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Luxembourg en chiffres: 10.185 demandeurs d’emploi - Taux de chômage: 4,6% (29/02/2008). Inflation sur 12 mois: 3,5% (au 01/03/2008) Emploi total banques et PSF: 38.314 (31/12/2007). Patrimoine global des OPC: 1.962,845 milliards (29/02/2007). Emploi salarié intérieur: 320.582, dont 139.021 frontaliers (30/09/2007).

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MEDIA ECONOMIQUE ET FINANCIER

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Edito

Edito

Mobilisation generale Même si le concept de «mondialisation» est sur toutes les lèvres, autant que dans les réflexions stratégiques de bon nombre de structures internationales, oublier «la base» serait une faute impardonnable.

Photo: wwweu2005.lu

Le gouvernement luxembourgeois vient de mettre la dernière main au futur plan d’action en faveur des petites et moyennes entreprises (c’est-à-dire employant moins de 250 personnes et dont le chiffre d’affaires annuel n’excède pas 40 millions d’euros ou bien le total du bilan 27 millions d’euros). Une initiative qui s’inscrit dans la suite logique d’un mouvement amorcé en 1996, lorsque le gouvernement avait adopté le premier plan d’action en faveur du secteur des classes moyennes (pour la période 1996-2000), rafraîchi ensuite par une «actualisation» qui avait couru sur la période 2001-2006. «Favoriser une politique efficiente d’entreprenariat, promouvoir la création d’entreprises et notamment d’entreprises innovantes, garantir un cadre plus favorable pour les PME»: voilà les trois ambitions de ce plan d’action qui se décline en une centaine de mesures articulées autour de dix axes. Il y est question d’esprit d’entreprise, de réduction des charges administratives, de soutien financier, de concurrence, de fiscalité, de législation, de développement durable, de formation. Autant de thématiques essentielles et qui ne souffrent d’aucune discussion quant à leur pertinence. Ceux qui attendaient, éventuellement, des réelles nouveautés par rapport au plan 20012006 en seront néanmoins pour leurs frais, et il faut chercher très loin pour identifier ce qui est vraiment «nouveau» dans ce plan. «Endiguer la concurrence déloyale» est devenu «Veiller à une concurrence saine et loyale»; «Renforcer le soutien financier en faveur des entreprises» s’est transformé en «Adapter le soutien financier»; la formation initiale fait, désormais, l’objet d’une «promotion» et non pas d’un «accompagnement» alors qu’au «maintien d’un environnement fiscal favorable à l’esprit d’entreprise» succède la volonté de «repenser» la fiscalité...

On le sait, le poids des PME au Luxembourg est prépondérant, représentant plus de 90% de la base d’affaires du pays et intervenant à plus de 80% dans le PIB. Seule une bonne vingtaine d’entreprises compte plus de 1.000 employés et moins d’une centaine, plus de 250 employés. Se soucier de leur bonne santé et de la façon dont cette santé pourrait être encore meilleure constitue une obligation pour le gouvernement. Le processus de longue haleine engagé par le comité national pour la simplification admi­ nis­tra­tive va aussi dans le même sens. Et même si le concept de «mondialisation» est sur toutes les lèvres, autant que dans les réflexions stratégiques de bon nombre de structures inter-

nationales, oublier «la base» serait une faute impardonnable. Peu importent, alors, la sémantique, le style, le vocabulaire... Seul le résultat des actions compte. A l’heure où la situation économique mondiale n’encourage pas forcément à un excès d’optimisme et de confiance, le tissu économique luxembourgeois ne peut pas trop se permettre de laisser apparaître, çà et là, trop d’accrocs. La perspective des prochaines élections nationales, dans un peu plus d’un an, ne devra pas non plus constituer le moindre frein à cet élan. La mobilisation se doit d’être générale, permanente et apolitique. Il en va de la bonne santé de toute une économie. || Jean-Michel Gaudron, rédacteur en chef – paperJam PAPERJAM Mai 2008

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L e g i s l at i o n

La reforme au di ov i suelle

(en photo: Claude Waringo)

E p a r g n e

P res s io n f is cale

(en photo: Lucien Thiel)

Sommaire rapide Actualite LUXEMBOURG

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Infrastructures – Un triple atout Urbanisme – Poumon vert Télécoms – Cinq, ça suffit! Lex Kaufhold – «Il ne suffit pas d’être créatif» Patrick Peiffer – “We don’t need more answers, we need the right questions” Construction – Esprit d’équipe en chantier Législation – audiovisuel: les premiers fruits de la réforme Anniversaire – 25 bougies pour l’Anesec Evénement – Un formidable défi humain et financier En cours – Patience et longueur de temps... Humanitaire – Concert de la Croix-Rouge

Entreprises Results – Reasonable results for Utopia Bilan – Cargolux tend le dos Marc Wantz – «Soif d’apprendre et de convaincre» Alain Iérace – «Devenir plus flexibles» Commerce – Mondorf au cœur du luxe Salon – Entreprendre 2008 Casino 2000 – Banco pour 25 ans de succès en plus Management – RMS: les anciens se retrouvent Communication

PLACE FINANCIERE

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Branding – Putting Luxembourg on the map Michel Pebereau – «Tout risque systémique a pu être évité» Internet banking – Kaupthing have the edge Epargne – Pression Fiscale Event – ALFI: Spring is here Results – Five times two is a perfect ten Etude – Fund servicing Conférence – Professional Banking

industrie 70 Frédéric de Radigues – «Notre force: la proximité»

grande region 72 Industrie – ArcelorMittal attaché à la Lorraine 74 Economie – Metz: entre commerce et business

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D u b a ï

L’Eldorado des sable s

R e s s o u r c e s h u m a i n e s

U n parcour s e n c in q d at e s : P ierre G rameg n a

mai 08 grand angle

rubriques

coverstory 80 Dubaï – L’eldorado des sables

portfolio 96 On pause pour la photo

enquete – urbanisme 106 Vues sur la ville

LE billet de l’Economist Club luxembourg

Ressources humaines 132 134 135 137 144 145 146 148

technologies

118 La globalisation des secteurs industriels est-elle inéluctable?

belgique 120 124 126 128 130

Les TIC – Un secteur toujours en croissance Christian Vanhuffel– «Les TIC? Un grand pourvoyeur d’emplois» Georges Hübner – Profiler d’investisseur André Lejeune – Comment on en a fini avec les années 2000 Benoît Pirotte – Le forfait, tremplin vers le succès

dossier – fonds d’investissement 160 166 172 178 184

Christopher Bowman – “A school with worldwide accredited status” Evénément – Marathon, la valeur ajoutée Salon – Talent for Luxembourg Carrières Un parcours en cinq dates – Pierre Gramegna Sondage Université du Luxembourg Séminaires, conférences – Agenda

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Télécoms – Luxconnect, 10.000 m² pour internet Technology – It’s good to talk Jérôme Grandidier – Se développer vers l’international Sauvegarde des données – Sensibiliser en permanence Les dernières nouveautés

Mon Bureau 240 Carlo Thill

Enquête – Les fournisseurs de services à la loupe Chaîne de valeurs – Des puces et des hommes Hedge Funds – Challenging the changes Fonds d’investissement specialisés – Le coup gagnant Expertise – Regards croisés

Playtime 206 228 232 234 236

Nouveautés Entretien-Passions Soyez un Chef avec... Travelling Le Club paperjam invité par...

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C o n s t r u c t i o n

P h i l a n t h r o p i e

Es pr it d’ e qui pe e n ch anti er

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U n form id able d efi huma in e t f in a n c ier

(en photo: Philippe Depoorter)

C o m m e r c e

M o n dorf au c œur d u L uxe

Sommaire acTualite LUXEMBOURG 22 Infrastructures – Un triple atout Culture, tourisme et congrès: à Echternach, le Trifolion mise sur une offre polymorphe pour attirer des entreprises régionales et étrangères. 24 Urbanisme – Poumon vert Le quartier de la gare à Luxembourg va bientôt vivre un profond réaménagement. 25 Télécoms – Cinq, ça suffit! La dernière licence UMTS s’est finalement dédoublée, répartie entre Luxembourg online et Astralis. Et tout le monde est content. 26 Lex Kaufhold – «Il ne suffit pas d’être créatif» Le chargé de la Direction de la propriété intellectuelle compte sur la journée du 25 avril pour sensibiliser les entreprises. 28 Patrick Peiffer – “We don’t need more answers, we need the right questions” On the occasion of Call + Response, a series of events hosted by artist Candice Breitz at Mudam, the volunteer project lead for Creative Commons Luxembourg since 2005, talks about the evolution of copyright and of the copyright industry. 30 Construction – Esprit d’équipe en chantier Le chantier du K Point, au Kirchberg, met en application les principes du Bouw Team. Un concept collaboratif qui vise à rassembler autour de la table, le plus tôt possible, tous les acteurs de la construction.

32 Législation – Audiovisuel: les premiers fruits de la réforme Les aides luxembourgeoises ont été profondément remaniées l’an dernier. Les principaux acteurs du secteur reviennent sur les mesures en question.

34 Anniversaire – 25 bougies pour l’Anesec L’Association nationale des étudiants en Sciences Economiques et Commerciales n’a pas manqué l’occasion de fêter dignement le premier quart de siècle de ses «Rencontres Entreprises-Etudiants», le 29 mars dernier, à la Chambre de Commerce. 36 Evénement – Un formidable défi humain et financier Organisé le 23 avril dernier à l’initiative de la Banque de Luxembourg, le premier colloque sur la philanthropie à Luxembourg avait pour ambition d’imaginer les conditions qui permettront demain au pays de démultiplier l’engagement des donateurs et l’impact sur les bénéficiaires, à l’image de ce qui se produit aujourd’hui dans de nombreux pays européens.

38 En cours – Patience et longueur de temps... 40 Humanitaire – Concert de la Croix-Rouge La Philharmonie a accueilli, le 11 avril dernier, un prestigieux concert de bienfaisance, sous la ­direction d’Emmanuel Krivine, organisé par la Croix-Rouge luxembourgeoise et Deloitte. Objectif: soutenir un projet de reconstruction au Pérou.

entreprises 42 Results – Reasonable results for Utopia The Cinema Group, which is listed on the Luxembourg Stock Exchange, sold just over 3.6 million tickets across all of its theatres in 2007. They are present in the Grand Duchy, France, Belgium and The Netherlands. 44 Bilan– Cargolux tend le dos Les résultats 2007 de la compagnie de fret ont été plombés par une provision anti-trust... 54 Communication

46 Marc Wantz – «Soif d’apprendre et de convaincre» Un mois et demi après l’annonce de son départ de la direction de Monster Luxembourg, Marc Wantz a choisi de rejoindre IQ Solutions. 47 Alain Iérace – «Devenir plus flexibles» Le nouvel homme fort d’Advantage souhaite redynamiser l’agence qui vient de quitter le giron du groupe Saint-Paul. 48 Commerce – Mondorf au cœur du luxe Le développement d’un pôle commercial haut de gamme dans la cité thermale arrive à son terme. Un «Luxe Pavillon» qui veut se positionner comme référence en la matière. 50 Salon – Entreprendre 2008 Près de 10.000 professionnels se sont retrouvés, les 19 et 20 mars, à Tours&Taxis (Bruxelles) pour la cinquième édition de ce salon dédié aux PME, aux indépendants et professions libérales. Plus de 250 exposants – dont 40 actifs dans le seul domaine du commerce électronique – étaient présents sur les 2.000 m2 d’exposition. paperJam aussi! Retrouvez nos interviews vidéo sur www. paperjam.tv. 51 Casino 2000 – Banco pour 25 ans de succès en plus Un quart de siècle que le Casino 2000 fait les beaux jours de Mondorf-les-Bains. Ceux du pays aussi, en terre de monopole sur les jeux. 52 Management – RMS: les anciens se retrouvent Une centaine de diplômés de la Reims Management School de la Grande Région, ainsi qu’une importante délégation de l’école spécialement venue de France, se sont retrouvés, le 18 mars dernier, dans les nouveaux salons de Namur à Hamm. L’occasion d’échanger expériences et bonnes adresses... PAPERJAM mai 2008

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E v e n t

I n d u s t r i e

E c o n o m i e

A LF I: spri ng i s h ere

(en photo: Rajan R. Malaviya)

ArcelorMit tal at tac he Me t z e n t re commerce a la lorra in e et bu s i n e s s

(en photo: Dominique Gros)

Sommaire acTualite place financiere

grande region

56 Branding – Putting Luxembourg on the map Nobelux, the Belgian-Luxembourg Nordic Countries Chamber of Commerce in Luxembourg, hosted a presentation by Fernand Grulms, on Luxembourg for Finance (LFF), the financial centre’s new promotional body.

64 Results – Five times two is a perfect ten Lipper has released its 2008 analysis of the funds industry in the Grand Duchy. The figures show that Luxembourg’s funds industry is in rude health, posting a fifth consecutive year of double digit growth. But what of the future?

72 Industrie – ArcelorMittal attaché à la Lorraine ArcelorMittal compte investir 30 millions d’euros à Gandrange et 330 autres sur le site de Florange. Des annonces accueillies avec prudence par les syndicats.

57 Michel Pebereau – «Tout risque systémique a pu être évité» Le président du Conseil de surveillance de BNP Paribas démonte les mécanismes de la tourmente financière et propose des pistes exploratoires de sortie de crise.

66 Etude – Fund servicing NGR Consulting a présenté, le 8 avril dernier, dans les salons de l’Hôtel Royal, les résultats de son étude Fund Servicing – A Fast Changing Landscape?, devant une soixantaine d’invités (voir l’article spécial en page 160)

58 Internet banking – Kaupthing have the edge Icelandic banking group Kaupthing, present in Luxembourg since 1998, launched a new Internet only savings product in Luxembourg on April 9. Kaupthing Edge is the company’s first product to target the general public.

68 Conférence – Professional Banking Pour la première fois, la direction private banking de Fortis Banque Luxembourg s’est ouverte vers l’extérieur et a présenté dans le détail, le 8 avril dernier, son activité professional banking à une cinquantaine de gérants de la Place.

74 Economie – Metz: entre commerce et business Dynamiser le commerce et soutenir la création d’entreprises innovantes. Ce sont les deux grandes priorités de la nouvelle municipalité de Metz en matière d’économie. Pour piloter les projets, le maire, Dominique Gros, a confié le développement économique à un chef d’entreprise, Thierry Jean.

60 Epargne – Pression Fiscale Suite à l’affaire du Liechtenstein, l’Europe veut remettre à plat la directive sur l’épargne qui a permis au Luxembourg de préserver son secret bancaire. Mais, ce débat n’a de sens que s’il s’étend au-delà de l’Union et du continent.

industrie 70 Frédéric de Radigues – «Notre force: la proximité» Le directeur général de la Brasserie Nationale (Bofferding – Munhowen) détaille sa stratégie.

62 Event – ALFI: Spring is here Last month, the Association of the Luxembourg Fund Industry held its traditional Spring Conference. This was the occasion for the financial centre to confirm its dynamism and for the sector to discuss non-financial issues, which might affect the funds management industry in the very short term.

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U r b a n i s m e

P o r t f o l i o

D o s s i e r

Vue s sur la v i lle

O n pau s e pour la p ho t o

Fonds d ’ in ve s t i s s eme n t

Sommaire grand angle coverstory

80 Dubaï – L’eldorado des sables Pour réussir son projet, devenir le centre du monde, Dubaï attire les meilleures compétences internationales. Mais seule une poignée d’entreprises luxembourgeoises y a déjà pris pied.

82 Jan de Nul – Dragueur invétéré Le groupe maritime établi au Luxembourg emploie plus d’un millier de personnes à Dubaï, sur des chantiers pharaoniques. 90 Une croissance exceptionnelle – Sans plus attendre Albert Pansin, directeur du bureau du Board of Economic Development à Dubaï, enjoint son pays de participer plus activement à l’essor économique des Emirats. 92 Implantation – Bâtir la Place L’étude d’avocats Loyens & Loeff a inauguré fin mars ses futurs bureaux installés dans le prestigieux Centre Financier International de Dubaï. Associé du cabinet luxembourgeois, Gilles Dusemon est de l’aventure. 94 Artisanat – La marche vers l’Est La menuiserie Kraemer de Bettendorf part à la conquête du désert d’Orient.

Le billet de l’Economist Club luxembourg

118 La globalisation des secteurs industriels est-elle inéluctable?

portfolio 96 Intérieurs – On pause pour la photo Cafétérias, machines à café... Un regard décalé de notre photographe, David Laurent.

enquete – Urbanisme 106 Vues sur la ville Luxembourg dispose aujourd’hui de nombreux atouts pour se doter d’une politique d’urbanisme globale, originale et intégrée. Mais son programme d’aménagement a-t-il les ambitions de ses moyens?

112 Paysage urbain – Le visuel comme support émotionnel et social «Aujourd’hui, l’architecture n’est plus l’expression d’une mémoire collective, d’une logique propre, ni d’une hiérarchie sociale ou d’une richesse», regrette Christine Muller. 116 Paul Helminger – Le marché ne peut pas tout régler Le maire de la ville de Luxembourg revient sur la politique de planification urbaine entreprise durant son mandat et depuis ces 40 dernières années.

Belgique – Urbanisme 120 Les TIC – Un secteur toujours en croissance En Belgique, la reprise nette de la croissance du secteur depuis 2005 se maintient encore cette année, mais de façon plus modeste. 124 Christian Vanhuffel– «Les TIC? Un grand pourvoyeur d’emplois» Christian Vanhuffel est directeur du secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC) au sein d’Agoria, la fédération des industries technologiques. 126 Georges Hübner – Profiler d’investisseur A la tête de Gambit Financial Solutions, une nouvelle spin off de HEC-ULg, il met les ­nouvelles technologies au service des investisseurs.

128 André Lejeune – Comment on en a fini avec les années 2000 André Lejeune est patron et cofondateur de l’éditeur de logiciel Selligent. 130 Benoît Pirotte – Le forfait, tremplin vers le succès Une belle évolution que celle de Contraste Europe, spécialisée dans les services TIC et que nous détaille Benoît Pirotte, son administrateur délégué.

dossier – Fonds d’investissement 160 Enquête– Les fournisseurs de services à la loupe paperJam dévoile en exclusivité les grandes lignes d’une étude menée par NGR Consulting. 166 Chaîne de valeurs – Des puces et des hommes Parler d’automatisation et d’informatisation dans une chaîne de valeurs aussi fragmentée et humainement fournie que celle des fonds d’investissement relève parfois de la quadrature du cercle. 172 Hedge Funds – Challenging the changes The industry has gained a significant influence in financial markets – with estimated assets under management amount of between 2 trillion and 2.5 trillion US dollars – as well as in complexity. 178 Fonds d’investissement specialisés – Le coup gagnant Il y a un an, le Luxembourg se dotait d’une nouvelle loi élargissant les possibilités d’investissement et les profils d’investisseurs. Le succès fut immédiat... 184 Expertise – Regards croisés Leader européen en termes d’actifs sous gestion, la Place est aux petits soins pour ce secteur d’activité qui emploie plus de 22.000 personnes.

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R e s s o u r c e s H u m a i n e s

O r g a n i s at i o n d ’ e v e n e m e n t s

P l ay t i m e

U niver si te

(en photo: Charles Max)

U n object if et u n co n cep t clair s

E n t re t i e n - pas s i o n s

(en photo: Yves Wagner)

(en photo: Ramon Villoldo)

Sommaire rubriques Ressources humaines 132 Christopher Bowman – “A school with worldwide accredited status” The Director of the International School of Luxembourg presents the current growth and future expansion plans of ISL. 134 Evènement – Marathon, la valeur ajoutée Humilité, plaisir, dépassement de soi… Chez Allen & Overy, performance sportive rime avec philosophie. 135 Salon – Talent for Luxembourg Pangloss International a organisé, le 19 mars, la troisième édition du salon Talent For Luxembourg à la Chambre de Commerce. Un espace de rencontres entre 26 entreprises du pays à la recherche de jeunes recrues, et «juniors» sur le marché de l’emploi, fraîchement diplômés ou ayant moins de dix ans d’expérience professionnelle.

137

Carrières Arrivées – Départs – Promotions

144 Une parcours en cinq dates Pierre Gramegna 145 Sondage Le choix des langues 146 Université du Luxembourg Bachelor professionnel en Sciences de l’education Etablir une culture d’apprentissage

148 Séminaires, conférences – Agenda

technologies 150 Télécoms – Luxconnect, 10.000 m² pour Internet La première pierre du chantier Luxconnect a été posée le 7 avril. Objectif: attirer et faire rester les géants de l’Internet. 151 Technology – It’s good to talk According to figures released by the European commission, Luxembourg is one of eight EU member states to have a higher broadband penetration than the United States. 152 Jérôme Grandidier – Se développer vers l’international 154 Sauvegarde des données – Sensibiliser en permanence 156 Les dernières nouveautés 196 Case Study – Organisation d’événements D’abord un objectif et un concept clairs! Organiser, c’est tout le contraire d’improviser. Au project manager de bien amener le briefing.

Playtime 206 Cultures 208 Repérages 228

Entretien-passions Yves Wagner– «…Le sport automobile permet à la recherche d’innover…» … cinq ou six ans plus tard, on voit cela sur la route…

234 Travelling The former doctor and self-styled magazineologist 232 Gastronomie Soyez un chef avec... 236 Le Club paperJam invité par... …LUX-E Cosi

197 Quelles sont les informations indispensables à l’élaboration d’un briefing efficace dans le cadre de l’organisation d’un événement? L’avis de dix experts.

mon bureau 240 Carlo Thill Président du Comite de Direction Fortis Banque Luxembourg

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luxembourg Le nouveau visage de la gare, l’essor de la philanthropie, les cinq licences UMTS, la propriété intellectuelle…

Photo: Julien Becker

Ralf Britten, directeur du Trifolion

Infrastructures

Un triple atout Culture, tourisme et congrès: à Echternach, le Trifolion mise sur une offre polymorphe pour attirer des entreprises régionales et étrangères. Un projet lancé il y a dix ans, un budget qui a atteint quelque 40 millions d’euros, dont une moitié à la charge de l’Etat, et une idée initiale – un espace approprié pour le Festival International de Musique – qui s’est muée en un véritable concept de développement pour la région Est: le 24 avril, le très attendu espace événementiel d’Echternach a ouvert ses portes. «Le ­Trifolion tire son nom de la forme latine du trèfle à trois feuilles et symbolise les trois ‘sonorités’ d’un concept fonctionnel d’avenir: culture, tourisme et congrès», expliquent ses initiateurs. Mis sur les rails par la commune en 1995, avec l’appui d’associations locales, notamment celle des Amis du Festival, notamment l’influent Georges Calteux (ancien directeur du Service des Sites et Monuments), le projet a abouti à un bâtiment de cinq étages, d’une surface de 8.500 m2, conçu par Ros Peter, du bureau d’architecture Niederweis. A côté des deux grandes salles (à l’excellente acoustique) pouvant accueillir 700 et 300 personnes et d’un foyer aménagé sur trois niveaux, le bâtiment accueille l’Ecole de Musique (950 élèves) et dispose également d’un espace plus «business», avec quatre salles de conférences ainsi qu’une petite pièce pour des workshops. Toutes disposent d’équipements techniques de pointe. Le bâtiment est équipé de cabines de traductions et d’infrastructures de catering, avec cuisine et bars mobiles.Un ensemble de prestations aptes à séduire des entreprises désireuses de combiner journées de travail et de détente. C’est l’objectif de Ralf Britten, le directeur du Trifolion, qui entend rentabiliser le centre (qui bénéficie, pour 2008, de 500.000 euros de subsides de la commune et de 90.000 euros du ministère de la Culture) en développant la branche «séminaires/congrès». Outre la location des salles avec des offres de type «sémi­naire/soirée culturelle», il compte développer des partenariats locaux afin de proposer des packages avec activités extérieures. «Cette maison nous donne la chance de créer des synergies, dont le Trifolion sera à la fois la locomotive et le lien», explique-t-il. || F. M.

P u b l i c at i o n

A propos... du theatre

Sous la plume de Simone Beck, le Service Informa­ tion et Presse du gouver­ nement luxembourgeois a sorti le septième volet de sa série «A propos...» consacré au théâtre. Le recueil de 20 pages, disponible en trois lan­ gues (français, allemand, anglais) présente l’his­ toire succincte de l’évo­ lution de l’offre théâtrale depuis le XIXe siècle et s’attarde sur le théâtre de nos jours, y compris le café-théâtre et le théâtre jeune public. Il fait un tour d’horizon des diffé­ rentes salles de spectacle du Grand-Duché, rap­ pelant qu’en l’espace de quelques années, «le Luxembourg est devenu un endroit incontournable sur la carte théâtrale inter­ nationale». Bilan

L’OLAP attire les femmes Pour l’année de son cinquantenaire, l’Office Luxembourgeois pour l’Accroissement de la Productivité (OLAP) a enregistré «un des

meilleurs résultats de son histoire», comme l’indi­ que Christian Weiland, chargé de direction. Avec 186 actions de séminaires et formation, organisées en collaboration avec l’IFCC et la Chambre des Métiers, qui ont réuni 1.784 participants pour 2.088 heures de cours, le résultat 2007 s’affiche en hausse de 11% par rapport à 2006, au niveau des formations dispensées, et de 2,5% en ce qui concerne le nombre de participants. A noter que 57% des per­ sonnes qui ont suivi les formations sont des fem­ mes. Elles n’étaient «que» 48% un an plus tôt... survey

Luxembourg High up

112 UBS have released the updated results of a 2006 standardised survey on prices and purchasing power in 71 cities. Find­ ings were converted into a single reference cur­ rency. New York served as the reference city (index 100). In terms of prices, Luxembourg scored 112 (excluding rent) and 91.9 (including

rent). Oslo had the high­ est prices at 144.2 and 112.3 respectively, with Dublin the most expen­ sive Euro-zone city at 122.7 and 105.2. For earn­ ings, Luxembourg reached 102.7 gross and 120 net (ranking 9th and 5th). In domestic purchasing power, rates of actual spendable income, work­ ers in Luxembourg scored 130.6. Here, most impor­ tantly to consumers, Luxembourg ranked 3rd, behind Zurich (143.7) and Geneva (135.8). Etude

L’inflation restera elevee en 2008 Selon la dernière livrai­son du Conjoncture Flash publié par le Statec, l’année 2008 devrait voir se maintenir un taux d’inflation encore assez important, «notamment en raison d’un effet de base statistique impor­­ tant concernant les prix pétroliers», indique le service national de statis­ tiques. En retenant l’hypo­ thèse d’une stabilisation des prix pétroliers autour de 100 dollars US et un taux de change de 1,5 EUR/ USD, le Statec table sur un taux d’inflation d’envi­ ron 3,2%, mais un retour à des niveaux plus faibles (inférieur à 2,5%) vers la fin de l’année.

Photo: SIP

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L’actualite du luxembourg: - Au jour le jour sur paperjam.lu - Chaque vendredi dans notre newsletter électronique - Une vue d’ensemble chaque mois dans le magazine paperJam

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A C T U A L I T e · lu x e m b o u r g

annee structurante

e Photo: Ville de Luxembourg © JSWD Architekten + Planer, Atelier d’architecture Chaix & Morel et associés

A l’horizon 2020, le parvis de la gare de Luxembourg sera piétonnier.

uRB A N I S ME

Poumon vert Le quartier de la gare à Luxembourg va bientôt vivre un profond réaménagement. C’est une dalle en béton pas comme les autres. Car elle sera en même temps un énorme espace vert et arboré (8 ha) qui refera du quartier de la gare un poumon vert de la capitale. En même temps, les multiples chemins de ce parc relieront le quartier de la gare à celui de Bonnevoie. Cette dalle, ou plutôt cette toiture avec puits de lumière côté pile (l’intérieur de la gare) et ce parc, côté face, est bien entendu celle qui, en 2020 au plus tard, devrait combler la brèche causée à la gare de Luxembourg par les voies et les quais. L’idée était au cœur du projet imaginé par le bureau JSWD Architekten und Planer, de Cologne, en association avec l’Atelier d’architecture Chaix & Morel et associés de Paris. Un projet lauréat du concours lancé en 2005 par la Ville de Luxembourg pour le réaménagement de l’ensemble du quartier, soit 27 ha. Un projet qui sera bientôt une réalité, le plan directeur en ayant été présenté au public, après avoir été peaufiné en intense collaboration avec toutes les parties concernées. Le défi était de taille puisqu’il s’agissait, par rapport à la très chaotique situation actuelle du quartier, lieu d’échanges très important (40.000 personnes y transitent par jour ouvrable), d’imaginer un projet urbanistique qui intègre toutes les fonctions et tous les besoins, en tenant compte du redéveloppement des transports publics. La gare sera moderne, conviviale et à l’abri, mais en contact visuel avec l’extérieur. En face, le parvis sera dégagé et piétonnier. Côté Bonnevoie, les rotondes seront reliées entre elles par un bâtiment jouant la transparence, tandis que les parkings seront rassemblés à la rocade, elle aussi couverte. Vie et animation sont l’autre point fort du concept. Bureaux, commerces, hôtel, petit centre de congrès et même cinémas assureront la mixité des fonctions, laquelle ne serait rien sans les logements qui, eux, profiteront d’une vue unique sur le parc. Tout le quartier redeviendra de la sorte une très belle et très vivante porte d’entrée de la ville, en assurant, de surcroît, la meilleure complémentarité entre modes de transport. Le chantier devrait débuter en 2010. || M. VDM.

L’Institut des Auditeurs Internes Luxembourg (IIA) a tenu son assemblée générale le 18 mars dernier. Selon Ajmal Aziz Pervez, son président, «l’année 2007 fut une année dynamique et riche en défis pour pro­­ mouvoir l’Institut et la profession d’auditeur interne». Le déménagement du secrétariat opérationnel permanent (rue Aldringen à Luxembourgville), la reconnaissance du Grand-Duché comme centre d’examen Computer-Based Testing pour le CIA, l’usage plus systématique de l’anglais et un site Internet relifté comptent parmi les réalisations de l’année écoulée. Pour 2008, l’IIA vise les banques allemandes et le secteur industriel et com­mercial. I nt e r n e t

Les annonces d’iBaba

Lancé début 2008 par Stéphane Benoit et Renaud Jacquet, iBaba (www.ibaba.lu) est un site internet qui réunit petites annonces et enchères online sur le Luxembourg et sa région frontalière. Logement, auto/moto, objets divers mais également services: on y trouve de tout ou presque, promet le site qui se veut un «facilita­ teur de la vie quotidienne». iBaba offre ses services à tous, aux particuliers

comme aux professionnels. En permettant aux professionnels de l’immobilier, de l’automobile et plus généralement à tous les acteurs de la petite annonce au Luxembourg, de référencer simple­ment l’inté­ gralité de leurs biens, le site entend garantir une quasi exhaustivité et neutralité de l’offre proposée aux internautes. P u b licati o n

Metaform dans le dEtail

La Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie, Luxembourg vient de sortir sa toute dernière publication, dédiée, cette fois-ci, à l’atelier d’architecture Metaform. Sous le titre «Metaform archi­ tectes», cette monographie détaille, par le texte et l’image, neuf des réa­ lisations des trois associés (Shahram Agaajani, Carlos Correia et Thierry Cruchten) et de leur équipe. L’atelier d’architecture a, notamment, été primé en 2004, dans le cadre du Bauhärepräis, pour la réalisation de maisons jumelées dans la commune de Machtum. EnE r g i e

Fonds vert

C’est au Luxembourg qu’a été établi le Geeref, le Fonds mondial pour la promotion de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables de l’Union Européenne. Inauguré le 14 mars dernier, le Geeref est un

«fonds de fonds» qui permettra d’investir dans des projets en matière d’énergie renouvelable dans des pays en voie de développement, en parti­culier en Afrique sub-saharienne, en Amérique latine ou encore en Asie. Ce fonds vise un partenariat public-privé, non pas en investissant directement dans des projets, mais en stimulant la création et le finance­ment de sous-fonds régionaux. Bru­xelles envisage de doter le Geeref de 100 mil­lions d’euros pour une première période de cinq ans, mais Richard Weber, directeur général adjoint à la Commission européenne, espère qu’un capitalrisque supplé­mentaire de 200 millions pourra être mobilisé. A r tisanat

premier employeur

63.900 L’année 2007 a bénéficié à l’artisanat qui confirme ses bons résultats de 2006. La Chambre des Métiers révèle que le nombre d’entreprises artisanales fait un bond de 135 unités pour s’établir à 4.544 enti­tés. En matière d’emploi, le secteur a créé 2.500 postes et occupe aujourd’hui quelque 63.900 personnes. L’artisanat représente ainsi 16% du nombre des entreprises, 20% de l’emploi total et 10% du PIB. A noter, la part de la main-d’œuvre frontalière se situe à 46%, les Luxembourgeois ne représentent plus que 15% des effectifs, alors que les résidents étrangers constituent 39% de l’emploi salarié.

Photos: IIA, Ibaba.lu, Metaform, Andrés Lejona (archives paperJam),

Bilan

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A C T U A L I T e · lu x e m b o u r g

Belval Nord prend forme

Après l’Ouest, le Nord! La première phase du quartier d’habitation de Belval-Nord a été lancée début avril. Le premier promoteur, Asars-Constructions, va y poser un immeuble de treize appartements et six maisons familiales sur la commune de Sanem, laquelle contribue à hauteur de 8,5 millions d’euros. D’ici à deux ans, une quinzaine d’autres projets sortiront de terre pour un total de 700 logements, indi­ viduels ou collectifs. Les constructions ont été conçues de manière écologique et à haute performance énergétique et s’inscrivent dans un contexte de mobilité dite «douce», pensée en fonction des transports publics, des piétons et des cyclistes. Le projet mise également sur la mixité de population devant favoriser le dialogue social. Par ailleurs, onze millions d’euros seront consacrés à l’enfouis­sement des lignes à haute tension.

bourg. Eh bien! C’est finalement le projet allemand signé JSWD Architekten de Cologne qui a remporté le 1er prix devant Architectes Planet +, Steinmetz De Meyer architectes urbanistes et m3 architectes qui décroche une mention. S t r at e g i e

Retouche cosmetique

La Chambre des Métiers a rajeuni son identité visuelle, avec un «nouveau» logo, conçu par l’agence Vous, et qui est très proche de l’ancien. Compréhension et transparence sont les deux thèmes clés que ce logo véhicule, tout en main­tenant, dans la forme carrée, les symboliques de l’équilibre, de la stabilité et de l’objectivité. Au bout des deux chemins qui convergent dans ce carré se puisent force et connaissance. Enfin, un troisième chemin, qui entre dans le carré et en forme un second, symbolise le mouvement, la convergence et l’ouverture vers les voies de la connaissance, du savoir et de l’avenir.

A r c h i t e ctu r e

Illustrations: Agora, Chambre des Métiers

Les allemands devant En août 2007, la Ville de Luxembourg a lancé avec un appel de candidatures le concours d’architecture concernant la construction d’un complexe sportif et scolaire à LuxembourgClausen. Parmi les 52 candidatures reçues, une dizaine de projets avait été retenue par le jury, dont neuf propositions de cabinets d’architec­ tures installés au Luxem-

L e g i sl at i o n

Tout le social sur la toile JurisEDIT, en collabo­ ration avec l’Office des assurances sociales et Me Louis Berns (associé de l’étude d’avocats Arendt & Medernach) a procédé à une importante mise à jour de son site Internet concernant le droit social luxembourgeois: «MultiSOCIAL». Il recoupe treize ans de jurisprudence sociale

publiée et non publiée. Il offre plus de 3.400 arrêts en texte intégral, soit près de 30.000 pages consultables d’un simple clic. «Quelques secondes suffisent pour retrouver un arrêt, même si vous n’en connaissez pas toutes les références, ou encore pour vous constituer un dossier sur un sujet précis. Vous trouverez sur ce service les décisions issues de chaque type de juridiction (Cour de cassation, Cour d’appel, tribunal du travail, juridictions de la sécurité sociale, CJCE)», promet JurisEDIT. L EGI S L AT IO N

La Chambre, a part… Les amendements de la commission parlementaire des Classes moyennes, du Tourisme et du Logement au projet de loi «Pacte logement» ne sont pas de nature à rassurer la Chambre de Commerce. A ses yeux, le projet de loi est toujours susceptible de perturber le marché du logement sans pour autant favoriser une réduction des prix de l’immobilier. La Chambre dénonce certaines dispositions, notamment en matière de droit de préemption et de fiscalité, qui favorisent démesurément les pouvoirs publics au détriment des promoteurs privés. Elle regrette également que ses propositions visant à dynamiser la construction tout en optimisant les relations privés-public, via notamment des simplifications administratives permettant de réduire le temps de planification des projets de construction, n’aient pas été retenues.

Off

Photo: archives paperJam

U R B A N I S ME

Le ministre des Communications refuse d’évoquer un «désaveu» pour l’Institut Luxembourgeois de Régulation.

T E L E C OM S

Cinq, ça suffit! La dernière licence UMTS s’est finalement dédoublée, répartie entre Luxembourg online et Astralis. Et tout le monde est content. Le ministre des Communications, Jean-Louis Schiltz, a finalement mis un terme à l’incroyable feuilleton juridique de la quatrième licence UMTS au Luxembourg. Annulée le 29 janvier dernier, à la suite de deux décisions rendues par le tribunal administratif (voir nos éditions précédentes et sur www.paperjam.lu), cette licence a finalement été scindée en deux, permettant à Astralis (le consortium entre SES Astra et Artelis), le vainqueur initial, de conserver son bien et à Luxembourg Online (LOL), le déchu, d’accéder à un sésame qui semblait lui être refusé. Les deux opérateurs disposeront, chacun, d’une bande de fréquences de 10 Mhz. Si le projet d’Astralis est clairement identifié depuis longtemps (des services innovants et professionnels), celui de Luxembourg Online ne l’est pas tout autant. «Nous voulons en faire le maximum, le plus rapidement possible, s’est contenté de nous indiquer Claude Radoux, au sortir de la signature de sa licence. Il faut considérer cette licence comme le prolon­ gement naturel de notre offre mobile». Pas d’informations, donc, pour l’heure, sur les investissements et le projet en lui-même, lequel devra être déployé d’ici à trois ans. A l’origine du recours engagé par LOL, il y avait la façon dont l’Institut Luxembourgeois de Régulation avait procédé à l’évaluation du dossier de LOL. Faut-il y voir comme un désaveu du régulateur? «Certainement pas, estime M. Schiltz. Sur les dizaines de dossiers d’attribution de licences que l’ILR a eu à traiter depuis quelques années, un seul aura fait l’objet d’un contentieux. Je ne crois pas que cela soit exagéré ou anor­ mal. Je suis satisfait de voir comment l’ILR exerce son autorité de manière indépendante». Odette Wagener, la directrice de l’Institut, que nous avons interrogée, insiste sur le fait que «l’avis rendu par l’ILR dans le cadre de la procédure d’attribution de la licence fut rendu de manière neutre et objective sur base des dossiers introduits par les opérateurs. Cet avis ne liait aucunement le ministre qui pou­ vait ou non en tenir compte dans sa prise de décision». Elle a, par ailleurs, refusé de commenter la décision des juges, «d’autant plus que l’ILR ne fut pas partie au procès». || J.-M. G. PAPERJAM mai 2008

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A C T U A L I T e · lu x e m b o u r g

Photo : Eric Chenal (archives paperJam)

NICO MAGAZINE, EN VENTE SUR TERRE

Lex Kaufhold

« Il

ne suffit pas d’etre creatif » Le chargé de la Direction de la propriété intellectuelle compte sur la journée du 25 avril pour sensibiliser les entreprises. Pour la première fois cette année, une grande conférence est organisée au Luxembourg sur le thème de la propriété intellectuelle. La nouvelle loi d’exonération renforce l’attractivité du Luxembourg. A quoi sert la journée mondiale de la propriété intel­ lectuelle qui a lieu chaque 26 avril depuis 2000? «Je dois vous avouer que je ne suis pas très fan de ces journées mondiales qui ont lieu presque tous les jours. Néanmoins, notre désir était de réaliser au moins une fois par an un évènement sur cette question au Luxembourg. Nous avons donc profité de l’occasion pour organiser une conférence le 25 avril (le 26 tombe un samedi, ndlr) axée sur «la valeur économique des droits de propriété intellectuelle». S’il se confirme que cette journée suscite l’intérêt du public, nous aimerions la renouveler chaque année. Pourquoi la propriété intellectuelle a-t-elle pris une telle importance cette année au Luxembourg? «La loi de décembre 2007 qui permet de déduire 80% des bénéfices de la propriété intellectuelle au Luxembourg à partir du 1er janvier 2008, a donné un coup de pouce. Même si quelques questions restent encore ouvertes sur son application, je suis très content de cette loi, car le sujet devient un enjeu majeur. La propriété intellectuelle est une pierre angulaire du processus de Lisbonne. Les entreprises ont-elles bien intégré ces enjeux? «Il ne suffit pas d’être créatif. Encore faut-il savoir protéger sa créativité pour ne pas perdre le bénéfice de son travail. Sensibiliser sur cette question est un des objectifs de cette conférence. Nous ne demandons pas aux entreprises de protéger chacune de leurs inventions, mais au moins d’avoir le réflexe de se poser la question de l’intérêt d’une telle démarche. Le sujet compte-t-il plus au Luxembourg qu’ailleurs? «Je crois que oui. Le ministre de l’Economie Jeannot Krecké entend promouvoir dans le monde entier le Luxembourg comme destination de la propriété intellectuelle. Un des buts de la loi est d’attirer des entreprises étrangères en leur demandant de gérer leur propriété intellectuelle à partir du Luxembourg, puis d’aller plus loin en créant de la propriété intellectuelle ici-même». || Propos recueillis par Nicolas Raulot

Diffusé aux Etats-Unis, au Japon, en Australie/Nouvelle Zélande ainsi qu’en Europe, le second numéro de l’édition internationale de «Nico - fashion & interviews» vient de paraître. Riche de 232 pages, il invite le lecteur aux quatre coins du monde avec ses séries modes exclusives et ses entretiens avec les leaders des «creative industries», comme Renzo Rosso, le fondateur de la marque Diesel ou l’économiste américain Richard Florida. «Créé au Luxembourg, le magazine est réalisé en collaboration avec un collectif international de journalistes, de photographes et de stylistes», précise son éditeur Mike Koedinger. Au GrandDuché, Nico Magazine est disponible à l’Abbaye de Neumünster, au Casino Luxembourg - Forum d’art contemporain ainsi que chez Extrabold, Fellner Art Books, Hello Beluga, Mudam, Nude et Usina. (www.nicomagazine.com)

la météo peu clémente du début du printemps. Les courtes distances de la capitale du GrandDuché se prêtent bien à Vel’oh. Le système de vélo partagé géré par JC Decaux, groupe spécialisé dans la publicité et le mobilier urbains, a rencontré des réussites moins rapides dans certaines villes françaises où il est également en service.

Medias tourism

a culture boost The national statistics office Statec reported a net growth in tourism of 1.01% in 2007. While this performance may seem a little disappointing given Luxembourg’s status as European Capital of Culture, adverse weather over the summer saw a drop in the number of campsites being used. However, hotels reported a business increase of 28%, and the proportion of visits for cultural reasons rose from 14% to 33%. On the downside, the introduction of TGV services meant that French visitors enjoyed fewer overnight stays in the Grand Duchy. This has been counteracted with an increase in the number of TGV/hotel combination packages being offered. Internet

Succes confirme pour Vel’oh

La MICROFINANCE en trois langues

Moins d’un mois après le lancement de Vel’oh, le 21 mars dernier, 1.100 abonnements de longue durée avaient déjà été recensés. La fréquentation moyenne est de 300 bicyclettes par jour. La Ville de Luxembourg se réjouit de ce succès enregistré malgré des débuts sous la neige et

Portail d’entrée sur les activités de l’association ADA (Aide au développement autonome) et sur la microfinance en général, le site Internet www. microfinance.lu peut désormais être consulté en anglais, et prochainement en espagnol. Le projet a bénéficié du soutien de la Direction de la

Transport

Coopération du ministère des Affaires étrangères. Selon ADA, le site est fréquenté par 5.700 visiteurs mensuels et offre de nombreuses ressources documentaires. Plus de 1.500 ouvrages de référence y sont répertoriés, qui peuvent également être consultés à la Maison de la microfinance, 21, allée Scheffer à Luxembourg.

A l’Est du nouveau

29.000 Luxemburger Stimme, un hebdomadaire gratuit, germanophone et local, voit le jour. Ses 29.000 exemplaires seront simul­tanément distri­bués sur une centaine de points, dans les régions nord et est du pays (de Remich à Clervaux) et en Allemagne. Fondée par Sven Herzog – le patron d’Antenne West (TV et Radio) et de Regie1 (marketing et distribution) – la publi­cation complète la stratégie de commu­nication transfronta­lière du groupe, à desti­nation des foyers de langue allemande de la Grande Région. Celle-ci fait suite au lancement, en février dernier, d’Antenne Luxembourg, une télévision locale destinée en premier lieu à l’audience luxembourgeoise. La nouvelle chaîne propose une programmation matinale de trois heures et un magazine d’une heure en début de soirée. Au total Sven Herzog emploie selon d’Land, 31 personnes, dont 16 rédacteurs.

Photo: Mike Koedinger Editions

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Lex Kaufhold (Ministère de l’Economie)

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BMW Série 6 Coupé Cabrio Le plaisir de conduire

La belle est la bête. BMW Série 6 Nouvelle Génération : La première voiture de sport à motorisation diesel.

Belle, elle l’a toujours été, et ses lignes finement retouchées ne font qu’augmenter son aura. Mais sous l’élégance sportive de sa robe, la BMW Série 6 Nouvelle Génération, Coupé ou Cabrio, cache plus que jamais le tempérament d’un authentique pur-sang. En plus de tout nouveaux moteurs essence, elle dispose maintenant d’une redoutable motorisation diesel déjà légendaire. Ce fabuleux 6 cylindres doté d’un turbo à suralimentation à double étage développe 286 ch, mais se contente de 6,9 litres/100km. La BMW Série 6 Nouvelle Génération bénéficie aussi des technologies BMW EfficientDynamics. BMW EfficientDynamics englobe toutes les actions visant à réduire constamment la consommation et les émissions de CO2, tout en renforçant les qualités sportives, le dynamisme et les performances typiques des motorisations BMW. Modèles disponibles: BMW 630i Coupé, BMW 650i Coupé, BMW 635d Coupé, BMW M6 Coupé, BMW 630i Cabrio, BMW 650i Cabrio, BMW 635d Cabrio et BMW M6 Cabrio.

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ACT U A L ITE · L u x e m bou r g

P at r i c k P e i f f e r

“We don’t need more answers, we need the right questions”

On the occasion of Call + Response, a series of events hosted by artist Candice Breitz at Mudam, the volunteer project lead for Creative Commons Luxembourg since 2005, talks about the evolution of copyright and of the copyright industry.

Photo: DR

Candice Breitz Stills from King (A Portrait of Michael Jackson), 2005

Founded in 2006, Luxcommons – an association, which focuses on the adaptation and promotion of the Creative Commons license in Luxembourg – organised the launch of the official Luxembourgish version of the Creative Commons license last October 2007, in partnership with the CRP Henri Tudor and the Fonds Culturel National. Luxcommons’ president, Patrick Peiffer, evokes the cultural change and the economic benefits of the legal concept. Sir, what have been the major steps in copyright evolution? “From the Creative Commons Luxembourg point of view, copyright law is evolving in dangerously wrong ways. We wholeheartedly support the concept of copyright as such, but also believe that the public spheres of science and culture are in danger of becoming prey to monopolies held by the copyright industries. Bluntly put, copyright is becoming an obstacle to a vibrant knowledge society and economy.

How do you explain this situation? “Several steps have led us to this point: in the European tradition of author’s rights (droits d’auteur), the authors themselves, or creators as we prefer to call them, are slowly disappearing. To get published, creators are required to transfer their rights to a commercial entity of some sorts. So this rightsholder has become the most relevant actor and the droits d’auteur, have been become droits de l’exploitant, to the primary benefit of the so-called copyright industries. Creative Commons’ first goal is to get the creators back in the driving seat, to empower them with the knowledge and tools to get back control over how their creations are being made public. Of course we are always happy when some of the creators choose one of our six Creative Commons Licenses to publish their work. What would be the economic benefits of the little protection? “Let me get back to the copyright industry: having acquired many creators’ rights, a logi-

cal next step for a competitive business is to try and hold on to these rights forever and have total, exclusive control over them. This goal is in direct opposition to the initial raison d’être of copyright: to grant the creator a temporary monopoly, so that the creators have the temporary exclusive right to decide what to do with their creations and, for example, sell them. Because all monopolies have extremely negative effects, these exclusive rights have been limited in time and their only raison d’être was to stimulate the creation of new works (similar to the protection granted by patents). This has been successfully subverted by ­copyright industry spin doctors into the notion that longer copyright terms and more protection for their monopolies equals more creativity. It does sound unbelievable, but many politicians fall for the copyright industry’s claim that extensive monopolies on creative works have economic benefits. Just one example where little protection has economic benefit: the right to make a private

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A C T U A L I T E · lu x e m b o u r g

Photo: DR

Claude Closky, Untitled (NASDAQ), 2003.

Harold Parize

“Contemporary art questions our modern values while they are still in the making” copy gave birth to a whole industry selling portable music players. Because CDs were sold without ‘protection’, a huge market for portable mp3 players emerged, which arguably would not exist if people had not been able to copy their CDs to their portable players. Compare this to the market for portable video players: You can’t copy your DVDs to your iPod. This is not because iPods can’t play video, but because the DVD-Forum, who controls the protection (the encryption code) for DVDs, will not allow any manufacturer to sell such a device. What would be the developments on the public domain? “A word on positive developments: the public domain is becoming recognised as a valuable status for creative works. Creative works really don’t ‘fall into’ the public domain anymore as they used to, when industrial processes decided the availability of works, but in the digital age, they are ‘elevated’ to the public domain because everybody can use, re-mix and copy them, and thus add value and bring the works alive again. Creative Commons Luxembourg is member of the Commission funded project ‘Communia’, which demonstrates and documents this value. The advantages of the public domain are similar to the ‘Commons’ of creative and scientific works that we are trying to build. Only that creators do not need to wait until 70 years after their death but can choose to publish their work right now, using one of our six Creative Commons Licenses. What could be the role and the main contribution of technologists in cyberspace regulation? “In a word: use the machine readable rights information provided by Creative Commons, the CCREL. If you choose a Creative Commons License, we give you the code automatically that you paste into your website. But even if you don’t buy into one of the six Creative

Commons licenses, using this vocabulary enables search engines to find your content based on the permissions and requirements you attach to it. Google, Yahoo and others already exploit this and allow searches based on rights information for over 100 million works. If you want to empower your users to find and re-mix your work this is the simplest way. It’s also buzzword compliant (web 3.0, the semantic web, embedded metadata). What makes the theme of copyright more controversial today than it was in the past? “Thirty years ago, copyright was an industrial right. In order to exploit or infringe copyright, you basically needed a factory: printers needed huge printing machines, music labels needed expensive recording studios and record factories. These were all industrial processes followed by a very complex and expensive distribution chain to ship the physical products to shops everywhere. Today, everyone with access to a computer and the Internet can not only produce but also record, re-mix and distribute their creative works globally, virtually for free and without intermediaries. This also means that today, copyright concerns everyone. And nobody understands it, as it wasn’t meant to be for everyone. How do the logic of call-and-response, strategies of artistic appropriation and creative recycling cope with the Creative Commons movement and the concepts of free software and free culture? “The logic of call-and-response, the freedom and distance that art has traditionally had, will hopefully allow us to better understand what this shift to digital culture means. We don’t need more answers, we need the right questions and art has always been essential for that: the science fiction writer William Gibson said: ‘The future is here. It’s just not evenly distributed yet.” || Interview by Marc Auxenfants

The partner of Oostvogels Pfister Feyten – a practice specialising in all areas of business and financial law – talks about the Call + Response they sponsor. Sir, Oostvogels Pfister Feyten is the privileged partner of Call+Response: what are the origins and the main forms of this symposium sponsoring? “This symposium raises intellectual property issues, and closes with a presentation by a lawyer. It is a unique opportunity for our firm to show our social commitment, our interest in modern art, our open attitude towards innovation and creative thinking and our desire to foster cross-disciplinary talent. Which common values do you share as a business law firm with the Call+Response ‘experience’? “There are many common values as discussed above. Creation, innovation and freedom of expression are fundamental drivers within each organisation. I would add that putting interaction at the centre of the creative process is essential: dialogue is crucial. It may increase in quality if carefully and conscientiously practiced. How do the creation and development of contemporary art concretely impact and/or influence a law firm, its activities and its corporate culture? “Contemporary art questions our modern values while they are still in the making. Keeping an open and curious mind is essential to most aspects of business life and as business lawyers, we seek to remain enthusiastically vigilant to the world around us. Just like contemporary artists!” || Interview by M. A.

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Construction

Esprit d’Equipe en chantier Le chantier du K Point, au Kirchberg, met en application les principes du Bouw Team. Un concept collaboratif qui vise à rassembler autour de la table, le plus tôt possible, tous les acteurs de la construction.

Photo: Etienne Delorme

Autour de l’architecte Tatiana Fabeck, toute l’équipe du projet qui a suivi le chantier du bâtiment K Point.

Parmi les chantiers qui occupent aujourd’hui le plateau du Kirchberg, il en est un qui sort de l’ordinaire: celui du bâtiment baptisé K Point. Pas seulement par sa conception architecturale, mais aussi parce qu’il est tout simplement en dehors des schémas classiques des projets de construction. Ce chantier résulte de l’application des concepts du Bouw Team. «Dans les schémas classiques, le cloisonnement est souvent maître, explique Lahcène Harbouche, chercheur au CRP Henri Tudor. Chacun des acteurs travaille de son côté et désire maximiser son profit». Aussi, le K Point constitue-t-il un sujet de choix pour le centre de recherche public et son projet «SC Construct» qui se penche sur la productivité et la compétitivité dans le secteur de la construction. Si bien qu’il en est devenu un observateur actif. «Le Bouw Team est un modèle collaboratif qui consiste à intégrer dans un projet, et ce le plus tôt possible, l’ensemble des acteurs clés de la construction», explique Lahcène Harbouche. L’équipe du K Point s’est constituée par étapes. Le promoteur et maître d’ouvrage – Allfin – s’est allié à deux cabinets d’architectes – Tatiana Fabeck Architecte et Archi 2000 – pour

participer au concours international d’architecture, organisé par le Fonds d’Urbanisation et d’Aménagement du Plateau de Kirchberg en juillet 2006. Les exigences du maître d’ouvrage et la proposition architecturale ont permis à cette association de remporter le premier prix. Les différents bureaux d’étude se sont ensuite rapidement joints au projet avec, en février 2007, l’entreprise générale de construction CLE. Le permis de construire, lui, fut accordé à la fin du mois de septembre. «Dans un schéma classique, on établit le projet et puis on l’ouvre aux soumissions des entreprises générales qu’il faut par la suite vérifier. Cela prend du temps, explique Mohamad Jizaoui, ingénieur au bureau d’étude de stabilité Milestone. Dans ce cas-ci, l’entreprise générale est très tôt autour de la table, dans la phase de conception». Elle peut, de la sorte, adapter des éléments techniques, sans détérioration de la qualité, à ses propres rendements, et commencer les travaux dès la fin de la phase de conception. Les ambitions de qualité, de budget et de délais ont été exprimées par le maître d’ouvrage. Elles constituent les lignes de force du projet

auxquelles il ne faut pas toucher. Pour le reste, «dans la phase du pré-projet, nous n’avons pas réalisé un dossier entièrement bouclé dans tous ses détails, précise l’architecte Tatiana Fabeck. Nous avons gardé en tête que certains facteurs pourraient être modifiés. C’est intéressant pour un architecte d’avoir en face de lui un interlocuteur qui peut aider à faire avancer le projet». C’est ce qu’ont fait et font l’ensemble des acteurs au fil des réunions hebdomadaires, techniques ou de coordination. Le concept offre des avantages pour l’ensemble des parties. Pour le maître d’ouvrage, qui sait que les coûts et les délais sont garantis et que les responsabilités de chaque acteur sont bien définies. Pour l’entreprise générale, dont les ressources peuvent être optimisées dans la création de valeur ajoutée, et qui a l’occasion d’être proactif face aux aléas de la construction. Il peut ainsi disposer d’un gain économique dans une logique win-win.

Des délais réduits «Ce n’est ni au concepteur, ni à l’entrepreneur de dicter sa loi, explique Patrick Labey (Allfin). Si le concepteur ne veut rien entendre des modifications proposées, l’entrepreneur pourra toujours prétexter ne pas savoir respecter le budget. Dans le second cas, on arrivera à quelque chose qui entre dans le budget, mais qui ne correspond pas à l’attente de l’architecte ou de l’investisseur lui-même». Il faut donc manœuvrer, dans ce cadre, chercher un équilibre. Ce qui nécessite de la confiance et de la transparence entre les acteurs. Le tout semble porter ses fruits, puisque le chan­tier devrait se terminer au début de l’automne 2008. «Maintenir des délais si courts est déjà un exploit, précise Yves Chalon, chef de projet chez CLE. Nous devrions même terminer avec un mois d’avance sans rogner sur l’aspect qualitatif qui est une priorité dans l’esprit de tous les acteurs qui constituent l’équipe». Il sera alors grand temps d’évaluer l’expérience en vue d’améliorer les performances et les reproduire sur d’autres chantiers ultérieurs. || Sébastien Lambotte

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l e g i s l at i o n

audiovisuel: les premiers fruits de la reforme Les aides luxembourgeoises ont été profondément remaniées l’an dernier. Les principaux acteurs du secteur reviennent sur les mesures en question.

Photo: Etienne Delorme

Claude Waringo (Samsa Film): «Nous constatons aujourd’hui le renforcement de la production l­uxembourgeoise au niveau de la répartition des droits qui est passée d’une ­fourchette de 10-15% à 30-40%».

Mai est le mois du festival de Cannes et donc du cinéma! Le Fonds national de sou­ tien à la production audiovisuelle (Fonspa), chargé de la promotion du secteur national de la production audiovisuelle, est présent à plusieurs festivals internationaux, notam­ ment au Festival de Cannes: depuis 1999 au Marché du Film et depuis 2002 avec un pavillon au Village international. Mais la mission première du Fonds reste le soutien financier. Il a fait l’objet, en 2007, d’une dotation budgétaire de 4,5 millions d’euros (la même qu’en 2006), ce qui lui permet d’attribuer deux types d’aides. Les premières sont les aides financières sélectives (avances sur recettes) qui comprennent des aides à l’écriture et/ou au développement, des aides à la production et des aides à la distribution internationale. L’autre

catégorie d’aides sont les Certificats d’Investis­ sement Audiovisuel (CIAV). Instaurés en 1988, ils sont émis par les ministres compétents, après avis du Fonspa, aux entreprises de production résidant au Luxembourg et assujetties à l’impôt sur les sociétés. La spécificité luxembourgeoise réside dans les critères nationaux, très élargis et donc très fa­vo­rables aux coproductions: employer des tra­vail­leurs luxembourgeois, des résidents luxem­bour­geois ou même des expatriés luxem­ bourgeois à l’étranger sont autant de critères valides. Mais depuis quelques années, ce système était sérieusement concurrencé. «Quand un pays change un mécanisme, cela a des effets sur les pays avoisinants», explique Guy Daleiden, directeur du Fonds. Or, ces dernières années, de nombreux pays européens (France, Belgique, ­Allemagne,

Grande-Bretagne…) ont réformé leur système, si bien que le Luxembourg n’était plus aussi compétitif qu’il l’était à ses débuts avec la mise en place des certificats d’investissements audio­ visuels en 1989. «Rendre de nouveau attractif le cinéma luxembourgeois, tel était l’objectif de la réforme du système d’aide intervenue l’an dernier», note Guy Daleiden. La modification a porté, à côté de la prolonga­ tion jusqu’en 2015, sur l’élargissement du champ d’application du régime des certificats. Ainsi, ils ne s’appliquent plus uniquement aux dépenses de production effectuées au Luxembourg, mais également dans d’autres pays européens. A voca­ tion européenne, cette dis­position exclut d’em­ blée les productions non européennes qui, à la fin des années 80, venaient uniquement pour récolter les fonds et les financements nécessai­ res à leurs films à gros budget. «Aujourd’hui, la quasi-totalité des œuvres tournées au Luxembourg est européenne, note Guy Daleiden. Il est encore trop tôt pour faire une évaluation chiffrée de l’impact de cette réforme. Par contre, nous constatons un redémarrage en fonction du nombre des productions entrées auprès du Fonds de soutien pour demander des aides».

Le satisfecit des producteurs Pour ce qui est des aides financières sélectives, le Conseil d’administration du Fonds national de soutien à la production audiovisuelle nous livre ses derniers chiffres. Il a statué en 2007 sur 59 demandes (contre 42 en 2006) ayant sollicité une aide financière sélective, répar­ ties comme suit: 18 demandes d’aide à l’écriture et/ou au développement, 35 demandes d’aide à la production et six aides à la distribution. Au niveau du régime des certificats d’investisse­ ment audiovisuel, 47 demandes ont été exami­

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CIAV, mode d’emploi

nées par le Fonds en 2007 (contre 23 en 2006). Les estimations CIAV 2007 tablent d’ores et déjà sur 44 millions d’euros de certificats émis ou à émettre (exercice non encore terminé) contre 25 millions d’euros en 2006. «La loi de réforme du système d’aide a été votée en été 2007 et les premiers films qui en dépendent directement ont été produits à partir de septembre, si bien qu’il est encore trop tôt pour tirer des conclusions définitives», note Claude Waringo qui dirige Samsa Film, l’une des principales sociétés de production au Luxembourg. L’un des objectifs de cette réforme était de rééquilibrer les aides entre les films à gros budget (supérieurs à dix millions d’euros) et les films moins onéreux (entre trois et sept millions d’euros), et favoriser par la même occasion les films réalisés par des Luxembourgeois et/ou résidents. Une mini ré­vo­ lution quand on sait que, dans le passé, les films à gros budget ont capté jusqu’à 80% des aides existantes. «Sur la vingtaine de longs métrages qui sortent chaque année, nous constatons aujourd’hui le renforcement de la production luxembourgeoise au niveau de la répartition des droits qui est passée d’une fourchette de 10-15% à 30-40%», observe Claude Waringo. Sur l’année qui vient de s’écouler, Claude Waringo se réjouit par ailleurs de «la sélectivité accrue par rapport aux projets proposés et donc le relèvement de la qualité des productions retenues». L’ULPA (Union Luxembourgeoise pour la Pro­ duction Audiovisuelle), le principal syndicat de producteurs qui réunit 18 sociétés de pro­ duction, et dont Claude Waringo est vice-prési­ dent, a en effet récemment plaidé pour la mise en place d’un comité de lecture. Autre preuve du dynamisme du secteur de l’audiovisuel à Luxembourg: le plein-emploi, avec entre 400 et 450 professionnels qui y tra­ vaillent. «Nous avons même aujourd’hui du

mal à trouver des techniciens cadres», reconnaît M. Waringo. L’industrie locale comprend une trentaine de sociétés de production et tourne entre huit et quinze longs métrages par an au Luxembourg, presque tous en coproduction avec des sociétés étrangères. A elles seules, les sociétés de production représentent une petite centaine de personnes, dont un peu plus de 30% sont des employés engagés sous contrat à durée déterminée, les autres étant les gérants, diri­ geants, administrateurs. Les studios d’animation emploient plus de 80 techniciens animateurs sous contrat à durée déterminée. Les gérants, dirigeants, administrateurs sont une dizaine.

Un mini «Cinecitta» à Luxembourg A l’image du projet de 130 millions d’euros du réalisateur producteur Luc Besson qui souhaite construire une Cité du cinéma à Saint-Denis, près de Paris, sur le site d’une ancienne centrale thermique en bord de Seine, l’ULPA planche actuellement, toutes proportions gardées, sur la création d’un complexe dans l’ancienne aciérie de Dudelange, endroit qui jadis servait de lieu d’exposition, mais qui est désormais vide. Le complexe abriterait des studios compo­ sés de quatre plateaux qui seraient répartis sur 6.000 m2. Le montant de l’opération est estimé à six millions d’euros. Les deux tiers du projet seraient financés par la Ville et l’Etat tandis que les producteurs apporteraient le tiers restant. Les sociétés de production pourraient alors venir s’installer autour du complexe sur les 3.000 mètres carrés de bureaux disponibles. «Un endroit d’autant plus stratégique qu’il est situé à 200 mètres du Centre national de l’audiovisuel», conclut Claude Waringo. || Thierry Iochem

Les producteurs qui souhaitent ­bénéficier du régime des CIAV doivent en faire la demande avant le tournage au ­Filmfund (www.filmfund.lu). Les ­certificats sont alors donnés aux producteurs pour diminuer la base imposable de leur entreprise. Cependant, les sociétés de production n’ayant pas forcément de gros bénéfices, les producteurs décident de vendre les certificats à d’autres sociétés de capitaux qui pourront véritablement l’utiliser pour diminuer alors leur base imposable. Les détenteurs d’un Certificat obtiennent sur demande un abattement de revenu imposable dit «abattement à l’investissement audiovisuel» limité à 30% du revenu imposable du contribuable bénéficiaire. A noter que les œuvres audiovisuelles susceptibles de bénéficier du régime des CIAV ­doivent répondre à certaines exigences: l’œuvre doit être achevée, les b ­ énéficiaires principaux ne peuvent être que des sociétés de capitaux; l’œuvre doit être conçue pour être réalisée principalement sur le territoire du ­Luxembourg, doit offrir des perspectives de retour sur investissement raisonnable et contribuer au développement du secteur de la production audiovisuelle au Luxembourg. Initié par l’Etat, ce crédit d’impôt intéresse davantage le producteur que l’équipe artistique et elle n ­ écessite ­l’intermédiaire d’une banque. || T. I.

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Anniversaire

25 bougies pour l’Anesec L’Association nationale des étudiants en Sciences Economiques et Commerciales n’a pas manqué l’occasion de fêter dignement le premier quart de siècle de ses «Rencontres Entreprises-Etudiants», le 29 mars dernier, à la Chambre de Commerce. Photos: Olivier Minaire

n Claude Hirtzig (Lux-Investment Advisors)

n Claude Hoffmann (Président ANESEC)

n Astrid Lulling (député européenne)

n Frank Schuh (ANESEC)

n Francis Gasparotto (Tempo)

n Lucien Thiel (député) et François Biltgen

(ministre du Travail et de l’Emploi)

n Luc Henzig (PricewaterhouseCoopers)

et Michel Merten (Ernst & Young)

et Marc Hostert (ministère des Classes moyennes/Président honoraire ANESEC)

n Henry Deron et Luc Sales (ANELD)

n Marc Hostert (ministère des Classes

moyennes/Président honoraire ANESEC), Claude Steinmetz (Luxlait) et Paul Emering (Chambre de Commerce)

n François Biltgen

(ministre du Travail et de l’Emploi)

n Jean-Luc Bermes et Sandra Schengen (BCEE) n Paul Emering (Chambre de Commerce)

n Aline Muller (HEC – Management School

of the University of Liege)

n Raymond Schadeck (Ernst & Young)

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evenement

Un formidable defi humain et financier Organisé le 23 avril dernier à l’initiative de la Banque de Luxembourg, le premier colloque sur la philanthropie à Luxembourg avait pour ambition d’imaginer les conditions qui permettront demain au pays de démultiplier l’engagement des donateurs et l’impact sur les bénéficiaires, à l’image de ce qui se produit aujourd’hui dans de nombreux pays européens. La philanthropie des particuliers et des entreprises connaît un renouveau considérable dans plusieurs pays d’Europe dont le Luxembourg ne semble pas encore faire partie. Pourtant, sur base de l’expérience des pays voisins, le potentiel au sein du Grand-Duché apparaît considérable. Ainsi, dans une récente étude, la Charities Aid Foundation évalue à 0,14% la part du mécénat dans le PIB en France et à 0,22% en Allemagne. En supposant que le Luxembourg se situe entre ces deux pays, avec une contribution du mécénat au PIB de 0,18%, les dons privés au sein du Luxembourg auraient atteint 50 millions d’euros en 2006. Mieux encore: si les Luxembourgeois accordaient des dons dans les mêmes proportions que la Grande-Bretagne, où les dons privés représentent 0,68% du PNB, le montant aurait alors été d’environ 185 millions d’euros. Le don est également déterminé par la vivacité de la demande ainsi que la capacité de gestion d’organismes bénéficiaires. Or, il apparaît aujourd’hui que plusieurs facteurs freinent actuellement le mécénat au Grand-Duché. Parmi ces derniers, citons le manque de connaissances sur la façon d’agir, la difficulté à se représenter l’impact que peuvent générer des actions de mécénat, les problèmes d’accès à des informations objectives sur de possibles bénéficiaires, un environnement fiscal et législatif peu favorable et enfin, des infrastructures de support limitées aux donateurs. «Il y a un effort important de sensibilisation à faire, notamment en direction des entreprises qui ont tout leur rôle à jouer. Il y a par ailleurs un grand besoin d’intermédiation et de conseil, car les personnes intéressées, les donateurs, ne savent pas toujours à qui s’adresser», explique Philippe Depoorter, responsable du conseil en philanthropie de la Banque de Luxembourg. La présence et l’engagement de Jacques Santer, ministre d’Etat Honoraire, ainsi que du Premier ministre Jean-Claude Juncker, a donné à ce forum une dimension nationale. Voire internationale, puisque des

thèmes comme les dons transfrontaliers n’ont pas manqué d’être abordés. Au Luxembourg, la philanthropie peut en effet intéresser les résidents comme les non-résidents. «Ce forum devrait nous permettre de trouver des solutions transfrontalières pour soutenir les dons à connotation philanthropique, car toutes les personnes susceptibles d’investir dans ce domaine ne résident pas forcément à Luxembourg», confirme André Prüm, doyen de la Faculté de Droit, d’Economie et de Finance à l’Université du Luxemboug et directeur du Laboratoire de Droit Economique du Luxembourg. «L’intérêt d’un tel forum est de voir quelles sont les bonnes pratiques en Europe en termes d’investissements philanthropiques et de voir les opportunités à saisir pour le Luxembourg», note pour sa part Etienne Eichenberger, directeur exécutif de la société de conseil Wise («Wealthy Individuals – Social Entrepreneurs»). Afin de dresser un état des lieux de la philanthropie au Grand-Duché, «quatre tables rondes de douze personnes ont été organisées en novembre dernier avec le concours de FSG Social Impact Advisors. La première a réuni les entreprises, la deuxième, les ONG actives à l’étranger, la troisième, les associations œuvrant à Luxembourg et la quatrième, des représentants de la culture, la recherche et l’enseignement», rappelle Philippe Depoorter.

Vers une fiscalité attrayante Sur le plan juridique, des outils existent déjà au Grand-Duché, comme le droit des fondations qui remonte à la loi de 1928. «Il nous faut améliorer la législation actuelle et mettre en place des solutions aussi simples que possible, en s’inspirant par exemple des ‘trusts’ en Grande-Bretagne qui permettent d’ouvrir un compte fiscalement déductible et faire facilement des dons à différentes organisations», indique André Prüm. Contrairement aux structures nationales qui existent déjà en France (Fondation de France)

ou en Belgique (Fondation Roi Baudouin), «l’idée que nous souhaiterions promouvoir est celle d’une fondation européenne, un peu à l’image de la société européenne», poursuit André Prüm. Enfin, afin de mobiliser un maximum de personnes, il faut voir la philanthropie de manière ou­verte: ce doit être des «investissements socialement responsables» comme cela se pratique dans la micro-finance. «Le but n’est pas de gagner de l’argent mais pas non plus d’en perdre», note André Prüm, pour qui «la recherche d’une meilleure couverture des coûts permettra de pérenniser les projets sur le long terme». Parmi les besoins les plus souvent rencontrés auprès des donateurs particuliers, figure celui de pouvoir loger son projet dans des fondations simplifiées telles que les proposent les fondations «abritantes» du type Fondation Roi Baudouin. «Sur le plan fiscal et législatif, il serait bienvenu de mettre en place une déductibilité sur plusieurs années – et non pas sur un an comme c’est le cas actuellement – et d’augmenter le plafond de 12.500 euros qui dissuade bien des particuliers qui ne souhaitent pas forcément voir apparaître leur nom dans les registres comme la loi le stipule pour tout dépassement de ce montant», explique Philippe Depoorter. Du côté des entreprises, on retrouve bien sûr les multinationales; mais à l’étranger on observe beaucoup de PME-PMI qui se montrent intéressées par la notion de responsabilité sociale d’entreprise. «Il serait bon de simplifier le régime de la fondation d’entreprise et de faire en sorte qu’il soit plus favorable aux investissements philanthropiques, un peu à l’image de la loi ­Aillagon en France qui offre une fiscalité avantageuse moyennant une pérennisation de l’engagement», avance Philippe Depoorter.

L’exemple helvétique Lancé il y a deux ans, le conseil en philan­ thropie de la Banque de Luxembourg s’est donné

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Photo: Julien Becker

Philippe Depoorter ­(Banque de ­Luxembourg): «Il serait bon de ­simplifier le régime de la fondation d’entreprise et de faire en sorte qu’il soit plus favorable aux investissements ­philanthropiques».

pour objectif d’aider les clients de la banque qui le souhaitent à définir leur projet et leur profil de donateur: quelles sont leurs moti­ vations? Pourquoi investir dans telle cause plutôt qu’une autre? Quel domaine privilégier, sachant que la philanthropie ne se ré­sume pas seulement à l’humanitaire mais s’étend à d’autres secteurs tels que l’environnement? «Nous rencontrons trois grands profils de clients particuliers: des personnes âgées sans héritiers, des chefs d’entreprises préparant leur succession et désirant par exemple voir leurs enfants réunis autour d’une cause commune, et enfin des particuliers qui ont fait fortune rapidement et souhaitent rendre à la société ce qu’elle leur a donné», fait remarquer Philippe Depoorter. Une fois le cadre de leur projet fixé, les clients sont mis en relation avec des conseillers extérieurs, souvent des anciens de la finance ou du conseil reconvertis dans ces nouveaux métiers qu’appellent le développement et la professionnalisation de la philanthropie. La société Wise est l’un de ces conseillers extérieurs. «Le Luxembourg, de par l’importance de sa place financière et de l’aide bilatérale du gouvernement, présente des similarités avec la Suisse», précise Etienne Eichenberger. Car c’est à Genève que cet ancien de Nestlé, qui a par ailleurs travaillé pour le Forum de Davos, a décidé d’implanter sa société il y a quatre ans. Wise offre un service «sur-mesure» à destination des particuliers et des familles désireux de se lancer dans un projet philanthropique. «Nous sommes une société de conseil, pas de recherche de fonds. Le conseil en philanthropie s’accompagne de la professionnalisation des dons. Nous ne sommes pas là pour juger les gens sur leurs motivations, mais pour faciliter leurs démarches et cibler leurs engagements», précise Etienne Eichenberger, qui rappelle que dans les projets de grande envergure, «l’optimisation fiscale et patrimoniale n’est généralement qu’un moyen et non une fin». Wise joue à fond la carte de l’indépendance: ses deux

fondateurs ont exclu de prélever un pourcentage sur les dons, s’accordant uniquement des honoraires sur les prestations fournies. «Le problème n’est pas de donner, mais de bien donner. D’où la nécessité de faire des choix et, selon les situations, de se faire accompagner pour faire des choix pertinents», fait remarquer Etienne ­Eichenberger. Ces dernières années, certains échecs retentissants (l’un des derniers en date étant l’Arche de Zoé) ont jeté le discrédit sur l’action humanitaire. «Mais c’est l’arbre qui cache la forêt, et les échecs restent l’exception», tient à préciser le fondateur de Wise. D’ailleurs, afin de rassurer ses clients, la société mène régulièrement des actions de due diligence (référencements, visites de partenaires, etc.). «Le risque zéro n’existe pas. Cependant, nos grilles de critères de sélection nous permettent de déceler assez rapidement les problèmes éventuels et aussi les opportunités de développement», note M. Eichenberger.

Un avenir prometteur «Les Etats-Unis revendiquent de longue date la pratique de la philanthropie et les grandes fortunes américaines n’ont aucune réticence à témoigner publiquement de leur générosité. Mais le Vieux Continent n’est pas en reste. Des grands noms de l’industrie européenne comme des particuliers anonymes ont fait acte de philanthropie et les fondations se sont multipliées. En Europe, cela ne se clame pas – et donc se sait – un peu moins qu’en ­Amérique. Différence de style… », peut-on lire sur le site Internet du colloque sur la Philanthropie. Si le mécénat fait partie intégrante des sociétés européennes depuis des siècles, les approches des rôles et des responsabilités en matière de progrès social et de son financement ont longtemps été différentes en fonction des pays. Ainsi, la Grande-Bretagne, l’Irlande, les PaysBas, la Suisse et les pays scandinaves, tous marqués par une approche corporatiste et le libéralisme économique, envisagent le mécé-

nat privé comme un complément souhaité à l’action de l’Etat. En revanche, le Luxembourg fait partie d’un groupe d’autres pays européens, dont le droit civil s’ancre dans le code ­Napoléon, et a plutôt tendance à considérer l’action sociale comme étant du ressort de l’Etat. Citoyens et entreprises peuvent y contribuer au travers de structures étatiques, ou à défaut, de l’Eglise. Mais depuis les années 1980, cette situation tend à changer dans bon nombre de pays européens. Pour preuve, plus de 4.000 fondations ont été créées en Espagne depuis 1995 (56% d’augmentation) alors qu’en France, le mécénat d’entreprise a triplé en volume entre 2003 et 2005 pour atteindre un milliard d’euros par an. Aujourd’hui, on dénombre quelque 400.000 organismes de donations dans l’Hexagone. En parallèle, en Allemagne, en Gran­de-Bretagne et aux Pays-Bas, on constate un dé­velop­pement notable du secteur non-lucratif: entre 1990 et 1995, ce secteur a enregistré une croissance de 30% en termes d’emploi et cette tendance s’est accélérée depuis. Enfin, selon la Conservation Compagny, 250 milliards d’euros seront transmis en Allemagne d’une génération à l’autre au cours de la décennie 2001-2010. L’augmentation et la concentration croissante des richesses laissent à penser que ce développement du mécénat n’en est qu’à ses débuts. Ainsi, le magazine Forbes recense 170 milliardaires en dollars établis sur le sol européen en 2007. En outre, un rapport publié l’an dernier par la banque d’affaires Merrill Lynch et la société de conseil Cap Gemini montre que les philanthropes disposant d’une fortune supérieure à un million de dollars ont donné en moyenne plus de 7% de celle-ci en 2006 et ceux dotés d’une fortune supérieure à 30 millions, une moyenne de 10%. Preuve que la philanthropie reste un formidable défi humain et financier à relever pour le Luxembourg… || Thierry Iochem PAPERJAM mai 2008

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P at i e n c e e t l o n g u e u r d e t e m p s . . .

En cours Transport

Universite du Luxembourg

Transport

Pas avant 2010

Onze projets

Le Tram a la foire

Les deux nouvelles lignes ferroviaires – toujours en projet – desservant le sud du pays, LuxembourgEsch et Luxembourg-Bettembourg, ont fait l’objet d’une étude d’impact combinée qui compare ces deux lignes «et qui exprime une légère préférence pour la réalisation de la nouvelle ligne ferroviaire Luxembourg-Bettembourg», a répondu le ministre Lucien Lux au député Marc Spautz, qui s’inquiétait d’un éventuel retard de construction pour la ligne Luxembourg-Esch. Ce dernier projet fera néanmoins l’objet «d’une consultation du public dans les communes concernées au cours de l’année 2008», a précisé M. Lux. Suivra la décision du conseil de gouvernement sur le choix du tracé, en fonction des études de faisabilité. En 2010, un projet de loi devrait être déposé à la Chambre des députés pour chacune des deux lignes prévues.

L’installation de l’Université du Luxembourg sur le site d’Esch-Belval a été décomposée en onze projets particuliers qui devraient faire l’objet de lois de financement individuelles. Sur le terrain, seul le chantier de l’incubateur d’entreprises est lancé et les travaux pourraient s’achever fin 2009. Le projet de loi relatif à la maison du savoir sera soumis au gouvernement prochainement, tandis que les concours d’architectes concernant les maisons des sciences humaines et du nombre sont en cours; celui de la maison de l’ingénieur sera lancé en juillet. Les programmes de construction pour la maison de l’innovation et la bibliothèque sont d’ores et déjà disponibles, alors que ceux concernant la maison des sciences naturelles, celles des matériaux et les ateliers ne seront disponibles qu’après l’été.

Les députés siégeant à la Commission des Transports auront bel et bien la primeur de l’information concernant le tracé définitif du tram léger dans la capitale, vient de leur assurer le ministre de tutelle. Lucien Lux dévoilera «l’état d’avancement du dossier» devant les parlementaires le 20 mai prochain. Quant au grand public, il pourra prendre connaissance du projet lors de la Foire de printemps, qui se tiendra du 24 mai au 1er juin dans les halls de Luxexpo, au Kirchberg. L’option d’un tram léger reliant la gare centrale au Kirchberg, représentant un investissement de quelque 581 millions d’euros, a été retenue par le gouvernement en 2006. L e g i s l at i o n

Du nouveau dans l’audit

Une nouvelle législation en matière d’environnement devrait bientôt entrer en vigueur au Luxembourg. Le gouvernement vient en effet d’adopter un projet de loi sur la responsabilité environnementale qui transpose une directive européenne fondée sur le principe du pollueur/payeur. Le texte vise la prévention et la réparation des dommages causés à l’environnement, lorsqu’ils résultent de certaines activités professionnelles. Sont notamment concernés les dommages causés au milieu aquatique, ceux causés aux espèces et habitats naturels protégés et ceux affectant les sols. Quant aux activités professionnelles concernées, il s’agit de l’exploitation d’établissements classés (au titre de la loi de 1999), des opérations de gestion des déchets, de la manutention et du transport de substances et préparations dangereuses ainsi que «toute dissémination volontaire dans l’environnement, tout transport ou mise sur le marché d’organismes génétiquement modifiés». Selon les cas de figure, les autorités publiques pourront obliger l’exploitant à prendre des mesures préventives ou à réparer le dommage causé. A ses frais évidemment.

En cours – Appel à idées «La principale caractéristique du temps est d’élever le hasard à la dignité de la nécessité» (Jean d’Ormesson). Certains dossiers sont, depuis un bon moment déjà – parfois très longtemps – en cours de concrétisation. Faudra-t-il attendre que le hasard s’en mêle pour les voir aboutir? Cette rubrique vous en présente ­quelques-uns, mais peut-être êtes-vous, également, au courant d’une quelconque initiative d’ordre socio­économique qui traîne en longueur… Faites-nous ­connaître les sujets qui vous concernent et vous ­préoccupent à l’adresse news@paperjam.lu.

Photo: Administration de la gestion de l’eau

Les pollueurs face a leurs actes

La transposition d’une directive européenne de 2006 a abouti à un tout nouveau projet de loi (remplaçant la loi du 28 juin 1984) organisant la profession de réviseur d’entreprises. Parmi les principales modifications introduites, une distinction entre les notions de «réviseur d’entreprises» et de «réviseur d’entreprises agréé», ce dernier étant autorisé à poursuivre l’activité de contrôle légal des comptes annuels et des comptes consolidés ainsi que toutes les autres missions qui lui sont confiées par la loi à titre exclusif, comme les rapports sur les fusions, les scissions, les apports en nature ou les liquidations. La directive imposant aux Etats membres de mettre en place une autorité de supervision publique, le législateur luxembourgeois a décidé de confier cette mission à la CSSF (pour le volet supervision) et à l’Institut des Réviseurs d’Entreprises (pour le volet représentation professionnelle).

Environnement

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A C TUA L IT e · l u x e m b o u r g

H u m a n i ta i r e

Concert de la Croix-Rouge La Philharmonie a accueilli, le 11 avril dernier, un prestigieux concert de bienfaisance, sous la ­direction d’Emmanuel Krivine, organisé par la Croix-Rouge luxembourgeoise et Deloitte. Objectif: soutenir un projet de reconstruction au Pérou. Photos: Blitz

n Michel Wurth (ArcelorMittal/Croix-Rouge

luxembourgeoise) et Lydie Polfer (Ville de Luxembourg)

n Henri Ahlborn (Croix-Rouge

luxembourgeoise) et son épouse, entourant Marcel Gross (Entreprise des P&T)

n David Arendt (Cargolux) et son épouse entourant

Carla Rosen-Vacher (Ambassade des Etats-Unis)

n Emmanuel Krivine

(Orchestre Philharmonique du Luxembourg)

n Alain Meyer (Conseil d’Etat) et son épouse, n Olivier Frank (Orchestre

n Edmond Israël et son épouse

n Anne Brasseur

(Ville de Luxembourg)

Alain Georges (BIP Investment Partners), Michel Wurth (ArcelorMittal/Croix-Rouge luxembourgeoise) et son épouse

n Marie-Josée Jacobs

(ministre de la Famille et de l’Intégration)

Philharmonique du Luxembourg), Roberto Bettarini (Ambasadeur d’Italie) et son épouse et Jean Hoss (avocat)

n Maurice Lam (Deloitte), Jean Hoss (avocat, Fondation Henri

Pensis), André Roelants (Clearstream) et son épouse et Guy De Muyser (Abbaye de Neumünster)

n Jacques Loesch (avocat) et Jacques Santer

(ministre d’Etat honoraire)

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ACTUALITe · entreprises A ctualit e

ENTREPRISES L’année 2007 de Cargolux, la nouvelle donne chez Advantage, les 25 ans du Casino de Mondorf, le nouveau défi de Marc Wantz…

RES U LT S

reasonable results for utopia The Cinema Group, which is listed on the Luxembourg Stock Exchange, sold just over 3.6 million tickets across all of its theatres in 2007. They are present in the Grand Duchy, France, Belgium and The Netherlands. In Luxembourg, the cinema sold a total of 1.06 million tickets, a drop of 8.23% on 2006 results. Despite the group’s overall fall in ticket sales of 4.51%, consolidated turnover was down just 0.41%, with earnings before interest, tax, depreciation and amortisation (EBITDA) of 6.72 million euros, 5.4% lower than the previous year’s results. The industry as a whole has had a couple of years of decline, and the good weather in April contributed to a first and second quarter slow-down in their business. However, the relatively poor weather over the summer saw attendance figures rally. A paucity of successful and generally appealing films in later months meant that the annual ticket sales failed to match those of 2006 in the end. It should be further pointed out that while Utopia’s theatres have shown a decrease in attendance, it is actually of a lower proportion than that for cinema admissions in general. For example, cinemas run by Utopia in Flanders have seen a 5.5% drop whereas the region as a whole has gone down seven percent. Moreover, the company still managed to turn over a profit of 2.27 million euros in 2007. The first quarter of 2008 has been a success, with a strong line-up of films prompting a surge in attendance figures, and the release of the eagerly awaited latest instalments of the Indiana Jones, Harry Potter, James Bond and Narnia franchises should ensure that the initial successful results will at least be maintained, if not bettered as the year goes on. Furthermore, Utopolis Luxembourg is now fitted with digital projectors, becoming the first European multiplex to be so equipped. These not only enhance the picture quality of films, but also enable it to show sports events and concerts in high definition, improving the choice available to the customers. These services should ensure a successful 2008 for the group. || B.P.

Telecoms

Seulement pour les pros L’opérateur téléphonique Voxmobile vient de lancer son offre One Office Voice Pack et revendique être le premier à lancer un plan tarifaire pour le mar­ ché professionnel, com­ binant appels fixes et mobiles. Destinée aux PME et aux indépendants, cette formule flexible est présentée comme offrant un tarif à la minute plus avantageux (calculé, selon les besoins, de 40 heures à 400 heures d’appels par mois en fonction du montant du chiffre d’affai­ res global), des appels gratuits entre employés et une gestion efficace de transfert d’appels. Le tout permettant, selon Vox, des économies allant jusqu’à 25% sur la facture télécom. La gestion admi­ nistrative est ramenée au traitement d’un contrat et d’une facture unique et le service peut être proposé sans changement de l’opérateur existant. S T R AT E G I E

eVENEMENTS «sur mesure»

Depuis le 1er décembre der­ nier, le Centre Culturel de Rencontre Abbaye de Neu­

münster, spécialisé dans l’accueil de manifestations en tout genre, dispose d’un département Events, Catering & Meetings afin de répondre de la manière la plus adaptée et la plus pro­ fessionnelle aux attentes de ses clients. Une équipe de professionnels, dirigée par Han Wezenberg, event manager, head of department, prend en main, de A à Z, toute l’organisa­ tion des manifestations: soirées, séminaires, collo­ ques, fêtes d’entreprises… St r at e gi e

Trois en un chez Xerox En vue de gagner en efficacité auprès de ses clients, Xerox Belux a pro­ cédé au renforcement des synergies entre ses trois divisions Xerox Office (équipements de bureaux), Xerox PSG (solutions de production documentaire haut volume) et Xerox Global Services (services docu­ mentaires, externalisés ou non). Ces synergies se concrétisent par le déve­ loppement d’applications communes de type EIP (Extensible Interface Platform), destinées à fonc­ tionner via l’interface utilisateur des systèmes multifonctions. Il est, par exemple, désormais pos­ sible d’accéder à la solu­ tion DocuShare de gestion de contenus à partir, directement, de l’écran

tactile des systèmes mul­ tifonctions proposés par la division Xerox Office. B ila n

New Spirit au four et au moulin

Spécialisée notamment dans la création d’événe­ ments, New Spirit, dirigée par Carlo Arend, a annoncé, pour l’exercice 2007, un chiffre d’affaires total de 2,7 millions d’euros, en hausse de 42,1% par rap­ port à 2006. Le Moulin d’Altwies, situé entre deux rives (LuxembourgFrance), a accueilli sur ses dix hectares de terrain pas moins de 73 événements en 2007. Cela représente plus d’un tiers des 202 manifestations organisées au total par la société, auxquelles ont participé plus de 31.000 personnes. Forte du succès de son site majeur, New Spirit a investi dans une extension de son parcours aventure, spécialement conçu pour le team building, avec la création de 25 ateliers supplémen­taires. La société a, par ailleurs, signé un contrat d’exclusi­ vité sur le site du Birelerhaff (classé Monu­ ment National), près de Sandweiler.

Photo: New Spirit, Abbaye de Neumünster

Photo: Utopia

Utopolis Longwy has maintained the level of its 2006’s attendance.

L’actualite des entreprises: - Au jour le jour sur paperjam.lu - Chaque vendredi dans notre newsletter électronique - Une vue d’ensemble chaque mois dans le magazine paperJam

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ACTUALITe · entreprises

Un Award pour Meetincs

Fair)

Photo: Cargolux

Des enquêtes anti-trust où Cargolux est impliquée sont aussi en cours

B ila n

Cargolux tend le dos Les résultats 2007 de la compagnie de fret ont été plombés par une provision anti-trust... La compagnie de fret aérien Cargolux aurait pu arguer d’une année 2007 remarquable, avec un bénéfice avant impôt s’élevant à 105,3 millions de dollars US (+24% par rapport à 2006). Pour autant, le résultat net affiché est une perte de 47,1 millions de dollars. Et pour cause: après avoir reçu, en décembre, un «statement of objections» de la Commission européenne, la compagnie a constitué une provision de 155 millions pour couvrir les risques suite à l’enquête lancée le 14 février 2006 dans le cadre du respect du droit à la concurrence. 20 autres compagnies sont concernées. «Une règle de prudence qui ne peut être considérée comme une reconnaissance de culpabilité», a tenu à souligner la compagnie, se refusant à toute autre déclaration, les procédures étant en cours. Des enquêtes anti-trust où Cargolux est impliquée sont aussi en cours aux USA, en Australie, en NouvelleZélande, au Canada et en Suisse. Mais, là, aucune provision n’a été effectuée. «Aux Etats-Unis, la procédure n’est qu’à ses débuts et toute évaluation est impossible. Dans les autres pays, les montants portent sur d’éventuelles amendes très réduites». En dehors de cette provision, Cargolux peut s’enorgueillir de résultats en croissance (plus que la moyenne d’autres compagnies) dans un contexte très difficile. La crise qui se profile peut-elle menacer l’entreprise? «Nous avons préparé un business plan sur trois ans, dont 2008, avec un scénario optimiste et pessimiste, nous a indiqué David Arendt, le directeur financier. Nous n’avons pas voulu prévoir un plan catastrophe car, là, une variation d’un simple cent dans nos indicateurs principaux peut avoir un impact chiffré en milliards de dollars. Idem pour notre taux de remplissage. Mais, l’expérience le prouve, nous avons toujours su affronter les problèmes graves, entre autres par notre flexibilité extrême et le fait que nous n’avons pas ou peu d’infrastructures au sol dans nos pays de destination, ce qui nous permet de nous réorienter très vite». La présentation des résultats 2007 a également été l’occasion d’une passation de témoin publique entre Pierre Gramegna et son successeur à la présidence du Conseil d’administration Marc Hoffmann (voir ci-contre). || M. VDM.

Comparé aux tendances internationales, le marché allemand du travail intérimaire et de l’outsourcing est en léger retard et offre à ce titre de belles perspectives de développement. MeDIA

La Société Meetincs a décroché le Buzz Award du meilleur stand international 2008 au salon EMIF (European Meetings Industry Fair) de Bruxelles. Organisé courant mars, il a rassemblé 460 professionnels, ce qui en fait une plateforme incontournable de l’activité événementielle pour les meetings, incentives, congrès, et événements au Benelux. «Ce titre récompense notre persévérance et notre volonté à vouloir être différents. On veut présenter et représenter le Luxembourg à travers son patrimoine culturel, architectural, historique et gastronomique», précise André Vasanne, à la tête de la société depuis sa création en 1996. La décoration pour EMIF 2009 fait déjà l’objet d’une réflexion. I N V ES T I SSEMEN T

LUXEMPART RACHETE QUIP Société d’investissement active au Luxembourg et en Belgique, Luxempart reprend, avec S-UBG AG, (société d’investissement bénéficiant d’un portefeuille d’environ 70 millions d’euros) toutes les actions de la société allemande Quip. Luxempart détiendra 60% du capital pour un investissement d’environ 6,5 millions d’euros. QUIP est une entreprise qui offre des services de travail intérimaire et d’outsourcing dans la partie Est du Nordrhein-Westfalen. En 2007, elle a réalisé un chiffre d’affaires conso­ lidé de 33 millions d’euros et occupe environ 1.000 collaborateurs.

P, T & TV

L’opérateur postal et de télécom national luxembourgeois lance la «Télé des P&T» avec un bouquet de quelque 80 chaînes et 40 stations de radio, au prix mensuel minimum de 19,99 euros. Le forfait comprend le décodeur, mais exclut les frais de connexion DSL et de ligne téléphonique. Destiné dans un premier temps aux habitants du Limpertsberg et de huit autres communes luxembourgeoises, le service couvrira progressivement l’ensemble du pays. La gestion du direct, le guide des programmes, une mosaïque interactive et un code de contrôle parental figurent parmi les principales fonctionnalités actuellement proposées. De nouvelles fonctions de bouquets thématiques, de vidéo à la demande et d’enregistrement seront par la suite mises en place. M e dia

New look pour Yellow.lu

Deux ans après son lancement, Yellow.lu a été relooké. Le site dispose également de nouvelles fonctionnalités qui offrent aux utilisateurs un service plus rapide et plus complet. Outre la recherche

inversée qui permet de savoir à qui appartient un numéro de téléphone, des améliorations ont été apportées en matière de cartographie avec, par exemple, le «traffic ams» qui délivre l’état du trafic sur les autoroutes luxembourgeoises. Intéressant pour l’entreprise, le «Call4free» permet d’appeler gratuitement les prestataires clients de Yellow.lu à partir de n’importe quel téléphone fixe au Luxembourg, mais également de France, de Belgique ou d’Allemagne. Service internet, Yellow.lu est également accessible via le téléphone portable (http:// mobile.yellow.lu). Succ e s s i o n

Hoffmann s’envole

Déjà président du conseil d’administration de Luxair, depuis avril 2004 (il avait succédé à Alain Georges), Marc Hoffmann s’est également vu confier la même fonction chez Cargolux (dont Luxair est actionnaire à 34,9%). Il succède à Pierre Gramegna, qui n’a pas souhaité renouveler son mandat commencé en septembre 2002, à la suite de Roger Sietzen. Le directeur de la Chambre de Commerce a, luimême, souhaité être libéré de ses charges de président, afin de se consacrer davantage à ses autres fonctions et responsabilités. Il n’en restera pas moins membre du Conseil d’administration de Cargolux où il «continuera à contribuer à l’orientation future de l’entreprise». Les quatre représentants de Luxair au conseil d’administration de Cargolux sont MM. Hofmann, Gramegna, Jean Meyer et Max Nilles.

Photos: Meetincs, Olivier Minaire, Yellow.lu, Andrés Lejona (archives paperjam)

recompense

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ACTUALITe · entreprises

Bilan

Luxempart: dividende en hausse

+12% MAR C W AN T Z

« Soif

d’apprendre et de convaincre » Un mois et demi après l’annonce de son départ de la direction de Monster Luxembourg, Marc Wantz a choisi de rejoindre IQ Solutions. Marc Wantz a finalement tranché: c’est chez IQ Solutions, société de conseil dirigée par Stan Torba, forte d’une centaine de collaborateurs, née en juillet 2004 d’un managing buy out d’Ernst & Young Resource qu’il a choisi de rebondir après avoir, de lui-même, quitté ses fonctions de country manager de Monster Luxembourg, faute d’y avoir eu les coudées suffisamment franches. Le voici désormais business development director. Monsieur Wantz, comment s’est passée la transition entre votre départ de Monster Luxembourg et votre arrivée chez IQ Solutions ? «Après avoir annoncé mon départ, j’ai noué pas moins de 14 contacts concrets, parmi lesquels Stan Torba, qui avait pris connaissance de ma décision via le site Internet de paperJam, alors qu’il se trouvait en déplacement professionnel à l’étranger. Nous nous sommes vus très rapidement après son retour au Luxembourg pour des discussions très franches et concrètes. Qu’est-ce qui, finalement, a guidé votre choix parmi toutes ces propositions? «IQ Solutions m’offrait l’opportunité d’être immédiatement et concrètement impliqué dans le business development des trois lignes de services de l’entreprise. Cette opportunité collait parfaitement à mes aspirations. J’ai soif de challenges, soif de rencontres, soif d’apprendre et de convaincre. Quels sont vos ambitions et objectifs dans vos nouvelles fonctions? «J’aurai pour premier objectif d’intensifier et d’approfondir les échanges avec la clientèle locale, principalement constituée des plus grandes institutions bancaires de la Place. Il me faudra également poursuivre l’ouverture à l’international, après les récentes ouvertures de bureaux en Ecosse, en Irlande et à Bruxelles. Quels seront les premiers chantiers que vous comptez mettre en œuvre? «Pour le quatrième anniversaire de la société, nous envisageons de procéder à un rafraîchissement du branding, avec un logo remanié, un nouveau site Internet et de nouvelles brochures. Afin d’y contribuer, mon tout premier défi sera d’apprendre à bien connaître le capital humain de l’entreprise et le savoir-faire de celles et ceux qui le composent». || Propos recueillis par J.-M. G. Plus d’infos sur www.paperjam.lu

La société de prise de participations Luxempart, cotée en Bourse à Luxembourg, annonce une hausse de 12% de son dividende par action, passé de 5 euros bruts à 5,60 (soit 4,76 euros net). La société, qui affiche un résultat net consolidé part du groupe en hausse de 65% à 58,81 millions d’euros (et un résultat récurrent en progression de 20% à 13,71 millions d’euros), a renforcé ses capitaux propres de près de 30% à 757,36 millions d’euros. La plus-value de 22 millions d’euros récoltée par la cession des parts détenues dans Voxmobile (rachetées par l’opérateur belge Mobistar) a constitué un fait marquant au cours de l’exercice écoulé. L’opération a largement contribué à «l’explosion» du résultat en capital (qui comprend les plus-values et les corrections de valeur), passé de 18,63 millions d’euros à 43,45 millions.

son dynamisme et lui ouvre les portes du concours mondial où il représentera les couleurs du Luxembourg. Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 30 avril sur www.cyel.lu. La première édition en 2007 avait récompensé le Dr Roger Assaker (photo), directeur d’e-Xstream engineering, société de logiciels et d’expertise dans le domaine de la modélisation multi-échelles des matériaux et structures composites. Il avait empoché, entre autres, un chèque de 1.500 euros et avait terminé onzième lors de la finale internationale. Plus d’infos sur www.paperjam.lu IT

Nvision demenage L’agence web Nvision a quitté Steinsel pour s’installer à Leudelange, au cœur de la ZA Am Bann, au 7, rue Jean Fischbach. Ses numéros de téléphone, de fax et adresses e-mail restent inchangés. U lt i m at e M a k e o v e r

Quatre pretendants connus

E n t r e p r e n e u r i at

CYEL 2008: c’est parti!

La deuxième édition du Creative Young Entrepreneur Luxembourg Award (CYEL), organisé par la Jeune chambre économique du Luxembourg, est lancée. Cette compétition récompense un jeune créateur d’entreprise (âgé de 18 à 40 ans) pour sa créativité et

On connaît désormais les quatre premiers demi-finalistes du grand concours «Ultimate Makeover» organisé par Microsoft, en partenariat avec paperJam, en vue de gagner une cure de jouvence de ses équipements informatiques, etc. (voir sur www.ultimatemakeover.lu). Il s’agit des sociétés Emile Kass et Cie (grossiste en produits alimentaires pour la grande distribu-

tion), Isoletanche (travaux d’étanchéité, d’isolation thermique et acoustique), Lisé Pierre (entrepreneur – travaux publics) et Weyerlux (fournitures industrielles). Fin mai, les deux derniers demi-finalistes seront désignés (les inscriptions sont possibles jusqu’au 18 mai), le vainqueur final étant désigné le 26 juin. Plus d’infos sur www.paperjam.lu. Petercam

Bourrage papier

Une regrettable erreur est apparue dans notre reportage photo «Vectis sortant de l’eau», publié dans notre dernière édition (page 145). Alexandre Phan (Petercam) a inopinément été rebaptisé Christophe Villière (Halian, photo). industry

gained in translation Euroscript Luxembourg has won the contract for the translation of technical regulations from the Directorate-General Enterprise and Industry of the European Commission. “This service contract for providing translations of technical regulations is a great success, underlining our strong public sector position and technical competences”, states Brigitte Hennemann, MD of Euroscript Luxembourg. The contract for translations of technical regulations applies to all industrial and agricultural products, and to information society services. The texts are of a technical, legal and/ or economic nature.

Photos: Luc Deflorenne (archives paperJam), www.ultimatemakeover.lu, Etienne Delorme

Photo: Etienne Delorme (archives paperJam)

Marc Wantz, nouveau business development director chez IQ Solutions.

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ACTUALITe · entreprises

Vite et bien! Fondée en 1987, Michel Greco, leader sur le Luxembourg en matière de livraison de courrier express, a obtenu la licence PSF (Professionnel du Secteur Financier) en qualité d’agent de communication à la clientèle. En acceptant cette accréditation, l’entreprise se soumet à la supervision des autorités financières, notamment de la Commission de Surveillance du Secteur Financer (CSSF) dans le cadre de ses activités complémentaires au secteur financier. Sur son site internet, le transporteur précise être la première société de transport express spécialisée dans la gestion de courrier au Grand-Duché à obtenir cette accréditation. Bilan

Photos: Luc Deflorenne, Ernst & Young.

Cegedel: dividende en hausse

En 2007, le groupe électrique a réalisé un résultat net consolidé part du groupe (établi selon les normes IFRS) de 61,5 millions d’euros, en diminution par rapport à celui de 2006 (75,3 millions d’euros). Selon les normes comptables luxembourgeoises, le résultat avant dotations aux réserves de Cegedel SA est cependant en hausse, de 43,4 millions à 50 millions d’euros. Le dividende proposé aux actionnaires progressera de 10%, à 3,30 euros bruts par action. Le conseil d’administration réuni le 11 avril s’est refusé à donner de plus amples informations sur les pourparlers engagés avec Soteg et Saar

Ferngas en vue d’une fusion, se contentant d’indiquer qu’ils étaient «en cours». C o m m u n i c at i o n

Nouvelle identite pour Ernst & Young

Ernst & Young a adopté une nouvelle identité visuelle qui accompagne le nouveau positionnement du cabinet qui a évolué pour mieux répondre aux besoins de ses clients et aux évolutions de la réglementation. Imaginée par l’agence de design Landor, elle symbolise à la fois le contexte difficile dans lequel évoluent les entreprises et l’action d’Ernst & Young qui les aide à clarifier les situations les plus opaques, tout en développant leur potentiel. C’est en tout cas ainsi qu’il faut interpréter cette nouvelle signature qui a été présentée dans 140 pays début avril. C r e at i o n

Illico presto Né en France à la fin des années 90, le concept de courtier en travaux atteint le Luxembourg. Illico Travaux, son «inventeur», est en effet en train d’établir au Grand-Duché une société de services qui joue le rôle d’intermédiaire entre l’ensemble des prestataires du bâtiment et le client final. Elle opèrera au Luxembourg sous le nom de Renov Partners, qui était en cours d’immatriculation début avril. Le premier courtier en travaux qui sera à sa tête est Oliver Strens, ancien directeur des ventes des pages jaunes luxembourgeoises chez Editus.

Recompense

Un Award pour eBRC Dans le cadre de la 4e édition du forum «Data Centre Europe 2008», organisé par BroadGroup, début avril, à Londres, eBRC a remporté l’Award du «Best Data Centre Europe Operator 2008». Une reconnaissance internationale qualifiée de «majeure» par la société, qui a toujours ouvertement annoncé œuvrer pour que Luxembourg devienne la capitale européenne de la résilience d’activités. «Cet Award est une première étape dans cette voie», se réjouit eBRC, engagée dans la construction d’un 4e Data Centre qui sera mis en œuvre fin 2009 à Kayl. A v i at i o n

Luxembourg air rescue: fragile! C’est la «success story la plus utile qu’il y a eu ces 20 dernières années au Luxembourg» souligne Lucien Lux, ministre des Transports, à propos de Luxembourg Air Rescue, asbl incontournable dès que l’on évoque l’inter­ven­­tion médicale urgente. Forte de ses 174.000 membres, elle a accompli presque 13.000 missions dans le monde entier. Mais à 20 ans (elle les a fêtés en avril), LAR reste fragile. Elle doit notamment faire face à l’augmentation du prix du kérosène, des frais d’entretien et de personnel. Le ministre Lux a promis aux membres de LAR de mettre à leur disposition le hangar actuellement occupé par Luxair lorsque la compagnie aura pris possession de ses nouveaux bâtiments. Mais LAR va aussi devoir trouver de nouvelles sources de revenus pour boucler son budget (16 mil­lions d’euros en 2007).

Photo: Luc Deflorenne

Transports

Al a i n I e r a c e

«Devenir

plus flexibles»

Le nouvel homme fort d’Advantage souhaite redynamiser l’agence qui vient de quitter le giron du groupe Saint-Paul. Le 14 mars dernier, le groupe Saint-Paul a officiellement cédé la participation de 87% qu’il détenait dans Advantage, au profit d’Alain Iérace, administrateur-délégué de l’agence de communication. Une opération destinée à redonner à Advantage de nouvelles ambitions, dans l’élan d’une indépendance retrouvée. Monsieur Iérace, quelle est la genèse de ce désengagement de Saint-Paul? «Nous avons discuté, en décembre, de l’avenir d’Advantage au sein du groupe, sachant que la participation de Saint-Paul, qui était de 54% il y a quatre ans, était montée depuis à 87%. On m’a alors demandé de faire une proposition de rachat et celle-ci a été acceptée. Mais il n’y a aucun conflit entre nous et nous continuons à travailler ensemble. Cette opération entérine-t-elle l’échec de la grande fusion de 2004 (avec Orbite, Inter Communication, Publilatina, Meridian et Eleven) qui était censée faire d’Advantage un acteur majeur du marché? «Je n’aime pas parler d’échec, même si quand on regarde les chiffres, on ne peut pas dire que l’on ait vraiment réussi. On a commencé à 58 personnes et nous ne sommes plus que 36. Nous avons surtout péché dans la lourdeur de notre organisation interne. Nous allons donc nous restructurer pour être plus flexibles et ainsi mieux suivre l’évolution du marché. Votre souci d’indépendance n’est-il pas contredit par l’entrée dans votre conseil d’administration de votre ancien associé Bob Hochmuth, directeur d’un autre groupe de médias (New Media Lux)? «Notre capital est en effet ouvert, mais cela ne remet par en cause cette volonté d’indépendance. Les produits de New Media Lux resteront commercialisés par sa propre régie. En revanche, nous allons clairement développer des synergies opérationnelles et, d’ailleurs, nous allons lui louer, en juin, une partie de nos locaux. Vous voilà en tous les cas de nouveau réunis... «Oui, et nous voulons mener à bien les idées que nous avions eu il y a quelques années, mais qui n’avaient pas rencontré l’approbation du groupe Saint-Paul, notamment en matière de développements Internet. Pourquoi avoir également fait appel à Charles Ruppert, l’ancien président du groupe Saint-Paul, pour présider votre conseil? «M. Ruppert a toujours beaucoup d’ambitions et aime s’investir. Nous étions restés en contact depuis son départ et il était intéressé par le projet. Il a proposé ses services». || Propos recueillis par J.-M. G. PAPERJAM mai 2008

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ACTUALITE · entreprises

Commerce

Mondorf au cœur du luxe Le développement d’un pôle commercial haut de gamme dans la cité thermale arrive à son terme. Un «Luxe Pavillon» qui veut se positionner comme référence en la matière. M. Ascott, Montres & Joyaux reproduit l’ambiance des bijouteries de la Place Vendôme.

Pavillon» qui, d’une manière générale, table sur des chiffres raisonnables. Si, en face, le supermarché Match reçoit entre 700 et 1.000 clients par jour, 10 à 15% suffiraient, ainsi, à ce pôle luxe. Pour toucher sa cible, Magalie Ascott mise, notamment, sur une série d’événements es­­tam­ pillés «Luxe Pavillon», organisés sur place à in­ter­ valles réguliers.

Photo: Luxe Pavillon

Une offre variée

La petite ville de Mondorf-les-Bains possède, certes, un charme indéniable. Calme et reposant, ce lieu de villégiature au sud-est du pays semblait cependant avoir perdu en attractivité depuis quelques années. Heureusement, la concrétisation d’un nouveau centre urbain est en train de redonner des couleurs à la ville. Un vaste territoire, jusqu’ici dé­sert, a fait place à un nouveau quartier ré­sidentiel et commercial: le domaine du Brill. Entre le casino et les thermes, une centaine d’apparte­ments, une résidence service et des commerces ont vu le jour. Supermarché et galerie commerciale d’un côté; pôle luxe de l’autre. Ce dernier se développe depuis près d’un an sous le nom de «Luxe Pavillon» et poursuit son chemin, avec l’ouverture programmée de nouvelles enseignes dans les semaines à venir. A sa tête, Magalie Ascott, ancienne directrice d’une bijouterie de la place Vendôme à Paris. «J’ai fait un pari pour l’avenir en achetant les espaces commerciaux de ce nouveau complexe», explique-telle. Elle est propriétaire de l’ensemble des surfaces commerciales qui doivent abriter, à terme, dix magasins voués aux marques et au luxe.

Elle peut de la sorte en maîtriser l’environnement et ainsi permettre le développement d’une offre spécifiquement haut de gamme et qualitative. «Nous voulions nous distinguer par rapport à ce que l’on pouvait trouver par ailleurs au Luxembourg et dans la région, poursuit-elle. Il y avait à ce niveau une niche qui n’était pas encore vraiment exploitée si ce n’est par quelques boutiques à Luxembourg-ville. On a donc décidé de faire venir les marques à Mondorf». Un tel projet a nécessité des investissements de l’ordre de cinq millions d’euros. Ils concernent l’immobilier, les parkings, la climatisation, les enseignes, la sécurité, etc. A cela, il faut ajouter les aménagements spécifiques à chacune des boutiques qui touchent les meubles, vitrines, coffres, etc. Ces moyens sont censés permettre au «Luxe Pavillon» d’atteindre son objectif: se positionner comme la référence en la matière. La clientèle, jusqu’à présent, est assez équilibrée entre Français (30%), résidents locaux (25%), Belges (20%). Les habitants du reste du Grand-duché re­pré­sentent 15%, les 10% restants étant notamment composés d’Allemands. Cette clientèle al­le­ man­de fait partie des cœurs de cible de «Luxe

Le domaine du Brill est également un espace touristique, grâce à un large espace public qualitatif, offrant des parkings aisés et des zones de promenade en plus des possibilités de shopping. Il deviendra prochainement, aussi le centre administratif de Mondorf-les-Bains, puisque la nouvelle maison communale doit à son tour s’y élever. Actuellement, Magalie Ascott exploite ellemême trois des dix boutiques existantes: la bijouterie M. Ascott, Montres & Joyaux, où elle a désiré reproduire l’ambiance parisienne qu’elle a connue Place Vendôme (Chopard, Piaget, Breitling, Corum, Bell and Ross, Dior, Fabergé, Pianegonda, Porsche Design et, bientôt, Cartier, de Grisogono ou encore Franck Muller); le ma­gasin Les Trésors (objets, cadeaux et bijoux fantaisies signés Baccarat, Daum, Christofle ou Reminiscence) et, enfin, Victoria Couture, qui se veut plus fashion en vendant la ligne de vêtements et les accessoires à l’effigie d’Hello Kitty. Les autres espaces sont, eux, occupés par des locataires choisis en fonction d’un projet complémentaire qu’ils désiraient développer dans le «Luxe Pavillon». On y trouve de tout: un temple pour épicuriens, Jeff & Co (cigares cu­bains, grands crus, thés, cafés, épices issus du commerce équitable) ou bien du mobilier chic et baroque avec Arts et Tendances. Une agence spécialisée dans la location et la vente de bateaux de plaisance en Méditerranée, Expression, vient d’ouvrir, alors qu’un lunch bar, Arts et tendances doit voir le jour avant l’été. Les deux derniers espaces commerciaux, eux, seront occupés par un institut de beauté et un magasin de mode italienne. || Sébastien Lambotte

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A C T U ALI T e · e n t r e p r i s e s

salon

Entreprendre 2008 Près de 10.000 professionnels se sont retrouvés, les 19 et 20 mars, à Tours&Taxis (Bruxelles) pour la cinquième édition de ce salon dédié aux PME, aux indépendants et professions libérales. Plus de 250 exposants – dont 40 actifs dans le seul domaine du commerce électronique – étaient présents sur les 2.000 m2 d’exposition. paperJam aussi! Retrouvez nos interviews vidéo sur www.paperjam.tv. Photos: Helen Hermans et Emmanuel Crooÿ

n Tanguy Du Monceau (CO2 Logic), Christophe

Deborsu (RTBF), Laurent Minguet (EVS) et Jean-François Marchand (Energymag)

n Annick Rogiers (The Arc Group)

n Florence Castiaux

(Agence Bruxelloise pour l’Entreprise)

n Judith Janssen (Google)

n Christian Luyten (Isabel)

n Tanguy Du Monceau (CO2 Logic)

n Anabelle Kinet (PFSweb)

n Dominique Kaesmacher

(Kirkpatrick Intellectual Property)

n Denise Bauwens (Dexia)

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A C T U A L I T E · ent r e p r i ses

CASINO 2000

BANCO POUR 25 ANS DE SUCCES EN PLUS Un quart de siècle que le Casino 2000 fait les beaux jours de Mondorf-les-Bains. Ceux du pays aussi, en terre de monopole sur les jeux.

40 millions d’euros Depuis son ouverture en 1983, le site, accessible toute l’année et au plus grand nombre, s’est imposé comme l’attraction touristique luxembourgeoise la plus populaire, au nombre de visiteurs accueillis sur l’année. «Casino 2000 et Mondorf constituent une destination essentielle du tourisme pour le Luxembourg et toute la Grande Région. Nous accueillons chaque année

Guido Berghmans (Casino 2000): «Nous faisons chaque année quelque 40 ­millions d’euros de chiffre d’affaires».

Photo: Luc Deflorenne

Vingt-cinq ans. Un cap important. Plus encore dans le monde fermé des jeux qui, au fond, ne doit pas tant au hasard qu’à la gestion rigoureuse et saine. Le Casino 2000 de Mondorf-lesBains, cité de thermes et de jeux, relève ce défi aussi. Globalement, l’état de santé économique de l’institution luxembourgeoise est très bon. «Et son évolution est positive», note avec plaisir le directeur de la maison, Guido ­Berghmans. «Durant les week-ends, plus de 2.000 visiteurs s’y rendent quotidiennement. L’entreprise a su faire évoluer son offre ludique et s’imposer comme l’une des références européennes en matière de casinos. Nous sommes optimistes pour l’avenir, mais nous restons vigilants quant à l’évolution du marché des jeux de hasard sur le plan européen et plus spécifiquement sur le marché dans notre région». Cela étant, Casino 2000, en entreprise éveillée, poursuit les investissements et le développement des infrastructures afin de proposer à sa clientèle une offre toujours plus attrayante et diversifiée. Ce qui fait du bien à tout un secteur géographique et économique. «Nous souhaitons continuer à contribuer à l’attractivité touristique et ludique de Mondorf et de sa région. Nous avons opté pour une stratégie régionale, nationale et internationale. Une grande part de notre chiffre d’affaires est réalisée au sein des salles de jeux. Notre centre de divertissements forme néanmoins un tout et ses différents métiers, l’hôtellerie, la restauration et l’événementiel, sont indispensables à l’atteinte de nos objectifs. Au sein de l’entité que représente Casino 2000 aujourd’hui, chaque élément a sa place et son importance».

plus de 500.000 visiteurs. La moitié des visiteurs est constituée de résidents luxembourgeois, l’autre moitié venant des trois pays avoisinants et notamment de France. S’y ajoutent plus de 10.000 nuitées par an à l’hôtel Casino 2000**** et plus de 100.000 couverts dans ses différents restaurants et salles de réception. Ainsi, tous départements confondus, nous faisons chaque année quelque 40 millions d’euros de chiffre d’affaires. L’emploi se chiffre à quelque 240 personnes, avec des profils de métier très diversifiés». Alors que l’on semble être de plus en plus dans une logique où «les loisirs» prennent une part grandissante dans les activités économiques, a-t-on ressenti au casino une évolution sensible au fil des ans? «Effectivement, l’évolution générale de notre société va en ce sens. Parallèlement, on constate aussi que, pour nombre d’entre nous, pression et stress augmentent pendant les heures de travail. Les gens ont donc de plus en plus besoin de se divertir et de s’amuser pendant leur temps libre. Pour des milliers de visiteurs, Casino 2000 est devenu un lieu de rencontres et

d’échanges très important. Depuis de nombreuses années, l’établissement contribue à dynamiser l’offre culturelle et ludique. Il est clair aussi que le secteur des loisirs, pris au sens large, devient une véritable activité économique». Précisément, le casino joue manifestement beaucoup la carte des spectacles, de la restauration, de l’événementiel. Doit-on y voir une nouvelle tendance, une demande du marché ou une diversification? «L’entreprise souhaite être en phase avec ce début de XXIe siècle. Nos différents points de vente créent l’évènement chaque jour de l’année. De plus, nous organisons, accueillons ou soutenons de nombreuses manifestations culturelles ou sportives, des concerts, un festival… Il est de toute première importance de se positionner comme un centre de divertissement à part entière. Oui, nous devons répondre chaque jour de l’année de manière optimale et attrayante aux attentes de la clientèle et aux besoins du marché en constante évolution». Pas de quoi changer une formule gagnante. Alors banco pour la suite de la partie! || Alain Ducat PAPERJAM mai 2008

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A C T U A L IT e · E n t r e p r i s e s

Management

RMS: LES ANCIENS SE RETROUVENT Une centaine de diplômés de la Reims Management School de la Grande Région, ainsi qu’une importante délégation de l’école spécialement venue de France, se sont retrouvés, le 18 mars dernier, dans les nouveaux salons de Namur à Hamm. L’occasion d’échanger expériences et bonnes adresses... Photos: Etienne Delorme

n Alain Pucar (Intech)

n Philippe Corbard (KPMG)

n Frédéric Lang (ArcelorMittal)

n Aude Jacquelot (Reims Management School)

n Eric Engelmeyer (HSBC Private Bank)

n Béatrice Kiffer (Entreprise des P&T)

n Mike Koedinger (Mike Koedinger Editions)

n Stéphanie Ingelbach (RMS-Network)

n Yannick Quevedo-Rouivre

(Bouygues Immobilier)

n Denis Van Loock (Consultlife)

n Philippe Kaczmarek (RTL Group)

n Jan Van Delden (Deloitte)

n Marie-Jeanne Chevremont

(Arendt & Medernach)

n Aurélie Vix (PricewaterhouseCoopers)

n Michael Douch (Ferrero)

n Janick Hagen (IEE International)

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a c t u a l i t e · C o m m u n i c at i o n

Awards

DME 2008 sur les rails L’édition 2008 du Design Management Award Europe (DME) a été officiellement lancée le mois dernier, à Cardiff, sous la direction de l’University of Wales Institute. Rappelons que le DME Award s’inscrit dans une démarche initiée par la Commission européenne et vise à récompenser le savoir-faire et la compétence des entreprises ou des services publics ayant fait du design un élément stratégique de leur développement. Pour l’édition 2007, 227 inscriptions venues de 22 pays avaient été enregistrées. Et le Luxembourg avait plutôt bien tiré son épingle du jeu, puisque le collectif d’Stater Muséeën et la Centrale des Auberges de Jeunesse avaient obtenu les 2e et 3e prix (catégorie services publics et collectivités), alors que la commune de Kayl et la Philharmonie s’étaient vu décerner une mention honorable. Les inscriptions de l’édition 2008 se termineront le 23 mai. La cérémonie de remise des prix aura lieu au Wales Millennium Centre de Cardiff, le 13 octobre 2008. www.designmanagementeurope.com

Ministere Des Transports Agency Addedvalue Support Abribus et Presse Account Carole Tisaurin Creative Director Didier Leclercq Art Director Marta Crisostomo Martins Copywriter Didier Leclercq Illustrator P. Bagieu

Fischer Agency Addedvalue Support Presse Account Carole Tisaurin Creative Director Will Kreutz, Didier Leclercq Art Director Didier Leclercq Photographer Christian Aschman

Lire et Ecrire Luxembourg Agence Repères Communication Supports Presse, affiches Account Benoît Billo Art Director Benoît Billo Media Operator J. Guerra

Garage Peugeot Rodenbourg Agence Repères Communication Supports Presse et radio Account Eric Anelli Art Director Benoît Billo Media Operator Magali Roesler, Serge Schroll

Claude Rizzon Immobilier Agence PUSH THE BRAND Support Presse, Magazine AD Sébastien Lamy CD Vincent jeunejean Copy Stephane Lefevre Account Christine Biscegli

CODUR Agence Piranha et Petits Poissons Rouges Support Magazine Directeur de Creation Gérald Tabutieaux Directeur de Publicite Jocelyn Van den Ende

Baby Center Agence Moskito Productions S.A. Support Presse Graphiste Yasmine Schmit Account Fabrizio Zanier

Millenium Client VALORLUX Agence Millenium Support Presse, internet Creative director Claude Moes Graphic designer Natasha de Marneffe Copywriter Olivier Liberton Account Didier Houillon

Chambre des metiers et de l’artisanat de la Moselle Agency Mikado Publicis Media Presse Quotidienne Française, ­Affichage Account M. D’amato Art Director P. Bertrand Copywriter M. Dusart Photographer ­­ V. Willemet Graphiste M. Pereira

Ministere de l’egalite des chances Agency Mikado Publicis Media Affichage Account Anne De Bourcy Art Director Patrick Bertrand Copywriter Matthieu Dusart Photographer Bernard Blistin

Fonds National de la Recherche Agence Concept Factory Supports Presse Account Guillaume Vanoutryve DC Marcel Hulin Creation Vincent Genco-Russo Photos Stock shot

Interact Mobile Agence Concept Factory Supports Presse Account Daniel Eischen DC Marcel Hulin Creation Marie Toussaint, Laura Saint-Germain Photos Studio Habousha

LEO «Culture » Agence Binsfeld Support Presse Art director Camillo Matiz Conception Eric Pérot Graphiste Antonella Veneziani Account Marc Haas

Autocenter Goedert «first minute pneus ete» Agence Binsfeld Support Presse, affichage, radio, Internet Conception Eric Pérot Graphiste Steffi Willkomm Account Marc Haas, Claude Sauber, Daniela Arede

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Actualite

place financiere Les enjeux de la fiscalité internationale, la conférence de printemps de l’ALFI, les derniers chiffres de Lipper, la crise de subprime vue par Michel Pebereau…

Branding

Putting Luxembourg on the map Nobelux, the Belgian-Luxembourg Nordic Countries Chamber of Commerce in Luxembourg, hosted a presentation by Fernand Grulms, on Luxembourg for Finance (LFF), the financial centre’s new promotional body. “Our mission is to leverage and coordinate communication about Luxembourg’s financial centre,” says Fernand Grulms, CEO of the new venture between Profil – the Luxembourg Financial Industry Federation – and the government. Launched in January, the economic interest group (GIE) has thirteen staff members and an annual budget of three million euros, uniting the promotional forces of ABBL, ACA and ALFI, as well as resources from the legal, EDP, real estate sectors. Grulms continues: “LFF aims at raising awareness of the country’s financial know-how in many sectors, by putting Luxembourg on the map as a financial centre, in the Middle East, Asia and Latin America, and by communicating a unified message from our industry”. The project is timely: as Fernand Grulms further points out, other places have set up similar promotional agencies, such as the Dubai International Financial Centre (DIFC), which advertises what they have on offer. By comparison, the DIFC operates with a yearly 25 million euro budget. LFF will attend trade fairs and provide information to the international press to highlight the myriad of finan­ cial services in Luxembourg and target universities to promote the Grand Duchy as “a nice place to live and work”. In addition, LFF will study how this country is portrayed in foreign media. The ultimate goal is to brand and publicise “the sum of all the activities and products Luxembourg can offer”, to maintain the country’s position as a major global financial player, and to develop and diversify it in the coming years. || B. P.

Anniversaire

CFF sur son 21 La solution post-marché CFF (Central Facility for Funds), lancée par Clearstream à l’attention des OPCVM off shore, a fêté, fin mars, son premier anniversaire. Le nombre de participants affiché est de 21 (dont 16 établis au Luxembourg), avec un accès possible à plus de 15.000 catégories de fonds. Né au Luxembourg, le business model et le modèle d’exploitation de CFF lui ont également permis d’intégrer deux autres marchés à l’étranger: la Belgique (depuis décembre 2007, avec deux participants) et l’Irlande (depuis février 2008, avec trois participants). «CFF constitue l’un des tout premiers facteurs de contribution à la standardisation tant réclamée dans les opérations post-marché du secteur des OPCVM», estime Philippe Seyll, directeur des services attachés aux fonds d’investissement chez Clearstream. Bilan

Swiss Life garde le cap... Avec un encaissement d’assurance de groupe de 109 millions en 2007, Swiss Life au Luxembourg a fait mieux que l’année précédente (+3,4%), renforçant sa position de

leader sur ce créneau. Une performance d’autant plus forte queles chiffres 2006 avaient été «gonflés» par un apport de primes uniques excep­ tionnelles. Si le chiffre d’affaires, plombé par la morosité des marchés financiers, notamment en fin d’année, a reculé de 42% à 309,2 millions d’euros (en dépit d’une progression des produits individuels à rendement garanti), le bénéfice net a bondi de 80% sous l’action combinée de l’augmentation du résultat sur risque et la nette croissance du résultat financier grâce à des plus-values réalisées sur le portefeuille d’investissement. STRATE G IE

... et se reorganise

Swiss Life au Luxembourg va désormais fonctionner selon deux axes bien distincts, rattachés à des structures supranationales. Ainsi, les activités d’assurance de groupe sont désormais rattachées au Swiss Life Network, au sein de l’organisation Swiss Life Corporate Solutions. Parallèlement,

la branche locale de Swiss Life active dans le segment de l’assurance vie de gestion privée rejoint la structure Swiss Life Private Placement, qui cible directement une clientèle internationale fortunée à partir du Luxembourg, mais aussi de la Suisse, du Liechtenstein et de ­Singa­pour. Bilan

En progression

+3,6% La Banque de Luxem­ bourg publie des résultats pour l’année 2007, avec une somme des bilans en hausse de 12,4%, des dépôts clientèle à 66,1 milliards d’euros (+8,8%), un produit net bancaire à 235,5 millions d’euros (+14,8%) et un bénéfice net de 71,7 millions d’euros en progression de 3,6%. «La banque est restée fidèle à sa stratégie en se concentrant sur son métier de base, la banque privée et la gestion de patrimoine (…) et, dans un contexte de marchés difficile, a connu une bonne progression de l’ensemble de ses activités», précise l’institution, dans un communiqué de presse.

Photo: Swiss Life

Photo: Luc Deflorenne

Fernand Grulms (Luxembourg for Finance)

L’actualite de la place financiere: - Au jour le jour sur paperJam.lu - Chaque vendredi dans notre newsletter électronique - Une vue d’ensemble chaque mois dans le magazine paperJam

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ACTUALITe · place financiere

Ventos tout schuss

70,8 La cession des 5,5% détenus dans Banque Degroof a permis à Ventos, coté en Bourse à Luxembourg (mais aussi, depuis décembre 2007, sur le marché Alternext d’Euronext Paris), d’engranger en 2007 plus de 30 millions de plus-values, contribuant largement à un bénéfice net consolidé qualifié «d’exceptionnel» de 70,8 millions. La valeur de l’action était évaluée à 128,87 euros au 31 décembre (+14 en un an) pour un cours de Bourse de 90,94 euros (+30%, monté à 105 euros le 15 avril). Le portefeuille de titres, lui, a été valorisé à quelque 100 millions d’euros fin 2007. Le groupe a notamment investi 17,1 millions dans Dinamia (société cotée de capital risque) et 4,4 millions pour deux sociétés japonaises cotées, actives dans l’environnement (Kurita Water Industries et Daiseki). Un dividende par action de 4 euros brut sera distribué fin mai, dont 1,80 à titre exceptionnel.

Photos: Bourse de Luxembourg, Luc Deflorenne, Julien Becker

Services

La bourse fait plus, compense

La Bourse de Luxembourg a lancé en mars dernier sa structure de compen­ sation et règlementlivraison, en collaboration avec LCH Clearnet pour

les opérations de contrepartie centrale. La nouvelle plateforme intègre les services de Clearstream Banking Luxembourg et d’Euroclear Bank, les deux dépositaires centraux internationaux de titres. «Les services de contrepartie centrale permettront aux investisseurs de négocier sur le marché de la Bourse de Luxembourg en ayant recours aux meilleures méthodes de l’industrie, ce qui assurera une plus grande efficacité aux opérations post-trade», précise l’opérateur boursier national. Cette nouvelle intégration fait partie de la stratégie à long terme de la Bourse de Luxembourg pour augmenter les volumes des échanges et de liquidités. Bilan

EFA affiche ses ambitions

le cap d’une rentabilité solide», a indiqué Thomas Seale, le CEO de EFA. En photo: Thomas Seale (EFA), Rafik Fischer (EFA), Antoine Calvisi (BDL). Bilan

La Bourse y croit Michel Pébereau (BNP Paribas)

Michel Pebereau La Bourse de Luxembourg a présenté son bilan 2007, avec un résultat net de 7,5 millions d’euros, en hausse de 13%. L’indicephare LuxX a en outre clôturé l’année à un peu plus de 2.400 points, en progression de 11%. Malgré des volumes en baisse, les transactions sur les valeurs à revenu fixe ont représenté 69% du total échangé. Par ailleurs, l’entité a enregistré 45.573 valeurs cotées sur ses deux marchés. Bilan

En 2007, European Fund Administration a enregistré un chiffre d’affaires de 58,9 millions d’euros, en hausse de 14,3% par rapport à 2006, ainsi qu’un bénéfice avant impôts s’élevant à 8,8 millions d’euros. Le total d’actifs sous gestion passe à 123,5 milliards d’euros (contre 115,5 milliards d’euros, précédemment), avec 2.477 compartiments sous administration (en hausse de 16%), pour le compte de 153 clients. Pour cette même période, EFA a en outre augmenté ses effectifs de 17%, employant désormais quelque 548 personnes. Elle compte, pour 2008, embaucher une cinquantaine de collaborateurs supplémentaires. «Nous avons désormais passé

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Photo: Julien Becker

B I L AN

Entre fusion et turbulences

+10,3% HVB Banque Luxembourg a publié son bilan 2007, avec un résultat avant impôts de 165 millions d’euros (contre 205 millions en 2006) et une somme des bilans qui se monte à 35,7 milliards d’euros, en hausse de 10,3%. «Malgré les diverses turbulences mondiales, HVB a pu atteindre de nouveau un bon résultat», précise la banque. L’année 2008 marquera pour ­celle-ci la fusion partielle des activités de HVB Group et de UniCredit Group sur la place financière de Luxembourg.

«Tout

risque systemique a pu etre evite» Le président du Conseil de surveillance de BNP Paribas démonte les mécanismes de la tourmente financière et propose des pistes exploratoires de sortie de crise. Une crise du mauvais crédit «La crise revêt les aspects classiques du mauvais crédit: c’est à cause de la titrisation que cette crise est devenue une crise sur les marchés à court terme. Le retournement du marché immobilier américain a provoqué les défauts de paiement des bénéficiaires de ces crédits. Le contexte de cette tourmente est double: tout d’abord une croissance des liquidités bancaires issue de la politique financière américaine, qui s’accompagne en outre de déficits internationaux en paiements courants considérables. Cette crise a par ailleurs reposé sur une forte croissance de la production immobilière, qui a amené une flambée des prix immobiliers. Puis une crise des marchés «La titrisation a transformé cette crise de mauvais crédits en crise des marchés. Une partie des crédits n’a pas été distribuée par les banquiers et a fait l’objet de titrisations, que les banques pouvaient sortir de leur bilan, en mettant de côté la production de crédits immobiliers, pour en avoir assez pour créer des titres et ensuite les mettre sur le marché. Enfin, une crise de liquidité «La forte hausse des taux de défaut a donc mécaniquement entraîné la dégradation de certaines notes. Aussi, les investisseurs ont-ils eu une réaction immédiate de défiance, vis-à-vis des subprimes et des produits structurés, entraînant ainsi une crise mondiale des marchés du crédit et de la liquidité et des perturbations profondes dans l’ensemble de la sphère financière. Une crise systémique écartée «Les banques centrales sont de leur côté largement intervenues pour maîtriser la situation. Grâce à leur mobilisation, tout risque systémique a pu être évité. Les sorties de crise «Pour assurer le rétablissement des marchés, il faut restaurer la confiance des investisseurs et prévoir à long terme. Les responsables de l’économie mondiale doivent s’interroger sur les origines des grands déséquilibres, et sur les moyens de coordonner les politiques nationales, pour assurer à long terme la croissance de l’économie dans la stabilité». || M. A. PAPERJAM mai 2008

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ACTUALITe · place financiere

REsultats en forte hausse pour LB Lux La banque LBLux SA, filiale des banques publiques régionales allemandes BayernLB et Helaba, a enregistré en 2007 un résultat après impôt de 146,5 millions d’euros, contre 25,2 millions d’euros lors de l’exercice précédent. Cette forte hausse doit beaucoup à la cession de sa participation dans une compagnie de réassurance dont elle était actionnaire à 100% et qui couvrait ses risques de crédit pour le métier de corporate banking. LBLux a la charge de cette activité au sein des grou-

BILAN

Toujours plus haut

Fortis Banque Luxembourg a enregistré, en 2007, un résultat net (part du groupe) de 676,8 millions d’euros (+0,7% par rapport à 2006), le meilleur de son histoire. L’un des principaux postes bilan-

Photo: Olivier Minaire

Magnus Gudmundsson and Hreidar Mar Sigurdsson (Kaupthing Luxembourg)

internet banking

kaupthing have the edge Icelandic banking group Kaupthing, present in Luxembourg since 1998, launched a new Internet only savings product in Luxembourg on April 9. Kaupthing Edge is the company’s first product to target the general public. Kaupthing Edge is currently available in nine countries as well as the Grand Duchy, and is tailored to each market. It is divided into two different products: a savings account and a fixed-term deposit account of six or twelve months. In Luxembourg, these pay interest of 4.25% Annual Equivalent Rate (AER), 4.5% AER or 4.7% AER respectively. To avail of these rates, clients must have a current account, but not necessarily an address, in the Grand Duchy. This opens the service up to cross border workers. Group CEO Hreidar Mar Sigurdsson and MD of Kaupthing Luxembourg Magnus Gudmundsson both stress the fact that Edge enables Kaupthing to offer a truly local service in any given market and, in the words of the former, “create value in the financial industry by building a long-term relationship with our clients.” || B. P.

taires en croissance est celui des produits nets de com­mission, qui affiche une hausse de 10,6% (+33 millions d’euros), pour un produit net bancaire de 1,37 milliard d’euros (+4,8%). L’année 2008 sera notamment marquée par l’intégration des activités d’asset management et des activités bancaires d’ABN Amro Luxembourg. «Cela va nous apporter des complé­ mentarités formidables entre les offres des deux parties et des opportunités nouvelles pour les clients, car nos deux fonds de com­ merce sont très complé­ mentaires», a indiqué Carlo Thill, président du comité de direction

de la banque (photo). Près de 180 employés d’ABN Amro au Luxembourg passeront sous le giron Fortis au Luxembourg. Plus d’infos sur www.paperjam.lu S t r at e g i e

Vers les fonds non traditionnels European Fund Administration lance EFA Private Equity, une nouvelle structure d’administration des fonds immobiliers et de capital-investissement, qui sera dirigée par Pascal Leclerc. Ce lancement d’EFA Private Equity est la suite logique de la stratégie établie par EFA en tant qu’administrateur de fonds spécialisés. «Cette nouvelle ligne de métier entièrement consacrée aux classes d’actifs de capital d’investissement facilitera l’extension de la marque EFA dans le domaine des services aux fonds non tra­ ditionnels», estime Thomas Seale, le CEO de EFA F i sc a l i tE

Modification sur la retenue A la source libEratoire Entrée en vigueur le 1er janvier 2006, la retenue à la source libératoire est en passe d’être modifiée par le projet de loi 5780. La loi du 23 décembre 2005 prévoyait un taux préférentiel de 10% sur les produits de l’épargne des personnes physiques résidentes luxembourgeoises encaissés auprès d’une banque située au Luxembourg. Le 27 juin 2007, la Commission européenne avait adressé un avis motivé au Grand-Duché l’invitant à modifier cette législation, susceptible de dissuader les Luxembourgeois de placer leur épargne dans une banque établie dans un autre Etat membre.

BI L AN

AXA se met au vert Même en faisant abstraction de l’intégration des activités «vie» de Winterthur, finalisée en août dernier, AXA Luxembourg a publié des résultats 2007 qualifiés d’«excep­tionnels». Toujours numéro trois du marché local, en assurance non-vie, la compagnie est passée du sixième au cinquième rang national en assurance-vie. «Les bons résultats nous encouragent à exercer le rôle important que nous avons en matière de res­ ponsabilité sociétale», explique Paul De Cooman, le directeur général. Il a dévoilé quelques-uns des axes stratégiques envisagés par le groupe en matière de développement dura­ble: services de proximité pour les clients, déonto­logie «achats» stricte auprès des fournisseurs, renforcement d’un cadre de travail épanouissant pour les collaborateurs, actions de mécénat, ou d’innovation sociale... Plus d’infos sur www.paperjam.lu. It

Denouement instantane Clearstream enrichit Création, son système de dénouement, d’une infrastructure traitant en temps réel l’intégralité du cycle de vie des transactions post-négociation. Ce traitement instantané des instructions de règlement − livraison inclut les opérations de netting de titres et espèces et de financement de titres, répondant aux besoins d’un marché du repo en plein essor. Pour le dépositaire central international, ce dénouement des opérations, accéléré et plus efficace, réduit les besoins en crédits et en garanties.

Photo: Etienne Delorme

pes BayernLB et Helaba pour l’ensemble du Benelux. Le total du bilan de la banque a diminué de 1,2 milliard d’euros à 12,7 milliards d’euros.

Banque

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A C T U A L I T E · p l a ce f i n a n c i e r e

Epargne

Pression Fiscale Suite à l’affaire du Liechtenstein, l’Europe veut remettre à plat la directive sur l’épargne qui a permis au Luxembourg de préserver son secret bancaire. Mais, ce débat n’a de sens que s’il s’étend au-delà de l’Union et du continent.

Photo: Archives paperJam

Lucien Thiel (député CSV): «Cette affaire tombe à pic pour nos partenaires européens qui ont opté pour l’échange d’informations et pour qui nous restons une bête noire tant que nous tenons au secret bancaire».

L’histoire remonte au 14 février. Ce jour-là, Klaus Zumwinkel, patron de Deutsche Post et figure du monde des affaires allemand, est soup­ çonné d’évasion fiscale, via une fondation au Liechtenstein. Peu après, l’affaire prend une ampleur internationale. L’Allemagne, mais aussi, le Royaume-Uni, la France et l’Italie se procurent une liste de noms de leurs ressortissants, détenteurs d’un compte à la LGT (­Liechtenstein Global Trust), grâce aux confidences d’un ancien salarié de la banque. Depuis ces révélations, les doigts accusateurs pointent vers la principauté, mais aussi vers les autres pays européens, adeptes du secret bancaire. Et si le Grand-Duché a été plutôt épargné par la campagne médiatique qui fait rage depuis des semaines, à la différence de la Suisse, de Monaco ou d’Andorre, la question du préjudice éventuel subi par le Luxembourg se pose. Représentants et banquiers de la Place mettent en avant les différences entre les deux centres financiers. «Le Luxembourg a très largement évolué ces dernières années et dispose d’une concentration de compétences à même de traiter n’importe quelle problématique financière au-delà des seules considérations d’ordre fiscal», souligne

Vincent Decalf, administrateur délégué de Société Générale Bank & Trust (SGBT). «Le Liechtenstein se différencie du Luxembourg par la nature des produits. La Stiftung (fondation) a une connotation fiscale évidente et n’est pas commercialisée au Luxembourg. Cette affaire tombe néanmoins à pic pour nos partenaires européens qui ont opté pour l’échange d’informations et pour qui nous restons une bête noire tant que nous tenons au secret bancaire», estime, pour sa part, Lucien Thiel, ancien directeur de l’ABBL, aujourd’hui député de la majorité chrétienne sociale.

Accélérer le calendrier La fiscalité de l’épargne en Europe est régie par une directive, adoptée en juin 2003 et entrée en vigueur en juillet 2005. Le texte vise à lutter contre la concurrence fiscale et repose sur un principe d’échange d’informations entre Etats membres. Il s’applique aux intérêts payés à des particuliers qui résident dans un Etat ­différent de celui où ce paiement est effectué. A l’issue de négociations marathon, auxquelles les pays européens extérieurs à l’Union européenne (UE)

ont été associés, plusieurs nations, dont le Luxembourg, la Belgique et l’Autriche ont préservé leur secret bancaire en optant pour la retenue à la source sur les revenus de l’épargnant dont l’anonymat est ainsi garanti. Dans le détail, ces trois Etats de l’Union versent 75% des recettes prélevées à l’Etat de résidence du bénéficiaire effectif, alors que 25% sont conservés par le Trésor local. Le taux de la retenue a été fixé à 15% jusqu’au 30 juin 2008, à 20% jusqu’au 30 juin 2011, puis à 35%. Avant que n’éclate «l’affaire» Liechtenstein, c’était à l’échéance de 2011 que les discussions étaient censées reprendre. Mais plusieurs pays membres de l’UE, Allemagne en tête, veulent profiter du mouvement pour accentuer la pression, accélérer le calendrier et aligner toutes les juridictions sur l’échange d’informations. Le 4 mars dernier, les 27 ont demandé à la Com­mis­sion de réexaminer au plus vite la directive. Déterminé à agir, alors que Paris prendra la présidence de l’Union au 1er juillet, le ministre français du budget, Eric Woerth, déclarait deux semaines plus tard que cette affaire «doit servir à accélérer la lutte contre les paradis fiscaux». Le Hongrois Laszlo Kovacs, Commissaire européen à la fiscalité et à l’Union douanière s’est aussi montré très virulent, militant également pour l’extension du périmètre de la directive, qui, pour l’heure, s’applique aux intérêts, mais pas aux dividendes ou aux plus-values. Fernand Grulms, président du comité exécutif de Luxembourg for finance, organisme de promotion de la Place, met en garde contre toute précipitation dans les débats: «Il ne faut pas être dupe. L’UE n’a aucun intérêt à aller de l’avant sans impliquer le reste de l’Europe et les pays asiatiques». Sinon, les capitaux fuiront vers des cieux plus accueillants. Des premières négociations ont déjà été engagées en ce sens avec Hong Kong et Singapour, mais Bruxelles risque de se heurter à la complexité du dossier et à la règle de l’unanimité des Etats membres pour chaque décision de cet ordre. «Cela promet une discussion fascinante pour les années à venir», a déclaré le Premier ministre Jean-Claude Juncker. || Nicolas Raulot

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A C T U A L ITE · P l a c e f i n a n c i e r e

event

ALFI: Spring is here Last month, the Association of the Luxembourg Fund Industry held its traditional Spring Conference. This was the occasion for the financial centre to confirm its dynamism and for the sector to discuss non-financial issues, which might affect the funds management industry in the very short term. The Spring and Autumn Conferences organised by ALFI every year have now become traditional events, which gather experts of the industry from all over the world. The 2008 ALFI Spring Conference was the occasion – among the main issues such as asset management, funds distribution and investment, or the effects of the subprime crisis – to discuss some economic, social and demographic issues, which might soon affect the way in which to carry out funds administration. It was also the opportunity for Claude Kremer, its chairman, to review Luxembourg’s past results in the funds industry. During the period, the number of domiciled funds rose to 2,932 in January 2008 at a growth rate of 29.73%. At the same time, the country recorded strong development after the UCITS I, with an increase in Luxembourg domiciled UCI net assets to 1,951 billion euros, ­representing a growth of 2.92% during the same period. According to Claude Kremer, both the subscriptions and redemptions amounts passed the 300 billion euros mark. In 2007, the Luxembourg investment fund sector recorded a 214.5 billion euro net growth of which 87.8% (or 188.5 billion euros) were net deposits, with a 12.2% performance. Since the implementation of the SIF Law in February 2007, 400 new funds have been registered. Moreover, in the non-UCITS sector, the Grand Duchy ranks first in the European fund industry with 2.059 billion euros in assets (for a 26% market share), followed by France with 1.508 billion euros (19% market share) and Germany with 1.040 billion euros (13.1% market share). Regarding the UCITS industry, Luxembourg also takes first position with 1.823 billion euros (29.4% market share), followed by France with

1.351 billion euros (21.8% market share), and the United Kingdom with 0.685 billion euros (11.0% market share).

Structural discrepancies These results should not screen the fact that the funds industry is not only about finance, but also has a strong link to global economic, political, social and demographic problems, says Dr Rajan R. Malaviya, the director of the Institute for Economic and Political Consultancy. The former speaker and coordinator of the Non-Aligned Countries at the United Nations Organisation held for the occasion a presentation on global political geography and its whole impacts on the evolving economic structure. “There is a certain discrepancy between political geography on the one side, and economic structure, on the other side,” he asserts. What to be understood under political geography is nothing else but to decide whether one-dimensional economic thinking is enough to help to develop and maintain sustainable growth, but that shall at the same time have the availability to control different levels of growth in different parts of the world. “If I am right on that, I think the economic structure has to be implemented in co-operation with the political thinking and with the social concerns prevailing in the different parts of the world,” he explains. According to Dr Malaviya, during the very few years of the 21st century the basic assumptions about economics, market forces and the free market economy are no longer in touch with the expectations of a number of people all around the world.

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A C T U A L ITE · P l a c e f i n a n c i e r e

Photo: Luc Deflorenne

Dr Rajan R. Malaviya (Director of the Institute for Economic and Political Consultancy): “There is a certain ­discrepancy between ­political geography on the one side, and economic structure, on the other side.”

“We all agree that free market economy will not run any longer if we do not keep the control over the political geography and the social forces,” he recognises. Moreover, for the diplomat and businessman, the European dominance all over the world (in the very narrow sense of the word) ended by the end of the 20th century, without being replaced by a new political geography, social and economic structure. Indeed, implementing a global economic scenario has become an urgent issue. “If you look at the financial geography, there are two great dangers, he states. First, the current values of society are not reflected in the economic models, which we are practicing.” Secondly, in these countries, the ability to absorb the surplus of the resources income (the oil income) is not accordingly fitting with the demands of the whole of society. “The outlook can lead therefore to a very dangerous implosion within this region,” he predicts. For Dr Malaviya, never before in the history of mankind has finance not been linked with values, and become its own source of creating values, as it has today at the beginning of the 21st century. For how long can economic growth not be linked with the political and cultural factor? “Taking the responsibility to review the business context of our world is now based on the global challenge the fund industry has to take on: that of looking to the future generations,” he concludes. For Bernard Salt, Partner at KPMG Australian Services Trust, “the funds management industry has a culture of thinking short term. Demographic planning and remuneration are based on immediate results as opposed to long-term strategic positioning”. That is the main conclusion of a

survey by KPMG International which he presented at the conference. Released in July 2007, the research analyses the relevance of Generation Y to the global funds management industry and the way the sector targets this population both as customers and as employees. “It is this segment of the market and of the workforce that will shape the future success of the global economy,” he says. This includes those born between 1976 and 1991, who are the children of the baby boomers. “They were raised in prosperity, are single kids and unfazed by authority, have new language, and form a disappointed generation”. They are now entering a phase of establishing a career, relationships, households and families, and will develop into tomorrow’s accumulators of wealth.

Rethinking the business approach If the industry’s boom over the last 15 years has been propelled forward by a wave of economic prosperity in most developed nations, this rise has also been determined by the “middle-age-isation” of baby boomers. “Now 45 to 60, these have now spanned middle age. Many had been preparing for retirement for more than a decade leading to extraordinary growth in demand for the services of funds industry”. This demographic force will decelerate next decade as boomers leave the workforce. “Here is an industry that is unsure of how to communicate with its future customers,” Bernard Salt says. If half the sector plans to take action to engage Generation Y customers in the future, 28% of the businesses plan to act on

the Gen Y customer opportunity. “But half still plan to ignore this market,” he explains. The strategic response to a shift in demand is mixed: some will continue to ride the boomer wave by managing this generation’s diminishing pool of wealth; others will establish a dialogue with Gen Y this decade, the survey foresees. But it has an even greater role to play in ensuring the long-term success of the industry. One of the strategic imperatives for the sector this decade is to establish a relationship with the future accumulators of wealth and to attract and retain the best employees from this generation. Furthermore, growth in the labour market population (aged 15-64) is slowing down and in some nations, such as Japan, it is contracting. The diminution in the birth rate a generation ago is having the effect of reducing the population pool from which the workforce is drawn. What does business need to do to survive the skills shortage? The survey suggests some solutions: a career offer within careers, focusing on work-life balance, engaging with staff, training and constant learning, a public display of social and ethical responsibility, creating a culture of positive relationships, transmitting consistent messages and values, implementing inspirational leadership as opposed to benevolent dictatorship, becoming an employer of choice. Can these be credibly manufactured and delivered quickly by an industry? “The solution to demographic and generational change is not a matter of market agility; it is a matter of strategic positioning. And that is why the funds management industry must act on these matters now rather than later,” Bernard Salt concludes. || Marc Auxenfants PAPERJAM mai 2008

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A C TUALITE · p l a c e f i n a n c i e r e

r e s u lt s

five times two is a perfect ten Lipper has released its 2008 analysis of the funds industry in the Grand Duchy. The figures show that Luxembourg’s funds industry is in rude health, posting a fifth consecutive year of double digit growth. But what of the future? Administrators: Ranking by funds assets

Auditors: Billion US Dollars

No. Funds

JP Morgan Bank

351,1

PricewaterhouseCoopers

4.943

RBC Dexia

245,4

KPMG

1.994

Fastnet

210,4

Ernst & Young/Cie de Revision

1.914

UBS Fund Services

204,3

Deloitte

1.840

EFA

166,9

BDO Cie Fiduciaire

Legal Advisers: Ranking by funds amount

Source: Lipper

Ranking by funds amount

199

Custodians: No. Funds

Ranking by funds assets

Billion US Dollars

Arendt & Medernach

2.752

JP Morgan Bank

438,6

Elvinger Hoss & Prussen

2.602

State Street

237,6

Linklaters

1.082

RBC Dexia

235,1

Bonn Schmitt Steichen

572

UBS

204,3

Kremer Assoc & Clifford Chance

265

BBH

187,3

Lipper is a UK-based fund information and analysis provider, offering insight on over 140,000 funds in 45 countries and assets of over ten trillion dollars. Their latest research on the Luxembourg funds industry shows that this country has reason to be optimistic in general, and highlights several high performing companies present in the financial sector here. Total Luxembourg-domiciled fund assets rose by 23.8% in 2007, an increase in monetary terms from 2,442.2 to 3,024.2 billion dollars. Saliently, specialised investment funds (SIFs) almost doubled their proportion of the above total for 2007, rising from 104.7 to 205.4 billion dollars. In addition to the growth in mainstream funds, the development of less traditional investment vehicles, for example real estate funds, protected capital funds and funds of hedge funds, have all seen annual increases in assets of over 40%, prompting Ed Moisson, Director of Fiduciary Operations at Lipper to state that “while assets invested in SIFs have nearly doubled over one year, the industry as a whole saw growth across different asset classes, which should help in current, tougher market conditions.” Of newly launched funds, money mar-

ket funds gained the greatest amount of assets, with 24.8 billion dollars. Among the 255 new funds launched in 2007, funds of funds were the most popular type in number.

Remarkable increase, cautious optimism Regarding company performance in ­Lipper’s results this year, and as widely predicted, JP Morgan keeps hold of the number one position as the largest administrator in terms of total net assets with 351.1 billion dollars. RBC Dexia is in second place with total net assets of 245.4 billion dollars, while Fastnet takes third with assets of 210.4 billion dollars. In terms of custody services, JP Morgan is also top of the pile with net assets of 438.6 billion dollars with State Street second and RBC Dexia third on 237.6 and 235.1 billion dollars respectively. UBS, having occupied third and second places in the 2007 results, slip to fourth in both categories. About his company’s excellent performance, Sanjiv Sawhney, MD of JPMorgan Bank Luxembourg, said, “The Luxembourg market-

place and our clients have led the way with more complex products; hedge funds, 130/30 funds, SIF, and tax transparent funds. We are continuously upgrading our service offering to support the growth and innovations of our clients. Our commitment to the market and successful partnerships with many of the world’s leading fund managers has enabled us to continually lead the Lipper survey.” Each of the six most significant promoters of Luxembourg-domiciled funds has total net assets of over 100 billion dollars. JP Morgan are top of another list this year with 212.0 billion: ­significantly ahead of last year’s leader, UBS, who are in second with 193.5 billion. The top half dozen is completed by Deutsche Bank/ DWS, DekaBank, Pioneer Investments and Fidelity. For professional services, PricewaterhouseCoopers has a dominant share of the fund auditing action, with 4,943 funds. KPMG is in second place here with a total of 1,994 and Ernst&Young third with 1,914. For legal advisors, Arendt & Medernach come out on top with 2,752 funds, with Elvinger Hoss & Prussen second and Linklaters third with figures of 2,602 and 1,082 respectively. However, Elvinger Hoss & Prussen has the leading market share in terms of total net assets, even if their total amount of funds advised is slightly lower than that of the leaders. The year-on-year growth figures recorded by Lipper in Luxembourg show a fund industry experiencing genuine accelerated growth. The increase in total asset value from 2,442.2 to 3,024.4 billion dollars is rendered even more remarkable when one considers that the 2006 figure was 1,797.2 billion. However, this does come with a caveat: experts in many sectors of the economy speak of uncertainty and choppy waters ahead. The range of funds in the Grand Duchy may act as a buffer against uncertainty in some financial sectors by promoting growth and investment in others, but 2008 will be a challenging year either way: global economic volatility will see to that. So how will it go for Luxembourg’s fund industry? “Cautious optimism” appears to be the general consensus. || Brian Power

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A C TUA L ITe · p l a ce f i n a nc i ere

Etude

Fund servicing NGR Consulting a présenté, le 8 avril dernier, dans les salons de l’Hôtel Royal, les résultats de son étude Fund Servicing – A Fast Changing Landscape?, devant une soixantaine d’invités (voir l’article spécial en page 160) Photos: Luc Deflorenne

n John Pierre Hettinger

(Nikko Bank Luxembourg)

n Camille Thommes (ALFI) et Julien Zimmer

(IPConcept – DZB Luxembourg)

n Christiane Pott-Liebskind (DZ Bank)

n Anastassia Jehl, Gilles Moreau et Dominique n Alexander Blinkhorn (NGR Consulting)

n Eulalia Codipietro (NGR Consulting)

n Antoine Wagner (CCLux) et Chris Wilcockson n Eulalia Codipietro (NGR Consulting)

(HSBC Securities Services)

et Jean-Michel Gaudron (paperJam)

n Stéphane Samson (Efront) et Benoît Mariscal n Patrick de Braquilanges

(Nomura Bank Luxembourg)

(Nord Europe Private Bank)

Périlleux (RBC Dexia Investment Services) et Marine Glandier (NGR Consulting)

n Olivier Granboulan (NGR Consulting)

et Dominique Périlleux (RBC Dexia Investment Services)

n Theo Scheuer (Nomura Bank Luxembourg)

n Sebastien Wingerter (NGR Consulting)

et Eric Bouette (Sungard)

n Christophe Coutelet et Didier Clausse

(Mizuho Trust & Banking, Luxembourg)

n Philippe Anstett (Banque Privée Edmond

de Rothschild) et Nordine Garrouche (NGR Consulting)

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A C T U A L I T e · pl a c e f i n a n c i e r e

Conference

Professional Banking Pour la première fois, la direction private banking de Fortis Banque Luxembourg s’est ouverte vers l’extérieur et a présenté dans le détail, le 8 avril dernier, son activité professional banking à une cinquantaine de gérants de la Place. Photos: Etienne Delorme

n Laurence Hennico et Sabine Lallier n Peter Dekelver (Fortis Professional Banking) (ABN Amro Life)

n Philippe Feller

(2PM – Personalized Portfolio Management)

n Jean-Marie Janssen (Fortis Private Banking)

n Pieter Van Nughteren (OrangeField)

n Pierre Mersch (Aspecta Assurance

International Luxembourg)

n Miriam Mascherin (Elite Advisers)

n Frédéric Wats (Fortis Private Banking)

n Jean-Marie Plantevin (Aurea Finance)

n Mara Santaca (Carmignac Gestion)

n Edwin Pullen (Fundamentum)

n Isabelle Vermeulen et Sandro Priori

(Swiss Life)

n Nicolas Demarest

(Lombard International Assurance)

n Pascal Remouchamps (European Broker)

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ACTUALITe · industrie

A ctualit e

INDUSTRIE La stratégie de Bofferding, les investissements d’ArcelorMittal, la relance d’UFA Sports…

Frédéric de Radigues (Bofferding - Munhowen) Industrie

Photo: Olivier Minaire

ArcelorMittal prete a noble...

F r e d e r ic d e Ra d i g u e s

«Notre force: la proximite» Le directeur général de la Brasserie Nationale (Bofferding – Munhowen) détaille sa stratégie. Bofferding a stabilisé, en 2007, son chiffre d’affaires autour de onze millions d’euros, mais a enregistré une hausse de 28% de son bénéfice net à trois millions d’euros. Dans le même temps, elle a stabilisé sa position de leader avec une part de marché de 42%, soit 10% de mieux que Diekirch. M. De Radigues, quel est l’impact de la flambée du prix des matières premières sur vos prix de vente? «Pour le malt, la hausse est atténuée, car nous sommes couverts par des contrats à moyen terme. Pour le houblon et le verre, nous subissons l’impact du marché, mais grâce à nos investissements qui ont rendu notre outil très productif, nous jugulons aussi la hausse. Enfin, et c’est important, nous prenons sur nous une part de ces hausses. Depuis le 1er février, nous avons modérément augmenté nos prix de 4,5%. Quelle est la place donnée aux investissements et à l’innovation? «2007 a été très productive, avec le lancement des bières Battin Xtra et fruitée qui ont rencontré un très beau succès. Nous avons uniformisé nos emballages et modifié nos canettes, ce qui a permis des économies d’échelle. Cette année, nous allons rafraîchir le concept de bière de printemps, en en faisant une primeur. Il y aura aussi du nouveau dans les bières de Noël. L’innovation, ce n’est pas que dans les produits et emballages, mais aussi dans notre manière de travailler, avec un process logistique et administratif transformé en profondeur. Quelle est votre stratégie de développement? «Nous sommes un acteur local, avec 50% du marché. Nous n’avons pas d’ambition internationale très lointaine et nous nous concentrons sur la Grande Région. Nous nous sommes structurés en interne pour cela. II y a un réel potentiel en Lorraine et en Wallonie et nous y suivons ainsi une stratégie de «tache d’huile», en y développant nos points de vente et en étant présents sur de grands événements qui nous mettent en contact direct avec le public. Notre force, c’est le service de proximité. Pas les prix cassés ou autres conditions extraordinaires. Et cela paie: on vient frapper à notre porte». || Propos recueillis par M. VDM

ArcelorMittal a annoncé avoir consenti à Noble International un prêt subordonné convertible d’un montant de 50 millions de dollars, pour permettre au numéro un mondial des produits en acier soudé au laser de réduire sa dette et développer ses activités. ArcelorMittal a également annoncé qu’il se portait acquéreur de 10,31% supplémentaires du capital de Noble (ces parts lui sont cédées par Robert J. Skandalaris, président et fondateur de Noble), portant sa participation à environ 49,95%. J O I N T- V EN T U RE

... et se renforce dans l’Indiana ArcelorMittal et Nippon Steel, les deux premiers groupes sidérurgiques du monde, renforcent leur coentreprise dans l’usine I/N Kote de New Carlisle dans l’Indiana, aux EtatsUnis, dont ils détiennent chacun 50% des parts. Ils construisent une nouvelle ligne de galvanisation dont la capacité annuelle de production est de 480.000 tonnes. «Cet investissement de 240 millions de dollars que nous

faisons sur le site d’I/N Kote (...) doublera notre capacité de production et créera à peu près 100 nouveaux emplois à temps complet», a déclaré Michael Rippey, président et CEO d’ArcelorMittal USA. E n vi r o n n e m e n t

Controles d’emballages

Les administrations de l’Environnement, des Douanes et Accises vont renforcer leur contrôle concernant le respect des obligations de reprise et de recyclage ou de valorisation des emballages mis sur le marché, et l’étendront à d’autres secteurs. Lancé en 2007, ce système de surveillance avait visé quelque 70 entreprises des secteurs boissons, quincaillerie et peinture notamment. Seules 20% d’entre elles étaient en règle, 66% n’étaient pas en conformité (mais avaient régularisé leur situation en devenant membres d’un organisme agréé), les autres ayant cessé leurs activités. Les dispositions réglementaires imposent, en effet,

aux responsables d’emballages leur reprise et fixe les taux de recyclage et de valorisation pour les différents matériaux utilisés. Ceux qui ne se mettront pas en règle, dans les trois mois suivant le contrôle, seront passibles de poursuites judiciaires. m e d ia

rtl: good sports!

Luxembourg-based media giant RTL has entered the sports rights marketing industry with the relaunch of UFA Sports, a subsidiary which will be active in the international marketing of media rights to sports events. “One of the three pillars in our successful corporate strategy is a systematic diversification of our revenue streams, along with tapping new lines of business. This step makes perfect sense in rounding off our portfolio,” says Elmar Heggen, Chief Financial Officer of RTL Group. UFA Sports will be headed up by Philip Cordes and based in Hamburg.

Photo: RTL Group

nt ccises

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Allocution d’ouverture Pause Présentation d’IBM Déjeuner Présentation client Goodyear Présentation client Cetrel Pause Présentation client Conunit GmbH Observations finales

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A c tu a l i te

grande region L’avenir de Gandrange, le nouveau maire de Metz et la nouvelle donne politique en Lorraine…

INDUSTRIE

ArcelorMittal attache a la lorraine ArcelorMittal compte investir 30 millions d’euros à Gandrange et 330 autres sur le site de Florange. Des annonces accueillies avec prudence par les syndicats. Les projets alternatifs déposés par les syndicats n’ayant pas été retenus par la direction, le groupe ArcelorMittal poursuit le processus de fermeture partielle de l’usine de Gandrange qui entraînera la suppression de 575 emplois sur un effectif de 1.100 personnes. De son côté, le comité d’établissement de l’aciérie planche sur le plan social qui sera affiné dans les semaines à venir et entrera certainement en application dès cet été puisque le train à billettes et l’aciérie cesseront leur activité en 2009. Les syndicats étudieront également les nouveaux engagements du numéro un mondial de l’acier. Le Groupe a tout d’abord annoncé un investissement de 30 millions d’euros à Gandrange et la création, sur le site, de 124 emplois. Un investissement qui recoupe divers domaines: recherche et développement, environnement, équipements. Il est notamment question d’investir cinq millions d’euros dans la création d’un centre de formation technique qui développera des cycles de formation de deux ans. Chaque année, 120 jeunes pourraient être ainsi formés et être embauchés par ArcelorMittal ou par ses sous-traitants, à l’obtention de leur diplôme. Au registre des investissements, l’aciériste annonce surtout vouloir investir 330 millions d’euros dans son site de Florange d’ici 2012, dont 65 millions dès cette année. Il s’agit notamment de pallier les quelque mille départs à la retraite programmés dans les quatre ans à venir. Une preuve de «l’attachement du Groupe à la Lorraine», souligne Lakshmi Mittal, mais aussi la confirmation pour les salariés de Gandrange que les opportunités de reclassements sont réelles et durables. Cela dit, les syndicats se montrent pour l’heure prudents. Aussi longtemps qu’ArcelorMittal en restera au stade des promesses, ils comptent rester mobilisés. Une méfiance qui vaut également à l’encontre du gouvernement français et plus particulièrement de Nicolas Sarkozy, qui contrairement à qu’il avait promis, n’a pas pu empêcher la fermeture d’une partie des activités de l’usine mosellane. || F.B.

E l e c t i o ns

Bohl a la CA2M…

Jean-Luc Bohl, le maire de Montigny-lès-Metz, succède à Jean-Marie Rausch à la présidence de la Communauté d’agglomération de Metz Métropole (CA2M) qui regroupe une qua­ rantaine de communes, soit 230.000 habitants. Avec huit voix d’avance (88 contre 80), il devance Dominique Gros, le maire de Metz, également candidat à ce poste. Ce dernier devra donc se contenter d’une place de vice-président en charge des transports. Dès son élection, Jean-Luc Bohl a insisté sur le fait qu’il comptait travailler «main dans la main» avec le maire de Metz. Important quand on sait que la CA2M a notamment en charge le développement économique et les transports, sur l’ensemble du territoire de la Com­ munauté. E l e c t i o ns

…Et Weiten a Thionville Patrick Weiten, le maire de Yutz, a été élu à la présidence de la Communauté d’agglomération

Portes de France-Thionville qui regroupe treize communes. Il succède ainsi à Jean-Marie Demange, l’ancien maire de Thionville. Pour l’aider dans sa tâche, et notamment dans tout ce qui concerne les relations avec le Luxembourg, il peut compter sur ses deux vice-présidents: Bertrand Mertz, le maire de Thionville en charge des transports et Patrick Luxembourger, le maire de Terville en charge des questions transfrontalières. E - c o m m er c e

Transactions en forte hausse Le secteur de l’e-commerce se développe en Belgique. Selon Ogone, prestataire européen de services de paiement en ligne, le nombre de transactions en ligne de pur e-commerce a augmenté de plus de 60%, tandis que le volume total des paiements (chiffre d’affaires) a augmenté de près de 70%, dépassant la barre des 460 millions d’euros, entre 2006 et 2007. «Le renforcement de l’offre complémentaire de méthodes de paiement et la création de différents labels de qualité comme ceux de BeCommerce et d’Unizo ont donné confiance aux clients, qui ne s’inquiètent plus

de la sécurité de leurs paiements», explique Pierre Willaert, country manager Belgium d’Ogone. Il souligne également que le marché est loin d’être saturé même si le nombre de commerçants en ligne augmente de 30% par an. Ils étaient environ 2.250 en 2007, en Belgique. Cu lture

Cooperation prolongee Le 10e Sommet de la Grande Région a décidé la création d’un réseau culturel transfrontalier avec une structure «légère et efficace». Forte de son expérience acquise lors de l’année culturelle, l’association «Luxembourg et Grande Région, Capitale européenne de la Culture 2007», a proposé d’adapter ses statuts pour en faire une structure juridique correspondant aux objectifs définis et permettant de créer un secrétariat commun. Proposition acceptée. Rebaptisée «Association Espace Culturel Grande Région», elle aura son siège au Luxembourg. Chaque région mettra à disposition, «selon ses disponibilités budgétaires», du personnel et un budget de fonctionnement. Le Luxembourg a d’ores et déjà prévu la somme de 100.000 euros.

Photo: www.ca2m.com

Photo: Olivier Minaire

Le numéro Un mondial a annoncé la création de 124 emplois sur le site de Gandrange.

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Economie

Metz: entre commerce et business Dynamiser le commerce et soutenir la création d’entreprises innovantes. Ce sont les deux grandes priorités de la nouvelle municipalité de Metz en matière d’économie. Pour piloter les projets, le maire, Dominique Gros, a confié le développement économique à un chef d’entreprise, Thierry Jean.

Photo: Olivier Minaire

Dominique Gros (Maire de la ville de Metz): «Le temps est venu de miser sur un ­développement endogène et de ne pas tout attendre de l’extérieur, notamment du ­Luxembourg».

Après 36 années passées à la tête de la municipalité, Jean-Marie Rausch n’est plus le maire de Metz. Et pour la première fois de son histoire, la ville est dirigée par un maire de gauche, le socialiste Dominique Gros. A la tête d’une équipe d’union de la gauche, l’édile a été éreinté tout au long de la campagne par ses adversaires qui n’ont pas manqué de remettre en cause l’aptitude de la gauche à gérer une ville et à initier des projets en matière d’éco­nomie. «Nous avons passé des semaines à nous justifier, à expliquer nos ambitions sur le plan économique afin de rassurer les Messins. Nous pouvons désormais mettre tout cela en pratique», annonce Thierry Jean, adjoint chargé du développement

économique, de l’enseignement supérieur, de la recherche mais également de l’Usine d’Electricité de Metz (jusqu’alors régie municipale florissante, l’UEM a ouvert son capital pour être en conformité avec la législation). «L’une de mes priorités, en ce début de mandat, est de mettre en place des états généraux du commerce afin de définir une politique cohérente et pertinente avec l’ensemble des partenaires concernés». Durant son long règne, Jean-Marie Rausch a imposé un fonctionnement et des habitudes aux principaux interlocuteurs du commerce messin, notamment l’omniprésente Fédération des Commerçants actuellement présidée par Alain Steinhoff, qu’il convient visiblement de bouleverser.

Metz, la commerçante «Personnellement, je crois aux vertus de la concurrence. S’il faut casser des monopoles, nous le ferons. Le projet d’aménagement du boulevard de Trèves (25.000 m2 de casernes transformées en commerces et logements), la création du quartier de l’Amphithéâtre (110 hectares à proximité du Centre Pompidou-Metz), sans oublier la place de la République qui va elle aussi être profondément réaménagée, vont avoir des conséquences sur le commerce qu’il convient dès à présent d’anticiper. Il nous faut également nous attaquer au problème des cellules commerciales qui restent parfois vides des mois durant parce que les prix des pas de portes (droit au bail) sont trop élevés. Sur Metz et alentours, 200 locaux seraient actuellement disponibles. La situation n’a rien d’alarmant, – une récente étude confirme que nous sommes dans la moyenne en la matière –,

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Thierry Jean, un chef d’entreprise a «l’economie»

mais il est important de rectifier le tir. Je travaille notamment sur l’instauration d’un droit de préemption afin de fluidifier le marché, tout particulièrement au centre-ville. Mais là encore, cela se fera dans la concertation avec les commerçants riverains et avec pour ambition de pallier l’absence d’un commerce ou d’un service», explique l’élu. Dynamiser le commerce de «Metz, la Commerçante», pour reprendre l’un des slogans emblématiques de la ville, c’est l’un des volets de la stratégie de la nouvelle municipalité en matière d’économie. Mais la création de richesses réside également dans le tissu de PME et PMI qu’il convient d’enrichir. A la tête de deux entreprises spécialisées dans la mécanique de précision installées du côté de Richemont, ancien directeur de l’ESIDEC (Ecole Supérieure Internationale de Commerce de Metz), Thierry Jean en est bien conscient. Et c’est pour pouvoir mieux intervenir qu’il était si important pour le maire de Metz, ­Dominique Gros, de prendre la présidence de la Communauté d’Agglomération de Metz Métropole (CA2M) qui regroupe une quarantaine de communes. «Le développement économique de Metz et des communes adhérentes à la CA2M relève de la compétence de la communauté d’agglomération. Les territoires se livrent une concurrence particulièrement vive pour attirer les investisseurs et les entreprises. Nous devons absolument jouer la carte de l’union. Obliger un chef d’entreprise désireux de s’installer sur l’espace de la CA2M à multiplier les démarches et les interlocuteurs ne serait franchement pas une bonne idée, surtout que nous commençons à manquer de foncier», précise M. Jean.

Il va pourtant bien falloir composer puisque c’est Jean-Luc Bohl, le maire de Montigny-lèsMetz, qui a été élu, avec quelques voix d’avan­ce, à la tête de la CA2M le 14 avril. «Cela ne freinera pas les projets de Metz», s’est empressé de préciser Dominique Gros, qui assumera tout de même la vice-présidence de la Communauté, en charge des transports. «Nous allons travailler la main dans la main, car nos communes ont tout à gagner à ce que les dossiers avancent, sur le plan économique, mais également en matière de transport».

Une maison pour les entrepreneurs Un souci d’efficacité qui vaut également pour la création ou la reprise d’entreprise. Lors de la campagne électorale, la création d’une «maison de l’entrepreneur» a notamment été évoquée à plusieurs reprises. «Je suis bien placé pour le dire, le parcours menant à la création d’entreprise est particulièrement tortueux et compliqué. Pour le porteur d’un projet qui ne connaît pas les bonnes personnes et les réseaux efficaces, il y a vraiment de quoi jeter l’éponge. Notre ambition est de créer une maison, réelle ou virtuelle, avec l’ensemble des acteurs concernés par la création d’entreprises (Chambre de Commerce et d’Industrie de la Moselle, Chambre des Métiers et de l’Artisanat, Oséo…)», explique Thierry Jean. Les porteurs de projets d’entreprise jugés innovants, notamment dans le domaine du développement durable, seront tout particulièrement soutenus. Une partie des fonds dégagés

Thierry Jean, 48 ans, est marié et père de quatre enfants. Diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques de Strasbourg, titulaire d’une maîtrise de droit des affaires et d’un DEA de droit européen, il est également docteur honoris causa de l’Université d’Etat de Saint-Petersbourg (Russie). Directeur général d’une société industrielle dans le Doubs de 1983 à 1988, il a ensuite dirigé l’Esidec (Ecole Supérieure Internationale de Commerce de Metz) jusqu’en 2005. Depuis 2006, il est président d’un groupe de deux sociétés industrielles spécialisées en mécanique de précision. Il a par ailleurs présidé, de 1994 à 2004, le conseil de surveillance de la société Pilâtre de Rozier – SIGA (événements aérostatiques) et, de 1999 à 2006, l’association Metz Pôle Services (insertion par l’économie). Auteur de plusieurs publications dans des revues françaises et russes, il est également chargé d’enseignement à l’Université de Metz depuis 1990. Elu conseiller municipal de Metz en 2001, puis conseiller régional de ­Lorraine en 2004, il a présidé la Fédération UDF de la Moselle de 2004 à 2007. Ayant soutenu François Bayrou au premier tour de l’élection présidentielle, il a appelé à voter Ségolène Royal au second tour. Dès juin 2007, il appelait à la constitution d’une liste d’union PS-PC-Verts-Modem pour les élections municipales de 2008.

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Photo: Olivier Minaire

Thierry Jean (adjoint chargé du développement économique de la ville de Metz): «L’une de mes ­priorités, en ce début de mandat, est de mettre en place des états généraux du commerce».

par la vente (pour l’heure partielle) de l’UEM devrait en effet servir à composer un fonds de capital risque «doté de 10 millions d’euros» est-il précisé dans le programme de campagne de Dominique Gros, pour soutenir l’innovation. «L’environnement, notamment la recherche dans les énergies nouvelles, est l’un des secteurs d’activité que nous comptons investir. Avec l’Institut Européen d’Ecologie mais également l’UEM, par exemple, qui peut être une entreprise pilote en planchant sur des procédés de production d’énergie différents, nous disposons d’un réel savoir-faire» précise Thierry Jean. «Il faut notamment parvenir à une symbiose entre les grandes écoles et les laboratoires pour offrir à nos étudiants des outils leur permettant de créer leur entreprise. Le temps est venu de miser sur un développement endogène et ne pas tout attendre de l’extérieur, notamment du Luxembourg» insiste le maire.

Une santé de fer Au registre des secteurs d’activité à exploiter, la nouvelle municipalité entend également faire en sorte que Metz devienne un pôle de transfert technologique dans le domaine des matériaux et des procédés. Elle compte ainsi soutenir les centres de recherche et développement (une trentaine de centres et de laboratoires, privés et publics) orientés sur les matériaux innovants qui travaillent déjà en réseau avec le

monde de l’entreprise (PME-PMI), dans le cadre du pôle de compétitivité dédié aux matériaux innovants et produits intelligents (MIPI), soutenu notamment par le Luxembourg. Une cinquantaine de projets, pour un investissement global de près de 50 millions d’euros, a été lancée. La région a ainsi des ambitions dans la création de matériaux nouveaux des­ tinés à des secteurs d’activités divers: auto­ mobile, emballage ou bien encore médical. «Ce dernier secteur d’activité nous intéresse tout particulièrement. Autour de l’hôpital de Mercy (non loin du Technopole) actuellement en construction (180 millions d’euros d’investissement), nous disposons d’une surface de 15 hectares sur laquelle nous pourrions développer le futur pôle d’accompagnement médical de Mercy en y accueillant des entreprises spécialisées dans la santé», indique Thierry Jean. Voilà pour les grands projets et les ambitions auxquels s’ajoute tout de même une volonté affichée de créer des entreprises et des emplois dans les activités culturelles et artistiques en profitant du futur Centre Pompidou qui devrait ouvrir ses portes à l’été 2009. Pour passer du discours aux actes, la municipalité compte rapidement se doter d’un «Schéma directeur de développement économique». Elle peut également s’appuyer sur une situation financière saine (sans compter la vente de l’UEM qui devrait rapporter plusieurs dizaines de millions d’euros) et l’instauration de véri­ tables partenariats avec les acteurs économiques mais également les collectivités, puisque le Conseil régional de Lorraine est présidé par le socialiste Jean-Pierre Masseret et que trois membres du Conseil municipal, notamment le maire Dominique Gros, siègent au Conseil général de la Moselle. Des collectivités qui poursuivent toutes un même objectif ô combien décisif pour l’avenir du territoire en matière d’économie: en finir avec une mauvaise image de marque pour gagner en lisibilité et en attractivité. «Les cadres et les décideurs ne se bousculent pas pour venir à Metz. Et quand vous réussissez à convaincre l’un d’eux de venir s’y installer, vous n’avez fait que la moitié du chemin, car il faut en­core persuader sa femme et ses enfants», plaisante Thierry Jean. Depuis le phénoménal succès du film «Bienvenue chez les Ch’tis», on sait que l’humour peut être un excellent moyen de s’affranchir des clichés… || Fabrice Barbian

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Portfolio – pause-cafe

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Dossier – fonds d’investissement

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Carrieres

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Parcours – pierre gramegna

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Case Study – evenements

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Dubai

L’eldorado des sables Pour réussir son projet, devenir le centre du monde, Dubaï attire les meilleures compétences internationales. Mais seule une poignée d’entreprises luxembourgeoises y a déjà pris pied. Textes: Frédérique Moser. Photos: Andrés Lejona

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Des gratte-ciel qui s’élancent à l’assaut des nuages, prêts à les dévorer. Des marinas accueil­ lantes et verdoyantes qui fleurissent, telles des oasis, en plein désert. Des hôtels d’un luxe prodigieux, avec pour emblème l’unique sept étoiles au monde, le Burj Al Arab. S’agirait-il d’un mirage, surgi sur une côte aride du Golfe Persique? Assurément non. A Dubaï, les décideurs ont les pieds bien ancrés sur une terre... dont les entrailles ont fait la richesse. A coups de pétrodollars, les familles royales réunies autour du potentat Al Maktoum entreprennent la diversification économique d’un petit Etat de 1,2 million d’habitants, dont elles aspirent à faire «le centre du monde». Géré comme une entreprise, le plus médiatique des sept pays composant les Emirats Arabes Unis voit son avenir inscrit dans une business line très précise: devenir la capitale mondiale du tourisme de luxe, le pôle commercial et financier de tout le Moyen-Orient et sa première plateforme aéroportuaire, grâce à sa puissante compagnie Emirates Airlines et la construction du plus grand aéroport de la planète. Si l’économie nationale est prospère, avec un taux de croissance de plus de 13% et un PIB par habitant flirtant avec les 35.000 dollars, elle est aussi l’une des plus compétitives au monde. Les partenaires étrangers sont les bienvenus pour prendre part à la formidable expansion économique du pays et fournir l’expertise internationale nécessaire... mais personne n’attendra les retardataires. Si nombre d’entreprises suisses, allemandes, françaises, italiennes ou belges ont déjà posé leurs jalons dans l’Emirat, les sociétés luxembourgeoises tardent à leur emboîter le pas et les responsables du bureau du Board of Economic Development de Dubaï lancent un appel à tous les décideurs. Jouant le rôle de pionnières, certaines entre­ prises grand-ducales ont toutefois déjà perçu le formidable potentiel de développement économique de Dubaï et y réalisent de lucratives affaires. paperJam est allé à leur rencontre... PAPERJAM mai 2008

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Jan de Nul

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Plus de visibilité Après une décennie de présence discrète au Luxembourg, le groupe Jan De Nul passe sur le devant de la scène maritime. Les origines de la société remontent à 1938, avec la création par Jan De Nul, un ingénieur flamand, d’une petite entreprise de génie civil. Aujourd’hui, la troisième génération tient la barre d’un groupe d’envergure mondiale, qui emploie plus de 4.200 personnes et a réalisé un chiffre d’affaires de 1,19 milliard d’euros en 2006. Le CEO, Jan Peter De Nul (l’une des plus grosses fortunes de Belgique) a en charge les activités internationales tandis que son frère Dirk De Nul dirige les activités en Belgique. Fidèle à la volonté de son créateur, le groupe a su demeurer une entreprise familiale, la totalité du capital étant détenu par des descendants de son fondateur. Jan De Nul Group est aujourd’hui l’un des deux spécialistes mondiaux (son principal concurrent étant le groupe néerlandais Van Oord) des travaux de dragage et de remblai ainsi que des services maritimes pour pipelines en offshore, de la pose d’enrochements, des travaux de renflouement et du heavy lift en mer. Depuis quelques années, il a également entamé une diversification de ses activités, par le biais de sa filiale Envisan, avec des services à grande échelle dans le domaine de l’environnement. «Nous avons commencé à Luxembourg en 1996, avec un petit bureau à Steinfort et deux bateaux, retrace Johan Van Boxstael, Financial Director de Dredging and Maritime Management (DMM), filiale à 100% de Jan De Nul Group. En 1999, nous avons décidé de restructurer le groupe et incorporé une SOPARFI au Luxembourg, Sofidra, qui a acheté toutes les filiales. Elle est devenue la société mère, mais Jan De Nul reste le brand name pour l’ensemble de nos activités. Selon les pays, nous sommes parfois connus sous d’autres appellations, DMM, Codralux, European Dredging Management, Vasco...». Si le centre logistique est toujours en Belgique – où sont amarrés les bateaux –, la totalité du centre financier du groupe a été transférée au ­Luxembourg, en l’an 2000. [>>86]

Le groupe maritime établi au Luxembourg emploie plus d’un millier de personnes à Dubaï, sur des chantiers pharaoniques. Amener l’eau dans le désert, gagner des terres sur la mer... le gouvernement local voit grand, très grand, pour attirer les touristes. Ils sont tellement immenses qu’on ne peut les voir que du ciel. Le long de la côte de Dubaï, trois palmiers achèvent leur croissance... dans la mer. Eléments clés d’un projet colossal imaginé par le tout-puissant Cheik Mohamad Bin Rashid Al Maktoum, ces îles artificielles sont les icônes mondiales de l’industrie touristique qui se bâtit à la vitesse d’un dromadaire au galop, dans ce petit territoire du Golfe Persique. Pour concrétiser sa «vision» d’un Etat prospère et tourné vers l’avenir — en dépit de l’épuisement de ses ressources pétrolières —, le gouvernement dirigé par le «Ruler» fait appel à des entreprises du monde entier. Parmi elles, un groupe d’origine belge dont la société mère est basée au Luxembourg (lire encadré), Jan De Nul, l’un des leaders mondiaux des activités de dragage et de remblayage. L’entreprise a bâti sa réputation sur l’entretien des canaux et des chenaux d’accès aux ports, en Belgique et aux Pays-Bas. Ces dix dernières années, elle connaît une croissance fulgurante et

mène des chantiers aux quatre coins de la planète. «Il y a dix ans, nous avions seulement quatre bateaux et un ou deux projets à l’étranger, retrace Johan Van Boxstael, Financial Director de Dredging and Maritime Management (DMM, une filiale à 100% de Jan De Nul Group). Aujourd’hui, nous possédons plus d’une trentaine de grands bateaux battant pavillon luxembourgeois, une douzaine d’autres sont en construction dans des chantiers navals (dont deux navires de plus de 45.000 m3) et notre flotte compte également une centaine de petits bateaux battant pavillon de l’île Maurice. Nous employons plus de 3.000 personnes à l’étranger et nous comptons 25 nouveaux chantiers prêts à démarrer», détaille-t-il. A leur actif, et pour ne citer que quelques exemples: la construction d’îles artificielles à Hong Kong et à Singapour, l’entretien voire l’aménagement complet de plages à Sylt en Allemagne, à Cancún ou encore aux Seychelles, l’approfondissement et l’entretien du Rio Parana et du Rio de la Plata en Argentine — pour éviter notamment leur

Les quatre immenses ­chantiers, sur la côte ­désertique de Dubaï: le Waterfront (sept îles en forme de scorpion, en vert), le Palm Jebel Ali (également des îles artificielles, à ­vocation touristique, en orange), le Palm Cove Canal (en noir) et l’extension du port à containers (en ­violet), ce dernier étant destiné à devenir le plus grand du monde.

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ensablement –, mais aussi des travaux de dragage, d’entretien voire d’extension de ports en Russie, en Tunisie, en Colombie... «Notre chiffre d’affaires était stable depuis le début des années 2000, mais il a fortement augmenté depuis deux ans, indique M. Van Boxstael. Il est ainsi passé de 795 millions d’euros en 2005 à 1,19 milliard fin 2006, et pourrait s’établir autour de 1,5 milliard fin 2007. Soit un doublement en deux ans!» Quant au résultat net, il a progressé de 22 millions d’euros en 2001 à 96 millions en 2005, et 192 millions en 2006. Si le groupe a également développé une expertise dans les pipelines en offshore et le secteur environnemental, les activités de dragage et d’enrochement (pour stabiliser les plages et les îles) constituent près de 85% de son chiffre d’affaires. Encore ces montants ne sont-ils qu’un reflet de l’accroissement réel des activités du groupe. «Nous avons de très grands projets en cours à Dubaï et dans tous les pays dans la région des Emirats (Arabie saoudite, Oman, Qatar). Or, toutes les devises de ces pays sont liées avec le dollar, qui a dégringolé de près de 25%. S’il n’y avait eu cette chute de la devise américaine, notre chiffre d’affaires aurait pratiquement triplé en trois ans!», assure M. Van Boxstael. «Nos principaux concurrents sont dans la même situation. C’est du jamais vu dans le secteur du dragage», affirme le directeur financier. Les raisons de ce bouillonnement de l’activité? «Essentiellement l’augmentation des prix du pétrole. Avec un baril à plus de 100 dollars, l’argent coule à flots dans ces pays... Ils se lancent dans des projets énormes, notamment pour augmenter la capacité de leurs ports commerciaux et mettre sur pied une véritable industrie touristique». Face à la concurrence dans son secteur, Jan De Nul doit régulièrement batailler pour décrocher des contrats à l’étranger. «Chaque jour est lancé dans le monde un appel d’offres pour des projets de dragage pesant généralement entre dix et 20 millions d’euros, indique M. Van Boxstael. Quand les promoteurs sont à la recherche du meilleur prix allié à la capacité technique, nous gagnons le plus souvent».

Un bateau par an Dans cette compétition, Jan De Nul dispose en effet de deux armes redoutables: la taille de sa flotte et la haute technicité de ses bâtiments. «La stratégie de nos dirigeants a toujours été d’investir le cash-flow dans de nouveaux bateaux. Nos trois principaux concurrents, pour leur part, sont

Johan Van Boxstael (DMM/Jan De Nul): «Notre chiffre d’affaires a ­pratiquement doublé en deux ans, passant ­de 795 millions en 2005 à près de 1,5 milliard en 2007. C’est du jamais vu dans le secteur du dragage!».

soit cotés en bourse, soit liés à des sociétés cotées. C’est-à-dire qu’ils doivent distribuer des dividendes et que cela leur coûte chaque année le prix d’un bateau!, explique M. Van Boxstael. Notre groupe a su prendre des risques énormes. Dans dix ans, nous serons devenus le plus grand groupe mondial. Il y a dix ans, nous étions encore classés à la neuvième ou la dixième place». Si la puissance de sa flotte lui permet souvent de se démarquer de la concurrence, le directeur financier de Jan De Nul précise qu’«à Dubaï, c’est un peu différent. Les promoteurs n’ont de toute façon le choix, au niveau mondial, qu’entre deux

sociétés qui disposent des capacités nécessaires à la réalisation de projets d’une telle envergure (les groupes Jan De Nul et Van Oord, ndlr.)». De fait, les deux concurrents européens se partagent le gâteau dubaïote et leurs équipes s’activent, à quelques encablures l’une de l’autre, le long d’un littoral sablonneux en pleine mutation. Et ce, sous la supervision de Nakheel (un groupe de sociétés privées en connexion très étroite avec le gouvernement et donc le Cheik lui-même), promoteur d’un projet colossal, visant à transformer un coin de désert de dunes en un paradis baigné d’eau et de verdure. «L’eau est leur principe d’attraction.

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Actifs nuit et jour au large des côtes, les bateaux de dragage (ici, le Francis Beaufort) prélèvent au large le sable marin qui sera ensuite déversé parmi les enrochements, à l’aide de gigantesques pompes, pour créer les îles.

«Actuellement, 25 personnes travaillent dans notre bureau de Steinfort. La consolidation du Group Jan De Nul est faite ici, le shape management, la trésorerie... et c’est également à partir d’ici que sont suivis tous nos projets à l’étranger, précise M. Van Boxstael. Il y a deux ans, nous avons commencé à participer aux missions économiques du gouvernement. Au cours de l’une d’elles, j’ai rencontré le ministre de l’Economie et du Commerce extérieur. M. Krecké estimait alors qu’en tant que l’un des principaux armateurs au Luxembourg, avec déjà une quinzaine de navires sous pavillon luxembourgeois, et l’intention d’en enregistrer prochainement une quinzaine d’autres, le moment était venu pour nous de quitter notre position isolée à Steinfort», se remémore le directeur financier. La décision ne tarde pas à tomber. Jan De Nul investit près de 20 millions d’euros dans un bâtiment de 5.000m2, actuellement en construction à Mamer. Il sera livré fin 2009 et pourra accueillir 200 personnes. «Nous avons l’intention d’y loger également un centre de formation, en collaboration avec le Commissariat aux affaires maritimes, pour former des marins et des techniciens travaillant sur nos bateaux.» Parallèlement, la société a participé aux réflexions engagées par le ministère de l’Economie en vue de créer un cluster maritime et logistique. Ce dernier fut porté sur les fonts baptismaux l’an dernier, avec onze autres membres fondateurs: Atoz, Chambre de Commerce, CFL Cargo, CLB, Cobelfret, Dexia-BIL, Dredging International, Fortis, ING, Deloitte et PricewaterhouseCoopers. «Notre objectif est de faire la promotion du pavillon luxembourgeois. C’est pour cela que nous allons participer aux missions économiques. Si cette promotion est efficace, cela ne devrait pas manquer de procurer de nouveaux avantages fiscaux à nos sociétés», admet M. Van Boxstael. Et de poursuivre: «Si nous nous sommes installés au Luxembourg, ce n’est pas seulement parce que le climat est meilleur ici qu’en Flandre! Ce qui nous intéresse, c’est la bonification d’impôts, qui s’élève désormais à 12%. Cela représente des montants considérables, d’autant que nous avons prévu deux milliards d’euros d’investissement dans les trois prochaines années, essentiellement pour de nouveaux bateaux». || F. M.

Or, Dubaï ne compte que 60 km de côtes naturelles. L’objectif est de multiplier ce chiffre par cinq, en développant un maximum de longueurs de plages et de quais», explique Emmanuel Lemaire, Project Manager à Dubaï pour Jan De Nul. Depuis deux ans, cet ingénieur belge en génie civil s’est installé dans le pays avec sa famille, pour participer à ce projet inédit et inégalé, par son ampleur, à l’échelle planétaire.

Quatre méga-chantiers «C’est le dragage du port de containers qui nous a permis de prendre pied à Dubaï, retrace son jeune collègue Diego Naessens, Project Lead

Engineer. Notre groupe dispose d’une grande expertise puisque nous avions déjà réalisé un mégachantier de cet ordre, la construction en mer de l’île artificielle sur lequel est bâti l’aéroport de Hong Kong». A Dubaï, Jan De Nul conduit actuellement quatre chantiers sur la côte, sur lesquels sont occupées plus d’un millier de personnes (soit un tiers des effectifs employés à l’étranger par le groupe), essentiellement des Indiens et des Philippins, encadrés par 90 expatriés venus d’Europe: l’extension du port de containers (appelé à devenir le plus grand du monde), la construction du Palm Cove Canal, du Palm Jebel

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Ali ainsi que des sept îles du Waterfront (voir schéma p. 84). Difficile, pour le visiteur non averti, de se faire une idée précise de ce qui est en train de naître de ce désert de dunes de plusieurs milliers d’hectares, tant le gigantisme des projets les rend difficilement perceptibles, vus du sol! Du sable à perte de vue, des engins de terrassement qui semblent aptes à déplacer des montagnes, des blocs de rochers de plusieurs milliers de tonnes, des navires énormes qui croisent au large... sont pourtant les indices d’une activité hors du commun. Seule solution pour comprendre, analyser des plans ou s’élever dans les airs pour observer le panorama. Fleurons du programme, les trois

îles artificielles en forme de palmiers sont destinées à accueillir des hôtels de luxe, des villas, des appartements et des infrastructures de services et de loisirs. Depuis 2002, Jan De Nul œuvre à la construction de l’une d’elles, le Palm Jebel Ali. Schématiquement, le travail consiste à dessiner en mer, à l’aide de gigantesques rochers, les contours de l’île (c’est l’enrochement) afin de lui donner sa forme végétale, puis d’y déverser du sable marin prélevé au large (le remblai), pour créer puis stabiliser la surface à bâtir. Lorsque la première phase de construction du Palm Jebel Ali s’est achevée en 2006 (montant initial du contrat:

137 millions de dollars), ce ne sont pas moins de 150 millions de m3 de sable et dix millions de tonnes de rochers qui avaient été mis en œuvre.

Sept îles pour 1,5 million d’occupants Difficile de se faire une idée de ce que cela représente? «A titre de comparaison, un grand projet en Belgique porte sur 0,5 à 1 million d’euros, s’étale sur un an et le volume de pierres traité correspond à ce que nous utilisons en dix jours à Dubaï», indique Diego Naessens. Désormais, la deuxième phase PAPERJAM mai 2008

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« Nos dirigeants ne supportent pas les temps morts. L’objectif est de travailler 24h/24, 365 jours par an».

Diego Naessens

du projet Palm Jebel Ali est en cours, et pourrait s’achever d’ici un an. «Le client paie très bien, mais il est aussi très exigeant, glisse Johan Van Boxstael. La forme du palmier a considérablement évolué depuis le lancement du projet». A proximité du Palm Jebel Ali, un autre chantier pharaonique est en cours, sous la direction d’Emmanuel Lemaire: le Palm Cove Canal. Treize kilomètres de murs de quais, 300.000 m3 de béton, neuf millions de m3 de terre et de pierres excavés pour le terrassement, un contrat de près de 80 millions d’euros. Tel un bras de mer, le canal présente la forme d’un U s’enfonçant dans les terres. «L’objectif de ses promoteurs est de construire une marina tout autour de ce canal, sur lequel pourront glisser des bateaux de plaisance», indique le Project Manager. Dernier projet de la zone, mais non des moindres, le chantier du Waterfront a démarré en 2006 et devrait se poursuivre jusqu’en 2011 ou 2012. Il s’agit d’un ensemble de sept îles, s’étendant jusqu’à dix kilomètres de la côte et présentant la forme d’une queue de scorpion. Là encore, les moyens mis en œuvre donnent le vertige: 350 millions de m3 de remblais et 30 millions de tonnes de rochers seront nécessaires pour créer ces îles artificielles destinées à accueillir une population... d’un million et demi de personnes. Flirtant lui aussi avec le gigantisme, le montant du contrat s’élève à 1,27 milliard de dollars.

Proximité et réactivité Pour mener à bien — et dans les délais — ces différents projets, les équipes de Jan De Nul s’activent sans relâche. «Nos dirigeants ne supportent pas les temps morts. Chaque bateau a son double à quai, apte à prendre la relève à tout

moment. L’objectif est de travailler 24h/24, 365 jours par an», indique Diego Naessens. «Jan De Nul est une société très dynamique... où l’on travaille beaucoup. Souvent jusqu’à 72 heures par semaine. Il faut être un peu fou, non? (les cé­libataires alternent deux mois de travail – un mois de repos, ndlr.). Mais pour un jeune ingénieur comme moi, c’est tout simplement un rêve de travailler dans une entreprise comme celle-ci. Ce qui est formidable, c’est que les dirigeants font confiance aux jeunes et n’ont pas peur de leur laisser entre les mains du matériel de ce ni­veau-là!» Un outil de travail que l’ingénieur flamand décrit volontiers. «Plutôt que d’acheter des ba­teaux tout faits sur catalogues, nous réalisons nous-mêmes leur design. Nos équipes d’ingénieurs y installent en outre des équipements et des machines mis au point en interne. C’est typique dans notre entreprise: toujours accroître la performance des machines et faire des développements in-house». Sur les chantiers s’active nuit et jour une armée d’ouvriers, de techniciens, de marins et d’ingénieurs dont la moyenne d’âge avoisine la trentaine. «Il y a peu de niveaux de management dans le groupe, indique Diego Naessens. Entre le Project Manager et le patron, il n’y en a que trois. Ceci nous confère une très grande réactivité». Une réactivité due également à «une forte proximité» entre les dirigeants de Jan De Nul et leurs équipes, estiment les responsables de chantiers. «Le patron vient chaque mois sur place pour surveiller l’évolution des travaux et s’enquérir des nouveaux équipements dont nous pourrions avoir besoin», souligne M. Naessens. Une attention qui n’a rien de véritablement surprenant, puisqu’actuellement, un tiers du chiffre d’affaires de Jan De Nul Group est réalisé dans le désert de Dubaï. || Frédérique Moser

Emmanuel Lemaire (Jan De Nul), devant le Palm Cove Canal: «Dubaï ne compte que 60 km de côtes naturelles. L’objectif est de multiplier ce chiffre par cinq, en développant un ­maximum de longueur de quais et de plages».

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Une croissance exceptionnelle

Sans plus attendre Albert Pansin, directeur du bureau du Board of Economic Development à Dubaï, enjoint son pays de participer plus activement à l’essor économique des Emirats. Cargolux

Le carrefour Le numéro un en Europe du fret aérien est installé depuis un quart de siècle à Dubaï. A mi-chemin entre New York et Tokyo, entre l’Europe et l’Inde et entre la Suède et l’Afrique du Sud, Dubaï est un carrefour pour le transit mondial de marchandises et revendique la place de 1re plateforme aéroportuaire du Golfe. Cargolux, première compagnie européenne de fret aérien et 10e au niveau mondial, y a établi ses quartiers depuis plus de 25 ans. Albert Pansin, seul Luxembourgeois d’une équipe de 25 personnes, y dirige depuis 1996 le bureau régional qui gère toute la zone Moyen-Orient et Afrique du Sud et de l’Est. «Dubaï est une escale commerciale; les avions y chargent et déchargent une partie des biens en transit. Les produits importés d’Orient et d’Asie partent d’ici sur le Luxembourg, où ils sont ensuite acheminés par camions jusqu’à leur destination finale», indique-t-il. Les importations en direction du Moyen-Orient concernent essentiellement des consumer goods (produits alimentaires, essentiellement maraîchers ainsi que des produits manufacturés), des produits de luxe, biens dont la population des Emirats est friande (confection française et italienne, joaillerie, parfumerie, etc.) ainsi que des équipements techniques (pièces de rechange pour les champs pétrolifères et matériaux de construction). «Dans le sens inverse, Dubaï est devenue une importante plateforme pour le fret C-R, à savoir des marchandises non périssables acheminées en containers par bateau, en provenance d’Asie, qui sont chargées ici dans les avions. En termes de coûts et de délais d’acheminement, cette solution est un excellent compromis et cette activité s’est fortement implantée». Seule société luxembourgeoise à être établie à Dubaï avec une Trade Licence commerciale, Cargolux a importé dans ce pays, doté d’un code du travail très succinct, un petit morceau de son pays d’origine: son modèle social. «L’entreprise cotise pour ses employés dans des caisses privées de sécurité sociale et de pension. Nous nous attachons à donner de la stabilité à nos employés», tient à souligner M. Pansin. || F. M.

Spectaculaire, gigantesque, pharaonique… Sur Dubaï, à défaut de pluie, il tombe des superlatifs. Ce territoire de 3.885 km2 et 1,2 million d’habitants, l’un des plus faiblement dotés en ressources pétrolières des Emirats Arabes Unis (EAU), laisse éclater une réussite économique à faire pâlir d’envie le Vieux Monde. Depuis 2000, le taux de croissance avoisine les 13,4% et le PIB par habitant flirte en 2006 avec les 32.000 dollars, soit l’un des plus élevés de la planète. Dirigé de main de maître par le Ruler, Sheikh Mohammed bin Rashid Al Maktoum, le pays s’est engagé depuis une quinzaine d’années dans une stratégie de survie post-pétrole. Le secteur nonpétrolier représente aujourd’hui 95% du PIB national, contre 90% en 2000 et… 46% en 1975. Largement dominé par les services, ce secteur pèse 27,6 milliards de dollars en 2006 et affiche un taux de croissance de l’ordre de 21%. Ses piliers? L’immobilier, le tourisme et la fi­nan­ce. Si le pouvoir politique se loge à Abu Dhabi, Dubaï ambitionne de devenir la principale plateforme économique du Golfe et investit des moyens considérables pour attirer des partenaires du monde entier. «Le pays est dirigé comme une entreprise, avec une business line. Leur branding est très efficace», assure Albert Pansin, Executive Director du Trade and Investment Office de Dubaï, l’un des six bureaux étrangers du Board of Economic Development (BED) du ministère de l’Economie luxembourgeois. Située dans les locaux de Cargolux, au centre de fret de l’aéroport, cette antenne du BED a «hissé le fanion national» fin 2005, lorsque M. Pansin, Head of area de Cargolux et installé à Dubaï depuis douze ans, a accepté de devenir le point de contact pour les entreprises de son pays. Doté d’un petit budget annuel (100.000 dollars), il agit à «titre gracieux» et tente vaille que vaille de mener à bien sa mission, «développer l’axe Dubaï-Luxembourg dans les deux sens, en facilitant les démarches pour les entreprises qui souhaitent faire des affaires ici et en essayant de promouvoir notre pays auprès des autorités et des

investisseurs locaux». Pour y parvenir, il s’est adjoint les services d’un consultant indépendant, Afzal Baig, qui connaît particulièrement bien le terrain puisqu’il est commercial advisor pour les familles royales de l’Emirat.

En retard Pour les deux hommes, la mission est à la fois exaltante et difficile. Dans cette économie qui est l’une des plus compétitives au monde, le Luxembourg tarde à mettre sa pierre à l’édifice. «Nous vivons dans un environnement qui évolue tous les jours, très vite; il y a sans cesse du nouveau, explique Afzal Baig. Quand on lit les journaux, on est secoué par le montant des sommes qui sont brassées ici. C’est maintenant qu’il faut agir! Il aurait fallu commencer hier, mais il n’est pas encore trop tard». Pour M. Baig, le Luxembourg a une excellente carte à jouer: son expertise financière et bancaire. «La place financière du Golfe, dont Dubaï aspire à être le pivot, est encore très jeune. Le ­Luxembourg se situe dans le Top5 mondial dans ce domaine; il doit venir y apporter son expertise. S’il ne le fait pas, d’autres pays, comme l’Angleterre, les Etats-Unis ou Hong Kong, s’en chargeront à sa place», affirme-t-il. Si retard il y a, assurément, rien n’est perdu, selon M. Baig: «Mais il ne s’agit plus d’avancer à pas comptés. Il faut foncer. Le Luxembourg doit apporter sa touche de couleur dans la formidable mosaïque qui se dessine ici. C’est un engagement que le gouvernement doit absolument soutenir et encourager. Le Grand-Duché peut se féliciter d’avoir de bons instruments, notamment Luxembourg For Business et Luxembourg for Finance – quoiqu’un organisme unique eût été bien plus efficient en termes de branding. Ils ont les ressources, le budget… Qu’attendent-ils?». Pour le consultant, le Luxembourg «est assis sur une mine d’or», qu’il est urgent d’exploiter. «La compétition est mondiale, il s’agit de faire preuve d’esprit d’initiative et aussi d’une certaine agressivité pour faire sa place ici. Il faut agir, avec

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Photo: Andrés Lejona

Albert Pansin (Board of Economic Development, Dubaï): «Il faut qu’un maximum de gens viennent ici, comprennent ce qui s’y passe. Il faut le vivre».

du concret, des solutions. Le Luxembourg doit ‘vendre’ sa place financière, qui dispose d’atouts considérables. Les familles royales des EAU ont des participations dans beaucoup de firmes en Europe, elles sont à la recherche de structures qui leur permettent de gérer leurs avoirs onshore et d’établir des filiales en Europe. Le Luxembourg peut leur fournir ce ‘passeport européen’ dont elles ont besoin pour leurs investissements étrangers», martèle-t-il. Pour les responsables du Trade and Investment Office, l’engagement du Grand-Duché doit également être perçu comme stratégique pour sa propre place. «A Dubaï sont collectées les ‘best practices’ du monde entier. Les acteurs luxembourgeois peuvent y puiser des idées et des méthodes qu’ils importeront ensuite», assurent-ils. Autant de messages forts qu’Albert Pansin relaie auprès des autorités de son pays, notamment lors des missions économiques. La dernière en date, une tournée en Arabie Saoudite et à Dubaï, remonte à février dernier. «Les responsables luxembourgeois sont très attentifs quand ils sont là, ils nous écoutent, s’intéressent au développement de la région, multiplient les contacts avec les décideurs locaux… mais dès qu’ils sont repartis, nous n’entendons plus rien», déplore-t-il. «Nous avons eu assez de mots. Le temps de l’action est venu», renchérit Afzal Baig. Ce dernier a imaginé un projet qui lui tient à cœur: organiser dans l’Emirat un festival culturel luxembour-

geois, orienté autour de la gastronomie, de la musique et des arts. «Il faut se faire remarquer. Des séminaires, à Dubaï, il y en a toutes les heures. Un festival permettrait de se démarquer vraiment. Les gens ici sont progressistes; ils sont très réceptifs et ouverts à la nouveauté».

La caravane passe Il n’y a pas que dans les secteurs bancaire et financier que le Luxembourg a de bonnes cartes à jouer. D’autres pans de l’économie nationale de l’Emirat, notamment l’immobilier et la construction, sont eux aussi en pleine effervescence. Et que dire de l’industrie touristique, qui attire chaque année plus de visiteurs? «L’an dernier, 28 millions de personnes ont transité par l’aéroport de Dubaï et le chiffre d’affaires du duty free se chiffre en milliards», signale M. Pansin. Pour accueillir les entreprises étrangères, les autorités locales ont développé le concept des zones franches, dans lesquelles il est possible de déroger au droit général concernant l’établissement des sociétés (partenariat avec des «sponsors locaux» qui détiennent 51% du capital) et enregistrer des sociétés détenues à 100% par des capitaux étrangers. «Si Cargolux est la seule entreprise luxembourgeoise à posséder, depuis près de 25 ans, une Trade Licence commerciale à Dubaï, de nombreuses sociétés grand-ducales sont déjà actives dans le

pays, où elles développent leurs activités par le biais d’agents qui les représentent, comme Rotarex, Sogelux, Villeroy et Boch, Ceratizit, ArcelorMittal, Elite­­Consulting…», indique M. Pansin. Le savoir-faire des artisans étrangers est lui aussi très recherché, notamment pour équiper les luxueux hôtels et villas qui fleurissent sur les bords de mer. Là encore, M. Pansin sert d’intermédiaire pour faciliter la venue des sociétés luxembourgeoises. En novembre dernier, il s’est félicité de la présence, sur le stand tricolore du Big5 Show (lire en page 96), de trois artisans. «C’est aussi cela le rôle du BED, ouvrir des portes, faire bénéficier les entrepreneurs de nos contacts sur place, faciliter le match-making. Mais bien sûr, nous ne pouvons pas faire des affaires à leur place. Certains, hélas, ont parfois du mal à le comprendre». En permanence sur le qui-vive pour tenter de jeter des ponts entre Dubaï et Luxembourg, MM. Pansin et Baig déplorent parfois de se sentir un peu «oubliés», une fois la caravane passée. «Pas un coup de fil, pas un courrier pour nous tenir au courant et nous informer des succès éventuels!» Décourageant? Il en faudrait plus pour cela aux deux hommes du BED, engagés dans une véritable croisade: «Il faut qu’un maximum de gens viennent ici, voient, comprennent ce qui s’y passe. Il faut le vivre. Chacun d’entre nous doit contribuer à la prise de conscience des décideurs luxembourgeois. Nous pouvons y arriver!».|| Frédérique Moser

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I m p l a n tat i o n

batir LA Place

Photo: Andrés Lejona

L’étude d’avocats Loyens & Loeff a inauguré fin mars ses futurs bureaux installés dans le prestigieux Centre Financier International de Dubaï. Associé du cabinet luxembourgeois, Gilles Dusemon est de l’aventure.

Gilles Dusemon, associé chez Loyens & Loeff

Strategie

Les pionniers Loyens & Loeff est le premier cabinet d’avocats continental à s’installer dans l’Emirat. Opérationelle à Dubaï depuis janvier, l’équipe actuelle, composée de six personnes, dont deux avocats luxembourgeois, occupe des bureaux provisoires, mais devrait rejoindre d’ici quelques semaines ses quartiers définitifs: 300 m2 dans le fameux Dubaï International Financial Centre (DIFC), qui a ouvert ses portes en 2004 et abrite quelque 600 entreprises ayant obtenu leur licence. Pour l’heure, seuls des avocats anglais sont installés dans le pays. Les membres du bureau de Loyens & Loeff sont donc les premiers Européens continentaux à prendre leurs quartiers à Dubaï. Le DIFC, qui a le statut de free zone, offre à ses institutions membres des incitations telles qu’un actionnariat à 100% étranger, un impôt nul sur les revenus et les bénéfices ainsi qu’une absence de restrictions sur les échanges de devises. Selon M. Dusemon, les activités de Loyens & Loeff à Dubaï visent à «s’inscrire dans le long terme» et devraient se développer à l’ensemble du Golfe Persique. Le bureau pourrait compter jusqu’à 16 personnes. || F. M.

M. Dusemon, quel message avez-vous passé à l’occasion de votre séminaire d’ouverture? «La spécificité de notre cabinet est de faciliter les transactions internationales passant par le Benelux, qui fonctionne comme un gateway vers l’Europe et, partant, le monde entier. Pour réaliser de telles opérations, il est utile de s’appuyer sur des juridictions neutres, et c’est là que le Luxembourg joue un rôle-clé. Il est souvent le plus petit dénominateur commun, neutre, pour des gens qui ont des horizons, des cultures et parfois aussi des objectifs différents, mais qui peuvent être rassemblés autour d’un même véhicule financier pour réaliser des acquisitions à l’étranger. Le Grand-Duché est une charnière et c’est pour cela qu’il est l’un des plus importants vecteurs pour les flux financiers. Il offre de la stabilité, des assurances — par le biais des traités de protection des investissements — et une grande flexibilité. C’est un modèle que personne n’a... et qui fonctionne dans le monde entier. Durant le séminaire, nous l’avons donc présenté à un public d’avocats, de gestionnaires de fortune, de sociétés d’investissement, de représentants d’autorités d’investissement et de banques, dont certains venaient également d’autres Emirats. En quoi le moment est-il propice pour s’installer à Dubaï? «De manière un peu caricaturale, on peut dire que des sommes incroyables sortent ici de terre. Mais ce n’est plus l’argent du pétrole! Les dirigeants du pays sont en train de mettre en place, d’une façon très intelligente, les conditions d’une diversification économique durable: une industrie touristique, mais aussi financière et de services... un peu sur le modèle luxembourgeois, finalement! Ils ont les moyens et les investissent à une période cruciale. Pour ce faire, les investisseurs avaient l’habitude de passer par des places offshore, comme les Iles Caïman, mais ils étaient mal conseillés. Passer par des véhicules d’investissement au Luxembourg ou aux Pays-Bas permet d’accroître leur efficacité et d’atteindre un meilleur retour sur investissement; ils le comprennent et s’ouvrent à cela.

Toute l’activité qui se crée donc autour des acquisitions réalisées ici et à partir d’ici, doit désormais être structurée, administrée, gérée. C’est ce qu’ils sont en train de faire; mais ils maîtrisent peu la sophistication et ont besoin d’importer les compétences. Voilà la valeur ajoutée que des cabinets comme le nôtre peuvent leur apporter. Et c’est pour cela qu’ils nous octroient toutes les facilités pour nous installer ici et les aider à bâtir cette place. Quels produits développez-vous actuellement? «Nous sommes en train de mettre en place des fonds de type private equity et des fonds immobiliers, avec des investisseurs régionaux et européens, pour des opérations à Dubaï et dans le MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord, ndlr). Nous avons déjà eu des contacts très concrets, notamment avec des investisseurs égyptiens qui ont attiré des capitaux européens, et dont les gestionnaires sont au Caire et à Dubaï. Vous arrive-t-il de vous heurter à des difficultés particulières? «Ici, les gens ont l’habitude de travailler dans un environnement non réglementé. La réglementation est parfois perçue comme une lourdeur. Nous essayons de leur expliquer que cette dernière est utile et nécessaire, mais qu’il n’y a pas de sur-réglementation pour autant! C’est un processus qui prend du temps, surtout quand d’autres avocats proposent des produits offshore qu’ils présentent comme forcément meilleurs. C’est là qu’il nous reste un bout de chemin à parcourir et toute une éducation à faire également concernant le volet fiscal, dans les pays cibles. Habitués à travailler sans fis­ calité, les investisseurs locaux n’ont pas for­ cément cela sur les écrans radars, et donc passent à côté. Dans certaines instances politiques, des responsables connaissent bien le modèle luxembourgeois et savent qu’il est bon. Mais à notre niveau, sur le terrain, il y a encore tout un travail à faire pour gagner la confiance et convaincre». || Propos recueillis par Frédérique Moser

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a r t i s a n at

La marche vers l’Est

Photo: Andrés Lejona

Première participation au Salon Big5 Show de Dubaï, et premiers contrats signés: la menuiserie Kraemer de Bettendorf part à la conquête du désert d’Orient.

Tino Schreier (Menuiserie Kraemer) a conçu un escalier en acier et bois de noyer spécialement pour le salon.

Big5 Show Le Big5 Show est le principal salon annuel du Moyen-Orient pour la construction et les métiers annexes (climatisation, équipements, traitements des eaux...). Depuis 2004, le Luxembourg y est représenté sur un stand collectif organisé par le ministère de l’Economie et du Commerce extérieur ainsi que la Chambre de Commerce, avec l’appui du BED. Un stand auquel toute entre­prise luxembourgeoise intéressée peut participer, moyennant un forfait de 3.000 euros, qui couvre toute l’organisation logistique. Pour participer à de tels salons et créer des outils de promotion, des aides financières (jusqu’à 50% des frais engagés) peuvent être obtenues auprès de l’Office du Ducroire. A l’automne dernier, le stand lux­embourgeois comptait onze exposants (Abes, ­ArcelorMittal, Cargolux, GF3, Lang’s Lights, Luxconsult, Saint-Gobain Abrasives, Starline International) dont trois entreprises artisanales (Menuiserie Kraemer, Unikat Interior et Vetedy Luxembourg). Quant à la pro­chaine édition du Big5 Show, elle se dé­roulera du 23 au 27 novembre prochain. || F. M.

Il suffit parfois d’un rien pour déclencher une cascade d’événements. Pour la menuiserie ­Kraemer, ce fut une sollicitation de la Chambre des Métiers pour participer, en novembre dernier, au Big5 Show de Dubaï (lire encadré). «Nous y avions pensé, mais n’aurions sans doute pas eu le courage de nous lancer seuls», reconnait MarieThérèse Kraemer, qui a repris en 1972 l’entreprise familiale avec son époux Ferd. La menuiserie de Bettendorf n’en est pourtant pas à ses premiers pas sur les marchés étrangers, puisqu’elle a déjà vendu des escaliers à Londres, Kiev et dans les Iles Bermudes. Si le marché local représente encore 90% des ventes de l’entreprise artisanale de 28 salariés, elle cherche à accroître ses exportations. «Les marchés du Moyen-Orient sont en très fort développement et ils représentent pour nous de réelles opportunités pour commercialiser des produits très spéciaux, très exclusifs», indique Tino Schreier, Managing Director. Pour ces réalisations haut de gamme (compter entre 40.000 et 50.000 euros pour un escalier), l’entreprise doit aller chercher très loin ses clients fortunés. «Nous fabriquons bien sûr des produits standard, mais nous tenons à assurer des prestations haut de gamme afin de maintenir et de développer le niveau d’expertise de nos artisans», indique M. Schreier.

Créer l’émotion Et ce sont justement ces compétences artisanales de haute qualité, qui, parce qu’elles font défaut dans les économies émergentes, permettent à des entreprises européennes de se faufiler sur ces marchés. Pour aborder celui des Emirats, la menuiserie Kraemer a joué à fond la carte du professionnalisme et de la modernité. Un concept d’escalier a été développé expressément pour le

Big5 Show et l’entreprise a bénéficié du soutien de l’Office du Ducroire pour réaliser de nouveaux supports promotionnels. «Nous avons créé des flyers, développé un site Internet en trois langues et réalisé un film d’entreprise qui montre toutes les étapes de production dans nos ateliers, pour témoigner de la qualité artisanale de notre travail», indique Mme Kraemer. Une démarche volontariste qui a porté ses fruits puisque la participation au salon peut être qualifiée de «véritable succès, se félicite Tino Schreier. En cinq jours, nous avons collecté 120 cartes de visite et nous sommes revenus au pays avec deux contacts très sérieux». Le luxueux escalier présenté sur le stand, réalisé en bois de noyer, avec une rampe en acier et des LED intégrées dans des lamelles d’acrylique (permettant d’éclairer les marches), a tapé dans l’oeil des visiteurs du salon. «Les gens venaient effleurer les matières, caresser le bois. Dans ces pays où l’on peut tout acheter, il faut savoir créer de l’émotion pour faire la différence», souligne Mme Kraemer. Challenge gagné! Un architecte d’intérieur a passé commande pour des garde-corps de 17 mètres destinés à équiper cinq villas de Dubaï et un promoteur indien s’est montré vivement intéressé par des escaliers «très modernes, très chers, très spéciaux» à installer dans de grands hôtels en construction. Bien que la petite entreprise luxembourgeoise ne souhaite pas multiplier à l’infini ses participations dans les salons internationaux, «afin de continuer à assurer un service performant et personnalisé à ses clients», elle compte néanmoins retourner à Dubaï en fin d’année. «Nous allons essayer de réaliser le montage des gardecorps pendant le salon, afin que nos prospects puissent, cette fois, constater de visu notre savoir-faire», explique Tino Schreier. || Frédérique Moser

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Interieurs

On pause pour la photo Cafétérias, coins détente, machines à café... Notre photographe, David Laurent, a voulu, dans une démarche purement graphique et minimaliste, porter un regard volontairement décalé sur des lieux intimes, au cœur des entreprises, qui se remplissent et se vident presque aussi rapidement. Des «lieux de passage» auxquels certaines sociétés tentent de donner un aspect visuel qui soit le plus possible dans l’air du temps. Photos: David Laurent. Ci-contre: SD Worx

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Page de gauche: Arendt & Medernach. Ci-dessus: Dexia BIL PAPERJAM mai 2008

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Ci-dessus: Kaupthing Bank. Page de droite: SD Worx

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Urbanisme

Vues sur la ville Parmi les plus belles en Europe, la capitale luxembourgeoise dispose aujourd’hui de nombreux atouts pour se doter d’une politique d’urbanisme globale, originale et intégrée: un patrimoine multiple, une richesse topographique, un PIB par habitant des plus élevés, des fonds prêts à s’investir, des architectes en quête de projets... Pourtant, les réalisations récentes manquent, dans leur ensemble, de personnalité, d’originalité, voire de fonctionnalité, quand elles ne défigurent pas le paysage urbain. Son programme d’aménagement n’aurait-il plus les ambitions de ses moyens? Quels repères visuels et identitaires propose-t-elle encore à ses habitants et usagers? Photos: Olivier Minaire. Texte: Marc Auxenfants

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«Il faut avant tout considérer la ville comme un espace dédié au citoyen, explique Christian Bauer, architecte et président du Conseil d’Administration de la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie (FAI). Si l’espace ne fonctionne pas bien du point de vue environnemental, il ne fonctionnera pas non plus très bien sociologiquement. Il faut une mixité entre habitat, services et travail pour que la ville fonctionne». Pour l’architecte, tout projet d’aménagement d’espace libre ou de tissu ancien - que ce soit dans un objectif de rénovation, de restauration ou de réhabilitation - doit non seulement intégrer les bâtiments, mais aussi et surtout, l’espace entre ces mêmes bâtiments. Pour cette raison, un architecte doit être en même temps un urbaniste, explique-t-il: «C’est l’environnement global qui compte. L’architecteurbaniste doit défendre l’ensemble, et non pas uniquement le bâtiment en tant qu’objet individuel. Il doit aussi adopter une approche qui privilégie le développement durable, la concentration et la valorisation des espaces déjà utilisés». Tout en y faisant ressortir les composantes esthétiques et visuelles. Or: «aujourd’hui, la partie visible est visuellement en danger: nous risquons d’augmenter pour le moment la pollution visuelle à cause du formidable essor de construction au Luxembourg: nous sommes un petit pays et y sommes donc d’autant plus sensibles que le Grand-Duché construit énormément et, en plus, augmente, tant en population qu’en volume», s’inquiète Alain Linster, vice-président du Conseil d’Administration de la FAI. PAPERJAM mai 2008

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« Nous avons ce manque

de culture de planification, qui vient de notre histoire». (Alain Linster)

Une pollution visuelle que l’on retrouve notamment boulevard d’Avranches, suite aux récentes constructions. «La ville a cette belle vallée naturelle de la Pétrusse qui a ici été endommagée. Peu de villes ont une telle belle vallée et il faut en protéger les abords», suggère-t-il. Pour ce dernier, ces projets en cours de finalisation se caractérisent avant tout par un manque de respect total de ce qui a été construit auparavant, et surtout par une prévalence de l’économie et de l’individualisme sur les considérations esthétiques et architecturales. Pour Alain Linster, «l’image de Luxembourg aujourd’hui repose encore sur quelques beaux bâtiments qui témoignent du savoir-bâtir des générations passées: c’est un site avec les vallées, une vieille ville, le pont Adolphe et le plateau Bourbon». Mais ces derniers temps, les constructions obéissent avant tout à des considérations d’ordre économique. «Pour ce type de sites sensibles, les exigences du point de vue de l’architecture devraient être plus strictes. On devrait se donner davantage les moyens d’en contrôler les projets, en suscitant plus de possibilités et plus d’alternatives, avant de donner un feu vert rapide au premier venu, déplore Christian Bauer. En matière d’urbanisme il est par après très difficile de corriger ce genre de fautes».

Manque de dirigisme Une réflexion globale en amont, une stratégie d’aménagement cohérente, voire une politique d’appréhension globale de la ville feraient-elles défaut au sein des centres de décision urbains et politiques luxembourgeois? «Nous sommes dans une société très individualiste, et on peut même dire que le Luxembourg est un protagoniste de cet in­di­vidualisme», indique Alain Linster. Un certain dirigisme dans ce domaine ferait-il défaut? A l’exemple des Paul Eyschen, Joseph Besch et autre Pierre Werner, qui, même sans avoir

l’argent nécessaire, faisaient preuve de plus d’ambition et de grandes visions sur le long terme, tant pour le pays que pour sa capitale. Or, aujourd’hui, la situation semble tout autre. Les raisons en sont multiples:«Nous avons tout d’abord ce manque de culture de planification, qui vient de notre histoire, remarque Alain ­Linster. Nous sommes un pays très rural, avec une culture de consensus. Aujourd’hui, nous devons prendre exponentiellement des décisions, mais là encore, on essaie de trouver des consensus». Pour Christian Bauer pourtant, le Luxembourg est très ouvert à toutes les cultures et chacun peut faire à peu près tout ce qu’il souhaite: «Nous avons des influences de tous les pays et c’est un amoncellement d’expérimentations plus ou moins réussies. Il y a 40 ans, le Luxembourg était moyen: il y avait beaucoup de choses bien, des choses moyennes et aussi un peu de mauvais. Nous n’avions pas les banlieues avec leurs problèmes». La faible pluridisciplinarité des projets constitue une seconde limite: «Nous n’avons pas assez de discussions pour développer des quartiers, en impliquant un plus grand nombre de personnes et de disciplines», regrette ce dernier. La tendance étant en outre de confier au seul architecte un projet et non de faire intervenir plusieurs disciplines sur différentes parties du programme. Développer une culture de décisions plus «dirigiste» et moins «consensuelle» serait-il préférable en matière d’urbanisme? Un dirigisme plus initiatique et renforcé dans la collaboration, avec une prise en charge et un suivi du projet, tout comme le chef d’entreprise prend une décision et en dirige la mise en place et le développement. «Certains politiciens ont peur des spécialistes, regrette Christian Bauer. Si un urbaniste dit quelque chose, le politicien a déjà peur d’être contredit par un autre expert». Pourtant, si les politiques sont plus ouverts, les initiatives sont de plus en plus souvent laissées aux développeurs: «L’espace public, ce n’est pas le marché qui va le régler».

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« On doit composer la nouvelle

ville avec l’ancien et intégrer les différentes couches historiques existantes». (Christian Bauer)

La multiplication et les contraintes chronologiques des projets vont croissantes: «Aujourd’hui, la pression économique est telle que les choses «doivent» se faire très rapidement. Et comme les politiciens ont parfois peur de prendre des décisions fermes et tranchées, on assiste à un éparpillement des programmes d’urbanisation», note Alain Linster.

Revoir l’approche patrimoniale Comment pallier cette culture d’indécision, notamment en termes de conservation et de valorisation du patrimoine urbain? «Tant pour la ville que pour le pays, on doit composer la nouvelle ville avec l’ancien et intégrer les différentes couches historiques existantes, estime Christian Bauer. On a la couche Vauban, celle des années 30, des années 60... Il ne faut ni raser, ni oublier tout cela!». Pour l’urbaniste, il faudrait même aller plus loin dans l’approche du patrimoine urbain: «Les gens associent patrimoine et jolis bâtiments anciens; nous pensons cependant que c’est tant l’histoire que la normalité qu’il faut conserver, même dans sa banalité. Aujourd’hui, on a tendance à dire que

notre patrimoine ne vaut pas la peine d’être conservé. Peu d’ensembles sont protégés, sans parler de bâtiments isolés qui mériteraient d’être gardés en tant que symboles. Le patrimoine considéré comme banal a au moins pour qualité d’être souvent mieux construit et mieux inscrit dans la ville que les constructions récentes», explique Alain Linster. Certains gisements fonciers du pays viennent à l’appui des ressources financières: «Au 20e siècle et ces dernières années, on n’a jamais autant bâti qu’auparavant, estime Alain ­Linster. Nous avons à disposition des surfaces de développement énormes qui n’existaient pas il y a 30 ans, avec ces usines et ces friches industrielles qui disparaissent, que ce soit à Hollerich, à Dommeldange, ou sur le site Paul Würth. On ne doit pas démolir un quartier pour en reconstruire un plus beau et plus gros». Une bonne occasion, selon l’urbaniste, non seulement d’intégrer ce patrimoine économique et industriel au bâti archéologique et naturel déjà existant, mais aussi de re­fondre et de développer l’identité de la ville. Quelles approches urbanistiques et de valorisation du patrimoine faudrait-il aujourd’hui ainsi privilégier? «Il faut d’abord reconstruire et réparer la ville: il y a beaucoup d’objets bâtis

«Le temps est venu de repenser tout le boulevard Royal avec le Pont Adolphe et l’Avenue de la Liberté». (Alain Linster)

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en dehors de la ville, en dehors des accès de transports publics et qui incitent encore à prendre la voiture», confie Alain Linster. «Nous sommes un petit pays: il faut donc laisser le paysage le plus intact possible, sinon, les générations futures trouveront un magma de constructions sans liens», renchérit Christian Bauer.

Royal massacre Une démarche qui pourrait être déjà appliquée au boulevard Royal: «Si on n’avait pas fait une pause dans le développement du Kirchberg, on n’aurait pas dû démolir et sacrifier le boulevard Royal qui était un bijou de la ville, constate Alain Linster. Maintenant, on peut le refaire, sans répéter les fautes de naguère. En se demandant s’il doit rester une grande chaussée à cinq voies charriant

du trafic». Les deux urbanistes y verraient bien une vraie belle allée bordée d’arbres et rendue aux piétons:«Le temps est venu de repenser tout le boulevard Royal avec le Pont Adolphe et l’Avenue de la Liberté. C’est un projet qu’il faut avoir le courage de mettre en place. Et c’est là une véritable opportunité de recorriger le tir», explique Alain Linster. La valorisation du patrimoine passe aussi par la durabilité: avec une approche équilibrée de vitalité économique, d’équité sociale, de préservation de l’environnement et de respect des besoins des générations futures. Une réflexion qui, pour Christian Bauer, doit intégrer lieux d’habitat et de travail: «Une partie des gens doivent travailler où ils habitent. Aujourd’hui, on ne travaille pas où on habite et tout le monde bouge». En valorisant notamment les nombreux îlots vides qui existent en pleine ville et qui comp-

tent des infrastructures environnantes (transports, commerces, parcs) déjà existantes. «Nous avons là une qualité de vie qui pourrait être bien mieux valorisée. Et on peut aussi se demander pourquoi on laisse traîner pendant dix ou 20 ans une Place de l’Etoile qui a tous les atouts: desserte des transports publics, proximité du centre-ville, un parc voisin…», insiste Alain Linster. Outre sa petite taille, la ville dispose ainsi de tous les atouts pour réussir l’aménagement et le développement de son territoire. «Luxembourg n’est pas une mégalopole; nous avons la chance de ne pas être trop grands et de ne pas avoir les problèmes de certaines grandes villes. Ni celui de devoir corriger les villes nouvelles et les banlieues. Si l’on continue, on risquera très bientôt d’avoir ce problème, prévoit ­Christian Bauer. || Texte relu et amendé à leur demande par ­Christian Bauer et Alain Linster

Christian Bauer et Alain Linster (FAI): «Il faut avant tout considérer la ville comme un espace dédié au citoyen».

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« Nous lisons le paysage urbain sans en avoir conscience». (Christine Muller)

P ay s a g e u r b a i n

Le visuel comme support émotionnel et social «Aujourd’hui, l’architecture n’est plus l’expression d’une mémoire collective, d’une logique propre, ni d’une hiérarchie sociale ou d’une richesse», regrette Christine Muller. La discipline est devenue un concours de beauté, avec ses objets fétiches et ses modes. Architecte-urbaniste de formation, Christine Muller effectue ses études d’architecture à l’ENSA Bruxelles et se voue très tôt à l’urbanisme: «J’ai toujours fait la relation entre l’architecture et l’ur­ banisme, précise-t-elle. Car l’urbaniste, d’une manière générale, c’est celui qui pose les questions et qui ramène les choses ensemble». Pour la co-fondatrice du cabinet Dewey Muller architectes et urbanistes, implanté à Luxembourg et à Cologne, le démarrage de tout projet urbanistique repose d’abord sur le contexte et ensuite sur l’objet. «Il faut donner la primauté à l’environnement dans lequel s’inscrit le projet», explique-t-elle. Car la cité constitue pour l’architecte avant tout un contenant de civilisation, avec des éléments qui n’existent pas dans la nature. «Une ville, c’est une plus-value qui permet les contacts sociaux, des expériences nouvelles, et beaucoup de choses que la nature ne nous permet pas». Une plus-value renforcée par ces repères et ce contexte spécifique qu’offre chaque ville, et qui donnent à chaque rue, chaque quartier, son unicité et son caractère irremplaçable, «die Unverwechselbarkeit»: «chaque rue est dif­ férente aux niveaux acoustique, olfactif, visuel. Vous reconnaissez immédiatement l’endroit où vous vous trouvez; cette notion constitue ainsi mon moteur, quand je crée ou fais de l’urbanisme». Il s’agit donc pour l’architecte de trouver le fil rouge, à savoir, ce côté irremplaçable dans le contexte urbain existant. Puis de rajouter des éléments qui feront du quartier un endroit unique, que les habitants s’approprieront et où leur mémoire pourra se développer. «Le contexte bâti est quelque chose où on raccroche notre

mémoire. Qui nous permet de nous repérer dans le temps», indique-t-elle.

Eléments métaphysiques Cet exercice d’équilibre met en valeur toutes les composantes non seulement sociologiques et humaines du tissu urbain, mais intègre en outre des éléments physiques et de gravité in­trinsèques. Sans oublier l’élément métaphysique: «L’être humain en général a besoin de repères, mais a aussi besoin de savoir qu’il pourra fuir. Car il reste un mammifère en proie à des doutes et à des angoisses par rapport à son existence, par rapport à l’in­ trusion, par rapport à des agressions quelconques. In­consciemment, nous sommes souvent en perpétuel état de vigilance par rapport à notre environnement», remarque-t-elle. Ce volet emphatique, ainsi pris en compte dans chaque projet et scénario urbanistique, permet à Christine Muller d’appréhender à la fois le ressenti et les activités des habitants et des usagers du quartier ou de la ville: «Quand je conçois un nouveau quartier, j’imagine l’endroit et son am­biance; j’essaie de savoir comment un enfant, un vieillard, une maman, un homme pressé vont se sentir dans cet endroit, ce qu’ils vont faire, avoir envie de faire et ce qu’ils ne devraient pas faire. Il y a donc un côté scénario, où je tente de me mettre dans la peau des gens». La réflexion est ainsi menée en couches: le social, le physique, la technique, et l’historique. Elle requiert donc un travail et des équipes pluridisciplinaires: «Je travaille avec un ingénieur, un paysagiste, un architecte d’intérieur, un géographe, un sociologue... qui, chacun dans leur spécialité respective, me rendront attentive à des erreurs possibles

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Petits jouets urbains «La raison de ces tours n’est certainement pas fonctionnelle. L’élément moteur de faire des tours est rarement fonctionnel dans un pays comme le nôtre - où il y a quand même de la place et qui a de grandes réserves foncières - c’est l’appétit de s’affirmer, c’est un petit jouet qui permet de marquer le territoire». Pour Christine Muller, les gratte-ciel ont donc certainement plus une raison d’être dans une ville comme New York, dense par excellence et, par tradition, où la proportion des

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Pour mieux intégrer les évolutions des populations et de leurs besoins: «Dans une ville, la qualité c’est d’avoir le droit à la différence et le droit à l’indifférence». La meilleure façon d’intégrer les gens étant aussi de renforcer leur participation au processus de décisions en matière d’urbanisme: «Il y a beaucoup de projets qui se font sans la participation du public: il y a donc une exclusion du public et une non prise en compte de ses attentes». Avec un danger d’enclavement économique et social, «on risque de se retrouver dans des en­claves économiques, par exemple, ce qui est très difficile au niveau d’une ville, car cela engrange de la violence urbaine notamment». Une prise de conscience devenue aujourd’hui nécessaire: «Ici, à Luxembourg, on a toujours tendance à croire que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Et on ne se rend pas compte que dans les périphéries, des drames

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Illustration: Dewey Muller architectes et urbanistes

Droits à la différence et à l’indifférence

se déroulent et des problèmes sociaux apparaissent», note-t-elle. L’architecte se doit donc d’intégrer l’approche sociale: nous essayons de travailler sur la notion de besoins et d’efficience au niveau du logement, notamment. Mais aussi se développer et valoriser le panorama urbain: «La question du panorama urbain et de l’identité de la ville du Luxembourg est une question absolument cruciale en ce moment», confie Christine Muller. «On a des projets dans le pipeline, qui, quelque part, recèlent un certain danger, dans la mesure où on a une topographie excessivement marquée, avec des plateaux et des vallées». Si l’échelle urbaine reste très petite, Luxembourg-ville demeure, du point de vue topographique, très étalée. «Paradoxalement, car c’est en même temps une ville très compacte, avec une richesse de situations topographiques très différentes: sur plusieurs étages, avec la proximité de la nature; elle très bien desservie, elle a des atouts économiques, mais a aussi un horizon et un panorama très différenciés», détaille-t-elle. Pour cette dernière, certains projets, dont ceux du Kirchberg, ont complètement changé la silhouette de la ville du Luxembourg. Telles les tours de la Cour de Justice européenne: «Ce ne sont pas vraiment des tours, estime-t-elle. Ce sont des tours un peu amputées, quand même. Ce genre de projet abîme le paysage car ce n’est pas téméraire. Ces tours ne tranchent pas assez. Pour moi, il n’y a pas un geste de témérité et d’affirmation dans ces tours. Ce sont des bâtiments qui font comme s’ils étaient des gratte-ciel». Si de très belles tours s’élèvent à Dubaï, à New York ou à Londres, elle reconnaît cependant que construire de tels gratte-ciel, comme à Dubaï par exemple, est parfois techniquement absurde. Mais le fait d’y parvenir reste néanmoins une prouesse technique.

se rencontrer

ou me donneront des idées pour apporter plus d’efficacité au tout», remarque-t-elle. Pourtant, toutes ces spécialités et expertises ne sont pas véritablement présentes au Grand-Duché: «J’essaie d’introduire la discipline sociologique au Luxembourg, mais c’est difficile, car les gens ne voient pas vraiment l’intérêt de travailler avec des sociologues, regrettet-elle. Il faudrait que les sociologues nous apprennent à lire les besoins des gens; pour cette raison, je trouve qu’au Luxembourg, les sociologues devraient être consultés très tôt dans la planification urbaine pour ne pas créer des quartiers avec des logements qui ne sont pas appropriés à la demande». Ou pour, au contraire, pouvoir faire une certaine programmation urbaine, à travers le type de logement qu’on propose: «Par exemple, si vous êtes près d’un quartier avec beaucoup d’infrastructures scolaires, il sera évident de développer plutôt des logements destinés à de jeunes familles, parce que ces écoles vont rapidement se retrouver sans enfants, à l’exemple de l’Allemagne». Pour Christine Muller, la programmation ur­baine nécessite donc davantage d’économistes et de sociologues, car l’intégralité de la planification se base sur l’analyse: «Très tôt dans la planification, il faudrait des gens qui savent lire les statistiques et qui savent les extrapoler à partir de l’évolution du pays», suggère-t-elle.

Habitat

Dites-le avec une fleur «Je veux simplement dire aux architectes et aux urbanistes: c’est comme cela que les gens devraient vivre». Conçue par Christine Muller et son équipe, La Fleur des besoins («die Bedürfnisblume») rassemble les principales activités humaines et les besoins, tant vitaux que sociaux, communément satisfaits au sein de l’habitat. Le vert symbolise la nature et le jaune le construit.

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rues est verticale, contrairement au Grand-Duché, habitué aux lignes horizontales. «Les tours au ­Luxembourg me déçoivent un peu, je les trouve un peu mièvres, elles devraient être beaucoup plus hautes. Ce sont un peu des tours de province. En tant qu’architecte, ce n’est pas ce dont je rêve: sûrement pas de créer des villes avec des tours». Celles-ci-abîment en outre le paysage: «il n’y a pas une véritable concurrence par rapport à la silhouette finement ciselée que l’on a en ville: regardez l’église de Belair, le château d’eau de la route d’Arlon, celui de Cessange... Les églises, les châteaux d’eau, les ponts sont des repères que l’on voit de loin», décrit-elle. Pour Christine Muller, la hauteur des tours reflète d’ailleurs l’expression d’un compromis, le quartier du Kirchberg restant quelque part un concurrent du centre-ville. «Le Kirchberg s’est toujours développé de façon un peu extra-muros», rappelle-t-elle. Créé pour les banques allemandes, notamment, et les institutions européennes, le quartier demeurait ainsi loin, en dehors de la ville. «Nous, les Luxembourgeois, nous restions à l’abri derrière la forteresse. Par exemple, il aurait été impensable de construire la cité judiciaire sur le Kirchberg, hors du centre-ville, hors du noyau historique de la cité. C’est quelque chose qui est dans les esprits, qui va de soi». Comment définir le panorama urbain idéal? «Je parle toujours de paysage urbain. Car le paysage

urbain, c’est ce qui me donne mes repères, qui fait que je me sente chez moi dehors, en voiture ou à pied».

Espaces-temps Le paysage urbain ne fonctionne pour l’urbaniste que s’il y a un paysage naturel derrière, si le contraste existe entre la nature et le bâti. Le Pont Adolphe en est la référence: «c’est pour cela que j’aime ce pont: vous avez tout le paysage qui s’ouvre. Quand vous êtes sur le pont, vous avez la mémoire de ce qu’était le paysage avant que cela soit construit. C’est quelque part un voyage dans le temps qu’on effectue là, en traversant ce pont». Sa réflexion gravite autour d’une hypothèse très simple: «Nous lisons le paysage urbain sans en avoir conscience, raison pour laquelle nous réagissons viscéralement par rapport à toute perturbation de nos habitudes visuelles». Un mal-être urbain qui peut a contrario provenir de l’absence de repères visuels, une désorientation et un sentiment de ne pas avoir d’appartenance. D’ailleurs, les volets perception visuelle, perception de l’espace, le corps dans l’espace ne sont pas pris en compte lorsqu’il s’agit d’urbaniser de nouveaux quartiers, estime Christine Muller. «En ce moment les décisions prises sont dictées par ce que disent les ingénieurs de la circulation. Et on n’a plus d’autres discours là-dessus. L’ur-

banisation aujourd’hui c’est: on remplit de maisons là où il n’y a pas de routes». Le paysage urbain doit donc proposer, à défaut de laisser, quelques repères historiques de la ville. «Il doit permettre un flash par rapport au passé et par rapport au futur», préconise-t-elle. Malheureusement, la perception de la ville est aujourd’hui avant tout fonction de l’automobile, regrette Christine Muller. «Quand on parle de perspectives et de repères visuels dans les groupes de travail, je me rends compte que c’est toujours par rapport à la voiture, et non au mouvement pédestre de la ville, que les gens fonctionnent. La plupart des décideurs ne sont pas des piétons. Hormis quelques exceptions, les politiques ne se baladent pas dans la ville les yeux ouverts et ne sont pas des consommateurs de repères visuels», regrette-t-elle. Pour l’architecte, il faut pourtant savoir quels repères urbains offrir, et à qui ce paysage urbain est dédié: «s’il est destiné aux piétons, on a besoin d’une échelle très réduite, de rythmes très étroits, de beaucoup de variété. Si on parle de l’automobiliste, la variété sera moins perçue par rapport à la vitesse, il aura besoin de connaître les grands axes, les croisements, qui sont plus espacés. Car, en termes d’espace-temps, la Grand-rue est au piéton, ce que l’avenue Kennedy est à l’automobiliste». || Marc Auxenfants Texte relu et amendé à sa demande par Christine M ­ uller

Christine Muller ­ (Dewey Muller architectes et ­urbanistes): «En termes d’espace-temps, la Grandrue est au piéton, ce que l’avenue Kennedy est à l’automobiliste».

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Paul Helminger

Patrimoine

«Mariage

de l’ancien et du moderne» Le patrimoine est-il suffisamment pris en compte dans les décisions urbanistiques? «Nous sommes très conscients du privilège que les anciens quartiers de la Ville fassent partie du patrimoine mondial de l’humanité tout comme nous sommes fiers des beaux ensembles architecturaux que constituent certaines parties plus récentes de la Ville, comme par exemple le Plateau Bourbon. Avant même la reconnaissance de l’UNESCO, l’actuel Plan d’Aménagement Général (PAG) de la Ville, le Plan Joly, adopté au début des années 90, avait défini avec précision, sur base d’une analyse fine et d’un inventaire détaillé du bâti de la Ville, les secteurs sensibles, voire protégés de la Ville et nous avons toujours pris soin de ne pas y toucher ou de les traiter avec circonspection. Pourquoi, en outre, le patrimoine n’est-il pas autant mis en valeur? «Je n’accepte pas ce jugement. L’Etat autant que la Ville ne rechignent pas à la dépense quand il s’agit de restaurer le patrimoine – rénovation de la Vieille Ville, Musées de la Ville Haute, vestiges de la forteresse, Rotondes et j’en passe – ou de l’intégrer dans des constructions nouvelles comme au Parking Monterey ou encore dans l’extension de la Villa Vauban. Mais notre avenir ne réside pas que dans notre passé. La Schlassbreck est un exemple parfait de l’évolution que peut connaître un monument historique au fil du développement d’une ville. Comment se positionne donc la Ville dans ce domaine, par rapport à d’autres capitales européennes? «Comme d’autres villes justement célèbres pour leur richesse urbanistique comme Paris ou Rome, la Ville de Luxembourg compte des traces et des témoignages de son passé comme de son présent; cela s’est fait presque toujours au détriment de ce qui existait auparavant. Du démantèlement de la Forteresse qui a permis la création de notre magnifique Parc Municipal et du Plateau Bourbon déjà mentionné, jusqu’à l’urbanisation du Kirchberg qui n’est pas encore terminée, des urbanistes, inspirés de l’esprit de leur époque, ont contribué à conduire la Ville sur le chemin d’une modernité qui n’est jamais achevée. Au cœur même de la Vieille Ville, des interventions contemporaines comme les extensions du Musée d’Histoire de la Ville ou encore du Musée National d’Art et d’Histoire, sont des exemples très réussis de mariage de l’ancien et du moderne. Je n’en dirai pas autant de la Cité Judiciaire contre laquelle je me suis, avec le collège d’alors, battu en vain.|| Propos recueillis par M. A.

Le marché ne peut pas tout régler Le maire de la ville de Luxembourg revient sur la politique de planification urbaine entreprise durant son mandat et depuis ces 40 dernières années. Monsieur le Maire, quelle est selon vous une bonne politique de planification urbaine? «L’urbanisme moderne présuppose une approche globale qui, au-delà des infrastructures – voirie, approvisionnements de base, gestion des déchets – et de la réglementation des bâtisses, doit intégrer l’écologie – qualité de l’air, économie d’énergie, protection de la nature, nuisances sonores – mais aussi le développement de la société – intégration, sécurité, marginalisation, éducation, culture, loisirs, etc. Ce n’est donc pas par hasard que l’élaboration du nouveau plan d’aménagement général de la Ville a été précédée par l’adoption d’un concept de développement de la Ville, fruit d’un intense dialogue citoyen avec l’ensemble des acteurs de ce développement, et se fonde sur des études approfondies de la mobilité, de l’état de l’environnement et du développement social. Pourtant, comment expliquer cette culture politique de non-planification et cette absence de volontés fortes des Politiques dans le domaine? «Je ne pense pas que la Ville de Luxembourg ni les responsables qui se sont succédé au collège échevinal aient succombé à la ‘culture de nonplanification’. La Ville, comme le pays, a très certainement été surprise par l’extraordinaire dévelop­pement économique que nous avons connu depuis une trentaine d’années et nous en sommes toujours à rattraper certaines insuffisances d’infrastructure – canalisation, entre autres – et à ré— tablir certains équilibres – vivre/travailler, par exemple –, mais nous le faisons avec des objectifs précis en vue et dans une approche cohérente, même si, sur le terrain, au rythme de ce qui est faisable, ces objectifs et cette cohérence ne sont pas toujours bien perçus. Mais nous ne sommes pas seuls et certains problèmes, comme ceux de l’accessibilité et de la mobilité, par exemple, ne peu-

vent être résolus que sur un plan national, voire régional transfrontalier. Nous faisons tout ce que nous pouvons pour animer cette coopération. Quels sont actuellement - vos principales ambitions en matière de planification urbaine? «La principale ambition du collège est de maîtriser le développement fulgurant de la Ville et de le gérer de telle manière à sauvegarder ce qui nous paraît être sa principale attractivité, c’est-à-dire la convivialité à un très haut niveau de qualité de vie urbaine d’une population aux provenances et aux aspirations très diverses. La politique de mobilité du collège, avec son souci de mieux équilibrer les divers modes de transport, condition essentielle pour garantir à l’avenir aussi l’accessibilité de la Ville, les importants investissements dans l’enseignement primaire et dans l’encadrement des enfants, dans la culture, dans les sports et loisirs, importants instruments d’intégration et de convivialité, les non moins importants investissements dans les infrastructures de base – canalisation, approvisionnement en eau et en énergie – les constantes améliorations de la qualité et de la diversité des services publics offerts aux citoyens, des services administratifs aux télécommunications, les visions stratégiques développées pour certains quartiers en attente de réurbanisation – Gare centrale, Portes de Hollerich, Centre Hamilius – sont autant d’exemples des efforts du collège de répondre dès à présent aux défis dont les consultations et études des années précédentes ont révélé l’urgence. Pourquoi la Ville de Luxembourg ­compte-t-elle autant d’îlots en friche? «Je crois pouvoir constater ces derniers temps une tendance croissante à valoriser les terrains en friche, tant à la périphérie de la Ville que dans

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Le marché peut-il vraiment tout régler en matière urbanistique et de planification urbaine? Quelles pourraient en être les limites? «Le marché ne peut certainement pas tout régler. De toute façon, il ne peut opérer que dans le cadre tracé par la législation en matière d’aménagement territorial et communal et par les règlements communaux afférents. J’ai déjà dit que par certains aspects, la législation actuelle ne contribue pas à rendre le prix du logement plus abordable, ni ne donne aux autorités communales tous les pouvoirs dont elles auraient besoin pour faire appliquer avec rigueur leurs propres règlements sur les bâtisses, notamment en matière d’affectation des immeubles. Nous n’avons de toute évidence pas encore trouvé le bon équilibre entre les droits légitimes de l’individu et les nécessités tout aussi légitimes de l’intérêt public. La Ville de Luxembourg est en travaux permanents: pourquoi toutes ces réalisations urbaines manquent-elles finalement d’unité esthétique et fonctionnelle? «Une ville où se concentre l’essentiel de la croissance économique du pays et dont la croissance démographique s’accélère vers 115.000 habitants d’ici 2020, est forcément une ville en chantier: rattrapage d’un certain retard en matière d’infrastructures publiques, nouvelles urbanisations, restructuration d’immeubles, voire de quartiers dont la fonctionnalité, précisément, ne répond plus aux exigences de confort ou de sécurité d’aujourd’hui. Le débat sur l’esthétique et la fonctionnalité – et d’ailleurs là encore du juste équilibre entre les deux – restera toujours ouvert. Personnellement je ne pense pas que l’unité soit un objectif en soi. C’est plutôt la diversité des approches et des

Paul Helminger (Ville de Luxembourg): «Nous n’avons de toute évidence pas encore trouvé le bon équilibre entre les droits légitimes de l’individu et les nécessités tout aussi légitimes de l’intérêt public».

Photo: Olivier Minaire

les quartiers. Les besoins en surfaces de bureau modernes restent importants et il y a une très forte demande de logements, même au niveau actuel de prix qui nous cause pourtant beaucoup de soucis, car l’un de nos objectifs est d’encourager davantage encore le mouvement de retour en ville qui se dessine. En dehors de facteurs spéculatifs que je ne voudrais pas nier, il reste cependant que les procédures d’autorisation sont beaucoup trop longues et elles-mêmes souvent inutilement coûteuses. La Ville entend donner l’exemple en mettant sur le marché ses propres friches sous le régime du bail emphytéotique. Le succès de la première expérience nous encourage à progresser rapidement dans cette voie.

styles, témoins d’une époque donnée, qui donne son caractère spécifique à une Ville et plus particulièrement à la nôtre. Le souci d’une bonne intégration dans le tissu bâti hérité du passé guide nos décisions dans les secteurs sensibles et protégés, mais nous privilégions une intervention résolument contemporaine par rapport au pastiche. Dans les quartiers nouveaux, il doit y avoir de la place pour des formes d’expression qui seront demain les témoins de notre temps. Quelles ont été les grandes réalisations ambitieuses et visionnaires en matière d’urbanisme? «C’est sans doute et en tout premier lieu la construction du Pont Grande-Duchesse Charlotte qui, avec le développement du Kirchberg qu’il a rendu possible, a donné une toute nouvelle dimension à la Ville. Mais c’est surtout la réorientation de l’urbanisation du Kirchberg entreprise dans les années ’90 avec l’introduction des concepts de densification et de mixité de fonctions qui est en train d’en faire un vrai quartier urbain. La Ville, longtemps bicéphale avec la Ville Haute et le quartier de la Gare, devient ainsi polycentrique et le nouveau PAG en voie d’élaboration retient à juste titre le concept de ‘centre élargi’ qui va de Cessange/Hollerich et de Howald au Kirchberg en passant par la Gare et la Ville Haute. La stratégie de mobilité avec les gares périphériques à Cessange justement, à Howald et, sans doute, au Findel, reliées entre elles par un tram urbain passant comme une échine dorsale par la Gare Centrale et

la Ville Haute, répond parfaitement à ce concept de développement. La coopération étroite en matière de développement urbain qui s’amorce sous l’égide du ministère de l’Aménagement du Territoire entre la Ville de Luxembourg et les communes avoisinantes, tout comme les réseaux de Villes qui, largement sous l’impulsion de la Ville de Luxembourg, se sont créés avec les autres villes de la Région – Quattropole avec Metz, Trèves et Sarrebruck, Lela+ avec Esch-sur-Alzette, ­Longwy, Arlon, Thionville et encore Metz – prennent – enfin – en compte la dimension métropolitaine qu’a prise la Ville de Luxembourg dans la région. Quels souvenirs urbanistiques aimeriez-vous laisser après votre départ de la mairie? «Honnêtement, je n’en suis pas encore à rédiger mon testament. D’ailleurs, si testament il devait y avoir, ce serait autant celui des collègues et des collaborateurs avec qui j’ai eu le plaisir de travailler au cours de ces dernières années. Ceci dit, je ne crois pas tellement à la gloire qui s’attacherait à un grand bâtisseur, encore que la Ville a énormément changé de ce point de vue aussi au cours des dernières années. Je suis fier plutôt que nous ayons pu faire, grâce à l’engagement de nos collaborateurs, d’énormes progrès à changer la Ville d’une administration à un fournisseur de services de qualité aux citoyens et à en faire un interlocuteur et un partenaire respecté et fiable pour tous les acteurs de son développement». || Propos recueillis par Marc Auxenfants

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« Retour aux sources, forte différenciation et créativité semblent des alternatives à la globalisation».

L e b i l l e t d e l’ E c o n o m i s t C l u b

La globalisation des secteurs industriels est-elle inéluctable? La globalisation des marchés est désormais une constante à tous les secteurs industriels. D’une part, elle se traduit en pratique par un transfert des industries des pays développés vers les pays à faible coût de main-­ d’­œuvre (tendant éventuellement vers la spécialisation des pays, selon la théorie de l’avantage comparatif par Ricardo(1)); d’autre part par des regroupements d’entreprises qui mènent à la constitution de groupes industriels de taille considérable, susceptibles de régner sur l’ensemble des marchés mondiaux. Le secteur de la bière ne fait pas exception.

Les évolutions d’Inbev (antérieurement Interbrew), groupe brassicole belge né de la fusion en 1987 des deux grandes brasseries Piedboeuf (Jupiler) et Artois (Stella) en sont un exemple. Cette dernière s’était d’abord développée dans sa région avec la reprise, en 1954, de la brasserie belge Leffe et du Néerlandais Dommelsch en 1968. Après la fusion, Interbrew croît rapidement en reprenant deux brasseurs de bières spéciales belges: Hoegaarden (1989) et Belle-Vue (1990) avec son produit phare «Kriek». L’entreprise se focalise ensuite sur les pays de l’Est, puis, effectuant la plus grosse reprise de son histoire avec le Canadien Labatt, devient, en 1996, 6e groupe brassicole du monde. Les acquisitions se suivent et aboutissent finalement en 2004 à la fusion Interbrew-Ambev (brésilien) pour devenir Inbev, premier groupe brassicole mondial. Moins de 20 ans ont donc suffi pour passer du petit producteur régional au leader mondial et des rumeurs de mariage entre Inbev et l’américain Anheuser-Bush, son challenger, vont bon train. De même, Carslberg (danois) et Heineken (néerlandais) réussissent fin janvier une OPA de 10,5 milliards d’euros sur l’Anglais Scottish &Newcastle. Carlsberg reçoit 56% de S&N et hérite de la marque Kronenbourg (36% de parts de marché français), qui va le hisser de la 5e à la 4e place mondiale avec l’espoir de doubler, à terme, le numéro un européen qui n’est autre que… Heineken. Ce dernier, lui, a hérité, après l’OPA, de la marque Maes, entre autres. A son échelle, le Luxembourg connaît des évolutions

similaires. En 2000, deux fleurons de l’industrie brassicole luxembourgeoise ont fusionné pour devenir le numéro un du marché national: la Brasserie de Diekirch et les Brasseries réunies de Luxembourg ont alors formé la Brasserie de Luxembourg Mousel-Diekirch, reprise en 2002 par Interbrew. En 2004, la brasserie Battin d’Esch a cédé son activité à Bofferding en fermant le site original, limitant le groupe des brasseurs actifs sur le territoire luxembourgeois à trois (MouselDiekirch, Bofferding-Battin et Simon). Au niveau de l’Europe occidentale, le marché de la bière est à maturité et est entré dans une période de récession, en partie à cause des jeunes générations qui se détournent du breuvage populaire. La consommation baisse, les grands brasseurs cherchent ailleurs des marchés en croissance, tels que l’Amérique latine, l’Inde et surtout la Chine. En 2002, la Chine a dépassé les Etats-Unis au titre de principal producteur mondial de bière. Des géants d’une capacité annuelle de 10 millions d’hectolitres émergent dans le pays. La consommation actuelle par habitant est de 24 litres, rejoignant la moyenne mondiale, mais restant bien inférieure à celle des principaux pays développés. La Chine est encore un petit consommateur de bière, mais recèle un énorme potentiel de marché, notamment du fait de la grande disparité sur le plan de la consommation de bière entre les milieux urbains et ruraux et de l’augmentation du revenu disponible par habitant.

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Historique des micro-brasseries luxembourgeoises (production < 1.000 hl/an)

- Lancement d’une micro-brasserie dans le Grund («Clausel») - Lancement d’une micro-brasserie à Heinerscheid («Heischter») Lancement de la Béierhaascht à Bascharage

2001

2002

La globalisation des marchés est donc bel et bien présente dans l’industrie brassicole, mais certaines formes de résistance s’y développent par la mise en œuvre de stratégies appropriées s’appuyant notamment sur les parti­cularités locales des marchés. Y aurait-il d’autres options? L’OPA réussie de Carlsberg et Heineken sur Scottish&Newcastle cachait une opération allant à contresens de la globalisation et fait exemple de «retour aux sources». La cidrerie belge ­Stassen d’Aubel (200.000 hl/an) vendue en 1992 à l’anglais Bulmer, reprise ensuite par S&N en 2003, a été rachetée juste avant la conclusion de l’OPA par la famille Stassen elle-même! Une autre tendance se dessine, illustrée par l’essor des micro-brasseries en Europe ces dernières années. Elles dépassent rarement quelques milliers d’hectolitres de production par an et se différencient par leurs techniques de fabrication en proposant souvent des bières brassées de façon plus traditionnelle et aux recettes plus créatives. Elles combinent parfois leur exploitation hors norme avec la gastronomie, en implantant les installations de production dans un restaurant. En France, plus de 100 nouvelles micro-brasseries ont vu le jour en dix ans, pour un nombre total supérieur à 200. En Allemagne, on observe la même tendance: en 2006, plus de 63% des brasseries sont de taille inférieure à 5.000 hl/ an, environ 100 de ces micro-brasseries ont émergé en sept ans.Retour aux sources, forte

Dépôt de bilan de la Brasserie Artisanale de Rédange

2005

Reprise de la marque «Okult» par la Brasserie Simon

2006

2007

2008

différenciation et créativité semblent des alternatives à la globalisation. Les Luxembourgeois commencent à élargir leurs gammes de bières spéciales et à titre d’exemple, Battin (Bofferding) n’a pas hésité à faire appel à une brasserie belge, Dubocq, pour y produire l’­«Extra» et la «Fruitée». Pourtant, la créativité se trouve parfois entravée par la législation. Ainsi, au Luxembourg, un texte de 2005 visant la surtaxe sur des produits comme les bières mélangées à des limonades les rend invendables. Par ailleurs, le système des licences (ou encore concession: autorisation pour débiter des boissons alcoolisées) ayant pour but de limiter le nombre de débits d’alcool par commune peut provoquer un cloisonnement du marché en rendant l’accès difficile aux «étrangers» mais également, par un effet pervers, en laissant une majorité de ces licences entre les mains des deux grands brasseurs, influençant dès lors les choix relatifs pour une marque plutôt qu’une autre et assurant la mainmise des deux grands sur le marché national. D’autre part, le marché luxembourgeois présente d’autres particularités qui laissent entrevoir l’espoir d’échapper à l’uniformisation. Le consommateur semble attaché aux marques nationales, même s’il devient plus exigeant et plus sensible à la créativité et à l’innovation. || Dr Serge Rouot et Betty Fontaine, membres de l’Economist Club Luxembourg, www.ecl.lu. (1) D. Ricardo, Principes de l’économie et des Impôts, 1817.

Sources: Economist Club

- Lancement de la brasserie du Cornelyshaff à Heinerscheid («Ourdaller») - Création de la Brasserie Artisanale de Rédange («Okult»)

Reprise de l’exploitation de la Brasserie du Cornelyshaff et de la marque «Ourdaller» par la Brasserie Simon

«Les micro-brasseries dépassent rarement quelques milliers d’hectolitres de production par an et se différencient par leurs techniques de fabrication en proposant souvent des bières brassées de façon plus traditionnelle et aux recettes plus créatives».

Economist Club – C’est quoi? Association sans but lucratif, l’Economist Club Luxembourg se veut un forum d’échanges, un espace de débat entre économistes. Il est également appelé à prendre position et à faire connaître l’avis de ses membres sur des thèmes économiques d’actualité, en suscitant la discussion tout en maintenant une certaine rigueur dans la démarche proposée. PAPERJAM mai 2008

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Belgique

Les TIC

Un secteur toujours en croissance Un monde sans NTIC (Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication) est impensable aujourd’hui. En Belgique, la reprise nette de la croissance du secteur depuis 2005 se maintient encore cette année, mais de façon plus modeste. Surtout, bonne nouvelle, l’emploi progresse, 14.000 postes sont à pourvoir dans l’ensemble des entreprises belges. faires a été particulièrement importante dans les domaines de la production de matériel et du service informatique. Légèrement amorcée en 2004, la reprise est davantage marquée depuis 2005, allant de pair avec une stabilisation de l’emploi. Et l’embellie est générale, touchant tout autant les constructeurs que les producteurs d’équipements et composants. En 2006, la croissance globale du secteur des TIC a été de 5% par rapport à 2005 (hors télécoms). Il en a été de même en 2007 par rapport à 2006.

750 millions dans la R&D Agoria, la fédération des entreprises technologiques, relève, dans ce contexte, quelques points positifs, comme la progression des services de vente en ligne, en dépit de l’explosion de la bulle spéculative et de la chute de certaines startups. Aujourd’hui, de nouveaux services via Internet apparaissent sans cesse et il se profile la création de nouveaux emplois dans l’administration avec le développement de l’e-gouvernement. Si Internet a longtemps été perçu comme une innovation uniquement marketing pour les entreprises, il est, désormais, considéré comme un réel service commercial et la généralisation des signatures électroniques sécurisées et, par extension, des échanges commerciaux via Internet, amène une utilisation plus importante du réseau. Les perspectives économiques anticipent une reprise progressive, portée par le développement de nouveaux produits et services

Illustrations: Maxime Pintadu (StudioForEditorialDesign)

Le secteur des NTIC est composé de deux grands sous-secteurs: les producteurs d’équipements et composants et les entreprises informatiques. Après un bond spectaculaire dans les années 90, en même temps que l’avènement de bon nombre de nouvelles technologies et la miniaturisation des composants, le secteur a subi un brutal coup d’arrêt en 2001. Trois facteurs se sont cumulés pour ralentir la croissance. Le premier est l’explosion de la bulle Internet, à partir de 2000 qui a entraîné la chute de bon nombre d’entreprises, en particulier celles qui, dans les années 90, avaient été nettement surévaluées, en pleines heures de gloire des startups. Le deuxième de ces facteurs est le passage à l’euro qui, en son temps, avait sensiblement tiré vers le haut les embauches, les entreprises vivant dans la crainte de ne pas être «Y2K compliant». Cet effet s’est arrêté net en 2001 et c’est tout le secteur qui a dû revenir à des estimations plus raisonnables de la rentabilité possible de ces entreprises. Enfin (et surtout?), il y eut le krach boursier lié aux événements du 11 septembre 2001, qui a ralenti la croissance dans l’ensemble de l’éco­ nomie mondiale. Bon nombre d’investissements liés aux technologies ont été repoussés, quand ils n’ont pas été purement et simplement annulés. Du coup, le nombre de salariés dans le secteur informatique a fléchi au début de ce siècle. De même, en dépit d’une évolution positive en 2000 et 2001, la production a suivi le mouvement baissier en 2002. La baisse du chiffre d’af-

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Belgique

(réseau ADSL, réseau sans fil, réseau privé virtuel…) En 2008, par rapport aux autres secteurs technologiques, les TIC (+ 3% pour l’ensemble de l’activité, 5% pour les services) se maintiennent encore assez bien et de nouveaux engagements (+ 2%) sont prévus. Le secteur a investi 750 millions d’euros dans la R&D, soit 20% des efforts R&D en Belgique. C’est bien là la clé du succès pour un secteur orienté d’abord vers la connaissance et l’inno­ vation. Les investissements informatiques des entreprises sont soutenus. En 1997 et 2007, la croissance de la valeur ajoutée dans les différents sous-domaines du secteur est de plus de 70%.

La Belgique au cœur du peloton Mais si le secteur affiche une plutôt bonne forme, cela ne veut pas dire pour autant que tout va bien dans le meilleur des mondes. Toujours selon Agoria, il y a quelques années, la Belgique figurait en tête du classement de connexions large bande. Aujourd’hui, si le pays occupe la 6e position européenne, avec un taux de pénétration de 25,6% (au 1er janvier 2008, selon les données publiées par la Commission européenne dans son 13e rapport sur la libéralisation du marché des télécoms), ce qui le positionne devant les Etats-Unis, il n’a enregistré, entre juillet 2006 et juillet 2007, que 3,2 nouvelles lignes broadband fixes pour 100 habitants, ce qui le situe très loin au classement (au 19e rang, sur 25).

Selon Agoria, la Belgique se classe dans la moyenne européenne (à la 11e place) en tant que pays ‘ICT-Friendly’. Mais encore trop peu de Belges sont familiarisés avec les TIC, la Belgique étant au 13e rang en Europe quant au nombre d’ordinateurs personnels pour 100 habitants. Pour la fédération, le pays doit, à l’instar de ce qui se fait aux Pays-Bas ou au Danemark, s’atteler d’urgence à une politique intégrée pour tous les domaines et niveaux politiques. Pour autant, la situation semble s’améliorer au fil des ans. C’est ce que corroborent, en tous les cas, les résultats de l’enquête sur les TIC menée auprès des ménages et des personnes par Stabel en 2005, 2006 et 2007. En 2007, 67% des ménages belges comptant au moins une personne âgée de 16 à 74 ans possèdent un ou plusieurs PC. En 2006, ce chiffre ne dépassait pas 57%. La hausse se manifeste partout, même si elle est plus importante dans les familles monoparentales et en Wallonie. Mais ce sont surtout les ménages flamands, et en particulier les ménages avec enfants, qui possèdent plus d’un PC. Pourtant, il reste de nombreuses personnes qui ne voient pas encore l’intérêt d’Internet. C’est l’une des principales raisons pour lesquelles la Belgique commence à être à la traîne par rapport aux autres pays européens. Les nouvelles applications TIC nécessitent souvent un cadre légal adapté (protection de la vie privée, des données personnelles…). Pour Agoria, les autorités ne doivent pas laisser tomber le secteur TIC dans ce domaine. Au contraire,

elles peuvent stimuler de nouvelles applications en veillant à actualiser ce cadre légal. Les autorités devraient, en outre, servir d’exemple en informatisant leurs propres services et en les rendant accessibles sur Internet. L’e-gouvernement permet de proposer des services non seulement plus efficaces, mais aussi meilleur marché et plus accessibles. Parmi les bonnes nouvelles à signaler: le nombre d’emplois dans les NTIC augmente. Selon Agoria, entre 1995 et 2006, le nombre de jobs dans le secteur informatique a connu une croissance de 75%, soit 25.000 nouveaux postes de travail en dix ans. En 2007, 105.000 personnes travaillaient dans le secteur, dont 30.000 dans la branche télécoms. Mais une entreprise sur deux déclare avoir été freinée dans sa croissance en raison de la pénurie de main-d’œuvre. On estime aujourd’hui que 14.000 postes TIC sont à pourvoir dans l’ensemble des entreprises belges. Il ne s’agit pas uniquement de créations de nouveaux jobs, ces ‘vacances’ englobant aussi le remplacement de personnels parti à la retraite, muté ou encore décidé à quitter l’entreprise. Il s’agit aussi de remplacer certaines fonctions par des profils mieux adaptés à la demande du marché. Pourtant, on engage toujours plus de personnel TIC dans les entreprises belges, puisqu’en un an, entre 2006 et 2007, 5.000 nouveaux jobs ont été créés. Le marché est aujourd’hui évalué à 141.000 postes de travail dans tous les secteurs de la vie économique belge. PAPERJAM mai 2008

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Les profils les plus recherchés? En 2006 et 2007, les analystes consultants représentent 20% des recherches des entreprises, devançant de peu les analystes architectes en infrastructures TIC (17%) et les développeurs systèmes (15%) des entreprises.

Un tiers des activités TIC au départ de Bruxelles Selon l’Agence Bruxelloise pour l’Entreprise (ABE), un tiers des activités NTIC en Belgique sont conduites au départ de la capitale belge. Le secteur des nouvelles technologies de l’in­ for­mation et de la communication représente, à lui seul, 50% des activités technologiques qui y sont exercées. Bruxelles se classe parmi les dix plus im­portantes villes charnières pour l’activité Internet et parmi les vingt principaux centres de té­lécommunications européens. Ceux-ci interviennent à hauteur de 40% dans le chiffre du secteur NTIC bruxellois et génèrent un taux d’emplois similaire. La ville a également une longueur d’avance indéniable sur d’autres dans les domaines de l’e-banking et de l’e-business. On dénombre approximativement 2.000 sociétés TIC à Bruxelles, lesquelles emploient

quelque 30.000 per­sonnes pour un chiffre d’affaires annuel de 4,5 milliards d’euros. Autant dire qu’une véritable grappe TIC s’est formée autour de Bruxelles. Qu’en est-il en Wallonie? Dans le cadre de son enquête annuelle sur les usages des TIC des PME wallonnes, l’Agence wallonne des Télécommunications (AWT) a mesuré et analysé divers indicateurs: équipements informatiques, accès à Internet, sécurité, téléphonie, e-mail, sites web, e-business, dépenses TIC… L’enquête 2006 a porté sur les PME employant de cinq à 250 personnes et générant un chiffre d’affaires inférieur à 50 millions d’euros, soit environ 90% des PME présentes sur le territoire régional... Quasiment toutes ces PME (98%) disposent d’au moins un ordinateur. Elles sont 85% à en avoir au moins deux. Les trois secteurs ayant le plus fort taux moyen de pénétration en la matière sont les TIC (on s’en serait douté...), les finances et les services aux entreprises. Les secteurs les moins équipés sont l’horeca, l’agriculture et les transports. En outre, 68% des PME wallonnes disposent d’un réseau local (LAN), soit 84% des PME ayant au moins deux ordinateurs. Mais seules 4% des PME disent avoir complètement intégré les réseaux informatiques et téléphoniques, tandis que 10% les ont partiellement connectés.

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Enfin, 12% des PME utilisent Internet pour acheminer au moins une partie de leur trafic téléphonique. En la matière, Skype est de loin le vecteur le plus courant (47%), tandis que l’offre Belgacom I-Talk a été sélectionnée par 19% des utilisateurs de VoIP. Au total, 95% des PME wallonnes sont connectées à Internet, ce qui correspond à une augmentation annuelle depuis 2004. Les hauts débits représentent 93% des connexions à Internet. En moyenne, un peu plus d’une personne sur trois dispose d’un accès direct à Internet (37%). Un taux en progression par rapport à 2005.

Le e-commerce peu présent Mais qui dit connexion Internet dit, aussi, soucis en matière de sécurité des réseaux. Et à ce sujet, 76% des entreprises reconnaissent avoir connu des soucis de sécurité en 2006, en légère hausse par rapport à 2005 (72%), mais en net recul par rapport à 2004 (91%). Reste que les problèmes de sécurité les plus régulièrement signalés restent, en majorité, assez bénins (les spams, à 67% ou les pop-up intempestifs à 14%), les conséquences plus graves semblant être assez minoritaires (12% pour les pertes de données dues à un virus, 10% pour l’infection par des spywares, 4% concernant des attaques externes du réseau ou 1% relatif à une malveillance de la part du personnel). Globalement, 46% des PME indiquent avoir intégré leur démarche de sécurisation informatique dans une politique globale de sécurité. Parmi les autres données intéressantes à relever, le

travail mobile (l’usage d’une connexion mobile à Internet pour effectuer son travail en dehors de l’entreprise) concerne 18% des PME régionales. Le télétravail, quant à lui, est pratiqué par 16% des PME wallonnes, qui équipent le domicile de certains de leurs employés d’une connexion Internet. 15% des entreprises interrogées ont déclaré au moins un télétravailleur régulier au sein de leur personnel. Mais le nombre de télétravailleurs régulier reste modeste et ne représente jamais que 3% environ du personnel des PME wallonnes. L’usage des mails s’affiche également en hausse constante. En 2006, 93% des PME wallonnes disposaient d’au moins une adresse e-mail (contre 90% en 2005 et 82% en 2003). L’usage du courrier électronique a réduit l’importance des autres vecteurs traditionnels de correspondance, de 65% pour les fax et de 63% pour le courrier postal. D’ailleurs, c’est pour l’envoi de courrier électronique que les PME se servent essentiellement de l’Internet (87%), la recherche d’informations (87%) et les opérations bancaires (82%) complétant le podium des usages les plus fréquents de la Toile par les petites et moyennes entreprises wallonnes. Enfin, concernant l’existence de sites Internet, moins de deux entreprises sur trois (58%) disposaient, en 2006, d’un site Internet (parfois limité à une simple page descriptive). Elles n’étaient que 51% en 2005, soit une croissance relative de 14%. Il faut dire que, parallèlement à ces données, le niveau de formation des personnels de ces PME wallonnes n’est pas nécessairement élevé. Moins de la moitié (47%) des

entreprises déclarent former régulièrement leur personnel. Parmi celles-ci, 27% revendiquent une politique de formation structurée et expliquée au personnel. Pour ce qui est de l’e-learning, 30% des PME wallonnes se servent de supports électroniques. Un chiffre en légère progression chaque année. En revanche, la pénétration du commerce électronique est encore assez modeste. Seules 12% des PME déclarent vendre leurs produits/ services par voie électronique, la majorité de ces transactions ayant lieu entre entreprises. L’e-commerce tourné exclusivement vers le client final ne concerne qu’un tiers de ces PME qui vendent par voie électronique. Le phénomène est sensiblement équivalent dans l’«autre sens», puisque seules 42% des PME déclarent le faire (soit 3% de plus qu’en 2005). Ces achats sont principalement liés au fonctionnement interne de la PME (74%), tandis que l’approvisionnement concerne 50% des e-achats. Les achats de biens et services digitaux ne concernent que 11% des cas. L’achat de matériel hardware et software constitue l’un des principaux investissements TIC des PME wallonnes. En 2006, il a représenté en moyenne 0,8% du chiffre d’affaires annuel. Dans les faits, 75% des PME wallonnes déclarent investir moins de 12.500 euros par an dans l’achat de matériel informatique. Quant à la sous-traitance informatique, elle est relati­vement peu utilisée par les PME wallonnes. En moyenne, elle représente 0,3% du chiffre d’affaires annuel des PME. || Jacqueline Remits PAPERJAM mai 2008

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Christian Vanhuffel

« L es TIC? Un grand pourvoyeur d’emplois»

Christian Vanhuffel est directeur du secteur des technologies de l’information et de la c­ ommunication (TIC) au sein d’Agoria, la fédération des industries technologiques. Selon lui, il faut adapter l’offre à un marché en recherche perpétuelle de candidats. Un message à faire passer aux jeunes. Monsieur Vanhuffel, que représente exactement Agoria aujourd’hui? «La fédération rassemble 1.500 entreprises de l’industrie technologique belge qui, en­semble, emploient 300.000 personnes. Agoria et ses 230 collaborateurs offrent aux membres des in­formations, des services concrets et des con­ seils. Nous ne manquons pas d’utiliser la force de nos entreprises membres et nous sommes impliqués dans l’élaboration de la législation aux niveaux régional, fédéral et européen. Le but est d’améliorer l’environnement de ces entreprises. Nos entreprises membres ont leur mot à dire, également au sein de notre organisation. Elles siègent au conseil d’administration, aux conseils de direction et dans les organisations sectorielles. Quels sont plus particulièrement les services rendus à ses membres par le secteur TIC d’Agoria? «Ils sont de plusieurs ordres. Individuels d’abord. Cela va des informations économiques sur le marché des TIC aux normes et standards, en passant par les conseils sur l’obligation de reprise et la réglementation environnementale ou sur les droits d’auteur. Mais les services sont également collectifs, avec des séances d’information sur les nouvelles technologies, des séminaires sur les conséquen­ ces de nouvelles réglementations, des ser­vices RH spécifiques pour les entreprises TIC. Nous réalisons aussi des actions pour une meilleure connaissance des TIC. L’objectif est de stimuler la vente de produits et de services. Nous nous occupons encore de donner un avis sur les réglementations relatives au secteur.

Nous entreprenons des démarches de lobbying, notamment, pour la suppression de réglementa­ tions peu efficaces. Nous faisons enfin du networking, avec l’organisation de déjeuners d’affaires et d’événements liés au monde des TIC. A votre avis, qu’est-ce qu’une bonne politique en matière de connaissance des technologies de l’information et de la communication? «Une bonne politique doit tenir compte de tous les facteurs qui entravent l’utilisation d’In­ ternet: accès, utilité, connaissance et formation, prix, sécurité, etc. Des pays comme les Pays-Bas et la Suède, où la politique a systématiquement stimulé l’utilisation de l’ordinateur par le biais de mesures fiscales continues et largement com­ muniquées, occupent déjà le sommet des clas­ sements relatifs à l’utilisation d’Internet et de l’ordinateur. Pour être efficace, l’approche doit être de pré­férence diversifiée en fonction des besoins de groupes cibles spécifiques. Les utilisateurs doivent se rendre compte des possibilités offer­ tes et acquérir les compétences nécessaires pour pouvoir manier les nouvelles technologies. Le recrutement dans le domaine des TIC est-il ce qu’il devrait être? «Force est de constater que le recrutement est loin d’être évident. On peut parler de pénurie de profils répondant aux besoins des entreprises. Cette pénurie débute même sur les bancs de l’école. De moins en moins de jeunes se tournent vers des formations menant aux métiers TIC. Ainsi, selon une récente estimation réalisée en Communauté française, le nombre de bacheliers en informatique de gestion ou en informatique

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Photo: Jelle Van Seghbroeck

Christian Vanhuffel (Agoria): «De 1995 à 2006, le nombre de postes de travail dans le secteur a augmenté de 25.000 unités. La seule année 2007 a vu la création de 2.000 postes. La création d’emplois dans les TIC est de loin supérieure à leur ­disparition».

et systèmes baisse dramatiquement. En 2000, 2.500 étudiants étaient inscrits en première can­ didature. En 2006, ils n’étaient plus que 1.380. Le constat est similaire en Flandre. Entre 2000 et 2004, le nombre d’inscriptions dans les formations supérieures aux TIC a baissé d’un tiers. Près de 3.000 jeunes choisis­ saient cette orientation en 2000 pour 2.200 en 2004. Des plates-formes telles que Technofutur TIC en Wallonie et Evoliris à Bruxelles mettent tout en œuvre pour former du personnel aux métiers des TIC. Nous avons nous-mêmes créé la plate-forme eHealth. Elle a pour vocation de stimuler la collaboration entre entreprises technologiques intéressées en matière d’innovation dans les soins de santé. L’objectif est de rechercher dans une phase de pré-commercialisation des appli­ cations innovantes en combinant services, produits et solutions existants. Que faudrait-il faire pour encourager les jeunes à s’orienter de nouveau vers les TIC? «En premier lieu, il faut adapter les forma­ tions aux besoins d’un marché du travail inten­ sif en connaissances technologiques. Pour sortir de l’ornière, nous préconisons plusieurs actions. D’abord, sensibiliser les jeunes aux for­ mations et aux débouchés qu’offrent les métiers techniques, scientifiques et dans les TIC. Les jeunes ont encore souvent en tête l’image du programmeur passant la journée le nez sur son écran. Aujourd’hui, l’essentiel du secteur informatique n’est plus là. Les fonctions les plus couramment demandées à l’heure actuelle sont celles de business consultants, donc requé­ rant des connaissances économiques. C’est un

défi énorme de faire évoluer cette perception des jeunes. Ensuite, il faut réaliser un état des lieux pré­ cis de la population des demandeurs d’emplois TIC, afin de déterminer leurs éventuels besoins en formation. Agoria s’investit dans diverses opérations pour réduire le fossé entre offres et demandes de profils de qualité. Elle est partie prenante à l’opération de sensibilisation des jeunes Go4IT, en collaboration notamment avec plusieurs entreprises du secteur et les pouvoirs publics. Nous menons aussi une réflexion sur une meilleure concordance entre programmes des cours informatiques et besoins du marché. Selon une étude récente du Bureau fédéral du Plan, les TIC pourraient être responsables de la délocalisation d’un emploi sur six, surtout dans le secteur des services. Qu’en pensez-vous? «Nous estimons cette analyse pour le moins hasardeuse. Pour les auteurs de l’étude, près de 79% des fonctions du secteur informatique seraient ‘délocalisables’. Un non-sens pour nous. Nous ne nions pas des transferts d’acti­ vités vers l’Europe de l’Est ou vers l’Asie du Sud-est. C’est notamment le cas dans le déve­ loppement de logiciels. Mais, selon notre fédé­ ration, la délocalisation dans les TIC ne devrait toucher que 3.000 à 6.000 postes de travail à long terme sur un total de 60.000. L’étude passe notamment sous silence les milliers de jobs créés grâce à l’essor des TIC. De 1995 à 2006, le nombre de postes de travail dans le secteur a augmenté de 25.000 unités. La seule année 2007 a vu la création de 2.000 pos­

tes. La création d’emplois dans les TIC est de loin supérieure à leur disparition. Un peu plus de 50% des nouveaux jobs créés dans les services l’ont été grâce aux TIC, soit environ 120.000 sur un total de 240.000 ces dix dernières années. Et selon une autre étude, le Bureau du Plan en venait à conclure que plus on investissait dans les TIC au niveau des services, plus la pro­ ductivité était en hausse. L’importance des TIC n’est donc plus à démontrer. Quelles autres preuves mettriez-vous en avant pour démontrer que l’on aura toujours besoin d’emplois TIC en Belgique? «L’emploi dans ce secteur a incroyablement évolué. La majorité des collaborateurs TIC tra­ vaille pour des clients locaux. Un contact régu­ lier est essentiel pour mener à bien missions et services. Outre leurs compétences dans les métiers de l’informatique, ces spécialistes dis­ posent également de compétences en commu­ nication, commerciales et émotionnelles. Aussi doivent-ils savoir écouter pour comprendre les besoins des clients et pour les traduire en solu­ tions informatiques. Ils doivent ensuite installer cette solution, la personnaliser et former le client et ses collabo­ rateurs à son utilisation. Une fois en place, il s’agit d’assurer la maintenance et la mise à jour de ce qui a été installé. Ce sont typiquement des compétences difficilement ‘délocalisables’ en Roumanie ou en Indonésie. Tant et si bien qu’aujourd’hui, le secteur compte 13.000 postes de travail à pourvoir. Il faut le dire et le redire: le secteur des TIC est aujourd’hui, et sera encore demain, un grand pourvoyeur d’emplois». || Jacqueline Remits PAPERJAM mai 2008

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Georges Hubner

Profiler d’investisseur A la tête de Gambit Financial Solutions, une nouvelle spin off de HEC-ULg, il met les nouvelles technologies au service des investisseurs.

Photo: Jelle Van Seghbroeck

Georges Hübner (Gambit Financial Solutions): «De plus en plus de grosses plates-formes informatiques font monter des fournisseurs spécialisés d’expertise informatique dans des domaines très pointus. Cela permet à ces jeunes sociétés d’obtenir une visibilité qui garantit leur croissance».

Connaissez-vous le ‘gambit’? «Cette tactique des jeux de dames et d’échecs consiste à consentir un sacrifice momentané pour conquérir un avantage durable plus tard», explique Georges Hübner, également professeur titulaire de la chaire Deloitte en gestion financière de HEC-ULg, président du département de finance et spécialiste de la gestion de portefeuilles. Après ses études à Liège, il a fait son doctorat à l’INSEAD et est revenu à Liège en 1997 pour suivre la carrière académique. Ancien champion de Belgique de jeu de dames, la tactique du gambit l’a inspiré. «Dans le domaine financier, elle se traduit par l’attention apportée aux décisions d’investis­sement pour en retirer le meilleur parti possible. Je travaille sur le projet depuis 1999». Créée en juin 2007, Gambit Financial Solutions offre une suite complète de logiciels inter­ ­actifs d’identification du profil de risque de l’investisseur et d’optimisation de la com­po­

sition de son portefeuille. Ses deux piliers s’appel­ lent ‘Gambit-Profiler’, pour le profilage de porte­feuilles, et ‘Gambit-Selector’, pour l’opti­mi­­­­­­ sa­tion du portefeuille en fonction du profil de risque. «Il est également possible de créer et gérer activement des portefeuilles financiers selon des critères d’asset management et risk management, notamment à destination des investisseurs institutionnels», précise Georges Hübner. Le premier logiciel propose un test ludique au cours duquel le client est amené à effectuer des choix entre différents actifs financiers. Les résultats permettent de comprendre comment l’investisseur perçoit le risque. Le second logiciel peut constituer un portefeuille parfaitement adapté à son profil. Cette suite logicielle répond à un besoin de plus en plus aigu de la part des gestionnaires de patrimoine qui cherchent à se démarquer par des produits innovants. «Ils sont pressés par leurs régulateurs de faire la preuve d’une

connaissance approfondie de leur clientèle (suite à la directive européenne MiFID sur les services financiers, applicable depuis novembre 2007, ndlr.)». Le conseiller financier dispose désormais d’une interface simple, au noyau à haute technologie financière, pour amener l’investisseur à effectuer ses choix de portefeuille en parfaite connaissance de cause.

Une forte orientation internationale Le concept de Gambit, né au cœur de la bulle Internet de la fin des années 90, a été développé par quatre professeurs de l’ULg. «Nous avions pour objectif le développement de nouvelles techniques et applications dans le domaine de l’aide à la décision d’investissement, reprend Georges Hübner. Nous espérons atteindre 1,5 million d’euros de chiffre d’affaires dans les deux ans, avec une croissance de 50% par an, y compris au-delà de 2010». Gambit Financial Solutions propose ses services aux segments du private et personal banking, avec une forte orientation internationale. «Un partenariat s’est établi avec une société de consultance, Avantage Capita, à Londres, avec laquelle nous diffusons une offre commune. Nous avons passé plusieurs contrats avec des sociétés luxembourgeoises et belges. A l’heure actuelle, j’ai plus de contacts à Luxembourg qu’à Bruxelles. Le Luxembourg est une terre très fertile pour Gambit». Concernant le marché des NTIC, pour Georges Hübner, beaucoup de potentiel reste encore à exploiter dans les logiciels à forte valeur ajoutée. «De plus en plus de grosses plates-formes informatiques font monter des fournisseurs spécialisés d’expertise informatique dans des domaines très pointus. Cela permet à ces jeunes sociétés d’obtenir une visibilité qui garantit leur croissance. L’avenir de l’informatique réside dans ces services très spécialisés». || Jacqueline Remits

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Belgique

Andre Lejeune

Comment on en a fini avec les annees 2000 André Lejeune est patron et cofondateur de l’éditeur de logiciel Selligent. Après les difficultés du début du siècle, l’entreprise est un bel exemple de reprise en main et de réussite.

Photo: Jelle van Seghbroeck

André Lejeune (Selligent): «Il existe sans doute un manque attractif dans la carrière informatique, alors que la communauté informatique est avant tout composée de gens qui travaillent à des technologies qui rendent possibles quantités d’autres métiers».

Le core business de Selligent tient en trois lettres: CRM, customer relationship management, pas toujours bien perçu par les entre­ prises susceptibles de les utiliser. «Ces logiciels permettent à une société de s’organiser autour de ses clients plutôt qu’autour de ses produits, expli­ que André Lejeune, cofondateur et patron de cette société établie à Gosselies. Un tel support informatique peut révéler un potentiel de croissance inexploité au sein des entreprises. Les programmes CRM permettent, par exemple, de segmenter la clientèle, de tenter d’anticiper les besoins des clients ou de mieux cibler les campagnes marketing». Selligent est née en 1988, sous l’impulsion de deux universitaires en fin de formation, qui ont eu l’envie de lancer une société de services informatiques. Ils sont rapidement devenus éditeurs de logiciels. «A la fin des années 80, le fait d’avoir été parmi les premiers à adopter le standard Windows nous a valu une belle croissance. Nous avons été rentables jusqu’à

la fin des années 90. Dès la fin 1999, nous avons fait appel à des capitaux extérieurs».

Une croissance retrouvée C’est également en 1999 que la société rachète son distributeur français, avec l’am­ bition de s’étendre à l’international, notam­ ment sur le territoire français. «Nous avons commencé à investir lourdement en recherche et développement et nous avons lancé une nouvelle génération de produits web dont le développement était à mi-parcours quand la crise a éclaté. Grâce au soutien de nos investisseurs, nous avons pu continuer le développement. Nous avions l’ambition d’être un éditeur d’une taille significative en Europe. Cette nouvelle génération de produits est sortie fin 2002. Cet investissement-là a, entre autres, sauvé l’entreprise. Nous étions bien en phase avec les attentes du marché après la crise».

Cette nouvelle technologie constituait en quel­ que sorte un quitte ou double pour la société. Alors que la chute des ventes a amené la plupart de ses concurrents à réduire drastiquement leurs investissements en R&D, Selligent a investi quel­ que 10 millions d’euros dans cette nouvelle solu­ tion. Résultat: un chiffre d’affaires en croissance d’année en année. Pour 2007, il est de 13,5 mil­ lions d’euros (+20% par rapport à 2006). La société s’adresse plutôt aux grosses PME et aux grandes entreprises. «Avec la nouvelle offre, nous avons parmi nos clients des entreprises de plus grande taille que précédemment. De par l’architecture technologique que nous avons mise au point, nous nous adressons à des entreprises qui doivent faire de grands déploiements. Outre la France et le Benelux, où nous nous développons très fort, nous avons quelques grands comptes en Italie. Nos ventes progressent aux Etats-Unis. Nous consolidons notre position sur la péninsule ibérique. Nous avons signé un accord avec un responsable de la distribution et de l’intégration auprès de sociétés en Espagne et au Portugal». Vice-président du comité ICT d’Agoria, la fédé­ ration multisectorielle de l’Industrie technologi­ que, André Lejeune a des idées pour donner le virus informatique aux jeunes. «Chez Agoria, nous avons beaucoup parlé de la rumeur de développement off-shore, qui n’a pas contribué à provoquer un intérêt chez les jeunes pour se lancer dans la carrière. On leur a dit qu’après l’an 2000, il n’y aurait plus de boulot. On le paie aujourd’hui. Il faut leur expliquer que nous avons une pénurie de main-d’œuvre et que cela ne va pas s’améliorer. Des profils informa­tiques sont vraiment nécessaires à l’endroit où se dé­ploient les solutions. Il existe sans doute un manque attractif dans la carrière informatique, alors que la communauté informatique est avant tout composée de gens qui travaillent à des technologies qui rendent possibles quantités d’autres métiers. L’informatique n’est pas une fin en soi, elle sert dans tous les domaines. Des campagnes menées avec Agoria ont donné des résultats. On voit une recrudescence des inscriptions dans les écoles, c’est une excellente chose», conclut André Lejeune. || Jacqueline Remits

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Belgique

Benoit Pirotte

Le forfait, tremplin vers le succes Une belle évolution que celle de Contraste Europe, spécialisée dans les services TIC et que nous détaille Benoît Pirotte, son administrateur délégué.

Photo: Jelle Van Seghbroeck

Benoît Pirotte (Contraste Europe): «Par rapport aux grands intégrateurs, nous apportons la connaissance de la culture locale, du métier, un contact de proximité et une grande flexibilité».

Fondée en 1994, Contraste Europe est spécialisée dans trois domaines: le conseil aux organisations et aux entreprises qui connaissent des problèmes d’évolution informatique, le suivi du cycle de vie des applications, depuis la conception jusqu’au développement, en passant par le testing, la mise en production, la gestion des release et, enfin, les managed services appliqués à une infrastructure ou un groupe d’applications pour en assurer la maintenance et le support. Historiquement, la société trouve ses ori­gines au Canada, puisque c’est en 1991 que Contraste Canada voit le jour. La filiale européenne, portée sur les fonts baptismaux trois ans plus tard, est établie au Luxembourg, avec une succursale en Belgique. Benoît Pirotte intégra la société cinq ans plus tard. Ce Liégeois, ingénieur civil en électronique de formation, avait démarré sa carrière chez Olivetti, en tant que marketing manager dans le secteur financier. Il s’occupa ensuite de vente et marketing chez CTS, câblage et networking. En 1999, il

conduisit et organisa un consortium d’intérêts privés qui prit le contrôle de Contraste Europe.

«Doubler la taille de la société» La société employait alors une douzaine de personnes et réalisait un chiffre d’affaires de 50 millions de francs belges (environ 1,2 mil­lion d’euros). Elle grandit ensuite par acqui­sitions. «En 2001, 2002, 2003, nous étions con­tents de faire 15% de croissance», se souvient-il. Aujourd’hui, Contraste Europe emploie 200 personnes en Belgique, au Luxembourg, en France et au Canada. En 2007, elle a réalisé un chiffre d’affaires de 18,1 millions d’euros, au sortir d’une année marquée par une croissance de 16,5%. La société vit une forte évolution depuis 2000. «Nous nous sommes lancés dans des projets forfaitaires dans l’outsourcing et la gestion des processus, avec des engagements de résultats, ex­plique M. Pirotte. L’orientation maîtresse est d’offrir aux grands comptes un portefeuille et des niveaux de

services équivalents à ce que proposent les grandes sociétés, mais avec une entreprise de taille moyenne. Cela nous permet de décrocher de nombreux contrats portant sur le support aux infrastructures ou le développement et la maintenance d’applications». Ainsi, les deux tiers du chiffre d’affaires de Contraste Europe sont constitués des contrats pluriannuels, le reste étant assuré par du travail de régie. La clientèle de Contraste Europe est constituée uniquement de grands comptes. «Notre intention est de continuer. Comme la tendance du marché sur les projets d’outsourcing est à l’internationalisation et à la globalisation, pour les gros dossiers, nous devons nous positionner comme partenaires des grands acteurs. Par rapport aux grands intégrateurs, nous apportons la connaissance de la culture locale, du métier, un contact de proximité et une grande flexibilité». Actuellement, le groupe compte, outre l’entité Contraste Europe, qui couvre le business consulting et le développement applicatif en Belgique et au Luxembourg, Amsit, qui offre des services de support aux infrastructures en Belgique et au Luxembourg, Exis, qui couvre le marché français et Exica Inc. pour le Canada. L’année 2006 a été marquée par un remaniement interne assorti de simplifications actionnariales et de l’arrivée de deux administrateurs indépendants, Jean-Pierre Cardinal, professeur honoraire aux facultés Notre-Dame de la Paix à Namur, président du conseil d’administration, et Bernard Marchant, administrateur délégué de Rossel. «Notre ambition est de doubler la taille de la société», affirme M. Pirotte. Côté jardin, Benoît Pirotte est un grand collectionneur, très éclectique: les bandes dessinées, les livres, mais aussi les objets dérivés. «J’ai tous les classiques, près de 5.000 BD. Dans nos bureaux, il y a des planches originales et plus de 600 statues et figurines!» Quand il lui reste du temps, l’été, il fonce sur les routes à moto et l’hiver, tout schuss sur les pentes enneigées. || Jacqueline Remits

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Actualite

ressources humaines Les ambitions de l’International School of Luxembourg, l’édition 2008 de Talent For Luxembourg, le parcours de Pierre Gramegna

C H R I S TO P H E R B O W MAN

“ A school with world-

wide accredited status ” The Director of the International School of Luxembourg presents the current growth and future expansion plans of ISL. What does ISL bring to Luxembourg? “It is a school with worldwide accredited status, and has a widely respected and recognised international curriculum enriched by a strong extra-curricular programme. We provide an English language education from outstanding educators who are able to accommodate the needs of students arriving from and departing to other countries and systems, as well as outstanding educational facilities. Our curriculum is international and includes very specific and specialised curriculum for English as an Additional Language (EAL) students, and trained teachers who are able to offer a differentiated delivery of that curriculum. Is the increase in enrolment connected to the economy of Luxembourg? “As Luxembourg’s economy expands and companies and employees are attracted from overseas, some incoming families seek an international curriculum, instruction in English and connections to universities and other international educational institutions in their home country or elsewhere. A number of these families enrol their children at ISL. We thus prepare to accommodate 846 new students in 2008 and 900+ students in 2009. Where does the budget for the expansion come from? “ISL is a non-profit organisation and funds from school fees go towards the various aspects of the school’s operations, including its facilities. The government has also supported the school in its expansion, and this is much appreciated. Who is the board composed of? How are members appointed or elected? “The Board of Governors may comprise of up to 15 members who are elected by the members of the School Association. The majority of board members are ISL parents and it may also nominate a small number of community members. It is run by its own board of governors which makes strategic decisions based on sound information and input from a number of sources.” || S. R.

Management

Faux depart Au moment de quitter, au 1er avril, ses fonctions de directrice de ­Manpower Luxembourg qu’elle occupait depuis 1995, Liliane Adam – arrivée dans la société en 1984 – nous avouait se sentir «encore active». Ça tombe bien: son départ a finalement été retardé, officiellement de «quelques mois», le temps que son successeur, qui n’est toujours pas désigné, puisse prendre ses marques... C’est, du reste, elle qui a été chargée d’assurer son recrutement. Une mission d’intérim, en quelque sorte... Recrutement

Salon virtuel pour vrais jobs

Encouragée par le succès de la première édition (+ de 2.000 visiteurs, 1.500 candidats et 300 entretiens de recrutement), Gax Technologies étend l’organisation de son salon virtuel du recrutement sur la plateforme de Second Life, à tout le Benelux. Les plus grands employeurs de Belgique, des PaysBas et du Luxembourg seront présents, et rece-

vront les candidats dans leurs bureaux virtuels ou sur le centre d’affaires que Working Worlds met à la disposition des internautes. Le rendez-vous est fixé au 29 mai. (www.working-worlds.com)

Internet

Emploi

www.lifelong-learning.lu, le portail Internet dédié à la formation professionnelle géré par l’Institut national pour le développement de la formation professionnelle continue (INFPC), s’est enrichi de nouvelles rubriques visant à répondre aux questions des candidats à une formation, dans des domaines comme les congés, les financements ou encore l’orientation. Pour faciliter l’accès à ces informations, le site bénéficie également d’un moteur de recherche plus «véloce».

GOODYEAR RECRUTE!

«Il n’est pas facile de trouver aujourd’hui des candidats de haut niveau sur un marché de l’emploi très sollicité», souligne Damien Schrobiltgen, recruitment specialist chez Goodyear Luxembourg. Autant dès lors mettre toutes les chances de son côté en facilitant les relations. Pour cela, Goodyear vient de lancer, en collaboration avec des spécialistes en la matière, un site Internet exclusivement dédié au recrutement en ligne. Il permet à des candidats potentiels de consulter toutes les offres d’emploi auprès de Goodyear, les descriptifs des emplois et les profils recherchés, mais également d’éditer, d’envoyer ou de mettre à jour leur CV. Petit regret, l’adresse n’est pas forcément facile à retenir. (http://hr.goodyear.lu)

S’informer pour se former

Social

Frontaliers en ligne Alors que la campagne des élections sociales de l’automne 2008 est lancée, l’OGB-L vient de mettre en ligne un site Internet desti­ ­né aux frontaliers français: www.frontaliers-français.lu. Au menu: informations sur le marché du travail et les droits des salariés, offres de formations, démarches en pratique, FAQ, communiqués d’actualité, publications téléchargeables, etc.

Photos: goodyear & recrutement, www.lifelong-learning.lu

Photo: Etienne Delorme

Christopher Bowman (ISL)

L’actualite des RH: - Au jour le jour sur paperjam.lu - Chaque vendredi dans notre newsletter électronique - Une vue d’ensemble chaque mois dans le magazine paperJam

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Robert Walters - Spécialiste international du recrutement financier Notre métier : approcher, séduire et sélectionner les experts recherchés par nos clients. En plus d’une approche de spécialiste, nous veillons à construire avec nos clients et candidats une relation partenariale pérenne. Pour ce faire, nous nous entourons des meilleurs consultants : opérationnels confirmés, spécialisés par fonction et régulièrement formés. Ce savoir faire accumulé garantit chaque jour la qualité et la rapidité de nos résultats.

Robert Walters Luxembourg est spécialisé dans le conseil en recrutement de cadres expérimentés en Juridique et Fiscal, en Finance (Entreprise, Banque, Asset Management, Gestion de fonds…) et Ressources Humaines.

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r e s s o u r c e s h u m a i n e s . act u a l i t e

evenement

Marathon, la valeur ajoutee Humilité, plaisir, dépassement de soi… Chez Allen & Overy, performance sportive rime avec philosophie.

Photo: Julien Becker

Marc Feider ­­(Allen & Overy): «Le sport est f­ ormateur et le marathon constitue une bonne leçon ­d’humilité».

Conseils aux coureurs A quelques jours de l’événement, voici les derniers conseils de Martin Lehmann, entraîneur à La Coque. En ce qui concerne votre alimentation, il est fortement recommandé, si vous prenez votre petit-déjeuner tôt, de prévoir un petit en-cas au travail. Un petit pain aux céréales garni de fromage fera l’affaire: c’est sain et cela permet de tenir jusqu’au déjeuner, tout en évitant le grignotage. Quelques jours avant la course, il est conseillé de privilégier les sucres lents (pâtes, pommes de terre, pain et riz complets…). Le jour de la course, ne rien manger de lourd deux heures avant de courir! Pour les accros qui s’entraînent quotidiennement, il est recommandé de pratiquer, en alternance, un sport dit «doux». L’aqua-jogging est particulièrement adapté, dans la mesure où il soulage significativement les articulations malmenées, ainsi que le dos. De même, la natation, le patinage en ligne et, quand l’époque le permet, le ski de fond ont une forte action thérapeutique, en soignant les petites blessures musculaires. || MA.R

A quelques jours du marathon ING, qui aura lieu le 3 mai, voici le dernier volet de notre trilogie. Après PricewaterhouseCoopers et Ernst & Young, place au cabinet d’avocats Allen & Overy et à la philosophie sportive développée par l’un de ses associés, Marc Feider. Comme lors des deux éditions précédentes, ils seront une vingtaine d’associés et collaborateurs – sur la centaine que compte la firme – à participer à la course, la plupart d’entre eux s’étant inscrits au semi-marathon. Marc Feider, quant à lui, courra le marathon complet, comme il l’avait fait en 2006. Son objectif? Franchir la ligne d’arrivée! «Je ne serais pas moi-même si je ne voulais pas mieux faire, concède-t-il néanmoins. Je serais heureux d’améliorer ma dernière performance, qui était de 3h20. Mais le principal, c’est de terminer. ‘Just do it’, comme dit le slogan». Pas d’esprit de compétition malsain derrière cette approche: «Les seuls adversaires, ce sont le chronomètre et soi-même, insiste M. Feider. Le sport est formateur et le marathon constitue une bonne leçon d’humilité». Pour le cabinet d’avocats, ce marathon est également l’occasion de se dépasser pour les autres. Ainsi, il permet à l’entreprise de mener une action de fund raising au bénéfice de la Fondation de la lutte contre la sclérose en plaques. Chaque coureur est chargé de trouver un

sponsor, puis fait ensuite le pari d’un certain temps de course. Au final, chaque minute gagnée sur le temps estimé engage le sponsor à verser une certaine somme d’argent. Ce barème mo­nétaire est mis en place entre le coureur et son sponsor et Allen & Overy double alors la somme récoltée. Une belle façon de souder les employés, non seulement en interne, mais aussi autour du nom de l’entreprise, sans arrière-pensée de promotion exagérée. «Le logo sur les t-shirts n’a pas vocation à faire un coup de pub extérieur. Si c’était le cas, nous subirions un mauvais retour sur investissement. Il permet simplement aux coureurs et spectateurs de se reconnaître dans la foule, explique M. Feider. Courir au nom d’A&O est un facteur de cohésion, de bien-être. Il n’y a pas meilleur moteur que le sport pour créer une bonne ambiance au sein de l’entreprise».

Tout pour le team Cette promotion du team-building ne se cantonne pas au marathon. Ainsi, tous les ans, l’entreprise invite tous ses employés et leurs conjoints à un week-end aux sports d’hiver. Pour M. Feider, s’il s’agit de «joindre l’utile à l’agréable», cette activité de bonding n’égale pas le potentiel d’intégration du marathon. «Pour toutes les activités autres que le marathon, le relationnel passe avant le sport, ou est au même niveau. Mais dans le cas de cette course, le sport passe en premier, déclare-t-il. Cette course permet de créer un cadre dans lequel chacun peut se retrouver, dans lequel il fait bon vivre». Un moment de grâce, en quelque sorte... Comment s’y prendre, alors, pour y faire goûter un maximum d’employés? Si l’entreprise développe certaines initiatives allant dans le sens d’une meilleure hygiène de vie (corbeilles de fruits et douches à disposition, tarifs réduits pour la salle de fitness du quartier...), il est hors de question de les prendre par la main! M. Feider est partisan de l’approche bottom up: concernant le sport, la demande doit venir des employés. S’il refuse d’être dirigiste, il attache une grande importance à l’écoute, et sur cette base, souhaite donner l’impulsion. Autrement dit, «montrer l’exemple, en faisant du sport, pour stimuler les troupes», confie-t-il. Tout un art... || Marie Anne Robberecht

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ressources humaines . Actualite

Salon

Talent for Luxembourg n Rik Vandenberghe (ING Luxembourg)

Pangloss International a organisé, le 19 mars, la troisième édition du salon Talent For Luxembourg à la Chambre de Commerce. Un espace de rencontres entre 26 entreprises du pays à la recherche de jeunes recrues, et «juniors» sur le marché de l’emploi, fraîchement diplômés ou ayant moins de dix ans d’expérience professionnelle.

n Michel Hartmann (IEE)

Photos: Etienne Delorme

n Damien Chasseur (Altran)

n Paulino Mourao (JP Morgan)

n Anne Prevost (Ernst & Young)

n Sara Nobels (IEE)

n Virginie Dugravot (InterAtoz)

n Veronika Laudi (Dexia)

n Arnaud Granger (Dexia)

n Christophe Bodelet (ING Luxembourg)

n Gregory Van Woonsel

(Pangloss International)

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Quand passion rime avec raison ... passion investment

Tout comme un grand cru, un investissement dans le vin a autant besoin de passion que de raison, d’amour que d’expérience, pour porter pleinement ses fruits. Conscients de la nécessité d’une telle alchimie, les co-fondateurs d’Elite Advisers ont su déceler chez Christian Roger les talents d’oenologue averti et de gestionnaire chevronné nécessaires à la gestion d’un investissement dans le vin aussi fascinant, complexe et performant soit-il.

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ressources humaines . carrieres

Arrivees - departs - promotions

Ils bougent Changements de poste ou d’entreprise? Envoyez-nous quelques lignes d’infos accompagnées d’une photo à press@paperJam.lu. Retrouvez plus de 10.000 décideurs, entreprises et organisations du Luxembourg sur www.index.lu. Recherches avancées, inscriptions et mises à jour tout au long de l’année. INDEX 2007 est actuel­­le­­ment disponible en kiosque (372 pages, 10 euros).

FABRICE BARBIAN, 43 ans, a rejoint MIKE KOEDINGER EDITIONS en tant que journalistecoordinateur de paperJam. Il est également chargé de l’enrichissement du site Internet du magazine. Journaliste et photographe depuis une quinzaine d’années, il a collaboré à de nombreux journaux et magazines, en France comme au Luxembourg. Avant de rejoindre l’équipe de paperJam, il était rédacteur en chefadjoint à l’hebdomadaire La Semaine, à Metz.

Dexia Bil – Vice-president

Gaston Schwertzer

Le conseil d’administration de DEXIA BIL a nommé GASTON SCHWERTZER, 74 ans, en tant que vice-président. Longtemps actif dans l’industrie du gaz et dans les réalisations immobilières au Luxembourg, cofondateur de Luxempart, également consul honoraire de la République du Nicaragua, il connaît parfaitement le tissu économique, social, politique et culturel du Grand-Duché. Il a, depuis sa nomination en tant qu’administrateur en 1984, contribué au développement non seulement de Dexia BIL, mais également de Dexia.

PIERRE RICHARD, 65 ans, met désormais ses compétences et ses connaissances au service de la banque DEXIA BIL en tant qu’administrateur. Diplômé de l’Ecole Polytechnique et de l’Ecole nationale des Ponts et Chaussées, il occupait, depuis le 1er janvier 2000, la fonction de vice-président de la banque.

LEILA SAOUCHI, 35 ans, vient compléter l’équipe de PLAN K ADVERTISING pour y exercer la fonction de production manager, en charge – entre autres – du planning du studio graphique et des relations avec les fournisseurs. Après un BTS d’assistante de direction, elle poursuit l’ensemble de sa carrière, depuis une quinzaine d’années, dans le domaine de la production graphique, notamment chez Signalest en France et D’CO (Dété Pub) à Luxembourg.

PROFILERCONSULTING s’est adjoint les services de PHILIPPE GENICOT, 31 ans, afin de renforcer les divisions direct search et training à travers l’Europe. Ayant préalablement fait ses preuves auprès du cabinet de recrutement Robert Walters à Luxembourg, il mettra à disposition son expertise financière acquise respectivement à Londres et au sein de Citigroup Luxembourg.

STEPHANIE PORAS, 30 ans, a rejoint l’équipe de STUDIOFOREDITORIALDESIGN en tant que graphiste-metteur en page. Elle confirme ainsi son ambition de vouloir se spécialiser dans l’editorial design après avoir travaillé pour la CCFA à Saarbrücken et l’agence +Binz Communications à Luxembourg.

DIDIER VAN DER HAEGHEN, 49 ans, a été nommé directeur commercial IT, de GAX TECHNOLOGIES, société reconnue notamment pour son expertise dans Second Life. Il apporte son expérience de plus de 20 ans dans le domaine de l’informatique et de la communication et cumule ses nouvelles fonctions avec celle d’administrateur délégué de sa société iD-Web.

PAUL DE MUYNCK, 34 ans, a rejoint VOYAGES VANDIVINIT en tant que responsable de l’activité tourisme qui est en pleine expansion. Au préalable, il a travaillé chez Luxair Tours comme product manager.

CAROLE PARIS, 33 ans, intègre l’équipe d’ADECCO LUXEMBOURG en qualité de business line manager finance & legal. Depuis Elle est désormais responsable de cette business line aussi bien pour Adecco que pour Ajilon (division du groupe Adecco). Précédemment, elle a travaillé pendant onze ans au sein du groupe KBC Bank à Lyon, Genève et Luxembourg. Elle a notamment été durant cinq ans branch manager de KBC Lease Luxembourg.

Noble & Scheidecker – Associe

Gary Cywie

GARY CYWIE, 34 ans, vient d’être nommé associé Technologies & IP au sein du cabinet d’avocats NOBLE & SCHEIDECKER qu’il a rejoint il y a deux ans. Spécialisé dans le domaine du droit des technologies et de la propriété intellectuelle, il prend la conduite du département IP/ICT. PAPERJAM mai 2008

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Calendrier mai-juin 2008 Formations techniques

Administration of Private Equity Funds and SICAR Dates: June 3 and 4, 2008

La finance d’entreprise comme outil d’aide à la décision

VAT for the financial sector

Introduction à l’industrie des fonds d’investissement

CSSF Circular 2002/77 – Key concepts and implementation issues

Dates : 6, 7 et 8 mai 2008

Module 1 : Introduction au fonctionnement des OPC Dates : 8 et 9 mai 2008 Module 2 : Aspects comptables Date : 22 mai 2008

Programme de formation aux nouveaux schémas de reporting comptable (FINREP) et prudentiel (COREP)

Module 2 : FINREP : Analyse du nouveau reporting comptable sous IFRS Dates : 8 et 9 mai 2008 Module 1 : COREP : Bâle II/CRD : concepts-clés et mise en œuvre Dates : 25 et 26 juin 2008 Module 2 : COREP : Principes et caractéristiques des nouveaux états COREP Date : 30 juin 2008

Prévention du blanchiment d’argent pour domiciliataires de sociétés Date : 19 mai 2008

Programme modulaire de formation en gestion de portefeuille Module 4 : Mesure, analyse et attribution de performance Date : 20 mai 2008

Programme de formation aux normes comptables internationales IFRS – Printemps 2008

Module 1 : Introduction aux normes IFRS – Holding/Soparfi Dates : 20 et 22 mai et 3 et 5 juin 2008 Module 3 : Introduction to IFRS – Investment Funds Dates : 12 et 13 juin 2008 Module 5 : Les instruments financiers en pratique (IAS 32 et IAS 39) Dates : 10 et 11 juin 2008 Module 6 : Les impôts différés et autres impacts fiscaux des normes IFRS Date : 28 mai 2008

ITIL Foundation Training

Formation menant à la certification internationale “ITIL Foundation V3 – Certificate in IT Service Management” Dates : 21, 22 et 23 mai 2008

Date: June 6, 2008

Dates: June 16 and 17, 2008

La finance comme instrument de pilotage dans la banque Dates : 17 et 18 juin 2008

Technique de valorisation d’instruments dérivés et structurés complexes dans le cadre de la gestion d’OPC Date : 27 juin 2008

Formations soft skills Techniques d’entretien de recrutement, d’évaluation et de coaching pour responsables opérationnels Module 2 : Entretien d’évaluation Date : 20 mai 2008 Module 3 : Entretien de coaching Date : 18 juin 2008

Performance et épuisement professionnel – Comprendre, prévenir et gérer le “Burn-Out” Dates : 30 mai et 27 juin 2008

Formation de formateurs Dates : 24 et 25 juin 2008

Le calendrier complet de nos formations est disponible sur

www.pwcacademy.lu

Pour tout renseignement complémentaire, Tél. : +352 49 48 48-4040, Fax : +352 49 48 48-4041, e-mail : pwcacademy@lu.pwc.com

Attract & Retain Integration Mobility

Recruitment

Reward

Training & Development

© 2008 PricewaterhouseCoopers S.à r.l. All rights reserved. PricewaterhouseCoopers refers to the network of member firms of PricewaterhouseCoopers International Limited, each of which is a separate and independent legal entity.


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SANDRINE KUPIEC, 37 ans, a rejoint l’équipe de MIKE KOEDINGER EDITIONS en tant que project manager. Elle est notamment chargée de la coordination d’Index Business Guide (Entreprises, Organisations et Décideurs) supplément annuel du média économique et financier paperJam et du développement des sites Internet de MKE. Auparavant, elle a été responsable éditoriale web-chaînes pour Canal+, project manager pour la web agency Nurun France et consultante chez Vanksen Group Luxembourg.

JEAN-MICHEL SCHMIT, 36 ans, a été nommé associé au sein du bureau luxembourgeois NAUTADUTILH. Inscrit au barreau de Luxembourg en 1997, il a alors rejoint alors le département droit des sociétés de l’étude ­Linklaters (Loesch & Wolter) et y est resté pendant onze ans. Il pratique le droit des sociétés en général, mais est particulièrement spécialisé en fusions et acquisitions, ainsi que dans la mise en place de structures fiscales et structures private equity.

Il n’y a pas d’âge pour être poussé par l’esprit d’entreprendre. Après une longue carrière dans les domaines financiers (dix ans chez Deloitte & Touche en tant que réviseur d’entreprises et 18 ans chez Banque BCP en tant que dirigeant), ELIANE FUCHS, 51 ans, tourne la page. Elle se lance dans la concrétisation d’un rêve d’enfant: la création de VITALVIE, son propre centre de bien-être, dont elle assure, désormais, la direction et le développement.

AI G EUROPE – MANDATAIRE G ENERAL ET RESPONSA B LE DU DEVELOPPEMENT

PHILIPPE GOUTIERE

Dans le cadre de la poursuite et de l’intensification de la croissance de ses opérations sur le territoire du Luxembourg, AIG EUROPE a nommé PHILIPPE GOUTIERE, 36 ans, en qualité de mandataire général et responsable du développement. Il était précédemment responsable de la gestion des assurances et du risque opérationnel pour le groupe KBL. Il a également exercé au cours de sa carrière des fonctions de souscripteur de risques financiers ainsi que de courtier en réassurance sur le marché luxembourgeois.

MARLENE HIGNOUL, 31 ans, a rejoint l’agence de publicité RIBS Luxembourg en tant que creative et graphic designer. Graphiste de formation, elle a passé les cinq dernières années chez Advantage.

Le 1er juin 2008, le journaliste LUC MARTELING, 32 ans, rejoindra l’équipe dirigeante de RTL en tant que rédacteur en chef newmedia. Diplômé en sciences de la communication, il a collaboré à de nombreux magazines et journaux parmi lesquels le ­Luxemburger Wort et Télécran.

SAP BELUX a nommé PETER NURSKI, 41 ans, au poste de directeur du département vente pour les PME, sur la Belgique et le Luxembourg. Il a intégré l’entreprise en 1995 en qualité de consultant en ressources humaines. Depuis deux ans, il était responsable de la politique des ventes de SAP au Luxembourg. Avant d’entrer au service de SAP, ce diplômé de sciences informatiques à la Haute Ecole Rega de Louvain, a travaillé pendant cinq ans comme analyste système chez Unilever.

Agée de 34 ans, MELANIE JUREDIEU a intégré la régie commerciale TEMPO en tant que chargée de clientèle pour le site www.explorator.lu. Après dix années passées dans le recrutement en tant que chargée de formation et de recrutement auprès de la ville de Metz et du centre de formation Pigier, cette titulaire d’une maîtrise d’Histoire a, ces trois dernières années, activement contribué au développement commercial des sites www.resto.lu et www.resto.fr.

PAUL HENRI STROJAZZO, 29 ans, a rejoint SCHNEIDER CONSULTING en tant que consultant en recrutement. Il exerçait auparavant une fonction commerciale au sein du groupe Adecco en France.

LOYENS & LOEFF Luxembourg annonce l’arrivée d’un nouvel associé venant renforcer l’équipe Corporate, en la personne de THIERRY LOHEST, 41 ans. Ancien associé du cabinet d’avocats White & Case à Bruxelles, il bénéficie d’une large expérience en droit des sociétés et transactions financières. Il conseille également d’importantes institutions bancaires en matière d’investissement, de provision de services financiers et d’introduction en bourse en Europe. Ses activités s’étendent jusque sur le continent africain où il a développé une expérience considérable.

RBC DEXIA INVESTOR SERVICES – HEAD, SALES & RELATIONSHIP MANAGEMENT EUROPE

SIMON SHAPLAND

RBC DEXIA INVESTOR SERVICES a nommé SIMON SHAPLAND, 47 ans, en tant que head, sales & relationship management, Europe. Il a rejoint RBC Dexia en 2004 et était préalablement responsable de la fonction sales & relationship management, UK, Irlande et Moyen-Orient. Avant de rejoindre la banque, il a occupé les fonctions de head of sales Europe auprès de BISYS’ Fund Services et first vice president, regional sales & marketing director, auprès de ABN Amro Mellon Global Securities Services. PAPERJAM mai 2008

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FABIAN GIORDANO 25 ans, a rejoint SIMAC PSF en tant que network/ voice engineer afin de renforcer l’équipe unified communication. Diplômé en télécommunication et réseau, certifié CCVP, il a, au préalable, occupé un poste similaire, pendant quatre ans, chez Telindus Luxembourg.

JENNIFER CUNNINGHAM a rejoint l’équipe de HAYS LUXEMBOURG, bureau de recrutement spécialisé en finance et comptabilité. Agée de 34 ans, elle a évolué ces dix dernières années sur le marché luxembourgeois notamment dans des domaines aussi variés que l’hôtellerierestauration et les fonds d’investissements. Elle occupait auparavant le poste de responsable d’expansion pour la société alimentaire Louis Delhaize.

Après deux années de contribution à l’équipe de gestion de CARMIGNAC GESTION, MAXIME CARMIGNAC annonce son départ de la société. Elle avait rejoint l’entreprise en qualité d’analyste actions internationales en janvier 2006, avant d’être promue co-gérante du fonds alternatif Carmignac market neutral, dont elle a participé à la création. Diplômée de l’ESSEC, elle était préalablement consultante chez ­McKinsey, après avoir exercé la fonction d’analyste financier chez Lazard Frères et Morgan Stanley. Afin de parfaire sa formation, elle rejoint une société de gestion alternative à New York. Elle est, par ailleurs, nommée administrateur de Carmignac Gestion.

SABRINA DE NARDI, 26 ans, a rejoint la régie commerciale TEMPO en tant que chargée de clientèle pour les magazines paperJam et Flydoscope. Après avoir exercé la fonction de team captain chez Jet Import, cette licenciée en communication a travaillé pendant deux ans dans le département marketing & business development de Systemat Luxembourg.

Depuis mars 2008, CHRISTINE KREMER, 26 ans, est la directrice des EDITIONS PHI qu’elle avait intégré il y un an, après son Master de littérature française et comparée (Paris-IV Sorbonne) et son Master d’édition et de rédaction (Paris III-Sorbonne Nouvelle). Elle a également travaillé pour la maison d’édition parisienne Ramsay, spécialisée en littérature et cinéma.

FABIAN BEULLEKENS, 35 ans, est nommé associé au sein du cabinet ALLEN & OVERY LUXEMBOURG. Il est spécialisé en fusions et acquisitions, joint-ventures, private equity, offres publiques d’acquisition, marchés des capitaux et droit des sociétés. Il a rejoint le bureau luxembourgeois d’Allen & Overy en janvier 2007 après avoir travaillé au sein du bureau de Bruxelles durant dix ans. Il est membre des barreaux de Bruxelles et de New York et est inscrit à la liste IV de l’Ordre des Avocats de Luxembourg.

CARMINE MANDOLA, 38 ans, a été nommé ­European financial controller au sein de la société TOP UP TV EUROPE. Fort d’une grande et longue expérience internationale, détenteur d’un Master en économie et finance il a occupé des fonctions de dirigeant dans différentes entreprises multinationales.

HERMAN SCHOMMARZ, 38 ans, vient d’être nommé associé de la société MAS, forte de 40 personnes au Luxembourg. Il aura pour mission de développer et conseiller la clientèle germanophone du cabinet. Après avoir travaillé pendant de nombreuses années pour l’un des Big Four de la Place, il était, depuis 2002, en poste à la BEI.

DAMIEN DUMONT, 32 ans, assure la gestion d’ATHAMAS HEDGE FUND en collaboration avec Fabrice Queguineur. Il était précédemment gérant d’actions internationales pour Groupama Asset Management à Paris où il supervisait environ un milliard de dollars.

PRZEMEK KUKIELKA, 29 ans, a rejoint le département advisory de ­CAPFIELDS LUXEMBOURG, cabinet de conseil spécialisé en marketing produit et support commercial pour l’industrie de fonds en Europe, afin de couvrir les sujets liés aux OTC. Diplômé en gestion financière de l’université de Varsovie, il capitalise plusieurs années d’expérience dans l’amélioration des process d’administration de hedge funds aussi bien à Dublin que chez JP ­Morgan Luxembourg.

Allen & Overy Luxembourg – M anaging partner

HENRI WAGNER

HENRI WAGNER, 42 ans, a été nommé managing partner chez ALLEN & OVERY LUXEMBOURG. Il est en charge de la gestion journalière du cabinet et de son développement futur tout en assumant la responsabilité du département bancaire et financier. Il s’est spécialisé dans les marchés de capitaux et le droit bancaire et financier. Il possède également une grande expérience en matière de réglementation des services financiers. Il est associé chez Allen & Overy Luxembourg depuis 2000 après avoir été associé chez Loeff Claeys Verbeke. PAPERJAM mai 2008

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ressources humaines . carrieres

SAP BELUX a nommé FRANCOIS DELMOTTE, 44 ans, responsable des ventes pour le marché luxembourgeois. Avant d’être au service de SAP qu’il a rejoint en 2003, il a été pendant huit ans sales executive chez Bull. Il est détenteur d’un diplôme d’ingénieur civil de l’Université de Liège et a suivi une formation complémentaire en management à la Solvay Business School.

FABRICE QUEGUINEUR, 31 ans, est nommé co-head (avec Damien Dumont) d’ATHAMAS HEDGE FUND qui focalise ses investissements sur les défis énergetiques et environnementaux du 21e siècle. Il était au préalable, responsable de la vente institutionnelle d’actions américaines pour la France, la Belgique et le Luxembourg pour le compte d’UBS Investment Bank à Londres.

CAROLINE SLAMA, spécialiste en actions franco-américaine, vient renforcer la capacité d’analyse de l’équipe de gestion de CARMIGNAC GESTION. Elle a occupé les fonctions d’analyste chez CIC Securities puis chez SG Securities, couvrant notamment le secteur des biens d’équipement en Europe. Elle a poursuivi sa carrière en tant qu’analyste généraliste auprès des sociétés d’arbitrage ADI et Ixis CIB.

A llen & Ove r y Lu x e mb o u rg – Senior pa rtne r

MARC FEIDER

ALLEN & OVERY LUXEMBOURG a nommé MARC FEIDER, 50 ans, en tant que senior partner. A ce titre, il est le visage et la voix d’Allen & Overy Luxembourg et représente le cabinet à l’extérieur. Il est également chargé de l’orientation stratégique du cabinet. Spécialisé en fusions et acquisitions, private equity, marchés de capitaux, OPA, joint-ventures et en droit des sociétés en général, il est associé chez Allen & Overy Luxembourg depuis 2000 après avoir été associé chez Loeff Claeys Verbeke à partir de 1993 et chez Zeyen Beghin Feider à partir de 1990.

DANIEL PICARD, 50 ans, a rejoint l’équipe d’ALTHEYS INFORMATIQUE en tant que chargé de clientèle. Actif depuis plus de dix ans au Luxembourg, il s’est forgé une solide réputation dans le secteur de l’informatique. Il était précédemment account manager chez Focus Consulting, à Leudelange.

A 37 ans, JEAN-LUC FISCH est nommé associé au sein du cabinet ALLEN & OVERY LUXEMBOURG. Spécialiste en droit fiscal, il conseille régulièrement sur les aspects fiscaux de structurations de fonds immobiliers et private equity, en matière de fusions/ acquistions, de financements structurés, mais conseille également sur des opérations de titrisations et autres opérations de marchés financiers ainsi que des plans d’options et d’actions. Il a rejoint le bureau luxembourgeois en 1999.

Agé de 39 ans, diplômé de l’Institut Supérieur de Gestion (ISG) et du Centre de Formation et de Perfectionnement des Journalistes (CFPJ), NICOLAS RAULOT a rejoint l’équipe de PAPERJAM en tant que journaliste. Expérimenté, il a travaillé pour La Tribune de 2002 à avril 2008. Il a également occupé les mêmes fonctions à L’Agefi à Paris après un début de carrière comme courtier sur le marché monétaire.

FRANCOIS-JOSEPH FURRY rejoint l’équipe de gestion de ­CARMIGNAC GESTION en qualité de co-gérant de Carmignac market neutral. Il a commencé sa carrière chez Fidelity International à Londres, au sein de l’équipe cycliques et matières premières, en tant qu’analyste couvrant notamment les secteurs des services pétroliers et du shipping. Il a ensuite géré le fonds actions de la holding du Groupe Arnault, puis géré les valeurs cycliques au sein du fonds alternatif Talaris Capital Partners.

Agé de 43 ans, GILLES WEBER vient de rejoindre SIMAC PSF en qualité de senior account manager. Disposant d’une solide expérience dans le secteur des technologies de l’information et des communications, il était, précédemment, business consultancy manager auprès de ­Verizon Business, après avoir occupé différentes fonctions chez Cisco ­Systems et Digital.

Mike Koedinger Editions – Directeur m a r k e t i n g e t c o m m u n i c at i o n

Eric Hieronimus

Après avoir, ces douze dernières années, occupé les fonctions de marketing manager chez Bofferding et Munhowen, ERIC HIERONIMUS a choisi de rejoindre les équipes de MIKE KOEDINGER EDITIONS, au poste nouvellement créé de directeur marketing et communication. Agé de 48 ans, il continue, parallèlement, à donner des séminaires et formations (marketing, techniques de vente, etc.) dans le cadre de son activité d’indépendant au sein de Hieronimus-consulting. PAPERJAM mai 2008

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ressources humaines . parcours

Photo: Eric Chenal

Né à Esch-sur-Alzette en 1958, Pierre Gramegna a pris la direction de la Chambre de Commerce en septembre 2003. Dès sa nomination à la tête de l’institution, il a entamé avec succès une réforme en profondeur des mentalités et de son organisation.

U n e c a r r i e r e e n c i n q d at e s

Pierre Gramegna Avril 1983: débuts dans la diplomatie Après mes études de droit et d’économie à Paris, la diplomatie m’a souri grâce à la réussite du concours d’entrée au ministère des Affaires étrangères. La politique étrangère m’a toujours attiré, aussi parce qu’elle façonne beaucoup plus qu’on ne le croit la vie quotidienne de tout un chacun, surtout dans un pays ouvert comme le Luxembourg. 1988-1992: revoilà Paris En 1988, j’ai été nommé conseiller en Affaires politiques et économiques auprès de l’Ambassade du Grand-Duché à Paris. Me voilà de retour dans ma ville d’étudiant. Paris est une ville que j’affectionne particulièrement, car j’y ai fait la connaissance de mon épouse. Détaché à Bruxelles pendant la présidence luxembourgeoise de 1991, j’ai présidé le groupe UE des négociations sur l’Espace Economique Européen. 1993-1996: au pays de l’économie de la ­connaissance Ma période comme consul général et directeur du Board of Economic Development à San Francisco, la ville la plus européenne des Etats-Unis, m’a ouvert les yeux sur l’enthousiasme et l’efficacité de l’Amérique ainsi que sur le potentiel extraordinaire de l’économie de la connaissance. L’opti­ misme américain dans l’avenir me subjugue.

1996-2002: de Tokyo (Visite d’Etat) à Kyoto (le fameux Protocole) Pendant les six années passées à Tokyo comme Ambassadeur du Luxembourg, j’ai décou­vert que le Japon et l’Europe avaient beaucoup plus en commun que je ne l’imaginais, entre autres, le respect des traditions et une économie li­bérale et sociale à la fois. La Visite d’Etat du couple grand-ducal a été un succès, d’autant plus que pour la première fois, une grande dé­légation d’hommes d’affaires s’y est jointe. La participation à la conférence de Kyoto sur le chan­gement climatique, en tant que pays exerçant la présidence de l’UE, a été une expérience inoubliable. 2002: le défi de la Chambre de Commerce De retour au pays, j’ai accepté le défi qui m’était proposé de donner un élan nouveau à la ­Chambre de Commerce, institution renommée et de longue tradition. Les excellents collaborateurs qui m’entourent et l’infrastructure de premier plan dont je dispose me permettent de mener à bien cette tâche exaltante. Je suis heureux que la Chambre de Commerce soit considérée comme un acteur incontournable de la vie économique du Luxembourg.

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ressources humaines . sondage

Le choix des langues

Une question d’integration Sondage paperJam / Monster.lu

Pensez-vous que le fait de savoir parler luxembourgeois soit un plus pour votre carrière? Total: 392 Votes Sondage réalisé du 3 au 13 mars 2008 sur www.paperjam.lu et www.monster.lu.

12%

23%

Non, je pense que ce n’est pas du tout nécessaire

Bien sûr, c’est primordial pour évoluer au Luxembourg

41% Pas obligatoirement, cela dépend des entreprises ou du type de poste

24%

Au Luxembourg, sans doute plus que n’importe où ailleurs, la problématique des langues est toujours très présente. Nanti de trois langues nationales (allemand, français, luxembourgeois), depuis une loi datant de février 1984, le GrandDuché excelle généralement dans l’art de passer de l’une à l’autre, non sans un certain naturel. Mais il ne se limite généralement pas à ce triptyque et l’environnement foncièrement cosmopolite ne manque pas d’apporter une place primordiale à d’autres langues telles que l’anglais. Pourtant, la langue nationale que l’on pourrait qualifier «d’originelle» n’est pas nécessairement prophète en son pays... En 2003, lors du Colloque «Lëtzebuergesch: quo vadis?», Christiane Tonar Meyer, sociologue au ministère de l’Education nationale et de la Formation professionnelle, rappelait que le Luxembourg est un des rares pays où la langue nationale occupe une place si réduite dans l’enseignement quand les autres langues occupent près de la moitié de l’horaire scolaire. «La maîtrise d’une des langues nationales d’un pays est toujours un atout lorsqu’on veut y faire évoluer sa carrière», rappelle, pour sa part, ElsKatrien Renard, country manager de Hudson

De Witte & Morel au Luxembourg, qui ne peut que constater que si la pluralité linguistique a donné la possibilité aux nombreux travailleurs venant de l’étranger de se focaliser sur la maîtrise de plusieurs de ces langues, ce n’est pas nécessairement vers le luxembourgeois que vont les préférences. Il faut dire aussi que la non-pratique du luxembourgeois n’est pas nécessairement un handicap insurmontable. «La connaissance de la langue a une importance variable selon le type de fonction occupée, l’origine de la société, le secteur (privé ou public) ou encore le domaine d’activité, note Mme Renard. Pour les personnes travaillant dans les administrations, dans le domaine public ou dans des entreprises dont les services s’adressent à la population locale, il est toutefois capital de maîtriser le luxembourgeois». A défaut d’être, donc, toujours indispensable, le luxembourgeois n’en reste pas moins un atout majeur pour qui veut approfondir son intégration sur le marché. «Plus encore que la maîtrise de la langue, la compréhension de la culture et des spécificités du marché luxembourgeois est, elle, un facteur primordial pour tous les acteurs de la Place», estime Els-Katrien Renard. || Propos recueillis par J.-M. G.

Prochains sondages: Jusqu’au 28 avril: Quel est pour vous le critère le plus important lorsque vous cherchez un emploi? Du 28 avril au 11 mai: Prendrez-vous le temps de regarder les Jeux Olympiques/Euro 2008? Du 11 au 26 mai 2008: Le soir, vous quittez le travail parce que...?

Photo: Julien Becker

Oui, c’est toujours un plus sur le CV

Els-Katrien Renard, country manager de Hudson De Witte & Morel

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ressources humaines . universite

Photo: Olivier Minaire

Charles Max, entré à l’­Université du Luxembourg en 2003, a obtenu son diplôme universitaire à l’­Université de Francfort/ Main, Faculté des Sciences de l’éducation, en 1999. Sa carrière l’a d’abord conduit à différents postes d’­enseignement et de recherche dans notre pays. Elle est marquée par sa participation à de multiples programmes de recherche nationaux comme ­internationaux, avec une impressionnante liste de publications.

B a c h e l o r p r o f e s s i o n n e l e n S c i e n c e s d e l’ e d u c at i o n

Etablir une culture d’apprentissage Un concept novateur Le bachelor professionnel en Sciences de l’éducation repose aussi sur un concept tout à fait nouveau. «Nous avons en effet renoncé dès le départ à tout cours magistral», explique Charles Max. «Ici, tout repose sur l’argumentation, le questionnement critique ou non et sur le dialogue, pour favoriser la relation au savoir. D’où par exemple nos séminaires d’un jour et demi qui ouvrent d’autres approches méthodologiques, en discussion autour de thèmes communs. Car il s’agit d’établir une culture d’apprentissage, pour reprendre les mêmes ­techniques dans le pré-­ scolaire et le primaire».

Aucun doute, c’est bien ici de la formation de vos enfants, voire de vos petits-enfants, dont il s’agit. Dans une société et un monde en pleine mutation, l’enseignement et les enseignants occupent une place essentielle même si, bien sûr, le rôle des parents reste crucial. Le Bachelor professionnel en Sciences de l’éducation entend répondre au mieux aux défis de la société et de l’éducation en formant les futurs enseignant(e)s de l’éducation précoce et pré-scolaire, du primaire, du régime préparatoire de l’enseignement technique secondaire et de l’éducation différenciée. Cette formation n’est pas née avec l’Université du Luxembourg. Mais elle a été modifiée en profondeur avec le bachelor. «Dès la fin des années 90, il y avait un fort questionnement sur la formation d’alors», explique le Professeur Charles Max, directeur de ce bachelor. «Au niveau international comme national, il y avait une forte tendance à la réorientation de la formation des enseignants, pour l’adapter aux mutations de la société civile». Avec, dans notre pays, une caractéristique qui est le taux important de population d’origine étrangère. «Ces quelque 40% de la population apportent leur vécu culturel et linguistique, précise Charles Max. D’où une population scolaire très hétérogène et l’impossibilité d’un modèle unique. En même temps, toute la société de la connaissance exige de tous des compétences et capacités différentes d’il y a 20 ans, ne serait-ce qu’à cause de l’irruption des nouveaux médias et de l’information immédiate. Il faut donc des compétences pour trier cette masse d’information et la transformer en savoir. Ces compétences

permettent de ne pas être exclu de la société». L’­apprentissage ne doit donc plus viser à permettre à l’enfant d’acquérir un savoir fixe déterminé, mais «permettre une co-construction sociale dans un groupe multiple». Toujours à la fin des années 90, un changement statutaire majeur est intervenu pour donner aux enseignants une formation qui en fasse des professionnels dans ce nouveau contexte, à savoir «des personnes qui, dans leur domaine d’expertise, ont la capacité de traiter un problème et de proposer des solutions selon un contexte particulier». Ce qui a exigé non seulement une formation continue, mais aussi que l’enseignant devienne expert dans un domaine. «C’est cette évolution qui nous a fait décider d’une nouvelle approche dans notre enseignement, précise le Pr Max. Pour que les enseignants deviennent des experts dans l’apprentissage, pour empêcher de ce fait l’exclusion scolaire. Ceci avec une orientation très forte sur les processus des apprentissages, à savoir tout ce qui touche aux bases scientifiques de l’apprentissage. Et, pour cela, nous désirions passer du système d’institut supérieur à une formation universitaire qui concerne aussi la recherche et la production du savoir. Nous avons de la sorte réussi à réconcilier le côté académique et le côté professionnalisant par une pratique de terrain, une connaissance des systèmes, etc.». || Marc Vandermeir

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ressources humaines · agenda

seminaires, conferences

Agenda 25/04 de 14h00 a 17h00

28/04 from 9:00 am

IP Day in Luxembourg Conférence axée sur la valeur économique des droits de propriété intellectuelle, organisée dans le cadre de la Journée mondiale de la propriété intellectuelle (voir aussi en page 26) Lieu: Centre de conférences de la Chambre de commerce, Luxembourg Organisation: Ministère de l’Economie et du Commerce extérieur Infos et inscriptions: 24 78 41 13; dpi@eco.etat.lu.

theory and practical financial experiences CREFI researchers will present some of their current work and projects dedicated to research in Finance. That addresses important empirical cases studies and theoretical works. Location: University of Luxembourg (CREFI Laboratory in Luxembourg Kirchberg) Organisation: CREFI, University of Luxembourg (Laboratory of the Faculty of Law, Economics and Finance), Luxembourg School of Finance. Info and registration: Caroline Herfroy (CREFI, 46 66 44 6335) or Virginie Terraza (CREFI, 46 66 44 6674); fdef-colloques@uni.lu

05/05 at 12:00 am

13/05 at 6:30 pm

17 et 18/05 toute la journee

Make more of your 29/04 at 12:30 pm investments with ETFs The first in a series of three presentations from Barclays iShares and Nyse Euronext: learn about ETFs markets; discover how to customise income strategy; trade ETFs online from Luxembourg. Location: Auditorium de Fortis Banque, agence Royal Monterey Organisation: Internaxx Info and registration: Cathy André (Internaxx, 26 03 20 33, www.internaxx.lu/events)

30/04 A 17h00

premier pilier de pension: reflexions actuarielles Intervenants: Mars Di Bartolomeo, ministre de la Sécurité sociale, Robert Kieffer, président de la Caisse de pension des employés privés, et Pierre Devolder, professeur à l’UCL. Lieu: Hôtel Hilton, Luxembourg Organisation: Association Luxembourgeoise des Actuaires Infos et inscriptions: claudine.gilles@igss.etat.lu (fax: 49 49 07)

18/06 from 9:00 am

ABAL Luncheon Special guest speaker: Mr. Carlo Thill, CEO, Fortis Banque Luxembourg: “How to grow your business through people.” Location: Sofitel Luxembourg Europe Plateau de Kirchberg Organisation: Amcham Info and registration: ayaydin@amcham.lu.

Supplier Finance How to achieve a triple win situation for buyers, suppliers and a financial intermediary? Speakers: Friedrich Philipps (Deutsche Bank) and Folke Trepte (PwC Francfort). Location: Hôtel Hilton, Luxembourg Organisation: Association des Trésoriers d’Entreprise, Luxembourg Info: www.atel.lu

Journees portes ouvertes L’objectif de ces deux jours est de permettre aux habitants de visiter, le temps d’un weekend, des entreprises dont ils ne connaissent éventuellement que le nom, entreprises dont ils pourront ainsi se faire une idée plus précise. Il s’agit d’une excellente occasion de renforcer le dialogue entre les citoyens et les entreprises du pays. Lieu: Luxembourg Organisation: British Chamber of Commerce Info: Brain & More (brain@brain.lu)

The Speed of Trust Speaker: Stephen M.R. Covey, who will underscore one of the most important factors that will determine the success of any organisation in the 21st century: Trust. Location: Forum Geesseknaeppchen, Luxembourg Organisation: ProCompetence and Amcham Info and registration: Christina Hagehülsmann (266 244 60; christina.hagehuelsmann@FranklinCovey.lu or info@FranklinCovey.lu); www.franklincovey.lu.

Organisateurs d’événements, conférences, séminaires, envoyez vos informations à press@paperjam.lu

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Actualite

technologies Luxconnect prend racine à Bettembourg, le développement des TIC au Luxembourg, les sauvegardes de données…

TELEC O M S

LuxconnecT, 10.000 m² pour internet La première pierre du chantier Luxconnect a été posée le 7 avril. Objectif: attirer et faire rester les géants de l’Internet. Les retardataires ont eu du mal à se garer sur le parking improvisé de Luxconnect à Bettembourg. Il y avait foule, le 7 avril, pour assister à la pose de la «première pierre» de ce nouveau datacenter, dont la construction débutée en jan­ vier et, déjà bien engagée, a pris de l’avance sur le plan de marche. Une fois achevé, le bâtiment du centre international de communication et d’hébergement de serveurs informati­ ques s’étendra sur huit salles, deux étages et une superficie totale de 10.400 m². Coût de l’opération: entre 25 et 35 mil­ lions d’euros, le montant précis étant fonction des investis­ sements à prévoir pour chacun des futurs clients du site. Avant le champagne et les petits fours, Jean-Louis Schiltz, le ministre des Communications et l’un des principaux pro­ moteurs du projet, a souligné que cette initiative publique prévue par la loi du 22 décembre 2006 était destinée à «améliorer la connectivité internationale du Luxembourg par la mise en place d’un réseau à très haut débit avec les centres d’accès à Internet à l’étranger (Amsterdam et Francfort puis Paris, ndlr.)». Le site de Bettembourg a été sélectionné en raison de sa position centrale, à la croisée de réseaux autoroutiers et ferroviaires, mais aussi parce que le terrain appartient à l’Etat. Il s’agit d’un enjeu majeur alors que plusieurs géants de l’­Internet et du commerce électronique (Amazon, AOL, Skype...) ont déjà élu domicile au Grand-Duché, mais avaient besoin d’investissements à la hauteur de leurs ambi­ tions européennes. «Ces entreprises apprécient la position centrale du Luxembourg et sont sensibles à l’argument d’un taux de TVA compétitif. Mais elles demandent des infrastructures complémentaires que nous allons mettre à leur disposition dès le printemps 2009 en échange d’un loyer», a expliqué Edouard Wangen, directeur de Luxconnect. || N. R.

S t r at e g y

REDI FOR AN ODYSSEY Odyssey Financial Technologies – a Luxembourgbased supplier of wealth and asset management solutions and services to private banking – has concluded a global ­partnership with Redi2 Technologies, a firm specialising in fee billing software for the financial services industry. The Californian company will provide Odyssey with an easy-to-use automated solution, capable of handling complex fee billing calculations and invoice generation. “This partnership supports our strategy to provide the most complete wealth management platform to the UMA marketplace in North ­America,” states Walter Makarucha, Odyssey’s Managing Director of ­Business Solutions. MIGRATI O N

IMplant comptable Deutsche Postbank International (PBI), la filiale de la banque postale allemande au Luxembourg, migre vers le module de comptabilité des fonds de SimCorp Dimension, développé par SimCorp, le fournisseur danois de progiciels dédiés au secteur financier. L’utilisation

de KAG Best Practice, un package «spécial démarrage», a permis un avancement rapide du projet de migration, «dans les temps, dans le respect du budget», selon Jochen Begas, le directeur de PBI, et conformément aux exigences légales et prudentielles locales en vigueur au Luxembourg. «Nous sommes ravis du succès de ce projet commun, explique le Dr. Jochen Müller, directeur général de SimCorp en Allemagne. La courte durée du projet chez PBI démontre que SimCorp Dimension convient parfaitement à l’implémentation chez des gestionnaires de fonds de taille moyenne». IT

petercam holds the key Petercam, a Belgian financial group present in Luxembourg since 1985, has announced it has been using Sterci’s straight through processing (STP) software solution KEYdata since January 2008. KEYdata enables Petercam to handle and process multiple sources of data for “golden copy” generation: where one set of data supports every kind of operation in an institution. This promotes greater transparency of transactions while reducing costs and risks and will allow Petercam

to meet STP operational deadlines imposed by the SEPA initiative. E N Q UETE

IT: PLus d’embauches en vue

La dernière version de l’enquête portant sur les qualifications recher­ chées en IT dans le secteur privé (réalisée par la Fedil, l’ABBL et la CLC) indique de fortes prévisions d’embauche pour les personnes qualifiées, notamment au niveau commercial, de la programmation ou de la maintenance. Les entreprises interrogées ont exprimé des exigences de formation de plus en plus élevées pour la plupart des fonctions. Près de 59% des postes prévus requièrent un niveau universitaire. Le taux de prévision d’embauches est en hausse, puisque les 255 entreprises participantes envisagent 565 recru­ tements dans les deux années à venir (contre 655 embauches prévues par 330 entreprises en 2005-2006), 68% des postes à pourvoir provenant de créations de postes.

Photo: www.motortron.com

Illustration: Luxconnect

Le datacenter de Luxconnect abritera huit salles blanches.

L’actualite des technologies: - Au jour le jour sur paperjam.lu - Chaque vendredi dans notre newsletter électronique - Une vue d’ensemble chaque mois dans le magazine paperJam

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Technologies . actualite

technology

it’s good to talk According to figures released by the European commission, Luxembourg is one of eight EU member states to have a higher broadband penetration than the United States.

Technology without borders There are also certain doubts as to the efficiency of the national regulator. The report claims that “certain officials are simultaneously exercising functions in regulatory bodies and telecom operators”. An infringement proceeding has been undertaken against Luxembourg by the Commission as a consequence of this. While LLU would perhaps be anathema to a reluctant P&T, such legislation is essential to the longterm goal of a single telecoms market where competition, not incumbency, will decide the fate of broadband providers.

P&T Luxembourg currently handles 85% of the country’s broadband ­subscriptions.

Photo: Olivier Minaire

Luxembourg is in an advantageous position regarding the provision of broadband services: it has an affluent population and complete Digital Subscriber Line (DSL) coverage of its en­tire territory. In the last year, growth in broadband penetration was up four percentage points. Its figure of 25.4% is also well above the EU average (20%). Perhaps unsurprisingly, it also boasts the highest penetration rate for mobile phones. However, behind the technological progress illustrated by these figures lies an anti-competitiveness that could damage consumer confidence and choice in the future. The incumbent in the Grand Duchy, P&T Luxembourg, currently handles 85% of broadband subscriptions. In some ways this is unsurprising: where new technologies are concerned, consumers tend to err on the side of caution and go with a brand they trust. However, as the Commission’s progress report says, “some basic remedies that could increase competition have not yet been adopted”. The report continues: “The lack of genuine bitstream access, an agreement for local loop unbundling (LLU) or a basic wholesale line rental offer made it difficult for alternative operators to diversify their fixed services and develop competing broadband products.”

With a figure of 152%, as of October 2007, Luxembourg has the highest penetration rate for mobile phones in Europe. In part, this high value can be explained by its employment market: a large number of cross-border workers are likely to have an operational mobile number in both their home country and here. Mobile voice prices remained stable in 2007, and the three operators, LuxGSM (market share 50%), Tele2Tango (40%) and VoxMobile (10%), have launched flat rate packages to attract customers. These tie in with the continued growth of number portability, when a customer changes network but keeps their original number. As of August 2007, there were approximately 47,000 ported mobile numbers in the Grand Duchy, meaning that mobile phone users cannot al­ways be sure of which network they are dialling and, as a consequence, how much the service is costing them. With flat rate packages this is no longer an issue.

“The European regulatory model is designed to increase competition in the telecoms market and this is certainly starting to pay off”, says Viviane Reding, EU Telecoms Commissioner. However, there remains plenty to do for the single telecoms market: incumbent operators occupy a position of strength in all market sectors, some regulatory changes have yet to be made or have yet to take effect and there are some real inconsistencies across the EU. For example, porting a number takes one day in Ireland and Malta, four days here, but up to 20 in Italy and Slovakia. When discussing the future, Reding states that “telecoms technologies know no borders, yet only 30% of major operators’ EU business is outside their home market. We must intensify our efforts to reduce the regulatory borders in Europe. Only by opening up the single market will Europe be­come competitive.” This will lead to a wide range of high quality, affordable services every­ where, irrespective of national borders, benefiting all consumers. || Brian Power PAPERJAM mai 2008

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Technologies . portrait

Photo: Julien Becker

Jérôme Grandidier, CEO de SIT Group, société spécialisée dans les services informatiques, entrevoit le développement de sa société avec pragmatisme: simplement adapter au Luxembourg des idées qui marchent dans d’autres pays. Sous ses airs de bon vivant, il évoque néanmoins avec beaucoup de sérieux un avenir qui passe ­également par ­l’international.

Jerome Grandidier

Se développer vers l’international L’esprit d’entreprise Diplômé de l’école de commerce de Belfort, Jérôme Grandidier débute sa carrière professionnelle chez Asystel en tant que sales junior. En 1993, la société rachète Econocom et deux ans plus tard, M. Grandidier est amené à monter sa propre structure d’agent commercial exclusif. Une situation qui durera jusqu’en 1998, date à laquelle il a créé l’entité luxembourgeoise du groupe CSS dont il prend la direction. Son dernier changement de cap date de 2001, lorsqu’il devient associé chez SIT Group. La société, où il occupe les fonctions de CEO, reprendra, en 2002, une grande partie du personnel de CSS, tombée en faillite entre-temps. Le malheur des uns... L’année 2001 a marqué le début d’une période de vache maigre dans le secteur bancaire, tout comme dans l’ensemble de l’économie. Toutes les sociétés de services aux entreprises en ont pâti, peu ou prou. Toutes, sauf une! «Nous avons eu, si je peux m’exprimer ainsi, ‘la chance’ de dé­marrer dans cette période de crise, se rappelle M. Grandidier. Nous étions alors une petite structure d’une dizaine de personnes, alors que nos confrères subissaient la baisse des demandes de services et étaient donc contraints de licencier». Plus petit, plus souple, SIT Group a donc fait preuve de davantage de réactivité et, en consé­

quence, n’a fait que croître dans un marché jugé plutôt conservateur. Les clients ont, effectivement, tendance à rester fidèles à leur habituel prestataire de services informatiques. «Aujourd’hui, les entreprises veulent des solutions à leurs problèmes et des partenaires qui évoluent en fonction de leurs besoins, et pas uniquement en informatique. Cela peut aussi concerner le recrutement ou le marketing». Pour ce faire, elles ont notamment besoin de sociétés spécialisées dans les prestations de services. Vers l’international Les projets sont partout en Europe! «Malheureusement, il n’y a que très peu d’interactions entre pays, les sociétés de services locales étant géné­ra­lement surtout actives à l’intérieur de leurs propres frontières», déplore-t-il. Mais le décor commence à changer et après avoir pris le parti de restructurer l’offre de SIT selon deux grands axes (conseil et outsourcing dans le domaine financier, d’une part, et services télécoms professionnels d’autre part), Jérôme Grandidier a misé sur le développement à l’international. Une filiale a été établie aux Pays-Bas en 2006 et en Belgique en 2007. «D’ici à 2011, nous voulons faire de SIT Group un acteur important dans le Benelux. C’est sur cette base-là que nous pourrons ensuite imaginer nous développer dans d’autres pays». En 2008, la société va également ouvrir un bureau en France, mais davan-

tage pour rester au contact d’un gros client de l’Hexagone. Cela ne veut pas dire que les activités au Luxembourg seront réduites, bien au contraire. Titulaire du statut de PSF, SIT Group commence à en tirer des bénéfices après avoir digéré la lourde période de mise en conformité. «Ce statut, que nous souhaitons clairement exporter vers les pays étrangers, donne au secteur financier luxembourgeois une très bonne image à l’extérieur. Nous avons d’ailleurs déjà des contacts très positifs dans ce sens. Nous nous positionnons clairement aux côtés d’acteurs tels que les Big Four». Toujours plus haut «Adolescent, je me destinais à une carrière de sportif de haut niveau», se souvient-il. C’est plus particulièrement en saut à la perche qu’il s’est révélé, étant alors classé parmi les meilleurs Français (avec un saut à 4m15 en cadets). «Malheureusement, des problèmes de santé m’ont contraint à arrêter le sport», regrette-t-il. Mais qu’à cela ne tienne. Jérôme Grandidier admet tout de même faire «ce que j’ai toujours voulu faire: monter des sociétés, développer des solutions, gérer une entreprise». C’est donc son esprit de créateur qui a pu s’exprimer au travers de sa carrière… dans le plus pur esprit sportif! || Jean-Marc Streit

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Aux yeux de Michel Brachmond, directeur adjoint de la Chambre des Métiers, il y a deux lectures possibles aux résultats de ce sondage. Plus des deux tiers des utilisateurs se préoccupent des conséquences éventuelles du vol ou de la perte de leurs données... Mais cela signifie qu’un tiers semble s’en moquer! «Le résultat m’effraie, commente-t-il, et montre que, malgré les efforts déployés par les instances gouvernementales (Cases par exemple) et malgré les outils mis sur le marché par les fournisseurs et prestataires de services spécialisés, un utilisateur sur trois ne se soucie guère de la sécurité informatique, est d’avis qu’un désastre informatique ne pourra jamais le toucher et que de tels accidents ne touchent que les autres». Effrayé, certes, mais lucide aussi. Pour lui, les solutions de sécurisation des systèmes informatiques ne sont souvent pas à la portée de tout le monde et, notamment, des patrons et utilisateurs dans les PME. «Ils sont compliqués et impénétrables par leur jargon technique et rendent leur compréhension utopique pour l’usager lambda», regrette-t-il, arguant du fait que, de surcroît, les PME considèrent souvent le coût de telles solutions de sécurisation comme excessif, d’autant plus que le rendement immédiat pour

leur vie leur semble inexistant, contrairement aux applications informatiques de gestion qui ont démontré leur utilité et participent à l’accroissement de la productivité de l’entreprise. Pourtant, toute entreprise est tenue, par la loi, de conserver ses données commerciales et de respecter la protection des données. «Si elle perd à tout jamais des informations importantes, elle risque sa propre survie économique», prévient-il. Au-delà de l’existence de ces outils informatiques et de leur mise à jour régulière, le facteur humain n’est, évidemment, pas à sous-estimer. «Souvent les utilisateurs, en étant épargnés des méfaits des virus et autres spams par les firewalls, les anti-virus et autres solutions techniques, se croient à l’abri de tout risque et relâchent leur vigilance», estime M. Brachmond, pour qui la tâche la plus importante qui incombe à chaque responsable de PME est de sensibiliser en permanence les utilisateurs aux menaces informatiques, de leur recommander des solutions concrètes et de leur inculquer le réflexe de la sécurité informatique. «L’épaisseur d’un rempart compte moins que la volonté de le défendre», conclut-il en citant l’historien grec Thucydide... || Propos recueillis par J.-M. G.

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Brocade dévoile le File Management Engine (FME), une application haute performance de virtualisation de fichiers, conçue pour automatiser le placement et le mouvement des fichiers, dans les environnements Microsoft Windows. Brocade FME intègre une automatisation basée sur des règles et un contrôle centralisé des mouvements de fichiers, permettant ainsi une migration et un placement des données sans interruption et impact sur les utilisateurs. Le produit fournit de nombreuses fonctionnalités innovantes, telles que: la migration sans temps d’arrêt et transparente des fichiers ouverts, le placement des fichiers basés sur les règles, l’intégration dans les environnements Microsoft Windows, le déploiement et la gestion opérationnelle sans recours à un changement des accès client, du réseau ou du stockage. www.brocade.com

n Brocade lance le Routeur Brocade 7500E, une solution d’entrée de gamme d’extension Fibre Channel sur IP (FCIP), pour les réplications des données distantes dans des environnements à petite échelle. Ses faibles densité de port et capacité de bande passante offrent aux utilisateurs une option d’entrée plus basse pour la réplication des disques distants sans compromettre les services avancés et les caractéristiques de haute disponi­bilité comme les alimentations électriques redondan­tes, le Fast Write, la compression, le protocole SO-TCP et l’isolation de la Fabric pour une meilleure résilience. Lorsque la croissance de l’entreprise impose plus de connectivité de ports Fibre Channel, une bande passante étendue ou des fonctionnalités additionnelles (comme le routage inter-fabric ou des services de chiffrement), les utilisateurs du Brocade 7500E peuvent passer sans interruption vers les capacités du Brocade 7500 via une mise à jour de la licence logicielle. www.brocade.com

Linksys et Trend Micro ont développé la passerelle ProtectLink de Trend Micro sur certains routeurs Linksys by Cisco de la gamme Small Business. Cette solution intégrée, qui associe les routeurs Linksys et le service de sécurisation logicielle Trend Micro, vise à résoudre les problèmes de productivité majeurs rencontrés par les petites entreprises grâce à une offre de services simples à déployer. La passerelle ProtectLink de Trend Micro, disponible sur abonnement, permet ainsi de limiter le spam, de bloquer le courrier indésirable et d’interdire l’accès à certains sites Web susceptibles de contenir des programmes malveillants ou logiciels espions. Les routeurs ­Linksys by Cisco de la gamme Business Series bénéficient par conséquent d’une couche de sécurité supplémentaire, en empêchant virus et autres menaces Internet d’infiltrer et d’endommager le réseau d’une entreprise. Service de sécurité hébergé, la passerelle ProtectLink peut être déployée aussi bien sur des routeurs Linksys existants que nouveaux sans avoir à installer de logiciel ou matériel supplémentaire. www.trendmicro.be www.linksys.fr

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aXiS propose l’Axis 212 PTZ-V, une caméra réseau anti-vandalisme disposant de fonctions de contrôle Pan/Tilt/ Zoom (PTZ) et dépourvue de pièces mobiles sujettes à l’usure. Dédiée à la vidéosurveillance dans des environnements avec un risque potentiel de vandalisme (écoles, commerces, banques et réceptions), elle est équipée d’un socle en métal et d’une coque transparente robuste. L’Axis 212 PTZ-V allie un capteur de 3 mégapixels à un objectif grand angle avec une portée de 150 mètres carrés, peut être accrochée de façon discrète et permet une télésurveillance rapide et exacte d’activités ou de personnes. Elle offre en outre un stockage des images pré/post-alarme ainsi qu’un ensemble complet de fonctions de gestion et de sécurité réseau, dont différents niveaux d’accès utilisateur, le chiffrement HTTPS et le filtrage d’adresses IP, assurent une gestion et une configuration sûres de la vidéo. Disponibilité: 599 euros hors TVA. www.axis.com

n LandeSk SoFTWare met sur le marché la version 8.8 de Landesk Security Suite, destinée à la sécurisation des systèmes professionnels. Elle offre une meilleure protection contre les pertes de données des connexions sans fil, une gestion améliorée des patches, un logiciel antiintrusion (Host Intrusion Prevention – HIPS) et d’autres mises à jour visant les réseaux professionnels. Un nouveau dispositif contrôle les accès sans fil non autorisés et bloque les flux de données illicites. La fonctionnalité Blacklisting permet aux administrateurs de contrôler les applications utilisées par différents employés ou départements et ainsi d’améliorer la productivité et la sécurité. La création de listes blanches (whitelisting) et la protection contre la surcharge de la mémoire tampon assurées par Landesk Host Intrusion Prevention (HIPS) protègent les desktops des logiciels nuisibles. www.landesk.com

SonicWaLL annonce le lancement de la gamme SonicWall Network Security Appliance (NSA) destinée aux entreprises de taille moyenne et qui propose une sécurisation multifonction de leur réseau sans compromettre les performances ou la gérabilité de leur réseau. Cette solution NSA améliore la visibilité des applications et offre des fonctionnalités de contrôle des pertes de données grâce à l’intégration d’Application Firewall. Elle inclut en outre une série d’outils configurables qui empêchent les pertes de contenu et de données tout en fournissant un contrôle granulaire des applications qui peut être adapté à chaque utilisateur, utilisateur d’e-mail, calendrier et niveau de sous-réseau IP afin de créer une solution avancée pour les administrateurs. La gamme NSA supprime aussi les barrières des performances en combinant le Reassembly Free DPI (RFDPI) breveté de SonicWall et un hardware d’accélération multi-cœur spécialement développé, également utilisé dans les dispositifs E-Class. www.sonicwall.com

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ToShiBa propose le Portégé M700-10O, son premier PC tablette à écran large, multi tactile pivotant, avec éclairage LED. L’écran, haute résolution de douze pouces à éclairage LED arrière et muni d’une couche anti-réfléchissante, s’utilise non seulement par le biais du pavé tactile, mais aussi directement par le stylet ou le doigt. Le Portégé M700-10O de Toshiba intègre le processeur Intel Core 2 Duo de 2,0 GHz, une mémoire de travail DDR2 de 2 GB DDR2 avec support double canal, un disque dur Serial ATA de 160 GB et le système d’exploitation Microsoft Vista Business pré-installé. Il est également muni du programme EasyGuard complet pour l’absorption des chocs, d’un clavier résistant aux éclaboussures et d’une protection du disque dur. Un lecteur d’empreinte digitale protège l’accès aux données et sa minuterie anti-vol ferme le système aux utilisateurs non autorisés. Prix: 1.499 euros hors TVA. www.computers.toshiba.be

deLL annonce la mise à jour des laptops workstation PrecisionT M6300 avec notamment des solid state drives (SSDs) améliorés. Le Dell PrecisionT M6300 combine la puissance d’un poste de travail fixe à la mobilité d’un ordinateur portable, avec ses prestations graphiques qui conviennent parfaitement aux concepteurs, scientifiques, développeurs ou utilisateurs CAD qui souhaitent rester mobiles. Dell dote également ses desktops OptiPlex 740 des processeurs AMD Phenom offrant un cycle de vie supérieur (12-24 mois de longévité) et qui réduisent la consommation d’énergie de 5 à 10%. Pour atteindre cette stabilité, Dell combine les processeurs AMD avec d’autres outils, comme le service ImageDirect et ImageWatch. www.dell.be

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dossier · fonds d’investissement

Enquete

Les fournisseurs de services a la loupe paperJam dévoile en exclusivité les grandes lignes d’une étude menée par NGR Consulting, qui met en avant un certain nombre de thèmes clés pour l’industrie des fonds d’investissement. Texte: Jean-Michel Gaudron Graphiques: NGR Consulting Le cabinet de conseil en organisation, stratégie opérationnelle et système d’information, NGR Consulting, vient de rendre publics les résultats d’une grande enquête menée auprès d’acteurs actifs dans l’industrie des fonds d’investissement au Luxembourg, en France et en Belgique (voir aussi en page 66, le reportage sur la présentation des résultats de l’enquête). «Cette étude est avant tout qualitative et sert principalement à relever des grandes tendances, explique Eulalia Codipietro, manager fund services chez NGR Consulting. Elle fait suite à une étude menée en interne, en 2007, et qui portait sur les services associés aux fonds d’investissement en Europe. Nous voulions valider les observations portant sur le marché en lui-même et sur les produits ainsi que la réglementation, et voir comment tous ces faits se traduisaient dans les choix organisationnels de chacun des acteurs».

Réglementation: la pression monte Sans réelle surprise, le volet réglementaire a suscité bon nombre de commentaires, vu l’augmentation de la pression à ce sujet. La mise en œuvre de la directive UCITS III (qui a permis l’élargissement de la distribution de fonds à travers l’Europe, mais aussi la gamme d’instruments

financiers désormais réglementés) est à peine digérée que l’on évoque déjà la future directive UCITS IV, qui sera très orientée vers l’optimisation des coûts. Parmi les nombreux points que devrait couvrir cette future directive européenne, il y a, bien sûr, les questions liées au passeport européen pour les sociétés de gestion, le pooling d’actifs (permettant le regroupement dans un – ou plusieurs – portefeuilles des actifs détenus dans différents sous-fonds d’investissement) et les fusions/acquisitions transfrontalières. «Une partie des participants estiment que UCITS IV n’est encore qu’un discours, commente Mme Codipietro. Tous attendent avec impatience le draft de la directive qui est prévu pour fin avril. Le principal point d’interrogation se situe au niveau du passeport de la société de gestion, car il n’existe pas encore d’accord entre les différents pays européens, l’Irlande et le Luxembourg, par exemple, souhaitant, pour des raisons de surveillance réglementaire, que ce passeport soit partiel et non pas complet». Le Luxembourg a, en effet, beaucoup à perdre si la directive autorise le passeport complet permettant que certaines activités puissent être effectuées en dehors du pays de domiciliation du fonds. S’il est un point, en revanche, qui recueille un maximum de faveurs, c’est celui concernant

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L’environnement de marché pour les prestataires de service de fonds

L’environnement de marché pour les prestataires de services aux fonds

Investisseurs

Distributeurs

Positionnement la Belgique, la France du Luxembourg Positionnement de la de Belgique, de la de France et duet Luxembourg

Produits en unités de compte

Organes législatifs/prudentiels et de contrôle financier

Modèle Opérationnel Ressources Humaines Processus

Belgique

France

Fonds de Pension . Investissements Socialement Responsables

Fonds Monétaires

Technologie Offre de service P&P Fonds Spécialisés

Luxembourg

Fonds Hedge Fonds de Fonds Hedge Private Equity

ETFs 130/30

Fonds Garantis/ Protection de capital

Prestataires de Service aux Fonds Promoteurs / Gérants de fonds

Fonds Actions et d’Allocation d’actifs Fonds Islamiques

Produits structurés Multimanager

Fournisseurs

Concurrents

Rôle stratégique stratégique pour pour l’Outsourcing l’Outsourcing Rôle

Immobiliers

Positionnement et tendances dans le développement d’outils online

Rôle de l’activité de back office vis-à-vis de la stratégie opérationnelle Faible contribution en termes de valeur ajoutée par rapport au positionnement de marché

Pionniers

Coûts Métier cœur

Coûts élevés de l’activité de back-office

En progression Activité Maison Pas de besoin de Reporting Online

Ressources humaines et informatiques Les ressources humaines ou informatique ne sont pas disponibles pour un niveau d’investissement acceptable.

Cibles

Reporting Online Statique et Standardisé Reporting ex-post, ne peut pas être personnalisé, économies d’échelles limitées dans l’utilisation des données

Niveau de complexité des solutions et de couverture des supports de reporting Reporting Online Statique ou en temps réel, personnalisable

Reporting Online en temps réel, et complètement personnalisable

A la fois des queries statiques, préconçues par le fournisseur des services, ou des queries faites par le promoteur/gérant même. Le reporting en temps réel n’est pas toujours offert. Les queries personnalisées peuvent être parfois sauvegardées.

Reporting en temps réel, pleinement personnalisable. Les queries peuvent être sauvegardées et automatisées. Ce type de reporting travaille sur une base de données de type DWH. L’utilisateur final peut définir les éléments du contenu de façon autonome.

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dossier · fonds d’investissement

Methodologie Baptisée «Fund servicing – A fast changing environment?», cette étude a été menée entre septembre 2007 et mars 2008, auprès de 40 institutions financières – dont plus de la moitié établies au Luxembourg –, réparties en 22 fournisseurs de services, 14 promoteurs et cinq fournisseurs de progiciels. Un panel qui couvre quelque 60% des actifs sous administration au Luxembourg et en France (le taux pour la Belgique est plus marginal). L’étude a principalement été axée sur les fournisseurs de services, avec deux volets complémentaires dédiés aux gestionnaires et promoteurs, d’un côté, et, de l’autre, aux éditeurs de progiciels qui répondent aux besoins technologiques de ces derniers. Différents thèmes ont été abordés parmi lesquels la réglementation (UCITS III, UCITS IV, l’activité de compliance, le risk management, Bâle II...) et les produits (tendances et défis). Certaines questions plus spécifiques ont également été retenues pour chacune des catégories ciblées: le volet organisationnel, la prestation de services et technologique pour les service providers; le degré de satisfaction des prestataires vu du côté des gestionnaires et promoteurs de fonds; la couverture de la chaîne de valeur ou encore les stratégies adoptées pour les fournisseurs de progiciels. || J.-M. G.

les fusions transfrontalières de fonds. Pour les gérants et promoteurs, cela permettra en effet de pouvoir rationaliser plus facilement la gamme des fonds mis à disposition des investisseurs et, surtout, de pouvoir atteindre une certaine masse critique (estimée entre 15 et 25 millions d’euros par fonds) en procédant au regroupement de fonds qui, pris individuellement, n’atteignent pas cette masse critique. Les simplifications fiscales qui découlent de ces fusions sont également vues d’un très bon œil. En matière de compliance et de risk management, l’ensemble des prestataires de service aux fonds interrogés s’est prononcé pour la mise en place de systèmes de contrôles, no­­tam­ ment en matière de gestion des risques et prône une indépendance maximale de ces fonctions de compliance, dont l’importance va en croissant, au même rythme que les charges réglementaires qui pèsent sur tous les acteurs.

Produits: entre convergence et rationalisation Vue sous le prisme des produits, la convergence entre les produits UCITS et les autres est au cœur des débats, l’émergence des fonds alternatifs constituant une tendance lourde dans l’industrie des fonds. Pourtant, tous ces nouveaux produits ne sont pas synonymes de performance garantie, loin s’en faut. En 2007, les fonds à levier de type 130/30 (des fonds d’actions qui financent, eux-mêmes, à hauteur de 30%, des achats de titres estimés sous-évalués, en vendant à découvert des actions jugées surévaluées) ont émergé, non sans un certain succès. Mais les «accidents» de marché qui ont suivi ensuite ont sensiblement refroidi les promoteurs de tels instruments. Ainsi, l’étude NGR indique qu’à la date du 7 mars 2008, le rendement sur un an de 38 fonds inclus dans la catégorie 130/30 par Morningstar se situe entre -6,56% et -13,68% et, par consé-

quent, pose clairement la question du lancement de ce type de produits par les promoteurs à l’avenir. De même, l’approche observée des fonds de type ETF (Exchange Traded Fund, fonds indexés sur un indice donné et dont l’objectif est de répliquer cet indice) n’est pas très homogène, peu d’organisations étant actives dans ces produits. La distribution de ces produits est concentrée dans quelques pays européens, en dehors des Etats-Unis, le plus grand consommateur d’ETFs. Un autre volet de l’étude concerne les produits monétaires, structurés et garantis. «L’étude montre que les obligations liées à Bâle II ou Solvency II mettent plutôt en avant des produits moins risqués et garantis, résume Mme Codipietro à la lumière des effets de la crise du subprime sur les actifs des fonds monétaires dynamiques, notam­ ment en France. La France et la Belgique, sur la base d’une clientèle retail très importante, sont deux pays où les produits garantis sont accueillis très favorablement. Au Luxembourg, il s’agit de produits très prisés par les investisseurs allemands. Mais les acteurs s’attendent, dans l’ensemble, à davantage d’intérêt pour de tels produits». De même, la diversité des typologies d’actif traitées dans ces deux pays ne se fait pas au même tarif, l’activité d’administration en France étant majoritairement concentrée sur des fonds monétaires. De plus, plusieurs parties ont mis en avant que les coûts supportés par les besoins de connectivité des agents de transfert sont plus importants dans un marché cross-border, certaines institutions se dotant de structures de centralisation d’ordres à ce niveau. Les chiffres sont d’ailleurs là pour l’attester: le Total Expense Ratio (qui exprime la totalité des commissions et des frais annuels de gestion d’un fonds) a atteint, fin 2005, 1,33% au Luxembourg lorsqu’il n’était que de 1% en France (source: Fitzrovia). En revanche, les institutions interrogées dans le cadre de l’enquête de NGR ont indiqué un intérêt grandissant pour les fonds «multimanagers», le marché étant très intéressé par l’obtention des meilleurs résultats en associant la crème de la crème des gestionnaires, tout en maîtrisant les coûts administratifs.

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Créer. Innover. Développer. Une nouvelle entreprise commence souvent par une bonne idée. Ajoutez-y de la créativité, de la compétence et du travail : l’idée deviendra vite une réalité. Si la Banque Degroof est devenue la première banque d’affaires privée indépendante de Belgique, c’est aussi grâce à son sens de l’entreprise et de l’innovation. Ses performances sont reconnues partout où elle est active : gestion de patrimoine pour des clients privés et institutionnels, activités de marché et corporate finance, crédits et structuration financière. Fondée en 1871 et présente dans sept pays, elle compte aujourd’hui, plus de 950 collaborateurs au service de ses clients.

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dossier · fonds d’investissement

Le pricing en question Les gestionnaires de fonds ont exprimé, au travers de l’étude, deux besoins majeurs. Ils sont à la recherche, d’une part, d’une plus grande innovation qui peut se traduire, notamment pour les acteurs «traditionnels», par une approche accentuée vers les produits alternatifs. D’autre part, ils cherchent l’application de techniques de gestion en rendement absolu ou de type asymétrique, afin d’offrir à leur base de clientèle des produits – en principe – à plus hauts rendements. Cependant les fund managers sont aussi en quête de rationalisation de leur offre de produits, en particulier sur l’aspect organisation pour éviter, par exemple, des doublons dans leurs process. «On observe beaucoup de pression sur le pricing, remarque Mme Codipietro, notamment chez ceux qui délèguent leurs activités à des entités externes à leur groupe». Sur ce point précis, la concurrence entre le ­Luxembourg et la France, les deux marchés leaders en Europe, est pour le moins exacerbée, bon nombre d’acteurs reprochant d’ailleurs au leader continental – le Luxembourg – d’être plus cher que son principal concurrent. La raison est on ne peut plus simple: les services cross-border prestés par le Luxembourg sont plus coûteux que les services bien plus «domestiques» majoritairement prestés en France. || J.-M. G.

Comment tout ce contexte se traduit-il pour les prestataires de services? Ceux qui ne juraient, il y a quelques années, que par la consolidation des acteurs sur le marché, doivent rester sur leur faim. Le marché, notamment au Luxembourg, reste très diversifié. «On y trouve plus de 70 prestataires et administrateurs différents, avec une concentration moindre dans le Top5 par rapport à la France ou la Belgique», note Mme Codipietro qui estime que l’existence de bon nombre d’institutions se justifie largement par leur spécificité, que ce soit en termes de produits ou en termes de services offerts au marché.

Consolidation et outsourcing Selon les données de la centrale CCLux, datant de décembre 2007, les cinq principaux acteurs des fonds au Luxembourg «pèsent» environ 35% du marché. «On observe deux tendances dans les réflexions de consolidation: pour les entreprises globales, il s’agit de réaliser des acquisitions afin de diversifier la gamme des produits couverts. Pour les sociétés plus régionales, la volonté est de changer de dimension et de couvrir, parallèlement, des produits stratégiques». Toute la difficulté consiste, ensuite, à ne pas dupliquer les fonctions lorsque des structures organisationnelles s’étendent au-delà des frontières. D’où l’émergence de centres de compétences internes à des groupes internationaux, localisés dans un pays en particulier. Aussi dans l’industrie des fonds d’investissement, la tendance est-elle, pour les banques promotrices, de faire appel à des tiers pour assurer toute la partie gestion et administration. L’outsourcing fait évidemment partie des axes de réflexion principaux, du point de vue tout aussi bien des promoteurs de fonds d’investissement que des fournisseurs de services. L’étude menée par NGR n’a cependant pas permis de mettre en valeur une tendance bien affirmée. Certains grands gestionnaires de fonds ont, par exemple, choisi d’externaliser la totalité ou une partie de leurs opérations back-office, à la fois pour répondre à la compression des marges due à l’évolution négative des marchés, à la

pénurie de ressources humaines ou à l’obsolescence technique de leur infrastructure IT, mais aussi pour s’assurer une meilleure maîtrise des coûts; d’autres grands acteurs ont préféré prendre un chemin opposé. Les plus petites structures, elles, privilégient plus facilement l’outsourcing afin de garder un maximum de flexibilité et de se concentrer sur leur core business. Mais en parallèle, l’étude a identifié une tendance claire vers la délocalisation de certaines activités du Luxembourg vers certains pays européens ou asiatiques, bien que menée pour des raisons différentes.

Développements internes vs. externalisation L’évolution des structures organisationnelles des acteurs de ce marché, tendant vers toujours plus de globalité, notamment géographique, génère, dans le même temps, une complexité accrue au niveau des produits couverts, tout autant que des aspects légaux et réglementaires. Et pour faire face à ces évolutions, trois défis majeurs ont été identifiés par les participants à cette enquête: la capacité à recruter de bons profils, celle à appliquer les processus les plus efficaces et l’aptitude à faire appel aux meilleures technologies. Sur ce dernier point, la problématique est simple: la solution technologique doit répondre à la façon avec laquelle la société se structure. Au fil du temps, bon nombre de sociétés ont opté pour des solutions internes, en l’absence d’offres globalisées de la part des éditeurs de progiciels. La tendance généralisée d’externalisation de ce volet technologique complique donc d’autant la situation, faute d’une flexibilité ou d’une réactivité optimales de la part du prestataire externe. «En effet, les prestataires de services aux fonds ont mis en évidence que, souvent les fonctionnalités couvertes sont similaires entre packages concurrents. La clé du succès des éditeurs de progiciels réside alors dans la facilité d’intégration au sein de l’entreprise, les coûts associés à cette implémentation et à la maintenance, et, au même

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niveau d’importance que les autres facteurs, la capacité de réactivité face aux besoins des clients». Pour certains processus, comme les fonctions de dépositaire ou d’agent de transfert, les acteurs ont privilégié néanmoins les développements internes, certes souvent plus onéreux, mais permettant de conserver un avantage concurrentiel qui ne serait plus possible en mutualisant ses plates-formes avec d’autres intervenants. La tendance à l’ouverture vers des logiciels externes, en revanche, se retrouve davantage pour des «microprocessus» tels le compliance ou le reporting, qui sortent un peu du cadre «core business», bien que n’étant pas moins indispensables, ou par rapport à des produits financiers ne faisant pas partie des valeurs mobilières cotées, comme les actifs immobiliers ou les sociétés de private equity. Sur le plan des ressources humaines, on le sait, les compétences se font rares. Les offres d’emploi pour les métiers de dépositaire ou d’administrateurs se comptent par centaines et le taux de turn-over au sein de certains service providers peut atteindre 10% à 15% au ­Luxembourg. En particulier, cette rotation de personnel touche davantage les plus jeunes que les profils expérimentés, des départs généralement motivés par la spirale haussière des salaires. «Pour retenir plus efficacement leurs employés, les sociétés doivent faire des efforts pour mettre en place des pro­ cessus de formation interne et de mécanismes de motivation de leur personnel», estime Mme Codipietro.

Un environnement dynamique Une autre particularité du paysage luxembourgeois par rapport aux autres pays est mise en avant: la forte prédominance des activités de back-office et, par conséquent, la nécessité de trouver un équilibre entre les profils adaptés à des tâches d’exécution ou à des tâches d’analyse. En ce qui concerne les processus, la priorité se trouve dans l’optimisation de la fluidité de la communication entre les organisations au sein d’un même groupe.

Toutes les institutions d’une certaine taille se dotent d’une structure par centre de compétence (le hub and spoke), chaque hub étant spécialisé sur un volet produit ou type opération tout en étant en règle avec les restrictions réglementaires. Dans ce cadre-là, le processus de délocalisation pour certaines entités au ­Luxembourg facilite l’intégration des cellules délocalisées dans le réseau des centres de compétence. De plus en plus de départements de type client relationship management, client servicing ou business development se mettent en place, en tant que point de contact principal avec le promoteur qui est, plus que jamais, contraint de suivre la meilleure gouvernance qui soit. A ce propos, une tendance forte relevée par NGR Consulting, à la lecture des réponses des institutions interrogées, consiste en la mise en place progressive des outils et de supports de tracking de processus et dans la production de Key Performance Indicators. Quelquefois, ces indicateurs complètent aussi la mise à disposition d’autres données opérationnelles à travers des supports plus ou moins adaptables et automatisables. En parallèle, une approche plus structurée vers l’audit de processus de type «Six Sigma» est croissante. Parmi les initiatives de ce niveau, l’étude met en avant la diffusion croissante de la certification SAS 70 I ou SAS 70 II. «L’industrie des fonds d’investissement se confirme comme un environnement dynamique, où des attentes de consolidation et d’outsourcing sont toujours présentes, résume Mme Codipietro. Une progressive compression des coûts est à attendre, en raison, notamment, des pressions réglementaires et de la forte concurrence existant entre les acteurs». Pour NGR Consulting, conscient que l’étude a permis de mettre en avant un certain nombre de thèmes clés pour l’industrie des fonds d’investissement, l’effort de recherche dans ce domaine donnera désormais lieu à une série d’analyses pointues sur certains thèmes spécifiques (pro­ cessus, produits, marchés...). Il est prévu, par ailleurs, que cette étude soit renouvelée périodiquement, idéalement tous les deux ans. ||

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Thierry Borceux (Alter Domus FRS) Pierre Cimino (Fastnet)

Stéphane Corremans (Fund-X) Renaud Jamar (Victor Buck Services)

Chaine de valeurs

Des puces et des hommes Parler d’automatisation et d’informatisation dans une chaîne de valeurs aussi fragmentée et humainement fournie que celle des fonds d’investissement relève parfois de la quadrature du cercle. Textes: Jean-Michel Gaudron. Photos: Laurent Antonelli (Blitz) est en quelque sorte dans un processus de coulée continue. Si on s’arrête, il se forme une bulle»… L’analogie avec un processus industriel n’a rien de l’effet de style gratuit, tant les similitudes avec le secteur manufacturier sautent aux yeux. C’est une condition de survie. Les marges sont sans cesse sous pression. «Toutes proportions gardées, nous pouvons aussi dire que nous avons, d’une certaine façon, les mêmes ‘préoccupations’ que dans une chaîne de montage de voitures, illustre encore M. Cimino. Nous sommes à la recherche d’un maximum d’automatisation, tout en gardant un niveau de contrôle élevé qui, souvent, ne peut être assuré que par des êtres humains. Il s’agit alors de trouver le meilleur équilibre, sachant qu’il y a une forte pression sur les marges d’exploitation».

Du prêt-à-porter à la haute couture Imaginer une automatisation intégrale du processus de conception et de commercialisation d’un fonds n’est pas nécessairement souhaitable, tant la nature des intervenants, des fonds ou des produits, est différente. Le défi vise plutôt à imaginer, à chaque étape, un minimum d’intervention humaine pour des tâches répétitives, tout en trouvant le moyen d’apporter une réelle valeur ajoutée, à l’heure où la personnalisation

Photos prises au Casino Luxembourg – Forum d’art contemporain pendant les expositions VOLUME(S), Marion Möller et P2P.

Entre le cerveau d’un promoteur de fonds d’investissement, duquel jaillit l’idée de la création d’un nouveau véhicule d’investissement, jusqu’au reporting à l’investisseur final, le chemin est bien long, voire tortueux. Juriste, fiscaliste, autorité de contrôle, agent domiciliataire, compliance officer, auditeur, administration centrale, banque dépositaire, gestionnaire, distributeur… Les intervenants dans la chaîne de valeurs caractérisant un fonds ne manquent pas, tous ayant un rôle essentiel, voire crucial, et de manière continue dans le temps, puisqu’il y a, à toute heure, quelque part sur terre, un marché financier ouvert, des nouveaux véhicules d’investissement, des nouveaux pays de distribution, des nouveaux investisseurs... Bref: une industrie des fonds sur le qui-vive. Ainsi, avant qu’une donnée chiffrée relative à un fonds arrive devant les yeux d’un gestionnaire ou d’un investisseur final, une bonne douzaine d’intervenants sont déjà passés par là pour transformer une donnée financière brute en une valeur «décodée», exploitable. «La complexité de la chaîne fait qu’il tient presque du miracle permanent d’être capable de sortir une Valeur Nette d’Inventaire dans les délais imposés, s’amuse Pierre Cimino, managing director de Fastnet Luxembourg, un des principaux administrateurs de fonds de la Place. C’est une des particularités fortes de ce métier et qui fait que c’est un métier difficile. On

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Les metiers des fonds pour les Nuls (1/2) Voici un aperçu des principaux métiers entrant en ligne de compte dans la chaîne de valeurs des fonds d’investissement. Avec l’aide de la brochure Faire carrière dans les fonds d’investissement éditée par l’ALFI en octobre 2006. Les juristes et experts fiscaux: au moment de la création du fonds, ils en définissent la forme légale idéale (Sicav, Sicaf, Sicar, FCP...), élaborent les documents constitutifs du fonds (statuts, règlement de gestion, prospectus) et les contrats avec les différents partenaires du promoteur, préparent le dossier à soumettre aux autorités de surveillance et en assurent le suivi auprès des autorités de surveillance nationale et étrangères. Les agents de transfert et de registre: c’est l’intermédiaire entre les investisseurs, les distributeurs et le fonds d’investissement. Ils sont chargés du traitement des souscriptions et des demandes de rachat et de conversion des parts et actions du fonds. Ils tiennent le registre nominatif des actionnaires du fonds, s’occupent de tout transfert de propriété des actions du fonds et surveillent et identifient d’éventuelles transactions douteuses ou criminelles. Ils gèrent tous les événements sur les titres émis par le fonds (distribution et réinvestissement éventuels des dividendes, fusion de fonds ou de compartiments de fonds…). Les agents de banque dépositaire: ils sont en charge de la garde (et donc de la surveillance) des actifs du fonds, qu’il s’agisse de l’argent liquide non encore investi par le fonds ou des actions, obligations, produits dérivés et autres instruments financiers dans lesquels le fonds a investi. Ils valident et règlent les achats/ventes de titres faits par le fonds sur les marchés boursiers internationaux. ||

des services constitue bien souvent un redoutable argument concurrentiel. Mais l’humain est loin d’être une mécanique infaillible et tout ce qui n’est pas automatisé est, par essence, susceptible de générer des erreurs, de lecture et/ou de saisie. L’impact sur la rentabilité et, donc, sur les comptes de pertes et profits, est réel. C’est aussi pour cette raison que le facteur humain reste essentiel, en dépit du grand intérêt du «tout automatique»: il y aura toujours besoin des ressources humaines pour assurer les procédures de contrôle et les nombreux services à valeur ajoutée. Dans une structure telle que Fastnet, près de la moitié des charges globales de la société sont imputables à l’informatique, avec, comme objectif, celui d’être capable de faire de la haute couture avec une mécanique, des machines et des personnels équipés pour faire du prêt-à-porter. Tous les enjeux consistent donc à trouver le compromis parfait: toutes les voies d’automatisation possibles sans perdre de vue l’obligation de flexibilité. «Si les services étaient tout à fait standard, les technologies de l’information pourraient permettre de grandes économies d’échelle. Mais c’est dans la flexibilité que la différence se fait, confirme Stéphane Corremans, fondateur et directeur de la société Fund-X, spécialisée en conseil dans la maîtrise des dépenses des fonds d’investissement. Les processus qui collent au mieux aux besoins des clients sont, d’une certaine façon, les grands ennemis de l’informatisation! Mais l’IT reste tout de même indispensable et l’on observe une augmentation en parallèle entre les possibilités qu’offre l’informatique et la personnalisation des services qui permet de rester compétitif. Les grands vainqueurs sont ceux qui arrivent à garder une flexibilité avec des outils automatisés». Avec les développements en matière d’Internet, il est désormais possible d’envisager des solutions efficaces à moindre coût, à condition que les compétences en matière IT ne soient pas l’apanage des seuls informaticiens. «Il est essentiel que les décideurs, aussi, aient cette culture de l’IT et c’est là qu’il y aura un avantage, affirme M. Corremans. Cela permet de mieux comprendre et juger, mais aussi de proposer soi-même des solutions. L’IT ne fait pas que du bruit et de la chaleur, mais bien plus que ça!».

Comme dans bon nombre de processus complexes, la première démarche à envisager sera bien souvent un mapping détaillé de la situation à chaque étape de la chaîne, afin que chacun des acteurs impliqués puisse déterminer quelle est son activité principale, comment produire de la valeur ajoutée, qui sont ses clients, mais aussi les clients de ces clients. Et comme à chaque fois, la réflexion se focalisera sur la détermination, dans toutes les activités, de ce qui entre, ou pas, dans le core business. «Le point central consiste à bien mettre le client au centre de cette réflexion, concède Thierry Borceux, managing director de Alter Domus Financial Reporting Services, la nouvelle entité dédiée au reporting des fonds d’investissement, récemment créée par la firme. Il convient surtout de ne pas penser de manière trop intuitive et de décider à sa place ce qui est intéressant pour lui. Souvent, nos clients font eux-mêmes de la prestation de services pour compte de tiers. C’est en pensant à ce client final et à ses propres attentes qu’il faut savoir s’adapter».

Véracité, transparence... Au cœur des actuels remous qui secouent la sphère financière mondiale, l’un des principaux dommages collatéraux observés concerne la perte de confiance des investisseurs. Un état de fait qui donne encore plus d’importance au respect des délais de livraison des informations financières, mais aussi à leur véracité et à leur transparence. «Il est donc vraiment crucial de correctement procéder à cette démarche de mapping de la chaîne de valeurs, estime M. Borceux, afin d’avoir tous les éléments en mains pour prendre la bonne décision et arrêter de penser que ce que l’on est capable de faire soi-même est mieux que ce que peuvent faire les autres. Dans un contexte très concurrentiel, le Luxembourg se trouve peut-être à un tournant et doit continuer à se professionnaliser et essayer de profiter des compétences à disposition sur la Place». Ces compétences, bon nombre de prestataires externes ne demandent pas mieux que de les mettre à disposition des acteurs du marché. La création d’un certain nombre de statuts de Professionnels du Secteur Financier (PSF) dits «de support», entre parfaitement dans cette ten-

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Les metiers des fonds pour les Nuls (2/2) Les gestionnaires: ils gèrent les avoirs du fonds, avec l’objectif de réaliser un rendement optimal pour l’investisseur, compte tenu d’un niveau de risque donné. Souvent spécialisés dans un secteur ou une zone géographique précis, ils achètent et vendent, pour le compte du fonds, suivant la stratégie déterminée préalablement et dans le respect des restrictions d’investissement. Les agents domiciliataires: ils mettent à la disposition du fonds d’investissement un domicile avec une adresse pour la correspondance et assurent la gestion de la vie sociale de l’OPC (rapports périodiques, publications légales, organisation des assemblées générales et des conseils d’administration...). Les comptables OPC: ils assurent le suivi comptable de toutes les transactions et opérations ayant un impact sur les avoirs du fonds. Dans le cas d’OPC en valeurs mobilières, l’évaluation de ces avoirs (Valeur Nette d’Inventaire, VNI) se fait généralement quotidiennement. Les compliance officers: ils ont pour mission de protéger l’OPC de tout préjudice qui pourrait résulter du non-respect des normes législatives, réglementaires et déontologiques en vigueur. Ils identifient et évaluent le risque de compliance de l’OPC et assistent son conseil d’administration dans la gestion et le contrôle de ce risque. Les auditeurs: ils ont en charge la vérification des comptes annuels et des états financiers des fonds d’investissement, mais ils analysent également les principaux processus d’établissement de la valeur nette d’inventaire d’un fonds et les contrôles internes de ces processus, afin de mettre en place des processus donnant une assurance raisonnable que des erreurs éventuelles de calcul soient détectées par des contrôles internes efficaces. ||

dance forte. La forte croissance du business rend ce besoin de plus en plus évident. «Nous entrons aussi dans une ère largement orientée vers les ­contrôles des coûts. L’avantage de ces petits métiers conforte l’obligation de résultats, tout en détournant l’obligation de moyens», analyse Renaud Jamar, administrateur-délégué de Victor Buck Services, spécialisée dans la gestion et le traitement de données financières liées aux fonds d’investissement, qui fut, en octobre 2003, le premier pres­ tataire de services à obtenir l’un des nouveaux statuts de PSF créés par la loi du 2 août 2003. «Il est d’ailleurs parfois plus facile d’exiger de son fournisseur des prestations que de devoir les faire en interne et ce, d’autant plus, que le cadre réglementaire imposé par la directive Mifid renforce l’aspect qualité des prestataires au travers des différents services fournis». Du reste, dans le raisonnement de base, il est un élément à ne pas négliger: celui de la «nonqualité» qui, elle aussi, a un coût. «Si les temps sont difficiles et que tout le monde se recentre sur son core business, on ne peut pas se permettre de ne pas être efficace, confirme M. Borceux. La non-satisfaction aura un impact beaucoup plus grand que la satisfaction et un ou deux petits problèmes laisseront beaucoup plus de traces que la réussite tout le reste de l’année».

Le Luxembourg à la pointe Automatiser, informatiser, standardiser: autant de vœux, parfois bien pieux, émis par l’en­ semble des acteurs. Dans certaines sociétés, le dé­partement informatique, qui ne «pesait» pas grand-chose il y a quelques années, est, aujour­ d’hui, pour beaucoup, devenu le principal pilier de l’organisation. Et dans les échanges de données entre les différents intervenants, même si on est encore loin du rêve de paperless, la distribution électronique des informations est, aujourd’hui, majoritaire. «Et il y a toujours plus de demandes allant dans ce sens, avec aussi des notifications de type ‘push’ lorsque les informations sont disponibles, confirme Jean-Marie Maekelberghe, responsable du département IT & business development tout récemment créé chez Victor Buck Services. A tous les niveaux nous essayons d’éliminer, ou tout du moins de limiter au maximum les interventions manuelles, soit en auto-

matisant, soit en donnant aux clients les outils pour qu’eux-mêmes puissent faire des mises à jour dans nos environnements de production». L’intérêt se trouve aussi, évidemment, dans les possibilités de mutualisation des développements et des outils. Les exemples ne manquent pas et ne concernent pas nécessairement que des applications stratégiques dont la mise en commun pourrait être contradictoire avec les besoins de différenciation. «Si une société veut procéder à un changement dans la forme de ses extraits de compte, elle le fera une fois et n’y touchera plus pendant quelques années, explique Renaud Jamar. Quand elle voudra le refaire dans quelques années, elle n’aura plus forcément le savoir-faire. Un prestataire externe, lui, gardera la main dans la mesure où il pourra effectuer cette même tâche, non essentielle, pour plusieurs clients. Cela répond à la fois aux exigences de productivité et à la nécessité d’être toujours up to date». Dans tout ce contexte particulier, le ­Luxembourg n’a certainement pas à rougir de la situation. «Nous sommes, de manière générale, en avance par rapport à ce qui peut se faire dans d’autres grands centres de fonds, y compris l’Irlande. Je le constate au fil des discussions que je peux avoir avec des intervenants de ces pays-là, confirme M. Cimino. Nous avons l’avantage d’être engagés dans ces réflexions depuis de nombreuses années, avec des problématiques internationales sophistiquées auxquelles le marché luxembourgeois a su s’adapter. Ce sont les clients qui nous ont tous fait avancer». Mais la professionnalisation et les compétences propres à la place financière ne signifient pas pour autant que tout est tout le temps possible. A l’échelle d’une «industrie» comme le sont les fonds d’investissement, un système informatique ne se change pas du jour au lendemain. «Il faut évidemment aussi prendre en compte la particularité de notre matière première: l’argent des actionnaires, précise M. Corremans (Fund-X). C’est une question de réputation, non seulement de la société, mais aussi de la place financière tout entière… Nous sommes aux fonds d’investissement ce que le Brésil est au football. Il est aisé de comprendre qu’il y ait une réflexion im­portante sur un changement pouvant avoir des consé­quences sur la réputation ou sur l’opérationnel». Attention, tout de même, le Brésil n’a plus été champion du monde depuis 2002... ||

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The difference is real

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dossier · fonds d’investissement

Michael Ferguson­ (Ernst & Young Luxembourg)

Hedge Funds

Challenging the changes

Heribert Kraemer (RBC Dexia Luxembourg)

Marc Flammang (­Compagnie de Banque Privée) Mario Pirola (Hedge Funds Services)

The industry has gained a significant influence in financial markets – with estimated assets under management amount of between 2 trillion and 2.5 trillion US dollars – as well as in complexity. Four experts discuss the challenges globalisation, rapid growth, institutionalisation and convergence are posing for the industry.

“Let’s look at what we mean by institutionalisation,” says Michael Ferguson, Partner, Asset Management Leader at Ernst and Young. This has happened in two key ways: first the vast majority of those investing in the industry are no longer the so-called high-net-worth investors but institutional investors (pension funds, foundations, funds of hedge funds). And secondly, and primarily due to meeting the demands of their institutional base – hedge funds have become institutionalised and industrialised,” he adds.

Talent versus scalability For Heribert Kraemer, Head of Hedge and Structured Funds Luxembourg at Dexia, the industrialisation process has been accelerating since the credit crunch, for mainly two reasons. First, because HFs have to demonstrate robust processes (asset allocation, independent valuation, leverage policy, management of credit and counterparty risk). Secondly due to the risk aversion and understandable prudence from investors: “it is more and more difficult for new small boutique HFs to set up new funds. To attract investors, HFs needs to apply industrial standards from the beginning,” he explains. Mario Pirola, Head of Hedge Funds Services – a branch of JP Morgan Bank Luxembourg – remains, however, sceptical regarding these

changes. “I don’t believe so. Although it is true that the product is starting to show some commoditisation features, hedge funds are still very unique and require tailor-made solutions,” he says. Marc Flammang of Compagnie de Banque ­Pri­vée agrees: “If industrialisation means diversifying revenue streams by trying to open up the investor base through new vehicles with better liquidity, listed funds and feeders, I remain sceptical.” For the Head of Asset Management, hedge fund investing, especially in the relative value space, has ­capacity constraints. “I prefer managers closing their flagship fund rather than behaving like traditional fund management firms that gather for assets. Therefore I eye quite critically hedge fund managers going the route to retail banking at whatever price,” he adds. For Michael Ferguson, HF industrialisation prac­tically means professional management, ap­propriate levels of quality support staff, organisational structure with segregation of responsibilities, implementation of firm-wide processes/ policies, good corporate governance structures, internal au­dit/com­pliance de­partments, integrated robust risk management systems which not just cover market and credit risks but also operational risks. According to Heribert Kraemer, for administrators and third party providers these trends also represent huge opportunities to offer new services such as independent valuation, risk

Photos prises au Casino Luxembourg – Forum d’art contemporain pendant les expositions VOLUME(S), Marion Möller et P2P.

Texte: Marc Auxenfants. Photos: Laurent Antonelli (Blitz)

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Subprime

What are the impacts on hedge funds? According to Ernst & Young, more than 400 hedge funds closed their doors through the first three quarters of 2007, due to dwindling trading opportunities, poor performance, career moves and other reasons. But as a paradox far fewer hedge funds shut their doors in 2007 than the 717 funds that closed in 2006, Michael Ferguson says. “Hedge funds returned an average of 10% for 2007 – a significantly better performance than the huge losses (mainly due to the subprime crisis) incurred by the universal banks,” he adds. “The hedge fund industry has come of age, is resilient and appears to have weathered the credit crisis. However, it is still early days to identify the full range of possible outcomes of economic setbacks – if at all possible; such events infuse healthy realism into our use of risk management strategies.” “Whatever the outcome of the crisis, I expect major impacts on the hedge fund industry as a whole,” Marc Flammang foresees. “One should not forget that we are in the middle of a financial crisis with implications for the hedge fund industry. One possible consequence of this liquidity crisis may be that hedge funds, putting the focus on performance, are going to be less liquid and impose longer-term lock-ups. Does this help the industrialisation process? I don’t think so. Hedge fund managers would impose even higher-risk controls and tests on the businesses they ran. Will they be able to industrialise this? I doubt it.” || M. A.

management to enable HFs for building robust and industrial processes. “I think hedge funds receive more attention in delicate economic situations like the one we are ex­periencing today,” Mario Pirola explains. “The re­cent working document issued by the European Par­liament Economic and Monetary Affairs Committee is a clear testimony to how different the views are amongst the experts. Heightened regulatory scrutiny is the obvious feature all market players will need to be prepared for.” For Michael Ferguson, as hedge funds industrialise, the challenge is to manage risk in a holistic/cost-effective manner but at the same time demonstrate to stake-holders that they are operating in a controlled environment. “That means keeping on top of the process of identification, collation, evaluation, and management of risks will be a key part of long-term business and operational stability. If funds plan to go public – this will be an area of high scrutiny – so it is best to get it right first time.”

Attracting institutional investors Marc Flammang links hedge fund investment with talent rather than with scalability. “I agree that long-short strategies may well be less capacityconstrained than most of the relative value strategies. So I think that the more hedge fund managers go the industrialisation route, the higher the probability of lower average returns. Going the retail route means additional costs to hedge fund managers in a world where overall fee levels are challenged already.” Furthermore, hedge fund platforms are an early example of this industrialisation process. “Here various hedge fund managers offer their skills on separate managed accounts, often with better liquidity. The price the end client has to pay is very often a lower performance than on the managers’ flagship funds,” he adds. Does this evolution apply for Luxembourg as well? What does this all mean for the financial centre? All agree that Luxembourg currently plays a number of key roles in the global hedge fund industry, a key domicile for both single manager hedge funds and funds of hedge funds structures, as well as a key distri-

bution hub and an administration centre for both Luxembourg and non-Luxembourg domiciled hedge funds and funds of hedge funds. “Luxembourg has, once more, proven its ability to drive change by introducing the SIF law framework last year,” Mario Pirola notices. Luxembourg is well positioned for this evolution, Heribert Kraemer says. “As the legal environment is more secure than offshore islands (Cayman, ­British Virgin Islands) the Grand Duchy will be more often chosen by HFs to attract institutional investors. As an example, we see more and more often HFs choosing an SIF structure to set up their funds.” For Marc Flammang, when it comes to hedge fund investment, Luxembourg is not a managers’ place, but rather an administration and structuring place. “An increasing number of European structures may give further levy on the fund set-up, structuring and valuation business in Luxembourg. Here industrialisation can make sense,” he states. And as the hedge funds themselves continue to industrialise, their expectations and demands grow in respect of their service providers in­cluding those who administer their fund structures, Michael Ferguson says. “This will obviously have a direct impact on those hedge fund service providers here in Luxembourg – with greater emphasis being placed on the quality of their infrastructure – both technical and human, their risk management systems, their ability to value complex instruments, their global reach (in particular their ability to serve in emerging markets), the quality of their personnel and their ability to service hedge funds on a 24-hour cycle basis.” What would be the main consequences of this new situation: on the business, on the organisation, on the costs regulation, or regulatory speaking? “Heightened regulatory scrutiny will translate, in my opinion, into direct benefits for domiciles like Luxembourg where the supervisory functions are applied with sound fundamentals, business acumen and a fair degree of flexibility,” Mario Pirola answers.

Eight key risks For Heribert Kraemer, administrators have to reinforce their processes as well to contribute

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dossier · fonds d’investissement

to the industrialisation of the HF world. “RBC Dexia made the choice to set up a dedicated business line for administering HFs two years ago with a full suite of services offering HFs the choice of outsourcing services,” he explains. Even as the industry is maturing, the impacts in terms of risks remain highly present. Michael Ferguson lists up the eight key sources of operational risk: not having the right people, valuation/ pricing risks, complexity of new products and strategies, compliance with regulatory changes, inadequate technology, increased trading vo­l­ ume, human error, not having the right infrastructure in place. The increased complexity of the financial instruments as well as the proliferation of alternative investment strategies is pushing some hedge fund administrators to their limits, Mario Pirola says. “We are in a world where STP (Straight Through Processing) is still in early stages so fundamental activities such as trade matching, confirmation processing, position reconciliation take way too long bringing embedded risk to the certainty of positions. Issuing hedge fund valuations on time and with the highest degree of accuracy today requires platforms (i.e. technology), human capital (i.e. competencies) and processes that not all players, in my opinion, can line up. By consequence the main risk is what I would call ‘transformation risk’: to excel in this business you need to have the right tools, as building organically upon the traditional suite of systems may prove very dangerous,” he adds. For Heribert Kraemer, the main risk, apart from fraud which is idiosyncratic, is the valuation of illiquid securities: asset back securities, and complex OTC derivatives specifically with a credit underlying. According to Marc Flammang, recent history has taught us over and over again, that the main operational risks are leverage, mark-tomarket valuation (especially challenging in the absence of a normal functioning market), mismatch of liquidity terms of the investment vehicle and its underlying investments and the general liquidity situation on the markets. “All these causes are at play in the current financial market crisis, where liquidity has dried up, with certain markets and strategies where sellers don’t find ­buyers any more, where prime brokers have prob-

lems with capital adequacy rules and have to deleverage and reduce credit lines to hedge funds,” he says. Other potential risks also remain under serious scrutiny. “Within the standard list of business risks such as credit, liquidity, reputation… I think the biggest one is today human capital. There is a true war for talent happening at present in the hedge fund industry,” Mario Pirola notices. “Everyone is looking for top class professionals, but the historical sources of intellectual capital are showing their limits in keeping up with this pace.”

Innovation, creativity... For Marc Flammang, looking at statistics, operational risks are leading the risk table. Fraud is still a risk that must be run too. If investment risk and the lack of risk management can imply huge impacts on performance, they rarely cause a fund to fail. But today, he sees an additional risk becoming more and more obvious: the counterparty risk. “Is the prime broker I use, or the network of prime brokers solid enough not to become insolvent at some point in time?,” he asks. What solutions and steps need to be taken to mitigate and improve the management of these risks? For Michael Ferguson, the answer to this question may sound obvious: hire more of the right people, a greater level of investment in technology (automation), improve and insti­ tutionalise policies and procedures across all parts of operations, hire outside expertise (outsourcing middle- and back-office functions) and review and enhance control processes. “The increase in institutional money plus recent market volatility have led to greater demand for transparency, in particular, in relation to such key matters as valuation.” The solutions Mario Pirola would suggest for the human capital factor are: innovation, creativity and effective risk taking. For Heribert Kraemer, the main solutions would be a better infrastructure for HFs for their front-office systems combined with more separations of functions internally with the reinforcement of the risk management functions and externally with the outsourcing of functions such as independent valuations. ||

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dossier · fonds d’investissement

Nathalie Dogniez (KPMG) Jacques Elvinger (Elvinger, Hoss & Prussen)

Jerry Hilger (Pictet & Cie, Europe) Stéphane Ries (KBL)

Fonds d’investissement specialises

Le coup gagnant Il y a un an, le Luxembourg se dotait d’une nouvelle loi élargissant les possibilités d’investissement et les profils d’investisseurs. Le succès a été immédiat... Texte: Jean-Michel Gaudron. Photos: Laurent Antonelli (Blitz) tisseurs «sophistiqués». «Il s’agissait-là d’un élément crucial, se souvient Stéphane Ries, head of business development au département Investment Fund Services chez KBL. Bon nombre de promoteurs n’auraient pas lancé certains de leurs fonds s’ils avaient dû cibler exclusivement une clientèle institutionnelle, professionnelle. Cette loi est certainement la meilleure chose qui pouvait arriver au Luxembourg!».

A point nommé Même si cela n’était évidemment pas inscrit noir sur blanc dans l’exposé des motifs du projet de loi, l’objectif avoué était aussi de concurrencer les centres offshore (tels que les Iles Caïman ou les Iles Vierges Britanniques) en offrant un terrain d’accueil favorable et moins rigide, tout en restant réglementé, pour le lancement de fonds alternatifs de type hedge funds ou bien des fonds de hedge funds. «La loi de 2002, par exemple, imposait, pour de tels véhicules d’investissement, l’intervention d’un promoteur, devant disposer de moyens propres de près de 7,5 millions d’euros, explique M. Ries. Or, bon nombre de ces fonds sont issus de petites structures n’ayant pas ces moyens et qui préféraient donc les créer en offshore pour, ensuite, les revendre en Europe». A la notion de promoteur s’est, ainsi, substituée celle d’initiateur.

Photos prises au Casino Luxembourg – Forum d’art contemporain pendant les expositions VOLUME(S), Marion Möller et P2P.

L’opportunisme et le pragmatisme du législateur luxembourgeois dans la sphère financière ne sont plus à démontrer. La création, il y a un an, des Fonds d’Investissement Spécialisés (FIS) en est une des dernières illustrations concrètes. Ce qui, aujourd’hui, apparaît comme une avancée majeure de l’industrie luxembourgeoise des fonds d’investissement, trouve son origine, en grande partie, dans un complexe réajustement d’ordre technique. La loi alors en vigueur, concernant les organismes de placement collectif destinés à des investisseurs institutionnels, datait de juillet 1991 et se basait notamment sur des dispositions de la loi initiale du 30 mars 1988 relative aux OPC. Or, cette dernière loi a été «remplacée» par un nouveau texte, en décembre 2002, dans lequel avait été instaurée une période transitoire devant prendre fin le 13 février 2007… Au moment où fut déposé, en septembre 2006, le projet de loi qui allait donner naissance aux FIS, 181 OPC étaient régis par la loi de 1991 et il fallait donc faire en sorte que ces organismes puissent continuer leurs activités d’investissement sans rupture. Mais l’occasion était trop belle de compléter un arsenal lé­gis­latif alors imparfait, en élargissant la clientèle «éligible» (voir encadré page 180) afin de ré­pondre au besoin d’un véhicule pour inves-

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FIS, mode d’emploi La loi du 13 février 2007 relative aux fonds d’investissement spécialisés a instauré un cadre légal ayant pour objet de favoriser le développement au Luxembourg de produits d’investissement réservés à des «investisseurs avertis». Cette catégorie comprend, outre des investisseurs institutionnels et professionnels, ceux qui ont déclaré par écrit leur adhésion à ce statut et qui investissent un minimum de 125.000 euros dans le fonds. Outre des conditions plus souples dans la création et la gestion de ces FIS, la loi laisse une très grande flexibilité quant aux actifs sous-jacents, qui peuvent être immobiliers, de type private equity, des rachats d’entreprises, des liquidités, des devises et fonds monétaires et, bien sûr des hedge funds. Deux circulaires, émises le 3 août 2007, ont permis de peaufiner la mise en œuvre du texte, en particulier concernant la répartition des risques. La CSSF a ainsi établi qu’un FIS ne peut, en principe, pas investir plus de 30% de ses actifs (ou de ses engagements de souscrire) dans des titres de même nature émis par un même émetteur. || J.-M. G.

Mais il ne s’agit pas là du seul assouplis­ sement introduit. Les obligations en matière de reporting ont, aussi, été largement allégées. Quant au gestionnaire d’actifs, contrairement à un fonds classique, il n’est plus soumis au con­ trôle de la CSSF, qui «se contente» de regarder la composition du conseil d’administration et vérifier que les compétences de ses membres sont en ligne avec la politique d’investissement du fonds. «On peut estimer que cette initiative des FIS est venue à point nommé et a permis d’améliorer l’image du Luxembourg auprès des investisseurs professionnels et avertis, à la recherche d’un domicile disposant d’une réglementation adaptée au profil de ces investisseurs», commente Nathalie Dogniez, associée chez KPMG Luxembourg et membre active de certains groupes de travail constitués au sein de l’Association Luxembourgeoise des Fonds d’Investissement (ALFI). Dans les premiers mois d’existence de la loi, la CSSF a eu à traiter un afflux massif de dossiers, en même temps qu’est apparu un certain nombre d’hésitations relatives à des points précis de la législation concernant, notamment, les critères de diversification des risques. «Ces petites zones d’ombre ont été à l’origine d’une approbation moins rapide des structures présentées au printemps 2007», se souvient Jacques Elvinger, qui se rappelle aussi «d’un certain nombre de réticences à faire usage de la possibilité que donne la législation de lancer d’abord le FIS avant d’avoir l’accord de la CSSF». La publication, en août 2007, de la circulaire clarifiant les règles de diversification (lire encadré page 182) a, alors, relancé le processus de manière très importante. A n’en pas douter, le FIS est arrivé à point nommé à un moment où la pression concurrentielle d’autres places financières commençait à se faire sentir de plus en plus. Pour un client fortuné à la recherche d’une structure flexible, pas trop coûteuse ni trop réglementée, mais néanmoins crédible, la seule réponse qui lui était alors proposée se trouvait sur une ­plate-forme offshore. «Or, toute la richesse que nous voyons dans notre présence au Luxembourg se trouve dans le fait d’être au cœur d’une industrie

très riche, en permanente évolution par rapport aux besoins du client, et capable d’apporter des réponses à ces besoins», explique Michèle Berger, en charge de la société de gestion Pictet Funds Europe au Luxembourg. La banque suisse Pictet, présente au Grand-Duché depuis 1989, y a accompagné pas à pas le développement de l’industrie des fonds d’investissement. «Nous avons toujours la grande chance de pouvoir dire à nos clients ‘à votre besoin, nous pouvons trouver une solution’. Et si, à un moment donné, il pouvait manquer des éléments de réponse, l’arrivée de ces FIS a été comme le dernier maillon manquant dans le cadre de produits que l’on peut offrir, la meilleure combinaison que nous pouvons offrir aux clients».

Le chaînon manquant? Cette efficacité «à la luxembourgeoise» se retrouve illustrée dans la finalisation même de la loi, tous les intervenants décisifs du dossier ayant, en la circonstance, sans doute battu un record, puisqu’il n’aura fallu que quelques heures pour enchaîner, dans l’après-midi du 13 février 2007 (date fatidique d’échéance de la période de transition instaurée par la loi de décembre 2002), le vote de la loi à la Chambre des députés, la dispense du second vote par le Conseil d’Etat, la signature du texte par le Grand-Duc et sa publication au Mémorial! Il n’y a guère qu’au Luxembourg qu’un tel scénario semble possible, fruit d’un dialogue permanent tripartite entre l’industrie, le gouvernement et l’autorité de surveillance. Une parfaite entente largement justifiée par le poids essentiel que constituent les fonds d’investissement dans l’économie nationale. «Ici, l’industrie identifie d’abord les besoins, puis consulte la CSSF et le gouvernement pour connaître leurs avis, résume l’avocat Jacques Elvinger, qui fut étroitement associé à la genèse de la loi de 2007. Ce processus de consultation vient toujours à l’initiative du terrain, ce qui permet de déterminer le type de produit dont on a besoin. A partir du moment où l’autorité de contrôle et le gouvernement coopèrent pleinement dans ce contexte, la mise en place des structures peut se faire assez rapidement».

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dossier · fonds d’investissement

Le grand boom Au moment du dépôt du projet de loi relative aux fonds d’investissement spécialisés, 181 OPC étaient régis par la loi de 1991 concernant les organismes de placement collectif dont les titres ne sont pas destinés à être placés auprès du grand public. Au 29 février dernier, la CSSF recensait 638 FIS, pour un montant de quelque 120 milliards d’euros, soit un sixième du patrimoine global des OPC au Luxembourg. «40% de tous les fonds lancés en 2007 au Luxembourg étaient des FIS, indique Stéphane Ries (KBL). L’engouement est assez incroyable et nous avons eu des périodes, en fin d’année, avec une trentaine d’offres par mois en moyenne, contre une dizaine en temps normal». A elle seule, KBL gère douze structures de ce type – avec 210 compartiments – pour un montant de plus de 10 milliards d’euros et les dossiers en cours de réalisation sont nombreux, dans des secteurs aussi variés que la microfinance, les infrastructures, les énergies renouvelables, le private equity… C’est également chez KBL qu’a été lancé, entre-temps, sous le régime des FIS, le tout premier véhicule de pension pooling lancé au Luxembourg, qui «pèse» aujourd’hui 1,4 milliard d’euros. Du côté de Pictet, on reconnaît qu’en l’espace de 13 mois, la loi sur les FIS a généré un flux de quelque 5 milliards de francs suisses (environ 3,2 milliards d’euros). || J.-M. G.

Pour autant, le Luxembourg a-t-il vraiment, avec ses FIS, trouvé le «chaînon manquant», la pièce qui termine définitivement le complexe puzzle de l’univers de l’investissement au Luxembourg? Les avis sont partagés. «C’est un produit qui est très bienvenu, puisqu’il a permis de remplir un vide. Le Luxembourg peut désormais revendiquer le fait qu’il offre tous les produits nécessaires pour tous types d’investisseurs, avec la touche luxembourgeoise pour ce qui est de la réglementation, laquelle est bien adaptée aux besoins et profils de chaque catégorie d’investisseurs», constate Nathalie Dogniez. «Il est évident que le régime des FIS complète de manière très importante la gamme de produits qui existent au Luxembourg, en séparant clairement les fonds s’adressant, d’un côté, au grand public et, de l’autre, aux investisseurs plus avertis, complète Jacques Elvinger. Mais je ne crois pas pour autant que l’on puisse parler du chaînon manquant, car je suis sûr que l’on peut trouver encore autre chose. Il y a des changements permanents dans les marchés, avec des besoins différents qui sont exprimés. On ne peut pas exclure que, dans les années à venir, d’autres législations puissent être mises en place». Pas question, donc, d’imaginer que le Luxembourg se repose sur ses lauriers. «L’expérience historique acquise par le pays en matière de fonds d’investissement est un avantage et il est bien conscient de la nécessité de pérenniser cet avantage, confirme Jerry Hilger, head of institutional client department chez Pictet & Cie (Europe). Le Luxembourg n’est pas assis sur une chaise à contempler son histoire et il y aura sûrement d’autres projets, tant les besoins continuent à évoluer».

«Etre encore plus attentifs» En attendant, le Luxembourg a déjà tout le loisir de capitaliser sur le succès des FIS (voir encadré ci-contre) et d’en faire un des piliers de sa promotion hors des frontières, à condition de cibler sa clientèle. Un promoteur de fonds américain ou asiatique à la recherche d’un véhicule d’investissement à distribuer en Europe ne sera pas nécessairement intéressé par un FIS. «En revanche, dès que l’on s’adresse à des gérants qui ont un nombre de clients

bien limités, soit des familles, des family offices ou des petites sociétés de gestion travaillant avec ces family offices, l’intérêt est énorme, confie M. Hilger. Mais il faut bien être conscient aussi que les autres places financières ne dorment pas et tendent à aller dans le même sens. En Suisse, par exemple, une récente loi offre des produits semblables. Le Luxembourg a aujourd’hui tout intérêt à s’adapter aux évolutions qui se font ailleurs». Reste qu’en dépit du fort succès enregistré depuis un an, les FIS ne vont pas nécessairement voler la vedette aux fonds «classiques», qui s’adressent tout de même à un plus grand nombre. Ce n’est d’ailleurs sans doute pas le but. «En termes d’actifs sous gestion, je reste per­suadé que le véhicule de prédilection pour le dé­veloppement de la place au Luxembourg reste le véhicule UCITS, estime Mme Dogniez. La tendance à la convergence entre des stratégies d’investissement classiques et alternatives combinée aux modifications législatives favorisant le dé­­ veloppement de fonds sophistiqués, conformes à UCITS III et la distribution internationale telle qu’elle se profile dans UCITS IV ne peuvent qu’encourager le développement de ces fonds, qui restent le produit phare du Luxembourg. Ils continueront à être à l’origine du volume des actifs gérés au Luxembourg». En élargissant à l’extrême les possibilités d’investissement dans les véhicules de type FIS, le législateur a, certes, ouvert la porte à de plus vastes possibilités d’investissement. En contrepartie, il a aussi forcé les acteurs à davantage de prudence et de raison dans leur approche. «Il est évident qu’en tant que service provider, mais cela est vrai à tous les niveaux de la chaîne, nous devons être encore plus attentifs au moment de procéder à la due diligence de la société avec laquelle nous entrons en relations, in­dique Stéphane Ries (KBL). Il est essentiel de bien savoir qui fait quoi, de bien mettre en place les flux opérationnels, notamment afin de pouvoir procéder à une évaluation rigoureuse des sous-jacents et d’être sûrs des contreparties. Le plus gros risque qui puisse exister est que les choses tournent mal avec un FIS, voire une Sicar, et en fassent une publicité négative. Chacun doit, en son âme et conscience, analyser très rigoureusement les dossiers». ||

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Regards croises Au Luxembourg, les fonds d’investissement sont une véritable ­institution. Leader européen en termes d’actifs sous gestion, la Place est aux petits soins pour ce secteur d’activité qui emploie, directement et indirectement, plus de 22.000 personnes. Le succès des fonds d’investissement au Luxembourg n’épargne pas ce secteur des vicissitudes inhérentes à la conjoncture actuelle. La situation sur le front de l’emploi est très tendue, et les grands acteurs multiplient les réflexions pour être toujours plus productifs et efficaces, tout en réduisant les coûts au maximum. «Dans l’industrie des fonds, beaucoup de choses peuvent changer en deux ans», indique Penny Atkinson (FaradayClark Recruitment), une de nos experts interrogée dans les pages suivantes. Signe que la vérité d’aujourd’hui est loin d’être acquise, quel que soit l’angle sous lequel on envisage les choses. «2008 devrait rester une très bonne année», estime Florent Terraux (Robert Walters), qui tient tout de même à relativiser: «Certains acteurs importants conservent malgré tout une politique de prudence et préfèrent attendre avant de recruter de manière soutenue». Dans cet univers en constante mutation («Le pouvoir est définitivement passé des mains des producteurs aux mains des distributeurs et les caractéristiques des produits ou la marque sont de moins en moins un critère de différenciation», affirme John Pauly, CEO de Moventum), les besoins d’automatisation de la chaîne de contrôle font partie des priorités stratégiques évidentes (lire aussi notre article en page 166), même si l’approche n’a pas toujours été la même en la matière. «Jusqu’à présent, les gestionnaires ont favorisé une approche tactique liée à une croissance des effectifs

plutôt qu’à des investissements stratégiques dans des solutions adaptées pour ces contrôles», analyse Franck Willaime (Linedata Services). A l’autre bout de la chaîne, le client, lui, échaudé par quelques déceptions plus ou moins douloureuses, reste sur ses gardes et affiche, au fil du temps, un degré de connaissance des produits financiers toujours croissant. «Il très important dans des périodes ou les marchés sont agités de pouvoir dialoguer avec un interlocuteur éclairé», se réjouit Patrick Wagenaar (Banque Degroof Luxembourg). D’ailleurs, certains de ces investisseurs éclairés, sûrs de leurs connaissances, ne passent pas forcément par la case «banquier». «Les clients qui viennent à nous sont surtout à la recherche de valeur ajoutée», commente MarieChristine Piasta (Lloyds TSB Bank).

En attendant UCITS IV Alors que la mise en œuvre de la directive UCITS III ne sera bientôt qu’un souvenir, UCITS IV pointe déjà le bout de son nez, le projet de directive étant attendu dans les prochaines semaines, avec un bon nombre de points chauds, comme le passeport européen pour les sociétés de gestion. «Le passeport partiel apparaît comme un bon compromis à court terme qui déçoit le secteur de la gestion d’actifs, mais répond à la problématique de la coquille vide», estime Iris Ewerz (KPMG). Mais la simplification des méthodes

d’enregistrement des OPCVM dans les différents pays européens ne doit pas se limiter à ce seul aspect et tenir compte d’autres concepts, «comme l’harmonisation de l’information à fournir et l’abandon des obligations de traduction intégrale de dossier», note Benoît Andrianne (AB Fund Consulting). En attendant, le Luxembourg, chaque mois, fait ses comptes. En janvier, le patrimoine global net des organismes de placement collectif et des fonds d’investissement spécialisés, touché par le marasme sur les marchés financiers, avait connu un repli historique de 5,26%, repassant sous les 2.000 milliards d’euros. Du jamais vu depuis juin 2002. «Nous avons vécu cinq années de hausse de marché; soyons réalistes, cela ne pouvait pas continuer éternellement, se convainc Miriam Mascherin (Elite Advisers). On le sait, aucune classe d’actifs ne performe indéfiniment». Pas de quoi pour autant alarmer les spécialistes. «Ce n’est pas la confiance en la place financière qui a régressé. Bien au contraire, note Doris De Paoli (Finadvice-Finanzplanung). Le nombre de nouveaux OPC qui se sont constitués entre décembre 2007 et février 2008 est même remarquable. Nous avons eu un accroissement au-delà de 100 unités. Nous avons fait mieux que dans des mois antérieurs, dits stables». D’ailleurs, en février, l’hémorragie semble avoir été jugulée, avec une stabilisation du patrimoine des OPC à 1.962,85 milliards (+0,60%). || J.-M. G.

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Quels sont actuellement les postes les plus recherchés dans l’industrie des fonds d’investissement? Quels sont ceux qui se profilent pour demain?

PENNY ATKINSON SENIOR CONSULTANT FARADAYCLARK RECRUITMENT

coMPLiANcE ET RisK: NoUVELLEs sTARs dE L’AVENiR «Jusqu’à il y a deux ans, un profil ‘classique’ dans les fonds était à l’ordre du jour. Il n’y avait tout simplement pas assez de personnes pour répondre à la demande constante d’agents de transfert, comptables de fond et agents dans le custody possédant entre deux à cinq ans d’expérience dans leur spécialité. Ces individus n’avaient pas besoin de formation, mais ne cherchaient pas non plus à gérer une équipe ou à changer le monde. Ce genre de profil est actuellement toujours en demande par les sociétés de grande taille ici au Luxembourg. Cependant, dans l’industrie des fonds, beaucoup de choses peuvent changer en deux ans… Le secteur se développe et ses produits deviennent de plus en plus complexes, alternatifs, divers et

faits sur mesure. Ces adjectifs démontrent également les qualités professionnelles les plus recherchées. Dans les fonds plutôt traditionnels, les postes dans le pricing et les projets sont très à la mode. Il existe aussi une tendance à débaucher les cadres et les experts des sociétés concurrentes, plutôt que de promouvoir les jeunes talents internes. Ailleurs, les postes les plus recherchés relèvent des domaines du real estate, private equity et des hedge funds. Nous prévoyons que ces secteurs vont continuer à se développer et que, vu l’incertitude du marché et une réglementation qui devient de plus en plus contraignante, les professionnels dans le compliance et le risk seront les nouvelles stars de l’avenir».

FLORENT TERRAUX COUNTRY MANAGER ROBERT WALTERS

TRois gRANdEs cATEgoRiEs «Le marché du recrutement dans l’industrie des fonds a connu un début d’année en demiteinte après une année euphorique en 2007. Néanmoins, celui-ci semble revenir sur une tendance de croissance solide. Certains acteurs importants conservent malgré tout une politique de prudence et préfèrent attendre avant de recruter de manière soutenue. Dans ce contexte, les postes les plus recherchés se classent en trois grandes catégories: - les comptables de fonds, en particulier ceux spécialisés en hedge funds et produits structurés complexes; - les juristes et les avocats très spécialisés dans ce secteur d’activité; - les chefs de projet, en particulier en real estate capables de structurer, développer et manager des fonds. Ces trois catégories de profils, toujours très recherchés, connaissent souvent des rémuné-

rations en croissance avec des packages de plus en plus complets. Deux autres métiers nous sont également de plus en plus demandés et devraient connaître un ‘excellent cru’ 2008: - les sales et account managers possédant idéalement plusieurs langues comme l’espagnol, l’italien, l’allemand et même les langues scandinaves; - les experts en organisation qui maîtrisent parfaitement les processus et le fonctionnement des fonds, capables d’optimiser et d’améliorer les structures existantes et de monter de nouvelles structures sur le marché luxembourgeois. De ce fait, 2008 devrait rester une très bonne année. Nous demeurons optimistes, même si une nouvelle secousse des marchés financiers ou de nouvelles annonces de pertes importantes de banques ou de fonds majeurs nous obligeaient clairement à revenir sur cette analyse».

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Quelles sont les applications informatiques pour lesquelles les développements futurs seront les plus stratégiques?

JOHN PAULY CHIEF EXECUTIVE OFFICER MOVENTUM

dEUX AXEs sTRATEgiQUEs «Le monde des fonds est en mutation profonde. Les fonds sont devenus une denrée interchangeable au point que le dicton ‘big brand sells big’ n’est plus vrai; le pouvoir est définitivement passé des mains des producteurs aux mains des distributeurs et les caractéristiques des produits ou la marque sont de moins en moins un critère de différenciation. La distribution, elle aussi, est soumise au changement, illustré par des tendances telles que la création d’architectures de plus en plus ouvertes ou l’évolution de la pure distribution vers des services de conseil et d’architecture patrimoniale offerte par des conseillers indépendants des producteurs souvent bancaires. De ces tendances découlent deux axes stratégiques de développements informatiques. Un

premier axe s’organise autour du passage d’ordres et de la consolidation de positions. La distribution d’un fonds de tiers est un processus non-standardisé et trop souvent encore manuel et ceci malgré les bonnes initiatives d’organismes tels que SWIFT, Clearstream ou Euroclear. Les coûts et risques opérationnels restent donc élevés et les opérateurs seront contraints d’essayer de les contenir au travers d’applications informatiques de plus en plus performantes. Un deuxième axe s’organise autour des thèmes de conseil et d’information de l’investisseur et ici l’on pense surtout à des outils tels que des engins de sélection de fonds et d’allocation d’actifs respectivement à des éditeurs de données ou des outils d’analyse de performance».

FRANCK WILLAIME HEAD OF SALES LINEDATA SERVICES

AUToMATisER ToUTE LA cHAiNE dE coNTRoLE «L’actualité le montre, le régulateur l’exige, les systèmes de contrôle interne des acteurs de la gestion de portefeuilles sont au cœur des débats stratégiques. Or, jusqu’à présent, les gestionnaires ont favorisé une approche tactique liée à une croissance des effectifs plutôt qu’à des investissements stratégiques dans des solutions adaptées pour ces contrôles. Même si la bataille des gestionnaires porte sur les performances des fonds, elle se gagne surtout par la confiance des investisseurs dans les contrôles en place. Du côté des contrôles de compliance de fonds ou de calcul de VNI, les gestionnaires doivent faire face à des enjeux forts d’adaptabilité face aux contraintes réglementaires et de marché, tout en respectant un timing serré pour valider les contrôles des règles d’investissements, des pricings VNI et des reportings fiscaux pour les investisseurs. Dans leur domaine, Linedata Compliance pour les restrictions d’investissements et Navquest pour les contrôles analyti-

ques de calculs de VNI et taxes sont plébiscités par le marché. Du côté distribution de fonds, les banques sont à l’aube d’investissements informatiques stratégiques dans des outils pointus de calculs de rétrocessions de commissions pour rétribuer les réseaux de manière efficace et transparente. Il faut aussi bien calculer et contrôler les ‘rétros IN’ (commissions reçues des fonds tiers) que les ‘rétros OUT’ (payées aux apporteurs d’affaires). Un système comme STAR permet à de nombreux établissements de gérer efficacement ces contraintes en alliant tenue de registre des fonds et gestion des contrats de distribution. Les enjeux à venir résident dans l’automatisation de toute la chaîne de contrôle, non pas au sein des outils de production existants qui ont déjà été modifiés bien au-delà de leur fonction première, mais plutôt en adoptant une approche informatique best-of-breed».

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To what extend has the evolution of clients’ knowledge in investment funds changed your way of communicating with them?

MARIE-CHRISTINE PIASTA HEAD OF FUNDS LEGAL, CONTROL AND DISTRIBUTION LLOYDS TSB BANK

cHANgiNg cLiENT NEEds REQUiRE Us To do MoRE ANd BETTER “Today, wealthy individuals want more than traditional investment advice. They require outstanding levels of service and performance. It is true that their knowledge in terms of investment products is developing considerably, but clients with high levels of technical understanding have the ability to research and buy investment funds themselves, directly, without consulting their bankers. When they come to us, they want us to add value. This means that when we discuss investments with them, we discuss a theme, such as a region, a

sector, and the investment fund is only the vehicle that translates this theme, this idea into practice. It is rare therefore that in our communication with our clients we discuss at length the technical aspects of investment funds. We, however, take these into consideration to build our proposals to the clients. To respond to regulatory requirements for transparency, we publish more statistical data in our legal investment fund documentation such as turnover rates of portfolios, total expenses ratios and history of fund performances.”

PATRICK WAGENAAR ASSET MANAGEMENT DIRECTOR BANQUE DEGROOF LUXEMBOURG

AN iNTERAcTiVE coMMUNicATioN ModE As A REsPoNsE “Generally speaking, easy access to information and the multiplication of its sources have somewhat changed the dialogue between investor and traditional banker. Today, we observe from all our clientele, be they male or female, a need to deepen an already vast financial knowledge. Media tools permanently relay economic information and people, concerned about their future inheritance, naturally wish to remain informed. In practice, we have noticed this tendency – mainly feminine, during our Ladies Banking Lunches. These sessions, which cover themes such as Portfolio Management, Investment Funds and new Financial Products, offer us the opportunity to answer several precise, and often very technical, questions. However, the evolution of financial knowledge in our field is something of a positive factor for us because the client is more capable of

following our explanations, and understanding the philosophy of management specific to Banque Degroof. In times when markets are volatile, it is important to be able to deal with enlightened clients: dialogue can take place on a higher level where we can not only discuss the market situation but also which strategy to adopt. It is possible to have a real exchange of ideas on the issues at hand. The evolution of the legal framework which has stemmed from the MiFID directives effective from November 1, 2007 has led to an increase in transparency of banking transactions and cleared up the risk profile of the client in relation to the risks pertaining to the proposed financial products. Many seminars will be organised this year concerning this theme, and this mode of interactive communication is one way to provide answers to increasingly sophisticated investors.”

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Quelle est votre position par rapport aux différentes options de passeport européen dans le cadre du projet de directive UCiTS iV?

BENOIT ANDRIANNE PARTNER AB FUND CONSULTING

LE RoLE-cLE dE LA cssF «Fin avril, la Commission Européenne devrait émettre un premier projet de directive que beaucoup appellent déjà aujourd’hui la Directive UCITS IV. Un des quatre éléments principaux sur lesquels la nouvelle directive devrait s’appuyer est la simplification des méthodes d’enregistrement des OPCVM dans les différents pays européens. Sur base de l’Exposure Draft (document émis par la Commission qui donne une tendance quant au contenu à venir de la future directive), les objectifs de simplification administrative et de réductions de coûts sont en train de s’imposer. Aujourd’hui, deux options sont ouvertes: soit améliorer la procédure actuelle en réduisant les périodes de réaction des autorités locales et le mode de communication entre autorités, soit nommer l’autorité du pays de résidence de l’OPCVM en qualité d’acteur-clé d’une procédure de notification qui deviendrait ex-post. La principale contrainte pour les fonds que nous

dirigeons reste le temps entre l’accord reçu de la CSSF et le moment où nous pouvons activer la distribution dans un pays tiers. Il ne s’agit pas uniquement des deux mois de délais laissé à l’autorité locale, mais aussi du temps nécessaire et du coût relatif à l’élaboration et à la traduction des documents liés à la procédure non-harmonisée des différents pays. La solution que nous préconisons est clairement l’option qui se base sur le rôle-clé de la CSSF dans la procédure de notification ex-post. Mais nous craignons que cette option, sans inclure d’autres concepts comme l’harmonisation de l’information à fournir et l’abandon des obligations de traduction intégrale de dossier, n’atteigne que partiellement le but que s’est fixé la Commission. Comme beaucoup d’acteurs, nous attendons maintenant avec impatience le résultat des démarches de la Commission et le premier draft de la nouvelle Directive».

IRIS EWERZ MARKETING COORDINATOR KPMG

LE PAssEPoRT PARTiEL, UN BoN coMPRoMis A coURT TERME «Les acteurs du secteur de la gestion d’actif ont milité pour l’obtention d’un vrai passeport pour la société de gestion afin d’exploiter pleinement le marché unique et réaliser ainsi des économies d’échelle. Cependant, la Commission Européenne a déjà exprimé sa préférence pour un passeport partiel, ce qui constitue la solution la plus réaliste pour améliorer la situation à court terme. Les OPCVM et leurs sociétés de gestion sont actuellement sous la surveillance d’un même régulateur. Dans le cadre d’un passeport complet de la société de gestion, toutes les activités de celle-ci, y compris la fonction d’administration centrale, pourraient être conduites à partir d’un pays autre que celui du fonds, avec pour conséquence que le domicile du fonds serait une simple coquille vide. Il convient alors de bien évaluer l’importance des gains que le passeport complet pourrait générer au regard des incertitudes réglementaires et fiscales qui

en résulterait. Une duplication de la surveillance de l’OPCVM serait nécessaire, mais n’a encore jamais été mise en œuvre et risque de nuire au niveau de protection élevé des investisseurs propre aux OPCVM. Pour assurer un plein fonctionnement du passeport complet, les régulateurs, l’industrie et les investisseurs attendent des certitudes légales concernant le fonctionnement de la surveillance partagée. Dans le cadre de UCITS IV, le passeport partiel apparaît comme un bon compromis à court terme qui déçoit le secteur de la gestion d’actifs, mais répond à la problématique de la coquille vide. Ce passeport partiel implique que certaines fonctions administratives de la société de gestion soient effectuées dans le pays de domicile du fonds. La question-clé reste de savoir quelles fonctions doivent rester liées au domicile du fonds afin que l’autorité de contrôle puisse exercer une surveillance efficace».

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La forte baisse du patrimoine global des opC enregistrée au mois de janvier est-elle de nature à vous inquiéter?

DORIS DE PAOLI ASSOCIEE-GERANTE FINADVICE-FINANZPLANUNG

LA PRUdENcE EsT dE RigUEUR «Nullement, car en analysant les chiffres au peigne fin, on peut constater que ce n’est pas la confiance en la place financière qui a régressé. Bien au contraire. Le nombre de nouvelles OPC qui se sont constituées entre décembre 2007 et février 2008 est même remarquable. Nous avons eu un accroissement au-delà de 100 unités. Nous avons fait mieux que dans des mois antérieurs, dits stables. Malheureusement, ceci n’est pas le cas pour le volume qui, lui, a perdu en envergure. Mais il fallait s’y attendre. Du moins à partir du troisième trimestre 2007. Vu la crise du subprime, une bonne partie des fonds ont subi des pertes de valeur. Mais ces pertes me semblent analogues, voire même inférieures à celles du marché boursier. Il y a donc peu de

souci à se faire. On aurait pu s’attendre à pire. Ceci dit, il faut rester vigilant. Jusqu’à présent, une forte baisse peut toujours survenir dans les mois à venir, car les mauvaises nouvelles restent à la une. Nous savons tous, de par notre expérience dans le passé, qu’en périodes d’incertitude, les promoteurs restent plutôt réticents à lancer de nouveaux produits. S’il est évident que nous sommes à la merci des forces d’économies mondiales, nous avons toutes les raisons du monde à rester actifs et mettre en évidence notre professionnalisme en la matière. Profitons de ces périodes d’incertitudes pour préparer le terrain, mieux faire connaître notre savoir-faire et faire de la prospection. Les beaux jours reviendront».

MIRIAM MASCHERIN MANAGING PARTNER ELITE ADVISERS

AUcUNE cLAssE d’AcTiFs NE PERFoRME iNdEFiNiMENT «Nous avons vécu cinq années de hausse de marché; soyons réalistes, cela ne pouvait pas continuer éternellement. D’ailleurs, nous suivons exactement ce qui se dessine dans le monde globalement. Un ‘re-balancing’ des pouvoirs. Les Etats-Unis sont à la veille d’une récession alors que les pays émergents poursuivent une croissance frôlant les doubles chiffres. Sur le plan des OPC, ce régime forcé permettra aux meilleurs fonds de se distinguer, mais cela va également permettre à d’autres instruments financiers de montrer leurs atouts. Rappelons la règle de base d’une bonne gestion: la diversification. C’est vrai que l’une de nos activités consiste justement à dénicher des mai-

sons de gestion qui savent performer ou résister dans les situations difficiles. On le sait, aucune classe d’actifs ne performe indéfiniment. La diversification est donc un élément-clé et lorsque nous sommes dans des périodes baissières, une bonne diversification est primordiale. Nous avons pu constater cette tendance, surtout avec le lancement de notre fonds Nobles Crus investi exclusivement dans les grands vins. Depuis le début de cette année, bon nombre de nos clients on trouvé avec Nobles Crus un excellent moyen de diversifier leurs portefeuilles, car le vin n’est corrélé ni aux actions, ni à l’immobilier ni aux obligations».

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Case study

Photo: Luc Deflorenne

Ramon Villoldo (Lombard International Assurance): «Le plan de préparation ainsi que le plan de ­déroulement sont des ­éléments indispensables afin que l’événement soit un succès».

O R G A N ISATI O N D ’ E V E N EME N T s

D’ABORD UN OBJECTIF ET UN CONCEPT CLAIRS! Organiser, c’est tout le contraire d’improviser. Au project manager de bien amener le briefing. L’événementiel fait partie de l’entreprise. Peutêtre de plus en plus, dans une stratégie marketing tournée vers une communication efficace, en interne comme en externe. Efficace? Quel que soit l’événement, de la simple conférence locale à l’incentive le plus élaboré dans d’exotiques contrées, de sa bonne organisation dépendront bien des choses. Réussir son organisation? Il faut d’abord savoir de quoi l’on parle et il est nécessaire d’avoir les critères de base, définis, clairs, posés sur la table et triés. Ramon Villoldo est responsable marketing et communication chez Lombard International Assurance S.A., installé à l’Airport Center de Luxembourg-Senningerberg. «Nous organisons de façon régulière des événements de type conférences, séminaires et tables rondes ainsi que des incentives pour nos partenaires d’affaires», témoigne Ramon Villoldo, en homme d’expérience. «Une grande partie de la gestion de ces projets est assurée en interne, depuis l’élaboration du concept jusqu’au développement du programme et du plan de projet». Mais il se peut aussi que l’affaire prenne une autre dimension et qu’il faille en appeler à des spécialistes extérieurs. «Oui, pour certains événements, plus particulièrement des incentives ou des programmes de motivation pour nos partenaires business, nous faisons appel à des sociétés externes qui vont nous aider à mettre en œuvre le concept ou l’idée développés au sein de Lombard.

Ces sociétés sont vraiment spécialisées, elles peuvent être des agences d’événement à proprement parler, qui vont pouvoir s’occuper en professionnels d’une partie de l’organisation et de la coordination, en particulier de parties plus spécifiques, comme le catering, la gestion du son et lumières, la décoration ou l’organisation sur site».

Planifier détails et ressources Il faut pouvoir s’entourer, ne pas vouloir tout faire. Mais, quel que soit le «gestionnaire» de tout ou partie de l’événement à monter, pour qu’une organisation tourne bien, il y a indiscutablement un canevas de choses essentielles à avoir en tête avant de démarrer. «Il est essentiel d’avoir un concept très clair», souligne Ramon Villoldo. «Et de définir au départ quel est l’objectif à atteindre. Pour ce faire, il faut connaître l’audience et adapter l’évènement au profil de ce public. Bien évidemment, il faut aussi bien planifier tous les détails du projet ainsi que les besoins en ressources et définir un budget pour gérer ce projet. Le plan de préparation ainsi que le plan de déroulement sont des éléments indispensables afin que l’événement soit un succès». Et même pour qu’il puisse avoir lieu… Vient alors l’étape, sans doute cruciale, de la préparation concrète. Qui va gérer le briefing pour préparer l’organisation? Quels sont les

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Case study

Quelles sont les informations indispensables à l’élaboration d’un briefing efficace dans le cadre de l’organisation d’un événement? Pour répondre à cette question, nous avons donné la parole à des experts de huit entreprises: Laure Elsen (Accentaigu), Dany Lucas (All Access), Stéphane Pauletto (Binsfeld Live), Carole Platz (Emotion Event Management), Stephane Mockels (Evens & More), Valérie Ghanimé (Indiact), Netty Thines (Mediation) et Carlo Arendt (New Spirit).

«La règle des 4 P est aussi valable pour un briefing efficace dans l’événementiel que pour la communication visuelle».

LAURE ELSEN GERANTE ACCENTAIGU

LE ROLE DU CLIENT EST PRIMORDIAL

acteurs majeurs? Quelles sont les différentes étapes qui précèdent la mise en place de l’événement proprement dit? Ces questions sont à ne pas éluder, sous peine de risque de flop… Pour Lombard, «le briefing va être réalisé par notre project manager, lequel devra s’assurer que le concept développé et le plan mis en place soient cohérents et réalisables. Ce sera l’agence événementielle qui mettra ce concept en pratique». Et il faut que l’ensemble des acteurs soit sur la même longueur d’ondes, le même fuseau horaire et la même planète budgétaire! «Il est primordial en effet que les deux entités, project management et agence, soient d’accord au niveau du timing, des activités à mener et de la répartition des tâches à réaliser. Imaginons que l’événement se déroule à l’étranger, l’agence devra s’occuper du transfert (avion, hôtel, transferts sur place, accompagnement, visas, etc.), réserver les activités... Une fois le road book établi, l’agence organise une visite des lieux et vérifie que tout se déroulera comme prévu dans le plan». Organiser a beau rimer avec improviser, cela s’arrête là. Plus le projet est élaboré, plus chaque détail compte. Plus le planning de départ, le briefing, le respect des objectifs et du concept, auront intérêt à avoir été pensés dès la base. Car si l’imagination peut être au pouvoir, il est hors de question que l’on retrouve des pavés sous la plage… || Alain Ducat

«En événementiel, le briefing est une phase qui nécessite beaucoup d’attention et de précision. Un briefing efficace est la condition sine qua non d’une soirée réussie. Chez AccentAigu, nous suivons la règle des 4 P: Place, Product, People et Price. Avec des questions menées autour de ces 4 P (le lieu où se déroulera la soirée, le sujet ou la raison de l’événement, les personnes à inviter et le budget imparti), nous déterminons clairement et précisément quels sont les besoins du client afin de lui proposer un concept qui réponde expressément à sa demande. Chaque information relevée lors du briefing nous permet d’apporter une réponse créative tout en restant dans l’enveloppe budgétaire définie. Tout ce qui se dit lors d’un briefing peut se comparer à un fil conducteur que l’agence suit pour mener à bien sa mission. Et si, dans cette première phase de travail, le rôle du client est primordial de par les réponses qu’il nous apporte, sa disponibilité tout au long de la mise en place du projet est également un facteur de réussite. Cette disponibilité doit déjà être entendue et définie lors du briefing pour qu’ensuite, le client puisse répondre aux adaptations et aux questions qui surviennent en amont de l’événement et parfois le jour même. Une agence réactive a besoin d’un client disponible. Et l’inverse se vérifie! Si tout est dit et clairement exposé lors du briefing initial, nous limitons les mauvaises surprises que le domaine de l’événementiel nous réserve parfois. Nous travaillons en direct live, sans filet et à ce titre, nous n’avons pas le droit à l’erreur. Chaque petite chose doit être anticipée et prise en compte pour qu’elle ne devienne pas un problème le jour J. Peut-être faudrait-il ajouter deux autres P à notre règle: Précision et Prudence, pour que chaque mission se déroule harmonieusement pour le client. C’est ce à quoi s’emploie chaque agence événementielle chaque jour». PAPERJAM mai 2008

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Case study

Quelles sont les informations indispensables à l’élaboration d’un briefing efficace dans le cadre de l’organisation d’un événement?

«La base d’un briefing doit pouvoir s’articuler sur une certaine transparence».

DANY LUCAS MANAGING DIRECTOR ALL ACCESS

LA BASE ESSENTIELLE POUR UNE QUALITE, UN SERVICE ET UNE FIABILITE

«Le briefing doit s’inscrire dans une stratégie de communication globale».

STEPHANE PAULETTO ACCOUNT DIRECTOR BINSFELD LIVE

UN BRIEFING N’IMPOSE RIEN, IL SUGGERE «Le briefing se limite trop souvent à sa définition d’exposé oral ou écrit alors qu’il gagnerait à être considéré davantage comme un échange participatif. En effet, une écoute active permet de reformuler, de préciser et de faire évoluer l’idée de départ. Le briefing ne peut pas être un élément isolé, car il doit s’inscrire dans une stratégie de communication globale et par conséquent, conforter la cohérence de l’ensemble des actions de communication. Une fois le décor planté, on peut affiner la mise en scène. Gages d’efficacité, les informations techniques telles que les données seront très précises: lieu, date, amplitude horaire, nombre d’invités... sont indispensables pour construire une structure sur laquelle reposera l’événement qui devra véhiculer un message. Le briefing doit s’envisager tel un véritable guide destiné à atteindre un but précis, défini en fonction de la cible considérée. Il ne faut pas perdre de vue qu’un événement est avant tout un investissement et qu’il est, à ce titre, primordial de s’assurer de sa pertinence par rapport à la communication générale du client. En conclusion, j’oserai dire que la réussite d’un événement passe d’abord par un bon briefing, clair et précis, ayant donné lieu à un dialogue constructif. Un briefing n’impose rien, il suggère... »

«La base d’un briefing doit pouvoir s’articuler sur une certaine transparence. Il conviendra de fournir, dès la première entrevue, l’ensemble des informations essentielles au travail de l’agence: la date (influencera le choix du lieu), le nombre de personnes (justifiera un espace parfaitement adapté), le profil des invités (fixera le standing), le contexte de l’événement (définira exactement les buts et les messages), le niveau de prestations souhaité (influencera définitivement le budget), les valeurs du client (présentera une approche de la culture d’entreprise), éventuellement l’historique de l’événement (évitera de se répéter)… et bien entendu, le budget alloué. Ce dernier point sera primordial pour guider les choix de l’agence dans ses réflexions et la sélection de ses partenaires. Sans cette précision, l’orientation risque très souvent d’être faussée. Comment ensuite ‘comparer’ objectivement les projets des différentes agences sollicitées? Plus qu’un prix, c’est une qualité, un service et une fiabilité sur lesquels il faut pouvoir compter. Avec un budget fixe (réaliste!), la négociation sera plus aisée et le volet production, favorisé. Il conviendra également d’annoncer les conditions de l’appel d’offres et de préciser la mise en concurrence avec d’autres agences. Dans ce cas, un briefing commun sera fort apprécié. Dans un cahier des charges complet, il est toujours également très utile de préciser les fournisseurs préférés ou ceux qui ont jusque-là satisfait le client. Cela facilitera les recherches et les démarches. Avec toutes ces informations et un temps précieux ainsi épargné, l’agence pourra se concentrer sur la créativité et proposer le meilleur de son expertise. Cette valeur ajoutée sera tout bénéfice pour le client qui pourra ensuite, sur ces bonnes bases, accorder sa confiance et concrétiser un partenariat profitable et un événement représentatif».

«Un événement réussi est basé sur la bonne qualité du briefing initial».

CAROLE PLATZ ADMINISTRATEUR DELEGUE EMOTION EVENT MANAGEMENT

LA REUSSITE SE PREPARE «L’élaboration de tout événement se base sur son briefing initial, l’information ou l’instruction qui se réalise avant le début d’une mission. Bien évidemment, ce briefing joue un rôle primordial pour la bonne réussite de l’événement. Il doit clairement définir les objectifs à atteindre pour satisfaire la demande du client, ses besoins et ses attentes. L’usage du briefing est exclusivement interne, puisque des informations confidentielles du client y sont divulguées. Il y a des informations indispensables pour élaborer un briefing efficace. Le client, qui demande la conception d’un événement, se doit de donner certaines informations capitales à son agence telles que: la date, le lieu, le type d’événement, le nombre de participants qui y prendront part et leurs catégories (adultes, enfants, âge, etc.), la cible des invités, le budget, ainsi que l’objectif recherché de l’événement qu’il veut organiser. Rassembler le maximum d’informations possibles sur notre client, telles que l’historique de l’entreprise, ses activités, ses idéologies, la philosophie générale de la société et de ses collaborateurs, des anecdotes, les événements déjà organisés… nous donne les moyens de mieux le servir. Tout cela est extrêmement utile pour s’inspirer et créer des axes de communication, éléments de base pour un événement réussi. La bonne qualité d’un briefing est un des critères essentiels pour réussir un événement et pour répondre parfaitement aux attentes de notre client».

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Quelles sont les informations indispensables à l’élaboration d’un briefing efficace dans le cadre de l’organisation d’un événement?

«Un brainstorming collectif, créatif, qui donnera ensuite les grandes lignes des envies d’émotion».

STEPHANE MOCKELS GROUP ACCOUNT MANAGER EVENTS & MORE

UN BON BRIEFING, D’ACCORD, MAIS D’ABORD DE BONNES QUESTIONS «Dans le cadre de l’organisation d’un évènement, le briefing donné par le client est un élément indispensable à tous les intervenants qui travailleront sur le projet. Une première approche, pragmatique, est, bien entendu, le budget. C’est à partir d’une idée de budget par personne que nous pouvons établir une première offre sur mesure, en parfaite adéquation avec les objectifs de nos clients. Une seconde approche consiste toujours en un brainstorming collectif, créatif, qui donnera ensuite les grandes lignes des envies d’émotion. On apprend ainsi à connaître le facteur humain, propre à chaque projet. C’est dans cette perspective que nous développons notre service de Profiling pour des évènements VIP. Nous menons l’enquête via différents réseaux d’information que nous avons créés pour connaître au plus juste les goûts, les émotions et souvent l’histoire personnelle des clients de nos clients. Nous collectons alors ces précieuses informations pour des évènements ‘haute couture’, uniques et exclusifs. L’idée est que l’invité final comprenne que l’évènement n’a été créé que pour lui, qu’il est une personne à part entière avant d’être un client ou un partenaire. Nous travaillons ainsi sur le facteur émotion et la demande est, à ce titre, toujours plus précise. Parfois nos clients connaissent bien leurs clients. Parfois, non. C’est ici que nous intervenons. Enfin, en termes de briefing, un évènement qui nous est confié doit s’inscrire dans la démarche de communication globale de la société, mais aussi dans sa culture. Un évènement, ce n’est pas uniquement un one shot avec cocktails et musique: c’est un temps fort de la communication de l’entreprise, en droite ligne avec son image, ses objectifs marketing et sa volonté de s’affirmer sur le marché. Alors oui, le briefing est important, nécessaire, mais c’est aussi à nous de poser les bonnes questions, car un budget ne suffit pas».

«Laissons le briefing à la publicité»

VALERIE GHANIME DIRECTOR INDIACT

LE BRIEFING, UN OUTIL PUBLICITAIRE ENVIE PAR L’EVENEMENTIEL «Les agences d’événementiel essaient de s’approprier le briefing comme passerelle informative et conceptuelle entre le client et l’agence. Car, en plus de nous renseigner sur les données techniques connexes à l’événement (sujet, nombre d’invités, budget…), le briefing est surtout là pour traduire la volonté du client. Le briefing sert l’agence, mais aussi le client, car il lui permet de synthétiser en quelques mots le message à faire passer, via le média qu’il a choisi: l’événement. C’est sur cette base-là que l’on peut ensuite définir un concept. En pratique, le briefing reste très aléatoire dans le domaine de l’événementiel et la plupart des clients ne se sont pas encore familiarisés avec cet outil. C’est pourquoi l’agence joue un rôle essentiel, celui de conseiller. A travers de nombreux échanges d’informations, nous emmenons le client là où il souhaite aller. On ne peut pas dresser un briefing type pour tous les clients, car chaque événement est unique et chaque événement répond à une demande bien particulière. Le choix du lieu même influe sur l’élaboration d’un briefing et impose certaines contraintes (situation, accessibilité, infrastructures…) que l’on doit évidemment prendre en compte. Laissons le briefing à la publicité! Finalement, le principal, c’est de bien connaître son client, ses valeurs, ses ambitions, ses attentes, de dialoguer avec lui et de créer de véritables échanges relationnels sur base d’intégrité, de confiance et de professionnalisme».

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Quelles sont les informations indispensables à l’élaboration d’un briefing efficace dans le cadre de l’organisation d’un événement?

«Savoir s’adapter à toutes les situations, par exemple, une soirée écossaise». «Un briefing complet et cohérent est la clef de la réussite d’une recommandation au client».

NETTY THINES ADMINISTRATEUR-DELEGUE MEDIATION

LA CREATIVITE A BESOIN D’ETRE NOURRIE D’INFORMATIONS VITALES «La communication via un événement réclame de vraies compétences d’écoute et d’organisation. D’écoute, car il faut précisément analyser les attentes du public-cible tout en les reliant aux objectifs de la société, trouver les axes d’animation les plus appropriés (proposer une chasse au trésor dans les mines du sud du pays à quelqu’un souffrant de claustrophobie n’est pas forcément une bonne idée…), dénicher la fameuse idée, le plus qui fera de cet instant éphémère un souvenir inoubliable. Afin de pouvoir soumettre au client une recommandation cohérente, il est primordial d’avoir un briefing complet. Plus nous avons d’informations, plus nous pouvons cibler notre approche. La complexité du briefing dépend bien sûr du genre de l’événement et des prestations que le client attend de l’agence. Les informations principales sur lesquelles nous nous reposons pour développer un concept sont les suivantes: - Informations sur l’entreprise et le produit (ou service); - activité, produits, services, description de la branche et des principaux concurrents; - avantages pour le consommateur et principaux arguments de vente; - quels sont les objectifs de l’événement? - qu’est-ce que le client attend de cet événement? - à quel groupe cible s’adresse-t-on? - messages à véhiculer, ambiance à créer; - budget; - date de l’événement; - Et enfin, les préférences géographiques».

CARLO ARENDT DIRECTEUR GENERAL NEW SPIRIT

BRIEFING BIEN MENE, EVENEMENT A SUCCES! «Qu’il s’agisse d’un voyage en 4x4 au sud du Maroc avec un bivouac de luxe dans les dunes; un buffet dans la glace au fin fond de l’Islande avec une sortie en bigfoot; un dîner aux chandelles avec dégustation de huit Whiskies différents dans la distillerie de Jameson à Dublin; un cours de cuisine avec Lea Linster; la fête de famille sous le thème de Robinson Crusoe au bord d’un lac; ou bien un bon barbecue après un teambuilding au Moulin, c’est le briefing qui constitue l’étape-clé pour débuter le travail de l’agence. Il permet d’établir un cahier des charges et de proposer le produit le plus adapté à son client. Voici les éléments essentiels: - le but/l’objectif de l’événement; - la date (peut dépendre des disponibilités et du programme); - le type d’événement: family day, staff day, client event; - le budget et enfin, les activités effectuées les années précédentes. Forts de 17 ans d’expérience dans le domaine de l’événementiel, nous sommes toujours à l’écoute de notre client afin de répondre au mieux à ses attentes, qu’il ait déjà une idée bien précise de son projet ou non. C’est à nous de le guider, et de le conseiller. Les sociétés font de plus en plus appel à plusieurs agences pour leur soumettre des propositions pour leur événement, mais une seule agence obtiendra le projet. Le briefing le plus efficace serait de réunir toutes les agences concernées en même temps, ce qui éviterait de répéter plusieurs fois la même chose. Ainsi, vous gagnerez du temps précieux, et il n’y aura aucune nuance de briefing entre les différentes agences qui concourent».

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P l ay t i m e · c u lt u r e s

Textes: Céline Coubray

L’association des Musées de la Ville de Luxembourg, «d’stater muséeën», organise depuis onze ans maintenant des journées portes ouvertes permettant d’accéder gratuitement aux expositions et de participer à un programme d’activités spécialement mis en place à cette occasion. Ces journées s’inscrivent dans le cadre de la «Journée internationale des Musées» de l’ICOM (International Council of Museums). Tous les musées de la ville participent à ces temps de découvertes et d’accueil privilégiés. Le programme spécial d’activités comprend des visites guidées dans les expositions temporaires et collections permanentes, des ateliers conçus pour les jeunes publics, des rencontres avec des personnalités du milieu culturel, un marché aux livres permettant d’accueillir à prix réduits des ouvrages comme des catalogues d’expositions, des monographies… Une table ronde autour du thème «Les musées comme agents du changement social et du développement» est également proposée aux visiteurs. D’autre part, afin de faciliter la circulation entre les différents lieux participants, des navettes gratuites sont mises à disposition depuis les parkings P&R Bouillon et Glacis. Samedi 17 et dimanche 18 mai, de 10 à 18 heures, www.invitation-aux-musees.lu Une des salles du Musée d’Histoire de la Ville de Luxembourg, 2007

Black box Musique à ­Echternach Le Festival de musique d’Echternach recommence cette année au mois de mai pour se poursuivre jusqu’au mois de septembre et propose deux cycles, l’un consacré à la musique classique (mai et juin), l’autre au jazz (septembre).

La H Box est un espace de projection nomade conçu par l’artiste architecte Didier Fiuza Faustino et dont la direction artistique est confiée à Benjamin Weil. Réalisée grâce au mécénat de la maison Hermès, cette visionneuse nomade fait escale au Mudam quelques jours, avant de poursuivre son voyage.

Deux musiciens et compositeurs luxembourgeois sont à la tête de la programmation: Alex Müllenbach pour la partie classique et Gast Waltzing pour le cycle jazz. Le programme commence le 23 mai avec les musiques ancienne, baroque et classique et propose des moments forts avec des interprètes de renommée mondiale comme Helmuth Rilling ou Krystian Zimerman. Des prestations de très haut niveau sont aussi attendues pour la partie jazz: Bobby McFerrin (en juillet) et Jessye Norman (en septembre), et seront complétées par des formules thématiques comme «Women in jazz». Cette édition du Festival rendra aussi hommage à Olivier Messiaen dont on célèbre cette année le centenaire de la naissance. Une place importante est également accordée aux musiciens luxembourgeois. Programme détaillé sur www.echternachfestival.lu, ­ Tél.: 72 99 40 (réservations)

La H Box se présente légèrement en hauteur par rapport au sol, donnant ainsi un peu l’impression de flotter. Réalisé en aluminium et plexiglas, le module présente un espace intérieur plongé dans le noir où dix spectateurs peuvent prendre place et découvrir une sélection de huit œuvres d’artistes vidéastes (Alice Anderson, Yael Bartana, Sebastián Diaz ­Morales, Dora García, Judit Kurtág, Valérie Mréjen, ­Shahryar Nashat et Su-Mei Tse). La structure est entièrement démontable, ce qui lui permet d’être mobile. Elle voyage ainsi à travers les continents en faisant escale dans différents musées: après le Centre ­Pompidou, le MUSAC à Léon (Espagne) et le Mudam viendront ensuite la Tate Modern de Londres et d’autres lieux à travers le monde. Ce projet s’inscrit dans le cadre d’un programme de production artistique instauré par Hermès et mené déjà depuis plusieurs années. La H box offre donc un écrin parfait à cet art du mouvement qu’est la vidéo. H Box, du 15 mai au 23 juin, Mudam, www.mudam.lu

Jessye Norman

Vue de l’installation de la H Box au Centre Pompidou

Photos: Tom Lucas/MNHA, Carol Friedman, Marc Domage, Jacob Holdt, Fraicher-Matthey

L’invitation aux musées

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P l ay t i m e · c u lt u r e s

Patrimoine du XXe siècle

Regard sur l’Amérique Jacob Holdt décide de traverser les Etats-Unis alors qu’il a 24 ans. Parti initialement pour quelques jours, il y reste en fait cinq ans, frappé par une Amérique où règnent la pauvreté et l’exclusion des couches sociales défavorisées. L’exposition du CNA propose de découvrir quelques-uns des ­clichés photographiques réalisés lors de ce périple. Lorsque Jacob Holdt décrit ce qu’il voit à ses parents dans ses lettres, ces derniers ne le croient pas et son père lui envoie un appareil photo pour qu’il puisse apporter des preuves tangibles à son récit. Il photographie les personnes qui croisent son chemin, n’hésitant pas à aller à la rencontre des plus défavorisés. C’est ainsi que naît une série de plusieurs milliers de photos stigmatisant les difficultés et la vie quotidienne des couches sociales peu aisées des EtatsUnis entre 1970 et 1975. Ces images ont d’abord été éditées sous forme de livre en 1978 et ont eu un écho important en inspirant par exemple des films comme Dogville et M ­ anderlay de Lars van Trier. Une sélection de clichés sont présentés au CNA. Jacob Holdt-American Pictures, jusqu’au 31 mai, au CNA à Dudelange, www.cna.lu Une vision singulière des USA dans les années 1970

Faces Cette pièce est une adaptation pour le théâtre du film de John Cassavetes, par Linda Blanchet et Daniel Benoin. Proximité avec les acteurs, impression très forte d’intimité et densité des ­sentiments se mélangent pour un moment intense dans le Studio du Grand Théâtre.

Le XXe siècle a été très prolifique en matière de constructions et la notion de patrimoine contemporain est une notion en émergence. Cette exposition propose une plongée au cœur des monuments français par une sélection de photographies.

Daniel Benoin relève depuis quelque temps le défi d’adapter au théâtre des films, souvent majeurs dans l’histoire du cinéma, qui ont pour caractéristique la recherche d’une proximité sinon d’une intimité entre les comédiens et le public. Les films de Cassavetes s’y prêtent particulièrement bien car la caméra traque les visages, les expressions, les émotions, en filmant très près, comme pour voler aux acteurs une partie de leur intimité. Le sujet de ce récit est l’histoire d’un couple qui, après des années de vie commune, semble se défaire en un temps très rapproché, pour finalement peut-être se retrouver le lendemain matin. Du 17 au 22 mai, 20h, Grand théâtre, www.theatre.lu

Densité de production, travaux hors d’échelle, constructions parfois éphémères, le siècle dernier a vu se concrétiser un nombre impressionnant de projets qui ont transformé les paysages. Le patrimoine du XXe siècle n’est pas seulement la dernière strate archéologique de l’héritage culturel: il revêt un double enjeu, culturel et social. Le patrimoine est un acte collectif; il appelle à un nouveau regard sur le monde contemporain par une appropriation du cadre de vie de chaque citoyen. Cette exposition photographique propose, à travers une présentation typologique, une anthologie des lieux et des monuments français bénéficiant d’une protection juridique: des paysages urbains aux divers programmes architecturaux liés aux nouvelles manières d’habiter ou de produire, et aux modes de vie engendrés par notre civilisation des loisirs.Les patrimoines de l’architecture du XXe siècle en France, du 18 avril au 24 mai 2008, Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie, www.fondarch.lu

Valérie Kaprisky

La Cité Radieuse de Le Corbusier

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P l ay t i m e · s a i s o n

Tom Ford Pilgrim Pucci

Let the sun shine Couverture totale Le soleil donne La maison de couture Pucci est connue pour ses imprimés multicolores et très travaillés. Vu leur succès, la tentation est grande de les décliner sur les accessoires, ce qui est le cas de ces lunettes de soleil, d’un turquoise lumineux et dont les branches reprennent un imprimé aux tonalités psychédéliques.

De larges verres teintés viennent recouvrir les yeux, assurant une protection efficace. La forme continue entre les yeux donne aussi une impression de masque pour une dissimulation optimale, mais sans lourdeur, grâce au choix de la couleur claire et de l’évidement entre le verre et la monture dans les angles supérieurs.

Yves Saint Laurent

Ray Ban

Strass et paillettes sont au rendez-vous avec cette paire de lunettes d’un jaune très en vogue cette année. Le brillant sur le côté de la monture séduira les fashionistas tout en accrochant les rayons d’un soleil au firmament sur la Riviera italienne.

Miu Miu

Elégante, toujours Harmonie translucide Fidèle à ses valeurs, la maison Saint Laurent propose des lunettes de soleil très élégantes, répondant aux dernières tendances des larges verres ronds, sans pour autant tomber dans l’excès. Les branches sont larges mais évidées en leur centre, allégeant ainsi le profil et dynamisant le regard.

Couleur inhabituelle et pourtant très réussie pour cette paire de solaires translucides. La monture et les verres fumés se répondent harmonieusement et la proportion des verres rectangulaires cerclés d’une monture assez large est tout à fait judicieuse.

Belle sauvage De larges verres rectangulaires, une monture foncée et travaillée comme une fourrure animale, de larges branches soulignant le regard: voici les atouts de cette monture féminine et sensuelle qui protègera les regards les plus sensibles.

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P l ay t i m e · i n t e r i e u r s

Collection Pebble, Tectona

Simplicité esthétique Les Frères Bouroullec signent une nouvelle collaboration avec Tectona et proposent cet ensemble luxueux à géométrie variable qui peut meubler les bords d’une piscine, d’une pelouse ou encore d’une terrasse. Les usagers peuvent choisir entre positions assise ou allongée puisque ces meubles sont déclinés en plusieurs tailles, mais toujours dans des proportions justes. Réalisés en fibre ronde de résine tissée sur une armature en aluminium, ils offrent une facture de grande qualité. Les éléments principaux prennent la forme de palets légèrement concaves et peuvent être complétés par d’autres éléments comme la table-plateau, qui peut aussi être empilée sur un palet, créant ainsi une assise avec un dossier central, et un fauteuil avec dossier.

DoNuts de Dirk Wynants, Extremis

Jardin gourmand

Essentiel, Tribù

DoNuts est une combinaison amusante d’assise et table de jardin qui peut accueillir jusqu’à six personnes. Légère, la structure est facile à déplacer et passe aisément de la terrasse à la pelouse. La table en polyester peut aussi servir de dossier car les bords sont ergonomiques et confortables.

Lounge Table, Moree

La chaise longue est ici réduite à son expression la plus sommaire, mais le résultat est d’une grande élégance. Le design est très graphique et léger. La structure portante est en acier inoxydable, revêtu d’un tissu en Batyline. Les joints des structures sont habilement camouflés, donnant ainsi l’impression d’une ligne ininterrompue.

Bird, Tribù

Fiat lux De jour, cette table d’appoint semble simplement élégante, mais la nuit venue, elle illumine la terrasse ou le jardin, produisant une lumière d’ambiance fort agréable pendant les longues soirées d’été. Réalisée en ABS translucide, elle est totalement étanche et résistante aux chocs.

L’envol du relax

Ensemble aérien Cet ensemble est une nouveauté 2008. Les lignes sont fluides et légères, sans oublier une approche conviviale pour cette table et ce banc à l’allure simple mais luxueuse. Réalisés dans des matériaux robustes, le teck et l’acier galvanisé, ils résistent sans difficulté aux changements climatiques et à la lumière.

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P l ay t i m e · i n t e r i e u r s

Obelisk de Frank Ligthart, Dedon

Un totem dans le jardin Etonnant objet que ce bloc gris traversé de lignes géométriques! Il s’agit en fait d’un salon de jardin empilable, inspiré des menhirs de Carnac. Fermé, il joue un rôle décoratif pour l’extérieur. Ouvert, les éléments se déploient en un salon de jardin. Très flexible, la structure peut se démanteler en six pièces composées de quatre fauteuils et deux pièces pour une table d’appoint. Réalisé en fibre synthétique, le salon peut rester à l’extérieur toute l’année car le matériau résiste aux écarts de température et à la lumière. Le design étant bien pensé, le plateau de la table et les coussins trouvent leur place à l’intérieur de la structure, ne craignant ainsi pas la pluie. Facile d’utilisation, cet ensemble permet d’oublier les tracasseries de déménagement de matériel dès la venue des pluies.

Table commune PicNik de Dirk Wynants et Xavier Lust, ExtreMis

Chair One de Konstantin Grcic, Magis

Habitat

Un été en ville

Cet ensemble est spécialement conçu pour les petites surfaces, comme les balcons, mais il peut aussi convenir pour l’intérieur. Il est simplement réalisé à partir d’une demi-feuille d’aluminium standard d’une épaisseur de 10 mm. Sa conception relève donc d’un design économe et efficace.

La période estivale rime souvent avec plage, mais pas toujours. Alors pour les amoureux des grandes villes, Habitat propose des chaises longues dont la toile rayée traditionnelle est remplacée par un imprimé très urbain de buildings colorés.

Esprit industriel

A bras ouverts!

Cette chaise d’extérieur est significative d’une approche radicale du mobilier puisque son travail sur les lignes et les proportions, le plein et le vide, la rend presque plus proche d’une sculpture que d’une assise. Le pied en béton assure une grande stabilité et l’assise, en aluminium, est aussi très résistante.

Muff daddy de Jerszy Seymour, Covo

Ce large fauteuil offre des proportions généreuses et un design anthropomorphique attrayant. Les bras du fauteuil peuvent se déployer jusqu’au sol, permettant à d’autres personnes de se servir des bras dépliés comme d’un coussin pour les fesses, la tête ou les coudes..

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P l ay t i m e · m o n t r e s

Nouvelle ligne Iléa, Baume & Mercier Nouvelle Fifty Fathoms Automatique, Blancpain Spotlight, Calvin Klein

Le temps au féminin Cette montre est tout en rondeurs, volumes harmonieux et courbes sensuelles. Les bords sont rehaussés et sertis de diamants à 3h et 9h. Le cadran ovale finement guilloché d’un décor «courbes» accentue la fluidité des lignes et la sobriété d’un design intemporel. La couronne est discrètement ornée d’un diamant excentré, ultime touche de raffinement.

Disco fever Cette montre est inspirée du glamour et du style du mythique nightclub new yorkais Studio 54. Les lignes sont épurées et le cadran est disponible en version argentée, miroir, métallique ou noire. Les aiguilles sont en nickel poli revêtues de luminova blanc et protégées derrière une glace saphir.

J12 Tourbillon, Chanel

Elégante et sportive Cette montre perpétue l’histoire de la première montre de plongée moderne de Blancpain lancée en 1953 et marque sa différence par la couleur blanche. La lunette, en saphir inrayable, est unidirectionnelle et présente un relief cranté légèrement bombé qui limite les chocs. Elle est équipée du Calibre 1315 automatique, mouvement mécanique exclusif qui équipe les montres sportives.

Class One, Chaumet

Quattro Valvole, Meccaniche Veloci

Précision et raffinement

Quatre fois mieux Dix ans après

Cette montre est la version haute joaillerie de la J12 lancée en 2005. La lunette est ornée de diamants baguette. La boîte et le bracelet sont en céramique blanche et en or blanc. Sa réserve de marche est de 100 heures. La lunette est sertie de 46 diamants pour un poids total de 4,5 carats, auxquels vient s’ajouter le cabochon de la couronne, lui aussi en diamant.

Cette montre est inspirée d’un piston de moteur et conjugue précision motoriste et personnalité. Le boîtier en aluminium est réalisé selon le procédé de durcissement des moteurs et les quatre cadrans permettent de voir simultanément quatre fuseaux horaires, réglables grâce à quatre couronnes individuelles réparties autour du cadran.

La Class one fête en 2008 ses dix ans de création et, pour cette occasion, Chaumet propose de nouvelles versions de cette montre pionnière car première à allier acier, diamants et caoutchouc. Nouveau guilloché, chiffres arabes et aiguilles bâtons luminescents font leur apparition. Le jeu des contrastes est renforcé et la présence de diamants devient une caractéristique revendiquée!

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P l ay t i m e · i n t o w n

My tailor is rich!

Galerie Zidoun Luxembourg a la chance de compter déjà quelques très bonnes galeries d’art contemporain. Voici l’arrivée d’une nouvelle galerie qui a élu domicile à Bonnevoie, dans le local jadis occupé par Alimentation Générale. La galerie Zidoun propose une politique artistique originale et peu commune, puisque principalement centrée sur la scène émergente américaine. Beaucoup des artistes choisis par la galerie sont donc de jeunes talents travaillant à New York principalement. Alors que certains d’entre eux ont déjà un début de reconnaissance aux Etats-Unis, ils n’ont encore que peu ou pas de visibilité en Europe et cette étape représente donc une ouverture importante vers le vieux continent. L’exposition inaugurale propose des œuvres de Jeremy Wagner, Franck Brunner, Patrick McKinney et Michael Ray Charles. La galerie présente aussi le travail des artistes Adam Parker Smith et Monica Hérnandez. 101, rue Adolphe Fischer, Luxembourg, Tél.: 26 29 64 49, du mardi au samedi, de 11h à 19h, www.galeriezidoun.com

Anciennement situé rue du Fossé, le magasin Aller Retour, qui propose des vêtements, chaussures et accessoires de mode pour elle et lui, s’installe au cœur de la zone piétonne dans un local de la Grand Rue. Aller Retour déménage, mais n’opère pas pour autant de grands bouleversements. La sélection de stylistes n’est pas modifiée, c’est un travail en continuité qui est privilégié. On retrouve donc la même sélection de marques, pour hommes et pour femmes, allant de AF Vandevorst à Walter Van Bierendonck, en passant par Anne-Valérie Hash. Pour les chaussures, Jean-Baptiste Rautureau, Dirk Bikkembergs, Vic Matiè, Free Lance, et encore d’autres sont à l’honneur. Une petite sélection d’accessoires est aussi disponible, comme des sacs, des chapeaux ou des étoles. Aller Retour, 57 Grand Rue, Luxembourg, Tél.: 47 14 82

L’ouverture d’une nouvelle pièce attenante permet l’accès à une seconde cabine d’essayage. La décoration de cet espace poursuit l’esprit «salon privé» et boiseries déjà initié dans le premier espace, accompagné d’objets de design italien. Outre cet agrandissement, c’est aussi la naissance d’une nouvelle dynamique qu’il faut saluer avec le lancement de la marque d’Eva Ferranti qui propose des costumes demi-mesure et sur mesure exclusivement cousus à Luxembourg. C’est la première fois qu’un atelier de couture de cette ampleur voit le jour au Grand-Duché. L’objectif est de produire 550 costumes par an (contre actuellement 350). Et d’ici peu de temps, la marque espère ouvrir de nouvelles boutiques à l’étranger et ainsi exporter des costumes sur mesure «made in Luxembourg». Adamo & Eva, 20 rue Saint Ulric, Luxembourg, Tél.: 44 87 93

De nouveaux espaces consacrés à la mode

Le nouveau salon d’essayage

Photos: Andrés Lejona, Etienne Delorme

M. Zidoun, propriétaire de la galerie et Leonor Comin, directrice

Nouveaux locaux

Les amateurs de costumes sur mesure connaissent déjà certainement la boutique Adamo & Eva située dans le Grund. Le local s’agrandit ce printemps et propose de nouveaux modèles créés par la maîtresse des lieux, Eva Ferranti.

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P l ay t i m e · M o d e

Costume National

Gai Mattiolo

Femme avant tout

Mix de référence

Cet ensemble pantalon près du corps est très féminin. Le haut est ajusté, la poitrine soulignée par des surpiqûres reprenant le galbe des seins, la taille est doucement évasée, faisant une jolie transition sur les hanches. Le pantalon présente des cuisses étroites alors que le bas est plus large, allongeant très élégamment la silhouette.

Elégance estivale

Robe, par-dessus, chemise… difficile de vraiment déterminer une typologie de vêtement pour ce modèle qui s’avère donc flexible et peut être porté de différentes façons. On retrouve aussi des caractéristiques de la saharienne, comme les poches plaquées avec revers sur la poitrine et les hanches, ainsi que la ceinture haute et le boutonnage.

Coupe claire Belle de jour Equilibre des volumes

Quand le soleil est haut et qu’il commence à faire chaud, on rêve de revêtir une petite robe légère. Ce modèle a l’avantage d’être très fluide et léger tout en étant distingué. Il conviendra donc parfaitement aux escapades citadines de cet été.

L’efficacité de cette robe tient dans sa coupe simple et les jeux de lumière qui se créent grâce au tissu moiré. Une large ceinture ton sur ton marque la taille et permet de donner du volume sur les hanches pour un effet boule. L’encolure est arrondie et dégage gracieusement le cou. L’absence de manche met en valeur l’arrondi des épaules.

Cette robe à manches longues est tout à fait adaptée pour la demi-saison. Elle propose un joli décolleté tout en courbes qui dégage le haut du buste. A cela s’ajoute un travail de plis plats qui structurent et singularisent le modèle. La ceinture vient marquer discrètement la taille.

Cet ensemble réalisé dans un tissu mordoré original est constitué d’une veste courte et un pantacourt. La veste, proche d’une coupe de paletot, est fermée par un bouton unique, et son ampleur contraste avec le pantalon, qui est plus près du corps, bien qu’évasé au niveau des mollets.

Diane von Furstenberg

Designers Remix Collection

Lutz

Mariella Burani

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P l ay t i m e · m o d e

Hugo Boss

Lin de Michel Vivien

Robert Clergie

Jolie bobine

Let’s rock’n’roll

Happy hippy chic

Ces chaussures sont parfaites pour parcourir les villes élégantes alors que le soleil est haut dans le ciel. Le petit talon assure une jolie prestance, sans négliger un confort de marche. Les couleurs claires et sobres sont faciles à porter et s’associent avec de nombreuses tenues.

L’originalité de cette sandale vient de la lanière qui recouvre le devant de la cheville et l’enveloppe tout en la dévoilant. Le fermoir est travaillé dans un style minimaliste, avec de simples carrés argentés. La semelle, très légèrement compensée, offre aussi un grand confort et élance la silhouette.

Ces chaussures présentent la particularité d’avoir un très large talon en bois, ce qui est peu courant, et ce détail, associé à la couleur ocre, nous rappelle certains modèles de chaussures des années 1970. L’ornementation du coup de pied est faite de pastilles de bois coordonnées au talon.

Celine Sonia Rykiel

Bijou de pied Ces petites sandales plates sont fines et féminines. Elles sont réalisées dans des matières raffinées, jouent sur le contraste des couleurs et la juxtaposition de cuir verni et de cuir coloré. Mais l’atout principal de cette sandale est le bijou positionné sur le haut des orteils, qui habille le pied avec élégance.

Tod’s

Héritage contemporain Ces sandales sont réalisées selon une méthode de fabrication de semelle traditionnelle appelée semelle Opanka. Ce modèle est à la fois chic, stylé et sportif, et s’inspire des premiers modèles de chaussures portés par les peuples d’Europe Centrale. La semelle moulée a une forme semblable à nulle autre, ce qui en fait un modèle tout à fait unique et identifiable.

Spartiates luxueuses Ces chaussures, grâce à leurs fines lanières en cuir argenté, mettent en valeur les premiers bronzages. Le cuir est associé à une chaînette en écaille, dont les maillons circulaires et articulés épousent parfaitement la courbure du pied et viennent délicatement orner le coup de pied.

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P l ay t i m e · m o d e

Costume National

Cœur de rocker Cette chemisette est à cheval entre la veste et la chemise car, de la première, on retrouve une coupe droite, le col avec revers, un boutonnage avec de larges boutons espacés, les deux poches plaquées avec rabat et un très joli détail de poche de poitrine désaxée. De la chemise, il reste le choix d’un tissu souple, les manches courtes retroussées et une simulation de rabat sur les épaules dont il ne reste plus que les passants.

Stripes style Violet poudré

Gant

Hybridation masculine La traditionnelle chemise à manches courtes bleue est revisitée et rendue hybride par l’introduction d’un col et d’une finition des manches en coton blanc avec les rayures de couleurs comme on en trouve plus généralement sur les polos. Ce mélange confère un caractère prononcé et plus sportif à cette chemise.

Lignes dynamiques

Cet ensemble propose la superposition d’un pull à manches courtes dans une maille très fine et souple et d’un polo dans une couleur coordonnée. Les manches retroussées sur le pull créent un volume et donnent un style décontracté, tout comme le col négligemment relevé.

La couleur de ce polo est tout à fait étonnante. Elle oscille entre mauve poudré et couleur délavée par le temps. Le résultat est très doux, presque féminin, et très seyant, aussi bien pour les teints clairs que plus mats.

Cette chemisette est caractérisée par un dynamisme des couleurs et un jeu sur l’utilisation des traditionnelles rayures qui sont ici détournées pour créer des motifs et souligner la coupe du vêtement. Notons que le bas est resserré par un élastique large, donnant un effet blousant.

Guess Jeans

Lacoste

Issey Miyake

Gris toujours Ce look propose de rester élégant tout en étant décontracté et se prête parfaitement aux premières chaleurs printanières dans un contexte urbain. Le polo réalisé en velours lisse accroche la lumière et crée des contrastes de matière. Marc O’Polo

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P l ay t i m e · m o d e

Hermès

Hugo Boss

Fratelli Rossetti

Routard chic Ces sandales assurent un confort maximal grâce à la semelle rembourrée et aux larges lanières de cuir qui assurent une bonne prise sur le pied tout en conférant un caractère masculin. La boucle métallique et les rivets donnent une touche un peu brute et décontractée.

Double cuir Ces sandales jouent avec les superpositions de lanières et sur les effets de rendu de cuir. La lanière principale, plus large que les autres, est en cuir d’autruche alors que les autres, fines, sont en cuir lisse. Une lanière transversale vient habiller le coup de pied et sépare en même temps le gros orteil des autres.

Simplicité monacale Ces sandales sont épurées à l’extrême et c’est ce qui fait leur atout et leur confère une élégance prononcée. Réalisée en cuir lisse, une bride passe au-dessus du talon et assure ainsi un maintien parfait du soulier.

Gant

Louis Vuitton

J. M. Weston

Néo-sandale Quand une maison de luxe fait des chaussures d’été pour les hommes, voici ce que cela donne: simplicité des formes, qualité des matières, détails soignés. Ces sandales sont élaborées à partir d’une traverse unique en cuir, constituée de plusieurs morceaux assemblés.

Décontraction masculine Ces sandales ont la particularité d’associer des lanières en cuir et une lanière en tissu, introduisant par ce biais la couleur. La semelle en caoutchouc remonte légèrement sur les bords pour assurer un confort de marche. Bien que plutôt d’allure sportive, elles présentent des détails raffinés telle la doublure dans une autre toile pour la lanière centrale.

Bleu azur Version contemporaine et chic des traditionnelles tropéziennes à semelles ultra-plates, réinterprétées dans une couleur incontournable pour les hommes cet été: le bleu azur. La fermeture se fait discrète et sportive, car constituée d’un scratch.

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P l ay t i m e · t e c h n o l o g i e

La force de l’anneau Ce téléviseur HD fait partie de la gamme LG Design Art. Il a un design peu conventionnel pour l’Europe avec un pied traité en forme d’anneau.

Excellence de l’image Le dernier téléviseur de Bang & Olufsen, le BeoVision 4, offre une expérience visuelle tout à fait exceptionnelle grâce à une technologie avancée et se positionne en tête des écrans plasma actuellement commercialisés.

Tel un bijou accroché à une cheville, LG a décidé de positionner un anneau coloré sur les pieds de ses téléviseurs, donnant ainsi une impression de légèreté et de distinction à l’écran, sensation obtenue aussi grâce aux haut-parleurs complètement intégrés. Cet élément apporte un note décorative sur du matériel habituellement peu enclin à se fondre dans les univers domestiques et la décoration contemporaine. La combinaison de l’écran Full HD cristallin, du rendu audio puissant et de la facilité d’utilisation, fait de ce téléviseur LCD un appareil vraiment unique sur le marché. En outre, le téléviseur peut être facilement relié à la plupart des systèmes multimédias. Grâce à la technologie LG XD Engine, l’image atteint une qualité frisant la perfection.

Le concept de home cinéma BeoVision de Bang & Olufsen propose une netteté irréprochable dans les moindres détails et des couleurs intenses et vivantes sur un écran plasma full HD. Cet écran est équipé de la technologie révolutionnaire Automatic Colour Management. Les capteurs Automatic Picture Control mesurent en permanence les conditions de luminosité dans la pièce et adaptent la clarté, les couleurs et le contraste en conséquence. Par ailleurs, le BeoVision 4 propose une qualité d’image à long terme grâce à l’Automatic Colour Management, une innovation technologique brevetée. Grâce à l’introduction du haut-parleur central spécial BeoLab 10, cet écran dispose désormais d’une qualité sonore digne de la cristallinité de l’image. Le BeoVision 4 et le BeoLab 10 présentent un design à la fois étonnant et discret, portant la griffe Bang & Olufsen, reconnaissable entre toutes.

Gamme Design Art, LG

BeoVision 4, Bang & Olufsen

Encore plus grand Loewe, le constructeur d’électronique de divertissement de Kronach, présente le téléviseur Individual 52 Compose, tel «le grand frère du meilleur téléviseur au monde», le Individual 46 Compose. L’appareil possède tout ce qu’on peut attendre d’un système de cinéma à domicile: d’innombrables fonctions, un design élégant, des possibilités approfondies de personnalisation et une combinaison de matériaux de première qualité, des technologies de pointe offrant des images d’un précision extrême et un son parfait. Avec ce nouveau géant, les utilisateurs peuvent voir des programmes TV et vidéo ainsi que des contenus multimédias au format cinéma. En outre, Loewe a équipé ce téléviseur d’un enregistreur à disque dur intégré. Bienvenue dans l’ère des nouveaux téléviseurs! Individual 52 Compose Full HD+ 100, Loewe

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P l ay t i m e · P i l at e s

Lucile Risch, professeure de Pilates à Luxembourg, propose une série d’exercices spécialement conçus pour les lecteurs de paperJam. Ces exercices peuvent être faits à domicile. Si vous ressentez des difficultés, paperJam vous recommande l’accompagnement d’un professeur.

P i l at e s P e r s o n a l T r a i n i n g , 2 / 1 4

Les pieds Un bon alignement de vos chevilles par rapport à vos genoux et à vos hanches vous aidera à avoir une meilleure posture et à réduire l’usure des genoux et des hanches due à des mouvements désaxés. En position debout, essayez de placer votre poids du corps au-dessus du milieu des pieds. Imaginez un mouvement de spirale et poussez vos pointes de pieds vers l’intérieur et vos talons vers l’extérieur. Votre voûte plantaire est ainsi élevée du sol, les muscles plantaires actifs. Cours: Lucile Risch, Photos: David Laurent

Massage des plantes de pieds. Debout, posez le pied sur une balle de massage ou de tennis et roulez la balle d’avant en arrière en essayant d’effectuer un trajet aussi long que possible. Imaginez que votre pied fond dans la balle, et sentez les zones tendues. Vous pouvez insister légèrement sur ces zones. Relâchez vos orteils et fléchissez-les au-dessus de la balle lorsque la balle se trouve en dessous. Massez le talon en faisant des cercles avec la balle. Massez chaque pied environ deux à trois minutes.

Assis sur une chaise, vos pieds sont posés sur une serviette. Essayez de rapprocher la serviette avec vos orteils, jusqu’à ce que la serviette se trouve complètement en dessous de vos pieds. Utilisez les muscles de la voûte plantaire et des orteils. Les mouvements des orteils devraient être aussi grands que possible. Levez d’abord les orteils du sol, puis posez-les sur la serviette et puis fléchissez-les et enfoncez-les dans la serviette. Imaginez que vous rétrécissez vos pieds, ensuite relâchez-les. Il est important de relâcher vos épaules et vos cuisses, durant cet exercice et de respirer normalement. Répétez cet exercice cinq fois.

Placez une balle de tennis entre les os de vos chevilles et serrez-la. Vos pieds doivent être parallèles et alignés par rapport à vos hanches. Attention à ce que les talons soient en ligne avec les orteils. Essayez de soulever les talons tout en serrant la balle et en maintenant les pieds parallèles. Reposez lentement les talons en contrôlant la descente. Inspirez en soulevant les talons, expirez en descendant. La balle ne doit pas toucher le sol. Répétez cet exercice huit fois.

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It’s red time!

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P l ay t i m e · R e p o r ta g e p h o t o s

R e n o v at i o n

L’Albert 1 flambant neuf er

Le 13 mars dernier, l’Hôtel Albert 1er relooké s’est dévoilé au grand public, en même temps qu’a été présenté le nouveau restaurant Pecci. Photos: Olivier Minaire

n Jacques Demarque (paperJam, Explorator)

n Paolo et Cristalina Antunes (Décor Peinture)

n Fernand Schroeder (Hôtel Albert 1er)

n Roy Soentpiet (Uni Business Center)

n Mélanie Juredieu (Tempo) et Eliane Szele (Restaurant Fin Gourmand)

n Olivier Hamou (Vodafone)

n Fabien Weyders (Dexia BIL)

n Gaëtan Grenier et Céline Peetersille

(Hermann & Valentiny)

n Baptiste Hugon (H2A) et Paolo Madureira

(New Immo)

n Christian Baudry (Hôtel Albert 1er)

et Joseph Blaise (EBG)

n Bob Kneip (Kneip Communication)

n Georges Lentz Jr. (Brasserie Bofferding)

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P l ay t i m e · R e p o r ta g e p h o t o s

D e g u s tat i o n

Les compères à nouveau réunis

Dégustation de prestige, chez Maxi-Vins, le 13 mars dernier, au cours d’une soirée mise en scène par Gérard Depardieu, lui-même! Photos: Luc Deflorenne

n Jacques Bockstael (Viva Ceramica)

n Michel Tamisier (Elite Advisers)

n Jean Charles Hospital (Traiteur Wengé)

n Philippe Blanchard (Aladin by Sympass)

n Dominique Seurin (Cocktail Edit)

et Arthur Schmit (ARS groupe)

n François Rezette (Maxi Vins)

n Nicolas Francart (Degré12)

n Didier Goffin (Domaine Pape Clément)

n Xavier Bockstael (Maxi Vins)

n Frank Bauwens

(Boffi Studio – Intérieur Bauwens)

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P l ay t i m e · E n t r e t i e n - p a s s i o n S

Yves Wagner

« …Le sport automobile permet à la recherche d’innover…» … cinq ou six ans plus tard, on voit cela sur la route… Photo: Andrés Lejona

Issu du milieu bancaire, Yves Wagner est successivement directeur de la gestion d’actifs à la Banque Générale de Luxembourg, aujourd’hui Fortis, puis patron de Fortis Investment à Luxembourg. Il y a quatre ans, il fonde avec trois associés The Directors’ Office qui analyse essentiellement les risques pour les sociétés de gestion, supervisant tous les pouvoirs de délégation qui s’ensuivent. Donc rien à voir, Yves Wagner, avec cette passion pour les sports mécaniques qui vous anime? «Je crois que cette passion, je l’ai héritée de la famille. Déjà mes grands-parents importaient des voitures. C’était au début du vingtième siècle, il y a donc pas mal de temps! Mon père, quant à lui, faisait des courses de voiture dans les années 40 à 60. Alors, on peut dire que j’ai vécu dans ce milieu depuis toujours. Je suis parti faire mes études à Aix-en-Provence et là, j’ai commencé à participer à mes premiers rallyes. C’était à la fin des années 70 et j’ai continué jusqu’il y a cinq ou six ans! Chez vous, ça sent l’huile chaude! Vous les prépariez vous-même ces voitures que vous pilotiez en course? «Les choses ont évolué au cours du temps car, d’abord, les courses ont aussi évolué… ainsi que les moyens financiers. C’est devenu beaucoup plus professionnel qu’à mes débuts. J’ai commencé avec des voitures qu’on utilisait tous les jours. On montait des équipements de sécurité, extincteurs, arceaux, sièges. On travaillait un peu les freins, les suspensions et c’était tout. On pouvait d’ailleurs encore rouler

sur les routes normales. Au fil des années, cela s’est professionnalisé et par la suite, il s’agissait de véritables voitures de course inutilisables en usage normal. Bien sûr, surtout avec les limitations de vitesse actuelles! N’avez-vous pas le pied droit impatient? «Disons que je fais de mon mieux pour respecter toutes les réglementations en vigueur. Je ne suis pas tout à fait convaincu qu’elles soient conformes aux exigences et besoins de sécurité. De plus, je ne crois pas que toutes les assistances électroniques installées sur nos voitures actuelles soient des plus efficaces pour apprendre aux gens à bien rouler. Je pense qu’on conduit de plus en plus mal et ce n’est pas bon pour la sécurité. De plus, je pense honnêtement que des réglementations de type limitation de vitesse sont parfois exagérées et ne contribuent pas non plus à la sécurité. C’est, à l’inverse, un élément qui peut endormir la vigilance et l’on devient moins réactif. Je ne suis donc pas pour une réglementation à outrance dans ce domaine, vous vous en doutez! Mais, si elle existe, il faut évidemment s’y tenir. Vous avez parlé des systèmes d’assistance. Cette année, en F1 on a supprimé un certain nombre de ces aides et on s’aperçoit que ce n’est plus aussi facile qu’auparavant! «Attention! Disons que ce n’est jamais facile. L’électronique, notamment au démarrage, aide

beaucoup à niveler les différentes aptitudes des pilotes. On l’a abolie dans le but de créer un peu plus de spectacle et c’est une bonne chose. Les départs sont spectaculaires et sont l’un des éléments déterminants pour la suite de la course et l’un des moments les plus stressants… Et l’antipatinage? «Il faut savoir doser l’accélération. Auparavant l’électronique s’en chargeait et contribuait au nivellement des valeurs… On ne voit plus tellement le pilote. Sur la berline que vous utilisez quotidiennement, vous avez sans doute tous ces ‘gadgets’. Les coupez-vous? «J’ai effectivement l’habitude de me passer de ces aides, car je les trouve dangereuses quand vous savez comment il faut conduire. Si l’électronique arrive au moment où vous ne vous y attendez pas, cela peut surprendre. Je ne donnerai ici à personne le conseil de faire comme moi, car on s’habitue très vite au soutien de l’électronique. Lorsque vous avez terminé la compétition, êtes-vous devenu un spectateur attentif? «Un peu plus que spectateur, car en tant que Président de la Fédération, j’ai maintenant un certain nombre de charges. J’y vais pour m’informer de la bonne organisation et du bon déroulement des courses, donc en spectateur avisé.

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Pour en revenir à la F1, avez-vous des informations et quelle est votre position concernant la polémique subie par Max Mosley? «En tant que Président de Fédération et comme tous les autres présidents, je reçois les courriers officiels de la F.I.A. et en particulier les courriers du Président de ladite F.I.A. Il n’y a pas d’éléments nouveaux que vous n’ayez pas déjà lus dans les journaux. Tout le monde, au même titre que le Président de la F.I.A., a droit à une vie privée, mais je pense que beaucoup ne lui feraient pas de reproches excessifs s’il n’y avait pas cette connotation antisémite, nazie, qui «pourrit» l’atmosphère. Il faudra en tirer les conséquences et on verra quels seront les développements futurs. Il risque de perdre le soutien de nombreux présidents de fédération et de nombreux constructeurs automobiles. C’est pour l’instant très dommage pour l’image de la F1 et du sport. On parle de Jean Todt pour prendre sa succession? «Oui, c’est un nom qui circule, mais il n’y a pas d’informations plus précises que cela. Est-ce que l’évolution technique en F1 profite réellement à l’automobile de série? «C’est tout à fait vrai pour les innovations du passé, tant en F1 que dans les autres disciplines. Elles ont été transposées dans la voiture de monsieur-tout-le-monde, à commencer par la ceinture de sécurité. On peut estimer que cela va continuer avec l’électronique, les matériaux des disques de freinage, etc. Les disques en céramique, par exemple? «Oui mais surtout l’électronique. Les constructeurs en font, pour des raisons de coût, d’abord bénéficier les modèles de haut de gamme. En effet, au début du développement, chaque produit est très cher. L’électronique du freinage, dans les voitures de course d’aujourd’hui, est d’une qualité très élevée. Elle ne trouvera d’application que dans les modèles les plus chers des constructeurs. Mais ce n’est qu’une question de temps pour que cela arrive sur les autres voitures également. On n’a pas parlé des circuits d’endurance, style Le Mans? «Le circuit est un excellent banc d’essai, notamment pour l’amélioration de l’aérodynamique. Mais je pense que les rallyes sont les meilleurs terrains de test pour tout ce qui concerne l’endurance, voire pour les pneumatiques. Mais, le sport automobile, en général, permet à la recherche d’innover constamment. Chaque année, les développements sont impressionnants et cinq ou six ans plus tard, on voit cela sur la route.

Quels sont les circuits qui vous impressionnent ou vous plaisent le plus? «Les plus impressionnants sont ceux où la vitesse de passage en virage est très importante. Le premier circuit qui me vient à l’esprit c’est Spa-Francorchamps, notamment avec la descente du Raidillon. Il faut avoir un gros cœur pour y passer vite. J’ai participé plusieurs fois aux 24 heures de Francorchamps. Mais je préfère les circuits un peu plus tortueux, avec des enchaînements de virages spectaculaires. Je pense en particulier au Hungaroring, peut-être un peu petit pour la F1, mais excellent pour les voitures de production. Entre les deux, Monza m’a beaucoup plu, notamment à cause de l’environnement. Il est dans un parc absolument merveilleux. Chacun a son charme et ses difficultés. Et les circuits en ville, comme Monaco? «Extrêmement difficiles, impressionnants et spectaculaires pour le spectateur, je les apprécie. Par contre, les risques sont élevés et on ne peut pas se permettre la moindre erreur de pi­lotage. On n’a pas un mètre au-delà de la piste! La F1 avait essayé de multiplier ces circuits, cette tendance a été un peu abandonnée. Actuellement, c’est le championnat ‘A1 GP’ qui veut les développer. Une très bonne alternative qui peut transmettre l’image de la ville, donc du pays. De plus, cela attire de très nombreux spectateurs et avive le commerce. Pour tous ces éléments-là, j’aime bien les circuits en ville. Les nouveaux, Shanghai, Bahreïn, Dubaï ou alors, à l’inverse le mythique Indianapolis? «Intéressants, car on a une certaine liberté de les créer comme on veut, je connais celui de

Chine. Il leur manque un peu ce coté naturel et historique aussi. Aujourd’hui, le seul circuit naturel c’est Spa Francorchamps, il y avait aussi le grand Nürburgring. C’est un peu nostalgique. Je ne connais pas Indianapolis mais c’est différent, dans le style des circuits américains et donc, rien à voir avec les européens ou les nouveaux. Quelques mots sur vos activités au sein de la Fédération? «Dans chaque pays, la Fédération Internationale accorde le pouvoir sportif à une institution, normalement le Club Automobile. Ce dernier peut créer une société pour gérer cette activité, ou le déléguer à un tiers ou bien exercer ce pouvoir en son sein. A Luxembourg, c’est en fait une commission qui exerce le droit sportif détenu légalement par le Club Automobile. Son rôle est de réglementer le sport sur le territoire, d’établir un calendrier des championnats et de transcrire en droit national toutes les règles du droit sportif international. Elle pourrait théoriquement organiser des courses, mais ici on délègue cela à des écuries organisatrices sous le contrôle de la commission. Une chance de voir un Grand Prix de F1 dans les rues de Luxembourg? «Nous y avons beaucoup travaillé et nous continuons, mais ce sera plutôt pour le championnat ‘A1 GP’ que l’on vient d’évoquer. Les contacts, notamment avec la Fédération du Commerce, sont très positifs, mais on a encore un petit effort à faire en ce qui concerne l’opinion publique et les pouvoirs politiques». || Propos recueillis par Jacques Demarque

Quatre «coups de cœur»

Buggati Veyron A cause de la marque historique et de sa puissance exceptionnelle. La bête avale le 0 à… 300 km/h en 16,7 secondes. Un couple d’avions, une boîte DSG à 7 rapports et 15 minutes de réserve d’essence seulement si vous roulez à 400 km/h!

Ferrari 430 Ma marque préférée. V8 à 90°, 40 soupapes, 4308 cc, puissance maxi 490 cv à 8500 tours minute, vitesse maxi 315 km/h, 0 à 100 en 4 secondes. La 430 illustre la sportivité de la marque par un héritage prestigieux du sport automobile.

Fiat 131 Abarth Ma voiture historique préférée de rallye. Moteur 2 litres, 140cv, 2 carburateurs double corps, boîte 5… Fabriquée à 400 exemplaires pour être engagée dans le championnat du monde des rallyes où la voiture se taillera un joli palmarès.

Porsche 996 De la Coupe Porsche, mes meilleurs souvenirs en compétition. En 1993, la 964 est remplacée par la 993, qui elle-même sera remplacée en 1998 par la 996, un vrai bonheur sur circuit.

Dr Yves Wagner Director of The Directors’ Office S.A. President of Luxembourg Car Racing Association Luxembourg Yves.wagnerthedirectorsoffice.com

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P l ay t i m e · g a s t r o n o m i e

Soyez un chef avec... Giovanni Vaccaro, restaurant Oro e Argento, qui nous propose…

… La Déclinaison de filet de thon Ingrédients pour 4 personnes: 450 g de filet de thon rouge frais 80 g de filet de thon fumé 20 g d’échalote finement ciselée jus de ½ citron vert tabasco, huile d’olive extra vierge fines pousses de salade

olives et câpres à queue 1 feuille de menthe fraîche 8 feuilles de basilic 2 feuilles de coriandre sel et poivre du moulin fleur de sel

Tailler dans le filet de thon rouge quatre petits cubes de 2 cm d’épaisseur d’environ 40 g, les paner sur une face avec du sésame et du pavot, réserver au frais. Trancher de très fines tranches de filet de thon en carpaccio, les disposer dans l’assiette en cercle. Préparer en tartare le reste de filet de thon, ciseler finement l’échalote, le basilic, la menthe et la coriandre. Assaisonner le tartare de thon avec quelques gouttes de Tabasco, le jus de citron vert, l’échalote et les herbes, l’huile d’olive, sel fin et poivre du moulin. Dans le filet de thon fumé, tailler douze bâtonnets de cinq cm de longueur. Laver et trier douze feuilles de roquette et les réserver. Assaisonner le carpaccio de filet de thon avec la fleur de sel, le poivre du moulin, un filet d’huile d’olive et du jus de citron. Disposer le tartare de thon sur le carpaccio au centre, les trois bâtonnets de thon fumé et les feuilles de fines pousses de salade. Assaisonner et poêler les petits cubes de filet de thon (rosé), et les déposer sur le tartare. Faire une brochette avec deux olives et une câpre à queue par personne, quelques gouttes de pesto au basilic et de coulis de poivrons pour finir.

Photo: Andrés Lejona

Oro e Argento Hôtel Sofitel Europe 6, rue du fort Niedergrünewald Luxembourg (Kirchberg) Tél.: 43 77 68 72 h1314-kc@accor.com

Son vin préféré: Le Planeta, syrah de Sicile Son restaurant préféré: De Jangeli, Mondorf-les-Bains

News: Grand espace «technique» sur deux niveaux. Murs blancs, parquet, cimaises pour les toiles d’artistes. Intéressante initiative de Patrick Muller et de Ted Johannes, la première, à notre connaissance, en ville, à associer l’art et la gastronomie. La carte est assez brève et saisonnière et le menu du midi en semaine est facturé autour de 14 euros. Fermé le dimanche soir Kjub 49, boulevard Karl Marx Luxembourg (Hollerich) Tél.: 27 48 99 88

De grandes baies donnant sur les courts du Stade, un peu à l‘écart du circuit habituel des restaurants. Même si vous ne pratiquez pas le tennis, osez et vous ne le regretterez pas, car Giuseppe et Graziella ont transformé ce simple petit local en accueillant et authentique ‘ristorante siciliano’ familial. Une belle terrasse est prévue dès les premiers beaux jours. La Feluca 1, boulevard Napoléon Ier Luxembourg (Belair) Tél.: 47 49 50

Plafond à moulures, élégants lustres «à la feuille d’or.» Confortables fauteuils en alcantara chocolat et vanille. Au 1er étage, deux salons. Parquet partout. Mireille Radelet a conçu elle-même ce décor élégant et raffiné. Yves a maintenant un cadre qui va lui permettre d’exprimer pleinement son art de jeune chef talentueux. Fermé le dimanche et le lundi. Yves Radelet 44, avenue du X Septembre Luxembourg (Belair) Tél.: 22 26 18

A l’intérieur, bois de Wengé et parquet de chêne vieilli, volumes intimes, murs travaillés à la chaux aux différents tons de caramel. Cyril Molard et son second, Frédéric Riffaud, meilleur ouvrier de France, s’installent dans cette charmante maison et proposent une carte alléchante avec juste ce qu’il faut d’audace pour éveiller la curiosité des gastronomes. Fermé le dimanche et le lundi ma langue sourit 1, rue de Remich Oetrange (Moutfort) Tél.: 26 35 20 31

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P l ay t i m e · t r a v e l l i n g

Ravi Pathare Chief Magazineologist, New Zealand I read paperJam in Auckland

travelling

The former doctor and self-styled magazineologist After leaving his native India where he worked in private practice, Ravi Pathare moved to Auckland, lured by the leisurely pace of life, the multi-cultural society and the chance to do business – the magazine business, that is. There can’t be many experts in magazines that could also give you a full health check-up, but should you find yourself in Auckland in need of a) a good read, and b) an inspection of your tonsils, then seek out Ravi Pathare. Ravi comes from a family of doctors in India, and started out following in their footsteps. “I completed my undergraduate studies in 1979 and then my post-graduate degree in pathology four years later from the University of Bombay, India,” he says. “I established a flourishing private practice in Bombay for about ten years and then decided to give it all up for a change of lifestyle and moved to the greener pastures and a more leisurely pace of life in New Zealand.” When he arrived in the antipodean country, he began an import and distribution company. Then in 2001, he and his wife were introduced to a magazine retail store that was for sale. ­“Suchita, who is a voracious reader, was very keen on the business as a way to keep herself occupied, so we bought it,” he says. “I was smitten by the world of magazines and very soon I was spending more time helping Suchita to run the magazine company than running my own import and distribution business.” With the help of a nephew, they now count five stores throughout Australia and New Zealand. When he’s not working on those, Ravi takes the time to enjoy the “breathtaking scenery” in

Auckland. Ravi is particularly fond of the melting pot of cultures the city affords, with Western, South Pacific and Asian influences, along with “a strong indigenous Maori heritage, that gives it a unique flavour”. What better place to start, then, on this guide to Auckland, than from a great place to enjoy the view? “The Sky Tower Casino, situated in the famous Sky Tower (Federal Street, +64 80 07 59 24 89, www.skycityauckland.co.nz), offers stunning panoramic views of the city,” says Ravi. There you can enjoy the 1,200 gaming machines, table games, as well as a series of bars and eateries. For something more geared towards kids, there is Kelly Tarlton’s Underwater World (23 Tamaki Drive, +64 95 28 06 03, www.kellytarltons.co.nz), a “fun-for-all-ages aquarium that lets you experience the wilds of the Antarctic and come face to face with giant stingrays, sharks, penguins, and octopuses; as well as beautiful fish and sea coral.” If that’s not enough for the little ones in your life, then a trip to Rainbow’s End should keep them happy (Wiri Station Road, +64 92 62 20 30, www.rainbowsend.co.nz). “New Zealand’s premier theme park offers world-class rides and attractions ranging from the terrifying to the ro­mantic,” says Ravi. And if the adults want to go and play, what could be better than some paintball? “This high-adrenalin, action-packed team sport is

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James Blunt Vector Arena 28.04.08 34 Mahuhu Crescent www.ticketmaster.co.nz

High School Musical The Ice Tour 29.05 – 08.06.08 Vector Arena www.ticketmaster.co.nz

European Wine Experience Langham Hotel 10.05.08 85 Symonds Street www.langhamhotel.co.nz

Priscilla Queen of the Desert The Musical 27.05 – 06.07.08 Cnr Wellesley and Queen Streets www.tickettek.co.nz

Blues vs Hurricanes Rugby match 16.05.08 Eden Park www.ticketmaster.co.nz

International Comedy Festival 2008 edition 18.04 – 11.05.08 Various venues www.comedyfestival.co.nz

best experienced at Actions Paintball, renowned throughout New Zealand as leaders in paintball entertainment” (Swanson, +64 80 03 21 228, www.actionspaintball.co.nz). Just remember to strap on those goggles nice and tight. And for more outdoor fun, there’s the Auckland Luge, “the city’s newest, hottest attraction,” according to Ravi. Strap yourself into a three-wheeled cart, and get ready to ride down a concrete luge track (2102 East Coast Road, +64 80 07 73 366, www.aucklandluge.co.nz). Staying on an outdoor theme, Ravi’s next recommendation is Mount Eden (access from Mt Eden Road, Mt Eden). “Out of Auckland’s 50 or so volcanic cones, Mount Eden is the most iconic,” he says. “A popular jogging spot for lo­cals; it offers breathtaking views of the city at sunrise or sunset and there’s no better place to enjoy a picnic.” For a tropical paradise, Ravi suggests a trip out to Waiheke Island, “located in the Hauraki Gulf and just a half-hour cruise from the mainland.” As well as the stunning scenery, there you’ll find New Zealand’s best vineyards as well as some great art galleries (www.waiheke.co.nz). Back on the mainland, but staying on an arty theme, Ravi recommends a visit to Auckland Art Gallery (Corner Wellesley and Kitchener Streets, +64 93 79 13 49, www.aucklandartgallery.govt.nz), where you’ll find “the best of local and inter­national art”.

For a “uniquely multicultural experience”, head to the Otara Markets, the country’s largest flea market.  “Traditional Pacific crafts, Maori tapa cloth and rewana bread are sold alongside contemporary streetwear,” says Ravi, “as well as jewellery, accessories and fresh produce.” Head down there every Saturday from 7am to check it out (Newbury Street, Otara). If you’re not all shopped out after that, then swing by Chancery, “a charming, European-style shopping district that offers the finest retail experience in Auckland.” As well as a mix of high-fashion labels and quirky local boutiques, you’ll also find a whole host of vibrant al fresco cafés (Chancery Street, www.chancery.net.nz). And lastly on the culture front, there’s the Auckland War Memorial Museum (Auckland Domain, Parnell, +64 93 09 04 43, www.aucklandmuseum.com), a “fascinating and educational trip”, according to Ravi. “The depths of this famous heritage building contain pre-eminent Maori and Pacific collections, significant natural history resources and major social and military history collections,” he says. After all of that touring around, it’s time for some food and drink. First up is Minus 5 Bar, “which is completely carved from ice – the walls, the seats and even the glasses you drink from.” As well as some ice sculptures to decorate the place, the bar boasts an excellent cocktail menu

too (Princes Wharf, Key Street, +64 93 77 67 02, www.minus5experience.com). If you’re something of a foodie, then don’t miss Nosh Food Market, “which stocks gourmet treats, organic produce and spectacular precooked meals” (133-135 Apirana Avenue, +64 95 21 11 15, www.noshgourmet.com). Daily recipes, demonstrations and tastings are all on hand to whet your appetite. If it’s a sit-down meal you’re after though, then Ravi recommends Diakoku, “Auckland’s finest teppanyaki restaurant, famous for its prawns with cream sauce.” Here you can enjoy some authentic Japanese cuisine, as well as some real sake and Japanese beer. As an added theatrical touch, the chef prepares the food right in front of you (148 Quay Street, +64 93 02 24 32, www.menus.co.nz/daikoku).And to round off this tour of New Zealand’s finest city, what better than to enjoy a great cup of coffee? “Auckland has a strong café culture, and locals are coffee connoisseurs. Dolce Vita Café is the best of the best,” says Ravi. “The coffee is brewed to perfection and the menu boasts a delicious yet affordable range of all-day breakfasts, pastries, baked goods, sandwiches and soups” (1194 Great North Road, Pt Chevalier, +64 98 46 46 79).Go easy on the snacks though – you don’t want to get sick. Although if you do, we can recommend a good doctor in Auckland… || Simon Hunter

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P l ay t i m e · c l u b p a p e r j a m

n Rudy Lafontaine (Mike Koedinger Editions)

m Olivier Noblot (SD Worx)

m Lucile Risch (Lucile Risch Pilates)

n Jacques Demarque (paperJam, explorator) et Guy Tabourin (Vinoteca)

m Alex Sulkowski (Atoz)

m Pierre Freylinger (Imprimerie Saint-Paul)

n Ariane Eberwein (ProDialog)

m Marc Auxenfants et Sandrine Kupiec (paperJam)

n Mike Koedinger (Mike Koedinger Editions)

m Guy Tabourin (Vinoteca)

n Frank Schmit (Luxair) et Jo Kox (Casino Luxembourg)

n Francis Gasparotto (Tempo)

m Nicolas Hurlin (Schneider Consulting)

n Tom Gloesener (Vidale Gloesener)

n Thierry Reisch (Avocat)

m Jean-Luc Mines (Mikado Publicis)

n Virginie Raux (Lloyds)

m Géraldine Knudson (Ville de Luxembourg)

Le club paperJam invité par...

Soirée réussie dans l’ambiance feutrée, raffinée et mystérieuse créée par le célèbre décorateur Miguel Cancio Martins pour le restaurant de Dina. La maîtresse de maison nous accueille avec son sourire habituel dans ce bel espace agrandi depuis peu et l’atmosphère de ce début de soirée est vite détendue. Eclairages tamisés, bougies et flammes dansantes d’un feu ouvert design vont contribuer à notre bien-être, conforté par les bulles du crémant Mon Moulin Duhr frères, servi en apéritif, et par les canapés délicieux l’accompagnant. Après avoir rejoint la table et procédé aux présentations de chacun, nous entrons dans le vif du sujet avec le très romantique Amour en cage de Saint Jacques, crème de gingembre vanille. Pour l’accompagner en douceur, Miguel a choisi le pinot gris 2006 Ahn Hohfels Domaine et Tradition Mme Aly Duhr et fils, surprenant par son élégance, sa finesse et ses arômes. C’est le Mas Sainte Berthe 2006 des Baux de Provence, assemblage de grenache, cabernet sauvignon et syrah, à la robe d’un beau pourpre et au nez de garrigues qui soutiendra avec vigueur le très aromatique Filet de bœuf mariné aux 14 épices japonaises «Tigre qui pleure». Il était inévitable que nous succombions, pour terminer avec un coupable plaisir sucré, au Gâteau croustillant au chocolat, mousse vanille et griotte. En conclusion, nous dirons que le menu préparé par le jeune chef de cuisine William Meriau représente à merveille son style tout en saveurs et inventivité et que le service souriant est à l’image de nos très sympathiques hôtes. || Jacques Demarque

Photos: Olivier Minaire

…LUX-E Cosi

Lux-E Cosi 44, avenue Pasteur Luxembourg (Limpertsberg) Tél.: 26 203 203 Fax: 26 864 508

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ours

Cover Photo

Johan Van Boxstael Andrés Lejona

paperJam – édition mai 2008 Ce numéro est paru le 25 avril à 20.000 exemplaires. Il a été édité et imprimé au Luxembourg.

Directeur de la publication

Mike Koedinger

R e d a c t i o n

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Rédacteur en chef

(+352) 29 66 18 (suivi de l’extension) (+352) 29 66 19 press@paperJam.lu www.paperJam.lu BP 728, L-2017 Luxembourg 10 rue des Gaulois, Luxembourg-Bonnevoie Jean-Michel Gaudron (-48) jean-michel.gaudron@paperJam.lu

Rédaction Collaborateurs rédactionnels Correction

Marc Auxenfants (-46) marc.auxenfants@paperjam.lu Fabrice Barbian (-49) fabrice.barbian@paperjam.lu Céline Coubray (-44) celine@mikekoedinger.com Frédérique Moser (-47) frederique.moser@paperjam.lu Nicolas Raulot (-45) nicolas.raulot@paperjam.lu

Photographie Illustrations

Julien Becker, Eric Chenal (Blitz), Luc Deflorenne, Etienne Delorme, David Laurent, Andrés Lejona, Olivier Minaire, Helen Hermans, Jelle Van Seghbroeck (Belgique), Laurent Antonelli (Blitz)

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Mike Koedinger editions S.A CEO COO Administration RC TVA intracommunautaire ISSN

StudioForEditorialDesign S.A.

Graphisme Guido Kröger, Elisa Kern pour StudioForEditorialDesign Vera Capinha Heliodoro, Maxime Pintadu, Claire Ramos, Monique Bernard, Stéphanie Poras pour StudioForEditorialDesign

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Mike Koedinger (mike@mikekoedinger.com) Rudy Lafontaine (rudy@mikekoedinger.com) Sylvia Leplang, Laetitia Collin, Stéphanie Simon B95211 LU 197 914 67 1992 - 4275

Conformément à l’article 66 de la loi de 08.06.2004 sur la liberté d’expression dans les médias, la présente mention est obligatoire «une fois par an, au premier numéro diffusé».

Nous avons choisi de la publier chaque mois.

La société éditrice de paperJam est détenue indirectement, par une participation excédant 25 pour cent, par Mike Koedinger, éditeur indépendant domicilié au Luxembourg.

Le conseil d’administration est composé par Mike Koedinger (président), la société Tempo ainsi que la société Mike Koedinger Management s.à.r.l. La direction générale et la gestion journalière sont de la responsabilité de Mike Koedinger.

© Editions Mike Koedinger S.A. (Luxembourg)

Tous droits réservés. Toute reproduction, ou traduction, intégrale ou partielle, est strictement interdite sans l’autorisation écrite délivrée au préalable par l’éditeur.

A b o n n e m e n t s Tarifs port compris

Formule standard Formule corporate Jacques Demarque, Alain Ducat, Simon Hunter, Thierry Iochem, Sébastien Lambotte, Brian Power, Sultana Raza, Jacqueline Remits (Belgique), Jean-Marc Streit, Marc Vandermeir, Marianne Robberecht paperJam dans votre établissement? Nathalie Lemaire (-26) nathalie@mikekoedinger.com, Docs Sàrl

Direction artistique Mise en page Impression

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Luxembourg / France-Belgique-Allemagne Coordonnées bancaires: Code BIC / Swift: BCEELULL No IBAN: LU87 0019 1655 8851 4000 de Mike Koedinger Editions; autres pays sur demande 1 x 10 nos / an: 40€ / 51€ 3 x 10 nos / an: 80€ / 145€ Formules grandes et très grandes quantités pour entreprises et institutions sur simple demande. Contactez Francis Gasparotto (-33) francis.gasparotto@tempo.lu

Dans le prochain numero PAPERJAM juin 2008

Outsourcing/ externalisation dans le secteur financier

R e g i e p u b l i c i ta i r e Téléphone Fax E-mail Web Courrier Bureaux

Directeur associé

Directeur commercial

Assistante commerciale

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(+352) 29 66 18 (suivi de l’extension) (+352) 26 29 66 20 info@tempo.lu www.tempo.lu BP 728, L-2017 Luxembourg 10 rue des Gaulois, Luxembourg-Bonnevoie Aurelio Angius (-35) aurelio.angius@tempo.lu Francis Gasparotto (-33) francis.gasparotto@tempo.lu Céline Bayle (-32) celine.bayle@tempo.lu Sabrina De Nardi (-38) sabrina.denardi@tempo.lu Aurélio Angius (-37) aurelio.angius@tempo.lu Simon Béot (-31) simon.beot@tempo.lu Mélanie Juredieu (-39) melanie@tempo.lu Audrey Noll (-36) audrey.noll@tempo.lu

TEMPO S.A. Administration Isabelle Ney

Photo: David Laurent (archives)

RC B95212 TVA intracommunautaire LU 197 915 68

Comment le secteur financier exploite-t-il les opportunités du travail intérimaire? Où et comment trouver de nouvelles ressources qualifiées pour le secteur financier? A quels types de demandes d’externalisation les SSII sont-elles prêtes à répondre? Comment a évolué le secteur des PSF en matière d’outsourcing? Prochaine parution: 23 mai 2008 Clôture publicité: 13 mai 2008

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Viva me suit partout.

Viva 1 litre PET

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M o n bu r e a u

carlo Thill PRESIDENT DU COMITE DE DIRECTION FORTIS BANQUE LUXEMBOURG Photo: Andrés Lejona

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1 | Cadre photo numérique dans lequel défilent des photos de ma famille. Un cadeau de mon fils pour me rappeler qu’à côté de la vie professionnelle, il y a également une vie privée. 2 | «Woman in Unity»: au sein de l’ASBL «Les Amis de Gambie», des collaborateurs de Fortis s’engagent actuellement dans la construction d’un orphelinat à Sinchu Alhajie en Gambie. Le tableau a été réalisé par un artiste de la région.

4 3 | Mes livres que j’ai collectionnés au cours des différentes étapes de ma carrière à la banque et que je consulte régulièrement, notamment les ouvrages de différents Management Programmes que j’ai suivis dans des Business Schools telles que Stanford, Wharton, INSEAD, IMD, …

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4 | Les «Fortiomas» – contraction entre Fortis et axiome – concrétisent les valeurs et la stratégie de Fortis et décrivent les comportements attendus des collaborateurs et managers. Le fortioma «Diversity» me tient particulièrement à cœur, étant donné que la diversité, source de compétences variées et de richesse culturelle, contribue positivement à la performance d’une entreprise. J’en suis le sponsor au sein du groupe Fortis. 5 | Mon bureau: pièce léguée par Marcel Mart lorsqu’il a quitté la présidence du conseil d’administration de Fortis Banque Luxembourg. Un symbole de la tradition et de la continuité qui règnent dans cette banque. 6 | Mon PC – car finalement on est ici pour travailler –, outil indispensable dans le monde moderne. Il m’énerve parfois à force de m’inonder d’e-mails!

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index

Organisations citees 662 entreprises et institutions ont été citées sur les 240 pages de cette édition. Les noms de personnes et de produits ne sont pas repris. La mise en gras indique les sociétés et institutions qui sont annonceurs dans cette édition. 2PM – Personalized Portfolio Management 68 177, 184, 192 26, 40 ABBL 56, 60, 150 Abes 94 ABN Amro Life 68 ABN Amro Luxembourg 58 ABN Amro Mellon Global Securities Services 139 ACA 56 Accentaigu 197 Accor 223 Adecco 137, 139, 143, 147 ADI 143 Administration de l’environnement 70 Administration de la gestion de l’eau 38 Administration des douanes et accises 70 Advantage 47 Agence Bruxelloise pour l’Entreprise 50, 120 Agence wallonne des télécommunications 120 Agoria 120, 124, 128 Aide au développement autonome, asbl 26 AIG Europe 139 Airport Center de Luxembourg-Senningerberg 196 Ajilon 137 Aladin 226 Alfa Romeo 31 ALFI 56, 62, 66, 166, 178 All Access 198, 201 Allen & Overy Bruxelles 141 Allen & Overy Luxembourg 134, 141, 143 Allfin 30 Alter Domus FRS 166 Altheys Informatique 143 Altran 135 Amazon 150 Ambassade des Etats-Unis 40 Ambassade du Luxembourg à Paris 144 Ambev 118 Amcham 132, 148 Amsit 130 ANELD 34 ANESEC 34 Anheuser-Bush 118 Antenne Luxembourg 26 Antenne West 26 AOL 150 ArcelorMittal 40, 52, 70, 90, 94 Arche de Zoé 36 Archi 2000 30 Architectes Planet + 25 Arena 237 Arendt & Medernach 25, 52, 64, 99 ARS Groupe 226 Artelis 25 Artois 118 Arts et Tendances 48 Asars-Constructions 25 Aspecta Assurance International Luxembourg 68 Association des Trésoriers d’Entreprise, Luxembourg 148 Association Luxembourgeoise des Actuaires 148 Astralis 25 Asystel 152 Atelier d’architecture Chaix & Morel et associés (Paris) 24 Athamas Hedge Fund 141, 143 Atisreal 171 Atoz 82 Aurea Finance 68 Autosdiffusion Losch 95 Avantage Capita 126 AXA Luxembourg 58 Axis 153, 156 Banque BCP 139 Banque de Luxembourg 6, 7, 36, 56 Banque Degroof 57 Banque Degroof Luxembourg 163, 184, 190 Banque Générale de Luxembourg 228 Banque Privée Edmond de Rothschild 66, 181 Barclays iShares 148 Battin 118 BayernLB 58 BCEE 34 BeCommerce 72 BEI 141 Belgacom 120 Belle-Vue 118 BFM 127 Binsfeld Live 198 Binz Communications 137 BIP Investment Partners 40 BMW 27 BNP Paribas 57 Board of Economic Development San Francisco 144 Board of Economic Development 81, 90, 94 Boffi Studio - Intérieur Bauwens 226 Bourse de Luxembourg 46, 57 Bouygues Immobilier 52 Brain & More 148 Brasserie Bofferding 70, 118, 143, 224 Brasserie de Diekirch 118 Brasserie de Luxembourg Mousel-Diekirch 118 Brasserie nationale 70 Brasseries réunies de Luxembourg 118 British Chamber of Commerce 148 BroardGroup 47

Fund Consulting A AB Abbaye de Neumünster

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Brocade 156 Bull 143 Bulmer 118 Bulthaup 115 Bureau d’architecture Niederweis 22 Bureau du Plan 124 Burj Al Arab 81 Bysis’ Fund Services 139 CA2M 74 Caceis 131 Caisse de pension des employés privés 148 Canal + 139 Cap Gemini 36 Capfields Luxembourg 141 Car Racing Association 228 Cargolux 44, 90, 94 Carmignac Gestion 68, 143 Carslberg 118 Casino 2000 51, 215 Casino Luxembourg-Forum d’art contemporain 26 Caves Bernard Massard 18 CCFA Saarbrücken 137 CCLux 66, 160 Cegecom 16 Cegedel 47 CEL 156 Centrale des Auberges de Jeunesse 54 Centre Culturel de Rencontre Abbaye de Neumünster 42 Ceratizit 90 CFL Cargo 82 CFPJ 143 Chambre de Commerce 25, 34, 82, 94, 144, 148 Chambre de Commerce et d’Industrie de la Moselle 74 Chambre des députés 38 Chambre des Métiers 22, 24, 25, 94, 49, 154 Chambre des Métiers et de l’Artisanat de la Moselle 74 Charities Aid Foundation 36 CIC Securities 143 Cisco Systems 143 Citigroup 137 Citroën 14 CJCE 25 CLB 82 CLC 83, 150 CLE 30 Clearstream 40, 56, 58, 188 Clearstream Banking Luxembourg 57 CO2 Logic 50 Cobelfret 82 Cocktail Edit 226 Codralux 82 Cognos 71 Commissariat aux affaires maritimes 82 Commission européenne 24, 46, 58, 60, 120, 190 Commission parlementaire des Transports 38 Communauté d’agglomération de Metz Métropole (CA2M) 72 Communauté d’agglomération Portes de France-Thionville 72 Compagnie de Banque Privée 172 Computersystems 158 Conseil d’Etat 40 Conseil général de la Moselle 74 Conseil régional de Lorraine 74 Conservation Company 36 Consultlife 52 Contraste Canada 130 Contraste Europe 130 Cour d’appel 25 Cour de cassation 25 Cour européenne de Justice 40 CREFI 148 Croix-Rouge luxembourgeoise 40 CRP Henri Tudor 28, 30 CSS 152 CSSF 38, 47, 178, 190 CTG 65 CTS, câblage et networking 130 D’CO 137 d’Land 26 d’Stater Muséeën 54 Daiseki 57 De Jangeli 232 Décor Peinture 224 Degré12 226 DekaBank 64 Dell 156 Deloitte 40, 52, 82, 126 Deloitte & Touche 139 Dété Pub 137 Deutsche Bank 148 Deutsche Bank/DWS 64 Deutsche Post 60 Deutsche Postbank International 150 Dewey Muller architectes et urbanistes 112 Dexia 50, 135, 137 Dexia BIL 4, 5, 82, 99, 137, 224 DG Enterprise 46 Diekirch 70 Diesel 26 Digital 143 Dinamia 57 Direction de la propriété intellectuelle 26 Domaine Pape Clément 226 Domaine Thermal de Mondorf 149 Dommelsch 118

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Dredging and Maritime Management 82 Dredging International 82 Dubocq 118 DZ Bank 66 EBG 224 eBRC 47 Ecole de Musique (Echternach) 22 Ecole nationale des Ponts et Chaussées 137 Ecole Polytechnique 137 Econocom 152 Editions Phi 141 Editus 47 EFA 58 EFA Private Equity 58 efinancial careers 93 Efront 66 eHealth 124 Eleven 47 Elite Advisers 68, 136, 184, 194, 226 Elite Consulting 90 Elvinger Hoss & Prussen 64, 178 EMIF (European Meetings Industry Fair) 44 Emile Kass et Cie 46 Emotion Event Management 198 Energymag 50 ENSA Bruxelles 112 Entreprise des P&T 40, 44, 52, 151, 243 Envisan 82 Ernst & Young 34, 47, 64, 134, 135, 169, 172 Ernst & Young Resources 46 Esidec 74 Espace Culturel Grande Région, asbl 72 Essec 141 Etat luxembourgeois 22 Euroclear 188 Euroclear Bank 57 Euronext 148 Euronext Paris 57 European Broker 68 European Dredging Management 82 European Fund Administration 57, 58 Euroscript Luxembourg 46 Events & More 142, 200 Evoliris 124 EVS 50 Exica Inc. 130 Exis 130 Experta 183 Explorator 224 Expression 48 e-Xstream 46 Extrabold 26 Facultés Notre-Dame de la Paix (Namur) 130 FaradayClark 140 FaradayClark Recruitment 184, 186 Fastnet 64, 166 Fédération des Commerçants de Metz 74 Fédération du Commerce 228 Fédération internationale de l’automobile 228 Fédération UDF de la Moselle 74 Fedil 150 Fellner Art Books 26 Ferrero 52 Festival de Cannes 32 Fidelity 64 Fidelity International 143 Filmfund 32 Finadvice-Finanzplanung 184, 194 First Agency 196 Fitzrovia 160 Flydoscope 141 Focus Consulting 143 Fondation de France 36 Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie, Luxembourg 24, 107 Fondation pour la lutte contre la sclérose en plaques 134 Fondation Roi Baudouin 36 Fonds Culturel National 28 Fonds d’Urbanisation et d’Aménagement du Plateau de Kirchberg 30 Fonds national de soutien à la production audiovisuelle 32 Forbes 36 Fortis 82 Fortis Banque Luxembourg 58, 59, 148, 240 Fortis Investment 228 Fortis Private Banking 68 Fortis Professional Banking 68 FSG Social Impact Advisors 36 Fund Market 12 Fundamentum 68 Fund-X 67, 166 Gambit Financial Solutions 126 Gax Technologies 132, 137 GF3 94 Goodyear 132 Google 50 Gouvernement de Dubaï 82 Gouvernement luxembourgeois 38, 90 Groupama Asset Management 141 Groupe Arnault 143 H2A 224 Halian 46 Hays Luxembourg 141 HEC – Management School of the University of Liege 34 HEC-ULg 126 Hedge Funds Services 172 Heineken 118 Helaba 58 Hello Beluga 26 Hermann & Valentiny 224 Hermes 35 Hieronimus-consulting 143 Hoegaarden 118 Hôtel Albert 1er 224 Hôtel Hilton, Luxembourg 148 Hôtel Sofitel Europe 232 HSBC Private Bank 52 HSBC Securities Services 66 Hudson De Witte & Morel 145, 189 HVB Banque Luxembourg 57

HVB Group

57 24 137 IEE International 52, 135 IFCC 22 Illico Travaux 47 ILR 25 IMD 240 Inbev 118 Index Business Guide 139 Indiact 200, 203 ING Luxembourg 82, 135 INSEAD 126, 240 Institut d’Etudes Politiques de Strasbourg 74 Institut des Auditeurs Internes Luxembourg 24 Institut Européen d’Ecologie 74 Institut Supérieur de Gestion (ISG) 143 Institute for Economic and Political Consultancy 62 Intech 52 Inter Communication 47 InterAtoz 135 Interbrew 118 International School of Luxembourg 132 Internaxx 148 IPConcept – DZB Luxembourg 66 IQ Solutions 46 IRE 38 Isabel 50 Isoletanche 46 Ixis CIB 143 Jaeger Lecoultre 23 Jan De Nul Group 82 JC Decaux 26 JCI 55 Jeff & Co 48 Jet Import 141 Jeune chambre économique du Luxembourg 46 JP Morgan 64, 135, 141 JSWD Architekten und Planer (Cologne) 24, 25 Juniper Networks 156 JurisEDIT 25 Kaempff-Kohler 209 Kaupthing Bank 2, 58, 102 Kayl 54 KBC Bank 137 KBL 139, 178 Kirkpatrick Intellectual Property 50 Kjub 232 Kneip Communication 224 KPMG 52, 64, 175, 178, 184, 190 KPMG Australian Services Trust 62 KPMG International 62 Kurita Water Industries 57 L’Agefi 143 La Coque 134 La Feluca 232 La Semaine 137 La Tribune 143 Labatt 118 Laboratoire de droit économique de Luxembourg 36 Landesk Software 156 Landor 47 Lang’s Lights 94 Lazrd frères 141 LB Lux 58 LCH Clearnet 57 Leffe 118 LEO 105 Les Amis de Gambie, asbl 240 Les Verts 74 LGT (Liechtenstein Global Trust) 60 Linedata Services 184, 188 Linklaters 64, 139 Linksys 156 Lipper 64 Lisé Pierre 46 Lloyds TSB Bank 184, 187, 190 Loeff Claeys Verbeke 141, 143 Loesch & Wolter 139 Lombard International Assurance 68, 196 Louis Delhaize 141 Loyens & Loeff 92, 139 LTG Breitling 8, 9 Luxair 44 Luxair Executive 129 Luxair Tours 137 Luxcommons 28 Luxconnect 150 Luxconsult 94 Luxe Pavillon 48 Luxembourg 2007, asbl 72 Luxembourg Air Rescue 47 Luxembourg for Finance 56, 60 Luxembourg Online 25 Luxembourg School of Finance 148 Luxemburger Stimme 26 Luxemburger Wort 139 Luxempart 44, 46, 137 Luxexpo 38, 213 LuxGSM 45, 151 Lux-Investment Advisors 34 Luxlait 34 M. Ascott, Montres & Joyaux 48 M3 25 Ma langue sourit 232 Manpower Luxembourg 132 Marché du film 32 Mas 141 Maslux 73 Maxi Vins 226 Mc Kinsey 141

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Mediation 199, 202 Meetincs 44 Menuiserie Kraemer 94 Mercedes Benz 43 Méridian 47 Merrill Lynch 36 Metaform 24 Metz Pôle Services 74 Michel Greco 47 Microsoft 46, 101 Mike Koedinger Editions 52, 137, 139, 143 Mil Schlimé 61 Milestone 30 Ministère de l’Aménagement du Territoire 117 Ministère de l’Economie et du Commerce extérieur 90, 94, 148 Ministère de l’Education nationale et de la Formation professionnelle 145 Ministère des Affaires étrangères 26, 144 Ministère des Classes moyennes 34 Mizuho Trust & Banking, Luxembourg 66 Modem 74 Monster 46, 89 Morgan Stanley 141 Morningstar 160 Moventum 184, 188 Mudam 26, 28 Munhowen 70, 143 Musée d’Histoire de la Ville 116 Musée National d’Art et d’Histoire 116 Nakheel 82 NautaDutilh 139 Nespresso 41 Nestlé 36, 227 New Immo 224 New Média Lux 47 New Spirit 42, 202 NGR Consulting 66, 77, 160 Nico Magazine 26 Nikko Bank Luxembourg 66 Nippon Steel 70 Nobelux 56 Noble & Scheidecker 137 Noble International 70 Nomura Bank Luxembourg 66 Non-Aligned Countries at the United Nations Organisation 62 Nord Europe Private Bank 66 Nude 26 Nurun France 139 Nvision 46 Odyssey Financial Technologies 150 Office des assurances sociales 25 Office du Ducroire 94 OGB-L 132 Ogone 72 OLAP 22 Olivetti 130 ONT 26 Oostvogels Pfister Feyten 28 OrangeField 68 Orbite 47 Orchestre Philharmonique du Luxembourg 40 Ordre des Avocats de Luxembourg 141 Ore e Argento 232 Oséo 74 Pangloss International 135 paperJam 25, 46, 66, 81, 137, 139, 141, 143, 224 Parti Communiste 74 Parti Socialiste 74 Petercam 46, 150 PFSweb 50 Philharmonie 54 Pictet & Cie (Europe) 178 Pictet Funds Europe 178 Piedboeuf 118 Pigier 139 Pilâtre de Rozier-SIGA 74 Pioneer Investments 64 Plan K Advertising 137 PricewaterhouseCoopers 34, 52, 64, 82, 134, 138 PricewaterhouseCoopers Francfort 148 Proceed 129 ProCompetence 148 Profil 56 ProfilerConsulting 137 Publilatina 47 Qatena 100 Quip 44 Ramsay 141 Randstad Interim 191 RBC Dexia Investor Services 64, 66, 139, 172 Redi2 Technologies 150 Regie1 26 Reims Management School 52 Renov Partners 47 Restaurant Fin Gourmand 224 Restaurant Yves Radelet 232 Ricoh 156 RMS-Network 52 Robert Walters 133, 184, 186 Roset 225 Rossel 130 Rotarex 90 RTBF 50 RTL 70, 139 RTL Group 52, 70 Saab 53 Saar Ferngas 47 Sacred Heart University 195 Saint-Gobain Abrasives 94 Saint-Paul Luxembourg 47 Sales Lentz 209

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Samsa Film 32 SAP 156 SAP Belux 143 SAS Institute 69 Schneider Consulting 139 Scottish&Newcastle 118 SD Worx 96, 102, 185 Second Life 132 Selligent 128 Service Cortal Consors 39 Services des Sites et Monuments historiques 22 SES Astra 25 SG Securities 143 Sharp 156 Signalest 137 Simac PSF 141, 143, 153 SimCorp 150 SIP 22 SIT Group 152 Skype 120, 150 Société Générale 85 Société Générale Bank & Trust 60 Sofidra 82 Sogelux 90 Solvay Business School 143 SonicWall 156 Soteg 47 Sources Rosport 239 Stabel 120 Stanford Business School 240 Starline International 94 Stassen 118 State Street Bank 64 Statec 22, 26 Steinmetz De Meyer 25 Sterci 150 Studioforeditorialdesign 137 Sungard 66 SWIFT 188 Swiss Life Corporate Solutions 56 Swiss Life Luxembourg 56, 68 Swiss Life Private Placement 56 Sympass 226 Systemat Luxembourg 141 Tango 109 Tatiana Fabeck Architecte 30 Technofutur TIC 124 Tele2Tango 151 Télécran 139 Telindus Luxembourg 141, 155 Temenos 159 Tempo 34, 139, 141 Thaï Celadon 231 The Arc Group 50 The Director’s Office 228 Top Up TV Europe 141 Toshiba 156 Tourism 26 Traiteur Wengé 226 Trend Micro 156 UBG AG 44 UBS 22, 64, 104 UBS Investment Bank 143 UCL (Louvain) 148 UEM 74 UFA Sports 70 ULPA (Union luxembourgeoise pour la production audiovisuelle) 32 UNESCO 116 Uni Business Center 224 UniCredit Group 57 Unikat Interior 94 Union européenne 24, 60 Université d’Etat de Saint-Petersbourg 74 Université de Francfort/Main 146 Université de Liège 143 Université de Metz 74 Université du Luxembourg 36, 38, 146, 148 University of Wales Institute 54 Unizo 72 Usina 26 Utopia 42, 219 Utopolis Luxembourg 42 Van Oord 82 Vanksen Group Luxembourg 139 Vasco 82 Vectis 46, 193 Ventos 57 Verizon Business 143 Vetedy Luxembourg 94 Victor Buck Services 157, 166 Ville d’Echternach 22 Ville de Luxembourg 24, 25, 26, 40, 116 Ville de Metz 139 Villeroy et Boch 90 Vitalvie 139 Viva Ceramica 226 Vodafone 224 Vous 25 Voxmobile 42, 46, 151, 244 Voyages Vandivinit 137 Wengé 233 Weyerlux 46 Wharton Business School 240 White & Case 139 Winterthur Luxembourg 58 Wise 36 Xerox Belux 42 Xerox Global Services 42 Xerox Office 42 Xerox PSG 42 Yellow.lu 44 Zeyen Beghin Feider 143

Prochaine édition: 23.05.2008 Pour contacter la rédaction: press@paperjam.lu Pour contacter la régie pub: info@tempo.lu

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