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Juillet-Août 2010 | économie & finance
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L’automne sera chaud
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Photo: Etienne Delorme (archives)
A l’occasion de son dixième anniversaire, paperJam s’associe à MyClimateLux asbl dans le but de sensibiliser les entreprises et les institutions au changement climatique, à l’utilisation réfléchie des ressources énergétiques et à la compensation volontaire de leurs émissions de CO2. Michel Wurth avait été désigné, en 2008, «personnalité économique la plus influente du Luxembourg». Sa succession est ouverte.
Jean-Michel Gaudron, rédacteur en chef paperJam
Actuellement, paperJam a récolté
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Les Premières entreprises qui sont devenues donateurs: Binsfeld Banque de Luxembourg Brasserie Nationale (Bofferding) Capita Fiduciary Christian Bauer Architectes Faber Mike Koedinger Editions RMS Tempo The Factory Group
Rejoignez le pool des 100 entreprises: www.myclimate.paperJam.lu
Les températures qui remontent, le soleil qui se remet à briller: pas de doute, l’été est enfin de retour de congés. Ça commence doucement, mais sûrement, à sentir les vacances. Quelques semaines qui ne seront pas de trop pour recharger les accus et se préparer pour une rentrée qui sera forcément passionnante. Entre les débats autour de la compétitivité du pays (héritage de la Tripartite ratée du printemps dernier), la mise en œuvre du paquet de mesures annoncées par le Premier ministre début mai, les discussions autour de l’avenir de la sécurité sociale et du régime des pensions… il y en aura pour tous les goûts. Et au vu de l’agitation politique et sociale de ces derniers mois, on peut s’attendre à de nouvelles passes d’armes entre gouvernement, patronat et syndicats. Chez paperJam, qui vient de fêter son dixième anniversaire, ça va aussi beaucoup bouger à la rentrée. Avec, pour commencer, dès le 17 septembre, une nouvelle formule agrémentée d’un nouveau site Internet. Avec aussi la saison 3 du paperJam Business Club, qui continue de monter en puissance après deux premières saisons qui ont été bien plus que du simple rodage. Une centaine d’activités seront proposées dès le mois de septembre, avec des matinées de formation déclinées en cinq cycles (Management, leadership, entrepreneuriat; Business administration, finance, legal; ICT; Ressources humaines; Communication, marketing, sales, business development); des conférenciers de renommée internationale, des journées thématiques organisées à la fois sous forme de colloque et de salon… Sans oublier les cérémonies des premières éditions des Grands Prix paperJam ICT (le 21 octobre) et RH (le 9 novembre), en prélude au deuxième Grand Prix Communication, Marketing, Design qui se déroulera le 17 février 2011. Et puis, cerise sur le gâteau, 2010 marque aussi la 3e édition de notre Top 100 des personnalités économiques les plus influentes au Luxembourg. Vous trouverez, dans cette édition, la liste d’un bon millier de personnes susceptibles de figurer au palmarès. Le classement final, établi par un jury indépendant, sera dévoilé lors d’une grande cérémonie le 9 décembre prochain. L’occasion de terminer en beauté une année qui a déjà montré, au cours de ce premier semestre, toute sa richesse, et qui n’a certainement pas fini de nous surprendre. paperjam | Juillet-Août 2010 | ÉCONOMIE & FINANCE
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5 sommaire
sommaire paperjam | Juillet-Août 2010 | économie & finance
10
Jean Asselborn plaide pour un maintien de l’indexation
46
luxembourg 10 Jean Asselborn
«Compétitivité
et indexation ne sont pas opposées» Le vice-Premier ministre socialiste et ministre des Affaires étrangères revient sur les raisons de l’échec de la Tripartite.
16 Alain Kundycki
«Ma
mission: gÉrer la proximitÉ et l’intimitÉ» L’ambassadeur de Belgique au Luxembourg détaille deux dossiers importants pour les deux voisins: la renégociation du traité Benelux et les transports ferroviaires.
20 Smarter planet
l’intelligence
de la ville
au service
22 Développement durable
mais vorace
L’empreinte écologique du Luxembourg est la plus forte jamais mesurée. Si tous les pays absorbaient autant de ressources naturelles renouvelables que lui, il faudrait six planètes à l’humanité pour survivre. 26 Top 100 des personnalités les plus influentes
au Luxembourg
QUI SUCCÉDERA À MICHEL WURTH? Pour la troisième fois, paperJam publiera, en fin d’année, le classement des 100 personnalités économiques les plus influentes au Luxembourg, sur la base d’un classement établi par un jury indépendant. Après Romain Bausch (SES, en 2006) et Michel Wurth (ArcelorMittal/Chambre de Commerce/UEL, en 2008), le «vainqueur» de l’édition 2010 se trouve parmi cette liste qui comprend plus d’un millier de noms.
48
La société Hein remporte le prix de l’innovation dans l’artisanat 2010
entreprises 40 Nouvelles obligations
Des
comptabilitÉs bientÔt harmonisÉes
A partir du 1er janvier 2011, les entreprises devront recourir au plan comptable normalisé. Un changement qui se prépare dès maintenant... 42 Entrepreneuriat
Coup
de projecteur au féminin
Le lancement de la 5e édition du «Woman Business Manager of the Year Award» de Dexia BIL permet de mettre de nouveau en valeur les femmes ayant des responsabilités en entreprise. 44 Building Bridges
Une réflexion approfondie sur la mobilité et une démocratie renforcée doivent améliorer la qualité de vie des citadins. Petit
Jamendo à la relance avec Alexande Saboundjian, son nouveau CEO
CROATIA
AT THE CROSSROADS
Croatia may enter the European Union as soon as 2012. Are Luxembourg companies ignoring the opportunities to do business with the Adriatic nation? 46 Alexandre Saboundjian
«L’ADN
de Jamendo est bon»
Le repreneur de la plate-forme de téléchargement de musique légal et gratuit croit fermement au bienfondé de son modèle économique. 48 Prix de l’innovation dans l’artisanat 2010
Hein,
au four et au moulin
La société spécialisée dans la fabrication de fours pour boulangers a décroché le prix en or décerné, le 17 juin, par la Chambre des Métiers. 50 Business mentoring
CAP
SUR LA TRANSMISSION D’ENTREPRISE La transmission d’une entreprise exige une préparation minutieuse, autant dans le chef de l’acheteur que dans celui du vendeur.
52 CYEL 2010
bio
tech one
The winner of the CYEL 2010 is Djalil Coowar, of AxoGlia Therapeutics. 53 Entrepreneuriat
CYEL
Awards 2010
La cérémonie de remise du «Creative Young Entrepreneur Luxembourg Award 2010» s’est tenue le 15 juin à Utopolis. 54 Anniversaire
Pour
le bien-fondÉ de l’entrepreneuriat
Le programme 1, 2, 3 Go, qui vient de fêter ses dix ans, a accompagné 866 projets innovants et permis la création de 230 entreprises. 55 Entrepreneuriat
Les
dix ans de 1,2,3 Go
Le programme d’accompagnement des jeunes entreprises a fêté son dixième anniversaire le 16 juin, en présence du ministre de l’Economie et du Commerce extérieur, Jeannot Krecké. 58 Anniversaire
Allen
& Overy fÊte ses 20 ans
Grande soirée festive le 1er juin au Tramsschapp, en présence de près de 600 personnes, parmi lesquelles le ministre des Finances, Luc Frieden. 60 Vernissage
Memphis
Backstage
Le 3 juin, la Galerie Lucien Schweitzer a inauguré un nouveau volet de programmation et concrétisé une passion réelle pour une discipline à la frontière entre artisanat, industrie et art.
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7 sommaire
64
Le fonds européen anti-crise est luxembourgeois…
74
Jean-Paul Gauzès, rapporteur de la directive européenne AIFM, explique le report du vote
place financière 64 Stabilisation financière
Un
avenir pour le fonds anti-crise Le fonds de soutien à la zone euro ou European Financial Stability Facility (EFSF) a vu le jour le 7 juin au Grand-Duché.
65 Stratégie
Le
DP se fait une place
Le parti démocratique s’empare de l’avenir de la place financière avec un document de 22 pages et 31 propositions. Série Diversification (6) 68 Information financière Une machine À produire
de l’info
Le centre financier et son industrie des fonds sont un réservoir inépuisable d’informations financières. Cette source peut contribuer au rayonnement de la Place, à condition de poursuivre l’harmonisation des données et d’y apporter une valeur ajoutée. 70 Crise Le retour
de la rÈgle
Le thème de la finance durable était au centre du cinquième Luxembourg Financial Forum. JeanClaude Juncker et Jacques Attali y ont débattu des solutions politiques et réglementaires à la crise. 71 Conférence Luxembourg
Financial Forum
Grosse affluence, le 3 juin, à Luxembourg-Congrès, pour la 5e édition de cette manifestation annuelle. 72 Banque centrale
Yves
Mersch rempile
Le gouverneur de la Banque Centrale du Luxembourg, qui n’a pu accéder à la vice-présidence de la BCE, va effectuer un troisième mandat. Des chantiers importants l’attenden.t
80
Le cabotage sous surveillance
Grande Région 74 Jean-Paul Gauzès
«Ni
une forteresse, ni une passoire» Le vote sur la directive AIFM (Alternative Investment Fund Managers) est différé à septembre. Son rapporteur, le Français Jean-Paul Gauzès, déplore que les désaccords persistent.
76 Développement La finance,
un moyen dans un monde durable L’IMS s’est penché sur le rôle de la finance face aux enjeux majeurs qui se posent pour les 40 prochaines années.
86 Débat
LA
GRANDE RÉGION, À PAS DE SOURIS Pas d’optimisme débridé lors de la table ronde sur la Grande Région en devenir, instiguée par la fondation Gréng Stëftung.
87 Urban Planning
METZ
ECOCITÉ TAKES FLIGHT
As the French military prepares to leave the Metz area, local leaders are pushing an eco-friendly development to create green jobs and reshape the urban landscape. Will the plan take off? 88 Entrepreneuriat
Du
industrie 80 Alain Petry
«Le
nouveau rÈglement du cabotage nous touche gravement» Alain Petry, conseiller auprès de la CLC, évalue les conséquences de la nouvelle réglementation européenne en matière de cabotage routier.
82 Matériaux
L’avenir
sera composite
Le projet «+ Composites» vient d’être lancé par le CRP Henri Tudor et ses 11 partenaires européens, avec 5 millions d’euros de budget. 84 Jan De Nul Group
Une
vision «grand large»
lait d’Ânesse aux cosmÉtiques de luxe Basée à Bastogne, Naturâne lance la plus grande gamme mondiale de cosmétiques naturels à base de lait d’ânesse. Avec une matière première issue de l’élevage local.
90 Entrepreneuriat
Une
IDentitÉ bien vue sur les trois frontiÈres Emilie Pilla, une Française, femme entrepreneur pour le Luxembourg belge… Ou l’incarnation de la Grande Région dans une créatrice de 27 ans.
92 Entrepreneuriat
Des
rencontres mais pas seulement… Nouveau venu dans le paysage des sites spécialisés, belorlux-rencontres.com se distingue par sa dimension régionale et un côté select assumé par sa créatrice, Caroline Schmitt.
Le groupe maritime poursuit un vaste programme d’investissement qui le propulse à la tête de l’industrie mondiale du dragage. Trois navires battant pavillon luxembourgeois ont été mis à l’eau en l’espace de quelques semaines.
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9 sommaire
Articles les plus lus sur www.paperjam.lu du 19 mai au 24 juin: 1. Vanksen passe à la vitesse
supérieure
Article vu 784 fois
2. KBL sur la route des Indes
Article vu 620 fois
3. paperJam dans la course 94
Coverstory: Marc Hoffmann, banquier entrepreneur
104
Les dix ans de paperJam
Article vu 490 fois
4. Un «Facebook» pour gérants
coverstory 94 Entrepreneur
«Un
combat de tous les jours»
108 Table ronde
Conversations
for a Smarter Planet: Smarter Cities Retour en images sur la table ronde du 17 juin consacrée à l’évolution des villes, à la Banque de Luxembourg, dans le cadre du projet international «Conversations for a Smarter Planet» en collaboration avec IBM.
110 Wine & Networking
Lumineux
et minéral — les grandes robes dorées Soirée découverte de grands vins blancs le 16 juin avec Gildas Royer.
ans paperJam
Grande soirée festive à l’occasion du dixième anniversaire de paperJam. Plus de 600 personnes ont répondu présent le 10 juin, au Centre culturel opderschmelz et au CNA de Dudelange.
110 Workshops / Cycle Ressources Humaines
Temps
de travail et flexibilité
Au Grand Théâtre de Luxembourg s’est tenu le mardi 8 juin un workshop sur le droit du travail, animé par Me Guy Castegnaro.
106 Afterwork Talks / Cycle Management & Stratégies
Workspace:
10 réalisations «made in Luxembourg»
Présentation le 2 juin, à la BGL BNP Paribas, d’Archiduc, nouveau magazine d’architecture de Mike Koedinger Editions, et de 10 réalisations workspace.
wine tasting
et cigares
de rhums
Dégustation de rhums de la Martinique et de cigares cubains au Kjub, le 27 mai, avec notamment Jean Diederich, Jean-Claude Negri et Jaco Diederich. 107 Visite guidée
Viva
la Villa!
Visite guidée de la Villa Vauban, le 4 juin dernier, animée par l'architecte de la nouvelle extension, Philippe Schmit.
paperJam juillet-Août management
112 Sélection de vins
Lumineux
et minéral — les grandes robes dorées
107 Wine & Networking Dégustation
Article vu 386 fois
Article vu 373 fois
104 Cocktail
10
de fortune
5. Une page se tourne au POG
Créer et diriger sa propre entreprise est loin d’être une sinécure. Mais Marc Hoffmann ne regrette absolument pas d’avoir choisi cette voie, en dépit de la difficulté permanente que représente ce statut particulier.
Business Club
113 Sélection
rhums
et cigares
playtime 116
le petit plus
117 Fashion
L'été
au féminin
Dans le cahier «Management» de cette édition, retrouvez des sujets de réflexion dans les domaines ressources humaines, RSE, marketing, IT, immobilier et management. En dossier central: RH & Formation.
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luxembourg
10
Jean Asselborn
Le vice-Premier ministre socialiste et ministre des Affaires étrangères revient sur les raisons de l’échec de la Tripartite, et entend bien défendre jusqu’au bout le mécanisme d’indexation des salaires, dans le respect de l’esprit de son parti.
«Compétitivité et indexation ne sont pas opposées» Jean-Michel Gaudron (interview), Olivier Minaire (photo)
Monsieur Asselborn, au terme d’un premier semestre qui aura été assez agité sur le plan politique et social au Luxembourg, où en est exactement le pays? «L’économie luxembourgeoise a un peu bégayé avec la crise économique et nous nous devions de réagir. Nous l’avons fait au niveau du gouvernement, par étapes. Il y a d’abord eu les accords de coalition, par lesquels nous avons ficelé un budget de relance afin de donner une chance à l’économie de surpasser cette crise. Puis nous nous étions promis de réunir la Tripartite au printemps 2010. Le problème est qu’il s’est écoulé beaucoup de temps entre l’accord de coalition et cette Tripartite. Il y a eu des déclarations et des divergences de vues de part et d’autre qui ont pratiquement empêché d’avancer vers un consensus, alors que nous vendons le ‘modèle luxembourgeois’ à l’étranger comme un modèle où, d’un côté, le gouvernement et, de l’autre, patronat et syndicats, sont capables de se mettre autour d’une table pour trouver des solutions ensemble. La principale pierre d’achoppement a été la question de l’indexation automatique des salaires, où même au sein de la coalition l’approche n’est pas la même… «Sur ce point-là, le parti socialiste a un rôle très spécifique à jouer. Notre électorat attend de nous autre chose sur ce sujet que des autres partis. Nous sommes clairement identifiés en tant que parti socialiste ayant accompagné la généralisation de l’indexation dans les années 70. Dans un pays comme le Luxembourg, si vous avez tous les 15 mois une tranche indiciaire, je suis d’avis que cela ne casse en rien l’économie luxembourgeoise. Il est archi-faux de dramatiser et de dire qu’à cause de l’indexation, nous avons perdu énormément en compétitivité. Il faut bien se rendre compte que, dans notre pays aussi, nous avons un marché de l’emploi qui est axé de plus en plus sur les contrats de type CDD et dans lequel l’emploi intérimaire prend une place plus importante que par le passé. De plus, beaucoup de gens travaillent sans être protégés par des conventions collecti-
«Pour nous, socialistes, l’emploi doit avoir la priorité absolue dans notre conception politique» Jean Asselborn
ves. Pour tous ceux-là, l’indexation des salaires est le seul moyen d’obtenir une adaptation de leurs revenus au coût de la vie. Je sais qu’il y a une certaine dynamique qui peut faire mal dans l’indexation, mais il ne faut pas non plus généraliser. Le parti socialiste a accepté, en congrès, le principe qu’en cas de survenance de critères extrêmes, comme l’inflation qui atteindrait des niveaux trop importants par rapport à nos pays voisins, une forte hausse des prix du pétrole ou bien un problème structurel sur le marché de l’emploi, nous étions d’accord de réfléchir à des solutions pour agir sur les paramètres de calcul de l’indexation. Mais pour nous, socialistes, c’est en tout état de cause l’emploi qui doit avoir la priorité absolue dans notre conception politique. Et s’il y a danger pour l’emploi, alors il faut réagir.
Krecké (ministre de l’Economie et du Commerce extérieur, ndlr.) sont une importante base de travail. Il nous faut avant tout préserver les avantages que nous avons, surtout en matière de coût du travail au niveau de la sécurité sociale, des caisses de pension et de santé. Nous avons, en la matière, des prélèvements qui sont très bas par rapport à d’autres pays voisins. Il faut maintenir cette force. Si, ensuite, nous devons réagir, il faut le faire au niveau de l’impact des prix du pétrole sur l’indexation. Nous aurons d’ailleurs un débat au Parlement sur la question cet automne, et nous devrions en parler au sein du gouvernement, sans doute avant les vacances. Dans le cadre de ce débat sur la compétitivité, il sera essentiel que le gouvernement soit solidaire et parle d’une seule voix. Les deux partis sont clairement dans l’obligation de s’entendre.
Réagir sur quels leviers? «Je le répète encore une fois: compétitivité et indexation des salaires ne sont pas opposées. Les 65 propositions faites par Jeannot
Ce qui est loin d’être gagné sur tous les plans… «Le parti chrétien social a une autre histoire, d’autres priorités et d’autres traditions dans la
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11 luxembourg
politique et, clairement, un tout autre électorat. Ce qu’on attend de nous, c’est que nous gardions le cap et sachions défendre cette indexation qui sert surtout aux petites gens et à ceux qui ne sont pas protégés par des conventions collectives. En parallèle, une taxation plus forte des salaires plus élevés doit aller pair avec cette indexation. Je ne veux pas que nous disions que nous avons raison sur ce point et que les autres ont tort. Mais il ne faut pas non plus que les autres disent que ce sont eux qui ont raison et que c’est nous qui avons tort. J’espère bien que nous trouverons tous ensemble une solution, avec les partenaires sociaux. Vous l’espérez, ou vous y croyez vraiment? «Je crois vraiment qu’un tel accord est possible. Peutêtre qu’il n’y aura pas d’accord formel, mais il y aura quand même des convergences de vues. Un paquet de mesures a été annoncé par le Premier ministre lors de son discours sur l’état de la Nation, dont certaines sont marquées du sceau de l’austérité. Entre-temps, les indicateurs économiques semblent repartir à la hausse. Cela peut-il amener à une retouche de ces mesures? «Nous ne sommes effectivement plus dans les chiffres sur lesquels nous nous sommes basés lors des travaux de coalition. Mais à partir du moment où la coalition a décidé de la mise en œuvre de ce paquet, il convient de s’y tenir. Le déficit budgétaire est bien là. Je rappelle que ces mesures ont été établies pour deux années. Pour 2011, nous allons, de toute façon, faire ce qui a été décidé. Nous savons que cette année sera difficile, puisque les rentrées fiscales venant des entreprises seront principalement celles liées aux résultats des années 2008 et 2009 qui ont été plus faibles. Les recettes fiscales seront donc très réduites. Pour 2012, en revanche, en fonction de l’évolution économique, nous pouvons tout à fait envisager des allégements ou bien de renoncer à certains prélèvements supplémentaires initialement prévus. Nous verrons alors ce qu’il convient de faire pour la période 2013-2014. Aujourd’hui, il y a une reprise, c’est clair. Mais assainir les finances publiques reste un objectif
prioritaire. Là, à nouveau, en tant que membre du parti socialiste qui pense en termes générationnels, j’estime qu’il faut couper court à cette inflation de l’endettement qui est en fait la cause, à une échelle plus large, de la faiblesse de l’euro. Chacun doit donc faire un effort, y compris au Luxembourg, pour ne pas s’enliser dans cet endettement. Nous ne pouvons pas emprunter tous les ans 2 milliards d’euros sur un budget de 10 milliards, c’est impossible. Nous n’avons plus, comme dans le faste des années 90 et du début 2000, des excédents à placer. Nos réserves sont assez précaires. Nous devons donc assainir ces finances publiques et mettre en œuvre les dispositions qui ont été décidées. Je pense que le paquet de mesures sera ficelé avant les vacances et qu’il sera débattu à l’automne, avant d’être adopté au travers de différentes lois. Bien sûr, la Chambre des députés aura le dernier mot. Ces mesures annoncées n’ont pas fait que des heureux, en particulier au niveau des travailleurs frontaliers. Etait-il impossible de trouver un équilibre plus juste? «A aucun moment, les mesures prises n’ont été dirigées contre les frontaliers. Et je rappelle qu’il s’agit là de mesures temporaires qui ne sont prévues que pour deux années. Au plus fort des négociations tripartites et des divergences de vues affichées, la coalition gouvernementale a-t-elle été à deux doigts d’exploser, comme bon nombre d’observateurs l’ont craint? «Il y a eu des moments difficiles à passer, essentiellement dus à nos différences de conception. Le parti chrétien social est plutôt axé sur une réduction des dépenses, alors que nous sommes plutôt favorables à une augmentation des recettes. D’ailleurs, nous souhaitons que, en parallèle au maintien de l’index en particulier pour les bas salaires, il y ait un certain rééquilibrage à l’autre bout de l’échelle des salaires, par le biais d’une pression fiscale supérieure envers ceux qui en ont les moyens. Pour en revenir à la survie de la coalition, la question s’est clairement posée à un moment } 12
Réformes
«Ne pas tuer le modèle luxembourgeois» Parmi les grands chantiers en cours sur le plan national, celui du régime de pension et de la caisse de santé n’est pas le moindre. «Nous devons préserver un système qui fonctionne et qui n’aboutisse pas à un système de soins à deux vitesses, prévient Jean Asselborn. La sécurité sociale doit être autant à la disposition de celui qui est millionnaire que de celui qui est au chômage. Je suis convaincu que nous parviendrons, avec les partenaires sociaux, à trouver les mesures nécessaires pour le redressement des comptes, comme cela est régulièrement fait tous les quatre-cinq ans.» En filigrane se profile aussi la réforme des pensions, un sujet hautement sensible en ce moment, notamment chez certains voisins. «J’espère que nous n’arriverons jamais à un clash comme en France. Le ministre de la Sécurité sociale, Mars di Bartolomeo, est en train d’établir un schéma qui sera discuté au sein du gouvernement cet automne et j’espère bien que la loi sera votée avant l’été 2011. Il faudra avant tout ne pas tomber dans des discussions interminables autour de la pénibilité de certains métiers. Mais il est clair que cette réforme se basera sur le principe d’une durée de cotisation minimale de 40 ans. Ensuite, il faut aussi avoir à l’esprit que bon nombre de paramètres dépendent des taux de croissance à venir. Jusqu’à présent, les discussions avec patrons et syndicats n’ont pas donné lieu à des crispations.» Est-ce là un signe encourageant, alors qu’une réforme du dialogue social est aussi en réflexion? «Le dialogue social, c’est surtout la Tripartite, note le vice-Premier ministre. Nous allons tout faire pour ne pas tuer le modèle luxembourgeois.»
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12 luxembourg
«Dans le cadre de ce débat sur la compétitivité, il sera essentiel que le gouvernement soit solidaire et parle d’une seule voix»
Photo: 2010 SIP / Charles Caratini, tous droits réservés
Jean Asselborn, ici avec Jean-Claude Juncker
11
Israël
«ne pas mélanger» Fin mai, une intervention de l’armée israélienne contre une flottille de navires en route vers la Bande de Gaza faisait une vingtaine de victimes, dont neuf morts. Un acte fermement condamné par Jean Asselborn en sa qualité de ministre des Affaires étrangères. Un mois plus tard, une mission a été menée par le ministre de l’Economie et du Commerce extérieur au Liban et... en Israël. Une mission que n’ont pas manqué de dénoncer certaines associations humanitaires. Fallait-il y renoncer? «Notre position sur la question israélo-palestinienne est très ferme, insiste M. Asselborn. Nous restons favorables à la conclusion d’un accord de paix entre deux Etats indépendants, ce qui nécessite le respect de certaines dispositions: d’un coté, garantir la sécurité de l’Etat d’Israël, mais de l’autre, rouvrir la bande de Gaza et arrêter les colonies. Mais il ne faut pas non plus mélanger les choses. Entretenir des contacts avec des sociétés israéliennes et entreprendre des démarches pour développer nos bonnes relations économiques sont naturellement importantes. Nous avons des sociétés israéliennes qui sont établies au Luxembourg et nous souhaitons renforcer cette coopération.»
{ donné. Mais la réponse est vite venue, les deux
partis ayant une certaine expérience pour trouver des solutions dans ce type de crise. Nous nous sommes aussi posé la question de l’impact auprès de l’opinion publique, si nous n’avions pas été capables de répondre à la crise économique et sociale autrement que par une crise politique. La personnalité et le poids du Premier ministre ont aussi joué, au final. Est-ce l’optimisme qui prévaut aujourd’hui? «Je n’ai aucune raison d’être pessimiste. Il y a aussi une reprise en Allemagne, ce qui a toujours des effets positifs sur le Luxembourg. Au niveau de l’Union européenne, j’espère que nous saurons calmer le jeu sur l’euro, car cela ferait énormément de mal si quelque chose de négatif devait se passer. Avoir une politique responsable au niveau des finances publiques ne veut pas dire épargner et encore épargner, mais plutôt chercher des équilibres qui ne cassent pas la relance. Il y a une certaine inquiétude au sein de l’Union, parce qu’il y a une approche plutôt différente entre l’Allemagne, partisane de tirer le frein à main, et la France, qui est plutôt proche des Etats-Unis, et qui mise davantage sur la relance par la consommation. Ni l’un ni l’autre n’a raison, mais si les deux concepts se télescopent, ça devient difficile. Vous êtes aussi ministre des Affaires étrangères. Dans ce concert européen, justement, quelle
est la place de la voix du ‘petit’ Luxembourg? «La question est évidemment récurrente. Je dois d’abord rappeler que le Luxembourg fait partie des fondateurs de bon nombre de grandes organisations internationales et régionales telles l’ONU, l’Union européenne, l’Otan ou encore l’OSCE. Nous n’avons pas eu à nous poser la question à ces moments-là: tout ce qui touche à l’intégration européenne figure dans nos gènes politiques. Depuis six ans que j’occupe ce ministère, je ne peux que constater que le Luxembourg est considéré comme un des berceaux de cette idée européenne, du respect du droit international et de cette solidarité internationale basée sur des règles et des structures. Le Luxembourg a toujours une très bonne réputation et pas uniquement pour sa place financière, même s’il est vrai que nous sommes aussi parfois considérés comme des ‘nains’ à cause de notre taille. N’est-ce pas, parfois aussi, un atout lorsque les grandes puissances se trouvent confrontées à de multiples enjeux géopolitiques qui peuvent les freiner? «Je ne suis le ministre des Affaires étrangères ni de la France, ni de la Belgique, ni de l’Allemagne. Je dois évidemment rester humble et intervenir avec une certaine diplomatie bien ciblée, là où cela peut apporter quelque chose pour le Luxembourg ou pour l’Europe. Je ne suis évidemment pas en mesure de dire aux Français ou aux Allemands comment ils doivent gérer le dossier de l’Afghanistan en ce qui concerne leur stratégie militaire, par exemple. En revanche, je peux insister sur le fait que le principe d’un Etat de droit et la reconstruction du pays sont aussi essentiels que le volet militaire. Je ne peux pas non plus dire aux Américains et aux Russes ce qu’ils doivent faire avec leurs missiles. Mais si un projet de bouclier antimissile doit voir le jour, je peux appuyer le fait que cela devra se faire dans le cadre d’une parfaite coopération entre l’Union européenne, la Russie et les Etats-Unis. Après la Seconde Guerre mondiale, nos prédécesseurs ont, avec persévérance et entêtement, défendu la souveraineté du Luxembourg. } 14
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«Dans tous les cas, le cadre de mon intervention sert les intérêts de l’Union européenne»
Photo: Etienne Delorme (archives)
Jean Asselborn
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{ Aujourd’hui, nous sommes 27 dans l’Union et
notre voix est prise en compte. Dans tous les cas, le cadre de mon intervention sert les intérêts de l’Union européenne. Regrettez-vous, dans ce contexte, que l’Union européenne ne dispose pas vraiment d’une politique étrangère cohérente, en dépit de la nomination de l’Anglaise Catherine Ashton aux fonctions de haut représentant de l’Union pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité? «Il faut bien garder à l’esprit que la politique étrangère de l’Union, même après le traité de Lisbonne, reste bâtie sur le consensus. Dans beaucoup de pays, y compris au Luxembourg, certains voudraient que l’Union fonctionne comme un grand Etat. Là est le problème, car ce n’est pas le cas! L’Union européenne n’est pas un Etat comme les Etats-Unis, la Russie ou la Chine. C’est une entité de 27 pays qui, par la voie de l’intégration politique, cherche ses positions communes. L’équilibre est difficile à trouver. Peut-être que dans 40 ou 50 ans, on trouvera que cet équilibre était un bon début, mais que pour avoir une chance de parler d’égal à égal avec la Chine, l’Inde, les Etats-Unis ou, qui sait d’ici là, le Brésil, il faudra que cette intégration européenne devienne absolue. Mais on n’y est pas. L’Europe a-t-elle été trop gourmande en voulant à tout prix autant s’élargir, au point de
rendre aujourd’hui tout consensus forcément compliqué avec 27 pays dont certains ont des racines culturelles tellement différentes? «Si elle s’est montrée trop gourmande, elle l’a été à juste titre, car c’est clairement l’Histoire qui nous a imposé cet élargissement vers l’Est. Sans quoi, l’Europe n’aurait pas accompli ce qui était l’essence même de ce projet de paix qui consistait à intégrer ceux qui, après la Seconde Guerre mondiale ont été laissés derrière le rideau de fer. Aujourd’hui, il faut se concentrer sur ce qui a été annoncé lors du sommet de Thessalonique en juin 2003, c’est-à-dire favoriser l’intégration des pays des Balkans dans l’Union. Nous avons dix ans pour y parvenir. Et ce n’est pas seulement stratégique, pour éviter un conflit, mais aussi quelque chose qui est géographiquement essentiel afin de ne pas laisser une zone vide entre la Grèce, au sud, et le reste de l’Union, au nord. En tant que ministre des Affaires étrangères, quels sont, aujourd’hui, les dossiers principaux que vous avez sur votre bureau? «En matière de politique étrangère, le plus grand danger, à nos yeux, reste l’Iran. Il est indispensable que l’Iran coopère à 100% avec l’Agence Internationale de l’Energie Atomique de Vienne. Car tout ce qui touche à l’Iran touche l’ensemble du Moyen-Orient. L’Union européenne a une très grande responsabilité sur ce dossier car elle parle clairement au nom de la communauté internatio-
nale. Le rétablissement de bonnes relations internationales avec l’Iran et la qualité des discussions qui vont suivre compteront beaucoup à l’avenir. Tout ce que nous pouvons faire en vue de rétablir un dialogue, même non institutionnalisé avec l’Iran, sera d’une très grande utilité pour l’établissement d’une paix mondiale. En regardant un peu plus loin, il y a la Turquie, aussi, qui avait énormément de moyens d’intervenir comme médiateur. Les choses sont aujourd’hui plus difficiles et là aussi, je pense qu’en tant qu’Union européenne, nous avons une obligation de tout faire pour que la Turquie reste cet élément de liaison pour nous permettre d’établir le dialogue avec les acteurs du MoyenOrient. A mes yeux, il y aura aussi en septembre un événement essentiel, avec le sommet des Nations Unies sur les objectifs du millénaire pour le développement. En 2000, le monde s’était donné des objectifs de réduire la pauvreté, d’augmenter les moyens d’éducation, de donner l’accès à l’eau potable à un maximum de personnes et de faire en sorte que les gens puissent vivre partout dans une certaine dignité matérielle. Ce sommet permettra de faire un bilan, mais on peut d’ores et déjà dire que l’on est très loin des objectifs fixés pour 2015. C’est pour cela que nous devons mener, tous, une politique étrangère solidaire. Car si nous ne parvenons pas à réduire ces différences énormes qui existent dans certains pays défavorisés, ce sera terrible pour certaines régions et personne ne sera vraiment épargné. Le dernier forum de l’Alliance des civilisations des Nations Unies, qui s’est tenu à Rio fin mai, est pour moi une des réunions les plus importantes de ces douze derniers mois. Nous devons à tout prix faire valoir des intérêts communs et un potentiel de compréhension et de partage de certaines valeurs entre, pour faire simple, le monde judéo-chrétien et le monde musulman. Dans le cas contraire, nous allons nous retrouver avec un bloc de 2 milliards d’individus dressé contre 2 milliards d’autres, ce qui, combiné aux différences de richesses que l’on connaît, ne pourra amener qu’à un 21e siècle terriblement chaotique.»
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Alain Kundycki
« Ma mission: gÉrer la proximitÉ et l’intimitÉ »
L’ambassadeur de Belgique au Luxembourg restera en poste au moins jusqu’à la fin de la présidence belge de l’Union européenne. Le diplomate détaille deux dossiers importants pour les deux voisins: la renégociation du traité Benelux et les transports ferroviaires. Nicolas Raulot (interview), David Laurent/Wide (photos)
Monsieur Kundycki, comment êtes-vous devenu ambassadeur de Belgique au Luxembourg? «Il n’y a pas de chemin tout tracé dans la diplomatie. Quand j’étais au cabinet à Bruxelles, j’avais souhaité venir au Luxembourg, car cela me semblait être un poste intéressant. Le poste s’est-il avéré conforme à vos attentes? «Les deux pays sont les premiers partenaires l’un pour l’autre dans toute une série de domaines, diplomatique, économique ou commercial. Le Luxembourg et la Belgique ont une histoire commune qui remonte à 1441, à l’époque des Ducs de Bourgogne. Nous avons vécu près de 400 ans sous la même couronne et avons partagé tous les aléas de l’histoire. Cela explique l’intensité et la diversité de nos relations. En quoi consiste votre mission? «Comme pour tout diplomate, elle consiste à assurer la représentation officielle de la Belgique, informer les autorités belges et luxembourgeoises, définir les positions dans certains dossiers particuliers. Etre ambassadeur de Belgique au Luxembourg est toutefois particulier. Très souvent, en tant que diplomate, on doit gérer l’éloignement et la méconnaissance. Au Luxembourg, il s’agit plutôt de gérer la proximité et l’intimité. Les Luxembourgeois connaissent très bien la Belgique. Il y a toutefois des choses pointues qu’il faut parfois expliquer en détail. Le volet économique de votre travail est-il important? «Oui, même si la promotion du commerce extérieur fait partie des compétences des trois Régions (Région wallonne, Région BruxellesCapitale et Région flamande). La Région wallonne a un représentant, ici, au Luxembourg. Mais l’ambassade a un rôle à jouer dans ce qu’on appelle la diplomatie économique. Il s’agit parfois d’intervenir dans certains dossiers concrets et, de manière générale, intervenir pour intensifier et développer les relations économiques entre les deux pays. Quels sont les dossiers les plus importants que vous ayez à gérer actuellement? «Nous suivons plus que nous ne gérons seuls. Une ambassade est très souvent un intermédiaire. Parmi les
«Les solutions techniques d’un train à grande vitesse (entre Luxembourg et Bruxelles) sont impraticables» Alain Kundycki
dossiers importants figurait la renégociation du traité Benelux qui vient à expiration le 31 octobre. Les trois pays se sont posé la question de savoir ce qu’ils allaient faire, si le Benelux avait encore un sens dans une Europe élargie et qui a beaucoup étendu le champ de ses compétences. Et nous en sommes arrivés à la conclusion que le Benelux avait encore une raison d’être. Car il y a certaines compétences dans lesquelles l’Europe est en retard, par exemple en matière de marques et de brevets (il existe un Office Benelux de la Propriété Intellectuelle ou OBPI, établi à La Haye, ndlr.). On voit bien aussi qu’il est difficile dans une Europe à 27 d’avancer tous à la même vitesse. Dans certains cas, notre vision commune à trois peut nous permettre de progresser plus vite et de servir de laboratoire, avant d’entraîner les autres. Le plus bel exemple concerne sans doute les accords de Schengen. Le nouveau traité Benelux modernise ses méthodes de travail. Ses compétences ont été élargies au-delà du seul domaine économique, vers l’environnement, l’énergie, l’aménagement du ter-
ritoire, la sécurité... Le nouveau traité Benelux encourage également les collaborations avec les régions voisines. C’est une idée qui importe beaucoup au Luxembourg, qui se présente comme le centre de la Grande Région. Quels sont les autres grands chantiers en cours entre la Belgique et le Luxembourg? «Il y a également la question des transports ferroviaires. Peut-on espérer un raccourcissement du temps de trajet entre Luxembourg et Bruxelles? «Je partage la frustration exprimée par beaucoup de gens. Il est vrai que le temps de trajet rapporté à la distance en termes de kilomètres, met le train dans une situation désavantageuse par rapport à la voiture. Cela tient d’abord à des raisons topographiques, avec la traversée des Ardennes, beaucoup de dénivellations et peu de lignes droites. La ligne a été construite en évitant les obstacles les plus importants du parcours et en suivant les courbes que nous offrait le paysage. On monte, on descend
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et on tourne beaucoup. Avec un parcours comme celui-là, les solutions techniques d’un train à grande vitesse sont impraticables. L’idée d’un train à grande vitesse est donc exclue… «Nous avons fait des calculs. Cela représenterait des centaines de milliers d’euros de coût par voyageur. Les trains à grande vitesse, tels que nous les connaissons entre Paris et Bruxelles ou Paris et Luxembourg ne peuvent pas se faire, car le parcours ne s’y prête pas. Ce que l’on peut faire en revanche, c’est d’abord améliorer l’infrastructure existante. Les travaux ont commencé fin 2006 et seront achevés fin 2013, avec l’objectif de parvenir à un temps de trajet de 2 heures, soit un gain de 26 minutes. A l’origine, l’enveloppe prévue était de 460 millions d’euros, mais elle vient d’être relevée à 710 millions d’euros par Infrabel, l’autorité qui gère les infrastructures ferroviaires belges. Ces travaux permettent de porter la vitesse de référence de 120 à 160 kilomètres/heure. Le financement est assuré par des fonds européens, la Belgique et le Grand-Duché, pour le réseau luxembourgeois. La contrainte est que nous devons conduire les travaux, sans perturber la circulation ou ralentir les trajets actuels. Mais on pourrait aussi utiliser une technique développée à l’origine en Italie, il y a une vingtaine d’années. Il s’agit du train pendulaire, qui permet de se déplacer à une vitesse plus élevée dans des parcours topographiques difficiles. Sa cabine est mobile et se déplace en fonction de la courbure des trajets pour contrer la force centrifuge. Cela nécessite un aménagement des voies qu’Infrabel a décidé de réaliser sans attendre que les opérateurs ne choisissent ce type de matériel. Une autre option pour réduire le temps de parcours consiste à diminuer le nombre d’arrêts, mais nous nous heurtons alors à une problématique de rentabilité. Existe-t-il d’autres projets de coopération entre les deux pays, à court ou moyen terme? «Alors qu’on voit l’Europe traverser des moments difficiles, nous avons besoin de ranimer l’idéal européen. La Belgique et le Luxembourg doivent y contribuer pour assurer la prospérité, la sécurité et la paix en Europe, mais aussi jouer un rôle sur la scène internationale. Au-delà de l’idéal dont vous parlez, certaines affaires nées pendant la crise, comme Kaupthing et Madoff, ont aussi ravivé les tensions… «Au
contraire, je crois que les gouvernements belge et luxembourgeois ont vraiment su prendre le problème à bras-le-corps pour s’assurer que les droits des épargnants belges soient défendus. Les plafonds de garantie ont été relevés. Je vois cela comme un magnifique exemple de coopération entre les deux pays et de volonté de trouver ensemble une solution. Personne ne s’est lavé les mains de la situation difficile dans laquelle se trouvaient nos épargnants. C’est dans l’adversité que l’on reconnaît ses amis. Le dentiste belge vous interroge-t-il beaucoup sur la question du secret bancaire et de ses évolutions? «Le dentiste belge, qui craindrait de voir dans l’ambassadeur un agent du fisc, ne vient pas nous voir. Cela dit, je pense que ce type de placement, qui concerne l’évasion fiscale, n’a plus vraiment cours. Les héritiers du dentiste perçoivent même les choses autrement et ne voient plus vraiment l’intérêt de placements auxquels ils n’ont pas accès. Combien de Belges vivent et travaillent au Grand-Duché? «Nous avons connaissance de 18.000 Belges résidents et inscrits au Luxembourg et de 36.000 frontaliers. Savez-vous combien d’entre eux ont perdu leur emploi avec la crise? «Non, il n’y a pas de chiffres. Il est vrai que les premiers à avoir été touchés par les restructurations sont les frontaliers. Ils sont employés par le secteur privé, alors que la fonction publique n’est accessible, à quelques exceptions près, qu’aux nationaux. Avez-vous parfois l’impression que la Belgique se fait une fausse idée du Luxembourg? «Non. Même si quand on est dans un métier, quel qu’il soit, on s’étonne parfois de l’ignorance et de la méconnaissance du sujet qui nous occupe. Existe-t-il parfois une confusion ou des malentendus à propos du Grand-Duché du Luxembourg et de la province belge de Luxembourg? «Non, je n’ai jamais assisté à des incidents ou à des scènes comiques où on pensait parler de l’un à la place de l’autre. Mais il y a énormément de relations et une grande proximité entre les deux. Les responsables de la province ont énormément de relations ici. Et les deux formaient autrefois un seul ensemble. En fait, le Grand-Duché s’étendait en partie sur la province. La scission s’est faite
Carrière
Encore six mois de prÉsidence Alain Kundycki est en poste au Grand-Duché depuis près de quatre ans. Il était auparavant directeur-adjoint du cabinet du ministre des Affaires étrangères à Bruxelles. Il restera en poste encore six mois, jusqu’à la fin de la présidence belge de l’Union européenne, à la fin de l’année. Tout le mouvement diplomatique belge a été repoussé jusqu’à cette échéance. Né en 1948, il est diplomate de carrière et licencié en sciences économiques appliquées à l’Université de Louvain. Il a été en poste à Atlanta, Abidjan, Mexico, Ottawa et Montréal comme représentant permanent de la Belgique, du Luxembourg et d’autres pays, auprès de l’Organisation Internationale de l’Aviation Civile (OACI ou ICAO en anglais), une agence des Nations Unies spécialisée dans la sécurité, à ne pas confondre avec l’IATA (International Air Transport Association). Il fut aussi ambassadeur à La Paz et ensuite consul général à Montréal.
Commerce extérieur
Premier importateur La Belgique est le premier importateur au Luxembourg, avec un total de 4,822 milliards d’euros, devant l’Allemagne avec 3,942 milliards d’euros et la France, avec 1,565 milliard. Le recul des importations belges s’inscrit en repli de près de 20% par rapport à 2008, mais le recul est moins sensible qu’avec les deux autres grands voisins, respectivement 23,4% et 28,9%. Le Grand-Duché acquiert notamment de son voisin des produits minéraux et énergétiques (pour 1,1 milliard en 2009) et du matériel de transport (pour 821 millions d’euros). Les exportations du Luxembourg en Belgique ont baissé exactement dans les mêmes proportions (19,9%) à 1,22 milliard d’euros.
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Quels seront les grands chantiers de la présidence belge de l’Union européenne qui débute? «C’est la douzième fois que la Belgique prend la présidence tournante de l’Union européenne. La dernière fois que nous l’avons exercée, c’était au deuxième semestre 2001, lors des attentats de New York et de Washington. Ce sera toutefois la première fois sous le traité de Lisbonne alors que deux fonctions, le Président du Conseil européen (le Belge Herman van Rompuy, ndlr.) et le haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères (la Britannique Catherine Ashton, ndlr.) ont retiré à la présidence tournante toute une série de responsabilités. Notre intention est de faire en sorte que les institutions fonctionnent le mieux possible et aussi de poursuivre l’action déjà entreprise dans le cadre de la présidence en trio (innovation du traité de Lisbonne) que la Belgique assume avec l’Espagne qui la précède et la Hongrie qui la suit.
Le bâtiment de l’ambassade, rue des Girondins.
en 1830 lors des accords de Londres qui ont séparé la Belgique des Pays-Bas. Ce sont les grandes puissances qui ont redessiné la carte. La frontière a été tracée plus ou moins sur une ligne de démarcation entre le Luxembourg germanique et une autre partie où la langue française était très présente. Faut-il, selon vous, remonter à ces épisodes de l’histoire, qui ont donné naissance à la Belgique, pour trouver les germes des querelles actuelles entre Wallons et Flamands? «Je n’ai pas d’explication. Il y a une réalité, avec un pays où deux langues et deux cultures coexistent et que je n’opposerais pas. Je pense à une assez bonne description faite dans la presse par un correspondant étranger en Belgique: ‘Les Hollandais et les Flamands ont la langue en commun et rien d’autre. Les Wallons et les Flamands ont tout en commun, sauf la langue.’ Un Belge wallon et un Belge flamand ont plus en commun qu’ils ne le croient. Dans un monde et une Europe où on vit en paix, on donne en fait libre cours à un problème avec son voisin immédiat. C’est un peu ce qui se passe aujourd’hui en Belgique. Au-delà de toutes les difficultés dont on parle et qu’il ne faut pas minimiser, et de la volonté prétendue d’indépendance de la Flandre, quand on demande aux Belges s’ils veulent
vivre dans un pays divisé, 84% répondent non. Les gens n’ont d’ailleurs pas idée de la complexité que représenterait un divorce. Les ventes successives de Fortis et de KBL, deux grands établissements belges, réduisentelles l’influence de la Belgique au GrandDuché? «Non, je ne pense pas. Ces banques bénéficiaient d’une assez grande autonomie de gestion, je crois. Même si certaines synergies avaient aussi été développées. L’indexation des salaires, qui existe aussi en Belgique, suscite-t-elle également beaucoup de débats? «Certains demandent son aménagement. Il y a quelques années, les produits pétroliers et l’alcool en ont été exclus. Comme le Luxembourg, la Belgique a un degré d’ouverture extrêmement grand. Nous devons donc protéger notre compétitivité et veiller à nos coûts de production. En quoi le Luxembourg peut-il inspirer la Belgique à votre avis, et inversement? «Il y a une grande vision dans le domaine économique, ainsi qu’une grande cohésion sociale. La transformation d’un Luxembourg agricole vers un Luxembourg industriel et sidérurgique, et puis de là vers un grand centre financier, s’est faite de façon remarquable.
La présidence belge a-t-elle l’intention d’aboutir sur la question de la directive épargne? «Pas en tant que telle. Sur le volet financier, nous devons mettre au point les structures de réglementation des marchés et développer la coopération économique entre Etats membres. Il y a également les négociations climatiques. L’échec du sommet de Copenhague nous oblige pratiquement à tout recommencer. La Belgique, qui a fait de gros efforts pour réduire son endettement, semble échapper à la crise des dettes publiques dont souffrent les pays du sud de l’Europe... «Nos efforts ont commencé au début des années 1980 lorsque notre endettement dépassait les 125% du PIB, une situation intenable qui ne répondait pas aux critères de Maastricht. Une prise de conscience et une diète sérieuse nous ont permis de le réduire jusqu’à environ 84%-85%. Cela nous a permis de montrer que nous avions la capacité de le faire, en très peu de temps. Mais il y a une deuxième chose, c’est qu’à la différence d’autres pays parfois moins endettés, la dette belge est détenue par les Belges. Nous sommes donc moins sujets à des risques de volatilité et de spéculation. Enfin, il ne faut pas oublier qu’une partie de notre dette actuelle, qui est remontée à environ 100% du PIB, est composée d’actifs et notamment d’une partie du capital de Fortis.»
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Smarter planet
l’intelligence au service de la ville Une réflexion approfondie sur la mobilité et une démocratie renforcée doivent améliorer la qualité de vie des citadins, selon les intervenants de la table ronde «Conversations for a smarter planet: smarter cities» du 17 juin. Nicolas Raulot (texte), Julien Becker (photo)
Comment rendre la cité plus intelligente, plus durable et plus agréable à vivre? Les participants à la table ronde «Smarter cities», troisième et dernier volet de la série «Conversations for a smarter planet» étaient invités par IBM et le paperJam Business Club à répondre à ces questions, le 17 juin. En optimisant la mobilité des habitants, ont-ils notamment suggéré, alors que la voiture envahit l’espace urbain. «La ville de Luxembourg compte 90.000 habitants et plus de 200.000 dans la journée. Cela représente 450.000 mouvements de voitures par jour aujourd’hui et sans doute 700.000 en 2020», a déploré Paul Helminger, bourgmestre de la capitale. «40% des déplacements sont de moins de 2 km. Pourquoi ne pas effectuer certains trajets à pied?», a t-il interrogé. Christine Muller, architecte et urbaniste chez Dewey Muller, a parlé de «flux stupides» dus à des «systèmes de villes éclatées», où les domiciles sont éloignés des commerces, des écoles ou des lieux de travail: «Il faut créer des espaces où les déplacements ne sont pas nécessaires.» Elle a cité Copenhague comme exemple de capitale intelligente où les prix de l’immobilier flambent en raison de l’attractivité d’un centre-ville peu fréquenté par l’automobile. Selon Jean Tonnar, échevin d’Esch-sur-Alzette, «on ne pourra jamais oublier la voiture, mais il faut parvenir à une meilleure combinaison entre piétons, vélos et véhicules à moteur». Il a souligné le besoin de pistes cyclables et d’infrastructures adéquates, en prenant modèle sur les Pays-Bas.
Améliorer le dialogue Pour Paul Helminger, la solution passe aussi par une limitation drastique de l’offre de places de stationnement. Des efforts ont déjà été entrepris dans ce sens. «L’intelligence s’exprime aussi dans la communication, a t-il également souligné. On est rarement intelligent seul. Il y a des efforts à faire pour améliorer le dialogue entre la Ville et les personnes qui y vivent. Cela vaut dans les deux sens, pour permettre à la Ville d’expliquer sa politique, mais aussi pour faciliter l’expression des attentes des habitants.» Même son de cloche du côté d’Esch-sur-Alzette: «Il faut
«L’intelligence s’exprime aussi dans la communication. On est rarement intelligent seul» Paul Helminger (Ville de Luxembourg)
faire participer les gens aux projets et aux solutions, faire en sorte que les habitants puissent aider à construire leur ville», a ajouté Jean Tonnar. Christine Muller a aussi estimé que la ville deviendrait plus intelligente, en allant vers davantage de démocratie et d’humain. «Des systèmes d’information peuvent permettre d’améliorer les choses. 85% des frontaliers utilisent un véhicule et il y a très peu d’informations sur la situation du trafic qui pourraient leur permettre de penser leurs déplacements de façon différente», a insisté Patrick Luxembourger, maire de Terville, en Moselle. Le bourgmestre de Luxembourg a aussi souligné l’utilité de la téléphonie et de l’outil informatique pour mieux comprendre les déplacements urbains et ainsi optimiser les moyens de transport. Les participants ont rappelé que les mesures destinées à rendre les villes plus vertes étaient difficiles à prendre, car souvent impopulaires auprès des nombreux automobilistes et électeurs.
«Mais il faudra toujours qu’un élu prenne la décision finale», a reconnu Jean Tonnar. L’optimisation des transports passe aussi, selon Patrick Luxembourger, par la coopération et le dialogue au niveau de la Grande Région. «Je me bats pour qu’on ne raisonne plus à l’échelle de la ville, mais plutôt d’un grand espace urbain qui s’étend sur le triangle Luxembourg-Esch-Thionville avec les agglomérations qui s’y rattachent. Il faut éviter aux frontaliers de passer chaque jour deux ou trois heures dans les transports, avec ce que cela suppose en termes de stress, de risque et de vie de famille. La vraie intelligence est de parvenir à penser cet espace ensemble.» Christine Muller a repris ce sujet à son compte: «Les villes ne peuvent plus exister que par elles-mêmes. On le voit très bien au niveau du Quattropole (réseau constitué de Metz, Luxembourg, Trèves, Sarrebruck, ndlr.), avec quatre villes aux entités bien définies qui sont en concurrence, mais qui apprennent les unes des autres.»
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Retail
strategy for the capital city The Ville de Luxembourg recently published a study on the current situation and future development of its retail trade centres. Luxembourg has an average of 1.45 square metres of retail space per inhabitant.
Duncan Roberts (text), David Laurent/Wide (photo)
Purchase power among the 123,000 residents of the greater capital city area (90,000 in the capital city and 33,000 in neighbouring communes) stood at 1.23 billion euros in 2010. With a projected population increase of 23,000 inhabitants by 2020 that is expected to rise by a further 266 million euros. But the study, commissioned from Cologne-based consultancy CIMA, shows that the capital city itself is suffering a net purchase power loss of some 145 million euros. Neighbouring communes and commercial centres outside the city limits are drawing potential spending away from the capital. Mayor Paul Helminger warns that without a coercive concept for the future planning of retail strategy, the city risks losing its competiveness. “The study will help with decision taking both at a political and departmental level,” says Helminger. “And it also provides useful information for those in the field such as retailers and estate agents.” Helminger and city manager Geraldine Knudson have already fixed a date to present the report to the minister for the middle classes, Françoise Hetto-Gaasch. “Our wish is that the same strategy could be used for country-wide planning to develop Luxembourg as the shopping centre of the Grande Region,” says Paul Helminger. The study’s street-by-street inventory of retail and commercial activity in the city reveals that Luxembourg has an average of 1.45 square metres
of retail space per inhabitant – roughly the same as Düsseldorf or Bremen in Germany. It suggests that top quality brands are well represented in the upper city, but that their target audience is limited. A big name magnet such as Galerie Lafayette or Fnac or German clothing giant Peek&Cloppenburg – potentially as investors in the new Royal Hamilius complex – would attract more shoppers to the area. On the other hand, the Gare area will profit from the imminent arrival of Saturn and the expansion of the H&M store. The Gare still has potential to increase its retail surface area by between 5,000 and 8,000 square metres, say the authors of the report. CIMA urges planners to ensure that those areas of the city that have not yet been developed – the Paul Wurth site and the place de l’Etoile, for example – should not attract the same sort of retailers as in the upper city. Rather they should be used to house niche retailers offering a complementary range of goods in the fields of design, lifestyle, information technology and home decor. Plans for the new commercial centre in Gasperich, which will be run by the Auchan group, are welcomed in the CIMA report because it will serve mass consumption from cross-border commuters who use the adjacent A1, A6 and A3 motorways. Nevertheless, the report also estimates that the Gasperich mall would draw some 17 million euros worth of purchase power away from the upper city and some 18 million euros from the Gare area.
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L’index fait rugir l’UEL Depuis le 1er juillet, salaires, traitements et pensions sont adaptés à l’évolution du coût de la vie et augmentent de 2,5%. La cote d’échéance fut franchie à la mi-juin, selon les calculs du Statec. L’index, puisqu’il s’agit bien de lui, ce fameux mécanisme qui a fait capoter la Tripartite d’avril, s’attire à nouveau les foudres du patronat. «L’adaptation des salaires intervient à un moment des plus critiques pour les entreprises», dénonce l’UEL qui fustige «l’inertie du gouvernement» et son «incapacité à redresser la compétitivité des entreprises par des mesures structurelles».
C’est, en pourcents, la hausse du montant des investissements publicitaires réalisés au Luxembourg (hors annonces obligatoires, offres d’emploi et petites annonces) en 2009 par rapport à 2008. Le dernier Luxembourg Ad’Report réalisé par Mediaxim fait état d’un total de 138,789 millions d’euros. La part de marché des quotidiens est de 39% (dont 7% pour les deux gratuits L’essentiel et Point 24), avec un montant de 54 millions d’euros, en hausse de 2,5%. Une progression plus faible comparée à la radio (+4,5%), la télé (+7,5%) ou le cinéma (+22,5%), mais meilleure que les périodiques (-1,7%) ou les folders (-4,5%). Le secteur des services (35 millions d’euros) «pèse» 25% de ce total, avec une part de marché qui augmente de 9%. Les trois premiers annonceurs du pays sont Cactus, LuxGSM et Tango. OGBL
Assez d’austÉritÉ! Le premier syndicat luxembourgeois observe avec satisfaction que les chiffres ont été «corrigés dans le bon sens» par le Statec, dans sa dernière note de conjoncture: le déficit par rapport au PIB pour 2010, évalué à 4,8% en novembre 2009, est ramené à «quelque 2%» dans la note publiée le 16 juin. Ce qui représente, en chiffres réels, une réduction du déficit escompté de l’ordre de 800 millions d’euros, relève l’OGBL. Qui exige «une révision du plan d’austérité adopté par le gouvernement» et se voit «confirmé dans le fait d’avoir appelé, tout au long de la Tripartite, à la prudence par rapport aux chiffres avancés».
22 luxembourg Commerce
Photo: David Laurent / Wide
Controverse sur les horaires
Développement durable
Depuis le 1er juillet, les commerces ont l’autorisation, par dérogation ministérielle, de rester ouverts jusqu’à 20h les samedis et veilles de jours fériés (contre 18h actuellement). Une décision accueillie avec grande satisfaction par la clc (confédération du commerce) qui y voit un moyen de mieux positionner le Luxembourg dans le pôle de commerce de la Grande Région. Les syndicats OGBL et LCGB, en revanche, ne décolèrent pas et accusent la ministre des Classes moyennes, Françoise Hetto-Gaasch, d’être passée en force sur la question, sans discussion préalable, notamment pour fixer les conditions de travail des salariés.
Petit mais vorace L’empreinte écologique du Luxembourg est la plus forte jamais mesurée. Si tous les pays absorbaient autant de ressources naturelles renouvelables que lui, il faudrait six planètes à l’humanité pour survivre. Le tourisme à la pompe représente à lui seul 22% de l’empreinte écologique du Grand-Duché.
Législation
ProcÉdures en cascade Le Luxembourg se fait à nouveau taper sur les doigts par la Commission européenne pour non-conformité de certaines législations nationales avec les normes communautaires. Le GrandDuché est renvoyé devant de la Cour de Justice de l’UE pour ne pas avoir transposé les directives concernant la protection des eaux souterraines et la qualité de l’eau potable, pour nonrespect de la directive de 1991 relative aux traitement des eaux urbaines résiduaires et, dans un tout autre registre, pour n’avoir pas transposé dans sa législation nationale une directive sur la reconnaissance mutuelle des qualifications professionnelles des citoyens roumains et bulgares. Le Luxembourg est également pressé de modifier certaines dispositions fiscales discriminatoires envers les héritiers non-résidents, en matière de droits de succession. POG
Olivier Noblot À la prÉsidence Le conseil d’administration du POG (Personnel Officers Group), l’association des responsables RH, a trouvé un successeur à Eliane Fuchs (Vitalvie), qui a tiré sa révérence après six années de présidence (voir aussi cahier Management, page 23). C’est Olivier Noblot, associé chez Kalize, qui a été élu par ses pairs le 17 juin.
. les
Frédérique Moser (texte), Olivier Minaire (photo)
«Nous vivons au-dessus de nos moyens et consommons davantage de ressources naturelles renouvelables que ce que la planète met à notre disposition.» Un constat que Mike Mathias a dressé lors de la présentation de l’empreinte écologique du Luxembourg, premier rapport de ce type établi par le Conseil Supérieur pour le Développement Durable (CSDD), dont il est membre. Cet «outil de gestion», qui se veut avant tout informatif et didactique, est le fruit d’un travail collaboratif entre le CRTE (Centre de Ressources des Technologies de l’Environnement du CRP Tudor) et le Global Footprint Network. Son objectif est de «mesurer (en hectares) la biocapacité nécessaire pour répondre aux besoins et absorber les déchets d’une activité humaine ou d’une population déterminée». Soit la surface requise pour produire les ressources nécessaires au logement, à l’alimentation, à la mobilité (etc.) et pour traiter les rejets. Et que montre l’empreinte du Luxembourg? Un piètre record. Elle est de 11,82 hectares globaux par habitant (hag/hab.), «soit la plus grande empreinte mesurée à ce jour au niveau mondial». La moyenne européenne, quant à elle, s’établit à 4,5 hag/hab. Le logement représente 5,66% de l’empreinte nationale, l’alimentation 12,95%, la mobilité 34,9% et les produits non alimentaires et services, 46,49%. Outre les résultats relatifs à l’empreinte des résidents, l’empreinte nationale du Luxem-
bourg est évidemment influencée par la consommation des frontaliers et par la vente de carburants aux non-résidents. Le tourisme à la pompe – sans la part des frontaliers – représente ainsi 22% de l’empreinte nationale, tandis que les frontaliers «pèsent» pour 16% dans le score global. «L’effort louable pour séparer la contribution des frontaliers de celle des résidents permet de nuancer l’empreinte nationale et de quelque peu la réduire, constate Patrick Boursch, chercheur au CEPS/Instead et président du Conseil supérieur de l’Aménagement du territoire. Comme pour tout indicateur statistique synthétique, il est nécessaire de montrer ses avantages et ses limites. Or, dans le cas présent, les avantages se situent assurément dans le domaine de la communication vers le grand public.» Le rapport ne prétend pas statuer ce que serait la «bonne» empreinte écologique pour le Luxembourg, mais se contente, plus modestement, de fournir des indicateurs pour susciter un débat. Des données dont va s’emparer le duo ministériel de tutelle, composé de Claude Wiseler et Marco Schank, pour lequel «l’empreinte écologique sera de la plus grande utilité pour sensibiliser et mobiliser à un changement de comportement de tous les acteurs concernés par la mise en œuvre du plan national pour un développement durable et des recommandations et conclusions du Partenariat pour l’environnement et le climat». www.myfootprint.lu
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24 luxembourg Communiqués
Express (24/06) Le taux de chômage au 31 mai s’établit à 5,7%, annonce le Comité de conjoncture. Le nombre de personnes résidentes sans emploi et non affectées à une mesure pour l‘emploi était de 13.438, soit une diminution de 4,8% par rapport au mois précédent. (24/06) La Chambre des Salariés (CSL) remet son avis sur le projet de loi relatif à certaines mesures en matière d’emploi et de chômage. Si la CSL en salue certaines, particulièrement celles «qui améliorent la situation financière des demandeurs d’emploi», elle regrette toutefois «de ne pas y déceler une amélioration globale de la politique de l’emploi».
CRP Santé
Mention trÈs bien Le centre de recherche public a obtenu en 2009 son meilleur résultat scientifique depuis sa création, il y a 22 ans. Jean-Claude Schmit (CRP Santé): «En 2009, 34% de notre budget est issu du privé.»
(17/06) La CSL critique vertement l’exécution de la loi portant réforme de la formation professionnelle. Le calendrier qui prévoyait l’entrée en vigueur du dispositif à la rentrée 2010/2011 ne pourra pas être tenu, selon la CSL. (16/06) Le ministre de la Santé, Mars Di Bartolomeo, annonce la décision du gouvernement d’interdire provisoirement la mise sur le marché des pommes de terre transgéniques «Amflora», usant ainsi de la clause de sauvegarde face à l’autorisation accordée par la Commission européenne. (14/06) Claude Wiseler signe avec plusieurs partenaires la déclaration de Rotterdam sur les corridors de fret ferroviaires. Elle vise à améliorer d’une manière générale le fonctionnement du transport ferroviaire de marchandises, avec l’objectif d’éliminer les goulots d’étranglement aux niveaux des infrastructures, des opérations, de la réglementation et des services. (09/06) Au mois de mai, l’indice des prix à la consommation établi par le Statec a connu une progression modérée de 0,19% par rapport au mois d’avril. (03/06) Fin d’une mission économique de cinq jours à Shanghai, conduite par le Grand-Duc héritier et le ministre de l’Economie et du Commerce extérieur, Jeannot Krecké. Des rencontres avec plusieurs dirigeants d’entreprises chinoises ainsi que les visites du centre de R&D de Huawei et de l’usine auto mobile de SIC-GM figuraient au programme.
Retrouvez l’intégralité de ces communiqués de presse sur www.paperjam.lu
Frédérique Moser (texte), Julien Becker (photo)
Tous les critères du contrat de performance 2008-2010 signé entre le CRP Santé et l’Etat n’ont pas été remplis, certes. Mais le ministre de la Santé, Mars di Bartolomeo, n’en tient pas rigueur à l’établissement qu’il a désigné comme «le fleuron de la recherche publique luxembourgeoise», lors de la présentation du rapport annuel, le 15 juin. Si les responsables politiques se félicitent des résultats enregistrés dans différents domaines, c’est qu’ils placent beaucoup d’espoirs dans la niche prometteuse que constituent les biotechnologies, pierre angulaire de la stratégie de diversification de l’économie. Pour preuve de ce soutien, la construction du nouveau bâtiment du CRP Santé, à deux pas du Centre Hospitalier de Luxembourg, est maintenue sur la liste des projets prioritaires du gouvernement; les travaux devraient démarrer dès la fin de cette année et les premiers laboratoires être inaugurés d’ici 2013. Une nouvelle qui a de quoi gonfler à bloc le moral des 280 collaborateurs du CRP Santé, déjà dopé par la performance enregistrée l’an dernier: Jean-Claude Schmit, le directeur, a en effet annoncé un résultat scientifique historique. Les 81 publications du CRP Santé en 2009 ont enregistré un facteur d’impact de 6,07 (indicateur permettant de mesurer, pour les revues scientifiques, le nombre de fois où un travail publié est cité en référence par d’autres scientifiques). Un résultat qui
prouve à la fois la valeur et la notoriété des travaux et qui dépasse largement les performances attendues (facteur d’impact à atteindre de 5,5 pour 78 publications, dans le contrat avec l’Etat). Le CRP Santé a rencontré en revanche quelques difficultés pour atteindre d’autres objectifs du contrat pluriannuel. Notamment en termes de nombre de doctorants, puisqu’ils ne sont que 18 contre 25 prévus. La mention «Excellence en ressources humaines», qui lui a été attribuée l’an dernier par la Commission européenne, devrait toutefois faciliter les recrutements et permettre d’attirer davantage les chercheurs de talent. Le CRP a également rencontré des difficultés en matière de financement. «En 2009, 34% de notre budget est issu du privé», a admis JeanClaude Schmit. Ce qui reste assez loin des 40% prévus dans le contrat de performance, mais s’explique, selon le directeur, par les difficultés de trouver des partenaires pour la centaine de projets de recherche en cours, les grandes firmes pharmaceutiques faisant cruellement défaut dans le paysage luxembourgeois. A noter, encore, pour boucler le tour d’horizon de l’année 2009, la création d’une nouvelle unité de recherche, le Luxembourg Clinical Proteomics Center (financement prévu de 5 millions d’euros sur cinq ans) et la mise en place du Laboratoire de recherche en médecine du sport. Le CRP santé dispose également d’un tout nouveau site Internet (www.crp-sante.lu) plus interactif et plus étoffé, opérationnel depuis le 10 juin.
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Top 100 des personnalités les plus influentes au Luxembourg
QUI SUCCéDERA À MICHEL WURTH? Pour la troisième fois, paperJam publiera, en fin d’année, le classement des 100 personnalités économiques les plus influentes au Luxembourg, sur la base d’un classement établi par un jury indépendant. Après Romain Bausch (SES, en 2006) et Michel Wurth (ArcelorMittal/Chambre de Commerce/UEL, en 2008), le «vainqueur» de l’édition 2010 se trouve parmi cette liste qui comprend plus d’un millier de noms.
Cette première liste se veut évidemment la plus exhaustive possible, ce qui reste toujours difficile compte tenu de la taille de l’échantillon de base. Contrairement à l’édition de 2008, il a été décidé d’inclure certains hauts fonctionnaires d’Etat. Leur rôle a souvent pris une importance clé dans un contexte de crise économique qui a amené l’Etat à davantage intervenir dans les affaires économiques du pays… C’est sur la base de cette première liste que le jury sélectionnera les 100 décideurs les plus influents au Luxembourg. Le classement final sera dévoilé à l’occasion d’une grance cérémonie qui se déroulera le jeudi 9 décembre 2010.
Abeloos Dirk Administrateur délégué – Dierickx, Leys Luxembourg Abt Clemens Managing Director – Kuehne + Nagel Ackermann Charles-Louis Président – Accumalux Président – Poudrerie de Luxembourg Aelbers Peter CEO – ABN Amro Bank (Luxembourg) Ahlborn Pierre Administrateur délégué, Président du comité de direction – Banque de Luxembourg Allegrezza Serge Président – Conseil Economique et Social Directeur – Statec Alter Rolf Chairman & CEO – Euro-Composites Alvisse Octave Propriétaire – Alvisse Parc Hôtel
Arend Nico Associé – Association N. Arend & C. Fischbach Arendt David Executive VP Finance & Administration – Cargolux Airlines International Arendt Georges Associé gérant – La Provençale Arendt Guy Partner – Bonn Schmitt Steichen Arnault Michel Directeur général – ZentrIQ Assaker Roger CEO & Co-founder – e-Xstream engineering Avez-Nana Nicole Managing director – AB-Lux Relocation Services Vice-présidente – Femmes leaders du Luxembourg
Bäcker Carsten Managing Director – HSH Nordbank Private Banking Backes Marianne Directrice – Centre Virtuel de la Connaissance sur l’Europe Bagne Fabrice Administrateur délégué – Cardif Lux International (anciennement Investlife Luxembourg) Bailbled Yvan Directeur Général – Novotel Luxembourg Centre Baldassi Albert Director – Fujitsu Balon Jean-Philippe Directeur, membre du comité exécutif – AXA Assurances Luxembourg Balzano Vincent Administrateur délégué – A CoRe Consulting
Bach Heribert General Director – Paul Wagner et fils
Bänziger Hugo Président du Conseil d’administration – Deutsche Bank Luxembourg
Back Jean Directeur – Centre National de l’Audiovisuel, CNA
Barbian Martial Avocat Associé – Theisen-Schiltz & Associés
Barilozzi Franco Directeur – Comité de Liaison des Associations d’Etrangers, CLAE Baronnet Antoine Directeur général – ABN Amro Life Barp Gianfranco General Manager – Banco Popolare Luxembourg Basenach Karin Directrice – Centre Européen des Consommateurs du Luxembourg Bastin Michel Country Manager Luxembourg – EASI Bastin Olivier Managing Director – Jones Lang LaSalle Bauer Christian Président – Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie Associé – Christian Bauer et Associés Architectes Bauler Anne Avocat – Etude d’Avocats Bauler
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le
Bernard Eric Associé – Bernard & Associés Founding Partner – Fideos
Baumann Emmanuel Premier conseiller de gouvernement – Ministère des Classes Moyennes et du Tourisme Bausch François Premier echevin – Ville de Luxembourg Bausch Raymond Secrétaire général – Fonds National de la Recherche, FNR Bausch Romain President & CEO – SES Baustert Joseph Directeur général – Société Luxembourgeoise d’Entreprises et de Constructions, Soludec Becca Flavio Investisseur Administrateur délégué – T-Comalux Bechet Vincent Managing Director – Senior Partner – Property Partners Beck Frank Membre du comité de direction – ELCO Becker Norbert Président du conseil d’administration – Atoz Président du conseil d’administration – CBP Associé – Sting Becker Romain Member of Executive Committee – Enovos International CEO – Creos Luxembourg Président du conseil d’administration – LuxEnergie Beernaerts Bruno Managing Partners – Capita Fiduciary Behm Serge General Manager – Tata Consultancy Services Benelli Clemente Président – Servitia Benezra Maurice Président – Union Bancaire Privée (Luxembourg) Benoy Alex Expert – Comptable, Réviseur – Fiduciaire Benoy Kartheiser Berche Denis Rédacteur en chef – L’essentiel Berge Anders General Manager – Mercuri Urval Berghmans Guido Directeur général – Casino 2000 Berland Alain Associé gérant – Job Partner Bernard Bob Associé – Bernard & Associés
Bernardo Ailton Directeur général adjoint – Banque Safra-Luxembourg Bertemes Lucien Gérant – SA des Eaux Minérales de Beckerich Bertrand Christian Directeur administratif – Petercam (Luxembourg) Berwick Alain Directeur – RTL Lëtzebuerg
Brisbois Fernand Directeur général & Président du comité de direction – Lux-Airport Brizi Angelo Administrateur délégué – Capitalia Luxembourg Brouxel François Associé – Wildgen, Partners in Law Bruandet Estelle Centre Manager – NCI Business Center
Bianchi Jean-Michel Directeur général – Innoclean
Brulez Luc General Manager – Systemat Luxembourg & PSF
Billemon Dirk Chief Executive Officer – Fortis Luxembourg Vie Binsfeld Marc Directeur associé – Binsfeld Binsfeld Nico Directeur – Netcore PSF Bintz Jean-Claude CEO – Lakehouse Associé – Sting Birden Patrick General Secretary – British Chamber of Commerce for Luxembourg Birgen Germain Managing Director – HSBC Securities Services (Luxembourg) Black Barry Managing Director – The Bank of New York Mellon (Luxembourg) Bley André Directeur général – Lineheart Bley Pierre Secrétaire général – UEL Bock Georges Partner, Head of Tax – KPMG Luxembourg Boever Ernest Directeur général – Valorlux Boland Phil Chief Executive Officer – AB Prodata Bonte Philippe Directeur – Foyer Vie Bontemps Romain Associé – PKF Weber & Bontemps Bourone Patrick Administrateur délégué – AIB Vinçotte Bovesse Michel Operations Director – Fujitsu PSF
APPEL
Bredimus André Administrateur & Directeur général – Bâloise Assurances Luxembourg
Bettens Hugo Directeur – Argenta Life Luxembourg
Biever Robert Procureur d’Etat – Parquet général du Luxembourg
ptib susce onne s r e p ne ce d’u ire? absen ing proviso , l’ é u q t r ns s a li io m t r s ez re ce premie et sugge v a s u Vo es ie .lu ans graph marqu erjam urer d de fig -nous vos re ress@pap uter une bio jo ez àp Envoy 15 juillet, à jour ou a dex.lu. e u in r . a t ’ t w u e q w jus itez m ous sur w a h u o Vous s ? Rendez-v lée détail
Bruneton Philippe COO – Luxaviation Bruscher Jean Associé – Etude Bruscher et associés Buchler Félix Président du conseil d’administration – Luxconsult Buck Nicolas CEO – Victor Buck Services Président – Association des PSF de support Buck Xavier CEO – Datacenter Luxembourg Directeur général – EuroDNS Bus Marco Administrateur délégué & CEO – Société Européenne de Banque Bussmann Mark Managing Director – HSH Nordbank Securities Cahen Corinne Commerçante Présidente – Union Commerciale de la Ville de Luxembourg Calo Daniel Managing Director – Banque Hapoalim (Luxembourg) Caloia Angelo Président – Société Européenne de Banque Carbonelle Jérôme Administrateur directeur – Nord Europe Private Bank
Castegnaro Guy Avocat à la Cour – Castegnaro Cabinet d’avocats Castegnaro John Administrateur – Editpress
Clasen Hubert CEO – Caves Bernard-Massard
Castel Patrick Directeur – Castel Immobilier
Claude Georges Responsable – C.E.R.I.C.
Castilho Pedro Président – Jeune Chambre Economique du Grand-Duché de Luxembourg
Claus Pascal Managing Director – Agile Partner
Cavelier Grégory Administrateur délégué – Isoletanche Cerf-Muller Françoise Gérante – Muller & Wegener Chahine Jacques Président-Associé – J. Chahine Capital Chaker Sébastien Head of Luxembourg office – Calastone Chalmeigné Marc Managing Director, COO – Royal Bank of Scotland Chambers Paul Partner – Atoz Chapa Francisco Directeur – Chapier Chéchin-Laurans Ludovic Managing Director – EFG Bank (Luxembourg) Chèvremont-Lorenzini Marie-Jeanne Senior Advisory – Arendt & Medernach Membre du conseil d’administration – Kneip Chidiac Michael Managing Director – Realcorp Luxembourg Christiansen Jens Associé – Simon & Christiansen
Carracedo Enrique Directeur général – Valeres Konstruktioun
Choury Amal Administratrice déléguée – e-Kenz Présidente – Eurocloud Luxembourg
Cardinael Marc Investment Director – BIP Investment Partners
Ciarmoli Carmela Associate – CD Associates
Cardao Daniel Director Administration and Finances – CRP Santé Cartry Philippe Administrateur directeur – Presta-Gaz
Clasen Bernard Président – Banque Puilaetco Dewaay Luxembourg Clasen Carlo Président du conseil d’administration – Peintures Robin
Clawson Pat CEO – Lumension Security Clemes Jim Directeur général – Atelier d’Architecture & de Design Jim Clemes Closener Francine Rédacteur en chef – RTL Radio Lëtzebuerg Closter René CEO and President – Luxembourg Air Rescue Codran Alexandre P. Administrateur délégué – Business Initiative Colaianni Dominique Associé directeur – Espaces Saveurs
Cooreman Laurent Administrateur délégué – CB Richard Ellis Cornaro Paolo Président – Cornèr Banque (Luxembourg) Corremans Stéphane Directeur – Fund-X Corsetti Gian-Paolo Directeur général adjoint – Banque Safra-Luxembourg Costant Gwladys Country Manager – Profiler Consulting Costantini Renato Administrateur délégué – Costantini Cousin Geoffrey General Manager Luxembourg – Comparex Crabié Eric Partner Luxembourg office, Financial Services Industry practice – Ineum Consulting
Collignon Jean-Michel Directeur – Luxexpo
Crapanzano Angelo Administrateur délégué – Socimmo
Colling Jean Directeur général – Lombard Media
Cravatte Ernest Président du comité de direction – Banque Raiffeisen
Comes Nicolas CEO – Carrosserie Comes & Cie
Crepin Jean-Marc Managing Director – Brown Brothers Harriman (Luxembourg)
Comes Nicolas Chairman of the Board – Hitec Luxembourg Compain Stéphane Managing Director – A. Daleiden – Worldwide Mover / Interdean International Relocation Compère Anne Office Manager – Vistra (Luxembourg) Conley Greg CEO – Odyssey Financial Technologies Contzen Ernst Wilhelm Président – Association des Banques et Banquiers Luxembourg, ABBL Administrateur délégué – Deutsche Bank Luxembourg Cook Geoffrey Partner – Brown Brothers Harriman (Luxembourg)
Cruchten Thierry Associé – Metaform, atelier d’architecture da Silva Dias Jorge Ricardo Directeur général – Banco Santander Totta, succursale de Luxembourg Dahm Jacques Bourgmestre – Ville de Diekirch Daleiden Guy Directeur – Fonds national de soutien à la production audiovisuelle Damgé Carlo Président – Ordre des ExpertsComptables Davezac Christophe Directeur – Fideos Dayan Isaak Gérant – Dartalis
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eptible e susc n n o s er ’une p ence d provisoire? s b a l’ é g marqu tions, r listin vez re ce premie et sugges a s u o s s V e ie .lu an graph marqu erjam urer d de fig -nous vos re ress@pap uter une bio jo ez àp Envoy 15 juillet, à jour ou a dex.lu. re .in au t ’ t w u e q w m s ju ez rw ouhait ous su Vous s ? Rendez-v lée détail
APPEL
De Biasio Diego Chargé de direction – Centre de Recherche Public Henri Tudor / Technoport De Boeck Olivier Directeur – Computacenter PSF de Bok Arthur Président – Goodyear Luxembourg Mold Plant De Braquilanges Patrick Administrateur délégué – Nord Europe Private Bank De Bruyne Geert Administrateur délégué – Banque Degroof Luxembourg De Cillia Serge Membre du comité de direction – Métiers Banque & Finance – Association des Banques et Banquiers Luxembourg, ABBL De Cooman Paul Directeur général – AXA Assurances Luxembourg De Coster Christian Managing Partner – Consultis De Cuppis Daniele Managing Director – IDS de Laromiguière Louis Partner – CapFields Luxembourg De Maeyer Jan Administrateur délégué – Country Manager Belux – Software AG Belux de Muyser Guy Président – Centre Culturel de Rencontre Abbaye de Neumünster Ancien Maréchal de la Cour De Picciotto Edgar Président – Union Bancaire Privée, succursale Luxembourg De Pril Yves Directeur – Conostix de Radigues Frédéric Directeur général – Brasserie Nationale (Bofferding) de Theux Charles-Antoine Gérant – Villeroy & Boch De Toffol Walter Président – Conseil National des Programmes, CNP De Vos Yves Managing Director – VP Bank (Luxembourg) Decalf Vincent Administrateur délégué – Foyer Patrimonium Dechmann Dan Directeur – Dechmann Communication Président – MarkCom
Decker Pierre Premier conseiller de gouvernement, Direction du département Recherche – Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Deed Robert Chairman – British Chamber of Commerce for Luxembourg
Di Lorenzo Jérôme Directeur – Carré Immo Dickes Eric Administrateur délégué – Addedvalue
Deitz Georges Tax Leader – Deloitte Luxembourg
Didelot Nestor Member of Executive Committee – Enovos International; CFO – Enovos International
Delandmeter Pierre Président – Handicap International
Dideriech Jean Senior Manager Public Services – Ineum Consulting
Delaunois Paul Directeur – Greenpeace Luxembourg Delebois Nathalie Director – DO Recruitment Advisors Della Siega Kristof Associé – plan K Della Siega Marc Associé – plan K Delwiche Vincent Directeur – Agora Denis Jean-François Administrateur délégué – Kitry Consulting Denis Pascal Gérant, Country Managing Director – Accenture Dennewald Robert Président – Fedil Business Federation Luxembourg Président du conseil d’administration – Chaux de Contern Président – Eurobéton Denninger Jean-Marie Rédacteur en chef – Point24 Denotte Charles Compliance Cluster Head – Citibank International, succursale de Luxembourg Denzle Paul Administrateur délégué – Eltrona Interdiffusion Depoorter Philippe Secrétaire du comité de direction – Banque de Luxembourg Dernoeden Roland General Manager – Imprimerie Centrale Deschenaux Yves Directeur général – ZentrIQ Deschuyteneer Anne Présidente – Internet Society Luxembourg, ISOC Detaille Michèle Administrateur délégué – No-Nail Boxes
Din David Co-CEO – Epuramat Dobbins Marty Managing Director – State Street Bank Luxembourg Dock Paul Administrateur délégué – C.T.T.L. Dogniez Nathalie Partner, Fund Management – KPMG Luxembourg Dondelinger Germain Premier conseiller de gouvernement, Coordination du Département Enseignement supérieur – Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
Dupont Philippe Partner – Arendt & Medernach Durlet Christian Directeur – Coditel Duynslaeger Peter Country Manager – Lloyds TSB Bank, succursale de Luxembourg Eberhard Serge Président – Servior Eberwein Ariane Managing Partner – ProDialog Eche Lilian Administrateur délégué – Luxanimation Eckes Werner General Manager – Institut de Formation Bancaire, Luxembourg, IFBL
Dorier Olivier Partner – MAS Luxembourg
Ehinger Bernd General Manager – Fuchs & Associés Finance
Dourson Jean-Luc Directeur – Laboratoires Ketterthill
Eippers Josiane Managing Partner – ADT-Center
Drappier Bernard Gérant – EMC Luxembourg PSF
Eischen Daniel Managing Partner – The Factory Group
Dreesen Jan-Christian Vice-président – Banque LBLux Driessens Henri Administrateur délégué – Sogelife Dubois Eric Directeur – Centre d’Innovation par les Technologies de l’Information, CITI Dürr Wolfgang Managing Director – DekaBank Deutsche Girozentrale Luxembourg Duhau de Berenx Jean Président – Natixis Private Banking International Duhot Pierre Directeur – Total Duhr Frank Directeur – Caves Duhr-Frères Duhr Mike Senior Client Executive – Marsh Dundon Alan Partner – Fideos
Eischen Gérard Conseiller – Chambre de Commerce du Grand-Duché de Luxembourg Eischen Jacques Administrateur délégué – Luxcontrol Eischen Michel Associé Gérant – La Provençale Eischen Roby Administrateur délégué – Goblet Lavandier & Associés Ingénieurs-Conseils
Elvinger André Partner – Elvinger, Hoss & Prussen Elvinger Jacques Partner – Elvinger, Hoss & Prussen
Evenepoel Mark CEO – Euroscript International
Elvinger Jean-Paul Président – Architecture et Environnement
Evers Claude Gérant – EMC Luxembourg PSF
Elvinger Marc Partner – Elvinger, Hoss & Prussen
Fabeck Paul Associé Gérant – Bricks Solutions Immobilières
Elvinger René Administrateur-directeur général – Elth
Faber Marc General Manager – BIP Investment Partners
Emering Paul Secrétaire général – Chambre de Commerce du Grand-Duché de Luxembourg Président – Office luxembourgeois pour l’accroissement de la productivité, Olap
Fagar Vincent Managing Director – Delphi Automotive Systems
Emsix Jacques Président, Administrateur délégué – United Brokers Englebert Jean-Yves Branch Manager – Econocom PSF Ensberg Paul Administrateur directeur – WGZ Bank Luxembourg Ensch Paul Directeur général – Chambre des Métiers du Grand-Duché de Luxembourg Entringer Fernand Avocat – Etude Fernand Entringer & Associés Ermisch Stefan Président – Banque LBLux Ernzer Patrick Conseiller en communication – Chambre de Commerce du Grand-Duché de Luxembourg
Elia Michel Président – HSBC Private Bank (Luxembourg)
Etienne Evelyne Administrateur délégué et Directeur général – Natixis Luxembourg
Elsen Gust Membre du comité de direction – ELCO
Etienne Pierre Administrateur délégué – Pictet & Cie (Europe)
Elsen Yves Président – Fonds National de la Recherche, FNR Managing Partner & CEO – Hitec Luxembourg
Eustergerling Claudia Membre du comité de gouvernance – Design Luxembourg Associée-gérante / designer – 1PLUS
Faltz René Président – Elth Fandel Jean-Marc CEO – Cetrel Faria de Carvalho Teresa Directrice – Caixa Geral de Depositós, succursale de Luxembourg Fauconnier Jean-Denis Directeur – Compass Feider Marc Senior Partner & Corporate Partner – Allen & Overy Luxembourg Feidt Ferdinand Administrateur délégué – Bétons Feidt Feitler Frank Directeur – Grand Théâtre de Luxembourg Feld Thomas Feld Thomas Head of Audit – KPMG Luxembourg Feller Jacques Direction – Editions Plus Felten Théo Administrateur délégué – Felten-Stein Fenaux Olivier General Manager – ISS Facilities Ferguson Michael Partner, Asset Management Leader – Ernst & Young Luxembourg Ferres Olivier Partner – Atoz
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APPEL
Ferret Gérard Directeur général – Natixis Private Banking International Gebhard Gerd Directeur – Pecoma International
Ferte Jean-Marie Country Leader – Verizon Business Finck Jean-Claude Directeur général, Président du comité de direction – Banque et Caisse d’Epargne de l’Etat Luxembourg, BCEE Fisch Laurent Avocat à la Cour – Molitor Avocats à la Cour Fischbach Carlo Associé – Association N. Arend & C. Fischbach Fischbach Marc Médiateur Fischer Falk Managing Director / CEO – Commerzbank International Fischer Frank CEO – It Works Fischer Rafik Director-Head of global investor services – KBL European Private Bankers Flammang Alain CEO – Broadcasting Center Europe Flammang Marc Directeur des investissements – Compagnie de Banque Privée Fleig Emmanuel Directeur – L’essentiel Flesch Gaston Administrateur délégué – Schroeder & Associés Foeteler Fréderic Directeur – LuxTrust Folmer Françoise Présidente – Fédération des femmes cheffes d’entreprise du Luxembourg Folmer Michel General secretary – Luxair Fonck Danièle Directrice générale adjointe – Editpress Luxembourg Directrice générale adjointe – Rédactrice en chef – Tageblatt Directrice – Le Jeudi Fontaine Betty Directrice – Brasserie de Wiltz Associé, directeur général – Brasserie Simon Fosseprez Marc Directeur général – Infotechnique Francis Yves Managing Partner, CEO – Deloitte Luxembourg Franck Albert Plant Manager – Guardian Automotive Europe
François Erich Directeur – Step by Step
Geijer Claes-Johan Managing Director – Banque Carnegie Luxembourg
Friberg Lars Managing Director – Skandinaviska Enskilda Banken
Geisen Norbert Président – Fédération des Artisans
Friob Norbert Président – Groupe FNP
Gena Alain Directeur – Sogeti PSF
Frisoni Claude Directeur général – Centre Culturel de Rencontre Abbaye de Neumünster
Génescat Sébastien Managing Director – Logica
Fromes Thierry CEO – Microsoft Luxembourg Früh Bernhard Administrateur directeur – WGZ Bank Luxembourg Fuchs Eliane Présidente – Femmes leaders du Luxembourg Directrice – Vitalvie
Genet Frédéric Administrateur délégué – Société Générale Bank & Trust, SGBT Gengler Marc Président – Cour des Comptes Georges Alain Président du conseil d’administration – BIP Investment Partners Georges François Associé – Georges & Associés
Fuchs Jean Administrateur délégué – Fuchs & Associés Finance Président – Association Luxembourgeoise des Professionnels du Patrimoine
Georges Jean Gérant – Ateliers Nic. Georges
Funck Jacques Président du conseil de gérance – Messageries Paul Kraus
Gérard Pierre Co-founder, Sales Director – Jamendo
Funk Marcel Head of Flight Operations – Cargolux Gales Marc Président, Administrateur délégué – Caves Gales Gales Marc Administrateur délégué – Caves Krier Frères Remich Gallé Jean-Paul Directeur – Taxis Colux Gansen Frank Président – Centre de Recherche Public Santé Gänz Uwe Administrateur – Speralux Gao Ming General Manager – Industrial and Commercial Bank of China Luxembourg Branch Garnjost Petra Director – Sacred Heart University Luxembourg – John F. Welch College of Business Garrouche Nordine Associate Director – NGR Consulting Garsuault Philippe Président – Banque BCP
Geortay Patrick National Managing Partner – Linklaters LLP
Gerstlauer Matthias Associé Gérant – AIMS Luxembourg Giallombardo Giovanni Président du comité de direction et directeur général – UniCredit International Bank (Luxembourg) Gillardin Emile Administrateur délégué, Président du comité de direction – Luxconsult Gillen Erny Président – Caritas Luxembourg Gillen Marie-Paul Secrétaire général – KBL European Private Bankers Giorgetti Marc Directeur général – Félix Giorgetti
Glaesener Lutwin Membre du comité de direction – ELCO Glangé Steve Président – FirstTuesday Luxembourg Glesener Marc Rédacteur en chef – Luxembourger Wort
Groff Camille Directeur général – Mikado Goubin Isabelle Chairman of the Board and Managing Director – Agence de Transfert de Technologie Financière, Luxembourg, ATTF
Grosbusch René Gérant – Marcel Grosbusch & Fils Gross Marcel Président du comité de direction – Entreprise des P&T
Goutière Philippe Directeur général – Chartis Europe (Luxembourg)
Grulms Fernand Director – Luxembourg For Finance
Gouverneur Vincent Clients & Markets leader – Deloitte Luxembourg
Guerra Francis Responsable – Union Bancaire Privée, succursale Luxembourg
Glod Robert Directeur – Caves Coopératives des Vignerons
Graas Gusty Administrateur – Editions Lëtzebuerger Journal
Gloden Roger Directeur – Sources Rosport
Graas Laurent Marketing et commercial – Lola communication
Guill Jean Directeur – Commision de Surveillance du Secteur Financier, CSSF
Glesener Marc Président – Association luxembourgeoise des employés de banque et d’assurance, Aleba
Gloesener Tom Membre du comité de gouvernance – Design Luxembourg Directeur – Vidale-Gloesener Goedert Edouard Administrateur délégué, Directeur général – Autopolis Goebbels Robert Député européen Commissaire général luxembourgeois pour l’Exposition universelle de Shangaï Goedert Michel Directeur – Autocenter Goedert Goeres Marcel Président – Parc Belair Management Président du conseil d’administration – Mouvement Luxembourgeois pour la Qualité, MLQ Goeres Robert Directeur – Bijoueterie Goeres
Graas Nicolas Directeur – Hermes Graf Richard Président – Action Solidarité Tiers Monde – ASTM Grahne Mikael CEO – Millicom International Cellular Gramegna Pierre Directeur – Chambre de Commerce du Grand-Duché de Luxembourg Granboulan Olivier Associate Director – NGR Consulting Grandidier Jerome CEO, gérant PSF – Luxembourg Telecom Gray David Directeur général – IRIS Luxembourg & IRIS PSF
Haag Emile Président – Chambre des Fonctionnaires et Employés Publics Hackenberg Henri Senior Vice President – Brown Brothers Harriman (Luxembourg) Haddad Constantin General Manager – Banque de l’Europe Méridionale, succursale de Luxembourg Hagen David Conseiller de direction adjoint – Commission de Surveillance du Secteur Financier, CSSF Président – Club de la Sécurité des Systèmes d’Information Luxembourg, Clussil Haller Olivier Directeur – Cora Foetz Hamer Charles Administrateur délégué, Directeur général de CAL – Crédit Agricole Luxembourg Président du Private Banking Group – ABBL
Giorgetti Paul Directeur général – Félix Giorgetti
Goessens Hans Administrateur délégué – Construction & Investment Partners
Girst Romain Directeur – Fortis Lease Luxembourg
Goetzinger Pol Managing Partner – The Factory Group
Grethen Henri Membre – Cour des comptes européenne
Hammelmann Paul Président du comité de direction – Association des Compagnies d’Assurances du Grand-Duché de Luxembourg, ACA Président – Domaine Thermal de Mondorf
Giusto Giuseppe General Manager – Ampacet Europe
Goossens Christophe Directeur – Eldoradio
Griffin Jonathan Managing Director – JPMorgan Asset Management (Europe)
Hans Willy Administrateur, Sales Director – Simac PSF
Griffiths Clive General Manager – Private Estate Life
Hansen Jacques Directeur général – Croix-Rouge Luxembourgeoise
Glaesener Robert General Manager – Internaxx Bank
Gordet Yves Directeur adjoint – Confédération luxembourgeoise du commerce, clc
Greco Michel Administrateur délégué – Michel Greco
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Hansen Luc Associé – BDO Tax & Accounting Hansen Patrick CEO – Luxaviation Harles Guy Partner – Arendt & Medernach
APPEL
Hentges Marc Deputy CEO – Advanzia Bank Henzig Luc Advisory Leader – PricewaterhouseCoopers Luxembourg
Hoffmann Marco Chairman – Enovos Luxembourg
Herber Jean-Michel Directeur – Perrard
Hoffmann Romain Administrateur délégué – Aral Luxembourg
Hartmann Roger CEO – VP Bank (Luxembourg)
Hermann Hubert Associé – Hermann & Valentiny et Associés
Holm Mogens Managing Director – Danske Bank International
Hegerl Guido General Director – Paul Wagner et fils
Hermans Erik Country Manager – DHL Express (Luxembourg)
Hoogewerf Francis Directeur – Fiduciaire Hoogewerf & Cie
Heggen Elmar Président – Broadcasting Center Europe
Hesse André Directeur – Vous
Hornsby Michael Partner, Real Estate Leader – Ernst & Young Luxembourg
Hartmann Hans Administrateur délégué – Norddeutsche Landesbank Luxembourg
Hein Ferdinand Président du conseil d’administration – Hein – Fabrique de Fours Heinerscheid Paul President & CEO – Satlynx Heinrich Georges Directeur du Trésor – Ministère des Finances Helderlé Eric General Manager Carmignac Gestion, CEO Carmignac Gestion Luxembourg – Carmignac Gestion Luxembourg
Hettinger John Pierre Managing Director – Nikko Bank (Luxembourg) Heynderickx Jean-Luc Plant Manager – TWINerg Heyse Martin Administrateur délégué – BNP Paribas Real Estate Hiéronimus Eric Responsable – INDR Hilger Romain Directeur général – Ost-Fenster
Helminger Paul Bourgmestre – Ville de Luxembourg
Hilgert Romain Secrétaire général de la rédaction, rédacteur et gérant – d’Lëtzebuerger Land
Helsen Luc CEO – Circuit Foil Luxembourg
Hillion Jacques Rédacteur en chef – Le Jeudi
Hemelraad Ivo Managing Director – Vistra (Luxembourg)
Hirtt André Directeur – Moskito productions
Hemmen Fernand Administrateur – Stugalux Construction Hemmerling Marc Responsable Organisation, Technologie et Systèmes de paiement – Association des Banques et Banquiers Luxembourg, ABBL
Hody Serge General manager – SII Financial Solutions Luxembourg Hoeltgen Thierry Advisory and Consulting Leader – Deloitte Luxembourg Hoerold Manuel Co-gérant – Muller & Wegener
Hornung Robert Directeur associé – EGB Hornung & Associés Hoscheit Thierry Président – Conseil de la concurrence Hoss Jean Partner – Elvinger, Hoss & Prussen Hoss Philippe Partner – Elvinger, Hoss & Prussen Hottinger Frédéric Président – Hottinger & Cie Houet-Dutruge Norbert Directeur général adjoint – Capitalia Luxembourg Houssier Philippe General Manager – Siemens IT Solutions and Services Finance Houwen Marco Directeur général – Datacenter Luxembourg Administrateur – EuroDNS
Jaeger Francois Président – Association Luxembourgeoise des Ingénieurs, ALI Jäger Gerd Vice-président, Administrateur délégué – Société Electrique de l’Our
Jost Roland Directeur – Jost Juchem Jean-Claude Administrateur délégué – G4S Security Services Junk Jean Attaché – Chambre de Commerce du Grand-Duché de Luxembourg Kaindl Mathias Chairman – Kronospan Luxembourg
Kartheuser Adolphe Directeur général et gérant – CLK Home
Jentgen John Directeur de production – Goodyear Luxembourg Tires
Kauffman Jean Bâtonnier – Ordre des Avocats
Jeunejean Vincent Directeur créatif associé – Push The Brand
Hurlin Nicolas Associé – Schneider Consulting
Hoffmann Christiane Owning Manager – Lilith Project
Ichii Junichi Managing Director & CEO – Mizuho Trust & Banking
Hensmans Bernard Administrateur délégué, Country Manager – Monster Luxembourg
Jacobs Van Merlen Hubert Président – Centre de Recherche Public Gabriel Lippmann CEO – IEE
Jost René Chief Executive Officer – CTI Systems
Jenkins Stephen Managing Director – John Deere Bank
Hoffeld Nico Managing Partner – MindForest
Henrotte Jean-Denis Director – PwC Academy
Jacob Alain Administrateur, Directeur général – Lamesch Exploitation
Huberlant Paul Marketing Director – Coface Services Luxembourg
Hendry Joe Senior Vice President – Brown Brothers Harriman
Hoffmann Marc Président du comité de direction et Administrateur délégué – Compagnie de Banque Privée Président du conseil d’administration – Luxair Président du conseil d’administration – Cargolux
Ittah Patrick Managing Director – Dimension Data Financial Services
Jost Patrick Administrateur délégué – CIP Group – Lettershop Luxembourg
Karger Claude Rédacteur en chef – Lëtzebuerger Journal
Hoerold-Cerf Catherine Co-gérant – Muller & Wegener
Henning Géraldine Country Manager – Robert Half International
Israel Edmond Président honoraire – Clearstream Président – Cepros
Jossart Laurent Executive Vice-president Finance – Luxair
Jamar de Bolsee Renaud Administrateur délégué – Victor Buck Services
Henckes Nicolas Directeur – Legitech
Hoffmann Gérard Chairman & Managing Director – Telindus Belgacom ICT
Isler Martin Executive Vice-president Airlines – Luxair
Huang Hong General Manager – Bank of China
Hügli Hans-Ulrich Managing Director – Crédit Suisse (Luxembourg)
Henin Pierre Managing Director – Sun Microsystems Luxembourg
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Hentgen Pit Président, Directeur général – La Luxembourgeoise
Ierace Alain Administrateur délégué – Advantage Communication Illoul Philippe Managing Director – Pragma Consult Infalt Constant Directeur – Les Domaines de Vinsmoselle
Jodin Stéphane Administrateur délégué – Keytrade Luxembourg Jolley Peter Managing Director – Nordea Life & Pensions
Kayser Ferdinand President & CEO – SES Astra Keiser Francine National Managing Partner – Linklaters LLP Kelders Christian CEO – Real Solutions Kemp Frédéric Country Manager – Avaloq
Joosen Christophe Partner – NautaDutilh Avocats Luxembourg
Kemper Patrick Country Director – Ricoh Luxembourg PSF
Joppart Pierre Partner – Forworx
Kerger Guy Managing Partner – MindForest
Kerschen Jean Directeur général – Athlon Car Lease Kersten Patrick Directeur général – atHome Group Kess Pierre Directeur – Pierre Kess & Fils Kettels Tom Affaires économiques, communications, promotion/ prospection – Luxembourg for ICT Kettmann Chris Responsable adjoint – Caritas Luxembourg Keusters Patrick Administrateur délégué – Banque Degroof Luxembourg Kieffer Charles Directeur général – CK Kieffer Isabelle Présidente – Association Luxembourgeoise des Comptables et Fiscaux, ALCOMFI Kieffer Jean-Marc Administrateur délégué – CDC Construction Kieffer Mil Directeur gérant – A&P Kieffer Omnitec Kieffer Pierre-Emile Directeur gérant – A&P Kieffer Omnitec Kieffer-Kinsch Monique Présidente – SOS Faim – Action pour le Développement Kihn Pierre Associé – Office Ernest T. Freylinger Kinsch Alain Country Managing Partner – Ernst & Young Luxembourg Kintzelé Gilles Président – Chambre des Experts du Grand-Duché de Luxembourg
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Kirps Josée Directrice – Archives Nationales Kirsch Raymond Président – Société de la Bourse de Luxembourg Kissov Jonathan Managing Director – Dynabrade Europe Klein Jean-Pierre Président – Syndicat des villes et communes luxembourgeoises, Syvicol Klein Sr. Léon Président Directeur général – Sogeroute Kleinbart Paul Président – InterFormation Klückers Eric Directeur – Eurobéton Knebeler Jean-Claude Président – Comité pour la promotion des exportations luxembourgeoises Chargé de direction – Ministère de l’Economie et du Commerce extérieur Kneip Bob CEO – Kneip Kneip Gary Vice-président – Confédération luxembourgeoise du commerce, clc Administrateur délégué – SecureIT Kneip-Diels Diana Managing Director – Fuchs & Associés Finance Knudson Géraldine City manager – Ville de Luxembourg Koch Jeannot Gérant – Best Ingénieurs-Conseils Koene Jessica Directrice – Les 2 Musées de la Ville de Luxembourg Kohnen Alain Directeur d’usine – Avery Dennison Luxembourg Kohnen Christian Managing Director – ALMA Büro-Ergonomie & Design Koltes Steve Managing Partner – CVC Capital Partners (Luxembourg) König Stéphane Administrateur délégué – Comco MCS Kontz Arnold Directeur – Garage Arnold Kontz Kopmeier Achim Co-CEO – Epuramat Koster Romain Directeur – City Concorde Shopping Center Kostka Sebastian Managing Director – Digital Studio
Labro Thierry Rédacteur en chef – La Voix du Luxembourg Kox Jo Directeur – Casino Luxembourg – Forum d’art contemporain Président – D’staater muséeën Krancenblum Serge Directeur Général – SGG Krawczykowski Raymond Talent leader – Deloitte Luxembourg Krecke Alain Directeur – Transalliance Luxembourg-Europe Kremer Christian Managing Partner – Kremer Associés & Clifford Chance Kremer Claude Président – Association luxembourgeoise des fonds d’investissement, Alfi Partner – Arendt & Medernach Krier Marc Administrateur délégué – Caves Krier Frères Remich Directeur – Caves Krier Welbes Krier Pierre Président – Institut des Réviseurs d’Entreprise, IRE Président – Association pour la Santé au Travail du Secteur Financier, ASTF
Lagneau Martin Directeur général – Handicap International Lagrange Wilfried Business Unit Manager – Ausy Lair Marie-Lise Director Centre for Health Studies – CRP Santé Lam Alain Gérant – Capita Fiduciary Lambotte Marc Directeur général – Unisys Lamborelle Erny Membre du conseil d’administration – Confédération luxembourgeoise du commerce, clc Lamesch Marc Associé – BDO Tax & Accounting Lammar Martin Architecte, associé – Decker, Lammar & associés, Architecture et urbanisme Lang Raymond Président – Ordre Luxembourgeois des Courtiers en Assurances Langlet Hugues Directeur général – Editus Luxembourg
Krier Venant Managing Director – Astron Buildings
Lanners Jacques Président du Conseil de surveillance – Ceratizit
Krombach Charles Gérant-Directeur général – Heintz Van Landewyck Manufacture de Tabacs
Lanser Pascal Directeur IBM Luxembourg – IBM Belgium, Luxembourg Branch
Kröner Boris Directeur – Eurobéton Kühn Jürgen Managing Director – HSH Nordbank Private Banking Kuhn Bernhard Administrateur délégué – M.M. Warburg & CO Luxembourg Kuhn Roland Président – Chambre des Métiers du Grand-Duché de Luxembourg Kunkel Alberto Executive Vice-president Tour operator and sales marketing – Luxair Kupkea Hoast Président – Deutsche Postbank International Kurt Huguette Administrateur – Kurt Constructions
Lasat Hugo Chairman – Dexia Asset Management Luxembourg Laty Jean-Michel Président du conseil d’administration – Natixis Private Banking International
Leesch Max Président, Administrateur délégué – Cactus Lefevre Nicolas Director – PwC Academy Legendre Jean-Marie Administrateur – Association luxembourgeoise des compliances officers, Alco Lehmeier Daniel Membre du comité de direction – Services Support – Association des Banques et Banquiers Luxembourg, ABBL Lekens Vincent Directeur général – C.T.T.L. Lemaire Olivier Partner, Technology, Communications & Entertainment Leader – Ernst & Young Luxembourg Lemmer Marc Directeur général – Centre de Recherche Public Henri Tudor Lenert Paul Directeur général, directeur Luxemburger Wort, directeur des rédactions – Saint-paul luxembourg Lentz Thomas Administrateur délégué – Tarkett GDL Lentz jr Georges Administrateur délégué – Brasserie Nationale (Bofferding) Président – Munhowen Leonard Maurice PDG – Gold & Wood Lequeux Jean-Pierre Managing Director – DTZ – Luxembourg Office Lersch Norbert Directeur général – West LB International
Limido Emmanuel Administrateur délégué – Centuria Capital Luxembourg Lindecker Jacques Gérant – Sofitex
Maccarone Salvatore Président – Fideuram Bank (Luxembourg)
Linster Jean-Luc Directeur associé – BuropolisLinster-bureautique
Mach Rainer Managing Director – DekaBank Deutsche Girozentrale Luxembourg
Linster Marc Directeur – Buropolis-Linsterbureautique
Magitteri Daniel Directeur général – Téléphonie Groupe Telkea
Lippert Eric Managing Director BSB Luxembourg – Business Solutions Builders
Maillard Christophe Associé – AMMC LAW
Loehr Jean-Michel Chief Industry & Government Relations – RBC Dexia Investor Services Loesch Jacques Senior Counsel – Linklaters LLP Lohbeck Roger Directeur général – Bureau Moderne Lohmann David Administrateur délégué – M.M. Warburg & CO Luxembourg Longrée José-Benjamin Managing Director, Member of the Caceis Executive Committee – Caceis Bank Luxembourg Lopez Gerard Partner – Mangrove Capital Partners Partner – Genii Capital Lorent Joseph Président – Conseil de presse Losch Léon Directeur – Loterie Nationale
Lespenoy Georges CEO – Siemens Enterprise Communication
Lauer Marc COO – Foyer Président – Association des Compagnies d’Assurances du Grand-Duché de Luxembourg, ACA
Lesueur Xavier Business Development Director – Vanksen
Lucius Jean Member of Executive Committee Enovos International CEO Enovos Luxembourg – Enovos International
Letsch Joëlle Managing Partner – ADT-Center
Lucius Jean-Claude Managing Partner – IF Group
Lavandier André Administrateur délégué – Goblet Lavandier & Associés Ingénieurs-Conseils
Levy Lydie CEO – Infomedia
Lüscher Claude Président – Association des professionnels de la société de l’information, Apsi
Lazarri Vincent Administrateur – Préfalux
Kutten Colette Présidente – CID-Femmes
Le Bras Bernard Administrateur délégué – Nord Europe Life Luxembourg
Kutter Edouard Gérant – Aquila risk solutions
Ledermann Stéphane CEO – Smart Air
Lhoest Bernard Partner, Financial Services Leader – Ernst & Young Luxembourg Li John Chairman of the Supervisory Board – KPMG Luxembourg
Lux Eric Managing Director – Ikogest Partner – Genii Capital
Linster Jacques Administrateur délégué – Panelux
Laubach Robert Administrateur délégué – Laubach & Fils
Leys Monique Administrateur – Dierickx, Leys Luxembourg
Lutty David Manager – Dredging and Maritime Management (Jan De Nul Group)
Lunghi Enrico Directeur – Mudam Luxembourg Lutgen André Partner – Lutgen & Mc Gaw Luther Siegfried Chairman of the Board – RTL Group
Makaci Sabrina Directrice – Activ Solutions Mancuso Giovanni Directeur général – Sanpaolo Bank Mandica Charles Directeur général – Steria PSF Mannes-Kieffer Elisabeth Premier conseiller de gouvernement – Ministère de l’Economie et du Commece extérieur Maquil Michel Directeur – Société de la Bourse de Luxembourg Marc André Partner, Employment, Banking & Real Estate – Allen & Overy Luxembourg Marches Jean Administrateur & directeur général – Natixis Life Margue Charles Directeur d’études – TNS ILReS Marochi Fabio Administrateur délégué – Tracol Construction Marques Jorge COO – VoipGATE Martin Eric Co-président du comité de direction – BGL BNP Paribas Martin Raymond Président – Brasserie Nationale (Bofferding) Martinho Roberto General Manager – Unibanco – União de Bancos Brasileiros (Luxembourg) Martini Jean-Marie Rédacteur en chef – Le Quotidien Mascherin Miriam Managing Partner – Elite Advisers
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APPEL Massard Raymond Directeur – Caramba Matera Dominique Chargé de direction – Institut National pour le développement de la Formation Professionnelle Continue, INFPC Matheis Gérard CEO – Intertrust (Luxembourg) Mathes Fernand Station Manager – RTL Radio Lëtzebuerg Matsumoto Koichi President & Managing Director – Nomura Bank (Luxembourg) Matyn Fred General Manager – UBI Banca International Maujard René Directeur – Class’croute Maystadt Philippe Chairman – Banque Européenne d’Investissement, BEI Mazzarol Nelly Managing Director – Securex Luxembourg Mc Gaw Didier Partner – Lutgen & Mc Gaw Mc Lean Lisa Director – Ara City Radio (Radio Ara) Medernach Jean Of Counsel – Arendt & Medernach Medernach Jean Investment Director – BIP Investment Partners Meert Alfons Directeur général – Téléphonie Groupe Telkea Meier Jörg Managing Director – HSBC Trinkaus & Burkhardt (International) Meijer Yves Directeur – Jobs.lu Meisch Claude Bourgmestre – Ville de Differdange Mergaux Jean-Francois General Manager – Travel Pro – Sales-Lentz Mergen Patrick Directeur administratif et ressources humaines – CK Mersch Yves Président – Banque Centrale du Luxembourg Merveille Gérald Administrateur délégué – CB Richard Ellis Mestat Alain Directeur général adjoint – Banque Privée Edmond de Rothschild Europe
Metzler Pierre Associé – Wildgen, Partners in Law Mevis Louis Directeur général – TNS ILRES Meyer Marc Président du conseil de surveillance – Heintz Van Landewyck Manufacture de Tabacs Meyers Marc Associé – Fiduciaire Générale de Luxembourg Meyers Mireille Directrice – Nettoservice Meyers Olivier Investment Director – BIP Investment Partners Meyers Roland Directeur – Nettoservice Micallef David Managing Director – The Bank of New York Mellon (Luxembourg) Michel Jean-Pol Directeur – Centre d’Innovation par les Technologies de l’Information, CITI Mills John CEO – Maitland Asset Management (Luxembourg) Mines Jean-Luc Président – Mikado Mirgaine Patrick Directeur général – Archimade in Luxembourg Mitchell Sophie Quality and Excellence leader – Deloitte Luxembourg Mittal Aditya CFO – ArcelorMittal Mittal Lakshmi N. Chairman et CEO – ArcelorMittal Moayed Vafa Risk and Reputation leader – Deloitte Luxembourg
Mouget Didier Managing Partner – PricewaterhouseCoopers Luxembourg Mousel Paul Partner and Chairman of the Management Board – Arendt & Medernach Müller-Weykam Birthe Deputy Managing Director, Head of Investment – BNP Paribas Real Estate Münster Ernst-Wilhelm Managing Director – HSH Nordbank Private Banking Mulheims Raoul Directeur général – Nvision Mullenders Jean-Pierre Directeur – Randstad Interim Muller Claude Directeur – Comed Vice-président – MarkCom Luxembourg Muller Georges Directeur financier et administratif – Artelis Muller Robert Président Directeur général – A. Muller & Fils Munhowen Yann Directeur gérant – Moutarderie de Luxembourg Mutsch Lydia Bourgmestre – Ville d’Esch-sur-Alzette Naske Matthias Directeur général – Philharmonie Luxembourg Nesser Claude Directeur associé – Binsfeld Neu Jean Paul Directeur général – Dussmann Service Luxembourg Neuen Marc Directeur – Compagnie Luxembourgeoise d’Annuaires (Yellow.lu) Administrateur délégué – Emresa
Nicolay Vincent Sales director – Luxembourg Telecom Niedner Claude Partner – Arendt & Medernach Niesen Raymond Directeur général – Burotrend Noble Marie-Béatrice Associée – Noble & Scheidecker Noblot Olivier Président – POG Nogacki Guillaume Managing Partner – Eurogroup Consulting Luxembourg Nonweiler Stéphane Directeur général – Xerox-N.G. Partners Nosbusch Jos Directeur général – Dussmann Service Luxembourg Nothum Thierry Directeur – Confédération luxembourgeoise du commerce, clc Oberhag Louis Secrétaire général – Mouvement Luxembourgeois pour la Qualité Oberweis Pit Directeur – Groupe Oberweis O’Donnell Keith Managing Partner – Atoz
Otto Frédéric Directeur général, Président du comité exécutif – Banque Privée Edmond de Rothschild Europe Pacaud Jean-Michel Partner, People Leader – Ernst & Young Luxembourg
Pierre Pascal Responsable Luxembourg – Euroclean (Temco Services)
Papillaud Pierre Président Directeur général – SA des Eaux Minérales de Beckerich
Pierre-Beausse Cyril Counsel IP/IT – Allen & Overy Luxembourg
Paras Marios Administrateur délégué – TempoTeam Luxembourg SA (Vedior Interim Luxembourg et Rowlands Temporaire, RTT Lux)
Piersanti Jean-Pierre Managing Director – Inlingua Grande Région
Parel Pierre Directeur – Hewlett-Packard PSF Luxembourg Paumen John Directeur général – Continental Media Luxembourg Pavlov Sergey Member of the Board & Managing Director – East-West United Bank Peigneux Alain Partner – Fideos Pels Roeland Director – Vistra (Luxembourg) Pesch Fernand Président – Compagnie Luxembourgeoise d’Entreprises, CLE Pesch Marianne Exploitante agricole – An Hueff
O’Donnell Sinéad Director – DO Recruitment Advisors
Ney Adrien Directeur général, Président du comité de direction – Luxair
Ogiermann Ulrich President & CEO – Cargolux Airlines International
Molitor Michel Avocat à la Cour – Molitor Avocats à la Cour
Neyens Paul Human Capital Leader – PricewaterhouseCoopers Luxembourg
Oldensand Jörgen Managing Director – Svenska Handelsbanken
Montant Jean-Christophe Directeur général – MZ Finance
Nickels Anne Directeur – Namur
Oostvogels Stef Senior Partner – Oostvogels Pfister Feyten
Montazel François-Régis Managing Director – EFG Bank (Luxembourg)
Nickels Max Junior Directeur – Namur
Origer Daniel Directeur – Castel Immobilier
Philippart Robert Directeur – Office National du Tourisme
Nickels Patrick Managing Director – Comité de Développement Economique (Board of Economic Development)
Oswald Marc Architecte associé, Architecte d’intérieur – Ballini, Pitt & Partners Architectes
Piastrelli Valérie Operations Leader – PricewaterhouseCoopers Luxembourg
Molitor Maurice Administrateur délégué – .dok, den oppene Kanal
Moscovitz Yoram General Manager – Bank Leumi
Pierard Axel Country Manager – Aptelia
Palumbo Sergio Administrateur délégué – TDO Consulting
Neuhengen Daniel Directeur – LuxTrust
Moes Patrick Administrateur – Stugalux Construction
Picquet Alain Partner, Head of Advisory – KPMG Luxembourg
Petit Philippe Managing Director – Artemis Information Management Petre Tanguy Managing Director Belgium & Luxembourg – IDS Scheer Luxembourg Pfister François Senior Partner – Oostvogels Pfister Feyten
Pierucci Patrice Directeur – Chapier Pigaglio Pierre Administrateur délégué – P&T Consulting Pinnel Roland Directeur – Luxembourg City Tourist Office Pinte Michel Directeur – Petercam (Luxembourg) Piot Wim Tax Leader – PricewaterhouseCoopers Luxembourg Pirlot Eric Country Manager Novell Luxembourg – Novell Luxembourg Pirsch Ernest Président – Fédération des Garagistes du Grand-Duché de Luxembourg Pisa Luigi Directeur général – Novelis Pitsch Jean-Luc Directeur général – Guardian Europe Pittié Roland Directeur – Renault Luxembourg Pizzaferri René Directeur – Chambre des Salariés, CSL Polet Tanguy Chief Executive Officer – Swiss Life (Luxembourg) Polfer Lydie Echevin – Ville de Luxembourg
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Rodesch Carol Associée gérante – team 31 Polfer Michel Directeur – Musée National d’Histoire et d’Art, MNHA Ponce Fabrice Directeur général Benelux – Adecco Président – Union luxembourgeoise des entreprises de travail intérimaire, Uledi Poncé Marc Directeur général – Sodexo Poulles Romain Administrateur délégué – Progena Proffitt Julian Managing Director – Raval Europe Prost Franz Associé – Fiduciaire Générale de Luxembourg Président – Ordre des Experts Comptables, OEC Proth Jean-Paul Directeur – Cimalux Prussen Yves Partner – Elvinger, Hoss & Prussen Przewloka Andreas CEO – UBS (Luxembourg) Pucar Alain Associé – Intech Pundel Andrée Membre du comité de gouvernance – Design Luxembourg Quevedo Yannick Directrice – Bouygues Immobilier Radoux Claude Administrateur délégué – Luxembourg Online Radtke Ralph Directeur des opérations – Accor Hotels Luxembourg/Sofitel Europe du Nord Rafii Abbas Président Directeur Général – Ireco Ragot Emmanuelle Partner – Philippe & Partners Rakovski Pascal Audit Leader – PricewaterhouseCoopers Luxembourg Raskin Anik Chargée de direction – Conseil National des Femmes du Luxembourg, CNFL Rathle Fouad Président – Institut de Formation Bancaire, Luxembourg, IFBL Manager, Senior Vice-President – Garanti Bank Rauchs Jean-Jacques Directeur – T-R Engineering
Rausch Patrick Directeur – LuxTrust Rauchs Pierre Conseiller de direction 1re classe – Ministère de l’Economie et du Commerce extérieur Rausch René Président – AKW Luxembourg – Cercle Economique Luxembourg Rautenberg Gert Managing Director – Brown Brothers Harriman (Luxembourg) Reding Daniel Président – Fédération des Jeunes Dirigeants d’Entreprise de Luxembourg Reding Jean-Claude Président – Chambre des Salariés, CSL Président – OGBL Reding Roy Avocat à la Cour – Reding, Avocats à la Cour
Reuter Etienne Premier conseiller de gouvernement – Ministère des Finances Président – Office du Ducroire Ribeira Gilbert Directeur général adjoint – Banque Safra-Luxembourg Ricard Philippe Directeur général – La Mondiale Europartner Riedl Michael Investment director – BIP Investment Partners Riehl Karin Managing Partner – KPMG Luxembourg Ries Diane Administratrice déléguée – HR Services Ries François Managing Director – Eurobank EFG Private Bank Luxembourg
Reding Yves General Manager – eBRC
Ries Nicolas J. Associé gérant – AIMS Luxembourg
Reinert Daniel Associé gérant – AIMS Luxembourg
Rigaux Jean-Louis Directeur – Grand Garage de Luxembourg
Reinesch Gaston Administrateur général – Ministère des Finances Président – Société Nationale de Crédit et d’Investissement, SNCI Président du conseil d’administration – BGL BNP Paribas
Rippinger Emile Président Directeur général – Comet Rippinger Norry Administrateur délégué – Comet
Remacle Olivier Partner – Atoz
Rivez Stéphane Directeur général – Cross Communication Distribution
Remiche Jean-Michel Managing Director – Vision IT Group PSF
Robert Pascal Administrateur directeur – Microtis
Remy François Directeur général – Auchan Luxembourg
Robinson Darren European Regional Director – Badenoch & Clark
Remy Raymond Associé gérant – Comptoir Electrotechnique Luxembourgeois
Robyns Dominique Managing Director – Alter Domus
Renders Bruno Directeur – Institut de Formation Sectoriel du Bâtiment, IFSB Renotte Michaël Directeur – Vision IT Group PSF Retter Paul Administrateur délégué – Luxembourg Online Reimen Frank Premier conseiller de gouvernement – Ministère du Développement durable et des Infrastructures Président du conseil d’administration – Lux-Airport
Rochas Patrick Associé – Mazars Rock Carlo Directeur – Mediacoat Rod Victor Directeur – Commissariat aux assurances Rodenbourg François Directeur général – Garage Rodenbourg Rodenbourg Michel Directeur général – Alltec Solution provider Président – Confédération luxembourgeoise du commerce, clc
Roelants André Chairman – Clearstream International Roger Dominique Managing Director – ALD Automotive / Axus Luxembourg
eptible e susc n n o s er ’une p ence d provisoire? s b a l’ é g marqu tions, r listin vez re ce premie et sugges a s u o s s V e ie .lu an graph marqu erjam urer d de fig -nous vos re ress@pap uter une bio jo ez àp Envoy 15 juillet, à jour ou a dex.lu. re .in au t ’ t w u e q w m s ju ez rw ouhait ous su Vous s ? Rendez-v lée détail
APPEL
Rolando Gilles Directeur – Cable & Wireless Luxembourg Rollinger Guy Gérant – Groupe Guy Rollinger Rollinger John Administrateur délégué – Netcore PSF Rollinger Marc DRH – Netcore PSF Ronse Dimitri DRH – Husky Injection Rosenfeld Marc Directeur général – LuxGSM Rossetti Romain Administrateur, Directeur général – AME Life Lux Rossy Pierre Directeur – Bijouterie Schroeder Rosteck Hans-Joachim Managing Director – HSBC Trinkaus & Burkhardt (International) Rouach Laurent Administrateur délégué – Progena Rouma Didier CEO – Tango Fixe Rousseau Alain Rédacteur en chef – RTL Tele Lëtzebuerg Roux Robert General Manager – System Solutions Luxembourg Rowland Jonathan Président du conseil d’administration – Banque Havillard
Schiltz Arsène Directeur général et Directeur Opérations non-tissés – DuPont de Nemours (Luxembourg) Salwach Michael General Manager – IDS
Schiltz Mathias Président – Saint-paul luxembourg
Sanchez Lozano Pablo CEO – Transcom WorldWide
Schleder Guy Administrateur général – Ministère de la Justice
Santarelli Thierry Chief Operating Officer – Linedata Services Luxembourg Santer Jacques Président – UniCredit International Bank (Luxembourg) Sarre Franck Directeur – Banque Puilaetco Dewaay Luxembourg Sauber Claude Directeur associé – Binsfeld Schaedgen Alain Directeur général – Allianz Life Scharff Christian Président – IMS Luxembourg Schadeck Raymond Président – Luxexpo
Rozencwajg Elo Administrateur délégué – Hottinger & Cie
Scheel Johannes Directeur général – West LB International
Rüdiger Jung Membre du comité de direction – Association des Banques et Banquiers Luxembourg, ABBL
Scheffer Philippe Directeur général – Hôtel Le Royal Luxembourg
Saboundjian Alexandre CEO – Jamendo
Scheidecker Katia Associée – Noble & Scheidecker
Schleissing Christoph Directeur général – Hilton Luxembourg Schlesser Carlo Directeur général – SGG Schlesser Gilles Directeur – Luxinnovation Schmetz Frans Président – Philips Luxembourg Schmit Jean-Claude Directeur général et Directeur recherche – Centre de Recherche Public Santé Schmit Géraldine Partner – Fideos Schmit Romain Directeur – Fédération des Artisans Schmitt Alex Managing Partner – Bonn Schmitt Steichen Schmitt Armand Associé – Office Ernest T. Freylinger
Scheider Lou Directeur – IP Luxembourg
Schmitz Günter Président Directeur général – Coplaning
Sales Marc Associé gérant – Sales-Lentz
Schellemans Geert Directeur – Cable & Wireless Luxembourg
Schmitz Hans-Jürgen Partner – Mangrove Capital Partners
Saluzzi Marc Market Leader – PricewaterhouseCoopers Luxembourg
Schiffels Rainer Directeur – Hauck & Aufhäuser Banquiers Luxembourg
Schmitz Jean-Claude Président du comité de direction – Rotarex
Sales Jos Associate Partner – Sales-Lentz
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Scuri Josy Président – SFK Invest Seale Tom CEO – European Fund Administration, EFA Schmitz René Directeur gérant – Mersch & Schmitz Schneider Daniel Associé – Schneider Consulting Partner – Tenzing Partners Associé – Sting Schneider Etienne Premier conseiller de gouvernement – Ministère de l’Economie et du Commerce extérieur Président-Administrateur délégué – Société Electrique de l’Our, SEO Schneiders Arlette Associée – Schneiders Arlette Architectes Schockmel Paul Président – Industrie Luxembourgeoise des Equipementiers de l’Automobile, ILEA Scholer Marie-Antoinette Directrice – Express Services Schols Patrick CEO – Dexia Life & Pensions Scholtes Maryse Administratrice générale – Ministère du Développement durable et des Infrastructures Schonckert Laurent Administrateur directeur – Cactus Schonenberg Paul-Michael Chairman & CEO – Amcham Schons Joel Administrateur – Stugalux Construction Schroeder Fernand Directeur – Hôtel Albert Premier Schroeder Florent Fondateur et Président d’honneur – Schroeder & Associés Schroeder Georges Directeur – Inspection Générale de la Sécurité Sociale, IGSG Président – CEPS / INSTEAD Président – Conseil d’Etat Schroeder John Managing Director – SunGard Systems Luxembourg Schuler Claude Directeur, Administrateur délégué – Visual Online
Seligson Jan-Peter Directeur – BULO Concept Store Semiglazoff Astrid CEO – Oceal Sepulchre François Directeur – Startpeople Serderidis Jourdan Directeur – ARHS Développement Sergonne Mike Administrateur directeur – Nvision Serre Philippe Administrateur délégué – Sogelife Servais Jean-Pierre Branch Manager & Co Directeur – Econocom PSF Servais Pierre Regional Manager Benelux – Temenos Luxembourg Seyll Philippe Head of Investment Fund Services – Clearstream Seyser Albert J. Directeur – Rose de Claire, Design Seywert Denise Directeur – Caisse Nationale de Santé, CNS Sgreccia Marco Administrateur délégué – Tracol Construction Sheriff Thom Directeur – NH Luxembourg Siebenaler Romain Area Manager Luxembourg – Cisco Systems Luxembourg Sikora Frank Partner – CapFields Luxembourg Silveirio Patrice Managing Partner – Eurogroup Consulting Luxembourg Simcic Riccardo Directeur général – Fideuram Bank (Luxembourg)
Sozna Arthur Directeur – Berlitz Language and Business Training Spang Jean-Paul National Managing Partner – Linklaters LLP Spano René Directeur – Eri Bancaire Luxembourg Spaus Jean-Marie Président – Visual Online Speltz Claudine Présidente – Chambre immobilière du Grand-Duché de Luxembourg Sprißler Wolfgang Président – HVB Banque Luxembourg
Smets Carine Associée – LittleSmets Smith Michael Chairman – CVC Capital Partners (Luxembourg) Soisson Jean-Jacques Administrateur délégué – Compagnie luxembourgeoise d’expertise et de révision comptable, Clerc
Storck Marc CIO – VoipGATE
Tompers Carole Secrétaire général – Luxembourg for Business
Stratmann Wolfgang Directeur général – Airtech Europe Streng Henri Président – Vins & Crémants de Luxembourg Strock Jean Administrateur délégué – Voyages Flammang Strotz Bob Président – Ordre des Architectes et des Ingénieurs-Conseils, OAI
Steffen Frank Chef d’entreprise – Steffen Traiteur Steichen Alain Partner – Bonn Schmitt Steichen Steijven Peter Président – ABN Amro Bank (Luxembourg) Stein François Administrateur délégué – Felten-Stein Steinborn Marie-José Associée – Fiduciaire Générale de Luxembourg
Steinmetz Nico Architecte Associé – Steinmetz de Meyer, architectes urbanistes
Théodose Christian Administrateur délégué – Gras Savoye Willis Management Services
Tondu Serge Membre du directoire – Banque BCP Torba Stan Managing Director – IQ Solutions Toth Olivier Directeur général – Rockhal Trachsler Silvan Administrateur délégué – ATAG Asset Management (Luxembourg)
Studer Camille Associé gérant – La Provençale
Thiemann Robert Managing Director – BPM-Lux
Tremong Jean-Louis Directeur – T R Engineering
Sublon Eric Partner – Luther
Thill Carlo Co-président du comité de direction – BGL BNP Paribas
Tremuth Norbert Directeur – Chambre des Salariés
Suet Patrick Président du conseil d’administration – Société Générale Bank & Trust, SGBT
Stahl Hjoerdis Executive Vice-president Cargo – Luxair
Thelen Carlo Chef économiste – Chambre de Commerce du Grand-Duché de Luxembourg
Theysen Jos Directeur – Climalux
Stahl Robert Bourgmestre – Ville de Grevenmacher
Steinmetz Claude Directeur – Luxlait
Schwartz Gaston Directeur général – Lux-Development
Tluszcz Mark Partner – Mangrove Capital Partners
Sudo Koichi Director & General Manager – Nomura Bank (Luxembourg)
Simon Nico Administrateur délégué – Utopia Slendzak Philippe Associé – Mazars
Stone John Chairman – Lombard International Assurance
Stadler Peter Directeur – Kronospan Luxembourg
Simon Erny Associé – Simon & Christiansen
Smets Peter Directeur général – Architext
Schwertzer Gaston Investisseur Président – Luxempart
Solvi Marc Directeur général – Paul Wurth
Steinegger David Chief Executive – Lombard International Assurance
Schumacher Hubert CEO – M-Plify
Schweitzer Lucien Directeur – Lucien Schweitzer, Bureau d’Architecture
Sold Alvin Directeur général – Editpress Luxembourg Directeur général, Rédacteur en chef – Tageblatt
Sulkowski Alex Senior Partner – Atoz Sumkötter Dirk Directeur des éditions – Editions Saint-paul Président – Fédération Luxembourgeoise des Editeurs de Livres Tailleur Christian Managing Director – Maitland Asset Management (Luxembourg) Tamisier Michel Managing Partner – Elite Advisers Tarakdjian Paolo Deputy Manager – Banca Antoniana Popolare Veneta Luxembourg Branch Tarrach Rolf Recteur, membre du conseil de gouvernance – Université du Luxembourg Tesch Daniel Directeur – Automobile Club Luxembourg, ACL Tesch François Chief Executive Officer – Foyer
Stevens Marc General Manager – Vitis Life
Tescher Guy Administrateur délégué – Microtis
Stiernon Frédéric Country Manager Luxembourg – Callataÿ & Wouters Luxembourg
Tessler Jeffrey President & CEO – Clearstream
Stock Jean Administrateur délégué – Luxe.TV
Theisen Marc Avocat associé – Theisen-Schiltz & Associés
Stoffel Henri Managing Director – Banque LBLux
Theisen Paul Administrateur Directeur général – Peintures Robin
Thill Daniel Directeur général – DéTé Publicité & Communication Thill Marc Associé – BDO Tax & Accounting Thill Patrick Directeur général et responsable commercial – Oracle Luxembourg
Trigano Jérôme Directeur général – Messageries Paul Kraus Tschiderer Patrick Head of accounting/EDP – Banca Antoniana Popolare Veneta Luxembourg Branch Turmes Claude Député européen
Thill Raoul Directeur – Bizart
Turquey Hélène Branch Manager – Axis Career
Thiltges Jani Directeur général – Samsa Distributions
Valenne Pierre-Marie Directeur général adjoint, Vice-président du comité exécutif – Banque Privée Edmond de Rothschild Europe
Thiltges Paul Managing Director – Paul Thiltges Distributions Président – Union luxembourgeoise de la production audiovisuelle, Ulpa Thiry Christian Administrateur directeur – C. Karp-Kneip Constructions Thiry François Administrateur directeur – C. Karp-Kneip Constructions Thiry François Associé – Polaris architects Thoma François Directeur général – Servior Thoma Françoise Secrétaire générale – Banque et Caisse d’Epargne de l’Etat, BCEE Membre – Conseil d’Etat Thoma Frank Associé – Atelier d’Architecture Frank Thoma et Associés
Valentiny François Architecte – Hermann & Valentiny et Associés Van Boxstael Johan Directeur financier – Dredging and Maritime Management (Jan De Nul Group) Van Craen Patrick Administrateur délégué, président du comité de direction – Compagnie Luxembourgeoise d’Entreprises, CLE van de Kerkhove Eric Audit Leader – Deloitte Luxembourg van de Pas Peter Senior VP & Chief Operating Officer – Cargolux Van de Weg Robert Senior VP Sales & Marketing – Cargolux
Thomas Louis Partner – KPMG Luxembourg
Van der Jeugd Peter Directeur – Centre Logistique Bettembourg
Thyrion Benoît Country Manager – Canon Luxembourg
van der Molen Doeke Managing Director – Citco Bank, Luxembourg Branch
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le ceptib ne sus n o s r e p d’une ? sence provisoire b a l’ é g u in q s t r n s a li io m t , r vez re remie ugges Vous a r dans ce p arques et s jam.lu ie graph m er ure de fig -nous vos re ress@pap uter une bio jo ez àp Envoy 15 juillet, à jour ou a dex.lu. e u r . a t ’ t w u w in me jusq haitez -vous sur w u o s s z Vou ende lée? R détail
Wengler Gérard Administrateur délégué – Caves Wengler
APPEL
Vasanne André Administrateur délégué – MeeTincS Van Engelen Henri Managing Director Belux – Atos Origin Luxembourg Van Goethem Anne Conseiller de direction 1re classe, Coordination générale, affaires européennes, représentation permanente du GDL à Bruxelles – Ministère de l’Economie et du Commerce extérieur Van Gool Frank General Manager – Budget Rent a Car Van Heck Danny Managing Director SAP Belux – SAP Luxembourg Van Hoornweder Frank CEO, Chairman of the Executive Committee – RBC Dexia Investor Services Bank Van Laar Dany Directeur de site – C.P. Bourg Luxembourg Van Moffaert Nicolas Directeur – Compagnie Luxembourgeoise d’Annuaires (Yellow.lu) Van Pellecon Christian Directeur général – Onet Luxembourg Van Weyenbergh Wilfried – Directeur – Chemolux
Vautrin Patrick Manager – Oktopus Consulting Veiga José Président du directoire – Banque BCP Verhamme Patrick Country Manager – Delhaize Luxembourg Verwilghen Etienne Président du comité de direction – KBL European Private Bankers Vetter Hans-Jörg Président du comité de direction – LandesBank Berlin AG, Niederlassung Luxemburg Vidal Philippe Président du conseil d’administration – Banque de Luxembourg Vivier Emmanuel Administrateur, Co-Founder – Vanksen
Wagener Frank Président du comité de direction – Dexia BIL Waltzing Gast CEO – Waltzing Parke Audio and Productions
Wagner Claude Directeur – Bati C
Wangen Edouard CEO – LuxConnect
Weyer Jeannot Partner, Commercial services Leader – Ernst & Young Luxembourg
Wagner Danièle Directrice – Musée d’Histoire de la Ville de Luxembourg
Wantz Marc Directeur général – Manpower
Weyland Steve Associé gérant – team 31 Wickler Christiane Directrice – Pall-Center
Wagner Gerry Directeur général, Administrateur – Arval Luxembourg
Waringo Jeannot Directeur – Inspection Générale des Finances, IGF Président du conseil d’administration – Société Nationale des Chemins de Fer Luxembourgeois, CFL Président – Lux-Development
Wagner Guy Chief Economist – Banque de Luxembourg
Wauthier Rénald Managing Director – Computer Task Group Luxembourg PSF
Wagner Henri Managing Partner & ICM Partner – Allen & Overy Luxembourg
Weber Fernand Directeur – Voyages Emile Weber
Wagner Georges Directeur – Cercle Munster asbl
Wagner Jean-Paul Administrateur délégué – Luxembourg Energy Office, LEO Wagner Jean-Pierre Directeur – CDC Construction Wagner Pol Directeur – Institut Universitaire International Luxembourg, IUIL Wagner Roger Directeur général – Faber
Weber Max Managing Director – Sources Rosport Weber Robert Président – LCGB Weber Ronald Associé – PKF Weber & Bontemps Wehenkel Claude Administrateur – Centre de Recherche Public Henri Tudor Weides Fernand Directeur général – radio 100,7
Vogrig Raphael Gérant – LuxScan Technologies – Weining Group
Walentiny Carlo Directeur général – CDC Construction
Weiland Christian Chargé de direction – Office luxembourgeois pour l’accroissement de la productivité, Olap
von Hochberg Maximilian Directeur général – Sofitel Luxembourg Europe
Walentiny Marco Président – Luxinnovation
Weiller Christian Directeur – Cimalux
Wallace David Partner, Human Resources – KPMG Luxembourg
Weimann Juergen General Manager – EMC (Benelux) B.V.
Wallenborn Frantz Directeur – Wallenborn Transports
Weis Paul Administrateur délégué – LuxEnergie
Vandenberghe Rik Managing Director – ING Luxembourg
Voos Pierre General Manager – Orangefield Trust (Luxembourg) Vormberge Dirk Administrateur directeur – Norddeutsche Landesbank Luxembourg Wagener Charles Sous-directeur – Fortuna Banque
Weydert Patrick Managing Director – DekaBank Deutsche Girozentrale Luxembourg
Wagner Aloyse Président – C.T.T.L. Chairman of the Board – Paul Wagner et fils
Wagnon Jean-Philippe Directeur général – Vectis PSF
Vanbever Thierry General Manager – SD Worx
Vanolst Jean Directeur – Imprimerie saint-paul
Weydert Josée Managing Partner – NautaDutilh Avocats Luxembourg
Vogel Martin CEO – MDO Services
Voortman Philippe Administrateur délégué – Keytrade Luxembourg
Vander Heyden Daniel Administrateur, Managing Director – Simac PSF
Weyders Francis Directeur général – Guidance
Wallerand Patrick Director of International Programmes – Agence de Transfert de Technologie Financière, ATTF Walté Bob Managing Director – LeasePlan Luxembourg
Weisen Carlo Managing Director – Brink’s Security Luxembourg Welter Arthur Directeur – Groupe Arthur Welter Transports
Wies Frank Président – Amnesty International Luxembourg Wiesner Ernst-Dieter CEO – HVB Banque Luxembourg Wilcockson Chris Managing Director – HSBC Securities Services (Luxembourg) Wilkenhuysen Margaretha Partner – NautaDutilh Avocats Luxembourg Willaime Franck Head of Sales – Linedata Services Luxembourg Williams Phill Managing Director – Citco Bank, Luxembourg Branch Winandy Jean-Pierre Partner, Président du comité de gestion, Avocat – Loyens & Loeff
Worré Théo Associé – Architecture et Urbanisme 21, Worré & Schiltz Wu Bin General Manager – Industrial and Commercial Bank of China Luxembourg Branch Wurth Michel Membre de la direction générale – Produits Plats Europe, Distribution Solutions, Développement de Produits et R&D, Clients globaux – ArcelorMittal Président – Chambre de Commerce du Grand-Duché de Luxembourg Président – Union des Entreprises Luxembourgeoises, UEL Yamada Masashi Director & General Manager – Nomura Bank (Luxembourg) Yeates Peter Administrateur délégué – HSBC Private Bank (Luxembourg) Zahlen Jean Premier conseiller de gouvernement – Ministère d’Etat Zanen Fernand Administrateur délégué – ArianeSoft Directeur général – Tree Top Zangerlé Gaston Directeur – Editions Revue Zeiler Gerhard Chief Executive Officer – RTL Group Zeimet Frank Directeur associé – Brain&More
Winbomont Dany Gérant – Best Ingénieurs-Conseils
Zens Jean-Paul Directeur – Service des Communications et des Médias (Ministère d’Etat) Directeur – Luxembourg for ICT
Wittlin Thomas Managing Director – Crédit Agricole Luxembourg Bank
Zimmer Jean-François Directeur général – Almathea Consulting
Wolff Christian Director – Luxembourg School of Finance
Zimmer Marc Directeur tabacs – Heintz Van Landewyck Manufacture de Tabacs
Wolff Romain Secrétaire général – Confédération Générale de la Fonction Publique, CGFP Wolter Félix Directeur – Caves Félix Wolter Wolter Fernand Directeur et directeur commercial – Prolingua Language Centre Wormeringer Ted Propriétaire, Gérant – Mowo
Zuili Fabien Responsable département ingénierie patrimoniale – MZ Finance Zurstrassen Patrick Président – Institut Luxembourgeois des Administrateurs, ILA Zwick Marco Président – PRiM (Risk Management Professionals in Luxembourg)
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entreprises
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Nouvelles obligations
Des comptabilitÉs bientÔt harmonisÉes
A partir du 1er janvier 2011, les entreprises devront recourir au plan comptable normalisé. Un changement qui se prépare dès maintenant... Sébastien Lambotte avec J.-M. G. (texte), Olivier Minaire (photo)
Au-delà de l’obligation, pour toutes les entreprises luxembourgeoises, de tenir une comptabilité complète et régulière, appropriée à la nature et à l’étendue de leurs activités, le Grand-Duché n’avait jamais imposé de plan comptable ou de schémas de comptabilisation des opérations aux entreprises. Les choses changent. Dans le contexte global de la simplification administrative, dès le 1er janvier 2011, la plupart des entreprises luxembourgeoises seront en effet tenues d’utiliser un plan comptable normalisé (PCN). C’est loin d’être une surprise. Ces termes étaient déjà repris au niveau de l’article 12 du Code de commerce et de l’article 75 de la loi du 19 décembre 2002. Ces articles prévoient le dépôt, auprès du Registre de Commerce et des Sociétés (RCS), du solde des comptes repris au «plan comptable normalisé». Sa mise en œuvre était donc attendue de longue date. «Il a fallu attendre le règlement du 10 juin 2009 pour voir le contenu et la présentation de ce plan comptable normalisé déterminés», explique Manfred Schneider, client services director chez Alter Domus, entité proposant des services de gestion et d’administration de sociétés. Il faut dire qu’il régnait au Luxembourg, jusque maintenant, en matière de plan comptable, un certain chaos. «Dans ma courte expérience professionnelle au sein de fiduciaires au Luxembourg, j’ai connu plusieurs plans comptables différents, explique Johan Montfort, senior accoutant chez Fideos. D’une fiduciaire à l’autre, cela pouvait changer. Celui que nous utilisons ici, par exemple, est très proche du plan comptable normalisé français.» Cette situation offrait l’avantage de proposer à la clientèle luxembourgeoise, largement internationale, de bénéficier d’une certaine flexibilité. Un client belge pouvait se voir proposer un plan comptable proche du plan comptable normalisé belge. Pour un Américain, il pouvait être d’une tout autre nature. Il n’est d’ailleurs pas rare, dans une même fiduciaire, de jongler avec plusieurs plans comptables différents. «Un des objectifs poursuivis par ces nouvelles obligations est la collecte centralisée d’informations dans le cadre de la mise en place de la Centrale des bilans, et ceci dans une logique de simplification administrative, explique Anne-Sophie Theissen, membre effectif, représentant la Chambre de Commerce auprès
«Dans ma courte expérience profes sionnelle au sein de fiduciaires au Luxembourg, j’ai connu plusieurs plans comptables différents» Johan Montfort (Fideos)
de la commission juridique du RCS. Il est important de préciser que ce nouveau plan comptable a été élaboré de concert avec les administrations, ainsi que les professionnels de la Place, l’Institut des Réviseurs d’Entreprises et l’Ordre des ExpertsComptables. Il constitue une attente de longue date des professionnels concernés.»
Harmoniser et uniformiser A terme, la réduction du délai de dépôt des comptes annuels et la systématisation de ces dépôts devraient faciliter la vie des fiduciaires et experts-comptables, ainsi que des entreprises assurant elles-mêmes leur comptabilité. L’uniformisation des plans comptables devrait aussi permettre une meilleure comparaison entre les comptes. «D’autre part, le législateur, sans doute, veut bénéficier d’une information plus transparente liée à des entreprises dont on a limité la responsabilité à hauteur du capital engagé, ne serait-ce que pour protéger les tiers et leurs propres intérêts», commente Philippe Tailleur, CEO de Sage, éditeur
du logiciel de comptabilité Bob-Luxconverter, spécialement conçu pour faciliter la migration des anciens plans comptables vers le nouveau. L’ensemble des sociétés commerciales, à quelques exceptions près, les groupements d’intérêt économique, les succursales ou établissements stables réalisant des opérations au Luxembourg sont concernés. Cela fait du monde. Et surtout un nombre considérable de dossiers à traiter en vue de faire migrer les comptes actuels vers ceux déterminés dans le PCN. Tout cela, pour bien faire, avant le 1er janvier 2011. Si, à terme, l’harmonisation des plans comptables est, en effet, susceptible de faciliter la vie de chacun, cela crée surtout, actuellement, des soucis aux expertscomptables. «La migration des comptes actuels vers ceux déterminés dans le nouveau plan comptable nécessite un travail conséquent, poursuit le CEO de Sage. Et il convient de sensibiliser les entreprises à ce sujet.» Car cette migration des comptes ne se fait pas sans mal. Elle prend même l’allure d’un casse-tête
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dans de nombreuses fiduciaires. Dès lors, pour être prêtes dans les temps, ces dernières doivent prendre la problématique à bras le corps. Chez Fideos, par exemple, le plan comptable utilisé jusqu’alors comprend plus ou moins 300 comptes. Dans le nouveau plan comptable, on peut en trouver quelque 1.200. «Pour chaque compte dans une comptabilité existante, il faut trouver celui qui lui correspond dans le PCN, explique Carmen Ionescu, responsable du pôle Comptabilité chez Fideos. De l’un à l’autre, les appellations ou numéros de compte ne sont pas les mêmes. Pour un seul compte ‘ancien’, il peut y en avoir plusieurs dans le nouveau PCN. A l’inverse, plusieurs comptes peuvent être regroupés dans un seul au niveau du nouveau plan.» Chez Fideos, comme chez Alter Domus, des équipes ont dû être mobilisées pour que tout puisse se dérouler sans désagrément. «Nous avons environ 1.500 clients qui tournent sous le logiciel Bob. C’est un travail fastidieux, précise René Beltjens, managing director d’Alter Domus. Il a d’abord fallu analyser ce PCN, en comprendre la logique. Nous n’avons reçu aucun avis de la Commission des Normes Comptables. Or, beaucoup de comptes peuvent prêter à interprétation.»
Préserver l’historique Si le contenu et la teneur du PCN ont effectivement été déterminés par le législateur, il faudra encore du temps pour harmoniser et uniformiser les pratiques. Le processus de normalisation, on le constate, n’en est pas encore à son étape ultime. Chez Fideos, de même, on déplore que le PCN n’ait pas été accompagné d’un guide d’utilisation. Un manque que PricewaterhouseCoopers Luxembourg, en collaboration avec le Statec, a en partie comblé, avec la publication, aux éditions Kluwer, d’un ouvrage de 135 pages en trois langues: Le Plan Comptable Normalisé, un outil au service du Luxembourg. Un choix trilingue motivé par une étude menée par le Statec en 2006 auprès de 250 entreprises montrant, à l’époque, que plus de 20% des entreprises utilisaient une autre langue que le français pour déposer leurs comptes annuels. Au-delà de la compréhension, c’est la migration effective des comptes actuellement utilisés vers ceux du nouveau PCN qui peut s’avérer compliquée. «Nous avons envisagé deux possibilités, poursuit Johan Montfort (Fideos), chargé de pré-
parer la migration. La première était de clôturer les comptabilités des entreprises au 31 décembre 2010 et d’en recommencer de nouvelles pour 2011, sur base du nouveau plan comptable. Mais, en faisant cela, nous aurions perdu l’historique de la comptabilité de l’entreprise, pourtant primordial pour bien piloter celle-ci. Dès lors, nous avons pris l’option de faire migrer les anciens comptes vers les nouveaux déterminés par le PCN.» L’opération, toutefois, est technique. Et les logiciels comptables ne permettent pas toujours une migration aisée. C’est à ce niveau que la tâche est sans doute la plus ardue. «L’objectif est de pouvoir automatiser une partie de la migration. Cela demande une bonne préparation au préalable. Mais elle est nécessaire pour éviter les erreurs et limiter les opérations manuelles que devront, d’une manière ou d’une autre, réaliser les comptables au niveau de chaque dossier», commente M. Montfort. On comprendra que c’est surtout au sein des fiduciaires que les changements vont devoir être opérés. Les entreprises clientes ne devraient pas trop les ressentir. Les seules différences, en effet, se verront dans la présentation des comptes. De manière générale, assure-t-on chez Alter Domus, les entreprises sont compréhensives. «Nous avons mis un plan de communication en place, explique Manfred Schneider. Les employés en contact avec nos clients se sont engagés à en discuter avec eux. Le tout pour les rassurer, en démystifiant l’approche, et leur assurer que l’historique de leur compte sera préservé. Ils comprennent que, de toute manière, c’est une obligation légale.» D’ailleurs, dans la plupart des cas, la comptabilité sous l’ancienne forme pourra toujours accompagner, si le client le désire, les comptes présentés dans le PCN. Pour les fiduciaires, cette migration a un coût significatif. «Cela représente plusieurs centaines de milliers d’euros, annonce René Beltjens. Mais ce coût, parce que nous nous y sommes bien préparés, est limité.» Chez Fideos, on précise que les coûts engendrés, pour peu que la migration soit bien opérée, pourront rapidement être considérés comme des investissements judicieux. Sage, de son côté, lance une invitation aux acteurs de la Place: celle d’appréhender le défi de la migration comme une opportunité pour améliorer ses outils de traitements comptables. L’un dans l’autre, donc, tout le monde devrait s’y retrouver.
Information
DÈs 2009 Selon Anne-Sophie Theissen (Chambre de Commerce), les professionnels du chiffre sont bien conscients des enjeux et sensibilisés au nouveau plan comptable normalisé. «Nous avons, de notre côté, transmis ce PCN en français en annexe du magazine Merkur de septembre 2009. D’autres institutions, depuis lors, en ont sorti des versions en anglais et en allemand.» Qu’en est-il cependant des entreprises qui prennent en charge leur propre comptabilité? «La plupart, on a pu le constater, sont au courant. De là à dire qu’elles sont prêtes, c’est autre chose. Ce PCN est en effet éminemment technique. Nous ne prévoyons cependant pas de campagne de sensibilisation à proprement parler. Les obligations de chacun en la matière à partir de 2011 feront sans doute l’objet d’un rappel d’ici quelques semaines dans une de nos publications.» Au niveau de la Chambre des Métiers, il n’y a pas davantage de campagnes de sensibilisation prévues. Philippe Tailleur, CEO de Sage, éditeur de logiciel de comptabilité, met en garde. «Au sein des entreprises, il y a toujours des aventuriers, des gens peu préoccupés par la gestion. Plus tard ils s’y prendront, plus dur ce sera. Ils peuvent très bien commencer l’année 2011 sans tenir compte de ce PCN. Mais, d’une manière ou d’une autre, début 2012, toutes les entreprises devront déposer des comptes annuels établis à partir de ce PCN.» S. L.
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Entrepreneuriat
Coup de projecteur au féminin
Le lancement de la 5e édition du «Woman Business Manager of the Year Award» de Dexia BIL permet de mettre de nouveau en valeur les femmes ayant des responsabilités en entreprise.
Jean-Michel Gaudron (texte), Luc Deflorenne (photo)
La cinquième édition du «Woman Business Manager of the Year Award» de Dexia BIL est sur les rails. Dotée d’un prix de 10.000 euros, ce concours, organisé par Dexia, en collaboration avec PricewaterhouseCoopers et dont paperJam est partenaire, a pour ambition de promouvoir le rôle de la femme dans l’économie luxembourgeoise. Pour cette édition 2010, toute femme cadre dirigeante ou cheffe d’entreprise ayant contribué par un projet au développement d’une entreprise implantée au Luxembourg pourra postuler à la succession de Marianne Pesch (An Hueff), l’exploitante agricole récompensée en 2009 (voir paperJam janvier 2010). «Le milieu agricole est très masculin. Mais quand on montre aux autres que l’on sait de quoi on parle, on devient alors une personne et non pas une femme en premier lieu. Il faut neutraliser le fait que l’on est une femme et montrer que l’on est vraiment capable de faire ce métier. Il n’est pas question d’être une femme-alibi», a-t-elle expliqué le 8 juin dernier, à l’occasion d’une table ronde organisée à l’auditorium de RBC Dexia à Esch-Belval.
«15 ans de retard» A cette table ronde participaient également deux autres lauréates du «Woman Business Manager of the Year Award»: Christiane Wickler, directrice de Pall Center, vainqueur en 2007, et Betty Fontaine, associée et directrice générale de la Brasserie Simon, la lauréate 2008. Trois femmes aux parcours et aux environnements, certes, très différents, mais qui partagent certainement plus de choses qu’il n’y paraît. Ne serait-ce que dans l’expression de la volonté qui a été la leur de ne pas forcément reproduire un modèle familial bien «rodé». «Ma mère était femme au foyer et mon père travaillait dans l’entreprise, explique Mme Fontaine. Ma mère n’était donc pas salariée à proprement parler, mais a évidemment beaucoup travaillé à la maison. On m’a longtemps dit qu’il n’était pas utile que je fasse des études pour rester à la maison et élever des enfants et on m’a longtemps orientée pour que se répète ce modèle vu à la maison. Mais j’ai fait des études parce que j’avais envie d’en faire. J’ai toujours
«Il n’est pas question d’être une femme-alibi» Marianne Pesch (An Hueff)
été ‘une fille à papa’. Mon père est ingénieur et c’est sans doute pour cela que je me suis orientée dans cette filière. Et c’est aussi, sans doute, pour cela que j’ai repris l’entreprise familiale. La question ne s’est même pas posée, puisque mon frère aîné n’a aucun intérêt pour cette entreprise familiale.» «Depuis toute petite, on m’a dit que je ferais le ménage, a expliqué, comme en écho, Christiane Wickler. Mais en 2e classe primaire, on a vu que je n’étais pas très douée pour les petits travaux ménagers. Ma mère a essayé de m’apprendre à faire la cuisine, mais ça ne marchait pas. Je me suis donc dirigée vers d’autres filières. J’ai appris à conduire des chariots élévateurs et des camionnettes. Il y a toujours eu des grues et des camions devant chez nous. J’étais aussi une fille à papa. Il aurait préféré qu’un de mes frères reprenne le flambeau, mais chez nous, ce sont les filles qui ont commencé à être entrepreneurs, ce qui a été une surprise pour mes parents.» Au final, toutes les trois sont aujourd’hui à la tête de leurs entreprises respectives, et parfaite-
ment bien respectées à ce poste, même si tout n’a pas forcément été simple. «Je doute depuis 28 ans, mais je ne reprendrais pas un autre chemin», affirme Mme Wickler, qui regrette que le système scolaire n’encourage pas l’esprit d’entreprise, que ce soit pour les hommes ou les femmes. «Il y a pourtant une double culture, ici, germanique et latine. Il y a un grand potentiel. Il est dommage qu’il ne soit pas utilisé.» En dépit des obstacles, pas question, pour autant, de revendiquer de quelconques passedroits dus à ce «statut» de femme cheffe d’entreprise, à commencer par l’instauration de quotas. «Il y a une certaine évolution qui va dans ce sens, mais il faut voir ce que veulent vraiment les femmes, prévient Mme Fontaine. Nombreuses sont encore celles qui ne veulent pas forcément reprendre de tels postes à responsabilités. Il ne faut pas les forcer, car ce serait de la discrimination dans le sens inverse. On a 15 ans de retard sur le rôle des femmes dans les entreprises.»
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Prix créateur d’entreprise dans l’artisanat
WANTED! Cherche créateur ou repreneur d’entreprise artisanale (H/F), récompense de 5.000 €! Vous avez créé ou repris une entreprise ? Vous êtes établi(e) depuis 2 ans au moins et 5 ans au plus ? Votre projet est innovateur, original, créateur d’emplois et il bénéficie d’un succès commercial et financier ? Alors vous avez toutes les chances de remporter 5.000 €. Envoi des candidatures avant le 20 septembre 2010 ! Les dossiers de candidature sont disponibles sur www.cdm.lu Pour plus d’informations : Charles Bassing · Tél. 42 67 67 251 · Email : charles.bassing@cdm.lu ou Christian Kremer · Tél. 42 67 67 229 · Email : christian.kremer@cdm.lu
Sponsor du prix:
Fonds Soroptimist Luxembourg asbl DATES CLéS → Clôture des candidatures : 20 septembre 2010 → Révélation des finalistes : octobre 2010 → Remise du prix créateur : novembre 2010
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Building Bridges
CROATIA AT THE CROSSROADS
Croatia may enter the European Union as soon as 2012. Are Luxembourg companies ignoring the opportunities to do business with the Adriatic nation?
Aaron Grunwald (text), Olivier Minaire (photo)
With the Republic of Croatia set to become the 28th member of the European Union as early as 2012, the Luxembourg Chamber of Commerce recently organised its first ever economic mission to Zagreb, with the aim of boosting the Grand Duchy’s scant commercial ties with the Balkan nation. Luxembourg business participants were generally positive about the experience, the opportunities for the Grand Duchy, and Croatia’s economic outlook, but well aware that many obstacles remain on the road ahead. Like many countries, Croatia was hit hard by the global economic crisis: the Croatian National Bank reported GDP contraction of nearly six percent in 2009. However, the republic had average annual GDP growth of 4.4 percent from 2000 to 2008, welcomed more than 11.2 million tourists in 2008 alone, and is home to a robust shipbuilding industry, the Croatian Chamber of Economy reports. Despite such relatively strong economic performance, Croatia has not had a smooth path in its top economic goal: European integration. One stumbling block has been a lingering border dispute with current EU member Slovenia. Since the breakup of Yugoslavia in 1991, the two countries have been at odds over the Bay of Piran, which is located on Croatia’s north-western border with Slovenia and is about 40 kilometres southwest of Trieste, Italy. Ljubljana’s objections meant Croatia’s accession negotiations – which began in 2005 – were delayed for several years. However, in a June 6 referendum, Slovenes voted to accept an internationally mediated agreement on the maritime border. That means Zagreb is now expected to complete membership talks with Brussels in the next year, with the possibility of accession coming the year after, if Slovenian cooperation continues. It was in this more optimistic environment that the Luxembourg Chamber hosted informational
seminars, company matchmaking sessions, and a reception attended by the Grand Duke of Luxembourg on June 10 in the Croatian capital. Despite being organised with only a couple weeks’ notice, more than a dozen Luxembourgish and 40 Croatian organisations participated, according to Pierre Gramegna, Director General of the Chamber. “This is the right time to get interested in the country. It’s the pre-accession phase, so there are a few EU funds available to foster trade. Once Croatia is inside the EU, trade will increase spectacularly. And it’s good to be in there in the early stage,” he says. “Croatia is a very important market for us, because it’s one of the most potent economies of the former Yugoslavia,” states Georges Jentgen, Export Director at Saint-Gobain Abrasives, who is responsible for marketing for diamond tools and machinery to the construction industry in the Balkan region. The company has been operating in Croatia for more than ten years and is looking to expand its distributor network in the market. Jentgen explains that “there are a lot of business opportunities considering how much the EU is investing in credits” in the runup to membership. “If people come to Croatia, they would be surprised how many construction signs saying ‘funded by the EU’ they’d see. In all the former Yugoslav countries, the hotel infrastructure was very bad. Construction of new hotels [in Croatia] is a booming market, and not as hard hit as Hungary, for instance, during the recent crisis.” “I do believe that entry into Europe will give international companies more opportunities to develop business” in Croatia, states Clothilde Ludorf, Manager and Consultant at Ludorf Partner, which advises financial services organisations on electronic technologies. Her firm has consulted with banks and card services providers such as France’s Société Générale, Luxembourg’s Cetrel and MasterCard in Belgium. In Croatia it has been working with SplitskaBanka since 2007, helping the bank develop new e-commerce, point-of-sale and merchant rating systems.
Ludorf participated in the Chamber mission hoping to meet Croatian companies interested in expanding electronic payment networks in both their home market and those potentially planning to grow across Europe. “Good organisation, but unfortunately there were few participants at the presentations in the afternoon,” she reports on the event. Ludorf particularly praises the mission’s evening reception for its “relaxed atmosphere and where each of us was able to talk for five to ten minutes” about business opportunities between Croatia and Luxembourg. “It was also an opportunity to meet other Luxembourg companies active or interested in the Croatian market to investigate the possibilities of developing joint projects,” Ludorf adds. “It’s not a difficult market per se, because the rules are getting quite similar to the EU,” as part of the accession process, the Chamber’s Gramegna suggests. He says the Grand Duchy is well known in Croatia, since many EU investment funds transit through the European Investment Bank and Luxembourg’s investment in training and informational exchanges over the past decade have burnished its credentials.
Notable Challenges However, the lack of familiarity in the rest of Europe is proving to be a notable challenge in attracting investment in Croatia. “Because of its political past, the former Yugoslavia was not well visited by Western Europeans,” Saint-Gobain’s Jentgen observes. “Today people are reluctant to speak about the former Yugoslavia, the Balkans. People are not aware that is it very safe to walk around in Croatia. Many people believe they can put their efforts in another place and business from Croatia will come some day when it’s ‘safer’ to go.” “Croatia is unique in southeastern Europe, in that it combines almost all the geographic, urbanisation, climatic and industrial elements of other countries in the region,” states Alan Kuresevic, Vice President
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“Entry into Europe will give international companies more opportunities to develop business” Clothilde Ludorf (Ludorf Partner)
Trade and Investment Figures
GOOD GROWTH
of Engineering at SES Astra, which has been active in the market for more than 15 years. The company hopes to add more Croatian TV channels to its direct-to-home satellite service and build up a new satellite broadband service in Croatia. “With the stable legislative and political situation, Croatia represents an almost natural entry point for investments in the region.” “The questions all the time are the same: ‘Do you have credits ready?’” says Bernard Elvinger, Delegated Administrator of Agrilux, of his meetings with potential customers. The trader in material handling equipment is looking to build a new distributor network in the country, and indeed helps its customers prepare the necessary paperwork for financing purchases. Elvinger is cautiously optimistic about the economic climate: “You see here that some Croatians are very optimistic about becoming a member of the EU, some Croatians are very pessimistic. So you don’t know the reaction of busi-
ness. But it is very active. There is a lot of activity, because clever people are not waiting for the end of the accession process.” Clothilde Ludorf is also positive but realistic about Croatia’s future prospects, saying it has nurtured a fairly “harmonious development of its economy, pushed by the growth of the domestic consumption. But this country shows clearly a lack of industry transformation and its trade balance is in deficit.” While Croatia attracts millions of tourists per year, she points out this figure is “limited during the summer season due to lack of infrastructure.” She concludes: “Bureaucracy is very heavy and complex, and preferably as a foreign company it is better to have a good local advisor. New opportunities for development are there, but you have to be patient and careful. Croatia has a very strong potential for the future, and all these handicaps or weaknesses should disappear progressively with the entry into Europe.”
According to Statec, exports of goods from Luxembourg to Croatia totaled 4.9 million euros in 2009. The top three categories were metals and metal goods (3.7 million euros), machines and devices (426,000 euros), and textiles (432,000). Total exports were down sharply from 6.2 million euros in 2008, but up from 4.4 million euros in 2007 and 4.7 million in 2002. Imports of goods from Croatia to Luxembourg in 2009 were 9.1 million euros. The largest trade by far was in machinery and devices (7.9 million euros), with stone, cement and glass work (871,000 euros) and various merchandise (152,000) rounding out the top three categories. Total imports were up substantially from 4.2 million euros in 2008, 3.3 million in 2009, and only 485,000 euros in 2000. The OECD reports foreign direct investment of 24.2 million euros from Luxembourg to Croatia in 2008, up notably from 4.6 million euros in 2007 and 1.7 million in 2002. The Grand Duchy saw negative FDI flows from Croatia of -2.4 million euros in 2008, compared with -11.3 million in 2007, and positive FDI flows of 600,000 euros in 2002.
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Alexandre Saboundjian
Sauvé de la disparition au début du printemps, la plate-forme de téléchargement de musique légal et gratuit cherche, aujourd’hui, à se relancer. Son repreneur, le fondateur de la société belge MusicMatic, croit fermement au bien-fondé de son modèle économique.
«L’ADN de Jamendo est bon» Jean-Michel Gaudron (interview), David Laurent / Wide (photo)
Monsieur Saboundjian, dans quelles circonstances avez-vous été amené à racheter Jamendo au début de l’année? «Notre société MusicMatic est cliente de Jamendo depuis presque deux ans. Elle diffuse, dans certaines chaînes de points de vente telles que Saint-Maclou et les agences de BNP, de la musique issue du catalogue de Jamendo. Fin 2009, les fondateurs de Jamendo nous ont fait part de leurs difficultés à trouver des fonds pour se développer. Nous avons alors commencé à réfléchir à un développement commun, sachant que nos deux sociétés pouvaient très bien cohabiter, vivre harmonieusement et être cohérentes par rapport au métier de Jamendo. Il y avait clairement des synergies à développer. Nous avons alors convenu avec Mangrove Capital Partners (qui détenait alors la majorité du capital de Jamendo, ndlr.) que l’avenir de la société était plutôt tourné vers un acteur industriel qu’un fonds d’investissement. L’opération a été finalisée à la fin du premier trimestre. L’augmentation de capital de 500.000 euros devait être actée fin juin, et MusicMatic possédera 65% du capital, le reste étant toujours entre les mains des fondateurs. Les négociations ont-elles été compliquées? «Non. C’est surtout sur la façon de le faire plutôt que sur les montants que les discussions ont porté. Nous avons trouvé un bon accord pour l’ensemble des parties et, surtout, rassurant pour l’avenir de la société, ce qui était l’objectif de départ. Je suis intimement convaincu que dans le monde de la musique de demain, Jamendo aura un rôle à jouer. La musique diffusée n’est pas confidentielle! Nous avons des génériques TV et même des films qui se basent sur notre musique. La société a tout de même créé, en quelques années, la plus grande
communauté mondiale d’artistes pour la diffusion ou la commercialisation de leurs œuvres. Le souci financier qui a été le sien ne doit pas occulter tout le travail qui a été fait. Les problèmes ne sont pas venus de la création de la communauté ou de la partie technique. Mais il y a parfois un décalage entre la commercialisation que l’on souhaite avoir et les rentrées financières que l’on a concrètement. Jamendo a fait le plus difficile, en étant le premier acteur mondial dans la génération de cette communauté. Il n’existe pas d’autres acteurs dans le monde qui ont autant d’artistes, d’albums et de titres. Sur quelles bases appuyez-vous désormais le projet d’entreprise? «D’ici à la fin de l’année, nous allons remodeler le ‘point com’, qui concerne la publication des œuvres de nos artistes. Un nouveau site web sera lancé, qui présentera les artistes encore mieux. Cette partie nous tient à cœur, car elle est l’essence même de Jamendo. Nous voulons devenir encore plus pertinents dans la présentation des artistes. Mais dans l’immédiat, le second axe prioritaire est la partie ‘pro’, dans laquelle les artistes nous confient la commercialisation de leurs œuvres. Car, aujourd’hui, ce sont 40% des artistes du ‘point com’ qui nous confient cette mission de garantir des revenus. Nous devons donc assumer cette mission et c’est là qu’il y a eu, jusqu’alors, le décalage dans les revenus. La nouvelle version est online depuis fin juin, et va dans la direction d’offrir une meilleure distribution des œuvres via le web. Et le fait que MusicMatic soit présent, physiquement, en Espagne, en France, en Belgique et, tout prochainement, en Allemagne, va forcément aider Jamendo à mieux pénétrer ces marchés. Qu’en est-il des effectifs? Fin décembre, c’est l’ensemble du personnel qui avait été licen-
cié… «Nous avons repris la moitié du personnel et nous sommes aujourd’hui une dizaine au Luxembourg. Mais nos équipes vont s’étoffer dans les mois qui viennent. Nous voulions, avant toute chose, comprendre les compétences au sein de l’entreprise et nous baser sur elles avant de prendre ensuite les décisions qui s’imposent. Quelles sont vos ambitions chiffrées? «Au cours du mois de mai, plus de 500 personnes ont acheté des titres sur Jamendo. Nous espérons, en six mois, multiplier notre chiffre d’affaires par quatre, comparé au chiffre d’affaires 2009. Nous espérons atteindre 120.000 euros de chiffre d’affaires mensuel d’ici la fin de l’année. Chaque jour qui passe, nous vendons plus que la veille… Il faut bien sûr faire en sorte de répartir ce chiffre d’affaires qui provient directement des ventes web. Nous sommes de plus en plus souvent sollicités par des gens qui veulent vendre Jamendo dans des pays éloignés, comme le Brésil, l’Ukraine, les EtatsUnis… Nous travaillons sur la création d’un réseau de distributeurs, mais aussi de partenariats avec des médias. Nous considérons, par exemple, que notre musique devrait être davantage présente dans les usages qu’en font les télévisions. Nous pouvons améliorer le modèle économique des médias qui utilisent la musique de Jamendo. Nous sommes dans une tendance assez positive et qui va être poussée par le fait que dans l’esprit des gens, acheter une musique qui ne va pas générer le paiement de droits à une société de collecte (comme la Sacem, ndlr.) va finir par entrer dans les habitudes. Beaucoup de gens ne connaissent, aujourd’hui, que ce chemin des sociétés de collecte et ne savent pas encore qu’il y a des voies alternatives. Il faut ‘évangéliser’ l’ensemble des acteurs. Mais nous remarquons que les clients qui ont commandé des titres sont fidèles à notre plateforme et commandent ensuite régulièrement.
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«Jamendo peut générer du revenu et exister dans un monde nouveau» Alexandre Saboundjian (Jamendo)
Un de nos objectifs est aussi d’essayer d’aller expliquer aux gens qui nous sommes. Car lorsque la personne est informée, la commercialisation va assez vite… Jusqu’à présent, il n’y avait principalement que la communauté qui était informée…
paration? «Pour l’instant, la situation est figée jusque mars 2011. On tirera alors un bilan et on regardera ce qu’il y aura lieu de faire.
Votre prédécesseur, Laurent Kratz, disait qu’avec un chiffre d’affaires de 100.000 euros, Jamendo pouvait rapidement arriver au break even. Cela veut dire qu’avec vos objectifs, ce point d’équilibre n’est vraiment plus très loin? «Le break even n’est pas la priorité en soi. Nous voulons prouver que Jamendo peut générer du revenu et exister dans un monde nouveau. Nous n’avons évidemment pas l’intention de nous arrêter là. Nous verrons ensuite si nous avons besoin de réinvestir pour développer encore la société.
Avez-vous des développements nouveaux en préparation? «L’ADN de Jamendo est bon. Il n’y a pas grand-chose à révolutionner à partir de ce qui a été créé. Il faut avant tout bien structurer ce qui a été fait et assumer la mission qui nous a été donnée par les artistes. Cette mission, c’est faire l’acte de commercialisation, de bien le faire et de bien présenter les artistes qui veulent être diffusés. Par ailleurs, 60% des artistes de notre catalogue ne sont pas francophones. Le challenge en termes de territoires est donc énorme. D’ailleurs, au vu des commandes, 60% du chiffre d’affaires proviennent d’ailleurs que de France et de Belgique.
L’augmentation de capital d’un demi-million d’euros va vous permettre de vous relancer. Y a-t-il déjà un autre appel de fonds en pré-
Comment positionnez-vous Jamendo dans le marché de la musique actuel? «Jamendo correspond à un état d’esprit qui ne va pas s’arrêter
demain. Les artistes ont envie, aujourd’hui, d’être auto-producteurs. Ils peuvent vraiment se produire presque tous seuls, avec l’envie de rester propriétaires de leurs droits, sans devoir se lier pour des décennies avec une société de collecte. On voit du reste, malheureusement, que l’industrie du disque a de grandes difficultés. Les artistes qui y sont liés, aujourd’hui, vont rejoindre demain des plates-formes comme la nôtre, soit parce qu’ils auront perdu leur maison de disques traditionnelle, soit parce qu’ils auront des difficultés à trouver un revenu. Nous pourrons leur apporter une réponse. Nous avons déjà certains artistes connus qui nous demandent de commercialiser leurs nouveaux titres. Il y a une vraie tendance vers ce mouvement-là. Nous sommes crédibles. Nous avons, en mai, réalisé plus de 500 ventes et nous avons plusieurs centaines de titres téléchargés chaque jour. Notre catalogue comprend près de 20.000 artistes différents pour plus de 35.000 albums.»
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Prix de l’innovation dans l’artisanat 2010
Hein, au four et au moulin La société spécialisée dans la fabrication de fours pour boulangers a décroché le prix en or décerné, le 17 juin, par la Chambre des Métiers.
Alain Ducat (texte), Luc Deflorenne (photo)
L’intégration d’un savoir-faire ou d’une technologie nouvelle dans l’entreprise, le réalisme com mercial, économique et financier, l’aptitude de l’entreprise à gérer le projet, la création de valeur au Luxembourg... Tels sont les critères majeurs que le jury du Prix de l’innovation dans l’artisanat 2010 a décryptés dans une foule de projets. Il y en avait 29 au départ. Puis huit, retenus pour la finale. Le 17 juin dernier, à la Chambre des Métiers de Luxembourg, le verdict est tombé. Hein a remporté le prix en or, devançant, sur le podium, Airflowcontrol (argent) et Steffen Traiteur (bronze). «Pour survivre en tant que petite industrie au Luxembourg, vous devez être en perpétuel mouvement, dans l’innovation en permanence, réagit Pierre Thein, directeur de la société. Monsieur Hein et moi-même, nous sommes tout le temps sur le terrain et à l’écoute. C’est très important. Nous sommes à la source des besoins et nous réagissons.»
Valeur ajoutée, made in Luxembourg Depuis plus d’un siècle, Hein développe et construit des fours performants et réputés dans le monde, à destination des boulangeries-pâtisseries. «Ce marché est très spécifique. Il est en mutation forte ces dernières années. On perd environ 5% de petits clients par an, tout simplement parce qu’il y a de moins en moins de petites boulangeries. En revanche, il faut s’adapter aux demandes de sandwicheries, de stations-services, de supérettes, qui proposent du pain cuit sur place. Et il nous faut aussi suivre l’évolution de boulangeries de plus en plus importantes, de type industriel, mais où la qualité artisanale de la cuisson reste un critère très recherché.» C’est un des atouts du dernier-né de la gamme des fours Hein, le Stone Roll, dont le dossier a convaincu le jury. Il s’agit d’un nouveau type de four à chariots, chauffé par des tubes annulaires avec un foyer en pierre thermodynamique. Ce four combine la technologie de chaleur radiante et de four à chariot à foyer massif. Comme l’a déjà mentionné Pierre Thein, la société n’a pas d’autres choix que de miser sur
La société gérée par Ferdinand et Marthe Hein mise sur l’innovation permanente et dispose même d’un bureau de recherche.
l’innovation permanente. «Nous avons un petit bureau de recherche. Et nos ingénieurs ne doivent pas chercher les idées bien longtemps. Les demandes sont là. On les recueille et on les porte très vite. On ne peut pas se permettre de traîner dans l’élaboration d’un projet. Il y a beaucoup de mauvais exemples et nous voulons éviter d’en faire partie! Il faut être réaliste et réactif. Prenez Red Bull, qui a mis vingt ans avant d’arriver avec un cola sur le marché. Nous, nous tenons à aller vite, entre l’évolution d’un créneau de marché, le besoin du client final et la production de ce qui correspond à ce besoin.» Cette vitesse, cette réactivité voire cette anticipation, on la voit, chez Hein, comme une marque de fabrique. «C’est made in Luxembourg. C’est un peu à l’image du pays et de sa façon de fonctionner par rapport à l’environnement concurrentiel. Et j’aime bien rappeler aux PME et PMI de notre pays que l’on peut faire beaucoup de
choses chez nous, grâce à notre flexibilité et à une innovation bien pensée. C’est en tout cas un des intérêts pour nous de recevoir un prix comme celui-ci.» Car chez Hein, la méthode fait ses preuves et le marché se trouve davantage hors des frontières. Le groupe compte quelque 200 collaborateurs, dont la moitié au Luxembourg. Mais la quasi-totalité du chiffre d’affaires se fait à l’exportation. «Nous sommes leader sur le Benelux, avec 66% de parts de marché. Nous sommes en croissance en Allemagne, et nous progressons bien dans les pays de l’Est, où l’agroalimentaire se montre de plus en plus convaincu par la qualité, qui devient un vrai critère par rapport au coût de production. Nous évoluons sur la France aussi, doucement mais mieux que prévu.» Tout cela en étant au four et au moulin, avec une innovation, une production et une valeur ajoutée qui portent la griffe luxembourgeoise…
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50 entreprises
«Au cours des 10 à 15 prochaines années, on peut estimer qu’environ 300 sociétés seront à transmettre annuellement» Laurent Koener (Chambre de Commerce)
Business mentoring
CAP SUR LA TRANSMISSION D’ENTREPRISE La transmission d’une entreprise exige une préparation minutieuse, autant dans le chef de l’acheteur que dans celui du vendeur. Michaël Peiffer (texte), Julien Becker (photo)
Trop souvent, au Luxembourg, la transmission d’une entreprise n’est pas optimale. La raison en est que les chefs d’entreprise ne pensent pas assez tôt à organiser la reprise future. «Au cours des 10 à 15 prochaines années, on peut estimer qu’environ 300 sociétés seront à transmettre annuellement», a détaillé Laurent Koener, conseiller au sein de l’Espace Entreprises de la Chambre de Commerce, en ouverture de la table ronde «Céder ou reprendre une entreprise: comment faire?», organisée le 10 juin dernier dans le cadre du programme «Business Mentoring» initié par la Chambre de Commerce, en étroite collaboration avec la Luxembourg School for Commerce. Un projet de cession, c’est avant tout une question de temps. Pour s’assurer de la bonne transmission de sa PME et mettre tous les atouts de son côté, il importe d’anticiper. «Une transmission peut prendre entre deux et dix ans. Donc, dès l’âge de 45 ou 50 ans, un patron doit déjà réfléchir à l’avenir, se poser les bonnes questions afin d’assurer la pérennité de son entreprise après son départ. A-t-il un enfant qui rependra ou veut-il vendre? Veut-il accompagner le repreneur durant quelques années ou souhaite-t-il se retirer immédiatement?» Cette première phase, pourtant primordiale, est
souvent négligée, sans compter qu’il n’est pas facile de se séparer de son «bébé». Une fois la réflexion entamée, le chef d’entreprise devra veiller à remettre de l’ordre dans ses affaires, afin de présenter la société sous son meilleur jour. Il convient aussi de réfléchir aux aspects juridiques, sociaux, financiers, fiscaux d’une transmission. Mieux vaut faire appel à des conseillers pour éviter bien des surprises et optimiser la transaction, qu’elle se réalise au sein d’une famille ou avec un tiers.
Se projeter dans l’avenir Du point de vue du repreneur, le chemin est lui aussi semé d’embûches. «Il n’est pas vraiment différent de celui d’une création d’entreprise. Dans un cas comme dans l’autre, il faut oser, avoir les capacités nécessaires pour diriger une entreprise, la bonne formation et la connaissance du métier», a témoigné Marcel Hetto, directeur associé chez Luxplan et repreneur. «Le plus important, c’est le projet, les personnes qui le portent et la qualité du business plan», a ajouté Serge Thurm, conseiller de direction auprès de la Banque de Luxembourg. En la matière, une règle essentielle est encore une fois de bien s’entourer, l’une des pistes étant désormais celle du business mentoring qui permet à un entrepreneur en phase de création, de déve-
loppement ou de reprise de bénéficier des conseils avisés d’un chef d’entreprise aguerri. Et le banquier d’ajouter une autre composante, financière celle-là. «Certes, en cas de reprise d’une entreprise saine, le banquier se trouve dans un état de confort plus grand que s’il s’agit d’une création, concède M. Thurm. Mais il faut garder aussi à l’esprit que les résultats du passé ne sont pas une garantie quant aux performances futures. Des fonds propres sont nécessaires dans la grande majorité des cas.» D’autres pistes de financement sont là pour aider les jeunes entrepreneurs. Enfin, la clé de voûte d’une bonne transmission est la fixation du prix juste. Souvent, un patron ne connaît pas la valeur de son affaire. Et si l’on peut se faire une idée approximative de la valeur d’une entreprise en se basant sur le chiffre d’affaires ou le résultat brut d’exploitation, l’intervention d’experts est souvent nécessaire. «Pour établir un prix, il va falloir étudier le bilan, voir si on trouve de l’immobilier à l’actif, ce qui, il faut en être conscient, n’est pas toujours un atout vu sa forte valorisation, a détaillé pour sa part Jean Hames, partner chez Ernst & Young. On va aussi étudier la probabilité que les clients restent, s’intéresser au carnet de commandes, aux projets en cours. Tout cela dans le but de se projeter au mieux dans l’avenir.» Un avenir qui se prépare dès maintenant.
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Biotechnologies
Haute technicitÉ, grands espoirs Le CRP Santé est membre fondateur, aux côtés de Vesalius Biocapital et LRM Belgique, de Complix Luxembourg, une société innovante dans la recherche sur des thérapeutiques antivirales. La société qui démarre ses activités avec six chercheurs et techniciens devrait croître et attirer des scientifiques de très haut niveau au Luxembourg.
Frédérique Moser (texte), Etienne Delorme (photo)
Un événement «exceptionnel et d’une importance stratégique majeure» dans le secteur des biotechnologies. Le décor fut rapidement planté. Le 4 juin, les partenaires impliqués dans un vaste projet aux incidences à la fois scientifiques, économiques et éducatives étaient réunis au CRP Santé, pour une double annonce. D’une part, une levée de fonds de 5 millions d’euros réalisée par la société biopharmaceutique Complix Belgique, lors d’un tour de table destiné à permettre le développement de nouveaux produits thérapeutiques. La transaction a été réalisée grâce à deux partenaires majeurs, Vesalius Biocapital (fonds privé d’investissement luxembourgeois) et LRM, une société d’investissement belge, avec la participation du CRP Santé. La seconde annonce, quant à elle, portait sur la création au Grand-Duché d’une filiale à 100%, Complix Luxembourg, qui axera les recherches sur le développement de traitements contre les maladies virales. L’aboutissement d’une collaboration de longue date entre le laboratoire de rétrovirologie du CRP Santé, dirigé par son CEO le docteur Jean-Claude Schmit, et les fondateurs de Complix Belgique. L’entreprise détient plusieurs brevets portant sur les «alphabodies», une famille de molécules permettant de bloquer le virus HIV (qui provoque le sida) ou d’autres maladies infectieuses, avant qu’ils ne pénètrent les cellules du corps humain.
«En combinant la plate-forme Alphabody avec notre expertise en virologie, l’ambition est de découvrir des médicaments prometteurs pour les patients qui ont grand besoin de nouveaux choix de traitements», a indiqué M. Schmit. La création de Complix Luxembourg a bénéficié du soutien du ministère de la Recherche et de celui de l’Economie. La société a notamment pu profiter du nouveau régime d’aides à la création de «jeunes entreprises innovantes», instauré par la loi du 5 juin 2009. Concrètement, elle démarrera ses activités dans les locaux du CRP Santé et emploiera six chercheurs et techniciens, dont trois recrutés au sein même du centre de recherche luxembourgeois. Le programme sera développé selon plusieurs étapes clés: une phase de recherche-développement (qui durera environ trois ans); une phase de test clinique pour valider les résultats; enfin, une phase de développement des produits sur le marché. «Complix ne participera pas seule à tous les stades, a précisé son PDG Ignace Lasters. Notre idée est de céder des licences à l’industrie pharmaceutique afin d’avoir des revenus avant même la commercialisation des produits.» En positionnant le Grand-Duché sur l’échiquier des biotechnologies, Complix Luxembourg devrait favoriser les échanges d’expertises et permettre la création d’emplois hautement qualifiés. Elle pourrait aussi ouvrir la voie à des collaborations internationales et attirer des investisseurs étrangers.
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6 millions de plus Alors que sa maison mère, Data Center Luxembourg, fête ses dix ans, DomainInvest, une de ses toutes dernières filiales, spécialisée dans l’acquisition et la revente de noms de domaine Internet (avec plus de 100.000 références en portefeuille), vient de réaliser une troisième levée de capitaux. Après 1,5 million d’euros au printemps 2009 et 10,2 millions en octobre dernier, ce sont 6 millions supplémentaires qui ont été apportés par le venture capitaliste paneuropéen Iris Capital.
C’est le nombre total d’emplois que représentent les 20 principaux employeurs, tels que définis par le Statec au 31 décembre 2009 (chiffres arrondis). Comparé au «classement» à la fin 2008, le groupe Cactus (3.900 employés) prend la deuxième place au groupe Dexia BIL (3.830), loin derrière ArcelorMittal (6.170). Une seule entreprise fait son entrée dans ce Top 20: la Fondation François Elisabeth (activités hospitalières, 1.220 employés), aux dépens du Groupe Guardian (1.200). Fin 2008, les 20 principaux employeurs représentaient un total de 49.650 personnes. Suite Novotel
Pionnier au Luxembourg C’est au Kirchberg, avenue Kennedy, que le premier Suite Novotel (issu de la fusion, fin mai, entre Suitehotel et Novotel) est officiellement ouvert au niveau international. Il proposera 110 suites de 30 m2, ce qui en fait le 27e établissement du réseau Suitehotel déjà existant. Valorlux
Plus fort que la loi Avec un taux de recyclage de 73,89% et un taux de valorisation de 75,12% des déchets traités, Valorlux a affiché, en 2009, des performances largement supérieures aux exigences imposées par la législation luxembourgeoise (qui sont, respectivement, de 60% et 65%). La société a notamment collecté et recyclé 5.244 tonnes de PMC (bouteilles et flacons plastique, emballages métalliques, cartons à boisson) et contribué, au total, à la valorisation de 42.585 tonnes de déchets d’emballages. Aujourd’hui, 105 des 116 communes du pays (soit plus de 78% de la population) donnent à leurs administrés la possibilité de trier leurs emballages ménagers à l’aide des sacs bleus de l’asbl.
52 entreprises Luxair
Un nouveau Boeing en commande La compagnie nationale luxembourgeoise a passé commande d’un nouveau Boeing 737-800, destiné à remplacer, fin 2012, le Boeing 737-800 actuellement opéré en leasing. «Avec une moyenne d’âge de 6,6 années, LuxairGroup opère l’une des flottes les plus jeunes en Europe», indique la compagnie aérienne. Ce nouvel appareil offrira une capacité plus importante de 189 sièges.
CYEL 2010
bio tech one The winner of the CYEL 2010 is... Djalil Coowar, of AxoGlia Therapeutics. Djalil Coowar (AxoGlia Therapeutics): “Today, I am proud to have set up in Luxembourg.”
C’est, en pourcents, l’augmentation du nombre de participants aux séminaires et cours proposés par l’Office luxembourgeois d’amélioration de la productivité (OLAP). Une croissance qui accompagne celle du nombre d’actions de formation (+14%). YellowJobs
Applications mobiles (1) Deux mois après le lancement du site Internet de recrutement www.yellowJobs.lu, les versions iPhone et iPod ont été lancées. «C’est une première pour le Luxembourg, qui ne connaissait pas encore d’application dédiée au marché de l’emploi national», indique Marc Neuen, administrateur délégué de yellowJobs. Outre la consultation, il est également possible pour les candidats de postuler directement à une offre. Guichet.lu
Applications mobiles (2) Mobilité aussi pour les services de Guichet.lu, le guide administratif de l’Etat luxembourgeois, désormais accessible, gratuitement, à partir des smartphones les plus courants. Il s’agit là aussi d’une première pour les sites gouvernementaux. http://m.guichet.lu/
Brian Power (text), Etienne Delorme (photo)
Perhaps it was a break from South Africa 2010, which has been dominating schedules just recently. A clean break? Not exactly, but we’ll come back to that. The fourth CYEL award ceremony, organised by JCI in Luxembourg, and hosted at Utopolis, followed a cinematic theme. And as the keynote speaker, Donato Rotunno of Tarantula, noted, entrepreneurship is like following a dream. As a film producer, it is his job to create dreams and illusions, but this award recognises dreams that have been followed, and the effort that is required behind the scenes. It is a misconception to think of Rotunno’s job as being about glamour. 80% of it he says is taken up in the office, tied up on the phone, or even two phones... Does that reflect entrepreneurship in general? Of course it does.... “I am just really touched by this. I believe in dreams. GentleSecurity is a dream for me, and it has come true,” says third-placed Andrey Kolishchak on his placing in the CYEL award. Jean-Christophe Viguier of Ango Consulting came in second. His message was to “thank all the partners who were involved. It’s all about the team, but also the organisers of the award and thanks to my family. Everyone has helped. It is tough to develop a busi-
ness, and it is also tough to keep it going.” So what of the winner, Djalil Coowar of AxoGlia Therapeutics? A quote from another source, Robert Dennewald, president of Fedil: “Luxembourg will not just remain a secure cocoon. Things must change and a lot is happening towards that. But the government missed a chance...” As the theme from the James Bond movies played, Coowar walked up to the stage to be greeted by the sponsors, but he was gracious in his achievement, deflecting most praise and adulation: “I’m proud today,” he said. “Proud that I established this company in Luxembourg. And right now, I have a few phone calls to make.” He thanked all of the investors who backed AxoGlia, and all who backed, and continue to back, biotech in this country. Given what he does, he is an incredibly worthy winner, and will continue to be so. But what of the aforementioned football? The jury’s “coup de cœur”, now becoming a permanent award went to Sylvain Boucherat, and his balloon company, Luxballoon. “Such balloons were kitsch in the 80s,” he said. Now he provides them again, to businesses and private users looking for something a bit different and fun. His prize? His own Jabulani ball. The World Cup has had an effect...
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53 entreprises
Entrepreneuriat
CYEL Awards 2010 La cérémonie de remise du Creative Young Entrepreneur Luxembourg Award 2010 s’est tenue le 15 juin à Utopolis.
Diego De Biasio (Technoport/ CRP Henri Tudor)
Etienne Delorme (photos)
Pedro Castilho (JCI Luxembourg)
Donato Rotunno (Tarantula)
Sylvain Boucherat (LuxBalloon) Andrey Kolishchak (GentleSecurity Software)
Sudhia Kumar Kohli (IBCL) Carlo Thill (BGL BNP Paribas)
François Biltgen (ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche) Jean-Christophe Viguier (Ango Consulting) Retrouvez toutes les photos sur www.paperjam.lu
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28.06.2010 17:15:55 Uhr
54 entreprises Energy supply
LEO posts profit The Ville de Luxembourg’s energy and gas supplier made a net profit of 12.5 million euros in its first year of operation as a société anonyme. Created in January 2009, and 100% owned by the Ville de Luxembourg, LEO posted a total turnover of 231 million euros, which included some 4 million euros of advance payments for 2010. LEO has some 56,000 electricity and 25,000 gas customers in the city and beyond. Of those, some 651 private and 100 corporate customers have opted for a green_ energy contract, which guarantees that the electricity they buy from LEO is 100% from renewable sources. Indeed, in line with the city’s policy, LEO has managed to buy 43% of its energy supply from renewable sources.
Anniversaire
Pour le bien-fondÉ de l’entrepreneuriat Le programme 1, 2, 3 Go, qui vient de fêter ses dix ans, a accompagné 866 projets innovants et permis la création de 230 entreprises. Jeannot Krecké (ministre de l’Economie et du Commerce extérieur): «Un projet comme celui-ci a permis de promouvoir un esprit d’entreprendre qui avait disparu dans nos régions.»
Technoport
Xintec s’Émancipe Hébergée depuis 28 mois au Technoport d’Esch-sur-Alzette, la société Xintec, spécialisée dans la fourniture de logiciels de gestion pour les opérateurs télécoms, vient de quitter le nid pour s’établir à Munsbach. Xintec, qui emploie 12 personnes (dont 5 au Luxembourg), avait été primée à l’automne dernier dans le cadre des demi-finales de l’«Eurecan European Venture Contest.» Conflit interne
PwC tend le dos Le 25 juin, l’hebdomadaire d’Land a fait état d’un conflit au plus haut niveau chez PricewaterhouseCoopers Luxembourg, le principal cabinet d’audit et de conseil de la Place. Il y est question du licenciement d’un de ses associés, Olivier Mortelmans: une démarche portée devant le juge des référés, faute de terrain d’entente. Dans le même temps, il est évoqué le départ «à l’amiable» de Gian Marco Magrini, un autre partner de la branche Advisory, et de discussions en cours autour d’un troisième associé. «Nous avons toujours respecté les lois luxembourgeoises et les règles de notre partnership dans les standards éthiques les plus élevés, nous a indiqué Didier Mouget, managing partner de PwC, en réaction à cette information. Ce n’est pas un litige avec un associé, sur 94, qui va perturber notre fonctionnement». PwC Luxembourg devrait annoncer, à la rentrée, une restructuration de sa branche Conseils, très touchée par la crise. D’ici là, le juge des référés aura rendu son ordonnance, attendue le 2 juillet.
Sébastien Lambotte (texte), Etienne Delorme (photo)
Dix ans aussi. 1, 2, 3, Go a soufflé, le 16 juin dernier, dix bougies. Créé en 2000 par l’asbl Business Initiative, en collaboration avec la Chambre de Commerce du Luxembourg, la Fedil et Luxinnovation, ce projet, qui a pris la forme d’un concours, vise à stimuler la création d’entreprises innovantes en Grande Région. Il rassemble, chaque année, des porteurs de projets innovants et des coachs issus d’un réseau interrégional dans des parcours d’affaires. Bilan: près de 2.100 projets innovants soumis, 866 acceptés et encadrés par des coachs, 441 plans d’affaires rédigés et 230 entreprises créées, pour un chiffre d’affaires global annuel de 60 millions d’euros et générant pas moins de 1.000 emplois qui ont été créés en Grande Région. Mais au-delà de l’encadrement de projets, Pierre Gramegna, directeur de la Chambre de Commerce, souligne l’importance du réseau de partenaires qui s’est établi à travers toute la Grande Région. «Avec 350 coachs, ce réseau est une mine d’or pour les entreprises que nous accompagnons, a-t-il assuré, avant de préciser l’évolution du projet au cours de la décennie. Aujourd’hui, on met plus l’accent sur la maturation des plans d’affaires que sur le concours lui-même, afin de mieux répondre aux attentes des porteurs de projets qui nous font confiance.» Une des particularités de cette initiative réside dans le fait qu’elle est ouverte à tout porteur de
projet situé dans la Grande Région, sans distinction de nationalité et peu importe l’endroit où se développera l’activité sur le territoire de la Grande Région. Une caractéristique, a rappelé Jeannot Krecké, ministre de l’Economie et du Commerce extérieur, induite par la position du Grand-Duché et par ses relations de coopération avec les régions voisines, les universités et structures d’encadrement présentes de l’autre côté des frontières. «Des compétences existaient dans les pays limitrophes que l’on ne pouvait pas trouver chez nous. Nous avons compris, avec elles, que nous avions tout à gagner à travailler ensemble, explique le ministre Krecké. Nous ne disposions pas, à l’époque du lancement de ce concours, de médiatisation des entrepreneurs et des start-up. Grâce à un projet comme celui-ci, maintenant, on en parle, on peut palper cet entrepreneuriat, on dispose d’exemples concrets.» Et le ministre de l’Economie de rappeler les enjeux de cette nouvelle économie au cœur de la conjoncture actuelle, précisant que le temps était désormais aux PME et aux start-up, aux porteurs de projets qui explorent des créneaux innovants, différents de ceux que le Luxembourg a connus jusqu’alors. «Un projet comme celui-ci a permis de promouvoir un esprit d’entreprendre qui avait disparu dans nos régions, a-t-il expliqué. En dix ans, il a pu montrer au public, par des exemples concrets, le bien-fondé de l’action entrepreneuriale.»
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55 entreprises
Entrepreneuriat
Les dix ans de 1,2,3 Go Le programme d’accompagnement des jeunes entreprises a fêté son dixième anniversaire le 16 juin dernier, en présence du ministre de l’Economie et du Commerce extérieur Jeannot Krecké.
Roger Assaker (e-Xstream)
Etienne Delorme (photos)
Frédérique Gueth (1,2,3, Go) et Robert Dennewald (Fedil)
Axel Koch (Elexopharm)
Jeannot Krecké (ministre de l’Economie et du Commerce extérieur)
Thierry Glaesener et Alexandre Codran (Business Initiative)
Pierre Gramegna (Chambre de Commerce Luxembourg)
Le Grand-Duc héritier Guillaume Grégory Eury (Chambre de Commerce et d’Industrie de Meurthe-et-Moselle)
Retrouvez toutes les photos sur www.paperjam.lu
Pierre-Yves Franck (Opal Systems)
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56 entreprises Private Art Kirchberg
Trois nouveaux sites Pour la quatrième fois depuis 2006, l’initiative «Private Art Krichberg» per mettra à onze entreprises établies au Kirchberg d’ouvrir leur porte, le temps d’un dimanche, et de faire découvrir au public leurs collections d’œuvres d’art. Le 26 septembre prochain, Allen & Overy, la BEI et le Fonds d’urbanisation du Kirchberg y participeront pour la première fois. www.artkirchberg.lu Voyages d’affaires
Leadership
Mission: revamp At the final Amcham ABAL luncheon in the current season, Christopher Bowman, Director at ISL, spoke about principle-centred leadership in the school.
Emile Weber met le paquet En s’associant avec FCm Travel Solutions, un des premiers consultants mondiaux dans le domaine de la ges tion des voyages d’affaires, les Voyages Emile Weber entendent développer davantage ce département.
Christopher Bowman (ISL): “Some have found it life-changing.”
Fiscalité
Remboursement de TVA online Le portail VAT Refund, hébergé sur le site Internet de l’Administration de l’Enregistrement et des Domaines, est désormais opérationnel. Il permet aux assujettis établis au Luxembourg de demander directement le rem boursement de la TVA ayant grevé les livraisons de biens et les presta tions de services reçues dans d’autres Etats membres de la Communauté européenne et effectuées par d’autres assujettis, mais aussi les importations de biens effectuées dans d’autres Etats membres. Droit de la concurrence
L’ASSOCIATION S’éLARGIT A l’occasion de sa dernière assemblée générale, la toute jeune Association luxembourgeoise pour l’étude du droit de la concurrence, fondée en septem bre 2007 et affiliée à la Ligue interna tionale du droit de la concurrence, a élargi de cinq à sept le nombre de ses administrateurs. La présidence est tou jours occupée par Gabriel Bleser (Allen & Overy), qui entend bien organiser, au plus vite, une table ronde afin d’émet tre des recommandations finales sur le projet de réforme de la loi rela tive à la concurrence. Un projet pour lequel l’association avait déjà soumis, en décembre 2009, un premier avis très détaillé à la Commission parlementaire en charge du texte. www.luxcompetitionassociation.org
Brian Power (text), David Laurent/Wide (photo)
“We draw on a number of factors to capitalise on the human element of our business. In a school, this is particularly important because of the nature of operations – we need to do things in the best possible way to do the best possible for our students,” says Christopher Bowman, Director of the International School of Luxembourg (ISL). If the content sounds more business and less pedagogical, there is nevertheless educational value for the school as it tries to remain a beacon in the academic firmament of the Grand Duchy. And it is not a process that can merely take place overnight. “Three years ago, the leadership of the school got together and reviewed and revamped the school’s mission,” continues Bowman, and here is where the methodologies employed get interesting: “In our code of conduct, we believe in openness and transparency, respecting and earning respect.” All staff employ face-to-face communication wherever possible, and seek to act as worthy role models for the students through their conduct, where in conflict resolution, reason takes precedence over judgement. These codes are based on a couple of systems, Steven Covey’s seven habits, as well as Marcus Buckingham and Curt Coffman’s Q12 (twelve key questions) starting with the premises “first break all the rules” and “follow this path”. Statistically,
they found out what makes people faithful to an organisation, and this is an important factor when it comes to an academic institution as it builds on the necessary continuity, but also innovation. So the twelve questions involve assessing employees’ feelings on their role within the company, and the stronger the degree to which they can answer yes to each point, the “better” their position is. At ISL, this is taken into account from the top down, and cross-organisational links are fostered between seemingly different departments and functions to communicate about how the organisation is operating, and also how it can improve: what progress is being made? Bowman stresses the importance of this point. “Our leadership team were all Covey-trained initially. Then, in a move that is rare in the corporate environment, we trained 160 people, mixing them all together, whether they were support staff, middle school, lower school...” Everybody thus has an input into the goals and ambitions for the organisation. How did staff feel about it? It was not easy to survey all of them, but the working groups that came out of it gained insights into other aspects of the business, and, as Bowman states, “some found it life changing.” It showed that people were speaking the same (targeted) language after training. So what is next? Back to the final point of Q12: “How are we doing?” At ISL, it concerns everyone as a matter of course.
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58 entreprises
Anniversaire
Allen & Overy fÊte ses 20 ans Grande soirée festive le 1er juin au Tramsschapp, en présence de près de 600 personnes parmi lesquelles le ministre des Finances Luc Frieden.
Ernst-Wilhelm Contzen (Deutsche Bank Luxembourg)
Laurent Antonelli/Blitz (photos)
Christian Scharff (IMS Luxembourg) et Bernhard Dedenbach (BD Associates)
Carlo Thill (BGL BNP Paribas)
L’ensemble des partners d’Allen & Overy
André Marc (Allen & Overy) et Luc Frieden (ministre des Finances)
Olivier Bastin (Jones Lang LaSalle), Jean-Luc Neyens (Banque Degroof) et Vincent Bechet (Property Partners) Henri Wagner (Allen & Overy) et Hubert Grignon-Dumoulin (Bourse de Luxembourg) Ingrid Rollinger (médecin), Sandrine Conin (KBL) et Katia Manhaeve (Allen & Overy)
Retrouvez toutes les photos sur www.paperjam.lu
Paul Schonenberg, Yvonne Nowak (Commerzbank) et Gerard-Jan Bais (EEPK)
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60 entreprises
Vernissage
Memphis Backstage Le 3 juin, la Galerie Lucien Schweitzer a inauguré un nouveau volet de programmation et concrétisé une passion réelle pour une discipline à la frontière entre artisanat, industrie et art.
Guido Picaro (Indesit Company)
Etienne Delorme (photos)
Anne Schweitzer (Lucien Schweitzer Galerie et Editions) et Anne Fabeck (artiste)
Roland Pinnel (Luxembourg City Tourist Office)
Pierre Dillenburg
Lydie Polfer (échevin de la Ville de Luxembourg)
Roberta Alberotanza (Institut italien de la Culture au Luxembourg) Aldo Cibic (curateur de l’exposition, Cibic&Partners)
Maria Gomez Vega (Reuters)
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Christophe Peiffer (George(s))
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Keynote Talk cycle ressources humaines
Conférence par Maurice Thévenet
Gestion des talents, gestion des divas? Après la parution, en août, de son livre La gestion des talents, la GRH d’après crise, coécrit avec Cécile Dejoux, l’expert en management Maurice Thévenet interviendra sur ce thème. Le professeur au CNAM et à l’ESSEC expliquera pourquoi il ne faut pas confondre la notion de talent avec celle de «haut potentiel». Selon lui, la gestion des talents n’est en rien une création artificielle. Elle répond au contraire aux problèmes actuels des entreprises et prend même le pas sur la fonction RH.
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place financière
64
Stabilisation financière
Un avenir pour le fonds anti-crise
Le fonds de soutien à la zone euro ou European Financial Stability Facility (EFSF) a vu le jour le 7 juin au Grand-Duché. Encore modeste, cette société de droit luxembourgeois pourrait bien monter en puissance dans les années qui viennent. Et pourquoi pas devenir l’agence de la dette européenne.
A première vue, il n’y a pas de quoi faire grand cas de la création de l’European Financial Stability Facility (EFSF) lors de l’Eurogroupe du 7 juin. Gouvernements et investisseurs espèrent même que cette société anonyme de droit luxembourgeois et établie au Grand-Duché ne servira jamais, tant elle signifierait que la crise s’est aggravée et qu’un pays européen a été contraint de frapper à sa porte en raison de son incapacité à se financer dans des conditions acceptables sur les marchés. «L’objet de la société sera de faciliter ou de fournir du financement aux Etats membres de l’Union européenne dont la devise est l’euro (...). A cette fin, la société pourra lever des fonds en émettant des instruments financiers ou en concluant des accords de financement avec ses actionnaires ou des parties tierces...», précisent les statuts de la société publiés le 8 juin. Le capital proviendra des Etats de la zone euro, ainsi que de la Suède et de la Pologne qui se sont associées à l’initiative. «On peut considérer cette structure comme une banque dont le nombre de clients sera limité aux pays en grandes difficultés», explique William De Vijlder, global chief investment officer chez BNP Paribas Investment Partners. Le ministre des Finances Luc Frieden a vu dans le choix du Luxembourg comme siège de l’EFSF un hommage au droit luxembourgeois. En fait, le rapport de la Commission des Finances et du Budget indique que ce choix tient surtout «à la proximité de la BEI (Banque Européenne d’Investissement, ndlr.) qui assurera l’assistance technique». La gestion des appels au marché sera confiée à la Finanzagentur, l’agence de la dette allemande.
Un patron crédible L’EFSF, dont la force de frappe se monte à 440 milliards d’euros et qui pourra s’endetter avec la garantie des Etats, n’interviendra qu’en deuxième ligne, après l’activation d’un premier mécanisme de l’Union européenne. Celui prévoit 60 milliards d’euros de prêts sous forme d’un fonds communautaire. Le paquet complet prévoit aussi une participation du FMI (Fonds Monétaire International) à hauteur de 250 milliards d’euros. La garantie du Luxembourg pourrait atteindre 1,15 milliard d’euros, soit une quote-part de 0,25%.
Photo: SIP / Luc Deflorenne
Nicolas Raulot
La signature du European Financial Stability Facility à l’Eurogroupe du 7 juin à Luxembourg.
La société est en outre constituée pour une durée limitée. «Elle sera dissoute et liquidée lorsque son objectif sera atteint... Aucun nouveau programme de financement et aucune nouvelle ouverture de crédit ne seront mis en place ou conclus après le 30 juin 2013», indiquent les statuts. De nombreux détails manquent aussi à l’appel, comme le taux auquel les crédits seront alloués aux pays en difficulté. Et pourtant, malgré les apparences et les imprécisions, l’EFSF pourrait bien monter en puissance au cours des mois et des années qui viennent et contribuer à rehausser le statut d’une place financière affaiblie. Un patron crédible a été placé à sa tête, en la personne de Klaus Regling qui a pris ses fonctions le 1er juillet. L’Allemand était auparavant directeur général pour les affaires économiques et financières à la Commission européenne, poste qu’il a occupé de 2001 à 2008. «Klaus Regling est un des experts les plus en vue en finance européenne et internationale. Avec lui comme CEO, la qualité et la crédibilité de l’EFSF sont assurées dès le départ», a commenté JeanClaude Juncker, le président de l’Eurogroupe.
Selon certains, le rôle de la nouvelle entité pourrait être étendu à d’autres fonctions. Le Grec George Provopoulos, membre du Conseil des gouverneurs de la BCE, vient par exemple de proposer que les emprunts d’Etat actuellement acquis par l’institution de Francfort dans le cadre de la gestion de la crise puissent y être transférés. De quoi garantir l’indépendance de la banque centrale et transmettre le risque de défaut d’un pays souverain aux autres Etats membres. L’EFSF pourrait également devenir la clé de voûte d’un programme beaucoup plus ambitieux, qui consisterait à mutualiser les emprunts d’Etat sous une seule et même structure, l’agence de la dette européenne. Lors du Luxembourg Financial Forum, quelques jours plus tôt, Jean-Claude Juncker s’était dit favorable à la création d’une telle entité qui pourrait, grâce à son triple A, lisser le coût des emprunts des différents pays. Dans la mesure bien sûr où les différents Etats membres accepteraient de faire converger leurs politiques économiques et budgétaires. On imagine à quelle structure le Premier ministre luxembourgeois pensait pour jouer ce rôle en Europe...
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65 place financière
Stratégie
Le DP se fait une place
Le parti démocratique s’empare de l’avenir de la place financière avec un document de 22 pages et 31 propositions. Après le débat parlementaire du 1er juin, les conclusions du Haut comité de la place financière, cher à Luc Frieden, sont désormais attendues avec impatience. Nicolas Raulot
Environnement concurrentiel Le parti place sa réflexion dans le contexte international: «Dans un environnement concurrentiel entre places financières, qui s’est envenimé depuis la crise, il faudra jouer sur l’expérience, la réactivité, la créativité et l’audace. Il faudra également procéder à une analyse comparative des places financières concurrentes.» Le parti de Claude Meisch recommande de mettre l’accent sur l’image du Luxembourg, qui nécessite «un travail quotidien»: «La perception du
Lu Je Cl
Photo: Luc Deflorenne (archives)
Il avait fallu dresser l’oreille pour entendre parler de place financière dans le discours sur l’état de la Nation. A peine quelques mots de Jean-Claude Juncker vers la fin de son allocution, sur un ton plutôt résigné: «Quant à notre place financière, (...) elle n’aura plus jamais l’importance qu’elle avait au cours des dernières années...» Pas vraiment de quoi regonfler le moral des troupes avec cet état des lieux réaliste. Un certain manque d’ambition transparaissait également dans les timides mesures annoncées: «La place financière a besoin d’instruments supplémentaires. Aussi, le gouvernement développe-t-il de manière systématique et continue le réseau de conventions de non-double imposition. C’est pour la même raison que nous améliorons les chances du secteur des fonds d’investissement, en supprimant la taxe d’abonnement sur les Exchange Traded Funds (ETF, ou fonds indiciels cotés, ndlr.).» Une décision indispensable, en effet, alors que Dublin s’est imposée en quelques années sur cette niche prometteuse grâce à l’absence de taxe de souscription. Mais la mesure paraît bien isolée face aux défis que le pilier de l’économie doit relever (plans sociaux, fusions bancaires, remise en cause du secret bancaire, crise internationale) et qui nécessitent une réflexion de fond. A l’heure où l’index envahissait la scène politique, le DP s’est engouffré dans la brèche, avec un document de 22 pages intitulé: Une feuille de route pour la place financière. Pas une révolution, mais un travail fouillé, qui a le mérite d’exister. Au menu: 31 propositions à même de redynamiser le centre financier.
Le parti de Claude Meisch recommande de mettre l’accent sur l’image du Luxembourg, qui nécessite «un travail quotidien».
Luxembourg doit changer fondamentalement. Le DP demande à ce que Luxembourg For Finance (agence de promotion de la place financière, ndlr.) revoie son plan d’action et réoriente ses activités davantage vers la communication. LFF doit devenir une agence mondiale...» Dans cette même veine, il est proposé de créer une unité spéciale «relations internationales» au sein du ministère des Finances ou de la CSSF (Commission de Surveillance du Secteur Financier), par ailleurs invitée à collaborer plus étroitement avec la banque centrale. Le parti démocratique souligne aussi la nécessité d’améliorer l’enseignement: «Le DP relève qu’une formation bien plus pointue doit être offerte par l’Université du Luxembourg. Le gouvernement devra y mettre du sien pour attirer des spécialistes.» Au sujet du secret bancaire, le DP estime qu’il sera nécessaire «de faire la distinction entre secret fiscal et protection de la sphère privée», une nuance que les professionnels intègrent de mieux en mieux en raison de la pression exercée par les autres pays européens dans un contexte de crise
liée aux déficits publics et d’application de la directive épargne. La publication du parti démocratique a été suivie d’un débat parlementaire, le 1er juin, au cours duquel Claude Meisch a «interpellé» le gouvernement. Luc Frieden (CSV) a reconnu le mérite des propositions et souligné le consensus existant dans le pays en faveur du développement de la place financière. «Le gouvernement n’a pas l’intention de céder à court terme à la volonté forte des autres Etats membres de mettre fin au secret bancaire», a notamment souligné le ministre des Finances. Néanmoins, c’est vers le Haut comité de la place financière que les yeux se tournent désormais. Héritière de l’ancien Codeplafi (Comité de développement de la place financière), cette structure devra bâtir une stratégie cohérente pour promouvoir le secteur. Elle a commencé ses travaux au début de l’année sous la présidence de Luc Frieden lui-même et avec le concours des responsables des différentes associations professionnelles. Le temps presse.
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C D H C Lu C M
L d d L
ment cier
66 place financière
Marco Zwick
The newly elected president of the association of Professionals of Risk Management (PRiM) in Luxembourg talks about his hopes for the future, and the challenges ahead.
“sound personal judgement” Brian Power (text), Olivier Minaire (photo)
Marco Zwick, out-going PRiM president Michael May saw his presidency coincide with the financial crisis, and the field of risk management becoming more public. What challenges do you anticipate during your mandate? “It’s easier to develop an association during quiet times. Michael did a great job in a difficult period, and I have a feeling the privilege of quiet times will not be afforded to me either... I think the crisis can be split into two phases: the first shocked the financial industry and questioned risk management practices, or the lack thereof. The second is hitting economies worldwide, and saving entire countries has reached a new magnitude. Politicians are being challenged in a way that is entirely new to our generation, and sovereign debt crises are a concern to us all. But for PRiM, I see reasons to be optimistic. The risk manager profession has become vital to ensuring sound business governance in the financial industry, and we can bring those professionals together and discuss best industry practice, but we have to keep our momentum and continue to do things because of, and for, our members. Is it fair to say that risk is considered more complex now than it was before? “I am undecided as to whether risk is more complex, or whether it is simply perceived to be. The risks that led to the crisis were not new or unduly complex, however I feel that different types have become more interconnected, and that contamination has taught us that a loss of market confidence will lead to negative risk events occurring at the same time. Risk management, though, has become more complex. Even sophisticated models do not necessarily cover all eventualities, and can look fine when things are going well in normal market conditions. It is about sound personal judgement that can use existing techniques, but cannot be derived entirely from those techniques. So how then can training evolve? “PRiM has established sound partnerships with training organisations. I expect demand to increase, and I expect courses to become more focused and
“Saving entire countries has reached a new magnitude” Marco Zwick (PRiM)
adapted to certain needs and a well-targeted audience. My positive side makes me think that senior management may be in search of professional courses that will provide them with knowledge to assist them in discharging their responsibilities in risk management. And risk management in general? What aspects will be especially pertinent to Luxembourg? “There are major regulatory developments which further attempt to define what ‘risk management’ is as a concept and a function. But it is about managing risks, not avoiding them. There are two main challenges for Luxembourg. At a company level there is a need to develop and maintain strong and independent risk management processes governing activities in this country, but also in line with international group policies. While investment risk management activities take place primarily in the countries where the asset managers work, the Luxembourg management company remains ultimately responsible for the process. They will have to find a balance.
For the regulators there is a similar challenge: while oversight covers all activities directly performed by Luxembourg financial players, part of the regulated activities are performed in other countries. Global business necessitates global risk management for institutions and regulators. There needs to be international mechanisms of supervisory oversight to cope with global models. How do you see PRiM developing over the course of your mandate? “We need to intensify our relationship with our members and bring people together, and intensify feedback from the risk management community. We also need to focus our efforts on a number of well-targeted and important risk events and conferences, and further develop our relationship with partners to set these up. PRiM can also develop stronger relationships with regulators, like CSSF, BCL and CAA, and be seen as an advisor on risk management matters. I would also like PRiM to get closer to the insurance sector to cover another important pillar of the financial centre.”
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Information financière
Une machine À produire de l’info
Le centre financier et son industrie des fonds sont un réservoir inépuisable d’informations financières. Cette source peut contribuer au rayonnement de la Place, à condition de poursuivre l’harmonisation des données et d’y apporter une valeur ajoutée. Nicolas Raulot (texte), Julien Becker (photos)
Luxembourg, son industrie des fonds, son secret bancaire, ses banques privées et... sa mine d’informations financières. Ce réservoir inépuisable tient d’abord aux spécificités commerciales de la Bourse de Luxembourg qui, à défaut d’offrir aux investisseurs un marché secondaire liquide comme ses concurrentes de Londres, Francfort ou Paris, est une place de cotation reconnue dans le monde et une importante plate-forme de diffusion de données. Le positionnement ne date pas d’hier, puisque la première euro-émission obligataire luxembourgeoise remonte à juillet 1963 avec l’entreprise italienne Autostrade. «La Bourse occupe une position centrale en termes de collecte et de diffusion des données de type statique ou dynamique, tant pour les valeurs cotées que pour les fonds», se réjouit Dominique Valschaerts, membre du comité de direction de la Bourse de Luxembourg et CEO depuis 2000 de sa filiale Finesti. L’ancienne CCLux sert d’interface entre les producteurs de données liées aux fonds d’investissement et leurs utilisateurs. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. La Bourse détient une part de marché de 42% du listing d’obligations corporate internationales, contre 8,3% au London Stock Exchange (LSE) et moins de 5% à Euronext. Au 31 mars 2010, 44.680 lignes de cotations y étaient recensées, dont 30.232 emprunts (3.500 émetteurs de plus de 100 pays), 6.981 warrants, 302 actions ou global depositary receipts (GDR), et 7.165 organismes de placement collectif (OPC).
Finesti diffuse pour sa part 27.000 valeurs nettes d’inventaire (VNI) de fonds et compartiments de fonds tous les jours. Au 31 mars 2010, son site web donnait accès à 33.693 VNI et à 42.815 documents (prospectus, prospectus simplifiés et rapports financiers).
Information commodity Quant au prestataire de services Kneip, il indique contribuer à la diffusion de données sur 18.160 parts de fonds et revendique quelque 125.750 lignes de données diffusées et contrôlées quotidiennement. Une masse d’informations, donc, et un historique de données que le Luxembourg peut exploiter davantage pour développer une nouvelle niche. Encore faudra-t-il, pour que ce segment tienne ses promesses, disposer d’une infrastructure informatique à la hauteur des enjeux, mais aussi y apporter pertinence et valeur ajoutée. «L’information est une commodity, c’est-à-dire un bien universellement accessible qui n’a pas de valeur en soi. Ce qui compte, c’est ce qu’on en fait. Pour les sociétés de gestion, les informations n’ont donc de valeur que si elles sont pertinentes pour leurs investisseurs et leurs distributeurs, en fonction de la situation du moment, de l’évolution de la réglementation, etc.», explique Bob Kneip, CEO de Kneip. Cette recherche de valeur ajoutée donne aussi tout son sens à l’acquisition récente par Kneip de La Cote Bleue, l’agence de presse financière ayant appartenu au célèbre chroniqueur financier JeanPierre Gaillard, et dont les bureaux se trouvent dans le Palais Brongniart à Paris. La Cote Bleue, fournisseur d’informations financières de valeurs
liquidatives de fonds pour les médias français, propose également un contenu journalistique, des services médiatiques et des possibilités de production en studio, autant d’atouts recherchés par les clients de Kneip. «Cela facilite la communication des sociétés de gestion avec les investisseurs», explique Bob Kneip. Au-delà de la valeur ajoutée, les investisseurs expriment le besoin d’une information plus harmonisée et mieux calibrée, afin de pouvoir s’assurer de sa cohérence et la comparer dans le temps et l’espace. «La communication des sociétés de gestion pâtit encore d’un manque de standardisation, y compris sur l’attribution des codes Isin (identifiant numérique de chaque produit financier, ndlr.), qui peuvent varier d’un pays à l’autre. Nous alimentons 3.174 destinations avec 1.894 formats de fichier différents», note Bob Kneip. Un désordre qui multiplie les risques d’erreurs. «De quoi nourrir l’incertitude et la perte de confiance», poursuit-il. Finesti travaille justement sur deux projets européens sous l’égide de l’Efama (European Fund and Asset Management Association) allant vers davantage de standardisation en matière d’informations sur les fonds d’investissement. Le premier, lancé il y a trois ans, consiste à mettre sur pied une classification européenne des fonds. A l’issue d’un appel d’offres, Finesti a été sélectionnée, au même titre qu’une société danoise, comme ‘administrateur de classification’. «Il s’agit de collecter le détail des portefeuilles chaque trimestre et de vérifier qu’ils répondent bien aux critères de classification», explique Dominique Valschaerts. Le but est de s’assurer que l’inter-
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Définition
Qui est Finesti?
Bob Kneip (Kneip)
Dominique Valschaerts (Finesti)
prétation soit homogène et de profiter au passage, de nouvelles perspectives de développement: «C’est un projet important. Il permettra d’étendre notre base de données à des fonds non luxembourgeois, qui pourront prendre l’habitude de recourir à nos services à la place de leur organisme local traditionnel (comme BVI ou Bundesverband Investment en Allemagne, ndlr.). Notre modèle et les ressources logicielles dont nous disposons n’ont pas d’équivalent en Europe», estime le dirigeant de Finesti.
Finesti estime enfin que la phase de «re-régulation» et la directive Ucits IV lui offriront des opportunités en validant sa stratégie et son nouvel outil e-file. Il s’agit d’une plateforme de communication pour la transmission de données, documents et rapports réglementaires entre les institutions financières et les autorités luxembourgeoises. «Nous pourrions étendre e-file de manière à connecter la CSSF aux autres autorités compétentes en Europe et faciliter la distribution des fonds», indique Dominique Valschaerts. La richesse de l’information financière luxembourgeoise permet aussi aux entreprises locales de procéder à des acquisitions et de diversifier leur exposition géographique. Kneip dispose ainsi désormais de filiales en Suisse, à Paris et à Londres, en plus des entités acquises au GrandDuché. «Nous sommes confrontés à un marché global. Comment voulez-vous appréhender un marché global sans l’être. Si l’Alfi (l’Association luxembourgeoise des fonds d’investissement, ndlr.) va s’établir en Asie, nous nous devons d’y être également présents, en tant que prestataire de services», assure Bob Kneip. Les vertus de diversification de l’information financière sont toutefois limitées, en ce sens que cette activité est intimement liée à l’industrie des fonds elle-même. Kneip met toutefois en avant un modèle économique différent, puisque les revenus de l’entreprise ne sont pas indexés sur l’encours sous gestion, mais sont fonction du nombre d’informations traitées et publiées. Ce qui lui offre une certaine protection contre les aléas des marchés financiers.
Fund Processing Passport La société luxembourgeoise participe aussi à FPP ou Fund Processing Passport, un projet également porté par l’Efama pour améliorer les circuits de traitement des OPCVM en Europe et réduire les coûts. Le FPP est un document électronique standardisé, comportant 105 champs normalisés, qui permet le traitement automatique des souscriptions/rachats de parts de fonds. «Si Luxembourg veut consolider sa position de leader de la distribution, les investisseurs doivent disposer rapidement de l’information», estime Dominique Valschaerts. Kneip a aussi lancé Fund Masterfile en mai 2009, un outil en ligne qui s’inscrit pleinement dans la démarche FPP et permet aux gestionnaires de fonds de centraliser toutes leurs données en une seule plateforme et ainsi de limiter le risque d’erreurs. Plusieurs sociétés de gestion internationales, comme la britannique Investec Asset Management ou la française Olympia Capital Management viennent de l’adopter.
Finesti a été créée en avril 1995, sous la dénomination CCLux (Centrale de Communications Luxembourg), dans le cadre d’une initiative commune de l’Alfi, de la Bourse de Luxembourg, elle-même fondée en 1927, et d’une trentaine d’institutions actives dans l’industrie des fonds d’investissement. Il s’agissait de rationaliser et de rendre plus efficaces la collecte et la diffusion de données, produites par les fonds d’investissement domiciliés à Luxembourg auprès des autorités de contrôle. Une offre commerciale de vente d’informations (data vending) a par la suite été développée auprès de divers acteurs du secteur (dépositaires, plateformes de distribution, agents de transfert, revendeurs d’informations, analystes, médias...). En mai 2002, la société est devenue une filiale à 100% de la Bourse de Luxembourg. Le 28 janvier 2009, CCLux a changé de raison sociale pour devenir Finesti et faciliter l’expansion internationale de l’entreprise. En 2009, les recettes de la société se sont élevées à 5,2 millions d’euros (en hausse d’environ 10% par rapport à 2008), soit environ 12% du chiffre d’affaires de la Bourse de Luxembourg (environ 42 mil lions d’euros pour 135 salariés).
Qui est Kneip? Kneip est un professionnel du secteur financier (PSF) dont la création remonte à 1993. Ce prestataire de services, contrôlé par la CSSF (Commission de Surveillance du Secteur Financier), emploie environ 150 personnes au Kirchberg. Le personnel y travaille au milieu d’une impressionnante collection de tableaux de pop art. Kneip conseille et aide environ 360 sociétés de gestion à formater et publier les informations qu’elles produisent, que ce soit sous forme de données (valeurs nettes d’inventaire...) ou de documents (rapports financiers...), auprès des canaux de distribution adaptés à leurs besoins (journaux, agences de presse, sites Internet, bases de données électroniques...). Kneip n’est ni un data vendor (vendeur d’informations) ni un concurrent de Finesti. Le chiffre d’affaires annuel est de l’ordre de 70 millions d’euros. La société offre également des services de traduction et de relecture de documents financiers.
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70 place financière Fonds d’investissement
Lombard Odier IM s’installe Lombard Odier Investment Managers, branche institutionnelle de la banque privée suisse Lombard Odier, a ouvert un bureau permanent à Luxembourg. Lombard Odier Funds (Europe) SA «servira de base pour créer et administrer des fonds de placement et des hedge funds, à la fois Ucits et non Ucits, destinés aux clients privés et institutionnels», explique l’établissement. Delta Lloyd
Transfert au Luxembourg Le gestionnaire de patrimoine Delta Lloyd Asset Management transfère des fonds d’investissement à thème des Pays-Bas vers le Luxembourg pour un encours de 500 millions d’euros. «Le choix s’est arrêté sur le Luxembourg en raison des perspectives internationales que ce pays offre», explique la société de gestion.
C’est le pourcentage des gestionnaires d’actifs européens qui jugent insuffisant le niveau de détail requis dans le cadre du KID (Key Information Document ou document d’informations clés) imposé par la directive Ucits IV en remplacement du prospectus simplifié. Selon eux, il ne permettra pas aux investisseurs de prendre des décisions judicieuses. Voilà, entre autres, ce qui ressort d’une enquête publiée le mois dernier par PricewaterhouseCoopers et l’Efama (European Fund and Asset Management Association). 58% des personnes interrogées n’ont pas encore envisagé les répercussions en matière de coût des modifications qui devront être apportées. L’enquête a été réalisée auprès de 50 responsables de sociétés de gestion européennes. Encours
Le seuil des 2.000 milliards franchi Au 30 avril 2010, l’encours des OPC et des fonds d’investissement spécialisés (FIS) s’élevait à 2.012,8 milliards d’euros, en hausse de 1,63% sur un mois. Selon la CSSF (Commission de Surveillance du Secteur Financier), la progression atteint 26,36% sur un an. Une décrue est probable en mai, mois très difficile pour les marchés financiers.
Crise
Le retour de la rÈgle Le thème de la finance durable était au centre du cinquième Luxembourg Financial Forum. Jean-Claude Juncker et Jacques Attali y ont débattu des solutions politiques et réglementaires à la crise. Jean-Claude Juncker (Premier ministre): «On se faisait traiter d’archaïque lorsqu’on plaidait pour le retour de la norme publique.»
directive AIFM, ndlr.).» De son côté, Jacques Attali a estimé que le monde de la finance devait Trois ans après le début d’une crise dont il est en se mettre au service de l’économie. grande partie responsable, le monde de la finance Au sujet de la crise des finances publiques, le a compris qu’il devra se réformer en profondeur. président de PlaNet Finance a aussi fait part de Le thème d’une finance durable et responsable est son scepticisme quant à l’efficacité du plan donc décliné sur tous les tons lors des colloques d’aides et de garanties mis sur pied en mai dans financiers. Il l’a également été le 3 juin, lors du la zone euro : «Je suis un pessimiste, car je pense Luxembourg Financial Forum. que la crise provient d’un excès d’optimisme. Une occasion de plus pour les professionnels de Excès qui nous a conduits à penser que nous parmontrer qu’ils peuvent s’inspirer des meilleures viendrions à concurrencer les pays qui travaillent pratiques éthiques pour espérer alléger la facture en s’endettant. Le G20 a fait semblant de régler le réglementaire et fiscale qui leur sera bientôt pré- problème en transformant une dette privée en une sentée. Le G20 planche sur la taxation des ban- dette publique.» Plus confiant, Jean-Claude Juncker ques et des transactions financières. a qualifié le «paquet» de «suffisant, mais d’incomLe Premier ministre Jean-Claude Juncker et plet sur la durée». l’écrivain Jacques Attali ne l’entendent pourtant Les deux hommes ont appelé à la création pas de cette oreille et ne sont guère favorables à d’une agence de la dette européenne, qui mutual’option de l’autorégulation. Ils l’ont répété lors liserait les emprunts d’Etat afin de limiter les prod’un débat organisé dans le cadre de cette jour- blèmes de financement des pays en difficulté, née. «Je suis pour le retour de la règle. Là où il y comme la Grèce. S’ils ont soutenu l’idée d’un goua une règle, il y a de la sécurité. Dans le passé, on vernement économique pour accompagner la polia voulu déréguler, privatiser et on se faisait trai- tique monétaire de la BCE, les deux orateurs ont ter d’archaïque lorsqu’on plaidait pour le retour aussi invité au respect des règles existantes et du de la norme publique», a déploré Jean-Claude Pacte de stabilité et de croissance (PSC). «Il faut Juncker, également président de l’Eurogroupe. que nous respections nos propres règles. Les Etats Le Luxembourgeois a appelé à «une solution par- doivent apprendre à vivre solidairement et collectitagée sur les ventes à découvert à nu (à caractère vement», a estimé Jean-Claude Juncker. «Le problème spéculatif, ndlr.), à la création d’une agence de du PSC est que personne ne l’a lu. Il faut qu’un organe notation européenne et à une régulation des judiciaire indépendant le fasse respecter», a poursuivi hedge funds (déjà prévue dans le cadre de la Jacques Attali.
Nicolas Raulot (texte), Etienne Delorme (photo)
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Conférence
Luxembourg Financial Forum Grosse affluence, le 3 juin, à LuxembourgCongrès, pour la 5e édition de cette manifestation qui a notamment accueilli, cette année, un débat entre le Premier ministre Jean-Claude Juncker et l’économiste Jacques Attali, président de PlaNet Finance.
François Tesch (Foyer)
Etienne Delorme (photos)
Françoise Thoma (BCEE)
Jean-Claude Juncker (Premier ministre), Philippe Mudry (L’Agefi) et Jacques Attali (PlaNet Finance)
Claude Kremer (Alfi), Rolf Tarrach (Université du Luxembourg) et Michel Maquil (Bourse de Luxembourg)
Le Grand-Duc Henri et Jean Meyer (Profil) Antoine Kremer (représentant ABBL-Alfi à Bruxelles)
Jacques Attali (PlaNet Finance)
Charles Denotte (Citi)
Ernest Cravatte (Banque Raiffeisen) Retrouvez toutes les photos sur www.paperjam.lu
Axel De Ville (ADA)
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72 place financière PSF
Kneip seul maître à bord Kneip rachète la participation de 40% que le fonds britannique 3i détenait dans son capital (lire également pages 68 et 69). 3i avait investi en mai 2007 dans le prestataires de services financiers (PSF) afin d’accélérer le développement de l’entreprise dirigée par Bob Kneip.
Banque centrale
Yves Mersch rempile
Fonds
Le gouverneur de la Banque Centrale du Luxembourg, qui n’a pu accéder à la vice-présidence de la BCE, va effectuer un troisième mandat. Des chantiers importants l’attendent.
Myofficialstory enchaÎne Après le livre Decisionmakers Investment Funds Luxembourg, recueil de biographies de décideurs de l’industrie luxembourgeoise des fonds, la start-up de contrôle d’image Myofficialstory poursuit son développement avec un nouveau livre consacré aux professionnels asiatiques (Decision Makers Investment Funds Asia) et publié à l’occasion du Fund Forum de Monaco (28 juin-2 juillet). Un autre ouvrage sur les décideurs européens des fonds paraîtra à la conférence Alfi des 28 et 29 septembre.
Yves Mersch devra mener à bien la mise en place de LuxCSD, le dépositaire central dont le Grand-Duché était jusqu’à présent dépourvu.
Fausse note DE Saxo «Saxo Bank ouvre un bureau au Luxembourg.» La nouvelle figurait en toutes lettres dans le communiqué envoyé fin mai à la presse luxembourgeoise par Media Club International, une agence de communication établie à Amsterdam. Le road-show organisé dans la foulée à l’Hôtel Royal, en présence du CEO Lars Christensen, était censé donner le coup d’envoi de cette nouvelle implantation. L’évènement a en fait surtout été l’occasion de couper court à la vraie-fausse rumeur: «Il n’existe aucun projet d’implantation de la banque au Grand-Duché.» Un joli couac pour une marque bien connue des Luxembourgeois. La banque d’investissement danoise, spécialisée dans les services en ligne, sponsorise l’équipe cycliste des frères Schleck. Corporate Finance
Wall street meets monterey In a move that showcases the ascension of the company, law firm Vandenbulke has relocated to new premises in Luxembourg city centre, and marked the occasion with a garden party (which also showcased the garden!) on 3 June. The move vindicates the firm’s strategic decision to focus almost exclusively on the legal practice areas of corporate finance and tax. Founding partner Denis Van den Bulke says that although the Luxembourgish legal market seemed under pressure, “we are fully confident in our strategy and enthusiastic about Luxembourg, but who can really be certain? We are known to have new ways of thinking law, but the truth is our strength lies in our people as much as our thinking.”
Photo: Olivier Minaire (archives)
Communication
Nicolas Raulot
Un troisième mandat pour Yves Mersch, reconduit comme gouverneur de la Banque Centrale du Luxembourg jusqu’en 2016. A 60 ans, l’ancien directeur du Trésor et membre du Conseil des gouverneurs de la Banque Centrale Européenne (BCE) occupe ce poste depuis la création de l’établissement en 1998, juste avant la naissance de la monnaie unique. La nouvelle est intervenue au moment même où le Portugais Vitor Constancio succédait au Grec Lucas Papademos à la vice-présidence de la BCE, poste qu’Yves Mersch avait brigué. Décidée le 15 février par les Etats membres de la zone euro, cette nomination avait fait l’objet d’une controverse et avait été vertement critiquée par Jean-Claude Juncker, déjà déçu de ne pas avoir été retenu comme président du Conseil européen. Certains soupçonnent en effet l’Allemagne d’avoir fait pression en faveur du Portugais, afin de mieux préparer l’arrivée d’Axel Weber, actuel président de la Bundesbank, à la tête de l’institution monétaire européenne, en remplacement de JeanClaude Trichet. Le mandat du Français viendra à son terme le 31 octobre 2011. Une règle tacite voudrait en effet qu’un représentant de l’Europe du Nord et un autre de l’Europe du Sud se partagent les deux plus hautes fonctions de l’établissement de Francfort. Yves Mersch passe pour un «faucon», c’est-àdire un partisan de l’orthodoxie la plus stricte dans la conduite monétaire de la zone euro. Il aurait
voté contre la décision, prise en mai au Conseil des gouverneurs de la BCE, d’acheter des obligations d’Etats européens en difficulté, comme la Grèce, le Portugal et l’Espagne. Sur le plan luxembourgeois, le natif de la capitale devra mener à bien la mise en place de LuxCSD. Le dépositaire central, dont le GrandDuché était jusqu’à présent dépourvu, devrait être opérationnel au deuxième semestre 2011. Il permettra un dénouement des opérations sur titres en monnaie banque centrale (créée par l’institution). Nul doute qu’Yves Mersch fera également avancer les dossiers de la surveillance des établissements bancaires et de la redistribution des tâches entre la banque centrale et la CSSF (Commission de Surveillance du Secteur Financier) qui lui tiennent à cœur depuis longtemps. Les banques centrales seront amenées à exercer une compétence plus étendue dans le cadre de la nouvelle architecture réglementaire qui se prépare en Europe. Dans sa récente feuille de route sur la place financière, le DP (Parti Démocratique) appelle également à une «meilleure coopération entre la CSSF et la banque centrale». Enfin, dans ses Etudes Economiques consacrées au Luxembourg, l’OCDE suggérait même une fusion des deux institutions: «A tout le moins, il faudrait mettre en place un cadre institutionnel pour assurer une coopération étroite et efficace entre ces organismes. On pourrait aussi envisager de créer une entité unique chargée de la surveillance.»
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étaires
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Jean-Paul Gauzès
Le vote sur la directive AIFM (Alternative Investment Fund Managers) est différé à septembre. Son rapporteur, le Français Jean-Paul Gauzès, déplore que les désaccords persistent. Le député PPE expose l’esprit d’un texte qui a vocation à encadrer les hedge funds sans construire de barricades.
« Ni une forteresse, ni une passoire » Nicolas Raulot (texte), Jelle Van Seghbroeck (photo)
Monsieur Gauzès, votre objectif était d’aboutir à un vote de la directive début juillet en séance plénière à Strasbourg. Comment s’explique le report? «Le vote est reporté à la deuxième session de septembre au Parlement de Strasbourg, aux alentours du 20 septembre. La présidence espagnole a estimé qu’elle ne parviendrait pas à un accord dans les temps. Je viens de rencontrer le ministre des Finances belge Didier Reynders. Il m’a indiqué la détermination de la Belgique à faire avancer ce dossier (sous la présidence belge qui a débuté le 1er juillet, ndlr.). Le 6 juillet, il y aura en revanche un vote en première lecture sur la refonte de la supervision financière en Europe. Il s’agit là d’un règlement dont la mise en œuvre est plus rapide. Concernant AIFM, je constate un décalage assez marqué entre les déclarations publiques et la faible ardeur de certains membres du Conseil européen. Craignez-vous que le texte AIFM finisse par tomber aux oubliettes? «Cela ferait le jeu de ceux qui ne veulent pas de régulation. Ce serait de la folie. Parlement et Conseil européens ne sont donc pas parvenus à rapprocher leurs positions. Quels sont les principaux points de discorde? «Ils concernent essentiellement la question des passeports européens attribués aux gestionnaires établis dans des pays tiers. Selon nous, le gestionnaire établi en dehors de l’Union européenne doit adhérer à toutes les obligations de la directive pour pouvoir agir comme un gestionnaire européen et bénéficier des mêmes droits. Nous disons que l’Europe doit être raisonnablement ouverte grâce à la mise en place d’un passeport européen attribué aux gestionnaires des pays tiers par une autorité supranationale, la future AEMF (Autorité Européenne des Marchés Financiers). Sans passe port, les gestionnaires n’auront pas la possibilité de commercialiser leurs fonds en Europe. En
revanche, les investisseurs institutionnels peuvent toujours y investir, à condition qu’ils soient situés dans des pays dits ‘honorables’. De son côté, le Conseil tient à continuer à exercer un contrôle au niveau national et fait part de ses doutes quant au bon fonctionnement du passeport. Mais je ne comprends pas la position du Conseil que je trouve incohérente. Les régulateurs nationaux ne sont pas, à mon sens, mieux placés pour négocier des accords internationaux. Et je ne vois pas la SEC (Securities and Exchange Commission) négocier avec 27 pays différents. Le vote en Commission des affaires économiques et monétaires, initialement prévu le 12 avril, avait lui aussi été décalé au 17 mai... «Le vote au Conseil avait été reporté par la présidence espagnole à la demande de la Grande-Bretagne. Nous avions voté la veille (le 17 mai, ndlr.) du jour où le Conseil s’est prononcé. Vous avez tout de même dû traiter près de 1.700 amendements... «1.690 exactement. Mais nous n’en avions plus qu’une trentaine à la fin. Nous avons réécrit la totalité de la directive, en gardant bien sûr des éléments émanant de la Commission européenne. Il y avait de gros blocs d’amendements de compromis, qui reprenaient un certain nombre d’idées. Le vote a duré 20 minutes. On compte environ 45 à 60 secondes par amendement. Nous avions fait un gros travail de concertation et de réflexion commune en amont. Au final, il y a eu 31 voix pour et 11 contre. Ont voté pour le Parti Populaire Européen (PPE), mon groupe, les socialistes et les verts. Les libéraux (à l’exception de la Française Sylvie Goulard) et les conservateurs, qui sont essentiellement des Britanniques, ont voté contre. Comment se déroule concrètement le dialogue entre le Conseil et le Parlement pour rap procher les points de vue? «Nous avons fait plusieurs ‘trilogues’, réunions auxquelles participaient les représentants de la présidence espa-
gnole, ceux de la Commission et du Parlement. La délégation du Parlement est menée par le rapporteur, en présence de la présidente de la Commission (Sharon Bowles, ndlr.) qui n’est pas intervenue directement dans la négociation. D’autres trilogues sont prévus courant juillet. Comment la directive définira-t-elle la responsabilité des banques dépositaires? «Le principe, c’est qu’on ne peut pas être tenu responsable de ce qu’on ne maîtrise pas. En revanche, on ne peut pas se libérer de sa responsabilité en déléguant des fonctions à d’autres. Il reste que nous n’avons pas d’harmonisation des règles sur cette fonction de conservation en Europe, et encore moins dans le monde. Le risque majeur, en matière de sécurité, est donc d’avoir un dépositaire, qui n’est pas sous une régulation de type européen. L’approche retenue en matière de banque dépositaire pourra-t-elle faire école pour les OPCVM? «On nous reproche en effet que nos positions en matière de banque dépositaire sont plus dures que pour Ucits (OPCVM en anglais, ndlr.). C’est vrai, mais entre-temps, il y a eu l’affaire Madoff. La Commission est également en train de préparer une directive sur les dépositaires. Etait-il imaginable de fermer complètement la porte de façon à ce que les gestionnaires soient contraints de s’installer en Europe? «L’objectif est de développer un label européen, pas de fermer la porte. N’est-il pas injuste d’encadrer les hedge funds, alors qu’ils ne sont pas les premiers responsables de la crise? «Les hedge funds font en effet valoir qu’ils ne sont pas responsables de la crise et qu’ils n’ont rien demandé aux Etats pour les renflouer. Ils ont néanmoins contribué à amplifier la crise. Il y a une bonne proportion de fonds qui se sont écroulés ou qui ont tout perdu. Or, ce ne sont pas les gestionnaires des fonds qui ont perdu leur argent, mais
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bien les investisseurs institutionnels, c’est-àdire les banques et les assurances. Et l’argent qu’ils ont perdu comme cela, ils ne peuvent l’utiliser à autre chose. Il n’y a pas eu un impact sur les finances publiques, mais sur l’activité des banques et des assurances. Quelles seront, à votre avis, les conséquences de la directive AIFM sur l’industrie financière, en particulier au Luxembourg? «Les députés luxembourgeois veillent à ce qu’il n’y ait pas d’éléments contraires aux intérêts du Luxembourg. Le texte ne défavorisera pas le Luxembourg. Au contraire. Si la qualité de la réglementation européenne apparaît clairement, on devrait assister à des relocalisations de fonds, et notamment au Luxembourg. Ce mouvement existe déjà. Ce qu’il faut éviter pour le Luxembourg, ce sont les distorsions de concurrence et la concurrence déloyale. Il faut que les règles soient suffisamment claires, pour qu’elles ne soient pas détournées. Ce qu’il faut éviter, c’est que le poids de la réglementation pénalise l’industrie européenne et profite aux pays où elle est plus légère, ou moins bonne. Quelles étaient les règles en vigueur en matière de hedge funds avant cette directive? «Aujour d’hui, il existe des règles nationales de placement privé. Ce sont les autorités nationales de contrôle des marchés qui interviennent, faute de passeport. Il existe également ce que l’on appelle le marketing passif. Cette belle hypocrisie prévoit que les fonds qui ne peuvent être commercialisés activement dans un pays peuvent l’être de façon passive. En réalité, les démarchages existent bien auprès des investisseurs qui font mine de découvrir les fonds eux-mêmes. De nombreux hedge funds sont aujourd’hui commercialisés dans des enveloppes OPCVM, dans le cadre de la directive Ucits III. Dès lors, une directive était-elle vraiment utile? «Les OPCVM sont destinés aux investisseurs particuliers. La directive AIFM vise les fonds ouverts aux institutionnels.
«Ce qu’il faut éviter pour le Luxembourg, ce sont les distorsions de concurrence» Jean-Paul Gauzès (Parti Populaire Européen, PPE)
Les institutionnels ont-ils vraiment besoin d’être protégés? «Nous estimons que oui et que même les investisseurs institutionnels font des bêtises de temps en temps. La préparation de la directive AIFM a suscité des commentaires hostiles aux EtatsUnis, en particulier de la part du secrétaire au Trésor américain Timothy Geithner qui redoutait l’édification d’une forteresse européenne. Dialoguez-vous avec les autorités américaines? «Je pense qu’il y a une simplification abusive à ce propos. J’ai rencontré des représentants du Trésor américain à Bruxelles et me suis entretenu avec le directeur des relations internationales de la SEC. En fait, les Américains ne sont pas contre la régulation. La preuve, c’est qu’ils prennent des initiatives de même nature chez eux, en particulier dans le
domaine des produits dérivés où ils sont même en avance sur nous. Michel Barnier, commissaire au Marché intérieur aux Services financiers, a d’ailleurs rencontré Timothy Geithner il y a quelques semaines à Washington. Je ne crois pas que cela se soit mal passé. Les Américains réagissent sur l’éventualité d’une réglementation qui serait protectionniste. Ils ne réagissent pas sur le principe d’une réglementation. De ce point de vue, ils estiment que la proposition du Parlement est plutôt bonne. Car on régule, sans fermer les portes. Les Américains ne sont-ils pas également protectionnistes? «Ils sont protectionnistes, mais de façon intelligente. Officiellement, tout est ouvert, mais c’est très compliqué de pénétrer leur marché. Nous sommes naïfs. Ce que je souhaite, c’est une Europe qui ne soit ni une forteresse, ni une passoire.»
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Développement
La finance, un moyen dans un monde durable
L’IMS s’est penché sur le rôle de la finance face aux enjeux majeurs qui se posent pour les 40 prochaines années. Sébastien Lambotte (texte), Julien Becker (photo)
La crise économique et financière a soulevé de nombreuses questions relatives au rôle et aux modèles de la finance. A la fin du mois de mai, l’Institut pour le Mouvement Sociétal (IMS) se penchait sur la thématique en proposant une conférence intitulée: «Le rôle de la finance dans la construction d’un monde plus durable». A cette occasion, Thierry Lopez, directeur et risk management advisory services leader chez PricewaterhouseCoopers (PwC), a retracé l’histoire de la finance et de ses modèles avant de revenir sur la place qu’elle devra occuper dans la concrétisation d’un monde meilleur. «La finance durable peut être définie comme un ensemble de solutions permettant aux marchés financiers de répondre aux besoins présents de l’économie mondiale sans compromettre la satisfaction des besoins des générations futures, a-t-il entamé. Cela en gommant les effets indésirables de l’inefficience des marchés, en favorisant les progrès de l’innovation financière non déviante, en intégrant non seulement les sciences économiques, de gestion, les mathématiques et les sciences physiques, mais aussi des éléments de psychologie, de sociologie et enfin d’éthique.» Thierry Lopez est parti du modèle de la finance classique, élaboré dans les années 50 du siècle dernier. Celui-ci, a-t-il rappelé, partait du principe que l’investisseur est parfaitement intelligent et rationnel, sans émotion, et que les marchés sont efficients, donc que l’information disponible est reflétée en temps réel dans les prix des actifs. «On s’est vite aperçu que le modèle avait des limites, a-t-il expliqué. Rapidement, la finance comportementale a intégré une large part de sciences humaines et sociales, comme la psychologie ou la sociologie. Cela afin de reconnaître l’influence du quotient émotionnel humain qui permettait d’expli quer les mouvements erratiques des marchés.»
De l’éthique à la finance durable Au cours de la dernière décennie du 20e siècle, à ces nouveaux préceptes et théories, se sont ajoutées des normes éthiques. Celles-ci sont nées de la conjonction du militantisme des fonds éthiques ou encore de la pression de l’opinion en matière de responsabilité sociale et environne-
«Si rien n’est fait, nous devrons déplorer une dégradation de l’environnement et subir des tensions sociales accrues» Thierry Lopez (PwC)
mentale des sociétés. «Dans les économies de marché soumises à des tendances multiples et con tradictoires qui poussent souvent à une vision à plus court terme, la finance éthique apparaît ainsi comme un des leviers pour faire progresser les approches de développement durable», a poursuivi Thierry Lopez. Le consultant a ensuite soulevé les enjeux majeurs et planétaires qui se posent actuellement, qu’ils soient environnementaux ou démographiques, et a souligné la nécessité de réagir. «Si rien n’est fait, nous devrons déplorer une dégradation de l’environnement et subir des tensions sociales accrues», a-t-il précisé. Le directeur de PwC a présenté le projet «Vision 2050» du World Business Council for Sustainable Development pour lequel 29 sociétés ont développé une vision d’un monde durable d’ici 2050 ainsi que le chemin à suivre pour y parvenir. Un chemin qui nécessitera des changements fondamentaux en termes de gouvernance, de structure économique, de business et de comportement humain. «Des actions
rapides, radicales et coordonnées doivent être prises à de nombreux niveaux par de multiples parties prenantes», a-t-il commenté. Les valeurs et comportements de l’homme, le développement humain, l’économie, l’agriculture, les forêts, l’énergie et l’électricité, les constructions, la mobilité et enfin les matériaux sont, selon le rapport, les neuf éléments clés à prendre en compte et pour lesquels des actions doivent être entreprises au cours des 40 prochaines années. Et la finance dans tout cela? «Ces dernières années, trop souvent, elle a malheureusement été utilisée pour uniquement faire du profit. C’était une fin en soi. Dans la vision du monde durable que nous présentons, elle doit être considérée comme un moyen pour arriver à un développement plus sain, un outil pour financer directement ou indirectement les projets à mettre en œuvre pour atteindre ce monde durable. En considérant des modèles de financement à long terme, durables dans leur développement.»
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«Le secteur luxembourgeois du transport routier compte près de 450 sociétés et emploie 8.000 salariés» Alain Petry (CLC)
Alain Petry
« Le nouveau rÈglement du cabotage nous touche gravement » Alain Petry, conseiller auprès de la CLC (Confédération Luxembourgeoise du Commerce) évalue les conséquences de la nouvelle réglementation européenne en matière de cabotage routier. Il est plus nuancé que l’OGBL, qui a parlé d’«arrêt de mort» pour le secteur des transports luxembourgeois. Nicolas Raulot (interview), David Laurent/Wide (photos)
Monsieur Petry, le cabotage consiste, pour un transporteur routier, à réaliser un transport intérieur dans un autre Etat que celui où il est domicilié. Quelles sont les conséquences du nouveau règlement européen? «Rappelons d’abord qu’il est question des articles 8 et 9 du règlement communautaire 1072/2009 sur le transport routier de marchandises. Ils sont entrés en vigueur le 14 mai. Ces nouvelles dispositions, assez compliquées, limitent à trois le nombre de cabotages consécutifs. Les compteurs sont remis à zéro à la suite d’un transport international, c’est-à-dire quand le chargement et le déchargement de marchandises sont effectués dans deux pays différents. Il faut aussi noter que le cabotage ne concerne pas le transport routier associé à du fret aérien. S’agit-il d’éviter que les entreprises de transport s’établissent ailleurs que dans le pays où elles exercent réellement leurs activités? «Voilà. Le but du règlement est en effet d’éviter que des entreprises travaillent de façon conséquente dans un pays tiers, ou en tout cas de réduire ces pratiques. Combien y a-t-il d’entreprises de transport routier au Luxembourg? «250 sont affiliées au
Groupement des Entrepreneurs de Transport. En tout, le secteur compte près de 450 sociétés et emploie environ 8.000 salariés. Pourquoi tant d’entreprises sont-elles ins tallées ici? «Elles souhaitent bénéficier d’un emplacement idéal en Europe, ainsi que de la faiblesse des charges sociales et patronales. Dans le passé, il y avait aussi les prix à la pompe qui furent encore plus avantageux qu’ils ne le sont aujourd’hui. Cela signifie-t-il que les salariés de certaines entreprises luxembourgeoises ne venaient pratiquement jamais au Grand-Duché? «Ces entreprises sont directement concernées par les nouvelles règles du jeu. D’autant qu’une nouvelle réglementation effective depuis le 1er mai (règlement européen 883/2004, ndlr.) modifie également les règles d’affiliation de sécurité sociale (caisses de maladie, pensions...). Par exemple, si un résident français, salarié d’une entreprise luxembourgeoise, travaille à au moins 25% en France, il devra être affilié en France et non plus au Luxembourg. La TVA à 15% est-elle également un facteur d’attractivité du Luxembourg pour les entreprises de transport? «Non.
Le nouveau règlement était-il orienté contre le Luxembourg qui héberge beaucoup d’entreprises de transport? «Non, l’idée était vraiment de protéger l’Union européenne des pays tiers qui pratiquent beaucoup le cabotage. Mais il faut reconnaître que la nouvelle réglementation du cabotage nous touche gravement. De quels pays parlez-vous? «Il y a une longue histoire du cabotage. Mais ces pratiques étaient très courantes, en particulier à l’Est. Les autoroutes allemandes furent longtemps pleines de camions polonais. Le transport routier est donc un secteur très important de l’économie luxembourgeoise... «Oui, mais les transporteurs routiers ne font pas que du cabotage. Ils font des transports internationaux, de la distribution, de la logistique, etc. Ce nouveau règlement va néanmoins compliquer sérieusement leurs activités? «Oui, certaines entreprises, qui étaient spécialisées dans le cabotage, sont sérieusement affectées. Il y a eu des fermetures, des plans sociaux comme chez Speralux ou des rapatriements de certaines sociétés, comme Giraud qui a transféré ses activités en France.
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«Il y a eu des fermetures et des plans sociaux comme chez Speralux...» Alain Petry (CLC)
Sur les 450 entreprises dont vous avez parlé, combien sont réellement affectées par le nouveau règlement? «Environ 10% d’entre elles. Quand elles ne sont pas directement mises en péril, elles doivent se réorganiser radicalement. A propos du nouveau règlement, l’OGBL a parlé d’arrêt de mort du secteur luxembourgeois du transport. Qu’en pensez-vous? «C’est très exagéré. Ils parlent de 2.000 emplois et d’un quart du secteur. Nous pensons que quelques centaines d’emplois sont menacés à un horizon de moyen terme. Avez-vous informé les entreprises concernées des dangers qui les guettaient? «Absolument. D’ailleurs, des réglementations similaires étaient déjà en vigueur en Allemagne, depuis mai 2008, et en France, depuis décembre 2009. Nous avons communiqué ces informations aux membres. N’est-il pas possible de contourner ce nouveau règlement? Qu’est-ce qui empêche les entreprises de frauder? «Il y a des contrôles routiers. Au Grand-Duché, ils sont effectués par les Douanes (Administration des Douanes et Accises, ndlr.). Pendant toute sa livraison, le chauffeur doit disposer de tous les documents prouvant qu’il effectue une opération de cabotage autorisée. Il faut néanmoins reconnaître que les règlements, y compris ceux qui concernent le cabotage, n’ont pas toujours été respectés. Les contrôles sont-ils plus stricts aujourd’hui? «Les Etats membres de l’Union européenne se
sont obligés à augmenter les contrôles de 1% à 3% du trafic. En clair, cela veut tout de même dire que 97% des camions passent au travers des mailles du filet. Qu’en coûte-t-il aux contrevenants? «Un transporteur m’a confié avoir réglé 60.000 euros d’amendes en un an. Certaines entreprises assument leurs infractions, même si nous ne les encourageons pas à le faire. Il faut aussi savoir que les transporteurs doivent se soumettre à un tel nombre de règlements techniques qu’il est bien difficile de s’en sortir sans amendes. Tout est vérifié: l’état des pneus, l’état général du camion, l’arrimage de la marchandise, le temps de travail qui est limité, sans parler de la limitation de vitesse. Au-delà de ces problématiques de cabotage, quelle est la situation du fret routier? «Nous nous trouvons dans une phase de régression. Je crois que la crise va encore durer des années. Le transport routier est en plus montré du doigt car il n’est pas écologique... «Oui. Mais beaucoup de progrès ont été réalisés sur ce plan. De plus, il n’y a pas d’alternative valable au transport routier. Les autoroutes ferroviaires desservent un nombre limité de régions. Pratiquement tout ce que vous consommez est transporté par camion. Etes-vous optimiste ou pessimiste pour l’avenir? «Ni l’un, ni l’autre. En tout cas, je ne pense
pas que la nouvelle réglementation sur le cabotage va réduire le volume transporté. Il y aura seulement des transferts d’activité. Qu’attendez-vous du gouvernement? «Nous avons sensibilisé différents ministères (Classes moyennes, Transports, Economie) à ces problèmes et à d’autres. Les salaires pratiqués ici sont par exemple très élevés et nous posent un problème de compétitivité vis-à-vis de l’étranger. Les rémunérations des chauffeurs sont définies par la convention collective et sont fonction de l’ancienneté. Ceci constitue un autre désavantage, qui menace indirectement des emplois. Autre problème: celui des demandes de remboursements de TVA étrangères qui ne peuvent être introduites que par voie électronique depuis le début de l’année. Le site Internet n’a pas été opérationnel entre le 1er janvier et la mi-mai, avec des effets très nuisibles sur la trésorerie des entreprises. Il existe enfin des handicaps sur le plan des garanties bancaires. Quand une entreprise s’installe au Luxembourg, elle doit fournir une garantie bancaire de 9.000 euros pour le premier camion et de 5.000 euros pour les suivants. Or, cela n’existe pratiquement pas à l’étranger. Le gouvernement n’a t-il pas fait de la logistique une de ses priorités? «Oui, mais les entreprises qui veulent s’installer ici ou se développer ne trouvent pas de terrains disponibles. Les procédures sont très lourdes. C’est le cas actuellement d’un grand groupe, qui recherche depuis six mois un espace pour installer son entrepôt et créer de nombreux emplois, mais n’y parvient pas.»
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Aux nouvelles couleurs de Cargolux
Matériaux Le premier Boeing B747-8F aux nouvelles couleurs de Cargolux a été présenté à Seattle le 7 juin. Le nouveau design est censé donner un «premier aperçu d’une nouvelle ère» pour l’entreprise luxembourgeoise. Le nouveau hangar de maintenance de Cargolux est adapté à ce modèle, plus long de six mètres que le 747-400F.
L’avenir sera composite Le projet «+ Composites» vient d’être lancé par le CRP Henri Tudor et ses onze partenaires européens avec 5 millions d’euros de budget. Objectif: échanger des expériences et encourager les PME à utiliser ces matériaux innovants. Marc Lemmer (CRP Henri Tudor): «La démarche est pertinente pour le Luxembourg qui doit poursuivre sa mutation et sa diversification industrielles.»
Production
Le rebond se confirme La production industrielle luxembourgeoise, corrigée des effets saisonniers, a augmenté de 6,1% au premier trimes tre 2010 par rapport au quatrième trimestre 2009. «A titre de comparaison, dans les 27 pays de l’Union européenne, la hausse de la production a atteint 3,4% au cours de la même période», observe le Statec. L’office statistique indique aussi que, comparée à la même période de 2009, la production industrielle par jour ouvrable s’est améliorée de 16,6%: «Les plus fortes hausses de l’activité ont été notées dans l’industrie du caoutchouc (+68,1%), l’industrie textile (+65%), les produits en plastique (+39,3%), la sidérurgie (+36,7%)...» Hors sidérurgie, la hausse de la production a atteint 14,6% sur cette période. Enovos
Participation dans un parc Éolien Enovos a acquis une capacité de 30 MW dans le parc éolien «Bard Offshore 1», situé à 90 km au nord-ouest de l’île de Borkum en mer du Nord. «Ce projet devrait, par l’intermédiaire de futurs accords bilatéraux entre l’Allemagne et le Luxembourg, aider le Grand-Duché à réaliser son objectif d’une part d’énergies renouvelables de 11% dans la consommation totale d’énergie d’ici 2020», a commenté Jean Lucius, CEO d’Enovos Luxembourg.
Nicolas Raulot (texte), David Laurent/Wide (photo)
Pointée du doigt pour son manque de coordination dans la gestion de la crise financière, l’Europe n’en poursuit pas moins ses efforts en matière d’«économie de la connaissance», telle que définie dans l’agenda de Lisbonne (2000-2010). Dernière initiative en date: «+ Composites». Ce nom étrange désigne un projet industriel de quatre ans dont le chef de file est le CRP Henri Tudor et auquel participent onze autres partenaires situés en Lorraine, en Sarre, en Wallonie, dans le Nord-Pas de Calais et la Picardie (Centre spatial de Liège, Université catholique de Louvain, Chambre Régionale de Commerce et d’Industrie de Lorraine, Leibniz Institut für Neue Materialen...). La moitié du financement est assurée par un programme de développement européen (Interreg IV B pour l’Europe du Nord-Ouest) qui encourage la coopération transnationale entre Etats-membres. «Le projet + Composites vise à renforcer l’innovation et le transfert de technologie pour accompagner les entreprises dans la profonde mutation industrielle qui se dessine avec l’arrivée des matériaux composites. Les matériaux composites sont un assemblage d’au moins deux matériaux aux propriétés différentes. Leurs applications sont nombreuses, en particulier dans l’industrie du transport (aéronautique, automobile, ferroviaire) et les biens d’équipement.
La démarche est pertinente pour le Luxembourg qui doit poursuivre sa mutation et sa diversification industrielles», explique Marc Lemmer, CEO du CRP Henri Tudor. Le centre de recherche public a contribué au projet à hauteur de 482.789 euros sur un budget total de 5 millions d’euros. Il s’agit de mettre en réseau des pôles d’excellence technologique (laboratoires, écoles d’ingénieurs, clusters, centres techniques privés...). «Il faut mettre nos atouts en commun pour travailler ensemble, produire un effet plus important. Chacun apporte un ingrédient pour faire un gâteau ensemble», illustre Sophie Delpierre, communication and administration officer chez Interreg à Lille. Mais «+ Composites» s’est aussi fixé des objectifs concrets. «Nous voulons convaincre au moins 15 à 25 PME d’initier une mutation technologique. Et nous espérons que 1.000 entreprises bénéficieront des informations disséminées pendant le projet», a insisté Valérie Toniazzo, unit manager materials au CRP Henri Tudor. Au menu: plus de 70 réunions d’informations thématiques, une plate-forme de veille et d’intelligence économique, un campus interactif donnant accès à des modules de formation e-learning. Pour pérenniser le projet, l’objectif avoué est de parvenir à la création d’une agence transnationale à but non lucratif dédiée à la promotion et au développement des matériaux composites.
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Jan De Nul Group
Une vision « grand large »
Le groupe maritime poursuit un vaste programme d’investissement qui le propulse à la tête de l’industrie mondiale du dragage. Trois navires battant pavillon luxembourgeois ont été mis à l’eau en l’espace de quelques semaines.
Vendredi 11 juin, 16h, chantier naval de Sestao, à quelques encablures de Bilbao. Alors que la bouteille d’une bonne cuvée de vin rouge espagnol vient de se fracasser contre la coque parée du pavillon luxembourgeois, le Charles Darwin glisse lentement dans les flots. Un monstre d’acier, un concentré de technologies de pointe, se meut alors avec une grâce étonnante. Le moment est intense, magique. La satisfaction brille dans les yeux de Jan Pieter De Nul, entouré, sur le ponton, du «clan» familial. L’homme n’en est pourtant pas à sa première mise à l’eau. Loin s’en faut. Le chairman et CEO du groupe familial Jan De Nul est aujourd’hui à la tête d’une flotte en incessante expansion, qui comptera 61 navires fin 2011. Le groupe fondé en Belgique et désormais basé au Luxembourg (où il vient de se faire livrer un nouveau bâtiment de 5.000 m2 à Mamer, voir paperjam avril 2010) s’est lancé dans un vaste programme d’investissement pour les années 2007 à 2011, portant sur plus de 2 milliards d’euros et 27 navires. Objectif: disposer à court terme de la flotte de dragage la plus moderne et la plus technologique du monde.
Photo: DR/Jan De Nul Group
Frédérique Moser, à Bilbao
«J’ai quelque craintes en ce qui concerne les contrats avec les pays de l’Union européenne. Assainir les finances publiques, cela revient très souvent à cesser les investissements» Jan Pieter De Nul (Jan De Nul Group)
Redémarrage dans un an Un pari réussi, pour une entreprise employant près de 5.000 personnes dans le monde et qui a su conserver un actionnariat 100% familial. Pour M. De Nul, avoir les coudées franches, notamment en période de crise, sans subir les pressions d’un actionnariat rendu plus timoré par la situation économique, est un atout indéniable pour son groupe. «Nous poursuivons notre programme d’investissement tel qu’il avait été défini au départ, explique-t-il. Nos concurrents ont grandi par les acquisitions successives de sociétés de travaux maritimes – elles étaient 28 en Europe il y a 30 ans, il n’y en a plus que quatre aujourd’hui –, tandis que notre stratégie repose sur la croissance interne.» Une croissance qui se poursuit donc sans accros, malgré le ralentissement de l’activité cette année. «Il serait malvenu de ma part de dire que je suis en plein marasme, indique Jan Pieter De Nul. L’an
passé, nous avons eu un excellent résultat. Cette année, ce sera un peu moins bien, mais je suis convaincu que l’activité redémarrera très fort dès la moitié de l’année prochaine.» Si les travaux de dragage et de remblai représentent la part principale de l’activité du groupe, les travaux de génie civil représentent tout de même 11% du chiffre d’affaires (en 2009) et sa filière Envisan, spécialisée dans l’assainissement et les travaux environnementaux, 2%. «Pour certains types de contrats, ce sera sans doute plus long à reprendre, dans les secteurs du tourisme et de l’immobilier notamment. Il y a 18 mois, toutes les quinzaines, un contrat déjà signé était arrêté, faute de financements. Mais j’ai déjà beaucoup de signes positifs de reprise, pour tout ce qui relève des développements portuaires et
industriels, ainsi que dans les infrastructures offshore (pétrole et gaz, ndlr.).» Le groupe, qui a réalisé les fameux «palmiers» (îles artificielles) de Dubaï, s’active notamment sur les marchés du Moyen-Orient (Sultanat d’Oman, Irak…), en Asie du Sud-Est, il poursuit des projets faramineux en Amérique centrale et du Sud (écluses du canal de Panama, concession à long terme sur le Rio Parana et le Rio de la Plata), ainsi qu’en Australie (troisième terminal conteneur à Port Botany) et en Russie. S’il se déclare confiant dans une reprise rapide au niveau international, Jan Pieter De Nul est plus réservé quant au développement des activités en Europe: «J’ai quelque craintes en ce qui concerne les contrats avec les pays de l’Union européenne. Assainir les finances publiques, cela revient très
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souvent à cesser les investissements. Il suffit de regarder ce qui se passe en Grèce, en Espagne, au Portugal.» Bien qu’il maintienne une petite flotte sous pavillon belge (7 navires), essentiellement destinée à travailler sur les chantiers conclus avec les autorités publiques, le groupe De Nul a inscrit l’essentiel de ses navires sur le registre maritime luxembourgeois. Il en dénombre actuellement 37, auxquels vont se rajouter 13 navires faisant partie du programme d’investissement. «Tous armateurs confondus, nous comptons près de 230 navires inscrits à l’heure actuelle», indique Marc Siuda, le représentant du Commissariat aux Affaires maritimes lors de la mise à l’eau du Charles Darwin. «Nous sommes membres du cluster maritime luxembourgeois et il est important pour nous de participer aux efforts de promotion du pavillon au lion rouge», explique David Lutty, manager business development & government affairs. «Ce que nous tâchons de montrer, c’est que ce pavillon ne concerne pas uniquement des yachts amarrés dans le sud de la France. Le secteur maritime luxembourgeois, c’est une activité industrielle à part entière qui porte nos couleurs et notre knowhow dans le monde entier.»
Prêts à partir Une mission que le Charles Darwin ne devrait pas manquer d’assurer… dès lors que son affectation sera décidée. «Pour l’heure, six à neuf mois de travaux de finition seront encore nécessaires, expli-
que son capitaine, Rudy Maerevoet, qui bourlingue depuis douze ans sur les navires du groupe De Nul. L’entraînement de l’équipage, soit 37 personnes, va bientôt démarrer et nous devrions être totalement opérationnels à partir de février.» Le navire – une drague autoporteuse à élindes traînantes d’un montant de 175 millions d’euros – va rejoindre dans le port industriel de Sestoa le Léiv Eiricsson, sorti lui aussi récemment de ces chantiers navals auxquels les commandes du groupe De Nul ont redonné vie, au début des années 2000. Le 24 juin, c’est à Pula, en Croatie, qu’une autre mise à l’eau a été réalisée, celle du Fernao de Magalhaes (Fernand de Magellan). Dans quelques semaines, quelques mois, ces navires qui portent tous le nom d’explorateurs ou de grands «découvreurs», soigneusement choisis par Jan Pieter De Nul, prendront le large pour rejoindre des chantiers en Amérique du Sud, en Russie ou à Singapour. Ou, à défaut, pour simplement se positionner dans les zones stratégiques. «Nous veillons à avoir des bateaux un peu partout dans le monde, pour réduire les coûts de déplacement, ce qui nous donne un avantage compétitif sur nos concurrents et nous permet d’être rapidement opérationnels», explique David Lutty. Deux à trois semaines après la signature d’un contrat, les navires peuvent se mettre à l’œuvre pour attaquer un chantier. Une flexibilité et une «vision d’avance» qui sont également les moteurs de la puissance du groupe maritime luxembourgeois.
Le GroupE Jan de Nul face à Ses trois principaux concuRrents Jan De Nul Group
Boskalis
Van Oord
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Chiffre d’affaires Source: Jan De Nul Group
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Cap (Vert) sur la coopération Le Luxembourg est l’un des pays qui con sacre la plus large part de son revenu national brut (1%) aux politiques de coopé ration. En dépit de la crise, le pays maintient ses engagements internationaux: en 2009, l’aide publique au développement s’est élevée à 289 millions d’euros et le budget 2010 ne taille pas dans les programmes. D’ici l’an prochain, de nouveaux accordscadres seront négociés pour une période de cinq ans avec les principaux pays cibles. Le Cap Vert, qui est de ceux-là, intéresse particulièrement le groupe Jan De Nul. «Ce pays dispose de côtes rocheuses et manque cruellement de sable, explique Johan Van Boxstael, le directeur financier. Nous avons un projet qui consiste à draguer du sable au large des côtes de Mauritanie pour l’apporter, 1.000 km plus loin, au Cap Vert, afin d’aménager des plages qui permet traient le développement de l’industrie touristique et serviraient également au sec teur de la construction.» Techniquement, 500 mètres de plage peuvent être aménagés en une journée. Cette nouvelle approche de la coopération séduit particulièrement le président de la Fedil, qui était d’ailleurs présent à Bilbao: «Il faut s’y prendre autrement dans ce domaine. Donner un maximum de chances aux sociétés luxembourgeoises d’offrir quel que chose ‘d’intelligent’, pour maintenir les efforts de développement dans les pays par tenaires. Trop souvent, on emprunte le che min de la facilité, les concepts établis. Il faut absolument devenir plus créatifs», explique Robert Dennewald. Les négocia tions avec le gouvernement pour le projet au Cap Vert (10 millions d’euros; un demimillion de mètres cubes de sable déplacé) prennent, selon M. Van Boxstael qui a déjà rencontré le Premier ministre à ce sujet, «la bonne direction».
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Débat
LA GRANDE RÉGION, À PAS DE SOURIS Pas d’optimisme débridé lors de la table ronde sur la Grande Région en devenir, instiguée par la fondation Gréng Stëftung. L’entité interrégionale avance très lentement et ne devrait pas connaître d’accélération spectaculaire dans les deux prochaines décennies, craignent les orateurs. Jean-Marc Streit (texte), Julien Becker (photo)
A quoi ressemblera la Grande Région d’ici 20 ans? L’entité protéiforme a déjà suscité un nombre important de réunions, conférences et discussions quant à son devenir. Son identité, sa vocation résideraient-t-elles dans un souci de trouver des jalons pour le bon fonctionnement d’un regroupement géographique, dont le cœur économique est et restera le Luxembourg? Dans la valse des réflexions, la jeune fondation Gréng Stëftung (membre de la Green European Foundation et qui se présente comme «un laboratoire d’idées et un lieu de débat indépendant, tant financièrement qu’intellectuellement») s’est invitée dans la danse, proposant une table ronde sur le thème «Ma Grande Région en 2030». Elle s’est tenue le 17 juin, au CarréRotondes, le «quartier général» de son président, Robert Garcia. Avec des intervenants éclairés, mais hélas une seule personnalité venue en «voisine»: Simone Peter, la ministre de l’Environnement, de l’Economie et de l’Energie de la Sarre. Elle a débattu avec Frédérique Gueth, manager de 1,2,3 GO, Jean-Claude Reding, président de l’OGBL et enfin l’ancien président de la Commission européenne, Jacques Santer. Robert Garcia, modérateur de ce débat, a lancé la réflexion au travers de la Vision 2020 pour la Grande Région, élaborée en 2003 sous l’égide de Jacques Santer.
Les frontaliers, une armée de réserve? Les premiers mots revinrent donc à l’ex-Premier ministre luxembourgeois, qui a mis en avant le chemin parcouru. Mais il reste tout autant à parcourir, à réaliser ensemble, notamment en termes de mentalité, d’adhésion de ses habitants à ce projet commun, a-t-il constaté. Une identification qui, selon Jean-Claude Reding (OGBL) est, pour l’heure, un vœu pieux. Pour le syndicaliste, il faudrait déjà que tous ses habitants soient considérés sur un pied d’égalité et que «les frontaliers, par exemple, ne soient pas seulement considérés comme une armée de réserve. Il faut pour cela qu’il y ait coopération et non pas concurrence entre les différentes régions». Même son de cloche au niveau des entreprises: «Il faut encore beaucoup de courage pour les entrepreneurs souhaitant créer une entreprise ailleurs
Pour les participants à la table ronde, la Grande Région a toujours du mal à s’affranchir de ses frontières.
que dans sa région, notamment à cause des cadres législatifs fort différents», déplore Frédérique Gueth. Chaque région souhaite en effet attirer vers elle les entreprises, l’attraction étant pour l’heure bien plus importante vers le Luxembourg. Pourtant, la Grande Région offre l’opportunité aux entreprises de développer de nouveaux marchés, d’adopter une stratégie transnationale car, comme le souligne la manager de 1,2,3 GO, «la vision internationale est à notre porte. Saisissons cette chance!». Tous les orateurs s’accordent sur un point: la mise en pratique des idées continue de faire défaut. Aussi, pour créer des synergies dans différents domaines, l’une des pistes serait d’avoir des institutions qui travaillent réellement de concert ou, mieux encore, de mettre en place des institutions transfrontalières; et pas uniquement au niveau politique. Mais aucune des personnalités présentes n’y croit réellement. Et pour 2030? Le statu quo devrait primer, notamment au niveau institutionnel. Pourtant, des idées, paperjam | Juillet-Août 2010 | ÉCONOMIE & FINANCE
il y en a! Si Jacques Santer déplore les lacunes de mise en pratique sur le terrain de celles émises lors des Sommets de la Grande Région, il en formule d’autres: la création d’un secrétariat qui veille à l’exécution des propositions des Sommets ou encore la mise en place d’«agences», travaillant en réseau avec les différentes administrations. Simone Peter ajoute qu’il faudrait des interlocuteurs sur le terrain pour mettre en place des projets qui pourraient se réaliser sous couvert des programmes communautaires Interreg. Quant à Jean-Claude Reding, s’il constate l’apparition récente d’un ministère à la Grande Région, il ne voit rien de concret en émaner. Et au syndicaliste de conclure: «En tant que pays, le Luxembourg devrait s’impliquer bien plus pour la Grande Région.» Pour ce qui est de la Grande Région version 2030, personne autour de la table ne s’est réellement hasardé à en esquisser les contours. Une chose est sûre, il reste du travail sur la planche à dessin… et un grand besoin de créativité.
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Urban Planning
METZ ECOCITÉ TAKES FLIGHT
As the French military prepares to leave the Metz area, local leaders are pushing an eco-friendly development to create green jobs and reshape the urban landscape. Will the plan take off?
Aaron Grunwald (text), Olivier Minaire (photo)
Today C-160G Gabriel electronic intelligence aircraft, Fennec transport helicopters and TBM700 turboprop airplanes dominate the skies eight kilometres southwest of Metz. Starting in 2012, the action will shift to the ground beneath, with the closure of Base aérienne 128, or Metz-Frescaty Air Base, and the lengthy redevelopment process that will follow. The government body responsible for the Metz agglomeration is driving an ambitious proposal, called EcoCité 128, to convert the site into an environmentally friendly business and housing hub. According to Guy Bergé, Vice President in charge of the Environment and Sustainable Development at Metz Métropole, the agency hopes the project will position Greater Metz as a leader in sustainable development, promote green jobs at a time the French military is cutting its presence in the region, and reshape the community’s landscape into “the urban area of tomorrow.” In addition to a 7,874 meter runway, the still quite active French Air Force site includes, technical facilities, housing, office buildings, and even a restaurant and hotel. In 2004, when the French government announced the closure of the base – along with several others in Lorraine – Metz Métropole began investigating both alternate uses for the land, and how to help replace the more than 7,500 jobs directly and indirectly tied to the military, reports Bergé. “It’s not every day 380 hectares suddenly becomes available,” adjacent to an urban area. The agency envisions a new third urban axis “to balance” the conglomeration’s current Central and Eastern poles, explains Metz Métropole Project Manager Marianne Perrin. That would give the community room to grow without straining infrastructure or quality of life. Perrin says officials are examining the creation of public transportation corridors at the core of the future development, including potentially extending into the EcoCité a branch of the proposed METTIS tramway system now being evaluated in the Metz region. Bergé discloses the first proposed project being studied for the site is the creation of a new veterinary school and research centre, and he expects to hear a decision on involvement this summer. Local energy producer UEM is considering install-
“It’s not every day 380 hectares suddenly becomes available” Guy Bergé (Metz Métropole)
ing a 20 hectare photovoltaic facility that would supply power to French utility EDF’s European electricity network. “That would be would be a very good use of land, because it’s difficult for Metz Métropole to find sufficient space today” for such large-scale projects, and would “provide renewable energy that can be consumed locally.”
Still a work in progress “We need to push something like this to survive,” says Jean-Jacques Gaumet, Vice President of Development and Chemistry Professor at Paul Verlaine University in Metz, citing the area’s stagnant employment since the 1980’s in his support of the EcoCité. “The advantage of Metz is we’re in the middle of Northern Europe, at the historic crossroads.” Gaumet believes, with evertightening environmental regulations, it would be an excellent location for modern reprocessing facilities. “I could easily imagine trucks coming from across Northern and Southern Europe dropping off materials for recycling.” Yet considerable challenges lie on the road ahead. Since the site remains a fully functional air force base, local leaders, industry experts paperjam | Juillet-Août 2010 | ÉCONOMIE & FINANCE
and prospective investors presently have limited access to the site, Bergé admits. In fact, the exact size and condition of existing buildings and infrastructure on the base remain relatively unknown to officials, because they are quite literally “military secrets,” Bergé tells paperJam. As a consequence, environmental studies will not able to begin until after the French military leaves in two years time. Restoration work could be substantial given the amount of aviation fuel and ordnance used in the base’s near-century of history as a military site. After the ecological assessments are complete, Metz Métropole will enter into what Bergé calls “big negotiations” with the French state on how to apportion cleanup costs. Only then will the true economics of the project be accurately known, he concedes. In the mean time, Metz Métropole officials are quietly discussing the possibilities with potential private partners in the Greater Region. Bergé concludes: “I really hope Luxembourg investors will be interested. If we are to develop the corridor from Nancy to Luxembourg more intelligently over the next 30 years, then cooperation and investment from Luxembourg will be essential.”
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Entrepreneuriat
Du lait d’Ânesse aux cosmÉtiques de luxe
Basée à Bastogne, Naturâne lance la plus grande gamme mondiale de cosmétiques naturels à base de lait d’ânesse. Avec une matière première issue de l’élevage local. Michaël Peffer (texte), Julien Becker (photo)
Dans une vie antérieure, Pascal Delperdange a été informaticien dans le secteur bancaire au Luxembourg. Depuis 2003, l’homme se consacre exclusivement à l’élevage des ânes, à la production de lait d’ânesse et au développement de L’Anerie d’Ardenne, projet touristique qui a pris vie dans les locaux de l’ancienne gare de Bastogne. «En parallèle de mon activité professionnelle, j’ai toujours été passionné par les animaux. J’ai eu des chèvres, des chevaux, des vaches. Puis je suis tombé amoureux de l’âne, un animal hyper intelligent et pourtant méconnu. Petit à petit, j’ai essayé de vivre de cette passion, j’ai d’abord travaillé à mi-temps. Puis, en 2003, lorsque la commune de Bastogne a cherché une affectation à la gare rénovée, j’ai proposé de m’y installer.» Grâce à ces nouveaux locaux plus vastes, L’Anerie d’Ardenne a poursuivi son développement, notamment autour de la production de lait et, aujourd’hui, de cosmétiques de luxe. «Très rapidement, j’ai commencé à proposer quelques savons et crèmes à la vente, détaille Pascal Delperdange. Je n’avais toutefois pas les compétences pour développer ce concept plus avant.» Ces compétences, l’éleveur va les trouver en la personne de Gauthier Wagneur, directeur du Collège international d’esthétique et cosmétique de Namur, rencontré lors d’un salon de cosmétique à Bologne en avril 2009. «Dès le départ, j’ai été séduit par l’enthousiasme et l’énergie de Pascal Delperdange. J’ai simplement voulu lui donner un coup de pouce et j’ai fini par m’associer au projet Naturâne», explique Gauthier Wagneur. En moins d’un an, les deux hommes élaborent une gamme complète de cosmétiques professionnels à base de lait d’ânesse. Ils investissent environ 100.000 euros dans l’aventure, travaillent à la composition des produits avec une cosmétologue reconnue, étudient un nouveau packaging… «Désormais, nous sommes prêts à envahir la salle de bains de madame et de monsieur tout-le-monde», poursuit Gauthier Wagneur, spécialisé en biologie médicale. «Notre gamme s’appuie évidemment sur les vertus du lait d’ânesse, le lait animal ressemblant le plus au lait maternel. Il se révèle surtout très efficace pour lutter contre les problèmes de peau, cumulant des effets dépuratifs et reconstituants. En outre, il est produit exclusivement ici,
«Nous voulons jouer sur le côté exclusif et luxueux du produit qui doit, au même titre que le jambon d’Ardenne, offrir une nouvelle image de marque à notre région» Pascal Derpeldange (Naturâne) à Bastogne», ajoute fièrement Pascal Delperdange qui mise beaucoup sur cette proximité et cette traçabilité entre le producteur et l’utilisateur final. 1.500 litres de lait sont ainsi produits annuellement, dans le respect des animaux et des rythmes naturels. Car, contrairement à la vache, l’ânesse ne produit du lait que si son ânon est à côté d’elle.
Première boutique Afin de soutenir le lancement de la gamme cosmétique, Naturâne vient d’ouvrir sa première boutique, à Bastogne. D’autres sont en projet. «Nous étudions actuellement la possibilité de nous installer sur la Grand-Place de Bruxelles. Notre but est d’ouvrir nos propres boutiques, dans des capitales européennes, de jouer sur le côté exclusif et luxueux du produit qui doit, au même titre que le jambon d’Ardenne, offrir une nouvelle image de marque à notre région», explique M. Delperdange. La gamme va aussi être diffusée par l’intermédiaire de quelques centres d’esthétique et de bien-
être. «Au Grand-Duché, nos produits sont d’ores et déjà disponibles dans un centre de beauté de la Grand-Rue, à Luxembourg-ville.» Une esthéticienne et déléguée commerciale vient d’être engagée pour promouvoir la gamme, qui compte une trentaine de produits, auprès d’autres centres. «La priorité allant aux personnes qui croient autant que nous aux vertus de nos crèmes et savons», précise Gauthier Wagneur. Par l’intermédiaire de son école et des quelque 150 étudiantes qui s’y forment chaque année, ce dernier dispose d’une belle plateforme de test et de promotion. Présentée lors du dernier salon Cosmoprof de Bologne en avril, ainsi qu’au salon Estetika de Bruxelles, la gamme aurait suscité un vif intérêt auprès des distributeurs étrangers. Reste maintenant à Naturâne Cosmetics à asseoir cette renommée naissante autour d’un produit aux vertus reconnues, produit au cœur de l’Ardenne, dans le respect de la nature. Un concept dans l’air du temps.
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Atlas de la Grande RÉgion
Entrepreneuriat Lauréat du premier prix scientifique de la Grande Région en 2009, l’atlas numérique de cet espace territorial, souvent méconnu, est désormais en ligne. Le site bilingue (français-allemand) permet d’accéder à plus de 20 cartes thématiques et historiques, complétées de textes scientifiques éclairant sur les divers domaines abordés: économie, transports, religion, tourisme, etc. Projet de recherche de l’Université du Luxembourg, dirigé par Michel Pauly, cet atlas a bénéficié trois années durant (de 2007 à 2010) du soutien du Fonds National de la Recherche et rassemble les contributions de 28 scientifiques issus des universités de la Grande Région. Reliées à une base de données en ligne, les informations qu’il présente peuvent être actualisées à tout moment. www.gr-atlas.uni.lu
Une IDentitÉ bien vue sur les trois frontiÈres Emilie Pilla, une Française, femme entrepreneur pour le Luxembourg belge… Ou l’incarnation de la Grande Région dans une créatrice de 27 ans. Emilie Pilla (IDentité): «On propose un concept de démarrage,les premiers outils de communication indispensables au bon départ d’une activité.»
Coopération policière
Patrouilles bilingues Glisser à travers les mailles du filet policier en franchissant les frontières sera bientôt de l’histoire ancienne, dans la Grande Région. La nasse se resserre chaque jour davantage. Le 14 juin, les représentants politiques du Luxembourg, de Sarre et de RhénaniePalatinat ont signé une déclaration commune (dans le cadre du Traité de Prüm de 2005) en vue d’intensifier la coopération policière transfrontalière. Au programme: patrouilles mixtes, opérations communes ainsi que conception multilatérale de stratégies visant tant la prévention que la répression. Social
Mieux gÉrer la diversitÉ La Journée de la Diversité (initiée par la Commission européenne) se tiendra le 16 octobre prochain à Metz, dans le cadre de la campagne «Pour la diversité. Contre les discriminations». L’événement – présenté en avant-première le 1er juillet à la Maison Robert Schuman de Scy-Chazelles (Moselle) –, rassemblera une centaine d’organisations et d’entreprises de toute la Grande Région, dont une quarantaine en provenance du Luxembourg. www.stop-discrimination.info
Alain Ducat (texte), David Laurent/Wide (photo)
Fin mai dernier, Emilie Pilla recevait un prix important pour sa jeune carrière: «Femme entrepreneur», au Grand Prix wallon de l’Entrepreneuriat, en représentant la province du Luxembourg belge. Une belle opération de visibilité pour cette jeune femme de 27 ans et pour son agence de création et de communication visuelle, IDentité. Emilie Pilla a clairement misé sur les trois frontières: «Je suis installée à Messancy. Mais je suis d’origine française, de Champagne-Ardenne, souligne-t-elle. Comme j’avais développé mon réseau de contacts en France, en Belgique et au Luxembourg, je me suis installée aux confins des trois pays. Le système de couveuse d’entreprise proposé par la Belgique a aussi été un élément déterminant dans mon choix.» Diplômée de Supinfocom Valenciennes, Emilie Pilla, spécialisée en infographie, en animation et en webmastering, a œuvré durant deux ans chez Luxanimation, au Grand-Duché. Puis, ayant pris le pouls du marché transfrontalier, elle a lancé, à l’été 2008, sa micro-entreprise. «C’est pour moi un mode de vie vraiment épanouissant. Concilier ma vie professionnelle et ma vie de jeune maman, c’est déjà une motivation pour moi. C’est une fierté d’arriver à tout combiner, tout organiser.»
IDentité est un studio spécialisé dans la création d’identité visuelle complète pour les entreprises: production de logos, de travaux imprimés, de réalisations liées au web, de courts métrages, d’animations 2D ou 3D… «L’identité visuelle, c’est le style graphique propre à une entreprise, qui lui permet d’exprimer ses valeurs, ses activités et ses ambitions. Elle permet de reconnaître du premier coup d’œil un projet, une marque ou une entreprise. Et plus elle sera déclinée sur tous les supports de communication, plus elle sera forte.» IDentité séduit des clients belges, français, luxembourgeois. Surtout des PME. Car, sur base de son expérience dans la couveuse d’entreprises Créa-Job et de ses nombreuses rencontres avec des candidats indépendants, la jeune graphiste a créé un produit original: les packs «créateur d’entreprise». «En fait, on propose un concept de démarrage, les premiers outils de communication indispensables au bon départ d’une activité – logo, carte de visite, flyer, site web – à des tarifs préférentiels. L’idée est de créer une identité visuelle, adaptée, spécifique…» Ce produit, véritable «starter kit» qui permet de faciliter la vie des créateurs d’entreprise mais peut être aussi destiné aux entreprises en recherche d’une nouvelle identité visuelle, a manifestement convaincu le jury wallon...
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Une naissance et une mort Depuis le 10 juin, Mirabelle TV, la télévision de territoire, de développement économique et touristique portée par le Conseil général de la Moselle, émet sur le canal 23 de la TNT. La chaîne devrait être également visible, début juillet au plus tard, sur les réseaux câblés et sur les «box» (télévision par Internet). L’envol de Mirabelle coïncide, à quelques jours près, avec la chute de RTL9, dont le décrochage régional Grand Est a disparu des écrans le 27 juin, l’actionnaire majoritaire (AB Groupe) n’ayant pas voulu assumer les coûts du passage à la diffusion numérique. La chaîne messine employait sept salariés et 50 pigistes.
C’est le nombre de personnes qui se sont réunies, le 12 juin, sur le parvis du Centre Pompidou Metz pour participer à la fête du QuattroPole (réseau des villes de Luxembourg, Metz, Sarrebruck et Trèves). Cet afflux de visiteurs, venus de toute la Grande Région, a permis au musée d’art contemporain de franchir le cap du 100.000e visiteur. La journée fut également l’occasion pour les offices de tourisme de présenter leur première carte d’ensemble du QuattroPole, qui comprend les plans des quatre centresvilles et les principales attractions. Ces plans sont disponibles gratuitement dans les offices de tourisme des quatre villes. Indicateurs
La Lorraine durement touchÉe Comme l’ensemble des régions du grand quart Nord-Est de la France, la Lorraine a été plus durement touchée par la crise que le reste du territoire français. C’est ce qui ressort d’une étude publié par l’INSEE (l’institut statistique national) et portant sur les années 2008 et 2009. La perte d’emplois dans ces régions fortement industrielles a été supérieure à 5%, contre 3,6% au niveau national. Les secteurs les plus sévèrement affectés par cette érosion sont l’industrie et le secteur intérimaire, qui représentent à eux seuls 80% des emplois perdus. L’étude de l’INSEE constate, d’un point de vue national, que «la spécialisation dans le secteur tertiaire protège» la structure économique des régions pendant la crise et permet de mieux y préserver l’emploi.
Entrepreneuriat
Des rencontres mais pas seulement… Nouveau venu dans le paysage des sites spécialisés, belorlux-rencontres.com se distingue par sa dimension régionale et un côté select assumé par sa créatrice, Caroline Schmitt. Caroline Schmitt (Belorlux): «Le marché est porteur pour un site jouant sur la convivialité, la proximité et le côté sélectif, surtout sur la cible des 30-40 ans.»
Joseph Tripodi (texte), Julien Becker (photo)
«Un site select de rencontres amoureuses et amicales destiné aux habitants de la Grande Région, truffé de petits ‘plus’.» Voilà comment Caroline Schmitt définit le site qu’elle a lancé commercialement le mois dernier. Cette Thionvilloise de 31 ans s’est jetée corps et âme dans l’aventure en juillet 2009. «J’avais gardé ce projet dans un coin de ma tête depuis dix ans et lorsque je me suis retrouvée sans emploi en avril 2009, après avoir exercé dans l’assistanat de direction en Lorraine et au Grand-Duché, j’ai réactivé la piste», explique la jeune femme. Suivi par Alexis Thionville (Atelier Lorrain pour l’Expérimentation et l’Innovation Sociale), organisme indépendant d’aide à la création d’entreprise, son projet s’est d’abord affiné à travers un business plan tout simple: «En Lorraine, on compte 392.000 célibataires et parents seuls, 69.000 au Luxembourg. Le marché est porteur pour un site jouant sur la convivialité, la proximité et le côté sélectif, surtout sur la cible des 30-40 ans.» Il s’est cependant heurté aux réticences des établissements bancaires peu inclins à mettre leurs deniers sur la Toile. «Dès que j’évoquais la nature du site, les portes se fermaient irrémédiablement. Toutes sauf une: une banque mutualiste a accepté de me suivre et m’a accordé un prêt de 4.500 euros pour mon budget communication et publicité», assure Caroline Schmitt. La société Belorlux (constituée en EURL) pouvait dès lors voir le jour. Le capital de départ,
5.000 euros, a été apporté par les fonds personnels de la demoiselle qui a confié la conception de son site à l’agence web messine I can do it, pour un coût de 11.500 euros. Si inspiration par rapport aux sites déjà existants il devait y avoir, Caroline Schmitt préfère être affiliée à Attractive World, «un site français avec une approche communautaire plus ‘select’ que Meetic». Comprenez que la jeune chef d’entreprise souhaite s’adresser à des personnes «sérieuses et motivées». Raison notamment pour laquelle l’inscription est payante – 29,90 euros par mois, 59,70 euros par trimestre – pour les dames comme pour les messieurs: «Je ne voulais pas utiliser les femmes comme appât.» En plus des fonctionnalités traditionnelles (chat, messageries, moteur de recherche), belorluxrencontres.com propose des bonus qui confortent son ancrage régional: agenda listant des idées de sorties, bons plans et à la rentrée – c’est en projet – des rencontres en groupe dans des restaurants «dans un esprit convivial, pas speeddating». A noter également l’existence d’un blog, complémentaire du site, qui parle de la région mais aussi des relations de couple, de bien-être… Bref, tout un attirail de services sur lesquels Caroline Schmitt s’appuie pour développer son chiffre d’affaires, dont le montant prévisionnel pour le deuxième semestre 2010 avoisine les 28.000 euros. La conceptrice espère, dans un premier temps, attirer 50 nouveaux inscrits par mois. Et démontrer que romantisme et économie peuvent faire bon ménage.
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La banque dans le sang Quitter la présidence du comité de direction de l’une des principales banques de la Place pour créer sa propre banque privée: c’est le pari un peu fou tenté par Marc Hoffmann il y a trois ans. L’ancien patron de Dexia BIL s’est lancé dans l’aventure de la Compagnie de Banque Privée, nourri d’un esprit d’entreprendre qui l’a toujours accompagné. Le bilan est aujourd’hui positif et la CBP commence même à nourrir des ambitions internationales.
Entrepreneur
« Un combat de tous les jours »
Créer et diriger sa propre entreprise est loin d’être une sinécure. Mais Marc Hoffmann ne regrette absolument pas d’avoir choisi cette voie, en dépit de la difficulté permanente que représente ce statut particulier, surtout dans un secteur de niche aussi concurrentiel que celui de la banque privée. Jean-Michel Gaudron (interview), Andrés Lejona (photos)
Monsieur Hoffmann, vous avez créé votre banque en mai 2007. Trois ans après, comment percevez-vous cette vie d’entrepreneur qui vous a toujours attiré? «La vie d’entrepreneur, c’est d’abord un grand défi qu’on se lance à soi-même. Dans notre cas particulier, il s’agissait d’un vrai challenge: nous avions établi un business plan dans un contexte économique et un environnement de marché ‘normal’. Or, cette normalité n’aura duré que quatre mois, avant de tomber dans la crise que l’on connaît, avec ses nombreux épisodes et péripéties. La réalité a donc été toute différente de ce que nous avions prévu. Il a alors fallu ajuster un certain nombre de choses, s’adapter et se battre. Etre entrepreneur, c’est vraiment un combat de tous les jours. A l’inverse d’une entreprise bien
établie, on se retrouve en permanence face à des décisions dont chacune a son importance sur le succès et la continuité. Ceci est parfois difficile, car on porte vraiment tout sur ses épaules. C’est évidemment une vraie épreuve, mais aussi une immense et vraie joie quand le succès est au rendez-vous. Pour ma part, j’ai toujours eu comme principe, dans la vie, de placer la barre assez haut, et même si je touche un peu en dessous, c’est déjà très bien. C’est une façon de vivre et cela me convient. J’avoue que pour moi, le jeu en vaut la chandelle. Par rapport à la hauteur à laquelle vous avez placé la barre il y a trois ans, où en êtes-vous? «J’ai le sentiment que nous avons légèrement dépassé nos objectifs. Pas forcément de beaucoup, mais encore une fois, nous nous trouvons paperjam | Juillet-Août 2010 | ÉCONOMIE & FINANCE
dans des circonstances différentes de celles que nous avions imaginées. Nous avons atteint le break even en 2009. Nous avons réussi à coller à nos objectifs de croissance et la banque a grandi en permanence durant les trois premières années de son existence. Nous avons aujourd’hui 1,7 milliard d’euros d’actifs sous gestion. C’est considérable. L’année 2010 a démarré sur de bonnes bases, en termes de collecte d’actifs et ceci, en dépit de conditions de marché difficiles, alors que celles de 2009 avaient été bonnes. Nous devrions atteindre prochainement la barre des 2 milliards. Présider le comité de direction de CBP est-il foncièrement différent de présider le comité de direction de Dexia BIL? «Oui, c’est réellement très différent, par opposition à de grands } 96
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{ groupes bancaires où beaucoup d’énergie est
consacrée à gérer les problèmes internes et des problèmes politiques, ici, je peux consacrer davantage de temps au terrain, avec les clients et les collaborateurs de la banque. Une autre différence est que nous sommes une banque relativement simple dans son fonctionnement. Les grandes banques gèrent beaucoup d’activités et de produits plus complexes. Nous n’avons aujourd’hui, par exemple, pas d’activités de crédit et quand on observe les difficultés que certaines banques ont eues dans l’appréciation correcte des risques sous-jacents à leur portefeuille de crédit, on comprend notre décision de ne pas pratiquer cette activité. Votre style même de management a-t-il aussi changé? «Non, je ne le pense pas. Je suis très impliqué s’il le faut. Je sais aussi laisser beaucoup d’autonomie aux gens qui m’entourent, si ma présence n’est pas nécessairement requise. Comme je peux aussi être très proche et m’impli quer très fort, si les circonstances l’imposent. Vous sentez-vous plus impliqué qu’auparavant? «Evidemment! Quand on est entrepreneur, on se sent forcément beaucoup plus concerné. Mon implication émotionnelle est démultipliée. C’est très différent que d’être un maillon dans une très grande organisation. Dans une petite structure, on est bien sûr partie prenante à tout… Si c’était à refaire, vous le referiez? «Je n’ai aucun regret là-dessus. Je pense que cela reste la meilleure décision professionnelle que j’aie prise. Cela a été difficile, évidemment, mais quand je repense aujourd’hui aux différentes alternatives qui se sont présentées à moi il y a trois ans, je me dis, avec le recul, qu’il n’est pas certain qu’une des autres aurait été plus facile. Créer une banque est d’autant plus particulier qu’une bonne partie du succès repose sur la crédibilité et la notoriété. Même si nous avons réussi jus qu’à maintenant, il reste encore un long chemin à parcourir. Où estimez-vous en être sur ce long chemin d’entrepreneur? Encore au début? Ou déjà bien avancé? «Je ne mesure pas les choses
comme ça. Ce que je sais, c’est que nous sommes en route et certainement pas arrivés au bout de nos efforts. En route, et en avance sur votre business plan. A quoi cette réussite est-elle due? «Nous avons toujours réussi à tirer parti des différentes opportunités qui se sont présentées tout au long de ce chemin, même à travers la crise. En 2008 par exemple, nous avons réussi à attirer beaucoup de nouveaux clients inquiets par la situation alarmante de grands groupes bancaires et à la recherche d’une petite structure indépendante, transparente et compréhensible.
A différents stades, les opportunités se sont présentées à nous. C’est ainsi qu’en 2009, nous étions à même de nous constituer un portefeuille de grande qualité avec des marges de rentabilité assez inédites. La CBP était jeune, flexible, sans passé lourd à assumer et parfois opportuniste. Nous avons su tirer notre épingle du jeu sans renier nos valeurs, ni prendre une position de risque différente de celle définie initialement. Cette clientèle qui s’est rapprochée de vous à ce moment-là est-elle restée ou bien a-t-elle eu tendance à revenir vers sa banque d’origine, une fois l’orage passé? «Depuis notre ouverture, en mai
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«Nous sommes convaincus que nous devons avoir un deuxième pied ailleurs» Marc Hoffmann (CBP)
Entrepreneuriat
Photo: David Laurent/Wide (archives)
Esprit, es-tu lÀ?
2007, la croissance du nombre de clients a été continue. Une des raisons fondamentales de cette évolution est que nous avons toujours eu une articulation claire de nos valeurs et de notre stratégie. Présenté comme cela, cela peut paraître d’une évidence biblique, mais ça ne l’est pas. Nous avons toujours su rester fidèles à nos valeurs initiales et rester stables. Ceci est pour beaucoup dans notre réussite. A quelles valeurs, en particulier, faites-vous allusion? «Je retiens, par exemple, l’indépendance, qui est un mot bien souvent galvaudé, mais qui pour nous est essentiel. Il signifie que nous ne prêtons pas le flanc à d’éventuels conflits
d’intérêts, en pratiquant des métiers qui ne permettraient pas de rester au service du client en toute indépendance et de pouvoir lui garantir le meilleur conseil, dans son seul intérêt. L’indépendance, pour nous, est une valeur centrale. Nos valeurs nous ont accompagnés depuis trois ans et si nous nous projetons sur les trois années à venir, nous devons encore davantage protéger nos valeurs fondamentales. Notre point de départ était très bon, nous avions vu juste. Maintenant que la CBP est sur les rails, comment envisagez-vous l’avenir de la banque? «Le comité exécutif et le conseil d’administration } 98
Même s’il est passé à l’acte relativement tard, Marc Hoffmann a toujours revendiqué un certain esprit d’entreprise. Un peu à contre-courant de ce que l’on rencontre généralement au Luxembourg où, regrette-t-il, «le goût pour l’entrepreneuriat n’a jamais été fortement développé. De manière générale, le Luxembourgeois type recherche plutôt la stabilité et la sécurité. Quoi de plus évident, alors, qu’une carrière de fonctionnaire ou dans l’enseignement, par exemple?». A l’opposé de cette stabilité et de cette sécurité, il y a évidemment tout ce qui s’associe à l’esprit d’entreprendre. «Oser, risquer, s’investir et surtout créer. Notre système éducatif prépare depuis des décennies à des carrières publiques ou dans le secteur public. On ne peut s’empêcher d’y voir un système qui s’autoalimente», déplore-t-il, même s’il ne manque pas de noter des améliorations au fil du temps. «Avec l’ouverture des frontières et l’agrandissement continuel de l’Union européenne, la création d’entreprises au Luxembourg se multiplie sans pour autant qu’il s’agisse d’entrepreneurs de nationalité luxembourgeoise. Des efforts sont faits depuis quelque temps, mais une mentalité solidement ancrée de non-entrepreneurs ne se change pas du jour au lendemain et nous devons nous battre pour faire revivre cet esprit d’entreprendre, d’innover et de créer du nouveau.» J.-M. G.
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Cargolux recevra, en fin d’année, son premier Boeing 747-8F, tout juste sorti d’usine. «Disposer des avions de dernière génération a toujours constitué un avantage compétitif important», note Marc Hoffmann, qui est aussi président du conseil d’administration de la compagnie aérienne.
croissances économiques de plus de 10% par an. Au fil du temps, la différence de développement, ainsi que le potentiel de création de fortune en Asie, seront supérieurs à ceux de l’Europe. Nous regardons donc de très près les opportunités sur le marché asiatique, en particulier Hong Kong et Singapour, avec une petite préférence pour cette dernière. C’est important pour nous, même si ce marché est très difficile, mais il nous semble indispensable d’y mettre un pied, même modeste. Envisagez-vous une présence directe ou bien un partenariat? «A priori, nous partons plutôt sur l’idée d’un partenariat. Il est possible que cela s’accompagne d’évolutions dans notre capital social, mais il est encore trop tôt pour se projeter dans cette direction. Et la Suisse? «Ça sera différent. Il sera difficile, pour nous, de faire valoir un axe compétitif particulier pour nous y implanter de zéro. En Suisse, il faudra probablement passer par une association. Il y a beaucoup de transactions possibles, où deux partenaires pourraient être intéressés pour des raisons diamétralement opposées. La CBP veut avoir une présence en Suisse, mais dans le même temps, beaucoup de banques suisses veulent avoir un pied au sein de l’Union européenne, et le
Luxembourg peut très bien constituer une base de développement on-shore en Europe. Le climat économique actuel est-il propice à ce genre de discussions? «Il est vrai qu’il y a une certaine confusion autour de la valorisation des banques. En particulier pour les banques privées. On peut croire qu’on est, aujourd’hui, en bas de cycle en termes de valorisation. Les prix sont décotés et personne n’a une vue claire quant à la valeur d’actifs de banques privées de type offshore. Nous sommes actuellement sur un marché favorable aux acheteurs. Pour les banques qui sont forcées de vendre, c’est difficile. Quel regard portez-vous sur le récent rachat de KBL par le groupe indien Hinduja? «Je ne connais pas les termes de ce rachat, ni le business plan sous-jacent. Mais en soi, je pense que cette opération est une bonne chose. Il est extraordinaire qu’un groupe indien s’intéresse à une banque au Luxembourg. Indépendamment de ce qu’elle veut faire, c’est une réelle opportunité. C’est quelque part symbolique du changement que nous observons à l’échelle mondiale, avec l’émergence de forces nouvelles telles que la Chine, l’Inde ou le Brésil. C’est très intéressant pour le Luxembourg.
La CBP a-t-elle déjà fait l’objet de convoitises? «Il est clair que depuis quelque temps, dans l’environnement qui est le nôtre, beaucoup de choses se disent et se font. Nous n’excluons aucune possibilité, mais cela n’a jamais été un sujet d’actualité jusqu’à présent. Dans le futur, tout reste évidemment possible, en fonction des opportunités qui pourraient se présenter. Dans quelle mesure les discussions autour du maintien du secret bancaire vous affectentelles? Et quelle est votre position à ce sujet? «Le secret bancaire doit à tout prix rester. Il s’agit d’un des atouts importants pour une place financière comme la nôtre. Et c’est un prérequis au métier de banque privée. Mais le secret bancaire ne doit pas être synonyme de barrière fiscale. Or, c’est autour de cette notion que tout se joue. J’imagine, et j’espère, que tout le monde partage cette vision que le secret bancaire, en tant que paravent fiscal, va être dilué, transformé, changé. Il faut espérer que la période de transition soit suffisamment lente. Mais il sera difficile pour un banquier de dire qu’il n’aura pas été prévenu à temps pour évoluer dans son métier. Dès aujourd’hui, les banques doivent adapter leurs stratégies à cette nouvelle donne et la période de préavis est déjà en cours. Elle a débuté } 100
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«Créer la CBP reste la meilleure décision professionnelle que j’aie prise» Marc Hoffmann (CBP)
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{ depuis un certain temps déjà et on peut supposer
qu’il y aura autant de réponses à cette problématique qu’il y a de banques. Et au niveau de la CBP? Votre clientèle est-elle sensible à cette problématique? «Pour nous, ce n’est pas un sujet crucial, dans la mesure où nous avons un fonds de commerce très jeune, puisque nous avons démarré nos activités en mai 2007. Notre taille et notre ancienneté nous mettent largement à l’abri de ces discussions. La situation économique au Luxembourg et le récent échec de la Tripartite sont-ils de nature à davantage vous préoccuper? «Nous sommes évidemment concernés de très près par l’environnement luxembourgeois, puisque nous sommes une banque luxembourgeoise. Nous avons observé ce qui s’est passé ces derniers mois avec une certaine inquiétude. Le pays est assez fortement frappé par la crise. Le Luxembourg a financé, pendant des années, des dépenses ordinaires par des recettes extraordinaires. Il est temps, aujourd’hui, d’agir pour ne pas avoir de dérapages trop forts au niveau des finances publiques. Mais cela s’avère plus difficile qu’on ne l’a imaginé. Toute la question réside dans le fait de savoir si le Luxembourg est capable d’entreprendre les réformes pour s’adapter à une nouvelle réalité, ou bien s’il va se trouver bloqué par un certain nombre de vaches sacrées qui se sont dressées ces dernières années.
Si jamais c’est ce dernier cas de figure qui l’emporte, le futur sera alors très difficile pour le GrandDuché. Et même si l’échec de la Tripartite laisse planer le doute quant à la stabilité du gouvernement actuel, il est important de laisser le temps au temps. Les événements ont d’ailleurs déjà été amplement commentés. Je suis persuadé que la classe politique se rend de plus en plus compte de l’urgence et de l’ampleur de l’action à mener. Quel est, selon vous, l’aspect le plus critique de la situation actuelle? «Le point qui nous concerne le plus directement, c’est bien sûr la compétitivité du pays, qui ne s’est certainement pas améliorée. Quel est notre pouvoir d’attraction en termes de place et d’économie? La question du coût de la main-d’œuvre est un vrai sujet. Mais il n’est pas le seul. Il faut parler de flexibilité, de rapidité, mais aussi de fiscalité. Il y a beaucoup d’aspects qui méritent qu’on s’y intéresse. Le Luxembourg n’en est tout de même pas au point de vivre une situation similaire à celle de la Grèce… «Peut-être pas aujourd’hui, mais si nous n’agissons pas, nous ne sommes pas du tout à l’abri de ce type de situation. Pour les Luxembourgeois, cela est évidemment très difficilement envisageable. Mais la réalité est que les finances publiques peuvent se dégrader très rapidement, d’où l’urgence d’envisager des réformes en profondeur. Il sera intéressant de voir à la rentrée, au mois de septembre, si le débat politique est plus structuré.»
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agenda juillet - décembre 2010 Evénements organisés à l’attention des membres du paperJam Business Club. Informations et inscriptions sur www.club.paperjam.lu
SAISON 2
PREVIEW SAISON 3
Workshops / Cycle Management & Stratégies
Keynote Talk / Ressources Humaines
IMPLEMENTING strategy: engaging the organisation
Marc Sniukas
By Mag. Marc Sniukas from Doujak Corporate Development – www.doujak.eu It is said that 80% of strategy fail because of implementation. Yet some companies seem to be extremely good at it. What does it take for successful strategy execution? During this highly interactive workshop you will have the opportunity to learn about the elements of successful strategy implementation and how to engage employees in the process. What you’ll take back home: an overview of important elements, ideas and inspiration on how to engage employees, a fresh look at innovative communication architectures, ideas on how to get started in your organisation. Mardi 6 juillet 2010, 8:30 - 11:45 Grand Théâtre Luxembourg
Cocktail
Private tiki party
Gestion des talents, gestions des divas?
Après la parution, en août, de son livre La gestion des talents, la GRH d’après crise, coécrit avec Cécile Dejoux, l’expert en management Maurice Thévenet interviendra sur ce thème. Le professeur au CNAM (Conservatoire National des Arts et Métiers) et à l’ESSEC expliquera pourquoi il ne faut pas confondre la notion de talent avec celle de «haut potentiel», comme c’est souvent le cas. Selon lui, la gestion des talents n’est en rien une mode ou une création artificielle. Elle répond au contraire aux problèmes actuels des entreprises et prend même le pas progressivement sur la fonction RH. Mercredi 29 septembre 2010, 18:30 - 21:00 Le lieu sera communiqué ultérieurement
Branded Male – Marketing to men
Thanks to emerging social and cultural trends, men are becoming consumers to reckon with. They are buying more fashion and grooming products than ever before. And yet many of them remain elusive and resistant to marketing. In this entertaining talk, British writer Mark Tungate (author of the book Branded Male) takes a look at how a variety of brands are targeting male consumers, and considers whether a new approach is needed. Mardi 23 novembre 2010, 18:30 - 21:00 Le lieu sera communiqué ultérieurement
Afterwork Talks/ Cycle Management & Stratégies
paperJam Top 100
Grand Prix / Cycle ICT
Grand Prix paperJam ICT 2010 Deuxième des trois événements prévus en 2010, composé d’un jury indépendant, ayant pour objectif de s’intéresser vraiment aux projets, de dresser un état des lieux des meilleures pratiques et de stimuler le marché. Jeudi 21 octobre 2010, 18:30 - 00:30 Tramschapp
Grand Prix / Cycle Ressources Humaines
Grand Prix paperJam RH 2010
Cocktail privé réservé aux entreprises et institutions membres du paperJam Business Club et à leurs invités. Mardi 13 juillet 2010, 18:00 - 22:00 Catclub Continental
Keynote Talk / Marketing
Annonce des résultats de la troisième édition du classement «paperJam Top 100» des décideurs économiques les plus influents au Luxembourg. Jeudi 9 décembre 2010, 18:30 - 22:30 Rockhal (Esch-sur-Alzette)
Troisième et dernier des Grands Prix prévus en 2010. Identifier, faire connaître et récompenser les meilleurs pratiques en Ressources Humaines, telle est l’ambition de ce Grand Prix paperJam RH. Mardi 9 novembre 2010, 18:30 - 00:00 Tramschapp
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Cocktail
10 ans paperJam Grande soirée festive à l’occasion du dixième anniversaire de paperJam. Plus de 600 personnes ont répondu présent le 10 juin, au Centre culturel opderschmelz et au CNA de Dudelange. Etienne Delorme et Luc Deflorenne (photos)
Jean-Marc Fandel (Cetrel)
François Biltgen (ministre des Communications et des Médias), Mike Koedinger (MKE) et Jeannot Krecké (ministre de l’Economie et du Commerce extérieur)
Serge Allegrezza (Statec) et Marcel Gross (Entreprise des P&T)
Georges Lentz (Bofferding)
Guy Daleiden (Film Fund Luxembourg) Marita Ruiter (Galerie Clairefontaine) et Rolf Tarrach (Université du Luxembourg) Jean-Paul Zens (Service des Médias et des Communications)
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Afterwork Talks / Cycle Management & Stratégies
Workspace: 10 réalisations «made in Luxembourg» Présentation le 2 juin, à la BGL BNP Paribas, d’Archiduc, nouveau magazine d'architecture de Mike Koedinger Editions, et de dix réalisations workspace. David Laurent/Wide (photos)
Arlette Schneiders (Arlette Schneiders Architectes)
Arnaud De Meyer (Steinmetz De Meyer architectes urbanistes)
Andrea Rumpf (Fondation de l’Architecture et de l’Ingénieurie)
Stefano Moreno (Moreno Architecture)
Jacques Welter (Cropmark) et Claudine Arend (A+T Architecture) Raymond Niesen (Burotrend)
Steve Glangé (Luxembourg Telecom)
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Wine & Networking
Dégustation de rhums et cigares Dégustation de rhums de la Martinique et de cigares cubains au Kjub, le 27 mai, avec notamment Jean Diederich, Jean-Claude Negri et Jaco Diederich. Jean Diederich (Ineum Consulting)
David Laurent/Wide (photos)
D Jean-Claude Negri (Liberté 56) Claude Luescher (Exigo Consulting), Jaco Diederich (Kjub) et Gary Kneip (SecureIT)
Mario Willems (Coach Dynamix)
Visite guidée
Viva la Villa!
Visite guidée de la Villa Vauban, le 4 juin dernier, animée par l'architecte de la nouvelle extension, Philippe Schmit. David Laurent /Wide (photos)
Philippe Schmit (Philippe Schmit Architects) et Mike Koedinger (MKE)
Pascale Hemmer (Alter Domus)
Isabelle Faber (Cour grand-ducale)
Joeri Lieten (ING Luxembourg)
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Table ronde
Conversations for a Smarter Planet: Smarter Cities Retour en images sur la table ronde du 17 juin conscrée à l’évolution des villes, à la Banque de Luxembourg, dans le cadre du projet international «Conversations for a Smarter Planet» et en collaboration avec IBM. Julien Becker et David Laurent / Wide (photos)
Colin Harrison (IBM)
Paul Helminger (bourgmestre de Luxembourg) et Jean Tonnar (échevin d’Esch-sur-Alzette)
Alain Linster (m3 architectes) et Marc Schreiner (MMP)
Pascal Lanser (IBM)
Patrick Luxembourger (maire de Terville) Christine Muller (Dewey Muller architectes urbanistes)
Marcel Hetto (Luxplan)
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Wine & Networking
Lumineux et minéral — les grandes robes dorées Soirée découverte de grands vins blancs le 16 juin avec Gildas Royer. David Laurent /Wide (photos)
Gildas Royer (In Vino Gildas)
Thierry Ernst (Ernst Recruiting)
Francis Gasparotto (Tempo) Patrick Mergen (CK), Marc Schaeffer (DucAir), Claude Betzen (INFPC) et Alain Berland (Job Partner)
Edouard Erpelding (CK)
Workshops / Cycle Ressources Humaines
Temps de travail et flexibilité
Au Grand Théâtre de Luxembourg s’est tenu le mardi 8 juin un workshop animé par Me Guy Castegnaro sur le droit du travail. David Laurent /Wide (photos)
Guy Castegnaro (Castegnaro Cabinet d’avocats)
Hélène Turquey (Axis)
Natalie Evenas (Deloitte) Patrick Browne (Gemba Solutions), Claude Cardoso et Dominique Matera (INFPC)
Tom Wirion (Chambre des Métiers)
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112 wine tasting
Sélection de vins
Lumineux et minéral — les grandes robes dorées Sommelier invité: Gildas Royer
Bourgogne: CortonCharlemagne Pierre Morey 2007. C’est l’expression la plus minérale de tous les grands crus blancs de Bourgogne. Ce vin possède un dynamisme remarquable en bouche. Il peut se conserver très longtemps en cave et développe des sensations iodées au vieillissement. 02 Rhône: Château Grillet 2005. La plus petite appellation de vin blanc en France. 100% cépage viognier, il diffère de son cousin, le condrieu, par plus de minéralité. C’est un vin à 01
servir sur des poissons ou crustacés nobles. 03 Luxembourg: Clos du Paradis 2005. Pur auxerrois élevé en barriques de chêne neuf, le très célèbre Clos du Paradis illustre parfaitement l’esprit novateur et qualitatif de quelques viticulteurs luxembourgeois. C’est un vin à considérer très sérieusement sur une cuisine raffinée. 04 Bordeaux: Blanc de Lynch-Bages. Le célèbre vin blanc du Château Lynch-Bages à Pauillac possède une robe éclatante de brillance et de luminosité. Issu de l’assemblage
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des trois principaux cépages blancs de bordeaux, ce délicieux vin offre des notes exotiques de pamplemousse et d’agrumes, confites au nez. La bouche possède une jolie tension, une certaine nervosité, une certaine rigueur. C’est un vin remarquable qui souligne avec délicatesse les meilleurs poissons grillés. 05 Sauternes: Château de Fargues 2001. Grand vin liquoreux de légende, immortel. Concentration et richesse admirables. Un vin de méditation sur un très grand millésime 2001.
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Photo: David Laurent/Wide
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Gildas Royer, élu Meilleur sommelier de Luxembourg trois années de suite et demi-finaliste du Concours mondial en 2000, a créé In Vino Gildas en février 2001. In Vino Gildas 105, avenue du X Septembre L-2551 Luxembourg Tél.: 44 19 72 Fax: 44 17 68 www.invinogildas.com
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113 Playtime
Sélection
rhums et cigares
01 Habitation SaintEtienne – VO. Ce rhum aux subtils arômes d’épices a vieilli plus de trois ans en fût de chêne. Le poivre et une note fumée créent la «tête» de son spectre aromatique. Puis viennent de belles notes vanillées fondues et un goût de bourbon relevé d’une note de cerise. 02 Habitation SaintEtienne – Millésime 1998. Distillé et mis en vieillissement en 1998, ce vieux rhum agricole a patiemment vieilli en fût de cognac pendant plus de dix ans. Le nez présente des notes chaudes de fruits mûrs, de coings mêlés au cacao et au pruneau. La bouche, très ronde et d’une longueur exceptionnelle, vous offrira une explosion d’arômes de fruits confits et de chocolat.
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03 Habitation SaintEtienne – VSOP. Ce rhum d’exception, issu d’un long vieillissement en fût de chêne, est une sélection des rhums les plus vieux de l’Habitation. Ce produit est capiteux et d’une grande intensité aromatique où se mêlent, avec harmonie, des notes de cacao et d’essences boisées. 04 Montecristo Open Eagle. Les arômes de chocolat et de bois sont bien présents. L’embrasement s’opère aisément. Les premières bouffées sont onctueuses au palais, avec des tonalités de vanille et de cèdre. Un grand sentiment de douceur sans trop de complexité. Le final fait renaître des arômes de bois. 05 Hoyo DeMonterrey Du Gourmet. Cigare créé pour un palais recherchant
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les défis. La douceur et les arômes quelque peu distants de ce Panatela se précisent plus fortement dans les second et troisième tiers de sa combustion. 06 Partagas Serie D No. 4. Le D4 laisse s’exprimer sur la langue un piquant très notable. Des arômes de menthol, d’herbe fraîche, de terre et d’épices se diffusent dans le palais. Le tirage est agréable et facile pour ce module d’exception. 07 Bolivar Petit Belicosos Edicion Limitada 2009. L’allumage est aisé et le tirage parfait. Des notes très poivrées et épicées se dégagent de la dégustation. Ce cigare, composé de tabac sélectionné d’au moins deux ans d’âge, est une vraie réussite, qui se conservera admirablement bien.
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Photos: David Laurent/Wide
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Jaco Diederich est designer et artiste. Avec le restaurant-galerie Kjub, il a pu combiner sa passion pour l’art et la gastronomie. Au bar du restaurant, il fait découvrir son goût pour les vieux rhums.
Jean-Claude Negri a découvert sa passion pour le cigare à Cuba, il y a quelques années. Depuis sept ans, il est gérant de la boutique Liberté 56, où il partage son savoir sur les bons cigares.
Kjub 49-51, bd Charles Marx L-2130 Luxembourg Tél: 27 48 99 88, Fax: 27 48 99 89 www.kjub.lu
Liberté 56 56, avenue de la Liberté L-1930 Luxembourg Tél: 48 45 87, Fax: 48 18 93 www.liberte56.lu
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Commentaire de M. W. 30 mai 2010 “Great seafood and unique French brasserie feeling as well as staff.”
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Décor 3.2
Service 3.6
Bien connue des amateurs de mets chinois, La Cuisine de Zheng s’est installée dans l’ancienne Hostellerie du Vieux Moulin à Léisbech. La cuisine n’a pas changé et est toujours aussi savoureuse et raffinée, avec un large choix de Dim Sums, des variations de brochettes et boulettes chinoises, tout comme la succulente marmite de riz. La carte des vins, présentée par prix, dévoile plus de 300 références avec de nombreux vins au verre ainsi que des bouteilles de millésimes. L’établissement accueille également une nouveauté, le bistro Zhengtwo, dans l’esprit des bistros de Shanghai, pour boire un verre et grignoter quelques snacks asiatiques. Magnifique terrasse dans le jardin. La Cuisine de Zheng et le bistro Zhengtwo, à Léisbech, T 26 30 06 60
3.6
Commentaire de D. L. 1er juin 2010 «Les meilleurs raviolis maison que j’aie eu l’occasion de goûter jusqu’à présent (après ceux de ma grand-mère bien évidemment!).»
LA VOGLIA MATTA Repas 4.6
Décor 2.7
Service 3.7
3.7
Photo: D.R.
Photo: Luc Deflorenne
Commentaire de S. M. «Un très bon endroit pour manger de vraies pâtes! Petit coup de cœur pour les raviolis quatre fromages entre autres...»
Les meilleurs restaurants luxembourgeois AN DER TOURELLE Repas 4.4
Service 4.2
Décor 4.0
Service 3.8
Décor 3.2
Service 4.0
Décor 4.4
OWSTELLGLEIS Repas 4.2
EMS Repas 3.3
Téléchargez l’application «Explorator» sur votre iPhone
4.3
4.0
3.5
Rejoignez le groupe «Explorator» sur Facebook
MAHI
CUBE
L’Hôtel Albert Premier accueille un nouveau chef français, William Mahi qui, à seulement 28 ans, a déjà un long parcours derrière lui. Il développe une cuisine française aux inspirations globales, s’appuyant sur des plats traditionnels en y ajoutant des touches d’exotisme. Le menu déjeuner est à 28 euros. Une nouvelle entrée latérale permet d’accéder directement au restaurant. 2a, rue Albert 1er à Luxembourg, T 44 24 21
Restaurant et bar lounge du nouveau Légère Premium Hotel Luxembourg. Le chef Francis Bazin élabore une cuisine internationale convenant aussi bien aux hommes d’affaires en voyage qu’à ceux de la zone d’activité. Du petit-déjeuner au dîner, en passant par le déjeuner (menu du jour et à la carte) ou les after-work parties, les occasions de découvrir ce nouvel endroit sont multiples. 11, Parc d’activités Syrdall à Munsbach, T 49 00 06-1
NEWS EXPRESS
Le restaurant Sobogusto a ouvert ses portes rue de Bouillon avec une carte dédiée à l’Italie ++++ Wiltgen est la nouvelle adresse gourmande de la place Guillaume à Luxembourg avec un comptoir boulangerie, pâtisserie, confiserie et une partie brasserie-restaurant ++++ Le restaurant Alexandre Bourgeois change de gérance, de chef avec l’arrivée de Joël Babs et est simplement renommé Breedewee ++++ Une nouvelle épicerie fine italienne, Gastronomica, a ouvert 83, rue de Hollerich à Luxembourg ++++ Le Théâtre de l’Opéra a changé de chef. C’est désormais Jérôme Bize qui s’affaire en cuisine.
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(s)
Restaurant | Bar | Comptoir 7 jours sur 7 restaurant | bar
T.: +352 27 47 59 30
Bar dès 7h30 Resto : 12h00 » 14h30 / 19h00 » 22h30
comptoir | traiteur traiteu | pâtisserie â âtisserie T.: +352 27 47 59 20
Lundi à Samedi : 08h00 » 20h00 Dimanche : 08h00 » 13h00
21-25 Allée Scheffer L-2520 Luxembourg www.wenge.lu
116 PLAYTIME
playtime Le petit plus
Vivre à l’heure
Burberry
Montblanc présente un modèle de montre tourbillon en acier et cuir noir. Un look sportif qui sera en harmonie avec chaque occasion, professionnelle ou de loisir.
British chic
Montblanc
Lunettes de soleil vues par la marque ultra british Burberry. Une version plus classique des aviators en noir et acier.
Vie moderne Cette pochette bandoulière en cuir beige est le parfait accessoire pour cet été. La couleur neutre s’associe facilement à toute tenue. Louis Vuitton.
Fratelli Rossetti
Louis Vuitton
Classique italien Chaussures en daim couleur pastel, créées par la marque italienne Fratelli Rossetti pour un été tout en confort et style.
Une touche de couleur Cet ensemble Marc O’Polo souligne bien le fait qu’il ne suffit que d’une ou deux touches de couleur pour raviver votre tenue sous le soleil.
Zegna sport Marc O’Polo
Toujours bateau La chaussure bateau ne vous quittera pas cet été, alors il vaut mieux trouver le modèle qui vous convient.
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117 PLAYTIME
Fashion
L’été au féminin
Ash
Explosion de couleurs Telle une explosion de couleurs, cette bague signée Frey Wille marque l’arrivée de l’été tant attendu.
Frey Wille
Femme fatale La marque Ash, qui est connue pour ses chaussures sportives, se lance dans un style plus classique. Un franc succès avec ces chaussures rouges à talon ultra féminines.
En chaîne Montre Gucci en chaîne combinant classicisme et glamour.
D&G Gucci
Glam rock Entre le glam rock et la sexy attitude de Debbie Harry, vous ne risquez pas de passer inaperçue avec ce modèle de lunettes D&G.
Beauté africaine Modèle de chaussures à talon Louis Vuitton, issu de la collection africaine, combinant cuir noir, bois et acier.
Longchamp
Louis Vuitton
city safari Une robe Longchamp type safari qui met la silhouette en valeur, tout en restant confortable. Le chapeau et le sac sont assortis.
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120
Index décideurs 212 personnalités ont été citées dans les 124 pages de ce cahier «Économie & Finance».
AAlberotanza Roberta Allegrezza Serge Arend Claudine Ashton Catherine Assaker Roger Asselborn Jean Attali Jacques
B Bais Gerard-Jan Barnier Michel Bastin Olivier Baumeister Sabine Bechet Vincent Beltjens René Bergé Guy Berland Alain Betzen Claude Biltgen François Bleser Gabriel Boucherat Sylvain Bousch Patrick Bowles Sharon Bowman Christopher Browne Patrick Buckingham Marcus
c Cardoso Claude Castegnaro Guy Castilho Pedro Christensen Lars Cibic Aldo Codran Alexandre Coffman Curt Conin Sandrine Constancio Vitor Contzen Ernst-Wilhelm Covey Steven Cravatte Ernest
D Da Costa Sonia Daleiden Guy De Biasio Diego De Meyer Arnaud De Nul Jan Pieter de Paoli Doris De Vijlder William De Ville Axel Dedenbach Bernhard Delperdange Pascal Delpierre Sophie Dennewald Robert Denotte Charles di Bartolomeo Mars Diederich Jaco Diederich Jean Dillenburg Pierre
60 104 106 10 55 10 70, 71
58 74 58 78 58 40 87 110 110 53, 104 56 53 22 74 56 110 56
110 110 53 72 60 55 56 58 72 58 56 71
78 104 53 106 84 78 64 71 58 88 82 55, 84 71 10, 24 107 107 60
E Elvinger Bernard Ernst Thierry Eury Grégory Evenas Natalie
F Fabeck Anne Faber Isabelle Fandel Jean-Marc Folmer Françoise Fontaine Betty Franck Pierre-Yves Frieden Luc
44 110 55 110
60 107 104 78 42 55 58, 64, 65
G Gaillard Jean-Pierre
68 Garcia Robert 86 Gasparotto Francis 110 Gaumet Jean-Jacques 87 Gauzès Jean-Paul 74 Geithner Timothy 74 Glaesener Thierry 55 Glangé Steve 106 Gomez Vega Maria 60 Goulard Sylvie 74 Grand-Duc héritier Guillaume 24, 55 Grand-Duc Henri 71 Gramegna Pierre 44, 54, 55 Grbic Jerry 78 Grignon-Dumoulin Hubert 58 Gross Marcel 104 Gueth Frédérique 55, 86
H Hames Jean Harrison Colin Heinrich Georges Helminger Paul Hemmer Pascale Hetto Marcel Hetto-Gaasch Françoise Hoffmann Marc
J Jentgen Georges
50 108 64 20, 108 107 50, 108 21, 22 94
44 Joubine Ellie 78 Juncker Jean-Claude 10, 64, 65, 70, 71, 72
K Kneip Bob
68, 72 Kneip Gary 107 Knudson Geraldine 21 Koch Axel 55 Koedinger Mike 104, 107 Koener Laurent 50 Kolishchak Andrey 53 Kraemer Marie-Thérèse 78 Kratz Laurent 46 Krecké Jeannot 24, 54, 55, 104 Kremer Antoine 71 Kremer Claude 71 Kumar Kohli Sudhia 53 Kundycki Alain 16 Kuresevic Alan 44
L Lanser Pascal Lemmer Marc Lentz Georges Lieten Joeri Linster Alain Lopez Thierry Lucius Jean Ludorf Clothilde Luescher Claude Lutty David Luxembourger Patrick
M Maerevoet Rudy Magrini Gian Marco Malaysia Berhad Bursa Manhaeve Katia Maquil Michel Marc André Matera Dominique Mathias Mike May Michael Meisch Claude Mergen Patrick Mersch Yves Meyer Jean Montfort Johan Moreno Stefano Mortelmans Olivier Mouget Didier Moutrier Blanche Mudry Philippe Muller Christine
108 82 104 107 108 76 82 44 107 84 20, 108
84 54 70 58 71 58 110 22 66 65 110 72 71 40 106 54 54 78 71 20, 108
N Negri Jean-Claude
107 52 58 106 22 58
Neuen Marc Neyens Jean-Luc Niesen Raymond Noblot Olivier Nowak Yvonne
O Ott Sandy
78
P Papademos Lucas Pauly Michel Peiffer Christophe Perrin Marianne Pesch Marianne Peter Simone Petry Alain Picaro Guido Pilla Emilie Pinnel Roland Polfer Lydie Provopoulos George
R Reding Jean-Claude Regling Klaus Rollinger Ingrid Rotunno Donato Royer Gildas Ruiter Marita Rumpf Andrea
S Sanboudjian Alexandre Santer Jacques Schaeffer Marc Schank Marco Scharff Christian Schmit Jean-Claude Schmit Philippe Schmitt Caroline Schneider Manfred Schneiders Arlette Schonenberg Paul Schreiner Marc Schroeder Danielle Schuman Robert Schweitzer Anne Siuda Marc Sniukas Marc
72 90 60 87 42 86 80 60 90 60 60 64
86 64 58 53 110 104 106
46 86 110 22 58 24, 51 107 92 40 106 58 108 78 90 60 84 103
T Tailleur Philippe Tarrach Rolf Teh Maimunah Raja Tesch François Thein Pierre Theissen Anne-Sophie Thévenet Maurice Thill Carlo Thill Eloi Thoma Françoise Thurm Serge Toniazzo Valérie Tonnar Jean Trichet Jean-Claude Tungate Mark Turquey Hélène
V Valschaerts Dominique Van Boxstael Johan Van den Bulke Denis Viguier Jean-Christophe
W Wagner Henri Wagneur Gauthier Weber Axel Welter Jacques Wickler Christiane Willems Mario Wirion Tom Wiseler Claude Wolff Romain
Z Zens Jean-Paul Zwick Marco
40 71, 104 70 71 48 40 103 53, 58 78 71 50 82 20, 108 72 103 110
68 84 72 53
58 88 72 106 42 107 110 22, 24 78
104 66
paperJam – édition Juillet-Août 2010 Ce numéro est paru le 2 juillet à 20.000 exemplaires. Il a été édité et imprimé au Luxembourg. Directeur de la publication: Mike Koedinger Régie publiciaire: TEMPO, www.tempo.lu Éditeur: Mike Koedinger Éditions, www.mikekoedinger.com
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Index entreprises 319 entreprises et organisations ont été citées sur les 124 pages de ce cahier «Économie & Finance».
A1,2,3 Go
54, 55, 86 3i 72 A+T Architecture 106 ABBL 71 ADA 71 Administration de l’Enregistrement et des Domaines 56 Administration des Douanes et Accises 80 Agrilux 44 Airflowcontrol 48 Alexis Thionville 92 Alfi 68, 71, 72 Allen & Overy 56, 58 Alter Domus 40, 107 An Hueff 42 Ango Consulting 53 ArcelorMittal 51 Arlette Schneiders Architectes 106 Artiste 60 Association luxembourgeoise pour l’étude du Droit de la concurrence 56 Association of Professionals of Risk Management 66 Atoz 93 Auchan 21 Audiolingua 78 Autorité Européenne des Marchés Financiers 74 Axis 110
B Banque Centrale du Luxembourg 66, 72 Banque de Luxembourg 50 Banque Degroof 58 Banque Degroof Luxembourg 78 Banque nationale de Croatie 44 Banque Raiffeisen 71 BCE 64, 70, 72 BCEE 71 BD Associates 58 BEI 56, 64 Belorlux 92 BGL BNP Paribas 6, 53, 58 BNP 46 Bourse de Luxembourg 58, 68, 71 Brasserie nationale (Bofferding) 104 Brasserie Simon 42 Bundesbank 72 Burotrend 106 Business Initiative 54, 55 BVI 68
c Cactus
21, 51 Cargolux 94, 82 Castegnaro Cabinet d’avocats 110 CCLux 68 Centre Hospitalier de Luxembourg 24 Centre Pompidou Metz 92 Centre spatial de Liège 82 CEPS/Instead 22 Cetrel 44, 104 Chambre de Commerce 40, 44, 50, 54, 55 CCI de Meurthe-et-Moselle 55 Chambre des Métiers 40, 43, 48, 110 Chambre des Salariés 24 Chambre économique de Croatie 44 Chambre régionale de Commerce et d’Industrie de Lorraine 82 CIMA 21 Citi 71 CK 110 CLC 22, 80 Clearstream 58 Clinical Proteomics Center 24 CNAM 103 Coach Dynamix 107 Codeplafi 65 Cogeco 4 Collège international d’esthétique et cosmétique de Namur 88 Comité de conjoncture 24 Commerzbank 58 Commissariat aux Affaires maritimes 84 Commissariat aux Assurances 66 Commission des affaires économiques et monétaires 74 Commission européenne 22, 24, 64, 74, 86, 90 Compagnie de Banque Privée 94 Complix Luxembourg 51 Conseil européen 74 Conseil général de la Moselle 92 Conseil Supérieur de l’Aménagement du territoire 22 Conseil Supérieur pour le Développement durable 22 Cour de Justice de l’Union européenne 22 Cour grand-ducale 107 Créa-Job 90 Cropmark 106 CRP Henri Tudor 22, 53, 82 CRP Santé 24, 51 CRTE 22 CSSF 65, 66, 68, 70, 72 CSV 10, 65 CTG 73
d Data Center Luxembourg
51 Deloitte 64, 110 Delta Lloyd Asset Management 70 Deutsche Bank Luxembourg 58 Dewey Muller architectes urbanistes 20, 108 Dexia 42 Dexia BIL 51, 94, 42 DomainInvest 51 Doujak Corporate Development 103 DP 65, 72 DucAir 110
e EDF
87 40 29, 31, 33 58 68, 70 55 82 2, 104 84 50 110 24 64, 70 68
Editions Kluwer Editus EEPK Efama Elexopharm Enovos Entreprise des P&T Envisan Ernst & Young Ernst Recruiting Etat luxembourgeois Eurogroupe Euronext European Financial Stability Facility European Investment Bank Exigo Consulting e-Xstream
64 44 107 55
f FCm Travel Solutions
56 Fedil 54, 55, 84 Fideos 40, 101 Film Fund Luxembourg 104 Finadvice Finanzplanung 78 Finanzagentur 64 Finesti 68 Fnac 21 Fondation de l’Architecture et de l’Ingénieurie 106 Fondation François Elisabeth 51 Fonds d’urbanisation du Kirchberg 56 Fonds Monétaire International 64 Fonds National de la Recherche 90 Foyer 71
g G20
70 Galerie Clairefontaine 104 Galerie Lafayette 21 Gemba Solutions 110 GentleSecurity Software 53 George(s) 60 Giraud 80 Global Footprint Network 22 Global Sat 83 Gouvernement luxembourgeois 24 Green European Foundation 86 Gréng Stëftung 86 Groupe Guardian 51 Groupement des Entrepreneurs de Transport 80
h H&M
21
Haut comité de la place financière Hein Huawei
65 48 24
i I can do it
92 IATA 16 IBCL 53 IBM 20, 21, 108 IDentité 90 IF Group 79 Immobilière Joubine 78 Immobilis 78 Imprimerie Mil Schlimé 91 IMS Luxembourg 58, 76 In Vino Gildas 110 Indesit Company 60 Ineum Consulting 77, 107 INFPC 110 Infrabel 16 ING Luxembourg 107 INSEE 92 Institut italien de la Culture au Luxembourg 60 International School of Luxembourg 56 Interreg 82 Iris Capital 51
J Jamendo Jan De Nul Group JCI Luxembourg Job Partner Jones Lang LaSalle
K Kalize KBL Kjub Kneip
L L’Agefi
46 84 53 110 58
22 58 107 68, 72
71 88 68
L’Ânerie d’Ardenne La Cote Bleue Laboratoire de recherche en médecine du sport 24 LCGB 22 Leibniz Institut für Neue Materialen 82 LEO 54 L’essentiel 21, 111 Liberté 56 107 Lilith Project 39 Lombard Odier Funds (Europe) 70 Lombard Odier Investment Managers 70 London Stock Exchange 68 LRM 51 LSAP 10 Lucien Schweitzer Galerie et Editions 60 Ludorf Partner 44 Luxair 94 LuxairGroup 52 Luxanimation 90 LuxBalloon 53 LuxCSD 72 Luxembourg City Tourist Office 60 Luxembourg Financial Forum 70 Luxembourg For Finance 65 Luxembourg Telecom 106, 59 Luxembourg-Congrès 71 LuxGSM 21, 124 Luxinnovation 54 Luxplan 50, 108
M m3 architectes
108 Mangrove Capital Partners 46 MasterCard 44 Mazars 62, 63 Media Club International 72 Mediaxim 21 Menuiserie Kraemer 78 Merkur 40 Metz Métropole 87 Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche 53 Ministère des Finances 65 Ministère du Travail et de l’Emploi 25 Ministre de l’Economie et du Commerce extérieur 104 Ministre des Communications et des Médias 104 Mirabelle TV 92 MKE 104, 107 MMP 108 Moreno Architecture 106 MusicMatic 46 Myofficialstory 72
N Naturâne Cosmetics Novotel
O OACI
88 51
16 72
OCDE Office Benelux de la Propriété Intellectuelle 16 Office du Ducroire 8 Office luxembourgeois d’amélioration de la productivité 52 OGBL 21, 22, 80, 86 Opal Systems 55 OPL 123
P Pall Center
42 paperJam 42 paperJam Business Club 20, 21, 61, 109 Parlement européen 74 Parti Populaire Européen 74 Paul Verlaine University 87 Peek & Cloppenburg 21 Peugeot 13, 15 Philippe Schmit Architects 107 Pierre Kess 89 PlaNet Finance 70, 71 POG 22 Point 24 21 PwC 40, 42, 54, 70, 76 Property Partners 58 Push The Brand 78
Q QuattroPole R RBC Dexia Red Bull Registre de Commerce et des Sociétés Renault Reuters
s Saab
23 Sacem 46 Sacred Heart University 67 Sage 40 Saint-Gobain Abrasives 44 Saint-Maclou 46 SAirlines 94 Saturn 21 Saxo Bank 72 SEC 74 SecureIT 107 Service des Médias et des Communications 104 SES Astra 44 SGG 57 SIC-GM 24 SII Luxembourg 73 Société Générale 44 Sofinex 78 Someba 60 Speralux 80 SplitskaBanka 44 Statec 21, 24, 40, 44, 51, 82, 104 Steffen Traiteur 48 Steinmetz De Meyer architectes urbanistes 106 Suite Hotel 51 Suite Novotel 51 Supinfocom Valenciennes 90
t Tango
21 53 78 53, 54 110
Tarantula Team 3 Technoport Tempo
U UEL
21 UEM 87 UMP 74 Union européenne 84 Université catholique de Louvain 82 Université du Luxembourg 71, 90, 104
V Valorlux
51 Vandenbulke 72 Vesalius Biocapital 51 Ville d’Esch-sur-Alzette 108 Ville de Luxembourg 54, 60, 108 Ville de Terville 108 Vitalvie 22 Volvo 49 Voyages Emile Weber 56
W Wengé
115
World Business Council for Sustainable Development
76
X Xintec
54
Y yellowJobs
52
92
42 48 40 19 60
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cahier «Économie et finance» photo Andrés Lejona
cahier «Management» illustration INgrid
paperJam – édition Juillet-Août 2010 Ce numéro est paru le 2 juillet à 20.000 exemplaires. Il a été édité et imprimé au Luxembourg.
Directeur de la publication Mike Koedinger
rÉdaction tÉlÉphone (+352) 29 66 18 Fax (+352) 29 66 19 E-mail press@paperjam.lu Web www.paperjam.lu courrier BP 728, L-2017 Luxembourg bureaux 10, rue des Gaulois, Luxembourg-Bonnevoie rÉdacteur en chef Jean-Michel Gaudron (-48) jean-michel.gaudron@paperjam.lu rÉdaction Frédérique Moser (-47) frederique.moser@paperjam.lu
Brian Power (-49) brian.power@paperjam.lu Nicolas Raulot (-45) nicolas.raulot@paperjam.lu
Webpublishing Mélanie Lodevic (-41) melanie.lodevic@paperjam.lu collaborations rÉdactionnelles Céline Coubray, Alain Ducat, Aaron Grunwald, Sébastien Lambotte, Bernard Paquin, Michaël Peiffer, Angelina Rafii, Duncan Roberts, Jean-Marc Streit, Joseph Tripodi
correction Cynthia Schreiber (-26) cynthia@mikekoedinger.com photographie Laurent Antonelli, Julien Becker, Luc Deflorenne, Etienne Delorme, David Laurent (Wide), Andrés Lejona, Olivier Minaire, Jelle van Seghbroeck
Illustrations INgrid
LAYOUT
Éditeur téléphone (+352) 29 66 18 Fax (+352) 29 66 19 E-mail info@mikekoedinger.com Web www.mikekoedinger.com courrier BP 728, L-2017 Luxembourg bureaux 10, rue des Gaulois, Luxembourg-Bonnevoie CEO Mike Koedinger coo Rudy Lafontaine DRH Thierry van Ingelgom administration Sandra Barba, Sylvia Leplang, Sarah Lambolez, Laurren Prieur RC B95211 Tva intracommunautaire LU 197 914 67 issn 1992 - 4275 Conformément à l’article 66 de la loi de 08.06.2004 sur la liberté d’expression dans les médias, la présente mention est obligatoire «une fois par an, au premier numéro diffusé». Nous avons choisi de la publier chaque mois. La société éditrice de paperJam est détenue indirectement, par une participation excédant 25 pour cent, par Mike Koedinger, éditeur indépendant domicilié au Luxembourg. Le conseil d’administration est composé par Mike Koedinger (président), la société Tempo ainsi que la société Mike Koedinger Management s.à.r.l. La direction générale et la gestion journalière sont de la responsabilité de Mike Koedinger. © Editions Mike Koedinger S.A. (Luxembourg) Tous droits réservés. Toute reproduction, ou traduction, intégrale ou partielle, est strictement interdite sans l’autorisation écrite délivrée au préalable par l’éditeur.
directEUR artistique Guido Kröger CRéATION Vera Capinha Heliodoro, Maxime Pintadu COORDINATION Nathalie Petit Mise en page Thomas Aubinet, Nathalie Petit, Stéphanie Poras, Mireille Scheid pour INgrid (www.INgrid.eu)
impression Imprimerie Centrale
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DIFFUSION Didier Blaes (-28) diffusion@mikekoedinger.com
rÉgie publicitaire tÉlÉphone (+352) 27 17 27 27 Fax (+352) 26 29 66 20 E-mail info@tempo.lu Web www.tempo.lu courrier BP 728, L-2017 Luxembourg bureaux 10, rue des Gaulois, Luxembourg-Bonnevoie directeur associé Aurelio Angius (-35), aurelio.angius@tempo.lu directeur commercial Francis Gasparotto (-33), francis.gasparotto@tempo.lu Assistante commerciale Céline Bayle (-32), celine.bayle@tempo.lu Chargé de clientèle / paperjam Simon Béot (-34), simon.beot@tempo.lu Chargé de clientèle / paperjam business club François Altwies (-37), francois.altwies@tempo.lu Chargée de clientèle web Marilyn Baratto (-42) marilyn.baratto@tempo.lu Chargée de clientèle / explorator Mélanie Juredieu (-39), melanie.juredieu@tempo.lu Chargé de clientèle / index Simon Béot (-34), simon.beot@tempo.lu Chargée de clientèle / City MAGAZINE Audrey Gollette (-38), audrey.gollette@tempo.lu administration Isabelle Ney RC B95212 TVA intracommunautaire LU 197 915 68
Coordonnées bancaires: Code BIC / Swift: BCEELULL No IBAN: LU87 0019 1655 8851 4000 de Mike Koedinger Editions Autres pays sur demande Formule standard 1 x 10 nos/an: 40 euros Formule corporate 3 x 10 nos/an: 80 euros Formules grandes et très grandes quantités pour entreprises et institutions sur simple demande. paperjam dans votre établissement Contactez Francis Gasparotto (-33) francis.gasparotto@tempo.lu
Dans le prochain paperJam Octobre 2010
Entrepreneuriat
Où en est le développement de l’esprit d’entreprise Made in Luxembourg? dossier entrepreneuriat
paperjam | Juillet-Août 2010 | ÉCONOMIE & FINANCe
Prochaine édition: 17 septembre 2010 Pour contacter la rédaction: press@paperjam.lu
Emmanuel Krivine, directeur musical Orchestre en résidence à la Philharmonie
......................................................................................
ORCHESTRE PHILHARMONIQUE LUXEMBOURG
......................................................................................
LES GRANDS RENDEZ-VOUS SAISON 2010/2011
............................ EVGENY KISSIN 16 & 17 SEPT 2010
............................
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JE 16.09.2010 / Grand Auditorium Philharmonie EMMANUEL KRIVINE : direction EVGENY KISSIN : piano MENDELSSOHN / CHOPIN / STRAUSS
......................................................................................... ABONNEMENT CYCLE PHILHARMONIQUE II ......................................................................................... VE 17.09.2010 / Grand Auditorium Philharmonie EMMANUEL KRIVINE : direction EVGENY KISSIN : piano MENDELSSOHN / CHOPIN / STRAUSS
VE 15.10.2010 / Grand Auditorium Philharmonie JURAJ VALČUHA : direction BORIS BEREZOVSKY : piano SZYMANOWSKI / MEDTNER / JANÁČEK
SA 02.10.2010 / Grand Auditorium Philharmonie
JE 18.11.2010 / Grand Auditorium Philharmonie JUKKA-PEKKA SARASTE : direction MARIE-ELISABETH HECKER : violoncelle ELGAR / SCHÖNBERG
VE 19.11.2010 / Grand Auditorium Philharmonie JUKKA-PEKKA SARASTE : direction MARIE-ELISABETH HECKER : violoncelle ELGAR / SCHÖNBERG
JE 13.01.2011 / Grand Auditorium Philharmonie DMITRI KITAJENKO : direction TRULS MØRK : violoncelle CHOSTAKOVITCH / TCHAÏKOVSKI
VE 14.01.2011 / Grand Auditorium Philharmonie DMITRI KITAJENKO : Direction TRULS MØRK : violoncelle CHOSTAKOVITCH / TCHAÏKOVSKI
VE 18.02.2011 / Grand Auditorium Philharmonie
VE 08.04.2011 / Grand Auditorium Philharmonie
YAKOV KREIZBERG : direction GEORG NIGL : baryton MAHLER / CHOSTAKOVITCH
HUGH WOLFF : direction ANGELIKA KIRCHSCHLAGER : soprano HAYDN / MAHLER / STRAVINSKY
JE 03.03.2011 / Grand Auditorium Philharmonie EMMANUEL KRIVINE : direction VADIM REPIN : violon SIBELIUS / BRAHMS
JE 07.04.2011 / Grand Auditorium Philharmonie HUGH WOLFF : direction ANGELIKA KIRCHSCHLAGER : soprano HAYDN / MAHLER / STRAVINSKY
ORCHESTRE NATIONAL DE BELGIQUE WALTER WELLER : direction ABDEL RAHMAN EL BACHA / MOROZOVA : pianos POOT / BARTÓK / BEETHOVEN
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