améliorer la performance de l’entreprise, le postulat fondateur étant que la génération de valeur de l’entreprise et l’avantage compétitif se réalisent dans l’accomplissement de business processes appropriés et agiles. Dans ce cadre, l’interlocuteur privilégié est le top management à même d’exprimer sa vision et de l’imprimer dans la structure de l’entreprise. La mise en œuvre fait intervenir les managers fonctionnels, les process owners, les chefs de projet et les managers IT. Dans un second temps, le BPM doit pouvoir s’imprimer dans l’entreprise en termes de culture. Afin de montrer la valeur ajoutée pour l’entreprise, cette démarche débute souvent par des projets de business process transformation qui permettent

de générer de la performance à court ou moyen termes. Ces projets ont des returns de 20 à 30%. Les interlocuteurs pour ces projets sont les line of business managers (souvent sponsors), les chefs de projet, ainsi que les opérationnels impliqués dans le processus. Souvent, les personnes impliquées sont issues de domaines fonctionnels et/ou métiers différents soutenant une analyse des processus fédérante et globalisante. Lorsqu’un ensemble de projets relève du BPM, il devient opportun (et important) d’intégrer une structure de gouvernance spécifique dans l’entreprise afin d’en optimiser les bénéfices. Dans ce cadre, les interlocuteurs sont les process owners, l’organisation interne (qualité, audit,…), ainsi que le département informatique. Lorsque l’entreprise atteint la maturité BPM suffisante, la gouvernance se réalise également de facto au sein du top management».

marc muschang delivery manager steria psf luxembourg

des acteurs dans toutes les couches de l’organisation «La décision de mise en œuvre d’un projet de BPM est souvent l’aboutissement de la volonté du management de tendre vers un renforcement de l’efficacité et de la productivité de l’entreprise dans un environnement sécurisé. Pour ces raisons, un tel projet supporte un poids stratégique important et nécessite la mobilisation de moyens à la hauteur des ambitions. Ces moyens – humains – s’appuyant sur les technologies en place (informatique, outils de production), auront pour objectif de recenser l’ensemble des processus métiers, de les renforcer, de les administrer et les fiabiliser, mais surtout de les fédérer au moyen de processus transversaux permettant de consolider l’organisation de l’entreprise. Pour ce faire, les acteurs appelés à participer au projet devront représenter toutes les couches de l’organisation, depuis la direction, qui

aura pour tâche de bien définir les objectifs et les enjeux, en passant par le management intermédiaire qui assurera le relais vers les équipes opérationnelles, dont la connaissance du terrain est indispensable à la définition précise des processus. Au-delà de l’entreprise, une collaboration étroite avec les clients et fournisseurs est souhaitable, ceux-ci intervenant pour une large part dans les différents processus de production, d’achats et de ventes. La durée d’un projet de BPM est dépendante du nombre et de la complexité des processus; sa réalisation est échelonnée dans le temps et s’inscrit dans une démarche permanente d’amélioration, ce qui implique donc un engagement constant de l’équipe projet dans le but d’atteindre les objectifs initiaux, voire même de les dépasser, à moyen terme».

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comment encadrer sereinement l’outsourcing des projets de sécurité?

IsaaK Dayan managing director seCaroN

sitEcARE, unE solution «Se poser les bonnes questions: Le terme outsourcing apparaît la première fois dans le dictionnaire anglais Merriam Webster en 1979 avec la définition suivante: ‘to procure (as some goods or services needed by a business or organization) under contract with an outside supplier’. Cette définition étant très simple, les sociétés de services ont développé, ces trente dernières années, pléthore de services différents, et aujourd’hui, les analystes ne parviennent plus à classer l’ensemble de l’offre en la matière. Bruce Schneier, expert reconnu en sécurité, exerce une classification au-delà des définitions standards: En règle générale, on veut outsourcer les tâches qui rencontrent au moins une des trois caractéristiques suivantes: elles sont complexes, importantes ou désagréables. La sécurité informatique remplissant l’ensemble de ces trois critères est donc un candidat idéal à l’outsourcing. Mais la

sécurité informatique est également une activité transversale stratégique pour l’entreprise. Et donc, même si l’on envisage d’outsourcer une partie des tâches, il ne sera, par contre, jamais possible d’outsourcer l’engagement de la responsabilité. Il est donc important de déterminer les tâches stratégiques pour l’entreprise et d’y concentrer l’expertise interne. Il sera dès lors envisageable de libérer les ressources internes des tâches peu gratifiantes. Dans ce contexte, Secaron propose avec son offre de SiteCare un service adapté à tous les clients qui estiment que la gestion opérationnelle et le choix des composants de sécurité est stratégique. Le contrat SiteCare permet de mettre en place des SLA efficaces et clairement définis, la maintenance de l’infrastructure ainsi qu’une transparence des coûts avec un renouvellement annuel offrant un maximum de flexibilité pour le client».

JuLIen cOsse account manager NetCore psf

dEuX gRAndEs tEndAncEs «Forts d’une d’expérience de plus de dix ans dans le domaine de la sécurité et ayant réalisé des projets significatifs de sécurité dans les secteurs financiers, industriels et PME/PMI, nous sommes les témoins de la complexité et de l’évolution rapide de la sécurité informatique. Nous avons observé deux grandes tendances en termes d’approche sur la problématique sécuritaire. D’un côté, le secteur PME/PMI, pour lequel un projet de sécurité est le plus souvent outsourcé et confié à un expert qui gèrera l’audit, le conseil, l’implémentation de la solution adaptée ainsi que sa pérennité dans le temps. Les demandes de mobilité des employés de pouvoir accéder aux informations de type emails ou fichiers de la société, ainsi que l’intégration de la voix sur IP dans les infrastructures LAN, sont croissantes. Elles engendrent une sécurisation plus accrue des informations et des ressources du client. Beaucoup de sociétés

préfèrent avoir recours à une offre de managed services leur permettant l’outsourcing de la sécurité informatique. De l’autre coté, les grandes entreprises assujetties à une company security policy stricte liée aux exigences du Business Continuity et du DRP, bénéficient souvent en interne d’un département informatique conséquent. Nous intervenons dans ce segment en qualité de prescripteurs de technologie, d’experts dans des configurations complexes, et ce, dans le respect et l’application des règles imposées par le groupe. Il est fréquent que nos ingénieurs soient placés pour des périodes variables au sein de grandes sociétés pour renforcer leurs compétences dans le domaine de la sécurité. Avec le statut PSF, nous pouvons convaincre et assurer les clients de notre professionnalisme et leur inspirer la confiance qu’ils sont en droit d’attendre d’un expert dans la mise en oeuvre et le suivi de projets de sécurité».

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D O S S I E R · T E C H N O L O G I E S / S Y S T E M E S D ’ I N F O R M AT I O N

Quels sont les profils de compétences les plus recherchés pour aujourd’hui et pour demain?

MICHEL BOVESSE OPERATIONS DIRECTOR FUJITSU SERVICES LUXEMBOURG

DES FONCTIONS A POURVOIR TRES DIVERSES «Fujitsu Services, la branche de services IT du Groupe Fujitsu, a toujours été particulièrement active dans le secteur de la finance à Luxembourg. La société se positionne comme intégrateur de solutions. Parmi les profils les plus recherchés par Fujitsu Luxembourg figurent: - les business analysts, avec une réelle expérience dans un métier de la banque (titres, fonds, paiements, salle de marché). Pour Fujitsu, il est crucial que le candidat soit à même de discuter avec des interlocuteurs métiers. La connaissance des flux financiers, des workflows associés et des normes de messages est également importante. Le tout complété par une véritable «culture» de la consultance;

- les analystes fonctionnels; - les architectes dans les nouvelles technologies, ayant une culture large de l’ensemble des options technologiques disponibles. Cette personne doit être à même de conseiller le client dans ses choix stratégiques en matière d’architecture technologique et de framework; choix qui vont impacter l’IT du client pour de nombreuses années; - les consultants débutants, titulaires d’un Bac + 5 en IT; - les architectes spécialisés en document management ou business intelligence; - et enfin, les consultants expérimentés dans l’un ou l’autre package financier: Triple A, FRS et disposant d’une connaissance fonctionnelle ou technique de ces packages».

FABIEN LANGLAUDE BRANCH MANAGER ICT ADECCO LUXEMBOURG – TECHNOLOGY

L’APPARITION DE NOUVEAUX METIERS «Les profils de compétences les plus recherchés sont très divers – nous le vivons au quotidien tant pour l’intérim chez Adecco IT que pour le recrutement et l’outsourcing à travers Ajilon IT. Les profils en vogue chez Adecco IT concernent le développement d’applications utilisant des technologies de nouvelle génération orientées «objet» telles que java et .net. Et il ne faut pas écarter les technologies classiques qui restent toujours demandées: VB, cobol, AS 400, RPG… Sans oublier les bases de données comme Oracle. Dans tous les cas, ce sont les profils juniors et intermédiaires qui sont recherchés. Les besoins en infrastructure sont surtout des profils axés solutions Microsoft qui prédominent dans les offres d’emploi. Chez Ajilon IT, nos clients ont tendance à différencier les profils, car ils sont plus fonctionnels et avec des responsabilités souvent élargies alliant compétences techniques et capacités de management: spécialistes B.I., IT managers, architectes…

La demande évolue aussi vers davantage d’expertise technique comme, par exemple, des missions ponctuelles d’audit et de sécurité. Dans tous les cas, la tendance est aujourd’hui à la double compétence finance et informatique. L’avenir est à la virtualisation, la sécurisation et à la protection des données. De nouveaux métiers comme celui de responsable de la sécurité des services d’information (RSSI) commencent à émerger sur le GrandDuché à travers de nouvelles formations: le Master RSSI pour lequel la première promotion de l’université de Luxembourg sera diplômée début septembre. L’informaticien de demain sera selon nous un «super communicateur» capable de dialoguer avec tous les services de l’entreprise, comme en témoigne la montée en puissance des business analysts. Savoir-être et valeurs humaines seront deux parties essentielles des profils de compétence IT».

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d o s s i E r · t E c h n o l o g i E s / s y s t E m E s d ’ i n f o r m at i o n w

Quels sont les principaux indicateurs de qualité (réseaux et sécurité) à suivre et à mesurer d’un environnement it?

mIcheL acKerman account manager fuJitsu sieMeNs CoMputers

unE solution: l’AUTO IMMUNE SYSTEM© «L’informatique n’est pas une fin en soi, mais un facilitateur, ou même encore, un accélérateur technologique des activités de l’entreprise. Partant de cela, la réponse à la question ne peut pas être monolithique, car elle dépend d’éléments propres à chaque structure. Aujourd’hui, dans les infrastructures, des règles de sécurité et un contrôle permanent avec système d’alerte intégré sont présents. D’un environnement à l’autre, les différences rencontrées résident surtout dans l’ampleur de la mise en œuvre. Classiquement, on suit la charge de bande passante d’un réseau, on garantit des zones d’accès très restreint, etc. Toute démarche dans ce contexte commence par la définition des besoins et priorités du business et se poursuit avec la détermination exacte des services requis. La définition des critères de qualité et de sécurité associés à un service et garantissant sa pérennité est souvent consolidée

au travers du SLA. Le business dirige cette analyse, mais une fois les définitions établies pour cet aspect, une conversion est réalisée en adéquation avec la composante IT. La même démarche d’analyse, de détermination des règles et des limites est appliquée à chaque composante IT retenue. Tout élément, tant hardware que software participant à la consolidation d’un service ou d’une fonction, sera supervisé dans un esprit «Business Impact». Quant aux outils qui assurent cette surveillance, ils poursuivent, de plus en plus, les principes de la corrélation d’incidents. Les dernières générations, toujours plus proactives, accentuent chaque fois une tendance marquée vers le self-healing. Nous trouvons aujourd’hui, chez Fujitsu Siemens Computers, des plates-formes comme Auto Immune System© qui s’insèrent pleinement dans cette évolution, en corrigeant les erreurs dès les premiers symptômes, sans même que l’utilisateur ne s’en aperçoive».

charLes pIerarD BuSineSS development and marKeting manager sYsteMat LuxeMbourG

lE contRAt gloBAl it «Perte d’informations, défaillance de l’outil IT, attaques de la piraterie informatique… Telles sont les menaces pour une entreprise qui n’accorde pas assez d’importance à la sécurité et à son réseau informatique. Ces défaillances du système menacent évidemment les grandes entreprises, mais également les PME. Or, les solutions actuelles ne sont adaptées ni aux besoins des PME, ni à leur budget. Dans ce contexte particulier, Systemat a développé Global IT, une stratégie propre aux besoins des PME. Sous forme de contrat, cette solution consiste en l’externalisation de la gestion de l’infrastructure informatique. Développé en collaboration avec le CRP Henri Tudor et labellisé CASSIS, le modèle est fondé sur les Best Practices ITIL. Il agit comme une superassurance préventive destinée à empêcher un sinistre de se produire. Dans le contrat Global IT, la qualité de la sécurité et du réseau englobe, en plus d’une

protection et d’une prévention face aux attaques, le support de l’infrastructure, la performance, la disponibilité des données ainsi qu’une documentation complète. Cette documentation assure une réversibilité qui permet le changement vers un autre modèle de gestion ou vers d’autres ressources. On ne peut parler de qualité sans parler de contrôle. Le modèle Global IT donne ainsi aux PME la faculté de garder un contrôle total sur leur infrastructure IT ainsi que sur leur budget. De plus, Systemat Luxembourg a le statut PSF et remplit dès lors les conditions légales requises par la CSSF. Les prestations, la méthode et le savoir-faire liés au contrat Global IT permettent aux PME de se consacrer entièrement à leur métier et d’avoir un outil informatique performant et fiable. Le créneau de Systemat dans le domaine de la sécurité et du réseau est donc le plus adapté aux besoins des PME».

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En complément des certifications requises, qu’est-ce qui différencie un bon d’un très bon ingénieur système?

mIcheL mOureau Service manager eCoNoCoM psf

l’ingEniEuR sYstEME: un MEtiER sAns REMittEncE «L’ingénieur système nouvelle génération pourrait être qualifié de mouton à cinq pattes. L’émergence de nouvelles technologies, l’hétérogénéité des systèmes d’information, l’explosion des quantités de données stockées et tous les aspects liés à la haute disponibilité tels que la clusterisation et la virtualisation sonnent le glas de l’ingénieur système, dit d’exploitation, au profit de la fonction d’ingénieur de développement système. Mis sous pression par les bailleurs de fonds que sont les entités business, il doit sans cesse trouver des solutions susceptibles d’accroître les performances des systèmes d’information, voire de trouver et d’implémenter de nouvelles fonctionnalités. A aucun moment, il ne doit perdre de vue les aspects liés à la sécurité et à l’intégrité des données qu’il a sous sa responsabilité, sans oublier la disponibilité des systèmes ou leur capacité à intégrer l’évolution des demandes du business.

En quelque sorte, il doit mener une analyse de risques permanente qui le guidera dans les actions prioritaires à mener et qui le renforcera dans l’idée que jamais le soleil ne se couche sur un système d’information… ni sur son gestionnaire. Au-delà des aspects techniques, d’autres qualités incontournables sont requises. La multitude des interlocuteurs qu’il côtoie au quotidien et la nécessité de comprendre les besoins des utilisateurs font de lui un communicateur hors pair; la qualité des informations qu’il manipule attise sa rigueur et sa précision. Que penser dès lors de sa capacité à intégrer l’évolution quand on sait que les cycles technologiques se succèdent à un rythme effréné? La métamorphose du mouton à cinq pattes en Shiva ne prendra que quelques années, moment idéal pour le transformer en architecte de système d’information».

rOBert rOuX DireCteur sYsteM soLutioNs

lA diffEREncE: l’AccoMPAgnEMEnt du tRAvAil «Chez System Solutions, c’est tout d’abord la façon d’analyser le travail à effectuer qui va différencier un bon, d’un très bon ingénieur système. Comme pour d’autres métiers, cela commence, avant toute chose, par l’écoute des besoins. L’analyse des risques éventuels que pourrait engendrer l’intervention sera également abordée par l’ingénieur expérimenté auprès de son client. C’est toute cette phase de préparation qui sera, tout d’abord, garante du succès de l’intervention réalisée par l’ingénieur. Partant du principe que le bon et le très bon ingénieur sont à même d’installer ou de configurer techniquement la solution proposée, la

différence va surtout se jouer sur l’accompagnement de ce travail. Premièrement, c’est la communication qui va faire la différence: le fait de bien expliquer les différentes tâches à effectuer ainsi que leurs états d’avancement sera grandement apprécié par le client. Ensuite, la façon de transmettre le savoir est également un différentiateur entre les ingénieurs. Après le travail réalisé, un des éléments les plus visibles au niveau de la qualité de l’intervention sera naturellement le contenu et la présentation de la documentation. En résumé, un très bon ingénieur sait écouter, analyser, rassurer, communiquer ainsi que documenter son travail».

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l’intégration et la gestion rh globale des collaborateurs issue de la Net generation remettent-elles en cause les modèles d’entreprises déjà bien établis?

JacKy In Den BOsch aDMiNistrateur GeraNt JiGaM

dEs ModElEs En PlEinE Evolution «Le monde bouge vite et fortement, mettant en déséquilibre pas mal de modèles déjà bien établis. Le secteur de la gestion des RH n’échappe pas à cet état de fait et doit aujourd’hui être profondément repensé et réadapté afin de maintenir l’équilibre indispensable en compétences, performance, innovation, mais surtout, en rentabilité. La logique voudrait que l’être humain reçoive de ses parents une bonne base d’éducation qui évoluera grâce à un bon enseignement scolaire, le tout se développant au cours de la vie par une formation permanente prise en charge par les entreprises et par la «curiosité». Au travers de la centaine d’entreprises que nous accompagnons, nous constatons un réel problème d‘intégration dû à une faiblesse réelle dans l’éducation et l’enseignement acquis. L’entreprise et le département RH doivent donc souvent suppléer aux parents et

enseignants et gérer des comportements de plus en plus difficiles à modifier en fonction de l’âge. Il faut parvenir à implanter une vraie culture d’entreprise, mais celle-ci passe obligatoirement par le respect des règles telles que l’horaire, l’habillement, la propreté,… mais aussi le respect des autres, les clients, les responsables, les collègues et le respect des infrastructures, matériel, bâtiments, véhicules… Le département RH et l’entreprises doivent aujourd’hui revenir aux valeurs fondamentales, et arriver à créer un état d’esprit, une envie de bien faire, de gagner par le travail et l’effort. Les modèles sont donc en pleine évolution pour répondre à ces nouvelles contraintes. En conclusion, il faut se rappeler que tout est possible et que «celui qui veut faire quelque chose trouve le moyen, celui qui ne veut rien faire trouve la raison».

neLy maZZarOL director Hr & payroll ServiceS aLter DoMus

MEttRE En PlAcE dEs PolitiquEs dE REtEntion «Imperceptiblement, les effets de la Net generation, amplifiés par les conditions actuelles d’un marché confronté à une pénurie de talents, se font sentir indirectement. L’information circulant plus vite, l’accès aux offres d’emploi en ligne, les facilités qu’offre Internet pour postuler rapidement font que les tentations pour changer d’emploi sont grandes lorsqu’un jeune salarié se trouve confronté dans son emploi à une carrière qu’il juge trop lente ou insatisfaisante à divers égards. Pour autant, l’herbe n’est pas forcément plus verte ailleurs, car l’image donnée par une entreprise d’un poste ou de sa culture d’entreprise sur un site Internet n’est pas toujours en adéquation avec ce qu’y vivent les employés. De nombreux employeurs mettent aujourd’hui en place des politiques de rétention pour ne pas perdre le temps investi à former de nouvelles recrues. A cette fin, ils doivent

miser sur des profils plus stables et qui ne «zappent» pas sur les employeurs à la première occasion. Ces politiques portent idéalement sur les différents volets HR. L’aspect salarial est un des éléments essentiels, mais il est loin d’être le seul. En effet, de nombreuses études montrent également que le développement des compétences de la personne en considérant l’épanouissement personnel, les possibilités d’évolution, sont des éléments de motivation importants. Le cadre est également un troisième élément déterminant. Le bien-être au travail, l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle sont également plus présents pour la nouvelle génération que pour la précédente qui a davantage connu la crise et le chômage. L’employeur doit donc s’adapter à ces évolutions pour pouvoir investir dans une équipe à long terme».

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Case study

Photo: Luc Deflorenne

Yves Meert (IFMA): «Un contrôle permanent de la qualité des services peut éviter tellement de désagréments».

Facility Management

Chasser les couts, mais pas a tout prix Le «facility management» gagne du terrain en Europe occidentale. Rien à voir avec une mode. Mais avec une nécessité: celle de dégager les managers d’une entreprise, le plus souvent lorsque celle-ci atteint un seuil critique ou qu’elle est confrontée à un chaos fonctionnel, de toute une série de contraintes organisationnelles. Des tâches qui n’ont rien de subalternes mais qui, au contraire, ont un impact sur la vie de l’entreprise et de ses forces humaines vives! Yves Meert, managing partner chez Forworx à Bertrange, est président du chapitre luxembourgeois de l’IFMA (International Facility Management Association). Et il fait partie des «militants» pour qui faciliter la vie d’une entreprise et de ceux qui la font, est un acte vital. «Toutes ces activités de support ont un caractère transversal. Que l’on se situe du côté du client ou du fournisseur de services, les décisions doivent être pesées. Mais pas uniquement sur un plan comptable». Avant de chasser des coûts, il faut tordre des cous. «Le facility manager n’est pas un costkiller sanguinaire. La qualité devrait rester le critère sur lequel tout repose. A quoi sert de liquider des coûts jugés excédentaires si, à l’analyse, on peut perdre au final?» Yves Meert use d’un exemple récurrent: le nettoyage dans une entreprise. «On va décider de baisser les frais, en réduisant la fréquence de l’aspirateur et du shampoing pour les moquettes. Economie à court terme. Car on va peut-être constater que les poussières encrassent la ventilation ou la clim, causent des allergies à des employés ou des clients, que la moquette s’use plus

vite, a l’air triste et nuit à l’image. Qu’il faut la remplacer, faire enlever l’ancienne, acheter la nouvelle, la faire poser. Qu’a-t-on gagné?» Avoir les sens en éveil sur tout, ce serait la qualité ultime d’un facility manager efficace, maîtrisant ces paramètres de l’entreprise qui, pour n’être que du support de business, peuvent le rendre bon ou mauvais. Qu’advient-il si l’électricité flanche, l’informatique lâche, le chaud remplace le froid dans la salle des machines? «Un contrôle permanent de la qualité des services peut éviter tellement de désagréments». Parfois, une entreprise ne s’en émeut vraiment qu’après avoir été confrontée à un gros et coûteux pépin. Comme cette importante banque de la Place qui a embauché un «facility manager» après avoir perdu de fortes sommes à cause d’un clash en salle de back-up, lequel aurait pu être évité par un meilleur suivi de la maintenance. L’investissement dans l’humain peut se révéler judicieux. D’autant que le fonctionnement représente le deuxième centre de coûts de l’entreprise tertiaire, après le personnel. «Chaque manager général doit déterminer son propre seuil d’équilibre, pour ne pas se faire déstabiliser par la pression des coûts. Les métiers du facility management, gérés de l’intérieur ou de l’extérieur, peuvent libérer de bien des contraintes et, une fois coordonnés et bien pensés de façon transversale, s’avérer productifs». La liste des services qui méritent une attention particulière

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Case study

Comment trouver le juste équilibre entre les impératifs économiques et la nécessité d’une constance dans la qualité de services? Pour répondre à cette question, nous avons donné la parole à des experts de trois entreprises: Stéphane Fioretti de Geomap, Marc Origer de ISS Facility Services et Eric de Prince de Sodexho.

«Cela se traduit concrètement par la production de rapports automatisés sur la répartition des surfaces, l’affectation des centres de coûts…» Stephane fioretti sales Manager Geomap benelux

le CAFM comme reponse a des imperatifs de gestion

est longue: accueil et réception, archivage, assurances, communication, déménagement, espaces verts, fournitures de bureau, immobilier et mobilier, infrastructures et services de télécommunication fixe et mobile, logiciels de gestion, logistique, maintenance technique, nettoyage, restauration, sécurité, véhicules d’entreprise, etc. «Tous ces postes sont importants et doivent être efficients. On doit pouvoir éviter les abus tout en veillant à chaque détail. Cela commence, par exemple, par des cahiers de charges stricts et des choix bien pensés avec les prestataires». Et c’est là que le facility management librement et intelligemment consenti prend des airs de pierre philosophale. Il transforme les coûts en sources de produits et génère une émulation sur le marché. «Des clients plus exigeants sur la qualité, plus précis sur leurs besoins, plus ciblés sur leur offre, cela oblige les fournisseurs et prestataires de services à davantage de prégnance, d’efficacité, de souplesse». La veille permanente sur la qualité, de part et d’autre, pousse au cercle vertueux. La notion de qualité aurait ainsi plus de poids que celle de coût. «Tout est relatif. Mais il est clair que, si on prend le critère coût tout seul, alors tout est toujours trop cher». Toutes ces petites causes qui, oubliées, pourraient avoir des effets multiples, voilà ce qui, davantage que les vents conjoncturels, fait le juste prix à payer sans doute. || Alain Ducat

«Toujours plus sollicité par la Direction Générale, le département Facility Management d’une entreprise doit intégrer l’aspect économique au sein de la gestion globale du patrimoine mobilier et immobilier. Il en résulte un suivi, un contrôle des coûts, ainsi qu’une gestion irréprochable de la qualité des services fournis, aussi bien aux niveaux interne qu’externe. Ce contrôle des coûts globaux passe obligatoirement par une connaissance accrue du patrimoine et une gestion quotidienne très précise. Une solution, le CAFM (Computer Aided Facility management), est l’outil adapté à ce besoin grandissant. La suite logicielle proposée par GEOMAP Benelux a pour but d’assister les facilities managers dans leur tâche quotidienne de gestion. Cela se traduit par la production de rapports automatisés sur la répartition des surfaces, l’affectation des centres de coûts et la liaison directe avec les interfaces de gestion financière utilisées au sein de l’organisation. La constance en termes de qualité est apportée directement grâce à l’articulation de nos différentes applications autour d’un modèle de données unique, permettant à tout instant, à chaque membre de l’organisation, doté des droits nécessaires, d’interroger le système, de trouver l’information recherchée et ce, sans avoir de compétences particulières en informatique. Basée sur des standards internationaux tels que Microsoft, Autodesk ou Oracle, notre solution CAFM répond pleinement à la problématique d’intégration au sein d’une architecture informatique existante, ce qui induit une limitation des coûts d’implémentation et une pérennité de la solution. C’est ainsi que Geomap FM s’intègre complètement dans un processus de qualité en lien direct avec les besoins quotidiens des facilities managers, dans un monde alliant impératifs économiques et nécessité de constance dans la qualité des services». PAPERJAM avril 2008

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Case study

Comment trouver le juste équilibre entre les impératifs économiques et la nécessité d’une constance dans la qualité de services?

«Le facility management: un job aux multiples facettes et en pleine expansion».

marc origer Managing director iss facility services

«Etre business partner, c’est partager les mêmes valeurs d’entreprise».

Un chef d’orchestre ­i ndispensable «Trouver un juste équilibre entre le coût et la qualité d’une prestation de service est de l’ordre de la quadrature du cercle. Alors que le coût est une simple donnée chiffrée sans état d’âme, la qualité reste toujours associée au domaine de la perception et de l’intangible. Pour faire des économies, le client effectue des saignées dans les coûts qui n’affectent pas son core business, alors que, parallèlement, ce même client a des exigences de qualité qui sont en constante augmentation. Chez ISS Facility Services, une voie alternative a été implémentée pour résoudre cet imbroglio: le facility manager (FM). ISS Luxembourg offre des services aussi divers que le nettoyage, le lavage des vitres, le déneigement, l’entretien des plantes et espaces verts, la gestion des déchets, la fourniture des consommables hygiéniques, les déménagements, la destruction des nuisibles et la mise à disposition de travailleurs intérimaires. Pour permettre à nos clients d’obtenir une qualité à moindre coût, toutes ces prestations de services nécessitent une gestion globale, centralisée et un contrôle permanent. Par la mise en place d’un FM, personne débrouillarde et polyvalente, le client n’a plus qu’un seul point de contact qui le lie à l’ensemble des fournisseurs de services. Cette option, pour laquelle plusieurs de nos clients ont optée, permet d’accroître sensiblement la satisfaction de la clientèle. Cette personne de contact centralise, dispatche et contrôle l’ensemble des activités de services sous-traitées par le client. Un chef d’orchestre, qui a fait siennes les exigences du client et qui permet donc de garantir la qualité exigée par ce dernier, tout en rationalisant de façon optimale les services prestés. En bref, une personne dont la rentabilité n’est plus à démontrer et dont nos clients ne peuvent plus se passer après avoir constaté la plus-value ainsi générée».

eric de prince Directeur operation IFM sodexho

Faire ou faire faire, l’objectif est de faire mieux «La situation économique incite certainement à se concentrer sur les possibles réductions de coûts, et les grandes ambitions du facilities management sont non seulement d’en garantir la qualité des services, mais aussi de les améliorer, si ce n’est d’en diversifier l’offre faite pour améliorer le quotidien des utilisateurs tout en rationalisant l’ensemble des prestations et des intervenants. Confier le management des services facilitaires de son entreprise à un opérateur spécialisé, c’est le résultat d’une démarche réalisée en partenariat avec un facilities manager. Les deux partenaires doivent être convaincus, après avoir procédé à une analyse détaillée, de pouvoir réduire les dépenses globales tout en respectant les standards de qualité préalablement définis ensemble. Ceux-ci s’inscrivent dans un processus évolutif, constamment analysé, et visent des plans de progrès ambitieux en termes d’économies, tout en permettant à l’entreprise de se concentrer sur son vrai métier. Le but est également d’offrir à son personnel les conditions de travail optimales nécessaires à la réalisation de son activité économique. Le partenaire dans cette relation ne sera pas seulement un prestataire de service compétent, mais un réel business partner qui partage les mêmes valeurs d’entreprise, le même langage et qui apporte continuellement des idées novatrices pour améliorer les prestations et l’efficacité. Les économies réalisées seront directement injectées dans l’activité même de l’entreprise et participeront à son développement. Bref, faire ou faire faire, l’objectif c’est de faire mieux».

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P l ay t i m e · c u lt u r e s

Textes: Céline Coubray

Les Grecs et la mer Puisant dans le patrimoine des civilisations antiques, cette exposition regroupe une sélection de plats à poissons du IVe siècle avant J.-C. dont l’observation nous apporte de riches connaissances sur la civilisation grecque.

Luxembourg touristique

La course des canards Organisée par la Table Ronde Luxembourgeoise, cette compétition sympathique consiste en une course de canards en plastique lancés sur l’Alzette à Luxembourg, entre le Melusina et la Brasserie Mansfeld.

Organisée dans le cadre du 75e anniversaire du Luxembourg City Tourist Office, cette exposition propose un voyage inédit à travers le monde du tourisme à Luxembourg. Luxembourg accueille chaque année des milliers de visiteurs, dont de nombreux Anglais. Le tourisme représente une réelle activité économique, ayant un impact sur la vie sociale et culturelle. A l’occasion des 75 ans du Luxembourg City Tourist Office (LCTO), le Musée d’Histoire organise une exposition qui soulève différentes questions: Qui sont les touristes qui visitent Luxembourg? Quelles sont leurs motivations? Quels sont les images et les souvenirs que les visiteurs étrangers retiennent de Luxembourg? Quels sont les rapports entre touristes et autochtones? Greetings from Luxembourg, à partir du 26 avril, Musée d’Histoire de la Ville de Luxembourg, www.mhvl.lu

Comme une marée jaune vif, les canards en plastique flottent sur l’Alzette au gré des courants. Moyennant une participation de 5 euros, la Table Ronde fournit un canard en plastique. Impossible d’aider le canard avec des baguettes ou des branchages, il serait irrémédiablement disqualifié. Chaque canard porte un numéro, permettant de le différencier de son voisin et ainsi de faire gagner, à l’heureux propriétaire du ticket portant le même numéro, de très beaux lots comme le premier prix, qui n’est pas moins qu’une voiture! Le départ est donné à Uelzecht-Bréck (­Clausen) vers 15 heures, mais des animations sont organisées dès midi. Les bénéfices sont reversés au profit de ALAN Asbl, association pour personnes atteintes de maladies neuromusculaires et rares. Duck Race, le 19 avril, 15h, www.trl.lu

Plats à poissons

Luxembourg célèbre son tourisme

Une course originale et sympathique

Photos: C. Weber, Rémi Villaggi, Guy Wolf

Cette exposition est réalisée en collaboration avec le Landesmuseum für Vorgeschichte de Dresde et regroupe des plats à poissons de la collection Florence Gottet. La présentation est enrichie de poissons naturalisés et de fossiles du Naturkundemuseum de Berlin. Ces plats à poissons, outre leur intérêt esthétique, nous apprennent beaucoup sur les rapports que les Grecs entretenaient avec la mer, ainsi que sur l’évolution de la céramique grecque et de sa commercialisation. Bien que leur destination et leur utilisation restent souvent sujettes à de nombreuses interprétations, on sait aussi que les plats à poissons servaient d’offrandes funéraires. Ainsi, leur décor peut devenir une métaphore des rapports avec l’au-delà, nous éclairant sur les liens qu’entretenaient les Grecs avec la vie et la mort. Jusqu’au 8 juin, Musée National d’histoire et d’art, www.mnha.lu

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P l ay t i m e · c u lt u r e s

Sorties des réserves Free Radicals Entre concert et cinéma, cette soirée promet d’être riche en surprises et découvertes! La Philharmonie invite la cinéaste luxembourgeoise Bady Minck et un des meilleurs ensembles de musique contemporaine, le Klangforum Wien, à réaliser une ­collaboration exclusive.

En contrepoint de l’exposition de Frédéric Prat, le Mudam propose une sélection de douze peintures issues de sa collection. Cette exposition illustre la politique artistique du musée: rebondir sur la programmation des expositions temporaires pour présenter les œuvres acquises pour la collection.

Printemps Musical Ce festival de musique jazzy et world existe depuis plus de 26 ans. Cette année encore, têtes d’affiche internationales et découvertes se mélangent dans une programmation qui témoigne d’une ouverture et d’un mélange de styles de musique.

Des miniatures musicales de Schönberg, Stockhausen, Xenakis, et des courts métrages qui vont de ceux de Man Ray à ceux de Bady Minck sont annoncés dans ce programme qui a été minutieusement élaboré et qui a fait fureur à la Biennale de Venise et au festival Wien Modern. Avec près de 30 pièces et/ou films, datant de 1910 à 2007 et guère plus longs qu’un ­vidéoclip ou une chanson pop, «Free Radicals» associe de façon détonante l’expérimentation et le divertissement, l’ancien et le moderne, l’œil et l’oreille. Dimanche 13 avril, 20h, à la Philharmonie, www.philharmonie.lu

Sans volonté d’être exhaustive, la sélection cherche à susciter le dialogue entre des artistes internationaux, jeunes voire confirmés qui, à travers des compositions structurées, travaillent l’espace pictural tout en restant attachés à la notion de motif. Les éléments picturaux sont empruntés à des univers variés comme la bande dessinée, le tatouage, le graffiti, le cinéma ou les jeux vidéo. Ces peintures peuvent être comprises comme des lectures subjectives des signes et des formes qui circulent dans le monde contemporain. Cette exposition ouvre une nouvelle suite d’expositions présentant chaque fois un point de vue sur la collection du musée dont le prochain thème sera le rythme. Out of Storage I , jusqu’au 26 mai, Mudam, www.mudam.lu

Jusqu’en juin, plusieurs rendez-vous sont proposés dans les salles de concert luxembourgeoises comme la Philharmonie, le Conservatoire ou encore Den Atelier, pour découvrir de nombreux talents musicaux. On peut aussi bien y entendre de grands standards que des créations, tous les publics étant ainsi les bienvenus. Certains concerts seront particulièrement appréciés des enfants comme la réinterprétation des tubes de Walt Disney le 30 mars. De nombreuses dates sont prévues en avril. Le programme complet est disponible sur le site Internet. www.printempsmusical.lu

Bady Minck

Federico Herrero, Landscape, Canal Grande, 2006

Juan Carmona

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UV Essentiel, Chanel

Nouvelle palette de couleurs, Givenchy

Bouclier protecteur

Roses tendres

Ce soin est un véritable bouclier contre les agressions de tous les jours. Il protège la peau des ultraviolets UVA et UVB ainsi que de la pollution. Il est parfaitement invisible et permet également de prévenir la formation des taches brunes et du photovieillissement.

Avec le printemps, le maquillage s’éclaircit, les tons sont plus doux et rosés, garantissant un effet bonne mine. Teint, lèvres, yeux, joues, ongles… rien n’a été oublié pour sublimer les femmes et les rendre encore plus à croquer.

Deux fois mieux Ce mascara a la particularité d’avoir deux brosses exclusives: la première étoffe, allonge et recourbe les longs cils, la seconde, plus petite et inclinée à 7°, est dessinée pour les cils courts. Ce système évite les irrégularités. Les tiges courtes offrent une plus grande maniabilité et l’ensemble est contenu dans un objet magnifique, luxueux et contemporain. Mascara Le 2, Guerlain

Riches couleurs

Bambou givré léger, Kenzoki

Crème glacée Cette crème pour le corps est idéale le matin car elle allie texture légère et velouté glacé. Elle combine de l’extrait de visnaga vera pour favoriser la microcirculation, du baobab pour hydrater et de l’eau végétale de bambou, naturellement riche en oligo-éléments, huiles essentielles et sels minéraux.

Crème luxueuse

Ces nouveaux crayons à lèvres sont particulièrement glissants, confortables et ourlent en transparence les lèvres. Les couleurs de cet été sont fraîches et fruitées. Enrichis au beurre de kokum, à l’aloe vera et au phytosqualane, ces gloss apportent également nutrition et souplesse aux lèvres.

Cette crème de jour, fruit d’une recherche exceptionnelle qui allie la maison Dior et le Château d’Yquem, est réalisée à partir d’extraits de sarments de vigne de Sauvignon. Elle présente des caractéristiques régénérantes et antioxydantes. L’ensemble est contenu dans un coffret écrin qui combine transparence du verre et éclat de l’or.

Phyto-Lèvres Gloss, Sisley

L’Or de la Vie, Dior

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TOGO Composition d’angle. Design: Michel Ducaroy. Catalogue: www.ligneroset.be

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P l ay t i m e · i n t e r i e u r s

P’7340, Porsche Design Kitchen, Poggenpohl

Cuisine de compétition Fruit d’une collaboration exclusive entre Porsche Design et Poggenpohl, voici la première cuisine exclusivement dessinée et réalisée pour les hommes. Cette cuisine propose un style épuré et les matériaux utilisés sont de très grande qualité. Elle est reconnaissable aux profils en aluminium qui lui donnent un caractère technique et permet en plus de moduler les éléments à sa guise, et à l’utilisation du verre pour les façades ou panneaux insérés. Deux sortes de bois peuvent être également choisies, créant ainsi un contraste entre les matières froides et les matières chaudes. Autre signe distinctif: les placards sont sans poignée, préservant ainsi le caractère minimal, et peuvent s’ouvrir d’un simple effleurement de la main. Une attention particulière a aussi été apportée à la lumière directe et d’ambiance.

b-1, bulthaupt

Sensations culinaires

Maya, Minotti Cucine

Ce modèle de cuisine est d’une grande élégance. Il tire sa puissance de sa simplicité et de sa recherche de l’essentiel. Réalisé dans des matériaux sombres, il est donc possible de jouer avec l’éclairage et ainsi de créer des contrastes forts. Angulaire et linéaire, cette cuisine a une présence forte et singulière.

Cette cuisine présente des lignes claires dans une sobriété empreinte de retenue. Conçue pour un public plutôt jeune, une attention a été portée sur l’accessibilité financière, permettant, même à ceux qui ont un budget modeste, de s’offrir une cuisine au design sans concession.

Unique, Eggersmann

Cuisine à part Cette cuisine est architecturale à l’extrême. Les lignes sont réduites à l’essentiel, atteignant l’expression la plus simple des volumes, cette pureté de forme définissant une nouvelle expression du luxe et de l’individualité. Elle laisse toute la place aux matériaux et à l’expression des pleins et des vides.

Cuisine essentielle

ZK31, Zecchinon Cucine

Cuisine tendance Le dessin de cette cuisine est net et précis. Un des concepts développés est une porte lisse et homogène qui s’ouvre grâce à une rainure située sous le plan. Elle est très modulable et offre donc un large choix de combinaisons. Les portes vitrées laquées des armoires murales suivent les dernières tendances.

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Luminor Marina Automatic 44 mm, Panerai Superocean «Héritage», Breitling

BR03-51 GMT Titanium, Bell & Ross

Elégance des profondeurs En plus des qualités techniques pouvant répondre aux exigences des grands fonds, dont le singulier protège-couronne, ce chronomètre propose un nouveau bracelet en métal en parfaite continuité avec le cadran, qui inclut de nouveaux détails optimisant sa souplesse et son confort. On notera également un mécanisme automatique extrêmement performant.

300 Miglia, Officina del Tempo

Hommage aux premières Superocean, montres de plongée professionnelle, cette montre en reprend l’esprit et l’esthétique comme le détail de la lettre B stylisée et l’aiguille triangulaire luminescente lisible même dans les grands fonds. Le bracelet en acier tressé lui donne une allure inédite. Son boîtier de 46mm est étanche jusqu’à 200m et abrite un mécanisme robuste et de haute précision.

Seamaster Planet Ocean Co-Axial, Olympic Timeless, Omega

L’heure de la précision Cette montre est une alliance avantgardiste de matériaux à la pointe des techniques et du savoir-faire des mécanismes suisses. Large et carré tout en étant circulaire, ce modèle a une forte présence et dégage un caractère très masculin.

Montre de course A l’heure des Jeux Cette montre est un hommage à la course mythique de voitures rétro «300 le Miglia» qui se déroule en Italie, le long des châteaux et des paysages magnifiques. Conçu pour ceux qui apprécient les belles mécaniques et le style italien, ce chronographe est caractérisé par la présence du logo de la course sur le cadran. Edition limitée à 200 exemplaires.

Chronométreur officiel des Jeux Olympiques, Omega lance à l’occasion des Jeux de Pékin une collection de montres alliant sportivité et précision. Le style de cette montre est intemporel et très masculin. Les anneaux olympiques ornent la trotteuse et signent cette montre chronographe.

Faite pour les hommes qui voyagent à travers le monde, la montre présente un second cadran qui indique un autre fuseau horaire. Le dateur, situé sous le 12, est très large pour une lecture aisée. Les chiffres phosphorescents et l’indicateur horaire orange du second fuseau horaire contrastent fortement avec le noir de la fibre de carbone. Le travail des fonds joue aussi sur les contrastes puisque le fond principal est un damier, alors que le fond de l’indicateur du second horaire est composé d’anneaux concentriques. Les matériaux utilisés sont à la pointe des innovations techniques comme le titanium, qui en plus d’être ultra léger et confortable à porter, résiste à la corrosion et aux attaques chimiques.

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Agnès b

Couleurs passion

Cathy Pill

Rouge brillant

Rouge intense

La coupe est classique, droite avec de petites manches courtes et une encolure généreuse et ronde, soulignée discrètement par deux boutons ronds, mais la couleur réveille l’ensemble et la matière brillante donne une touche de glamour, un peu rock’n’roll. Une tenue pas si sage, finalement…

Impossible de ne pas se faire remarquer dans cette robe d’un rouge intense et au décolleté en V plongeant, dégageant la poitrine avec féminité. Les épaules sont élégamment recouvertes d’une large étole attachée comme une cape et la taille est soulignée par une fine ceinture roulée.

Soleil éclatant

Matières confortables, coupes fluides et amples, cette tenue se prête parfaitement aux escapades des beaux jours. Les détails signent cette tenue comme les bords effilés, les bandes croisées ton sur ton, ou le maillage plus large au niveau du plastron.

Refusant la morosité et les couleurs éteintes, cet ensemble réveille les premières pluies de printemps et illumine les rues aux pavés glissants. Le cordon placé dans l’ourlet inférieur permet de resserrer l’imperméable et ainsi de couper les courants d’air. La ceinture soulignée de cuir ferme l’ensemble avec élégance.

Issey Miyake

Essentiel

Douceur de l’orangé

Safran urbain

Allure élancée, pantalon large et blouson court confèrent une allure hyper-féminine. Tout en souplesse et dé­contraction, cet ensemble, dont la couleur est à la fois douce et dynamisante, assure une prestance distinguée.

Résolument urbaine, cette tenue joue sur la complémentarité des couleurs et des longueurs ajustées. On peut noter que les collants ont une coloration plus intense dans leur partie inférieure, simulant ainsi des chaussettes hautes et renforçant l’idée d’un caché-montré.

Sonia Rykiel

Patrizia Pepe

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P l ay t i m e · m o d e

Chanel

Elégance du noir et blanc Une tenue de printemps sobre et élégante. Le pantalon est large comme un pantalon à pont et la taille est marquée par une très large ceinture, déclinaison au masculin des ceintures vues sur les podiums féminins de l’hiver dernier.

Tenue efficace Efficacité d’un costume bien coupé, dans des matières soigneusement choisies et des coloris raffinés. La veste, légèrement moirée, a des bordure ­surpiquées. Alors que le corps du polo à manches longues est en coton souple, le col et les manchettes sont réalisés dans un tissu de chemise. Trend Corneliani

Allure urbaine Chemise ouverte un peu débraillée, manches légèrement retroussées, pantalon en matière souple dans un gris délavé, veste gris perle portée négligemment: voici le nouveau dandy et la personnification de la décontraction urbaine. Marc O’Polo

Corneliani

La crème du costume Le retour des beaux jours permet de porter avec plus de facilité les couleurs claires comme ce costume de couleur crème trois poches. Le choix d’un gilet zippé en guise de veston donne un accent plus moderne, tout comme les tennis de ville coordonnées.

Esprit Club

Jour de cérémonie

Elégante extravagance de ce blazer bleu marine souligné de blanc et accompagné d’un pantalon framboise. L’ensemble reste très raffiné tout en étant quand même décontracté par le choix des couleurs.

La veste bleu marine contraste fortement avec le gilet et le pantalon vert-jaune composant une tenue très élégante, jeune et dynamique, adaptée aux jours de fête et aux cérémonies, comme les mariages ou les baptêmes, qui peuvent s’avérer nombreux au printemps.

Hackett

Scapa

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Jaime Hayon pour Camper

Wayfarer, Ray Ban

Parisette, Michel Vivien

Nouvelle tendance Cette paire de lunettes célébrissime, portée entre autres par les Blues Brothers ou Audrey Hepburn, prend un coup de jeune cet été en changeant de couleur, troquant l’indémodable et intemporel noir pour un rouge vif, du plus bel effet. Un des must have de cet été!

Une explosion de couleurs Camper a invité le designer Jaime Hayon à créer un modèle exclusif de chaussures pour homme. Le résultat est une chaussure de coupe assez classique, mais dont tous les éléments sont de la même couleur, y compris les lacets et la semelle, ce qui est plus atypique. Le choix des couleurs est aussi très séduisant et elles semblent être très souples et confortables.

Allure parisienne Ces jolies sandales sont très féminines grâce à la bride d’un beau violet profond, reprenant l’idée d’un large ruban. Le petit talon s’adapte facilement avec les robes légères ou les pantalons courts de ce début de printemps.

Hermès Vlieger & Vandam Zadig & Voltaire

Pochette personnelle Réalisées en cuir irisé de couleur, ces petites pochettes sont irrésistibles. Zippées sur trois côtés, elles s’ouvrent généreusement pour permettre à la main de se glisser aisément à l’intérieur, et ainsi récupérer monnaie, carte de visite ou tube de rouge à lèvres.

Dans la course

Rayons X

La couleur turquoise est irrémédiablement évocatrice de belles journées ensoleillées. Cette paire de gants, dont la coupe a été pensée pour les conducteurs de voitures, invite donc au voyage et donne envie de conduire un magnifique cabriolet sur les routes de Toscane…

Comme le dit l’adage: il faut se méfier des apparences! Et ce sac en témoigne avec beaucoup d’humour, puisque derrière la forme et la couleur très classiques et conventionnelles peut se cacher un pistolet… Guardian Angel est un joli clin d’œil qui ne manquera pas de déstabiliser plus d’un vigile d’aéroport!

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Surface, Microsoft

Nokia 7900 Crystal Prism

Au doigt et à l’oeil Sélectionner ses photos en les faisant glisser sur une table digitale, un rêve? Plus maintenant car cet appareil, longtemps fantasmé, est introduit sur le marché, en commençant par les hôtels, les casinos et restaurants.

Téléphone à facettes Le principal atout de ce téléphone est son design soigné, au motif diamant, avec des surfaces gravées au laser et une finition mate, ainsi que des fonctions technologiques avancées. Sur la face avant, c’est un design tout en géométrie qui attire l’œil. La façade arrière, elle, est en aluminium anodisé au motif diamant. L’écran présente aussi des fonds avec des motifs exclusifs. L’éclairage du téléphone est personnalisable avec 49 couleurs et variable en fonction du mode d’utilisation. L’utilisation d’Internet est aisée et optimisée grâce au 3G haut débit. Il est également équipé d’un appareil photo 2 mégapixels qui fait aussi caméra, permettant de faire des films en qualité DVD, et d’un lecteur MP3.

Surface est une table multimédia qui permet de gérer, par l’intermédiaire d’un écran tactile ultra-performant, une grande quantité d’applications comme de visionner des photographies numériques, de regarder des vidéos, de dessiner, de gérer un agenda, ou encore de travailler avec des cartes en ouvrant de nombreuses fenêtres d’information. Et tout cela se fait avec une très grande fluidité, une aisance déroutante et une grande facilité. Des éléments peuvent être importés de l’extérieur par simple contact. Ainsi, les photographies passent de la carte prévue à cet effet à la table numérique simplement en posant la carte sur la surface de la table. La photo peut être agrandie en touchant les deux extrémités du cliché et en faisant le geste de l’agrandissement. Il est possible aussi de lui faire opérer une rotation ou de faire passer un autre cliché devant celui visionné… c’est aussi simple que cela! La manipulation reprend donc une gestuelle tout à fait naturelle et intuitive, tout comme si l’utilisateur manipulait réellement des tirages photographiques. Et cela est valable pour l’ensemble des programmes. La barrière physique est ainsi dépassée entre le numérique et l’homme. Le plateau se transforme en une surface dynamique qui permet de gérer sans effort, et avec des mouvements naturels, des données numériques. Cet outil permet aussi de renforcer la convivialité car il est possible d’interagir à plusieurs. De nouvelles soirées photos de vacances en perspective!

Cardette, Moshi

Design et efficace Certains fabricants de lecteurs de cartes oublient parfois que le design de l’objet peut être un réel atout de vente. En voici un qui ne l’a pas oublié et qui propose un lecteur qui allie performance, praticité et design. Ce lecteur de cartes est équipé d’un contrôleur mémoire IC de pointe et lit/écrit très rapidement (480 mbps) les données de la carte mémoire insérée. Il est équipé de deux ports USB, ce qui permet de ne pas perdre de port lorsque le lecteur est branché sur l’ordinateur, mais au contraire d’en gagner un. De plus, un grand nombre de cartes peuvent être lues comme le standard SDHC ou les cartes mémoires spéciales telles que les Type M ou hi-speed type HxD.

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JAMAIS VU

Réservations au 24 87 72 26 www.topfloor.lu

40, boulevard d’Avranches L-1160 Luxembourg

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P l ay t i m e · i n t o w n

Une affaire de sacs Hotel Sofitel Luxembourg Le Grand Ducal

Un hôtel au firmament L’Hôtel Sofitel Luxembourg Le Grand Ducal, établissement cinq étoiles du Boulevard d’Avranches, a récemment ouvert ses portes et dispose de 128 chambres, ainsi que d’un atout majeur: la vue du huitième étage, surplombant la Vallée de la Pétrusse, point de vue exceptionnel sur Luxembourg.

Les collections homme de la boutique Le Tanneur

Une chambre du Sofitel Luxembourg Le Grand Ducal

Le Coco Mango, bar à cocktail et bar à eaux, surplombe toute la vallée de la Pétrusse. Le Grund se révèle sous un nouveau jour et le skyline, avec les clochers effilés et les tours, est d’une grande poésie. Des DJ sont invités tous les mercredis et vendredis soirs. On regrette toutefois la présence d’écrans de télévision accrochés aux murs diffusant frénétiquement des clips vidéos. Le Top Floor est un restaurant gastronomique parrainé par Antoine Westermann, chef alsacien étoilé. Le restaurant propose une cuisine française, dirigée par ­Sébastien Perrot. La capacité du restaurant est de 90 places assises et trois salons privatifs sont à disposition. Tout le restaurant bénéficie de la vue panoramique et offre ainsi un décor exceptionnel pour des déjeuners d’affaires ou des dîners privés. Ces espaces sont aussi dédiés aux personnes qui vivent et travaillent en ville et ne sont pas seulement réservés aux occupants de l’hôtel. Ils sont ouverts toute la semaine de 12h à 1h du matin, il est possible de déguster un cocktail ou de déjeuner et dîner, à toute heure, ce qui est rare à Luxembourg. Sofitel Luxembourg Le Grand Ducal, 40 boulevard d’Avranches, Luxembourg, www.sofitel.com

Fondre de plaisir Le plus célèbre chocolatier belge, Pierre Marcolini, a ouvert un point de vente à Luxembourg. Le comptoir, installé chez Smets, propose une sélection d’articles emballés de ce grand créateur gustatif. En plus d’une qualité exceptionnelle de chocolat, les e­ mballages sont aussi très raffinés. A découvrir a­ bsolument! Pierre Marcolini Chocolatier chez Smets Gallery, 262 route d’Arlon, Strassen Le stand Pierre Marcolini à Strassen

Photos: Stéfan Kraus, Etienne Delorme, Luc Deflorenne

La conception architecturale, alliant pierre naturelle et verre, a été confiée à l’architecte luxembourgeois Marc Werner. L’architecture intérieure est réalisée par le Français ­Philippe Capron qui a déjà eu l’occasion de travailler pour le groupe Accor à Lisbonne, Paris ou Mexico. On notera à la réception de l’hôtel la fresque d’Olivier Heinry, repré­ sentant la famille Grand-Ducale et déclinée dans la décoration de l’hôtel. Les 128 chambres sont réparties sur six étages et comprennent entre autres deux Suites Prestige qui peuvent être couplées à un Board Meeting Room de 75 m2, et treize Suites Sofitel avec ou sans vue sur la vallée. La décoration est d’un style contemporain, plutôt sobre et chaleureux. Sur les murs, on retrouve une déclinaison de la fresque murale du lobby et on notera l’attention portée aux luminaires. Chaque chambre dispose d’un minibar avec boissons non alcoolisées à discrétion, d’une cafetière Nespresso, d’un coffre-fort, un accès wi-fi et adsl, d’un écran LSD Ambilight et du désormais célèbre lit My Bed. Les clients de l’hôtel peuvent bénéficier des services voiturier, bagagiste, conciergerie, d’une salle de fitness équipée des appareils Technogym, d’un service limousine pour les navettes à la gare ou à l’aéroport. Quant à la restauration, différentes formules sont possibles et toutes peuvent être servies en chambre. Au rez-de-chaussée, se trouve le T Room qui, du lundi au vendredi, propose un agréable salon d’inspiration asiatique pouvant accueillir plus ou moins 20 personnes, pour déguster une tasse de thé ou un apéritif à base de thé accompagnés de petits snacks. Mais le plus exceptionnel est au huitième étage, entièrement occupé par le bar Coco Mango et le restaurant gastronomique Top Floor, étage depuis lequel on peut jouir d’une vue panoramique absolument magnifique.

Une nouvelle enseigne vient d’ouvrir ses portes à Luxembourg. La boutique Le Tanneur propose un aménagement intérieur clair et élégant, mettant en valeur les collections de la marque, des dernières tendances aux modèles classiques et incontournables. Une collection est également dédiée aux hommes. Le Tanneur, 11 rue Chimay, Luxembourg

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Luxe et confort Citroën enrichit sa gamme d’un nouveau modèle de berline, la Citroën C5, qui pourrait être résumé ainsi: séduction, dynamisme, grand standing et sécurité. Dès le premier regard, la C5 suscite l’émotion, grâce à sa ligne dynamique et son habitacle cossu et raffiné. Elle se place dans le haut de gamme des berlines routières avec des lignes généreuses et une ceinture de caisse particulièrement marquée. Les passagers sont transportés dans un univers de haut standing grâce à la sélection des matériaux et équipements intérieurs. La voiture est équipée de deux types de suspensions (hydractive III+ et métallique) et de systèmes d’aide à la conduite comme les projecteurs directionnels xénon bifonction, l’aide au stationnement avant et arrière, le limiteur de vitesse ou encore l’alerte de franchissement involontaire de ligne (Afil). En matière de sécurité, elle propose une nouvelle génération d’ESP qui corrige la trajectoire, et un coussin gonflable de colonne de direction pour une meilleure protection du conducteur en cas de choc. C5 a d’ailleurs obtenu 5 étoiles aux tests de chocs effectués par EuroNCAP. La C5 berline sera commercialisée au Grand-Duché à l’occasion d’une opération portes ouvertes du 18 au 21 avril. C5 Berline, Citroën

Nouvelle déclinaison Une berline transformée en coupé, plus basse, plus sportive et plus luxueuse. Voici arrivée la nouvelle Passat CC.

Sous le signe du plaisir Cette Berline fait rimer qualité réelle et perçue avec performances, sécurité et plaisir de pilotage.

La très familiale Passat grimpe en gamme pour se décliner en variante «CC», misant avant tout sur le style mais ne négligeant pas pour autant le confort du véhicule qui a fait son succès. Le faciès est plus travaillé, les phares allongés, la calandre étirée à deux barres chromées et présente plus de relief. Le capot est plus plongeant et le profil est taillé comme pour une variante cinq portes. On remarque également la multiplication des plis et reliefs par rapport à la berline d’origine qui semble plus «plate». Le capot est bossu, l’avant voit son bloc calandre plus creusé et les flancs sont nervurés à souhait. La malle arrière contient plus d’éléments et a été revue pour plus de dynamisme. Les feux ont été agrandis et inclinés pour les rendre plus expressifs. Différentes motorisations sont disponibles: 1.8 TSI de 160 ch, 2.0 TFSI de 200 ch, V6 3.2 FSI de 300 ch pour les moteurs Essence et 2.0 TDI 140 et 170 ch pour le Diesel.

Dotée d’une ligne expressive et racée, Renault Laguna GT inaugure le châssis Active Drive à quatre roues directrices (4RD) et deux motorisations exclusives Diesel 2.0 dCi 180 ch et Essence 2.0 turbo 205 ch. Avec cette nouvelle version GT, Renault Laguna s’affirme dans l’univers des grandes routières sportives. Elle offre une précision de direction inégalée qui place intuitivement le véhicule dans la bonne trajectoire, avec un agrément de conduite et un niveau de sécurité active remarquables. Au bout du capot long et plongeant, sa face avant, plus agressive, dévoile une grille caractéristique des modèles les plus dynamiques de la marque. Deux fausses ouïes latérales et des projecteurs à masque noir complètent ce nouveau regard distinctif. Dynamisés depuis l’avant, les bavolets soulignent les prouesses du châssis Active Drive jusqu’aux doubles sorties d’échappement caractéristiques à section droite. Comme pour toute la gamme Renault Laguna, le design intérieur procure un réel sentiment de bien-être et de qualité perçue par l’ensemble des occupants.

Passat CC, Volkswagen

Laguna GT, Renault

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Lucile Risch

Pilates: Body & Mind paperJam propose à partir de ce numéro une nouvelle rubrique sur le Pilates, méthode novatrice d’exercices physiques. A cette occasion, nous nous sommes entretenus avec Lucile Risch, professeure de Pilates à Luxembourg, qui présentera les exercices mensuels et ce, pendant un an. Pourriez-vous nous expliquer en quelques mots ce qu’est le Pilates? D’où vient cette méthode et depuis combien de temps existe-t-elle? Le Pilates est une méthode comprenant un ensemble d’exercices physiques développés par Joseph Pilates, sportif allemand ayant émigré aux Etats-Unis au début du XXe siècle. Il appela sa méthode Contrology, en référence à l’utilisation de l’esprit pour contrôler les muscles. La posture, l’alignement du corps et la respiration constituent la base de la technique. Les exercices permettent de rééquilibrer les muscles du corps, de travailler le maintien de la colonne vertébrale et donc, le maintien du corps dans son ensemble. En contrepartie du renforcement des muscles, on apprend aussi à décontracter les muscles trop tendus, tout en tenant compte du rythme de la respiration qui a une centrale dans des2001 exercices. Lucileplace Risch donne des cours de l’exécution Pilates déjà depuis Quels résultats peut-on attendre de cette méthode? En pratiquant le Pilates, on obtient une amélioration de la force, de la souplesse, de la coordination et du maintien. Cette méthode nous apprend à gérer notre force, notre énergie, à ne pas solliciter certains muscles tout le temps. Grâce à cela, on peut apprendre à bien se tenir, à corriger de mauvaises postures. La colonne vertébrale est assouplie, les muscles de l’ab­domen, des fessiers, du bassin et du dos, tonifiés. On apprend aussi à détendre les groupes musculaires raides comme la nuque, les épaules ou le dos, qui sont particulièrement sollicités dans la position assise de bureau. La respiration permet de mieux oxygéner l’ensemble du corps et donc de procurer une sensation de détente et de bien-être. Cette méthode permet aussi d’avoir une conscience accrue du fonctionnement de son corps.

A qui s’adresse cette méthode? Cette méthode s’adresse absolument à tout le monde! Aucune pratique sportive n’est nécessaire au préalable. Il n’y a aucune limite d’âge. Le Pilates peut être pratiqué aussi bien par de jeunes enfants que par des personnes âgées. Comme aucun des exercices ne sollicite violemment le corps, il n’y a pas de danger. Tout se fait dans la précision et la fluidité, dans le contrôle des ordres donnés aux muscles. C’est en fait un sport qui sollicite beaucoup l’intellect. Le ressenti est très important. Le Pilates est en soi un sport très complet mais il peut être aussi complété par un exercice cardiaque comme le vélo ou la course à pied. Aujourd’hui, il est aussi prouvé que cette méthode est bénéfique pour les personnes souffrant d’ostéoporose, ou pour la rééducation postopératoire de prothèse de genou ou de hanche. Je pense d’autre part qu’elle peut être très efficace dans le cas de la maladie d’Alzheimer, mais aucune étude n’a encore été réalisée à ce sujet. Comment cette méthode se pratique-t-elle? Pour le lieu de pratique, cela est très souple car il n’y a pratiquement pas besoin d’accessoires. Pilates avait conçu la majorité des exercices en étant simplement allongé au sol, sur un matelas. On peut donc aussi bien le pratiquer à la maison qu’au bureau ou dans une salle dédiée à cela. Pour assurer un bon maintien, il faut le pratiquer deux fois par semaine pendant une heure. Le Pilates étant avant tout un travail de concentration et de précision, je recommande toujours de le pratiquer seul avec le professeur. Toutefois, quand on a atteint un certain niveau, il est possible de le pratiquer en groupe, mais cela n’est pas vraiment dans l’esprit Pilates. Il faut aussi souligner que le Pilates n’est en aucun cas

Lucile Risch donne des cours de Pilates à Luxembourg

un sport de compétition. C’est une pratique du sport uniquement axée sur le bien-être et l’équilibre. La notion de compétitivité est totalement exclue de la pratique. C’est aussi cela qui séduit un grand nombre de personnes aujourd’hui, car elles ne retrouvent pas cet esprit de concurrence que l’on peut avoir dans la vie professionnelle.

paperJam vous a choisie pour proposer, en exclusivité et pendant un an, une série d’exercices spécialement conçue pour les lecteurs. Pourriez-vous nous en dire un peu plus? Nous allons en effet proposer tous les mois une série d’exercices de la méthode Pilates. Les exercices permettront d’apprendre les rudiments de la méthode et constitueront ainsi une introduction à cette pratique sportive. Les exercices seront progressifs et donneront une vision globale de l’esprit et de la pratique Pilates. || Propos recueillis par Céline Coubray

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Lucile Risch, professeure de Pilates à Luxembourg, propose une série d’exercices spécialement conçus pour les lecteurs de paperJam.

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Ces exercices peuvent être faits à domicile. Si vous ressentez des difficultés, paperJam vous recommande l’accompagnement d’un professeur.

La respiration Inspirez profondément et expirez complètement. La respiration évacue l’air usé de vos poumons et alimente vos muscles en oxygène. La technique de respiration Pilates fait partie intégrante de chaque exercice: elle stimule la concentration, contribue au relâchement des muscles tendus et donc à leur renforcement et par la suite, à leur étirement. Inspirez pour préparer le corps et l’esprit, expirez pendant l’effort. Cours: Lucile Risch. Photos: David Laurent

Couché sur le dos, les jambes pliées, les pieds parallèles et écartés à largueur des hanches. Tournez vos paumes vers le ciel afin de mieux relâcher vos épaules.

Respiration en accordéon. Posez vos mains sur vos côtes. Inspirez en élargissant votre cage thoracique des deux côtés et vers l‘arrière. Sentez vos mains qui s‘écartent.

Expirez en abaissant les côtes vers les hanches. Sentez vos mains se rapprocher. Vous évitez ainsi un mouvement de haut en bas de la cage thoracique qui déstabiliserait le torse. Relâchez vos épaules et votre bassin, soyez conscient du contact des vertèbres avec le sol.

Posez une main sur le nombril. Lorsque vous expirez, rentrez le nombril en direction de la colonne vertébrale, activez votre muscle abdominal profond. Lorsque vous inspirez, le ventre ne ressort pas, vos abdominaux restent actifs. Si vous sentez que votre tête n‘est pas bien alignée, posez-la sur une serviette ou un coussin.

Assis sur une chaise ou au sol sur un coussin en position tailleur, avec une serviette ou un élastique autour des côtes. Evitez de lever les épaules en inspirant, concentrez-vous sur le mouvement de votre cage thoracique. Inspirez en élargissant votre dos et en écartant les côtes. Sentez la résistance de l’élastique ou la serviette.

Couché sur le côté droit, jambes fléchies (genoux en face des hanches), la main posée sur les côtes. Inspirez dans partie gauche de la cage thoracique, (votre main se lève) et fortifiez le pilier droit du diaphragme. Expirez, votre main s‘abaisse. Changez de coté et notez si votre capacité respiratoire est la même des deux côtés.

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G u y Ta b o u r i n

«…le vin est une sorte de voyage virtuel…».

…Faire le tour du monde en restant chez soi…

Photo: Andres Lejona

Au départ, rien ne le prédestine au vin. Il fait des études de langue allemande et de sciences politiques. Guy Tabourin avait pour objectif de devenir professeur d’allemand, mais l’Etat ne voulait pas vraiment de lui! Alors, il trouve son premier emploi à la Centrale Paysanne. Il travaille encore avec Mathias Berns, personne à l‘époque très contestée. Il s’occupe du ­Letzeburger Bauer, hebdomadaire de la Centrale, une belle occasion de débuter dans le journalisme, la photographie et de ressentir les premières amours vers les paysans et la terre. Il semble donc, Guy, que le terroir vous attire déjà? «Oui, mais pour le vin c’est plus tardif. Je suis, en somme, une sorte de vendange tardive (rires.) Lors de mon passage à la Centrale ­Paysanne, j’ai eu l’occasion de rencontrer une foule de gens intéressants, particulièrement des vignerons, la Centrale étant aussi un peu leur syndicat. C’est alors qu’est née votre passion pour tout ce qui touche à l’œnologie, à la vigne et au vin? «Je dirai plutôt qu’elle a été incubée à ce moment-là. Bizarrement, ce qui m’intéressait le plus, c’était les gens, plus que leur produit. J’étais fasciné par ce monde bien en symbiose avec la nature, leur travail et le produit qui en était issu. C’est peut-être «cliché», mais il existe des gens qui sont vraiment passionnés par ce qu’ils font. C’est là que, grâce à ces rencontres, j’ai commencé à découvrir les vins luxembourgeois. Mais

pour être sincère, je n’étais pas encore vraiment tombé dans la passion. En somme, surtout intéressé par le contact humain et le côté sociologique? «Oui, sociologique et esthétique aussi. Il m’arrivait de faire des reportages photo sur les bords de la Moselle, découvrant ces paysages magnifiques… incubé est vraiment le terme pour décrire ce qui m’est arrivé alors. La «maladie» s’est donc déclarée plus tard? «En effet, lorsqu’avec Doris, mon épouse, nous avons décidé de changer complètement de vie, laissant elle, tomber son métier d’institutrice et moi, mon métier de journaliste et ouvrant notre restaurant, le Chiggeri. C’était une histoire un peu folle car nous n’avions, ni l’un ni l’autre, de notions de ce qu’était une entreprise. Mais nous avions tous deux la passion du service, du contact. Nous trouvions que l’offre, à Luxembourg, n’était pas satisfaisante, alors on a décidé de créer ce restaurant, un peu égoïstement, en fonction de nos critères. C’était, vous en conviendrez, assez naïf comme approche! D’autant naïf que, pour vous deux, le sujet est complètement inconnu! «Côté restaurant, pas de problème, car Doris est une excellente cuisinière et a pu rapidement mettre en place une carte cohérente. On peut

dire sans se tromper que tout restaurateur devient vite intéressé par le vin. Pour moi, cela a fonctionné différemment car, tel Obélix, je suis littéralement «tombé dedans.» Pour donner un choix de dégustation plus varié à mes clients, donc découvrir, j’ai proposé les vins au verre. C’est là que je suis aussi allé de découverte en découverte. Etant un lecteur passionné de tous les magazines sur le vin, je me suis mis à dévorer tout ce qui s’écrit sur le sujet dans le monde entier. Je suis abonné à tout et ma boîte aux lettres déborde souvent. Vous êtes, Doris et Guy, deux aventuriers qui se jettent dans la restauration sans en connaître le «B A Ba»! «Vous savez que ‘sur le tas’ on apprend plus vite qu’à l’école. Mais il y a le côté gestion qui entre aussi en jeu et si l’on veut créer une carte des vins comme celle du Chiggeri, la passion et l’économie ne font pas très bon ménage! Ce livre des vins qui comportait plus de 2.000 références! «A la fin, 2.500 références. En somme, votre passion se manifeste pleinement? «Quand j’ai compris qu’on peut boire chaque jour un vin différent et même en découvrir chaque jour un nouveau, je me suis dit qu’il

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D’après vous, une sorte de don que tous ne possèdent pas? «Je dirais plutôt que c’est l’intérêt que l’on y porte, et là, voyez–vous, on s’approche de la passion. Lorsqu’on est fasciné par un sujet, je crois qu’une partie du cerveau se libère automatiquement pour le stockage des données. C’est bizarre, je n’arrive pas à retenir un numéro de téléphone, mais je peux retenir tous les millésimes possibles… et impossibles de chaque région avec leurs caractéristiques! A propos de régions, pour bien choisir, bien acheter un vin, il faut voyager? «Vous savez, le vin est une sorte de voyage virtuel. On peut faire le tour du monde en restant chez soi et c’est un peu ce que j’ai fait en participant à un maximum de dégustations. Par la suite, j’ai redécouvert le vignoble luxembourgeois. A quelques pas! On peut supposer que vous vous y rendez régulièrement? «Oui, c’est plus facile et souvent, nous rendons visite aux vignerons et c’est vrai que là aussi il y a de la passion. A la Moselle, ils ont retrouvé une sorte d’équilibre. A un moment, il y a eu des excès dans la recherche comme, par exemple les essais de barrique, qui n’ont pas été, sauf exception, très concluants. La force de notre vignoble, c’est les vins élégants, légers et qui explosent d’arômes. Les prix sont aussi assez sages et aujourd’hui, les vins luxembourgeois peuvent concurrencer les vins européens, ce qui n’était pas le cas il y a dix ans. Hors la Moselle, avez-vous un terroir de prédilection, un terroir passion? «En fait, une vie de dégustateur est assez curieuse en matière de préférence. Je ne me sens pas figé, Il m’arrive d’adorer pendant un mois les vins de Toscane et le mois suivant, j’ai absolument envie d’aller ailleurs. C’est cette envie de découverte qui m’a fait voyager dans tous les terroirs du monde… ou presque! J’apprends qu’on fait du vin en Slovénie, aussitôt j’ai envie de le connaître. En Hongrie, j’ai été un peu déçu car ils ont trop voulu copier les vins du «Nouveau Monde.» Ce qui se concrétise, c’est: ancien contre Nouveau Monde, mais je reste et deviens de plus en plus européen. J’ai beaucoup de mal avec les vins du nouveau monde qui, souvent, me paraissent manquer de caractère. Il y a, certes, de notables exceptions.

Quelles sont ces exceptions? «Les vins de Californie sont techniquement, peut-être, les meilleurs du monde. Lorsqu’on les découvre pour la première fois, on s’aperçoit qu’ils sont tout simplement parfaits. On est séduit par cette volupté, par ces tanins bien faits. On se dit que ce n’est pas possible, que ça ne peut pas exister et on se laisse aller à penser que c’est ce qu’on a vu de meilleur. Mais quand on goûte à nouveau, alors on ressent un petit manque. Il y a un MAIS, difficile à décrire. Il faut faire une distinction entre les vins de terroir, de climat et les vins de cépage? «Oui, mais il ne serait pas raisonnable de dire que les californiens n’ont pas de terroir. Lorsque je reviens en Europe, je m’aperçois que les vieux clichés sont toujours là et que les régions réputées il y a cent ans, le sont toujours. En Bourgogne, dans le Bordelais ou dans les Côtes du Rhône, on va un brin plus loin que dans le Languedoc. En Italie, le Piemont ou la Toscane sont plus intéressants que la Sicile. Mais ce petit plus qui donne le plaisir supplémentaire est très difficile à mettre en mots. Voulez-vous quand même tenter de nous décrire un de ces moments d’exception? «Il y en a un qui me reste en mémoire. C’était au début de mes dégustations. Le thème de cette soirée entre amis était que chacun apporte sa meilleure bouteille. C’était d’un très bon niveau, du style Cheval Blanc 1989. On dégustait à l’aveugle. A un certain moment, un vin

émerge complètement du lot, un pic énorme, anéantissant presque les autres. C’était un vin assez connu, la Mouline, un Côte Rôtie 1991 de chez Guigal. Ce fut un moment magique et tout à fait singulier. Il y a deux ans, j’ai découvert la note que Parker avait attribuée à ce vin: 100/100. Bien qu’étant assez distant de Parker, je me suis dit qu’il fallait que je révise mon opinion sur lui! Votre avis sur l’accord mets-vins dont on parle beaucoup? «Pas facile à réaliser, Il y a de multiples circonstances qui jouent, mais c’est souvent par hasard que tout s’accorde. On peut essayer de le manipuler un peu, mais ce n’est pas évident. L’expérience me dit que plus on manipule et plus on est voué à l’échec. En laissant aller les choses, souvent les choses se trouvent. J’ai en mémoire un accord de hasard. J’étais sur un poisson blanc discret, sauce au beurre, du style sole. Nous étions en dégustation de riesling demi-sec allemand et bizarrement, ça a parfaitement fonctionné. Je n’aurais pourtant jamais conseillé cela. C’est en tentant l’aventure que l’on vit des moments magiques! En cherchant trop, on passe à côté! Pouvez-vous donner un conseil? «Diversifiez vos achats. Achetez peu de chaque sorte de vin. Un flacon qui vous aura comblé un jour, risque de vous décevoir ensuite. Il serait intéressant de créer une cave avec plein de bouteilles uniques». || Propos recueillis par Jacques Demarque

Quatre «Coups de cœur» Photos: Jacques Demarque

fallait le faire. Du coup, l’économie et la passion se rejoignaient. J’ai participé à toutes les dégustations que j’ai pu trouver avec une véritable soif de découvrir. J’ai été aidé par une assez bonne mémoire de ces dégustations.

Riesling Peter Schmitt, Leiwen Moselle allemande Région de vins demi-sec et moelleux d’exception. Equilibre entre acidité et sucre très bien travaillé. A mon avis, unique au monde. Il m’a surpris avec un remarquable vin de glace, un vrai vin de glace avec une belle concentration d’arômes, de sucre et aussi d’acidité.

Quorum 1995 Barbera d’Asti Issu de l’union de cinq grands vignerons piémontais réunis pour faire un vin d’exception, soyeux, au tanin souple. Version européenne des vins californiens, c’est-à-dire à la technique brillante. Tout cela avec du barbera, cépage pas spécialement réputé pour donner de très grands vins.

Rustenberg Stellenboch Chardonnay Un du Nouveau Monde qui m’a surpris. Domaine à l’abandon repris par un ancien joueur de rugby. Un merveilleux chardonnay, belle profondeur, identité et quelque chose comme un terroir. Grande légèreté, on s’attend à de la lourdeur et… c’est l’inverse.

Château Miraval Côtes de Provence blanc A la sortie d’une foire aux vins du midi de la France, un stand nous interpelle par sa belle décoration. Nous dégustons un Côtes de Provence blanc qui nous laisse interdits. Une merveille. Pourtant, après deux jours de dégustation, nous avions vu pas mal de belles choses. Mais celle-ci était une révélation. C’est, je m’en souviendrai toujours, le Château Miraval, un domaine racheté à Jacques Louissié par des Américains.

Guy Tabourin 131, rue des Muguets Luxembourg Info@vinoteca.lu

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Nouveau groupement de Salons, Decorate Life présente en même temps toutes les vedettes du secteur international des biens de consommation. Pour les pros du commerce qui veulent découvrir et commander tout ce qui se fait de plus intéressant en juillet, date idéale!

DU: 10.03.2008 Belgien-fr

All in one: seulement en juillet, seulement à Francfort!


P l ay t i m e · g a s t r o n o m i e

Soyez un chef avec... Denis Laissy, Restaurant Bick Stuff, qui nous propose…

… La lotte croustillante au serrano, bouillon de céleri à la coriandre Ingrédients pour 4 personnes: 4 queues de lotte nettoyées 4 tranches de jambon serrano 2 branches de céleri 20 g de coriandre en poudre

50 cl de fumet de poisson 70 g de beurre 2 cuillères à soupe d’huile d’olive sel, poivre

Retirez les fils du céleri, taillez-le en morceaux. Faites-le fondre dans une casserole avec une noix de beurre. Ajoutez le fumet de poisson. Salez, poivrez, laissez cuire 15 min sur feu doux. Réservez. Roulez les tranches de serrano autour des queues de lotte, ficelez-les en serrant bien. Filtrez le bouillon de céleri dans une casserole. Faites-le bouillir à feu vif avec le reste du beurre. Ajoutez la coriandre. Rectifiez l’assaisonnement. Passez le bouillon au mixeur pour bien l’émulsionner. Remettez les morceaux de céleri à chauffer dans le bouillon. Saisissez les queues au serrano dans une poêle avec un filet d’huile d’olive. Laissez cuire 6 à 8 min en les tournant régulièrement. Retirez la ficelle, coupez les queues en morceaux. Servez dans une assiette creuse et arrosez de bouillon. On peut aussi dresser les queues de lotte sur une assiette plate et mettre le bouillon dans une petite tasse à café, ainsi on peut ajouter le bouillon à sa guise.

Son vin préféré: Condrieu de la maison Jean-Luc Colombo Son restaurant préféré: Joël Schaeffer Photos: Jacques Demarque

Photo: Andres Lejona

Bick Stuff 95, rue de Clausen Luxembourg (Clausen) 26 09 47 31 www.bickstuff.lu

News: C’est bien sûr LA VUE et le design! C’est aussi la volonté de servir une cuisine de qualité tout au long de la journée sans interruption. A midi et en semaine, le menu du marché facturé 48 euros (avec 1 verre de vin, 0,5 l d’eau minérale et café) aura sans doute du succès. Sébastien Perrot, chef bourguignon, aime la cuisine authentique, sans détours inutiles. Top Floor Sofitel Luxembourg Le Grand Ducal 40, boulevard d’Avranches Luxembourg (Bonnevoie) (352) 24 87 71

Vingt ans déjà. L’établissement et ses propriétaires, Isabelle et Carlo Speltz, n’ont pas pris une ride. On saluera la volonté d’évolution et de tradition de l’équipe qui se traduit par une cuisine de gastronomie régionale, souvent bio, dans un cadre à la patine élégante. Occasion aussi de saluer Benjamin Fanuel, meilleur sommelier du Luxembourg 2008. Speltz Coin rue Chimay-Louvigny Luxembourg (Centre-ville) (352) 47 49 50

Belair est en ébullition. Une nouvelle adresse de belle qualité. Il s’agit ici de gastronomie italienne que Fabio Derudi, le chef de cuisine, nous promet préparée sur base de produits authentiques. Tables rondes, nappage blanc, sur trois niveaux, style très pur et tout à fait tendance. Voiturier. Brunch le dimanche. Ristorante Pecci 2a, rue Albert 1er Luxembourg (Belair) (352) 44 24 42 600

Dans un autre registre, ouverture du Wayoxi, Sushi Bar-restaurant. Une petite salle d’angle carrelée d’une vingtaine de places, décoration assez discrète, deux lampions et le comptoir derrière lequel travaille un Yunmin Ye souriant et efficace. On peut aussi emporter les sushi, maki et sashimi, qu’il prépare avec dextérité. De 12h à 14h et de 18h à 23h. Wayoxi 1, rue d’Orval Luxembourg (Merl) (352) 26 44 19 35

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P l ay t i m e · t r a v e l l i n g

David Renard Author and publishing consultant, New York “ I read PaperJam in Luxembourg airport.”

travelling

The expert on magazines who’ll walk you around New York City Drawn to the city for its mix of cultures and infinite business opportunities, David Renard will show you an artsy side to New York that’s best enjoyed on foot – make sure you’re ready to pound some pavement, we’re in for a great wander. “I’m already a mix of cultures, having been born and raised in France and having an American mother, so I needed to have the energy of a place where cultures and races collide. That definitely exists here.” If, like David Renard, you are looking for a melting pot, then where better to settle than New York? “You can do anything you want here,” he says. “You don’t have to have massive amounts of capital to start a business – that’s true throughout the United States, but it’s particularly true in New York, because there’s such a concentration of people. So you can find the potential customers or users that are looking for that niche that you specialise in.” And David’s particular niche is publishing – specifically, magazine publishing. Having worked for a technology consulting firm, David started his own title within the style press market. He then went on to run a distribution company for eight years, which began as a wholesaler in New York, before becoming a national and international distributor. Then in 2007 he wrote and published a coffee table book called The Last Magazine, about the future of magazines. “It’s a combination of a design and business book. It shows the best of the style press, high-end magazines, and shows why they differentiate themselves from typical mass-market magazines through their editorial design risks and through the physical changes they

make, whether it’s the paper used or putting the magazine in a box,” he explains. To take us on a personal tour of the city, David has opted for a route that can be enjoyed on foot, starting at DUMBO. “DUMBO is a region in ­Brooklyn that stands for Down Under the Manhattan and Brooklyn Bridge. It’s an art area with tonnes of galleries with old cobbled streets.” High on his list of places to stop is Bubby’s, for a proper brunch (1, Main Street, Brooklyn, +1 71 82 22 06 66, www.bubbys.com). “Bubby’s serves a typical Ame­ri­can brunch but you’re right next to the river. You get a combination of families and artists there. It’s a little bit expensive, but it’s really good.” After a hearty meal then, it’s time for a wander round the galleries – particularly when there are the annual gallery walks in the area or the evening gallery walk that takes place on the first Thursday of every month. Then it’s time to meander across the Brooklyn Bridge, which will bring you out near Wall Street. For some retail therapy, David suggests Century 21 (22, Cortlandt Street, +1 21 22 27 9092, www.c21stores.com), “an enormous and amazing store to find top brands at impressive discounts. And with the euro, it will look even more impressive.” By now you’ll have a thirst on, so it’s time for a proper Margarita. “My wife is half Mexican, so I’ve spent a lot of time in Mexico, and my daughter was

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Friday night poetry slam Nuyorican Poets Café 28.03.08 236 East 3rd Street Tél.: +1 21 25 05 81 83 www.nuyorican.org

Moss Joe’s Pub 15.04.08 425 Lafayette Street Tél.: +1 21 25 39 87 78 www.joespub.com

Ashford & Simpson’s Open Mic Night 10.04.08 Sugar Bar 254 West 72nd Street Tél.: +1 21 25 79 02 22

DUMBO’s Gallery Walk Smack Mellon Every first Thursday 92 Plymouth Street Tél.: +1 71 88 34 87 61 culture411@twotrees-dumbo.com

The Armory Show Pier 94 27-30.03.08 At 12th Avenue and 54th Street Tél.: +1 21 26 45 64 40 www.thearmoryshow.com

Hanami Cherry-Viewing Season 05.04-11.05.08 900 Washington Avenue, Brooklyn Tél.: +1 7 18 62 372 00

born there too, so it’s become a bit of a tradition on Sunday nights to go to a Mexican place and have quesadillas, guacamole and Margaritas. Diablo Royale is in the heart of the West Village and it has a great ambience, especially in the summer when the doors are open.” (189, West 10th Street, +1 21 26 20 02 23, www.diabloroyale.com). Another advantage of Diablo Royale is that you can dine there early, leaving time to catch a show or a gig. “If it’s not too late you can make the 9.30 set at Joe’s Pub, next to the public theatre,” says David. “It’s a really good place to listen to music, as it always has acts that are very rare in the US. It’s owned by the public theatre so it’s more of a cabaret-looking place than it is a concert hall. It has that kind of 1920s cabaret feel” (425, Lafayette, +1 21 25 39 87 78, www.joespub.com). On to the next day then, and David suggests you start with a croissant and an espresso at Café Gitane (242, Mott Street, +1 21 23 34 95 52) in Soho. Then it’s time to go and check out one of his favourite magazine stores in the city. “­Lafayette Smoke Shop is owned by the distributor of the most trendy US and international magazines and style press. You can find titles here that you wouldn’t be able to find elsewhere” (Lafayette Smoke Shop, +1 21 22 26 34 75). Then head up Broadway to the Strand Bookstore so you can check out the used and new

bookstore. “Their bookbag has achieved cult status in Japan,” says David. “They have a great collection of books, both used and new” (828, Broadway, +1 21 24 73 14 52, www.strandbooks.com). To get a real feel for the pulse of the city, David recommends you give Times Square a miss. “You get 15,000 people there but they are all tourists – you don’t get a sense of what New York is like at all.” Instead, head to Union Square. “Sit there for 20 minutes and check out whatever demonstration is going on. If you are there on either Monday, Wednesday, Thursday or Saturday, check out the farmers’ market, and have a look at what’s in season. Have a hot or cold cider and people-watch – this is a real slice of New York.” Now for a spot of lunch. “Head east towards the White Horse Tavern” (567, Hudson Street, +1 21 22 43 92 60), says David. “It was a centre of 1950s and 1960s bohemian culture, where Bob Dylan and Jack Kerouac would hang out, and it’s really good for food.” And then it’s on to Chelsea, to check out some more galleries. “There are typically art walks twice a year here, and then maybe four times a year there are massive openings. If one of the big galleries has a big opening one night then typically you’ll have another 15 galleries that open because they know that people are going to be coming down. For me it’s another way of getting a sense of what’s happening in the city.”

David’s next recommendation is the poetry slam at the Nuyorican Poets Café (236, East 3rd Street, +1 21 25 05 81 83, www.nuyorican.org). “This is an East Village landmark and some would say it’s the birth of poetry slam. A poetry slam is basically a competition in terms of poetry. But it’s not like poetry where you sit down and do your poem and fall asleep. It’s mostly urban. It’s basically poets grippingly telling you about their lives through rhyme. They’re not rapping, but intrinsically this is steeped in hip hop.” David suggests heading down on a Friday night, which is when the weekly finals happen. However, get down there early, because you can’t reserve a table. Arrive after 9pm and you’ll most likely be stuck in a queue outside the front door for the rest of the night. And then finally it’s off to the trendy meat packing district, for a meal in Buddakan (75, 9th Avenue, +1 21 29 89 66 99, www.buddakannyc.com). “Here you can have drinks and dinner in an amazingly designed, Asian-themed restaurant that’s the size of a warehouse. The food is quite good and the drinks are quite good too. But if you go there, be sure to visit all the rooms – the design is really cool and it’s a massive place. There’s been a trend recently of turning these massive warehouses into restaurants.” And after that extensive walking tour, what better place to end up than here? || Simon Hunter

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P l ay t i m e · c l u b p a p e r j a m

n Dominique Colaianni (Espaces Saveurs) et Thierry Nothum (CLC)

m Marc Payal (Fujitsu Siemens Computers)

n Frédérique Moser (paperJam)

m Pol Goetzinger (Concept Factory)

n Jean-Marc Lecoq (Croix-Rouge Luxembourgeoise)

m Jerry Maes (groupe Goeres)

m Patrick Cousin (Agence Ribs)

n Francis Gasparotto (Tempo) et Claude Hoffmann (ANESEC)

n Marie-Anne Robberecht (paperJam)

m Vincent Ulens (Imprimerie Faber)

n Marcel Goeres (Groupe Goeres)

m Yves Meert (Forworx, président de l’IFMA)

n Bob Walté (Leaseplan Luxembourg)

m Olivier Fellmann (Espaces Saveurs)

n Claude Radoux (Luxembourg Online)

m Patrick Ernzer (Chambre de Commerce)

n Jacques Demarque (Explorator)

m Fouad Rathle (Garanti Bank Luxembourg) et Olivier Granboulan (NGR Consulting)

Le club paperjam invité par...

C’est dans un décor directement issu du magasin des accessoires, entouré de tentures pourpres et authentiques, que nous attendons les trois coups. Nous sommes ce soir acteurs et spectateurs d’une pièce en trois actes autour de la gastronomie. Le lieu est magique et bruisse de discrètes conversations, comme au foyer du théâtre avant le lever du rideau. L’orchestre n’est pas dans la fosse, mais sur la petite scène, et le saxo de Laurent, accompagné par Murat, va assurer tout au long de la soirée un discret accompagnement blues and jazz. En prélude, nous dégustons un crémant Poll Fabaire, cuvée Cult avant de nous installer à table pour la traditionnelle présentation de chacun. Foie gras, saumon, magret fumé et scampi jouent le premier acte, accompagnés de l’élégant pinot blanc, grand premier cru 2006 de chez Kox, Remich. Le second acte voit l’entrée en scène d’un appétissant buffet chaud avec le suprême de pintadeau aux champignons des bois et le pavé de sandre rôti et fricassée de grenouilles. C’est un rouge Sixième sens 2006 du Languedoc qui est alors servi. La Symphonie du pâtissier, soutenue par le très moelleux Château Bélingard 2005, comte de Bosredon Monbazillac, sera le troisième acte de cette très aimable pièce écrite et jouée par la troupe de l’Art Café, sous la houlette des distingués régisseurs Roland de Lattre et Jerry Maes. Ils ont bien mérité les nombreux applaudissements et rappels de l’assistance. Les petits fours, servis avec le café, finiront de combler les gourmands qui promettent de se retrouver en pareille circonstance. || Jacques Demarque

Photos: Julien Becker

… Art Café by Goeres Group

Art Café by Goeres Group 1a, rue Beaumont Luxembourg (centre-ville) Tél.: 43 23 23 24 12 Fax: 44 01 40

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ours

Cover Photo

Erich François Andres Lejona

paperJam – édition avril 2008 Ce numéro est paru le 21 mars à 20.000 exemplaires. Il a été édité et imprimé au Luxembourg.

Directeur de la publication

Mike Koedinger

R e d a c t i o n

Téléphone Fax E-mail Web Courrier Bureaux

Rédacteur en chef

(+352) 29 66 18 (suivi de l’extension) (+352) 29 66 19 press@paperJam.lu www.paperJam.lu BP 728, L-2017 Luxembourg 10 rue des Gaulois, Luxembourg-Bonnevoie Jean-Michel Gaudron (-48) jean-michel.gaudron@paperJam.lu

editeur Téléphone Fax E-mail Web Courrier Bureaux

Mike Koedinger editions S.A CEO COO Administration RC TVA intracommunautaire ISSN

Conformément à l’article 66 de la loi de 08.06.2004 sur la liberté d’expression dans les médias, la présente mention est obligatoire «une fois par an, au premier numéro diffusé».

Nous avons choisi de la publier chaque mois.

La société éditrice de paperJam est détenue indirectement, par une participation excédant 25 pour cent, par Mike Koedinger, éditeur indépendant domicilié au Luxembourg.

Le conseil d’administration est composé par Mike Koedinger (président), la société Tempo ainsi que la société Mike Koedinger Management s.à.r.l. La direction générale et la gestion journalière sont de la responsabilité de Mike Koedinger.

Tous droits réservés. Toute reproduction, ou traduction, intégrale ou partielle, est strictement interdite sans l’autorisation écrite délivrée au préalable par l’éditeur.

A b o n n e m e n t s

Collaborateurs rédactionnels

Jacques Demarque, Alain Ducat, Simon Hunter, Thierry Iochem, Sébastien Lambotte, Brian Power, Sultana Raza, Jean-Marc Streit, Marc Vandermeir Belgique: Jacqueline Remits

Photographie

paperJam dans votre établissement? Julien Becker, Eric Chenal (Blitz), Luc Deflorenne, Etienne Delorme, David Laurent, Andres Lejona, Olivier Minaire, Jelle Van Seghbroeck (Belgique)

Illustrations

StudioForEditorialDesign S.A.

Graphisme

Direction artistique Mise en page

Guido Kröger, Elisa Kern pour StudioForEditorialDesign Vera Capinha Heliodoro, Maxime Pintadu, Claire Ramos, Monique Bernard, Stéphanie Poras pour StudioForEditorialDesign

Qatena

Impression

© Editions Mike Koedinger S.A. (Luxembourg)

Marc Auxenfants (-46) marc.auxenfants@paperJam.lu Fabrice Barbian (-49) fabrice.barbian@paperjam.lu Céline Coubray (-44) celine@mikekoedinger.com Frédérique Moser (-47) frederique.moser@paperJam.lu Marie-Anne Robberecht (-45) marie-anne.robberecht@paperJam.lu

Nathalie Lemaire (-26) nathalie@mikekoedinger.com, Docs Sàrl

Mike Koedinger (mike@mikekoediner.com) Rudy Lafontaine (rudy@mikekoediner.com) Sylvia Leplang, Laetitia Collin, Stéphanie Simon B95211 LU 197 914 67 1992 - 4275

Rédaction

Correction

(+352) 29 66 18 - 1 (+352) 26 18 74 77 office@mikekoedinger.com www.mikekoedinger.com BP 728, L-2017 Luxembourg 10 rue des Gaulois, Luxembourg-Bonnevoie

Tarifs port compris

Luxembourg / France-Belgique-Allemagne Coordonnées bancaires: Code BIC / Swift: BCEELULL No IBAN: LU87 0019 1655 8851 4000 de Mike Koedinger Editions; autres pays sur demande

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Dans le prochain numero PAPER J AM m a i 2 0 0 8

les fonds d’investissement

R e g i e p u b l i c i ta i r e Téléphone Fax E-mail Web Courrier Bureaux

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Directeur commercial

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Photo: Etienne Delorme (archives)

Aurelio Angius (-35) aurelio.angius@tempo.lu Francis Gasparotto (-33) francis.gasparotto@tempo.lu Céline Bayle (-32) celine.bayle@tempo.lu Aurélio Angius (-37) aurelio.angius@tempo.lu Simon Béot (-31) simon.beot@tempo.lu Audrey Noll (-36) audrey.noll@tempo.lu

TEMPO S.A. Administration Isabelle Ney, RC B95212 TVA intracommunautaire LU 197 915 68

Présentation en exclusivité d’une étude «fund services» de NGR Consulting. Un regard sur les «petits» métiers qui interviennent dans l’activité des fonds d’investissements. Le point sur les nouveaux produits d’investissement spécifiques au Luxembourg et sur le développement des hedge funds. Prochaine parution: 25 avril 2008 Clôture publicité: 15 avril 2008

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Didier Mouget Managing Partner PricewaterhouseCoopers Luxembourg Photo: Andres Lejona

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1 | Les photos de famille Dans les moments difficiles et de bonheur, il est important que mes êtres chers soient près de moi. Mon épouse et mes enfants me rappellent que dans la vie, il faut relativiser les choses. 2 | L’iPod Touch Une idée inspirée de mon fils, passionné d’IT, pour m’évader en musique lors de mes nombreux voyages ou visionner des photos ou des podcasts dans les salles d’attente des aéroports. 3 | Le fauteuil «peau de vache» Le design a souvent le mérite d’apporter une touche de fantaisie dans un environnement plutôt sérieux... Une idée d’un être qui m’est très cher.

4 | L’expo photo Portraits réalisés en partie par des collaborateurs de PwC dans le cadre de l’exposition Family of Man pendant l’année de la Culture 2007. 5 | Le «cadre japonais» Tableau réalisé par ma fille, «graine d’artiste» depuis son plus jeune âge. Il me suit à chaque changement de bureau. 6 | La citation «Ne faites pas de trop petits rêves, car ils n’ont pas le pouvoir de faire avancer les hommes», Goethe (1749-1832).

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index

Organisations citees 598 entreprises et institutions ont été citées sur les 236 pages de cette édition. Les noms de personnes et de produits ne sont pas repris. La mise en gras indique les sociétés et institutions qui sont annonceurs dans cette édition. 3W Direct Management Solutions 106 108 Abbaye de Neumünster 20 ABBL 33, 54 ACA 129 Accor 213 Action Solidarité Tiers Monde 34 Adecco 106, 121, 129, 131 Adecco Career Up 106 Adecco IT 190 ADEM 20 ADEPA Asset Management Luxembourg 127 Administration des Bâtiments publics 19 Administration des Douanes et Accises 33 Administration des Eaux et Forêts 20 Advantage Communication 28, 30, 38 Aéroport de Bruxelles National 116 Aéroport de Bruxelles-Charleroi 26 Aéroport de Francfort-Hahn 26 Aéroport de Luxembourg 26 Agence de l’Energie 37 Agence de stimulation économique 64 Agence Ribs 228 Air Liquide 38 Air-France-KLM 26 Ajilon IT 190 ALEDC 22 Alexander Hughes 108 ALFI 56, 59, 84 ALJ 132 All Access 31, 28 Altedia 106 Alter Domus 36, 37, 91, 127, 194 Amasis 108 Ambassade de France à Bruxelles 113 Anefore 34 ANESEC 124, 228 ANS 145 AOL Europe Services 44 AOL Time Warner 44 Apart 28 Apple 168 Arbed 58 Arcelor 58 ArcelorMittal 34, 38, 40, 48, 60, 66, 84, 124 Archetype Consulting 108 AREP Ville 40 Argos 108 Arianespace 62 Artelis 123 Association des PSF de Support 145 ASTF 122 Atoz 47 Atradius Credit Insurance 127 Ausy 141 Avaya 36, 150 Bâloise Assurances 30 Banque de Luxembourg 36, 37, 52, 58 Banque Degroof 50 Banque privée Edmond de Rothschild 127 Barnes & Richardson 131 Basic Consulting 34 Bayard 129 BCEE 40 BEI 19 Belgo Mineira 58 BF INfonet 171 BFM 112 BIAC 116 Binsfeld 28 Bizart 28, 129 BlackBerry 168 BMC Software 129 BMC Software Belux 127 Bofferding 30 Boole & Babbage Belux 127 Bourse d’Amsterdam 106 Bourse de Luxembourg 50, 58 Bourse de Sao Paulo 58 Bourse DMR Finance 50 Brain&More 37 Brussels South Charleroi Airport 24 Bureau Line Office 28 Business & Society 106 Business Golf Solutions 28 Callataÿ & Wouters 129, 162 Cap Gemini 54 Cargolux 48, 75, 124 Carlo Tassara International 60 Cat Club 123 Caves Bernard Massard 28, 93 CBL 38 CBP 28 CDC 36, 37 Cegedel 28, 37, 139 Centrale Paysanne 220 Centre commercial Belle Etoile 52

A A+ Consultancy

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Centre culturel régional de Dudelange 28 Centre de recherches F. Hoffmann-La Roche LTD (Bâle) 134 Centre national de Littérature 28 Centres Relais Innovation 37 CEPL 22, 65 CEPS-Instead 22 Cercle Marconi 132 CF6 Luxembourg 131 CFDT 66 CFL 28 CGC 66 CGE 66 CGT 66 Chambre de Commerce 18, 32, 37, 40, 48, 118, 124, 228 Chambre de Commerce et d’Industrie de Jeddah 32 Chambre de Travail 40 Chambre des députés 22, 33, 70 Chambre des Fonctionnaires et Employés publics 40 Chambre des Métiers 32, 37, 40, 118 Chiggeri 220 China Airlines 48 Christian Bauer et associés 38 Cisco 138 CIT Blaton 38 Citrix Belux 140 CK 145, 153, 186 CLC 18, 228 Clearstream 34, 58, 135, 162 Clussil 144 CNA 28, 36, 37 Codur 39 Comed 28, 30, 34, 131 Comité européen des Régulateurs des marchés de Valeurs mobilières 56 Commissariat aux Assurances 52 Commission de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de la Culture 70 Commission européenne 19, 50, 82 Commission nationale consultative des médias 132 Commune de Walferdange 18 Computacenter 161, 168 Computer Associates 127 Computer Futures 108 ComputerLand 146 Compuware 142 Comtech 146 Concept Factory 30, 228 Conseil communal de Luxembourg-Ville 20 Conseil d’Etat 18, 33, 118 Conseil de presse 132 Conseil général de la Moselle 66 Conseil régional de Lorraine 64 Conseil supérieur pour un développement durable 18 Corrado Consulting 108 Cour de justice européenne 22 Cour des Comptes (Luxembourg) 22 Cour des comptes européenne 142 Crédit Suisse 142 Creyf’s 106 Croix-Rouge luxembourgeoise 228 Cropmark 30 CRP Gabriel Lippmann 48 CRP Henri Tudor 48, 119, 162, 192 CSSF 50, 58, 145, 192 CTG 142, 165 d’Wort 46 Datacenter Luxembourg 138, 167, 182 DB Associates 131 Dechmann Communication 34 Dedon 4, 5 Delaware Consulting 138 Dell 38, 150 Deloitte 102, 123 Dennemeyer & Associates 129 Désirs Magazine 115 Dexia 127 Dexia AM 52 Dexia BIL 37, 40, 52, 58, 145 Dexia Equities L 52 Dexia Life and Pensions 63 DHL 71 Dimension Data 128, 129, 131, 146 Dimension Data Financial Services 131 DNA Vision 64 Domaine Thermal de Mondorf 30, 122 DTZ 137 Dubaï Exhibition City 40 DuPont de Nemours 37 Dynabrade Europe 127 Dynamic Search 108 EASI 168 e-BRC 131, 139, 191

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Ecole de gestion de Liège 102 Ecole de perfectionnement du management 116 Ecole de Recherche Graphique (ERG) 131 Ecole Saint-Louis (Bruxelles) 116 Econocom 145, 154 Econocom PSF 193 Economist Club 100 Edita 46 Editpress Luxembourg 28, 46, 131, 132 EFA 54 EFG Bank 53 Efinancialcareers 125, 108 Elan 106 Eldoradio 132 EMC Luxembourg 123, 145 Entreprise des P&T 139, 168, 235 ERI Bancaire 185 Ericsson Belux 129 Ernst & Young 22, 102, 122 Espace Concept/Bulo 131 Espace Régie 28 Espaces Saveurs 228 Etat luxembourgeois 19, 33, 37, 118 Ethix SRI Advisors 52 Euro Info Centres 37 Euroradio 132 Eurostat 34 Events & More 30 Excel careers 108 Exigo 123 Expectra 108 Explorator 228 FaradayClark 130, 133 Fédération des Artisans 18 Fédération HORESCA 18 Fédération luxembourgeoise d’Athlétisme 84 Federgon 102, 106, 110 Federgon Interim 116 Federgon RSS 110 Fedil 32 Felix Giorgetti 28 Felten Stein 151, 184 Fideos Corporate Services 52 Fiducenter 145 Fiduciaire Vic. Colle & Associés 36 Financial Services Group 114 Firstfloor 209 Flydoscope 131 Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie 20, 28 Fondation Henri Pensis 118 Fonds d’Urbanisation et d’Aménagement du Kirchberg 40 Fonds National de la Recherche 12, 19 Fortis 127 Fortis Banque 37 Fortis Luxembourg 40 Fortune 106 Forworx 228 Foyer Asset Management 52 Foyer International 127 Foyer Patrimonium 52 France Transfo 64 Free University (Berlin) 134 Fremantle Media 60 Fujitsu Services 145 Fujitsu Services Luxembourg 190 Fujitsu Siemens 143, 183 Fujitsu Siemens Computers 192, 228 Fund Market 52 GAM Consult 123 Garanti Bank Luxembourg 228 Gartner 162 General Motors Benelux 131 Geomap 195, 196 Gerkan, Marg & Partner 40 GFI 123 GMS 36 GN 150 Goodyear 37 Google 140, 168 Gourmet Trade 42 Gouvernement luxembourgeois 18, 19, 33, 37 Grasset 129 Groupe Canal+ 60 Groupe Eurobéton 138 Groupe Fujitsu 180 Groupe Goeres 228 Guido & Glas/Design Luxembourg 28, 34, 36, 37 Guilbert Groupe Office Dépôt 129 Gulbekian 129 Hachette 129 Halian 145 Hatier 129 HEC Liège 131 Heintz van Landewyck 30 Hitachi Data Systems 150 Hôpital Saint-Louis 37 Horeca Jobs 108 Hôtel Français 38 Hôtel Simoncini 38 HP 154 Husky 37 I.R.I.S. 123, 154, 186 IAG 102 IDS Scheer Belux 187 IBM 140, 150, 154 ICHEC (Bruxelles) 116 Ideal Top Jobs 108

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IFBL 54 IFCC 118 IFMA 228 IFSB 118 Imprimerie Faber 228 Imprimerie Schlimmé 10 In Vino Veritas 142 Inexio 138 Information Mosaic 162 INFPC 118 Infrabel 66 ING 40, 75 ING Life Luxembourg 129 ING Luxembourg 75, 77, 82, 162 Inspection Générale des Finances 22 Institut supérieur franco-allemand d’économie et de sciences 131 Intel 140 International Launch Services 62 Interpub 20 Iron Mountain Incorporated 150 ISS Facility Services 196 Itec 147, 184 Itrust Consulting 144 Jabra 150 JCDecaux 20, 30 Jefferson Wells 106 Jigam 194 Job Challenge 108 Jones Lang LaSalle Luxembourg 131 JPMorgan Bank Luxembourg 84 JPMorgan Worldwide Securities Services 84 Junior Chamber International 38 Juniper Networks 150 Kannerduerf Foundation 84 Katun Corporation 129 Katun France 129 Kaupthing Bank 236 Kayser & associés 18 KBC Lease 217 KBL 40 Kelly Services 123 Kosmo 30 KPMG 8, 102, 116 Kredietbank Luxembourg 145 Kronos 127 KUL 114 L’essentiel 28, 30, 46 La Coque 75, 122 La Ressourcerie Namuroise 64 La Voix du Luxembourg 46 Lancelot 123 Lawson 131 LBO Investments 138 Le Jeudi 131 Le Quotidien 131 Le Républicain Lorrain 132 Leaseplan 129, 131 Leaseplan Luxembourg 228 Lecomte & Partners 129 Lehman Brothers (Luxembourg) 50 Lenovo 38 Les Espaces Saveurs 28 Letzeburger Bauer 220 LG Electronics 150 Ligue Internationale du Droit de la Concurrence 22 Linklaters 127, 129 Lipper (Fitzrovia) 84 Lombard International Assurance 142 Louis Vuitton 21 LTG Breitling 27 Luna 127 Lusis 142 Luxair 24, 26, 28, 30, 38, 75 Lux-Airport 24, 26 Luxavenir 64 Luxembourg Energie Office 30 Luxembourg et Grande Région, Capitale européenne de la Culture 2007 232 Luxembourg for Business 18, 32 Luxembourg for Finance 18, 32, 54 Luxembourg Online 228 Luxembourg School of Finance 54 Luxexpo 30, 40 LuxGSM 38, 67, 168 Luxinnovation 37, 137 Luxlait 124 Luxtrust 19 M. Leclère & Consultants 102, 108 M6 Groupe 60 Makana 123 Manpower 102, 106 Manpower Belgium 116 Manpower Luxembourg 120 Manpower Professional 106 MarkCom 28 Maslux 81 Max Planck Institute for Biophysical Chemistry (Göttingen), 134 Maxim’s Paris 42 McKinsey 54, 162 Mecawal 64 Mediation 28 Mercedes Benz 35 Mercuri Urval 108 Mercuri Urval Belux 113

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Merrill Lynch 54 Messe Frankfurt 223 Mezquita & Associates 108 Michael Page 108 Michel Greco 131 Microsoft 131, 140, 144, 190 Microsoft Belgique 43 Microsoft Luxembourg 168 Mikado Publicis 30 Mike Koedinger Editions 28, 82, 127, 131 Mindworks 108 Minergie 18 Ministère de l’Economie et du Commerce extérieur 32, 37 Ministère de l’Education nationale et de la Formation professionnelle 118 Ministère de l’Egalité des Chances 30 Ministère de l’Environnement 38 Ministère de la Culture 22 Ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative 138 Ministère de la Santé 30, 37 Ministère des Classes moyennes, du Tourisme et du Logement 37, 123 Ministère des Finances 54 Ministère des Travaux publics 19 Mobil Plastics 127 Mondor 215 Monster 108 Monster Belgique 129 Monster Luxembourg 129 Morrisson Express 48 MSA International 48 Mudam 34, 52 Munhowen 30 Musée de la Forteresse 22 Musée national d’Histoire et d’Art Luxembourg 30 NautaDutilh 129 NCR 129 Néos 108 Netbuilding 146 Netcore PSF 189 NextiraOne 138 NGR 157 NGR Consulting 228 Nightlife Belux 19 Nord Europe Private Bank 162 OAI 20 Observatoire de l’Habitat 22 OCDE 20 Office du Ducroire 32 Office Européen des Brevets (Munich) 129 OGB-L 38, 118 OGBL-ACAL 118 Olivetti 127 Onset Technology 150 ONU 56 Opti-Vue 30 Orchestre Philharmonique du Luxembourg 118, 132 P&T Luxembourg 138 Pan-Invest Management Ltd 36, 37 paperJam 28, 38, 46, 82, 162, 228 paperJam TV 105 Parker 220 Parlement européen 33 Paul Wagner & Fils 189 Paul Würth 48 Pierre & Vacances-Promotion Immobilière 66 Pierre Cardin 42 Plan K Advertising 28, 30 Plopsaland 129 Point24 46 PointCarré 66 Police grand-ducale 28 Poly Publicité 120 Porsche 87 PricewaterhouseCoopers 102, 131 PricewaterhouseCoopers Luxembourg 50, 54, 126, 232 Primesphere 131 Private Banking Group, Luxembourg 54 Procter & Gamble 131 Progress Software 150 Promoculture 22 Property Partners 28, 30 ProSiebenSat1 60 Province de Luxembourg 64, 66 Radio Ara 20 Radio socio-culturelle 132 Rainbow Careers 108 Random Harvest Pictures 129 Randstad 102, 106 Real Solutions 129 Recrutements 108 Références 108 Rendez-vous 23, 131 Resources global professionals 142 Reuters 162 Ricoh 150 Right Management 106 Robert Half 114 Robert Half Belgium 108 Robert Half International 102

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Robert Walters 108 Rose de Claire, design 28 Roset 205 RTL Group 37, 60 Ryanair 24 Saab 51 Saint-Paul Luxembourg 46, 131 Sales Lentz 223 SAS 127 Schneider Consulting 123 Search & Selection 108 Secaron 145, 180, 188, 191 Secure IT 182 Select 106 SEO 37 SES 62 SES Astra 60, 62, 138 SGBT 162 Siemens IT 179 Siemens IT Solutions & Services Luxembourg 168 Simac 145 SIPEL 40 SIT Group 36, 154, 181 Sitec 123 Smart 66 SNCF 40 SNCI 32 Société des Foires Internationales 40 Sodexho 196 Solvus 106 Sony Ericsson 57 Sources Rosport 231 Start People 106 State Street Bank 127 State Street Bank Luxembourg 59, 142 Statec 19, 20, 60, 124 Step by Step 75 StepOne Belgique 102 StepStone 102, 108 Steria 123 Steria PSF 187 Sun Microsystems 123, 149 Symantec Corp 150 Syndex 66 Syndicat du Stadtgrund 229 System Solutions 129, 177, 193 Systemat 148, 154, 192 TAG Heuer 61 Tageblatt 46, 131, 132 Tamedia Suisse 46 Tango 69 Tau Technology 129 TCS 158, 159 Teatro Nacional de S. João 129 Tech-Ultrason 64 TECO 48 Telindus 138, 154, 173 Telindus Luxembourg 131 Tempo 28, 117, 123, 228 Tenovis 36 The Carphone Warehouse 44 Tilkon 102 TNS-Ilres 46 TPH Services 44 Tribunal correctionnel 19 Tribunal d’arrondissement de Luxembourg 36, 58 UBS Fund Services 142 Union européenne 70, 100 Union européenne de radio-télévision 132 Unique 106 United Solutions 108 Université allemande de Münster 131 Université Catholique de Louvain 129 Université de Dusseldorf 134 Université de Genève 134 Université de Kuopio (Finlande) 134 Université de Mons 127 Université de Solvay 102 Université de Strasbourg 124 Université du Luxembourg 19, 48, 70, 134 Uranami 34 USG People 106 Usina 34 Utopolis 40 Vacature 108 Vanksen Culture-Buzz 60 Vanksen Group 34, 131 Vectis PSF 145 Vedior 116 Vedior Holding 106 Vedior Interim 106 Victor Buck Services 2 Vidale-Gloesener 28 Videocom 132 Ville de Luxembourg 14, 24, 30, 40, 75, 82 Vitra 49 VLM Airlines 26, 79 Voxmobile 36, 38 Walt Disney Company Belgium 129 Wengé 225 Winterthur 116 Wood, Appleton, Oliver 52 X-Cape 66

Prochaine édition: 25.04.2008 Pour contacter la rédaction: press@paperjam.lu Pour contacter la régie pub: info@tempo.lu

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