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Juin 2010 | économie & finance
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7 edito
Photo: Luc Deflorenne (archives)
Porte ouverte sur l’Inde?
Jean-Michel Gaudron, rédacteur en chef paperJam
En 2006, le Luxembourg avait eu quelques mois pour se familiariser avec le nom de Mittal, alors très peu connu du grand public, à l’exception de quelques initiés. Tour à tour grand méchant loup ou businessman éclairé, Lakshmi Mittal avait dû déployer force arguments pour parvenir à se faire accepter sur les bords de la Pétrusse. Au cœur de ce printemps 2010, c’est au tour de KBL European Private Banker de passer sous pavillon indien (pour 1,35 milliard d’euros), au terme d’un feuilleton qui aura duré moins longtemps et qui aura certainement moins passionné les foules. Qui connaissait, il y a quelques semaines encore, les frères Srichand et Gopichand Hinduja? Le conglomérat indien, familial et presque centenaire qu’ils dirigent emploie plus de 50.000 personnes à travers le monde. Une de ses branches, Hinduja Foundries Limited, dispose même d’une ligne de cotation à la Bourse de Luxembourg. Hinduja ne faisait pas vraiment partie des premiers prétendants au rachat de KBL (on parlait alors davantage de SGBT ou de Crédit Agricole), au moment de l’annonce faite par sa maison mère KBC de son intention de vendre sa florissante filiale (à 99,9%) luxembourgeoise. Une séparation imposée par les sages de la Commission européenne, suite logique et implacable du plan de sauvetage dont avait bénéficié KBC. Le secteur financier représente une des activités d’Hinduja, par ailleurs présent dans les secteurs automobile, énergie,
hydrocarbures, technologies de l’information, médias et divertissements, infrastructure et développement de projets, immobilier, santé ou encore trading. En Europe, le groupe dispose depuis plus de 30 ans déjà d’un pied-à-terre en Suisse: Hinduja Bank Switzerland, banque privée spécialisée dans la gestion de patrimoine, le private banking, le financement du commerce et les conseils aux grandes entreprises. Elle est active en Europe, au Moyen-Orient et en Inde. Autrement dit des marchés où KBL n’avait, jusqu’alors, pas vraiment accès. Sur le papier, ce rachat fait donc sens. Mais qu’en sera-t-il de la mise en œuvre sur le terrain? Comment la restructuration va-t-elle se passer socialement? A quoi ressemblera la KBL de demain, quel que soit le nouveau nom qui sera le sien? Les questions qui se posent aujourd’hui sont les mêmes que celles qui se sont posées il y a quatre ans au moment de l’arrivée de Mittal au Grand-Duché. Symboliquement et économiquement, KBL n’a évidemment pas le même poids qu’Arcelor. Il n’y aura sans doute pas de manifestations et de menaces de mouvements sociaux de grande ampleur et peu de ministres devraient monter au créneau. Il n’empêche qu’avec cette opération, l’Inde fait une entrée remarquée dans le secteur financier luxembourgeois avec lequel il n’avait, jusqu’à présent, que des liens en relation avec des missions d’outsourcing. Qui sait si la volonté de diversification géographique de la clientèle voulue par le secteur financier ne va pas trouver là un formidable point de levier? La porte est, en tous les cas, désormais ouverte…
paperjam | Juin 2010 | ÉCONOMIE & FINANCE
9 sommaire
sommaire paperjam | Juin 2010 | économie & finance
14
Le discours sur l’état de la Nation de Jean-Claude Juncker
16
Interview: Jeannot Krecké joue franc-jeu
32
Three finalists for the CYEL Awards 2010
luxembourg 14 Etat de la Nation
Juncker
temporise
Le Premier ministre est monté au créneau pour proposer un paquet de mesures d’économies pour les deux prochaines années. Le brûlot de l’index et la question de la compétitivité seront, eux, remis sur la table à l’automne. 16 Jeannot Krecké «Les gens
ne comprennent pas toujours la gravitÉ de la situation» Le ministre de l’Economie et du Commerce extérieur revient sur l’échec de la Tripartite et prend ses distances avec certaines décisions prises au sein du gouvernement.
20 Economic Outlook
ripe
for rebound?
The results of the April 2010 Luxembourg Business Compass were presented on 19 May, the third round of surveys. A flexible environment is important. 22 Ma Zhixue differences
that explain the synergies
China’s Ambassador to Luxembourg praises the Grand Duchy’s World Expo effort. He also talks about China’s role in helping the global economy recover from the crisis. 24 Analyse
Une
crise passagÈre
Ernst & Young, aidé par Oxford Economics, a souhaité apporter des informations économiques plus lisibles aux entreprises. 25 Parc d’activités
UNIS
DANS UN INTÉRÊT COMMUN
Avec Ecoparc, les entreprises de Windhof s’allient dans une démarche durable, au sein d’un GIE, pour développer de nouveaux services.
26 Hôtellerie
Confort
38 IBM CEO Study 2010
applying
design
Une nouvelle enseigne vient de s’illuminer dans le paysage hôtelier du pays, pourtant déjà chargé: le Légère Premium Hôtel Luxembourg, à Munsbach. 27 OECD
praise
or censure?
The OECD Economic Survey of Luxembourg recommends reforms in the jobs market. 28 Culture
Inauguration
de la Villa Vauban Le 1er mai, le Musée d’Art de la Ville de Luxembourg a été inauguré en grande pompe, en présence du couple grand-ducal et de la reine Beatrix des Pays-Bas.
30 Evénement
ConfÉrence
de l’Eela
annuelle
Le Luxembourg a accueilli l’édition 2010 du congrès de l’European Employment Lawyers Association, les 23 et 24 avril.
entreprises
des dÉbats
always
the first mover
Allen & Overy has been present in Luxembourg for 20 years now. Managing Partner Henri Wagner discusses the firm’s development in that time, and ambitions for the coming years. 42 Trade and Investment Promotion
israeli
innovation
The Grand Duchy hopes to attract more Israeli companies. As it positions itself as an international gateway, will the Mediterranean nation help put Luxembourg on the map? 44 Aérien
Des
profits pour Luxair
Malgré une année très difficile sur tous ses métiers, la compagnie aérienne affiche un bénéfice net de 1,3 million d’euros pour 2009, grâce à un strict contrôle des coûts et à une reprise de provisions. A
COURAGEOUS NEW ERA
After a rollercoaster 15 years, Tarantula is now an established niche player in the European film industry.
The three finalists for the 2010 Creative Young Entrepreneur Luxembourg Award speak ahead of the coronation on 15 June. l’entrepreneuriat
40 Allen & Overy
46 Tarantula
32 CYEL Award 2010 three go forth...
36 PME
occam’s razor?
Do the results of the IBM Global CEO Study 2010 paint a grim picture? Gilbert Ernst, one of seven Luxembourg-based respondents gives his take on the findings.
Au cœur
48 Entreprise familiales
ItinÉraires
de valeurs
Les deux auteurs de Bijoux de familles sont allés à la rencontre d’entrepreneurs familiaux pour identifier leurs bonnes pratiques. Au premier rang de leurs valeurs: le respect de la parole donnée.
Autour de la Semaine européenne des PME, les initiatives à l’égard des créateurs d’entreprise se multiplient. Et ces derniers sont invités à se faire entendre.
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11 sommaire
50
Ernst Wilhelm Contzen, nouveau président de l’ABBL
62
Un fonds oriental coté au Luxembourg
place financière 50 ABBL
Redorer
le blason de la Place
Elu le 30 avril, Ernst Wilhelm Contzen, le nouveau président de l’Association des Banques et Banquiers, Luxembourg veut se retrousser les manches pour redynamiser le centre financier. Le CEO de Deutsche Bank Luxembourg devra aussi gérer les profondes restructurations en cours. 51 Obligations
Emprunt
opportuniste
Le Grand-Duché du Luxembourg a levé en express 2 milliards d’euros à dix ans auprès d’investisseurs institutionnels. L’opération pourrait être renouvelée l’année prochaine. Série Diversification (5) 52 Finance islamique La mosquÉE au milieu
du village
La finance islamique reste embryonnaire sur la Place. L’état des lieux est plus encourageant s’il va au-delà des seuls fonds d’investissement réglementés. 56 Lutte contre la fraude
Technologies
et ennemies
amies
Les banques doivent aujourd’hui faire face à de nouvelles menaces. Elles sont obligées de faire un usage intelligent de la technologie pour rendre leur action efficace.
68
Saarland lags behind its neighbours in wind energy capacity
Grande rÉgion 60 Raiffeisen
Concurrence
acharnÉe
Le résultat net 2009 de Raiffeisen a progressé de 10,8% à 14,95 millions d’euros. Mais la banque coopérative doit faire face à des rivales de plus en plus agressives. 62 FFA Private Bank
Un
fonds oriental cotÉ au Luxembourg FFA Private Bank compte sur son listing au Grand-Duché pour étendre la distribution internationale de son fonds obligataire.
68 Renewable Energy
HARVESTING
THE WIND
Saarland lags behind its neighbours in wind energy capacity. So why are wind energy developers in the Greater Region so optimistic? 70 German Economic Conference
THE
COMING DEMOGRAPHIC CRISIS
Despite the current economic crisis, a looming shortage of skilled workers could cripple the Greater Region’s economy. How are leaders in Germany and Luxembourg tackling the problem? 71 Commerces
Stop
Industrie
au développement des parcs L’Observatoire du commerce a analysé, dans une optique transfrontalière, l’offre commerciale de 13 communes de la Province de Luxembourg.
64 Bassin minier
En
perpÉtuelle mutation
La région Sud du Grand-Duché doit miser sur la diversification. Pour bien anticiper son avenir, selon Pierre Gramegna, président de la Fondation Bassin Minier, elle doit comprendre les mutations du passé. 66 Global Competitiveness
More
power to luxembourg
3W Power Holdings plans to re-register in Luxembourg. Will being based in the Grand Duchy boost its profile?
58 Fonds d’investissement
Vers
de nouvelles façons de collaborer
Avec l’avènement de la directive européenne Ucits IV, les relations entre les acteurs de la chaîne de valeurs des fonds d’investissement vont devoir évoluer…
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Articles les plus lus sur www.paperjam.lu du 21 avril au 18 mai: 1. La Tripartite à l’index
Article vu 708 fois
2. La nouvelle approche
de Yellowjobs
Article vu 667 fois
3. Un nouveau départ pour 72
Coverstory: Marcel Gross, fidèle au poste
90
Conversation for a smarter planet – smarter finance
Christian Scharff
Article vu 651 fois
4. Sting: le chaînon manquant Article vu 645 fois
coverstory
5. Le jour J pour Juncker Article vu 612 fois 92 Workshops / Cycle Marketing & Communication
72 Marcel Gross
Générer
«Nous
vivons une pÉriode de changements critique et capitale»
des revenus de la propriété intellectuelle
Workshop sur l’impact des marques et des brevets dans une société.
Le directeur général de l’Entreprise des P&T, dont les sorties médiatiques sont rares, ne cache pas que son groupe se trouve à un tournant de son histoire. Libéralisation des télécoms et des services postaux, concurrence, plan national «ultra-haut» débit… La pression vient de partout.
92 Wine & Networking
Cooking
82 Ultra-haut débit
Sous
haute surveillance
94 Workshops / Cycle Marketing & Communication
La
communication 2.0: Le pouvoir au consommateur?
La stratégie du gouvernement en matière de développement des réseaux Internet de nouvelle génération s’appuie essentiellement sur l’action de l’Entreprise des P&T. Les opérateurs alternatifs approuvent, mais entendent bien que tout se fasse dans la transparence et sans discrimination.
Workshop sur les tendances du marketing 2.0, animé par Xavier Lesueur (Vanksen). 94 Workshops / Cycle ICT
Communications
Agenda
88 Afterwork Talks / Cycle Place financière
Les
fonds au Luxembourg: objectif 3.000 milliards Table ronde organisée le 29 avril chez RBC Dexia à Esch.
90 Afterwork Talks / Cycle Place financière
Conversations
for a smarter planet: Smarter Finance Retour en images sur la table ronde du 4 mai, animée par Jean-Michel Gaudron en présence de Bertrand Le Bras (IBM), Jean-Noël Lequeue (Alco) et Rüdiger Jung (ABBL), à la BGL BNP Paribas.
unifiées
Retour en images sur le workshop consacré aux communications unifiées, animé par Hans Demeyer (CT Interactive).
Business Club 86
Class & Wine tasting
Dégustation de vins et atelier culinaire avec Hubert Clasen (Caves Bernard-Massard) et, en «chef invité», Pedro Castilho (JCI).
paperJam juin management
wine tasting
96 Sélection de vins
Cooking
Class & Wine tasting
playtime 98
Le
petit plus
99 Fashion
En
mode ÉtÉ
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Dans le cahier «Management» de cette édition, retrouvez des sujets de réflexion dans les domaines ressources humaines, marketing, IT et management. En dossier central: Workspace
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14 luxembourg
Etat de la Nation
Juncker temporise
Le Premier ministre est monté au créneau pour défendre la coalition gouvernementale et proposer un paquet de mesures d’économies pour les deux prochaines années. Le brûlot de l’index et la question de la compétitivité seront, eux, remis sur la table à l’automne.
«Les solutions seront trouvées au sein de cette coalition et pas dans une autre.» Un message de confiance et d’apaisement que Jean-Claude Juncker a tenu à délivrer dès le début de son intervention devant les députés, à l’occasion du discours sur l’état de la Nation, le 5 mai. Ce faisant, il a mis un terme aux rumeurs qui enflaient entre les rangs du Parlement sur la nécessité de prévoir des élections anticipées, après les fortes dissensions apparues entre les partenaires de la coalition CSV/LSAP durant les semaines précédentes. Certes, la tripartite d’avril a échoué, butant sur le mécanisme de l’indexation, mais l’instrument n’a pas fait long feu pour autant. N’en déplaise à ses détracteurs qui revendiquaient déjà l’enterrement pur et simple de ce pilier historique du modèle social luxembourgeois, si cher au Premier ministre. Une nouvelle tripartite est donc programmée pour l’automne, entre octobre et novembre, avec au menu deux ‘patates chaudes’: l’indexation des salaires et la perte de compétitivité de l’économie luxembourgeoise. A charge du ministre socialiste de l’Economie et du Commerce extérieur, Jeannot Krecké, de préparer en amont les partenaires sociaux et de les convaincre d’agir contre la perte de compétitivité – réelle ou instrumentalisée, selon les positions des uns et des autres –, des entreprises. Les pierres d’achoppement renvoyées à la fin d’année, le Premier ministre a vanté la politique anticyclique menée par le gouvernement depuis les prémisses de la crise et a rappelé sa vision d’un Etat régulateur, garant d’un bouclier social. «Nous avons refusé la volonté du patronat de commencer à épargner dès 2010, comme nous refusons son moratoire sur l’index pour les deux prochaines années», a-t-il assuré devant les députés. En dépit de quoi, il a présenté un paquet de mesures destinées à assainir les finances publiques et qui empruntent un double chemin: la baisse des dépenses et la hausse des recettes. «Nous voulons qu’en 2014, notre dette publique, plutôt que de s’élever à 17,8 milliards, se limite à 12,9 milliards. Plutôt que de consacrer 488 millions d’euros au remboursement de la dette, nous voulons limiter ce chiffre à 355 millions maximum. Nous voulons que d’ici la fin de la législature, la dette publique s’élève au maximum à 27,2%, et non pas 37,4%, niveau qu’elle atteindrait si nous ne
Photo: 2010 SIP / Charles Caratini, tous droits réservés
Frédérique Moser
«Nous devons faire des économies en équilibrant les finances publiques de manière à atteindre, en 2014, un déficit zéro» Jean-Claude Juncker
changions pas notre politique. C’est pourquoi, dans les années à venir, nous voulons limiter l’augmentation de la dette à un milliard d’euros. Pour y arriver, nous devons faire des économies en équilibrant les finances publiques de manière à atteindre, en 2014, un déficit zéro», a-t-il expliqué.
370 millions économisés en 2011 Si l’objectif est fixé, plusieurs étapes sont prévues. Ainsi, le paquet de mesures préparé par le gouvernement ne couvre que la première moitié de la législature, les années 2011 et 2012. Audelà, pas de données fiables sur lesquelles se baser sans risques. C’est seulement courant 2012 que sera définie la politique financière à adopter pour atteindre le cap fixé à l’horizon 2014. Le premier chemin emprunté par le gouvernement sera celui de la réduction des dépenses. «Le total des économies réalisées grâce à la réduction des frais de fonctionnement (de l’Etat), la stabilisation du volume d’investissement (à celui atteint en 2009, ndlr.) ainsi que la réorientation dans le domaine social et sur d’autres plans correspondra
à quelque 370 millions au moins en 2011 et à 407 millions d’euros en 2012», a indiqué Jean-Claude Juncker après avoir passé en revue le détail de ces mesures et les économies escomptées pour certaines d’entre elles (voir tableau). Le second chemin, quant à lui, passera par une adaptation fiscale et une hausse des recettes par l’impôt. Les mécanismes de solidarité, qui devront jouer plus que jamais, reposeront en grande partie sur ceux qui «ont les épaules les plus larges», a annoncé le Premier ministre. Les plus hauts revenus seront soumis à une hausse de l’impôt, les bonus ne seront plus déductibles et une taxe de crise (0,8%) touchera tous les revenus. La fiscalité des entreprises, elle, évoluera peu (+1%), moins en tout cas que celle des ménages (+1,5%), en ce qui concerne l’impôt de solidarité. Aprement débattue à la Chambre des députés dans les jours ayant suivi ce discours, la stratégie du gouvernement a obtenu l’aval des parlementaires qui ont adopté une motion (39 «oui» contre 21 «non») mandatant la coalition pour poursuivre sur sa lancée et organiser une nouvelle tripartite à l’automne.
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15 luxembourg
Les mesures visant à assainir les finances publiques Mesures concernant les personnes physiques Mesures concernant les entreprises Les barèmes de l’impôt sur le revenu ne seront pas adaptés à l’inflation.
L’impôt sur le revenu des collectivités ne sera pas réduit au cours de cette législature.
Un nouveau taux d’imposition maximum de 39% est introduit. Il sera applicable à partir d’un revenu imposable de 83.586 euros pour un ménage de 2 personnes.
Un plafond sera introduit, au-delà duquel des rémunérations variables et des indemnités de départ ne pourront plus être déduites de l’impôt sur le revenu des collectivités.
40 millions L’impôt de solidarité augmente de 2,5% à 4%. Pour les revenus imposables de plus de 300.000 euros, ce taux passe à 6%.
40 millions Un impôt de crise est introduit pour les années 2011 et 2012, à hauteur de 0,8% du revenu (salaire, loyer, dividendes et autres revenus). Il s’applique à partir du salaire minimum.
L’impôt de solidarité sur les entreprises (versé au Fonds pour l’Emploi) sera augmenté de 1%.
Certaines mesures visent à favoriser l’environnement des entreprises: la bonification d’impôts pour investissements sera rendue plus intéressante; les dispositifs d’encouragement à une utilisation plus responsable de l’énergie seront développés et améliorés; en vue de développer le secteur des fonds d’investissement, la taxe d’abonnement sur des Exchange Traded Funds sera abolie; le réseau de conventions fiscales sera continuellement et systématiquement élargi.
12 millions Création d’une imposition forfaitaire pour certaines sociétés, notamment des soparfis, n’ayant pas d’activité commerciale à Luxembourg, mais qui sont présentes sur la Place.
80 millions d’euros Le forfait de déplacement sera réduit de moitié à partir de 2011.
Un taux uniforme de cotisation à l’assurance accident de 1,25% va être introduit.
Gel des salaires dans la fonction publique jusqu’en 2014 (mesure à négocier avec les syndicats).
Les subventions de capital pour les entreprises seront réduites de 10% par rapport aux montants versés en 2010.
4 millions Versement des allocations familiales jusqu’à 21 ans. Au-delà, les étudiants pourront bénéficier de bourses (6.000 euros) et de prêts (6.000 euros). Supression des primes d’encouragement.
Gel des investissements publics au niveau de 2009.
40 millions + 4,1 millions Réduction des frais d’étude et d’expertise de 20%.
10 millions (2011) + 10,5 millions (2012)
7 millions (Budget état) + 32 millions (Adm. publique) Octroi du forfait d’éducation («Mammerent») à partir de 65 ans au lieu de 60 ans.
1,5 million (2011) et 3,1 millions (2012)
Côté syndical, la colère sourde alors que la situation réelle des finances publiques ne nécessiterait pas, selon les centrales, de telles mesures draconiennes à l’encontre du pouvoir d’achat des ménages. Jean-Claude Reding, le président de l’OGBL, se déclare néanmoins satisfait (dans Le Jeudi) «qu’un certain nombre de cruautés soient retirées du paquet». Il constate en revanche une volonté réaffirmée de la part de Jean-Claude Juncker et du CSV «de freiner l’évolution des salaires, car ils pensent à tort que la question de l’évolution économique est liée à la situation des salaires». Le patronat, pour sa part, ronge son frein et regrette de devoir attendre jusqu’à l’automne pour voir enfin évoquer les réponses à apporter à la détérioration de la compétitivité des entrepri-
ses. «Le paquet de mesures aura un effet positif sur les finances publiques, mais n’apporte pas les bonnes réponses pour faire avancer le pays», a déploré le président de l’UEL, Michel Wurth. L’UEL s’inquiète particulièrement du fait que le paquet proposé «réduit l’attractivité du Luxembourg pour les investisseurs étrangers, diminue l’investissement résident et incitera à l’externalisation accrue des activités économiques». Sans craindre de jouer les oiseaux de mauvais augure, le président de la Fedil, Robert Dennevald a affirmé pour sa part (dans La Voix): «Nous voulons sauver nos entreprises. Le dialogue entre les partenaires sociaux ne sera pas facile, face aux défis à relever.» Voilà un bien sombre pronostic pour la tripartite à venir.
Source: Discours sur l’état de la Nation
Echelonnement de l’ajustement des pensions (2 fois 0,95%) en 2011 et 2012.
Investissements
L’heure des choix Les projets prioritaires: Aménagement de Belval, ban de Gasperich, renforcement des lignes de bus très fréquentées, mise à deux voies de la ligne ferroviaire Luxembourg-Pétange, travaux sur la ligne Luxembourg-Bettembourg, nouvelle gare à Ettelbruck, pôle logistique de Bettembourg, centre de remisage et réaménagement de la gare centrale, améliorations sur la ligne du Nord, construction de la bibliothèque nationale en 2014 au Kirchberg et la plupart des projets d’infrastructures scolaires et sociales. Les projets annulés ou suspendus: Les projets de lignes ferroviaires vers le Kirchberg et Esch-sur-Alzette sont annulés, tout comme la mise à 3 voies de l’A3 et de l’A6. La construction du vélodrome, du tram, des lycées de Clervaux, Differdange et Mondorf est repoussée à des temps meilleurs.
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16 luxembourg
Jeannot Krecké
« Les gens ne comprennent pas
toujours la gravitÉ de la situation »
Le ministre socialiste de l’Economie et du Commerce extérieur revient sur l’échec de la Tripartite et la perte de compétitivité dont souffre le pays. Il prend au passage ses distances avec certaines positions prises au sein de son parti.
Jean-Michel Gaudron et Nicolas Raulot (interview), David Laurent / Wide (photos)
Monsieur Krecké, l’échec de la Tripartite marque-t-il, d’une certaine façon, la fin du mythe du consensus à la luxembourgeoise? «Il y avait déjà eu beaucoup de discussions avant la Tripartite qui ne laissaient pas beaucoup de place à ce consensus, tant les positions de chacun semblaient figées. Il y avait donc une certaine appréhension qui s’est malheureusement vérifiée. La suite est incertaine, il faudrait être capable de reprendre les discussions, mais qui, alors, se baseraient sur des vrais éléments de négociation. Il faut de la souplesse et de la flexibilité dans les positions. Il ne sert à rien de se rencontrer si, d’office, personne ne veut bouger. J’ai bien peur, malheureusement, que ce ne soit pas possible, car je ne vois pas cette flexibilité dans les approches. Vous pensez à qui? Aux syndicats? «Le temps n’est plus à montrer l’un ou l’autre du doigt… Comment réagissez-vous au fait que le débat sur la compétitivité ait été reporté à l’automne prochain? «J’aurais préféré que l’on agisse maintenant, mais je constate qu’il aurait été difficile de faire changer les positions. Il est bien de laisser du temps au temps et à la réflexion. Peut-être que cela va permettre de dénouer les choses au niveau des appréciations qui ont été avancées. C’est mon dernier espoir. Sinon, on se retrouvera à l’automne dans la même situation de blocage qu’aujourd’hui. Tous les indicateurs sont presque prêts! Nous en avons au total 80 que nous utilisons pour apprécier, chaque année, la situation dans notre pays. Nous pouvons choisir notamment d’en retenir une demi-douzaine qui sont disponibles de façon mensuelle, ou au moins trimestrielle, et qui peuvent donner une bonne indication, à court terme, de la situation. Comment expliquez-vous les divergences d’opinion sur cette situation? «Je constate que tous les économistes qui se penchent sur la situa-
tion du Luxembourg sont d’accord pour dire qu’il y a un problème de compétitivité. Il faudrait peutêtre enfin l’accepter! Qu’on ne soit pas d’accord sur les mesures à prendre, je veux bien, mais qu’on arrête de discuter sur le fait qu’il n’y a pas de problème. Au sein de la Tripartite, Serge Allegrezza (directeur du Statec et de l’Observatoire de la Compétitivité, ndlr.) l’a expliqué en long et en large et a clairement réfuté l’analyse faite par la Chambre des Salariés (qui avait publié le 30 mars dernier un document intitulé Une rentabilité exceptionnelle qui contredit les thèses de la perte de compétitivité, ndlr.). Et il n’y a pas eu la moindre contestation de la part de la CSL. Mais bon… On peut fermer les yeux et attendre le crash. Mais ce n’est pas ainsi que l’on a travaillé jusqu’à présent au Luxembourg. N’y a-t-il pas eu tout de même une certaine cacophonie au sein même du gouvernement, au point que certains ont pu penser que l’avenir de la coalition était menacé? Est-ce d’ailleurs une idée farfelue? «C’est une issue qui n’est jamais impossible. Mais il faut alors se poser la question de savoir quelle serait l’alternative. Est-ce que des élections vont changer la situation? Non. Ceux qui seraient élus se retrouveront dans une situation économique identique, avec une compétitivité qui se détériore et des mesures à prendre sur les finances publiques, avec un marché de l’emploi difficile et un chômage historiquement très haut. Ceux qui viendraient après ne pourraient pas se voiler la face. Non seulement cela ne changerait rien, mais ça nous ferait perdre encore quelques mois précieux. Dans une période électorale, les discussions aboutissent rarement à des mesures que la réalité réclame. Les campagnes électorales n’apportent pas nécessairement la plus grande transparence. On l’a encore vu au cours des dernières élections… De toute façon, un tel changement de coalition serait décidé par le seul Premier ministre. Or après son discours sur l’état de la Nation, nous avons bien compris que c’est la coalition en place
qui a sa faveur. Il sait très bien qu’avec un autre parti, ce ne serait pas plus facile… Cette instabilité politique, même passagère, découle-t-elle de la crise économique? On l’observe aussi dans de nombreux autres pays… «Il est clair que même en période de sortie de crise, à l’heure des mesures impopulaires, les gouvernements, quel que soit leur bord politique, sont sous la pression de leurs citoyens. Les gens ne comprennent pas toujours la gravité de la situation, les enjeux ou les mesures à prendre. Qui aurait cru que la Grèce allait connaître un jour une situation aussi dramatique? Demain ce seront peut-être le Portugal, l’Espagne ou l’Italie à être dans la tourmente. Tout le monde se sent sanctionné, mais tout le monde doit contribuer! Ici, au Luxembourg, pendant 20-25 ans, nous n’avons pas préparé la population à ce qu’il faudrait faire en temps de crise. Dans les années fastes, lorsqu’il y avait un choix à faire entre A, B ou C, on a choisi A, B et C. Plus personne n’est habitué à devoir faire des choix. Et il est indispensable que ces choix soient corrects par rapport à toutes les couches de la population. La question de l’index a été au cœur de l’échec de la Tripartite. Quelle est votre position à ce sujet? «Tout le monde dit à l’étranger qu’il faut supprimer l’indexation des salaires, des rentes et des pensions, ou bien la moduler, sans quoi, on risque de gros problèmes. Mais ce n’est qu’ici qu’on ne veut pas le croire. Mon propre parti s’est clairement positionné en faveur de l’indexation automatique. Je veux bien, mais je vois certains dangers et dérapages possibles dans les mois à venir. Alors, autant prendre des mesures en temps utile plutôt que d’attendre et d’aller dans le mur. Il en a été décidé autrement et je n’ai qu’à me plier à ce que mon parti a décidé. Cela veut dire que vous prenez vos distances avec votre parti sur cette question? «En tous les cas, je vois les choses un peu autrement. Le dan-
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ger extrême provient des spéculateurs. Il faut, comme le suggère l’OCDE, aller vers un système fondé sur l’inflation sous-jacente, c’est-à-dire enlever les éléments volatils du panier tel qu’il existe actuellement. On le sait: il va y avoir une très forte poussée de la demande énergétique de la part de la Chine qu’il sera difficile de maîtriser et qui va provoquer une hausse des prix de l’énergie. C’est mécanique! Pourquoi alors ne pas réagir? Je ne vois pas comment expliquer aux entreprises qu’elles ont à payer pour des choses que nous ne maîtrisons pas et que personne ne maîtrise, d’ailleurs. La globalisation a des effets positifs, mais aussi beaucoup d’effets négatifs. Il y a certains enchaînements quand une crise se déclenche et on sait que les principales réserves énergétiques sont presque toutes localisées dans des endroits géopolitiquement très difficiles. D’une manière générale, comment jugez-vous la récente analyse faite par l’OCDE? «C’est une analyse correcte de la situation. Mais concernant les mesures, les solutions proposées sont, comme souvent, réduites à deux ou trois éléments. Ce n’est pas comme ça que j’estime qu’il faut avancer. Il y a énormément de choses à toucher et à changer. C’est d’ailleurs pour cela que j’ai fait, le 10 avril, pas moins de 65 propositions. Elles suggèrent un encadrement différent pour les entreprises, des éléments de fiscalité spécifiques, mais elles touchent également aux infrastructures ou à l’immigration. J’aurais pu en faire 100, mais je n’ai pas inclus d’éléments spécifiques et sectoriels. Il va de soi qu’un élément clé pour un artisan ne sera pas le même que pour un banquier et que les faiblesses du secteur de l’agriculture ne sont pas les mêmes que celles de l’industrie des fonds d’investissement. Il y aura évidemment des négociations sectorielles à mener par les différents ministres concernés. J’ai plutôt préféré proposer des mesures horizontales, touchant l’environnement général. Je veux aujourd’hui travailler dessus et ne pas voir les débats braqués sur un seul sujet. Ce n’est pas le maintien ou la disparition de l’index qui va sauver le Luxembourg.
«De grands employeurs mondiaux ont fait des études de marché et veulent investir leur argent ici. Et nous faisons la fine bouche» Jeannot Krecké
Ces 65 propositions serviront-elles de base de discussion à l’automne prochain? «Mises à part la proposition concernant le remplacement des indicateurs économiques de référence et celle relative à la remise en cause du calcul de l’indexation automatique des salaires, ces propositions ne sont pas controversées auprès des partenaires sociaux! Je travaille dessus et je ne vais certainement pas attendre l’automne pour agir. Nous avons un problème et il faut le résoudre. Il y a des choses qui vont coûter, mais beaucoup d’autres qui ne coûteront rien. Il faut juste changer la façon d’agir. Parmi les secteurs en difficulté il y a celui de la logistique. Le récent départ du Cargo Center de la firme HP en est un exemple parmi d’autres. Le centre logistique au Luxembourg n’est-il plus attractif? «Concernant HP, le problème est spécifique. Ils ont souhaité centraliser la gestion du packaging à Amsterdam, mais l’arrivée des produits se fait toujours par le Cargo Center. Il est évident que lorsqu’il y a une chute de 12% des échanges au niveau mondial, l’ensemble du secteur logistique est en difficulté. Il est aussi tout à fait évident que nous avons besoin de logistique au Luxembourg, puisque ce n’est pas ici que sont produits tous les grands biens de con
sommation tels que les téléviseurs, les laptops, les caméras digitales… Avec la reprise du commerce mondial, le Cargo Center va également redémarrer en intensité. Je n’ai pas de problème à ce que les affaires reprennent, mais il faut être conscient que nous étions le cinquième aéroport pour les cargaisons de fret aérien et qu’aujourd’hui, des sites comme Hahn, Cologne ou Liège sont des concurrents directs, d’autant plus qu’ils ont la possibilité d’opérer des vols de nuit que n’avons pas ici! A un moment, il faut savoir ce que l’on veut. D’un côté, on veut garder un aéroport attractif, mais de l’autre côté, on ne bouge pas. Qu’on ne vienne pas après faire des reproches au ministre de l’Economie si on ne prend pas les mesures qu’il préconise. Il faut bien que les gens sachent que toutes les décisions prises, qu’elles soient justes ou non, ont des conséquences, surtout dans le cadre d’un marché intérieur globalisé. J’ai demandé que se tienne le plus rapidement possible, idéalement avant fin juin, une table ronde avec le département des Transports, mais aussi avec les employeurs et les personnes qui y travaillent, afin de discuter de l’avenir de l’aéroport. Que chacun puisse expliquer comment il vit, au quotidien, les règlements en vigueur, et qu’il soit ainsi possible } 18
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«Avec la reprise du commerce mondial, le Cargo Center va également redémarrer en intensité» Jeannot Krecké
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{ de confronter certaines situations de détresse
que je comprends parfaitement.
Un autre problème est en train de se profiler, celui du cabotage (c’est-à-dire la possibilité d’effectuer, à titre temporaire, du transport de marchandises dans un Etat membre sans y disposer d’un siège ou d’un établissement, ndlr.). Comment l’abordez-vous? «Nous savions que la mise en place du cabotage créerait un problème et qu’il y aurait des firmes qui s’installeraient au Luxembourg avec un personnel qui ne verrait jamais le pays, ou très peu. Les autres Etats membres ont réagi et nous sommes en train de voir comment résoudre ce problème. Je veux que ces firmes aient une certaine substance économique au Luxembourg. Nous sommes en train de faire un état des lieux des entreprises qui sont dans cette situation et nous calculons jusqu’où il est possible de supporter, au Luxembourg, des emplois de personnes qui ne sont jamais au pays. Nous travaillons sur ce dossier et nous verrons bien quelles sont les obligations à donner à de telles entreprises à l’avenir. L’enjeu n’est donc pas que fiscal? «La fiscalité entre en ligne de compte, mais surtout les cotisations sociales. A partir d’un même salaire brut, il y a un revenu net qui est, ici, supérieur à la France, l’Allemagne ou la Belgique, une fois que sont déduits cotisations sociales et prélèvements fiscaux. La question se pose donc de savoir si nous allons continuer dans cette voie-là.
Lors de la mission économique de fin mars aux Etats-Unis, un accord a été signé avec la société Wafergen, spécialisée dans le développement de systèmes pour l’analyse génétique, pour qu’elle vienne installer au Luxembourg ses quartiers généraux européens. Est-ce là l’exemple type de sociétés que le Grand-Duché cherche à attirer? «Attirer, oui, mais aussi développer de façon endogène. Le problème est que le secteur des technologies de la santé ou celui des ‘clean technologies’ sont des secteurs sur lesquels tous les autres pays travaillent aussi. Il est difficile aujourd’hui de trouver les niches auxquelles personne ne pense. Il y en a quelques-unes en réflexion, mais je ne peux pas en parler trop tôt. Ceci dit, cela reste des niches. Ce ne sont pas elles qui sauveront le Luxembourg. Nous ne connaîtrons plus la période dorée du commerce électronique, qui nous a assuré de grosses retombées sans investissement massif en amont. En ce moment, il y a des investissements importants consentis par le gouvernement. Le succès n’est pas garanti, mais nous sommes sûrs qu’il n’y a pas de succès sans prise de risque. C’est pourquoi, aussi, je n’accepte plus les fausses histoires racontées à propos de l’installation de nouveaux centres commerciaux. De grands employeurs mondiaux ont fait des études de marché et veulent investir leur argent ici. Et nous faisons la fine bouche. C’est à ne plus rien y comprendre. Il y avait plusieurs projets de développement de grands centres commerciaux. Au final, il a été décidé qu’il n’y aurait qu’un seul Factory Outlet à Livange. Allez donc voir à Zweibrucken combien de plaques luxembourgeoises vous voyez sur les parkings. Une enseigne comme Decathlon a finalement décidé de s’établir à Sterpenich, de l’autre côté de la frontière, alors que nous envisagions de l’accueillir à Livange. Est-ce normal? Je perds mon latin face aux prises de position politiques populistes et, par là, irresponsables.» Retrouvez l’interview intégrale sur www.paperjam.lu
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C’est le rang occupé, au niveau mondial, par le Luxembourg, en termes de compétitivité, selon la dernière édition du World Competitiveness Yearbook publié à la mi-mai par l’institut suisse IMD (International Institute for Management Development). Un léger mieux (une place) par rapport à 2009, mais encore loin de la 4e place de 2007. La Chambre de Commerce, en charge de la réalisation du volet luxembourgeois de ce rapport, ne peut que constater l’absence «d’amélioration structurelle en ce qui concerne la compétitivité» du pays et redoute un lent glissement du Grand-Duché dans les classements d’attractivité des sites économiques.
Economic Outlook
ripe for rebound? The results of the April 2010 Luxembourg Business Compass were presented on 19 May, the third round of surveys. A flexible environment is important. “When will we get back to pre-crisis levels?” Alain Picquet, left, with George Bock (KPMG)
Recherche
RÉpertoire en ligne La 3e édition du Forum Luxinnovation «Business meets Research», le 19 mai, a servi de cadre au lancement du répertoire en ligne de la recherche publique luxembourgeoise. Ce site constitue la première pierre de la prochaine version du portail luxembourgeois de l’innovation et de la recherche. www.public-research.lu Emploi
Le taux passe À 70,2% L’enquête communautaire sur les forces de travail de 2009 révèle que 70,2% des résidents luxembourgeois âgés de 20 à 64 ans ont un emploi, signale le Statec. Le cap des 70% est franchi grâce à l’augmentation du travail féminin, dont le taux (passé de 53,8% en 2000 à 61,3% l’an dernier) reste cependant largement en-deçà de celui concernant les hommes (79%). Airshow
Haute voltige À Bitbourg Le Luxembourg Airshow 2010, meeting aérien de taille internationale, se déroulera les 26 et 27 juin sur l’aéroport de Bitbourg (Allemagne) qui dispose d’une piste longue de 3 km. Plus de 200 opérateurs d’avions ou de patrouilles ont été contactés par les organisateurs qui attendent plusieurs milliers de visiteurs. www.airshow.lu
Brian Power (text), Olivier Minaire (photo)
The noises coming from some quarters suggest the Luxembourgish economy is taking off again. From others, things are a little more introspective. But what of business leaders’ expectations? Rather than toeing party lines, are they really optimistic? The Luxembourg Business Compass (LBC), now in its third wave of surveys after April and then October/November 2009 aims to find out just that. And according to Alain Picquet and George Bock, both of KPMG (co-organisers of LBC with the Luxembourger Wort), the guarded scepticism of one year ago has been replaced with a slight optimism. Picquet adds the warning that “these results do not take into account the Tripartite meltdown or the Greek crisis,” but he continues that “the vision for the next twelve months is more positive,” with entrepreneurs feeling in the main that things have bottomed out, and the recovery is in progress, “although it will be slow,” says Bock, with leaders looking at the next 12 to 24 months rather than the second half of this year. Taking things down to a micro level, how do people feel about their own companies? “When do entrepreneurs feel their turnover will get back to pre-crisis levels?” asks Picquet. “There are three different groups here. 16% feel their turnover was not affected by the crisis. Another 36% are thinking paperjam | Juin 2010 | Économie & Finance
it has already happened or will happen in the next 12 months. But 47% take a longer view of 24 months or possibly later still.” Improvements are expected in turnover and profitability, while investment is also expected to increase. Staffing, however, will not increase in the next six months, with companies remaining cautious about the acceleration prospects of their business, and unwilling to commit to perceived measures to boost this area. “Tax breaks will not necessarily do it,” warns Bock. “Increased growth in demand is obvious, but that is what CEOs are looking for before hiring.” So what stands in the way of this growth? “The first is a lack of demand, although this is decreasing,” says Picquet, “while legislative and regulatory pressures are also a concern, along with competition from foreign markets and pressure for salary increases.” In this category, a new factor was added in for this year, and it does seem to have an effect: “banks are more reluctant to issue loans according to 8% of those surveyed.” What concerns Luxembourg’s decision-makers when it comes to comptetitiveness? A pragmatic and flexible regulatory environment is important, say 37%, while 35% highlight new products, services and models. And, funnily enough, lurking just behind on 31% (and substantially higher than the 2009 figure of 19%) is the beloved issue of banking secrecy. Two-thirds of financial sector leaders believe this is a cause for concern…
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Ma Zhixue
“ differences that explain the synergies”
China’s Ambassador to Luxembourg praises the Grand Duchy’s World Expo effort. He also talks about China’s role in helping the global economy recover from the crisis. Aaron Grunwald (interview), David Laurent/Wide (photo)
Ma Zhixue, you previously have been posted in Africa. How has that influenced your view of China’s place in the world? “I was successively Ambassador to Madagascar, Mali and Côte d’Ivoire. My stays there left me with unforgettable memories. Certainly, all three were developing countries. I saw with my own eyes how heavy the task of economic and social development is. The African continent is vast and wields enormous economic potential. China, the largest developing country in the world, has established friendly relations and cooperation with African countries over many years. China maintains that cooperation based on equality and mutual benefit promotes mutual development. You took office in September 2007. What developments have made the biggest impression on you during your time here? “Since taking office, many happy events have taken place in relations between China and Luxembourg. The Grand Duke attended the opening ceremony of the Olympic Games in Beijing. The Prime Minister of Luxembourg was in China two times as President of the Eurogroup, and several Luxembourg ministers, including the Deputy Prime Minister and Minister of Foreign Affairs, have visited China. On the Chinese side, our Vice-Premier has made a successful visit to Luxembourg. Culturally, our Embassy has organised exhibitions of Chinese handicraft, calligraphy and paintings in Luxembourg. Students at the University of Luxembourg, as part of an academic exchange programme, studied in China in 2008. This year, a second group of students leaves for China in July, at the invitation of the University of Shandong. How many Chinese live in Luxembourg? “Accor ding to estimates by the Chinese Community Association, there are approximately 3,000 Chinese nationals living in Luxembourg. How really well informed are Luxembourgers about China and the Chinese people? “Luxembourgers have an open mind and they are great travellers. In my day-to-day contacts, I have lear ned that many Luxembourgers have visited China.
“Frankly, I do not think that the RMB is undervalued”
Luxembourg’s population is not large, so if you see the number of Luxembourgers who have visited China, it makes up a considerable percentage of the population. I mention this to explain that generally, people in Luxembourg have some knowledge about China. China is a vast, multicultural country. It has a long history and an old civilisation. Knowing a country like China, that is not easy. Luxembourg is a very small country in the geographical sense. How ever small it is, I cannot say that I already know Luxembourg and its people well. And when I read about this country, I ask myself if something really is well-founded. To inform others, you must be well-informed. This is a working principle for me. I would say that in general, Luxembourgers are understanding and respectful towards the Chinese. China is such a large country, while Luxembourg is a small nation. Why is this relationship important? “In terms of area and population, China is a very big country and Luxembourg a
Ma Zhixue
very small country. China is a developing country and Luxembourg is a developed country. Luxembourg has strong experience managing its financial platform, its high technology in many areas such as steel and satellite telecommunications, and in international finance. And Luxembourg is a founding member of the European Union. While there are differences, it is those differences that explain the synergies between China and Luxembourg. This is why our two countries attach great importance to deepening their cooperation. What is your assessment on the economic and trade relations between China and Luxembourg? “Economic cooperation and trade between the two countries has made significant progress. China has now become the second partner of Luxembourg outside the EU, and Luxembourg is among the most important points of distribution of Chinese products imported into Europe by air. China considers Luxembourg as a friendly partner and equal, with plans to develop its cooperation in traditional areas such as finance and steel,
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Career
glorious service
and in new areas such as environmental protection and clean energy. The World Expo is getting underway in Shanghai. Why is it important for China? “Firstly, it is the first time in more than 150 years that the Expo is being held in a developing country. The 2010 Expo in Shanghai represents an opportunity: that China is giving for all nations in the world to stand on equal footing. This explains why the World Expo in Shanghai has the highest ever number of participating countries. Are you satisfied with Luxembourg’s pavilion and participation in the World Expo? “I have not had the occasion to visit the Luxembourg pavilion. However, I visited when it was still under construction in May 2009. I found it very original and representing Luxembourg perfectly. The presence of Luxembourg at the World Expo is very strong, and permits the Chinese in particular to learn more about Luxembourg and Luxembourgers. I appreciate the importance that Luxembourg accorded its participation in Expo 2010 Shanghai. Luxembourg was one of the first 10 countries to have completed its pavilion. A quality cultural programme, and rich and varied activities, will be organised during the six months to come. I am convinced that the Shanghai Expo will be a good opportunity for Luxembourg to promote cooperation with the 192 participating countries, including China. In China’s view, what should be the main priorities today of global institutions such as the G20, the International Monetary Fund, and the World Bank? “China believes that the reform of the international economic and financial system should focus on strengthening the international financial regulation, promoting reform of financial institutions, regional financial cooperation, and reform of the international monetary system. China, like many other countries, has recently faced many challenges in the context of global economic crisis. Has China recovered better than other countries? “Since the end of 2008, the impact of the global financial crisis on China
has been significant. It resulted in a sharp decline in external demand, industrial overcapacity, the difficulties of many enterprises, rising unemployment, and a significant slowdown in growth. In these extremely difficult circumstances, the Chinese government has adopted measures in four major lines: 420 billion euros of investment by the central government to increase government spending; stimulating domestic consumption; strengthening agriculture, especially through the development of agricultural infrastructure; and reforming economic structures. The result of these measures is evident. In the context of the great global recession, China has been one of the first countries to experience a recovery in the economy, achieving GDP growth of 8.7% and contributing more than 50% of the growth in the global economy, which is an important contribution to the recovery of the global economy. Is the Chinese currency, the Yuan, undervalued? “Frankly, I do not think that the RMB is undervalued. Let’s look at the statistics: among 37 countries that exported into China last year, 16 registered an increase of exports. Even for the EU region, where exports fell by 20.3% as a whole, exports to China fell by only 1.53%. Moreover, since the eruption and spread of the global financial crisis, maintaining a relatively stable exchange rate of RMB has made a significant contribution to the global economic recovery. The reform of the RMB exchange rate mechanism began in July 2005. [Since then] the Yuan has been re-valued by 21% against the U.S. dollar, and its real effective exchange rate by 16%. Let me stress that from July 2008 to February 2009, that is to say, during an extremely difficult period for the global economy, the RMB did not depreciate, and its real effective exchange rate rose by 14.5%. In 2009, China’s exports dropped by 16% and imports by only 11%, and a smaller surplus of 102 billion U.S. dollars was recorded. We support free trade because it not only moves the economy, like flowing water, but also brings happiness and peace to people. We will continue to stick to a system of a floating exchange rate, controlled and based on supply and demand in the market.”
Born in the northern Chinese province of Hebei in 1949, Ma Zhixue entered the diplomatic service in 1975. “Since childhood, I dreamed of being a diplomat. I think the diplomatic profession inspires general esteem in all countries of the world. At the moment when my diplomatic career is coming to an end, I can tell you that this business is glorious. Glorious, because you make a direct service to your country. It is also an interesting and rewarding job; you travel a lot and get to know many countries very well.” His overseas postings have included Cameroon (1978-80), Madagascar (1984-87 and 1998-2001), Djibouti (1987-90), Mali (2001-03) and Côte d’Ivoire (2003-07), before being named Ambassador to Luxem bourg (2007). “I held three ambassadorships in Africa before coming to Luxembourg. I was happy to be appointed Ambassador to the Grand Duchy, because it is enriching my diplomatic experience.”
Import/export
TILTED in luxembourg’s favour According to Statec, imports of goods from China to Luxembourg totalled nearly 45.7 million euros in 2009, down from 72.9 million in 2008 and 53.8 million in 2004, but still up from 34.9 million in 1999. Exports of goods from Luxembourg to China added up to 132.2 million euros in 2009, down from 157.4 million in 2008, but up from 95.2 million in 2004 and 39.1 million in 1999. China’s Ministry of Commerce reported that in 2007 (the latest figures available) foreign direct investment from China into Luxembourg was only 80 million euros, although that made Luxembourg the second largest recipient of Chinese FDI in the EU. Foreign direct investment from Luxembourg into China was 342 million euros, making Luxembourg the second largest source of FDI from the EU. In terms of opportunities to grow bilateral trade and investment, “there is still great potential in the fields of renewable energy, protection of the environment, air transport, and training of financial staff,” says China’s Ambassador to Luxembourg.
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Analyse
Une crise passagÈre
Ernst & Young, aidé par Oxford Economics, a souhaité apporter des informations économiques plus lisibles aux entreprises. C’est dans cette optique qu’a été rédigé le premier rapport trimestriel Ernst & Young Eurozone Forecast (EEF).
Jean-Marc Streit (texte), Olivier Minaire (photo)
En cette période d’incertitude, chacun y va de sa projection. Ernst & Young ne déroge pas à cette tendance, en rendant public son premier rapport trimestriel intitulé Ernst & Young Eurozone Forecast. Pour Alain Kinsch, country managing partner de la firme au Luxembourg, ce rapport vient en complément des données publiées par le Statec ou encore le gouvernement. «Nous avons souhaité apporter des informations aux sociétés qui soient à la fois plus faciles à interpréter, plus accessibles, mais aussi totalement indépendantes», explique-t-il. Les premières données de ce rapport, si elles s’avèrent plus optimistes que les perspectives «officielles», n’en laissent pas moins planer de nombreuses incertitudes, notamment pour ce qui est de la zone euro. Marie Diron, économiste en charge du rapport, prévoit ainsi une croissance du PIB faible dans la zone euro (1% en 2010 et 1,6% en 2011), puis plus significative à partir du second trimestre 2012. Dans le même temps, le chômage devrait poursuivre sa progression, avec un nombre record de 17 millions de demandeurs d’emploi (soit 10,9% de la population active) à l’aube du second semestre 2011. Indépendamment des clivages Nord-Sud mis en avant par l’actuelle crise grecque et alors que l’Italie, le Portugal ou l’Espagne sont sous la menace de crises similaires, plusieurs freins pourraient, d’après Mme Diron, freiner les velléités de reprise. Trois d’entre eux retiennent en particulier son attention: un investissement des entreprises bien trop faible, l’attitude des banques trop frileuses quant à la politique des prêts aux entreprises et des taux d’endettement assez élevés des entreprises. Reste une bonne nouvelle: le taux d’inflation d’environ 2% reste stable et ne devrait que très peu évoluer dans les mois à venir.
Les entreprises frileuses Et le Luxembourg? En dépit d’une année 2009 des plus ternes, sa situation reste largement plus enviable que celle de bon nombre d’autres pays de la zone euro. Ainsi, si la croissance se profile autour de 1% pour la zone euro en 2010, elle pourrait atteindre 1,7% pour le Grand-Duché. Et si l’exportation de biens et services a fortement souffert
«La grande majorité des entreprises a choisi de repenser en profondeur son business model» Alain Kinsch (Ernst & Young)
l’année passée, elle devrait être le moteur d’une croissance retrouvée dès 2010 et plus encore dans les années suivantes. Le rapport d’Ernst & Young table ainsi sur 2,1% de croissance en 2011 puis respectivement 2,9%, 3,3% et 3,0% en 2012, 2013 et 2014, soit un retour du PIB à son taux de croissance normal. Dans le même temps, si le taux de chômage s’annonce encore assez élevé en 2010 (6,4%) et en 2011 (5,9%), il pourrait ensuite décroître progressivement, pour atteindre 4,5% en 2014. Quant au déficit public, résultant à la base du soutien financier apporté aux banques, il devrait, selon les auteurs de ce rapport, avoisiner les 5% du PIB pour le Luxembourg, en raison des augmentations cycliques des dépenses sociales et des baisses de recettes fiscales. Pour inverser la tendance, le gouvernement devra essentiellement tabler sur une dépense publique revue à la baisse. Seul frein potentiel à la croissance espérée durant cette année 2010: une certaine crainte des entreprises, préférant maintenir leur capacité actuelle
pour éviter de perdre en rentabilité, au lieu d’investir dans de nouveaux équipements. «Nous avons constaté, lors de cette période d’instabilité, que la grande majorité des entreprises a choisi de repenser en profondeur son business model, indique Alain Kinsch. Certaines ont préféré revenir à leur cœur de métier en se délestant des actifs non stratégiques, alors que d’autres se sont intéressées à de nouveaux marchés. Aujourd’hui, l’enjeu pour les entreprises se situe dans l’innovation.» Au-delà du constat des chiffres, les réflexions vont bon train sur les grandes lignes à définir et les voies à suivre pour que le Grand-Duché de Luxembourg prenne, une bonne fois pour toutes, le chemin d’une croissance durable. Pour Alain Kinsch, la lumière viendra essentiellement du développement de l’industrie des fonds d’investissement – en particulier sur le créneau des fonds alternatifs – et dans le repositionnement des activités de banque privée, indépendamment de tous les débats entourant le maintien ou non du secret bancaire.
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Parc d’activités
UNIS DANS UN INTÉRÊT COMMUN Avec Ecoparc, les entreprises de Windhof s’allient dans une démarche durable, au sein d’un groupement d’intérêt économique, pour développer de nouveaux services. Sébastien Lambotte (texte), David Laurent/Wide (photo)
Un partenariat d’un type nouveau est né à Windhof. Un groupement d’intérêt économique (GIE), rassemblant dix entreprises de la zone d’activités, a vu le jour. Il porte le nom d’Ecoparc et a été officialisé le 6 mai. A l’initiative de ce nouveau projet qui vise à unir les différents acteurs économiques du lieu dans une démarche de développement durable, on retrouve Romain Poulles, administrateur délégué de PROgroup. Ce dernier lançait avec Schuller, il y a 15 mois, le projet immobilier Solarwind, le chantier d’un bâtiment unique, véritable laboratoire rassemblant de nombreuses innovations technologiques, qui bénéficiera d’une triple certification environnementale. «Nous nous sommes dit qu’il pourrait être intéressant de sensibiliser les autres promoteurs et propriétaires de la zone afin qu’ils se joignent à nous, dans une démarche de développement durable, explique Romains Poulles. D’autre part, nous avons procédé à une analyse des forces et des faiblesses de la zone. Et avons établi le constat que les faiblesses importantes résident surtout dans le manque de services complémentaires et de fonctions de base aux activités principales des entreprises présentes, le manque de transport en commun, le manque d’un deuxième accès, le manque de signalisation cohérente...» PROgroup a donc approché les principaux promoteurs et investisseurs de la zone, ainsi que l’administration communale, pour leur proposer d’entrer dans une démarche commune. Tous ont accepté. «Les objectifs sont essentiellement de mutualiser un certain nombre de services, de créer un espace dans lequel les entreprises coopèrent entre elles et avec les autorités et ce, afin d’améliorer la performance économique et les conditions sociales des entreprises participantes tout en réduisant leurs incidences sur l’environnement, précise Romain Poulles. On retrouve donc, au cœur de ce projet, les trois axes du développement durable: l’économique, le social et l’environnemental. Les entreprises pourraient notamment profiter d’économies d’échelle. L’impact environnemental pourrait être réduit, l’accès à la zone facilité, en favorisant, par exemple, les transports en commun et le covoiturage. Les entreprises, à terme, pourraient bénéficier de services qu’elles n’auraient sans doute pas pu mettre en place de manière individuelle. L’analyse des forces et faiblesses de la zone a notam-
«Les objectifs sont essentiellement de mutualiser un certain nombre de services et de créer un espace dans lequel les entreprises coopèrent entre elles et avec les autorités» Romain Poulles (PROgroup)
ment mis en exergue le besoin de certains membres de disposer d’une garderie pour leurs employés. «Nous avons donc identifié un propriétaire qui a des lieux et un terrain pouvant se prêter à cette fonction, explique Romain Poulles. Nous avons établi pour lui des premiers plans, demandé des autorisations, construit un business plan et aidé à chercher un exploitant. Nous avons eu l’accord du ministère de la Famille pour le concept. Les travaux de réalisation pourront certainement commencer d’ici quelques semaines, pour que l’établissement soit opérationnel fin 2010.»
Plate-forme de négociation Ce genre de démarche pourrait très bien être envisagé à de nombreux niveaux. On parle aussi bien de la mise à disposition de salles de réunion que de la mise en place d’une gestion des déchets plus efficace. «Et pourquoi ne pas envisager, par exemple, le recours à un seul et même prestataire pour le gardiennage de la zone?», soulève encore l’administrateur délégué de PROgroup. On ne chôme visiblement pas au niveau de l’Ecoparc. Le
groupement travaille aussi à l’amélioration de l’image de la zone. Par ailleurs, d’autres propriétaires ont fait part de leur intention de rejoindre le GIE. Au niveau de son fonctionnement, les membres versent une cotisation annuelle sur base d’un budget préétabli, pour assurer le fonctionnement administratif du groupement. Le premier versement était à hauteur de 3.000 euros par entreprise. L’ensemble des projets, lui, est géré par un comité de gestion. Enfin, en tant que groupement, Ecoparc se pose en interlocuteur privilégié de l’administration communale. Léon Eschette, le bourgmestre de Koerich, dont Windhof est une des entités, s’est d’ailleurs réjoui de la concrétisation de ce projet. «Une plate-forme de discussion, de rencontre et peut-être même de négociation entre les entreprises de Windhof et la commune a vu le jour. C’est une très bonne chose. J’adhère totalement à cette démarche qui vise à travailler dans un intérêt commun, lui-même supérieur à la somme des intérêts individuels», commente l’édile.
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26 luxembourg Colloque
«Luxembourg 2020» Dans la lignée des éditions 2004, 2006 et 2008 du colloque «En route vers Lisbonne?», les initiateurs (CRP Henri Tudor, ministère de l’Economie, Observatoire de la Compétitivité et Statec) lancent une nouvelle mouture de ce «forum ouvert où se confrontent les analyses scientifiques», baptisé «Luxembourg 2020». Cette nouvelle édition, qui se déroulera les 8 et 9 décembre 2010, s’attachera à «explorer et présenter des travaux relatifs aux mesures du bien-être et des effets de la crise sur la croissance et la croissance potentielle». Les auteurs souhaitant y participer peuvent soumettre un résumé de leur contribution avant le 30 juin; si leur proposition est retenue, les articles seront à remettre pour le 31 octobre. www.tudor.lu/LU2020.
Hôtellerie
Confort design Une nouvelle enseigne vient de s’illuminer dans le paysage hôtelier du pays, pourtant déjà chargé: le Légère Premium Hôtel Luxembourg, à Munsbach. Thierry Schintgen (Groupe Légère Hotels): «Notre hôtel est stratégiquement connecté et idéal pour la clientèle d’affaires qui cherche un design moderne.»
Enseignement
Photo: Olivier Minaire
MontÉe en puissance
Avec 18,1 étudiants résidents pour 1.000 habitants, le Luxembourg se situe en deçà du ratio de nombreux pays européens. Une montée en puissance reste donc à accomplir, même si les chiffres présentés par le ministre François Biltgen attestent d’une croissance soutenue de l’enseignement supérieur (8.903 étudiants fin 2009, soit 690 étudiants de plus qu’en 2008). Une croissance dopée par l’afflux d’étrangers (96 nationalités sont ainsi représentées à l’Université). Si le Luxembourg veut réduire sa dépendance à l’importation de matière grise, il doit élargir son champ d’action. Les filières de BTS, plus courtes et qui préparent efficacement les étudiants au marché du travail, sont de celles-là. Toutes dépenses confondues, l’Etat luxembourgeois a investi en 2009 quelque 106 millions d’euros dans l’enseignement supérieur. Russia
ERRATUM In our story about the Luxembourg Chamber of Commerce trade mission, “To Russia With Love,” we should have said it was High Royal Highness the Crown Prince of Luxembourg Guillaume who was featured. We also should have said Russia was Luxembourg’s 14th largest export market for goods last year (103 million euros, down from 140 million in 2008 and 147 million in 2007), and that Russia was Luxembourg’s 29th largest source of imports (9 million euros, down from 17 million in 2008 and 44 million in 2007).
Marc Vandermeir (texte), Luc Deflorenne (photo)
«Cet hôtel est le tout premier d’une nouvelle chaîne allemande, le Groupe Légère Hotels, spécialisée dans les hôtels design et modernes, explique Thierry Schintgen, directeur des ventes. Ces hôtels se déclineront en deux gammes, les ‘Premium’, de catégorie quatre étoiles, comme ici à Munsbach, et les Légère, de catégorie deux étoiles.» Un deuxième va ouvrir ses portes dans à peine plus d’un mois, à Wiesbaden. Thierry Schintgen cultive une discrétion certaine quant aux investisseurs (Fibona et BKK) et au montant de l’investissement dans notre pays, se bornant à expliquer que ces investisseurs possédaient déjà une chaîne hôtelière en Allemagne, qu’ils l’ont revendue et en ont créé une nouvelle en ciblant cette catégorie. «Le Luxembourg les intéressait, d’où la décision de cette première implantation.» Ce choix montre aussi la clientèle cible, qui est d’affaires. «A Munsbach, nous sommes stratégiquement bien connectés au réseau autoroutier, à cinq minutes de l’aéroport, dix du Kirchberg et quinze de Luxembourg-ville», indique M. Schintgen. De plus, des navettes gratuites relient l’hôtel au Kirchberg et à l’aéroport. L’offre en capacité de conférences confirme ce segment, avec cinq salles (bien sûr entièrement
équipées) pour un total de 385 m2, avec un plafond à 3,80 mètres et inondées de lumière du jour, pour un confort idéal. La plus grande de ces salles peut accueillir jusqu’à 250 personnes. Côté stationnement, un parking souterrain de 80 places a été prévu, en plus des capacités en surface. A Munsbach, le Légère Premium propose 135 chambres standard, 11 residence suites (35 m2) et 10 galery suites, avec kitchenette, comme dans le principe des appart-hôtels. Avec un aménagement et un design résolument modernes et lumineux, dans une architecture élégante, pour sortir des sentiers (trop) battus des hôtels pour clientèle d’affaires. Ainsi, par exemple, la salle de bain est-elle incorporée dans la chambre, dont elle n’est séparée que par des vitres. La connexion Internet (par câble ou wi-fi) est gratuite, de même que le mini-bar. Le groupe vise également la détente de sa clientèle avec une offre «Well-Fit» très aiguisée, comprenant notamment trois saunas et possibilité de massages. Enfin, parce qu’évidemment affaires, meetings, incentives, etc. doivent se conjuguer avec une nourriture de qualité, l’hôtel propose le restaurant Le Carré, aux menus et plats soigneusement étudiés, avec un lounge et un bar à l’ambiance «cosy».
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27 luxembourg Communiqués
Express (19/05) La ministre des Classes moyennes et du Tourisme, Françoise Hetto-Gaasch, participe à une séance d’information et de promotion sur le programme «ServiceQualitéit Letzebuerg» (www.servicequaliteit.lu). L’objectif de ce programme de formation est d’aider les entreprises à se mettre en question et à se perfectionner au niveau de leur service client. Les prochains séminaires auront lieu en juin et en novembre.
OECD
praise or censure? The OECD Economic Survey of Luxembourg recommends reforms in the jobs market. Luxembourg is still well placed for employment figures.
Brian Power (text), Julien Becker (photo)
The financial crisis caused Luxembourg’s historically low unemployment rate to hit record high levels, a trend which was already apparent before 2008 rolled around, according to the OECD Economic Survey of Luxembourg for May 2010. That said, the rate among resident workers remains low compared with other OECD nations, although certain poor labour market outcomes are evident when it comes to the young, low-skilled workers, second-earners and older workers. A traditional strength, the level of social benefits, may be something of a negative point in this context, as it discourages those people from entering the labour market. Similarly, the automatic indexation of wages can hinder competitiveness. The OECD recommendation is to reform the wage-setting system, whereby “wages should be indexed to core rather than headline prices with the ultimate objective to replace automatic indexation with a system of wage determination more closely linked to productivity.” In terms of resident workers, the minimum wage’s relatively high level can discourage companies from creating new positions, rendering the economy somewhat inflexible, while it can also entice cross-border workers with better qualifications, who will have lower reservation wages, thereby entrenching some locals in long-term unemployment. According to the survey, a lower
minimum wage, one adjusted not to average earnings but to inflation, could in the short-term stimulate the creation of employment for younger, lower-skilled residents. Incentives in favour of long-term unemployment should also be looked at, while the public employment service, the Adem, should boost its productivity. The anticipated rates of growth for the postcrisis years are lower than the pre-crisis ones. With these lower figures comes the pension problem. While pensions are currently supported by a low old-age dependency ratio, and contributions from younger cross-border workers, both of these trends will be reversed in the long-run, and unless something is done about that now, there will be a future crisis in public expenditure and fiscal stability. There are several aspects concerning the labour market which are in need of reform, a fact acknowledged by employment minister Nicolas Schmit, and he is candid enough to see that while certain reform ideas may go against his core principles, he admits that they would being about long-term benefits. Whether the government takes on the OECD recommendations wholeheartedly is another point. The most likely and practical solution is likely to fall somewhere between the laissezfaire attitude shown up until this moment (for which no-one can be blamed: why change a winning formula?), and large-scale changes. As ever, this will take significant time and effort.
(19/05) Le 17 mai s’est tenue la manifestation de clôture du 1er «Job Shadow Day» au Luxembourg, organisé par l’asbl Jonk Entrepreneuren Luxembourg en coopération avec la Fedil. L’opération a permis à une trentaine d’élèves de découvrir la vie en entreprise et d’accompagner un dirigeant d’entreprise, voire son représentant, pendant une journée normale de travail. Elle sera renouvelée l’an prochain. (18/05) Le lundi 17 mai a eu lieu la cérémonie officielle de remise des prix du concours organisé par le CVCE (Centre virtuel de la Connaissance sur l’Europe) à l’occasion du 60e anniversaire de la déclaration Schuman. Ce concours scolaire international, lancé en février, s’adressait aux écoles luxembourgeoises, françaises et polonaises et aura permis à plus de 3.300 élèves issus de 145 classes de mieux connaître les idéaux qui ont inspiré Robert Schuman. (07/05) Au mois d’avril 2010, l’indice des prix à la consommation établi par le Statec marque une progression substantielle de 0,29% par rapport au mois précédent. L’évolution mensuelle a, une nouvelle fois, avant tout été dominée par les prix des produits pétroliers. Du côté de l’ensemble des autres biens et services, la situation a été caractérisée par la stabilité (+0,01%). Etant donné qu’en avril 2009, l’indice avait également progressé dans le même ordre de grandeur, le taux d’inflation sur douze mois se stabilise au niveau de 2,32%. (06/05) Après 22 années d’existence autonome l’Adal (Association des distributeurs automobiles luxembourgeois) rejoint la CLC (Confédération luxembourgeoise du commerce). Un choix effectué en vue d’améliorer sa communication envers ses membres ainsi qu’envers les divers acteurs du marché. Retrouvez l’intégralité de ces communiqués de presse sur www.paperjam.lu
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Hubert Clasen et son épouse (Caves Bernard-Massard)
Culture
Inauguration de la Villa Vauban
Le Grand-Duc Henri, la Grande-Duchesse Maria Teresa, la Reine Beatrix des Pays-Bas et Paul Helminger (bourgmestre de la Ville de Luxembourg)
Le 1er mai, le Musée d’Art de la Ville de Luxembourg a été inauguré en grandes pompes, en présence du couple grand-ducal et de la Reine Beatrix des Pays-Bas. Pierre Gramegna (Chambre de Commerce) et Pierre Ahlborn (Banque de Luxembourg)
Olivier Minaire (photos)
Colette Flesch et Octavie Modert (ministre de la Culture)
Eduard Hoeks (ambassadeur des Pays-Bas) et son épouse Odilia
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Roland Pinnel (LCTO) Danièle Wagener (Les 2 Musées de la Ville de Luxembourg)
Enrico Lunghi (Mudam)
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Charles-Henri d’Aragon (ambassadeur de France)
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Consommation cycle mixte : 11,5 l/100 km. Emissions de CO2 : 270 g/km.
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Bernhard Dedenbach (BD Associates)
Evénement
ConfÉrence annuelle de l’Eela
Nicolas Henckes, Laurence Raphael et Anissa Bali (Legitech)
Le Luxembourg a accueilli l’édition 2010 du congrès de l’European Employment Lawyers Association, les 23 et 24 avril. Luc Deflorenne (photos)
Marco Wagener (Chambre des Salariés)
ons Egils Levits (Cour de Justice de l’Union européenne) et Guy Castegnaro (avocat, vice-président EELA)
Emmanuel Noirot (Galion, société d’avocats) et Piergiovanni Mandruzzato (Lablaw)
Catherine Barnard (Université de Cambridge) Renate Hornung-Draus (Confederation of German Employers’ Associations)
Stefan Fischer (Kliemt & Vollstädt)
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Arminda Silva (Commission européenne)
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CYEL Award 2010
three go forth...
The three finalists for the 2010 Creative Young Entrepreneur Luxembourg Award speak ahead of the coronation on 15 June.
“This proves Luxembourg is a great place for Biotech start-ups” Djalil Coowar (AxoGlia)
Brian Power (text), Etienne Delorme (photos)
As with the 2009 finalists, this year’s top three for the Creative Young Entrepreneur Luxembourg (CYEL) award, show that a small country can indeed pack potent diversity when it comes to its young business people. The chosen ones this year are Djalil Coowar (AxoGlia Therapeutics); Andrey Kolishchak (GentleSecurity Software) and JeanChristophe Viguier (Ango Consulting). All three have spoken of their nomination as a source of pride, having been selected from a long-list of 20 eligible candidates, and all three have been coy on their prospects of winning. Perhaps the difference between winning and coming second or third is less than one might think. While last year’s winner, Sylvain Zimmer of Jamendo saw his company suffer a rocky patch in terms of financing (which was eventually resolved), Stéphane Ledermann of Smart Air came third in the worldwide Creative Young Entrepreneur award, for which the three Luxembourg finalists are automatically eligible. Like the Luxembourg edition, it is organised by JCI, and
this year will take place in Japan. So who will be the fourth winner of the CYEL award? And what sector will that winner come from, Biotechnology, IT Security or Telecommunications? All will be revealed on 15 June at an invitation-only ceremony at Utopolis.
Djalil Coowar: good science “In 1995, when I arrived in Strasbourg to study, it wasn’t necessarily my ambition to even be involved in Biotech. I came to do engineering,” says Djalil Coowar, the 34-year-old Mauritian-born Chief Scientific Officer (CSO) and board member at AxoGlia Therapeutics. In the end, he completed a PhD in Medicinal Chemistry, and it was in Strasbourg that the seeds for the company were initially sown, in the years after Coowar completed his PhD. “The idea was to create a start-up on the back of the knowledge we had gathered in the lab in Strasbourg,” he explains, “but due to financial difficulties, AxoGlia was incorporated in Luxembourg after a round table featuring the Minister of the Economy, who at the time wanted to develop Biotech companies.”
Grants and subsidies were easier to source in this country, and in 2007, the company had built up the investment to begin developing their compounds up to a pre-clinical study phase. But what is AxoGlia, a company currently counting five employees, involved in? The target is specifically the development of anti-inflammatory and regenerative drugs in the treatment of neurodegenerative diseases, in particular Multiple Sclerosis and Alzheimer’s disease. While several compounds have already been patented, “the business strategy is to take these compounds to a clinical phase II, and seek a licensing partner for further development, we have a strong pipeline for developing,” according to Coowar. The road has been rocky, and once again the financial crisis saw its tentacles of influence extend to other industries. “Everyone had financial problems at that time, and discussions with the pharmaceutical industry were contingent on us going further than normal with developmental compounds. They wanted a proof of concept on human patients before they would consider partnerships. Thus, since last year our programme has been to go to phase II with our compound for Multiple Sclerosis, all the while continuing our other compounds and bringing them to phase I.” Biotech development has been a key goal for Luxembourg’s economy for a while now, and we are beginning to see it enter the mainstream. It seemed inevitable that a company and entrepreneur in this industry would be a CYEL finalist, if not this year then next. What does the nomination mean for Coowar? “Well it’s a source of pride,
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“This is a phase of acceleration”
Andrey Kolishchak (GentleSecurity)
that’s for sure,” he answers. “But a key element of this feeling of pride comes from the fact that science and business do not necessarily go hand in hand. I believe this nomination shows that I have taken both points of view on board.” Indeed, CYEL candidates tend to be split into two camps, those who are fulfilling an entrepreneurial ambition held from a very young age, and those who basically have it thrust upon them. “You could say I fell into entrepreneurship,” smiles Coowar. He is candid enough to admit that he needs a guiding hand when it comes to the commercial aspects of AxoGlia, something with which he credits JeanPaul Scheuren, as CEO, but feels he is learning all the time. What can the company get out of his status as a finalist? “It shows that Luxembourg has got the young entrepreneurs in the field of Biotech. But it can also show those entrepreneurs that they can do it, that innovative products can lead to start-ups, which in turn can generate investment.” Business angels and investors can be put off by the capital risk attached to Biotech, not to mention the time taken for a return on investment, which, at upwards of five years, is rather longer than IT for example. Coowar hopes the first steps are being taken to open the industry up to significant investment, and is keen for AxoGlia, Luxembourg’s first Biotech start-up, to be at the forefront of that change in mentality. It is already a pioneer.
Andrey Kolishchak: stopping leaks It would be fair to say that Andrey Kolishchak spotted a niche in the IT security market, one which
he is in the process of exploiting with his company, GentleSecurity Software, of which he is founder and CEO. The 33-year-old Russian holds a PhD in Computer Science, and arrived in Luxembourg in 2000 to take up a position at Securewave, which at that time was a start-up. What made him start GentleSecurity? “It was incorporated in 2006, with the idea of an IT Security software product named GeSWall, which was designed to prevent damage from attacks from hackers. We got over 100,000 downloads from that product, mainly consumers as opposed to enterprises. I’ve always watched trends to see where I could take my ideas...” It was to these enterprises that Kolishchak next turned his attention, but his security solution focused on one particular aspect of data protection. “70% of all company data leaks are caused by insiders,” he says, quoting figures from the United States Department of Commerce, while those data leaks affected 700 million people worldwide and cost billions of euros in 2009 alone. “Of course, viruses and hackers can have a terrible impact on a business with regard to data protection,” continues Kolishchak. “But the solution proposed by GentleSecurity does not focus on these. Instead, we are looking at those leaks that come from inside an enterprise.” Called LeakWall, the new solution is a content-driven data leak prevention system, taking into account all sources of data leaks, covering all channels, but without impacting on productivity. Kolishchak takes up the story again: “with this project, we joined Technoport in 2008, and spent the next year raising capital. Currently, we are at
the stage where we have completed the product and are acquiring our first customers.” The target enterprises are from the financial sector, the public sector, but also manufacturing and technology: “they have trade secrets and research and development data. This is confidential data belonging to them, as opposed to sensitive information pertaining to their customers.” His current ambition is to build GentleSecurity quickly and, he notes, pay back his investors. The CYEL award is, he believes, a good way of boosting the visibility of the company, especially on the local market and the Greater Region although, as he suggests, the products offered by GentleSecurity are by nature not bound by borders. That said, he is excited by the potential opportunities here that could arise from the exposure generated by the award. Although he says that being a finalist was unexpected, he is also quick to deflect praise away from himself and towards Technoport for its crucial support, as well as the government for making Luxembourg an environment conducive to IT start-ups. “The award matches the criteria I want for my company,” he explains. “At the moment we are in a phase of acceleration regarding our develop ment, and as a consequence the timing is just right.” What of his own entrepreneurial ambition? “That has always been there, definitely. But something to set me apart, perhaps, is that the prime motivation is not money.” Kolishchak gives the impression of someone who is satisfied by problem-solving as much as anything. “I am motivated by the idea of delivering the solutions people need. Of the whole process that comes with starting a company like } 34
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“This award process is another adventure” Jean-Christophe Viguier (Ango Consulting)
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{ GentleSecurity, this is the most interesting part. This
is also where new value comes in. I see problems and I look for solutions.”
Jean-Christophe Viguier: local presence “By the nature of the businesses I have been involved in, I have made many contacts around the world. But I have been in Luxembourg for four years now, and I saw the CYEL award as a good opportunity to meet people here, and to facilitate an understanding of what we do,” says Jean-Christophe Viguier, the 37-year-old director of Ango Consulting. The company is involved in telecoms, a field in which Viguier, trained in telecoms engineering, already had plenty of experience prior to the founding of his current venture. So what do they do? “We have two main departments,” explains Viguier. “First, the deployment of international gateways. The second core business is global consulting in telecoms for governments, regulation authorities and everything around that.” Having worked in unstable regions, and areas affected severely by war, international gateways are close to Viguier’s heart. What are they exactly? “The target is to centralise the communications in a country, and to redistribute the revenue from it between the local operators and the government.” It is also about quality, however. He stresses the importance of bringing a very high level of service to the consumer and to the operator in any country. Moreover, he considers everybody to be on the same level: “for example, if you have three networks in a country, the first one might be quite large, part of a big international network around the world. The others may not be and therefore the quality when it comes to international communications is unlikely to be the same. This is where we come in. If we consider everyone equal, we can narrow such gaps.”
Although Ango Consulting is registered and based in Luxembourg, operations are very much on the ground in the nations in which it is present. For each country, a new company is incorporated in Luxembourg, but also there. In terms of consulting, Viguier points out that his company has very strong expertise and wideranging experience in telecoms. “Because of this we can help governments to reorganise their country’s telecommunications industry, but also to improve the quality, the revenues, the coverage and also the regulation between operators in the country. All of this in a comparatively short space of time.” What are the plans for the future for JeanChristophe Viguier and Ango Consulting? “At this moment, Ango Consulting is made up directly of two people, but around the world in our companies there are approximately 40 people,” he says. “It is a very international company, and our focus going forward is concerned with the whole world. It is important for Luxembourg to have businesses like ours as it boosts this country’s sphere of influence, while the business climate itself here is very favourable to us. Also, when I’m in Africa and people ask where I have come from (although Viguier himself is from Cahors, in France, Ed.), they like the fact that the company is based here. It has a good reputation for finance and neutrality.” The hope is to deploy around six gateways over the next three to four years, “and in parallel to have a global audit expertise in consulting for govern ments. We are currently negotiating with about 15 of them to deploy our gateway, which should be concluded by the end of this year.” And if he were to win the award? “We don’t know yet. But just participating is another adventure, and it is all a credit to the people involved everywhere.”
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PME
l’entrepreneuriat Au cœur des dÉbats Autour de la Semaine européenne des PME, les initiatives à l’égard des créateurs d’entreprise se multiplient. Et ces derniers sont invités à se faire entendre. Sébastien Lambotte (texte), David Laurent/Wide (photo)
Jusqu’au 1er juin se tient la deuxième édition de la semaine européenne des PME, point d’orgue de deux mois au cours desquels 35 pays européens ont été invités à multiplier les événements à destination des PME, mais aussi des futurs entrepreneurs. Au Luxembourg, une vingtaine d’événements, séminaires, conférences, workshops, ont intégré l’initiative coordonnée par la DG Entreprises et Industrie de la Commission européenne. «La Semaine des PME poursuit les objectifs du ‘Small Business Act’ (SAB), qui a pour objectif de renforcer l’entrepreneuriat en Europe et d’améliorer l’environnement des entreprises pour les PME, commentait Agnès Thibaut, représentante de la Commission, lors du lancement de la semaine à Luxembourg. Ce traité stipule que l’Union et les Etats membres doivent créer un environnement dans lequel les entrepreneurs et les entreprises familiales peuvent prospérer et l’entrepreneuriat est récompensé.» Une initiative de soutien et d’information essentielle. Il faut savoir, en effet, que 99,8% des entreprises européennes appartiennent à la catégorie des PME. «Elles produisent 60% du PIB et emploient 67% de la main-d’œuvre à travers l’Europe, poursuit la représentante de la Commission. Elles ont créé près de 80% des nouveaux emplois ces dernières années.» Au cœur des diverses manifestations, il était question de «fournir une information sur les diverses aides offertes aux PME et entrepreneurs», «d’encourager l’entrepreneuriat afin de pousser plus de personnes, et en particulier les plus jeunes, à envisager la possibilité de créer une entreprise» et de «reconnaître la contribution des entrepreneurs au bien-être, à l’emploi, à l’innovation et à la compétitivité de l’Europe». Vu leur nombre et leur diversité, il est en effet
difficile de communiquer avec les PME et les plus petits acteurs du monde économique. Comme il est difficile pour ces derniers de se faire entendre auprès des autorités. Cette semaine avait donc pour objectif de mettre en exergue l’importance que jouent ces plus petites structures et aller à la rencontre de leurs besoins. Dans ce cadre, un entrepreneur par pays participant a été sélectionné pour s’impliquer un peu plus dans la démarche. Lors de la première édition, en 2009, c’est Soheil Sarmad, fondateur de la société de construction générale et de rénovation Cogeco, qui était le représentant grand-ducal. Créée en 2004, son entreprise emploie aujourd’hui une quarantaine de personnes. «Durant la première édition, nous avons eu l’occasion de participer à plusieurs réunions au niveau européen et de rencontrer de nombreux dirigeants pour leur faire part de nos doléances et des difficultés rencontrées au cœur de notre parcours», explique-t-il.
PRENDRE DES RISQUES Car il n’est jamais facile de se mettre à son propre compte, d’envisager les risques et les opportunités, de faire grandir une entreprise. C’est d’autant plus vrai que, selon le directeur de Cogeco, l’esprit d’entreprendre n’est pas toujours cultivé en Europe et que les mentalités, sur la question, restent assez figées. «Entreprendre aujourd’hui, c’est prendre des risques. Cela ne signifie pas qu’il faut être stupide, être une tête brûlée. Au contraire: entreprendre, c’est oser des rêves de grandeur et travailler dur afin d’apporter quelque chose de soi-même à la société. En créant mon entreprise, je voulais créer quelque chose qui me survivra longtemps.» Mais les difficultés auxquelles un entrepreneur doit faire face, pour parvenir à atteindre ses objectifs, sont nombreuses. Et la législation n’est pas toujours adaptée au fonctionnement
des PME. «Nous sommes dans un schéma législatif qui est avant tout fait pour protéger les salariés. De mon point de vue, la législation devrait mieux prendre en considération la situation des petites et moyennes entreprises, ajoute le directeur de Cogeco. Pour une petite structure, la gestion des ressources humaines est quelque chose de plus difficile et délicat que pour une grande. Et les conflits peuvent parfois être fatals pour ces PME. N’oublions pas que ce sont sans aucun doute les PME qui sont les plus grandes créatrices d’emplois.» Soheil Sarmad le reconnaît toutefois, le Luxembourg est bien loti. «J’ai la chance de faire évoluer mon entreprise dans un pays actif et flexible, tant au niveau législatif qu’au niveau du marché de l’emploi. Si nous avons pu faire part de nos difficultés aux autorités européennes, j’ai aussi pu mettre en avant l’intérêt que présente le Luxembourg en termes d’entrepreneuriat. Ici, par exemple, des acteurs comme la Chambre des Métiers se battent au quotidien pour faciliter la vie des PME.» Et de confirmer avoir bénéficié des structures mises en place au Luxembourg pour favoriser la création d’entreprise. «Dans un secteur, de prime abord traditionnel, nous avons été soutenus dans le développement d’une approche originale et innovante du métier. Nous avons, dans notre positionnement, trouvé comment mettre nos compétences et notre flexibilité au service d’une tranche de marché qui n’était pas ou peu exploitée, d’une demande à laquelle l’offre traditionnelle ne répondait pas de manière satisfaisante.» L’entreprise a ainsi développé un service «rénovation et petits travaux», parce qu’au niveau des acteurs présents, peu mettaient leurs compétences à la portée des petits projets. Par ailleurs, Soheil Sarmad n’en doute pas: l’avenir appartient aux PME. «La prospérité économique n’est pas du seul ressort des grandes structures. On constate, plus que jamais, que les PME,
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«Entreprendre, c’est oser des rêves de grandeur et travailler dur afin d’apporter quelque chose de soi-même à la société» Soheil Sarmad (Cogeco)
longtemps sous-estimées, occupent une place importante dans notre société économique. Ces petites structures, flexibles, sont davantage à l’écoute du client et de ses besoins. D’autre part, une PME, entité autonome, pense plus à son existence et à sa prospérité, qui dépend avant tout de la satisfaction de ses clients, qu’aux moyens de générer des profits pour les dirigeants et ses actionnaires.»
Un rôle capital à jouer Difficile toutefois de faire un bilan. Soheil Sarmad pense avoir été écouté et compris. Cela ne veut pas dire que ses propos et ceux des autres représentants des PME européennes vont être en mesure de changer radicalement la donne. «Ce que je souhaite, c’est que les dirigeants prennent conscience de l’importance que nous avons, en tant qu’acteurs économiques, dans la vie socioéconomique européenne», conclut-il.
Au cœur de la crise, les PME ont un rôle capital à jouer dans le développement du Luxembourg, comme de l’Europe. Dès lors, il est important pour les autorités de pouvoir être au plus près des desiderata des futurs entrepreneurs et de stimuler l’entrepreneuriat. «L’impact de la crise a été sévère pour l’ensemble de l’économie et des PME. Ces dernières rencontrent notamment plus de difficultés pour accéder aux crédits. C’est la raison pour laquelle il est important de pouvoir être aux côtés des PME. Cela afin qu’elles puissent jouer pleinement leur rôle dans la reprise économique», a commenté la ministre des Classes moyennes, Françoise Hetto-Gaasch. Les statistiques actuelles se veulent encourageantes. «Le nombre de demandes d’autorisation d’établissement, pour le premier trimestre 2010, est de 2.929. C’est un chiffre comparable à celui du premier trimestre 2009, a précisé la ministre.
Et on constate, au Grand-Duché, une tendance accrue pour la création d’entreprises. Les entrepreneurs actuels sont le plus souvent des quadragénaires qui bénéficient d’une expérience et d’un réseau qui s’avèrent fort utiles dans le cadre d’une installation.» Un profil qui correspond à celui de l’entrepreneur qui a été sélectionné cette année pour représenter le Luxembourg lors de cette Semaine européenne des PME. Il s’agit de Guy Stamet, directeur d’AirFlowControl. L’homme a développé un système thermique à économie d’énergie, basé sur la gestion de la ventilation nécessaire et des clapets de désenfumage dans les cages d’ascenseurs. «Il n’est jamais trop tard pour réussir comme entrepreneur, a-t-il expliqué. En 2004, pour la première fois dans ma carrière, et bien que fier de travailler pour un employeur multinational, j’ai eu un différend avec mon directeur général à propos de valeurs éthiques. J’ai alors décidé, suite à une formation en développement personnel, de prendre ma vie en main. Parce que, à mon sens, il faut plus qu’un salaire pour être heureux.» L’homme a aujourd’hui 32 personnes autour de lui dans son entreprise et dit faire ce qui lui plaît. Mais le chemin a été parsemé d’embûches. Guy Stamet, avant de réussir, a échoué à deux reprises. Craignant de partager l’idée qu’il avait et de voir son modèle commercial copié, il confie n’avoir pas, dans un premier temps, voulu avoir recours aux services et programmes d’aide nationaux. «Ce fut une erreur, concède-t-il. Notre recherche et notre développement auraient pu être plus efficaces et plus économiques si nous nous étions directement tournés vers ces programmes, généralement dirigés par des professionnels expérimentés et disponibles.» Indépendant, en effet, ne signifie pas qu’il faille travailler seul. Tout au contraire, savoir bien s’entourer est essentiel. «De même, poursuit l’entrepreneur, une bonne idée commerciale peut déclencher le démarrage d’une entreprise. Mais l’humilité, la réflexion personnelle incessante, ainsi que la capacité de l’entrepreneur à s’impliquer et à aider ses collaborateurs, sont autant de clés pour qu’une entreprise dure et soit profitable.»
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IBM CEO Study 2010
applying occam’s razor?
Do the results of the IBM Global CEO Study 2010 paint a grim picture? Gilbert Ernst, one of seven Luxembourg-based respondents gives his take on the findings. Brian Power (text), Luc Deflorenne (photo)
The new edition of the IBM Global CEO study, the fourth of its kind, throws up buzzwords and titles that may be new, and may reflect the growing uncertainty facing today’s decision-makers and business leaders. Of the 1,541 CEOs interviewed, from 60 different countries and 33 industries, the primary challenge that emerged was complexity, and how to cope with it. Perhaps the past few years have exacerbated these feelings, but over 50% of those surveyed are uncertain when it comes to how they will cope with an ever more complex and volatile market place. The most important quality for dealing with this? Creativity. And it is certainly necessary, as leaders are challenged as never before with the dichotomies of increasing globalisation, but with a requirement for more intimate knowledge of their customers. Are they heading towards a situation where they will be stretched too thin?
Coping with complexity Gilbert Ernst, director and board member at BCEE, is interested by how “the statement has evolved. Assumptions and expectations from CEOs have changed, but I was really surprised that less than half of the CEOs feel they can handle growing complexity successfully.” In fact, this complexity makes up the headline statement of the study. Can Ernst himself identify with it? “I have a different view. Of course, when complexity is growing the markets become more volatile, but you have to take this is into account. That for me is leadership. You have to be creative at the right time to cope with the complexity.” The difference here is that it is not a question of whether or not you are capable: the nature of a leader is that you have to be capable of reacting with the necessary measures to the events in your field. There shouldn’t be a fear of complexity. It is in the nature of leadership. There is a significant desire on the part of survey respondents to look for new revenue streams. Of the seven Luxembourg-based respondents, six came from financial services. The majority of these are focused on creating new international financial services with Luxembourg as a hub. The challenge here is that the respondents are CEOs of subsidiaries, and convincing mother companies to liberate funds in a risky climate is never going to be easy. BCEE is perhaps a special case
“Leadership always required creativity” Gilbert Ernst (BCEE)
in this regard. Or not? “We have to think European wide in terms of the solutions we offer, that’s clear. After all, we are asked to do this as players in the financial sector by the authorities and the regulators like the European Commission and the ECB.” Effectively, for a company like BCEE, “very well situated on the Luxembourg financial place,” the extensive corresponding banking network which has been built up over 150 years must be taken into account. But what can they do themselves? “I think every one should bear in mind that growing complexity in the economic environment does not necessarily call for more complex solutions,” insists Ernst. “CEOs and companies must be creative, but solid, simple and transparent solutions and services are the best mechanism to cope.” This may seem counter-intuitive, but volatility in the market surely calls for adaptability and speed on the part of companies. In the case of BCEE, it is about being aware of partner and client expectation, just as it is for every other company. How these expectations are dealt with is another matter, but the need to get closer to clients is highlighted in the IBM study. “CRM tools are becoming more and more important
for us,” says Ernst. “We’ve done a lot in this area over the past three to four years. And it starts from the branch level up. Sure, there are a lot of different kinds of customer, but from that lower level right up to private banking clients, the orientation towards them has to be the same. That aspect of our business is central to BCEE.” New revenue streams, speed, simplicity and creativity are the watch words for CEOs now. It is their responsibility to match requirements from customers. This is the challenge. Over 50% may be uncertain whether they are up to meeting this challenge. Gilbert Ernst is not. Insights into the Global CEO study will be presented on 30 June at an exclusive round table, co-organised by IBM and paperJam Business Club, to be held in the Hotel Le Place D’Armes. The discussion will be led by Michel Vlasselaer, IBM Strategy & Transformation Leader South West Europe and Benelux. Please note the event is open to CEOs or Equivalents only.
For more information see www.club.paperjam.lu
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Feux de stop adaptatifs
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Allen & Overy
always the first mover
Allen & Overy has been present in Luxembourg for 20 years now. Managing Partner Henri Wagner discusses the firm’s development in that time, and ambitions for the coming years.
Brian Power (text), David Laurent / Wide (photo)
“We started in 1990 as a small firm of four lawyers, and had our premises in a private mansion in Belair, where a bathroom was refurbished into an office space,” smiles Allen & Overy’s Managing Partner for Luxembourg, Henri Wagner. Looking at the firm’s premises in Kirchberg serves to reinforce the point that they have developed significantly and quickly over the past two decades. Wagner highlights several key stages in the company’s development along the road to becoming what it is today. “In 1993 we were approached by what was then the largest continental European law firm, Loeff Claeys Verbeke. These guys were dominant in the Netherlands and Belgium and thought therefore that it would be a good idea to have a presence in Luxembourg as well. There was a testing phase, and after six months we became the first Luxembourgish firm to merge with an international law firm. In those days, it was relatively difficult in terms of bar regulations, we had a number of obstacles to overcome.”
“Staying number one is a challenge in itself” Henri Wagner (Allen & Overy)
Leading from the front The second significant date in the history of the firm in the Grand Duchy was in 2000, when on 1 January, the company became part of Allen & Overy, to become a European giant. “It was a new dimension,” says Wagner. “Allen & Overy was present in almost all of the financial centres around the world and again they brought in a new level of professionalism. We could draw on the prestige associated with the Allen & Overy brand. Our size, in terms of head count and turnover rose sharply, and since then we have been selected as the best law firm in Luxembourg on three occasions in the International Financial Law Review (IFLR) awards, in 2007, 2009 and then this year as well, which is obviously a source of pride.” When he took over as managing partner in 2007, Wagner established a strategic plan he called Vision 2010, which looked “at all the areas in which we operate, the organisation of our departments, whether people work together efficiently, whether there was cross-fertilisation.” Effectively, business services were restructured, while “a credible marketing department was set up. The days when a law firm just did law were clearly over, and marketing support is necessary.”
HR was also restructured in a bid to attract and retain the brightest talent. There are other factors. “Getting this building gave us a new momentum,” insists Wagner. “Once again, it creates pride amongst employees and boosts atmosphere. We were one of the first companies in Luxembourg to have a gym in our building.” More recently, elections in 2010 for senior partner and managing partner saw Marc Feider and Wagner himself re-elected to the aforementioned roles for another two-year mandate. “The follow-up to Vision 2010 is Ambition 2012. The names work in both French and English. We have achieved a lot in the past two years in very trying circumstances. So for the next two years we have to maintain the number one position, which is even more difficult again.” What does the new plan entail? “We need an increased capacity to make investments in the future, having had to be cautious in the past two years,” explains Wagner. “We will be investing in key areas: know-how, because clients now want more for less (costs). We have to deal with this, and efficiency must improve. We will continue investing in our people and training them, both
here in Luxembourg and in London, where we have what we call ‘The University of Banking’. People are trained in specific aspects of law, and get up to speed with skills they’ll require here in Luxembourg.” As a third area of focus, Wagner stresses the importance of business development. “It is a fact that you make about 50% of your turnover from 10% of your clients. We have to focus on those key clients and get closer to them by setting up client relation teams, headed up by partners. The firm needs to achieve the status of trusted advisor.” The challenges to be faced over the next two years involve increased pressure on fees, Wagner believes. “About half of invoices are challenged now, people ask for delays in payment. Five years ago, this would have been one in a hundred.” Competition will also increase, something Wagner claims to welcome, while Luxembourg has to explore niches. “Allen & Overy can brainstorm with people who want to come here on how best to manage their business and make their lives easier. It’s about more than law. We have to show we care, and be first movers in these new niches.”
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Trade and Investment Promotion
israeli innovation
The Grand Duchy hopes to attract more Israeli companies. As it positions itself as an international gateway, will the Mediterranean nation help put Luxembourg on the map? Aaron Grunwald (text), David Laurent/Wide (photo)
The Luxembourg Chamber of Commerce is leading a mid-June trade mission to Israel, and the government may open a Luxembourg Trade and Investment Office in Tel Aviv. The Mediterranean nation is certainly capturing the Grand Duchy’s attention, as Luxembourg seeks to burnish its credentials as an innovation hub and gateway to international markets. Luxembourg’s revamped intellectual property (IP) regime is a major selling point for Israeli technology startups, but only one of several factors at play. The Chamber, in partnership with the Ministry of Economy and Foreign Trade, Luxembourg for Business and Luxembourg for Finance, is organising the delegation to Israel, which will be led by Jeannot Krecké, Minister of Economy and Foreign Trade. From 19 to 22 June, the Chamber will organise workshops in Tel Aviv for the automotive, bio-health and ICT sectors, and host matchmaking sessions with local executives. On 23 and 24 June, the mission will continue in Lebanon, where financial seminars and one-to-one meetings will be held in Beirut. In recent years, the number of Luxembourg Trade and Investment Offices has expanded from five to nine, Minister Krecké said during his opening speech of the Spring Fair at Luxexpo on 1 May. To underscore the Grand Duchy’s burgeoning interest in Israel, he then announced: “The latest initiative aims to create a presence in Tel Aviv to take advantage of the strength of Israeli technological innovation.” “Israel for me is the country of intellectual property,” states Maurice Lam, former Managing Partner at Deloitte Luxembourg. “There are more than 4,000 start-ups in Israel. It’s a fascinating place in the way people create IP. Where Israeli companies can increase their value is by making sure they have more access to European and world markets.” Lam, who recently retired after ten years at the helm of Deloitte Luxembourg, and is cur-
“If Israeli companies come to Luxembourg, people will say, ‘Wow, why? There must be a reason’” Maurice Lam (Deloitte)
rently supporting the transition to his successor Yves Francis, credits “an important combination of factors” that makes the Grand Duchy attractive place for Israeli firms to use as their gateway to international markets. He notes Israel’s “political issues,” observing that “Luxembourg is fairly neutral, so here are two countries that can work together a lot.” Lam also elucidates that “Luxembourg has a very efficient and transparent tax regime,” before turning to the theme of intellectual property.
Intellectual property benefits Deloitte is “targeting companies that have products that are near ready, but need extra steps to go to market” and would benefit from the “advantage of having IP [based] in Luxembourg,” such as
firms in the health and biomedicine, security instruments, and agricultural technology sectors, Lam explains. In a Deloitte presentation to Israeli venture capital and law firms, the consulting giant points to Luxembourg’s revised intellectual property regime, which took effect on 1 January 2008. It features a streamlined IP registration process, and preferential tax rates for companies using their own IP directly and those engaged in licensing activity. However, the focus on IP and on interest from Israel should not be over-hyped, counsel some experts. “Many Israeli companies are looking at Luxembourg even where intellectual property is not involved,” says Alina Macovei, Partner at PricewaterhouseCoopers Luxembourg. She has not observed an increase in Israeli activity this
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year in comparison to 2009. “We’ve had a constant flow of interest” from the country over the past several years. Luxembourg provides a “good package solution overall” for Israeli companies, emphasises Laurent Probst, Partner at PricewaterhouseCoopers Luxembourg. “It’s a good business location for European access, place for finance, and for streamlined operations, particularly in R&D. Those are the three selling points” when talking with Israeli firms.
Attracting israeli firms One firm that has been used by Ministry of Economy and Foreign Trade as a “case study” to attract other Israeli businesses is Raval Europe. The company, based in Bascharage, designs and builds venting valves and venting systems used for automotive fuel tanks. Its customers include virtually every leading European carmaker and several major Asian marks as well. Managing Director Julian Proffitt explains Ravel Europe was founded in 2002, two years after the formation of its parent company Raval ACS: “Establishment of a European production facility was a requirement of our customers for further business expansion.” Due to its geographic centrality, “The Greater Region was originally identified by Raval senior management as an ideal area to locate the new production facility. But Luxembourg’s Ministry of Economy, led by then Minister Henri Grethen, took a very proactive approach to convince Raval’s senior management that Luxembourg would be the best location.” Today the company has 56 employees in Luxembourg out of a worldwide total of 320, and to-date has invested nine million euros in the Grand Duchy, more than 60% of which has been made in the last three years. Proffitt says “high labour costs relative to our competitors who operate in East European countries” and the “limited availability of suitable industrial sites for expansion in the south of Luxembourg” have posed challenges to building his business in the Grand Duchy. On the other hand, there have been several positive factors contrib-
uting to its success: “The ability to take decisions quickly and to put these into practice quickly thanks to supportive and pragmatic public administrations; the availability of a high quality workforce with excellent work ethic; and an economy focused strongly on exports, as we export 100% of our production.” Luxembourg’s intellectual property laws “will have a considerable influence on the future business activities of Raval Europe in the short to medium term,” he adds. To attract more Israeli companies to the Grand Duchy, Proffitt suggests that business and government leaders, “use personal contacts from Israeli companies already doing business in Luxembourg as ‘ambassadors’ for Luxembourg back in Israel. Their feedback will be the best reference.” To further enhance the Grand Duchy’s allure, Lam reckons “the whole process just needs to be accelerated. Just get on with it. Don’t delay things that don’t need to be delayed.” He cites the follow-up process after official delegations. “The follow-up happens two months later, but it should be continuous follow-up. People should show their hunger.” Even though he is retired, Lam is still doing his bit to promote the Grand Duchy. “I always say, Luxembourg should make its secrets better known.” Attracting more Israeli companies will “help continue to create the reputation of Luxembourg as an innovation hub. If Israeli companies come to Luxembourg, people will say, ‘Wow, why? There must be a reason.’ Israeli companies are really that impressive in terms of innovation.” Lam, who stresses he is not the definitive expert on the Israeli market, articulates that it was “the drive, the energy, the innovation” in the country that captured his interest. In Israel, “nothing is impossible.” He concludes, “in my view, we’re at the beginning of building bridges” with the Israel. In fact, perhaps uncoincidentally, just moments before his paperJam interview at Deloitte’s offices, Lam was busy meeting with an Israeli client that he hopes will soon expand in the Grand Duchy.
Trade and Investment Figures
relatively small ties According to Statec, exports of goods from Luxembourg to Israel totalled 16.5 million euros in 2009. The top three categories were metals and metal goods (7.1 million euros), machines and devices (6.3 million), and plastics and rubber (2.6 million). Total exports were up slightly from 15.8 million euros in 2008, but down from 17.7 million in 2007 and 20.9 million in 2000. Imports of goods from Israel to Luxembourg in 2009 were a mere 2.5 million euros. The top three categories were machines and devices (1.7 million euros), transport equipment (498,000 euros), and plastics and rubber (111,000). Total imports were up from 1.5 million euros in 2008, but down from 5.1 million in 2007 and 4.8 million in 2000. The OECD reports foreign direct investment from Luxembourg to Israel was 19.5 million euros in 2008, down from 47.4 million in 2007 and 28.2 million in 2002. The Grand Duchy experienced negative FDI flows of -18.6 million euros from Israel in 2008, compared to positive FDI flows of 4.2 million in 2007 and negative flows of -3.8 million in 2002.
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entreprises Diekirch
ça se prÉcise…
Aérien
Des profits pour Luxair Après l’annonce d’un accord en mars dernier concernant le sauvetage du site de production de la Brasserie de Luxembourg Mousel-Diekirch, le dossier a pris un virage décisif le 17 mai, avec la signature du contratcadre relatif à la vente du terrain et des bâtiments du site de Diekirch, pour un montant non communiqué. C’est Saphir Capital Partners, un groupe d’investisseurs luxembourgeois parmi lesquels on retrouve John Penning et Patrick Hansen qui procédera à l’opération de type sale and lease-back: le terrain et les bâtiments seront rachetés puis loués à la Brasserie, qui restera propriétaire de l’outil industriel et continuera donc ses activités à Diekirch. Veneluxe
Du sang bleu Spécialisée dans la recherche et l’offre de biens et services très haut de gamme, notamment en matière de haute horlogerie et d’immobilier de très grand luxe, la société Veneluxe compte un nouvel actionnaire de marque en la personne de Karl Peter von Habsbourg, archiduc d’Autriche. Il détient désormais 25% du capital de 32.000 euros, tout comme les deux autres actionnaires principaux: Pierre Wengler et le baron Hubert De Schorlemer. Paperless Douanes et accises
DÉclarations d’importation électroniques A compter du 7 juin 2010, les opérateurs économiques devront déposer obligatoirement les déclarations d’importation et les déclarations de mise à la consommation de marchandises soumises à accises aux bureaux des douanes compétents sous forme électronique. Des déclarations établies sur le formulaire DAU (papier) ne sont plus permises qu’en cas d’indisponibilité des systèmes informatiques. www.do.etat.lu
Malgré une année très difficile sur tous ses métiers, la compagnie aérienne affiche un bénéfice net de 1,3 million d’euros pour 2009, grâce à un strict contrôle des coûts et à une reprise de provisions. Le chiffre d’affaires 2009 a chuté de plus de 8%, à 382,8 millions d’euros.
Photo: David Laurent/Wide (archives)
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Nicolas Raulot
«Terrible, affreux, catastrophique, désastreux.» Les adjectifs ont fusé le 19 mai lors de la présentation des résultats 2009 de Luxair pour qualifier un des exercices les plus difficiles de l’histoire de la compagnie aérienne luxembourgeoise. «C’est la première fois que toutes nos activités sont touchées en même temps et à ce point», a souligné Adrien Ney, président et CEO de LuxairGroup. «La crise a profondément affecté le transport aérien. Les pertes totales de l’industrie se montent à 3,5 milliards de dollars (2,84 milliards d’euros). Plus de 70 compagnies et tour-opérateurs ont cessé leurs activités depuis le printemps 2008 et le secteur de l’aviation européenne se trouve dans une phase de consolidation massive», a insisté Marc Hoffmann, le président du conseil d’administration. Pour son exercice 2009-2010, clos fin mars, Air France KLM a publié, à elle seule, une perte d’exploitation de 1,3 milliard d’euros. Malgré cela, Luxair affiche un bénéfice net de 1,3 million d’euros. Ce chiffre positif tient néanmoins surtout à une reprise sur des provisions passées lors d’exercices précédents. Le chiffre d’affaires a chuté de plus de 8%, à 382,8 millions d’euros, contre 416,7 millions en 2008. Et le résultat opérationnel est bien inscrit en rouge, avec une perte de 7,1 millions d’euros, contre un profit de 1,6 million d’euros en 2008. Le résultat net de 1,3 million d’euros doit aussi être comparé aux bénéfices de 8,5 millions d’euros en 2008 et de 18,2 millions en 2007.
La compagnie aérienne a également réussi à limiter la casse grâce à une stricte politique de diminution des coûts, conduite dans le cadre du programme «Building a new airline» et encore resserrée après la faillite de Lehman Brothers, avec «Focus 2009». Luxair évalue les réductions de coûts réalisées en 2009 à environ 17 millions d’euros, tout en ayant veillé à éviter toute casse sociale. L’entreprise emploie 2.500 personnes. Si l’activité LuxairCargo a enregistré des pertes opérationnelles (2 millions), LuxairTours est parvenue à se maintenir, avec 4,4 millions d’euros de profit. «Nous observons une légère amélioration cette année sur le plan du trafic des passagers», a voulu rassurer Marc Hoffmann au moment des perspectives 2010, sans faire mystère de la fragilité de la situation. Après un début d’année plus optimiste, encore faudra-t-il, pour que la reprise se confirme, que le volcan islandais ne fasse pas trop des siennes et que la crise des dettes publiques n’entraîne pas un nouveau choc conjoncturel qui nuirait notamment aux vols d’affaires. En 2009, seuls 24% des billets émis par Luxair étaient des billets dits à haut revenu (contre 30% en 2008 et 37% en 2007) en raison de l’effondrement du segment business. Le président Hoffmann a indiqué que Luxair n’avait pas l’intention de rester l’actionnaire majoritaire de Cargolux (à 52,1%), dont il est également président du conseil d’administration. Avant la restructuration du capital de la compagnie de fret en difficulté, Luxair détenait 34,9% des parts.
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46 entreprises Luxempart
18 millions pour PNE Wind La société d’investissements cotée en Bourse Luxempart va injecter 18 millions d’euros dans PNE Wind, une société allemande cotée en Bourse de Francfort, active dans le développement, la conception, l’installation et la maintenance de parcs éoliens terrestres et maritimes. L’investisseur occupera deux sièges au conseil d’administration de PNE Wind et sera représenté dans les différents comités de la société. Au 19 mai 2010, l’actif net consolidé de Luxempart s’élevait à 820 millions d’euros, en hausse de 4% depuis le début de l’année.
Tarantula
A COURAGEOUS NEW ERA After a rollercoaster 15 years, Tarantula is now an established niche player in the European film industry.
Accounting
found in translation From 1 January 2011, the majority of Luxembourg-based companies will have to apply the Standard Chart of Accounts, as defined by the Règlement Grand-Ducal dated 10 June 2009. Ahead of this, outsourced administration services specialist Alter Domus has created an English language version of the Standard Chart of Accounts, containing the complete balance sheet accounts (classes 1-5) and the profits and losses accounts (classes 6-7). Although the English version is unofficial, it compares English and French terminology, and is available on demand. www.alterdomus.com
Donato Rotunno (Tarantula): “That is the challenge we face, to be seen as a mature country in this industry.”
Récompenses
LES ARTISANS, AUSSI, INNOVENT Huit entreprises ont été retenues dans le cadre du Prix de l’innovation dans l’artisanat 2010 organisé à l’initiative de la Chambre des métiers: Airflowcontrol (économies d’énergie de chauffage dans les gaines d’ascenseurs); l’Atelier de soufflage de verre Pascale Seil (avec une nouvelle gamme de luminaires design), les Ateliers mécaniques Dostert (concepteurs d’une machine à bobiner pour rotors de génératrices), le salon de coiffure Ferber Hair & Style, créateur de sa propre ligne de coupe Fundamentals; l’entreprise Hein qui a développé un nouveau type de four à chariots pour boulangeries; Keller Norbert et un projet de cadre en aluminium aux dimensions réduites pour les systèmes coulissants des fenêtres et portes-fenêtres; l’atelier mécanique Sab (dispositif d’injection d’air préchauffé pour les hauts fourneaux) et Steffen Traiteur, pour sa nouvelle gamme «Food Collection Luxembourg».
Duncan Roberts (text), Julien Becker (photo)
When Donato Rotunno set up Tarantula with Eddy Géradon-Luyckx in 1995 there was no real master plan. “Tarantula was driven by a quite political, philosophical, idea. We had nothing and we were nothing, but we thought we could use the energy we had to put forward a name and a logo and create a network.” Dismissing cynics who said such an idea was unworkable without the capital and assets usually required of a production company, Rotunno and Géradon-Luyckx forged relationships with fellow producers such as Jo Rouschop in Belgium and Marco Giusti in London and others in Switzerland and Paris. “Some of those experiences ended and some still work very well. And 15 years later we are still here,” he says. A graduate of the Institut des Arts de Diffusion in Louvain-la-Neuve, Rotunno went on to direct short films and acclaimed documentaries and finally, in 2005, his first feature film, In a Dark Place. But he has been focusing more on the production side of the company since the departure of Géradon-Luyckx. Having already gained some training and experience – he took the EAVE (European Audiovisual Entrepreneurs, Ed.) course in 1999 and was invited to take part in the European Film Promotion’s Producers on the Move event in Cannes – Rotunno discovered he quite
enjoyed being a producer. “It has helped that we have chosen the right projects over the last few years.” Those projects have included films such as Nue Propriété, Une Part du Ciel and Calvaire, which have won awards and been selected for official screenings at some of the world’s major film festivals. As a member of ULPA, the Luxembourg producers’ association, Rotunno is also a keen activist who wants to share his thoughts on the local film industry, which he wants to be recognised as such and not just as some sort of art department. “We have to open our mind to the idea that the cultural and industrial approaches to film making can work in tandem,” he says. He would like to see more work done on a European level – although Film Fund Luxembourg has signed co-production deals with several European countries – but thinks that finding and developing local talent is equally important. This will only work if Luxembourg has a strong asset with a system that works well. “That is the challenge we face, to be seen as a mature country in this industry. And it is a challenge that we as producers cannot tackle alone. It requires political will and for all of us to work together.” As for Tarantula’s future, Rotunno is quite happy to continue choosing movies he believes in, with budgets that are manageable. “So really I can say that we are already in the future.”
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R AM AYA N A FESTIVAL RAMAYANA
du 31 MAI Au 20 juIN 2010 Nous avons le plaisir de vous convier au 7ème Festival Ramayana qui se tiendra du 31 mai au 20 juin 2010 dans nos restaurants Thailand à Belair et Thai Celadon au Centre-ville. Comme chaque année, vous pourrez découvrir dans le cadre féérique de cette épopée thaïlandaise, des mets exclusivement préparés pour cet événement. Réservez dès aujourd’hui votre table et laissez-vous emporter dans les tourbillons du raffinement des saveurs de la gastronomie thaïe. Thai Celadon | 1, rue du Nord | Luxembourg-Centre | Tél. 47 49 34 Thailand | 72, av. Gaston diderich | Luxembourg-Belair | Tél. 44 27 66
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48 entreprises
«Le départ d’une personne clé peut mettre une entreprise familiale en péril» Jean Mossoux (ICHEC PME)
Entreprise familiales
ItinÉraires de valeurs
Les deux auteurs de Bijoux de familles sont allés à la rencontre d’entrepreneurs familiaux pour identifier leurs bonnes pratiques. Au premier rang de leurs valeurs: le respect de la parole donnée. Nicolas Raulot (texte), Luc Deflorenne (photo)
Au début, on ne s’intéresse pas au sujet et on sourit en lisant le titre du livre. Et puis, on ouvre au hasard et on s’attarde de plus en plus longuement sur les pages. Les deux auteurs ont su communiquer leur passion pour les entreprises familiales dans leur ouvrage Bijoux de familles. Itinéraires de prospérité et valeurs des entreprises familiales ambitieuses. Valérie Denis est directrice adjointe de l’ICHEC PME, le département PME d’une école de gestion belge fondée par des religieuses au milieu du 20e siècle. Elle a la charge de la Family Business School qui forme directement à la gestion des entreprises familiales. Jean Mossoux est chargé de cours au sein de l’établissement et administrateur d’entreprises familiales. Outil pédagogique pour les étudiants, l’ouvrage peut prétendre devenir un véritable guide de bonnes pratiques pour entrepreneurs familiaux et entrepreneurs tout court. «Les entrepreneurs parlent aux entrepreneurs. C’est le résultat de rencontres et d’écoutes et, pour une fois, pas de recherches académiques», résume Philippe Depoorter, secrétaire général de la Banque de Luxembourg, qui s’est associée à cette initiative avec le cabinet Ernst & Young.
Rik De Nolf et Georges Lentz Les auteurs ont recueilli vingt témoignages d’entrepreneurs familiaux qui racontent leurs parcours, leurs réussites, leurs difficultés, la transmission de leurs entreprises, les conditions de leur pérennité. Parmi eux Rik De Nolf, administrateur délégué de
Roularta, groupe de médias belge ou encore, pour le Luxembourg, Georges Lentz, administrateur délégué de la Brasserie Nationale Bofferding-Munhowen créée en 1764 par ses aïeux. Les témoignages sont souvent sincères et directs, à mille lieues de la communication aseptisée des grandes entreprises cotées: «Chez Bofferding, à mes 50 ans, nous avons décidé qu’il était temps de prévoir la succession. Pourquoi? Parce que de cette manière, on n’est pas stressé. Un accident est vite arrivé. De plus, je crois que cela permet de choisir éventuellement quelqu’un de l’extérieur qui n’est peut-être pas le bon du premier coup.» Même spontanéité chez Katia De Paepe, fondatrice de Amtoy’s, entreprise familiale de première génération, spécialisée dans la création de peluches: «En fait, j’ai démarré l’entreprise parce que je voulais travailler à mi-temps. J’étais persuadée que quand on était salarié, on travaillait beaucoup et que quand on était indépendant, c’était beaucoup plus cool...» «Il a fallu créer une relation de confiance avec les entrepreneurs pour qu’ils se livrent ainsi. Il n’y a rien de tel que le témoignage d’un entrepreneur pour en faire avancer un autre», explique Valérie Denis. Le livre est le fruit de trois ans d’enquête. Au final, les auteurs ont identifié les valeurs clés des entrepreneurs familiaux: «Le respect de la parole donnée est plus important dans les entreprises familiales que dans les autres. C’est un ancrage qui est fondé dans l’éducation», note Jean Mossoux. La passion figure également en bonne place et en entraîne d’autres, comme l’amour pour le produit,
la rigueur, la vision de long terme, un engagement sociétal, la reconnaissance envers l’équipe. «Dans une entreprise familiale, le départ d’une personne clé peut mettre l’entreprise en péril», souligne-t-il. Selon les auteurs, c’est toute l’économie moderne qui devrait davantage s’inspirer du modèle «familial» pour remettre en cause le culte du court terme. Les évènements financiers récents ne sont pas loin de leur donner raison.
16 valeurs familiales dans l’entreprise Le courage La responsabilité de soi L’honnêteté L’optimisme-humour La décision Le rebond face à l’échec Le refus de la rumeur Le dévouement L’excellence La déférence égale L’engagement des jeunes dans l’avenir L’analyse des faits Les réalités de la vie La modération La force de caractère Le sens de l’avenir
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place financière
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ABBL
Redorer le blason de la Place
Elu le 30 avril, Ernst Wilhelm Contzen, le nouveau président de l’Association des Banques et Banquiers, Luxembourg veut se retrousser les manches pour redynamiser le centre financier. Le CEO de Deutsche Bank Luxembourg devra aussi gérer les profondes restructurations en cours. Nicolas Raulot (texte), Etienne Delorme (photo)
«Cette place me tient à cœur!» Tout juste élu par ses pairs à la présidence du conseil d’administration de l’ABBL (Association des Banques et Banquiers, Luxembourg), Ernst Wilhelm Contzen affiche son enthousiasme et sa détermination. «Au bout de douze ans passés au Luxembourg, j’avais envie de donner quelque chose en retour en contribuant au développement du secteur financier confronté à des enjeux majeurs», explique le CEO de Deutsche Bank Luxembourg. Des enjeux majeurs en effet, compte tenu d’une crise financière à peine digérée, des secousses liées à la Grèce et aux déficits publics européens, et de la rafale réglementaire qui va bientôt s’abattre sur le secteur. Premier défi que le successeur de Jean Meyer veut relever: restaurer la confiance dans la Place et retrouver la confiance des clients. «Il faut redorer le blason de la Place», insiste l’Allemand, alors que le Luxembourg a été victime d’attaques répétées suite aux affaires Madoff, Kaupthing et à la remise en cause du secret bancaire.
Tolérance zéro A 61 ans, Ernst Wilhelm Contzen se préoccupe beaucoup du risque de réputation. «La réputation est un élément clé. Si nous voulons regagner la confiance, notre réputation doit être irréprochable. Pour y arriver, nous devons respecter toutes les normes en vigueur et avoir une tolérance zéro vis-à-vis d’éventuels dérapages.» Une partie de l’argent que l’ancien dictateur militaire du Nigeria Sani Abacha et sa famille sont soupçonnés d’avoir détourné, aurait été placée, sous de fausses identités, au Luxembourg. Une affaire dont la presse internationale s’est fait l’écho récemment. «En 50 ans, cette Place s’est forgé une solide réputation, surtout parmi les professionnels de la finance. Je ne voudrais pas qu’elle soit détruite en peu de temps». Ernst Wilhelm Contzen, qui a effectué toute sa carrière à la Deutsche Bank, ne jette pas la pierre à la presse internationale, comme c’est souvent le cas au Grand-Duché, mais estime que «le traitement médiatique (dont est l’objet le Luxembourg, ndlr.) dépendra de notre capacité à dialoguer sin-
«De simples paroles ne suffiront pas. Il faudra qu’elles soient en accord avec nos actions» Ernst Wilhelm Contzen (ABBL)
cèrement et à rassurer nos parties prenantes dont la confiance se trouve ébranlée. De simples paroles ne suffiront pas. Il faudra qu’elles soient en accord avec nos actions. Notre crédibilité en dépend». Au sujet du secret bancaire et de la directive épargne, le président des banquiers luxembourgeois, juriste de formation, reste opposé à l’adoption d’un échange automatique d’informations souhaité par 23 des 25 pays de l’Union européenne: «A nos yeux, l’échange d’informations sur demande en matière fiscale selon les standards de l’OCDE nous permet de nous conformer aux normes internationales, tout en assurant la confidentialité des données de nos clients.» Le nouveau patron de l’ABBL sera aussi confronté durant son mandat de deux ans aux importantes restructurations en cours et à venir. «Si nous n’arrivons pas à réaliser les réformes structurelles nécessaires, de nouvelles délocalisations sont à craindre», estime-t-il. Le banquier juge également que l’index
ation automatique des salaires constitue un handicap pour la Place: «Pour rester compétitifs, nous devons à tout prix veiller à ce que les coûts n’augmentent pas.» Au chapitre des difficultés figure également la consolidation, une tendance forte dans un secteur bancaire allemand encore très morcelé et dont Deutsche Bank elle-même est l’un des acteurs clés. Ainsi, l’Aleba essaie-t-elle actuellement de bloquer la suppression de 100 postes chez Sal. Oppenheim, acquise par la première banque allemande, en évoquant un article de la convention collective interdisant les licenciements après une fusion. La banque privée, dont le siège est au Luxembourg depuis 2007, emploie 205 personnes au Grand-Duché et 500 sur l’ensemble du groupe. « Il ne faut pas oublier que, avant la décision de la Deutsche Bank de sauver Sal. Oppenheim, 500 emplois ont été menacés», commente à ce sujet Ernst Wilhelm Contzen.
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51 place financière Microfinance
Inauguration et information
Obligations
Le Grand-Duché du Luxembourg a levé en express 2 milliards d’euros à dix ans auprès d’investisseurs institutionnels. L’opération pourrait être renouvelée l’année prochaine.
Photo: Etienne Delorme (archives)
Le ministère des Finances
L’Etat luxembourgeois a profité de la chute des rendements obligataires pour émettre à bon compte. Nicolas Raulot (texte)
Le Grand-Duché du Luxembourg a réussi une opération éclair sur le marché obligataire: 2 milliards d’euros à dix ans placés en seulement quatre heures et demie auprès de 115 investisseurs institutionnels. «Nous avons ouvert le livre à 11 heures du matin le mardi 11 mai. A 15h30, nous avons clôturé la transaction, après avoir reçu pour 2,75 milliards d’euros d’ordres», se réjouit Laurent Glesener, head of institutional banking group chez BGL BNP Paribas. L’établissement avait été associé à l’opération, aux côtés des trois teneurs de livre, BCEE (Banque et Caisse d’Epargne de l’Etat), BNP Paribas (sa maison mère) et Dexia. Ces 115 investisseurs sont originaires de plus de 15 pays, même si ce sont les clients luxembourgeois qui ont été les plus présents (32%), devant les Français (19%), les Allemands (15%), les Belges (10%) et les Suisses (7%). L’Etat luxembourgeois a saisi l’opportunité de la chute des rendements obligataires pour émettre à bon compte et a profité de l’appétit pour les meilleures signatures dans ce contexte de crise. Le coupon a été fixé à 3,375%, un niveau historiquement faible pour des titres d’une telle échéance. «Cet emprunt était en discussion depuis la fin de 2009. Il avait été évoqué par Jean-Claude Juncker au début de l’année. Etablie par les juristes des banques conseils et par Linklaters, la documentation était prête une dizaine de jours avant le lancement», poursuit Laurent Glesener. Les souscripteurs ont été sensibles à la note de crédit la plus élevée possible (triple A) attribuée
au Luxembourg par les agences de notation, à l’heure où les Fitch, Moody’s et Standard & Poor’s (S&P) sanctionnent les dérives budgétaires des pays du sud de l’Europe (Grèce, Espagne, Italie, Portugal). Le rating a été confirmé à l’occasion de cette émission obligataire: «Les notes de crédit du Luxembourg tiennent à sa longue histoire de stabilité politique, à des politiques économiques prudentes et aux solides finances de l’Etat», explique S&P. La société américaine souligne par ailleurs que la dette brute du pays atteint 20% du PIB, alors que ce ratio se situe en moyenne à 62% dans les autres pays AAA. Quelques jours auparavant, le discours sur l’état de la nation avait également permis au Premier ministre d’annoncer certaines coupes dans les dépenses publiques et ainsi de rassurer complètement la communauté financière sur la capacité du pays à revenir rapidement à l’équilibre. L’Etat luxembourgeois n’a toutefois pas précisé quelle utilisation il avait prévue pour les fonds. «Il est très rare que les émetteurs donnent une explication particulière à leurs opérations», indique Laurent Glesener. L’émission obligataire de 2 milliards d’euros à cinq ans, lancée à l’automne 2008, avait vocation à financer le plan de soutien aux banques luxembourgeoises, et notamment à Fortis Banque Luxembourg. Il n’est pas exclu que le Grand-Duché prenne l’habitude de solliciter ainsi les marchés, surtout si la crise se prolongeait et que les finances publiques se dégradaient. «Le Trésor a déjà laissé entendre qu’un nouvel emprunt était envisageable l’année prochaine», note Laurent Glesener.
Photo: David Laurent/Wide
Emprunt opportuniste A l’occasion de l’inauguration de la Maison de la microfinance qui regroupe différents organes et services spécialisés en plein centre-ville, une nouvelle plate-forme d’information sur les fonds d’investissement en microfinance (aussi appelés véhicules d’investissement) a vu le jour le 12 mai. Elle a été mise sur pied par le gouvernement luxembourgeois, Luxflag (Luxembourg Fund Labelling Agency) et l’agence de notation américaine MicroRate. Luminis a vocation à améliorer la transparence de l’industrie et à servir les investisseurs. Les informations seront collectées, analysées et diffusées via un site Internet. Hedge funds
AIFM votée en Commission Le projet de directive AIFM (Alternative Investment Fund Managers) destiné à encadrer l’activité de la gestion alternative (hedge funds, fonds de private equity...) dans l’Union a été adopté le 17 mai à une large majorité par la commission des Affaires économiques et monétaires du Parlement européen. L’Ecofin a adopté sa propre version du texte le lendemain. L’adoption de la directive, qui présente de nombreuses opportunités pour le Luxembourg et son industrie des fonds, est prévue pour la session plénière du Parlement européen début juillet à Strasbourg. L’entrée en vigueur est prévue pour début 2012. Luxembourg Financial Forum
CinquiÈme Édition le 3 juin La cinquième édition du «Luxembourg Financial Forum» aura lieu le 3 juin au Centre de Conférences. L’organisateur, Luxembourg for Finance, attend un public d’environ 600 professionnels de la finance et du monde de la régulation. Plusieurs sujets seront abordés sous le thème général de la finance durable, parmi lesquels les nouvelles pratiques financières ou encore la façon de combiner rentabilité et responsabilité. Le Premier ministre Jean-Claude Juncker et l’écrivain Jacques Attali interviendront lors des débats.
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52 place financière
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Finance islamique
La mosquÉE au milieu du village La finance islamique reste embryonnaire sur la Place. L’état des lieux est plus encourageant s’il va au-delà des seuls fonds d’investissement réglementés.
Nicolas Raulot (texte), Julien Becker (photos)
Il faudra attendre encore un peu avant que la finance islamique puisse s’affirmer comme véritable relais de croissance d’une place financière en quête de diversification. A ce jour, le secteur représente certes une quarantaine de structures, en comptant les fonds d’investissement et les compartiments de fonds. Avec 7% de parts de marché en nombre de fonds islamiques réglementés, le Luxembourg peut aussi revendiquer le quatrième rang mondial (voir graphique), derrière la Malaisie (23%), l’Arabie Saoudite (19%), le Koweït (9%) et devant Bahrein (6%). Mais l’encours total se limite à... 500 millions de dollars (380 millions d’euros) seulement, soit environ 0,02% des 2.500 milliards de dollars (ou 1.900 milliards d’euros) recensés par la CSSF (Commission de Surveillance du Secteur Financier) dans ses dernières statistiques. Mieux vaut donc ne pas se bercer d’illusions et remettre l’église (ou la mosquée) au milieu du village sur cette question. Le Grand-Duché ne s’intéresse de toute façon à cette niche que depuis peu de temps, même si la Place affiche une certaine légitimité historique dans son argumentaire commercial: «Le Luxembourg a accueilli la première institution financière islamique qui s’est établie dans un pays occidental en 1978. En 1983, une première société d’assurances conforme à la charia (le takaful est le modèle d’as-
surance islamique, ndlr.) s’est établie au Luxembourg. Et en 2002, la Bourse de Luxembourg a été la première à coter une obligation islamique (sukuk)», explique le ministre des Finances Luc Frieden, dans la toute nouvelle brochure en anglais éditée sur le sujet par Luxembourg For Finance (LFF), et intitulée «Luxembourg Vehicles for Islamic Finance Structures» (les véhicules luxembourgeois pour les structures de finance islamique, ndlr).
groupe de travail «Tous ces évènements isolés sont passés inaperçus et n’ont pas vraiment fait école», relativise Germain Birgen, managing director, global head of fund solutions chez HSBC Securities Services. Ce dernier préside également un groupe de travail dédié à cette activité depuis 2008. Il réunit une vingtaine de participants issus du secteur public, comme du secteur privé. Aujourd’hui, huit ans après le premier sukuk, 16 sont cotés en Bourse de Luxembourg. Le véritable démarrage de la finance islamique luxembourgeoise est en fait beaucoup plus récent: «Nous avons commencé à travailler sur la finance islamique en 2005. A l’époque, nous cherchions déjà des alternatives sur la place financière. Cela coïn cidait également avec une vague d’intérêt mondial pour cette matière», rappelle Pierre Weimerskirch, associé, responsable de l’initiative Moyen-OrientFinance islamique au cabinet Ernst & Young. Sans
doute cet engouement tardif tient-il également au début de l’envolée des cours du pétrole, qui a gonflé les réserves financières des pays producteurs et suscité des convoitises. Pour sa part, Germain Birgen fait remonter les débuts de la finance islamique au Grand-Duché à une date encore plus fraîche et... à un échec: «Il y a deux ans, HSBC avait reçu le mandat de la part d’un gouvernement asiatique (la Malaisie, ndlr) de lancer un fonds investi en actions et en obligations islamiques dans lequel il souhaitait placer 1 milliard de dollars avant de pouvoir le commercialiser dans le monde. Mais, deux jours après son lancement, le gouvernement du pays a changé et le fonds a été liquidé. C’est à ce moment-là que nous avons commencé à réaliser l’importance du phénomène et compris que de nombreux centres financiers s’y intéressaient. Le débat était lancé», explique le banquier. Parmi les centres positionnés sur la finance islamique figurent notamment l’Arabie Saoudite, Bahrein, la Malaisie, l’Ile Maurice (porte d’entrée vers l’Inde), mais aussi, plus près de nous, les Iles Anglo-Normandes, Dublin ou Malte, qui chassent sur les mêmes terres que le Grand-Duché. Il y a tout de même lieu de souligner les avancées non négligeables de l’industrie locale. En 2009, la Banque centrale du Luxembourg a par exemple été acceptée comme premier membre associé européen de l’Islamic Financial Services Board, le régulateur des marchés financiers isla-
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«La technologie a introduit un nouveau rapport à l’argent» Bertrand Le Bras (IBM)
Lutte contre la fraude
Technologies amies et ennemies Les banques doivent aujourd’hui faire face à de nouvelles menaces. Elles sont obligées de faire un usage intelligent de la technologie pour rendre leur action efficace. Sébastien Lambotte (texte), David Laurent / Wide (photo)
Rendre la finance «plus intelligente» est un débat qui ne manque pas d’ampleur. Il a servi de support à la table ronde «Conversation for a smarter planet – Smarter finance» organisée début mai par IBM avec le support du paperjam Business Club. Il s’est surtout agi de se pencher, d’une part, sur les menaces qui pèsent aujourd’hui sur les institutions financières et, d’autre part, sur les moyens de lutter contre. «La technologie a introduit un nouveau rapport à l’argent. Celui-ci est de moins en moins réel, circule toujours plus rapidement. Il prend des formes très diverses et fait intervenir de plus en plus d’acteurs, explique Bertrand Le Bras, partner chez IBM Global Business Services. Mais elle fait aussi apparaître des menaces nouvelles. Face à l’explosion du volume de données bancaires et la vitesse à laquelle circule l’argent, un criminel peut se perdre facilement dans le cyber-espace. Le travail de détection et de lutte est plus complexe, les failles de sécurité sont aussi plus visibles.» Mais la technologie, pour boucler la boucle, apporte aussi une aide puissante pour défendre les établissements et leurs clients contre les formes les plus diverses de menaces. Financement du terrorisme, blanchiment d’argent, fraude interne ou externe, abus de marchés… la liste n’est pas exhaustive, loin s’en faut, et l’actualité fournit régulièrement la preuve que ces menaces sont
réelles et que personne n’en est à l’abri. «Mais aujourd’hui, il existe autant de solutions qu’il y a de menaces», note M. Le Bras. On parle d’outils de contrôle à l’ouverture des comptes, de profilage des comptes clients, de filtrage des transactions, de suivi des actions internes, de détection des comportements à risque… «L’enjeu, aujourd’hui, est d’arriver à donner une vision la plus cohérente possible de ce qui se passe grâce à ces différents outils. Que chacun d’entre eux puisse tendre vers un modèle logique permettant de lutter efficacement contre les menaces.»
Rendre ses systèmes efficaces Pour autant, ce modèle a des limites, qu’elles soient légales, techniques, organisationnelles ou encore financières. L’utilisation ou la collecte des données clients, pouvant servir au profilage de ceux-ci, fait partie des thèmes sensibles, la distanciation entre le client et sa banque rendant les choses plus complexes. L’efficacité des systèmes de traitement des données est, ainsi, régulièrement remise en question. «Une connaissance me disait dernièrement que ses systèmes d’information détectaient beaucoup d’anomalies, et qu’au final, parmi celles-ci, le nombre de blanchiments d’argent est minime, témoigne Rüdiger Jung, membre du comité de direction de l’ABBL (Association des Banques et Banquiers, Luxembourg). La technologie constitue un atout majeur face au volume de
plus en plus important de données à traiter. On ne peut pas faire sans ces systèmes d’information. Mais le traitement des alertes données par ces outils et la décision de déclarer un soupçon de blanchiment d’argent reviendront toujours à un être humain. L’intervention humaine, à ce niveau, sera toujours essentielle.» Dès lors, pour traiter un nombre d’alertes trop important, il faut multiplier les coûts de compliance. Ceux-ci ayant déjà été considérablement augmentés ces dernières années pour répondre aux diverses directives en la matière. «Ils représentent aujourd’hui, en personnel et en systèmes, entre 1,5 et 2% des frais généraux d’une banque, ce qui est énorme», calcule Jean-Noël Lequeue, président de l’Association luxembourgeoise des compliance officers (Alco). Il reconnaît, en outre, que face aux nouvelles menaces, les compliance officers ne sont pas toujours suffisamment équipés, tant sur le plan technologique qu’au niveau de leur capacité d’intervention face aux difficultés existantes. Cela malgré des formations toujours plus poussées. «La technologie est la pire et la meilleure des choses, conclut-il. Pour arriver à de bons résultats dans la lutte contre les menaces, on ne peut se passer des systèmes d’information. Mais je pense en tout cas qu’il faut adapter les logiciels à l’environnement propre de la banque et de sa clientèle. Un tel paramétrage est essentiel pour pouvoir effectuer un contrôle pertinent.»
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58 place financière
Fonds d’investissement
Vers de nouvelles façons de collaborer Avec l’avènement de la directive européenne Ucits IV, les relations entre les acteurs de la chaîne de valeurs des fonds d’investissement vont devoir évoluer…
Jean-Michel Gaudron (texte), Olivier Minaire (photo)
Opportunité ou menace? Alors que la directive Ucits IV est sur le point d’entrer dans sa phase finale de mise en œuvre, la place luxembourgeoise se demande encore si elle doit déjà se frotter les mains ou bien s’inquiéter du maintien de son leadership européen. Selon l’analyste Lipper, en tous les cas, les perspectives de croissance annuelle de l’industrie luxembourgeoise des fonds sont de près de 10%, contre moins de 7% pour l’ensemble du marché européen. Partant de 1.900 milliards d’euros d’actifs sous gestion fin février, le Luxembourg peut-il imaginer viser les 3.000 milliards à moyen terme? Yvan de Laurentis, head of DepoBank & Investment Compliance chez BNP Paribas Securities Services (Luxembourg), un des intervenants de la table ronde organisée par le paperJam Business Club le 29 avril dernier et animée par Nicolas Raulot, journaliste à paperJam, se refuse à avancer des objectifs chiffrés. «Ce qui nous intéresse, c’est de connaître les étapes qui nous attendent et les dangers à éviter pour parvenir à ce montant. Ce qui est sûr, c’est que le Luxembourg dispose d’une capacité à construire une politique favorable à tout ce qui est OPC et qui est de nature à rassurer les marchés, de sorte que l’investisseur se tourne plus naturellement vers ces produits fonds plutôt que vers d’autres types d’investissements.» Si, de prime abord, le Luxembourg ne manque pas d’atouts, la façon dont le paysage va se dessiner, une fois la directive Ucits IV en vigueur, est encore incertaine. «Les notions de passeport européen, de fonds master-feeder ou de fusion transfrontalière font que, potentiellement, certains fonds pourraient se délocaliser hors du Luxembourg, indique JeanMichel Loehr, responsable des relations industrielles et gouvernementales chez RBC Dexia. Mais il y a une complexité que certains ont peut-être ignorée: les passeports européens devront, par exemple, s’intégrer dans un cadre européen harmonisé, ce qui n’est pas du tout le cas actuellement. Il y aura une complexité à gérer un bout de la chaîne de valeurs dans un pays et un autre bout dans un autre pays. Pour s’assurer que les flux fonctionnent, il faudra donc imaginer de nouvelles façons de collaborer entre les acteurs, ce dont ils n’ont pas forcément l’habitude.»
«Il y aura une complexité à gérer un bout de la chaîne de valeurs dans un pays et un autre bout dans un autre pays» Jean-Michel Loehr (RBC Dexia)
En parallèle à Ucits IV, la préparation de la directive AIFM, destinée à réglementer les fonds qui ne le sont pas encore – en particulier les fonds dits alternatifs – suscite encore plus d’interrogations que de certitudes. Le traitement réservé aux banques dépositaires (qui pourraient être contraintes à une restitution intégrale des avoirs en cas d’incident) fait partie des points les plus sensibles. «Les propositions actuelles ne permettent pas de mesurer l’impact au niveau des coûts et nous ne sommes même pas sûrs qu’elles répondent à l’objectif recherché de protection des investisseurs», note M. de Laurentis.
AIFM, un benchmark? Une inquiétude que partage Jean-Michel Loehr: «Il n’est déjà pas logique de surprotéger les investisseurs institutionnels par rapport à Ucits. Mais ce qui est aussi inquiétant, c’est que la Commission européenne a clairement annoncé que l’aboutissement d’AIFM servira ensuite de benchmark pour les
futurs développements de Ucits. Il est dommage que l’on essaie de régler d’abord les conséquences d’une affaire telle que celle de Madoff alors qu’il aurait plutôt fallu s’en prendre aux causes et se demander comment une telle affaire a pu avoir lieu dans un environnement américain aussi réglementé.» Si la forme laisse encore à désirer, personne, en revanche, ne remet en cause le fond. Et là encore, le Luxembourg est en mesure de tirer son épingle du jeu. «Ce serait une aubaine pour la Place de pouvoir répliquer ce qui a été fait avec les fonds Ucits, estime Charles Muller, directeur général adjoint de l’Alfi (Association luxembourgeoise des fonds d’investissement). Un des points forts du pays concerne l’enregistrement des fonds. Une fois que la directive sera en place, il faudra donc la mettre en œuvre le plus rapidement possible afin de tirer avantage de ce savoir-faire. Notre position n’est pas de dire, aujourd’hui, que le texte est mauvais, mais plutôt de trouver çà et là des points où il pourrait être amélioré.»
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60 place financière LuxCSD
Le Luxembourg a son dÉpositaire central LuxCSD a officiellement vu le jour le 19 mai. Il s’agit d’un nouveau service de dépositaire central de titres dont le Luxembourg était jusqu’à présent dépourvu, mais qui s’imposait dans le cadre de T2S (Target 2 Securities), le système de dénouement que la BCE (Banque Centrale Européenne) compte mettre en place d’ici à 2014. Cette structure, qui devrait être opération nelle au premier semestre 2011, four nira un service d’émission ainsi qu’un service de conservation et de dénoue ment central pour tous les types de titres, y compris les fonds d’investis sement. Détenu conjointement par Clearstream et la BCL (Banque Centrale du Luxembourg), son capital sera ouvert aux clients. Certains estiment que LuxCSD viendra empiéter sur l’acti vité des agents de transfert, au moins pour les opérations en euros.
Dexia BIL
Une agence rÉservÉe aux jeunes Dexia BIL crée la toute première agence bancaire luxembourgeoise destinée à répondre exclusivement aux besoins des jeunes. Elle ouvrira ses portes fin 2010 dans un espace de 170 m2 au sein de l’agence de Dexia BIL située au coin de l’avenue Monterey et de la rue Aldringen, au centre de Luxembourg-ville. «Actuellement, la banque compte environ 40.000 adolescents ou jeunes adultes parmi sa clientèle, à travers le pays. 48 conseillers jeunes sont au service de cette clientèle», indique l’établissement.
Concurrence acharnÉe Le résultat net 2009 de Raiffeisen a progressé de 10,8% à 14,95 millions d’euros. Mais la banque coopérative doit faire face à des rivales de plus en plus agressives. Raiffeisen envisage l’année 2010 avec un optimisme prudent.
Photo: Luc Deflorenne (archives)
C’est, en pourcents, le taux de progres sion de l’encaissement de l’assurancevie au premier trimestre. Selon le Commissariat aux Assurances, il s’agit du plus fort taux de croissance annuel des dix dernières années. Cette hausse se décompose en une augmentation de 107,78% de l’encaissement relatif aux produits à rendement garanti et en une croissance encore plus importante de 119,29% de celui des produits vie en unité de compte.
Raiffeisen
Nicolas Raulot
Après avoir profité de la crise et de son statut de «banque refuge», Raiffeisen s’attend à vivre des temps plus difficiles au cours des mois qui viennent. «Nous subissons une concurrence acharnée et de plus en plus vive de la part des banques qui ont perdu des clients pendant la crise. Ces établissements tentent de regagner des parts de marché tant sur le segment des particuliers que sur celui des professionnels», a expliqué Guy Hoffmann, membre du comité de direction de la banque lors de la présentation des résultats 2009, le lundi 10 mai. La pression s’exerce sur le marché des comptes d’épargne, mais aussi et surtout sur les crédits, consentis avec des marges de plus en plus faibles, aux dires des responsables de l’établissement mutualiste. Ce sont les filiales de banques étrangères, comme Dexia BIL, BGL BNP Paribas (ex-Fortis Banque Luxembourg) ou encore ING Luxembourg, qui se montrent les plus déterminées à regagner du terrain, alors qu’elles se recentrent sur leurs activités traditionnelles. La BCEE (Banque et Caisse d’Epargne de l’Etat) et Raiffeisen ont été les principales bénéficiaires des arbitrages et de la fuite vers la sécurité des dépôts. Au premier trimestre 2010, la CSSF (Commission de Surveillance du Secteur Financier) a déjà paperjam | Juin 2010 | Économie & Finance
fait état, pour l’ensemble du secteur, d’une chute de 26,7% des marges d’intérêt par rapport à la même période de 2009, à 1,415 milliard d’euros. A ce sujet, Ernest Cravatte, président du comité de direction, a également évoqué la hiérarchie des taux d’intérêt, devenue moins favorable à l’activité de transformation. Celle qui consiste à utiliser des ressources à court terme pour octroyer des crédits à long terme. «Sur base des évolutions du premier trimestre et sous réserve d’évènements imprévisibles à ce jour, Raiffeisen envisage l’année 2010 avec un optimisme prudent», a-t-il indiqué. L’établissement luxembourgeois compte néanmoins préserver ses positions grâce à la relation de proximité et de long terme entretenue avec ses clients. «Il ressort d’une étude réalisée par l’institut de sondage TNS Ilres sur le marché bancaire des particuliers au Luxembourg que les clients de Raiffeisen sont – de loin – les plus satisfaits de leur relation bancaire et les plus fidèles à leur banque», s’est félicité Ernest Cravatte. Au cours de l’année 2009, les marges sur intérêts de Raiffeisen ont progressé de 3,1% à 74,2 millions d’euros. Dans le même temps, les commissions nettes ont progressé de 17,8% à 12,4 millions d’euros grâce, en particulier, à l’évolution favorable des marchés financiers. Au final, le résultat net 2009 de la banque a progressé de 10,8% à 14,95 millions d’euros.
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FFA Private Bank C’est le nombre de réclamations reçues en 2009 par la CSSF (Commission de Surveillance du Secteur Financier). Le chiffre est en augmentation de 22,4% par rapport à 2008. «Une grande partie des réclamations a porté sur des opérations sur valeurs mobilières, ce qui s’explique par le contexte de crise qui a déstabilisé nombre d’investisseurs», analyse le régulateur dans son rapport d’activité 2009.
Un fonds oriental cotÉ au Luxembourg FFA Private Bank compte sur son listing au Grand-Duché pour étendre la distribution internationale de son fonds obligataire. Patrick Georges (FFA): «Les obligations de la région ont la particularité d’offrir un rendement plus élevé.»
Banques
Bradesco vise les fonds La banque brésilienne Bradesco veut développer son activité de fonds d’investissement au Grand-Duché. «Nous voulons utiliser le Luxembourg comme un pont entre l’Europe et le Brésil où Bradesco Asset Management gère 100 milliards de dollars», explique Jean-Philippe Leroy, qui a pris les rênes de Banco Bradesco Luxembourg depuis le 1er avril, après avoir eu la charge des relations investisseurs du groupe à Sao Paulo. L’établissement emploie 22 personnes au Grand-Duché. Fonds d’investissement
Nouvelle hausse des encours Au 31 mars, l’encours des fonds d’investissement luxembourgeois a connu une nouvelle augmentation, de 4,35% en un mois. Sur 12 mois, le volume des actifs nets s’inscrit en augmentation de 29,74% selon la CSSF, à 1.980,5 milliards d’euros. Au vu de l’évolution des marchés ces dernières mois, le seuil des 2.000 milliards ne sera sans doute pas franchi tout de suite. Conservation
Accord entre BPSS et Axa BNP Paribas Securities Services (BP2S) et la compagnie d’assurances Axa ont signé un accord de partenariat dans les métiers de banque dépositaire, de conservation, de gestion des opérations sur titres, d’agent de transfert et de distribution. Ce contrat de cinq ans est valable pour le Luxembourg, mais aussi la France, la Suisse, l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie. Il porte sur plus de 250 milliards d’euros d’actifs, répartis sur plus de 1.000 fonds, portefeuilles et mandats, précise BP2S.
Nicolas Raulot (texte), Luc Deflorenne (photo)
Un domicile et un auditeur aux Iles Caïmans, un dépositaire à Malte, mais une cotation au Luxembourg. Telles sont les principales caractéris tiques du fonds libanais FFA Fixed Income Mena Fund. «Lancé le 20 mai 2009, ce fonds investit en obligations et en instruments de dette émis par des entités gouvernementales ou privées de la région Mena (Middle-East, North Africa, à savoir MoyenOrient-Afrique du Nord-Levant, ndlr.). Le fonds contient à la fois des obligations traditionnelles et des sukuk (obligations islamiques). Nous sommes l’un des rares fonds présents sur ce marché en pleine croissance et le premier à nous faire coter à la Bourse de Luxembourg», explique Jean Riachi, chairman et CEO de FFA Private Bank, qui emploie 80 personnes à Beyrouth au Liban et à Dubaï. Le listing au Grand-Duché remonte au 9 avril der nier. Depuis, une cotation est disponible tous les jours. «Le Luxembourg est une place attrayante, internationale et crédible. La cotation au Luxembourg donne une visibilité et permet de convaincre des investisseurs qui doivent répondre à certaines contraintes réglementaires, en particulier en termes de listing et de reporting. C’est notamment le cas aux Pays-Bas», poursuit-il. «Nous pensons que le FFA Fixed Income Mena Fund peut se développer auprès de fonds de fonds ou d’investisseurs institutionnels (fonds de pension, compagnies d’assurances...) à la recherche de paperjam | Juin 2010 | Économie & Finance
cette classe d’actifs spécifique, tant en Europe qu’aux Etats-Unis», complète Patrick George, un ancien spécialiste de la dette publique chez Morgan Stanley à Paris, chief investment officer de FFA Private Bank depuis septembre 2008 et gérant du fonds. FFA n’a en revanche pas jugé opportun d’opter pour une domiciliation au Luxembourg et un enregistrement auprès de la CSSF (Commission de Surveillance du Secteur Financier). «Le fonds n’est pas un Ucits et n’a pas vocation à être distribué auprès d’une clientèle de particuliers. Nous n’avons pas besoin de passeport européen», indi que Jean Riachi. Le fonds est uniquement vendu à des investisseurs professionnels et avertis. «Après la crise de 2008, les clients de la banque privée ont exigé plus de transparence et ont demandé que nous gérions nous-mêmes leur argent. Les obligations de la région ont la particularité d’offrir un rendement plus élevé que les rendements obligataires américains et européens. La perception du risque n’est pas la même et la liquidité y est bien moindre», explique Patrick George. Le fonds contient une dizaine de lignes obligataires dont des titres émis par l’entreprise égyptienne de téléphonie Orascom, mais il est très exposé à Dubaï qui repré sente environ 40% de son allocation. «L’encours actuel du fonds est d’environ 10 millions d’euros. Nous visons 100 millions dans un an, 500 millions dans trois à cinq ans. C’est ambitieux, mais jouable», estime Jean Riachi.
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industrie
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Bassin minier
En perpÉtuelle mutation
La région Sud du Grand-Duché doit miser sur la diversification. Pour bien anticiper son avenir, selon Pierre Gramegna, président de la Fondation Bassin Minier, elle doit comprendre les mutations du passé. Sébastien Lambotte (texte), David Laurent/Wide (photo)
La région Sud du Grand-Duché vit de profonds bouleversements. Ce n’est pas nouveau, loin de là. Cela dure depuis maintenant une bonne trentaine d’années. Par le passé et pendant plus d’un siècle, le bassin minier a assuré la prospérité du Luxembourg grâce à ses exploitations minières et une industrie sidérurgique aussi performante que glorieuse. Cela, avant que la crise de l’acier ne touche de plein fouet l’industrie luxembourgeoise, au cœur des années 1970. Le bassin minier s’est alors retrouvé devant un défi de taille: devoir rebondir pour continuer à prospérer, apprendre à se diversifier. Dans une économie en constante évolution, la zone évolue, s’adapte, tente de répondre aux enjeux économiques, sociaux et culturels qui se présentent à elle. La cause du bassin minier luxembourgeois n’a jamais été considérée comme perdue, au contraire. Les mutations à son égard en sont la preuve. La Fondation Bassin Minier est un témoin clé de ces changements. «En se basant sur l’histoire économique et sociale du bassin minier, nous nous posons comme un instrument privilégié d’une transmission vivante de l’histoire de cette région, mais également comme un catalyseur du développement qui vise à établir la région Sud comme un lieu de la recherche et des technologies nouvelles», explique le président de la fondation, Pierre Gramegna, par ailleurs directeur de la Chambre de Commerce.
Nouvelle série de publications Dans la poursuite de ces objectifs, cet établissement d’utilité publique, créé en 1989, vient de lancer une nouvelle série de publications intitulée Mutations. Mémoires et Perspectives du Bassin Minier. Ces ouvrages rassemblent des articles, actes et autres contributions scientifiques et universitaires au sujet, notamment, des mutations économiques, mais aussi culturelles et sociales qu’a connues la région. «L’idée que nous poursuivons veut qu’il faille bien comprendre les changements qui se sont opérés par le passé pour pouvoir se projeter vers l’avenir», ajoute M. Gramegna.
«Il ne faut pas oublier que, dans cette zone, on produit encore trois millions de tonnes d’acier de qualité» Pierre Gramegna (Fondation Bassin Minier)
Suite à la crise de l’acier, la région, pour continuer à prospérer, a entrepris un mouvement de diversification. «L’un des premiers chantiers a été de parvenir à diversifier l’industrie dans la zone, retrace M. Gramegna. Au cœur des années 80 et 90, cela s’est concrétisé par le développement de zonings industriels, à Dudelange par exemple, ou au niveau du Pôle Européen de Développement à Rodange. De nouvelles entreprises sont venues s’installer dans la région. Cette stratégie a très bien fonctionné pendant un temps. Mais on se rend compte, toutefois, qu’il est aujourd’hui difficile d’attirer de nouvelles entreprises industrielles. Cela notamment à cause de coûts de production élevés.» La région Sud du pays n’en est pas pour autant déprimée. L’économie, sur place, n’a certes pas le même taux de croissance que la place financière, mais elle croît. Pour Pierre Gramegna, l’industrie,
loin d’être moribonde, y a encore une place de choix. «Il ne faut pas oublier que dans cette zone, on produit encore trois millions de tonnes d’acier de qualité. Que l’aciérie dispose là d’outils performants, tient-il à préciser, désirant ainsi casser l’image erronée d’une région à l’économie stagnante que certains peuvent avoir. La meilleure preuve que la région n’est pas à l’agonie réside dans les mouvements frontaliers au niveau de cette zone. Beaucoup de gens traversent les frontières pour venir y travailler. D’autre part, la population croît. Ce sont de bons indicateurs sur la prospérité de la région. Et c’est la raison pour laquelle il faut aujourd’hui pouvoir consolider ce qui existe tout en poursuivant les efforts pour répondre aux enjeux futurs.» C’est à ce niveau que la Fondation Bassin Minier, au-delà de l’effort de mémoire auquel elle
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participe, veut apporter un éclairage sur les perspectives qui s’ouvrent à la région. «La sidérurgie luxembourgeoise était novatrice. La première phase de diversification l’était tout autant. A partir de cette culture innovante, nous voulons approcher les défis qui se présentent aujourd’hui à nous. Nous tentons d’illustrer une certaine continuité dans les démarches de diversification que la région a connues et connaît», ajoute M. Gramegna. Car le changement est continu. Hors de question de se reposer sur ses lauriers, de laisser plonger la région dans le marasme économique que connaissent certaines des régions avoisinantes. Le sud du pays, actuellement, se trouve entraîné dans un changement structurel, qui se reflète fortement dans la diversification de l’économie.
Un pôle de recherche et développement Selon la Fondation Bassin Minier, qui ne fait que relayer à ce niveau les intentions du gouvernement, la région a un nouveau rôle primordial à jouer dans l’économie du pays et sa diversification. «Nous sommes effectivement entrés dans une nouvelle étape de diversification. Celle-ci a débuté il y a un peu plus de cinq ans. Elle s’illustre notamment par la revalorisation des friches de l’Arbed, le développement du quartier de Belval et la présence de la RBC Dexia en son sein. La diversification n’est donc pas qu’un vœu pieu. Elle est bien réelle. Elle se fonde sur l’innovation, la recherche et le développement et devrait s’accentuer avec l’arrivée, à terme, d’acteurs majeurs au niveau de la Cité des Sciences de Belval», précise Pierre Gramegna. L’ensemble des centres de recherche publics, l’université, les deux incubateurs d’entreprises, Ecostart et Technoport, sont déjà en partie ou doivent encore s’installer sur le site de Belval. On doit aussi développer à cet endroit plusieurs autres incubateurs d’entreprises. Le nouveau quartier urbain, qui sort doucement de terre, se voudra être un pôle attractif. «Nous aurons, sur place, une accumulation d’acteurs phénoménale. Cela devrait créer une véritable émulation au cœur de la région, étaie le président de la Fondation Bas-
sin Minier. Sans oublier que le site de Belval rayonnera, sans aucun doute, au-delà des frontières. Du côté français, on commence à prendre conscience de ce qui se développe chez nous et un mouvement de diversification se met aussi en place.» Alors qu’à Luxembourg-ville se concentrent les acteurs de la finance, le Sud, autour de Belval, veut attirer les entreprises de services à haute valeur ajoutée et les acteurs de la recherche. Et aux détracteurs qui voient déjà le projet titanesque que constitue la création de ce nouveau pôle comme caduc, Pierre Gramegna rétorque qu’il n’en est rien. «Ce projet, lancé il y a quinze ans, avance inexorablement vite et bien, assure-til. Beaucoup de gens ne font que s’attacher aux petits aléas qui peuvent survenir dans le développement de ce projet monumental. A force de s’attarder sur des chantiers qui prennent un peu de retard, on oublie de regarder le projet dans son ensemble. Il suffit pourtant d’ouvrir les yeux pour se rendre compte que le travail qui est fait là est impressionnant.» Au-delà des services innovants, la région envisage sa diversification à travers deux autres secteurs que M. Gramegna qualifie de prioritaires. Le premier est celui des technologies de la santé. L’autre est celui de la logistique. L’assurance d’une économie prospère et saine dans la région, selon le directeur de la Chambre de Commerce, devra aussi passer par des efforts dans le domaine de la formation, une condition sine qua non «pour réussir ce passage à l’économie nouvelle, l’économie de la connaissance». «La diversification est un mouvement continu. Dès lors, il nous faut être à l’écoute des entreprises. Nous nous devons d’être réactifs et même proactifs pour répondre à leurs besoins et développer les formations nécessaires pour que cette nouvelle donne économique soit possible», ajoute-t-il. Les enjeux sont de taille, le chantier est monumental. Mais Pierre Gramegna se veut optimiste. «Avec sa densité de population, sa situation, je pense qu’à l’heure actuelle, le sud du pays est bien préparé pour répondre à l’ensemble de ces enjeux.»
Le premier tome de la nouvelle série de publications Mutations. Mémoires et perspectives du Bassin Minier.
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Photo: Luc Deflorenne (archives)
KreckÉ élu au conseil
Global Competitiveness Réunis en assemblée générale le 11 mai, les actionnaires d’ArcelorMittal ont élu Jeannot Krecké au conseil d’administration du leader mondial de la sidérurgie. Le ministre de l’Economie et du Commerce extérieur avait été coopté par le conseil à compter du 1er janvier 2010, en remplacement de Georges Schmit, qui a démissionné le 31 décembre 2009. Ce dernier a pris la direction du bureau du Board of Economic Development (BED) à San Francisco (Etats-Unis).
More power to luxembourg 3W Power Holdings plans to re-register in Luxembourg. Will being based in the Grand Duchy boost its profile? Bruce Brock: “Everyone knows if you’re registered in Luxembourg, you’re a ‘real’ company.”
Paul Wurth
Photo: 3W Power
Prudence de rigueur Paul Wurth, qui a publié un profit de 21,6 millions d’euros en 2009, a averti que les investissements dans le secteur de la sidérurgie «risquent de rester limités durant les années à venir, en particulier pour la création de nouvelles capacités». Fret
Jade dessert la Chine Jade Cargo effectue depuis début mai un vol hebdomadaire entre Luxembourg et Shanghai. Les deux principaux actionnaires de la compagnie chinoise établie à Shenzhen sont les compagnies chinoise Shenzhen Airlines et allemande Lufthansa. «Cette nouvelle liaison constitue à la fois le reflet des relations économiques privilégiées entre le Luxembourg et la Chine, et un signe encourageant de reprise de l’activité économique», estime Luxairport. Précision
Cargolux finance Suite à l’article sur le Cargo Center intitulé «Les éléments se déchaînent», paru dans l’édition de mai de paperJam, Cargolux précise que c’est la compagnie aérienne et non l’Etat qui a financé «son nouveau hangar de maintenance avant d’effectuer une opération de sale and lease-back auprès du secteur financier». Cargolux est à ce jour détenue à 8% par l’Etat, à 52,1% par Luxair et à 25,9% par d’autres actionnaires publics. Speralux
Signature d’un plan social 62 salariés sur un effectif total de 100 personnes sont concernés par le plan social signé le 18 mai chez Speralux. Un premier plan social datant de mars 2009 avait déjà touché 74 colla borateurs au sein de la société de transport, établie à Munsbach.
Aaron Grunwald
3W Power Holdings, the parent company of AEG Power Systems, plans to move its corporate registration from Guernsey to Luxembourg. In a telephone interview from Minneapolis, where he was visiting family, CEO Bruce Brock tells paperJam the Grand Duchy is the right location to help 3W Power become “a more recognized European industrial firm.” Today’s 3W Power was born through a complex series of mergers and acquisitions. Notably it was spun-out of Alcatel in 2005. Last September, Germany1 Acquisition, a publicly listed special purpose acquisition vehicle, acquired 3W Power Holdings, a privately held Guernsey registered company. The new entity, which is traded on the Euronext Amsterdam board, took the 3W Power name in April. The Netherlands-based company – with 2009 revenue of 400 million euros and more than 1,500 employees worldwide – designs, builds and operates systems used to manage solar energy farms and rooftop solar arrays, to provide backup power at industrial sites, and to power mobile phone network base stations. “Utilities don’t like us,” Brock says, because his technology helps customers take advantage of emerging smart electricity grids and variable pricing. Brock says his company did not seriously consider re-registering in other jurisdictions. “Of course we investigated registration in the Netherlands and in Germany, where we have strong
facilities. But in the end, all of our advisors told us there was no reason to do so.” Brock adds the company is “not really” gaining a tax advantage in Luxembourg. Rather, “there are some idiosyncrasies to being a Guernsey company, and I don’t want to have to do anything unusual. I want us to be a mainstream, recognised industrial firm, and that’s why we chose Luxembourg.” “Everyone knows if you’re registered in Luxembourg, you’re a ‘real’ company,” Brock says. “I don’t mean to downplay Guernsey. It just doesn’t provide you the same kind of recognition you get as a Luxembourg company. We have lofty goals. We’ll be making more [M&A] transactions and growing the company organically. Being a Luxembourg registered company just helps us to be recognised as we transform the company.” A spokesperson for 3W Power says: “the re-registration should take place a few days after” the company’s annual general meeting on 1 June in Luxembourg. Brock explains the resolution requires just one vote over 50% to pass, “and we’ve already got that in the proxy vote.” For the moment, the company’s headquarters will not be moving to the Grand Duchy. “When you go from a private company to a public company in one nanosecond, you have to make sure you get things done correctly,” Brock states. “At this point in time, we have no plans to move, primarily for consistency. You have to be careful how much change you inflict on a company at one time. But it’s always a possibility.”
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Renewable Energy
HARVESTING THE WIND Saarland lags behind its neighbours in wind energy capacity. So why are wind energy developers in the Greater Region so optimistic? Aaron Grunwald (text), Julien Becker (photo)
15 June is Global Wind Day, which will be marked in 34 countries around the world, including at events to be held throughout the German states of Rheinland-Pfalz and Saarland. While Germany is the world’s largest wind energy market – it represents about 25% of world marketshare, according to the government agency Germany Trade & Invest – wind farm developers face notable obstacles in growing their business, particularly in Saarland. At the same time, optimism and opportunities abound in an industry for which the German Federal government and financial markets seem to smile upon. According to the German Wind Energy Institute, in 2009 there was 1,300 Megawatts of wind power capacity in Rheinland-Pfalz (up from 1,206 in 2008 and 142 in 1999) and 82 Megawatts of wind power capacity in Saarland (up from 77 in 2008 and 8.3 in 1999). One Megawatt is enough electricity to power 40,000 25-watt lightbulbs. The institute estimates that last year Rheinland-Pfalz was home to 5% of Germany’s total installed wind power capacity, roughly in line with its percentage of the country’s overall population. In contrast, Saarland boasted only 0.3% of the Federal Republic’s wind power capacity, despite being home to 1.3% of its population. The production gap can be partially explained by differences in community acceptance, according to Andreas Höllinger, Member of the Management Board at ABO Wind in Weisbaden. “In Rheinland-Pfalz and other German states, it’s much more pushy. There are many, many municipalities and intercommunalities that try to show us sites where wind farms are possible.” That’s because, in addition to creating local jobs, local governments
often earn significant fees from land leases and taxes, which can be directly used for area schools and road repairs. While in Rheinland-Pfalz, “They are interested in having this done, that’s not the case in Saarland,” Höllinger explains. “In Saarland, there’s been political resistance to wind farms. The planning process and guidelines have not been clear in the past.” As a consequence “there have been few wind farms built in Saarland so far.” Critics of wind farms typically cite concerns about the visual impact on the landscape, noise, shade, and even interference with television reception. However, Höllinger is cautiously optimistic the situation in Saarland will improve. “The legal framework for planning wind farms has been insufficient, this is clear, but I think they are changing it now.” He adds, “it may be getting better. I hope so.” Reinhold Wahler, an independent Windfarm Consultant and Chairman of the German Wind Energy Association’s regional chapter for Rheinland-Pfalz and Saarland, takes a slightly more diplomatic tone. “There is enough potential for electricity production from wind energy available” in the German states. But “a number of areas are still often regarded as ‘taboo zones.’ I am sure this will change very slowly,” though “time is on our side.”
Investors Large and Small Wahler notes that while “there are sites where implementation of the project is extremely difficult” due to local opposition, he agrees many projects are well-received. Wahler says the developments that meet with the broadest approval are “citizens’ wind farm projects,” in which the local population “pushes for” and takes a financial stake in the site.
Indeed, that is precisely one area where ABO Wind has excelled. As a project developer, it helps arrange financing and manages the construction process on behalf of investors. Upon completion, investors takeover operational control, resell their stakes through a public or private offering, or hire ABO Wind to manage the wind farm for them. Often investors are institutional players -- such as banks, pension funds, private equity funds, and even its own in-house investment vehicle Eurowind AG – that invest millions of euros in a project. However increasingly the company is selling stakes to private individuals. “People interested in taking a share can invest a very small amount,” says Höllinger. It only takes 2,500 euros to purchase a stake, making it accessible to many citizen investors. ABO Wind, founded in 1996, has 145 employees worldwide. It manages a portfolio worth about 100 million euros annually, and earned a net profit of 4.8 million euros in 2008, although it expects to announce that net profit shrunk to 1.1 million in 2009. To-date it has built 244 turbines and has a project pipeline of 1,300 Megawatts in Argentina, Belgium, Britain, Bulgaria, France, Germany, Ireland and Spain. In the Greater Region, it has built wind farms at Berglicht, Eckersweiler, Düngenheim and Krähenberg in Rheinland-Pfalz; Losheim and Marpingen in Saarland; and Berviller, Téterchen, Méligny le Grand and Menil la Horgne in Lorraine. The company says it is currently working on three projects in Wallonia, although for competitive reasons it will not disclose exactly where. ABO Wind estimates a modern wind turbine requires an investment of 4.5 million euros, and each wind farm can have up to 14 windmills. Wahler -- who as a wind consultant helps to optimise the operations of existing wind installations
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Controversy in Paris
is france ANTI-WIND?
“There’s no way around an increase in the use of wind energy” Reinhold Wahler (German Wind Energy Association)
and provides cost comparison analysis for potential sites -- says a good wind park will have “just enough ‘air’ that even during so-called low-wind years, the cash flow will allow both principal and interest repayment to the bank and a dividend to investors.”
Subsidies Decreasing, Optimism Growing Part of the success of wind energy in Germany can be credited to the “feed-in tariff.” This is a requirement by the Federal government that German utilities buy energy produced from renewable sources, at guaranteed rates, for at least 20 years after a wind turbine has been installed. Currently the minimum price is 0.092 euro per kilowatt hour. In July rate will be cut by 1%, a reduction that will be repeated annually. Despite the anticipated drop in revenues, the industry remains undaunted. ABO Wind “expects demand for wind energy will continue to grow,” according to a company spokesman. “The techni-
cal improvements of the turbines and the rising energy yields compensate this reduction.” Wahler, the wind consultant, says flatly: “The re-adjustment of the feed-in tariff will not affect the wind industry.” He explains that the cost of installing wind energy has already been stiffled “as a result of the financial crisis and because of the tough competition.” He adds, “since the hunger for renewable energy remains undiminished, and the wind sector is the ‘budget maker’ as it were, I’m not worried. There may be some delays, there may be new obstacles, but in the end there’s no way around an increase in the use of wind energy in the next two decades.” “I consider choosing an investment in the wind sector as a relatively safe haven in these turbulent times of the financial world,” Wahler concludes. “In this respect, I have no big worries; rather I am very confident about the wind industry. True to André Kostolany, just wait and then later bring in the harvest.”
On 4 May more than 2,000 wind industry professionals demonstrated in Paris against provisions in France’s “Grenelle 2” sustainable development law. The draft law would require planning authorities to consider “the landscape” when reviewing applications to construct onshore wind farms, and provide more time for community objections, potentially up to four years before construction begins. “The law has been prepared by a commission with only anti-wind members,” states Andreas Höllinger at ABO Wind. “Wind farms are treated as ‘potentially harmful to the environment’ and thus are in the same category as the chemical industry.” If passed in its current form, Höllinger says it “will bring the wind industry to a halt.” He adds that today many prefects have simply stopped granting permits because they are waiting to see the final law. Höllinger calls the legislation “contradictory as it does not fit the national target of more renewable energy, particularly wind power.” He asserts, “we cannot see any advantage or positive point in the new law, its only objective being to prevent wind power.” In a positive sign for the sector, the law sets a goal of building 500 new wind turbines per year. However, Höllinger says wind farm developers will nevertheless have to initiate “more projects to get a sufficient number of Megawatts through” and the sector will have to find new ways “to save money during development.” A joint committee of the French Assembly and Senate aims to finalize the Grenelle legislation this July.
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German Economic Conference
THE COMING DEMOGRAPHIC CRISIS Despite the current economic crisis, a looming shortage of skilled workers could cripple the Greater Region’s economy. How are leaders in Germany and Luxembourg tackling the problem? Aaron Grunwald (text), Luc Deflorenne (photo)
Cooperation in education, infrastructure and tourism must be strengthened in the Greater Region, if economic growth is to continue in the face of falling birthrates, according to regional leaders. That was the topic at the seventh annual German Economic Conference, hosted by the Luxembourg Chamber of Commerce, German Embassy to Luxembourg, and German-Belgian-Luxembourg Chamber of Commerce. This year’s conference, held on 10 May in Kirchberg, featured a panel of experts and political leaders from the Greater Region. Christoph Hartmann, Saarland Minister of Economy and Science, explains the Greater Region faces a demographic shortfall that threatens its economic future: “Two years ago we had 12,000 pupils leaving our schools. At the end of this decade, we will have 7,800.” Hartmann continues, “because of the crisis, everyone in Germany is talking about mass unemployment. That’s not the task of the future. Because of the demographic change, the lack of skilled workers will be the problem. Because education takes such a long time, when the problem occurs, it’s too late. We have to set the framework now, to prevent problems occurring in five or ten years.” Hartmann says that is why he is “pushing” for greater collaboration between the University of Luxembourg and the University of Saarland. “We are in a process. I hope at the end, the cooperation between these two universities is much closer than right now.” He also supports introducing French as a second language in Saarland primary schools, with English then being taught in secondary school. Saarland Minister of Economy and Science reports 7,200 out of the 145,000 cross-border commuters into Luxembourg come from Saarland. The German state hosts about 45,000 cross-border commuters, most of them from France. Hartmann believes the situation could be improved if transit links within the Greater Region were improved, observing that “the train situation between Luxembourg and Saarbrücken is a catastrophe”, since it takes more than two hours each way. In 2008 just 1.1% of international goods imported into Saarland (worth about 125 million euros) came from Luxembourg, compared with 22% from France and 5% from Belgium, according to Hartmann. Of Saarland’s international exported goods, 1.65% (worth about 234 million euros) went to Luxembourg, compared to 18.3% to France and 3.8% to Belgium.
“The lack of skilled workers will be the problem” Christoph Hartmann (Saarland Minister of Economy and Science)
Tourism is another area ripe for regional cooperation, Hartmann believes. “Nobody in Asia is interested in coming just to Saarland or just to Luxembourg. If we are able to set up [a Greater Region tourism promotion programme], then this could be a pretty interesting story.” There is also much work to be done in instilling the ideals of regional cooperation among the ordinary populace, Hartmann asserts. In a recent survey of 1,000 Saarlanders, few thought the area was well integrated, he states. “The Greater Region for them is getting your fuel in Luxembourg and buying your cheese and champagne in France. That’s not the idea of the Greater Region, but that’s what most people think of it.”
Automotive Export Engine After hearing both Hartmann and Jeannot Krecké, Luxembourg Minister of Economy and Foreign Trade speak at the conference, Uwe Krönert, Managing Director at WestLB in Luxembourg agrees the demographic shortfall could present a major challenge in the future. “It is important to be realistic about the problem. A lot of problems in Europe are talked about only in the face of a crisis. Without a crisis, there’s no activity. But we need prevention. We almost need crisis
management” before the skills gap becomes a major issue. For Dr. Hubertus von Morr, Germany’s Ambassador to Luxembourg, the automotive sector will remain a vital economic engine in the Greater Region. He sees production potentially expanding as factories in Saarland and Luxembourg increasingly export car parts to the “Bric” countries (Brazil, Russia, India and China). However, even in this optimistic arena, opportunities are not being met. “The major challenge today for the automotive industry is the quest to reduce CO2 emissions,” says Kai Siegel, Sales Director at Mercedes-Benz Luxembourg. He cites e-mobility as “one of the biggest projects of the next ten to twenty years.” While big cities such as Berlin, London and Paris are at present playing a dominate role in e-mobility infrastructure projects, Siegel believes the Grand Duchy, as a major automotive market, could play a larger part in developing the space. “Luxembourg has the highest ratio of cars per inhabitant in Europe. Certainly there’s a demand for this.” While much work remains to be done, Siegel concludes that “it is positive sign that politicians on both sides of the border seem to understand each other and are willing to cooperate.”
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71 grande région Enseignement
Photo: Université Paul Verlaine-Metz.
Passation de pouvoir
Commerces
Stop au développement des parcs L’Observatoire du commerce a analysé, dans une optique transfrontalière, l’offre commerciale de 13 communes de la Province de Luxembourg. Depuis 2003, le nombre de cellules commerciales vides a augmenté de 34% dans la province belge voisine.
La présidence tournante semestrielle du Conseil de l’Université de la Grande Région (UGR) est revenue le 4 mai entre les mains de Luc Johan, président de l’Université Paul Verlaine-Metz (à gauche sur la photo). Lors de cette réunion à Schengen, les trois recteurs des universités de Metz, du Luxembourg et de la Sarre ont signé un accord de coopération pour créer, dès la prochaine rentrée 2010/2011, un master trinational «Histoire de la culture, de la littérature et de la langue de l’espace d’expression allemande». Les sept universités partenaires de l’UGR ont en outre planifié les étapes concrètes en vue de simplifier les modalités d’inscription des étudiants dans leurs établissements respectifs. Justice
Michaël Peiffer (texte), David Laurent / Wide (photo)
En six ans à peine, le paysage commercial de la Province de Luxembourg a fortement évolué. Pour l’étudier et coller au mieux à la réalité du terrain, un Observatoire du commerce a été lancé l’an dernier par l’UCM Lux et le Département Economie de la Province. Il vient de livrer son premier rapport et ses recommandations. Premier constat, le sud de la Belgique a enregistré une explosion du nombre de mètres carrés commerciaux, avec le développement de plus de 100.000 m2 en cinq ans pour un total de 500.000 m2. La palme revient à Arlon, avec un gain de 44.000 m2, dû principalement à l’arrivée d’IKEA et à l’aménagement du parc de l’Hydrion. Suivent Libramont (+18.000 m2) et Marche-en-Famenne (+16.000 m2). «Autre enseignement, on enregistre une diminution du nombre de commerces. 126 ont disparu depuis 2003, note Philippe Ledent, vice-président de l’UCM Lux. Les chutes les plus importantes se sont produites à Vielsalm, Marche et Bastogne. En clair, les petits commerces tendent à diminuer au profit de surfaces plus grandes, souvent installées en périphérie. C’est une évolution européenne. Le petit commerce n’a plus la taille nécessaire pour être concurrentiel.» On apprend encore que le nombre de cellules vides est en augmentation.
Depuis 2003, on constate une hausse moyenne de 34%. Les plus forts taux s’observent à Marche, Durbuy et Bastogne. En Province de Luxembourg, en moyenne, une cellule sur huit est vide. A Neufchâteau, on atteint un rapport de un sur cinq. Evolutif, l’observatoire doit servir tous les acteurs du commerce: les communes, les associations de commerçants et les commerçants eux-mêmes. Treize communes ont été analysées. Elles couvrent 70% de l’offre commerciale provinciale. En 2010, dix nouvelles communes seront analysées, de même que le commerce dispersé. Par ailleurs, ces résultats s’intègrent dans l’étude menée actuellement par les Chambres de Commerce et d’Industrie (CCI) de Lorraine française. Une grande étude sur les flux commerciaux, remarquable par son ampleur, qui concerne à la fois la Lorraine, l’Allemagne, la Belgique et le Luxembourg, soit 130 zones d’achat. En termes de recommandations, l’observatoire met l’accent sur la nécessité de développer des «bons m2» en milieu urbain et de renforcer l’attractivité du commerce en centre-ville. Une des grandes conclusions concerne l’absolue nécessité de limiter le développement commercial périphérique. Surtout dans le sud de la province, où on atteint la zone rouge en matière de mètres carrés commerciaux par habitant. paperjam | Juin 2010 | Économie & Finance
Terville dÉboutÉe La commune de Terville a été déboutée de sa demande d’indemnisation à la Caisse d’Epargne de LorraineChampagne Ardennes. La ville située près de Thionville et dirigée depuis 2001 par Patrick Luxembourger – et qui fut l’une des plus endettées de France – réclamait à l’établissement financier 60 millions d’euros. Elle l’accusait d’avoir accordé des prêts, pendant de nombreuses années, à une municipalité qui était déjà totalement asphyxiée financièrement. Dans sa décision rendue le 6 mai, la chambre civile du tribunal de grande instance de Metz a considéré que la banque n’avait pas commis de fautes. C’est, en pourcents, la baisse du taux de chômage enregistrée au premier trimestre 2010, en Province de Luxembourg. Depuis janvier, le nombre de chômeurs indemnisés a diminué de 1.169 unités, observe l’UCM Lux. Cette baisse du chômage s’observe dans l’ensemble des arrondissements, principalement ceux de Neufchâteau et Marche-en-Famenne, et concerne autant les chômeurs de moins de 25 ans que les femmes et les chômeurs temporaires. Ces derniers diminuent de 24,32%. Sur la même période, le chômage a diminué de 5,62 % en Région wallonne.
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Les P&T sur tous les fronts En septembre prochain, au moment de fêter ses 63 ans, Marcel Gross devrait être reconduit à son poste de directeur général de l’Entreprise des P&T qu’il occupe depuis janvier 2002. De la lente transformation d’une administration publique devenue société anonyme en 1993, jusqu’aux défis imposés par la libéralisation des marchés, il a piloté les mutations cruciales d’un groupe soumis à une concurrence de plus en plus accrue, mais à qui le gouvernement a également confié les clés de la mise en œuvre de la stratégie de déploiement d’un réseau à «ultra-haut» débit.
Marcel Gross
Le directeur général de l’Entreprise des P&T, dont les sorties médiatiques sont rares, ne cache pas que son groupe se trouve à un tournant de son histoire. Libéralisation des télécoms et des services postaux, concurrence, plan national «ultra-haut» débit… La pression vient de partout.
«Nous vivons une pÉriode de changements critique et capitale» Jean-Michel Gaudron (interview), Andrés Lejona (photos)
Monsieur Gross, vous êtes à la tête des P&T Luxembourg depuis 2002. Qu’est-ce qui a changé, depuis tout ce temps, dans la façon d’occuper vos fonctions? «Ce qui a surtout changé depuis mon arrivée au sein de l’entreprise, c’est que nous sommes passés du statut d’administration à celui d’entreprise. Encore qu’il n’y a pas nécessairement tant de différences que ça, puisque nous avons toujours été une administration d’exploitation, c’est-à-dire apportant un service aux clients. Nous avons toujours constamment été en relation directe avec le client même si, dans le temps, il s’appelait ‘abonné’. Ces dix dernières années, le changement est surtout venu avec le développement du contexte concurrentiel.
Cela a nécessité de profondes mutations dans notre mode de gestion. Cela marque aussi la façon de travailler d’un directeur général. Pour faire face à la concurrence, il vous a fallu être commercialement plus agressif, par exemple? «Oui, mais d’une manière générale, les préoccupations sont tout autres. Il faut aussi être attentif à l’évolution du chiffre d’affaires, des parts de marché, mais aussi à tous les aspects techniques de la libéralisation. Cela dicte forcément des priorités nouvelles par rapport à la situation antérieure à l’ouverture des marchés. C’est le 1er janvier 1993 que l’Administration des P&T est devenue une entreprise (conformépaperjam | Juin 2010 | ÉCONOMIE & FINANCE
ment à la loi du 10 août 1992 portant création de l’entreprise des postes et télécommunications). Un peu plus de 17 ans après, la page est-elle vraiment définitivement tournée? «On ne peut pas dire qu’il ne reste pas çà et là quelques vestiges de cet ancien temps. Mais on a clairement passé le cap. Cela dit, ces ‘résidus’ ne sont pas nécessairement négatifs. Ils véhiculent, par exemple, une logique de sérieux et d’objectivité dans laquelle le client peut avoir une certaine confiance. C’est un peu le cas pour tous les opérateurs historiques qui étaient, auparavant, une administration. S’ils ont tous gardé une importante part de marché, c’est dû en partie au degré de confiance que les gens ont eu et continuent d’avoir en eux. Nous considérons cela comme une } 74 sorte de trésor sur lequel nous capitalisons.
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«Notre passé d’administration véhicule une logique de sérieux et d’objectivité»
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Marcel Gross
{ Dans quelle mesure l’homme que vous êtes
influe-t-il sur le manager que vous êtes aussi? «Il n’y a plus guère de différence, aujourd’hui, entre les deux. Qui plus est, il n’y a plus vraiment moyen d’y échapper avec les moyens de communication actuels. Avec la gestion de trois métiers différents, vous êtes de toute façon constamment confronté avec soit des problèmes, soit des réactions positives, mais vous êtes toujours un peu dans la vitrine. Il faut l’accepter. Vous évoquez les trois métiers du groupe. Comment arrivez-vous justement à les gérer vousmême? «Je ne suis heureusement pas tout seul. Avec la création de l’entreprise publique, nous avons instauré un comité de direction. Il est évidemment essentiel de pouvoir travailler de façon collégiale. Cinq personnes se répartissent donc les responsabilités, sachant qu’il serait évidemment presque impossible pour une seule personne de gérer un tel groupe, avec trois métiers et une douzaine de filiales. Evidemment, il doit y avoir quelqu’un pour présider un tel comité et prendre les décisions stratégiques qui s’imposent. C’est, bien sûr, une autre sorte de gestion que pour une société privée qui dispose d’une fonction d’administrateur délégué, à qui est confié un certain nombre de pouvoirs. Les grandes lignes stratégiques en cours pour l’Entreprise des P&T sont définies dans le cadre de l’Agenda 2012. Où en est-il, à mi-parcours? «Cet agenda est très fourni et très important. Il contient notamment trois grands projets majeurs. Le premier est la séparation entre la commercialisation des produits télécoms, d’une part, et l’infrastructure avec les développements, d’autre part. Il y a eu, récemment, l’approbation du conseil d’administration en ce qui concerne la création d’une nouvelle société anonyme pour la commercialisation des produits télécoms. Cela est essentiel pour le futur, puisque cela nous met dans une situation d’égalité avec les concurrents sur le marché. Nous aurons désormais les mêmes conditions de travail que nos concurrents pour commercialiser des produits. Cela nous laisse aussi la possibilité, en parallèle, de bien gérer et d’une façon plus spécialisée encore, l’évolution de notre infrastructure. Le deuxième gros chantier qui est en cours concerne la restructuration dans la division des Postes. Nous avons eu un sursis de deux années supplémentaires dans le cadre de la mise en
œuvre de la libéralisation postale. Nous devons donc utiliser ce temps supplémentaire pour bien nous positionner afin d’être prêts au 1er janvier 2013. L’une de nos principales idées consiste à proposer aux porteurs de journaux, qui font leur tournée la nuit, une tâche supplémentaire le matin pour faire également la distribution de lettres. Ainsi, ceux qui n’ont actuellement qu’un volume horaire de 25-28 heures par semaine pourront compléter jusqu’à 40 heures s’ils le veulent. Nous avons entamé en la matière un projet pilote. Pour le reste, nous sommes en pleines négociations avec les syndicats et il m’est difficile de vous en dire plus à ce stade.
cas plus claire, puisque nous devons nous adapter à une directive européenne. La distribution du courrier occupe aujourd’hui 560 personnes en équivalent temps plein et la distribution des quotidiens 205 équivalents temps plein supplémentaires, sur un total de 1.275 équivalents temps plein pour la division des Postes. Il n’y aura évidemment pas de dommage social, mais il y aura un changement dans la carrière de ceux qui auront en charge, dans le futur, cette distribution de courrier. Nous avons besoin de ce personnel, de leur savoir-faire, pour surveiller, gérer et former des équipes. Cela constitue une réelle valorisation de ces carrières.
Le contexte est-il plus difficile concernant la division Postes qu’il ne l’a été pour la scission dans les télécoms? «La situation est en tous les
Quand pensez-vous parvenir à achever ce chantier? «Le plus tôt possible! Mais nous avons çà et là quelques petits problèmes, car beaucoup
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Une carriÈre À deux employeurs C’est après une première expérience chez Goodyear que Marcel Gross, ingénieur diplômé en électrotechnique de la Rheinisch Westfälische Technische Hochschule d’Aix-la-Chapelle est entré à l’Administration des P&T en 1972. Il ne quittera plus cette grande maison au sein de laquelle il a gravi les échelons pour devenir directeur de la division technique en 1983. Au moment du changement de statut de l‘Administration des P&T, devenue société anonyme (détenue à 100% par l’Etat)
au 1er janvier 1993, il est nommé directeur et membre du comité de direction de la nouvelle Entreprise des P&T. Il prend la tête de la division des Télécommunications jusqu’en juillet 2000, date à laquelle il est nommé directeur général adjoint. Au 1er janvier 2002, il prend la succession d’Edmond Toussing au poste de directeur général de l’Entreprise des P&T. Grand amateur de course à pied et de lecture, Marcel Gross est marié et père de deux enfants. J.-M. G.
Cet ‘encouragement’ a-t-il été ressenti comme une contrainte? «Nous sommes clairement dans notre rôle d’entreprise publique. Nous avons un certain nombre de responsabilités, à commencer par la fourniture d’une couverture nationale optimale. Il est également de notre responsabilité d’être le plus possible à l’avant-garde. C’est, du reste, la teneur du discours du gouvernement, qui souhaite que le Luxembourg soit parmi les tout meilleurs en matière de pénétration de la large bande. Mais nous comprenons bien qu’il s’agit là plus que d’un simple souhait. Nous avons par ailleurs été confortés par le fait que l’Etat, qui est notre actionnaire, est prêt à accepter de recevoir des dividendes moins élevés à partir du moment où nous investissons de manière plus énergique dans la fibre optique.
de nos décisions vont dépendre de la façon dont le gouvernement luxembourgeois va, concrètement, transposer en droit national le texte de la directive postale européenne. Il y a par exemple des dispositions qui permettent de réserver le principe de service universel à l’opérateur historique pendant un certain nombre d’années. C’est ce qui a été proposé par la France et la Belgique, par exemple. Nous ne savons pas, à l’heure actuelle, ce qu’il en sera ici. Nous sommes donc encore dans l’attente d’un certain nombre de choses. Le ministre des Communications nous a dit qu’il voulait rapidement transposer cette directive. Nous avons eu l’occasion d’informer le gouvernement de nos préoccupations en ce qui concerne les services postaux. Il y a bien sûr la date butoir du 1er janvier 2013, mais plus tôt ce sera fait et mieux ça sera.
Et quel est le troisième grand chantier? «Il s’agit du déploiement du réseau de fibres optiques. C’est plus technique, mais c’est crucial pour le développement à venir de l’économie du pays. Ce chantier-là, nous l’avons entamé depuis longtemps, puisque les premières fibres ont été posées dans les années 80. Aujourd’hui, il y a déjà un grand nombre d’industries et de PME qui sont raccordées. Pour le résidentiel, il faut encore faire un effort. Le gouvernement vient justement de nous encourager à aller de l’avant pour accélérer la disponibilité de l’accès large bande pour les clients résidentiels. Il y a un besoin sans cesse grandissant d’accès à la large bande et nous n’en sommes qu’au tout début. Cet encouragement, nous allons le traduire dans un programme très ambitieux que nous avions déjà planifié, mais qui sera accéléré et qui va nous mener jusqu’en 2014.
Que représente cet investissement, justement? «Nous avons au total une enveloppe de quelque 200 millions d’euros pour l’ensemble du projet. Une très grosse partie de cet investissement va dans la fibre optique elle-même, qui demande des investissements élevés et beaucoup de travail de planification et d’exécution. La seule chose qui pourrait nous freiner, c’est l’obtention des autorisations nécessaires pour pouvoir réaliser ce programme. Les procédures ne sont pas toujours aussi faciles que nous le voudrions. Mais nous constatons tout de même qu’il y a une grande motivation de la part des autorités délivrant ces autorisations pour nous aider à développer ce projet dans de bonnes conditions. Comment comptez-vous déployer ce réseau de fibres? «Nous souhaitons avant tout faire un réseau qui soit ouvert aux autres opérateurs. Il n’est de toute façon pas possible de s’enfermer avec un tel réseau. Ainsi, dans toutes les fibres } 76
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ou fixes. Les grandes lignes ont été arrêtées début mars. Où en est aujourd’hui le processus de mise en œuvre? «Concrètement, le conseil d’administration doit encore approuver la modification des statuts de LuxGSM, qui servira de réceptacle à cette nouvelle société, et dont les statuts sont, pour l’heure, limités à la seule téléphonie mobile. Nous devons donc y intégrer l’ensemble des produits fixes. Entre temps, nous avons créé une task force composée de représentants des services fixes et mobiles qui travaillent déjà ensemble. Dans la pratique, cette convergence est déjà une réalité, mais il faut encore que la société soit concrètement établie. Un autre problème concerne la modification de la loi qui régit notre fonctionnement, dans le sens où il nous faudra affecter des fonctionnaires d’une façon officielle dans une société qui ne sera pas une administration. Il y a un accord de principe sur ce point, mais encore faut-il que la loi soit adaptée. Et puis nous devons encore travailler sur le branding et le positionnement commercial qui va accompagner cette nouvelle situation. Nous sommes en train d’y réfléchir et ce n’est pas facile, car avec LuxGSM et P&T, nous disposons déjà de deux brandings très forts. Vous êtes-vous finalement faits à l’idée que vous ne pourrez pas utiliser le nom de Luxembourg Telecom? «Il y a tellement d’autres possibilités. Nous en trouverons bien une qui nous convient! Je dois tout de même dire que ce qui nous dérange avec l’actuelle Luxembourg Telecom (nouveau nom utilisé depuis septembre dernier par ce qui s’appelait auparavant SIT Group, ndlr.), c’est qu’il y a parfois une confusion possible et que certaines personnes peuvent effectivement croire qu’il s’agit de nous. Quelle sera la gouvernance pour cette nouvelle société? «C’est une société créée sous le régime des sociétés dualistes, qui prévoit donc la création de deux organes de direction: un directoire et un conseil de surveillance. Le directoire sera la copie conforme de l’actuel comité de direction de l’Entreprise des P&T et le conseil de surveillance sera calqué sur l’actuel conseil d’administration de cette même entreprise. Le volet opérationnel sera assuré par la task force que j’évoquais précédemment et qui sera
composée de trois directeurs de LuxGSM et de trois autres issus de la division des Télécommunications des P&T. Six personnes qui travaillent déjà ensemble. Avez-vous le sentiment de vivre une période charnière avec l’avènement de Newco? «Nous vivons en effet une période de changements critique et capitale. Notre culture d’entreprise, qui doit être une culture globale, doit évoluer. C’est, du reste, une des conclusions qui ressort d’un rapport rédigé par plusieurs cadres que nous avons envoyés suivre une formation complémentaire à l’université d’Exeter en GrandeBretagne. Nous travaillons beaucoup sur cet aspect culturel, en étant conscients que ces évolutions culturelles sont absolument nécessaires. La création de Newco nous donne une belle occasion d’évoluer. Après l’échec de la collaboration internationale avec Vodafone, LuxGSM se retrouve, actuellement, tout seul, alors que ses deux rivaux, Tango (avec Belgacom) et Orange sont adossés à des groupes d’envergure internationale. Cette situation est-elle encore viable à long terme pour LuxGSM, quel que soit le nom qui sera le sien à l’avenir? «Il faut bien avoir à l’esprit que la concurrence a bien changé. Nous sommes en effet confrontés à des opérateurs appuyés par de grandes maisons mères. Etrangement, d’ailleurs, en raison du système de régulation, ces grandes maisons sont tout de même considérées ici comme des opérateurs alternatifs et nous comme l’opérateur dominant. Il me plaît évidemment d’être considéré comme dominant vis-à-vis de ces grands groupes internationaux, mais ça ne fait pas toujours plaisir non plus. Nous sommes dans la difficile situation d’être en concurrence avec des maisons mères énormes, mais nous subissons tout de même les mêmes règles et contraintes que n’importe quel autre opérateur dominant sur son territoire. Regardez en France! Il y a clairement une tout autre relation entre l’opérateur historique et ses concurrents, d’un point de vue du positionnement. Pour revenir à votre question, je ne pense pas que nous ayons subi un quelconque dommage de ne pas avoir de partenaire international. Je me rappelle qu’en 1992, nous avions beaucoup discuté sur l’opportunité de s’allier à GlobalOne, } 80
Capital développement
P&T entre dans la danse L’Entreprise des P&T s’intéresse de près, elle aussi, à l’éclosion et au développement des entreprises start-up, en particulier dans les domaines des postes et des télécommunications. C’est pour cela qu’a été créée, fin 2009, P&T Capital, une société de prise de participations dotée d’un capital social de 5 millions d’euros (mais pouvant aller jusqu’au montant autorisé de 50 millions). «Notre ambition est de commencer par aider les jeunes entreprises luxembourgeoises avec du capital développement pour les encourager à investir dans de nouveaux services sur lesquels nous pourrons nous-mêmes capitaliser», explique Marcel Gross. Le conseil d’administration de P&T Capital est partiellement le même que celui de l’Entreprise des P&T. On y trouve ainsi Pierre Ahlborn, Paul Duhr, Edouard Felix, Romain Fouarge, Gilbert Goergen, Jean-Marie Heyder, Eugène Kirsch, le président Gaston Reinesch et Jean-Paul Zens. J.-M. G.
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Groupe de consolidation 2009 un groupe diversifiÉ
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P&T Immobilière
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P&T Ré
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P&T Capital
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100,00%
45,00%
100,00%
10,00%
Luxembourg
Source: Entreprise des P&T
France
50,93%
49,00%
34%
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{ qui était un des plus gros opérateurs internatio-
naux à l’époque. Nous étions très avancés dans les discussions et nous aurions pu franchir le pas si le gouvernement s’était alors montré intéressé à ouvrir notre capital. Au final, cela aurait été un total fiasco et nous l’aurions payé très cher. Les grandes fusions du passé ont surtout contribué à disperser beaucoup d’argent. Il y a eu longtemps l’idée générale de se dire que sans un grand partenaire, il y avait un risque de chavirer. Ça ne c’est pas produit. Au contraire, nous aurions chaviré en prenant ce partenaire et à bien y regarder, ce sont surtout les grands opérateurs qui ont le plus souffert de ce mouvement. Nous nous sommes très bien débrouillés jusque-là et je ne vois pas, aujourd’hui, de raison fondamentale de changer de stratégie. Nous avons du contenu, nous avons de bonnes relations avec RIM pour BlackBerry et Apple pour iPhone. Nous avons des contrats de roaming avec tous les pays étrangers, ce qui nous a d’ailleurs beaucoup aidés pour décrocher le marché avec PSA. Tout peut se faire! Il faut être un peu astucieux et développer un certain dynamisme. Cela dit, on ne sait pas de quoi demain sera fait et nous savons qu’il y a des mouvements inéluc-
tables de centralisation. Il est évident qu’un grand opérateur qui a besoin d’acheter des terminaux de type BlackBerry ou iPhone obtient d’autres prix que P&T Luxembourg. Mais il y a aussi l’aspect contenu média qui est important. Regardez ce que Belgacom a payé pour avoir les droits sur le football en Belgique. Est-ce qu’un petit opérateur peut se payer cela? Je dirais non. Peut-il dès lors s’allier à un grand pour avoir l’accès à ce contenu? Je dirais oui. Mais combien cela lui coûtera-t-il? Il y a toujours des ‘mais’ dans les réflexions. Il faut donc toujours être très prudent et bien observer les évolutions. Je n’exclus pas un jour que nous soyons amenés à nouer une relation internationale de ce type. Mais je n’en vois pas la nécessité pour le moment et, de toute façon, il n’y a pas de projet de ce type en cours. Comment analysez-vous, avec le recul, l’échec de votre partenariat avec Vodafone (les deux partenaires engagés en février 2004 s’étaient quittés bons amis cinq ans plus tard, ndlr.)? «C’était une relation de David avec Goliath. Nous avions certaines divergences de vues sur un plan stratégique et Vodafone était surtout très exigeant en ce qui concerne son branding. A un
moment donné s’est posé le choix de ne plus être LuxGSM et de n’être plus que Vodafone. Nous avons préféré rester LuxGSM et nous l’avons fait sans regret. Mais nous avons toujours de bonnes relations avec Vodafone, y compris en termes contractuels. Votre mandat à la tête du comité de direction de l’Entreprise des P&T s’achève en septembre prochain. Solliciterez-vous un nouveau mandat de six ans? «Tout en me sentant encore jeune, il est vrai que je suis en âge de partir, mais comme le disait mon prédécesseur Edmond Toussing, c’est une décision qu’on ne peut prendre que soimême, ceci en accord avec le président du conseil d’administration (Gaston Reinesch, ndlr.) ainsi que le ministre Krecké. L’ensemble du comité devrait demander à voir son mandat prolongé en septembre prochain. Certains des chantiers en cours justifient que l’équipe actuellement en place suive encore les dossiers de notre Agenda 2012. Mais je n’irai pas au terme de ce mandat supplémentaire.»
Retrouvez l’interview intégrale sur www.paperjam.lu
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n-
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Ultra-haut débit
Sous haute surveillance La stratégie du gouvernement en matière de développement des réseaux Internet de nouvelle génération s’appuie essentiellement sur l’action de l’Entreprise des P&T. Les opérateurs alternatifs approuvent, mais entendent bien que tout se fasse dans la transparence et sans discrimination. Jean-Michel Gaudron (texte), Olivier Minaire (photos)
C’était écrit. «Il [le gouvernement] réserve les moyens nécessaires pour assurer définitivement la place du Grand-Duché parmi les centres européens de télécommunications. Cette perception doit être soutenue sur le plan de l’infrastructure nationale par des réseaux fixes et mobiles à la pointe du progrès et par une offre de services variée et complète soutenue par une concurrence réelle entre opérateurs.» Le programme gouvernemental Juncker-Asselborn II avait annoncé la couleur, l’été dernier; Jeannot Krecké, ministre de l’Economie et du Commerce extérieur, et François Biltgen, ministre (entre autres) des Communications, ont assuré le service après-vente en présentant, en mars dernier, la stratégie retenue pour le développement des réseaux Internet de nouvelle génération. Les objectifs? Ils sont pour le moins ambitieux. Garantir, pour tous les utilisateurs, quelle que soit leur situation géographique sur le territoire national, un accès à un débit Internet de 100 Mbits/s en voie descendante (et 50 Mbits/s en voie ascendante) à l’horizon 2015 et de 1 Gbit/s en voie descendante (et 500 Mbits/s en voie ascendante) pour 2020. Le tout en prenant place parmi les leaders européens en termes de pénétration de «l’ultra-haut» débit dès 2013. Il est, en outre, annoncé la création de zones d’activité à ultra-haut débit, qui seront labellisées en tant que telles, et caractérisées par des itinéraires dédoublés, dont au moins un accès par fibre optique en boucle, pour sécuriser l’accès aux services de télécommunication des entreprises. Cet équipement doit être mis en place d’ici 2013, date à laquelle, parallèlement, toutes les administrations publiques, les établissements d’enseigne-
ment et centres de recherche seront, eux aussi, dotés de cette connectivité ultra-haut débit. Les moyens? Ils vont essentiellement se concentrer autour de la capacité de l’opérateur historique, l’Entreprise des P&T (EPT), à jouer le rôle de «force motrice de tout premier ordre». Il s’agira notamment, pour elle, d’assurer le développement d’un réseau national de fibre optique en architecture FTTH (Fiber-To-The-Home). Une enveloppe de 130 millions d’euros, dans laquelle sont inclus les dividendes auxquels l’Etat a choisi de renoncer, doit être utilisée pour la mise en place d’un tel réseau FTTH qui devra couvrir 80% de la population d’ici à 2015. «Nous avons évidemment accueilli ce plan avec satisfaction», indique Didier Rouma, CEO de l’opérateur de téléphonie mobile Tango, mais aussi président de l’Opal, la fédération des opérateurs alternatifs du Luxembourg, affilée à la CLC et qui regroupe la quasi-totalité des acteurs majeurs du secteur. Invitée à découvrir les grandes lignes de ce plan quelques jours avant sa présentation publique officielle, l’association a eu l’occasion d’adresser, au gouvernement, ses commentaires et remarques sous forme d’un document de synthèse dont la grande partie a été reprise dans la publication du détail de la stratégie en avril dernier.
Quels services? Le volet «infrastructures», qui facilite l’accès, pour les opérateurs alternatifs, aux infrastructures d’accueil (gaines, conduites, fourreaux, tubes…) et prévoit la mise en place de registres nationaux permettant un suivi de l’état des lieux (lire aussi l’encadré), a, notamment, été favorablement perçu par l’Opal. «Les coûts d’infrastructure représentent entre 70% et 80% de nos coûts de développement de réseaux, indique M. Rouma.
Auparavant, il y avait très peu de visibilité dans ce domaine. Il est très positif que des règles soient désormais définies.» Même le fait que le développement de tout le réseau de fibres optiques ait été confié, en priorité, à l’Entreprise des P&T, reçoit l’aval de l’association… faute de mieux. Il est évident qu’au vu du marché luxembourgeois, le tour des sociétés qui sont capables de construire une telle infrastructure est plutôt vite fait. Mais l’Opal souhaite que le gouvernement exige de l’opérateur historique un amortissement des investissements à très long terme, permettant ainsi que les frais d’accès partagés avec les autres opérateurs alternatifs stimulent la création de services innovants à des prix compétitifs. Parmi ces opérateurs, il y a Cegecom, membre du groupe Artelis et premier opérateur alternatif «fibre optique» du pays, avec un réseau qui compte plus de 1.500 km dans le pays et qui est déjà relié à 25 points d’accès déjà mis en place par les P&T. «Nous réfléchissons à l’opportunité de connecter, avec notre propre backbone, l’ensemble des 200 points d’accès que les P&T mettront à disposition, explique Georges Muller, directeur de Cegecom. Mais tout dépendra du business case qu’il sera possible d’appliquer et de la durée d’amortissement de ces investissements qui vont se chiffrer en plusieurs dizaines de millions d’euros. En tout cas, notre intention est bien de faire preuve d’un maximum de flexibilité et de donner un accès à ce réseau à l’ensemble des autres opérateurs.» Tout se jouera, ensuite, pour beaucoup, sur la richesse des services proposés sur ces fibres. «Certains disent qu’on a déjà tout vu, mais je ne le pense pas, indique M. Muller. Quand on voit combien coûte le mètre carré au Luxembourg, il est par exemple possible de vraiment optimiser le télétra-
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«Il est très positif que des règles soient désormais définies» Didier Rouma (Opal)
vail. Le potentiel est là et le Luxembourg peut être plus fort que les autres pays dans ce domaine. Cela peut également avoir un impact positif sur la compétitivité et attirer des PME qui souhaitent développer leurs affaires en s’appuyant sur cette infrastructure.» Les projets en matière de «services» ne manquent pas. Facilitation des soins à domicile, sécurité et surveillance à distance, échanges peer-to-peer familiaux, domotique, TV sur IP, jusqu’au cloud computing… tout pourrait être rapidement à portée de main. «Les technologies sont prêtes, mais ne se sont pas encore vraiment développées, car l’infrastructure n’était pas au niveau», indique M. Muller.
L’ILR va grandir Si beaucoup de choses vont reposer sur les épaules des P&T, ce n’est pas pour autant que l’opérateur historique va se voir remettre un blanc-seing sur la question. Et c’est là que va devoir entrer en jeu un des acteurs clés du marché: l’Institut Luxembourgeois de Régulation (ILR) que le gouvernement a, lui aussi, «invité» à soutenir «activement, dans les limites de ses compétences», le déploiement rapide de ces réseaux de nouvelle génération. «Il sera essentiel que les organes de contrôle comme l’ILR, mais aussi le Conseil de la concurrence, aient les moyens de régler convenablement le marché, ce qui n’a pas toujours été le cas, prévient Jérôme Grandidier, CEO de Luxembourg
Telecom. Le prix de l’accès du last mile, qui sera géré par les P&T, sera notamment déterminant pour pouvoir créer un vrai marché concurrentiel.» Dans son plan stratégique, le gouvernement a d’ores et déjà prévu de demander à l’institut de «revoir tous les outils à sa disposition à l’heure actuelle et après transposition du nouveau cadre réglementaire pour les communications électroniques, de préciser comment et dans quel cadre temporel il entend les appliquer pour contribuer à atteindre les objectifs visés.» En espérant que le serpent ne soit pas vite amené à se mordre la queue, les moyens dont dispose l’ILR étant assez largement dépendants de ceux que le gouvernement veut bien lui mettre à disposition. Un premier pas a, certes, été franchi avec l’adoption du règlement grand-ducal du 4 décembre 2009 fixant les nouvelles limites pour le nombre de personnels de l’institut. Il prévoit, notamment, un nombre maximal de cadres supérieurs passant de 13 à 31; de cadres moyens ingénieurstechniciens augmenté de 15 à 17 et de cadres moyens rédacteurs gonflé de 8 à 13. Mais l’Opal espère que le paysage qui se dessine ne marque pas la création d’un nouveau monopole, faute d’une régulation adéquate qui manquerait d’imposer des règles d’accès non discriminatoires pour tous les acteurs. «De telles distorsions intolérables existent dans de nombreuses niches de services de télécommunication, rappelait la fédération lors de son premier commentaire officiel sur le plan } 84
LuxFibre
Du retard À l’allumage L’Entreprise des P&T avait prévu de profiter de la Foire de Printemps, début mai, pour lancer la commercialisation de LuxFibre, sa solution ultra-haut débit (100 Mbits/s) proposée à partir de 49,99 euros par mois, permettant, notamment, l’accès à la télévision HD. Mais à la veille de l’ouverture de la foire, l’Institut Luxembourgeois de Régulation a demandé à l’opérateur historique de retirer son offre, faute d’avoir présenté, parallèlement, les conditions d’accès à ce service pour les autres opérateurs désireux de le commercialiser auprès de leurs propres clients. Un contretemps en apparence fâcheux que Marcel Gross minimise néanmoins: «Nous sommes en négociation avec l’ILR et nous espérons bien trouver un accord avec le régulateur à brève échéance.»
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«Certains disent qu’on a déjà tout vu en termes de services, mais je ne le pense pas» Georges Muller (Cegecom)
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{ stratégique du gouvernement. Citons comme exem-
ple le marché DSL. En effet, le Luxembourg est un des seuls pays européens sans régulation effective entraînant une très faible rentabilité pour les opérateurs alternatifs. L’absence d’une régulation, excluant toute concurrence saine, qui est d’ailleurs le seul garant du meilleur prix pour le consommateur privé et l’utilisateur professionnel, ne laisse aux opérateurs alternatifs aucune opportunité d’investissement dans de nouveaux services innovants.» D’où la volonté affichée par l’Opal de créer un véritable groupe de travail qui réunirait gouvernement, opérateurs historique et alternatifs et l’ILR, mais aussi, pourquoi pas, LuxConnect, afin que tout soit le plus transparent possible. «Cela donnerait une réelle garantie, pour tous les acteurs concernés, que la réalisation de cette stratégie
nationale est conforme aux attentes et que tout le monde travaille dans le même sens, estime M. Rouma. Sans compter qu’il est aussi important de bien contrôler que les dividendes non perçus par l’Etat sont investis à bon escient.» Si, pour l’heure, aucune structure de la sorte n’a concrètement été créée, le gouvernement a néanmoins prévu des réunions «fréquentes» avec les participants. «Nous pensons qu’il faudrait tout de même formellement créer un petit organe de pilotage ambitieux, insiste le président de l’Opal. Les opérateurs alternatifs ont aussi besoin d’avoir un suivi et ce comité de pilotage pourrait également permettre au grand public de suivre l’évolution du dossier.» Ce groupe de travail pourrait, en outre, permettre de répondre aux inquiétudes de ces opérateurs alternatifs quant aux conditions concrètes de mise à disposition des infrastructures des P&T. «Depuis 1997, l’EPT a déployé une stratégie de fibre hybride (mélange fibre optique et cuivre, ndlr.) et a déjà défini le backbone pour ramener la fibre en un point central, explique Didier Rouma. Nous avons un doute quant à la technologie utilisée, puisque l’EPT le faisait pour ses besoins propres. Il est impératif que la technologie qui mettra les fibres à disposition des opérateurs alternatifs soit approuvée pour vérifier qu’elle répond aux objectifs du gouvernement et pour éviter que les alternatifs soient empêchés d’offrir des services différents.»
Déploiement des infrastructures
Six pistes À suivre La stratégie nationale pour les réseaux à ultra-haut débit recense six moyens pour atteindre l’objectif visé du déploiement des infrastructures à fibre optique: - Garantir l’accès à la boucle locale (c’est-à-dire la partie du réseau de communication reliant le client final au premier répartiteur de l’opérateur), afin de favoriser le déploiement de réseaux en amont et de permettre l’émergence de services innovants pour le client final. - Mettre en place un registre national des travaux, sous la forme d’un site web renseignant sur tous les permis de génie civil délivrés. En outre, chaque permis
devra comprendre une indication des coûts qui incomberaient à un opérateur souhaitant poser son infrastructure en même temps. - Mettre en place un registre national des infrastructures, par l’ILR, permettant d’augmenter la transparence des réseaux existants et de créer des synergies lors du déploiement des réseaux en fibre. - Introduire une obligation à poser des infrastructures d’accueil pour fibres optiques (gaines, conduites, fourreaux, tubes…), afin de réduire les coûts de génie civil pour les opérateurs qui verraient ces infrastructures mises à disposition
dans des conditions ouvertes, transparentes et non discriminatoires. - Précâbler les nouveaux immeubles et faire en sorte qu’à partir de 2011, toute nouvelle construction soit pourvue des installations passives et équipements connexes nécessaires permettant la continuation du réseau à fibre optique. - Etendre, le cas échéant, le mandat de Luxconnect, qui est actuellement limité aux déploiements de réseaux entre centres primaires d’accès à Internet et centres nationaux d’accès, ainsi que vers les centres primaires d’accès établis hors du Luxembourg.
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Afterwork Talks / Management & Stratégies
Workspace: 10 réalisations «made in Luxembourg» L’espace de travail (projets d’architecture et d’aménagement intérieur) présenté par des architectes luxembourgeois. Dans un esprit de Pecha Kucha, les présentations se suivent à un rythme rapide: chaque architecte disposera précisément de 6 minutes par projet. L’idée est d’offrir au public, composé essentiellement de décideurs économiques, mais aussi de professionnels de l’architecture et de l’aménagement intérieur, une véritable «inspiration shower», qui permettra de comprendre rapidement les grandes idées du projet et de disposer d’une vue d’ensemble des meilleures pratiques en termes d’architecture pour entreprises. Avec la participation e.a. de Tatiana Fabeck (Tatiana Fabeck Architecte), Alain Linster (m3 architectes), Stefano Moreno (moreno architecture), Jim Clemes (Atelier d’Architecture et de Design Jim Clemes), Arnaud De Meyer (steinmetzdemeyer), Arlette Schneiders (Arlette Schneiders Architectes), François Thiry (Polaris), Michel Petit (michelpetitarchitectes), Aristide Gambucci (Gambucci Architects) et Mathias Fritsch (Paczowski et Fritsch Architectes). Mercredi 2 juin 2010, 18:30 - 21:00 BGL BNP Paribas
Découvrir le bureau d’achitecture Philippe Schmit Architects: www.philippeschmit.com. Découvrir la Villa Vauban et son exposition actuelle «The Golden Age Reloaded»: www.villavauban.lu Vendredi 4 juin 2010, 12:15 - 13:45 Villa Vauban
Workshops / Cycle Ressources Humaines
Temps de travail et flexibilité: contradiction ou possibilité?
«Lumineux et minéral les grandes robes dorées» Une dégustation 100% vins blancs: bourgogne, bordeaux liquoreux, Luxembourg, Autriche, Rhône… Uniquement des vins possédant une robe bien dorée. Mardi 15 juin 2010, 18:30 - 21:00 In Vino Gildas 105 av. du X Septembre, Luxembourg
Afterwork Talks / Cycle Management & Stratégies
Conversations for a smarter planet: Smarter Cities
Me Guy Castegnaro
Conférence workshop avec Me Guy Castegnaro, avocat spécialisé en droit du travail. Plans d’organisation du travail, horaire flexible, heures supplémentaires, comptes épargne-temps, CDD, intérim... Comment rendre le temps de travail plus flexible dans le cadre des nombreuses dispositions légales existant en la matière? Quelles sont les limites de cette flexibilité? Ce workshop tentera de fournir les réponses à ces questions. Mardi 8 juin 2010, 8:30 - 10:15 Grand Théâtre Luxembourg
Viva la Villa! Visite guidée de la Villa Vauban par son architecte Philippe Schmit: l’architecture d’une villa bourgeoise, revisitée au 21e siècle. Le nouveau musée a été aménagé de manière à refléter le caractère historique de ses collections, un ensemble d’œuvres d’art réunies par des particuliers fortunés aux 18e et 19e siècles. La rénovation et l’agrandissement du bâtiment existant, une villa urbaine datant de 1873, ont été confiés au bureau luxembourgeois Diane Heirend & Philippe Schmit architectes. L’extension contemporaine qu’il a conçue noue un dialogue passionnant avec l’architecture historique de la Villa Vauban.
Wine & Networking
Cocktail
10 ans paperJam Cocktail, projection de portfolios des photographes de paperJam. Evénement produit en collaboration avec le Centre National de l’Audiovisuel (CNA) et le centre culturel régional Dudelange “op der Schmelz”. Jeudi 10 juin 2010, 18:30 - 22:00 CNA / op der Schmelz
Paul Helminger
Dans le cadre du projet international “Conversations for a smarter planet”, IBM – en collaboration avec paperJam Business Club – invite des décideurs et penseurs luxembourgeois à discuter autour de l’évolution des villes. Table ronde animée par Jean-Michel Gaudron, rédacteur en chef paperJam, avec la participation de Paul Helminger (bourgmestre, Ville de Luxembourg), Christine Muller (Dewey Muller architectes et urbanistes), Patrick Luxembourger (maire de Terville) et Jean Tonnar (échevin de la Ville d’Esch-sur-Alzette). Jeudi 17 juin 2010, 18:30 - 21:00 Auditorium de la Banque de Luxembourg
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agenda juin - décembre 2010 Evénements organisés à l’attention des membres du paperJam Business Club. Informations et inscriptions sur www.club.paperjam.lu
Workshops / Management & Strategy
Workshops / Cycle Management & Stratégies
Capitalizing on complexity: The IBM Global CEO Study 2010
The study, led by Michel Vlasselaer, uncovers starkly divergent strategic concerns and priorities among CEOs in Asia, Japan, Europe and North America – the first time such clear regional variations have appeared in this biennial survey of private and public sector leaders. It highlights the attributes of top-performing organisations based on revenue and profit performance over the past five years, including the economic downturn. The study also noted that perspectives varied according to location – differences of opinion about what changes to make, what new skills will be needed and how to succeed in the new economic environment. These regional variations also compound the complexities with which CEOs must contend. Mercredi 30 juin 2010, 17:00 - 22:30 Hôtel Place d’Armes
Afterwork Talks/ Cycle Ressources Humaines
Working in Luxembourg: Important HR Issues and Challenges for the Future of the Luxembourg Economy
The Living Organization: Systems Thinking and Management
Grand Prix / Cycle ICT
Grand Prix paperJam ICT 2010 Deuxième des trois événements prévus en 2010, composé d’un jury indépendant, ayant pour objectif de s’intéresser vraiment aux projets, de dresser un état des lieux des meilleures pratiques et de stimuler le marché. Jeudi 21 octobre 2010, 18:30 - 00:30 Le lieu sera communiqué ultérieurement
Grand Prix / Cycle Ressources Humaines Marc Sniukas
By Mag. Marc Sniukas from Doujak Corporate Development - www.doujak.eu. Organizations are living social systems. Yet we tend to treat them like machines, applying outdated thinking and management models to control and steer them. During this highly interactive workshop you will have the opportunity to reflect on your view of organizations and learn about systems thinking and its implications on the management of organizations. Mardi 6 juillet 2010, 8:30 - 11:45 Grand Théâtre Luxembourg
Grand Prix paperJam RH 2010
Troisième et dernier des Grands Prix prévus en 2010. Identifier, faire connaître et récompenser les meilleurs pratiques en Ressources Humaines, telle est l’ambition de ce Grand Prix paperJam RH. Mardi 9 novembre 2010, 18:30 - 00:00 Le lieu sera communiqué ultérieurement
Cocktail
Grand Summer Cocktail
Panel discussion with the participation of Nicolas Schmit (Minister of Labour, Employment and Immigration), Vinciane Istace (PwC), Rolf Tarrach (University of Luxembourg) and Martin Dobbins (State Street Luxembourg). The panel is moderated by Me Guy Castegnaro (www.castegnaro.lu). Jeudi 1er juillet 2010, 18:30 - 21:00 Auditorium Dexia-BIL Belval
Cocktail privé réservé aux entreprises et institutions membres du paperJam Business Club et à leurs invités. Mardi 13 juillet 2010, 18:00 - 22:00 Catclub Continental
Afterwork Talks/ Cycle Managemen & Stratégies
paperJam Top 100 Annonce des résultats de la troisième édition du classement «paperJam Top 100» des décideurs économiques les plus influents au Luxembourg. Jeudi 9 décembre 2010, 18:30 - 22:30 Le lieu sera communiqué ultérieurement
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Afterwork Talks / Cycle Place financière
Les fonds au Luxembourg: objectif 3.000 milliards Table ronde du 29 avril dans l’auditorium de Dexia-BIL Belval, animée par Nicolas Raulot, journaliste paperJam. Olivier Minaire (photos)
Charles Muller (Alfi) et Yvan De Laurentis (BNP Paribas Securities Services) Raoul Mulheims (Nvision)
Gwladys Costant (Profiler Consulting) et Francis Gasparotto (Tempo)
Jean-Michel Loehr (RBC Dexia)
Nicolas Raulot (paperJam)
Laure Apy (Masco Europe) Sudhir Kumar Kohli (Indian Business Chamber of Luxembourg)
Nicolas Ruoff (Amundi Luxembourg)
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Toute la magie du cinéma pour vos événements d’entreprise à Utopolis! Location de nos salles pour: • Séminaire, • Conférence, • Réunion de travail, • Présentation avec ou sans projection, • Projection privée ou avant-première privée (sous conditions). Pour plus d’info www.utopolis.lu/b2b/ ou contacter directement Allison Masci au +352 42 95 11 82 ou amasci@utopolis.com
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Afterwork Talks / Cycle Place financière
Conversations for a smarter planet: Smarter Finance
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Retour en images sur la table ronde du 4 mai, animée par Jean- Michel Gaudron en présence de Bertrand Le Bras (IBM), Jean-Noël Lequeue (Alco) et Rüdiger Jung (ABBL), à la BGL BNP Paribas. David Laurent / Wide (photos)
Jean-Michel Gaudron (paperJam)
Bertrand Le Bras (IBM), Rüdiger Jung (ABBL) et Jean-Noël Lequeue (Alco)
Mike Koedinger (MKE), Patrick Montagne (Tandem Capital Partners) et Alain Berland (Job Partners)
Pascal Lanser (IBM)
René Meyer (Active Relocation Luxembourg)
Stéphane Chalifour (M-Plify)
Christine Lehnert (Rowlands International)
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Workshops / Cycle Marketing & Communication
Générer des revenus de la propriété intellectuelle Workshop organisé le 27 avril au Grand Théâtre Luxembourg, sur l’impact des marques et des brevets dans une société. Luc Deflorenne (photos)
Olivier Laidebeur (Office Freylinger)
Tom Wirion (Chambre des Métiers) Pierre Kihn (Office Freylinger)
Mike Koedinger (MKE) et Alain Mestat (Banque privée Edmond de Rothschild)
Isabelle Brandebourg (IF Group) et Anne Oswald (INFPC)
Wine & Networking
Cooking Class & Wine tasting Dégustation de vins et atelier culinaire chez Unikat le 6 mai avec Hubert Clasen (Caves Bernard-Massard) et, en «chef invité», Pedro Castilho (JCI). Olivier Minaire (photos)
Hubert Clasen (Caves Bernard-Massard)
Nathalie Hanck (Axa Luxembourg) Pedro Castilho (JCI)
Georges Muller (Artelis) et Norbert Brakonier (Unikat) paperjam | Juin 2010 | ÉCONOMIE & FINANCe
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9 juillet
JEAN-GUILLAUME WEIS [ Drums & dance, RITUALS ]
KATIE MELUA MACDONALD 12 juillet
FESTIVAL OMNI • FESTIVAL OMNI • FESTIVAL OMNI • FESTIVAL OMNI • FESTIVAL OMNI • FESTIVAL OMNI • FESTIVAL OMNI • FESTIVAL OMNI
13 juillet
AMY
FESTIVAL OMNI • FESTIVAL OMNI • FESTIVAL OMNI • FESTIVAL OMNI • FESTIVAL OMNI • FESTIVAL OMNI • FESTIVAL OMNI • FESTIVAL OMNI
OMNI 2010 FESTIVAL DU 9 AU 17 JUILLET
Abbaye de Neumünster / LUXEMBOURG-GRUND
Centre Culturel de Rencontre Abbaye de Neumünster ( CCRN ) 28, rue Münster – L-2160 LUXEMBOURG-GRUND
& HIS
14 juillet
BAND
JEAN-LUC PONTY IRREPRESSIBLES 16 juillet
THE
FESTIVAL OMNI • FESTIVAL OMNI • FESTIVAL OMNI • FESTIVAL OMNI • FESTIVAL OMNI • FESTIVAL OMNI • FESTIVAL OMNI • FESTIVAL
BLUES’N JAZZ Tickets : +352 / 26 20 52 - 1 ( CCRN ) ou +352 / 47 08 95 - 1 ( Billetterie ) www.luxembourgticket.lu
RALLYE
17 juillet
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Workshops / Cycle Marketing & Communication
La communication 2.0: Le pouvoir au consommateur? Workshop du 11 mai au Grand Théâtre Luxembourg, sur les tendances du marketing 2.0, animé par Xavier Lesueur (Vanksen). Etienne Delorme (photos)
Xavier Lesueur (Vanksen)
).
Claude Muller (Comed) Carlo Schneider (Tailormade) Hyder Razvi (PwC), Angélique Royer (BGL BNP Paribas) et Filipe Oliveira (Lola Communication)
Justine Joannon (Nvision) et Adel Nabhan (BNP Paribas Personal Investors)
Workshops / Cycle ICT
Communications unifiées Retour en images sur le workshop du
12 mai dernier au Grand Théâtre Luxembourg sur les communications unifiées, animé par Hans Demeyer (CT Interactive). Celui-ci a également présenté en avant- première Microsoft Office 2010. Olivier Minaire (photos)
Hans Demeyer (CT Interactive)
Axel Wohlfahrt (Microsoft)
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Stéphane Hartert (MKE) Nicolas Govetto (IDesign)
Romain Genson (Wildgen, Partners in law) paperjam | Juin 2010 | ÉCONOMIE & FINANCe
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96 wine tasting
Sélection de vins
Cooking Class & Wine tasting Producteur invité: Hubert Clasen (Caves Bernard-Massard)
Cuvée de l’Ecusson brut. Composée de chardonnay, pinot blanc, chenin, riesling et pinot noir, cette cuvée personnalise le style de Bernard-Massard avec son caractère à la fois vineux et tout en fraîcheur. Elle bénéficie d’une longue période de maturation en cave pour lui permettre d’atteindre son équilibre et la finesse de ses bulles. Vous retrouverez en bouche l’harmonie recherchée, avec des touches beurrées liées à la fermentation en bouteille. Une cuvée internationale qui s’apprécie en toute occasion et en tout lieu. 02 Clos des Rochers - Ahn Palmberg - Riesling - GPC - 2008. Le vin présente une belle robe brillante jaune avec des nuances vertes. Le nez est intense, avec des notes d’agrumes alliées à des saveurs minérales. Une très belle longueur en bouche avec d’intenses notes de fruits (pêche, abricot, 01
ananas, etc.). Un vin très bien structuré et concentré, doté d’une grande finesse. 03 Château Pibarnon Bandol rosé - 2009. Le vin oscille entre la puissance et la délicatesse pour rester sensuel; entre le gras en bouche pour son ampleur et une certaine vivacité pour la fraîcheur; entre la complexité digne d’un grand vin et une exubérance aromatique de jeunesse. Agréable par sa fraîcheur juvénile, le vin pourra se garder quelques années sans fléchir. 04 Louis Boillot - Gevrey Chambertin - 2006. Très beau nez de fruits noirs, épices et sous-bois, tanins soyeux et bien équilibrés. Belle densité et belle longueur en bouche où l’on retrouve les notes épicées et les fruits noirs. Pinot noir classique, vinifié avec beaucoup de finesse. 05 Jean-Louis Chave Hermitage «Farconnet» 2006. Nez très puissant
02
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sur les épices, le cuir et les fruits rouges. En bouche, on retrouve le côté épicé, des champignons et des fruits noirs comme la griotte. Les tanins sont présents mais très bien équilibrés avec le fruit et l’acidité. Vin de garde déjà appré ciable au stade actuel de son développement. 06 Clos des Rochers Riesling - Vin de Glace 2003. Les raisins utilisés pour ce vin de glace ont été récoltés le 10 décembre 2003 et titraient un très bon niveau de 152 degrés Oechsle. Leur bon état sanitaire a permis de conserver toute la fraîcheur du fruit du riesling, ce qui fait de ce vin l’un des grands vins de glace produits par le domaine. Trophée d’excellence à Strasbourg en 2006, il conserve 152 grammes de sucre pour un alcool de 10%. Production totale: 325 litres!
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Photo: Etienne Delorme
01
Hubert Clasen est passionné de viticulture. Il est administrateur délégué des Caves Bernard-Massard et président du Groupement des producteurs de vins mousseux et crémants luxembourgeois. Caves Bernard-Massard 8, rue du Pont L-6773 Grevenmacher Tél.: 75 05 45 232 Fax: 75 06 06 www.bernard-massard.lu
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Légère Premium Hotel Luxembourg: opening 28 May 2010
Would you like to discover… 156 light-flooded design studios and suites the elaborate restaurant CUBE the cosy lounge & bar CUBE 5 modern multipurpose meeting rooms a Well-Fit area (2 saunas, steam bath, fitness, relaxation) … and a lot more? We invite you to experience a modern idea of hospitality!
The Légère Premium Hotel is opening its doors in the Parc d’Activité Syrdall in Munsbach on 28th May 2010. Come to visit us in Munsbach on our open house days: 11, 12 and 13 June 2010.
Légère Premium Hotel Luxembourg 11, Parc d’Activité Syrdall L-5365 Munsbach Tel. +352 49 00 06 -1 Fax +352 49 06 80 reservations.luxembourg@legerehotels.com
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playtime Le petit plus Arceau Chrono L’horlogerie classique d’Hermès, qui comprend la collection Arceau rendant hommage à la tradition équestre, accueille un nouveau modèle.
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Hermès
à l’italienne Sandales gladiateur marron avec la touche de finition en or, signées Alberto Fermani.
Pom-pom girl Le choix du bon collier donne la touche finale à la tenue. Ici, un collier à boules créé par Friis & Company.
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Friis & Company
Passe-partout Louis Vuitton présente une pochette de travail beige qui, même si elle fait partie de la collection homme, peut passer en accessoire unisexe.
Collection Kate y Clarks Newton Energ
Ce n’est plus un secret que Kate Moss est passée dans les coulisses Longchamp, pour dessiner une collection de sacs. Voici le Gloucester + Glastonbury.
– Navy
p Kate Moss Longcham
must DE L’ÉTÉ La chaussure bateau est un des must de cette saison estivale. Ici, un modèle simple noir, vu par Clarks.
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Fashion
En mode été Cat woman La combinaison tout en noir, vue par la styliste belge Véronique Leroy, avec un système pour resserrer au niveau de la taille.
Un air de gitane La marque italienne Patrizia Pepe présente une femme assurée et sexy. L’ensemble combine un pantalon large en denim et lin avec une blouse au décolleté profond.
Véronique Leroy
Patrizia Pepe
Le toréro La marque Gant présente un ensemble décontracté, à l’élégance balnéaire avec un pull rayé noir et blanc et la petite touche finale de rouge, façon toréro. Le short est porté assez court.
Rêve d’été On reste toujours dans les tons bleus avec cette robe portefeuille, signée Sonia Rykiel.
Sonia Rykiel
Gant
camaïeu de bleu Ensemble signé Essentiel, combinant un blazer bleu clair avec un pantalon bleu électrique et un t-shirt turquoise. Le petit plus qui harmonise le tout: l’écharpe bicolore.
L’homme Zegna La marque italienne Ermenegildo Zegna voit l’homme à travers l’histoire. Alors que les collections d’hiver avaient une forte influence british, nous voici maintenant dans l’Amérique des années 50.
Essentiel
Ermenegildo Zegna
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EXPLORATOR 2.0
Glacis by Wengé
ENFIN UN « BISTRONOMIQUE » !
Chaque mois, nous publions des classements réalisés suite aux votes exprimés sur www.explorator.lu.
Décor 1.9
Service 4.0
3.2
Commentaire de A. R. 26 avril 2010 Restaurant sympa, accueil chaleureux et repas comme chez maman lorsque j’étais enfant: des couleurs et du goût dans l’assiette. Le tout arrosé d’un bon vin.
MA LANGUE SOURIT Repas 4.0
Décor 3.4
Service 3.8
3.7
Wengé ouvre un nouvel établissement place des Glacis, ou plutôt devrions-nous dire trois enseignes car Glacis by Wengé regroupe un bar, un restaurant et un traiteur-pâtisserie. La qualité est toujours de haute volée et la décoration réalisée par Stefano Moreno en fait un lieu particulièrement réussi. Le restaurant «bistronomique» offre une cuisine traditionnelle revisitée avec talent par le chef Hervé Deville. La carte des vins est également très travaillée et complète. La partie boutique quant à elle, aux horaires adaptés à la vie active (7/7 jours, jusqu’à 20h et 13h le dimanche), permet de choisir en libre service des plats cuisinés, salades, sandwiches, soupes ou encore du pain, des viennoiseries et des pâtisseries. 21-25, allée Scheffer à Luxembourg T 27 47 59 30
Commentaire de K. T. 26 avril 2010 Une cuisine créative mais sans chichis avec des produits extrêmement frais, choisis et cuisinés avec discernement, goût et panache.
Repas 4.0
Décor 3.8
Service 4.2
4.0
Commentaire de L. L. 11 mai 2010 In few words: the best Sushi in town, the design is great, the service is perfect.
Les meilleurs restaurants italiens RISTORANTE ROMA Repas 5.0
Service 5.0
Décor 4.6
Service 4.2
Décor 3.7
Service 4.6
Décor 4.0
LAGURA NEXT DOOR Repas 4.1
COME PRIMA Repas 4.6
Téléchargez l’application «Explorator» sur votre iPhone
4.7
4.3
4.3
Rejoignez le groupe «Explorator» sur Facebook
Photo: Adrien Lorgé
TAKAJO
Photo: D.R.
Repas 3.6
Photo: David Laurent/Wide
Les plus actifs MELTEMI
LE CHALET
LA CASA DELLA PASTA
Cette institution de la région Moselle, située au bord des lacs, a été reprise par NL Group (The Last Supper, Opium, La Lambretta, Sushi Shop). L’établissement refait par Hermann & Valentiny dévoile une carte de spécialités luxembourgeoises, de pizzas ainsi que des plats français. Idéal pour les faims d’après baignade! Zone de loisirs Breicherwee à Remerschen T 26 66 51 91
Cette nouvelle boutique propose un bar à pâtes fraîches de fabrication traditionnelle et une épicerie fine. Plus de 40 sortes de pâtes, à consommer sur place ou à emporter, sont disponibles. L’épicerie fine dévoile une large sélection d’huiles, vinaigres, antipasti, sauces, vins… dont un grand nombre sont issus de l’agriculture biologique. 166A, rue du Brill à Foetz T 26 55 06 60
NEWS EXPRESS
Le gastronomique Les Roses du Casino 2000 à Mondorf-les-Bains dévoile une nouvelle carte à découvrir sans hésitation. ++++ Am Musée au Musée d’Histoire de la Ville de Luxembourg propose une formule originale avec des plats présentés en bocaux. ++++ Le restaurant de l’Hôtel Ibis Luxembourg Aéroport, L’Orée du Bois, vient d’être rénové. ++++ Le Boos K’fé à Bridel a agrandi sa terrasse et accueille du nouveau mobilier. ++++ Nouvelle décoration pour le restaurant mexicain Chi Chi’s place d’Armes à Luxembourg.
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s pa r k l i n g d e l i c i o u s m o m e n t s b e t w e e n g o o d f r i e n d s
104
Index décideurs 175 personnalités ont été citées dans les 108 pages de ce cahier «Économie & Finance».
AAhlborn Pierre Allegrezza Serge Apy Laure
B Bali Anissa Barnard Catherine Berland Alain Biltgen François Birgen Germain Bock George Brakonier Norbert Brandebourg Isabelle
c Castegnaro Guy Castilho Pedro Chalifour Stéphane Clasen Hubert Clemes Jim Contzen Ernst Wilhelm Coowar Djalil Costant Gwladys Cravatte Ernest
D d’Aragon Charles-Henri De Laurentis Yvan De Meyer Arnaud De Nolf Rik De Paepe Katia De Schorlemer Hubert Dedenbach Bernhard Demeyer Hans Denis Valérie Dennevald Robert Depoorter Philippe Didon Marie Duhr Paul
28, 72 16 88
e Ernst Gilbert Eschette Léon
f Fabeck Tatiana 30 30 90 26, 82 52 20 92 92
30, 86 92 90 28, 92 86 50 32 88 60
28 58, 88 86 48 48 44 30 94 48 14 48 24 72
Feider Marc Felix Edouard Fischer Stefan Flesch Colette Fouarge Romain Francis Yves Frieden Luc Fritsch Mathias
38 25
j Joannon Justine 86 40 72 30 28 72 42 52 86
g Gambucci Aristide
86 Gasparotto Francis 88 Gaudron Jean-Michel 90 Genson Romain 94 George Patrick 62 Géradon-Luyckx Eddy 46 Giusti Marco 46 Glesener Laurent 51 Goergen Gilbert 72 Govetto Nicolas 94 Gramegna Pierre 28, 64, 70 Grand-Duc Henri 28 Grand-Duc héritier Guillaume 26 Grande-Duchesse Maria Teresa 28 Grandidier Jérôme 82 Gross Marcel 72
h Hanck Nathalie Hansen Patrick Hartert Stéphane Hartmann Christoph Helminger Paul Henckes Nicolas Hetto-Gaasch Françoise Heyder Jean-Marie Hoeks Eduard Hoeks Odilia Hoffmann Guy Hoffmann Marc Höllinger Andreas Hornung-Draus Renate
i Istace Vinciane
92 44 94 70 28, 86 30 27, 36 72 28 28 60 44 68 30
Johan Luc Juncker Jean-Claude Jung Rüdiger
86
Ney Adrien Noirot Emmanuel 94 71 14, 51 56, 90
92 Kinsch Alain 24 Kirsch Eugène 72 Koedinger Mike 90, 92 Kolishchak Andrey 32 Kostolany André 68 Krecké Jeannot 14, 16, 42, 66, 70, 72, 82 Krönert Uwe 70 Kumar Kohli Sudhir 88
Lam Maurice Lanser Pascal Le Bras Bertrand Ledent Philippe Ledermann Stéphane Lehnert Christine Lentz Georges Lequeue Jean-Noël Leroy Jean-Philippe Lesueur Xavier Levits Egils Linster Alain Loehr Jean-Michel Löhr Andreas Lunghi Enrico Luxembourger Patrick
m Macovei Alina Mandruzzato Piergiovanni Mestat Alain Meyer René Modert Octavie Montagne Patrick Moreno Stefano Mossoux Jean Mulheims Raoul Muller Charles Muller Christine Muller Claude Muller Georges
o Oliveira Filipe Oswald Anne Ouaich Rachid
94 44 30
94 92 52
t Tarrach Rolf Thibaut Agnès Thiry François Tonnar Jean Toussing Edmond
v Viguier Jean-Christophe von Morr Hubertus
k Kihn Pierre
l Laidebeur Olivier
n Nabhan Adel
P Penning John Peter von Habsbourg Karl Petit Michel Picquet Alain Pinnel Roland Poulles Romain Probst Laurent Proffitt Julian
44 44 86 20 28 25 42 42
r Raphael Laurence 92 42 90 56, 90 71 32 90 48 56, 90 62 94 30 86 58, 88 70 28 71, 86
42 30 92 90 28 90 86 48 88 58, 88 86 94 82, 92
30 Raulot Nicolas 58, 88 Razvi Hyder 94 Reding Jean-Claude 14 Reine Beatrix des Pays-Bas 28 Reinesch Gaston 72 Riachi Jean 62 Rotunno Donato 46 Rouma Didier 82 Rouschop Jo 46 Royer Angélique 94 Ruoff Nicolas 88
s Sarmad Soheil Scheuren Jean-Paul Schintgen Thierry Schmit Georges Schmit Nicolas Schmit Philippe Schneider Carlo Schneiders Arlette Siegel Kai Silva Arminda Sniukas Marc Stamet Guy
w Wagener Danièle Wagener Marco Wagner Henri Wahler Reinhold Weimerskirch Pierre Wengler Pierre Wirion Tom Wohlfahrt Axel Wurth Michel
z Zens Jean-Paul Zhixue Ma Zimmer Sylvain
86 36 86 86 72
32 70
28 30 40 68 52 44 92 94 14
72 22 32
36 32 26 66 27, 86 86 94 86 70 30 86 36
paperJam – édition Juin 2010 Ce numéro est paru le 28 mai à 20.000 exemplaires. Il a été édité et imprimé au Luxembourg. Directeur de la publication: Mike Koedinger Régie publiciaire: TEMPO, www.tempo.lu Éditeur: Mike Koedinger Éditions, www.mikekoedinger.com
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105
Index entreprises 280 entreprises et organisations ont été citées sur les 108 pages de ce cahier «Économie & Finance».
A ABBL
C Caisse d’Epargne de Lorraine-
e eBRC Ecoparc (GIE) Ecostart Edison Capital Partners EELA Entreprise des P&T Ernst & Young Etat luxembourgeois Eurogroup Consulting European Audiovisual Entrepreneurs European Film Promotion’s Producers Eurowind AG Eurx Properties
B Banco Bradesco Luxembourg
Champagne Ardennes 71 Cargolux 44, 66 Castegnaro Cabinet d’Avocats 86 Catclub 95 Caves Bernard-Massard 28, 92 Cegecom 82 Centre Culturel de Rencontre Abbaye de Neumünster 93 Chambre de Commerce 26, 28, 42, 64, 70 Chambre de Commerce belgoluxembourgeoise-allemande 70 Chambre de Commerce et d’Industrie (Lorraine) 71 Chambre des députés 14 Chambre des Métiers 46, 92 Chambre des Salariés 30 CLC 27 Clearstream 60 Cogeco 36 Comed 94 Commissariat aux Assurances 60 Commission européenne 30, 36, 38 Commune de Koerich 25 Commune de Terville 71 Confederation of German Employers’ Associations 30 Conseil de la concurrence 82 Cour de Justice de l’Union européenne 30 CRP Henri Tudor 26 CSSF 52, 60, 62 CSV 14 CT Interactive 94 CVCE 27
50, 56, 90 ABO Wind 68 Active Relocation Luxembourg 90 Adal 27 Administration de l’Emploi 27 Administration des Contributions directes 52 Air France KLM 44 AirFlowControl 36, 46 Alco 56, 90 Aleba 50 Alfi 58, 88 Allen & Overy 40 Alter Domus 46, 57 Ambassade d’Allemagne au Luxembourg 70 Amtoy’s 48 Amundi 8, 88 Ango Consulting 32 Apple 72 ArcelorMittal 66 Arlette Schneiders Architectes 86 Artelis 82, 92 Atelier d’architecture et de design Jim Clemes 86 Atelier de soufflage de verre Pascale Seil 46 Ateliers mécaniques Dostert 46 Autodiffusion Losch 29 Axa 62 Axa Luxembourg 92 AxoGlia Therapeutics 32
62 38 28 22
Banque Centrale Européenne Banque de Luxembourg Banque mondiale Banque privée Edmond de Rothschild 92 Banque Raiffeisen 12 BCEE 38, 51, 60 BCL 60 BD Associates 30 Belgacom 72 BGL BNP Paribas 51, 60, 94 BKK 26 BNP Paribas 51 BNP Paribas Personal Investors 94 BNP Paribas Securities Services 58, 62, 88 Board of Economic Development 66 Bradesco 62 Brasserie de Luxembourg Mousel-Diekirch 44 Brasserie Nationale Bofferding 48
d Decathlon
16 Deloitte 6 Deloitte Luxembourg 42 Département Economie de la Province de Luxembourg 71 Deutsche Bank 50 Deutsche Bank Luxembourg 50 Deutsche Börse 46 Dewey Muller architectes et urbanistes 86 Dexia 51 Dexia BIL 60, 88 Diane Heirend & Philippe Schmit architectes 86 Doujak Corporate Development 86
72 25 64 44 30 72, 82 24 14, 26 59 46 46 68 52
f Factory Outlet
16 Family Business School 48 Fedil 14, 27 Ferber Hair & Style 46 FFA Fixed Income Mena Fund 62 FFA Private Bank 62 Fiat 19 Fibona 26 Film Fund Luxembourg 46 Fitch 51 Fondation Bassin Minier 64 Fonds Monétaire International 22 Fortis Banque Luxembourg 51, 60 Freywille 91
g G20
22 Galion, société d’avocats 30 Gambucci Architects 86 GentleSecurity 32 German Wind Energy Association 68 German Wind Energy Institute 68 Germany Trade & Invest 68 GlobalOne 72 Goeres 4, 5 Gouvernement luxembourgeois 14 Groupe Légère Hotels 26
h Hein Home Interiors HSBC HSBC Securities Services
i IBM
46 35 52 52
38, 56, 90 IBM Global Business Services 56 ICHEC PME 48 IDesign 94 IF Group 92 IKEA 71 ILR 72, 82 IMD 20 Imprimerie Mi Schlimé 81 Indian Business Chamber of Luxembourg 88 INFPC 92 ING Luxembourg 60 Institut des Arts de Diffusion (Louvain-la-Neuve) 46 Islamic Financial Services Board 52
j Jamendo JCI Job Partners Jonk Entrepreneuren Luxembourg
32 32, 92 90
k Keller Norbert Khazanah Nasional Kliemt & Vollstädt KPMG
101 Netcore-Computersystems 54, 55 NGR Consulting 107 Nvision 88, 94
27
o Observatoire de la Compétitivité 26 46 52 30 20
l La Voix du Luxembourg
14 Lablaw 30 LCTO 28 Le Jeudi 14 Légère Hotel 26, 97 Legitech 30 Lehman Brothers 44 Les 2 Musées de la Ville de Luxembourg 28 Linklaters 51 Lipper 58 Lloyds TSB International Private 44 Loeff Claeys Verbeke 40 Lola Communication 94 LSAP 14 Lufthansa 66 Luminis 51 Luxair 44, 66 LuxairCargo 44 Luxairport 66 LuxairTours 44 LuxConnect 72, 82 LuxCSD 60 Luxembourg for Business 42 Luxembourg for Finance 42, 51, 52 Luxembourg Telecom 49, 72, 82 Luxempart 46 Luxexpo 42 Luxflag 51 Luxgsm 72, 108 Luxinnovation 20 m3 architectes 86
m Masco Europe
n Nestlé
88 Mazars 31 Mercedes 39 Mercedes Benz Luxembourg 70 michelpetitarchitectes 86 MicroRate 51 Microsoft 94 Ministère de l’Economie et du Commerce extérieur 26, 42 MKE 90, 94, 92 Moody’s 51 moreno architecture 86 Mowo 67 M-Plify 90 Mudam 28
OCDE Office Freylinger OGBL Opal Orange Orascom Oxford Economics
16, 27, 50 92 14 82 2, 3, 72 62 24
p Paczowski et Fritsch Architectes 86 paperJam paperJam Business Club Paul Wurth PNE Wind Polaris PricewaterhouseCoopers PricewaterhouseCoopers Luxembourg Profiler Consulting PROgroup PSA Peugeot Citroën
r Raiffeisen Raval ACS Raval Europe RBC Dexia Renault RIM Rosport Roularta Rowlands International
s Sab
88, 90 56, 58 66 46 86 86, 94 42 88 25 72
t Tailormade
94 Tandem Capital Partners 90 Tango 10, 72, 82 Tarantula 46 Tatiana Fabeck Architecte 86 Technoport 32, 64 Telindus 77 Tempo 88 Terville 86 Thai Celadon 47 TNS Ilres 60 Tribunal de grande instance de Metz 71 Turkey Mena Properties 52
u UCM Lux
71 UEL 14 ULPA 46 Unikat 92 Université de Cambridge 30 Université de la Grande Région 71 Université de la Sarre 70, 71 Université du Luxembourg 22, 26, 70, 71, 86 Université Paul Verlaine-Metz 71 Utopia 89 Utopolis 32
v Vanksen 60 42 42 58, 64 21 72 45 48 90
46 Sacred Heart University 61 Sal. Oppenheim 50 Saphir Capital Partners 44 Schuller 25 SES 72 Shenzhen Airlines 66 SIT Group 72 Smart Air 32 Speralux 66 Standard & Poor’s 51 Statec 16, 20, 24, 26, 27 Steffen Traiteur 46 Steinmetzdemeyer 86 Sting 44
94 44 28 86 28, 86 85 72 41
Veneluxe Villa Vauban Ville d’Esch-sur-Alzette Ville de Luxembourg Visual on line Vodafone Volvo
w Wafergen Wafra Capital Partners WestLB Wildgen, Partners in law
16 52 70 94
paperjam | Juin 2010 | ÉCONOMIE & FINANCe
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cahier ÂŤĂ&#x2030;conomie et financeÂť photo AndrĂŠs Lejona
cahier ÂŤManagementÂť illustration INgrid
paperJam â&#x20AC;&#x201C; ĂŠdition juin 2010 Ce numĂŠro est paru le 28 mai Ă 20.000 exemplaires. Il a ĂŠtĂŠ ĂŠditĂŠ et imprimĂŠ au Luxembourg.
Directeur de la publication Mike Koedinger
rĂ&#x2030;daction tĂ&#x2030;lĂ&#x2030;phone (+352) 29 66 18 Fax (+352) 29 66 19 E-mail press@paperjam.lu Web www.paperjam.lu courrier BP 728, L-2017 Luxembourg bureaux 10, rue des Gaulois, Luxembourg-Bonnevoie rĂ&#x2030;dacteur en chef Jean-Michel Gaudron (-48) jean-michel.gaudron@paperjam.lu rĂ&#x2030;daction FrĂŠdĂŠrique Moser (-47) frederique.moser@paperjam.lu
Brian Power (-49) brian.power@paperjam.lu Nicolas Raulot (-45) nicolas.raulot@paperjam.lu
Webpublishing MĂŠlanie Lodevic (-41) melanie.lodevic@paperjam.lu collaborations rĂ&#x2030;dactionnelles CĂŠline Coubray, Alain Ducat, Aaron Grunwald, SĂŠbastien Lambotte, Bernard Paquin, MichaĂŤl Peiffer, Angelina Rafii,â&#x20AC;&#x2030; Duncan Roberts, Jean-Marc Streit, Marc Vandermeir
correction Cynthia Schreiber (-26) cynthia@mikekoedinger.com photographie Julien Becker, Eric Chenal (Blitz), Luc Deflorenne, Etienne Delorme, David Laurent (Wide), AndrĂŠs Lejona, Olivier Minaire
Illustrations INgrid â&#x20AC;&#x201D; StudioForEditorialDesign
LAYOUT
Ă&#x2030;diteur tĂŠlĂŠphone (+352) 29 66 18 Fax (+352) 29 66 19 E-mail info@mikekoedinger.com Web www.mikekoedinger.com courrier BP 728, L-2017 Luxembourg bureaux 10, rue des Gaulois, Luxembourg-Bonnevoie CEO Mike Koedinger coo Rudy Lafontaine DRH Thierry van Ingelgom administration Sandra Barba, Sylvia Leplang, Sarah Lambolez, Laurren Prieur RC B95211 Tva intracommunautaire LU 197 914 67 issn 1992 - 4275 ConformĂŠment Ă lâ&#x20AC;&#x2122;article 66 de la loi de 08.06.2004 sur la libertĂŠ dâ&#x20AC;&#x2122;expression dans les mĂŠdias, la prĂŠsente mention est obligatoire ÂŤune fois par an, au premier numĂŠro diffusĂŠÂť. Nous avons choisi de la publier chaque mois. La sociĂŠtĂŠ ĂŠditrice de paperJam est dĂŠtenue indirectement, par une participation excĂŠdant 25 pour cent, par Mike Koedinger, ĂŠditeur indĂŠpendant domiciliĂŠ au Luxembourg. Le conseil dâ&#x20AC;&#x2122;administration est composĂŠ par Mike Koedinger (prĂŠsident), la sociĂŠtĂŠ Tempo ainsi que la sociĂŠtĂŠ Mike Koedinger Management s.Ă .r.l. La direction gĂŠnĂŠrale et la gestion journalière sont de la responsabilitĂŠ de Mike Koedinger. Š Editions Mike Koedinger S.A. (Luxembourg) Tous droits rĂŠservĂŠs. Toute reproduction, ou traduction, intĂŠgrale ou partielle, est strictement interdite sans lâ&#x20AC;&#x2122;autorisation ĂŠcrite dĂŠlivrĂŠe au prĂŠalable par lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠditeur.
directEUR artistique Guido KrĂśger CRĂŠATION Vera Capinha Heliodoro, Maxime Pintadu COORDINATION Nathalie Petit Mise en page Thomas Aubinet, Monique Bernard, Nathalie Petit, StĂŠphanie Poras, Mireille Scheid pour INgrid (www.INgrid.eu)
impression Imprimerie Centrale
abonnements tarifs port compris Luxembourg /â&#x20AC;&#x2030;France-Belgique-Allemagne
DIFFUSION Didier Blaes (-28) diffusion@mikekoedinger.com
rĂ&#x2030;gie publicitaire tĂ&#x2030;lĂ&#x2030;phone (+352) 27 17 27 27 Fax (+352) 26 29 66 20 E-mail info@tempo.lu Web www.tempo.lu courrier BP 728, L-2017 Luxembourg bureaux 10, rue des Gaulois, Luxembourg-Bonnevoie directeur associĂŠ Aurelio Angius (-35), aurelio.angius@tempo.lu directeur commercial Francis Gasparotto (-33), francis.gasparotto@tempo.lu Assistante commerciale CĂŠline Bayle (-32), celine.bayle@tempo.lu ChargĂŠ de clientèle / paperjam Simon BĂŠot (-34), simon.beot@tempo.lu ChargĂŠ de clientèle / paperjam business club François Altwies (-37), francois.altwies@tempo.lu ChargĂŠe de clientèle web Marilyn Baratto (-42) marilyn.baratto@tempo.lu ChargĂŠe de clientèle / explorator MĂŠlanie Juredieu (-39), melanie.juredieu@tempo.lu ChargĂŠ de clientèle / index Simon BĂŠot (-34), simon.beot@tempo.lu ChargĂŠe de clientèle / City MAGAZINE Audrey Gollette (-38), audrey.gollette@tempo.lu administration Isabelle Ney RC B95212 TVA intracommunautaire LU 197 915 68
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Etat des lieux du marchĂŠ du recrutement. Comment mieux utiliser lâ&#x20AC;&#x2122;outil formation?
Prochaine ĂŠdition: 2 juillet 2010 Pour contacter la rĂŠdaction: press@paperjam.lu
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