paperJam economie & finances septembre octobre 2010

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3 édito

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Droit devant!

Jean-Michel Gaudron, rédacteur en chef paperJam

Les bougies sont encore tièdes. Son dixième anniversaire, célébré à Dudelange en juin dernier, a donné à paperJam l’occasion de faire une courte pause et de se retourner sur une décennie qui fut passionnante à vivre, mais aussi à décrire et à faire partager à ses lecteurs. Mais il est déjà plus que temps de se retourner à nouveau et de regarder droit devant. Le monde va tellement vite que celui qui se contente de n’avancer que lentement se voit confronté au risque de prendre bien vite beaucoup de retard. Dans sa déjà longue existence à l’échelle du marché de l’édition, paperJam a connu une croissance régulière, avec parfois quelques pics marquants, généralement associés à des changements majeurs dans sa forme: le passage au grand format en 2004, le passage à deux cahiers distincts en 2008… Pour cette rentrée 2010-2011, si la formule à deux cahiers est maintenue, elle est légèrement modifiée dans son contenu. Le cahier «Management», en plus de son traditionnel dossier central, se concentre désormais exclusivement sur un contenu à valeur ajoutée en prise directe avec les workshops organisés dans le cadre du paperJam Business Club, autour de cinq grands thèmes: management, business administration, ICT, ressources humaines et communication-marketing. Le cahier «Economie & Finance», pour sa part, sera plus que jamais au cœur de l’actualité du mois écoulé, avec le support du tout nouveau site www.paperjam.lu, dont la mise en ligne

constitue l’événement de la rentrée. Un site new look, plus dynamique, plus interactif, désormais piloté par Nicolas Raulot et qui suivra d’encore plus près, en temps réel, les évolutions de la vie économique et financière du pays. Fort, déjà, de quelque 2.000 visiteurs au quotidien, en semaine (et 12.000 abonnés pour une newsletter qui va devenir quotidienne), www.paperjam.lu entend bien devenir le point de passage obligé de tous ceux qui veulent tout savoir sur ce qui se passe dans le pays. Et ceux qui font confiance à paperJam sont toujours très nombreux. Après le boom d’audience enregistré en 2009, le lectorat s’est stabilisé, comme en témoignent les derniers chiffres des études TNS Ilres «Plurimedia» et «Frontaliers»: en «lectorat dernière période», paperJam compte 40.718 lecteurs par numéro (résidents et frontaliers francophones confondus). En «lectorat total – lecteur unique sur trois mois» (un lecteur qui lit le magazine tous les mois n’est donc compté qu’une fois), le chiffre grimpe à 74.343 lecteurs. Plus spécifiquement, dans l’étude également menée auprès du lectorat frontalier francophone (lire aussi en page 43), paperJam se classe, au Luxembourg, en troisième position après L’essentiel et Point 24, mais avant le Wort, Le Quotidien ou La Voix du Luxembourg. Devenu un acteur incontournable du paysage médiatique luxembourgeois, paperJam entend bien non seulement le rester, mais renforcer encore sa présence. Pour les dix années à venir. Et plus encore.

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11 sommaire

sommaire paperjam |Septembre - Octobre 2010 |  économie & finance

20

Jeffrey Tessler (Clearstream)

28

Jean-Claude Reding (OGBL)

43

Emmanuel Fleig (Edita)

Actualité 20 Jeffrey Tessler

«Notre avenir est ici» A l’occasion du 40e anniversaire du géant du règlement-livraison, son PDG réaffirme l’attachement de la société au Grand-Duché du Luxembourg.

28 Politique

L’étincelle

Les discriminations dont les frontaliers font les frais provoquent un tollé général. Le gouvernement pourrait se faire désavouer par les instances européennes. 32 Laurent Mosar

«Pas de grain de sable»

Le président de la Chambre des députés est prêt à suivre le Premier ministre dans sa volonté d’adopter rapidement le paquet de mesures anti-crise.

39 Luxembourg

La CLC en mode introspection

48 Boost My Business

Carshine gagne le gros lot

L’entreprise spécialisée dans le nettoyage de voitures a remporté l’édition 2009-2010 du concours Boost My Business.

La confédération Luxembourgeoise du Commerce veut en finir avec l’étiquette «commerce» qui lui colle à la peau.

40 Anniversaire

52 Outox

Une boisson dégrisante

Les 40 ans d’IF Group

luxembourgeoise? Société basée à Luxembourg; production en Autriche; distribution via une filiale française: la boisson Outox a déjà fait parler d’elle depuis le début de l’été.

C’est à l’Alvisse Parc Hôtel, le 30 juin, que la société, créée en 1970 sous le nom d’Interfiduciaire, a célébré l’événement.

43 Médias

L’essentiel a pris son envol

Le quotidien gratuit, en trois ans d’existence, a pris sa place dans le paysage médiatique luxembourgeois. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. 44 Entrepreneuriat

38 Médias

De nouveaux canaux à explorer

Des discussions ont lieu pour le développement, au Luxembourg, d’une nouvelle plate-forme de diffusion de contenu télévisuel. Mais le dossier est encore loin d’aboutir.

Onze ambassadrices

Présentation de celles qui vont représenter, au niveau européen, l’entrepreneuriat luxembourgeois au féminin. 46 Fonds d’investissement

Toujours prisés

La tenue, à Luxembourg, du 19e Global Investment Funds Forum, donne l’occasion à l’Alfi de rappeler combien le produit fonds garde la confiance des investisseurs.

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Sur le fil

Retrouvez, au fil du temps et de leur publication sur www.paperjam.lu, les principales informations économiques et financières du Luxembourg

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13 sommaire

60

Guy Castegnaro (Castegnaro Cabinet d’Avocats)

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Vito Cassone (Economist Club)

Actualité 54 Roger Benson (Intel)

«Franchir une étape vers

l’économie digitale» Le directeur général de la branche Belux du fabricant de microprocesseurs attend du Luxembourg qu’il place la technologie au centre de son système éducatif.

62 Table ronde

Les défis RH pour le futur Retour en images sur la table ronde animée par Me Guy Castegnaro en présence du ministre du Travail et de l’Emploi Nicolas Schmit. 68 Economist club

Plus qu’un club Vito Cassone, nouveau président de l’association, décrit les grandes lignes de son programme de développement.

Isabelle Saint-Antoine (Agilis-Engineeering)

Séries 76 Stratégie

La nouvelle CBRail est arrivée

La société filiale du groupe bancaire Lloyds Banking Group, établie au Luxembourg, entend surfer sur la vague de la libéralisation du chemin de fer. 78 Project management

PMI Luxembourg est né!

Présentation officielle et en images du chapitre luxembourgeois du Project Management Institute.

60 Guy Castegnaro «Un ouvrage atypique»

Présentation, par son auteur, du premier guide en anglais exclusivement consacré au droit du travail luxembourgeois.

86

80

Management Une autre façon de vivre

son entreprise L’Association Progrès pour le Management vise à faire progresser les entreprises dans un esprit de compétences et de convivialité.

84 Private equity

The (financial) place to be

Le secteur au Luxembourg est prêt à capter les bénéfices du retournement du marché, grâce notamment à une législation surmesure. 86 Agilis-Engineering

Nichée au cœur

du processus industriel Présentation de la société, née en 2009, et spécialisée dans la réduction des coûts liés à l’utilisation de matériaux résistant aux hautes températures.

82 Le Luxembourg en 2020

«L’égalité des êtres humains,

une utopie» Ancienne conseillère de gouvernement 1e classe au ministère de l’Egalité des Chances, Maddy Mulheims réagit aux prises de positions publiées dans le Hors Série 10 ans de paperJam.

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15 sommaire

Articles les plus lus sur www.paperjam.lu du 25/06 au 09/09:

1. Conflit interne:

PwC tend le dos Article vu 1.390 fois

2. Classement Top 100:

de 11 à 100...

Article vu 1.016 fois

3. Place financière:

Jeannot Krecké (ministre de l’Economie et du Commerce extérieur) 90

Pierre Bley (Union des Entreprises Luxembourgeoises) 100

Un nouveau bâtiment pour la Banque de Luxembourg Article vu 999 fois

4. Affaire Mortelmans-PwC:

Economist club 88 Par Brigitte Dethier, membre du conseil

de l’Economist Club

Egalité des chances femmes et hommes: l’avenir

Business club 104

Une saison 3 pleine de nouveautés…

105 Agenda

Un référé qui laisse sur sa faim

Article vu 935 fois

5. Urbanisme: Belval appelle au secours Article vu 931 fois

Septembre - Octobre 2010

coverstory 90

106 Workshop / Cycle Management -

Leadership – Entrepreneurship

Implementing Strategy: Engaging the Organization

Une rentrée sous haute pression

Compétitivité, indexation des salaires, allocations

familiales… Les dossiers chauds ne manquent pas sur le bureau du gouvernement. Entre tensions sociales et réalités économiques, le chemin à suivre s’annonce tortueux! 98 Étude

Quand le Statec met son grain de sel L’institut statistique a mesuré l’impact de différents scénarios de modulation du mécanisme d’indexation automatique des salaires.

100 Pierre Bley

«Tirer le pays de sa léthargie» Le secrétaire général de l’Union des Entreprises Luxembourgeoises souhaite davantage de sérénité et d’objectivité dans le dialogue social actuel.

107 Workshop/ Cycle Management –

Leadership – Entrepreneurship

Capitalizing on complexity 108 Cocktail

Private Tiki Party

108 Wine & Networking

Le sud de l’Italie – l’été dans un verre

paperJam SEPTEMBRE OCTOBRE Management Septembre-Octobre 2010 | management

110 Sélection de vins

Sommelier invité: Isabella Sardo

«Il faut avoIr la volonté de gagner et aImer ça» Nico Biever Dossier Entrepreneuriat

102 Jean-Claude Reding

«D’autres chats à fouetter…» Le président de l’OGBL ne voit pas l’utilité d’un débat sur l’indexation des salaires.

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management Ed Goedert | business administration David Arendt marketing - communication Beatriz Baena Jiménez Vincent Burgraff | grand prix paperjam rh Top 40 | ressources humaines Marc Rollinger dossier Entrepreneuriat | case study Sécurité IT

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Dans le cahier «Management» de cette édition, retrouvez des sujets de réflexion dans les domaines du management, du business administration, des ressources humaines, de l'IT et du marketing-communication. En dossier central: Entrepreneuriat

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sur le fil Retrouvez, au fil du temps et de leur publication sur www.paperjam.lu, les principales informations économiques et financières du Luxembourg. Entre le 01.07.2010 & le 09.09.2010

d’existence de la société. Ces résultats combinés à une gestion saine de la société permettent à Vitis Life d’avoir un ratio de solvabilité de plus de 260%. Ses bénéfices nets se montent quant à eux à 12,4 millions d’euros.

IT

ion

Telindus Green Partner of the Year de Cisco Publié le 01.07.2010

Telindus Luxembourg s’est vu décerner le Green Partner of the Year Award de Cisco pour le Belux lors de la dernière Channel Partner Conference qui s’est tenue fin avril à San Francisco. «Cet award représente pour nous la consécration d’une collaboration longue de plusieurs années entre nos sociétés», a commenté Gérard Hoffmann, président et administrateur délégué de Telindus Luxembourg.

Place financière

Place financière

Le family office en association Publié le 01.07.2010

Luxembourg Association of Family Offices (LAFO): c’est le nom d’une nouvelle asbl, lancée fin juin, à l’initiative de l’Asso­ ciation Luxembourgeoise des Professionnels du Patrimoine. Objectif: «mettre l’accent sur le prérequis d’indépendance et de neutralité de toute personne concernée par les activités du family office, quelle qu’elle soit, afin de garantir la protection et la préservation du patrimoine familial», comme l’indique le communiqué.

Résultats 2009 rassurants pour Vitis Life

170 emplois supplémentaires devraient voir le jour à Bettembourg, en plus des 200 emplois directs et indirects déjà existants.

conteneurs et d’une nouvelle autoroute ferroviaire, alors que trois allers et retours sont déjà effectués chaque jour entre Bettembourg et Le Boulou, près de Perpignan. Ces deux projets ont vocation à anticiper la saturation prochaine des infrastructures actuelles, alors que le terminal de Bettembourg a vu le jour en 1979 à l’initiative des CFL. Le nouveau terminal à conteneurs aura une capacité de 300.000 unités par an, l’autoroute ferroviaire de 300.000 camions par an. De quoi créer 170 emplois supplémentaires en plus des 200 emplois directs et indirects déjà existants. Les nouveaux transferts de la route vers le rail devraient permettre, à terme, une économie de 100.000 tonnes de CO2 par an.

Transport

CFL Multimodal prépare l’avenir Publié le 05.07.2010

CFL Multimodal prépare la création d’un nouveau terminal à

Allemagne par Flensburger Schiffbau Gesellschaft.

RH

Nouveau comité de direction pour Adecco Luxembourg Publié le 06.07.2010

Suite au rachat, au niveau mondial, de Badenoch & Clark par le groupe Adecco, le nouveau comité de direction pour le Luxembourg a été annoncé. Sous la responsabilité de Noël Dubois, country manager, il est composé de Fabrice Poncé, Julie Noirhomme, Marie-Pierre Hommez et Darren Robinson.

Fret

48 millions d’euros pour Mazarine Publié le 05.07.2010

Publié le 01.07.2010

Vitis Life (filiale de KBL) enregistre pour l’année 2009 un encaissement de 567 millions d’euros (+225% par rapport à 2008), portant ses avoirs sous gestion à 1,7 milliard d’euros. Des chiffres record pour les 15 ans

Photo: CFL Multimodal

sur le fil

La compagnie de fret maritime Cobelfret, membre du Cluster maritime luxembourgeois a lancé, à Dublin, un nouveau navire, Mazarine, qui bat pavil­ lon luxembourgeois. Ce navire de 195,4 mètres représente un investissement de 48 mil­lions d’euros. Il a été construit en

Luxembourg

La Chambre de Commerce se délocalise Publié le 06.07.2010

La Chambre de Commerce tient son assemblée plénière non pas à Luxembourg, comme à l’accoutumée, mais à Diekirch, alors que la ville fête cette année ses 750 ans. «Ce sera pour les membres élus de la Chambre de Com-

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17 Sur le fil

Urbanisme

Belval appelle au secours

Pierre Gramegna (Chambre de Commerce)

Après le retrait d’Asport, la société Belvalplaza demande au gouvernement d’honorer ses engagements. Par Nicolas Raulot, publié le 06.07.2010

Photo: Luc Deflorenne (archives)

Photo: Belvalplaza

Pierre Gramegna (Chambre de Commerce)

merce l’occasion de dialoguer avec ses ressortissants du nord du pays et d’évoquer des problèmes et défis qui se posent actuellement aux entreprises luxembourgeoises», explique l’institution de droit public. La décision est lourde de symboles alors que la Brasserie de Luxembourg Mousel Diekirch, qui menaçait de transférer sa production de bière en Belgique, va finalement la maintenir sur place.

Place financière

Une succursale pour Finnova au Luxembourg Publié le 06.07.2010

L’un de plus grands éditeurs suisses de progiciels bancaires, Finnova AG, est implanté au Luxembourg depuis le 21 mai 2010. La société com­pte le marché luxembourgeois parmi ses objectifs stratégiques, parallèlement à ceux du Liechtenstein et d’Allemagne. Son progiciel de gestion bancaire globale, qui porte le nom de Finnova, est principalement destiné aux petites et moyennes banques privées. La succursale luxembourgeoise de Finnova est dirigée par

Après la décision du magasin Asport de quitter l’aventure des friches industrielles du sud du pays, c’est au tour de la société immobilière Belvalplaza, promoteur des commerces et appartements de Belval I et II, de tirer la sonnette d’alarme. Ingo Fritzen, managing director et Fabrizio Romano, manager business development & sales.

dront finalement à une solution négociée.

Commerce Affaire Mortelmans-PwC

Un référé qui laisse sur sa faim

La CLC salue le 1errapport de la Commission européenne

Publié le 07.07.2010

Publié le 07.07.2010

La juge des référés a rendu son ordonnance dans la procédure intentée contre son ex-emplo­yeur par Olivier Mortelmans, associé de PricewaterhouseCoopers exclu puis licencié en janvier dernier. Sans se prononcer sur le fond du dossier, la magistrate a uniquement ordonné la «suspension de l’expulsion forcée», mais ne s’est pas déclarée compétente pour décider de la réintégration de l’associé. Cette décision est la seule qui a concrètement été prise par la magistrate, qui s’est par ailleurs déclarée «incompétente pour constater que Monsieur Mortelmans fait toujours partie du ‘Equity Part­nership’ de PwC Luxembourg» et «incompétente pour ordonner la mainlevée, sinon la nullité des mesures prises en vue de l’exclusion d’Oliver Mortelmans». Plus tard dans le mois, les deux parties parvien-

La Confédération du Commerce Luxembourgeois (CLC) se félicite que le premier rapport de la Commission européenne sur le fonctionnement du marché du commerce et de la distribution mette en avant, du point de vue du marché intérieur, le potentiel de développement de ce secteur en termes économiques, sociaux et environnementaux, ainsi que les dysfonctionnements qui peuvent affecter une concurrence saine et loyale, notamment dans les régions frontalières. La CLC déplore en revanche que ce Retail market monitoring n’identifie pas encore les premières pistes concrètes qui permettraient de remédier aux problèmes identifiés.

Suite en page

«Certaines activités vivent des moments très difficiles. Le planning général d’aménagement du site, établi au lancement de ce projet il y a plus de 10 ans et sur lequel tous les commerçants se sont fondés pour accepter de participer à Belvalplaza, n’est absolument pas respecté», déplore Jos de Moel, managing director de Belvalplaza, filiale à 100% de la banque néerlandaise SNS. «Il n’y a pas assez de clients, pas assez de visiteurs, pas assez d’habitants. Un centre commercial de cette importance attire en règle générale 3 millions de visiteurs par an; nous en sommes très, très loin.» La décision, prise l’année dernière, de diviser les loyers par deux n’a pas suffi à calmer le jeu. «Les commerçants locataires viennent frapper à ma porte pour se plaindre», poursuit-il. Toute nouvelle défaillance produirait un effet désastreux sur l’image du site. Dans le viseur, l’Etat lui-même, qui n’aurait pas tenu ses promesses. «Nous voulons que le gouvernement s’engage et accélère le développement des infrastructures. Il nous faut un agenda serré et des pénalités en cas de nouveau dépassement», réclame Jos de Moel. Annoncée pour 2010, l’installation du campus universitaire n’est pas prévue avant 2013-2014 et certains parlent même désormais de 2015-2016. La zone est également censée accueillir les centres de recherche (CRP) du pays et plusieurs administrations, dont les Archives de l’Etat. «A ce jour, le site de Belval est encore un gigantesque chantier difficile d’accès, manquant cruellement d’infrastructures correctes. Au final, la qualité de vie promise depuis longtemps aux habitants, aux visiteurs et aux personnes travaillant sur le site n’est pas au rendez-vous. Le projet Belval a atteint le point de nonretour», martèle-t-il.

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Statistiques

Tassement des prix Publié le 07.07.2010

Selon le Statec, le taux d’inflation annuel est passé de 2,42% en mai, à 1,89% en juin. D’un mois sur l’autre, l’indice des prix à la consommation a reculé de 0,01%, grâce notamment au repli de produits pétroliers. L’office statistique confirme néanmoins que les salaires, traitements et pensions sont majorés de 2,5% au 1er juillet.

Compétitivité

moins d’une tranche indiciaire par année». Et de citer l’office statistique, qui mise sur une hausse des prix contenue: «L’indexation suivante (après celle de ce mois-ci, ndlr.) n’interviendrait, selon le scénario central, pas avant février 2012. Les scénarios alternatifs montrent bien l’incertitude que génère le prix du pétrole dans la prévision des tranches indiciaires à moyen terme: l’index­ation pourrait intervenir dès juillet 2011 si le scénario haut se réalisait, mais seulement en août 2012, si les prix évoluaient selon le scénario bas.»

Pas d’indexation avant février 2012?

RH

res depuis le début de l’année. En 2009, les revenus avaient chuté de près de 35%, passant de 300 millions d’euros, à moins de 200. «Aujourd’hui, le travail intérimaire est la solution idéale pour relancer l’économie et répondre immédiatement aux besoins en personnel des entreprises qui n’ont encore aucune visibilité sur le moyen ou le long terme», commente Fabrice Poncé, président de l’Uledi.

Publié le 08.07.2010

RH

L’intérim reprend le dessus Publié le 07.07.2010

L’Union luxembourgeoise des entreprises de travail intérimaire (Uledi), qui regroupe 23 entreprises représentatives du secteur et dit rassembler 75% des acteurs, fait état d’une augmentation de 15% du chiffre d’affai-

Il n’y a pas d’urgence à remettre en cause l’index, accusé de nuire à la compétitivité des entreprises. C’est l’avis de la Chambre des Salariés Luxembourg qui vient de présenter un document complet intitulé L’indexation automatique des salaires au Luxembourg - éléments de réflexion. Selon la CSL, qui fait référence aux prévisions du Statec, «il y aura évidemment

Création de People Primetime Groupe Publié le 08.07.2010

C’est sous la forme d’un groupement européen d’intérêt économique (GEIE), People Primetime Groupe, qu’une quinzaine d’acteurs européens du coaching (dont quatre établis au Luxembourg) se sont associés afin de développer des actions en matière de formation en RH,

de coaching, ainsi que de médiation. Ce GEIE, officiellement établi au Grand-Duché depuis le 10 juin, a pour gérantprésident Giorgios Bouronikos, également gérant de la sàrl People Primetime.

Grands Prix paperJam

En ligne! Publié le 09.07.2010

Le microsite dédié aux trois Grands Prix paperJam est en ligne: www.grandprix. paperjam.lu. Après la première cérémonie Communication, Marketing & Design qui avait primé Eppelpress et l’agence Vidale Gloesener le 25 février dernier, le prochain rendezvous est fixé au 21 octobre pour le Grand Prix paperJam ICT, placé sous le parrainage de François Biltgen, ministre des Communications et des Médias. Puis viendra, le 9 novembre, le Grand Prix paperJam RH, sous le parrainage de Nicolas Schmit, ministre du Travail et de l’Emploi. Suite en page

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Photo: Etienne Delorme (archives)

Fabrice Poncé (Uledi)

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20 actualité

Jeffrey Tessler

«Notre avenir est ici» Clearstream, le géant du règlement-livraison, fête ce mois-ci son 40e anniversaire. Son PDG déclare  que la compagnie s’engage à rester au Grand-Duché et s’apprête à tirer parti d’un monde encore plus compétitif.

Aaron Grunwald (interview), David Laurent/Wide (photo)

Monsieur Tessler, à l’heure où Clearstream (anciennement Cedel) fête ses 40 ans, quel est, selon vous, l’événement le plus marquant qu’il convient de retenir? «Dans les années 1990, le marché poussait à une fusion entre les deux grands concurrents Euroclear et Clearstream. Il s’en est suivi une réflexion sur l’évolution de l’environnement du dépositaire. Euroclear a fait des acquisitions.... Cedel/Clearstream a pris une autre voie et intégré le Deutsche Börse Group, gagnant ainsi en validité et viabilité stratégiques, pour avancer dans un monde très compétitif et en pleine mutation. Depuis la transaction, la perception du marché a été très positive. Honnêtement, j’ignore ce qu’il serait advenu de Clearstream si la compagnie n’avait pas été rachetée par la Deutsche Börse. N’avez-vous rien perdu de votre identité en intégrant un groupe étranger plus important? «Bonne question! Je suis arrivé en 2004, trois ans après le rachat par la Deutsche Börse. Je ne suis donc pas le mieux placé pour parler des années 2000-2002. Mais tout rachat conduit à des changements et les premières réactions aux changements sont toujours négatives. Mais si vous regardez les huit ou neuf dernières années, la vision est extrêmement positive. Des difficultés? Évidemment! Comment concilier deux compagnies différentes, originaires de deux pays différents, et à l’époque, deux business models différents? Je rends hommage à mes prédécesseurs, qui ont fait le plus gros du travail pour moi. Par exemple? «Toute cette ‘affaire Clearstream’, qui s’avère une mystification. Mes prédécesseurs l’ont affrontée de plein fouet. Aujourd’hui, la manœuvre politique ne fait plus aucun doute. Je fais un rapprochement avec le Watergate (le scandale politique qui ébranla les États-Unis et entraîna la démission du président Richard Nixon en 1974 après le cambriolage des locaux du Parti démocrate par des agents du Parti républicain, ndlr.) Le pauvre hôtel Watergate de Washington n’y était pour rien dans cette affaire, mais il y est à jamais associé!

phone, non-événement partout ailleurs. Ici: des gros titres, mais dans la presse de Francfort: pas un mot. C’était une affaire politique, un point, c’est tout. Heureusement, elle n’a eu aucun impact sur notre personnel, nos affaires, nos clients ou sur le Luxembourg. Je tiens d’ailleurs à souligner que nous avons reçu un soutien inconditionnel au Luxembourg. Le gouvernement, les régulateurs, le public, tout le monde ici nous a toujours beaucoup soutenus.

A votre avis, la presse et le public ont-ils maltraité Clearstream dans toute cette ‘affaire’? «J’ai surtout été frappé par la différence de traitement: événement majeur dans le monde franco-

Comment la crise économique et financière mondiale affecte-t-elle Clearstream? «Les faibles taux d’intérêt ont impacté notre activité. Une grande partie de notre chiffre d’affaires provient

du revenu net d’intérêts. Si les taux dégringolent, le revenu aussi. En 2008, nous avons réalisé 200 millions d’euros de revenus nets d’intérêts. L’an dernier: 90 millions. Et nous anticipons une autre baisse significative cette année. D’une certaine manière, nos clients disparaissent, ou du moins se transforment. BNP et BGL, par exemple, ou la Commerzbank et la Dresdner Bank. Et la tendance va se poursuivre. L’initiative européenne Target 2 Securities (T2S – qui vise à centraliser sur une plateforme unique paneuropéenne les opérations de règlement-livraison) pose un sérieux défi au cœur de métier de Clearstream. Serez-vous

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«Nous sommes captifs d’un environnement ouvert»

interopérabilité, vous avez un canal entrant, et 20 canaux sortants. L’interopérabilité transforme 20 marchés en un seul, pratiquement. Elle donne un seul point d’entrée pour les institutions financières et nous permet d’offrir des services à un niveau élevé de valeur ajoutée. Voilà notre nouveau positionnement.

capables de vous réinventer? «T2S ne concerne que le règlement des transactions et la monnaie banque centrale. L’ICSD (dépositaire central international de titres) – notre activité fondamentale – concerne la monnaie banque commerciale. Ceci n’est pas impacté par T2S. Toutefois, T2S change la donne, et nous parions sur l’interopérabilité. Sans interopérabilité, T2S n’offre qu’un ‘canal unique’ de règlement. Avec la France, l’Allemagne, l’Espagne… aucun problème. Mais T2S ne recouvre que le règlement, pas les services à valeur ajoutée: les paiements de coupons, les opérations sur titres, les votes par procuration, etc., à faire sur chaque marché local. Sans

Clearstream a transféré 700 emplois de Luxembourg et Francfort à Prague. Cette transition est-elle une réussite? «Indubitablement. Notre installation à Prague a commencé en 2007. Nous avons annoncé au gouvernement, aux régulateurs et au comité d’entreprise qu’il nous fallait trouver la bonne taille d’entreprise. Nous devions également trouver des implantations pour traiter notre charge de travail international. Nous avons ouvert un centre d’opérations à Singapour en 2009 pour couvrir les marchés mondiaux. Il nous permet de mieux cibler la charge de travail. C’était la démarche la plus logique. Mais évidemment, avec un impact social. J’ai dit à l’époque – et j’en suis fier – que nous limiterions cet impact social. En 2007, nous avons arrêté les recrutements extérieurs et fait en sorte de pourvoir en interne tous les nouveaux postes à Luxembourg. L’opération a été une immense réussite. Je pense que presque toutes les personnes touchées par la restructuration de 2007 ont pu être remplacées en interne. Il fallait résoudre un problème de rentabilité et positionner la charge de travail en interne. Nous avons réussi, et de manière socialement responsable. Faut-il s’attendre à d’autres réductions de postes à Luxembourg? «Nous avons établi deux programmes, initiés en 2009 et poursuivis en 2010, dans le contexte du Deutsche Börse Group. Celui de 2007 ne concernait pas les

cadres. Comme nos revenus étaient retombés aux niveaux de 2006, nous voulions revenir au nombre de cadres de cette année-là. La restructuration a concerné 80 cadres supérieurs au niveau mondial, dont 27 à Luxembourg. Ce programme a été mené de manière socialement responsable. La dernière partie du plan ‘Group’, qui fait encore l’objet de consultations avec le comité d’entreprise, est notre ‘Project Excellence’. Il impacte potentiellement 370 postes au niveau mondial, mais le conseil n’a pas encore pris de décisions et il faut encore négocier. La priorité est donnée à une approche socialement responsable. Mais personne ne peut montrer Clearstream du doigt, étant donné ce qui se passe dans le secteur bancaire aujourd’hui. Une projection à dix ans: Clearstream serat-il toujours à Luxembourg? «Il n’a jamais, et j’insiste sur ce mot, été question de déménager. Notre avenir est ici. La base de connaissances restera toujours au Luxembourg, qui est l’endroit le plus propice pour les affaires. Nous travaillons en rapport étroit avec les régulateurs et le gouvernement qui nous ont toujours apporté beaucoup de soutien. Et nous avons ici une réserve de talents en termes de ressources humaines. La vraie question est: ‘Pourquoi quitterais-je le Luxembourg?’ Je suis membre du conseil de la Deutsche Börse, où je représente toutes les activités de Clearstream. Quitter le Luxembourg ne fait pas partie du plan du conseil. Nous n’avons aucune intention de le quitter. Ça n’a jamais été évoqué. Je trouve un peu hypocrite que certains l’insinuent, alors qu’ils sont eux-mêmes des entreprises à capitaux étrangers. Y a-t-il des projets de scission avec la Deutsche Börse ou de vente de Clearstream? «Pas à ma connaissance. Nous représentons environ 40% des revenus du groupe. Aussi, personne n’a fait de suggestions de ce genre. Prévoyez-vous des créations de postes au Luxembourg? «Si les taux d’intérêt remontent en 2012-2013, nous serons bien positionnés pour en profiter. Si le nouvel environnement transfrontalier issu de T2S réussit, j’espère que nous engagerons de nouveaux collaborateurs. Mais il faut être réaliste: nous sommes captifs d’un environnement ouvert.»

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André Prûm

L’esprit d’une start-up Par Sébastien Lambotte, publié le 07.07.2010

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Photo: Julien Becker

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«Il y a cinq ans, c’était le désert, a commenté André Prüm, le doyen de la Faculté de Droit, d’Economie et de Finance (FDEF), réélu pour un quinquennat. On constate aujourd’hui que l’existence de l’Université dans la cité de Luxembourg est bienvenue tant au niveau local que dans les milieux de l’enseignement et de la recherche à l’échelle internationale. L’importance de bénéficier d’une telle faculté à Luxembourg est reconnue de tous.» Certes, la faculté – qui comprend trois départements, le Droit, l’Economie et le Management ainsi que la Luxembourg School of Finance – n’est pas grande. Mais elle est jeune et sa croissance est rapide. Au 1er juillet 2010, elle comptait 1.761 étudiants. Ils se répartissent en 971 bachelors de 56 nationalités différentes, 271 étudiants de 58 nationalités, 62 doctorants et 457 personnes qui suivent des formations continues. Les cinq premières années d’existence de la FDEF auront été celles de la mise en place, de la constitution des équipes et de la définition des ambitions. «L’esprit qui nous a guidés jusqu’alors a plus été celui d’une start-up que d’une grande structure. Et cela ne devrait pas changer à l’avenir dans le développement de nouvelles initiatives», a expliqué le doyen. L’homme l’a prouvé en annonçant la mise en place d’un partenariat avec l’INCEIF de Kuala Lumpur, université spécialisée dans la finance islamique. Il en résultera un séminaire sur ce thème en janvier prochain et le développement de recherches codirigées. La faculté veut définir plus finement une stratégie de positionnement à moyen terme. «Elle se développe rapidement dans un environnement qui bouge beaucoup. Il nous semble important d’avoir une vision claire et stratégique à moyen terme. Mais nous devons procéder à une étude plus poussée de nos concurrents, de l’offre que l’on peut trouver ailleurs, a commenté André Prüm. Nous ne voulons pas être une faculté généraliste, qui propose des formations tous azimuts. Nous voulu proposer des choses ciblées. A nous de nous situer finement sur des niches qui nous permettront de nous distinguer.» Le doyen aimerait par ailleurs tirer davantage des trois disciplines intimement liées au sein de la faculté, imbriquer de manière intelligente les différents départements tout en leur permettant de développer la visibilité et les compétences qui leur sont propres. Il est question aussi de moderniser l’enseignement proposé pour que, plus que jamais, les étudiants deviennent des acteurs de leur formation.

Médias

Guy Kaiser rédacteur en chef de RTL

Photo: RTL

André Prüm a été réélu pour cinq années en tant que doyen de la Faculté de Droit, d’Economie et de Finance. Avec de nouveaux défis à relever.

Guy Kaiser succède à Francine Gloesener

Publié le 09.07.2010

Un nouveau rédacteur en chef chez RTL Radio Lëtzebuerg: Guy Kaiser remplace Francine Closener qui occupait le poste depuis septembre 2009 et s’oriente vers la télévision. Sa prise de fonction sera officielle le 1er septembre. Guy Kaiser avait été nommé rédacteur en chef adjoint il y a un an. Entré en 1981 à la radio luxembourgeoise, il a successivement occupé les fonctions de journaliste et de présentateur du journal. Après une parenthèse à l’ABBL (Association des Banques et Banquiers, Luxembourg) entre 2004 et 2005, il avait rejoint la rédaction de RTL en tant que coordinateur de l’info.

Statistiques

80.000 Portugais vivent au Luxembourg Publié le 09.07.2010

A l’occasion de la journée mondiale de la population, officialisée par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) en 1989 et célébrée le 11 juillet, le Statec vient de publier une étude sur les nationalités présentes au Grand-Duché. Il en ressort notamment que le nombre de Portugais vivant au Luxembourg est passé de 58.657 en 2001 à 79.769 en 2010, soit une augmentation de 21.000 personnes. Cette communauté représente

37% de la population de nationalité étrangère, soit 216.345 personnes. La population totale dépasse les 500.000 personnes (502.066).

RH

Harcèlement: agir pour prévenir Publié le 09.07.2010

La Chambre des Salariés, via son Centre de Formation Syndicale du Luxembourg, vient d’éditer un guide pratique sur les stratégies de prévention de la violence et du harcèlement moral au travail. Une brochure, pédagogique et didactique, qui comporte deux parties principales: la première explique les thématiques liées à la souffrance au travail, tandis que la seconde éclaire sur le cadre législatif existant. Au Luxembourg, il existe une loi sur le harcèlement sexuel, le harcèlement discriminatoire et le harcèlement obsessionnel, mais la loi reste muette quant au harcèlement moral. Consultable en trois langues (français, allemand et anglais prochainement) sur le site internet de la CSL, la brochure, dans sa version imprimée bilingue (français/allemand), est disponible gratuitement au siège de la CSL et dans les principaux bureaux syndicaux (OGBL, LCGB, FNCTTFEL et Aleba).

Formation

Label Comenius EduMedia pour Olefa Publié le 10.07.2010

Parmi les lauréats 2010 des labels Comenius EduMedia décernés à Berlin, se trouve la plate-forme eLearning Olefa (http://demo.olefa.org) développée par la société luxembourgeoise EducDesign de Bettembourg: un outil d’apprentissage des langues en ligne, déjà utilisé dans plus de 35 écoles fondamentales à Luxembourg.

Notation des banques

Moody’s reste négative Publié le 12.07.2010

En attendant le résultat des tests d’endurance des 91 banques européennes, l’agence de notation Moody’s demeure prudente sur les établissements belges et luxembourgeois. «Notre perspective sur le système bancaire belge et luxembourgeois reste négative, en dépit des étapes déjà franchies vers la stabilisation», indiquent les analystes de la société américaine. Moody’s reconnaît que «l’appétit des principales banques pour le risque est moindre qu’avant la crise, en raison d’un processus continu de désendet­ tement et de recentrage». Suite en page

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L’analyse a porté sur les quatre principales banques de Belgique (Dexia Bank, Fortis Bank, ING Belgique, KBC Bank) et sur les trois principales banques luxembourgeoises: BGL BNP Paribas, Dexia BIL et BCEE. «Nous nous attendons à ce que les revenus réguliers des établissements soient sous pression dans un environnement économique qui reste fragile et dans un contexte incertain sur le plan réglementaire», a encore indiqué le communiqué.

Microfinance

Aabar investit dans deux fonds luxembourgeois Publié le 12.07.2010

Aabar Investments, premier actionnaire de Daimler, place 54,2 millions de dollars (43 millions d’euros) dans deux fonds de microfinance domiciliés au Luxembourg. Le fonds d’Abu Dhabi, qui vient également de prendre 5% de la banque italienne Unicredit, place 34,5 mil­ lions de dollars dans Blue­ Orchard Private Equity Fund et 19,8 millions dans Oasis Fund.

Social

Nouvelles suppressions de postes chez RBC Dexia Publié le 12.07.2010

D’ici à juin 2011, 122 postes supplémentaires devraient être supprimés au sein de RBC

Dexia à Luxembourg. Il est pour l’instant question de délocaliser 102 emplois opérationnels vers Kuala Lumpur en Malaisie, et aussi de réduire l’effectif de 20 postes, «en raison des améliorations technologiques et de processus». L’établissement emploie près de 1.450 personnes au Grand-Duché. Les syndicats et le personnel de l’entreprise ont été informés en fin de semaine dernière. «Il s’agit de la deuxième étape de notre réalignement stratégique au Luxembourg qui s’inscrit dans une stratégie globale destinée à renforcer nos capacités au plan mondial et à améliorer la qualité des services offerts à notre clientèle...», explique-t-on chez RBC Dexia. La banque n’exclut pas que les conditions économiques ne l’obligent à mettre en œuvre une troisième phase à un horizon de moyen terme.

Fonds d’investissement

Forte décollecte

Europe était décembre 2009 (-7,8 milliards d’euros).

Bourse de Luxembourg

4.457 nouvelles valeurs admises Publié le 12.07.2010

Au cours du premier semestre, la Bourse de Luxembourg a admis 4.457 nouvelles valeurs à la cotation, soit une augmentation sensible de 23,53% par rapport aux 3.608 du premier semestre 2009. «Cette évolution positive s’observe notamment dans le segment obligataire et le segment des warrants», note l’entreprise de marché. Au 30 juin 2010, la Bourse de Luxembourg recensait 44.648 lignes de cotation, dont 38.670 sur le marché réglementé et 5.978 sur Euro MTF, marché alternatif créé en 2005.

Photo: Etienne Delorme

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Photo: Etienne Delorme (archives)

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Olivier Noblot (POG)

a été présenté ce lundi en conférence de presse. Il prévoit aussi une distribution du courrier le samedi à compter du 1er janvier 2013. L’Entreprise des P&T est chargée d’assurer le service postal universel (sur l’ensemble du territoire) jusqu’en 2020.

Publié le 12.07.2010

Si la crise grecque et des dettes publiques de la zone euro ont lourdement pesé sur les marchés financiers en mai, elle a également occasionné d’importants retraits des organismes de placement collectifs. Selon la société d’information financière Lipper FMI, l’industrie européenne des fonds a dû déplorer près de 18 milliards d’euros de retraits au cours de ce mois de volatilité boursière. Pour la filiale de Thomson Reuters, cette décollecte a été particulièrement sensible dans les fonds monétaires. Le dernier mois de décollecte nette en

Services postaux

Pas de concurrence avant 2013 Publié le 12.07.2010

Il faudra attendre 2013 pour que le Grand-Duché ouvre à la concurrence ses services postaux. Le Luxembourg avait obtenu un report de deux ans pour l’application de la directive européenne, qui prévoit la libéralisation complète au 31 décem­ bre 2010 dans l’Union. Adopté lors du Conseil de gouvernement le 25 juin 2010, le projet de loi sur les services postaux

RH

Tudor et POG collaborent Publié le 13.07.2010

Le CRP Henri Tudor et le Personnel Officers Group (POG), un réseau qui rassemble une centaine de DRH du GrandDuché, ont signé une convention de coopération. Objectif: dépoussiérer la fonction res-

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Urbanisme

Belval: la coopÉration LuxembourgFrance avance Photo:Luc Deflorenne (archives)

Par Nicolas Raulot, publié le 08.07.2010

Alain Ierace n’a pas encore indiqué quelle sera sa nouvelle activité. Suite de la page

Le Groupement Européen de Coopération Territoriale (GECT) est en cours de finalisation. Mais le flou règne encore sur la nature des projets complémentaires envisagés. Après le cri d’alarme du promoteur Belvalplaza cette semaine et l’appel au respect des engagements de l’Etat, voilà un rendez-vous qui tombe plutôt bien. Michel Mercier, ministre français de l’Espace rural et de l’Aménagement du territoire, était ce jeudi à Luxembourg pour y rencontrer plusieurs membres du gouvernement et notamment le Premier ministre Jean-Claude Juncker. Au menu des discussions: la coopération franco-luxembourgeoise et «le site de Belval, situé au cœur du bassin transfrontalier de l’Alzette (Luxembourg, Moselle, Meurthe-et-Moselle)». Une première étape, d’ordre juridique, est en passe d’être franchie avec la mise en œuvre d’un Groupement Européen de Coopération Territoriale (GECT), l’institution censée construire le projet transfrontalier. Une déclaration d’intention avait été signée le 7 janvier. «La rédaction conjointe franco-luxembourgeoise des statuts et de la convention y relatifs a pu être finalisée dans un laps de temps très court entre janvier et juin 2010», précise le gouvernement luxembourgeois. Peu de détails ont malgré tout été donnés sur l’Opération d’Intérêt National (OIN), pendant français du projet luxembourgeois, beaucoup plus avancé. «Le gouver­ nement français est très attaché à un développement équilibré. Il faudra des logements côté français, mais également un pôle d’excellence et des projets structurants, de la recherche, de la biotechnologie...», a indiqué Michel Mercier. Claude Wiseler, ministre du Développement durable et des Infrastructures, a aussi affirmé que les initiatives françaises et luxembourgeoises ne seraient pas concurrentes, mais complémentaires. Michel Mercier a enfin annoncé que le tronçon routier, reliant Belval à l’autoroute A30 en France, pour le désenclavement du bassin de l’Alzette, devrait être finalisé d’ici à 2012, grâce à un accord entre toutes les parties prenantes et à la participation financière du Grand-Duché de Luxembourg.

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BIP Investment Partners sources humaines au Luxembourg. «J’aime bien comparer la fonction RH d’aujourd’hui avec les technologies de l’information d’il y a 10 ou 15 ans. A l’époque, l’informatique était considérée comme un centre de coûts, avant que l’on comprenne qu’elle devenait un outil stratégique. La crise est une opportunité pour la fonction RH qui doit devenir un carburant de croissance», estime Olivier Noblot, associé chez Kalize et successeur d’Eliane Fuchs à la présidence du POG. «Cette association va nous permettre de contribuer à la validation de nos axes de recherche, de nous assurer que nous allons dans la bonne direction», explique Linda Szelest, program manager au CRP Henri Tudor.

Fonds d’investissement

L’encours des OPC recule Publié le 13.07.2010

Ce que Lipper FMI indiquait cette semaine a été confirmé ce mardi par la CSSF (Commission de Surveillance du Secteur Financier). En mai, l’encours de l’industrie luxembourgeoise des fonds d’investissement a diminué de 20,474 milliards d’euros à 1.992,4 milliards d’euros, contre 2.012 milliards en avril. Ce recul tient à l’impact négatif des marchés financiers (pour 5,6 milliards d’euros), mais surtout aux décollectes (14,858 milliards d’euros).

Deux nouveaux engagements Publié le 14.07.2010

A l’occasion de la publication de ses résultats semestriels (résultat de 10,6 millions d’euros contre 0,015 million un an plus tôt), BIP Investment Partners décrit deux nouveaux investissements réalisés depuis le début de l’année. Le premier s’élève à 10,5 millions d’euros en capital et en financement mezzanine (prêt subordonné, ndlr.) pour l’acquisition de la société SGG par son management. BIP a pris une position minoritaire permettant au management de prendre le contrôle de leur entreprise. La société d’investissement a aussi placé 10 millions d’euros dans Aixtron, une société allemande en haute technologie, issue de l’université d’Aix-la-Chapelle et cotée en Bourse de Francfort, qui développe des systèmes de production de semi-conducteurs et nanofibres. Elle détient une part du marché mondial de 70% dans le domaine des diodes électroluminescentes.

et de directeur d’Advantage Communication en date du 6 juillet. Son successeur est Didier Bellia, qui était respon­ sable administratif et financier d’Editus. C’est assurément une page qui se tourne, puisqu’après avoir fondé, en 1989, l’agence Avanti, Alain Ierace était devenu, dès 2001, actionnaire et administrateur délégué des différentes entités du groupe Advantage Communication Partners. En 2004, il avait participé à la grande fusion qui avait regroupé les cinq agences (Orbite Communication, Inter Communication, Publilatina, Meridian Conseil en Communication et Eleven) en une seule. Au printemps 2008, le groupe Saint-Paul avait ensuite cédé l’intégralité de sa participation (qui était alors de 87%) à Alain Ierace, qui occupait déjà les fonctions d’administrateur délégué de l’agence de communication. A ce départ s’ajoute aussi celui du directeur de création Ghislain Giraudet, qui rejoindra l’agence Vous à la rentrée de septembre.

Services

Interaudit intègre Baker Tilly International Communication

Alain Ierace quitte Advantage Publié le 14.07.2010

Alain Ierace a quitté ses fonctions d’administrateur délégué

Publié le 14.07.2010

Interaudit, un des premiers cabinets de révision spécialisés au Luxembourg, a intégré le

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Politique

L’étincelle Les discriminations dont les frontaliers font les frais provoquent un tollé dans la Grande Région. L’obstination du gouvernement luxembourgeois pourrait lui valoir un camouflet par les instances européennes. Frédérique Moser (texte), Julien Becker (photo)

Tous égaux… mais certains plus que d’autres? L’aphorisme de George Orwell a une acuité singulière en cette rentrée politique. Et si l’écrivain anglais dénonçait alors les dérives du socialisme soviétique, ce sont les excès d’une politique libérale et anti-sociale, fustigée par les syndicats, qu’il illustre aujourd’hui. Dans le collimateur, la loi du 26 juillet 2010 qui supprime les allocations familiales à partir de 18 ans et réserve les mécanismes de compensations financières aux seuls résidents. Lesquels ne seront d’ailleurs pas tous gagnants dans le nouveau système, puisque les familles modestes y perdront également des plumes. Ainsi, un ménage avec un adolescent et deux étudiants perdra 5.500 euros s’il dispose de 40.000 euros de revenus et en gagnera 622 si son revenu atteint 120.000 euros, selon les calculs des syndicats. Mais les grands perdants, ce seront d’abord les frontaliers, confrontés à une perte sèche. Leurs enfants poursuivant des études sont tout simplement exclus des subsides prévus par le législateur luxembourgeois. Rien de scandaleux à cela, explique en substance le gouvernement, qui soutient la thèse selon laquelle chaque pays est responsable des aides qu’il octroie à ses propres étudiants. Et d’enfoncer le clou en martelant que le Luxembourg n’a pas à payer pour des étudiants résidant dans un autre pays… Un gouvernement qui semble avoir la mémoire courte et fait mine d’oublier que le Grand-Duché a «exporté» pendant des décennies ses propres étudiants, qui ont profité – et c’est heureux – des infrastructures d’enseignement supérieur financées par les Etats voisins… Un argument que les syndicats ne manquent pas de rappeler au gouvernement. Mais celui-ci semble avoir sacrifié l’esprit de solidarité sur l’autel des impératifs de réduction des dépenses. Il faut bien trouver des niches permettant de faire des économies et réduire les transferts sociaux dans la Grande Région ne semblait pas, a priori, relever d’un grand risque politique. Bien mal lui en a pris, car le vent de colère soulevé par cette tactique n’a cessé de gagner en intensité au cours de l’été. Pris de court par le vote de la loi à quelques jours des vacances parle-

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mentaires, les syndicats ont fourbi leurs armes pendant l’été et organisé la riposte. Un front syndical rassemblant l’OGBL, le LCGB, la FNCTTFEL, Syprolux et l’ALEBA – seule la CGFP, le syndicat de la fonction publique, fait défaut – appelle à la mobilisation contre des mesures jugées discriminatoires et attentatoires à la paix sociale au Luxembourg. «Nous avons toujours considéré que le marché de travail luxembourgeois, composé de résidents et des frontaliers, doit être appréhendé de façon unique, explique Jean-Claude Reding, président de l’OGBL et de la Chambre des Salariés. D’abord, parce qu’il s’agit d’une question de justice sociale (à cotisations et imposition égales, droits égaux), mais aussi par que nous avons une chance commune de développement, en améliorant la coopération à tous les niveaux, au sein de la Grande Région. Cela présuppose qu’on ne traite pas différemment les travailleurs et que l’on ne crée pas des citoyens de seconde zone.» Justice sociale

Pour le syndicaliste, des précédents dénotent une «dérive» dans l’approche du gouvernement luxembourgeois quant à l’équité des salariés qui composent le marché du travail. «Les évolutions ont commencé en 2006, avec l’introduction des chèques-services, rappelle M. Reding. Nous avions tiré la sonnette d’alarme, avec d’autant plus de force que priver les frontaliers – soit près de la moitié des salariés du pays –, de l’accès à ces prestations, revenait à limiter le développement de certaines activités au Luxembourg. Mais ce qui pose vraiment problème, c’est l’injustice fondamentale qui est ressentie par les travailleurs frontaliers qui financent, par le biais de leur imposition, des services dont ils sont exclus. Dans de grandes entreprises qui disposent de crèches en interne, il existe d’ores et déjà deux catégories de salariés...» C’est cette injustice qui est au cœur des actions entreprises par les syndicats, pétitions dans les entreprises et manifestation du 16 septembre, sur la Place Clairefontaine. «Ces actions concernent uniquement les discriminations à l’encontre des frontaliers, car nous ne voulons pas donner l’impression d’une manifestation de masse contre un tas d’autres choses, qui restent à discuter par ailleurs», précise M. Reding. En toile de fond, évi-

demment, se profile un conflit plus large sur des mesures d’austérité qui grèvent le pouvoir d’achat de toutes les familles, et qui devrait prendre de l’ampleur dans les semaines à venir. Mais, pour l’heure, les syndicats concentrent leurs forces contre la loi du 26 juillet. Avec l’appui d’associations luxembourgeoises, comme l’ASTI, et celui de leurs homologues français, belges et allemands, auxquels se rallient également des élus locaux. «La réaction que suscite cette politique luxembourgeoise parmi nos partenaires de la Grande Région devrait faire réfléchir nos responsables politiques. L’image de marque du Grand-Duché est en train de se détériorer. Je ne trouve pas approprié qu’ils continuent de proclamer qu’ils ont raison et que cela est conforme au droit européen. Ce n’est certainement pas la bonne approche. Si nous avons un problème avec nos partenaires

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«La plainte que nous avons déposée est très étayée» Jean-Claude Reding (OGBL)

immédiats, on doit se mettre à table et en discuter. Ce ne serait pas une honte pour le Luxembourg que de réajuster le tir», estime le président de l’OGBL qui espère «la réouverture du dossier». Bien qu’il prône la reprise du dialogue, le président de l’OGBL n’en mène pas moins la bataille sur le terrain du droit européen. Le 2 août dernier, le premier syndicat du pays a officiellement déposé une plainte auprès de la Commission, qui repose sur trois grands principes: le droit de la sécurité sociale ainsi que les principes de libre circulation des travailleurs et de l’égalité de traitement. «Le dossier est très étayé», annonce-t-il. De fait, l’OGBL a retrouvé dans la jurisprudence européenne de nombreux cas similaires qui ont donné lieu à des arrêts de la Cour de Justice qui semblent plaider en son sens. «Récemment, la Cour a considéré que ‘l’enfant à charge

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d’un ressortissant d’un Etat membre, qui exerce une activité salariée dans un autre Etat membre tout en conservant sa résidence dans l’Etat dont il est le ressortissant, peut se prévaloir de l’article 7, paragraphe 2, du Règlement n°1612/68 pour obtenir un financement de ses études dans les mêmes conditions que celles appliquées aux enfants des ressortissants de l’Etat d’emploi et notamment sans qu’une condition supplémentaire relative à la résidence de l’enfant puisse être imposée’.» Jurisprudences

L’affaire opposait des frontaliers belges travaillant aux Pays-Bas et qui ont obtenu gain de cause. S’étant saisi de cette même jurisprudence, le LCGB a collaboré avec son homologue belge, la Confédération des Syndicats Chrétiens de Belgi-

que (CSC), laquelle a déposé à son tour une plainte devant les instances européennes. Le LCGB a parallèlement interpellé le Premier ministre pour, dit-il, «le presser une nouvelle fois de revoir rapidement la position du gouvernement envers les frontaliers, afin d’éviter le scénario de milliers de familles devant passer par des procédures devant les juridictions luxembourgeoises, respectivement européennes, pour obtenir gain de cause». Le syndicat chrétien a demandé une entrevue urgente avec le Premier ministre. Le président de l’Eurogroupe s’en tiendra-t-il à ses principes de rigueur budgétaires? Ou le chantre d’une Europe sociale et solidaire se laissera-t-il convaincre de remettre le dossier sur la table? A l’heure où nous bouclions cette édition (le 10 septembre), le gouvernement de Jean-Claude Juncker n’avait pas infléchi sa position.

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Immobilier

La Commission européenne, premier locataire Publié le 15.07.2010

Le secteur banques, finance et assurance figure encore à la première place de la location de bureaux, comme l’étude trimestrielle du conseiller immobilier DTZ le montre. Au cours du deuxième trimestre, l’industrie financière a concentré 29% de la prise en occupation sur le marché luxembourgeois. Mais il est talonné par le secteur des institutions européennes avec 24% du take-up. La prise en bail de la Commission européenne de 6.743 m2 à Gasperich – de loin la plus grosse transaction du deuxième trimestre – a nettement pesé dans la balance. Du côté des entreprises, à noter la location, par Skype, de 2.279 m2 de bureaux aux Rives de Clausen. Sur le front des loyers, on observe un nouveau tassement, même si le taux de vacance recule légèrement à 6,5%, contre 7% au début de l’année.

Photo: Olivier Minaire/archive

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réseau global Baker Tilly International (le 8e réseau d’expertise comptable et d’audit mondial, représenté par 147 cabinets dans 114 pays différents, cumulant un chiffre d’affaires de 3,13 milliards de dollars US), en tant que membre indépendant. Actif depuis plus de 20 ans, Interaudit est dirigée par Vincent Dogs et Edward Kostka et compte 20 salariés. Elle rejoint ainsi, dans ce réseau international, un autre acteur luxembourgeois, IF Group (anciennement Interfiduciaire). échoué du fait que le côté syndical nierait l’existence d’une crise.» Dans une lettre ouverte de cinq pages au Premier ministre, le président de l’OGBL Jean-Claude Reding s’en prend à Jean-Claude Juncker à qui il reproche des propos récents. Le syndicaliste en profite pour durcir son discours. Une prise de position de mauvais augure alors que la prochaine négociation tripartite est prévue pour octobre, après l’échec de mars-avril. Critique à l’égard d’une «focalisation trop rapide sur les dettes et déficits publics» et «la mise en place de mesures d’économie exagérées», susceptibles de «mettre en danger la reprise économique», il ne laisse transparaître aucune volonté de conciliation sur la question de l’indexation des salaires, pourtant au centre des désaccords entre gouvernement, patronat et syndicats.

Tripartite: le ton monte

Place financière

Publié le 14.07.2010

Publié le 14.07.2010

«Non, Monsieur le Premier ministre, la Tripartite n’a pas

bourg va financer la construction d’un nouvel immeuble sur un terrain contigu, pour un investissement de 75 millions d’euros. L’édifice de 7 étages offrira une surface de 7.000 m2 au sol. 250 collaborateurs y travailleront dans un premier temps. Les premiers emména­ gements sont espérés pour début 2012. «Ce bâtiment permettra à la banque de regrouper sur un seul et même site, au cœur de la ville, l’essentiel de ses équipes commerciales. Les services administratifs resteront quant à eux logés à Howald, dans le centre construit il y a 25 ans», explique la Banque de Luxembourg. La conception a été confiée à l’association Arquitectonica (Miami) - Christian Bauer & Associés (Luxembourg). Le fondateur d’Arquitectonica, Bernardo Fort-Brescia, est aussi l’auteur du siège de la banque.

Place financière

De nouveaux murs pour la Banque de Luxembourg

Luxembourg

Photo: Banque de Luxembourg

C’est le deuxième bâtiment réalisé par Arquitectonica pour la Banque de Luxembourg boulevard Royal.

Seize ans après l’inauguration de son siège au 14, boulevard Royal, la Banque de Luxem-

Des avancées pour le fonds anti-crise Publié le 14.07.2010

Créé lors de l’Eurogroupe du 7 juin en réponse à la crise des dettes publiques, le fonds de soutien à la zone euro, ou European Financial Stability

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Laurent Mosar

«Pas de grain de sable» A quelques encablures de la rentrée parlementaire, le 12 octobre, le président de la Chambre des députés se déclare prêt à suivre le Premier ministre dans sa volonté d’adopter rapidement le paquet de mesures anti-crise. Avec ou sans accord tripartite. Frédérique Moser (interview), David Laurent/Wide (photo)

M. Mosar, le gouvernement a procédé à plusieurs initiatives législatives pour contrer les effets de la crise économique, ces derniers mois. De nouveaux projets sont-ils attendus à la rentrée? «Parmi les gros dossiers qui nous attendent, il y a tout le paquet de mesures anticrise et celles discutées au sein de la Tripartite, dont la plupart n’ont pas encore été approuvées par la Chambre des députés. Elles seront discutées de façon intense. A côté de ce gros volet, il y a tout le travail parlementaire normal, le programme gouvernemental à mettre en œuvre. Plusieurs gros dossiers nous attendent, par exemple les projets de loi sur la réforme de l’avortement, sur l’adoption, sur l’ouverture du mariage aux couples homosexuels, la réforme du divorce… Une loi fait beaucoup de bruit, celle modifiant les aides financières de l’Etat pour les étudiants et supprimant les allocations familiales au-delà de 18 ans. Le projet de loi était fortement contesté mais il a été adopté, à la va-vite semble-t-il, dès le 13 juillet. En quoi une telle hâte était-elle justifiée? «En principe, je ne suis pas un partisan du va-vite dans la procédure législative. Mais comme pour chaque principe, il y a des exceptions. Quelquefois, il est nécessaire de faire passer plus rapidement que d’habitude certains projets de loi. Par exemple, la nouvelle législation anti-blanchiment qui devra passer très rapidement par la Chambre des députés, car nous sommes sous la pression du Gafi (Groupe d’action financière). Pour le Luxembourg et sa place financière, ce serait une catastrophe d’apparaître à nouveau sur une liste ‘noire’, parce que la Chambre n’aurait pas ratifié des conventions internationales ou n’aurait pas suivi des propositions ou suggestions du Gafi. Quand ce texte pourrait-il être voté? «En principe, le projet de loi devra être voté tout au début de la rentrée parlementaire, donc mi-octobre, au plus tard début novembre. Pour en revenir au projet de loi 6148 sur les allocations familiales… «Dans ce dossier, il faut savoir que nous aurions pu prendre le temps nécessaire. Ce qui aurait eu comme conséquence que les nouvelles dispositions ne seraient pas entrées en vigueur pour la rentrée scolaire. Or, beaucoup d’étudiants voulaient connaître le nou-

veau régime qui allait s’appliquer. C’est pourquoi la Chambre des députés a – à bon droit – fait passer le projet de loi avant les vacances parlementaires. Nous aurions, sinon, perdu une année supplémentaire. Or, il y a également des impératifs budgétaires dont il faut tenir compte. Le premier objectif de cette loi est donc de faire des économies? «Il y a deux impératifs: d’abord, organiser de façon différente tout le système. Et je crois que la solution trouvée est bonne. Ensuite, il y a en effet des impératifs budgétaires

et il ne faut pas perdre trop de temps dans la procédure parlementaire. Les critiques à l’encontre de ce ‘nouveau système’ évoquent le non-respect du droit communautaire et l’apparition de deux classes de travailleurs au Luxembourg, avec des droits différents. Qu’en pense le juriste que vous êtes? «Il est toujours difficile de faire des pronostics en tant que juriste. Dans mon autre vie, celle d’avocat, j’ai parfois gagné des procès que je pensais ingagnables et vice-versa. Maintenant, je crois qu’il s’agit

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«Il ne faut pas tomber dans le panneau et résumer la question de la compétitivité à celle de l’indexation»

celle du statut de l’étudiant et de son lieu de résidence. Je peux difficilement m’imaginer que la Commission européenne décide de ne plus prendre en considération la résidence d’une personne. Passons à un autre dossier ‘chaud’ de la rentrée. En cas de désaccord persistant sur l’indexation automatique des salaires, le Premier ministre envisage de ne pas convoquer de Tripartite et de ‘prendre les décisions qui s’imposent, avec la Chambre des députés’. Pensez-vous que sonne le glas du modèle social luxembourgeois? Est-ce souhaitable? «La Tripartite est une bonne chose et il faut essayer par tous les moyens d’obtenir des accords. Mais si cela n’est pas possible, il faut que la ‘politique’ prenne ses responsabilités, le plus rapidement possible. Et la politique, c’est bien entendu d’abord la première institution du pays, la Chambre des députés. Je suis donc l’opinion du Premier ministre sur cette question. C’est une chose totalement normale que la Chambre discute des propositions du gouvernement et qu’elle légifère. Je ne vois pas qui pourrait trouver le moindre grain de sable làdedans. Une étude du Statec montre que les différentes modulations de l’index n’ont que peu d’influence sur la structure des salaires. Les débats enflammés autour de cette question n’auraient, dès lors, pas de raison d’être. Qu’en pensez-vous? «Il y a beaucoup d’études réalisées tous les jours sur nombre de sujets et notamment sur l’indexation. Il est toujours dangereux de vouloir focaliser sur une étude particulière.

ici de réglementer l’accès des étudiants aux subsides de l’Etat. Un étudiant non résident au Luxembourg a-t-il les mêmes droits que l’étudiant résident? Il faut examiner la question sous cette lumière-là. En admettant que le Luxembourg ait eu tort en adoptant celle loi, je me pose la question de savoir si cela signifierait alors qu’un étudiant non résident pourrait profiter à la fois des subsides luxembourgeois ainsi que de ceux de son pays d’origine? La question s’analyse, pour vous, du point de vue du statut de l’étudiant et non du statut du

travailleur salarié qui ouvre les droits pour ses enfants? «Il faut garder à l’esprit que se pose toujours la question de la résidence d’une personne. Si je travaille dans un autre pays, je tombe bien sûr sous la législation sociale de ce pays. Mais en ce qui concerne le droit, en général, je demeure sous la législation du pays dans lequel je vis. Si on ne respecte plus ce principe, on ouvre une discussion dont on peut se demander où elle va se terminer… D’une façon générale, cette question ne repose pas sur une question de nationalité, mais bien sur

Celle-ci a tout de même été réalisée par l’institut statistique national… «Oui, mais de façon générale, avec la question de l’indexation automatique, on parle de la compétitivité de nos entreprises. Or, l’indexation n’est qu’un élément de cette compétitivité. D’autres éléments me semblent beaucoup plus importants pour assurer l’attractivité du pays: la paix sociale, notamment la stabilité politique, l’accélération des procédures administratives, l’amélioration de notre système d’éducation, une meilleure performance de nos transports collectifs… Il ne faut pas tomber dans le panneau et résumer la question de la compétitivité à celle de l’indexation. Maintenant, je sais que pour certaines entreprises, surtout les petites et moyennes, chaque tranche indiciaire coûte beaucoup d’argent. }  34

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{ Je crois qu’il faudra donc absolument trouver une

solution. Plusieurs modèles ont été discutés, avec leurs avantages et inconvénients, mais je suis convaincu que l’on ne pourra maintenir de façon éternelle le système d’indexation tel qu’on le connaît aujourd’hui. Et j’ai l’impression que beaucoup de nos concitoyens qui ont des revenus importants (je pense à ceux qui ont plus de 15.000 euros de revenus) pourraient parfaitement accepter un plafond de leur indexation. Mais encore une fois, il ne faut pas limiter toute la discussion à ce point.

Estimez-vous que le Luxembourg est aujourd’hui doté des instruments lui permettant de faire face aux effets de la crise et qu’il est prêt pour en sortir? «Non, certainement pas. Je reste convaincu qu’au niveau de la simplification administrative, il reste beaucoup d’efforts à faire. Le ministre de l’Economie, Jeannot Krecké – qui se donne d’ailleurs beaucoup de peine –, a proposé un catalogue de mesures, dont beaucoup doivent être mises en vigueur. Il reste un travail substantiel pour rendre notre économie plus compétitive. Dans les discussions à la Chambre avant les vacances, sur tout le paquet de mesures de Jeannot Krecké, un accord intégral s’est dégagé sur près de 80% d’entre elles. Essayons de faire notre travail et de les transposer dans notre cadre législatif… et nous aurons fait un pas important. Dans son objectif de réformes structurelles devant mener à un meilleur équilibre budgétaire, le Luxembourg peut-il faire encore longtemps l’impasse sur une réforme en profondeur des rémunérations dans la fonction publique? «Si on parle de réformes structurelles, pour moi la plus importante d’entre elles est la réforme du système de pensions. Tôt ou tard, il risque de tomber, si on ne parvient pas à l’adapter, de façon à donner des garanties aux personnes qui prendront leur retraite dans 25 ans. En ce qui concerne la fonction publique, il y a bien entendu également une réforme à faire, mais je ne voudrais pas la limiter à celle des salaires. Je crois qu’il faudra réorganiser toute la fonction publique, et surtout réformer la procédure disciplinaire, vétuste à mes yeux. S’il est vrai que les traitements de ceux qui entrent dans le secteur public sont plus élevés que les salaires d’entrée dans le secteur privé, il n’en est pas moins vrai que dans la carrière supérieure, la comparaison est toute différente. La fonction publique risque de perdre des personnes compétentes au profit du secteur privé. Il faut donc être prudent sur ces questions de rémunération et ne pas généraliser. Il faudra examiner en détail dans quelles carrières les salaires se différencient trop.

Parmi les avancées législatives des douze derniers mois, le gouvernement cite l’ouverture de la fonction publique aux ressortissants communautaires. Or, le règlement afférent fait toujours défaut. Quelles sont les raisons de ce blocage? «Il faudrait poser la question au ministre du ressort, parce que ce n’est pas la Chambre des députés qui élabore les règlements d’exécution. Certes, elle apprécie d’avoir une vue globale sur un projet de loi et la commission compétente peut demander que lui soient soumis les projets de règlement d’exécution, au moment des discussions sur un texte. Mais si le ministre ne le fait pas, la Chambre n’a aucun moyen d’agir.

Il n’y a donc pas de responsabilité de la Chambre des députés par rapport à une loi votée? L’affaire du Fonds de Compensation de la Sécurité sociale qui détenait des participations dans des sociétés d’armement, en violation de la Convention d’Oslo ratifiée par le Luxembourg, ne relève donc pas de sa responsabilité? «Le Parlement a une fonction de contrôle du gouvernement, mais l’exécution de la loi est exclusivement du ressort du gouvernement. Il en va de même pour les conventions internationales adoptées par la Chambre. Dans ce cas précis, les députés – à l’initiative d’André Hoffmann (Déi Lenk, ndlr.) – ont très bien réagi et ont usé de leur droit de contrôle, en posant des questions. Mais la responsabilité politique reste toujours entre les mains des ministres.»

Europe

Alliances Le 14 juillet, la Chambre des députés a adopté un nouveau règlement intérieur, conforme au traité de Lisbonne. Qu’est-ce qui va changer? «Les parlements nationaux ont longtemps combattu pour avoir plus de droits dans la procédure parlementaire européenne. Jusqu’à l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne, ils n’avaient qu’une possibilité d’intervention limitée, à posteriori, au moment de la transposition d’une directive en droit national. Désormais, les parlements nationaux peuvent intervenir dans les dossiers en amont: toutes les initiatives législatives émanant du Conseil européen ou de la Commission européenne sont communiquées directement aux différents parlements nationaux. Ils ont huit semaines pour élaborer un avis motivé, si le texte leur semble contraire, par exemple, au principe de subsidiarité. Si un tiers des parlements nationaux agit de même, la Commission européenne doit réétudier sa proposition de directive. Soit elle amende sa proposition, soit elle passe outre les critiques et fait adopter le texte par le Parlement européen. Dans ce dernier cas, les parlements nationaux ayant rédigé un avis motivé auront le droit d’introduire un recours auprès de la Cour de Justice européenne. Comment cela est-il organisé? «En pratique, dès que nous avons connaissance d’une initiative législative, nous en faisons part aux chambres pro-

fessionnelles. Si elles décèlent un problème, la commission parlementaire compétente est convoquée, pour en discuter avec le ministre du ressort. Si les réserves exprimées sont justifiées, la Commission doit voter à la majorité des voix un avis motivé, qui est soumis au vote de la Chambre en séance plénière. L’avis suit ensuite son chemin dans les instances européennes. A noter que c’est au gouvernement d’introduire un éventuel recours, au niveau de la Cour de Justice européenne. Mais la décision en sera prise par la Chambre des députés. Le Luxembourg devra se trouver des alliés pour parvenir à contrer certaines initiatives de la Commission. Des contacts ont-ils déjà eu lieu, pour quels dossiers? «Cela dépendra du dossier, bien sûr. Mais dans un domaine qui nous intéresse énormément, celui de la fiscalité, nous devons essayer de nous allier à l’Autriche et à d’autres pays qui ont des places financières, par exemple. Dans plusieurs autres dossiers (libéralisation des services postaux, santé publique, transports collectifs, etc.), il serait intéressant d’organiser une alliance Benelux, pays baltes, plus Chypre et Malte. Soit les petits pays de l’Union européenne. Avec l’Autriche en plus, sont réunies les dix voix nécessaires pour formuler un avis motivé et obliger la Commission européenne à revoir sa copie.» F. M.

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Productivité

Carshine remporte Boost My Business Photo: Olivier Minaire (archives)

Par Sébastien Lambotte, publié le 09.07.2010

Jean Guill (CSSF)

Photo: Olivier Minaire

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L’entreprise va pouvoir bénéficier d’une remise à neuf de son parc informatique et d’outils pour améliorer ses performances. Au total, 127 entreprises se sont inscrites à la troisième édition du concours Boost My Business proposé par Microsoft. Dans la dernière ligne droite, après les présélections, elles n’étaient plus que trois. Pour gagner, les sociétés Carshine, Clean-Center et le Château d’Urspelt devaient récolter un maximum de voix auprès des internautes. C’est finalement Carshine qui l’a emporté. L’entreprise a recueilli un peu plus de 1.700 votes sur les quelque 3.700 comptabilisés au total. Cette entreprise, qui travaille notamment depuis le complexe commercial La Belle Etoile de Bertrange, propose une série de services liés au monde de l’automobile. «Nous prenons soin du véhicule de nos clients qui n’ont peut-être pas le temps de le faire», explique Marc Neu, heureux dirigeant de la société. Carshine, depuis un moment, désirait renouveler son parc informatique. «Les projets existent, commente le dirigeant. Mais la crise a fait qu’ils ont été mis de côté. On peut dire que ce concours tombait bien.» En remportant cette édition de Boost My Business, Carshine a notamment gagné une remise à neuf de son parc informatique et la mise en place d’outils performants qui doivent l’aider à améliorer sa productivité, sa sécurité et la gestion de sa clientèle. «Nous travaillons encore à partir d’un agenda papier, a expliqué M. Neu. Ce qui n’est pas évident. Nous travaillons souvent dans l’urgence pour répondre aux exigences de notre clien­ tèle. Avec des outils de planification informatiques et une amélioration de la communication tant interne qu’externe, nous parviendrons à mieux gérer et allouer nos ressources pour répondre de manière optimale à des situations urgentes. Les clients pourront par exemple faire leur réservation via Internet, comme pour une chambre d’hôtel.» L’homme dit vouloir, grâce aux possibilités qui s’offrent désormais à lui, renforcer son entreprise et mieux répondre aux attentes du marché. «Les outils que nous allons pouvoir mettre en place constituent un fantasme pour beaucoup de PME, ajoute-t-il. Le problème est que souvent, en tant que dirigeant de petite ou moyenne entreprise, nous ne connaissons pas les possibilités qu’offre la technologie.»

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Facility (EFSF), devrait être opérationnel à la fin du mois, selon le président de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker. Cette société de droit luxembourgeois aura vocation à financer des pays de la zone en difficulté en s’endettant à hauteur de 440 milliards d’euros avec la garantie des Etats. M. Juncker a également indiqué que 13 Etats membres étaient dorénavant actionnaires de l’EFSF et que les trois derniers pays de la zone euro le deviendraient dans une deuxième phase. L’accord n’a toutefois encore été signé que par 15 des 16 membres de l’Eurogroupe, en raison des réticences de la Slovaquie, qui ne représente que 1% de l’actionnariat, mais a bloqué le processus. Le directeur général de l’EFSF, l’Allemand Klaus Regling, juge que la durée de vie de la structure pourrait aller au-delà des trois années initialement prévues.

est prévue pour la rentrée de septembre 2011, ce qui correspond à la date d’ouverture du lycée Belval», précisent les CFL.

Statistiques

Crois­sance: + 2,9% au premier trimestre Publié le 16.07.2010

Au premier trimestre 2010, l’évolution du produit intérieur brut (PIB) luxembourgeois en volume a été de -0.3% par rapport au trimestre précédent et de +2.9% par rapport au premier trimestre de l’année 2009. C’est ce qui ressort des premières estimations du Statec, publiées ce vendredi. L’office statistique a aussi revu à la baisse son estimation du PIB pour 2009. Il présente une contraction de 4,1%, au lieu de 3,4% dans la version précédente.

PLACE FINANCIÈRE Urbanisme

Une nouvelle passerelle à Belval Publié le 15.07.2010

Ce dimanche matin, les services des CFL procéderont à la pose d’une nouvelle passerelle piétonne sur le site de Belval. La passerelle reliera le futur arrêt ferroviaire Belval-Lycée avec le campus du Lycée-Belval. «La fin des travaux de la passerelle et du quai provisoire

les opérations d’initiés et les manipulations de marché. Un dispositif censé garantir l’intégrité des marchés financiers et accroître la confiance des investisseurs. Le projet de loi prévoit de renforcer les pouvoirs de sanction et de sanction du régulateur: «La CSSF sera habilitée à l’avenir à procéder à des inspections sur place également auprès des personnes non soumises à sa surveillance et à prononcer des sanctions administratives à l’égard de toute personne visée par la directive abus de marché.»

Plus de pouvoir pour la CSSF Publié le 16.07.2010

Juste avant les vacances parlementaires, la Chambre des députés a voté ce 15 juillet un projet de loi, qui renforce le pouvoir de la CSSF (Commission de Surveillance du Secteur Financier), dirigée par Jean Guil. Le texte modifie la loi du 9 mai 2006 relative aux abus de marché dont la vocation était de transposer la directive euroSuite endu page péenne 28 janvier 2003 sur xx

Entreprises

Risques et gestion des talents au cœur des préoccupations Publié le 19.07.2010

La gestion des talents et le capital humain font désormais partie des principales préoccupations des dirigeants d’entreprise. C’est l’une des conclusions de la troisième édition du Business Risk Report tout juste publié par Ernst & Young. Cette étude réalisée auprès de plus de 70 cadres de 14 secteurs différents établit un palmarès des principaux risques d’affaires dans le monde, tels qu’ils sont perçus par les décideurs. Dans l’édition 2010, la gestion des talents figure au quatrième rang des risques les plus importants. Elle gagne trois places par rapport à 2009. L’étude souligne notamment le risque d’une pénurie d’ingénieurs dans les années qui viennent dans certaines industries, comme l’énergie, les mines et les métaux... Sur les deux premières marches du podium des risques d’affaires, on trouve les mêmes que l’an dernier dans un ordre inversé: les questions liées à la réglementation puis l’accès au crédit.

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Médias

De nouveaux canaux à explorer Déjà opérationnelle en Belgique, la plate-forme de diffusion de contenu audiovisuel OnzeTV semble  s’intéresser de près au Luxembourg. Des premiers contacts ont en tous les cas été noués.

«On ne sait pas du tout si un tel modèle fonctionnera au Luxembourg»

Photo: Olivier Minaire (archives)

Bob Hochmuth (Empowebo)

Jean-Michel Gaudron

Avec la démocratisation des moyens de production de contenu audiovisuel et les développements des bandes passantes, la télévision telle que nous la connaissons aujourd’hui est en train d’évoluer. Et de nouveaux profils d’acteurs se font jour. La rumeur du développement de l’un d’eux au Luxembourg n’a pas manqué de gonfler au fil de l’été. S’il s’avère que ce n’est pas une rumeur, mais une réalité, le dossier n’en est cependant qu’à un stade très peu avancé. De quoi s’agit-il? En Belgique, côté flamand, Bemedia, via sa filiale MediaCiti, a lancé il y a peu la plate-forme de diffusion OnzeTV («notre TV»), sur laquelle des communes ou des associations, notamment, ont la possibilité de diffuser du contenu de leur choix. Désireux d’élargir le concept vers la Wallonie et vers le Luxembourg, la société s’est rapprochée, au début de l’été, de Freddy Thyes et Bob Hochmuth, deux spécialistes luxembourgeois des médias audiovisuels, afin de tâter le terrain au Grand-Duché. Les deux hommes ont, notamment, été impliqués dans la création de Luxe TV. «Mais

il ne faut pas se tromper: il ne s’agit pas là d’un nouveau projet de télé qui pourrait voir le jour au Luxembourg, prévient d’emblée Bob Hochmuth, un peu surpris que nous l’interrogions sur le sujet. Il se trouve que Freddy Thyes et moi-même avons une certaine expérience de ce média et c’est vers nous que Bemedia s’est tourné pour étudier la question.» Comme .dok, mais pas pareil

C’est sur le principe du contenu auto-généré (aussi appelé UGC, user generated content) que se base cette plate-forme de diffusion qui s’adresse, à l’origine, aux communes et organisations publiques. «L’idée est que les communes incitent leurs propres associations, culturelles ou sportives, à produire elles-mêmes du contenu qui serait alors diffusé via ce canal. Pourquoi pas des manifestations sportives locales ou des fêtes de jeunes? Capter de telles images n’est plus aujourd’hui un problème financier. Il y a des caméras très performantes à des prix très abordables. Il suffit juste alors de disposer du support de diffusion.» En l’occurrence, un canal qui peut être, par exemple, fourni directement par les réseaux câblés de télédistribution déjà existants.

Au Luxembourg, il existe déjà un tel support de diffusion basé sur ce concept UGC: .dok (den oppene kanal), lancé en 2004 par Maurice Molitor (ex-RTL Télé Lëtzebuerg et Chamber TV) et Philippe Baudet (ex-RTL 9, Canal plus et RTL Télé). Rien de nouveau, donc? «On se rapproche en effet d’un tel concept, explique Bob Hochmuth. Dok fonctionne bien, mais n’a pas vraiment de branding spécifique. La programmation est hétéroclite et diffusée à certains créneaux horaires. Dans le cas du modèle de OnzeTV, il y a une vraie identité propre à la communauté.» Evidemment, entre l’idée sur le papier et la réalisation pratique sur le terrain, le chemin est probablement encore long. Ne serait-ce que pour parvenir à établir un business plan qui tienne la route et permette de développer un modèle économiquement rentable. Les frais sont, certes, limités, puisqu’il n’y a pas de création de contenu en soi. Mais encore faut-il trouver des sources de revenus pérennes. «En Flandre, il y a un mix, avec une partie des frais payés par les communes. Pour le reste, le marché publicitaire reste très morcelé, avec des tout petits annonceurs, issus du tissu artisanal local, à des tarifs très faibles. On ne sait pas du tout si un tel modèle fonctionnera au Luxembourg», indique M. Hochmuth. Difficile donc, à ce stade, de vraiment parler de projet avancé. Mais la réflexion est bel et bien en cours et des premiers contacts ont été noués avec certains acteurs technologiques susceptibles d’être partie prenante. Avec Bob Hochmuth? Actuellement CEO de l’agence Empowebo.com, il est facile d’imaginer un intérêt certain de sa part, avec la livraison de contenus pour cette future plate-forme de diffusion. «Votre raccourci est très rapide, répond l’intéressé. Ma démarche actuelle se limite à prendre des contacts auprès d’investisseurs ou d’intervenants techniques potentiels.» Affaire à suivre.

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39 actualité

«Nous ne pouvons pas être en déphasage avec ce qui se passe sur le terrain» Thierry Nothum (CLC)

Luxembourg

La CLC en mode introspection La Confédération Luxembourgeoise du Commerce souhaite décoller l’étiquette  «commerce» qui lui colle historiquement à la peau et se positionner davantage  comme une organisation patronale reflétant les forces économiques vives du pays.

Jean-Michel Gaudron (texte), David Laurent/Wide (photo)

La Confédération Luxembourgeoise du Commerce est une vieille dame qui se porte plutôt bien, pour ses 101 ans. Créée en tant que Fédération des Commerçants du Grand-Duché de Luxembourg (elle n’a épousé son appellation actuelle qu’en 2001), elle regroupe aujourd’hui 56 fédérations actives dans les secteurs du commerce, des transports et des services, le tout pesant 22% du PIB et représentant quelque 11.000 entreprises et 60.000 emplois. Non, la CLC n’est pas une Fedil bis, ni une UEL bis. «Nous sommes des représentants patronaux purs et durs, résume Yves Gordet, son directeur adjoint. Nos membres sont souvent des gens qui sont là depuis plusieurs générations, avec un projet d’entrepreneur. Ils n’ont pas d’actionnaires cotés en Bourse et sont très sensibles à tout ce qui bouge autour d’eux. Tout cela crée un ensemble organique cohérent. C’est ce qui fait la différence.» Une différence que l’organisation aimerait davantage matérialiser dans l’image qu’elle véhicule à l’extérieur. Car, du fait même de

son appellation, elle est encore trop généralement assimilée au secteur du commerce, alors qu’elle revendique ouvertement d’être un reflet assez fidèle de l’économie nationale. «Ce processus de renouveau, de redéfinition, de repositionnement, est un processus qui ne s’arrêtera jamais et qui n’est pas encore coulé dans des actions concrètes, des supports précis ou des nouvelles identités, prévient Thierry Nothum, le directeur de la CLC. Ce qui est primordial pour nous, dans tout ce que nous faisons, c’est d’intégrer davantage la dimension humaine. Car nous ne représentons pas uniquement l’entreprise, société à capitaux stérile, mais les intérêts des hommes et des femmes entrepreneurs qui gèrent cette entreprise et qui en sont propriétaires.» Vers une «tout autre visibilité»

De la théorie à la pratique, il reste donc un (ou plusieurs) pas à franchir concrètement. Jusqu’à la fin de l’année, la CLC va donc travailler sur un affinement de ses missions, ses valeurs, ses réflexes et sa façon de travailler. «Cela se traduira très vrai-

semblablement par une tout autre visibilité et la mise en œuvre d’autres moyens, même si cette mise en œuvre ne sera pas nécessairement immédiate. Il faut bien avoir à l’esprit que la demande du consommateur a évolué fondamentalement ces 20 dernières années. A l’époque, il demandait un produit. Aujourd’hui, il demande une solution, c’est-à-dire un ou des produits associés à un ou des services.» Les idées ne manquent pas. Comme celle, basique, d’être au plus près du terrain pour vivre l’impact des différents défis législatifs et réglementaires imposés, pour la plupart, par la Commission européenne. «Nous ne pouvons pas être en déphasage avec ce qui se passe sur le terrain, affirme M. Nothum. Nous pouvons très bien imaginer, sur base d’une observation de ce qui se passe, transposer une pratique au niveau de la CLC. Par exemple, si le consommateur demande de la transparence et des preuves en matière de RSE, il est logique que la CLC soit labellisée ‘développement durable’ et ‘responsabilité sociale’. Sinon la philosophie que nous voulons insuffler ne tient pas la route.» De même, la présence de la Confédération sur les réseaux sociaux est au cœur des réflexions. Actuellement, elle y est concrètement présente au travers de deux sites communautaires qu’elle a initiés: www.myshopping.lu et www.goodidea.lu. «On dénombre 163.000 Luxembourgeois inscrits sur Facebook. Il serait étrange qu’en tant que stakeholder sur cet échiquier, nous ne nous y intéressions pas, ou bien à Twitter. Ce serait une contradiction. C’est pourquoi nous essayons d’intégrer tout ce qui se passe à l’extérieur», assure Thierry Nothum. Acteur «patronal» de la Tripartite, la CLC a donc été partie prenante de la désastreuse session du printemps dernier qui a vu tout le monde camper sur ses positions et faire vaciller le modèle social luxembourgeois. «Toute critique ou opposition à des idées qui nous semblent justes, constitue une opportunité de revoir sa position et de réfléchir à une nouvelle voie. Encore faut-il être ouvert, savoir entendre et écouter. Ce que tout le monde n’a pas été capable de faire», regrette le directeur de la Confédération. Pourtant, par le passé, la Tripartite a été capable d’engendrer des actions très positives. Ainsi le projet luxembourgeois «Pôle de commerce de la Grande Région» était-il né des discussions de 2006.

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Denis Probst (Probst DCB)

Marianne Kersehen (Adem)

Jean-Claude Lucius (IF Group)

Anniversaire

Les 40 ans d’IF Group

David Konsbruck (Lux Airport)

C’est à l’Alvisse Parc Hôtel, le 30 juin, que la société, créée  en 1970 sous le nom d’Interfiduciaire, a célébré l’événement. Olivier Minaire (photos)

Nico Lammers (Baker Tilly International) et Machiel De Dekker (AFAS)

Retrouvez toutes les photos sur www.paperjam.lu

Christine Muller (Dewey Muller Architectes)

Michel Federspiel (Chauffage Federspiel)

Carlo Thill (BGL BNP Paribas) et Emile Lutgen (EFA)

Tom Kontz (Garage Arnold Kontz)

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42 sur le fil

Trois questions à… Bob Krieps (Sacem)

«Les

industries culturelles sont l’avenir du Luxembourg» Interview par Nicolas Raulot, publiée le 20.07.2010

Monsieur Krieps, en quoi vont consister vos nouvelles fonctions? «Il s’agit de coordonner toutes les activités du ministère de la Culture, de participer de la politique culturelle du gouvernement, de travailler avec les acteurs culturels: institutions, organisations telles que la Rockhal, la Philharmonie, le CNA (Centre National de l’Audiovisuel)... Quels sont vos atouts pour exercer cette fonction? «J’aime bien travailler en équipe. Je suis ouvert aux suggestions. Mais j’aime bien aussi résoudre des problèmes et obtenir des résultats. J’essaie de bien travailler et de me concentrer sur l’essentiel. J’ai déjà bien roulé ma bosse. Je travaille depuis 30 ans dans le management culturel, que ce soit auprès de CLT-RTL, dans la distribution, dans la production et coproduction de films. Et puis, j’ai développé la Sacem Luxembourg à partir de 2003. Cela dit, j’ignore encore si mes expériences vont orienter mon action. A moi de faire mes preuves maintenant. Pensez-vous que la culture peut contribuer à la diversification de l’économie luxembourgeoise? «L’élan général de la culture et des acteurs culturels au Luxembourg me plaît beaucoup et m’impressionne. Il y a une dynamique positive. Il faudra poursuivre les chantiers engagés. La culture joue déjà bien sûr un rôle économique important. Les industries culturelles et les industries créatives sont l’avenir du Luxembourg et de l’Europe. Ce n’est pas en fabriquant des produits industriels que nous allons nous démarquer du reste du monde.»

Photo: Apple

Le gérant de la Sacem Luxembourg vient d’être nommé coordinateur général du ministère de la Culture, en remplacement de Guy Dockendorf.

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Statistiques

Baisse de la dépense par voyage Culture

Le «Cercle Fermé» à la Biennale de Venise Publié le 19.07.2010

Le verdict est tombé. A l’édi­ tion 2011 de la Biennale des arts visuels de Venise, le Luxembourg sera représenté par Le Cercle Fermé, le projet des artistes Martine Feipel et Jean Bechameil et du curateur René Kockelkorn. «Le Cercle Fermé a convaincu par son ori­ ginalité et par la transformation poétique des espaces de la Cà del Duca (pavillon luxem­ bourgeois) qu’il met en œuvre, proposant au visiteur un chemi­­ nement labyrinthique et dépay­ sant à travers les salles», explique le communiqué du ministère et du Casino Luxem­ bourg. Le Forum d’art contem­ porain est responsable de l’organisation du projet, avant de passer le relais au Mudam Luxembourg pour les éditions 2013 et 2015 de la Biennale. Le Cercle Fermé sera officielle­ ment présenté en sep­tem­bre au Casino Luxembourg.

Publié le 19.07.2010

La crise ne dissuade pas les Luxembourgeois de partir en vacances. Ils sont même 84%, soit 339.000 personnes, à avoir entrepris au moins un voyage de loisirs en 2009. Mais ils ten­ dent à débourser un peu moins lors de leurs séjours. Selon le Statec, la dépense moyenne par voyage de loisirs est passée de 1.825 euros en 2008 à 1.787 euros en 2009, soit un repli d’environ 2%.

Place financière

Dominion Corporate Group arrive Publié le 19.07.2010

Dominion Corporate Group (DCG) vient d’ouvrir un bureau à Luxembourg. La société basée à Jersey y emploiera trois personnes et une quatrième à mi-temps sur un effectif total de 60 collaborateurs. DCG offrira notamment des services de domiciliation. Avec cette implantation, Dominion Corpo­ rate Group s’ouvre également

de nouveaux débouchés en mettant un pied dans l’Union européenne. L’Ile de Jersey n’appartient en effet pas à l’Union européenne, comme le prévoient les traités d’adhésion de la Grande-Bretagne de 1973.

IT

L’iPad dans le commerce Publié le 20.07.2010

Alors que de prétendus problè­ mes de réception du nouvel iPhone4 suscitent la polémique, la marque à la pomme annonce le lancement commercial de l’iPad dans neuf pays supplé­ mentaires dans le monde, dont le Luxembourg et la Belgique. Déjà disponible en France, en Allemagne et au Royaume-Uni au prix de vente conseillé de 499 euros TTC pour le premier modèle, la tablette électronique d’Apple le sera au Grand-Duché, à compter du vendredi 23 juillet. Dans les faits, les premiers iPad ont été vendus au Luxembourg dès avril dans plusieurs grands magasins du pays. Suite en page

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43 actualité

«Nous sommes désormais le premier média au Luxembourg dans la tranche 15-49 ans» Emmanuel Fleig (Edita)

Médias

L’essentiel a pris son envol Le quotidien gratuit, en trois ans d’existence, a trouvé sa place dans le paysage médiatique local. Les chiffres parlent pour eux. Jean-Michel Gaudron (texte), Olivier Minaire (photo)

Le particularisme démographique du Luxembourg, dont la «population» augmente chaque jour de près de 25% par le seul afflux des travailleurs frontaliers, a toujours constitué un sacré casse-tête pour ceux qui se risquent à entreprendre des analyses de marché. Le monde des médias en général – et de la presse écrite en particulier – n’échappe pas au problème. L’étude annuelle Plurimedia, réalisée par l’institut de sondage TNS Ilres, constitue généralement la seule référence «officielle» en matière de mesure de taux d’audience. Sauf que cette étude, soutenue par le gouvernement et cofinancée par les trois grands groupes de médias (Saint-Paul, Editpress et RTL), ne tient absolument pas compte des travailleurs frontaliers dans son approche méthodologique. La dernière livraison de cette étude, au début de l’été, mentionne toujours le Luxemburger Wort en tant que quotidien numéro un du marché (taux d’audience de 41%), en dépit d’une érosion certaine depuis quelques années (43,2% d’audience en 2008-2009 et 47,1% en 2005-2006). C’est pourquoi le quotidien gratuit L’essentiel, dont les travailleurs frontaliers constituent une des cibles majeures, a lancé en parallèle (avec TNS Ilres), depuis 2008, une étude annuelle spécifique auprès des Belges et des Français travaillant au Grand-Duché, mais n’y résidant pas. Plus de

1.000 personnes ont été interrogées, entre mars et mai, sur leurs habitudes de lecture des médias. Sur la cible des frontaliers (20-64 ans), c’est L’essentiel qui tient le haut du pavé, avec un taux d’audience «dernière période» (c’est-à-dire prenant en compte ceux qui ont lu, parcouru ou consulté le journal le jour précédant l’enquête) de 61,1% et une audience totale de… 93,7%. Priorité au web

Le gratuit que se partagent le groupe Editpress et les Suisses de Tamedia devance largement celui du groupe Saint-Paul, Point 24 (26,2% d’audience dernière période et 56,3% d’audience cumulée) et Le Républicain Lorrain (19% et 47,6%). Les grands quotidiens nationaux sont proches: 6,8% et 37,5% pour le Wort; 7,2% et 35,7% pour Le Quotidien; 6,4% et 33,9% pour La Voix du Luxembourg. Le Tageblatt (majoritairement germanophone) est décroché (2,9% et 19,6%). «Cette étude constitue un complément parfait à Plurimedia», estime Emmanuel Fleig, directeur d’Edita (éditeur de L’essentiel), qui affiche évidemment une grande satisfaction devant ces résultats pour le moins favorables à son journal, qui fêtera ses trois ans d’existence le 11 octobre. «Elle confirme notre puissance auprès des frontaliers. En audience dernière période, nous touchons six Français sur dix et 51% des Belges. Comparé aux études précédentes, nous avons su maintenir notre lectorat français et augmenter le belge.»

Le journal compte, à ce jour, quelque 1.200 boîtes bleues de diffusion et près de 10% de ces boîtes se trouvent en France (Thionville, Hettange, Volmerange…) et en Belgique (Arlon, mais aussi chez Ikea). Ces résultats donnent-ils de nouvelles ambitions vis-à-vis de ce lectorat? «Nous pourrions distribuer au moins 30.000 exemplaires de plus audelà des frontières, mais ce n’est pas notre volonté, affirme M. Fleig. Nous voulons faire un journal qui soit une réponse au besoin d’information de tout le monde, résidents et frontaliers.» Depuis son lancement, L’essentiel a vu son tirage passer de 65.000 à 110.000 exemplaires. Dans le même temps, son taux de retour a diminué de 11% à 4%. Et avec un taux d’audience de 29,7% dans l’étude Plurimedia, «nous sommes désormais le premier média au Luxembourg dans la tranche 15-49 ans, avec un total de 186.600 lecteurs en dernière parution». De quoi aborder sereinement cette rentrée et l’avenir immédiat. «Nous sommes bénéficiaires depuis 2009, ce qui nous permet d’envisager des projets de développement. La priorité est, aujourd’hui, notre site Internet, qui est le premier site d’information francophone et le quatrième, tous secteurs confondus, dans la mesure Metriweb, avec, en semaine, environ 12.000 visiteurs uniques chaque jour.» Signalons que dans cette même étude «frontalière», paperJam affiche une audience dernière période de 7,6% et une audience totale de 18,5%.

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44 actualité

Entrepreneuriat

Onze ambassadrices Améliorer la visibilité des femmes dirigeantes d’entreprise, encourager celles  qui hésitent à franchir le pas et aiguiller celles qui se sont lancées: trois missions  fondamentales pour le réseau des ambassadrices de l’entrepreneuriat. Frédérique Moser

Onze visages se sont retrouvés devant les flashes, le 16 septembre à Grevenmacher, pour la soirée de lancement du réseau FEALU (Female Entrepreneurship Ambassadors Luxembourg). Un exercice difficile pour certaines femmes, plus habituées à gérer le quotidien de leur entreprise qu’à tenir le devant de la scène. Mais ces onze-là ont accepté une mission et sont bien décidées à la mener à bien: elles sont les ambassadrices de l’entrepreneuriat au Luxembourg. «La création du réseau FEALU est d’abord une grande opération de communication, pour augmenter la visibilité des femmes dirigeantes d’entreprise, explique Françoise Folmer, la présidente de la FFCEL (Fédération des Femmes Cheffes d’Entreprise du Luxembourg), à la tête du consortium pilotant le projet (lire encadré). Les ambassadrices s’engagent à se présenter au grand public, pour témoigner du fait qu’une femme peut diriger une entreprise dans tous les secteurs d’activité et qu’elles ne sont pas des ‘superwomen’. Ce sont des femmes ‘normales’ qui ont des familles, des enfants… comme leurs homologues masculins!» Pour constituer le réseau, un appel à candidatures a été lancé à la fin du printemps, avec des critères assez pointus: être une femme occupant une fonction dirigeante au Luxembourg, dans une entreprise créée il y a plus de cinq ans et occupant plus de cinq salariés. Les dossiers soumis, une vingtaine, ont été à la hauteur des espérances du jury. Les onze ambassadrices sélectionnées sont à l’image de la diversité des secteurs dans lesquels elles exercent. Domenica Orofino-Fortunato, maître plafonneur-façadier associée dans la société Jean Fortunato, place ainsi sa mission sous le slogan «Vouloir, c’est pourvoir», tandis que l’architecte Tatiana Fabeck espère pour sa part «épauler les femmes à créer leurs entreprises dans les métiers de la construction et défendre les intérêts des femmes chefs d’entreprise auprès de toutes les instances». Pour Mme Folmer, la mise en place du FEALU permettra également de combler une lacune majeure, dont souffrent nombre de femmes: la faiblesse de leur réseau social. «Contrairement

aux hommes, qui savent très bien que le réseautage fait partie de leur vie professionnelle, les femmes ont tendance à négliger cet aspect. Elles se bloquent elles-mêmes, endossent une plus grande part des charges familiales… Et à compétences égales, lorsque vient le moment d’avancer professionnellement, elles ne disposent pas des réseaux sur lesquels s’appuyer.» Ces réseaux doivent-il se composer de leurs seules homologues féminines? «Certainement pas, assure Mme Folmer. Nous n’avons pas une démarche ‘féministe’! Ce que nous cherchons à atteindre, c’est l’égalité hommes/femmes. Et nous aimerions pouvoir y arriver en toute collégialité avec les hommes. Mais force est de constater qu’ils sont souvent aux abonnés absents, lorsque l’on traite de ces questions!»

Véronique Coulon (dirigeante, Lux Decor Peinture)

Témoins et mentors

Plutôt que de piétiner, mieux vaut donc se prendre par la main et avancer. Facile à dire! C’est souvent le premier pas qui coûte le plus. «Ma profession me fait rencontrer énormément de femmes à la recherche d’un travail, explique Netty Thines, administrateur délégué de l’agence Médiation. Souvent, leur engagement est bloqué par un manque de confiance en elles. Peut-être un partage d’expériences avec des femmes ayant créé leur propre entreprise pourrait-il les encourager à se réaliser?» «Parce qu’on entend encore trop souvent le murmure de femmes découragées ou qui n’y croient pas, il appartiendra à chaque ambassadrice de tenter de convaincre d’autres femmes que la réussite est à portée de main!», assure, comme en écho, Samia Rabia, senior partner dans le cabinet Wildgen, Partners in Law. Le coaching, pour aider les femmes à entreprendre une démarche de développement personnel ainsi que des opérations de mentoring, pour accompagner les créatrices d’entreprises, font partie des pierres angulaires du programme. Joëlle Letsch, managing partner d’ADTCenter conçoit ainsi «que la transmission de nos savoir et savoir-faire fait partie des missions des entrepreneuses plus expérimentées. C’est un retour obligé de notre génération envers les jeunes, pour les soutenir dans le développement de leurs projets».

Béatrice Martin (gérante, KidsCare)

Ambition similaire pour Maria Pietrangeli, gérante d’Alinéa Editions & Communication, qui édite notamment Femmes Magazine: «Je souhaite mettre à profit mon expérience et la partager avec celles qui se lancent dans l’aventure de la création d’entreprise. Je pense être en mesure de les aider à éviter les erreurs que j’ai commises et les orienter vers ce qui m’a aidée. J’aimerais également leur transmettre ma profonde conviction que pour réussir une entreprise et la pérenniser, éthique et honnêteté sont indispensables.» A travers les opérations de business mentoring, qui bénéficieront de l’expérience délivrée par Rachel Gaessler (Chambre de Commerce), les ambassadrices entendent transmettre leurs valeurs… et leurs astuces. Constance Simon, administratrice et gérante au sein du groupe de transports et de voyages Simon, espère ainsi que le projet permettra de «changer la culture luxembourgeoise et augmenter le nombre de femmes actives sachant concilier vie professionnelle et vie familiale».

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Sonia Da Costa (directrice associée, Push The Brand)

Tatiana Fabeck (architecte, TatianaFabeck Architecte)

Lut Laget (gérante et associée, cabinet VGD Luxembourg)

Joëlle Letsch (managing partner, ADT-Center)

Domenica Orofino-Fortunato (associée et gérante technique, Jean Fortunato)

Maria Pietrangeli (gérante, Alinéa Editions & Communication)

Samia Rabia (senior partner, Wildgen, Partners in Law)

Constance Simon (administratrice et gérante, Groupe Simon)

Des contacts sont déjà en cours pour permettre aux ambassadrices de toucher un public le plus large possible, en commençant par les plus jeunes. Elles pourraient notamment s’associer aux programmes développés par l’association Jonk Entrepreneuren, dans les établissements scolaires. Le 29 novembre, elles participeront également, par le biais d’une conférence et de workshops, aux Journées Création et Développement d’Entreprises, qui se tiendront à la Chambre des Métiers. Quant au programme de l’année prochaine, il sera élaboré en étroite collaboration avec les ambassadrices elles-mêmes. «Il y a beaucoup d’énergie derrière ce projet et devant, tout est encore ouvert», indique Françoise Folmer. Bénéficiant du soutien financier du ministère des Classes moyennes, le programme FEALU ambitionne aussi de trouver ses propres ressources financières. Dans les prochaines semaines, une vaste opération de recherche de sponsoring sera lancée au Luxembourg, afin de permettre à toute cette énergie rassemblée d’aboutir à des résultats probants.

FEALU

Les partenaires Le réseau FEALU (Female Entrepreneurship Ambassadors Luxembourg) est l’émanation luxembourgeoise du programme européen FAME (Femmes Ambassadrices de l’Entrepreneuriat), lancé en octobre 2009 par la Commission européenne. Soutenu financièrement par le ministère des Classes moyennes et du Tourisme, il bénéficie également du soutien logistique du ministère de l’Egalité des Chances et de celui de l’Economie et du Commerce extérieur. Le consortium porteur du projet – qui rassemble également la Chambre de Commerce et la Chambre des Métiers – est conduit par la Fédération des Femmes Cheffes d’Entreprise (FFCEL). F. M. Infos: www.ffcel.lu

Netty Thines (administrateur délégué, Mediation)

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Fonds d’investissement

Toujours prisés La tenue, à Luxembourg, du 19e Global Investment Funds Forum, donne l’occasion à l’Alfi de rappeler combien le produit fonds garde la confiance des investisseurs. Et l’association d’annoncer, dans le même temps, l’ouverture officielle de son bureau de représentation à Hong Kong. Jean-Michel Gaudron

Les 28 et 29 septembre se tiendra, à Luxembourg-Congrès, la 19e édition du Global Investment Funds Forum, conjointement organisé par l’Association luxembourgeoise des fonds d’investissement (Alfi) et son homologue américain Nicsa. Un événement incontournable auquel assisteront encore plus de 600 professionnels venus du monde entier, à un moment où l’industrie des fonds d’investissement connaît un regain de forme après une année 2009 plus délicate. Ainsi, au Luxembourg, l’encours des actifs sous gestion se maintient au-delà du seuil symbolique des 2.000 milliards d’euros. Fin juillet, il s’affichait à 2.019,223 milliards d’euros. Mais Claude Kremer, le président de l’Alfi, préfère s’attarder sur d’autres données chiffrées pour souligner la bonne santé retrouvée du secteur au Luxembourg. «En termes de croissance d’actifs, pour les six premiers mois de l’année en Europe, il y a eu une hausse des actifs de 470 milliards d’euros. Au Luxembourg, cette hausse a été de 170 milliards d’euros, ce qui correspond à 36% de la croissance des actifs en Europe, explique-t-il. En termes d’émissions nettes, entre janvier et juillet 2010, nous avons enregistré 80 milliards d’euros de souscriptions nettes, contre 40 milliards sur la même période en 2009. Pour le seul mois de juin 2010, il y a eu, en Europe, des rachats de fonds pour un montant de 31 milliards d’euros, alors que dans le même moment, au Luxembourg, il y a eu pour 11 milliards d’euros de souscriptions nouvelles.» A ses yeux, ces performances indiquent clairement que la confiance des investisseurs dans le Luxembourg est restée intacte, en dépit des inquiétudes qui ont pu légitimement naître dans le sillage de l’affaire Madoff qui a ébranlé bon nombre de certitudes. Dans le détail, ces chiffres montrent également le succès grandissant des fonds d’investissement spécialisés (FIS), créés en 2007. «Pour l’ensemble de l’année 2009, environ 200 FIS ont été créés, rappelle M. Kremer. Entre janvier et juillet 2010, il y en a déjà eu 167. Mais au-delà de cette valeur chiffrée, c’est l’intérêt que suscite ce produit qui est remarquable. C’est, en tous les cas, une façon de constater que nous avons parfaitement bien anticipé la future directive AIFM, car le FIS est un produit qui se profile comme un réceptacle idéal pour tous les futurs fonds alternatifs.»

Cette hausse continue permet, en tous les cas, de compenser le tassement observé des fonds Ucits «traditionnels», touchés à l’échelle mondiale par de grandes manœuvres de consolidation de compartiments et de restructuration de certaines gammes, généralement liées aux restructurations de groupes financiers multinationaux. Cela n’empêche pas le fonds Ucits de conserver toute sa puissance, et le dépôt, fin juillet, du projet de loi transposant la directive européenne Ucits IV, place une nouvelle fois le Luxembourg en position de pointe. Le texte, à l’élaboration duquel l’Alfi a très intensément participé depuis plusieurs mois, pourrait être adopté avant la fin de l’année et faire du pays, une fois de plus, l’un des premiers – voire le premier – Etats européens à avoir légiféré en la matière. «Nous devons d’ailleurs, à ce sujet, saluer la diligence avec laquelle notre autorité de surveillance (la CSSF, ndlr.) a également collaboré à l’élaboration de ce projet, en en faisant une priorité absolue», se réjouit Camille Thommes, le directeur général de l’Alfi. Aménagements fiscaux

Claude Kremer, pour sa part, souligne le travail d’équipe et le nombre «extraordinaire» d’heures passées à plancher sur le sujet. «Nous avons eu une phase de lobbying et de contribution constructive à l’élaboration du texte. Nous avons parlé d’une seule voix et nous avons été entendus par le gouvernement sur tous les points que nous avons soulevés. Mais l’exercice n’est évidemment pas encore terminé.» Il n’empêche. En visant une fois encore le rôle de premier de la classe, l’Alfi – et plus généralement le Luxembourg – entend renforcer l’image dynamique et proactive dont jouit déjà la place financière aux yeux des professionnels, mais surtout des investisseurs. «Non seulement le texte permettra aux promoteurs de jeter les bases afin qu’ils puissent adapter leurs gammes de produits et tirer les bénéfices des mesures d’efficience de la directive, mais au-delà, ce sont les investisseurs finaux qui profiteront, mécaniquement, des réductions de coûts qui seront ainsi générées», estime M. Thommes. En marge de la loi à proprement parler, des mesures d’accompagnement fiscal ont également été étudiées et mises au point par les spécialistes de l’Alfi. Elles concernent notamment les fonds

dits master-feeder, en évitant qu’un fonds feeder étranger, qui a investi dans un master luxembourgeois, ne soit taxé au moment de sortir de cet investissement. Il s’est également agi de faire en sorte que, dans le cas d’une société de gestion luxembourgeoise gérant à la fois des fonds luxembourgeois et étrangers, les fonds étrangers ne deviennent pas imposables au Luxembourg. «Ainsi, noir sur blanc, nous avons créé une sécurité juridique à l’attention des fiscalistes étrangers qui pouvaient se poser toutes ces questions, constate Claude Kremer. On se rend compte, de plus en plus, que dans les discussions au sein des groupes internationaux, la sécurité juridique et la clarté des lois influencent les décisions d’implantation de fonds ou de développement d’activités dans tel ou tel pays. Nous voulons leur montrer que, non seulement, nous avons anticipé ces problèmes, mais aussi que nous les avons réglés.» En attendant que la directive AIFM – l’autre chantier législatif majeur du moment – soit placée

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47 actualité

Photo: Etienne Delorme (archives)

L’édition 2010 de la conférence annuelle Alfi/Nicsa devrait encore attirer plusieurs centaines de professionnels à LuxembourgCongrès.

sur la rampe de lancement, l’Alfi a toujours de quoi s’occuper, avec le suivi de son plan d’action présenté il y a tout juste un an et qui a fait son petit bonhomme de chemin depuis. Articulé autour de la volonté de faire du Luxembourg un centre d’excellence en matière de diffusion des fonds transfrontaliers, ce plan d’action vise, en premier lieu, à se mettre plus que jamais à l’écoute des investisseurs. Concrètement, un site web dédié a été créé: l’Alfi Investor Center. Il est opérationnel et le contenu, actuellement anglophone, est en cours de traduction en français et en allemand, en attendant l’italien dans une seconde phase. Par ailleurs, Charles Muller, directeur général adjoint de l’Alfi, a été chargé au niveau de l’Efama (l’association européenne des fonds et sociétés de gestion) de piloter un groupe de travail, baptisé «investor education», qui coordonne tous les efforts réalisés par chacune des associations nationales en matière de communication. Avec, en objectif

ultime, celui de pouvoir publier des documents conjoints qui puissent servir à tous les Etats en même temps. Hong Kong, c’est ouvert!

Coller au maximum aux besoins des investisseurs en termes de produits nouveaux fait aussi partie des axes de travail définis il y a un an. L’Alfi travaille donc, parallèlement, sur le développement de plusieurs niches telles que la finance islamique, les ETF ou encore la microfinance et, de manière plus large, les fonds socialement responsables. Un chantier réalisé en collaboration avec l’agence LuxFlag. «Il s’agit de niches, reconnaît Claude Kremer. Mais nous ne voulons en écarter aucune.» La récente suppression de la taxe d’abonnement concernant les ETF a évidemment été favorablement reçue. «Les autorités, une nouvelle fois, ont été à notre écoute, constate M. Kremer. Au niveau des recettes fiscales, la suppression de cette taxe

d’abonnement ne représente presque rien. En revanche, dans la mesure où cette abolition peut attirer de nouveaux acteurs à Luxembourg, cela va créer de nouveaux emplois, développer de l’activité et, donc, générer des recettes fiscales supplémentaires.» Attirer de nouveaux acteurs… L’intention ne date pas d’hier, évidemment, et pour mettre toutes les chances de son côté, l’Alfi a pris le parti d’aller, physiquement, au-devant des investisseurs. Il y a bien sûr les road-shows régulièrement organisés aux quatre coins du monde. Mais il y a aussi et surtout, cet automne, l’ouverture de l’Asia Representative Office de l’Alfi, à Hong Kong. A sa tête, une ressortissante locale, Ching-Yng Choi, qui connaît bien le Luxembourg pour y avoir exercé en tant que risk manager chez The Directors’ Office. Ce bureau sera officiellement inauguré le 11 novembre, en présence du ministre des Finances Luc Frieden, en clôture d’un road-show asiatique qui passera aussi par Tokyo et Taipei.

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48 actualité

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Carshine gagne le gros lot L’entreprise spécialisée dans le nettoyage de voitures a remporté l’édition 2009-2010 du concours Boost My Business, initié  par Microsoft. La remise des prix a eu lieu le 8 juillet au Centre Commercial Belle Etoile. Olivier Minaire (photos)

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TROIS QUESTIONS À... GIUSEPPE CENTRONE (BRITALUX)

«Des grains de café à Luxembourg»

Photo: Julien Becker

Photo: Ceodeux Meditec

Interview par Nicolas Raulot, publiée le 14.07.2010

Giuseppe Centrone et son fils viennent d’entreprendre dans l’import/export de café brésilien. Selon lui, le Luxembourg présente des avantages pour l’exercice de cette activité. Monsieur Centrone, la société Britalux, dont vous êtes le président, est spécialisée dans l’import/ export de grains de café du Brésil. Pouvez-vous nous décrire vos activités? «Mon fils Laurent a vécu plusieurs années à Varginha, entre Belo Horizonte et Sao Paolo, dans la région du Minas Gerais au Brésil. C’est une des villes qui produisent le plus de café au monde par tête d’habitant. C’est lui qui a eu l’idée de développer cette nouvelle activité: l’import/export de fèves de café vert du Brésil. Nous achetons uniquement du café arabica aux coopératives et aux producteurs locaux via notre associé qui est né là-bas. Au début, nous avons hésité car nous nous sommes rendu compte que cette activité était entre les mains des multinationales qui sont toutes implantées dans les grands ports: Hambourg, Anvers, Le Havre et Marseille. Trieste et Gênes pour l’Italie. Et aussi que personne n’avait jamais osé faire ça au Luxembourg. Puis, nous nous sommes décidés il y a environ 6 ou 7 mois. Quels avantages offre le Luxembourg pour l’exercice de cette activité? «Nous avons réalisé que l’importation de fèves de café était non seulement exonérée de taxe à l’importation, mais aussi de droit de douane, contrairement au régime en vigueur dans les autres pays européens (l’Administration des Douanes et Accises nous confirme l’exonération de droit de douane pour les grains de café mais estime que ce régime vaut dans toute l’Union européenne, ndlr.). Comme, par ailleurs, nous sommes une entreprise familiale et que notre masse salariale est faible, nous pouvons vendre nos produits moins cher aux torréfac­ teurs des pays environnants. En Belgique, par exemple, ces droits de douane se montent à environ 18 à 20 cen­ times par kilo. En Italie, c’est 20%. Au Luxembourg, il existe une taxe d’importation de 7,5% qui est versée lors du dédouanement, mais uniquement sur le café torréfié. Auprès de qui les grains sont-ils commercialisés? «A des torréfacteurs établis en Wallonie. Notre mar­ chandise arrive en Europe par le port d’Anvers. Pour l’instant, nous avons vendu deux conteneurs, soit environ 40.000 kilos. Nous avons un dépôt à Holtzem, près de Windhof. Notre marge bénéficiaire est d’environ 15%-20%. Nous nous heurtons encore à la méfiance de certains torréfacteurs, malgré nos efforts de persuasion.»

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Télécoms

Revenus stables en 2009 Place financière

Les banques allemandes toujours dans la tourmente Publié le 20.07.2010

Après IKB, WestLB, LBBW, Sal. Oppenheim et Clearstream (filiale de Deutsche Börse), HSH Nordbank est la dernière illustration des difficultés du système bancaire allemand, en pleine restructuration. La direction vient d’annoncer qu’un plan social allait concer­ ner 74 employés, sur un effectif de 168 collaborateurs dans les deux entités au statut bancaire que l’institution régionale de Hambourg détient au GrandDuché. Il s’agit de HSH Nord­ bank AG Luxembourg Branch et de HSH Nordbank Securities SA. Le syndicat Aleba (Asso­ ciation luxembourgeoise des employés de banque et d’as­ surance) estime aussi que cette annonce n’est sans doute pas la dernière en provenance du secteur bancaire allemand, qui peine à se remet­tre de la crise. Au Luxembourg, le nombre d’éta­blisse­ments germaniques s’élève à 45 entités, dont 29 filiales et 16 succursales. C’est de loin le plus gros contingent de la place financière qui compte encore 149 banques.

Publié le 20.07.2010

L’Institut Luxembourgeois de Régulation (ILR) a rendu public son rapport statistique des télécommunications au Luxembourg pour 2009. Avec un revenu global de 505,7 mil­ lions d’euros, le secteur a vécu une année 2009 sembla­ ble à l’année 2008 (505,6 mil­ lions), alors qu’une hausse de 2,5% avait été enregistrée entre 2007 et 2008. Si l’opéra­ teur historique (Entreprise des P&T + LuxGSM) détient tou­ jours la part la plus importante de ces revenus (305 millions), celle-ci est en net recul (-4,4%) par rapport à 2008 (318,9 millions) et atteint son plus faible niveau depuis 2005. Les opérateurs alternatifs, en revanche, poursuivent leur croissance régulière et leurs revenus dépassent, pour la première fois de l’histoire, les 200 millions d’euros (+7,5% à 200,7 millions).

Red Dot Awards

Ceodeux Meditec primée Publié le 21.07.2010

Le 5 juillet dernier, la société luxembourgeoise Ceodeux

Meditec (groupe Rotarex) a reçu un red dot design award «best of the best 2010» dans la catégorie «Sciences de la vie et méde­ cine», pour son produit Alpinox, un détendeur médical. Référence internationale en matière de design, ces awards, remis cha­ que année à Essen (Allema­gne), ont récompensé, en 2010, 44 «best of the best» dans 17 caté­ gories. Il y avait, sur la ligne de départ, pas moins de 1.636 entreprises provenant de 57 pays ayant présenté 4.252 projets… Ceodeux Meditec a été récom­ pensée pour son régulateur de pression Alpinox, un détendeur de précision permettant une régulation et une optimisation des débits d’oxygène et tout autre type de gaz médicaux. Le produit se caractérise notamment par une très grande simplicité et une intuitivité dans son utilisation.

Place financiere

Microfinance: des liquidités excessives Publié le 22.07.2010

Victimes de la crise, mais aussi de leur succès, les fonds de microfinance ne savent que faire de leur argent. Selon l’agence de notation américaine Micro­ Rate, les actifs gérés par ces fonds spécialisés ont, certes, gonflé de 1,2 milliard de dollars en 2009, pour atteindre 6 mil­ liards (contre à peine 1 milliard en 2005). Mais le problème est

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que les institutions de microfi­ nance (MFI), censées distribuer des crédits et des services financiers à des personnes exclues du système bancaire traditionnel, font preuve d’un appétit de financement bien moindre dans un contexte éco­ nomique difficile. «La part des fonds investis dans les MFI n’ont progressé que de 11% en 2009», explique MicroRate. Résultat: «Les véhicules d’in­ vestissement en microfinance doivent faire face à des niveaux insoutenables de liquidités dis­ ponibles.» Ainsi, en 2009, ce niveau de liquidités a atteint 1 milliard de dollars, soit 17% du total des actifs, à comparer à 459 millions de dollars en 2008 (10%).

L’innovation en prix Publié le 22.07.2010

L’édition 2010 du Prix de l’inno­ vation de la Fedil, 19e du nom, est lancée. Cette récompense, décernée tous les deux ans, vise à mettre en avant les innovateurs au service des entreprises, les innovateurs indépendants ainsi que les jeu­ nes chercheurs. www.fedil.lu

Orange Luxembourg

Industrie

Revenus par client en hausse

Epuramat change de tête

Publié le 22.07.2010

Publié le 23.07.2010

L’opérateur téléphonique Orange Luxembourg a enregistré, pour le compte du 1er semes­tre 2010, une croissance de 1,4% du nombre de ses clients actifs en téléphonie mobile (80.678), principalement des clients postpaid, dont la proportion est passée de 69,8% fin juin 2009 à 78,8% un an plus tard. Le revenu moyen mensuel par client (Arpu) a franchi le niveau symbolique des 40 euros (40,08 euros), alors qu’il n’était que de 34,16 euros fin juin 2009. A noter que cet Arpu n’est que de 32,03 euros chez la maison mère belge Mobistar. Quant au chiffre d’affaires de la téléphonie d’Orange Luxembourg, il a atteint 21,4 millions au 30 juin dernier (+16,3%). Cette pro­ gression s’est faite grâce, notamment, au lancement, en mars 2010, d’une offre ADSL fixe nue.

Un nouveau directeur général vient d’être nommé à la tête de la prometteuse société luxembourgeoise Epuramat (spécialisée dans les systèmes d’épuration d’eau), en remplacement d’un de ses co-fondateurs David Din (qui reste actionnaire). Il s’agit de Bogdan Serban, 47 ans, présenté comme un homme de grande expérience dans le management des start-up. «Son important savoir-faire en matière de développement d’affaires et de R&D devrait lui permettre de donner un nouvel élan stratégique à Epuramat», a commenté l’actionnaire Robert Dennewald, propriétaire de la société Chaux de Contern et président de la Fedil.

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Photo: Epuramat

Photo: Orange Luxembourg

Sur le fil

Bogdan Serban et David Din (Epuramat)

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52 actualité

Outox

Une boisson dégrisante luxembourgeoise? Le buzz autour de la boisson Outox, «accélérant la baisse naturelle du taux d’alcoolémie», attire l’attention sur une société  basée à Luxembourg, dont la distribution est effectuée par une filiale française et dont le produit est fabriqué en Autriche.

La société a investi 1 million d’euros pour lancer l’exploitation.

e,

rg, duit

Pierre Sorlut (texte), David Laurent/Wide (photo)

Le temps nous dira si le tollé médiatique initié par la marque Outox au début du mois de juin a payé. L’art du buzz n’est pas aisé. S’il offre une publicité quasi gratuite au produit, il attire également l’attention sur les aspérités de la marque. Outre le débat relatif à la véracité des arguments de vente, la stratégie de la société revêt également un intérêt particulier, tant elle relève d’une optimisation du marché unique européen. Le 18 juin, Outox France, filiale responsable de la distribution dans l’Hexagone du produit fabriqué en Autriche, annonce sa mise en vente sur Internet. Elle s’expose dès lors au feu croisé des critiques. Le gouvernement français, interpellé par les associations pour la sécurité routière et la santé des consommateurs, saisit la DGCCRF, communément appelée «la répression des fraudes», afin de mettre en demeure la société de se conformer à la réglementation communautaire. Après des discussions avec l’EFSA, autorité européenne de sécurité des aliments, la marque annonce son retour le 21 juillet sans la mention safety drink et avec des arguments de vente édulcorés. Mais la rentrée dans les magasins est pré-

vue pour l’automne. Elle constituera peut-être le début d’une aventure commerciale qui a fait couler beaucoup d’encre avant même d’avoir débuté. L’histoire de la marque commence en fait en Belgique, en 2004. La boisson Outox appartient alors à la société belge Lifestyle drinks. Après quelques apparitions sur des salons internationaux de l’alimentation, Sial et Anuga, le produit peine à s’installer durablement sur le marché et, en 2009, Marc Smaele, son inventeur, fait appel à Maurice Penaruiz pour le relancer. Après quelques mois d’études juridiques et techniques, le business plan est mis en œuvre. Le Luxembourg y tient son importance. Outox ou outax?

Maurice Penaruiz, homme d’affaires averti, explique pudiquement l’intérêt de baser la maison mère au Luxembourg: «Le siège est resté dans ses bases initiales au Benelux.» Mais l’intéressé n’ignore pas les dispositions fiscales plus avantageuses au Grand-Duché. Trois sociétés, contrôlées par la holding Beverages Luxembourg, y résident dorénavant via une société de domiciliation. Outox International a pour mission de mettre en valeur le brevet, en tirant profit de la réglementa-

tion relative aux droits de succession et de propriété intellectuelle. Outox Direct bénéficie des lois sur la prestation de services en termes de e-commerce. Outox Production a pour vocation de gérer les droits de production et de distribution: «Elle constitue l’entité par laquelle les distributeurs passeront leurs commandes de canettes livrées partout dans le monde. Elle fera produire en Europe et éventuellement hors d’Europe.» Mais la société n’exploite pas encore à plein les ressources déployées à Luxembourg. Loin s’en faut. M. Penaruiz parie sur une expansion au cas par cas via des «contrats de long terme». Jusqu’à présent, seule une société hongroise aurait entrepris de commercialiser Outox. Mais le PDG de la boisson polémique ne s’en inquiète pas et prévoit que «les distributeurs investiront dans chacun de leurs pays respectifs»: «Nous avons mis à disposition un million d’euros pour lancer le système au niveau mondial, assurer la production, créer le savoir-faire et modéliser la distribution.» Le modèle sera d’abord appliqué avec dévouement par Outox France, entité principalement composée des membres de la famille Penaruiz: «Les canettes seront commercialisées en première instance dans les stations-services, le secteur Horeca, les bars, les discothèques et éventuellement les grandes surfaces.» M. Penaruiz vise donc une clientèle jeune avec un produit qu’il veut comparable à un energy drink. Son homologue, Patrick Nicaise, sur le segment des boissons dites «dégrisantes» avec Security Feel Better, doute que le produit puisse être interdit (il avait subi une interdiction de commercialisation avant qu’elle ne soit cassée par le Conseil d’Etat), car il ne présente pas de danger à la consommation, mais il s’interroge sur le prix de la cannette, «entre 4 et 5,40 euros». L’avenir d’Outox ne dépend donc pas tant de son volet juridique que de sa dimension stratégique.

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54 actualité

Roger Benson (Intel)

«Franchir une étape vers l’économie digitale» Etabli en Belgique, le directeur général d’Intel Benelux, en visite au Luxembourg, préconise que le pays place la technologie au centre de son système éducatif.

«Tout le monde veut avoir accès à Internet n’importe où et n’importe quand»

Nicolas Raulot (interview), David Laurent/Wide (photo)

Monsieur Benson, quel message voudriezvous faire passer à propos d’Intel et de sa stratégie? «Intel conduit une stratégie de croissance, qui ne repose pas seulement sur les PC, où notre part de marché atteint 80% dans le monde, mais sur les autres appareils. Avec le développement de l’Internet mobile, tout le monde veut avoir accès à Internet n’importe où et n’importe quand. Nous croyons que dans le futur, tout sera connecté. Par ailleurs, ce sont les consommateurs, leurs besoins et leurs désirs, qui font évoluer la technologie. Le contenu consommé, partagé, édité est un catalyseur pour la croissance de la technologie. Dans le passé, les consommateurs utilisaient un PC au bureau dans le but d’accroître leur productivité. Ces dernières années, ils ont eu accès à Internet à la maison. La vidéo sur Youtube et les réseaux sociaux connaissent une croissance énorme. Et maintenant, les consommateurs veulent interagir et tout faire depuis leur tablette, depuis leur smartphone, depuis leur poste de télévision... Les produits et les technologies d’Intel ont vocation à répondre aux besoins des consommateurs.

N’y a-t-il pas une limite à cette croissance d’Internet? «Non, nous sommes très optimistes sur ce plan. Nous voulons rendre la vie de nos utilisateurs plus facile, mais aussi tenir compte de ce type d’inquiétudes. Notre stratégie repose sur trois piliers: d’abord, l’efficacité énergétique, pour faire en sorte que les puces consomment moins et que les piles durent plus longtemps. Ensuite, la sécurité (Intel vient d’acheter le fabricant d’anti-virus McAfee, ndlr.). Enfin, la connectivité à Internet, car, comme je vous le disais, tout le monde veut être connecté. C’est un défi, car il existe plusieurs standards de connexion sans fil (Wifi, Wimax...). C’est la raison pour laquelle nous venons là aussi de faire l’acquisition de la division «sans fil» d’Infineon, opération pour laquelle nous attendons encore les autorisations réglementaires. Quelles sont les caractéristiques du marché luxembourgeois? «Elles ne sont pas très différentes de celles des autres pays. Même si la population est très familière avec la technologie, sans doute encore plus qu’ailleurs. L’usage d’Internet y est très répandu. Cette maturité fait que le Luxembourg est un candidat sérieux pour franchir une étape supplémentaire vers l’économie digitale et

vers l’utilisation de la technologie dans de nouveaux domaines, comme l’éducation. Nous voyons la technologie entrer de plus en plus tôt dans les écoles. L’avantage compétitif d’une nation reposera sur ce genre d’initiatives, que le Luxembourg devrait prendre. C’est pareil pour la santé, une industrie où la technologie est encore peu présente. Les PC, les bases de données peuvent réduire les risques d’erreur et, une fois encore, améliorer la qualité de vie. J’ajoute que les investissements consentis par le Luxembourg dans les data centers peut faire de ce pays un leader dans le domaine du cloud computing (informatique dans les nuages, stockage à distance des données, ndlr.) et de la virtualisation. Grâce à la technologie, la vie des utilisateurs est facilitée et la productivité s’accroît. Le revers de la médaille n’est-il pas que beaucoup d’emplois peu qualifiés vont être supprimés? «Les gouvernements doivent réfléchir à ces évolutions du marché du travail. Après l’économie industrielle, puis l’ère des services dont le Luxembourg a su tirer parti avec les services financiers, nous entrons aujourd’hui dans l’économie digitale. Cela ne va pas faire partir les emplois. Cela va changer leur nature et les orienter vers la connaissance. Il faut donc faire entrer cette technologie très tôt dans le système éducatif. Ce serait un avantage stratégique sur le long terme. C’est par exemple le cas au Portugal, où le gouvernement a lancé un programme de grande envergure, l’«Initiative Magellan», pour l’équipement des élèves en ordinateurs dès leur plus jeune âge et pour une communication en ligne avec les professeurs.»

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Luxembourg

Les entreprises parlent de «dernière chance» Publié le 23.07.2010

Suite à la charge de l’OGBL qui se refuse toujours à renégocier la question sensible de l’indexation des salaires et vient d’écrire au Premier ministre, c’est au tour de l’UEL (Union des Entreprises Luxembourgeoises) de passer à l’offensive, avant la Tripartite d’octobre. Une délégation a ren­ contré Jean-Claude Juncker, ce vendredi 23 juillet, pour appeler à une modernisation du «dialo­ gue social, qui est à la base du modèle luxembourgeois» et à une remise en cause du fonc­ tionnement du Comité de coordi­ nation tripartite, qualifié de «peu utile» par les entreprises. L’UEL demande au gouvernement «de prendre ses responsabilités pour enfin sortir le pays de l’immobi­ lisme qui, en période crise, est son plus redoutable ennemi.»

mer pleinement sa mission de soutien de l’économie luxem­ bourgeoise», comme l’explique le communiqué de presse dif­ fusé ce lundi. La BCEE s’appuie notamment sur les revenus générés par ses principales par­ ticipations, qui «ont également contribué de façon significative au résultat global». Autres chiffres en hausse: les prêts et avances à la clientèle (+17,2% à 14,6 milliards d’euros), dans un contexte de taux d’inté­ rêt historiquement bas qui ont favorisé l’investissement immo­ bilier. Les dépôts de la clientèle, eux, s’affichent en hausse de 1,1% en un an à 23,3 milliards d’euros. Dans le même temps, la banque a appliqué une politi­ que de maîtrise des coûts qui a porté ses fruits, puisque les frais généraux ont été réduits de 1,5% à 123,6 millions d’euros.

A Wickrange, plus particulière­ ment, il s’agissait de trouver une solution de remplacement au projet finalement avorté du Wickrange Shopping Center. «Le plan tient compte de toutes les contraintes du site», indi­que le communiqué du gouverne­ ment de ce vendredi. A Livange, le futur projet s’articu­ lera autour de la construction d’un nouveau stade national de football. Le masterplan approuvé par le gouvernement prévoit l’intégration d’infras­ tructures commerciales «néces­ saires à la viabilité financière du projet de stade», notamment le gros de l’offre commerciale et des surfaces de vente accor­ dées par le ministre des Clas­ ses moyennes dans le cadre du projet initial du Wickrange Shopping Center.

Illustration: FLF

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Photo: Luc Deflorenne, archivesL

Sur Le fil

Le projet d’aménagement à Livange s’articule autour du futur stade national de football.

SES BCEE

Résultat net en hausse de 10,7% Publié le 26.07.2010

Entre juin 2009 et juin 2010, la BCEE a vu son résultat net passer de 117 à 129,5 millions d’euros. La banque a, «grâce à sa solidité financière, pu assu­

Masterplans pour Livange et Wick­range Publié le 26.07.2010

Le conseil de gouvernement a approuvé les masterplans des sites de Wickrange et de Livange, pour le dévelop­ pement de projets mixtes loge­ ments/commerces/services.

Croissance continue Publié le 30.07.2010

Les semestres se suivent et se ressemblent pour SES. Ce ven­ dredi, l’opérateur mondial de satellites a annoncé un chiffre d’affaires de 844,9 millions d’euros pour le premier semes­ tre 2010 (+4,5% par rapport au

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57 Sur le fil

Place financière

Suisse-Luxembourg: la concurrence pourrait s’aiguiser

Photo: Cargolux

Photo: Olivier Minaire (archives)

Par Nicolas Raulot, publiée le 23.07.2010

Philippe Guex, l’ambassadeur de Suisse au Luxembourg

Le rapport économique 2009 de l’ambassade de Suisse au Grand-Duché estime que les deux places financières sont à la fois partenaires et concurrentes. premier semestre 2009). Mais avec l’accroissement des char­ ges financières, le résultat net du groupe s’affiche en repli de 22% à 191,6 millions d’euros. Une donnée chiffrée qui est lar­ gement compensée par la très bonne tenue du carnet de com­ mandes qui affiche 7% de mieux à 7,14 milliards d’euros. Cette augmentation est due, à la fois, au redressement du dollar US lors des six premiers mois de l’année, mais aussi à la signature d’importants nouveaux contrats. Ce premier semestre de l’année a par ailleurs été marqué par la mise en service de capacités satelli­ taires nouvelles, avec l’entrée en service commercial de trois satellites. «Nous réitérons notre objectif d’une croissance du chiffre d’affaires récurrent dans une fourchette comprise entre 4% et 5%, avec une augmenta­ tion de l’EBITDA récurrent conforme à la progression du chiffre d’affaires récurrent», indi­ que le communiqué de SES.

Luxembourg

L’argent fait le bonheur des riches Publié le 16.08.2010

Les Luxembourgeois aux reve­ nus les plus élevés sont à 94% satisfaits de leur vie. Le pour­ centage est supérieur à la moyenne de la zone euro (88%, ndlr.), indique une étude du Sta­ tec qui s’est attaché à dissocier

le bien-être matériel et le bienêtre subjectif, notamment mesuré par le sentiment de bonheur exprimé dans des sondages. «D’autres facteurs commencent à avoir une impor­ tance relativement plus pronon­ cée pour déterminer le bonheur des citoyens», confirment Guy Schuller et Paul Zahlen, les auteurs de cette étude. A l’inverse, la proportion des personnes situées dans le «groupe» des revenus les plus faibles et qui affirment être satis­ faites de leur vie est inférieure au Luxembourg (71%) par rapport au reste de la zone euro (72,8%).

tion des établissements et pas des portefeuilles bancaires. Or, ces derniers sont beaucoup plus volumineux (139 milliards d’euros contre 26 milliards pour les portefeuilles de négo­ ciation) et les pertes potentiel­ les y sont plus importantes Les auteurs, Adrian BlundellWignall et Patrick Slovik souli­ gnent par ailleurs que ces portefeuilles sont très déséqui­ librés car les banques sont très souvent lourdement expo­ sées au risque de dette souve­ raine de leur propre pays.

Place financière Transport

Stress tests: des doutes…

Marchandises en nette hausse

Publié le 17.08.2010

Publié le 17.08.2010

Près d’un mois après la publi­ cation des résultats des tests d’endurance qui avaient ras­ suré les investisseurs sur la solidité des banques euro­ péennes, l’inquiétude s’est de nouveau immiscée dans les esprits. Les cours bour­ siers sont repartis à la baisse et des doutes ont été émis sur la sévérité des épreuves. Même l’OCDE (Organisation de Coopération et de Dévelop­ pement Economiques) y est allé de son commentaire, notant que ces tests n’ont tenu compte que des emprunts d’Etat détenus dans les portefeuilles de négocia­

Bon premier semestre pour l’aéroport de Luxembourg. La fréquentation est surtout satis­ faisante en termes de trans­ port de marchandises. «Le nombre de tonnes de fret est en progression de 15,6% en moyenne pour les six premiers mois de l’année par rapport à la même période de 2009, avec 346.393 tonnes en 2010 contre 299.512 l’année pré­ cédente», note Luxairport. L’état des lieux est moins réjouissant en termes de fré­ quentation de passagers, avec

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Rien de tel qu’un œil extérieur pour y voir plus clair sur l’état de l’économie et de la place financière luxembour­ geoises. Le rapport économique Luxembourg 2009 de l’ambassade de Suisse au Luxembourg est, en ce sens, riche d’enseignements. Au paragraphe, «intérêt pour la place financière suisse, potentiel de développement», il est indiqué que «le Luxem­ bourg et la Suisse sont deux places financières à la fois partenaires et concurrentes. Dans l’industrie des fonds d’investissement, elles sont clairement partenaires, car complémentaires.» Jusque là, pas trop de surprise. Sur le plan du private banking, en revanche, l’ambassade de Suisse estime que la concurrence pourrait s’aiguiser à l’avenir, faisant valoir que le Luxembourg veut également se positionner sur une clientèle haut de gamme. Moins de 300 milliards d’euros sont aujourd’hui gérés au Grand-Duché, contre cinq fois plus en Suisse. Et d’ajouter: «Mais c’est sur le segment à fort potentiel de la gestion internationale des fonds de pension (prévoy­ ance vieillesse) que la concurrence pourrait un jour être vive. Le Luxembourg est dans les starting-blocks en vue du décollage de la gestion transfrontalière des fonds de pension.» Ses principaux concurrents: Dublin et... la Suisse. Le document présente également l’appartenance du Grand-Duché à l’Union européenne comme un atout: «A l’heure de la crise financière et de la recomposition du paysage bancaire et financier, le Luxembourg, avec son appartenance à l’Union européenne, pourrait tirer profit de la situation, au détriment de la Suisse, aussi bien dans la gestion de patrimoine (banque privée) que dans la tendance actuelle à l’onshoring des hedge funds.» Le projet de directive AIFM (Alternative Investment Fund Managers), qui devrait être voté en septembre en séance plénière du Parlement européen, pourrait être un moteur de cette re-domiciliation.

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60 actualité

Guy Castegnaro

«Un ouvrage atypique» L’avocat évoque la toute prochaine publication d’Employment in Luxembourg, le premier guide, en anglais, exclusivement consacré au droit du travail luxembourgeois.

«Nous n’adoptons pas de posture partisane»

Pierre Sorlut (interview), Olivier Minaire (photo)

Maître Castegnaro, pourquoi un ouvrage sur le droit du travail luxembourgeois en anglais? «Aucun ouvrage dans cette langue ne traitait uniquement du droit du travail luxembourgeois. Nous souhaitions faire un manuel pratique disponible pour les anglophones, car nous avions constaté qu’un nombre croissant de personnes travaillaient, quotidiennement et parfois exclusivement, en anglais. Nous n’adoptons toutefois pas de posture partisane. Si une tendance au conseil des entreprises reste perceptible, elle vient naturellement de nos activités et philosophie orientées vers le conseil. Ce guide pratique vise plus les praticiens du droit du travail, les services de ressources humaines, mais il peut très bien s’adresser aux salariés à la recherche de renseignements. Il se décline tel un guide pratique communiquant le droit du travail tout en restant très sérieux. Il adopte une forme atypique pour un ouvrage juridique, puisqu’il aborde les différentes questions en suivant le processus de l’emploi: les sources du droit, le recrutement, les contrats de travail, les congés, etc. Il permet au lecteur de reconnaître le problème, de donner une première réponse en le renvoyant aux articles des codes concernés. Ce n’est pas un traité de droit du travail.

Quelles sont les spécificités du droit du travail luxembourgeois susceptibles de revêtir un intérêt particulier pour les entreprises? «Le droit du travail luxembourgeois se compare facilement aux droits connus en Europe continentale. Il se nourrit de plus en plus de la transposition des directives européennes y afférentes. En revanche, il se distingue nettement des droits du travail des pays anglophones, traditionnellement moins protecteurs. Une grande importance est vouée au dialogue avec les partenaires sociaux. On parle même de modèle social luxembourgeois. Par exemple, le droit de grève ne vaut que s’il est précédé de l’échec d’une procédure de conciliation entre les parties. De plus, et pour évoquer un sujet qui fait débat ces mois-ci, la procédure d’indexation automatique des salaires constitue une autre spécificité de notre droit que les sociétés anglo-américaines ont des difficultés à appréhender. Nous tentons donc de l’expliquer dans l’ouvrage. Il convient néanmoins de préciser que ces dispositions protégeant les employés ne représentent en aucune manière un frein à l’installation d’entreprises anglo-saxonnes au Grand-Duché. J’en veux pour preuve le développement de la place financière dans lequel les sociétés de pays anglophones ont joué un rôle important. D’ailleurs, et à titre de comparaison, les droits du travail belge et français restent beaucoup plus contraignants pour les entreprises.

Quels sujets évoquez-vous alors fréquemment avec vos clients? «Les questions qui reviennent le plus souvent sont liées au contexte et concernent les restructurations, les licenciements, les salaires, mais aussi tout ce qui relève des rémunérations dans le secteur financier avec la nouvelle circulaire que la CSSF a émise sur la question. Les conséquences d’une fusion ou d’une cession d’activité reviennent aussi. Auparavant, on se souciait plus des questions fiscales ou commerciales. On négligeait souvent l’aspect droit du travail. Les entreprises ont pris conscience de l’importance du droit social. Une fusion doit par exemple réussir juridiquement, mais aussi socialement. Elle peut avoir été mal préparée. Il faut pour l’entreprise appliquer à la lettre les procédures prévues par la loi en termes de consultation et d’information. Au-delà de la contrainte, une bonne communication peut servir ses intérêts. C’est ce que nous faisons comprendre à nos interlocuteurs. Nous les encourageons à respecter les traditions de dialogue social. Les sollicitations affluent du fait du nombre croissant de textes légaux en matière de droit du travail, impliquant une technicité accrue. Les coûts de l’emploi sont également davantage considérés. La crise a, dans un sens, favorisé notre activité, mais nous sommes également sollicités en période de croissance. On parle, le cas échéant, de contrats de travail ou d’acquisitions.»

«Employment in Luxembourg, a short practical guide to Luxembourg employment and social security law», par Castegnaro Cabinet d’Avocats, à paraître dans la collection Droit de paperJam, chez Mike Koedinger Editions. Disponible fin septembre en librairie et en ligne (www.mikekoedinger.com), 35 euros.

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62 actualité

Laurent Chapelle (Acore Consulting)

Guy Castegnaro (Castegnaro Cabinet d’Avocats)

Table ronde

Les défis RH pour le futur

Guy Tescher (Microtis) et Stéphanie Goetsch (paperJam Business Club)

Le 1er juillet, l’avocat Guy Castegnaro a animé une table ronde dans le cadre du paperJam Business Club en présence, notamment, du ministre du Travail et de l’Emploi, Nicolas Schmit. David Laurent/Wide (photos) Retrouvez toutes les photos sur www.paperjam.lu

Nicolas Schmit (ministre du Travail et de l’Emploi)

Paul-Michael Schonenberg (Amcham)

Olivier Christiany (Robert Walters)

Luc Scheer (ArcelorMittal)

Roger Classens (Roger Classens & Partners) Vinciane Istace (PwC)

Isabelle Lamberty (AIM)

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64 sur le fil

Les rumeurs prêtent à Arcelor Mittal l’intention de racheter US Steel.

Industrie

Photo: Andrés Lejona

Luxpanel en difficulté

Sur le fil

Publié le 18.08.2010

Suite de la page

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une progression de 0,9% de jan­ vier à juin. 716.944 passagers ont été recensés contre 710.608 l’an dernier. Le nuage islandais a pesé dans la balance, avec un recul de 17% enregistré en avril. Tous les autres mois ont enregistré une progression. Le début de la sai­ son estivale a par ailleurs bien commencé, avec une augmenta­ tion de 8,5% du trafic passager en juillet, à 177.852 passagers.

recapitalisation dont elle avait bénéficié. LBBW doit réduire la taille de son bilan de 40%. L’essentiel de l’objectif doit être atteint d’ici 2013. L’avenir des autres activités de la banque au Grand-Duché reste en sus­ pens. Dekabank est née en 1999 de la fusion de DGZ (Deutsche Girozentrale) et de Deka. Elle gère environ 160 mil­ liards d’euros d’actifs.

Luxembourg

Une Schueb’ qui rapporte

Place financière

DekaBank reprend LBBW Publié le 18.08.2010

Dekabank, gestionnaire des actifs des Sparkassen (caisses d’épargne allemandes), achète les activités de banque privée de LBBW (Landesbank BadeWurtemberg) au Luxembourg. Les deux établissements l’ont fait savoir dans un communiqué conjoint. Le montant de l’acqui­ sition n’a pas été dévoilé. L’opération sera bouclée début 2011. Il est prévu que les 40 salariés de l’entité concernée soient repris dans les effectifs de Dekabank, déjà composés de 330 collaborateurs. Cette cession s’inscrit dans le cadre de la restructuration de la ban­ que régionale publique, imposée en décembre 2009 par la Com­ mission européenne en cont­ repartie des aides et de la

Publié le 18.08.2010

«Un document récent évalue le chiffre d’affaires de la foire à 25 millions d’euros. Mais je peux vous dire que ce chiffre est nettement inférieur à la réa­ lité. Les recettes se chiffrent à coup sûr en centaines de mil­ lions d’euros.» Marc Weydert, responsable du Service des fêtes à la Ville de Luxembourg, évalue l’ampleur économique de la Schueberfouer, cet événe­ ment incontournable qui fête sa 670e édition cette année. «Il faut aussi tenir compte des retombées économiques à l’ex­ térieur de la foire», précise-t-il. Selon M. Weydert, si le nombre de «mouvements» de visiteurs sur le site est d’environ 2 mil­ lions, il pourra atteindre 2,5 mil­ lions, «voire plus», lorsque le tramway sera mis en œuvre. Interview complète sur www.paperjam.lu

La crise frappe aux portes de Luxpanel, société industrielle dirigée par des Luxembour­ geois, et établie à Bitburg en Allemagne. Selon le quotidien allemand Trie­ rischer Volksfreund, le fabricant de panneaux en aluminium pour la construction a engagé une procédure de mise en faillite. Contactée, l’entreprise s’est refusée à tout commentaire.

ministre du Travail prédit une légère recrudescence des chômeurs en automne en raison de l’arrivée des jeunes diplômés sur le marché du travail. Il se dit notamment inquiet du chômage des jeunes, même si certains dispositifs d’aide, comme les CIE-IP (contrats d’initiation à l’emploi-expérience pratique), les CAE (contrats appui emploi) ou les CIE (contrats initiation emploi) ont un certain succès et leur permettent de bénéficier d’une première occupation professionnelle. Nicolas Schmit a précisé qu’une évaluation de l’impact de ces contrats était conduite actuellement.

Luxembourg

Index: beaucoup de bruit pour rien? Publié le 19.08.2010

Le Statec s’est intéressé à dif­ férentes modulations possibles de l’index et à leurs consé­ quences éventuelles. Dans une grande majorité de cas, les effets sur les salaires resteraient limités (voir en page 98).

Luxembourg

Nicolas Schmit inquiet pour le chômage des jeunes Publié le 23.08.2010

Il ne faut pas s’attendre à une amélioration immédiate du chô­ mage au Grand-Duché. Nicolas Schmit l’a concédé dans une interview publiée ce samedi dans le Luxemburger Wort, au lendemain de la diffusion des mauvais chiffres de juillet (+1,2% du nombre de deman­ deurs d’emploi par rapport à juin). Estimant que le phéno­ mène tient essentiellement à des raisons structurelles, le

Industrie

ArcelorMittal au centre de rumeurs Publié le 19.08.2010

Une nouvelle cible pour Arcelor­ Mittal? Des rumeurs de marché présentent le leader mondial de la sidérurgie comme un préda­ teur possible pour son concur­ rent US Steel. L’action du producteur d’acier américain a grimpé de près de 5% ce mer­ credi à New York dans des volumes d’échanges importants sur les options. Le cours d’ArcelorMittal s’octroyait envi­ ron 2,5% à la mi-séance ce jeudi, après avoir dégringolé de 24% depuis le début de l’an­ née. Le groupe établi à Luxem­ bourg indique ne jamais commenter les rumeurs et les spéculations. Lors de la présen­ tation des résultats semestriels, fin juillet, les dirigeants s’étaient montrés prudents quant aux perspectives d’activité de la deuxième moitié de l’année.

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65 Sur le fil

ArcelorMittal vient de boucler un emprunt obligataire de 2,5 milliards de dollars dans l’optique de refinancer une partie de sa dette. Le poids de l’endettement du groupe est un frein à une telle opération de croissance externe, font valoir certains analystes.

réduits. Pour des raisons de sécurité, l’ANA a décidé de pro­ céder à cette réduction des mouvements pendant la période concernée», explique-t-elle.

Un manque de personnel retarde des avions Publié le 19.08.2010

Les consom­ mateurs ont confiance Publié le 23.08.2010

Hausse du chômage en juillet Publié le 20.08.2010

Nouvelle augmentation du chô­ mage en juillet au Grand-Duché. Au cours du mois précédent, «la population des demandeurs d’emploi répertoriés a légère­ ment augmenté de 1,2%, ce qui correspond à 162 person­ nes», indique le communiqué du ministère de l’Economie et du Commerce extérieur. Au 31 juillet, le nombre de per­ sonnes résidant au Luxem­ bourg, enregistrées auprès des services de placement de l’Adem, était de 13.639. «Par rapport au mois de juillet 2009, le nombre des demandeurs d’emploi a augmenté de 6,7%, ce qui correspond à 852 per­ sonnes. Sur un an, le taux de

Selon le Statec, le moral des consommateurs luxem­ bourgeois est fortement remonté en juillet, de plus de 7 points. «Les consomma­ teurs voient indéniablement évoluer de manière favorable l’environnement économique: qu’il s’agisse de la situation économique générale ou du chômage, les anticipations pointent nettement vers l’amé­ lioration», souligne l’office statistique. Ce dernier note au passage que l’embellie, perceptible depuis la mi-2009, coïncide avec celle du chiffre d’affaires du commerce de détail: «Hors carburants et ventes par correspondance, il affiche une progression de 1,7% sur un an de janvier à avril 2010.» Suite en page

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Photo: David Laurent/Wide (archive)

Des malades cloués au lit qui clouent des avions au sol. C’est arrivé ce mercredi au Findel où les passagers ont dû déplorer plusieurs retards au départ et à destination de l’aéroport de Luxembourg. «Le 18 août 2010, le service de contrôle de la circu­ lation aérienne de l’Administra­ tion de la navigation aérienne a procédé à une réduction des mouvements aériens contrôlés à partir de 16h et jusqu’à 17h34», explique l’Administra­ tion de la Navigation Aérienne (ANA). «Plusieurs cas de mala­ dies étant survenus le même jour, le service était contraint de fonc­ tionner (...) avec des effectifs

A

Luxembourg

Social Luxembourg

chômage a augmenté de 5,5% en juillet 2009 à 5,7%», précise le ministère.

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ArcelorMittal

Redressement confirmÉ Par Jean-Michel Gaudron, publiée le 28.07.2010

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Immobilier

Déjà 200 annonces sur MaCoquille.lu Publié le 24.08.2010

La plupart des voyants du géant sidérurgique sont repassés au vert. Avec un chiffre d’affaires semestriel en hausse de 33% à 40,3 milliards de dollars et un résultat opérationnel de 2,4 milliards qui succède à une perte de 6,7 milliards, le leader mondial sidérurgique ArcelorMittal a surfé sur la poursuite de «la lente et progressive reprise», comme la décrit Lakshmi Mittal, chairman et CEO du groupe. Les principaux contributeurs à ce chiffre d’affaires sont les produits «plats carbone» en Europe (+35% à 12,5 mil­ liards de dollars, mais avec une baisse de l’EBITDA/tonne de 26% à 74 dollars en raison notamment de la baisse de 6% du prix de vente moyen), les produits «longs car­ bone» pour l’Amérique et l’Europe (+30% à 10,2 milliards, avec un EBITDA/tonne en hausse de 67% à 102 dollars) et les produits «plats carbone» en Amérique (+60% à 9,6 milliards et un EBITDA/tonne quintuplé à 155 dollars). En un an, la production de minerai de fer a progressé de 34% à 32,2 millions de tonnes, alors que la production d’acier brut est passée de 31,1 à 47,9 millions de tonnes (+54%). Des croissances qui se répercutent dans les expéditions d’acier, passées de 32,9 millions de tonnes, au 30 juin 2009, à 44,3 millions un an plus tard (+34%). ArcelorMittal affiche, pour les six premiers mois de l’an­ née, un résultat net de 2,4 milliards de dollars, contre une perte de 1,9 milliard un an plus tôt. Dans le même temps, le groupe a procédé à une réduction durable des coûts de quelque 3 milliards de dollars. «L’amélioration des performances au deuxième trimestre est conforme à nos attentes, a commenté Lakshmi Mittal. Bien que le troisième trimestre doive être impacté par la conjugaison des facteurs saisonniers et des effets du ralentissement économique en Chine, la demande sous-jacente continue de montrer une amélioration.» Pour le seul deuxième trimestre de l’année 2010, Arcelor­ Mittal a enregistré une hausse de l’utilisation de sa capa­ cité de production, passée à 78% alors qu’elle n’était «que» de 72% au 1er trimestre. Mais les prévisions pour le 3e trimestre tablent, en effet, sur une baisse de l’utilisation de cette capacité à 70%. «Pour le second semestre de l’année, le défi va consis­ ter à répercuter la totalité des augmentations de coûts sur nos clients», prévient M. Mittal, qui évoque également la création en cours d’un spin-off dans le segment «Acier inoxydable». «Nous avons confiance dans l’avenir de l’activité Acier inoxydable et pensons que la création d’une société distincte va créer une valeur ajoutée sup­ plémentaire pour tous les actionnaires», explique-t-il.

Près de 200 petites annonces ont déjà été publiées sur le nouveau site immobilier MaCo­ quille.lu, en ligne depuis fin juillet. Ses deux fondateurs, Hélène Hardy et son mari Cyrille Hardy, encore salariés du CRP Santé et de la société de consulting infor­ matique FDLV, ne s’attendaient pas à un tel succès moins d’un mois après le lan­cement et deux mois après la naissance de la société, domi­ciliée à Sarregue­ mines en Moselle. «Il existe éga­ lement un site en Belgique et nous en sommes en train d’achever le développement pour la Suisse et l’Allemagne. Dans un premier temps, nous voulons nous limiter à l’Europe», ambitionne Mme Hardy. MaCoquille propose dans un premier temps la gratuité totale, aussi bien pour les particuliers que pour les professionnels. «A terme, l’option d’affichage en première page sera facturée 10 euros, ce qui restera malgré tout environ 3 fois moins cher que le prix d’une simple annonce chez nos concurrents.»

Frontaliers

Tilmans monte au créneau

rence dans l’idée de la construc­ tion européenne, y compris dans ses aspects sociaux, proteste-elle. Force est de constater que les décisions prises et leurs effets collatéraux entraîneront l’existence de deux catégories de travailleurs aux droits sociaux distincts suivant le critère de leur lieu de résidence.»

Communication

Award pour Advantage Publié le 24.08.2010

A l’occasion du 23e Festival international des médias audio­ visuels corporate du Creusot (en France), Advantage Com­ munication a été récompensée du prix spécial «Framepool» pour la qualité de l’image du spot publicitaire réalisé pour le compte d’Enovos.

Place financière

ING Luxembourg en baisse Publié le 25.08.2010

ING Luxembourg a enregistré un bénéfice net de 95,6 millions d’euros entre janvier et juin, soit 10,5% de moins qu’au cours de la même période de 2009. Le recul est encore plus sensible en termes de revenus (-12,08% à 156,8 millions d’euros). Une évolution défavorable qui tient notamment aux marchés finan­ ciers. Mais dans le même temps,

la banque a limité les dégâts en poursuivant sa politique de diminution des coûts (-8,37% sur la période). Si le résultat net lié aux mar­ chés de capitaux a chuté de 30%, les autres métiers (ban­ que de détail et banque commerciale) ont plutôt bien performé en parvenant à stabili­ ser leurs revenus. «Le métier private banking affiche quant à lui des revenus en hausse malgré la crise et les incertitu­ des quant à l’évolution de la place financière», complète le commniqué d’ING.

Médias

Des résultats record pour RTL Group Publié le 25.08.2010

Les indicateurs financiers du premier groupe européen de télé et radiodiffusion repassent au vert, avec un bénéfice net de 308 millions d’euros, contre une perte de 62 millions un an plus tôt. Une bonne perfor­ mance due notamment à une reprise du marché publici­ taire ouest-européen (grâce aux Jeux olympiques et à la Coupe du monde de football), alors que les revenus avaient été particulièrement bas en 2009. Les filiales du groupe en Allemagne (RTL Deutschland), en France (Groupe M6 et RTL Radio) et aux Pays-Bas (RTL Nederland) se posent ainsi en

Publié le 24.08.2010

Dominique Tilmans, présidente de la fédération MR (Mouvement Réformateur) de la province de Luxembourg, juge elle aussi dis­ criminatoire le retrait des alloca­ tions familiales aux enfants de plus de 18 ans et entend saisir la présidence belge de l’Union européenne. «En tant que pays fondateur de l’Union euro­ péenne, le Grand-Duché de Luxembourg se doit de veiller à maintenir une certaine cohé­

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forces motrices de cette perfor­ mance. La nouvelle stratégie de diversification de l’offre produits RTL porte également ses fruits. Les revenus publicitaires des activités en ligne, les ventes d’applications pour téléphones portables et les profits des chaî­ nes payantes croissent subs­ tantiellement. Gerhard Zeiler, le PDG de RTL Group, a été reconduit à son poste pour cinq années supplémentaires.

Gestion collective Photo: INgrid

Fonds: encours de 23.000 milliards Publié le 26.08.2010

23.015 milliards de dollars, soit environ 18.110 milliards d’euros: c’est le total des actifs gérés par les fonds mutuels ou organismes de placement collectif (OPC) dans le monde. Selon le dernier rapport de ICI (Investment Company Institute), l’association américaine des sociétés d’investissement, cet encours a progressé de 0,3% au premier trimestre, avec une collecte nette de 104 milliards de dollars (environ 82 milliards d’euros) sur la période. Les Etats-Unis représentent près de la moitié du total, avec 11.205 milliards de dollars. Ils devancent le Luxembourg (2.321 milliards), la France (1.727 milliards), l’Irlande (885 milliards), le Brésil (803) et le Royaume-Uni (732 milliards).

péenne permettrait de lutter plus efficacement contre la crise éco­ nomique. Le pourcentage luxem­ bourgeois est de 6 points supérieur (2 pour l’UE) à celui de la précédente enquête, réali­ sée à l’automne 2009. Mais d’autres parties de l’enquête ont donné des résultats moins positifs. Ainsi, seuls 49% des Européens ont déclaré que l’adhésion de leur pays était une «bonne chose». C’est 4 points de moins qu’à l’automne dernier et à peine plus (48%) qu’au printemps 2001. De même, la confiance dans les institutions de l’Union européenne (42%) a chuté de 6 points par rapport à la précédente enquête.

Europe

Place financière

Pour plus de coordination économique

Bons résultats pour Foyer

Publié le 26.08.2010

Selon l’enquête Eurobaromètre du printemps 2010, publiée ce jeudi, 81% des Luxembourgeois (contre 75% pour le reste de l’UE) pensent qu’une coordina­ tion plus étroite des politiques économiques et financières des Etats membres de l’Union euro­

surance non-vie», explique le CEO François Tesch. Le chiffre d’affaires consolidé, exprimé en primes acquises brutes, atteint 195,77 millions d’euros (+2,9%). Le groupe d’assurances fait notamment état d’une progres­ sion «exceptionnelle» des fonds collectés en assurance vie internationale: «Les fonds col­ lectés par la filiale Foyer Inter­ national ont été multipliés par huit, par rapport aux six pre­ miers mois de 2009.» Satisfac­ tion également du côté de la gestion de patrimoine, dont les actifs ont bondi de 28% sur la période, à 5,898 milliards d’euros. Rappelons qu’en 2008, Foyer avait fait l’acquisition de Capitalatwork, un gestionnaire de fortune indépendant, pour le fusionner avec sa filiale Foyer Patrimonium.

Publié le 27.08.2010

Le bénéfice net consolidé de Foyer a progressé de 22,8% au premier semestre, à 31,28 mil­ lions d’euros. «D’excellents résultats financiers ont permis d’améliorer de façon significa­ tive le bénéfice du groupe tout en absorbant l’impact négatif de la tempête Xynthia sur l’as­

Luxembourg

Un moral d’acier Publié le 27.08.2010

L’indicateur de confiance des consommateurs établi par la Banque centrale du Luxem­ bourg, après correction des variations saisonnières, s’est

stabilisé en août, à son niveau le plus élevé depuis mars 2008. Il s’établit à +5, soit au même niveau que juillet. Pour mémoire, il avait chuté à -11 en janvier et même à -20 en décembre 2008. En revanche, l’opinion des ménages concer­ nant leur capacité d’épargner sur les douze prochains mois s’est nettement repliée en août (43), après avoir nettement pro­ gressée en juillet (53).

Bourse

Action Ventos en hausse Publié le 27.08.2010

Le groupe Ventos, coté en Bourse au Luxembourg, a enregistré au premier semestre 2010, un résultat global de 7,7 millions d’euros, en hausse de 13,2% par rapport à juin 2009. La valeur estimée de l’action au 30 juin s’élève à 98,04 euros contre 97,33 au 31 décembre 2009.

Place financière

Les fonds résistent Publié le 30.08.2010

Les fonds luxembourgeois défient les lois de la gravité et les turbulences des marchés. En juillet, l’encours des OPC (orga­ nismes de placement collectif) et des FIS (fonds d’investissement spécialisés) a progressé de 0,43% sur un mois, à 2.019 mil­ liards d’euros, selon les chiffres publiés par la CSSF. Sur douze mois, la hausse atteint 18,36%. L’impact légèrement négatif de l’évolution des marchés (321 mil­ lions d’euros ou 0,1%) a été compensé par les souscriptions nettes positives (+0,44%).

RED DOT DESIGN AWARD

City Mag «best of the best»! Publié le 30.08.2010

City Mag, le magazine officiel de la Ville de Luxembourg, a reçu le «red dot: best of the best 2010» dans le cadre du red dot design award, concours international de référence dans le domaine du design. INgrid – Studio for Editorial Design et Mike Koedinger Editions (également Suite en page

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68 actualité

«Nous ne donnons de leçons à personne. Nous proposons des pistes de réflexion» Vito Cassone (Economist Club)

Economist club

Plus qu’un club Vito Cassone, président de l’association depuis mai, ambitionne d’accroître le nombre d’adhésions et, à mots couverts, d’orienter les politiques publiques. Pierre Sorlut (texte), David Laurent/Wide (photo)

L’Economist Club (ECL) dans l’antichambre de la décision politique? Si Vito Cassone définit avant tout l’association qu’il préside comme une enceinte de réflexion, les professions de ses membres laissent envisager une connivence potentielle entre décideurs économiques et pouvoir politique. En effet, chefs d’entreprise et dirigeants de banques y côtoient régulièrement des députés membres du club. La coutume veut même que le rapporteur du projet de loi sur le budget présente le rapport de la commission y afférente lors de la réunion statutaire du mois de décembre. Vito Cassone ne renie pas cette collaboration de fait, «relais entre les idées et les décisions». Elle naît de la convergence des élites luxembourgeoises au sein de réseaux sociaux, interconnectés et en nombre limité. Il souligne néanmoins leur vocation première de think tank dans lequel le politique pourrait puiser quelque inspiration: «Le gouvernement est très attentif aux propositions d’associations comme la nôtre.» Ces propositions alors, quelles sont-elles? Avant tout, l’ECL n’est pas un parti politique doté d’une doctrine. Il constitue un espace de dialogue entre économistes (ou assimilés) et entrepreneurs. L’économie réelle y est étudiée au moyen de grilles conceptuelles permettant, selon son

site Internet (www.economist.club), de «porter un regard plus rigoureux, mieux informé et argumenté». Les discussions et les analyses de leurs membres ne représentent que des pistes à explorer. En tête de ces suggestions figure la nécessité de réaliser des réformes structurelles redoublant la compétitivité des entreprises luxembourgeoises. Pour ce faire, les méthodes pourraient ne pas être du goût de tous: «Le gouvernement devrait prendre des décisions courageuses et revenir sur l’indexation.» Selon le président de l’ECL, des salaires trop élevés nuiraient à l’économie du Grand-Duché tout entière, car ils «induisent des pensions faramineuses payées avec zéro de réserves». Les motifs d’inquiétude ne manquent donc pas. Une solution s’impose à ses yeux: «Nous devons jouer la carte de la compétitivité dans le domaine de la connaissance et en pariant sur l’intérêt fiscal. Venir produire au Luxembourg ne doit pas coûter plus cher que de produire ailleurs.» Voilà qui est clair. Tout un programme

Il faut dorénavant que le message soit capté. Le successeur de Daniel Lanners souhaite résolument faire de la visibilité du club son cheval de bataille. A cet égard, il a offert à son site Internet une nouvelle mouture. Il a relocalisé son siège à

la Maison de la finance, auprès de l’ABBL. Enfin, il compte étendre son cercle d’influence et faire passer le nombre d’adhésions de 250 à 300 au cours de son mandat (une année reconductible). A cette fin, Vito Cassone peut s’appuyer sur un conseil d’administration élargi de 8 à 11 membres et dorénavant tricéphale puisqu’il est désormais assisté par deux vice-présidents, Patrizia Luchetta et Daniel Becker. Tous ont bâti un calendrier ambitieux réunissant un parterre d’invités issus de secteurs d’activité variés afin «d’aborder tous les pans de l’économie luxembourgeoise», mais aussi d’attirer de nouveaux membres, dûment parrainés, cela va de soi. Au programme se succéderont ainsi, entre septembre 2010 et avril 2011, Marc Niederkorn, Claude Meisch, Nicolas Decker, Alex Bodry, Françoise Folmer, Eliane Fuchs, Philippe Maystadt, Darren Robinson et Laurent Cooreman pour aborder respectivement les fusions d’entreprises, des propositions pour sortir le Luxembourg de la crise, la propriété intellectuelle, le budget de l’Etat, les entreprises dirigées par des femmes, la BEI, le marché de l’emploi puis celui de l’immobilier. Né Adusec en 1963, l’Economist Club, ainsi baptisé en 1998, peut afficher une image moderne et transparente, affranchie du cliché de réunion d’universitaires aux costumes de velours sentant la naphtaline.

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Place financière

Le projet de loi Ucits IV déposÉ

Photo: Etienne Delorme (archives)

Photo: Julien Becker (archives)

Par Pierre Sorlut, publié le 18.08.2010

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Depuis le 6 août, les députés ont la main pour faire entrer le Luxembourg dans le marché commun des OPCVM, tel que défini par la directive Ucits IV. Luc Frieden, ministre des Finances, vient de soumettre à la Chambre des députés un texte visant à transposer dans le droit national la directive 2009/65/CE, plus con­ nue sous l’appellation OPCVM IV (Ucits IV en anglais). Celle-ci a pour vocation de créer, au plus tard en 2011, un véritable marché européen uni, concurrentiel mais aussi compétitif des «fonds OPC». Les députés luxembourgeois s’apprêtent donc à adopter, probablement avant leurs homologues européens et en tout cas avant la fin de l’année, un texte qui à terme octroiera aux OPCVM européens davantage de compé­ titivité. En effet, les procédures de commercialisation transfrontalières des fonds, ainsi que celles relatives aux fusions de fonds, seront simplifiées. De même, une fois appliquée dans l’Union, la nouvelle régulation autorisera les structures européennes de type maître/nourricier (master/feeder). Le concept «d’informations clés pour l’investisseur» (KII, Key Investor Information) remplace lui le prospectus simplifié et garantit une amélioration de l’information aux investisseurs. Une innovation inquiète néanmoins les acteurs de l’industrie des fonds luxembourgeoise: la création d’un passeport européen pour les sociétés de gestion. Et pour cause, ils craignent de voir la gestion de fonds domiciliés à Luxembourg effectuée depuis d’autres Etats membres où les coûts d’administration seraient moindres. Les avis restent néanmoins partagés. L’expertise et l’expérience luxembourgeoises en matière de commercialisation des fonds vers l’étranger pèseront aussi certainement dans la balance à l’heure du choix de la société de gestion. Enfin, la directive entend renforcer les dispositions con­ cernant l’échange d’informations entre les autorités de surveillance des Etats membres, dont la CSSF (Commis­ sion de Surveillance du Secteur Financier). Elles conduiront théoriquement à une convergence dans la mise en application de ladite directive.

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éditeur de paperJam) sont récompensés pour la conception et le design de la publication. C’est la deuxième récompense pour le magazine, déjà primé d’un silver award dans le cadre des European Design Awards à Rotterdam le 30 mai dernier. Outre cette distin­c­tion, City Mag jouit d’un succès grandissant auprès des habi­tants de la capi­ tale grand-ducale: «Selon les chiffres récents de l’étude média ‘Plurimedia 2010’, le lec­ torat dernière période a enregis­ tré une augmentation de 28% par édition, alors que le lectorat total connaît une hausse de plus de 40%», précise Mike Koedinger.

Place financière

BGL BNP Paribas souffre Publié le 30.08.2010

BGL BNP Paribas n’a pas échappé à la tendance. Ses résultats semestriels sont mauvais. La banque d’un monde qui change rend compte d’un résultat net consolidé de 110,6 millions d’euros, en repli de 42% sur la même période de 2009. Hors éléments exceptionnels, le résultat net affiche aussi une baisse de 37,7 millions d’euros

«en raison de résultats de trésorerie qui, compte tenu du contexte des taux d’intérêt, n’ont pu atteindre le niveau exceptionnellement élevé de 2009». La banque souligne néanmoins que les activités commerciales ont bien résisté sur la période, avec notam­ ment une hausse de 7,4% des avoirs sous gestion de l’acti­ vité private banking.

ICT

Skype attire les convoitises Publié le 31.08.2010

L’équipementier télécoms américain Cisco préparerait une offre sur Skype Technologies. L’information émane du site spécialisé Techcrunch, alors que la société luxembourgeoise vient d’annoncer son intention de s’introduire en Bourse. Skype n’a pas souhaité com­ menter. Né en 2003 au Luxem­ bourg et initialement financé par le fonds luxembourgeois Man­ grove, le spécialiste de la télé­ phonie sur Internet, a fait état d’un chiffre d’affaires de 406 millions de dollars et d’un béné­ fice net de 13 millions de dollars au premier semestre 2010. Skype espérerait une valorisa­ tion d’environ 5 milliards de dollars. Au premier semestre 2010, les utilisateurs ont passé 88,4 milliards de minutes dans des appels dits «de Skype à Skype», dont 40% avec utilisa­ tion de la vidéo.

Place financière

Kneip s’offre Co-Link Publié le 31.08.2010

Le prestataire de services pour l’industrie des fonds d’investis­ sement Kneip a procédé à l’acquisition de la société belge Co-Link, spécialiste en matière de technologies et services en gestion de rapports financiers. Une opération qui permet à la société d’inté­grer, dans ses processus de production, la réalisation de rapports annuels, prospectus, fact sheets et autres key investor documents.

Entreprise

Le timbre-poste augmente de 20% Publié le 31.08.2010

«Nous vivons une période de changements critique et capi­ tale», affirmait Marcel Gross, le directeur général de l’Entreprise des P&T dans l’édition de juin de paperJam. Des change­ ments qui vont se faire sentir dès ce mercredi dans le prix du timbre. Le tarif pour une lettre standard passe de 50 à 60 centimes d’euro, ce qui représente une augmentation de quelque 20%, «en raison de l’augmen­tation continue des coûts enregistrée depuis les dernières modifications tarifaires (1er août 2003 pour les tarifs

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nationaux et 1er août 2005 pour les tarifs internationaux).» Pour les lettres de 20 à 50 grammes, le tarif est en revanche réduit de 70 à 60 centimes d’euro.

elle desservira aussi Orlando en Floride, Chicago et Boston.

Luxembourg Online Transport

Iceland Express s’envole pour Hahn Publié le 01.09.2010

Publié le 01.09.2010

Ce n’est pas un départ forcé, ni le résultat d’un conflit. «Je ne suis pas du genre à me faire pousser dehors», concède, dans un sourire, Claude Radoux, tout juste âgé de 47 ans, qui vient de quitter, ce jour, ses fonctions d’administra­ teur délégué de Luxembourg Online, une société qu’il avait co-fondée en 1995 avec Paul Retter. «Après 15 années à la direction et au conseil d’admi­ nistration de cette société, j’ai trouvé que le moment était venu de passer à autre chose», expli­ que-t-il. C’est Paul Retter, déjà administrateur délégué et res­ ponsable informatique de la société, qui va reprendre les fonctions de M. Radoux. Ce dernier n’a, pour l’heure, pas

Statistiques

Tassement de l’inflation sur un an Publié le 01.09.2010

Un pic d’inflation a été constaté en août. L’indice des prix à la consommation établi par le Statec a progressé de 1,08% par rapport au mois précédent. Mais il ne faut rien y voir de plus que l’effet de la fin des soldes d’été, après un recul de 0,33% en juillet. «Calculée par rapport à l’indice de juillet hors soldes, la progression mensuelle a été de 0,24%», indique le Statec. A 2,23%, le taux d’inflation sur douze mois, qui s’était situé à 2,5% en juillet, s’est à nou­

veau rapproché du seuil des 2%. Au passage, le Statec note que, sur les bases actuelles, le prochain déclenchement de l’échelle mobile des salaires ne devrait pas intervenir avant le deuxième semestre de 2011.

Immobilier

210.000 m2 de bureaux vides Publié le 02.09.2010

De mémoire de professionnel, jamais le taux de vacance de bureaux n’avait atteint un tel niveau au Luxembourg. Selon BNP Paribas Real Estate, il s’est établi à 7,2% au premier semes­ tre 2010, contre 3,8% sur la même période de 2009. Même en 2003-2004, le plafond des 6% n’avait pas été crevé et un plan­ cher de 1% avait été atteint en 2000-2001. Au total, sur un parc immobilier de 3,15 millions de m2, environ 210.000 m2 sont actuelle­ ment inoccupés. «Ce n’est pas dramatique, a toutefois martelé Martin Heyse, ce jeudi, lors de la présentation de BNP Paribas Real Estate Luxembourg. Ces chiffres doivent être relativisés,

Photo: David Laurent/Wide (archives)

Trois mois seulement après avoir démarré sa liaison Luxem­ bourg-Reykjavik et assuré ainsi une liaison pour New York, Ice­ land Express quitte le Findel. Les deux vols hebdomadaires ne seront plus assurés à partir de ce jeudi. La compagnie lowcost a choisi d’opérer depuis Francfort-Hahn à partir de juin 2011. Il semble que la problé­ matique des coûts ait été pri­ mordiale dans ce retrait, puisque le taux de remplissage des avions était correct. Cette décision intervient à un moment où la compagnie islan­ daise s’apprête à lancer de nouvelles routes vers les EtatsUnis. Depuis Londres Gatwick,

Claude Radoux raccroche

de projet professionnel précis. «Je vais d’abord prendre une dizaine de jours de congé et je verrai ensuite. Mais je ne reprendrai pas une activité dans le secteur des télécoms.» Il n’en conserve pas moins son siège de membre (DP) du conseil communal de la Ville de Luxembourg.

Claude Radoux quitte Luxembourg Online.

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Trois questions à... Christophe Lentschat (APEX)

«Pas sur les mÊmes marchÉs qu’EFA»

car les mises en chantier sont actuellement très faibles. En 2011, nous devrions retrouver un taux de vacance beaucoup plus modéré.»

Photo: Apex

Photo: Julien Becker (archives)

Interview par Nicolas Raulot, publiée le 20.08.2010

« Au niveau des investissements, nous sommes au-delà de ce que nous avions prévu» Gerard Lopez

Place financière

Fonds islamiques: E & Y lève le voile Publié le 02.09.2010

En présentant son 4e rapport annuel sur les fonds et inves­ tissements islamiques (IFIR 2010), Ernst and Young Luxem­ bourg rappelle à ses clients et potentiels clients l’intérêt que revêt ce marché pour la place financière luxembourgeoise dans son ensemble. Comme l’a indiqué Pierre Weimerskirch, partner, les fonds islamiques ont un potentiel de croissance non négligeable puisqu’ils ne représenteraient que 5,5% des actifs «sharia’s sensitive» sous gestion dans le monde. Repen­ ser les stratégies de captation des fonds permettrait au Luxembourg de gagner des parts de marché de domicilia­ tion de fonds islamiques régle­ mentés, évaluées aujour­d’hui à 1,5% en valeur et 6,3% en nombre de fonds. Les chiffres traduisent une taille modeste des fonds domiciliés au Luxem­ bourg, ne leur permettant pas d’atteindre le seuil de rentabi­ lité, fixé par le rapport entre 80 et 100 millions de dollars.

Automobile

La F1 coûte cher à Gerard Lopez Publié le 02.09.2010

D’autres s’y sont brulé les doigts avant lui. Mais Gerard Lopez, président de Renault F1, reconnaît aujourd’hui que la Formule 1 nécessite des inves­ tissements plus lourds qu’anti­ cipé. «Sur le plan commercial tout va bien, mais au niveau des investissements, nous sommes au-delà de ce que nous avions prévu de faire», a-t-il reconnu dans une interview à Autosport, un hebdomadaire britannique spécialisé dans la course auto­ mobile. Le budget de l’écurie pour la saison 2010, qui a débuté en mars, avait été évalué à envi­ ron 200 millions d’euros. «Nous savions au départ que la voiture était lente. Nous nous sommes engagés dans des investissements différents de ce qui était prévu. Il y a eu de nou­ veaux développements presque à chaque course», ajoute Gerard Lopez. Selon des

rumeurs, Renault pourrait décider de remonter au capital de l’écurie, dont les résultats ont été plutôt satisfaisants cette saison, avec une cin­ quième place au classement des constructeurs.

Place financière

Dexia rectructure encore Publié le 03.09.2010

Un coup dur de plus pour le per­ sonnel de Dexia. La banque pré­ pare un nouveau volet de «son plan de transformation» et de recentrage engagé en novembre 2008, suite au déclenchement de la crise «pour rétablir sa situa­ tion financière et se donner les moyens de préserver et dévelop­ per ses franchises commercia­ les». Entre 700 et 800 emplois seraient menacés dans le groupe, selon De Standaaard et Het Nieuwsblad, des journaux belges. La France, la Belgique et le Luxembourg sont concer­ nés. «Le plan de réduction des

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Fémy Mouftaou, directeur des opérations, et Christophe Lentschat, managing director d’Apex.

Spécialisée dans les pays émergents, la société d’administration de fonds Apex Fund Services vient d’ouvrir un bureau au Luxembourg. Monsieur Lentschat, pouvez-vous décrire Apex Fund Services et ses activités? «Apex est essentiellement détenue par deux actionnaires privés britannique et irlandais. Ils ont commencé dans les hedge funds à partir des Bermudes pour les marchés anglo-saxons. Il existe aujourd’hui une quinzaine de bureaux dans le monde. Les effectifs du groupe attein­ dront environ 200 personnes d’ici à la fin de cette année. Au Luxembourg, nous sommes une société d’administra­ tion centrale de fonds d’investissement, avec un statut de PSF (Professionnel des Services Financiers). Le bureau emploie quatre personnes et prochainement cinq. Nous comptons actuellement 12 compartiments et allons recru­ ter au fur et à mesure. Qu’est-ce qui vous différencie de vos concurrents? «Nous faisons exactement le même métier qu’une société comme EFA (European Fund Administration, un des lea­ ders sur le marché luxembourgeois avec 1.547 compar­ timents d’OPC administrés, ndlr.) où j’ai travaillé, mais nous ne sommes pas forcément sur les mêmes marchés d’un point de vue géographique et d’un point de vue de type de clients. Apex est active dans les pays émergents et veut aujourd’hui vendre son expertise en Europe. Est-ce la raison de votre implantation ici? «Oui. Beaucoup de sociétés comprennent aujourd’hui qu’un fonds européen est sans doute plus intéressant, d’où une demande forte pour la place de Luxembourg. La deuxième raison de notre venue ici est que beaucoup de nos clients utilisaient des véhicules offshore (comme ceux domiciliés aux Iles Caïmans, ndlr.) pour la gestion de hedge funds, de fonds immobiliers et de private equity. Ils se rendent compte que les ‘véhicules Caïmans’ sont moins bien acceptés aujourd’hui. Ce n’est pas forcément lié à la directive AIFM (Alternative Investment Fund Mana­ gers), mais plutôt à des raisons commerciales et à une méfiance accrue des clients depuis la crise. Il ne s’agit pas non plus forcément de ‘re-domiciliation’, comme on l’entend souvent dans les conférences, mais plutôt de création de fonds miroirs, avec parfois une légère diffé­ renciation des produits.»

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Place financière

Retour sur terre pour les banques Par Nicolas Raulot, publiée le 27.08.2010

Selon la CSSF, les résultats avant provisions du secteur bancaire luxembourgeois ont dégringolé de 31,8% au premier semestre, à 2,441 milliards d’euros.

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ces chiffres, sans toutefois les démentir. Mais selon plusieurs sources, ils sont très proches de la réalité et auraient simplement été légèrement arrondis, en défaveur des quotidiens de lan­ gue allemande.

A Industrie

Communication

L’audience de la presse recule

La relance de la sidérurgie se confirme

Publié le 03.09.2010

Publié le 06.09.2010

Au Luxembourg, comme ailleurs, l’audience de la presse quotidi­ enne tend à s’effriter. Les chif­ fres de l’étude TNS Ilres Pluri­media 2010 le confirment. Jusque-là, rien d’anormal. Fait plus inhabituel, certains résultats de l’enquête annuelle réalisée par l’institut de sonda­ ges viennent d’apparaître par un canal inhabituel, en l’occurrence l’hebdomadaire satirique Den Neie Feierkrop. Dans un article intitulé «les quotidiens sur le déclin», le journal indique que la diffusion quotidienne du Luxem­ burger Wort, leader incontesté au Luxembourg, a baissé de 43,2% en 2009 à 41% en 2010. Le Tageblatt, son challenger, aurait perdu pour sa part 1,8% en un an à 12%. Contacté, TNS Ilres n’a pas souhaité confirmer

Preuve que la reprise économique est une réalité, l’industrie sidérurgique reprend le dessus. Selon le Statec, l’activité de la sidérurgie luxem­ bourgeoise a augmenté de 11,7% au second trimestre par rapport aux trois premiers mois de l’année. «Dans les autres branches industrielles, la hausse n’a atteint que 1,7%, c’est-àdire le résultat le plus faible depuis le deuxième trimestre 2009», note toutefois l’office statistique. Au final, la produc­ tion industrielle, corrigée des effets saisonniers, a augmenté de 2,7% dans le pays. Au cours du premier semestre 2010, et comparée aux six premiers mois de 2009, la production sidérurgique s’est améliorée de 36,2% grâce à un effet de base

Photo: ArcelorMittal

Publiés cette semaine, les comptes d’ING Luxembourg avaient donné un avant-goût des résultats réalisés sur la place financière, avec un repli de son bénéfice net d’environ 10% au premier semestre. La tendance a été confirmée ce vendredi avec les comptes de profits et pertes au 30 juin 2010 des étab­ lissements de crédit, publiés par la CSSF. La Commission de Surveillance du Secteur Financier évalue le résultat avant provisions du secteur bancaire luxembourgeois, à 2,441 milliards d’euros au 30 juin 2010. Par rapport à la même période de l’an dernier, la réduction atteint tout de même 31,8%. «Ce même résul­ tat n’avait accusé qu’une baisse annuelle de 5,5% à la fin du premier trimestre», souligne l’autorité de surveil­ lance. Cette évolution est notamment imputable au recul des marges sur intérêts, «sous l’effet des conditions de transformation moins attrayantes», et en raison du net recul des taux d’intérêt à long terme. Elles chutent de 19,1% à 2,978 milliards d’euros. Quant aux «autres revenus nets», ils chutent de +436 mil­ lions d’euros au 30 juin 2009, à un chiffre négatif de 2 mil­ lions. Cela «résulte de la diminution de la juste valeur des titres détenus par les banques en raison de l’augmentation des primes de risque de marché au deuxième trimestre», explique la CSSF. La crise grecque et des dettes souveraines de la zone euro a atteint son paroxysme au milieu de la période. Les revenus de commissions progressent en revanche de 9% à 1,782 milliard «dans le sillage de la reprise des valeurs boursières depuis leurs niveaux planchers atteints au premier trimestre 2009.» Au final, les revenus bancaires s’établissent en recul de 17,3% à 4,757 milliards d’euros. Les comptes ont également été affectés par une hausse de 6,6% des frais généraux. Les frais de personnel ont grimpé de 6% à 1,29 milliard.

SUR LE Fil

coûts engagé portait sur 600 mil­ lions d’euros. 240 millions d’euros doivent encore être économisés et identifiés. Nous travaillons sur toutes les hypothèses pour y par­ venir», confirme Tom Anen, porteparole de Dexia BIL. La banque avait déjà réduit 78 postes de tra­ vail en 2009. Un total de 128 avait été annoncé pour 2010, le tout sans licenciement sec.

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75 Sur le fil

Place financière

«sur nos radars depuis longtemps»

Photo: Dexia

Photo: Stibbe

Interview par Nicolas Raulot publiée le 07.09.2010

très favorable et à une activité très ralentie au premier semes­ tre de l’an dernier.

Place financière

Rothschild AM arrive Publié le 06.09.2010

La succursale Benelux de distri­ bution de la société de gestion Edmond de Rothschild Asset Management déploie son activ­ ité auprès des marchés belge, luxembourgeois et néerlandais qui représentent respective­ ment, en termes d’encours, environ 120 milliards, 10 mil­ liards et 70 milliards.

Leadership Academy (net­ working, ateliers innovants, réflexions, partage d’expérien­ ces…), du 29 septembre au 1er octobre. «Cette manifestation se veut, tant par son excellence que par son innovation, être la source de propositions fortes et constructives dans le monde de l’entreprise au Grand-Duché de Luxembourg et dans le reste de l’Europe», explique Eliane Fuchs, la présidente de Fem­ mes Leaders Luxembourg.

Communication

Bizart change de mains

A

Publié le 13.09.2010

Place financière Formation

Rentrée dynamique pour Femmes Leaders Publié le 07.09.2010

L’association Femmes Leaders du Luxembourg, dont l’objectif premier est de promouvoir les opportunités de leadership pour les femmes, lance deux initiati­ ves en cette période de rentrée. Cela commencera le 29 sep­ tembre à l’hôtel Hilton, avec la tenue du premier Open Lea­ dership Forum: une table ronde qui abordera le thème du pou­ voir réel des femmes dans l’économie. Dans le même temps se tiendra la première édition de la

agement doit pouvoir les expliquer de manière claire, en s’appuyant sur des chiffres cor­ rects», ont-ils écrit. Ils suggèrent aussi, très remontés, de suppri­ mer des niveaux hiérarchiques superflus. Le groupe Dexia a indiqué que 240 millions sup­ plémentaires doivent être écon­ omisés et identifiés d’ici 2011, sur un plan total de réduction des coûts de 600 millions d’euros engagé en 2008.

Inquiétudes chez Dexia Publié le 08.09.2010

Selon des rumeurs, le plan de restructuration de Dexia pour­ rait toucher 150 personnes au Luxembourg, en comptant Dexia BIL et les autres entités du groupe sur place. Christian Strasser, le DRH de Dexia BIL, a assuré aux syndicats qu’aucun licenciement sec n’était prévu et qu’il n’était question que de départs volontaires. Dans une lettre ouverte aux administra­ teurs, les syndicats du groupe viennent d’exprimer leurs préo­ ccupations à propos de ce nouveau volet du «plan de trans­formation»: «Si des écono­ mies sont nécessaires, le man­

Une page se tourne chez Bizart. Raoul Thill, propriétaire et fonda­ teur de l’agence de publicité, a transmis, au 1er septembre, le relais à Danielle Dichter, 39 ans (ex-Tango, responsable, depuis 2008, du bureau de l’agence internationale Iris Nation à Paris). «Après 18 ans à la tête de Bizart, Raoul m’avait informée au début de cette année de sa volonté de passer à autre chose, en me demandant si j’étais intéressée à sa reprise.» Le montant de la transaction a été tenu secret, tout comme le chiffre d’affaires annuel de l’agence. «Je n’aime pas parler chiffre», explique l’acquéreur. Aucune information n’a filtré non plus sur les projets de Raoul Thill, qui continuera à collaborer avec l’agence d’ici à la fin de l’année.

Déjà bien implanté en Belgique et aux Pays-Bas, le cabinet Stibbe ouvre un bureau au Grand-Duché. Dirk Leermakers, le lead partner nous explique les raisons. Monsieur Leermakers, l’ouverture d’un bureau ici tient-elle à un prolongement naturel de vos activités ou à une évolution spécifique au Luxembourg? «Le Luxembourg était sur le radar de Stibbe depuis long­ temps. En fait, il était question d’une présence ici depuis quatre à six ans. L’ouverture cette année tient plutôt au fait que Stibbe et moi-même nous sommes rencontrés. J’étais ouvert à autre chose et une opportunité síest pré­ sentée pour moi, comme pour Stibbe. J’exerce ce métier au Luxembourg depuis 2003, en particulier comme mana­ ging partner de Loyens & Loeff, puis chez Bonn Schmitt Steichen. Mais il n’y a pas eu une actualité ou une loi par­ ticulière qui explique cette implantation. De quels moyens disposez-vous? «Le bureau est opérationnel depuis la mi-août et officielle­ ment ouvert depuis le 1er septembre. Il est pour l’instant composé de six avocats dont deux associés. Nous comptons être une dizaine d’ici à six semaines ou deux mois. Le cabinet Stibbe compte environ 350 collabora­ teurs, dans ses bureaux de Bruxelles, Amsterdam, Lon­ dres, New York et Dubaï. Nous sommes également membre d’une alliance internationale avec les cabinets britannique Herbert Smith et allemand Gleiss Lutz, qui ne sont pas présents au Grand-Duché. En tout, cette alliance compte plus de 1.925 avocats dans 30 bureaux et 19 pays. Cela élargit notre base d’opérations. Allez-vous centrer vos activités sur un domaine particulier? «Stibbe travaille dans tous les domaines du droit qui inté­ ressent les entreprises: le droit des affaires, le droit de l’environnement, le droit immobilier... Pour l’instant, au Luxembourg, nous allons nous concentrer sur le corpo­ rate finance, les fusions et acquisitions, le private equity. Mais nous allons peu à peu nous adjoindre des spécialis­ tes d’autres domaines, comme la fiscalité ou les fonds díinvestissement, les fonds alternatifs. Plusieurs recrute­ ments sont en cours. On peut nous comparer à un cabi­ net comme Loyens au Luxembourg. Mais nous n’avons pas l’intention de devenir full service à moyen terme.»

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76 actualité

Le siège de CBRail se trouve au Kirchberg, rue Jean Monnet.

tournant vers le leasing plutôt que vers l’achat d’un matériel toujours très onéreux. Car le transport de fret est particulièrement dépendant des fluctuations de l’économie et le matériel immobilisé – comme c’est largement le cas aujourd’hui du fait de la crise – coûte très cher. A moyen et long termes

Stratégie

La nouvelle CBRail est arrivée La société filiale du groupe bancaire Lloyds Banking Group, établie au Luxembourg, entend surfer sur la vague de la libéralisation du chemin de fer. Marc Vandermeir (texte), David Laurent/Wide (photo)

CBRail. Le nom est connu des (rares) réels spécialistes du chemin de fer, mais pas du tout du grand public et peu – voire pas non plus – du monde des affaires. Pourtant, retenez-le, car il concerne l’un et l’autre, et devrait même les concerner de plus en plus, du fait de la libéralisation du chemin de fer. La société, dont le siège est établi à Luxembourg, compte d’ailleurs aussi profiter du salon international du transport ferroviaire InnoTrans, à Berlin (du 21 au 24 septembre) – un événement incontournable du secteur –, pour mieux afficher ses compétences. «CBRail, créée en 2005, est aujourd’hui détenue à 100% par Lloyds Banking Group et c’est cette nouvelle CBRail que nous présenterons à Berlin durant InnoTrans 2010», explique Alan Frost, head of fleet engineering. La société est active dans la location aux opérateurs ferroviaires privés et publics de locomotives de traction (diesel, électriques et hybrides), de wagons porte-conteneurs et de

trains de passagers. «Notre parc actuel se compose de quelque 800 unités de matériel ferroviaire que nous louons dans nombre de pays européens, dont la France, l’Allemagne, la Pologne, les Pays-Bas et bien d’autres. Et nous travaillons à développer les marchés émergents transfrontaliers. Le Luxembourg occupe une position importante pour l’industrie ferroviaire, et trois sociétés de leasing y sont d’ailleurs présentes.» Pourquoi cette importance du leasing? Son essor est lié à la libéralisation voulue par l’Union européenne. Celle du transport de fret est effective depuis 2005, celle du transport international de passagers depuis cette année. Le tout dans un contexte très agité, puisque nombre d’Etats avaient du transport ferroviaire, via leurs compagnies nationales, une vision extrêmement protectionniste. Cette libéralisation a eu pour conséquence logique de voir arriver sur le marché différents opérateurs privés à la recherche de matériel roulant. Dans le même temps, les compagnies nationales veulent diminuer leurs coûts d’exploitation en se

«CBRail, en pleine croissance, se positionne en troisième place derrière le groupe japonais Mitsui et l’ex-Angel Trains, devenu cette année Alpha Trains, indique Herman van der Linden, general manager de la société. Pour notre part, nous nous positionnons sur le dry lease, à savoir la stricte location du matériel roulant, et plutôt sur le moyen et le long terme. Nous avons comme atout de pouvoir nous appuyer sur CBRail Lease pour le leasing long terme. Le fait, pour les opérateurs, de pouvoir disposer de services financiers au sein de notre groupe est déterminant.» Mais qui dit protectionnisme dit aussi, pour les chemins de fer, tensions de courant et systèmes de signalisation différents selon les pays. «En Europe, il y a quatre tensions différentes et pas moins de 21 systèmes de signalisation. Puisque nous louons notre matériel, qui a de un à trois ans d’âge, dans toute l’Europe, nous le faisons équiper pour qu’il soit apte à circuler sur tous les réseaux. Dans le prix de revient, ce dispositif ‘software’ pourrait représenter ainsi 40% du coût. Mais il représente lui aussi un fort avantage pour nos clients.» Reste que les défis ne manquent pas: mise en place de la deuxième phase du European Train Control System (ETCS); projet de réglementation sur le contrôle de la maintenance, surtout pour les trains de fret; projets de futures normes européennes pour rendre les trains diesel plus respectueux de l’environnement. Autant de chantiers qui obligeront à de lourds investissements en matériel roulant... Un contexte où CBRail (qui, comme tous les leasers, est quelque peu coincée entre constructeurs et opérateurs tout en ayant une énorme expérience) entend faire entendre sa voix, par un lobbying raisonné au profit d’un secteur marqué par les incertitudes et où rien, absolument rien, n’est simple.

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John Park (PMI Luxembourg Chapter) et Tristan Delcour (Sogeti)

Florence Juillien (PricewaterhouseCoopers)

Pierre Neis (coPROcess)

Project management

PMI Luxembourg est né!

François Altwies (paperJam Business Club) et Pascal Lhoas (CRP Henri Tudor)

Présentation officielle du chapitre luxembourgeois du Project  Management Institute, le 15 juin dernier au Cat Club. Luc Deflorenne (photos) Retrouvez toutes les photos sur www.paperjam.lu

Kris Troukens (PMI Belgium Chapter), Massimo Di Biaggio et Laurie Causton (PMI Luxembourg Chapter)

Teresa Barrios (Crédit Suisse) et Yves Jordan (infeurope)

Stéphane Louis (Lux-Advisory)

Ramses Hoek et Bineta Oosterhaven Ndoye (Lombard International Assurance)

Yuri Colombi (eBRC)

Andreas Avraam (Banque Européenne d’Investissement)

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Vous nous faites confiance. Vous avez raison.

MERCI Il y a un an, nous lancions Luxembourg Telecom, opérateur alternatif privé, avec l’ambition

de dynamiser le marché des télécoms au Luxembourg. Aujourd’hui, l’opération est un succès et nous dépassons tous nos objectifs. Nous voulons personnellement remercier tous ceux qui ont rendu cela possible : nos clients qui, jours après jours, nous apportent leur confiance et donnent de plus en plus d’importance à notre projet, BIP Investment Partners, notre actionnaire qui a cru en notre projet depuis le début et qui soutient son développement, tous ceux qui, en colportant bruits et rumeurs, font notre publicité et nous motivent tous les jours, Cyril mon associé depuis 20 ans, pour son soutien indéfectible, Jean-Claude qui nous apporte son expérience, le gouvernement luxembourgeois pour sa politique d’ouverture aux opérateurs privés et son projet Luxconnect sans qui rien ne serait possible, la soixantaine de collaborateurs de Luxembourg Telecom qui, tous les jours, transmettent nos valeurs au marché. Sans oublier tous ceux qui, quotidiennement, nous témoignent leur soutien et leur confiance. En attendant de vous présenter dans les prochaines semaines une série d’annonces qui vont bouleverser le marché des télécoms, nous voulions simplement vous dire merci à tous.

JÉRÔME GRANDIDIER CEO LUXEMBOURG TELECOM

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Premier opérateur alternatif global privé


80 actualité

Management

Une autre façon de vivre son entreprise L’Association Progrès pour le Management (APM), présente au Luxembourg via cinq clubs, est un lieu de rencontres et de débats, avec des intervenants experts, pour faire progresser les entreprises dans un esprit de compétences et de convivialité.

«Notre activité est toujours centrée sur la pérennité de l’entreprise» Laurent Rouach (APM Luxembourg)

Marc Vandermeir (texte), Julien Becker (photo)

Vous êtes chef d’entreprise et, comme c’est souvent le cas dans votre fonction, une certaine solitude se marque lorsque se posent des questions managériales. Alors l’Association Progrès pour le Management est faite pour vous. Parce que l’APM se veut un lieu de rencontres, d’échanges, de débats et de mises en réseau, où s’élabore la vision des dirigeants d’entreprise, pour que chacun puisse progresser librement et «réinvente le management d’aujourd’hui, pour faire avancer nos entreprises». Le Luxembourg compte cinq APM qui, début octobre, vont mettre les petits plats dans les grands pour recevoir les membres des 15 APM de Belgique, à l’occasion de deux jours (les 7 et 8 octobre), placés sous le signe de la multi-culturalité. «L’APM a été créée en 1987 par Pierre Bellon, alors patron de la Sodexho et vice-président du Conseil National du Patronat Français (CNPF), explique Laurent Rouach, président de l’un des clubs APM du Luxembourg, et porte-parole national de l’association. Il souhaitait pouvoir faire appel à des personnes adéquates, de haut niveau, tout en favorisant aussi les échanges d’expériences.» Depuis, les clubs APM, où la langue véhicu-

laire est le français, ont essaimé dans le monde entier, dans une structure identique à celle des services-clubs. La vocation de l’APM est définie par une charte. Il s’agit d’abord «d’accroître la compétitivité de nos entreprises, de les transformer continuellement et, dans un environnement changeant, d’aider en permanence leurs dirigeants à se perfectionner afin de développer leurs capacités managériales par la confrontation de leurs expériences et les apports d’experts». Le second objectif est de «conduire, à travers le réseau des adhérents et des experts de l’association, une recherche commune sur un management adapté à l’environnement mondial, économique et social, et ce dans les grands domaines de responsabilité du dirigeant». Toujours axé compétences

Les valeurs affichées sont, quant à elles, «la liberté d’entreprendre, le respect des différents acteurs qui concourent à la réussite de l’entreprise et à la création de richesses, la conviction que le succès durable dans la compétition passe par la réussite conjointe d’un projet économique et d’un projet humain, la confiance dans la capacité de chacun à entreprendre, à anticiper, à innover et à

être acteur du progrès de l’entreprise, et la responsabilité du chef d’entreprise et de l’équipe qui l’entoure sur la performance de son entreprise». Le tout repose sur quatre principes: l’ouverture à son environnement et au monde; le respect des autres et la confiance mutuelle, le courage; la compétence, l’humilité; la volonté de gagner. «Si nous sommes structurés de la même manière que les services-clubs, notre activité est différente puisque toujours centrée sur la dimension managériale dans tous ses aspects et, in fine, la pérennité de l’entreprise», ajoute Laurent Rouach. Cinq clubs APM se sont constitués au Luxembourg, le dernier voici un an. Ils réunissent chacun 20 à 25 chefs d’entreprise, principalement de PME. «Nous nous réunissons dix fois par an, en après-midi, continue le porte-parole. Nous déterminons notre thème pour l’année par vote, puis nous disposons via l’APM d’un panel de quelque 350 intervenants experts que nous trouvons sur notre site (www.apmbelux.eu), bien sûr sécurisé, qui propose également un réseau social. Ces intervenants rémunérés peuvent être de tous ordres: philosophes, économistes, scientifiques, spécialistes en ressources humaines, etc. Absolument toutes les thématiques peuvent être abordées, en complète interaction. L’année dernière, par exemple, a été placée chez nous sous l’approche de la santé du dirigeant. Mais, j’insiste, tout est toujours axé sur les compétences managériales.» Les sections régionales se réunissent une fois par an. C’est cette fois aux présidents des cinq APM du Luxembourg, donc, d’accueillir les clubs belges, les 7 et 8 octobre. Outre diverses visites, plusieurs interventions en réunions plénières aborderont l’apport de la multiculturalité au Luxembourg sous tous ses angles.

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Le Luxembourg en 2020

«L’égalité des êtres humains, une utopie» Ancienne conseillère de gouvernement 1re classe au ministère de l’Egalité des Chances,  Maddy Mulheims réagit aux prises de position publiées dans le Hors Série 10 ans de paperJam.

«Ce sont les prévisions et prospectives des 25 personnalités du monde politique et économique luxembourgeois (dont une femme) qui m’ont inspirée à la rédaction de ce commentaire. La vision du futur des personnalités du Luxembourg est caractérisée d’une part, par un réalisme constructif et d’autre part, par un optimisme réaliste. Le credo des visions comporte voire demande un changement de société. Or «Mir wëlle bleiwen wat mer sin»! Oui; c’est maintenir les acquis de l’économie, du système social, les acquis d’un pays riche? Des économies inévitables

aées

A nous d’en poser les jalons. Nous, ce sont les hommes et les quelques femmes au pouvoir, dans la politique, dans l’économie, dans la vie culturelle et sociétale. Leur responsabilité est indéniable dans le changement de société en cours, sans doute inéluctable. Mais ce sont surtout chaque homme et chaque femme résidant ou travaillant au Luxembourg, chacun et chacune étant invités, incités, motivés, peut-être forcés, espérons décidés, à contribuer suivant leurs compétences individuelles, intellectuelles et manuelles à l’évolution de la société luxembourgeoise – notre société, dont nous espérons maintenir le fonctionnement dans le conglomérat politique et économique européen en évolution tout comme notre authenticité – et notre indépendance – dans le monde globalisé. Sommes-nous conscients de ce changement de structures que la crise financière et écono-

mique nous demande de faire? L’échec des structures en place nous incite-t-il à agir? L’option de faire des économies est inévitable, car nous avons vécu au-dessus de nos moyens. La recherche d’autres créneaux économiques également. Mais voulons-nous vraiment remettre en question voire abandonner un système de fonctionnement de société qui a garanti pendant des décennies notre aisance économique, mais qui soudain a failli? Le système capitaliste avec ses structures de pouvoir est basé sur le principe du profit. Pour le réaliser, il a recours à des forces de travail hautement qualifiées et motivées, opérationnelles à tous les niveaux. Le système garantit à la maind’œuvre un salaire, négocié individuellement ou collectivement. Mais où vont les gains? Une partie via les impôts vers l’Etat pour le financement du cadre de l’économie, des infrastructures, des écoles, du système social… et l’autre partie? Dans le fonctionnement de l’entreprise, dans les gratifications des salariés ou uniquement dans celles des responsables de la direction ou des actionnaires et propriétaires? Le système quant à lui n’est pas capable de reproduire la main-d’œuvre nécessaire à son fonctionnement. C’est une de ses faiblesses. Les projets de résolution de la crise proposés par les décideurs politiques et économiques ne considèrent que marginalement les besoins émergents des hommes et des femmes. Ces besoins sont les produits de l’évolution sociétale et d’une culture favorisant l’égalité des êtres humains et respectant leurs compétences individuelles. La

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«Les projets de résolution de la crise ne considèrent que marginalement les besoins émergents des hommes et des femmes» Maddy Mulheims

Photo: Julien Becker

main-d’œuvre, le capital humain, est une masse neutre dont dispose un système actuellement en état d’échec. Sans doute il faut y investir plus d’attention – c’est ce que certaines des personnalités relèvent. Il y a l’éducation avec le défi de développer des individus ouverts aux changements et porteurs d’esprit d’entreprise. Il y a le recours aux immigrants et aux frontaliers avec le défi d’une intégration plénière – en droits et en responsabilités. Il y a le défi d’une organisation de travail plus flexible permettant aux femmes et aux hommes, aux parents, de concilier la vie privée et la vie professionnelle, notamment tant que des enfants ou des personnes dépendantes ont besoin d’une présence familière. Qu’en est-il de la responsabilité sociale de certaines entreprises? Et que signifie cette responsabilité sociale pour les salariés? Le capitalisme, essentiellement immoral?

Déjà en 1957, l’Europe a lancé le principe de l’égalité de salaire entre femmes et hommes pour un travail égal au travers de l’article 119 du traité de Rome et ceci pour éviter une concurrence déloyale entre les Etats signataires. Le traité de Maastricht rajoutera en 1992 la notion de travail de même valeur et établit un lien entre l’égalité des droits et l’égalité des salaires. Il s’agissait à cette époque de combattre les risques de dumping social. Le traité d’Amsterdam par l’article 141 § 1 et 2 a précisé le principe de l’égalité de rémunération et a introduit l’obligation des Etats membres de lutter contre toutes les formes de discrimination fondées

sur la nationalité (art.12), le sexe, la race ou l’origine ethnique, la religion ou les croyances, le handicap, l’âge ou l’orientation sexuelle (art.13). Quant au traité de Lisbonne, entré en vigueur début 2010, il rappelle le principe de l’égalité des femmes et des hommes. L’article 8 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne fait de la promotion de l’égalité une ‘clause transversale’ applicable à l’ensemble des politiques et des actions de l’Union. La stratégie Europe 2020 – une stratégie pour une croissance intelligente, durable et inclusive – montre comment l’Europe peut sortir de la crise et se transformer en une économie avec des niveaux élevés d’emploi, de productivité et de cohésion sociale.

Il reste à repenser le fonctionnement de la société. Mais sur quelles valeurs et quelle politique? Pour terminer, une citation d’un article rédigé par Yvon Quiniou, intitulé ‘Imposture du capitalisme moral’ et paru dans le Monde Diplomatique de juillet 2010. ‘En fait, moraliser le capitalisme s’avère, en toute rigueur, impossible puisque celuici est en lui-même immoral, qu’il se met au service d’une minorité fortunée, instrumentalisant la grande masse des travailleurs, niant leur autonomie. Exiger sa moralisation devrait conduire en réalité à exiger sa suppression, quelle que soit la difficulté de la tâche.’»

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na , paperJam a e financière. c la Chaque mois p la e d n iversif icatio les axes de d private equity le i: -c is o m e C

Private equity

The (financial) place to be Anticipant la directive AIFM, les professionnels du private equity luxembourgeois semblent bien positionnés  pour capter les bénéfices du retournement du marché, grâce notamment à une législation sur mesure.

Pierre Sorlut (texte), Julien Becker (photos)

La prise de participation du fonds de capitalrisque NTVCII géré par Mangrove Venture Capital dans la société Skype Technologies vendue à eBay, en 2005, pour un montant de 3,5 milliards d’euros, constitue à ce jour le fait d’armes le plus retentissant du private equity (PE) made in Luxembourg. L’arbre cache néanmoins la forêt. L’activité de capital-investissement compte parmi les axes de développement privilégiés par les agents économiques et les décideurs politiques locaux depuis plusieurs années. Principalement parce qu’elle offre aux entreprises un autre biais de financement que l’introduction en Bourse et l’emprunt bancaire. Elle constitue donc une troisième voie, rationnelle, moins exposée politiquement que les autres secteurs de la finance dorénavant décriés avec virulence. Aussi, le financement par PE est-il encouragé par les institutions européennes, Commission et Conseil. En juin, lors de son discours d’intronisation à la tête de l’European Private Equity and Venture Capital Association (EVCA), Uli Fricke soulignait l’exposition de la «vraie» économie, soit «25.000 sociétés européennes», à ce procédé de capitalisation financière. Guy Harles concède bien volontiers que «les investissements dans les entreprises luxembourgeoises restent rares» du fait d’un tissu industriel plutôt limité, mais fait valoir la pluralité d’atouts, notamment légaux, que présente le Luxembourg pour attirer les sociétés d’administration et de structuration de fonds, voire les activités de front office. Le directeur du département Private equity du cabinet d’avocats Arendt & Medernach les

énumère: «Les législations communautaire et nationale sur le privilège mère-fille (selon lesquelles le revenu ne peut être imposé que dans le pays de l’investisseur, ndlr.), l’excellent réseau de conventions de non-double imposition, et surtout un droit des sociétés flexible permettent au Luxembourg d’accroître ses parts de marché en termes de gestion de fonds de capital-investissement.» Plus de réglementation pour le capital-investissement

Le droit des sociétés épouse même les formes du PE avec la promulgation de la loi modifiée du 15 juin 2004 instituant la société d’investissement en capital à risque, Sicar: un véhicule ad hoc voué au transport du venture capital. Il peut se placer, le cas échéant, en tête d’une chaîne de Soparfis qui détiendraient, elles, des cibles dans des pays tiers, et présente aussi la possibilité d’accueillir des compartiments, d’actifs et de passifs, indépendants les uns des autres. Me Harles se satisfait d’ailleurs que le droit des sociétés luxembourgeois s’accommode assez bien au droit américain, constituant ainsi un solide argument de vente: «Cela plaît énormément aux investisseurs américains qui représentent aujourd’hui l’essentiel des investissements PE sur la Place.» L’activité PE réglementée (une Sicar devient un professionnel du secteur financier sous la supervision de la CSSF) acquiert de facto un poids considérable. Cela n’a pas toujours été le cas. Jusqu’aux années 2000, l’activité consistait principalement en un transit de fonds internationaux via les Soparfis, des produits non réglementés. Hans-Jürgen Schmitz, le président de la LPEA, résume: «Le pays n’a pas bâti sa réputation sur le

onshoring.» Le capital-­investissement se révélait alors essentiellement attractif du fait de sa faible corrélation aux autres actifs et à ses hauts rendements potentiels: «Cela a démarré à Luxembourg avant 2004 puisque les opérateurs, comme Carlyle ou Wendel, étaient déjà présents.» A l’heure du choix, le Luxembourg a préféré prendre la main en décidant d’encadrer le PE d’une réglementation résolument souple qui laissait à la fois suffisamment de marge de manœuvre aux gestionnaires tout en apposant l’étiquette «produit réglementé». Aujourd’hui, et selon le rapport Global Private Equity Watch, publié par Ernst & Young en avril, 230 Sicars et environ 1.000 FIS (fonds d’investissement spécialisés, affranchis des limitations de produits mais dotés d’une obligation de diversification) sont domiciliés au Luxembourg. L’activité concerne dorénavant un nombre non négligeable d’intervenants qui se rangent en ordre de bataille au sein de la LPEA (voir encadré), alors qu’apparaît un level playing field européen des fonds alternatifs. Les membres de la LPEA, aux côtés de leurs pairs de l’EVCA, craignant un amalgame des régulateurs européens dans la rédaction de la directive AIFM (sur les gestionnaires de fonds alternatifs), ont pris le relais de l’Alfi pour prêcher pour leur paroisse dans les cercles du pouvoir communautaire. Bénéficiant de la présence de l’eurodéputé luxembourgeois Robert Goebbels au poste de shadow rapporteur, ils espèrent avoir été entendus, d’autant que, pour Guy Harles, «les premières moutures du texte auraient poussé le PE en dehors de l’UE». Les professionnels du secteur aiment à souligner que le PE ne privilégie pas le court-termisme,

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Définition

Qu’est-ce que le private equity? Le marché du private equity, ou capitalinvestissement en français, est constitué par les achats et les ventes de parts de capital de sociétés non cotées et nécessitant des fonds propres. Le capital-investissement se décline alternativement en capital-risque (venture capital en anglais) s’il sert à financer la création d’une entreprise, en capital-développement s’il l’assiste dans sa croissance, en capital-transmission (ou buyout) s’il participe à la cession de la société, ou en capital-retournement s’il aide à son redressement. Caractère notable de ce marché, et pour autant qu’il soit de gré à gré, il est moins liquide. Il concerne donc, a priori, des investisseurs qui misent sur le moyen ou le long terme.

Hans-Jürgen Schmitz (LPEA)

Guy Harles (Arendt & Medernach)

mais naît d’un partenariat de moyen terme, «entre cinq et sept ans» entre la direction de l’entreprise cible et les gestionnaires de fonds. Balayant d’un revers de la main les accusations de risque systémique dont le PE est affublé, M. Harles précise que «le PE est une branche qui s’adresse à des investisseurs institutionnels qui sont parfaitement à même de voir à quoi ils s’engagent. Ils n’ont pas besoin de protection supplémentaire». Même son de cloche du côté de M. Schmitz au sujet d’une disposition de ladite directive impliquant une nouvelle contrainte visant à protéger les investisseurs: «La valeur ajoutée d’une banque dépositaire pour les fonds de PE n’est pas réelle, compte tenu des dispositions contractuelles.» Il n’empêche. Entre 2000 et 2007, certaines grosses firmes de capital-investissement ont participé à une bulle spéculative en investissant à court terme avec un haut niveau d’endettement (buyout). De même, des banques comme BNP-Paribas, Barclays, Deutsche Bank ont, elles, investi en tant que limited partners dans du PE et ont permis à leurs clients retail d’accéder à ces marchés. Le législateur européen a donc des raisons d’hésiter. Le texte circule depuis plus d’un an entre le Conseil et le Parlement européen… Vote prévu pour la fin septembre.

sur les placements privés: «Il est difficile d’aller chercher des investisseurs dans un pays tiers.» L’enjeu est clair. Il s’agit d’exploiter une double tendance, «l’offensive du gouvernement américain sur les centres offshore et les efforts de l’UE pour attirer le business onshore». Et business, il y aurait. Dans un contexte de croissance molle, le PE peut faire figure d’Eldorado. L’activité redémarre depuis le dernier trimestre 2009 après trois années de chute des montants investis. Des taux d’intérêt bas rendant l’endettement moins coûteux et amplifiant l’effet de levier, ainsi que l’imminente fin du resserrement du crédit, expliqueraient ce regain. Cependant, selon le dernier rapport trimestriel publié par l’EVCA, le buyout, qui représente traditionnellement la plus grosse part du capital-investissement, ne progresserait que modérément (8% sur un trimestre) par rapport au capital-risque (+38%) et au capital-développement (+19%). Après avoir traversé le Pot au noir, le capital-investissement a de nouveau le vent en poupe. Au sein de l’UE, le Luxembourg compte bien tirer son épingle du jeu face aux Pays-Bas, à Malte et à Chypre. Pour ce faire, l’industrie du PE luxembourgeoise doit rester compétitive, maîtriser ses coûts et assurer un service rapide et efficace; notamment, pour la CSSF, délivrer rapidement les autorisations. Hans-Jürgen Schmitz regrette de ne «trouver sur la Place que des équipes de compétences financière, juridique, fiscale» et souhaiterait que ceux qui initient les transactions, les évaluent et les clôturent, s’y installent: «Ils hésitent encore à mettre leur structure de tête au Luxembourg.» La place deviendrait alors capitale européenne du capital-investissement.

Un vent fort onshore souffle sur le PE

Dans les starting-blocks, les sociétés de gestion luxembourgeoises espèrent pouvoir profiter d’un marché européen intégré du capital-risque. Guy Harles le souligne, «contrairement aux UCITS, il n’existe pas de passeport européen pour le PE», notamment concernant le cadre réglementaire

P. S.

Association professionnelle

LPEA, mode d’emploi Créée en février 2010, l’association luxembourgeoise de private equity et venture capital (LPEA) représente les intérêts de ses membres basés au Luxembourg et soutient les initiatives gouvernementales renforçant la compétitivité de la Place en matière de capitalinvestissement. MM. Schmitz et Harles sont deux de ses cofondateurs, respectivement président et secrétaire de l’association. P. S.

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Agilis-Engineering

Nichée au cœur du processus industriel Isabelle Saint-Antoine, cofondatrice en 2009 de la société prestataire de services dans la réduction des coûts liés à l’utilisation de matériaux résistant aux hautes températures, fait état de chiffres conformes aux objectifs du business plan après un an d’activité. Il faut dorénavant pérenniser…

Pierre Sorlut (texte), Olivier Minaire (photo)

Entre fin 2008 et début 2009, alors que les annonces de plans sociaux tombent tels des couperets dans le secteur industriel, l’idée germe chez nos entrepreneurs en herbe de proposer des produits et services visant à réduire le coût total d’équipement; autrement dit, de créer une société capable de diminuer le coût d’un processus industriel en repensant l’intégralité du cycle d’utilisation d’une pièce, pour autant qu’elle soit liée à l’utilisation de fours à haute température. Active dans les secteurs de l’automobile, des métaux durs, de la verrerie, de la fibre optique ou du photovoltaïque, Isabelle Saint-Antoine reconnaît l’importance du contexte: «Commencer en pleine crise avec un positionnement de réduction de coûts intéresse grandement le client.» Les cofondateurs, transfuges d’une société d’usinage de pièces en graphite, matériau avec lequel ils travaillent principalement, peuvent faire valoir une expérience technico-commerciale idoine dans un marché de niche hautement spécialisé. Pour se positionner en amont, AgilisEngineering doit amener au client une solution technologique lui garantissant un meilleur retour sur investissement. La société conçoit la pièce et chiffre son coût total de possession

(TCO), en le comparant à la situation initiale: «On fournit un package.» La taille modeste de l’entreprise lui confère une réactivité et une disponibilité permettant de fournir des prestations sur mesure: «Notre approche se différencie de celle des grands groupes, car nous sommes plus à l’écoute.» Elle évolue sur un segment propre aux niches où la concurrence se fait moins sentir, mais où les volumes restent faibles: «Nous ne nous voyons pas comme une multinationale, en tout cas pas tout de suite.» Après une année d’exploitation, l’équipe dirigeante peut dorénavant croire en la pérennité de l’activité et envisage des investissements relativement importants, afin de fidéliser sa clientèle et trouver de nouveaux débouchés. La directrice commerciale prévoit une croissance du chiffre d’affaires équivalent à un million d’euros par an, afin d’atteindre 4,5 millions d’euros à l’horizon 2013. Pour l’instant, les trois employés se bornent à proposer des solutions de réduction des coûts en faisant appel à des experts, des laboratoires ou des fournisseurs externes. Ils prévoient néanmoins, à moyen terme, d’internaliser une partie du processus d’usinage dans les locaux d’Eco­ start, où siège la société. Leur objectif consiste d’abord à prototyper les pièces et in fine à gagner

«en réactivité et en flexibilité pour proposer des solutions dans la semaine». De plus, si nettoyer les pièces polluées pour les réutiliser constituait jusque-là le «cœur de l’innovation», l’entreprise se montre plus ambitieuse encore: «On planche actuellement sur la possibilité de transférer la technologie thermagas utilisée actuellement par notre partenaire américain.» Parallèlement à ces développements, Mme Saint-Antoine table sur un recrutement de personnel conséquent. La PME compterait, selon le business plan, «huit employés à l’échéance 2013». L’entreprise, «avec l’aide de chercheurs purs», tenterait alors d’améliorer le procédé thermagas pour parvenir à purifier les fragiles supports en graphite utilisés dans les fours sans les abîmer. Ce qui n’est, techniquement, actuellement pas permis. Définir des débouchés aux pièces en fin de vie serait l’autre objectif affiché par la start-up. Il répondrait à des principes de développement durable propres à la philosophie d’entreprise et à l’analyse TCO. Cherche place au soleil

Cet axe stratégique repose sur des dispositions fiscales et subventions, provenant respectivement de la loi luxembourgeoise du 5 juin 2009 relative à la promotion de la recherche, du développement et

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«Après la crise, la problématique coûts surgit à nouveau» Isabelle Saint-Antoine (Agilis-Engineering) À l’origine de la start-up

Les pairs fondateurs Baptiste Cristini, Isabelle Saint-Antoine et Pierre Wolff forment un trio d’une complémentarité exemplaire. Mais cela ne tient pas du hasard! En plus de personnifier la pertinence économique de la Grande Région, les trois cofondateurs (belge, français et luxembourgeois) de la société Agilis-Engineering constituaient auparavant les trois piliers de la filiale luxembourgeoise de Morgan Crucible: les directions opérationnelle, commerciale et stratégique. En 2009, les deux premiers deviennent administrateurs délégués de la start-up. Baptiste Cristini, responsable de la branche opérationnelle, tire parti de sa connaissance précise des processus de production industrielle, de la chaîne jusqu’à la direction. Isabelle SaintAntoine, responsable des ventes, y met à profit sa formation en langues étrangères, en marketing et en commerce extérieur, mais surtout son expérience au sein de Cadbury et Morganite. P. S.

de l’innovation, et des programmes de financement de l’UE dans le domaine de l’environnement. Outre les aspects «recyclage» déjà évoqués, AgilisEngineering peut bénéficier, directement ou indirectement, des aides au marché du photovoltaïque, auquel elle voue une importance majeure. Les deux administrateurs délégués participaient d’ailleurs, à Valence (Espagne) au début du mois de septembre, à la 25e Conférence internationale du photovoltaïque et de l’énergie solaire. Ils n’y ont pas tenu de stand, mais ont pu identifier des partenaires potentiels en vue de développer, le cas échéant, des produits liés à ce marché. Agilis-Engineering achèverait actuellement sa phase de décollage et trouverait donc sa vitesse de croisière lors des deux prochaines années. Elle incarne à cet égard une réussite du projet 1,2,3 Go, initié en 2000 par l’asbl Business Initiative, la Chambre de Commerce du Luxembourg, la Fedil et Luxinnovation. Elle naît de cette volonté de diversifier les sources de revenus au Luxembourg. Agilis-Engineering compte parmi les sociétés qui ont su profiter de cette émulation par la compétition, de ce tutorat entrepreneurial, de cette émancipation par l’innovation. Isabelle Saint-Antoine reconnaît bien volontiers les vertus de ce concours mettant en compétition les start-up innovantes de la Grande Région, de sur-

croît dans un «petit pays très riche en connections». Elle loue encore davantage ces incubateurs créés à l’initiative du gouvernement pour accompagner les entreprises naissantes: «Si Luxinnovation ou Ecostart ont des structures cousines dans les pays voisins, notamment Oséo en France, ces organismes font preuve de davantage de dynamisme au Luxembourg». Ces partenariats pourraient enrichir la prochaine génération d’entreprises luxembourgeoises et sortir le pays de sa dépendance au secteur financier.

My SWOT FORCES

Faiblesses

Opportunités

Menaces

Réactivité

Superficie

Recherche

Changement

Innovation

Jeunesse

Solutions innovantes pour le photovoltaïque

Dépendance vis-à-vis

financière

de matériau

des matières premières

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economist club Association sans but lucratif, l’Economist Club Luxembourg se veut un forum d’échanges, un espace de débat entre économistes. Il est également appelé à prendre position et à faire connaître l’avis de ses membres sur des thèmes économiques d’actualité, en suscitant la discussion, tout en maintenant une certaine rigueur dans la démarche proposée.

Par Brigitte Dethier, membre du conseil de l’Economist Club

Egalité des chances femmes et hommes: l’avenir Ce sujet qui fâche, laisse de glace ou interpelle, est l’héritage d’un processus historique d’alternance entre l’obscurantisme des temps éloignés et la lucidité scientifique et sociale amenée par la pensée des Lumières. La Déclaration universelle des droits de l’Homme, adoptée et proclamée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1948, réaffirme la Charte des peuples des Nations Unies et proclame à nouveau l’égalité des droits des hommes et des femmes. La Communauté Economique Européenne créée en 1957 par le traité de Rome inscrit le principe d’égalité de traitement entre femmes et hommes. Ce principe qui a été codifié par le traité d’Amsterdam prévoit l’inclusion de la dimension de genre dans toutes les politiques communautaires et la mise en œuvre d’actions spécifiques en faveur des femmes. L’égalité de droit est imposée dans les directives européennes, les constitutions, les lois et les déclarations. Dans la réalité, l’égalité de fait ne prime pas et les discriminations subsistent. Rares sont les femmes siégeant à la tête d’une entreprise ou dans les conseils d’administration des sociétés cotées en Bourse.

Force est de constater que les aspects de discrimination peuvent prendre différentes formes, telles que les stéréotypes, les ségrégations verticale et horizontale ainsi que les propos sexistes. Il est donc essentiel de pouvoir les identifier afin de les éliminer. Si les stéréotypes sont des généralisations reproduites tant par les femmes que par les hommes dans un contexte social spécifique, il est primordial de sensibiliser tout un chacun afin de démontrer que ces mécanismes sont contre-productifs et dommageables sur le court et le long terme, aussi bien sur le plan social qu’économique. La ségrégation verticale est fondée sur les compétences attribuées plus à un sexe qu’à l’autre. Exprimer des idées préconçues, comme dire que les femmes ne sont pas faites pour gérer puisqu’elles sont moins disponibles, amène inconsciemment à les écarter des fonctions à responsabilité. Les capacités de leadership requises pour les fonctions dirigeantes seraient-elles présentes majoritairement chez la gent masculine ou est-ce la façon de mesurer et d’évaluer ces capacités qui influence les choix? La ségrégation horizontale est le fait d’assimiler certaines fonctions aux femmes et certaines autres aux hommes. Les manuels éducatifs véhiculent encore trop souvent des images stéréotypées avec des rôles prédéfinis en fonction du sexe. Cette réalité qui résulte en partie du système patriarcal et de l’attachement à certaines tradi-

tions et croyances ne cadre plus avec les compétences et ambitions des femmes et des hommes d’aujourd’hui. Les nouvelles générations ont besoin d’évoluer dans un environnement plus pluraliste, favorisant l’esprit critique, la fraternité, la solidarité et l’équité. Au niveau mondial, l’OIT, l’OCDE, l’ONU et l'UE ont mis en place des actions et des programmes spécifiques liés à l’égalité des chances entre femmes et hommes, qui s’inscrivent dans leurs stratégies pour le développement social harmonieux et la croissance économique durable à long terme. D’après la Commission européenne: «Une participation égale des femmes et des hommes aux processus décisionnels est une nécessité démocratique et économique. Dans la situation économique actuelle, il est de la plus haute importance de mobiliser tous les talents et il n’est plus question de gaspiller des compétences et un potentiel économique à cause de perceptions obsolètes du rôle des femmes et des hommes et de leur capacité respective à diriger.»(1) En Europe, les statistiques relatives au pourcentage des femmes dans les postes de direction indiquent une sous-représentativité malgré un taux élevé de femmes sur le marché du travail. De plus, les femmes représentent actuellement plus de la moitié des diplômés universitaires dans les pays de l’OCDE. Au Luxembourg, l’égalité salariale a été inscrite dans la législation en 1975; néanmoins, cela n’a

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Carrière

Équilibre hommes/femmes au sein des conseils d'administration des plus grandes sociétés cotées en Bourse (2009) 100%

Source: Commission européenne, DG Emploi, affaires sociales et égalité des chances, base de données sur les femmes et les hommes dans la prise de décision

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pas suffi à éliminer les différences de traitement, même si elles ont été atténuées. Depuis 1999, le ministère de l’Egalité des Chances propose aux entreprises privées du Luxembourg une convention pour la mise en place d’actions positives portant sur l’égalité de traitement, la prise de décision et la conciliation de la vie professionnelle et de la vie privée entre femmes et hommes(2). Ces actions permettent aux employeurs d’agir en faveur de l’égalité des chances, tout en offrant des références aux autres entreprises. Les données statistiques de 2009(3) indiquent que le taux d’emploi des femmes est de plus de 61% au Luxembourg, que le travail partiel des femmes est de 34,8 % contre 4,2 % pour les hommes et que sur le salaire horaire brut moyen, les femmes perçoivent 87,6 % de celui des hommes. Cette situation sert, d’une part, à illustrer la dynamique d’une économie compétitive et une structure familiale plus traditionnelle, et d’autre part, à démontrer que malgré les efforts du gouvernement, une grande partie du secteur privé tarde à réagir et à saisir les opportunités, entravant de la sorte le processus d’égalité des chances entre femmes et hommes. Dans le futur, nous pourrons observer une évolution des mouvements vers un scénario plus éthique où les intervenants économiques s’identifieront, choisiront et investiront dans les entreprises dans lesquelles ils retrouveront leurs valeurs et leur bien-être.

Dans cette optique, des organismes de supervision indépendants, de type agences de cotation, évalueront le niveau de maturité des sociétés publiques et privées engagées dans l’égalité des chances. Pour évaluer la valeur de l’entreprise, en plus de ses niveaux de profits, d’autres ratios tels que le niveau d’éthique, de gouvernance, de diversité et de responsabilité sociale seront considérés. Les médias, dans leur rôle de propagation des informations relatives aux initiatives d’égalité des chances entre femmes et hommes, faciliteront l’évolution des mentalités. L’intensification des partenariats entre l’Etat, les entreprises, les centres de recherche et les universités apportera un nouvel éclairage sur des situations pilotes visant plus de performance, de qualité, combinées à l’augmentation de satisfaction dans le travail et la suppression des inégalités. Les entreprises qui mettront en place des parcours professionnels personnalisés, non linéaires, avec des cycles personnalisés d’évolution de carrière combinés à du coaching et à de la formation continue, fourniront une plus grande flexibilité, motivation et équité de traitement. L’ambition de cet article était de démontrer que si des idées évolutives et un cadre légal sur l’égalité des chances entre femmes et hommes existent de longue date, l’égalité de fait est une responsabilité de tous. Sa réalisation effective n’aboutira donc que par des actions menées conjointement aux niveaux politique, social et économique.

La volonté, la motivation et le courage des femmes et des hommes convaincus des bénéfices qu’apporte l’égalité des chances arriveront à dépasser les stéréotypes et les clivages, faisant évoluer notre société, intégrant progrès social et réussite économique. Les entreprises de demain orientées vers plus de compétitivité, mieux organisées et prêtes à affronter de nouveaux défis, proposeront, en plus de l’investissement direct dans leur capital humain, de nouvelles formes de travail plus flexibles, tout en progressant et en innovant dans les domaines de pointe et des sciences humaines pour faire la différence. L’égalité des chances est et sera un des catalyseurs importants de ces nouvelles stratégies.

L’intégralité des notes mentionnées dans ce texte sont consultables sur www.paperjam.lu Chaque mois, retrouvez dans nos colonnes, «Le Billet de l’Economist Club», sous la plume d’un des membres de l’Economist Club. www.ecl.lu

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Jean-Michel Gaudron (interview), Andrés Lejona (photo)

Le ministre de l’Economie et du Commerce extérieur estime que dans les mois à venir, des décisions cruciales seront à prendre pour l’avenir économique et social du Luxembourg. Monsieur Krecké, en marge de la Tripartite du printemps dernier, vous aviez publié une série de 65 propositions pour l’amélioration de la compétitivité nationale. En attendant que reprenne le débat sur ce thème prévu cet automne, comment les choses ont-elles évolué depuis? «Il y a plusieurs choses qui ont déjà été mises en place et d’autres qui sont en train ou sur le point de l’être. Mais dans certains cas, cette mise en œuvre pourra demander plusieurs mois

avant d’être effective. Disons que globalement, sur les 65 propositions de départ, une quarantaine sont en voie de réalisation ou déjà mises en place. Fin juin, lors de la séance publique consacrée au débat d’orientation sur ces 65 propositions, le parti chrétien-social a ajouté 21 propositions supplémentaires. Faut-il juste y voir la volonté du parti majoritaire de ne pas vous laisser seul en avant sur ce dossier? «Je ressens cela davantage comme une adhésion totale à ma démarche, vu qu’il n’y avait guère de différences entre leurs propositions et les miennes, mis à part sur deux points. Le premier concerne la remise en cause, totale ou partielle, du régime TVA 2015. Pour avoir vécu la mise en place de cette disposition, je n’y crois plus vraiment.

En revanche, le fait de privilégier le principe de notification plutôt que celui de l’autorisation, avec davantage de contrôles ex post, rejoint tout à fait l’esprit de quelques-unes de mes propositions, même si cela n’y avait pas été exprimé aussi clairement. Je pense en effet que pour bon nombre d’activités que j’appellerai ‘standard’, il suffit de dire aux gens ce qu’ils ont à faire et qu’ils le notifient, en respectant les normes et standards qu’on leur impose. Cela me semble plus efficace de fixer des normes plutôt que de se baser sur des dispositions différentes à chaque fois. Que faut-il retenir de cette séance publique de débats? «Ce que je retiens avant tout, c’est qu’il n’y a finalement pas eu beaucoup de divergences de vues. Il y a eu peut-être çà et là quelques idées }  92

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s n o v i v s u e «No d o i r é p e un e r è i n r a » h s c y a p e l r pou é

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Photo: David Laurent/Wide (archives)

ent faitem r a p s oin Se r g e «Je rej on de i t a r e a l la déc l dit qu i d n a zza qu , c’ e s t Allegre ompétitivité plus la c e bien d e s o e ch ndex» quelqu liqué que l’i Krecké comp annot

{ ou propositions complémentaires, mais rien de

vraiment nouveau ou révolutionnaire. Le parlement a largement adhéré à la démarche du gouvernement. Malheureusement, encore une fois, la question de l’indexation automatique des salaires est venue s’imposer dans les débats. Il n’y a vraiment que ce point-là qui occupe le débat public et cela occulte les 64 autres, si bien que plus personne ne semble vraiment discuter des avantages de tous ces autres points. Je rejoins parfaitement la déclaration de Serge Allegrezza (directeur du Statec et de l’Observatoire de la Compétitivité, ndlr.) quand il dit que la compétitivité, c’est quelque chose de bien plus compliqué que ça. Il devient aujourd’hui de plus en plus difficile de persuader les maisons mères des grandes industries d’augmenter les salaires en temps de crise. Si le Luxembourg veut conserver son industrie, il doit veiller à la compétitivité de cette industrie qui, encore une fois, n’est pas ‘price maker’, mais vraiment ‘price taker’: ce n’est certainement pas Guardian qui fixe les tarifs pour les vitres produites pour le secteur de l’automobile, mais plutôt les grandes marques de constructeurs. Et ça, on l’oublie un peu trop souvent… La dégradation de la compétitivité est-elle, à vos yeux, inexorable et bien réelle? «L’Observatoire de la Compétitivité étudie en permanence toute une série d’indicateurs, il y en a à peu près 80. Il y en a certains qui s’améliorent et d’autres pour lesquels nous sommes clairement moins compétitifs. En résumé, notre situation n’est certainement pas devenue meilleure. Ce que je constate, c’est que les différents acteurs politiques et sociaux prennent les éléments qui les arrangent: ceux qui pensent qu’il ne faut rien changer se focalisent sur les indicateurs positifs et les autres se limitent à commenter la dégradation d’autres indicateurs. C’est pour cela que nous avons mis en place un indicateur synthétique qui résume le plus fidèlement possible les 80 autres.

Et là, c’est clair aussi, il y a une réelle dégradation, surtout comparée aux pays qui nous entourent. De toute façon, dans un monde qui bouge aussi vite, il faut se remettre en question constamment. Celui qui croit être arrivé à un niveau acceptable et, alors, ne bouge plus, va forcément régresser. Nous avons donc un travail permanent à faire: revoir sans cesse ce que font les autres pays, essayer de réajuster nos propres dispositions et indicateurs et, surtout, essayer de mettre nos entreprises au même niveau que celui de nos partenaires principaux, c’est-à-dire nos plus proches voisins. Il est inutile de vouloir se baser à tout prix sur des standards et des benchmarks de pays dont les paramètres ne sont pas comparables aux nôtres. Il faut chercher à se comparer à l’Allemagne, à la France, aux Pays-Bas et à la Belgique, et non à des pays en voie de développement. Je citerai un exemple concret: nous sommes en train de mettre en place plusieurs parcs éoliens. Ici, au Luxembourg, il n’est pas possible de développer de tels parcs à proximité immédiate de zones boisées, car cela risque de gêner la faune. Mais allez voir de l’autre côté de la frontière, en Rhénanie-Palatinat: on y trouve plein d’éoliennes en pleine forêt! Je me demande pourquoi cela est possible chez eux et pas chez nous. Vous évoquiez les débats autour de l’index. Le climat social ne semble pas s’être apaisé depuis l’échec de la Tripartite. Qu’en est-il exactement? «Nous ne pouvons en effet pas vraiment parler de climat serein pour nos discussions. Les partenaires sociaux ont tracé plusieurs lignes rouges à ne pas franchir. Il est aujourd’hui }  94 paperjam  |  Septembre-Octobre 2010 | économie & finance

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Photo: Guardian

Entre les deux partis de la coalition ou avec les partenaires sociaux: lequel des compromis sera-t-il le plus facile à trouver? «Dans les deux cas, les discussions seront difficiles, mais je pense qu’arriver à un terrain d’entente au sein de la coalition devrait être plus aisé.

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{ devenu presque impossible d’établir un dialogue

et d’essayer de trouver un consensus. Il est évident que si l’on se démarque trop dans une certaine direction, il n’est plus possible de se rapprocher au cours des négociations. C’est ce qui est arrivé à la Tripartite et ne s’est malheureusement pas amélioré pendant la période estivale. Ce qui complique évidemment les affaires. J’ai un peu l’impression que tout le monde veut avoir raison et personne ne veut perdre la face. Si on s’écarte trop loin, plus possible de trouver un compromis sans perdre la face… A vous entendre, on en vient à se demander s’il y aura bien un second round pour la Tripartite… «Le débat reste en effet ouvert et le gouvernement discutera de son approche dans les prochaines semaines. Dans le cas contraire, le gouvernement devrait donc passer en force. Est-ce vraiment souhaitable? «Non, mais c’est son rôle, faute d’accord, de prendre des décisions. Un gouvernement est là pour gouverner. Il s’agit alors de gouverner de façon à ménager le plus possible les sensibilités extrêmes des différents partenaires sociaux. On ne peut pas rester passif parce que ces partenaires ne veulent plus discuter. Mais au sein même de la coalition, le consensus sera-t-il facile à trouver? Des divergences étaient apparues au printemps dernier, notamment et toujours autour de la question de l’index. «Il est normal que deux partis aussi différents aient des approches et des sensibilités différentes. Et il est vrai qu’en tant que ministre de l’Economie, je me suis souvent retrouvé entre deux feux. Je commence à y être

Comment réagissez-vous à la récente publication du Statec qui a analysé les différentes modulations possibles du mécanisme d’indexation automatique des salaires et qui en a déduit que les effets en découlant seraient limités? «Il y avait de drôles d’arguments qui commençaient à circuler et le Statec a bien fait de résumer la situation et de montrer ce qui est possible, au travers de simulations, d’arguments et d’informations. Tout ceci, je l’espère, va désormais permettre d’apporter un peu de sérénité à un débat qui était très souvent devenu beaucoup plus passionné et émotionnel que vraiment rationnel et réfléchi. De cette étude, certains tirent la conclusion que nous pourrions donc, le cas échéant, surseoir à l’indexation automatique des salaires puisque les effets qui en découlent ne sont pas dramatiques. Je suis d’avis qu’il faut prendre, aujourd’hui, des mesures qui, dans l’avenir, nous permettront de réagir à certaines évolutions. Notre procédure législative est très lourde et nous n’arrivons pas à mettre rapidement en place de nouvelles dispositions, comme cela se fait chez nos voisins. Tout réside dans notre capacité à mettre dès maintenant une réglementation en place qui nous permettra de réagir plus tard lorsqu’il y aura le feu, plutôt que d’attendre qu’il y ait le feu pour lancer une procédure législative. La Tripartite est, justement, un instrument créé pour être activé en cas d’aggravation de la situation économique et sociale. Souhaitez-vous donc la réformer? «La Tripartite doit rester un instrument fort, mais il faudrait stipuler plus formellement qu’elle a une obligation de résultat et doit donc aboutir à un accord de consensus ou, à défaut, à une action du gouvernement. En tout état de cause, il faut vraiment faire en sorte que les instruments soient en place lorsque certains indicateurs virent au rouge pour permettre au gouvernement d’entreprendre des actions immédiatement, faute }  96

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{ d’accord au sein de la Tripartite. Prenez l’exemple

des produits énergétiques. Nous allons au-devant d’une augmentation des prix de l’énergie. Cela est inéluctable, quasiment mécanique. Tous les indicateurs mentionnent la grande croissance des pays asiatiques, avec la nécessité d’afflux de produits énergétiques pour soutenir cette croissance. Les prix vont logiquement augmenter. Il faut donc dès maintenant mettre en place les instruments nécessaires qui permettent de réagir lorsque les prix énergétiques dépasseront un seuil prédéfini. L’inflation sous-jacente, en dehors des produits énergétiques et des produits frais, n’est pas vraiment un gros problème actuellement. Elle est plus ou moins sous contrôle et reste en phase avec ce qui se fait dans les pays voisins. Mais c’est notre IPCN (indice des prix à la consommation national, ndlr.) qui s’écarte trop vis-à-vis de nos partenaires. Après la séance publique du début de l’été, quelle est maintenant la prochaine étape? «Nous travaillons toujours sur la mise en œuvre des 65 mesures et nous essayons, au sein de la coalition, de trouver des accords sur les points de divergence. Il y aura probablement d’autres séances publiques, car nous devons bien évidemment associer le Parlement à tout ce que nous faisons. Quels sont les premiers chantiers sur lesquels vous travaillez? «Il y en a plusieurs que nous traitons en parallèle. La fiscalité, les procédures commodo incommodo, l’aménagement du territoire… Pour chacune des propositions qui ont été faites, un échéancier a été établi et j’entends bien le respecter au plus juste. Certains points sont prévus d’être réglés dès cet automne. D’autres, comme la fiscalité communale, sont planifiés à l’horizon fin 2012. Toutes ces discussions vont-elles avoir une influence sur l’élaboration du projet de budget 2011? «Evidemment. Et c’est d’ailleurs pour cela que dès maintenant, nous commençons nos travaux. Nous prévoyons, du reste, beaucoup plus de réunions de préparation que les années précédentes. A tout cela s’ajoute la grogne des travailleurs frontaliers qui sont pénalisés par les nouvel-

les mesures votées en matière d’allocations familiales (voir aussi page 28). Y a-t-il eu une erreur stratégique de la part du gouvernement en la matière, compte tenu du rôle éminemment crucial joué par les travailleurs frontaliers pour l’ensemble de l’économie luxembourgeoise? «Il faut voir si le message a été mal compris ou bien s’il a été mal agencé. C’est difficile à savoir pour le moment…. Le gouvernement a pris position et je ne vais pas m’exprimer là-dessus. Avez-vous le sentiment, à la lumière de l’évolution de la situation actuelle, que l’économie luxembourgeoise est en danger? «Je ne pense pas que l’on puisse parler de danger imminent pour les jours prochains. Mais si pendant une cer-

taine période vous n’agissez pas et que les autres bougent, vous avez, à terme, un problème, car vous prenez du retard! Le monde tourne de plus en plus vite et le Luxembourg doit s’habituer à tourner plus vite ou à réagir plus vite… Or, ce n’est pas le cas. Regardez la directive européenne sur les services. Nous avons été parmi les premiers Etats de l’Union européenne à déposer notre projet de loicadre au Parlement (en mars 2009, ndlr.). Et si ça se trouve, nous serons un des derniers à l’avoir transposé! (Dans une réunion du 12 avril dernier, la Commission de l’Economie, du Commerce extérieur et de l’Economie solidaire a souhaité disposer d’éléments complémentaires alors que le texte a franchi toutes les étapes antérieures, y compris le passage devant le Conseil d’Etat, ndlr.). Nous

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par tite «La Tri ster un doit re t , mais r o f t n me r instr u stipule t i a r d nt il fau elleme m r o f s plu a une qu’elle tat» l de résu n o i t a oblig

Global CompetitivEness Report

Photo: Luc Deflorenne (archives)

Position stable

devons vraiment tout accélérer. Nous nous sommes enlisés dans un système où nous mettons beaucoup plus de temps à prendre des décisions que les autres pays. Clairement, nous vivons une période charnière pour le pays. Il y a un virage à prendre qu’il ne faut pas rater… Le Luxembourg a toujours réussi à se sortir de situations difficiles, mais je répète que ce n’est pas en restant inactifs et en croyant que tout va se remettre en place sans effort que nous y arriverons. Vous aviez émis le vœu, en tout début d’année, dans une interview à La Voix du Luxembourg, que ‘le gouvernement soit innovant pour aller de l’avant!’ Neuf mois après, avez-vous été entendu? «Je reste persuadé que c’est toujours

vrai! Du reste, nous sommes en train de travailler depuis quelques semaines, au sein du ministère de l’Economie, sur une approche et une démarche plus innovantes visant à nous remettre en question dans ce que nous faisons tous les jours de façon régulière, et de mettre en doute des éléments qui, a priori, ne se prêtent pas à l’être. Je ne sais pas encore quel sera le résultat de cette démarche, mais je souhaite qu’elle soit vraiment la plus innovante possible. Je ne sais pas si, par la suite, d’autres administrations voudront suivre cette démarche. Nous voulons, au sein du ministère, améliorer notre fonctionnement, mais nous n’avons évidemment pas à juger de celui des autres administrations... Ce n’est pas nous qui sommes en charge de la réforme de la fonction publique.»

Dans l’édition 2010-2011 du Global Competitiveness Report publié par le World Economic Forum, le Luxembourg a encore gagné une toute petite place, passant du 21e au 20e rang (il était encore 25e il y a quatre ans, sur 139 pays au total). Mais cette stagnation est toute relative. Très loin derrière la Suisse, qui se maintient en première position «Dans la comparaison avec nos pays voisins, ainsi qu’avec la Suisse et le RoyaumeUni qui sont nos principaux partenaires quant aux échanges de biens et de services, le Luxembourg se situe à la dernière place. Ainsi, comparé notamment à ses partenaires européens de la Grande Région, le Luxembourg reste le moins bien classé», tempère ainsi la Chambre de Commerce, coordinateur de cette étude au niveau national. L’environnement macroéconomique, les infrastructures, l’enseignement supérieur, l’efficacité du marché du travail, l’utilisation des nouvelles technologies ou le développement du marché financier font partie des points sur lesquels le pays a amélioré sa position. En revanche, le Luxembourg a perdu du terrain en matière, notamment, de sophistication du marché financier, de qualité du système de santé et d’éducation primaire, d’enseignement supérieur et de formation supérieure. J-M. G.

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Etude

Quand le Statec met son grain de sel

L’institut statistique a mesuré l’impact de différents scénarios de modulation du mécanisme d’indexation automatique des salaires. Les résultats sont censés apporter un regard nouveau sur la question.

Jean-Michel Gaudron

Sans avoir été un best-seller de l’été, le working paper numéro 43 du Statec, Les modulations du mécanisme d’indexation automatique des salaires, paru en août, n’en a pas moins eu un certain succès au Luxembourg. Il faut dire que cette publication de 27 pages est venue ajouter un élément de réflexion et de débat autour d’une thématique qui a animé la fin du printemps au point de faire capoter les négociations de la Tripartite. Le Statec a travaillé sur plusieurs axes de réflexion, sur la base de données qui ne sont pas, en elles-mêmes, inédites, puisque déjà présentées, en leur temps, aux partenaires sociaux lors de la Tripartite en 2006 et, évidemment, à l’occasion de la Tripartite 2010. Plusieurs scénarios de modulation du mécanisme d’indexation automatique des salaires ont été imaginés et un certain nombre de simulations ont été effectuées pour une période allant de janvier 2003 à mai 2010. Il est à noter que cette période inclut donc la modulation décidée à l’issue de la Tripartite de 2006 et qui avait couru sur la période 2006-2009. Cette modulation avait eu pour conséquence de décaler à décembre 2006 la tranche indiciaire venue à échéance en juillet 2006, puis à mars 2008 celle de novembre 2007 et, enfin, à mars 2009 celle de juillet 2008. Par ailleurs, aucune autre adaptation des salaires et traitements résultant du système de l’échelle mobile des salaires ne pouvait se produire sur cette période 2006-2009. «Cette dernière disposition est cependant restée sans effets sur les salaires, note l’étude du Statec, qui précise que les calculs ont été réalisés à partir des séries réellement observées. Bien évidemment ces séries ont été influencées par la situation d’indexation que nous avons connue sur la période. En raison des effets dits de second tour, avec un système d’indexation différent, les séries se seraient aussi comportées différemment. Ceci représente une des limites de cet exercice.» 152 scénarios

Dans son approche, l’institut statistique a identifié huit différents types de modulation, allant du changement de la composition du panier de référence servant à déterminer l’IPCN jusqu’au plafonnement du système par l’introduction d’une tranche indiciaire maximale, en passant par la

neutralisation de certaines hausses de prix ou taxes, l’introduction d’un décalage temporel entre l’échéance d’une tranche indiciaire et son application aux salaires, l’introduction d’un délai minimum entre deux tranches ou bien, carrément, une suspension temporaire du mécanisme. Toutes ces différentes modulations – qui peuvent, évidemment, être combinées – n’ont pas fait l’objet de simulations. C’est le cas de la neutralisation de certaines hausses ou du plafonnement du système. Pour effectuer leurs stimulations, les experts du Statec ont, en fait, joué sur trois leviers: la composition du panier de référence (en excluant les carburants, les produits pétroliers, les boissons alcoolisées ou les tabacs, ou en combinant ces exclusions); la règle d’application des tranches déclenchées (avec l’introduction de décalages de trois et six mois) et la manière dont la série indiciaire est «lissée» (c’est-à-dire en modifiant la durée de la moyenne de calcul de l’évolution de l’indice, soit six mois, soit douze mois). En combinant ces différentes formes de modulation, ce ne sont pas moins de 72 scénarios différents qui ont été étudiés, auxquels se sont ajoutés 80 autres suite à l’introduction d’un seuil d’exclusion des produits pétroliers.

Tout ça pour quoi? Exprimée en une phrase, la conclusion du Statec est que «les résultats de la simulation (…) montrent que les différences entre les variantes de modulation du système d’indexation sont assez faibles, que ce soit en termes de tranches payées, de décalage de la date de paiement ou de réduction du salaire par rapport à la situation réglementaire en vigueur. (...) Ces résultats devraient être de nature à calmer les joutes survoltées qui enflamment actuellement le monde politique et professionnel.» Evidemment, une observation un peu plus poussée de ces résultats des simulations laisse apparaître des phénomènes intéressants. Pour chiffrer l’impact des modulations introduites dans les simulations, le Statec s’est basé sur la différence observée en termes de salaire. Un revenu de 2.000 euros en janvier 2003 serait, aujourd’hui, de 2.169,97 euros. Il aurait été de 2.179,33 euros s’il n’y avait pas eu les mesures prises entre 2006 et 2009. Soit une différence de 0,4%. «Comme ce calcul est indépendant du montant de départ du salaire en janvier 2003, la différence constatée vaut pour n’importe quel salaire ou pour tous les salaires de l’économie (la masse salariale), précise l’étude.

Banque Centrale du Luxembourg

Yves Mersch pour un index modulé Sans surprise, le directeur de la Banque Centrale du Luxembourg, Yves Mersch, a lui aussi ajouté sa contribution au débat sur l’indexation, en appelant à sa modulation, estimant que ce système nuit aux entreprises et au pays tout entier. Dans son bulletin 2010/2, la BCL consacre toute une partie à l’étude de l’introduction d’un indice des prix alternatif, rappelant que le Luxembourg doit relever le défi du maintien de la compétitivité, «qui s’est détériorée de façon marquée au cours de la décennie passée». «Au cours des dix dernières années (19992009), l’indexation automatique des salaires a induit à elle seule une augmentation de 26% du coût salarial luxembourgeois. Dans ce contexte, il s’impose au minimum de prévenir toute nouvelle détérioration des coûts salariaux par rapport à nos princi-

paux partenaires commerciaux et de plafonner à cette fin le mécanisme d’indexation, indique le bulletin. Les dommages occasionnés par le mécanisme d’indexation automatique ne se résument pas à un impact statique sur les coûts salariaux et la compétitivité. A cet impact s’ajoute en effet la difficulté qu’éprouvent les entreprises à prévoir de façon fiable le calendrier des indexations, ce qui constitue un facteur d’incertitude dommageable en période de forte volatilité des prix. Prévoir une période minimale entre deux tranches indiciaires permettrait d’atténuer cette incertitude.» Autre hypothèse encouragée par Yves Mersch et déjà proposée par le gouvernement lors de la Tripartite du printemps: expurger de l’indice de référence certains éléments hautement volatils, comme les produits pétroliers. N. R.

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En cumulant les salaires mensuels sur la période, on obtient 193.960 euros pour le scénario de base et 193.126 euros pour la situation observée. Dans notre exemple, cela équivaut à une différence d’environ 10 euros par mois entre les deux salaires.» «Objectiver le débat»

En fonction des différents scénarios envisagés, l’écart est évidemment plus ou moins important, la baisse salariale maximale calculée étant de 1,4% (par rapport à la situation observée, tenant donc compte de la modulation introduite en 2006. Sans quoi, cet écart serait de 1,8%). En focalisant l’analyse sur l’impact de la composition du panier déterminant l’IPCN, on constate que l’exclusion des carburants fait retarder les tranches en moyenne de 1,5 mois. Dans ce scénario, un salaire indexé est alors en moyenne inférieur de 0,3% à

un salaire indexé à l’aide du mécanisme non modulé. Ce décalage temporaire dans les tranches monte à 4,5 mois en ce qui concerne l’exclusion de l’ensemble des produits pétroliers (carburants + mazout de chauffage et gaz), avec une baisse de salaire de 0,8%. Une réduction qui atteint 0,9% en excluant aussi bien les produits pétroliers que les boissons alcoolisés et le tabac, avec un retard moyen de 5,5 mois pour une tranche. Dans le cas où la modification du panier est conditionnée par le dépassement d’un certain seuil du baril de pétrole, l’impact peut aller dans les deux sens avec, dans certains cas, le paiement de seulement cinq tranches indiciaires au lieu de six. Sur le strict plan salarial, les écarts restent modérés, allant d’une baisse de 1% jusqu’à une hausse de 0,5% selon les cas.

Simulations: principaux résultats SCÉNARIO

VARIATION SALAIRE OBSERVÉE*

VARIATION SALAIRE THÉORIQUE**

Panier de référence identique Délai minimum entre de deux tranches 12 mois 14 mois 16 mois

+0,2% -0,2% -1,4%

-0,2% -0,7% -1,8%

Carburants exclus (hors mazout chauffage) Délai minimum entre de deux tranches 12 mois +0,1% 14 mois -0,4% 16 mois -1,4% Introduction d’un seuil du baril de pétrole 60 dollars +0,3% 100 dollars +0,5%

-0,4% -0,8% -1,8% -0,1% +0,1%

Indexation

Comment ça marche? Le mécanisme d’indexation automatique des salaires se base, en premier lieu, sur l’évolution de l’indice des prix à la consommation national (IPCN), qui est l’indicateur de référence en matière d’inflation. Il est actuellement diffusé en prenant l’année 2005 comme base de référence (base 100). En août 2010, l’IPCN se chiffrait à 112,27 points sur cette base. Mais pour l’élaboration du calcul de l’échelle mobile des salaires, la base de référence (base 100) est posée au 1er janvier 1948. Chaque mois, l’IPCN est converti dans cette nouvelle base par l’application d’un coefficient de raccord. En août, cet indice s’est établi à 764,40 points. L’étape suivante consiste alors à calculer la moyenne des six derniers indices convertis. En août, cette moyenne semestrielle était de 758,57 points. Cette dernière donnée est alors comparée à la cote d’échéance (dont la valeur correspond à la cote d’échéance précédemment appliquée, augmentée de 2,5%). Dès que la moyenne semestrielle atteint ou dépasse la cote d’échéance, le mécanisme d’indexation automatique des salaires est déclenché et les compteurs sont remis à zéro. J.-M. G.

Carburants exclus (y compris mazout chauffage) 12 mois 14 mois 16 mois Introduction d’un seuil du baril de pétrole 60 dollars 100 dollars

-0,3% -0,6% -1,4%

-0,8% -1,0% -1,8%

-0,5% +0,5%

-1,0% +0,1%

Produits pétroliers, alcools et tabac exclus Délai minimum entre de deux tranches 12 mois -0,5% 14 mois -0,7% 16 mois -1,4% Introduction d’un seuil du baril de pétrole 60 dollars -0,5% 100 dollars +0,5%

-0,9% -1,2% -1,8% -1,0% +0,1%

Source: Statec

Délai minimum entre de deux tranches

* en tenant compte de la modulation introduite en 2006 ** sans tenir compte de la modulation introduite en 2006

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Pierre Bley

«Tirer le pays de sa léthargie»

Le secrétaire général de l’Union des Entreprises Luxembourgeoises souhaite davantage de sérénité et d’objectivité dans le dialogue social actuel.

«Toute contribution qui a trait à la compétitivité ou à l’indexation ne peut qu’être encouragée»

Photo: Julien Becker (archives)

Mais le message de l’urgence de la situation était plus clairement exprimé lors de la Tripartite. Là, il faut davantage la déceler entre les lignes.

Jean-Michel Gaudron

Monsieur Bley, quel regard portez-vous sur l’étude publiée par le Statec concernant les modulations du mécanisme d’indexation automatique des salaires? «Je tiens d’abord à féliciter le Statec de cette initiative. Toute contribution qui a trait à la compétitivité ou à l’indexation ne peut qu’être encouragée, surtout en ce moment où d’aucuns ignorent volontairement objectivité et analyse. Je mettrai néanmoins quelques bémols, notamment sur la période retenue (sept ans, ndlr.) qui est courte et intègre l’année 2009, où l’inflation a fortement chuté en raison de la crise. Ce qui m’a laissé perplexe, c’est l’interprétation qui a été faite de l’étude dans les quotidiens… L’une des principales conclusions du Statec est qu’entre les diverses variantes de modulation du système d’indexation, les différences sont assez faibles. Or, bon nombre de médias ont dit que ces modulations n’apportent rien. Certes, pour les salariés, l’impact est très limité. Mais pour l’économie en tant que telle, le fait qu’une tranche indiciaire aurait été épargnée sur la période 2006-2009 si l’on avait respecté un délai minimal de 16 mois entre les différentes tranches indiciaires n’est pas négligeable!

Selon vous, le système est donc à revoir… «Quand je pense à l’état des finances publiques et au retard accumulé en termes de compétitivité , je me demande où nous en serions aujourd’hui si nous n’avions pas décidé d’une modulation de l’index en 2006. Nous estimons qu’il faut décréter un moratoire de deux ans afin de couper court à l’effet d’auto-allumage dont le Statec ne parle d’ailleurs pas. Il ne l’a pas étudié et nous le regrettons. De même que nous regrettons qu’il n’ait pas envisagé, dans ses simulations, une de nos propositions qui est de plafonner l’application de l’index à 1,5 fois le salaire social minimum. Les chiffres présentés par le Statec ne sont pas nouveaux. Les partenaires sociaux en ont pris connaissance au début de l’année. Pourquoi avoir dès lors attendu l’été pour publier cette étude? «Il est vrai que le Statec et la BCL avaient déjà lancé un appel urgent pour attirer l’attention sur ce phénomène préjudiciable. Hélas, leur analyse n’a pas été suivie par le côté syndical. Dans l’étude publiée en août, il y a tout de même une certaine technicité qui a été ajoutée. Elle a également le mérite de proposer des comparaisons de plusieurs variantes. Cela constitue une plus-value.

Vous prônez une modernisation du dialogue social tripartite. Quels en seraient les points forts? «Il y a certains éléments que nous ne voulons pas divulguer maintenant, pour ne pas refaire ce qui a été reproché à d’autres en rendant publiques des positions qui ne sont que des axes de réflexion. A côté de cela, il est clair que c’est surtout l’état d’esprit qu’il faut changer. Il faut vraiment que toutes les parties soient réellement disposées à discuter, ce qui veut dire aussi trouver un consensus et un compromis, en toute objectivité et de façon sereine. On a reproché aux syndicats leur rigidité lors de la Tripartite. Mais le patronat n’a-t-il pas lui aussi manqué de souplesse? «La situation est très préoccupante, avec une dégradation de la compétitivité qui fait perdre des recettes fiscales. Nous risquons de tomber dans une spirale extrêmement dangereuse, avec une stagnation de l’emploi qui, à elle seule, rend intenable le financement à terme du système social. On ne peut pas attendre de nous des compromis dans un contexte si grave. Nous n’avons plus le temps de nous permettre un échec. Il faut enfin tirer le pays de sa léthargie. C’est une aberration de nous reprocher notre détermination à vouloir agir et défendre le bienfondé et le bénéfice de l’instauration d’une situation économique pérenne pour l’avenir. Nous nous battons pour assurer des emplois stables qui pourront financer le système de la sécurité sociale et créer des emplois pour les générations futures. On peut en revanche reprocher à certains de ne pas vouloir faire de compromis et de vouloir garder des acquis sociaux du passé, tout en sachant qu’il n’est plus possible de les financer. On ne peut pas vivre éternellement à crédit.»

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Jean-Claude Reding

«D’autres chats à fouetter…»

Le président de l’OGBL ne voit pas l’utilité d’un débat sur l’indexation des salaires.

«Tous les systèmes salariaux peuvent engendrer des perversions»

Frédérique Moser (interview), Julien Becker (photo)

Monsieur Reding, le Luxembourg doit sortir de la crise et entamer de façon urgente des réformes structurelles. Les débats autour de l’indexation ne freinent-ils pas exagérément ce processus? «Le système de l’indexation a permis de mener des négociations collectives très décentralisées. Au Luxembourg, dans la plupart des secteurs, on négocie entreprise par entreprise. Cette approche permet d’avoir des résultats qui tiennent compte des différentes situations. Si on élimine l’indexation, on arrivera à une situation où il faudra mener des négociations annuelles pour des secteurs entiers, avec des risques de tensions sociales accrues. Je ne suis pas sûr que ce sera plus simple… Qu’avez-vous pensé de l’étude du Statec sur les modulations de l’index? «Certaines données avaient déjà été présentées officieusement au début de l’année. Ce que j’en retire, c’est que si on élimine des éléments comme l’énergie dans le panier de référence, cela engendrera une détérioration plus ou moins grande du pouvoir d’achat. L’étude semble dire que quelles que soient les modulations appliquées, l’impact est négligeable… «Je ne sais pas si vous considérez qu’une

variation de 1,8% de votre salaire est négligeable… Il faut aussi voir l’effet cumulé. Je poserai la question autrement: si c’est considéré comme négligeable, pourquoi s’en occupe-t-on? Je me demande vraiment si tous ces débats en valent la peine. Que valent ces 1,8% face aux 4% de cotisations en moins que les entreprises devront verser pour l’assurance accident? Le taux unique coûtera davantage au secteur bancaire et profitera à toutes les entreprises artisanales, qui ont actuellement un taux beaucoup plus élevé. Ce sera beaucoup plus important pour la compétitivité de ces entreprises qu’un forcing sur l’indexation des salaires! On aurait d’autres chats à fouetter, actuellement… Le Premier ministre se dit prêt à passer en force, si le blocage perdure… «Alors il s’opposera en force aux syndicats! On a déjà lâché en 2006. On paiera plus d’impôts; on a payé pour le chômage partiel. On sait très bien que les résultats des conventions collectives seront inférieurs en 2010 à ceux obtenus en 2008 et 2009. La pression est plus forte sur le marché du travail. C’est aussi à prendre en considération. Faut-il reculer encore, avoir non seulement une situation où les salaires n’avancent pas, mais en plus faire un pas en arrière et diminuer le pouvoir d’achat? En contrepartie de quoi? Les entreprises décréteront-elles un ‘stop’ de tout licenciement économique?

Le patronat reproche, entre autres, au mécanisme d’indexation le fait qu’il exclut pour la majorité des entreprises la possibilité de mener d’autres types de politiques salariales, comme la rémunération au mérite… «Ce n’est pas vrai. Dans beaucoup d’entreprises, il existe des systèmes de rémunération qui comprennent déjà des volets plus ou moins forts, où interviennent le mérite, la performance… Cet argument est donc à voir avec beaucoup de circonspection. Je crois aussi que tous les systèmes salariaux peuvent engendrer des perversions. Si l’on discute de ces systèmes, il faudra les analyser à tous les niveaux de la hiérarchie. Dans le secteur financier, on a vu les effets néfastes qu’un lien immédiat entre résultats et salaire peut engendrer… Je crois de toute façon que ce n’est pas ce débatlà qui est à l’origine des discussions sur l’indexation des salaires. Le patronat veut utiliser la situation pour augmenter la part de la richesse produite qui lui revient, au détriment de ce qui est distribué aux salariés. Cette politique est une des causes de la crise économique que l’on a vécue. Si la Tripartite n’est pas convoquée à l’automne, pensez-vous que sonnera le glas du modèle social luxembourgeois? «M. Juncker a annoncé que le gouvernement devait ‘prendre ses responsabilités’, sur la question de l’indexation. Qu’est-ce que cela signifie? Peut-être… prendre la responsabilité de ne pas créer un conflit social, lorsque ce n’est pas nécessaire. Le parti socialiste a décidé, dans un congrès extraordinaire après la Tripartite, de ne pas toucher, dans le contexte actuel, à l’indexation des salaires. Il doit se tenir à sa promesse, parce que rien n’a changé économiquement par rapport au printemps. Bien au contraire… Que veut-on, alors? Casser le gouvernement? Quelle est l’alternative? Je ne vois pas l’utilité d’un débat sur l’indexation… Si on veut passer par la force, alors cela signifiera non seulement un problème social, mais aussi un problème politique.»

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paperJam Business Club

Une saison 3 pleine de nouveautés… Pour sa troisième année d’existence, les innovations ne vont pas manquer,  avec toujours le même objectif: proposer aux membres un programme riche en qualité. Des workshops en nombre

Vincent Ruck

Lancé en 2008, le paperjam Business Club est loin d’avoir atteint son rythme de croisière. A chaque nouvelle saison, ses nouveautés, ses améliorations, ses enrichissements. L’édition 2010-2011 ne fait évidemment pas exception à la règle. Démonstration… Les membres exécutifs

Pour rappel, seules les entreprises peuvent adhérer au Club. Une fois cette démarche accomplie, tous les salariés sont membres de droit, et peuvent participer à nos manifestations, sans autre limite que celle des places disponibles et correspondantes à leur profil d’adhésion. La nouveauté de cette saison est la possibilité laissée aux entreprises de désigner en leur sein des membres exécutifs qui, en complément du programme en ligne, recevront tous les deux mois la Club Letter, une publication qui proposera un aperçu complet de l’activité de la période à venir. De plus, ils recevront une lettre d’information personnalisée selon leurs centres d’intérêt. Une carte de membre

Ces mêmes membres recevront en cours d’année une carte. Elles seront produites grâce à une technologie fournie par RMS.lu. Marquées avec un code-barre, elles permettront d’accélérer les procédures d’accueil sur le lieu des manifestations et d’améliorer la qualité du service fourni. RMS.lu est une société spécialisée dans le développement, l’installation et le support de solutions d’identification automatique. Pionnière de ce secteur, elle intervient au Luxembourg et dans la Grande Région depuis 1992.

Cette année, le paperJam Business Club organise ses workshops autour de cinq cycles thématiques: Business Administration, Finance & Legal; Communication, Marketing, Sales & Business Development; Ressources humaines; ICT & Innovation; Management, Leadership & Entrepreneurship. Ils seront organisés jusqu’au début de l’année 2011 au Légère Premium Hôtel à Munsbach. Il s’agira, à chaque fois, d’une matinée complète, commençant à 8h30 avec un accueil et un petit-déjeuner/Networking. Dès 9h, les ateliers commenceront pour s’achever vers 11h30, sur un salon des bonnes idées et un repas léger, permettant de clôturer la matinée avec des échanges entre les participants de tous les workshops. Les deux premières dates sont programmées les 21 septembre et 28 octobre (voir agenda ci-contre et présentations complètes dans notre cahier «Management»). Des keynote speakers

Dernière nouveauté à souligner, et non des moindres: l’invitation d’intervenants étrangers, spécialistes reconnus dans leurs domaines. Ces keynote speakers viendront s’exprimer au Luxembourg sur des sujets touchant leur activité et leur expertise. Ils amèneront avec eux un point de vue et une qualité d’analyse passionnante, et ce d’autant plus qu’ils seront exclusifs pour le Grand-Duché. Le premier orateur sera Maurice Thévenet, le 29 septembre, sur le thème «Gestion des talents, gestion des divas?». Viendra ensuite Mark Tungate, sur le thème «Branded Male, Marketing to Male», le 23 novembre.

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Agenda Septembre - Octobre 2010 Evénements organisés à l’attention des membres du paperJam Business Club. Informations et inscriptions sur www.club.paperjam.lu

Expertise

Explorator

Matinée de workshop

Grand Cocktail

Cycle Management - Leadership - Entrepreneurship

Comment estimer la valeur d’une entreprise ?

Mesurer l’impact d’une campagne grand public Cycle Ressources Humaines

CDD: de l’exception vers la règle? Marketing mobile: les meilleures pratiques Cycle Business Administration - Finance - Legal

Droit de la concurrence au Luxembourg  Mardi 21 septembre, de 8h30 à 12h30  Légère Premium Hôtel Luxembourg 11, Parc d’Activité Syrdall, Munsbach

Keynote / Cycle Ressources Humaines

Gestion des talents, gestion des divas?

Grand Prix paperJam ICT 2010 Cérémonie de remise des prix du Grand Prix paperJam ICT 2010, sous le parrainage de M. François Biltgen, ministre des Communications et des Médias. Gold Sponsor: Cetrel www.grandprix.paperjam.lu  Jeudi 21 octobre, dès 18h30  Centre Culturel “Tramsschapp” Rue Ermesinde, Luxembourg - Limpertsberg

Cycle Communication - Marketing - Sales - Business Development

Cycle ICT & Innovation

Cycle ICT & Innovation

Les 10 ans de la Brasserie Guillaume et la parution de la 16e édition du City Guide Explorator: c’est le double événement et le grand rendezvous de cette rentrée. Un grand cocktail dînatoire vous attendra sous chapiteau avec un menu d’anniversaire exceptionnel: du carpaccio, des huîtres, des homards, du fromage et des desserts... en présence de très nombreux invités.  Jeudi 7 octobre, de 18h30 à 22h30  Place Guillaume, Luxembourg

Afterwork Talks / Cycle Actualité économique et financière

Conversations for a smarter planet: Smarter Healthcare

Visites guidées

Dans les coulisses de Luxembourg Air Rescue paperJam Business Club vous invite à découvrir les coulisses des opérations de Luxembourg Air Rescue. Sur place, vous pourrez notamment piloter le simulateur d’hélicoptère et discuter avec des pilotes, médecins et infirmiers de LAR. Le nombre de participants à cette manifestation est limité à 20 personnes.  Mardi 26 octobre (arrivée obligatoire entre 18h et 19h)  Luxembourg Air Rescue, Aéroport du Findel

Expertise

Matinée de workshop Cycle Management - Leadership - Entrepreneurship

The Living Organization: Systems Thinking and Management Cycle Communication - Marketing - Sales - Business Development

Après la parution, en août, de son livre La gestion des talents, la GRH d’après-crise, co-écrit avec Cécile Dejoux, l’expert en management Maurice Thévenet interviendra sur ce thème. Le professeur au CNAM et à l’ESSEC expliquera pourquoi il ne faut pas confondre la notion de talent avec celle de «haut potentiel». Selon lui, la gestion des talents n’est en rien une création artificielle. Elle répond au contraire aux problèmes actuels des entreprises et prend même le pas sur la fonction RH.  Mercredi 29 septembre, de 18h30 à 20h30  Banque et Caisse d’Epargne de l’Etat Place des Martyrs, 16, rue Zithe, Luxembourg

L’émergence des nouvelles technologies et traitements innovants, avec un impact important sur les coûts et la qualité des soins, imposera des changements fondamentaux dans le secteur de la santé dans les dix prochaines années. Table ronde animée par Jean-Michel Gaudron, rédacteur en chef paperJam - avec la participation, entre autres, de Boudewijn de Bliek (IBM Global Business Services, IBM Benelux).  Jeudi 14 octobre, de 18h30 à 20h30

The iPad winning formula: how to book success in screen publishing Cycle Ressources Humaines

Introduction à la méthode DISC Cycle ICT & Innovation

Comment réussir son projet CRM? Cycle Business Administration - Finance - Legal

Comment protéger et assurer vos revenus de marques, brevets ou autres droits de propriété intellectuelle?  Jeudi 28 octobre, de 8h30 à 12h30  Légère Premium Hôtel Luxembourg 11, Parc d’Activité Syrdall, Munsbach

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Workshop / Cycle Management Leadership – Entrepreneurship

Implementing Strategy: Engaging the Organization Workshop du 6 juillet au Grand Théâtre Luxembourg sur la mise en œuvre  de différentes stratégies et l’implication de l’employé, animé par Marc Sniukas. David Laurent/Wide (photos)

Marc Sniukas (Doujak Corporate Development)

Rudy Lafontaine (MKE) et Geraldine Henning (Robert Half International)

Manuel Baldauff (Deloitte)

Marc Neuen (Yellow.lu)

Workshop/ Cycle Management – Leadership – Entrepreneurship

Capitalizing on complexity Insights into the IBM Global CEO Study, led by Michel Vlasselaer on June 30th at the Hotel Le Place d’Armes. David Laurent/Wide (photos)

Gérard Hoffmann (Telindus) et Robert Theissen (Stëftung Hëllef Doheem)

Michel Vlasselaer (IBM)

François Altwies (paperJam Business Club)

Massimo Amato (UBI Banca international)

Thierry Seignert (IBM) et Gary Kneip (SecureIT)

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Wine & Networking

Le sud de l’Italie – l’été dans un verre Dégustation de vins italiens avec Enoteca Italiana et visite guidée animée par Christian Frantzen, le 15 juillet dernier à la Galerie Nosbaum & Reding. Luc Deflorenne (photos)

Mike Koedinger (MKE), Paul Brajon (paperJam Business Club), Christian Frantzen et Arnaud Groven (ING Luxembourg) Alain Berland (Job Partners), Dominique Matera (INFPC) et Jennifer Tchakouté (Tempo)

Luca Gallinelli (SGG) et Patrick Montagne (Tandem Patners)

Marc Schaeffer (Ducair) et Francis Gasparotto (Tempo)

Isabella Sardo (Enoteca Italiana)

Cocktail

Private Tiki Party Dernier cocktail de la saison du paperJam Business Club, le 13 juillet au Cat Club.

Dominique Matera, Marion Biré et Claude Cardoso (INFPC)

Olivier Minaire (photos)

Bettina Heldenstein (Casino Luxembourg) et Jacques Welter (cropmark)

Charles Oakes (Charles Oakes & Co)

Julien Duchambon et Julien Sigrist (Editus) Eric Hieronimus (INDR) et Patrick Mergen (CK)

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Sélection de vins

Le sud de l’Italie l’été dans un verre

01 Metodo classico Rosé de Noir 2008 Novelli Robe splendide et luminescente, au teint rose thé et aux bulles très fines. Un nez frais et fragrant flatte les narines avec des senteurs de fraise des bois, bouton de rose et crème anglaise. Bouche propre, fraîche et agréable. 02 Vermentino di Sardegna Doc 2008, 6 mura Robe lumineuse, jaune paille aux reflets dorés. Bouquet frais et minéral. Dans ses notes iodées et calcaires, dans ses nuances végétales de maquis méditerranéen, ce bouquet nous trace le portrait d’un terroir surplombant la mer et battu par le vent d’une côte rocailleuse. Bouche propre, fraîche, à la caudalie infinie, ciblée sur des traces impérieuses de sel marin. 03 Fiano Docg Donnachiara Un blanc opulent, issu d’un des

02

cépages blancs les plus prestigieux d’Italie. A la robe dorée, gras et consistant, il dégage un bouquet ample et explosif très féminin, avec des notes sensuelles de fleurs (gardénia, mimosa) et fruitées (pêche blanche, poire). Bouche riche et très ronde, longue persistance. 04 Grigiano, Rosso Conero Docg 2007, Malacar Derrière une très belle étiquette se cache un vin à la grande élégance et au fort caractère: robe rubis au disque violet, il révèle au nez un bouquet fleuri qui rappelle surtout les pétales de violette, et fruité, grâce à l’onctuosité gourmande des griottes bien mûres. Soyeux et juteux en bouche, il est un exemple remarquable de l’appellation Rosso Conero Docg. 05 Tané Nero d’Avola Doc 2005 Un Nero d’Avola qui n’est produit

03

que durant les meilleures années et qui vieillit 12 mois en fût de chêne et 12 mois en bouteille avant d’être proposé au marché. Il s’habille d’une robe grenat et révèle un nez complexe: des fruits en confiture, tels des pruneaux, des mûres et des cerises, rencontrent des épices et des herbes aromatiques, donnant lieu à un bouquet unique. Une bouche pleine et vigoureuse introduit une très longue persistance. 06 Tocy rosso Primitivo di Manduria Doc 2008 Un rouge demi-sec de l’extrême sud de l’Italie. Robe pourpre aux reflets grenat. Nez gourmand et délicieux de fruits sous alcool, myrtilles en confiture, tamarins, rafraîchi par de belles notes balsamiques de menthe poivrée. Bouche fraîche, légère malgré l’alcool important, veloutée et harmonieuse.

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Photo: Luc Deflorenne

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Sommelière invitée

Isabella Sardo Passionnée d’œnologie, originaire de Sicile, Isabella Sardo (Enoteca Italiana) a remporté le concours du «Meilleur sommelier du Luxembourg» en 2008. Enoteca Italiana 25, rue St Ulric L-2651 Luxembourg Tél.: +352 26 26 29 84 Fax: +352 26 26 29 85 http://www.enotecaitaliana.lu

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Index entreprises 287 entreprises et organisations ont été citées sur les 116 pages de ce cahier «Économie & Finance».

1,2,3 .dok

38

A

Aabar Investments 24 ABBL 22 Adecco 16 ADEM 40 Administration de la Navigation aérienne 65 ADT-Center 44 Advantage Communication 26 AFAS 40 Agora 17 Aixtron 26 ALEBA 22, 28, 50 Alfi 46 Alinéa Editions & Communication 44 ALPP 16 Alvisse Parc Hôtel 40 Ambassade de Suisse 57 Apex Fund Services 73 Apple 42 ArcelorMittal 66 Archives de l’Etat 17 Arquitectonica 30 Asport 17 ASTI 28 Avanti 26

B

Badenoch & Clark 16 Baker Tilly International 30, 40 Banque Centrale du Luxembourg 67 Banque de Luxembourg 27, 30 BCEE 24, 56 BEI 36 BelvalPlaza 17, 53 Bemedia 38 Benson 54 Beverages Luxembourg Holding 52 BGL 20 BGL BNP Paribas 24, 40, 70 BIP Investments Partners 26 Bizart 76 BlueOrchard Private Equity Fund 24 BMW 8, 9 BNP 20 BNP Paribas Real Estate 72 Bonn Schmitt Steichen 74 Bourse de Francfort 26 Bourse de Luxembourg 24 Brasserie de Luxembourg Mousel Diekirch 17 Britalux 50 Buffalo Grill 17

C

Capitalatwork 67 Carshine 36 Casino Luxembourg – Forum d’art contemporain 42 Cedel 20 Centre commercial La Belle Etoile 36 Centre de Formation Syndicale du Luxembourg 22 Ceodeux Meditec 50 CFL 36 CFL Multimodal 16 CGFP 28 Chamber TV 38 Chambre de Commerce 16, 44 Chambre des députés 32, 36 Chambre des Métiers 44 Chambre des Salariés 18, 22, 28 Château d’Urspelt 36 Chauffage Federspiel 40 Chaux de Contern 51 Christian Bauer & Associés 30 Cisco 70, 16 City Mag 67 CLC 17, 39 Clean-Center 36 Clearstream 20, 50 CLT 42 Cluster maritime luxembourgeois 16 CNA 42 Cobelfret 16 Co-Link 70 Commerzbank 20 Commission européenne 17, 28, 30, 32, 44, 66, 67 Conseil d’Etat 32 Conseil de gouvernement 56 Conseil européen 32 Cour de Justice de l’UE 28 CRP Henri Tudor 24 CRP Santé 66 CSC 28 CSSF 26, 36, 46, 67, 70, 76

D

Daimler 24 De Standaard 73 Déi Lenk 32 Deka 64 Dekabank 64 Delhaize 17 Den Neie Feierkrop 74 Deutsche Börse Group 20, 50 Deutsche Girozentrale 64 Dewey Muller Architectes 40 Dexia 2, 73, 76 Dexia Bank 24

Dexia BIL 24, 73, 76 DGCCRF 52 Dominion Corporate Group 42 Dresdner Bank 20 DTZ 30 DVS Dom’ville 81

E

Ecofin 36 Editpress 43 Editus 26, 58, 59 EducDesign 22 EFA 40, 73 Efama 46 Eleven 26 Enovos 115 Entreprise des P&T 24, 50, 70 Eppelpress 18 Epuramat 51 Ernst & Young 36 Ernst and Young Luxembourg 73 Euroclear 20 Eurogroup Consulting 95 Eurogroupe 36 European Financial Stability Facility 30 European Food Safety Authority (EFSA) 52

F

Faculté de Droit, d’Economie et de Finance 22 FDLV 66 Fedil 39, 51 Femmes Leaders du Luxembourg 76 Femmes Magazine 44 Fémy Mouftaou 73 FFCEL 44 Fiat 19 Finnova 17 Flensburger Schiffbau Gesellschaft 16 FNCTTFEL 22, 28 Fonds de Compensation de la Sécurité sociale 32 Fortis Bank 24 Foyer 67 Foyer Patrimonium 67

G

Gafi 32 Garage Arnold Kontz 40 Gleiss Lutz 74 Global Sat 37 Goeres 6, 7 Groupe M6 66 Groupe Rotarex 50 Groupe Saint-Paul 26, 43 Groupement Européen de Coopération territoriale 26

H

Herbert Smith Hermes Het Nieuwsblad HSH Nordbank HSH Nordbank Luxembourg Branch HSH Nordbank Securities

74 10 73 50 50 50

I

Ice Watch 23 Iceland Express 72 IF Group 30, 40 IKB 50 Ikea 43 ILR 50 Imprimerie Mil Schlimé 55 INCEIF, Kuala Lumpur 22 Infineon 54 ING Belgique 24 ING Luxembourg 66 Ingrid – Studio for Editorial Design 67 Intel 54 Inter Communication 26 Interaudit 26 Investment Company Institute 67 Iris Nation 76

J

Jean Fortunato

K

Kalize KBC Bank Kneip

44

26 24 70

L

L’essentiel 43 La Voix du Luxembourg 43 LBBW 50, 64 LCGB 22, 28 Le Quotidien 43 Le Républicain Lorrain 43 Lifestyle Drinks 52 Lipper FMI 24, 26 Louis Vuitton 116 Loyens & Loeff 74 LSF 22 Lux-Airport 40, 57 Luxe.TV 38 Luxembourg Association of Family Offices 16 Luxembourg Online 72 Luxembourg Telecom 79 Luxemburger Wort 43, 64, 74 Luxexpo 103 LuxFlag 46 LuxGSM 31, 50 Luxpanel 64

M

Mangrove Capital Partners 70 Mazars 93 McAfee 54 MediaCiti 38 Médiation 44 Meridian Conseil en Communication 26 MicroRate 50 Microsoft 36 Mike Koedinger Editions 67 Ministère de l’Economie et du Commerce extérieur 44, 65 Ministère de l’Egalité des Chances 44 Ministère de la Culture 42 Ministère des Classes moyennes et du Tourisme 44 Mobistar 51 Moody’s 22 Mudam Luxembourg 42

N

Nicsa

Oasis Fund 24 OCDE 57 OGBL 22, 28, 30, 56 ONU 22 OnzeTV 38 Orange Luxembourg 51 Orbite Communication 26 Outox Direct 52 Outox France 52 Outox International 52 Outox Production 52

P

paperJam 18, 43, 67 Parlement européen 32 People Primetime Groupe 18 Personnel Officers Group 24 Philharmonie 42 Pierre Kess 101 Point24 43 Probst DCB 40 Publilatina 26

RBC Dexia Renault F1 Ricoh Robert Half Rockhal Rothschild Asset Management RTL RTL 9

S

Saab 25 Sal. Oppenheim 50 Schroeder Joaillerie 4, 5 Securex 49 Security Feel Better 52 SES 56 SGG 26, 73 Skype 30 Skype Technologies 70 SNS 17 Solvay 109 Statec 18, 22, 32, 36, 42, 57, 64, 72, 74 Stibbe 74 Syprolux 28

T 46

O

R

RTL Deutschland 66 RTL Group 66 RTL Nederland 66 RTL Radio 66 RTL Radio Lëtzebuerg 22 RTL Télé 38 RTL Télé Lëtzebuerg 38

Tageblatt 43, 74 Tamedia 43 Tango 12 Telindus 41 Telindus Luxembourg 16 The Directors’ Office 46 Thomson Reuters 24 TNS Ilres 43, 74 Trierischer Volksfreund 64

U

UEL 39, 56 Uledi 18 Union européenne 32, 67 Université du Luxembourg 22 US Steel 64 Utopia 63

V

Ventos 67 Vidale Gloesener 18 Ville de Luxembourg 64, 67, 72 Vitis Life 16 Volvo 35 Vous 26

W 24 73 61 69 42 76 42, 43 38

Watergate Hotel WestLB Wildgen, Partners in Law

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Index décideurs 190 personnalités ont été citées dans les 116 pages de ce cahier «Économie & Finance».

A

Allegrezza Serge 90 Altwies François 78, 106 Amato Massimo 106 Anen Tom 74 Avraam Andreas 78

B

Baldauff Manuel 106 Barrios Teresa 78 Baudet Philippe 38 Bechameil Jean 442 Becker Daniel 68 Bellia Didier 26 Benson Roger 54 Berland Alain 108 Biltgen François 18 Biré Marion 108 Bley Pierre 100 Blundell-Wignall Adrian 57 Bodry Alex 68 Bouronikos Giorgios 18 Brajon Paul 108

C

Cardoso Claude 108 Cassone Vito 68 Castegnaro Guy 60, 62 Causton Laurie 78 Centrone Giuseppe 50 Centrone Laurent 50 Chapelle Laurent 62 Choi Ching-Yng 46 Christiany Olivier 62 Classens Roger 62 Colombi Yuri 78 Cooreman Laurent 68 Cristini Baptiste 86

D

De Dekker Machiel 40 de Moel Jos 17 Decker Nicolas 68 Delcour Tristan 78 Delwiche Vincent 17 Dennewald Robert 51 Di Biaggio Massimo 78 Dichter Danielle 75 Din David 51 Dogs Vincent 30 Dubois Noël 16 Duchambon Julien 108

F

Fabeck Tatiana 44 Federspiel Michel 40 Feipel Martine 42 Fleig Emmanuel 43 Folmer Françoise 44, 68 Fort-Brescia Bernardo 30 Frantzen Christian 108 Fricke Uli 84 Frieden Luc 46, 70 Fritzen Ingo 17 Frost Alan 76 Fuchs Eliane 26, 68, 75

G

Gaessler Rachel Gallinelli Luca Gasparotto Francis Giraudet Ghislain Goebbels Robert Goetsch Stéphanie Gordet Yves Groven Arnaud Guex Philippe Guil Jean

44 108 108 26 84 62 39 108 57 36

H

Hardy Cyrille 66 Hardy Hélène 66 Harles Guy 84 Heldenstein Bettina 108 Henning Geraldine 106 Heyse Martin 72 Hieronimus Eric 108 Hochmuth Bob 38 Hoek Ramses 78 Hoffmann André 32 Hoffmann Gérard 16, 106 Hommez Marie-Pierre 16

I

Ierace Alain Istace Vinciane

26 62

K

Kersehen Marianne 40 Kneip Gary 106 Kockelkorn René 42 Koedinger Mike 67, 108 Konsbruck David 40 Kontz Tom 40 Kostka Edward 30 Krecké Jeannot 32, 90 Kremer Claude 46 Krieps Bob 42

Lafontaine Rudy 106 Lamberty Isabelle 62 Lammers Nico 40 Lanners Daniel 68 Lasar Jean 108 Ledermann Stéphane 106 Leermakers Dirk 74 Lentschat Christophe 73 Letsch Joëlle 44 Lhoas Pascal 78 Lopez Gerard 73 Louis Stéphane 78 Luchetta Patrizia 68 Lucius Jean-Claude 40 Lutgen Emile 40

Maquil Michel Matera Dominique Maystadt Philippe Meisch Claude Mercier Michel Mergen Patrick Mersch Yves Mittal Lakshmi Molitor Maurice Montagne Patrick Mosar Laurent Mouftaou Fémy Mulheims Maddy Muller Charles Muller Christine

Neis Pierre 78 Neu Marc 36 Neuen Marc 106 Nicaise Patrick 52 Niederkorn Marc 68 Nixon Richard 20 Noblot Olivier 26, 108 Noirhomme Julie 16 Nothum Thierry 39

O

L

M

N

Oakes Charles 108 Oosterhaven Ndoye Bineta 78 Orofino-Fortunato Domenica 44 Orwell George 28

Park John 78 Penaruiz Maurice 52 Pietrangeli Maria 44 Poncé Fabrice 16, 18 Probst Denis 40

Quiniou Yvon 106 108 68 68 26 108 98 66 38 108 32 73 82 46 40

R

82

Rabia Samia 44 Radoux Claude 72 Rathle Fouad 108 Reding Jean-Claude 28, 30, 102 Regling Klaus 36 Retter Paul 72 Robinson Darren 16, 68 Romano Fabrizio 17 Rouach Laurent 80

J

Jordan Yves 78 Juillien Florence 78 Juncker Jean-Claude 26, 30, 36, 56, 102

Saint-Antoine Isabelle 86 Sardo Isabella 108 Schaeffer Marc 108 Scheer Luc 62 Schmit Nicolas 18, 62, 64 Schmitz Hans-Jürgen 84 Schonenberg Paul-Michael 62 Schuller Guy 57 Seignert Thierry 106 Serban Bogdan 51 Sigrist Julien 108 Slovik Patrick 57 Smaele Marc 52 Sniukas Marc 106 Strasser Christian 75 Szelest Linda 26

T

P

Q

S

Tchakouté Jennifer Tesch François Tescher Guy Tessler Jeffrey Theissen Robert Thévenet Maurice Thill Carlo Thill Raoul Thines Netty Thommes Camille Thyes Freddy Tilmans Dominique Troukens Kris Tungate Mark

108 67 62 20 106 104 40 75 44 46 38 66 78 104

V

van der Linden Herman 76 Vlasselaer Michel 106

W

Weimerskirch Pierre 73 Welter Jacques 108 Weydert Marc 64 Wiseler Claude 26 Wolff Pierre 86

Z

Zahlen Paul Zeiler Gerhard

57 67

paperJam – édition Septembre-Octobre 2010 Ce numéro est paru le 17 septembre à 20.000 exemplaires. Il a été édité et imprimé au Luxembourg. Directeur de la publication: Mike Koedinger Régie publiciaire: TEMPO, www.tempo.lu Éditeur: Mike Koedinger Éditions, www.mikekoedinger.com

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Inside Septembre-Octobre 2010 | économie & finance

Septembre-Octobre 2010 | management

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paperJam – édition Septembre-Octobre 2010 Ce numéro est paru le 17 septembre à 20.000 exemplaires. Il a été édité et imprimé au Luxembourg.

Directeur de la publication Mike Koedinger

Rédaction Téléphone (+352) 29 66 18 Fax (+352) 29 66 19 E-mail press@paperjam.lu Web www.paperjam.lu Courrier BP 728, L-2017 Luxembourg Bureaux 10, rue des Gaulois, Luxembourg-Bonnevoie

Rédacteur en chef Jean-Michel Gaudron (-48) jean-michel.gaudron@paperjam.lu Secrétaire de rédaction Frédérique Moser (-47) frederique.moser@paperjam.lu Rédaction Nicolas Raulot (-45) nicolas.raulot@paperjam.lu Pierre Sorlut (-49) pierre.sorlut@paperjam.lu Webpublishing Mélanie Lodevic (-41) melanie.lodevic@paperjam.lu Collaborations rédactionnelles Céline Coubray, Alain Ducat, Aaron Grunwald, Sébastien Lambotte, Michaël Peiffer, Vincent Ruck, Jean-Marc Streit, Marc Vandermeir Correction Cynthia Schreiber (-26) cynthia@mikekoedinger.com, Docs Photographie Laurent Antonelli, Julien Becker, Luc Deflorenne, Etienne Delorme, David Laurent (Wide), Andrés Lejona, Olivier Minaire Illustrations INgrid

Layout Directeur artistique Guido Kröger Création Vera Capinha Heliodoro, Maxime Pintadu Coordination Nathalie Petit Mise en page Tae Eun Kim, Nathalie Petit, Maxime Pintadu Stéphanie Poras, Mireille Scheid pour INgrid (www.INgrid.eu) Impression Imprimerie Centrale

Éditeur Téléphone (+352) 29 66 18 Fax (+352) 29 66 19 E-mail info@mikekoedinger.com Web www.mikekoedinger.com Courrier BP 728, L-2017 Luxembourg Bureaux 10, rue des Gaulois, Luxembourg-Bonnevoie CEO Mike Koedinger COO Rudy Lafontaine DRH Thierry van Ingelgom Administration Sandra Barba, Sylvia Leplang, Sarah Lambolez, Laurren Prieur RC B95211 TVA intracommunautaire LU 197 914 67 issn 1992 - 4275 Conformément à l’article 66 de la loi de 08.06.2004 sur la liberté d’expression dans les médias, la présente mention est obligatoire «une fois par an, au premier numéro diffusé». Nous avons choisi de la publier chaque mois. La société éditrice de paperJam est détenue indirectement, par une participation excédant 25 pour cent, par Mike Koedinger, éditeur indépendant domicilié au Luxembourg. Le conseil d’administration est composé par Mike Koedinger (président), la société Tempo ainsi que la société Mike Koedinger Management s.à.r.l. La direction générale et la gestion journalière sont de la responsabilité de Mike Koedinger. © Editions Mike Koedinger S.A. (Luxembourg) Tous droits réservés. Toute reproduction, ou traduction, intégrale ou partielle, est strictement interdite sans l’autorisation écrite délivrée au préalable par l’éditeur.

paperJam Business Club Project manager Vincent Ruck (-27) vincent.ruck@paperjam.lu Event manager Adeline Massolin-Toussaint (-24) adeline.massolin@paperjam.lu Stagiaire Magali Larese (-25) magali.larese@paperjam.lu

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Dans le prochain paperJam Novembre 2010

Assurances «Ildossier: faut avoIr la volonté de gagner et aImer ça» assurances Nico Biever Dossier Entrepreneuriat

Gros plan sur un secteur qui tire son épingle du jeu des réglementations fiscales européennes. Prochaine édition: 22 octobre 2010 Pour contacter la rédaction: press@paperjam.lu

paperjam  | Septembre-Octobre 2010 | économie & finance

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LE MALLETIER ET LA SERRURE "S" La beauté martelée des rivets plantés à intervalles réguliers, par une main métronome. La découpe experte d’un précieux périmètre de toile Monogram, pour accueillir ferrures et serrures… Les gestes qui font la malle d’aujourd’hui sont aussi ceux d’hier… Apprécions la rareté d’un bagage destiné à traverser les espaces aussi bien que le temps.


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