paperJam economie & finances decembre 2010

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Décembre 2010 | économie & finance

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3 édito

Photo: David Laurent/Wide

Urgence

Le 11 novembre, Michel Wurth (UEL) et Jeannot Krecké (ministre de l’Economie et du Commerce extérieur, ici avec Charles Goerens et Lucien Thiel) étaient présents pour discuter de la gestion du «portefeuille économique» du Luxembourg. Pas Jean-Claude Reding (président de la CSL).

Jean-Michel Gaudron, rédacteur en chef paperJam

L’affiche promettait d’être belle… Un représentant du gouvernement (Jeannot Krecké, ministre de l’Economie et du Commerce extérieur), un représentant des patrons (Michel Wurth, président de l’Union des Entreprises Luxembourgeoises) et un représentant des syndicats (Jean-Claude Reding, président de la Chambre des Salariés) de nouveau réunis autour d’une même table. Même si l’objectif du débat organisé le 11 novembre par le paperJam Business Club, en association avec l’Economist Club, n’était aucunement de rejouer la Tripartite du printemps dernier (la thématique concernait la gestion du «portefeuille économique» du Luxembourg), la présence simultanée des trois composantes clés de la Nation ne manquait évidemment pas d’un certain intérêt. Pourtant invité de longue date, Jean-Claude Reding s’est malheureusement désisté une petite semaine avant la date prévue, en raison de la tenue d’une séance plénière à la Chambre des Salariés. La faute à pas de chance. On regrettera que cette séance plénière ait été programmée si tardivement, ou bien que M. Reding ne dispose pas d’un système d’alerte lui signalant la collision de deux événements programmés au même moment sur son agenda. Peut-être aussi a-t-il été victime du même incident technique qu’en début d’année, lorsque paperJam lui avait envoyé, personnellement, une invitation à prendre position sur les propos tenus, dans nos colonnes, par le Pr Lionel Fontagné, lequel était convié à présenter en public, quelques jours plus tard, les

résultats de sa deuxième étude sur la compétitivité du Luxembourg. Ladite invitation n’a jamais du arriver, puisque M. Reding s’était offusqué du caractère «secret», dans un «business club select», de l’intervention d’un des économistes français les plus fameux au Luxembourg. Sans doute s’agit-il là simplement d’une pure coïncidence, les deux événements n’ayant a priori rien à voir entre eux. Mais, volontairement ou non, ils illustrent parfaitement le changement radical de paradigme que le Luxembourg est en train de vivre. Tout le monde a beau se persuader que le fameux «consensus» n’est pas mort, les faits sont là : depuis l’échec de la Tripartite en avril, il n’a plus été possible de mettre tout le monde d’accord en même temps, au point que Jean-Claude Juncker a dû, cet automne, passer par des accords bipartites pour débloquer la situation. A l’heure où tout le monde redoute que la volonté d’harmonisation européenne ne laisse plus aux Etats que des bribes de souveraineté, le Luxembourg disposait, jusque récemment, d’une formidable machine de paix sociale, vantée à l’étranger et enviée par beaucoup, donnant au pays une réelle attractivité supplémentaire. Depuis une année, ce capital est en train de se dilapider et risque de compromettre le – fragile – équilibre social qui a toujours permis au pays, jusque là, d’avancer efficacement. Il y a urgence, désormais, que chacun y mette la meilleure volonté qui soit pour enrayer cette fuite en avant. La crise économique et financière est loin d’être terminée et la dispersion des énergies ne constitue certainement pas le meilleur moyen de trouver la porte de sortie.

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9 sommaire

sommaire paperjam |  Décembre 2010 |  économie & finance

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Marc Hoffmann (Cargolux)

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Ching Yng Choï (Alfi)

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Muhamad Yunus (Grameen Bank)

Actualité 14 Table ronde

Dans un cercle vicieux?

Autour du thème «Comment gérer le portefeuille économique du Luxembourg?», Jeannot Krecké, Michel Wurth, Lucien Thiel et Charles Goerens sont revenus sur les atouts du pays, mais ont aussi pointé les lourdes contraintes auxquelles il doit faire face. 16 Table ronde

Des débats passionnés

Le serpent de mer de la taxation sur les transactions financières est plus que jamais d’actualité. Réactions des acteurs politiques et économiques concernés à Luxembourg et à Bruxelles. 22 Place financière

Tobin sort du bois

Le serpent de mer de la taxation sur les transactions financières est plus que jamais d’actualité. Réactions des acteurs politiques et économiques concernés à Luxembourg et à Bruxelles. 24 Cargolux

Du plomb dans l’aile Avis de tempête sur la compagnie de fret, punie par la Commission européenne. La prise des commandes par Frank Reimen marquera-telle un tournant dans l’histoire de la compagnie?

30 Fonds d’investissement

Hong Kong calling L’Alfi ouvre un bureau à Hong Kong et la «caravane» des fonds se déplace pour l’occasion. Ching Yng Choï est chargée de sa direction.

54 Conférence

Pour une prise de conscience

Le colloque «Luxembourg 2020» qui se tiendra début décembre constitue un moment-clé pour réfléchir aux transformations sociétales inéluctables.

32 Muhammad Yunus

«Certains détournent le microcrédit à leur profit» Le pionnier du microcrédit et prix Nobel de la paix 2006 met en garde ceux qui se servent de la microfinance pour s’enrichir sur le dos des pauvres.

66 Luxe.TV

Vers un nouveau départ

Après la faillite de DVL TV, la maison mère de la chaîne de télévision dédiée au luxe, Jean Stock, un de ses fondateurs, a remis le bleu de chauffe pour relancer la machine.

34 Conférence

Muhammad Yunus

Retour en images sur l’intervention du fondateur de la Grameen Bank au Luxembourg. 40 Prix Créateur d’entreprise dans l’artisanat 2010

Un trio performant

Les fondateurs d’Hydroconcept, de Jacob & Weis et de MyGarden visent la récompense suprême décernée pour la première fois par la Chambre des Métiers. 48 Laurent Vanderweyen «La belle endormie»

Quelques mois après son arrivée, le nouveau managing director de J.P. Morgan Luxembourg affiche sa volonté de séduire de nouveaux clients sur la Place, qu’il connaît bien, ainsi qu’en Europe continentale.

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Sur le fil

Retrouvez, au fil du temps et de leur publication sur www.paperjam.lu, les principales informations économiques et financières du Luxembourg

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Rik Vandenberghe (ING Luxembourg)

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Jean-Marc Kieffer (FJD)

Actualité 68 ING Luxembourg

«Devenir une référence» La banque à l’emblème au lion atteint le cap de 50 ans de présence au Luxembourg. Ses ambitions, elles, n’ont pas pris une ride, bien au contraire. Son CEO, Rik Vandenberghe, le confirme.

69 Fédération des Jeunes Dirigeants

Trois piliers porteurs Continuité, efficacité et innovation seront les trois maîtres mots du programme de Jean-Marc Kieffer, le nouveau président de la FJD.

70 Property Partners

Cocktail d’automne

C’est au Campus Geesseknaepchen que le spécialiste de l’immobilier a organisé, le 20 octobre, son traditionnel cocktail d’automne. 72 Anniversaire

50 ans pour Bull

La firme a célébré, le 27 octobre, au Château de Bourglinster, un demi-siècle de présence active au Luxembourg.

88

Sean Killeen (Xintec)

Séries 78 Patrick de Maeseneire

«Bon pour notre industrie, moins

pour l’économie» Venu célébrer les 20 ans de présence d’Adecco à Luxembourg, son CEO, Patrick de Maeseneire analyse les performances de ses filiales locales.

86 Brésil

Resserrer les liens

L’industrie des fonds s’investit résolument dans la conquête d’un marché au fort potentiel à court et moyen termes. 88 Xintec

Dans la cour des grands

80 Ernst & Young / First Tuesday Wireless Wednesday event

Présentation du rapport Beyond connectivity – Can telecom operators offer new services to business customers? d’Ernst & Young, à l’occasion d’une table ronde-débat, le 20 octobre.

Présentation d’une start-up luxembourgeoise prestataire de services pour les opérateurs de téléphonie mobile. Une success story en devenir.

82 Développement durable

Kehlen s’éclaire au LED

En modernisant ses lampadaires avec une nouvelle solution développée par la société Elco, la commune va réaliser des économies d’énergie et réduire ses émissions de CO2. 84 Internet

LU-CIX déploie ses ailes

Pour son premier anniversaire, le nœud d’échange Internet commercial du Luxembourg annonce de nouvelles ambitions européennes. La France et l’Allemagne sont en point de mire.

76 Robert Goebbels

«Un indiscutable bénéfice économique»

Le commissaire général du pavillon luxembourgeois tire un premier bilan, provisoire, mais très positif, de l’Exposition universelle de Shanghai qui vient de s’achever.

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13 sommaire

Articles les plus lus sur www.paperjam.lu du 14/10 au 10/11:

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quitte Caceis

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Jean-Marc Fandel (Cetrel)

110

du concours Royal-Hamilius

Les coulisses de Luxembourg Air Rescue

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4. Camille Groff (Mikado)

Economist club

90 Par Daniel Lanners, membre de l’Economist Club

Luxembourg

Le tram à Luxembourg

Business club

Article vu 1.123 fois

5. PwC: la branche conseil

106 Agenda

«Nous n’avions jamais autant travaillé sur un dossier»

en forte croissance Article vu 1.036 fois

Novembre-Décembre 2010

108 Workshops

coverstory 92 Jean-Marc Fandel

«J’ai beaucoup appris sur le tas» Cetrel fête son 25e anniversaire. A sa tête depuis bientôt huit ans, Jean-Marc Fandel a su injecter un souffle nouveau et guider la société dans ses développements les plus stratégiques, la faisant passer d’une «petite» société coopérative à une entité désormais associée à un acteur d’envergure mondiale dans le domaine des paiements électroniques et des technologies financières.

Une matinée bien remplie Deuxième session de workshops du paperJam Business Club, organisée au Légère Premium Hôtel Luxembourg le 28 octobre.

110 Luxembourg Air Rescue

Visite dans les coulisses Les invités du paperJam Business Club ont pu rencontrer l’équipe de LAR, piloter le simulateur d’hélicoptère et découvrir ses moyens d’intervention.

paperJam DécEMBRE Management

100 La saga Cetrel

Les plombiers de la Place

Retour sur les grandes étapes ayant marqué un quart de siècle d’histoire pour la petite société coopérative luxembourgeoise au rayonnement désormais international, spécialisée dans la gestion de toute la tuyauterie par laquelle transitent les flux financiers.

Décembre 2010 | management

Comment se porte votre patrimoine ? Vous n’avez pas le temps de vous poser la question ? Vous aimeriez la réponse d’un expert ?

«L’autoréguLation a bien joué son rôLe»

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14 actualité

Table ronde

Dans un cercle vicieux? Autour du thème «Comment gérer le portefeuille économique du Luxembourg?», Jeannot Krecké,  Michel Wurth, Lucien Thiel et Charles Goerens sont revenus sur les atouts du pays, mais ont aussi  pointé les lourdes contraintes auxquelles il doit faire face.

Lucien Thiel (député)

Michel Wurth (président de Union des Entreprises Luxembourgeoises)

Nicolas Raulot (texte), David Laurent/Wide (photos)

«Le Luxembourg est-il dans un cercle vertueux ou au contraire est-il plongé depuis deux ans dans un cercle vicieux dont il ne parvient pas à s’extraire?» Intervenant en préambule de la table ronde «Comment gérer le portefeuille économique du Luxembourg?», organisée le 11 novembre dans le cadre du paperJam Business Club et animée par JeanMichel Gaudron, rédacteur en chef de paperJam, le directeur de la Chambre de Commerce, Pierre Gramegna, a d’emblée posé la problématique. Alors que le pays enregistrait il y a peu une croissance deux fois supérieure à celle de ses grands voisins, la réponse à la question ne va plus forcément de soi aujourd’hui. Certes, le Grand-Duché peut miser sur ses atouts historiques pour sortir de cette passe difficile. «Nous conservons une marge de manœuvre politique, car nous sommes un petit pays et nos voies administratives sont courtes, a rappelé le député européen Charles Goerens. Ce pays a une capacité de régénération. Depuis 1839 (date de naissance du Luxembourg, ndlr.), le Luxembourg est un pari sur l’avenir. Nous l’avons toujours gagné. Les Cassandre ont

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Charles Goerens (député européen)

toujours eu tort. Il nous faudrait simplement plus de confiance en nous-mêmes. Les agences de notation ne nous rendront pas la vie trop dure si nous préservons notre trésorerie et notre capacité d’endettement.» Perspectives intactes?

Les perspectives de développement semblent encore intactes. «Après les niches de souveraineté, nous devons créer des niches de compétence, a poursuivi Lucien Thiel, député CSV et ancien directeur de l’ABBL (Association des Banques et Banquiers Luxembourg). Il n’y a pas d’autres voies possibles que la diversification et nous devons avant tout miser sur les services. L’e-commerce est un créneau dont nous devons poursuivre le développement. Nous disposons, par ailleurs, d’une plateforme fantastique avec l’Université du Luxembourg. Aujourd’hui, il nous est possible de faire de la recherche.» Pour Jeannot Krecké, ministre de l’Economie et du Commerce extérieur, il faut sortir des sentiers battus et encourager les entreprises à être actives sur d’autres marchés. «La diversification de l’économie doit aussi être géographique. C’est pour cela

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15 actualité

entreprises locales s’inscrivent dans une concurrence internationale. «L’indexation des salaires sur les prix (que le gouvernement a choisi de maintenir, ndlr.) nourrit l’inflation. La vérité, c’est que nous perdons en compétitivité. A chaque fois que le salaire social minimum augmente, on tue des emplois.» Lucien Thiel a estimé que le problème initial était un problème d’analyse. «Moi, je ne parlerais pas de crise, mais des crises. Il y a une crise mondiale, mais il y a aussi une crise nationale, qui est, elle, structurelle. Nos recettes sont en baisse de façon structurelle, pas seulement conjoncturelle. Et la place financière représente presque la moitié de nos recettes fiscales, si on prend également en compte les effets indirects. Après la résorption de la crise mondiale, nous allons devoir nous attaquer à notre crise à nous.» Modifier nos habitudes

Jeannot Krecké (ministre de l’Economie et du Commerce extérieur)

que nous allons jusqu’en Angola (où une mission économique vient tout juste d’être organisée, ndlr.). Car, si demain toute l’Europe de l’Ouest est en crise, nous aurons également un problème.» Lucide, le ministre de l’Economie s’est néanmoins gardé de tout excès d’optimisme, bien au contraire: «Ce que la place financière a donné au Luxembourg, aucun autre secteur ne le remplacera d’une année sur l’autre, ni même à moyen terme. Et ce n’est pas demain qu’on retrouvera une niche de souveraineté, comme le commerce électronique.» Un peu plus tôt, Pierre Gramegna avait également insisté sur les contraintes et l’inertie qui pèsent sur le modèle économique luxembourgeois: «Le Luxembourg exporte plus de la moitié de ses biens et services dans les trois pays voisins (Allemagne, Belgique, France). Aller en Chine, c’est bien, mais cela ne changera rien à moyen terme. La place financière est prédominante et malgré les emplois que nous créons, nous ne parvenons pas à enrayer la hausse du chômage.» Michel Wurth, qui s’exprimait en tant que président de l’UEL (Union des Entreprises Luxembourgeoises), a alerté sur les risques du modèle social luxembourgeois, alors que les

De son côté, Charles Goerens a recommandé que le Luxembourg se préoccupe davantage de ce qui se prépare à Bruxelles, alors qu’environ un quart des textes de loi votés à la Chambre des députés découlent directement de directives européennes. «Je plaide pour une redynamisation du système décisionnel politique luxembourgeois. Il faut que nous sachions, à un stade précoce, ce qui nous attend, dès les prémices d’un texte à Bruxelles. Nous devons modifier nos habitudes et ne pas nous contenter de transposer les directives.» Lucien Thiel a indiqué que le Parlement luxembourgeois avait amorcé un travail dans cette direction: «A la Chambre, nos habitudes changent de fond en comble. Nous analysons tous les documents publiés avant les directives.» En l’absence de Jean-Claude Reding, président de l’OGBL et de la Chambre des Salariés, qui avait annulé sa présence quelques jours plus tôt, les intervenants ont aussi insisté sur la nécessité de préserver le consensus à la luxembourgeoise. Mais le ministre Krecké a aussi fait part d’une certaine lassitude à ce sujet: «Je n’ai plus envie de discuter pendant des heures de choses évidentes. La place financière a perdu plus de 1.000 emplois en une année. Et un emploi financier perdu, c’est un contribuable important en moins. Nous avons longtemps profité d’un effet multiplicateur, maintenant nous allons souffrir d’un effet boule de neige. Il ne faut pas nier les évidences.»

Jeannot Krecké

«Je devrais démissionner» «Si je me prenais vraiment au sérieux et si j’étais honnête avec moi-même, je devrais démissionner.» Jeannot Krecké, ministre LSAP de l’Economie et du Commerce extérieur, a fait cet aveu dans le cadre de cette table ronde. Il répondait à une question posée par Gary Kneip (à la fois directeur de la société informatique SecureIT et vice-président de la CLC, sur l’efficacité de son action au gouvernement. «Le ministre de l’Economie est un ministre de coordination. Je n’ai pas les instruments. Je me fâche très souvent», a ajouté Jeannot Krecké. Le ministre a insisté sur la nécessité et l’urgence de «faire bouger le pays de façon drastique», mais a reconnu une certaine impuissance.

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16 actualité

Nicolas J. Ries (Economist Club)

Alain Berwick (RTL) et Mike Koedinger (Mike Koedinger Editions)

Pierre Gramegna (Chambre de Commerce)

Table ronde

Des débats passionnés Plus de 100 personnes ont assisté aux échanges, le 11 novembre  à la Chambre de Commerce, autour de la gestion du «portefeuille économique» du Luxembourg. David Laurent/Wide (photos)

Gary Kneip (SecureIT)

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sur le fil Retrouvez, au fil du temps et de leur publication sur www.paperjam.lu, les principales informations économiques et financières du Luxembourg. Entre le 15.10.2010 & le 11.11.2010

Fiscalité

IS: le Luxembourg au-dessus de la moyenne Publié le 15.10.2010

Qui a dit que le Luxembourg était un paradis fiscal? Pas KPMG International qui vient de faire paraître la 17e édition de son «étude transfrontalière sur les taux d’imposition des sociétés (IS) et les impôts indi­ rects». «Avec un taux d’impo­ sition légal des sociétés de 28,59% pour une société établie à Luxembourg-Ville (impôt sur le revenu des collectivités, contri­ bution au fonds pour l’emploi et impôt commercial communal combinés), le Grand-Duché se situe sensiblement au-dessus de la moyenne européenne et mondiale», souligne le cabinet. KPMG International indique par ailleurs que l’écart ne devrait pas se réduire dans un avenir proche: «Le Luxembourg suit actuellement une évolution inverse à celle de la moyenne

européenne avec une augmen­ tation programmée du taux d’imposition global des sociétés à 28,80% au 1er janvier 2011.» Et de poursuivre sous forme d’avertissement: «Si l’on ajoute à ceci le fait que le Luxembourg est l’un des derniers Etats du monde à avoir conservé une imposition sur la fortune appli­ cable uniquement aux collectivi­ tés, la marge de manœuvre pour augmenter la fiscalité aux entreprises semble pratique­ ment inexistante sans perte de compétitivité.»

Photo: Jelle Van Seghbroeck (archives)

actualité

Jean-Baptiste de Franssu (Invesco Europe)

Skype à Skype si les mêmes contacts Facebook sont éga­ lement connectés à Skype. Nul doute que cette alliance est une réponse aux récentes initiatives de Google dans la télé­ phonie sur Internet. Aux EtatsUnis et au Canada, le géant californien vient de mettre à la disposition des détenteurs d’un compte Gmail, sa messagerie, un service d’appels gratuits vers tous les téléphones, directement concurrent de Skype. Il devrait être étendu par la suite à d’autres zones géographiques.

Téléphonie

Skype et Facebook s’associent Publié le 15.10.2010

Le réseau social Facebook et l’opérateur téléphonique Skype, dont le siège est à Luxembourg, s’associent et intègrent leurs ser­ vices. Il est désormais possible de communiquer avec ses «amis» du réseau social sans quitter le site de l’opérateur. Les utilisateurs de Skype 5 auront ainsi la possibilité d’appeler ou d’envoyer un SMS à leurs contacts Facebook directement sur leur téléphone Skype ou mobile s’ils ne sont pas en ligne sur Skype, ou bien de passer des appels gratuits

Gestion financière

Invesco relativise le «domicile des fonds» Publié le 18.10.2010

Dans une tribune publiée le 15 octobre dans Les Echos et intitulée «Rendre plus attractive la place financière de Paris», Jean-Baptiste de Franssu, direc­ teur général d’Invesco Europe et président de l’Efama (European Fund and Asset Management Association) relativise l’impor­ tance du domicile des OPCVM transfrontaliers (sachant que le Luxembourg et l’Irlande repré­

sentent à eux seuls 85% de ce marché contre 2%, par exemple, pour la France), mais insiste davantage sur la localisation des activités de la chaîne de valeurs. «Le marché européen de la ges­ tion d’actifs bénéficie d’ambitieu­ ses perspectives de crois­sance au service, notamment, du finan­ cement de l’économie et de la création d’emplois. Tous les jeux ne sont pas faits et les vainqueurs de la ‘bataille du domicile’ ne seront pas obligatoirement les vainqueurs en termes de création de valeur et de développement économique. Or, c’est cela qui importe en fin de compte», explique-t-il. Peut-être le Luxembourg, qui a déjà en par­ tie gagné cette «bataille du domicile», devrait-il également tenir compte de ces conseils en essayant d’attirer davantage d’équipes de gestion et de matière grise au Grand-Duché.

Private banking

UBP plus forte au Grand-Duché Publié le 18.10.2010

L’actualité du private banking luxembourgeois ne rime pas forcément avec consolidation et plans sociaux. Certains établis­ sements, comme Union Bancaire Privée (UBP), sont en dévelop­

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19 actualité

Fonds

hedge funds: Nouveau report

Photo: Parlement européen

Photo: Julien Becker (archives)

Par Nicolas Raulot, publié le 14.10.2010

Jean-Paul Gauzès (Parlement européen)

pement. La banque genevoise vient d’annoncer la nomination d’Yves Stein, 47 ans, à la tête de ses activités au Grand-Duché (lire aussi en pages Carrières dans le cahier «Management» de cette édition). «L’arrivée d’Yves Stein illustre la volonté de l’UBP de renforcer considé­ rablement son implantation à Luxembourg où elle est présente depuis 2002. La banque consi­ dère que la place financière du Luxembourg offre un cadre idéal pour développer ses activités de banque privée et de gestion de fortune en Europe», explique l’établissement. Selon la ban­ que, les effectifs actuels de 45 personnes au Grand-Duché vont augmenter sensiblement.

SeeZam

Technoport, ouvre-toi! Publié le 18.10.2010

La start-up SeeZam, qui pro­ pose le service de coffre-fort virtuel www.seezam.com, a été officiellement acceptée au sein du Technoport, l’incu­ bateur d’entreprises innovantes du CRP Henri Tudor. C’est la 51e entreprise à franchir les

portes de la structure eschoise depuis sa création en juin 1998. A peine créée, SeeZam a été primée dans le cadre de l’édi­ tion 2009 du concours interré­ gional de plans d’affaires 1,2,3 Go et a reçu, de la part de la Chambre de Commerce, le label «Made in Luxembourg». Elle a, en outre, été la première société à bénéficier de l’aide «Jeune Entreprise Innovante» dans le cadre de la nouvelle loi de soutien à l’innovation du ministère de l’Economie et du Commerce extérieur.

B² Group

La messagerie financière en nuage Publié le 18.10.2010

Le consortium B² Group basé au Luxembourg lance, en collabora­ tion avec Netcore PSF, son ser­ vice de messagerie financière en nuage (MFN). Hébergé par l’Entre­prise des P&T, ce service MFN «offre une baisse considé­ rable des niveaux de coûts sans compromettre la sécurité ou la robustesse», prévient la société, qui mise sur un haut niveau de protection des données sensi­ bles et un niveau de résilience optimal, le tout supporté par une tarification «à l’usage», par laquelle un client ne paie que selon l’utilisation du service. «Plusieurs grandes banques internationales et des platesformes de négociation de devises en Europe et au Moyen-Orient ont déjà adhéré au service MFN,

et d’autres ont signé et bénéfi­ cieront de ce service avant la fin de l’année», annonce B2 Group.

Unicredit

88 postes supprimés Publié le 19.10.2010

Nouvelle douloureuse restruc­ turation bancaire au GrandDuché. Selon l’Aleba, Unicredit va supprimer 88 postes. Ces mesures font suite à la cession annoncée le mois dernier de l’essentiel des activités private banking de la première banque italienne à l’allemande DZ Privat­ bank. Cette vente doit être fina­ lisée d’ici à la fin de l’année après sa validation par les auto­ rités réglementaires. Environ 10.000 comptes clients sont transférés dans cette opération luxembourgeoise. Il s’agit essen­ tiellement de clients allemands de l’ancienne Hypo und Vereins­ Bank (HVB) acquise en 2005.

Clearstream

Transactions de finance carbone Publié le 19.10.2010

Clearstream a lancé son service GEMA d’accès au marché mon­ dial des émissions de CO2: un service de garde et de règle­ ment des droits d’émission de dioxyde de carbone créé dans le cadre du Protocole de Kyoto

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Prévu la semaine prochaine, le vote ne devrait pas avoir lieu avant le 11 novembre au Parlement européen. Les désaccords persistent entre Etats membres. La directive AIFM (Alternative Investment Fund Mana­ gers) continue de patiner. Prévu pour la semaine pro­ chaine, le vote en séance plénière au Parlement européen n’interviendra pas avant le 11 novembre, selon Jean-Paul Gauzès, le rapporteur du texte. Le parlementaire français espérait initialement en finir avant les grandes vacances, avant de se résigner à un report après l’été. Rappelons que la première version de la directive, visant à encadrer et à réglementer les gestionnaires de fonds d’investissement alternatifs (hedge funds, fonds de private equity…) au sein de l’Union européenne, avait été présentée par la Commission européenne dès avril 2009, dans la foulée de la crise financière. Réunis ce mercredi, les représentants des gouverne­ ments européens ne sont, une fois de plus, pas parve­ nus à rapprocher leurs points de vue: «En l’absence d’accord au Coreper (Comité des représentants perma­ nents chargé de préparer les travaux du Conseil de l’Union européenne, ndlr.), la présidence et le rapporteur ont estimé opportun de reporter le trilogue (Parlement, Commission, présidence belge, ndlr.) qui avait été envisagé ce jeudi 14 octobre à une date ultérieure pour permettre la recherche d’un accord au Conseil», a fait savoir le rapporteur dans un communiqué. Le principal point de discorde concerne toujours la question des passeports européens attribués aux ges­ tionnaires établis dans des pays tiers pour la commer­ cialisation de leurs fonds à l’intérieur de l’Union européenne. Nombre d’entre eux sont domiciliés aux Iles Caïmans. En schématisant les positions, la France souhaite que ce passeport soit délivré par une autorité supranatio­ nale, l’Autorité Européenne des Marchés Financiers (AEMF), alors que la Grande-Bretagne préfère que les superviseurs nationaux gardent la main. Depuis le début des débats, la France redoute que la réglementation sur les hedge funds ne soit trop laxiste, la Grande-Bretagne craint qu’elle soit trop contraignante. Pour sa part, le Luxembourg espère que le texte lui profitera, notamment en attirant sur son sol des gestion­ naires établis en dehors de l’Union européenne. Personne pour l’instant ne semble envisager que le texte ne tombe aux oubliettes. Dans une interview parue début juillet dans paperJam, Jean-Paul Gauzès déclarait à ce propos: «Cela ferait le jeu de ceux qui ne veulent pas de régulation, ce serait de la folie.»

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Trois questions à Alain Berwick

«Être vus, lus et ÉcoutÉs partout»

Visuel: Fonds du Kirchberg

Photo: Luc Deflorenne (archives)

Interview par Nicolas Raulot, publiée le 15.10.2010

Alain Berwick (RTL)

RTL Luxembourg lance ce vendredi son application iPad «RTL iPad-Zeitung» en espérant égaler le succès de son application iPhone déjà téléchargée 70.000 fois. Le CEO Alain Berwick nous explique les raisons stratégiques de cette innovation. Suite de la page

Pensez-vous qu’une telle innovation contraindra les groupes de presse écrite à se diversifier pour offrir tous les médias disponibles? «Non. La presse écrite a un avenir dans les articles de fond, dans la qualité et l’analyse. Le papier est complémentaire et également très agréable. Il y a néanmoins un problème de business model avec ces nouveaux médias mobiles qui coûtent, mais génèrent moins de revenus. Si un annonceur dépense 100 en télé, le même annonceur ne dépensera plus que 10 sur Internet et 1 sur le mobile. Combien de temps avez-vous consacré au développement de cette application? «Nos équipes ont travaillé trois mois de façon très intensive en programmation. Nous avions néanmoins un avantage, car nous avions déjà développé nous-mêmes des appli­ cations pour l’iPhone, pour Eldoradio et pour le groupe RTL. Nos collègues belges reprendront certainement nos développements. Je signale que nous ne sommes pas liés à Apple. Nous voulons être présents sur tous les supports possibles. Nous allons faire la même chose pour Blackberry dans deux semaines, Android et pour d’autres. Notre idée finale, c’est que nous voulons être lus, vus et écoutés partout.»

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et de la directive européenne sur le système d’échange de quotas d’émission. Le GEMA sert de point d’accès unique autori­ sant la détention et le règlement des droits d’émission de CO2 dans les systèmes de règlement de Clearstream Banking Luxembourg. «Ce service s’adresse aux institutions finan­ cières qui recherchent un moyen simple et sécurisé de se placer sur le marché des émissions de CO2», explique Marc RobertNicoud, vice-président des marchés internationaux.

Urbanisme

La nouvelle Luxexpo a ses architectes

situé dans le quadrilatère entre le rond-point Serra à l’est, la galerie commerciale à l’ouest, l’avenue J.F. Kennedy au sud et le Circuit de la Foire au nord. La réflexion d’ensemble du con­ cours portait à la fois sur la nou­ velle Luxexpo, mais aussi un parc de stationnement Park & Ride situé sous la foire, la gare périphérique, la gare routière et l’arrêt de tram «Kirchberg-Foi­ res». La date prévue du début des travaux semble encore floue.

Inlingua

Création de Translatores Publié le 19.10.2010

La société luxembourgeoise Inlingua Formation Langues, spécialisée dans la formation continue en langues étrangères, a étendu ses activités avec la création, à Esch-sur-Alzette, de Translatores, une agence de tra­

duction/interprétation dirigée par Marie-Claude Torlet (lire aussi en pages Carrières dans le cahier «Management» de cette édition).

Immobilier

Le bout du tunnel? Publié le 19.10.2010

Selon Property Partners, le mar­ ché de l’immobilier au Luxem­ bourg semble voir le bout du tunnel. S’agissant de l’immobi­ lier de bureaux, le taux de vacance a cessé de progresser (il avait atteint 8,65% fin juin 2010, mais est revenu à 7,85% à la fin du troisième trimestre), ce qui a entraîné une légère revalorisation des loyers dans

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Publié le 19.10.2010

Le lauréat du concours «Parc des Expositions et Gare Kirchberg» a été désigné le week-end dernier parmi huit projets finalistes. Il s’agit des architectes urbanistes luxem­ bourgeois SteinmetzDemeyer, qui sont associés pour le projet à Pohl Architekten Stadtplaner, ingénieurs génie civil, et Inge­ nieurbüro Hausladen, ingé­ nieurs génie technique. Le site con­cerné par ce projet s’étend sur environ 12 hectares. Il est

Photo: Property Partners

Monsieur Berwick, était-ce indispensable pour un média comme RTL Luxembourg de lancer une application iPad? «La télévision a certainement un grand avenir pour des grandes chaînes qui diffusent des films, des séries, des programmes comme A la recherche de la nouvelle star…, des émissions shows qui réunissent toute la famille. Mais l’iPad correspond aux besoins des gens qui regardent une télé régionale comme la nôtre, avec des magazines et des news. Mi-2009, nous avons aussi lancé une application iPhone. Elle a déjà été téléchargée 70.000 fois. C’est la raison pour laquelle nous croyons que ce pro­ longement, très valable pour la diffusion de nos conte­ nus, aura encore plus de succès au Luxembourg qu’à l’étranger. C’est également une question de pouvoir d’achat. Il faut savoir que 50% de l’audience du Tour de France se fait déjà sur le mobile et les nouveaux supports.

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Place financière

Tobin sort du bois A nouveau, les acteurs politiques européens se saisissent de la question de la taxation des transactions financières. Cette fois, une taxe sur les activités financières semble prendre corps. Le Luxembourg traîne des pieds, mais ne s’y opposera pas.

Pierre Sorlut

A ceux qui doutent encore que le politique ait toujours une emprise sur l’économique, le débat sur la taxation des transactions financières apporte des éléments de réponse décisifs. La Commission européenne, dans sa communication du 7 octobre, et le Parlement européen, lors du vote le 20 octobre du «Rapport Berès sur la crise financière», ont réveillé les vieux démons. Une taxe Tobin new look sort du bois et les poils des professionnels se hérissent au Luxembourg. Quelques éclaircissements permettent néanmoins d’affiner les enjeux de cette taxe qui commence à faire parler sur la Place. D’abord, il n’est pas question d’une taxe, mais de deux taxes! La première, la taxe sur les transactions financières (TTF), a été proposée initialement par le Fonds Monétaire International et s’appliquerait, le cas échéant, à l’ensemble des échanges sur les marchés financiers internationaux dans le but de limiter les spéculations à court terme, engendrant indirectement une instabilité de l’économie réelle. Le taux proposé fluctue généralement entre 0,01% et 0,05%. Les acteurs de la Place reconnaissent que, sur le fond, l’initiative est louable. Un banquier de la Place nous explique que «taxer, au niveau global, les activités qui génèrent de la richesse n’est pas à 100% choquant». Selon la commission des Affaires économiques et monétaires du Parlement européen, qui travaille sur un projet de rapport dirigé par la députée Anni Podimati sur les financements innovants, la TTF serait même techniquement envisageable en Europe via les services centraux de compensation et de règlement.

Tous affichent néanmoins la certitude qu’une telle taxe ne pourra valoir effectivement sur l’ensemble de la planète. Jean-Jacques Rommes, directeur de l’Association des Banques et ­Banquiers, Luxembourg (ABBL) fait savoir que «de toutes les idées dans le pipeline, celle-ci reste la moins réaliste, car un arbitrage du marché aurait lieu dans la seconde». La Commission elle-même écarte cette possibilité, parce qu’elle nuirait à la compétitivité des services financiers européens et provoquerait certainement de nombreuses délocalisations. Pervenche Berès, eurodéputée auteur du rapport sur la crise financière et fervente partisane de la TTF, concède également du terrain: «Dans les débats budgétaires, nous avons déjà eu des déconvenues, car la TTF n’a pas toujours été bien accueillie en tant que moyen de financement.» Alors si la TTF reste officiellement soutenue par les institutions et les Etats européens au sein des enceintes internationales, comme ce fut le cas lors du sommet du G20 à Séoul, la probabilité de réalisation d’une telle taxe paraît extrêmement limitée. La TTF est morte, vive la TAF!

Le nerf de la guerre dorénavant, c’est bien le financement communautaire. Dans le cadre de la révision à mi-parcours des perspectives financières de l’Union, la Commission et le Parlement cherchent, en collaboration avec les Etats membres, de nouvelles ressources propres. Parmi les assiettes fiscales pertinentes, identifiées dans la communication de la Commission adoptée par le Conseil Ecofin le 19 octobre, figurent les salaires et les profits des acteurs financiers. Le débat ne porte donc plus sur les moyens de limiter la volatilité

des marchés en mettant à disposition des Etats des fonds destinés à d’hypothétiques dépenses, mais sur de nouvelles ressources propres pour l’UE dans un contexte de dénuement total des finances publiques de ses membres. La mire est donc réglée. Le secteur financier figure en son centre comme cible légitime. Pourquoi? A cause de l’exonération de taxe sur la valeur ajoutée dont nombre de ses activités bénéficient. Le secteur financier évoluerait dans un environnement de sous-taxation, alors même qu’on lui attribue la responsabilité de la crise. Les acteurs politiques ne lâcheront donc pas de sitôt. Alors si l’ABBL se range derrière Yves Mersch, directeur général de la Banque centrale du Luxembourg, pour la création d’un fonds de résolution de défaillance bancaire alimenté par une taxe liée aux dépôts, le chemin de l’imposition du secteur pourrait prendre une autre direction. Celui de la taxation sur les activités financières (TAF). Ce sigle constituerait alors un substitut de TVA assis sur les salaires et profits du secteur financier. Rappelons néanmoins que la politique fiscale relève de la souveraineté des Etats membres et que, comme le précise M. Rommes, «le gouvernement luxembourgeois à l’Ecofin a adopté une attitude extrêmement réservée sur ce sujet. Inutile de préciser que le Luxembourg ne deviendra pas un pionnier sur la taxation des banques. Nous devons seulement suivre.» Même son de cloche du côté du cabinet du ministre Frieden où, d’un ton diplomatique, il est signifié que le Luxembourg traînera des pieds et s’alliera aux Etats qui ne souhaitent pas de cette taxe, en écartant cependant l’opposition d’un veto. Le cas échéant, ils négocieront des options d’appli-

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La Commission européenne a la main sur le dossier, mais les Etats guident le bras.

cation de la directive européenne. «Nous participons de façon constructive à ce débat, mais nous ne sommes pas en faveur d’une démarche isolée. Nous attendons une action concertée, car nous sommes une place financière et nous devons rester prudents dans l’accumulation de ces mesures.»

Car cette taxe – ou tout le moins le débat y relatif – point dans un contexte de réforme généralisée de la régulation difficile à assumer par les professionnels. Pour Claude Marx, deputy CEO de HSBC Luxembourg, «tout cet arsenal de mesures va engendrer davantage de coûts de fonctionnement. Renforcer le système de garantie des dépositaires, mettre en place l’indemnisation des petits épargnants et des assurés pour les assurances, renforcer les fonds propres des banques avec Bâle II et III, limiter la déductibilité des primes payées aux banquiers, et les autorités qui se mêlent de la politique de rémunération… Tout cela, pris ensemble, peut étrangler les acteurs financiers.» Rafik Fischer, general manager des services aux investisseurs institutionnels et professionnels de KBL, regrette également cette tendance: «Nous sommes nettement moins la vache à lait que par le passé. Il ne faudrait pas dorénavant la tuer.» Les deux intéressés invitent les décideurs européens à prendre en considération tous ces paramètres affectant leur activité. Le premier appelle l’exécutif européen «à faire une étude d’impact globale tenant compte de l’ensemble des charges qui échoueraient sur les établissements bancaires, pour ne pas surcharger la barque». Le second souligne, lui, que l’augmentation des coûts «favorisera automatiquement les effets de regroupement», que la

Photo: European Union, 2010

«Ne tuons pas la vache à lait»

Commission cherche justement à éviter pour se prémunir de risques systémiques. Ou alors ces coûts vont-ils, un jour ou l’autre, se répercuter sur la clientèle. La compétitivité des banques luxembourgeoises risque d’être affectée par rapport à ses concurrentes suisses, dubaïotes ou singapouriennes sur le marché. Parallèlement, d’autres acteurs ne se jugent pas incriminés dans la crise financière. Charles Muller, directeur général adjoint de l’Association luxembourgeoise des fonds d’investissement (Alfi), pense même que «la TAF ne concernera pas l’industrie des fonds». Ses pairs de l’Efama, à Bruxelles, se montrent plus méfiants. Jarko Syyrila, directeur général adjoint du lobby européen des fonds, souhaite se faire entendre auprès de la Commission pour qu’elle fasse «la différence entre l’asset management et le secteur bancaire», quitte à s’allier avec le Comité Européen des Assurances (CEA).

Pourtant, il semblerait qu’ils soient eux aussi pris dans la nasse, la députée européenne Pervenche Berès balayant leurs velléités d’un revers de la main: «Je ne vois pas de raison de taxer uniquement les banquiers, la taxe financière doit concerner tous les intervenants du marché». Une analyse d’impact approfondie sera publiée par la Commission européenne avant l’été 2011. Elle présentera les implications économiques, politiques et techniques, ainsi que des initiatives établies en coopération avec des experts techniques, consultants du secteur et organisations internationales; et tiendra, en principe, compte du contexte général. Nul doute que, conjointement, les Etats membres et le Parlement européen sauront jouer de leurs influences légitimes. Il est déjà temps pour le Luxembourg de choisir son camp et ses arguments afin de négocier un texte qui n’affecte la Place qu’à la marge. Tout le monde est prévenu.

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«Nous avons maintenant une équipe très forte et très soudée»

Photo: Etienne Delorme (archives)

Marc Hoffmann (Cargolux)

Cargolux

Du plomb dans l’aile Avis de tempête sur la compagnie de fret, punie par la Commission européenne  après l’avoir été par le Département américain de la Justice. La prise des commandes  par Frank Reimen marquera-t-elle un tournant dans l’histoire de la compagnie? Marc Vandermeir et Jean-Michel Gaudron

A l’heure où certains commémoraient l’armistice de la Grande Guerre, le conseil d’administration de Cargolux lançait une bombe, le 11 novembre, avec l’annonce du remplacement du CEO et président du comité exécutif de la compagnie, Ulrich Ogiermann, par le haut fonctionnaire Frank Reimen, à partir du 1er janvier prochain. M. Ogiermann, lui, n’est pas limogé, mais relégué à une fonction de special adviser. Ce grand chambardement intervient quelques jours après que la Commission européenne a infligé à Cargolux une amende de 79,9 millions d’euros, dans le cadre d’une enquête sur une entente illicite commencée en 2006. C’est la deuxième fois que la compagnie subit de telles foudres, puisque le Département américain de la Justice, il y a quelques mois, l’avait déjà condamnée à payer 119 millions de dollars pour les mêmes raisons et avait, de surcroît, inculpé Ulrich Ogiermann, mais aussi Robert Van de Weg (le vice-président sales & marketing) fin octobre. «La décision a été prise d’un commun accord entre le conseil d’administration et M. Ogiermann, tient à préciser Marc Hoffmann, président du conseil d’administration de Cargolux. Il était en

effet impossible à M. Ogiermann d’assurer à la fois une défense correcte aux Etats-Unis et la gestion journalière de la société. C’est donc pour lui permettre de préparer adéquatement sa défense que cette décision a été prise.» Robert Van de Weg, lui, reste en place, «parce que le conseil a estimé qu’il n’a qu’une responsabilité opérationnelle et que la question se posait donc en termes très différents», indique M. Hoffmann. Pour succéder à M. Ogiermann, il a donc été fait appel à Frank Reimen, actuellement Premier conseiller de gouvernement, chargé de la coordination générale au ministère du Développement durable et des Infrastructures et, entre autres, président du conseil d’administration de LuxAirport, membre du conseil des CFL et commissaire de gouvernement auprès de Luxair. Et il est Luxembourgeois, ce qui n’a plus été le cas depuis bien longtemps à la tête de la compagnie. Sa tâche, à partir du 1er janvier, ne sera en tous les cas pas des plus aisées. «Des défis multiples»

Et c’est un autre Luxembourgeois, David Arendt (l’actuel CFO) qui assurera l’intérim. Avec un regard forcément très pointu sur la situation financière du groupe, qui accusait un déficit de

153 millions d’euros en 2009. Une perte que les amendes en cours ne devraient guère contribuer à alléger. «Le défi pour Cargolux, si nous acceptons la décision de la Commission, sera de payer l’amende, car nous n’avons en ce moment pas cette somme, les provisions étant une écriture comptable», indique-t-il, en n’excluant pas la possibilité que Cargolux fasse appel de cette sanction. Comment la compagnie tout cargo va-t-elle affronter le double défi qui est à la fois de remonter la pente dans le contexte de crise et de pouvoir assumer le paiement des amendes? «Nous espérons que, tant dans le cas où nous accepterions la sanction européenne que dans celui où nous la refuserions, nous pourrons disposer d’un étalement sur six ans du paiement, comme cela nous a été accordé aux Etats-Unis. Cela nous aiderait au niveau de notre cash-flow», répond David Arendt. Avec l’arrivée prochaine du nouveau Boeing 747-F – un avion américain qui, ironie du sort, n’a pu être mis en fabrication que grâce à la commande de Cargolux, compagnie de lancement – Marc Hoffman concède que «les défis sont multiples». «Mais nous avons maintenant une équipe très forte et très soudée, une équipe de gestion qui donnera à Cargolux tous les outils pour bien aborder ces défis.» Le président du conseil d’administration se refuse par ailleurs à toute estimation sur les résultats 2010. Mais David Arendt indique toutefois qu’ils seront «plutôt bons». Enfin, il est «amusant» de constater que l’amende infligée par la Commission européenne (et qui concerne aussi dix autres compagnies, pour un montant total de 799 millions d’euros) provient du fait que Lufthansa est «passée à table», s’évitant ainsi elle-même une lourde pénalité. Or, Lufthansa est actionnaire de Luxair (à 13%), ellemême actionnaire majoritaire de Cargolux. Une sacrée ironie du sort… «Vous pouvez qualifier cela comme ça, sans autre commentaire», répond Marc Hoffmann. Tandis que d’autres, parlant sous couvert d’anonymat, sont plus directs: «On ne les porte pas dans notre cœur.»

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Avantages fiscaux

Le régime aux résultats mesurables

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European Captive Forum 2010

Photo: Etienne Delorme (archives)

Par Pierre Sorlut, publié le 20.10.2010

Victor Rod (Commissariat aux Assurances)

Luxembourg assume son statut de capitale européenne de la captive d’assurance en accueillant un forum dédié à l’actualité du thème, à commencer par la directive Solvabilité II. Ces 19 et 20 octobre, le Luxembourg Congrès accueille les professionnels européens d’une branche financière méconnue, la captive d’assurance. Le Luxembourg en compterait plus de 350, selon Victor Rod, directeur du Commissariat aux Assurances, et se placerait en tête des pays de l’UE sur ce marché, devant l’Irlande. Les «captives» naissent en fait de la volonté des groupes exposés à des risques (financiers, industriels ou naturels), non ou mal assurés par des sociétés d’assurance directe, de créer une société d’assurance ad hoc, ou de réassurance en cas d’intermédiation d’une société d’assurance, afin de couvrir ces risques et éventuellement de fournir des financements alternatifs. Or, bien que substantiellement différentes des assurances directes, les sociétés de gestion européennes du secteur doivent se soumettre à terme à la directive Solvency II visant à garantir la solvabilité des entreprises d’assurance. Car c’est bien cela dont on parle dans les couloirs et auditoires du centre de conférences. Cette directive inquiète au plus haut point les sociétés de gestion européennes, et notamment les luxembourgeoises. En effet, les captives ne disposent que de peu de produits – elles ne bénéficient pas de diversification – et sont très exposées au risque. Elles nécessitent donc, conformément à la directive en question, d’une couverture de capital bien épaisse, ainsi que d’une cartographie et gouvernance des risques bien détaillées. Thierry Flamand, chef du département Assurances de PwC, résume: «Nous sommes en présence de structures légères faisant face à des exigences lourdes», notamment en termes de ressources administratives et actuarielles. Victor Rod, dont le travail de supervision va décupler suite à la mise en application de la directive au 1er janvier 2013, reste sceptique et insiste sur la prise en considération effective du principe de proportionnalité, synonyme de simplification pour les petites structures. Sera-t-il entendu? Rien n’est moins sûr. Ce forum organisé au Luxembourg fait date dans la prise en considération d’une directive aux implications majeures sur le marché. Certains y voient les prémices d’une fuite des captives vers des sites offshore, en dehors des frontières légales de l’UE, comme les Bermudes, qui logent déjà un tiers des sociétés de gestion, Guernesey ou encore les Iles Caïmans. D’autres annoncent simplement des restructurations et des mutualisations des risques avec des regroupements de captives, comme les Protection and Indemnity clubs et les opérateurs nucléaires.

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les prime locations. Au cours de ce troisième trimestre, 19.500 m2 ont été pris en location dans le cadre de 42 opérations d’une taille moyenne de 460 m2 (lire aussi le dossier Immobilier dans le cahier «Management» de cette édition).

SES

L’Internet haut débit en Afrique Publié le 19.10.2010

L’opérateur de satellites SES a conclu avec le fournisseur sudafricain de services informatiques et de communication SkyeVine un accord pour la fourniture de son service haut débit par satellite en Afrique. SkyeVine, qui est une joint venture entre Q-KON (groupe d’ingénierie) et Ellies Holding (le plus grand fabricant, importateur, grossiste et distributeur de produits de réception TV en Afrique du Sud), fournira ce service à des providers Internet, des sociétés et des institutions publiques, qui en assureront ensuite la revente en Afrique subsaharienne.

à des investissements au cours du 3e trimestre de l’année, anticipe, pour l’ensemble de l’exercice, un bénéfice supérieur à ce résultat au 30 septembre, incluant des plus-values sur cession d’investissements. «Le résultat final dépendra de l’évolution de la situation économique et des marchés boursiers d’ici la fin de l’année», prévient la société. Pour l’heure, la valeur estimée de l’action BIP (78,32 euros au 30 septembre) affiche une hausse de 6% depuis le début de l’année.

de la charge au détriment des catégories moyennes de revenus par l’introduction de la contribution de crise», déplore la Chambre.La CSL approuve néanmoins l’introduction d’un taux marginal maximal de 39% et l’augmentation de l’impôt de solidarité pour les collectivités, même si elle constate que cette augmentation du taux marginal n’améliore toutefois en rien la structure du barème d’imposition et ne corrige aucunement le phénomène de pression accrue sur les catégories moyennes de revenus.

Mesures fiscales

Immobilier de bureaux

Les particuliers trinquent selon la CSL

Objectif 100.000

Publié le 19.10.2010

Dans le cadre de l’avis qu’elle a rendu sur le projet de loi portant introduction des mesures fiscales relatives à la crise financière et économique, la Chambre des Salariés (CSL) s’interroge sur l’ampleur de la réforme fiscale proposée, contestant la gravité et l’articulation des déficits prévisionnels annoncés. «Les finances publiques luxembourgeoises, tant en termes de solde que d’endettement, ont historiquement toujours été tendanciellement et structurellement saines», rappelle la CSL, qui regrette que les personnes morales n’aient à assumer que 20% de l’effort total. «Pire, ce projet contribue même à renforcer davantage ce déséquilibre

Publié le 20.10.2010

Selon l’agent immobilier CB Richard Ellis, il est «quasiment certain» que la prise en occupation de surfaces de bureaux en 2010 dépassera les 100.000 m², «surtout que le quatrième trimestre est historiquement souvent le meilleur trimestre d’une année». Pour l’heure, au terme des neuf premiers mois, ce take-up s’est élevé à 84.000 m2. Du côté des investissements, en revanche, c’est le calme plat, avec un volume d’investissement inférieur à 150 millions en raison à la fois d’un manque d’acheteurs et d’un manque d’objets d’investissement correspondant à la demande (lire aussi le dossier Immobilier dans le cahier «Management» de cette édition). Suite en page

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BIP Investment Partners

Action en hausse Publié le 19.10.2010

La société de prise de participations BIP Investment Part­ners a communiqué, au 30 septembre, un résultat global positif de 19 millions d’euros sur les neuf premiers mois de l’année, composé de 13 millions de résultat comptable et de 6 millions de variation nette des réserves de réévaluation des actifs financiers disponibles à la vente. BIP, qui n’a pas procédé

Photo: Luc Deflorenne (archives)

Captives À Luxembourg

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Luxembourg School of Commerce

premier bilan encourageant

Photo: Luc Deflorenne (archives)

Par Nicolas Raulot, publié le 25.10.2010

8.265 inscriptions enregistrées au 30 septembre 2010, 1.650 contrats d’apprentissage gérés: c’est un premier bilan positif et encourageant que la Luxembourg School of Commerce (LSC) a présenté ce lundi matin. Le nouvel organisme de formation avait vu le jour le 1er octobre 2009 sous l’égide de la Chambre de Commerce. Avec un budget d’environ 8 millions d’euros, 25 collaborateurs à temps plein et 250 formateurs extérieurs, il regroupe sous une même enseigne trois axes de formation: formation initiale, continue et universitaire. Mieux répondre aux attentes des entreprises: voilà l’objectif numéro un que s’est assigné la LSC, alors que le monde professionnel se plaint régulièrement d’une inadéquation entre ses besoins et les qualifications disponibles sur le marché du travail. «Nous remarquons que les sociétés de commerce expriment actuellement des besoins importants en matière de formation axée sur l’approche client. Les demandes de formations techniques sont également nombreuses dans l’industrie. En revanche, les demandes de type soft skills ont tendance à se perdre. Les entreprises préfèrent également que leurs collaborateurs suivent des formations plus courtes et plus ciblées et non plus sur plusieurs jours d’affilée», a expliqué Paul Emering, le directeur de la LSC. Siemens et ArcelorMittal

Ainsi, en 2010, deux formations ont été mises sur pied par l’école dans le secteur industriel: l’une avec Siemens, l’autre en partenariat avec ArcelorMittal dans le cadre de la formation professionnelle continue. «En ce qui concerne la formation professionnelle initiale, le sujet dominant a été la préparation et la mise en œuvre de la réforme de l’apprentissage et ce, pour trois professions gérées par la LSC: conseillers en vente, approvisionneurs et mécaniciens d’avions», ajoute Paul Emering. Pour 2011, la LSC entend effectuer le suivi critique et la mise en œuvre de cette réforme de l’apprentissage. Par ailleurs, le programme «LSC Entrepreneurship» sera réorganisé, avec, entre autres, le développement d’une offre e-learning qui visera à accompagner les participants dans l’établissement d’un plan d’affaires. Une formation sectorielle «performance énergétique» développée pour la branche immobilière figure aussi à l’ordre du jour. Enfin, dans le cadre de son activité «relation école-entreprise», la LSC sera présente sur le stand «Maison de l’Economie» à la Foire de l’étudiant (les 11 et 12 novembre à Luxexpo).

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Foire d’Automne

Les artisans au plus proche des clients Publié le 21.10.2010

Au cœur de la Foire d’Automne, un espace de 8.000 mètres carrés est consacré aux affiliés de la Chambre des Métiers. Une vitrine qui doit permettre aux artisans de la construction de mettre leurs compétences en valeur. Aujourd’hui, la priorité est à l’amélioration de l’image des métiers de la construction et de l’artisanat auprès du grand public. «Les préjugés sont nombreux, notamment parce que personne ne tient compte de ce qui fonctionne et qu’on retient avant tout les mauvaises expériences liées à des projets, a expliqué Roland Kuhn, président de la Chambre des Métiers. C’est notamment pour lutter contre ces préjugés que la plate-forme works.lu a récemment été lancée sur le net.» Une plate-forme lancée le 27 septembre et qui permet de mettre en relation les personnes ayant des projets de construction ou de rénovation avec les artisans qui peuvent proposer des idées et des solutions. A Luxexpo, plus d’une centaine d’entreprises ont représenté l’ensemble des compétences locales. Outre les professionnels du secteur, des partenaires

venant du secteur bancaire, du domaine juridique et des institutions de l’énergie étaient présents pour répondre aux questions de tout un chacun.

Linklaters

Me Keiser tourne (presque) la page Publié le 21.10.2010

Après 21 années passées chez Linklaters, dont douze comme avocate-associée, Me Francine Keiser a décidé de se retirer de l’association d’avocats pour davantage se consacrer à sa vie privée. Experte reconnue en fonds d’investissement, elle entend néanmoins poursuivre sa collaboration avec la firme à plusieurs niveaux, en qualité de consultante.

Crise

Vers une taxe financière Publié le 21.10.2010

Le Parlement européen a voté ce mercredi à une large majorité le «rapport sur la crise». Il invite l’exécutif européen à favoriser un retour de la finance à l’économie réelle, en passant notamment par une taxe sur les transactions financières, applicable d’abord à l’ensemble de l’Union, puis au niveau mondial. Par cette résolution, Pervenche Berès, députée européenne et rapporteur de la commission spéciale crise, rappelle aux présidents Barroso et Van Rompuy, Suite en page

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Photo: Uli Schillebeeckx

Avec un budget de 8 millions d’euros, 25 collaborateurs à temps plein et 250 formateurs extérieurs, la LSC tente de mieux répondre aux besoins des entreprises.

Photo: Luxexpo

Paul Emering (LSC): «Les demandes de formations techniques sont nombreuses dans l’industrie.»

L’hémicycle du Parlement européen à Bruxelles où se prépare l’après-crise financière.

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Fonds d’investissement

Hong Kong calling L’Alfi se dote d’une représentation permanente à Hong Kong, incarnée par Ching Yng Choï.  L’intéressée favorisera les échanges entre les professionnels des fonds européens et asiatiques. Pierre Sorlut (texte), Julien Becker (photo)

A n’en pas douter, ce 11 novembre constituait une date clé pour l’industrie luxembourgeoise des fonds. A Bruxelles, les députés européens votaient le texte de la directive AIFM (Alternative Invest­ ment Fund Managers) attendu depuis des mois. De l’autre côté du globe, Luc Frieden, ministre des Finances, et les professionnels des fonds luxembourgeois vendaient les produits made in European Union lors d’une conférence organisée en marge de l’ouverture du bureau de représentation permanente de l’Association luxembourgeoise des fonds d’investissement (Alfi) à Hong Kong. Dernière étape d’un roadshow, conduit par l’Alfi et passé par Tokyo (Japon) puis Taipei (Taiwan), cet événement symbolisait ponctuellement les attentes placées sur le long terme dans le marché asiatique ô combien prometteur en termes d’actifs. A tel point qu’il justifie la présence d’une représentante permanente, Ching Yng Choï, dans l’ancienne enclave britannique en Chine. L’intéressée le confirme: «Il y a un énorme poten­ tiel en Asie.» Pour ce qui concerne le marché chinois par exemple, l’investissement se démocratise. Culturellement et infrastructurellement, les banques paraissaient moins sûres. «Proportionnel­ lement au revenu mensuel, les Chinois avaient plus tendance à garder de l’argent en liquide, mais les choses changent de ce point de vue et un énorme potentiel se dégage sur la capacité à investir.» L’Alfi se place donc pour capter le produit de ce changement de mœurs financières. Et les fonds bénéficiant de la régulation européenne Ucits figurent en bonne place dans la vitrine luxembourgeoise. Selon Ching Yng Choï, «la marque Ucits est celle que nous avons principa­ lement envie de vendre. Très répandue, elle y est déjà tout à fait acceptée et bénéficie même d’une certaine réputation». La possibilité de davantage contrôler les risques portés, les gages de sécurité conférés par la régulation, ainsi que la diversification des risques sous-jacents font de ce produit un véhicule d’investissement prisé en Asie. Si le commerce transfrontalier des fonds Ucits doit sa naissance à la directive y afférente (85/611/CEE) et à la volonté d’unifier le marché européen des fonds, sa distribution se décline aujourd’hui à l’international en tirant parti d’une renommée qui n’a jamais cessé de croître jusqu’à la crise. En conséquence de quoi l’Union européenne est devenue le centre international des mutual funds, le Luxembourg à sa tête. Pour com-

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menter cette tendance, la responsable du bureau de l’Alfi à Hong Kong s’appuie sur un rapport commandé par ladite association à la société Lipper, spécialisée dans la recherche sur les fonds d’investissement. «Ils prédisent une belle crois­ sance de ces fonds en Asie. Sur les ventes totales de produits Ucits, 15-20% proviennent de la région.» En effet, en 2007, juste avant la crise, les investisseurs asiatiques étaient devenus les principaux acheteurs de fonds Ucits. L’Alfi souhaiterait pérenniser cette tendance. Vos papiers s’il vous plaît

Mais la distribution mondiale de fonds luxembourgeois ne passe pas uniquement par les produits dits mainstream. L’Alfi compte également

faire valoir les fonds alternatifs qui bénéficieront, comme les fonds Ucits, et dès la transposition dans le droit luxembourgeois de l’AIFMD, d’un passeport européen (sous certaines conditions). Charles Muller, directeur général adjoint de l’Alfi, partage sa conviction que les fonds hedge, immobiliers ou private equity «vont considérablement intéresser les investisseurs chinois». L’association luxembourgeoise du secteur compte résolument faire la promotion du Grand-Duché, car «chaque fonds étranger en Europe devra avoir un point d’at­ tache dans un Etat membre». Le Luxembourg, deuxième centre mondial de fonds d’investissement avec plus de 2.000 milliards d’euros d’actifs sous gestion, va donc faire figure de candidat légitime.

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«Un énorme potentiel en capacité d’investissement» Ching Yng Choï (Alfi)

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L’ambassadrice de l’Alfi en Asie énumère les missions qui lui sont assignées dans le but d’entretenir les relations avec les interlocuteurs sur place. «Se rendre disponible, rencontrer les autori­ tés locales, les asset managers, les associations sœurs, et faire le lien. Nous répondrons aux ques­ tions des acteurs asiatiques sur le Luxembourg et ferons de même avec les contreparties luxembour­ geoises qui s’interrogent sur la région.» Car les préoccupations sont partagées. Les Asiatiques attendent une certaine réciprocité, «pas seulement que les fonds luxembourgeois soient vendus chez eux, mais aussi que leurs fonds puissent être ven­ dus chez nous». Echange de bons procédés

L’objectif consiste donc à attirer les gestionnaires de fonds asiatiques à Luxembourg. Charles Muller partage une anecdote qu’il espère annonciatrice d’une tendance à venir, tous types de fonds confondus. «Une société coréenne m’a interpellé sur le fait que les fonds européens étaient distri­ bués à Hong Kong, alors que les fonds coréens n’y étaient pas autorisés. Nous leur avons donc dit d’établir leurs fonds à Luxembourg et, grâce au passeport européen, de les exporter en Asie, en Amérique latine ou au Moyen-Orient où les fonds Ucits sont reconnus; et ils l’ont fait.» La même règle est attendue pour les fonds alternatifs qui, parions-le, bénéficieront d’un empressement du législateur luxembourgeois à transposer la directive, comme c’est le cas pour la directive Ucits IV.

Et l’échange ne s’arrêterait pas là. L’Alfi a signé le 11 novembre avec son homologue locale, la Hong Kong Investment Fund Association, un protocole d’entente sur l’organisation conjointe de conférences afin de partager des savoir-faire. Car il s’agit bien de faciliter les interactions entre deux mondes financiers éminemment différents. Par exemple, le court terme reste privilégié sur les marchés asiatiques et les fonds sont gardés moins longtemps. Ching Yng Choï le souligne, «c’est de la pure spéculation». L’industrie des fonds luxembourgeoise souhaiterait donc leur faire prendre en considération les éléments de long terme, comme la retraite ou l’accumulation de valeur. De plus, selon Charles Muller, ces échanges permettent de mesurer «comment ils nous voient». Familiarisée avec la région d’où elle est originaire, Ching Yng Choï a, elle, déjà une idée: «Ils nous

Ching Yng Choï

Le profil idéal De père hongkongais et de mère taïwanaise, Ching Yang Choï est née et à fait ses études (de gestion) en Belgique. Elle parle donc couramment le français, l’anglais et le mandarin, et maîtrise «à peu près» le cantonais et le taïwanais. Travaillant dans la finance d’entreprise chez General Electrics, elle passe ensuite à la finance «pure» chez MDO à Luxembourg, où elle exerce en tant que risk manager dans les fonds. Au contact régulier de l’Alfi, elle tombe par hasard sur l’annonce de la création d’un poste de directeur de bureau de représentation en Asie…

perçoivent de façon tout à fait positive, mais quand on arrive avec nos présentations, ils sont davantage intéressés de savoir comment va se passer très concrètement la collaboration.» L’ouverture du bureau de représentation et les panels de discussions organisés en parallèle, auxquels participent une cinquantaine de membres de l’association dont une bonne partie de prestataires de services, solutionnent ce problème. D’autant que l’événement reçoit un accueil chaleureux sur place. D’abord les Chinois apprécient tout particulièrement lorsqu’un représentant de l’autorité, ici le ministre luxembourgeois des Finances, se déplace. Son homologue, qui l’a accueilli, se félicite lui que l’Alfi ait choisi Hong Kong pour s’implanter en Asie. «Toutes ces places financières, Singapour, Shanghai ou Hong Kong, essaient de se constituer en hub asiatique», nous dit M. Muller. Mais alors pourquoi donc avoir choisi Hong Kong? Tout simplement parce que «la région est his­ toriquement et culturellement proche de l’Europe et qu’elle bénéficie d’une position géographique cen­ trale en Asie», réplique Mme Choï. Enfin, lorsque le directeur général adjoint est interrogé sur les délais de création d’un tel bureau alors que les ventes de fonds en Asie s’enchaînent depuis sept ou huit ans, il l’explique simplement par les problèmes budgétaires liés à la crise. «Comme les contributions de nos membres sont liées aux avoirs sous gestion et que ces derniers ont chuté de 25%, nous avons perdu plus ou moins l’équivalent du financement de notre asbl.» A l’Alfi, à chaque question sa réponse. Pourquoi n’en serait-il pas de même avec ses interlocuteurs asiatiques en affaires?

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Muhammad Yunus

«Certains détournent le microcrédit à leur profit» Le pionnier du microcrédit, fondateur de la Grameen Bank et prix Nobel de la paix 2006, explique  que le modèle qu’il a fondé au Bangladesh en 1983 est déjà largement transposé dans le monde occidental.  Mais il met en garde ceux qui se servent de la microfinance pour s’enrichir sur le dos des pauvres.

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«Si vous restez proche de l’économie réelle, vous ne pouvez pas être touché par la crise» des problèmes, car les gens qui les finançaient rencontraient également des problèmes. Avec les faibles taux d’intérêt actuels, la finance conventionnelle devient-elle une concurrente de la microfinance? «Non, nous n’avons pas vraiment vu les banques ordinaires ouvrir leurs portes aux pauvres. Si elles veulent le faire, il faut toujours que ce soit un projet distinct de leur activité traditionnelle. Même avec des taux d’intérêt très bas. La Grameen Bank pratique des taux d’intérêt de 20%. Ne sont-ils pas excessifs? «Au Bangladesh, les taux d’intérêt conventionnels avoisinent les 14%. Et il s’agit souvent de taux d’intérêt composés trimestriellement. Les nôtres sont des taux d’intérêt simples. En outre, nos taux de crédit résidentiel sont seulement de 8%, ceux réservés à l’éducation de seulement 5%. Nous prêtons aux mendiants à 0%. En fin de compte, nous ne sommes pas très loin des niveaux pratiqués par le système bancaire traditionnel. Le modèle de la Grameen Bank peut-il être transposé aux pays occidentaux? «C’est déjà fait et ça marche bien. Nous avons mis sur pied des programmes de microcrédit à New York. Nous y avons actuellement quatre succursales, dans les quartiers du Queens, du Bronx, de Harlem et de Brooklyn. Nous en avons également une à Omaha, au Nebraska. Cette année, nous en ouvrons deux nouvelles, à San Francisco et à Indianapolis.

Nicolas Raulot (interview), Etienne Delorme (photo)

Monsieur Yunus, la microfinance a-t-elle été affectée par la crise économique et financière? «Jusqu’à présent, on ne peut pas dire que l’impact a été très important. En fait, la Grameen Bank n’a même pas été affectée du tout. Nous sommes un acteur à la fois local et proche de l’économie réelle. Si vous restez proche de l’économie réelle, vous ne pouvez pas être touché par la crise. Généralement, les institutions de microfinance travaillent localement avec des financements locaux. Certaines sont toutefois dépendantes de financements extérieurs. Celles-là ont rencontré

Et en Europe? «Pas directement. Nous sommes toutefois présents au Kosovo, depuis la fin de la guerre. On nous a demandé de conduire un programme de microcrédit. Il se poursuit aujourd’hui encore. Par ailleurs, le modèle de la Grameen Bank a déjà été répliqué de nombreuses fois en Europe, en France par exemple avec le programme de Maria Nowak (présidente de l’Association pour le droit à l’initiative économique, ndlr.). Il y a d’autres exemples en Espagne à l’initiative de plusieurs caisses d’épargne. Cela existe également depuis longtemps dans le nord de la Norvège. Pensez-vous que la pauvreté puisse se développer dans les années qui viennent dans le monde occidental? «C’est très difficile d’évaluer la situation de la pauvreté dans les pays occidentaux, car il y a l’Etat providence. Si quelqu’un rencontre des difficultés, le gouvernement intervient en allouant des ressources. Au Bangladesh, il n’y a pas d’Etat providence. On ne peut pas se le permettre. Alors notre pauvreté est visible.

Cela dit, quand vous subventionnez de plus en de plus de gens, cela veut dire que de plus en plus de gens sont dans une situation difficile et ce n’est pas bon signe. C’est là que nous en arrivons à l’idée d’économie sociale, pour chercher à sortir les gens d’une situation d’assistance et les orienter vers une situation où ils génèrent des revenus pour eux-mêmes. Il y a beaucoup de nouvelles idées à essayer et l’économie sociale en fait partie. Travaillez-vous directement avec le Luxembourg? «Non, nous n’avons pas de relation directe. Mais nous connaissons beaucoup de gens qui font de la microfinance ici. Nous savons que la famille grand-ducale, notamment la Grande-Duchesse, a apporté un important soutien à des programmes de microcrédit. Elle nous a rendu visite plusieurs fois au Bangladesh et apporte un soutien merveilleux. Vous avez récemment critiqué l’introduction en Bourse de SKS, une institution indienne de microfinance. Microfinance et marché financier ne peuvent-ils pas faire bon ménage? «Ce n’est pas l’introduction en Bourse que je critique, mais le message qu’on envoie. On dit aux investisseurs: ‘Il y a une opportunité pour vous, vous pouvez prêter de l’argent aux pauvres et gagner beaucoup d’argent comme ça.’ Cela n’est pas un bon message. Nous avons créé le microcrédit pour aider les pauvres à sortir de la pauvreté. Est-il possible de faire des profits avec la microfinance? «Des profits raisonnables, oui. Pas le genre de profits que l’on réalise dans d’autres types d’affaires. En fait, il faut qu’ils soient aussi faibles que possible, car l’idée est de laisser l’argent entre les mains des pauvres et faire en sorte qu’ils sortent de la pauvreté le plus rapidement possible. C’est ça toute l’idée du microcrédit. Le microcrédit n’a pas été créé pour permettre à des riches de l’être encore plus. Nous avons créé une banque pour cela (la Grameen Bank, ndlr.). Eh bien, elle appartient aux emprunteurs eux-mêmes, pas à nous. Donc, quand la banque réalise des profits, ce qui arrive tous les ans, les profits retournent aux emprunteurs, parce que ce sont eux les actionnaires. C’est ça le concept. Mais certains le détournent aujourd’hui à leur profit, en faisant parfois des millions de dollars de bénéfice personnel. Ces gens s’écartent de la mission initiale du microcrédit et ils devraient utiliser d’autres mots pour décrire leurs affaires. Sinon, cela crée une confusion. Pour le reste, ils peuvent faire ce qu’ils veulent, s’ils n’utilisent pas ce mot.»

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Anton Brender (Dexia Asset Management)

Axel De Ville (Ada)

Conférence

Muhammad Yunus

Frank Wagener (Dexia BIL)

Le prix Nobel de la paix 2006, pionnier du microcrédit et fondateur de Grameen Bank, est intervenu mardi 19 octobre à la Philharmonie, à l’invitation de Dexia. Etienne Delorme (photos) Retrouvez toutes les photos sur www.paperjam.lu Muhammad Yunus (Grameen Bank)

Théo Hollerich (Mutualité d’aide aux artisans)

Françoise Frieden (Hôpital Kirchberg)

Guy Lamesch (Burotrend)

Gilbert Renel (Deloitte)

François Pauly (BIP Investment Partners)

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Photo: Luxlait

Par Sébastien Lambotte, publié le 25.10.2010

Le Vitarium de Luxlait espère drainer 70.000 visiteurs par an.

Sur son nouveau site de production qu’elle occupe depuis le printemps dernier, Luxlait a ouvert un centre de découverte du lait. Véritable attraction touristique au cœur d’un site industriel, le Vitarium espère drainer 70.000 visiteurs par an. Avant tout, ce nouveau centre veut inviter le visiteur à découvrir l’une des laiteries les plus modernes d’Europe. «En pensant notre nouveau site de production, nous avions prévu de créer un parcours de visite à travers nos installations, explique Pol Paquet, responsable marketing de Luxlait. C’est suite à la visite d’une brasserie en Allemagne, par notre conseil d’administration, que nous avons découvert un nouveau concept interactif de visite de site industriel. Dès lors, nous avons voulu implanter ce concept chez nous, à Roost.» «Nous devions réagir»

Développé par la société allemande Studio KLV, en collaboration avec des groupes de travail du ministère de l’Education et de la Santé, le parcours plonge le visiteur dans l’univers du lait, de sa production à son conditionnement. «A l’aide de 45 stations interactives, d’un cinéma 3D et d’une galerie de visite animée, le public pourra découvrir les secrets de la production des produits laitiers.» Mais le concept ne s’arrête pas là. Dans le nouveau complexe, petits et grands pourront profiter d’un atelier de cuisine, découvrir les bienfaits d’une alimentation saine, le fonctionnement du corps humain, le lait sous toutes ses facettes à travers les ateliers ludiques d’une salle multifonctionnelle et thématique. Avec, en plus, un lounge bar, c’est un véritable site touristique que l’industriel laitier a mis en place au sein de ses infrastructures pour une étonnante diversification. Derrière le projet se trouve aussi un intérêt marketing. L’unique fabricant de produits laitiers luxembourgeois voulait rappeler sa marque à la mémoire des citoyens. «Face à des géants du secteur, qui ont notamment les moyens de s’offrir des campagnes marketing de grande envergure et internationales, nous devions réagir», explique M. Paquet. Luxlait veut attirer la population nationale, mais aussi celle des régions limitrophes. Pour cela, elle travaille directement avec le ministère du Tourisme pour trouver les partenaires qui contribueront à donner de la visibilité à son projet. Le site, à la fois pédagogique et didactique, veut aussi se positionner comme un outil pour les écoles. Huit personnes travailleront autour de ce nouveau pôle touristique.

ainsi qu’aux gouvernements et instances concernées, les dérives spéculatives qui, entre autres, ont mené à la crise financière. Le Parlement européen suggère également d’autoriser la Banque Européenne d’Investissement, basée à Luxembourg, à émettre des euro-obligations pour investir «dans des grands projets structurels conformément aux priorités stratégiques de l’Union». Enfin, Mme Berès et ses pairs prônent une coordination des politiques fiscales européennes afin d’éviter la fuite des capitaux et la fraude qui contribuent au «creusement des déficits publics». (lire aussi l’article en page 22)

Mike Sergonne, Raoul Mulheims et Georges Berscheid (Mpulse), classés n°1 du Grand Prix paperJam ICT 2010.

s’est déroulée au Tramsschapp de Luxembourg-Ville devant près de 300 personnes et en présence de Jean-Paul Zens, directeur du Service des Médias et des Communications.

Téléphonie mobile

Orange toujours en verve Publié le 21.10.2010

Ressources humaines Grand Prix paperJam ICT

Mpulse vainqueur Publié le 21.10.2010

C’est la société Mpulse, avec sa plate-forme universelle de micropaiement, qui est montée hier soir sur la plus haute marche du podium du Grand Prix paperJam ICT 2010. L’intermédiaire entre les opérateurs de téléphonie mobile et les fournisseurs de contenus a redéveloppé sa plate-forme pour la rendre compatible avec tout type de fournisseur de services de paiement. «Un projet proche des consommateurs et de la vie quotidienne», a souligné le jury présidé par Jean Schweitzer (Université du Luxembourg). Parrainée par François Biltgen, ministre des Communications et des Médias, la cérémonie

Les salaires à la loupe Publié le 21.10.2010

Le cabinet de recrutement Fast, spécialisé dans le secteur financier, a publié l’édition 2010 de son étude annuelle sur les salaires en vigueur au Luxembourg. Très peu de mouvements haussiers sont mis en lumière. Ils concernent notamment les postes «junior» de business analysis/ project management, de fund administration, de office administration et de security and cash administration. Parmi les postes ayant a contrario enregistré une baisse généralisée ou, au mieux, une stagnation, Fast note les activités de clients services, le legal & compliance, le private banking ou encore le risk management. www.fast.lu

Photo: Julien Becker (archives)

Tourisme et marketing

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Photo: Etienne Delorme

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Luxlait

Patrick Ittah (Orange Luxembourg)

A quelques jours de son entrée en fonction (le 15 novembre prochain) à la tête d’Orange Luxembourg, Patrick Ittah sait déjà qu’il va prendre les rênes d’une société bien portante. Au 30 septembre 2010, la filiale de Mobistar revendique en effet 86.100 clients actifs en téléphonie mobile, soit 7% de plus qu’un an auparavant (80.103). C’est aussi une forte croissance par rapport à la situation au 30 juin dernier où 80.678 clients actifs étaient recensés. Le revenu mensuel moyen par client (ou Arpu, average revenue per user) au 30 septembre s’affiche, en glissement annuel, en hausse de 19% à 39,80 euros. Il repasse néanmoins sous la barre des 40 euros qu’il avait dépassée en juin dernier. Cela reste toutefois largement supérieur à l’Arpu que connaît Mobistar en Belgique (+1,6% à 31,80 euros). Le chiffre d’affaires «téléphonie» d’Orange au Luxembourg progresse de 12% en un an, passant de 28,1 millions d’euros fin septembre 2009 à 31,4 millions au 30 septembre 2010. Le chiffre d’affaires total, lui, est de 39,8 millions d’euros (+19% en 12 mois). Orange Luxembourg annonce également être le premier opérateur luxembourgeois à avoir effectué avec succès, en septembre, un test LTE, c’est-à-dire

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38 actualité

Photo: Etienne Delorme

Vincent Bechet (Property Partners)

Residential et ont donc intégré la branche d’activité résidentielle dans l’offre de services. «Le marché immobilier résidentiel est devenu mature, avec des projets d’envergure, de plus en plus sophistiqués et d’une très haute qualité technique comme esthétique… un marché qui a besoin de professionnels indépendants qui sauront proposer et mettre en place des opportunités inédites», expliquent les acquéreurs.

culturelle, mais leur occupation définitive nécessitait d’importants travaux de décontamination et d’aménagement. Ils vont donc être interrompus. «Nous occupons actuellement un espace transitoire situé rue de l’Aciérie à Hollerich et loué à l’entreprise Paul Wurth. Théoriquement, nous avions un bail jusque fin 2010 et avions calculé de pouvoir rester au mieux jusqu’à 2013. Avec un report de cinq ans des travaux, les Rotondes risquent de ne pas être achevées avant 2018-2020», redoute M. Garcia.

Culture

Prix Créateur d’entreprise dans l’artisanat

Le CarréRotondes menacé?

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la technologie Long Term Evolution qui préfigure ce que sera la téléphonie mobile de quatrième génération.

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Immobilier

Le résidentiel en plus Publié le 22.10.2010

Après le management buy out de 2006, qui avait vu le fondateur Pitt Pirrotte céder ses parts à l’équipe dirigeante, la société Property Partners connaît une nouvelle évolution majeure. Les associés de la firme ont en effet procédé à l’acquisition de la marque Property Partners

Trois finalistes

Publié le 22.10.2010

Publié le 22.10.2010

Le CarréRotondes et la culture luxembourgeoise seront-ils les victimes de la crise? Robert Garcia, le directeur du centre culturel, prolongement de l’année culturelle 2007, prend cette menace très au sérieux depuis qu’il a pris connaissance du projet de loi de budget 2011 et des prévisions de dépenses pluriannuelles. Le document fait en effet apparaître un report à 2015 des investissements de rénovation des Rotondes 1 et 2 que le CarréRotondes était censé intégrer dès 2012. Le budget prévu de 23 millions d’euros a, en outre, été réduit à 16 millions d’euros. Situés près de la gare dans le quartier de Bonnevoie, ces deux édifices circulaires ont déjà été utilisés pour l’année

La Chambre des Métiers, en collaboration avec le Fonds Soroptimist Luxembourg asbl, a lancé la première édition du Prix Créateur d’entreprise dans l’artisanat 2010, pour encourager et récompenser celles et ceux qui se sont lancés dans la création ou la reprise d’une entreprise artisanale et dont celle-ci se distingue par le succès, l’innovation, l’originalité ou la création d’emplois. Pour cette première édition, trois candidats ont été nommés: Josiane Jacob (Jacob & Weis), Ulrich Kraft (myGarden) et Francis Mohr (Hydroconcept). (lire aussi l’article page 40)

Foire d’Automne

46.500 visiteurs

Photo: Etienne Delorme (archives)

Publié le 25.10.2010

Plus de 46.500 visiteurs sont venus explorer les 33.000 m2 de l’édition 2010 de la Foire d’Automne, qui a ouvert ses portes pendant neuf jours sur le site de Luxexpo. Plus de 480 exposants y étaient présents, ce qui représente une petite progression par rapport à 2009, semblant traduire un regain de l’activité économique Suite en page

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40 actualité

Prix Créateur d’entreprise dans l’artisanat 2010

Un trio performant Les fondateurs d’Hydroconcept, de Jacob & Weis et de MyGarden visent la récompense suprême décernée pour la première fois par la Chambre des Métiers. Sébastien Lambotte (texte), Etienne Delorme (photos)

Trois entrepreneurs sont en lice pour l’obtention du premier Prix Créateur d’entreprise dans l’artisanat. Lancé par la Chambre des Métiers, en collaboration avec le Fonds Soroptimist Luxembourg, ce prix vise à encourager celles et ceux qui se sont lancés dans la création ou la reprise d’une entreprise artisanale et dont l’activité se distingue par le succès financier ou commercial, l’innovation, l’originalité ou la création d’emplois. C’est sur base de ces critères que le jury a retenu trois entreprises et leurs créateurs: Francis Mohr (Hydroconcept), Josiane Jacob (Jacob & Weis) et Ulrich Kraft (MyGarden). Le gagnant du concours sera récompensé par un prix d’une valeur de 5.000 euros. Son nom sera dévoilé dans le cadre des Journées Création et Développement d’entreprises 2010, le 26 novembre à la Chambre des Métiers. Hydroconcept: gestion RH douce

La société Hydroconcept, créée en 2005 par Francis Mohr et son épouse, est active dans le traitement des eaux. «Notre cheval de bataille, ce sont les piscines publiques, explique M. Mohr, administrateur délégué de l’entreprise. Mais notre activité inclut aussi la mise en œuvre de systèmes de traitement de l’eau potable et des eaux usées. Nous répondons à des besoins spécifiques au niveau des réservoirs d’eau, des réseaux incendie, des châteaux d’eau, des systèmes d’adoucissement de l’eau pour des complexes hospitaliers, des fontaines, des stations de relevage, de pompage ou encore d’épuration.» Ingénieur en génie climatique et énergétique, Francis Mohr a acquis une solide expérience depuis 1993 au sein d’entreprises privées spécialisées dans le traitement des eaux. C’est en tant que chargé d’affaires dans une société luxembourgeoise qu’il a développé, à travers plusieurs chantiers, un savoir-faire dans le développement de systèmes de gestion de l’eau pour les piscines publiques. «Aujourd’hui, notre activité s’oriente avant tout vers le secteur public, l’Administration

des Bâtiments Publics, les communes ou les organismes semi-publics, comme les syndicats des eaux. Un des facteurs qui nous ont décidés à lancer notre propre société et à créer Hydroconcept, était que mon dernier employeur a préféré se concentrer sur une clientèle privée.» Outre sa connaissance du milieu et du métier, d’autres facteurs ont motivé le chef d’entreprise. On citera le fait que le marché est d’une technicité spécifique ou encore qu’il a pu bénéficier des compétences administratives et juridiques de son épouse pour créer l’entreprise. Autre facteur encourageant, en 2005, l’Etat luxembourgeois avait annoncé un investissement de 800 millions d’euros dans le traitement des eaux jusqu’en 2015. Depuis 2005, l’effectif d’Hydroconcept a plus que triplé. Ils étaient trois au lancement de la société: Francis Mohr et deux salariés qui sont restés fidèles et qui ont su évoluer vers des postes clés. Ils sont treize en 2010. Le chiffre d’affaires a lui aussi suivi une courbe ascendante: de 1,17 million d’euros en 2006, il est passé à 1,89 million en 2009 (+60%). Ses atouts? Hydroconcept les situe au niveau de sa gestion du personnel. «Nous avons défini une politique interne basée sur la confiance et l’esprit d’équipe, assure Francis Mohr. L’entreprise est gérée de manière socialement responsable. Cela, notamment, à travers des aménagements de temps de travail, en prenant en compte les contraintes de la vie familiale et professionnelle de chacun des collaborateurs. Nous tentons, dans la mesure du possible, de concilier ces deux aspects au mieux. Nous avons également embauché un retraité, ancien chef d’entreprise, à raison de huit heures par semaine. Puisqu’il était également très actif dans le traitement de l’eau durant sa carrière, il nous fait bénéficier de ses compétences techniques et de management.» Pour cette petite entreprise, qui nécessite des compétences dans tous les domaines sans pour autant garantir des temps de travail complets pour tous, cette gestion douce des ressources

humaines et le recours à des temps partiels permettent un management plus serein de l’entreprise, améliorant le bien-être de chacun au travail. Jacob & Weis: une famille de charpentiers

Josiane Jacob, son frère cadet Josi Jacob et leur cousin Tom Weis ont constitué leur entreprise fin de l’année 2006. Jacob & Weis est active dans le secteur du bois. «Notre activité principale est la conception et l’installation de charpentes, explique Josiane Jacob. Mais, en amont, nous prenons à notre compte les activités de découpe du bois et de scierie ainsi que la fabrication de maisons à ossature en bois. Nous faisons aussi, par exemple, des travaux d’isolation, des façades en bois... Nous pouvons aussi proposer toute une série de travaux sur mesure.» Leur savoir-faire, Josiane, Josi et Tom l’ont acquis dans l’entreprise familiale. Ce sont leurs aïeuls, deux frères, qui ont fondé l’activité en 1975 et qui l’ont développée jusqu’à leur retraite. «Nous travaillions au cœur de leur entreprise, commente Mme Jacob. Mon cousin et moi-même avons progressivement pris des postes à responsabilité. Puis mon frère cadet a voulu nous rejoindre. Alors qu’il fallait penser à la transmission, nous avons décidé de créer une nouvelle structure, Jacob & Weis, qui a pu reprendre les activités de Jacob ­Frères en février 2007.» Avec l’expérience acquise au fil des années sous le regard attentif de M. Jacob, les trois nouveaux associés étaient bien préparés pour reprendre le flambeau. Aujourd’hui, Jacob & Weis emploie 41 per­sonnes. Ils étaient 37 au moment de la reprise. «Nous voulons préserver le caractère familial de l’entreprise. Grandir nous forcerait à travailler autrement. Or, c’est cette structure, avec son caractère familial, qui plaît à nos clients», poursuit Josiane Jacob. Au bout de quatre ans d’activité à leur nom, les trois associés peuvent dresser un bilan positif, ne serait-ce que par le succès de la reprise de l’entreprise familiale et le maintien des emplois. Mais aussi parce qu’ils ont su investir pour développer une entreprise de charpente bien dans son époque. «Nous faisons un métier traditionnel avec des

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Francis Mohr (Hydroconcept)

Josiane Jacob (Jacob & Weis)

Ulrich Kraft (MyGarden)

méthodes modernes. En quelques années, nous nous sommes dotés d’un outillage qui nous permet d’être plus performants et d’assurer une sécurité optimale pour chacun dans son travail, commente l’administratrice. Nous faisons notre métier avec passion, en misant sur la qualité et le service au client tout en maintenant des prix corrects.» Leur candidature pour ce prix, Josiane Jacob dit l’avoir introduite par curiosité, pour voir où cela aboutirait et parce que les trois associés sont fiers de ce qu’ils font. «Reprendre cette entreprise, cela nous paraissait normal. Nous évoluons depuis longtemps à l’intérieur. Dès lors, on ne se rend pas vraiment compte de ce que nous avons réalisé. Que l’on soit reconnu, en tant que nominé, c’est déjà pour nous et l’ensemble de nos employés une immense satisfaction et une source de motivation pour l’avenir», conclut-elle.

loppement d’étangs de baignade naturelle, la réalisation de toitures végétales. L’entrepreneur, titulaire d’une maîtrise en horticulture et aménagement de paysage, a auparavant dirigé plusieurs entreprises actives dans l’aménagement des paysages en Allemagne et au Luxembourg. Le premier chantier de MyGarden, mis en œuvre avec trois anciens employés de la société qu’il dirigeait précédemment, a été le développement du toit du Lycée Technique d’EschLallange. «Là, nous avons notamment mis en place 4.000 m2 de toit planté, explique M. Kraft. Suite à ce chantier, la demande sans cesse croissante pour nos services a rapidement exigé de renforcer nos équipes. Actuellement, MyGarden occupe huit personnes. Pour pouvoir continuer à répondre aux besoins et exigences de nos clients, un nouvel architecte paysagiste a rejoint notre équipe. Depuis, nous pouvons répondre à toutes les demandes, des projets les plus simples aux plus sophistiqués. D’autres embauches sont aussi envisagées.» Sa nomination au Prix Créateur d’entreprise dans l’artisanat a surpris Ulrich Kraft. Il y voit la confirmation que son entreprise répond à des besoins réels et qu’elle est parvenue à s’établir

comme il se doit, dans un temps relativement court, sur le marché luxembourgeois tout en soutenant sa croissance. «Pour rester compétitifs dans un environnement de travail stimulant, nous avons aussi dû nous équiper avec du matériel performant et élargir notre flotte. Aujourd’hui, un outillage à la pointe de la technologie nous permet d’être plus productifs et efficaces», ajoute-t-il. Mais dans son dossier de candidature, MyGarden présente d’autres atouts. Et notamment l’importance que l’entreprise accorde à la formation et au développement des compétences de ses employés. Autre préoccupation, celle d’être original et innovant. «Le développement d’un jardin, c’est toujours un processus créatif qui part d’une rencontre avec le client. Les exigences et les attentes de ce dernier peuvent évoluer. Les clients attendent que nous fassions preuve d’originalité dans la planification de leur jardin. Dès lors, il faut innover, tester de nouveaux produits, trouver des solutions individuelles», ajoute M. Kraft. Le créateur d’entreprise se veut, par ailleurs, confiant pour l’avenir, persuadé du potentiel de développement pour des produits plus verts, plus naturels, comme des étangs de baignade naturelle ou des toits écologiques.

MyGarden: l’originalité au service du client

C’est en 2009 qu’Ulrich Kraft a fondé MyGarden, entreprise d’aménagement paysager classique qui met notamment l’accent sur la conception et la restructuration des jardins privés, le déve-

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«Le dialogue social se durcit»

Photo: Julien Becker (archives)

Par Nicolas Raulot, publié le 27.10.2010

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dans ces secteurs. «Nos observations corroborent les constats des autorités luxembourgeoises, à savoir que nous sentons une nette volonté de reprise économique, mais que la crise n’en est pas terminée pour autant. Nos exposants se disent dans l’ensemble très satisfaits des contacts et des affaires réalisées, et les visiteurs repartent visiblement ravis du moment passé à la Foire d’Automne», a indiqué Jean-Michel Collignon, directeur de Luxexpo.

Marc Glesener dénonce la tournure des négociations pour la convention collective.

L’ABBL s’étonne

L’Aleba a également souhaité dénoncer la tournure des négociations pour la convention collective de travail des salariés de banque, jugeant «inacceptables» les revendications de l’ABBL: «moratoire des salaires, abandon de la prime de conjoncture, détérioration du système de rémunération, réduction draconienne du nombre de jours de repos». Le patronat semble vouloir revenir sur certains avantages acquis pour compenser l’augmentation automatique des salaires de 2,5% dans le cadre de la dernière tranche indiciaire. Du côté de l’association des banquiers, on s’étonne d’une prise de position publique aussi précoce, alors que les négociations viennent tout juste de s’ouvrir ce mardi. Ces tensions ressurgissent alors que l’emploi dans les établissements de crédit continue à se contracter. La Banque centrale du Luxembourg vient de faire savoir que «sur base de chiffres provisoires, l’emploi dans les établissements de crédit luxembourgeois s’élevait à 26.218 personnes au 30 septembre 2010, ce qui représente une diminution de 72 emplois par rapport au 30 juin 2010». Selon la Banque centrale, l’emploi bancaire a diminué de 1,8% depuis le 30 septembre 2009, soit 473 unités. Selon l’Aleba, les plans sociaux signés depuis le début de l’année 2010 sur la place financière prévoyaient un total de 556 licenciements, dont 180 chez Commerzbank/Dresdner Bank et 88 chez Unicredit Luxembourg. Depuis avril 2008, le syndicat a comptabilisé 1.169 licenciements liés à des plans sociaux à Luxembourg.

Sciences de la vie

Pour un axe LuxembourgEtats-Unis Publié le 22.10.2010

Pas moins de treize CEO et responsables de firmes liées à l’industrie des sciences de la vie et du diagnostic ont pris part au workshop organisé à New York ce mercredi 20 octobre par Luxembourg for Business et PwC Luxembourg en prélude au «Luxembourg American Business Award». Cette branche d’activité fait partie des secteurs de pointe que le Luxembourg souhaite développer à moyen et long termes. Quelles sont les infrastructures nécessaires susceptibles d’attirer ces entreprises au Luxembourg? Quelles sont les expertises indispensables? Quels sont les besoins en termes de financement? Le positionnement luxembourgeois, en tant que porte d’entrée pour des activités de biotechnologies en Europe,

Treize CEO ont participé à une table ronde organisée à New York, en présence du Grand-Duc héritier Guillaume.

est-il stratégique? Comment lever les obstacles entravant l’entrée sur le marché européen? Les échanges et les questions abordées par les panélistes ont permis aux organisateurs de recueillir les besoins des différents acteurs économiques présents. Des précisions sur l’offre de services du Luxembourg ont également été apportées pour mettre en avant les avantages du pays dans le domaine des sciences de la vie, afin d’encourager l’implantation d’entreprises étrangères.

comme les autres œufs de poisson. Les concepteurs de ce site souhaitent permettre au public d’accéder à une gamme de produits sans intermédiaire, directement du producteur au consommateur.

Campus Contern

Deux nouveaux locataires Publié le 22.10.2010

Roya Caviar

Nouvelle boutique en ligne Publié le 22.10.2010

Il est désormais possible d’acheter son caviar sur Internet. La société Gourmet-Trade/Roya Caviar, créée il y a 25 ans et établie à Livange, vient de lancer une toute nouvelle boutique proposant une large gamme de produits déclinée sous différents conditionnements, provenances et produits annexes,

Photo: Valeres Konstruktioun

Alors qu’une nouvelle réunion est prévue ce vendredi entre gouvernement et patronat sur la question sensible de l’indexation automatique des salaires, le fossé semble se creuser entre dirigeants d’entreprise et représentants des salariés. Au cours d’une conférence de presse, l’Aleba (Association luxembourgeoise des employés de banques et d’assurances) a fait état ce mercredi d’une augmentation des tensions. «Le dialogue social devient de plus en plus difficile, a résumé Marc Glesener, le président du syndicat. Ces derniers temps, le patronat des banques procède d’une manière de plus en plus provocante à la violation des lois et de la convention collective de travail», a-t-il poursuivi, évoquant des licenciements sans entretien préalable, des violations de la protection contre le licenciement dans différents établissements de la Place. Interrogé à ce sujet en marge d’un point presse IFBL (Institut de Formation Bancaire, Luxembourg), Serge de Cillia, membre du comité de direction de l’ABBL (Association des Banques et Banquiers Luxembourg) n’a pas fait de commentaires.

Photo: PwC

Aleba

Le complexe immobilier Campus Contern, développé par Valeres Project Developments et Valad Property Group, continue à bien se remplir. Le site, localisé à proximité du centreville et de l’aéroport de Luxembourg, va accueillir deux nouveaux locataires avec Siemens Enterprise Communications, qui a signé un bail pour une surface de 752 m2 de bureaux (et 40 parkings) à compter du 15 janvier 2011, et ID4green, une entreprise innovante active dans le secteur des énergies renouvelables et du photovoltaïque, qui occupera 163 m2. Actuellement, le complexe Campus Contern comprend deux bâtiments, loués à 90% (la société Mach, notamment, avait pris possession du premier en juin 2009). A terme, ce sont huit immeubles qui composeront l’ensemble du site, pour un total de près de 24.000 m² d’espaces de bureaux. La livraison du troisième building est prévue pour 2011.

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ArcelorMittal

Vers une fin d’année difficile

Lakshmi Mittal (ArcelorMittal)

Ernst & Young

Effet réseau Publié le 26.10.2010

Ernst & Young Luxembourg (E & Y) profite du dynamisme des marchés émergents et de son intégration au réseau géo­ graphique EMEIA (Europe, Moyen-Orient, Inde et Afrique). C’est en partie grâce à cette nouvelle organisation stratégi­ que que le cabinet luxembour­ geois a publié ce mardi des résultats honorables pour 2010 (juillet 2009-juin 2010), avec un chiffre d’affaires en hausse de 6,5% à 110,6 millions d’euros. «Si ce constat va de pair avec la reprise économique à laquelle nous assistons au Luxembourg et à l’étranger, il reflète aussi clairement que le plan de développement ambitieux mis en place par notre équipe dirigeante en janvier, tout comme l’effet de levier résultant de notre intégration au réseau EMEIA, ont commencé à porter leurs fruits, a commenté Alain Kinsch, country managing partner d’E & Y Luxembourg. Nous avons adapté notre business model à celui de nos clients.»

E & Y Luxembourg réalise 57% de ses revenus dans l’audit (63,5 millions d’euros), 23% dans le domaine fiscal (36,8 mil­ lions d’euros) et seulement 10% (10,3 millions d’euros) dans le conseil. Pour l’exercice 2011, la firme s’est fixé comme objectif de recruter 210 nou­ veaux collaborateurs. 110 ont déjà intégré l’entreprise le 1er septembre. De quoi com­ penser le départ de 160 person­ nes en 2010, dont la moitié seulement a quitté l’employeur de son plein gré.

Enovos

Reprise des activités allemandes de BKW Publié le 27.10.2010

Enovos Luxembourg et le groupe énergétique suisse BKW FMB Energie ont signé la reprise des activités commer­ ciales de la filiale allemande BKW Deutschland. Le transfert des parts sociales prendra effet au 1er janvier 2011. «Nous sommes contents d’avoir gagné une clientèle attrayante grâce à ce développement stratégique et de pouvoir ainsi consolider

Photo: Etienne Delorme (archives)

Les résultats d’ArcelorMittal ont déçu. Une heure après le début des cotations, l’action du groupe établi au Luxembourg s’inscrivait en recul de 4,5% à 23,89 euros. Le résultat net a bondi de 48% au troisième trimestre par rapport à la même période de l’année der­ nière pour atteindre 1,350 milliard de dollars (environ 960 millions d’euros). Mais les investisseurs s’attendaient à mieux. «Au troisième trimestre, nos performances se sont situées dans la fourchette basse de nos prévisions, dans un contexte de diminution saisonnière des volumes, d’affaiblissement des prix au comptant et des coûts plus élevés», a commenté le CEO Lakshmi Mittal, qui s’attend à une fin d’année difficile: «Pour le quatrième trimestre, nos prévisions restent prudentes, étant donné que les prix des facteurs de production continuent de se répercuter sur l’activité et que la demande reste modérée, avec toutefois des différences régionales.» Au cours du dernier trimes­ tre de l’année, le groupe prévoit un Ebitda compris entre 1,5 et 1,9 milliard de dollars (entre 1,07 et 1,35 milliard d’euros). Arcelor­ Mittal annonce une baisse prévi­ sible des prix de vente moyens et de l’Ebitda/tonne, alors que les taux d’utilisation des capacités devraient rester stables (autour de 71%). Les coûts opérationnels, quant à eux, devraient afficher une hausse par rapport au troi­ sième trimestre 2010, sous l’effet de la hausse des prix des matiè­ res premières.

Photo: Etienne Delorme (archives)

Publié le 26.10.2010

Alain Kinsch (Ernst & Young)

et continuer d’améliorer notre position sur le marché de l’électricité allemand dans le segment B2B», a déclaré Jean Lucius, CEO d’Enovos Luxembourg. La transaction doit encore être approuvée par l’Office fédéral de lutte contre les cartels. Le groupe luxembourgeois consolide le déploiement de ses activités commerciales en Allemagne dans les domaines de l’électri­ cité et du gaz naturel. Avec cette reprise, Enovos récupère également 30 employés et double ses ventes d’électricité avec 4 TWh supplémentaires, pour atteindre 8 TWh au total.

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marché de l’emploi

UNE TRÈS FAIBLE LOYAUTÉ

SES

Troisième trimestre porteur Publié le 27.10.2010

L’opérateur mondial de satel­ lites SES a réalisé, au cours du 3e trimestre 2010, un chiffre d’affaires en hausse de 6,8% à 1,29 milliard d’euros, avec une hausse du chiffre d’affaires récurrent de 4,7% à 1,28 milliard. Le résultat opérationnel aug­ mente de 7,9% à 591,6 millions d’euros pour un résultat net du groupe de 332,7 millions d’euros, en repli de 8,7%, sous l’effet conjoint de la hausse des char­ ges financières nettes et de la charge découlant de l’abandon des activités de sa filiale ND SatCom, déficitaire (et dont SES devrait céder 75% du capital à Astrium, filiale à 100% du groupe EADS). Au cours de ce 3e trimestre, SES a commer­ cialisé neuf répéteurs supplé­ mentaires sur l’ensemble de la flotte, portant ainsi le taux d’uti­ lisation des répéteurs du groupe à 78,7% (soit 977 répé­ teurs utilisés sur 1.241 disponi­ bles). Par ailleurs, la convention de lancements multiples passée avec International Launch Services a été étendue jusqu’à 2014. Tous les satellites en cours de construction sont désormais assurés de disposer de lanceurs. Pour l’ensemble

de l’exercice, SES table toujours sur une croissance du chiffre d’affaires récurrent dans une fourchette cible de 4% à 5%. Un taux moyen également annoncé pour la période 2010-2012, en tenant compte de l’impact négatif de l’arrêt des transmis­ sions analogiques pour la récep­ tion directe en Allemagne, qui devrait intervenir pour l’essentiel avant le milieu de l’année 2012.

rare, voire le plus solide du marché puisqu’il gagne 7% par rapport aux anciens produits. Actuellement, ce produit est en phase de test mais il sera sur le marché d’ici peu de temps. Nous allons d’abord le proposer aux EtatsUnis et au Canada avant de nous attaquer au marché asiatique.»

CSSF

Les fonds à fond Publié le 27.10.2010

Sidérurgie

ArcelorMittal innove Publié le 27.10.2010

On demande de plus en plus de compétences à l’acier. Face à ce constat, le groupe Arcelor­ Mittal pousse ses ingénieurs à aller toujours plus loin dans la solidité de l’acier. Et les résultats correspondent aux attentes des clients. «En 2007 et 2008, nous avons investi au total près de 40 millions d’euros sur nos sites de Differdange et de Belval afin de proposer des produits toujours plus performants, explique Christian Zeyen, country manager d’ArcelorMittal au Luxem­ bourg. Et ces investissements ont porté leurs fruits puisqu’ aujourd’hui nous proposons des produits d’une qualité jamais vue.» En outre, ArcelorMittal est également actif dans le domaine des sections «Jumbo» utilisées dans la construction de hauts immeubles. «Nous avons mis au point un acier d’une résistance

Selon la CSSF, au 30 septembre 2010, le patrimoine global net des organismes de placement collectif (OPC) et des fonds d’investissement spécialisés (FIS) s’est élevé à 2.083,740 mil­ liards d’euros, en hausse de 0,71% sur un mois. Depuis le début de l’année, la progression est de 13,18% et elle est de 17,47% sur la période des douze derniers mois écoulés. La varia­ tion positive de 14,750 milliards enregistrée en septembre se répartit en 5,161 milliards dus à l’impact positif des marchés financiers et 9,59 milliards pro­ venant d’émissions nettes posi­ tives. Le nombre d’organismes de placement collectif et de fonds d’investissement spéciali­ sés pris en considération est de 3.633 (par rapport à 3.614 le mois précédent) pour un total de 12.755 entités actives sur la place financière.

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Photo: Olivier Minaire (archives)

Photo: Luc Deflorenne (archives)

Par Pierre Sorlut, publié le 27.10.2010

Géraldine Henning (Robert Half International): «Les employeurs ont peur de perdre leurs ressources.»

Le marché de l’emploi financier luxembourgeois vu à travers le prisme d’une étude de Robert Half International qui lui fait craindre une volatilité des talents. Pour préparer l’étude Global Financial Employment Monitor commandée annuellement par Robert Half International, 150 managers luxembourgeois, travaillant dans la finance et les ressources humaines, ont été consultés durant le premier semestre 2010. Au niveau du Grand-Duché, la peur de perdre ses performeurs prédomine, nonobstant un optimisme patent pour ce qui concerne les perspectives économiques. Les princi­ pales indications fournies par le rapport font état d’une confiance en l’économie luxembourgeoise, en la crois­ sance de leur société et dans la sécurité de l’emploi. Cette foi en l’avenir transparaîtrait également dans la perception qu’a l’échantillon luxembourgeois de la sécurité de l’emploi. 47% des décideurs consultés ne craignent pas de perdre leur job dans les douze prochains mois. Ils craignent néanmoins de voir partir les meilleurs. Selon Robert Half International, «malgré la forte hausse de l’inquiétude face à la perte de travailleurs précieux suite à la relance du marché du travail, pas moins de deux entreprises sur trois déclarent ne disposer d’aucune politique de rétention». Un manque de talents

Pour Géraldine Henning, country manager, le Luxembourg a subi les effets de la crise tardivement sur le marché de l’emploi financier. Le retour à l’embauche intervien­ drait mécaniquement un peu après. Les retours du «terrain» s’avèrent davantage pertinents qu’une étude relativement obsolète. «Nous constatons que les entreprises recrutent à nouveau à tour de bras et, lors de la prochaine mesure de l’indice de recrutement, nous prévoyons que les intentions de recrutement seront plus élevées.» Ces constats conjoncturels ne doivent en fait pas occulter des explications structurelles inhérentes au marché de l’emploi luxembourgeois; à commencer par le manque de ressources humaines adaptées au marché. Comme le signalaient les entrepreneurs luxembourgeois consultés lors de la préparation du «rapport compétiti­ vité» du World Economic Forum, le Luxembourg ne pro­ duit pas assez de talents. La nécessité d’«attirer les talents de nos pays voisins», soulignée par la responsa­ ble de Robert Half au Luxembourg, tiendrait donc à une sorte de manque de «liquidités» en RH. Ce déficit de concurrence pousserait donc les employés à envisager sereinement leur avenir, tout en lorgnant sur de nouvelles perspectives, le cas échéant.

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Photo: Olivier Minaire (archives)

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Ulrich Ogiermann, CEO de Cargolux

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Mudam

Une nouvelle directrice de la communication

tions. Son départ sera définitif à l’issue de la prochaine assemblée générale annuelle des actionnaires qui se tiendra en mars 2011.

Publié le 28.10.2010

Suite au départ précipité de Valérie Conrot, le Mudam a choisi sa nouvelle directrice de la communication en la personne d’Isabelle Piton. Agée de 43 ans, elle prendra ses fonctions début décembre après avoir été retenue au terme d’un long processus de sélection qui a concerné 120 candidats. Depuis 2007, cette FrancoBelge était chargée de projet, de communication et de formation sociale auprès du centre Jean-Baptiste Rock, une association spécialisée dans les seniors au travail.

Départ

Yves Mikolajczak quitte ArcelorMittal Publié le 28.10.2010

Yves Mikolajczak, membre du conseil d’administration d’Arcelor­Mittal Rodange & Schifflange, a demandé à prendre congé et à quitter ses fonc-

Tourisme

Très mauvaise année 2009 Publié le 29.10.2010

Cargolux

Deux inculpations Publié le 29.10.2010

Ulrich Ogiermann, CEO de Cargolux, et Robert van de Weg, senior vice-président ventes et marketing, ont été inculpés par le Département de la Justice américain dans le cadre de l’enquête menée sur des ententes tarifaires illicites et qui avait déjà valu à la compagnie de fret luxembourgeoise la condamnation, en 2009, à une amende de 119 millions de dollars. L’enquête a touché, à ce jour, un total de 18 compagnies aériennes et 12 autres cadres ont été inculpés par la justice américaine. Silence radio du côté du management et du conseil d’administration de Cargolux, attendant d’avoir étudié l’ensemble des chefs d’inculpation.

Le tourisme luxembourgeois n’a pas été épargné par la crise. Tout juste publiées par le Statec, les statistiques d’hébergement 2009 en témoignent. «Le nombre d’arrivées a été inférieur de 3,3% à celui de 2008 et a atteint les 907.531 unités. En termes de nuitées, le résultat a encore été pire: avec 2.256.166 nuits passées au Luxembourg, le secteur touristique a diminué de 194.797 nuitées, soit 7,9% par rapport à 2008. Selon les estimations du Statec, environ 60% (120.000 nuitées) de cette perte est à attribuer directement à la crise économique», souligne l’office statistique. Les deux tiers des nuitées ont été passées par des touristes venant des Pays-Bas, de Belgique et d’Allemagne. Les Néerlandais préfèrent les séjours en camping, tandis que les Belges choisissent plutôt des hôtels, auberges et pensions

Photo: ONT

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ABBL

Rester en phase avec les réalités Publié le 29.10.2010

Alors que commencent les négociations pour la nouvelle convention collective dans le secteur bancaire, l’ABBL et les banques affiliées souhaitent que cette convention puisse prendre en compte les défis actuels et futurs et se baser sur le mérite des employés performants. Devant le constat d’une baisse de productivité depuis plusieurs années et les lourdes charges

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Royal-Hamilius

Le gros lot pour Codic-Foster

constituées à la fois par les mesures nationales (augmentation de l’impôt de solidarité, indexation des salaires…) et internationales (mesures de renforcement du capital de Bâle III, taxation des banques et des transactions bancaires…), l’ABBL en appelle au bon sens de tous les concernés. Le patronat des banques considère ainsi comme «une attaque majeure sur la situation de l’emploi dans le secteur bancaire» la demande des syndicats d’augmentations salariales supérieures à 8%, en plus des 2,5% annuels en indexation automatique. «L’évolution de l’emploi n’est actuellement pas satisfaisante et risque de se détériorer avec chaque coût supplémentaire», prévient l’ABBL.

e-mails échangés s’avérant être des spams de sources nouvelles ou inconnues a reculé de 4,2% par rapport à septembre, à 87,5% (soit 1 pour 1,4 e-mail). La branche la plus touchée par les spams est l’industrie automobile, avec un taux de 93,5%. Cette proportion s’élève à 92,1% dans le secteur de l’éducation, 91,8% dans celui des produits chimiques et pharmaceutiques et 91,6% dans le secteur des services informatiques.

Record de spams Publié le 29.10.2010

Selon l’étude mensuelle MessageLabs Intelligence Report de Symantec, le taux de spams a atteint 94,9% au Grand-Duché en octobre. Ce pourcentage fait du Luxembourg le pays le plus victime de ces e-mails indésirables ce mois-ci. Toujours selon Symantec, les spams ont dans le même temps atteint 91,6% des e-mails aux Etats-Unis, 92,3% aux Pays-Bas et 91,6% en Allemagne. La société de sécurité informatique note toutefois que dans le monde, la proportion des

Grande Région

«Pour une action politique commune renforcée» Publié le 29.10.2010

City Concorde

Nomination aux Shopping Awards 2010 Publié le 29.10.2010

Sécurité informatique

un accroissement de 20% de la surface commerciale globale avec la création d’une nouvelle galerie de 2.400 m2. Aujourd’hui, le City Concorde regroupe une centaine d’enseignes (dont onze points de restauration) sur quelque 60.000 m2 de surface totale.

A l’occasion des Shopping Awards 2010, un concours organisé tous les deux ans par le Conseil belgo-luxembourgeois des centres commerciaux (www.blrw-cblcc.org), le City Concorde de Bertrange a été nommé parmi les trois meilleurs centres commerciaux de Belgique et du Luxembourg dans la catégorie «Nouveau & Rénovation». Il s’agit d’une première pour un centre commercial luxembourgeois. Cette nomination récompense les investissements consentis dans le cadre des travaux d’agrandissement réalisés entre septembre 2007 et mars 2009 et qui ont notamment permis

Le Comité Economique et Social de la Grande Région (CESGR) a adopté des recommandations en vue d’un renforcement de la Grande Région en tant qu’espace de vie et espace économique. Ces recommandations, reprises dans le Rapport sur la situation économique et sociale de la Grande Région 2010, seront présentées en janvier 2011 au Sommet des exécutifs des régions composantes de la Grande Région. Les six régions partenaires ont notamment appelé à un renforcement d’une action politique commune en vue d’améliorer la capacité d’innovation de la Grande Région. «Une meilleure coordination dans les domaines de la promotion de l’innovation et de l’économie, de la création d’entreprises et du tourisme

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Visuel: Ville de Luxembourg/Codic International, Jones Lang LaSalle, Foster and Partners, Tetra Kayser Paul et associés.

Photo: City Concorde

Par Nicolas Raulot, publié le 28.10.2010

Le chantier de grande envergure devrait débuter en 2012 ou 2013.

Quatre projets restaient en compétition pour la conception, la construction et l’exploitation de l’îlot central de Luxembourg-ville. Le lauréat de la consultation Royal-Hamilius vient tout juste d’être proclamé par Paul Helminger, bourgmestre de la Ville de Luxembourg. Il s’agit du projet associant Codic International comme investisseur-promoteur, Jones Lang LaSalle en tant qu’exploitant de commerces, les architectes britanniques Foster and Partners et luxembourgeois Tetra Kayser Paul et associés. Parmi les quatre finalistes restés en lice dans la troisième phase de sélection, cette équipe a fait l’unanimité du jury. Douze dossiers de candidature avaient été remis initialement. Repenser l’îlot Ce chantier de grande envergure devrait débuter en 2012 ou 2013 pour valoriser et faire rayonner le centreville de la capitale. «Après le déménagement de ses services administratifs en 2007, le déménagement de la bibliothèque municipale en 2008 et le déménagement projeté du Bierger-Center (centre d’accueil pour les démarches administratives des citoyens, ndlr.) et par rapport aux projets de réorganisation des lignes d’autobus et de la mobilité en général, la Ville de Luxembourg souhaitait repenser et redévelopper l’îlot Hamilius situé en plein centre de la capitale», explique la Ville de Luxembourg. Le projet Royal-Hamilius comprend l’îlot délimité par le boulevard Royal, l’avenue Monterey, la rue Aldringen et la Grand-Rue. Font partie du projet en surface: la gare routière place Hamilius, le parking Aldringen situé aux niveaux -1,-2,-3 ainsi que la galerie commerciale «Centre Aldringen». Le nouvel espace multifonctionnel comprendra commerces (15.200 à 18.400 m2), services (1.000 à 1.300 m2), bureaux (8.000 à 12.000 m2) et logements (minimum 6.800 m2). Les trois autres finalistes étaient CIP Luxembourg (L) Footprint (L) - Mammot Lux (L) - Multi Development Belgium (B), associés à l’architecte Arlette Schneiders; Felix Giorgetti (L) - Cactus (L) - Konen Bekleidungshaus (D) - AP Kieffer Omnitec (L) avec l’association momentanée Kada Wittfeld Architektur/Dagli+ atelier d’architecture (D/L); et Fortis Direct Real Estate Fund (L) Thomas & Piron (L) - SCCB (B) avec l’association momentanée Chapman Taylor LLP - Chapman Taylor Benelux/Steinmetz De Meyer (B/L).

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Con


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Laurent Vanderweyen

«La belle endormie»

Quelques mois après son arrivée, le nouveau managing director de J.P. Morgan Luxembourg affiche  sa volonté de séduire de nouveaux clients sur la Place, qu’il connaît bien, ainsi qu’en Europe continentale. Pierre Sorlut (interview), David Laurent/Wide (photo)

Monsieur Vanderweyen, quels étaient les objectifs déclarés suite à votre nomination au poste de managing director? «Il y avait d’abord un objectif déclaré de J.P. Morgan, eu égard au profil de certains de mes prédécesseurs, c’est-à-dire une volonté d’apporter une expertise locale. Cela fait 17 ans que je travaille sur le marché, je peux donc aider le groupe à continuer à se développer sur Luxembourg, à diversifier son portefeuille de clients et à assurer une solide croissance future. Dans mes précédentes fonctions de managing director chez RBC Dexia, l’approche par rapport au marché luxembourgeois se différenciait légèrement, mais les fondamentaux restent similaires. La qualité du service presté, l’investissement dans les nouvelles technologies, les nouveaux produits pour être alignés avec les attentes de nos clients sont autant d’objectifs pris en compte, même si, je le répète, l’approche du marché local est un peu différente. Où se situent, justement, ces différences? «Nous réfléchissons à un positionnement qui consiste à adapter l’offre de services aux besoins de prospects qui ne sont pas nos partenaires historiques anglo-saxons. Nous souhaiterions nous débarrasser de cette image de ‘gros’ service provider exclusivement tourné vers ce type de client. Notre objectif principal reste de maintenir la satisfaction de notre clientèle actuelle. Nous visons a minima la rétention, mais notre objectif, à long terme, serait de connaître des taux de croissance en ligne avec ceux connus avant la crise. Mais ces objectifs sont souples, car les marchés ont changé et nos clients revoient eux aussi leur approche relative à la gestion des coûts. Il est possible que nous soyons de deux à trois points inférieurs en termes de croissance par rapport à ce qui a pu être généré avant la crise. Les marchés dits historiques vont connaître des taux de croissance bien inférieurs à ceux des marchés émergents et plus précisément des ‘BRIC’. Le groupe désire assurer une présence suffisamment importante dans ces ‘nouvelles économies’ pour compenser le manque de croissance sur les marchés européens et nord-américains. Quelle stratégie comptez-vous adopter pour y parvenir? «Nous communiquons dorénavant sur ces marchés. Notre objectif aujourd’hui n’est pas d’apparaître sur toutes les ondes ni dans toutes

les publications, mais je pense que J.P. Morgan souffre d’une perception erronée qui consiste à dire que nous sommes trop gros pour apporter la solution ou bien que nous sommes uniquement orientés vers les gestionnaires de fonds américains ou anglo-saxons. Nous ne décrions pas ce fait-là, car nous sommes très heureux de servir ces clients, mais d’autres opportunités se présentent avec les acteurs des marchés européens qui, aujourd’hui, ne nous considèrent pas adaptés à leurs besoins. Je crois que nous avons une belle histoire à écrire sur ce marché, car je considère J.P. Morgan à Luxembourg comme la belle endormie. Nous bénéficions d’une marque extraordinaire aujourd’hui dans l’industrie financière, avec une infrastructure solide et nous offrons une gamme diversifiée de produits de qualité, nous pouvons donc être confiants quant à nos chances de développer notre activité sur Luxembourg. Que vous apporte concrètement votre expérience du cru dans l’accomplissement de vos objectifs? «D’abord, au niveau commercial, j’ai été dans ma carrière en contact avec de nombreux clients venant d’horizons multiples. Et je pense qu’apporter cette diversité par rapport à cette industrie est un plus, notamment pour attirer ces clients européens. Concernant le volet social, le marché luxembourgeois est un marché spécifique en termes de droit du travail. Il était important d’avoir quelqu’un qui comprenne les fondamentaux de cet environnement culturel et réglementaire pour adapter certaines pratiques spécifiques et pour assurer une gestion efficace des ressources humaines au sens large. Je le répète souvent en interne: je pense que nous percevons trop souvent le Luxembourg comme un centre opérationnel, mais la Place est bien plus que cela. Nous travaillons sur notre positionnement pour attirer des clients sur ce marché, en améliorant notre visibilité. Il nous sera alors possible d’augmenter notre potentiel de croissance au Luxembourg. Dans quelle mesure la crise a-t-elle affecté le Luxembourg et plus spécifiquement J.P. Morgan? «La crise a affecté tous les acteurs dans le domaine financier. Elle a eu un impact sur le niveau d’activité de nos clients et donc sur nos activités propres. Ces derniers ont vu leur portefeuille se réduire, leurs actifs décroître et, automatiquement, à partir du moment où notre

tarifi­cation charge des points de base sur les actifs en banque dépositaire, nos revenus vont chuter également. Néanmoins, J.P. Morgan, par sa structure, son approche conservatrice en termes de risque, a pu traverser cette crise de manière assez satisfaisante. L’entité a connu une évolution assez stable en termes d’effectifs, à l’exception d’une réduction en début de crise. Elle fut toutefois gérée en collaboration avec les représentants des salariés et a débouché sur une réduction somme toute assez limitée du personnel. Quelles sont les tendances en termes de produits? «L’alternatif sous couvert Ucits, communément appelé Newcits, constitue la vraie tendance des derniers mois. Alors, cela ne veut pas dire que le mainstream est mort. En termes d’actifs, on parle de 90% de ‘produits traditionnels’ et 10% d’alternatif. Dans ces derniers, nous retrouvons les hedge funds, les fonds de hedge funds, les fonds immobiliers et le private equity. Il y a encore un vecteur de croissance pour les produits standard qui vont venir de nouveaux pays. L’Amérique du Sud et l’Asie, bien entendu, sont évoquées, mais je crois qu’il y a encore un potentiel pour approcher les clients anglosaxons qui aujourd’hui n’ont pas le produit Ucits comme partie intégrante de leur stratégie. Le produit Ucits a encore de beaux jours devant lui.

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«C’est un rôle d’influence plus qu’un rôle de pouvoir»

CV

De RBC Dexia à J.P. Morgan Laurent Vanderweyen vient tout juste de fêter ses 40 ans et laisse déjà derrière lui 17 ans de carrière dans les banques. Sa licence en poche, il intègre Dexia au département Comptabilité. Il passe ensuite par la banque privée puis s’installe dans les fonds d’investissement. Il progresse alors rapidement et intègre le comité de direction de Dexia Fund Services. Il a 32 ans. A la création de RBC Dexia, à laquelle il a participé, il fait partie du Group Executive Committee et déménage à Londres. En 2009, il devient managing director de RBC Dexia à Luxembourg, «job dont [il a] toujours rêvé». Puis il croise la route de J.P. Morgan… P. S.

Et les nouvelles réglementations? «Elles vont certainement jouer en la faveur du Luxembourg et de l’Irlande. Pour parler du Luxembourg, il dispose d’ores et déjà d’un environnement réglementaire qui est adapté à cette mouvance alternative. Quand les gestionnaires de produits alternatifs vont être confrontés à la question ‘où dois-je domicilier mes produits pour ne pas être trop impacté par la nouvelle réglementation?’, je pense que le Luxembourg figurera en tête de liste. Les prestataires de services, comme J.P. Morgan, ont développé depuis plusieurs années une infrastructure qui permet de servir ces produits alternatifs. Alors je ne dis pas que nous couvrons 100% des besoins nouveaux, mais nous travaillons pour combler les lacunes résiduelles sur certains produits de type private equity ou fonds immobiliers. Nous adaptons, comme les autres certainement, notre offre à ces nouvelles tendances. Nous discutons beaucoup avec nos collègues prestataires de l’environnement au Luxembourg et de la réglementation accrue pour s’assurer de l’adéquation de nos modèles avec les nouvelles donnes des marchés financiers. Il faut prendre le temps d’implémenter et veiller à ne pas impacter de manière permanente la compétitivité du marché luxembourgeois qui passe par la rentabilité et la compétitivité de ses acteurs.

Quelles sont les spécificités de la fonction de managing director au sein d’un groupe international? «D’abord, il faut faire preuve de flexibilité pour s’adapter aux structures organisationnelles en place au niveau de ces sociétés. Toutes les structures des prestataires de services ou des banques internationales sont différentes. Sans cette flexibilité, il est difficile d’évoluer au quotidien de manière sereine. Alors, est-ce que ces structures sont adéquates? Oui, je pense qu’elles le sont. On ne peut pas laisser de l’autonomie à tous les responsables locaux de tous les pays du monde. Le groupe est très clair sur les stratégies, sur les lignes directrices formulées au niveau central et ensuite laisse l’autorité nécessaire à ces responsables pour adapter cette stratégie aux contraintes du marché. Je me sens personnellement parfaitement à l’aise de travailler au sein d’une organisation fonctionnelle. Je connais mon rôle et mon mandat est clair. Il touche à des composantes du métier qui vont audelà de la prestation de services. Je me dois d’être au fait des réglementations encadrant notre activité, d’en assurer le respect et d’être proche des problématiques des employés. Ce rôle touche à tous les éléments de la société, mais doit s’intégrer dans un schéma défini par l’organisation centrale. C’est un rôle d’influence plus qu’un rôle de pouvoir.»

J.P. Morgan Luxembourg

Dépôt et gestion de fonds En 37 ans de présence à Luxembourg, J.P. Morgan est devenue le premier prestataire de services en termes d’actifs en banque dépositaire et d’actifs sous administration. «Nous avons dépassé le mois dernier 500 milliards de dollars (360 milliards d’euros, ndlr.) et 400 milliards de dollards (288 milliards d’euros, ndlr.) d’actifs en dépositaire et en administration.» Le Luxembourg est un marché stratégique pour J.P. Morgan au niveau mondial. Il constitue «une base importante pour le soutien des clients qui cherchent une distribution internationale». J.P. Morgan compte aujourd’hui près de 600 employés. Deux tiers sont répartis dans le domaine opérationnel (administration de fonds, fund accounting et agent de transfert). Le tiers restant est affecté aux fonctions de support (RH, marketing, conformité au risque). P. S.

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Conseil

Une entitÉ d’Atoz qui s’Émancipe

Photo: Luc Deflorenne (archives)

Photo: Management Consultants Luxembourg

Par Sébastien Lambotte, publié le 29.10.2010

Dirk Fröhlich, Serge Nickels et Frank Leuschen prennent la direction de la société.

L’entité de conseil économique et financier d’Atoz vole désormais de ses propres ailes à travers une nouvelle société qui porte le nom de Management Consultants Luxembourg. Hier, on parlait de l’entité management consultants du groupe Atoz. Au cœur de celle-ci, une équipe d’une dizaine de personnes offrait des services de conseils économiques et financiers. Aujourd’hui, cette entité a été reprise par son équipe dirigeante, composée de trois associés: Dirk Fröhlich, Frank Leuschen et Serge Nickels. Ensemble, ils ont créé une société à part entière, à l’actionnariat distinct de celui du groupe Atoz, qui porte le nom de Management Consultants Luxembourg. «La nouvelle configuration doit permettre en premier lieu d’encourager les équipes en place à développer davantage les domaines d’expertise de la société», a assuré Frank Leuschen, administrateur délégué de la nouvelle structure. La dizaine de personnes affectées à l’entité au sein du groupe Atoz ont migré vers cette nouvelle structure. «Nous misons sur une clientèle locale ou basée dans la Grande Région, explique Serge Nickels, associé de Management Consultants Luxembourg. 50% de notre activité se fait auprès des administrations locales, des communes, de l’Etat, des secteurs conventionnés. Ce qui ne correspond pas forcément à la clientèle d’Atoz, plus internationale.»

Yves Mersch, gouverneur de la Banque Centrale du Luxembourg

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devrait permettre d’exploiter conjointement les différentes perspectives de développement», explique le rapport. Le CESGR souhaite également que les efforts en matière de formation soient accentués et il attribue une importance particulière à l’apprentissage précoce de la langue du pays voisin et à l’amélioration de l’offre de formation continue pour adultes.

BCL

Confiance en berne

Proche des besoins des communes

Publié le 29.10.2010

La nouvelle société se veut notamment au plus près des besoins des communes. Pour y parvenir, elle a notamment développé un outil informatique qui permet aux administrations communales d’élaborer plus facilement et de manière plus transparente des budgets pluriannuels et d’utiliser leurs moyens financiers de manière optimale. Cet outil a notamment été intégré au niveau du Syndicat Intercommunal de Gestion Informatique. Dans ce contexte, les dirigeants de Management Consultants Luxembourg ont lancé une enquête auprès des communes en vue d’analyser leur démographie, l’évolution de leur situation financière, leurs investissements, leurs besoins en personnel et leur organisation. «Cela devrait permettre aux communes de mieux se positionner les unes par rapport aux autres», précise Serge Nickels. Les résultats de cette première enquête devraient être dévoilés au mois de décembre de cette année. Enfin, Management Consultants Luxembourg s’inscrit au sein du nouveau réseau conseil LuxStrategy, avec la fiduciaire Scheiwen et Nickels & Associés. Ce réseau a la volonté d’intégrer sous une même coupole plusieurs métiers afin d’offrir un service qui devrait permettre de mieux aborder des projets d’envergure, nécessitant des expertises transversales.

Après trois mois de stagnation au niveau +5, l’indicateur de confiance établi par la Banque Centrale du Luxembourg a faiblement reculé en octobre pour retomber à +4. Il demeure néanmoins à un niveau supérieur à sa moyenne historique. Si l’orientation négative des anticipations des consommateurs au vu de la situation économique générale et de l’évolution du chômage au Luxembourg est assez limitée, en revanche, les anticipations relatives à la situation financière des ménages ont enregistré un repli nettement plus prononcé. A contrario, la composante relative à la capacité d’épargner sur les douze prochains mois s’est nettement

améliorée par rapport au mois précédent.

Crise financière

Yves Mersch critique Bâle III Publié le 02.11.2010

Dans un discours prononcé dimanche à Istanbul en Turquie devant l’Union Internationale des Avocats (UIA), Yves Mersch a pointé les risques d’une application en l’état des accords dits de Bâle III qui visent à renforcer les fonds propres des banques à la mesure des risques qu’elles prennent pour permettre au système financier d’encaisser les chocs sans recourir à l’aide de l’Etat, comme ce fut le cas en 2008. «Les propositions actuelles, pour de nouvelles règles de fonds propres et de liquidité, ne tiennent compte ni de l’importance du crédit bancaire comme canal essentiel de financement dans la zone euro, ni du bon fonctionnement des banques universelles de ce côté de l’Atlantique», estime le gouverneur de la Banque Centrale du Luxembourg et membre du Conseil des Gouverneurs de la Banque Centrale Européenne. Pour Yves Mersch, l’application de Bâle III, en remplacement des accords de Bâle II, peut contracter l’activité de crédit

des banques et nuire à l’économie tout entière. «En plus, il faut s’assurer que Bâle III sera bien mis en œuvre en même temps dans toutes les juridictions afin de garantir une égalité de traitement. Comme nous le savons, cela n’avait pas été le cas pour les règles de Bâle II», avertit Yves Mersch. Appliquées en Europe, ces règles ont été transposées avec beaucoup plus de souplesse de l’autre côté de l’Atlantique.

Université du Luxembourg

La finance islamique en janvier Publié le 02.11.2010

La Luxembourg School of Finance (LSF) de l’Université du Luxembourg propose, du 10 au 19 janvier 2011, une formation exécutive en finance islamique, en collaboration avec le Centre for Education in Islamic Finance (INCEIF) de Kuala Lumpur (en Malaisie). Cette formation en langue anglaise, articulée en quatre modules de deux jours, est accessible aux professionnels de la finance de la place financière du Luxembourg, aux universitaires et aux autres acteurs engagés dans ce domaine grandissant de la finance internationale. Elle sera suivie d’un colloque

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Photo: Etienne Delorme (archives)

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rence en matière d’automobile en général», souligne Ed Goedert, CEO d’Autopolis, qui a monté le projet avec sa fille Laure. Ce magasin servira notamment à la vente de merchandising de ces différentes marques: modèles réduits, vêtements, photos ou encore livres spécialisés.

CSSF

Les banques encore en baisse

tés. «L’addition de ces évolutions se traduit par une baisse de 9,7% du produit bancaire en comparaison annuelle à 7,368 milliards d’euros», résume la CSSF. L’autorité de surveillance fait par ailleurs état d’une hausse des frais généraux de 4,9% à 3,443 milliards. Les frais de personnel (1,907 milliard) ont progressé de 4,2% sous l’effet des restructurations bancaires et des dépenses sociales.

Publié le 03.11.2010

Jean-Claude Juncker, Premier ministre

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Négociations

Allègements fiscaux pour entreprises Publié le 02.11.2010

Exclus des discussions avec les syndicats à la fin de l’été, les dirigeants d’entreprise n’ont pas digéré l’annonce surprise du maintien de l’indexation automatique des salaires à laquelle ils souhaitaient tordre le cou au nom de la compétitivité. Ce week-end, Jean-Claude Juncker a tenté de rapprocher les positions avec des promesses d’allègements fiscaux. «Au cas où la prochaine tranche de l’adaptation automatique des salaires au coût de la vie, qui ne devrait pas échoir avant le 1er octobre 2011, venait à échéance avant la fin de l’année 2011, le coût supplémentaire pour les entreprises, qui s’étalera sur trois mois en 2011, sera compensé sous forme d’allègements fiscaux pour l’année 2012», a indiqué le Premier ministre. Jean-Claude Juncker a aussi proposé aux représen-

tants du patronat de compenser le coût salarial supplémentaire découlant de l’augmentation, au 1er janvier 2011, du salaire social minimum de 1,9%. Une nouvelle rencontre avec le patronat a été annoncée pour le 8 décembre, «avec pour objectif de faire en sorte que l’accord qui se profile dans ses grandes lignes, puisse être ficelé». Mais l’autre objectif consiste désormais à reprendre le dialogue «tripartite», quitte à en modifier le fonctionnement pour aboutir à des résultats plus rapides. Jean-Claude Juncker souhaite retrouver «l’eau tiède dans laquelle la Tripartite pourra de nouveau se baigner».

Automobile

Transports

LuxembourgMunich via Lufthansa Publié le 03.11.2010

Dirk Grossmann, general manager de Lufthansa Belux, est venu en personne inaugurer officiellement la liaison LuxembourgMunich, la première opérée par la compagnie entre le Luxembourg et l’Allemagne. Deux vols quotidiens dans chaque sens seront proposés à bord de Bombardier CRJ-700, avec une capacité totale de 70 sièges. Cette nouvelle offre complète celle déjà proposée par Luxair (dont Lufthansa est actionnaire à 13%) et permet d’augmenter la connectivité du pays avec les principales destinations mondiales. Un total de 31 vols directs hebdomadaires entre les deux villes sera ainsi proposé par les deux compagnies. Suite en page

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Autopolis arrive en ville Publié le 02.11.2010

A l’image des plus grandes marques automobiles sur les Champs-Élysées à Paris, Autopolis disposera également de son Brand Store à Luxembourg. Situé avenue de la Porte-Neuve, en lieu et place du magasin de design Usina, ce shop ne sera pas un showroom automobile mais bien une vitrine pour Autopolis et l’ensemble des marques automobiles qu’il distribue. «Nous voulons devenir une réfé-

Photo: Lufthansa

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sur les fonds d’investissement islamiques le 20 janvier 2011, qui sera ouvert au public. www.lsf.lu

La tendance se confirme. Après une chute de plus de 30% du résultat des banques au deuxième trimestre, la Commission de Surveillance du Secteur Financier (CSSF) vient de faire état d’un troisième trimestre tout aussi médiocre. «La CSSF évalue le résultat avant provisions du secteur bancaire luxembourgeois à 3,925 milliards d’euros au 30 septembre 2010. Par rapport au troisième trimestre 2009, le résultat avant provisions diminue ainsi nettement de 19,5%.» Les marges sur intérêts s’inscrivent en recul de 15,4% à 4,285 milliards d’euros, alors que le maintien des taux longs à des niveaux très faibles complique l’activité de transformation (prêts à long terme financés par des emprunts à court terme) des établissements de la Place. Les revenus de commissions ont en revanche progressé de 8,4% à 2,641 milliards d’euros dans un contexte où les marchés d’actions sont bien orien-

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À l'occasion de son dixième anniversaire, paperJam s'associe à MyClimateLux asbl dans le but de sensibiliser les entreprises et les institutions au changement climatique, à l'utilisation réfléchie des ressources énergétiques et à la compensation volontaire de leurs émissions de CO2. Parallèlement à cette campagne de sensibilisation, paperJam lancera une opération de fund raising en faveur de MyClimateLux asbl et cherche cent entreprises complices de cette démarche. En mai 2011, pour clôturer l'année de son dixième anniversaire, paperJam remettra un chèque de 100.000 à MyClimateLux asbl lors d'une grande fête open air et du lâcher de 1.000 lanternes célestes en collaboration avec les cent entreprises partenaires du projet. paperJam recherche 100 entreprises qui financent chacune 10 lanternes célestes par une donation de 1.000.

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54 actualité

Conférence

Pour une prise de conscience Le colloque «Luxembourg 2020», qui se tiendra début décembre, constitue un moment-clé pour réfléchir aux transformations sociétales inéluctables. Eclairage avec Serge Allegrezza, un des responsables de cette manifestation.

«Il faut réfléchir aux évolutions nécessaires, dans l’esprit du modèle social européen qui s’occupe aussi des ‘perdants’» Serge Allegrezza (Statec)

Marc Vandermeir (texte), Julien Becker (photo)

«Comme dans toute entreprise intellectuelle, les résultats ne seront pas applicables tels quels mais à plus long terme, en apportant un éclairage, une prise de conscience et une meilleure compréhension des problèmes et enjeux, pour progresser ensemble.» Serge Allegrezza, directeur du Statec et de l’Observatoire de la compétitivité, résume par ces quelques mots l’objectif de la conférence «Luxembourg 2020» qu’il co-organise avec le CRP Henri Tudor et qui se tiendra les 7, 8 et 9 décembre au Kirchberg. «Cet éclairage, nous sommes les seuls à le faire de façon neutre et équilibrée, en posant les vraies questions sur des choix de société que le politique devra trancher.» Au terme de cette conférence, un document sera rédigé à l’intention du gouvernement pour qu’il puisse en tenir compte dans la préparation de sa politique budgétaire et du plan visant le plein emploi dans le cadre du programme «Europe 2020». «Ce document sera évalué par les instances communautaires. On dépasse ainsi le débat pour passer à un acte de politique publique», prévient M. Allegrezza. Cette conférence s’inscrit dans la continuité des précédentes, organisées tous les deux ans depuis 2004, sous le label «En route vers Lisbonne», en réfé-

rence à la stratégie du même nom. L’avènement de l’euro ayant, en son temps, amorcé la transition d’une Union économique vers une Union monétaire, un nouveau type de politique économique était devenu indispensable au niveau communautaire. «Nous avons en Europe un système original mais compliqué, avec un niveau national et un niveau fédéral, mais sur des sujets très disparates, constate M. Allegrezza. La politique monétaire est établie au niveau fédéral, alors que les politiques budgétaires, dites structurelles, les politiques de l’emploi ou sociales le sont à l’échelle nationale. Pour mettre tout cela ensemble, il fallait une stratégie.» Interactivité

Initiée au Portugal, cette «Stratégie de Lisbonne» a, néanmoins, dérivé de son objectif premier avant de s’enliser, en dépit d’une tentative de rationalisation amorcée en 2005, sous présidence luxembourgeoise de l’Union européenne. Tout et n’importe quoi se retrouvait alors sous ce «chapeau» de Lisbonne, sans lésiner sur les contradictions et sans, non plus, se donner les moyens des ambitions affichées. «Cela a continué jusqu’en 2010, moment où on a arrêté d’en parler, ce qui est un drame», déplore le directeur du Statec.

Entre-temps, au Luxembourg, a néanmoins été créé l’Observatoire de la compétitivité qui, aujourd’hui, permet de mettre en place la coordination requise par la nouvelle stratégie européenne mise en place sous le label «Europe 2020». Outre la volonté de mesurer la compétitivité, l’institution se plaçait dans la philosophie même de Lisbonne, laquelle exprimait les grands principes du modèle social européen. Dans le même temps, un programme d’étude et de recherche appliquée a été lancé, impliquant l’Observatoire, le Statec et le CRP Henri Tudor, sur les questions de productivité, d’innovation et des technologies de l’information et de la communication. «Cela ne peut marcher que si les politiques, les partenaires sociaux et la communauté scientifique agissent ensemble et donnent vie à ce modèle social luxembourgeois compétitif», indique M. Allegrezza. D’où l’organisation de ces conférences, permettant de rassembler la communauté des chercheurs qui travaillent aussi sur la cohésion sociale, l’emploi, l’environnement… «Dans les rapports pour l’innovation et le plein emploi, que les Etats doivent remettre tous les ans, chacun y affirme ses objectifs pour ces politiques-là. Les conférences sont un moyen de donner vie à tout cela.» La formule est cette année quelque peu différente, l’accent étant mis sur l’interactif. Mais la crise s’est invitée, «et imposera sa trajectoire encore quelques années», souligne Serge Allegrezza, qui y voit «l’opportunité de discuter des transformations sociétales indispensables. Il faut réfléchir aux évolutions nécessaires, dans l’esprit du modèle social européen qui s’occupe aussi des ‘perdants’.» Infos et inscriptions: www.tudor.lu/lu2020

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• This innovative product leverages one of the strongest and most sustainable trends in coming decades • A global equity fund specifically designed to benefit from urbanisation and resultant consumerism in the emerging markets • Contains a targeted choice of international and domestic companies that attract the growing emerging consumer class with their products and services

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The sub-fund mentioned is part of Nordea 1, SICAV, an open-ended Luxembourg-based investment company (Société d‘Investissement à Capital Variable), validly formed and existing in accordance with the laws of Luxembourg and with European Council Directive 85/611/EEC of 20 December 1985. Investments in the Nordea funds should be made on the basis of the current prospectus, which is available, along with the simplified prospectus, current annual and semi-annual reports free of charge upon request from Nordea Investment Funds S.A., 562, rue de Neudorf, P.O. Box 782, L-2017 Luxembourg, from the local representatives or information agents, or from our distributors. A transaction involving a foreign exchange transaction may be subject to fluctuations of currency values which may affect the value of an investment. Investments in Emerging Markets involve a higher element of risk. Nordea Investment Funds S.A. only publishes product-related information and does not make any investment recommendations. Further information can be obtained from your financial advisor. He/she can advise you independently of Nordea Investment Funds S.A. Published by Nordea Investment Funds S.A., 562, rue de Neudorf, P.O. Box 782, L-2017 Luxembourg. Additional information for investors in Germany: The Information and Paying Agent in Germany is Nordea Bank Finland Plc, Niederlassung Deutschland, Grüneburgweg 119, D-60323 Frankfurt am Main. A hard copy of the above-mentioned fund documentation is also available from here. Additional information for investors in the United Kingdom: Approved by Nordea Bank Finland Plc, London Branch, which is regulated by the FSA in the United Kingdom. Additional information for investors in Austria: Sub-paying Agent and Representative in Austria is the Erste Bank der Österreichischen Sparkassen AG, Graben 21, A-1010 Vienna. Additional information for investors in Switzerland: The Swiss Financial Market Supervisory Authority (FINMA) has granted authorisation for Nordea 1, SICAV to be publically distributed within and from Switzerland. The documents listed above, as well as the Articles of Association, are available free of charge from the Swiss Representative and Paying Agent, Nordea Bank S.A. Luxemburg, Zweigniederlassung Zürich, Mainaustrasse 21-23, CH-8008 Zürich. Telephone (+41) 44 421 42 42, Fax (+41) 44 421 42 82. Additional information for investors in France: With the authorisation of the Autorité des Marchés Financiers (AMF) as per 11 March 2003, 13 December 2005, 03 April 2007, 28 September 2007, 29 February 2008, 29 April 2008, 25 November 2008 and 09 June 2009, Nordea 1, SICAV may be distributed to investors in France, as published in the Bulletin des Annonces Légales Obligatoire dated 19 March 2003, 19 December 2005, 18 April 2007, 10 October 2007, 19 March 2008, 28 May 2008, 15 December 2008 and 26 June 2009. Centralising Correspondent in France is CACEIS Bank, located at 1-3, place Valhubert, 75013 Paris. Investors are advised to conduct thorough research before making any investment decision. Additional information for investors in Spain: Nordea 1, SICAV is duly registered in the CNMV official registry of foreign collective investment institutions (entry no. 340) as authorised to be marketed to the public in Spain. In Spain, any investment must be made through the authorised distributors and on the basis of the information contained in the mandatory documentation that must be received from the SICAV’s authorised distributor prior to any subscription, or that may be obtained from the CNMV registries. Additional information for investors in Italy: Fund documentation as listed above is also available in Italy from the distributors and on the website www.nordea.it. The updated list of distribution agents in Italy, grouped by homogenous category, is available from the distributors themselves, at State Street Bank S.p.A. branches (located in the main towns of each region), BNP Paribas Securities Services, Banca Sella Holding S.p.A, Allfunds Bank S.A., Societe Generale Securities Services Sp.A. and on the website www.nordea.it. Any requests for additional information should be sent to the distributors. Before investing, please read the prospectus carefully. We recommend that you read the most recent annual financial statement in order to be better informed about the fund‘s investment policy. For the risk profile of the mentioned sub-funds, please refer to the fund prospectus. Additional information for investors in Latvia: The Representative and Paying Agent is Nordea Bank Finland Plc, Latvia Branch, 15, Kalku Street, LV-1050 Riga. Additional information for investors in Estonia: The Representative and Paying Agent in Estonia is Nordea Bank Finland Plc, Estonia Branch, Hobujaama 4, 15068 Tallinn. Additional information for investors in Lithuania: The Representative and Paying Agent in Lithuania is Nordea Bank Finland Plc, Lithuania Branch, Didzioji str. 18/2, LT-01128 Vilnius. Shareholders must evaluate possible investment risks and take this into consideration when making investment decisions.

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56 actualité

Tendances

En route vers l’anarconomie?

Photo: Andrés Lejona

Photo: Etienne Delorme (archives)

Par Jean-Michel Gaudron, publié le 02.11.2010

Carsten Beck (CIFS): «L’anarconomie va radicalement changer l’économie dans le monde physique.»

José-Benjamin Longrée quitte le groupe Caceis.

L’évolution des besoins des consommateurs est en train de nous mener vers un nouveau paradigme où bon nombre de certitudes d’aujourd’hui n’auront plus cours.

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Consommation participative «L’homme, aujourd’hui, évolue d’une consommation passive à une consommation participative, explique-t-il. Il devient co-producteur de sa propre consommation. Cela répond aussi à une tendance très prononcée d’un désir d’agir tout en donnant quelque chose, en se rendant utile.» Les consommateurs veulent, ainsi, être capables de faire des choses dont d’autres ne sont pas capables. Mais la prolifération des réseaux, des communautés et la création de contenus participatifs sont également sources d’un mouvement que le Copenhagen Institute for Futures Studies appelle «l’anarconomie», savant dosage d’anarchie dans une économie bien établie. Logiciels open source, partage de contenus artistiques, mise à disposition gratuite de contenus… autant d’exemples qui contribuent au développement de l’anarconomie. «Le principe de l’open source n’est pas nouveau en lui-même, précise M. Beck, mais les entreprises doivent, aujourd’hui, à côté de leurs démarches commerciales classiques, offrir des alternatives non classiques. L’anarconomie va prendre son essor à partir du web et radicalement changer l’économie dans le monde physique.» Entre possession et partage, la guerre est aujourd’hui ouverte, illustrée de manière très flagrante avec la problématique du téléchargement en ligne de contenus culturels (musique, films…). «En tous les cas, l’anarconomie n’en est qu’à ses balbutiements, reconnaît M. Beck. Et pour ne pas le subir, les entreprises ont aujourd’hui l’obligation de changer leur business models.»

Il était entré chez Banque Indosuez Luxembourg en 1996.

nouvelle structure, permettant de repartir pratiquement de zéro. (Lire aussi l’article page 66)

Statec Fonds d’investissement

Longrée quitte Caceis Publié le 03.11.2010

José-Benjamin Longrée, directeur général adjoint du groupe français Caceis, figure de la place financière luxembourgeoise et de son industrie des fonds, a annoncé son départ la semaine dernière. Il avait été nommé à ce poste en juin, avec la charge d’assurer le développement commercial de la société de services financiers (banque dépositaire, agent de transfert...) «José-Benjamin Longrée a décidé de donner une nouvelle orientation à sa carrière, confirme-t-on chez Caceis, filiale à 85% du Crédit Agricole et à 15% de Natixis. Il s’agit d’un choix personnel.» José-Benjamin Longrée, 42 ans, n’était plus managing director de Caceis Bank Luxembourg depuis juin dernier. Il avait été remplacé par Pierre Cimino, l’administrateur délégué de Fastnet Luxembourg. Ce jeu de chaises musicales était intervenu dans le contexte de la restructuration du capital de Fastnet, société d’administration de fonds détenue à 52% par Caceis et à 48% par Fortis. José-Benjamin Longrée siège aux conseils d’administration de l’Alfi (Association luxembourgeoise des fonds d’investissement) et de la Bourse de Luxembourg.

Luxe.TV

Jean Stock à la relance Publié le 03.11.2010

Un peu plus de deux semaines après la faillite de DVL TV, la maison mère de la chaîne de télévision Luxe.TV, l’horizon semble doucement s’éclaircir. Jean Stock, fondateur de la chaîne, qui possédait encore 8% du capital, est en effet entré, vendredi 29 octobre, en négociations avec le curateur de la faillite, Me Yves Baden, pour une reprise «à très court terme» des actifs de la société. L’opération, que l’intéressé espère finaliser dans les semaines à venir, se basera sur la création d’une

Inflation orienté à la hausse Publié le 03.11.2010

Selon le Statec, les prix à la consommation ont légèrement progressé entre septembre et octobre, dans le sillage de l’augmentation des prix des produits pétroliers (+1% en un mois). L’indice des prix a ainsi connu une hausse modérée de 0,11% en octobre. Le taux d’inflation sur douze mois passe de 2,37% à 2,57%. Le taux en glissement annuel de l’inflation sous-jacente, pour sa part, se maintient depuis quatre mois autour de 1,6% (1,59% en octobre). Suite en page

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Photo: Eric Chenal (archives)

Pour les entreprises, être capable d’anticiper dès maintenant les grandes tendances marketing de demain relève d’un complexe équilibre entre analyse rationnelle et imagination débridée. Le tout renforcé par la certitude, en plein cœur de la crise économique et financière, que les modèles jusqu’alors exploités arrivent à leurs limites. Certaines grandes tendances sont déjà en marche et semblent ne pas devoir être démenties de sitôt. Il en va, ainsi, de la logique de l’homme créatif développée par Copenhagen Institute for Futures Studies (CIFS). Son directeur de recherche, Carsten Beck, intervenait, jeudi dernier, à l’invitation de la MarkCom (l’association luxembourgeoise des agences-conseils en communication) dans le cadre d’une conférence «The future consumer and the new needs».

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Jean Stock (Luxe.TV)

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Trois questions à Camille Groff

«Nous n’avions jamais autant travaillÉ sur un dossier» Photo: David Laurent/Wide (archives)

Photo: David Laurent/Wide (archives)

Interview par Nicolas Raulot, publiée le 09.11.2010

Olivier Bastin (Jones Lang LaSalle)

Camille Groff (Mikado Publicis)

Les agences Mikado et Vanksen viennent de décrocher le budget Orange Luxembourg, un des plus importants du pays. Mikado Publicis et Vanksen viennent de décrocher le budget Orange Luxembourg, un des plus importants du pays. Elles succèdent à Moskito Productions (qui appartenait au groupe jusqu’au départ de Jean-Claude Bintz, fin 2008). Entretien avec Camille Groff, managing director de Mikado, qui gère déjà les budgets BGL BNP Paribas, Lactalis Luxembourg, Domaine Thermal de Mondorf, Pizza Hut… Monsieur Groff, quand avez-vous appris la nouvelle? «Je l’ai appris lundi matin. Mais la nouvelle figurait déjà sur adada.lu (site spécialisé en publicité et en communication, ndlr.) dimanche soir, vers 23 heures. Nous avions déposé notre dossier fin septembre et l’avions présenté début octobre. Notre premier rendez-vous avec Orange Luxembourg est prévu pour ce mardi après-midi dans nos locaux. Comment expliquez-vous ce succès? «Nous avons énormément travaillé. Nous n’avions jamais autant travaillé sur un dossier. Il a consisté en une réflexion stratégique de communication, l’élaboration de projets créatifs, l’analyse de la situation, de la concurrence, le recueil de toutes les informations sur le marché… Cela a représenté une centaine de pages au total. Toutes les agences ont dû plancher sur un cas de figure pour le lancement d’un produit télécoms (les cartes prépayées, ndlr.). En règle générale, nous sommes reconnus comme une agence créative, ainsi que pour notre travail soigné et qualitatif. C’est l’agence Vanksen qui a été retenue pour la communication Internet. Aviez-vous également postulé pour la partie digitale? «Oui, c’était un dossier complet, avec un projet online également. Mais Orange Luxembourg travaillait déjà avec Vanksen (sur des projets ponctuels et sans contrat formel, ndlr.). Nous serons amenés à collaborer avec eux.»

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Télécoms

P&T: la NewCo avance Publié le 04.11.2010

C’est à petits pas que l’Entreprise des P&T avance vers la fusion de ses activités télécoms avec LuxGSM, sa filiale de téléphonie mobile, au sein d’une entité baptisée, pour l’heure, NewCo. Les deux parties viennent de se doter d’un nouveau système de gestion des clients, adapté à la convergence de la téléphonie fixe, mobile et Internet: c’est la société américaine Amdocs et son Business Support System (BSS) qui viennent d’être sélectionnés. «Une des priorités de cette fusion était de déterminer une stratégie pour une gestion combinée de la clientèle, ainsi qu’un système de facturation à même de préserver notre position de leader et d’offrir des services innovants et rapides à nos clients», explique Marc Rosenfeld, le CEO de LuxGSM et membre du comité de direction de l’Entreprise des P&T dans le communiqué d’Amdocs. Les prochaines étapes de la fusion n’interviendront sans doute pas avant l’année prochaine, avec notamment la modification législative, qui doit définir le statut des collaborateurs. Il restera également à trouver un nouveau nom à la société.

Etika

Recherche projets durables Publié le 04.11.2010

L’association de promotion de la finance sociale Etika va récompenser au mois de décembre des initiatives innovantes présentes au Luxembourg par deux prix de 2.000 euros chacun. Deux catégories de projets seront récompensés: ceux ayant fait l’objet d’un crédit alternatif octroyé conjointement par Etika et la BCEE, et ceux qui n’ont pas fait l’objet d’un tel crédit. Ce prix est ouvert à toute organisation, qu’elle soit du secteur marchand ou non marchand. Les dossier d’inscription sont à déposer au plus tard pour le 1er décembre. Les prix seront décernés le mardi 14 décembre.

Belux (Belgique-Luxembourg) sans se départir de ses fonctions actuelles au Grand-Duché. L’information émane du site Internet de Trends/Tendances. «Je suis ravi d’endosser ces nouvelles responsabilités et du défi qui m’est offert pour les deux ou trois ans qui viennent», confirme l’intéressé à paperJam.lu. Olivier Bastin exerce ses nouvelles fonctions depuis vendredi dernier. Dirigé jusqu’à présent par Norbert Müller, le service Capital markets a la charge du conseil en investissements aux vendeurs et aux acquéreurs. Jones Lang LaSalle emploie environ 25 personnes au Luxembourg.

Domiciliation

SGG: Cobepa remplace BIP Publié le 04.11.2010

Jones Lang LaSalle

Olivier Bastin prend du galon Publié le 04.11.2010

Actuel managing director de Jones Lang LaSalle Luxembourg, Olivier Bastin monte en grade au sein de la société de services spécialisée dans l’immobilier professionnel. A 40 ans, il prend la direction de l’équipe Capital markets

La société belge d’investissement Cobepa prend une participation majoritaire dans SGG, spécialisée dans la gestion et l’administration de véhicules juridiques. Elle remplace BIP Investment Partners qui, en avril dernier, avait apporté 10,5 millions d’euros en capital et en dette mezzanine pour «permettre au management de prendre le contrôle de son entreprise». Ni le montant de la transaction,

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ni le pourcentage exact de cette participation n’ont été communiqués. L’opération, qui doit encore être validée par la CSSF, devrait être effective avant la fin de l’année. Le management doit rester en place. Il est notamment constitué de Carlo Schlesser, président du conseil, et de Serge Krancenblum, CEO. «Cobepa est un actionnaire financier non opérationnel à la mesure de nos ambitions internationales», commente Serge Krancenblum. Ce dernier ne souhaite pas en dire davantage sur les régions visées. SGG est déjà présente aux Pays-Bas, en Belgique, en Suisse et à Chypre. Etablie à Luxembourg depuis plus de 50 ans, SGG emploie 250 personnes et revendique un chiffre d’affaires de plus de 40 millions d’euros réalisé dans l’industrie des fonds, auprès de grandes entreprises et de clients privés. Cobepa gère un portefeuille de participations internationales de 1 milliard d’euros. Dans le secteur financier, elle détient également des parts au sein de la Banque Degroof.

a l’impression d’un certain flottement. Car depuis avril, et le départ de Laurent Vanderweyen chez J.P. Morgan Bank Luxembourg, il manque un pilote dans l’avion. Depuis sept mois, c’est Frank Van Hoornweder qui assure l’intérim, mais il n’a pas vocation à exercer ces fonctions à titre définitif. Ce dernier a également la charge de la stratégie et du processus de gestion du risque pour le groupe RBC Dexia. L’ancien managing director, Jean-Michel Loehr, ne reprendra pas non plus son ancien poste. Il est responsable des relations industrielles et gouvernementales pour la société de services financiers, détenue à parts égales depuis 2006 par Royal Bank of Canada et Dexia. RBC Dexia affirme que le processus de recrutement suit son cours. Dès avril, le groupe avait annoncé que le remplacement serait annoncé «en temps voulu».

ArcelorMittal

Des aciers automobiles d’avant-garde

RBC Dexia

Toujours pas de managing director

Publié le 05.11.2010

Publié le 05.11.2010

Le personnel de RBC Dexia Investor Services Luxembourg

ArcelorMittal a dévoilé les résultats de son programme de recherche automobile «S-in motion», conçu pour permettre

la production de véhicules plus légers, plus sûrs et plus économes en énergie. Ce programme comporte, notamment, une gamme de plus de 60 solutions innovantes en aciers pour emboutissage à chaud et à très haute résistance, applicables à 43 pièces et modules d’un véhicule représentatif du segment C. La combinaison la plus légère, englobant chaque composant, conduit à un allègement de 73 kg ou 19% du poids de l’ensemble caisse en blanc et châssis comparativement au véhicule de référence. En parallèle, une réduction de 15% d’équivalent CO2 peut être obtenue pendant la phase de production, puis jusqu’à 13,5% pendant la durée d’utilisation du véhicule, sans pour autant compromettre ses performances de sécurité, durée de vie ou résistance à la corrosion.

Publication

Employment in Luxembourg Publié le 05.11.2010

Après un premier ouvrage consacré à Internet et aux nouvelles technologies de la communication face au droit luxembourgeois paru en 2008, les Editions Mike Koedinger publient un nouvel ouvrage: Employment in Luxembourg, A practical guide to Luxembourg employment and social security law, écrit par l’avocat Guy Castegnaro, spécialisé en droit du travail. Cet ouvrage de 148 pages a la particularité d’être le premier de ce genre à être disponible en langue anglaise. Il s’adresse aux juristes (magistrats, avocats, autres professions juridiques), mais aussi à un public plus large: des services de ressources humaines ou bien des salariés en quête d’informations. «Ce livre n’est pas un traité de droit du travail, explique Me Guy Castegnaro. Il présente une forme atypique pour un ouvrage juridique, puisqu’il aborde les différentes questions en suivant le processus de l’emploi: les sources du droit, le

recrutement, les contrats de travail, les congés, etc. Il permet au lecteur de reconnaître le problème, de donner une première réponse en le renvoyant aux articles des codes concernés.» Employment in Luxembourg, A practical guide to Luxembourg employment and social security law, par Me Guy Castegnaro. Editions Mike Koedinger. 148 pages. 35 euros. Disponible en librairie et en ligne sur www.mikekoedinger.com

Télécoms

Tango profite de l’iPhone4 Publié le 05.11.2010

L’opérateur de téléphonie mobile Tango affiche des résultats stables pour le troisième trimestre avec un chiffre d’affaires de 25 millions d’euros, en hausse de 2 millions d’euros par rapport au troisième trimestre 2009. Sur les neuf premiers mois de 2010, le chiffre d’affaires atteint 74 millions d’euros, soit une progression de +7,3% sur un an. Porté notamment par le succès du lancement de l’iPhone4 et les fortes ventes de smartphones, l’opérateur de téléphonie luxembourgeois voit augmenter son revenu annuel moyen par client (ARPU) de 4,4% sur un an. Il passe de 24,20 euros par mois en 2009 à 25,30 en 2010. Son concurrent, Orange Luxembourg a, quant à lui, annoncé un ARPU en hausse de 19% à 39,80 euros au 30 septembre, en glissement annuel.

SGBT

Un nouveau directeur banque privée Publié le 08.11.2010

Claudio Bacceli vient d’être nommé directeur des activités de banque privée chez Société Générale Bank & Trust (SGBT) Luxembourg. Il a pris ses fonctions le 1er novembre dans un contexte où la place financière est confrontée aux pressions internationales et à la remise en cause progressive du secret bancaire. Suite en page

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The British Chamber of Commerce Business Information and Networking for Luxembourg’s international English-speaking business community

Upcoming events include: Business Events

Social Events

APSI Business Forum

Business Lunch

Christmas Lunch

Thursday 16 December 2010

Wednesday 26 January 2011

Friday 10 December 2010

PwC, Luxembourg

Hilton, Luxembourg

Hémicycle, Kirchberg

APSI event in association with the British Chamber of Commerce

GUEST SPEAKER Jeannot Krecké, Minister for the Economy and Foreign Trade

Sir Konrad Schiemann, UK Judge at the European Court of Justice

Question and answer session on the Luxembourg economy and its future

Members’ New Year Cocktail

Luxembourg’s e-commerce future Presentations and panel discussion

January 2011 British Embassy Residence Date to be advised

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64 actualité

Yellow.lu, Luxauto.lu, Athome.lu

MÉnage à trois Photo: Francesca Gilibert (archives)

Photo: David Laurent/Wide (archives)

Par Sébastien Lambotte, publié le 09.11.2010

Marc Neuen (Yellow.lu)

L’annuaire en ligne Yellow.lu évolue vers un portail Internet d’actualités commerciales et d’annonces classées. Ce lundi, Yellow.lu lançait une nouvelle version de son portail Internet. Celui-ci présente plusieurs nouveautés. Tout d’abord, le site a été relooké. Une nouvelle fonction permet aussi aux utilisateurs de faire des recherches par rapport à un lieu déterminé. Désormais, chacun pourra, par exemple, trouver le restaurant ou l’hôpital le plus proche d’un point donné. Autre nouveauté, en fonction de ses recherches, l’utilisateur verra apparaître des actualités commerciales qui y sont liées. Les professionnels peuvent donc désormais envoyer leurs informations à Yellow.lu. Elles seront relayées sur la plate-forme, et cela, gratuitement. Annonces immobilières et automobiles

Mais plus qu’un simple annuaire en ligne, le site se pose désormais comme un relais pour les annonces classées d’Athome.lu et de Luxauto.lu. En effet, un partenariat noue désormais les trois opérateurs. Yellow.lu, depuis avril 2010, présentait déjà des offres d’emploi. «800 offres y sont regroupées, dont de nombreuses annonces inédites, assure Marc Neuen, l’administrateur délégué de Yellow.lu. Nous avons lancé ce site selon un nouveau business model. Les recruteurs peuvent accéder directement et gratuitement aux profils des utilisateurs. Ils ne doivent payer que pour avoir les contacts des profils susceptibles de les intéresser.» Mais il n’a pas voulu s’arrêter là. Depuis ce lundi, à partir du même portail Internet, les utilisateurs pourront accéder, en quelques clics, à 20.000 annonces de biens immobiliers et 10.000 de véhicules motorisés à vendre. Ces accords devraient permettre tant à Luxauto.lu qu’à Athome.lu de consolider leur position de leader dans leurs domaines respectifs, en permettant notamment à leurs annonceurs d’afficher leurs biens immobiliers et véhicules sans supplément sur Yellow.lu et de toucher une cible élargie de clients potentiels. Enfin, ultime nouveauté annoncée ce lundi, le site Yellow.lu propose désormais aux entreprises de réaliser leur site Internet «clés en main». «Notre position, aujourd’hui, nous permet de pouvoir offrir une solution globale à tous nos clients, de la réalisation d’un site personnalisé pour un prix abordable à leur référencement et leur promotion via notre annuaire ou via des actualités diffusées sur notre site et partageables sur des réseaux sociaux comme Twitter ou Facebook», a conclu Marc Neuen.

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Il succède à Laurent Joly, 45 ans, nommé directeur mondial de l’ingénierie patrimoniale, des services fiduciaires et de l’assurance vie. Ce dernier sera basé au siège de la banque privée à Paris. Par ailleurs, François Farjallah devient directeur adjoint de la banque privée chez SGBT Luxembourg.

tionnée. Elle succède à Binsfeld, l’agence retenue en 2001. Le budget de communication prévu atteint 200.000 euros environ, alors que l’enveloppe globale prévue pour le recensement atteint 5 millions d’euros. La campagne comprend quatre volets (print, TV+cinéma, audio, web). De la publicité sera également diffusée sur Facebook. Des gadgets (supports magnétiques avec visuels du recensement) seront aussi distribués aux ménages.

Statec

Recensement en vue Publié le 08.11.2010

Le 36e recensement de la population luxembourgeoise aura lieu au 1er février 2011 (date de référence). Effectué à un rythme décennal, sur base de la loi électorale luxembourgeoise et des règlements européens, cet exercice a pour but de «constater» entre autres: l’effectif de la population de résidence habituelle, le nombre et la composition des ménages, les conditions de logement, le nombre de bâtiments d’habitation et de logements ou encore la nature des bâtiments d’habitation. Pour bien préparer la population à l’événement, le Statec a organisé une campagne de sensibilisation qui a démarré ce jour avec une conférence de presse. C’est Moskito qui a été sélec-

RTL Group

EBITA en hausse de 48% Publié le 09.11.2010

Pour le compte du 3e trimestre, RTL Group affiche un EBITA (revenu avant impôt) de 133 millions d’euros, en hausse de 47,8% par rapport aux 90 millions enregistrés au 3e trimestre 2009. «Cette croissance a été portée par Mediengruppe RTL Deutschland, Groupe M6 et RTL Nederland», explique le communiqué du groupe. Le chiffre d’affaires, lui, progresse de 8,8% à 1,16 milliard d’euros. Sur les neuf premiers mois de l’année, les revenus de RTL Group se sont élevés à 3,8 milliards d’euros (+7,9% par rapport aux neuf premiers mois 2009), pour un EBITA de 670 millions d’euros (+46,6%).

Assurances

L’encaissement s’envole encore Publié le 09.11.2010

L’encaissement au troisième trimestre 2010 des entreprises d’assurances directes continue sur sa lancée: toutes branches d’assurances confondues, les primes sont en augmentation de 87,99% par rapport au troisième trimestre de 2009, selon les chiffres communiqués par le Commissariat aux Assurances. Avec un taux de progression de 95,20%, les branches vie renouvellent les exploits du 1er semestre alors qu’en assurance non-vie l’encaissement enregistre également une croissance remarquable de 37,88% en comparaison intra-annuelle. Sur les neuf premiers mois de 2010, l’encaissement global progresse de 93,50%, les primes augmentant de 9,73% en assurance non-vie et de 108,88% dans les branches de l’assurance vie. L’assurance non-vie progresse de 9,73% sur les neuf premiers mois de 2010. Les assureurs travaillant essentiellement, sinon exclusivement, sur le marché luxembourgeois enregistrent une croissance de leur encaissement de 4,72%. Avec une augmentation de 24,44% de leur encaissement, les entreprises opérant à l’étranger dans les

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66 actualité

«Notre priorité sera de renouer au plus vite avec les critères d’une télévision opérée avec des professionnels»

Photo: Eric Chenal/Blitz (archives)

Jean Stock (Luxe.TV)

Luxe.TV

Vers un nouveau départ Après la faillite de DVL TV, la maison mère de la chaîne de télévision dédiée au luxe,  Jean Stock, un de ses fondateurs, a remis le bleu de chauffe pour relancer la machine. Jean-Michel Gaudron

Un mois, presque jour pour jour, après la faillite de DVL TV, maison mère de la chaîne de télévision luxembourgeoise Luxe.TV, Jean Stock, l’un de ses fondateurs, a officiellement signé, le 12 novembre, la convention de rachat de ses actifs, auprès de Me Yves Baden, curateur de cette faillite. Le mon­ tant de la transaction n’a pas été communiqué. «Nous repartons de zéro et nous allons nous baser sur des recommandations stratégiques que nous ­avions formulées il y a deux ans», explique Jean Stock, désormais attelé à rebâtir un véritable pro­ jet industriel sur les ruines laissées par le précé­ dent actionnaire majoritaire, en l’occurrence le milliardaire russe Sergueï Pougatchev, qui avait pris le contrôle de Luxe.TV au printemps 2009. Créée en 2006 par cet ancien journaliste de RTL Télé (qui a également été très impliqué dans les aventures de M6 et de TV5), cette chaîne inté­ gralement dédiée au luxe avait rapidement eu besoin, pour se développer à l’international, d’ar­ gent frais que les actionnaires fondateurs (essen­ tiellement la famille Stock) n’étaient plus en mesure d’injecter. C’est là que l’homme d’affaires russe Sergueï Pougatchev, à qui l’on prêtait le «titre» de «banquier de Poutine» était entré dans la danse, via ses holdings OPK et Luxadvor. D’abord réticent, le gouvernement luxembourgeois (con­ cerné par la concession de diffusion attribuée à Luxe.TV) s’était finalement laissé convaincre après la prise de participation réalisée par le

Russe dans le fabricant anglais de meubles de luxe Linley, fournisseur de la Cour royale et pro­ priété du fils de la Princesse Margareth. Un passif provisoire de 4,3 millions d’euros

Devenu actionnaire majoritaire (à 72%), M. Pougatchev n’a pas, pour autant, insufflé le moin­ dre élan entrepreneurial dans l’entreprise, en dépit d’un certain nombre de garanties et d’assu­ rances apportées à la société autant qu’au gou­ vernement. «Une première directrice générale a été nommée, Natalya Vashko, mais elle n’est, en six mois, jamais venue au Luxembourg, indique M. Stock. Or, la présence au siège de la société des décideurs directement en charge de la gestion de la société fait partie des critères de localisation d’une chaîne, tels que définis dans la concession. Un second directeur général a ensuite été nommé, Jacques Rousseaux, qui était censé s’installer au Luxembourg. Mais ça n’a pas été le cas. Il se contentait de fréquentes visites depuis Paris, ce qui n’a pas été sans poser des problèmes pour la conduite des affaires.» Des affaires qui ont subi de plein fouet les déboires financiers de Sergueï Pougatchev, dont l’un des fleurons de son empire, la banque Mejprombank (la 30e plus importante banque d’affaires russe), est tombé en faillite en octobre dernier. Entre-temps, cet été, un plan social avait touché 24 des 37 salariés («un plan qui n’a jamais été soumis au conseil d’administration», indique M. Stock),

signe avant-coureur d’une fin imminente. Une fin finalement provoquée par la famille Stock, ellemême (via sa société Algave, actionnaire de DVL TV, alors dans l’attente du remboursement de quelque 2,6 millions sur les 3,25 millions d’euros prêtés au nouvel actionnaire majoritaire) qui a saisi le Tribunal de Commerce pour que soit constatée la situation de faillite de la société. Selon l’hebdo­ madaire d’Land, le passif était, début novembre, provisoirement estimé à 4,3 millions d’euros. Jean Stock a désormais les mains libres pour relancer la chaîne selon une ligne éditoriale plus en rapport avec ses aspirations initiales. Mais cela ne se fera pas du jour au lendemain, non plus. Pour l’heure, une nouvelle structure juridique est en cours de constitution et des arbitrages sont menés, au vu de l’état des lieux. «Notre priorité sera de renouer au plus vite avec les critères d’une télévision opérée avec des professionnels, expli­ que M. Stock. Nous souhaitons que l’offre de programmes soit plus attrayante, rentable globalement et dirigée vers de nouveaux marchés.» Il s’agira aussi de remplir un dossier pour l’obtention d’une nouvelle concession, le gouvernement luxembourgeois ayant, lui aussi, décidé de faire table rase de l’ancienne situation et de repartir sur de nouvelles bases. En attendant, Luxe.TV continue d’émettre a minima, avec une personne chargée d’assurer la diffusion des programmes en piochant dans le stock de plusieurs milliers de reportages (tous en haute définition) que possède la société. Un patrimoine que Jean Stock entend bien désormais capitaliser.

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s  de,

68 actualité

«Nous n’avons pas du tout changé notre politique envers les entreprises» Rik Vandenberghe (ING Luxembourg)

ING Luxembourg

«Devenir une référence»

La banque à l’emblème au lion atteint le cap de 50 ans de présence au Luxembourg. Ses ambitions,  elles, n’ont pas pris une ride, bien au contraire. Son CEO, Rik Vandenberghe, le confirme. Marc Vandermeir (texte), Olivier Minaire (photo)

«Le Luxembourg est pour ING un pays-clé où nous voulons être une banque de référence, passer de ‘key challenger’ à ‘key player’ dans tous nos métiers, comme c’est le cas en Belgique et aux Pays-Bas.» En quelques mots prononcés d’emblée, Rik Vandenberghe, CEO d’ING Luxembourg, souligne les objectifs que sa banque s’est assignés, alors qu’elle passe le cap de ses 50 années de présence au Grand-Duché. Un demi-siècle depuis sa création, en 1960, par des Américains, sous le nom de Crédit Européen, avec une activité concentrée sur les prêts personnels et les comptes d’épargne pour les solder. La première agence du pays fut ouverte en 1961 rue Glesener. En 1980, c’est ce même Crédit Européen qui introduisit la carte Visa au Grand-Duché. «C’était une grande nouveauté qui a connu un énorme succès et donné beaucoup de visibilité à la banque, rappelle M. Vandenberghe. Dix ans plus tard, d’ailleurs, le Luxembourg était le cinquième pays européen eu égard au nombre de cartes Visa par rapport à la population. Cette carte reste pour nous un produit phare, auquel nous apportons régulièrement des améliorations.» C’est en 1997 que la banque a commencé à virer à l’orange, en deux étapes: le rachat du Crédit Européen par la Banque Bruxelles-Lambert (BBL), puis, dans la même année, l’absorption de la BBL par le groupe néerlandais ING, qui était

alors surtout un groupe d’assurances, mais qui s’adjugeait ainsi le savoir-faire bancaire par lequel il voulait se développer. Il faut néanmoins attendre 2003 pour que la fusion se réalise tout à fait au Luxembourg, sous la marque ING Luxembourg. Une marque boostée en 2006, lorsque la banque est devenue sponsor principal du marathon de la ville, face la plus visible d’une démarche sociétale qui se décline également en d’autres points peut-être moins «médiatiques», encore que. Ces deux dernières années, ING a planché sur un projet d’égalité des chances pour lequel il a été récemment récompensé par un prix décerné par le ministère de l’Egalité des Chances. Frustration

L’heure n’est plus nécessairement à se retourner sur les 50 années écoulées. L’avenir est déjà en marche. «Depuis le début de cette année 2010, nous avons mis en place toute une vision à l’horizon 2015», confirme M. Vandenberghe. Et si le Benelux représente, pour le groupe, son premier marché, le Luxembourg y occupe une place déterminante. «D’où notre volonté de devenir une banque de référence de la Place. La banque que quiconque ayant un projet se doit d’aller voir.» Le CEO admet toutefois que cette position n’est pas encore acquise, avec des parts de marché à développer dans certains domaines comme auprès des professionnels et des entreprises locales, où ING Luxembourg revendique 12%, contre

30% en Belgique ou aux Pays-Bas. C’est pourquoi la banque engage des commerciaux dédiés à cette activité «entreprises», mais aussi au private banking pour lequel un desk luxembourgeois a d’ailleurs été créé en 2008. Du reste, Rik Vandenberghe réfute les reproches généralement adressés au secteur bancaire, notamment de la part des entrepreneurs qui se plaignent, depuis le début de la crise, de la frilosité des banques pour les soutenir dans leurs projets. «On me dit cela souvent, en effet. En toute honnêteté, j’en suis très frustré.» Fort de quatre ans d’expérience à la tête de la banque au Luxembourg, et d’une dizaine d’années, auparavant, en tant que responsable de la région bruxelloise, en particulier pour les entreprises, son constat est clair: «Je peux vous garantir que nous n’avons pas du tout changé notre politique envers les entreprises, au contraire.» Et d’expliquer que la volonté de développer cette activité est très ferme et qu’il l’explique à tous les milieux d’affaires. «Qu’on vienne nous voir, que l’on puisse montrer que nous désirons travailler avec les entreprises et faire plus de crédits en leur faveur.» Le CEO se refuse au passage à tout commentaire sur les autres banques – «très sincèrement, je ne sais pas ce qu’elles font» – en soulignant que, pour lui, ce qui compte, c’est d’avancer, de se regarder soi-même et pas ce que font les autres. «Ça, je ne veux même pas le savoir. Nous devons avoir notre propre vision et la suivre.»

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«Nous allons tendre un fil rouge entre les actions entreprises au cours des dernières années et celles des deux années à venir» Jean-Marc Kieffer (FJD)

Fédération des Jeunes Dirigeants

Trois piliers porteurs Continuité, efficacité et innovation seront les trois maîtres mots  du programme de Jean-Marc Kieffer, le nouveau président de la FJD. Sébastien Yernaux (texte), Olivier Minaire (photo)

Créée en 1977, la Fédération des Jeunes Dirigeants compte aujourd’hui plus de 360 dirigeants d’entreprises. Depuis le 18 octobre dernier, elle compte aussi un nouveau président – pour une année – en la personne de Jean-Marc Kieffer, administrateur délégué de CDC Construction. «Cela fait onze ans que je suis chez CDC, expliquet-il. J’ai commencé après des études en psychologie industrielle et en ressources humaines. Je ne me destinais pas à entrer dans l’entreprise familiale fondée par mon arrière-grand-père. Mais au cours de mes études, je me suis rendu compte qu’il était important de reprendre le flambeau et de continuer à pérenniser la société. Au départ, j’ai surtout suivi la gestion familiale lors d’une phase d’observation, mais par la suite, j’ai pu lentement, mais sûrement, passer à l’action pour donner une nouvelle énergie à l’entreprise. L’une des décisions les plus importantes fut le passage, l’année dernière, en société anonyme.» Un passage qui s’est plutôt bien déroulé, en parallèle à un changement de génération suite au départ en retraite des associés-gérants, laissant la place à la nouvelle équipe de direction. «Au fil des ans, nous avons entamé un processus de modernisation et de certifications ISO. Nous en avons déjà obtenu trois depuis l’année dernière et une qua-

trième est en cours. Forcément, c’est un grand pas car il a fallu changer pas mal d’idées fixes, mais tous les collaborateurs ont suivi le mouvement. Mission réussie donc.» Des vecteurs de croissance à analyser

Cette volonté d’aller toujours en avant se retrouve également au sein de la FJD. «En un an de présidence, on n’arrive pas à tout réaliser. J’ai donc abordé le sujet avec Patrick Jost, le secrétaire général, qui me succédera l’année prochaine. Nous nous sommes posé de nombreuses questions auxquelles nous tenterons de répondre au cours des deux prochaines. Nous allons tendre un fil rouge, d’une part avec les actions qui ont déjà été entreprises au cours des dernières années, et d’autre part avec celles qui se dérouleront lors des deux prochaines.» Ce programme est évidemment décliné par rapport à l’économie luxembourgeoise, à l’heure où celle-ci peine également à retrouver ses performances d’avant-crise. «Sa forte dépendance envers le secteur tertiaire, et plus particulièrement le secteur financier, est devenue une source d’insécurité et d’incertitude grandissante quant au potentiel de croissance futur de notre économie, estime-t-il. Les risques que notre économie s’enrhume davantage étant bien présents, des efforts de diversification

économique ont été entrepris récemment. La volonté politique de positionner le Luxembourg dans certains secteurs à fort potentiel de croissance semble bien réelle.» Ces vecteurs de croissance sont au nombre de cinq (les écotechnologies, les biotechnologies et technologies de la santé, le cluster maritime, le cluster logistique et le cluster des fournisseurs de l’industrie automobile) et vont occuper les groupes de travail qui forment le cœur des activités de la FJD. «Ils vont les analyser de façon critique, afin d’évaluer si effectivement ces secteurs auront le potentiel de devenir un nouveau moteur de notre économie.» Par ailleurs, et sachant que les entreprises les plus innovantes et visionnaires seront celles qui auront les meilleurs atouts pour progresser et rester compétitives, la FJD organisera cette année un cycle de conférences qui traitera des sujets susceptibles de fournir à ses membres des réponses aux défis posés. Un autre axe de développement consistera à sensibiliser le riche vivier d’entrepreneurs de la FJD à une série d’actions en faveur de l’entrepreneuriat à Luxembourg, parmi lesquelles des journées de rencontre, entre enseignants et chefs d’entreprise, ou encore un rapprochement entre étudiants et dirigeants via des offres de stage en entreprise.

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Joëlle Baden (notaire)

Keith O’Donnell (Atoz)

Property Partners

Cocktail d’automne

Tatiana Fabeck (Tatianafabeck Architectes)

C’est au Campus Geesseknaepchen que le spécialiste de l’immobilier a organisé, le 20 octobre, son traditionnel cocktail d’automne. Etienne Delorme (photos) Retrouvez toutes les photos sur www.paperjam.lu Vincent Bechet (Property Partners) entouré de Sandra Silva et Jean-Nicolas Montrieux (Property Partners Residential)

Eloi Thill (Banque Degroof Luxembourg)

Xavier Hauboldt (Hochtief Luxembourg)

Justin Renzaho (Garage Demuth)

Marc Clees (Solum RE) Jérôme Di Lorenzo (Carré Immo)

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Michel Mergen (BCEE)

Jean-Marc Verdure (EFA)

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La firme a célébré, le 27 octobre, au Château de Bourglinster,  un demi-siècle de présence active au Luxembourg. Etienne Delorme (photos) Retrouvez toutes les photos sur www.paperjam.lu Saskia Van Uffelen (Bull Belux)

Pascal Venier (Clearstream)

Séverine Vlieghe (CSB Consulting)

Gilbert Gazon (Diebold)

Pascal Grosse (Bull)

Didier Schneider (ING Luxembourg)

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74 actualité

Trois questions à Alain Kinsch

«AIFMD peut Être un instrument de marketing»

Photo: David Laurent/Wide (archives)

Photo: Olivier Minaire (archives)

Interview par Nicolas Raulot, publiée le 10.11.2010

Alain Kinsch (Ernst & Young)

Alain Kinsch, country managing partner d’Ernst & Young Luxembourg, explique que la directive AIFM complique la tâche des professionnels, tout en présentant des opportunités pour le Grand-Duché. Monsieur Kinsch, quel est, à votre avis, le point essentiel de la version finale de la diretive AIFM? «Ce texte est né de l’hypothèse que les actifs alternatifs (private equity, hedge funds, real estate) ont une part de responsabilité dans la crise financière et qu’il faut en contrôler le risque systémique, afin de mieux protéger les investisseurs. On ne peut que se réjouir des efforts vers davantage de gouvernance et de transparence. Mais je ne suis pas convaincu que cette directive traite correctement de ce risque systémique et va, au final, améliorer le fonctionnement de l’industrie. Quels fonds vont, selon vous, être les plus affectés par le texte? «Ce sont les fonds de private equity, qui jusqu’à présent n’étaient pas régulés, sauf dans certains pays comme le Luxembourg et l’Italie. Ce secteur n’a, par exemple, pas l’habitude de travailler avec des banques dépositaires. Tout cela va coûter beaucoup d’argent et, en fin de compte, ce sont les investisseurs qui vont payer. La question clé est de savoir comment les investisseurs vont réagir. La directive prévoit néanmoins une période transitoire très longue, qui va permettre de prolonger jusqu’en 2018 le régime actuel du placement privé pour la commercialisation des fonds à l’intérieur de l’Union européenne. Le risque, c’est que tel ou tel pays rende plus difficile d’accès son propre régime de placement privé. Que peut espérer le Luxembourg? «Je suis très optimiste pour le Luxembourg, surtout pour le private equity et les fonds immobiliers. Je le suis moins pour les hedge funds, où Dublin occupe une position de leadership. Certes, les fonds devront désormais s’enregistrer auprès d’une autorité de surveillance. Mais nous avons la chance que la nôtre (la CSSF, ndlr.) soit rapide, efficace et de bon sens. C’est vraiment un avantage. Nous avons, par ailleurs, déjà l’habitude des banques dépositaires et des enveloppes juridiques (SIF, Sicar…) pour les produits alternatifs. Nous avons donc une bonne longueur d’avance dans ces domaines, car nous offrons déjà ces services. Si nous sommes un peu intelligents, nous pouvons donc gagner d’importantes parts de marché. D’autres opportunités se présentent à nous. Car la régulation des fonds alternatifs devrait permettre d’accroître leur pourcentage d’allocation dans les fonds de pension. Elle devrait aussi faciliter leur commercialisation en Asie, où la marque Ucits est très répandue. Tout n’est donc pas noir. Et cette directive peut devenir un très bon instrument de marketing.»

Jeffrey Tessler (Clearstream Luxembourg)

sur le fil branches d’assurances non-vie hors assurances maritimes – parfois dans des créneaux très spécialisés – progressent de nouveau fortement comme suite au transfert vers le Luxembourg d’une part croissante de ses activités d’un important groupe international d’assurance et de réassurance.

à la Somalie le blocus sur le fret aérien du Yémen et imposé des restrictions sur les bagages des passagers. Une conséquence de l’envoi d’une série de colis piégés dont certains adressés à des synagogues de Chicago. «Les restrictions et les mesures imposées prennent effet immédiatement et resteront en vigueur jusqu’au dimanche 5 décembre minuit inclus. Dans les prochains jours, des réunions supplémentaires d’experts sont prévues, en vue de la préparation de la réunion des ministres de Transports le 2 décembre 2010», précise le gouvernement luxembourgeois.

International

Services

Embargo sur le fret de Somalie et du Yémen

Michel Greco à la conquête d’Esch-sur-Alzette

Publié le 09.11.2010

Publié le 09.11.2010

Le Luxembourg impose un embargo total sur le fret en provenance de la Somalie et du Yémen. La décision a été prise par la Direction de l’aviation civile suite à la réunion Avsec (Aviation Security Training and Consultancy) de vendredi dernier à Bruxelles. Explication: «le contexte international de menace terroriste et les restrictions imposées par les Etats-Unis sur le fret aérien.» Lundi, les autorités américaines avaient étendu

Sur demande de ses clients et à partir du 8 novembre 2010, Michel Greco proposera ses services de livraison de tout envoi dans les localités du Sud au départ d’Esch-sur-Alzette. Les premières localités à bénéficier de ces services seront Esch-sur-Alzette, Belval, Belvaux, Ehlerange, Foetz et Schifflange. La société est active dans le domaine de la distribution urgente et non urgente (nationale et internationale) de cour-

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rier, de colis et de marchandises depuis près de 23 ans. «La société, forte de ses 110 collaborateurs, affiche une présence incontestable dans l’environnement économique et géographique du pays», explique le communiqué de Michel Greco.

Clearstream

Moins de suppressions de postes Publié le 10.11.2010

Deutsche Börse, maison-mère de Clearstream, va moins trancher que prévu dans les effectifs. La bonne nouvelle a été annoncée ce mercredi matin au personnel et aux représentants syndicaux. Ces derniers n’ont toutefois toujours pas donné leur accord. Une réunion avait été organisée à 11 heures au siège du Kirchberg. Elle s’est prolongée jusqu’à 12 heures 30 en raison de très nombreuses questions. Jeffrey Tessler, CEO de Clearstream Luxembourg, et Gregor Pottmeyer, directeur financier de Deutsche Börse, ont pris la parole. Le programme d’économies du groupe prévoit que la base de coûts sera réduite de 150 millions d’euros par an, à compter de 2013. Mais le Luxembourg n’y contribuera qu’à hauteur de 40 millions

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75 actualité

Eurecan European Venture Contest 2010

Deux entreprises luxembourgeoises primées Publié le 10.11.2010

La demi-finale du 6e «Eurecan European Venture Contest», qui s’est tenue dans les locaux de PwC Luxembourg, a rassemblé plus de 30 start-up de neuf nationalités différentes et actives dans les domaines des TIC, des sciences de la vie et des écotechnologies. C’est la deuxième fois que cette manifestation était organisée au Luxembourg. Parmi les dix entreprises qui ont remporté une place dans le processus de sélection à la finale du concours européen, deux sont luxembourgeoises: Onformonics et Intelli+, toutes deux inscrites dans la catégorie TIC. Elles seront donc en lice parmi 25 projets à l’occasion de la finale du «EEVC Final Jury», le 16 décembre à Barcelone. Les trois gagnants dans chacune des catégories (TIC,

sciences de la vie et écotechnologies) se partageront la somme de 90.000 euros. En outre, elles participeront également à l’«European Venture Summit», qui se déroulera à Düsseldorf les 6 et 7 décembre prochains.

Cargolux

La Commission européenne se fâche

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La compagnie aérienne Cargolux a été condamnée par la Commission européenne à verser une amende de 79,9 millions d’euros pour entente illicite de tarifs, dans le cadre d’une enquête initiée en février 2006. Dix autres compagnies ont également été condamnées, pour un montant total de 799 millions d’euros. (lire aussi en page 24)

Gouvernement

Bee Secure, pour plus de sécurité Publié le 10.11.2010

Le ministère de l’Economie et du Commerce extérieur, le ministère de la Famille et de l’Intégration et celui de l’Education nationale et de la Formation professionnelle se sont associés dans l’initiative Bee Secure. L’objectif est de regrouper les actions menées en matière de sensibilisation à une utilisation plus sécurisée des nouvelles technologies de l’information de communication, ainsi qu’au niveau de l’intervention en cas d’infraction. Bee Secure sera ainsi utilisée pour identifier aussi bien les activités d’organismes publics (Cases ou bien le Service national de la jeunesse), que les initiatives d’autres partenaires. Cette initiative s’adresse au grand public via le portail www.bee-secure.lu, ainsi que par le biais de publications et l’organisation d’événements à haute visibilité. A cette occasion, un nouveau groupement d’intérêt économi-

Photo: Chiho/Aplus Foto

Publié le 10.11.2010

Luc Frieden (ministre des Finances) et K.C. Chan (ministre des Services financiers de la zone administrative spéciale de Hong Kong)

que Security made in Lëtzebuerg (Smile) a été créé afin de formaliser la structure unique intégrant les services, infrastructures, plate-formes et compétences préexistantes chez les différents partenaires. Ses activités s’orientent autour de quatre grands axes: la sensibilisation et l’éducation, la standardisation et la normalisation, la réaction rapide et l’analyse, ainsi que la recherche et le développement.

Hong Kong

Avenant à la convention Publié le 11.11.2010

Le ministre des Finances, Luc Frieden, et le ministre des Services financiers de la zone administrative spéciale de Hong Kong, K.C. Chan, ont signé un avenant à la convention de non-double imposition du 2 novembre 2007, afin de la mettre en conformité avec le modèle de convention de l’OCDE. Les deux ministres se sont entretenus de la situation économique internationale en général et des perspectives de croissance en Asie et en

x Photo: David Laurent/Wide (archives)

d’euros. Et moins de 20% de cette contribution affectera directement le personnel. Après une analyse détaillée des besoins, Deutsche Börse a décidé de ne supprimer «que» 71 emplois au Luxembourg d’ici fin 2012, contre 91 prévus le mois dernier dans le cadre d’un programme de départs volontaires. Les mesures prennent la forme de réductions de postes ou bien de délocalisations vers Prague et Singapour, où la main-d’œuvre est meilleur marché qu’au Grand-Duché. Quatre options restent proposées aux salariés: la préretraite, un départ volontaire de l’entreprise après accord de la hiérarchie, la réduction du temps de travail ou un congé sabbatique d’une durée maximum de douze mois. A la fin du mois d’octobre, 30 départs sur ces 71 prévus avaient déjà été enregistrés pour des raisons liées ou non à ce programme de départ. 41 restent donc à identifier. Au niveau du groupe, les réductions ne concerneront plus que 245 postes au lieu des 370 prévus.

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Europe. Ils se sont ensuite félicités des excellentes relations économiques entre leurs deux pays. Avant cette entrevue, Luc Frieden avait prononcé le discours d’ouverture d’un séminaire organisé par l’Association des fonds d’investissement luxembourgeoise (Alfi) sur la spécialisation de la place financière du Luxembourg, devant quelque 200 professionnels du monde financier de Hong Kong. La journée s’est clôturée par la cérémonie d’ouverture d’un bureau de représentation de l’Alfi à Hong Kong. Cette cérémonie s’est déroulée en présence des deux ministres Luc Frieden et K.C. Chan. (lire aussi page 30)

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«C’est la plus grande opération de relations publiques que notre pays ait jamais faite»

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Robert Goebbels

«Un indiscutable bénéfice économique» Le commissaire général du pavillon luxembourgeois tire un premier bilan,  provisoire, mais très positif, de l’Exposition universelle de Shanghai qui vient de s’achever.

Marc Vandermeir (interview), Luc Deflorenne (photo)

Monsieur Goebbels, quel bilan global tirez-vous de l’Exposition universelle de Shanghai et, plus particulièrement, du pavillon luxembourgeois? «Cette exposition a été la plus grande de tous les temps, avec 190 pays représentés et plus de 68 millions de visiteurs. Le Luxembourg, avec son modeste pavillon, a accueilli plus de 7 millions de visiteurs. Ce qui est fantastique. Le pavillon de la Chine, le plus grand, a, lui, été visité par plus de 9 millions de personnes. Je suis donc très satisfait. Sans oublier les médias du monde entier, qui ont souvent mis notre pavillon à l’honneur. C’est la plus grande opération de relations publiques que notre pays ait jamais faite. Peut-on déjà en mesurer les retombées économiques? «Il est trop tôt pour dresser un bilan économique précis, mais il est certain que nous allons voir de plus en plus d’entreprises chinoises venir s’installer au Luxembourg. Quelques grandes sociétés ont déjà ouvert des bureaux de représentation, dont une, arrivée au début de l’année, a grandi au point de maintenant compter 50 personnes. Le plus grand constructeur automobile chinois vient aussi d’ouvrir un bureau.

Y a-t-il des retombées touristiques à prévoir, aussi? «Tout à fait. Les Chinois qui commencent à avoir de l’argent commencent aussi à voyager. L’année dernière, ils ont été 30 millions, dont 3 à 4 millions en Europe. Au Luxembourg, nous avons eu quelque 100.000 touristes chinois. A l’horizon 2020, ils devraient être plus de 100 millions à passer des vacances hors de Chine. Nous en aurons notre part. Et ces touristes achètent! D’ailleurs, ici, quelques magasins se spécialisent vers cette clientèle. Il y a donc là aussi un indiscutable bénéfice économique pour notre pays. Quels échos avez-vous reçus de la part des entreprises luxembourgeoises? «Ils sont positifs. Plusieurs entreprises m’ont dit avoir profité d’excellents contacts. Ceci, entre autres, suite à la semaine commerciale organisée en octobre par la Chambre de Commerce, qui a été la plus grande mission économique jamais menée, avec plus de 100 entreprises. Mais la place financière et le ministère du Tourisme ont eux aussi organisé des événements spécifiques. En juin dernier, par exemple, plus de 150 agences de voyage chinoises sont venues s’informer pour organiser des visites au Luxembourg.

Qu’est-ce que les entreprises luxembourgeoises peuvent maintenant attendre de la Chine? «La Chine est un marché qui se développe rapidement. Il compte environ 2 millions d’entreprises qui travaillent à la grande exportation. Une demidouzaine d’entreprises luxembourgeoises sont déjà implantées et produisent sur place. Il est évident que d’autres vont les rejoindre. Ces entreprises travaillent bien sûr pour l’exportation, mais aussi, de plus en plus, pour le marché national chinois, qui vise près de 1,4 milliard de personnes. Le niveau de salaire est certes encore bas, mais les Chinois éduqués, et ceux qui travaillent pour de grandes entreprises chinoises, européennes ou américaines ont des revenus qui oscillent autour de 1.500 euros par mois. Donc il existe une classe moyenne chinoise de 500 à 600 millions de personnes qui sont autant de clients potentiels. Quel suivi concret va-t-il être donné à tous ces contacts? «En ma qualité de commissaire général, ma mission vient à son terme. Nous allons faire les comptes et présenter un rapport. Mais le ministre Krecké et ses troupes du ministère de l’Economie et du Commerce extérieur vont essayer de bâtir sur ces six mois de contacts. Il y aura très certainement des retombées positives.»

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Patrick de Maeseneire

«Bon pour notre industrie, moins pour l’économie» De passage pour fêter les 20 ans de présence d’Adecco à Luxembourg, Patrick De Maeseneire,  CEO de la société de recrutement, met en perspective les résultats de ses filiales locales par rapport à l’activité globale du groupe.

Pierre Sorlut (interview), Julien Becker (photo)

Monsieur De Maeseneire, voilà 20 ans qu’Adecco est présente à Luxembourg sur le marché de l’intérim. Comment jugez-vous votre activité au Grand-Duché? «Déjà responsable du Luxembourg entre 1998 et 2001, je pense très bien connaître le pays et Adecco. J’ai même brièvement travaillé sous l’autorité de Fabrice Poncé (industry director chez Adecco, ndlr.). Nous marchons très fort ici et avons toujours gardé le moral. Le marché luxembourgeois présente des similitudes avec la Suisse, car le taux de chômage évolue normalement autour de 4%. Ce qui s’avère très faible comparativement aux autres pays européens. Quoiqu’aujourd’hui, 5,9% de chômage constitue un taux relativement élevé pour le Luxembourg. Un certain manque de candidats caractérise également le marché local. Beaucoup de résidents étrangers, notamment français ou belges, viennent travailler pour l’offre proposée au Luxembourg. Quelles sont les conséquences de l’acquisition du géant du recrutement professionnel américain, MPS, sur vos activités au Luxembourg? «Le marché se divise entre généralistes et professionnels sur une base un tiers-deux tiers. En 2009, Adecco figurait à 17% d’emploi de généralistes. Or, cela a toujours été la volonté du groupe d’être plus présent au niveau du professional staff­ing. Bien que leaders, nous ne représentions pas le marché. Les marges sont plus élevées au niveau du recrutement professionnel, car il y a un manque de candidats. Donc les prix augmentent en vertu de la loi de l’offre et de la demande. Au niveau mondial et durant les 15 dernières années, la croissance dans le professionnel à été trois fois plus élevée que dans le généraliste. Racheter MPS l’an dernier présentait donc une réelle opportunité pour se renforcer dans cette activité. Pour l’instant, nous sommes à 28%. Ce n’est pas encore un tiers, mais nous allons y arriver. Quoi qu’il en soit, au niveau du groupe, le temporaire reste le plus important. Nous avons perdu entre 30 et 40% du chiffre d’affaires pen-

dant la crise. Nous sommes toujours largement en deça du chiffre d’avant-crise. Concernant le Grand-Duché, MPS était présent sur le marché avec Badenoch&Clark et fonctionnait déjà très bien, notamment grâce aux recrutements dans les services financiers. Pour cette raison, nous allons utiliser la marque dans toute l’Europe pour ce qui concerne le professional staff­ing. Les back-offices sont rassemblés, au Luxembourg comme partout, à l’exception des Etats-Unis où les deux ‘backs’ perdureront. Il est souvent dit que les sociétés de recrutement permettent de dessiner les tendances économiques. Quelles sont-elles? «Nous accordons beaucoup d’importance aux prévisions de taux de chômage. Or, pour tout ce qui relève de l’emploi ouvrier, le chômage va stagner aux alentours de 15-16% jusqu’en 2020 dans les pays de l’OCDE. Ce qui m’effraie. En ce qui concerne le professionnel, les taux fluctueront autour de 3-4%. Un manque va donc se faire sentir. Il faut trouver des solutions et notamment encourager la mobilité. Ce qui ne se trouve pas en Europe de l’Ouest ou aux EtatsUnis, où le chômage des cols bleus avoisine les 16%, va devoir être importé d’ailleurs. La reprise va être longue et lente. Nous parlions déjà au forum de Davos du jobless recovery, soit un rebond sans recruter de ‘fixe’. Ce qui est le cas. Le taux de chômage reste le même, mais nous sommes poussés par une croissance de 13% au 2e semestre, 16% au mois de juin au niveau du groupe. La croissance économique ne justifie pas notre progression. Nous connaissons parfois des taux 5 à 6 fois supérieurs à la croissance. Adecco France a progressé de 20% au mois de juin avec une croissance économique nationale de 1,5%. Les multiplicateurs ont beaucoup changé. Notre croissance est plus élevée que prévu. Cela signifie que les sociétés recrutent des temporaires pour les inventaires. C’est bon pour notre industrie, mais pas trop pour l’économie. Comment le réseau d’agences est-il organisé, notamment en termes de réserves de main-

d’œuvre? «Nous voyons surtout de la réserve dans l’est de l’Europe. Nous sommes présents dans tous ces pays et avons des programmes pour rendre la main-d’œuvre mobile selon les besoins. Toutes les professions sont concernées. Par exemple, en Europe occidentale, le besoin se fait surtout sentir dans les soins et la construction. Il faut des ouvriers polonais, des ouvriers qui viennent du sud. Il y a encore plus de pénuries

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Management

Le marché luxembourgeois à la loupe

«Nous marchons très fort au Luxembourg»

qu’avant. Certains pays manquent de médecins et de pharmaciens. Un programme nous permet de ramener des pharmaciens de Pologne vers la Norvège pour faire en sorte que les pharmacies ne ferment pas. Les taux de chômage sont toujours très élevés. En Espagne, 20%, 40% pour les moins de 25 ans. Le temps que les politiques de formation prennent corps, il y a des manques. Les ressources ne sont pas forcément adaptées aux besoins post-crise.»

Le marché de l’intérim vu par Noël Dubois, country director: «Tout ce qui est financier n’a pas encore redémarré. Aujourd’hui, c’est encore très calme. Les profils demandés après la crise ne seront pas les mêmes qu’avant. Il faudra trouver de nouveaux candidats ailleurs. Le secteur ‘office’ fonctionne aussi bien. De même pour l’industrie. Nous sommes à 40% de plus que l’année passée.» Les ressources vues par Fabrice Poncé, industry director: «La Grande Région ne suffit plus à alimenter le marché en maind’œuvre industrielle. C’est le changement majeur de ces dernières années. Nous avons élargi le scope sur toute l’Europe, sur l’Allemagne, la Pologne ou l’Irlande. Les sociétés elles-mêmes organisent des forums de recrutement dans ces pays. Par ailleurs, nous notons un dysfonctionnement entre l’augmentation du coût de la vie et la stagnation des salaires. Les deux se nivellent. Un jeune Parisien ne voit dorénavant plus d’avantages à quitter Paris pour Luxembourg.» Les juniors vus par Julie Noirhomme, HR solutions director: «Le Luxembourg a des universités qui sont encore en état de balbutiement. La majorité des juniors vient de l’étranger, notamment de Londres. Cette règle s’applique à l’intérim et au permanent, pour les agences office comme pour la finance. La problématique du Luxembourg va être de former des candidats, car toutes les entreprises se restructurent pour développer de nouveaux businesses et les profils demandés vont évoluer. Nous nous orientons vers des recrutements de profils très spécialisés qui ne se trouvent pas encore sur le marché. Nous allons voir ce que font les entreprises luxembourgeoises pour retenir ces jeunes.» Le recrutement dans la finance vu par Darren Robinson, recruitment director: «Concernant le staffing, le secteur financier reste le plus important. Les sociétés recherchent des comptables qualifiés dans l’IFRS, les consolidations ou le risk compliance. Les fiscalistes et les juristes restent demandés. Il s’agit d’une demande modeste, mais toujours des mêmes profils. Concernant les comptables, ils doivent parler anglais et français.» P. S.

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Steve Glangé (First Tuesday)

Tom Kettels (Service des Médias et des Communications de l’Etat)

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Olivier Lemaire (Ernst & Young)

Présentation du rapport «Beyond connectivity – Can telecom operators offer new services to business customers?» d’Ernst & Young,  à l’occasion d’une table ronde-débat, le 20 octobre. Olivier Minaire (photos) Retrouvez toutes les photos sur www.paperjam.lu Gaël Denis (Ernst & Young), Christophe Hendriks (Escaux), Didier Rouma (Tango) et Jérôme Grandidier (Luxembourg Telecom)

Jérôme Bloch (MyOfficialStory) et Sean Killen (Xintec)

at

Pierre-Yves Bredel (Tigo)

Pedro Faria (Skype)

Bruno Nieuwland, Miguel Alonso (Millicom International Cellular) et Jean-Claude Bintz (Lakehouse) Pierre Margue (SES) et Jacques Vandivinit (Mpulse)

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«Notre solution peut être utilisée sur les infrastructures existantes. On évite ainsi tout gaspillage» Marc Picard (Elco), ici à gauche avec Aloyse Paulus (bourgmestre de Kehlen)

Développement durable

Kehlen s’éclaire au LED En modernisant ses lampadaires avec une nouvelle solution développée par la société Elco,  la commune va réaliser des économies d’énergie et réduire ses émissions de CO2. Sébastien Lambotte (texte), Charles Caratini (photo)

Grâce à une nouvelle solution proposée par le spécialiste en énergie Elco, la commune de Kehlen va moderniser les quelque 1.300 points lumineux qui éclairent l’ensemble de ses rues. Ce nouvel équipement va lui permettre de réaliser des économies d’énergie considérables et de réduire de manière significative son impact sur l’environnement. «Elco a développé une solution qui permet de remplacer l’équipement des lampadaires traditionnels par un système fonctionnant avec la technologie LED, explique Aloyse Paulus, bourgmestre de la commune de Kehlen. En tant que membre de l’Alliance du Climat, nous sommes sans cesse à la recherche de moyens permettant d’atteindre des objectifs de réduction des émissions de CO2 et de réaliser des économies d’énergie. C’est la raison pour laquelle nous n’avons pas longtemps hésité à mettre en place cette nouvelle solution.» Une rue de Kehlen a déjà été équipée, en tant que projet pilote. L’ensemble des rues des localités de la commune devrait l’être progressivement, sans doute dans les prochains mois. Mais, déjà, tant Aloyse Paulus que Marc Picard, administrateur délégué d’Elco, semblent convaincus de la pertinence du projet et des atouts de la technologie LED pour désormais éclairer les rues. «Notre solution s’inscrit dans un contexte de durabilité, explique M. Picard. Elle peut être utilisée sur les

infrastructures existantes, tout simplement en vidant le boîtier et en intégrant le module LED avec un système de commande électronique à l’intérieur. On évite ainsi tout gaspillage.» Cette adaptation se veut ainsi moins onéreuse que le remplacement pur et simple des lampadaires. 60% d’économie réalisée

Le LED présente de nombreux avantages, le premier étant sans aucun doute la réduction de la consommation d’énergie. «Deux chiffres permettent de s’en rendre compte, analyse le bourgmestre de la commune de Kehlen. Le système d’éclairage public traditionnel fonctionne avec une puissance mesurée de 85 watts par point lumineux. Pour un luminaire LED, elle n’est plus que de 31 watts. Cela signifie que la commune peut espérer faire une économie d’énergie et financière de l’ordre de 60%.» Pour la commune de Kehlen, le simple fait d’éclairer les rues coûte annuellement 63.000 euros. Avec ce nouveau système, le coût de l’énergie pour une année ne serait plus que de 22.576 euros. Sur une période d’un an, la technologie LED devrait permettre également une réduction de CO2 de l’ordre d’une centaine de tonnes et de réaliser un gain d’énergie de 305.615 kWH. «Enfin, par an, il nous faudrait planter environ 5.000 arbres, sachant qu’un sapin absorbe 20 kg de CO2 par an, pour parvenir à des économies d’émission de gaz carbonique équivalentes à celles de ce nouveau système», ajoute Marc Picard.

Autre atout du système LED, sa longévité. Elco, pour ses modules, avance une durée de vie minimale de 50.000 heures. Comme l’utilisation annuelle d’un point lumineux est en moyenne de 4.200 heures, ces modules LED devraient vivre douze ans. «Voire plus, commente M. Picard. Rien ne s’oppose à ce que ces modules tiennent le coup au moins 20 ans.» En se basant sur les données précitées, les deux partenaires, Elco et la commune de Kehlen, ont estimé un retour sur investissement en six années et demie. «Ce calcul se base sur la situation actuelle et prend en compte une probable augmentation de 2,5% des coûts de l’énergie, le coût des droits d’émission de CO2 et les frais d’entretien réduits», explique le bourgmestre. L’homme, en prévoyant une plus forte augmentation des coûts de l’énergie et des droits d’émission de CO2 dans les années à venir, il est persuadé que ce retour sur investissement pourrait être plus rapide. Reste que l’investissement de base pour la commune de Kehlen est conséquent. Il avoisinera les 500.000 euros. Les deux partenaires assurent par ailleurs que le LED permet une meilleure qualité d’éclairage. Selon Marc Picard, cette nouvelle technologie contribue donc à augmenter la sécurité routière. En effet, les personnes, objets et les marquages des voies éclairés avec du LED pourraient être détectés plus tôt par les usagers. Et de mentionner le fait que plusieurs autres communes auraient déjà marqué un vif intérêt pour cette nouvelle solution.

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Jusqu’à ce qu’il atteigne le sommet de l’Everest, Sir Edmond Hillary n’eut pas de répit. Tenzing Norgay non plus. (Himalaya, 1953)

Jusqu’à ce que nous comprenions tous la vraie valeur des relations humaines … Où est passé le sens de l’écoute, fondement de toute relation ? Quelque part, en route, il a disparu du radar. Le monde a perdu le sens du dialogue. Mais nous avons deux oreilles et une bouche. Pour quoi faire ? Pour écouter davantage. Et pour moins parler. Chez UBS, nous écoutons plus que jamais. Nous écoutons les paroles. Mais aussi les silences. Jusqu’à ce que nous vous entendions vraiment …

Nous n’aurons pas de répit

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La citation de noms et/ou les références faites à des tierces parties dans cette publicité ont été dûment autorisées © UBS 2010. Tous droits réservés.

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84 Actualité

«Il n’y a pas de secret, Internet doit devenir le deuxième pilier de notre économie» Claude Demuth (LU-CIX)

Internet

LU-CIX déploie ses ailes Pour son premier anniversaire, le nœud d’échange Internet commercial du Luxembourg,  annonce de nouvelles ambitions européennes. La France et l’Allemagne sont en point de mire. Michaël Peiffer (texte), Julien Becker (photo)

Poursuivant son ambition de devenir un haut lieu de la société de l’information et de l’économie numérique, le Luxembourg avance à bonne allure. L’arrivée de LU-CIX, en octobre 2009, n’y est pas étrangère. Initié voici un an, ce groupement d’intérêt économique (GIE) réunit déjà 20 membres actifs, dont les plus importants fournisseurs d’accès à Internet du pays et les deux grands broad­ casters que sont BCE (RTL Group) et SES Astra. A tous ceux-là s’ajoutent une dizaine de sponsors. La mission première de LU-CIX est d’œuvrer à la promotion et au développement de l’Internet au Luxembourg. «Il s’agit du maillon manquant de la chaîne, lance Claude Demuth, son CEO. LU-CIX est un nœud d’échange Internet, que l’on peut compa­ rer à un carrefour. Nous avions les data centres pour y placer le contenu, nous avions les autoroutes qui permettent un transfert rapide des données. Mais, jusqu’à l’an dernier, il nous manquait ce nœud d’échange qui permet aux opérateurs mem­ bres d’offrir un service plus rapide, plus stable à leurs utilisateurs, de réduire les coûts et d’optimiser la qualité.» L’objectif de ce nœud d’échange est de faire en sorte que le trafic Internet prenne le chemin le plus court possible entre le fournisseur d’accès (ou de contenu) et l’utilisateur final. «Notre action

a d’emblée été encouragée par le gouvernement et la plupart des acteurs concernés, publics ou privés. Notre association est neutre et ouverte à tous. Elle réunit des opérateurs concurrents, de toutes tailles, qui ont le mérite de travailler ensemble pour le bien de tous.» Techniquement, LU-CIX a été rendu possible par l’interconnexion de trois principaux centres de données via un ring de 10 Gigabits, et d’un quatrième plus petit. Aujourd’hui, le trafic généré par les membres du groupement entre eux atteint déjà près de 2 Gigabits par seconde. «A Bruxelles, BNIX existe depuis 15 ans et compte 45 membres. A Dublin, historiquement la première ville où la fibre est arrivée depuis les Etats-Unis, le trafic stagne à 6 Gigabits depuis de nombreux mois. Nous sommes sur la bonne voie», se félicite M. Demuth. Une alternative crédible, au cœur de l’Europe

Pour exister par rapport aux géants que sont Francfort, Londres ou Amsterdam, le Luxembourg se devait de disposer d’un tel nœud d’échange. La volonté des membres du GIE et du gouvernement est maintenant de profiter de cet atout-là pour attirer de nouveaux acteurs multimédias. «A court ou à moyen terme, tous les services multimédias transi­ teront par le réseau: web TV, vidéos et jeux à la demande, Software as a Service (Saas)... On se dirige

vers une augmentation énorme du trafic. La chance du Luxembourg est d’être situé au cœur de l’Europe, là où se trouvent les principaux consommateurs. Les grands acteurs mondiaux peuvent désormais trouver un réel intérêt à s’installer ici et nous sommes prêts à les accueillir», poursuit le CEO. Plutôt que d’attendre que les plus grands opérateurs américains ou asiatiques frappent à la porte, LU-CIX poursuit son développement et augmente son attractivité. «D’ici à six mois, 90% des opéra­ teurs éligibles au Luxembourg seront membres de notre réseau. La question était donc de savoir com­ ment continuer à grandir, explique Claude Demuth. On a trouvé une idée unique en Europe qui consiste à créer des partenariats avec d’autres nœuds.» LU-CIX a dès lors conclu un accord avec ECIX (deuxième plus grand nœud d’échange allemand, classé parmi le top 25 mondial) et France-IX, nouvel acteur qui a pour mission de consolider et d’élever Paris au rang de place reconnue du peer­ ing international. «En venant chez nous, un acteur ICT touchera immédiatement trois pays, résume encore M. Demuth, qui nourrit de grandes ambitions pour l’avenir. Il n’y a pas de secret, Internet doit devenir le deuxième pilier de notre économie. Pour notre deuxième anniversaire, nous voulons dépasser Dublin et approcher les 10 Gigabits de don­ nées échangées par seconde.» Rendez-vous est pris pour fin 2011...

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lyse . aperJam ana p , is o m e u q ce financière la Cha p la e d n o ti iversif ica les axes de d Brésil Ce mois-ci: le

Brésil

Resserrer les liens La place financière part à la conquête d’un marché au fort potentiel à court et moyen termes. L’industrie  des fonds se sent particulièrement concernée. Réciproquement, le Luxembourg pourrait bénéficier de l’activité des intermédiaires financiers brésiliens. Pierre Sorlut (texte), Julien Becker (photos)

Le Nouveau Monde n’a certainement jamais autant mérité cette appellation qu’aujourd’hui pour les acteurs économiques luxembourgeois. Les néo-conquistadores, précédés par le ministre Frieden, ont attaqué le marché sud-américain lors d’une «mission de développement de la place financière» au Chili, en Argentine, en Uruguay et au Brésil. Mais c’est l’ancienne colonie portugaise qui suscite le plus d’intérêt. Des pays BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine), il constitue celui qui porte le plus de garanties à court terme. Le gouvernement l’a bien compris, en dépêchant son principal émissaire financier. L’intéressé s’y est renseigné sur les perspectives économiques entre les deux pays, notamment eu égard à la future direction du pays par Dilma Rousseff. Une ambassade luxembourgeoise devrait d’ailleurs prochainement voir le jour. La continuité semble promise pour des relations économiques déjà fructueuses. Dès 1979, la signature d’un traité de non-double imposition a servi de base aux relations financières bilaté­ rales. Elles n’ont cessé de se développer et, selon le Brazil market entry guide de Luxembourg for business, les investissements directs à l’étranger entrants en 2008 s’élevaient à 30 milliards d’euros, les investissements luxembourgeois (14%) se plaçant derrière les américains à 16%. Cargolux,

ArcelorMittal, Paul Wurth ou encore CEBI participent largement à ce pourcentage. Les liens sont donc tissés. Le secteur bancaire peut en tirer parti, d’autant que la Place saurait mettre à disposition des contreparties lusophones. L’intérêt des professionnels de la finance pour ce pays tient d’abord à des conjectures économiques (voir encadré) et à la bancarisation progressive de l’économie brésilienne. Jean Philippe Leroy, directeur général de Banco Bradesco Europa, fait état du développement de la classe moyenne. Elle passe de 38,7% en janvier 2004 à 54,4% en septembre 2010. «Ces personnes vont avoir besoin de financements, de comptes courants, de produits d’épargne.» Le marché s’annonce juteux. Le nombre croissant de gens fortunés attise également les convoitises des professionnels de la gestion de fortune. Le Brésil produit «6.000 nouveaux millionnaires par mois». De plus, le secteur bancaire brésilien a prouvé sa capacité à subir les chocs. Peu chahuté par la crise, il suscite l’admiration à peine exagérée de M. Leroy: «Il se trouve dans une situation fantastique.» En sus de ces perspectives enthousiasmantes, les liens historiques entre les deux pays constituent un terreau fertile pour la poursuite de relations d’affaires. Des pays BRIC, seul le Brésil évolue dans un environnement de morale judéochrétienne. Rafik Fischer, general manager des services à la clientèle institutionnelle et profes-

sionnelle de KBL European Private Bankers, avoue «plus de facilités à faire du business avec le Brésil qu’avec la Chine». Le représentant de Bradesco, né en France et éduqué au Brésil, confirme également cette facilitation des rapports humains. «Quand on parle du Brésil, on vous sourit. Il s’agit d’un pays sympathique à tout le monde.» Le Brésil, pas si facile

Pour Jean-Philippe Leroy, la venue de l’agence gouvernementale Luxembourg For Finance au Brésil était une évidence. «C’est le moment où jamais.» Mais il y a un hic! L’industrie brésilienne des fonds occupe la 5e place du marché mondial, pour des raisons historiques liées à l’inflation galopante de la monnaie brésilienne à la fin des années 1980. Pour faire face à cette hyperinflation, «le gouvernement avait mis en place des fonds d’investissement pour que les gens y placent leur salaire et qu’il garde sa valeur sur le mois», indique M. Fischer, qui est également président du comité d’administration du European Fund Administration. Du coup les autorités protègent leur marché. «Elles sont assez réticentes à autoriser la vente de fonds luxembourgeois aux investisseurs brésiliens.» Seuls les fonds de fonds, où une partie du fonds brésilien est investi dans un OPC luxembourgeois, ou quelques feeder funds investissant 100% dans «du luxembourgeois» ont droit de cité.

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Fiche pays selon nos interlocuteurs

Il a tout pour plaire Rafik Fischer: «8e puissance économique mondiale en termes de PIB, 9e en pouvoir d’achat global, un marché de 200 millions d’habitants offrant énormément d’opportunités, l’IDH (Indicateur de développement humain, ndlr.) 57e mondial.» Jean-Philippe Leroy: «Croissance du PIB de 7% (3e taux mondial), et une estimation autour de 4 ou 5% de croissance soutenable pour les dix prochaines années.» Edinardo Figueiredo: «Pérennité de l’économie pour ces six prochaines années avec l’organisation de la Coupe du monde de football en 2014 et des Jeux Olympiques en 2016.»

Rafik Fischer (EFA)

Jean-Philippe Leroy (Banco Bradesco Europa)

Le président d’EFA souhaiterait en fait, par-dessus tout, utiliser des OPC luxembourgeois sur le marché brésilien, «mais la régulation ne permet pas qu’un fonds étranger élise domicile au Brésil», précise Edinardo Figueiredo, CEO de Banco Itaú Luxembourg. Le gouvernement, par le truchement de la Comissão de Valores Mobiliários (CVM), équivalent de la CSSF, souhaite garder la main sur l’administration centrale des OPC distribués au Brésil. Pour Rafik Fischer, il pourrait s’agir d’une «question évolutive», dépendant des aptitudes en négociation des autorités luxembourgeoises. Mais la marge de manœuvre est étroite. Certes, un protocole d’accord a été signé, mais il favoriserait seulement la coopération entre les superviseurs des deux pays, notamment en termes d’échanges d’information. Ce qui ne semble pas contenter M. Fischer. «Nous aimerions qu’ils ouvrent les fonds de pension. Ce sont des investisseurs institutionnels qui savent ce qu’ils font. Ils investiraient dans des OPC luxembourgeois et ce serait un premier succès pour le Luxembourg.» Mais les Brésiliens n’ont accès aux instruments financiers internationaux que depuis 2008 et sous certaines conditions limitatives – via le fonds de fonds notamment – mentionnées dans les circulaires 450 et 456 de la CVM. De toute façon, Rafik Fischer est bien conscient qu’il «est très dur pour un OPC non brésilien de surperformer un OPC brésilien. Le revenu d’intérêt

net au Brésil reste largement supérieur à ce que nous pouvons aujourd’hui avoir, avec une obligation étatique européenne sans risque.» L’offensive brésilienne

Reste donc la stratégie de repli consistant à convaincre les acteurs brésiliens, qui évidemment connaissent le mieux leur marché national, de créer des fonds estampillés «Brasil», mais de droit luxembourgeois, pour vendre de l’exposition au Brésil sur le plan international. Bradesco vient à ce titre de créer deux fonds Sicav «flavour Brazil», selon l’expression de JeanPhilippe Leroy, l’un en equities, l’autre en fixed income, et les distribue dans treize pays grâce à sa licence acquise auprès de la CSSF. Ils pourront de la sorte profiter de l’expérience des gestionnaires d’actifs locaux. Banco Itaú s’engage sur la même voie et proposera dès 2012 un service d’administration de fonds et de gestion d’actifs. D’autres fonds européens investissent également au Brésil, comme un compartiment d’OPC de Nordea, mais ils ne bénéficient pas d’une étiquette brésilienne. Les banques brésiliennes font donc preuve d’activité au Grand-Duché, notamment Bradesco Luxembourg qui, devenue Bradesco Europa, souhaite faire de sa filiale locale son hub européen en banque privée et finance corporate. Son directeur général, arrivé en février du département Corpo-

rate de la maison mère et doté de talents commerciaux, vante «les produits et structures offerts par le Luxembourg» et les fait connaître à qui le veut. Deux jours après avoir dévoilé sa stratégie de développement, lors d’une soirée le 8 novembre ayant réuni le gratin économique luxembourgeois, il confie avoir déjà eu quelques touches auprès de sociétés. Nul doute que la filiale locale peut faire office d’intermédiaire entre les acteurs économiques locaux et «son million de sociétés clientes». Ce qui pourrait donner des idées à ses consœurs. M. Leroy le confirme, «il existe une forte probabilité de voir arriver d’autres banques». Mais ces heureuses perspectives ne doivent pas occulter les réels déficits d’une économie brésilienne en proie aux inerties administratives et à une insécurité fiscale. Selon la Banque mondiale, il faudrait 3 à 4 fois plus de temps au Brésil, que dans un autre pays des BRIC, pour créer une société et 13 fois plus de temps pour venir à bout du paiement de l’impôt. Les uns ont donc certainement à apprendre des autres. Ceci peut aussi inciter à «investir sur la Place», témoigne M. Leroy. De même, si M. Fischer ne se fait «pas trop de soucis» pour la stabilité économique du Brésil, l’automaticité de l’investissement sur place fait craindre le risque de bulle. Le gouvernement limite d’ailleurs l’entrée de capitaux pour éviter la surchauffe.

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p (3) u t r a t s e un g ros plan e s o séri p o r p m Ja

, paper a peut-être r e s i u q e is o Chaque mois e urg ois-ci: Xintec t-up luxembo r m e ta s C . e n in u a r m u e s de d e l’économie d n o r u e fl n u

Xintec

Dans la cour des grands Start-up spécialisée dans le contrôle des fraudes et la gestion des revenus pour les opérateurs de téléphonie mobile, Xintec évolue dans une niche IT au fort potentiel. A tel point que son CEO doit repousser les venture capitalists. Pierre Sorlut (texte), Olivier Minaire (photo)

Lorsqu’il parle des responsabilités inhérentes à sa position, Sean Killeen affirme qu’«un entrepreneur ne dort jamais sur ses deux oreilles». En revanche, quand il évoque son business, «il n’y a pas de raison de s’inquiéter». Le fondateur de Xintec oscille en permanence entre une prudence de raison et un optimisme spontané. Car sa société marche fort, mais la réussite ne va pas de soi. Le développement international de l’entreprise, aujourd’hui basée à Munsbach, est évocateur. Xintec vient de signer un contrat avec un opérateur téléphonique néo-zélandais et travaille depuis 2008 avec Vodafone. Sean Killeen ne manque d’ailleurs pas de rappeler son statut de «fournisseur accrédité» auprès du groupe anglais. Car Xintec doit en grande partie sa croissance au partenariat solide entretenu avec l’opérateur de téléphonie mobile. C’est en fait une spécificité du business model. «Chaque produit est développé avec un opérateur, selon la logique du safety first», et ce depuis 2008, date à laquelle la société vendait son premier système de gestion des fraudes en SaaS (Software as a Service) baptisé FMSlite. Par ce procédé, Xintec analyse les données d’appel en quasi-temps réel pour débusquer les potentielles fraudes et les signaler à l’opérateur. La société estime que 45 milliards de dollars échappent annuellement aux opérateurs par les fraudes «tous secteurs confondus». Sean Killeen parle d’entreprises qui choisissent délibérément de router

leur trafic sur de mauvaises lignes et de «crime organisé pour voler du temps d’appel»: «Il nous faut une bonne connaissance de l’infrastructure réseau et du comportement d’un fraudeur.» La nouvelle version du produit, FMSevolution, est en cours d’exploitation par cloud computing avec un client néo-zélandais. Les données sont envoyées puis traitées sur un serveur sécurisé de la société Lab (professionnel du secteur financier) qui, accessoirement et temporairement, loge Xintec. Accroître le revenu de 5%

Le second produit phare, RAlite, est en phase de commercialisation avec un opérateur maltais. Surfant sur la tendance du Revenue Assurance, Xintec propose d’examiner l’environnement opérationnel et d’identifier les fuites de données qui causeraient une perte de revenu au client. Sean Killeen cite en exemple les appels générés et non enregistrés par le réseau et qui représenteraient «plus ou moins 5% du revenu de l’opérateur. Nous balisons chaque transaction de points de contrôle et évaluons les processus». Le taux d’erreur est d’autant plus élevé en roaming international, car il fait intervenir trois niveaux de prestataires: les opérateurs de roaming partenaires, le data clearing house et l’opérateur de l’abonné. Xintec souhaite donc profiter de sa petite taille pour s’immiscer dans des espaces d’opportunité réduits et profiter d’«un marché au potentiel important». L’entrepreneur a bien conscience de la superficie financière de son entreprise, qui le contraint à

limiter la taille de ses projets, mais il fait preuve d’un optimisme prononcé: «Malgré notre taille modeste, nous signons des contrats avec de relativement gros opérateurs. Nous pouvons réussir dans la cour des grands.» L’entreprise emploie à l’heure actuelle 15 personnes localisées entre l’Europe et l’Asie. La gestion des affaires est effectuée au Luxembourg, les consultants travaillent depuis l’Irlande et l’Angleterre, et sept personnes développent les logiciels en Chine. «Le Luxembourg constitue notre pôle de compétences. Seuls les modules à développer partent en Asie.» Le portefeuille clients se décline également à l’international, sur tous les continents sauf l’Amérique. La société compterait néanmoins un prospect luxembourgeois. «Bientôt» tempère le CEO. Le management vise pour l’instant les opérateurs de petite et moyenne tailles, c’est-à-dire ceux disposant de moins de 4 millions de clients. Sean Killeen affiche ses ambitions: «Nous voulons doubler notre chiffre d’affaires tous les ans et détenir 50% de parts de marché sur ce segment. Nous vendons des produits stables et plusieurs sociétés peuvent potentiellement signer en même temps.» Une campagne marketing attend dans les cartons. Elle passera notamment par les réseaux sociaux en ligne, mais elle ne symbolisera que la face immergée de l’iceberg. La croissance de Xintec passera surtout par des recrutements pour «développer des produits qui sont certes légers, mais qui demandent de la maind’œuvre nécessaire à leur implémentation, à les

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«On pensait qu’au Luxembourg ce serait plus facile» Sean Killeen (Xintec)

Itinérant dans l’itinérance

Un CEO avisé D’origine irlandaise, mais formé entre Luxembourg et Bruxelles où il a étudié les sciences politiques, Sean Killeen a su, avec Xintec, utiliser le produit de son expérience internationale. Après onze années passées dans l’échange de données, chez Mach Luxembourg, puis dans la téléphonie mobile, chez Meteor Mobile Communica­ tions en Irlande, M. Killeen rejoint EDS Allemagne en 2001, où il occupe une fonc­ tion de consultant et travaille plus particuliè­ rement dans le lancement de projets. Fort de cette connaissance du marché, il crée en septembre 2007 sa propre entreprise.

adapter aux besoins du marché et à les customiser en fonction de l’opérateur». En effet, chaque contrat signé exigera une augmentation des ressources humaines, pour atteindre, selon les plans, une trentaine d’employés en 2013. Une détermination à toute épreuve

L’entrepreneur envisage également de créer de nouveaux produits en tirant parti du cadre légal luxembourgeois sur la propriété intellectuelle et la loi sur la recherche et le développement. «Nous pouvons bénéficier d’aides intéressantes. Tout cela relève donc du possible», confie l’entrepreneur. Mais cette ambition n’a pas toujours été la règle. Loin s’en faut. Si l’idée a plu tout de suite aux tuteurs entrepreneurs de 1,2,3 Go ou de Luxinnovation, le financement a posé plus de problèmes. Après de multiples allers et retours entre le ministère de l’Economie, l’Espace entreprises, les banques et la Société Nationale de Crédit et d’Investissement, Sean Killeen a enfin pu trouver un financement auprès de cette dernière, en complément des fonds personnels investis. Ainsi en septembre 2007, la société naît, mais «n’a toujours pas de produit à vendre». L’entreprise se «fait un nom» avec Vodafone en 2008. Certaines difficultés perdurent encore. «Xintec manque d’effectifs» et, comme beaucoup de chefs d’entreprise, Sean Killeen regrette le manque de main-d’œuvre locale adéquatement qualifiée: «Il

faut trouver des talents mais l’offre de travail reste inadaptée aux besoins.» La conjoncture handicape également la bonne marche de la société. Bien qu’opérant dans un secteur de gestion des coûts, les directions des sociétés prospectées ne ressentent pas toujours le besoin de dépenser tout de suite pour économiser à terme: «Nous avons senti

que le processus de prise de décision de nos clients était plus long.» Cela n’empêche pas les concurrents et les venture capitalists de faire les yeux doux au CEO de Xintec qui, ne sentant pas sa société prête pour de tels engagements, résiste à leurs avances. Mais pour combien de temps?

My SWOT FORCES

Faiblesses

Opportunités

Menaces

capacité à travailler pour de gros clients

financement limité

revenue assurance dans eau, gaz, électricité...

nouveaux concurrents

positionnement de niche réussi

poids limité dans négociations

alliances stratégiques potentielles

nouvelle menace informatique

aspect innovation

manque de canaux de distribution

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economist club Association sans but lucratif, l’Economist Club Luxembourg se veut un forum d’échanges, un espace de débat entre économistes. Il est également appelé à prendre position et à faire connaître l’avis de ses membres sur des thèmes économiques d’actualité, en suscitant la discussion, tout en maintenant une certaine rigueur dans la démarche proposée.

Par Daniel Lanners, membre de l’Economist Club Luxembourg

Le tram à Luxembourg Le Luxembourg, pays des merveilles, pays des riches, pays des bouchons. Chacun de nous passe plus ou moins régulièrement du temps dans les embouteillages. La ville de Luxembourg est un centre d’encombrements monstres. La solution miracle: un tram passant par le centre-ville. Enfin, vous pourrez réaliser votre rêve de toujours et prendre le tram pour aller de la gare au Kirchberg et vice versa. Bon, si vous voulez aller de Cents, de Trêves, de Mamer ou d’Arlon au Kirch­berg, cela ne vous avancera guère, mais enfin il faut que ça bouge. Je dois avouer que j’ai demandé un peu au hasard à des membres de ma famille, des amis au travail et au foot s’ils empruntaient un trajet sur lequel le tram pourrait leur être utile. Mon échantillon n’était nullement représentatif, donc le résultat ne l’est nullement: aucune utilité. Comme il ne faut pas se fier aux apparences, je me suis dit que les décideurs, eux, devaient avoir des résultats bien plus convaincants et, en bon économiste, je me suis mis à chercher.

L’Etat du Grand-Duché de Luxembourg et la Ville de Luxembourg se sont lancés dans la planification de la construction d’une ligne de tramway sur le territoire de la ville. Les objectifs projetés sont multiples et pleins de bon sens: améliorer la quote-part des transports en commun, réduire les gaz à effet de serre et développer l’espace urbain en vue d’un aménagement du territoire durable, équilibré et non concurrentiel (IVL). A priori, il paraît louable qu’un Etat (avec l’aide de la Ville de Luxembourg) investisse dans des infrastructures de transport public. Mais, en tant qu’économiste, se pose bien évidemment la question de la «rentabilité» d’un tel investissement qui ne se limite, bien évidemment, pas à un simple calcul financier, mais à la réalisation d’une multitude de facteurs économiques, sociaux, environnementaux et autres à définir. Dès que l’on s’intéresse au projet tramway Luxembourg du point de vue de l’économiste, et que l’on analyse les sources disponibles au public (ministères, Ville et GIE Luxtram), on se rend bien vite compte d’une absence totale d’étude économique du projet. Alors qu’il existe une multitude d’instruments analytiques en économie pour l’évaluation de tels projets, il semble qu’il n’y ait tout simplement pas de chiffres qui per-

mettent une analyse quelque peu fondée de celui-ci. Soit ces chiffres n’existent pas, soit ils existent et sont classés «top secret», soit je ne les ai pas trouvés. Un oubli ou une volonté des responsables? Malheureusement, le projet Luxtram n’est pas le premier de cette envergure au Grand-Duché pour lequel les études économiques font défaut. On connaît la suite: budgets dépassés, rallonges budgétaires importantes et multiples, enquêtes des commissions parlementaires. Et dire que cela n'était pas censé se reproduire! Les causes de cette approche non économiste sont diffuses et mériteraient un peu plus de recherche. Faute de chiffres solides, il est impossible de se forger une opinion basée sur une analyse économique du projet Luxtram. Contrairement à nos amis juristes qui plaident in dubio pro reo (au bénéfice du doute, ndlr.), en tant qu’économiste, je dois dire que pour les raisons évoquées, je ne peux pas me prononcer sur le bien-fondé de ce projet. Impossible de dire si l’argent public – et la charge fiscale pour financer ces travaux sera lourde – sera investi dans un projet rentable pour la société. Qu’en est-il de la préparation de la réalisation concrète de ce projet? Alors que juristes, architec-

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Source: Ministère des Travaux publics

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Comme dans la plupart des cas, les effets du chantier se traduiront par des baisses importantes du chiffre d’affaires. Il est clair qu’il y va de la survie pure et simple de bon nombre d’acteurs économiques.

tes et ingénieurs semblent avoir été consultés, les aspects économiques et sociaux ne semblent guère intéresser. Cette approche est tout à fait incompréhensible, il suffit d’ailleurs d’aller voir (et lire) chez nos voisins français (par exemple à Brest ou à Angers) pour se rendre compte des énormes problèmes qu’un tel chantier pose au tissu socioéconomique d’une ville voire d’une région (dans notre cas, région et pays sont synonymes). A côté du chantier tramway qui, à lui seul, sera impressionnant en taille et en durée, il faut en plus prévoir la mise en place de chantiers de renouvellement des infrastructures en eau, gaz, eaux usées, électricité, téléphone des rues directement touchées ainsi que des rues avoisinantes. Le tracé actuellement connu du Luxtram passe par des rues à vocations commerciale et économique. L’expérience montre que les effets d’un tel chantier ne se limitent pas aux entreprises directement limitrophes, mais qu'ils se font sentir à des centaines de mètres des deux côtés du chantier. Corps de métier, commerces de détail et de gros, banques, assurances, restaurants, services sociaux… toutes les activités économiques sont touchées de façon sensible, la gravité variant selon certains facteurs: un boulanger qui, pen-

dant deux ans, aura le plaisir d’accueillir un chantier juste devant sa porte d’entrée sera autrement touché qu’un médecin-dentiste à 100 mètres du chantier. En regardant le tracé, on peut facilement avancer un chiffre de plus de 10.000 emplois touchés de façon directe. Comme dans la plupart des cas, les effets du chantier se traduiront par des baisses importantes du chiffre d’affaires. Il est clair qu’il y va de la survie pure et simple de bon nombre d’acteurs économiques. Seront surtout touchés les petites entreprises, les commerces avec un seul point de vente, les restaurants de famille. Les conséquences seront concrètes, mais différeront d’un cas à l’autre. Une grande enseigne avec plusieurs centaines de magasins aura beaucoup moins de mal qu’un magasin familial. Malheureusement pour les concernés, dans le cas de la ville de Luxembourg, il faut se rendre compte que la réalisation d’autres projets, et non des moindres, comme la place de l’Etoile, le Centre Hamilius, le Ban de Gasperich, le parking Knuedler, le quartier de la gare, le Kirchberg (Luxexpo, gare périphérique, aménagement de l’entrée du quartier) et le pont Adolphe sont prévus durant la même période. Il ne faut pas être prophète pour prévoir quelques problèmes.

Ajoutons à cela une fâcheuse tendance au retard lors de grands projets de construction (aérogare, Philharmonie, université à Esch/Belval, infrastructure ferroviaire, centre de rétention...) et il y a de quoi avoir peur pour ces activités économiques. Nos voisins français ne se contentent pas d’évaluer les risques liés à la réalisation d’un tel projet, mais ils proposent et réalisent des actions pro­ actives. Ils prévoient, entre autre, la mise en place d’un observatoire socioéconomique du tramway, des actions d’accompagnement, d’information, de communication et d’une commission d’indemnisation des préjudices commerciaux liés au chantier. Une analyse préliminaire du tissu économique, inexistante pour le moment, est pourtant élémentaire. Cette étude de marché, qui certes prend du temps, doit être réalisée en coopération étroite avec les concernés, une communication ouverte étant de mise. En plus des dommages causés par les travaux, il faudra bien évidemment prendre en compte les éventuels effets positifs après la réalisation du tramway. Sur la base de cette analyse, des mesures d’accompagnement destinées aux entreprises touchées sont à prévoir. De nouveau, tous les concernés doivent participer à l’élaboration de telles mesures. Des budgets plus au moins importants doivent être mis à disposition. La sensibilisation, l’information, l’accompagnement, l’aide à la mise en place d’horaires réduits, le marketing et l’indemnisation ne sont pas disponibles à coûts zéro. Qui va décider quoi, est-il possible d’introduire des recours, dans quels délais les décisions seront-elles prises? Autant de questions à poser et à résoudre avant le début des travaux. Il faut avoir conscience que sans ces mesures d’accompagnement, les coûts au niveau emploi et fermeture d’entreprises seront beaucoup plus importants pour notre société.

Chaque mois, retrouvez dans nos colonnes, «Le Billet de l’Economist Club», sous la plume d’un des membres de l’Economist Club. www.ecl.lu

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ses

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s n a 5 2 s Le l e r t e C e d

érative, iété coop nvergure c o s » e it t ne «pe teur d’e t passé d’u e à Six Group, ac res. s e s e u iq associé lectron financiè s ansferts é e entité désormais des technologies s développement r t e d e r t n e n t e s e u c s s à n e , le a e , u iq lac cle té d s électron art de siè es de la P r la socié En un qu oignée de banqu ine des paiement nouveau et guide une p doma souffle . créée par mondiale dans le jecter un plus stratégiques in u s a l e s le c Fand Jean-Mar A sa tête,

Jean-Michel Gaudron (interview), Andrés Lejona (photos)

Jean-Marc Fandel, le président du comité de direction de Cetrel, dirige la manœuvre depuis bientôt huit ans. Arrivé en droite ligne du secteur aérien, il a découvert au fil du temps les métiers liés aux technologies financières et a su s’adapter à un nouvel environnement. Sous sa coupe, l’ancienne société coopérative a continué à grandir et s’appuie, désormais, sur l’expertise d’un groupe international pour asseoir ses compétences. Monsieur Fandel, vous avez rejoint Cetrel en tant que membre du comité de direction en 2002, avant d’en devenir le directeur général début 2003. Le fait que vous ayez pris la tête de cette société sans aucune expérience dans ce métier spécifique a-t-il constitué un atout ou un handicap? «Il est vrai qu’il a fallu que j’ap-

prenne les métiers de Cetrel, tout en tenant compte de l’ensemble des questions qui se posaient autour de son avenir. Mais je n’étais évidemment pas seul dans cette démarche. Un des premiers chantiers a été de structurer clairement les domaines d’activité de la société. Cela s’est traduit par la création de lignes de métier spécifiques avec des issuing, acquiring et shared services. Auparavant, la société était organisée de manière fonctionnelle et un service client s’occupait de tous les produits pour l’ensemble des clients, alors que les problématiques devenaient de plus en plus pointues. Quelle a été la première action que vous avez alors menée dans le cadre de vos nouvelles fonctions? «J’ai tenu en premier lieu à initier le dialogue stratégique avec les coopérateurs. A sonder l’intérêt qu’ils portent pour les presta-

tions de Cetrel et à mieux cerner leurs besoins à la fois en tant que clients et propriétaires de la société… De là s’est engagée assez rapidement une discussion sur le bien-fondé d’une stratégie de croissance, en dehors du cercle des coopérateurs. Parce que plus nous forcions cet objectif commercial, plus nous devions nous adresser à des clients en dehors de ce cercle. Or, l’essence même d’une co­opérative est de travailler pour ses membres. C’était donc l’objet social qu’il fallait remettre en cause. Sur ce point-là, les coopérateurs ont joué le jeu et nous ont donné la chance d’apporter les preuves montrant que nous étions commercialement viables. Au fil du temps, il devenait également clair que nos coopérateurs et les banques n’étaient pas des investisseurs industriels au niveau des activités de paiement. C’est un métier, une industrie qui était en train de naître au début des années 2000. }  94

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Jean-Marc

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p u o c u a «J’ai be is appr » s a t e sur l

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«Je regarde les choses davantage du côté entrepreneurial qu’administratif» Jean-Marc Fandel (Cetrel)

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{ Cetrel fonctionnait-il alors un peu en roue libre,

sans besoin précis de se poser tant de questions existentielles? «En quelque sorte, mais ce n’est pas pour autant que nous ne nous posions pas ce genre de questions. Il y avait en permanence des discussions dont le but était de fixer la stratégie de la société. Nous n’étions donc pas au-devant d’interrogations nouvelles, mais le changement de l’environnement général a fait que ces questions ont pris de plus en plus d’importance. D’un signal faible, on passait à un signal de plus en plus fort. Le fait de nommer un jeune dirigeant comme vous l’étiez (38 ans, ndlr.) constituait-il également un signal fort? «Ma nomination s’est faite dans la suite logique du départ en retraite de Joseph Simmet. Je me souviens qu’à l’époque, le leitmotiv était que le prix des prestations de Cetrel devait absolument diminuer. Je venais du monde aérien où l’on est habitué, si on veut avoir du succès, à devoir compter les euros ou les francs suisses par deux fois. C’était certainement une des compétences que je pouvais amener. Et puis aussi le fait que, tout comme l’industrie aérienne qui était passée par la voie de la libéralisation, de la dérégulation et de la concurrence forte, le secteur des paiements en était au début de cette évolution… Qui dit nouveau directeur général dit aussi nouveau style de management. Que pensezvous avoir apporté en la matière? «Je pense que de par mon élan naturel, j’ai une plus grande propension à regarder les choses davantage du côté entrepreneurial qu’administratif. Mon travail consiste d’abord à établir une direction, c’est-àdire une vision et des stratégies au niveau de l’entreprise. Cela ne se fait évidemment pas en huis clos. Cela se fait avec les propriétaires, l’équipe de direction, mais aussi les clients et les fournisseurs. C’est avant tout un travail de projeter la société dans le futur. C’est répondre à un tas de questions du type: ‘Pourquoi sommes-nous là?’ ‘Quelle est la raison d’être de la société?’ Qui dit stratégie implique des choses que l’on garde et des choses que l’on doit changer. Dans votre cas, avez-vous surtout gardé les choses ou bien avez-vous dû en changer beaucoup? «Il y avait surtout des choses à ajouter. Nous avions une base de coûts et il nous fallait faire plus avec ce que nous avions, d’autant plus que nous possédions, en 2003, des technologies

qui étaient bonnes, avec des équipes très compétentes et qui maîtrisaient l’ensemble de ces processus. Cetrel était alors connue, et l’est toujours, comme une entreprise robuste. Y a-t-il eu un choc des cultures entre les pratiques d’une société coopérative déjà bien établie et cette vision plus entrepreneuriale que vous apportiez? «Le terme est peut-être un peu fort, mais j’ai en effet apporté certaines choses différentes. Par exemple, je regardais sans doute beaucoup plus les chiffres dans les développements qui se faisaient déjà dans certains services. Je demandais à avoir des business plans et ça, certainement, c’était très nouveau. Ensuite, un des éléments qui, par la suite, ont amené pas mal de changements, c’était le fait de

redéfinir les rôles et les responsabilités, et ainsi de mettre en place des structures permettant de travailler en mode délégation. A commencer par vous-même? Etes-vous du genre à beaucoup déléguer ou bien préférezvous avoir un œil sur tout? «Ça dépend clairement des situations. En présence d’un colla­borateur qui est motivé et qui a les compétences, à partir du moment où nous nous sommes mis d’accord sur les objectifs, je le laisse travailler, puisqu’il a tout ce dont il a besoin. Lorsque la direction dans laquelle on veut aller est claire et que la personne est motivée et dispose des ressources nécessaires, je suis d’avis qu’il ne faut pas intervenir dans son action, ce qui ne signifie pas non plus qu’il y a une absence de contrôle.

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CV

La Suisse, ça le connaît…

En revanche, si nous sommes dans une situation où la personne ne sait pas, il faut évidemment l’aider, la coacher. Comme ce fut le cas pour vous à votre arrivée? «Pas forcément. Je dois reconnaître que j’ai surtout beaucoup appris sur le tas. Mais cela illustre surtout une des difficultés majeures de cette industrie: il y a un besoin de savoir spécifique et d’experts, alors qu’il n’y a nulle part de formation qui y prépare. Il n’y a pas de diplôme en la matière. Les technologies financières sont enseignées à un niveau générique à travers l’informatique. Lorsqu’on parle de marchés financiers et des structures des marchés financiers, on en parle de manière fonctionnelle, mais il n’existe pas de formation qui allie le côté fonctionnel et le côté informatique…

A quoi cela est-il dû? «C’est tout simplement le fait que nous sommes en présence d’une industrie qui est en train de naître et il n’y a pas encore de corps de connaissance qui soit éprouvé, à l’intersection des technologies informatiques et des métiers financiers de processing. Il y a une très grande pratique du métier, mais sans cette formalisation… Il faut aussi savoir qu’à l’origine, le processing, qui est le métier premier de Cetrel, se limitait à des processus interbancaires auxquels les banques ont adhéré pendant des années. Les sociétés actives en tant que processeurs ont capté l’ensemble du savoir-faire. Aujourd’hui, on voit que ces processeurs interbancaires ne sont plus vraiment exclusivement interbancaires, mais sont de plus en plus commerciaux, avec une très forte concurrence inter- }  96

L’alliance conclue entre Six Group et Cetrel constitue un petit clin d’œil pour Jean-Marc Fandel. Un peu comme une boucle qui se boucle. Car c’est à HEC Lausanne que le président du comité de direction de Cetrel est devenu, en 1993, docteur en sciences économiques. Agé aujourd’hui de 46 ans, c’est aussi de l’autre côté des Alpes qu’il a commencé sa carrière professionnelle. D’abord comme adjoint scientifique à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, puis en tant que contrôleur de gestion pour le compte de la com­ pagnie aérienne Swissair à Zurich. Après un intermède d’une année dans des fonctions similaires à Bruxelles, chez Sabena, il retourne à Zurich pour deux années au poste de vice-président, directeur des alliances stratégiques de SAirGroup. C’est en 1998 que cet Eschois de naissance retourne au Luxembourg où il prend la vice-présidence du comité de direction, en charge plus spécifiquement du marketing, de la vente et de l’informatique. En avril 2002, après l’annonce du départ de Christian Heinzmann, alors président du comité de direction de la compagnie nationale, pour prendre la tête de la SNCB en Belgique, Jean-Marc Fandel semble son successeur tout désigné. Mais une petite semaine plus tard, M. Heinzmann annonce finalement son retour, barrant définitivement la route à son second. Le 9 juillet, un communiqué laconique de Luxair annonce finalement le départ de Jean-Marc Fandel, indiquant que la décision a été motivée par «sa volonté de relever un nouveau défi dans un autre secteur d’activité». Le 1er septembre, il intègre le comité de direction de Cetrel avec, déjà, la perspective d’en devenir le numéro un après le départ en retraite de son prédécesseur, Joseph Simmet. J.-M. G.

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{ nationale. Il y a des clients qui ont le choix

aujourd’hui. Il y a 20 ans, ils étaient presque obligés de passer par Cetrel. Désormais, ce n’est absolument plus le cas.

La mise en place de ces lignes de métier a-telle été compliquée? «Dans ce domaine, il n’y a malheureusement pas de baguette magique. C’est un effort de tous les jours de la part du dirigeant d’entreprise, du comité de direction, mais aussi de l’ensemble des personnes de la société. On parle beaucoup aujourd’hui d’alignement, du fait de fédérer les personnes autour des visions et des stratégies communes. C’est absolument essentiel. Ce n’est donc pas le dirigeant ou le comité de direction qui exécute la stratégie. C’est bien l’ensemble des employés de la société qui le fait. Il est donc primordial que les employés aient compris cette stratégie, et donc qu’elle ait été correctement communiquée au préalable. L’économiste Bob Kaplan a dit qu’il fallait communiquer un même message selon sept manières différentes pour avoir une chance qu’il soit vraiment compris. Mais cette communication ne peut pas être uniquement rationnelle et ne se baser que sur l’entendement de la nécessité de la nouvelle stratégie à mettre en place. Les choses se passent aussi au niveau émotionnel. Les employés doivent aussi s’y retrouver. Avez-vous le sentiment que depuis votre arrivée en 2003, Cetrel a connu plus d’évolutions qu’au cours des 17 années précédentes? «Non. Il est évident que les huit dernières années n’auraient pas pu se construire sans les 17 précédentes. Bien sûr, l’environnement a passablement changé et je me rappelle que lorsque je suis arrivé en 2002 (il n’a pris les fonctions de directeur général qu’au 1er janvier 2003, ndlr.), c’était le début de la mise en œuvre de l’agenda de Lisbonne, qui avait fixé entre autres objectifs la création de SEPA (Single Euro Payments Area, l’espace de paiement européen unifié, ndlr.). Il faut savoir que 60% des paiements électroniques par carte en Europe se font à partir d’instruments locaux, le reste étant fait par les opérateurs Visa et Mastercard, qui disposent d’une couverture globale. A l’époque, donc, la question était de savoir comment aller de l’avant au niveau de cette intégration européenne des moyens de paiement électroniques. L’objectif recherché était celui de l’harmonisation et, par conséquent, des possibilités de réaliser des économies d’échelle. Qui dit

800.000 700.000 600.000 500.000 400.000 300.000 200.000 100.000 0

Source: Cetrel

Nombre de cartes au Luxembourg (2003-2010)

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

Visa Débit Mastercard

économies d’échelle dit aussi baisse des prix et donc une acceptation plus grande des moyens de paiement électroniques. Pour une entité comme Cetrel, se posaient alors plusieurs défis, notamment celui des économies d’échelle, puisque la société était restreinte au territoire national de par sa mission première. Elle était aussi limitée par sa taille, avec une croissance restreinte à la croissance du marché luxembourgeois. La question d’une alliance avec un partenaire international se posait donc déjà... «Pas du tout. Les premières questions étaient surtout liées aux coûts, que ce soit vis-à-vis des clients bancaires ou des clients commerçants. Il y a notamment eu un événement catalyseur de cette évolution: la perte de Lips-Net (Luxembourg Interbank Payment System-Net Settlement, le système de compensation interbancaire électronique développé et exploité par Cetrel pour le compte du GIE Sypal, le groupement d’intérêt économique pour la promotion et la gestion des systèmes de paiement luxembourgeois, ndlr.) au profit d’un système européen. Pour nous, ce fut une perte d’activité assez conséquente et il y avait donc un besoin de vraiment se poser des questions fondamentales sur la façon d’aborder le futur. Il n’était pas question pour autant de remettre en cause la vision de la société. Cetrel est une société coopérative qui travaille pour ses membres et qui en même temps réalise que, pour pouvoir continuer à proposer des baisses tarifaires, il faut qu’il y ait une croissance de la société et que dans le même temps, la perte d’activité due à LipsNet soit compensée. De là, nous avons développé deux axes de développement stratégiques: celui de l’internationalisation et celui de la diversification. Il va sans dire que nous sommes aussi passés à travers des exercices de réduction des coûts de fonction-

nement, mais que cela n’était pas suffisant pour assurer la pérennité de la société. Quels ont été les premiers marchés visés? «Nous sommes d’abord allés en Belgique et en Allemagne et à travers le processus de prospection des marchés, de présentation, de démarchage, nous avons pu établir des contacts et signer des contrats. Notre grand défi était de savoir si les services que nous proposions historiquement aux banques luxembourgeoises, nous pouvions aussi les proposer à des banques étrangères ou à de nouveaux émetteurs étrangers. Le premier contrat fut signé en 2004 en Belgique avec Cetelem (groupe BNP Paribas, alors leader au Benelux dans le domaine du crédit à la consommation, ndlr.). A cette époque-là, leur carte de paiement, Aurora, était réservée à des achats très spécifiques et la société souhaitait lui donner plus de visibilité et un plus grand potentiel d’utilisation. Nous leur avons proposé de co-brander leur carte avec Visa et Mastercard et d’en faire un instrument de paiement de tous les jours. Cetelem ne disposait pas des compétences, des outils, de l’informatique ni des processus pour s’engager dans le processing de transaction Visa et Mastercard. Nous les leur avons amenés. L’accord a porté non seulement sur la gestion complète du portefeuille des cartes de Cetelem (environ 400.000 cartes), mais également l’ensemble des autres services relatifs à cette activité: émission des cartes, autorisation, gestion des blocages cartes, détection et traitement de la fraude. Et la France? «Du point de vue monétique, la France est un territoire opaque pour les sociétés non françaises. Cela à cause du contrôle qu’exerce le Groupement des cartes bancaires sur la moné- }  98

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«Même si une idée est juste, il faut encore qu’elle parle et génère l’adhésion de tous» Jean-Marc Fandel (Cetrel)

paperJam Business Club

Conférence Jean-Marc Fandel interviendra lors d’une conférence donnée dans le cadre du paperJam Business Club sur le thème «La gestion stratégique des cartes dans des environnements complexes et dynamiques». Ce sera le mardi 30 novembre à 18h30, dans les locaux de BGL BNP Paribas. Inscription: www.club.paperjam.lu

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{ tique française. Les marchés belge et allemand,

de par leur proximité géographique, sont beaucoup plus accessibles.

Au Luxembourg, Cetrel est un acteur incontournable. La société possède-t-elle encore une marge de progression? «Le marché local est la raison d’être de Cetrel, qui a été créée par la place financière pour la place financière. Cela fait partie de notre héritage et de notre vision de l’avenir. Si nous prenons le pôle monétique, nous avons, c’est vrai, une grande part de marché. Mais le marché ne s’arrête pas, il continue de croître avec l’avènement de plus en plus de nouveaux services: le paiement mobile, les cartes prépayées, les programmes de loyauté... Nous avançons avec nos clients pour leur proposer ces nouveaux services. On dit que Cetrel est monopoliste, mais cela n’est pas vrai. Il existe bien au contraire une concurrence très vive entre les sociétés qui font le même métier que nous, que ce soit dans leur propre pays ou bien à une échelle plus globale. Même ici, au Luxembourg, nous sommes en concurrence avec certaines banques qui traitent elles-mêmes ces opérations. La concurrence n’a pas besoin d’avoir un grand immeuble ou une grande enseigne sur la Place du Luxembourg pour y être active. Où se trouvent donc vos leviers de croissance? «Au niveau de nos activités shared services, plus que jamais nous voulons développer ce marché. Nous avons la chance inouïe d’être situés dans un centre financier. Notre stratégie serait évidemment totalement différente si nous étions localisés à Gelsenkirchen. Là, dans un rayon de 10 km, nous avons à peu près 150 banques et bon nombre d’intermédiaires spécialisés.

Dans ce contexte, les travaux liés aux infrastructures informatiques et aux technologies financières au niveau de la Place sont énormes et notre potentiel de développement sur ce marché va dans ce sens. Car une fois encore, l’informatique développée ou opérée en interne ne fait pas partie de ces compétences clés des banques dans leurs réflexions. Où en est l’implémentation de cette nouvelle plate-forme de processing? «Depuis le 26 juillet, elle est opérationnelle. Nous avons déjà, aujourd’hui, six banques qui y sont actives. Au cours de l’année 2011, les autres banques vont se rajouter les unes après les autres. En 2011, nous allons également procéder au remplacement de tous nos terminaux. Ce sera la partie la plus visible de ces changements. Et puis nous sommes également en train de développer de nouvelles propositions commerciales à destination de tous nos clients commerçants. Votre périmètre de responsabilité a t-il été modifié depuis l’entrée de Six Group dans le capital de Cetrel, début 2009? «La chose la plus importante est que les moyens à disposition sont devenus plus grands. Le plan industriel a permis de lancer la refonte complète de notre plate-forme d’issuer processing et du data center. Cela nous a aussi permis de racheter les fonds de commerce de Visalux et d’Europay. Puis aussi en termes d’architecture industrielle, nous faisons partie de Six Group de manière pleine et entière et nous jouons un rôle essentiel dans la stratégie du groupe dans le domaine des cartes et du paiement. Aujourd’hui, au sein du groupe, nous essayons de nous former non plus comme une collection d’entreprises individuelles, mais avec une vision

commune et une stratégie cohérente et donc avec des processus intégrés qui permettent de profiter des forces de toutes ces pièces. La dimension de cette mission s’est donc ajoutée pour moi… Qu’est-ce qui différencie le Jean-Marc Fandel de 2002 avec celui de 2010? «Huit ans d’expérience en plus, ça laisse des traces! Dans mes fonctions antérieures, j’ai davantage eu un parcours de spécialiste au niveau financier puis une mission dans le domaine de la vente et du marketing. Ce que j’ai retrouvé au niveau de Cetrel, c’est la capacité de devoir faire du multitasking de manière permanente. Ce qui a certainement évolué aussi, c’est tout ce travail avec l’ensemble des stakeholders. Après une carrière de spécialiste, je suis plutôt entré dans une carrière de généraliste. Avec un recentrage au niveau des travaux qui sont à faire: s’occuper de la raison d’être de la société, de la façon de la développer, la faire aller de l’avant, aligner les équipes… Il s’agit surtout de faire en sorte qu’il y ait des processus qui soient en place pour qu’il y ait cette fonction de relais, afin que le changement induit ne le soit pas uniquement au niveau d’un seul individu, mais bel et bien au niveau de l’entreprise. Qu’avez-vous le plus appris durant toutes ces années? «Beaucoup de choses, assurément. Mais je retiens surtout le fait que ce n’est pas parce qu’une idée est rationnellement juste ou séduisante que cela suffit pour qu’elle se rationalise… Je m’en suis d’autant plus rendu compte de par ma position dans la société. Même si une idée est juste par déduction, il faut encore qu’elle parle et génère l’adhésion de tous.»

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La saga Cetrel

Les plombiers de la Place

Retour sur les grandes étapes ayant marqué un quart de siècle d’histoire pour la petite société coopérative luxembourgeoise au rayonnement désormais international, spécialisée dans la gestion de toute la tuyauterie par laquelle transitent les flux financiers.

Jean-Michel Gaudron (texte), Andrés Lejona (photos)

La création de Cetrel, le 3 décembre 1985, répondait à une problématique bien précise. Il s’agissait, pour un certain nombre de banques retail de la Place, de pouvoir effectuer la compensation et la liquidation journalières électroniques des transactions effectuées au moyen de cartes Eurocheque. Outre la fonction de garantie au chèque papier, elles avaient été enrichies de la possibilité de prélever de l’argent dans les distributeurs automatiques, que ce soit au Luxembourg ou à l’étranger. C’est pourquoi un bon nombre de ces banques (BCEE, BGL, BIL, KBL, Crédit européen [devenu ING], Banque de Luxembourg, Caisse Centrale Raiffeisen, Banque UCL [intégrée à BGL], Banco di Napoli, União de Bancos Portugueses, Banque Nationale de Paris, Société Générale Bank & Trust), ainsi que l’Entreprise des P&T, se sont associées dans une structure coopérative, dont l’un des objectifs premiers était, aussi, de permettre à tous les partenaires une réduction conséquente de leurs coûts d’investissement et d’exploitation grâce à la mutualisation des processus. S’il fallut près de deux années pour que soit opérée la toute première transaction (voir ci-dessous), la machine fut rapidement lancée sur un rythme sans cesse croissant, avec quelques étapes clés. L’année 1989, par exemple, marqua le début de la possibilité d’utiliser les cartes Eurocheque électroniquement dans les terminaux de

paiement. Ainsi, les cartes Bancomat-Eurocheque luxembourgeoises devenaient utilisables aussi bien sur le marché domestique qu’à l’international. «On peut dire qu’à partir de ce moment-là, Cetrel est passée à un stade supérieur de développement par rapport à celui de l’esprit d’une start-up qui l’animait jusqu’alors, explique Jean-Paul Bettendorff, membre du comité de direction. En effet, le traitement de cartes internationales exige des compétences ainsi que des infrastructures techniques beaucoup plus pointues qu’en matière de traitement des cartes nationales. C’était, en somme, le premier pas de Cetrel vers l’internationalisation de ses activités.» En 1989, Jean-Paul Bettendorff n’avait pas encore rejoint la société coopérative alors établie à Howald. Mais il n’en était pas loin… Il était à ce moment-là à la tête d’une autre société coopérative, Eurocard Luxembourg, tout juste créée par les mêmes banques que celles parties prenantes dans Cetrel. En 1991, Cetrel se vit définitivement confier la gestion des cartes et des commerces affiliés au système Eurocard/Mastercard. C’est ainsi que M. Bettendorff rejoignit le comité de direction de la société. Une position qu’il occupe toujours à ce jour. Infrastructure «top of the line»

Au fil des ans, donc, la société engendra de plus en plus de transactions et d’opérations en même temps que son champ de responsabilités s’agrandissait. «Tout s’est précipité en 1992, lorsque toutes

les banques de la Place ont obtenu les licences nécessaires afin de pouvoir émettre des cartes Visa sur le marché luxembourgeois à côté des banques Visa traditionnelles qu’étaient le Crédit européen et la Banque UCL, rappelle M. Bettendorff. A partir de ce moment-là, nous avons mis en place tous les moyens techniques nous permettant de traiter toutes les cartes de paiement en circulation au Luxembourg.» En 1998, après dix années pleines d’activité, le montant total des transactions gérées par Cetrel atteignait 921,7 milliards de francs luxembourgeois (22,8 milliards d’euros), dont 820 milliards de francs (plus de 20 milliards d’euros) traités via le système de compensation électronique LipsNet. Au niveau des cartes de paiement, tous modèles confondus, 28,9 millions de transactions ont été traitées pour un volume de 95,2 milliards de francs (2,4 milliards d’euros). Deux ans plus tard, toutes activités confondues, le volume des transactions s’établissait à 47 milliards d’euros et Cetrel gérait pas moins de 567.000 cartes (222.000 cartes de crédit et 345.000 cartes de débit), soit un nombre de cartes en circulation supérieur au nombre d’habitants dans le pays… En 2005, année du 20e anniversaire, la société affichait des chiffres toujours plus impressionnants: 782.000 cartes gérées, des journées avec plus de 300.000 transactions enregistrées et des pointes à 51 transactions de paiement on-line par… seconde. Néanmoins, ces performances, sans cesse croissantes d’année en année, n’ont pas incité } 102

Chronologie

Cetrel au fil des ans 1985

1986

1987

1988

1989

Création, le 3 décembre, de la coopérative Cetrel (Centre de transfert électronique) par dix banques – BCEE, BGL, BIL, KBL, Crédit européen, Banque de Luxembourg, Banque Raiffeisen, Banque BCP, BNP Paribas, Société Générale – ainsi que l’Entreprise des P&T.

Acquisition des premières infrastructures informatiques et constitution d’une équipe essentiellement composée d’informaticiens qui préparent le lancement des opérations.

Première transaction de paiement électronique (en novembre) sur un terminal libre-service installé dans une station essence à Luxembourg-Bonnevoie.

Extension rapide et continue du parc de terminaux de paiement électroniques (TPE).

Prise en charge de la gestion des guichets automatiques bancaires (GAB) Bancomat. Dans le même temps, les cartes Eurocard et Mastercard sont acceptées sur les TPE installés.

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C’est en 1989 que Cetrel a quitté Howald pour occuper de nouveaux locaux à Munsbach.

1990

1991

1992

1993

1994

Ouverture des GAB Bancomat et Postomat aux cartes Eurochèque International.

Cetrel devient agent technique d’EurocardLuxembourg (société coopérative créée par les banques luxembourgeoises émettrices de cartes Eurocard) et des banques émettrices de telles cartes.

Connexion des systèmes d’autorisation de paiement de cartes nationales au réseau international géré par Eurochèque International.

Reprise de la gestion des TPE du Crédit Européen et de Banque UCL, jusqu’alors actifs sur ce segment, premier pas vers l’uniformisation de ces terminaux. Dans le même temps, les cartes American Express et Diners sont acceptées sur un premier ensembe de terminaux multicartes.

Traitement électronique des premières opérations effectuées via le nouveau système informatique de compensation inter­ bancaire Lips-Net que Cetrel développe et exploite pour le compte du GIE Sypal.

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«En 1989, Cetrel est passée à un stade supérieur de développement par rapport à celui de l’esprit d’une start-up qui l’animait alors.» Jean-Paul Bettendorff (Cetrel)

100

{ Cetrel à s’en contenter. Travailler plus pour

gagner plus faisait en quelque sorte partie de la raison d’être de la société. «La diversification a constitué un axe stratégique de développement, explique Jean-Marc Fandel, président du comité de direction de la société depuis le 1er janvier 2003. L’idée était de tirer avantage de l’infrastructure existante, puisque nous avions investi pendant des années afin de disposer d’une infrastructure et de processus IT top of the line. En 2004, le phénomène de l’outsourcing prit son envol, parce que les banques menaient des réflexions sur l’externalisation de parties ou de l’ensemble de leurs applications informatiques. Sur ce marché, nous ne nous sommes pas positionnés comme un outsourceur généraliste, ce qui était inapproprié compte tenu de nos compétences et de notre taille. Nous avons préféré proposer des services aux banques de type SaaS (Software as a Service, ndlr.), c’est-à-dire décharger les banques du besoin d’investir ellesmêmes et d’avoir des équipes spécialisées et, donc, des coûts fixes.» Le déclic autrichien

La création, en 2006, de CetrelSecurities, société spécialisée dans la fourniture d’informations financières en tant que service, ou bien la prise en main de la construction et de l’exploitation de l’infrastructure nécessaire à la gestion de la signature électronique luxembourgeoise pour le compte de LuxTrust s’inscrivaient parfaitement dans cette volonté de diversification. Cela fut aussi le cas pour le développement du produit New Multiline, une plateforme transactionnelle multibancaire à destination des entreprises. Un modèle qui se base sur un produit belge – Isabel – mais dont l’intégration et l’exploitation sont assurées au Luxembourg par Cetrel. «Le domaine des technologies financières constitue un segment en

pleine expansion, offrant des opportunités quasi quotidiennes», explique M. Fandel. Et les opportunités ne sont pas que technologiques. Elles sont aussi internationales, comme en témoignent les succès commerciaux obtenus en Belgique (avec Cetelem et Cofidis) ou en Allemagne. «Nous nous retrouvions souvent en short list avec les grands concurrents du marché, ce qui prouve que les clients appréciaient notre manière d’aborder leurs projets, indique M. Fandel. Notre ADN de coopérative, c’est-à-dire la capacité de dialogue intense avec les clients, constitue notre approche naturelle lorsque nous abordons les marchés à l’étranger. Cela contraste généralement avec une approche très industrielle de certains opérateurs, notamment américains, qui prestent leurs services suivant la philosophie selon laquelle ‘tout peut avoir la même couleur à condition que ce soit noir’.» Et puis vint l’année 2008 et un appel d’offres perdu en Autriche. Perdu pourquoi? Tout simplement parce que le client ne souhaitait pas spécialement confier la gestion d’un portefeuille de quelque 2 millions de cartes à une société qui n’en gérait alors que 800.000. «Je revois encore le directeur de cette société me faire un signe avec le pouce et l’index, en m’indiquant ‘too small’. Et ce n’était pas la première opportunité que nous perdions à cause de notre taille. Notre stratégie de diversification et d’internationalisation avait porté ses fruits, mais elle n’était pas suffisante pour assurer la pérennité de l’entreprise.» L’existence même de Cetrel était potentiellement en jeu, sans une réaction vive et efficace de la société. D’autant plus que parmi ses plus grands clients se trouvaient des établissements intégrés dans des groupes opérant à une échelle internationale, amenés bien souvent à traiter en interne les mêmes tâches que celles opérées par Cetrel. «Nous bénéficiions donc d’une sorte de sursis aussi longtemps que ces

grands groupes ne décidaient pas de changer leur politique d’externalisation.» Au problème de taille s’ajoutait progressivement le besoin d’investir dans de nouvelles technologies afin d’assurer le maintien au plus haut niveau de la plate-forme technologique de la société qui commençait à prendre de l’âge. D’où la présentation, au conseil d’administration, en 2008, d’un plan industriel permettant de continuer le développement de Cetrel et de maintenir la société dans la cour des grands, avec à la clé un

1995

1996

1997

1998

1999

Mis en place d’une nouvelle génération de TPE permettant notamment la mise en œuvre des dispositifs de sécurité exigés par les systèmes internationaux.

Prise en charge de la compensation des chèques nationaux. Création (le 17 décembre) de Cetrel Re, une société de réassurance permettant d’assurer une partie de ses risques spécifiques. Décision de la construction d’un nouveau centre informatique et administratif.

Certification ISO 9001 pour le système Lips-Net. Cetrel devient agent technique du système Librac (Luxembourg Interbank Reporting and Communication) et reprend le traitement et la liquidation des eurochèques internationaux.

Annonce de la création de miniCash, le premier porte-monnaie électronique à fonctionner déjà en euros, même si les montants sont toujours affichés dans les deux devises. La construction du nouveau centre informatique et administratif de Munsbach avance…

Introduction officielle de l’euro au 1er janvier. Lancement de miniCash. Reprise des activités cartes de crédit de l’Entreprise des P&T. Déménagement à Munsbach.

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évolution

MiniCash en fin de vie

investissement de quelque 40 millions d’euros. Un minimum nécessaire afin de conserver intact l’ensemble de la chaîne de valeur de la monétique dans laquelle Cetrel excelle, tout en continuant à répondre aux exigences réglementaires et sécuritaires imposées par les systèmes internationaux et les régulateurs européens. Le conseil d’administration, alors fraîchement présidé par Josiane Hein (Dexia BIL), donna son feu vert à ce plan industriel, à condition que le financement en soit assuré par un partenaire

externe qui serait un investisseur industriel, afin de pouvoir dégager les synergies industrielles indispensables à la réussite de l’ensemble de ce plan. «Nous avons alors pris notre bâton de pèlerin et nous sommes allés voir nos principaux processeurs concurrents afin de leur proposer notre contribution à leur développement stratégique, explique Jean-Marc Fandel. Nous recherchions un renforcement de notre pôle issuer processor, à destination de banques ou de grandes enseignes commerciales souhaitant émettre leurs propres cartes, voire des } 104

C’est à la fin de l’été 1998 que le portemonnaie miniCash a été officiellement présenté au Luxembourg, avec une mise en service effective en février 1999. Les premières années avaient été plutôt prometteuses: d’un peu moins de 100.000 la première année, le nombre de transactions a rapidement grimpé en flèche pour atteindre les 3,5 millions (pour un volume financier d’environ 15 millions d’euros) en 2004 et 2005. Mais progressivement, et comme cela est aussi observé dans les autres pays, la sauce n’a pas continué à prendre. Au point qu’aujourd’hui, miniCash est en train de vivre ses dernières heures. Il faut dire que les technologies alter­na­ tives de paiement se multiplient. «La plupart des parkings, par exemple, acceptent aujourd’hui le paiement par carte de crédit, ce qui n’était pas le cas il y a quelques années, rappelle M. Fandel. Or, il s’agissait-là de la source principale d’utilisation du miniCash». Dans les faits, Cetrel a mesuré un recul de 35% des chargements miniCash ces dernières années. Par ailleurs, les nouvelles réglementations européennes dans le cadre de SEPA exigent que les instruments de paiement puissent être utilisés à une échelle européenne. Or, l’utilisation de ces portefeuilles électroniques est limitée à leur territoire national. Du coup, Cetrel a programmé la fin du miniCash pour 2011, en même temps que la société s’est engagée dans un processus de promotion pour une acceptation encore plus large des cartes de crédit et de débit dans les parkings et distributeurs automatiques. Concrètement, il sera encore possible de charger son miniCash jusqu’au 31 mars 2011, avec une utilisation des disponibles sur la carte jusqu’au 31 octobre 2011. Après cette date, les montants éventuellement encore disponibles sur la carte pourront encore être déchargés sur les distributeurs de billets jusqu’au 30 novembre 2011.

2000

2001

2002

2003

2004

Le nombre de cartes gérées atteint 567.000 (222.000 cartes de crédit et 345.000 cartes de débit). Pour la première fois, le nombre de cartes de paiement en circulation dépasse celui des habitants du pays. Lancement de l’activité de commerce électronique.

Doublement des points d’acceptation de miniCash, passés de 2.100 à 4.200. Remplacement de la carte de paiement Eurocheque par la nouvelle carte de débit internationale Maestro. Renforcement de la sécurité du système de compensation interbancaire électronique.

Passage à l’euro fiduciaire. Lancement d’un nouveau site internet www.cetrel.lu. Premiers travaux dans le cadre de l’adoption future du standard EMV (Europay, Mastercard, Visa) renforçant les systèmes de paiement par carte.

Jean-Marc Fandel succède à Josep Simmet en tant que président du comité de direction. Mise en œuvre de Sofie (Secure Online File Exchange), nouveau système d’échange sécurisé de fichiers électroniques.

Obtention (le 30 mars) de l’agrément en tant que PSF. Mise en conformité, au 30 juin, de l’ensemble du parc des TPE, faisant du Luxembourg le premier pays au monde à disposer d’une infrastructure de base EMV.

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MiniCash: en chute libre Nombre de transactions

3.500.000 3.000.000 2.500.000

Depuis 2002, Six Group ne possédait plus la compétence d’émetteur de cartes que les banques suisses avaient reprise à leur compte. Or, ces dernières années, de plus en plus de commerçants souhaitaient émettre eux-mêmes des cartes co-marquées avec Visa, Eurocard ou Mastercard. D’où une complémentarité de fait avec Cetrel, forte d’une position de centre d’excellence pour l’émission de cartes et pour les activités d’acquiring. La diversité des activités poursuivies par Six Group a évidemment amené des avantages à Cetrel, en lui donnant accès à des technologies développées pour la place financière suisse, trop onéreuses pour le «petit Luxembourg». C’est le cas, par exemple, de Sepa Direct Debit, le système qui permet de traiter les opérations de type prélèvements et domiciliations bancaires dans n’importe quel pays européen.

Forte de ce puissant appui international, Cetrel entend bien évidemment s’étendre davantage à l’étranger. Le premier contrat décroché en février dernier en… Autriche, auprès de Raiffeisen Zentralbank Österreich, marque à ce titre, en quelque sorte, un symbolique premier pas, qui s’inscrit dans la continuité de la philosophie qui prévaut depuis la création de la société. «Cetrel est l’émanation d’une communauté de stakeholders dans laquelle on retrouve les banques, les commerçants, les porteurs de cartes, les régulateurs jouant un rôle de plus en plus important, ou encore les employés, résume M. Fandel. Il faut, d’une manière permanente, veiller à l’équilibre des intérêts des uns et des autres. Lorsqu’il s’agit d’introduire de l’innovation dans un tel ‘écosystème’, il faut passer forcément par la co-création… Nous ne sommes pas des techniciens purs, enfermés dans un laboratoire, en train de créer des produits ‘géniaux’ que nous chercherions ensuite à commercialiser à tout prix. Nous sommes plutôt les plombiers de la place financière, qui s’occupent de toute la tuyauterie par laquelle transitent les flux financiers.» En s’alliant avec Six Group (le groupe détient pour l’heure 50% du capital de 4,7 millions d’euros, mais dispose d’une option pour monter à 80%), Cetrel, qui emploie 180 personnes et prévoit de réaliser un chiffre d’affaires de 45 millions d’euros en 2010, a dû se résoudre à perdre en cours de route son statut historique de société coopérative, pour se transformer en société anonyme. Un exercice qui ne représentait pas uniquement une simple formalité, puisqu’il a nécessité l’unanimité des onze coopérateurs. Mais il est vrai que l’on a toujours besoin d’un plombier pas loin de chez soi…

Source: Cetrel

2.000.000 1.500.000 1.000.000

2004

103

2005

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2007

{ opérateurs de télécommunications. Nous ne visions

pas des portefeuilles de millions de cartes, mais plutôt d’une taille allant de quelques dizaines de milliers jusqu’à un million de cartes.» Avec huit opérateurs potentiels, les candidats n’étaient pas tellement nombreux. La modeste taille de Cetrel se faisait particulièrement sentir dans le domaine de l’acquiring, c’est-à-dire la réception et le traitement de données financières électroniques lors d’une transaction de paiement effectuée par un porteur de carte auprès d’un commerçant. En effet, la société ne traitait «que» quelque 50 millions de transactions, là où des plates-formes traditionnelles tournent plutôt autour du milliard. «C’est cette partie-là qui est très sensible aux économies d’échelle pour des raisons de développement et de paramétrisation», indique M. Fandel. Au terme du processus d’examen, le choix s’est finalement porté sur les Suisses de Six Group, à peine né de la fusion de SWX Group (prestataire de services boursiers européens), SIS Group (holding active dans les prestations liées aux valeurs mobilières) et Telekurs Group (actif dans les transactions de paiement à base de cartes, les systèmes de paiement électroniques et les informations financières internationales). Un groupe rapide-

2008

2009

2010

ment performant, au point d’intégrer, en octobre dernier, le Fin Tech 100, le classement des 100 groupes les plus importants au monde dans le domaine des technologies financières, publié par American Banker. Une entrée plutôt remarquée, directement à la 53e place (et 13e groupe privé). Changement de dimension

2005

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2007

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2010

Obtention (le 8 juin) du certificat «Partner Luxembourg e-commerce Certified» pour la solution de paiements électroniques pay@cetrel. Contrat pour la gestion du portefeuille de cartes de l’organisme de crédit Cetelem. Décision de l’abandon du système Lips-Net.

Création de CetrelSecurities. En juillet, le consortium U-Trust, mené par Cetrel, se voit confier par Luxtrust la réalisation de l’infrastructure nécessaire à l’exploitation de la signature électronique. Lancement avec la Ville de Luxembourg d’un système de paiement du stationnement par GSM.

Renouvellement du parc de TPE par le changement du protocole de communication entre les terminaux et le host central. Le projet Luxtrust arrive dans sa phase ultime de construction.

Transformation (le 28 avril) de la société coopérative en société anonyme au capital social de 3,751 millions d’euros. Annonce (le 17 décembre) de la conclusion d’un partenariat avec Six Group, concrétisé par la prise d’une participation de 50% du groupe suisse dans le capital de Cetrel.

Concrétisation (le 30 janvier) de l’accord passé avec Six Group, qui détient 50% du capital, les 50% restants étant partagés par la BCEE, BGL BNP Paribas, Dexia BIL, Entreprise des P&T, Banque Raiffeisen, ING et Banque de Luxembourg. Rachat des portefeuilles commerçants de Visalux et d’Europay.

Premier contrat pour Cetrel en Autriche, auprès de Raiffeisen Zentralbank Österreich (RZB), l’institution centrale de Raiffeisen Bankengruppe, le groupe bancaire le plus important en Autriche: un contrat de card issuer processor pour la carte prépayée rechargeable Reload Card.

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Agenda Novembre-Décembre 2010 Evénements organisés à l’attention des membres du paperJam Business Club. Informations et inscriptions sur www.club.paperjam.lu

Keynote / Cycle Communication – Marketing – Sales – Business Development

Branded Male – Marketing to Men

Thanks to emerging social and cultural trends, men are becoming consumers to reckon with. They are buying more fashion and grooming products than ever before. And yet many of them remain elusive and resistant to marketing. In this entertaining talk, British writer Mark Tungate (author of the book Branded Male) takes a look at how a variety of brands are targeting male consumers, and considers whether a new approach is needed.  Mardi 23 novembre de 18h30 à 20h30  Auditorium de la Banque de Luxembourg

Afterwork Talks / Cycle Actualité économique et financière

La gestion stratégique des coûts – exemple du cas Cetrel

Beaucoup de systèmes de comptabilité analytique n’ont pas tenu les promesses qui ont été placées en eux. De plus, le concept de l’activity based costing (ABC) présente des manquements à plusieurs niveaux qui en font un instrument impropre d’aide à la gestion et à l’exécution de stratégies de changement. La présentation qui sera faite par Jean-Marc Fandel, président du comité de direction de Cetrel, a pour objet d’illustrer la gestion du changement réalisée au sein de sa société, à l’aide de méthodes récentes de gestion d’entreprise comme les strategy maps ou encore le Time Driven ABC. Ce modèle intégré de gestion de la performance de Cetrel peut intéresser toute entreprise qui évolue en milieu complexe et dynamique.  Mardi 30 novembre de 18h30 à 20h30  Auditorium de la Banque de Luxembourg

Afterwork Talks / Cycle Communication – Marketing – Sales – Business Development

La vie numérique: les nouveaux usages d‘Internet

Le groupe TNS a réalisé une étude mondiale, baptisée Digital Life, sur 46 pays dont le Luxembourg. TNS Ilres (en photo: Thomas Crépon) dévoilera les résultats de l’étude lors de cette table ronde. Table ronde animée par Jean-Michel Gaudron, rédacteur en chef paperJam.  Mardi 14 décembre de 18h30 à 20h30

Afterwork Talks / Cycle Management – Leadership – Entrepreneurship

paperJam Top 100

Pour la troisième fois depuis 2006, paperJam publie le classement des 100 décideurs économiques les plus influents du Luxembourg. Un exercice réalisé par un jury indépendant, présidé cette année par Norbert Becker, et qui était composé de quatre membres issus de différents milieux d’affaires luxembourgeois. En 2006, Romain Bausch (SES) avait été le premier à être désigné décideur économique le plus influent du Luxembourg.

Deux ans plus tard, cette distinction avait été attribuée à Michel Wurth (ArcelorMittal, UEL, Chambre de Commerce). Qui leur succédera en 2010? Quels sont ceux qui ont progressé depuis 2008? Et qui a perdu en influence? Réponse imminente….  Jeudi 9 décembre de 18h30 à 22h30  Rockhal à Esch-sur-Alzette

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Agenda Novembre-Décembre 2010 Evénements organisés à l’attention des membres du paperJam Business Club. Informations et inscriptions sur www.club.paperjam.lu

Workshops / Cycle Management – Leadership – Entrepreneurship

Workshops / Cycle ICT & Innovation

Le coaching et la découverte de ses valeurs

Comment découvrir ses valeurs, individuelles et d’entreprise, et les utiliser pour améliorer le fonctionnement de ses équipes? Voir cahier «Management» page 14.  Jeudi 16 décembre de 8h30 à 13h  Légère Premium Hôtel Luxembourg 11, Parc d’Activité Syrdall, Munsbach

Comment réussir son projet de virtualisation?

La virtualisation a de nombreux avantages... Mais comment réussir ce projet? Entre les risques technologiques et les risques lors du projet, comment naviguer? Voir cahier «Management» page 27.  Jeudi 16 décembre de 8h30 à 13h  Légère Premium Hôtel Luxembourg 11, Parc d’Activité Syrdall, Munsbach

Workshops / Cycle Human Resources

Le label RSE

L‘INDR accompagne les entreprises dans le développement de leur démarche socialement responsable. Le point sur le label, ses enjeux, son intérêt. Voir cahier «Management» page 65.  Jeudi 16 décembre de 8h30 à 13h  Légère Premium Hôtel Luxembourg 11, Parc d’Activité Syrdall, Munsbach

Workshops / Communication Workshops / Cycle Business Administration – Finance – Legal

De Bâle II à Bâle III, ou comment se préparer aux changements de règles prudentielles

Suite à la crise financière, les autorités réglementaires ont prévu de renforcer les règles prudentielles. L’objectif: améliorer la gestion du risque pour les entreprises du secteur financier, et donc leur solidité. Voir cahier «Management» page 20.  Jeudi 16 décembre de 8h30 à 13h  Légère Premium Hôtel Luxembourg 11, Parc d’Activité Syrdall, Munsbach

Web Analytics: comment bien analyser les résultats de son site Internet?

Comment utiliser la mesure d’audience de son site Internet pour améliorer ses performances? Voir cahier «Management» page 35.  Jeudi 16 décembre de 8h30 à 13h  Légère Premium Hôtel Luxembourg 11, Parc d’Activité Syrdall, Munsbach

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Maryline Hurlin (Schneider Consulting)

Workshops

Une matinée bien remplie

Deuxième session de workshops du paperJam Business Club,  organisée au Légère Premium Hôtel Luxembourg, le 28 octobre.

Gilles Adamski et Jean Calçada (Telindus)

Gilles Costa (Computer Home)

David Laurent/Wide (photos)

Mélanie Delannoy (Binsfeld)

Christian Théodose (Gras Savoye)

Olivier Dal Zuffo (Nerea) Thierry Vanbever (SD Worx) et Nicolas Hurlin (Tempo Team)

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René Closter (Luxembourg Air Rescue)

Luxembourg Air Rescue

Visite dans les coulisses

Les invités du paperJam Business Club ont pu rencontrer l’équipe de LAR,  piloter le simulateur d’hélicoptère et découvrir ses moyens d’intervention. David Laurent/Wide (photos)

Laurent Saeul (Luxembourg Air Rescue)

Delphine Klein (RMS.lu)

Alain Heinz (Hoche Partners)

Selim Schiltz (Château de Bourglinster)

François Altwies (paperJam Business Club) et Erik Chapier-Maldague (Coprocess)

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112

Index entreprises 328 entreprises et organisations ont été citées sur les 116 pages de ce cahier «Economie & Finance».

1

1,2,3 Go

88

A

Abalone 20 ABBL 22, 42, 46 Ada 34 Adecco 78 Aleba 15, 42 Alfi 22, 30, 75 Algave 66 Amcham 20 American Banker 100 AP Kieffer Omnitec 47 ArcelorMittal 28, 44, 45, 62, 86 ArcelorMittal Rodange & Schifflange 46 Arlette Schneiders architectes 47 Astrium 45 Athome.lu 64 Atoz 50, 70 Autosdiffusion Losch 17 Autopolis 52

B

B² Group 15 Badenoch&Clark 78 Banco Bradesco Europa 86 Banco di Napoli 100 Banco Itaú Luxembourg 86 Banque Bruxelles Lambert 68 Banque Centrale Européenne 50 Banque de Luxembourg 100 Banque Degroof Luxembourg 70 Banque Nationale de Paris 100 Banque UCL 100 BCE 84 BCEE 25, 60, 72, 100 BCL 22 BGL 100 BGL BNP Paribas 35, 60 Bierger-Center 47 BIL 100 Binsfeld 64, 108 BIP Investment Partners 26, 34, 60 BKW Deutschland 44 BKW FMB Energie 44 BMW 4, 5 BNIX 84 BNP Paribas 92 British Chamber of Commerce 63 Bull 72 Burotrend 34

c

Caceis 56 Cactus 47 Caisse Centrale Raiffeisen 100 Cargolux 46, 75, 86 Carré Immo 70 CarréRotondes 38 Caves Bernard Massard 111 CB Richard Ellis 26 CDC Construction 69 CEBI 86 Centre for Education in Islamic Finance 50 Centre Jean-Baptiste Rock 46 Cetelem 92, 100

Cetrel 92, 100 CetrelSecurities 92, 100 Chambre de Commerce 18, 20, 76 Chambre des Métiers 28, 38, 71 Chambre des Salariés 18, 26 Chapman Taylor Benelux 47 Chapman Taylor LLP 47 Château de Bourglinster 72, 110 CIP Luxembourg 47 Citroën 21 City Concorde 47 CLC 18 Clearstream 15, 16, 72, 74 Cobepa 60 Codic International 47 Cofidis 100 Cogeco 27 Comissão de Valores Mobiliários 86 Comité Economique et Social de la Grande Région 47 Comité Européen des Assurances 22 Commerzbank 42, 72 Commissariat aux Assurances 26, 64 Commission européenne 15, 18, 22 Commune de Kehlen 82 Computer Home 108 Conseil belgo-luxembourgeois des centres commerciaux 47 Copenhagen Institute for Futures Studies 56 Coprocess 110 Coreper 15 Crédit Agricole 56 Crédit Européen 68, 100 CRP Henri Tudor 15, 54 CSB Consulting 72 CSSF 45, 52, 74, 86 CSV 18

D

Dagli Atelier d’architecture 47 Deloitte 34 Département américain de la Justice 46 Deutsche Börse 74 Dexia 62 Dexia Asset Management 34 Dexia BIL 34, 100 Diebold 72 Direction de l’aviation civile 74 Domaine Thermal de Mondorf 60 Dresdner Bank 42 DVL TV 56, 66 DZ Privatbank 15

E

EADS 45 ECIX 84 Ecole polytechnique fédérale de Lausanne 92 Economist Club 20, 90 EFA 72, 86 Efama 14, 22 Elco 82 Ellies Holding 26 Enovos Luxembourg 44 Entreprise des P&T 15, 60, 100 Ernst & Young Luxembourg 44, 74 Escaux 80 Espace entreprises 88 Etika 60 Eurocard Luxembourg 100 Europay 92

F

Facebook 14 Fast 36 Fastnet 56 Fédération des Jeunes Dirigeants 69 Felix Giorgetti 47 First Tuesday 80 Fonds Monétaire International 22 Footprint 47 Fortis 56 Fortis Direct Real Estate Fund 47 Foster and Partners 47 France-IX 84

G

Garage Demuth 70 General Electrics 30 GIE Luxtram 90 Global Sat 73 Goeres 6, 7 Gourmet Trade/Roya Caviar 42 Grameen Bank 32 Gras Savoye 108 Groupe M6 64, 66

H

HEC Lausanne 92 Hermes 8 Hoche Partners 110 Hochtief Luxembourg 70 Home Interiors 29 Hong Kong Investment Fund Association 30 Hôpital Kirchberg 34 HSBC Luxembourg 22 Hydroconcept 38, 40 Hypo und VereinsBank 15

I

ID4green 42 IFBL 42 ING 20, 100 ING Luxembourg 68, 72 Ingenieurbüro Hausladen 16 Inlingua Formation Langues 16 Intelli+ 75 International Launch Services 45 Invesco Europe 14

J

J.P. Morgan J.P. Morgan Bank Luxembourg Jacob & Weis Jones Lang LaSalle Jones Lang LaSalle Luxembourg

48 62 38, 40 60 47

K

Kada Wittfeld Architektur 47 KBL European Private Bankers 22, 86, 100 Konen Bekleidungshaus 47 KPMG International 14

L

La Luxembourgeoise 72 Lab 88 Lactalis Luxembourg 60 Lakehouse 80 Legère Premium Hôtel 108 Les Echos 14 Linklaters 28 Linley 66 Lipper 30 Louis Vuitton 116 LSAP 18 LU-CIX 84 Lufthansa Belux 52 Luxair 52, 92 Luxauto.lu 64 Luxe.TV 56, 66 Luxembourg Air Rescue 110 Luxembourg for Business 42, 86 Luxembourg For Finance 86 Luxembourg School of Commerce 28 Luxembourg School of Finance 50, 67 Luxembourg Telecom 51, 80 Luxexpo 16, 28, 38, 77, 90 LuxGSM 2, 60 Luxinnovation 88 Luxlait 36 LuxTrust 100

M

Mach 42 Mammot Lux 47 Management Consultants Luxembourg 50 MarkCom 56 Mastercard 92 Mazars 53 MDO 30 Mediengruppe RTL Deutschland 64 Mejprombank 66 Metz Metropole Développement 10 Michel Greco 74 Mikado Publicis 60 Mike Koedinger Editions 20, 62 Mil Schlimé 57 Millicom International Cellular 80 Mindforest 20, 37 Ministère de l’Economie et du Commerce extérieur 15, 75, 76 Ministère de la Famille et de l’Intégration 75 Ministère de la Santé 36 Ministère de l’Education nationale et de la Formation professionnelle 36, 75 Ministère du Tourisme 36

Mobistar 36 Moskito Productions 60, 64 MPS 78 Mpulse 36, 80 Mudam 46 Multi Development Belgium 47 Mutualité d’aide aux Artisans 34 MyGarden 38, 40 MyOfficialStory 80

N

Natixis ND SatCom Nerea Netcore PSF NGR Consulting No-Nail Boxes Nordea

56 45 108 15 115 20 86

O

Observatoire de la Compétitivité 54 OCDE 75 Office fédéral des cartels 44 OGBL 18 Onformonics 75 OPK 66 Orange 58, 59, 60 Orange Luxembourg 36, 62

P

paperJam 36 paperJam Business Club 110 Parlement européen 15, 22, 28 Paul Wurth 38, 86 Philharmonie 34 Pizza Hut 60 Pohl Architekten Stadtplaner 16 Property Partners 16, 38, 70 Property Partners Residential 38, 70 PwC 26 PwC Luxembourg 42, 75

Q

Q-KON

26

R

Raiffeisen Zentralbank Österreich 100 RBC Dexia 48 RBC Dexia Investor Services Luxembourg 62 RMS.lu 110 Robert Half International 45 Royal Bank of Canada 62 RTL 20 RTL Group 64, 84 RTL Luxembourg 16 RTL Nederland 64 RTL Télé Lëtzebuerg 66

S

SAirGroup Sales Lentz SCCB Schneider Consulting SD Worx SecureIT SeeZam

Serinity Jane 109 Service des Médias et des Communications de l’Etat 36, 80 SES 26, 45, 80 SES Astra 84 SGBT 100 SGBT Luxembourg 62 SGG 60, 97 Siemens 28 Siemens Enterprise Communications 42 SII 39 SIS Group 100 Six Group 92, 100 SKS 32 SkyeVine 26 Skype 14, 80 Société Nationale de Crédit et d’Investissement 88 Solum RE 70 Soroptimist Luxembourg asbl 38 Statec 46, 54, 56, 64 SteinmetzDemeyer 16, 47 Studio KLV 36 Swissair 92 SWX Group 100 Symantec 47

T

Tango 43, 62, 80 Tatianafabeck Architectes 70 Technoport 15 Telekurs Group 100 Telindus 85, 108 Tempo Team 108 Tetra Kayser Paul et associés 47 Thomas & Piron 47 Tigo 80 Translatores 16 TV5 66

U

UBS 83 UEL 18 União de Bancos Portugueses 100 Unicredit 15 Unicredit Luxembourg 42 Union Bancaire Privée 14 Union européenne 15, 54 Université du Luxembourg 36 Utopia 109

V

Valad Property Group 42 Valeres Project Developments 42 Vanksen 60 Ville de Luxembourg 47, 90 Visa 68, 92 Visalux 92 Vodafone 88

X

Xintec 92 61 47 108 108 18, 20 15

Y

Yellow.lu

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Index décideurs 189 personnalités ont été citées dans les 116 pages de ce cahier «Economie & Finance».

A

Adamski Gilles Allegrezza Serge Alonso Miguel Altwies François

B

Bacceli Claudio Baden Joëlle Baden Yves Bastin Olivier Bechet Vincent Beck Carsten Berès Pervenche Berscheid Georges Berwick Alain Bettendorff Jean-Paul Biltgen François Bintz Jean-Claude Bloch Jérôme Bredel Pierre-Yves Brender Anton

c

Calçada Jean Castegnaro Guy Chan K.C. Chapier-Maldague Erik ChoÏ Ching Yng Cimino Pierre Clees Marc Closter René Collignon Jean-Michel Conrot Valérie Costa Gilles

D

108 54 80 110

62 70 56, 66 60 38, 70 56 22, 28 36 16, 20 100 36 60, 80 80 80 34

108 62 75 110 30 56 70 110 42 46 108

Dal Zuffo Olivier 108 de Cillia Serge 42 de Franssu Jean-Baptiste 14 De Maesenaire Patrick 78 De Ville Axel 34 Delannoy Mélanie 108 Demuth Claude 84 Denis Gaël 80 Detaille Michèle 20 Dethier Brigitte 20 Di Lorenzo Jérôme 70 Dubois Noël 78

E

Emering Paul

28

F

Fabeck Tatiana 70 Fandel Jean-Marc 92, 100 Faria Pedro 80 Farjallah François 64 Figueiredo Edinardo 86 Fischer Rafik 22, 86 Flamand Thierry 26 Frieden Françoise 34 Frieden Luc 22, 30, 75, 86 Fröhlich Dirk 50

G

Garcia Robert 38 Gaudron Jean-Michel 18 Gauzès Jean-Paul 15 Gazon Gilbert 72 Giozzoni Federico 15 Glangé Steve 80 Glesener Marc 42 Goebbels Robert 76 Goedert Ed 52 Goedert Laure 52 Goerens Charles 18 Gonzalez Ileana 80 Goy Georges 72 Gramegna Pierre 18, 20 Grandidier Jérôme 80 Groff Camille 60 Grosse Pascal 72 Grossmann Dirk 52 Guillaume Grand-Duc héritier 42

H

Hager Jules Hauboldt Xavier Hein Josiane Heinz Alain Heinzmann Christian Helminger Paul Hendriks Christophe Henning Géraldine Hoffeld Nico Hollerich Théo Hurlin Maryline Hurlin Nicolas

72 70 100 110 92 47 80 45 20 34 108 108

I

Ittah Patrick

J

Jacob Josi Jacob Josiane Jean Aghina Joseph Joly Laurent Julie Noirhomme Juncker Jean-Claude

K

Kaplan Bob Keiser Francine Kettels Tom Kieffer Jean-Marc Killeen Sean Kinsch Alain Klein Delphine Kneip Gary Koedinger Mike Kraft Ulrich Krancenblum Serge Krecké Jeannot Kuhn Roland

L

Lamesch Guy Lanners Daniel Lemaire Olivier Leroy Jean-Philippe Leuschen Frank Loehr Jean-Michel Longrée José-Benjamin Lucius Jean

36

40 38, 40 20 64 78 52

N

Neuen Marc Nickels Serge Nieuwland Bruno Nowak Maria

O

O’Donnell Keith Ogiermann Ulrich

P  92 28 80 69 80, 88 44, 74 110 18, 20 20 38, 40 62 18, 76 28

34 90 80 86 50 62 56 44

Paquet Pol Paulus Aloyse Pauly François Picard Marc Pirrotte Pitt Piton Isabelle Podimati Anni Poncé Fabrice Pougatchev Sergueï

R

Reding Jean-Claude Renel Gilbert Renzaho Justin Ries Nicolas J. Robert-Nicoud Marc Robinson Darren Rod Victor Rommes Jean-Jacques Rosenfeld Marc Rouma Didier Rousseaux Jacques Rousseff Dilma

64 50 80 32

70 46

36 82 34 82 38 46 22 78 66

18 34 70 20 16 78 26 22 60 80 66 86

S

Saeul Laurent Schiltz Selim Schlesser Carlo Schneider Didier Schoenenberg Paul Schweitzer Jean Sergonne Mike Silva Sandra Simmet Joseph Stein Yves Stock Jean Syyrila Jarko

T

Tessler Jeffrey Théodose Christian Thiel Lucien Thill Eloi Tobin James Torlet Marie-Claude

Van de Weg Robert 46 Vandenberghe Rik 68 Van Hoornweder Frank 62 Van Rompuy Herman 28 Van Uffelen Saskia 72 Vanbever Thierry 108 Vanderweyen Laurent 48, 62 Vandivinit Jacques 80 Vashko Natalya 66 Venier Pascal 72 Verdure Jean-Marc 72 Vlieghe Séverine 72

Wagener Frank Weis Tom Wurth Michel

Manuel Barroso José 28 Margue Pierre 80 Marx Claude 22 Mergen Michel 72 Mersch Yves 50 Mikolajczak Yves 46 Mimani Raja 80 Mittal Lakshmi 44 Mohr Francis 38, 40 Montrieux Jean-Nicolas 70 Mulheims Raoul 36 Muller Charles 22, 30 Muller Norbert 60

74 108 18 70 22 16

V

W

M

110 110 62 72 20 36 36 70 92 15 56, 66 22

Y

Yunus Muhammad

Z

Zens Jean-Paul Zeyen Christian

34 40 18

32, 34

36 45

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Décembre 2010 | économie & finance Décembre 2010 | management

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Cahier «Economie et finance» Cover Jean-Marc Fandel Photo Andrés Lejona

Cahier «Management» Illustration INgrid

paperJam – Edition Décembre 2010 Ce numéro est paru le 19 novembre à 20.000 exemplaires. Il a été édité et imprimé au Luxembourg.

Directeur de la publication Mike Koedinger

Rédaction Téléphone (+352) 29 66 18 Fax (+352) 29 66 19 E-mail press@paperjam.lu Web www.paperjam.lu Courrier BP 728, L-2017 Luxembourg Bureaux 10, rue des Gaulois, Luxembourg-Bonnevoie

Rédacteur en chef Jean-Michel Gaudron (-48) jean-michel.gaudron@paperjam.lu Secrétaire de rédaction Frédérique Moser (-47) frederique.moser@paperjam.lu Rédaction Nicolas Raulot (-45) nicolas.raulot@paperjam.lu Pierre Sorlut (-49) pierre.sorlut@paperjam.lu Webpublishing Cathy Weber (-52) cathy@mikekoedinger.com Collaborations rédactionnelles Alain Ducat, Sébastien Lambotte, Michaël Peiffer, Vincent Ruck, Jean-Marc Streit, Marc Vandermeir, Sébastien Yernaux Correction Cynthia Schreiber (-26) cynthia@mikekoedinger.com Cathy Weber (-52) cathy@mikekoedinger.com Photographie Julien Becker, Charles Caratini, Luc Deflorenne, Etienne Delorme, Francesca Gilibert, David Laurent (Wide), Andrés Lejona, Olivier Minaire Illustrations INgrid

Layout Directeur artistique Guido Kröger Création Vera Capinha Heliodoro, Maxime Pintadu Coordination Nathalie Petit Mise en page Tae Eun Kim, Olga Krivostsokova, Marie-France Lequeux, Nathalie Petit, Stéphanie Poras, Mireille Scheid pour INgrid (www.INgrid.eu) Impression des pages intérieures Techprint Impression des couvertures et façonnage Imprimerie Centrale

paperJam Business Club Project manager Vincent Ruck (-27) vincent.ruck@paperjam.lu Event manager Adeline Massolin-Toussaint (-24) adeline.massolin@paperjam.lu Stagiaire Magali Larese (-25) magali.larese@paperjam.lu

Diffusion Didier Blaes (-28) diffusion@mikekoedinger.com

Site web www.paperjam.lu hébergé par Datacenter Luxembourg (www.datacenter.eu/)

Régie publicitaire Téléphone (+352) 27 17 27 27 Fax (+352) 26 29 66 20 E-mail info@tempo.lu Web www.tempo.lu Courrier BP 728, L-2017 Luxembourg Bureaux 10, rue des Gaulois, Luxembourg-Bonnevoie Directeur associé Aurelio Angius (-35) aurelio.angius@tempo.lu Directeur commercial Francis Gasparotto (-33) francis.gasparotto@tempo.lu Assistante commerciale Céline Bayle (-32) celine.bayle@tempo.lu Chargés de clientèle / paperJam Marilyn Baratto (-42) marilyn.baratto@tempo.lu Simon Béot (-34) simon.beot@tempo.lu Chargés de clientèle / paperJam Business Club François Altwies (-37) francois.altwies@tempo.lu Stéphanie Goetsch (-67) stephanie.goetsch@tempo.lu Chargé de clientèle web Frédéric Noel (-43) frederic.noel@tempo.lu Chargée de clientèle / index Mélanie Juredieu (-39) melanie.juredieu@tempo.lu Administration Isabelle Ney RC B95212 - TVA intracommunautaire LU 197 915 68

Editeur Téléphone (+352) 29 66 18 Fax (+352) 29 66 19 E-mail info@mikekoedinger.com Web www.mikekoedinger.com Courrier BP 728, L-2017 Luxembourg Bureaux 10, rue des Gaulois, Luxembourg-Bonnevoie CEO Mike Koedinger COO Rudy Lafontaine DRH Thierry van Ingelgom Administration Sandra Barba, Sylvia Leplang, Sarah Lambolez, Laurren Prieur RC B95211 TVA intracommunautaire LU 197 914 67 ISSN 1992 - 4275 Conformément à l’article 66 de la loi de 08.06.2004 sur la liberté d’expression dans les médias, la présente mention est obligatoire «une fois par an, au premier numéro diffusé». Nous avons choisi de la publier chaque mois. La société éditrice de paperJam est détenue indirectement, par une participation excédant 25 pour cent, par Mike Koedinger, éditeur indépendant domicilié au Luxembourg. Le conseil d’administration est composé par Mike Koedinger (président), la société Tempo ainsi que la société Mike Koedinger Management s.à.r.l. La direction générale et la gestion journalière sont de la responsabilité de Mike Koedinger. © Editions Mike Koedinger S.A. (Luxembourg) Tous droits réservés. Toute reproduction, ou traduction, intégrale ou partielle, est strictement interdite sans l’autorisation écrite délivrée au préalable par l’éditeur.

Abonnements Tarifs port compris Luxembourg / France-Belgique-Allemagne Coordonnées bancaires: Code BIC / Swift: BCEELULL No IBAN: LU87 0019 1655 8851 4000 de Mike Koedinger Editions Autres pays sur demande Formule standard 1 x 10 nos/an: 40 euros Formule corporate 3 x 10 nos/an: 80 euros Formules grandes et très grandes quantités pour entreprises et institutions sur simple demande. paperJam dans votre établissement Contactez Francis Gasparotto (-33) francis.gasparotto@tempo.lu

Dans le prochain paperJam Janvier 2011

Management & stratégie «Ildossier: faut avoIr la volonté de gagner Management et aImer ça»

& stratégie Nico Biever Dossier Entrepreneuriat

Peut-on parler déjà de reprise économique? Comment gérer cette reprise et quels indicateurs faut-il surveiller? Prochaine édition: 10 décembre 2010 Pour contacter la rédaction: press@paperjam.lu

paperjam  | Décembre 2010 | économie & finance

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12.11.2010 10:59:42 Uhr


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Les plus belles aventures ont commencé en Afrique. Ali et Bono sont habillés en Edun. Ali porte le sac collaboratif Louis Vuitton/Edun. Les bénéfices liés à la vente du sac et à la participation d’Ali et Bono à cette campagne sont reversés au Conservation Cotton Initiative Uganda. Retrouvez Ali et Bono sur louisvuittonjourneys.com


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