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Novembre 2010 | économie & finance
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Le sens de l’anticipation, toujours
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5 édito
Charles Goerens, Jeannot Krecké, Jean-Claude Reding, Lucien Thiel et Michel Wurth se retrouveront autour d’une même table, le 11 novembre, pour débattre de la gestion du «portefeuille économique» du Luxembourg. www.club.paperjam.lu
Jean-Michel Gaudron, rédacteur en chef paperJam
Avec le dépôt du projet de loi n°6200 concernant le budget des recettes et des dépenses de l’Etat, le gouvernement a posé la première pierre du grand chantier qui l’occupera au moins jusqu’en 2014: le retour à l’équilibre des comptes publics. Entre baisse des dépenses (notamment dans le «train de vie» des différents ministères et administrations) et hausse des recettes, la formule, sur le papier, est simple. Sa mise en œuvre l’est beaucoup moins et certaines orientations, voire décisions, susciteront sans doute, les prochaines semaines, bon nombre de discussions et de passes d’armes. L’heure est pourtant à la prise de décisions cruciales qui engageront directement l’avenir proche – et moins proche – du pays. La bonne gestion du «portefeuille économique» du Luxembourg constitue un enjeu majeur à l’heure où les effets de la crise, quoique toujours présents, commencent à s’estomper aux yeux de certains. Si on sait ce que coûtent bon nombre de décisions prises aujourd’hui, toute la question reste de savoir combien elles rapporteront plus tard. C’est aussi pour cette raison qu’en collaboration avec l’Economist Club, et avec le soutien de la Chambre de Commerce, paperJam organise, ce 11 novembre, une table ronde qui per-
Photos: Julien Becker, Olivier Minaire et Luc Deflorenne (archives)
De nouveaux horizons à ouvrir
mettra à Charles Goerens (député européen), Jeannot Krecké (ministre de l’Economie et du Commerce extérieur), Jean-Claude Reding (OGBL), Lucien Thiel (député) et Michel Wurth (UEL) de débattre autour de la meilleure façon de gérer ce «portefeuille économique»: comment s’affranchir des contraintes géographiques, infrastructurelles et humaines? Vers où les efforts doivent-ils être concentrés? Comment se profile la croissance économique du pays? Quelle part de souveraineté sera-t-il encore possible de revendiquer à l’avenir? Quels sont les pièges à éviter? Compétitivité, productivité, coûts salariaux, poids de la législation européenne, évolution du secteur financier: toutes les grandes interrogations d’aujourd’hui, qui appellent des réponses parfois urgentes, seront passées en revue. Elles permettront aussi de voir bien au-delà de l’échéance électorale de 2014 et de se projeter bien plus en avant, dans un futur pas si lointain que cela, dans lequel le pays est censé héberger 700.000 habitants, voire abriter pas moins d’un million d’emplois afin de garantir la pérennité des acquis sociaux actuels. La grande diversité du panel invité à s’exprimer sur le sujet, au cours d’une discussion aux parfums de tripartite, pourrait, qui sait, ouvrir de nouveaux horizons dans un débat socio-économique complètement sclérosé autour de la seule question de l’indexation des salaires.
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Comment se porte votre patrimoine ? C’est une question que vous n’avez pas le temps de vous poser ? Ou c’est une question à laquelle vous aimeriez la réponse d’un expert ? Les experts de Dexia Private Banking vous aident à trouver une réponse.
Que vous soyez chef d’entreprise, cadre dirigeant du privé ou du public, investisseur ou que vous exerciez une profession libérale, vous partagez un problème commun : trop accaparé par vos activités quotidiennes et professionnelles, vous avez rarement l’occasion de prendre le temps nécessaire pour faire votre propre bilan patrimonial. Vous ne disposez pas du recul qui vous permettrait de trouver des réponses claires aux questions qui reviennent sans cesse : “Quel est précisément mon patrimoine ?”, “Comment puis-je assurer mon train de vie futur en toute sérénité ?”, “Puis-je me permettre d'acheter une maison au soleil ou prévoir, dès à présent, une donation au profit de mes enfants ?” ou “Puis-je réduire mes charges fiscales ?”. Face à ces interrogations récurrentes, les spécialistes de Dexia Private Banking ont développé une innovation capable d’apporter des projections et de faciliter vos prises de décisions. Bien plus qu’une image statique, il vous faut une vision et une perspective qui intègrent votre propre cycle de vie et vos projets.
Si nous devions comparer l’outil de Planification Financière à une autre technologie, ce serait à un simulateur d’avion. Détaillé et interactif, le système intègre tout d’abord une série de données connues : vos liquidités, biens immobiliers, investissements, dépenses et rendements actuels, … Vous obtenez une bonne image de votre patrimoine ainsi qu’une anticipation claire de vos revenus et dépenses, à différentes échéances. La démarche devient dynamique lorsque vous intégrez dans le système les projets qui vous tiennent à cœur. Le simulateur
Valeur du patrimoine
Comment visualiser clairement votre situation patrimoniale et financière ?
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génère alors les différentes trajectoires de votre situation globale, en fonction des critères choisis, des étapes de votre vie. Les risques liés sont représentés via des cônes dont les limites supérieures et inférieures indiquent les projections optimistes ou pessimistes. Mais une telle technologie sert surtout de base pour ouvrir différentes pistes de réflexion pour un diagnostic approfondi et pour une planification ciblée en fonction de vos besoins et de vos projets : arbitrage entre les différentes catégories d’avoirs, scénarios de revenus et de dépenses, proposition de structuration du patrimoine, planification successorale, réflexion fiscale, …
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Montant nécessaire pour la retraite projet 1
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Horizon temps Ce graphique représente de façon synthétique la situation d’une personne qui, peut-être comme vous, s’est construit un capital au cours de sa vie professionnelle. Ses objectifs peuvent varier en fonction des grandes étapes de sa vie. Nous aidons à les anticiper.
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sommaire paperjam | Novembre 2010 | économie & finance
18
Carlo Thelen (Chambre de Commerce)
Actualité 18 Compétitivité
La forêt derrière l’arbre Pour dépasser le débat sur l’indexation automatique des salaires, éclairage sur les enjeux de la compétitivité du Luxembourg.
26 Services
Retour à la normale
PwC a rendu une copie encourageante pour le compte de son dernier exercice, clôturé au 30 juin. Les effets de la reprise, quoique fragile, se font déjà sentir.
28
Frank Wagener (Dexia BIL)
36
Rolf Tarrach (Université du Luxembourg)
avec la Chine lors de l’Exposition universelle. 52 Anniversaire
De la formation, et plus encore
L’IFBL vient de fêter ses 20 ans et en a profité pour renouveler son image. Aujourd’hui plus que jamais, il veut répondre aux besoins divers et variés de la place financière. 58 Ressources humaines
Le bout du tunnel?
Selon l’étude annuelle menée par KPMG, les entre prises du secteur financier anticipent, en grand nombre, une reprise de leur activité pour 2011.
28 Dexia BIL
Fer de lance La stratégie 2014 de Dexia, dévoilée à la mi-octobre, fait la part belle à son entité luxembourgeoise, qui «pèse» 30% des revenus globaux.
36 Rolf Tarrach
«Croissance et indépendance jouent en notre faveur» L’Université du Luxembourg attire des professeurs et étudiants du monde entier. La rentrée 2010 se profile avec quelque 5.000 étudiants et un corps académique de 171 personnes de 18 nationalités. De quoi satisfaire pleinement son recteur.
62 Débat
La femme, l’avenir de l’homme?
Sans tomber dans les clichés, une table ronde «Qualités, rôles, défis et satisfactions d’un leader» a permis de mieux cerner, au travers de cas pratiques, l’influence des femmes à des hauts degrés de hiérarchie. 63 Récompense
La carte de l’égalité des genres ING Luxembourg a reçu le «Prix de la meilleure pratique d’égalité entre les femmes et les hommes dans les entreprises» pour ses nombreuses actions positives en la matière.
42 Entreprises
Le rendez-vous des sinophiles
14
70
Sur le fil
Retrouvez, au fil du temps et de leur publication sur www.paperjam.lu, les principales informations économiques et financières du Luxembourg
Les sociétés luxembourgeoises mettent le paquet pour faire fructifier les relations commerciales
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PhD and Postdoc Grants for Public-Private Partnerships See what’s behind. Through its AFR Grant Scheme, the National Research Fund Luxembourg (FNR) supports PhD and Postdoc researchers in Luxembourg and abroad. Next to offering grants for research projects carried out in public research institutions, AFR strongly encourages research projects performed as public-private partnerships (PPP) with Luxembourg-based companies. In order to benefit of the financial support for PPP under AFR, an innovative research project needs to be developed jointly by the PhD/ Postdoc candidate, the private company and a public research institution in Luxembourg or abroad. AFR contributes to the development of human resources in Luxembourg research, translated in the long term by an increased number of qualified researchers pursuing a research career beyond their period of AFR funding. Interested in hosting an AFR fellow during its PhD or Postdoc training? Go and see what’s behind on www.afr.lu/en/AFR-Grants-Activities/PublicPrivate-Partnerships-under-AFR or send an email to afr@fnr.lu
AFR
FUNDING SCHEME FOR PHDS AND POSTDOCS (AIDES À LA FORMATION-RECHERCHE)
INVESTIGATING FUTURE CHALLENGES
11 sommaire
76
Joëlle Welfring (CSDD)
78
Stéphane Ries (Luxtrust)
Actualité 64 Cérémonie
Les 20 ans de l’IFBL
L’Institut de Formation Bancaire, Luxembourg, a fêté son 20e anniversaire le 30 septembre en présence, notamment, du ministre du Travail et de l’Emploi, Nicolas Schmit. 66 Intertrust
Intermediaries event
Les principaux intermédiaires implantés à Luxembourg (cabinets d’avocat, notaires, insti tutions bancaires...) étaient réunis à l’initiative d’Intertrust Luxembourg. 72 Innovation
Trois business plans
qui tiennent la route TalkTo Vision, Wakesystems et Reisemobilsitzentwicklung sont les trois projets luxembourgeois primés au terme de l’édition 2010 du parcours 1,2,3 Go. 74 Business plan Soirée finale 1,2,3 Go
La dixième édition du parcours d’affaires s’est achevée à Nancy. Elle a couronné, entre autres, trois sociétés luxembourgeoises.
86
Gila Paris (Culture Inside)
Séries 76 Réchauffement climatique
Motiver et non culpabiliser Les défis liés au réchauffement climatique et à l’utilisation de ressources sont chaque jour au cœur de l’actualité. Mais que peuvent faire citoyens et entreprises pour contribuer à relever ces défis?
78 Stéphane Ries
«Objectif rentabilité» Le nouveau directeur général de Luxtrust fait état des ambitions de la société de PKI luxembour geoise.
84 Philanthropie
Charité bien ordonnée…
De la donation irrévocable à l’investissement sociétal lucratif, la place financière luxembour geoise tient là un credo politiquement «super correct» pour attirer de nouveaux fonds. 86 Culture Inside
Du e-commerce de l’art Une plateforme luxembourgeoise de vente d’art en ligne vient de naître. Présentation de la société et de sa directrice.
80 Place financière
19e conférence Alfi/Nicsa
Retour en images sur l’édition 2010 du traditionnel rendez-vous de la rentrée pour l’industrie des fonds d’investissement. 82 Gestion de projet
Confronter les pratiques
avec originalité La cinquième édition du congrès annuel sur la gestion de projet, placé sous le thème «La diversité au service du projet», réservera, cette année, une belle nouveauté…
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Articles les plus lus sur www.paperjam.lu du 10/09 au 13/10:
1. Le sénateur Marini
s’explique sur paperJam.lu: Article vu 2.133 fois
2. Yves Kemp quitte KPMG: Article vu 1.991 fois
3. Le PS veut taxer les Français
90
Luc Frieden (ministre des Finances)
110
de l’étranger:
Article vu 1.399 fois
Le cocktail Explorator
4. Baker & McKenzie s’établit
au Luxembourg:
Article vu 1.344 fois
Economist club 88 Par Andrea Gentilini, membre du conseil
de l’Economist Club
S’envoler sur la queue du dragon Association sans but lucratif, l’Economist Club Luxembourg se veut un forum d’échanges, un espace de débat entre économistes. Il est également appelé à prendre position et à faire connaître l’avis de ses membres sur des thèmes économiques d’actualité, en suscitant la discussion, tout en maintenant une certaine rigueur dans la démarche proposée.
5. Betty Fontaine:
Business club
102 Agenda
«La libéralisation des débits de boissons va dans le bon sens»: Article vu 1.078 fois
Octobre - Décembre 2010
104 Workshops
Une riche matinée
106 Cocktail
Tempo Show
108 Keynote speaker
Maurice Thévenet
110 Place Guillaume II
Cocktail Explorator
coverstory Budget 2010
paperJam novEMBRE Management
90 Luc Frieden
Novembre 2010 | management
«Nous avons conscience que certaines décisions ne sont pas populaires» Le ministre des Finances a déposé le 4 octobre dernier le projet de loi de budget 2011. L’objectif d’équilibrer les comptes publics d’ici à 2014 reste plus que jamais d’actualité. Mais la façon d’y parvenir ne fait pas l’unanimité.
«L’abandon du secret bancaire ne sembLe pas destructeur pour L’assurance» Victor Rod Dossier Assurances
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96 Le projet de budget 2011 de l’Etat
Un exercice de haute voltige
management Marco
grand prix Paperjam ict Le
business administration Doris Engel Houwen | keynote Mark Tungate palmarès | * ict Frédéric Perrey | human resources Pierre Back Schwarz | case study Evénementiel
communication - marketing Stephan
dossier Assurances |
ensemble, à l’essentiel www.paperjam.lu
En présentant son projet de budget pour l’exercice 2011, le gouvernement annonce la couleur: après une année 2010 marquée par une hausse conséquente des dépenses, l’heure des coupes sélectives est venue. La marge de manœuvre reste toutefois limitée.
Dans le cahier «Management» de cette édition, retrouvez des sujets de réflexion dans les domaines du management, du business administration, des ressources humaines, de l'IT et du marketing-communication. En dossier central: Assurances
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sur le fil Retrouvez, au fil du temps et de leur publication sur www.paperjam.lu, les principales informations économiques et financières du Luxembourg. Entre le 13.09.2010 & le 13.10.2010
Immobilier
Du nouveau chez Tracol Publié le 14.09.2010
Santé
Nouveau labo pour le CRP Santé Publié le 13.09.2010
Le CRP Santé vient d’inaugurer le Luxembourg Clinical Proteomics Center (LCP), qui sera dirigé par le Professeur Bruno Domon et est spécialisé dans la recherche protéomique, soit l’analyse des protéines. A terme, les efforts qui seront fournis au cœur de ce laboratoire devraient permettre de faciliter le diagnostic et la détection plus rapide de certaines pathologies comme, notamment, le cancer ou le diabète. «Notre centre doit permettre d’aider au développement rapide de la médecine person nalisée en Europe, a expliqué M. Domon lors de l’inauguration. En lien avec d’autres initiatives prises au Luxembourg, comme la création de la biobanque (IBBL) et les efforts de recherche en biomédecine réalisés au niveau de l’Université, notre programme sera sans égal en Europe.»
Marco Sgreccia passe la main chez Tracol. Repreneur en 2003 du groupe de construction luxembourgeois avec son cousin Fabio Marochi, l’entrepreneur vient de céder la société qu’il avait redressée et diversifiée. Les nouveaux propriétaires et dirigeants sont Christian Koch, Günther Beining et Rico Marochi, le frère de son associé. Les trois étaient déjà membres du conseil d’administration. Marco Sgreccia et Fabio Marochi restent toutefois au sein du groupe. Ils prennent la tête de Tracol Immobilier, anciennement Axiss. Active depuis 2007, cette entité travaille notamment sur des développements de lotissements et la commercialisation de produits immobiliers.
Place financière
Pensplan: mandat élargi pour State Street Publié le 14.09.2010
Le prestataire de services financiers State Street a annoncé
Photo: Etienne Delorme (archives)
actualité
Marco Sgreccia (Tracol)
aujourd’hui avoir élargi son mandat avec la société italienne de gestion d’actifs PensPlan Invest, ainsi qu’avec la société indépendante de gestion de fonds Lemanik Asset Management Luxembourg. Ce mandat concerne la fourniture de services à la nouvelle sicav de PensPlan, domiciliée au Luxembourg. PensPlan Invest fournit des services de gestion d’actifs, de gestion du risque, de sélection de gérants et des modèles actifpassif pour les fonds de pension et les investisseurs institutionnels en Italie. Lemanik Asset Mana gement Luxembourg, pour sa part, a créé cette sicav dont elle assure également les fonctions de société de gestion.
Private banking
NGR et Oddo Services s’associent
banque d’investissement Oddo & Cie, qui compte déjà 25 clients, prend ainsi pied au Grand-Duché, première étape de sa stratégie d’expansion internationale. La joint-venture propose aux banques privées de sous-traiter leur back-office. «Notre plateforme répond à la problématique actuelle du métier du private banking, tant du point de vue de la stratégie, que du business model. Les banques privées doivent à la fois réduire leurs coûts, faire face à la remise en cause progressive du secret bancaire et investir pour améliorer leur qualité de service», explique Nordine Garrouche, directeur associé chez NGR Consulting. La nouvelle entité emploie déjà une quinzaine de personnes à la Cloche d’Or, mais Nordine Garrouche envisage un effectif de 70 collaborateurs à moyen terme si les attentes commer ciales sont au rendez-vous.
Publié le 14.09.2010
NGR Consulting et Oddo Services s’associent dans la création d’une nouvelle société au Luxembourg. Oddo Services Luxembourg (OSL) est détenue à 78% par le prestataire de services français. Le reste du capital appartient à la société de conseil luxembourgeoise installée à Capellen. La filiale de la
Hôtel Le Place d’Armes
Fin de mission pour Alain Borguet Publié le 15.09.2010
La mission du cabinet de consultance en hôtellerie PHC,
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15 actualité
Social
Un cri collectif
Alain Borguet
dirigé par Alain Borguet, a pris fin à l’hôtel Le Place d’Armes à Luxembourg. Initialement prévue pour une durée de deux ans, elle avait été prolongée d’une année. «Le projet de créa tion, de lancement et d’ouverture initié sous l’égide de Jean Beck est donc maintenant arrivé à son terme», indique le communiqué de PHC, qui précise qu’«une équipe de cadres hôteliers est maintenant en place pour assurer l’exploitation de ce magnifique hôtel».
sorte que le Luxembourg devienne le leader européen du secteur en proposant des véhicules d’investissement adaptés, via la microfinance, le venture capital en entreprises sociales, les prêts ou les garanties. L’EIFL fait valoir l’expérience de la Place en termes de gestion de fonds et d’engineering de véhicules, mais aussi un potentiel de croissance estimé à 500 milliards de dollars à l’horizon 2015 pour ce type d’investissement. Les 16 et 17 novembre se tiendra, à Luxembourg, le congrès annuel de l’European Venture Philanthropy Association (EVPA) à Luxembourg.
En avant pour l’impact financing
Dexia supprime 140 postes au Luxembourg
Publié le 15.09.2010
Publié le 15.09.2010
Des grands noms de la «philanthropie luxembourgeoise» se réunissaient ce mercredi matin au siège de la Banque de Luxembourg pour annoncer la création d’une «association momentanée», European Impact Financing Luxembourg (EIFL), visant à promouvoir un investissement socialement responsable. L’objet social regroupe sous la même bannière les activités philanthropiques de la finance afin de collecter «les moyens financiers à destination de projets de terrain». L’objectif paraît lui aussi limpide: faire en
Le nombre de 150 suppressions d’emplois circulait depuis la semaine dernière. Le groupe Dexia a finalement confirmé ce mercredi que le troisième volet du plan de transformation passerait par 140 réductions de postes au Grand-Duché. Relativement épargné par les précédentes mesures, le Luxembourg contribue cette fois plus lourdement au programme de réduction des coûts, engagé fin 2008. Un total de 665 postes en équivalent temps plein seront supprimés sur l’ensemble du groupe, dont 385 en Belgique, 70 en France et 70 à l’internatio-
Plus de 5.000 manifestants se sont retrouvés place Clairefontaine.
La première démonstration de force de la rentrée est une réussite pour les syndicats. La capacité de mobilisation a pleinement fonctionné, pour cet échauffement général que constituait la manifestation d’hier soir. 5.000 personnes, selon les organisateurs, 2.500 selon la police et le Wort, se sont rassemblées à partir de 16h30 sur la place Clairefontaine, pour donner de la voix – et de la vuvuzela – sous les fenêtres du ministère d’Etat. La manifestation ciblait particulièrement les droits sociaux des frontaliers, bafoués par la loi du 26 juillet 2010, supprimant les allocations familiales à partir de 18 ans et réservant les compensations financières aux seuls résidents. Si le mot d’ordre invoqué par les organisateurs – OGBL, LCGB, FNCTTFEL, Syprolux et Aleba – était la lutte contres ces discriminations, en toile de fond se dessine évidemment une colère bien plus large contre les mesures d’austérité du gouvernement, qui grèvent directement le pouvoir d’achat de l’ensem ble des salariés. «Une loi juridiquement douteuse»
Brucher & Associés
Nicolas Thieltgen se fait un nom Publié le 15.09.2010
Banque Place financière
nal. «Les nouvelles mesures de réorganisation et de réduction des coûts contribueront à renforcer l’intégration du groupe et permettront de réaliser 160 millions d’euros d’économies, notamment par des mesures de mutualisation ou d’optimisation portant en particulier sur les fonctions IT, la politique d’achat et les activités de marché», précise le communiqué (lire aussi l’interview de Frank Wagener, président du comité de direction de Dexia BIL, en page 28).
Photo: Luc Deflorenne
Photo: Julien Becker (archives)
Par Frédérique Moser, publié le 17.09.2010
Le cabinet d’avocats Brucher & Associés change de dénomination ce mercredi 15 septembre pour devenir Brucher Thieltgen & Partners. «Nicolas Thieltgen a contribué d’une manière significative au dévelop pement de notre cabinet. Son expertise en matière de droit des sociétés et de droit bancaire est également un atout important pour une structure en pleine croissance comme la nôtre. Il nous a dès lors semblé naturel d’inclure son nom dans la dénomination de notre cabinet. Ce nouveau nom entend également refléter le caractère international de notre clientèle», explique Jean Brucher, senior partner
Suite en page
André Roeltgen, le secrétaire général de l’OGBL, a dénoncé «une politique profondément injuste, d’un point de vue social et d’un point de vue fiscal. Une politique qui veut nous faire payer les conséquen ces d’une crise économique et financière pour laquelle nous ne sommes pas responsables». Son homologue du LCGB, Patrick Dury, a fustigé à son tour une loi «inacceptable qui crée une injustice grave et intolérable parmi les salariés de ce pays». Et ce pays, justement, se doit d’être un modèle, a-t-il rappelé: «Le Luxembourg est en soi ‘une petite Europe’; nous accueillons beaucoup de résidents de nationalité étrangère, nous travaillons ensemble chaque jour avec presque 150.000 collègues frontaliers, pour le développement et l’accroissement de la richesse de ce pays. Nous refusons que notre pays, qui s’est engagé avec son âme et sa conscience dans un processus d’unifi cation de l’Europe, puisse rebrousser chemin.» Des actions ont été intentées par les syndicats au niveau des instances européennes, afin de dénoncer la «violation flagrante» par le Luxembourg de la législation communautaire. «La nouvelle loi est juridiquement très douteuse, elle est moralement infecte!», a tonné le président de l’Aleba, Marc Glesener. Mais la procédure pourrait être particulièrement longue et le mal sera fait dès le 1er octobre dans les porte-monnaie des frontaliers. «Nous lançons l’appel fervent au gouvernement luxembourgeois de trouver une solution politique au problème, a lancé André Roeltgen, applaudi par des manifestants venus de toute la Grande Région. Le Luxembourg n’a rien à gagner s’il laisse à la juridiction internationale le soin de s’occuper du problème.»
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François Thiry et Carole Schmit (Polaris)
«Une architecture qui n’a pas peur de s’inventer»
Photo: Luc Deflorenne (archives)
Photo: Olivier Minaire
Interview par Sébastien Lambotte, publiée le 17.09.2010
François Thiry et Carole Schmit (Polaris)
Le bureau d’architectes Polaris fête ses cinq ans aujourd’hui. Rencontre avec François Thiry et Carole Schmit, ses deux associés. Suite de la page
Cinq ans après vos débuts, comment se porte Polaris Architects? Carole Schmit: «On prend le temps de bien faire les choses dans un contexte qui bouge énormément. Nous voulons contribuer à ce que l’architecture puisse être considérée comme une forme d’engagement, de réponse à des questions de société. Pourquoi est-ce important pour vous? CS: «Lorsqu’on aborde des questions liées à l’urbanisme, il importe que le débat soit public. Quand un projet est mis sur la table, les parties prenantes ont de plus en plus leur mot à dire, et il est souhaitable pour le maître d’ouvrage que celles-ci adhèrent au projet autant que possible. Cette situation explique l’importance de promouvoir, même à l’échelle de projets modestes, une culture de l’architecture accessible au grand public. Peut-on dire qu’en cinq ans, d’un point de vue archi tectural, les choses ont évolué? François Thiry: «Certainement. Et de manière positive. Ce qui se fait au niveau de l’architecture contemporaine au Luxembourg commence à susciter un certain intérêt à un niveau international. Mais il y a d’autres enjeux autour desquels les choses bougent. Un des enjeux majeurs est de généraliser une architecture à la fois urbaine et écologique, capable de relever le défi de la réduction de l’empreinte écologique des villes. Quels sont les éléments qui permettront d’avancer vers cet objectif? CS: «Sous-jacente à la question écologique, on retrouve la question de l’espace public. Aujourd’hui, on a encore tendance à envisager les immeubles de manière isolée. Nous défendons l’idée qu’il faut dépasser le stade de la juxtaposition pour articuler l’ensemble des projets. Aujourd’hui, quelle architecture préconisez-vous au Luxembourg? CS: «Une architecture qui n’a pas peur de s’inventer. Nous, Luxembourgeois, plutôt que d’aller copier des modèles dans les pays voisins, devons avoir confiance dans nos propres qualités innovatrices. Sur quels projets travaillez-vous en ce moment? FT: «On peut citer le Lycée Technique Joseph Bech à Grevenmacher, le projet de transformation du grand magasin Monopol à Esch, l’immeuble administratif HQE ‘Horizon’ à Strassen. On conçoit aussi des maisons pour des familles. Enfin, nous venons de livrer la terrasse du Kiosk au parc central du Kirchberg. A leur manière, ces projets témoignent d’une même volonté de faire vivre une architecture de création au Luxembourg.»
Près de quatre mois se sont écoulés depuis l’annonce du rachat de KBL par Hinduja le 21 mai.
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du cabinet. Nicolas Thieltgen est particulièrement actif dans les domaines du corporate & M&A et du private equity, ainsi qu’en matière bancaire. Il est en outre, l’auteur d’une chronique de jurisprudence de droit bancaire luxembourgeois qui paraît dans le Bulletin Droit et Banque, le semestriel de référence de l’Association luxembourgeoise des juristes de droit bancaire (ALJB).
Place financière
Les assureurs en haut de l’affiche Publié le 16.09.2010
Le Commissariat aux Assurances luxembourgeois rapporte une progression significative du secteur avec une augmentation de l’encaissement de 98% pour ce premier semestre par rapport au même exercice en 2009 (lire aussi l’interview de Victor Rod, le directeur du Commissariat aux Assurances, dans le dossier «Assurances» de notre cahier Management).
Place financière
KBL/Hinduja: retard à prévoir Publié le 16.09.2010
La vie suit son cours chez KBL European Private Bankers.
Mais la validation de l’acquisition de la banque du boulevard Royal par le groupe indien Hinduja se fait toujours attendre. Près de quatre mois se sont écoulés depuis l’annonce de l’opération le 21 mai. Prévu fin septembredébut octobre, le bouclage de l’opération ne serait désormais plus attendu avant fin octobredébut novembre. Un retard que la banque ne souhaite pas commenter. Outre la CSSF (Commission de Surveillance du Secteur Financier), la plupart des régulateurs nationaux où l’établissement opère (KBL est implantée dans neuf pays, en plus du siège luxembourgeois) souhaitent valider la transaction.
au Luxembourg, la demande pour des produits issus de filières écologiques, ou présentant des avantages énergétiques ou environnementaux, est importante et en croissance.» Mme Weber se réjouit de voir le nombre d’exposants désireux de se présenter au salon augmenter. Pour cette 23e édition, les organisateurs en ont retenu 200. «Ils n’étaient qu’une trentaine lors de notre premier salon en 1987, précise-t-elle. Cette année, nous avons dû en refuser à cause du manque de places. Autre point positif, nous accueil lons de plus en plus d’entreprises luxembourgeoises.»
Université du Luxembourg Evénement
L’Oekofoire accueille déjà 200 exposants Publié le 16.09.2010
Pas de doute, les problématiques écologiques touchent de plus en plus de concitoyens. A la veille de l’ouverture de leur 23e foire écologique, qui débute ce vendredi à Luxexpo et s’achèvera le 19 septembre, les asbl Mouvement Ecologique et OekoZenter Lëtzebuerg ne manquent pas de le rappeler. «L’année dernière, environ 14.500 visiteurs ont déam bulé dans les allées de l’Oekofoire, commente Blanche Weber, présidente de Mouvement Ecologique. C’est la preuve que,
Accord Campus Europae signé Publié le 17.09.2010
La Faculté de Droit, d’Economie et de Finance de l’Université du Luxembourg a, en ce jeudi 16 septembre, signé un accord de reconnaissance réciproque des études dans le domaine du droit avec cinq autres univer sités européennes, à savoir la Gazi University (Turquie), la University of Eastern Finland (Finlande), la Vytautas Magnus University (Lituanie), la University of Lodz (Pologne) ainsi que la European Humanities Univer-
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Compétitivité
La forêt derrière l’arbre Irrémédiablement perçue à travers le prisme de l’indexation automatique des salaires, la compétitivité luxembourgeoise recèle d’enjeux requérant davantage d’attention. Le rapport du Forum économique mondial fournit une grille de lecture. Pierre Sorlut
Le torchon brûle à nouveau entre les partenaires sociaux du comité de coordination tripartite. Le patronat reproche dorénavant au gouvernement de sacrifier la compétitivité des entreprises sur l’autel du modèle social luxembourgeois en prévoyant le déclenchement d’une tranche indiciaire, en octobre 2011. Cette fois encore, le débat sur la compétitivité se limite à l’index. La récurrence de cet amalgame entre chute de la compétitivité et indexation automatique des salaires ferait presque croire en l’existence d’une école de pensée économique à part entière. Un lien existe, certes, mais JeanClaude Juncker, lui-même, le clame haut et fort dans son discours sur l’état de la Nation: «La compétitivité ne se limite pas à l’indexation des salaires.» De multiples rapports publiés entre septembre et octobre sont également là pour le rappeler. Le Global competitiveness report du World Economic Forum (Wef), l’Annuaire de la compétitivité de l’Union des Entreprises Luxembourgeoises (UEL) et les Perspectives de politique économique de l’Observatoire de la compétitivité luxembourgeois (OdC) – sur le point d’être publié – complètent une bibliographie sur le thème déjà bien dense. Si bien que des éminents économistes, comme Paul Krugman, prix Nobel d’économie en 2008, préfèrent se méfier de ce concept à la mode. Buzzword ou pas, le terme a au moins le mérite d’attirer l’attention des agents économiques sur des enjeux que le débat politique et la couverture médiatique manqueraient presque d’occulter, à commencer par la prise en considération d’objectifs de long terme. Le rapport du Wef retient comme éléments constitutifs du concept éponyme, «un ensemble d’institutions, de politiques et de facteurs qui déterminent le niveau de productivité d’un pays», lequel crée, à son tour, un niveau de prospérité durable profitant à toute la population. Or, selon Lionel Fontagné, dont le nom est devenu à jamais indissociable de la compétitivité au Grand-Duché depuis la rédaction d’un rapport sur le sujet en 2004, «la prospérité du secteur financier et la croissance forte [durant les cinq années précédant la crise] ont masqué temporairement certaines limites du modèle luxembourgeois». La crise a dorénavant rattrapé la réalité économique du pays. Dans un classement adaptant la pondération des 113 critères recensés via un sondage d’opinion dans les milieux d’affaires et des statistiques recueillies auprès d’organisations supranationales, le Forum économique mondial
replace le débat sur la compétitivité luxembourgeoise dans un contexte global, ou tout le moins européen. Fortement exposé à la conjoncture internationale, le Luxembourg regarde désormais vers ses voisins et le constat est amer: «On piétine dans le classement.» Cette formule revient à Carlo Thelen, chief economist à la Chambre de Commerce et coordinateur national du rapport pour le Wef. Analysant les notes synthétisées pour le Luxembourg, il constate que le pays «reste en dessous de ses partenaires commerciaux principaux». En effet, et bien que progressant d’une place par rapport à l’exercice précédent (20e), le Luxembourg talonne toujours la Belgique (19e), suit la France (15e) de loin et laisse filer l’Allemagne (5e). Parmi les douze piliers sur lesquels se base l’indice de compétitivité, les «quatre majeurs» pour les économies basées sur l’innovation, stade suprême du développement selon le Wef, reflètent la performance du système d’éducation supérieure, l’agilité technologique, l’innovation et la sophistication des entreprises. Le premier enjeu retient tout particulièrement l’attention de M. Thelen (voir graphique page 19): «Il y a un grand décalage entre ce qu’on investit dans l’enseignement et ce qu’on en retire. Nous sommes sur une bonne voie, mais cela prend du temps, peut-être des dizaines d’années. Il faut garder une continuité dans les réformes et regarder sur le long terme.» En attendant, la note du Luxembourg pour l’éducation supérieure stagne bien en deçà de la moyenne des pays «innovants» (voir graphique page 20). Le système éducatif luxembourgeois figure au 108e rang sur 139 en matière de taux d’inscription à un cycle d’études tertiaire. Un constat qui inquiète au plus haut point 15% des hommes d’affaires interrogés. Un travail de longue haleine
Les notes afférentes à l’innovation relèvent, elles, légèrement la moyenne, mais demeurent peu enthousiasmantes, notamment au niveau des sciences où le Luxembourg pâtit d’un manque de scientifiques et d’ingénieurs, le positionnant au 81e rang. Carlo Thelen souligne que «outre les investissements historiquement élevés en R&D des acteurs privés, comme Goodyear ou Dupont, le gouvernement a fait beaucoup d’efforts pour les partenaires du secteur en matière d’innovation dans le cadre de la stratégie de Lisbonne. Notons, en particulier, la signature de contrats de performance avec les entreprises innovantes, ainsi que la création de Luxinnovation ou du CRP Henri Tudor.» Il se résigne cependant à consta-
ter que «le PIB est gonflé par la place financière, et donc que ces investissements paraissent moindres». Parallèlement, la sophistication des entreprises et l’agilité technologique s’affirment en moteurs de la compétitivité luxembourgeoise. La moyenne de ces deux piliers satisfait l’économiste de la Chambre de Commerce, qui y adosse les chiffres de l’industrie des nouvelles technologies de l’information et de la communication, «10% du PIB et 15% de l’emploi», mais s’interroge néanmoins sur les réelles intentions gouvernementales après la crise et craint que les investissements de long terme ne diminuent. Les performances macroéconomiques du Luxembourg substantiellement détériorées suite à la
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«On n’arrive pas à s’entendre sur notre manque de compétitivité» Carlo Thelen (Chambre de Commerce)
Les performances du Luxembourg STADES DE DÉVELOPPEMENT Économie de production intensive
Réservoir de facteurs de production
1
Transition 1-2
2
Économie innovante
Transition 2-3
3
Institutions Innovation
7 6 5
Sophistication des entreprises
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Infrastructures
Source: World Economic Forum, Global Competitiveness Report 2010
Environnement macroéconomique
3 2 1
Taille du marché
Enseignement supérieur et formation
Agilité technologique
Photo: Olivier Minaire (archives)
Développement du marché financier
crise sont à l’origine de ces craintes. La forte exposition aux fluctuations du marché financier a provoqué une onde de choc ressentie sur l’ensemble de l’économie, à commencer par les recettes de l’Etat. Carlo Thelen rappelle que «25% des recettes fiscales proviennent directement de la place financière» et anticipe des politiques budgétaires nuisant à la compétitivité de l’économie: «Le gouvernement pourrait choisir la facilité et faire des coupes qui ne coûteraient pas trop cher électoralement, mais qui affecteraient la compétitivité à plus long terme. Je pense à des écoles, aux raccordements à des sources énergétiques étrangères ou au développement de Belval.» Il invite donc à surveiller les dépenses budgétaires en termes d’investisse-
ment, notamment sur les «soft factors qui renforcent la compétitivité hors coûts». Car la dynamique ne s’arrêterait pas là et continuerait de contaminer le reste de l’économie luxembourgeoise. «Par exemple, de mauvaises infrastructures provoqueraient l’augmentation des coûts de production des entreprises», rapporte M. Thelen, et nuiraient par conséquent à la compétitivité-prix. Parole de chef d’entreprise
N’en déplaise à M. Krugman, les entrepreneurs luxembourgeois se préoccupent très sincèrement de la compétitivité de leur pays d’établissement. Carlo Thelen rappelle que le rapport du Wef se fait l’écho de leurs préoccupations: «Ce sont eux qui
Santé et éducation primaire
Luxembourg
Efficience du marché du travail
Efficience du marché de biens
Moyenne des économies innovantes
savent le mieux interpréter l’évolution de la compétitivité», d’autant que le cosmopolitisme de cette catégorie professionnelle luxembourgeoise, ainsi que son expérience internationale, confèrent à leurs propos une légitimité accrue. Parmi leurs préoccupations, la bureaucratie trop lourde et inefficace. Carlo Thelen confirme: «Les nombreuses démarches administratives, comme les autorisations de construire ou de s’établir, les études, etc. poussent certains entrepreneurs à migrer derrière les frontières.» Malgré les efforts de certains ministères pour développer l’accessibilité par l’Internet, les entrepreneurs continuent de faire de cet enjeu leur cheval de bataille. Cependant, c’est la régulation du travail qui constitue le principal souci des entrepreneurs } 20
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Source: World Economic Forum, Global Competitiveness Report 2010
M
an Bu qu re e au In d co Ré Ré e Fo cra ns dé O gu gu r ti m ffr ta o la la at e g e nt nc tio tio In ou io d’ ol e st ns n n in ve de og P ab i du f na ra su rn ie iè A s ilit tre st c d e tra r d p c m é é ru e le ol è q R sy T e go s s l ct iti nt vail ég ta st au uat qu a fo aux ur uv a co u e è u e l rc es e la er m x d’ fi d in nt in ti C C de e ne im pu e d su nan es ra ef de m orr rim po In on f e s c c ig f b f fis up in em ala ici ha fla en tra l i s i s s q an en nan iti c ng an tio ali t ta ue r v e i a i on on és ai n té t t te le l n té e e e e s t l
Les facteurs les plus problématiques pour le business
0
19
2%
4%
{ selon l’index de compétitivité. En plus de sa par-
tie liée au licenciement, Carlo Thelen note que «sans les frontaliers, il y aurait un grave problème de disponibilité de main-d’œuvre. La difficulté pour recruter, la rigidité des heures de travail… tout cela coûte à l’entreprise!». L’UEL, auteur cette année de la première édition de l’Annuaire de la compétitivité, émet elle aussi des réserves sur le développement de l’économie luxembourgeoise à long terme. Selon l’association représentant les entreprises établies au Grand-Duché, «sans changement de politique, le modèle luxembourgeois nécessiterait une croissance du PIB réel de 5 à 6% pour financer ses engagements». Or, M. Thelen rebondit, «les taxes ne peuvent plus être augmentées». L’impôt sur le revenu des collectivités, le taux d’imposition marginal des sociétés, l’impôt sur la fortune des sociétés et le prélèvement de crise n’offrent aux entreprises luxembourgeoises aucun avantage comparatif en termes de taux d’imposition puisqu’il figure bien au-dessus de la moyenne européenne. M. Thelen insiste, «nous sommes bien loin du projet de taux à 25,5% prévu par le gouvernement avant la crise», puis met les pieds dans le plat, «avec une inflation qui impacte déjà les coûts…». Inflation et coûts salariaux: un débat sans fin
L’inflation amoindrit «le pouvoir d’achat des salariés et la compétitivité-prix des entreprises qui, selon Lionel Fontagné dans une interview accordée à paperJam (édition février 2010), ont déjà distribué
6%
8%
10%
12%
14%
16%
18%
20%
Selon le WEF
plus de salaires que ce qu’autorisait la productivité». L’inflation luxembourgeoise croît plus rapidement que celle de ses principaux partenaires commerciaux, dégradant ainsi les termes de l’échange et la compétitivité des entreprises établies au GrandDuché. Pour le professeur à la Sorbonne, le «débat emblématique du Luxembourg, c’est les coûts salariaux, mais l’indexation n’en est qu’une composante parmi d’autres»… Même si Carlo Thelen ne manque pas de souligner que «l’effet d’auto-allumage entraîne la hausse des prix qui se transforme à son tour en hausse des coûts de production». Mais si Paul Krugman avait raison et que le concept de compétitivité appliqué à un pays n’était que rhétorique? Selon l’intéressé, le commerce n’oppose pas les pays dans une volonté d’occuper les meilleurs fauteuils, mais matérialise la rencontre de partenaires qui y retrouvent leurs intérêts. Les entreprises luxembourgeoises seraient donc bien inspirées, comme le suggère Carlo Thelen, de continuer à «fonctionner dans les marchés de niche» et le gouvernement de leur offrir les conditions nécessaires à leur développement. Parce que la compétitivité concerne avant tout les entrepreneurs, créateurs de richesse, qui se préoccupent plus de l’environnement dans lequel ils évoluent que de la compétitivité du Luxembourg en tant que telle. Les divers rapports existants rappellent donc au gouvernement ces enjeux qui constituent autant de pistes à explorer. Or, en période de crise économique et d’impécuniosité, l’arbitrage n’est pas aisé entre politiques structurelles de long terme et «économies de bout de chandelle».
Quatre critères majeurs La note relative à l’éducation supérieure repose sur le taux de fréquentation des universités, la capacité du système éducatif à répondre aux besoins d’une économie compétitive, la qualité d’enseignement des mathématiques et des sciences. La question de la formation professionnelle est abordée par une question sur le niveau d’investissement des entreprises pour attirer, former et retenir leurs employés. L’agilité technologique est évaluée comme une combinaison de la disponibilité et de l’utilisation professionnelle des technologies les plus récentes et la législation relative aux technologies de l’information (commerce électronique, signatures numériques, protection du consommateur). La sophistication des entreprises recouvre la faculté des entreprises à s’organiser en réseaux, la qualité de leur management et leur positionnement sur des produits et des méthodes de fabrication uniques. L’innovation, enfin, prend particulièrement en compte l’aspect technologique. Les entreprises des économies dites innovantes doivent être capables d’utiliser la technologie comme vecteur de différenciation et d’avantage compétitif. La dimension scientifique est également retenue avec, par exemple, les investissements en R&D ou le nombre de scientifiques et d’ingénieurs dans la population. Les deux premiers piliers comptent pour 8% chacun dans la note finale et les deux derniers 15%. Cette pondération équivaut donc à 46% de la note totale appliquée à l’économie basée sur l’innovation.
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Banque
Dexia BIL maintient son résultat net Publié le 17.09.2010
Dexia BIL n’aura pas démérité au premier semestre. En pleine restructuration, la banque a dégagé un résultat net de 136 millions d’euros entre janvier et juin 2010. Le chiffre atteint tout
juste le niveau du premier semestre 2009, mais le secteur bancaire luxembourgeois dans son ensemble a dû déplorer un recul de plus de 30% sur la période (lire aussi l’interview de Frank Wagener en page 28).
Télécoms
P&T: Marc Rosenfeld au comité de direction Publié le 17.09.2010
Dans le même temps, Marcel Gross devrait être confirmé dans ses fonctions de président, comme il l’avait laissé entendre dans une interview publiée dans paperJam en mai dernier. Cette nomination n’est, en elle-même, pas une surprise, dans la perspective du grand changement stratégique en cours: le regroupement des activités de commercialisation de produits et services de télécommunications, mobiles ou fixes, en une seule et même entité.
Depuis le 1er septembre, le comité de direction de l’Entreprise des P&T compte un cinquième membre: Marc Rosenfeld, le directeur de l’opérateur LuxGSM. Il rejoint Marcel Gross (le président), Joseph Glod (le vice-président), Jean-Marie Spaus (directeur de la division Télécoms des P&T) et Paul Peckels (directeur de la division des Postes). L’information doit encore être entérinée par le conseil de gouvernement, ce qui ne saurait tarder.
Publication
Carnet d’opinion Episode 4 Publié le 20.09.2010
La Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie Luxembourg vient de publier le 4e volet de sa publication Carnet d ’opinion. Ce dernier opus est dédié
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Photo: Dexia BIL
sur le fil
sity, une université biélorusse expatriée à Vilnius (Lituanie). Cet accord s’inscrit dans le cadre de la «European University Foundation – Campus Europae» dont le principal objectif est de responsabiliser les étudiants en tant que citoyens de l’Union européenne. Plus spécifiquement, dans le domaine du droit, elle vise la mise en place d’un système de reconnaissances mutuelles des acquis et à rendre cette forme de reconnaissance obligatoire.
L’urbanisme sous la loupe de la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie
Photo: Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie
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Philippe Marini (sénateur UMP de l’Oise)
«un clin d’œil historique»
Photo: Etienne Delorme
Photo: www.philippe-marini.net
Interview par Nicolas Raulot, publiée le 21.09.2010
Philippe Marini
Dans une interview à paperJam.lu, Philippe Marini confirme les propos tenus samedi dernier sur France Culture. Il déclarait notamment préférer que le «Luxembourg n’existe pas». Monsieur Marini, maintenez-vous les propos que vous avez tenus ce week-end sur France Culture? «D’abord, la dépêche de l’AFP qui a rendu compte de mes propos est tout à fait correcte, même s’il faut sans doute regarder de manière un peu plus détaillée. C’est un clin d’œil historique, un petit rappel d’histoire. Avez-vous conscience que vos propos peuvent blesser? «J’ai en effet conscience d’avoir causé un grand émoi. J’ai d’ailleurs entendu dire que le vicaire général avait évoqué cela dans son sermon dimanche. Je suis désolé d’infliger des souffrances, mais je pense qu’elles sont, somme toute, supportables. Que reprochez-vous au Luxembourg? «C’est de donner l’image d’un pays où la vie est confortable et où on ne partage pas trop les incertitudes liées à la crise. C’est un pays qui est un peu égoïste dans ses positions européennes et internationales. Ce n’est pas l’élément le plus actif pour nous permettre de disposer d’une régulation plus efficace, pour accroître la transparence des mouvements financiers. C’est ça le contexte luxembourgeois. Reprochez-vous au Luxembourg de traîner les pieds en matière d’épargne et d’échange automatique d’informations fiscales? «Dans les débats européens, le Luxembourg défend pied à pied les intérêts de sa place financière. Je peux le comprendre. Mais certaines de ses positions m’ont semblé être un peu à courte vue. N’avez-vous pas le sentiment de recourir à des clichés quand vous parlez d’un pays qui n’a même pas besoin de recouvrer ses impôts? «Il est arrivé que des impôts notifiés à l’égard de contribuables importants et fortunés fassent l’objet à l’initiative de l’Etat de très longs différés de paiements car sa trésorerie n’en avait pas besoin. Je ne dis pas que c’est le cas en 2010. Mais ceci a bel et bien existé. Le Luxembourg a également des problèmes d’ordre budgétaire. Une réforme fiscale touche d’ailleurs actuellement les frontaliers... «Dans les rares réactions que j’ai enregistrées, certaines émanent de vaillants citoyens luxembourgeois, mais il y a aussi des messages de frontaliers qui parlent en substance d’un pays très inégalitaire. Ils disent que les frontaliers représentent une force économique indispensable au pays, mais qu’ils ne sont pas traités comme des Luxembourgeois.»
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à l’urbanisme, sous sa «forme» commerciale, celle qui constitue une préoccupation importante des pouvoirs publics, «car le commerce est encore aujourd’hui une des conditions essentielles du développement des villes», explique la Fondation. Comme les précédentes éditions, ce Carnet d’opinion a pour but de promouvoir la critique architecturale au Luxembourg et étendre son rôle de forum, en encourageant les prises de position et en animant des débats autours de la production architecturale. www.fondarch.lu
Luxembourg
La Place perd deux places Publié le 20.09.2010
Le Luxembourg recule de deux places au classement semestriel GFCI (Global Financial Centres Index). Le centre financier n’apparaît qu’au 20e rang sur 75, juste derrière Taipei et Paris qui progressent chacune de deux crans. Le GFCI a été publié pour la première fois en mars 2007. Il est établi par City of London Corporation et la société londonienne Z/Yen. Aux cinq premières places du palmarès, on trouve sans surprise et dans l’ordre Londres, New York, Hong Kong, Singapour et Tokyo. Hong Kong a fortement progressé, en nombre de points,
et talonne désormais les deux leaders. A noter que Shanghai progresse de cinq places pour s’établir au 6e rang. L’enquête a été réalisée auprès de 1.876 professionnels des secteurs financiers dans le monde.
objectif précis de croissance pour le marché luxembourgeois.
Place financière Technologies
Simcorp débarque au Luxembourg Publié le 20.09.2010
En s’installant au Grand-Duché, Simcorp, fournisseur danois de logiciels spécialisés pour le secteur financier veut répondre aux exigences spécifiques du marché. Le bureau qu’il vient d’ouvrir à Luxembourg est le 20e du genre. «Avant de nous implanter au Luxembourg, nous voulions être sûrs de pou voir répondre aux besoins locaux, a assuré ce jeudi Troels P. Jensen, managing director de SimCorp Western Europe, qui chapeaute également les activités de l’entreprise à Luxembourg. Nous avons donc longuement étudié le marché avant de décider de nous y installer.» Les solutions SimCorp sont néanmoins déjà en production chez certains de ses clients et la société veut donc conforter sa présence et mieux pénétrer le marché. Elle affirme avoir pour cible entre 40 et 50 acteurs. Tous sont des administrateurs de fonds domiciliés au Luxembourg, entre 4 et 5 milliards d’euros d’actifs au minimum. Mais elle n’a établi aucun
Clearstream s’ouvre au yuan chinois Publié le 20.09.2010
A compter du 27 septembre 2010, les yuans chinois (RMB) détenus hors de la Chine continentale vont devenir une devise de dénouement à part entière chez Clearstream. Une disposition qui s’appliquera également aux yuans RMB détenus par les correspondants espèces de Clearstream. BOC International Holdings Limited (BOCI) sera le premier participant sur le marché à émettre des titres en RMB. Standard Chartered Bank (Hong Kong) Limited sera un autre émetteur clé. «Sur les 22 ans où j’ai travaillé à Hong Kong, il s’agit certainement de l’avancée la plus importante pour les investisseurs, a expliqué Philippe Metoudi, responsable des relations clients Asie/Pacifique/Moyen-Orient/Afrique chez Clearstream. Nos clients pourront acheter et détenir des RMB à Hong Kong. Ces avancées cons tituent un nouveau jalon de l’évo lution actuelle des marchés asiatiques dans l’environnement financier international.»
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Services
Retour à la normale PwC a rendu une copie encourageante pour le compte de son dernier exercice, clôturé au 30 juin. Les effets de la reprise, quoique fragile, se font déjà sentir. La firme entend bien continuer sur sa lancée, s’appuyant sur une activité advisory restructurée non sans douleur. Jean-Michel Gaudron (texte), Etienne Delorme (photo)
Avec un chiffre d’affaires de 233 millions d’euros et des revenus en croissance de 3,1% pour l’exercice 2009-2010 (clôturé le 30 juin dernier), PwC Luxembourg a finalement réalisé une meilleure année que ce qui était attendu: les prévisions annoncées il y a tout juste un an tablaient sur une fourchette de croissance entre 2,5% et 3%. «Vu les circonstances économiques, c’est plutôt une bonne performance, tout aussi bien sur le marché luxembourgeois que pour l’ensemble du réseau», commente Didier Mouget, le managing partner de PwC au Luxembourg, qui a commencé, le 1er juillet dernier, son deuxième mandat de quatre ans à la tête de la société. Au niveau mondial, PwC a communiqué, début octobre, des revenus de 26,6 milliards de dollars, en hausse de 1,5%. Dans le même temps, PwC a été amenée à consentir, auprès de bon nombre de ses clients, un certain nombre d’efforts en termes de disponibilité, de budget, de coût. «Nous avons su faire preuve de souplesse notamment au niveau du pricing quand il a fallu privilégier une approche réellement à long terme en supportant les sociétés rencontrant le plus de difficultés, aussi bien au Luxembourg que par rapport à la situation au sein de leur propre groupe multinational.» La publication, fin octobre, des résultats annuels de la première firme de conseil et d’audit du pays (avec près de 2.000 employés, la société figure parmi les dix plus grands employeurs privés du Luxembourg) intervient en plein cœur d’une période de changements. Changement de branding, bien sûr, avec «l’officialisation», fin septembre, d’une pratique déjà en vigueur depuis la création de la société (issue de la fusion, en 1998, des cabinets Pricewaterhouse et de Coopers & Lybrand): l’utilisation du trigramme PwC comme véhicule de la marque, la raison sociale de la société demeurant, quant à elle, PricewaterhouseCoopers. Changements aussi en interne, conséquence directe des effets de la crise économique et financière sur le fonctionnement de certaines activités, plus particulièrement la branche advisory. «Ce n’est pas le métier le plus important en termes de volume (il «pèse» quelque 20% des revenus glo-
baux, contre 50% pour l’audit et 30% pour le tax, ndlr.), mais c’est là que s’est porté l’essentiel de nos efforts en 2010», reconnaît M. Mouget. Au menu, donc: une réorganisation de cette ligne de services. «Réorganisation ne veut pas dire plan social, prévient d’emblée le managing partner de PwC. Il y a tout de même eu des décisions difficiles à prendre, mais qui étaient nécessaires. Clairement, quand on réalloue des responsabilités, il y a des gens contents et d’autres qui ne le sont pas. Dans ce cadre-là, certains sont partis.» Recrues et promotions soutenues
Sauf que certains ne sont pas partis d’euxmêmes. Et cela s’est d’autant plus su que les intéressés, Olivier Mortelmans (advisory leader) et Bernard Dubois (human capital leader), deux associés, en ont fait appel à la justice civile pour s’opposer à leur mise à l’écart. Dans le premier cas, un arrangement à l’amiable a finalement été trouvé après qu’un arrêt du juge des référés a en quasitotalité débouté l’intéressé. Dans le second cas, un jugement en référé, déjà repoussé deux fois, était prévu ce 21 octobre, alors qu’un second recours est attendu devant le Tribunal du Travail, M. Dubois contestant les motifs de son licenciement. Si PwC se serait certainement volontiers passée de ces deux «affaires», cela ne l’a pas empêchée de mener, en profondeur, la «restructuration» de l’activité advisory, forte désormais de plus de 250 professionnels, en légère augmentation par rapport à la situation antérieure. «Cela fait de notre département conseil le plus gros du marché», indique Didier Mouget, qui annonce que ces activités, qui avaient subi un léger recul pour 20092010, sont déjà reparties à la hausse pour l’exercice en cours. La branche advisory n’est pas la seule à afficher un grand nombre de voyants au vert. Le département tax, lui aussi, bien que soumis à une forte pression sur les coûts et à un certain ralentissement de l’activité, bénéficie en contrepartie des effets indirects induits par le durcissement de l’action de bon nombre d’autorités fiscales étrangères et des modifications substantielles dans la fiscalité de ces pays-là. «Clairement, nos clients ont davantage besoin de conseils, constate M. Mouget, qui cite
le transfer pricing comme une des activités connaissant un développement parmi les plus forts. Il s’agit de bien déterminer comment fixer les prix de transfert dans le cadre de prestations de services entre différentes entités d’un même groupe. C’est un élément crucial, car ce sont ces prix de transfert qui déterminent la fiscalité qui sera appliquée dans chacune des entités nationales d’un groupe.» Dans ce contexte qui semble porteur, en dépit de la fragilité et de la volatilité de l’économie en général, encore convalescente après les fortes fièvres de ces 24 derniers mois, PwC n’a pas freiné son développement. Quelque 300 nouvelles recrues ont rejoint la firme entre octobre 2009 et octobre 2010, pour une hausse globale des effectifs d’environ 3%. Dans le même temps, les promotions de personnel ont été maintenues à un niveau assez soutenu. Les associés de la firme ont ainsi approuvé l’entrée au comité de direction, pour une durée de quatre ans, de Rima Adas (human capital leader) et JeanFrançois Kroonen (advisory leader). Ils ont aussi nommé dix nouveaux associés, dont trois directement recrutés de l’extérieur: Christian Scharff (ex-Dexia BIL), Laurent Grançon, (ex-Atoz) et, dernièrement, Fabien Hautier (ex-Ernst & Young). Par ailleurs, 14 nouveaux directeurs et 118 nouveaux managers ont été nommés. «Nous aurions pu là aussi freiner ces promotions, mais nous avons préféré investir dans l’avenir, indique Didier Mouget, qui rappelle que, parallèlement, la mobilité est fortement encouragée, aussi bien à l’intérieur même de la firme qu’au sein du réseau. «Cela constitue un coût, évidemment, d’envoyer quelqu’un de chez nous pour plusieurs années dans un bureau étranger, mais ce sont là de formidables opportunités de carrière dont nous pouvons également tirer bénéfice sur le moyen et le long terme.» Quelque 150 personnes ont, au cours de la période 20092010, bénéficié de telles «facilités», dont 63 dans des bureaux hors du Luxembourg. De même, la politique salariale a été adaptée à la situation de reprise qui s’est confirmée. Au terme de l’exercice 2008-2009, l’ensemble des associés avait renoncé à ses bonus. Au 30 juin dernier, les gratifications salariales ont, de nouveau, été d’actualité. «Nous avons toujours privilé-
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gié un comportement solidaire, avec une prise de responsabilités de chacun lorsque les choses vont moins bien, plutôt que d’imaginer des licenciements massifs, rappelle M. Mouget. Avec le redémarrage des activités, il est évident que les choses reviennent à la normale. » Un œil sur la Grande Région
Même si la crise fait encore parler d’elle, les perspectives d’avenir sont donc plutôt encourageantes, moins floues, en apparence, que ce qu’elles pouvaient être il y a un an. Les objectifs de croissance de l’activité pour l’exercice 2010-
2011 ont été établis à environ 5%, avec des prévisions de recrutement se basant, pour l’heure, sur 300 personnes. On est loin, évidemment, des fastes années avec des croissances de plus de 20%, mais les signes de reprise, aussi modeste soitelle, sont concrets. «Et nous n’excluons pas de revoir le chiffre du recrutement à la hausse si besoin», prévient le managing partner de PwC Luxembourg, qui entrevoit notamment une hausse dans les métiers du conseil. «Nous restons globalement optimistes pour le futur, même si pas mal de problèmes demeurent en suspens. Nous pensons que la place financière va rester très
«Il y a eu des décisions difficiles à prendre, mais qui étaient nécessaires»
Didier Mouget (PwC Luxembourg)
attractive, notamment l’activité des fonds d’investissement qui reste très solide. Même dans le domaine du private banking, le Luxembourg va continuer à jouer un rôle clé.» PwC Luxembourg regarde également toujours avec un même œil attentif les développements «de proximité», au cœur de la Grande Région, en s’impliquant directement dans bon nombre de projets transfrontaliers, notamment dans le domaine de la santé. Récemment, une mission parlementaire française est même venue rendre visite au Luxembourg, pour analyser plus avant les possibilités existantes.
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Dexia BIL
Fer de lance La stratégie 2014 de Dexia, dévoilée à la mi-octobre, fait la part belle à son entité luxembourgeoise, qui «pèse» 30% des revenus globaux. C’est à elle qu’est confié le développement de l’activité de banque privée et de gestion de fortune du groupe. paperjam | Novembre 2010 | économie & finance
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«La crise va encore durer deux années» Frank Wagener (Dexia BIL)
Jean-Michel Gaudron (texte), Etienne Delorme (photo)
A peine les contours de la dernière phase de son plan de restructuration annoncés, Dexia a présenté sa nouvelle stratégie d’ensemble, à l’occasion de l’Investor Day 2010 qui s’est tenu à Bruxelles le 12 octobre dernier. Un virage important pour le groupe franco-belge qui amorce par là même une nouvelle trajectoire et s’engage dans un développement commercial qui va surtout privilégier la banque retail, l’accompagnement et le partenariat avec les entreprises et, bien évidemment, le private banking. Toutes les activités liées au financement des collectivités locales, qui ont longtemps été un des fers de lance de l’activité de Dexia, ne constituent désormais plus du tout «le premier métier» du groupe (il représentait plus de la moitié des revenus). Désormais regroupées sous l’appellation «Public and Wholesale Banking», ces activités subissent directement les conséquences du raz de marée financier qui aurait noyé le groupe en 2008 sans l’intervention des Etats maîtres-nageurs sauveteurs et de leur masque à oxygène sous forme de recapitalisation à hauteur de 6,4 milliards d’euros. En février dernier, lorsque la Commission européenne avait approuvé le plan de restructuration du groupe, la reconsidération de ces activités de financement public était déjà au programme. Ce n’est évidemment pas vers ce passé douloureux que se sont tournés les regards à l’occasion de cet Investor Day, mais bel et bien vers le nouvel avenir que le groupe veut construire et au sein duquel Dexia BIL aura un rôle clé. «Les chiffres parlent pour nous, explique Frank Wagener, président du comité de direction de la banque. Au 1er semestre 2010, le bénéfice net du groupe a été de 464 millions d’euros et celui de Dexia BIL de 136 millions, soit près de 30%.» Actuellement, au Grand-Duché, la banque occupe dans le segment retail une position assez forte, avec quelque 186.000 clients, de nouvelles agences régulièrement ouvertes (Weiswampach, Redange) ou rénovées (Bascharage) et une position dans le Top 3 pour les services aux entreprises. Selon un sondage réalisé en 2010 par Ilres, Dexia BIL constitue même, pour 14% des clients particuliers luxembourgeois, leur «banque principale». A l’horizon 2014, le chiffre visé est de 15% via le renforcement des parts de marché sur le territoire.
Mais c’est bien évidemment dans le segment du private banking que la banque de la route d’Esch entend, plus que jamais, faire valoir son expertise, déjà reconnue au sein du groupe. Au printemps dernier, elle s’était ainsi vu confier la responsabilité du développement international de l’activité private banking et wealth management, avec le développement d’un double pôle de compétence au Luxembourg et en Suisse, où Dexia BIL dispose d’une filiale à 100%. Si les produits commercialisés sont, naturellement, adaptés au marché helvétique, tout le développement et le marketing sont assurés depuis le GrandDuché. Un statut qui n’a évidemment pas changé ces derniers mois et qui est désormais illustré par quelques objectifs chiffrés concrets, avec une croissance annuelle de 10% des avoirs sous gestion et une augmentation de 10 points de base du rendement de l’actif investi (return on asset) à 100 points de base dans le segment de clientèle «affluent». Ce segment couvre les avoirs compris entre 100.000 et 1 million d’euros et pour lesquels Dexia BIL développe, depuis un an et demi, le concept de personal banking, avec un service un peu «hybride», plus personnalisé et moins standardisé que pour la clientèle retail, mais pas aussi «sur mesure» que pour le private banking (1 million d’euros et plus). Pour ce dernier segment, précisément, l’objectif est une croissance de 3% des actifs des nouveaux clients avec un niveau de 40% des actifs sous gestion discrétionnaire. Entre 6 et 8 millions par an
«Nous investissons en hommes et en compétences, aussi bien au Luxembourg qu’en Suisse, explique Frank Wagener. Sur les marchés d’Europe occidentale traditionnelle que nous qualifions de matures, nous allons évidemment continuer à approfondir nos relations existantes. Mais il y a de nombreux marchés émergents comme l’Amérique du Sud, les pays du Golfe ou l’Asie. Nous allons recruter des personnels spécialisés qui connaissent bien ces trois régions et faire le nécessaire pour pouvoir, dès cette année, travailler ces terrains de chalandise.» Dexia BIL dispose déjà d’un bureau de représentation à Bahreïn, mais entend approcher les pays du Golfe directement à partir du Luxembourg. Le développement des activités en Amérique du Sud, lui, sera plutôt assuré depuis la Suisse. } 30
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Restructuration
Photo: Dexia
Ça discute
Au 1er semestre 2010, le bénéfice net du groupe Dexia a été de 464 millions d’euros et celui de Dexia BIL de 136 millions, soit près de 30%.
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Les investissements consentis dans les activités de gestion de fortune sont compris entre 6 et 8 millions d’euros par an, que ce soit en personnels ou en infrastructures informatiques. «L’avenir de la Place de Luxembourg, c’est le client fiscalement transparent auquel on peut offrir des produits et des services adaptés, et pas forcément sur le seul Luxembourg, mais peut-être aussi via des produits sophistiqués domiciliés ailleurs, indique M. Wagener. Du reste, dans ce contexte, les produits d’assurance gagnent certainement en attractivité, surtout dans le contexte de la libre prestation de services. Depuis 18 ans, nous disposons d’une filiale, Dexia Life & Pensions, qui est restée un peu inconnue, car elle ne disposait pas nécessairement d’une grosse force de vente. Mais désormais, tous nos commerciaux du réseau bancaire ont des objectifs de vente de produits d’assurance. Nous ne faisons plus de distinction entre les produits des uns et des autres.» «Il faut rester réaliste»
Cette «apologie» du «fiscalement transparent» cadre évidemment parfaitement avec la grande tendance du moment et les interminables discussions autour de la disparition du secret bancaire et de l’introduction du principe d’échange automatique d’information qui ne sera pas sans conséquence pour bon nombre de banques. «Cet échange automatique va détruire une partie de notre fonds de commerce, prévient Frank Wagener. Je pense en particulier à une clientèle de type retail non résidente, qui sera plus volatile. C’est une initiative qu’il faut éviter à tout prix, mais je crois aussi qu’il faut rester réaliste. Les pressions sur le Luxembourg, au niveau européen, via les médias étrangers, vont continuer avec la même vigueur. Ce qui
est important, c’est la perception qu’ont nos clients de la Place de Luxembourg. Or, à chaque révélation de fichier client volé ou revendu, la confiance de certains clients se trouve évidemment ébranlée. Leur perception du Grand-Duché est en train de changer et eux aussi changent. Nous avons ainsi beaucoup de clients qui sont en train de voir de quelle manière ils peuvent officialiser et déclarer ce qu’ils ont, par le passé, oublié de faire.» Le Grand-Duché, lui aussi, change. La situation économique est toujours chancelante, doublée d’un climat social pour le moins tendu, entre échec de la Tripartite et grogne des travailleurs frontaliers. Et même si certains signes de relance se font jour, Frank Wagener refuse de tomber dans un optimisme démesuré. «Je suis inquiet de voir que le grand public considère que la crise est maintenant derrière nous. Non, nous sommes encore en plein dedans et cela va encore durer deux années. Il faut s’attendre encore à ce qu’il y ait des pertes d’emploi dans le pays, donc des baisses de pouvoir d’achat et au niveau de la consommation, ce qui aura un effet assez large sur économie luxembourgeoise. Je suis d’un naturel optimiste, mais là, je dis qu’il faut vraiment faire attention et continuer à être disciplinés. Nous devons dépenser uniquement ce que l’on gagne et ne pas que vivre aux frais des générations futures. Or, c’est exactement ce que nous sommes en train de faire. La relance que l’on observe dans des pays comme l’Allemagne va peutêtre tirer d’autres pays vers le haut, mais sans doute pas aussi rapidement que certains le croient. L’impact de la place financière luxembourgeoise sur les comptes du pays va être à l’avenir en nette diminution et cela va nous obliger à nous adapter à un nouveau train de vie. Et cela vaut tout autant pour l’Etat que pour les entreprises et les particuliers.»
Le dernier volet du plan de restructuration, qui s’inscrit dans l’objectif de réduction de 15% des coûts, tel que défini par la Commission européenne au moment de l’annonce du sauvetage du groupe Dexia, concernera 124 postes pour le Luxembourg. «Nous devons procéder à cette réduction d’effectifs dans un délai de trois ans, indique Frank Wagener. Compte tenu de notre expérience (une première vague similaire avait, en 2008, concerné 78 postes, puis une deuxième, en début d’année, 128, ndlr.), nous entendons le faire sans le moindre licenciement. C’est évidemment très lourd à gérer, et nous avons entamé les négociations au sein du comité mixte. Nous verrons bien avec quelle vitesse tout cela va avancer. L’ensemble des parties aborde ces discussions avec un esprit très constructif. J’espère que, d’ici la fin de l’année, nous aurons trouvé un accord. Cela sera suffisant, dans le timing, pour mettre en place le plan de restructuration d’ici à 2013.» Parmi les pistes proposées devant permettre d’arriver à cet objectif de zéro licenciement, il y a toujours une possibilité de partir en préretraite dès l’âge de 57 ans. Mais le volet «mobilité interne» sera aussi privilégié. «Nous avons un turnover de notre personnel qui tourne autour de 4-5%, constate M. Wagener. Le plus dur consistera évidemment à bien gérer les départs volontaires et d’organiser cette mobilité à l’intérieur de la banque. Cela ne pourra se faire que dans un contexte de formation ciblée pour les postes qui deviendraient vacants.» Il est encore trop tôt pour savoir, dans le détail, «où» se trouvent ces 124 postes qui seront concernés par le plan en cours de discussion. «Nous allons faire en sorte que le secteur commercial, que ce soit pour la banque privée, le retail ou les services aux entreprises, soit le moins affecté. Mais comme ce plan se base sur des départs volontaires, nous ne savons pas encore où vont partir les gens. Ce qui est sûr, c’est qu’après ce plan de transformation, nous allons reprendre notre vitesse de croisière.» J-M. G.
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Nightlife en faillite Publié le 21.09.2010
«Une incroyable bataille d’actionnaires». Voilà comment le gérant Jean-Marc Williatte explique la faillite de Nightlife, le bimensuel très connu du monde de la nuit au Luxembourg, diffusé à 26.000 exemplaires et qui emploie trois collaborateurs. Cette querelle oppose Pierre Thomas, fondateur du magazine (également patron de la boîte de nuit le Bypass (ex-VIP Room) et détenteur de 30% des parts de l’éditeur Nightlife Belux, à son principal actionnaire (à 70%), la société française Metropeoplitan, qui avait acquis cette participation majoritaire en janvier 2009. «Nous attendions des engagements de la part de Pierre Thomas qui n’ont pas été tenus. La société est désormais placée en ‘aveu de faillite’, explique Jean-Marc Williatte, représentant de Metropeoplitan. C’est une contestation entre actionnaires, qui fait l’objet de poursuites devant les tribunaux. Il faut maintenant attendre que tout soit tranché.» Pierre Thomas avance pour sa part une tout autre version: «J’ai vendu 100% du magazine en deux temps. Après les premiers 70%, ils devaient me racheter les 30% restants. Mais ils n’ont jamais respecté leurs engagements.»
enregistreur vidéo personnel (EVP) intégré, par le biais d’un dispositif de téléphone mobile.
Services
Transports publics: Wiseler prône l’intermodalité Publié le 21.09.2010
«Nous devons mettre l’accent sur l’intermodalité des transports publics.» Claude Wiseler, le ministre du Développement durable et des Infrastructures, a insisté sur ce point dans le discours prononcé ce mardi matin lors d’un symposium organisé par Sales & Lentz. Il a pris exemple sur la gare d’Esch-sur-Alzette, où tous les moyens de locomotion possibles sont disponibles sur le même site. «Le développement des Park & Ride est une nécessité absolue. Il s’agit d’un élément essentiel de cette intermodalité», a-t-il insisté. Dans les deux ou trois ans qui viennent, Claude Wiseler a également l’intention de développer le transport de bus.
«Les bus occupent et occuperont une place essentielle dans les transports publics», a-t-il estimé. Il a rappelé que 45 millions de kilomètres étaient effec tués par an avec ce mode de transport, contre 35 millions seulement en 2005. En outre, il a souligné le succès du SMOT (Schéma de Mobilité Transfrontalière) conclu avec la France. En passe d’être imitée avec la Belgique et l’Allemagne, l’initiative a permis de mettre en place «des lignes de bus et de train très utilisées».
teurs alternatifs auprès des acteurs du marché. «Ces deux entreprises se joignent ainsi aux opérateurs alternatifs de télécommunication réunis au sein de l’Opal afin d’agir en commun en vue de la mise en place d’une politique de libéralisation réelle des télécommunications au Luxembourg», précise le communiqué de l’Opal. L’association, forte de dix membres, représente la quasi-totalité des opérateurs de télécommunication et de télédistribution au Luxembourg.
Télécoms
Deux nouveaux venus à l’Opal Publié le 21.09.2010
L’association des opérateurs télécoms alternatifs (Opal) compte en son sein deux nouveaux membres, et pas des moindres: LuxConnect et Luxembourg Telecom. Deux adhésions assorties, pour chacune, d’un siège au conseil d’administration de la stucture actuellement présidée par Didier Rouma (Tango) et qui défend les intérêts des opéra-
Services
Des timbresposte dans les bancomats Publié le 22.09.2010
C’est une première en Europe. L’Entreprise des P&T va distribuer des timbres-poste par le biais de ses terminaux ban comats. A partir du lundi 27 sep tembre, le carnet de 10 timbres, «Le Luxembourg tout en roses»,
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«Le développement des Park & Ride est une nécessité absolue. Il s’agit d’un élément essentiel de cette intermodalité» Claude Wiseler
Télécoms
Mobistar TV passera par Astra Publié le 21.09.2010
L’opérateur de téléphonie belge Mobistar (maison mère d’Orange Luxembourg) vient de lancer une nouvelle offre baptisée Mobistar TV, composée de chaînes numériques et en haute définition. Elle est diffusée par les satellites Astra via une solution hybride Internet/réception satellite (DSL/DTH) qui combine téléphone, Internet et télévision avec des services interactifs tels que la télévision de rattrapage (catch-up TV) et la vidéo à la demande (VOD). Les clients auront par ailleurs la possibilité de commander à distance un
Photo: Olivier Minaire (archives)
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sur le fil pourra être acquis à partir de tous les distributeurs automatiques installés à LuxembourgCentre, Luxembourg-Gare, Ettelbruck, Strassen, Hollerich et dans le shop LuxGSM au centre commercial Belle Etoile. «Jusqu’à la fin de l’année, d’autres bancomats seront ajoutés afin d’atteindre une couverture nationale du territoire pour ce nouveau service», précise l’Entreprise des P&T.
Médias
Du nouveau pour la pige publicitaire Publié le 22.09.2010
Ancien journaliste économique et financier (Radio 100,7 et RTL Radio Lëtzebuerg), Carlo Schneider, 43 ans, aujourd’hui consultant et, entre autres, coach en communication au travers de la société Mediacoat (dont il est co-fondateur et managing partner) est devenu, en ce mois de septembre, le nouveau responsable de la pige publicitaire réalisée à la demande du Service des Médias et des Communications du ministère d’Etat luxembourgeois. Il intervient, concrètement, pour le compte du GIE Mediaxim Belux qui avait remporté, au printemps 2009, l’appel d’offres courant sur la période 20092012. «Je ne m’occupe pas du tout de la gestion journalière de la société, qui est toujours assurée depuis la Belgique, mais unique-
Photo: Olivier Minaire
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Le secteur Horesca peine à trouver des intérimaires pour répondre à ses besoins.
ment du traitement des données statistiques qui sont compilées chaque mois et de leur analyse qualitative, en les mettant en perspective du contexte médiatique propre au Luxembourg», explique M. Schneider. Selon la dernière analyse globale publiée en juin dernier, les dépenses publicitaires au Luxembourg se sont élevées, en 2009, à un total de 138,789 millions d’euros, en progression de 3,8% par rapport à 2008.
Luxembourg
Le chômage en légère hausse Publié le 22.09.2010
Avec 13.787 personnes enregistrées auprès des services de placement de l’Administration de l’emploi, le Luxembourg affiche, au 31 août, un taux de chômage de 5,8%, en légère hausse par rapport au mois précédent (5,7%). Le nombre de demandeurs d’emploi a augmenté de 148 unités. En glissement annuel, ce sont pas moins de 877 personnes supplémentaires qui sont inscrites à l’Adem, pour un taux de
chômage passant de 5,6% en août 2009 à 5,8% douze mois plus tard.
Entreprises
Nouvelle stratégie de marque pour PwC
Photo: Etienne Delorme (archives)
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Publié le 22.09.2010
Le changement devrait presque passer inaperçu, puisque dans les faits, il était déjà en vigueur: la firme PricewaterhouseCoopers a «officialisé» sa «nouvelle» marque, PwC, assortie d’un nouveau logo. Une manière aussi de tirer un trait sur le passé qui rappelait encore le nom des deux firmes d’origine ayant fusionné il y a plus de dix ans. «Cela permettra une utilisation cohérente et facilitée de la marque par l’ensemble des sociétés membres constituant le réseau mondial PwC», précise le communiqué. Sur le plan juridique, toutefois, les rapports d’audit et les avis seront toujours signés PricewaterhouseCoopers, qui reste le nom de l’entité légale. (Lire aussi l’article en en page 26 sur les résultats annuels de PwC Luxembourg).
Carlo Schneider (Mediaxim Belux)
Services
Horesca: valoriser l’intérim Publié le 23.09.2010
Selon Adecco et le réseau Eures de la Commission européenne, qui promeut l’emploi et la mobilité à travers l’Europe, le secteur Horesca (hôtellerie, restauration, cafetiers…) peine au quotidien à trouver des intérimaires pour répondre à ses besoins. «Aujourd’hui, de moins
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Trois questions à David Gray (I.R.I.S.)
«Un climat de confiance»
en moins de gens s’orientent vers les métiers de la restau ration, explique Eddy Baillif, responsable au niveau d’Adecco Hospitality Luxembourg. En cause, des horaires difficiles, coupés, en soirée et les week-ends, des salaires peu élevés et des exigences souvent dures à supporter. Les métiers de l’hôtellerie et de la restauration souffrent d’une mauvaise image.» Le secteur, pourtant, offre des perspectives intéressantes pour les demandeurs d’emploi motivés. «Sur le Luxembourg, au quotidien, nous avons 20 à 30 postes à pourvoir en vue d’une embauche, poursuit Eddy Baillif. Nous travaillons par ailleurs avec une réserve d’au moins 300 intérimaires. L’intérim est un bon moyen de se forger une expérience.»
lité. Ainsi, à l’instar de toute chaîne de production, des solutions performantes de conditionnement et design d’Engineered Packaging Center (www.epc.lu), des solutions hautement technologiques en packaging d’Imatec (www.imatec.lu) et des systèmes complets de convoyage par Automation and Conveyor Systems (www.acslux.com), tous équipés de solutions de marquage et d’intégration software pour la traçabilité des biens et la gestion et des stocks par Up Trace (www.up-trace.com) se côtoieront et interagiront, ainsi, en un ensemble mobile.
L’emballage en partenariat Publié le 23.09.2010
Le Salon de l’Emballage de Paris se verra doté, cette année, d’un stand au caractère particulièrement innovant. Du 22 au 25 novembre, quatre sociétés luxembourgeoises s’associent sur plus de 60 m² pour présenter la complémentarité et l’interopérabilité de leurs compétences respectives en une solution fonctionnelle complète de packaging et traçabi-
Delhaize: et de 37! Publié le 23.09.2010
Inauguré le 22 septembre, le supermarché Delhaize Belval, décrit comme occupant «une position avantageuse dans le nouveau centre névralgique du sud luxembourgeois», est le 37e magasin de l’enseigne à s’implanter au Luxembourg. Dirigé par Valentin Delfosse et employant 46 personnes, il propose 1.800 m2 de surfaces réparties en 20 allées. Les visiteurs accèdent au magasin par un parking souterrain de 500 emplacements situé en dessous du centre Belvalplaza2.
Stratégie Place financière
Services
Entreprises
Banques: somme des bilans en hausse Publié le 23.09.2010
La Banque Centrale du Luxembourg (BCL) fait savoir que, sur la base de chiffres provisoires, la somme des bilans des 149 banques recensées sur la Place a progressé de 1,6% en août à 793,362 millions d’euros. Sur un an, elle s’inscrit toutefois en baisse de 2,6%. La somme des bilans des institutions financières monétaires a quant à elle progressé de 1,4% à 1.101 millions d’euros.
Sellerie Butet: avec Tenzing Partners Publié le 23.09.2010
La société franco-luxembourgeoise Tenzing Partners, spécialisée dans l’accompagnement des dirigeants de PME pour leur projet de cession ou d’acquisition, vient de participer activement à la vente de la sellerie française Butet, référence internationale en matière de selles d’équitation. «La transaction s’est faite dans le cadre d’une
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Photo: David Laurent / Wide
Photo: Olivier Minaire (archives)
Interview par Sébastien Lambotte, publiée le 22.09.2010
I.R.I.S., société IT spécialisée notamment dans la gestion des documents, a décidé de transférer une partie de sa section recherche et développement de Louvain-la-Neuve à Luxembourg. Explications de David Gray, country manager d’I.R.I.S. Luxembourg. Monsieur Gray, qu’est-ce qui a motivé I.R.I.S. à déplacer sa section R&D au Grand-Duché? «Ce transfert a été principalement motivé par deux choses, toutes les deux liées à la politique actuelle menée par le gouvernement. Il y a d’une part une aide à l’inves tissement. Un pourcentage situé entre 20 et 30% de l’investissement consenti. Pour notre part, ce pourcentage n’a pas encore été déterminé. On devrait statuer sur notre dossier dans le courant du mois d’octobre. Et la seconde raison, quelle est-elle? «Elle réside dans la fiscalité adaptée à la vente des futures licences sur les produits développés par la R&D au Luxembourg. Le cadre légal offre désormais des avantages fiscaux très intéressants pour la vente de ces licences sur ces produits, que ce soit au Grand-Duché ou à l’étranger. Pour une société internationale comme la nôtre, présente pour la vente des licences dans 90 pays, notamment par l’intermédiaire de partenaires, c’est intéressant. Mais cela n’est valable que sur les nouveaux produits développés depuis le Luxembourg. Pas sur les produits existants. L’équipe qui travaille à présent sur le territoire grand-ducal démarre donc le développement d’une nouvelle gamme de produits dans nos domaines de compétences, à savoir l’Entreprise Content Management. Dans nos démarches, on peut souligner que nous avons été bien aidés par Luxinnovation pour monter le dossier en vue d’obtenir l’aide à l’investissement et que nos contacts avec l’administration fiscale ont été aisés. Cela a participé à l’installation d’un climat de confiance avec le Luxembourg. Vous vous inscrivez donc dans une démarche à long terme… Comptez-vous développer cette nouvelle activité à Luxembourg ou envisagez-vous d’autres transferts? «Nous pensons qu’il faudra un an pour mettre cette nouvelle gamme de produits au point. Après, pour bénéficier des avantages fiscaux, il faudra les vendre. Le transfert de l’équipe R&D se base en effet sur un calcul financier sur le long terme qui comprend l’aide à l’investissement et le retour sur les ventes avec l’avantage fiscal. Mais cela ne s’arrête pas là. Il faudra de toute manière assurer un suivi sur les produits développés, les améliorer. Ce n’est donc pas un one-shot sur un an et demi. A ce niveau, la R&D au Luxembourg pourrait en effet être renforcée. Quant à transférer d’autres parties de nos départements R&D ailleurs, il faudra voir. Si cette expérience s’avère positive, elle pourra probablement se poursuivre par le développement d’autres produits au Luxembourg.»
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Rolf Tarrach
«Croissance et indépendance jouent en notre faveur» En dépit de sa jeunesse, l’Université du Luxembourg attire des professeurs et étudiants du monde entier. La rentrée 2010 se profile avec quelque 5.000 étudiants et un corps académique de 171 personnes de 18 nationalités. De quoi satisfaire pleinement son recteur.
Marc Vandermeir (interview), Julien Becker (photo)
Monsieur Tarrach, pourriez-vous d’abord définir en quelques traits fort l’Université du Luxembourg? «D’abord, c’est une université très jeune, puisqu’elle a seulement sept ans. Moi-même, je suis arrivé début 2005 après le décès du premier recteur. Aujourd’hui, c’est une université qui se caractérise notamment par son caractère très international. Nos étudiants viennent de presque une centaine de pays, le personnel d’une cinquantaine et le corps professoral d’une vingtaine. J’ajoute que 48% de nos étudiants sont Luxembourgeois, 14% Français, 7% d’Allemands, autant de Belges et de Portugais. Puis viennent les Italiens avec presque 3%, puis tous les autres. C’est une internationalisation vraiment très exceptionnelle et qui, bien sûr, reflète celle du Luxembourg. Cela implique-t-il une approche basée sur le multilinguisme? «Oui, tout à fait, et c’est une autre caractéristique forte de notre université. Nous utilisons le français, l’anglais et l’allemand comme langues véhiculaires de notre enseignement. Les formations sont bi- et, pour quelquesunes trilingues. Nous avons une série de masters que nous n’offrons qu’en anglais. Ce sont ceux où, par exemple, nous avons beaucoup d’étudiants venus d’Asie. Ainsi, pour le master Entrepreneurship and Innovation, que nous proposons depuis trois ans, nous avons eu, l’année dernière, 280 candidats. Nous en avons retenu 28 venant de 17 pays différents. La concurrence est forte entre universités. Comment celle du Luxembourg se fait-elle sa place? «Outre le fait que nous avons un profil différent, entre autres parce que nous sommes axés sur la recherche, nous développons une forte coopération avec six autres universités de la Grande Région (Trèves, Kaiserslautern, Sarrebruck, Metz, Nancy et Liège, ndlr.). Ensemble, nous avons créé l’Université de la Grande Région, financée en partie par l’Union européenne, par les régions et par les gouvernements. Nous sommes occupés à créer les structures qui nous permettent de
nous présenter au-delà de nos frontières communes comme une université unique, dans le cadre de foires internationales par exemple. Nous offrons aussi aux professeurs et aux étudiants une mobilité interne entre ces universités. Il y a, en outre, de nombreuses universités avec lesquelles nous avons des conventions et des liens très forts, notamment celles de Bruxelles, Louvain, Paris, Strasbourg, Aix, Zurich, Munich, etc. Toutes sont des universités partenaires, là encore pour faciliter notamment la mobilité. Considérez-vous cette mobilité comme un autre point fort? «Oui. Ján Figel (alors commissaire européen à l’Education, à la Formation, à la Culture et au Multilinguisme, ndlr.) soulignait que l’Université du Luxembourg est la seule où la mobilité est inscrite dans sa loi organique. Il est vrai que chez nous, la mobilité au niveau du bachelor est une obligation, alors que le processus de Bologne n’y oblige en rien. Du reste, aucune autre université n’a une telle mobilité. Un autre trait est la proximité, les contacts étroits entre étudiants et professeurs. Moi-même, comme recteur, je tiens une fois par mois mes portes ouvertes et les étudiants peuvent venir et exposer leurs problèmes, critiques ou idées. Nous avons introduit le tutorat pour les étudiants lors de leur premier semestre de bachelor. Cette proximité est aussi unique, tout en reflétant le fait que notre université est encore assez petite. L’interdisciplinarité n’est-elle pas aussi très poussée? «En effet, et cela se reflète dans nos contacts avec les entreprises. N’importe quel sujet d’intérêt pour les entreprises a automatiquement un caractère interdisciplinaire, avec des aspects financiers, économiques, de marketing, de protection de données, juridiques, de ressources humaines, etc. Comme nous avons beaucoup de contacts avec les entreprises, aux niveaux national et international, cela se répercute directement sur notre recherche, ce qui est aussi notre volonté. C’est dans ce contexte que nous avons créé deux centres interdisciplinaires de recherche. Le premier travaille dans le domaine de «Security,
reliability and trust» et a déjà signé une série de conventions avec nombre de partenaires économiques. Le second, le «Luxembourg Center for Systems Biomedecine», s’attache à la recherche en génétique, de la protéomique et de ce qu’on appelle la médecine personnalisée, qui cherche à prévoir les maladies dont une personne pourrait être atteinte, pour développer des médicaments personnalisés. Ces centres représentent deux de nos cinq priorités de recherche. Disposez-vous du support d’entreprises? «Nous avons six chaires financées par des entreprises et des institutions. Nous avions déjà la chaire TDK, pour le domaine des semi-conducteurs et la produc-
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«Collaborations, multilinguisme et mobilité sont une force»
tion de cellules photovoltaïques; la chaire de planification urbaine, financée par la Ville de Luxembourg; la chaire Atoz, pour l’international taxation; la chaire SES, pour le droit de l’espace. En septembre se sont ajoutées l’«ArcelorMittal Chair in Façade Engineering» et la «Deutsche Bank Chair of Finance». Nous avons en outre reçu un soutien de près d’un demi-million d’euros de la Fondation luxembourgeoise contre le cancer. Au total, plus de 15% de nos dépenses sont couvertes par des financements externes et nous en sommes fiers. Quelles sont vos éventuelles limitations? «Elles ne sont pas scientifiques mais viendront plutôt, pour ces années proches, de nos locaux. Nous
sommes aujourd’hui sur cinq sites, y compris sur celui qui sera le futur site universitaire, à Belval. En attendant que ce futur site soit achevé, notre rythme de croissance va être limité et notre plan insiste donc sur la consolidation. D’autant que nous avons eu une croissance très forte ces dernières années. Nous devons donc nous assurer maintenant que ce que nous faisons répond aux plus hauts critères de qualité. Nous allons également renforcer nos spécificités, y compris le fait que nous avons presque 600 enseignants associés, du privé et du public. Cela donne à nos étudiants une formation tant académique que pratique. C’est très apprécié, au point que c’est l’une des raisons pour lesquelles ils viennent ici.
Vous avez parlé de deux des cinq priorités de recherche. Quelles sont les trois autres? «Dans le plan quadriennal 2010-2013 qui a été présenté et approuvé en fin d’année dernière, nous souhaitons, entre autres, développer la recherche en droit européen et des affaires. Ce qui est logique lorsque l’on rappelle que la Cour européenne de Justice est installée au Luxembourg. Une autre priorité est la finance internationale à travers la Luxembourg School of Finance, qui est notre département Finance, appuyé par la fondation du même nom. Enfin, il y a l’apprentissage et l’éducation dans un contexte multilingue et pluriculturel, qui est un défi. Là, nous aidons au développement de nouvelles pédagogies.»
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Dominique Tilmans et le GEIE «Frontaliers Européens au Luxembourg»
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opération de type Leverage Buy Out avec un changement total de propriétaire», a précisé à paperJam Daniel Schneider, associé chez Tenzing Partners. Le montant de cette opération n’a pas été communiqué. Basée à Saumur, la société Butet a été créée il y a près de 25 ans par Frédéric Butet. Elle est spécialisée dans la fabrication et la vente de selles haut de gamme pour des cava liers professionnels et amateurs confirmés. Les deux acheteurs sont Arnaud Lièvre et Olivier Perdrix, deux entrepreneurs français qui possédaient déjà une entreprise ensemble, mais qui sont totalement novices dans ce secteur de l’équitation. M. Butet, aujourd’hui âgé de 57 ans, les accompagnera au cours des trois prochaines années.
droit) mène un combat contre la décision du gouvernement luxembourgeois de réserver l’aide financière pour études supérieures aux seuls résidents. L’élue a, ainsi, contribué à la fédération des opposants au sein de deux structures char gées d’ester contre la loi qui doit entrer en vigueur le 1er octobre. A la création de l’asbl Solidarité Frontaliers Européens, le 2 sep tembre dernier, a succédé le dépôt des statuts du GEIE (Groupement Européen d’Inté rêt Economique) «Frontaliers Européens au Luxembourg», le 17 septembre. Ce dernier n’a pas tardé pour agir, puisqu’il a déposé une plainte six jours plus tard auprès de la Commis sion européenne. L’originalité de la démarche résiderait, selon ses initiateurs, dans «l’utilisation d’une procédure accélérée pour interroger le Grand-Duché de Luxembourg sur la décision prise, procédure appelée ‘lettre pré-258’ par les spécialistes», stipule le communiqué.
Social
Frontaliers: encore une plainte Publié le 24.09.2010
Le vent de colère contre la loi 6148 souffle également des provinces belges. Depuis plu sieurs semaines, la sénatrice Dominique Tilmans (Mouvement Réformateur, parti de centre
Formation
La banque de détail, ça s’apprend Publié le 24.09.2010
Sans doute un effet du recen trage des banques sur leur métier de base, l’Institut de
Formation Bancaire, Luxem bourg (IFBL) lance une forma tion spécifique aux métiers de la banque de détail. Elle se décline en deux filières, l’une consacrée aux conseillers de la clientèle particulière («Certified Retail Client Advisor»), l’autre orientée vers les con seillers de PME («Certified Corporate Client Advisor»). Elle a été mise sur pied en collabora tion avec le Retail Banking Group, un comité technique lancé en 2008 par l’ABBL (Association des Banques et Banquiers, Luxembourg) et présidé par Benoît Holzem. Une première session a débuté cette semaine. Elle réunit un groupe pilote d’une douzaine de candidats provenant des principales banques de la Place et concerne la première filière. «Toutes les matières étaient déjà plus ou moins couvertes et faisaient l’objet de modules distincts, mais il s’agit désormais d’une formation structurée. Elle ne se limite d’ailleurs pas aux produits ou au cadre légal. Elle porte aussi sur la déontologie, le comportement commercial, la gestion du client», explique Ginette Nierenhausen, responsable de l’offre de forma tion à l’IFBL.
Luxembourg
L’immobilier a effacé la crise Publié le 27.09.2010
A l’occasion de la Semaine du logement qui se tient du 1er au 4 octobre à Luxexpo, AtHome envoie un message rassurant sur l’état du marché de l’immobilier résidentiel. Selon le site Internet qui se fonde sur le prix des annonces publiées, le marché immobilier luxembourgeois a même effacé en 2010 la baisse des prix enregistrée suite à la crise
économique. Explication: les taux d’intérêt sont à un plus bas histo rique et la demande de crédit progresse, malgré des critères d’octroi de prêts plus restrictifs. «Les prix de vente affichés atteignent pour la majorité des régions les records historiques constatés en 2008», souligne le communiqué publié ce jour. Selon AtHome, les prix affichés pour le neuf s’inscrivent en hausse de 9,9% en moyenne sur un an. La hausse la plus spectaculaire est observée sur les apparte ments haut de gamme avec une progression de 20% en un an. Il est également noté que le prix des appartements anciens de 1 à 2 chambres (qui représen tent 72% du marché) a aug menté de 4,1% à 4,3%. Si le nombre d’appartements anciens proposés à la vente a diminué de 10% par rapport à l’année précédente, le volume de maisons disponibles est lui supérieur de 10% à 2009.
Place financière
Dekabank reprend WestLB Publié le 27.09.2010
Dekabank est sur tous les fronts. Après avoir annoncé en août la reprise des activités de banque privée de LBBW (Landesbank Bade-Wurtemberg) au Luxembourg, le gestionnaire des actifs des Sparkassen (caisses d’épargne allemandes) fait l’acquisition de WestLB International, filiale grand-ducale de la banque régionale alle mande. Comme pour LBBW, l’opération sera effective au 1er janvier 2011. Aucun détail financier n’a été communiqué. Suite à la crise financière et aux aides publiques dont elle a bénéficié, WestLB s’est vu
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Photo: Etienne Delorme (archives)
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Ernest Cravatte (président du comité de direction de la Banque Raiffeisen)
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imposer une restructuration sévère par la Commission européenne et la cession de très nombreux actifs, dont son entité luxembourgeoise. La banque allemande est pré sente au Luxembourg depuis 1972. WestLB International emploie une centaine de sala riés. Les effectifs de Dekabank sont composés de quelque 330 collaborateurs. Dekabank est née en 1999 de la fusion de DGZ (Deutsche Girozen trale) et de Deka. Elle gère environ 160 milliards d’euros d’actifs. Etablie à Düsseldorf, WestLB étudie actuellement la possibilité de fusionner avec BayernLB, son homolo gue bavaroise.
de santé et de l’assurance mala die. Et elle le fait savoir, faisant part de sa «consternation» devant l’absence de concertation avec les organisations patronales. «La proposition de relever les cotisations patronales est en contradiction avec l’accord tripartite de 2006 visant à endiguer le coût indirect du travail», déplore l’UEL, qui adressera au gouvernement, le 1er octobre, ses propres propositions de réforme du système des soins de santé «tendant à éviter une augmentation des cotisations sociales».
Place financière Luxembourg
Assurancemaladie: l’UEL consternée Publié le 27.09.2010
L’Union des Entreprises Luxem bourgeoises (UEL) n’apprécie guère l’adoption, le 23 septem bre par le conseil de gouverne ment, du projet de loi portant réforme du système de soins
Raiffeisen: bon premier semestre Publié le 28.09.2010
Connue pour son approche conservatrice, la banque mutualiste Raiffeisen vient de rendre compte d’un premier semestre très honorable. L’établissement a engrangé un bénéfice net de 9,3 millions d’euros, en progression de
12,1%. La performance est à mettre au regard de celle de la place financière dans son ensemble, alors que la CSSF a fait état d’un recul supérieur à 30% du résultat avant provi sions des établissements du centre financier. «Notre structure de revenus diffère de celle de la plupart de nos concurrents, avec une activité de transformation (prêts à long terme financés par des emprunts à court terme, ndlr.) beaucoup plus réduite», expli que Ernest Cravatte, le prési dent du comité de direction. Du coup, l’établissement a beaucoup moins souffert de la chute des taux longs lorsque cette activité est devenue moins juteuse en 2010. Sur la période, le total du bilan de la banque a augmenté de 2%. La croissance atteint 14% sur un an. «Au niveau des revenus, on note une hausse de 7% de la marge sur intérêts, progression qui résulte essentiellement de volumes plus élevés. Les commissions affichent quant à elles une croissance de 13,4%, notamment grâce à la reprise des opérations en Bourse des clients», explique la banque.
Photo: Etienne Delorme
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Luc Frieden (ministre des Finances)
Conférence Alfi
Fonds: Frieden s’engage sur le long terme Publié le 28.09.2010
Quand l’économie patine, que les profits des banques chutent, l’industrie luxembourgeoise des fonds d’investissement compte davantage encore pour l’avenir du pays. Dans ce contexte,
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Trois questions à Marc Hemmerling
«Harmoniser l’Échange de donnÉes»
Photo: Julien Becker (archives)
Photo: Laurent Antonelli (Blitz / archives)
Interview par Jean-Michel Gaudron, publiée le 27.09.2010
Jean-Luc Dourson (président de la Fédération luxembourgeoise des laboratoires d’analyses médicales)
Luc Frieden n’a pas hésité à revenir dans la nuit de Bruxelles, où il participait ce lundi soir à un sommet européen. Et il a répondu présent au 19e Global Investment Funds Forum qui se tient ces mardi et mercredi à un moment charnière pour le secteur. La manifestation est organisée par l’Alfi (Association luxembourgeoise des fonds d’investissement) et Nicsa, son homologue américaine. Le minis tre des Finances a insisté sur l’engagement «de long terme» du gouvernement en faveur de ce pilier de l’économie. «C’est maintenant que nous devons prendre des décisions difficiles pour demeurer une place attrayante. L’industrie des fonds vit dans un monde global. Nous devons mesurer notre compétitivité au regard de nos voisins», a insisté Luc Frieden. Ardent défenseur des intérêts du cen tre financier, il a estimé qu’il fal lait aménager l’indexation des salaires sur les prix pour ne pas mettre en péril la compétitivité du pays à long terme. En revanche, il s’est engagé à maintenir un environnement fiscal attrayant, là aussi dans une optique de long terme: «L’environnement fiscal restera plus avantageux que chez nos voisins. Il s’agit d’un outil pour faire notre promotion.» La taxe de souscription des fonds indi ciels cotés (ETF) et des fonds de microfinance a été abolie pour contrer une concurrence de plus en plus féroce, en parti culier à Dublin.
Marc Hemmerling a été élu président d’XBRL Europe.
Entreprises
Labels ESR: premières remises Publié le 28.09.2010
Pour la première fois, le label «Entreprise Socialement Respon sable - ESR», créé par l’Institut national pour le développement durable et la responsabilité sociale des entreprises (INDR) a été remis à 15 entreprises ayant répondu avec succès aux critères de la démarche de labellisation. Ce label se décline en trois piliers du modèle RSE: «Social et Ega lité des chances professionnel les», «Gouvernance» et «Environnement». «L’INDR souhaite que les entreprises souscrivent à cette démarche dans le souci légitime d’obtenir à terme un net avantage concurrentiel et de stimuler l’innovation tout en répondant aux exigences du marché», explique le communiqué.
Entreprises
camions et autobus. Objectif avoué: une victoire finale dans le Tour de France, une épreuve à laquelle Andy Schleck a terminé deux fois de suite deuxième (2009 et 2010)
Construction
Works.lu, le trait d’union Publié le 28.09.2010
Soucieuse de promouvoir plus avant le travail de ses membres, la Fédération des Artisans vient de se doter d’un nouvel outil, dans l’air du temps. Le portail works.lu, réalisé en collaboration avec Yellow, est un site web qui propose de mettre directement en relation les particuliers qui ont un projet de rénovation, de transforma tion ou d’agrandissement de leur habitation, avec les profes sionnels luxembourgeois du bâti ment. Le service est entièrement gratuit.
Mercedes-Benz Luxembourg: aussi à vélo Publié le 29.09.2010
Mercedes-Benz Luxembourg a signé un partenariat avec la nouvelle équipe cycliste profes sionnelle luxembourgeoise - le Luxembourg Pro Cycling Project - réunie autour des frères Andy et Fränk Schleck. Dans les faits, la marque à l’étoile équipera la totalité du parc automobile de cette équipe cycliste: voitures particulières, camionnettes,
Santé
Les labos privés se sentent persécutés Publié le 29.09.2010
Jean-Luc Dourson, président de la Fédération Luxembour
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Le responsable organisation, technologie et système de paiement de l’ABBL vient d’être élu président de l’association XBRL Europe. Avec de beaux chantiers en perspective. Explications. Monsieur Hemmerling, quel est le domaine d’action de l’association XBRL? «Il s’agit du développement de standards technologiques pour structurer l’échange de données business (XBRL est l’acronyme de eXtensi ble Business Reporting Language, ndlr.). Cela va bien au-delà du seul secteur financier puisque cela touche aussi les données complexes, comme les comptes annuels des entreprises. Techniquement, ce standard est ouvert. Il se compose de couches qui, comme des codes-barres, permettent de fournir des informations détaillées sur le contenu des données chiffrées, mais aussi des formules mathématiques de calcul ou des traductions… Cette organisation XBRL, dont le siège mondial est aux Etats-Unis, ne fonctionne que sur la base du bénévolat. Elle regroupe environ 450 membres. Qu’en est-il au Luxembourg? «Ici, une vingtaine de structures sont membres de l’entité locale, présidée par Serge de Cillia, membre du comité de direction de l’ABBL. On y trouve les principales associations du secteur financier et leurs superviseurs respectifs, mais aussi des fournisseurs de technologies ou de services. Ces dernières années, une série de projets a déjà été réali sée. Ainsi, depuis 2008, les transmissions de données vers la BCL ou la CSSF sont en production. Vous venez d’être élu à la présidence de XBRL Europe. Comment se positionne cette structure dans ce contexte? «Tous les pays sont évidemment confrontés à des projets semblables. Chaque pays suit la législation européenne, mais chacun le fait selon les règles de son superviseur national. Il y a donc une harmonisation technique, mais pas vraiment en termes de contenu. Une bonne douzaine de projets en Europe utilisent déjà XBRL avec leurs registres de commerce nationaux et on peut imaginer uniformiser les contenus à l’échelle européenne. Le rôle de XBRL Europe est donc de promouvoir l’utilisation de ce standard auprès des autorités européennes, et d’utiliser ce standard pour arriver à cette harmonisation de différents projets européens. Nous souhaitons également nous ouvrir aux économies émergentes comme l’Inde ou la Chine. D’ailleurs, la prochaine conférence internationale XBRL aura lieu en octobre à Pékin. Nous savons que des organisations comme la Bourse de Shanghai, mais aussi le ministre des Finances chinois poussent à l’adoption d’un tel standard.»
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«Profiter de l’invasion chinoise en Europe» Jean-Claude Vesque (Chambre de Commerce)
Entreprises
Le rendez-vous des sinophiles Le Luxembourg économique débarque en nombre à l’Exposition universelle de Shanghai. Chaperonnée par le Grand-Duc et le ministre de l’Economie, la centaine de sociétés luxembourgeoises se projette vers un marché au potentiel énorme.
Pierre Sorlut (texte), Luc Deflorenne (photo)
Le nombre d’entreprises luxembourgeoises représentées à Shanghai lors de la «semaine commerciale du Luxembourg» est révélateur des attentes. «105 sociétés participent à cette mission. C’est du jamais vu pour la promotion du commerce luxembourgeois», se réjouit Jean-Claude Vesque, responsable à la Chambre de Commerce du développement des marchés hors Europe. Il faut dire que la délégation avait mis les petits plats dans les grands. Le Grand-Duc Henri et Jeannot Krecké, ministre le l’Economie et du Commerce extérieur, accompagnaient les représentants économiques. Et les Chinois apprécient l’implication des hauts dirigeants nationaux. Pour preuve, David Arendt, directeur financier de Cargolux, raconte: «J’ai présenté le Grand-Duc Henri et M. Krecké à un de mes interlocuteurs chinois. Après quoi, ce dernier m’a dit ‘c’est le plus beau jour de ma vie’.» Les entrepreneurs locaux se pressaient donc aux portes du pavillon du Luxembourg pour assis-
ter à cette semaine commerciale articulée autour de cinq thèmes choisis (les NTIC, l’équipement automobile, la logistique, les écotechnologies et l’agroalimentaire) pour leurs potentiels compétitifs respectifs. Car les entreprises luxembourgeoises ne s’attaquent pas à un marché de consommateurs 2.700 fois plus grand que leur marché domestique sans réfléchir à une approche stratégique. Jean-Claude Vesque explique: «Nous avons choisi des secteurs, en dehors de l’acier et de la finance qui connaissent déjà du succès en Chine, dans lesquels nous pouvions apporter des solutions et une valeur ajoutée.» Et ils ne s’y sont pas trompés! Selon l’intéressé, «un millier d’entreprises chinoises» se sont présentées aux journées thématiques organisées au pavillon pour écouter les représentants des secteurs promouvoir le Luxembourg. Du point de vue des exportations, d’abord, et compte tenu de la taille du marché et des coûts de fabrication locaux, il n’est évidemment pas question d’inonder la Chine de produits, mais plutôt de proposer un savoir faire «made in Luxembourg».
Les entrepreneurs en écotechnologies, percevant une demande croissante, souhaiteraient vendre des équipements ecofriendly. Le groupe Paul Wurth en fait partie. En ICT, les entreprises luxembourgeoises voudraient tirer parti de leur expérience en matière, entre autres, de protection des données bancaires. De même pour les sociétés de l’agroalimentaire qui exporteraient des méthodes de fabrication estampillées Lëtzebuerg, notamment via les producteurs de vin de la Moselle ou la société de catering du restaurant étoilé Favaro Ristorante. Reste ensuite à attirer les flux. Profitant de la proximité des constructeurs automobiles européens, les sociétés luxembourgeoises d’équipement automobile voudraient tisser des liens avec la Chine, nouvellement promue premier producteur mondial d’automobiles. «Si les fournisseurs chinois sont déjà bien implantés en Europe, nous essayons de vendre les atouts du Luxembourg, notamment son cadre légal et fiscal», confie le responsable de la Chambre de Commerce. Les lois sur la recherche et le développement, ainsi que celle relative à la propriété intellectuelle, pourraient inciter des constructeurs à développer de nouvelles générations de véhicules au Grand-Duché. Enfin, le secteur de la logistique fait figure de pièce maîtresse de la stratégie commerciale luxembourgeoise pour capter une partie de «l’invasion chinoise en Europe» selon les termes de M. Vesque. Les sociétés du secteur représentaient environ le quart de la délégation. Luxair ou Cargolux veulent faire du Luxembourg la «porte d’entrée de l’Union européenne», par les airs comme par les mers. Selon Freddy Bracke, directeur de Cobelfret, le Luxembourg deviendrait «l’hinterland des grands ports maritimes». Outre les aspects fiscaux favorables à l’import de biens, lesdites sociétés font valoir la position clé du Luxembourg au cœur de l’Europe. En sus, David Arendt et Cargolux comptent «courtiser des banques chinoises et les sensibiliser au financement de la flotte». Mais l’intéressé prend également un peu de recul et perçoit l’événement comme une opportunité de faire du networking «luxo-luxembourgeois» en rapprochant pendant plusieurs jours différents métiers interconnectés, et souhaite d’ailleurs prochainement réaliser avec ses pairs un «post mortem».
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eXchange² Innovate: rÉseauter et innover
Photo: BCL
Photo: Charles Caratini
Par Pierre Sorlut, publié le 29.09.2010
Arianne Eberwein (ProCompany) et Jeannot Krecké (ministre de l’Economie)
Un réseau d’échange de pratiques innovantes pour les entrepreneurs de la Grande Région vient de naître. Un parterre d’invités de marque, dont le ministre de l’Economie, assistait ce mardi soir à la cérémonie inaugurale au siège de BGL BNP Paribas. Le principe du réseau d’échange de pratiques Exchange2Innovate consiste à organiser des ateliers d’échange de pratiques novatrices pour autant qu’elles relèvent de la stratégie, de l’organisation ou de la technologie. Les entreprises hôtes, sélectionnées par le comité technique consultatif constitué d’entrepreneurs de la région, accueillent les formations et sélectionnent les participants, limités au nombre de 20. Ces sociétés accueillantes peuvent alors faire valoir leurs innovations devant leurs pairs, ou potentiels clients et fournisseurs. On dépasse donc le simple échange de cartes de visite. Pragmatisme est le maître-mot des chefs de PME. Quatre partenaires s’associent à l’initiative inspirée d’expériences similaires en Europe dans le cadre du programme de la Commission, EUNET. Celle-ci est destinée aux PME de la Grande Région. Derrière Ariane Eberwein (ProCompany Eberwein & Partner), Karin Schintgen (BGL BNP Paribas), Marc Lemmer (CRP Henri Tudor) et Pascal Deisges (Ernst & Young), offrent leurs services pour structurer le lien entre les entrepreneurs. Un réseau novateur
Le concept d’innovation a fédéré les quelque 200 invités, à la cérémonie à laquelle assistaient Jeannot Krecké, ministre de l’Economie et parrain de l’initiative, Robert Dennewald, président de la Fedil, Gilles Schlesser, directeur de Luxinnovation et Rolf Tarrach, recteur de l’Université du Luxembourg. L’allemand a pris une place prépondérante lors des débats. Peut-être une manière de faire du pied aux entrepreneurs germaniques plutôt frileux, si l’on en croit Marc Lemmer, lorsqu’il s’agit de traiter avec leurs homologues transfrontaliers. Reste maintenant à transformer l’essai en proposant un programme répondant aux attentes. Six ateliers sont dans les tuyaux pour la fin d’année. Y seront abordés la culture de l’organisation et de l’entreprise, la satisfaction du client par la qualité produit, les technologies de communication innovantes dans le secteur de la santé, l’optimisation de la chaîne logistique pour PME, les informations de distribution et le système de planification, ainsi que l’intégration de la responsabilité sociale des entreprises et de la qualité pour faire du service au client un facteur de succès. swww.exchange2innovate.lu
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geoise des Laboratoires d’Analyses Médicales (FLLAM) et directeur des laboratoires Ketterthill conteste le projet de loi de réforme de l’assurance maladie. Le texte contient notamment «une baisse autori taire de 14,25% à partir du 1er janvier 2011» des tarifs pratiqués par les laboratoires privés. Selon lui, cette disposition fait suite à une longue série de mesures dont sont victimes les laboratoires d’analyses privés depuis 2002 et qui remettent en cause leur existence même. «En moins de deux ans, le secteur privé aura subi une baisse de ses recettes de 35%. Nous ne pouvons plus continuer sur cette voie.» Jean-Luc Dourson conteste, entre autres, le raisonnement suivi par la Caisse Nationale de Santé, selon laquelle les coûts des laboratoires privés seraient inférieurs aux laboratoires hospitaliers: «Les calculs sont faux. La simulation de nos frais financiers est largement sousévaluée. S’il y a une volonté
de réaliser des économies et de réduire les dépenses et si le secteur hospitalier est reconnu comme bien plus cher, pourquoi ne pas restructurer les laboratoires hospitaliers plutôt que d’attaquer le secteur privé?» Au final, les conséquences sociales seraient sous-estimées, le secteur luxembourgeois des laboratoires privés employant 350 collaborateurs.
Place financière
BCL: accord avec la Chine Publié le 29.09.2010
La Banque Centrale du Luxembourg (BCL) et son homologue chinoise People’s Bank of China ont signé un memorandum of understanding. Cet accord établit les bases d’une coopération entre les deux banques centrales, notamment dans les domaines de la formation et de l’échange d’informations.
Place financière
Finnova au plus près du Luxembourg Publié le 30.09.2010
Depuis mai dernier, l’éditeur suisse de progiciels bancaires Finnova a ouvert une filiale
sur le territoire grand-ducal. Cette nouvelle implantation vient d’être officialisée. Conscient des besoins du marché et de son potentiel, il dit vouloir s’y position ner de manière durable en tant que partenaire des acteurs de la Place. «Selon une enquête menée par KPMG, 31% des banques implantées au Luxembourg prévoient de se doter d’un nou veau cœur de progiciel de ges tion bancaire au cours des cinq prochaines années», a commenté Fabrizio Romano, nouveau manager business development & sales de Finnova à Luxembourg. «Le progiciel est propice à l’adop tion de modèles d’affaires nova teurs tels que la fourniture de services applicatifs ou l’externa lisation des processus d’affaires», explique-t-il. A ce jour, 30% des établissements suisses de banque universelle et de banque privée sont dotés de la solution bancaire globale et modulaire de Finnova. Pour 2010, le développeur de logiciels dit vouloir acquérir un premier client de référence sur le Grand-Duché et finaliser un premier partenariat avec un des acteurs de la Place. «Nous voulons travailler locale ment. Nous limitons notre rôle au développement du progiciel. Pour son implémentation, nous voulons travailler avec des partenaires locaux», a expliqué M. Romano.
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Telindus, ICT Company of the Year 2010
The ICT Company of the Year is cloud on nine. It’s the perfect time to join Telindus Cloud.
ICT COMPANY OF THE YEAR LUXEMBOURG ICT AWARDS 2010
Telindus Luxembourg vient d’être élue « ICT Company of the Year » 2010 par un panel de 50 CIO de la place luxembourgeoise. Ce prix distingue l’entreprise ICT qui a su innover, se développer, et dont l’approche humaine et technologique ont marqué les esprits en 2010. Cette reconnaissance nous incite à poursuivre nos efforts et nos investissements dans nos nouveaux services de « cloud computing » et de connectivité, des services à forte valeur ajoutée pour nos clients. Comme Telindus, n’attendez pas pour innover. Passez au Telindus Cloud. wwww.telinduscloud.lu
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« L’architecture est l’affaire de tous»
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Interview par Nicolas Raulot, publiée le 01.10.2010
Photo: Etienne Delorme (archives)
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Trois questions à Céline Coubray
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Services
Yves Kemp quitte KPMG Photo: INgrid
Publié le 01.10.2010
Archiduc, le nouveau magazine d’architecture, vient de paraître. Edité par Mike Koedinger Editions (l’éditeur de paperJam), avec le soutien de la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie, il sera publié deux fois par an. Sa rédactrice en chef nous le présente. Céline Coubray, quel est le contenu d’Archiduc? A qui s’adresse-t-il? «Archiduc est un magazine dédié à l’architecture réalisée au Grand-Duché et celle faite en dehors de nos frontières par les bureaux luxembour geois. C’est un magazine qui s’adresse à tout le monde, puisque l’architecture est et doit être l’affaire de tous. Mais nous visons aussi bien entendu plus particulièrement les architectes, les ingénieurs, les maîtres d’ouvrage, ainsi que les décideurs du monde écono mique et politique. Pour ce premier numéro, nous avons choisi de consacrer un dossier à la 12e Biennale de Venise, avec notamment une large présentation du pavillon luxembourgeois. On trouve également un dossier destiné aux particuliers sur la rénovation durable et un autre dossier pour les entreprises sur l’éclairage. Au cœur du magazine, le lecteur découvrira la carte blanche offerte à l’architecte Marc Colbach, qui nous emmène dans un quartier de Pékin. A chaque édition, un architecte luxembourgeois est présenté à travers un portrait et un large portfolio. A l’occasion du numéro 1 d’Archiduc, c’est le bureau de Jean-Paul Carvalho qui est à l’honneur. Enfin, la dernière section du magazine reprend l’actualité de la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie, qui collabore à l’édition de ce nouveau magazine. En quoi ce magazine est-il différent des autres magazines d’architecture? «En plus de l’intérêt pour le contenu et de la pertinence de l’information, nous espérons nous démarquer par la qualité des projets présentés, l’exigence que nous avons par rapport à la maquette, au choix des papiers, à la qualité des photos. L’éditeur a souhaité réaliser un magazine audacieux et contemporain dans sa maquette, qui ait un réel intérêt visuel et graphique.
Vendredi dernier, Yves Kemp a effectué son dernier jour de travail chez KPMG. Directeur (non associé) du département Financial Advisory Services, il avait été recruté il y a quatre ans pour prendre en charge le développement stratégique du marché local et du secteur public. Les raisons de ce départ, décidé «d’un commun accord» selon KPMG, et sa destination n’ont pas encore été commu niquées.
Place financière
Un guide pour AIFM Publié le 01.10.2010
Ernst & Young vient de publier la brochure A new dawn for alter native investments? – Navigating the challenges and opportunities of the AIFM Directive. Ce petit ouvrage d’une vingtaine de pages présente un aperçu des dispositions clés de la directive et en analyse les implications stratégi ques majeures du point de vue des gestionnaires d’actifs, des prestataires de services et des investisseurs. La brochure peut
Yves Kemp quitte KPMG.
être téléchargée sur le site internet d’Ernst & Young Luxembourg (www.ey.com/lu)
cadre de ses activités b2fair organise à Istanbul un événement de matchmaking, à l’occa sion des salons CeBIT Bilisim Eurasia (l’événement de référence du secteur des technologies de l’information et de la communication dans la région eurasienne, qui a accuelli 1.224 exposants de 22 pays et 146.572 visiteurs en 2009) et Broadcast, Cable & Satellite (la plus grande exposition de la région eurasienne dans ce domaine qui a accueilli 235 exposants et 20.388 visiteurs en 2009). Ces manifestations se déroulent du 6 au 10 octobre 2010. Véritables bourses de contact, les événements b2fair sont des plate-formes de coopération professionnelles qui ont pour but de permettre aux entreprises d’accéder à de nouveaux marchés, ainsi que d’établir des relations d’affaires durables, et ceci par le biais de contacts de qualité et sur mesure, soigneusement arrangés au préalable.
Musique
Sacem: Marc Nickts remplace Bob Krieps Publié le 01.10.2010
La prise de fonction est effective depuis ce vendredi 1er octobre. Marc Nickts, âgé de seulement 29 ans, est le nouveau gérant de la Sacem Luxembourg, société chargée de la défense des droits des auteurs et compositeurs. Il prend la succession de Bob Krieps, démissionnaire après avoir été nommé coor dinateur général du ministère de la Culture par la ministre Octavie Modert (lire dans notre dernière édition en page 42).
Chambre de Commerce Alter Domus
La Bourse b2fair en Turquie
En Belgique et à Malte
Publié le 01.10.2010
Publié le 01.10.2010
Pour la première fois, la Chambre de Commerce, dans le
Photo: Chambre de Commerce
Quels articles avez-vous eu le plus de plaisir à écrire dans le premier numéro qui vient de paraître? «La Biennale de Venise a été un sujet très agréable à traiter, d’autant plus que l’édition de cette année propose des participations de très grande qualité et que l’exposition People meet in Architecture, dont le commissariat est assuré par Kazuyo Sejima, donne à voir des installations généreuses et intelligentes, répondant pleinement à cette envie de partage et de rencontre, suggérée dans le thème général de cette biennale.»
La société Alter Domus, active notamment dans les services aux fonds d’investissement, a ouvert deux nouveaux bureaux au sein de l’Union européenne: en Belgique et à Malte. Cela porte à onze le nombre de pays où la société est présente à travers le monde. En prenant pied à Bruxelles, Alter Domus est ainsi présente dans chacun des pays du Benelux. Quant à Malte, Dominique Robyns, le CEO de la société, y voit «un domicile de choix pour les fonds d’investissement» et une «expansion logique de notre réseau de bureaux».
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47 actualité
Place financière
Baker & McKenzie s’établit au Luxembourg Publié le 01.10.2010
Créé à l’automne dernier par Jean-François Findling, Raphaël Collin et Laurent Fessmann (trois ex-associés du cabinet Noble & Scheidecker), le cabinet Findling Collin Fessmann change de nom et devient Baker & McKenzie Luxembourg. Un petit événement sur la Place dans la mesure où ce réseau international présent dans 40 pays, avec 67 bureaux (et maintenant 68) et quelque 3.800 avocats, n’était pas encore physiquement présent au Grand-Duché. Evénement aussi, car la dernière ouverture d’un nouveau bureau de ce réseau sur le continent européen date de 2003. Cette «nouvelle» structure, forte de 20 avocats, juristes et fiscalistes, sera désormais dirigée par Me Findling et par André Pesch, qui prend ses fonctions ce vendredi 1er octobre, après cinq années passées en tant qu’associé-fiscaliste chez Ernst & Young. Mes
Collin et Fessmann conservent, pour leur part, un statut de partner. Les choses sont allées très vite, puisque les premiers contacts datent du mois de décembre 2009. Dix petits mois ont donc suffi pour boucler le dossier. «L’opération a été menée tambour battant, reconnaît Me Findling. Elle a aussi été favorisée par l’aspect très démocratique et décentra lisé du réseau Baker & McKenzie qui est, sur ce planlà, beaucoup moins dirigiste que peuvent l’être d’autres réseaux internationaux.»
LuxairGroup
Un deuxième B737-800 commandé Publié le 01.10.2010
Après avoir commandé un premier Boeing 737-800 en juin 2010, la compagnie nationale Luxair a passé commande auprès du constructeur de Seattle pour un deuxième avion du même type. «Les résultats convaincants de l’opération du B737-800 actuellement en
Photos: Baker & McKenzie Luxembourg
Photos: Etienne Delorme (archives)
Adrien Ney (Luxair)
Jean-François Findling et André Pesch (Baker & McKenzie Luxembourg)
leasing ont amené le Conseil d’administration de LuxairGroup à prendre cette décision, afin de garantir et de développer la croissance continue de Luxair Tours, l’unité tour opérateur de LuxairGroup», explique-t-on chez Luxair. Le premier Boeing 737-800 doit rejoindre la flotte Luxair en décembre 2012. L’arrivée du deuxième 737-800 est prévue pour janvier 2015.
CNPV Solar Power
À la conquête du nouveau monde Publié le 04.10.2010
La société luxembourgeoise CNPV Solar Power, spécialisée
en produits photovoltaïques, a obtenu la validation des normes UL (pour les Etats-Unis) et C-UL (pour le Canada) pour la diffusion de sa gamme de modules solaires photovoltaïques en silicone cristallin. La société s’ouvre ainsi les portes du marché nord-américain et envisage, du même coup, l’ouverture de nouveaux bureaux de vente en Californie et au Canada. «Nous pensons être particuliè rement bien positionnés pour une concurrence agressive au sein d’un marché solaire nordaméricain en pleine crois sance», explique B. Veerraju Chaudary, COO & CTO de CNPV.
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Pedro Castilho (Jeune Chambre Internationale, Luxembourg)
Photo: Etienne Delorme (archives)
portent les investisseurs au Label LuxFLAG Microfinance et ren force l’importance d’un tel label en termes de transparence.» L’agence précise par ailleurs que la récente création de nouveaux véhicules d’investissement en microfinance devrait rapidement accroître le nombre de candidats potentiels à cette labellisation.
Private banking
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Grande Région
Entreprises
Les jeunes leaders se rapprochent
Profits record au 3e trimestre
Publié le 04.10.2010
Publié le 04.10.2010
Les différents chapitres de la Jeune Chambre Internationale (JCI) issus de la Grande Région ont officialisé leur souhait de se rapprocher. Pour, peut-être, puisqu’on les y invite, influer avec plus de poids sur les enjeux qui pèsent sur le territoire. «On compte, à travers les diffé rentes JCI de la Grande Région, quelque 3.200 membres. Ils sont 1.600 en Allemagne, 1.400 en Belgique, 150 en Lorraine et 50 au Luxembourg, a commenté Pedro Castilho, président de la JCI Luxembourg pour l’année 2010. J’estimais que nous n’avions pas assez de visibilité en rapport à cette force dont nous disposons, qu’il serait utile que ces personnes se rencon trent, en vue de faire jaillir de nouveaux projets ancrés dans une dynamique transfrontalière. La proximité de ces membres d’autres pays aux portes du Grand-Duché ouvre d’énormes potentialités.»
L’année 2010 devrait afficher des progressions de profits (en dollars US) record partout dans le monde: 32% aux Etats-Unis, 38% en Europe, 44% en moyenne pour les pays émergents et 35% pour le MSCI World (en dollars). «Ces chiffres devraient se confirmer dans les semaines qui viennent avec la parution des résultats du 3e tri mestre, précise Jacques Chahine, directeur de Chahine Capital. Nous pensons qu’ils vont dépasser nos espoirs.» L’analyse faite par sa société luxembourgeoise, portant sur 68 sociétés qui ont publié leurs résultats à la fin août, est qualifiée «d’encourageante». La croissance mondiale explique ces bons scores, avec une forte influence des entreprises présentes dans les pays émergents. «Nous recommandons de poursuivre le renforcement sur les actions», indique M. Chahine.
Cinq nouveaux labels accordés Publié le 05.10.2010
L’agence de labellisation de microfinance LuxFlag a délivré de nouveaux labels pour le compte de cinq véhicules d’investissement en microfinance (VIM). Ainsi, le nombre de VIM ayant reçu un tel label a presque doublé pour la seule année 2010, passant de 8 à 14. «Les VIM labellisés représentent désormais environ 2,5 milliards de dollars d’encours sous ges tion, précise LuxFlag. Ceci confirme l’intérêt grandissant que
Publié le 05.10.2010
Les banques privées luxembourgeoises ont besoin d’attirer de jeunes talents pour passer le cap de la crise et offrir un service plus sophistiqué à leurs clients. L’ABBL et Luxembourg for Finance se sont donc volontiers associées à la table ronde organisée lundi soir au Cat Club, par l’association Savoirs partagés. Les intervenants ont insisté sur les bouleversements actuels du private banking, qui doit se défaire d’une image poussiéreuse et nuisible liée à l’évasion fiscale. «L’environnement change com
Photo: Etienne Delorme (archives)
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LuxFlag
Une cure de jouvence
Jacques Chahine (Chahine Capital)
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Trois questions à Thierry Nothum (CLC)
« une dÉrive dirigiste»
plètement. Notre métier était relativement facile. Il devient hautement concurrentiel. A la notion de secret bancaire succède celle de confidentia lité», a expliqué Peter Aelbers, CEO d’ABN Amro Bank Luxembourg. «Il faut revoir notre business model. Il y a sans doute plus d’opportunités aujourd’hui qu’il y a dix ans», a complété Steven Maertens, vice president de EFG Bank Luxembourg. Le private banking luxembourgeois tente aujourd’hui de séduire une clientèle haut de gamme, avec un profil plus entrepreneurial que dans le passé, et vise un service «sur mesure». Et cela devra se faire en attirant des relashionship managers pointus, multilingues, capables de courir le monde pour démarcher de nouveaux clients.
Télécoms
Une vague de risques commerciaux Publié le 05.10.2010
Selon le rapport Top ten risks in telecommunications 2010 publié par Ernst & Young, les opérateurs télécoms du monde entier connaissent une hausse explosive du trafic de données sur leurs réseaux, ce qui engendre risques et pressions dans toutes leurs activités. Cette «explosion numérique» fait que
la perte de propriété du client est le risque majeur encouru par les opérateurs, juste devant la non-maximisation de la valeur du client, qui constitue une nouveauté par rapport aux années précédentes. «Pour les opérateurs, l’enjeu consiste désormais à monétiser les volumes de trafic grandis sants et à faire évoluer leurs modèles commerciaux des for mules forfaitaires ‘à volonté’ axées sur la fidélisation, vers une pratique d’utilisation gra duelle fondée sur des services de types gratuit et ‘premium’», a commenté Olivier Lemaire, responsable du secteur Tech nology, Communications & Entertainement d’Ernst & Young au Luxembourg. Les opérateurs doivent aussi reconnaître leur potentiel en tant que moteurs de changement dans d’autres industries.» Et de citer comme exemple le lancement de services mobiles de transfert de fonds dans les marchés émergents. «L’infrastructure de télé communications peut être reciblée en vue d’une transfor mation sociétale.»
Luxembourg
Recul du PIB au 2e trimestre Publié le 05.10.2010
Au deuxième trimestre, l’évolution du PIB (produit intérieur
brut) a été de -0,3% par rapport au trimestre précédent au Luxembourg. Il s’agit de la première estimation, tout juste publiée par le Statec. Par rapport au deuxième trimestre de 2009, la croissance a atteint 5,3%. Les estimations sur un an pour 2009 ont été révisées par l’office statistique: -3,3% au lieu de -2,2% pour le troisième trimestre, +2,1% au lieu de +1,1% pour le quatrième trimestre. L’estimation du premier trimestre 2010 reste inchangée à +2,9%. Les données annuelles ont aussi fait l’objet de procédures de révision: -3,7% au lieu de -4,1% pour 2009, +1,4% au lieu de 0,0% pour 2008.
Fiscalité
Les Français de l’étranger taxés? Publié le 06.10.2010
Jérôme Cahuzac, président socialiste de la Commission des Finances à l’Assemblée nationale française, a l’intention de déposer la semaine prochaine un amendement au projet de budget 2011 pour proposer un impôt sur le revenu des Français exilés à l’étranger. Selon le député, l’objectif est de «rappe ler leur nationalité à ceux qui
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Photo: David Laurent/Wide (archives)
Photo: David Laurent/Wide (archives)
Interview par Nicolas Raulot, publiée le 04.10.2010
Thierry Nothum (directeur de la CLC)
La bipartite gouvernement-syndicats a débouché mercredi dernier sur une mesure qui inquiète les entreprises: la mise sur pied d’un Observatoire des prix et des marges. Thierry Nothum, le directeur de la CLC explique pourquoi il est opposé à cette idée. Monsieur Nothum, en quoi consiste cet Observatoire des prix et des marges? «C’est une question que nous nous posons. Nous nous demandons quelle est la raison d’être de cet Observatoire, quelles peuvent être les conséquences d’une telle création. Nous avons été surpris que le gouvernement fasse cette annonce. Je rappelle qu’il existe déjà deux sortes d’observatoire des prix. Le premier, c’est l’indice des prix calculé par le Statec pour alimenter les statistiques communautaires et pour servir de baromètre mensuel et déclencher une tranche indiciaire au Luxembourg. Nous avions également signé il y a deux ans avec le gouvernement une charte qui s’appelle fair price. Le Conseil de la consommation où sont représentés le gouvernement, le monde économique et l’Union des consommateurs a été chargé par le ministre de surveiller cette charte. Les trois parties n’ont constaté aucune exagération dans la hausse des prix dont le consommateur aurait été victime. Voulez-vous dire que cet Observatoire serait inutile? «Pourquoi avons nous besoin de ce nouvel Observatoire? Je me le demande, même si les observatoires sont à la mode. S’agit-il de faire une chasse aux entreprises? Il faut savoir que ce sont les prix administrés (prix des ordures, des taxes communales...) qui sont responsables de l’essentiel de la hausse des prix, pas ceux fixés par les entreprises privées pour les biens de consommation courante. Il s’agit d’un procès d’intention. C’est comme ça que nous le ressentons en tout cas. Au niveau des marges, l’affaire est encore plus compliquée. A quelques exceptions près (essence, produits pharmaceutiques…), l’entreprise doit être libre de fixer ses marges, prendre ses responsabilités et assumer ses risques en fonction du marché. A travers cet Observatoire, le gouvernement cherche-t-il à instaurer une sorte de contrôle des prix? «L’ancien Office des prix a été supprimé sous la pression de la Commission européenne avec la nouvelle loi sur la concurrence. C’est un peu comme si on voulait le faire revivre. Si je veux être un peu provocateur, la prochaine fois, on va essayer de fixer les revenus des entrepreneurs. Ça rappelle presque le communisme. Au fond, cet Observatoire des prix relève d’une dérive dirigiste.»
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Un fonds investi dans les montres Photo: Interact
Par Nicolas Raulot, publié le 07.10.2010
Photo: Olivier Minaire (archives)
Daniel Eischen (Interact)
Miriam Mascherin (Elite Advisers)
Après Noble Crus, Precious Time s’adresse aux investisseurs fortunés qui souhaitent diversifier leur portefeuille. La société Elite Advisers lance Precious Time, un nouveau fonds d’investissement dédié aux montres de luxe. C’est le deuxième fonds lancé par la société, après Noble Crus, dédié aux vins. Precious Time est un fonds d’investissement spécialisé (FIS) de droit luxembourgeois. Il a vocation à servir un rendement élevé et décorrélé des marchés et des actifs traditionnels (actions, obligations). «Ce sont des objets de valeurs qui traversent le temps et pour lesquels la demande est clairement supérieure à l’offre, en particulier dans les pays émergents. Nous escomptons un rende ment annuel moyen de 15%», indique Miriam Mascherin, co-fondatrice en 2007 de la société de conseil en investissement. En comparaison, les emprunts d’Etat allemands à 10 ans rapportent 2,25% aujourd’hui. «C’est le seul bijou des hommes et ils sont fascinés par ça. Ces objets représentent aussi l’artisanat et des heu res de travail.» Deux ans de travail
Le fonds investira pour moitié dans des montres Patek Philippe et à 30% dans plusieurs autres grandes marques de luxe (Breguet, Rolex, Audemars Piguet, Vacheron Constantin, Cartier). Un minimum de 125.000 euros est nécessaire pour un investissement en direct. Le fonds aura une liquidité trimestrielle. «Cela fait plus de deux ans que nous travaillons sur ce projet», souligne Michel Tamisier, co-dirigeant de Elite Advisers. La gestion du fonds a été confiée à Alfredo Paramico, un passionné de montres qui a exercé durant 15 ans dans des établissements financiers (Bankers Trust, Dresdner Bank, BBVA…). Dans sa brochure de présentation, Elite Advisers évoque une vente record réalisée par Christie’s le 10 mai dernier à Genève: une montre en or jaune Patek Philippe adjugée 6,256 millions de francs suisses, soit 4,6 millions d’euros.
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sont partis à l’étranger et leur demander de payer quelque chose en France, où ils ont été élevés, éduqués, soignés…» Environ 30.000 Français résident au Luxembourg. Et plus de 70.000 passent chaque jour la frontière pour y travailler.
Communication
Interact primée par Comvort Publié le 06.10.2010
L’agence de communication luxembourgeoise Interact a été désignée Network agency of the year dans le cadre du 21e Annual Comvort Meeting, organisé par Comvort, le premier réseau mondial des agences indépendantes en marketing communication. Interact, qui est le partenaire exclusif du réseau
pour le Luxembourg, a été récompensée parmi plus de 80 agences indépendantes. Le jury a justifié sa décision en saluant le dynamisme entrepreneurial d’Interact, ainsi que «ses initiatives innovantes pour stimuler l’échange d’idées entre les membres». Daniel Eischen, CEO d’Interact, a vu dans cette récompense un message très positif pour l’ensemble de la profession au Luxembourg. «J’ai toujours défendu l’idée que nous n’avons pas de com plexes à avoir vis-à-vis de nos voisins en matière de marketing et de communication. Ce prix devrait tous nous encourager à davantage d’ambition à l’inter national.»
Inflation
Chère rentrée scolaire Publié le 06.10.2010
L’inflation est restée stable en septembre. Selon le Statec, l’indice des prix à la consom-
mation a progressé de seulement 0,03% par rapport à août. Cette stabilité tient notamment aux produits pétroliers, dont les prix ont reculé de 0,27% en moyenne. Mais le recul des prix énergétiques est compensé par certains services liés à la rentrée scolaire, comme l’explique l’office statistique: «Ce mois de rentrée scolaire est marqué par des renchérissements au niveau des positions relatives à l’ensei gnement privé, aux repas dans les restaurants et les cantines.» Sur un an, le taux d’inflation est tout de même passé de 2,2% à 2,4%. Le Statec précise toutefois qu’à ce rythme, le prochain déclenchement de l’échelle mobile des salaires n’aura pas lieu avant le quatrième trimestre 2011. La semaine dernière, gouvernement et syndicats se sont justement mis d’accord pour fixer à octobre le déclenchement de la prochaine tranche indiciaire.
Clearstream
Plan de départs volontaires Publié le 06.10.2010
Un plan de départs volontaires a été ouvert vendredi dernier chez Clearstream. Il fait suite au nouveau plan d’économie annoncé l’hiver dernier par Deutsche Börse, maison mère
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Elite Advisers
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«Petit à petit, une histoire d’engagement et de complicité s’est créée» Serge de Cillia (IFBL)
Anniversaire
De la formation, et plus encore L’IFBL vient de fêter ses 20 ans et en a profité pour renouveler son image. Aujourd’hui plus que jamais, il veut répondre aux besoins divers et variés de la place financière.
Sébastien Lambotte (texte), Julien Becker (photo)
118.500. C’est le nombre d’inscriptions que l’Institut de Formation Bancaire, Luxembourg (IFBL) a enregistrées en 20 ans d’existence. L’organisme, qui a fêté, le 30 septembre dernier, son anniversaire, en dévoilant notamment un nouveau logo, a été créé en 1990 par l’Association des Banques et Banquiers, Luxembourg (ABBL), qui souhaitait disposer d’une structure autonome et permanente chargée de dispenser des formations. «Aujourd’hui, l’ABBL reste le principal sponsor, même si, au fil du temps, les formations que nous proposons se sont diversifiées», explique Serge de Cillia, l’administrateur délégué de l’institut. Désormais, ces formations ne concernent plus uniquement les seuls métiers de la banque. Elles ont aussi trait à de nombreux autres métiers de la finance, et touchent aussi bien aux produits financiers, au management des risques, à la compliance, qu’à la fiscalité ou aux fonds d’investissement. Et la liste n’est pas exhaustive. En 2010, en dehors de cours intra-entreprises, quelque 224
cours différents sont ou ont été proposés par l’IFBL. «L’institut existe et a été créé par le marché pour répondre à ses propres besoins. Petit à petit, une histoire d’engagement et de complicité s’est créée entre les acteurs luxembourgeois de la finance et ceux du monde de la formation autour d’une même volonté d’augmenter la qualité de la place financière et les compétences qui s’y trouvent», résume M. de Cillia. L’IFBL propose ainsi des parcours d’insertion qui doivent permettre aux nouveaux venus sur la place luxembourgeoise d’appréhender toutes ses spécificités ainsi que des parcours menant à une certification spécialisée dans un domaine bien précis. Le recours des acteurs de la place à l’IFBL est grandissant, tant les besoins en formation sont permanents, même si parfois ils peuvent varier de manière soudaine. Ainsi, en 2008, sur les neuf premiers mois de l’année, l’IFBL avait enregistré 11.807 inscriptions. Pour la même période, en 2007, il n’en avait comptabilisé que 7.670. «Cette augmentation exceptionnelle a fait suite à des changements de réglementations intervenus à ce
moment-là et desquels a découlé un important besoin de remise à niveau. Mais on peut aussi constater que malgré la crise, par rapport à l’année 2007, le recours à la formation n’a pas forcément reculé», commente M. de Cillia. En effet, pour les neuf premiers mois des années 2009 et 2010, l’IFBL a enregistré respectivement 8.539 et 8.944 inscriptions à des formations. «Les objectifs d’excellence et d’amélioration par des certifications ont été poursuivis au sein des organisations de la place financière. Même si on a freiné les recrutements, on a continué à former les effectifs en place.» L’institut fonctionne avec un budget annuel de 3,3 millions d’euros et tourne avec une équipe de 15 permanents auxquels s’ajoutent quelque 200 chargés de cours et formateurs. Diversification
Compte tenu des évolutions rencontrées au fil des ans, l’IFBL a voulu renouveler son image. Place, donc, à un nouveau branding et une identité visuelle rajeunie: alors que le précédent logo mettait en évidence «B» de «bancaire», par effet de contraste, la nouvelle image se veut plus neutre et plus sobre. Les quatre lettres se présentent de manière uniforme et à leur base se trouve apposée l’inscription «L’Institut». «Parce qu’il ne se limite pas à couvrir les besoins en formation du secteur bancaire, mais bien ceux de la place financière et de la quasi-totalité de ses acteurs, nous préférons désormais parler de l’institut en général», explique Serge de Cillia. Dans le même temps, un nouveau slogan vient accompagner ce relooking: «training & more», qui n’a rien d’original en soi, mais qui confirme la volonté de l’institut d’élargir son champ d’action. Depuis un an, par exemple, il collabore avec l’Adem sur le projet «Fit4Job» de reclassement des personnes évincées du secteur financier, mais qui désirent poursuivre leur carrière dans la finance. Mais l’IFBL ne compte pas s’arrêter en si bon chemin et souhaite davantage s’impliquer au niveau des ressources humaines et, pourquoi pas, dans d’autres domaines spécifiques. Il est, par ailleurs, en négociation avec l’Association des compagnies d’assurances, en vue de finaliser un partenariat.
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Patrick Ittah prendra ses fonctions chez Orange Luxembourg le 15 novembre.
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de la centrale de règlementlivraison, dans le cadre de la restructuration engagée il y a trois ans. Cette tranche prévoit que 91 postes supplémentaires seront supprimés d’ici fin 2012 chez Clearstream Luxembourg, soit environ 9% des effectifs constitués de 1.100 personnes. Quatre options sont proposées aux salariés: la préretraire, un départ volontaire, la réduction du temps de travail ou un congé sabbatique d’une durée maximum de 12 mois. Clearstream ne communique pas sur les avantages proposés aux candidats au départ. «Les syndicats sont scandalisés par l’attitude du management de Clearstream qui refuse de poursuivre les négociations suite aux revendications concernant des garanties sur le maintien effectif de l’emploi à Luxembourg et l’assurance que le plan de maintien dans l’emploi soit applicable à l’ensemble du personnel du groupe à Luxembourg», ont indiqué la LCGB/SESF, OGBL/SBA et l’Aleba. Cette année, Clearstream a déjà supprimé une trentaine de postes de managers pour réaliser des économies.
à la première place du classement des applications les plus téléchargées au Luxembourg», se vante la Spuerkeess.
BCEE
S-net Mobile pour iPhone Publié le 06.10.2010
La Banque et Caisse d’Epargne de l’Etat, Luxembourg innove avec la première véritable application (gratuite) conçue et développée spécifiquement pour iPhone dans le domaine de l’Internet Banking transactionnel au Luxembourg. Outre la consultation des situations financières, des historiques et des mouvements de comptes, il sera possible d’exécuter des eurotransferts et de simuler des prêts personnels. Le service offre, en outre, la possibilité de rechercher les agences BCEE et guichets automatiques bancaires S-Bank les plus proches via géolocalisation. Depuis le lancement, en octobre 1999, de son service Internet banking transactionnel, la BCEE revendique plus de 140.000 utilisateurs. «Sans annonce officielle ni promotion, la nouvelle App de la BCEE a déjà su grimper
Téléphonie
Un directeur «à temps plein» pour Orange
Photo: BCEE
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Photo: Julien Becker (archives)
sur le fil
Publié le 07.10.2010
Petit coup de tonnerre dans le secteur des télécommunications: Orange Luxembourg s’offre un nouveau directeur général en la personne de Patrick Ittah. Agé de 43 ans, il était depuis 1999 le directeur général de Dimension Data Luxembourg et cumulait, depuis 2009, la responsabilité des activités de Luxembourg avec celles de l’entité suisse du groupe Dimension Data. Cette nomination constitue un petit événement. Jusqu’à présent, Orange Luxembourg ne disposait pas, en effet, de directeur général «à résidence». Les fonctions étaient assurées, depuis avril 2009, par Benoît
Scheen, également CEO de Mobistar. Lui-même avait succédé à Erick Cuvelier, qui avait pris cinq mois plus tôt (après le départ de Jean-Claude Bintz) les commandes de l’opérateur qui s’appelait encore Voxmobile. Patrick Ittah prendra ses fonctions au 15 novembre. «Au Luxembourg, il y a une réelle demande du marché, d’avoir un partenaire fort en matière de télécoms et je suis convaincu qu’Orange a la capacité de devenir ce partenaire de choix», explique-t-il.
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Ceratizit
Cap sur l’Asie Publié le 07.10.2010
Le groupe luxembourgeois Ceratizit a annoncé l’acquisition de 50% des parts du producteur de carbure CB Carbide, ce qui lui permettra de réaliser 25% de ses ventes en Asie. CB Carbide est un des leaders de la production de carbure en Asie, avec plus de 1.500 collaborateurs sur huit sites à Taiwan et en Chine et avec 13 bureaux de vente dans le monde. Les détails financiers de cette opération n’ont pas été révélés. Concrètement, les deux partenaires ont fusionné leurs activités de production et de vente en Asie (à l’exception de l’Inde) dans une nouvelle société, CB Ceratizit Luxembourg, détenue à parité par les deux groupes. La nouvelle joint-venture commercialisera les produits en Chine, à Taiwan, en Corée, en Asie du Sud-Est et en Australie. En Europe, en Inde et aux EtatsUnis, cette commercialisation se fera par le réseau de vente de
Ceratizit. «Nous sommes très impressionnés par la réussite de CB Carbide et considérons qu’il s’agit d’un partenaire idéal. Ensemble nous pouvons devenir un leader dans la production de carbure en Asie», a commenté Jacques Lanners, président du directoire de Ceratizit.
Forum DTZ
Trop de bureaux Publié le 07.10.2010
A l’occasion du forum annuel sur l’immobilier organisé par DTZ Luxembourg, Jean-Pierre Lequeux, directeur général de la société, a livré les dernières tendances d’un marché se dirigeant, à moyen terme, vers un équilibre offre-demande. Il a souligné l’intérêt croissant des entreprises pour deux quartiers en particulier: la gare et la Cloche d’Or. En 2010, deux des huit plus grosses transactions locatives ont été effectuées dans ces quartiers, respectivement Novopar à la gare et la Commission européenne à
Gasperich. Néanmoins, les transactions majeures en termes de location continuent de se dérouler au Kirchberg et dans le Central Business District, de loin les plus gros stocks en immobilier professionnel. Sur ce marché, 7,2% des 3 millions de mètres carrés restent disponibles, ce qui constitue un taux de vacance anormalement élevé. Les livraisons d’immeubles de 2010 ont contribué à l’accroissement de ce taux. «Plusieurs projets n’ont pas été lancés et le marché va s’autoréguler si la prise en occupation continue à ce rythme, ce qui devrait absorber une partie du stock.»
Publication
Explorator est de retour! La 16e édition du Guide Explorator, publié par Mike Koedinger Editions, vient de paraître. On y trouve près de 350 restaurants visités et commentés, ainsi qu’une série de portraits d’acteurs qui font bouger la vie nocturne, la scène culturelle, le monde de l’événementiel et le milieu vinicole, avec une
Jean-Pierre Lequeux
Photo: Julien Becker (archives)
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Photo: Ceratizit
sur le fil
(DTZ Luxembourg)
sélection de bonnes adresses en prime. Ce guide annuel, publié à 20.000 exemplaires, se décline également, au quotidien, sur le site Internet www.explorator.lu, qui permet de rechercher encore plus de restaurants dans une base de données comprenant plus de 1.200 tables, mais aussi de publier des commentaires. Ce site est également accessible via une application iPhone déjà téléchargée plus de 10.000 fois depuis son lancement il y a un an.
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Trois questions à Sébastien Sarra et Charles Munchen
« des gens stables et constants»
Photo: Olivier Minaire
Visuel: Mudam
Interview par Nicolas Raulot, publiée le 07.10.2010
Sébastien Sarra et Charles Munchen (Brasserie Guillaume)
Musique
La Brasserie Guillaume fête ses dix ans. Retour sur cet anniversaire avec le fondateur de cet établissement et son directeur.
Publié le 08.10.2010
Messieurs Sarra et Munchen, quelles sont les activités de la Brasserie Guillaume? «La brasserie représente toujours le cœur et le poumon de nos activités, également constituées des trois Club 5, à Utopolis, Esch-sur-Alzette et Bonnevoie. Nous venons aussi de reprendre un petit restaurant à Paris: l’Osteria. Il sert le meilleur risotto de la capitale. Nous nous occupons de tout, tous les deux, même si nous avons des responsables dans chaque établissement. Le carpaccio et le homard sont nos spécialités et nos locomotives. Nous employons un total d’environ 75 personnes, dont une quarantaine à la Brasserie Guillaume. Notre chiffre d’affaires annuel se monte à environ 4,5 millions d’euros, dont 3 millions pour la seule Brasserie Guillaume où nous servons 200 à 300 couverts par jour. Nous sommes des gens très stables et très constants. Notre clientèle également. Beaucoup d’habitués viennent chez nous depuis longtemps.
Déjà populaire aux Etats-Unis et en France, le crowd funding fait ses débuts au Grand-Duché. Le Mudam s’est associé à la plate-forme de financement collectif Fansnextdoor pour lancer une compilation double vinyle financée par des «fans». Réalisée par Fred Baus, music manager du bar d:qliq, Mudam playlist by The Boy of the bipolar neighbour «résume quatre années d’interventions musicales au musée d’art moderne». Le crowd funding permet aux créatifs de financer leurs projets en faisant appel à des contributions individuelles (internautes, amis, contacts...) plutôt qu’à des financiers traditionnels (banquiers, Etats…). Dans le détail, le projet de compilation sera mis en ligne le 13 octobre. Le public pourra y contribuer avec des versements de 5 à 500 euros effectués sur le site par carte visa ou paypal. «En cas de succès, 500 exemplaires de la compilation verront le jour en décembre et les financiers seront récompensés à hauteur de leurs efforts (1 cocktail au Mudam pour 5 euros, le téléchargement de la compilation pour 10 euros et même une
Photo: Etienne Delorme (archives)
Le crowd funding arrive au Luxembourg
Philippe Verdier (UFG-LFP Private Bank)
sérigraphie en série limitée pour 500 euros…). En cas d’échec, ils seront remboursés», explique Anna Loporcaro, responsable production et événements du Mudam.
Banque privée
NEPB devient UFG-LFP Private Bank Publié le 11.10.2010
Nord Europe Private Bank est rebaptisée UFG-LFP Private Bank. Un nouveau nom pour témoigner des nouvelles ambitions de la banque de la Cloche d’Or dans la gestion patrimoniale et aussi refléter son changement d’actionnariat. UFG-LFP Private Bank est désormais filiale à 60% de UFG-
LFP, société de gestion d’actifs de CMNE (Crédit Mutuel Nord Europe). Le reste du capital est détenu en direct par le groupe CMNE, établi à Lille. Née à l’été 2009 du rapprochement d’UFP et de la Française des Placements, UFG-LFP gère près de 33 milliards d’euros. Philippe Verdier est administrateur délégué de UFG-LFP Private Bank. Jérôme Carbonnelle est responsable du développement commercial. La société de gestion française veut également s’appuyer sur son autre filiale luxembourgeoise, UFG-LFP International, pour développer ses activités. UFG-LFP veut doubler ses encours sous gestion en s’appuyant sur sa plate-forme luxembourgeoise et une nouvelle gamme de fonds.
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Comment expliquez-vous votre réussite? «Il faut être là tous les jours et être bien entouré. Nous avons la chance que notre personnel nous suive depuis de longues années, ce qui est rare dans la restauration. Cela tient sans doute au respect et à des salaires convenables, à de bonnes conditions de travail et surtout à la régularité. Régularité dans le travail et dans les relations avec notre personnel. Ils ont besoin de nous et nous avons besoin d’eux. Quelques-uns sont allés voir ailleurs, mais lorsqu’ils sont revenus, nous les avons de nouveau engagés. C’est une grande force chez nous. Vis-à-vis de la clientèle, ce qui compte, c’est la qualité, la constance et l’accueil. Comment voyez-vous évoluer la situation économique au Luxembourg? «Il y a trop de restaurants. Cela ne nous fait pas de tort, mais trop de restaurants ferment. Quand on ne sait pas quoi faire, on ouvre un restaurant, un snack… C’est un métier qui doit être exercé par des professionnels et des gens diplômés. On observe un peu la même tendance à Paris. Trop de jeunes se lancent dans la restauration avec des a priori positifs, alors que c’est un métier très difficile. Ça finit souvent mal. En ville, il n’y a pas assez de place pour tout le monde.»
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Ressources humaines
Le bout du tunnel? Evolution des coûts salariaux
Selon l’étude annuelle menée par KPMG, les entreprises du secteur financier anticipent, en grand nombre, une reprise de leur activité pour 2011.
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L’étude KPMG explique que le recul global des coûts salariaux est notamment dû à l’évolution à la baisse des gratifications sous forme de bonus.
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Source: KPMG Remuneration Survey 2010
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Globalement, le turnover est en léger recul (10% contre 12% l’année précédente, à échantillon constant), mais le taux d’absentéisme, lui, a été divisé par deux, à 2,02%. «Dans le même temps, les licenciements ou invitations au départ, hors plans sociaux, sont en hausse. Les employeurs semblent laisser passer moins de choses qu’avant à leurs salariés.»
Jean-Michel Gaudron
Dans un contexte économique global toujours délicat, mais certainement moins mauvais qu’il y a un an, la 21e édition du KPMG Remuneration Survey dédié au secteur financier, laisse apparaître une certaine dose d’optimisme – quoique modéré – quant à l’évolution des affaires de la part des banques, assureurs et acteurs des fonds d’investissement luxembourgeois. L’étude, qui couvre la période mai 2009-mai 2010, a été menée auprès de 40 institutions financières de la Place qui, outre des informations sur leurs politiques globales en matière de RH, ont fourni les données détaillées concernant les grilles de rémunération (incluant bonus et avantages extralégaux) de l’ensemble de leurs salariés. Au total, ce sont ainsi près de 6.300 postes de travail (un peu plus de 850 cadres et près de 5.500 employés) qui ont été passés au crible. Conformément aux prévisions énoncées l’année précédente dans le cadre de cette même étude, l’évolution des effectifs de l’échantillon s’affiche à la baisse (-1%). Mais pour ce qui est de l’exercice en cours, aucun des répondants ne table sur une baisse des effectifs «cadres» et seu-
Les bonus à la loupe
lement 19% (contre 22% un an plus tôt) s’attendent à une baisse des effectifs «employés». En revanche, ils sont 46% à prévoir une hausse de cette dernière catégorie, soit plus du double de l’année dernière. Cet optimisme se ressent aussi dans les prévisions du volume d’activité: 94% des répondants s’attendent à une stagnation ou une progression pour l’année prochaine. Ce qui n’empêche pas certaines interrogations quant aux moyens humains à y consacrer. Ainsi, le recours à des contrats de travail à temps partiel est passé, en un an, de 13% à 17%. «Les institutions financières ont besoin de personnel, mais ne savent pas toujours si elles en auront encore besoin un an plus tard», analyse Jean-Pascal Nepper, director chez KPMG Advisory, qui a supervisé cette étude. A cette prudence manifeste quant aux modes de recrutement s’ajoute parfois le constat d’anticipations totalement contraires. «Dans le secteur des fonds, par exemple, ils sont 7% à anticiper une croissance des effectifs entre 5 et 10%, mais ils sont autant à tabler sur une baisse des effectifs dans la même fourchette, note M. Nepper. Il demeure beaucoup de questions sur l’avenir, y compris sur le positionnement intra-groupe, avec l’objectif de créer, au Luxembourg, un centre d’excellence.»
Sans surprise, au vu de la situation économique générale, le volet salarial de l’étude indique un mouvement à la baisse. «Globalement, les coûts salariaux ont légèrement diminué, analyse M. Nepper. Ce n’est évidemment pas lié aux salaires fixes, mais plutôt aux bonus qui ont légèrement baissé de manière générale.» Dans les rémunérations des cadres, la part «bonus» du package salarial s’élève à 26% («c’est dans la fourchette habituellement observée, entre 20% et 30%»). Elle n’est en revanche que de 11% pour les employés. Difficile, sur la période observée, de mesurer l’impact de la circulaire CSSF 10/437 consacrée aux lignes directrices concernant les politiques de rémunération dans le secteur financier. Les établissements financiers sont censés présenter, au 30 septembre, leur plan d’action, pour une mise en œuvre au 1er janvier 2011. A la date de l’étude, la moitié des répondants n’avaient aucune idée précise de l’impact exact qu’aurait cette directive sur leur processus RH. «Le texte ne donne aucune indication quantitative précise, ce qui laisse une large part à différentes interprétations, note M. Nepper. Cela explique que bon nombre d’institutions financières n’ont pas encore formalisé leur plan d’action.»
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«Il ne faut pas imposer la présence féminine à tout prix» Marja Lehto (ambassadrice de Finlande au Luxembourg)
publication
Photo: DR
Leadership féminin en Grande Région
Débat
La femme, l’avenir de l’homme?
Après l’ouvrage Leadership féminin au Luxembourg, paru en 2009, et en attendant une version «européenne» pour 2011, Clara Moraru publie, en cet automne, Women Leadership in the Greater Region. Ce livre de 130 pages, introduit par un long chapitre sur les clés du succès au féminin, propose notamment 37 portraits de «femmes leaders» du secteur privé, public ou associatif et recense les associations et réseaux existant dans la Grande Région. Un who’s who de près de 700 femmes (dont huit hommes…) complète l’ouvrage qui, aux dires de l’auteur, «souhaite contribuer à créer des modèles qui puissent inspirer les jeunes». Women Leadership in the Greater Region, par Clara Moraru (Editions Dialogue). 33,99 euros.
La table ronde «Qualités, rôles, défis et satisfactions d’un leader»,organisée le 6 octobre, a permis de mieux cerner l’influence des femmes à des hauts degrés de hiérarchie.
Sébastien Yernaux
Si l’équilibre homme-femme en entreprise demeure un sujet très «sensible» de nos jours, le constat est là: les femmes occupent de plus en plus de postes à responsabilités dans leurs entreprises. Elles en sont même parfois les leaders. Une évolution logique lorsque l’on sait qu’en Europe, 60% des diplômés universitaires sont des femmes. Mais certains préjugés ont encore la vie dure, même si la présence des femmes à des postes importants est de plus en plus courante et, surtout, jugée positive. «La priorité des entreprises est de trouver des talents», a indiqué Monica Jonsson, fondatrice de CoachDynamix et intervenante dans le cadre de la table ronde «Qualités, rôles, défis et satisfactions d’un leader», organisée par le réseau Women Leadership in Europe. «Et l’augmentation de la présence féminine est bénéfique notamment au niveau de l’organisation. Leur prise de décision est souvent précise et sans tergiversation. Et de nos jours, il faut se positionner rapidement.» De son côté, David Micallef, general manager de Bank of New York Mellon, n’y est pas allé par
quatre chemins. «Dans mon entreprise, la majorité des postes importants sont occupés par des femmes. Cette présence entraîne un équilibre, voire un esprit modérateur, lorsque les tensions sont présentes. Et comme la gent féminine possède beaucoup d’esprit critique, cela nous permet de progresser de manière rapide et efficace. Maintenant, les femmes sont confrontées à un challenge qui n’apparaît pas vraiment dans le parcours des hommes: le choix entre leur carrière et les obligations familiales. Le but est donc de trouver un juste équilibre.» Une question de confiance
Cet équilibre semble s’être trouvé davantage dans certains pays que d’autres. La Scandinavie a toujours été citée en modèle dans ce domaine-là. Marja Lehto, ambassadrice de Finlande au GrandDuché, a pu le confirmer. «La proportion de femmes siégeant dans les conseils d’administration des sociétés luxembourgeoises cotées en Bourse est de moins de 5%. En Suède et en Finlande, elle est de 27% et de 24%. Il y a donc encore du travail dans certains pays, même s’il ne faut pas imposer la présence féminine à tout prix. Tout doit se faire naturellement pour ne
froisser aucune susceptibilité.» Et de mettre également en avant la présence, ou pas, de structures parascolaires susceptibles d’accueillir les enfants dont les parents travaillent tous les deux. Mais pour arriver à un haut statut professionnel, il faut, avant tout, avoir confiance en soi. «La performance est l’objectif principal, quels que soient le sexe, le niveau de diplôme ou la couleur de peau, précise Christopher Bowman, directeur de l’International School of Luxembourg. Mais on ne change pas les mentalités du jour au lendemain. Les femmes doivent encore redoubler d’efforts pour faire leurs preuves. Elles doivent avant tout se comprendre et avoir confiance en elles. Généralement, cela se passe très bien car, contrairement à la gent masculine, elles connaissent leurs objectifs et mettront tout en place pour y arriver. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les entreprises comptant de nombreuses femmes dans leur conseil d’administration progressent plus vite.» Outre cette confiance en soi, l’assertivité a été décrite comme un élément clé à développer pour les femmes. «Pour être de véritables leaders, il faut qu’elles aient cette capacité à exprimer leurs besoins, leurs attentes, leurs ressentis», conclut Monica Jonsson.
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«Le travail de conscientisation n’est pas terminé et de nombreuses actions restent à mener» Brigitte Dethier (ING Luxembourg)
Récompense
La carte de l’égalité des genres ING Luxembourg a reçu le «Prix de la meilleure pratique d’égalité entre les femmes et les hommes dans les entreprises» pour ses nombreuses actions positives en la matière. Michaël Peiffer (texte), David Laurent/Wide (photo)
Depuis plusieurs années déjà, le ministère de l’Egalité des Chances mène diverses actions en vue d’atteindre un meilleur équilibre des genres au sein des entreprises privées. Parmi ces initiatives se trouve la remise annuelle du «Prix pour la meilleure pratique d’égalité entre les femmes et les hommes dans les entreprises», dont le lauréat 2010 est la banque ING Luxembourg. «La raison d’être de ces actions n’est certainement pas illusoire quand on sait qu’au Luxembourg l’écart de salaire horaire brut moyen est toujours de 12,4%, que le taux d’emploi des femmes est de 61,4% et que les femmes ne sont que minoritairement représentées, à hauteur de 16%, dans les conseils d’administration», a rappelé la ministre de l’Egalité des Chances, Françoise Hetto-Gaasch, lors de la remise du prix, le 11 octobre. Pour le groupe néerlandais dans son ensemble, la diversité des individus et des idées est une richesse à cultiver et à entretenir. «Nous sommes convaincus que mettre l’accent sur la diversité apporte de la valeur. Les entreprises mondiales les plus performantes sont celles qui disposent d’un management diversifié, rappelle Rik Vanderberghe, le CEO d’ING Luxembourg. Autre motivation, aujourd’hui plus de 50% des diplômes universitaires vont à des femmes. Dans notre recherche perpétuelle de nouveaux talents, il serait dommage de ne pas suivre le mouvement.»
La banque ING Luxembourg emploie actuellement 801 personnes, dont 390 femmes. Depuis décembre 2009, le plan d’action développé en interne a reçu l’aval du ministère et les initiatives ont pu se développer sur le terrain. La diffusion d’une charte de l’égalité des chances, la sensibilisation du management ou encore la création d’une page intranet doivent désormais permettre d’atteindre l’égalité de traitement entre hommes et femmes. «En matière d’accès aux postes de direction, des indicateurs de performance ont été mis en place. Nous veillons aussi à généraliser les plans de carrière avec bilan de compétences et séances de coaching individuel pour les personnes qui le souhaitent», précise le CEO. Enfin, sur la question de la conciliation de la vie privée et de la vie professionnelle, la banque a notamment mis en place un processus d’accompagnement des personnes en absence prolongée. Elle a aussi étendu la procédure de rachat de congés et propose des formations e-learning accessibles depuis le domicile. Au début d’un long processus
Au sein du personnel d’ING, on se félicite de cette récompense, même si l’on reconnaît volontiers que tendre vers l’égalité des genres demande un investissement de tous les instants. «Nous ne sommes qu’au début d’un processus, concède Brigitte Dethier, chef de projet «égalité des chances» et véritable chef d’orchestre des différentes actions menées sur
le terrain depuis le début d’année. Grâce à l’appui de notre direction, nous avons pu faire évoluer les choses. Mais le travail de conscientisation n’est pas terminé et de nombreuses actions restent à mener.» Pour aller plus avant dans la démarche, ING Luxembourg vient de nommer une responsable «Corporate Social Responsibility et Diversité»: Stéphanie Deitz. Son rôle sera de coordonner la mise en place des plans d’action que la banque a déterminés en la matière et de proposer des pistes supplémentaires pour l’avenir. «Pour ce faire, nous travaillons avec des groupes de travail qui jouent un rôle de relais au sein des différents départements de la banque. Notre but est d’ancrer ces concepts dans la culture d’entreprise d’ING Luxembourg», confie-t-elle. «Deux points me semblent essentiels, ajoute M. Vandenberghe. L’exemple doit venir d’en haut et il faut assurer une totale transparence autour des actions menées. Pour l’heure, notre comité de direction, composé de quatre personnes, ne compte aucune femme en ses rangs. Mais parmi les ‘managers of managers’, 17% étaient des femmes en 2009. Elles sont 23% aujourd’hui et nous comptons atteindre les 33% pour 2014. Cela ne se fait pas en un jour. Nous devons désormais continuer à coacher et à accompagner d’autres personnes afin de leur permettre d’évoluer au sein de notre structure.» Pour un jour atteindre cet équilibre des genres au sein d’une entreprise plus performante encore.
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Jacqueline Arend (CSSF)
Werner Eckes (directeur IFBL)
Philippe Gillard (Fastnet)
Cérémonie
Les 20 ans de l’IFBL L’Institut de Formation Bancaire, Luxembourg, a fêté son 20e anniversaire le 30 septembre en présence, notamment, du ministre du Travail et de l’Emploi, Nicolas Schmit. Etienne Delorme (Photos)
Giovanni Giallombardo (UniCredit Luxembourg) et Etienne Planchard (Banque de Luxembourg)
Retrouvez toutes les photos sur www.paperjam.lu
Jean-Marc Robinet (Banque Privée Edmond de Rothschild)
g,
vail
Romain Streff (BCEE)
Alain Godio (Fidugec)
Nicolas Schmit (ministre du Travail et de l’Emploi)
Marc Wenda (EFA)
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David De Buck (Intertrust Group)
Florence Willem (ING)
Intertrust
Intermediaries Event Les principaux intermédiaires implantés à Luxembourg (cabinets d’avocat, notaires, institutions bancaires...) étaient réunis au Top Floor, le 22 septembre, à l’initiative d’Intertrust Luxembourg. Etienne Delorme (photos) Retrouvez toutes les photos sur www.paperjam.lu
Frank Van den Biezenbos (F. Van Lanschot Bankiers)
Eric Magrini (Intertrust Luxembourg)
Charlène-Adline Herbain (Loyens & Loeff )
vocat, ust
Pierre-Yves Magerotte (Lexfield)
Josée Weydert (Nautadutilh)
Thierry Lesage (Arendt & Medernach) Patrick Goebel (Allen & Overy)
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Photo: Etienne Delorme (archives)
actualité
sur le fil
François Biltgen (ministre des Communications et des Médias)
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CT
eur
Luxembourg
Business et ICT ensemble Publié le 11.10.2010
Il y avait d’un côté l’agence de promotion de l’économie luxembourgeoise Luxembourg for Business et de l’autre celle des technologies de l’information Luxembourg for ICT. Les deux entités ne font désormais plus qu’une, sous le label Luxembourg for Business – Proud to promote ICT. Une «fusion» réalisée pour «uniformiser davantage l’image identitaire du Luxem bourg à l’étranger, les actions de développement et de promo tion du secteur des technologies d’information et de communica tion et du commerce électro nique.» Le Service des Médias et des Communications (SMC), en charge de Luxembourg for ICT, continuera d’être responsable de la promotion sectorielle, en étroite collabo ration avec le ministère de l’Economie et du Commerce extérieur. Sur Internet,le site
www.luxembourgforict.lu sera intégré au site www.investinluxembourg.lu. François Biltgen, ministre des Communications et des Médias, estime que «cette col laboration plus étroite assure un maximum de cohérence dans les activités de promotion et permet d’exploiter au mieux les nouvelles opportunités économiques pour le Luxembourg». Le ministre de l’Economie et du Commerce extérieur, Jeannot Krecké, imagine très bien qu’il ne s’agit là que d’un premier pas. «D’autres partenaires peuvent très bien suivre cette initiative du SMC pour unir nos efforts de promotion sous le cha peau Luxembourg for Business.»
Chambre de Commerce
commerciale luxembourgeoise», qui se tient entre le 7 et le 15 octobre à Shangai dans le cadre de l’Expo universelle 2010. De nombreux séminaires sur des thématiques précises sont organisés, avec des jour nées spéciales dédiées aux technologies de l’information et de la communication, à l’automobile et au secteur de la logistique et du maritime, aux écotechnologies et au secteur alimentaire et de la gastro nomie. «La Semaine commerciale est la plus grande manifestation de promotion commerciale que le Luxembourg ait jamais réalisée à l’étranger», se réjouit la Chambre de Commerce du Luxembourg, un des membres fondateurs du GIE Luxembourg@Expo Shanghai 2010 qui a coordonné l’ensemble de ces manifestations (lire aussi en page 42).
Semaine commerciale à Shangai
Quilium Shop
Publié le 11.10.2010
Une centaine d’entreprises luxembourgeoises et près de 1.000 entreprises chinoises prennent part à la «Semaine
Une e-boutique «all inclusive» Publié le 11.10.2010
L’agence de communication web e-connect vient de lancer
Photo: Chambre de Commerce
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Quilium Shop, une plate-forme de commerce électronique all inclusive, opérable via un abonnement mensuel. Déclinée en trois versions (Basic Shop, Business Shop et Premium Shop), cette plate-forme offre un graphisme personnalisé, la réservation du nom de domaine, un hébergement à haute disponibilité et la gestion des comptes e-mail. Cette e-boutique est livrée avec une pré-configuration des paramètres de TVA et devises et elle permet d’être rapidement opérationnel sur le marché de la vente en ligne. Cette solution hautement sécurisée est adaptée aux particularités du marché luxem-
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Trois questions à Betty Fontaine
«dans le bon sens» Photo: Julien Becker (archives)
Photo: Luc Deflorenne (archives)
Interview par Nicolas Raulot, publiée le 08.10.2010
Rik Vandenbergeh (ING Luxembourg)
bourgeois et a été développée sur base de Quilium CMS. «Ce système de gestion de contenu labellisé ‘Made in Luxembourg’ permet de gérer en temps réel le contenu d’un site Internet de façon intuitive, extensible et rapide», précise le communiqué de e-connect. www.e-connect.lu/shop.html
Récompense
ING Luxembourg mise sur l’égalité des genres Publié le 12.10.2010
Ce lundi, le Prix de la meilleure pratique d’égalité entre les fem mes et les hommes dans les entre prises, initié par le ministère de l’Egalité des Chances, a été décerné à ING Luxembourg. Une récompense qui intervient à peine dix mois après que la banque a reçu l’agrément ministériel pour participer au programme des actions positives du ministère de l’Egalité des Chances (lire aussi l’article en page 63).
Hugues Langlet, le directeur général d’Editus, préfère mettre en avant le caractère équilibré de l’accord tout juste établi avec Google, le géant américain de l’Internet et de la technologie. L’éditeur luxembourgeois d’annuaires s’est associé au célèbre moteur de recherche pour étendre la diffusion de son contenu. «L’accord porte sur la mise en avant et la visi bilité de 38.000 professionnels au Luxembourg et dans la Grande Région. Il va permettre une recherche locale optimisée aux utilisateurs pour trouver des produits et des prestataires de services, poursuit Hugues Langlet. Pour résumer, nous apportons du contenu à Google et Google le diffuse à grande échelle via Google Maps.» Concrètement, la recherche d’un restaurant ou d’un plombier au Grand-Duché peut désormais s’effectuer sur http://maps. google.lu et non plus nécessairement sur www.editus.lu.
Madame Fontaine, le projet de loi prévoit de réduire le prix de la licence de vente d’alcool, de 50.000 à 15.000 euros. Cette mesure ne va-t-elle pas mettre certaines entreprises en péril en dévalorisant leur patrimoine? «Oui, mais la valeur de 50.000 euros n’est valable que pour une ville comme Luxembourg. Dans le Nord, une licence vaut plutôt entre 3.000 et 5.000 euros. Il faut faire attention: c’est à Luxembourg-ville que la spéculation s’est faite et que la licence a atteint de tels prix. Il s’agit d’une valeur extrême, pas d’une valeur moyenne. Beaucoup de voix se font entendre pour dire qu’il y a déjà trop de restaurants et de cafés au Luxembourg, que le métier est dénaturé. La distribution illimitée de licences ne va-t-elle pas aggraver ce phénomène? «C’est vraiment un sujet qui me tient à cœur. Ce n’est pas le système des licences qui doit régir l’accès à la profession. C’est au ministère des Classes moyennes, qui distribue les autorisations de commerce, de faire en sorte que tout le monde ne se proclame pas restaurateur ou cafetier du jour au lendemain. Il faut des papiers, des attestations, justifier d’une formation, d’une expérience… Une licence n’est qu’une autorisation pour pouvoir vendre de l’alcool.
Services
Wildgen, Partners in Law encore à l’honneur Publié le 12.10.2010
Le cabinet d’avocats luxembourgeois Wildgen, Partners in Law, déjà récompensé à deux reprises cette année (en tant que Benelux Re-insurance Law
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Photo: Chambre de Commerce
Internet
Editus s’associe à Google Publié le 12.10.2010
«Je n’ai pas le sentiment de me jeter dans la gueule du loup.»
La directrice générale de Brasserie Simon revient sur le projet de loi visant à assouplir l’établissement de débits de boissons au Luxembourg et à octroyer des licences de distribution d’alcool au prix réduit de 15.000 euros.
Grâce à ce partenariat, Google se félicite d’offrir à ses utilisateurs une valeur ajoutée immédiate et un meilleur accès à l’information au Luxembourg: «Nous avons besoin de parte naires qui disposent du con tenu, des bases de données, commente Erik Portier, directeur de Google Belgique. Internet, ce sont aujourd’hui des cen taines de millions de sites, mais tout ce qui est local devient plus important.»
Hugues Langlet (Editus) et Erik Portier (Google)
Pourquoi ce projet de loi suscite-t-il une telle oppo sition de la part des leaders du marché, la Brasserie Nationale (Bofferding) et la Brasserie de Luxembourg Mousel Diekirch? «Les deux leaders détiennent chacun un bon tiers des licences en propriété directe, soit environ 600 chacun. Ils possèdent également des licences en propriété indirecte. Ce qui leur permet d’imposer en contrepartie aux cafetiers de distribuer uniquement leurs bières. Ils ont donc une mainmise énorme sur le marché et redoutent de perdre leur position de force. A ce jour, Bofferding et Diekirch sont très largement majoritaires. Nous sommes un très petit acteur, avec seulement 6% de parts de marché. Ce changement de législation est donc très important pour poursuivre notre développement. Pour l’instant, nous sommes bloqués, car nous ne détenons qu’une trentaine de licences. La libéralisation des débits de boissons va dans le bon sens, vers un fonctionnement naturel et compétitif du marché. Même si je pense que l’ouverture du marché restera limitée. Car le texte reste timide. Cette somme de 15.000 euros est encore un obstacle et les licences dont disposent la Brasserie Nationale et la Brasserie de Luxembourg vont encore rester valables. Je pense aussi que le lobbying des deux leaders risque d’infléchir le texte.»
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Entreprises
les patrons ne décolÈrent pas
Robert Dennewald (Fedil)
La Fedil dénonce la dangereuse «léthargie» du gouver nement après l’accord obtenu avec les syndicats sur l’indexation des salaires. Une rencontre doit avoir lieu vendredi avec Jean-Claude Juncker. Robert Dennewald a multiplié les attaques contre l’exécutif lors de la confé rence de presse d’automne de la Fedil, ce mardi matin. «Si le gouvernement persiste dans sa léthargie, il portera le coup de grâce à l’économie luxembourgeoise», a averti le président de la Fedil-Business Federation Luxembourg. Les patrons n’ont toujours pas digéré l’accord bipartite du 29 septembre entre le gouvernement et les syndicats quant au déclenchement d’une tranche indiciaire (c’està-dire une augmentation automatique des salaires bruts de 2,5%) en octobre 2011. «Le gouvernement ne fait qu’aggraver la situation», a martelé Robert Dennewald. La Fedil n’a aucune intention de valider cet accord, très dommageable, selon elle, à l’économie du pays et à la compétitivité des entreprises. «L’évolution des coûts salari aux montre qu’ils ont augmenté de 33,4% au Luxembourg entre 2000 et 2009, alors qu’ils ne progressaient que de 8% dans le même temps en Allemagne et de 23,7% sur l’ensemble de la zone euro», a mis en avant Nicolas Soisson, le directeur de la fédération. «Avec des dérapages pareils, il sera difficile d’attirer de nouveaux investisseurs. Cette politique tue le site industriel luxembourgeois et anéantit tous les efforts de diversification», a-t-il continué.
Photo: Enovos
Photo: Etienne Delorme (archives)
Par Nicolas Raulot, publié le 12.10.2010
Daniel Christnach et Paul Schockmel (Enovos), Françoise Mesnard (Conseil Régional de Poitou-Charentes), Pierre Geoffroy (maire de La Benâte) et Can Nalbantoglu (Renerco)
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Firm of the Year et Benelux Sharia Law Firm of the Year) a reçu une nouvelle distinction: il a été désigné comme Cor porate Tax Advisory Firm of the Year par le magazine Cor porate INTL, une des références en la matière. Le cabinet revendique notamment d’avoir été le premier, en cette année 2010, à obtenir l’accord de la Commission de Surveillance du Secteur Financier, pour la conversion d’une société de gestion de patrimoine familial (SPF) en fonds d’investissement spécialisé.
Un scandale
CRP Henri Tudor
«Cet accord bipartite est un scandale. On se moque de nous. Notre revendication consistera toujours à demander l’abolition de ce système pervers et montré du doigt à l’étranger», a renchéri Robert Dennewald. Le président d’Eurobéton faisait notamment référence aux commentaires récents de Jean-Claude Trichet, le président de la BCE (Banque Centrale Européenne). Selon le président de la Fedil, «aucune des propositions des organisations patronales présentées au cours des réunions du Comité de coordination tripartite du printemps dernier n’a été retenue par le gouvernement, bien que ce dernier ait partagé (…) l’analyse de la situation économique». Les chefs d’entreprise militent depuis longtemps pour un moratoire de deux ans sur l’index. Ils maintiennent cette revendication aujourd’hui et qualifient leur position de «nuancée». Robert Dennewald a estimé que la situation économique ne s’améliorait qu’à la marge: «Une sortie de crise n’est pas en vue, d’autant plus que des mesures structurelles en faveur d’un rétablissement de la compétitivité font défaut. Même si de nombreuses branches de l’économie connaissent actuellement une légère reprise, l’activité de l’économie luxembourgeoise est loin d’atteindre le niveau d’avant crise.»
Collaboration renforcée en Chine Publié le 13.10.2010
Dans le cadre de la semaine commerciale luxembourgeoise organisée à Shanghai, le CRP Henri Tudor a signé une convention de collaboration avec l’Université de Wuhan (centre de la Chine). Un accord qui renforfce la collaboration déjà existante, depuis 2007, entre les deux organismeset qui prévoit d’intensifier l’échange d’étudiants, de doctorants et de chercheurs, mais aussi d’identifier les projets de recherche communs. Les domaines des smart materials
et de la simulation et de la modélisation de structures sont les principales cibles de cette convention qui permettra, en outre, au CRP Henri Tudor d’entrer en relations avec d’autres universités et centres de recherche chinois, partenaires de l’Université de Wuhan.
tème de facturation électro nique, à l’occasion de la Journée nationale de l’arbre du 13 novembre prochain.
Enovos Electris
Une facture électronique, un arbre Publié le 13.10.2010
Fournisseur national d’électricité et gestionnaire du réseau de distribution publique de la ville de Mersch, la société Electris, en association avec Unified Post, se lance dans la facturation électronique. Electris va, ainsi, inciter à abandonner la traditionnelle facture «papier» au profit d’une facture électronique, plus économique et plus écologique. La société a mis en place sur son site Internet (www.electris.lu) un espace sécurisé où chaque client peut consulter ses factures, lesquelles sont archivées pendant dix ans. L’opération, qui génère une importante réduction des coûts, présente en même temps des aspects écologiques, mis en avant par une initiative d’Electris: un arbre sera planté sur le territoire de la commune de Mersch au nom de chaque client qui optera pour ce sys-
Premier parc éolien en France Publié le 13.10.2010
C’est sur la commune française de La Benâte (Charen te-Maritime) qu’Enovos a officiellement inauguré son premier parc éolien situé sur le territoire français. Le site comporte six éoliennes d’une puissance de 2 MW chacune et produira quelque 30 millions kWh/an. «C’est l’équivalent de la consommation électri que de 8.000 foyers», a indiqué Paul Schockmel, gérant de la société La Benâte Energies, filiale d’Enovos Luxembourg, qui assurera la gestion de ce parc entré en phase opérationnelle en juillet dernier. Par le biais de ses participations à des centrales de production sur base d’énergies renouvelables au Luxembourg et à l’étranger, Enovos dispose désormais d’une capacité de production d’énergies vertes de 140 MW, produisant chaque année 330 GWh d’électricité et de biogaz et évitant 130.000 tonnes de CO2 par an.
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Innovation
Trois business plans qui tiennent la route L’édition 2010 du parcours 1,2,3 Go a rendu son verdict. Pour le Luxembourg, les plans d’affaires des projets TalkTo Vision, Wakesystems et Reisemobilsitzentwicklung ont été primés.
Sébastien Lambotte (texte), Olivier Minaire (photo)
Voilà dix ans que, sur le territoire de la Grande Région, 1,2,3 Go accompagne des porteurs de projets innovants dans l’élaboration de leur business plan, en les mettant en relation avec des coachs issus d’un réseau interrégional composé de plus de 350 experts dans tous les domaines d’activité. Pour participer au parcours, les projets doivent remplir quatre critères: avoir un caractère innovant, être économiquement viables, être établis en Grande Région et ne pas être financés par du capital-risque. Pour cette dixième édition du parcours, 43 porteurs de projets sont allés jusqu’au bout de l’aventure et ont déposé un plan d’affaires qui a convaincu les membres du comité d’évaluation. Le 30 septembre dernier, lors de la soirée de clôture qui se tenait à Nancy, ils ont tous été mis à l’honneur. Les meilleurs plans d’affaires, en fin de parcours, ont été pour leur part récompensés avec, notamment, un soutien financier. Pour le Luxembourg, trois projets ont été primés: Reisemobilsitzentwicklung, TalkTo Vision et Wakesystems. Reisemobilsitzentwicklung – Mieux dans son camping-car
Juergen Fixemer a développé, au travers de son projet Reisemobilsitzentwicklung, des sièges intelligents pour camping-cars. «Jusqu’alors, les sièges de ces véhicules étaient les mêmes que ceux que l’on trouve dans les camions ou les autobus. Ils ne sont pas du tout adaptés à la taille de l’engin. Cela provoque quelques soucis et notamment un excès de poids sur l’axe avant», explique l’homme qui vient de fonder Light Weight Solutions. Ce nouveau cabinet d’ingénieurs a pour objectif de développer des solutions pour améliorer le confort et les performances des camping-cars. «Ce premier projet émane de remarques reçues d’utilisateurs de ce genre de véhicules», poursuit M. Fixemer, qui officiait comme ingénieur en chef chez un fabricant de camping-cars. Pour développer ce projet, il fait appel à de nouvelles techniques, comme la manipulation électronique de la position des sièges, des systèmes de chauffage et d’aération automatique des sièges, des tissus s’adaptant à la forme du dos et réduisant les fréquences ressenties du véhicule… Autant d’élé-
ments qui contribuent à améliorer le confort des déplacements en camping-car, à rendre leur utilisation plus agréable. Avec l’aide de Luxinnovation, Juergen Fixemer a travaillé pendant deux ans à la conception de sa nouvelle structure et à la réalisation de son projet, «sans, au préalable, nourrir l’ambition d’entrer dans un parcours comme 1,2,3 Go, explique-t-il. Mais cela nous a permis de développer une structure plus proche des réalités, quelque chose qui tient la route et qui prend en compte les nombreux aspects du métier. Développer un business plan poussé permet, c’est certain, d’avoir les idées plus claires.» Désormais, Light Weight Solutions veut partir sur de nouveaux projets avec, toujours, comme ambition de répondre aux besoins et aux demandes des utilisateurs de camping-cars. TalkTo Vision – Les bons messages sur vos écrans
TalkTo Vision est un projet relatif au marché de la publicité sur les lieux de vente, au digital display. «Aujourd’hui, les écrans font leur apparition dans les grandes chaînes. De son côté, si un commerçant indépendant, décide d’en placer dans son établissement, la plupart du temps c’est pour y diffuser un DVD ou retransmettre des programmes télévisés, explique Gérard Doucet, à l’origine du projet. Ce que nous voulons proposer, c’est un produit qui lui permette de composer ses propres animations et messages publicitaires à diffuser sur ses écrans. Pour qu’ils deviennent de vrais outils de promotion et accroissent sa réactivité concurrentielle.» La solution globale proposée par TalkTo Vision comprend un aspect technique, avec un boîtier de diffusion connectable à tout écran. Elle comprend également un service, appelé TBox Link. Cette plateforme Internet, disposant d’une bibliothèque d’images et de fonds d’écran, permet au commerçant de composer, gérer et diffuser lui-même ses propres messages publicitaires et animations. «La solution, simple d’utilisation, doit permettre de générer de nouveaux flux de clients lorsque l’écran est placé en vitrine, de mieux informer, de promouvoir et d’aider à la vente lorsqu’il se trouve en magasin, ajoute Gérard Doucet. Dans les animations qu’il crée, un com-
merçant peut intégrer ses propres images et textes, cela en quelques minutes.» Le projet TalkTo Vision a été présenté dans divers salons à Luxembourg et à l’étranger. Il a été mis en place dans des franchises, des supermarchés, mais aussi chez des indépendants. L’équipe TalkTo Vision se lance désormais dans sa commercialisation à grande échelle sur la Grande Région francophone. «Le programme 1,2,3 Go nous a permis, avec Luxinnovation et l’Office de Ducroire, de gagner du temps, de donner de l’épais-
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Gérard Doucet (TalkTo Vision), un des trois lauréats luxembourgeois, entouré de Bruno Théret (ArcelorMittal) et David Kiener (ICT7).
seur et de la crédibilité à notre projet. Nous avons aussi pu accéder à un large réseau et à des compétences que nous n’avions pas en interne.» Wakesystems – L’innovation au service d’une passion
A Wasserbillig, Youthwake est une école de wakeboard, un sport nautique extrême, mélange de snowboard, ski nautique et surf, qui à le vent en poupe. «C’est une des plus importantes écoles de la discipline d’Europe», explique Chris Hilbert, un
de ses membres. C’est dans ce cadre, pour améliorer la gestion quotidienne des écoles de sports nautiques, que le jeune homme et quatre autres passionnés ont développé un nouveau produit. «Au cœur d’écoles comme la nôtre, peu de gens aiment passer du temps à faire de la comptabilité, explique le team leader de Wakesystems, le projet que cette petite équipe a fondé. Ce qu’on veut, c’est avant tout pratiquer une passion. Nous avons alors imaginé un logiciel de gestion et de comptabilité. Appelé WakeSys, il permet, depuis le bateau,
en intégrant quelques données de base comme la durée de l’entraînement ou le nom du rider, de gérer les tâches de gestion quotidienne, comme la comptabilité et la facturation.» Wakesystems, qui a développé son logiciel en 2007 pour les besoins de l’école de Wasserbillig, a décidé de le professionnaliser. Le programme a donc été réécrit et l’interface améliorée, afin de pouvoir, en avril dernier, passer à une phase de commercialisation. «Dans le monde, on compte plus de 2.500 clubs de ski nautique et de wakeboard. Cette dernière discipline, au niveau des sports extrêmes, est sans doute celle qui attire le plus de nouveaux adeptes», explique Chris Hilbert. Le Luxembourgeois, d’ailleurs, est occupé à faire le tour des écoles de wakeboard du monde pour présenter son produit. Par ailleurs, d’autres innovations sont déjà annoncées. «En effet, le logiciel intégré pourra être couplé à un programme de coaching-vidéo, appelé WakeCam. Installée sur le bateau, une caméra filmera le rider, ce qui permettra à l’entraîneur de formuler de meilleurs conseils, en s’appuyant sur des images, dès que l’élève sera revenu sur le bateau. Nous devrions commencer à commercialiser ce produit dans le courant de l’année prochaine. Nous aimerions pouvoir le proposer en option avec un des trois principaux constructeurs de bateaux de wakeboard, à travers un partenariat d’exclusivité. Par ailleurs, ce système pourra aussi être installé, de manière indépendante, sur d’autres bateaux.» Auprès de la Chambre de Commerce et à travers le programme 1,2,3 Go, les concepteurs de WakeSystems disent avoir trouvé une expertise dans des sujets bien éloignés de leur passion pour le sport, comme le droit ou la gestion.
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Robert Dennewald (Business Initiative)
Christophe Choserot (Conseil Régional de Lorraine)
Business plan
Bruno Théret (ArcelorMittal) et Thierry Glaesener (Business Initiative)
Soirée finale 1,2,3 Go La dixième édition du parcours d’affaires s’est achevée à Nancy. Elle a couronné, entre autres, trois sociétés luxembourgeoises. Olivier Minaire (photos) Retrouvez toutes les photos sur www.paperjam.lu David Kiener (ICT7), Jürgen Fixemer (Reisemobilsitzentwicklung, lauréat luxembourgeois) et Guy Brandenbourger (PwC Luxembourg)
Eric Hiéronimus (INDR) et Stéphanie Goetsch (paperJam Business Club)
Jean-Claude Lucius (IF Group)
Frédérique Gueth (1,2,3 Go)
Guy Koster (BCEE) et Jessica Neumann (Wakesystems, lauréat luxembourgeois) Katie Brouazin et Gérard Doucet (TalkTo Vision, lauréat luxembourgeois)
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Rayonner plus loin pour mieux vous servir Ancrée à Luxembourg, Enovos se positionne comme la référence incontournable de la Grande Région en matière d’énergie. De la production à la fourniture, Enovos innove avec un intérêt particulier pour les sources d’énergie renouvelables. Fournissant à la fois de l’électricité et du gaz naturel, Enovos est aujourd’hui de taille à proposer au particulier comme à l’entreprise des solutions combinées particulièrement a daptées à leurs besoins. Energy for today. Caring for tomorrow.
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Réchauffement climatique
Motiver et non culpabiliser Les défis liés au réchauffement climatique et à l’utilisation de ressources sont chaque jour au cœur de l’actualité. Mais que peuvent faire citoyens et entreprises pour contribuer à relever ces défis?
Marc Vandermeir
Avec sa triple casquette de directrice du business development au CRP Henri Tudor, de présidente de l’asbl myclimatelux et vice-présidente du Conseil supérieur pour le développement durable, Joëlle Welfring tient, avant toute chose, à bien faire la distinction entre «empreinte écologique» et «bilan carbone», deux termes que d’aucuns croient synonymes, alors que ce n’est pas du tout le cas. L’empreinte écologique du Luxembourg a fait parler d’elle dans le cadre d’une brochure tout public fraîchement publiée à l’initiative du Conseil supérieur pour le développement durable. «L’empreinte écologique, c’est la mesure de la consommation d’une population donnée – le plus souvent celle d’un pays –, avec ses rythmes et spécificités, rapportée à la capacité mondiale en ressources écologiques», résume Mme Welfring. Ainsi, cette étude pour le Luxembourg établit que, pour que le pays puisse continuer à consommer comme il le fait actuellement, il lui faudrait pas moins de 5,73 planètes Terre pour assurer les ressources écologiques nécessaires à cette consommation! «Nous sommes donc en surconsommation et nous surexploitons nos ressources naturelles. Nous sommes en situation d’emprunt ou dans le rôle de débiteurs des ressources mondiales. Cela se fait aux dépens de populations qui sont moins développées que nous.» La mesure de l’empreinte écologique est basée sur une méthodologie éprouvée au niveau international et qui, dans ce cas, a été adaptée aux spécificités du Grand-Duché, ainsi que sur toutes les statistiques relatives aux produits, pris par classes-types. Le résultat publié est une première pour le Luxembourg, car ses spécificités (impact des travailleurs frontaliers, mais aussi des forts volumes d’exportation, etc.) ont non seulement été prises en compte, mais aussi approfondies, alors que, généralement, ces particularités n’in-
terviennent pas dans le calcul de l’empreinte écologique des petits pays. «Cette brochure est ainsi un instrument de communication et de motivation. A la fois pour les ménages, qui y trouvent une très bonne base pour une remise en question de notre mode de vie selon nos vrais besoins, mais aussi pour faire comprendre à l’opinion qu’il faudra bien accepter des décisions politiques, dont certaines peu plaisantes, pour plus d’efficacité énergétique, souligne Mme Welfring. Le tout doit se faire sans stigmatiser quiconque, mais en recherchant des solutions.» Des solutions? Il en existe de très simples: des petits gestes parfois anodins, réalisables par tout-un-chacun, et qui contribuent à réduire l’empreinte écologique d’une société. Considérée, donc, comme un instrument de communication et de motivation, cette brochure L’empreinte écologique du Luxembourg a fait l’objet, en juin, d’un workshop avec les représentants de la société civile, des ministères et administrations, qui peuvent maintenant euxmêmes l’utiliser comme moyen de communication dans leur travail au quotidien, mais aussi comme outil. Ainsi la direction de l’Aménagement du territoire l’utilise-t-elle pour inciter les communes à repenser leur système de mobilité, sans pour autant créer de nouveaux besoins. «Le bilan carbone, lui, est une tout autre approche, qui concerne davantage les entreprises, enchaîne Joëlle Welfring. Il détermine le volume global des émissions de CO2 d’un produit tout au long de son cycle de vie. Cela concerne non seulement la fabrication du produit, mais aussi tout ce qu’il y a en amont, comme les besoins énergétiques et, de manière plus large, en ressources naturelles, pour déboucher sur la fabrication, puis tout ce qu’il y a après celle-ci, à savoir la distribution, la vente, l’utilisation et la fin de vie. C’est donc l’analyse complète du cycle de vie d’un produit. Cette analyse peut aussi être effectuée par rapport à une entreprise.»
Là encore, cette analyse s’appuie sur une méthodologie standard reconnue pour évaluer les impacts écologiques générés par un produit et par un processus. Ce qui est propre à cette méthodologie, c’est qu’elle classifie les impacts par types, en quantifiant les émissions de CO2 selon chacun. Dans un contexte général où les clients, mais aussi des fournisseurs et intermédiaires, attachent une attention croissante à l’impact énergétique d’un produit, l’établissement du bilan carbone peut s’avérer, pour l’entreprise productrice, un outil d’image et de communication. Il y a au Luxembourg, selon Joëlle Welfring, un fort intérêt des entreprises à l’établissement du bilan carbone. «Celui-ci présente en effet plu-
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«Nous sommes dans le rôle de débiteurs des ressources mondiales»
Photo: Julien Becker (archives)
Joëlle Welfring (Conseil supérieur pour le développement durable)
sieurs avantages. D’abord, la prise en compte du cycle de vie complet avec tous ses impacts classifiés par types, permet d’éviter les conséquences négatives éventuelles de l’intervention sur un seul point, tout en déterminant les atouts et faiblesses du système de production. S’ensuit bien sûr la possibilité pour les entreprises de rendre leur système de production plus efficace, en en maîtrisant mieux tous les aspects.» Et enfin, bien sûr, la communication que peut faire l’entreprise au sujet des processus plus respectueux de l’environnement et de la protection des ressources naturelles qu’elle applique. Reste à voir si, surtout en cette période de crise, les entreprises sont prêtes à modifier leurs systè-
mes de production selon les résultats, puisque cela demande inévitablement des investissements. «Les premiers investissements sont ceux qui sont nécessaires pour rendre disponibles toutes les données relatives au processus. Là, parce que les entreprises ne peuvent pas nécessairement dégager les personnes disposant de l’expertise adéquate, nous leur proposons notre aide pour identifier et collecter les données représentatives, puis les centraliser et les analyser de manière critique, selon la méthodologie. C’est un investissement, certes, mais qui est aussi productif puisque les entreprises connaissent mieux leurs processus et qu’elles découvrent des postes énergétiques qui peuvent être lourds.» Et de constater que dans le contexte de
crise actuel, certaines entreprises ont pris le parti de prendre un certain recul pour l’étude de leurs habitudes, ou bien pour allouer du personnel aux améliorations en interne. Quant aux investissements techniques, ils ne sont pas obligatoires (pour autant que les normes en vigueur soient bien sûr déjà respectées), mais deux dispositifs légaux sont à disposition des entreprises en termes d’aides. Le premier, et le plus souvent utilisé, est la loi de juin 2009 qui accorde l’aide de l’Etat dans le cadre de recherche et d’innovation pour le reengineering d’un processus ou d’un produit. Le second est la loi de février dernier qui apporte un cofinancement pour des investissements visant à dépasser les exigences légales.
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Stéphane Ries
«Objectif rentabilité» Le directeur général de Luxtrust fraîchement nommé revient sur le nouvel organigramme de la société luxembourgeoise de Public Key Identification (PKI). Devenir une entreprise pérenne figure parmi les nouveaux objectifs.
«On essaie d’inonder le marché»
Pierre Sorlut (interview), David Laurent/Wide (photo)
Monsieur Ries, comment analyser les différents changements dans l’organigramme de Luxtrust, notamment la création d’un poste de directeur général? «La structure de Luxtrust a changé. Nous sommes passés de deux employés en 2005 à 15 cette année. Outre la nomination d’un directeur général, moi-même, l’organigramme a évolué tout en restant assez classique avec un directeur commercial (Frédéric Foeteler), un directeur informatique (Yves Nullens) et un responsable administratif et financier (Dominique Fonck). Le cœur de l’activité ne se limite néanmoins pas à ces personnes, mais concerne également tout un réseau de partenaires d’entreprises luxembourgeoises formant un consortium, U-trust, au sein duquel on retrouve Cetrel, Clearstream, HITEC et eBRC. C’est là que se réalisent la certification authority et la sécurité de la PKI. L’actionnariat est lui constitué par l’Etat (majoritaire), les quatre principales banques de détail, la Chambre de Commerce, la SNCI, etc. Le Luxembourg, à travers Luxtrust, se dote des moyens technologiques et procéduraux pour que la signature électronique puisse avoir lieu et
tienne une valeur juridique, conformément à la directive européenne transposée. Nouveau directeur, nouvelles ambitions? «Avant de se consacrer aux projets, nous devons assurer notre décollage au niveau du core business, c’est-àdire les certificats numériques, destinés aux résidents et aux frontaliers. Ils permettent l’identification et la signature électroniques et peuvent être utilisés sur les services de banque en ligne ou lors de formalités administratives, sur guichet.lu notamment. Nous avons essayé de lancer le produit en 2008, mais cela n’a pas fonctionné au rythme escompté. Les clients ne comprennent pas pourquoi ils doivent payer. Ce n’est pourtant pas si cher (entre 23 et 50 euros tous les trois ans, ndlr.) et, sans vouloir céder à la panique, la fréquence des cyber-attaques rend cet agrément de sécurité indispensable. Les banques partenaires (BGL BNP Paribas, Dexia, EPT, Raiffeisen et BCEE, ndlr.) vont donc contraindre les clients à migrer vers Luxtrust avant la fin 2011. C’est pourquoi nous distribuons gratuitement les tokens (boîtiers électroniques fournissant aléatoirement des codes à usage unique, ndlr.). Il appartiendra à chacun d’activer le certificat dans les 60 jours via www.activate.lu.
Concernant nos ambitions, le domaine de la signature ou de l’archivage constitue un terreau fertile pour les technologies Luxtrust. Nous avons dégagé une dizaine de pistes de développement, répondant à la demande générée par la loi sur l’archivage électronique. Nous allons fournir nombre de procédés technologiques, notamment des signatures pour des gros volumes ainsi que des formats pour un archivage pérenne. On parle également d’applications pour téléphones portables, ainsi que de coffres-forts électroniques au sein desquels le client pourrait stocker tous ses documents officiels. On peut aussi imaginer mettre en place des technologies qui permettent de dater irrévocablement les documents pour leur donner une valeur juridique, une photo pour témoigner lors d’un sinistre par exemple. Enfin, plusieurs technologies pourraient être regroupées sur les mêmes cartes, la RFID (identification par fréquence radio) et la PKI par exemple. Avec les actionnaires, nous visons la rentabilité à moyen terme. Le chiffre d’affaires de 2009 s’élevait à plus de 3 millions d’euros, soit une croissance de 23% en glissement sur l’année. Disposez-vous d’une stratégie d’expansion européenne? «C’est une idée, mais il y a un problème d’interopérabilité. La directive européenne sur la signature électronique a été transposée dans les droits nationaux mais le législateur n’a pas pensé aux ponts entre les différentes PKI. Le programme STORK (Secure idenTity acrOss boRders linKed), auquel nous participons activement actuellement, vise justement à corriger ce problème. En attendant, on peut éventuellement envisager une stratégie à la faveur des actionnaires du groupe. Ce serait un vecteur de développement pour nous.»
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Jusqu’à ce qu’il atteigne le sommet de l’Everest, Sir Edmond Hillary n’eut pas de répit. Tenzing Norgay non plus. (Himalaya, 1953)
Jusqu’à ce que nous comprenions tous la vraie valeur des relations humaines … Où est passé le sens de l’écoute, fondement de toute relation ? Quelque part, en route, il a disparu du radar. Le monde a perdu le sens du dialogue. Mais nous avons deux oreilles et une bouche. Pour quoi faire ? Pour écouter davantage. Et pour moins parler. Chez UBS, nous écoutons plus que jamais. Nous écoutons les paroles. Mais aussi les silences. Jusqu’à ce que nous vous entendions vraiment …
Nous n’aurons pas de répit
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La citation de noms et/ou les références faites à des tierces parties dans cette publicité ont été dûment autorisées © UBS 2010. Tous droits réservés.
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Theresa Hamacher (Nicsa)
Claude Kremer (Alfi)
Place Financière
19e conférence Alfi/Nicsa Luxembourg-Congrès a accueilli, les 28 et 29 septembre, l’édition 2010 du traditionnel rendez-vous de la rentrée pour l’industrie des fonds d’investissement. Etienne Delorme (photos) Retrouvez toutes les photos sur www.paperjam.lu
Enrico Turchi (Pioneer Asset Management)
g Alexa Lam (Securities Futures Commission, Hong Kong)
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Luc Frieden (ministre des Finances)
Martyn Cuff (Allianz Global Investors Europe, Munich)
Patrick Zurstrassen (The Directors’ Office)
Ramona Murrell (BNY Mellon International Luxembourg Branch)
José-Benjamin Longrée (Caceis Bank Luxembourg)
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Gestion de projet
Confronter les pratiques avec originalité Le CRP Henri Tudor organise, le 18 novembre, pour la cinquième année consécutive, son congrès annuel sur la gestion de projet. Un événement placé, cette fois, sous le thème «La diversité au service du projet». Avec une belle nouveauté…
«Vu la diversité des méthodes présentes, tout le monde peut y trouver son compte» Sébastien Pineau, avec Cindy Guerlaun (CRP Henri Tudor)
Marc Vandermeir (photo), David Laurent/Wide (photo)
Deux coordinateurs portent, au CRP Henri Tudor, le congrès annuel sur la gestion de projet auquel paperJam est associé cette année: Cindy Guerlaun et Sébastien Pineau. «Il y a au Luxembourg une forte communauté de chefs de projet, dans tous les domaines d’activité, notamment dans les services IT, bancaires, l’industrie, la construction, etc., explique Sébastien Pineau. Ces personnes, qui sont dans un créneau professionnel très spécialisé, se voient souvent invitées à des congrès, mais à l’étranger.» D’où l’idée de ce congrès, lancé il y a cinq ans maintenant, par le CRP, pour permettre à la communauté locale de se retrouver ici et d’échanger les expériences. «La demande est forte, constate M. Pineau. Notre événement attire de plus en plus de monde, avec quelque 200 personnes lors de notre dernière édition. Et, vu la diversité des secteurs d’activité et des méthodes présentes, tout le monde peut y trouver son compte.» Un succès dû, aussi, à une démarche des entreprises. Selon le CRP Henri Tudor, en effet, «ces dix dernières années, les méthodes de gestion de projet ont suscité l’intérêt des entreprises luxembourgeoises. Une multitude de méthodes et d’outils de management de projet, de programme et de portefeuille de
projets se sont répandus dans l’ensemble des secteurs d’activité où se posent les questions de coût, de productivité et d’efficacité. Dans une période de forte restriction des ressources, ces méthodes et outils retrouvent toujours une filiation avec leurs origines: la maîtrise des risques et la création de valeur.» Soirée networking
Le congrès du 18 novembre prochain vise trois grands objectifs. D’abord, il s’agit d’être, une journée durant, un espace de rencontre entre professionnels de cette thématique, pour que chacun puisse voir comment d’autres font, dans d’autres situations et d’autres secteurs d’activité. «Alors que ces personnes sont généralement peu en réseau et disposent de peu de temps, cela apporte beaucoup», note M. Pineau. Le deuxième objectif est de participer à la sensibilisation des chefs de projet aux nouvelles techniques et méthodes ainsi qu’aux nouveaux outils disponibles, pour favoriser la maturité des pratiques en gestion de projet. Enfin, la présence, en parallèle aux diverses conférences, d’offreurs de services (formation, conseil, développeurs IT, etc.) sur une vingtaine de stands a pour but de mettre en relation ces derniers avec les utilisateurs de services. Avec, pour l’édition 2010, une nouveauté, et non des moindres:
«Pour plus d’efficacité, nous étendons cette journée à la soirée par un événement indépendant: une soirée networking, avec repas, pour permettre de se rencontrer et de réfléchir de manière ludique sur quelques thèmes relatifs à la gestion de projet.» Le nombre de places étant limité (50), mieux vaut s’inscrire au plus vite… Sessions plénières et conférences parallèles rythmeront cette journée de congrès. «C’est la meilleure manière de permettre aux chefs de projet de faire, jusqu’au jour même, leur programme dans ce qui les intéresse le plus, relève Cindy Guerlaun. C’est un confort que nous voulons leur donner, même s’il nous contraint à une très grande rigueur au niveau du respect des horaires.» Outre les sessions plénières, les ateliers interactifs verront se succéder des intervenants non classiques, «pour ouvrir l’esprit», tels que l’architecte François Valentiny, l’association SOS Villages d’Enfants, les organisateurs du marathon ING Luxembourg, Luxembourg Air Rescue, le Centre Hospitalier de Luxembourg, Fujitsu, Cetrel ou encore Nestlé... Soit, pour répondre à un maximum d’attentes et permettre de réels retours d’expériences, un programme aussi riche que varié, en français et en anglais, avec traduction simultanée. A noter que chaque année, le CRP Henri Tudor effectue une enquête qui porte à la fois sur la satisfaction des participants, mais aussi sur leurs besoins et pratiques. Preuve de la qualité de l’événement, la satisfaction a atteint, l’année dernière, un très haut niveau, dû en particulier à la diversité des présentations hors du cadre de la gestion de projet dans les secteurs d’activité habituels, ce qui apporte un plaisir certain. D’où l’accent mis cette année encore sur cette démarche originale. Renseignements et inscriptions: www.gestiondeprojet.lu et www.sitec.lu
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Philanthropie
Charité bien ordonnée… De la donation irrévocable à l’investissement sociétal lucratif, la place financière luxembourgeoise tient là un credo politiquement «super correct» pour attirer de nouveaux fonds. Pierre Sorlut (texte), Julien Becker (photo)
L’initiative rappelle la correspondance de Voltaire avec un quaker. Dans ses Lettres anglaises, le philosophe présentait la simplicité et la générosité d’un homme «qui avait su mettre des bornes à sa fortune et à ses désirs» pour se consacrer à la philanthropie. Le cycle de conférences sur l’impact financing rejoint ce courant philosophique vieux de 2.500 ans, en promouvant la bienfaisance par l’investissement mais en lui appliquant une contemporanéité financière. Philanthropie et impact financing répondent à un double objectif d’impact sociétal et de rendement financier. Le revenu du capital mis à disposition sert à financer les projets. Les deux se distinguent néanmoins par la volonté du «philanthrocapitaliste» de tirer des bénéfices de son placement, ou non. Deux écoles donc: les orthodoxes privilégient l’approche de la donation irrévocable désintéressée (ou presque), les autres prônent une systématisation de la préoccupation sociale. Tonika Hirdman, directeur général de la Fondation de Luxembourg, appartient de facto à ceux qui servent la «hard» philanthropie. Elle adopte une posture quelque peu idéaliste prônant pour la Place «une offre caractérisée par son excellence, mais aussi par son humanisme». Philippe Depoorter, secrétaire général de la Banque de Luxembourg et co-initiateur de l’European Impact Financing Luxembourg (voir encadré), se montre lui plus pragmatique avec un sens de la formule choc, «laissons la philanthropie aux philanthropes et la finance aux financiers». Malgré cette divergence
de points de vue, les porte-drapeaux du secteur au Grand-Duché travaillent tous deux, dans leurs registres respectifs et néanmoins complémentaires, à attirer de nouveaux investisseurs. Un engagement politique
L’enjeu est de taille. Il s’agit pour la Place de rattraper le retard pris dans un marché potentiel de 500 milliards de dollars, selon les chiffres du Monitor Institute. La philanthropie bénéficie du soutien du gouvernement et d’aménagements légaux ad hoc depuis 2008. D’abord, la Fondation de Luxembourg, créée à propos, assiste et conseille les donateurs pour lesquels de nouvelles dispositions fiscales ont été apportées. Les revenus des capitaux placés ne sont pas imposables et l’intégralité de la donation est déduite dans la limite de 20% du revenu annuel. Les non-résidents tirent eux parti du réseau transnational Giving Europe et de l’arrêt Persche (CJUE, 2009) qui permettent la réciprocité entre les différentes fondations en Europe et la libre circulation des dons, ce qui garantit au donateur les avantages fiscaux de son pays de résidence. Mais M. Depoorter ne manque pas de rappeler que «quand quelqu’un donne, il donne toujours plus que ce qu’il va gagner en déduction d’impôts». La fiscalité n’aurait donc qu’un effet marginal. Ainsi, le gouvernement luxembourgeois se prive d’une partie de ses recettes. D’usage pragmatique, il doit donc profiter de cet investissement par d’autres biais. En effet, la philanthropie ne doit pas être appréhendée par le petit bout de
la lorgnette, mais être insérée à un paysage financier pluridisciplinaire au sein duquel elle servirait à attirer davantage de grandes fortunes potentiellement intéressées par d’autres gammes de produits, comme l’impact financing. Mme Hirdman a d’ailleurs incité les banques luxembourgeoises à intégrer la philanthropie à leurs compétences afin «de fidéliser le client et de garder ses avoirs placés sur le très long terme». Philippe Depoorter n’a lui pas attendu la Fondation pour miser sur ce marché. Actif depuis plus de trois ans dans le domaine de la philanthropie, il porte, cette année et avec l’aide d’autres partenaires, l’initiative EIFL afin de mettre en valeur un concept novateur, dérivé de la philanthropie stricto sensu et pour lequel «la Place a vraiment un rôle à jouer». Outre la gestion d’actifs estampillés «philan thropie» effectuée par les banques privées, le Luxembourg représente un cluster de compétences en termes de fonds d’investissement. Le savoir-faire des acteurs locaux dans la structuration de produits confère un avantage concurrentiel au Luxembourg qu’il conviendrait d’exploiter en investissant dans des fonds qui visent à la fois un impact social et un rendement financier. Uli Grabenwarter, ancien chef du département Equity funds au Fonds Européen d’Investissement et actuellement chercheur à l’IESE de Barcelone, souligne que «l’impact financing va au-delà du negative screening», propre à l’investissement socialement responsable. Cette approche, émancipée de la philanthropie «classique», pourrait même lui servir de modèle.
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Définition
Qu’est-ce que la philanthropie? Si le Petit Robert définit le philanthrope par ses actions désintéressées ne recherchant aucun profit, son acception plus ancienne fait état d’une personne qui s’emploie à améliorer le sort matériel et moral des hommes. Cette dernière définition permet d’aborder l’ensemble des produits financiers à disposition du client ou potentiel client. Aux donations irrévocables via les fondations s’ajoutent la venture philanthropy, consistant à mettre des capitaux à disposition de projets humanistes, l’impact financing ou l’investissement solidaire, accessible lui à l’investisseur particulier.
Les acteurs
Tonika Hirdman (Fondation de Luxembourg)
Les fonds d’impact financing investissent dans des business models qui prennent en considération, au niveau macroéconomique, des objectifs de durabilité. Par exemple, selon cette démarche, les facteurs externes intangibles, comme les émissions de CO2 ou la rareté des matières premières, autrefois considérés comme gratuits, sont internalisés et ajoutés aux coûts. Cette approche proactive dans la prise en compte des implications sociétales contribue alors au développement durable. M. Grabenwarter, auteur d’une étude sur le sujet à paraître en fin d’année précise: «Les investisseurs doivent tenir compte de ces facteurs de risque, non pas pour rejoindre le paradis après leur décès, mais pour réduire la volatilité de leurs placements et investir dans la dimension durable.» One stop shop à la luxembourgeoise
Importer cette philosophie dans le mainstream financier luxembourgeois créerait une niche de compétitivité supplémentaire et permettrait de compléter, en proposant des stratégies d’investissement intégrées, l’offre de la Place selon le principe du «one stop shop» vanté par Mme Hirdman. Car l’appel lation impact financing regroupe en fait la traditionnelle philanthropie, les fonds de microfinance, les structures de financement PPP (Public Private Partnership), les fonds de venture philanthropy et l’ensemble des fonds soutenant le développement durable, qu’il soit sociétal ou environnemental. Cette branche peut donc tirer parti des interconnexions entre les différents acteurs concernés comme la Fondation de Luxembourg, les banques privées, les administrateurs de fonds, les (rares)
Philippe Depoorter (EIFL)
sociétés de gestion de venture capital, les prestataires de services ou encore les cabinets d’avocats. La présence d’une grande partie de ces agents économiques dans l’initiative EIFL n’est donc pas anodine. Accueillir la conférence annuelle de l’EVPA (European Venture Philanthropy Association), les 16 et 17 novembre, représente une réelle opportunité pour sensibiliser l’ensemble des partenaires potentiels. M. Depoorter insiste, «il n’est pas question d’écrire le mot ‘philanthropie’ sur une note de service», mais d’investir des ressources dans le secteur pour «gagner en légitimité». Il invite également l’Etat à apporter sa contribution. En sus des résistances structurelles liées au caractère chronophage du segment, «s’agissant de produits non encore régulés, ils demandent beaucoup de conseils et d’individualisation», le chantre de l’impact financing au Luxembourg et ses acolytes de l’EIFL regrettent encore les obstacles obstruant le développement de l’activité au Luxembourg. Ils comptent donc sur le gouvernement pour affirmer ce positionnement stratégique. Pour ce faire, ils ont déposé au cours du mois d’octobre, sur le bureau de Luc Frieden, un ensemble de propositions visant à attirer les fonds à Luxembourg, voire les sociétés de gestion. La possibilité de créer des fondations privées aux règles plus souples ou des dispositions fiscales incitatives pour les «investissements-impact» constitueraient des pistes à explorer. Car l’avenir de cet axe de diversification dépend aussi d’une inflexion de la législation, les philanthropes n’ayant «pour les hommes que de la charité et du respect que pour les lois». Voltaire l’avait prédit.
La fondation de Luxembourg Créée en décembre 2008 à l’initiative du gouvernement, elle a pour mission de guider les donateurs vers des engagements d’utilité publique de long terme. Les capitaux des fondations abritées, ainsi formées et administrées selon les vœux du donateur par la Fondation, sont gérés par une banque. Leur revenu alimente le projet choisi. www.fdlux.lu
Les acteurs
European Impact Financing Luxembourg «Association momentanée» visant à promouvoir un investissement socialement responsable, elle est le produit d’une initiative commune de Robert Wagener (président d’ADA, Appui au Développement Autonome), Gilles Dusemon (partner chez Arendt & Medernach), Alain Kinsch (country manager chez Ernst & Young), Ulrich Grabenwarter (ancien chef de l’unité Equity Funds au Fonds Européen d’Investissement) et M. Depoorter. Tous souhaitent attirer l’attention sur le thème en invitant le congrès annuel de l’European Venture Philanthropy Association (EVPA) à Luxembourg, les 16 et 17 novembre. www.philanthropie.lu
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p (2) u t r a t S e un g ros plan e s o Séri p o r p m Ja
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Culture Inside
Du e-commerce de l’art Créer un revenu via un réseau social d’artistes mettant sa production en vente sur le web, tel est l’objet de l’entreprise de Gila Paris. Epaulée par son mari, elle dessine de lumineuses perspectives dans un environnement assez sombre. Pierre Sorlut (texte), Olivier Minaire (photo)
Convaincue. Intimement convaincue d’aller dans la bonne direction. Gila Paris ne doute pas de la réussite de son plan d’affaires basé sur la vente en ligne d’œuvres d’art dénichées via un réseau d’artistes au développement exponentiel: «On a nos idées, on y croit. On a eu trop de feedbacks positifs pour y renoncer.» La détermination de l’entrepreneuse lui ferait presque oublier un contexte peu propice à la vente d’art, aussi accessible soit-il. L’art proposé sur le site ne relève pas de l’art placement des hedge funds ou autres banques privées, mais celui que l’amateur, sur un coup de cœur, pourrait s’offrir moyennant des montants s’échelonnant entre 50 et 5.000 euros. Mais cet art «abordable», distribué par Culture Inside via sa plateforme en ligne, évolue en eaux troubles, de l’aveu même de Dominique Paris, mari de Gila et accessoirement directeur technique de la société: «Il ne faudrait pas que les effets de la crise se fassent sentir trop longtemps.» Ils pensent néanmoins et très sincèrement avoir affronté le pire. Après avoir élaboré un business plan, ils ne sont pas parvenus à réunir les 125.000 euros nécessaires pour réaliser le projet tel que planifié. Par conséquent, ils ont revu leurs ambitions à la baisse et engagé leurs propres capitaux, se retrouvant «self funded jusqu’à la fin du premier trimestre 2009».
En plus de subir l’extrême prudence des potentiels investisseurs «vis-à-vis de l’Internet», probable réminiscence de l’éclatement de la bulle, les Paris regrettent qu’il soit si difficile à Luxembourg de lever un capital d’amorçage: «Il y a un support à la création, à la préparation, jusqu’à ce que l’entreprise soit prête à démarrer. Mais au niveau des premiers financements, il n’y a rien ni personne.» Heureusement, ils ont pu compter sur les fidèles partenaires des start-up luxembourgeoises, 1,2,3 Go et Luxinnovation, pour les accompagner dans la parties marketing et stratégie, apportant «toujours la confirmation que le chemin choisi est le bon». Des débuts difficiles
Ce chemin, Gila Paris l’a trouvé en 2008, à son retour des Etats-Unis. Elle constate «le manque patent de visibilité sur le web pour les artistes européens». L’idée de combler ce vide a donc germé. Répondant au précepte caractéristique de l’esprit d’entreprise américain, «do it», elle s’est entourée d’une communauté d’artistes de la Grande Région. Pour eux et avec eux, elle crée en 2008, et grâce à la précieuse aide technique de son mari, un e-space leur garantissant un support de «communication, de vente et de connexion». Ce réseau se développe très rapidement. Entre mars et novembre 2009, le nombre de ses membres passe de 1.000 à 6.000. Mais l’entreprise ne génère que peu de profits et les coûts restent drastiquement contrôlés. Les
deux personnes employées à plein temps, M. et Mme Paris, collaborent avec les autres membres du «network depuis leur domicile via Skype», et notamment avec Frank Shifreen, leur collaborateur à New York. Tout passe par Internet, sauf évidemment les expositions organisées sporadiquement afin de mettre à contribution les membres, moyennant frais d’entrée. C’est d’ailleurs par ce procédé que rentrent les premiers revenus de la société. Car la difficulté réside dans la génération de bénéfices, et ce malgré la définition de plusieurs lignes de revenu. D’abord, Culture Inside se constitue en intermédiaire de confiance pour la vente d’œuvres originales et d’éditions limitées. Une part fixe du produit de la vente est dégagée et prétendue «inférieure à ce qui se fait en galerie». Le deuxième flux de revenu, régulier lui, provient des services professionnels aux artistes. Les intéressés peuvent bénéficier de l’accès à la plateforme mais aussi de promotion sur d’autres réseaux sociaux tels que Facebook, Flickr ou Youtube. Pas moins de 180 artistes, sur les 3.200 membres, soit 5,6%, ont souscrit à ces services. La direction de la société vise 10% de taux d’adhésion pour la fin 2011. Elle compte aujourd’hui 8.000 membres dont 4.800 non-artistes. Enfin, le fine art printing porte les plus grands espoirs des Paris dans la quête du profit. Par des partenariats avec des imprimeurs spécialisés, la société propose des
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«On fonce!» Gila Paris (Culture Inside) Une affaire de famille
À vous, Paris Gila Paris, CEO et fondatrice de la société Culture Inside, ne se destinait initialement pas à la vente d’art. Après avoir obtenu un diplôme de traduction en langues française et russe, elle crée un bureau de traduction en Allemagne d’où elle est originaire. Elle migre ensuite vers une société de traduction à Luxembourg pour s’orienter vers la consultance et la gestion de projet. Suivant son mari, Dominique Paris, informaticien belge, lors d’une de ses mutations, elle se consacre pleinement à l’art, en étudiant notamment à la School of the Art Institute de Chicago. L’idée de faire commerce de l’art via les NTIC lui vient alors.
impressions d’œuvres «haute qualité». Les prix varient entre 100 et 600 euros et les entrepreneurs insistent: «Il ne s’agit pas d’affiches bon marché.» Un nouvel investisseur
Bénéficiant de la loi sur l’e-commerce et pariant sur une normalisation de ce type de vente, Gila Paris assure participer au processus de démocratisation de l’art en ouvrant le marché à une «population d’acheteurs potentiellement énorme»; d’autant que le site se décline en anglais, français et allemand. Le russe et l’espagnol apparaîtront à moyen terme, laissant augurer les ambitions du couple qui s’approprierait bien la maxime, «c’est au commerce de s’adapter à l’art et non à l’art de s’adapter au commerce». L’accueil des internautes se traduit par des statistiques évocatrices. De 17.000 visiteurs en janvier 2009, le site en comptait 63.000 le même mois en 2010. Mais ces chiffres, s’ils illustrent un intérêt manifeste, ne reflètent aucune valeur de vente. A Mme Paris de concéder ne pas avoir assez de recul pour estimer la réelle valeur de leur société: «Pour 2010, c’est trop tôt. 2011 sera l’année durant laquelle on deviendra une vraie société dotée d’un chiffre d’affaires signifiant.» L’entreprise présente en fait quelques limites dont les entrepreneurs ont bien conscience, mais manque pour l’instant de moyens pour y remédier. La complexité de l’interface nuit aux ventes:
«Artistes et acheteurs sont encore mélangés.» De même, certains pays et certains types d’art sont surreprésentés. Pour toutes ces raisons, Culture Inside ouvre son capital à un investisseur. Voilà donc les motifs de ses certitudes affichées! Le site fera peau neuve à la fin de l’année pour offrir davantage d’ergonomie. La société étendra son réseau de distribution aux Etats-Unis, mais aussi en Russie.
Enfin, des investissements dans le marketing seront engagés, notamment dans les publications spécialisées. Ainsi Culture Inside franchit-elle certainement un palier décisif dans son évolution. Dans quelques mois, lorsqu’elle bouclera sa comptabilité, Gila Paris pensera certainement à ces mots prononcés par Andy Warhol: «Gagner de l’argent est un art, travailler est un art et faire de bonnes affaires est le plus bel art qui soit.»
My SWOT FORCES
Faiblesses
Opportunités
Menaces
précurseurs en europe continentale
superficie financière
marché à haut potentiel
prolongement de la récession
réseau social solide
interface utilisateurs complexe
niches
compétiteur us sur le marché
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economist club Association sans but lucratif, l’Economist Club Luxembourg se veut un forum d’échanges, un espace de débat entre économistes. Il est également appelé à prendre position et à faire connaître l’avis de ses membres sur des thèmes économiques d’actualité, en suscitant la discussion, tout en maintenant une certaine rigueur dans la démarche proposée.
Par Andrea Gentilini, membre de l’Economist Club
S’envoler sur la queue du dragon Il y a bon nombre d’années que le Luxembourg a reconnu l’importance du marché chinois, et qu’il a été capable d’attirer les principales banques chinoises, qui utilisent le pays comme plateforme pour accéder à leurs clients européens et leur fournir des services. Après la crise financière, le monde a assisté à une autonomie croissante des pays asiatiques qui commencent à agir de façon totalement indépendante. Cet état de choses va avoir des conséquences pour les Etat-Unis et l’Europe. Mais si le Grand-Duché arrive à bien jouer ses cartes, il pourra trouver des opportunités et en profiter, car le pays dispose d’un atout strategique: une marque reconnue au niveau mondial, qui de surcroît ne peut pas être facilement piratée. Encore une fois ce pays de taille modeste a l’opportunité de jouer son match parmi les grands, sous le signe de l’excellence. «En continuant à maintenir un taux de change rigide, la Chine empêche les ajustements nécessaires à assurer la croissance globale solide et durable dont nous avons besoin», a lancé le secrétaire au Trésor, Timothy Geithner, lors de son audition devant le comité bancaire du Sénat américain. Il a durci le ton en reprochant à la Chine d’encourager la délocalisation de la production et des emplois hors des Etats-Unis. Le secrétaire au Trésor à
choisi un langage inhabituellement musclé sur la responsabilité de la Chine dans les déséquilibres mondiaux. Le sénateur Christopher Dodd, président du comité bancaire du Sénat, affirme, désolé: «Désormais la Chine fait ce qu’elle veut.» Mais il n’y a pas que les Chinois. Le Japon aussi. Mercredi 15 septembre, sur les marchés mondiaux, on a assisté à une action en tenaille contre les devises occidentales, le dollar et l’euro. Le Japon a vendu massivement des yens sur les marchés afin d’abaisser sa valeur qui venait d’atteindre son plus haut niveau en 15 ans face au dollar. Au chef de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, qui a critiqué ces interventions unilatérales, s’oppose le Premier ministre japonais, Naoto Kan, qui a affirmé clairement que le Japon interviendrait de nouveau directement sur les marchés des changes si nécessaire, afin d’affaiblir le yen si sa valeur remontait trop vite. Ce n’est pas un cas isolé. Désormais, l’Asie est de plus en plus autonome. Pas nécessairement contre les Etats-Unis ou l’Europe, mais pas pour autant avec nous. Pour la première fois, nous assistons à une autonomie croissante des pays asiatiques qui commencent à agir en totale indépendance, quel que soit l’avis des Etats-Unis.
Le fait que les autorités monétaires chinoises et japonaises soient intervenues en faveur de leurs monnaies et économies aurait été impensable il y a quelques années. Il y a 25 ans, l’administration Reagan réussit à forcer le Japon à accepter de laisser le yen s’apprécier face au dollar. Le Japon était un pays qui dépendait totalement de la demande étrangère. Ce diktat avait permis une amélioration de l’économie américaine: grâce à la faiblesse du dollar, les EtatsUnis ont pu faire redémarrer les exportations et réduire le déficit. Aujourd’hui, le contexte est fort différent. Les actions de la Chine ne sont pas le résultat des pressions étrangères, auxquelles elle est insensible. La question de savoir si le yuan sera réévalué dépendra uniquement de quand la Chine pense pouvoir en bénéficier. Elle ne le fera pas pour faire plaisir à l’Occident. Les pays asiatiques ont appris la leçon du passé récent. En 1997, la crise des économies asiatiques s’est développée avec les fluctuations non contrôlées des cours des changes. Dans les dernières dix années, en profitant de la croissance mondiale et de l’élargissement de l’OMC, elles ont commencé à accumuler des réserves en dollars. De cette façon, elles sont devenues presque insensibles au risque de contagion. Beijing, Seoul et Tokyo sont
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Répartion du marché de fonds luxembourgeois par origine des promoteurs Millions d'euros
450.000
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les plus importants clients du département du Trésor des Etats-Unis. Mais il n’y a pas que le cours des devises. La deuxième ligne du front qui sépare la Chine et les pays occidentaux se décline en termes de technologie et de know-how. L’affirmation de M. Geithner, que la Chine tolère le vol de technologies occidentales, n’est pas tout à fait exacte. Le gouvernement chinois est en train d’organiser une nationalisation du know-how des entreprises étrangères. Le secteur de l’automobile en est un exemple. Une nouvelle norme va obliger les producteurs d’automobiles étrangers à divulguer leurs technologies écologiques, condition nécessaire pour avoir accès au marché chinois. La Chine ne veut pas être dépendante de technologies occidentales et elle organise donc un échange. L’accessibilité au know-how va de pair avec l’accessibilité au marché chinois: 1,3 milliard de consommateurs, la plus vaste classe moyenne du globe. En ce qui concerne le secteur automobile, cela concerne 40 millions de voitures par an en 2020, soit le double du marché américain d’avant la crise (aujourd’hui nous sommes à 12 millions par an). Ceux qui n’acceptent pas de partager avec leur partenaire chinois l’expertise et le knowhow risquent de rester en marge du plus grand marché mondial. Cette approche est transversale.
Siemens, BASF, General Electric peuvent le confirmer, mais aussi les banques et les entreprises financières. Récemment, il y a eu une mission chinoise à Luxembourg. C’était un moment très important de connaissance réciproque, pour comprendre quel développement nous verrons dans le futur, pour se convaincre que nous ne pourrons pas empêcher l’avènement de certaines choses dans les prochaines années. Mais aussi pour comprendre qu’un petit pays comme le Luxembourg peut offrir quelque chose que les autres grands pays ne pourront ni avoir ni développer facilement. D'un côté, les maisons mères des sociétés de gestion et des banques basées à Luxembourg ne pourront pas renoncer au marché chinois (taux d’épargne des ménages de plus de 30% par rapport au revenu disponible, qui s’ajoute à une croissance du PIB d’environ 10%) et devront accepter un transfert d’expérience vers la Chine, où la taille du marché des fonds d’investissement s'est fortement agrandie en passant de 59 fonds en 2001 à 618 en juin 2010. En contrepartie, l’Empire du milieu ne pourra pas aller à la conquête du monde financier avec ses fonds d’investissement et ses banques localisées à l’intérieur de ses frontières. La Chine et les Etats-Unis sont, dans ce contexte, plus similaires que ce qu’on pourrait penser.
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Source: CSSF, 30 juin 2010
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Deux grands marchés presque impénétrables pour les produits financiers étrangers, mais aussi pratiquement incapables d’exporter leurs fonds d’investissement. Le Luxembourg avec ses fonds Ucits dispose d’une marque reconnue au niveau mondial qu’il sera difficile de pirater. De plus, il faut y ajouter les structures sociétaires et surtout la capacité toute luxembourgeoise de gérer plusieurs juridictions, un élément à même d’attirer les capitaux des high net worth individuals, en particulier de ceux en provenance des pays émergents. Encore une fois, il n’y a pas d’intérêt à entrer en compétition avec les autres hubs du private banking, qu’ils soient classiques ou émergents (Suisse, Hong Kong et Singapour). Il s’agit plutôt de les dépasser en accélérant sur un terrain où le Luxembourg dispose d’un avantage compétitif et d’une expérience pouvant consolider son image de centre d’excellence.
Chaque mois, retrouvez dans nos colonnes, «Le Billet de l’Economist Club», sous la plume d’un des membres de l’Economist Club. www.ecl.lu
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e s enir
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y r o t s r e v Co 1 1 0 2 t e g d u B et 2011. i de budg er lo e d t je pench r le pro re dernie ne occasion de se de 2014 b o t c o 4 u ays, et éposé le héance mais l’éc ieden, a d vie politique du p r ja F e c u u q L s , s xe plu ance ns la ues. rnable da re des Fin e, qui se fi es publiq Le minist ez-vous incontou oujours déficitair uilibre des financ décisions prises Et a t , t taines r à l’éq Un rend ptes d’un r venir à un retou ées et cer c m n on. o o c n s n le a r s su ur d’horiz trice o c T e pour pa . e ir d d n s o e n nt, les lig ent pas à tout le m Forcéme is la p e n
Jean-Michel Gaudron (interview), Andrés Lejona (photos)
Le ministre des Finances a présenté son projet de budget 2011, qu’il souhaite à la fois propice au développement économique et à la solidarité sociale. Mais sa vision des choses n’est pas nécessairement partagée par tous. Peu lui importe à l’heure où la priorité demeure le redressement des finances publiques. Monsieur Frieden, vous avez à plusieurs reprises répété le mot de ‘solidarité’ au moment de présenter le budget 2011. Est-ce vraiment le mot clé que vous tenez à mettre en exergue? «Solidarité et développement économique doivent aller de pair. Sans le développement économique, il n’y a pas d’Etat social. J’estime que le budget de l’Etat pour 2011 essaie d’atteindre ces deux objectifs… Et cela se fait en maintenant à un haut niveau les dépenses d’investissement et en contribuant à une politique sociale et familiale de manière importante. Vous réfutez, donc, la notion de budget d’austérité dans un contexte économique toujours incertain? «Il n’y a jamais eu de budget d’austérité au Luxembourg, car en 2009 et en 2010, nous
avons présenté un budget ayant pour objectif de soutenir les entreprises par des dépenses publiques supplémentaires. Le budget 2011 est caractérisé par une forte discipline budgétaire, car nous avons tenu à avoir une bonne maîtrise des dépenses, qui ne vont augmenter que de 1,0% par rapport aux prévisions de 2010. Je crois que c’est cette maîtrise des dépenses, combinée à des recettes plus importantes, qui nous permet de réduire le déficit budgétaire. Cela reste un objectif du gouvernement pour maintenir, sur le long terme, des finances publiques saines. Cette discipline budgétaire doit vraiment être analysée dans la durée et le budget 2011, dans ce sens, n’est qu’une première étape vers le retour à l’équilibre de nos finances publiques. Quelles seront les étapes suivantes, alors? «Ce seront les prochains budgets! A la lumière des évolutions de la situation économique et des recettes fiscales, nous déciderons à la mi-2012, comme cela a été annoncé, si de nouvelles réductions budgétaires sont requises. Et d’ici à la mi-2012? Que se passera-t-il? «Les décisions politiques qui ont été prises doivent maintenant être exécutées. Mais il est évident
que, dans le même temps, nous surveillons, presque en temps réel, l’évolution de nos recettes et de nos dépenses. Il ne faut surtout pas penser qu’en période de crise, gérer les comptes publics est une chose facile. Cela demande beaucoup de minutie pour éviter les dérapages. La préparation de ce budget a été plus longue que les années précédentes. Comment se sont passées ces séances de travail? «Il est vrai que durant de nombreuses années, les débats budgétaires étaient surtout des débats à l’intérieur du gouvernement sur la répartition des crédits entre les différents ministères. Cette fois-ci, nous devions, à côté de ce travail qui est toujours difficile, réduire un bon nombre de dépenses, ce qui évidemment a pris un temps considérable. Mais le résultat est là, puisque les dépenses de fonctionnement de l’Etat ont été réduites de 3,7%, ce qui est considérable. Et tous y ont contribué. Dans les faits, où retrouve-t-on ces économies? «Beaucoup de crédits ont été réduits. Par exemple, les frais de déplacement, les frais d’expert ou d’autres crédits similaires. Dans le fonctionnement de l’Etat, les choses vont changer au cours de l’année prochaine. Et aussi longtemps que les } 92
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s n o v a s u o e «N c n e i c s n s e co n i ta r e c que s n o i s i c É d s a p t n o s » ne s e r i a l u p po den
e Luc Fri
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La manifestation du 17 septembre a rassemblé plusieurs milliers de personnes place Clairefontaine, devant le siège du gouvernement.
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{ finances de l’Etat afficheront un déficit, il faudra
continuer à réduire graduellement ce déficit… Je tiens tout de même à préciser que ces frais de fonctionnement de l’Etat ne constituent pas la partie la plus importante du budget. L’évolution des dépenses sociales et celle des dépenses d’investissement représentent, par exemple, bien plus que ces frais de fonctionnement. Vous avez donc fixé 2014 comme date de retour à l’équilibre des comptes publics. Doit-on considérer cette échéance comme un but ultime ou une simple étape? «Cet objectif de 2014 s’impose de lui-même par les règles de la démocratie. Ce sera l’année des élections législatives. Il est évident qu’un certain nombre de réformes devront être poursuivies au-delà de 2014. Le monde change. L’Europe et le Luxembourg sont dans une phase de restructuration face à d’autres parties du monde. L’objectif, à la fois pour les finances publiques, mais aussi pour la place financière, est de veiller à ce que le Luxembourg reste attrayant pour son développement économique et l’essor des services financiers. Cela s’inscrit dans la durée et, encore une fois, des finances saines constituent la base de ces développements. Vous évoquez le maintien à un haut niveau des dépenses d’investissement. Pourtant, elles s’affichent en nette baisse par rapport à ce qui était initialement prévu dans le plan pluri annuel. Où positionnez-vous le point d’équilibre entre trop investir et pas assez? «Il faut simplement voir que la croissance des dépenses d’investissement, telle qu’elle avait été prévue il y a deux ans, était trop forte. Pour quelle raison? Une erreur de calcul? «Les prévisions ont été établies à un moment où l’on ne s’attendait pas à ce que la crise ait une si forte influence sur les finances publiques… Face à une situation économique aussi difficile, il n’était pas possible de financer tout ce qui avait été annoncé. Aussi bien les finances publiques que les entreprises du secteur de la construction et de l’artisanat n’étaient pas en mesure d’absorber des sommes aussi importantes. En combinant tous les paramètres, nous avons finalement estimé que le fait d’avoir des dépenses d’investissement représen-
tant 4% du PIB était un seuil suffisamment important, à la fois à l’échelle nationale, mais aussi au regard de ce qui se fait à l’étranger. En maintenant, par ailleurs, un niveau d’investissement supérieur à celui de 2009, nous permettons aux entreprises de garder un flux d’activité suffisant pour stabiliser l’emploi. Quand espérez-vous pouvoir relancer de nouveau ces dépenses d’investissement? «Je pense que nous avons déjà atteint un niveau extrêmement élevé et il n’y aura donc pas de progressions à attendre dans les prochaines années. Le niveau des investissements en 2011 est plus élevé par rapport à ce que nous avons pu observer au cours de la période 2000-2010. Il n’y a donc pas de nécessité à augmenter ces dépenses d’investissement. Non seulement il n’y a pas de nécessité, mais il n’y a pas non plus de possibilité de le faire.
Le compte général de l’exercice 2009 affiche un déficit de 785 millions d’euros, alors que le budget 2009 voté tablait sur un excédent de 13 millions d’euros. Quelle a été l’influence de cette dégradation sur la préparation du budget 2011? «Il faut d’abord expliquer que cette différence est évidemment due aux conséquences de la crise économique. Mais ce n’est pas ce seul résultat de l’exercice 2009 qui a amené à nos prises de décisions. Et si nous avons l’objectif du rétablissement de l’équilibre des finances publiques en 2014, ce n’est pas uniquement pour avoir un déficit zéro, mais aussi parce que nous ne voulons pas augmenter la dette publique. C’est à la lumière des prévisions de recettes et de dépenses que nous avons fixé cette trajectoire. C’est un exercice qui s’inscrit évidemment dans la durée et non pas sur la base des résultats d’une seule année.
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taliers n o r f s sont ue le e q n e s r l è i ’ p qu «J’es dront Luxembourg n e r p c o m ités par le a s pas tr d e s s a l a r i é e comm nde classe» co de se rieden Luc F
Sondage
Photo: Luc Deflorenne (archives)
Très compétent, moyennement sympathique
Dans la réduction annoncée du déficit budgétaire, quelle est, selon vous, la part due au redressement de la situation économique mondiale et la part due aux mesures que vous avez prises? «C’est moitié-moitié. Mais il est évident que sans les mesures d’assainis sement budgétaire, nos finances publiques afficheraient un déficit de 3% et l’administration centrale de près de 5%. Il est donc nécessaire de réduire le déficit et les mesures que nous avons prises y ont contribué substantiellement. Il convient maintenant de maintenir cet effort. A court terme, nous avons conscience que certaines décisions ne sont pas populaires. Mais à partir du moment où notre action se situe dans la durée, il n’y a pas d’alternative à ces mesures de réduction du déficit budgétaire et nous devons continuer sur cette même trajectoire au cours des prochaines années.
Vous parlez de mesures qui ne sont pas agréables pour ceux qui doivent y contribuer. Comprenez-vous la colère des frontaliers au sujet de la suppression de certaines de leurs allocations? «Je tiens tout d’abord à dire que nous avons besoin d’eux et que eux ont besoin de nous. Nous avons, au cours des dernières années, introduit un certain nombre de mesures, notamment fiscales, qui font en sorte qu’ils sont, à certains égards aussi bien, voire mieux traités que les résidents. En ce qui concerne le point précis sur les bourses d’études, nous avons en fait simplement adapté notre législation à celle des autres Etats membres de l’Union européenne… Face à une situation financière difficile, et face à la volonté de modifier le système des bourses, notre volonté n’a pas été de fâcher les frontaliers, et j’espère qu’après une analyse plus approfondie, notamment de certaines mesures fiscales, ils comprendront qu’ils } 94
Particulièrement exposés médiatiquement, les hommes politiques sont au moins aussi soucieux de leur image que du contenu de leur message, la bonne perception de l’une allant rarement sans la bonne maîtrise de l’autre. Le PolitMonitor réalisé par TNS ILRES pour le compte de RTL et du Luxemburger Wort, donne, entre autres choses, une indication assez intéressante de la perception, par le grand public, des membres de la classe politique. Si Jean-Claude Juncker apparaît à la fois le plus compétent (pour 87% de la population interrogée entre le 5 et le 7 octobre, c’est-à-dire des électeurs luxembourgeois de plus de 18 ans résidant au Grand-Duché) et le plus sympathique (79%), Luc Frieden, pour sa part, souffle le chaud et le froid. Jugé pour le moins compétent dans ses fonctions (avec 79%, il apparaît au 2e rang derrière son Premier ministre), son capital image est, en revanche, plus réduit, puisque «seuls» 61% des personnes interrogées le trouvent sympathique. Jean Asselborn, Claude Wiseler, Françoise Hetto-Gaasch et Jeannot Krecké le devancent sur ce plan-là. Ils sont même 13% à le trouver franchement antipathique, ce qui constitue le taux le plus élevé avec Octavie Modert. Interrogé sur ce sondage, Luc Frieden n’a pas souhaité apporter de commentaires. J.-M. G.
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Projet de loi de budget 2011 (selon la loi sur la comptabilité de l’Etat) (chiffres en millions d’euros)
2009 Compte
2010 Budget
2011 Projet
8 812,8 8 566,1 +246,7
8 398,7 8 850,9 -452,2
9 547,2 9 377,5 +169,8
+1 148,5 +526,6 -
+13,7% +5,9% -
86,0 1 118,2 1 032,2
70,1 942,9 -872,8
78,9 932,8 -853,9
+8,8 -10,1 -
+12,6% -1,1% -
8 898,9 9 684,3 -785,5
8 468,8 9 793,8 -1 325,0
9 626,2 10 310,2 -684,0
+1 157,4 +516,4 -
+13,7% +5,3% -
Variations En millions En %
Budget courant Recettes Dépenses Excédents Recettes Dépenses Excédents Budget total Recettes Dépenses Excédents
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{ ne sont pas traités par le Luxembourg comme des
salariés de seconde classe.
A quelles mesures fiscales faites-vous allusion? «Je pense à certaines classes d’impôt dans lesquelles ils figurent, ou bien au maintien de modérations fiscales pour enfants. Un certain nombre de plaintes ont été déposées auprès de la Commission européenne sur ces mesures votées, venant aussi bien de syndicats luxembourgeois que de collectifs en Belgique. Craignez-vous d’être amené à revoir votre copie? «Il appartiendra évidemment à la Cour de justice de l’Union européenne de statuer sur cette problématique. Mais il me semble clair qu’un arrêt défavorable à l’Etat luxembourgeois aurait des conséquences sur une vingtaine de pays de l’Union, dans lesquels le système de bourse en vigueur est lui aussi lié au lieu de résidence. J’observe par ailleurs que très rares sont les pays de l’Union qui paient des allocations familiales à des enfants ayant atteint l’âge de la majorité. Le choc a tout de même été assez frontal pour tous les frontaliers. N’avez-vous pas le sentiment d’avoir péché dans la façon de communiquer sur ces mesures? «Non. Mais je conçois que pour les frontaliers, tout comme pour les résidents, devoir renoncer à ce à quoi ils sont habitués est très dur. Mais je demanderai à ceux qui nous observent de comparer le revenu net ici avec ce que l’on peut toucher dans d’autres Etats et aussi de comparer notre programme de réduction de déficit avec le programme de réduction du déficit dans d’autres pays de l’Union européenne. C’est à la lumière de cette analyse comparative que les jugements seront peut-être alors plus nuancés.
Quelle est, dans le même temps, la situation de la sécurité sociale? On entend un peu tout et son contraire à ce sujet… «La situation dans le court terme est positive, en raison de la forte croissance de l’emploi au cours des dernières années. Elle sera en revanche négative sur le long terme, puisqu’une forte croissance de l’emploi est nécessaire pour pouvoir continuer à financer les retraites d’ici à 20 ans et que nous n’avons plus cette forte croissance. C’est la raison pour laquelle le gouvernement présentera, dans les six mois à venir, des propositions pour réformer le système de retraites et pour assurer son financement sur le long terme. Quelles sont les pistes de réflexion les plus avancées? «Le ministre de la Sécurité sociale (Mars Di Bartolomeo, ndlr.) y travaille et en a déjà présenté quelques-unes, notamment concernant la durée de cotisation. Le Luxembourg est l’un des pays de l’Union européenne où la date d’entrée effective en retraite est la moins élevée et je crois que face à la durée de vie plus longue des citoyens, il est indispensable de rééquilibrer cette durée de cotisation. Etes-vous inquiet dans la perspective de devoir annoncer certaines décisions, lorsque vous voyez ce qui se passe en France, par exemple, avec la très forte tension sociale qui accompagne le recul de l’âge légal de la retraite? «Non, cela ne m’inquiète pas. Je crois que même en France, des millions de gens comprennent que le financement des retraites pour des gens qui, aujourd’hui, atteignent – et c’est heureux – l’âge de 80 ou 90 ans, n’est pas pareil que lorsque la durée de vie n’est que de 60 ou 70 ans. On ne gouverne pas en refusant les réformes. Quand on veut préparer l’avenir du pays, on se doit de prendre des
Source: Projet de Budget 2011
Budget en capital
mesures qui, dans le court terme, ne sont pas nécessairement comprises par tous, mais qui sont absolument nécessaires dans le long terme. Par ailleurs ceux qui manifestent ne représentent pas forcément la majorité des citoyens. Vous parlez d’actions à long terme. Mais n’est-il pas compliqué de raisonner en long terme lorsqu’il y a tous les cinq ans des échéances électorales? «C’est peut-être le cas pour certains, mais cela n’a jamais été le sens de ma réflexion. Je crois qu’il y a beaucoup d’électeurs qui, eux aussi, se situent dans le long terme. Gouverner un pays ne doit pas se faire à la lumière des échéances électorales. A partir du moment où l’on explique bien aux gens pourquoi on fait certaines choses, une grande majorité d’entre eux comprennent. Nous ne faisons pas les choses pour fâcher qui que ce soit, mais uniquement parce que l’intérêt général sur le long terme le requiert… Pour revenir au budget en lui-même, vous avez fixé le niveau de certaines recettes fiscales, notamment l’impôt sur les collectivités, la TVA ou encore la taxe d’abonnement, à un niveau plus élevé qu’en 2010. Cela veut-il dire que vous considérez que l’on se trouve déjà dans une phase de sortie de crise? «En tous les cas, le Statec table sur une croissance du PIB de 3%. Cela se reflétera donc automatiquement au niveau des recettes fiscales. Oui, je pense en effet que nous sommes sur la bonne voie de la sortie de crise, même si la croissance européenne reste modeste. Mais nous ne sommes pas non plus aveugles et nous avons tenu compte de la très grande fragilité de la situation en décidant, par exemple, de ne pas augmenter l’impôt sur le revenu des collectivités par rapport aux prévisions de 2010, sachant que l’économie en
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, ajeure m é t l u fic ent , «La dif er nem v u o g toutes le e u q r pour e tr e mon es sera d res annoncé esu s» les m essaire c é n t son ieden
Photo: Luc Deflorenne (archives)
r Luc F
général, et le secteur financier en particulier, sont dans une phase de restructuration. Le fait que l’économie luxembourgeoise est toujours très dépendante de sa place financière constitue-t-il un danger encore plus grand en ces temps difficiles? «On connaît l’importance du secteur financier pour le pays, mais cela ne me dérange pas. Dans un petit pays, il est normal que le secteur des services soit celui qui est le plus développé. Et mon objectif est de contribuer à le développer encore davantage, sans que cela ne soit en contradiction avec les efforts de diversification entrepris par ailleurs par le gouvernement. Mais on sait combien cela est compliqué dans un petit pays. Quels sont, selon vous, les points qui susciteront le plus de débats devant le Parlement? «Posez la question aux députés! Je crois que la difficulté majeure, pour le gouvernement, sera de montrer que toutes les mesures d’assainissement que nous avons annoncées sont nécessaires, malgré la situation plus positive que nous observons avec la hausse de recettes fiscales. Mais encore une fois, dans la durée et face aux déficits persistants, nous ne voyons pas d’autre alternative que de réduire graduellement les déficits budgétaires. Vous en appelez donc au bon sens de chacun? «C’est surtout un appel à toujours garder à l’esprit les notions de moyen et de long terme et ne pas se contenter de regarder ce qui, aujourd’hui, est agréable ou non. Non seulement nous devons toujours considérer les finances publiques dans la durée, mais aussi en tenant compte du contexte économique international qui est d’autant plus important au Luxembourg, compte tenu du caractère ouvert de son économie.»
Social
« Je ne veux pas d’un blocage total par rapport aux réformes engagées» Après l’échec de la Tripartite au printemps dernier, Jean-Claude Juncker a préféré miser sur des réunions bipartites pour débloquer la situation sociale, notamment sur l’épineuse question de l’index. Un accord a été trouvé avec les syndicats fin septembre (pas de déclenchement de nouvelle tranche indiciaire avant le 1er octobre 2011 en échange du maintien de la totalité de l’abattement fiscal pour frais de déplacement, et non pas de la moitié comme initialement prévu dans le paquet des mesures d’économies). Mais cet accord est fortement remis en cause par le patronat. Est-il donc définitivement impossible de parvenir à un consensus sur la question? «Nous sommes actuellement en pleines discussions avec les représentants du patronat et j’espère bien que, une fois ces discussions terminées, nous réussirons de nouveau à rétablir un dialogue social et à garder cette paix sociale qui constitue un des atouts majeurs du développement économique du pays», tempère Luc Frieden, qui ne doute pas de trouver un terrain d’entente avec le patronat après en avoir trouvé un avec les syndicats. Faut-il déduire de la chronologie des événements que le gouvernement a,
en quelque sorte, acheté la paix sociale? «Non, répond fermement le ministre des Finances. Il se trouve que les syndicats avaient demandé à voir le gouvernement. Nous avons également invité les employeurs pour ces discussions. Nous tenons à avoir une discussion fructueuse avec les deux parties. Je suis opposé à l’idée de vouloir séparer à tout prix le pays entre les syndicats d’un côté et les entreprises de l’autre. Nous avons besoin d’entreprises qui fonctionnent et créent des emplois. Nous devons soutenir leur développement économique. Il faut pour cela qu’il y ait une protection du droit des travailleurs, mais il faut aussi qu’il y ait un certain nombre de réformes. Je ne veux pas d’une situation de blocage total par rapport aux réformes engagées. Le gouvernement est déterminé à en mener un certain nombre et nous aimerions que cela se fasse, si possible, après en avoir discuté avec les partenaires sociaux.» La situation, bloquée pour l’heure, pourrait néanmoins évoluer assez rapidement. «Cela dépend évidemment des propositions des uns et des autres. Mais je suis convaincu que d’ici à la fin du mois de novembre, nous pourrons trouver un accord qui satisfait tout le monde.» J.-M. G.
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Le projet de budget 2011 de l’Etat
UN EXERCICE DE HAUTE VOLTIGE
En présentant son projet de budget pour l’exercice 2011, le gouvernement annonce la couleur: après une année 2010 marquée par une hausse conséquente des dépenses, l’heure des coupes sélectives est venue. La marge de manœuvre reste toutefois limitée.
Laurent Moyse (texte), Charles Caratini (photo)
Si cet automne ne déroge pas au rituel budgétaire, le coup de froid de l’économie mondiale a quelque peu freiné les ambitions d’un gouvernement confronté dans le passé à des années plus fastes. Les temps ont bel et bien changé: le débat sur la meilleure façon de répartir les surplus budgétaires a laissé la place à un discours portant sur une politique financière plus prudente. Le gouvernement ne peut rester les mains croisées en laissant filer les déficits. Si les dépenses évoluent plus vite que les recettes, l’Etat devra faire face à un endettement croissant et léguera aux générations futures les conséquences du train de vie excessif de leurs aînés. Le ministre des Finances, Luc Frieden, doit dès lors faire avaler au patient la bonne pilule, ce qui ne va pas sans grincements de dents. Compte tenu de sa taille, le Grand-Duché a tout intérêt à maintenir des finances publiques saines. Celles-ci offrent une garantie supplémentaire de stabilité pour attirer de nouveaux investisseurs et permettent d’emprunter à de meilleures conditions sur les marchés financiers. L’Etat a déjà sollicité un emprunt de 2 milliards d’euros pour financer ses projets au cours de l’exercice actuel. Avec un déficit prévisible de 1,2% du PIB en 2011, l’Etat devra recourir à nouveau à l’emprunt pour assurer une partie de ses besoins de financement. Dans son projet, le ministre des Finances chiffre ce montant à 500 millions d’euros, dont 300 millions seront affectés aux dépenses courantes et 100 millions chacun pour le fonds des routes et celui du rail. Notons que la grande partie de l’endettement de l’administration publique relève de l’administration centrale, la loi ne permettant aux communes de recourir à cet instrument que dans un cadre limité, généralement associé à des dépenses extraordinaires. Comme le gouvernement se devait d’agir, deux solutions s’offraient à lui: augmenter les recettes
et/ou réduire les dépenses. En consultant le projet de budget, l’on constate que le projet ne prévoit pas une réduction des dépenses totales; celles-ci progressent au contraire de 5,3% par rapport à l’exercice 2010. Nous sommes donc loin d’un budget de «père-la-rigueur». Il faut dire que l’année 2011 est marquée par un scrutin électoral, même si les enjeux des élections communales diffèrent quelque peu de ceux d’un scrutin national. Il n’empêche: le gouvernement peut se permettre d’augmenter les dépenses, parce qu’il table sur une hausse plus que proportionnelle des recettes totales (+13,7%). Une hausse appréciable qui se fonde, d’une part, sur une reprise économique plus solide que ce qui était envisagé il y a quelques mois encore et, d’autre part, sur les mesures – d’ordre fiscal notamment – qu’a prises le gouvernement en vue de revenir à l’équilibre budgétaire en 2014, également une année électorale. Des déséquilibres à surveiller
Cela explique sans doute pourquoi les auteurs du projet précisent que les prévisions budgétaires «sont parfaitement conformes aux orientations de la déclaration gouvernementale et aux objectifs du programme européen de croissance et de stabilité». Outre l’enjeu national, le gouvernement ne peut faire abstraction du contexte européen: les critères de Maastricht prévoient que le déficit d’un Etat membre de l’UE ne dépasse pas 3% de son PIB et que sa dette publique n’excède pas 60%. Le Luxembourg devrait rester en-deçà du seuil de 3%, l’estimation révisée des comptes pour 2010 établissant le déficit prévisible à plus de 2% (le projet de budget évoque une fourchette de 2% à 2,4%) et le besoin de financement pour 2011 à 1,2%. Ce scénario est plutôt favorable en comparaison avec la plupart des autres pays membres de l’UE, car le Luxembourg se situe dans la situation enviable de générer un surplus en matière de } 98 sécurité sociale. paperjam | Novembre 2010 | économie & finance
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mmes o s s u o N udget b n u ’ d n loi eur» g i r a l e r «pè paperjam | Novembre 2010 | économie & finance
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{
Cette perspective ne doit cependant pas masquer l’ampleur des déséquilibres. D’une part, si le taux d’endettement – évalué à environ 20% – demeure nettement en dessous du plafond fixé par le traité de Maastricht, il progresse malgré tout, alourdissant la charge d’intérêt. D’autre part, le surplus de la sécurité sociale est le résultat des contributions versées en vue de financer les retraites; or, l’on sait qu’au rythme actuel, le financement ne sera plus assuré à long terme. Enfin, il va falloir résoudre le besoin de financement croissant de l’assurance maladie. Dans ce contexte, les partis d’opposition n’ont pas hésité, conformément à leur rôle, à souligner les points faibles de la politique budgétaire telle qu’elle a été concoctée par le gouvernement. Tant Claude Meisch, président du DP, que François Bausch, président du groupe parlementaire Déi Gréng, estiment que le gouvernement navigue à vue et compte surtout sur une reprise de la conjoncture économique pour améliorer la situation budgétaire. Le dirigeant du parti démocratique affirme, en outre, que le gouvernement demeure réticent à s’engager dans des réformes structurelles nécessaires. Un reproche qui n’est pas entièrement faux, étant donné que le gouvernement a négligé de s’y attaquer les années précédentes alors que l’économie tournait bien. Un exemple parmi d’autres est la baisse du taux de réserve légale qu’a opérée le ministre de la Santé, Mars Di Bartolomeo, pour parvenir à équilibrer les comptes de la sécurité sociale: cette mesure n’a qu’un effet à court terme et ne résout pas la question du déficit structurel. Il est vrai aussi que la forte résistance corporatiste à tout changement d’envergure incite la coalition au pouvoir, quelle qu’en soit la couleur, à avancer à petits pas pour ne pas se mettre à dos une partie de l’électorat. Un certain flou artistique
L’imprécision des estimations est un autre argument sur lequel s’appuie l’opposition, puisant dans un débat déjà ancien sur la fiabilité des chiffres avancés lors de la présentation du projet de budget. A chaque exercice, le gouvernement a tendance à sous-estimer les rentrées, les comptes finaux présentant souvent des résultats meilleurs qu’anticipés. En période de crise économique, cette discussion s’envenime plus facilement, certains élus tels que Gast Gibéryen (ADR) accusant, ni plus ni moins, le ministre des Finances de manipuler délibérément les chiffres. Si, à décharge du pouvoir, l’incertitude et la volatilité régnant sur les marchés ne simplifient guère les calculs, le flou artistique que le gouvernement entretient dans ses prévisions budgétaires l’expose aisément à ce genre de critiques. A titre d’exemple, le projet de budget évalue le déficit de l’administration centrale pour 2010 dans une fourchette variant de
Budget des ministères Top 5 des dépenses (en euros) Dépenses Budget 2010
Dépenses Projet de budget 2011
Variation
Ministère de la Sécurité sociale
2 126 222
2 254 788
+5,05%
Ministère de la Famille et de l’Intégration
1 730 890
1 819 754
+4,13%
Ministère du Développement durable et des infrastructures
1 287 876
1 282 790
-1,39%
Ministère de l’Education nationale et de la Formation professionnelle
1 167 316
1 211 204
+2,76%
685 672
716 409
+3,48%
Total Top 5
6 997 976
7 284 945
+3,10%
Total des 19 ministères
7 284 945
10 310 232
+4,27%
Ministère de l’Intérieur et à la Grande région
800 à 950 millions d’euros, soit un écart de 150 millions d’euros ou d’un dixième de l’estimation la plus basse. Il ne faut pas s’étonner, dans ces conditions, que les syndicats aient largement profité de l’imprécision des chiffres pour mettre la pression sur le gouvernement, certains de leurs dirigeants allant jusqu’à affirmer que les mesures prises dans l’objectif de rétablir l’équilibre des finances étaient inutiles, voire injustifiées. A l’inverse, le patronat déplore que le train de vie de l’Etat n’ait guère baissé, dénonçant les hausses fiscales frappant notamment les entreprises soucieuses de ne pas perdre davantage de terrain en matière de compétitivité. En jetant un coup d’œil sur les dépenses prévisionnelles du budget 2011, on constate en effet que le niveau des dépenses envisagées par les divers ministères n’a pas été affecté de manière trop radicale: les frais de fonctionnement de l’administration centrale de l’Etat baissent de 34 millions d’euros, soit 7% seulement du montant total des mesures d’assainissement envisagées. Ce sont les dépenses publiques d’investissement qui enregistrent
Source: Projet de loi n° 6200 concernant le budget des recettes et des dépenses de l’Etat
97
le recul le plus spectaculaire, avec 361 millions d’euros de moins, soit trois quarts du montant total des économies annoncées. Le gouvernement peut d’autant plus facilement actionner ce levier que le niveau d’investissement était élevé durant les années de forte croissance. De plus, la diminution de ce poste ne se fait pas sentir directement – à l’inverse d’une mesure fiscale par exemple – mais se répercute à plus long terme sur la conjoncture. Toute la question est de trouver le bon équilibre entre une politique de relance qui ne creuse pas les déficits de manière incontrôlée et une discipline budgétaire qui ne bride pas l’économie au point de l’anémier. Il faut dire qu’au fil des années, la marge de manœuvre du gouvernement en matière de dépenses budgétaires s’est fortement réduite: près des deux tiers sont en étroite corrélation avec les transferts à caractère social (transferts de revenus à la sécurité sociale, prestations sociales telles que les indemnités pour le chômage, le RMG, etc.) ou la masse salariale, ce qui réduit grandement sa capacité d’action politique. Les } 100
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© 2010 KPMG S.à r.l., a Luxembourg private limited company, is a subsidiary of KPMG Europe LLP and a member of the KPMG network of independent member firms affiliated with KPMG International Cooperative (“KPMG International”), a Swiss entity. All rights reserved. KPMG and the KPMG logo are registered trademarks of KPMG International. Printed in Luxembourg.
It’s not about doing different things …
... it’s about doing things differently
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Budget des ministères
Dépenses Budget 2010
Dépenses Projet de budget 2011
Variation
Ministère du Travail et de l’Emploi
229 508
383 130
+65,94%
Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
267 736
308 581
+14,26%
Ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative
601 531
648 442
+6,80%
-3,54%
Ministère de l’Égalité des chances
10 276
11 030
+6,34%
370 272
-1,52%
Ministère de la Sécurité sociale
2 126 222
2 254 788
+5,05%
1 089 086
1 066 070
-3,11%
TOTAL TOP 5
3 235 273
3 605 971
+10,46%
9 793 824
10 310.232
+4,27%
TOTAL des 19 minisTères
9 793 824
10 310 232
+4,27%
Dépenses Budget 2010
Dépenses Projet de budget 2011
Variation
32 904
31 482
-5,32%
Ministère de la Culture
118 021
113 146
-5,13%
Ministère de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural
115 733
112 385
-3,89%
Ministère des Affaires étrangères
450 203
438 785
Ministère des Finances
372 193
TOTAL TOP 5
TOTAL des 19 minisTères
Valeurs en euros
Ministère des Classes moyennes et du Tourisme
98
Top 5 des plus fortes hausses
{ auteurs du projet de budget en conviennent
d’ailleurs puisqu’ils relèvent «qu’au cours des années écoulées, les changements au niveau de la structure des dépenses de l’Etat ont abouti à un accroissement sensible de la rigidité budgétaire» et qu’une «proportion de plus en plus élevée des dépenses publiques est (...) fixée par ou en vertu de dispositions légales, réglementaires et conventionnelles». Il s’agit en particulier des transferts sociaux «classiques» servant à financer l’assurance pension, l’assurance maladie, les prestations de maternité ou les allocations familiales, mais aussi de dispositions particulières puisque l’Etat participe depuis quelques années à hauteur de 140 millions d’euros au financement de l’assurance dépendance. L’emploi, un sujet de préoccupations
Malgré tout, la constitution de réserves pendant les années de forte croissance permet au gouvernement – du moins dans un premier temps – de poursuivre sa politique redistributive (même si elle est plus restrictive que précédemment). L’emploi reste un sujet majeur de préoccupation: étant
Valeurs en euros
donné que son évolution se répercute sur le financement de la sécurité sociale, le projet de budget met un accent particulier sur ce secteur. La hausse de l’impôt de solidarité a ainsi pour objectif d’alimenter le fonds pour l’emploi, qui risque d’être fortement mis à contribution dans les années à venir en raison du décalage observé sur ce marché par rapport à la conjoncture économique. Le Luxembourg connaît par ailleurs une situation atypique en ce sens que, même en période de croissance de la main-d’œuvre, le chômage continue d’augmenter. Si l’enseignement représente toujours un poste important de dépenses, le projet de budget met aussi l’accent sur la prise en charge des enfants: la hausse substantielle des dépenses en matière de garde d’enfant concerne tant les frais de fonctionnement des organismes existants que la mise en place de nouvelles structures. Il est vrai que le retard en la matière oblige le gouvernement à rattraper le temps perdu, ce dernier opérant un changement de paradigme par rapport au temps où il se souciait prioritairement des investissements bénéficiant aux personnes âgées. Et il est
Source: Projet de loi n° 6200 concernant le budget des recettes et des dépenses de l’Etat
Top 5 des plus fortes baisses
tout aussi vrai que les élections législatives n’auront lieu que dans trois ans et demi et qu’il sera encore temps de soigner cette partie importante de l’électorat au cours des prochains exercices budgétaires. Après le dépôt du projet de budget et l’analyse approfondie au sein de la commission des Finances, ce sera au tour du rapporteur de se mettre au travail en attendant le débat en séance plénière à la Chambre des députés. Cette année, le rapporteur n’est autre que le président du parti socialiste, Alex Bodry, qui aura pour mission de défendre le budget préparé par le ministre chrétien-social des Finances, Luc Frieden. Gageons qu’il aura à cœur de démontrer, en accord avec son partenaire de coalition, qu’en dépit des notes peu harmoniques entendues ces derniers mois, les deux partis au pouvoir demeurent toujours sur la même longueur d’onde. De ce point de vue, l’accord que le gouvernement a trouvé avec les syndicats était nécessaire pour ne pas faire tanguer le bateau de la coalition, mais rien ne dit que la tempête ne sera pas de retour en 2011 si la crise économique devait perdurer.
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B e l g i u m C y p r u s G u e r n s e y H o n g K o n g H u n g a r y J e r s e y L u x e m b o u r g M a l t a M a u r i t i u s T h e N e t h e r l a n d s N e w Y o r k S i n g a p o r e
102 Business cluB
Agenda Octobre - Décembre 2010 Evénements organisés à l’attention des membres du paperJam Business Club. Informations et inscriptions sur www.club.paperjam.lu
visites guidées
Dans les coulisses de Luxembourg air rescue
Cycle Human Resources
Grand prix paperjam rH 2010
Expertise
matinée de workshops Cycle Management - Leadership - Entrepreneurship
Comment améliorer la gestion des conflits dans les équipes? Cycle Communication - Marketing - Sales Business Development
Communication verte ou Green Washing? Cycle Human Resources
paperJam Business Club vous invite à découvrir les coulisses des opérations de Luxembourg Air Rescue. Sur place, vous pourrez notamment piloter le simulateur d’hélicoptère et discuter avec des pilotes, infirmiers, médecins et responsables de LAR. Le nombre de participants à cette manifestation est limité à 20 personnes.
Cérémonie de remise des prix du Grand Prix paperJam RH 2010, sous le parrainage de M. Nicolas Schmit, ministre du Travail et de l’Emploi. Gold Sponsor: Mazars. Silver Sponsors: Fortis Insurance, LeasePlan. www.grandprix.paperjam.lu Mardi 9 novembre Centre Culturel "Tramsschapp", Rue Ermesinde, Luxembourg-Limpertsberg
Mardi 26 octobre (arrivée obligatoire entre 18h et 19h)
Immigration/impatriation: état des lieux et perspectives afin de faciliter le recrutement de salariés de pays tiers Cycle ICT & Innovation
XBRL, quelle plus-value pour les CFO? Cycle Business Administration – Finance – Legal
Rémunérations dans le secteur financier: quelles conséquences pour la circulaire CSSF 10/437? Lundi 15 novembre, de 8h30 à 13h Légère Premium Hôtel Luxembourg 11, Parc d’Activité Syrdall, Munsbach
Luxembourg Air Rescue, Aéroport du Findel
expertise
matinée de workshops Cycle Management - Leadership - Entrepreneurship
The Living Organization: Systems Thinking and Management.
Afterwork Talks / Cycle Actualité Économique et Financière
comment gérer le «portefeuille économique» du Luxembourg?
Cycle Communication - Marketing - Sales - Business Development
The iPad winning formula: how to book success in screen publishing
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5e congrès annuel sur la Gestion de projet
Le 18 novembre, le Centre de Recherche Public Henri Tudor organise le 5e Congrès annuel sur la Gestion de Projet sur le thème "La diversité au service du projet", en partenariat avec paperJam Business Club. Jeudi 18 novembre de 8h30 à 22h30 Chambre de Commerce de Luxembourg
Cycle Human Resources
L’analyse comportementale DISC: les clés pour une communication dynamisante Cycle ICT & Innovation
Comment réussir son projet CRM? Cycle Business Administration – Finance – Legal
Comment protéger et assurer vos revenus de marques, brevets ou autres droits de propriété intellectuelle? Jeudi 28 octobre 2010, de 8h30 à 13h Légère Premium Hôtel Luxembourg 11, Parc d’Activité Syrdall, Munsbach
paperJam Business Club vous invite à découvrir Table ronde avec la participation de Charles Goerens (député européen), Jeannot Krecké (ministre de l’Economie et du Commerce extérieur, photo), Jean-Claude Reding (OGBL), Lucien Thiel (député), Michel Wurth (UEL), animée par Jean-Michel Gaudron et co-produite avec l‘Economist Club Luxembourg. Jeudi 11 novembre de 18h30 à 20h30 Chambre de Commerce de Luxembourg
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103 Business club
Agenda Octobre - Décembre 2010 Evénements organisés à l’attention des membres du paperJam Business Club. Informations et inscriptions sur www.club.paperjam.lu
Afterwork Talks / Cycle Actualité économique et Financière
Le marché de l’immobilier au Luxembourg
Afterwork Talks / Cycle Actualité économique et financière
Conversations for a smarter planet: Smarter Healthcare
En lien avec le dossier Immobilier du magazine, une table ronde sur les perspectives et la situation du marché de l’immobilier au Luxembourg. Jeudi 18 novembre de 18h30 à 20h30
paperJam TOP 100
paperJam Top 100: les décideurs économiques les plus influents du Luxembourg. Jeudi 9 décembre de 18h30 à 22h30 Rockhal à Esch-sur-Alzette
Afterwork Talks / Cycle Communication – Marketing – Sales – Business Development
Keynote / Cycle Communication – Marketing – Sales – Business Development
Branded Male - Marketing to Men
Internet, les nouvelles applications L’émergence des nouvelles technologies et traitements innovants, avec un impact important sur les coûts et la qualité des soins, imposera des changements fondamentaux dans le secteur de la santé dans les dix prochaines années. Table ronde animée par Jean-Michel Gaudron, rédacteur en chef paperJam - avec la participation, entre autres, de Boudewijn de Bliek (IBM Global Business Services, IBM Benelux). Mercredi 24 novembre de 18h30 à 20h30
Thanks to emerging social and cultural trends, men are becoming consumers to reckon with. They are buying more fashion and grooming products than ever before. And yet many of them remain elusive and resistant to marketing. In this entertaining talk, British writer Mark Tungate (author of the book Branded Male) takes a look how a variety of brands are targeting male consumers, and considers whether a new approach is needed. Mardi 23 novembre de 18h30 à 20h30 Auditorium de la Banque de Luxembourg
Afterwork Talks / Cycle Management – Leadership - Entrepreneurship
TNS-Ilres présente les résultats d’une étude mondiale, incluant le Luxembourg, sur l’adoption et les usages des nouvelles technologies. Table ronde animée par Jean-Michel Gaudron, rédacteur en chef paperJam Jeudi 9 décembre de 18h30 à 20h30
Expertise
Matinée de workshops Cycle Human Resources
Le label RSE Cycle ICT & Innovation
Afterwork Talks / Cycle Actualité économique et financière
Orateur surprise!
Conférence donnée par le décideur économique qui sera en couverture de l’édition paperJam de décembre 2010. Rendez-vous le 19 novembre pour connaître son identité ! Mardi 30 novembre de 18h30 à 20h30 Auditorium de la Banque de Luxembourg
Web Analytics: Comment bien analyser les résultats de son site Internet? Jeudi 16 décembre, de 8h30 à 13h Légère Premium Hôtel Luxembourg 11, Parc d’Activité Syrdall, Munsbach
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Une riche matinée Le 21 septembre a eu lieu, au Legere Premium Hotel, la première matinée de workshops de la troisième saison du paperJam Business Club. David Laurent/Wide (photos) Max Heldenstein (Reed and Simon) et Christian Thiry (Christian Thiry Communication)
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La Philharmonie a accueilli la présentation des tarifs 2011 de la régie Tempo, LE rendez-vous Com’ de la rentrée, où se sont rencontrés annonceurs et agences. David Laurent/Wide (photos) Francis Gasparotto (Tempo) et Sandra Miconi (Assurances Conseils)
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Beatriz Baena Jiménez (Deloitte)
Marc Jieck (LCTO)
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Maurice Thévenet
Keynote speaker
Maurice Thévenet La gestion des talents était le sujet sur lequel ce spécialiste des RH s’est exprimé le 29 septembre à la BCEE. David Laurent/Wide (photos) Carole Dagbovi et Raphaël Veloso (Dessange)
Françoise Thoma (BCEE)
Michèle Bastin (PwC)
Nathalie Evenas (Deloitte)
Thierry van Ingelgom (Mike Koedinger Editions) Aurore Dulieu (Farad International)
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110 Business club
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L’équipe de la Brasserie Guillaume au complet
Guy de Muyser (Abbaye de Neumünster) et Charles d’Aragon (ambassadeur de France)
Brigitte Anspach et Diane Hechenberger (Luxair)
Place Guillaume II
Cocktail Explorator
Plus de 1.200 personnes ont participé, le 7 octobre, au Grand Cocktail organisé à la fois pour les 10 ans de la Brasserie Guillaume et la parution de la 16e édition du City Guide Explorator. Etienne Delorme et David Laurent/Wide (photos)
Charles Munchen et Sébastien Sarra (Brasserie Guillaume)
Didier Belia (Advantage)
Fernand Ernster (Librairie Ernster)
Jacques Demarque (Explorator) et Charles Munchen (Brasserie Guillaume)
Sébastien Sarra (Brasserie Guillaume) et Xavier Bettel (Ville de Luxembourg)
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112
Index entreprises 331 entreprises et organisations ont été citées sur les 114 pages de ce cahier «Économie & Finance».
1
1,2,3 Go
74, 87
A
Abbaye de Neumünster 110 ABBL 38, 41, 49, 52 ABN Amro Bank Luxembourg 49 ACA 41, 52 ADA 84 Adecco Hospitality Luxembourg 34 Adem 34, 52 Advantage 110 Aleba 15, 50 Alfi 40, 41, 80 Allen & Overy 66 Allianz Global Investors Europe, Munich 80 Alter Domus 47, 101 Ambassade de France 110 ArcelorMittal 36, 72, 74 Archiduc 46 Arendt & Medernach 66, 84 Assemblée nationale française 50 Assurances Conseils 106 AtHome 38 Atoz 36 Audemars Piguet 50 Automation and Conveyor Systems 35 Axiss 14
B
Baker & McKenzie Luxembourg 47 Bank of New York Mellon 62 Banque Centrale Européenne 70 Banque de Luxembourg 15, 64 Banque Privée Edmond de Rothschild 64 Basf 88 BayernLB 40 BCEE 64, 74, 78, 108 BCL 35, 41, 44 BGL BNP Paribas 44, 78 BNP Paribas Personal Investors 106 BNY Mellon International Luxembourg Branch 80 BOC International Holdings Limited 24 Boeing 47 Brasserie de Luxembourg 69 Brasserie Guillaume 57, 110 Brasserie Nationale 69 Brasserie Simon 69 Breguet 50 Brucher & Associés 15 Brucher Thieltgen & Partners 15 Business Initiative 74 Bypass 32
c
Caceis Bank Luxembourg 80 Caisse Nationale de Santé 41 Cargolux 42 Cartier 50 CB Carbide 56 CB Ceratizit Luxembourg 56 Centre hospitalier de Luxembourg 82 Ceratizit 56 Cetrel 78, 82
Chahine Capital 48 Chambre de Commerce 18, 42, 46, 68, 72 Chambre des députés 90 Christian Thiry Communication 104 City Guide Explorator 110 City of London Corporation 24, 32 Clearstream 24, 78 Clearstream Luxembourg 50 CoachDynamix 62 Cobelfret 42 Commissariat aux Assurances 16, 41 Commission européenne 38, 40 Comvort 50 Conseil Régional de Lorraine 74 Conseil supérieur pour le développement durable 76 Coopers & Lybrand 26 Corporate INTL 70 Cour de Justice de l’Union européenne 90 Crédit Mutuel Nord Europe 57 CRP Henri Tudor 18, 44, 70, 76, 82 CRP Santé 14 CSSF 16, 40, 41, 64, 70 CTG 25 Culture Inside 87
D
Dechmann Communication 106 Deka 40 Dekabank 40 Delhaize 35 Delhaize Belval 35 Deloitte 4, 106, 108 Dessange 108 Deutsche Bank 36 Deutsche Girozentrale 40 Dexia 6, 7, 15, 28, 78 Dexia BIL 15, 22, 28 Dexia Life & Pensions 28 Dimension Data Luxembourg 54 DTZ Luxembourg 56 Dupont 18
E
eBRC 78 e-connect 69 Economist Club 88 Editus 69 EFA 64 EFG Bank Luxembourg 49 Electris 70 Electrosecurity 59 Elite Advisers 50 Engineered Packaging Center 35 Enovos 75 Enovos Luxembourg 70 Entreprise des P&T 22, 32, 78 Ernst & Young 26, 44, 47, 49, 84, 116 Ernst & Young Luxembourg 49 Etat luxembourgeois 90, 96 Eurogroupe 88 European Humanities University 16 European Impact Financing Luxembourg 15, 84 European Venture Philanthropy Association 15, 84
F
F. Van Lanschot Bankiers 66 Farad International 108 Fastnet 64 Favaro Ristorante 42 Fédération des Artisans 41 Fédération Luxembourgeoise des Laboratoires d’Analyses Médicales 41 Fedil 44, 70 Fidugec 64 Findling Collin Fessmann 47 Finnova 44 FNCTTFEL 15 Fond National de la Recherche 10 Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie 22 Fondation de Luxembourg 84 Fonds Européen d’Investissement 84 Française des Placements 57 France Culture 24 Frontaliers Européens au Luxembourg GEIE 38 Fujitsu 82
G
Gazi University General Electric Global Sat Goodyear Google Belgique Gouvernement luxembourgeois
H
Hermes Hinduja HITEC
16 88 33 18 69 15
8 16 78
I
I Design 104 I.R.I.S. 35 I.R.I.S. Luxembourg 35 IBBL 14 ICT7 72, 74 IESE 84 IF Group 74 IFBL 38, 52, 64 IG Markets 39 Imatec 35 INDR 41, 74 ING 66, 104 ING Luxembourg 63, 69 Inteco 104 Interact 50 International School of Luxembourg 62 Intertrust Group 66 Intertrust Luxembourg 66 IPCN 81
J
Jeune Chambre Internationale
48
K
KBL European Private Bankers 16 KPMG 44, 46, 99 KPMG Advisory 58 Kuhn Immobilier 83
L
LBBW 40 LCGB 15 LCGB/SESF 50 LCTO 106 Legere Premium Hotel 104, 105 Legitech 104 Lemanik Asset Management Luxembourg 14 Lexfield 66 Librairie Ernster 110 Light Weight Solutions 72 Lombard 55 Loyens & Loeff 66 Luxair 42, 47, 106, 110 Luxair Tours 47 LuxConnect 32 Luxembourg Air Rescue 82 Luxembourg Clinical Proteomics Center 14 Luxembourg for Business 68 Luxembourg for Business – Proud to promote ICT 68 Luxembourg for Finance 49 Luxembourg for ICT 68 Luxembourg School of Finance 31, 36 Luxembourg Telecom 32, 65 Luxembourg@Expo Shanghai 2010 GIE 68 Luxembourg-Congrès 80 Luxemburger Wort 15, 90 Luxexpo 16, 107 LuxFlag 48 LuxGSM 23 Luxinnovation 18, 35, 44, 72, 87 Luxtrust 78
M
Mazars 60, 61 Mediacoat 34 Mediaxim Belux 34 Mercedes-Benz Luxembourg 41 Metropeoplitan 32 Metz Metropole Developpement 12 Mikado Publicis 106 Mike Koedinger Editions 46, 56, 108 Mil Schlimé 51 Ministère d’Etat 15, 34 Ministère de l’Economie et du Commerce extérieur 44, 68 Ministère de l’Egalité des Chances 63 Ministère de la Culture 46 Ministère des Classes moyennes 69 Mobistar 32, 54 Monopol 16 Mouvement Ecologique 16 Mouvement Réformateur 38 Mpulse 104 Mudam 57 Myclimatelux asbl 46
N
Nautadutilh 66 Nestlé 82 NGR Consulting 14, 115 Nicsa 40, 80 Nightlife 32 Nightlife Belux 32 Noble & Scheidecker 47 Nord Europe Private Bank 57
O
Observatoire de la compétitivité 18 Oddo & Cie 14 Oddo Services 14 Oddo Services Luxembourg 14 OekoZenter Lëtzebuerg 16 Office du Ducroire 72 OGBL 15 OGBL/SBA 50 OMC 88 Opal 32 Orange 2, 3 Orange Luxembourg 32, 54
P
paperJam 35, 46 paperJam Business Club 74, 104 Parti socialiste français 50 Patek Philippe 50 Paul Wurth 42 PensPlan Invest 14 People’s Bank of China 44 PHC 15 Pioneer Asset Management 80 Polaris Architects 16 Pricewaterhouse 26 PwC 26, 34, 74, 108 ProCompany Eberwein & Partner 44
R
Radio 100,7 34 Raiffeisen 40, 78 Reed and Simon 104 Reisemobilsitzentwicklung 74 Réserve fédérale américaine 88 Restaurant Club 5 57 Restaurant l’Osteria 57 Restaurant Windsor 111 Retail Banking Group 38 Rolex 50 RTL 90 RTL Radio Lëtzebuerg 34
S
Sacem Luxembourg 46 Sacred Heart University 53 Sales-Lentz 32, 71 Savoirs partagés 49 Securities & Futures Commission, Hong Kong 80 Sellerie Butet 35 Sénat français 24 Service des Médias et des Communications 34, 68 SGG 43 Siemens 88 SII 67 Simcorp 24 SimCorp Western Europe 24 Solidarité Frontaliers Européens asbl 38
SOS Villages d’Enfants 82 Standard Chartered Bank (Hong Kong) Limited 24 State Street 14 Statec 50, 90 Syprolux 15
T
TalkTo Vision Tango TDK Telindus Tempo Tempo Team Tenzing Partners TGV Europe The Directors’ Office TNS Ilres Tracol Tracol Immobilier
72, 74 21, 32 36 45 106 109 35 17 80 90 14 14
U
UBS 79 UEL 18, 40 UFG-LFP 57 UFG-LFP Private Bank 57 UniCredit Luxembourg 64 Unified Post 70 Union européenne 15, 41 Univerisité de Liège 36 Université de Kaiserslautern 36 Université de Metz 36 Université de Nancy 36 Université de Sarrebruck 36 Université de Trèves 36 Université de Wuhan 70 Université du Luxembourg 16, 36, 44 University of Eastern Finland 16 University of Lodz 16 Up Trace 35 Utopia 104 U-trust 78
V
Vacheron Constantin 50 Ville de Luxembourg 36, 110 Ville de Mersch 70 VIP Room 32 Voxmobile 54 Vytautas Magnus University 16
W
Wakesystems 72, 74 WestLB International 40 Wildgen, Partners in Law 70 World Economic Forum 18
X
XBRL XBRL Europe XBRL Luxembourg
Y
Yellow
Z
Z/Yen
41 41 41
41
24, 32
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113
Index décideurs 223 personnalités ont été citées dans les 116 pages de ce cahier «Économie & Finance».
A
Aelbers Peter Anspach Brigitte Arend Jacqueline Arendt David Asselborn Jean
B
Baena Jiménez Beatriz Baillif Eddy Bastin Michèle Baus Fred Bausch François Beining Günther Belia Didier Bettel Xavier Biltgen François Bintz Jean-Claude Bodry Alex Borguet Alain Bowman Christopher Bracke Freddy Brandenbourger Guy Brouazin Katie Brucher Jean Butet Frédéric
c
Cahuzac Jérôme Carbonnelle Jérôme Castilho Pedro Chahine Jacques Choserot Christophe Collin Raphaël Coubray Céline Cravatte Ernest Cuff Martyn Cuvelier Erick
D
49 110 64 42 90
106 34 108 57 96 14 110 110 68 54 96 15 62 42 74 74 15 35
50 57 48 48 74 47 46 40 80 54
d’Aragon Charles 110 Dagbovi Carole 108 De Buck David 66 de Cillia Serge 41 de Muyser Guy 110 Dechmann Dan 106 Deisges Pascal 44 Deitz Stéphnaie 63 Delfosse Valentin 35 Demarque Jacques 110 Dennewald Robert 44, 70, 74 Depoorter Philippe 84 Dethier Brigitte 63 Di Bartolomeo Mars 90, 96 Dodd Christopher 88 Domon Bruno 14 Doucet Gérard 72, 74 Dourson Jean-Luc 41 Dubois Bernard 26 Dulieu Aurore 108 Dury Patrick 15 Dusemon Gilles 84
E
Eberwein Ariane Eckes Werner Eischen Daniel Ernster Fernand Evenas Nathalie
44 64 50 110 108
F
Fessmann Laurent 47 Figel Ján 36 Fillon François 24 Findling Jean-François 47 Fixemer Juergen 72 Fixemer Jürgen 74 Foeteler Frédéric 78 Fonck Dominique 78 Fontagné Lionel 18 Fontaine Betty 69 Frieden Luc 40, 80, 84, 90, 96
G
Garrouche Nordine Gasparotto Francis Geithner Timothy Gentilini Andrea Gerges Marc Giallombardo Giovanni Gibéryen Gast Gillard Philippe Glaesener Thierry Glesener Marc Glod Joseph Godio Alain Goebel Patrick Goetsch Stéphanie Govetto Nicolas Grabenwarter Uli Grançon Laurent Gray David Groff Camille Gross Marcel Guerlaun Cindy Gueth Frédérique
14 106 88 88 106 64 96 64 74 15 22 64 66 74 104 84 26 35 106 22 82 74
H
Hamacher Theresa 80 Hautier Fabien 26 Hechenberger Diane 110 Heldenstein Max 104 Hemmerling Marc 41 Henckes Nicolas 104 Henri Grand-Duc 42 Herbain Charlène-Adline 66 Hetto-Gaasch Françoise 63, 90 Hiéronimus Eric 74 Hilbert Chris 72 Hirdman Tonika 84 Holzem Benoît 38
I
Ittah Patrick
54
J
Jensen Troels P. 24 Jieck Marc 106 Jonsson Monica 62 Juncker Jean-Claude 18, 70, 88, 90
K
Kan Naoto Kemp Yves Kiener David Kinsch Alain Koch Christian Koster Guy Krecké Jeannot Kremer Claude Krieps Bob Krugman Paul
L
88 46 72, 74 84 14 74 42, 44, 68, 90 80 46 18
Lam Alexa Langlet Hugues Lanners Jacques Lehto Marja Lemaire Olivier Lemmer Marc Lequeux Jean-Pierre Lesage Thierry Lieten Joeri Lièvre Arnaud Longrée José-Benjamin Loporcaro Anna Lucius Jean-Claude
80 69 56 62 49 44 56 66 104 35 80 57 74
M
S
Maertens Steven 49 Magerotte Pierre-Yves 66 Magrini Eric 66 Marini Philippe 24 Marochi Fabio 14 Marochi Rico 14 Mascherin Miriam 50 Masci Allison 104 Massolin-Toussaint Adeline 104 Meisch Claude 96 Metoudi Philippe 24 Micallef David 62 Miconi Sandra 106 Modert Octavie 46, 90 Moraru Clara 62 Mortelmans Olivier 26 Mouget Didier 26 Munchen Charles 57, 110 Murrell Ramona 80
Sarra Sébastien Scharff Christian Scheen Benoît Schintgen Karin Schlesser Gilles Schmit Carole Schmit Nicolas Schneider Carlo Schneider Daniel Schockmel Paul Sejima Kazuyo Sergonne Mike Sgreccia Marco Shifreen Frank Soisson Nicolas Spaus Jean-Marie Streff Romain
N
Tamisier Michel Tarrach Rolf Thelen Carlo Théret Bruno Thévenet Maurice Thieltgen Nicolas Thiry Christian Thiry François Thoma Françoise Thomas Pierre Tilmans Dominique Trichet Jean-Claude Turchi Enrico
Nabhan Adel Nepper Jean-Pascal Neumann Jessica Nickts Marc Nierenhausen Ginette Nulles Yves
P
Paris Dominique Paris Gila Peckels Paul Perdrix Olivier Pesch André Pineau Sébastien Planchard Etienne Portier Erik
R
Ries Stéphane Robinet Jean-Marc Robyns Dominique Rod Victor Roeltgen André Romano Fabrizio Rosenfeld Marc Rouma Didier
106 58 74 46 38 78
87 87 22 35 47 82 64 69
78 64 47 16 15 44 22 32
T
57, 110 26 54 44 44 16 64 34 35 70 46 104 14 87 70 22 64
50 36 18 72, 74 108 15 104 16 108 32 38 70 80
V
Valentiny François 82 Van de Kraak John 104 Van den Biezenbos Frank 66 van Ingelgom Thierry 108 Vandenberghe Rik 63 Veloso Raphaël 108 Verdier Philippe 57 Vesque Jean-Claude 42
W
Wagener Robert 84 Wagener Frank 15, 22, 28 Weber Blanche 16 Welfring Joëlle 76 Wenda Marc 64 Weydert Josée 66 Willem Florence 66 Williatte Jean-Marc 32 Wiseler Claude 32, 90
Z
Zurstrassen Patrick
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Inside Novembre 2010 | économie & finance
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paperJam – Edition Novembre 2010 Ce numéro est paru le 22 octobre à 20.000 exemplaires. Il a été édité et imprimé au Luxembourg.
Directeur de la publication Mike Koedinger
Rédaction Téléphone (+352) 29 66 18 Fax (+352) 29 66 19 E-mail press@paperjam.lu Web www.paperjam.lu Courrier BP 728, L-2017 Luxembourg Bureaux 10, rue des Gaulois, Luxembourg-Bonnevoie Rédacteur en chef Jean-Michel Gaudron (-48) jean-michel.gaudron@paperjam.lu Secrétaire de rédaction Frédérique Moser (-47) frederique.moser@paperjam.lu Rédaction Nicolas Raulot (-45) nicolas.raulot@paperjam.lu Pierre Sorlut (-49) pierre.sorlut@paperjam.lu Webpublishing Mélanie Lodevic (-41) melanie.lodevic@paperjam.lu Collaborations rédactionnelles Alain Ducat, Sébastien Lambotte, Andrew Losowsky, Michaël Peiffer, Vincent Ruck, Jean-Marc Streit, Marc Vandermeir, Sébastien Yernaux Correction Cynthia Schreiber (-26) cynthia@mikekoedinger.com, Cathy Weber (-52) cathy@mikekoedinger.com Photographie Laurent Antonelli, Julien Becker, Charles Caratini, Luc Deflorenne, Etienne Delorme, David Laurent (Wide), Andrés Lejona, Olivier Minaire Illustrations INgrid
Layout Directeur artistique Guido Kröger Création Vera Capinha Heliodoro, Maxime Pintadu Coordination Nathalie Petit Mise en page Tae Eun Kim, Olga Krivostsokova, Marie-France Lequeux, Nathalie Petit, Stéphanie Poras, Mireille Scheid pour INgrid (www.INgrid.eu) Impression des pages intérieures Techprint Impression des couvertures et façonnage Imprimerie Centrale
paperJam Business Club Project manager Vincent Ruck (-27) vincent.ruck@paperjam.lu Event manager Adeline Massolin-Toussaint (-24) adeline.massolin@paperjam.lu Stagiaire Magali Larese (-25) magali.larese@paperjam.lu
Diffusion Didier Blaes (-28) diffusion@mikekoedinger.com
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Régie publicitaire Téléphone (+352) 27 17 27 27 Fax (+352) 26 29 66 20 E-mail info@tempo.lu Web www.tempo.lu Courrier BP 728, L-2017 Luxembourg Bureaux 10, rue des Gaulois, Luxembourg-Bonnevoie Directeur associé Aurelio Angius (-35) aurelio.angius@tempo.lu Directeur commercial Francis Gasparotto (-33) francis.gasparotto@tempo.lu Assistante commerciale Céline Bayle (-32) celine.bayle@tempo.lu Chargés de clientèle / paperjam Marilyn Baratto (-42) marilyn.baratto@tempo.lu Simon Béot (-34) simon.beot@tempo.lu Chargés de clientèle / paperjam business club François Altwies (-37) francois.altwies@tempo.lu Stéphanie Goetsch (-67) stephanie.goetsch@tempo.lu Chargé de clientèle web Frédéric Noel (-43) frederic.noel@tempo.lu Chargée de clientèle / index Sabrina De Nardi (-36) sabrina.denardi@tempo.lu Administration Isabelle Ney RC B95212 - TVA intracommunautaire LU 197 915 68
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