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Juillet-Août 2009 | économie & finance
e g a s L e
Norbert Becker www.paperjam.lu
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7 edito
Photo: Luc Deflorenne (archives paperJam)
Changements de culture
Jean-Michel Gaudron, rédacteur en chef paperJam
C’est maintenant ou jamais. Depuis le temps que l’on nous rabâche les oreilles avec les «opportunités en temps de crise», on s’attend, chaque jour, à entendre de nouveau des informations encourageantes, rassurantes. «Depuis deux semaines, nous commençons à signer des documents qui ressemblent à quelque chose», nous avouait, en juin, le patron d’une grande société spécialisée dans l’intégration IT et Télécom à Luxembourg. Encourageant. Dans le même temps, la Banque Centrale du Luxembourg, qui n’a jamais brillé par un emphatique enthousiasme à l’heure d’égrener ses analyses macro- et microéconomiques, table sur une récession comprise entre -4,4% et -5% en 2009, une stagnation en 2010 et une reprise comprise entre 1,4% et 3% en 2011. Le tout accompagné par une baisse de l’emploi salarié ces deux prochaines années et d’un taux de chômage grimpant de 5,6% en 2009 à 7% en 2011. Démoralisant. Entre les deux, la marge est néanmoins assez grande pour imaginer un très grand nombre de scénarii alternatifs. Bien sûr, il y aura ce que l’on peut pudiquement appeler «des dégâts collatéraux», mais la vague de mauvaises nouvelles promise au lendemain des élections n’a pas encore déferlé sur le Luxembourg. Lorsque l’on est chef d’entreprise, les temps difficiles sont propices à la mise en œuvre de processus de change management. Quand culture du changement implique changement de culture, il est alors impératif de bien manœuvrer pour ne pas aller au clash. Et lorsque l’on est chef d’un gouvernement? L’«entreprise Grand-Duché du Luxembourg S.A.» est à
un instant crucial de son existence. Le président de son «comité de direction» a de nouveau été plébiscité et le profil de ses «membres» a été pratiquement inchangé. Les électeurs luxembourgeois ont privilégié la prudence et la continuité, estimant que tout n’a finalement pas été «si pire» que ça ces derniers mois. Là où les choses risquent de se compliquer, c’est qu’en même temps que cette volonté de continuité, une certaine dose de changements est attendue. Avoir été capable de limiter les dégâts au terme de neuf mois de crise profonde – à considérer le 15 septembre 2008, date de la faillite de Lehman Brothers, comme point de départ – est une chose. Etre capable de redresser l’«entreprise Grand-Duché du Luxembourg S.A.» en est une autre. Et pour le coup, culture du changement et changement de culture devront plus que jamais aller de pair, pour rendre l’administration moins inerte, la fiscalité (encore) plus attrayante, le déficit structurel moins vertigineux… A l’heure de choisir les membres de son équipe, qui l’accompagneront ces cinq prochaines années, Jean-Claude Juncker sait pertinemment que l’exceptionnelle cote de popularité dont il est l’objet au Luxembourg ne lui servira pas à grand-chose au moment de prendre les décisions cruciales qui ne manqueront pas de s’imposer à lui et à son «comité de direction». Si ce n’est, peut-être, à lui laisser une marge d’erreur appréciable avant que les «citoyens-actionnaires» de l’«entreprise» ne lui tiennent rigueur de les guider sur un chemin qui ne serait pas si sûr que ça. A moins que d’ici là, l’opposition politique parvienne à réparer le ressort cassé le 7 juin dernier…
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8 sommaire
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en chiffres
Luxembourg
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Entreprises
Place financière
84 Coverstory
Industrie Grande Région
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Luxembourg 13
Data protection
Evolving role, evolving activities 14
Elections législatives
Ticket sortant, ticket gagnant 24
Philippe Poirier
«L’ultraresponsabilité du csv» 25
entreprises 37
Rail transport
Targeting cross-border traffic 38
CYEL Awards
then there were three... 40
Yellow.lu
La marque jaune
Evénément
Satellite systems
Marathon
Run for Success 32
66
Secret bancaire
Le Luxembourg veut signer 20 conventions OCDE
Conference
The virtuous circle of CSR
Statistique
La production industrielle s’est effondrÉe
Recherche
Luxembourg leads galileo in-orbit testing phase 31
Conférence
perspectives Économiques et marchés boursiers
69
L’annÉe de l’action 30
64
industrie
nuit électorale 28
Compliance officers
“importance of independence”
European Parliament
Status quo in Strasbourg seat allocation 26
62
70
42
Anniversaire
Les 50 ans de Sources Rosport 44
LuxConnect
ArcelorMittal
«Nous avons un soutien trÈs fort des investisseurs» 72
Logistique
Rassembler les Énergies
«Nous ne connaissons pas la crise» 45
LuxConnect
Le data center de Bettembourg 46
Exports
Incentives to investigate foreign markets
place fiNAncière 49
Banque
Kaupthing devient Banque Havilland 33
Citoyenneté
Forum CSR Luxembourg 2009 34
Research
CRP Gabriel Lippmann looks beyond 2010
50
Jeffrey Tessler
“Clearstream is not for sale” 54
Private Banking
Un savoir-faire À faire savoir 56
Affaire Madoff
La CSSF s’en remet aux tribunaux 57
Fonds
EFA poursuit sa stratÉgie de croissance 60
Stratégie
grande région 75
Tourisme
Walygator, une ambition retrouvÉe 76
Impact régional de la crise
Pas (encore) de sÉisme frontalier 78
Success-story
TrÈs cher Corian… 80
Lorraine Nord
«Plaidoyer pour une compensation financiÈre»
Bank of China voit grand paperjam | Juillet-Août 2009 | ÉCONOMIE & FINANCE
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11 sommaire
coverstory Atoz, de a Ă z
84
Le cabinet Atoz vient de recevoir, pour la quatrième annÊe consÊcutive, le prix du meilleur cabinet de con seil fiscal du Luxembourg, dÊcernÊ par International Tax Review. CrÊÊe il y a cinq ans, en 2004, autour de Norbert Becker, prÊsident du conseil d’administration, la sociÊtÊ a pris une place de taille dans le paysage Êconomique et financier du pays. Au 1er janvier dernier, son managing partner historique, Alex Sulkowski, a cÊdÊ son siège à un des autres associÊs fondateurs, Keith O’Donnell, unanimement choisi par ses pairs pour diriger le cabinet. Une mission d’autant plus complexe qu’en termes de fiscalitÊ, dans l’environnement lÊgislatif et rÊglementaire international actuel, ingÊnierie est trop facilement assimilÊe à fraude‌
off the record Vers un changement de tĂŠte chez KBL 92
L’actualitÊ Êconomique du Luxembourg vue des coulisses...
luxembourg en chiffres 108 le tableau de bord de l’Êconomie luxembourgeoise
playtime les dernières tendances et actualitÊs AU luxembourg 94
Shopping, gastronomie, culture, accessoires, mode, intÊrieurs, technologie... Et l’interview passion de Jacques Demarque avec Francis KiÊnert.
Keith O’Donnell
Un Échec dans la certitude n’implique pas la certitude de l’Échec
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Y P O LICT E U ID HR "S O L CO NT RIB NG I N V A R C IV IT Y RE S E T O P O M P E T IT IS A T IO N" C T HE RG A N O N OF A iVXZ gb ^VcZ >h K^cX ^Zg/ G= ;d 9dhh
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Partnership
Les neuf faces dâ&#x20AC;&#x2122;Atoz
46
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â&#x20AC;&#x2021; FiscalitĂŠ
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Dans le cahier ÂŤManagementÂť de cette ĂŠdition, retrouvez des sujets de rĂŠflexion dans les domaines des ressources humaines, du marketing, de lâ&#x20AC;&#x2122;IT et du management. En dossier central: les ressources humaines et la formation.
ÂŤConsolider nos forces et mieux travailler sur nos faiblessesÂťâ&#x20AC;&#x160;
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Luxembourg 13
Data protection Evolving
role, evolving activities | 14 Elections législatives Ticket sortant, ticket gagnant 26 Evénement nuit électorale | 28 FNR L’annÉe de l’action 30 Satellite systems Luxembourg leads galileo in-orbit testing phase | 31 Marathon run for success 32 Conference The virtuous circle of CSR 33 Citoyenneté Forum CSR Luxembourg 2009 | 34 Research CRP Gabriel Lippmann looks beyond 2010
114 Inside 110 Index 108 Luxembourg
Edito
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Sommaire
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en chiffres
Luxembourg
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94 Playtime
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Entreprises
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Place financière
Coverstory
Industrie Grande Région
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13 luxembourg
Architecture
Passeports
The competition to design Bonn’s new Beethoven festival hall, has now entered its final phase. Only the designs by Hermann & Valentiny and London based Iraqi architect Zaha Hadid remain in the running. The jury praised François Valentiny for his “wave” design and its interior “flooded with light” and the unique panorama view of the Rhine afforded by the “fanning out” of the building’s structure. They were also impressed by the acoustic perfection of Valentiny’s main concert hall. Both architecture offices will now submit more detailed interior plans and a precise budget. A final decision is expected before the end of the year.
Le 29 juin va commencer au Luxembourg la production des passeports biométriques dits de deuxième génération, qui intègrent les empreintes digitales dans la puce électronique du document de voyage. L’enrôlement des données personnelles se fera dans les communes, et la délivrance du nouveau passeport devrait avoir lieu dans les sept jours ouvrés. A noter que les passeports émis avant le 29 juin 2009 restent valables jusqu’à leur date d’expiration.
Photo: Etienne Delorme (archives paperJam)
Valentiny in final for prestigious Bonn project
The percentage of two-adult households in which both partners go to work, according to a study just published by CEPS-Instead. The survey was conducted in 2007 but shows a significant increase on the 44% recorded in 1997. Couples in which both partners work are younger and also likely to have fewer children – on average they have 1.2 children compared to 1.7 for couples in which only one partner works.
Lu
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au alité
Data protection
Gérard Lommel (CNPD): “Pragmatic, not dogmatic”
Evolving role, evolving activities
Photo: Luc Deflorenne (archives paperJam)
The Commission Nationale pour la Protection des Données (CNPD) released its annual report on 17 June, detailing its activities in 2008, and how the future will take shape. The CNPD is responsible for checking the legality of data collection and use, ensuring that the parties collecting data are aware of their obligations, and receiving and analysing complaints on the subject. “Last year marked something of a turning point in our activities,” says CNPD chairman Gérard Lommel. The way data is stored and used has changed since previous laws of 1979 and 2002 were passed, and last year was the first to take into account the new regulations of 2007, designed to simplify, streamline and reduce formal procedures. The CNPD believes that “the new laws will allow us to focus on answering complaints regarding possible data misuse, rather than on advising what the actual guidelines are.” Thus, 2008 has brought the CNPD greater balance in carrying out its duties. “Our approach from now
DeuxiÈme gÉnÉration
on will be pragmatic rather than dogmatic, and will have to take into account new realities and develop ments, both economic and technological,” states Lommel on how the CNPD is evolving. This is to be achieved by encouraging self-discipline and good practices on the part of those entities involved in data usage. These are wide ranging, from public administration to businesses of all kinds. It is not only about how they store information, but also a question of security when they exchange it, paperjam | Juillet-Août 2009 | ÉCONOMIE & FINANCE
and the CNPD will also seek to promote the role of “data protector” to institutions to help implement appropriate measures. Accountability with regard to the protection of personal data is a key goal of the CNPD but it works both ways, and the commission has also set itself the goal of advising citizens on personal security, especially techsavvy but possibly naive young people. Information on best practices in protection will be made publically available. B. P.
14 luxembourg
Elections législatives
Ticket sortant, ticket gagnant
Grand vainqueur du scrutin national, le formateur Jean-Claude Juncker mène les négociations qui devraient conduire à une nouvelle coalition rouge et noire pour le prochain gouvernement. Dans un rapport de force très inégal, à première vue, le LSAP ayant remporté deux fois moins de strapontins que le CSV. Frédérique Moser (texte)
Les électeurs luxembourgeois n’aiment pas emprunter les chemins de traverse. Surtout par gros temps. Ils ont choisi de rester dans les clous, de ne pas tenter l’aventure sur des voies alternatives qui ne semblaient pas offrir toutes les garanties de sécurité face à la crise. En recourant massivement au panachage des voix – une particularité du système politique luxembourgeois –, ils ont apporté leurs suffrages aux ténors du paysage politique. A commencer par les membres du gouvernement sortant. Et ont donné suffisamment de voix aux listes présentées par les deux partis de la coalition sortante pour les maintenir en tête du peloton. Un message on ne peut plus clair: la coalition qui a retroussé ses manches pour affronter la crise a un travail à finir. Même si le rapport de force entre les deux partenaires est extrêmement déséquilibré, le parti junior, le LSAP, abordant la prochaine législature très affaibli, après avoir perdu un siège dans son habituel bastion de la circonscription Sud. Le soir du 7 juin, en effet, les urnes ont livré deux véritables «vainqueurs» aux élections légis-
latives: l’écrasant numéro un, le CSV, et son leader charismatique, Jean-Claude Juncker, qui tiennent plus fermement que jamais les rênes du pouvoir, flirtant avec la majorité absolue à la Chambre des députés (26 sièges sur 60, soit 2 de plus qu’en 2004). Autre vainqueur, dans une tout autre mesure, toutefois: le Petit Poucet, Déi Lenk (La Gauche), qui fait son retour sur les bancs de l’opposition, avec un élu au Sud, André Hoffmann. Les autres partis, affaiblis (le LSAP, le DP et l’ADR ont perdu chacun un siège, avec respectivement 13, 9 et 4 députés) ou au mieux, au statu quo (Déi Gréng conserve ses 7 sièges), semblent avoir fait les frais du retournement de situation engendré par la crise. Car les pions ont bougé très rapidement sur l’échiquier politique luxembourgeois ces derniers mois, secoué par les soubresauts de la crise.
La flamme de l’ADR vacille Voguant sur la vague du repli identitaire – potentiellement grand pourvoyeur de voix en période de difficultés économiques – et avide de capter un électorat nouveau, les fonctionnaires,
législatives 2004-2009: les tops et les flops (en haut, nombre de voix personnelles obtenues en 2009, en bas, en 2004) Jean-Claude Juncker (CSV)
Marie-Josée Jacobs (CSV)
Fernand Boden (CSV)
Jean Asselborn (LSAP)
67.119
42.937
11.530
18.220
65.467
36.484
13.601
16.972
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15 luxembourg
Photo: @ 2008 SIP / Jock Fistick, tous droits réservés
l’ADR s’est cassé les dents. A sa grande stupeur... et celle de la majorité des observateurs, sondeurs et adversaires politiques compris. La menace d’une poussée souverainiste à la Chambre a fait long feu et, avec quatre mandats seulement (soit un de moins qu’en 2004), le parti fondé par Gast Gybérien et Robert Mehlen n’est même pas en mesure de former un groupe parlementaire au Krautmart (il faut pour cela cinq députés au minimum). Plus cinglant encore, le président Mehlen est exclu du paysage politique et a perdu son mandat à l’Est. Quant aux tentatives de l’ADR pour approcher André Hoffmann (Déi Lenk) et former avec lui un groupe «technique» à la Chambre, elles ont été avortées dans l’œuf, tout rapprochement de cet ordre étant exclu par le professeur de philosophie d’Esch-sur-Alzette.
Les Verts stagnent Autre mouvement rapide qui s’est opéré ces derniers mois: le coup d’arrêt mis aux ambitions gouvernementales des Verts. Qui se souvient encore qu’en début d’année 2009, Déi Gréng, en poussée continue depuis les scrutins de 2004 et surtout, les communales de 2005, était pressenti } 16
Mady Delvaux-Stehres (LSAP)
Jean Asselborn (LSAP) et le formateur Jean-Claude Juncker (CSV) entament un marathon qui devrait s’achever fin juillet avec la formation du nouveau gouvernement.
François Biltgen (CSV)
Luc Frieden (CSV)
Jeannot Krecké (LSAP)
14.560
41.889
39.000
25.589
14.298
41.908
47.110
19.391
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Jean-Claude Reding (OGBL)
Photo: David Laurent / Wide (archives paperJam)
«Notre but n’est pas d’entrer dans le jeu politique du pays»
Monsieur Reding, quel est, selon vous, le principal message sorti des urnes? «La population a surtout voulu exprimer son besoin d’être rassurée sur l’avenir. Elle a apporté son soutien au CSV qui avait axé sa campagne sur la lutte contre la crise et la question de la sécurité. La coalition gouvernementale a été reconduite et devrait mener une politique de continuité. Craignez-vous que certaines de vos revendications, notamment en matière de dialogue social, ne restent dans les tiroirs? «Il y a deux points importants. D’abord, dans l’orientation politique générale du gouvernement, il y a certaines lignes rouges à ne pas franchir, au risque d’être confronté à l’opposition du premier syndicat du pays. Il s’agit des prestations de sécurité sociale, de la protection contre le chômage et du maintien du niveau des pensions ainsi que de l’indexation des salaires. Ensuite, il y a des réformes à entreprendre. En premier lieu, la législation sur la représentation des salariés dans l’entreprise. Si ce gouvernement veut être un gouvernement du dialogue, il est impératif de créer une plate-forme de discussion, pas unique-
ment dans le cadre de la tripartite, mais également dans les entreprises. Certains observateurs politiques désignent l’OGBL comme la seule force d’opposition dans le pays. Etes-vous prêt à endosser cette fonction? «Le CSV a été légitimé par les électeurs. L’OGBL l’a été lors des élections sociales, par un électorat plus large, qui représente également les gens qui n’ont pas pu voter aux législatives. Il n’est sans doute pas nécessaire que j’endosse le rôle de premier opposant du gouvernement. Notre but n’est pas d’entrer dans le jeu politique du pays. Mais s’il le faut, je suis prêt à le faire. Et ce, afin de pallier les faiblesses du LSAP – le parti dont votre syndicat est historiquement le plus proche – qui se retrouve en mauvaise posture dans la coalition? «Le LSAP est très affaibli. Il doit mener une réflexion très approfondie sur ses structures et son développement. L’OGBL a fait d’excellents scores aux dernières élections sociales et continue de se développer. Pour un parti progressiste, il y a des leçons à tirer de la bonne évolution d’un syndicat progressiste. Pour vous, l’action syndicale à haut niveau est-elle compatible avec l’exercice d’un mandat national? Les syndicalistes élus députés doivent-ils démissionner de leurs fonctions syndicales? «Oui, très clairement. Un responsable syndical ne devrait tout simplement pas postuler pour un mandat de député. A l’OGBL, la question est tranchée, puisque cela est interdit par nos statuts.» F. M.
Mars Di Bartolomeo (LSAP)
15
{ comme le possible challenger du LSAP pour for-
mer la future coalition avec le CSV? Avec seulement sept sièges décrochés, ils sont tout juste parvenus à maintenir leur score de 2004, même s’ils améliorent légèrement leurs résultats en termes de suffrages exprimés (11,7% contre 11,58% il y a cinq ans) et talonnent désormais le DP dans l’opposition. A titre personnel, le leader du mouvement et premier échevin de la capitale, François Bausch, a subi une déconfiture dans la circonscription Centre, où il a perdu près de 2.000 voix (avec 17.510 voix). Pragmatiques, les dirigeants du parti s’estiment cependant satisfaits des résultats engrangés et se félicitent d’être parvenus à «fidéliser leur électorat». Même si, d’un point de vue arithmétique, les Verts pouvaient espérer être approchés par le formateur du gouvernement pour tenir le rôle de parti junior, ils ont choisi de ne pas rejouer le scénario de 2004 et ont annoncé, dès le lendemain du scrutin, qu’ils refuseraient d’entamer des négociations en ce sens.
L’errance des Bleus Une décision similaire a été annoncée presque conjointement par le DP, qui a subi une cuisante déculottée. Le parti libéral est, sans conteste, le grand perdant de ces élections. Si Charles Goerens est parvenu à obtenir un excellent score personnel aux élections européennes (lire en page 25), les résultats nationaux ne font qu’accentuer la } 18
Lucien Lux (LSAP)
Jean-Marie Halsdorf (CSV)
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18 luxembourg
Jean-Jacques Rommes (ABBL)
Photo: Fabrizio Maltese (archives paperJam)
«L’aprÈs-crise sera plus concurrentiel encore»
Comme la grande majorité des observateurs, le directeur de l’ABBL relève le réflexe «sécuritaire» d’électeurs n’ayant pas voulu changer d’équipe en plein milieu de la tempête. «Ce résultat n’est pas étonnant, estime-t-il. Il y a sans doute un jugement globalement positif de la gestion de crise des derniers mois, essentiellement de la part des ministres qui ont été au feu.» Si certains plaident pour la création d’un ministère exclusivement dédié au secteur financier, Jean-Jacques Rommes estime pour sa part que la situation actuelle est plutôt satisfaisante. «Il nous a semblé, ces dernières années, avoir un ministre compétent pour la place financière et nous avons assez bien vécu avec cette solution, même si le ministre en question a eu d’autres tâches elles aussi très importantes et non directement liées au secteur financier, qui ont fait qu’il était extrêmement sollicité en temps de crise.» Pour M. Rommes, l’essentiel est que le secteur financier garde un interlocuteur privilégié au sein du nouveau gouvernement…
Car les défis à relever ne manqueront pas, notamment en matière d’exigences de surveillance et de réglementation dans la continuité de la crise. «Ce qui est urgent, aussi, c’est la continuation de la gestion du dossier relatif au secret bancaire. Il faudra que le nouveau gouvernement définisse, ensemble avec les acteurs de la Place, quelles peuvent être les initiatives afin que le private banking au Luxembourg garde son importance actuelle.»Jean-Jacques Rommes tient également à suivre avec beaucoup d’attention le débat lancé en Europe sur la responsabilité des banques dépositaires, «parce qu’il y va d’abord de la confiance des investisseurs dans le système financier, mais il y va aussi de la survie du système des banques dépositaires, étant donné que la place financière vit très largement de la fonction de banque dépositaire des fonds d’investissement. Les défis techniques à ce niveau me semblent énormes et très sousestimés.» Au-delà du seul secteur financier, le directeur de l’ABBL regrette que les entreprises luxembourgeoises aient perdu en compétitivité ces dernières années. «Il convient d’amorcer les réformes structurelles dont le pays a besoin pour affronter un après-crise qui sera plus concurrentiel encore que ce que nous avons vécu jusqu’à présent.» J.-M.G.
Claude Wiseler (CSV)
16
{ dérive d’un parti qui ne parvient pas à remonter
la pente... après la douloureuse défaite de 2004. Alors, déterminés à refonder leur parti et mettre en avant de nouveaux visages, qui peinent à s’imposer (en dépit du très bon score au Sud pour le bourgmestre de Differdange et président du parti, Claude Meisch, qui a fait exploser son compteur personnel et celui, remarquable, de Xavier Bettel au Centre, qui s’est imposé comme président de fraction), les libéraux ne sont pas parvenus à enrayer leur déclin, perdant un siège au Centre et ne conservant que 9 mandats dans leur escarcelle (soit 14,98% des voix).
Une carte à jouer Depuis 1999, le laminage du vivier électoral des Bleus se poursuit. Titulaire de 15 sièges il y a dix ans, le DP n’en avait plus que 10 lors de la législature 2004-2009 et vient d’en perdre encore un dans son bastion historique du Centre (avec un score qui passe en dessous de la barre des 20%, à 19,44%). Les mauvais scores obtenus par les poids lourds incarnant «l’ancienne génération» (Lydie Polfer a perdu quelque 12.000 voix, Anne Brasseur près de 3.000, Colette Flesch est battue), semblent démontrer que l’électorat libéral aspire au changement, mais a encore du mal à se repérer dans la nouvelle configuration et les valeurs du parti. Les Bleus pourraient également avoir subi de plein fouet les effets d’une attitude de défiance des électeurs, engendrée par les
Jean-Louis Schiltz (CSV)
Nicolas Schmit (LSAP)
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19 luxembourg
Claude Lüscher (Apsi)
«Revoir les infrastructures de l’Etat sous l’aspect Green IT»
Octavie Modert (CSV)
Photo: Luc Deflorenne (archives paperJam)
excès de l’ultra-libéralisme mis en exergue dans le contexte de la crise financière. Confronté au double refus des Verts et des libéraux de participer à d’éventuelles négociations gouvernementales, le CSV n’a eu d’autre choix que de s’adresser à son ancien partenaire, le LSAP. Lequel a puisé dans cette situation une vigueur nouvelle, puisqu’il demeure le seul interlocuteur possible du vainqueur. A même de poser des exigences, voire une certaine inflexibilité sur certains points clés du futur accord de coalition. Pourtant, au soir du scrutin, l’ambiance était on ne peut plus morose au QG du parti. Les socialistes se sont pris une veste. D’autant plus cruelle qu’elle s’est matérialisée dans le «bastion rouge», le Sud. Qui ne rougeoie plus guère désormais... Le CSV, emmené par la locomotive Juncker (qui grappille 1.652 voix supplémentaires par rapport à 2004, à 67.119 voix) s’impose comme le premier parti de cette circonscription où il culmine à 35,62% (contre 28,17% pour le LSAP); sans parvenir, toutefois, à obtenir un député supplémentaire. Le parti chrétien social doit se contenter des neuf mandats détenus dans son escarcelle depuis 2004. Son huitième siège perdu, le LSAP l’a vu partir... sur sa gauche. Au grand profit de Déi Lenk, dont la tête de liste, André Hoffmann, a largement bénéficié du panachage des voix et obtenu un excellent score personnel (10.775 voix). En renvoyant un représentant de La Gauche à la Chambre des } 20
Monsieur Lüscher, quel est, selon vous, le principal message sorti des urnes? «Face à la crise et aux défis en découlant pour le Luxembourg et ses citoyens, les Luxembourgeois ont cherché l’assurance, la continuité. Apparemment, une grande majorité des électeurs est contente de la réaction du gouvernement face à des dossiers comme Fortis, Dexia, etc., et ne veut pas ‘expérimenter’. Le gouvernement a lancé, en début d’année, un certain nombre d’initiatives en matière de renforcement des infrastructures de télécommunications. Dans quelle mesure ces efforts peuvent-ils être encore améliorés? «Le gouvernement a réagi aux commentaires des groupes internationaux face aux manques d’infrastructures et a investi dans la connectivité internationale via la fibre optique, ainsi que dans la construction d’un data center comblant les besoins des groupes interna-
François Bausch (Déi Gréng)
Xavier Bettel (DP)
12.617
17.510
19.669
9.013
19.502
12.069
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tionaux que le pays veut attirer. Il serait souhaitable que ces investissements, qui portent déjà leurs premiers fruits, servent comme catalyseur, afin de permettre aux acteurs privés de continuer le développement de cette activité. La notion de Green IT a été fortement soutenue par Jean-Louis Schiltz dans les derniers temps de son mandat. Quelles sont les actions concrètes à entreprendre par le prochain gouvernement en vue de réellement développer ce volet? «Pour les PME, il serait intéressant de disposer d’un référentiel permettant au non-expert d’autoévaluer son informatique et d’identifier rapidement le potentiel d’amélioration. Il serait certainement aussi utile que l’Etat revoie ses propres infrastructures sous l’aspect Green IT et communique les résultats obtenus. De manière générale, il faudrait épauler la mise en place de solutions innovantes réduisant l’émission de CO2. On pourrait par exemple encourager les entreprises à investir dans des solutions informatiques facilitant le télétravail. Imaginez le soulagement pour notre réseau routier et notre bilan CO2 si tous les frontaliers pouvaient travailler au moins un jour par semaine depuis leur domicile.» F. M. et J.-M. G.
20 luxembourg
Nicolas J. Ries (Economist Club)
Photo: David Laurent / Wide (archives paperJam)
«Le drame de ce rÉsultat, c’est aussi qu’il fait illusion»
Aux yeux de Nicolas J. Ries (Economist Club), deux thèses sociologiques se sont vues confirmées à l’occasion de ces élections: «Le peuple luxembourgeois est épris de sécurité et le Luxembourg est un pays de cocagne.» En renouvelant le ticket CSVLSAP, l’électeur a voulu minimiser les peurs qu’engendrent toujours incertitudes, récessions ou crises. «Un pays qui a pris le pli du bien-être n’est pas disposé à prendre des risques ou à s’orienter vers du nouveau, mais insiste fortement pour conserver ses sacrosaints acquis sociaux et surtout financiers, note-t-il. Le drame de ce résultat, c’est aussi qu’il fait illusion. Pour la très grande majorité des électeurs, rien ne doit changer, puisque rien n’a changé. Le peuple est content des gouvernants du pays de cocagne et il veut surtout que l’eau du bain soit maintenue à bonne température.» Forcément, le creuset de réflexion que constitue l’Economist Club affiche un certain scepticisme devant cette situation de continuité. «Nos inquiétudes se transcrivent d’après-élections en aprèsélections. Le constat est qu’à chaque fois, il y a de belles paroles et de bonnes inten-
tions, mais que celles-ci ne résistent pas à la pression de certaines forces politicosociales en dehors du processus démocratique. Il est permis de douter que la Tripartite puisse sortir de sa logique de distribution, tel un cornet de friandises dans lequel se servent les grands et les forts, pour s’orienter vers une logique d’investissements au bénéfice de nos enfants.» Parmi les chantiers jugés prioritaires par l’Economist Club dans le chef du futur gouvernement: être plus innovateur et trouver de meilleurs moyens pour communiquer; bien légiférer sur la propriété immobilière pour endiguer l’inflation des coûts du logement; rééquilibrer les salaires, conditions et pensions entre les secteurs public et privé; revoir les systèmes de pension à la lumière des développements démographiques; engager les réformes administratives par des forces privées; réformer la Justice… De quoi mettre en garde le formateur, Jean-Claude Juncker? «Nous éviterons d’adresser un avertissement au formateur, la personne n’appréciant guère...», prévient M. Ries, qui pense néanmoins que la marge de popularité dont dispose le plus que probable futur Premier ministre pourrait bien être un atout à l’heure d’aborder ces chantiers plus épineux, pour faire réfléchir à l’orientation du pays et la mise en place de nouvelles structures plus adaptées au Luxembourg d’après-demain. «Nous osons espérer que le courage ne viendra pas à lui manquer.» J.-M.G.
Alex Bodry (LSAP)
19
{ députés (après l’intermède de la législature 2004-
2009), les électeurs ont manifestement exprimé leur volonté de voir prises en compte de fortes priorités sociales, dans cette période de crise aiguë. Un message que les socialistes n’auront pas manqué de réceptionner même si, en premier lieu, ils se sont félicités d’être parvenus à limiter les dégâts et à se maintenir comme le deuxième parti du pays (21,56% des suffrages, contre 23,37% en 2004), alors que le partenaire de coalition du CSV semble voué aux gémonies après l’exercice conjoint du pouvoir. Une mésaventure qui avait coûté au DP, en 2004, 5 sièges et un tiers de ses mandats.
Le poids de la confiance Les ténors du parti ont cependant laissé quelques plumes derrière eux (Lucien Lux perd quelque 10.000 voix, Mars Di Bartolomeo 2.000, Alex Bodry 4.900, Lydia Mutsch 2.400...) A l’exception notable du vice-Premier ministre sortant, Jean Asselborn, réconforté par un excellent score personnel (42.937 voix, en progression de 4,79% par rapport à 2004). Les socialistes ont fort à faire pour tirer les leçons du scrutin et entamer les réformes internes qui s’imposent avant la prochaine échéance électorale, les communales de l’automne 2011. En commençant, sans doute, par apaiser les dis- } 22
André Hoffmann (Déi Lenk)
Robert Mehlen (ADR)
31.212
10.775
4.744
36.101
7.105
5.505
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22 luxembourg
Marc Glesener (Aleba)
Photo: David Laurent / Wide (archives paperJam)
«renforcer les structures de dialogue social»
Monsieur Glesener, quel est, selon vous, le principal message sorti des urnes? «Les Luxembourgeois ont plébiscité Jean-Claude Juncker et son parti politique sort vainqueur incontestable de ces élections. Tout porte à croire que les électeurs se sentent protégés par le plus grand parti politique. C’est un vote pour la stabilité politique en temps de crise. Flatteur pour le CSV, surtout après les déclarations peu rassurantes du Premier ministre. La coalition gouvernementale a été reconduite et devrait mener une politique de continuité. Craignez-vous que certaines de vos revendications, notamment en matière de droit du Travail et de protection contre les licenciements, ne restent dans les tiroirs? «Nous resterons proactifs dans les domaines de la protection sociale. Il serait opportun de renforcer les structures de dialogue social au niveau des entreprises et au niveau des secteurs économiques. Toute négociation et discussion controversée ne peut aboutir dans l’intérêt de tout un cha-
cun qu’entre partenaires qui disposent des mandats et du know-how spécifiques. Parmi les grandes réformes à mettre en place par le prochain gouvernement, lesquelles pourraient ou devraient l’être rapidement? Par quel moyen? «Laissonsnous d’abord digérer les réformes de l’ancien gouvernement. Il reste beaucoup de pain sur la planche, en matière de statut unique par exemple, qui a créé plus de problèmes qu’il n’en a résolu, mais aussi en matière d’indexation des salaires, d’adaptation des barèmes d’impôt, de garantie des pensions légales, de maintien du niveau de protection de la santé, etc. N’oublions pas la manifestation du 16 mai! Pour vous, l’action syndicale à haut niveau est-elle compatible avec l’exercice d’un mandat national? Les syndicalistes élus députés doivent-ils démissionner de leurs fonctions syndicales? «Il s’agit d’une question de principe pour l’Aleba, libre de toute influence d’un parti politique. Il est donc inconcevable, pour moi, de s’incliner devant des décisions fondamentalement opposées à toute déontologie syndicale. C’est une question de crédibilité! Mais je n’ai ni vu ni entendu aucun de ces pseudo-syndicalistes émettre un véto ou regretter les mesures de démantèlement social adoptées. Sauf un, … qui n’a plus reposé sa candidature.» F. M. et J.-M.G.
Claude Meisch (DP)
20
{ sensions entre les fortes têtes au sein même du
parti, puis en renouant le dialogue entre toutes les forces de gauche du pays, notamment leurs composantes dans les milieux intellectuels et de la presse ainsi que dans les milieux syndicaux (voir en pages 20 et 24). En dépit de ce contexte défavorable, les socialistes s’engagent avec résolution dans la formation du prochain gouvernement. Car le déséquilibre des forces n’est pas forcément un avantage pour le parti hégémonique... Si le CSV a su habilement profiter de son aura de «parti de l’Etat» pour s’attirer la confiance des électeurs, Jean-Claude Juncker sait parfaitement que son parti n’a pas intérêt à jouer les gros bras et qu’il doit jouer un match subtil. D’abord, parce qu’il doit absolument éviter que les socialistes se braquent et claquent la porte des négociations. Ensuite, parce qu’il connaît assez bien les électeurs luxembourgeois pour savoir qu’ils privilégient la tempérance et le dialogue au passage en force. Enfin, et surtout, car il est parfaitement conscient que son parti est plus que jamais placé devant ses responsabilités pour faire sortir le pays de la crise et assurer le financement durable de son système social. Face au poids, écrasant, de ce vote de confiance, il sait qu’il ne peut fléchir.
Retrouvez interviews vidéo et autres commentaires sur www.paperjam.lu
Lydia Mutsch (LSAP)
Lydie Polfer (DP)
22.338
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Philippe Poirier
Pour le politologue, enseignant-chercheur à l’Université du Luxembourg, c’est le vote de légitimité qui l’a emporté.
« L’ultraresponsabilité du csv»
ne rapporte plus de voix aujourd’hui. C’est un parti en convalescence, en recherche d’identité, qui doit parvenir à répondre à la question: qu’est-ce qu’être libéral, aujourd’hui au Luxembourg? Il s’agit de donner des réponses claires, surtout à de nouveaux électeurs, jeunes ou nouveaux résidents.
Frédérique Moser (entretien), Francesca Gilibert (photo)
Vous avez déclaré que les Luxembourgeois ont opéré un vote ‘conforme aux attentes’. Qu’entendiez-vous par là? «Inquiets face à la crise et à leur avenir, les électeurs avaient deux choix: le vote-sanction à l’égard du gouvernement ou un vote de légitimité. Le CSV, qui se présente comme le parti de l’Etat, a largement bénéficié de cette seconde option, après une campagne politique absente. Par ailleurs, il est intéressant d’observer que le parti ‘junior’ d’une coalition se fait systématiquement sanctionner en fin de législature. Le LSAP n’a pas échappé à cela. Autre attente confirmée: le DP, en reconstruction, a encore une identité très floue auprès des électeurs. Ce qui était moins attendu en revanche, c’est que les ténors du parti libéral perdent autant de voix personnelles. Les résultats de Déi Gréng ne sont pas très surprenants non plus, car la fenêtre verte électorale est bloquée: les autres partis ont tous intégré une dose d’écologie dans leur programme. Pour dépasser les 15%, les Verts doivent élargir leurs champs de compétences; les études le montrent, leurs compétences ne sont reconnues que sur un nombre de domaines restreint, beaucoup trop restreint pour convaincre les électeurs en période de crise. Malgré cette crise, les Luxembourgeois ont infligé un camouflet à l’ADR. Cela marque-t-il le déclin inéluctable du mouvement? «Le mauvais score du parti identitaire et souverainiste est l’une des principales – sinon la seule – grandes surprises de ce scrutin. Le CSV a profité d’un basculement des voix, dans les dernières semaines, parmi les électeurs qui hésitaient entre les deux partis. Ce phénomène doit encore être analysé, pour savoir ce qui s’est passé exactement. Toutefois, deux hypothèses se dégagent: les électeurs pourraient se montrer moins intéressés aux questions identitaires que certains l’imaginent et les autres partis peuvent également avoir donné quelques signes, plus ou moins subtils, ayant permis d’attirer une partie des voix qui auraient pu revenir à l’ADR. Les résultats doivent être une immense déception pour ce mouvement, qui a engagé d’énormes frais dans la campagne (on parle de
Y a-t-il une opposition au CSV au Luxembourg? «L’opposition existe, mais elle ne sera pas en mesure, pendant les prochaines années, de peser sur les orientations économiques et sociales. Ces décisions vont se prendre au sein de la Tripartite, où les partenaires vont devoir gérer ensemble les coups durs. Pour le CSV, cette situation est aussi un handicap: il est en position d’ultraresponsabilité. C’est le parti qui dirige le pays, même si ses responsables s’en défendent.
«Les socialistes sont en très mauvaise posture» Philippe Poirier, Université du Luxembourg
quelque 750.000 euros, ndlr.) et qui va se trouver face à de grandes difficultés financières. Mais il ne va pas disparaître pour autant. Un parti n’est jamais totalement mort. Selon vous, le mauvais résultat enregistré par le DP est-il la résultante d’une défiance générale vis-à-vis du libéralisme, engendrée par la crise, ou est-il dû à des erreurs stratégiques du parti libéral luxembourgeois? «Il a d’abord une raison structurelle. Le DP compte une génération de ténors qui ont toujours bénéficié de votes préférentiels. Or, un phénomène d’érosion s’est produit et les résultats du parti ont pâti du déclin de cette génération-là. Certes, il est clair que le DP – même s’il a tenté de se présenter comme libéral-social pendant la campagne – a souffert du fait que le libéralisme
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Quelle carte les socialistes peuvent-ils jouer? «Ils sont en très mauvaise posture. A l’échelle européenne, la social-démocratie est en crise – sur le terrain économique, les partis de droite sont désormais plus régularisateurs que ceux de gauche! – et le LSAP est un parti qui doit se reconstruire, tout en faisant face à ses tensions internes. Retrouver une identité tout en exerçant le pouvoir est extrêmement délicat. De plus, ses relations avec ses ‘alliés’ traditionnels, au sein du groupe Editpress et à l’OGBL, sont de plus en plus distantes et difficiles. Le LSAP doit repenser ses relations avec son environnement, où chacun a sa propre vision sur ‘comment’ reconstruire le centre-gauche. En ce qui concerne l’accord de coalition, je crois que la plupart des pierres d’achoppement qui distinguent historiquement le CSV du LSAP – les questions de laïcité, d’éducation, etc. – seront écartées... Peut-être des discussions surgiront-elles sur la politique d’immigration... Mais sur les grandes questions économiques, les arbitrages ont été faits avant les élections. C’est évident...»
Version intégrale de l’entretien sur www.paperjam.lu
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European Parliament
Status quo in Strasbourg seat allocation With only six seats up for grabs, there was little chance of a major surprise in the European Parliament elections in Luxembourg.
Duncan Roberts (text), Luc Deflorenne/archives paperJam (photo)
Contrary to the national parliament polls, however, it was the DP that made the biggest percentage gain in the European election in Luxembourg. The Democratic Party claimed 18.7% of the vote compared to 14.9% in 2004, leapfrogging the Déi Gréng to become the third strongest party and almost catching the LSAP in second place (the socialists saw their share of the vote fall from 22.1% to 19.4%). The Greens also made minor gains, climbing from 15% in 2004 to 16.8% this time around. Despite retaining three seats, the CSV suffered a significant drop in its share of the vote, falling from 37.1% to 31.3%. The ADR also lost ground and failed to gain enough votes to win its first European Parliament seat, even though its leading candidates had been making noises about being in with a real chance. As in the national election, Déi Lénk was the biggest winner among the minor parties, doubling its 2004 score to claim 3.4% of the vote. The communist KPL received 1.5% and Aly Jaerling’s new party, the Biergerlëscht, won 1.4% in its first election.
“The people cannot be made to feel excited about European political themes” Robert Goebbels (left) with fellow MEPs elect Viviane Reding and Claude Turmes.
Focus on candidates What was significant about the European elections was that it was the first time the major parties had agreed to make separate lists from the national elections – in 2004 even the likes of Jean-Claude Juncker and Luc Frieden, who had no intention of going to the European Parliament, were candidates. This may have helped voters focus on the candidates rather than the party, which would explain why Charles Goerens of the DP scored an impressive 111,589 votes – the most of any single candidate – while many of his party colleagues suffered a humiliation in the national elections. Goerens was naturally pleased with the result, which he said was “immensely comforting.” Goerens says the biggest challenge the parliament faces is to sort out the “institutional mess” in which the European Union currently finds itself. He also believes the EU must take a series of political initiatives to help tackle the financial and economic crisis. Before the elections Goerens had called for greater cooperation between Luxembourg’s MEPs and deputies in the national parliament. “It is more interesting to influence a
text than to lament the results after it is published,” he said. Now he wants to meet with his five MEP colleagues from the CSV, LSAP and Déi Gréng to discuss how they can work together on those dossiers that directly influence Luxembourg, and also involve the chamber of deputies. The CSV had famously wheeled in European Commissioner Viviane Reding as its leading candidate, and she placed second in the overall poll. Whether Mme. Reding takes up her seat in Strasbourg depends on whether, as seems likely, she is nominated once again to serve as Luxembourg’s commissioner. If so, her seat in the European Parliament will be taken by Syprolux union president Georges Bach, who placed fourth among the CSV candidates. CSV veteran Astrid Lulling (who celebrated her 80th birthday on 11 June), retained the seat she has held in the European Parliament since 1989, while Frank Engel, the CSV’s parliamentary faction secretary, claimed his party’s third seat. Claude Turmes, the Green party candidate who has served as an MEP since 1999, compaperjam | Juillet-Août 2009 | ÉCONOMIE & FINANCE
fortably retained his seat by placing third ahead of fellow incumbent MEP Robert Goebbels of the LSAP. Goebbels was unhappy with the disinterest shown in the EP elections and said the loss in vote share suffered by the LSAP and CSV was down to their “minimal” campaigns. His own election posters, for instance, did not include any mention of the European Parliament. “The people cannot be made to feel excited about European political themes.” Luxembourg, of course, is one of the few countries in Europe that has obligatory voting. Nevertheless, of the 240,673 voters registered for the EP elections, only 198,364 submitted valid ballot papers – some 22,250 voters didn’t bother turning up and a further 20,059 submitted blank or invalid ballot papers. Indeed, across the 27 member states, the 2009 European Parliament elections have suffered the lowest turnout since direct suffrage began in 1979. Just 43% bothered to vote, down from 45% in 2004 and way below the 62% participation in the 1979 elections
26 luxembourg
Evénément
nuit électorale Le Media Center de RTL a abrité la grande soirée où personnalités, politiques ou non, ont convergé au fil des heures en ce 7 juin 2009.
Lucien Thiel et Claude Wiseler (CSV), Marcel Glesener (CGFP) et Marc Giorgetti (Félix Giorgetti)
Luc Deflorenne (photos)
Luc Frieden (CSV), Claude Meisch (DP) et François Biltgen (CSV)
Michel Wolter (CSV), Charles Margue (TNS Ilres), Jean-Claude Juncker (CSV) et Gast Gibéryen (ADR)
Luc Decker (LSAP), Monique Putz (RTL) et Xavier Bettel (DP)
Felix Braz (Déi Gréng) et Gast Gibéryen (ADR)
Jacques Santer
Michel Wurth (Chambre de Commerce) et Ann Wagner (Ambassadrice des Etats-Unis)
Pit Hentgen (La Luxembourgeoise) et Claude Turmes (Déi Gréng)
Fernand Grulms (Luxembourg for Finance)
Jean Asselborn (LSAP), Monique Kater (RTL) et Xavier Bettel (DP)
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Jean-Claude Juncker (CSV) et Costas Calfelis (journaliste) Robert Dennewald (Fedil)
Jean-Marie Halsdorf (CSV), Roy Grotz et Joël Detaille (DNR) et Jean-Louis Schiltz (CSV)
Christian Kmiotek et Henri Kox (Déi Gréng), Xavier Bettel (DP), Felix Braz (Déi Gréng) et Claude Wiseler (CSV)
Henri Grethen (Cour des comptes européenne)
Anne Brasseur (DP) et Luc Frieden (CSV)
Alain Berwick (RTL), François Bausch (Déi Gréng) et Jean-Michel Gaudron (paperJam) Jean-Louis Schiltz (CSV), Jeannot Krecké (LSAP) et Guy Weber (RTL)
Gast Waltzing (WPR) et Erna Hennicot-Schoepges (CSV)
Retrouvez toutes les photos sur www.paperjam.lu
Georges Lentz (Brasserie Nationale)
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Photo: Accor
luxembourg
Hôtellerie
Communiqués
Et de douze pour Accor
Express
Le groupe hôtelier Accor a inauguré le 11 juin dernier son 12e hôtel au Grand-Duché. Situé à Livange, à proximité de la capitale et de l’aéroport, cet établissement de 96 chambres est placé sous l’enseigne low cost du groupe, Etap Hôtel (49 euros la nuit). Equipé du wifi, conçu en grande partie à base de matériaux recyclables, le bâtiment mise également sur une bonne performance énergétique.
(05/06) Les partenaires sociaux signent la nouvelle convention collective pour les salariés du secteur de l’assurance, portant sur les années 2009, 2010 et 2011. (03/06) L’Union Européenne va libérer 19 milliards d’euros, issus du Fonds social européen, pour venir en aide aux victimes de la crise économique. Un nouveau mécanisme de prêts offrira des microcrédits pour la création d’entreprises ou de microentreprises. (28/05) Un nouveau guide d’Ernst & Young recense et compare les principales mesures d’incitations fiscales, adoptées dans 24 pays, afin de participer à la relance économique.
Recherche
L’annÉe de l’action Le Fonds National de la Recherche entend s’appuyer sur un bilan 2008 positif pour passer à la vitesse supérieure et faire de la recherche un pilier de la société. Romain Henrion (président du FNR)
(27/05) L’indice de confiance des consommateurs, établi par la Banque Centrale du Luxembourg, montre une légère progression (+ 2 points) en mai. (21/05) La Chambre de Commerce et la Chambre des Métiers présentent l’initiative VaccinAntiCrise ainsi que les différents membres du pool de professionnels du conseil constitué à cet effet.
Photo: David Laurent / Wide
Retrouvez l’intégralité de ces communiqués de presse sur www.paperjam.lu
Les jalons sont posés et le Luxembourg engrange un à un les atouts qui lui permettent de soutenir l’ambition du Fonds National de la Recherche (FNR) d’en faire un site de recherche mondialement reconnu. Présentant le bilan 2008 de ce qui constitue l’instrument majeur du financement de la recherche nationale, ses principaux dirigeants, réunis autour du président Romain Henrion, se sont félicités des avancées majeures réalisées l’an dernier. A commencer par le lancement du programme CORE, doté d’un budget de 14,2 millions d’euros ayant permis de financer 34 projets, dans des domaines aussi divers que le développement durable, la biomédecine ou la sociologie. Quant aux aides à la formation-recherche, destinées à soutenir la professionnalisation de la recherche, elles ont remporté un franc succès: lors du premier appel début octobre 2008, 26 candidats doctorants et 14 candidats postdoc ont été retenus
(soit un taux de réussite de 56%), pour un financement de 3,6 millions d’euros. Les trois quarts des doctorants et 90% des chercheurs en postdoc ont été engagés sur base d’un CDD. Pour le FNR, il s’agit d’aller plus loin encore dans la protection sociale des chercheurs, «d’émanciper la profession, afin d’offrir aux jeunes des perspectives de carrière dans la recherche» et attirer au Luxembourg des chercheurs de haut niveau, dont le manque se fait toujours cruellement ressentir. Le FNR se donne également pour mission de promouvoir la culture scientifique en dehors des laboratoires et d’en faire, à l’horizon 2020, un véritable «pilier social». Des initiatives comme le Science Festival, qui se tiendra cette année du 12 au 15 novembre, s’inscrivent dans cette volonté de rapprocher le grand public des sciences et de lui faire découvrir l’impact de la recherche sur le développement socio-économique du pays. F. M. paperjam | Juillet-Août 2009 | ÉCONOMIE & FINANCE
The number, in thousands, of editions of the Luxemburger Wort and Tageblatt already available for search on the eluxemburgensia website. The site is a new digital search project launched in May by the BnL (Bibliothèque nationale de Luxembourg), that allows visitors to search and browse digital copies of newspapers, many in a fragile state, dating back to 1848.
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30 Luxembourg
Satellite systems
Luxembourg leads galileo in-orbit testing phase
Two years after winning their first contract for the Galileo satellite programme, two Luxembourg companies have started work on a second mission for the satellite fleet.
Duncan Roberts (text), David Laurent / Wide (photo)
It was in 2007 that HiTec and SES Astra TechCom won a contract for the delivery of two large telemetry, tracking and control (TT&C) antenna systems for the prestigious Galileo programme. As Yves Elsen, Managing Partner and CEO of HiTec explains, the first of those two antennae has already been installed in Kiruna in Sweden and the second is currently being installed in Kourou in French Guiana. The new contract is also a procurement for a full-motion antenna, which will be installed at the European Space Agency station in Redu in Belgium. HiTec’s role is for the design, conception, engineering and installation of the antenna and it will also subcontract the manufacturing. TechCom will operate and maintain the antenna. “We had proven with the first contract that we can participate and deliver such procurements,” says Elsen. “Both companies could leverage some of their experience in executing the first contract with ESA. In addition, the Galileo programme is governed by geographic return, so the Luxembourg return was to award the procurement to Luxembourg industries.” The fact that the ESA station in Redu is in the Greater Region also provided a real incentive to win the contract. “This is a project that really is flying the flag for Luxembourg in the ESA community,” says Elsen. “This procurement can also indirectly benefit other companies active in Luxembourg, for example, shop floors like Comes & Cie, and companies in the logistics sector because once the antennae are assembled we have to transport them to site. It is our objective to make sure we source within the Grand Duchy wherever the competences are available.” HiTec and SES Astra TechCom submitted their bid in March 2008. After being short-listed, the two companies were invited to negotiations and the contract was more or less agreed by the end of last year. “ESA has a long process of contract chains, so even though we began work in January we had to wait until all elements were fully in place before we went for a public announcement.” Work on the antenna – the dish is being constructed in Italy by Cospal Composites – is well underway and Elsen says that the target for installation is November this year.
“This is a project that really is flying the flag for Luxembourg in the ESA community” Yves Elsen (HiTec)
François Biltgen, in his role as Minister for Culture, Higher Education and Research, says that the latest project is a “supplementary piece of the puzzle that allows Luxembourg to enhance its presence within the ESA.” Even though in 2000 it had agreed to become an associate member of ESA by signing up to the ARTES (Advanced Research in Telecommunications Systems) programme, Luxembourg’s full membership of ESA did not come about until 2005. “By that time the Galileo programme, which had been decided upon in 1999 by the European Commission, was already at an advanced stage. So one has to congratulate the Luxembourg ESA delegation for making it possible for Luxembourg industry to have the opportunity to participate in the bidding processes for the In-Orbit Validation phase,” says Elsen. He suggests that the invaluable experience HiTec and TechCom are now gathering will give them a fair chance of being awarded contracts for further phases of Galileo’s development. Galileo was scheduled to
be fully operational by 2010, but there have been delays and the system has been criticised by Eurosceptics and some MPs in the UK for being too expensive – and redundant, given the popularity of GPS. Elsen, unsurprisingly, is 100% behind the project. “If Europe wants to assume its role at an international level, we really need to have infrastructures that allow it to fulfil that role.” GPS, the US system, has military applications, while Galileo is a purely commercial service. And, as Elsen explains, with four satellites in orbit, Galileo will also provide greater precision than GPS, which only has two. “That allows it to be used for other applications than most of us know through GPS in cars.” As well as being used by the emergency services to locate an injured person in a remote place, Galileo will have uses directly linked to business. “It could provide specialised services for the freight industry, monitoring containers on the road,” says Elsen. “Or it could monitor trains and improve the efficiency of rail services.”
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Marathon
Run for Success On 11 June the Chambre de Commerce hosted the prize giving ceremony for the Run for Success winners at the ING Europe Marathon Luxembourg.
Anne Brasseur (Ville de Luxembourg)
David Laurent / Wide (photos)
Erich Francois and Angeliqua Potschekina (step by step)
Rik Vandenberghe (ING) Laurren Prieur (Mike Koedinger Editions) and Emmanuelle Rodriguez (Novelis)
Iris Ewerz (KPMG)
Pierre Gramegna (Chambre de Commerce) and Erich François (step by step)
Marie-Hélène Trouillez (Chambre de Commerce)
Sabine Adam (Sogelife)
Retrouvez toutes les photos sur www.paperjam.lu
Christian Cortina (Paul Wurth)
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Conference
The virtuous circle of CSR
The CSR Luxembourg 2009 conference in May covered a wide range of topics relating to Corporate Social Responsibility. One of the key issues that emerged was that CSR can actually benefit a company financially.
Duncan Roberts (text), Etienne Delorme (photo)
Christian Scharff, president of conference organisers IMS Luxembourg (Institut pour la Mouvement Sociétal) admits that his organisation is still in its “apprenticeship phase”. His introductory remarks were a frank reaction to a CEPS study that shows there are still too few enterprises actively engaged in corporate social responsibility in Luxembourg. But Scharff is optimistic, and the enthusiastic turnout for IMS’s CSR Luxembourg 2009 conference, which featured a series of well-attended lectures and workshops, was encouraging. “The objective was to provide examples of good CSR practice and to communicate ideas and provide some impulse,” says Scharff. Attracting a reputable line-up of local and international guest speakers, including renowned glaciologist Claude Lorius and French explorer Nicolas Vanier, there was certainly enough inspiration at the conference. In addition a number of organizations involved in different aspects of CSR were also invited to host information stands during the day-long meeting. Corporate social responsibility is a topic that is attracting great interest from the media, the business world and academia, even more so since the economic crisis broke. German marketing consultants Steffen Hermann and Manfred Kirchgeorg have even labelled this new trend “CSR euphoria”. But, as with all new trends, scepticism is never far away – some companies have been found out for what has since been labelled “Greenwashing”, in other words their CSR programmes have been purely for public show and have failed to stand up to more intense scrutiny.
business differentiator Sam Rowe, Director Corporate Communications of Weber Shandwick in Brussels, emphasises the need for those companies engaging in CSR to “consult in the right social areas (...) speak to NGOs in the field (...) to obtain an independent stamp of authority.” Together with Daniel Atlan, of Talent Management, Rowe engaged in an enlightening discussion about CSR and corporate reputation. She warns that just as politics and media are local, so CSR is local – what is valued in one market will not necessarily be valued elsewhere. Rowe says that in Europe, for example, there is no need for companies to deliver a “golden bullet” so long as they are seen to be part of the CSR debate. However, she recognises that CSR can be a real business differ-
“Direct stakeholder feedback is the best source of information about a company’s external reputation and CSR profile” Luc Biever, TNS-ILReS
entiator. “There is an expectation, and not just from perhaps naive consumers but also from the City, that companies that recognise these areas and invest in CSR will perform well.” And for those who claim CSR is not part of the remit of a profit-making enterprise Rowe cites Michael Porter’s theory, mooted in an award-winning paper in the Harvard Business Review, that there can be what he called a “virtuous circle” of CSR. “A company can produce good products, be mindful of its employees and customers and partners and the environment in which it operates, and can still make good money. And this is because consumers today want to buy from organisations that have a social conscience.” She also espouses Porter’s argument that CSR should have some relevance to what a company does – a mining company, for example might benefit best by undertaking positive action for the environment. “There has to be some sort of link so that consumers can touch it and feel it.” But how do companies ensure that consumers and other stakeholders are fully aware that they do, indeed, have that social conscience? “Direct
stakeholder feedback is the best source of information about a company’s external reputation and CSR profile,” says Luc Biever of TNS-ILReS. TNS has developed a TRI*M system for measuring, managing and monitoring CSR as a driver for corporate reputation. The system incorporates various tools, such as the Corporate Reputation Index and the TRI*M system grid. As Biever explains, the index determines in which stakeholder groups, if at all, the subject company’s reputation is endangered whereas the three-dimensional grid enables the company to identify the driving forces behind its reputation and to therefore derive appropriate communication and action strategies to redress any imbalance. TNS claims the TRI*M system can therefore enhance a company’s relationship with its stakeholders and distance its CRS credentials from any accusations of “Greenwashing”.
See video interviews with participants at the CSR Luxembourg 2009 conference at: www.paperjam.tv
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Citoyenneté
Forum CSR Luxembourg 2009
Laura Maanavilja (CSR Europe)
Le 19 mai s’est tenue la première édition du Forum de la Citoyenneté, organisée au Centre des conférences Luxembourg Congrès, par l’Institut pour le Mouvement Sociétal (IMS). Plus de 600 personnes ont assisté à l’ensemble des conférences et tables rondes. David Laurent / Wide, Etienne Delorme (photos)
Cédric Delahaye (Allen & Overy) et Nicolas Henckes (Legitech)
Renato Santin (ArcelorMittal)
Laurence Ponchaut (Distinct Communication)
Paul Helminger (bourgmestre de Luxembourg)
Mars Di Bartolomeo (ministre de la Santé)
Nicolas Vannier (aventurier)
Christian Scharff (Dexia BIL/IMS) Retrouvez toutes les photos sur www.paperjam.lu
Marc Buonomo (Eiffage)
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Indicateurs
Research
L’Économie sans jargon
376 pages; 29 euros; en version française (et anglaise dès la fin juin); disponible auprès des Editions Le Phare (crossi@tageblatt.lu, tél.: 54.71.31.502) et en librairie.
Research
Max Planck comes to Luxembourg Peter Gruss, president of the renowned German research organisation Max Planck Gesellschaft, has signed an agreement with the Minister for Culture, Higher Education and Research, François Biltgen, to establish a branch of the institute in Luxembourg. The Max Planck Institute Luxembourg, Comparative (or International), European and Regulatory Procedural Law will be active by the second semester of 2010 and will employ some 50 researchers and administrative staff. The agreement is part of the government’s plans to develop Luxembourg as a knowledge centre for European law, and to accelerate the development of the faculty of law, economics and finance at the University of Luxembourg.
The public research centre has just published its annual report for 2008. Director of CRP Gabriel Lippmann, Fernand Reinig.
Photo: Etienne Delorme
Le Statec vient de publier la troisième édition du kaléidoscope de l’économie luxembourgeoise, éditée en collaboration avec les Editions Le Phare (Groupe Editpress). Ce livre qui donne un aperçu complet et neutre de l’évolution récente de l’économie nationale, tout en la plaçant dans un contexte international et historique, «réussit à éviter le jargon ésotérique des économistes, la terminologie technique des statisticiens et le langage creux des technocrates, tout en ne cédant rien à la rigueur scientifique», soulignent l’éditeur. Sa conception graphique et sa réalisation ont été confiées à l’agence de communication Interpub.
CRP Gabriel Lippmann looks beyond 2010
Having signed a three-year performance contract with the Ministry of Culture, Higher Education and Research last year, 2008 was a significant year for CRP Gabriel Lippmann. The institution’s director, Fernand Reinig, delivered its annual report at the end of May. He reports that the research centre met all targets fixed by the ministry, including the all-important financial indicators. Indeed, the annual budget for 2008 rose by some 9% to 15 million euros, but the centre managed to fund this by increasing its income from contract research by some 42% to 3.4 million euros. Income from competitive funding also rose, though only by 3%, to stand at 3.1 million euros. Including “other” income of some 0.7 million euros, CRP Gabriel Lippmann’s own funding of 7.2 million euros last year almost matched the ministry’s 7.8 million euro contribution. Reinig is clearly pleased with the result, but he included a caveat in his announcement. “We use the term self-financing with prudence,” he says. Indeed, Reinig is far from happy that the institution is going to have to stump up 12 million euros – two-thirds – of its investment budget for the 2008-10 period. “That means we will have to dip deep into our reserves for investment, which could be exhausted by the end of 2010.” Reinig points out that although some 105 research projects (an increase over the year of 16%) were launched in 2008, that number could increase dramatically in 2009 after a public appeal for projects last year. On the other hand, the crisis has had a negative impact on some sectors that would normally invest in research. The centre’s
Research in Automobile Equipment department, for example, has already experienced a down-turn as manufacturers are currently less inclined to commission new projects. Reinig suggests that the department will have to re-orientate its research from being multi-technology and mono-sectorial towards developing mono-technology and multisectorial research, with a specific focus on the domain of sensors. Nevertheless, CRP Gabriel Lippmann did increase staff by more than 16% last year, and now has some 190 employees in its Belvaux headquarters, which have also been expanded by around 4,000 square metres. This has also allowed the centre to host the University of Luxembourg’s photovoltaic laboratory. In addition, researchers at Gabriel Lippmann contributed some 220 international publications, and as well as 31 doctorates currently being prepared, a further completed seven theses were submitted in 2008. CRP Gabriel Lippmann is also a founding member – along with CRP Santé, Henri Tudor, the University of Luxembourg and Translational Genomics Research Institute based in Phoenix, Arizona – of the Integrated BioBank of Luxembourg (IBBL), which was established last year and whose research facility is currently under construction. Reinig and his team are therefore keen to stress the importance of the real impact CRP Gabriel Lippmann has on the local economy, which they say is not reflected in its excellent financial performance alone. “We hope that the government will assure sufficient financial contributions to public research beyond 2010, in view of the indispensable role it plays in the modern economy.” D. R.
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entreprises cross-border traffic | 38 CYEL Awards then there were three... 40 Yellow.lu La marque jaune | 42 Anniversaire Les 50 ans de Sources Rosport 44 LuxConnect «Nous ne connaissons pas la crise» | 45 LuxConnect Le data center de Bettembourg 46 Exports Incentives to investigate foreign markets 37
Rail transport Targeting
114 Inside 110 Index
Edito
7
Sommaire
8
108 Luxembourg en chiffres
Luxembourg
12
94 Playtime
Entreprises
92 Off the record
84 Coverstory
Place financière
Industrie Grande Région
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74
68
48
36
37 entreprises
Run for Success
Service culture
En marge du 4e marathon ING, les prix Run for Success! destinés aux entreprises les plus en forme ont été remis, non pas selon le classement à l’arrivée, mais en fonction de l’engagement proportionnel des employés de l’entreprise dans la course. 65 entreprises représentées par 2.768 coureurs ont participé. Sogelife (mois de 100 employés), Allen&Overy (jusqu’à 1.000) et BNP Paribas (plus de 1.000) ont été récom pensées par ING et la Chambre de Commerce. Un tirage au sort général a également permis à la société Novelis Europe (représentée par Emmanuelle Rodriguez, photo) de gagner un lot d’annonces de recrutement gratuites sur www.paperjam.jobs.
Fearing that society in general dismisses retail sales as a valid career choice, the CLC (Confédération Luxembourgeoise de Commerce) has launched a publicity campaign aimed at attracting more people, and especially youngsters, to the sector. The campaign – titled “La vente: un métier passionnant!” – will be promoted via cross-media advertising, and a dedicated website featuring information and advice for those thinking about a career in sales.
Photo: David Laurent / Wide
Le bon sort pour Novelis
C’est, en euros, le montant maximal de l’aide forfaitaire attribuée par le ministère de l’Economie et du Commerce extérieur dans le cadre du plan de soutien aux entreprises en vue de leur redressement économique. La limite d’application de cette mesure est le 31 décembre 2010, date jusqu’à laquelle une garantie de l’Etat peut également être accordée au remboursement en capital et intérêts d’une partie d’un crédit accordé par un établissement de crédit aux entreprises éligibles.
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Rail transport
CFL director Alex Kremer
Targeting cross-border traffic A healthy increase in passenger numbers and a consolidation of turnover and profits in 2008 have given the CFL national railways a boost. Some 17.6 million passengers used CFL trains last year, representing a rise of 7% in domestic passengers and 8.5% more cross-border passengers. Turno ver rose by 3.1% to 577.2 million euros and the company’s net profit jumped by 49% to 11.5 mil lion. Now the company wants to target cross-bor der commuters from Germany and increase the frequency of its TGV service to Paris to build on those successful figures. The increase in cross-border passenger traffic was most notable in France (where the CFL sold 15% more season tickets) and Belgium. But Germany remains a problem area, and the CFL is negotiating with Deutsche Bahn to make rail travel more attrac tive to those residents of Trier and its environs who work in Luxembourg. A CFL service all the way to
Photo: Francesca Gilibert (paperJam archive)
The national railways bucked the trend in 2008.
Koblenz – an important rail junction along the Rhine – is also being planned for 2015. The CFL’s most successful route remains the TGV service to Paris, which enjoyed a 38.6% increase in passengers in 2008. Indeed, the Luxem bourg company is holding talks with the SNCF to add a sixth daily service to the French capital. Alex Kremer, CFL director, says that would result in one extra train to Paris in the early morning, and an paperjam | Juillet-Août 2009 | ÉCONOMIE & FINANCE
additional service back to Luxembourg in the late evening. But domestic passengers have not been neglected in the CFL’s plans, even if the punctual ity of its services in Luxembourg has dropped to 91.9% from 93.3%. Kremer says that the new sta tion at Esch-Belval will soon become the net work’s second most important station, and plans to link the airport with the capital city’s main sta tion are another priority. D. R.
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CYEL Awards
then there were three...
The nominations for the three finalists of the Creative Young Entrepreneur Luxembourg award for 2009 have been announced, and one of Sylvain Zimmer, Stéphane Ledermann and Jérome Bloch will be succeeding Xavier Buck, the 2008 winner. Brian Power (text), Claire Ramos / INgrid (illustration)
The third edition of the award, run by the Luxembourg branch of Junior Chamber Internatio nal (JCI), will be given out at a ceremony on June 29. The finalists were chosen from twelve appli cants by a jury comprised of decision-makers and leaders in Luxembourg, who sought to find young entrepreneurs who have used imagination and creativity to solve problems or approach a mar ket. The three finalists will also be nominated to compete for the worldwide award, in which Xavier Buck finished fourth last year. The finalists themselves, and the companies they represent are very different to each other: from Sylvain Zimmer’s free music sharing plat form, Jamendo, through Jérome Bloch’s communication solution, MyOfficialStory, to Stéphane Ledermann’s fractional jet ownership business, Smart Air. What unites the three, the quality they share, is a devotion to their projects and dedication to their business that borders on a passion: Zimmer is an accomplished musician, Ledermann is a qualified pilot and Bloch has been aware of his entrepreneurial streak since childhood.
Jérome Bloch: social networking? Not exactly! “MyOfficialStory is a media tool,” says Jérome Bloch. The description is entirely apt, given the transmedia nature of the project, which encom passes a magazine, a website and books. He states that the service has “more than 1,000 users, of which most are CEOs. Those people are not on LinkedIn and they certainly are not on Facebook: nor do they want to be there.” Effectively, MyOfficialStory acts like a data bank in which the clients “store validated, high-quality content,” enabling them to share that content, be it an article or a high-reso lution photo, at any time they wish, but also to control how their image is portrayed in targeted media outlets. The client list also includes various clubs and businesses as well as personalities.
A tie-in magazine, Andy A Luxembourg, serves as what 36-year-old Bloch terms “the paper mirror of the website,” in which a selection of stories and personalities from the site are featured. Finally, Bloch brings up the example of books. “I published one about business and golf. I sold 6,000 and I am always amazed at the power of books,” he says. As a pro golfer, the sport remains close to his heart, even if working as a pro was never really enough for him. And those who read his first book, he feels, “were suddenly connecting with me in a very strong way, even if they had already known me for years.” The books, like the magazine and website, follow the same guidelines for article length and structure, and the content is validated to build a controlled profile of the client. “To be honest, it represents a challenge to keep progressing,” says Bloch about his CYEL nomina tion, also describing it as a “great opportunity to meet a lot of people at the same time.” While he also feels gratified to have been identified for potential, he believes now is the time to improve and develop. Furthermore, having been present in Luxembourg since 1995 when he took a job as a clubhouse pro at Kikuoka Country Club, Bloch is enamoured with the country, saying that he “has felt at home since the beginning, although perhaps a golf club is like a big family.” And as a location for entrepreneurs? He is equally effusive: “It may not become the next Silicon Valley, but it can be the next Entrepreneur Valley! We can attract people from anywhere. If they have a really good idea, do it here first. You can get all the help you need to develop, from finance to coaching. In this regard, it is a paradise.”
Stéphane Ledermann: come fly with me “We have confirmed clients already and plenty of interest,” says Stéphane Ledermann of his frac tional jet ownership company, Smart Air. This is definitely a string to the Luxembourg-financed company’s bow: as the 38-year-old further points out, “and we will not be taking delivery of the aircraft, the Diamond D-jet, until early 2010!” This is not complacency on his part, but it does highlight
his pleasure at how the product has been embraced. Although there are other fractional aircraft owner ship companies, Smart Air is the first in the world to offer the D-Jet, and delivery of the aircraft is, in the case of this company, guaranteed, enabling Smart Air clients to enjoy the benefits before any others, once the eight Luxembourg-registered air craft are delivered by the second quarter of next year. Moreover, as Ledermann elaborates, even complete ownership of an aircraft doesn’t have the same benefits as fractional: “We have structured Smart Air to guarantee 100% availability of a plane to all clients at short notice, 361 days per year, taking into account the number of clients and aircraft. There are other fractional ownership aircraft solutions, but none that offer the package we do, at the price per hour we do.” The scheme works on a similar princi ple to holiday-home time-sharing. Each aircraft is divided into 10% shares, with each of those 10% shares entitling the holder to 50 hours occupied flying time per year. To secure a share, it is neces sary to pay a one off fee “roughly equivalent to a well-equipped luxury saloon car,” and then a monthly management fee of just under 3,000 euros per 10% share, followed by tailored hourly rates depending on which pricing zone the clients are flying into or out of. These are tallied together to make a flexible invoice.
Sylvain Zimmer: from pet project to break-even business Ledermann is also pleased with the general feed back he has received as Smart Air representatives have travelled (and will continue to travel!) across Europe, taking in trade shows and demonstrating their D-jet mock-up. “Although we are based in Luxembourg we are a European company. And the feedback suggests there is serious potential further afield for us to establish a presence at a global level,” he says. And what are his feelings on being nomi nated? “It is an honour for the company, not just me,” he smiles. After a peripatetic career in which his ambitions were not always met, one gets the feeling Stéphane Ledermann has found his calling.
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Sylvain Zimmer, Stéphane Ledermann and Jérome Bloch: diversity in creativity.
“It’s obviously an honour. There were a lot of quality contestants,” smiles Sylvain Zimmer when asked about his thoughts on being one of the three finalists. At 25, time is still on his side, yet this is already his second appearance on the podium, having been placed third in the 2008 edition, “although it would be nice to do better this year.” The founder of the free online music sharing platform, Jamendo, which currently employs 25 people, doesn’t buy into the notion that Luxembourg does not provide favourable conditions for young entrepreneurs: “We were based in Technoport Schlassgoart for two years. Without their help there is no way we could be where we are today. Anything I’ve learnt about entrepreneurship I learnt there,” while he also highlights the “support of the state, as well as other institutions.”
As a location for starting a business, Zimmer sees another advantage of the Grand Duchy on a human resource level: “We were able to hire some skilled people because this country has a favourable jobs market. I think it is a magnet for skills in the middle of the Grande Region – at least the technical ones.” Although he acknowledges that Luxembourg can be a conservative environment for business, Zimmer believes the government is aware it needs “the banks but also young start-ups. These are what drive innovation.” And in a time of crisis? Has there been a practical change in revenue for Jamendo? “Yes. Business has increased! We launched Jamendo Pro in January.” This is a service designed for professional rather than private users, helping them to buy commercial licences for music. It has boosted revenue by simplifying
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the purchasing process and removing intermediaries. “Professional users can buy tracks, whether for an advert, a documentary, even restaurants and shops can construct playlists. We allow the artists to talk directly to those professional users,” explains Zimmer. Furthermore, the artists can manage exactly how their music is used and in what kind of project, all of which contributes to Jamendo being, in the words of Zimmer, “simply the next generation music licensing platform, and while we may have competitors, we are the ones who have a vibrant community on one side and a licensing service on the other. We find new revenue streams for the artists.” So what does the future hold? “The situation at the moment is that investors are hard to find. But we want to be profitable by 2010, so we just have to keep innovating and doing what we do.”
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Annuaires Internet
La marque jaune Yellow.lu franchit une nouvelle étape dans son développement et son ambition de devenir LA référence en matière de recherche Internet au Luxembourg.
Photo: © Lorry-Rail
Marc Neuen (Yellow.lu): «Notre croissance de ces 18 derniers mois est assez agressive.»
Autoroute ferroviaire
Moins de deux ans après l’ouverture de l’autoroute ferroviaire BettembourgPerpignan, la société d’exploitation et commercialisation Lorry-Rail affiche des résultats désormais dignes de ce nom. Inférieur à 30% dans les premiers temps, le taux de remplissage moyen des trains est désormais supérieur à 65%, avec des pointes à 100%. Désormais habilitée à transporter des matières dangereuses, la société envisage sereinement le développement de ses activités et discute actuellement la possibilité d’arriver, à terme, à un rythme journalier de quatre allers-retours. Ce qui implique, également, le déploiement d’un nouveau terminal de grande envergure, sachant que parallèlement, CFL Multimodal, filiale des CFL, travaille sur le développement de nouvelles autoroutes ferroviaires à partir de Bettembourg, vers le nord et l’est de l’Europe.
Simplification
Conforme sans copie Depuis la publication de la loi du 29 mai 2009 au Mémorial A du 4 juin, il n’est plus nécessaire de fournir une copie certifiée conforme d’un document original, ce qui constituait, jusque là, un obstacle administratif important à l’utilisation de la voie électronique pour les formalités administratives. Cela n’exclut pas la possibilité, pour l’administration, d’exiger ensuite la présentation de l’original en cas de doutes. Pour certaines procédures, néanmoins, un document original est toujours exigé (notamment les extraits d’actes de l’état civil ou du casier judiciaire).
Photo: Francesca Gilibert
Sur les bons rails
L’annuaire professionnel Yellow.lu, qui était à l’origine un développement commun finalisé, en 2006, entre RTL NewMedia Luxembourg et la société Emresa, tourne une page importante de sa jeune histoire. Au travers d’une toute nouvelle société, la Compagnie Luxembourgeoise d’Annuaires, créée fin 2008, la plate-forme s’est émancipée, avec l’appui d’un certain nombre de financiers privés luxembourgeois et les conseils de Tenzing Partners. Ainsi, le 1er avril dernier, le capital social a été porté de 38.900 à 46.223 euros, les actions nouvelles étant assorties du paiement d’une prime d’émission de près de 800.000 euros. Parmi les nouveaux actionnaires, on retrouve, entre autres, en nom propre, l’avocat René Faltz, Daniel Schneider (Tenzing Partners), Alex Sulkowski (Atoz), ainsi qu’une soparfi du groupe de constructions Kuhn, mais aussi Lakehouse, la toute nouvelle société de Jean-Claude Bintz, ou encore Luxite Finance (dont le président est Charles-Louis Ackermann, d’Accumalux). Au conseil d’administration, présidé par Marc Neuen, le fondateur de Yellow, on retrouve aux côtés de MM. Bintz, Schneider et Faltz, Patrick Hansen (vice president et CFO chez Young Energy Prize et cofondateur de M-Plify), Marco Sgreccia (Groupe Tracol) ou encore Nicolas Van Boffaert, l’actuel directeur de Yellow… Fort de cette organisation bien huilée, Yellow.lu veut asseoir sa notoriété et se développer, tant dans sa structure que sur son marché. La force commerciale s’est étoffée, avec quatre recrutements depuis le début de l’année et cinq autres prévus pour la rentrée. De même, les développements informatiques, jusque là assurés par RTL, le sont désormais en interne, avec une équipe de
trois informaticiens. «Il y a un peu plus d’un an, nous étions cinq au total. Nous sommes désormais 18, avec cinq recrutements encore en cours. Notre croissance de ces 18 derniers mois est assez agressive», reconnaît Marc Neuen. Tout cela va évidemment aussi se concrétiser dans le produit en lui-même, avec une nouvelle interface mise en ligne fin juin. «Nous avons notamment changé l’intelligence de notre moteur de recherche, explique M. Neuen. Les résultats sont vraiment affichés selon la pertinence des réponses, et non plus en fonction de l’investissement commercial d’une société inscrite sur l’annuaire.» Autres nouveautés: l’intégration d’un moteur de recherche Google directement dans la page d’accueil («nous voyons plutôt cela comme un complément et non un concurrent», explique M. Neuen) et l’amélioration de la fonction de recherche par proximité (disponible aussi sur iPhone), désormais active dans un périmètre donné et non plus dans la seule commune du point de départ de la recherche. Mais la vraie innovation réside dans le concept MyYellow: un compte personnel que chaque utilisateur peut se créer gratuitement, accessible de n’importe où, et qui lui permet de paramétrer des liens vers ses sites favoris ou son carnet d’adresses, mais aussi de créer un espace personnel où il peut renseigner tout type d’information: numéros de GSM, comptes de réseaux sociaux, liens Internet… Yellow.lu revendique plus de 100.000 visiteurs réguliers en 2009 (soit une progression de plus de 100% sur un an), et un bon millier de clients. «Nous voulons être LE site où l’on trouve à coup sûr l’information que l’on cherche, dans l’esprit click click found.» J.-M. G.
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Anniversaire
Les 50 ans de Sources Rosport Céline Cousteau, petite-fille du commandant au bonnet rouge, était l’invitée vedette de la séance académique du 12 mai dernier organisée à la Philharmonie.
Fernand Boden (ministre de l’Agriculture), Carlo Schlesser (Sources Rosport), Céline Cousteau et Jeannot Krecké (ministre de l’Economie et du Commerce extérieur)
David Laurent / Wide (photos)
Robert Dennewald (Fedil)
Un
Alain Georges (BIP Investment Partners)
Hubert Clasen (Caves Bernard Massard) et Marc Binsfeld (Binsfeld Communication)
Céline Cousteau, Max Weber (Sources Rosport)
Corinne Cahen (Union Commerciale de la Ville de Luxembourg)
Alvin Sold (Editpress)
Thierry Nothum et Michel Rodenbourg (CLC)
Retrouvez toutes les photos sur www.paperjam.lu
Charles-Louis Ackermann (Accumalux)
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44 entreprises
Edouard Wangen
« Nous ne connaissons pas la crise »
Le discours du CEO de LuxConnect tranche avec la morosité ambiante. Il est vrai que la société, contrôlée à 99% par l’Etat, vient de bénéficier d’une rallonge de 100 millions d’euros sur trois ans. De quoi étendre le data center de Bettembourg, inauguré le 25 mai, et en construire un deuxième dans la foulée.
Nicolas Raulot (interview), Luc Deflorenne (photo)
Monsieur Wangen, combien LuxConnect a-t-elle coûté à l’Etat jusqu’à présent? «30 millions d’euros. Cette somme était prévue dans la loi de 2006 qui a donné naissance à LuxConnect. Nous n’avons pas eu besoin d’argent supplémentaire, même si nous nous sommes également un peu refinancés auprès des banques. Nous avons enfin créé une société commune avec LuxEnergie, qui a également investi dans le centre. Cette société s’appelle Data Center Energie (DCE). Quels sont vos projets à court terme? «L’extension du site de Bettembourg, qui n’était programmée que pour 2010, voire 2011, a déjà commencé. Cela résulte de la nouvelle loi tout juste votée et du plan d’investissement dans les infrastructures de communication présenté en février 2009, qui prévoit aussi la construction d’un nouveau data center à Roost, près de Colmar-Berg. Celui-ci devrait être opérationnel fin 2012. LuxConnect bénéficie d’un investissement supplémentaire de 100 millions d’euros sur trois ans, dont 35 millions d’euros en 2009, 35 millions en 2010 et 30 en 2011. Nous allons aussi développer le réseau national de fibres optiques, en particulier dans les régions qui veulent être certifiées ‘haute capacité’ pour attirer des entreprises. Pourquoi est-ce à l’Etat et pas au secteur privé de prendre ce type d’initiatives? «L’Etat a incité le secteur privé à investir dans ce domaine. Ce qui a amené des résultats. Mais de telles infrastructures coûtent très cher et supposent un retour sur investissement très long, souvent incompatible avec les attentes à plus court terme des actionnaires. Cette situation est identique dans les pays voisins. En combien d’années l’Etat luxembourgeois est-il en droit d’espérer un retour sur investissement? «Entre huit et dix.
«L’Etat peut espérer un retour sur investissement dans huit à dix ans» Edouard Wangen (LuxConnect)
On prétend que votre clientèle n’est pas aussi internationale que vous l’espériez au départ... «Secure IT a été la première à annoncer sa présence. C’est une société luxembourgeoise. Mais elle fournit les services à Skype qui est internationale. Je vous rappelle que nous fournissons les infrastructures, pas les services. Nous avons des contrats avec d’autres, mais nous allons leur laisser le soin de se dévoiler.
Mais cet avantage compétitif n’a plus que quelques années à vivre. Dès lors, comment attirer des sociétés internationales? «L’argument de la TVA compte de moins en moins. C’est notre situation géographique qui prime aujourd’hui, au cœur des cinq ou six pays qui nous entourent. Nous offrons un temps de latence très compétitif. Or, les utilisateurs d’informatique et d’Internet sont en quête d’une vitesse toujours plus grande.
LuxConnect a été lancée juste avant la crise. L’investissement est-il toujours pertinent? «Nous ne connaissons pas la crise. La crise n’a pas eu d’effet sur l’intérêt que nous portent nos clients.
Un data center tel que le vôtre rejette beaucoup de chaleur dans l’atmosphère. Que faites-vous pour limiter la pollution? «L’activité du data center doit être optimale pour perdre le moins d’énergie possible. Nous sommes aussi en train d’étudier la façon de récupérer cette énergie et de la mettre à la disposition d’autres entreprises dans la zone de Bettembourg.
Quelle conséquence peuvent avoir les élections sur votre activité? «J’ai été très content de constater que les députés de tous les partis ont exprimé leur soutien à cet investissement.
Le Luxembourg compte déjà de nombreux data centers, qu’ils émanent d’actions publiques, comme eBRC (filiale informatique de P&T), ou privées, comme European Data Hub. Pourquoi un de plus? «eBRC n’a plus de place. Et il y a encore beaucoup de demandes.
Qui sont vos clients? «Comme les banques, les data centers respectent le désir de confidentialité de leurs clients.
La TVA luxembourgeoise de 15%, plus faible taux admis dans l’Union Européenne, constitue un argument important pour le e-commerce.
Encore faut-il que les entreprises soient équipées pour recueillir votre énergie... «Oui, c’est pour cela que nous réalisons des études. Natu rellement, une pompe à chaleur permet également de chauffer les bureaux situés dans le data center.»
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LuxConnect
Le data center de Bettembourg Le nouveau centre international de communication et d’hébergement de serveurs informatiques a été inauguré le 25 mai. Un moteur de plus pour le secteur IT. Luc Deflorenne (photos)
Paul Peckels (Entreprise des P&T), Thierry Fromes (Microsoft) et Luc Henzig (PricewaterhouseCoopers)
Romaine Ant (Cour de Justice des Communautés Européennes) et Gary Kneip (SecureIT)
Gérard Hoffmann (CSV) et Jérôme Grandidier (SIT Group) Vincent Delwiche (Agora)
Thomas Engel (LuxConnect), Jean-Louis Schiltz (ministre des Communications) et Lucien Thiel (député CSV)
Gilles Saint-Guillain (SIT Group)
André Bouffioux et Christine De Ridder (Siemens)
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Jürgen Kockelmann (European Data Hub)
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C’est, en pourcents, et pour les années 2009 et 2010, le nouveau taux de l’économie d’intérêt pouvant être considéré lorsqu’un employeur sollicite une bonification d’intérêt en faveur du salarié. Fixé à 8% lors de sa création en décembre 1990, ce taux, permettant un traitement uniforme des salariés bénéficiant d’un prêt sans intérêts ou à intérêts réduits, a suivi l’évolution à la baisse des taux des prêts hypothécaires. Il était à 3,75% depuis 2007.
Karzoo
C’est tout vert La branche belge du portail de covoiturage Karzoo, initié par l’agence luxembourgeoise h2a, a reçu le Business Environment Award 2009, un des 14 prix belges de l’énergie et de l’environnement, remis début juin à Bruxelles, récompensant une contribution à la gestion et la protection de l’environnement, de l’énergie ou du climat. Le site de Karzoo (www.karzoo.eu) compile, actuellement, plus de 3.000 offres de covoiturage à destination d’une dizaine de pays.
Exports
Photo: Etienne Delorme
Incentives to investigate foreign markets Luxembourg companies should not be reticent in seeking help.
Photo: David Laurent / Wide
“There is scope for improvement.” Jean-Claude Knebeler (ministry of the Economy and Foreign Trade)
“There is no point in one-shot activities,” is the advice Jeannot Krecké has to offer local companies seeking to do business in foreign markets. “You have to build personal relationships and show commitment.” The Minister for the Economy and Foreign Trade was addressing a Luxembourg for Business breakfast talk on “practical means to fostering your exports”. Krecké explains that the regular trade missions he leads to Russia, India, China and the United Arab Emirates target markets with the most potential for exports. While over 85% of exports from Luxembourg are destined for Eurozone countries, exports to BRIC markets, for example, accounted for less than 4% of outgoing trade in 2008. “That does not yet correspond to our ambition,” says Jean-Claude Knebeler, director of foreign trade at the ministry. “There is scope for improvement.” To address this, the government has introduced a series of measures, both practical advice and financial
incentives. This includes advice on market-entry strategy and lobbying assistance on a national and international level as well as a contact database and a network of in-situ support from Luxembourg’s embassies and trade & investment offices, for example. But Knebeler readily admits that his audience is probably more interested in what he calls “the beef” – the financial incentives available to Luxembourg-based companies. Support of up to 200,000 euros over a three-year period is possible and can include a range of assistance. Knebeler understands why some businesses may have been reluctant in the past to seek state aid. Many may have been unaware that it was available – which was the purpose of the business breakfast – but others may just be naturally reticent. “Non-Luxembourgers are perhaps not in the habit of going to their government for help,” says Knebeler. “But our door is always open.” D. R. paperjam | Juillet-Août 2009 | ÉCONOMIE & FINANCE
Luxair
Priorité à l’emploi «Notre priorité pour cette année est de sauvegarder les 2.400 emplois que compte LuxairGroup», a déclaré Adrien Ney, le directeur général de la compagnie aérienne lors de la présentation des résultats annuels 2008, le 20 mai. «Le dialogue social nous permet actuellement d’élaborer, en coopération étroite avec les représentants du personnel et des syndicats, des mesures additionnelles pour pallier les effets de la crise et ainsi sécuriser les emplois», a-t-il poursuivi. Le résultat d’exploitation du groupe a régressé de 5,51 millions d’euros en 2007, à 1,55 millions d’euros en 2008. «A noter que sans le repositionnement stratégique opéré dans le cadre du programme de restructuration Building a New Airline, LuxairGroup aurait clôturé l’exercice 2008 avec une perte avoisinant les 20 millions d’euros», fait valoir le groupe. Le chiffre d’affaires s’est malgré tout établi en progression, de 403,88 millions d’euros en 2007 à 416,72 millions d’euros en 2008. Prévoyant notamment pour 2009 une fréquentation en recul de 28% pour les voyageurs d’affaires, Luxair s’attend à une perte d’exploitation sur l’exercice en cours.
48
place financière devient Banque Havilland | 50 Jeffrey Tessler “Clearstream is not for sale” 54 Private Banking Un savoir-faire À faire savoir 56 Affaire Madoff La CSSF s’en remet aux tribunaux | 57 Fonds EFA poursuit sa stratÉgie de croissance 60 Stratégie Bank of China voit grand | 62 Compliance officers “importance of independence ” 64 Conférence perspectives Économiques et marchés boursiers 66 Secret bancaire Le Luxembourg veut signer 20 conventions OCDE 49
Banque Kaupthing
114 Inside 110 Index 108 Luxembourg
Edito
7
Sommaire
8
en chiffres
Luxembourg
12
94 Playtime
92
Off the record
Entreprises
84
Coverstory
Place Financière
Industrie Grande Région
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74
68
36
48
49
Photo: ING
place financière
ING
Assurances
Nouvelle agence au Kirchberg
Le bon Click de Fortis
Une nouvelle agence ING a ouvert ses portes le 15 juin. D’une superficie de 400 m2, elle se trouve au Kirchberg, rue Steichen, près du centre commercial Auchan et se veut très innovante avec des bars pour accueillir la clientèle. «S’il est vrai que l’e-banking permet une rapidité d’exécution de certaines opérations, il écarte toute relation de proximité avec le client. L’investissement dans la brique permet, d’une part, d’offrir un service personnalisé dans des locaux agréables, facilitant la vente de produits plus complexes ainsi que l’offre de conseils personnalisés et, d’autre part, d’agir plus efficacement sur la rétention de la clientèle», explique ING Luxembourg.
Dans le cadre de son contrat d’épargne pension complémentaire ProLife Flex, Fortis Assurances vient de lancer, à l’attention des employeurs, une nouvelle solution d’investissement à capital garanti, Target Click. Elle est présentée comme alliant sécurité (garantie à l’échéance du capital constitué, réduction progressive de l’exposition aux risques, effet «cliquet» pour verrouiller les gains…) et rendement.
C’est, en pourcents, le poids de Reinet Investments, véhicule d’investissement du groupe Richemont, dans l’indice LuxX. La Bourse de Luxembourg a adapté la composition de ce dernier le 25 mai, suite au retrait des actions Cegedel et à la formation du nouveau groupe énergétique Enovos. Etablie le 21 octobre 2008, Reinet devance dans l’indice ArcelorMittal (23,88%), SES (18,17%), RTL Group (9,05%), KBC Group (5,94%) et Dexia (4,68%).
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Banque
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Le plan de reprise prévoit un plan social.
Kaupthing devient Banque Havilland Le feuilleton de la Kaupthing Bank Luxembourg aura une fin heureuse pour les milliers d’épargnants qui ont longtemps cru avoir perdu leurs économies. Prolongé à deux reprises, le sursis de paiement sous lequel la filiale de la banque islandaise en faillite avait été placée le 9 octobre devrait s’achever le 10 juillet, avec à la clé un dégel des comptes bancaires. C’est également à partir de cette date que les fournisseurs seront réglés. Le Tribunal d’arrondissement de Luxembourg en a décidé ainsi, après que 23 des 25 créanciers bancaires ont approuvé la nouvelle offre soumise par Blackfish Capital, une société de gestion appartenant à la famille britannique Rowland. Ce rebondissement favorable est intervenu deux jours avant les élections et après le rejet, en mars, d’une proposition lybienne. Sans cette reprise in extremis, une mise en liquidation judiciaire aurait
Photo: Luc Deflorenne
Reprise par Blackfish Capital, l’ex-filiale de la banque islandaise prépare sa réouverture.
été prononcée. Reste la question de l’avenir de l’entreprise et des 160 à 170 collaborateurs qui lui sont restés fidèles, selon les chiffres communiqués par la banque. «Pendant le sursis de paiement, les employés ont été payés et ont continué à travailler, ne serait-ce que pour faire l’analyse de tous les avoirs de la banque», précise la porteparole Nathalie Dondelinger. Le personnel prépare aussi la réouverture avec la raison sociale paperjam | Juillet-Août 2009 | ÉCONOMIE & FINANCE
Banque Havilland, du nom d’une propriété familiale de la famille Rowland. Si les détails seront dévoilés lors d’une conférence de presse qui devrait avoir lieu vers le 10 juillet, le private banking devrait constituer l’essentiel des activités du nouvel établissement, qui restera au 35a, avenue JF Kennedy. Le plan de reprise prévoit néanmoins un plan social dont l’étendue est encore incertaine. N. R.
50 place financière
Jeffrey Tessler
The CEO of Clearstream International answers to Euroclear, after its main competitor in the post-trade industry suggested a possible merger between the two companies. He reaffirms his commitment to Luxembourg and talks about Clearstream’s projects in the fund industry.
“Clearstream is not for sale” Nicolas Raulot (interview), David Laurent / Wide (photo)
Mr Tessler, do you think the worst of the crisis is over? “In October, people were very, very concerned. It really seemed like the end of the world. But the governments have done a very good job, dealing with the initial crisis, providing liquidity, providing stability. The historically low interest rates have given the financial institutions the time to address the issues and the ability to recapitalize themselves. It’s amazing. I saw that in 1990 when I was at the Bank of New York. This has a very big multiplier effect on bank earnings and that is exactly what they needed. So I think the crisis is not over. There is still more to come. But I think now people realise it’s not the end of the world. What are the main risks remaining for the financial system and the economy? “There has been a considerable involvement of the US government in the banks. But this is not a long-term solution; this is a solution for the crisis. If they don’t extract themselves from this unusual provision of liquidity and fiscal stimulus, ultimately it will be inflationary. This is the major question. What is the situation of Clearstream? “We have done quite well during this crisis. We have 2,500 clients in 102 different countries. And we are fortunate that our client base is very stable and liquid. Our traditional clients are the big custodian banks, retail banks, wealth managers and some of the largest central banks around the world. Most of the independent broker dealers (Bear Stearns, Lehman Brothers, Goldman Sachs, Morgan Stanley, Merryll Lynch) are clients of Euroclear. So, for example, when Lehman Brothers went out of business, we had no exposure. I think there is the perception in the market that Clearstream is really a safe-haven during critical times. And during the crisis, the market share moved to Clearstream. Our calculation of the glo-
bal market is that we gained 2% market share in 2008. It translates into maybe 500 or 600 billion euros of deposits in the international market. What is your total market share today in the international market? “38% [62% for Euroclear]. Euroclear is your main competitor. What are the main distinctions between Clearstream and Euroclear? “We are part of an integrated organisation [Deutsche Börse], where we combine trading, clearing [Eurex Clearing] and settlement. Euroclear has a horizontal model. They offer settlement and custody. Anything else they do, they do it with third parties [Euronext, LSE, LCH Clearnet, etc.]. When the crisis hit in September, nobody wanted to take any counterparty risk. We were able to provide clearing and collateral management services into one integrated offering that we call EuroGC Pool and which allows anonymity in the market. Our offer was exactly what the market was looking for at that time. When Euroclear’s clients wanted to access that functionality, they had to move their position to Clearstream. That was the clear validation that our integrated model is the right model. The vertical model has won. Deutsche Börse is a listed company, Euroclear is user-owned. Does it not make any difference in the governance and the services to the clients? “It is a competitive duopoly in a free market. So, if we are not providing price competition along with product innovation, all our clients would leave and go to user-owned entities. In a recent interview with paperJam, Yves Poullet, Euroclear Bank CEO, said he was ready to hold discussions with you. He also mentioned a possible merger between Clearstream and Euroclear. What is your answer? “We do talk to Euroclear once a quarter. We and Euroclear operate together in the international market. We
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have an operative link, called bridge. We have common issues in terms of trying to bring levels of standardisation and harmonisation to our market, the international market. Ever since I have been CEO of Clearstream [since December 2004], in all the conversations we’ve had with Euroclear, we have never, ever, discussed a potential merger between Clearstream and Euroclear, or a potential acquisition of Euroclear by Clearstream. Nevertheless, the sale of Clearstream has been discussed many times, especially when two activist funds, TCI and Atticus, were Deutsche Börse’s main shareholders. Do they still put pressure on you? “TCI and Atticus significantly reduced their stake two month ago. They still have something like 1% or 2%. Clearstream represents 35% of the revenues of Deutsche Börse, and if you look at the performance during the financial crisis, it is the most stable part of the group. Clearstream sales revenues for the first quarter are down only 3%, compared to last year, which was a record year. On a relative basis, it is tremendous. Deutsche Börse Group is the only fully integrated exchange company in the world. New York Stock Exchange [Nyse Euronext] doesn’t have it, London Stock Exchange doesn’t have it, even Chicago Mercantile Exchange doesn’t have it. Our business model, the one that we have built, is really the envy of the marketplace. In September of last year, when we were facing some issues with our shareholders, the executive board led by Reto Francioni [Deutsche Börse CEO] received a 100% support from the supervisory board. Clearstream is not for sale. Euroclear says the sale of Clearstream is a possibility... “I find it strange. My point is we are a public company. So, we can never say no and never. If someone would like to come and offer 15 billion euros to Deutsche Börse, maybe we would consider something, but that’s not the case. One thing is quite clear: the market wants competition and doesn’t want a single provider.
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“One thing is quite clear: the market wants competition and doesn’t want a single provider” Jeffrey Tessler (Clearstream)
In the United States, there is no competition in the post-trade industry. Does it not work well? “For the equity and corporate bonds market, you are right; there is one single provider, DTCC [Depositary Trust&Clearing Corp.]. For the biggest market in the US, which is the government bond market, DTCC is not involved. It is a competitive duopoly between the Bank of New York and JP Morgan Chase, much like Clearstream and Euroclear. When the markets demand liquidity, when the markets demand product innovation, relationships, value added services, they want a competitive environment, not a single utility. Could you tell us about your cost reduction plan, your move to the Czech Republic? “We took early action to make ourselves a more effi-
cient organisation. And a lot of that has to do with cost efficiencies. I think we have done it in a very good manner and we are well ahead of the industry. The first thing we did two years ago was to sell the building here. People said ‘they’re selling the building, they’re moving’. We actually did a ten-year lease, with an option for an extension of another ten years, so a 20-year lease. That was a very smart move. We sold at the top of the real estate market. Real estate is not our business. We also established an operations centre in Prague, in the Czech Republic. Our intent in doing this was to improve our ability to manage on a regional basis, at the same time to reduce significantly our cost base, but not at the expense of our efficiency. When we made the announcement two years ago, we insured the unions that we would
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do it in a socially responsible manner, with a minimised impact on employees in Luxembourg. Have some people been moved from Luxembourg to the Czech Republic? “No. Only one manager who heads Clearstream’s operations in Prague. How many people are employed by Clearstream in the Czech Republic? “By the end of the year, the number will be 130. Till now, and for the first three tranches of the programme that also impacts Frankfurt, there has not been any forced redundancies. No one had to leave because of that. For the final movements we are just announcing, for the last two tranches, we are also confident that nobody will lose his job. As the results of all these } 52
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“We will be in Luxembourg as long as Luxembourg wants us to be here. Clearstream is committed to Luxembourg, end of story”
Photo: Etienne Delorme (archives paperJam)
Jeffrey Tessler (Clearstream)
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{ moves that we have taken, we have the best cost
/income ratio in the industry and we did that with no social impact. The programme is over and we accomplished our financial goals. You know, I don’t want to go to social events here in Luxembourg any more and have someone say that we might be leaving the Grand Duchy. We will be in Luxembourg as long as Luxembourg wants us to be here. Clearstream is committed to Luxembourg, end of story.
Career
An American in Luxembourg Jeffrey Tessler (54) has been a member of the Executive Board of Deutsche Börse AG since 6 October 2004 and CEO of Clearstream International since 10 December 2004. He joined the German group following a 25-year career with The Bank of New York Company, where he served as a General Manager in Europe from 1998 to 2003. He holds an MBA from Seton Hall University (New Jersey) and began his career in 1979 at the Irving Trust Company, which merged with the Bank of New York in 1988. His experience includes roles as money market trader and dealer in US government bonds. N. R.
What are your near-term projects in the fund industry? “The project that has been very successful has been CFF (Central Facility for Funds). It has provided a harmonisation and standardisation of the settlement of funds. I think, going forward, one thing that we would like to do, is to establish a connection for Luxembourg into Target 2 Securities (T2S) [European Central Bank initiative to improve the settlement in the euro zone] and to create a domestic CSD (Central Securities Depositary) for Luxembourg for all securities. Why does Luxembourg need a domestic CSD? “Because otherwise, Luxembourg would not be connected to the European infrastructure project and this would not be in the best interest of Luxembourg as a financial centre. The fund industry itself is
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going through changes. The industry is really trying to figure out how to best position Luxembourg for the future. And I can assure you we are working with the industry, with all the various groups, the stock exchange, the government and the Banque centrale. We want to be a solutions provider. What changes can we expect for the fund industry with the creation of a CSD in Luxembourg? “I don’t think there is much change for the funds industry at all in terms of setting up a domestic CSD. The question for the industry is what does it want to do with a CSD, just to have it as a connection to T2S for access to central bank money or use it to change the way business is done today. Do you think that the fund industry underestimates the consequences of T2S, especially for the transfer agents? “Some might underestimate, some may overestimate. The real answer is no one really knows. My message to the industry is ‘Let’s all work together’. The transfer agent (TA) is a necessary function, but it has to identify its future role within the fund processing environment. I do have experience in the TA business from when I was Chairman of the Bank of New York. I know it is not an easy business.”
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Private Banking
Un savoir-faire À faire savoir
La version 2009 de l’étude mondiale bisannuelle de PricewaterhouseCoopers met en lumière les atouts du Luxembourg en matière de banque privée et de gestion de fortune. Encore faut-il que les futurs clients potentiels en soient convaincus.
Jean-Michel Gaudron (texte)
Pour la neuvième fois depuis 1993, Pricewater houseCoopers publie, en ce début d’été, les résul tats de sa Global Private Banking and Wealth Management Survey. Une étude menée tous les deux ans et qui a concerné, cette année, pas moins de 238 gérants de fortune et banquiers pri vés de 40 pays dans le monde. Le Luxembourg, évidemment, était plutôt bien représenté, avec un échantillon jugé représentatif du paysage local, comprenant 35 institutions actives dans ce domaine, «avec une très grande diversification géographique et tous les différents modèles de busi ness que nous souhaitions avoir», explique Gian Marco Magrini, associé et responsable du pôle Conseil Banque chez PwC Luxembourg. Couvrant l’année civile 2008, la dernière édition de cette étude était évidemment particu lièrement attendue, dans un contexte de crise économique et financière qui a, nécessairement, profondément modifié le paysage et redistribué les cartes entre les différents joueurs. D’autant plus que des acteurs supplémentaires sont venus s’immiscer: les Etats qui se sont engagés finan cièrement dans le sauvetage d’un certain nombre d’établissements financiers qui, en contrepartie, attendent un assainissement de certaines prati ques. La façon dont les banquiers privés s’adapte ront aux nouvelles exigences réglementaires constituera également un des enjeux clés des pro chaines années.
Les entrepreneurs, cible principale L’étude de PwC a aussi permis de constater combien la tendance était, à une échelle globale, à un retour à la banque privée «classique», basée sur un conseil de confiance et non plus sur les seuls aspects produits ou services. «Le conseil et la confiance sont deux valeurs ajoutées par rapport aux besoins du client, estime M. Magrini. Longtemps, les banquiers privés ont essayé de beaucoup vendre, pensant d’abord à améliorer leur marge. Or, la rentabilité de la banque privée n’est pas liée au produit ni à la taille, mais bel et bien à l’adaptation
du service par rapport au profil du client.» Du coup, les banques ont, en règle générale, engagé des efforts importants pour accroître leur efficacité et améliorer leurs services en s’adaptant au seg ment auquel appartient le client final. Un effort d’autant plus crucial au Luxembourg qu’il n’existe généralement pas, justement, de modèle de ser vice différencié selon le niveau du client. «Améliorer le service, ça veut dire mieux accompagner un client dans tout ce qui est gestion de l’épargne, gestion de l’investissement et développement du patrimoine. La valeur ajoutée de la banque privée au Luxembourg réside justement dans l’approche patrimoniale», remarque M. Magrini. La partie «luxembourgeoise» des résultats de l’étude ne diffère pas, dans les grandes lignes, des observations globales. Mais il demeure évi demment quelques spécificités et constats bien locaux. Le premier d’entre eux est qu’en dépit d’un contexte économique difficile, il y a moins de pertes d’actifs sous gestion au Luxembourg qu’ailleurs: 13% de recul en 2008 contre 20% pour l’échantillon global. En revanche, la crainte des banquiers luxembourgeois réside dans la perte des «petits» clients: les affluent (jusqu’à 100.000 euros) et les wealthy (jusqu’à 1 million d’euros), ceux qui sont positionnés au plus bas sur la pyra mide des fortunes. Actuellement, la répartition des clients fortunés au Luxembourg est sensi blement équilibrée entre trois catégories: les patrimoines inférieurs à un million d’euros, ceux allant jusqu’à 20 millions et ceux au-delà. Mais dans la catégorie supérieure, le ratio clients/actifs est autrement plus important au Luxembourg que dans le reste du monde. De même, le profil des clients au Luxembourg se distingue des autres pays par une prédomi nance des entrepreneurs. Ils représentent 36% de la base clients et les prévisions des CEO interro gés tablent sur une prochaine croissance jusqu’à 40%. «C’est un message excessivement positif, car dans la zone euro, il y a un nombre très important de PME en plein développement et il va y avoir beaucoup d’opérations de transmission d’entreprises d’ici à cinq ans. Ainsi, bon nombre d’entrepre-
neurs vont devenir riches en termes d’assets. Le banquier privé, qui saura servir les besoins de ces entrepreneurs en tant que personne physique, mais aussi en tant que professionnel, sera bien positionné. Du reste, 71% des banquiers privés interrogés au Luxembourg sont d’accord pour dire que l’ingénierie patrimoniale constitue la principale priorité d’avenir (voir graphique, ndlr.). Ce taux n’est que de 47% en Suisse, par exemple.» Dans cette approche, Gian Marco Magrini voit surtout, entre le Luxembourg et la Suisse, souvent opposés dans leurs styles de banque privée, un positionnement complémentaire. «La Suisse est encore considérée un peu comme le ‘coffre-fort’, alors que le Luxembourg joue beaucoup plus le rôle d’une banque qui favorise le développement et le transfert de capitaux en Europe, avec une distinction entre avoirs privés de clients et les avoirs de sa société.» D’où la nécessité, déjà évoquée, de miser davantage sur une connaissance approfondie de son fonds de commerce et sur les efforts de seg mentation de la clientèle. «Des efforts substantiels ont été réalisés pour passer de critères statiques à des données plus comportementales», explique Etienne Hirsch, directeur chez PwC Luxembourg. Cependant, 9% seulement des répondants au Luxembourg affirment offrir un modèle de ser vice calibré (canal de distribution, prix, nature des solutions proposées, intensité commerciale, …) par rapport à un segment de clientèle donné… «La systématisation de la relation client est un concept très novateur pour un banquier privé», remarque M. Hirsch. La prévision de croissance annuelle d’actifs anticipée pour les deux prochaines années est, à Luxembourg, de 9%. Elle est de 11% pour l’échan tillon global. «Le futur de la banque privée internationale, en tant que métier, semble confirmé, analyse M. Magrini. Il y a clairement un besoin de services de banque privée pour une clientèle internationale fortunée et le Luxembourg est bien positionné pour cela.» Néanmoins, aucun mouvement de consolidation accéléré n’est envisagé par aucune majorité des CEO interrogés. Il est vrai aussi, que l’étude a été menée avant les réunions
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cruciales de l’OCDE et du G20 du printemps dernier et que la problématique du maintien et de la forme du secret bancaire ne faisait pas partie des questions posées dans le cadre de l’étude menée par PwC.
Une communication à améliorer Cela n’empêche pas les analystes de la firme de constater une distorsion dans la façon dont sont promues les activités de banque privée au Luxembourg par rapport aux autres places fortes en la matière. «Ici, on est toujours en train de promouvoir qui on est et ce que l’on fait, constate M. Hirsch, alors que dans d’autres centres en compétition directe, on communique davantage sur la différence que l’on peut apporter, sur la spécificité qui rend unique. La communication est plus émotionnelle. Ici, elle est plus traditionnelle, moins différenciée. Le Luxembourg est certainement à la pointe en
matière de banque privée, mais on doit encore expliquer pourquoi, plutôt que de mettre en avant ses atouts.» A la lecture de l’ensemble de ces données, les experts de PwC ont établi un certain nombre de messages à destination de la communauté bancaire. Le premier, et non des moindres, est le constat que la demande pour de la banque privée internationale, par opposition à une banque privée domestique, demeure intense. «Les gens ont des besoins en termes de produits qu’ils ne peuvent pas avoir chez eux», résume M. Magrini, qui ne peut que constater combien le Luxembourg doit jouer un rôle dans cet environnement international de banques privées. «Par rapport aux grands critères qui font un centre reconnu de banques privées, le Luxembourg peut cocher toutes les cases! Nous avons un centre financier réglementé, là où d’autres sont peut-être plus légers en la matière;
nous avons encore une très haute protection de la sphère privée des individus; nous avons une fiscalité avantageuse et nous sommes un centre financier qui assure la mobilité des capitaux, l’argent étant réinvesti dans de nombreux titres ou produits partout dans le monde. Le tout avec une gamme de produits bien plus diversifiée qu’ailleurs.» Devant cette description pour le moins enthousiaste, on en viendrait presque à se demander pourquoi le Luxembourg ne figure pas au premier rang des destinations privilégiées par les clients fortunés… «On a tout, mais on n’arrive pas à le faire savoir!, résume M. Magrini. Un des gros efforts va donc consister à faire connaître toutes ces compétences et cette expérience accumulée. Le monde de la banque privée est en train de changer et le Luxembourg doit s’adapter. Nous restons positifs quant à l’avenir de la banque privée au Luxembourg, mais il convient de faire attention…»
Quelle importance attribuez-vous aux services/produits suivants en termes de service aux clients sur 2 ans? Planification fiscale et patrimoniale
Sans importance
Global 1 2 Luxembourg
Service Trust et fiduciaires
Global 4 Luxembourg Global Luxembourg
2 4
Gestion de patrimoine
Global 4 Luxembourg
7
Nouveaux investissements alternatifs
Global Luxembourg
Investissements durables Philanthropie
Global Luxembourg 40
6
19
3
21
20
48
0%
14%
22
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24%
23
28%
20
24%
14
40
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53
6
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40% 17%
26
23%
11
35%
10
45
6
6%
71
26
43
8
51
18%
51
6
Ni l’un ni l’autre
27
43
6
3
Global 2 Luxembourg
40
6
Hedge funds et produits structurés
Très important
29
8 3
Important
3
41
50% 42%
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30 38
0
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38%
40
60
80
100%
Source: PwC Luxembourg
Vraiment sans importance
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Affaire Madoff
La CSSF s’en remet aux tribunaux La Commission de Surveillance du Secteur Financier (CSSF) reconnaît à UBS la capacité d’exercer son métier de banque dépositaire. L’autorité de surveillance rappelle une fois encore l’établissement helvétique à ses responsabilités, sans trancher sur l’indemnisation des porteurs de Luxalpha.
Le communiqué de la CSSF était très attendu. Il a été publié le 27 mai, deux jours après l’expiration de l’ultimatum fixé à UBS Luxembourg (UBSL) par le régulateur dans le cadre de l’affaire Madoff, une escroquerie pyramidale de plusieurs dizaines de milliards de dollars. Le 25 février, la Commission de Surveillance du Secteur Financier (CSSF) avait mis en cause la banque dépositaire de la Sicav Luxalpha, investie dans les fonds du financier américain, et lui avait donné trois mois pour «mettre en place l’infrastructure nécessaire, c’est-à-dire les moyens humains et techniques suffisants et les règles internes nécessaires, pour accomplir l’ensemble des tâches liées à sa fonction (...) et en fournir les preuves et garanties». La CSSF avait fait planer la menace de sanctions administratives pouvant aller jusqu’à l’interdiction de tout ou partie de l’activité de l’établissement au GrandDuché, voire le retrait de sa licence.
50 suppressions d’emplois chez ubs L’injonction a donc porté ses fruits, à en croire le ton du communiqué: «Par courrier daté du 25 mai 2009, après plusieurs mises à jour d’un projet, UBSL a remis à la CSSF un rapport final détaillé concernant les améliorations apportées à son infrastructure et les modifications substantielles de ses procédures internes liées à la fonction de banque dépositaire. Après analyse dudit rapport, la CSSF retient que UBSL a fourni les preuves et garanties d’avoir en place l’infrastructure et les règles d’organisation interne nécessaires conformément à l’injonction lui adressée et en accord avec les standards professionnels applicables au Grand-Duché de Luxembourg. La CSSF, en tant qu’autorité de surveillance prudentielle, veillera, notamment par des contrôles sur place, au respect continu en pratique de ces mesures.» Dans une interview publiée dans l’édition de juin de paperJam, Jean Guill, le nouveau directeur de la CSSF, avait déjà fait état d’un dialogue constructif avec l’établissement helvétique: «Je suis raisonnablement confiant dans le fait que nous aurons une réponse satisfaisante.»
Photo: archives paperJam
Nicolas Raulot (texte), David Laurent / Wide (photo)
UBS précise que la suppression de 50 emplois n’a «absolument aucun lien» avec l’affaire Madoff.
Les porteurs de la Sicav Luxalpha ne trouveront toutefois pas de réponse rassurante dans le document de la CSSF. Comme elle l’a déjà fait, l’autorité de surveillance renvoie certes la banque dépositaire à ses responsabilités, en application de la législation luxembourgeoise et européenne: «La CSSF tient à rappeler dans ce contexte le principe général de droit civil d’après lequel la banque dépositaire est tenue visà-vis de ses clients déposants, en l’espèce des OPC, d’une obligation de restitution des actifs dont elle a la garde. Ainsi que la CSSF l’avait déjà relevé, il appartient donc à UBSL de dédommager un OPC déposant en accord avec les obligations d’une banque dépositaire luxembourgeoise.» Mais son avis ne vaut que «sous réserve de clauses contractuelles contraires valides et opposables et, le cas échéant, d’une décision judiciaire en la matière», précise-t-elle. Ce sera donc aux tribunaux de trancher. Or, «il était clairement indiqué dans la documentation du fonds qu’UBS n’avait pas vocation à être responsable de la garde des actifs. Les documents compor-
taient une dérogation explicite sur ce sujet», a déjà fait valoir l’établissement helvétique. Le 29 mai, le Parquet de Paris a ouvert une information judiciaire contre X notamment pour «escroquerie aggravée», à la suite de plaintes d’épargnants. La CSSF rappelle aussi que, «faute d’arrangement extrajudiciaire, en application du principe fondamental de la séparation des pouvoirs, les juridictions de droit commun sont exclusivement compétentes pour toutes contestations qui ont pour objet des droits civils. A ce titre, il appartient aux seules juridictions de droit commun de déterminer les responsabilités encourues et les préjudices à indemniser». UBS, qui avait annoncé une réduction de 11% de ses effectifs dans le monde, va supprimer environ 50 emplois au Grand-Duché sur un total de 471 collaborateurs. «Cette mesure est à voir comme un ajustement des capacités et n’a pas d’incidence sur la stratégie de la banque au Luxembourg», précise l’établissement helvétique. Il n’y a «absolument aucun lien» avec l’affaire Madoff, a-t-il ajouté.
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C’est, en pourcents, l’augmentation sur un mois de l’encours des OPC luxembourgeois au dernier pointage de la CSSF fin avril. «Au 30 avril 2009, le patrimoine global net des organismes de placement collectif et des fonds d’investissement spécialisés s’est élevé à 1.592,932 milliards d’euros, contre 1.526,563 milliards d’euros au 31 mars 2009», constate l’autorité de contrôle. En 2007, ce même encours dépassait les 2.050 milliards d’euros. «Considéré sur la période des douze derniers mois écoulés, le volume des actifs nets est en régression de 18,90%», ajoute la CSSF.
Résultat
SGBT rÉsiste Performance honorable en 2008 pour SGBT (Société Générale Bank & Trust) qui a dégagé un bénéfice net de 314,8 millions d’euros sur l’exercice, en recul de 3% par rapport à l’exercice précédent. Le produit net bancaire 2008 s’est établi à 802,5 millions d’euros, contre 758,7 millions en 2007, soit une progression de 6%.
Fonds
EFA poursuit sa stratÉgie de croissance
Photo: Fabrizio Maltese (archives paperJam)
A la clôture du dernier exercice, EFA employait un total de 587 personnes, soit 39 de plus que fin 2007.
Dans un contexte de décollecte de l’épargne et de défiance envers les instruments financiers, le chiffre d’affaires 2008 d’EFA a tout de même progressé de 4,4% à 61,4 millions d’euros. Mais son bénéfice s’inscrit en repli de 35% par rapport à 2007, à 4,02 millions d’euros. «La baisse du résultat est due à des programmes d’investissement et aux importants recrutements auxquels nous avons procédé en 2008 pour renforcer nos équipes», explique Rafik Fischer, président du conseil d’administration de la société d’administration de fonds. A la clôture de l’exercice précédent, EFA employait un total de 587 personnes, soit 39 de plus que fin 2007. «La conjoncture nous offre des opportunités, poursuit le CEO Thomas Seale. Quand je parle avec des prospects, tous me disent qu’ils cherchent à réduire leurs coûts. Nous pouvons justement leur proposer d’externaliser leurs services d’adminis tration de fonds.» La crise et l’affaire Madoff ont aussi révélé que le modèle intégré où le même
acteur exerce l’ensemble des métiers de la chaîne (gestion, conservation, administration) touchait ses limites. En plus de ses trois clients actionnaires (KBL European Private Bankers à 39%, Banque de Luxembourg à 19,8% et Banque et Caisse d’Epargne de l’Etat à 15,2%), EFA travaille déjà avec 190 promoteurs et 73 banques dépositaires, soit quatre de plus qu’en 2007. Au 31 décembre 2008, EFA valorisait un total de 101,78 milliards d’euros d’actifs nets, détenus par 2.682 fonds. «En 2009, nous allons investir dans notre outil informatique et accélérer notre développement national et international», indique Thomas Seale. Malgré des débuts difficiles en France, où son activité a été lancée il y a deux ans, EFA croit aussi dans son potentiel commercial en tant que «valorisateur» indépendant. Au 31 décembre 2008, la société luxembourgeoise gérait un total de 1,03 milliard d’euros dans l’Hexagone. N. R. paperjam | Juillet-Août 2009 | ÉCONOMIE & FINANCE
Photo: CSSF
Le spécialiste de l’administration de fonds a vu son résultat fondre de 35% en 2008. Mais il voit des opportunités dans la crise. Compliance
simplification tables Internal Control Expertise (ICE) is a Luxembourg-based company specialising in the financial sector. Over time, they have developed a process which allows PSFs and other companies to figure out exactly which CSSF regulations apply to them. The process takes five steps, from a first meeting through an initial report, list of controls and potential risks, development of a company profile and finally a quarterly report detailing which regulations apply to any given company. The service is available in several different modes, depending on company size, among other factors, and can especially “assist those smaller companies, especially those without compliance officers, to stay aware of which regulations apply to them,” according to ICE managing director Jean Noël Lequeue. While the company will not take over compliance duties, they can certainly provide peace of mind. After all, just because a company does not stay aware of regulations, that does not excuse them from complying with them.
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Stratégie
Bank of China voit grand
Pour son trentième anniversaire au Grand-Duché, la discrète Bank of China communique. La plus internationale des banques chinoises dévoile ses ambitions dans la banque privée et ailleurs.
Nicolas Raulot (texte), David Laurent / Wide (photo)
Tout est prêt au 37-39 du boulevard Prince Henri, à deux pas du boulevard Royal. Guichets, salons privés, espaces de réception et de conférence, terrasse avec vue sur parc, et même une petite salle des marchés. Le tout réparti sur six étages rénovés, à la décoration très asiatique. Il ne manque plus que les clients et le coup d’envoi qui devrait être donné fin 2009 ou au début de l’année prochaine pour la toute première banque privée made in China au Grand-Duché. La plus internationale des banques chinoises fait fi de la crise, des débats sur le secret bancaire et se jette dans le grand bain. «Jusqu’à présent, notre activité se limitait aux dépôts et aux prêts syndiqués. Dans les trois ans qui viennent, nous allons transformer notre business model. La banque privée, la gestion de patrimoine et le métier des fonds font partie de nos priorités. A l’avenir, nous n’excluons pas de nous lancer dans l’activité de banque dépositaire», affirme Huang Hong, CEO et executive director de Bank of China Luxembourg. L’ambition affichée par cet ancien trader contraste avec le profil bas des leaders de la Place, sévèrement touchés par la crise financière. Mais Bank of China est sortie presque indemne de la tourmente. «Nous ne nous attendions pas à une crise de cette ampleur. Mais, entre 2007 et 2008, nous sommes restés à l’écart du marché international des prêts, car nous jugions les rendements trop faibles. Nous n’avons été touchés par rien, ni par Lehman, ni par Madoff. Nos investissements ont été concentrés sur le marché domestique chinois», précise Huang Hong.
Un pont vers la Chine Le pari s’est avéré payant grâce au vaste plan de relance de Pékin et à la robustesse de l’économie chinoise, dont le rythme de croissance avoisine toujours les 8%. «Au Luxembourg, nous venons d’augmenter notre capital et notre bénéfice 2008 est le plus important depuis notre implantation ici le 3 juin 1979 (trois ans seulement après la mort de Mao, ndlr.). Du coup, les bonus sont à la hausse et notre Christmas party fut la plus réussie de ces dernières années», s’enthousiasme-t-il sans langue de bois. Ce trentième anniversaire offre une occasion unique de communiquer. Mais le dirigeant évoque moins volontiers l’histoire qu’il ne détaille les pro-
«Dans les trois ans qui viennent, nous allons transformer notre business model» Huang Hong (Bank of China)
jets immédiats de l’établissement.Bank of China veut d’abord fournir des services off-shore à la clientèle chinoise de son réseau, lui offrir une plate-forme vers les marchés internationaux: «Les gens sont en attente de conseil et de produits sophistiqués, en particulier les jeunes, plus au fait des questions financières». Mais ce n’est pas tout: «Le Luxembourg est aussi un pont pour les investisseurs occidentaux vers la Chine et sa croissance économique.» Quel investisseur occidental peut rester indifférent aux marchés chinois alors que les principaux indices boursiers de Shanghai ont gagné près de 50% depuis le début de l’année? La troisième banque du monde par la valeur de marché, derrière ICBC et China Construction Bank, deux autres chinoises, se propose également de jouer un rôle d’interface pour les entreprises chinoises qui veulent se développer en Europe et les sociétés européennes en République Populaire. Le troisième étage du siège est réservé au corporate banking. Si le personnel du bureau luxembourgeois est essentiellement chinois, Bank of China cherche à
s’entourer de talents reconnus sur la Place pour renforcer une équipe composée de 41 personnes. «Cette année, nous avons recruté quatre collaborateurs», souligne Huang Hong, déplorant la rareté du personnel qualifié dans ce petit pays, mais se réjouissant de recevoir des CV de plus en plus nombreux. Il est également très fier de la nomination de Jacques Poos, ancien vice-premier ministre luxembourgeois, comme administrateur indépendant de Bank of China Luxembourg. Si le développement de l’établissement au GrandDuché coïncide avec son trentième anniversaire, il s’inscrit surtout dans la stratégie globale de la banque, majoritairement détenue par l’Etat et cotée en Bourse depuis 2006. Bank of China multiplie l’ouverture de bureaux de private banking dans l’ex-Empire du Milieu pour gérer l’épargne de ses riches concitoyens. Elle vient aussi d’ouvrir un bureau à Genève avec de grandes ambitions dans la gestion de patrimoine. Le bas de laine chinois semble prêt à déferler sur le monde.
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Jean-Noël Lequeue
The new president of the Association Luxembourgeoise des Compliance Officers du Secteur Financier (ALCO) talks about his plans and the challenges ahead for his two-year mandate.
“importance of independence” Brian Power (text), David Laurent / Wide (photo)
“The goals of ALCO are to unite compliance officers in the financial industry, to foster communication, to exchange ideas and improve results, and to set up contacts with associations of compliance officers abroad,” says Jean-Noël Lequeue, president of ALCO since the end of March of this year. The association itself, of which he is the second president, was created in 2000, and now comprises almost 500 members from both private and depository banks, PSFs and insurance companies. A further idea was to “set up standards and convergence in the field of compliance and be the representative of compliance officers towards the authorities such as the CSSF, BCL and also government,” he continues. Communication is a key goal, and the association is a vital player in creating dialogue with the regulatory and supervisory bodies, and to have that dialogue in synergy with other associations, whether they represent industries, such as ABBL or Alfi, or professions, such as the IIA. Lequeue is keen to highlight the importance of the association’s independence, stating that “it is the compliance officer who is member of the association, not the company they work for. Thus, we represent the interests of the individuals and how regulations affect them, not the institutions.” This is important as it allows the represented body of compliance officers to give its point of view about rules and regulations.
“Compliance is evolving” “At the start of ALCO we had a working group concerned with anti-money laundering, but now we have several, dealing with different aspects of compliance, such as restrictions for funds and UCITs, professional domiciliation activities and MIFID control. The working groups then make their conclusions public to all members via the ALCO newsletter,” says Lequeue about the methods the association uses to keep members informed. Rather than resting on passive laurels, however, ALCO also runs a training program for compliance: “all the content and teachers from the training programme come from ALCO,” says Lequeue, “and there is a working group solely dedicated to the programme.
«We contribute to Luxembourg’s financial sector” Jean Noël Lequeue (ALCO)
Furthermore, we have an alliance with the IFBL and have built up our programme in accordance with their modular structures. And last year we started giving a label in compliance: this shows our belief in the importance of quality.” In addition to training, ALCO’s website also has the means to answer individual questions from members although, as Lequeue freely admits, they “do not have the resources to become a hotline.” So what does the future hold for ALCO, and compliance in general, in Luxembourg? Lequeue believes that ALCO “must consolidate and ensure the compliance officer’s position and have it fully acknowledged both externally and internally.” While ALCO does have certain communication with other compliance associations abroad, it is worth pointing out that it differs from other aspects of the financial industry in the sense that it is subject to local rules and regulations and not international ones. However, this does not rule out cross-border exchange of information in the
field. “We have new goals too,” insists Lequeue, “we are in a time of crisis and we have a lot of questions, like how could it happen with all the controls in place? The quality of compliance must continue to improve, and we must dispel the negative notion that it is an obstacle for business.” He admits that compliance is still a relatively young function, and calls for “balance between security and respect for compliance with the rules and regulations. In this regard, it must retain its independence from other functions such as internal auditing or risk management.” He also calls for compliance in Luxembourg to be protected at a legal level, as it is in some other countries, and not just a regulatory level. However, this is not the only solution. And what of Lequeue’s personal ambition for his presidency? “After my period, I will personally be happy if ALCO has become still more professional, more capable of meeting members’ expectations and covers the widest possible scope of this profession.” Things are constantly changing...
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Conférence
perspectives Économiques et marchés boursiers Retour en images sur la conférence de Guy Wagner, chef économiste à la Banque de Luxembourg, le 3 juin 2009. Luc Deflorenne (photos)
Fernand Grulms (Luxembourg for Finance)
Benoît Szternberg (SalesArt)
Hélène Turquey (Axis), Francis Gasparotto (Tempo) et Anne-Laure Pichon (Hôtel Le Royal)
Guy Wagner (Banque de Luxembourg)
Nicolas Raulot (paperJam)
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Marc Hemmerling (ABBL) Retrouvez toutes les photos sur www.paperjam.lu
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Pension Funds
timely fund option
LuxFlag
Vers de nouveaux critÈres L’agence luxembourgeoise de labellisation des fonds (LuxFLAG) qui vient de renouveler, début juin, les labels décernés en 2008 à l’ensemble des six véhicules d’investissement en microfinance (VIM) représentant quinze sous-fonds, annonce une révision de ses critères d’éligibilité afin de gagner en flexibilité et en attractivité. Il sera ainsi demandé à ces VIM de prendre en compte, par exemple, la performance sociale autant que financière. Un nouveau label destiné aux fonds «socialement responsables» est également à l’étude.
Swiss Life has announced the launch of a new pension fund with multiple sub-funds to be run out of Luxembourg. The new scheme is very much a pan-European initiative, with the company choosing to create it here due to favourable pension fund legislation: Luxembourg is one of the few member states to adopt panEuropean Institution for Occupational Retirement Provision (IORP) directives with very few local restrictions, affording the country great flexibility. Pension requirements of multinationals can be centralised into a single financial vehicle, giving companies with offices in several countries the peace of mind that asset and liability management are under one single authority. The companies are then
Secret bancaire
Christine Lagarde et Luc Frieden ont signé un avenant le 3 juin.
Le Luxembourg veut signer 20 conventions OCDE
Photo: Dominique-Henri Simon / Minefe
Déterminé à sortir de la «liste grise», le Grand-Duché a notamment signé avec les Etats-Unis et la France un avenant aux conventions fiscales. Le ton a changé. Et l’heure n’est visiblement plus à la surenchère verbale entre le Luxembourg et ses voisins sur les thèmes du secret bancaire et de la fiscalité des non-résidents. Conformément aux engagements pris le 13 mars sous la pression internationale, le Grand-Duché est décidé à multiplier les signatures de conventions de non-double imposition, qui soient fidèles au modèle de l’OCDE (Organisation pour la Coopération et le Développement Economiques). Ce modèle prévoit un échange d’informations sur demande de l’administration fiscale du pays cosignataire et pour des cas individuels. Alors que l’OCDE impose la ratification de douze conventions pour sortir de la fameuse «liste grise» de paradis fiscaux sur laquelle le Luxembourg et une quarantaine d’autres pays ont été placés après le G20 du 2 avril, le gouvernement affiche sa volonté d’aller plus loin: «Nous allons travailler pour avoir au moins 20 conventions d’ici à la fin de l’année», a déclaré Luc Frieden le 19 mai, lors de l’assemblée
assigned customisable sub-funds. Swiss Life has 50 years experience in the field of pensions. Tanguy Polet, CEO of the Luxembourg branch, believes the new product is timely, and that companies wish to reduce risk by trans ferring it to a dedicated third party: “companies with internal policies were made aware of the scale of the consequences arising from the collapse of the financial markets and the impact of those consequences on the balance sheet.” In response to demand from clients, Swiss Life has elected to offer this new pension fund, opening the door to more peace of mind to existing clients, and offering new ones an opportunity that may not have been available prior to the new initiative.
générale de l’Association Luxembourgeoise des Professionnels du Patrimoine (ALPP). Douze sont prévues d’ici à septembre, date du prochain G20. La première étape a été franchie dès le lendemain, avec les Etats-Unis, l’un des pays les plus virulents sur ce sujet dans le monde. «Les EtatsUnis et le Grand-Duché du Luxembourg [ont signé] un avenant à la convention de non-double imposition entre les deux pays visant à améliorer la coopération entre les deux pays dans le domaine de la fiscalité, indiquait le communiqué du gouvernement. Les textes signés précisent les modalités à respecter par les deux parties. Le nouveau traité s’applique aux années fiscales 2009 et suivantes. Les textes signés
ont été négociés, côté luxembourgeois, par le ministre Luc Frieden lors de deux visites à Washington.» Le 3 juin, le Grand-Duché en a fait autant avec la France et Christine Lagarde, ministre de l’Economie. «Cet accord (...) va consolider les liens d’amitié qui unissent nos pays et nos peuples», a déclaré Luc Frieden. Le Luxembourg a également déjà signé, entre autres, avec les Pays-Bas, Bahrein et le Danemark. Néanmoins, le Grand-Duché reste opposé aux demandes générales («fishing expeditions») et à l’échange d’informations systématique tel qu’il est souhaité par plusieurs pays européens et au moment où la directive sur la fiscalité de l’épargne, entrée en vigueur en 2005, doit être remise à plat. N. R.
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industrie production industrielle s’est effondrÉe 70 ArcelorMittal «Nous avons un soutien trÈs fort des investisseurs» 72 Logistique Rassembler les Énergies 69
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R&D
Environnement
Plastipak aime le Luxembourg
Epuramat À Shanghai Photo: Julien Becker (archives paperJam)
Fondée en 2005 dans le Technoport d’Esch-sur-Alzette, Epuramat participera à l’exposition universelle 2010 de Shanghai avec «Box4water», sa station d’épuration d’eau en conteneur. Un écran vidéo intégré au conteneur permettra d’expliquer aux visiteurs la façon dont fonctionne cette technologie mise au point par l’ingénieur allemand Achim Kopmeier et qui repose sur un séparateur solide/liquide en attente de brevet. L’exposition universelle Expo 2010 de Shanghai se déroulera du 1er mai au 31 octobre 2010.
C’est le nombre de tonnes d’acier provenant des usines ArcelorMittal qui fut nécessaire à la construction du nouveau hangar de maintenance Cargolux au Findel. Le bâtiment, qui s’étend sur 55.000 mètres carrés, peut abriter deux Boeing 747. Il a coûté pas moins de 78,5 millions d’euros et est opérationnel depuis le 18 mai, soit près de trois ans après la pose de la première pierre le 16 octobre 2006.
La société d’emballage américaine Plastipak établie à Plymouth (Michigan) et LuxPET, sa filiale luxembourgeoise acquise en novembre 2005, viennent d’annoncer deux importants projets d’investissement au Grand-Duché. LuxPET investira dans de nouvelles capacités de production de préformes en PET (polymère de synthèse) ainsi que dans une unité de recyclage. Sa société mère a aussi décidé d’établir son centre R&D européen à Bascharage, qui occupera au début dix salariés hautement qualifiés.
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Statistique
La chute atteint 44,5% dans la sidérurgie, tandis que le repli se chiffre à 21% dans les autres branches industrielles.
La production industrielle s’est effondrÉe Si certains en doutaient encore, les statistiques officielles donnent une preuve supplémentaire de la gravité de la crise économique. Selon le Statec, la production industrielle s’est fortement dégradée au cours des trois premiers mois de l’année. Le recul de l’activité se monte même à 23,9% par rapport au premier trimestre 2008. La chute atteint 44,5% dans la sidérurgie, le principal secteur luxembourgeois, tandis que le repli se chiffre à 21% dans les autres branches industrielles. «Hormis la sidérurgie, les branches les plus touchées par la crise ont été la fabrication de caoutchouc (-61,5%), la fabrication de produits électriques et électroniques (-33,1%), l’industrie textile (-31,7%) ou encore la fabrication de produits en plastique (-28,8%). En tout, dans huit branches industrielles sur dix-huit, la production a fléchi d’au moins 20%,
Photo: Guardian
Le Statec fait état d’un recul de 23,9% de la production industrielle luxembourgeoise sur un an au premier trimestre 2009.
dans six branches, la diminution de l’activité a été comprise entre -10% et -20%. Dans seulement deux branches, la production, telle qu’elle a été suivie par les enquêtes mensuelles, a été en légère hausse: papier, carton, imprimerie (3,3%) et la fabrication de boissons et de tabac (+0,7%)», détaille le Statec. Corrigée des variations saisonnières, la production industrielle a reculé de 7,5% au premier trimestre par rapport au trimestre précédent, qui avait déjà été marqué par un fort repli paperjam | Juillet-Août 2009 | ÉCONOMIE & FINANCE
(-17,4%). Conséquence de ce net ralentissement, «l’indice du coût salarial par unité produite, calculé en divisant l’indice du coût salarial par l’indice de la production brute, s’est accru de 27,7% au cours des trois premiers mois de 2009 par rapport à la même période de 2008», remarque le Statec. Compte tenu du fait qu’ArcelorMittal a poursuivi et accentué le ralentissement de sa production au deuxième trimestre, il est probable que les prochaines statistiques ne soient guère plus réjouissantes. N. R.
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Julien Onillon
« Nous avons un soutien
trÈs fort des investisseurs »
Le responsable des relations investisseurs d’ArcelorMittal rappelle que le groupe vient de lever 11,4 milliards de dollars en deux mois, sous forme d’obligations, d’obligations convertibles et d’actions. Selon lui, la principale préoccupation des investisseurs n’est plus la dette qui s’élève pourtant à 26,7 milliards de dollars, mais de savoir quand et comment la reprise surviendra. Nicolas Raulot et Jean-Michel Gaudron (interview)
Monsieur Onillon, à combien se monte la dette totale d’ArcelorMittal? «La dette nette, c’està-dire la dette financière moins le cash, est de l’ordre d’un peu plus de 26,7 milliards de dollars au 31 mars. C’est environ 6 milliards de moins qu’au troisième trimestre 2008. Quels sont les montants de dette financière et de cash? «Nous avons 4 milliards de cash. La dette brute atteint donc 30,7 milliards de dollars.
Parcours
Expert en acier Julien Onillon, 38 ans, a rejoint Mittal Steel comme directeur des relations investis seurs en juin 2005 et fut l’un des acteurs principaux de l’OPA de Mittal Steel sur Arcelor en 2006. Auparavant, il a été responsable de la recherche sur l’acier chez HSBC et s’est occupé de l’industrie mondiale de l’acier pendant dix ans. Julien Onillon a aussi exercé le métier d’analyste financier chez BNP Paribas, Detroyat Associés et à la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) où il a couvert plusieurs secteurs dont le pétrole, la chimie, la pharmacie, les métaux et l’emballage. Il est intervenu comme conseiller spécial pour l’Institut Interna tional du Fer et de l’Acier et l’OCDE (Organisation pour la Coopération et le Développement Economiques). N. R.
Quel pourcentage de votre dette viendra à échéance dans moins d’un an? «Environ 24% de notre dette brute, toujours au 31 mars. Il faut toutefois prendre garde quand on parle de dette à moins d’un an. Car sur 7 milliards, nous avons 2,1 milliards de papiers commerciaux qui se renouvellent tous les jours. En l’excluant, nous serions à environ 15%. Nous devons aussi tenir compte des 11,4 milliards de dollars que nous avons levés au cours de ces deux derniers mois et qui nous donnent plus de flexibilité financière, même si nous n’avons pas dit comment nous allions les utiliser. En théorie, cela annule notre dette à un an. Comment se décomposent ces 11,4 milliards de dollars? «Il y a d’abord eu 1,6 milliard d’obligations convertibles fin mars-début avril, puis 3,2 milliards d’augmentation de capital en avril, combinée à 800 millions d’une seconde tranche d’obligations convertibles. Ensuite, nous avons réalisé deux emprunts obligataires, l’un de 2,3 mil liards de dollars aux Etats-Unis, l’autre de 3,5 mil liards en Europe. Quelles difficultés avez-vous éprouvées pour lever ces fonds? «Nous avions l’intention de réaliser ces opérations depuis très longtemps. Néanmoins, nous avons pu agir très rapidement, car nous avons eu des demandes extrêmement fortes de la part des investisseurs, des différents types d’investisseurs. Chaque opération a été très positive. La première émission d’obligations converti-
bles était une opération importante pour nous car il n’y avait pratiquement plus eu d’obligations con vertibles, depuis environ douze mois, dans le monde. Nous avons estimé que le produit nous aiderait et plairait aux investisseurs, qui sont persuadés que l’action ArcelorMittal est sous-valorisée, mais redoutent une éventuelle nouvelle baisse du titre. Quel coupon avez-vous servi sur vos obligations ordinaires, en euros et en dollars? «De l’ordre de 9%. De tels taux ne pèsent-ils pas lourdement sur vos charges financières? «Ce sont en effet des taux plus élevés que dans le passé. Mais, nous sommes aujourd’hui dans un credit crunch. Le coût de la dette va augmenter pour tout le monde sur le long terme. C’est quasiment certain. On ne reverra pas la bulle des crédits et des taux bas. Notre problème était aussi que nous avions beaucoup de dette bancaire et pas assez de dette obligataire. Ces opérations ont diversifié notre dette et allongé sa maturité. Votre dette vient malgré tout d’être dégradée au bord de la catégorie spéculative. Ces opérations étaient-elles destinées à éviter une sanction plus lourde de la part des agences de notation? «Nous ne faisons pas les choses spécifiquement pour plaire aux agences de notation. Si elles abaissent la note, c’est parce que la conjoncture s’est sensiblement détériorée. Cela dit, les agences de notation ont apprécié les transactions que nous avons réalisées. Ces opérations prouvent que nous avons un soutien très fort des investisseurs. Lever 11,4 milliards de dollars en deux mois, aucune autre société ne l’a fait. Si votre action est sous-évaluée, quel intérêt avez-vous à augmenter votre capital à ces niveaux? «L’augmentation de capital a été faite en priorité auprès de nos actionnaires, donc sans dilution du capital. L’opération a par ailleurs créé une dynamique au sein du groupe, et vis-à-vis des banquiers.
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«Le coût de la dette va augmenter pour tout le monde sur le long terme» Julien Onillon (ArcelorMittal)
Compte tenu de la chute de votre cours de Bourse, qui a perdu les deux tiers de sa valeur en un an, comment expliquez-vous la bienveillance de vos actionnaires lors de la dernière assemblée générale? «Tout le monde sait que les volumes d’activité ont baissé de 50%, et que cela a fortement affecté nos résultats et notre cours de Bourse. Nous ne sommes pas les seuls dans ce secteur. Pour les actionnaires qui se rendent compte de l’intensité de la crise, la question est de savoir quelles mesures nous prenons. Il ne faut pas oublier que depuis la crise, nous avons réduit notre dette de 6 milliards de dollars, et même de quasiment 9 milliards si on tient compte de l’augmentation de capital. Nous avons réduit nos coûts fixes de plus de 6,5 milliards. Nous avons fait des choses extrêmement dures et violentes, de façon très rapide, qui ont fait mal à nos employés et à tout le monde. Mais cela a été efficace. Nous sommes aujourd’hui plus solides qu’avant la crise. Et notre cours de Bourse s’est redressé. Très peu de sociétés ont été aussi réactives. Que comptez-vous faire pour apaiser un climat social très tendu chez ArcelorMittal? «Les salariés sont inquiets et c’est tout à fait humain. Ils font un travail exceptionnel dans des conditions difficiles. Ils savent que 50% de baisse des volumes, c’est 50% de ventes en moins, et qu’en théorie, c’est 50% de travail en moins. La crise, ils la
Photo: ArcelorMittal
D’autres opérations financières sont-elles en préparation? «Ce que je peux dire, c’est que nous avons une période de lock-up qui était de 180 jours sur les actions (période au cours de laquelle ArcelorMittal s’est engagée à ne pas augmenter son capital, ndlr.). Sur la partie obligataire et convertible, il n’y a pas de lock-up de façon directe. Mais les usages font qu’on ne revient généralement pas sur un marché dans les trois mois. Sinon, les investisseurs obligataires seraient furieux. Néanmoins, nous continuerons à faire appel au marché obligataire de façon récurrente et régulière dans les prochaines années. Nous devons encore diversifier nos dettes. Cette crise nous l’a appris.
vivent tous les jours. Ils voient que la société prend des décisions très dures pour rester solide. Ils ont remarqué que nous avions le soutien des investisseurs. Nous sommes tous ensemble dans le même bateau. On espère évidemment tous que l’activité va reprendre au second semestre. Aux Etats-Unis, les stocks d’acier sont au plus bas depuis 1983. En attendant, il faut continuer à générer du free cash flow et à réduire notre dette. Ne payez-vous pas aujourd’hui votre politique d’acquisition très agressive du premier semestre 2008? «Non, nos acquisitions ont été autofinancées. Entre 2006, au moment de la fusion, et fin 2008, notre dette n’a augmenté que de deux milliards. Vous auriez néanmoins pu rembourser votre dette? «Oui, si nous avions su, nous aurions pro-
cédé différemment. Mais la crise et la faillite de Lehman Brothers étaient difficilement prévisibles. Entre fin 2006 et fin 2008, nous avons néanmoins amélioré nos ratios financiers, notamment la dette rapportée à l’Ebitda. Il faut savoir qu’à l’époque, nos actionnaires nous poussaient à nous endetter davantage et nous y avons résisté. Nous n’avons pas fait d’acquisitions énormes. Nous n’avons fait que des acquisitions de petite taille ou des rachats de parts d’actionnaires minoritaires, comme au Brésil. Ce qui nous a permis de mieux gérer notre cash. Quels sont les sujets d’inquiétude des investisseurs aujourd’hui? «Il n’y a plus de crainte sur le financement. Les principales questions portent sur la reprise. Ils s’interrogent sur la rapidité et la durabilité de cette reprise. Je n’ai plus d’investisseur qui m’appelle pour me demander comment on va rembourser la dette.»
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t n a n e t n i a m t e e s i r C La (6/10) e s conséquences u q i t s i g o l ue mois, paperJam analyse le e dans les secteurs d’activités.
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Logistique
Rassembler les Énergies
Pour contrer la crise, la logistique peut compter sur le gouvernement. Le Cluster logistique et le Cluster maritime aident aussi les entreprises à unir leurs efforts. Mais pour être efficace, l’action devra dépasser les frontières.
Nicolas Raulot (texte), Luc Deflorenne (photo)
Hormis la finance, aucun secteur n’a autant souf fert de la crise que la logistique, avec l’effondre ment du commerce mondial. «Le recul d’activité avec nos clients traditionnels atteint 30%», témoi gne Fraenz Benoy, administrateur délégué de CFL Multimodal, filiale de logistique, de transport combiné (rail, route, voies d’eau…) et d’entrepo sage de la société nationale des chemins de fer luxembourgeois (CFL). «Le début du vrai ralentissement remonte à septembre 2008. Les entrepôts se remplissaient, les départs se faisaient rares, beaucoup de commandes étaient annulées. Le phénomène s’est produit brutalement, en quelques semaines.» Même constat du côté de Cobelfret: «En termes de volume, le recul se chiffre à 20% environ. A cela s’ajoutent une pression énorme sur les prix et un effet déflationniste car tout le monde tente de maintenir son rythme d’activité», déplore Freddy Bracke, managing director de la société de transport et président du Cluster maritime. Maintenant que les hauts fourneaux sont fer més ou fonctionnent au ralenti, les groupes sidé rurgiques tentent également de renégocier les contrats d’affrètement conclus en haut de cycle. Les entreprises licencient, recourent au chômage partiel et succombent parfois. La société manuten tionnaire aéroportuaire Swissport Cargoservices doit fermer ses portes le 1er octobre au Grand-Du
ché. Les négociations sociales ont commencé début avril. Elles concernent l’avenir de 39 sala riés. «En l’espace de deux ans, nous sommes passés d’une situation de sous-capacité à une situation de surcapacité», indique Pierre Gramegna, directeur de la Chambre de Commerce et président du Cluster for Logistics.
Branche dynamique Or, l’enjeu est tout sauf négligeable. «Les transports et la logistique constituent une branche dynamique dans le tissu économique luxembourgeois puisque l’emploi a doublé depuis une quinzaine d’années (environ 18.000 personnes sont employées par près de 1.000 entreprises). Sa part dans la somme des valeurs ajoutées de l’économie dépasse aujour d’hui les 10%. Une analyse plus fine montre que cette croissance est largement imputable au transport aérien ainsi qu’au transport routier de marchandises», expliquent Thierry Houé de l’ICN Business School et Luc Henzig de Pricewaterhouse Coopers Luxembourg dans une contribution au colloque En route vers Lisbonne des 4 et 5 décem bre 2008. Pierre Gramegna rappelle que la logis tique dépasse les seules activités de transport: «Elle comprend tout ce qui participe à la distribution des biens et services, à la gestion informatique, aux formalités douanières, aux aspects de recyclage et d’environnement, de crédit, d’affacturage.» Le Luxembourg héberge des groupes d’envergure
mondiale, comme la compagnie de fret aérien Cargolux, ou des filiales de grands prestataires de services logistiques, comme DHL, Kuehne+Nagel ou Panalpina. Le secteur présente la particularité d’offrir à la fois des emplois à haute valeur ajoutée et des pos tes peu qualifiés. De quoi convaincre le gouver nement, confronté à la hausse du chômage, de réaffirmer sa volonté de faire de la logistique l’un des axes de sa stratégie de diversification. Situé au cœur de l’Europe, le polyglotte Luxembourg dispose d’atouts naturels pour réussir dans ce domaine et devenir une plaque tournante. «Le cadre fiscal est un atout recherché pour l’implantation des activités logistiques. Le Luxembourg possède dans ce domaine d’indéniables avantages. Du fait de sa flexibilité et de sa compétitivité, le régime fiscal luxembourgeois bénéficie d’une excellente réputation, tout particulièrement en ce qui concerne les activités de holding et de financement», ajoutent Thierry Houé et Luc Henzig. S’il a subi la crise de plein fouet, le secteur entre voit aussi les premiers signes d’une reprise. «Depuis décembre et janvier, l’industrie lourde chinoise redémarre, la production d’acier repart grâce au programme de relance qui encourage la demande intérieure», a constaté Freddy Bracke. «Rien ne nous permet encore de dire que le rebond soit durable, mais nous sentons tout de même une petite reprise depuis quelques semaines», confirme Fraenz Benoy.
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S’il a subi la crise de plein fouet, le secteur entrevoit les premiers signes d’une reprise. Pierre Gramegna (Cluster for Logistics) et Fraenz Benoy (CFL Multimodal)
CFL Multimodal table d’ailleurs sur des revenus en hausse en 2009. «Nous prévoyons un chiffre d’affaires de 12 millions d’euros en 2009, contre 10,7 millions d’euros en 2008. Si tous les volumes sont en recul, nous avons eu la chance de lancer un très gros projet de distribution de gomme pour Goodyear.» Et personne ne semble avoir renoncé à ses inves tissements pour se préparer à l’après-crise. Concer nant l’entreposage, Fraenz Benoy indique que le Container Terminal de Bettembourg devrait être étendu d’ici à la fin de l’année pour remédier à sa saturation, puis remplacé par une nouvelle infras tructure de grande envergure qui devrait être opé rationnelle en 2014 ou 2015. De même, l’autoroute ferroviaire Bettembourg-Perpignan a le vent en poupe, avec en projet un deuxième train quotidien. Parallèlement, le français Sogaris et l’Etat luxem bourgeois viennent de créer une société commune baptisée Soleil (Sogaris Logistics Estates Internatio nal Luxembourg) pour la création et l’exploitation d’un centre logistique à haute valeur ajoutée sur le site de la WSA (ancienne plate-forme militaire américaine) à Dudelange.
échanger des expériences Le salut pourrait aussi venir de deux initiatives inspirées d’exemples étrangers et destinées à ras sembler les énergies: le Cluster maritime et le Clus ter for Logistics. Objectifs: donner de la visibilité
aux acteurs locaux, échanger des expériences, réaliser des projets communs, adopter des appro ches transversales, lancer de nouveaux produits. Le Cluster maritime est né en octobre 2008. Il regroupe une quinzaine d’entreprises (Cobel fret, CFL Multimodal, CFL Cargo, Groupe Jean de Nul, Dredging International, Intershipping...), des banques (BGL, ING…), des cabinets d’avocats (Etude Marc Glodt, Arendt & Medernach)... qui mettent leurs forces en commun et lancent des opérations de communication, comme la partici pation à la Journée européenne de la Mer. «Il nous faut également renforcer les liens du Luxembourg avec les grands ports de la Mer du Nord (Anvers, Rotterdam, Zeebrugge…)», assure Freddy Bracke. Si les premières côtes se situent à 300 kilomètres du Grand-Duché, 170 navires battent déjà pavillon luxembourgeois. Le Cluster logistique a un caractère plus offi ciel et s’inscrit directement dans la démarche du gouvernement de faire du Luxembourg un «hub logistique». Les sept membres fondateurs de ce partenariat public-privé sont institutionnels. Il s’agit de la Chambre de Commerce, de la Confédération Luxem bourgeoise du Commerce (CLC), de la Fedil, du CRP Henri Tudor, de l’Université du Luxembourg, de Luxinnovation et du Cluster maritime lui-même. Aujourd’hui rejoint par près de 70 entreprises, il
a engagé une réflexion sur quatre grands thèmes: la formation, l’innovation, le cadre législatif et régle mentaire, les infrastructures. Néanmoins, les experts estiment que le Luxem bourg devra s’inscrire dans un contexte régional pour réussir: «L’essor des activités logistiques est un sujet qui dépasse les frontières d’un Etat, d’une région, voire d’un département. Dans le cas du Grand-Duché, comme des autres régions limitrophes qui voient elles aussi, dans ce secteur, une source de croissance économique et une réserve d’emplois, il semble que le potentiel ne puisse s’exprimer pleinement qu’à la condition de considérer l’environnement logistique régional dans sa globalité», estiment Thierry Houé et Luc Henzig. Une fusion des deux clusters luxem bourgeois faciliterait sans doute un dialogue constructif avec leurs homologues de la Grande Région et des pays voisins.
déjà publiés dans la série: Février 2009: les avocats d’affaires Mars 2009: automobile sector Avril 2009: la construction Mai 2009: manufacturing industry Juin 2009: retail sector
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Tourisme Walygator,
une ambition retrouvÉe | 76 Impact régional de la crise Pas (encore) de sÉisme frontalier 78 Success-story TrÈs cher Corian… | 80 Lorraine Nord «Plaidoyer pour une compensation financiÈre»
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QuattroPole-Fest highlights new projects
Meilleure cadence A partir de juillet, une liaison ferroviaire supplémentaire en heures de pointe, mise en place par le Luxembourg et la Région Lorraine, permettra d’augmenter les dessertes matinales entre Metz, Thionville et la capitale grand-ducale. Il y aura désor mais cinq liaisons par heure de pointe au départ de Metz, et six au départ de Thionville. Quant à la première desserte directe Metz-Thionville-Longwy via Belval, elle sera mise en place en décembre.
Photo: Christian Legay / Ville de Metz
The annual QuattroPole-Fest took place in Saarbrücken this year and attracted some 10,000 visitors. The celebration of the four main cities in the Greater Region – Saarbrücken, Luxembourg, Metz and Trier – was opened by the four mayors, Charlotte Britz, Paul Helminger, Dominique Gros and Klaus Jensen, respectively. Helminger emphasised the city network’s aim to be accessible to its citizens and promote cultural exchanges. Saarbrücken also hosted an exhibition of the major development projects in the four cities, such as the new Centre Pompidou Metz and plans for the station area in Luxembourg City.
C’est, en pourcents, le repli subi par l’hôtel lerie lorraine en 2008 par rapport à l’année précédente, selon l’INSEE. 3,7 millions de nuitées ont été enregistrées, avec une baisse de fréquentation particulièrement sensible en été et en fin d’année. Les établissements de standing s’en sortent mieux que les hôtels 1 étoile, les plus durement touchés avec un recul de 9%.
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Tourisme
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152 millions d’euros devraient être investis dans le projet d’extension du parc.
Walygator, une ambition retrouvÉe En l’espace de trois ans, ils sont passés du statut de vendeurs de barbes à papa à celui d’entrepre neurs parmi les plus influents de Lorraine. Deve nus propriétaires de Walibi Lorraine en 2006, Claude et Didier Le Douarin sont parvenus à remet tre à flot un bateau qui tanguait dangereusement, grâce à quelques préceptes simples: investisse ment continu dans de nouvelles attractions, politi que tarifaire agressive et grosse communication. L’opération sauvetage en bonne voie, les deux forains anticipent déjà. Récemment, ils ont pré senté aux collectivités territoriales (Conseil régio nal de Lorraine, Conseil général de la Moselle et intercommunalités concernées) un projet d’exten sion baptisé Walywood, à réaliser à l’horizon 2015. Gigantesque si l’on en croit les chiffres avan cés: 48 hectares, 152 millions d’euros d’investis
Photo: Pascal Lapp
Non contents d’avoir remis sur pied le parc d’attractions mosellan, les frères Le Douarin passent à l’offensive avec le projet Walywood.
sements et 750 emplois créés. Mais attention! «Il ne s’agira pas d’un Waly bis, préviennent les deux frères. Walywood va dans le sens d’une diversifi cation et d’une recherche de complémentarité avec le tout proche site touristique d’Amnéville.» L’exten sion serait ainsi dotée de trois hôtels d’une capa cité totale de 1.000 chambres, d’une salle de spectacles de 800 places, de restaurants, d’un parc aquatique couvert, d’un minigolf et d’un paperjam | Juillet-Août 2009 | ÉCONOMIE & FINANCE
centre des congrès. Pour l’heure, la réalisation de Walywood n’est pas actée; il faut, d’une part, «convaincre» les collectivités publiques d’inves tir dans ce projet et, d’autre part, persuader le Dr Jean Kiffer, maire d’Amnéville et brillant soliste, de «privilégier l’intérêt commun». A terme, l’ambition est louable: faire entrer l’ensemble dans le top 10 européen des sites de loisirs. J. T. / JB Presse
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Impact régional de la crise
Pas (encore) de sÉisme frontalier Existe-t-il un retour massif de salariés évincés du Luxembourg vers les zones limitrophes? Pour l’heure, on n’en est pas encore là. Mais l’emploi n’est plus fringant pour autant.
Alain Ducat (texte), Luc Deflorenne (photo)
«Si le Grand-Duché éternue, nous aurons un rhume. S’il s’enrhume, nous aurons la grippe.» C’est en substance ce qu’a déclaré, à plusieurs reprises, le gouverneur de la province du Luxembourg belge, Bernard Caprasse. L’homme mesure parfaitement la forte dépendance de sa province à la bonne santé luxembourgeoise. Il n’est évidemment pas le seul. Et c’est dire combien, ces derniers mois, les cercles responsables, politiques et économiques, tant en Lorraine que dans le Luxembourg belge, voire en Wallonie, ont commencé à s’inquiéter des possibles retours massifs de personnes ayant perdu leur emploi, victimes de la crise qui n’épargne pas l’eldorado grand-ducal. C’est dire aussi l’impact qu’a pu avoir, sur les côtes frontalières, la publication de chiffres alarmants dans la presse régionale, parfois sans explications pondérées. Qu’en est-il au juste? Pour mesurer l’impact réel, il faut s’armer de patience, croiser les données, s’appuyer sur des analyses scientifiques et statistiques fiables, sachant que les chiffres peuvent être bruts, parfois contradictoires, parfois trompeurs, toujours à prendre avec un certain recul. Et qu’il ne faut pas omettre de distinguer le chiffre de la situation humaine qu’il recouvre. Puisque tout part du Luxembourg, on peut dans un premier temps regarder la situation du marché de l’emploi, à l’aune du travail frontalier. Dans le Luxembourg belge, plus de 22% de la population active sont constitués de frontaliers, soit plus de 27.000 personnes, sachant qu’il y en a 10.000 de plus qui travaillent au Luxembourg mais habitent ailleurs dans le royaume, parfois jusqu’à la côte belge… En Lorraine, on frise les 10% de frontaliers dans la population active. En gros, 5.000 personnes vont vers la Belgique, 21.000 vers l’Allemagne et 70.000 au Luxembourg. Dès la fin de l’année 2008, alors que la crise financière frappait ses premiers coups spectaculai-
res, on a parlé de pertes d’emploi au Luxembourg, touchant en premier lieu les frontaliers – assez logiquement, s’agissant de la structure de l’emploi global, à forte dominante frontalière. Fin 2008, l’IGSS (Inspection Générale de la Sécurité Sociale) recensait cependant une nette hausse de l’emploi salarié par rapport à décembre 2007, en particulier 7.652 emplois frontaliers en plus. Par contre, entre novembre et décembre 2008, le Luxembourg avait perdu plus de 3.200 frontaliers.
Variations classiques d’une année sur l’autre Pour les observateurs, il n’y a là rien d’étonnant: c’est une variation classique de fin d’année, observée dans la même proportion en 2006 et 2007 et correspondant assez bien à la forte diminution des contrats d’intérim, enregistrée chaque fin d’année. Et les frontaliers dans tout ça? Un indicateur, ce sont les documents E301, fournis par l’administra tion luxembourgeoise aux personnes qui veulent exercer leur droit au chômage dans leur pays d’origine. Ils concernent surtout les résidents français. Le frontalier belge n’a pas absolument besoin de ce document pour faire valoir ses droits au Forem (équivalent belge de l’Adem luxembourgeoise ou de Pôle Emploi en France). Selon l’Adem, il y a eu 13.725 E301 émis en 2008, soit environ 1.500 de plus qu’en 2007, mais un bon millier de moins qu’en 2006. Ici aussi, il semble que l’impact de l’intérim soit déterminant, d’autant que le nombre de documents n’équivaut pas au nombre de personnes. Un intérimaire, par exemple, peut effectuer quatre missions de trois mois sur un an et donc demander quatre E301. 10.400 E301 ont été délivrés à des résidents français en 2008. Les statistiques françaises ne permettent pas d’en retrouver toute la trace. Il existe cependant, au niveau de la Lorraine, des données qui s’attachent plus particulièrement à
identifier les zones géographiques fortement influencées par le travail frontalier, les secteurs de Longwy, Hayange et Thionville. On s’aperçoit, dans les données de Pôle Emploi en Lorraine, qu’il n’y a pas eu de forte hausse des «entrants». Les chiffres de janvier 2009 font état de quelque 2.500 nouveaux inscrits, ce qui ne représente qu’une centaine de plus que pour janvier 2008. La variation, avec le recul, n’est donc pas spectaculaire et on ne peut pas en mesurer l’impact réel, puisqu’on ne peut pas déterminer la part de retours du Luxembourg ou de réembauches. Côté belge, le Forem s’est attelé, depuis le 1er décembre dernier, à isoler dans ses statistiques de demandeurs d’emploi, les retours de frontaliers. Ainsi, sur quatre mois (de décembre 2008 à avril 2009), il a enregistré 510 personnes en provenance du Luxembourg. En fin de période, il en restait 422. Là aussi, il faut analyser les données. Il est par exemple difficile, voire impossible, de retrouver la trace de gens qui, éventuellement, se seraient inscrits au Forem et auraient ensuite retrouvé un emploi au Luxembourg. Les spécialistes notent aussi que ces «retours de frontaliers» ne sont pas nécessairement exceptionnels par rapport aux années précédentes, compte tenu notamment du «taux de rotation involontaire de travail», qui concerne 7,4% des salariés du secteur privé en Belgique (selon Securex, gros secrétariat social). «Depuis des années, tous les mois, il y a des retours de travailleurs du Luxembourg, qui viennent se réinscrire comme demandeurs d’emploi, pondère André-Marie Goffin, directeur régional d’Arlon du Forem. La fin d’un contrat à durée déterminée ou d’un intérim, un choix personnel, des faillites, des licenciements, la mobilité géographique sont autant d’éléments qui entrent en ligne de compte.» Sur un plan statistique, on peut encore voir que la moitié de ces personnes ont entre 25 et 40 ans. Les très jeunes sont directement touchés puisque, globalement, plus de 71%
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des retours concernent des personnes de moins de 40 ans. Un quart d’entre elles sont peu qualifiées, un cinquième de niveau supérieur.
Les intérimaires, premières victimes Sur un plan humain, on mesure difficilement, aussi, l’impact de ce «va-et-vient» qui joue à sautefrontière. Mais, dit un permanent syndical frontalier, «à chaque permanence, on voit arriver des gens qui ont perdu leur job au Luxembourg, qui doivent faire face à des situations extrêmes, parce qu’ils ne peuvent plus assumer leurs emprunts. Ils reviennent en Belgique, mais ils n’y trouvent pas d’emploi. Ils ont toujours travaillé au Luxembourg et ils sont face au vide.» Une génération découvre le chômage… Le travail frontalier est donc touché, même si les proportions observées en valeurs comparatives ou absolues ne donnent pas le séisme que d’aucuns ont voulu décrire, voire monter en épingle parfois. Cela ne veut pas dire que tout va bien! Ni que les perspectives sont bonnes… Les intérimaires sont les premières victimes. 80% des intérimaires sont des frontaliers. L’industrie est sous pression, or 60% des salariés du secteur sont frontaliers. Selon une étude du Statec, lors de la crise précédente – 2002/2003 –, nettement moins marquée, les frontaliers avaient moins souffert que les résidents. Tous les points de vue convergent pour dire qu’ils seront plus affectés cette fois-ci. Et que la crise se fera sentir plus tard. La dégringolade des contrats intérimaires est un premier indicateur, dans la mesure où, traditionnellement, ce secteur important a un effet baromètre, indiquant les tendances du marché avec quelques mois d’anticipation. A suivre aussi: pas encore spectaculaire, la perte d’emplois dans le secteur financier avoisine les 300 postes directs (au mois de mars). Un autre indicateur sensible se mesure à la croisée des graphiques de l’évolution du PIB et de l’emploi total. Au niveau de l’emploi, faut-il rappeler que la variation est chaque année à la hausse
depuis bien longtemps au Luxembourg? Depuis 2000, l’emploi a augmenté – surtout en faveur des frontaliers – de plusieurs pourcents par an. Cela étant, on n’est plus dans une logique d’embauche. Selon les dernières hypothèses, le PIB accuse un repli de 0,9% pour 2008. Et on craint une descente à -4% pour 2009, avant une légère reprise pour 2010. Les diagrammes, avec l’effet retard, risquent fort de se croiser. Pour l’emploi, on attend, en 2009, encore une augmentation. Mais de moins de 2%, là où elle était encore de 4,5% en 2008. Et la stagnation est attendue pour 2010. C’est là que le rhume ne devra pas virer à la grippe…
«Depuis des années, tous les mois, il y a des retours de travailleurs du Luxembourg, qui viennent se réinscrire comme demandeurs d’emploi». André-Marie Goffin (directeur régional Forem)
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Espace culturel
Santé
A partir du 1 juillet, et pour 18 mois, l’Espace culturel Grande Région sera présidé par la Sarre, qui succède au Luxembourg à la présidence tournante de cette association créée en avril 2008. Si la présidence luxembourgeoise (incarnée par Guy Dockendorf) a permis de jeter les bases politiques et administratives d’un dialogue culturel transfrontalier, la présidence sarroise ambitionne de passer à l’action, notamment par le biais de coopérations artistiques et la création de «passerelles entre la culture et le tourisme».
Autour du futur et high-tech hôpital public de Metz va pousser un pôle innovation-santé. D’un côté, un CHR (Centre hospitalier régional) novateur et fonctionnel, d’un coût de 270 millions d’euros. Appelé provisoirement Nouvel Hôpital de Metz, il s’étendra sur 15 hectares et ouvrira ses portes en 2012. De l’autre, un pôle innovation-santé de 43 hectares dont l’aménagement est estimé à 24 millions d’euros et qui s’inscrira dans le paysage, à plus long terme. C’est le rêve de la Communauté d’Agglomération de Metz-Métropole qui a récemment présenté ce projet. «Nous attendons trois activités sur ce site, indique Thierry Jean, vice-président de la collectivité en charge du développement économique. La première liée directement à l’hôpital (prestataires, fournisseurs), la deuxième dite ‘périphérique’ qui peut se concrétiser sous la forme d’établissements de santé. La troisième, très importante à nos yeux, mettra l’accent sur le handicap et l’appareillage.» Avec l’objectif de spécialiser le pôle sur la recherche dans ce domaine, en accueillant entreprises et laboratoires de recherche.
PÔle mÉdical
Place À l’action Photo: Aart Farah Architectes Associés
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C’est, en pourcents, la hausse du nombre de créations d’entreprises en Lorraine pour le premier trimestre 2009 (par rapport au trimestre précédent) selon l’INSEE. Tout est une question de… nomenclature, puisque le chiffre de 3.320 créations inclut les auto-entrepreneurs, statut instauré par la loi de modernisation de l’économie et rendu possible depuis le 1er janvier 2009.
Success-story
Laurent et Thierry Delles (Créa Diffusion)
TrÈs cher Corian… Quel est le point commun entre Hermès, JeanCharles de Castelbajac, Chantal Thomass, la Banque Européenne d’Investissement, le gouvernement luxembourgeois et celui de Côte d’Ivoire? Réponse: ils ont tous fait appel aux services de Créa Diffusion, PME lorraine de 45 salariés basée à Solgne, près de Metz. Spécialisée dans les réalisations et aménagements intérieurs et extérieurs en Corian, un matériau résistant, polyvalent et propre que les plus grands designers et architectes s’arrachent, elle affiche une santé insolente en ces temps de crise: leader français, dans le top 5 européen, chiffre d’affaires de 4,5 millions d’euros et croissance annuelle supérieure à 10 %. «Lorsque Créa Diffusion est née en 1988, nous étions une entreprise d’agencement et de menuiserie traditionnelle, rappelle Thierry Delles qui forme avec son frère Laurent le duo dirigeant. Mais rapidement, nous avons voulu travailler un
Photo: Olivier Minaire
Créa Diffusion, PME lorraine spécialisée dans les aménagements en Corian, fête ses 20 ans.
produit qui nous différencierait. On a découvert le Corian en 1989 et avons tenté le coup.» Bien leur en a pris puisque les plus grands designers et architectes s’arrachent ce matériau. Dans les ateliers mosellans, les rêves les plus fous prennent corps. «Nous aimons les défis et lorsque les clients viennent nous voir avec des projets nouveaux, nous fonçons», sourit Thierry Delles. Des exemples? paperjam | Juillet-Août 2009 | ÉCONOMIE & FINANCE
La fresque de 88 mètres de long dans le couloir de la BEI au Kirchberg, c’est eux. Les 10.000m2 de recouvrement du palais des congrès d’Abidjan, c’est encore eux. La liste est longue… et les clients prestigieux. A côté de cette vitrine, Créa Diffusion est aussi présente sur d’autres marchés, notamment ceux des collectivités publiques (hôpitaux) et des particuliers. J. T. / JB Presse
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Lorraine Nord
Plaidoyer pour une « compensation financiÈre» Une étude évalue les indemnisations que le Luxembourg pourrait verser aux communes où vivent des frontaliers. Le dynamisme économique du Pays-Haut, comme ici à Longwy, repose largement sur le pouvoir d’achat des frontaliers.
Internet
Avec l’appui technique et logistique de France Télécom-Orange, la Région Lorraine a lancé le premier portail de services Internet destiné aux PME. «Pour une trentaine d’euros par mois, le tissu des petites et moyennes entreprises régionales aura tout d’une multinationale», assure Jean-Pierre Masseret. Le président du Conseil régional veut ainsi donner aux petites entités la possibilité de se faire connaître, de prospecter, en un mot de se développer grâce à la Toile. Il espère toucher 5% des 57.000 PME lorraines d’ici trois ans. www.en-lorraine.biz
Internet
Infos sans frontiÈre De nouveaux outils d’informations et d’échanges sur la thématique des frontaliers ont été lancés début juin, par la Région Lorraine. Contrairement à la plupart des outils de ce type, ils ne s’adressent pas uniquement aux travailleurs, mais aussi aux employeurs qui souhaitent opérer un recrutement à l’étranger ou aux étudiants et (futurs) stagiaires. Animé par le réseau CRD Eures, le site www.frontalierslorraine.eu répond directement aux questions des internautes et donne des informations sur le droit du travail, la fiscalité, la protection sociale, etc. Deux fascicules (Le guide pour les frontaliers franco-luxembourgeois et Comment trouver un emploi au Luxembourg) sont également téléchargeables sur le site.
Photo: Olivier Minaire
PORTAIL éCONOMIQUE DES PME
L’Agape, agence d’urbanisme et d’études sur le territoire dans le Pays-Haut lorrain, vient de sortir une étude qui, curieusement, n’a guère rencontré d’écho jusqu’ici. En 25 pages, cette analyse livre un condensé de la dépendance de la Lorraine par rapport au Grand-Duché voisin, un résumé des enjeux et des chances à saisir aussi, en termes d’économie ou de finances… L’agence lorraine estime que, à l’horizon 2020, le Luxembourg comptera 210.000 frontaliers, parmi lesquels plus de 100.000 viendraient de France. Et, rappelant les grands desseins – Belval, le développement du sud du pays, etc. –, cela porte à croire «que l’influence du Grand-Duché sur la Lorraine n’en est qu’à ses premiers balbutiements». Entre autres parce que, «même si les créations d’emplois nets devaient être très nettement inférieures à celles des années passées, elles devraient profiter dans leur intégralité aux travailleurs frontaliers». «Il apparaît que les frontaliers lorrains au Luxembourg ont perçu en 2006 une masse salariale annuelle de plus de 2 milliards d’euros. A l’horizon 2020, cette masse salariale pourrait dépasser les 4 milliards, note l’Agape. Grâce à cet apport, les revenus moyens des habitants du Nord lorrain apparaissent comme nettement supérieurs aux moyennes régionale et nationale et leur pouvoir d’achat contribue au développement d’une économie résidentielle dynamique», symbolisée par le «boom» des zones commerciales. Mais, en logement, en services, en mobilité transfrontalière, il y a un revers à la médaille. «Les collectivités territoriales lorraines se retrouvent
aujourd’hui démunies, faute de ressources suffisantes. La réponse aux besoins de leur population est donc insuffisante. Et il serait souhaitable d’étudier un système de compensation financière, permettant de redresser le niveau de ressources des collectivités.» L’argument n’est pas neuf. Mais il est calculé. L’Agape s’est livrée à des simulations, notamment sur le potentiel fiscal des communes du Nord lorrain. Mieux, s’appuyant sur l’exemple francosuisse, où un système de compensation a été mis en place pour les collectivités savoyardes, l’Agape extrapole: «En supposant que 3,5% des revenus perçus par les frontaliers soient reversés aux départements français concernés, et que ces mêmes départements reversent par la suite 60% de cette somme aux communes au prorata du nombre de leurs frontaliers résidents, les communes lorraines auraient perçu en 2007 la somme de 43,5 millions d’euros. Le montant reversé par le Luxembourg à l’ensemble des collectivités locales lorraines (départements et communes) se serait élevé à plus de 72,5 millions d’euros». Poursuivant le raisonnement, l’Agape estime que cette somme n’aurait représenté, pour le Grand-Duché, que 15% de l’apport des frontaliers concernés via leur impôt sur le revenu. «Le Luxembourg conserverait tout de même la très grande majorité du bénéfice du travail frontalier et permettrait aux collectivités lorraines de trouver de nouvelles marges de manæuvre financières.» De là à penser que le côté évident de l’analyse sera aussi facilement partagé… A. D.
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Atoz, de A À Z Le cabinet Atoz vient de recevoir, pour la quatrième année consécutive, le prix du meilleur cabinet de conseil fiscal du Luxembourg, décerné par International Tax Review. Créée il y a cinq ans, en 2004, autour de Norbert Becker, président du conseil d’administration, la société a pris une place de taille dans le paysage économique et financier du pays. Au 1er janvier dernier, son managing partner historique, Alex Sulkowski, a cédé son siège à un des autres associés fondateurs, Keith O’Donnell, unanimement choisi par ses pairs pour diriger le cabinet. Une mission d’autant plus complexe qu’en termes de fiscalité, dans l’environnement législatif et réglementaire international actuel, ingénierie est trop facilement assimilée à fraude…
Keith O’Donnell
Irlandais d’origine, le nouveau managing partner d’Atoz a toujours baigné dans la fiscalité. Cet ancien d’Arthur Andersen et d’Ernst & Young dirige, aujourd’hui, le plus important cabinet de conseil fiscal du Luxembourg. A ses yeux, l’incertitude qui prévaut actuellement dans les milieux économiques et financiers ne doit pas être source de paralysie dans les prises de décision.
«Un Échec dans la certitude n’implique pas la certitude de l’Échec» Jean-Michel Gaudron (interview), Andrés Lejona (photos)
Monsieur O’Donnell, Atoz a été créé à la mi-2004. A quand remonte exactement sa genèse? «Cela date probablement de l’explosion d’Arthur Andersen, en 2002. J’étais, à l’époque, associé international dans cette firme et il y avait déjà eu, à un niveau mondial, une réflexion menée en vue de créer un cabinet spécialisé en fiscalité à l’échelle internationale. En quelque sorte, nous aurions pu faire renaître le Phœnix de ses cendres. Mais cela n’a finalement pas pu se faire de la sorte, pour diverses raisons. Le germe de l’idée était néanmoins planté dans la tête de bon nombre d’associés.
Au Luxembourg, les activités d’Arthur Andersen ont été reprises par Ernst & Young… «Oui, comme dans une soixantaine de pays. Il se trouve d’ailleurs que c’est Norbert Becker qui a piloté les opérations d’intégration pour toutes ces entités. Mais dans le monde post-Arthur Andersen et post-Enron, il y a eu, notamment, la législation Sarbanes-Oxley imposant une séparation des tâches entre les métiers du conseil et de l’audit. En tant que fiscalistes, nous nous sommes sentis progressivement assez mal à l’aise au sein d’un cabinet faisant également de l’audit. Nous cherchions, d’un côté, à mettre en place des stratégies fiscales basées sur le long terme avec nos clients, mais d’un autre côté, nous étions paperjam | Juillet-Août 2009 | ÉCONOMIE & FINANCE
susceptibles, du jour au lendemain, de devoir abandonner un client dans un pays sous prétexte que nous avions décroché un contrat d’audit pour une autre entité du groupe, ailleurs dans le monde. Il y a eu de longues discussions avec Ernst & Young, aussi bien au Luxembourg qu’à l’international, et nous avons rapidement constaté qu’il n’était pas possible d’envisager de pouvoir faire quelque chose au sein même du réseau. La décision de fonder Atoz a alors été prise… Comment s’est passée la transition? «Aux premiers jours, nous étions à six, tous issus d’Ernst & Young, avec, en exagérant à peine, un ordinateur et deux cartons. Aux côtés de Norbert Becker, } 86
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{ Alex Sulkowski et de moi-même, il y avait Olivier
Ferres, Paul Chambers et Olivier Remacle. Mis à part Paul Chambers, nous étions déjà tous ensemble chez Arthur Andersen. Nous partagions tous cette même philosophie et estimions qu’il y avait une opportunité à se concentrer exclusivement sur l’activité fiscale et devenir le premier cabinet fiscal du pays. Car mis à part les big four, quelques avocats et quelques fiduciaires, personne ne le fait de manière exclusive ou principale.
Le tout avec une équipe qui est finalement très jeune… «Hormis Alex Sulkowski et Norbert Becker, qui avaient effectivement une grosse expérience, ceux d’Ernst & Young qui nous ont rapidement suivis avaient en effet plutôt entre 25 et 28 ans de moyenne d’âge. Mais cela fait partie intégrante de notre philosophie: donner l’appétit aux gens et leur permettre d’avancer rapidement. C’est pour cela que nous avons confié des responsabilités à des gens assez jeunes. Nous n’avons pas un système de ‘séniorité’ qui implique de devoir passer x années dans un poste, puis y dans un autre et enfin z dans un troisième avant de pouvoir prétendre à devenir associé. Chez nous, cela dépend avant tout de la capacité des gens, leur niveau professionnel et leur niveau d’investissement personnel. Nous avons, en 2007 et 2008, nommé trois associés supplémentaires (Fatah Boudjelida, JeanMichel Chamonard et Laurent Grençon, ndlr.) qui sont assez jeunes eux aussi (voir en page 90). Leur progression de carrière est très rapide et ils sont certainement parvenus à ce statut d’associé plus vite qu’ils ne l’auraient fait dans n’importe quelle autre firme. Quels sont vos critères de sélection de vos nouveaux associés? «Pour accéder au partnership, nous regardons si nos directeurs sont capables de remplir le rôle hybride de professionnel, mais aussi d’opérateur, à la fois cadre et employé. Un autre point très important consiste également en l’obligation de penser à la prochaine génération. Chacun doit être capable de dire ‘J’entre en tant qu’associé et à un certain moment je partirai en tant qu’associé, mais je ne revendrai pas mes parts et je passerai le relais à la prochaine génération’. Le rôle de chacun est d’assurer que le cabinet sera encore en meilleur état à la prochaine génération. C’est un critère que l’on suppose très sélectif… «Assez rapidement, en effet, ceux qui ont une fibre plus capitalistique préféreront fonder leur société, la revendre et prendre leur retraite. Pour
être associé chez nous, il faut être capable d’assumer ce rôle transitoire-là. Où en est le cabinet aujourd’hui? «Nous sommes une centaine de personnes. Nous avons intégré, en 2008, l’activité de Fideos, une société sœur d’Atoz, dont nous avions été un des fondateurs. Son activité est plus celle d’une fiduciaire traditionnelle, très ciblée sur certains métiers, comme le corporate trust, l’administration de sociétés ou de fonds d’investissement, notamment private equity et real estate. Cela avait donc du sens de réunir les deux cabinets au même endroit. Mais nous avons tenu à conserver deux entités physiques distinctes, chacune ayant le mandat d’être la meilleure dans ce qu’elle fait. Quand on combine et que l’on intègre trop étroitement les métiers, on a un risque de voir les activités devenir trop interdépendantes et de perdre de vue cette ambition d’être les meilleurs. Vous venez de recevoir, pour la quatrième année consécutive, le prix du meilleur cabinet de conseil fiscal du Luxembourg, décerné par International Tax Review. Cela veut-il dire que vous avez pleinement atteint vos objectifs d’excellence? «Au départ, nous nous étions fixé l’ambition de recevoir cette récompense à un horizon de quatre ans après le début de nos activités. Nous l’avons reçu pour la première fois en 2006, soit deux ans plus tôt que prévu. Ce fut évidemment une grande fierté d’y arriver si vite. Mais cela ne fait que répondre à une stratégie très claire et très ciblée. Depuis le début de vos activités, quelles sont les mutations majeures que vous avez pu noter dans votre métier? «En premier lieu, je note que le niveau d’expertise a beaucoup augmenté, en même temps que la complexité des législations luxembourgeoise et surtout internationales. Ensuite, nous observons de la part des autorités fiscales dans chaque pays, un renforcement de la surveillance des grandes structures internationales. Les administrations fiscales recherchent des recettes partout où elles peuvent en trouver. Il y a un grand arbitrage qui se fait sur les parts de gâteau à se partager… Comment allouer les différentes parties des bénéfices d’une société active dans dix pays? Chacun essaie de prendre la plus grosse part possible du gâteau. Le cadre change en permanence et cela exige donc une analyse plus profonde de la part des conseillers, qui doivent aller plus loin et plus haut et comprendre l’entreprise au plus profond: son fonctionnement, la nature de ses flux de biens, de
services, de personnes. D’un autre côté, la tendance à la spécialisation est de plus en plus forte. Il y a cinq ou dix ans, je pouvais prétendre avoir des connaissances en matière de fiscalité de personnes physiques ou en matière de TVA. Aujourd’hui, je dois admettre que ces connaissances sont superficielles et j’ai besoin d’experts autour de moi. Il est obligatoire d’avoir, aujourd’hui, une certaine taille critique. Le temps des cabinets à cinq ou dix personnes est révolu. Aujourd’hui, cette taille critique tourne plutôt autour de 40 professionnels. Est-ce la fiscalité qui doit guider l’opérationnel, ou bien l’inverse? «Il faut bien avoir à l’esprit que plus personne ne s’implante à l’international pour des raisons seulement fiscales. Ces temps-là sont révolus aussi. En revanche, à partir du moment où il y a une implémentation internationale, la fiscalité est un facteur essentiel. J’ai déjà
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«L’ambition du réseau Taxand, créé en 2005, était d’arriver à fédérer une vingtaine de pays. On en est aujourd’hui à pas loin de 50! Cela prouve que cette stratégie coulait de source» Keith O’Donnell
à notre niveau, d’abord, qu’elle doit être supportée. L’équipe a été construite et soudée au fil des années et nous voulons la maintenir. Comment avez-vous adapté l’utilisation de vos effectifs à ce ralentissement? «Nous n’avons pas voulu mettre en place de système de chômage partiel. Nous avons, en revanche, clairement demandé aux équipes d’être tolérantes et compréhensives. Nous avons, fin 2008, annoncé le gel des salaires, sauf dans le cas de promotions importantes ou de l’indexation automatique. Nous offrons également l’option de prendre des jours de congé sans solde supplémentaires. Pour l’heure, nous avons réussi à équilibrer nos ressources et nous pensons parvenir à maintenir nos équipes en place le temps que l’économie reprenne… vu, dans le cadre de structures immobilières, des investissements à l’international où le taux effectif d’imposition était supérieur à 100%! Partir comme cela ne sert évidemment à rien et il faut intégrer dès le départ la fiscalité dans la réflexion. D’où l’importance de la notion de réseau… «Evidemment, oui. Le germe que j’évoquais précédemment ne s’est pas implanté dans les seuls esprits au Luxembourg. Notre réseau Taxand en mars 2005, avec des entités réparties dans neuf pays (représentant alors, au total, 658 professionnels, dont 111 associés, actifs en Allemagne, en Espagne, aux Etats-Unis, en France, en Inde, en Italie, au Luxembourg, en Suède et en Suisse, ndlr.). La signature a eu lieu ici et la photo qui immortalise l’événement, c’est moi qui l’ai prise… L’ambition était, à l’époque, d’arriver à fédérer une vingtaine de pays. On en est aujourd’hui à
pas loin de 50! Cela prouve que cette stratégie coulait de source… La philosophie de Taxand est de constituer une vraie alternative aux réseaux de fiscalistes des big four. Nous ne pouvons pas nous permettre d’avoir un réseau très peu soudé et qui ne soit qu’une alliance de bons amis. C’est pour cela que nous n’avons qu’un seul membre exclusif dans chaque pays. Dans quelle mesure ressentez-vous les effets de la crise? «Nous la sentons passer, car nos clients la sentent eux aussi. Certains nous demandent de suivre le principe du ‘share the pain’! Notre rythme d’activité est en recul et nous devrions enregistrer une baisse du chiffre d’affaires de 10 à 15% environ par rapport à l’année dernière. Au niveau de nos équipes, notre priorité principale est d’éviter des licenciements économiques à cause de la crise. C’est un engagement que nous, associés, avons pris. Si douleur il y a, c’est
Percevez-vous, justement, des signes avantcoureurs de reprise? «Quelques-uns, oui. La réduction des coûts des actifs pour certains de nos clients représente, parallèlement, une opportunité d’achat. Les rendements sont actuellement exceptionnels, car les prix sont très attractifs. On note aussi une reprise du volume d’activités sur certains marchés, comme l’immobilier au RoyaumeUni. Si ce n’est pas encore la fin, on peut dire sans doute que c’est le début de la fin de cette crise. Cela veut dire que le pire est derrière? «Je le pense, oui. Je ne sais pas comment l’économie va performer à court terme, mais je pense que les mentalités sont en train de changer. Il y a un sentiment plus fort de stabilité comparé à il y a quelques mois. Je pense aussi que les gens s’habituent à l’incertitude. Par le passé, la réaction était plutôt de se dire qu’un échec dans la certitude impli- } 88
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Photo: aUniversité du luxembourg
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Norbert Becker: «Il est important que la fiscalité locale et internationale fasse l’objet du programme de l’Université, aussi bien au niveau de l’enseignement que de la recherche.»
Fiscalité internationale
En chaire et en os Soucieux de jouer un rôle «citoyen» dans l’environnement qui est le sien, le cabinet Atoz a décidé de contribuer financièrement à la création d’une chaire de droit fiscal à l’Université du Luxembourg. La firme lui a ainsi proposé de la soutenir dans la création et le développement d’une Chair for International and European taxation, ce que l’Université a accepté. «La fiscalité locale et internationale joue un rôle majeur sur la place financière et il est important que cette matière fasse l’objet du programme de l’Université, aussi bien au niveau de l’enseignement que de la recherche», explique Norbert Becker, co-fondateur et président du conseil d’administration d’Atoz. La signature des accords définitifs devait intervenir dans les derniers jours de juin. J.-M. G.
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{ quait la certitude de l’échec: personne n’osait
plus rien faire, traduisant directement ce manque de certitudes en un échec certain. Aujourd’hui, ils acceptent le fait que l’incertitude fait partie du tissu économique. On la gère mieux, plutôt que d’être tétanisé par elle. Sans oublier que l’incertitude crée toujours des opportunités.
Sur un plan personnel, vous avez pris les rênes, au 1er janvier, d’Atoz. Etiez-vous prédestiné à cette promotion lorsque vous avez participé à la création de la firme? «Pressenti, peut-être; prédestiné, certainement pas. Il y a eu un processus ouvert, piloté par Norbert Becker, au moment où il a fallu désigner le successeur d’Alex Sulkowski. Il est vrai que dans la phase de réflexion et de création d’Atoz, c’est Alex et moi qui avons mené les négociations. Dans le processus de désignation, Norbert Becker a, dans un premier temps, sondé tous les associés de la firme pour voir quels étaient les candidats potentiels. Mon nom a été proposé et ma nomination aux fonctions d’associé-gérant a été acceptée, en juin 2008, à l’unanimité des associés. Comment définiriez-vous votre style de management? «J’ai toujours privilégié une très grande ouverture. Le succès du cabinet passe, et passera à l’avenir, par le succès de toutes ses composantes. Si tous les gens autour de moi, associés et collaborateurs, réussissent tous, même si je n’ai pas moi-même de symbole de réussite, je serai content. Cela passe par une grande délégation à tous les niveaux. Je suis pour l’idée de laisser
faire les gens, les laisser faire des erreurs aussi, pour comprendre que c’est naturel, en prendre conscience et être capable de les réparer le plus rapidement possible. Je pars du principe que ma porte est toujours ouverte et que tout le monde peut venir me voir. Cela crée aussi des contraintes d’organisation personnelle, mais je préfère comme ça. Et si je dois trouver du temps pour faire quelque chose, je le fais. Je suis toujours épaté de constater que j’apprends presque tous les jours quelque chose de la part de mes collègues, y compris venant de quelqu’un qui n’est là que depuis quelques mois, mais qui peut avoir une lecture ou une interprétation différente d’un texte. C’était aussi le style de management d’Alex Sulkowski: laisser les gens apprendre par euxmêmes. Il arrive parfois que des dirigeants essaient de créer des clones d’eux-mêmes. Or, chacun a son style et doit le développer à sa façon. Il faut accepter les forces et les faiblesses de chacun, sans vouloir à tout prix dire ‘ils doivent être comme moi’. Votre activité au quotidien a-t-elle beaucoup changé depuis que vous êtes le managing partner? «L’objectif de départ était de devoir consacrer 50% de mon temps à ce rôle de managing partner. Pour l’instant, c’est probablement un peu plus, mais une des conditions que j’avais posées avant d’accepter le poste était l’engagement d’un chief operating officer, dans la mesure où le volet opérationnel devient de plus en plus important. Nous l’avons recruté au début de l’année: un ancien banquier suisse (Alexandre Duhamel, ex-executive director chez UBS Luxembourg, ndlr.), habitué aux questions touchant les ressources humaines, l’IT, le marketing. En ce qui me concerne, j’assure, au quotidien, le suivi des objectifs pour toutes les équipes, qu’il s’agisse d’associés, directeurs, professionnels, et ce, par tous les moyens. Et surtout, je fais en sorte de créer les conditions qui les motivent. Dans ce que nous faisons, le niveau d’engagement est tel que l’on ne peut pas forcer les gens à le faire. Il faut vraiment qu’ils en aient envie.»
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Partnership
Les neuf faces d’Atoz Aux six associés fondateurs d’Atoz, en 2004, sont venus s’en ajouter trois autres au fil des ans. Aujourd’hui, ils sont donc neuf engagés financièrement dans le développement de la firme.
Keith O’Donnell
Paul Chambers
Cet Irlandais de 41 ans a démarré sa carrière dans la fiscalité à Dublin en 1988. Arrivé au Luxembourg cinq ans plus tard, il est passé par la case Arthur Andersen, puis, Ernst & Young. Il fait partie des membres fondateurs d’Atoz, en 2004. Au 1er janvier 2009, il a été promu aux fonctions de managing partner.
Comme tous les autres associés fondateurs d’Atoz, il occupait cette responsabilité chez Ernst & Young. Agé de 43 ans, il est spécialisé dans le service aux sociétés financières et industrielles nationales et inter nationales. Il a également travaillé sur des transactions internationales de crédit-bail et de titrisation.
Fatah Boudjelida
Norbert Becker
On ose à peine présenter l’une des figures économiques les plus marquantes du pays. Associé fondateur et président du conseil d’administration d’Atoz, âgé de 51 ans, sa carrière est parsemée de quelques autres succès entrepreneuriaux marquants (Arthur Andersen à Luxembourg, CBP). Sa sagesse et son expérience font encore référence au Luxembourg et au-delà des frontières.
Employé de la première heure d’Atoz, il a été le premier «non-fondateur» à avoir été promu associé, le 1er janvier 2007. Agé de 34 ans, il est actif dans le département de l’ingénierie financière où il assiste des grands groupes dans leurs structures d’acquisition et de détention de participations.
Laurent Grençon
Alex Sulkowski Jusqu’au 1 janvier, il était le managing partner d’Atoz, dont il est un des co-fondateurs, après voir occupé plusieurs postes de direction au sein d’Arthur Andersen et d’Ernst & Young. Il n’hésite pas à mettre ses 25 ans d’expérience au service de quelques autres projets entrepreneuriaux (CBP, Lakehouse, Yellow…). er
Promu associé le 1er janvier 2008, il est responsable du département impôts indirects, spécialisé dans l’application de la TVA aux secteurs de l’immobilier et de la finance. Agé de 36 ans, il dirige également l’Indirect Tax Practice du réseau Taxand.
Jean-Michel Chamonard Olivier Remacle Agé de 39 ans, il est un des associés fondateurs d’Atoz. Il y dirige la section International Tax Services et est en charge de la gestion des Ressources Humaines. Lui aussi issu d’Ernst & Young, il a notamment participé à l’écriture du volet fiscal de la loi sur les Sicar.
C’est le benjamin de l’équipe, âgé de 33 ans. Nommé associé le 1er janvier 2008, il a principalement en charge une clientèle institutionnelle. Il est spécialisé dans la structuration d’investissements transfrontaliers en private equity et dans le domaine immobilier
Olivier Ferres Agé de 48 ans, cet ancien associé chez Arthur Andersen et Ernst & Young est l’un des pères fondateurs d’Atoz. Il est spécialisé dans la supervision et la coordination de structures corporate complexes multi-juridictionnelles.
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Fiscalité
Norbert Becker et Keith O’Donnell savent que le Luxembourg dispose de bon nombre d’atouts à faire valoir dans le concert international. Mais il doit aussi progresser dans certains domaines afin de garder une position concurrentielle forte vis-à-vis d’autres places financières.
«Consolider nos forces et mieux travailler sur nos faiblesses» Jean-Michel Gaudron (texte), Andrés Lejona (photo)
Quand on est un cabinet fiscal comme Atoz, on suit évidemment de très près les évolutions du cadre réglementaire et législatif européen, les grands débats sur la fiscalité de l’épargne, la saga des listes colorées de l’OCDE, le maintien du secret bancaire… «Nous avons eu le cas de deux multinationales ayant des structures faîtières tout à fait légitimes et établies au Luxembourg, qui nous ont fait savoir qu’elles ne souhaitaient pas que leur nom soit associé à un pays placé sur la liste grise de l’OCDE et qu’elles réfléchissaient à une éventuelle relocalisation, témoigne Norbert Becker, cofondateur et président du conseil d’administration d’Atoz. On parle là de structures capitalisées à hauteur de plusieurs milliards d’euros, et qui occupent également un grand nombre de prestataires de services associés, comme des avocats ou des gestionnaires. Jusqu’à présent, personne n’est parti à cause de cela, mais on voit bien qu’une telle issue irait bien au-delà du seul retrait d’un certain montant de dépôts.» Au Luxembourg, personne n’a vraiment aimé la façon dont les choses se sont déroulées entre le Conseil européen, le G20 et l’OCDE, avec l’établissement, au final, de cette fameuse liste grise sur laquelle figure, entre autres, le Luxembourg, dans l’attente de la signature d’un certain nombre de conventions de non-double imposition. «La signature de protocoles sur le modèle de l’article 26-6 de l’OCDE est la bonne solution, reconnaît Keith O’Donnell, cofondateur et managing partner d’Atoz, mais il ne s’agit là que de la première étape. Ensuite, il faudra modifier la loi et les pratiques luxembourgeoises pour suivre ces engagements. Il ne faut pas du tout que la Place se mette ensuite dans une logique d’obstruction en dressant des obstacles aux échanges d’informations tels qu’ils sont
prévus. Je sens parfois, chez certains acteurs, une envie de vouloir retarder ou contourner les engagements pris. Non! Il faut fixer des règles claires et s’y tenir, en gardant à l’esprit que c’est une dérive idéologique d’imaginer qu’échanger des informations partout dans le monde et avec tout le monde va permettre de résoudre tous les problèmes.»
Se positionner différemment En revanche, pas question de tirer une croix définitive sur le secret bancaire, qui reste tout de même de mise en tant que secret professionnel auquel sont tenus bon nombre d’acteurs de la Place. «Depuis 2000, l’OCDE reconnaît que le secret bancaire a une valeur dans la société. Le Luxembourg doit, premièrement, absolument le défendre pour les résidents luxembourgeois et, deuxièmement, ne pas étendre la logique d’échange d’informations tous azimuts. Cela offre, en tous les cas, des opportunités pour le Luxembourg de pouvoir se positionner différemment. Le message ne doit pas être ‘on va vous aider à vous cacher’, mais plutôt ‘on va vous aider à vous défendre et à vous organiser correctement’.» La façon dont est perçu ce secret bancaire à l’étranger, et tous les maux qui lui sont associés, y compris la crise économique et financière internationale, ont du mal à passer ici. «C’est de la rhétorique politique, sinon de la démagogie, d’attaquer certaines places financières qui font de l’ingénierie et ont une activité développée de banque privée, estime Norbert Becker. Vouloir bénéficier des conseils et services professionnels personnalisés d’un banquier privé n’a rien à voir avec l’évasion fiscale. Je trouve cela désolant de tout mettre dans un même pot.» Le dépit de M. Becker est d’autant plus grand que, tout comme l’a récemment déclaré l’ancienne juge française Eva Joly, il estime que l’un des plus
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«J’espère que ce prochain gouvernement aura la volonté politique de nommer un membre responsable de la seule place financière, à temps plein» Norbert Becker (Atoz)
grands paradis fiscaux du monde n’est autre que… la City de Londres, avec son régime de «résident non domicilié», lequel n’est taxé que sur la part des rémunérations perçues au Royaume-Uni, alors que la part de revenus versés en dehors échappe à l’imposition au Royaume-Uni. Cette partie peut même, dans certains cas, via le jeu des conventions, rester exemptée. «Il s’agit d’une des raisons du succès de la Place de Londres, et personne ne l’a jamais remise en cause», s’étonne-t-il. Le Luxembourg doit donc faire avec et se défendre avec ses propres armes. Mais il doit aussi s’adapter. «Avec notre législation sociale, il est très difficile, par exemple, d’opérer une plate-forme 24/24 heures, 7/7 jours, regrette M. Becker. Or, dans bon nombre d’autres centres financiers, la question ne se pose même pas. Si nous voulons continuer à développer une activité créatrice d’emplois tout en restant concurrentiels, il faut se résoudre à offrir ce type de services. Nous avons besoin
d’une création d’emplois et de remplacer ceux perdus ces derniers mois. C’est là une question que toute la communauté d’affaires doit se poser, sans pour autant tomber dans le dumping social.»
Pour un ministre de la Place financière à plein temps De même, le pays doit-il trouver, une bonne fois pour toutes, le cadre adéquat pour attirer – et retenir – les cerveaux, notamment ceux qui, en matière de fonds d’investissement, prennent les décisions de gestion, composent les portefeuilles, et qui se trouvent… à Londres, pour les raisons précitées. «Nous avons certainement des vecteurs de développement dans la gestion de l’épargne, estime-t-il, mais il faut consolider nos forces et mieux travailler sur nos faiblesses pour être simplement concurrentiels et pouvoir nous battre avec les mêmes armes que Londres.» En attendant, le secret bancaire reste plus que jamais au cœur
de toutes les polémiques et même si Norbert Becker ne s’attend pas à un exode massif en cas de profond changement en la matière, il n’en reste pas moins conscient que le cadre légal luxembourgeois en la matière devra être aménagé. «C’est certainement un des projets sur le métier du nouveau gouvernement et il ne devra pas tarder à nous dire comment il veut le faire. J’espère d’ailleurs que ce prochain gouvernement aura la volonté politique de nommer un membre responsable de la seule place financière, à temps plein. Cela ne pourra insuffler que dynamisme et efficacité. De même, pourquoi ne pas imaginer que le Luxembourg fasse comme la France et instaure un grand ministère regroupant l’Economie et les Finances, qui serait l’expert comptable et le financier de la nation? Il aurait également en charge le Commerce extérieur, aidant les entreprises à se développer à l’étranger et aidant à attirer les entreprises étrangères au Luxembourg.»
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off the record L’actualité économique du Luxembourg vue des coulisses...
Elections
Sacrifice Une présidence qui s’achève (après deux mandats successifs à la tête du CSV) et un revers électoral dans le Sud, où il a perdu plus de 8.000 suffrages: l’étoile de François Biltgen s’étiole lentement... au point que le ministre du Travail et de l’Emploi pourrait ne plus faire partie de la prochaine équipe gouvernementale. Son avenir politique se jouerait alors sur le terrain local, et plus particulièrement à Esch-sur-Alzette, une ville dont il caresse depuis longtemps l’espoir de détenir les clés. Du coup, la bourgmestre socialiste Lydia Mutsch, contrainte de rester dans la Métropole du Fer pour défendre son bastion en 2011, verrait réduites à néant ses chances de devenir ministre...
Press conference
Photo: Eric Chnela / Blitz (archives paperJam)
Voices off
Banque
Vers un changement de tÊte chez KBL Une page va se tourner chez KBL European Private Bankers au moment où la crise fait rage. Selon nos informations, Etienne Verwilghen, président du comité de direction depuis le 1er juillet 2002, devrait quitter ses fonctions l’année prochaine. Il devrait être remplacé par Jacques Peters, senior general manager chez KBL et membre du comité de direction. La banque du boulevard Royal n’a ni confirmé, ni démenti. Agé de 62 ans, Etienne Verwilghen a commencé sa carrière à la Générale de Banque avant de rejoindre KBL en
1983. Depuis 2006, il est également membre du comité de direction de KBC et CEO de la division European Private Banking du groupe. Malgré un actionnariat réputé stable, le bancassureur a traversé des temps difficiles durant la crise en raison d’une forte exposition aux actifs à risque qui ont généré de lourdes dépréciations et conduit l’Etat belge à soutenir l’établissement. Jean Vanhevel, CEO de la division Europe centrale, devient CEO intérimaire de KBC, en remplacement d’André Bergen, absent pour raison de santé.
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The press conference held on 18 June to launch the upgrade of the yellow.lu website was interrupted three times by phone calls to the iPhone of Yellow.lu managing director Marc Neuen. The fake phone calls mimicked the online directory’s advertising campaign featuring animated cartoon figures representing well-known Luxembourg and international personalities. Actors imitating the voices of renowned lawyer Gaston Vogel, veteran MEP Astrid Lulling and LSAP lead negotiator in the current coalition talks Jean Asselborn all commented on yellow.lu. The Vogel impressionist launched a bitter attack against yellow.lu for using his image for the publicity campaign; 80-year old “Astrid Lulling” asked whether the site could be used by visitors of all ages and said she confused yellow.lu with Jerome.lu – a reference to her son’s Luxembourg language site; while the fake Jean Asselborn credited his yellow.lu advertising appearances for his excellent election result.
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playtime Les dernières tendances et actualités au Luxembourg: shopping, gastronomie, culture, accessoires, mode, intérieurs, technologie... Et l’interview passion avec André Haulotte, artiste-peintre et poète... Par Céline Coubray et Jacques Demarque (textes)
City News
Dans la chaleur de la ville
, Edgar Honetschläger 07 20 ay, lid Ho Beijing
Une vie de chien
Edopolis
Tout, tout pour les toutous Cette nouvelle boutique est exclusivement dédiée aux accessoires haut de gamme pour chats et chiens, y compris les grands chiens. Des produits de toilettage aux gourmandises en forme d’os, en passant par les laisses, les niches, les gamelles, les colliers, les manteaux, les jouets, les coussins... On y trouve tout un tas d’accessoires tendance, design, chichi, baroques ou complètement loufoques. De quoi assortir son chien à la dernière tenue de sa maîtresse. Une vie de chien, 1 rue de la Boucherie, tél.: 27 66 50 00
Le Casino Luxembourg a choisi de présenter cet été une exposition d’Edgar Honetschläger sur le thème de la métropole. Dans une scénographie mettant en éveil tous les sens, Edo, un personnage issu des mangas, guide les visiteurs à travers les dédales de rues, les forêts d’immeubles, la prolifération d’enseignes publicitaires, un univers dans lequel le visiteur découvre des mythes urbains et explore également son for intérieur. Du 27 juin au 6 septembre, www.casino-luxembourg.lu
Didier Lockwood Le Jazz et la Diva de s esu sad Ca ine et Carol
Photos: Edgar Honetschläger, Etienne Delorme
OMNI 2009 Pour sa 6e édition, le festival OMNI ne déroge pas à la règle et réinvestit le parvis de l’Abbaye de Neumünster pour des concerts en plein air. Des rythmes latino à la musique classique, en passant par la pop, le jazz et le blues, le festival poursuit sa programmation éclectique. En tête d’affiche, on trouve Fiesta Cubana (11/07), Joss Stone (13/07), Le Jazz et la Diva (14/07), et Nigel Kennedy (15/07, sous réserve). Du 11 au 18 juillet, www.ccrn.lu
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Mode
High Summer Fraîcheur acidulÉe Légère et fraîche, cette robe blanche, courte et fluide, est parfaite pour les journées pendant lesquelles le soleil brille haut et fort. La touche acidulée du décolleté avec le nœud sur l’épaule et la pochette coordonnée réveillent gaiement cette tenue.
ÉlÉgance naturelle Cette tenue est très élégante tout en étant assez simple et facile à porter. Extrêmement féminin, le haut drapé retenu derrière le cou crée un profond décolleté et dégage sensuellement les épaules. Le pantalon à pinces et taille haute, soulignée par une ceinture en cuir tressé, ornée du célèbre et emblématique crocodile, est coupé assez court, révélant ainsi les chevilles pour donner encore plus d’allure à cette tenue qui n’en manquait pourtant pas.
Gant
Lacoste
Effet toile cirÉe Le bermuda est une des pièces phares du vestiaire masculin de cet été. Kris Van Assche en propose une version bleu foncé qui se marie très bien au blanc pur de la chemise à plusieurs poches zippées et avec des baskets. On aime particulièrement le choix du tissu brillant, un peu comme un effet toile cirée, mais en beaucoup plus raffiné.
Vive le grand air A la fois citadine et campagnarde, cette tenue est faite pour le grand air, chauffé par le soleil. Bien à l’abri sous le chapeau et le blouson léger, le corps est pourtant largement dénudé au niveau des jambes, et le pull fin laisse agréablement passer l’air, tout comme les très réussies espadrilles à lacets.
Kris Van Assche Louis Vuitton
La vie balnÉaire Décontracté tout en étant élégant. Tel est le pari tenu par cet ensemble polopantalon, rehaussé par un choix judicieux d’accessoires que sont le chapeau, l’écharpe en coton et les incontournables espadrilles. Il faut également noter le renouvellement des polos avec cette proposition de tissu à pois discrets et ce ton taupe sourd très séduisants.
En tenue lÉgÈre Idéale pour parcourir les rues de la ville et faire du shopping, cette robe courte près du corps est très légère et dégage largement le haut du buste et les bras, puisqu’elle n’est retenue que par deux fines bretelles. La taille est marquée par une large ceinture dont la couleur contraste judicieusement avec le motif de la robe.
Lacoste Patrizia Pepe
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Pilates Personal Training, 14/14
Flight workout Durant les vols long courrier, nous sommes assis pendant de longues heures, souvent immobiles et tendus. Une mauvaise posture en position assise dans un espace réduit et pendant plusieurs heures est la cause de sensations de fatigue, de tensions et de raidissements au niveau de la nuque, du dos et du bassin. Quelques exercices de respiration et d’étirement peuvent nous aider à relâcher les muscles de la nuque, des épaules et du bas du dos. Afin d’arriver à destination moins fatigué et plus détendu, vous devriez faire ces exercices toutes les deux heures si la durée de vol excède sept heures. Pour les vols de courte durée, il suffit généralement de choisir deux ou trois exercices de la série et de les faire une seule fois. Il est préférable de porter une tenue souple pour les vols long courrier et d’enlever les chaussures afin que vous puissiez détendre et bouger vos orteils et pieds. N’oublions pas que l’alimentation à bord joue un rôle déterminant et qu’il faut manger modérément, boire beaucoup d’eau tout en évitant l’alcool. Si vous ressentez des difficultés, paperJam vous recommande l’accompagnement d’un professeur.
1.
Lucile Risch (cours), Olivier Minaire / Wide (photos)
2.
Roll down , exercice d’articulation de la colonne vertébrale et d’étirement des muscles de la colonne vertébrale Position de départ avec le dos décollé du siège, les épaules alignées au-dessus du bassin. Inspirez pour préparer le corps, ensuite expirez en commençant à dérouler le tête vers le bas, ensuite le haut du dos, le milieu et à la fin le bas du dos. Soyez conscient que vous fléchissez les hanches à la fin du mouvement, afin de relâcher davantage les muscles du bas du dos. Relâchez les bras et les mains au sol. Restez suspendu avec la tête entre les genoux et inspirez. Expirez et remontez doucement, vertèbre par vertèbre, en contractant les abdominaux et le plancher pelvien. Répétez l’exercice cinq fois.
3. Exercice de détente des muscles de la ceinture scapulaire, des épaules Assis droit sur le siège, avec le dos décollé, en angle droit, les épaules au-dessus des hanches. Levez les bras, droit devant les épaules, paumes tournées vers le sol. Inspirez et avancez les mains vers l’avant, sentez vos omoplates qui glissent le long des côtes vers le côté. Expirez et revenez à la position de départ en sentant les omoplates qui glissent à nouveau vers le milieu du dos. Essayez de relâcher votre nuque en faisant cet exercice. Baissez légèrement les bras si vous ressentez une tension à la nuque. Répétez l’exercice cinq fois en respirant profondément. Vous pouvez continuer à respirer après avoir terminé l’exercice. Inspirez par le nez en écartant latéralement vos côtes et expirez par la bouche en abaissant les côtes et en contractant les abdominaux et en rentrant le nombril. Pendant les respirations, fermez les yeux et relâchez votre nuque, laissez tomber vos épaules. Continuez l’exercice de respiration jusqu’à ce que vous sentiez que les muscles de la nuque et des épaules soient vraiment relâchés.
Cercles des pieds, mouvements des chevilles Assis avec le dos bien calé dans le siège, levez une ou deux jambes, genoux pliés, placez les mains sur le devant de vos jambes ou au creux des genoux et décrivez des cercles avec les ou le pied, cinq cercles dans un sens et cinq dans l’autre sens. Respirez régulièrement durant l’exercice. Il est préférable de faire cet exercice sans chaussure. Vous pouvez faire le même exercice avec vos mains, c’est-à-dire des cercles avec les poignets.
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6.
Spine Twist , rotation de la colonne vertébrale
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Assis avec le dos décollé du siège, les épaules alignées au-dessus des hanches. Placez vos mains sur la nuque, les coudes vers le côté. Inspirez et allongez-vous vers le haut. Expirez et tournez les épaules, c’est-à-dire le buste vers un côté en maintenant le bassin fermement ancré dans le siège et en enfonçant les pieds dans le sol. Inspirez et revenez vers l’avant. Expirez, faites une rotation de l’autre côté en maintenant cet étirement vers le haut. Répétez cet exercice trois fois de chaque côté.
7.
Rolling like a ball Assis avec le dos contre le siège, les deux genoux au niveau de la poitrine, les deux bras autour des jambes. Relâchez le bas du dos et essayez de faire des petits balancements vers l’avant et vers l’arrière sur vos fesses. Inspirez en balançant vers l’arrière contre le siège et expirez en contractant les abdominaux et en balançant vers l’avant. Répétez cet exercice cinq fois. Posez ensuite une jambe et tendez l’autre afin d’étirer les muscles derrière la jambe. Pendant cet étirement, respirez et enfoncez la hanche dans le siège. Puis changez de jambe. Répétez cet étirement trois fois de chaque coté.
Side Bending ou Mermaid , étirement latéral de la colonne vertébrale Décollez votre dos du siège avec les épaules alignées par rapport au bassin. Levez un bras en l’air ou placez-le à la nuque. Inspirez, puis expirez et inclinez votre cage thoracique vers le côté. Ne dépassez pas le niveau de l’accoudoir. Restez dans cette position et inspirez, puis expirez, contractez les abdominaux et revenez en position verticale. A chaque inclinaison, essayez de relâcher complètement votre tête de côté, afin d’étirer les muscles de la nuque. Répétez cet exercice trois fois de chaque côté.
5. Etirement des mollets et des cuisses A l’occasion d’un déplacement dans l’avion, vous pouvez faire ces deux exercices d’étirement des jambes. Appuyez-vous sur un dos de siège avec la main droite et placez la jambe gauche vers l’arrière, la jambe droite étant fléchie. Vous êtes en fente et pouvez ainsi pousser le talon de la jambe arrière vers le sol, ce qui étire votre mollet gauche ainsi que le tendon d’Achille. Restez dans cette position pendant trois respirations, changez ensuite de jambe. Toujours en prenant appui avec la main droite sur le dos d’un siège, pliez le genou gauche et attrapez votre pied gauche avec la main gauche. Alignez vos deux genoux et rapprochez votre talon de la fesse en gardant le bassin neutre. Vous étirez ainsi entre autres le muscle quadriceps de la cuisse. Restez dans cette position pendant trois respirations, changez ensuite de cuisse.
Remerciements à la Compagnie Luxair
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Saison
À l’heure de la plage Duperie de beautÉ Subtilement parfumée au monoï, cette gelée est un autobronzant progressif à utiliser pour préparer la peau au soleil et qui permet de prolonger l’effet bron zage. Ainsi, la peau est délicatement colorée et l’effet bonne mine assuré, avant et après les vacances. de monoï Dior Bronze, gelée in Déraison Huit, maillot de ba
James bond girl Simple, géométrique, minimal… Ce maillot de bain est digne de faire partie du vestiaire d’une James Bond Girl. Très graphique, il joue la complémentarité des couleurs dans un esprit seventies. Il est disponible en version triangle structuré, balconnet, push up et bandeau. Marc O’Polo
Atypyk
Sous les palmiers
Queue de poisson Un des éléments essentiels sur la plage est le roman. Alors, plutôt que d’utiliser l’emballage de l’esquimau encore plein de chocolat, mieux vaut marquer sa page avec cette queue de baleine parfaitement adaptée à la situation.
Pour ne pas dépareiller avec la chemise hawaïenne et la serviette de bain impression coucher de soleil, voici un maillot de bain à impression feuilles de palmier et fleurs d’hibiscus.
Solaire Sisley, Super Fluide Corps SPF 30
Lacoste
Ange gardien
Nouvelles mÉduses Pour changer des traditionnelles chaussures à lanières communément appelées méduses, Lacoste propose ces légers mocassins, eux aussi réalisés en plastique. Dispo nibles en bleu ou en rose, ces chaussures conviendront à celles qui fréquentent les plages de galets cet été.
Ce fluide solaire associe une protection haute performance (SPF 30) grâce à l’extrait de Calice d’Alkékenge et des propriétés hydratantes intenses grâce à la glycérine végétale et au beurre de Karité. Sa texture est fine et fluide et se dépose délicatement sur l’ensemble du corps grâce au spray.
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11 juillet
F ESTA CUBANA
JOSS STONE LOCKWOOD CASADESUS LE JAZZ ET LA DIVA - OPUS II 13 juillet
FESTIVAL OMNI • FESTIVAL OMNI • FESTIVAL OMNI • FESTIVAL OMNI • FESTIVAL OMNI • FESTIVAL OMNI • FESTIVAL OMNI • FESTIVAL OMNI
14 juillet
FESTIVAL OMNI • FESTIVAL OMNI • FESTIVAL OMNI • FESTIVAL OMNI • FESTIVAL OMNI • FESTIVAL OMNI • FESTIVAL OMNI • FESTIVAL
OMNI 2009 11 • 18 JUILLET à l’abbaye de Neumünster
Centre Culturel de Rencontre Abbaye de Neumünster ( CCRN ) 28, rue Münster – L-2160 LUXEMBOURG-GRUND
QUINTET
THE NIGEL 15 juillet
KENNEDY BLUES’N JAZZ RALLYE 18 juillet
FESTIVAL OMNI • FESTIVAL OMNI • FESTIVAL OMNI • FESTIVAL OMNI • FESTIVAL OMNI • FESTIVAL OMNI • FESTIVAL OMNI • FESTIVAL OMNI
Tickets : Tél. +352 / 47 08 95 - 1 ( Billetterie ) www.luxembourgticket.lu ou Tél. +352 / 26 20 52 - 1 ( CCRN ) www.ccrn.lu
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Gastronomie
news et recette La Commedia dell’Arte Déco très réussie dans les espaces aux murs et plafonds blancs, le sol est d’ardoise. Elégant mobilier blanc design. Chaque semaine,une province italienne est mise à l’honneur. Personnel aimable, souriant et en costume «Commedia dell’Arte». C’est très ludique pour les enfants. Ouvert 7j/7. 281, route d’Arlon, Strassen, Tél.: 31 31 01
René Pécoul, La Table de Chez Pascal et Fils, nous propose…
Le pavé de cabillaud rôti, pointes d’asperges vertes et vinaigrette Pour la vinaigrette, tailler les tomates préalablement confites en petits dés, mixer finement les olives vertes, hacher les échalotes et la gousse d’ail, mélanger tous les ingrédients avec 1dl d’huile d’olive, sel et poivre. Réserver. Blanchir les pointes d’asperges vertes à l’eau bouillante, et les rafraîchir immédiatement afin de préserver la couleur. Réserver. Poêler les pavés de cabillaud dans un peu d’huile d’olive, assaisonner de sel et poivre, piment d’Espelette et terminer la cuisson avec une noisette de beurre. Dresser le poisson sur un lit de vinaigrette de tomates confites, ajouter les pointes d’asperges et les copeaux de parmesan.
Arlecchino
Maxsim’s Sous la même direction et avec la même équipe que la Conterstuff, de l’autre côté de la Place, deux salles aux tons gris et rouge au cadre rustique, séparées par le bar. Belles terrasses et grand jardin à l’arrière. Spécialités alsaciennes. De 11h à 14h et de 18h à 22h du mercredi au dimanche. 15, rue de Moutfort, Contern, Tél.: 26 70 17 26-1
Photo: Andrés Lejona
L’Alsace
Au cœur de Belair
Ingrédients pour 4 personnes: 4 pavés de cabillaud de 160 g, 100 g de pointes d’asperges, 1 échalote, 1 gousse d’ail, 50 g d’olives vertes, 80 g de tomates confites, 60 g de copeaux de parmesan, 1,5 dl d’huile d’olive, 30 g de beurre, sel, poivre, piment d’Espelette Son vin préféré: Le Château Batailley, Pauillac 2005 Son restaurant préféré: Le Bouquet Garni La Table de Chez Pascal et Fils, 373, route d’Arlon, Strassen, Tél.: 31 99 80
Bistro de la Place Massimo prend la direction de l’ex-Stan’s, le rebaptise et le définit «kitch chic». Ambiance agréable et résolument jazzy. La carte mêle habilement l’inventivité et la tradition sans oublier un zeste de végétarien. De 11h30 à 14h30 et de 18h30 à 22h30 du lundi au vendredi, de 18h à 22h30 le samedi. 2, place de Nancy, Luxembourg (Belair), Tél.: 24 69 58
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Evasion
« ENFANT, JE CRÉAIS DES HISTOIRES,
ME RÉFUGIAIS DANS UN MONDE IMAGINAIRE… … j’avais constamment l’impression que je ne me faisais pas comprendre»
Jacques Demarque (interview), Andrés Lejona (photo)
Il intitule sa dernière exposition De la peinture à la parole et vous verrez que ce n’est pas un hasard. Dans une démarche et une symbolique tout à fait originales, André Haulotte, 59 ans, artiste peintre et poète belge, met en valeur ses toiles, souvent autoportraits, en les soulignant chaque fois de textes déclamés issus de sa plume, que l’on découvre aussi sensibles que sa palette est expressive. Comment s’est révélé votre talent? «Tout a commencé dès mon enfance. J’étais dyslexique, ne sachant pas m’exprimer convenablement et de plus très introverti. Alors je me suis mis à dessiner, à copier, à ‘imiter’ des objets. J’avais une très bonne perception des choses et ce fut le début. De ce fait, c’était un peu un refuge… C’était à quel âge? «A l’école primaire, je devais avoir une dizaine d’années, mais je pense déjà même avant. Je me souviens qu’un professeur a voulu me prendre en charge mais cela ne s’est pas fait, c’est dommage. Mes parents n’ont sans doute pas bien compris et n’ont pas voulu, je n’ai pas été favorisé par mon entourage familial. Mais j’avais trois ou quatre points forts: le dessin, la création et… les mathématiques (rires), sans oublier la facilité de réciter par cœur un texte devant un public. A l’inverse, j’étais très faible en français que je ne trouvais pas assez précis. Je me suis ensuite rattrapé. Où est le lien entre les maths et ce que vous réalisez? «Ah oui! Il y a un lien, et avec la géométrie aussi. Je vois clair et avec précision. J’analyse et je raisonne. On peut résoudre un problème de différentes manières et j’aime cela, c’est un libre arbitre, c’est précis. Enfant, je jouais souvent seul, j’aimais construire mes jeux moi-même. Je construisais des châteaux forts et j’imaginais un scénario, tout était calculé, je créais des histoires, me réfugiais dans un monde imaginaire… Importants l’imagination et le rêve, aussi importants que la création. Avez-vous, à un moment donné, poursuivi des études spécifiques? «Oui, et c’est lorsque j’ai été libéré des contraintes du milieu familial. Je voulais créer, c’était un besoin. Mon père, lui, voyait la stabilité et m’avait inscrit dans une école de mécanique, d’électricité, de dessin industriel, dans laquelle j’aurais appris à faire des plans de routes. Il me voyait sur les chantiers, c’était complètement à l’opposé de mes souhaits. C’était très, très loin de mes idées. En fin de compte, à 15 ans, on m’a dirigé vers le publicitaire, une grave erreur! Toujours mécontent de ce sort imposé, à 18 ans, je me suis inscrit aux Beaux-Arts.
Le pas est enfin franchi! «Exactement, le pas est enfin franchi et j’ai poursuivi ces études pendant sept ans. J’ai aussi commencé à assumer mes besoins matériels. Je faisais des petits travaux pour les théâtres. Est-ce la naissance ou plutôt la renaissance d’André Haulotte? «Oui, je me suis mis à cogiter et au bout de cinq ans, au terme de la première session, j’accueillais les gens et autres petits boulots pour le théâtre de la Monnaie, le théâtre de marionnettes bruxellois Tone. Cela me permettait de survivre, de payer mes études et m’a ouvert l’esprit. Mais j’ai aussi nettoyé des bureaux, travaillé pour un décorateur d’intérieur. Quand sentez-vous l’inspiration? «C’est plutôt une quête, c’est de là que je pars. Je veux faire passer une idée, quelque chose qui me tourmente, et après, c’est une quête, il y a quelque chose qui manque, je ne sais pas quoi, c’est en attente. Et puis un jour, tout est là et le moment est venu de réaliser. Parfois autobiographique? «Je dirais un peu (sourire). Vous êtes un humaniste? «Exactement, vous l’avez compris et cela a toujours été, je crois. Je ne cherche pas à avoir un style. Je vais parfois voir des expositions, j’observe mais je ne me préoccupe pas de la tendance que je pourrais imprimer… jamais. Ce que je désire, c’est réaliser à la perfection l’idée que je veux représenter, que les gens comprennent ce que je veux dire et avoir le moins possible d’interprétations. Pour moi, une toile est réussie quand il n’y a pas d’interprétations, on doit comprendre tout de suite mon propos. Quand avez-vous souligné vos œuvres avec les textes que vous écrivez et que vous déclamez? «Je devais avoir 28 ans lorsque j’ai ressenti le désir et le besoin de le faire. J’ai commencé à y ajouter quelques phrases, quelques textes et de la musique, à créer une atmosphère théâtrale, un jeu… oui un jeu! Récemment à Bruxelles, près du Palais de Justice, j’avais fait tout un scénario dont le titre était Jugez-moi et ne me tuez point et décidé que je ferais une toile pendant les trois derniers jours de l’exposition des œuvres déjà exposées. Le vernissage a eu lieu lorsque cette toile fut terminée. Travesti en avocat, je suis devenu mon propre défenseur devant les arguments éventuels contre le tableau réalisé. Chacun pouvait exprimer son idée! La voie est maintenant trouvée? «Oui, en quelque sorte. Il y a eu en moi une profonde insatisfaction au niveau de l’expression. J’ai toujours eu le désir de connaître davantage, que ce soit dans les sciences ou tout autre domaine, mais j’avais constamment l’impression que je ne me faisais pas }
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ains m s e d e u q n e i r «… t…» qui se rejoignen
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QUATRE COUPS DE CŒUR: ps Furtive poésie des tem
«…et c’est là que la vie se joue de vous. Alors seul, on boit de ces boissons qui vous apaisent… Cette vision, ce rêve qui vous trouble, réalité ou mirage?... j’ai pris le temps, le temps m’a pris et ce jour, mon impuissance m’a meurtri.»
Katmandou
«…d’autres l’ont vu autrement et pourtant on m’avait prévenu que je serais perdant. On ne m’a pas laissé le temps. Elle voulait avoir de l’importance et que l’on s’occupe d’elle… elle était toujours en partance…»
La sincérité Carte postale
«Et puis, il lui vient un désir d’écrire une histoire, mais une histoire sans fin, une histoire humanitaire… une politique fiction… avec des femmes et des hommes… de cet endroit ils vous enverraient une carte postale…»
«Le conte de fées commence, une renaissance à n’en plus finir… pas de peur et pas besoin de faire appel au Saint Sauveur, pas de mains qui se joignent, que des mains qui se rejoignent…»
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{ comprendre. C’est la raison pour laquelle j’ai voulu aborder la
musique, l’écriture… La musique? «J’ai commencé à jouer d’un instrument, fait six années de solfège et un peu appris pendant trois ans à composer. Vous avez une personnalité très complexe, un écorché vif! «Oui, c’est vrai et je pense que cela se voit dans mes peintures, non? Un côté philosophique aussi? «Si l’on veut, en effet, et c’est pour cela qu’il y a toujours une quête, une étude. Dans mes toiles, il y a chaque fois une étude différente. Ce n’est pas quelque chose qui se suit. Cela suit une vie, une idée, évidemment, mais chaque chose est totalement différente. En fin de compte, je ne cherche pas à avoir un style, sinon qu’à reproduire l’idée, la matière, la structure afin que les gens ‘rentrent dedans’. Même si cela semble surréaliste, c’est une réalité. Par exemple, j’ai peint La Liberté, la terre, un individu nu et une paire de ciseaux, c’est surréaliste mais je souhaite une approche réaliste de la structure. Donc je ne suis pas un hyperréaliste et je tente plutôt de faire un genre de trompe-l’œil tout en cherchant des idées qui peuvent faire passer un message. En fin de compte, je ne suis pas une ligne proprement dite. Lorsque je travaille, je vais au résultat, la seule chose qui compte. Vous accompagnez vos expositions d’une musique choisie. A-t-elle influencé la création des toiles ou le contraire? «A un
certain moment, je sais ce que je vais choisir et je l’écoute, cette musique, l’important étant l’idée de la représenter. Les textes, vous les écrivez après? «En fonction de l’idée que je veux transmettre, j’écris le texte et en écoutant aussi la musique, je cherche un rythme. Ensuite, je passe par un studio d’enregistrement pour mettre tout cela au point sur un support (CD ou DVD). Mais je pourrais envisager de le faire en direct, prendre mes toiles pour un décor. Avez-vous d’autres passions? «Peut-être pas d’autres passions, mais des désirs oui. Je voudrais écrire un film ou un essai. Dans un avenir plus éloigné, j’aimerais aussi faire de la politique, pas la politique politicienne mais plutôt un idéal, une recherche profonde de la meilleure manière de l’envisager. Cela demande de l’expérience, une vision précise des choses de la vie car la politique s’occupe de tout. Il ne faut pas faire du populaire mais plutôt une sorte de morale universelle. Plus jeune, j’ai fait quelques approches en m’intégrant à deux partis différents, notamment les écolos, mais j’ai estimé que je n’étais pas assez mûr, l’expérience est indispensable. Des moments dans votre vie qui vous ont particulièrement marqué? «Lorsque j’ai peint la jeune fille dans un grenier Katmandou, j’ai eu très peur, j’ai souffert. La réalisation de Furtive poésie des temps a aussi été une période intense. Avez-vous un maître, un mentor? Il a disparu depuis très longtemps, Léonard de Vinci.»
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Partytime at PwC
Un Club au sommet… … chez PricewaterhouseCoopers
Miguel de la Hoz (La Rioja, Vins et produits d’Espagne)
Didier Mouget (PricewaterhouseCoopers)
Jacques Demarque (texte), David Laurent / Wide (photos)
Chacun gardera le souvenir de l’excellent accueil qu’ont réservé Didier Mouget et ses collaborateurs de PricewaterhouseCoopers, aux participants de cette soirée. En ce mois de juin, l’atmosphère sur la superbe terrasse est déjà un peu aux vacances proches, entre deux averses et sous un superbe arc-en-ciel rassurant. M. Miguel de la Hoz, de la société La Rioja, Vins et produits d’Espagne, a donc tous les atouts pour apporter un peu plus de soleil, avec un voyage œnologique passant, entre autres, par la Castille, la Mancha, la Catalogne, la Navarre, la Rioja ou la Ribera del Duero, où nous découvrons que la tinta del pais est un cépage que nous connaissons mieux sous le nom de tempranillo. Le Protos rosé, à l’arôme intense, est sec, savoureux, fruité, alors que le rouge, au puissant tanin, ample en bouche, développe des notes d’épices et de fruits noirs et rouges. Autre
tempranillo, le Fortius, un rouge de Navarra, a été vieilli 6 mois en fût de chêne. Il est équilibré et facile à boire. Même cépage pour la Condesa de Leganza Crianza rouge, de la Mancha, aux arômes profonds et velouté en bouche. La Tierra de Castilla nous fait aussi connaître le Mederaño rosé, assemblage de bobal et monastrell, frais au nez et en bouche, à la longue finale. Comme son nom le proclame, le rouge rubis Syrah De Muller catalan est 100% syrah. Il se révèle intense et puissant. De la Rioja, un rosé aux arômes puissants, fruité en bouche, Faustino V, et un autre rouge, l’excellent Marqués de Cacéres Crianza. Cet assemblage de tempranillo et grenache a été vieilli en barriques pendant 16 mois, puis affiné en bouteilles pendant un minimum de 14 mois. Même traitement pour le rouge Señorio de los Llanos Reserva, lui originaire du centre et 100% tempranillo. Nul doute que ce soir, certains rêvaient déjà de plages ensoleillées et de paellas savoureuses.
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107 PAPERJAM WINE and networking
Kerstin Becker (IDS Scheer)
Benoît Szternberg (Salesart) et David Dentini (AON)
Nathalie Hanck (AXA)
André Cailloux (AON)
François Leclercq (JPMorgan)
Géraldine Henning (Robert Half International) Séverine Michel (Permira)
Alain Ducourant (Hôtel Le Royal) Vincent Bechet (Property Partners)
Retrouvez toutes les photos sur www.paperjam.lu
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Index entreprises 265 entreprises et organisations ont été citées sur les 116 pages de ce cahier «Économie & Finance».
a ABBL
62, 64 Accor 28 Accumalux 40, 42 Adem 76 ADR 14, 24, 25, 26 Agape 80 Agora 45 AIMS 64 Alco 62 Alfi 62 Allen & Overy 33, 37 Antal 67 AON 106 Apsi 19 Arcelor 70 ArcelorMittal 33, 49, 69 Arendt & Medernach 72 Arthur Andersen 84, 89 Association Luxembourgeoise des Professionnels du Patrimoine (ALPP) 66 Atoz 40, 84, 89, 90 Axis 64
B Bank of China
60 Bank of China Luxembourg 60 Bank of New York 50 Banque Centrale du Luxembourg 28 Banque de Luxembourg 57, 64 Banque et Caisse d’Epargne de l’Etat 57 Banque Européenne d’Investissement 78 Banque Havilland 49 BCL 62 Bear Stearns 50 BGL 10, 72 Biergerlëscht 25 Binsfeld Communication 42 BIP Investment Partners 42 Blackfish Capital 49 BNP Paribas 37, 70 Brasserie Nationale 26 Business Club 4, 5
C Caisse des Dépôts et Consignations 70 Cargolux 69, 72 Caves Bernard Massard 42 Cegedel 49 Centre Culturel et de Rencontres Abbaye de Neumünster 99 CEPS-Instead 13, 28 CFF (Central Facility for Funds) 50 CFL 37, 40, 72 CFL Cargo 72 CFL Multimodal 40, 72 CGFP 26 Chambre de Commerce 26, 28, 31, 37, 72
Chambre des députés 14 Chambre des Métiers 28 CLC 37, 42, 72 Clearstream International 50 Cluster for Logistics 72 Cluster maritime 72 CNPD 13 Cobelfret 72 Communauté d’Agglomération de Metz-Métropole 78 Compagnie Luxembourgeoise d’Annuaires 40 Conseil général de la Moselle 75 Conseil régional de Lorraine 75 Container Terminal 72 Cour de Justice des Communautés Européennes 45 Cour des comptes européenne 26 CRD Eures 80 Créa Diffusion 78 CRP Gabriel Lippmann 34 CRP Henri Tudor 34, 72 CRP Santé 34 CSR Europe 33 CSSF 56, 57, 62 CSV 14, 16, 20, 24, 25, 26, 45, 92
D Data Center Energie
44 Déi Greng 14, 24 Déi Gréng 25, 26 Déi Lénk 14, 25 Detroyat Associés 70 Deutsche Bahn 37 Deutsche Börse 50 Dexia 19, 49, 116 Dexia BIL 33 DHL 72 Distinct Communication 33 DNR 26 DP 14, 24, 25, 26 Dredging International 72
E eBRC
44 Economist Club Luxembourg 20 Editions Le Phare 34 Editpress 24, 42 EFA 57 Eiffage 33 Emresa 40 Enovos 49 Enron 84 Entreprise des P&T 44, 45, 82, 83 Epuramat 69 Ernst & Young 28, 84, 89 Espace culturel Grande Région 78 Etat Luxembourgeois 24, 75 Etude Marc Glodt 72 Eurex Clearing 50 Euroclear 50 Euroclear Bank 50 Euronext 50 European Space Agency 30
F Fedil
26, 42, 72 Félix Giorgetti 26 Fiat 35 Fideos 84 Fonds National de la Recherche 28 Fonds social européen 28 Forem 76 Fortis 19 Fortis Assurances 49 France Télécom-Orange 80 Freelance 101
G Garage Intini
6 Goeres 21 Goldman Sachs 50 Google 40 Gouvernement de Côte d’Ivoire 78 Gouvernement du Luxembourg 78 Groupe Jean de Nul 72 Groupe Tracol 40
H h2a Hermann & Valentiny Hermès HiTec Hôtel Le Royal HSBC
46 13 78 30 64, 106 70
I ICN Business School
72 IDS Scheer 106 IIA 62 Imprimerie Mil Schlimé 81 IMS Luxembourg 32, 33 Ineum Consulting 63 ING 31, 37, 49, 72 ING Luxembourg 29, 49 INSEE 75, 78 Inspection Générale de la Sécurité Sociale 76 Institut International du Fer et de l’Acier 70 Integrated BioBank of Luxembourg 34 Internal Control Expertise 57 International Tax Review 84 Intershipping 72 Irving Trust Company 50
J Job Partners JPMorgan Chase JPMorgan
K Kaupthing Bank Luxembourg
49 KBC 57, 92 KBC Group 49 KBL European Private Bankers 57 KPL 25 KPMG 31 Kuehne+Nagel 72 Kuhn Constructions 40
L La Luxembourgeoise
26 La Rioja, Vins et produits d’Espagne 106 Lakehouse 40 Last Supper 101 LCH Clearnet 50 Legitech 33 Lehman Brothers 50, 70 L’essentiel 113 Lorry-Rail 40 LSAP 14, 16, 20, 24, 25, 26 LSE 50 LuxairGroup 46 Luxalpha 56 LuxConnect 44, 45 Luxembourg for Business 46 Luxembourg for Finance 26, 64 LuxEnergie 44 LuxFLAG 66 LuxGSM 41, 43 Luxinnovation 72 Luxite Finance 40 LuxPET 69
m Manpower
Max Planck Institute Luxembourg 34 Mazars 58, 59 Merryll Lynch 50 Microsoft 45 Mike Koedinger Editions 31, 64 Ministère de l’Economie et du Commerce extérieur 37 Mittal Steel 70 Morgan Stanley 50 M-Plify 40
n Novelis Novelis Europe Nvision
64 50 106
115
p Panalpina
72 PaperJam 26, 64 Paul Wurth 31 Permira 106 Philharmonie du Luxembourg 42 Plastipak 69 Pôle Emploi 76 PricewaterhouseCoopers 45, 106 PricewaterhouseCoopers Luxembourg 72 Property Partners 106 Province du Luxembourg belge 76
r Région Lorraine Reinet Investments Robert Half International RTL RTL Group RTL NewMedia Luxembourg
s Salesart
75, 80 49 106 26 49 40
64, 106 San Pellegrino 47 SBGT 57 Secure IT 44 SecureIT 45 Securex 76 Servizi 57 SES 49 SES Astra TechCom 30 Seton Hall University 50 Siemens 45 SII 61 Silversquare 17 SIT Group 45 Skype 44 SNCF 37 Sogaris 72 Sogelife 31, 37 Soleil 72 Sources Rosport 42 Statec 34, 69, 76 step by step 31 Swiss Life 66 Swissport Cargoservices 72 Syprolux 25
t Talent Management Taxand Technoport Telindus Tempo Tenzing Partners TNS Ilres Traiteur Steffen Translational Genomics Research Institute
32 84 69 53 64 40 26, 32 111 34
u UBS
56 UBS Luxembourg 56, 84 Union Commerciale de la Ville de Luxembourg 42 Union Européenne 28 Université du Luxembourg 72, 34 Utopia 105
v Ville de Luxembourg Volvo Voxmobile
w Walibi Lorraine Weber Shandwick WPR WSA
y Yellow.lu Young Energy Prize
31 23 2, 3
75 32 26 72
40, 92 40
31 37 45
o OCDE
70, 90 OGBL 16, 24 Organisation pour la Coopération et le Développement Economique 66
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Index décideurs 198 personnalités ont été citées dans les 116 pages de ce cahier «Économie & Finance».
A Ackermann Charles-Louis
D de Castelbajac Jean-Charles
Adam Sabine Altwies François Ant Romaine Asselborn Jean Atlan Daniel
De Ridder Christine Decker Luc Delahaye Cédric de la Hoz Miguel Delles Laurent Delles Thierry Delwiche Vincent Dennewald Robert Dentini David Detaille Joël Di Bartolomeo Mars Dockendorf Guy Dondelinger Nathalie Ducourant Alain Duhamel Alexandre
B Bach Georges Bausch François Bechet Vincent Becker Kerstin Becker Norbert Benoy Fraenz Bergen André Berland Alain Berwick Alain Bettel Xavier Biever Luc Biltgen François Binsfeld Marc Bintz Jean-Claude Boden Fernand Bodry Alex Boudjelida Fatah Bouffioux André Bracke Freddy Brasseur Anne Braz Felix Britz Charlotte Buonomo Marc
C Cahen Corinne Cailloux André Calfelis Costas Caprasse Bernard Chambers Paul Chamonard Jean-Michel Clasen Hubert Cortina Christian Cousteau Céline
42 31 64 45 14, 26, 92 32
25 14, 26 106 106 84, 89, 90 72 57, 92 64 26 14, 26 32 26, 34, 92 42 40 42 14 84, 89 45 72 14, 26, 31 26 75 33
42 106 26 76 84, 89 84, 89 42 31 42
E Elsen Yves Engel Frank Engel Thomas Ewerz Iris
F Faltz René Ferres Olivier Fischer Rafik Flesch Colette Francioni Reto François Erich Frieden Luc Fromes Thierry
G Gasparotto Francis Gaudron Jean-Michel Georges Alain Gibéryen Gast Giorgetti Marc Glesener Marcel Goebbels Robert Goerens Charles Gramegna Pierre Grandidier Jérôme Grençon Laurent Grethen Henri Gros Dominique Grotz Roy Grulms Fernand Gruss Peter Guill Jean Gybérien Gast
78 45 26 33 106 78 78 45 26, 42 106 26 14, 33 78 49 106 84
30 25 45 31
40 84, 89 57 14 50 31 25, 26, 66 45
64 26 42 26 26 26 25 14, 25 31, 72 45 84, 89 26 75 26 26, 64 34 56 14
H Halsdorf Jean-Marie Hanck Nathalie Hansen Patrick Haulotte André Helminger Paul Hemmerling Marc Henckes Nicolas Hennicot-Schoepges Erna Henning Géraldine Henrion Romain Hentgen Pit Henzig Luc Hoffmann André Hoffmann Gérard Hong Huang Houé Thierry
26 106 40 102 33, 75 64 33 26 106 28 26 45, 72 14 45 60 72
J Jaerling Aly
25 Jean Thierry 78 Jensen, Klaus 75 Joly Eva 90 Juncker Jean-Claude 14, 20, 25, 26
K Kater Monique Kiffer Jean Kmiotek Christian Knebeler Jean-Claude Kneip Gary Koedinger Mike Kopmeier Achim Kox Henri Krecké Jeannot Kremer Alex
L Lagarde Christine Le Douarin Claude Le Douarin Didier Leclercq François Lentz Georges Lequeue Jean-Noël Lommel Gérard Lorius Claude Lulling Astrid Lüscher Claude Lux Lucien
26 75 26 46 45 64 69 26 26, 42, 46 37
66 75 75 106 26 57, 62 13 32 25, 92 19 14
M Maanavilja Laura Madoff Bernard Margue Charles Masseret Jean-Pierre Mehlen Robert Meisch Claude Michel Séverine Mouget Didier Mulheims Raoul Mutsch Lydia
N Neuen Marc Ney Adrien Nothum Thierry
O O’Donnell Keith Onillon Julien
P Peckels Paul Peters Jacques Pichon Anne-Laure Poirier Philippe Polet Tanguy Polfer Lydie Ponchaut Laurence Poos Jacques Potschekina Angeliqua Poullet Yves Prieur Laurren Putz Monique
R Raulot Nicolas Reding Jean-Claude Reding Viviane Reinig Fernand Remacle Olivier Ries Nicolas J. Rodenbourg Michel Rodriguez Emmanuelle Rommes Jean-Jacques Rowe Sam
33 56 26 80 14 14, 26 106 106 45 14, 92
40, 92 46 42
84, 89, 90 70
S Santer Jacques Santin Renato Scharff Christian Schiltz Jean-Louis Schlesser Carlo Schneider Daniel Seale Thomas Sgreccia Marco Sold Alvin Sulkowski Alex Szternberg Benoît
T Tessler Jeffrey Thiel Lucien Thomass Chantal Trouillez Marie-Hélène Turmes Claude Turquey Hélène
v Valentiny François 45 57, 92 64 24 66 14 33 60 31 50 31 26
64 16 25 34 84, 89 20, 64 42 31, 37 18 32
Van Boffaert Nicolas Vandenberghe Rik Vanhevel Jean Vanier Nicolas Vannier Nicolas Verwilghen Etienne Vogel Gastom
w Wagner Ann Wagner Guy Waltzing Gast Wangen Edouard Weber Guy Weber Max Wiseler Claude Wolter Michel Wurth Michel
26 33 32, 33 26, 45 42 40 57 40 42 40, 84, 89 64, 106
50 26, 45 78 31 25, 26 64
13 40 31 57, 92 32 33 92 92
26 64 26 44 26 42 26 26 26
paperJam – édition Juillet-Août 2009 Ce numéro est paru le 26 juin à 20.000 exemplaires. Il a été édité et imprimé au Luxembourg. Directeur de la publication: Mike Koedinger Régie publiciaire: TEMPO, www.tempo.lu Éditeur: Mike Koedinger Éditions, www.mikekoedinger.com
paperjam | Juillet-Août 2009 | ÉCONOMIE & FINANCe
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cahier ÂŤĂ&#x2030;conomie et financeÂť photo AndrĂŠs Lejona
cahier ÂŤManagementÂť illustration INgrid
paperJam â&#x20AC;&#x201C; ĂŠdition juillet-aoĂťt 2009 Ce numĂŠro est paru le 26 juin Ă 20.000 exemplaires. Il a ĂŠtĂŠ ĂŠditĂŠ et imprimĂŠ au Luxembourg.
Directeur de la publication Mike Koedinger
rĂ&#x2030;daction tĂ&#x2030;lĂ&#x2030;phone (+352) 29 66 18 Fax (+352) 29 66 19 E-mail press@paperjam.lu Web www.paperjam.lu courrier BP 728, L-2017 Luxembourg bureaux 10, rue des Gaulois, Luxembourg-Bonnevoie rĂ&#x2030;dacteur en chef Jean-Michel Gaudron (-48) jean-michel.gaudron@paperjam.lu rĂ&#x2030;daction CĂŠline Coubray (-44) celine@mikekoedinger.com
FrĂŠdĂŠrique Moser (-47) frederique.moser@paperjam.lu Brian Power (-46) brian.power@paperjam.lu Nicolas Raulot (-45) nicolas.raulot@paperjam.lu Duncan Roberts (-49) duncan.roberts@paperjam.lu
collaborateurs rĂ&#x2030;dactionnels Susan Dellinger, Jacques Demarque, Alain Ducat, SĂŠbastien Lambotte, Bernard Paquin, Jean-Marc Streit, Joseph Tripodi, Marc Vandermeir correction Cynthia Schreiber (-26) cynthia@mikekoedinger.com photographie Julien Becker, Eric Chenal (Blitz), Luc Deflorenne, Etienne Delorme, Francesca Gilibert, David Laurent (Wide), AndrĂŠs Lejona, Fabrizio Maltese, Olivier Minaire Illustrations INgrid
LAYOUT directEUR artistique Guido KrĂśger CRĂŠATION Vera Capinha Heliodoro, Maxime Pintadu COORDINATION Monique Bernard Mise en page Thomas Aubinet, Monique Bernard, Catia Branca,
Nathalie Petit, StĂŠphanie Poras, Claire Ramos pour INgrid (www.INgrid.eu) impression Qatena
DIFFUSION Didier Blaes (-28) diffusion@mikekoedinger.com
rĂ&#x2030;gie publicitaire tĂ&#x2030;lĂ&#x2030;phone (+352) 27 17 27 27 Fax (+352) 26 29 66 20 E-mail info@tempo.lu Web www.tempo.lu courrier BP 728, L-2017 Luxembourg bureaux 10, rue des Gaulois, Luxembourg-Bonnevoie directeur associĂŠ Aurelio Angius (-35), aurelio.angius@tempo.lu directeur commercial Francis Gasparotto (-33), francis.gasparotto@tempo.lu Assistante commerciale CĂŠline Bayle (-32), celine.bayle@tempo.lu ChargĂŠ de clientèle / paperjam Simon BĂŠot (-34), simon.beot@tempo.lu
Ă&#x2030;diteur tĂŠlĂŠphone (+352) 29 66 18 Fax (+352) 29 66 19 E-mail info@mikekoedinger.com Web www.mikekoedinger.com courrier BP 728, L-2017 Luxembourg bureaux 10, rue des Gaulois, Luxembourg-Bonnevoie CEO Mike Koedinger coo Rudy Lafontaine DRH Thierry van Ingelgom administration Sandra Barba, Sylvia Leplang, DĂŠborah Lambolez, Laurren Prieur RC B95211 Tva intracommunautaire LU 197 914 67 issn 1992 - 4275 ConformĂŠment Ă lâ&#x20AC;&#x2122;article 66 de la loi de 08.06.2004 sur la libertĂŠ dâ&#x20AC;&#x2122;expression dans les mĂŠdias, la prĂŠsente mention est obligatoire ÂŤune fois par an, au premier numĂŠro diffusĂŠÂť. Nous avons choisi de la publier chaque mois. La sociĂŠtĂŠ ĂŠditrice de paperJam est dĂŠtenue indirectement, par une participation excĂŠdant 25 pour cent, par Mike Koedinger, ĂŠditeur indĂŠpendant domiciliĂŠ au Luxembourg. Le conseil dâ&#x20AC;&#x2122;administration est composĂŠ par Mike Koedinger (prĂŠsident), la sociĂŠtĂŠ Tempo ainsi que la sociĂŠtĂŠ Mike Koedinger Management s.Ă .r.l. La direction gĂŠnĂŠrale et la gestion journalière sont de la responsabilitĂŠ de Mike Koedinger. Š Editions Mike Koedinger S.A. (Luxembourg) Tous droits rĂŠservĂŠs. Toute reproduction, ou traduction, intĂŠgrale ou partielle, est strictement interdite sans lâ&#x20AC;&#x2122;autorisation ĂŠcrite dĂŠlivrĂŠe au prĂŠalable par lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠditeur.
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Dossier Entreprendre
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Comment promouvoir lâ&#x20AC;&#x2122;esprit dâ&#x20AC;&#x2122;entreprise en rĂŠponse Ă la crise ĂŠconomique? Quelles nouvelles aides lâ&#x20AC;&#x2122;Etat a-t-il mises en place? Quelles ouvertures possibles Ă lâ&#x20AC;&#x2122;international? Prochaine ĂŠdition: 18 septembre 2009 Pour contacter la rĂŠdaction: press@paperjam.lu
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Qui sera la lauréate de la quatrième édition du Woman Business Manager of the Year ?
Vous êtes cadre dirigeante ou cheffe d’entreprise et vous avez réalisé un projet ? Inscrivez-vous jusqu’au 30 septembre 2009 à la quatrième édition du « Woman Business Manager of the Year ». La reconnaissance de vos pairs, une visibilité importante et 10.000 euros sont à votre portée. Avec le soutien de la Chambre de Commerce, du Ministère de l’Économie et du Commerce Extérieur, du Ministère de l’Egalité des Chances, du Ministère des Classes Moyennes, du Tourisme et du Logement, de la Chambre des Métiers et de la Fédération des Femmes Cheffes d’Entreprise. Pour plus d’informations, contactez-nous au 4590 5333 ou surfez sur www.dexia-bil.lu Dexia Banque Internationale à Luxembourg, société anonyme 69 route d’Esch, L-2953 Luxembourg, RCS Luxembourg B-6307
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