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Mai 2009 | économie & finance
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3 edito
Photo: Luc Deflorenne (archives paperJam)
Tant qu’il y a de l’avis…
Jean-Michel Gaudron, rédacteur en chef paperJam
La Commission parlementaire spéciale «crise économique et financière», le Conseil Economique et Social, le Fonds Monétaire International, la Banque Centrale du Luxembourg, accessoirement quelques coiffeurs et autres piliers de bar: depuis quelques semaines, chacun y est allé de son rapport, désireux d’apporter des solutions au grand mystère du sens de l’avis. Tous ont décortiqué la situation économique et sociale actuelle du Luxembourg, sous le prisme qui leur est le plus familier. Chacun a établi le constat à peu près similaire que la situation est sans nul doute incomparable dans sa gravité et dans l’incertitude qui prévaut quant à son évolution. Il n’en est pas un qui n’ait pas mis en exergue les faiblesses du système actuel, insignifiantes et anodines lorsque tout allait bien, criardes et cruciales maintenant que tout va mal. Tous ont émis des propositions, des recommandations, voire des conseils à ceux qui dirigent le pays. Tant qu’il y a de l’avis, en principe, il y a de l’espoir: celui de voir jaillir des idées fortes et des solutions concrètes de cette association momentanée de cerveaux supposés brillants. Mais
l’avis n’est pas un long fleuve tranquille, loin s’en faut. Fruit de longs échanges d’idées, entrevues, recherches et autres analyses techniques, l’avis n’a pas de prix littéraire à revendiquer et quiconque veut croquer à pleines dents dans l’avis ne sait pas, a priori, quel saveur il aura. Fade et sans saveur pour ce qui est de la Commission parlementaire spéciale «crise économique et financière», un peu relevé avec le CES, plutôt corsé pour le FMI et la BCL: il y en a vraiment pour tous les goûts. De quoi, en tous les cas, alimenter la réflexion de Jean-Claude Juncker, au moment de la préparation de son discours annuel sur l’état de la Nation, le dernier de la législature en cours, prononcé devant les députés le 21 avril. Mais coincé entre les développements incessants d’une crise qui n’en finit pas et l’échéance électorale du 7 juin, la marge de manœuvre du numéro un de l’exécutif luxembourgeois était pour le moins étroite. Partant du principe que la lumière vient des actes, jamais de l’avis, c’est sur le terrain que seront jugées les mesures annoncées ces dernières semaines et celles qui le seront encore dans les prochains jours. Mais le temps presse et dans six semaines, ce sont les électeurs qui donneront leurs avis. Et celui-là sera sans concession…
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en chiffres
Luxembourg
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Grande Région Industrie
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Luxembourg 9
Crisis
Unions take to the streets 10
Jean-Claude Reding
«Notre systÈme social montre toute son importance» 12
entreprises 27
ING Marathon
get shoes. go running. easy... 28
Company law
A long overdue revamp
grande région 51
Médiateurs
Passe-muraille 52
Région Lorraine
Le commerce extÉrieur se porte (plutÔt) bien
Vel’oh
pedalling your wares 14
industrie
Biotechnology
Creating new spin-offs in Luxembourg 16
55
Un rÉgime enrichi 18
Bilateral commerce
Spanning the continental divide 20
Professional chamber
India meets Luxembourg 22
Avis
Le CES en territoire connu 24
Emploi
Cap sur la formation
Fret
Swissport Cargoservices plie bagage
Compétitivité
56 29
Energy
ArcelorMittal
Du temporaire qui dure
SEO continues investment plan 30
Guy Queudeville
“rethinking the model” 32
Croix-Rouge
Concert de bienfaisance 34
Voyages Emile Weber
Changement de dimension 58
Manufacturing industry
The need for quality investment
place fiNAncière 37
Fonds
L’Alfi veut s’adapter aux Épargnants 38
60
Manufacturing
Villeroy & Boch shuts down 240 years of history
Yves Poullet, CEO d’Euroclear Bank
«Nous sommes ouverts à toute discussion avec clearstream» 42
Spin-off
Fund-X fait des petits 44
Jean-Jacques Rommes
«La lutte contre le secret bancaire est un prÉtexte» 48
Fusion
BGL bientÔt fixÉe sur son sort
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coverstory 64
Au-delÀ des crises
Le 28 avril prochain, paperJam organise, en collaboration avec l’Economist Club, une table ronde qui réunira, autour du ministre de l’Economie et du Commerce extérieur, Jeannot Krecké (LSAP), un des hommes politiques en première ligne depuis quelques mois, Luc Frieden (CSV, également ministre du Trésor et du Budget), Georges Gudenburg (DP), François Bausch (Déi Gréng) et Jacques-Yves Henckes (ADR). Tous débattront des enjeux majeurs pour la mise en œuvre d’une stratégie devant assurer la pérennité économique du Luxembourg. Une thématique chère également au Centre d’Etudes et de Prospectives (Cepros), qui nous livre, en exclusivité, sa vision de la situation, alors que se profilent les élections législatives du 7 juin prochain qui pourraient radicalement changer la donne politique du pays. LSAP – Jeannot Krecké
«Nous travaillons sur des solutions»
78
ADR– Jacques-Yves Henckes
«Mettre toutes les cartes sur la table» 80
Table ronde Cepros
«Mettre l’accent sur la prudence et le bon sens»
off the record 90
Le dÉclic par des clics?
L’actualité économique du Luxembourg vue des coulisses...
playtime Les dernières tendances et actualités à Luxembourg 92
Shopping, gastronomie, culture, accessoires, mode, intérieurs, technologie... Et l’interview passion de Jacques Demarque avec Fernand Guelf.
paperJam Mai 2009 management
72
CSV – Luc Frieden
«Le budget 2010 sera d’une extrÊme rigueur» 74
DP – Georges Gudenburg
«Il faut rassembler!» 76
luxembourg en chiffres le tableau de bord de l’économie luxembourgeoise 116
Déi Gréng – François Bausch
«Repositionner les aspects sociaux et Écologiques»
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Dans le cahier «Management» de cette édition, retrouvez des sujets de réflexion dans les domaines des ressources humaines, du marketing, de l’IT et du management. En dossier central: le secteur des fonds d’investissement et les enjeux liés à la prochaine transposition de la directive Ucits IV.
8
Luxembourg take to the streets | 10 Jean-Claude Reding «Notre systÈme social montre toute son importance» 12 Vel’oh pedalling your wares | 14 Biotechnology Creating new spin-offs in Luxembourg 16 Compétitivité Un rÉgime enrichi | 18 Bilateral commerce Spanning the continental divid 20 Professional chamber India meets Luxembourg | 22 Avis Le CES en territoire connu | 24 Emploi Cap sur la formation 9
Crisis Unions
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Edito
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en chiffres
Luxembourg
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Grande Région Industrie
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Digital arrival
Work environment
Minister of the Economy and Foreign Trade, Jeannot Krecké, unveiled at the end of March that RealNetworks will begin to use Luxembourg as a base for many of its European consumer operations. The digital entertainment services company will be based at the award-winning eBRC data centre in Windhof (photo). “The company has cast a vote in favour of Luxembourg as a performing business location for global ICT companies,” said Krecké. “This clearly demonstrates that the important investments made by the Government over the last years continue to bear fruit.”
Mobbing asbl, founded by the LCGB and Syprolux unions, reports that it received 70% more complaints about workplace harassment or discrimination in 2008 than in the preceding year. Its helpline received some 1,760 calls and its experts hosted 320 consultancies last year. Close to 60% of those affected have undergone medical and/or psychiatric treatment and the group estimates that a total of 497 working weeks were lost to the phenomenon of “mobbing” in 2008.
Photo: archives paperJam
RealNetworks casts vote for Luxembourg
Luxembourg’s position (with Iceland and Norway) in a league table of 173 countries in the 2008 annual report on world press freedom published by Reporters Without Borders. The report is based on independent analysis of attacks and threats to reporters, access to information, censorship and economic and administrative pressure on the media. But Reporters Without Borders says it should “in no way be taken as an indication of the quality of the press in the countries concerned.”
“Mobbing” on the rise
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s t ot L’acjour le jourredi dans n · Au que vend a · Ch
Crisis
The 16 May protest is targeted against the dismantling of social rights.
Unions take to the streets The LCGB trade union and the bank workers’ association, Aleba, confirmed on 15 April that they will call upon their members to join a demonstration march in Luxembourg City on 16 May. The demonstration was announced by the OGBL union following an extraordinary meeting on 2 April of its executive committee. A week later the CGFP civil servants’ confederation said it, too, would join in the demonstration following the CSV’s election campaign pledge to set the starting salaries of future civil servants closer to those in the private sector. Details of the demonstration have not yet been finalised, but the target of the unions’ protest is clear. “The crisis should not be used as an excuse for the dismantling of social rights,” says André Roeltgen, secretary general of the OGBL. In particular the union has expressed dismay at the demands of the UEL (Union des Entreprises
Photo: archives paperJam
Luxembourg’s four main trade union organisations will join forces for a major demonstration on 16 May.
Luxembourgeoises) to abandon the indexation of salaries and says it is “scandalised” by what it calls the employers’ “concerted action... against the social protection of employees who fall ill.” The OGBL says the crisis should be an opportunity for employers to show that social responsibility has real value, and calls for the protection of all workers, regardless of nationality or country of residence. “Social dialogue in Luxembourg has once paperjam | Mai 2009 | ÉconomIE & Finance
again reached a dead point,” says the union. While the CGFP’s participation is clearly sparked by the CSV’s planned reform of the civil service pay structure, LCGB president Robert Weber has emphasised that this close to the June parliamentary elections the demonstration should not be hijacked for party political motives. “We must ensure that this is seen as a purely union protest against the crisis,” he says. D. R.
10 luxembourg
Jean-Claude Reding
Il est le premier syndicaliste du pays. Grand vainqueur des élections professionnelles de novembre 2008. Porté tout naturellement à la présidence de la Chambre des Salariés, le 1er janvier. Le patron de l’OGBL revendique une dimension sociale dans le plan de relance économique.
« Notre systÈme social montre toute son importance » Frédérique Moser (interview), David Laurent / Wide (photo)
Monsieur Reding, comment jugez-vous le plan de relance du gouvernement? «Il reprend des éléments qui figuraient dans le budget voté en décembre et en partie décidés bien avant... Certains datent de la Tripartite d’avril 2006, comme l’augmentation du salaire minimum au 1er janvier, l’allocation de vie chère... Je ne comprends pas pourquoi le niveau politique présente des choses qui étaient décidées et non contestées. Nous avons approuvé toutes ces mesures, lors du dépôt du Budget 2009, car elles allaient dans le sens d’une protection du pouvoir d’achat. Le plan contient également un second élément, qu’on avait revendiqué et approuvé: la relance de l’activité économique. Tout un volet de notre industrie vit sur le local: la construction, l’artisanat... Il faut donc un programme d’investissements publics fort, pour éviter qu’à côté de l’industrie qui dépend de la demande externe et des problèmes que rencontre la place financière, on n’ouvre un troisième secteur en crise... C’est pour cela qu’on a approuvé l’avancement en 2009/2010 de projets... déjà décidés. Car ils ne sont pas nouveaux. C’est un reproche que l’on pourrait faire: ce qui manque dans ce programme, ce sont les orientations nouvelles. Quelles seraient les pistes à explorer? «Par exemple, une orientation très forte sur tout ce qui touche à l’efficience énergétique, les nouvelles technologies dans la production d’énergie... Tout ce qui peut être lié aussi au combat contre la crise écologique, parce que le problème mondial actuel résulte de la combinaison de plusieurs crises: financière, économique et écologique... Il y a vraiment matière à amélioration dans ce plan. Il ressemble trop à un catalogue de mesures qui peuvent être approuvées, certes, mais la connexion entre elles n’est pas très visible... pour le dire d’une façon aimable. Vous avez le sentiment que le gouvernement n’a pas de ligne d’horizon pour l’avenir économique du pays? «C’est une discussion qui ne date pas d’aujourd’hui. Dès les préparatifs de la Tripartite de 2006, l’OGBL avait souligné la néces-
sité d’avoir plusieurs piliers, à côté du secteur financier. Par exemple, un secteur industriel à haute valeur ajoutée... Au niveau des technologies nouvelles, on pourrait aussi travailler davantage sur un marché régional. Tout cela, en s’appuyant fortement sur la recherche-développement, bien sûr. La Chambre des Salariés déplore, dans ce contexte, le manque de visibilité en matière de formation... «Tout cela doit en effet être lié à la question de la formation. L’idée est aujourd’hui bien ancrée dans le débat, encore faut-il qu’elle soit associée à des projets... Les instruments nous manquent. Quand on parle un peu à tort et à travers de diversification ou de plans de maintien dans l’emploi, ça fait bien d’utiliser ce terme. Mais il nous faut savoir comment se développe l’emploi. La Fedil a essayé, plusieurs fois, de faire une analyse des compétences disponibles et de celles qui nous manquent. C’est au moins un début... Mais dans d’autres secteurs, cela ne marche pas du tout. Dans le secteur financier, notre idée d’une plateforme ‘emploi’ a été reprise, mais ne fonctionne pas. Comment veut-on se préparer à d’autres activités? Pour cela, un dialogue social beaucoup plus important est nécessaire. Vous avez également des réserves sur la simplification administrative. Lesquelles? «Dans le plan de relance, plusieurs lois sont changées en faveur des entreprises, comme celle ayant trait à la procédure commodo-incommodo. Il faut voir les textes en détail, comprendre ce qui se trame... Je suis contre des procédures trop longues, mais je ne suis pas non plus partisan d’une approche qui fait fi des directives en matière de santé et de sécurité et qui pourrait amener des risques pour les populations autour de certaines infrastructures. Il faut que la machine économique puisse fonctionner rapidement, mais je me réserve le droit d’analyser en détail ce qui est proposé. Tout cela ne doit pas se faire, non plus, au détriment du contrôle parlementaire. Voilà notre reproche fondamental par rapport au plan de relance: on l’a utilisé pour satisfaire tout un tas de problèmes des milieux économiques, sous le signe de la ‘simplification adminis-
trative’, mais nous aurions pu agir à la même vitesse pour améliorer les droits d’information et de participation des salariés... Il s’agit de revendications sociales de longue date. Fallait-il attendre la crise pour les faire ressurgir? «Et voilà!! J’espère que le niveau politique et le niveau patronal se rendent maintenant compte que cela manque... Nous en sommes aujourd’hui encore à devoir revendiquer. Cela me rappelle la crise elle-même. Il existe des documents du mouvement syndical international, datant de 2007, où on avertissait l’OCDE, notamment, qu’il y avait un problème et que l’on ne pouvait pas continuer avec une politique de type américain qui fait vivre l’économie sur l’emprunt, avec des produits que l’on ne maîtrise pas. Vous pointez une forte responsabilité politique dans cette crise? «Certainement. Il y a eu des dérapages, des malversations, un goût effréné du risque, etc., mais tout cela était possible parce que la réglementation internationale n’était pas adaptée au développement du secteur financier. Et là, il y a pour moi une défaillance de la surveillance, et donc une responsabilité politique. Je sais que pour la place financière luxembourgeoise, parler de plus de réglementation pose un problème. Le secteur financier a très bien vécu avec ce cadre institutionnel libre. Avec plus de régulation, il va falloir trouver de nouvelles activités. Et se pose à nouveau la question des compétences et de la formation, sur laquelle il reste beaucoup trop d’incertitudes dans le plan (lire également en page 24). Que manque-t-il d’autre dans le plan de relance? «Il manque les plans d’investissements publics pour après 2009/2010; cela permettrait aux entreprises de se préparer. Il y a d’autres domaines négligés: on parle beaucoup du vieillissement de notre société, on pense aux besoins de soins, aux coûts... mais pas aux changements que cela introduira au niveau du design des objets quotidiens, de l’aménagement de l’espace urbain, de la mobilité, de la conception des appartements et des maisons, etc.
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«La relance rapide de notre économie ne doit pas se faire au détriment du contrôle parlementaire» Jean-Claude Reding
Cela peut créer une orientation nouvelle de l’activité économique. Il est important également d’investir massivement dans le logement social, les crèches... Au niveau social, c’est plutôt un avertissement qui aurait dû se retrouver dans le plan: notre système de sécurité sociale assez dense montre toute son importance dans la crise. Nous avions demandé un engagement fort en sa faveur. Il faut rendre les gens confiants dans leur avenir. Des entreprises utilisent-elles le contexte économique pour procéder à des licenciements abusifs? «Il est évident que cela existe. Villeroy & Boch, par exemple, subit les effets de la crise, mais si chaque entreprise qui subit des pertes momentanées en profitait pour fermer des sites de production, nous aurions beaucoup de problèmes! Je crois que dans cette affaire, l’idée était déjà en discussion, il y a 3-4 ans, peut-être avec raison, et nous aurions très bien pu préparer le terrain, avec un accompagnement des salariés, pour leur donner une alternative. Là, ils ont six mois!
Il faudrait donc mieux agir en amont? «Il faudrait plus de contrôles du ministère de l’Economie et du Commerce Extérieur. Au premier niveau, d’abord, celui du signalement des licenciements. Beaucoup d’entreprises ne disent pas au Comité de conjoncture qu’elles ont licencié pour raisons économiques. Donc, les clignotants d’alerte ne fonctionnent pas. Et je reviens à mon ‘dada’ de la législation sur le dialogue social, qui n’est pas adéquate. Les délégations du personnel n’ont pas non plus les moyens de faire venir un expert pour analyser les chiffres mis sur la table. Les syndicats ne peuvent pas financer cela partout... Second niveau, lorsqu’une entreprise présente ses difficultés au Comité de conjoncture: une centaine de dossiers sont ouverts chaque mois et une dizaine de fonctionnaires y travaillent. Comment peuvent-ils faire une analyse en profondeur pour savoir si la demande est justifiée, s’il y a un vrai plan derrière pour changer le cours des choses? Tout cela manque. Craignez-vous un gaspillage de l’argent public? «Je ne peux pas m’avancer là-dessus, mais je me
pose aussi la question du contrôle a posteriori. Après la phase de chômage partiel, comment se fera le suivi sur les entreprises qui ont bénéficié de ces mesures? Et soutenir des entreprises qui sont vraiment condamnées... cela ne sert pas à grand-chose. Il vaut mieux alors aider le personnel et essayer de trouver des alternatives. Vous attendez-vous à une hausse très importante du chômage dans les mois à venir? «Si les plans de relance européens ne fonctionnent pas, la crise sera encore plus sévère. Notre économie est beaucoup trop petite pour pouvoir la gérer seule. Je ne partage pas l’avis de nombreux politiciens qui disent que les plans sont à la hauteur. Je pense qu’il faudrait investir beaucoup plus que ce qui est prévu. Au Luxembourg également? «Au Luxembourg, l’ajout est de 110 millions d’euros au-delà de ce qui était de toute façon prévu dans le budget. Ce n’est pas suffisant. Il s’agira d’une discussion urgente à mener, après les élections, pour prévoir l’après-2010».
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Retail deal
Communiqués
The LCGB union has criticised the OGBL for signing an agreement with the CLC (Confédération Luxembourgeoise du Commerce) on extended shop opening hours. The LCGB claims that the agreement, signed on 9 April, is exactly the same as those it signed – as the representative union for the retail sector – in 2007 and 2008. The OGBL had criticised those agreements as being a “betrayal of employees” and accused the LCGB of being an “irresponsible union.” Since the social elections of last November, the OGBL has become the representative in the sector, but the LCGB says that the new deal does not improve pay or working conditions for retail employees.
(14/04) Le Luxembourg reçoit une lettre de mise en demeure de la Commission européenne pour n’avoir toujours pas transposé correctement une directive de 2006 portant sur les qualifications professionnelles, et ce, malgré un arrêt de la Cour de Justice européenne datant de 2008.
Photo: Julien Becker
LCGB vs. OGBL
Express
(07/04) Le ministère des Affaires étrangères dispose d’un nouveau site Internet (www.mae.lu), mis en place par la société Audaxis, établie à Steinfort. Véritable portail d’information, le site compte plus de 3.000 pages, avec pour objectif de faciliter l’accès à l’information et soulager l’assistance téléphonique.
Results
pedalling your wares Vel’oh!, the self-service bicycle hire system run by Ville de Luxembourg and JC Decaux, has enjoyed a steady first year.
Photo: Etienne Delorme (archives paperJam)
A good product adapted to the city.
In mid-March 2009, on the eve of the first anniversary of Vel’oh!, 2,937 annual subscriptions had been taken out, with a daily average of 310 short-term seven-day subscriptions. Furthermore, over 100,000 single journeys have been taken and the number of cyclists in the capital has trebled since the service was launched, according to François Bausch, deputy mayor of the City of Luxembourg in charge of mobility. Proof of the city’s belief in the initiative can be found in the planned expansion of the network from 32 to 43 stations during the spring, and to 47 by August 2009. As well as four stations in Kirchberg, others will be opened in Belair, Bonnevoie and Limpertsberg, near the University and school campuses. Other municipalities are interested in implementing the scheme. As Paul Helminger, Mayor of the City of Luxembourg states, “we are particularly happy that the municipalities of Strassen and Hesperange have decided
to follow our example and join our network and we hope that others will follow.” JC Decaux, the billboard advertising giant that runs Vel’oh!, also voiced its pleasure at the results seen in Luxembourg: Jean Sébastien Decaux, Managing Director of JC Decaux Luxembourg, believes it has been successful thanks to it being a “good product, adapted to the city, that is wellmaintained by JC Decaux staff”. He further adds that “the success is the fruit of a long term partnership, one that is both constructive and innovative for the development of self-service bicycles in the capital.” The more long term upgrading of the cycle path network around the city should render the bicycle a more practical mobility solution, and alleviate certain safety concerns. Cycling infrastructure will become an indelible part of the cityscape. And what of billboard advertising? In the circumstances it will hardly become less prominent as Vel’oh expands. B. P. paperjam | Mai 2009 | ÉconomIE & Finance
(27/03) Le moral des ménages est toujours en berne. L’index de confiance de la BCL recule encore en mars, et perd deux points (à -19) par rapport au mois précédent. (26/03) L’avant-projet du plan directeur sectoriel «Zones d’activités économiques» est enfin dévoilé, d’abord devant la Chambre des députés, puis au grand public, par le ministre de l’Intérieur et de l’Aménagement du Territoire, Jean-Marie Halsdorf, et son homologue en charge de l’Economie et du Commerce extérieur, Jeannot Krecké. (26/03) Promouvoir le luxembourgeois comme langue véhiculaire par le biais du marché du travail, tel est l’objectif du projet de loi portant introduction du congé linguistique et présenté par le ministre du Travail et de l’Emploi, François Biltgen. Retrouvez l’intégralité de ces communiqués de presse sur www.paperjam.lu
C’est le nombre de mouvements d’avions enregistrés en 2008 à l’aéroport de Luxembourg par l’Administration de la navigation aérienne. 63.771 (soit près de 77%) sont des mouvements internationaux. Parmi eux, 57.894 sont référencés en tant que «vols commerciaux». On est loin des chiffres record de 2003 (91.724 vols au total) et de 2006 (58.986 vols commerciaux).
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Economie
Sombres prÉvisions «Il s’agira sans doute d’une première mais, en 2009, le Luxembourg aura un taux de croissance proche de celui du reste de la zone euro», a avancé Jürgen Odenius, chef de la mission du Fonds Monétaire International (FMI) qui a analysé la situation économique et financière du pays. La croissance devrait reculer de 3,8% au Luxembourg, contre 3,2% en moyenne dans la zone euro. Des prévisions plus sombres que celles du Statec, dont les dernières estimations intermédiaires tablent sur une contraction de 1,8% du PIB en 2009 et le retour à une croissance de plus de 2% en 2010. Plus pessimiste, le FMI estime que si la reprise peut s’amorcer mi-2010, la croissance annuelle devrait continuer à stagner, au moins jusqu’en 2011. La crise s’installe donc durablement, dans un pays plus durement touché que ses partenaires européens, en raison de sa très forte dépendance aux échanges internationaux et de la prépondérance de la place financière dans l’économie nationale.
Biotechnology
Is the ranking Luxembourg City holds in the 2009 ECA Location Ratings Survey for European expats, which represents a fall of 2 places from 2008. Copenhagen continues to hold the n° 1 spot, ahead of Antwerp, Brussels and Bern in joint 2nd.
Vesalius Biocapital will help CRP-Santé assess the economical potential of its research projects
Creating new spinoffs in Luxembourg
The partnership agreement between CRP-Santé and Vesalius Biocapital has two aims. Vesalius will not only help the research institute assess the economic potential of its projects, but will also train a scientist from CRP-Santé in practical business plan analysis for a two years period – in parallel to undertaking an MBA. The trainee will be skilled up in the particular challenges of drawing up business plans for the life sciences sector. “To judge whether the technological basis is sufficiently broad and protected – intellectual property – in order to build an enterprise out of it,” explains Stéphane Verdood managing partner of Vesalius. Other challenges include defining the right business model and identifying and eventually recruiting the right management team, which needs to have experience with start ups, he says. Vesalius, with a capital fund of some 75 million euros based in Luxembourg, aims to invest in biotechnology while reducing the risks of investment. It has specialised in investing in young, early and mid-stage European life sciences companies working in the field of diagnostics, therapeutics and cutting-edge biomedical technologies, what it calls “the soft spot between nascent and
Photo: © Luxinnovation
As Luxembourg seeks to continue its diversification into the biomedical field, a new partnership has been forged between a public research centre and venture capital managers.
established companies.” The company is active in France, Benelux, Germany, Switzerland, and the UK, where it has close links with major research institutes and universities. Its four partners each bring their own specialised and complementary competences to the company: Verdood has 25 years experience as a business consultant in the healthcare, pharmaceutical and biotechnology industry; Dr. Gaston Matthyssens is a highly experienced and hands-on biotechnology venture expert; Alain Parthoens is an experienced business expert and investor in the food and life science industry; and Dr. Christian Schneider has extensive work and investment experience in the areas of diagnostics and medical R&D. They have been able to build an extensive collaborative network in Europe and are now looking to collaborate with Luxembourg scientists. The investors have a clearly defined ideal paperjam | Mai 2009 | ÉconomIE & Finance
portfolio that is weighted towards therapeutics and drug delivery, molecular diagnostics, medical devices and cell therapy. “The future of health care, diagnostics, is these days being reinvented as well as medical devices. New therapeutics such as protein based drugs and cell therapy are at the edge of breaking through,” Verdood explains. CRP-Santé will benefit from the highly specific competences of Vesalius for the assessment of the economical potential of its research projects. The aim is to come up with a first spin-off within the next two years. Vesalius will also assist CRPSanté in other forms of economical valuation, such as intellectual property rights, licences, and strategic partnerships. And, if the resulting spinoff proves viable, Vesalius will look for investment partners. “It is common practice in life science to syndicate investments,” says Verdood. D. R.
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Compétitivité
Un rÉgime enrichi
Le gouvernement prévoit d’augmenter de 30% le soutien financier à la recherche, au développement et à l’innovation, pour atteindre 30,3 millions d’euros en 2010.
Les ressources affectées à la RDI depuis dix ans
Frédérique Moser (texte)
Un Fonds spécial pour tout orchestrer De nouveaux régimes d’aides sont également introduits, pour les études de faisabilité technique préalables à un projet d’innovation (de 40 à 75% du montant investi), pour la protection de la propriété intellectuelle dans les PME (de 25 à 100% dans le cas de recherche fondamentale), ainsi que pour la création de jeunes entreprises innovantes (le montant de l’aide au lancement peut alors atteindre 1 million d’euros). Outre les innovations de produits, les régimes d’aides couvrent désormais également les innovations de procédés et d’organisation, ainsi que le recours à des services de conseils. Pour mettre tout cela en musique, le projet de loi prévoit l’utilisation de nouveaux instruments.
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Source: Ministère de l’Economie et du Commerce extérieur
«La reprise se prépare en période de crise»: fort de ce credo, le plan de relance économique comporte un volet de mesures destinées à miser sur le savoir-faire et l’innovation. Adopté le 6 mars en conseil de gouvernement, le projet de loi relative à la promotion de la RDI (recherche, développement et innovation), qui étend le nombre de régimes d’aides existants et crée de nouveaux instruments, particulièrement axés sur les PME, pourrait être voté avant l’été. Concrètement, cette réforme du cadre légal de la RDI poursuit deux objectifs: d’une part, augmenter l’intensité des aides existantes et en ajouter de nouvelles «jusqu’à épuiser toute la palette» d’aides étatiques autorisées au niveau communautaire, et, d’autre part, permettre «une simplification administrative, une gestion et un financement appropriés des instruments de promotion de la RDI». En ce qui concerne les aides déjà en place, la part cofinancée par l’Etat dans les projets est revue à la hausse et se trouve d’autant plus élevée que l’entreprise est petite. A titre d’exemple, pour un projet de recherche industrielle mené dans le cadre d’une coopération, l’intensité maximale atteint 65% pour une grande entreprise, 75% pour une entreprise de taille moyenne et 80% pour une petite entreprise. A l’heure actuelle, plus de 4/5e des dépenses d’innovation au Luxembourg (422 millions d’euros en 2006) sont effectuées par moins de 10% des entreprises faisant de la RDI, la majorité d’entre elles étant de «grosses» entités (ArcelorMittal, Paul Wurth, etc.).
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Nombre de projets/programmes Investissements prévus (en millions d’euros) Financements alloués (en millions d’euros)
Avec, tout d’abord, l’extension des missions de Luxinnovation, la cheville ouvrière du ministère de l’Economie en matière de promotion de la recherche et de l’innovation. L’Agence se voit ainsi déléguer l’analyse et l’évaluation des projets et des programmes éligibles aux aides, au niveau national, ainsi que la coordination, voire la gestion de la participation luxembourgeoise à des programmes de RDI internationaux. Un pas de plus vers la simplification administrative, déjà franchi par plusieurs pays européens qui ont délégué la gestion des régimes d’aides à des agences spécialisées. Autre nouveauté dans cette réforme du cadre légal de la RDI: la création d’un établissement de droit privé, jouissant de l’autonomie administrative et financière (et agissant sous la tutelle des ministères en charge de l’Economie et de la Recherche), qui assurera la gouvernance des centres d’accueil et d’innovation, type «business incubator». Soit Ecostart 1 et 2, le Technoport Schlassgoart ainsi que ceux restant à créer. Faisant suite à une recommandation de l’OCDE, cette organisation permettra des économies d’échelle et devrait également paperjam | Mai 2009 | ÉconomIE & Finance
«rendre plus transparents les critères de sélection et les conditions d’hébergement» des entreprises, selon l’exposé des motifs. Le nouveau cadre de la RDI étant posé, il s’agira désormais de le financer, sans se diluer dans des rouages trop touffus et avec un maximum de flexibilité, notamment pour planifier les dotations dans le cadre de programmes pluriannuels. Le gouvernement envisage la création d’un fonds spécial, placé sous l’autorité directe des deux ministres de tutelle. Supposé financer toutes les dispositions en faveur de la RDI inscrites dans la loi, ce Fonds de l’Innovation bénéficierait, en 2010, d’une dotation globale de 30,3 millions d’euros (26,5 millions pour les régimes et mesures d’aides, 2,8 millions pour le GIE Luxinnovation et 1 million pour l’établissement gestionnaire des centres d’accueil et d’innovation). Bien que le projet de loi s’inscrive dans «l’après-crise», le plan de financement du fonds ne voit pas très loin dans le futur: il prévoit des crédits de 32,4 millions d’euros en 2011 et de 35,7 millions d’euros en 2012.
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Bilateral commerce
Spanning the continental divide The launch, at the end of March, of the Indian Business Chamber of Luxembourg (IBCL) marks a step towards even closer economic ties between the Grand Duchy and the subcontinent.
Duncan Roberts (text), Etienne Delorme (photo)
The presence of ArcelorMittal in Luxembourg, alongside other well-known companies such as Tata Consultancy Services, has created something of a buzz about India in Luxembourg in recent years. India has, after all, been labelled “the next China”, with a young middle-class – 55% of the population is aged 25 and under – taking advantage of unprecedented economic growth rates averaging 8% over the past three years, according to World Bank figures. But India remains only the 34th most important business partner of the Grand Duchy, and that is a state of affairs that the authorities and business leaders want to address. Luxembourg is certainly aware of the significance of the subcontinent, with the Ministry of the Economy and Foreign Trade leading some ten economic missions to India in the last decade. A Luxembourg embassy was inaugurated in New Delhi in 2002 (recently enhanced by the addition of a First Secretary-Deputy Head of Mission) and a Board of Economic Development (BED) trade and investment office was also established in the same city. And Minister for Foreign Affairs, Jean Asselborn, was at the launch of the Indian Business Chamber of Luxembourg (IBCL) on 30 March to indicate the government’s support for the initiative.
Filling a vacuum “I felt there was a vacuum that needed to be filled,” says Sudhir Kumar Kohli, President of IBCL. Last summer he had been perusing a magazine of one of the international business chambers in Luxembourg when he came up with the idea to launch IBCL. Timing was not exactly perfect – the summer holidays were swiftly followed by the growing impact of the financial and economic crisis, and many of those business leaders Kohli approached to help establish the chamber had other priorities. But by October, Kohli had organised an event with the Chamber of Commerce, inviting T.S. Jaishankar, Chairman of the Confederation of Indian Pharmaceutical Industries, to a conference on “New business opportunities with India”. The IBCL is now a fully fledged independent organisation, with Kohli at its head and with the active support of Jim Penning, the Honorary Consul General of India and Pedro Castilho, Chair-
“We have to think boldly about the opportunities ahead” Sudhir Kumar Kohli (IBCL)
man of Creative Young Entrepreneurs of Luxembourg. Other high-profile founder members include Charles Muller from ALFI, Sanjiv Sawhney CEO of J.P. Morgan Luxembourg, Jean Claude Vesque from the Chamber of Commerce, journalist Patrick Bartz, Director of the Luxembourg Institute of European and International Studies Armand Clesse, Indian film star Jackie Schroff and magistrate Julien Lucas. IBCL’s motto, “working together, winning together” reflects Kohli’s desire to make the organisation what he calls a “two-way gateway that will facilitate companies to generate new contacts, set up or grow their business in each other’s country.” He pointed out that not only had bilateral trade relationships grown between the two countries but that hopes were high that a double taxation treaty signed at ambassador level would be ratified by their respective parliaments in the autumn. The IBCL’s mission, says Kohli, is to strengthen, increase and even create new bilateral relation ships in the fields of technology, finance, healthcare, human resources, the hospitality and services industries, education and research and develop-
ment. Through its networks, both in Luxembourg and India, the IBCL will support companies in market analysis, registering and setting up business, legal and tax advice, and the vital question of assistance with immigration and relocation services. Kohli has been in contact with his counterparts at various Indian business institutions such as the Confederation of Indian Industry and the Associated Chambers of Commerce and Industry of India (ASSOCHAM). “We are also exploring possibilities of mutual interest and cooperation with Marc Courte, Ambassador of Luxembourg to India,” says Kohli. “We have to think boldly about the opportunities ahead.” A follow-up to last October’s conference will see the IBCL try to bring over a delegation from the biomedical industry to Luxembourg. And the chamber is also supporting an upcoming Fair Trade mission to India organised by Jim Penning and Jean-Louis Zeien, President of TransFair Minka. But the highlight of the year, says Kohli, will be a nine-day event in October covering business, education and culture called “India meets Luxembourg”.
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Jean Asselborn (Ministry for Foreign Affairs) and Sudhir Kumar Kohli (Indian Business Chamber of Luxembourg)
Jim Penning (General Consul of India)
Professional chamber
India meets Luxembourg
Some 300 guests attended the official launch of the Indian Business Chamber of Luxembourg on 30 March in the conference facilities of the Chambre de Commerce.
Eric Dessambre (Resources)
Etienne Delorme (photos)
Jean-Louis Zeien (TransFair Minka)
Pierre Gramegna (Chamber of Commerce)
Jean-Claude Vesque (Chamber of Commerce) Ian Whitecourt (AmCham)
Sunita Trivedi Sanjiv Sawhney (JP Morgan) and Behnaz Sawhney
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Avis
Le CES en territoire connu Photo: Luc Deflorenne
Est-il étonnant que la maison du dialogue social permanent prône... le dialogue, aussi bien au niveau national qu’au sein des entreprises? Cet avis annuel du CES est le premier rendu sous la présidence de Serge Allegrezza.
AmCham
The city of Esch-sur-Alzette and AmCham recently unveiled a common news report. Go South! Regional Development in the Grand-Duchy deals with the challenges faced, and efforts made by the future university city as a region for investments and innovation. “The special feature on the Southern region of Luxembourg highlights the heavy infrastructure investment which has gone into preparing for the revitalization of this underappreciated area,” says AmCham Chairman and CEO Paul Schonenberg.
Publication
Plaidoyer europÉen René Kollwelter, membre du Conseil d’Etat, conseiller communal (LSAP) de Luxembourg et candidat aux élections européennes de juin 2009, vient de publier aux Editions Le Phare, en coédition avec Générations Europe.lu, l’association qu’il préside, le livre L’Europe que nous voulons (en librairie). Selon son auteur, il s’agit d’un «manifeste pour une Europe et un Luxembourg plus sociaux, plus démocratiques, plus justes, plus écologiques et surtout plus forts pour développer la société de la connaissance». Truffé de propositions concrètes, enrichi d’un glossaire de l’«eurojargon», l’ouvrage s’adresse au grand public, pour «expliquer l’Europe autrement».
Photo: Etienne Delorme (archives paperJam)
The South will rise again
L’avis annuel du Conseil Economique et Social (CES) sur l’évolution économique, sociale et financière du pays, version 2009, n’est pas de nature à révolutionner le paysage socioéconomique du pays. On y trouve déjà, en revanche, la «patte» de son nouveau président, Serge Allegrezza, satisfait de la forme prise par le document final qui n’a rien caché des débats tenus au sein de l’institution. «Sur les sujets où il y avait un désaccord entre le groupe salarial et le groupe patronal, nous avons préféré publier les argumentaires des deux parties plutôt que de supprimer carrément la thématique du rapport final et de rendre, ainsi, impossible toute ouverture au débat», explique-t-il. Ces divergences de vues apparaissent notamment sur des sujets liés à l’organisation du système de santé luxembourgeois, dont l’étude détaillée occupe une bonne partie de l’avis adopté à l’unanimité des 39 membres du Conseil. Globalement, le CES a vu d’un plutôt bon œil les décisions prises par le gouvernement et les mesures engagées pour la relance économique du pays, jugées comme étant «appropriées». Mais il insiste sur le fait que les principaux défis structurels inhérents à l’environnement socioéconomique luxembourgeois ne perdent certainement pas en importance sous prétexte de l’urgence de la crise. Parmi les défis structurels figurent, évidemment, les questions relatives à l’aménagement du territoire. Un sujet pour lequel le CES se montre assez critique envers la lenteur du gouvernement à mettre en place les réformes annoncées, concernant, en particulier, les plans directeurs sectoriels. «A côté des sérieux retards accusés dans l’élaboration des différents plans, le CES se pose des questions quant à la cohérence des
différents instruments et de la politique d’aménagement du territoire dans son ensemble. Le CES se pose également certaines questions sur la non présentation du plan sectoriel logement jusqu’à ce jour, alors que c’est justement la politique du logement qui, selon les dires du gouvernement, aurait profité de la plus haute priorité politique». Concernant les finances publiques, le CES approuve les orientations prises dans le cadre du budget 2009 à cout terme et plaide, parallèlement, pour une révision de la politique budgétaire «au fur et à mesure que la conjoncture se développe» et une surveillance accrue des dépenses courantes, conscient, par ailleurs, que la soutenabilité des finances publiques est un sujet «vaste et complexe». Quant aux recettes, le CES émet les plus grandes réserves sur la possibilité que le niveau des recettes publiques inscrites dans le budget 2009 soit atteint, en raison du ralentissement économique et des baisses attendues des rentrées fiscales. «Même, la révision à la baisse de 405 millions d’euros contenue dans l’addendum au programme de stabilité et de croissance, en raison notamment des effets du retournement conjoncturel du marché du travail, pourrait encore sous-évaluer le déchet fiscal», prévient le Conseil. «Au-delà de ce constat, il est d’avis qu’il est primordial d’assurer la pérennité du modèle luxembourgeois. Le dialogue social doit permettre de le faire évoluer et de prendre des décisions consensuelles préservant la cohésion et la paix sociales, tout en prenant en compte le développement durable», conclut-il. J.-M. G. L’avis complet est à lire sur www.etat.lu/CES
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Emploi
Cap sur la formation
Le nouveau régime du chômage partiel vise à maintenir les salariés dans l’entreprise et à améliorer leur employabilité. Il repose sur la responsabilité sociale de l’employeur et une «subsidiarité bien comprise», selon le ministre du Travail et de l’Emploi.
Frédérique Moser (texte), Julien Becker (photo)
76 demandes en janvier, 114 en février et déjà 135 en mars: le nombre d’entreprises souhaitant bénéficier des dispositions en matière de chômage partiel ne cesse de croître. Ce mécanisme, géré par le Comité de conjoncture et qui vise à prévenir les licenciements, a été renforcé par deux fois depuis le début de l’année. «La politique d’emploi en matière de crise, c’est d’abord le maintien de l’emploi; c’est-à-dire le sauvegarder, là où c’est possible. Le second volet, c’est le maintien dans l’emploi. Et là, cela passe par la formation, pour développer l’employabilité des salariés. Il peut s’agir de formation interne, pour favoriser une mobilité dans l’entreprise, par exemple, mais aussi de formation externe, pour faciliter leur retour sur le marché du travail», souligne le ministre du Travail et de l’Emploi, François Biltgen. Outre les adaptations techniques, le gouvernement a décidé de relever le taux de l’indemnité de compensation des salariés en chômage partiel de 80% à 90%, à condition que ces derniers participent à une mesure de formation. Or, sur ce point, le bât blesse. Car le chantier reste ouvert. «Le projet de loi n’est pas assez clair. Il prévoit que ce sont l’employeur et l’Etat qui organisent la formation. Point. Plusieurs questions restent posées: comment? Avec qui? Quels sont les besoins précis, dans chaque secteur?, s’interroge Jean-Claude Reding, le président de la Chambre des Salariés, Luxembourg (CSL). La CSL se tient prête, mais il lui manque des précisions. Il faudrait une place, un espace de dialogue social où les offreurs de formation, les représentants du personnel et les employeurs se retrouvent. Ce peut être le Comité de conjoncture, ou une autre plateforme à créer rapidement, sans beaucoup de complications».
La carotte plutôt que le bâton Une revendication qui s’ajoute à une autre, concernant le relèvement à 100% de l’indemnité compensatoire de chômage (présentée par l’OGBL), et qui fait bondir le ministre du Travail. «Ce qui est à la base principale de nos réflexions, ce n’est pas la rémunération, mais la volonté de donner une impulsion politique pour miser sur la formation et amé liorer l’employabilité des personnes les plus vulnérables, celles qui sont le moins qualifiées. C’est pour cela que l’indemnisation dans le régime du chômage partiel va être améliorée. Pour exercer
«L’État doit sensibiliser, encourager, aider, ... mais il n’est pas là pour tout faire». François Biltgen
une pression douce», explique François Biltgen. «Ce qui me gêne, dans le débat actuel, c’est qu’au lieu de sauter sur l’occasion, la CSL attend que le gouvernement donne toutes les réponses. C’est contre-productif, déplore le ministre. Je le dis clairement: ce n’est pas l’Etat qui doit tout organiser. Il faut que cela vienne de la base. Jusqu’à présent, personne ne s’est vraiment soucié de formation dans les entreprises! Or, c’est bien à ce niveau-là qu’il faut agir. L’Etat doit sensibiliser, encourager, aider,... mais il n’est pas là pour tout faire. Il s’agit d’une subsidiarité bien comprise». Dans les toutes prochaines semaines, le ministère du Travail et de l’Emploi va organiser des rencontres avec les fédérations patronales afin de mettre l’accent sur les mécanismes existants en matière de chômage partiel, ainsi que sur les nouvelles mesures adoptées depuis le début de l’année. «Mes collaborateurs vont aussi aller voir chacune des entreprises concernées, individuellement. Dans celles qui appliquent le chômage partiel de source conjoncturelle et disposent d’un plan de formation, il s’agira d’organiser la formation. Dans celles qui n’ont pas de plan, il faudra réflé-
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chir au cas par cas et voir quels sont les moyens à mettre en place. Enfin, en ce qui concerne les entreprises qui recourent au chômage partiel de source structurelle, seules celles ayant conclu un plan de maintien dans l’emploi pourront recourir à ces instruments», précise le ministre Biltgen. Est-il envisagé de contraindre les entreprises rétives à la formation? «Je préfère miser sur ma force de conviction, rétorque-t-il. Les entreprises elles-mêmes ont avantage à mettre des actions en place, car elles profitent du fait d’avoir des salariés plus ‘employables’. Il est inapproprié de ne pas vouloir croire à la responsabilité sociale des employeurs. Mon approche politique, c’est de privilégier la carotte au bâton. Fort heureusement, nous avons encore les moyens de financer ces carottes...». Dans le plan de conjoncture du gouvernement, présenté début mars, le coût supplémentaire des nouvelles mesures en faveur du chômage partiel est évalué à 10,7 millions d’euros par mois. En cas d’aggravation de la crise, la période d’indemnisation, actuellement limitée à six mois, pourrait être étendue à une année.
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entreprises shoes. go running. easy... | 28 Company law A long overdue revamp 29 Energy SEO continues investment plan | 30 Guy Queudeville “rethinking the model” 32 Croix-Rouge Concert de bienfaisance | 34 Voyages Emile Weber Changement de dimension 27
ING Marathon get
118 Index 116 Luxembourg
122 Inside
Edito
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Sommaire
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en chiffres
Luxembourg
8
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Entreprises
90 Off the record
64 Coverstory
Place Financière
Grande Région Industrie
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CRP Henri Tudor
Luxair
Couleur locale En partenariat avec des acteurs culturels et associatifs portugais, la compagnie Luxair a créé un site Internet spécialement dédié à la liaison aérienne Luxembourg-Porto, avec un prix d’appel à partir de 49 euros, le tout dans la langue de Camões et aux couleurs lusitaniennes rouges et vertes. Sans communiquer de chiffres, Luxair indique néanmoins que l’opération est très positive au vu des chiffres de fréquentation enregistrés. L’opération pourrait éventuellement se prolonger au-delà de la saison estivale. D’ici à fin septembre, 37 vols Luxembourg-Porto sont programmés.
The percentage increase in the number of bankruptcies recorded in Luxembourg in the first quarter of 2009 compared to the same period in 2008. Some 214 businesses were declared bankrupt, according to Creditreform Luxembourg. Its managing director, Herbert Eberhard, says that the district of Luxembourg is particularly badly hit and that the trend is likely to continue until the end of the year. “We have to wait and see what effect the conjuncture programmes will have.”
reasonable optimism CRP Henri Tudor met or exceeded most of its targets for 2008. Since signing a strategic partnership with the government it has set year on year development targets in different areas. Revenue achieved was 6.373 million euros, 973,000 above expectation. The Centre was also self-financing to the tune of 40%, up from 33% in 2007 and showing good progress on its way to the goal of 50% by the year 2012. Outgoing Managing Director Claude Wehenkel called the results “excellent given the financial crisis.”
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ING Marathon
Erich François (Step by Step): “It’s an exclusive event.”
get shoes. go running. easy... The fourth edition of the ING Europe-Marathon Luxembourg, taking place on May 23, has undoubtedly had hurdles to overcome. But while the fence marked “financial crisis” may have been touched, it has been cleared, and the Managing Director of Step By Step, the race organiser, Erich François, is bullish about the event, and Luxembourg’s capacity to host it. “We did lose sponsorship, but we managed to replace it. And those replacements send out a positive message by coming forward in a time of crisis,” François states “They show they are strong and will survive.” From association to participation? “Last year, for instance, certain companies provided a lot of people. Some of these companies are no longer in a position to do so. I was worried about losing quite a lot of runners. In fact, we have about 10% more company runners than last year.” Companies benefit the marathon by boosting numbers, but it works both
Photo: Julien Becker
Once again, the city streets will be pounded to the beat of a samba drum.
ways. “If someone trains for the marathon, say for half a year, that person will be ill less often. A company can hire a trainer for a few hours a week. The cost of that, when compared against the amount saved by fewer sick days, is minimal,” François points out. And that’s not to mention the team spirit fostered by people training together, even if François’ belief that “people running together after work will paperjam | Mai 2009 | ÉCONOMIE & FINANCE
talk about work,” seems like a corporate ideal too far. The event is well on target to sell out, and overall is a source of pride for François as well as the City of Luxembourg. It is proof that this country can host “the largest sporting event within a 300km radius.” More problems could arise, but this event has the stamina to keep on going. If we could have a Luxembourgish winner? “Well that would be nice,” says François. B. P.
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Company law
A long overdue revamp The Council of State last month received an amended draft of “projet de loi 5730”, which seeks to modernise the company law of 1915. Patrick Santer was the author of the amended bill.
Duncan Roberts (text), Etienne Delorme (photo)
Does the grand old lady of Luxembourg company law need a face lift? That was the question asked by Patrick Santer at a luncheon hosted by the British Chamber of Commerce for Luxembourg (BCC) back in February. Two months later, his answer remains resoundingly in the affirmative. That is hardly surprising, given that Santer was the president of the parliamentary judicial commission that drafted amendments to the bill. Ironically, just days after “projet de loi 5730” was submitted to the Council of State, Santer resigned as a member of the Chamber of Deputies to be replaced on the CSV benches by mayor of Niederanven, Raymond Weydert. Santer will now take up a place on the Council of State. The law of 1915 has been amended several times, especially in the last 10 or 15 years, says Santer, but most of these amendments have arisen in response to EU legislation and directives. “Which meant the government’s leeway to act was narrow. Other minor amendments have been more punctual, such as the transfer of professional assets or the fact that the minimal nominal value of shares has been abrogated.” But bill 5730 is, he says, the first “non-EU commanded, overhaul revamping of the whole law.” Like many Luxembourg laws, an overhaul is long overdue. Much has changed since 1915 and, indeed, since 1933 when the Sàrl was introduced as a legal structure for family businesses. “But since then, and especially in the last ten years or so, Sàrls have been used in mergers and acquisitions or other financial transactions for tax purposes, and particularly for US tax purposes,” Santer explains. “Which is not really in line with the original goal in 1933.” The government wants to use the new law to adapt and modernise the structure towards the new users of the Sàrl.
Contractual freedom In addition, other contemporary techniques and mechanisms being used by businesses have not yet been fully addressed by company law. “For instance, most banks these days have a comité de direction because it is too cumbersome to have a board of directors’ meeting every two days. But they are not mentioned in the current law – even if it is perfectly
“Company law is an important element of competitiveness.” Patrick Santer
legal for the board to delegate to such a committee, we have not defined their liability. Is it the same as a board of directors? What about conflict of interest? There might be internal rules, but they are not written down in law.” Basically the government wants to maintain the same guidelines as used for the 1915 law, says Santer. That means allowing contractual freedom and avoiding over-regulation. “That is the only way to allow the shareholders to tailor a company to their own needs. And security for third parties – creditors, minority shareholders and so on – is also important.” One of the most significant changes in the law will be the introduction of the Société par Actions simplifiée (SAS) – inspired by the French structure of the same name. “In France they saw that a normal Société Anonyme was difficult to handle, so they created a sort of ‘SA light’. Although our system is already light compared to the French SA structure, we have included the SAS because it has more flexibility,” Santer explains. Under the proposed law, the SAS will not require a minimal share capital and can be run by a one-man management
body – a president. “It is taken from France, after all,” says Santer with a smile. “So someone has to be president; although the president can appoint special delegates.” Its flexibility will allow the SAS structure to be used for specific operations, such as special purpose vehicles, but it will not be permitted to be quoted on the stock exchange. Santer says that none of the amendments has been informed by the current crisis – indeed, the original bill was filed in June 2007. “The crisis may accelerate things, because company law is an important element of competitiveness. And anything that strengthens this is good. But in dealing with the Ministry of Justice, while drafting the current amendments, there was never any impact of the crisis.” Nevertheless, the law is not likely to come into effect until a new parliament is sitting in September. “The problem is that parliament stops in the first half of May and both it and the Council of State have more urgent bills to address, such as that on mergers and acquisitions. So it is feasible to see this bill passed by the end of the year,” says an optimistic Santer.
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Ultimate Makeover
Deux nouveaux demi-finalistes Deux nouvelles PME ont été sélectionnées en tant que demi-finalistes de l’édition 2008-2009 du concours «Ultimate Makeover» initié par Microsoft et sa plate-forme Internet www.ultimatemakeover.lu. La première est SP Concept, un bureau d’études en conception d’espaces de restauration (www.spconcept.eu) établi à Remich, qui compte un très grand nombre de références au Luxembourg et en Belgique en matière de restaurants d’entreprise et de restauration publique, mais aussi dans les secteurs scolaire et de la santé. La seconde est l’école de danse Flashdance, fondée en 1995 et qui, depuis, a reçu plus de 5.000 élèves (www.flashdance.lu).
Energy
SEO continues investment plan An additional 140 million euros for renovation and construction SEO will invest a total of 290 million euros over the next five years.
Communiqués
Express
(08/04) Cargolux starts a new weekly B747-400 freighter service to Toronto/ Ontario, every Sunday out of Luxembourg, with departure at 06.05 p.m. and arrival in Toronto on Monday morning at 01.45 a.m. (local time). Departure from Toronto is at 03.45 a.m. (local time), with return via Prestwick, arriving in Luxembourg on Monday evening at 07.30 p.m. (07/04) Les clients d’Amazon au Luxembourg bénéficient de frais d’expédition gratuits (pour un minimum de 20 euros d’achats) sur des centaines de milliers d’articles éligibles, dans les catégories Livres, Musique, DVD, Logiciels et Jeux vidéo (hors consoles et accessoires), disponibles sur le site www.amazon.fr. (03/04) Brink’s Luxembourg (plus de 1.000 salariés), implantée depuis plus de 35 ans sur le marché luxembourgeois de la sécurité, fête également le 150e anniversaire du groupe, fondé le 5 mai 1859 à Chicago par Perry et Fidelia Brink. (03/04) La firme informatique HP a célébré l’inauguration de ses nouveaux bureaux «verts» à Capellen, en présence du ministre des Communications, Jean-Louis Schiltz.
Photo: SEO
Retrouvez l’intégralité de ces communiqués de presse sur www.paperjam.lu
Just one month after Grand Duke Henri laid the foundation stone of the 11th hydro-electric power unit at the Vianden plant of the Société électrique de l’Our (SEO), the company has unveiled further investment plans. The additional investments include 50 million euros in plant modernisation and a total of 90 million euros in constructing 30 wind turbines, including at the Pafebierg wind park near Mompach which is run by Windpower, a 100% subsidiary of SEO. Currently the site houses four turbines, built in 1996, which generate a total of 2,000kW. The 50 million euros investment in plant modernisation and renovation includes 20 million dedicated solely to a general overhaul of the power generator n°10, which has been on line since the autumn of 1976. The Vianden plant, which was built between 1959 and 1964, is connected to the German grid and allows the sto-
rage and production of electricity to supply high peak demands. Surplus energy available during off-peak hours is used to pump water from a lower reservoir to an elevated storage basin. This water is released during peak hours to produce highvalue electricity. The ten hydroelectric units currently generate a capacity of 1,100MW, which will be increased by 200 megawatts when the 11th machine goes on line. The new generator will cost some 150 million euros, which will be shared between SEO and project partners RWE and Cegedel. The construction of the new turbine and other works at the plant could provide work for some 300 people. Indeed, the total of 290 million euros investment over the next five years is, says SEO, “a clear signal of the company’s commitment to the provision of energy for Luxembourg and to the economic development of the country.” D. R. paperjam | Mai 2009 | ÉCONOMIE & FINANCE
C’est le nombre d’entreprises (grands établissements industriels, PME, start-ups) et communes qui, à travers tout le pays, participeront, les 25 et 26 avril prochains, à la quatrième édition des Journées Portes Ouvertes luxembourgeoises, à destination du grand public. Il y en avait eu 37 en 2008. Elles avaient attiré 20.600 visiteurs.
30 entreprises
Guy Queudeville
Having been elected president of the Luxembourg chapter of the Institute of Internal Auditors (IIA), Guy Queudeville speaks about internal auditing in Luxembourg, and the plans for the IIA over his two-year mandate.
“rethinking the model” Brian Power (texte), Julien Becker (photo)
The Institute of Internal Auditors of Luxembourg, a chapter of the global IIA and affiliated with the European Confederation of Institutes of Internal Auditing (ECIIA) and l’Union Francophone de l’Audit Interne (UFAI) is representative of the internal auditing profession in Luxembourg, and came about as the profession grew to the extent that this country had its own demands and requirements for an authoritative body in this field. Nowadays, the IIA has over 400 members in this country, representing manifold companies and even industries, although the financial industry, understandably enough, is dominant. So what role does the IIA play in Luxembourg? Guy Queudeville, newly appointed successor to Ajmal Aziz Pervez as president of the IIA, states that “we keep up with international standards on the audit profession, organise and facilitate training and organise conferences on auditing or other internal control matters. We also give our opinion on auditing issues.” While membership numbers have grown over the past few years, at a rate of 5% per annum, Queudeville estimates, he doesn’t foresee much growth for the period of his mandate. He does however, expect membership to remain stable.
The current climate for auditing The IIA is eyeing a predominantly stable period over the next couple of years, economic upheaval notwithstanding. But what of the internal auditing profession as a whole in Luxembourg? What will be the impact of the turbulence and scandals that have dogged the financial world over the past months? Queudeville has his ideas about the root causes of the crisis, yet is reluctant to talk about factors beyond his remit. In the context of his own profession? “We need to keep a common sense approach to internal and external control,” he insists. An important factor is knowledge of process. “In some instances, you still have tick-the-box auditing, without giving too much thought to the real, underlying risks. The international trend is that auditors
“Common sense must be maintained.” Guy Queudeville
should have a very sound operational knowledge and bring added value by analysing based on risk.” The financial crisis should bring this trend into sharper focus and make it “the trend of the future,” according to Queudeville. There is also a belief in the stability of his profession. Significant external factors need not have an effect on internal auditing in this country. He also does not believe that there will be huge implications for the auditing profession arising from Luxembourg’s involvement in the Madoff affair, saying that “there will be no fall-out in the proper sense, but if the proper work is done across the board, then certain situations can be avoided. Once again, common sense must be maintained.” While he believes the IFRS requirements for fair value accounting could have been among the amplifiers of the crisis, he also considers them to have been a good idea at the
outset. Queudeville believes unforeseen circumstances necessitate a change in the model, and that the IFRS requirements will undergo review. At present it is difficult to know where we stand in terms of the economic situation. Lessons are being learnt but the full picture has not emerged. While the guidelines for internal auditing are in the midst of developing in a positive way, other reviews are underway in other disciplines. But what of internal auditing in Luxembourg? This country can still attract sufficient skills in sufficient numbers to maintain high standards, and Queudeville believes that most organisations will be holding on to their competent staff. After all, underlying knowledge of risk is more likely to yield results than finger-pointing. And going forward? Queudeville smiles and says “I’m modera tely optimistic. But I’m not an economist...”
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32 entreprises
Croix-Rouge
Concert de bienfaisance Organisé en partenariat avec Deloitte et l’OPL, ce traditionnel concert a eu lieu le 26 mars 2009 à la Philharmonie.
Marcel Gross (Entreprise des P&T)
David Laurent / Wide (photos)
Jim Quigley (Deloitte) et Jean Hoss (Fondation Henri Pensis)
Lydie Polfer (Ville de Luxembourg) et Henri Ahlborn
Rita Krombach (Croix-Rouge luxembourgeoise) et Benoît Sirot (Deloitte)
Camille Thommes (Alfi)
Gaston Stein (Etude Weber, Stein et Thiel) Arno Schleich avec Eric van de Kerkhove, Maurice Lam et Jim Quigley (Deloitte)
Eric Martin (BNP Paribas Luxembourg)
Retrouvez toutes les photos sur www.paperjam.lu
Michel Wurth (ArcelorMittal) et Marc Giorgetti (Félix Giorgetti)
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34 entreprises
Telecoms
Photo: archives paperJam
“matching our challenger mentality”
Télécoms
SIT Group tous azimuts SIT Group est, officiellement, autorisée à opérer dans les réseaux et les services de communications électroniques et peut donc commercialiser des lignes d’interconnectivité basées, notamment, sur des solutions à fibres optiques de type Dark Fiber. La société s’est également établie en Belgique, à Redu, à proximité du space center, pour prendre part à des projets de développement de communications satellitaires.
“We have been considering this partnership since shortly after Belgacom took over Tango,” says Paul Gerhard Itjeshorst, of Vodafone European Region Partner Markets. With their links with Belgacom, and the expiry date on their partnership with LuxGSM fast approaching, it seems to have been a logical step, but what will it mean for the Tango brand? “We have a system in place when it comes to partnerships, with different levels of engagement, starting with product branding, where the local brand is dominant: only those collaborative products are identified with both the local and Vodafone logos.” While there are other levels, such as “dual branding,” where both appear simultaneously, or a complete adoption of the Vodafone brand, it is this “product branding” strategy that
Voyages Emile Weber
appeals most to Tango and, as Itjeshorst points out, “the partner chooses what will work best: some may want to leverage the Vodafone brand but it is optional. They decide how much exposure of Vodafone is the right level in their market.” If Vodafone’s first partnership with a Luxembourgish operator wasn’t entirely satisfactory, what will be different this time around? It appears that operations will be easier: internal solutions can be reached more efficiently. Itjeshorst also points out that Tango is a challenger to the incumbent. “Looking at the Vodafone footprint, in many markets our partners are the challengers. There are certain propositions that we share because of this challenger mentality. This will make a difference to the end user.”
Fernand Heinisch (Voyages Emile Weber): «Notre philosophie a toujours été d’investir dans la qualité».
Changement de dimension C’est sur 6,6 hectares que s’étend le nouveau site d’exploitation des Voyages Emile Weber, à l’entrée de Canach. Des installations ultra-modernes, en partie fonctionnelles depuis un an et demi, mais officiellement inaugurées ce vendredi 24 avril, précédant un dimanche «portes ouvertes» où la société dévoilera tous ses dessous au grand public. «Nous avons commencé à réfléchir à une nouvelle implantation dès 2002, confie Fernand Heinisch, un des gérants associés de la société. Nos locaux commençaient à devenir trop petits, sans compter qu’en plein centre u village, nous avions des difficultés pour les manœuvres de nos autocars». Il faut dire aussi que la flotte du voyagiste (qui emploie près de 500 personnes, dont 380 chauffeurs et ouvriers) a connu une forte croissance ces dernières années, pour atteindre, aujourd’hui, 340 véhicules. Regrouper l’ensemble des services administratifs et techniques en un seul et même endroit était donc une nécessité. Elle a été doublée de l’ambition de développer un site qui allie modernité et esthétique, efficacité et développement durable. Construit en étroite collaboration avec le bureau d’architecture team31 (à qui l’on doit, entre autres, le nouveau siège de l’Institut de For-
Photo: David Laurent / Wide
L’entreprise inaugure un nouveau centre d’exploitation ultra-moderne.
mation Sectorielle du Bâtiment (IFSB) à Bettembourg), le site présente, du coup, un certain nombre d’aspects qui en fait un des plus modernes d’Europe dans son genre. L’esthétique est assurée par l’utilisation de bois (avec notamment, pour deux des garages, des poutres d’une portée de 44 mètres, en une seule pièce, les plus grandes jamais installées au Luxembourg) et de béton, matériaux privilégiés à l’acier. Les aspects technologiques et développement durable se retrouvent dans les équipements de la cabine de peinture de 30 mètres de long (la plus grande de la Grande Région), les ateliers mécaniques et carrosserie intégrés; la station de lavage avec traitement biologique et bassin de collecte des eaux
pluviales; la station essence dotée du système de dépolluant gasoil Adblue; les grandes surfaces translucides pour utiliser au maximum la lumière naturelle et un bâtiment administratif basse énergie qui utilise la chaleur du sol pour le chauffage des locaux. Le tout pour un investissement de 20 millions d’euros. «Notre philosophie a toujours été d’investir dans la qualité, explique M. Heinisch. Ce nouveau site démontre que nous pouvons être à la fois une entreprise familiale, mais être quand même tournés vers l’avenir». Un autre site, plus petit, mais tout aussi fonctionnel, devrait voir le jour à Bettembourg en 2010, sur le site des Autocars Pletschette, société rachetée en 2002 par les Voyages Emile Weber. J.-M. G.
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36 place financière
place financière veut s’adapter aux Épargnants sommes ouverts à toute discussion avec clearstream» 44 Jean-Jacques Rommes (ABBL) «La lutte contre le secret bancaire est un prÉtexte» 48 Fusion BGL bientÔt fixÉe sur son sort 37
38 42
Spin-off
Fonds L’Alfi
Yves Poullet, CEO d’Euroclear Bank «Nous
Fund-X fait des petits |
122 Inside 118 Index 116 Luxembourg
Edito
3
Sommaire
4
en Chiffres
Luxembourg
8
92 Playtime
90
Off the record
Entreprises
64
Coverstory
Place Financière
Grande Région Industrie
paperjam | Mai 2009 | ÉconomIE & Finance
54
50
26
36
37 place financière
Banque
Fonds
LBLux poursuit son recentrage
Aquatique et éthique Photo: David Laurent / Wide
Le Luxembourgeois Thierry Bichel, directeur général de Family Office Partnership (FOP) vante les mérites de l’investissement dans l’eau. Son fonds suisse FOP Ethic Water Fund n’a perdu que 4,72% entre juin 2008 et avril 2009, quand les grands indices boursiers ont abandonné plus de 30% de leur valeur. Le gérant mise sur un effet rareté. «Avec le réchauffement et la fonte des glaces, l’eau est certes abondante, mais elle ne se trouve pas là où on en a besoin. Seulement 2,5% de l’eau terrestre est douce», souligne-t-il. Les avoirs sont investis dans des entreprises cotées en Bourse et dont l’activité principale est très liée à l’eau.
C’est, en pourcentage, l’augmentation des dépôts de la BCEE (Banque et Caisse d’Epargne de l’Etat) l’an dernier. Les incertitudes qui ont pesé sur le système bancaire en général et notamment sur Fortis et Dexia, ont largement profité à la banque publique qui a publié un bénéfice net en hausse de 1% à 146,9 millions d’euros en 2008. Cette importante collecte de fonds a permis à l’établissement de faire croître de 17,7% le volume de prêts et avances à la clientèle.
La filiale de BayernLB et de Helaba se veut prudente pour l’année 2009, au cours de laquelle elle prévoit une progression modérée de son activité. «Le recentrage sur les métiers de base entamé en 2008 avec l’arrêt des opérations de trading de crédit sera poursuivi», a précisé LBLux lors de la présentation de ses résultats 2008. L’établissement a enregistré un résultat après impôt de 23,9 millions d’euros, contre 134,7 en 2007 (bénéfice gonflé par la vente d’une participation de 106,3 millions d’euros).
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Fonds
La task force Madoff doit rendre son rapport en juin.
L’Alfi veut s’adapter aux Épargnants Après un timide rebond en janvier, l’encours des OPC (organismes de placement collectif) a repris le chemin de la baisse en février (-2,6% à 1.530,3 milliards d’euros). Sur l’année 2008, la chute avait presque atteint les 30%, dont un cinquième provient directement, selon Thomson Reuters, des décollectes des investisseurs. Dans ce contexte difficile et après le tremblement de terre de l’affaire Madoff, l’Alfi (Association luxembourgeoise des fonds d’investissement) est déterminée à rétablir la confiance. L’objectif fut répété lors de la conférence de printemps des 17 et 18 mars. Nul doute qu’il sert également de fil rouge à la task force consacrée à l’affaire Madoff (Alfi Madoff Task Force ou AMTF) et présidée par Camille Thommes, directeur général de l’association. Constitué en décembre 2008, ce groupe de travail se réunit chaque semaine depuis janvier et doit rendre son rapport final en
Photo: Etienne Delorme (archives paperJam)
Après une chute de près de 30% en 2008, l’encours des OPC luxembourgeois s’est de nouveau inscrit en repli en février.
juin. Les experts, issus des différents maillons de la chaîne, planchent notamment sur les responsabilités des banques dépositaires (lire aussi notre dossier dans le cahier management, pages 66 à 70). La réflexion doit notamment aboutir à un code de bonnes pratiques en matière de due diligence. «Dorénavant, nous devons beaucoup plus nous intéresser aux épargnants et à leur sécurité. C’est là que l’industrie des fonds doit faire des efforts», rappelle Claude paperjam | Mai 2009 | ÉconomIE & Finance
Kremer, président de l’Alfi et partner chez Arendt & Medernach. Cette démarche passera par la promotion de produits plus transparents et plus simples et par la rédaction d’une documentation plus facile à comprendre. C’est l’un des enjeux de la directive Ucits IV qui doit être transposée dans les juridictions nationales d’ici à juillet 2011, avec la notion d’«informations clés» diffusées aux investisseurs des fonds coordonnés. N. R.
38 place financière
Yves Poullet, CEO d’Euroclear Bank
Tout le monde au Luxembourg connaît Clearstream, la centrale de règlement-livraison installée au Kirchberg, dont le métier est d’assurer la bonne fin des transactions réalisées sur les marchés financiers. Etablie à Bruxelles, sa grande rivale Euroclear n’a pas la même notoriété. Dans une interview à paperJam, Yves Poullet décrit les enjeux stratégiques du secteur et se dit prêt à examiner l’acquisition de la filiale luxembourgeoise de Deutsche Börse.
« Nous sommes ouverts à toute discussion avec clearstream » Nicolas Raulot (interview), Uli Schillebeeckx (photo)
Monsieur Poullet, Euroclear est le grand rival de Clearstream. Pouvez-vous nous présenter votre société? «Le groupe Euroclear a été formé en 2001 suite à la fusion d’Euroclear Bank et de la Sicovam (le dépositaire central français). Nous ont rejoints ensuite les dépositaires belge, hollandais, anglais et cette année leurs homologues suédois et finlandais (Nordic CSD) que nous avons acquis pour 470 millions d’euros en cash. On parle de dépositaire central national ou CSD (Central Security Depositary) quand l’infrastructure de marché traite les titres (actions, obligations...) d’un seul pays. Les dépositaires centraux internationaux ou ICSD, comme Euroclear Bank ou, pour ne pas les citer, Clearstream Banking Luxembourg, facilitent également le règlement-livraison sur titres, mais couvrent une multitude de marchés. Les ICSD ont démarré avec les obligations internationales (ou eurobonds), mais ont étendu leurs activités aux obligations nationales, aux actions, aux fonds, aux warrants... Etes-vous présents au Luxembourg? «Oui, via Euroclear Investments, une holding créée en 2003 au travers de laquelle Euroclear détient ses diverses participations. Carrière
Un pur produit maison CEO d’Euroclear Bank depuis 2007, Yves Poullet a intégré le groupe en 1991. Aujourd’hui âgé de 42 ans, il a occupé divers postes au sein des départements finance et gestion des risques, avant de conduire les opérations de passage à l’euro entre 1997 et 1999 et de rejoindre la division stratégie d’entreprise et gestion de produits. En 2001, il est devenu directeur général adjoint d’Euroclear France à Paris, puis est revenu à Bruxelles en 2002. Il a dirigé la division opérations d’Euroclear Bank ainsi que le groupe network management. Il a également conduit l’intégration de quatre dépositaires centraux nationaux dans Euroclear Group. Yves Poullet est diplômé en ingénierie électronique et en business administration de l’Université Catholique de Louvain. N.R.
Pourquoi Euroclear Bank est-elle une banque? «Nous opérons en multidevises et avec une clientèle internationale, c’est-à-dire implantée sur plusieurs fuseaux horaires. Nous devons fournir des liquidités pendant la nuit chaque fois que nous procédons à des opérations en devises et que les marchés d’origine sont fermés, par exemple des transactions en dollar avant l’ouverture des marchés américains. Nous utilisons aussi cette capacité bancaire pour mettre de l’huile dans les rouages du règlement-livraison international, maximiser son efficacité et offrir nos services à certains de nos clients qui sont des institutions financières, mais pas des banques. Nous organisons également un programme de prêt-emprunt de titres entre nos clients. Les dépositaires centraux nationaux travaillent en une seule devise et sont rattachés aux banques centrales. Pourquoi le siège d’Euroclear est-il à Bruxelles? «Euroclear a été mis en place par JP Morgan
pour pallier un problème de règlement-livraison des euro-obligations à la fin des années 1960. Comme ces obligations internationales étaient essentiellement échangées à Londres, il fallait qu’elles soient traitées en dehors de l’Angleterre. Notamment pour des raisons fiscales. Et Bruxelles convenait bien pour sa proximité avec la City, ses connaissances linguistiques, son fuseau horaire... Clearstream a d’ailleurs été fondée en réaction à Euroclear par des banques d’Europe continentale qui voyaient d’un mauvais œil la gestion du système par une banque américaine et ont souhaité la création d’un concurrent. Et cette rivalité est encore bien présente aujour d’hui... «Oui, elle reste bien vivace. Cette compétition a été bénéfique pour le marché. Elle nous a poussés à évoluer. Dans le même temps, nous savons aussi coopérer quand il le faut, quand les avantages de la coopération l’emportent sur ceux de la concurrence. L’exemple par excellence est le fameux bridge. De quoi s’agit-il? «D’un lien électronique entre Euroclear Bank et Clearstream. Lorsqu’il n’existait pas encore, les échanges de titres entre leurs clients s’opéraient par livraison physique entre Clearstream (alors appelée Cedel ou Centrale de Livraison des Valeurs Mobilières) et le représentant d’Euroclear Bank au Luxembourg, via le pont Adolphe. Une fois mis en place, le nom de bridge est resté. Qu’est-ce qui vous distingue de Clearstream? «Il y a beaucoup de similitudes, mais également des différences. Clearstream est très focalisée sur les titres de taux et le collateral management (ou gestion du collatéral, c’est-à-dire des titres servant de garantie aux prêts interbancaires) et s’est lancée dans une certaine mesure dans les fonds, en particulier luxembourgeois. Notre offre de services est un peu plus large. Nous sommes également très forts dans le domaine des titres de taux et le collateral management. Nous développons de plus en plus les produits actions et nous sommes lancés récemment dans une série de produits, comme les dérivés et les prêts bancaires. Vous appartenez à vos utilisateurs alors que Clearstream est détenue par Deutsche Börse.
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Quelle différence cela fait-il? «Le focus stratégique peut être différent. Clearstream fait partie d’un groupe coté en Bourse. Il y a donc un objectif de shareholder value (valeur actionnariale). Nous aurons également des objectifs de rentabilité en tant qu’entité commerciale, mais nos objectifs stratégiques concernent l’amélioration de l’efficacité, le coût des infrastructures de marché en Europe dans le domaine du règlement-livraison et du custody (conservation). Le but est de rassembler tous les dépositaires centraux nationaux sur une seule plate-forme informatique, de manière à offrir aux clients, à terme, l’équivalent d’un dépositaire central européen, pour faire d’une transaction internationale une transaction domestique. Une première étape vient d’être franchie avec les marchés d’Euronext (France, Belgique, Pays-Bas) et la plate-forme ESES (Euroclear Settlement for Euronext Zone Securities). La cession de Clearstream par Deutsche Börse a souvent été évoquée. Seriez-vous candidat à une telle acquisition? «Nous sommes toujours ouverts à toute discussion. Evidemment, pas à n’importe quelles conditions, comme pour tout achat. Une combinaison entre Euroclear et Clearstream, surtout au niveau des entités internationales, aurait avant tout un sens en vue de synergies de coûts. Il n’y a pas vraiment de complémentarité au niveau des services. Si certains intervenants du marché sont favorables à la concurrence, d’autres recommandent l’existence d’une seule infrastructure de marché sur le modèle américain de la DTCC (Depositary Trust & Clearing Corporation). Il y a en tout cas un débat. Quand des discussions préliminaires avaient eu lieu, les conditions n’étaient pas les bonnes et nous avions jugé la valorisation de Clearstream élevée. A quand remontent ces discussions préliminaires? «Il y a tout le temps des discussions. Croyez-vous à l’hypothèse d’une vente de Clear stream? «Deutsche Börse vient d’annoncer la création d’une entité qui détiendrait 51% de Clear stream. En fait, cela dépend de la stratégie de Deutsche Börse en matière de trading et de clearing. Il y a aussi des rumeurs de rapprochement entre Eurex Clearing (chambre de compensation appartenant à Deutsche Börse) et Clearnet (entité
«Nous avons eu à gérer la faillite de Lehman Brothers, mais sans subir la moindre perte». Yves Poullet (Euroclear Bank)
française de LCH-Clearnet, chambre de compensation franco-britannique dont Euroclear est actionnaire à 15,8%). Si ce projet devait s’approfondir, cela pourrait reposer la question de la présence de Clearstream dans le groupe Deutsche Börse. Pensez-vous que ces grandes manœuvres pourraient découler des discussions réglementaires actuelles et s’inscrire dans la trame de solutions à la crise? «Les discussions réglementaires actuelles ont beaucoup plus lieu au niveau du clearing que du settlement (règlementlivraison). C’est notamment la question d’une contrepartie centrale unique pour les dérivés de crédit. Le focus est aujourd’hui beaucoup plus sur la gestion du risque que sur les difficultés d’accès aux différents marchés. Les économies d’échelle ont encore plus de sens au niveau du clearing, dans la mesure où plus nombreux sont les clients à adhérer à une contrepartie centrale, plus il y a moyen de faire de la compensation entre eux. Le bridge (entre Euroclear et Clearstream) montre que l’on peut fonctionner de manière extrêmement efficace entre deux entités concurrentes. La logique de consolidation n’est donc pas tout à fait la même pour les différents segments du postmarché. La BCE (Banque Centrale Européenne) ne vient-elle pas marcher sur vos plates-bandes avec son projet Target 2 Securities (T2S), qui vise à réduire de moitié les frais des opérations boursières en zone euro? «Nous avons démarré notre programme d’intégration dès 2002, car nous avions
anticipé le besoin d’évoluer dans ce sens. Par ailleurs, notre plate-forme consolidée couvre non seulement les aspects de règlement-livraison proprement dits, comme le fait T2S, mais aussi les aspects de services associés à la vie d’un titre (asset servicing). Il s’agit notamment du paiement des coupons, des dividendes, de la gestion des offres, des options d’un titre, des aspects fiscaux... Autant de pratiques qui ne sont vraiment pas harmonisées au niveau européen. Notre but est faire en sorte qu’un client n’ait pas à subir les différentes pratiques de marché en Europe. T2S ne marche pas sur nos plates-bandes car si ce projet parvient à délivrer une solution efficace au niveau européen, nous applaudirons. Cela correspond également à notre objectif stratégique. Certes, mais il s’agit également de votre business... «Oui, mais nous offrons suffisamment de services (asset servicing, collateral management…) en plus du règlement-livraison pour applaudir. C’est vrai que nous avons également émis des critiques constructives car, ayant démarré plus tôt, nous connaissions l’ampleur de la tâche et nous voulions que T2S soit bâti sur de bonnes bases. Nous savons aussi que cela va au-delà d’un grand programme informatique. Il y a des considérations d’ordre juridique, de gouvernance, d’harmonisation des marchés qui se posent pour T2S. Il y a des questions contractuelles de responsabilité qui se posent aussi. Nous allons d’abord investir dans des domaines complémentaires à T2S, de manière à éviter les doublons. J’ajoute que malgré T2S, les dépositaires centraux suédois et fin-
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«Une combinaison entre Euroclear et Cleastream aurait avant tout un sens en vue de synergies de coûts».
landais viennent de nous rejoindre. Cela montre que ces marchés continuent de croire dans la stratégie de consolidation d’Euroclear, de façon complémentaire à T2S. T2S vous oblige-t-elle à accélérer la baisse de vos tarifs? «Non, pas fondamentalement. Nous réduisons nos tarifs régulièrement. Nous avons annoncé 55 millions d’euros de réductions en décembre. La consolidation de notre plate-forme avait pour but de réaliser des économies chez nous et chez nos clients, d’offrir nos services à des tarifs moindres. Nous verrons ce que la BCE offre en termes de plates-formes et de plan tarifaire. Quel est l’impact de la crise sur votre activité? «D’abord, la crise a démontré la fiabilité des infrastructures de marché. Pendant la crise, nous avons battu des records de transactions dénouées. Néanmoins, avec le deleveraging (désendettement) global des institutions financières, il y a forcément moins de nouvelles émissions. Les marchés d’actions se sont effondrés. Nombre d’investisseurs se sont retirés de toutes sortes de fonds. Le niveau global d’activité a donc baissé et notre activité également. Dans quelles proportions? «Alors que nous avions l’habitude d’avoir une croissance régulière, notre activité est plutôt stable. Il y a certains domaines, comme le collateral management, dont les niveaux d’encours sont tombés de 300 milliards d’euros avant la crise à moins de 250 milliards. Clearstream met en avant le fait que vous travaillez davantage avec des banques d’investissement et que vous êtes plus exposés à la crise? «Les grandes banques d’investissement sont plus des clients d’Euroclear que de Clearstream. C’est un fait et j’en suis heureux. Car ce sont des clients très exigeants qui nous poussent à évoluer. C’est vrai que nous avons eu à gérer la faillite de Lehman Brothers, mais nous nous en sommes sortis sans la moindre perte. Nous avons une politique de crédit très conservatrice, car 98% des crédits que nous allouons sont ‘collatéralisés’, c’est-à-dire gagés par des titres.
Photo: Etienne Delorme (archives paperJam)
Yves Poullet (Euroclear Bank)
Si vos volumes se contractent, cela réduit vos économies d’échelles et complique vos baisses de tarifs? «Lorsque nous baissons nos tarifs, c’est aussi parce que nous avons pris des mesures pour mieux gérer nos coûts. Le succès de notre business, c’est en permanence de se réinventer, d’automatiser pour parvenir à une base de coûts la plus basse possible, ou au moins la plus variable possible. On peut se permettre de réduire nos prix, malgré des baisses de volumes.
Quels sont vos effectifs aujourd’hui? «Euroclear emploie 3.500 personnes dont plus de 1.300 chez Euroclear Bank. Le nombre de salariés diminue peu à peu, au fil des départs non remplacés.
Est-ce que comme Clearstream, vous délocalisez une partie de votre personnel? «Non, nous n’avons pas de projets concrets de délocalisation. Au niveau informatique, nous faisons appel à des fournisseurs qui eux-mêmes, pour partie, font des développements de manière délocalisée. Cela veut dire néanmoins que pour maintenir la Comme toute entreprise qui se respecte, nous baisse des tarifs lorsque les volumes déclinent, regardons la nécessité que l’on pourrait avoir à il faut accentuer la réduction des coûts. Com- travailler à partir d’autres endroits. ment vous y prenez-vous? «Outre la consolidation de nos plates-formes, nous avons un programme Quelles sont les conséquences pour vous de multidimensionnel de réduction de coûts. Il com- l’affaire Madoff? «Il y aura certainement des porte deux grands éléments: un programme d’amé- conséquences en termes réglementaires et sur la lioration de l’efficacité fondé sur la méthodologie façon de vérifier les informations. lean. C’est une méthode assez standard dans le monde industriel, inspirée de Toyota et dont la voca- On a dit qu’une certaine ‘Bank Madoff’ faisait tion est de supprimer tous les gaspillages. Elle arrive partie des clients d’Euroclear? «C’est faux. actuellement dans l’industrie des services. Nous avons un autre programme qui s’appelle PSM (pro- Cela aurait-il été possible? «Nous n’aurions curement spend management) qui a pour but d’éva- jamais accepté une Banque Madoff, simplement luer l’utilité et le coût de tout ce qu’on consomme. pour le nom Madoff. Les clients qui veulent faire partie d’Euroclear passent par un processus d’adY a-t-il également des compressions de person mission, où l’on examine plusieurs éléments: nel? «Non. Le programme lean a comme consé- bilan, solvabilité, capacité technologique, politiquence de réduire le nombre de fonctions, mais que anti-blanchiment, réglementation et pas seunous avons mis en place un programme de mobi- lement la réputation. S’il avait répondu à tous ces lité interne pour permettre aux personnes dont les critères, alors nous l’aurions probablement pris. fonctions disparaissent de retrouver un autre job Mais, ce n’est pas le cas. En revanche, nous traiau sein du groupe. Cela fonctionne car nous avons tons certains fonds qui, eux, investissaient dans mis un terme à tous les engagements externes, des fonds Madoff. Nous avons donc mis toute une nous diminuons au fur et à mesure le recours à des série de transactions en suspens et nous avons consultants externes. attendu les instructions des administrateurs». paperjam | Mai 2009 | ÉconomIE & Finance
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Restore Finance
Photo: CSSF
Du conseil de l’intérieur
Affaire Madoff
On liquide! Les sicav Luxalpha et Herald (Lux), directement concernées par l’affaire Madoff, ont été dissoutes par le tribunal d’arrondissement à Luxembourg. Elles avaient été retirées de la liste officielle de la CSSF, début février. Le même sort est attendu, dans les prochains jours, pour Luxembourg Investment Fund, retiré un mois plus tard de la même liste. «Les actionnaires vont se partager le boni de liquidation», précise le jugement. Une première assemblée générale doit se tenir avant fin octobre.
Des professionnels encore en activité dans le secteur financier ont décidé d’apporter leur expertise aux épargnants victimes de la crise. Ils ont créé, à ce titre, l’asbl Restore Finance. «Je possède moi-même une trentaine d’années d’expérience dans le secteur bancaire, dont pas mal passées à la tête d’un établissement spécialisé dans la gestion privée. Je sais comment les choses se passent», explique Jean-Marie Demeure, un des fondateurs de l’asbl. La seule condition préalable pour bénéficier du support de l’asbl est d’y adhérer, moyennant une cotisation annuelle de 50 euros. A partir de là, chaque dossier présenté par un particulier (ou une entreprise) est étudié en amont avant d’être pris en main… ou pas, sur base d’une relation alors établie contractuellement. «Nous savons que certaines opérations complexes
Spin-off
info@restorefinance.lu
François-Kim Hugé, ancien responsable de la branche «agent de transfert» chez JPMorgan, apporte son expérience pour le développement de Fund-F.
Fund-X fait des petits
Photo: Julien Becker
La société spécialisée dans la gestion des frais des fonds d’investissement s’attaque aux commissions de rétrocession. D’un bout à l’autre de la chaîne de valeurs des fonds d’investissement, les centres de coûts sont nombreux, ce qui rend d’autant plus compliquée la possibilité d’en assurer une parfaite maîtrise. Entre les frais d’administration ou de garde, mais aussi les dépenses liées à la documentation et aux reportings, ce sont près de 2,5 milliards d’euros qui sont dépensés par an par l’ensemble de l’industrie luxembourgeoise des fonds. «Vingt ans d’expérience dans le secteur m’ont permis de constater qu’il manquait plusieurs pièces au puzzle. Mais cela n’a pas vraiment d’impact sur l’extérieur et n’est vraiment visible que de l’intérieur», explique Stéphane Corremans, qui connaît bien la problématique pour l’avoir vécue de près lors de son parcours professionnel passé chez Arthur Andersen, Fleming (puis JP Morgan Fleming) et Clearstream Banking. D’où l’idée de fonder, seul, en 2005, Fund-X, société spécialisée dans le contrôle et la gestion proactive des dépenses liées à l’administration de fonds. Trois ans plus tard, la société réalise 1,5 million d’euros de chiffre d’affaires et emploie une dizaine de personnes. Parmi les
nécessitent des expertises poussées et l’étude de documents de relations entre un client et sa banque, par exemple. Nous ne travaillons qu’avec des experts agréés. Certaines expertises pourront demander deux jours, d’autres un mois. Au vu du résultat de cette expertise, une stratégie est définie avec le plaignant. Bien souvent, les cas de litiges se résolvent à l’amiable à partir du moment où ils sont pris dans le bon sens». Dans un premier temps, les compétences de Restore Finance se limiteront aux seuls territoires luxembourgeois et belge. «Nous ne souhaitons pas du tout en faire une affaire commerciale, mais simplement rendre un certain nombre de services à des personnes qui en ont besoin».
«pièces manquantes» de ce grand puzzle que constitue la structure de coût des fonds, la gestion des commissions de rétrocession (trailer fees), versées par les promoteurs à leurs distributeurs afin d’étendre leur réseau de distribution, trône en bonne place. Les commissions représentent quelque 4 milliards d’euros par an. «Les acteurs concernés peuvent les gérer en interne, avec des applications développées ‘in house’, ou bien confier cette tâche à un agent de transfert externe. Nous proposons une autre alternative en apportant notre expérience et notre savoir-faire». C’est ainsi qu’est née Fund-F, une spinoff dédiée à cette problématique, dont la création avait été annoncée à l’automne dernier. La société
est notamment portée par François-Kim Hugé, ancien responsable, entre autres, de la branche «agent de transfert» chez JPMorgan. Après quelques mois de tests (et près d’un an et demi de développement), la société entre aujourd’hui pleinement en phase opérationnelle, quand bien même la problématique de ces rétrocessions n’a pas encore été complètement réglée au niveau de la directive Mifid sur les marchés d’instruments financiers. «Dans un an, nous souhaitons avoir atteint le break even avec un chiffre d’affaires d’un million d’euros», projette M. Corremans, qui ne cache pas que d’autres idées sont en gestation pour développer d’autres gammes de services. J.-M. G.
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Jean-Jacques Rommes
Dans la foulée du G20 du 2 avril, l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economiques) a publié une liste grise de paradis fiscaux sur laquelle figure une quarantaine de noms dont le Luxembourg. Le directeur de l’ABBL (Association des Banques et Banquiers, Luxembourg) dénonce un procédé malhonnête et opaque, qui remet en cause la crédibilité de l’organisation internationale. Jean-Jacques Rommes répond aux violentes attaques françaises et allemandes.
« La lutte contre le secret bancaire est un prÉtexte »
Nicolas Raulot (interview), Andrés Lejona (photo)
Monsieur Rommes, comment réagissez-vous à la publication de la liste grise? «L’OCDE admet que le Luxembourg n’est pas un paradis fiscal. L’OCDE reconnaît la légitimité de notre secret bancaire. Mais nous nous retrouvons quand même sur une liste qui a fait dire au ministre des Finances allemand (Peer Steinbrück, ndlr.) qu’il n’excluait pas des sanctions contre les pays qui y figurent. Cette affaire sent vraiment le pourri. Car le gouvernement luxembourgeois avait fait tout ce qu’on lui demandait. Le 13 mars, le ministre du Trésor et du Budget, Luc Frieden, avait en effet annoncé une inf lexion du secret bancaire, avec l’adoption des standards de l’OCDE en matière de conventions fiscales. Quand ces évolutions serontelles effectives? «Il y aura des changements lorsque les nouveaux traités de non double imposition avec d’autres Etats seront signés et ratifiés par les parlements respectifs des deux Etats. A partir de ce moment-là, l’administration fiscale étrangère de l’Etat signataire pourra demander des renseignements en cas de suspicion de fraude fiscale auprès de l’administration fiscale du cosignataire. Nous constatons aujourd’hui que la France, l’Allemagne et les Etats-Unis veulent renégocier très vite les traités existants. Il se peut que ça aille vite, mais étant donné les problèmes de procédure et de ratification, ce ne sera probablement pas une question de semaines, mais de mois. Comment se fait-il que ni Hong Kong, ni Macao, ni les Iles anglo-normandes, ni certains Etats américains comme le Delaware ou le Wyoming ne soient placés sur cette liste? «Il est manifeste que les pays qui se sont trouvés à la table du G20 se sont blanchis eux-mêmes et ont noirci les autres. C’est une façon fallacieuse de procéder. Pourquoi par exemple les Iles Vierges britanniques sont-elles sur cette liste et pas le RoyaumeUni puisqu’il s’agit d’un territoire britannique? «C’est un procédé de manipulation. Cette liste n’est
«Les pays du G20 se sont blanchis eux-mêmes et ont noirci les autres». Jean-Jacques Rommes (ABBL)
guère en phase avec les réalités de terrain. Cela met en cause la crédibilité de l’OCDE de façon tout à fait spectaculaire. Je dois dire que je le regrette. Car jusqu’à présent, au Luxembourg, si le monde syndical a toujours exprimé un scepticisme total à l’égard de toutes les affirmations de l’OCDE, la sphère économique et financière attachait une certaine crédibilité à ses prévisions et ses analyses. La marque OCDE se retrouve corrompue et la crédibilité de cette organisation internationale est remise en cause pour longtemps. Estimez-vous que l’OCDE a ainsi fait la preuve de son manque d’indépendance? «Il est certain qu’elle a manqué totalement d’indépendance intellectuelle et morale. Peut-on dire que l’OCDE a cédé aux pressions de la France et de l’Allemagne? «Oui. Certes, ce n’est pas un petit pays comme le Luxembourg qui
parviendra à isoler les grands pays de l’OCDE, mais il y a un grand malaise actuellement. L’objectif est-il néanmoins de sortir de cette liste grise? «Le Luxembourg a dit qu’il ferait un certain nombre de choses. Et le Luxembourg n’a jamais fait de promesses sans les tenir. Si l’OCDE respecte ce qu’elle dit vouloir faire, ce dont je doute un peu, alors nous sortirons presque automatiquement de la liste. Il faut avoir signé douze conventions de non double imposition pour sortir de la liste. Pourquoi douze? «Nous n’en savons rien. Le chiffre de douze sort de nulle part. On nous dit maintenant que notre déclaration politique de collaborer n’est crédible qu’à partir du moment où nous avons signé douze accords de non double imposition. Pour illustrer l’absurdité du procédé, il suffirait pour nous de signer douze }
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«Les Français ont tendance à croire qu’ils sont ici chez eux».
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Jean-Jacques Rommes (ABBL)
{ traités de non double imposition avec d’autres
pays qui sont sur la liste grise et pas avec la France, l’Allemagne ou les Etats-Unis. Ce n’est évidemment pas l’intention du gouvernement luxembourgeois, qui n’a pas envie de freiner les négociations de façon malhonnête. Quatre pays, le Costa Rica, l’Uruguay, les Philippines et la Malaisie, avaient été placés sur une liste noire dont ils sont sortis aussitôt. Pourquoi? «Je ne sais pas comment ils se sont retrouvés sur cette liste, ni comment ils en sont sortis aussi vite. Les voies de l’OCDE sont impénétrables. Pourquoi est-ce si gênant de figurer sur une telle liste? Monaco a longtemps figuré sur une liste noire et vivait visiblement très bien avec. Est-ce différent pour le Luxembourg? «Le Luxembourg se considère comme une place financière sérieuse, réglementée, respectant les traités bilatéraux qu’elle a signés, respectant les règles du droit international dues à son appartenance à l’Union Européenne (UE). Nous ne pouvons pas admettre de nous retrouver épinglés comme des malpropres, sans même avoir une compréhension du processus. Notre ambition est d’être reconnu comme un centre financier international, c’est-àdire dont le marché se trouve au-delà de ses frontières domestiques. Et nous avons le soupçon que c’est cette ambition transfrontalière, profondément européenne, qui commence soudain à déranger nos voisins. La lutte contre le secret bancaire nous semble être un prétexte. Vous pensez que les attaques sur la responsabilité des banques dépositaires luxembourgeoises après l’affaire Madoff et ces attaques-là sont de même nature? «J’en ai bien peur. Le Luxembourg s’est fait attaquer en France sur la fiscalité, sur le secret bancaire, sur la TVA, sur la responsabilité des banques dépositaires. On peut craindre que les attaques qui viennent de France aient un fond très différent de la moralité fiscale souvent avancée. Comment expliquez-vous que la France s’en prenne au Luxembourg, alors que l’Allemagne attaque plutôt la Suisse ou le Liechtenstein? «L’Allemagne attaque les pays germanophones et la France attaque les pays qu’elle considère comme francophones. Si le Luxembourg parlait l’anglais,
nous aurions moins de clients de ces deux payslà, mais on ne nous attaquerait pas de cette façon. Comme on parle aussi français au Luxembourg, les Français ont tendance à croire qu’ils sont ici chez eux et que nous devrions appliquer leurs lois sur notre sol.
sion que le mépris n’a pas la même profondeur qu’en provenance de France. Toutefois, il y a eu de la part de certains politiques allemands des déclarations qui ouvrent un abîme et qui rappellent des choses que le Luxembourg s’apprêtait tout de même à oublier.
Quelles informations vous font remonter vos membres sur le sujet? «Cela dépend du modèle commercial de la banque. Il se dessine toutefois une majorité très claire en faveur des décisions prises par le gouvernement luxembourgeois. Le Luxembourg doit sortir de cette image de paradis fiscal, de refuge pour patrimoines non déclarés qui ne lui correspond pas. Le Luxembourg doit renforcer son image de centre financier transfrontalier réglementé suivant les normes européennes. On ne peut pas se retrouver sans cesse dans le collimateur des médias étrangers. Ce n’est pas favorable pour notre économie et notre place financière.
Comment se présente la prochaine renégociation de la directive européenne sur l’épargne qui était entrée en vigueur en 2005 et avait permis au Luxembourg, comme à la Belgique, à l’Autriche ou à la Suisse, de procéder par retenue à la source et non par échange d’informations systématique? «Je ne suis pas sûr que les négociations sur ce sujet soient facilitées par les derniers développements relatifs aux standards OCDE dont nous avons parlé. Des travaux sont prévus avant l’été sur ce dossier, mais une conclusion est tout à fait impossible à court terme, puisqu’avec les élections européennes, la Commission va être reconstituée. Au passage, il y a aussi les élections en Allemagne et au Luxembourg. On ne peut pas imaginer autre chose qu’un grand tapage avant ces échéances. Ce n’est qu’après, que ce dossier pourra sérieusement avancer.
Faut-il voir une mauvaise compréhension ou de mauvaises intentions dans le sort réservé au Luxembourg dans les médias français? «Pour citer à dessein notre Premier ministre après le reportage de France 2 (lors du journal de 20 heures le 21 octobre, ndlr.), nous constatons une condescendance bien franco-française. Elle est vraiment perçue comme telle au Luxembourg, où nous constatons que la France n’est actuellement plus guère ressentie au quotidien comme un voisin aux intentions amicales. Est-ce également vrai pour l’Allemagne? «Avec ce qui s’est passé ces dernières semaines, l’engouement des Luxembourgeois pour l’Europe a souffert. Quant à l’Allemagne, nous avons l’impres-
La question de l’échange d’informations automatique est-elle envisageable? «Non. D’ailleurs, cela ne fonctionne pas, contrairement à la retenue à la source que nous appliquons. Voulez-vous dire que le Luxembourg se servira de la règle de l’unanimité en matière de fiscalité pour freiner les débats? «La France et l’Allemagne ont également besoin de nous. Elles doivent se rendre compte qu’elles doivent aussi avancer avec nous et pas seulement contre nous».
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Banque
Sursis prolongÉ pour Kaupthing Photo: Luc Deflorenne
Le régime du sursis de paiement sous lequel la filiale de la banque islandaise et ses 240 salariés avaient été placés le 9 octobre et qui était censé expirer le 8 avril est prolongé de deux mois, jusqu’au 8 juin, soit le lendemain des élections législatives et européennes. «Sans cette prolongation (...), la décision aurait été sans appel: le Tribunal d’Arrondissement de Luxembourg, sur demande de la Commission de Surveillance du Secteur Financier (CSSF) ou du Ministère public, n’aurait pas eu d’autre choix que de prononcer la mise en liquidation judiciaire de la banque, faute d’avoir pu aboutir à un accord avec les créanciers interbancaires...», précisent les administrateurs et la direction de Kaupthing Bank Luxembourg.
EXPRESS
(08/04) Finesti, ex-CCLux, et FundConnect, infrastructure paneuropéenne regroupant des données sur les fonds, proposent une solution commune pour la classification des fonds européens. L’EFC a été développé par EFAMA pour accroître la transparence des marchés. (08/04) UniCredit choisit Triple’A Plus d’Odyssey Financial Technologies, société active dans les progiciels de gestion d’actifs financiers privés et institutionnels, pour ses opérations de banque privée au Luxembourg, en Italie et en Autriche. (07/04) In its 15th anniversary year, Kneip, leading service provider of cross-border fund data publication and financial fund reporting, announced the acquisition of Luxembourg-based specialist in fund publication Lombard Fund Services.
Fusion
BGL bientÔt fixÉe sur son sort L’assemblée générale de Fortis est prévue les 28 et 29 avril
Photo: Julien Becker
Dirigée par Carlo Thill, la banque se pose en partenaire de l’économie nationale.
BGL, ex-Fortis Banque Luxembourg, sera fixée sur son sort avant la fin du mois. Initialement prévue les 8 et 9 avril, l’assemblée générale au cours de laquelle les actionnaires de Fortis seront amenés à se prononcer sur l’accord conclu entre l’Etat belge, l’institution financière et BNP Paribas aura finalement lieu les 28 et 29 avril. Baudouin Prot, le directeur général de la banque française, a récemment fait part de son intention de jeter l’éponge dans le cas où le vote serait de nouveau négatif, après un premier rejet à une courte majorité le 11 février. Néanmoins, une décision de la justice belge a rendu très probable une issue favorable à l’opération, dans la mesure où tous les actionnaires de Fortis sont autorisés à s’exprimer, pas seulement ceux qui détenaient des actions avant le 14 octobre dernier, comme l’avait décrété un arrêt précédent. Les plus fervents opposants à la transaction, comme le fameux maître Mischaël Modrikamen, ont déjà presque reconnu leur défaite.
Communiqués
Avant une éventuelle fusion avec BNP Paribas, qui donnerait naissance au premier employeur financier du pays, BGL se pose en partenaire de l’économie nationale face à ses clients professionnels et individuels à qui elle dit apporter des solutions ciblées. «La banque offre à ses clients un programme de soutien visant à les accompagner individuellement tout au long de la période difficile de crise que traverse l’économie», a indiqué l’établissement le 24 mars. Détenue par l’Etat luxembourgeois à 49,9% et dirigée par Carlo Thill, la banque indique venir en aide aux particuliers par des moratoires sur les remboursements de prêts en capital et intérêts, en particulier pour faire face à des périodes de chômage, par des mensualités, ou encore une restructuration des dettes. Le 27 mars, Dexia BIL communiquait à son tour sur ce thème en se définissant également comme «un partenaire important des entreprises et des particuliers résidents et non-résidents». N. R. paperjam | Mai 2009 | ÉconomIE & Finance
(02/04) Les avoirs financiers extérieurs des résidents luxembourgeois ont baissé de 6,43% à la fin du quatrième trimestre 2008 par rapport au troisième, pour atteindre 3.785 milliards d’euros. Les engagements financiers vis-à-vis de l’étranger se sont réduits de 6,41% en s’établissant à 3.752 milliards d’euros. (30/03) Deloitte a présenté les résultats de la version 2008-2009 de l’étude Réglementation: quel impact pour le secteur financier à Luxembourg? qu’il a menée avec l’ABBL. Plus de 2 millions d’euros ont été investis en moyenne par établissement sur les questions réglementaires depuis la dernière étude de 2006.
Selon la Banque Centrale du Luxembourg (BCL), c’est le nombre d’emplois bancaires qui pourraient disparaître dans l’hypothèse où la crise actuelle aurait le même impact que celle de 2001, qui avait atteint 6% de l’effectif total. Les banques de la Place emploient aujourd’hui environ 27.000 personnes. Mais selon la BCL, il y a de fortes chances que cette prévision soit trop optimiste, cette crise étant probablement plus grave que la précédente.
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Salon professionnel
Recherche
Atlas primÉ
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L’Université du Luxembourg est la lauréate du Prix inter régional de la recherche 2009, qui distingue les réseaux d’excellence en Grande Région. Le projet récompensé est «GR-Atlas», un atlas interactif développé par un groupe de recherche dirigé par le professeur Michel Pauly (Uni Luxembourg). Soutenu par le Fonds national de la recherche, ce projet de portail cartographique, encore en phase de développement (www.gr-atlas.uni.lu), donne accès à une série d’informations thématiques, notamment économiques, sur les différentes composantes de la Grande Région.
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C’est, en pourcents, la part des frontaliers utilisant leur voiture pour se rendre au travail, contre 3% utilisant exclusivement les transports en commun, selon le CEPSInstead. Les temps de trajets médians demeurent en faveur des automobilistes (40 minutes), contre 43 minutes pour les utilisateurs de transports en commun.
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Médiateurs
Le Luxembourgeois Marc Fischbach (Ombudsman) et le Français Jean-Paul Delevoye (Médiateur de la République)
Passe-muraille Les médiatures française et luxembourgeoise cultivent une proximité qui n’est pas seulement liée aux frontières communes, mais aussi à la similitude de leurs missions. Créée en 1973, l’ins titution du Médiateur de la République, incarnée actuellement par Jean-Paul Delevoye, collabore étroitement avec celle de l’Ombudsman luxem bourgeois, créée en 2003 et largement inspirée du modèle hexagonal. «Nous sommes toujours frappés des points de convergence dans nos rapports d’activité, a indiqué M. Delevoye lors d’une visite au Luxembourg, le 24 mars. Ils révèlent les lacunes en matière de qualité d’accueil et le manque d’orientation des usagers dans les administrations». Les deux médiatures, qui collaborent dans des réseaux européens et internationaux, notamment au sein de la francophonie, travaillent sur trois dossiers prioritaires: les droits de l’Homme et des enfants, la bonne gouvernance et les problèmes d’immigration et de privation de liberté. Des dos siers traités de manière bi- ou multilatérale, mais
Photo: David Laurent
L’étroite collaboration entre les médiateurs nationaux permet de déjouer certaines aberrations administratives, notamment au niveau transfrontalier.
également au niveau communautaire, par le tru chement du Médiateur européen. «Nous veillons à l’application de la jurisprudence et l’éclairage que l’on peut donner aux arrêts de la Cour de Justice européenne, souligne Marc Fischbach, l’Ombudsman luxembourgeois. Et notamment sur les questions liées à la mobilité des travailleurs». Contentieux en matière de divorce, problèmes de reconnaissance des unions civiles, formulai res et indemnités de chômage qui tardent à fran chir les barrières administratives sont autant de «facteurs de désagrément voire d’injustice» aux paperjam | Mai 2009 | ÉconomIE & Finance
quels ils s’attellent. Même si, selon M. Fischbach, le contentieux avec l’administration française se règle le plus souvent rapidement et à l’amiable. Cette coopération s’appuie sur un réseau décen tralisé dont dispose le Médiateur français. Des permanences sont ainsi régulièrement assurées à Metz, Thionville ou encore Briey. F. M.
www.ombudsman.lu www.médiateur-republique.fr
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Région Lorraine
Le commerce extÉrieur se porte (plutÔt) bien Tout est une question de nuance. Dans un contexte général morose, la Lorraine affiche certes des résultats encourageants. A l’exception du dernier trimestre 2008, en nette régression, qui annonce sans doute des jours plus sombres.
Photo: Samu54.fr
L’Allemagne représente à elle seule 31% des exportations lorraines.
Santé
En dépôt de bilan à la fin de l’année dernière, l’hôpital de Mont-Saint-Martin et les établissements de santé du bassin de Longwy, dont l’avenir étaient compromis, ont été rachetés pour la somme symbolique de 6 euros par Alpha santé, une asbl participant au service public hospitalier et basée à Hayange. De lourds inves tissements seront nécessaires pour la mise aux normes des infrastructures vétustes et 173 emplois vont être supprimés. Mais l’Etat s’engage, dès à présent, à hauteur de 7 millions d’euros derrière le repreneur. A moyen terme, un tout nouvel hôpital pourrait être construit.
Commerce équitable
Sarrebruck, la pionnière Le 2 avril, la capitale sarroise est officiellement devenue la «première ville du commerce équitable en Allemagne». Fortement impliquée dans le commerce équitable depuis 2000, Sarrebruck a rempli en un temps record tous les critères de la campagne internationale «Fairtrade Towns», lancée en Allemagne en janvier 2009, sous l’égide du mouvement associatif FairTrade. Elle rejoint ainsi les quelque 600 villes arborant ce label, la plupart en GrandeBretagne et en Belgique. Très active dans son engagement, Sarrebruck organise annuellement une centaine d’actions visant à sensibiliser le grand public et le monde politique au commerce équi table, et favorise également les échanges entre les acteurs fairtrade du Quattropole (Metz, Luxembourg, Trèves et Sarrebruck).
Photo: Julien Becker
L’hÔpital vivra
Au classement des régions françaises les plus exportatrices, la Lorraine se classe dans le Top 10. Précisément au 7e rang derrière l’Ile-de-France et la région Rhône-Alpes. D’après les chiffres fournis par les services des douanes, l’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques) et la Direction régionale du Commerce extérieur qui réunissent leurs informations comme chaque année, les échanges commerciaux de la Lorraine pour 2008 sont en légère régression: la baisse des exportations (-1,5%) est accompagnée d’une croissance des importations (+4%). Le solde est néanmoins positif avec, d’un côté, 19 milliards d’euros de produits vendus pour 15 milliards d’euros de produits achetés. La Région pèse pour 4,8% des exportations nationales (contre 5% en 2007) et pour 3,3% des importations (contre 3,4% en 2007). En tête des départements lorrains, la Moselle devance ses trois concurrents grâce à sa spécificité dans l’automobile et les biens intermédiaires. L’analyse des résultats lorrains doit prendre en compte le caractère transfrontalier de la région. Les exportations lorraines, dans plus de 90% des cas, sont à destination du continent européen, et
en particulier de l’Allemagne qui représente plus de 31% des exportations. Autre indicateur à prendre en considération: la composition du tissu industriel lorrain. L’industrie automobile représente à elle seule plus du quart des exportations régionales, suivie par l’autre grand secteur régional que représente celui de la production sidérurgique. Secteurs porteurs lorsque l’économie mondiale est en croissance, les industries automobiles et de biens intermédiaires plombent les exportations dès lors que la demande mondiale se contracte. Ce qui s’est passé, puisque les exportations de l’industrie automobile lorraine ont reculé de plus de 8% en 2008. Seules les exportations de produits agricoles ont connu une croissance forte (+37,3%), mais la contribution de ce secteur reste modeste compte tenu de son poids dans les exportations lorraines (4,2%). Selon les experts, certes la Lorraine s’en tire (plutôt) bien, mais elle devrait néanmoins accuser un net recul pour 2009, si le début de l’année confirme la glissade entamée au dernier trimestre 2008, où les exportations ont chuté de 18%. J. B. / JB Presse
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industrie Cargoservices plie bagage need for quality investment | 56 ArcelorMittal Du temporaire qui dure 60 Manufacturing Villeroy & Boch shuts down 240 years of history 55
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Fret Swissport
Manufacturing industry The
122 Inside 118 Index 116 Luxembourg
Edito
3
Sommaire
4
en chiffres
Luxembourg
8
92 Playtime
90
Off the record
Entreprises
64
Coverstory
Place Financière
Grande Région
Industrie
paperjam | M ai 2009 | ÉconomIE & Finance
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36
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55 industrie
Expansion
SES Astra
Raval voit plus grand
À l’est, du nouveau
Photo: Luc Deflorenne
L’opérateur de satellites luxembourgeois SES Astra a signé un accord de long terme avec CME (Central European Media Enterprises Ltd) pour le lancement et la diffusion de la pre mière chaîne commerciale croate, Nova TV, sur Astra. SES Astra élargit également sa couverture haut débit par satellite bidirectionnel en République Tchèque et en Slovaquie. Un accord de distribution a été signé avec l’opérateur de chaînes de télévisions et de télécommunications Towercom, dont le siège est à Bratislava (Slovaquie), pour commercialiser Astra2Connect, une solution haut débit, dans ces deux pays.
C’est, selon l’OGBL, le nombre de sup pressions de postes prévues chez Elocap Luxembourg sur un effectif total de 21 colla borateurs. Spécialisée dans la production de bouchons pour emballages en carton, la société vient d’être rachetée par Procap, également spécialisée dans la production de bouchons et établie à Wiltz. Ce chiffre de 14 est démenti par la direction de Procap qui reconnaît toutefois des négociations difficiles avec les syndicats.
C’est dans la ZI Bommelscheuer à Bascharage que Raval Europe, spécia lisée dans le développement et la fabri cation de systèmes de ventilation de réservoirs de carburant pour voitures, a inauguré ses nouveaux locaux de produc tion de 3.450 m2, construits par MBS Buildings. Le groupe israélien double ainsi la capacité de production de sa filiale luxembourgeoise, établie depuis 2002 (initialement à Foetz), pour un investisse ment global de 4,1 millions d’euros.
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Les 39 salariés de l’entreprise sont concernés.
Swissport Cargoservices plie bagage Swissport Cargoservices Luxembourg n’aura pas résisté à la crise. Le manutentionnaire aéroportuaire, qui emploie quelque 30.000 salariés dans le monde, doit fermer ses portes au Grand-Duché le 1er octobre prochain. Conséquence des difficiles conditions économiques, du ralentissement du commerce mondial et de la perte d’un gros client. «La compagnie israélienne El Al, qui nous avait rejoints fin 2007, a décidé après trois mois de services de nous quitter et de regrouper ses activités de fret à Liège en Belgique. Notre petit portefeuille de clients dont le principal est China Airlines ne suffit plus à notre rentabilité», indique Patrick Minsart, directeur général de Swissport Cargoservices au Luxembourg et en Belgique. La société était opérationnelle au GrandDuché depuis 1999. La direction dénonce également la situation monopolistique de l’aéroport de Luxem-
Photo: Swissport
La direction de la compagnie dénonce la situation monopolistique de l’aéroport de Luxembourg
bourg. «Le marché est verrouillé par Luxair, qui détient 99% des activités. La deuxième licence de handling réservée aux passagers nous avait été attribuée en novembre dernier, mais nous avons décidé d’y renoncer il y a trois semaines, car nous ne pouvons espérer de rentabilité sur un marché monopolistique et compte tenu de la conjoncture. Nous avons tout essayé», poursuit Patrick Minsart. La première réunion de négociations pour le plan social a eu lieu début avril. Les 39 salariés de l’entreprise sont paperjam | Mai 2009 | ÉconomIE & Finance
concernés. Le syndicat LCGB-SEA parle d’une situation qui s’est «dramatiquement aggravée ces six derniers mois» et «s’engage, dans cette situation difficile, à exploiter toutes ses ressources afin de défendre les intérêts des salariés concernés». Le syndicat des employés de l’aviation ajoute que «la situation après le départ de Swissport doit être analysée par les instances compétentes étant donné que la réglementation européenne requiert pour l’aéroport de Luxembourg au moins deux manutentionnaires». N. R.
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ArcelorMittal
Du temporaire qui dure Faute de reprise de la demande, ArcelorMittal poursuit et accentue le ralentissement de sa production. Environ 310 salariés des sites d’Esch-Belval et Differdange pourraient être placés en cellule de reclassement. Nicolas Raulot (texte), Luc Deflorenne (photo)
Réunis mercredi 8 avril en comité d’entreprise extraordinaire, les syndicats d’ArcelorMittal ont appris les mauvaises nouvelles qu’ils redoutaient. Confronté à une demande d’acier et à des cours toujours aussi faibles, le numéro un mondial de la sidérurgie va utiliser ses usines européennes à la moitié de leurs capacités. Au Luxembourg, 310 employés environ devraient être concernés par ces annonces en raison d’un net coup de frein du site d’Esch-Belval, dont l’aciérie va fonctionner à 25%, et de la suspension du centre de recyclage de déchets à Differdange. «Le chiffre de 310 est un ordre de grandeur, susceptible de varier en fonction de l’évolution de la production», précise Alain Kinn, secrétaire central à l’OGBL. Les ouvriers vont être placés en cellules de reclassement, un dispositif social «anti-crise» mis en place par la tripartite qui permet d’occuper le personnel en sureffectif à des formations, à des travaux de maintenance à l’intérieur de l’entreprise ou bien en externe par leur mise à disposition d’autres employeurs. «L’industrie sidérurgique pâtit durement des répercussions du ralentissement de l’économie mondiale. Le groupe s’est adapté rapidement à la nouvelle réalité économique. Cependant, en dépit des efforts déjà réalisés, les conditions de marché restent très difficiles. Il nous semble donc préférable de maintenir les mesures de suspension et d’optimisation temporaires de la production que nous avions mises en place sur certains sites, jusqu’à la reprise de la demande», a commenté Bernard Fontana, directeur des ressources humaines d’ArcelorMittal.
temporaire dont parle Bernard Fontana, finit par durer. Un ralentissement, déjà temporaire, de 15% avait été annoncé en septembre 2008, avant que la production ne soit réduite de 30%, 35%, puis 45%. Lors de la présentation des résultats annuels, Lakshmi Mittal, le CEO du groupe avait pourtant entretenu l’espoir en parlant d’un bas de cycle et d’un frémissement de la demande en Chine. «A l’heure actuelle, la baisse de la consommation réelle en Europe est si forte que la baisse des stocks n’a pas eu lieu comme nous l’avions prévu, a déploré Michel Wurth, membre du comité de direction d’ArcelorMittal. La situation est particulièrement mauvaise dans le sud de l’Europe, par exemple en Espagne, où le marché de la construction s’est effondré». Jean-Pierre Masseret, sénateur et président de la Région Lorraine, a demandé qu’une veille industrielle soit mise en place afin d’être informé de l’évolution du marché de la sidérurgie dans le
monde. Il a aussi demandé «à la Commission européenne d’intervenir pour faire cesser la concurrence déloyale des producteurs d’acier russes et chinois qui déstabilisent le marché à coups de prix cassés» et empêchent toute remontée des cours. Selon Alain Kinn, les aciéries électriques du Luxembourg sont plus flexibles et pourraient bénéficier, avant d’autres sites étrangers, d’une reprise. Les annonces ont un peu rassuré les inves tisseurs. L’action ArcelorMittal a toutefois perdu deux tiers de sa valeur en un an. La situation financière du groupe, dont une politique agressive d’acquisition a fortement alourdi la dette, reste tendue et préoccupante. Moody’s a placé la note Baa2 de la dette à long terme du groupe sous surveil lance. Une probable dégradation placerait le géant de la sidérurgie au bord de la catégorie spéculative, dans laquelle la plupart des investisseurs ne s’aventure pas. L’assemblée générale aura lieu le 12 mai au siège social de Luxembourg.
«La baisse des stocks n’a pas eu lieu comme nous l’avions prévu».
Michel Wurth (ArcelorMittal)
Aucune date Aucune date de retour à une activité normale n’a donc été donnée, malgré les exigences des ouvriers, qui ont interrompu le comité d’établisse ment extraordinaire, réuni jeudi 9 avril à Florange en Moselle. Le second haut fourneau de ce site doit être mis à l’arrêt, comme le premier l’avait été fin 2008. «SOS emplois, SOS usine en danger», disent les graffitis inscrits sur les murs de l’usine à froid. Le 15 avril, une cinquantaine de syndicalistes CFDT ont engagé un blocus du trafic ferroviaire du site en gare d’Ebange pour exprimer leur crainte d’un arrêt définitif des hauts fourneaux. Ils l’ont levé le lendemain. L’usine de Gandrange a vécu ses dernières heures d’exploitation fin mars. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le paperjam | Mai 2009 | ÉconomIE & Finance
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0) 1 / 4 ( w o n t h g i r The crisis y r t s u d n i g n i r u sequences n o c e th M a n u fa c t s e in x am
rent sectors. rJam e e fe p if a d p in th y n r o e m v reco Each prospects for e th d n a is is y of the cr turing industr c fa u n a m e th This month:
Manufacturing industry
The need for quality investment It did not take long for the financial crisis of last autumn to reach the so-called “real economy”. Manufacturing has been hit hard by the trickle-down effect of a universal fall in demand for goods.
Duncan Roberts (texte), David Laurent / Wide (photo)
Despite its reputation as a centre for the financial services industry, Luxembourg has not escaped the effect of the crisis on the manufacturing sec tor. Local suppliers of parts to the automobile industry across Europe, as well as the more tradi tional steel making industry, have been hit hard by the global economic slowdown. But other manu facturers are also struggling – as evidenced by the growing number of companies applying for the chômage partiel instruments being offered by the government. Michèle Detaille, managing director of No Nail Boxes, says that there is little some businesses can do but sit and wait for cli ents to restart their activity. But there are other problems, too. “Even in those cases where demand still exists, even if it is slightly weaker, there is the problem of credit – some clients just cannot pay,” she explains.
Protectionism is a dirty word With credit insurance coverage diminishing daily, manufacturers are posed with a problem. “We have clients and the demand is there, and we can meet that demand, but we won’t receive payment. I think this is where the state could come in and offer support. Not to replace credit insurers, but to cover some of the risk to allow the market to function.”Another problem that Detaille high lights is that in today’s global economy not every
one respects the same rules. “Here in Europe, generally if you make an order you are expected to honour it. There are some parts of the world where it is quite normal to cancel an order,” she says. By the very nature of Luxembourg, most manufactur ers export and Detaille says the biggest problem posed by the crisis could be a growing trend towards protectionism. “If some countries continue to campaign to ‘buy local’, we will be in a very bad position because we are so small.” At the OGBL union, general secretary André Roeltgen makes it clear that protectionism is a dirty word. “We will never emerge from this crisis if protectionism rears its head again,” he says. “But just as clearly, it would be wrong to limit the debate about protectionism to trade – social and ecological components have to be given equal billing. If social questions such as unemployment and security, or ecological issues such as climate protection, are not taken into account, then we will not tackle protectionism effectively. Because it is exactly these sorts of problems that can lead to political movements in favour of protectionism – which would be a catastrophe.” But it is not only protectionism that could threaten Luxembourg’s manufacturing industry, says Detaille. She explains that Luxembourg has several unique challenges in terms of competi tiveness. “We see that employment costs are a heavy burden on industry. In Luxembourg the indexation of salaries poses a real problem to enterprises. We
have not yet seen the full consequences of the reform of the statut unique because it is quite recent, but we know we will face significant costs for absenteeism. We also have a very high minimum wage. These laws and obligations all have their rai son d’être in the general scheme of things – for social cohesion and so on – but we have to ask whether it is up to businesses to pay for the fact that everyone can enjoy a minimum well-being.” Natu rally, those arguments don’t wash with Roeltgen. “Luxembourg does not have any fundamental competitiveness problem,” he counters. “We cannot let the crisis add confusion to the question, because all countries have been affected by productivity problems. In 2007 Luxembourg was top of the league among OECD countries in terms of productivity. And over the last ten years we have enjoyed stronger productivity development than our neighbouring countries of Belgium, France and Germany – and we were already starting from a strong position.” The union man says that social costs per indi vidual lie below those of our neighbours and of the EU15. Furthermore, the impact of the index is minimal, says Roeltgen because much of the raw material used by manufacturers comes from abroad and is thus subject to rates of inflation beyond the control of Luxembourg. “We have reco gnised that there is a need during the crisis to maintain or boost purchasing power, and indexation is an element that can prevent any further deterioration.” Nevertheless, he does welcome the govern
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“We will never emerge from this crisis if protectionism rears its head again.” André Roeltgen (OGBL) and Michèle Detaille (No Nail Boxes)
ment’s plan de relance to reboost the economy during the crisis but says that the tax reforms, child bonus credits, or the new cheque service for childcare, were not policies that were made as a direct answer to the crisis. “Everything to do with purchasing power can be traced back to the tripartite conclusions of 2006,” Roeltgen argues. Other aspects, such as the public investment programme, had been part of the government’s general budget plans. “It is a lucky coincidence that the measures already taken were in effect part of the conjuncture plan.” Detaille agrees that the government has reacted positively. “I think the government has reacted well to the situation – as have the majority of governments all over the world. Maybe it is some sort of revenge, because it was always said that private managers were teaching politicians, but now the politicians are giving lessons in how to behave to the managers.”
Emerging from the crisis Detaille also welcomes the chômage partiel measures that have been introduced by the gov ernment. “As it has been applied in Luxembourg it is a timely assistance, it shows creativity and flexi bility that can help companies survive this downturn,” she says. Roeltgen concurs. “Chômage partiel is a vital instrument in the face of the current crisis, and one that should be given priority. It allows people to retain their jobs and staves off the threat of unemployment.”
However, the OGBL is demanding that those affected by chômage partiel should be given 100% of their salary and not 90% as is currently the case under the terms of the law. “We also argue that the project is severely lacking in terms of organisation and accessibility.” He says that chômage partiel does not just have the social aspect of preventing unemployment but also allows businesses to retain their quali fied workers and therefore avoid the costs of expensive redundancies and of re-hiring when they emerge from the crisis. But once Luxembourg emerges from the crisis, it will continue to face some particular challenges. Detaille and Roeltgen both agree that investment needs to be made in infrastructure. “We are talking about quality investment,” says Roeltgen. “The targets need to be research and education, health services, public transport, and ecological and social housing – subsidies and bonuses, for both construction and renovation, need to be targeted properly.” Detaille agrees that investment in infrastructure – particularly transport and communication and the security of electricity supply – are vital. But she also wants to see Luxembourg place more emphasis on the quality of products and services. “We have to make sure we continue to train people, be it at school or in the workplace, to provide them with the savoir-faire for the industrial sector. Only by focusing on quality can we continue to produce and sell products.”
Territorial development
Economic activity zones The government last month unveiled its 70-page “avant projet” for the so-called Plan Directeur Sectoriel Zones d’activités économiques (PS ZAE). This is targeted at helping meet the future needs of industrial, retail and artisanal enterprises. Minister of the Interior and Territorial Development, Jean-Marie Halsdorf, says that once in place the PS ZAE will allow developments in industrial and commercial zones to progress much quicker – which is precisely one of the arguments put forward by Michèle Detaille. The government wants to encourage artisanal and small-scale production enterprises, and will include in the new plans the principle that a certain proportion of space in communal and regional type II zones is reserved for these purposes.
déjà publiés dans la série: Février 2009: les avocats d’affaires Mars 2009: l’automobile Avril 2009: la construction
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Manufacturing
Villeroy & Boch shuts down 240 years of history Some 240 years after it began manufacturing ceramics in Luxembourg, Villeroy & Boch has announced it will cease production at its Rollingergrund plant. The decision is part of a packet of measures introduced to improve the company’s competitiveness.
Duncan Roberts (text), David Laurent / Wide (photo)
Anger and dismay was the initial reaction of employees, unions and politicians when Villeroy & Boch announced in March that it would be shutting down its Luxembourg manufacturing site. Minister for the Economy Jeannot Krecké was reported to have been “angry” at the news, while Robert Weber of the LCGB union called the decision a “disgrace”. But Luxembourg site manager Charles-Antoine de Theux explains that Villeroy & Boch could no longer afford to keep four manufacturing sites running for current levels of production. “I perfectly understand the emotion of the people in Luxembourg. They have a high level of identification with the brand and the products. On the other hand, this is a question of the survival of the company in the long run. This is not just some kind of saving exercise. It was not specifically about the cost of production in Luxembourg. We have to have the structures that we can sustain, especially regarding our industrial parameters.” Following a fall of 1% in turnover in 2008, global demand for Villeroy & Boch products in the first two months of 2009 fell by 20%. The board has now signed off a package of measures it says will increase its competitiveness. These include the accelerated introduction of automated production lines and the creation of “centres of competence” in Merzig in the Saarland and Torgau in Saxony, while at the same time closing down production at the two historical sites in Luxembourg and Mettlach. The company says that once the full package of measures has been implemented, it will result in annual savings of some 50 million euros per year. But the cost of implementing the measures will cost 60 million euros in 2009. A total of some 900 jobs will be cut from Villeroy & Boch’s global workforce of 9,250.
Heritage opportunity Villeroy & Boch currently has some 320 employees in Luxembourg, 90 of whom will be retained in the sales, marketing and product development departments. Of the remaining 230 employees, 206 are directly linked to production and have been guaranteed employment into 2010. “We decided to inform everyone at a very early stage, to give them time to find jobs,” says de Theux. Indeed, some have already asked to be released because they have
“We have to have the structures that we can sustain, especially regarding our industrial parameters.” Charles-Antoine de Theux (Villeroy & Boch)
found alternative employment. But controversy – what de Theux calls a “misunderstanding” – surrounds the fate of the remaining 24 jobs which will be lost before the end of 2009. He explains that the company promised no “industrial redundancies” before 2010. In other words, only those directly linked to production would keep their jobs until next year. Keeping surplus administrative jobs on the payroll until the end of the year when there is no work cannot be justified, says de Theux. This has proven to be a sticking point with the unions, although negotiations have made progress for the remaining 206 employees. “We have agreed specific points on how to motivate people until the end, which is important to keep the tool – the manu facturing plant – operational. Keeping production going guarantees those involved a salary for another year,” he says. Of those facing redundancy from the production site, 62% live in France, 32% in Luxembourg and 5% in Belgium. De Theux says the management is looking at employees on a case-by-case basis to see how they can be helped. “We are nego-
tiating on a global level about envelopes and so on, but each individual case deserves our interest and respect.” He points out that several competitors have simply declared insolvency and been placed in the hands of administrators. “Their people have been sent home without a dime.” Even Villeroy & Boch has been obliged to do special deals – loyalty programmes, etc. – to keep the factories busy and maintain them as a driver of profit. “But that cannot be a long-term solution, because it harms the attractiveness of the brand. It has taken us centuries to build the brand and we have to take care of it for the future.” As for the future of the Luxembourg site, de Theux expects the city to want to build housing where the factory currently stands. Primary tests have revealed there is no soil pollution at the site. The administration offices will be moved into the outbuildings of the nearby château, which will become a Villeroy & Boch heritage centre – itself presenting a new opportunity. “When things like this happen, you can see the doors that close and the doors that open. I try to concentrate on the doors that open,” says de Theux.
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Au-delÀ des crises Le 28 avril prochain, paperJam organise, en collaboration avec l’Economist Club, une table ronde qui réunira, autour du ministre de l’Economie et du Commerce extérieur, Jeannot Krecké (LSAP), un des hommes politiques en première ligne depuis quelques mois, Luc Frieden (CSV, également ministre du Trésor et du Budget), Georges Gudenburg (DP), François Bausch (Déi Gréng) et Jacques-Yves Henckes (ADR). Tous débattront des enjeux majeurs pour la mise en œuvre d’une stratégie devant assurer la pérennité économique du Luxembourg. Une thématique chère également au Centre d’Etudes et de Prospectives (Cepros), qui nous livre, en exclusivité, sa vision de la situation, alors que se profilent les élections législatives du 7 juin prochain qui pourraient radicalement changer la donne politique du pays.
LSAP
Jeannot Krecké, 59 ans, ministre socialiste de l’Economie et du Commerce extérieur, refuse de tomber dans le catastrophisme ambiant, partant du principe que tout problème peut être résolu. Il n’en prévoit pas moins des années 2010 et 2011 plus difficiles.
«Nous travaillons sur des solutions» Jean-Michel Gaudron, Walter Benedetti / Economist Club (interview), Andrés Lejona (photo)
Monsieur le ministre, quel bilan tirez-vous de votre premier mandat à la tête du ministère de l’Economie et du Commerce extérieur? «Le bilan, ce sont les électeurs qui vont le tirer! Personnel lement, ces quatre années et demie ont été pas sionnantes. Nous avons pu mettre en route un certain nombre d’orientations nouvelles. Je pense en premier lieu à la logistique. L’ancien site WSA est en cours de réhabilitation et le groupe Transalliance y est déjà actif. (…) Nous avons également mis le Luxembourg sur la carte en matière de technologies de la santé, en partenariat avec trois centres de recherche améri cains de renommée mondiale. La première pierre de la biobanque sera posée fin avril. Là où je suis agréablement surpris, c’est de constater l’engoue ment de plusieurs sociétés qui, dès à présent, veu lent s’installer au Luxembourg sachant que cette biobanque va exister. A tel point que nous allons devoir, de toute urgence, modifier certains points techniques dans les dispositions législatives, par exemple celles relatives à l’activité des laboratoi res, afin de pouvoir répondre à ces attentes.
Quel est l’intérêt de ce développement pour le Luxembourg? «Nous sommes en train de réaliser un environnement favorable pour la constitution d’un groupe, d’une société qui va faire l’accompa gnement de l’établissement de ces firmes. Il y aura la SNCI, la BCEE, ainsi qu’un grand groupe étran ger qui va amener des compétences spécifiques pour évaluer les projets qui seront présentés. Bien sûr, ce n’est pas ce secteur qui fera vivre le pays demain, au niveau des recettes fiscales. Mais ça va lui donner une nouvelle orientation et permettre le développement d’un secteur jus qu’alors absent, qui va se baser sur le savoir-faire et non plus sur des niches de souveraineté ou des niches légales. (…) Nous sommes en train de développer un schéma similaire pour les écotechnologies. (…) Le secteur des éco-technologies n’est-il pas déjà très sollicité? Tout le monde en fait, aujourd’hui… «Oui, sans doute, mais celui qui n’en fait pas passe justement à côté de quelque chose d’essen tiel! Il faut par exemple développer des techni ques permettant de limiter la consommation en carburant au niveau des voitures. Mais nous avons déjà ce genre de compétences ici, avec des firmes paperjam | Mai 2009 | ÉconomIE & Finance
comme Delphi. L’idée est de pouvoir également développer ces technologies qui trouveront d’autres applications dans d’autres domaines: le privé, l’ha bitation… (…) C’est la société, dans son ensemble, qui est de plus en plus sensible à ces éléments-là. (…) Nous avons recensé 180 firmes qui travaillent dans ce secteur, mais on ne les a jamais mises ensemble, en établissant une stratégie. Essayons de voir quel les sont les synergies possibles et que chacun ne travaille pas dans son coin. Il est possible d’en faire un élément de promotion vers les autres pays. Pour en revenir au volet logistique, le développement des infrastructures de transport permet-il d’accompagner efficacement l’émergence de ces pôles d’activité? «(…) Au travers du cargo center, tous les grands groupes internationaux de logistique sont présents au Luxembourg. Bien sûr, actuellement, les activités souffrent un peu. Mais les affaires vont redémarrer prochainement et il est important que les équipes soient déjà en place. Un autre point d’attrait est celui du rail. Nous pre nons avantage de la situation de BettembourgDudelange pour développer la logistique en relation avec les ports, où nous n’avons quasiment rien, et avec le Sud européen au travers de l’autoroute fer } 66
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{ roviaire gérée par Lorry Rail. (…) Il est essentiel,
Il se pose aussi le problème des vols de nuit, qui freine quelque peu l’activité de fret… «On le sait, la compagnie israélienne El Al est partie en raison de l’interdiction des vols de nuit. Cela a, par ailleurs, entrainé le départ de l’opérateur Swissport, mais sans doute souffrait-il également d’un manque d’infrastructures vis-à-vis de Luxair et de son cargo center. Pour ce qui est de la problématique des vols de nuit, pour laquelle il n’y a pas de solutions compte tenu de la proximité des zones résidentielles, il faut travailler sur d’autres éléments compétitifs. Ne pourrait-on pas, ainsi, travailler sur des facilités en matière de douanes? Sur les taxes d’atterrissage? Les vols de nuit, c’est un point. Mais la qualité du service et le prix en sont deux autres importants également. La nouvelle direction du cargo center a bien compris qu’il faut être aussi commercial, et pas seulement gestionnaire d’infrastructures (…). Quels enseignements tirez-vous de ces récents développements? «J’ai surtout appris que l’on n’aura plus rien gratuitement. Il faut s’investir dans la promotion pour attirer le business et il faut investir dans les infrastructures et l’encadrement général, comme nous venons de le faire avec les projets américains en matière des technologies de la santé. Il nous faut également investir dans les infrastructures de formation, afin de pouvoir compter sur un background scientifique bien établi. Nous n’allons pas facilement, à l’avenir, développer de nouveaux secteurs, mais il est indispensable de pouvoir offrir quelque chose de concret aux nouveaux investisseurs. Le dossier de l’indépendance énergétique du pays a également occupé une bonne partie de votre mandat. Etes-vous satisfait de la voie suivie? «Nous avons mis en place un cadre légal pour lequel l’Agence Internationale de l’Energie nous a félicités au regard des progrès accomplis. Nous avons également fait ce qu’il fallait pour que nous ayons de meilleurs raccordements avec les pays voisins en ce qui concerne l’approvisionnement d’électricité et de gaz. Enfin, nous avons fusionné les trois sociétés Cegedel, Saar-Ferngas et Soteg pour en faire un acteur régional unique intégré, NewCo.
Photo: Nicolas Bouvy (archives paperJam)
pour nous, de développer cette logistique à deux volets, avec une composante fret aérien et une autre rail/ports.
«Il est essentiel, pour nous, de développer cette logistique à deux volets, avec une composante fret aérien et une autre rail/ports». J’étais, par ailleurs, dernièrement à Moscou, où je suis en pourparlers avec Gazprom, dans le cadre du projet développé conjointement en Allemagne (en mai 2007, Gazprom et Soteg avaient signé un accord sur la construction commune d’une centrale turbine gaz vapeur de 800 mégawatts à Eisenhüttenstadt, ndlr.). Dans le contexte de la crise économique globale, Gazprom avait mis en attente ce projet commun. A Moscou, nous avons pu nous mettre d’accord pour réaliser le projet en deux étapes, dont la première permettra à NewCo de réaliser la moitié du programme d’investissements prévu, avec une première tranche de 400 mégawatts, alimentée par un approvisionnement gazier garanti par Gazprom. Les 400 autres mégawatts seront réalisés avec Gazprom dans une seconde étape. Qu’en est-il des développements en matière d’accompagnement des entrepreneurs? «Le cadre légal au niveau des aides a été remodelé totalement dans différents domaines. Nous sommes en train de mettre en place une nouvelle structure pour la gestion et le pilotage de l’ensemble des incubateurs existants – Foetz, Belval et Esch-Schlass goart – et ceux à venir, en nous basant sur un
modèle innovant que nous venons d’aller étudier en Israël. Nous partons du principe qu’il ne suffit pas de louer les locaux, mais aussi d’encadrer les gens qui ont des bonnes idées, mais qui ne sont que des entrepreneurs et n’ont pas toujours les bons réflexes managériaux. Nous avons également constaté qu’il faut associer très tôt la problématique du financement et c’est au travers des fonds à capital-risque que se fera cet accompagnement. (…) J’avais un peu sousestimé cet élément d’encadrement et nous avons peut-être trop laissé certains entrepreneurs livrés à eux-mêmes. Cela veut-il dire aussi que vous prônez le développement du venture-capital? «Le capital-risque doit en effet venir. On en parle beaucoup, mais au final, très peu est concrètement mis en œuvre au Luxembourg. Il faudra donc aller le chercher ailleurs. A côté de toutes ces réussites que vous venez de mentionner, avez-vous des regrets sur des projets non aboutis au cours de ces quatre années et demie? «La première chose qui me } 68
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les, a r é b i l ra s e n t i o i l i s c s a e f f i o u r q P e g a k c a p e sl u o v z e r f f . o e r è i c n a n fi n o i t s e g e votr
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{ vient à l’esprit, c’est le constat que pour dévelop
per tout cela, il faut du temps. Beaucoup de temps. Beaucoup trop. Par ailleurs, il y a le constat qu’un certain nombre de produits et d’activités ne pour ront plus se faire au Luxembourg. Je pense à l’aban don de TDK et à celui de Villeroy & Boch. Je ne dirais pas que ce sont des échecs, mais plutôt des évolutions malheureuses qui sont tout de même difficiles à digérer.
Photo: Bruno Dovifat (archives paperJam)
N’y avait-il vraiment rien à faire concernant ces deux sociétés? «Lorsqu’on a commencé le développement des DVD, on a dit ‘on est en pointe’. Oui, c’était vrai, mais pour une durée limitée à deux ou trois ans. A partir du moment où un pro duit de pointe devient d’usage courant, il se crée une concurrence naturelle. (...) Nous savons très bien qu’il y a des éléments industriels qu’il sera difficile de faire survivre ici. Il faudra donc cher cher d’autres secteurs, ailleurs.
D’où l’importance de la prospection à l’étranger? «Nous avons en effet réussi à insuffler une démarche stratégique à notre commerce exté rieur, à nos exportations, à notre présence dans les pays à fort potentiel de croissance et de déve loppement. Nous avons des relations très étroites et qui permettent de développer du business, avec Moscou, les Emirats, la Chine... Ça ne se voit pas forcément beaucoup, mais croyez-moi, les affaires se développent. Lors d’un séjour récent à Moscou, j’ai rencon tré un homme d’affaires qui possède 150 maga sins de chaussures de luxe en Russie. Il souhaite se développer sur le continent et établir son siège européen au Luxembourg. Il est même prêt à ouvrir un magasin, ici. (…) Regardez LuxPET, du groupe Plastipak. Ils ont démarré dans le domaine peu évident des produits plastiques. Ils ont, depuis, étendu leur chaîne de production. C’est pareil pour la société Raval, qui
«Je ne dirais pas que TDK et Villeroy & Boch sont des échecs, mais plutôt des évolutions malheureuses qui sont tout de même difficiles à digérer».
non seulement s’est agrandie, mais envisage égale ment de rapatrier au Luxembourg une partie de la production qui se fait actuellement aux Etats-Unis. Nous savons qu’il y aura de plus en plus de structures de type PME qui se développeront. Et nous devons traiter avec autant d’égards un indus triel qui veut créer 15 emplois qu’un autre qui veut en créer 500. La lenteur que vous avez évoquée précédemment vous a-t-elle, au final, empêché de mener à bien d’autres projets ou idées? «Je ne fais pas de comptabilité précise. Mais je constate simplement que plus nous aurons un service administratif performant, plus les gens viendront. Nous pour rions être encore plus efficaces que n’importe quel grand pays, mais nous n’utilisons pas encore cette arme redoutable, cet élément compétitif énorme de l’efficacité administrative. Nous avons progressé, certes, mais nous pourrions être encore meilleurs, en adoptant une démarche ‘client’ et non pas ‘administré’. Vous terminez votre mandat dans un contexte de crise économique et financière inédit. A la lecture des différents rapports récemment publiés par le FMI, la BCL, la Commission parlementaire spéciale «crise» ou encore le Conseil Economique et Social, jugez-vous également que le pays va très mal? «Il y a plusieurs niveaux de lecture. Est-ce que le commerce est mal en point? Je n’en ai pas l’impression. Il souf fre un peu, bien sûr, mais le pouvoir d’achat des citoyens est toujours élevé. Regardez le nombre de mesures prises depuis le 1er janvier, au niveau du salaire minimum, des pensions, des crédits fis caux, des réductions d’impôts, la tranche indi ciaire, l’allocation de vie chère, la baisse des prix de l’énergie… Le pouvoir d’achat a grandi! Mais il manque clairement la confiance du consomma teur. La façon dont il entrevoyait l’avenir a été mise à mal, puisque c’est le secteur financier, que l’on pensait à l’abri, qui a été pris dans la tour mente. Le secteur de la construction n’est pas en crise non plus, même si c’est difficile pour certaines entreprises. Il y a eu énormément d’investisse ments au niveau du secteur public. Entrepreneurs et artisans devraient s’en sortir sur les court et moyen termes. Le secteur qui souffre, en revanche, c’est celui de l’industrie, faute d’avoir un marché intérieur.
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Mais les politiciens et les dirigeants de sociétés ne sont-ils pas responsables, aussi, de la perte de confiance, en tenant des discours parfois contradictoires, ou en annonçant, un vendredi, que les banques vont bien et, le lundi suivant, qu’on a frôlé la faillite? «Je n’appartiens pas à la catégorie des politiciens qui racontent des histoi res aux gens. On m’a d’ailleurs reproché très sou vent de trop parler des problèmes existants. Chacun doit jouer sur le niveau de crédibilité qu’il veut atteindre. J’essaie de ne pas faire d’ex cès dans un sens ou dans l’autre et c’est pour cela aussi que je ne sombre pas dans le catastro phisme actuellement. Oui, nous avons des problè mes, mais nous travaillons sur des solutions. Concernant, plus précisément, la question des banques. Il aurait été clairement irresponsable de dire, le jeudi ou le vendredi, que les banques allaient mal, même si nous le savions. Cela aurait été une catastrophe, car nous aurions précipité, de la sorte, la chute de ces institutions bancaires. En effet, nous n’avons pas dit la vérité à ce momentlà et je l’assume entièrement. Nous ne pouvions pas le faire. Vous refusez de sombrer dans le catastrophisme, mais l’état de santé des finances publiques n’est pourtant pas de nature à se montrer très optimiste non plus… «C’est au fur et à mesure des rentrées fiscales que nous allons pouvoir concrètement savoir où l’on va. Nous aurons évi demment un déficit qui va tourner autour des 3% imposés par le pacte de croissance et de stabilité. Le nouveau gouvernement qui va être mis en place devra immédiatement réexaminer la situation bud
Photo: Service Information et Presse du Gouvernement
Là, évidemment, nous sommes dépendants de ce qui se passe dans les autres pays. Le secteur finan cier a souffert aussi comme partout, mais je trouve que l’on s’en sort encore bien pour le moment. Nous avons évité toutes les grandes catastrophes. De justesse, certes, mais évité quand même. Et nous nous situons encore dans les meilleurs. Rappelons-nous que l’Irlande était un exemple que certains essayaient d’imiter à tout prix. Regardez où en est le pays aujourd’hui… Tout cela ne veut pas dire non plus qu’il faut se contenter de cette situation. Si on ne travaille pas sérieusement sur certains éléments structurels, nous aurons de graves problèmes. L’important, à mes yeux, est de pouvoir conserver la cohésion sociale. (…)
«La société Raval envisage de rapatrier au Luxembourg une partie de la production qui se fait actuellement aux Etats-Unis». Jeannot Krecké aux côtés de Samuel Vlodinger (Président de Raval Group) et Julian Proffitt (Directeur de Raval Europe)
gétaire. Nous attendons également, pour le mois de mai, la publication de la prochaine note de conjoncture du Statec. Nous savons que les nouvel les n’y seront pas bonnes, mais cela ne nous empê chera pas de la publier, juste avant les élections. Nous devons dire la vérité aux gens avant les élections, même si, de toute façon, personne ne sait vraiment quelle sera l’envergure du problème, tant les différentes données fournies par les diffé rentes institutions évoluent à chaque fois. Bien sûr, la tendance est baissière et il n’est pas nécessaire d’être fin connaisseur pour savoir qu’il y aura des rentrées fiscales moindres au niveau des entreprises et des banques. Nous allons en souffrir, mais nous n’avons pas vraiment le choix. Il faut soutenir les entreprises, surtout celles qui sont exportatrices, pour qu’en cette période diffi cile, elles puissent garder leurs effectifs en place pour être prêtes lorsque la conjoncture sera plus favorable, plutôt que de devoir licencier et réem baucher après. Mais il ne faudrait pas que cela dure trop longtemps, sinon les instruments en place ne suffiront plus. Parallèlement, nous devons également avoir à l’esprit qu’il y aura encore des rentrées fiscales
d’années antérieures qui étaient de bonnes années. Il se peut, donc, qu’il y ait un certain équilibrage et que l’année 2009 ne soit pas si mauvaise que ça. Le plus difficile, ce sera pour 2010 et 2011. (…) On dit toujours que gouverner, c’est prévoir. N’est-ce pas le moment de prévoir un maximum de choses pour l’avenir, aussi incertain soit-il? «C’est exactement ce que nous avons fait il y a quelques années et qui nous permet de bénéficier, aujourd’hui, d’une marge financière que beaucoup d’autres pays n’ont pas et qui nous a permis, par exemple, de sauver les banques systémiques. Maintenant, il faut avoir conscience qu’il y aura un endettement supérieur et que c’est toute une génération qui va mettre du temps à rétablir le niveau de déficit. Pour amorcer de nouveau une voie plus ver tueuse et rabaisser le niveau d’endettement, il faut évidemment à nouveau avoir des surplus. Mais pour le moment, l’important est de rassurer la population sur son pouvoir d’achat et sa protec tion sociale, et lui dire qu’il n’est pas question d’y } 70 toucher…
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{ L’annonce faite récemment de la réduction des
La tenue des élections, le 7 juin prochain, ne risque-t-elle pas de bloquer les processus décisionnels à une période où l’on a besoin d’une grande réactivité et d’une activité de tous les instants? «C’est un danger, en effet. Mais je remar que tout de même une certaine prise de conscience de la part de l’ensemble de la classe politique. Je n’ai pas vraiment constaté que la campagne électo rale avait commencé, alors qu’on se trouve à deux mois du scrutin. J’ai été habitué, par le passé, à des campagnes qui duraient six mois. (…) Quel regard portez-vous sur les travaux de la Commission spéciale «crise économique et financière»? Au vu des 21 mesures énoncées, sans réelle nouveauté, on n’a pas le sentiment que ses travaux aient servi à grand-chose… «Je ne dirais pas ça. Le rapport final soutient l’action du gouvernement même s’il n’apporte pas d’élé ments nouveaux à ce que nous avons entrepris. Mais il est bon qu’au niveau du parlement, les gens prennent conscience de la situation vérita ble, ce qui a été possible au travers des entrevues avec les grands acteurs économiques qui ont été auditionnés. Plus il y a de décideurs conscients de ce qui se passe vraiment et mieux ça vaut. Si le gouvernement est au courant de certaines cho ses, mais que le parlement n’a pas les mêmes informations, ça ne peut pas bien fonctionner. Les décisions prises pour redresser la situation économique n’ont-elles été prises que dans l’urgence, ou bien y a-t-il eu le temps d’une réflexion plus à moyen ou long terme? «Un peu des deux. Le sauvetage des banques a duré le temps d’un week-end. La mise en œuvre des facilités offertes par la Commission euro péenne pour élever les plafonds des aides aux entreprises est, par exemple, un projet réalisé sur le très court terme. Pour ce qui est de l’encadre ment de la recherche et du développement, la redé finition des missions de Luxinnovation et la nouvelle structure des incubateurs, il y a déjà une
Photo: Julien Becker (archives paperJam)
premiers salaires dans la fonction publique estelle une des pistes clés qui permettra de retrouver cette voie plus vertueuse? «Dans les deux mois à venir, vous aurez de plus en plus de petites phrases importantes comme il y en a eu ces derniè res semaines. Je ne vais pas contribuer à ce jeu-là. Il convient de garder un minimum de prudence.
«Nous sommes en train de mettre en place une nouvelle structure pour la gestion et le pilotage de l’ensemble des incubateurs». démarche davantage tournée vers le moyen terme. Pour ce qui est des actions en vue de faciliter les démarches administratives, il n’était pas possible non plus de mettre hors jeu toutes les règles qui ont été mises au point tout au long de ces derniè res années. Les entreprises en voulaient plus. Le ministère aussi. Un compromis s’est dessiné. (…) Quelle sera, à vos yeux, la première action que devra mener le prochain gouvernement? «Il sera essentiel de faire passer tous les projets qui sont en cours d’élaboration et d’instruction au niveau de la Chambre des députés et du Conseil d’Etat. Il convient de mettre en place le plus rapi dement possible le cadre légal nouveau que nous avons préparé. Ensuite, il faudra revoir très vite la situation telle qu’elle se présente en termes de volumes d’affaires et de finances publiques et surtout faire en sorte de ne pas faire des mouvements abrupts à l’inverse de ce qui a été décidé ces dernières semaines. A moins d’avoir identifié une très grosse erreur. Le plus important sera de poursuivre dans la volonté de redonner confiance aux investis seurs et aux consommateurs.
Serez-vous candidat à votre propre succession si le résultat des élections est favorable au parti socialiste? «J’ai pris du plaisir à effectuer ce travail pen dant presque cinq ans maintenant. Je ne pense pas, en tous les cas, donner l’impression de n’être pas enthousiasmé ou d’être fatigué. Il y a encore des choses qui ont été entamées et que je n’ai pas eu l’occasion de terminer. De toute façon, mon profil est tellement particulier que je ne me vois pas occuper une autre fonction. Je ne le voudrais d’ailleurs pas. J’ai été nommé à ce poste, car j’étais le seul de mon parti à vraiment m’être occupé des ques tions économiques à la Chambre des députés. Mais je garde à l’esprit que la politique n’est pas une fin en soi. J’ai en tous les cas rempli ma fonction avec autant de vie et d’enthousiasme que j’ai pu. Mais le plaisir que j’y ai pris ne suffit pas, car il faut aussi faire plaisir aux autres! On verra bien le 7 juin».
Retrouvez l’intégralité de l’interview sur www.paperjam.lu
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Luc Frieden, 45 ans, ministre chrétien-social du Trésor et du Budget et ministre de la Justice, prévoit déjà que le prochain gouvernement devra serrer la vis en matière de dépenses publiques.
«Le budget 2010 sera d’une extrÊme rigueur» Jean-Michel Gaudron et Vito Cassone / Economist Club (interview), Andrés Lejona (photo)
Monsieur Frieden, au vu des différents rapports publiés par la Banque Centrale du Luxembourg, le FMI ou bien la Commission parlementaire spéciale «crise économique et financière», faut-il en conclure que le Luxembourg va vraiment très mal? «Tous ces documents confirment, en tous les cas, l’analyse que nous faisons et qui est que la crise économique est en effet grave. Dans la mesure où notre pays a une économie très ouverte, il est clair qu’il souffre, mais il souffre peut-être moins que d’autres, car nous avons pris, dès le début de cette crise, un certain nombre de mesures. Il y a d’abord eu le sauvetage de nos banques systémiques, pour éviter un drame économique et social, puis la mise en œuvre d’un programme de relance économique, dont profitent les PME. Par ailleurs, la situation de nos finances publiques nous permet de réaliser un certain nombre de dépenses, grâce aux réserves constituées ces dernières années. (…) Ces différentes actions n’ont-elles été dictées que par l’urgence de la situation, ou bien se basent-elles sur une réflexion à plus long terme? «Il faut d’abord voir que notre capacité de prise de décision a été exceptionnelle. Dans le cadre du sauvetage des banques privées, nous avons pris des décisions plus rapides que le secteur privé n’a pu le faire. Mais depuis le mois de septembre, et même avant, nous menons une réflexion à long terme, qui s’est traduite par la réduction des impôts afin d’éviter le ralentissement économique en donnant davantage de pouvoir d’achat aux ménages. Dans le même esprit, l’impôt sur le revenu des collectivités a été réduit en 2009, afin de permettre aux entreprises de continuer à investir. Sur le moyen terme, nous avons pris des décisions permettant aux PME et aux artisans de remplir leurs carnets de commandes sur une perspective de deux ou trois ans. Et sur un plus long terme? «Il est essentiel que nous ne fassions rien qui conduise à un déficit public tel qu’il faille augmenter de nouveau les impôts. Il faut accepter un déficit qui doit rester
dans les limites raisonnables fixées par l’Union Européenne, en veillant à respecter les critères du pacte de stabilité et de croissance. (…) De quelle marge de manœuvre disposiez-vous pour prendre cet arsenal de décisions? «Elle était assez grande, car nous n’avions aucune obligation de venir en aide à des entreprises privées. Si nous l’avons fait dans le cadre des banques Dexia BIL et Fortis, c’est uniquement pour préserver le système économique et financier. (…) Le fait que notre Etat fonctionne bien et qu’il y a un large consensus des partenaires sociaux, réunis au sein de la tripartite et du parlement, facilite aussi la tâche du gouvernement et lui donne une plus grande marge de manœuvre au-delà des termes financiers déjà abordés. (…) Parallèlement, vous avez annoncé, le 13 mars dernier, un allègement du secret bancaire. Cela va-t-il aller de pair avec une révision du système de retenue à la source instauré en 2003? «Il ne s’agit pas d’un allègement, dans la mesure où nous ne modifions aucune disposition ayant trait au secret professionnel des banquiers. Nous avons juste ajouté à la coopération entre autorités judiciaires déjà existante, une coopération entre administrations fiscales dans des cas spécifiques et sur base de preuves concrètes. (…) La retenue à la source résultant de la directive de 2003 n’est nullement remise en question. Elle constitue un instrument supplémentaire qui tend à éviter une non-imposition des revenus du capital des nonrésidents. La Commission européenne a proposé une extension du champ d’application de cette directive, mais n’a, en aucun cas, proposé l’abolition de la retenue à la source comme mécanisme d’imposition. Cela m’amène donc à dire que cette retenue à la source continuera à exister à côté des nouvelles règles décidées par l’OCDE et le G20. Les unes et les autres ne sont pas incompatibles. L’annonce du G20 de mettre le Luxembourg sur une «liste grise» n’est donc en rien une mauvaise nouvelle? «Non. Il s’agit simplement d’une question de délai dans l’application des mesures annoncées d’établissement de conventions bilatérales de non-double imposition. Nous ne pouvions, de toute façon, pas subir d’éventuel-
les mesures de rétorsion, puisque nous appliquons les règles internationales, ensemble avec les autres. Nous sommes en ligne avec ce qui avait été décidé à Feira, en 2000, c’est-à-dire de nous adapter aux évolutions des décisions prises dans les autres pays. Or, ces autres pays ont récemment pris des décisions allant dans le même sens. Il était dès lors évident que nous en ferions de même. Dans notre dernière édition, Serge Allegrezza, directeur du Statec et président du Conseil Economique et Social, s’inquiétait de l’absence de secteur économique fort susceptible de prendre la relève du secteur financier, si celui-ci venait à s’effondrer. Partagez-vous ce pessimisme? «Non, je ne suis pas pessimiste dans la mesure où le pays a toujours réussi à développer de nouveaux créneaux et de nouveaux marchés. Le Luxembourg n’est pas seulement un centre financier important. Nous allons évidemment le rester dans les vingt prochaines années. Mais à côté, nous développons de nombreuses autres activités dans les secteurs des médias, de la communication, de la logistique voire des biotechnologies. Je crois en la force des décisions politiques qui soutiennent le développement économique du pays et nous trouverons des activités con nexes, probablement davantage dans le secteur des services plutôt que de l’industrie lourde. Sera-ce suffisant pour offrir une alternative au poids du secteur financier? «Je ne suis pas de ceux qui disent qu’il faut remplacer la place financière. La concurrence est dure et nous devons redoubler d’efforts. Il ne suffit pas de travailler huit heures par jour sur ce sujet, mais véritablement s’y consacrer jour et nuit. Et c’est ce que nous faisons. (…) Comment préparer au mieux l’après-crise lorsque se profile une forte baisse des recettes pour 2009 et 2010? «Il s’agira de ne pas ajouter de nouvelles dépenses à celles qui sont actuellement engagées. On peut accepter un déficit à court terme pour soutenir l’économie, mais on ne peut pas accepter de nouvelles dépenses après les élections. Le budget 2010 sera un budget d’une extrême rigueur et si la crise dure, il faudra continuer à veiller à cette discipline budgétaire et revoir
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«Pour certains ministres, dont je fais partie, la priorité est la gestion de la crise et la préparation de l’après-crise. Tout le reste est secondaire». Luc Frieden (CSV)
un certain nombre de dépenses, à l’exception des dépenses d’investissement qui constituent un soutien à l’emploi. Il ne faudra pas avoir peur de dire ‘non’ à certaines revendications budgétaires faites dans les deux années à venir. Sur quelles pistes de réduction des dépenses travaillez-vous, concrètement? «Nous allons veiller à ce que les dépenses de fonctionnement soient moins élevées que la croissance économique. Cela sera fait à l’automne prochain, dans le cadre des travaux préparatoires du prochain budget. Nous ne voulons en aucun cas que le déficit budgétaire devienne plus important que ce qui est autorisé, afin d’éviter une augmentation des impôts ultérieurement. (…) Une chose est sûre, cette crise se terminera et il faudra veiller à ce que l’économie luxembourgeoise soit en pleine forme pour être parmi les meilleures à l’issue de cette crise… La tenue des élections le 7 juin prochain ne risque-t-elle pas d’être handicapante, sachant que la vie politique a alors tendance à s’arrêter pendant les quelques semaines qui précè-
dent? «Il faudra en effet veiller à ce que le processus de décision politique ne soit pas interrompu. Le gouvernement devra travailler sans relâche jusqu’au 7 juin, comme s’il n’y avait pas de campagne électorale et le nouveau gouvernement devra être mis en place le plus rapidement possible pour qu’il n’y ait pas d’interruption nocive dans le contexte des décisions qui doivent être prises quotidiennement. C’est une question de responsabilité pour tous ceux qui dirigent l’Etat avant et après les élections. (…) Pour certains ministres, dont je fais partie, la priorité est la gestion de la crise et la préparation de l’aprèscrise. Tout le reste est secondaire. (…) On a beaucoup parlé de «crise de confiance». Avez-vous le sentiment que les électeurs, aujour d’hui, ont encore confiance en leurs institutions? «Si les citoyens ont encore confiance, dans ce pays, en quelque chose, c’est bien en l’Etat! Ils nous ont fait confiance lorsque nous sommes intervenus pour sauver les banques, puisqu’il n’y a pas eu de retrait massif des dépôts. Et s’il n’y avait pas eu de confiance, il n’y aurait pas eu une souscrip-
tion massive à l’emprunt d’Etat que nous avons lancé dans la foulée. Nous avons donc une grande confiance de la part de nos citoyens, mais nous savons qu’il faut la travailler au quotidien. Elle n’est certainement pas due. Le modèle social luxembourgeois est-il menacé par les conséquences à prévoir de la crise? «J’espère bien que non, car il constitue une de nos forces. Le fait qu’il n’y ait pas de grande différence entre les différentes catégories sociales facilite la gestion du pays, y compris en temps de crise. Il appartient donc à l’Etat de veiller à ce que les mécanismes de solidarité soient tels que ceux qui perdent leur emploi ne soient pas exclus de la société, ce qui aurait en effet des effets néfastes pour la cohésion sociale. Il faut donc essayer de cibler davantage la politique sociale vers ceux qui sont les victimes de cette crise. (…)»
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DP
Georges Gudenburg, 44 ans, secrétaire général du Demokratesch Partei, (DP, parti démocratique), prône l’établissement d’un gouvernement de consensus national pour la prochaine législature, afin de combattre au mieux les effets de la crise.
«Il faut rassembler!» Jean-Michel Gaudron, Brigitte Dethier /Economist Club (interview), Andrés Lejona (photo)
Monsieur Gudenburg, au vu des différents rapports publiés par la Banque Centrale du Luxembourg, le FMI ou la Commission parlementaire spéciale «crise économique et financière», faut-il en conclure que le Luxembourg va vraiment très mal? «Il faut bien distinguer entre l’économie réelle et le budget de l’Etat. L’un ne peut évidemment pas vivre sans l’autre. L’économie est en train de prendre certains coups. Le secteur financier vit sous certaines menaces qui risquent de faire mal à terme. Quant à l’industrie, on voit comment elle souffre, sans compter la situation des frontaliers qui ne sont pas comptabilisés dans les chiffres du chômage au Luxembourg. La situation a déjà été meilleure! Il faut se rendre à l’évidence: le Luxembourg ne sera plus jamais comme il était avant. Mais on ne peut pas non plus se contenter de dire ‘on va préparer l’après-crise’. (…) Il y a des recettes qui vont tomber à l’eau, comme le droit d’accises sur l’essence et, plus tard, les recettes liées à la TVA dans le commerce électronique. En même temps, les dépenses vont continuer à augmenter. Que fait-on, alors? Les socialistes préconisent un endettement jusqu’à la limite de la marge. Non, c’est une voie sans issue, car nous n’aurons alors plus de marge et nous accumulerons une dette qu’il faudra payer. (…) Que préconisez-vous? «(…) Dans le budget de l’Etat, il y a un potentiel d’épargne énorme qu’il faut mieux utiliser. (…) Il faudrait faire, une fois, l’analyse exacte de l’affectation des budgets, pour savoir quelle est la situation financière exacte de l’Etat. Nous prônons l’idée de faire un budget à comptabilité double, avec un actif et un passif, comme pour toute entreprise. Nous sommes les seuls à le demander. C’est pourtant le seul moyen d’avoir une transparence financière et une vue concrète sur les dépenses à venir. Dans quels autres domaines pensez-vous qu’il soit possible de réduire les coûts? «Le fonctionnariat est une piste rouverte par le parti chrétien social. On a une fonction publique au Luxembourg qui, en termes de pourcentage de la population active dans le fonctionnariat, est moins intense que beau-
coup de nos pays voisins. Le fonctionnariat n’est pas ‘surstaffé’, même s’il y a certainement des réorganisations possibles. On pourrait par exemple mettre plusieurs ministères ensemble et trouver des synergies. Le ministère de l’Economie et celui des Classes moyennes, par exemple: pourquoi les séparer? Ça n’a pas de sens et ça crée des blocages. Partagez-vous le pessimisme de Serge Allegrezza, directeur du Statec et président du Conseil Economique et Social, qui regrettait, dans nos colonnes, le mois dernier, qu’il n’y ait «rien» après la place financière? «Pour le secteur financier, on a plusieurs problématiques qui demeurent: celle du secret bancaire, qui est loin d’être résolue; celle de la directive Ucits IV, qui peut représenter, certes, des opportunités, mais aussi un certain danger; la problématique des recettes fiscales… Toutes ces menaces qui pèsent sur le secteur financier devraient susciter un débat sur l’orientation future du secteur financier. Quelle stratégie veut-on dans un horizon de 10-15 ans? Nous ne savons pas, aujourd’hui, où nous allons. Ce qui est encore plus déplorable, c’est que personne ne veut ouvrir ce débat. (…) Vous me direz que les élections sont le moment idéal. Bien sûr! Mais si vous ne trouvez personne pour entrer dans ce débat, ce sera un dialogue de sourds. D’où vient cet immobilisme, selon vous? «Personne dans le gouvernement ne veut s’engager, car un tel débat dévoilerait les faiblesses et l’inertie de ces dernières années, où l’on s’est contenté de dire que tout allait très bien et que tout irait très bien… Je relève une autre anomalie énorme: le ministre de la Santé a déclaré que le système des pensions est absolument sûr et certain, alors que ce n’est pas vrai! Et c’est facile à prouver. Il s’agit là d’une irresponsabilité que l’on peut à la rigueur se permettre pendant les années fastes, et encore. Intellectuellement, ce n’est de toute façon pas honnête. (…) Cela mériterait une sévère sanction de la part des électeurs… Certains se sont engagés dans la voie de ne pas dire la vérité, à un moment où cette vérité est cruciale. Il y en a qui prennent des décisions ou tiennent des propos pouvant avoir des conséquences dramatiques. On se demande si certains dirigeants politiques savent encore vraiment ce qu’ils font aujourd’hui. (…)
Voyez-vous une menace au modèle luxembourgeois tel qu’il existe actuellement? «JeanClaude Juncker a dit une vérité: ‘Nous aurons un problème de chômage et un problème de paix sociale’. C’est passé inaperçu, mais il l’a dit. Nous aurons en effet un problème de paix sociale, tôt ou tard, si la crise continue. Il faut se préparer à ce débat et voir si le modèle luxembourgeois de consensualisme tel qu’on le connaît est encore viable. (…) Pensez-vous que les choses vont réellement bouger après le 7 juin? «A mon avis, la réalité que l’on nous mettra sur la table après le 7 juin sera tellement énorme que seul un gouvernement de consensus national pourra encore continuer à gérer le pays. Il faut rassembler! L’avantage du Luxembourg est que c’est un petit pays. Il faut rassembler les forces vives de la nation pour mener le bateau au travers des eaux troubles qui sont encore devant nous et dans lesquelles nous ne naviguons pas encore. Des bonnes têtes, on en a dans tous les partis. (…) Il est urgent que l’on prenne les gens compétents et qu’on les mette ensemble pour trouver la solution économique aux problèmes qui se posent actuellement. L’économie prime sur tout aujourd’hui. Le reste suivra après… On a beaucoup parlé de «crise de confiance». Avez-vous le sentiment que les électeurs, aujourd’hui, ont encore confiance en leurs institutions? «Pour le Luxembourg, il y a des données contradictoires. Il y a des gens qui subissent la crise de plein fouet et d’autres qui disent qu’ils n’ont rien vu. C’est très difficile d’avoir une médiane. (…) Mais on est en train de vivre un phénomène de déflation. Les gens ne dépensent plus, pour attendre un peu ce qui va venir. Cette tendance déflationniste est très dangereuse. (…) Ce que je déplore, par ailleurs, dans tous les propos que l’on entend, c’est qu’il n’y a personne, sauf peut-être un peu Jean-Claude Juncker, qui est en train de dire de bien faire attention, car les temps à venir seront très durs. Mais lui, il le fait davantage par protection de sa propre personne… Comment jugez-vous les mesures d’urgence qui ont été prises au Luxembourg pour sauver Fortis Banque Luxembourg et Dexia BIL? «En ce qui
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«On se demande si certains dirigeants politiques savent encore vraiment ce qu’ils font aujourd’hui». Georges Gudenburg (DP)
concerne Fortis Banque Luxembourg, les éléments qui ont finalement conduit à ce soutien d’urgence étaient connus depuis au moins un an, voire au-delà! (…) Au final, le contribuable a contribué à sauver la banque, au détriment des petits porteurs de parts. Point à la ligne. Cette banque était effectivement à risque systémi que, sans doute moins ici, mais certainement en Belgique et aux Pays-Bas. Concernant Dexia BIL, il y a des questions sur la table et personne n’y répond. Il y a eu une garantie étatique apportée par la France, la Belgique et le Luxembourg, à hauteur de 150 milliards d’euros, pour les affaires courantes… (…) Or, on a appris il y a quelques semaines que la moitié de cette garantie avait déjà été utilisée. Et Dexia a refusé tout commentaire sur le sujet. (…) Est-ce que ça veut dire que les opérations faites par la banque ont déjà été couvertes par une utilisation virtuelle de cette garantie? Si oui, quelles opérations? Et seront-elles dénouées d’ici à octobre? Qu’est-ce que cela signifie, virtuellement, pour le budget luxembourgeois? (…) Est-ce que les mesu-
res prises ont été les bonnes? (…) Dans l’urgence, il n’y avait sans doute aucune autre option. Mais y avait-il vraiment urgence? (…) Je ne crois pas au scénario selon lequel Dexia ou Fortis découvre subitement, un vendredi soir, qu’il y a un risque qu’il ne soit pas possible d’ouvrir les portes le lundi matin. (…) Au final, est-ce que la politique luxembourgeoise a été à la hauteur des événements? J’ai des indices qui me permettent de conclure que, probablement, on ne nous raconte pas tout. (…) Et sur le plan de relance économique à proprement parler: quel est votre avis? «(…) Le plan de relance, en lui-même, n’est pas mauvais. Mais tout ce qui va être réalisé maintenant est la preuve que le gouvernement n’a absolument rien fait toutes ces dernières années. Et si l’on prend la Commission parlementaire spéciale ‘crise économique et financière’, d’ail leurs instaurée sur recommandation du DP, les 21 mesures proposées sont 21 déceptions, 21 preuves que le gouvernement a failli dans sa gestion
des avoirs publics… Une commission pour aboutir à ces conclusions-là n’a servi à rien. C’est du temps et de l’espoir perdus. En tous les cas, c’est une leçon pour les électeurs. Au-delà de la crise de confiance, n’y a-t-il pas, aussi, une crise de valeurs? «Il y a clairement une crise au niveau de la qualité politique au Luxembourg. J’y inclus le DP. Il y a dans tous les partis des éléments qui sont excellents… même au gouvernement. Mais très souvent, ces gens sont très influencés par les autres. Et là, la qualité ne suit pas toujours les prétentions. Il y a plein de gens avec qui on pourrait reconstruire quelque chose, à condition qu’ils aient les mains libres. C’est pour cela qu’un gouvernement de consensus pourrait être une bonne chose, dans ce contexte très particulier de la crise».
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Déi Gréng
François Bausch, 52 ans, député du parti Déi Gréng, espère que la crise permettra d’intégrer davantage certaines valeurs dans les actions politiques.
«Repositionner les aspects sociaux et Écologiques» Jean-Michel Gaudron et Vito Cassone / Economist Club (interview), Andrés Lejona (photo)
Monsieur Bausch, au vu des différents rapports publiés par la Banque Centrale du Luxembourg, le FMI ou bien la Commission parlementaire spéciale «crise économique et financière», faut-il en conclure que le Luxembourg va vraiment très mal? «A mes yeux, le FMI est un peu trop pessimiste. Nous avons toujours beaucoup de peine à suivre ses chiffres. D’ailleurs, si on fait le bilan de ces dix dernières années, ses prévisions ne se sont pas toujours confirmées. Je prends plus au sérieux les chiffres de la BCL, qui sont déjà assez alarmants. Le Luxembourg a toujours un avenir économique assez intéressant, à haut niveau, mais nous allons passer une phase très critique pour l’Etat et les finances publiques. Il est évident qu’aujourd’hui, vu que nous sommes presque totalement dépendants du secteur financier, et puisqu’il connaît une période très difficile qui va durer entre un et un an et demi, cela va peser sur les recettes publiques. (…)
vernements précédents ont omis de mener des réformes structurelles sur le fonctionnement de l’Etat, ce qui fait que nous sommes obligés, aujourd’hui, d’agir dans l’urgence, avec un risque de déréguler certains secteurs et de devoir revenir, en substance, sur certaines lois votées précédemment. C’est pour cela que je n’ai pas voté en faveur du rapport de la Commission spéciale ‘crise économique et financière’. (François Bausch en était un des membres, ndlr.) (…) Nous avons un problème fondamental au Luxembourg: nous faisons de bonnes lois, mais qui sont compliquées à appliquer. Surtout, on oublie d’équiper les administrations pour permettre aux entreprises de ne pas devoir attendre des mois, voire des années, avant de se voir délivrer les autorisations. Le guichet unique, cela fait dix ans qu’on le réclame! C’est un autre constat d’échec des gouvernements précédents, qui ont attendu la crise pour le faire vraiment. Au Luxembourg, on n’a pas la culture de ces guichets uniques. Or, il nous faut vraiment des fonctionnaires polyvalents, avec un esprit ouvert vers le secteur privé.
Voyez-vous des menaces qui pèsent sur la place financière? «Je vois un grand avenir au secteur financier luxembourgeois, même si nous ne connaîtrons plus jamais les niveaux de croissance du passé, y compris le rebond des années 2006 et 2007. Nous allons demeurer à un niveau de croissance ‘normal’, ce qui nous posera alors un double problème. Nous devons, d’un côté, augmenter la dette publique pour alimenter la demande et financer les infrastructures, mais dans le même temps, nous n’aurons pas la chance des années précédentes de connaître des recettes exceptionnelles. D’ici à deux ou trois ans, il faudra donc réduire cette dette par d’autres moyens, soit en réduisant les charges, soit en réformant la fiscalité. Cela ne veut pas nécessairement dire qu’il faut augmenter les impôts, mais plutôt passer d’une fiscalité axée sur le travail vers une fiscalité davantage axée sur les ressources. (…)
Un certain nombre d’investissements ont été annoncés pour soutenir l’économie. Ne vont-ils pas dans la bonne direction? «Le problème est qu’au niveau des investissements publics, il a seulement été décidé d’avancer des projets, de ficeler un gros paquet d’investissements publics, mais sans fixer de réelles priorités. Nous le déplorons. (…)
Quel regard portez-vous sur le paquet de mesures prises au Luxembourg pour contrer les effets de la crise? «Bon nombre de mesures sont justifiées, mais il faut constater aussi que les gou-
Que pensez-vous des récentes décisions prises par le sommet du G20? «Je pense que ce qui se profile sera bénéfique pour la place financière luxembourgeoise. Ces 10-15 dernières années, la
Faudra-t-il également être vigilant dans la mise en œuvre de ces différents projets pour veiller à ce qu’ils soient réalisés rapidement? «Le problème vient du fait que les procédures sont trop compliquées et que trop de gens ont leur mot à dire. Nous avons pourtant les mêmes directives que dans les autres pays, mais ici, il y a un problème de coordination générale entre les différents ministères. Il convient ainsi de vérifier s’il n’y a pas un double, voire un triple emploi au niveau des procédures. (…)
situation n’était pas bonne, car être dans le collimateur de nos voisins presque tous les mois, cela finit par ternir l’image de marque de la place, alors qu’elle n’est certainement plus aussi dépendante du secret bancaire qu’elle ne l’était il y a 15 ans. (…) Je crois par ailleurs fermement que les investisseurs, à cause des problèmes écologiques, vont davantage regarder où l’argent est réinvesti. La problématique de développement durable va faire son entrée dans la stratégie des investisseurs et le Luxembourg a sa place à jouer. Il faudra ainsi instaurer au plus vite un label de qualité pour les fonds investissant dans les projets de développement durable, comme cela se fait pour la microfinance. Partagez-vous le pessimisme de Serge Allegrezza, directeur du Statec et président du Conseil Economique et Social, qui regrettait, dans nos colonnes, le mois dernier, qu’il n’y ait «rien» après la place financière? «Son analyse est correcte. C’est une grosse critique que nous adressons, en tant que Verts, aux gouvernements précédents. Entre 1995 et 2007, le Luxembourg a connu une prospérité historique, mais n’a pas géré au mieux ces surplus, comme l’a fait, par exemple, la Norvège avec les plus-values tirées du pétrole, qu’elle a toujours considérées comme une richesse temporaire. (…) Au Luxembourg, on a fait l’erreur de trop redistribuer cet argent. L’exemple le plus frappant est, pour moi, l’introduction du forfait éducation. C’était un bonbon de redistribution que personne n’avait demandé! Ça coûte aujourd’hui quelque 120 millions d’euros par an au budget de l’Etat. Qu’aurait-il fallu faire? «Sans doute aurionsnous dû, dès 1995, injecter nos plus-values dans un fonds pour l’avenir. Le problème aujourd’hui est qu’il va falloir rediscuter de certains de ces bonbons, en sachant évidemment que l’on ne peut pas les supprimer. Je vois tout de même trois secteurs porteurs d’avenir, à côté de celui des finances (…). Il y a d’abord tout ce qui tourne autour des technologies de l’environnement. C’est LE secteur qui explosera dans les années à venir. (…) Il y a ensuite
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«Il faut passer d’une fiscalité axée sur le travail vers une fiscalité davantage axée sur les ressources». François Bausch (Déi Gréng)
le secteur des communications, qui révolutionnera le monde dans les années qui viennent et, enfin, le domaine des technologies de la santé. (…) Vous avez été membre de la Commission parlementaire spéciale «crise économique et financière», mais vous avez finalement voté contre le rapport final. Cela veut-il dire qu’il s’est agi de trois mois de travail pour rien? «Non, je ne le dirais pas comme ça. Nous avons eu la chance de voir défiler, dans un délai raccourci, tous les secteurs économiques et les experts. Ce fut très intéressant pour mieux mesurer la réalité économique du Luxembourg. Je déplore simplement que l’exercice a été conclu avec un rapport qui a clos les débats le 26 mars, sans aucun prolongement de discussion, sachant que les choses évoluent si vite. J’aurais préféré un débat intermédiaire, mais que la commission continue à siéger et à analyser et discuter les différentes propositions effectuées. Ce qui était intéressant, c’est que toutes les discussions ont eu lieu sans a priori politique. On a beaucoup parlé de «crise de confiance». Avez-vous le sentiment que les électeurs, aujour d’hui, ont encore confiance en leurs institu-
tions? «Il y a effectivement une confiance à regagner et nous, politiciens, avons une responsabilité colossale. Si nous ne réussissons pas à retrouver cette confiance, il y aura des révoltes sociales au niveau mondial jamais connues, avec tous les risques que ça représente au niveau parlementaire. (…) La crise institutionnelle est catastrophique dans la situation dans laquelle nous nous trouvons. Il nous faut au plus vite une union politique européenne plus profonde, un traité de Lisbonne ratifié par tous et une union économique plus serrée. Il convient aussi de repositionner les aspects sociaux et écologiques qui joueront un rôle dans les années à venir. Un des grands dangers qui se présente est la montée en flèche des prix des énergies fossiles dans quelques années, lorsqu’il y aura la reprise. Le risque d’hyper-inflation sera alors grand. Le modèle social luxembourgeois est-il menacé par les conséquences à prévoir de la crise? «Ce modèle a une spécificité, puisque le système de sécurité sociale est basé sur la solidarité des générations et non pas sur le seul principe de capitalisation. Le système est très généreux, mais n’est pas assuré à long terme sur le plan finan-
cier, puisqu’il est basé sur un modèle de croissance économique de 4% avec la création de 10.000 à 15.000 emplois par année. Or, nous ne connaîtrons pas cette situation dans les 30-40 prochaines années. Sans compter que la pyramide des âges est en train de se renverser. (…) Il y a deux options: imposer au minimum 40 ans de cotisations pour profiter de la retraite, et non pas 36 ou 37 ans. La question n’est pas seulement de relever ou pas l’âge de la retraite. Mais le problème est que dans tout système d’assurance, il faut toujours justifier d’une certaine période avant de pouvoir cotiser pour en retirer le bénéfice. Deuxième chose: il faudrait discuter un jour si le système légal public est vraiment là pour offrir des retraites au-delà d’un certain plafond. Avec un salaire de 7.000-8.000 euros par mois, on a les moyens d’organiser par soi-même sa propre retraite complémentaire. Evidemment, toute réforme à l’intérieur de ce système ne peut se faire que sur plusieurs générations».
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ADR
Jacques-Yves Henckes, 63 ans, député du parti ADR (Alternativ Demokratesch Reformpartei), revendique une plus grande transparence dans les discours et les actes politiques.
«Mettre toutes les cartes sur la table» Jean-Michel Gaudron (interview), Andrés Lejona (photo)
Monsieur Henckes, l’état des lieux que vous dressez de la situation du pays est-il aussi critique que ceux établis par la Banque Centrale du Luxembourg, le FMI ou bien la Commission parlementaire spéciale «crise économique et financière»? «Tout le monde est d’accord pour dire que la baisse attendue des recettes en provenance du secteur bancaire va poser un problème, non seulement pour l’Etat, mais aussi pour les communes. Dans le budget de la Ville de Luxembourg (dont M. Henckes est membre du Conseil communal, ndlr.), 40% du budget ordinaire dépendent de l’impôt commercial. Il faut avoir ces considérations-là en tête, mais ne pas non plus aller trop loin dans les prévisions alarmistes, car nous n’avons pas toutes les données en mains. Et je le regrette. Le gouvernement a des informations, ainsi que des avis des experts sur les évolutions futures, mais il ne les communique pas. C’est un comportement purement électoral. Il ne joue pas la transparence et ne sort les infos qu’au compte-gouttes. La Commission spéciale ‘crise économique et financière’ avait mentionné, dans son rapport initial, des chiffres concernant l’impact de la baisse de l’impôt commercial sur les sociétés. Au dernier moment, ces chiffres ont été retirés du rapport. Pour le seul secteur financier, qui contribue à près de la moitié des recettes de l’Etat, le recul est de 88% en 2008, par rapport à 2007, avec un impôt qui est passé de 800 millions à 100 millions. Comment analysez-vous les mesures prises par le Luxembourg pour contrer les effets de la crise? «L’accélération de certains investissements et les aides économiques prévues à certaines entreprises en difficulté ou qui viendraient à être en difficulté sont des mesures à court terme qu’il fallait évidemment prendre. Nous sommes tous d’accord là-dessus. Il fallait un engagement social et faire en sorte que le balancier économique ne fasse pas trop mal. En revanche, je constate que pour les mesures à moyen terme, on veut, tout d’un coup, faire pour avant-hier tout ce que mon parti demande depuis des années, comme le raccourcissement des procédures en matière de construction ou la révision
de la législation commodo-incommodo. On voit, du reste, l’étonnant spectacle de ministres se reprochant mutuellement de ne pas avoir fait leur travail, mais chacun continuant à déclarer devant son électorat qu’il a bien fait son travail et qu’il continuera à le faire de la même façon… Nous n’avons pas d’équipe gouvernementale, nous avons une équipe de solistes où chacun essaie de satisfaire son électorat. Il n’y a pas de vision globale et personne ne semble savoir vers où aller. Cela veut dire que les décisions prises ne sont pas nécessairement les bonnes? «On voit, en tous les cas, des errements absurdes. Un investisseur veut construire un centre commercial à Winckrange? Le gouvernement fait tout pour l’en empêcher. Le cas Villeroy & Boch? On avait oublié qu’ils avaient des problèmes pour intervenir à temps. Résultat, l’usine ferme. Tout le monde se rend compte, aujourd’hui, que pendant des années, les réformes qu’il aurait fallu faire n’ont pas été engagées. Et maintenant, il s’agit de réagir vite avec le risque de bâcler les choses. (…) Que devra faire le nouveau gouvernement en priorité? «Il faudrait qu’il prenne contact individuellement avec chaque banque, chaque entreprise, en leur faisant parvenir une espèce de questionnaire afin de faire une enquête sur les problèmes qu’elles ont actuellement… ou leur faire dire éventuellement que ça va très bien, puisqu’il y a des entreprises qui vont très bien et continuent à embaucher. Il faudrait avoir un vrai état des lieux de ce qui se passe et voir les perspectives d’avenir telles qu’elles les voient chacune. Et si elles font partie d’un groupe international, voir quelles sont les intentions des maisons mères et ce qu’il est possible de faire, au niveau national, pour les maintenir et les aider à se développer. Nous savons que certains instituts de recherche de grands groupes internationaux, dans certains pays, ne sont pas satisfaits de leur environnement et envisagent de se déplacer. C’est une opportunité à saisir, mais il faut leur faire, dans l’approche des solutions, des costumes sur mesure.
Partagez-vous le pessimisme de Serge Allegrezza, directeur du Statec et président du Conseil Economique et Social, qui regrettait, dans nos colonnes, le mois dernier, qu’il n’y ait «rien» après la place financière? «Tel que je vois les choses actuellement, il y a certainement encore une possibilité de se diversifier, mais les effets seront à moyen terme, voire à long terme. Cela ne se fera pas du jour au lendemain. Je pense que la place financière doit, par ailleurs, prendre quelques mesures urgentes, comme l’adoption en droit national de la directive Ucits IV, afin de se positionner au mieux sur le marché des fonds. Mais je sais combien le personnel de la Place est hautement qualifie et je suis confiant dans le fait qu’il saura trouver de nouveaux produits et services financiers. (…) On a beaucoup parlé de «crise de confiance». Avez-vous le sentiment que les électeurs, aujourd’hui, ont encore confiance en leurs institutions? «Pour sortir de la crise, il faut évidemment retrouver la confiance des citoyens. Pour cela, il faut jouer carte sur table et informer les citoyens d’une façon qu’ils comprennent ce qui se passe et puissent avoir une bonne vision des choses, afin de pouvoir ensuite discuter avec eux pour qu’ils acceptent les décisions prises… Au Luxembourg, on n’explique pas et on n’a pas de vision des choses! Ce sera la tâche du prochain gouvernement, mais il faudra donc encore patienter deux mois. D’ici là, je pense que le gouvernement fera tout pour entretenir le matelas de confiance qui existe actuellement. Quand on voit le Premier ministre déclarer, au nom du parti chrétien social, qu’il est temps de revoir la structure des salaires des nouveaux fonctionnaires entrants, il s’agit d’une revendication de longue date de notre parti, mais elle est faite à bon escient. Parce que les fonctionnaires actuels sont rassurés: il ne leur arrivera rien. Quant à ceux qui risquent d’être fâchés, ils ne le savent même pas encore. (...) Il y a beaucoup d’électoralisme dans cette démarche. Cela veut dire que les élections tombent, finalement, à pic? « (...) Il est nécessaire d’avoir une nouvelle équipe dirigeante, avec une nouvelle constellation politique qui pourra développer une
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«Nous n’avons pas d’équipe gouvernementale, nous avons une équipe de solistes où chacun essaie de satisfaire son électorat». Jacques-Yves Henckes (ADR)
nouvelle vision des choses. En ce sens, oui, ces élections qui arrivent constituent une bonne chose. Je pense qu’au 1er juillet, nous aurons toutes les données en mains pour prendre les décisions qui s’imposent. Le débat avant les élections devrait permettre de dégager les points de consensus et les points de divergence. Ce sera ensuite aux citoyens de dire à tel ministre ou tel parti ‘Vous avez mal fait et nous voulons que vous changiez telle ou telle chose’. Ce qui est mauvais, c’est que le parti chrétiensocial ait toujours une telle prépondérance dans la chambre actuelle, puisqu’il peut bloquer toute réforme constitutionnelle qui ne lui plairait pas. Il faudrait un certain rééquilibrage des forces. Par les temps qui courent, une majorité de 31 députés à la chambre serait catastrophique. C’est pour cela que la possibilité de faire un gouvernement avec trois partis ne serait pas une mauvaise chose. Cela permettrait d’avoir un consensus élargi au maximum. Vous-même, avez-vous confiance dans la façon dont le Luxembourg va sortir de la crise? «J’ai
confiance dans le fait que nous allons enfin trouver le bon chemin, sous certaines conditions. La première est de mettre toutes les cartes sur la table afin d’avoir la vision à moyen et court termes et, en tout état de cause, garder le contact, le dialogue avec les entreprises, les banques et les citoyens. Ce sont ces informations et un dialogue permanent qui peuvent faire en sorte que tous, entreprises et citoyens, seront d’accord pour travailler dans le même sens. Le modèle social luxembourgeois est-il menacé par les conséquences à prévoir de la crise? «Il est évident qu’il est plus facile de distribuer de l’argent quand on en a. Pour moi, l’essentiel sera de ne pas toucher à deux principes. Il convient, autant que possible, de maintenir l’emploi des personnes et de faire preuve de solidarité avec ceux qui ont le plus de risques de tomber dans la pauvreté. Je suis toujours étonné qu’au Luxembourg, près de 50% des familles monoparentales soient proches du seuil de pauvreté. C’est un message qui doit être clair, net et précis. (…)
Ne craignez-vous pas d’être taxé de populisme avec un tel discours? «C’est ce qu’on dit souvent, en effet. Mais même Jean-Claude Juncker a récemment été traité de populiste par la CGFP. Le club s’élargit! Et pour preuve qu’il faut se méfier des appréciations des uns et des autres, le DP est même passé, pour certains, à l’extrême droite… Mais je constate que l’ADR a tout de même réussi à faire passer certaines de ses idées, comme la réforme en matière de pension, qui a fait beaucoup de bruit en son temps. Nous avions également été les premiers à lancer l’idée de remplacer les abattements fiscaux par des crédits d’impôt. Le gouvernement en a fait, plus tard, un copier-coller. Petitement, mais en reprenant tout de même l’idée. En 2001, on nous avait traités de fous pour l’avoir proposé. C’est pour cela que je ne doute pas que quelques-unes de nos idées soient un jour reprises dans le débat…» Retrouvez l’intégralité de l’interview sur www.paperjam.lu
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Quel avenir pour le Luxembourg?
Les experts du Cepros Luxembourg (Centre d’études prospectives) se sont penchés, en exclusivité pour paperJam, sur la situation économique et financière du pays. Avec pour objectif de trouver des pistes afin d’assurer un développement durable pour la place financière de Luxembourg.
«Mettre l’accent sur la prudence et le bon sens» Jean-Michel Gaudron (texte), Julien Becker (photos)
Après une première table ronde réalisée en partenariat exclusif avec paperJam (voir notre édition de novembre 2007), le Cepros (Centre d’études prospectives) a de nouveau, en ce début d’année, mis à contribution les membres de son board, afin d’apporter certaines réflexions et propositions au cœur de la crise économique et financière actuelle, alors que le pays ressent davantage, jour après jour, les effets du ralentissement qui touche l’ensemble des économies mondiales. S’il est courant de se dire que le Luxembourg est généralement impacté plus tardivement par les vents mauvais affectant les autres économies, les dernières statistiques laissent clairement apparaître que le pays doit, à son tour, naviguer dans la tourmente. Les derniers chiffres indiquent un taux
de chômage de 5,6% (fin février) avec plus de 13.000 demandeurs d’emploi recensés. Une situation qui est appelée à se dégrader encore.
Prime aux liquidités La croissance, elle, est aussi en berne. Selon les dernières indications du Statec, une croissance négative du PIB est envisagée pour 2009 (-1,8%) et un retour dans le vert pour 2010 (+2,1%). Mais ces tendances sont évidemment sujettes à modifications au fur et à mesure de l’évolution de la crise. Tout le monde, ou presque, est logé à la même enseigne, mais les effets de la crise ne seront pas identiques selon les pays. «Ceux qui sont en large déficit et qui affichent des stocks excessifs vont souffrir davantage, estiment les experts du Cepros. Comment écouler ces surplus? L’Allemagne fait partie des pays les plus touchés, car il est, parmi les pays européens, un de ceux qui sont les plus dépen-
dants du commerce extérieur». Et au Luxembourg? «On se trouve probablement au niveau le plus élevé de la crise financière proprement dite, mais la crise économique est clairement devant nous», prévoient les experts du Cepros. Ils sont conscients qu’il faudra certainement attendre la deuxième moitié de l’année pour prendre véritablement la mesure du phénomène et jauger des perspectives de relance. D’ici là, bon nombre d’acteurs vont encore tendre le dos. «Tous les secteurs de l’économie seront impactés, soit par une régression de leurs chiffres d’affaires, soit par des problèmes de liquidités. La majorité de ces entreprises sont dépendantes de l’étranger». C’est, évidemment, du côté du secteur bancaire que les regards se tournent, généralement. Dexia BIL et Fortis Banque Luxembourg (redevenue, depuis, BGL) ont pu poursuivre leurs activités uniquement grâce à l’Etat. Dans ce contexte, le Cepros souligne le rôle décisif du gouvernement luxembourgeois qui, en étroite collaboration avec ses homologues des pays voisins concernés, a «pris des mesures qui s’imposent dans l’intérêt national pour assurer l’avenir du tissu économique et social de notre pays». Mais, au-delà du cas particulier de ces deux piliers de l’industrie financière locale, c’est évidem ment tout l’ensemble du secteur qui reste dans une position instable. «Les banques ont, depuis quelque temps, procédé à des corrections de valeur de leurs actifs et ont augmenté des provisions pour risques bancaires et financiers». Dans le sillage de la tourmente financière, les banquiers se sont vus exposés à des critiques de plus en plus sévères en raison d’une politique de gestion erronée concernant la prise de risques inconsidérés dans la recherche de profits immédiats, en s’engageant dans une compétition effrénée pour réaliser un maximum de profits. Par la suite, ces profits se sont avérés éphémères et illu-
Romain Bausch, CEO de SES Global
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soires, amenant un certain nombre de banques, souvent de très grande taille, au bord de la faillite. «Il convient cependant de relever qu’à Luxembourg, les banques, pour autant que les activités aient été initiées sur place, ne se sont jamais livrées à ces pratiques toxiques».
Ramener la confiance est une question d’hommes, en premier lieu, mais aussi une question de produits. L’explosion de la crise du subprime a mis en évidence les dangers d’une trop grande sophistication, voire complexité, des instruments financiers mis à la disposition des investisseurs. «Il faudra, à l’avenir, clairement retourner à une plus grande simplicité et transparence dans les produits, et ne plus jongler avec une terminologie sans cesse plus pseudo-technique ou mathématique. Mais cela prendra certainement plusieurs années pour retrouver la confiance perdue». Et encore, sans doute une partie de la clientèle est-elle «perdue», plus particulièrement dans le domaine du private banking. Aucun chiffre officiel n’est vraiment disponible, mais on évoquait en début d’année, un montant d’actifs sous gestion de quelque 300 milliards d’euros, alors qu’il était de 500 milliards au printemps 2008… «D’où l’importance, pour les banques, de disposer d’un solide réseau de présence au niveau international». Mais les banques au Luxembourg n’ont pas pour seuls clients les grandes fortunes cherchant à gérer un important patrimoine. Elles ont aussi, et surtout, une clientèle faite à la fois d’individus particuliers et d’entrepreneurs, qu’ils soient adossés à des grandes structures ou des PME ou des commerces. Et l’une des missions des banques en 2009, et sans doute un peu au-delà, sera d’accompagner le plus efficacement possible cette clientèle dans l’apprentissage d’une nouvelle façon de vivre au quotidien. «Nous avons certainement vécu, ces
Photo: Etienne Delorme
Adapter les habitudes de consommation
Norbert Becker, non-executive chairman chez Atoz
dernières années, à un niveau extraordinairement élevé. Peut-être devra-t-on se résoudre à baisser d’un ou de deux crans. Et ce qui est vrai pour les grandes entreprises le sera également pour les petits commerces, mais aussi pour les consommateurs qui devront adapter leurs habitudes de consommation. On peut s’attendre à ce que l’effet de cette crise affecte davantage la communauté des travailleurs frontaliers». Les banques, elles, sont également attendues au tournant et la façon dont elles vont désormais gérer leurs lignes de crédit sera sans doute observée d’autant plus près, même si l’heure n’est pas à tomber dans un excès inverse. «Dans l’immédiat, les banques ont l’obligation de faire preuve de flexibilité dans l’octroi de prêts afin d’apporter leurs propres contributions aux mesures de relance économique». Si le niveau de consommation demeure un facteur déterminant dans le
franchissement d’une période de crise, il peut également porter en lui les germes d’un autre danger, celui d’une utilisation exagérée des possibilités de crédit à la consommation et des cartes de crédit. D’ailleurs, la plupart des gens disposent, dans leur portefeuille, de deux ou trois cartes d’établissements différents. «Depuis le mois d’octobre, nous constatons que les cartes de crédit sont vraiment utilisées jusqu’au bout de leurs possibilités et les remboursements au bout de 30 jours ne sont plus systématiques. Nous commençons à plafonner avec un risque, évidemment, de surendettement des ménages, non pas à cause d’acquisitions immobilières comme aux Etats-Unis, mais tout simplement par un train de vie trop élevé». Au Luxembourg, le profil des banques – filiales pour la quasi-totalité de maisons mères étrangères – ne leur laisse } 82
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Christoph Haas, partner chez Ernst&Young
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CEPROS
Treize ans de rÉflexions Association à but non lucratif créée en 1996, le Centre d’Etudes Prospectives de Luxembourg (Cepros) a pour objet de mener des études et des réflexions dans les domaines sociaux, politiques, économiques ou scientifiques pouvant servir, ensuite, de base d’action pour les décideurs économiques et politiques. Depuis sa création, le Cepros a publié un certain nombre de rapports et d’études, dont les plus importants ont concerné, en 2001, puis en 2004, l’analyse des forces et faiblesses du Luxembourg dans la société globale de l’information et, en 2005, une étude sur les perspectives du système hospitalier de la Grande Région à l’horizon 2015. En novembre 2007, paperJam avait également relayé une réflexion de fond menée par le Cepros sur le rôle de l’Etat dans l’économie. Autour de leur président, Edmond Israël, les membres du board du Cepros qui ont participé à cette table ronde sont, par ordre alphabétique: Romain Bausch, Norbert Becker, Christoph Haas, Marc Hoffmann, Raymond Kirsch, François Tesch et Frank Wagener. J.-M. G.
{ cependant qu’une marge de manœuvre très étroite.
Généralement, toutes les banques de la Place qui appartiennent à des réseaux internationaux s’en sortent mieux que leur maison mère. «Dans un premier temps, c’est un point confortant, qui reflète le positionnement favorable et le succès des banques de la Place. Néanmoins, cela peut être parfois aussi de nature à susciter les jalousies. C’est une situation à laquelle les dirigeants des entités locales sont régulièrement confrontés». On comprend en effet que cette situation peut devenir délicate dans la mesure où le nombre de maisons mères avec un actionnariat important d’origine étatique étrangère augmentera fortement et que les orientations et priorités de ces banques pourraient changer, suscitant des effets inattendus pour leurs filiales au Luxembourg. «Dans une optique à long terme, il serait peut-être plus souhaitable que les banques au Luxembourg ne soient plus détenues systématiquement à 100% par un seul actionnaire, mais ouvertes à d’autres partenaires avec également une participation d’investisseurs liés directement ou indirectement à l’Etat». C’est aussi dans ce contexte que les démarches entreprises par le gouvernement luxembourgeois pour stabiliser le secteur financier local sont à juger positivement. Autre parade évoquée: celle d’établir, au Luxembourg, les centres d’excellence et de compétence
de ces grands groupes internationaux, en particulier en matière de private banking. Mais au-delà de ces considérations géographicostratégiques se profile également une nouvelle approche à envisager en matière de gestion des risques. «Le paysage financier a changé fondamentalement, suite à la mondialisation. Il y a une mutation et il est essentiel que les décideurs soient davantage formés au risk management».
«Qui s’excuse, bien souvent s’accuse» D’où l’idée avancée par le Cepros de faire du Luxembourg un centre d’excellence en matière de formation au risk management, au travers de la création d’une formation spécifique qui serait dispensée au sein de l’Université du Luxembourg. Des discussions préliminaires sont d’ailleurs actuellement en cours. «Cela ne va évidemment pas résoudre les problèmes de la crise. Mais le Luxembourg pourrait être une nouvelle fois un pionnier avec la création d’une chaire en matière de recherche (voir encadré). Ce serait dans l’intérêt de la place financière et de son avenir d’être un pionnier en gestion de risques là où, à l’échelle mondiale, il y a eu des failles ou alternativement, le Luxembourg se présente comme un leader dans son métier de banquier. Une spécialisation de cette chaire, focalisée sur la gestion du risque pour les activités de gestion patrimoniale, de fonds d’inves- } 84
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lifestyle dining by Antoine Westermann
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Marc Hoffmann, fondateur et administrateur délégué de Compagnie de Banque Privée
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{ tissement ou de produits d’assurance spécialisés,
contribuerait fortement à la culture et à la sophistication de la Place. Le financement d’une telle chaire n’est pas très important par rapport à ce que la place financière représente pour le pays. Si nous arrivons à trouver un appui auprès de nos autorités et des acteurs de notre place financière, cela pourrait donner une image de marque qui rassurera également la clientèle des banques». Il est vrai qu’en termes d’image, le Luxembourg a subi ces derniers mois certaines attaques que le Cepros juge «absolument non fondées». Les développements de l’affaire Madoff en sont le dernier exemple le plus flagrant. «Si, par exemple, il y a du Madoff dans une Sicav au Luxembourg, ce n’est pas de la faute du Luxembourg», tiennent à rectifier les experts du Cepros, pour
Edmond Israël, honorary chairman de Clearstream International et président du Cepros
qui il est urgent d’être en mesure de rétablir la vérité et d’éviter un amalgame systématique entre secret bancaire, fiscalité avantageuse et fraude... «Fallait-il être plus prompt à réagir? Qui s’excuse, bien souvent s’accuse. A force d’expliquer et de s’excuser, on finit par s’enfoncer. Nous sommes un pays doté d’une place financière à l’échelle mondiale, qui peut se permettre d’avoir par exemple Luxembourg for Finance, Luxembourg for Business, Luxembourg for ICT. Peut-être faudrait-il fédérer les forces existantes et, en tout état de cause, avoir davantage confiance en ses atouts et rester proactif tout en étant vigilant et conscient qu’il convient de changer certaines choses». Indépendamment de cette situation difficile, dominée par la crise et par les pressions du moment, force est de constater que le secteur financier au
Luxembourg reste bien positionné. Dans l’investment banking à Luxembourg, le trading, avec des produits dérivés complexes, a toujours été relativement limité. De façon similaire, l’activité de crédits internationaux se limite généralement à certains participants du marché. C’est plus particulièrement pour ces domaines d’activités bancaires que les prévisions à court et long terme s’avèrent très difficiles.
Savoir-faire et faire-savoir En revanche, l’activité de gestion d’épargne au sens large, telle qu’exercée au Luxembourg, devrait toujours garder son attractivité. «Elle est à la base d’un vrai besoin, qui dans la crise actuelle devrait plutôt s’accentuer». Cette activité de gestion d’épargne comprend, principalement,
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Frank Wagener, administrateur délégué de Dexia BIL
les activités de conseil en gestion, la gestion mandatée, et tout ce qui se rapporte au métier titres ainsi que les autres activités à valeur ajoutée telles que financial engineering, assurances et fonds d’investissement. «Sans doute tous ces domaines sont-ils fortement touchés par la crise. Néanmoins, la base ne se trouve pas touchée». Quant à la demande dans un futur immédiat et à long terme, il n’y a pas de doute, aux yeux des experts du Cepros, qu’elle sera forte. «La crise favorisera plutôt les métiers de gestion mettant en avant la sécurité de l’épargne, l’assurance et la transparence des produits utilisés. C’est exactement dans le respect de ces principes que l’activité de gestion de l’épargne au Luxembourg s’est développée. Les produits non réglementés ou non transparents par leur complexité se verront } 86
François Tesch, président Foyer Assurances
Idée
Une chaire de gestion des risques L’idée développée par le Cepros se base sur le constat que la seule prise de conscience des risques, qui revêt une importance capitale pour l’activité bancaire, ne suffit plus, mais qu’il est grand temps de passer à la pratique. «Il ne suffit pas non plus de considérer les risques comme une donnée permanente. Tout change, et il en est de même pour les risques». D’où la nécessité de créer une chaire universitaire, dénommée «Gestion des Risques dans un monde global et interconnecté», dans laquelle serait pensée une remise à plat fondamentale des modèles existants, proches d’être dépassés. «En outre, l’application dans les produits
structurés de certains modèles mathématiques complexes a eu pour conséquence de rendre les produits toxiques, ce qui a été un des facteurs principaux de la crise financière internationale qui embrase le monde entier», note le Cepros. La création de cette chaire pourrait se faire en plusieurs étapes, la première pouvant être une action de sensibilisation à la problématique, par le biais d’une conférence faite par un expert de réputation internationale. Une telle conférence pourrait être suivie par une table ronde réunissant les représentants qualifiés au niveau des décideurs du monde financier, universitaire et politique du Luxembourg. J.-M. G.
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Raymond Kirsch, président du Conseil de Gouvernance de l’Université du Luxembourg
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{ pénalisés dans le futur». Parallèlement à cela, les
discussions sont toujours en cours à l’échelle internationale pour une modification assez radicale en matière de réglementation, afin de proposer, notamment, un resserrement des règles en matière de capitalisation. Les grandes lignes directrices devraient être présentées sous peu. «Au niveau européen, il y a une réflexion menée sur l’architecture de la surveillance des banques et des marchés financiers en Europe. Il est important que le Luxembourg contribue à cette réflexion. En outre, le Luxembourg a également tout intérêt à capitaliser les rares niches de souveraineté qui lui restent».
cibler davantage les régions voisines Mais encore faut-il être en mesure de communiquer clairement de quel savoir-faire dispose le pays. «Le Luxembourg se vend souvent mal. Nous avons une infrastructure légale fortement attractive en matière de droit de succession, d’impôt foncier ou d’impôt sur le revenu. Mais on ne la vend pas à l’étranger, alors que la clientèle n’attend rien d’autre que d’être approchée, par exemple, sur des questions de succession patrimoniale. Le Luxembourg dispose d’un grand nombre d’arguments que personne ne peut lui reprocher dans un contexte de paradis fiscal. Et plutôt que d’aller faire de la promotion dans des pays sous d’autres latitudes, il fau-
drait aussi davantage cibler les régions voisines. C’est peut-être moins attrayant, mais pas forcément moins efficace». En conclusion, les points de vue exprimés au cours de cette table ronde par les membres du Cepros ne représentent que quelques orientations et points forts autour desquels pourrait s’articuler une étude détaillée à laquelle le Centre de prospectives est intéressé à apporter son concours. Conscients des atouts importants dont le Luxembourg dispose et qui lui ont permis de se hisser dans certains domaines, plus particulièrement notre place financière dans les rangs des grands pays, les experts réunis estiment que le pays a de bonnes chances de sortir de la présente crise sans dégât majeur, et de se trouver, même, renforcé pour affronter l’avenir avec confiance et sérénité. «Pour atteindre cet objectif, dans la gestion de nos activités, il faudrait mettre l’accent sur la prudence et le bon sens alliés à l’esprit d’initiative et d’entrepreneuriat, tout en étant conscients que le monde dans lequel nous vivons est en mutation permanente à une cadence de plus en plus rapide. C’est un monde qui offre des perspectives intéressantes à ceux qui savent les saisir et les mettre en pratique. Ce message, nous devons surtout le donner aux nouvelles générations pour assurer la pérennité de notre pays».
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TERALINK boosts root eSolutions the fastest growing Internet Company in Luxembourg We are all privileged to be part of such an active generation and to live in these times where real history is being written, history both exciting and challenging. We witnessed the world welcome the first Afro-American president. We are also witnessing a global financial meltdown. In these times, what breakthrough developments are there to be witnessed in Luxembourg?
photo: Claudine Bosseler
From left to right: Mr Andy Bierlair, CEO root eSolutions; Mr Claude Demuth, Responsible for the development and the promotion of P&T TERALINK”
Thanks to Internet companies such as root eSolutions which are run by a new generation of young entrepreneurs, we can change people’s perception of Luxembourg as a centre from which Global Internet Services can be provided and distributed. The TERALINK service provided by P&TLuxembourg has turned an aspiration into reality and reality into a success story. Become a witness of the success of root eSolutions, the fastest growing privately owned Internet Service Provider in Luxembourg.
servers rapidly started to fill up the racks, right up to the last available 1U rack space. In the following years, racks were filled with hundreds of servers for hosting and housing services and therefore several different datacenters housed root eSolutions’s server infrastructure. In 2005, the young company decided to move to Steinsel, a small town on the outskirts of Luxembourg-City.
About root eSolutions
In 2008, the management of root eSolutions quickly recognized the value of TERALINK services and the necessity to dip into them without delay in order to gain a share in the global Internet Service Provider market and to sustain business growth from Luxembourg. With a growth rate of 75 new servers/month, it was decided to invest into the availability of very high speed redundant and resilient Internet IP Transit of at least 1Gbps. Several “Backbone providers” present in Luxembourg were consulted. “Looking for the right partner to provide us with the bandwidth we needed was an interesting experience. In the end I decided to contact the P&TLuxembourg call-center to enquire about prices for a 1Gbps connection. The call-center operator immediately redirected the request to the right people,” comments Mr Andy Bierlair, CEO of root eSolutions.
Start small, be modest, work hard and with endurance, and be willing to work beyond standard hours. This is exactly how root eSolutions started its business back in 2002-03.
A courageous start In those years, companies were rather reluctant to risk doing Internet business with young entrepreneurs and even more so to promote them on an International level. Therefore root eSolutions kept a low profile at first and focused on offering housing and hosting services from Luxembourg to the Global Internet community, starting with renting half a rack at a local ISP. As the business started to grow,
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The selection of the right connectivity partner
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Bettembourg
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Betzdorf
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Bettborn Lannen Boevange-sur-Attert
Colpach-Bas
Fouhren
About TERALINK TERALINK is investing today in tomorrow’s infrastructure
Diekirch
Grosbous Perle
Vianden
Bastendorf
Boulaide Neunhausen Kuborn Niederfeulen Wahl
Münsbach
Hoscheid
TERALINK Data Centres in Europe
Steinsel
Wormeldange
Remich Wellenstein Remerschen
Luxembourg (Cloche d'Or)
Dudelange
Rumelange
P&TLuxembourg builds and operates one of the most innovative European IP-networks offering customers data and telecommunications solutions and services by providing connections to Europe’s foremost telecommunication and carrier hotels. With more than 4.000 km and 12 PoP in 6 european countries, TERALINK is linking Frankfurt, Amsterdam, Brussels, London, Paris and Strasbourg to Luxembourg by redundant fiber routes. Based on the DWDM technology combined with reconfigurable optical add-drop multiplexers (ROADM), TERALINK offers a capacity up to 88 x 40 Gbit/s (3,5 Tbit/s).
Customer satisfaction rewarded The demand for dedicated server hosting and housing is growing exponentially, wherefore, in December 2008, root eSolutions placed an order to P&TLuxembourg to provide a 10 Gbit/s TERALINK connection from Steinsel to Frankfurt and a second order has come through in January 2009 to provide another 10 Gbit/s high speed fiber connection via TERALINK to London which is since several months in operation.
TERALINK Data Centres in Luxembourg
TERALINK national backbone
TERALINK, the solution
Thanks to the TERALINK national backbone, root eSolutions in Steinsel is connected to the Internet world as well as other big players located in big European cities. Over 1000 servers are housed in the datacenter of root eSolutions in Steinsel. The infrastructure is rock solid; the company has truly become a new Internet Business Park with a nice mix of IT and business companies residing in the same building facilities as the datacenter. In terms of data connectivity and resilience, the business park and datacenter are interconnected via dual independent fiber telecommunication entries into the campus provided by P&TLuxembourg. The campus is also fed with two independent power lines in order to ensure a reliable and continuous supply. There is a lot more to be said about root eSolutions, for instance one should highlight their extended Know-how in the new field of IPv6, the company being the only IP service provider in Luxembourg managing a /32 IPv6 range.
As a result of a period of negotiations, the management of root eSolutions selected TERALINK, powered by P&TLuxembourg. In July 2008, P&TLuxembourg received the first 1Gbps connection order from Steinsel to Frankfurt. In October a second order was placed for another 1 Gbps connection to London. Upon being asked why they chose P&TLuxembourg, root eSolutions CEO Mr Andy Bierlair replied: “I must confess I was always under the impression that P&TLuxembourg were conceited and difficult to work with, especially when you are a small unknown entity. Somehow, though, this is definitely not the case. We decided to work with P&TLuxembourg because they were very flexible and adapted the services to our needs. They kept a high level of flexibility without compromising on the quality of the service. All services were delivered on time. It is of the utmost importance to us to be able to rely on partners who understand our commitment to a fast-moving business and who can sustain our demands in connectivity.” Claude Demuth who is in charge of the development and promotion of TERALINK at P&TLuxembourg comments, “TERALINK supplies ICT and xSP companies with high-speed international links and attractive prices which helps them to develop their own e-commerce business.”
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A win-win solution P&TLuxembourg is proud to provide root eSolutions with the TERALINK services and commits to helping small companies to grow rapidly and to sustain their business providing world-class connectivity!
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off the record L’actualité économique du Luxembourg vue des coulisses...
Conférence
www.lff.lu
Un Prix Nobel à Luxembourg
Promotion
Le dÉclic par des clics? L’agence pour le développement du secteur financier Luxembourg for Finance a lancé, simultanément, quatre campagnes de communication via les portails de recherche Google sur plusieurs zones géographiques différentes, assorties de messages ciblés selon la destination: les avantages en matière de captives de réassurances pour les Etats-Unis, les pension protection funds pour le Royaume Uni, la gestion de fortune et l’industrie des fonds d’investissement pour le MoyenOrient ou encore les atouts de la place financière, réglementée et internationale, à destination de la France, précisément sur Paris et Lyon. Avec, à chaque fois, un lien différent vers une page spécifique du site de LFF. Etalée sur dix semaines, depuis début février, cette campagne n’a pas toujours obtenu le suc-
cès escompté. Si les «clics» se sont comptés par centaines en Arabie Saoudite ou à Paris, ils ont été plus sporadiques, ailleurs, quand ils n’ont pas, carrément, été totalement inexistants, comme au Royaume Uni ou bien sur la zone de Lyon. LFF préfère voir dans ces campagnes des tests précurseurs d’opérations ultérieures qui pourraient être étendues à d’autres territoires. Il est également prévu de cibler les villes dans lesquelles sont programmées des roadshows auxquels participe l’agence. Cette dernière pourra se consoler au regard des sommes investies pour cette première tentative de communication Internet: le budget consacré à ces dix semaines de campagne «test» avoisine les 1.500 euros.
paperjam | Mai 2009 | ÉCONOMIE & FINANCE
Le programme du Luxembourg Financial forum 2009, organisé par l’agence Luxembourg for Finance, est en cours d’élaboration. Le niveau de la manifesta tion, qui se déroulera le 29 mai prochain, devrait être rehaussé par la présence d’Edmund Phelbs, prix Nobel d’Economie en 2006 pour son «analyse des compromis inter-temporels en politique macro économique». Est également attendu, Jochen Sanio, le président de la BaFin (Bundesanstalt für Finanzdienstleistung saufsicht), l’organisme de supervision du secteur financier.
Elections
EXIT, LE CSV? Un président de parti qui joue les oiseaux de mauvais augure? A en croire les confi dences de François Biltgen, le parti chré tien-social pourrait se retrouver sur les bancs de l’opposition après les législati ves du 7 juin, tandis que le gouvernement se parerait d’un camaïeu rouge-vert-bleu. Le nœud du «problème»? La question du mariage et de l’adoption par des couples homosexuels, glisse le leader des «noirs». Non que la campagne se joue sur les thé matiques sociétales – les électeurs sont trop préoccupés par la crise –, mais ces dernières pourraient devenir le ciment d’une coalition anti-CSV, sur le modèle de celle qui s’est formée, très momentané ment, lors du vote à la Chambre des dépu tés de la loi légalisant l’euthanasie.
LA FOIRE SURPRISES, SAVEURS ET TRADITIONS L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération. / * données 2009, non contractuelles.
pLus de 8 KiLoMÈtres* de vitriNes destiNÉes Au sHoppiNG eN FAMiLLe et eNtre AMis
viNiGAst déguster
MobiGAst cuisiner
FLorivA jardiner
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sHop’iN
s’embellir
Heures d’ouverture: En sEmainE 14-21h, samEdi Et dimanchE 10-19h, Autoroute A1, sortie 8 www.Luxexpo.Lu FeeL it Live!
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playtime Les dernières tendances et actualités au Luxembourg: shopping, gastronomie, culture, accessoires, mode, intérieurs, technologie... Et l’interview passion de Jacques Demarque avec Fernand Guelf, restaurateur et philosophe. Par Céline Coubray et Jacques Demarque (textes)
City News
découvertes urbaines
w, 2009, Sleep Comes For Fe y ne Kin de Patrick Mc
plus Bram rouvre après ux va tra de s an de deux
Here once before Patrick McKinney est un jeune artiste new-yorkais dont on a pu découvrir les œuvres dans l’exposition de groupe au moment de l’ouverture de la galerie. Ses peintures juxta posent judicieusement images contemporaines et images historiques, créant des décalages spatiaux et temporels, troublants et narratifs, sans jamais oublier la rêverie et la poésie. Galerie Zidoun, jusqu’au 16 mai, 101, rue Adolphe Fischer, www.galeriezidoun.com
Voilà près de deux ans et demi que le magasin était en travaux pour agrandissement. Il est maintenant rouvert et présente une sélection très impressionnante de prêt-à-porter pour elle et lui. Point de petits créateurs, mais une multitude de marques internationales sont représentées dans cet espace sur deux étages, à la présentation claire, sous forme de corners, comme autant de petites boutiques rassemblées dans un grand magasin, à l’image de ce qu’on pourrait trouver dans un Department Store. Un nouvel espace regroupant des lunettes de soleil de grandes marques est désormais disponible. Bram, Centre commercial City Concorde, 80, route de Longwy à Bertrange.
lle propose La bijouterie Frey Wi oré col ail ém en x ou bij s de
Frey Wille La célèbre marque autrichienne de bijoux en émail coloré Frey Wille dispose désormais d’un espace de vente attitré au Grand-Duché. Les décors des collections, principalement composées de pendentifs, bagues, bracelets, boucles d’oreille, sont inspirés des toiles de grands maîtres de la peinture (Claude Monet, Gustav Klimt, Alphonse Mucha, etc.). Des foulards, cravates, montres, stylos, boutons de manchette complètent les collections. 83, Grand Rue à Luxembourg, tél.: 27 47 80 24. Ouvert du lundi au samedi de 9h30 à 18h.
Photo: Etienne Delorme
Bram
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ui Sidi Larbi Cherkao s moines est accompagné de uvelle no sa ur Shaolin po création.
Sutra Sidi Larbi Cherkaoui avait déjà su éblouir son public avec Myth en 2008. Sutra ne devrait pas décevoir les amateurs de danse contemporaine. Pour cette nouvelle création, le chorégraphe s’est plongé dans l’univers de la Chine ancienne et s’est entouré de moines du temple Shaolin, des experts en arts martiaux, pour réaliser un spectacle où l’agilité technique et la souplesse ne sont là que pour révéler la grâce et la légèreté de la danse. La scénographie a été confiée à l’artiste Antony Gormley qui souligne son intérêt pour le corps et la place, parfois solitaire, que celui-ci occupe dans un volume... ou dans le vide. Grand Théâtre, mardi 5 mai et mercredi 6 mai à 20h, www.theatres.lu
Vahram Aghaysan, 07 Ghost City, 2005-20
Great Expectations Proposée dans le cadre du Mois Européen de la Photo graphie, cette exposition est une réinterprétation contemporaine de l’exposition historique The Bitter Years, organisée par Edward Steichen au Museum of Modern Art à New York en 1962, qui retraçait l’impact sur l’Amérique de la crise économique au lendemain de la crise de 1929. Cette exposition, qui se tient alors que nous connaissons à notre tour une crise financière mondiale, associe les références à la crise des années 1930 à l’idéologie du progrès des années 1960 pour mieux analyser la situation actuelle qui s’avère complexe, et propose une sélection d’œuvres photographiques mettant en lumière les conflits de la vie moderne, vus par des journalistes, des photographes ou des artistes. Au Casino Luxembourg, jusqu’au 14 juin, www.casino-luxembourg.lu
diffuse Parquet et lumière très agréable e qu uti bo e un pour ection d’articles sél e nn bo avec une
Boo Un nouveau department store vient d’ouvrir dans le centre commercial City Concorde. La sélection des articles proposés est faite intelligemment et avec finesse, ce qui est très appréciable. On y trouve de petits objets allant de la colle qui sent bon l’amande à des éditions d’artistes en passant par les appareils photo Lomo, un espace pour les livres (street art, illustration, art contemporain, décoration, cinéma), des parfums et bougies (dont les provocateurs Etat libre d’Orange), un bar qui offre café, jus de fruits frais à consommer sur place et une sélection d’eaux du monde à emporter, et enfin une sélection de prêt-à-porter mixte, dont des marques proposées pour la première fois à Luxembourg (Kris Van Assche, Bill Tornade, Coming Soon, Ab/Soul, Le Marcel de Bruxelles, Pierre Cardin pour Paul & Joe) et quelques accessoires (Robert Clergerie, Rolland Berry pour Reebook). Centre commercial City Concorde, 80, route de Longwy à Bertrange, tél.: 26 44 16 77.
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Mode
Les couleurs du printemps Jaune osÉ Cette chemise est d’une couleur jaune franc, mais les inspirations qui ont guidé la coupe sont plus mélangées. Entre la chemisette, le polo et le cardigan à manches courtes, ce haut oscille dans ses sources d’inspiration.
Gris bleutÉ Ce costume de printemps est d’une grande élégance grâce au détail de la ganse bleue de la veste sur le col et les revers de poches qui vient relever le gris du costume à l’effet légèrement moiré.
Ventilo Homme
Ermanno Scervino
Bleu des cieux Ce label suédois mené par trois sœurs propose des vêtements construits sur les oppositions. A la fois simple et raffinée, cette robe met en exergue un travail très sophistiqué du tissu, comme un jeu de pliage, qui crée un volume à impression tressée.
Rose innocence Cette blouse, d’une couleur rose innocent, propose un travail intéressant de jeu de superposition au niveau des manches et du plastron, créant ainsi des volumes et une construction raffinée du vêtement.
Minimarket
llection Designers Remix Co
Flamant rose Cette silhouette se démarque par deux aspects: le rose flamant très singulier de la veste qui est associée à un pantalon gris baggy, second signe distinctif de cette tenue. On peut également remarquer le détail des chaussures qui sont ornées de lanières en caoutchouc amovibles, conçues comme des éperons contemporains.
Jaune espiÈgle Cette tenue d’un jaune espiègle associe avec maestria une blouse robe proche d’une coupe de caftan avec ses grandes manches ouvertes, à un pantalon droit très étroit ton sur ton. Un ensemble original qui s’adapte à de nombreuses situations.
Louis Vuitton Christian Wijnants
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Accessoires
QUAND LA TECHNOLOGIE INSPIRE LES CRÉATEURS D’ACCESSOIRES
ur iPhone Hermès, fourreau po
Atypyk, WIFI
LUXUEUX ÉTUI FAN DU WIFI Si vous avez peur d’avoir un peu chaud cet été au bureau ou à la terrasse d’un café avec votre ordinateur branché au WiFi, alors cet éventail est fait pour vous! Reprenant l’icone que l’on trouve dans la barre supérieure des écrans d’ordinateur pour indiquer la qualité de réception du WiFi, cet éventail allie clin d’œil humoristique et efficacité.
Hermès, spécialiste du travail du cuir, propose un très bel étui en veau Swift orange, couleur emblématique de la maison, doublé de chèvre, spécialement pensé pour accueillir un iPhone 3G. Cet écrin de protection sur mesure est perforé sur la face avant, ce qui permet de repérer les appels sans pour autant sortir l’appareil de son fourreau.
tile Mary Beyer, Gant tac
Longchamp, Xlight
TOUCH ME! PIXELS DE VOYAGE Ce sac est réalisé dans une toile de nylon garnie de cuir, ce qui le rend très léger et pratique lors de déplacements. Pour la nouvelle collection de ce printemps, ce modèle arbore un motif de pixels colorés et vifs, conférant une impression très gaie et dynamique, correspondant parfaitement à l’idée du voyage.
La créatrice Mary Beyer est spécialisée dans la création de gants en cuir haute couture, faits sur mesure. Pour tous les utilisateurs de iPhone, elle a inventé un nouveau type de gant, mixte, en chevreau doublé de soie, perforé au niveau de l’index, ce qui permet d’utiliser son téléphone tactile sans retirer son gant. Uniquement disponible à la boutique du Palais Royal à Paris. www.marybeyer.com
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Lingerie
Belle en dessous Frou-frou Directement inspiré des modèles des Pin-up des années 1950, cet ensemble sophistiqué mêle voile plissé imprimé de pois et fine dentelle Chantilly Leavers, agrémentée de rubans de satin. Ce modèle est disponible en rouge cramoisi et bleu roi.
Huit, Vertiges
Lejaby
Vertige de l’amour La coupe de cet ensemble mélange une certaine linéarité avec un motif de dentelle ondulante créant un contraste très séduisant. L’effet graphique domine, mais est tempéré par le bleu profond et dense, tout en restant très épuré. Soutien-gorge disponible avec ou sans armatures ainsi qu’en push-up; culotte string, brésilien ou shorty.
Playtex
Bois de rose Elixir de lingerie
Cet ensemble offre un coloris rose délicat, très doux, fait pour séduire les femmes. Il est relevé par des broderies fines, à la fois ton sur ton et légèrement plus foncées qui mettent en valeur la peau. Le design est sobre et élégant, tout en étant glamour et sans jamais omettre le confort.
Fleur mystÉrieuse D’un beau violet poudré, cet ensemble joue sur l’effet de transparence et de dentelle fine aux motifs de mystérieuses fleurs, aux nombreuses ramifications. Ce décor végétal est relevé par des strass violets délicatement déposés sur les bords des bonnets et au niveau de l’entrejambe.
BeautÉ ronde Cette marque propose des modèles de sous-vêtements spécialement conçus pour les femmes à la poitrine généreuse, car cette lingerie fine se décline du bonnet C au H. Pour ces soutiens-gorge, la technique de maintien s’efface au profit du raffinement des matières et de la délicatesse des dentelles, comme pour ce modèle en dentelles Leavers couleur tangerine éclatante.
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Intérieurs
Bains modernes
ino Duravit, Fogo / Bac Agape, Sen
l’art du Zen La collection Sen, dessinée par Nicolas Gwenael, signifie en japonais «ligne» et témoigne de la recherche d’une absolue linéarité rencontrant l’envie de combler les besoins quotidiens. C’est aussi la rencontre entre l’esthétique de l’Asie et la technologie de l’Occident, alliant rigueur de la ligne et douceur organique des courbes.
Tube de toilette Ce lavabo est caractérisé par sa forme cylindrique très accueillante, en céramique blanche. Il est posé sur un plan de toilette en plaqué de noyer américain à la tonalité claire et douce. Le meuble est équipé d’un tiroir coulissant permettant de ranger à proximité de l’utilisateur le linge de toilette et les produits de soins.
Sensuelle modernitÉ Cette baignoire fait partie d’une collection dessinée par Michael Schmidt et qui a été récompensée par un Red Dot Design en 2007. On apprécie le dessin des lignes très douces, qui invitent à la détente, des lignes courbes qui pourraient rappeler celles des coquillages, et le constrate bichromique et minimaliste du noir et blanc, toujours très chic.
t Il Bagno Alessi, dO
Falper, Scoop
Le cercle et la diagonale Cette salle de bain est dessinée par Wiel Arets, libre penseur et personnalité affirmée de l’architecture hollandaise. Les éléments de cet ensemble minimaliste sont discrètement reliés par la figure du cercle que l’on retrouve en détail (sur le rabat des toilettes, la forme des robinets, les troppleins d’évacuation…), manifestant une élégance tout en retenue, témoignant d’une conception épurée et homogène dont se dégage un sentiment de sérénité. La forme en biseau confère aux corps massifs en céramique une certaine légèreté mêlée à une attitude servile. Le large choix d’accessoires permet un agencement et une conception individualisés de l’espace de la salle de bain.
Kos, Lab
GéomÉtrique et organique La marque Kos a conçu cette collection comme autant de microarchitectures pour la salle de bain. Les lignes de cette gamme sont douces tout en ayant un caractère presque industriel. Ce lavabo très large assure un véritable confort d’utilisation et s’intègre dans de nombreux types d’environnement.
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cropmark.lu
nouveaux abonnements 2009/2010
abonnements Grâce aux nouveaux abonnements, découvrez l’oPl à votre rythme 3 cycles philharmoniques
en residence A lA PhilhArmonie directeur musicAl emmAnuel Krivine
Prestige selection decouverte 3 cycles d’initiation jeunes dating: fAmilles
renseignements/reservations
contact
luxembourg ticket t +352 47 08 95-1 ticketlu@pt.lu www.luxembourgticket.lu
oPl, BP 2243, l-1022 luxembourg t +352 22 99 01 info@opl.lu www.opl.lu
LE GOUVER N EM ENT DU G RAN D -DUCHÉ D E LUX EM B OU RG Ministère de la Culture, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
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MINISTÈRE DE L'ÉDUCATION NATIONALE ET DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE Service de coordination de la recherche et de l’innovation pédagogiques et technologiques
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Accessoires
UN ŒIL DANS LE RÉTRO
Alain Afflelou
Steenbergen Theo par Tim Van
L’EFFET PAPILLON Cette paire de lunettes masque d’un beau rouge profond allie forme élégante et féminine, avec cet effet légèrement papillon, à un petit air rétro très séduisant et tout à fait dans l’air du temps et dans la mouvance des lunettes de soleil de cet été.
BELLE CARROSSERIE Le styliste belge Tim van Steenbergen a dessiné pour la marque Theo une collection de montures qui reflètent l’élégance et le chic des années 50 dont ce modèle Thunderbolt, très masculin mais qui sied aussi aux femmes. Inspiré par les baguettes chromées des pare-chocs et les angles biseautés des carrosseries des belles voitures américaines anciennes, le styliste a signé ses lunettes de cette bande décorative qui parcourt toute la monture.
Louis Vuitton
COMME UNE STAR DE CINÉMA Ces lunettes de soleil dénommées Gina font irrémédiablement penser aux modèles portés par les stars de cinéma dans les années 1950. Réalisées en acétate et métal écaille claire, les branches basses apportent une touche de style et les verres siglés signent ce modèle.
Sabre
MASCULIN PAR ESSENCE Ce modèle aux lignes affirmées et carrées marque profondément son style masculin. Les verres teintés progressivement sont très agréables à porter. On aime aussi le petit détail du smile à la jonction au-dessus du nez qui fait basculer ce modèle dans un registre plus street wear.
Ray-Ban
ROCK’N’ROLL BABY Ray-Ban réactualise le modèle Clubmaster pour tous ceux qui souhaitent revivre la magie des années 1950 tout en restant au goût du jour. Les lignes de ce modèle sont simples mais néanmoins sophistiquées, au style ambigu, ce qui en fait un modèle mixte par excellence. Disponible en rouge, blanc, vert, bleu, beige, marron, gris, violet, noir, écaille.
Sonia Rykiel
ET QUE ÇA BRILLE! Fidèle à son style glamour, Sonia Rykiel propose cette paire de lunettes de soleil dont la monture est ornée de plusieurs strass jouant avec les rayons du soleil pour créer un effet scintillant et étourdissant. Assurément féminin et effet starlette garanti!
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Bijoux
Plastron, assurÉment
Sonia Rykiel
Baptiste Viry
Sucre d’orge Ce collier est très simple dans sa forme mais cela n’entache en rien sa qualité d’attraction. Reprenant l’idée d’un bijou ethnique traditionnel, il est composé d’une succession de cylindres colorés dont la disposition joue savamment sur les couleurs et l’effet translucide.
RiviÈre de boucles Voici une façon contemporaine et amusante de créer des bijoux. Jouant sur le principe de l’article détourné, ce collier s’appuie sur l’accessoire qu’est la ceinture pour en faire un bijou proche d’un ready-made, reprenant ses éléments constitutifs (le lien en cuir décoré d’un empiècement de toile bayadère et la boucle de métal doré) tout en créant un effet d’accumulation sur le pectoral, ce qui fait tout l’intérêt de cet accessoire.
Les Précieuses
GéomÉtrie fÉminine Ce collier ne présente que des formes simples et c’est justement dans la juxtaposition de ces formes sommaires et dans la maîtrise des couleurs que réside sa force. On aime aussi la simplicité de l’attache faite d’un ruban à déposer simplement autour du cou, prolongé par des anneaux ovales en métal doré mat.
Louis Vuitton
Iceberg
Rouge passion Un collier plastron ne passe pas inaperçu. Soutenue par un ruban de tissu, la partie centrale est ajourée et ornée de multiples pierres fantaisie unies, mouchetées ou dégradées, mais toutes dans les tons grenat et argent.
Africa remix Louis Vuitton s’inspire pour les collections de ce printempsété des contrées africaines, origines qui se font tout de suite ressentir dans ce collier. On le note à l’utilisation de perles de bois, qu’elles soient rondes, cylindriques ou allongées, ainsi qu’au tour de cou tubulaire et épais et à l’élément central pendant articulé. Une belle réinterprétation.
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Pilates Personal Training, 12/14
Renforcement musculaire des bras Lucile Risch (cours), David Laurent / Wide (photos)
2.
Les exercices de renforcement musculaire des bras sollicitent également les muscles des épaules et du dos. Comme l’articulation de l’épaule est extrêmement mobile, elle est souvent sujette à des blessures et à l’usure. Les muscles rotateurs de l’épaule ainsi que certains muscles dorsaux aident à stabiliser la ceinture scapulaire. Les mouvements de bras peuvent ainsi être exécutés avec un risque moindre de blessure et d’usure. Ces exercices peuvent être faits à domicile. Si vous ressentez des difficultés, paperJam vous recommande l’accompagnement d’un professeur.
1. Biceps Curl avec un élastique Debout, avancez le pied droit d’un pas et posez-le sur l’élastique. Tenez-le dans les deux mains. La tension de l’élastique devra être en rapport avec la force de vos muscles. Ajustez en cours d’exercice si nécessaire. Sentez comme l’élastique vous aide à baisser les épaules. Allongez votre nuque et stabilisez votre bassin en position neutre en basculant légèrement le pubis vers l’avant. Inspirez, puis expirez, serrez vos abdominaux, pliez les coudes et montez les mains vers les épaules. Ne bougez pas le bras proprement dit, votre mouvement se limite à des allers-retours des avant-bras. Expirez et baissez les avant-bras. Répétez l’exercice huit fois.
Push up , renforcement des triceps En position quadrupède, essayez de placer vos genoux en ligne avec vos hanches et vos mains en-dessous des épaules. Sentez votre poids du corps bien réparti entre l’appui des genoux et l’appui des mains. Allongez votre nuque en baissant légèrement votre menton vers le sternum, les yeux fixés sur le tapis entre les mains. Baissez vos omoplates en direction du bas du dos. Inspirez puis expirez et rentrez le nombril. Imaginez que vous le soulevez en direction du plafond. Vous activez ainsi le muscle transverse, le muscle abdominal le plus profond qui vous permettra de stabiliser votre bassin. Inspirez puis pliez les coudes et baissez votre buste vers les mains en orientant les coudes vers l’arrière. Si vos coudes partent vers le côté, vous ne travaillez pas le triceps, le muscle qui se trouve à l’arrière du bras proprement dit. Expirez et remontez, tendez les coudes. Gardez vos omoplates plaquées contre votre cage thoracique durant tout l’exercice. Répétez l’exercice huit fois. Si vous avez mal à l’articulation de l’épaule en faisant cet exercice, arrêtez de suite ou transférez le poids du corps vers l’arrière (sur les genoux) de façon à alléger la charge des épaules..
3. Angel Arms , renforcement musculaire des deltoïdes Debout, placez vos deux pieds sur l’élastique. Ecartez les pieds de la largeur de vos hanches. Prenez la bande dans les mains et tournez la face externe du bras et le dos des mains vers l’extérieur. Inspirez, puis expirez, serrez le nombril, stabilisez le bassin, baissez les omoplates, ensuite levez les deux bras vers le côté. Allongez votre nuque vers le haut, imaginez que vous grandissez. Ne dépassez pas le niveau de vos épaules. Inspirez et baissez les bras. Attention à ne pas laisser partir les bras vers l’arrière, mais à contrôler le mouvement. Répétez l’exercice huit fois. Si vous avez mal à l’articulation de l’épaule en faisant cet exercice, arrêtez de suite ou montez moins haut avec les bras.
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Stretching des pectoraux
Dumb Waiter , exercice pour les muscles rotateurs de l’épaule Assis en tailleur, les deux bras le long de la taille, les avantbras pointent vers l’avant. Tenez l’élastique entre le pouce et les doigts, les paumes tournées vers le ciel. Si vous sentez que vous ne pouvez pas maintenir votre bas du dos droit, asseyez-vous sur un coussin. Inspirez, puis expirez, serrez les abdominaux, baissez les omoplates et ouvrez les avant-bras vers l’extérieur. Sentez les omoplates qui glissent vers le milieu du dos. Allongez votre nuque. Inspirez et revenez en position de départ. Répétez cet exercice 16 fois, en relâchant la tension de l’élastique si vous sentez qu’elle est trop forte. Si vous avez mal à l’articulation de l’épaule en faisant cet exercice, arrêtez de suite ou essayez de faire l’exercice sans résistance et donc sans élastique.
Debout, les jambes parallèles, les pieds alignés en-dessous des hanches. Position neutre du bassin, les épaules baissées. Tenez l’élastique entre les mains et écartez les bras en dépassant le niveau des épaules, en forme de «V». Inspirez, puis expirez, serrez les abdominaux et montez les bras, puis continuez en cercle jusque derrière le dos. Ecartez l’élastique au cours du mouvement afin de faciliter le passage derrière votre corps. Inspirez, puis refaites le même trajet de l’arrière vers l’avant en expirant. Répétez cet exercice quatre fois. Si vous avez mal à l’articulation de l’épaule en faisant cet exercice, arrêtez de suite.
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Automobile
nouvelle allure Mercedes-Benz Nouvelle Classe E de
rs, Pour les beaux jou Fiat lance la 500C
Berline de grande classe Un cabriolet citadin
Lors du dernier Salon de Genève, le constructeur automobile a dévoilé la nouvelle Fiat 500C. Ce cabriolet garde les dimensions du modèle de base avec lequel elle partage ses trois moteurs équipés du système «Start&Stop». La capote coulissante de la Fiat 500C est caractérisée par des mécanismes à commande électrique et des solutions techniques soignées, tout en préservant les protections latérales du véhicule. Elle est proposée en trois coloris (ivoire, rouge et noir).
r mesure Des bagages faits su le coffre ur par Louis Vuitton po iti fin de l’In
Association luxueuse Louis Vuitton n’oublie pas ses origines de malletier et réaffirme ses liens historiques avec l’industrie automobile en proposant un ensemble de bagages fait sur mesure pour le coffre du nouveau concept car Essence Infiniti dévoilé au dernier Salon de l’Automobile à Genève. Réalisé en toile Damier Graphite, l’ensemble est composé de trois valises rigides qui épousent parfaitement l’espace du coffre. La complexité des formes a amené les designers de Louis Vuitton à simplifier et styliser les accessoires et les poignées en métal, tout en incorporant un système novateur qui facilite l’accès aux bagages. Infiniti est la division luxe du groupe Nissan Motor Company. Photo: Stephane Muratet
La nouvelle Classe E de Mercedes-Benz, berline qui s’inscrit dans le secteur haut de gamme de la marque, est encore plus performante que les modèles précédents en matière de sécurité, de confort et de protection de l’environnement. Cette voiture est également appréciable lors des longs trajets grâce à un concept de carrosserie optimisé qui garantit un gain de rigidité pouvant atteindre 30%, des sièges plus confortables et un train de roulement nouveau. Les moteurs sont également améliorés: sur les dix moteurs disponibles, huit sont à injection directe tout en consommant 23% de moins que le modèle précédent et tous les moteurs de la nouvelle Classe E remplissent la norme antipollution Euro 5. De plus, cette voiture bénéficie du meilleur coefficient de pénétration dans l’air, ce qui se traduit par des économies de carburant (environ 0,25l/100km). Les berlines de la Classe E ont toujours constitué l’avant-garde en matière de sécurité et ce nouveau modèle ne déroge pas à la tradition. Ajustement des feux de route à la situation de conduite, avertisseur d’angle mort, avertisseur de franchissement de ligne, nouveau rappel de limitation de vitesse, assistant de vision de nuit avec système de détection des piétons, système de détection de somnolence (de série), système de protection préventive des occupants, le freinage à fond automatique en cas de risque d’accident sont quelques-unes des nouveautés qui améliorent la conduite de ce véhicule. La dotation de sécurité de base est également extrêmement complète (sept airbags, rétracteurs de ceinture, appuie-tête actifs…). Côté design, les optiques doubles restent un élément de reconnaissance de ce modèle dont le dessin a été masculinisé. Surfaces concaves et convexes alternent avec arêtes saillantes et lignes dynamiques. A l’arrière, on trouve une ligne tendue au-dessus des passages de roues conférant aux ailes arrière un aspect musclé. Et pour laisser place à l’individualisation du véhicule, la marque propose au choix 10 motorisations, trois trains de roulement, deux lignes d’équipement, 12 combinaisons de jantes / pneumatiques de 16, 17, 18 ou 19 pouces, 12 peintures et 6 garnitures déclinées en 5 combinaisons de couleurs. Soit suffisamment d’options pour combler de nombreuses attentes.
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Gastronomie
news et recette B et C B et C, une chaîne originale, déjà bien implantée dans l’est de la France, base sa cuisine sur la brochette en tout genre. Au rez-de chaussée, le bar à vin, au 1er étage, grande salle en mezzanine à la déco raisonnablement tendance. L’accueil et le service sont efficaces et très cordiaux. Les portions sont copieuses. 7-9, rue Philippe II (Centre-ville) Tél.: 46 72 07
Cosimo Minoia, Mercedes Café, nous propose…
FILETS DE BAR EN CHAPELURE DE PISTACHES SICILIENNES GRILLÉES... Espuma d’oranges sanguines, asperges rôties et fleurs de courgette
Pour l’espuma, peler les oranges, les mixer et les mettre dans une casserole avec l’agar agar. Porter à ébullition et laisser frémir pendant 1 minute. Passer au chinois et réserver 2 heures au frigo. Toaster les pistaches sur une plaque de cuisson à 200° C au four pendant 5 minutes en les remuant à mi-cuisson. Laisser refroidir. Passer au mixer pour obtenir une chapelure très fine. Lever les filets de bar et enlever les arêtes, saler et poivrer. Les poêler dans l’huile d’olive jusqu’à coloration. Réserver au chaud. Eplucher les asperges et les cuire dans de l’eau bouillante salée pendant 5 minutes. Vérifier la cuisson et laisser refroidir dans de l’eau glacée. Dans une poêle chaude, faire revenir 5 minutes dans de l’huile d’olive les asperges et les fleurs de courgette. Saler, poivrer. Pendant ce temps, saupoudrer abondamment les filets de chapelure et passer au four environ 3 minutes. Mettre l’espuma dans un siphon, le passer au bain marie 1 minute. Dresser sur assiette chaude en versant l’espuma sur les filets.
La brochette
Au diapason
La ClÉ de Sol C’est la nouvelle enseigne de cet agréable restaurant au cœur de la Place de l’Europe. La cuisine d’arômes et d’épices est toujours d’actualité et bien agréable à déguster, particulièrement sur la terrasse. Ouvert de 11h30 à 14h30 du lundi au jeudi, ainsi que le soir et le week-end en cas de concert à la Philharmonie. 1, place de l’Europe (Kirchberg) Tél.: 26 68 73 94
Photo: Andrés Lejona
nobles Entre Moselle et vig
Ingrédients pour 4 personnes: 4 filets de bar de 200 g pièce, 50 g de pistache siciliennes, 4 oranges sanguines, 2 g d’agar agar, 8 fleurs de courgette, 8 asperges, sel, poivre sauvage, huile d’olive Son vin préféré: Le chardonnay Planeta Sicilia Son restaurant préféré: Yves Radelet Mercedes Café, 45, rue de Bouillon Luxembourg (Hollerich)
Iess Et Waïsstuff A Possen La Moselle et son cours tranquille ne sont pas loin. L’atmosphère de ce lieu, que plusieurs générations de Luxembourgeois ont fréquenté et fréquentent toujours, est empreinte de sérénité. Pour passer un soir hors du temps et de l’agitation en redécouvrant une cuisine simple et régionale. Ouvert de 18h00 à 21h00, sauf le lundi. 4, Keeseschgässel Bech-Kleinmacher (Moselle) Tél.: 23 69 82 33
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et leurs restaurants la Médina, Sapori et la Mirabelle vous accueillent dès le printemps sur leurs terrasses
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9, place Dargent L-1413 Luxembourg Tél : +352 42 22 69
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11, place Dargent L-1413 Luxembourg Tél : +352 26 43 28 28
32, rue de l’Eau L-1449 Luxembourg Tél : +352 24 17 24
32, rue de l’Eau L-1449 Luxembourg Tél : +352 22 85 85
2, rue de la Loge L-1945 Luxembourg Tél : +352 26 27 09 09
45, rue de Bouillon L-1248 Luxembourg Tél : +352 40 80 17 90
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Évasion
« MON PÈRE AVAIT DES BOUQUINS RANGÉS DANS UNE ARMOIRE… » «Quand tu seras grand, tu liras tout cela…»
Jacques Demarque (texte), Andrés Lejona (photo)
Il est né le 26 avril 1955 et après des études classiques et universitaires parfois interrompues par de nombreuses activités professionnelles et culturelles, Fernand Guelf est maintenant à la veille de soutenir une thèse de philosophie à la Technische Universität Berlin. C’est une satisfaction pour ce passionné, ce sentimental, ce romantique à fleur de peau mais pas un aboutissement, car chaque jour lui apporte un autre projet à réaliser, c’est son bonheur. Fernand Guelf, à l’âge de 21 ans, les lettres et la philo vous plaisaient, déjà une passion? «Cela date de beaucoup plus loin, à la réflexion, depuis l’âge de dix ans. A l’époque mon père avait des bouquins, plein de bouquins rangés dans une petite armoire et me disait: ‘Quand tu seras grand, tu liras tout cela. Maintenant, pour toi c’est trop compliqué, c’est de la philosophie’. A l’époque, j’ignorais bien entendu ce qu’était la philosophie et je fus dès lors très impatient de le savoir. Mais, dans un certain sens, c’était pour moi une interdiction… ‘Quand tu seras grand!’ Comme l’impatience est un trait important de mon caractère, si on me dit qu’il faut attendre, je le ressens comme une provocation, je réagis et j’agis aussitôt! De 1981 jusqu’à aujourd’hui, vous n’avez pas cessé de vous créer de multiples activités, vous avez fait de la radio, de la télévision, un peu de journalisme et, depuis 1985, de la restauration! «Pas une grande passion, la restauration. Lorsque j’ai commencé, j’avais beaucoup de copains et comme eux, je me suis dit que se retrouver dans un ‘bistrot’, ce serait plutôt bien et encore mieux d’être derrière le comptoir et de gérer tout cela. J’ai débuté à Echternach et ensuite, au Melusina où j’ai commencé aussi la cuisine, une cuisine végétarienne et même évolutive, en précurseur car peu de cuisiniers s’intéressaient à cela à Luxembourg. Comme j’aimais les arts, j’ai fait aussi un peu de cabaret, mais continuer mes études et faire du journalisme était toujours mon idée. Puis, ce fut la Brasserie Mansfeld. J’ai donc décidé de combiner ces différents plans. Je dois dire que j’ai beaucoup appris de ces aventures. Cependant, trop de travail, et pendant quelques années et à regret, j’ai dû interrompre mes études et pour d’autres raisons aussi le journalisme. Avec le recul, ce sont dix ans de ma vie que j’ai perdus! Pourtant, on vous sent très heureux maintenant, à la tête de votre brasserie-restaurant! «Je le suis, dans cet établissement qui me plaît, où je peux faire ce que je veux et où je reste libre. J’aime jouer avec cette liberté et faire partager aux autres ce plaisir. J’aime aussi la diversité de sa clientèle, vivre avec tout le monde. C’est une société en miniature avec ses conflits, ses ententes, et cela donne envie d’y être. Parfois je m’énerve, je me fâche, j’explose et ça aussi fait partie de la vie.
C’est le moment de vous demander votre définition de la philosophie? «C’est difficile à définir. Lorsque j’étais jeune, c’était pour moi un mystère. Ce n’est pas seulement l’amour de la sagesse, une définition un peu triviale, banale. Mon opinion, c’est que la philosophie est l’art d’évoluer avec le temps. Dans une approche plutôt contemporaine, elle englobe toutes les autres sciences, contrôle les évènements, les méthodes. Elle apprend à penser correctement, dans un certain sens logique, mais je dois aussitôt ajouter que la littérature est là pour me freiner dès que je deviens trop logique ou que je perds un peu le sentiment! Je suis un sentimental. J’aimerais bien rajouter les trois questions fondamentales posées par le philosophe allemand Emmanuel Kant: Que puis-je savoir? Que dois-je faire? Que m’est-il permis d’espérer? Comme vous n’êtes pas du genre à faire les choses à moitié, comment organisez-vous votre emploi du temps entre votre brasserie et l’université berlinoise où vous vous rendez chaque semaine? «Lorsqu’on a des activités intéressantes, tout est possible avec beaucoup de discipline. Sans celle-ci, cela ne va pas. Etant plus jeune, je me dispersais, alors que maintenant je me sens très à l’aise. Chaque matin je me lève à 5 heures, puis c’est une promenade d’une heure avec mon chien, par tous les temps. Je me plonge ensuite dans la littérature et la philosophie et vers 10 heures, je me prépare pour l’autre activité, la restauration. Pour le reste, je veille à une bonne hygiène alimentaire et à rester en bonne condition physique. Avec la discipline, on évolue plus et mieux. Mais c’est peut-être avec l’âge que ça vient! (rires) De la place pour les loisirs? «Non. Plus exactement, toutes mes activités sont, dans un certain sens, des loisirs. J’aime ma brasserie, le contact avec les gens, la diversité, la ‘multitude’, j’aime la littérature, je suis content de pouvoir lire tous les jours, venir dans mon restaurant. Tout me plaît. Vous avez écrit un livre qui va bientôt être édité, quel en est le thème? «En effet, il paraîtra début mai. Mais un deuxième sera édité en 2010. Dans un certain sens, les deux thèmes se rattrapent dans leur sujet, la ville. Von der Polis zur Cyberstadt, De la Cité vers la ville est le titre du premier. Quant au second, en résumé, il traite de l’évolution de la société vers une ville globale, de la tendance que toute la terre devienne une grande ville, une révolution urbaine, développée par le philosophe français Henri Lefèbvre. Ce sera, du reste, le sujet de ma thèse pour le doctorat que je prépare et que je soutiendrai prochainement à la Technische Universität Berlin. Un peu d’autobiographie? (Rires) «Je ne crois pas qu’il y ait } beaucoup de gens à s’intéresser à ma biographie!
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QUATRE COUPS DE CŒUR:
re set de mon grand-pè La montre de gous
(T.S.F.) Notre vieille radio
Étant enfant, j’étais fasciné par le fait de pouvoir mettre tant de personnes dans une si petite boîte. Un mystère pour moi.
Emerveillé par cette montre. On pouvait l’ouvrir pour observer le mouvement mécanique, si précis et si complexe. Je ne me lassais pas de la regarder.
ustus as Mann, Doktor Fa L’ouvrage de Thom Melancholia I e d’Albrecht Dürer, La gravure sur cuivr
Echanger l’amour contre la connaissance, un pacte avec le diable. Biographie fictive d’un musicien prodige du début du XXe siècle. Pour l’écrire, Thomas Mann a étudié la musicologie et les biographies de grands compositeurs. Importante contribution du philosophe et critique musical Theodor Adorno.
Le chef-d’œuvre d’une richesse symbolique exceptionnelle d’un homme de la Renaissance lié à l’Humanisme et intéressé par la géométrie euclidienne, les mathématiques, les sciences naturelles et l’anatomie. La mélancolie comme source d’inspiration.
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{ Ancien ou moderne, quel est votre philosophe de réfé-
rence? «J’aime les philosophes allemands, particulièrement ceux qui ont affaire à l’esthétique et Walter Benjamin, penseur, philosophe et poète, est sans conteste ma référence. Si vous ne deviez avoir qu’un seul livre, un seul ouvrage dans votre bibliothèque? «Il y en a au moins trente que je voudrais avoir! Bon, je dirais les recueils de poésie publiés ou posthumes de Paul Celan, probablement le plus grand poète de langue allemande de l’après-guerre. Et les philosophies asiatiques? «J’ai un problème avec cela. Nous avons la chance ici, au Luxembourg, de parler plusieurs langues et on peut donc lire les philosophes en anglais, en français, en allemand, etc. J’ai un peu peur de lire un philosophe dans la traduction d’une langue que je ne connais pas. Il y a en effet une autre façon de penser qui s’exprime par la langue, une autre construction grammaticale. Tout cela a une influence qu’une traduction, même excellente, risque de ne pas exprimer. Cela ne m’empêche pas d’avoir une certaine connaissance de ces philosophies-là et je m’aperçois qu’elles ne sont pas construites sur une logique que nous connaissons. Un souhait que vous aimeriez réaliser? «Rien de précis en ce moment-même. Il se peut que j’aie une idée aujourd’hui et que
demain, je change d’avis. Les challenges que je rencontre quotidiennement me donnent toujours d’autres idées pour ce que je veux encore faire et j’en suis heureux. Avoir un but veut dire progresser vers une fin et cette fin-là, je ne la vois pas et je ne veux pas la voir. A l’inverse, que regrettez-vous de ne pas avoir fait? «Je regrette beaucoup de ne pas être entré en politique! Est-ce un projet? «A un certain moment de ma vie, j’en avais envie… absolument! Mais c’est trop tard car j’ai évolué et ce n’est plus du tout dans mes intentions. En avançant en âge, j’ai le sentiment que la politique n’est pas là pour faire changer mais bien pour garder les choses comme elles sont. Les Etats ont tendance à mettre tous les gens sur un même niveau et cela commence en prenant la liberté de chacun avec un tas d’interdictions imposées à tous. On promet aux gens de les protéger, on leur garantit une longue vie mais on ne se pose pas la question: Quelle vie veulent-ils? Rendre mineure la liberté de réfléchir, de prendre des décisions, de penser, peut très vite amener à prononcer d’autres interdictions, car si on est habitué à vivre avec, on en a besoin pour le reste de sa vie. C’est cela qui me tracasse dans la société dans laquelle nous vivons et je vois un énorme risque dans notre développement actuel. En résumé, je suis persuadé que plus les gens ont de liberté, plus leur sens des responsabilités est présent.
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J’adore la déco mais...
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arre.. b e d o c o e n t s Po
Aie les ye
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En direct de
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Buckingham palace!
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VIVA. L’ EAU QUI ME VA! 4/10/09 10:09:35 AM
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Partytime at Unikat
au fil de l’EAU AVEC m. cHAPOUTIER
Un fleuve a marqué de sa présence la dégustation de vins proposée par les caves Othon Schmitt, dans le show-room d’Unikat.
Thierry Lessyn (ING Luxembourg)
Pierre Weis (Banque de Luxembourg)
Jacques Demarque (texte), David Laurent (photos)
Un fleuve puissant et majestueux, le Rhône, borde les coteaux d’où sont issus les vins propo sés ce soir à la dégustation par les caves Othon Schmitt, vins et spiritueux, Hellange. Les flacons sont commentés par l’excellente Odile Misery, export manager des caves M. Chapoutier de Tain. Le buffet chaud et froid est préparé, en direct inté gral, dans le show-room d’Unikat au n°10 de la rue des Gaulois à Luxembourg-Bonnevoie par les animateurs passionnés de cette belle surface d’exposition de meubles et de cuisines d’excep tion, Karl-Heinz Thesen et Norbert Brakonier… de vrais pros. Odile choisit d’emblée de débuter avec un blanc mono cépage célèbre, dont le nom seul fait rêver: le Condrieu Invitare. Ce jeune 2007 développe déjà ses caractéristiques arômes de fruits, de violette et d’amandes. De la même année, le Belleruche, premier rouge de la soirée, un vin de plaisir joliment fruité aux arômes de fruits rou
ges, prépare les papilles à la montée en gamme. Un passage par les côtes du Roussillon nous fait découvrir l’élégant et délicat Bila-Haut Occultum Lapidem 2007, à la robe rubis, assemblage de syrah, grenache et carignan. C’est un vin moderne, frais et velouté. Nous glissons au fil de l’eau vers le sud avec le Châteauneuf du Pape rouge 2006 la Bernardine. Cette cuvée n’utilise que deux cépages grenache et syrah, sur les treize autorisés pour l’appellation, ce qui lui donne élé gance et finesse. En remontant vers Mauves et Tournon, le Saint-Joseph Deschants 2006 sera le préféré de tous, avec son nez très floral et sa finale longue et épicée. C’est «hors concours» que se pré sente enfin L’Hermitage Pavillon rouge 2006. On sent déjà toute la complexité et la richesse de ce vin qui ne demande qu’à s’épanouir. Pour la petite histoire, les étiquettes de M. Chapoutier sont aussi en braille, excellente initiative quand on sait toutes les émotions que déclenche un simple nom de grand cru chez un amoureux du vin!
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Odile Misery (Caves M. Chapoutier de Tain)
Pierre Kirsch (PricewaterhouseCoopers)
Philippe Hamtiaux (Ordina)
Géraldine Henning (Robert Half International)
Séverine Barbette (Hudson)
Kerstin Becker (IDS Scheer), Claude Cardoso et Claude Betzen (INFPC)
Norbert Brakonier (Unikat)
David Dentini (AON)
Thierry Ernst (Ernst Recruiting)
Live cooking by Norbert Brakonnier
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luxembourg en chiffres Trafic aérien, emploi, croissance, PIB, OPC... Tous les chiffres clés de l'économie luxembourgeoise en un coup d'œil.
les évolutions pour janvier et février 2008 de vols d’avions à l’aéroport du Luxembourg (par rapport à janvier et février 2007)
Évolution globale des mouvements (-13,43% en deux mois) janvier 2008 4.234
-7,97%
février 2008 3.915
-18,64%
Janvier 2007 4.601 Février 2007 4.812
Évolution du trafic passagers (-12,68% en deux mois) janvier 2008 89.416
-11,75%
février 2008 91.025
-13,57%
Janvier 2007 101.320 Février 2007 105.317
Évolution du fret (-28,11% en deux mois)
-34,61%
février 2008 49.052
-18,89%
(149.986 au 30/09/08)
20 07 No v. 20 07 Ja n. 20 08 M ars 20 08 M ai 20 08 Ju il. 20 08 Se pt .2 00 8
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Source: Statec
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M
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115.000 00 7 No v. 20 07 Ja n. 20 08 M ars 20 08 M ai 20 08 Ju il. 20 08 Se pt .2 00 8
170.000 07
125.000
7
175.000
07
135.000
7
180.000
00 6
145.000
00 6
185.000
emploi des frontaliers
n.
155.000
Janvier 2007 70.443 Février 2007 60.476
Ja
emploi des salariés résidents (188.440 au 30/09/08)
No v. 2
190.000
janvier 2008 46.066
117 Luxembourg en chiffres
croissance du Pib au luxembourg
(Données au 31 décembre, sauf * au 30 septembre)
8,4
8% 7% 6,1
6%
5,2
5,0
4,9
5%
4,1
4% 3%
2,1
2,1
2,1
2% 0,7
1%
-1,8 Source: Statec
0% -1% 2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
(5,6%) (5,5%) (5,0%) (4,7%) (4,5%) (4,3%) (4,2%) (4,0%) (4,1%) (4,1%) (4,1%) (4,1%) (4,1%) (4,2%)
2008
2009
-12 -10
2010
Total établissements sous contrôle de la CSSF Septembre 2008 Juin 2008 Décembre 2007
Source: Comité de conjoncture
Variation trimestrielle
+3,9% +1,8% +2,3% +5,7% +2,4% +1,6% +5,9% +1,5%
Taux d'inflation
INdice de confiance des consommateurs (-19 au 21 Mars 2009)
-4
Février 2009 Janvier 2009 Décembre 2008 Novembre 2008 Octobre 2008 Septembre 2008 Août 2008 Juillet 2008 Juin 2008 Mai 2008 Avril 2008 Mars 2008 Février 2008 Janvier 2008
Variation trimestrielle
37.522 36.109 35.472 34.680 32.812 32.034 31.536 29.774
-6
(en milliards d'euros)
42.554 +0,56% 42.313 +4,06% 40.662 -
Total banques et PSF Septembre 2007 Juin 2007 Mars 2007 Décembre 2006 Septembre 2006 Juin 2006 Mars 2006 Décembre 2005
-8
-2
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4
6
8 10 %
OPC - ACTIFS SOUS GESTION
Emploi - secteur financier
Nombre de demandeurs d'emploi Variation annuelle Taux de chômage Février 2009 13.006 +27,69% Janvier 2009 12.798 +25,41% Décembre 2008 11.511 +17,28% Novembre 2008 10.801 +11,9% Octobre 2008 10.441 +8,19% Septembre 2008 9.892 +7,17% Août 2008 9.374 +3,3% Juillet 2008 9.270 +4,73% Juin 2008 9.047 +1,0% Mai 2008 9.255 +1,98% Avril 2008 9.509 -1,11% Mars 2008 9.500 -5,43% Février 2008 10.185 -3,09% Janvier 2008 10.205 -4,61%
2007
Source: CSSF
-2%
Source: Eurostat
Roumanie* Bulgarie* Pologne* Slovénie* Chypre Slovaquie Grèce Malte* Suisse* Finlande* Rép. Tchèque Autriche Suède* Irlande* Luxembourg Etats-Unis Japon* Belgique Pays-Bas Espagne France Hongrie UE 27 Danemark* Lituanie Allemagne Royaume-Uni Portugal Italie Estonie* Lettonie
Variation mensuelle
1.530,291 -2,62% 1.571,534 +0,76% 1.559,653 -2,78% 1.604,237 -2,60% 1.647,028 -8,33% 1.796,696 -6,32% 1.917,993 1,14% 1.896,357 -0,3% 1.902,092 -4,8% 1.996,959 1,7% 1.964,076 3,6% 1.895,445 -3,4% 1.962,845 0,6% 1.951,141 -5,3%
Source: CSSF
9%
Variation du PIB 2008/2007
(1,2% au 28 Fév. 2009)
5%
10
4,5%
5
4% 0
3,5%
-5
3% 2,5%
-10
1,5% 00 8 Fé v. 20 08 Av r. 2 00 8 Ju in 20 08 Ao ût 20 08 Oc t. 20 08 Dé c. 20 08 Fé v. 20 09
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Source: BCL
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Source: Statec
2% -15
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Index entreprises 242 entreprises et organisations ont été citées sur les 124 pages de ce cahier «Économie & Finance».
AABBL
48 ADR 78 Accenture 49 Aleba 9 Alfi 32, 37 Alpha santé 52 Amazon 29 AmCham 20, 22 AON 114 ArcelorMittal 16, 18, 32, 56 Arendt & Medernach 37 Arthur Andersen 42 Atoz 71 Audaxis 12 Audi 31 Autocars Pletschette 34
B
Banque Centrale du Luxembourg 38, 48, 64, 72, 74, 76, 78 Banque de Luxembourg 114 Banque Raiffeisen 6 BayernLB 37 BCEE 37, 64 BCL 12 Belgacom 34 Berlitz Language and Business Training 119 BGL 48, 67 BMW 15 BNP Paribas 48 BNP Paribas Luxembourg 32 Board of Economic Development 18 Brink’s Luxembourg 29 British Chamber of Commerce 28
CCargolux
29 Cat Club 107 Caves Bernard Massard 23 Caves M. Chapoutier de Tain 114 Caves Othon Schmitt 114 Cegedel 29, 64 Cepros 64 CEPS-Instead 51 CFL 53 CGFP 9, 78 Chambre de Commerce 20 Chambre des députés 12, 64 Chambre des Salariés, Luxembourg 10, 24 CLC 12 Clearstream 38 Clearstream Banking 42 Clearstream Banking Luxembourg 38 CME 55 Come Prima 109 Comité de conjoncture 10, 24 Commission européenne 12, 56 Conseil d’Etat 22, 64 Conseil Economique et Social 22, 64, 72, 74, 76, 78 Cour de Justice des Communautés européennes 12, 51 Creditreform Luxembourg 27 Crid’Art 33 Croix-Rouge luxembourgeoise 32 CRP Henri Tudor 27 CRP Santé 14 CSSF 42, 48 CSV 72
DDéi Gréng Deloitte Delphi Deutsche Börse Dexia Dexia BIL Direction régionale du Commerce extérieur DP DTCC
76 32, 48 64 38 37 48, 72, 74 52 74, 78 38
EEasyfairs
51 eBRC 9 ECA 14 Economist Club 64 Ecostart 1 16 Ecostart 2 16 Editions Le Phare 22 EFAMA 48 El Al 64, 66 Elocap 29, 55 Entreprise des P&T 32, 88, 89, 123 Ernst & Young 47 Ernst Recruiting 114 Etat français 52 Etat luxembourgeois 16, 24 Etude Weber, Stein et Thiel 32 Eurex Clearing 38 Euroclear 38 Euroclear Bank 38 Euroclear France 38 Euroclear Group 38 Euroclear Investments 38 European Confederation of Institutes of Internal Auditing 30 Euroscript 57 Expansion Partners 121
FFairTrade
52 Fedil 10 Félix Giorgetti 32 Fideos 41 Finesti 48 Flashdance 29 Fleming 42 FMI 64, 72, 14, 74, 76, 78 Fonds de l’Innovation 16 Fonds national de la recherche 51 FOP Ethic Water Fund 37 Fortis 37, 48, 72 Fortis Banque Luxembourg 74 France 2 44 FundConnect 48 Fund-F 42 Fund-X 42
GGarage Intini
19 Gazprom 64 General Consul of India 20 Générations Europe.lu 22 Gouvernement luxembourgeois 10, 16, 24
HHelaba Herald (Lux) Hermes Hotel Melia HP Hudson
37 42 29 99 29 114
IIBCL
18 114 35
NNamur expo
IDS Scheer Imprimerie Mil Schlimé Indian Business Chamber of Luxembourg 20 INFPC 114 ING 27 ING Luxembourg 114 INSEE 52 Institut de Formation Sectorielle du Bâtiment (IFSB) 34 Institute of Internal Auditors, Luxembourg 30
No Nail Boxes Nova TV
JJacques Dessange
PPaperJam Business Club
JC Decaux JPMorgan
17 12 20, 42
KKaupthing Bank Luxembourg Kneip
48 48
LLBLux
37 LCGB 9, 12, 60 LCGB-SEA 55 LCH-Clearnet 38 London Stock Exchange 38 Lorry Rails 64 Louis Vuitton 13 LSAP 64 Luxair 27, 55, 64 Luxalpha 42 LuxConnect 34 Luxembourg Investment Fund 42 Luxexpo 91 LuxGSM 2, 34 Luxinnovation 16, 64 LuxPET 64
MMazars
62, 63 MBS Buildings 55 Médiateur de la République 51 Médiateur européen 51 Mercedes 21 Microsoft 29 Ministère de l’Economie et du Commerce extérieur 10, 16, 74 Ministère de la Culture, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche 16 Ministère des Affaires étrangères 12, 20 Ministère des Classes moyennes, du Tourisme et du Logement 74 Ministère du Travail et de l’Emploi 24 Mobbing asbl 9 Moody’s 56
51 58 55
OOCDE
10, 16, 44, 72 Odyssey Financial Technologies 48 OGBL 9, 10, 12, 24, 29, 55, 56, 58 Ombudsman 51 OPL 101 Ordina 114
Paul Wurth Plastipak PricewaterhouseCoopers Procap
RRaval Raval Europe RealNetworks Région Lorraine Renault Reporters Without Borders Resources Restore Finance RWE
SSaar-Ferngas
119 16 64 114 29, 55
64 55 9 56 25 9 20 42 29
64 Sacred Heart University 45 SEO 29 SES Astra 55 SIT Group 34 SNCI 64 Sofitel 83 Soteg 64 SP Concept 29 Statec 14, 64, 72, 74, 76, 78 Step By Step 27 Swissport Cargoservices Luxembourg 55, 64, 66 Syprolux 9
TTango
34 Tata Consultancy Services 18 TDK 64 team31 34 Technoport Schlassgoart 16 Telindus 87 Telkea 61 Tempo 114 Towercom 55 Toyota 38 Transalliance 64 TransFair Minka 18, 20 Tribunal d’arrondissement, Luxembourg 42
UUniCredit
48 Unikat 114 Union des Entreprises Luxembourgeoises (UEL) 9 Union Francophone de l’Audit Interne 30 Université catholique de Louvain 38 Université du Luxembourg 51 Utopia 97
VVel’oh
12 Vesalius Biocapital 14 Ville de Luxembourg 32, 64, 76, 78 Villeroy & Boch 10, 60, 64, 78 Vision IT 43 Viva 113 Vodafone 34 Voxmobile 124 Voyages Emile Weber 34
W Windpower
29
paperjam |Mai 2009 | ÉconomIE & Finance
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en collaboration avec la Fondation de l’architecture et de l’Ingénierie.
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120
Index décideurs 104 personnalités ont été citées dans les 124 pages de ce cahier «Économie & Finance».
AAhlborn Henri Allegrezza Serge Asselborn Jean Aziz Pervez Ajmal
BBarbette Séverine Bartz Patrick Bausch François Becker Kerstin Betzen Claude Bichel Thierry Biltgen François Brakonier Norbert Brink Perry Brink Fidelia
CCamões (de) Luis Cardoso Claude Castilho Pedro Clesse Armand Corremans Stéphane Courte Marc
DDe Theux Charles-Antoine Decaux Jean-Sébastien Delevoye Jean-Paul Demeure Jean-Marie Dentini David Dessambre Eric Detaille Michèle
EEberhard Hebert Ernst Thierry
FFischbach Marc Fontana Bernard François Erich Frieden Luc
GGasparotto Francis Giorgetti Marc Gramegna Pierre Gross Marcel Gudenburg Georges
32 22 18, 20 30
114 18 12, 76 115 115 37 12, 24 114 29 29
27 115 18 18 42 18
60 12 51 42 114 20 58
27 114
51 56 27 44, 72
114 32 20 32 74
HHalsdorf Jean-Marie
12, 58 114 34 12 78 115 32 42
Hamtiaux Philippe Heinisch Fernand Helminger Paul Henckes Jacques-Yves Henning Géraldine Hoss Jean Hugé François-Kim
IIsraël Edmond Itjeshorst Paul-Gerhard
JJuncker Jean-Claude KKinn Alain Kirsch Pierre Kollwelter René Krecké Jeannot Kremer Claude Krombach Rita Kumar Kohli Sudhir
LLam Maurice Lessyn Thierry Lucas Julien
MMadoff Bernard Martin Eric Masseret Jean-Pierre Matthyssens Gaston Minsart Patrick Misery Odile Mittal Lakshmi Mittal Aditya Modrikamen Mischaël Muller Charles
OOdenius Jürgen PParthoens Alain Penning Jim Polfer Lydie Poullet Yves Prot Baudouin
20 34
74, 78
56 114 22 9, 12, 60, 64 37 32 18, 20
32 114 18
qQueudeville Guy Quigley Jim
RReding Jean-Claude Roeltgen André Rommes Jean-Jacques
SSanter Patrick Sawhney Sanjiv Sawhney Behnaz Schiltz Jean-Louis Schleich Arno Schneider Christian Schonenberg Paul Schroff Jackie Sirot Benoît Stein Gaston Steinbrück Peer
TThesen Karl-Heinz Thill Carlo Thommes Camille Trivedi Sunita
VVan de Kerkhove Eric Verdood Stéphane Vesque Jean-Claude
38 32 56 14 55 114 56 56 48 18
W Weber Robert
30 32
10, 24 9, 58 44
28 18, 20 20 29 32 14 22 18 32 32 44
114 48 32, 37 20
32 14 18, 20
Wehenkel Claude Weis Pierre Whitecourt Ian Wurth Michel
9, 60 27 114 20 32, 56
ZZeien Jean-Louis
18, 20
14
14 18, 20 32 38 48
paperJam – édition Mai 2009 Ce numéro est paru le 24 avril 2009 à 20.000 exemplaires. Il a été édité et imprimé au Luxembourg. Directeur de la publication: Mike Koedinger Régie publiciaire: TEMPO, www.tempo.lu Éditeur: Mike Koedinger Éditions, www.mikekoedinger.com
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cahier ÂŤĂ&#x2030;conomie et financeÂť photo AndrĂŠs Lejona
cahier ÂŤManagementÂť illustration INgrid
paperJam â&#x20AC;&#x201C; ĂŠdition Mai 2009 Ce numĂŠro est paru le 24 avril Ă 20.000 exemplaires. Il a ĂŠtĂŠ ĂŠditĂŠ et imprimĂŠ au Luxembourg.
Directeur de la publication Mike Koedinger
rĂ&#x2030;daction tĂ&#x2030;lĂ&#x2030;phone (+352) 29 66 18 Fax (+352) 29 66 19 E-mail press@paperjam.lu Web www.paperjam.lu courrier BP 728, L-2017 Luxembourg bureaux 10, rue des Gaulois, Luxembourg-Bonnevoie rĂ&#x2030;dacteur en chef Jean-Michel Gaudron (-48) jean-michel.gaudron@paperjam.lu rĂ&#x2030;daction CĂŠline Coubray (-44) celine@mikekoedinger.com
FrĂŠdĂŠrique Moser (-47) frederique.moser@paperjam.lu Brian Power (-46) brian.power@paperjam.lu Nicolas Raulot (-45) nicolas.raulot@paperjam.lu Duncan Roberts (-49) duncan.roberts@paperjam.lu
collaborateurs rĂ&#x2030;dactionnels JĂŠrĂ´me Bergerot, Susan Dellinger,
Jacques Demarque, Alain Ducat, SĂŠbastien Lambotte, Bernard Paquin, Jean-Marc Streit correction Cynthia Schreiber (-26) cynthia@mikekoedinger.com photographie Laurent Antonelli (Blitz), Julien Becker, Luc Deflorenne, Etienne Delorme, Francesca Gilibert, David Laurent (Wide), AndrĂŠs Lejona, Fabrizio Maltese, Olivier Minaire Illustrations INgrid
LAYOUT directEUR artistique Guido KrĂśger CRĂŠATION Vera Capinha Heliodoro, Maxime Pintadu COORDINATION Monique Bernard Mise en page Thomas Aubinet, Monique Bernard, Nathalie Petit,
StĂŠphanie Poras, Claire Ramos pour INgrid (www.INgrid.eu) impression Qatena
rĂ&#x2030;gie publicitaire
Ă&#x2030;diteur tĂŠlĂŠphone (+352) 29 66 18 Fax (+352) 29 66 19 E-mail info@mikekoedinger.com Web www.mikekoedinger.com courrier BP 728, L-2017 Luxembourg bureaux 10, rue des Gaulois, Luxembourg-Bonnevoie CEO Mike Koedinger coo Rudy Lafontaine administration Sandra Barba, Sylvia Leplang, DĂŠborah Lambolez, Laurren Prieur RC B95211 Tva intracommunautaire LU 197 914 67 issn 1992 - 4275 ConformĂŠment Ă lâ&#x20AC;&#x2122;article 66 de la loi de 08.06.2004 sur la libertĂŠ dâ&#x20AC;&#x2122;expression dans les mĂŠdias, la prĂŠsente mention est obligatoire ÂŤune fois par an, au premier numĂŠro diffusĂŠÂť. Nous avons choisi de la publier chaque mois. La sociĂŠtĂŠ ĂŠditrice de paperJam est dĂŠtenue indirectement, par une participation excĂŠdant 25 pour cent, par Mike Koedinger, ĂŠditeur indĂŠpendant domiciliĂŠ au Luxembourg. Le conseil dâ&#x20AC;&#x2122;administration est composĂŠ par Mike Koedinger (prĂŠsident), la sociĂŠtĂŠ Tempo ainsi que la sociĂŠtĂŠ Mike Koedinger Management s.Ă .r.l. La direction gĂŠnĂŠrale et la gestion journalière sont de la responsabilitĂŠ de Mike Koedinger. Š Editions Mike Koedinger S.A. (Luxembourg) Tous droits rĂŠservĂŠs. Toute reproduction, ou traduction, intĂŠgrale ou partielle, est strictement interdite sans lâ&#x20AC;&#x2122;autorisation ĂŠcrite dĂŠlivrĂŠe au prĂŠalable par lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠditeur.
abonnements tarifs port compris Luxembourg /â&#x20AC;&#x2030;France-Belgique-Allemagne
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tĂ&#x2030;lĂ&#x2030;phone (+352) 27 17 27 27 Fax (+352) 26 29 66 20 E-mail info@tempo.lu Web www.tempo.lu courrier BP 728, L-2017 Luxembourg bureaux 10, rue des Gaulois, Luxembourg-Bonnevoie directeur associĂŠ Aurelio Angius (-35), aurelio.angius@tempo.lu directeur commercial Francis Gasparotto (-33), francis.gasparotto@tempo.lu Assistante commerciale CĂŠline Bayle (-32), celine.bayle@tempo.lu ChargĂŠ de clientèle / paperjam Simon BĂŠot (-34), simon.beot@tempo.lu
Sabrina De Nardi (-38), sabrina.denardi@tempo.lu ChargÊ de clientèle / paperjam business club Ronan Perret (-37), ronan.perret@tempo.lu ChargÊe de clientèle web Marilyn Baratto (-42) marilyn.baratto@tempo.lu ChargÊe de clientèle / explorator MÊlanie Juredieu (-39), melanie.juredieu@tempo.lu ChargÊ de clientèle / index Simon BÊot (-34), simon.beot@tempo.lu ChargÊe de clientèle / rendez-vous Sophie Goulet (-36), sophie.goulet@tempo.lu administration Isabelle Ney RC B95212 TVA intracommunautaire LU 197 915 68
Dans le prochain paperJam juin 2009
Dossier Workspace dossier workspace
paperjam â&#x20AC;&#x2030;|â&#x20AC;&#x2030;Mai 2009â&#x20AC;&#x2030;|â&#x20AC;&#x2030;Ă&#x2030;CONOMIE & FINANCE
Gros plan sur les ĂŠvolutions en matière dâ&#x20AC;&#x2122;amĂŠnagement de bureaux, devenu un enjeu clĂŠ en termes dâ&#x20AC;&#x2122;image pour les entreprises.
Prochaine ĂŠdition: 22 mai 2009 Pour contacter la rĂŠdaction: press@paperjam.lu
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