paperJam economie & finances mars 2009

Page 1

03 5 453000 074017

5E

Mars 2009 | économie & finance

e i s n M o

e s i r ur C

Lucien Thiel www.paperjam.lu

01_cover.indd 1

12.02.2009 13:37:19 Uhr




DIDDELENG VILLE DES CULTURES

paperjam_238x300.indd 2

13.02.2009 10:38:27 Uhr


5 edito

Des talents qui s’exportent

Jean-Michel Gaudron, rédacteur en chef (texte), Maxime / INgrid (illustration)

Quel est le point commun entre Jean-Marc Gales, 46 ans, nouveau directeur général du groupe Citroën et futur membre du directoire de PSA Peugeot Citroën (après avoir assuré les fonctions de directeur des ventes mondiales chez Mercedes Benz); Philippe Schaus, 45 ans, directeur international de Louis Vuitton Malletier ou encore Jean-Claude Biver, 59 ans, CEO de l’horloger de luxe suisse Hublot? Il y a certainement plus difficile, comme devinette. Tous les trois sont à la tête de prestigieux groupes internationaux et tous trois sont de nationalité luxembourgeoise. Les esprits grincheux pourront toujours regretter que les doigts d’une seule main suffisent à faire le décompte de ceux qui ont su porter haut les couleurs tricolores dans la sphère économique mondiale. Mais venant d’un pays qui ne compte que 484.000 habitants, dont 278.000 «nationaux», il n’y a pourtant pas vraiment de raison de faire la fine bouche. Après tout, toutes proportions conservées, trouve-t-on 65 grands patrons internationaux helvétiques en dehors de la Suisse ou 103 grands dirigeants belges loin de leur Royaume? Etat fondateur de l’Union Européenne, occupant la présidence, notamment, de l’Eurogroupe, point de rencontre des ministres des Finances de la zone euro, le Luxembourg a toujours compensé sa petite taille – longtemps la plus petite de l’Union avant que Malte ne vienne lui retirer ce privilège – par un engagement sans faille dans la cause européenne – sa seule

voie de survie, certes – et la reconnaissance internationale de quelques-uns de ses plus grands dirigeants politiques (Gaston Thorn, Jacques Santer, Jean-Claude Juncker, pour ne citer que les trois plus récents). Il est toujours rassurant de constater que des «cerveaux» luxembourgeois parviennent à émerger et à se faire une place dans les hautes sphères. A ces trois cas particuliers, il est même possible d’ajouter encore l’évocation de Xavier Buck, 39 ans, qui vient d’être classé quatrième au classement mondial du Creative Young Entrepreneur (après avoir gagné le concours national en juillet dernier). De tous les efforts prônés par le gouvernement, depuis bien longtemps, la promotion de l’esprit d’entreprendre semble être un des combats les plus compliqués à mener dans un pays où la fonction publique, qui représente près de 10% de l’emploi salarié du pays, «pèse» près d’un tiers de l’emploi «national». Evidemment, tous les entrepreneurs du pays ne termineront pas à la tête d’un empire industriel reconnu dans le monde entier et employant des centaines de milliers de personnes. Mais est-ce là, forcément, le plus important? Les avis sont généralement unanimes pour considérer le terreau des périodes de crise fertile en nouvelles opportunités. Peut-être des futurs Gales ou Schaus, des Biver en herbe ou des Buck en devenir ne demandent-ils pas mieux que de pouvoir exprimer leurs talents. Puissent-ils trouver dans les structures administratives l’engrais nécessaire pour pousser au soleil de leur créativité.

paperjam  | Mars 2009 | ÉCONOMIE & FINANCE



7 sommaire

entreprises

Luxembourg 11

Urban architecture

29

Two on the right track

Potentiel intact 30

12

BIP Investment Partners

Jean-Hervé Lorenzi

Aucun pays europÉen n’a vraiment pris la mesure du phÉnomÈne

Chambre de Commerce- (1/5)

Question de confiance

46

Etika

En quÊte de ressources et... de projets 48

Fonds d’investissement

Finesti: CCLux passe À l’international 50

Sponsoring

Banks pledge support for major sports events 52

Taxation

Reclaiming added value

grande région Dans

Les

13

IONS É L EC T

Chambre des Métiers (2/5)

L’État a les moyens de nous faire travailler 14

Economist Club (3/5)

Remise en cause nÉcessaire 16

Fedil (4/5)

Une grosse enveloppe bleue 18

AmCham (5/5)

The competItiveness challenge 20

55

urs

o 100 j

Media

Trans-frontalier

La Lorraine plus attractive au nord 32

Photo numérique

codasystem certifiée innovante 34

56

Crise

Vingt coups de pouce

Gestion de la qualité

De l’idÉe À l’action 35

Investissements

CTI Systems grandit encore 36

Séminaire Téléphonie

Une entreprise dynamique 38

Retail trade

Rewarding loyalty

Creative publishing in the spotlight 21

Chambre de Commerce

Le grand lifting 22

Communications

FUTURE TRENDS OF THE INTERNET 24

Innovation

European project to encourage local creativity 25

Global politics

Presidential inauguration 26

Cour des Comptes

Des associations sur la sellette

place fiNAncière 41

BGL

Retour dans l’incertitude 42

Expansion

Cap sur l’Asie pour VBS 44

Table ronde

Patience et longueur de temps… 45

paperJam Business Club

Financial Markets Outlook 2009

industrie 61

Bouchons

Coup double pour Procap 62

Energie

Champion national 64

Automobile sector

The right help at the right time 66

Sidérurgie

ArcelorMittal espère avoir touchÉ le fond

paperjam  | Mars 2009 | ÉCONOMIE & FINANCE

03_sommaire.indd 7

16.02.2009 12:25:30 Uhr



9 sommaire

coverstory 68

crise économique et financière

A situation exceptionnelle, réaction exceptionnelle. Le Parlement luxembourgeois a instauré une commission spéciale ­présidée par Lucien Thiel pour étudier la façon dont le pays est touché par la crise et les moyens d’en minimiser l’impact. Si toute l’économie grand-ducale est touchée, c’est évidemment le secteur financier, sa composante majeure, qui suscite le plus d’attention. Gros plan sur la façon dont les banques et l’industrie des fonds d’investissements gèrent la crise au quotidien. Lucien Thiel

«Pour s’en sortir, il faut Éliminer nos faiblesses»

off the record 82

Le Tageblatt quitte le podium

L’actualité économique du Luxembourg vue des coulisses...

luxembourg en chiffres le tableau de bord de l’économie luxembourgeoise 108

playtime Les dernières tendances et actualités à luxembourg 84

Shopping, gastronomie, culture, accessoires, mode, intérieurs, technologie... Et l’interview passion de Jacques Demarques avec Karine Touati, manager de Kosmo Communications et chanteuse.

paperJam mars 2009 management

76

Banques

Recentrages 78

Fonds d’investissement

ça ira mieux demain

Dans le cahier «Management» de cette édition, retrouvez des sujets de réflexion dans les domaines des ressources humaines, du marketing, de l’IT et du management. En dossier central: le secteur de la Communication au Luxembourg, avec un guide pratique de neuf pages regroupant tous les acteurs majeurs du pays.

paperjam  | Mars 2009 | ÉCONOMIE & FINANCE



11 luxembourg

Energy

Referendum

The Administration des Ponts et Chaussées has been using Cegedel’s nova naturstrom for all street lighting in Luxembourg since 1 February. This means that the entire road network, including motorways, tunnels and bridges, is being lit with electricity deriving from 100% renewable sources, saving an estimated 9,600 tonnes of CO2 emissions each year. Nova naturstrom is a mix of 95% hydraulic and 5% wind power and is delivered by German renewable energy specialist Greenpeace Energy. Cegedel contributes some 250,000 euros annually to the Fonds nova naturstrom investment fund.

The campaign to have a referendum on the constitutional amendment bill passed by parliament last December has failed spectacularly. The deadline for the organisers to collect at least 25,000 signatures in favour of the referendum passed on 10 February with fewer than 1,000 voters adding their names to the campaign. A second parliamentary vote on the bill, which effectively strips the Grand Duke of his power to approve laws, will take place early March.

Photo: ©Ponts et Chaussées

Friendly street lighting

The number, in thousands, of visitors received by Belval Plaza 1 since it opened last October. The figure was announced by the project manager Multiplan Group, to mark the 100th day since the opening of the shopping mall, which includes the CinéBelval cinema, Urban Belval bar and a branch of German electronics goods retailer Saturn. Multiplan says that the teething problems that hampered the first few weeks of the mall have now all been solved.

Lu

r g perjam.tv ique u o b ctron et pa x em

e m . l u l e t te r é l a j r e s p u jour sur pa s notre new t c a ’ L jour le redi dan · Au que vend a · Ch

au alité

Urban architecture

The tram design for the avenue J.F. Kennedy by Lifschutz Davidson Sandilands Island Studio

Two on the right track

Photo © Lifschutz Davidson Sandilands Island Studio

No outright winner was declared in the competition to design Luxembourg’s tram. Two projects, both with Luxembourg  involvment, have been asked to clarify their presentations. The architecture competition launched last year by GIE Luxtram to choose a design concept ended in stalemate after the jury decided to award two second prizes. One of the projects that has been retained stems from the renowned London-based bureau of Lifschutz Davidson Sandilands Island Studio, working together with Luxembourg company integratedPlace. The other is led by the Luxembourg Groupement Metaforme toge­ther with Atelier 4D architecture et urbanisme + Xavier Lust designer from Belgium. The two projects were chosen from a short list of five architect offices asked to submit their plans to the jury after a total of 16 groups had originally entered the competition. The final winner will be announced at the beginning of March. integratedPlace has helped design the interior of public spaces such as the Le

Voter disinterest

Cité library and socio-cultural centre, modular signage information systems for the Service des Sites et Monuments Nationaux and acted as a consultant for several user experience aspects of the Hotcity Wifi network project. For the tram project the Luxembourg bureau served as a local consultant for Lifschutz Davidson Sandilands Island Studio, providing the London architects with local cultural specific ideas and advice for its design concept.

Everything from the materials used for street furniture to the ticketing and signage has been thought about in detail. “You cannot separate the architecture from what the user requires,” says Georges Zigrand of integratedPlace. “The competition asked the architects to lead the visual solutions to the new cityscape, but we took a more holistic approach.” The projects can be viewed at the Tramways museum (rue de Bouillon in Hollerich) until 1 March. D. R.

paperjam  | Mars 2009 | ÉconomIE & Finance

04_11_news1.indd 11

13.02.2009 18:47:15 Uhr


12 Luxembourg

Chambre de Commerce

Question de confiance

Pour l’économiste Carlo Thelen, le Luxembourg est condamné à être meilleur que les autres  pour tirer son épingle du jeu. Une performance qui passe par une meilleure reconnaissance  de ses propres capacités existantes.

Jean-Michel Gaudron (texte), Olivier Minaire /Wide (photo)

Comme à chaque fois en pareil cas, la Chambre de Commerce luxembourgeoise prépare, à l’atten­ tion du prochain gouvernement, un recueil de revendications et de recommandations pour main­ tenir le Luxembourg à un haut niveau de compé­ titivité et d’efficacité économiques. Il sera dévoilé après le scrutin du 7 juin prochain. Economiste à la Chambre, Carlo Thelen est bien conscient que dans le contexte d’une crise écono­ mique exceptionnelle, la prochaine législature sera foncièrement différente de toutes les autres. «Spéciale et difficile, résume-t-il. Il faut se préparer, dès maintenant, à l’après-crise, et les ministres l’ont bien compris». Pas question, donc, d’attendre ce qui va se passer avant d’agir, l’heure est à une démarche réellement proactive. «Si l’on se contente d’un taux de croissance dans la moyenne européenne, il faudra adapter un recul des prestations sociales et le Luxembourg perdra sa position de centre d’attraction au niveau de la Grande Région. Nous ne souhaitons évidemment pas ce scénario. L’objectif du prochain gouvernement est clair: nous sommes condamnés à être meilleurs que les autres». Améliorer la compétitivité et miser sur quelques domaines de compétences spécifiques (logistique, éco-environnement, ICT, recherche bio-molécu­ laire… sans oublier la place financière): le chemin est connu. Mais comment s’y engager? «Le prochain gouvernement devra surtout développer une vision, une stratégie, qui aille au-delà de la seule législature à venir, prévient Carlo Thelen. La plupart des principaux défis qui nous attendent concernent les générations futures: les pensions, l’éducation, les infrastructures, l’aménagement du territoire. Tout devra être envisagé en évaluant ce qui est supportable pour un petit pays comme le Luxembourg en termes d’endettement public. Evidemment, le renforcement de nos structures économiques devra, comme par le passé, être axé également sur le développement continu du tissu industriel et des PME/PMI, qui constitueront également au cours de la nouvelle législature l’épine dorsale de notre économie».

Des efforts de gouvernance Pour contribuer à la durabilité des finances publiques, une des pistes avancées par M. Thelen consiste en l’établissement d’un fonds souverain. «Un instrument à très long terme pour parer aux chocs conjoncturels et structurels, que l’on peut ima-

Dan

les é

s 10

l ect

0 jo

urs

ions

,

...

«Là, en temps de crise, il va falloir mettre le paquet, sinon on ne retrouvera pas le chemin de croissance voulue». Carlo Thelen

giner doté par les surplus exceptionnels ou bien, chaque année, par un petit pourcentage des recettes». Cette proposition ne doit évidemment, en rien, occul­ter quelques autres sujets d’attention, comme la forte croissance des coûts salariaux qui a amputé une partie des performances du pays à l’exportation et entamé l’excédent de sa balance courante. «C’est un élément à surveiller de près. Etre plus performant au niveau des coûts: oui, mais aussi de la qualité de tout ce qui est réalisé, conçu, produit et exporté depuis le Luxembourg. L’apport en innovation est important, en capital humain aussi. C’est là un facteur clé de la compétitivité». Un autre sera également la capacité à offrir aux entreprises nouvelles qui s’implantent les condi­ tions de leur épanouissement, de leur croissance. «Il faut faire un grand effort au niveau de notre gouvernance en général, estime M. Thelen. Il y a des indicateurs au niveau mondial et le Luxembourg n’est pas toujours très bien placé. Il faut mettre de l’huile dans ces rouages-là». La simplification admi­ nistrative reste, encore et toujours, un des chevaux de bataille de la Chambre de Commerce, d’autant

plus que le sujet n’est pas nouveau. «On a vu que pendant ces cinq années de bonne conjoncture, plein de choses n’ont pas été possibles. Là, en temps de crise, il va falloir mettre le paquet, sinon on ne retrouvera pas le chemin de croissance voulue». Carlo Thelen identifie également une source d’économie non négligeable en passant d’une optique de dépenses à une optique de résul­tats. «Si nous appliquons ce système-là à tous les ministères, nous pourrions économiser beaucoup d’argent. Baisser les dépenses permettrait de consolider les finances publiques. On sait qu’il y aura moins de recettes, mais davantage d’efficacité permettrait de créer davantage de recettes fiscales à terme. Couplé à plus de croissance, plus tard, nous aurions alors de la marge pour adapter le système fiscal. On ne peut évidemment pas faire ça d’un coup, mais il est important de se lancer et de tenir ce qui sera dit».A ses yeux, donc, ce n’est qu’en se don­ nant une stratégie ambitieuse et réaliste que l’Etat se donnera les moyens de ramener l’économie nationale sur une trajectoire de croissance supé­ rieure à celle des voisins. «Le défi est ambitieux, mais nous n’avons pas le choix», prévient-il.

paperjam  | Mars 2009 | ÉconomIE & Finance

04_12_chambre_commerce.indd 12

13.02.2009 12:54:59 Uhr


13 luxembourg

Chambre des Métiers

« L’État a les moyens

de nous faire travailler »

Poursuite des investissements publics et simplification administrative: tels sont les ressorts du plan de sauvetage que le secteur artisanal, en particulier la construction, attend du prochain gouvernement.

Dan

les é

Frédérique Moser (texte), Luc Deflorenne (photo)

«Les signes inquiétants de la crise, pour l’artisa­ nat, sont apparus au dernier trimestre 2008, indique Paul Ensch, le directeur de la Chambre des Métiers. La situation est particulièrement critique dans deux secteurs, la mécanique et les garages, qui travaillent pour l’industrie, ainsi que dans la construction. Les carnets de commandes pâtissent de l’attentisme des particuliers et des entreprises, qui hésitent à investir, et les prix sont en chute libre». La construction – qui représente la moitié des entreprises et 70% des salariés de l’artisanat –, est particulièrement dépendante du marché intérieur. «Ce secteur travaille à 50% pour l’Etat et les commu­ nes. Nous avons donc apprécié le choix des res­ ponsables politiques (gouvernement et opposition, d’ailleurs) qui ont vu très juste en décidant de soute­ nir la place financière, mais aussi les PME. Il est très important de restaurer la confiance, de relancer la consommation et de sauvegarder les structures existantes, pour maintenir l’emploi, mais aussi pour être prêts à redémarrer, après la crise», assure-t-il. Le Budget 2009, qui prévoit un haut niveau d’investissements publics (1,7 milliard), a de quoi mettre un peu de baume au cœur des artisans, tout comme les engagements pris par les communes. «Le plan de sauvetage de la construction, c’est de nous faire travailler. Heureusement que l’Etat a les moyens de le faire!», se félicite M. Ensch. Outre la décision d’entamer dès cette année les grands chantiers prévus en 2010/2011, «le gouver­ nement s’est engagé à lancer des projets plus modes­ tes, accessibles aux petites entreprises. Il prévoit également de faciliter les marchés de gré à gré, en augmentant de 44.000 à 58.000 euros le seuil audelà duquel un appel d’offres est nécessaire, et de 7,5 à 10 millions d’euros le seuil au-delà duquel un projet de loi s’impose. De quoi donner du travail à tout le monde et de protéger le tissu économique local», se félicite M. Ensch.

Plus de temps à perdre Un protectionnisme qui ne dit pas son nom, mais qui n’est pas pour déplaire à la Chambre des Métiers: «15% du marché de la construction au Luxembourg est pris par des entreprises étrangères. Il s’agit de récupérer cette part. Pour cela, nos entre­ prises doivent faire plus de marketing, être plus agressives. Mais, du côté des pouvoirs publics, il

s 10

l ect

0 jo

urs

ions

,

...

«La réduction des charges administratives doit être inscrite sur la bannière d’un ministre». Paul Ensch (Chambre des Métiers)

s’agit également de leur donner les moyens d’être compétitives, et donc de réduire leurs charges admi­ nistratives». Lors du prochain round de la Tripartite, l’Union des Entreprises luxembourgeoises (UEL) présentera «100 mesures pour redresser la compétitivité et relancer l’activité économique». «Le gouvernement actuel ne va plus légiférer sur ces points, alors nous comptons sur le prochain pour qu’il engage une véritable action en faveur de la réduction des char­ ges: il faut élaguer le superflu, repenser le système des autorisations, créer une task-force, des guichets uniques Cela doit vraiment être inscrit sur la ban­ nière d’un ministre, constituer sa priorité, et ne pas être confié à un haut fonctionnaire. En matière de simplification administrative, on a agi à doses homéopathiques, pendant cette législature». Pour les mois à venir, en dépit du recul des commandes émanant du secteur privé, les chantiers inscrits au programme devraient permettre d’assurer un bon niveau d’activité. «A condition, évidemment, que l’Etat réussisse à gérer tous ces projets», avertit M. Ensch. Une grosse enveloppe

est disponible, mais «l’administration doit faire de réels efforts pour dépenser cet argent. Les fonction­ naires ont d’ores et déjà prévenu qu’ils auront besoin de renforts». Pour le directeur de la Chambre des Métiers, l’erreur à éviter absolument par la nouvelle équipe sera de replonger dans une habitude tenace, à savoir lancer des études, constituer des groupes de réflexion, de travail… et perdre un temps précieux. «Cette crise est une occasion uni­ que d’agir enfin concrètement. Pour cela, il faudra du courage politique». S’il espère des avancées significatives, Paul Ensch ne se fait guère d’illusion en revanche sur les largeurs budgétaires dont pourra faire preuve le futur gouvernement, en raison de la baisse drastique des recettes de l’Etat. «Il faut s’attendre, pour le budget 2010, à ce que le gouvernement parte sur des prémisses plus réalistes». Mais il soutient aussi l’idée d’un recours plus massif à la dette publique, afin de financier des projets «qui ont du sens» et qui pourraient donner au pays quelques atouts supplémentaires dans cette «après-crise» tant attendue.

paperjam  | Mars 2009 | ÉconomIE & Finance

04_13_chambre_metier.indd 13

13.02.2009 12:58:06 Uhr


14 Luxembourg

Economist Club

Remise en cause nÉcessaire

Dan

Aux yeux du think tank des économistes, c’est en revoyant sa façon de fonctionner et en améliorant sa productivité et son efficacité que l’Etat trouvera les moyens de réaliser des économies immédiates. Mais cela passe par un changement profond des mentalités…

les é

s 10

l ect

0 jo

urs

ions

,

...

Jean-Michel Gaudron (texte), David Laurent/Wide (photo)

Cercle de réflexion, forum d’échanges entre économistes, l’Economist Club sera évidemment un observateur des plus attentifs de la prochaine échéance électorale et des orientations qui seront prises par le futur gouvernement. Dans cette optique-là, Daniel Lanners, son président, tient à faire la part des choses, entre le court terme et le moyen/long terme. «Le prochain gouvernement aura d’abord à s’occuper du court terme et donc, en premier lieu, du volet ‘dépenses’. Car au niveau des recettes, n’importe quelle réforme ou idée qui sera proposée mettra des années à porter ses fruits». En matière d’action immédiate, les premiers leviers sur lesquels l’Etat peut agir se trouvent… en son sein: administrations, entreprises publiques et structures paraétatiques. «Il s’agira de se pencher sur les problèmes d’efficacité et de lenteur des administrations, mais aussi de la productivité des entreprises publiques et paraétatiques. Le gouvernement futur devra bien se concentrer là-dessus et il faudra un résultat tangible dans un délai de temps raisonnable», prévient M. Lanners, qui ne doute pas des capacités de réussite de la part des personnels concernés. «Il faut continuer dans la réforme administrative, en donnant davantage de responsabilités aux personnes qui travaillent pour l’Etat, estime-t-il. Il faut en finir avec ces structures archaïques, mais plutôt laisser entrer des idées de management moderne. Il y a un potentiel énorme dans les administrations qu’il convient de libérer. Il faudra donc investir dans les hommes davantage que dans les pierres». Ce chantier-là, qui n’est pas des moindres, n’est pas le seul qui semble prioritaire aux yeux de Daniel Lanners. Les enfants et les jeunes, en qui le président de l’Economist Club entrevoit un énorme potentiel très mal exploité. «Les jeunes, c’est la seule ressource naturelle dont le Luxembourg dispose vraiment. Or, notre école fait une sélection alors qu’il faudrait plutôt apporter de l’aide aux jeunes qui ont des problèmes. Il s’agit d’un phénomène culturel, une question de mentalité. Or, changer les mentalités est très difficile. De nos jours, ce sont des jeunes nonLuxembourgeois, résidents qui commencent à avoir de plus en plus d’influence, mais leurs mentalités ne sont pas identiques à celles des Luxembourgeois. Il y autant de mentalités que de nationalités». D’où la nécessité de s’ouvrir davantage sur la Grande Région et sur la diversité des nations présentes

«Il y a un potentiel énorme dans les administrations qu’il convient de libérer». Daniel Lanners

au Luxembourg. «Il n’est pas possible que la grosse moitié de la population décide pour l’autre moitié, surtout qu’il paraît peu probable que cette moitié possède plus de savoir dans le domaine économique et politique que l’autre moitié».

Cohésion menacée? Evidemment, le sauvetage du secteur financier est également l’objet de toutes les attentions, avec un certain scepticisme devant le consensus national et la stratégie déployée. «On met beaucoup d’argent dans les banques, mais on ne fait pas les réformes des structures nécessaires. A l’image de l’Etat néerlandais, l’Etat aurait pu mieux négocier dans l’optique d’obtenir une vraie grande banque luxembourgeoise. Pour l’heure, on laisse les banques s’alimenter en fonds propres aux frais du contribuable, et lorsque les bénéfices seront là de nouveau, personne ne se souviendra de l’effort du contribuable. L’Etat aurait pu être davantage nationaliste». Sans illusion quant aux futures conclusions de la Commission spéciale «Crise économique et financière» («Je ne pense pas qu’il y ait des idées nouvel-

les qui en sortent»), Daniel Lanners espère, en revanche, que le contexte sera favorable à l’émergence d’idées nouvelles dans les propositions des partis politiques, surtout en prévision d’un intérêt grandissant de la part des électeurs pour les questions économiques. Il est conscient, pourtant, que la marge de manœuvre est plus qu’étroite. «L’Etat peut-il faire quelque chose de manière active pour changer le cours de la crise? Je ne pense pas. Le Luxembourg est trop impliqué dans la globalisation de l’économie pour pouvoir faire un chemin à part. Pessimisme ou réalisme froid? C’est l’avenir qui va le décider». C’est aussi l’avenir qui répondra à la question de savoir dans quelle mesure le modèle de cohésion sociale «à la luxembourgeoise» pourra survivre à une crise durable et au prévisible fossé qui pourrait alors se creuser entre des employés privés frappés par la récession économique et les employés de l’Etat certainement moins – voire pas du tout – touchés par le phénomène de pénibilité du travail...

paperjam  | Mars 2009 | ÉconomIE & Finance

04_14_Economist.indd 14

13.02.2009 12:59:23 Uhr


1PPJ.indd 1

06.02.2009 9:57:14 Uhr


16 Luxembourg

Fedil

Une grosse enveloppe bleue

Dès juillet 2008, l’organisation patronale dirigée par Robert Dennewald a envoyé son «message aux partis politiques». Aujourd’hui, elle invite le gouvernement à ne pas attendre l’échéance électorale pour agir.

Dan

les é

Nicolas Raulot (texte), Etienne Delorme (Photo Archives paperjam)

«Défis 2020. Message aux partis politiques». C’est l’intitulé du pli que la Fedil - Business ­Fede­­ration Luxembourg - a adressé aux partis politiques dès le début de l’été 2008, presque un an avant l’échéance électorale. Contenue dans une grosse enveloppe bleue, la liste de recommandations était destinée aux cinq formations susceptibles de jouer un rôle dans le prochain gouvernement: CSV, LSAP, DP, ADR, Déi Gréng. «Nous avons décidé de nous adresser à eux à ce moment- là pour les influencer dans la préparation de leur programme dont ils commençaient la rédaction», indique Robert Dennewald, président de l’organisation patronale. Au menu: R&D, formation, société de l’information, sécurité sociale, aménagement du territoire, fiscalité...

Maîtriser nos coûts «Avec la crise, le message reste tout à fait actuel. Il ne faut d’ailleurs pas attendre pour agir, poursuit le président d’Eurobéton. Aujourd’hui, les partis politiques et les syndicats parlent beaucoup de maintien dans l’emploi. Je reconnais les efforts du gouvernement dans ce domaine, avec la mise en place d’instruments de gestion de crise, comme le chômage partiel. Mais, je crois que le plus important, c’est le maintien dans l’activité économique». Autrement dit, les entreprises doivent garder la flexibilité nécessaire pour surmonter les difficultés actuelles et rester au Grand-Duché. «Il faut que les procédures administratives soient gérables, que nous trouvions des financements et, le plus important, que nous soyons en mesure de maîtriser nos coûts», résume le chef d’entreprise. Plus que jamais, Robert Dennewald conteste le principe de l’indexation des salaires, qui conduira à une augmentation générale de 2,5% à compter du 1er mars, mais pèsera lourd, selon lui, sur les comptes des entreprises, notamment des PME: «Il faut se rendre compte de l’effet de cette tranche indiciaire en pleine crise et du fait que ce dispositif est très mal perçu par les multinationales implantées au Grand-Duché».

s 10

l ect

0 jo

urs

ions

,

...

«Le plus important, c’est le maintien dans l’activité économique». Robert Dennewald (Fedil)

Le président de la Fedil souligne les difficultés des sociétés exportatrices et en particulier de l’industrie automobile, touchée avec une «brutalité impressionnante». Même si, sur la trentaine d’entreprises du secteur qui emploient environ 7.000 personnes, seul l’équipementier IEE a pour l’instant dû se résoudre à annoncer des licenciements. Il se réjouit en revanche de la résistance de certains secteurs, comme celui de la construction qui va bénéficier du lancement de chantiers publics. A l’occasion de la réunion du comité tripartite du 21 janvier, le gouvernement a confirmé l’augmentation de dépenses d’infrastructures et l’avancement de projets prévus les années suivantes (écoles…). Pour Robert Dennewald, un des mérites de la crise sera la prise de conscience d’une nécessaire diversification de l’économie. Ce passage obligé suppose néanmoins que les mentalités évoluent. «Il faut que la population

luxembourgeoise dise oui à l’industrie manufacturière, accepte sa présence et ses conséquences, comprenne qu’un peu de bruit et de poussière n’est pas néfaste». Mais il ne suffit pas de convaincre les citoyens. Encore faut-il que les démarches administratives nécessaires à ces développements ne ressemblent pas à un parcours du combattant: «Aujour­d’hui, je vous mets au défi de trouver un terrain de dix hectares où construire une usine. Et c’est souvent la croix et la bannière pour faire passer un projet industriel auprès de toutes les instances. En 2001, j’ai entamé les procédures pour reclasser un terrain en zone industrielle. Eh bien! Les bulldozers ne sont toujours pas au travail!». En mentionnant l’échéance de 2020, la Fedil veut enfin faire prendre conscience aux partis poli­ tiques que l’horizon d’investissement des entreprises industrielles (souvent à 20 ou 30 ans) va souvent bien au-delà des prochaines élections.

paperjam  | Mars 2009 | ÉconomIE & Finance

04_16_Fedil.indd 16

13.02.2009 13:00:33 Uhr


BMW Série 7

BMW EfficientDynamics Moins d’émissions. Plus de plaisir.

www.bmw.lu

Le plaisir de conduire

Il ne s’agit pas de conjoncture.

Il s’agit de vision.

La nouvelle BMW Série 7. L’évidence même. Dans un monde instable et souvent imprévisible, les valeurs fondamentales de la nouvelle BMW Série 7 s’imposent plus que jamais comme une évidence. Technologies d’avant-garde et intérieur raffiné. Matériaux de haute qualité et lignes élégantes. Comportement dynamique et sobriété remarquable, grâce à BMW EfficientDynamics. Ajoutez-y le fait que BMW Serenity All-Inclusive, qui prend en charge les entretiens et les réparations pendant 5 ans ou 100.000 km, vous est offert et votre vision rejoindra sans nul doute la nôtre, sur la route du plaisir de conduire. Votre BMW bénéficie durant 5 ans des services de mobilité BMW Mobile Care.

Arnold Kontz

Bernard Muzzolini

Carlo Schmitz

Jeannot Schweig

184, Route de Thionville L-2610 Luxembourg Tél.: 49 19 41-1 info@arnoldkontz.net.bmw.lu www.arnoldkontz.bmw.lu

2, Rue Jos Kieffer L-4176 Esch-sur-Alzette Tél.: 57 26 26-1 info@muzzolini.net.bmw.lu www.muzzolini.bmw.lu

21, Rue de la Gare L-7535 Mersch Tél.: 32 91 11 info@schmitz.net.bmw.lu www.schmitz.bmw.lu

6, Rue Principale L-9806 Hosingen Tél.: 92 13 76 info@schweig.net.bmw.lu www.schweig.bmw.lu

Consommation moyenne (l/100km)/émission CO2 (g/km) : 11,4-7,2/266-192 Informations environnementales : www.bmw.lu

BMW9392_300x238_Vision_Lux.indd 1

5/02/09 11:20:07


g

18 Luxembourg

AmCham

The competItiveness challenge The American Chamber of Commerce has the ear of many ex-pat  business leaders. They have their own concerns that they would like to see  on the agenda as political parties prepare to go to the polls in June.

Duncan Roberts (text), Luc Deflorenne (photo)

“I think people will be a little more cautious, and I expect that they will be less likely to vote for change,” says Paul Schonenberg, the chairman of the American Chamber of Business for Luxembourg (AmCham), of June’s parliamentary elections. “The government of Jean-Claude Juncker is not being held responsible for the crisis, and he will be viewed as being a safe pair of experienced hands to guide us through these difficult times.” In that regard, Schonenberg expects Juncker and the CSV party to benefit from the timing of the election. “This year is going to be more difficult economically than 2008. If the election were next year, there might have been a change in the sentiment of the voters.” Equally interesting, in his view, is what will happen to a party like Déi Gréng at the polls. “Although I think many people are supportive of environmental initiatives, it will be interesting to see if that will be a higher priority than bread and butter issues like maintaining their employment and standard of living.” Although he recognises that the policies of the Green party can bring good, he feels they, and other marginal parties, are not necessarily strong supporters of economic prosperity. “They could be viewed as a ‘luxury’ party. Some people might think that when the country is wealthy enough they can afford to have a strong ecological party.”

Integration issues Schonenberg thinks that immigration is one major policy issue that could be pushed to the forefront of the election agenda. “How Luxembourg deals with immigration and the integration of foreigners into Luxembourg society is a core issue that can be played out in a variety of different ways.” One way it will not play out, he says, is that a party from either extreme of the political spectrum will take advantage of the situation and pounce on any sort of a protectionist bandwagon. “There are still sufficient jobs available in Luxembourg so that those with qualifications, or who are prepared to get those qualifications, can find work. In addition, the social security safety net here takes off the extra edge.” Indeed, Schonenberg reiterates the view that there is still a void of talent in some

100 d

a

u n t i ys, e l ec l t h e tion s...

“We are concerned about Luxembourg’s competitiveness as a place for international business to locate.” Paul Schonenberg (AmCham)

areas in Luxembourg. “The feedback we are getting is that there are still a high number of applications for work permits from companies who have quite legitimately gone to search for talent outside.” However, Schonenberg and his colleagues at AmCham do have some concerns they would like to see addressed by the next government when it announces its programme for the next five years. “We are concerned about Luxembourg’s competitiveness as a place for international business to locate. At the executive level there are not enough people to fill the positions available, while at entry level there are more people than there are jobs. And the cost of hiring for those jobs is higher than in other locations that also have infrastructure and good quality of life.”Another long-range challenge Schonenberg would like to see taken up is more of a commitment to life-long learning. “What’s lacking is an effective mechanism that provides more opportunities for the re-skilling and upward

mobility of people in full-time employment.” June’s election will be the fourth that Schonenberg has observed in Luxembourg. He has noticed that local politicians have started to become much more international in their outlook. But he still does not believe they are doing enough to address the needs of the international community in Luxembourg, for example on topics such as pensions. He would like to see the mandatory retirement age raised to allow people to work beyond 65, if they are still fit and willing, to accommodate those expats who have started their careers in Luxembourg later in life. Nevertheless, Schonenberg seems to have a lot of respect for a number of local politicians, and says that many of them could be interchangeable between the main parties. “If you are talking about Paul Helminger, Jeannot Krecké or Luc Frieden, I don’t see large philosophical differences between them. I see smart, pragmatic politicians doing what’s right for the country.”

paperjam  | Mars 2009 | ÉconomIE & Finance

04_18_Amcham.indd 18

13.02.2009 13:02:37 Uhr


1PPJ.indd 1

15/01/09 14:00:40


20 Luxembourg

Media

Creative publishing in the spotlight

The second edition of the Colophon biennale takes place in March. The unique event could allow Luxembourg to establish a niche as a centre of excellence for independent magazine publishers.

Duncan Roberts (text), David Laurent / Wide (photo)

Colophon 2009 is a veritable celebration of independent magazines accessible both to professionals, attracted to Luxembourg for what is a unique symposium, and to a broad public who can enjoy a series of events at different venues around the capital city. Curators Mike Koedinger, Jeremy Leslie and Andrew Losowsky first launched the event as part of Luxembourg’s reign as European Capital of Culture in 2007. The success of that first edition spurred them on to create the event as a biennale, a move that has met the approval of politicians at local and national level. City Mayor Paul Helminger says the economic impact of having so many visitors staying in ­Luxembourg over a long weekend is not negligible. “But beyond the economic impact, it is the impact on our brand image and the promotion of the City of Luxembourg around the whole world that interests us,” Helminger said at the launch press conference on 5 February. Jean-Louis Schiltz, Minister for Communications, emphasised the role the event can play in developing Luxembourg as a centre of excellence for the media. But, says Schiltz, that development should not be limited to the new technologies. “Colophon is a new illustration of the dynamism of the sector,” Schiltz said. Host of the press conference was the Casino contemporary art forum which will act as base camp, so to speak, of Colophon 2009. The Casino’s director, Jo Kox, said he agreed immediately to host the second edition of the symposium. “The interdisciplinary aspect of the event, incorporating design, photography, graphics, street art, fits in with our programme,” he said. It is this diversity that makes Colophon so attractive to professionals and public alike. “Independent magazines are at the centre of innovation for print media,” says Mike Koedinger.

Inspired by passion While professionals attending the symposium will be treated to a series of lectures, round-table discussions, interview-format dialogues and a Pecha Kucha event, the public can take in a tour of different venues around the city. Mudam, Abbey Neumünster, the City History Museum and private galleries and shops will all be hosting Colophon exhibitions and events. But while Colophon is a

They love magazines Jean-Louis Schiltz, Mike Koedinger, Jo Kox and Paul Helminger

celebration of magazines that offers great networking opportunities, Koedinger says that it is also a creative platform. “Independent magazines have inspired not only the print media but other media as well.” Indeed, many of the graphics used by music video channels were clearly inspired by publications such as The Face, and many of the ideas that have since become common in mainstream advertising also owe much to that first post-punk wave of quality independent magazines. The event does not seem to have been affected by the crisis, although many independent magazines have seen their advertising revenues fall. But the organisers have noticed that magazines which were represented by just one or two people in 2007 are this year bringing their entire team of five or six editors, writers, designers and photographers. “Many of the magazines have skeleton staff who do not work full time, so the independent publisher does not have big wage bills to pay,” Koedinger explains. Those that publish as quarterlies or bi-annuals may also manage to survive the downward trend in advertising revenue more easily than mainstream publications that appear more regularly. Koedinger and his team were

congratulated on managing to maintain the scope and quality of the event in what are troubled times. “This is not a money-making venture, but something inspired by real passion,” says ­Koedinger. With a global budget of 800,000 euros, the event relies on public funding to the tune of some 125,000 euros. The rest of the budget derives from private sponsorship and income from ticket sales, as well as the revenue generated from the symposium’s book. The 2007 publication was We Love Magazines, while this year’s title is We Make Magazines. The book, which is truly a global reference work, has a print run of 6,500 copies distributed internationally. “Because the book we produce is available in 20 countries for two years, it automatically provides the symposium with a wider, international audience,” says Koedinger. “Now we want to really position the event as ‘Colophon – International Independent Magazine Biennale’ in Luxembourg.”

Colophon 2009 takes place from 13 to 15 March. More info at: www.colophon2009.com

paperjam  | Mars 2009 | ÉconomIE & Finance

04_20_colophon.indd 20

13.02.2009 13:04:58 Uhr


21 luxembourg

Chambre de Commerce

Le grand lifting La réforme en cours de la Chambre de Commerce vise à moderniser une loi-cadre datant de 1924. La première concernée applaudit des deux mains.

Photo: ©European Commission

Le projet de loi, déposé en octobre dernier, ne devrait pas faire l’objet d’une forte contestation et pourrait être voté très vite.

Agriculture Photo: archives paperJam

National plan for organic farming La doyenne des chambres professionnelles luxembourgeoises, créée en 1841 et régie par une loi datant de 85 ans, a vraiment besoin d’un toilettage de son cadre légal. Et plus particulièrement d’une sécurisation de son fonctionnement, après la multiplication de procédures judiciaires à son encontre émanant de sociétés de participations financières, contestant leur qualité de ressortissant. Pour clarifier la situation, la Commission parlementaire des Finances et du Budget avait lancé un projet de réforme il y a un an, élaboré, dans les grandes lignes, par la Chambre de Commerce ellemême. Le projet de loi, déposé en octobre dernier, ne devrait donc pas faire l’objet d’une forte contestation et pourrait être voté très vite. Pas assez tôt, cependant, pour que les nouvelles dispositions en matière de règles et de procédures électives puissent s’appliquer aux élections prévues ce printemps, qui seront organisées selon les textes en vigueur. Quels sont les points clés du nouveau texte? D’abord, il permet d’ancrer dans la loi le caractère d’établissement public sui generis de la Chambre. Cette dernière se voit «dotée d’une certaine autonomie financière et administrative, voire d’une autonomie certaine, qui va de pair avec la personnalité juridique et les nombreuses missions qui lui sont confiées», se félicite l’institution dans son avis sur le projet de loi. Avec comme mission principale de représenter les intérêts de ses membres, elle recrute du personnel engagé sous statut de droit privé mais «n’est pas à considérer comme pouvoir adjudicateur, au sens de la législation sur les marchés public», précise le texte.

Autres points clés, ceux portant sur la qualité de ressortissants de la Chambre. La définition est désormais formulée de façon à inclure, en dehors des commerçants personnes physiques et des succursales, «l’ensemble des personnes morales ayant adopté la forme d’une société commerciale et ayant leur siège social au Luxembourg». Le principe de la double affiliation, auprès de la Chambre de Commerce et de celle des Métiers, est également délimité: il concernera les ressortissants de la première exploitant accessoirement un atelier artisanal et ceux de la seconde exerçant une activité commerciale sans rapport avec leur activité artisanale. En ce qui concerne l’épineux problème des sociétés de participation financière, il est réglé en ce sens qu’il prévoit une cotisation forfaitaire (le gouvernement propose un plafond maximal de 3.000 euros). Pour ces sociétés, «qui enregistrent une très grande volatilité de leur bénéfice commercial», la cotisation sera donc désormais indépendante dudit bénéfice, contrairement à ce qui se faisait jusqu’alors et qui était, aussi, au cœur des litiges. Ce régime désormais particulier s’explique également, selon les auteurs du projet de loi, par le fait que «les SPF ne bénéficient pas dans la même mesure que les autres ressortissants de tous les services offerts par la Chambre de Commerce». Le projet de loi comporte enfin une innovation importante: la possibilité d’une adhésion volontaire, permettant aux professions libérales, notamment, d’avoir accès aux nombreux services de la Chambre. Le montant de la cotisation sera fixé par l’assemblée plénière. F. M.

Minister for Agriculture, Viticulture and Rural Development Fernand Boden, together with his Secretary of State Octavie Modert, unveiled the government’s national plan for the promotion of organic farming on 12 February. Boden says the decision to launch a national plan was taken following a decline in the growth of the sector over the last three to four years. “Having noticed a stagnation in organic farming, we thought it necessary to provide the sector with a new boost, because demand for organic produce is growing constantly and imports have risen to meet national demand,” he said. Indeed, while the organic sector has enjoyed steady growth over the last two decades – the number of organic producers in Luxembourg rose from ten in 1988 to 85 in 2008 – the number of farms converting to organic methods has remained stable since 2004. Organic farm land totals some 3,535 hectares in Luxembourg, which represents just 2.78% of total agricultural acreage. Boden wants to increase that to at least 6,000 hectares. The three-year plan has been developed along the lines of a European Commission initiative launched in 2004. It will focus on four main themes: improving the dissemination of information to both producers and consumers; an analysis of the market and more effective use of public money; expanding research instruments and supporting training programmes; and improving efficiency, consolidating producer guidelines, controls systems and import procedures. Some 300,000 euros has been made available for the plan for 2009. D. R

paperjam  | Mars 2009 | ÉconomIE & Finance

04_21_news2.indd 21

13.02.2009 18:49:32 Uhr


22 luxembourg

Communications

FUTURE TRENDS OF THE INTERNET IT professionals gathered at the Abbaye  de Neumünster on 28 January for a conference organised by ICT for Luxembourg.  The occasion also saw the launch  of the Luxembourg IPv6 Council.

Duncan Roberts (paperJam)

David Laurent / Wide (photos)

Marc Cardinal et Marc Faber (BIP Investment Partners)

Jean-Louis Schiltz (Ministre des Communications)

Yves Elsen (Hitec Luxembourg)

Georges Muller (Artelis) et Thierry Reisch (avocat) Willie W. Lu (US Center for Wireless Communications)

Marc Hemmerling (ABBL) et Luc Decker (Ministère de l’Economie et du Commerce extérieur)

Steve Glangé (FirstTuesday Luxembourg) Jean Diederich (Ineum Consulting) et Jean-Paul Zens (Service des Médias et Communications)

Retrouvez toutes les photos sur www.paperjam.lu

Pol Goetzinger (Concept Factory) et Gérard Hofmann (Telindus)

paperjam  | Mars 2009 | Économie & Finance

04_22_picrep_ICT.indd 22

12.02.2009 15:16:38 Uhr



de

luxembourg

Photo: ©Colombia Pictures

Cinema

Thriller’s BCCI connection

Brèves

Premiered at the Berlin Film Festival, Tom Tykwer’s new thriller The International has generated great interest for its plot about a corrupt bank headquartered in Luxembourg. The bank in the film is called the International Bank of Business and Credit (IBBC) – a not so subtle reference by script writer Eric Singer to the Bank of Credit & Commerce International (BCCI), the Luxembourg-based institution which collapsed so spectacularly in 1991.

Aral Luxembourg opened its fourth natural gas filling station on 11 February in ­Bascharage. Other filling stations that supply the more than 150 vehicles that run on natural gas in the Grand Duchy already exist in Remerschen, Wasserbillig and Lintgen.

flash

The so-called Cheque-Service Accueil will be introduced on 1 March. Offered by the Ministry of the Family, it allows each child in Luxembourg under the age of 12 to receive three hours of child-care free of charge.

Innovation

European project to encourage local creativity

Environment minister Lucien Lux has presented the government’s action plan to tackle noise pollution. The plan will target prevention and reduction. Householders in particularly noisy areas - especially near the airport - will be given subsidies to help insulate their homes.

With the support of two ministries, the Luxembourg programme  for the European Year of Creativity and Innovation hopes  to encourage young people to develop an entrepreneurial spirit. Raising awareness – Barbara Zeches, Françoise Bisteur, Elisabeth Reisen

Echternach council has agreed to sell the customer base of its own electricity works to Cegedel to the tune of some 1.275 million euros. The agreement comes into effect on 1 March. The town will retain the electricity network infrastructure, but will lease it on to Cegedel for around 400,000 euros per year.

Photo: David Laurent / Wide

o-

24

The broad aim of the European Year of Creativity and Innovation is to raise awareness of the importance of creativity and innovation for personal, social and economic development. The Luxembourg programme’s organising committee is made up of representatives from the Ministry of Education, the Ministry of Culture and Luxinnovation. Much of the emphasis in Luxembourg will be on encouraging youngsters to take a fresh look at creativity and innovation. “In Luxembourg we have noticed that young professional creative talent is becoming more and more rare. Too many young people want to work for the state or the communes,” says Elisabeth Reisen from the Ministry of Education. “There needs to be a change of mentality.” To this end the ministry’s part of the programme will be targeting not just students but also teachers. “We want to encourage the worlds of education, economy and business to work more closely together,” says Reisen. Culture, though creative by definition, will also play an important role

says Barbara Zeches, attaché at the Ministry of Culture. “By establishing workshops for children we hope to attract youngsters and families who might not normally have access to culture.” This will cross over into the other domains, with some of the teacher training programmes being held in a cultural context. Luxinnovation will address the business world and public research institutions. “We will hold workshops to raise awareness of the importance of design,” explains Françoise Bisteur, head of the European Year project at Luxinnovation. “The programme is still being developed and we have launched an appeal for projects that want to apply for the Année Européenne de la créativité et de l’innovation label.” Luxinnovation will also organise a series of conferences that address the concerns of young entrepreneurs, such as intellectual property rights. D.R.

The number, in thousands, that the popu­lation of Luxembourg City has now surpassed – a rise of 15% in 10 years. “We are delighted that the quality of life offered by the city attracts so many people to make it their place of residence,” said mayor Paul Helminger.

More information at: www.creativite-innovation.lu paperjam  | Mars 2009 | ÉconomIE & Finance

04_24_news3.indd 24

13.02.2009 18:50:45 Uhr


25 Luxembourg

Global politics

Presidential inauguration Democrats Abroad Luxembourg and the American Chamber of Commerce for Luxembourg (AmCham) invited guests to the Sofitel Kirchberg on 20 January to celebrate the historic occasion of the inauguration of the 44th president of the USA, Barack Obama.

Paul Schonenberg (AmCham)

Julien Becker (photos)

Paul Heinerscheid (PRH Management)

Edmond Israel

Nicolas J. Ries (AIMS Luxembourg) and Robert Deed (British Chamber of Commerce)

John Papin (Delphi) and Margot Parra (AmCham)

Maximilian von Hochberg (Sofitel), Christine Heinerscheid, Paul Heinerscheid, Paul Helminger (City of Luxembourg)

Bibi Krings and Fouad Rathle (Garanti Bank)

Christine Heinerscheid (Democrats Abroad)

Retrouvez toutes les photos sur www.paperjam.lu

Louis Thomas (KPMG)

paperjam  | Mars 2009 | Économie & Finance

04_25_picrep_amcham.indd 25

12.02.2009 15:18:36 Uhr


26 luxembourg

Agriculture

Dairy farmers join European protest Luxembourg’s dairy farmers, together with local NGOs Transfair, SOS Faim and Welbutteker, have joined a protest action led by the European Milk Board against the European Commission’s decision to re-introduce export subsidies. The Luxembourg Dairy Board says that the export subsidies are a “slap in the face” for dairy farmers in developing countries, who will see their local produce undercut in price by cheap imports from the European Union. It cites the case of Jamaica, where milk production was reduced by 35% between 2000 and 2002 because of cheap imports of milk powder from the EU. But the policy has also affected producers in the northern hemisphere. “The current fall in milk prices across Europe to well below the cost price is clearly the consequence of a poor political decision. Agricultural policy must be corrected and steered towards demand led sustainable food production,” says the Luxembourg Dairy Board.

The number of CCTV surveillance system licences that have been granted by the National Data Protection Commission since June 2002. 120 systems are operated by public institutions, 760 by private companies and ten by individuals, Minister for Communications Jean-Louis Schiltz has revealed.

Eurobarometer

Pessimism in Luxembourg Some 54 percent of Luxembourgers think the country’s economy will deteriorate over the next year, according to the latest Eurobarometer survey. That represents a 5% increase in pessimism on the Spring 2008 survey.

Cour des Comptes

Dans le collimateur: le Casino Luxembourg (photo), l’Office national du Tourisme, l’ALAC ou encore le Carré Rotondes.

Des associations sur la sellette

Le rapport spécial de la Cour des Comptes a été remis, fin janvier, aux membres de la Commis­ sion parlementaire du contrôle de l’exécution budgétaire et des comptes (Comexbu). Dans le viseur: les asbl dites «para-administratives», c’està-dire fonctionnant dans le périmètre de l’Etat et remplissant des missions de service public; diri­ gées majoritairement par des fonctionnaires ou des élus, elles tirent leurs principales ressources de dotations publiques. Dans son enquête, la Cour des Comptes en a relevé une dizaine, dont l’Office National du Tou­ risme, Anefore, Acipro (ministère de l’Education nationale et de la Formation professionnelle), Défi-Job (ministères de la Justice et du Travail et de l’Emploi), et cinq asbl relevant du ministère de la Culture: l’Agence Luxembourgeoise d’Action Culturelle (ALAC); Luxembourg et Grande Région, Capitale européenne de la Culture 2007; le Casino Luxembourg, le Carré Rotondes ainsi que The Roots and Leaves Association. Bien que «la création de telles associations n’est pas illégale en soi», pour la Cour des Comptes, «cette forme juridique doit se limiter à la gestion d’un service public précis et ne pas masquer un démembrement de l’administration ou un détournement des règles de gestion administrative». L’institution présidée par Marc Gengler avertit également des «dangers» de la formule et notam­

Photo: Etienne Delorme

La Cour des Comptes a analysé le fonctionnement d’une dizaine d’asbl para-étatiques et recommande une modification de leur structure juridique, car elles échappent  à la législation sur les marchés publics.

ment le manque, voire l’absence d’autonomie. Par ailleurs, elle attire l’attention sur le fait que les asbl de ce type sont autant de «pouvoirs adjudicateurs», soumis à la législation sur les marchés publics. Partant de ces constats, elle recommande que certaines d’entre elles soient tout simplement liquidées ou transformées en établissements publics. Cette dernière recommandation va parfaite­ ment dans le sens des attentes des asbl Anefore, Casino Luxembourg et Carré Rotondes (un projet de loi étant d’ailleurs en préparation dans ce der­ nier cas), qui – à l’instar de l’ensemble des orga­ nisations citées – ont été appelées à formuler leurs observations. Toutes, évidemment, ne se rallient pas aux recommandations de la Cour. Ainsi, l’ALAC ne partage pas l’avis selon lequel ses missions – qui divergent largement, selon le rapport, de celles initialement attribuées – devraient être assurées par les administrations compétentes. Elle propose en revanche une adaptation de ses

statuts, avec la mention expresse de ses nou­ velles attributions (gestion du Relais Culture Europe, des portails culturels et de la billetterie Luxembourg ticket). Parmi les réactions les plus farouches: celle de l’ONT (qui bénéficie à lui seul de 30% du budget du ministère du Tourisme), qui a confié le dossier à un cabinet d’avocats. Les juristes estiment que «l’asbl reste une forme tout à fait adéquate pour l’ONT», mais que le GIE peut s’avérer une alternative. Au terme d’une fine analyse juridique, ils plaident en outre le fait que l’ONT n’est pas soumis aux règles légales en matière de marché public, tandis que la Commis­ sion des soumissions de la Chambre des députés soutient la Cour des Comptes sur ce point. Pour le député socialiste Ben Fayot, membre de la Comexbu, «ce rapport soulève un problème de gestion publique qui existe depuis longtemps. Maintenant, il s’agit de repérer toutes les asbl para-étatiques existantes et de régulariser la situation le plus vite possible». F. M.

paperjam  | Mars 2009 | ÉconomIE & Finance

04_26_news4.indd 26

13.02.2009 18:40:36 Uhr


1PPJ.indd 1

19/01/09 10:12:02



29 entreprises

Publication

Polaroid

L’édition 2009 d’Index Business Guide est parue. 348 pages compilant les informations relatives à plus de 10.000 entreprises et décideurs du Luxembourg et de la Grande Région. Ces listings thématiques sont complétés par quatre guides pratiques, concernant en particulier les nouveaux arrivants au Luxembourg, les démarches des entreprises à l’export, la mobilité dans et autour du pays et les médias au Luxembourg. La galerie de portraits, présentée pour la première fois en 2008, s’est, par ailleurs, enrichie et compte désormais plus de 600 biographies de décideurs et politiciens, des personnes «qui comptent» dans l’actualité économique du pays. Le tout complété par un site Internet (www.index.lu) mis à jour au quotidien. Index 2009 Business Guide, en vente 10 euros.

Le groupe Polaroid, placé sous la protection de la loi américaine sur les faillites, le 18 décembre dernier, est sur le point d’être racheté par le fonds d’investissement luxembourgeois Genii. Le deal pourrait se situer entre 100 et 150 millions de dollars, dont 42 millions pour le seul volet «brevets et marque». «Nous souhaitons reconstruire une présence mondiale pour un groupe qui est aujourd’hui majoritairement présent aux Etats-Unis», explique un des responsables du fonds.

Photo: INgrid

Index 2009 est là!

C’est le nombre moyen d’internautes qui ont adopté le Sonndeszeitung sur www.rtl.lu, l’édition dominicale d’informations en ligne de RTL, lancée en septembre dernier, et qui reprend l’essentiel de ce qui s’est passé dans le courant de la semaine, sur un plan national et international.

Deal au Luxembourg

ses aperjam.tvonique i r p e p r entr élect lu et

L’a

. r é desr paperjame newslette t i l a ctu notr ur su

jo ns ur le dredi da o j u · A que ven a · Ch

BIP Investment Partners

Marc Faber, CEO de BIP Investment Partners.

Potentiel intact Il n’a, en général, pas fait très bon être une société d’investissements en 2008. BIP investment Partners peut en témoigner. La société, cotée en Bourse de Luxembourg, a clôturé l’exercice écoulé avec une perte de 94,2 millions d’euros (dont près de la moitié sur la seule ligne d’investissements Fortis), une réduction de sa valeur estimée de 42% et de son cours boursier de 47%. Les bons résultats accumulés les précédentes années vont néanmoins permettre à BIP d’amortir le choc, puisque la société disposait de quelque 103 millions d’euros de résultats reportés. Elle va même se permettre de distribuer un dividende de 1,50 euro par action. Rien de vraiment surprenant, en tous les cas, dans ces résultats, sachant qu’au 30 juin 2008, le portefeuille d’investissement de BIP était composé, à 65%, de valeurs cotées en Bourse. Une exposition qui a chuté à 34% au 31 décembre, date à laquelle la société affiche un équilibre

Photo: David Laurent (archives paperJam)

Malgré de lourdes pertes en 2008, la société d’investissements conserve des bases saines et solides.

quasi parfait entre ses investissements de type private equity, ses liquidités et ses parti­cipations cotées. L’exposition directe aux marchés est passée de 333 millions à 116 millions (-65%). Le renforcement du portefeuille private equity s’est fait via un montant de 29 millions d’euros dans les sociétés EuroDNS (Luxembourg/Registrar Internet), NordSüd Spedition (Allemagne /Services logistiques), Escaux (Belgique/Téléphonie IP) et Smart Air (Luxembourg/Aviation

d’affaires) et dans les fonds Mangrove III, Life Science Partners IV et Pinova Capital. «Notre stratégie d’investissement, reposant sur la valeur intrinsèque des sociétés du portefeuille, n’a protégé qu’insuffisamment la valorisation de la société. Cependant, cette stratégie a servi à éviter le pire et les sociétés du portefeuille de BIP gardent en général une substance et un potentiel à moyen terme bien réels», rassure Marc Faber, le CIO de BIP Investment Partners.

paperjam  |  Mars 2009 | ÉCONOMIE & FINANCE

05_29_news1.indd 29

13.02.2009 20:04:26 Uhr


e

30 entreprises

Jean-Hervé Lorenzi

Pour l’économiste français, invité aux Journées de l’Economie 2009, la réaction de l’Union européenne à la crise économique manque de coordination et d’ampleur. Selon lui, le plan de relance américain, présenté le 10 février dernier, pourrait servir de source d’inspiration.

« Aucun pays europÉen n’a vraiment pris la mesure du phÉnomÈne » Jean-Michel Gaudron (texte), Luc Deflorenne (photo)

Président du Cercle français des économistes (dans lequel on retrouve, entre autres, Lionel Fontagné, auteur en 2004 du rapport sur la compétitivité au Luxembourg), conseiller du directoire de La Compagnie financière Edmond de Rothschild, membre du Conseil d’analyse économique du Premier ministre français: le CV de Jean-Hervé Lorenzi, 61 ans, parle pour lui. Son expertise et son franc-parler ont ouvert la seconde demi-journée des Journées de l’Economie, organisées à Luxembourg par l’Observatoire de la Compétitivité, la Chambre de Commerce et la Fedil, en collaboration avec PricewaterhouseCoopers. Il y a fait part de son inquiétude et de sa perplexité devant la situation actuelle, mais aussi de son grand espoir devant le plan de redressement américain présenté le 10 février dernier. «L’événement le plus important de ces deux dernières années», a-t-il indiqué. Pourtant, le décor planté ces derniers mois n’a rien de vraiment réjouissant et l’ensemble des économistes du monde entier n’a guère été en mesure de prévoir la profondeur de la crise actuelle. «Beaucoup ont pensé qu’il suffisait de rééquilibrer les bilans des banques pour préserver l’économie réelle. Mais la réalité est plus complexe, autour de quatre sujets, liés entre eux, mais à traiter à la fois de manière simultanée et séparée: les bilans bancaires, le rééquilibrage des systèmes de financement des économies mondiales, les problèmes de l’offre et ceux de la demande». L’année 2008, à ses yeux, a surtout été caractérisée par une rupture profonde, et pas uniquement par l’incroyable intensité de la propagation des dégâts causés de la sphère financière à la

sphère économique globale. «Aussi parce que trois événements majeurs la marqueront à jamais, estime-t-il. En premier lieu, l’échec, voulu, du cycle de Doha, qui constitue un véritable refus des règles du commerce international telles qu’elles furent imaginées par le monde occidental. Puis l’incroyable volatilité des marchés énergétiques et des matières premières agricoles, qui a rendu extrêmement difficile une croissance mondiale forte. Enfin, l’apparition du débat sur le protectionnisme. Qu’il y ait la tentation de protéger pendant quelques mois des centaines de milliers d’emplois mis en jeu, c’est normal. Mais il ne s’agit que d’une solution transitoire qu’il faut éviter de généraliser».

Un système qui disparaît Evidemment, 2008 est aussi – et surtout – l’année de l’explosion de la crise, qui a commencé, dans le secteur bancaire, par «l’incroyable prolifération de produits financiers totalement désolidarisés de l’économie réelle, qui eux-mêmes n’auraient jamais vu le jour sans l’accroissement vertigineux des liquidités auquel on a assisté ces dernières années», résume-t-il. En moins de cinq ans, les réserves de change, principalement des pays exportateurs de pétrole ou de matières premières et des pays asiatiques, ont été multipliées par cinq. «Cette progression spectaculaire est à la fois l’illustration et la cause de l’extraordinaire dynamique de l’économie mondiale, et surtout de la non-stérilisation de ces réserves, constate-t-il. Ces réserves furent essentiellement investies en dettes libellées en dollars américains, pour plus de 2.000 milliards. La Chine, à elle seule, en totalise près du quart. Mais cette apparente réussite portait en elle les germes de la débâcle».

Tout n’a été ensuite qu’un sinistre enchaînement et le basculement des économies dans cette crise fut, pour M. Lorenzi, la conséquence du caractère insensé de cette création de liquidités. «Trop de liquidités incontrôlées et largement inutiles entraînèrent, à un moment déterminé, une véritable panique bancaire», explique-t-il, notant, au passage, que c’est la première fois, dans l’histoire des crises, que l’accroissement des primes de risque précède les défaillances des entreprises. Jean-Hervé Lorenzi identifie également, à l’origine de cette crise, une certaine incapacité des multiples formes de capitalisme, qu’il juge largement antagonistes, à trouver des lieux de négociation et de conciliation. «Ceux qui existent, comme le FMI, la Banque mondiale ou le G8, sont aujourd’hui en train de disparaître, note-t-il. C’est pourquoi des crises comme celles de l’énergie, de l’OMC ou des fonds souverains ne peuvent aujourd’hui trouver de solutions», tranche-t-il. Et d’indiquer un chiffre très révélateur: entre 2002 et 2007, le monde a fabriqué de l’ordre de 15% de liquidités à l’échelle mondiale, alors que l’économie réelle n’a affiché une croissance que de 5%. «Aujourd’hui, faute d’un consensus sur la gravité de la crise, nous nageons en pleine confusion. La conséquence de cette défaillance? Une avalanche de chiffres incertains, imprécis, au contenu non défini».

Agir de manière coordonnée Les annonces régulières de plans de relance, incitations fiscales et autres soutiens au crédit pourraient être de nature à redonner de l’optimisme, tant la prise de conscience est inter­ nationale et la mobilisation générale par delà les frontières. Mais le revers de la médaille est qu’il

paperjam  | Mars 2009 | ÉCONOMIE & FINANCE

05_30_31_Ecodays.indd 30

13.02.2009 15:18:59 Uhr


31 entreprises

«Le plan de relance américain est très bien conçu. Les marchés l’ont très mal compris et c’est bon signe». Jean-Hervé Lorenzi, économiste

apparaît une certaine confusion autour du concept même de «relance». «Chacun croit qu’elle est synonyme de déficit budgétaire massif et de retour absolu à un keynésianisme simplifié, note par ailleurs M. Lorenzi. Or tel n’est pas le cas. Il y a autant de plans de relance que de politiques économiques». La différence se fait alors sur l’ampleur de ces plans de relance, leur insertion plus ou moins poussée dans des dispositifs coordonnés entre Etats ou encore leur mode de financement. «A cet égard, le plan européen tel qu’il a été présenté est politiquement intéressant, mais faible par rapport à ces critères. Il est d’une dimension insuffisante, sans véritable intervention de l’Allemagne, qui est la première puissance du continent, peu

coordonné entre les Etats et n’offrant aucun choix entre l’offre et la demande». Le plan américain, présenté le 10 février par le secrétaire au Trésor Timothy Geithner, et qui pourrait atteindre les 1.500 milliards de dollars, trouve davantage grâce à ses yeux, car il attaque de front l’ensemble des quatre axes évoqués précédemment. «Les Etats-Unis ont besoin d’un plan de relance qui couvre quelque chose de l’ordre de 3 à 4% de leur PIB et c’est ce qu’ils sont en train de faire, constate-t-il. Ce plan est très bien conçu. Les marchés l’ont très mal compris et c’est bon signe. En Europe, on est très en dessous du sujet. On a évoqué 200 milliards d’euros, ce qui n’est pas énorme. Aucun des pays européens n’a

vraiment pris la mesure du phénomène, même si l’Allemagne commence à s’en approcher». Pour lui, tout plan de relance doit obéir à quatre obligations incontournables: afficher une ampleur quantitative, une cohérence qualitative, l’émergence d’un vrai projet qui ne se limite pas à injecter de l’argent dans le système et la mise en place de modalités de financement adaptées. «En Europe, nous n’avons pas encore suffisamment traité le sujet, ni par l’ampleur, ni par la diversité, ni par le contenu. Peut-être parce que l’Europe a du mal à traiter les sujets de manière coordonnée. Mais j’ai confiance dans les travaux de l’Eurogroupe et sa capacité à trouver les solutions qui s’imposent».

paperjam  |  Mars 2009 | ÉCONOMIE & FINANCE

05_30_31_Ecodays.indd 31

13.02.2009 15:19:01 Uhr


32 entreprises

Audiences

RTL repart de plus belle

Photo: RTL

Au vu des chiffres de la première vague du sondage Plurimédia de TNS-Ilres (pour le dernier trimestre 2009), le coup de fouet donné à la grille des programmes de RTL Télévision semble porter ses fruits: le taux d’audience moyen est passé d’un peu moins de 43% à plus de 49% (en incluant den 2. RTL). On peut également supposer que le besoin d’informations liées à la crise a dopé les audiences. Côté radio, tout va bien également pour RTL Radio, qui franchit à nouveau la barre des 60% de taux d’audience moyen (contre 57% précédemment).

Photo numérique

codasystem certifiée innovante Basée depuis 2005 au Technoport, la société est sélectionnée dans les 15 «Top innovators» d’un prix international. «La solution que nous proposons permet de garantir l’originalité et l’intégrité d’une photo numérique». Frédéric Vanholder (Codasystem).

Retail

Collective agreement at Cactus Cactus has agreed a new collective convention for its employees with a union delegation comprising members of the OGB-L and LCGB. The agreement concludes close to two years of negotiations. The deal, which covers the period from 1 July 2007 to 30 June 2010, will cost Cactus some 5.5 million euros. “While a number of enterprises are hesitating to augment salary costs in view of the sombre perspectives for the economy as a whole, Cactus has once again shown its willingness to invest in human resources,” says Cactus managing director Laurent Schonckert. The agreement includes two retroactive oneoff bonuses as well as an increase in salary scales starting on1 July 2009. Cactus has committed to a three-year 200-million euro investment plan, which includes the creation of 500 new jobs by 2011 to bring its total number of employees to 4,200.

photo : Julien Becker (archives paperjam)

Medias

Codasystem, qui a développé et commercialisé un produit qui permet d’authentifier les photos numériques, est sélectionnée dans les 15 «Top Innovators» du «GSMA Mobile Innovation Awards» 2009. Etablie depuis 2005 au Technoport (l’incubateur d’Esch-sur-Alzette), la start-up devait participer à la demi-finale du concours créé par la GSMA, l’association commerciale des opérateurs de télécommunication mobile. Cet évènement fait partie de son Mobile Innovation Programme destiné à aider des entreprises dotées d’une technologie novatrice à atteindre les opérateurs de télécommunication mobile et à diffuser leurs produits innovants aux utilisateurs finaux. «C’est un formidable tremplin et une opportunité unique de faire connaître notre solution Shoot&Proof auprès des acteurs mondiaux de la mobilité», s’est réjoui le groupe dans un communiqué. «Auparavant, les négatifs permettaient de prouver l’authenticité

d’une photographie, expliquait Frédéric Vanholder, managing director dans l’édition de février de paperJam. Nous avons voulu retrouver cet avantage que présentait la photo argentique, tout en conservant ceux offerts par le numérique. La solution que nous proposons permet de garantir l’originalité et l’intégrité d’une photo numérique». Au-delà de l’authenticité d’une photo, Codasystem permet aussi de certifier qui en est l’auteur ainsi que l’endroit et le moment où le cliché a été pris. «C’est un service complet que nous proposons, ajoutait le CEO Frédéric Levaux. Un logiciel, une photothèque et la garantie que les photographies prises dans ce cadre seront authentiques et auront valeur de preuve légale». Cette grand-messe annuelle des acteurs de la téléphonie mobile mondiale, le GSMA World Congress se tenait à Barcelone entre le 16 et le 19 février. N. R.

352 revived Weekly English-language publication 352 has been re-launched under the management of New Media Lux (NML) just seven weeks after its previous publisher, New Media Group, was declared bankrupt (See paperJam Feb. 2009 “Economie et Finance”, page 26). 352 is now part of NML’s new English-language publications unit, which will produce the monthly Business Review magazine and has also taken over the Station.lu website. “The sharing of resources, both from within the unit as well as from throughout the company, signals the dawn of a new era for English-language publications in the Grand Duchy,” said Bob ­Hochmuth, CEO of NML. NML will launch a new website, www.352news.lu, which will be the third local English-language website operated by the group alongside Station.lu and the English version of its multi-lingual NetPaper.lu site. Meanwhile the former head of New Media Group, Pol Wirtz, continues to own the www.352.lu domain and is publishing sporadic news on that site.

paperjam  |  Mars 2009 | ÉCONOMIE & FINANCE

05_32_news2.indd 32

13.02.2009 20:12:19 Uhr


Challenge your Creativity! Become a CYEL Candidate 2009 PROV YOU E AS ARSELF CREA ENTR TIVE EPRE NEUR

All sectors are welcome: Environment Culture Technologies Handcraft Etc... The search for the candidates for the Creative Young Entrepreneur Luxembourg Award has begun Register on www.cyel.lu untill the 30th of April! Sponsored by:

Main partners:

Supported by:

Organized by:


34 entreprises

Gestion de la qualité

De l’idÉe À l’action

Alors que 96% des entreprises interrogées dans le cadre d’une étude sur la gestion de la  qualité connaissent l’importance de celle-ci, seulement la moitié d’entre elles ont introduit  un système-qualité dans leur organisation. La marge de progression reste donc considérable.

Frédérique Moser (texte), Julien Becker (photo)

Où en sont les entreprises luxembourgeoises en termes de management de la qualité? Pour y voir plus clair, le Mouvement Luxembourgeois pour la Qualité (MLQ) et Ernst & Young ont réalisé une vaste étude auprès des décideurs économiques. Les résultats, basés sur un échantillon de 193 entreprises ayant répondu au questionnaire et reflétant le tissu économique national, ont été dévoilés le 20 février. Premier constat: la notion de qualité n’est pas étrangère aux yeux des acteurs économiques. Plus de la moitié d’entre eux (53%) connaissent le MLQ et, dans ce dernier cas, ils sont 83% à apprécier les prestations et services offerts par l’asbl créée en 2001. «C’est une grande satisfaction pour nous, indique son secrétaire général, Jos Gloden. Nous nous réjouissons également du fait que plus des trois quarts des répondants portent une grande importance à la thématique de la qualité». «Pour la quasi-totalité des entreprises ayant participé (96%), la gestion de la qualité fait partie du quotidien, précise Jean-Pierre Faber, senior manager chez Ernst & Young. Ceci démontre bien le fait que  la différenciation par la qualité, au-delà de celle par le prix, est perçue par les entreprises luxembourgeoises comme un avantage compétitif très important, voire essentiel». Mais de la prise de conscience à l’action, il reste un grand pas à franchir pour nombre d’entre elles. Seuls 51% des répondants indiquent en effet avoir introduit de manière consciente un système de gestion de la qualité. «Il reste donc un grand potentiel d’amélioration dans la mise en œuvre formelle d’une telle démarche, afin d’améliorer l’efficacité et l’efficience des entreprises», note M. Faber. Les systèmes-qualité pouvant être mis en place sont nombreux, et peuvent s’additionner ou se compléter (qualité, environnement, responsabilité sociétale, santé et sécurité, gestion des services IT, etc.).

Des risques à ne pas négliger Le plus répandu, au Luxembourg, restant la norme ISO 9001 (relative à la qualité, elle concerne 79% des entreprises certifiées), bien qu’un intérêt accru se manifeste pour la norme environnementale ISO 14000 qui, «par la réduction des ressources consommées pour un même résultat, permet de réaliser des gains économiques importants à moyen terme», souligne l’étude. 17% des entreprises concernées disposent de la certification ISO 14000 et 31% l’envisagent.

«Le management de la qualité confère un avantage compétitif indéniable aux entreprises et contribue à leur pérennité». Jos Gloden (MLQ) et Jean-Pierre Faber (Ernst & Young)

Pour les entreprises certifiées, le bilan est très positif: les objectifs en termes d’améliorations attendues de la performance des employés, de la satisfaction client et de la gestion des fournisseurs, ont été largement atteints, voire dépassés. «Ceci est particulièrement vrai en matière d’avantage concurrentiel, de rétention de savoir-faire et de motivation du personnel», souligne M. Faber. Les structures luxembourgeoises ont donc tout intérêt à mettre en œuvre une telle démarche, «dans un esprit de pérennisation de l’entreprise et en réponse à la pression liée à la globalisation croissante des marchés». A titre d’exemple, il appert que les entreprises appliquant une gestion active des réclamations améliorent leur environnement commercial. 85% d’entre elles enregistrent une évolution positive de leur activité, contre 64% des entreprises n’appli­ quant pas de gestion active des plaintes. «Le différentiel de 21% indique qu’une entreprise qui néglige le traitement efficace des réclamations de ses clients fait face à un risque de survie accrue», avertit M. Faber. Or, justement, certaines entreprises ne semblent pas avoir réellement conscience des risques qu’elles encourent. «Un des constats alar-

mants de l’étude est l’incapacité des dirigeants d’estimer le coût de la non-qualité au sein de leur société», note M. Gloden. C’est le cas pour 81% d’entre eux. «Beaucoup d’efforts restent donc à  réaliser sur ce sujet, qui reste un élément clé dans une démarche d’amélioration de la performance de l’entreprise et d’optimisation des besoins de fonds de roulement en période de crise», signalent les consultants d’Ernst & Young. Dans un souci de promouvoir l’introduction de système de management de la qualité dans les entreprises, l’étude a également cerné les facteurs clés de succès et d’échec. Si le soutien de la direction, la formation adéquate du personnel et la bonne communication interne sont des éléments déterminants de succès, le risque majeur est «l’essoufflement, après un certain temps, des bonnes pratiques mises en place, au niveau organisationnel et humain. La gestion du changement liée à l’introduction d’un tel système n’est donc pas à sous-estimer». Le chemin de la qualité doit donc être jalonné par une politique de motivation et de rémunération liée aux objectifs stratégiques de l’entreprise… y compris en termes de qualité.

paperjam  |  Mars 2009 | ÉCONOMIE & FINANCE

05_34_MLQ.indd 34

12.02.2009 12:53:36 Uhr


35 entreprises

Spécialisation

Une corde de plus pour Bizart Créée en 1993, l’agence Bizart a décidé de se focaliser sur le créneau des stratégies de marques et annonce devenir la première agence luxembourgeoise spécialisée en corporate brand management. «Nous voulons permettre à un annonceur de rendre son image plus visible et plus nette et d’homogénéiser la stratégie de marque en véhiculant des messages forts au collaborateurs, aux partenaires et aux clients», résume Raoul Thill, le directeur de Bizart. A l’actif de l’agence, on notera quelques références de choix, comme le cerf bleu de la capitale européenne de la Culture 2007ou le récent re-branding de l’opérateur Tango.

Bankruptcies

Luxembourg bucks the trend for 2008 A new study by Creditreform Luxembourg reveals that the number of bankruptcies in the Grand Duchy fell by 13.2% in 2008 compared to 2007. Indeed, with only 590 bankruptcies, the number of failed companies in 2008 stood at a five year low. The figures are all the more impressive when compared to Luxembourg’s neighbours, where the number of bankruptcies rose in all three countries – in France by 15.1%, and in Germany and Belgium both by 7.9%. Nevertheless, some sectors of the economy have been adversely affected by the downturn in 2008 – the construction industry, for example, suffered 71 bankruptcies in 2008 compared to 49 in 2007. But the most signi-

Investissements

ficant increase in bankruptcies in Luxembourg was noticed in the retail trade, where the 197 companies that failed accounted for 33.4% of failed companies in 2008 (compared to 26.8% in 2007). Perennial problems of market positioning and unsolved succession were largely to blame. Notable bankruptcies cited in the study include that of multimedia retailer Topvision Luxembourg, IT service provider Premisphere and PIN Group. Creditreform warns that the figures should not be viewed with too much optimism. Since October the number of bankruptcies in the Luxembourg jurisdiction has risen by 30% - an indication that the crisis is hitting the real economy faster than at first expected.

L’extension du hall de production représente un investissement de deux millions d’euros.

CTI Systems grandit encore Spécialisée dans le développement d’installations automatiques clés en main pour la manutention, le flux de matériels, le stockage de charges lourdes et le traitement de surface, CTI Systems vient de lancer la troisième phase d’extension de son hall de production qui, à l’horizon de la fin du printemps, permettra d’accélérer la diversification de la société. «Outre les possibilités accrues pour les assemblages et les tests, nous allons également pouvoir concevoir plus de prototypes, explique avec René Jost, chief executive officer de la société. Le hall sera également équipé d’une grue d’une capacité de levage de deux fois 32 tonnes. Créée en 1962 à Clervaux, sous le nom de Cleveland Tramrail International (filiale du groupe américain Cleveland Crane & Engineering), CTI Systems – rebaptisée ainsi en juin 1997 – est, depuis août 1993, détenue à 100% par la SNCI. Elle a, ces six dernières années, investi quelque 18 millions d’euros dans l’élaboration d’un nouveau centre d’ingénierie et d’administration dans le zoning industriel d’Eselborn/Lentzweiler, puis dans le transfert de son hall de production originel. Deux millions supplémentaires ont été consacrés à cette nouvelle extension qui portera à

Photo: CTI Systems

Le hall de production de la société de Lentzweiler fera 12.000 m2 d’ici à l’été prochain.

12.000 m2 la surface totale de production et sera accompagnée de la création d’une demi-douzaine d’emplois supplémentaires. CTI emploie, au total, environ 180 personnes, dont une centaine d’ingénieurs techniciens. «Nous travaillons dans un domaine très particulier, avec des produits à haute valeur ajoutée dans leur conception», explique M. Jost. La société a toujours développé des concepts et des solutions sur mesure pour des chantiers prestigieux. C’est ainsi elle qui équipe les salles de peinture de l’Airbus A380, à Hambourg, et qui a récemment décroché un contrat similaire avec STTS (un des leaders européens de la peinture et de l’étanchéité aéronautiques) pour les ateliers de l’A350, à Toulouse cette fois, où CTI a égale-

ment installé des nacelles téléscopiques et ponts roulants pour l’assemblage final de l’A380. La société, dont la clientèle n’est évidemment pas exclusivement active dans le domaine de l’aéronautique, est également en train de travailler en collaboration avec le groupe Paul Wurth sur un projet de développement d’une cokerie. Si le chiffre d’affaires 2008 a été stable à 40,59 millions d’euros (+0,7% par rapport à 2007, après une croissance de plus de 45% l’année précédente), le résultat net de CTI, lui, a bondi de près de 50% à 2,64 millions d’euros. Il n’était que de 0,23 million en 2006… Quant au carnet de commandes, il est sensiblement équivalent à celui de 2007, avec 46,52 millions enregistrés (+3,8%). J.-M. G.

paperjam  |  Mars 2009 | ÉCONOMIE & FINANCE

05_35_news3.indd 35

13.02.2009 15:23:57 Uhr


36 entreprises

Séminaire

Une entreprise dynamique Téléphonie et Alcatel Luccent ont organisé, le 28 janvier dernier, un séminaire spécial dédié aux dernières nouveautés en matière de communication unifiée.

Frank Kremp et Daniel Magitteri (Telephonie)

Olivier Minaire / Wide (photos)

Marc Vrambout (Alcatel-Lucent)

Ady Clemens (Telephonie)

Laurent Kint (Alcatel-Lucent)

Alain Gresse et Luc Cottin (Alter Domus)

Giovanni De Felice et Philippe Vogt (ACL)

Paul Schmit et Xavier Boschian (BCE)

Thierry Monnart (Maitel)

Retrouvez toutes les photos sur www.paperjam.lu

Patrice Day (Caceis)

paperjam  | Mars 2009 | Économie & Finance

05_36_telephonie.indd 36

12.02.2009 12:50:29 Uhr


plan K

TAKE YOUR CAREER TO NEW HEIGHTS ! CLIMB THE SGG TOWER.

SGG, probably the best place to work.

www.sgg.lu

To reach the very top requires having a firm foundation, a stable environment to lend support, and unlimited possibilities to climb upward. At SGG, that’s what we offer upwardmoving achievers who want to reach new heights in the fields of Corporate Services and Family Office. Take that first step upward by calling us for more information: +352 46 61 11-1.

index_paperjam_BAT.indd 1

12/01/09 8:35:30


38 entreprises

Retail trade

Rewarding loyalty

Cactus has become the latest retailer to launch a customer loyalty card. Following significant investment, the Luxembourg chain is placing great store on the success of its latest initiative.

Duncan Roberts (text), Luc Deflorenne (photo)

Launched to great fanfare at an invitation-only soirée in the Rives de Clausen, the loyalty card has received a big push from the Cactus marketing department, with advertisements running on television and radio and splashed across newspapers and magazines. It even has its own slogan, “Ee staarckt Stéck”. Special deals were offered to those customers who signed up for a card during the first few days of the launch, which began on 10 February. “The investment has been significant, not just in the technology but also in terms of organisation and marketing and the training of staff,” says Cactus managing director Laurent Schonckert. He says the timing is right to launch the card, even though the idea had been brewing for some time before it was finally given the green light in 2007. “The decision was taken before anybody was talking about the crisis,” Schonckert explains. “In fact we wanted to launch last autumn, but we needed to be certain that the technology was working properly. So we conducted a series of in-house tests to make sure we got it right.” He does, however, concede that the current crisis, with many consumers looking to save wherever they can, may help make the loyalty card a success.

Best practice Large supermarket chains from abroad that have established a presence in Luxembourg – nota­ bly Auchan, Cora and Delhaize – have long had their own loyalty cards. Belgian chain ­Delhaize, for example, launched its Carte Plus in 1991 and by 2006 had close to three million card holders. “Currently some 100,000 Delhaize Carte Plus are in circulation in Luxembourg,” says ­Delhaize communication manager Liesbeth Rogiers. Auchan followed suit in Luxembourg at the end of 2002 and has also enjoyed success with its card. That is not to say that Cactus has not previously rewarded its more loyal customers. For years it provided cards to specific groups of customers, including a highly popular Senior Citizens’ card, which it managed in conjunction with Service RBS based in Itzig. Indeed, it was so popular that when the retailer announced last year that it was withdrawing the Senior Citizens’ card, Service RBS was inundated with phone calls from some of the 17,000 concerned card holders.

“We took our time to develop the card in line with our best practice philosophy.” Laurent Schonckert (Cactus)

In addition, since 2003 Cactus has been offering all customers collectible stamps which could be exchanged for a variety of gift items or used to buy them at discount prices – everything from glasses and kitchen knives to garden tools and bathroom linen. “We were given a benchmark by the Dutch company that coordinated the stamp system, but in Luxembourg we broke all world records,” says Schonckert with some pride. The launch of the loyalty card derives from the Cactus management’s wish to offer customers even more advantages. The idea behind the card is familiar. Customers collect one point for each euro they spend in any Cactus store – including the Cactus Hobbi, Cactus Marché and Drink Shops as well as the group’s numerous in-house restaurants, bistros and cafés. They then exchange 500 points for a 5-euro voucher that they can spend on their next purchase or use to buy special offer items highlighted in the store. To help families collect points, card holders also receive three mini-cards that allow anyone to add points to the main card.

Cactus has, however, introduced two main differences to other loyalty cards. Firstly, points are not just awarded for purchases but also for frequentation – card holders who visit Cactus stores more than five times a month gain an additional 50 points. “That is an innovative idea – we are the only supermarket to introduce these bonus points,” says Schonckert. “We took our time to develop the card in line with our best practice philosophy.” The second innovation is that income from card users will be used to support the creation of a 50ha. nature reserve, managed by the Fondation Hëllef fir d’Nature, in the commune of Heinerscheid in the north of Luxembourg. This so-called Cactusbësch (Cactus woods) will not only help protect an area of natural woods, but will also be used for pedagogical activities. “Cactus has long supported durable development through a variety of activities,” says Schonckert citing the retail chain’s Natierlech campaign that not only promoted local and organic produce, but was also used to encourage recycling and energy efficiency in-house.

paperjam  |  Mars 2009 | ÉCONOMIE & FINANCE

05_38_Cactus.indd 38

13.02.2009 17:11:27 Uhr


1PPJ.indd 1

18/6/08 18:35:18



41 place financière

Gestion privée

photo :Fabrizio Maltese (archives paperJam)

Foyer-Capitalatwork bouclée Suite à l’annonce faite le 21 octobre 2008, Foyer SA, maison mère du premier assureur luxembourgeois, a finalisé l’acquisition de 99,95% du capital de Capitalatwork, présente en Belgique, Luxembourg, Pays-Bas, Suisse et Espagne. Avec le rapprochement des équipes de Foyer Patrimonium et de Capitalatwork, le nouveau pôle de gestion privée du groupe Foyer, dirigé par Vincent Decalf, gèrera des actifs de près de 3,5 milliards d’euros et comptera 120 collaborateurs. «Cette opération est financée avec les fonds propres disponibles de Foyer SA. Elle aura une incidence bénéfique sur la capacité bénéficiaire de la société à partir de 2010», indique le groupe.

C’est, en pourcentage, la performance 2008 du fonds «Nobles Crus», lancé en novembre 2007 par Elite Advisers sous le régime des fonds d’investissement spécialisés et qui investit dans le vin... Les promoteurs souhaitaient un véhicule financier qui soit le plus décorrelé possible des marchés financiers. Objectif atteint...

La BCEE pionnière La Banque et Caisse d’Epargne de l’Etat (BCEE) innove en lançant sa propre application iPhone. Grâce à la technologie de la géo-localisation et un lien vers Google Maps, cet outil pratique guide l’utilisateur vers l’agence ou le guichet automatique les plus proches. L’application BCEE fonctionne sur iPhone et iPod Touch. L’application de la banque est disponible gratuitement sur l’Appstore, le site commercial d’Apple. Pour télécharger le logiciel BCEE, l’utilisateur doit disposer d’un compte auprès d’iTunes.

i è r e .tv c n a f in erjam

c e et pap lectronique a l P m.lu te r é e la

t ja lité dr sur paper otre newsle a u t L’acjour le jouredi dans n · Au que vend a · Ch

BGL

Carlo Thill (BGL) s’est dit déçu et a répété les mérites d’un rapprochement avec BNP Paribas

Retour dans l’incertitude

Photo: Etienne Delorme (archives paperJam)

Déçus par le «Non» des actionnaires au démantèlement de Fortis et à la cession à BNP Paribas, BGL et le gouvernement s’efforcent de faire bonne figure. C’était le lundi 6 octobre, au terme d’une opération sauvetage en pleine tourmente financière. Luc Frieden, ministre du Trésor et du Budget, et Alain Papiasse, membre du comité exécutif de BNP Paribas, se serraient la main au siège de la défunte Fortis Banque Luxembourg. Ils venaient de présenter l’opération, censée donner naissance au premier groupe bancaire du pays, la future BGL-BNP Paribas. Mais, le mercredi 11 février, qui restera sans doute dans les annales de la finance bruxelloise, les actionnaires ruinés de la banque belge ont rejeté le démantèlement et l’adossement au groupe français, gelant du même coup la transaction luxembourgeoise. Si l’assemblée générale n’avait sans doute rien à gagner d’un tel vote, elle n’avait rien à perdre non plus alors que l’action a perdu la quasitotalité de sa valeur en un an. La direction de BGL (bénéfice 2008: 30 millions d’euros environ) et le

Iphone

gouvernement luxembourgeois, actionnaire à 49,9% de la banque aux côtés de l’Etat belge, se sont empressés de réagir pour rassurer la Place, les déposants et le personnel. Carlo Thill, président du comité de direction, s’est dit déçu, répétant les mérites d’un tel rapprochement avec BNP Paribas. Rapprochement qui ne semble pas enterré malgré tout. Intervenant quelques heures après sur RTL, Luc Frieden a déclaré: «Le rejet des actionnaires n’aura pas d’implication directe pour le Luxembourg».

Tout en réaffirmant l’engagement de l’Etat, le ministre a rappelé que «l’évolution future de la BGL dépendra également de BNP Paribas», ajoutant que le Luxembourg était toujours en faveur d’un groupe bancaire international au sein de la BGL. Ainsi, pour l’Etat Luxembourgeois, «BNP Paribas demeure un bon partenaire et les discussions (...) se poursuivent». Reste à savoir si la banque française peut envisager une reprise de BGL, sans l’acquisition de Fortis Banque Belgique. N.R.

paperjam  |   Mars 2009 | ÉconomIE & Finance

06_41_news1.indd 41

13.02.2009 19:10:10 Uhr


42 place financière

Expansion

Cap sur l’Asie pour VBS

Il y a ceux qui délocalisent leur production en Asie. Et puis ceux qui y développent une filiale. Victor Buck Services a choisi la seconde solution pour attaquer un marché affichant un énorme potentiel de développement.

Jean-Michel Gaudron (texte), Francesca Gilibert (photo)

Pionnier sur le front des professionnels du secteur financier dits «de support», en étant la première société à avoir reçu au Luxembourg, en octobre 2003, l’agrément délivré par le ministère du Trésor et du Budget (en tant qu’Agent de communication à la clientèle), Victor Buck Services a pris un cap important. La société, créée en 2000 et spécialisée dans la gestion et le traitement de tous types de documents, y compris des données financières soumises aux obligations du secret bancaire, vient en effet officiellement d’ouvrir sa filiale à ­Singapour, comme annoncé en octobre dernier. Le site a finalement été préféré à celui de HongKong, en raison de perspectives commerciales plus intéressantes. Il permet, en tout état de cause, à VBS, de se retrouver désormais en prise directe avec un marché asiatique dont le potentiel de développement n’est plus à démontrer. Depuis le 9 février, VBS Asia emploie donc une équipe de huit personnes, sous la direction de Pierre ­Fauchereau, spécialement détaché de la maison mère pour diriger la société. Tous les autres employés sont des salariés recrutés sur place. Ainsi s’est achevé un processus de réflexion et de préparation qui aura duré près d’un an et demi et qui concrétise les intentions clairement affichées fin 2006 lorsqu’avait été annoncée la prise d’une participation de 49% de l’Entreprise des P&T dans le capital de VBS. «Il y a 18 mois, nous avions décidé d’aller voir ce qui se passait en Asie, car nous rencontrions souvent une demande de la part de nos clients de pouvoir les assister là-bas, comme nous le faisons au Luxembourg», précise Renaud Jamar, administrateur-délégué de VBS. Là-bas, Victor Buck Services partait vraiment de nulle part, étant totalement inconnu du marché local des fonds d’investissement. Tout y était donc à faire. Evidemment, en termes d’échelle, rien n’est comparable. Au Luxembourg, actuellement, une enveloppe sur six qui transitent par la voie postale a été traitée (impression et mise sous pli), en amont, par Victor Buck Services, qui emploie plus de 100 personnes. Les ambitions à Singapour sont tout autres. «Il ne faut pas être présomptueux. Nos objectifs restent fermes, modestes et raisonnables, indique M. Jamar. Notre but premier est d’offrir une

«La culture asiatique est très demandeuse en qualité de services. La précision est vraiment dans leurs gènes». Renaud Jamar (Victor Buck Services)

plate-forme pour la distribution documentaire, sachant que le modèle asiatique est encore fort ‘paper-based’». Le site de production print sera pleinement opérationnel à partir de la mi-mars, toute la diffusion électronique de documents étant toujours assurée à partir du Luxembourg, ou bien des hubs relais de Londres et Dublin. Les structures au Luxembourg et à Singapour se veulent vraiment complémentaires et, d’ailleurs, parmi les premiers clients décrochés par VBS Asia figure un acteur européen qui n’est pas client de la société au Luxembourg.

1,5 million d’investissement A Singapour, la société n’est rien d’autre qu’une réplique, en miniature, de la structure existante au Luxembourg. «Là-bas, il y a la main-d’œuvre, mais pas nécessairement le savoir-faire technologique. C’est pourquoi nous y consacrons beaucoup de temps. Nicolas Buck et moi-même passons ainsi, sur place, chacun une semaine par mois».

Pour ce développement aux antipodes, VBS a préféré choisir une approche en solo, plutôt que de s’appuyer sur un partenariat chinois, qui n’aurait pas forcément été un échange de type «gagnantgagnant». «La créativité n’est pas toujours au rendezvous dans les entreprises locales. Nous craignions que les modèles et process que nous leur aurions appris soient à terme dupliqués et développés ailleurs». VBS a investi quelque 1,5 million d’euros dans ce projet et ne s’attend évidemment pas à un break even immédiat. Mais le fait d’être désormais sur place offre à la société de réelles perspectives. «Nous pouvons désormais assister nos clients dans les mêmes fuseaux horaires. Jusqu’à présent, nous sommes évidemment là 24/24 heures pour le support IT, mais avec sept heures de décalage, nous n’étions pas forcément présents de manière optimale dans le service client. Nous avons désormais une couverture élargie en la matière et c’est important, car la culture asiatique est très demandeuse en qualité de services. La précision est vraiment dans leurs gènes».

paperjam  |  Mars 2009 | ÉconomIE & Finance

06_42_VBS.indd 42

13.02.2009 15:28:33 Uhr


Annoncesimple_NGRstar_PPJ:Mise en page 2

13/01/09

9:24

Page 1

Use the stars to find your way

Independent and specialized in the financial sector, NGR Consulting provides consulting services to leading financial institutions helping them to improve their business performance. Combining business expertise in Fund Services, Private Banking & Asset Management with deep understanding of market trends, we work closely with our clients to design innovative business strategies and solutions which deliver quick added-value results. Need to experience a new idea of consulting? Contact us at info@ngrconsulting.com

PARC D’ACTIVITÉS DE CAPELLEN 38 RUE PAFEBRUCH L-8308 CAPELLEN LUXEMBOURG

BUSINESS CONSULTING • TECHNOLOGY CONSULTING • PROFESSIONAL RESEARCH

www.ngrconsulting.com


44 place financière

Table ronde

Patience et longueur de temps… Les participants au Financial markets outlook 2009 organisé par le paperJam Business Club le 26 janvier dernier n’attendent pas de signes de reprise avant 2010, au mieux, ni de rebond boursier immédiat.

Jean-Michel Gaudron (texte), David Laurent / Wide (Photos)

Les quatre experts invités à la table ronde «Financial markets outlook 2009», organisée le 26 janvier dernier par le paperJam Business Club à l’Auditorium de la Banque de Luxembourg, et animée par Nicolas Raulot (paperJam), n’ont pas joué les diseurs de bonne aventure. Pas un n’a vraiment été en mesure de prévoir la sortie de la crise que l’on traverse actuellement. Le contraire aurait d’ailleurs paru suspect D’ailleurs, tout risque d’aggravation n’était pas non plus exclu. «On a frôlé la crise systémique, avec un problème de liquidité qui s’est transformé en un problème de solvabilité, analyse Marc ­Flammang, économiste à la Compagnie de ­Banque Privée. On peut dire qu’il y a eu une crise systémique au niveau des banques et il convient de faire  en sorte qu’il n’y en ait pas au niveau ‘corporate’». Dans la mesure où, pour l’heure, l’économie américaine ne joue plus les locomotives, les regards se tournent naturellement vers l’Est et, au-delà, vers l’Asie. «Pour l’heure, la plupart des pays d’Asie ont une croissance tirée par les exportations, note Guy Wagner, chief economist à la Banque de Luxembourg. Il faudra que cette croissance soit davantage issue de la demande interne. Il s’agit aussi d’un défi pour les investisseurs, et de ne pas forcément se dire que, une fois la crise passée, les Etats-Unis tireront à nouveau l’économie mondiale vers le haut». Le manque total de visibilité sur les prochains mois est, néanmoins, de nature à prévoir une année 2009 difficile, pour ne pas dire plus. «Ce sera en tout les cas l’année des mauvaises nouvelles en ce qui concerne le chômage, les déficits publics, les résultats des entreprises, prédit Marc Flammang. Il y aura sans doute un mieux en 2010, mais sur la base de chiffres 2009 très bas». «Après une période de récession, le retournement de tendance intervient généralement au bout de quatre à six trimestres, rappelle, pour sa part Claude Schettgen, ancien senior director chez Dexia BIL, et désormais expert indépendant. Mais nous ne sommes pas non plus dans un schéma de récession classique. La chose pourrait donc durer plus longtemps. L’économie moderne fonctionne selon le principe du just in time. Il est donc normal qu’à partir du moment où la demande a baissé, tout s’est arrêté net. Le jour où les commandes vont revenir, les choses pourront redémarrer très vite». Dans ce contexte pour le moins incertain, quelles

«On ne peut plus dire que les marchés sont surévalués et on commence à peine à penser qu’ils sont correctement évalués». Marc Flammang (Compagnie de Banque Privée)

sont les possibilités qui s’offrent à ceux ayant encore des économies à placer? Thierry Bichel, directeur général de Family Office Partnership, privilégie une attitude défensive, obligataire, offrant des rendements entre 4,5 et 5,5%. «Nous restons également investis sur deux secteurs qui nous plaisent bien, ceux de l’eau et des produits aurifères, car nous pensons que cela permet de stabiliser les risques éventuels à venir».

«Reconsidérer le mode de fonctionnement de la Place» Claude Schettgen, lui, recommande «les valeurs télécoms. Elles n’ont plus vraiment fait grand-chose sur les marchés depuis l’éclatement de la bulle, elles sont financièrement assainies et paient des dividendes importants». Pour autant, l’heure n’est pas nécessairement à un retour immédiat à un investissement sur les marchés action, en dépit de l’effondrement généralisé des bourses. «Ce retour aux investissements boursiers ne pourra se faire que lorsque les investisseurs auront établi que les marchés boursiers sont bon marché, ce qui n’est pas le cas actuellement,

indique M. Flammang. Certes, on ne peut plus dire que les marchés sont surévalués et on commence à peine à penser qu’ils sont correctement évalués. Tant qu’on n’en est pas à un constat de sous-évaluation, il n’y aura pas de redémarrage». Dans ce contexte, comment la place financière luxembourgeoise peut-elle espérer tirer son épingle du jeu et limiter la casse? «Il faut reconsidérer son modèle de fonctionnement, estime M. Bichel. La Place s’est positionnée sur le créneau de prestations de services que d’autres pays ne fournissaient pas. Puis, après 2001, elle a privilégié la mise à disposition d’infrastructures à des prestataires externes hors du pays et certaines compétences ont été délaissées. Les banques privées suisses, elles, sont toujours restées fidèles à leur modèle historique: des banquiers privés servant des clients privés. Le secteur financier luxembourgeois devra différencier le rôle des acteurs et revenir à ce qu’il faisait il y a 15 ou 20 ans».

Retrouvez les interviews vidéo sur www.paperJam.TV

paperjam  |  Mars 2009 | ÉconomIE & Finance

06_44_Outlook.indd 44

13.02.2009 17:44:17 Uhr


45 place financière

paperJam Business Club

Financial Markets Outlook 2009 Table ronde organisée à la Banque  de Luxembourg, le 26 janvier dernier.

Claude Schentgen (expert indépendant)

David Laurent / Wide (photos)

Guy Wagner (Banque de Luxembourg)

Fouad Rathle (Garanti Bank)

Marc Flammang (Compagnie de Banque Privée)

Thierry Bichel (FOP)

Nicolas Raulot (paperJam)

Claude Radoux (Luxembourg Online) Thiery Borceux (Alter Domus Financial Reporting Services)

Retrouvez toutes les photos sur www.paperjam.lu

Alex Sulkowski (AToz)

paperjam  | Mars 2009 | ÉconomIE & Finance

06_45_picrep_Outlook.indd 45

13.02.2009 18:22:09 Uhr


46 place financière

ISR

Épargner utile Dans le cadre de sa mission de sensibili­ sation du public, mais aussi de lobbying auprès de la Place et des autorités, Etika vient d’éditer le deuxième numéro du guide des placements socialement responsables au Grand-Duché. Réalisé en collaboration avec l’Alfi et CCLux (désormais Finesti), une filiale de la Bourse de Luxembourg, «Comment placer utilement son argent?», répertorie 109 fonds qui répondent à de réels critères sociaux et environnementaux dans leur sélection d’actifs. Etika milite pour une labellisation publique des fonds ISR, de façon à stimuler et crédibiliser ces placements, comme cela a été fait avec succès aux Pays-Bas.

«Aujourd’hui, la solidarité de l’épargnant a été ramenée à un niveau symbolique». Jean-Sébastien Zippert et Ekkehart Schmidt-Fink (Etika)

Etika

En quÊte de ressources et... de projets

Etika muscle son Compte d’Epargne Alternative (CEA) pour accroître une collecte encore timide.  L’asbl socialement responsable n’emploie pourtant que 67% de ses ressources financières.

Nicolas Raulot (texte), Julien Becker (photos))

Mi-octobre, en pleine tourmente bancaire, une vieille dame sonne à la porte d’Etika, au 55, avenue de la Liberté. Ecœurée par les errements et les turbulences du secteur financier, elle informe Jean-Sébastien Zippert et Ekkehart Schmidt-Fink, les deux salariés de l’asbl, qu’elle va leur confier 70.000 euros, soit une bonne partie de ses économies. En ces temps troublés, l’anecdote est porteuse d’espoir pour la finance sociale luxembour­geoise qui peine à décoller, faute de ressources suffisantes mais aussi de projets viables pour les employer. Malgré des souscriptions en progression régulière, une clientèle fidèle et un pic de collecte au plus fort de la crise des subprimes, Etika est déçue par la croissance de son produit phare né en 1997, le Compte d’Epargne Alternative (CEA). «Au 31 janvier, nous avions 599 comptes ouverts, pour un volume d’un peu moins de 23 millions d’euros, ce qui est à la fois beaucoup et très peu puisque cela représente seulement un pour 1.000 de la population luxembourgeoise résidente et que nous sommes associés au premier réseau bancaire du pays», regrette Jean-Sébastien Zippert, coordinateur d’Etika.

Construit en partenariat avec la Banque et Caisse d’Epargne de l’Etat (BCEE), seul établissement de crédit à avoir accepté de prendre part à cette initiative, ce support d’investissement socialement responsable (ISR) diffère des fonds traditionnels dans la mesure où il répond aux exigences de transparence (l’épargnant est informé de l’utilisation de son argent) et de responsabilité (exclusion de projets nuisibles à l’être humain, production d’énergies renouvelables...). En échange de quoi, l’épargnant assume une moindre rémunération au profit du bénéficiaire du crédit. Pour être éligibles, les projets doivent être jugés viables économiquement et justifier d’une «plus-value sociale ou environnementale». Il s’agit le plus souvent de production d’énergies renouvelables (comme le parc éolien Wandpark Bürer Bierg inauguré le 23 septembre dans l’est du pays) ou encore d’agriculture biologique (élevage, céréales...)

L’épargnant moins solidaire Des efforts viennent justement d’être consentis pour susciter plus d’intérêt et de vocation sociale dans le pays. «Jusqu’à la fin de l’année dernière, le déficit de rendement était de 0,60%, un taux que la

BCEE transformait en bonification d’intérêt pour  les crédits qu’elle accordait. L’épargnant était alors l’unique moteur de la solidarité, explique Jean-­ Sébastien Zippert. Aujourd’hui, la solidarité de l’épargnant a été ramenée à un niveau symbolique, soit à 0,20%. Désormais, la BCCE et Etika accompagnent cet effort, de telle sorte que la bonification du prêt se monte à 0,70% au lieu de 0,60%. Tout cela rend le produit plus attrayant pour les deux parties», poursuit-il. Le volet crédit a également bien besoin d’un coup de fouet. Car l’association souffre d’un manque structurel de projets, comme les autres banques sociales et associations de même type en Europe. Autorisée à prêter 95% des fonds déposés sur le CEA pour des tranches limitées à un million d’euros, elle n’emploie que 67% des ressources dont elle dispose. La crise économique, de nature à freiner l’esprit d’entreprise, et l’effondrement des cours du pétrole qui a réduit la rentabilité de l’énergie alternative, risquent d’accentuer cette pénurie. Même si une campagne de promotion a également été lancée pour identifier de nouveaux projets à financer dans l’agriculture biologique.

paperjam  |  Mars 2009 | ÉconomIE & Finance

06_46_Etika.indd 46

13.02.2009 13:06:32 Uhr



48 place financière

Fonds d’investissement

Finesti: CCLux passe À l’international Le rebranding de la Centrale de Communications Luxembourg,  filiale à 100% de la Bourse de Luxembourg, a été dicté par la volonté  de poursuivre son développement au-delà du seul marché luxembourgeois. Dominique Valshaerts, CEO de Finesti

Banque de Luxembourg

Le bénéfice 2008 de la Banque de Luxembourg s’établit à 61,6 millions d’euros, soit en recul de 14% par rapport à 2007. Evoquant un «environnement en nette dégradation», l’établissement du boulevard Royal annonce également un produit net bancaire en progression de 12,2% à 264,1 millions d’euros. «Il reflète le bon développement des activités commerciales, tant à Luxembourg qu’à l’étranger». Le ratio de solvabilité dont le minimum requis est de 8%, progresse de 13,4% à 14,2%, ajoute la banque. «Tout au long de l’année, la banque a garanti aux clients investis dans ses fonds, une totale liquidité de leurs placements et a adapté les niveaux de risque à un environnement fragilisé par la crise. C’est à Luxembourg que le développement s’est montré le plus important, avec une progression de 11% des actifs confiés», commente la banque.

Réassurance

Une brochure sur les captives Luxembourg for Finance publie une brochure en anglais sur les captives de réassurance, entreprises de réassurance destinées à couvrir le risque des groupes industriel, commercial ou financier auxquelles elles appartiennent. Le document présente le cadre et réglementaire adopté en 1984 au Luxembourg, puis amendé en 2007 pour transposer en droit national la directive européenne. Le Grand-Duché est le plus grand domicile de captives de réassurance dans l’Union Européenne et un des plus importants dans le monde.

Photo: Luc Deflorenne

BÉnÉfice en recul

Créée en avril 1995 à l’initiative de la Bourse de Luxembourg, de l’Alfi et d’une trentaine d’institutions financières actives dans le secteur, CCLux avait pour mission première de collecter et diffuser les informations réglementaires liées aux fonds d’investissement. En 2000, la base de données de la société comptait environ 4.000 valeurs nettes d’inventaire. Aujourd’hui, elle en publie plus de 22.000 et compile les informations de plus de 31.000 parts de fonds. «Nous couvrons  l’intégralité des fonds luxembourgeois», indique ­Dominique Valshaerts, le CEO de la société. Devenue, en quelque sorte, prophétesse en son pays, CCLux regarde désormais bien au-delà des frontières. Et pour «oublier» toute connotation luxembourgeoise, la société a changé de nom pour désormais s’appeler Finesti. Un condensé des termes «Finance», «Fund», «Investment» et «Statistic», exprimés dans un néologisme de trois syllabes prononçable dans toutes les langues, imaginé par l’agence de communication Mikado Publicis. Au-delà de cet aspect purement sémantique, l’activité même de Finesti suit, aujourd’hui, deux projets ambitieux d’envergure internationale, engagés avec la bénédiction de l’Efama, l’association européenne de l’industrie de la gestion. Le premier concerne le développement du principe de Fund Processing Passport (FPP), cette fiche d’identité opérationnelle d’un fonds donnant accès, pour l’ensemble des acteurs concernés, à une série d’informations techniques clés. 600 FPP sont déjà publiés et 3.000 autres sont en attente de validation auprès des promoteurs. Le second, plus vaste encore, réside dans une

classification européenne des fonds d’investissement. Associé à la société danoise Fund Connect, Finesti a été mandaté pour assurer, sur une base trimestrielle, le monitoring des critères de classification définis par Efama, en vérifiant que la composition des portefeuilles d’investissement correspond effectivement au profil du fond défini à la base. L’accent est mis, en priorité, sur les fonds Ucits, disposant du passeport européen. L’objectif est d’atteindre une classification concernant 50% des fonds Ucits existants en Europe (sachant que la part de marché des fonds luxembourgeois est déjà de l’ordre de 30%…) d’ici à 18 mois. «Nous avons achevé la phase pilote fin 2008 et nous nous engageons désormais dans une phase d’industrialisation du processus». Il y a peu, les prospectus d’émission des fonds d’investissement étaient fournis à CCLux sous forme papier, ce qui nécessitait un fastidieux travail de numérisation par scanner et de contrôles de qualité associés. Désormais, depuis le 31 décembre dernier, l’ensemble de l’industrie des fonds a pour obligation d’adresser sa documentation sous format électronique. Une mesure qui a grandement facilité le travail de collecte et de stockage des données. «La tendance au niveau européen est d’encourager et d’ériger en principe la diffusion des informations en format électronique. Nous avons été un peu précurseurs dans cette évolution, se réjouit le CEO de Finesti. Nous sommes également en discussions avec la CSSF pour remplacer le visa manuel par un visa électronique, ce qui permettra d’éviter toute rupture dans la chaîne d’informations». J.-M. G.

paperjam  |  Mars 2009 | ÉconomIE & Finance

06_48_news2.indd 48

13.02.2009 18:52:50 Uhr



50 place financière

Sponsoring

Banks pledge support for major sports events

The two biggest events on the Luxembourg sporting calendar have been the subject of debate and speculation over the past few weeks. The title sponsors have reiterated their commitment to the events.

Duncan Roberts (text), David Laurent / Wide (photo)

Potential problems regarding the organisation of the hugely popular ING Europe-Marathon ­Luxembourg came to light at the beginning of January. A very public argument over the conditions under which the event takes place broke out between the organiser, Step By Step, and the host venue of the race start and finish, La Coque. At one stage it appeared as though the event was genuinely under threat and even Jeannot Krecké, in his role as Minister for Sport, stepped in. In an interview on RTL, Krecké accused Step By Step’s Erich François of being a “hard-nosed businessman” who had held athletes “hostage”. The problem was eventually settled, and the marathon will go ahead as planned on 23 May. But some commentators fear similar arguments may arise next year. “The Marathon will go ahead next year,” insists François. “If not at the Coque, then somewhere else. Athletes don’t come to Luxembourg for the Coque, but for the event. However, it would be strange if the biggest sporting event in Luxembourg did not take place at the biggest sports venue.” In May last year, before any sign of the financial and economic crisis, ING signed its extension deal with Step By Step to support the Marathon until 2012. “I think it is important to give a commitment for the continuity of such projects,” said ING’s CEO, Rik Vandenberghe, last December. The event attracts a field of 8,000 participants and some 100,000 spectators enjoy watching the athletes and the numerous side-show events along the course. “We are committed to the 2009 event,” says Eric Groenendaels, ING Manager of Communication in the Marketing & Product Management department. “We are glad to support the marathon and we have teamed up with the mayor and his management committee to do everything we can to make it a success.” François says the support of ING, not just financially but also in terms of their faith in the event, is priceless. He even reveals that in February last year Step By Step received an even better offer from another bank to take over the title sponsorship. “I had a gut feeling and I am glad we retained ING,” he says. “As the first big sponsor, they not only brought cash to the table but attracted other sponsors.” In addition, the fact that ING sponsors major marathons in New York City and Amsterdam

“We want to provide continuity throughout our sports sponsoring portfolio.” Kik Schneider (BGL)

also helps attract runners to the Luxembourg event. Meanwhile, Luxembourg’s most prestigious annual international sports tournament has undergone not only a name change, but also a change in status. What will this year be called the BGL Luxembourg Open began life as the Seat Open, and then became the Fortis Championships as it enjoyed four years as a Tier II WTA event.

Providing continuity Now the tournament has been relegated to the new rank of International Tournament (formerly Tier III or IV). But BGL remains committed to the event. “We want to provide continuity throughout our sports sponsoring portfolio,” says Kik Schneider, Director Retail Banking Luxembourg at BGL. “We have retained the same budgets for sports sponsorship as for 2008 and that encompasses our support of the COSL team, the tennis federation, the national football league and the tennis championships.” Indeed, just last year Fortis, as it was then, signed a three-year agreement with the organisers

of the championships, which will ensure they are held in Luxembourg until 2010. “We have been supporting the championships since the beginning, when they were a show tournament.” Schneider admits that agreeing on the title, after all that happened last autumn with the Fortis rescue and the renaming of the bank, has caused the organisers a bit of a headache. And, depending on the whim of shareholders, next year’s tournament could be called the BGL BNP-Paribas Open Luxembourg. But Schneider would have no problem with the event being more closely associated with the BNP name. After all, the French bank is perhaps one of the most important supporters of tennis at an international level in the world, sponsoring the French Open and the Davis Cup. “What is important for us as a sponsor is to have a presence, especially as the event is being broadcast on international television,” Schneider explains. “And it is important that we can invite clients and friends of the bank to the corporate events at the tournament, so that it takes on a PR aspect as well.”

paperjam  |  Mars 2009 | ÉconomIE & Finance

06_50_sponsoring.indd 50

13.02.2009 14:04:29 Uhr



52 place financière

Lombard International

Photo: Etienne Delorme (archives paperJam)

Toujours plus haut

Clearstream

Baisses des actifs En janvier, la valeur des actifs conservés en dépôt par la centrale de règlement-livraison a fondu de 5% à 10.000 milliards d’euros (contre 10.500 milliards d’euros en janvier 2008) en raison d’une chute de la valeur de marché des actions. Pour Clearstream International, la valeur des titres a progressé de 8 % à 5.300 milliards d’euros, tandis que la valeur des titres allemands détenus chez Clearstream Francfort a diminué de 16% à 4.700 milliards d’euros.

Première compagnie d’assurance vie du Luxembourg – et de loin, avec une part de marché de près de 30% – et spécialisée dans la fourniture paneuropéenne de contrats d’assurance vie multi-supports, Lombard International Assurance est parvenu à boucler l’année 2008 sans trop de dommages. Le total des nouvelles primes encaissées a ainsi très légèrement progressé à 2,90 milliards d’euros (+1%, incluant, également, les résultats de la filiale Lombard International PCC Limited établie à Guernesey). La compagnie, qui réalise l’intégralité de son chiffre d’affaires hors des frontières du Luxembourg, a notamment bénéficié d’importants encaissements en Asie, mais aussi au RoyaumeUni, en France et en Italie. Elle est également active, principalement, en Espagne, en Belgique, en Allemagne, en Finlande et en Suède. «Compte tenu du climat économique exceptionnel qui a prévalu

Taxation

en cette fin d’année, nous sommes satisfaits de ces résultats», a pu commenter David Steinegger, le directeur général de Lombard. Nos actifs sous gestion, en particulier, n’ont connu qu’une baisse minime de 6% sur l’ensemble de l’année, alors que les marchés financiers mondiaux ont chuté entre 30 et 40%». Lombard International, qui se définit volontiers comme l’inventeur du concept de privatbancassurance et qui, sur les dix dernières années jusqu’à 2007, affichait un taux de croissance annuel composé de plus de 30%, emploie 460 personnes, dont 400 au Luxembourg. Le contexte économique actuel, aussi incertain soit-il, ne perturbe pas la confiance de M. Steinegger. «Gérer les perspectives économiques dans le court terme restera un véritable défi. Toutefois, nous possédons un modèle économique unique dont le potentiel est élevé, et nos perspectives de croissance à long terme restent énormes», estime-t-il.

“We discharge the client completely of what is a very heavy workload.” Nicolas Kadri and Aissa Jaffar (VATit)

Reclaiming added value “We were genuinely surprised at how many companies were simply not reclaiming VAT at all,” says Nicolas Kadri, Managing Director of the recently established Luxembourg arm of South African specialists VATit. “They were simply placing it on their P & L.” The company offers a complete VAT recovery service. “We discharge the client completely of what is a very heavy workload,” says Kadri. “We go on site and do a full retrieval of the relevant invoices.” Luxembourg, by the very nature of its size and geographical location, is ideally suited to such a service. Inter-company and foreign supplier invoices can, after all, amount to a not insignificant sum of VAT. “And last but not least, restaurant and travel expenses can also be important, and it is these that many companies fail to reclaim.” But even when VATit steps in to help, many companies remain surprised by the sums they can actually recover. It is clear that in crisis times, when companies are seeking to make savings wherever possible to help them survive potential cash-flow problems, recovering VAT can provide a boost. However, companies can face problems with reclaiming VAT if their invoicing is not up to scratch and they

Photo: Fabrizio Maltese

Specialist company VATit has launched its full-package reclaim service in Luxembourg.

must also be aware of the annual June deadline for EU countries. VATit can address the former situation by obtaining original invoices, and will also make appeals against rejected claims at the relevant tax authorities. This is in its own interest, after all, as VATit works exclusively on a commission basis, charging only a percentage of what it successfully reclaims. Of course, some jurisdictions are easier to deal with than others, and Kadri readily admits that Germany, with its by-the-letter strictness and Italy with its notoriously slow bureaucracy can pose the biggest problems. Kadri has been in Luxembourg for more than five years, so he had already built up a network of

established contacts when VATit head-hunted him last year. He is joined by Business Development Manager Aissa Jaffar, who has ten years experience of the local market. A third member of staff will come on board in March. The company’s central processing and administrative centre is in South Africa, allowing the country teams to focus on the task at hand – which for Kadri and Jaffar is made all the easier by the good relations they have established with the relevant administrations. But Kadri is keen to emphasise that VATit is not in any way in competition with the Big Four tax-advisory companies. “We are not tax experts, we just help people get their money back.” D. R.

paperjam  |  Mars 2009 | ÉconomIE & Finance

06_52_news3.indd 52

13.02.2009 20:06:43 Uhr


FI

RV ES

10.0É0T0ÉS

· SE

ENTE · PROFES

CE

CIATIF · PLA

&V

SOCI EURS ID C É D &

6 0 0 HIES BÉ

RAL

ES · SECTEUR

& IC

PAGE

N

348ŁS

SIO

O ASS

P

LI

A BIOGR

S

N

INgrid.eu

INDUSTRIE

IC

A

NC

E· IÈR

EN KIOSQUES 10  www.index.lu

PU B

L



55 grande région

Media

Tourisme

Pétange: future télé locale?

Illustration: CA2M/Shigeru Ban Architects Europe & Jean de Gastines / Artefactory

Metz incontournable «Le pèlerinage Pompidou est né», n’hésite pas à proclamer le New-York Times qui signale que, grâce au TGV, les amateurs d’art contemporain pourront bientôt visiter les deux collections du Centre Pompidou (celle exposée à Paris et celle exposée dans «l’annexe» messine) en une seule journée. Du coup, le prestigieux quotidien américain place la ville de Metz à la 39e place (sur 44) dans son palmarès des «endroits où il faut aller en 2009», publié début janvier.

C’est la chute, en pourcentage, du PIB lorrain prévue par le cabinet Asteres pour 2009. Selon son directeur Nicolas Bouzou, par ailleurs maître de conférences à Sciences Po, la Lorraine sera la 2e région française la plus touchée par la récession après la Franche-Comté (- 2,4 %). Explication: «Dans l’ensemble, les régions les plus industrielles seront les plus affectées par la crise». En Lorraine, la filière automobile emploie près de 11.000 personnes.

Dans le cadre d’un projet transfrontalier, le lycée technique Mathias Adam de Pétange propose des cours d’audiovisuel. Les étudiants travaillent sur le terrain avec deux caméras et du matériel pré-financé par le SIKOR des communes du bassin. Les reportages devraient d’abord être diffusés via les sites web scolaires. Mais l’échevin Roland Breyer, à Pétange, ne caresse-t-il pas depuis quelque temps l’idée d’une télé locale branchée trois frontières? A. D.

égionrjam.tv ue R e oniq and pape

G r m . l u e t te r é l e c t r a l e t ja té d ws l e aper

a l i ur sur p notre ne u t c a L’ jour le jo edi dans · Au que vend a · Ch

r

Trans-frontalier

Chaque jour, 80.000 Lorrains vont travailler au Grand-­ Duché de Luxembourg.

La Lorraine plus attractive au nord

Sur la base des données de l’IGSS, l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) insiste sur l’effet d’entraînement du Grand-Duché de Luxembourg sur le nord lorrain «comparable à celui exercé par l’Ile-de-France sur ses voisins». Démographiquement, la bande allant de l’est de la Meuse à l’est de Thionville est d’ailleurs le bassin qui a connu les plus fortes hausses de population selon les chiffres du dernier recensement. Entre 1999 et 2006, les deux arrondissements de Thionville ont notamment gagné 6.694 habitants (+2,71%), ce qui représente plus d’un quart de la progression régionale (+25.671 personnes)… Plus nombreux… et plus riches: le revenu moyen par unité de consommation y est sensiblement plus élevé

Photo: Olivier Minaire / Wide

L’image d’un nord lorrain sinistré  et dépeuplé a vécu. D’après une étude  de l’INSEE Lorraine, le pôle d’attraction  de la région est désormais clairement  et fortement ancré le long de la frontière avec le Luxembourg.

que la moyenne régionale. La raison est élémentaire: c’est bien entendu ce secteur géographique qui accueille la plus forte concentration de «ménages frontaliers». L’INSEE estime leur nombre à 37.500 dont 90% résident dans 200 communes du nord de la Lorraine. L’étude met par ailleurs le doigt sur un sujet sensible, celui de la fiscalité de ces ménages. En 2006, ils ont déclaré aux services fiscaux français 950 millions d’euros de l’étranger en tant que revenus exonérés. Une somme à peu près identique échapperait à tout renseignement fiscal en

France. Explication: la convention fiscale francoluxembougeoise se fonde sur la règle du taux effectif. Aussi, lorsqu’elles constituent les seuls revenus d’un ménage, les rémunérations frontalières échappent à toute déclaration. Ce qui n’est pas sans poser des problèmes de sous-évaluation du phénomène frontalier... Enfin, derniers chiffres à extraire de cette étude: 6,7% des revenus lorrains sont issus du Luxembourg. Et dans les zones les plus septentrionales, la proportion atteint même les 50%. J. T./JB Presse

paperjam  | Mars 2009 | ÉconomIE & Finance

07_55_news1.indd 55

13.02.2009 15:32:52 Uhr


56 grande région

Services

Arlon: studios pour businessmen en transit L’été prochain, doit s’ouvrir à Arlon un appart-hôtel. Le principe fonctionne dans une vingtaine de villes en France. En Belgique, c’est une expérience pilote pour le groupe Vinci, en synergie avec le développeur BPI. L’offre - 116 studios, de 22 à 55 m2 – cible une clientèle d’affaires – qui doit se loger à proximité de services et de voies de communication, en transit ou dans l’attente d’un autre logement. Pour des locations entre un et six mois, ce moyen serait compétitif par rapport à l’hôtel. L’étude de marché s’appuie sur le business au Luxembourg. Le projet est sur Arlon par opportunité immobilière.

Education

Cross border Master in Engineering A new Master’s degree in engineering could help avoid administrative and legal problems for construction projects involving cross-border engineering and building companies. The Master in Engineering Sciences: Construction and Design has been jointly launched by the University of Luxembourg, the Technische Universität Kaiserslautern and the Ecole Supérieure des Sciences et Technologies de l’Ingénieur de Nancy (ESSTIN). “Engineers who want to work for firms that operate across borders not only have to call upon their engineering skills, but also have to know about collective holiday conditions and the basics of local employment law,” says Prof. Dr. Christoph Odenbreit of the University of Luxembourg.

Crise

The master’s degree is a full-time, foursemester course that will be taught in French and German at all three seats of learning. “We could call this the educational answer to globalisation,” says Odenbreit. The programme itself will enhance the engineering skills of both civil and mechanical engineering students in the field of “constructional” engineering. The professor is convinced there is a growing demand for young engineers with international know-how who can operate in different cultural working environments, and who know engineering terms in both French and German. “The planned construction of the University in Esch-Belval is just one example,” he says.

L’enveloppe «exceptionnelle» doit répondre à quatre objectifs distincts.

Vingt coups de pouce La démarche n’a pas vocation à relancer l’économie lorraine mais plutôt à «amortir le choc de la crise», insiste Jean-Pierre Masseret. Avec les «moyens restreints» d’une collectivité régionale qui, à l’instar des Départements, doit supporter de nouvelles charges induites par la loi de décentralisation de l’Etat. Aussi, le président socialiste de la Région Lorraine rappelle que l’équilibre n’a pas été facile à trouver pour concocter un «plan anti-crise» sans avoir recours à l’augmentation des impôts régionaux. Ledit plan, doté de 70 millions d’euros intégrés au budget 2009 (911 millions d’euros), doit «aider les entreprises et les habitants de la région à passer plus sereinement une crise qui frappera plus durement en Lorraine qu’ailleurs», explique Jean-Pierre Masseret. En 20 coups de pouce qui peuvent consister «aussi bien en des actions nouvelles qu’en l’accélération d’opérations prévues ou la majoration de crédits d’opérations jugées efficaces», l’enveloppe «exceptionnelle» doit répondre à quatre objectifs distincts: soutenir l’activité économique et l’innovation, soutenir l’emploi, soutenir les Lorrains dans leur vie quotidienne, et soutenir les grands

Photo: David Laurent / Wide

Le Conseil régional de Lorraine a voté un plan anti-crise qui se décline  en 20 mesures chiffrées à 70 millions d’euros pour 2009.

projets et les équipements structurants pour l’avenir régional. Le programme prévoit notamment le déblocage de 51 millions d’euros pour soutenir l’économie lorraine et en premier lieu les PME-PMI. Créations d’une Agence de mobilisation économique destinée à développer des projets innovants de recherche industrielle et du Dispositif lorrain d’accompagnement (DILA) sont les principales nouveautés. Ce dernier fonctionne depuis début février via un numéro gratuit (0800 37 37 37) et une adresse mail (drc@lorraine.eu). Objectif: trouver des solutions aux difficultés rencontrées par les entreprises de la région. Autre annonce plus «médiatique» celle-là, la volonté du Conseil régional de mettre à profit les périodes de chômage partiel pour former les salariés lorrains concernés par ces mesures

devenues monnaie courante (134 demandes représentant plus de 778.000 heures rien que pour le mois de décembre 2008). Reste que ces 20 coups de pouce ont été accueilli avec tiédeur par le Conseil économique et social de Lorraine qui s’interroge notamment sur la pertinence d’une énième agence de développement économique. L’organisme consultatif avoue par ailleurs avoir du mal à distinguer l’exceptionnel de l’ordinaire… Reste également à voir comment vont s’imbriquer plan régional et aides étatiques promises par le Premier ministre français, François Fillon. La Lorraine recevra du gouvernement français une enveloppe de 150 millions d’euros principalement pour soutenir ses projets d’infrastructures. J. T./ JB Presse

paperjam  | Mars 2009 | ÉconomIE & Finance

07_56_news2.indd 56

13.02.2009 15:37:13 Uhr


1PPJ.indd 1

16.02.2009 10:43:53 Uhr





61 industrie

Air freight

Construction

Cargolux agrees to penalties

deal for Chaux de Contern Photo: ©Chaux de Contern

Cement producer Chaux de Contern has agreed a licensing deal with German construction materials maker Bisotherm. The company will begin manufacturing Bisotherm products, particularly its thermal bricks, for Luxembourg and Belgium. “This partnership will open up a market that is not only in geographical proximity but also has great potential,” says Arno Helweg, director of Bisotherm, headquartered near Koblenz. The German company has two similar licence agreements with producers in France. Chaux de Contern makes 320,000 tonnes of cement products every year and employs 160 workers.

C’est en pieds (environ 6 mètres) la taille du conteneur qui contient la station d’épuration d’eau d’Epuramat, société fondée en 2005 et établie à Chaux de Contern. Adaptée pour une population d’environ 200 habitants, le Box4water a été présentée au public fin janvier. Ce produit, qui utilise le système ExSep de l’ingénieur Achim Kopmeier, s’adresse aux industries, aux communes de taille moyenne ou petite, ainsi qu’aux ONG. Il coûte moins de 200.000 euros.

National freight carrier Cargolux has agreed to pay pecuniary penalties of five million Australian dollars (around 2.6 million euros) for breaching price fixing regulations. Other airlines have also been penalized in relation to the charging of fuel surcharges. “Cargolux has cooperated inten­ sively with the Australian Competition and Consumer Commission and the other autho­ rities throughout the investigation and the legal proceedings and will continue to do so,” said Cargolux Chairman Marc Hoffmann.

bou m e x u

rg

L e au aperjam.tvonique i r t s et p ndu lectr

u de l’ipaperjam.lnewsletter é é t i l tua otre r sur

L’acjour le jouredi dans n · Au que vend a · Ch

Bouchons

Procap est établie à Wiltz depuis 1993.

Coup double pour Procap Le ministre de l’Economie Jeannot Krecké s’est félicité des ambitions de Procap, qui «nonobstant la morosité économique ambiante, poursuit sa stratégie de croissance et de développement», lors d’une visite à l’entreprise fin janvier. Etablie depuis 1993 dans la zone industrielle de Wiltz et spécialisée dans la production de bouchons en plastique, la société vient de signer deux acquisitions «qui lui permettent de renforcer sa position concurrentielle et de compléter avantageusement sa gamme de produits». La première est la société Mc Farlane Plastics, instal­ lée en Irlande, qui produit principalement des cap­ sules et des mesurettes pour le marché des produits de lait pour bébé. En 2008, cette société, qui emploie 38 collaborateurs, a réalisé un chiffre d’affaires de neuf millions d’euros. La deuxième est la société Elocap Lux, établie à Rodange, fruit d’un partenariat entre Elopal AS,

Photo: Procap

Etablie à Wiltz depuis 1993, l’entreprise poursuit son développement en achetant Mc Farlane Plastics et Elocap Lux.

producteur norvégien d’emballage pour l’indus­ trie alimentaire et le groupe Plastiv, basé au ­Kibbutz Yakum en Israël. Active au Luxembourg depuis 2006, Elocap pro­ duit des bouchons pour emballages en carton. Elle emploie 18 personnes, pour un chiffre d’affai­ res de cinq millions d’euros en 2008. Procap a éga­ lement annoncé «un programme d’investissement pluriannuel visant à agrandir les halls de produc-

tion et de stockage et à renforcer significativement la capacité de production par l’acquisition de nouvelles presses à injecter». Présidée par le Luxembourgeois Hubert Gaasch, Procap emploie 375 personnes dont 70 au GrandDuché. Elle compte sept sites de production en Belgique, Espagne, France, Hongrie, Irlande et Luxembourg. Son chiffre d’affaires 2008 avoisine les 90 millions d’euros. N. R.

paperjam  |  Mars 2009 | ÉconomIE & Finance

08_61_news1.indd 61

13.02.2009 17:08:52 Uhr


62 industrie

Energie

Champion national

La fusion Cegedel-Soteg-SFG doit sécuriser les approvisionnements énergétiques du Grand-Duché.  Mais elle n’a pas été examinée par le Conseil de la Concurrence, qui n’a pas autorité pour le faire.

Nicolas Raulot (texte), Luc Deflorenne (photo)

Qui pourrait reprocher au gouvernement de penser à l’énergie du pays? C’est bien sur ce thème que Jeannot Krecké et les principaux actionnaires – l’Etat à 28,3%, ArcelorMittal à 25,3% et RWE Energy à 19,8% – ont convaincu de la nécessité de fusionner Cegedel, Soteg et Saar Ferngas (SFG), un opérateur gazier de Sarrebruck. Nécessité confirmée par la nouvelle crise du gaz entre la Russie et l’Ukraine, survenue quelques semaines avant l’aboutissement de l’opération. Avec des revenus de deux milliards d’euros, 700 employés, un réseau électrique de 7.300 km..., le nouveau champion national veut «répondre aux besoins en électricité et en gaz de la Grande Région et renforcer la sécurité d’approvisionnement du Luxembourg ...». Et le petit Grand-Duché pouvait-il demeurer plus longtemps sur la touche d’une course inter­nationale à la taille qui a déjà donné naissance à plusieurs géants européens, tels que EDF-British Energy, GdF-Suez, RWE-Essent, E.ON-Ruhrgas?

RWE et ArcelorMittal, représentés par Leonhard Birnbaum et Michel Wurth, détiennent 45,1% du capital à eux deux.

possible hausse des tarifs Une question majeure a toutefois été négligée: le risque d’anéantir une concurrence que la loi de libéralisation du 1er août 2007 avait réussi à introduire. Avec à la clé une possible hausse des tarifs de facturation. Si peu de ménages ont changé de fournisseur depuis, il n’en va pas de même pour les entreprises. Selon le dernier rapport annuel de l’Institut Luxembourgeois de Régulation (ILR), le gazier Soteg revendique plus du tiers du marché professionnel de l’électricité, l’opérateur historique Cegedel n’en conservant que 40,56%. «Très tôt, nous avons mis en garde le ministre Krecké contre le danger de ne plus avoir qu’un fournisseur. Il nous avait répondu qu’il se porterait garant, en tant que représentant de l’actionnaire principal, du fait que les sociétés industrielles ne pâtiraient pas de cette situation. Je ne manquerais pas de le lui rappeler», avertit Robert Dennewald, président de la Fedil. «Quatorze nouveaux opérateurs électriques et huit gaziers ont demandé l’agrément d’opérer au Luxembourg», a répondu Jeannot Krecké lors de la

conférence de presse du 23 janvier. Si la Commission européenne et le Bundeskartell en Allemagne ont examiné l’opération, aucune des deux institutions n’étaient en mesure de l’inva­lider au motif qu’elle entrave la concurrence dans le seul GrandDuché. Quant au Conseil de la Concurrence luxembourgeois, qui a succédé en mai 2004 au vieil Office des Prix, il n’a tout simplement pas analysé le dossier. «Nous n’avons pas compétence pour intervenir dans les opérations de fusion entre entreprises. Nous sommes d’ailleurs le seul des 27 membres de l’Union Européenne dans ce cas», déplore Thierry Hoscheit, président du Conseil de la concurrence. Même Chypre et Malte avaient dû se plier aux exigences de Bruxelles en la matière, avant leur adhésion à l’Union. «La loi de 2004 avait vocation à lutter contre les abus de position dominante et les ententes entre ­entreprises. A l’époque, personne ne s’est posé la question du contrôle de concentration», explique Thierry ­Hoscheit. Le sujet est en phase de réflexion

et une réforme est en gestation, assure-t-il. Néanmoins, si une enquête approfondie démontrait que le nouveau groupe abusait de sa position dominante, le Conseil de la Concurrence serait en droit de lui infliger une amende pouvant aller jusqu’à 10% de son chiffre d’affaires annuel ou encore de lui imposer l’arrêt de certaines activités. Des inquiétudes émergent également en raison de la forte représentation de grands groupes cotés (RWE, E.ON, Electrabel...) au capital du nouvel ensemble. «Monsieur le Ministre peut-il me confirmer que la priorité (...) est accordée à la fourniture de l’énergie à des prix compétitifs et non à la satisfaction des actionnaires?», a demandé le député CSV Marc Spautz dans le cadre d’une question par­ lementaire. «L’objectif consiste à rester compétitif, à la fois dans l’intérêt du client que de celui des actionnaires du nouveau groupe», lui a notamment répondu Jeannot Krecké, rappelant que les groupes en question étaient déjà présents au sein de Cegedel et de Soteg.

paperjam  | Mars 2009 | ÉconomIE & Finance

08_62_Fusion.indd 62

13.02.2009 13:08:54 Uhr


INgrid.eu

Publicité anti-crise

E U Q A H C R U O P , CRÉ

E T S O P E D N O I T A

S B O J . M A J R s r E a m P e oPffAre durant le mois d N O I T A C I L B PU

E T I U T A R G RE. L A

F F O E T T E C E D


64 Industrie

) 0 1 / 2 ( w o n t h g T h e c r i s i s r i l e s ec to r T h e a u t o m o b i amines the consequences

rs. aperJam ex dif ferent secto p in th y n r o e m v o h c c e r a r E e prospects fo th d n a is is r c of the mobile sector to u a e th : th This mon

Automobile sector

The right help at the right time The annual Auto Festival has long been viewed as an economic barometer – the first indicator in the year  of consumer confidence. The crisis has put the festival under the spotlight more than ever. Duncan Roberts (text), Olivier Minaire / Wide (photo)

“The Auto Festival has been very good, especially if you think of the position we came from and the fears we had before the festival,” says John Kaysen. The veteran president of the Association des distributeurs automobiles luxembourgeois (ADAL) explains that although the number of new registrations will only be made official towards the end of April, when the cars ordered during the festival finally arrive and are registered, the mood among his members is upbeat. His counterpart at the Fédération des garagistes du Grand-Duché de Luxembourg (Fégarlux), which organises the festival with ADAL, is also optimistic. Ernest Pirsch says that even before the festival, dealers had not really been significantly impacted by the crisis. “I think the effects would have been felt in November and December last year, but in 2008 we had an increase in new registrations of two per cent,” he says. During the first weekend of the festival itself, dealerships were swarming with people. “Of course, on the one hand, you have the consumer crisis, and on the other, the manufacturers,” says Pirsch. “If you have a range of relatively new models it is much easier to sell cars.” The dealers have also been helped by external factors. “The right help came at the right time,” says John ­Kaysen. Firstly, the government introduced the second phase of its CARe system of subsidies for

buyers of new vehicles with low CO2 emissions. Secondly, local banks were offering extremely good value rates on loans especially for the Auto Festival period. So could the success of the festival be a bit of an anomaly? Certainly Jean Kerschen, president of the Fédération luxembourgeoise des loueurs de véhicules (FLLV) believes the crisis has had a negative impact on confidence in the market. “We have noticed that companies are being more careful with their decisions regarding the type of cars they choose,” he says. Nevertheless, leasing companies in Luxembourg have been enjoying a period of sustained success in terms of market share over the last ten years. Federation figures show that the number of cars purchased for long-term lease has grown by an average of close to 14.3% over each of the last four years and the lease fleet now comprises around 29,000 vehicles. Last year, lease companies purchased some 12,000 vehicles and a further 4,000 were bought for short-term rentals. Those 16,000 cars account for close to 35% of the total of all new registrations in Luxembourg in 2008.

Fleet requirements But while private customers have been eagerly taking advantage of the deals being offered by manufacturers and dealerships over the last few months, and especially during the Auto Festival, Kerschen explains that the same does not neces-

sarily apply to leasing companies. “There are some incredibly good deals out there because of the crisis,” he says. “But the best deals are for end-of-life cars, when manufacturers are about to launch a new model.” This is not ideal for lease companies, because the residual value of the vehicle depreciates rapidly when the new model comes on to the market. Other factors also come into play for lease companies that do not affect private buyers. “Fleet managers just don’t have the same time as individuals. They have a fleet requirement that needs fulfilling, whereas a private person can delay their purchase for three or six months.” Although fleet managers may be looking for cars with lower emissions and engine size, thanks to government initiatives such as the CARe subsidy and the increase on road tax for more powerful cars, Kerschen says that they still have to meet the expectations of employees. “You can’t suddenly take something away from people. If it is in their contract that they are allowed a certain category of car: that is what they should get. A company car is a motivation instrument.” Kerschen welcomed the CARe initiative to offer a reimbursement of 750 euros to buyers of vehicles with official CO2 emissions of less than 120 g/km and also of fine particles of less than 5 mg/km. But he says that not many fleet cars were affected, even though the law was changed retroactively to include lease cars as well as private purchases.

paperjam  | Mars 2009 | ÉCONOMIE & FINANCE

08_64_65_crise_serie.indd 64

13.02.2009 18:59:55 Uhr


65 Industrie

“Government initiatives have an ecological basis, but they have had a definite economic impact.” Jean Kerschen (FLLV) and Ernest Pirsch (Fégarlux)

Young fleet But Ernest Pirsch says that the relatively young Luxembourg fleet poses other problems. “We end up with a significant number of second-hand cars, and the local market for them is low because of the high purchase power in Luxembourg. So we are dependent on the foreign second-hand markets, and they have become saturated.” But there is no doubt that the government initiatives have helped the local car retail sector. “They have an ecological basis, but they have had a definite economic impact,” says Ernest Pirsch. “When the government first introduced the increased tax for more powerful cars we did become agitated. We always said that if drivers in one country in Europe would not go along with lowering engine size, it was the Luxembourgers. But they quickly swallowed that

pill, and it has now become a trend to buy a cleaner car.” And while local drivers are buying smaller and more energy-efficient cars, they have also been thinking twice before choosing options such as built-in navigation systems or TV screens for the children, says Pirsch. John Kaysen says he was surprised how many vehicles in the Luxembourg fleet were eligible for the CARe+ subsidy. “I was astonished to hear talk that there might be up to 50,000 cars over ten years old. Especially as the average age of a car in Luxembourg is just five years and four months.” However, another government policy has not been so eagerly welcomed by Fégarlux and ADAL. Ernest Pirsch has heavily criticised the single statute legislation which came into effect on 1 January this year. At a press conference before the Auto Festival he said it was introduced at the wrong time, although he admits that the government could not have foreseen the crisis when the date of the law’s transposition was first decided. “Well, it shouldn’t have been introduced at all,” says Pirsch with a sardonic smile. “The problem  is that the manufacturers are in crisis and many of the problems have become the burden of the dealers – getting rid of old stock, looking hard at margins. And the single statute costs us money, there is no escaping that. I mean, if you are a family business and you have to pay for two or three sick employees it’s going to hurt.”

Statistics

Fall in new car registrations Despite Ernest Pirsch’s optimism, backed by figures that do indeed indicate a 2% rise in total sales in 2008 compared to 2007, Statec figures paint a more pessimistic picture over the last few months. The statistics show that the number of new cars registered in Luxembourg has consistently dropped below the previous year’s number since the crisis hit in late September. Indeed, January’s sales figure of just 3,157 new vehicle registrations is the lowest for that month in eight years. D. R.

2007

2008

2009

3.928

3.157

Sept.

3.483

4.053

Oct.

4.688

4.488

Nov.

3.823

3.426

Dec.

2.926

2.761

Total (Year)

51.332

52.359

Jan.

Source: Statec

The second phase of the initiative, CARe+ was introduced recently to encourage new purchases. It offers incentives of up to 2,500 euros to those drivers purchasing low emissions vehicles who take a car that is over ten years old off the road. “That law hasn’t affected our business at all,” says Jean Kerschen. “We hardly ever have vehicles over four years old, and none beyond five years.” He says that the quick rotation of fleets has not only contributed to the cleanliness of the Luxembourg cars, but also to the recently announced reduction in the number of road deaths.

paperjam  |  Mars 2009 | ÉCONOMIE & FINANCE

08_64_65_crise_serie.indd 65

13.02.2009 18:59:57 Uhr


66 industrie

Sidérurgie

ArcelorMittal espère avoir touchÉ le fond Luc Deflorenne (archives paperJam)

Le numéro un mondial de la sidérurgie n’exclut pas d’aller au-delà des 9.000 suppressions de postes, dont 400 au Luxembourg. Tout en escomptant une reprise technique et graduelle à compter du deuxième trimestre. «Nous avons constaté que la demande domestique commençait à reprendre en Chine». Lakshmi Mittal (ArcelorMittal).

SES

La crise? Quelle crise?, pourrait presque lancer SES après la publication de ses résultats 2008. Le premier opérateur mondial de satellites a enregistré un résultat opérationnel en hausse de 2% à 625,1 millions d’euros (675 millions d’euros avant charges de restructuration et amortissement accéléré). Son bénéfice par action atteint 0,98 euro contre 0,91 euro en 2007. Quant au chiffre d’affaires, il s’établit en hausse de 1,2% à 1,630 milliard d’euros. Toutes les activités opérationnelles ont progressé. «Grâce à un modèle économique solide et un positionnement avantageux sur ses principaux marchés, SES a réussi, en 2008, à atteindre ses objectifs financiers et opérationnels malgré des conditions de marché tumultueuses partout dans le monde. Nos activités d’infrastructure satellitaire, notre métier de base, a alimenté la croissance enregistrée durant l’année; celleci a été complétée par la bonne contribution des activités de services», a commenté Romain Bausch, président et directeur général du groupe. Les contrats à long terme mis en place avec de grands diffuseurs publics et privés, parfois sur des durées de dix à quinze ans, mettent le groupe luxembourgeois à l’abri des aléas conjoncturels. Au 31 décembre 2008, le carnet de commandes est resté stable à 5,8 milliards d’euros, ce qui représente plusieurs années de chiffres d’affaires. Au cours du deuxième semestre, SES a également bénéficié du rebond du dollar, une de ses principales devises de facturation.Pour 2009, l’opérateur de satellites prévoit de nouveau une «croissance continue». «Sur la base d’un taux de change de 1,30 dollar pour 1 euro, nous nous attendons à une augmentation du chiffre d’affaires total de plus de 7%, confirmant ainsi notre prévision de chiffre d’affaires récurrent progressant de plus de 5% en moyenne annuelle sur une période de trois ans».

Photo: Etienne Delorme

Croissance solide

ArcelorMittal garde espoir d’un rebond graduel de son activité dès cette année. Ce n’est pourtant pas faute de subir de plein fouet les effets de la crise économique mondiale et de l’effondrement de la demande d’acier. «La production de l’ensemble du groupe a reculé de 45% au quatrième trimestre par rapport au troisième», a ainsi indiqué Michel Wurth, membre du comité de direction d’ArcelorMittal, en marge de la présentation des comptes le 11 février. Si le résultat net de l’ensemble de l’année demeure plus qu’honorable, à 9,4 milliards de dollars (7,23 milliards d’euros), en recul de 9%, celui du quatrième trimestre s’établit nettement dans le rouge, avec une perte de 2,632 milliards de dollars, contre des bénéfices de 3,821 milliards au troisième trimestre 2008 et de 2,435 au quatrième trimestre 2007. Outre la conjoncture, ce mauvais chiffre tient à des charges exceptionnelles de 3,1 milliards de dollars «liées à des dépréciations des stocks et des contrats de matières premières ainsi qu’aux provisions relatives à des réductions d’effectifs et des contentieux judiciaires». Les perspectives du trimestre actuel sont également très sombres, puisque le groupe s’attend à un Ebitda de seulement un milliard de dollars, contre 2,8 milliards au quatrième trimestre 2008, en raison de la chute des cours et des baisses de production. «Les volumes d’affaires devraient rester très bas alors que le déstockage continue», a estimé Lakshmi Mittal. Se gardant toute flexibilité dans le cas où la situation continuerait à se dégrader, le PDG n’exclut d’ailleurs pas que le programme de suppressions d’emplois aille au-delà des 9.000 postes administratifs, dont 400 au Luxembourg, annoncés à l’automne dernier. Le directeur financier Aditya Mittal a ainsi

fait savoir que le plan de départs volontaires pourrait être étendu au personnel des sites de production. «Nous pensons que nous sommes en bas de cycle», a néanmoins rassuré son père. Nous comptons sur une amélioration graduelle de notre activité à partir du deuxième trimestre». Si, comme le groupe l’anticipe, la demande mondiale d’acier baisse de 7% à 10% en 2009 par rapport à 2008, il serait inconcevable, selon lui, d’en rester au rythme actuel, soit à un taux d’utilisation des capacités de production de 50% à 60%. Outre les effets des plans de relance économique décidés partout dans le monde, le groupe perçoit aussi un frémissement du côté des pays émergents. «Au cours des dernières semaines, nous avons constaté que la demande domestique commençait à reprendre en Chine. La phase de déstockage est par ailleurs presque achevée aux Etats-Unis», a indiqué Lakshmi Mittal. Concernant le Grand-Duché, Michel Wurth a fait état d’un bénéfice opérationnel (Ebit) de 549 millions d’euros en 2008, contre 448 en 2007. «Globalement, les usines luxembourgeoises ont un peu mieux travaillé que les autres en Europe de l’Ouest, a-t-il précisé. Il faut dire que notre capacité de production est très moderne. En dix ans, la sidérurgie luxembourgeoise a été reconstruite de zéro». Le président de la Chambre de commerce du Luxembourg a insisté sur la nécessité de rester flexible et compétitif dans la crise. Il a évoqué une réduction significative du nombre d’heures travaillées, un moindre recours aux sous-traitants et une accélération des préretraites. Le guichet départ est ouvert jusqu’à fin février. N. R.

paperjam  |  Mars 2009 | ÉconomIE & Finance

08_66_news2.indd 66

13.02.2009 15:31:00 Uhr


0809_EVENTS_AnnPPJ0309-def:Mise en page 1

11/02/09

18:06

Page 1

Case study

Comment fidéliser et rassurer ? En période d’incertitude, de cost-cutting, la plupart des secteurs professionnels font le sacrifice de leur communication, mettent les projets en attente, dans la perspective d’investir ailleurs, de consolider leur trésorerie. A cette tempérance, on pourrait justement répondre par le besoin de communiquer pour fédérer, motiver, fidéliser et rassurer. En cela, les investissements en marketing relationnel direct sont les plus judicieux. Quelques pistes d’investissement et de réflexion pour envisager votre communication évènementielle d’un point de vue stratégique.

EVÈNEMENT EXTERNE Atteindre la bonne cible lors d’un évènement relève effectivement de la stratégie. En organisant un évènement à la mesure du message que vous souhaitez délivrer, vous gagnez confiance, fidélité et l’envie de faire appel aux services ou aux produits de votre société. Comment ? Une conférence « breakfast » ou « afterwork » de présentation de votre solution à un besoin Un séminaire d’information/formation pour sensibiliser vos clients à une thématique précise En invitant vos clients et partenaires à un incentive à l’étranger pour tisser des liens solides et conviviaux.

EVÈNEMENT INTERNE Fédérer, remotiver, créer une culture d’entreprise encore plus forte pour les collaborateurs est un pivot de communication interne et de Ressources Humaines à traiter en priorité en période de récession économique. Comment ? Des séminaires alliés à des teambuildings intelligents pour sensibiliser les collaborateurs à leur appartenance à un groupe, une équipe Un évènement de tourisme solidaire couplé avec une action humanitaire pour resserrer les liens Un challenge sportif ou culturel pour réaffirmer l’esprit d’équipe, la dynamique de groupe.

Fidéliser et rassurer sont des concepts à mettre en œuvre en période d’incertitude économique pour (ré)-affirmer la position de votre entreprise sur le marché. Un évènement client bien conçu et réfléchi permet de créer et de renforcer une relation privilégiée avec vos interlocuteurs, en les mettant au centre de vos préoccupations.

87, ROUTE DE LUXEMBOURG - L.7240 BERELDANGE TEL. +352 26 33 26 96 EMAIL. INFO@EVENTSANDMORE.LU


68

crise économique et financière  A situation exceptionnelle, réaction exceptionnelle. Le Parlement luxembourgeois a instauré une commission spéciale p ­ résidée par Lucien Thiel pour étudier la façon dont le pays est touché par la crise et les moyens d’en minimiser l’impact. Si toute l’économie grand-ducale est touchée, c’est évidemment le secteur financier, sa composante majeure, qui suscite le plus d’attention. Gros plan sur la façon dont les banques et l’industrie des fonds d’investissements gèrent la crise au quotidien.

Lucien Thiel

C’est le 26 mars que le rapport de la commission spéciale «crise économique et financière» sera rendu public. Son président nous dévoile ses méthodes de travail, ses objectifs et nous donne un premier aperçu du contenu final.

«Pour s’en sortir, il faut Éliminer nos faiblesses» Jean-Michel Gaudron et Nicolas Raulot (interview), Andrés Lejona (photo)

Monsieur Thiel, dans quelles conditions cette commission a-t-elle été créée? «A tout seigneur tout honneur, l’idée de créer cette commission spéciale est venue de l’opposition, plus précisément de Charles Goerens (député libéral, ministre de la Défense et de l’Environnement lors de la précédente législature, ndlr.). On ne savait pas très bien ce qu’il voulait en faire et nous n’étions pas forcément très enthousiastes au départ, car nous avons suffisamment de commissions et beaucoup de travail. Finalement, nous nous sommes dit que ce pouvait être une bonne chose d’essayer de cerner la situation actuelle. En temps normal, le Parlement n’a pas son mot à dire dans de telles situations. Il n’a qu’à acquiescer et les décisions passent comme une lettre à la poste. Dans le cas présent, l’exercice est non seulement intéressant, mais il permet aussi d’apporter une plus-value, étant entendu que nous nous trouvons dans une période où le Parlement ne

peut plus faire grand-chose, puisqu’il va arrêter ses travaux début mai en raison de la tenue des élections de juin.

missions-là ont un caractère ad hoc, un certain caractère d’urgence. Elles aboutissent à un rapport qui doit aider le gouvernement à s’orienter.

Le calendrier est donc très serré pour vous… «Les délais sont en effet assez courts et le travail sera très comprimé (voir encadré page 73). L’avantage est que ce que nous allons découvrir et con­ signer dans le rapport tombe à pic. Le Premier ministre pourra l’utiliser lors de son discours sur l’état de la nation au cours de la dernière semaine d’avril. Les forces politiques pourront s’en inspirer pour leur campagne électorale, mais aussi pour «l’après». Le nouveau gouvernement aura besoin d’un programme qui pourrait s’inspirer de ce rapport du Parlement qui, je l’espère, sera adopté à l’unanimité.

A quel rythme vous réunissez-vous? «Deux fois par semaine, généralement l’après-midi. C’est assez soutenu. Mes collègues ne sont pas toujours très heureux avec ma façon de faire, car le programme est très serré. Mais comme on doit avoir terminé pour fin mars, je ne vois pas d’autres possibilités que d’avancer à ce rythme-là. Les trois premières réunions étaient consacrées au secteur financier. Nous y avons successivement fait intervenir les lobbies (ABBL, Alfi, l’ACA), puis les institutionnels et enfin, des observateurs indépendants. En ma qualité de président, j’organise également des rencontres individuelles. J’ai par exemple déjà rencontré les deux dirigeants de nos deux compagnies aériennes. Avez-vous brigué le poste de président de la commission? «Par défaut, c’est le président de la Chambre qui préside les commissions spéciales et désigne un bureau (voir encadré page 70). }  70

Est-il fréquent de créer ce type de commissions? «Non, la Chambre en a la faculté, mais n’en use pas vraiment. Il n’y en a eu qu’une seule autre au cours de la législature, celle sur l’organisation territoriale, présidée par Michel Wolter. Ces compaperjam  | Mars 2009 | ÉconomIE & Finance

09_68_74_Thiel.indd 68

13.02.2009 13:13:36 Uhr


09_68_74_Thiel.indd 69

13.02.2009 13:13:40 Uhr


70 coverstory

Lucien Thiel

Photo: Archives paperJam

«Les gens ont bien compris que l’on a pas injecté de l’argent pour seulement sauver les banques, mais bien pour sauver les avoirs des clients des banques».

68

{ Dans ce cas précis, Michel Wolter a suggéré mon

nom, et personne ne s’y est opposé. Les deux vice-présidents sont Charles Goerens, en tant qu’initiateur et un partenaire de la coalition qui n’est autre qu’Alex Bodry (député socialiste, ndlr.). Cela me rappelle la période très instructive où j’étais président du Conseil économique et social. Quels sont vos objectifs? «Une commission discute traditionnellement des projets de loi. Là, il s’agit de gérer la crise d’une façon ou d’une autre. J’avais suggéré, dans la lettre d’invitation aux participants, de plancher sur trois questions: quel est le degré de gravité de la crise pour votre secteur?

Quels sont les moyens que vous jugez nécessaires pour vous en sortir à court terme? Et, concernant le moyen et le long termes, quelle chance voyez-vous pour le développement de votre secteur dans le contexte de cette crise? Que faut-il faire pour profiter de la crise? Car chaque crise renferme les germes du renouveau, des opportunités qu’il faut détecter. A chaque lobbyiste, nous avions demandé un résumé de quelques pages autour de ces thèmes, ce qui nous donnait de la matière en amont. Ensuite, nous laissons chacun des intervenants présenter leur dossier en quelques minutes. Après, ce sont les membres de la commission qui posent les questions. Au final, nous allons

Parcours

La place financière incarnÉe Pour avoir été le directeur de l’Association des Banques et Banquiers, Luxembourg, entre 1990 et 2004, au cœur des plus belles années d’expansion, Lucien Thiel, qui vient de fêter ses 66 ans, incarne, pour beaucoup, le «visage» de la place financière. C’est pourtant dans le journalisme qu’il a commencé sa carrière, en état successivement rédacteur en chef de Revue (entre 1968 et 1979) puis, les dix années suivantes, du d’Lëtzebuerger Land. Au cours de son passage à l’ABBL, il occupe les fonctions d’administrateur délégué de l’Association pour la Santé au travail du Secteur financier (ASTF), mais il est, surtout, à l’origine de la création, en 1999, de la Fédération des Professionnels du Secteur financier (Profil) dont il occupe la présidence jusqu’en 2002. Il siège également à la présidence du Conseil économique et

social de 2000 à 2002. Candidat pour le parti chrétien-social (circonscription Centre, celle de Luc Frieden) lors des dernières élections de juin 2040, il est élu en sixième position, devançant même le futur ministre Jean-Louis Schiltz de quelque 300 voix. Son entrée à la Chambre des Députés a évidement apporté, à l’institution, une compétence supplémentaire en matière d’industrie financière. Sa désignation à la présidence de la Commission spéciale «Crise économique et financière» n’a souffert d’aucune discussion. Il préside également la Commission de la Fonction publique et de la Réforme administrative, des Médias et des Communications. Hors du Parlement, il occupe, depuis novembre 2005, un siège au conseil communal de la Ville de Luxembourg. J.-M. G.

rédiger un rapport sur la base des résumés fournis par les différents acteurs, des interviews faites pendant les réunions, mais aussi des avis d’experts. Nous avons fait appel à un certain nombre d’experts internationaux, comme Norbert Walter, économiste en chef de la Deutsche Bank, mais aussi un représentant du FMI, de la Commission européenne, de l’OCDE et un représentant du Bureau International du Travail. Car l’emploi fait partie des sujets à l’agenda. Les avis divergent-ils entre experts et gens du cru? «Jusqu’ici, il n’y a pas eu vraiment de divergence, à part peut-être sur quelques points. M. ­Walter a, par exemple, ses idées sur le développement du Luxembourg, des idées globales pas nécessairement perçues de la même façon par la profession, qui est beaucoup plus près du terrain au quotidien. C’est ça qui est ensuite intéressant: mettre en relation les idées de nos propres acteurs et celles des experts. En associant les deux, il y a probablement de très bonnes pistes de développement à explorer. Dans le domaine du private banking par exemple, tous les membres de la commission ont vraiment été ébahis par les propositions du consultant. Il y a aussi beaucoup de redites: lourdeurs administratives, lenteurs des décisions... Jusqu’ici, on n’avait pas besoin de prendre au sérieux ces choses entendues à longueur d’années et pas toujours originales puisque les choses }  72

paperjam  | Mars 2009 | ÉconomIE & Finance

09_68_74_Thiel.indd 70

13.02.2009 13:13:41 Uhr


© 2009 KPMG, the Luxembourg member firm of KPMG International, a Swiss cooperative. All rights reserved.

KPMG

Who else ?


72 coverstory

70

{ marchaient bien et qu’on gagnait de l’argent.

de revenus pour le secteur bancaire, mais il ne faut pas s’y fier car ces chiffres n’incluent pas les provisions dont les montants seront fixés par les maisons mères.

Votre commission ne fait-elle pas double emploi avec la tripartite qui s’occupe du même sujet? «Certains problèmes seront résolus par la tripartite, qui peut agir très vite et va prendre des mesures à très brève échéance (comme l’avancement de certains travaux d’infrastructures, ndlr.). Notre rapport consistera à fixer des objectifs à plus long terme. Nous avons également demandé à avoir des contacts intermédiaires avec la tripartite pour se concerter, même s’il ne s’agit pas d’un élément essentiel. La tripartite doit se réunir à mi-février et une nouvelle fois par la suite. Chacun a suffisamment à faire pour ne pas se marcher sur les pieds.

La crise n’a-t-elle pas, une fois encore, souligné la forte dépendance des banques aux décisions de leurs maisons mères étrangères? «Nous le savons, la place financière est fortement dépendante de la situation des maisons mères. Et ceux qui ne le savaient pas l’ont appris avec l’affaire Fortis et Dexia, où deux banques saines ont souffert des bêtises de leurs maisons mères. En revanche, si nous parvenons à renverser la vapeur en un laps de temps réduit, nous enverrons un signal positif à ces maisons mères. Nous leur montrerons que le Luxembourg s’adapte plus vite aux conditions changeantes et cela leur donnera une raison supplémentaire de renforcer leur présence ici. Il nous faut abattre une de nos cartes les plus efficaces, la rapidité d’action. Celle que nous avons déjà jouée en transposant les premiers la directive Ucits en droit national et qui nous a permis de devenir le numéro deux mondial des fonds d’investissement.

Désormais, il faut agir. Il y a urgence! On est en situation de crise et pour s’en sortir, il faut éliminer nos faiblesses.

Quel rôle joue la commission dans l’affaire Madoff? «Nous ne nous sommes pas trop souciés du phénomène passager qu’est l’affaire Madoff… En revanche, on se demande si elle révèle certai-

Photo: Luc Deflorenne

Quelles sont les premières idées qui émergent de vos travaux? «D’abord, je suis d’avis que la Place va mieux s’en sortir que d’autres et mieux qu’on pourrait le croire. Mais nous serons écorchés. Et si le secteur financier se fait écorcher, vous pouvez imaginer ce que ça veut dire. D’abord en termes de recettes de l’Etat, puisque le plus grand contributeur fiscal – entre 40% et 50% – va voir ses bénéfices fondre comme neige au soleil. Pour l’heure, on annonce 5,8 milliards

nes faiblesses dans nos procédures et nos systèmes et comment nous pouvons éventuellement y remédier. Comme la France nous a attaqués sur la surveil­ lance, nous avons fait notre examen de con­science. Et sur ce plan-là, nous n’avons aucun reproche à nous faire, car nous avons transposé la directive exactement de la même façon. A la question de savoir si la surveillance a vraiment fait tout son boulot, nous sommes convaincus que la CSSF (Commission de Surveillance du Secteur Financier) l’a fait. Il y a évidemment un hic sur le plan juridique: dans quelle mesure un dépositaire reste responsable des fonds confiés si la responsabilité a été transférée à un tiers. La CSSF est très claire: UBS reste responsable de ces fonds. De son côté, UBS dit que ce sont les clients qui ont voulu cette modification, et que cela l’exonère de toute responsabilité. Voilà où est le litige. Je ne sais pas comment cela va se terminer. Il y a d’un côté la loi luxembourgeoise et de l’autre côté ceux qui sont propriétaires des fonds. En fin de compte, cela aurait été vraiment piteux que le Luxembourg ne soit pas touché par l’affaire Madoff, en tant que numéro deux mondial des fonds. Quelles autres faiblesses cette crise a-t-elle permis de mettre en avant? «Le fait que nous ne fassions pas assez usage de notre faculté à agir vite, en tant que petit pays. Le recteur de l’Université (Rolf Tarrach, ndlr.) nous l’a fait remarquer. Ce point sera débattu lors d’une réunion réservée à la fonction publique à qui nous allons demander sa contribution à la gestion de la crise et à la solution à nos problèmes. Même si le but n’est pas de culpabiliser une partie de la société luxembourgeoise, les fonctionnaires doivent également faire un effort de solidarité. Les responsables politiques doivent d’ailleurs eux-mêmes accepter qu’ils ont une responsabilité dans les lenteurs administratives. Quelle forme doit prendre cet effort de solidarité des fonctionnaires? «Vous savez, j’ai vécu le moment où l’Arbed était sur le point de faire faillite. En 1991, Norbert von Kunitzki, qui en était le directeur financier, a directement téléphoné au ministre des Finances de l’époque (Jean-Claude Juncker, ndlr.) pour l’informer que l’Arbed n’avait plus d’argent pour payer les salaires du mois courant. C’est à ce moment-là

«Le Premier ministre pourra utiliser notre rapport lors de son discours sur l’état de la nation au cours de la dernière semaine d’avril». Lucien Thiel

paperjam  | Mars 2009 | ÉconomIE & Finance

09_68_74_Thiel.indd 72

13.02.2009 13:13:45 Uhr


73 coverstory

qu’a été introduit l’impôt de solidarité qui était de 10%. Mais tout le monde ne l’a pas accepté de gaieté de cœur. Ce qui a fait dire à Pierre Werner, le Premier ministre de l’époque, que la solidarité est une chose très bien, mais qu’il faut y obliger les gens. Je ne veux évidemment pas en arriver à la conclusion que les instances publiques ou l’Etat n’ont d’autre choix que de faire des coupes claires dans les salaires de leurs effectifs. Mais, j’espère que ces gens-là ont suffisamment de responsabilités et de sentiments de solidarité pour qu’ils reconnaissent qu’eux aussi doivent contribuer. Je parle d’une prise de conscience de la part de gens qui n’ont pas à souffrir de soucis matériels, mais ont néanmoins une responsabilité vis-à-vis de la société dont ils font partie. La diversification économique doit-elle être accélérée? «Il faut se rendre compte que la dépendance du secteur financier est exagérée et peut recéler un grave danger pour l’économie. Il faut donc faire tous les efforts possibles pour élargir les assises de notre économie. Mais on ne va pas tuer le secteur financier pour autant. Il faut veiller à ce qu’il se développe bien et à diversifier le secteur lui-même. Dès 1995, quand nous avons su qu’il y aurait une monnaie unique, nous avons décidé de sortir des niches de souveraineté, pour nous établir dans des niches de compétences, avec tout ce que cela comporte comme changements. L’un d’eux a été la création de la LSF (Luxembourg School of Finance) et de l’Université de Luxembourg. A l’époque, nous avions six pistes de développement, six clusters. Sur les six, seuls deux ont vraiment décollé, les fonds d’investissement et le private banking. Il en reste donc quatre: le coaching auprès des clients professionnels; la titrisation, instrument cité aujour­ d’hui comme une perversité du système, mais qui a son utilité; l’assistance au secteur luimême et, enfin, les fonds de pension qui n’ont pas encore répondu à nos espoirs, mais qui démarreront forcément un jour, compte tenu de l’évolution démographique. Dans quelle mesure le Luxembourg doit-il faire des efforts pour redresser une image sérieusement écornée ces derniers temps? «En tant que commission parlementaire, nous irons à

Paris, à Berlin et à Vienne pour expliquer que leur vision n’est pas celle de la situation réelle. Nous allons rencontrer les responsables, sénateurs et députés, des commissions parlementaires. En France, par exemple, le juge Van Ruymbeke noircit des pages pour dire que le Luxembourg lui refuse une requête d’entraide judiciaire par jour, alors qu’il n’a jamais fait la moindre demande. Cela n’est pas sérieux. Faut-il s’attendre à des réformes réglementaires? «Ce n’est évidemment pas le Luxembourg qui décidera seul de toutes les conclusions à tirer de cette crise. La Banque Centrale du Luxembourg revendique, tout de même, une surveillance plus étroite du secteur financier... «La banque centrale revendique en effet une part plus grande du gâteau en invoquant sa mission de gérer les liquidités de la Place. Yves Mersch (président de la BCL, ndlr.) souhaite une meilleure collaboration avec la CSSF et lui demande plus d’informations. Lors de la création des deux institutions, nous avions instauré un système de canalisation des informations, avec une sortie vers la banque centrale et une autre vers la CSSF. Entre-temps, le système est devenu désuet. Mais juste avant Noël, nous avons adopté une loi juste qui a résolu une partie du problème. L’a-t-on entièrement résolu?

C’est autre chose. Il s’agit d’un compromis à la luxembourgeoise pour amener les deux entités à se concerter. Les problèmes que connaissent la CSSF et la BCL sont du reste presque identiques à ceux rencontrés par la Bundesbank et la Bafin. Comment a réagi la population luxembourgeoise au sauvetage de Fortis et Dexia par l’Etat? «Pas mal de gens au Luxembourg étaient actionnaires des deux banques. Ils n’ont pas oublié qu’ils y avaient été incités par des décisions politiques et notamment par la fameuse Loi Rau. (Introduite en 1984 et amendée en 1993, cette loi octroyait des avantages fiscaux aux personnes investissant dans des sociétés résidentes, ndlr.). Lorsque Dexia avait repris la BIL, ou Fortis, la BGL, les actionnaires avaient la possibilité de se retirer, mais c’était encore au temps où l’on croyait que la hausse des actions n’avait pas de limite. Beaucoup de gens ont aussi confondu placements en actions et avoirs en dépôt. Ils nous ont appelés pour savoir s’ils devaient retirer leurs économies et les placer à la BCEE. Le transfert des fonds vers la BCEE a créé un problème aux banques délaissées, mais aussi à la BCEE qui ne savait pas quoi faire de tout cet argent, puisqu’il n’y avait plus de marché interbancaire. Ont-ils compris pourquoi autant d’argent avait été engagé dans les banques? «Ils nous disent }  74

Entrevues

Ils y sont tous passÉs En l’espace de quinze réunions, les membres de la Commission spéciale «Crise économique et financière» ont entendu tout ce que le Luxembourg pouvait compter de «forces vives». Les premiers concernés ont été les acteurs du secteur financier (ABBL, Alfi, ACA, Luxembourg for Finance, Banque centrale, Commissariat aux Assurances, CSSF). Ont suivi, ensuite, les principaux intervenants dans les questions de diversification industrielle (Fedil, Conseil économique et social, SNCI, Université de Luxembourg), puis les représentants de l’artisanat, du commerce et des services (Fédération des Artisans, Chambre des Métiers, Chambre de Commerce, CLC), les agents économiques du secteur public (Entreprise des P&T, SNCI, BCEE, CFL, Lux-Développement), les acteurs dans le domaine de l’emploi (Adem, Chambre des Salariés, UEL) et, enfin, les représen-

tants des principaux ministères (Finances, Trésor et Budget, Classes moyennes, Travaux publics, Réforme administrative, Economie et Commerce extérieur, Travail, Environnement, Santé…) pour évaluer les conséquences budgétaires de la crise et celle des mesures à prendre. Les consultations ont également été élargies à des organes internationaux (Bureau International du Travail, FMI, OCDE, Commission européenne) et à un certain nombre d’experts, luxembourgeois ou étrangers, parmi lesquels figure le Pr. Fontagné, auteur, en 2004, du rapport «Compétitivité du Luxembourg, une paille dans l’acier». La lecture finale du rapport de la Commission est prévue pour le lundi 23 mars, la présentation et le débat devant intervenir en séance plénière de la Chambre le 26 mars. J.-M.G.

paperjam  | Mars 2009 | ÉconomIE & Finance

09_68_74_Thiel.indd 73

13.02.2009 13:13:45 Uhr


74 coverstory

«Dieu sait que le Pr. Fontagné s’est donné une peine de chien à être objectif. Mais j’ai l’ambition que notre rapport soit le plus important jamais remis par une commission parlementaire». Lucien Thiel

73

Commission

Onze au chevet du malade La Commission spéciale «Crise économique et financière» est l’une des rares commissions 100% masculine de la Chambre des Députés. Présidée par Lucien Thiel, elle compte onze membres: quatre du CSV, trois du LSAP, deux du DP, un de Déi Gréng et un de l’ADR. Alex Bodry (LSAP) et Charles Goerens (DP) en assurent la viceprésidence. Le premier est, par ailleurs, entre autres, président de la Commission de l’Economie, de l’Energie, des Postes et des Sports. Le second siège à la viceprésidence de la Commission des Affaires étrangères et européennes et de celle des Finances et du Budget. Les autres membres CSV de la Commission spéciale «Crise économique et financière» sont Laurent Mosar (également président de la Commission des Finances et du Budget), Jean Spautz et Michel Wolter. Pour le LSAP, deux «anciens» figurent au casting: John Castegnaro (également vice-président de la Commission des Comptes, de celle du Contrôle de l’exécution budgétaire et de la Commission du Travail et de l’Emploi) et Ben Fayot (qui est aussi président de la Commission des Affaires étrangères et européennes et vice-président de celle de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de la Culture). Claude Meisch est le second représentant du DP, alors que Déi Gréng et ADR sont représentés par ­François Bausch et Gast Gibéryen. J.-M. G.

{ parfois avec un sourire malicieux: ‘on voit bien

que vous les aidez les gros. Mais, si ça m’arrivait à moi, vous me laisseriez tomber’. Mais, ils ont en fait bien compris qu’on ne l’a pas fait pour sauver les banques, mais bien pour sauver les avoirs des clients des banques. Et lorsque quelques mois plus tard, ils ont constaté que les Allemands avaient fait la même chose que ce que Luc Frieden avait décidé, ils ont réalisé que ce n’était finalement pas si mal. Cela va d’ailleurs jouer un rôle à l’approche des élections. Sans ces élections, justement, la teneur de vos travaux aurait-elle été différente? «Non, mais nous aurions simplement eu plus de temps pour travailler. Le Luxembourg sortira-t-il grandi de cette crise? «Oui, si nous prenons suffisamment au sérieux ce qui sera révélé dans le rapport. La réforme administrative, on aurait pu la faire il y a des décennies, mais nous étions en période de vaches grasses. Le moment est venu de nous rattraper et d’éliminer ces faiblesses qui se révèlent uniquement en période de crise. Ce sont les résultats très concrets de ce travail. Il faudra alors savoir comment s’y prendre. Sur le diagnostic, on sera d’accord, pas forcément sur la thérapie. ça sera l’œuvre du prochain gouvernement et des forces politiques. Je ne souhaite pas que la situation empire. Mais si tel était le cas, il faut souhaiter une prise de conscience

qui faciliterait à ce moment-là d’opérer les corrections dont je viens de parler. Si nous sommes exposés à une crise, il devrait en sortir quelque chose de positif, c’est-à-dire l’élimination de nos faiblesses qui nous gênent le plus. C’est la seule chance pour le Luxembourg de sortir grandi ou renforcé de cette situation… Votre rapport sera t-il aussi important que le rapport Fontagné («Compétitivité du Luxembourg, une paille dans l’acier», présenté en novembre 2004, ndlr.)? «Sa malchance a été de très bien comprendre ce que les entrepreneurs disaient, ce qui a déplu aux syndicats. Dieu sait pourtant que le Pr. Fontagné s’est donné une peine de chien à être objectif. Ici, c’est différent. Nous allons discuter avec les syndicats de sorte que le rapport final puisse satisfaire le maximum de monde. J’ai en tous les cas l’ambition que ce rapport soit le plus important jamais remis par une commission parlementaire. Une douzaine de têtes y apportent leurs réflexions. Il faudrait quand même que cela produise des effets. Quelle que soit la valeur ajoutée, si nous contribuons à définir des axes de développement pour ce pays, ce sera beaucoup de travail de fait. La Chambre des députés n’est pas un think tank. Qui se réfère à un tel rapport se réfère à un document hautement officiel. La responsabilité de notre groupe est également très élevée et j’espère qu’on va se hisser à la hauteur de cette responsabilité».

paperjam  | Mars 2009 | ÉconomIE & Finance

09_68_74_Thiel.indd 74

13.02.2009 13:13:50 Uhr


1PPJ.indd 1

06.02.2009 10:20:44 Uhr


76 coverstory

Banques

Recentrages

Victimes de la crise et des restructurations décidées à l’étranger,  les établissements de crédit reviennent aux fondamentaux. On les accuse  pourtant de ne pas prêter assez aux ménages et aux entreprises. rations décidées en haut lieu. Fortis et Dexia ont avant tout souffert des «bêtises de leurs maisons mères», souligne Lucien Thiel, président de la commission spéciale crise (lire pages 66 à 72). Le bilan est déjà lourd puisque l’Aleba, prin­ cipal syndicat du secteur financier, a recensé 438 licenciements entre janvier 2008 et janvier 2009, sous forme de plans sociaux, de licencie­ ments individuels ou de liquidation judiciaire. Et ce n’est sans doute pas terminé, compte tenu des incertitudes qui planent sur plusieurs éta­ blissements, parmi lesquels la Kaupthing Bank Luxembourg, censée être reprise par un consor­ tium composé de la Lybian Investment Authority,

Nicolas Raulot (texte), David Laurent / Wide (photo)

Comme dit Barack Obama, la fête est finie. Depuis plusieurs mois déjà, les banques se repli­ ent sur leur métier de base et tentent d’oublier les aventures qui, sans l’aide des Etats, les auraient englouties corps et biens. Dès août 2008, Fortis Banque Luxembourg, devenue BGL, avait annoncé un recentrage sur la banque et l’assurance, en plus de la cession de presque toutes ses participa­ tions industrielles, notamment dans l’opérateur de satellites SES et dans Luxair. Le plus souvent sains, les établissements luxembourgeois subis­ sent les errements et, aujourd’hui, les restructu­

Les licenciements bancaires recensés par l’Aleba sur la période janvier 2008-janvier 2009

Plans sociaux Banques

plan social signé le

Effectif

Licenciés

Banca del Gottardo

17/04/2008

43

11

Glitnir BK Lux SA

23/04/2008

58

27

WLB Int. S.A.

27/10/2008

128

27

American Express Fin.Ser

09/05/2008

33

33

State Street BK Lux

21/11/2008

520

22

International Financial Data Serv.

21/11/2008

167

43

IKB International SA

18/12/2008

65

65

HSBC PB Holdings Suisse SA Suc. de Lux

27/01/2009

14

14

State Street BK Lux

30/01/2009

± 500

13

JP Morgan Asset Management

janv 2009

250

16

Total

271

Licenciements individuels (sans plan social)

date

Effectif

Licenciés

Glitnir BK Lux. SA

mars-08

63

5

Sella Bank

oct-08

86

37

Fidelity Investment

oct-08/dec-08

130

9

Citibank

dec-08/jan-09

337

12

Source: Aleba

Total

63

Liquidation judiciaire

plan social signé le

Effectif

Licencié

Landsbanki

déc-08

104

104 *

mais aussi Dexia ou ING, même si ces deux insti­ tutions devraient limiter les licenciements secs. Le 30 janvier, la banque franco-belge annonçait la mise en œuvre d’un plan de restructuration drastique, qui se traduira dès 2009 par l’aban­ don des contrées exotiques (Australie, Mexique, Scandinavie, Inde...) et 900 suppressions d’em­ plois. Une centaine de postes est concernée au Luxembourg dont 78 à la BIL sur un effectif de 2.057 au 31 décembre et une vingtaine dans d’autres entités (services technologiques, assu­ rances...) a détaillé Frank Wagener, président du comité de direction de Dexia BIL. Cette cure d’amaigrissement concernera aussi les activités de marché, recentrées sur Bruxelles et Dublin, dans une optique de réduction des coûts et de contrôle des risques. «C’est maintenant la deuxième fois que le groupe Dexia a mis sérieusement en péril la survie de la BIL. Après les acquisitions déraisonnables de Dexia aux Pays-Bas – pilotées par des ambitions de groupe sans la prudence nécessaire – maintenant la dégringolade du bilan global pour cause d’ambitions mondiales démesurées. Et à chaque fois, la BIL en souffre, malgré les bonnes, voire très bonnes performances de cette dernière et de son personnel», a réagi l’Aleba.

réduction de coûts Quelques jours avant, ING annonçait 7.000 sup­ pressions de poste dans le monde, un milliard d’euros de réduction de coûts et le départ de son patron belge Michel Tilmant. Dans la foulée, le groupe précisait que le Luxembourg où sont cen­ tralisées ses activités de private banking, restait un de ses «home markets»: «En termes bilantaires, la situation d’ING Luxembourg est particulièrement saine (...). Tous les employés du groupe ING et d’ING Luxembourg en particulier sont informés de la place importante qu’ils occupent dans l’évolution de la situation actuelle. Soutenir l’activité économique des entreprises luxembourgeoises est une priorité stratégique pour ING Luxembourg». Pour autant, les banques sont accusées de ne pas assez irriguer l’économie. «Il y a des freins au crédit alors que le gouvernement a sauvé les banques. Ce n’est pas possible que les banques s’assainissent aux frais de leurs clients. C’est grave et personne ne parlera des entreprises qui auront fait faillite entre-temps», a protesté Marc Solvi, direc­ teur général de Paul Wurth, lors d’une table ronde

*(repris par les liquidateurs +/-50 salariés)

paperjam  | Mars 2009 | ÉconomIE & Finance

09_76_77_banques.indd 76

13.02.2009 19:05:29 Uhr


77 coverstory

ING a précisé que le Luxembourg restait un de ses «home markets».

organisée le 29 janvier par la fondation Robert Krieps sur le thème des réponses politiques à la crise économique et financière. Mais, les banques rejettent ces arguments. «Nous sommes loin d’une vraie crise du crédit, d’un credit crunch. Si un net ralentissement s’est produit à partir du mois d’octobre, le volume des crédits est aujourd’hui plus grand qu’il y a un an», rectifie Jean-Jacques Rommes, directeur de l’ABBL (Association des Banques et Banquiers Luxem­ bourg). Elles se défendent également d’avoir aug­ menté leurs marges et expliquent les éventuelles hausses des taux d’intérêt par leurs difficultés de refinancement sur le marché monétaire.

Marché immobilier dominé par la BCEE Concernant les prêts aux particuliers, les ban­ ques jurent également qu’elles ne traînent pas les pieds. «Le marché immobilier est très fortement dominé par la BCEE (Banque et Caisse d’Epargne

de l’Etat) qui fait des crédits à des taux très favorables. L’Etat luxembourgeois lui a demandé de répercuter les baisses de taux directeurs. Elle l’a fait et a été suivie par les autres établissements», indique Jean-Jacques Rommes. Cette «bonne volonté» des établissements de crédit a également été mise en avant durant le Festival de l’Auto. «La place financière luxembourgeoise est structurellement liquide et recherche plutôt des gens à qui accorder du crédit. C’est au contraire la demande qui n’a pas repris», ajoute le directeur de l’ABBL. Les banques et les professionnels (entreprises, agences immobilières...) ont engagé un dialogue pour mieux comprendre les problématiques de chacun. Et il commence à porter ses fruits. «Les établissements de crédit sont en train de redécouvrir leur vrai métier. C’est un processus qui demande un peu de patience, car ils doivent se restructurer. Avant la crise, les banques appliquaient des marges très faibles. Le balancier était allé trop loin. Il

faut que nous réapprenions à payer des marges réelles», reconnaît Robert Dennewald, président de la Fedil. Si des excès ont été commis dans le recours à la titrisation (transformation de créan­ ces en titres négociables sur les marchés finan­ ciers), cette technique mettait aussi de l’huile dans les rouages et stimulait l’économie réelle. Le pire danger serait de forcer les banques à consentir des crédits à des taux sans rapport avec le risque qu’elles encourent. Le fait que l’Etat luxembourgeois soit actionnaire des trois princi­ pales banques du pays (BCEE, BGL, Dexia-BIL) accentue ce risque, en particulier en période élec­ torale. Rappelons que la crise américaine des cré­ dits hypothécaires relève aussi d’une volonté politique de faciliter l’accès à la propriété des ména­ ges, y compris les moins solvables. «Les banques doivent être prudentes dans leurs prises de risque», avertit Jean-Jacques Rommes. «On ne peut pas se permettre d’ouvrir un nouveau marché subprime».

paperjam  | Mars 2009 | ÉconomIE & Finance

09_76_77_banques.indd 77

13.02.2009 19:05:35 Uhr


78 coverstory

Fonds d’investissement

ça ira mieux demain

Des actifs sous gestion en net recul, une réputation de protection de l’investisseur mise à mal:  l’industrie luxembourgeoise des fonds tend le dos et préfère se projeter dans l’avenir, lorsque la vague sera passée… Jean-Michel Gaudron (texte) et Olivier Minaire / Wide (photo)

Conflit d’intérêt

Désamorçage C’est le 15 janvier dernier que Claude Kremer a tenu à prendre personnellement position quant à sa propre situation qui pouvait paraître pour le moins inconfortable: président de l’Alfi d’un côté, garant de la défense et de la promotion de l’industrie des fonds; avocat-conseil pour les banques directement concernées par l’affaire Madoff de l’autre. Un conflit d’intérêts qui ne pouvait perdurer. D’où la décision prise par l’intéressé, à la fois de ne plus prendre publiquement position sur cette affaire (il ne participe donc pas à la task force mise en place), mais aussi de se décharger, au sein de l’étude Arendt&Medernach, de tous les dossiers qui y sont liés. Fallait-il pousser la conscience professionnelle jusqu’à présenter sa démission? «Non, et nous avons pris les devants pour dire que cette décision ne serait pas adaptée à la situation, précise Charles Muller. En tant que représentants d’une industrie, il y a constamment des intérêts divergents. Ce n’est pas la première fois qu’un fonds assigne une banque dépositaire! Le fait d’avoir des intérêts divergents sur des points particuliers n’interdit pas des intérêts communs sur la promotion de la Place, le lobbying, les aspects réglementaires». J.-M. G.

Dans la tourmente économique et financière qui a poussé l’ensemble des marchés financiers sur une pente très savonneuse, l’industrie luxembourgeoise des fonds d’investissement a subi des dégâts collatéraux non négligeables. L’année 2008 s’est achevée sur un recul des actifs sous gestion de 24,2% à 1.559,6 milliards d’euros, avec notamment un mois d’octobre qui fut le plus «terrible» de l’histoire, avec un recul des actifs sous gestion de 8,33%. Mais Claude Kremer, le président de l’Association Luxembourgeoise des Fonds d’Investissement (Alfi), préfère avoir une autre lecture de ces chiffres bruts, en constatant que 85% de ce recul sont dus à la baisse des marchés et seulement 15%, à des rachats. «Il s’agit d’un indice qui permet de dire que les investisseurs n’ont pas fui le marché, note-t-il avec satisfaction. Par ailleurs, le Luxembourg a enregistré une performance moins mauvaise que dans les autres pays d’Europe. Enfin, il faut noter que le nombre de nouveaux fonds constitués est tou­ jours important». 712 nouvelles unités ont en effet été créées en 2008, soit à peine moins qu’en 2007 (800) qui avait été une année déjà exceptionnelle. Loin de minimiser la virulence avec laquelle la crise financière a frappé, le président de l’Alfi préfère profiter des circonstances pour jeter les bases de ce que sera l’industrie des fonds d’investissement de demain. «Nous devons plus que jamais veiller aux attentes de l’investisseur, qui est roi. Le Luxembourg est parti de la solution et n’est pas parti du problème. Nous voulons avoir une vision positive. La crise va changer la face de l’industrie financière dans une mesure importante. Le pouvoir de décision va passer de l’offre à la demande». Jusqu’ici, en effet, les professionnels des fonds avaient surtout le grand souci de s’adresser aux promoteurs, avec des produits qui leur cor­­ res­pondaient. «Nous devons désormais nous inté­r­ esser beaucoup plus à l’investisseur final, indique M. ­Kremer. Les gagnants de cette industrie finan­ cière sont ceux qui pourront se conformer aux attentes de ces investisseurs, qui veulent davantage de transparence, de visibilité, de compréhension, de simplicité, mais aussi d’éducation. L’idée est de dire qu’un fonds demeure le meilleur produit pour recueillir l’épargne du public, un produit privilégié,

le produit par excellence que nous devons mainte­ nir en vue d’une gestion diversifiée d’actifs».Le problème est qu’en marge de la crise en elle-même, est venue se greffer «l’affaire» Madoff, qui a évidemment touché le Luxembourg, deuxième centre mondial des fonds d’investissement.

«Le Luxembourg apprend vite» Là encore, se contenter de la seule lecture des chiffres bruts peut être trompeur. Les premières investigations de la Commission de Surveillance du Secteur Financier (CSSF) ont dénombré 17 fonds directement ou indirectement impactés, pour un montant total de 1,9 milliard, ce qui est pour le moins «négligeable» au regard du total des actifs gérés au Luxembourg, puisqu’ils n’en représentent que 0,12%… «Ce qui nous cause du souci, c’est que cette affaire touche directement à notre fonds de commerce, notre principal argument de vente, en l’occurrence la protection de l’investisseur, indique Charles Muller, directeur général adjoint de l’Alfi. C’est grave, car il y a des petits épargnants qui ont acheté de tels produits en bon père de famille, généralement sur le conseil de leur gestion­ naire, d’ailleurs. C’est là qu’il faut voir ce qui n’a pas marché. Il ne faut pas se voiler la face: il y a des leçons à tirer de cette affaire». La réaction de l’Alfi et de son président a été très rapide. D’abord pour mettre fin à toute situation de conflit d’intérêts (lire ci-contre). Ensuite pour prendre l’affaire à bras le corps. Une task force, pilotée par Camille Thommes, le directeur général de l’association, et composée de huit membres a été créée, afin d’analyser le système Madoff, voir comment il a fonctionné et quels enseignements en tirer. «Faut-il changer quelque chose à la loi ou à la réglementation luxembour­ geoise, ou bien changer la réglementation euro­ péenne, ou bien ne rien changer du tout au cas où la faute incomberait aux acteurs qui n’ont pas  respecté la loi? Tous les cas de figure sont possi­ bles», indique M. Muller. De son côté, la CSSF, qui est elle-même montrée du doigt, (le collectif d’actionnaires Deminor, qui a intenté une action en justice contre des fonds luxembourgeois, n’exclut pas la possibilité d’en faire de même avec l’organe de régulation de la Place à qui il reproche des manquements à ses obligations de surveillance), mène également des investiga-}  80

paperjam  | Mars 2009 | ÉconomIE & Finance

09_78_80_Madoff.indd 78

13.02.2009 13:15:17 Uhr


ATOZ_Ann_Paperjam_14_01_09.pdf

14/01/09

11:45:44

BOURGLUXEMBOURG LUXEM M TTAX X FIRM TAX FIR YEAR TA LU E H T F OF THE YEA YEARTA XEMBOURG O X FIRM OF T HE YEAR

200820072

006

C

M

J

CM

MJ

CJ

CMJ

N

AGISSONS ENSEMBLE Au Grand-Duché et au-delà. Grâce à son positionnement unique, sa connaissance du marché luxembourgeois et son appartenance au réseau international Taxand, ATOZ vous accompagne dans le développement de votre entreprise en vous offrant des services de première qualité dans les domaines du conseil fiscal et du Corporate Finance.

www.atoz.lu

www.taxand.com


80 coverstory

78

{ tions, en particulier auprès de la banque UBS.

Des échanges ont eu lieu avec la banque dépositaire du fonds Luxalpha, qui a été retiré de la liste officielle au début du mois de février, au terme desquels la CSSF était, à la mi-février, sur le point de rendre ses conclusions. En attendant de savoir de quoi il en retourne, le secteur prend son mal en patience et préfère penser à l’après-crise. «Concrètement, nous som­ mes d’avis que cette crise va renforcer le rôle prépon­ dérant du Luxembourg dans le développement de cette industrie à partir d’ici, estime Claude Kremer. Je pense que, fondamentalement, tous les atouts tra­ ditionnels que nous avons mis en avant pendant les 20 dernières années restent valables. La crise n’a pas changé quoi que ce soit à ces forces que le Luxembourg a bâties. Nous allons même devoir exploiter encore davantage ces atouts, puisque des centres ‘exotiques’ n’auront plus d’atouts à faire valoir, sachant qu’il y aura sans doute un besoin d’une nouvelle ou d’une meilleure réglementation. Nous avons l’avantage que le Luxembourg apprend vite et peut tirer les leçons de cette crise plus rapide­ ment que d’autres en mettant toute son expertise à contribution».

«Ce qui nous cause du souci, c’est que cette affaire touche directement à notre fonds de commerce, notre principal argument de vente, en l’occurrence la protection de l’investisseur». Charles Muller, Alfi

Des leçons à tirer Ainsi, au quotidien, l’Alfi poursuit inlassablement son travail d’analyse et de réflexion stratégique pour orienter déjà l’industrie des fonds de demain, et continue son travail d’information et de communication auprès des investisseurs des autres centres financiers de premier plan. Hong Kong, Singapour, Taipei, Francfort, Zurich, Genève, Hambourg, puis, plus tard, les Etats-Unis, sont sur les radars. «Tout l’art consistera à donner  des messages adaptés, formulés certainement de manière différente, mais avec une idée maîtresse: celle que, malgré les événements de crise, la place financière est solide et demeure un très bon endroit pour y lancer des fonds», affirme M. Kremer. L’amélioration de la communication fait, du reste, partie des priorités de l’Alfi. Charles Muller ne cache pas qu’en décembre, aux tout premiers soubresauts de l’affaire Madoff et aux premières attaques venues du gouvernement français sur le sérieux et la qualité des dispositions réglementaires luxembourgeoises, l’Association a péché par

son attentisme. «Nous n’avons pas réagi et commu­ niqué assez tôt avec le dynamisme qu’il aurait fallu. Les premières accusations n’ont pas été démenties tout de suite et ont donc pu se multiplier. A partir du moment où nous avons commencé à donner les explications qu’il fallait (une conférence de presse fut organisée à l’ambassade de France, à Paris, le… 20 janvier, seulement, ndlr.), les réactions, notam­ ment de la presse française, ont été bien plus modé­ rées. Il n’empêche qu’un temps précieux a été perdu. Il y a, là aussi, des leçons à tirer pour la prochaine fois en espérant qu’il n’y ait pas de prochaine fois!» Pendant les affaires, les affaires continuent… A l’heure où la Commission européenne s’apprête à adopter la directive Ucits IV (les prévisions raisonnablement optimistes tablent sur un texte publié d’ici à juin, avec, pour chaque Etat membre, un délai de deux ans pour le transposer en droit national), l’Alfi est déjà dans les startingblocks pour préparer le chantier législatif qui se

profile. «Nous avons déjà créé un groupe de travail au sein du comité stratégique de l’Alfi, qui s’est fixé un calendrier très structuré afin que tous les aspects de la directive puissent être abordés par tous les spécialistes et analysés sous la perspective du Luxembourg», indique Claude Kremer, qui ne verrait pas d’un mauvais œil le pays être, une nouvelle fois, le premier Etat de l’Union européenne à transposer cette directive. Mais il n’en oublie pas, pour autant, qu’il ne s’agit là que d’un chantier – certes essentiel – parmi d’autres en cours. «Les réflexions stratégi­ ques d’ensemble que nous menons actuellement seront aussi essentielles. L’Alfi devra être proactive dans tout ce qu’elle entreprend, en anticipant les opportunités et en essayant d’être une partie de la solution. Nous devons définir ce que nous pouvons encore faire et inventer pour développer davantage l’industrie des fonds. A nous d’être la locomotive plutôt que les wagons accrochés derrière».

paperjam  | Mars 2009 | ÉconomIE & Finance

09_78_80_Madoff.indd 80

13.02.2009 13:15:20 Uhr



r

82

off the record  L’actualité économique du Luxembourg vue des coulisses...

Législation

En attente de signature A l’heure où nous clôturions cette édition de paperJam, la CSSF et la Banque Cen­ trale du Luxembourg étaient sur le point de publier une nouvelle disposition régle­ mentaire exigeant que les banques de la Place assurent, sur place, la gestion de leur liquidité. Les textes sont prêts, mais il semblerait que les chamboulements à la direction de l’organe de surveillance de la Place financière aient quelque peu retardé un certain nombre de formalités administratives «courantes»…

Médias

Le Tageblatt quitte le podium Les résultats de la première vague de l’étude 2008/2009 Plurimédia réalisée par TNS-Ilres, concernant le dernier trimestre 2008 (l’étude «finale» sera publiée en juillet après deux autres vagues de sondages), doivent certainement laisser un goût amer du côté d’Editpress. Derrière l’omniprésent Luxemburger Wort, qui s’affiche toujours en leader avec un taux d’audience de 44% (en constant recul, néanmoins, par rapport aux deux dernières études), le quotidien gratuit L’essentiel s’est imposé comme le deuxième journal le plus lu au Luxembourg (25%), mais la troisième place n’est plus détenue par le Tageblatt (stable à 14,4%). Il en a été détrôné par Point 24, l’autre gratuit (celui du groupe Saint-Paul), dont la part d’audience a bondi de 12% à près de 17% (une donnée qui doit, cependant, être encore officiellement validée par Ilres). Cette progression s’est notamment faite au détriment de La Voix du Luxembourg, qui s’effondre de 6,6% à 4,2%. Le magazine paperJam, lui, poursuit sa progression, passant de 5,3% en 2006/2007 puis 5,8% en 2007/2008 à 8,4%.

u l l e r d o ws M s e a l e Gil hing Me embourg d s i nn lus ux d e te e r e r à F a ge d u L m i c h c t d a no Fe im «Le m e Roger it pour l’ rd of Eco es» r a t n a con vantage f que le Bo campag e s a d ns a d tats-Uni 20 a n 1ère classe rieur, E n e x t ctio exté au lopmen e D i re o m m e rc e d r e l e l C i Conse omie et du 009… Dev ke l s , 2 ic on nomie e l’Ec trick N Pa inistère d es de l’Eco m é au des Journ s r o l

US Ambassador

Extended stay US Ambassador Ann Wagner will remain in her post until the end of June. Originally Wagner, who arrived in Luxembourg in August 2005 following her appointment by George W. Bush, was due to end her tenure on 20 January. But with two of her three children still studying at the Interna­ tional School Luxembourg, Wagner

offered to extend her term until the end of the school year. President Barack Obama has yet to nominate a successor to Wagner. US Ambassadors to Luxembourg are rarely career diplomats, but are appoin­ ted by the president in recognition of the candidate’s contribution to their campaign.

paperjam  | Mars 2009 | ÉCONOMIE & FINANCE

10_off the record.indd 82

13.02.2009 17:03:02 Uhr


www.CLUB.paperJAm.lu

AFTERWORK Talks | cycle management & stratégies

Au dela des crises: une strategie pour la perennite economique du Luxembourg Luc Frieden (CSV)

Jeannot Krecké (LSAP)

Jacques-Yves Henckes (ADR)

François Bausch (Déi Gréng)

Le 7 juin 2009 se dérouleront les élections législatives au Luxembourg. Alors que l’économie mondiale traverse une des crises les plus profondes de son histoire contemporaine, les questions auxquelles devront répondre le prochain gouvernement ne manquent pas. Comment assurer la pérennité de l’économie du pays, dont la souveraineté est sans cesse réduite par les réglementations européennes? Comment gérer le développement démographique du pays et le besoin de former et d’intégrer davantage de main d’oeuvre étrangère pour faire face au tarissement du bassin d’emploi? Quid de l’avenir des systèmes sociaux, notamment en matière de prestations des pensions? Autant de sujets auxquels seront directement soumis cinq membres du gouvernement et candidats potentiels à une place au sein du prochain gouvernement.

Mardi 28 Avril 2009, de 18h30 à 21h00 Chambre de Commerce Luxembourg Kirchberg, 7, Rue Alcide de Gasperi 18:30 19:00 19:05 19:10 20:00 20:20 20:30 21:00

Accueil Mot de bienvenue par Daniel Lanners, Président de l’Economist Club Introduction par Jean-Michel Gaudron, rédacteur en chef paperJam Table ronde Questions - Réponses Conclusions par Pierre Gramegna, Directeur de la Chambre de Commerce Vin d’honneur Fin

Informations: www.club.paperJam.lu

INgrid.eu

Georges Gudenburg (DP)

Table ronde organisée par paperJam et l’Economist Club, avec le soutien de la Chambre de Commerce, en présence de l’ensemble des partis politiques siégeant au Parlement, représentés par les ministres Luc Frieden (CSV) et Jeannot Krecké (LSAP), les députés Jacques-Yves Henckes (ADR) et François Bausch (Déi Gréng) et le secrétaire général du DP Georges Gudenburg.

pub_pjbc_afterwork talks4 guido.indd 1

16.02.2009 11:34:54 Uhr


84 PLAYTIME

playtime  Les dernières tendances et actualités à Luxembourg: shopping, gastronomie, culture, accessoires, mode, intérieurs, technologie... Et l’interview passion de Jacques Demarque avec Karine Touati, manager de Kosmo Communications. Par Céline Coubray (textes)

City News

Cadence urbaine

pour un opéra Un monde féérique rte la Commedia dell’A proche du style de

Il Mondo della Luna Cet opéra en trois actes de Joseph Haydn apparaît comme une œuvre féérique, ciselée dans le détail. Yoshi Oïda met en scène cette comédie onirique, une duperie extraterrestre dans laquelle il y a bien sûr de l’argent à dérober, des filles à épouser, un père bourgeois à berner. En italien avec surtitres en français et allemand. Samedi 14 mars à 20h et dimanche 15 mars à 15h, au Grand Théâtre de la Ville de Luxembourg

Printemps musical Comme chaque mois de mars depuis maintenant 27 ans, le printemps musical s’installe à Luxembourg. Jazz, musique du monde, têtes d’affiches et découvertes se partagent une fois de plus la scène de ce festival organisé par le LCTO. Les premières dates sont réservées à la musique latino d’Yuri Buenaventura (mardi 3 mars, Den Atelier), Joshua Redman Trio présentera son nouvel album (mercredi 11 mars, Den Atelier) et précédera Larry Carlton Trio (mardi 17 mars, Den Atelier). Et il ne faudra pas manquer le concert de Stacey Kent à la voix envoûtante (vendredi 27 mars, Philharmonie). Programme complet sur www.printempsmusical.lu

le Minka-green lifesty le et écologie sty er rim re fai ur po

Le style Écologique Minka-green lifestyle est une nouvelle boutique à Bonnevoie qui propose des vêtements et accessoires issus du commerce équitable ou réalisés dans des matières recyclées et/ou issues de l’agriculture biologique. On trouve un large choix de vêtements de la petite enfance mais aussi des pièces pour les plus grands, y compris les adultes (homme et femme). D’autre part, doudous, jouets en bois et produits de puériculture naturelle sont en vente et côtoient quelques sacs, broches et accessoires pour la maison, ainsi qu’une petite sélection de cosmétiques naturels. 25, rue Pierre Krier, www.minka.lu

Photos: Youri Lenquette, Laurent Guizard

Yuri Buenaventura

paperjam  | Mars 2009 | ÉconomIE & Finance

11_84_85_opener_city.indd 84

13.02.2009 13:31:10 Uhr


85 PLAYTIME

Le centre aquatique Les Thermes à Strassen.

e présenté Vue du projet tel qu w York. Ne de ce pa ts’S à l’Artis

Un bain de plaisir Beyond Kiosk Proposée en partenariat avec Colophon 2009, cette exposition-installation est une archive itinérante du meilleur de l’édition d’art indépendante paru ces dix dernières années. La sélection a été réalisée par le graphiste et éditeur allemand Christophe Keller qui a choisi de ne montrer que 600 livres, revues, fanzines, vinyles, CD et vidéos sur les quelque 6500 collectés. A chaque exposition, la présentation prend une nouvelle forme, repensée spécifiquement pour le lieu d’accueil. Beyond Kiosk - Modes of Multipication, du 15 mars au 08 juin au Mudam, www.mudam.lu

Les Thermes à Strassen viennent d’ouvrir leurs portes. Ici, point de source thermale, mais un vaste centre aquatique consacré à la natation et au bien-être dans une architecture audacieuse menée par l’Atelier Jim Clemens, Witry & Witry et Hermann & Valentiny et associés. On y trouve un bassin de 25m, un bassin d’apprentissage avec un sol réglable en hauteur, deux toboggans, l’un rapide, l’autre géant, un bassin à vagues, un bassin pour bébés, un bassin extérieur et un bassin à bulles. Côté wellness, il est possible de profiter de deux hammams, de trois saunas intérieurs et trois autres extérieurs. La salle de repos est installée dans un jardin d’hiver. Sont également accessibles un solarium, un jacuzzi, un bassin froid, une fontaine à glace. De plus, un institut de beauté, un club de fitness et des restaurants ont élu domicile dans ce temple du mieux-être.

épicerie fine Fruits, légumes et panier. du ut ha occupent le

ective Vera Molnar, Persp 07 -20 57 19 2, ée ers inv

Photos: Rémi Villaggi © D.R., Etienne Delorme, Les Thermes

L’art de la contRainte Vera Molnar est une artiste d’origine hongroise dont le travail est proche de l’esthétique minimaliste par le recours à la bichromie et aux formes géométriques, éminemment conceptuel du fait de la méthode et du questionnement mis en jeu. Elle utilise des jeux programmatiques et principes mathématiques pour créer des séries guidées par une même quête du visible. Pour l’exposition au Frac, elle propose deux créations in situ, agrandissements de pièces historiques de petit format. Une œuvre de la collection du Frac complète ces deux créations. En écho à ce travail, la jeune artiste Amélie Dubois présente l’installation Le Monde qui est une transcription musicale de un an de Une du journal Le Monde. Véra Molnar, Perspectives et variations, jusqu’au 26 avril au Frac Lorraine, 1 bis, rue des Trinitaires, Metz (France), www.fraclorraine.org

thym Citron A l’heure où l’on ne cesse de nous répéter qu’il faut manger des fruits et des légumes frais tous les jours, un nouveau maraîcher vient d’ouvrir ses portes dans le quartier de la gare. Fruits et légumes frais sont à l’honneur, complétés par un atelier de Fresh-Découpe qui permet d’emporter des fruits et légumes découpés sous les yeux des clients, attestant de la fraîcheur des produits. On y trouve également une petite sélection de produits d’épicerie fine qui peuvent aussi entrer dans la composition des corbeilles cadeaux que la boutique propose de confectionner pour ses clients. Thym Citron, 50, rue de Strasbourg, tél.: 26 19 00 47, ouvert du lundi au samedi de 7h30 à 19h.

paperjam  | Mars 2009 | ÉconomIE & Finance

11_84_85_opener_city.indd 85

13.02.2009 13:31:17 Uhr


86 PLAYTIME

Saison

LA BEAUTÉ du printemps

quillante, Gelée Glacée Déma Kenzo

chy Magic Kajal, Given

DÉmaquillant frissonnant

Des yeux d’indienne Nicolas Degennes a imaginé pour cette saison une gamme de maquillage inspirée du cinéma bollywoodien, dont les actrices n’hésitent pas à souligner leur regard d’un profond trait de crayon aussi noir que le charbon, révélant ainsi tout l’éclat de l’iris et l’intensité d’un regard envoûtant. Ce kajal contenu dans un crayon Jumbo présente la particularité d’être utilisé à l’intérieur de l’œil.

Ce démaquillant, qui se conserve au réfrigérateur, se présente sous la forme d’une gelée givrée qui fond en eau au contact de la peau. Au cœur de ce produit se cache l’eau végétale de gingembre, riche en huiles essentielles, oligo-éléments et sels minéraux, ainsi que du ginseng aux vertus tonifiantes. Un produit aussi simple qu’efficace.

Effet magique Ce nouveau soin est à la fois lissant, matifiant et correcteur. Il comble les rides et ridules, donne à la peau souplesse et douceur tout en agissant sur la qualité du grain de la peau. Les traces de fatigue sont estompées et il permet également de faciliter l’application du maquillage dont la tenue est optimisée.

e, Chanel Rouge Allure Laqu

ley Instant perfect, Sis

Collagène, Gamme Repulpeurl réa L’O

La brillance de la laque Protégé dans un écrin de verre noir subtil et précieux, ce rouge à lèvres est une interprétation du célèbre Rouge Allure dans une formule à effet crème laque tout à fait étonnante et très confortable, à la fois à porter et à appliquer. La couleur est intense, les lèvres sont lissées et parées d’une brillance laquée élégante. Et pour mieux dessiner les lèvres, l’application se fait grâce à un applicateur mousse qui associe ainsi la gestuelle d’un gloss au fini d’un rouge à lèvres.

Rebond cutané La gamme de produits réalisés à partir de protéines de collagène se voit enrichie d’un soin de jour qui permet de corriger les rides et de redynamiser les volumes du visage. Avec l’âge, les fibres de collagène se dégradent, ayant des conséquences sur la tenue de la peau et le maintien des volumes du visage. Ces produits interviennent dans les couches profondes du derme, créant ainsi la base du soutien de la peau.

paperjam  | Mars 2009 | ÉconomIE & Finance

11_86_cosmetique.indd 86

11.02.2009 14:02:58 Uhr


87 PLAYTIME

Voiture

MÉcaniques stylÉes

Jaguar XFR Porsche Cayman

Sportives de haut niveau Jaguar XKR

Deux nouvelles versions R Les modèles XK et XF s’enrichissent de version R en 2010 (introduction chez les concessionnaires en avril 2009) avec, pour les deux modèles, une nouvelle motorisation 5,0 litres V8 avec compresseur avec 510 ch Din. Ce moteur livre une puissance supplémentaire de 22,6% et un couple stupéfiant (625 Nm). Les performances sont encore améliorées puisque la XKR passe du 0 au 100 km/h en 4,8 secondes, et la XFR, en 4,9 secondes. En vue de la sortie du moteur 4,2 litres V8 avec compresseur, l’utilisation et l’émission de CO2 restent quasi identiques pour la XKR (12,3 litres par 100 km et 292 g/km) et l’utilisation ainsi que l’émission de CO2 s’améliorent pour la XFR (12,5 litres/100km et 292 g/km). Ainsi, la XFR devient la XF la plus rapide et la plus sportive à ce jour et son comportement routier est amélioré grâce à l’intro­ duction de l’Active Differential Control et de la technologie Adaptative Dynamics, la suspension commandée par ordinateur. De son côté, la XKR propose une transmission automatique à six rapports très sophistiquée, qui offre des changements de rapports d’une extrême fluidité, complétée par un différentiel électronique destiné à optimiser la motricité et les performances dynamiques.

Trois ans après leurs débuts, le Cayman et le Cayman S de deuxième génération arrivent. Leur allure sportive est renforcée par les galbes extérieurs qui sont discrètement raffermis et qui cachent un concentré de technique. Il est ainsi possible de découvrir deux moteurs de conception entièrement nouvelle: le Cayman est animé par un six cylindres à plat de 2,9 litres de cylindrée délivrant 265 ch (195 kW). En association avec la boîte à double embrayage optionnelle Porsche-Doppelkupplungsgetriebe (PDK) qui vient remplacer la boîte Tiptronic S, la consommation a pu être ramenée à 8,9 l/100 km – alors que les performances routières sont bien évidemment en hausse. Et pour le Cayman S, c’est un moteur à six cylindres à plat de 3,4 litres et à injection directe essence qui est proposé. Ses 320 ch (235 kW) permettent de passer de 0 à 100 km/h en seulement 5,1 secondes… Le progrès est aussi impressionnant pour la consommation de carburant car réduite de 16%. Leur dessin a aussi été revu à l’avant et à l’arrière, ainsi que pour les projecteurs avant et optiques arrière, créant un dynamisme immédiatement visible. A l’intérieur, on découvre des matériaux raffinés et une ambiance conviviale qui conforte la position de grand prestige de ces biplaces sportives. En association avec le chauffage des sièges, les nouveaux modèles Cayman peuvent se doter sur demande d’une aération pour les sièges de série et les sièges confort, assurant ainsi une assise encore plus confortable, surtout en période estivale.

paperjam  | Mars 2009 | ÉconomIE & Finance

11_87_voitures.indd 87

11.02.2009 14:08:58 Uhr


88 PLAYTIME

Montres

Les bijoux du temps Ronde de diamants Cette montre très élégante présente un cadran de 32 mm en acier fin orné de dix diamants qui marquent les heures. L’étoile aux branches rondes, symbole de la marque, que l’on trouve sur le cadran irradie pleinement le fond du cadran par guillochage. On retrouve également ce motif emblématique sur la trotteuse et le bracelet en acier fin doté d’un fermoir triple déployant. Toute la couronne est parée de 60 diamants de 0,44 carat, ce qui renforce le caractère luxueux de cette montre et la propulse dans la catégorie des montres-bijoux. Enfin, notons que le mouvement est à quartz et que l’affichage de la date se fait à 6 heures.

, Montre Sutra Sport e von Furstenberg H. Sterne par Dian

illerie, Montre MiniStar Joa Montblanc

Pierres précieuses

H. Sterne et Diane von Furstenberg ont collaboré pour lancer une nouvelle ligne de montres-bijoux qui s’inscrivent dans la continuité des bijoux en cristal de roche de la collection Diane von Furstenberg par H. Sterne. La ligne se décline en neuf montres qui se répartissent en trois styles distincts: Sutra Pendant, Sutra Diamond et Sutra Sport, chacune étant créée pour la femme moderne et active. Les montres de la famille Sutra Pendant sont suspendues à une longue chaîne en or blanc ou jaune ornée d’un nœud d’amour tibétain, symbole d’amour éternel. Le pendentif dispose d’un fermoir, ce qui permet de le porter sur un autre collier ou bracelet. La ligne Sutra Diamond offre des montres montées sur un boîtier en or 18 carats serti de 88 diamants de 0,71 carat. Les bracelets en satin peuvent être simple ou triple tour. Enfin, la montre Sutra Sport (en photo) se présente avec un grand verre en cristal de saphir facetté, un boîtier en acier inoxydable et un bracelet en autruche trois boucles. Chaque modèle est également paré de quatre diamants. Toutes les montres sont dotées d’un mouvement à quartz suisse et d’un boîtier signé en cristal de saphir transparent aux facettes asymétriques et polies à la main.

cieuse, Montre Millenary Pré Audemars Piguet

Moment suspendu Cette montre est délicate et précieuse comme un bijou. Elle décline à l’envi le thème de l’ovale paré de nombreux diamants qui font scintiller les nuits élégantes, prolongé sur le soyeux bracelet en satin. Deux sertissages sont disponibles: l’un en or gris sur bracelet satin noir ou en or rose sur satin beige, l’autre offre un cadran en nacre à disque décentré avec des anneaux sertis qui débordent sur le bracelet (voir photo). Pour parachever le raffinement, la boucle qui ferme le bracelet, lequel épouse parfaitement le poignet, présente elle aussi une forme ovale et est également sertie. Notons enfin que tous les modèles sont équipés d’un mouvement mécanique à remontage manuel.

paperjam  | Mars 2009 | ÉconomIE & Finance

11_88_montres.indd 88

11.02.2009 14:26:32 Uhr


1PPJ.indd 1

16.02.2009 16:11:32 Uhr


90 PLAYTIME

Mode

Habit saisonnier MÉlange d’inspiration Cette petite veste élégante en lin offre une allure délicieusement rétro, empreinte d’un style trouvant ses sources à la fois dans les années 1960 avec les trois gros boutons ronds et les manches trois quarts évasées, et dans l’esprit des uniformes militaires avec le col officier et les pattes d’épaule sur lesquelles on retrouve le détail du bouton fermoir en bambou qui signe de nombreux sacs de la marque.

L’importance du détail Voici un imperméable-robe très séduisant avec ses manches trois quarts et son très large col. Mais sa principale caractéristique réside dans les deux gros boutons bijoux noirs constitués de plusieurs boules irrégulières de différentes tailles, dont on trouve un rappel sur les ballerines. Un détail raffiné pour donner une touche d’originalité à un basic de la garde-robe.

Longchamp

llection Designers Remix Co

Peau sur peau La veste en peau ainsi portée devient un véritable objet de mode, signe la silhouette, car elle lui donne du style. Les manches légèrement remontées confèrent une allure décontractée, contrebalancée par le collier en corne à gros maillons très féminin et la délicate petite robe blanche à dentelle ­anglaise très romantique. L’ensemble compose une silhouette douce et affirmée en même temps, tout en étant simple et r­ affinée.

Bleu vaporeux Irrésistible pardessus en soie bleue lavée magnifique. La coupe est très souple, laissant toute la place à l’expression du corps et à une forme de nonchalance très élégante. Le large revers du col habille le décolleté. Les manches remontées sur les avant-bras créent de nombreux plis bouffants et des volumes vaporeux délicats.

Pinko Jantaminiau

Violet éclatant Cette petite veste courte droite de type caban présente un violet éclatant qui réveille les premières tenues printanières. Portée avec un ensemble beige et écru assez sobre et fluide, elle contraste par sa densité de couleur et son tombé droit et un peu strict, renforcé par le col relevé et les manchettes retroussées. La coupe courte permet toutefois de souligner la féminité en marquant la taille.

Elégante coroLle Lignes douces et angles arrondis caractérisent ce trench d’un beau marron glacé qui est souligné par une triple ceinture dorée, créant ainsi un contraste précieux. On remarque également le très beau col en corolle qui dégage sensuellement la naissance des épaules et les deux cordelettes pour le resserrer qui sont en cuir.

Windsor

Ermanno Scervino

paperjam  | Mars 2009 | ÉconomIE & Finance

11_90_styles_elle.indd 90

11.02.2009 14:11:07 Uhr



92 PLAYTIME

Accessoires

la main dans le sac

Vicky, Le Tanneur

VERT prairie

Inside, Sequoia

Le sac Vicky fait partie des modèles phare de la marque et est décliné au fil des saisons, au gré des tendances. Pour ce printemps, il est possible de le trouver dans ce coloris uni d’un vert frais, avec le corps en cuir tressé et l’anse en cuir uni, l’ensemble étant rehaussé de détails métalliques dorés.

Citron vif Inside cache son jeu car, derrière sa couleur jaune citron très vive, se trouve sur la face intérieure un bleu piscine très frais qui contraste et s’associe à merveille avec la couleur extérieure de ce cuir verni. Ce sac s’ouvre largement pour y plonger sans difficulté les mains parties à la recherche d’un tube de rouge à lèvres ou d’un téléphone portable.

Lune orangée

Nele, Lilù

Ce modèle réalisé en cuir de vachette pleine fleur bicolore avec des empiècements en nappa de couleur fuchsia se porte délicatement à l’épaule. L’intérieur, doublé de peau, contient une pochette zippée, une lichette pour les clés et une pochette pour GSM, s’adaptant ainsi parfaitement aux besoins de la vie quotidienne. Ce modèle présente également la particularité de pouvoir être réalisé dans des coloris de son choix sur commande.

Florian Denicourt

Culte, Longchamp

Bleu azur Ce sac présente un côté un peu sportif tout en restant chic, avec le mélange de cuir verni et de peau lisse, pleine pour le rabat et perforée pour le corps du sac. Sa forme rappelle celle des cartables d’écoliers auxquels on aurait adjoint une double poignée et une large fermeture éclair sur le dessus. Un esprit à la fois enfantin et urbain pour les citadines nostalgiques.

MArron gourmand Réalisé en cuir de veau très souple, ce sac à l’imprimé façon serpent nous plonge immédiatement dans une ambiance africaine version ville élégante. Le fermoir en forme de bambou est traité comme de la corne, ce qui ajoute une touche de raffinement et d’élégance à ce sac qui n’en manquait pourtant pas.

paperjam  | Mars 2009 | ÉconomIE & Finance

11_92_accessoires.indd 92

13.02.2009 13:34:50 Uhr


93 PLAYTIME

Mode

Un printemps... sous le manteau Dandy rockeur Ce blouson, à la fois décontracté et stylé, est d’un beau vert bronze peu courant, souligné par deux bandes latérales argentées, le tout réalisé dans une matière brillante, ce qui lui donne un aspect raffiné et précieux créant un contraste avec sa coupe taillée pour l’aventure et les barouds urbains.

Old School Rétro est l’adjectif qui qualifierait le mieux ce blouson à carreaux en coton zippé. Mais derrière ce motif traditionnel et le coloris un peu ringard peut se cacher une allure terriblement urbaine et décalée, si le blouson est porté avec naturel et décontraction.

agnès b De Fursac

La ville facile D’un bleu nuit profond, cet imperméable trois quarts à la coupe droite est facile à porter en ville et se marie à merveille avec nombre de pantalons en toile que les hommes affectionnent particulièrement au printemps. Pas de ceinture, un boutonnage tradtionnel… une allure classique et intemporelle, sans faute de goût.

Infatigable marcheur Sac à la main, chapeau sur la tête, imperméable sur le dos, voici un homme prêt à arpenter les rues de la ville. Adaptée à toutes les circonstances, cette tenue dévoile une élégance naturelle et une capacité à faire face aux imprévus.

Longchamp Marc O’Polo

New trench Cet imperméable revisite le traditionnel trench coat britannique: les lignes sont épurées, seul l’essentiel est conservé, donnant à l’ensemble un aspect plus minimal, plus contemporain, plus dynamique. On retrouve bien entendu la ceinture à la taille et les pattes de serrage sur les manches, mais on oublie le boutonnage croisé, le col rond et les bavolets.

La force masculine Cette veste étroite à la structure souple dégage une élégance poétique, d’une certaine force masculine, empreinte du souvenir d’un artisanat d’antan mâtiné d’une sensibilité moderniste. Elle est complétée par un pantalon dont le volume se concentre sur le bassin et se termine en fuseau.

Jeroen Van Tuyl

Z Zegna

paperjam  | Mars 2009 | ÉconomIE & Finance

11_93_styles_lui.indd 93

13.02.2009 13:44:10 Uhr


94 PLAYTIME

Technologie

Le bruit de la nouveautÉ Radio Jet-Set

4 série X, Walkman MP3/MP ny So

n Jet clock radio, Lexo

Voici un radio-réveil rondement carrossé, qui rappelle un peu R2D2 avec le boîtier en aluminium anodisé et l’affichage LCD électroluminescent. La recherche des fréquences se fait comme autrefois, à l’aide d’un bouton rotatif. On regrette toutefois que l’antenne ne soit pas de la même couleur que le boîtier.

SONS ET VIDÉOS Ce nouveau walkman est capable de gérer aussi bien de la musique que de la vidéo. Il présente un écran tactile de 3 pouces très intuitif qui utilise la gestion de fichier «glisser-déposer». Mais pour ceux que le tactile effraie un peu, pas de crainte, puisque sa navigation est hybride et il peut également être commandé par l’intermédiaire de boutons. Les photos et vidéos bénéficient de grande qualité couleur et d’un niveau de contraste important. La fonction «Scene Scroll» permet de rechercher facilement un moment précis d’une longue séquence vidéo. L’amplificateur S-master garantit des sons fidèles à la réalité, avec une très faible distorsion. Un bouton permet d’autre part d’activer le système de réduction de bruits extérieurs, augmentant ainsi le plaisir d’écoute. Enfin, le système de connectivité Wi-Fi embarqué permet de regarder des vidéos et des podcasts directement téléchargés sur Internet. Disponible en 16 Go et 32 Go.

Rolly de Sony

objet dansant non identifiÉ Ce petit lecteur MP3 n’est pas tout à fait comme les autres: en plus de diffuser la musique, ce dernier interagit avec elle et effectue des mouvements en suivant le rythme des morceaux diffusés. Il tourne, roule et clignote plus ou moins rapidement en fonction de la chanson. Grâce au Bluetooth, il diffuse sans difficulté les playlistes contenues dans les PC, téléphones portables et autres sources hi-fi. De plus, la navigation ne se fait plus à partir de boutons, mais par un système de rotation des parties latérales mobiles. Et pour obtenir une lecture aléatoire, il suffit de le secouer!

Olufsen BeoSound 5, Bang &

Le beau son Dernier né de la célèbre marque danoise reconnue pour allier design soigné et qualité auditive, le BeoSound 5, n’accorde aucune concession en ce qui concerne la prestation sonore, même numérique. L’interface graphique intuitive affiche sur l’écran plat la bibliothèque musicale ainsi que les stations de radio obtenues via lnternet, le déroulement des éléments s’effectuant à l’aide de la roue de navigation en aluminium qui facilite ainsi la consultation d’une bibliothèque volumineuse. Grâce à l’algorithme MOTS (More of The Same), le BeoSound 5 a créé une liste de lecture intelligente puisque MOTS analyse les morceaux écoutés pour trouver des morceaux similaires, que ce soit en termes de rythmes, syncopes, tonalité ou harmonies vocales et non pas seulement par les étiquettes de données (genre, ambiance…). L’ensemble des données numériques sont en réalité stockées sur un beoMaster 5, un boîtier noir conçu pour être caché dans une armoire et d’une capacité de mémoire pouvant atteindre 500 Go. Ainsi équipé, ce système audio offre une diffusion sonore sans aucune perte de qualité. www.beosound5.com

paperjam  | Mars 2009 | ÉconomIE & Finance

11_94_techno.indd 94

13.02.2009 13:48:02 Uhr


95 PLAYTIME

Maison et Objet

Les coups de cŒur du salon Fairytale Les chandeliers Wonderland accrochent immédiatement le regard par leur évocation du monde enchanté et féérique d’Alice au Pays des Merveilles. Par un jeu malicieux d’équilibre, oiseau, lapin, jeune femme en robes d’époque et autres petites figurines narratives sont mis en scène avec humour et nostalgie. Ces chandeliers sont disponibles en blanc, argenté ou doré.

Martin, Ibrid

ChargÉ comme une mule

phen Johnson Wonderland de Ste a nic pour Artec

Nous avions déjà eu le plaisir de découvrir la collection Mobilier de compagnie avec l’ours polaire en bibliothèque ou les pattes de mouton en table basse. Voici qu’arrive l’âne Martin en secrétaire, prêt à être chargé de toutes nos affaires et documents.

Taste Collection, Reichenbach

Contemporain classique La manufacture de porcelaine allemande Reichenbach a invité la designer Paola Navone à revisiter certaines de ses collections pour leur donner une allure plus contemporaine. C’est ainsi que la designer réinterprète des formes de vaisselle classique d’une manière très contemporaine, n’hésitant pas à rechercher une certaine forme de minimalisme là où les arabesques baroques dominaient, tout en gardant la mémoire de la forme et de la tradition.

d’¿adónde? Vue des collections objet à Paris au Salon Maison et

Vaisselle modulable Coup de cœur pour cette marque qui, malgé ses sonorités espagnoles, est basée à Paris. Elle propose une vaisselle multiusages, à l’esthétique proche du design des années 1970, pour laquelle chaque élément n’a pas de fonction pré-déterminée: un saladier peut être aussi un bol, une ­assiette un plateau ou un couvercle... De plus, les éléments sont combinables entre eux, ce qui facilite la cuisine de tous les jours et la rend très libre, puisque sa présentation peut évoluer à l’infini. Il faut aussi noter que tous les éléments en grès passent aussi bien au micro-ondes, qu’au lave-vaisselle ou au four. D’autre part, une déclinaison très réussie de la collection Cylindres vient d’être réalisée en collaboration avec le chef Christophe Grosjean du restaurant Aubergine à l’Auberge Carmel (Californie).

Every Drop Counts d’Ayda Anlagan

Jusqu’à la derniÈre goutte La jeune designer Ayada Anlagan, tout juste sortie de la Saint Martins à Londres, propose une série d’assiettes à soupe inclinées dans lequelles de petites histoires sont narrées. Mais la fin du récit ne peut être devinée ou lue que si toute la soupe est mangée… Une incitation ludique à finir son assiette, pleine de poésie et de légèreté.

paperjam  | Mars 2009 | ÉconomIE & Finance

11_95_interieurs.indd 95

11.02.2009 14:34:07 Uhr


96 PLAYTIME

Pilates Personal Training, 10/14

Side Kicks

Les Side Kicks sont un exercice de renforcement musculaire des fessiers et de stabilisation du bassin. Il s’agit d’isoler les mouvements des jambes du reste du corps. La position couchée sur le côté sollicite davantage les muscles stabilisateurs du squelette, puisqu’il faut rester en équilibre sur les hanches. Plus que jamais vos abdominaux travaillent et vos épaules seront décontractées. Ces exercices peuvent être faits à domicile. Si vous ressentez des difficultés, paperJam vous recommande l’accompagnement d’un professeur.

Lucile Risch (cours), David Laurent / Wide (photos)

3.

The Oyster Exercice de renforcement des fessiers et plus particulièrement du moyen fessier. Couché sur le côté, la tête couchée sur le bras ou sur un coussin, les genoux pliés en face des hanches. Le bassin est en position neutre. Veillez à ce que vos deux hanches se trouvent l’une au-dessus de l’autre. Rentrez le nombril vers l’intérieur et stabilisez votre bassin. Regardez droit devant, allongez la nuque. Inspirez, puis expirez et levez le genou vers le plafond sans décoller les deux pieds. Inspirez et baissez le genou au-dessus de l’autre. Répétez l’exercice 8 fois.

1.

Exercice de renforcement musculaire de l’intérieur des cuisses Restez dans la même position que les deux exercices précédents et posez la jambe du dessus vers l’avant sur un coussin, de façon à ce que votre genou soit à la même hauteur que la hanche. Inspirez, puis expirez et levez la jambe inférieure en l’allongeant. Pensez d’abord à l’allonger loin de vous, ensuite à la lever. Inspirez et baissez la jambe au sol. Rentrez le nombril et contractez les abdominaux pendant tout l’exercice afin de stabiliser votre bassin en position neutre. Répétez l’exercice dix fois.

4. 2.

étirement des fessiers

Side Kicks Couché sur le côté, la tête couchée sur le bras ou sur un coussin, les genoux pliés en face des hanches. Le bassin est en position neutre. Veillez à ce que vos deux hanches se trouvent l’une au-dessus de l’autre. Rentrez le nombril vers l’intérieur et stabilisez votre bassin. Regardez droit devant, allongez la nuque. Levez la jambe environ 15 cm au-dessus de l’autre, jusqu’à ce qu’elle soit alignée avec la hanche. Gardez le genou plié pendant tout l’exercice. Inspirez et montez la cuisse vers l’avant. Expirez et allez en arrière jusqu’à dépasser la jambe au sol. Rentrez le nombril et stabilisez le bassin. Répétez cet exercice cinq fois en gardant le bassin totalement immobile.

A partir de votre position couchée sur le côté, montez les deux genoux en face des hanches. Allongez vos deux bras en face des épaules. Inspirez, puis expirez et montez le bras supérieur vers le haut et continuez le mouvement jusqu’à ce qu’il touche le sol de l’autre côté. Les jambes et le bassin ne bougent pas, seuls le buste et la tête pivotent de l’autre côté. Restez dans cette position en respirant profondément, cinq fois. A chaque expiration, essayez de relâcher davantage votre épaule et le haut du dos. Changez de côté. Si vous avez des problèmes de bas du dos, évitez cet exercice. Si vous avez des problèmes d’épaule, vous pouvez faire l’exercice en gardant le coude plié.

paperjam  | Mars 2009 | ÉconomIE & Finance

11_96_pilates.indd 96

13.02.2009 13:48:45 Uhr


22VPPJ.indd 1

16.02.2009 11:46:03 Uhr


98 PLAYTIME

Gastronomie

news et recette AGUA DE COCO C’est dans les bâtiments d’une ancienne brasserie et sur deux niveaux. Au rez-de-chaussée, le bar et au 1er étage, en mezzanine, le restaurant et son plafond en bambou sous toiture. Pierres apparentes et baies avec vue sur la rivière. Parquet, fauteuils en paille tressée et décoration exotique. Thierry Abondance et Livia passent sans coup férir, et avec le sourire, des caves de la Vieille Ville aux bords de la paisible rivière. Ils proposent une cuisine aussi exotique et ensoleillée que le décor. 2, rue Emile Mousel (Rives de Clausen) Tél.: 26 27 08 04

Jean Benoit Velter, Brasserie de l’Abbaye, nous propose…

LE SAINT-PIERRE FARCI À LA COMPOTE D’OIGNONS ROUGES Eplucher les oignons, les ciseler. Faire chauffer une casserole avec une noix de beurre et une noix de miel, faire légèrement caraméliser, ajouter les oignons et laisser «compoter» à feu doux en remuant de temps en temps. Eplucher et laver les pommes de terre, les cuire à l’anglaise, réserver au chaud. Tailler les filets de Saint-Pierre en 4 portions (dans le sens de la longueur), les ouvrir en 2 tranches de la même épaisseur, mettre la compote d’oignons sur l’un et refermer avec l’autre. Ensuite, poser une tranche de jambon sur le dessus. Chauffer le jus de veau avec une pointe de 4 épices. Egoutter les pommes de terre et les écraser grossièrement tout en incorporant l’huile d’olive et les tomates confites. Dans une poêle chauffée avec de l’huile d’olive et une noisette de beurre, bien saisir le poisson côté jambon, le retourner, monter le jus de veau au beurre. Dresser sur assiettes chaudes.

es de l’Alzette! Le Brésil sur les riv e Prestigieux voisinag

Giovanni Costa vient à peine d’ouvrir «Palais» au n° 13 de la rue du Marché aux Herbes et déjà la clientèle afflue. C’est réjouissant par ces temps de crise! La carte est résolument italienne avec une tendance plutôt innovante et recherchée. Les amateurs de pâtes trouveront leur bonheur avec des nouveautés dans le genre. 8h30 à 1h00 (3h00 vendredi et samedi), 11h30 à 17h00 pour la cuisine. Sympathique accueil et service souriant. 13, rue du Marché aux Herbes (Vieille Ville) Tél.: 26 26 24 90

nt épicé, Jus de veau légèreme es asé pommes de terre écr . à la tomate confite

Ingrédients pour 4 personnes: 2 filets de Saint-Pierre (environ 800 g), 30 cl de jus de veau, 1 pointe de 4 épices, 400g d’oignons rouges, 100 g de beurre, 20 cl d’huile d’olive,1 verrine de tomates confites, 400 g de pommes de terre, 1 cuiller à soupe de miel, 4 tranches de jambon cru, sel, poivre. Son vin préféré: Puligny-Montrachet Son restaurant préféré: Le Bistroquet à Belleville Brasserie restaurant de l’Abbaye, 28, rue Munster Luxembourg (Grund)

PALAIS

Une ambiance

AMBIENTE DELLA VILLA AURA Nouvelle annexe de la Villa Aura. Une ancienne villa abrite ce restaurant-pizzeria qui a su éviter les clichés traditionnels en matière de déco et d’atmosphère. Trois salles aux tons chaleureux et aux grandes fenêtres, encadrées par deux petites terrasses. Parquet, mobilier confortable. Quelques tables hautes. Le très grand parking privé, incroyable en ville, est un grand avantage. 285, route d’Arlon (Belair) Tél.: 26 38 96 84

paperjam  | Mars 2009 | ÉconomIE & Finance

11_98_Gastronomie.indd 98

11.02.2009 14:40:33 Uhr


Tickets ( chaque spectacle ) 20 ; réd. 8  Réservation: +352 / 26 20 52 - 1 [CCRN] +352 / 47 08 95 - 1 [Billetterie] www.luxembourgticket.lu


100 PLAYTIME

Musique

« …LE CÔTÉ UNIQUE DE LA VOIX,

LE CÔTÉ ÉMOTION…

… chanteuse, avec derrière vous une vingtaine de gaillards …»

Jacques Demarque (texte), Andrés Lejona (photo)

PhD en littérature moderne et littérature comparée, titulaire d’une licence de droit public, Karine Touati a plus d’un tour dans son sac! Après différents emplois dans des agences de communication et un cabinet de recrutement, Karine prend son destin en main et crée sa propre agence, Kosmo Communication, appréciant la liberté de mouvement et de création de cette petite agence, qui fait tout sauf l’événementiel! Karine Touati, qu’est-ce qui vous décide à étudier le chant classique? «C’est dans la famille! Mon grand-père, colonel dans l’armée française, était violoniste. Certes un violoniste du dimanche, mais il y a cet espèce d’archétype familial tourné vers la musique. Maman chantait dans un chœur classique à Metz qui s’appelle l’A.L.A.M. (Association lorraine des amis de la musique, ndlr.). A la maison, nous avons toujours eu deux sortes de musiques: l’opéra du côté de maman, qui écoutait à plein volume, en faisant le ménage, Nabucco de Verdi, et Ella Fitzgerald avec mon père… aussi à tue-tête! J’ai donc été bercée dans les deux ambiances. Enfant, j’ai commencé à chanter dans les chorales et j’ai été repérée par une professeur de chant qui dirigeait l’ensemble vocal dont je faisais partie. Elle a été intéressée par ma voix, assez rare en classique, car je suis contralto. Mais leur répertoire n’était pas très large, pas vraiment fun, genre malheur, tristesse, etc. Du coup, je m’étais spécialisée dans le baroque anglais, pas mal de Purcell, et aussi des morceaux originellement écrits pour des ténors. L’ambitus du contralto rejoint presque celui du ténor et ce que chante un ténor, je peux le chanter. Pendant cinq ou six ans, j’ai pris des cours. On a monté Carmen au théâtre de Metz et j’ai interprété une partie du rôle, nous étions trois à le partager. Il fallait une grande discipline, mais c’était déjà une passion. C’est alors qu’en 1992 arrive la «catastrophe», vous commencez à fumer? «J’avais une vingtaine d’années, j’étais jeune, bête et je voulais faire comme mes copines (rires)! C’est là que ma prof de chant m’a dit: ‘Tu dois choisir, tu ne peux pas faire les deux, alors au revoir’. A l’époque, j’avais deux à trois heures d’exercices par jour… …donc un rapport évident avec l’évolution vers un autre timbre de voix… «En faisant du rangement, j’ai retrouvé d’anciennes partitions que j’ai essayé de chanter. Cela ne donnait plus rien, la voix n’était plus entraînée, ce n’était plus le même travail. J’ai eu alors l’opportunité de rentrer dans le groupe de jazz Continuum: onze musiciens avec une magnifique section de cuivres. Ils cherchaient une chanteuse et m’ont proposé de passer une audition. Je dis en arrivant que je viens du classique. Je connaissais les standards que papa écoutait à fond, les Summertime, My Funny Valentine etc. Je les ai donc

interprétés au casting, mais à la manière classique. Ils m’ont regardée et m’ont dit que ce n’était pas du tout cela qu’il fallait faire, que je retourne à mes disques avant de revenir les voir. J’ai donc abandonné cette façon classique de chanter. Mon père m’a écoutée interpréter Summertime et m’a confirmé que c’était mieux. Une transition somme toute assez aisée? «Disons naturelle, car c’était un type de musique que j’avais dans l’oreille, des sons qui venaient de l’enfance. L’oreille s’habitue à certaines sonorités, pour certains cela peut être l’accordéon ou les airs populaires. Alors, même sous la douche, je ne fredonnais plus des airs d’opéra, mais des standards de jazz et j’ai remisé mes disques classiques. En 1995, chanteuse dans le Big Band de jazz à Metz? «Les musiciens de Continuum faisaient des renforts lors de concerts assez prestigieux à l’Arsenal. Un jour, le Big Band se produit dans une soirée spéciale Gershwin, pain bénit pour moi. Ils me demandent si je suis intéressée. Une soirée à l’Arsenal, c’était fantastique et une très belle expérience pour moi. Imaginez, vous êtes chanteuse, avec derrière vous une vingtaine de gaillards qui soufflent, plus la rythmique, une trentaine sur scène. C’était le big band classique, à la Claude Bolling. Faire un truc comme cela, j’adore! J’aime le jazz actuel, mais je suis très attachée, comme vous l’avez compris, à Count Basie, Bolling et autres du genre, avec des trompettes fulgurantes, des saxos, des trombones… J’aime beaucoup! Vous avez parlé du travail personnel dans le classique. Et pour le jazz? «Ce n’est pas la même chose, c’est un peu de la musique pour paresseux (rires). Si on connaît son standard et que l’on reste dans le répertoire, on lui donne la couleur que l’on veut en fonction de son humeur. J’ai chanté à peu près trois cents fois Summertime, mon morceau fétiche, jamais deux fois de la même façon. On connaît la «grille de chant» et après on fait ce qu’on veut. On se cale sur les musiciens, sur le tempo, la tonalité. C’est souvent de l’improvisation et c’est ce que j’aime dans cette musique. Dans le classique, on te dit quand respirer, comment moduler, quel vibrato tu dois placer, la puissance que tu dois mettre dans chaque note. Après, c’est l’émotion de la chanteuse, le grain de la voix qui va faire la différence. Une Montserrat Caballé ou une Callas chanteront de la même façon, elles respirent au même moment et de la même manière, les pauses sont écrites. En jazz, c’est une grande liberté. Mais, j’ai un peu la nostalgie des années 50, Cotton Club, un piano dans un coin, une chanteuse, belle dans une longue robe. Le jazz actuel a perdu son côté très feutré, il est devenu très technique. N’avez-vous pas de problèmes avec l’orchestre? «Avec le Big Band, un peu. Ils sont nombreux et ils ont des partitions. Par contre, en quartet ou en trio, on se suit, une sorte de gentleman’s agreement. On se regarde, on se fait des clins d’œil, c’est très }

100

paperjam  | Mars 2009 | économie & Finance

11_100_102_ITW.indd 100

13.02.2009 13:49:29 Uhr


101 PLAYTIME

p r é te r r e t n i e é t u o c é ’a «Mon père m f ir mé n o c ’a m t e e m i t r Summe x» que c’était mieu paperjam  | Mars 2009 | économie & Finance

11_100_102_ITW.indd 101

13.02.2009 13:49:35 Uhr


102 PLAYTIME

QUATRE COUPS DE CŒUR: t merveille Les tanins du vin fon

Mon secret pour la voix avant un concert, c’est un verre de vin rouge, bien tannique. Les tanins du vin font merveille sur les cordes vocales. Jamais de miel, contrairement à l’idée reçue! Maria Callas gobait un œuf cru... moi, je préfère le vin. Ma préférence va au Bourgogne rouge, rond, terrien, inspirateur. Chaque chanteuse a son petit secret. Pour le trac, ce n’est pas mal non plus, d’ailleurs!

n Le boeuf bourguigno

Quand je cuisine, une autre de mes passions, je choisis un accord cuisine et musique. Un opéra pour la cuisine italienne, du jazz pour un bourguignon,...

e Un morceau fétich Chet Baker

Summertime est le tout premier standard que j’ai chanté sur scène. J’ai 68 versions différentes dans ma discothèque! De Janis Joplin à Al Jarreau, en passant par Herbie Hancock ou Eva Cassidy, la porte est toujours ouverte à tous les arrangements, même les plus fantaisistes. C’est un morceau fétiche, porte-bonheur.

La trompette est l’instrument que je préfère pour son velouté et ses attaques franches. Le Funny Valentine de Chet est une merveille. C’est un sanglot somptueux.

98

{ libre. Bon, je sais que j’ai parfois un petit problème de rythme, je

ne suis pas «carrée», ils doivent me suivre, sinon ça part n’importe comment et tous les batteurs me le disent! Alors, je me défausse avec ça, car je sais que la plupart des chanteuses ont ce problème. Celles qui sont toujours calées, comme Diana Krall, sont avant tout pianistes. Elles ont un métronome dans la tête. Jouez-vous du piano ou de tout autre instrument de musique? «Non. J’ai une bonne oreille, je pourrais d’une main jouer le thème d’un standard, mais je ne suis pas musicienne. 2002-2004, vous êtes la chanteuse du groupe Orange Noire, quels souvenirs? «Les premiers concerts à Luxembourg. J’ai toujours eu la chance de chanter avec des musiciens exceptionnels, qui ont un vrai sens professionnel, à l’écoute, avec l’envie de donner et qui m’ont amenée à me dépasser. C’est important, surtout dans le jazz, et je leur rends vraiment hommage à tous. Du reste, depuis 2004, je joue toujours dans Bullit avec le bassiste d’Orange Noire. Leur batteur fait une carrière internationale, il part en tournée dans le monde entier. Benoît, leur guitariste, est en tournée à Cuba. Je ne pourrai pas citer un souvenir particulier, car chaque concert, même le plus intime, est unique… On a fait aussi des «bides» monumentaux. Cela doit être déstabilisant? «La première fois, on a l’impression d’être sur une autre planète. On est sur scène, donnant le meilleur de soi, il y a des gens qui tournent le dos et qui, après, vous disent que c’était super. Ils n’ont pas regardé! On s’habitue à cela. Le meilleur concert que j’ai en mémoire, c’est celui de la NAMSA, l’année dernière. Un public exceptionnel. Et là, on n’a plus envie de descendre de scène! On donne quelque chose aux gens et on est content qu’ils le reçoivent, qu’ils le gardent.

Comment vous préparez-vous avant un concert? «D’abord, le choix du style en fonction de la moyenne d’âge, car si elle est autour de 30-35 ans, le jazz risque de tomber à plat. Dans notre groupe, on a un large répertoire qui va du jazz à la variété, qu’on a transformée en jazz. De la sorte, on ne perd pas notre identité. Pour en revenir à la préparation, les musiciens font un travail d’arrangement en amont, car refaire comme sur le disque n’offre aucun intérêt. On va donner une couleur différente, ensuite, d’après l’ambiance, et si les gens ont envie de danser, on interprète des morceaux plus chaloupés. En résumé, nous avons une feuille de route et ensuite, nous dosons. On se concerte. On n’a pas parlé du Blues! «J’en ai fait aussi, des vieux blues bien ‘graisseux’. C’est une musique qui me parle aussi, mais j’avoue que je n’ai pas une culture blues très riche, bien que je connaisse mes classiques. Un blues en «bœuf» dans une soirée, les musiciens démarrent, et toi après, tu fais du «yaourt» en mi ou en ré à côté, pour le plaisir. Mais, de toute façon, le jazz vient du blues mais pour ce dernier, c’est beaucoup plus de l’improvisation, on peut rester sur l’accord pendant trois minutes. Un souhait pour l’avenir musical? «J’aime les grandes formations, la communion, l’élan. Chanter en français ne m’a jamais intéressée, écrire des textes je l’ai déjà fait, donc mon souhait sera simplement de continuer à faire ce que j’aime avec des gens qui aiment le faire. Aussi, j’adorerais faire du doublage de film afin d’exploiter tout le côté unique de la voix, le côté émotion. La voix est un vecteur de communication exceptionnel. On se rapproche là de votre métier? «Oui, on peut faire ­passer n’importe quelle idée avec une voix!»

paperjam  | Mars 2009 | économie & Finance

11_100_102_ITW.indd 102

13.02.2009 13:49:37 Uhr



104 PAPERJAM WINE and networking

Partytime at Casino Luxembourg – Forum d’art conteporain

A la dÉcouverte des vins du Monde

Une visite de l’hémisphère sud, le 14 janvier dernier,  au cœur d’un des hauts lieux de l’art contemporain au Luxembourg.

Pedro Castilho (Jeune Chambre Economique)

n

Mike Koedinger (Mike Koedinger Editions) et Henk Van den Berghe (Qatena) Géraldine Henning (Robert Half International)

Jacques Demarque (texte), Olivier Minaire (photos)

Quelques mots sur la déjà riche histoire du Casino Luxembourg qui, le 14 janvier, accueille le premier Club Wine Tasting de l’année 2009. Construit au début des années 1880 par deux architectes luxembourgeois, Pierre et Paul Funck, pour le compte de plusieurs anciennes familles connues, il est judicieusement nommé «Casino Bourgeois». Il abrite alors des salles de jeux, un restaurant et une salle de lecture. De nombreuses activités s’y déroulent, les plus prestigieuses étant le dernier récital de Frantz Liszt, en 1886, et la visite de Winston Churchill, en 1946. Racheté par l’Etat, l’édifice devient jusqu’en 1990 le Foyer Européen et, en 1995, est aménagé pour l’Année Culturelle. C’est depuis mars 1996, le premier Forum d’art contemporain au Grand-Duché de Luxembourg. Il est dirigé par Jo Kox, dynamique manager et très efficace coureur de marathon.

Ce soir, après avoir dégusté une coupe de Vonkelwijn Brut, aromatique chenin blanc sudafricain, les participants visitent les lieux et découvrent les fraîches et spectaculaires caves voûtées. Six vins du Nouveau Monde sont proposés par Guy Tabourin et son fidèle collaborateur à la barbe fleurie, sous le thème ABC (all but chardonnay/cabernet). Ils nous entraînent dans une visite de l’hémisphère sud. En effet, les flacons proviennent d’Afrique du Sud – chenin blanc –, d’Australie – viognier –, de Californie – riesling –, du Mexique – nebbiolo –, du Chili – carmenere –, d’Argentine – malbec– et d’Uruguay - tannat -, de quoi en intriguer et en surprendre plus d’un. Le riesling 1999 et le nebbiolo 1994 ont déclenché des discussions intéressantes. Les commentaires de cette dégustation sont, une fois de plus, à la hauteur de la réputation de Guy Tabourin, véritable passionné qui parle du vin comme on parle d’amour.

paperjam  |Mars 2009 | ÉconomIE & Finance

11_104_107_winestasting.indd 104

13.02.2009 14:17:39 Uhr


105 PAPERJAM WINE and networking

Benoît Mergaux (Lamesch)

Caroline Even (Clearstream) et Gwladys Costant (Profiler Consulting)

Francis Gasparotto (Tempo) et Els-Katrien Renard (Hudson)

Vonkelwijn Brut

Darren Robinson (FaradayClark)

Jo Kox (Casino Luxembourg – Forum d’art contemporain) Guy Taborin (Vinoteca) et Jacques Demarque (paperJam/Explorator) Nebbiolo (Mexique), Carmenere (Chili), Malbec (Argentine) et Tannat (Uruguay)

Marc Lebrun (Randstad)

Retrouvez toutes les photos sur www.paperjam.lu Voir la video sur www.paperjam.tv

paperjam  | Mars 2009 | ÉconomIE & Finance

11_104_107_winestasting.indd 105

13.02.2009 14:17:56 Uhr


106 PAPERJAM WINE and networking

Partytime at Casino Luxembourg

SINGLE MALT, L’ARISTOCRATE …où le whisky remplace le vin, pour une soirée exceptionnelle placée, également, sous le signe de l’art contemporain.

Marc Schaeffer (Luxembourg Air Rescue)

Jacques Demarque (paperJam/Explorator) et Alex Reding (Casino Luxembourg-Forum d’art contemporain)

Jacques Demarque (texte), Olivier Minaire/Wide (photos)

Alex Reding nous offre ce soir le cadre propice à une originale initiation. En effet, au cœur de la vieille ville, le décor naturel de la galerie d’art contemporain Nosbaum et Reding apportera, tout au long de l’événement, l’authenticité nécessaire au bon déroulement d’un voyage gourmand en Ecosse, où les châteaux sont aussi nombreux que les distilleries. Il s’agit bien ce soir d’un whisky tasting, organisé de main de maître par Gérard Wengler, son collaborateur Olivier de Perthuis et la société Diageo, autour de la prestigieuse Classic Malts Range lancée en 1997. C’est en kilts, authentiques et numérotés, qu’Olivier et Johan dirigent pas à pas la dégustation. Nous avions rarement vu public aussi attentif et nous avons même appris que les Celtes sont à l’origine d’un nom qui a évolué au cours des siècles, passant de «uisge beatha» à «usquebaugh» et enfin

whisky. Avec le léger et chaleureux Glenkinchie dix ans d’âge, des Lowlands, nous apprenons l’art et la manière de déguster et de situer un single malt sur une carte des arômes entre délicat et fumé, riche et léger. Puis, un éclatant nouveau venu s’intercale dans la belle ordonnance, c’est le Singleton 12 ans d’âge, de Dufftown. Viendront ensuite le Cragganmore 12 ans de Speyside aux aromes complexes, puis des Highlands, l’onctueux, miellé et discrètement malté Dalwhinnie fier de ses 15 années. Nous découvrons alors le très équilibré Oban provenant des régions côtières de l’ouest, suivi de l’intense et fumé Talisker 10 ans, des îles Skye et de 57°-57 north, même origine, même distillerie. Nous terminons par le sud-est et Islay, avec, en after dinner drum, le délicieusement tourbé Lagavulin, 16 ans d’âge, le tout bien entendu, avec modération. Autre découverte de la soirée, les accords à réaliser avec les mets, qui étonneront vos amis!

paperjam  |Mars 2009 | ÉconomIE & Finance

11_104_107_winestasting.indd 106

13.02.2009 14:17:58 Uhr


107 PAPERJAM WINE and networking

Martin Becker (Dresdner Bank) et Kerstin Becker (IDS Scheer)

Ronan Perret (Tempo)

Philippe Gennicot (Profiler Consulting)

Jérôme Carbonnelle (Nord Europe Private Bank)

Markus Geginat (Risk Partner)

Alain Berland (Job Partner)

Francis Gasparotto (Tempo) et Johan Evens (Diageo)

Sven Mertes (Luxair Executive)

Retrouvez toutes les photos sur www.paperjam.lu Voir la video sur www.paperjam.tv

paperjam  | Mars 2009 | ÉconomIE & Finance

11_104_107_winestasting.indd 107

13.02.2009 14:17:59 Uhr




110

Index entreprises 263 entreprises et organisations ont été citées sur les 116 pages de ce cahier «Économie & Finance».

AABBL

22, 68, 76 ACA 68 Acipro 26 ACL 36 Adem 68 Administration des Ponts et Chaussées 11 ADR 16 Agence Luxembourgeoise d’Action Culturelle 26 AIMS Luxembourg 25 Airbus 35 Alcatel-Lucent 36 Aleba 76 Alfi 46, 48, 68, 78 Alter Domus 36 Alter Domus Financial Reporting Services 45 AmCham 18, 25 Anefore 26 Aral Luxembourg 24 Arbed 68 ArcelorMittal 62, 66 Arendt&Medernach 78 Arno Helweg 61 Artefactory 55 Artelis 22 Association des distributeurs automobiles luxembourgeois 64 Asteres 55 Atelier 4D architecture et urbanisme 11 AToz 45, 79 Auchan 38

B  Bafin

68 Bank of Credit & Commerce International 24 Banque Centrale du Luxembourg 68, 82 Banque de Luxembourg 44, 45, 48 Banque mondiale 30 BCE 36 BCEE 41, 46, 68, 76 Belval Plaza 11 BGL 41, 50, 68, 76 BIP Investment Partners 22, 29 Bisotherm 61 Bizart 35 BMW 17 BNP Paribas 41 Board of Economic Development 82 Bourse de Luxembourg 29, 46, 48 BPI 56 British Chamber of Commerce 25 British Energy 62 Bundesbank 68 Bundeskartell 62 Bureau International du Travail 68 Business Initiative 97

c  CA2M

55 Caceis 36 Cactus 32, 38 Capitalatwork 41 Cargolux Airlines International 61 Carré Rotondes 26 Casino Luxembourg 26 CCLux 46, 48 CCR Abbaye de Neumünster 99 Cegedel 11, 24, 62 Centre Pompidou 55 Cercle français des économistes 30 CFL 68 Chambre de Commerce 12, 21, 30, 66, 68, 82 Chambre des députés 68 Chambre des Métiers 13, 21, 68 Chambre des Salariés 68 Chaux de Contern 61 Citroën 19 CLC 68 Clearstream Francfort 52 Clearstream International 52 Cleveland Crane & Engineering 35 Codasystem 32 Codex Productions 113 Colophon 2009 20, 111 Commissariat aux Assurances 68 Commission européenne 62, 68, 78 Commission parlementaire des Finances et du Budget 21 Commission parlementaire des soumissions 26 Commission parlementaire du contrôle de l’exécution budgétaire et des comptes 26 Compagnie de Banque Privée 44, 45 Compagnie financière Edmond de Rothschild 30 Concept Factory 22 Conseil d’analyse économique du Premier ministre 30 Conseil économique et social 68 Cora 38 Cour des Comptes 26 Creditreform Luxembourg 35 CSSF 68, 78, 82 CSV 16, 18, 62 CTI Systems 35

D  Défi-Job

26 Dei Greng 16, 18 Delhaize 38 Delphi 25 Deminor 78 Democrats Abroad 25 Den 2. RTL 32 Département d’Etat américain 82 Deutsche Bank 68 Dexia 68, 116 Dexia BIL 44, 76 DP 16

E  E.ON

62 62

E.ON-Ruhrgas Ecole Supérieure des Sciences et Technologies de l’Ingénieur de Nancy 56 Economist Club 14 EDF 62 Editpress 82 Efama 48 Electrabel 62 Elite Advisers 41 Elocap Lux 61 ENAC 61 Entreprise des P&T 24, 42, 68 Epuramat 61 Ernst & Young 34 Escaux 29 Essent 62 Etat luxembourgeois 13, 26 Etika 46 Eurobéton 16 EuroDNS 29 Events&More 71

F  Family Office Partnership

16 IFBL 81 Index2009 53 Ineum Consulting 22 ING 50, 76 ING Luxembourg 76 Institut national de la statistique et des études économiques 55 Integrated Place 11 International School Luxembourg 82 IPC 49 iPhone 41 iPod 41 iTunes 41

J  Jeune Chambre économique du GDL

44 61 68

G  Garage Intini

27 Garanti Bank 25, 45 GdF-Suez 62 Genii 29 GIE Luxtram 11 Gouvernement luxembourgeois 13, 21 Greenpeace Energy 11 Groupement Metaforme 11 Groupe Saint Paul 82

33

K  Kaupthing Bank Luxembourg Kibbutz Yakum KPMG

Farlane Plastics Fédération des Artisans Fédération des garagistes du Grand-Duché de Luxembourg 64 Fédération luxembourgeoise des loueurs de véhicules 64 Fedil 16, 30, 62, 68, 76 Finesti 48 Firstfloor 89 FirstTuesday Luxembourg 22 FMI 30, 68 FOP 45 Fortis 29, 68, 76 Fortis Banque Belgique 41 Fortis Banque Luxembourg 41, 76 Foyer Patrimonium 41 Foyer 41 Fund Connect 48 FG8 30

H  Hitec Luxembourg

I  IEE

76 61 25, 67

L  La Coque

50 La Voix du Luxembourg 82 LCGB 32 LEO 24 L’essentiel 82, 103 Lifschutz Davidson Sandilands Island Studio 11 Lombard International Assurances 52 Lombard International PCC Limited 52 Louis Vuitton 15 LSAP 16 Lufthansa Cargo 61 Luxair 8, 76 Luxalpha 78 Lux-Développement 68 Luxembourg Dairy Board 26 Luxembourg et Grande Région, Capitale européenne de la Culture 2007 26 Luxembourg for Finance 48, 68 Luxembourg Online 45 Luxembourg School of Finance 68 Luxemburger Wort 82 Luxinnovation 24 Lybian Investment Authority 76 Lycée technique Mathias Adam 55

M  Maitel

36 27 58, 59 48

Maserati Mazars Mikado Publicis Ministère de l’Economie et du Commerce extérieur 22, 82 Ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle 24, 26 Ministère de la Culture, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche 24, 26 Ministère de la Justice 26 Ministère du Tourisme 26 Ministère du Travail et de l’Emploi 26 Mouvement Luxembourgeois pour la Qualité 34, 75 Multiplan Group 11

N  New Media Group New Media Lux New-York Times NGR Consulting Nicolas Bouzou NordSüd Spedition

32 32 55 43 55 29

S  Saar Ferngas

62 Sacred Heart University 51 Service des Médias et Communications 22 SES 66, 76 SGG 39 Shigeru Ban Architects Europe 55 SIKOR 55 SIT Group 23 Smart Air 29 SNCI 35, 68 Sofitel 25 Soteg 62 Step By Step 50 STTS 35

T  Tageblatt Tango Technische Universität Kaiserslautern Telephonie Telindus The Roots and Leaves Association TNS-Ilres Topvision Luxembourg

O

U  UBS

P  paperJam

V  VBS Asia

Observatoire de la Compétitivité 30 OCDE 68 Office du Ducroire 47 Office National du Tourisme 26 OGB-L 32 OMC 30

22, 44, 45, 82 paperJam Business Club 44, 83 paperJam jobs 63 Paul Wurth 76 PIN Group 35 Plastiv 61 Point24 82 Polaroid 29 Premisphere 35 PRH Management 25 PricewaterhouseCoopers 30 Procap 61

R  Radio 100.7 RTL RTL Radio RTL Télévision RWE

82 35 56 36 22 26 32, 82 35

78 UEL 13, 68 Université du Luxembourg 56, 68, 82 US Center for Wireless Communications 22 Utopia 91

Victor Buck Services Ville de Dudelange Ville de Luxembourg Ville de Thionville Vinci Vision IT Voxmobile

42 42, 115 4 25 57 56 37 2, 3

W  Wandpark Bürer Bierg

46

97 41 32 32 62

22

paperjam  |Mars 2009 | ÉconomIE & Finance

14_index.indd 110

16.02.2009 16:37:46 Uhr


paperJam.indd 1

16/01/09 10:36:06


112

Index décideurs 126 personnalités ont été citées dans les 116 pages de ce cahier «Économie & Finance».

B  Bausch Romain Bichel Thierry Birnbaum Leonhard Bisteur Françoise Borceux Thierry Bouzou Nicolas Boschian Xavier Breyer Roland Buck Nicolas

c  Clemens Ady Cottin Luc

D  Day Patrice De Felice Giovanni De Gastines Jean Decalf Vincent Decker Luc Deed Robert Dennewald Robert Diederich Jean

E  Elsen Yves Ensch Paul

F  Faber Jean-Pierre Faber Marc Fauchereau Pierre Fayot Ben Federer Roger Fillon François Flammang Marc Fontagné Lionel François Erich Frieden Luc

66 44, 45 62 24 45 135 36 55 42

36 36

36 36 55 41 22 25 16, 62, 76 22

G  Gaasch Hubert

61 30 22 34 68 22 36 50

Geithner Timothy Glangé Steve Gloden Jos Goerens Charles Goetzinger Pol Gresse Alain Groenendaels Eric

H  Heinerscheid Christine Heinerscheid Paul Helminger Paul Helweg Arno Hemmerling Marc Hochmuth Bob Hoffmann Gérard Hoffmann Marc Hoscheit Thierry

25 25 18, 20, 24, 25 61 22 32 22 61 62

I

Israel Edmond

25

J  Jamar Renaud Juncker Jean-Claude

22 13

34 22, 29 42 26 82 56 44, 45 30, 68 50 18, 41, 68

K  Kaysen John Kerschen Jean Kint Laurent Kirsch Raymond Koedinger Mike Kopmeier Achim Kox Jo Krecké Jeannot Kremer Claude Kremp Frank Krieps Robert Krings Bibi

L  Lanners Daniel Leslie Jeremy Levaux Frédéric Lorenzi Jean-Hervé Losowsky Andrew Lu Willie W. Lux Lucien

42 18

64 64 36 82 20 61 20 18, 50, 61, 62 78 36 76 25

M  Magitteri Daniel Masseret Jean-Pierre Mersch Yves Mittal Aditya Mittal Lakshmi Monnart Thierry Muller Charles Muller Georges Muller Gilles

36 56 68 66 66 36 78 22 82

N  Nickels Patrick

82

O  Obama Barack Odenbreit Christoph

76, 82 56

P  Papin John

25 25 64

Parra Margot Pirsch Ernest

R  Radoux Claude Rathle Fouad Raulot Nicolas Reisch Thierry Reisen Elisabeth Ries Nicolas J. Roberts Duncan Rogiers Liesbeth Rommes Jean-Jacques Ruppert Charles RTL

45 25,45 44, 45 22 24 25 22 38 76 82 29

S  Schettgen Claude

44, 45 Schiltz Jean-Louis 20, 22, 26 Schmidt-Fink Ekkehart 46 Schmit Paul 36 Schneider Kik 50 Schonckert Laurent 32, 38 Schonenberg Paul 18, 25 Solvi Marc 76 Spautz Marc 62 Steinegger David 52 Sulkowski Alex 45

T  Tarrach Rolf Thelen Carlo Thiel Lucien Thil Raoul Thill Carlo Thomas Louis Thommes Camille Tilmant Michel

V

Valschaerts Dominique Van Ruymbeke Renaud Vandenberghe Rik Vanholder Frédéric Vogt Philippe Von Hochberg Maximilian Von Kunitzki Norbert Vrambout Marc

W  Wagener Frank Wagner Ann Wagner Guy Wirtz Pol Wurth Michel

Z  Zeches Barbara Zigrand Georges Zippert Jean-Sébastien

14 20 32 30 20 22 24

68, 82 12 68 35 41 25 78 76

48 68 50 32 36 25 68 36

76 82 44, 45 32 62, 66

24 11 46

paperJam – édition Mars 2009 Ce numéro est paru le 20 février à 20.000 exemplaires. Il a été édité et imprimé au Luxembourg. Directeur de la publication: Mike Koedinger Régie publiciaire: TEMPO, www.tempo.lu Éditeur: Mike Koedinger Éditions, www.mikekoedinger.com

paperjam  |Mars 2009 | ÉconomIE & Finance

14_index.indd 112

16.02.2009 16:37:47 Uhr


l’audiovisuel clé en main 30 professionnels fulltime dédiés à votre succès, depuis 1996. Un partenaire technique s’adaptant à votre besoin. Solutions audiovisuels sur mesure Systèmes de conférence Eclairage architectural Projecteurs - Plasmas - Led’s

CODEX PRODUCTIONS | 3, Grevelsbarrière | L-8059 Bertrange | TEL: +352 253125 | Fax : +352 26310625 | www.codex.lu | sales@codex.lu

1PPJ.indd 1

16/01/09 11:29:42


114

INsIDE

cahier «Économie et finance» photo Andrés Lejona

cahier «Management» illustration INgrid

paperJam – édition mars 2009 Ce numéro est paru le 20 février à 20.000 exemplaires. Il a été édité et imprimé au Luxembourg.

Directeur de la publication Mike Koedinger

rÉdaction tÉlÉphone (+352) 29 66 18 Fax (+352) 29 66 19 E-mail press@paperjam.lu Web www.paperjam.lu courrier BP 728, L-2017 Luxembourg bureaux 10, rue des Gaulois, Luxembourg-Bonnevoie

rÉdacteur en chef Jean-Michel Gaudron (-48) jean-michel.gaudron@paperjam.lu rÉdaction Marc Auxenfants (-46) marc.auxenfants@paperjam.lu

Céline Coubray (-44) celine@mikekoedinger.com, Frédérique Moser (-47) frederique.moser@paperjam.lu Nicolas Raulot (-45) nicolas.raulot@paperjam.lu Duncan Roberts (-49) duncan.roberts@paperjam.lu

collaborateurs rÉdactionnels Jérôme Bergerot (JB Presse), Jacques Demarque,

Alain Ducat, Sébastien Lambotte, Jean-Marc Streit, Joseph Tripodi (JB Presse), correction Nathalie Lemaire (-26) nathalie@mikekoedinger.com photographie Laurent Antonelli (Blitz), Julien Becker, Eric Chenal (Blitz), Luc Deflorenne, Etienne Delorme, Francesca Gilibert, David Laurent (Wide), Andrés Lejona, Fabrizio Maltese, Olivier Minaire (Wide) Illustrations INgrid Chargée de projet / paperjam business club Nathalie Brocker (-54), nathalie.brocker@paperjam.lu

LAYOUT directEUR artistique Guido Kröger CRéATION Vera Capinha Heliodoro, Maxime Pintadu COORDINATION Monique Bernard Mise en page Thomas Aubinet, Monique Bernard, Nathalie Petit,

Stéphanie Poras, Claire Ramos pour INgrid (www.INgrid.eu) impression Qatena

rÉgie publicitaire

Éditeur téléphone (+352) 29 66 18 Fax (+352) 29 66 19 E-mail info@mikekoedinger.com Web www.mikekoedinger.com courrier BP 728, L-2017 Luxembourg bureaux 10, rue des Gaulois, Luxembourg-Bonnevoie CEO Mike Koedinger coo Rudy Lafontaine administration Sandra Barba, Sylvia Leplang, Déborah Lambolez, Laurren Prieur RC B95211 Tva intracommunautaire LU 197 914 67 issn 1992 - 4275 Conformément à l’article 66 de la loi de 08.06.2004 sur la liberté d’expression dans les médias, la présente mention est obligatoire «une fois par an, au premier numéro diffusé». Nous avons choisi de la publier chaque mois. La société éditrice de paperJam est détenue indirectement, par une participation excédant 25 pour cent, par Mike Koedinger, éditeur indépendant domicilié au Luxembourg. Le conseil d’administration est composé par Mike Koedinger (président), la société Tempo ainsi que la société Mike Koedinger Management s.à.r.l. La direction générale et la gestion journalière sont de la responsabilité de Mike Koedinger. © Editions Mike Koedinger S.A. (Luxembourg) Tous droits réservés. Toute reproduction, ou traduction, intégrale ou partielle, est strictement interdite sans l’autorisation écrite délivrée au préalable par l’éditeur.

abonnements tarifs port compris Luxembourg / France-Belgique-Allemagne

Coordonnées bancaires: Code BIC / Swift: BCEELULL No IBAN: LU87 0019 1655 8851 4000 de Mike Koedinger Editions Autres pays sur demande Formule standard 1 x 10 nos/an: 40 euros Formule corporate 3 x 10 nos/an: 80 euros Formules grandes et très grandes quantités pour entreprises et institutions sur simple demande. paperjam dans votre établissement Contactez Francis Gasparotto (-33) francis.gasparotto@tempo.lu

tÉlÉphone (+352) 27 17 27 27 Fax (+352) 26 29 66 20 E-mail info@tempo.lu Web www.tempo.lu courrier BP 728, L-2017 Luxembourg bureaux 10, rue des Gaulois, Luxembourg-Bonnevoie directeur associé Aurelio Angius (-35), aurelio.angius@tempo.lu directeur commercial Francis Gasparotto (-33), francis.gasparotto@tempo.lu Assistante commerciale Céline Bayle (-32), celine.bayle@tempo.lu Chargée de clientèle / paperjam Sabrina de Nardi (-38), sabrina.denardi@tempo.lu Chargé de clientèle / paperjam business club Ronan Perret (-37), ronan.perret@tempo.lu Chargée de clientèle web: Marilyn Baratto (-42) marilyn.baratto@tempo.lu explorator Simon Béot (-34), simon.beot@tempo.lu Mélanie Juredieu (-39), melanie.juredieu@tempo.lu

Dans le prochain paperJam Avril 2009

Dossier technologies Dossier technologies

rendez-vous Sophie Goulet (-36), sophie.goulet@tempo.lu administration Isabelle Ney RC B95212 TVA intracommunautaire LU 197 915 68

paperjam  | Mars 2009 | ÉCONOMIE & FINANCE

Quelles sont les applications et technologies incontournables? Outsourcing: est-ce encore la bonne stratégie? PSF: l’arme absolue? Risk management: quelle approche? Prochaine édition: 20 mars 2009 Pour contacter la rédaction: press@paperjam.lu


Striving for perfection.

Business process outsourcing solutions for the financial industry.

1PPJ.indd 1

10/09/07 10:14:28



Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.