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Février 2011 | économie & finance
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e r r te
3 édito
Photo: Luc Deflorenne (archives)
Les vœux dans le même panier
Entre résolution et révolution, il n’y a qu’une seule lettre qui change…
Jean-Michel Gaudron, rédacteur en chef paperJam
Alors que le mois de janvier touche à sa fin, il est encore temps de sacrifier à l’exercice rituel des vœux, comme l’ont fait 22 décideurs dans cette édition de paperJam (lire page 76 et suivantes). Bonne année, bonne santé? Au sortir d’une année assez particulière, le bulletin médical du Luxembourg est, il est vrai, assez mitigé. Ainsi, pour ce qui est du rythme et du cœur, ça va plutôt bien: avec une croissance estimée de 3,2% pour 2010, l’économie nationale a, en effet, effacé en grande partie les 3,7% de repli de 2009. Avec des prévisions de 3% de mieux pour 2011, la situation n’a rien de dramatique en apparence. Les pronostics sont en revanche plus réservés pour ce qui est de la tension. Ou plutôt des tensions. Les sociales. Celles qui ont pollué le paysage politico-économique du pays pendant toute l’année et qui ne semblent pas, dans l’immédiat, sur le point de se résorber. La Tripartie a capoté, obligeant le Premier ministre JeanClaude Juncker à inventer le principe de «double bipartite», seule issue efficace pour éviter trois «monopartites» sclérosantes. Puis, sur l’élan de cet échec printanier, le blocage survenu à l’automne, dès les premières discussions, du processus de renouvellement de la convention collective du secteur bancaire, n’annonce rien de très bon. Ce sera en tous les cas l’oc-
casion pour Ernst Wilhelm Contzen, président de l’ABBL depuis avril 2010, de mesurer si le haut degré d’influence que lui a attribué, cet hiver, le jury du Top 100 paperJam se vérifie sur le terrain. Même si tous s’accordent à dire que les débats autour de la question de l’indexation automatique des salaires ne doivent, en rien, occulter les autres problèmes structurels du pays, il y a fort à parier que le sujet sera de nouveau remis sur le tapis à la première occasion. Alors, puisqu’il est encore temps d’émettre des souhaits, pourquoi ne pas imaginer que tout le monde mette, une bonne fois pour toutes, tous ses vœux dans le même panier? Celui qui sert de calcul à l’indice des prix à la consommation, dont la variation à la hausse sert de déclencheur à cette fameuse indexation. Avec ou sans les carburants? Avec ou sans les produits pétroliers? Avec ou sans tabac et/ou alcool? Les différentes options ne manquent pas. Les avis sur la question non plus. Est-ce un vœu pieux d’imaginer que gouvernement, patronat et syndicats finissent par converger vers un même point d’entente? Est-il utopique d’espérer que le nouveau président du Conseil Economique et Social, issu des représentants salariaux, parvienne à dégripper la machine du dialogue social? L’heure des vœux est aussi celle des (bonnes) résolutions. Mais attention: entre résolution et révolution, il n’y a qu’une seule lettre qui change. Gare aux fautes de frappe…
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sommaire paperjam | Février 2011 | économie & finance
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André Roeltgen (Conseil Economique et Social)
20
Françoise Hetto-Gaasch (ministre des Classes moyennes)
34 Jean-Pierre Masseret (président de la Grande Région)
Actualité 12 André Roeltgen
«Faciliter la sortie de crise» Pour le nouveau président du CES, le premier défi consistera à convaincre les partenaires sociaux, notamment le patronat, à renouer le dialogue. Spécial contact – logistics management forum
20 Françoise Hetto-Gaasch
«Je veux donner plus d’envie aux jeunes» La ministre des Classes moyennes regrette un certain manque d’esprit de curiosité et d’innovation dans les comportements. Elle souhaite que les nombreuses initiatives existantes en matière de promotion de l’entrepreneuriat puissent trouver davantage d’échos.
22 Contact – Logistics Management Forum
1+1=3
Les deux salons professionnels partageront, en même temps, l’affiche à Luxexpo, ces 10 et 11 février. Un regroupement destiné à donner plus de poids à chacun de ces événements. 24 Luxexpo Salon Contact & Logistics
Management Forum PME et professionnels de la logistique ont rendez-vous, en même temps, pour un double événement où l’accent sera mis sur les échanges de savoir-faire.
28 Autofestival 2011
Un moment de passion
40 International
Quand l’Algérie s’éveille
Le rendez-vous annuel des amoureux de l’automobile constitue un temps économique très fort pour les marques. Le tout dans un contexte de redémarrage et de nouvelles normes et primes environnementales en perspective.
De nombreuses perspectives ont été dégagées au retour du plus grand pays africain du pourtour méditerranéen, où le Luxembourg a mené sa première mission économique de l’année.
30 Solvency II
Les comptes à rebours
KPMG publie une enquête sur l’état de préparation des sociétés luxembourgeoises d’assurance et de réassurance à la directive qui entrera en vigueur le 1er janvier 2013. L’occasion de voir dans quelle mesure le marché sera bousculé. 34 Jean-Pierre Masseret
«Un engagement fort et sans faille» Le président du Conseil régional de Lorraine prend les commandes de la Grande Région et annonce une présidence dynamique, qui ne sera pas en «demi-teinte».
36 Journées de l’Économie
La compétitivité à la loupe
La 6e édition des Economydays, les 15 et 16 février, tentera de faire un point le plus exhaustif possible sur la position compétitive du Luxembourg au cœur de la Grande Région et d’apporter de bonnes réponses aux bonnes questions…
16
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Sur le fil
Retrouvez, au fil du temps et de leur publication sur www.paperjam.lu, les principales informations économiques et financières du Luxembourg
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42
Amal Choury (e-Kenz)
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Jean Guill (CSSF)
Actualité 42 Amal Choury
Au nom de tous les siens
La fondatrice de la société de services informatiques e-Kenz a été désignée comme femme entrepreneur de l’année. 48 Système européen de surveillance financière
C’est grave, Docteur?
La création d’un nouveau système européen de surveillance financière va laisser moins d’autonomie en matière normative aux autorités luxembourgeoises. Réactions de Jean Guill (CSSF) et de Victor Rod (CAA).
84
Claudy Antoine (EPC)
Séries 72 Workshop
82 Diversification
La valorisation des seniors
Dans les tsarting-blocks
Le 14 décembre, l’Institut Universitaire International Luxembourg, le POG, l’UEL et le Centre Jean-Baptiste Rock se sont penchés sur l’implication des travailleurs seniors au sein des entreprises.
La demande russe de structuration des investissements stimule l’offre luxembourgeoise qui avance ses pions pour conquérir le marché. 84 EPC
Ne nous emballons pas
74 2011
Les vœux des décideurs
Conditionnement à «haute valeur ajoutée» et logistique sont les métiers de la société née des cendres de TDK Bascharage. La start-up progresse, dans l’ombre.
Santé, bonheur prospérité… mais aussi retour à un certain réalisme: 22 décideurs luxembourgeois se sont prêtés au jeu en ce début d’année.
54 paperJam Top 100
Contzen, le plus influent
Près de 400 personnes ont assisté, le 9 décembre dernier, à la Rockhal, à la cérémonie qui a consacré le président de l’ABBL.
Economist club
68 Anniversaire
Les 25 ans de Cetrel
86 Par Jean-Claude Weidert, membre
de l’Economist Club Luxembourg
Sauver l’euro
C’est au Conservatoire, le 10 décembre dernier, que Cetrel a soufflé ses 25 bougies, en présence de plusieurs centaines d’invités parmi lesquels le ministre des Finances, Luc Frieden.
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Articles les plus lus sur www.paperjam.lu du 02/12/2010 au 20/01/2011:
1. Cynthia Stroum quitte
le Luxembourg
Article vu 2.018 fois
2. Ernst Wilhelm Contzen
le plus influent Article vu 1.941 fois
88
Hjoerdis Stahl (LuxairCargo)
109
paperJam Business Club
3. Non, Comed n’a pas plagié Article vu 1.914 fois
4. «Saint-Paul investit
coverstory 88 Hjoerdis Stahl
«Nous représentons un hub compétitif» A la tête de LuxairCargo, Hjoerdis Stahl est devenue le porte-étendard des professionnels de la logistique luxembourgeoise. Actrice incontournable du fret aérien, elle invite ses homologues du secteur à unir leurs forces pour faire du Grand-Duché une plate-forme majeure en Europe.
96 Diversification économique
Au carrefour du monde?
Devenir la porte d’entrée des marchandises internationales en Europe est l’objectif que s’assignent les logisticiens du Grand-Duché, qui se rassembleront au Logistics Management Forum en février. Ils rappelleront, à cette occasion, la multiplicité des métiers inhérents à cette activité au potentiel économique indéniable.
Business club 104 Agenda
à fonds perdu»
Article vu 1.640 fois
5. «Inspiration» brésilienne
pour Comed?
Article vu 1.565 fois
Février 2011 - Mars 2011
106 Table ronde
Les nouveaux usages d’Internet Débat, le 14 décembre, autour des utilisations commerciales d'Internet au Luxembourg, sur la base d'une étude TNS Ilres.
108 Workshops
Rideau! Dernier rendez-vous de l’année 2010, le 16 décembre, au Légère Premium Hôtel de Munsbach.
109 Wine tasting
Redécouvrir les vins…
Comment apprécier de nouveau les vins après la période des fêtes? Réponse avec Gildas Royer (In Vino Gildas), le 11 janvier dernier.
paperJam Février Management Février 2011 | MANAGEMENT
110 Workshops
Première séance Reprise des ateliers le 18 janvier, au Légère Premium Hôtel de Munsbach.
«LA POSITION DU LUXEMBOURG EST SOUVENT MAL COMPRISE» Luc Rodesch Dossier: Private Banking
management Bob ict David
Kneip | Hagen |
business administration Edmond
dossier Private
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human resources Laurence
communication - marketing Alessandra
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Dans le cahier «Management» de cette édition, retrouvez des sujets de réflexion dans les domaines du management, du business administration, des ressources humaines, de l'IT et du marketing-communication. En dossier central: Private Banking
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12 actualité
André Roeltgen
«Faciliter la sortie de crise» Pour le nouveau président du Conseil Economique et Social (CES), nommé début janvier, le premier défi consistera à convaincre les partenaires sociaux, notamment le patronat, à renouer le dialogue après que ceux-ci eurent claqué la porte l’an dernier.
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13 actualité
«L’importance du Conseil Economique et Social doit encore être renforcée»
Etant donné que celui-ci ne s’est pas réuni depuis un certain temps, êtes-vous désormais à la tête d’une organisation fantôme? «Sûrement pas! D’abord, le Conseil Economique et Social dispose d’une longue histoire au cours de laquelle il s’est forgé de nombreux mérites. Il a, certes, dû s’adapter aux nouveaux développements, ayant connu plusieurs phases où il a fallu procéder à des changements de la législation en vue d’adapter sa mission. Mais si nous sommes dans une situation où son activité est interrompue de facto depuis des mois, cela ne veut pas dire qu’il n’y aura plus de nouvelles activités. Quand j’ai posé ma candidature et accepté ce mandat, ce n’est certainement pas pour être président d’une organisation fantôme, mais pour chercher de nouvelles pistes permettant de relancer l’activité du CES et de le renforcer au sortir de cette crise. Car c’est bien une crise qu’il traverse.
Laurent Moyse (interview), Olivier Minaire (photo)
Membre effectif du Conseil Economique et Social (CES) depuis 2004, après en avoir été membre suppléant de 1995 à 2004, André Roeltgen vient d’accéder à la présidence à un moment où le dialogue social est en panne. Elu pour deux ans dans le cadre d’une présidence tournante où se relaient les représentants du patronat, des syndicats et de l’Etat, le secrétaire général de l’OGBL, également représentant du groupe syndical au sein du CES, devra faire preuve de doigté en tant que médiateur pour relancer les activités d’une institution dont la création remonte à 1931. Monsieur Roeltgen, vous venez d’accéder à la présidence du Conseil Economique et Social.
L’assemblée plénière du CES a chargé le nouveau bureau de soumettre des propositions visant à relancer le dialogue. A votre avis, combien de temps cette phase va-t-elle durer? «Les membres actuels du bureau – Gary Kneip du groupe patronal, Serge Allegrezza du groupe d’experts désignés par le gouvernement, ainsi que moi-même – vont tenter de sortir de cette impasse aussi vite que possible. Les discussions qui sont menées actuellement vont déterminer le rythme auquel nous avancerons, à condition qu’aucun de ceux que je viens de nommer n’actionne le frein. Cela dépendra des discussions entre les diverses parties. L’assemblée plénière nous a donné pour mission de sonder le terrain au sein du bureau, qui doit se réunir prochainement. Une fois que cette réflexion aura été menée et formulée par écrit, le bureau élaborera un programme de travail. Ce cadre permettra de constituer un groupe de travail, une sorte de bureau élargi représentant toutes les parties en présence. Nous verrons alors à quel rythme nous pourrons progresser, et nous progresserons d’autant plus vite que toutes les parties auront pour objectif de renforcer le CES, donc de faciliter la sortie de crise. Dans cette hypothèse, je pars du principe que nous avancerons avec célérité et que nous pourrons présenter un projet d’ensemble sur les futures activités de cette institution. En tant que président du CES, mon rôle de médiateur consiste à trouver un terrain d’entente entre les intéressés. Je suis optimiste, mais je sais que la tâche ne sera pas facile. Elle pourrait même devenir très difficile si un groupe tentait d’utiliser le CES
comme instrument politique à des fins autres que celles que poursuit cet organisme. La dernière réforme du CES date de 2004 et s’est limitée à augmenter le nombre de membres. En vertu de cette crise profonde qu’il traverse, le CES a-t-il encore sa raison d’être? «Non seulement il a sa raison d’être, mais je pense que son importance doit encore être renforcée. Le fait qu’il existe au Luxembourg un organe consultatif, à savoir le CES, qui a pour mission de conseiller le gouvernement dans les questions essentielles sur le plan social ou économique, est une chose positive. L’imbrication des questions économiques et sociales, de même que les réflexions sur des aspects à long terme en matière sociale, économique ou écologique, n’ont pas diminué en importance, bien au contraire. Cela vaut aussi pour les liens avec la politique internationale, puisqu’une partie de notre mission s’inscrit dans le dialogue social européen, avec tout ce que cela implique comme procédures législatives ou autres. De plus, le CES a un caractère représentatif à travers la présence des divers groupes: le groupe patronal, le groupe salarial et les représentants nommés par le gouvernement. Cet organisme permet aux forces vives de la nation de s’asseoir ensemble pour se forger une opinion commune sur des questions essentielles et produire des réflexions sur la politique en général et celle du gouvernement en particulier. Bien sûr, il faudra évaluer si les missions telles qu’elles sont définies dans la loi sont encore adaptées et si nous pouvons les reconduire. Nous devrons aussi discuter de leur exécution, c’est-à-dire de la méthode de travail du CES portant entre autres sur la conception des avis ou sur l’élargissement de ses missions à des questions telles que l’environnement ou d’autres perspectives à long terme. Le CES publie chaque année son avis annuel sur les questions économiques et sociales. Compte tenu des difficultés actuelles que traverse cette institution, peut-on s’attendre à la sortie d’un avis cette année? «Comme l’avis annuel est une des obligations inscrites dans la loi, je devrai forcément poser cette question au sein du bureau. Nous savons que du fait du changement de certaines procédures – je pense au semestre européen –, nous aurons moins de temps que par le passé et devrons déjà terminer notre avis annuel en avril. Le délai est court, mais c’est faisable. Ce sera d’autant plus faisable du moment que les diverses parties n’hésiteront pas à exprimer leur point de vue sur la situation sociale, économique et financière du Luxembourg. } 14
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14 actualité
«Du moment qu’on considère que la Tripartite a été constituée comme instrument de crise, il ne devrait pas y avoir d’interférence permanente avec l’action du CES»
Photo: Luc Deflorenne (archives)
André Roeltgen (CES)
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Je peux concevoir que cet avis annuel comprenne des parties séparées, si jamais les discussions se compliquaient au point que nous n’arrivions pas à trouver de position commune. Tout dépendra de la façon dont se comporteront les parties représentées au CES, c’est-à-dire si elles seront prêtes à aller dans ce sens, où si l’un ou l’autre groupe préférera dévier la discussion sur autre chose. L’an dernier, nous avons produit un avis annuel, mais l’analyse et les conclusions sur les finances publiques du Luxembourg comportaient des parties séparées du fait qu’il n’y avait pas de consensus. Et pour cause: la réalité a montré à quel point les interprétations ont divergé. L’on sait que le groupe salarial avait une interprétation différente, qui – je crois pouvoir le dire – était plus proche de la réalité. Mais il ne m’appartient pas d’affirmer ici qui a eu raison ou tort: je veux simplement souligner qu’il peut y avoir des opinions divergentes. L’UEL, à travers les propos de son président, est d’avis qu’il est nécessaire de redéfinir le modèle tripartite. Quel impact cette discussion a-t-elle sur le CES, qui fonctionne lui aussi en quelque sorte sur un mode tripartite? «Il ne faut pas mélanger la Tripartite et l’institution qu’est le CES. S’agissant de la finalité de la Tripartite, je pars du principe qu’il faut la considérer comme un instrument de crise, c’est-à-dire que des groupes se réunissent autour d’une table pour analyser une situation de crise aiguë en vue de déterminer des mesures qu’elle propose au Parlement. Il est clair que si la Tripartite n’est plus considérée comme un instrument de crise, il est difficile d’éviter de larges interférences avec les missions du CES. Dans ce
cas, il est normal de s’interroger sur le mode de fonctionnement de ce dernier, surtout si les mêmes groupes siégeant à la Tripartite hypothèquent la négociation au sein du CES, ou adoptent une autre position qu’au sein de la Tripartite. Dans ce cas, il y a effectivement double emploi. Quant au fond, la Tripartite est beaucoup plus décisive dans la formation d’une position politique que le CES, qui n’a qu’un rôle consultatif. Du moment qu’on considère la Tripartite telle qu’elle est définie dans la loi et qu’on reconnaît qu’elle a été constituée comme instrument de crise, il ne devrait pas y avoir d’interférence permanente. Pensez-vous que les partenaires sociaux parviendront à renouer le dialogue en cours d’année, avec tout ce que cela implique sur le fonctionnement du CES? «En considération de ce qui s’est passé l’an dernier, et des positions qui existent de part et d’autre à l’heure actuelle, il serait présomptueux d’affirmer que le dialogue social se déroulera cette année dans des conditions faciles. Nous savons bien que les positions sont parfois très éloignées les unes des autres. La question fondamentale qui se pose est de savoir de quelle manière les parties en présence voudront maintenir le dialogue social, en d’autres termes préserver le modèle luxembourgeois avec toutes ses composantes. D’un côté, nous avons les institutions où a lieu ce dialogue social: outre le CES, je pense à la Tripartite, aux organes de la sécurité sociale, au Comité de conjoncture ou encore au Comité permanent du travail et de l’emploi. De l’autre côté, il est nécessaire de renforcer d’urgence le dialogue social à la base – qui figure aussi dans le programme de la coalition gouvernementale –, à savoir la moderni-
sation de la cogestion dans les entreprises: cela concerne en particulier les délégations de personnel et les comités mixtes. Cette loi est complètement dépassée et représente à l’heure actuelle un recul de la démocratisation de la vie économique et du monde des entreprises. C’est une base du dialogue social qui est affaiblie et qui doit absolument être renforcée. A côté du renforcement de ce volet institutionnel, il est également nécessaire que la politique prenne ses responsabilités au niveau du dialogue social. La politique – j’entends par là les partis politiques et le gouvernement – emprunte une mauvaise voie si elle décide de se cantonner dans un rôle d’arbitre, c’est-à-dire si elle se contente d’adopter une position neutre et se borne à constater que le patronat et les syndicats ne s’entendent pas. Renforcer et moderniser la loi sur la cogestion est un exemple de cette prise de responsabilité. Cette responsabilité politique consiste aussi à ne pas adopter de mauvais projets en matière du droit du travail. Je pense à la flexiblisation du temps de travail, en particulier au projet de loi sur le compte épargne-temps qui, au final, laisse moins place au dialogue social que ce qui était envisagé au départ. Sur ce plan, l’on est loin de la proposition que le CES a publiée en 2004 dans un de ses avis et qui reflétait un consensus entre le groupe patronal et le groupe salarial. Cette proposition prévoyait qu’à côté d’une loi-cadre, l’instauration de comptes épargnetemps ne pouvait s’effectuer qu’à la suite d’une négociation dans le cadre du contrat collectif ou d’un accord interprofessionnel dans les secteurs où l’accord collectif ne joue pas. Or le projet de loi actuel ne correspond pas à l’esprit d’une promotion du dialogue social. Il s’agit donc de mener une politique qui impose le dialogue social dans un sens positif. Le même raisonnement vaut pour la Tripartite: si l’on utilise cet instrument de manière permanente pour discuter de contenus politiques n’ayant rien à voir avec une situation de crise, on risque d’affaiblir le dialogue social plutôt que de le renforcer. Par conséquent, il est impératif que la politique évite d’endosser le rôle d’un arbitre impartial.»
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Les Journées de l’Economie Mardi 15 et mercredi 16 février 2011 Chambre de Commerce du Grand-Duché de Luxembourg
Le Luxembourg dans la Grande Région :
© Christian Aschman
compétitivité et croissance économique
Mardi 15 février 2011 : de 14h15 à 17h30
Mercredi 16 février 2011 : de 9h00 à 12h30
La compétitivité des PME en Grande Région
La compétitivité du Luxembourg
•
Intervention de Jean-Marie Halsdorf, Ministre de l’Intérieur et à la Grande Région
•
La compétitivité du Luxembourg d’un point de vue macroéconomique
•
Présentation de l’étude PwC sur les PME en Grande Région
•
•
Les PME dans la Grande Région : le point de vue des dirigeants
La vision des CEOs : la compétitivité du Luxembourg d’un point de vue microéconomique
•
Conclusion de Jean-Pierre Masseret, Président de la Grande Région
•
Intervention de Jeannot Krecké, Ministre de l’Economie et du Commerce extérieur
•
La crise des dettes européennes
Intervenants confirmés à ce jour : Jeannot Krecké (Ministre de l’Economie et du Commerce extérieur), Jean-Marie Halsdorf (Ministre de l’Intérieur et à la Grande Région), Jean-Pierre Masseret (Président de la Grande Région), Serge Allegrezza (Directeur général, Observatoire de la compétitivité), Stéphane Bailly (Directeur général, Groupe Bailly), Romain Bausch (Président et CEO, SES), Axel Comhaire (Directeur, PwC Belgique), Jacques Delpla (Économiste), Robert Dennewald (Président, Eurobéton, Fedil - Business Federation), Lionel Fontagné (Professeur à l’Université Paris I, membre du Conseil d’Analyse Economique de France), Pierre Gramegna (Directeur général, Chambre de Commerce), René Grosbusch (Gérant administratif, Marcel Grosbusch & Fils), Etienne Henry (Associé, PwC France), Luc Henzig (Associé, PwC Luxembourg), Marco Houwen (CEO, Luxcloud), Christophe Loly (Associé, PwC Luxembourg), Yves Mersch (Gouverneur de la Banque Centrale du Luxembourg), Didier Mouget (Managing Partner, PwC Luxembourg), Louis-Claude Porel (Président, Hydro Leduc), Nicolas Soisson (Directeur, Fedil - Business Federation), Marc Solvi (CEO, Paul Wurth), Carlo Thelen (Chef économiste, Chambre de Commerce), Carlo Thill (Président du Comité de Direction, BGL BNP Paribas), Marc Wagener (Directeur général, Landewyck Group)
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Conférence organisée par :
En collaboration avec :
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sur le fil Retrouvez, au fil du temps et de leur publication sur www.paperjam.lu, les principales informations économiques et financières du Luxembourg. Entre le 02.12.2010 & le 20.01.2011
Bourrage papier
Rendons à Soroptimist… L’information relatant l’attribution du prix «Créateur d’entreprise dans l’artisanat 2010», parue dans notre dernière édition, était incomplète. Ce prix, le premier du genre, a été le fruit d’une collaboration entre le Fonds Soroptimist Luxembourg asbl et la Chambre des Métiers. «C’est le Fonds Soroptimist Luxembourg asbl qui a eu l’idée de lancer un prix dans le cadre de son 15e anni versaire», nous a précisé sa présidente, Maggy Berckes, qui indique également que les 5.000 euros versés au vainqueur sont entièrement subventionnés par le Fonds Soroptimist.
Fonds d’investissement
Ucits IV transposée avant Noël Publié le 02.12.2010
Le Luxembourg sera bien le premier pays de l’Union européenne
à transposer la directive Ucits IV sur les fonds d’investissement. Luc Frieden l’a confirmé ce jeudi matin en ouverture de la conférence Banking Day, organisée par PwC. «Le texte sera voté avant Noël. Je le signerai avant de partir en vacances. Merci au Parlement et à Lucien Thiel, le rapporteur du texte, pour leur travail impressionnant», a indiqué le ministre des Finances. Luc Frieden a également fait part de sa volonté d’aller au plus vite pour adopter la directive AIFM (Alternative Investment Fund Managers), même s’il ne s’agit pas d’une priorité absolue, compte tenu d’un agenda parlementaire déjà très chargé.
Synergie
Une agence à Wasserbillig Publié le 02.12.2010
Dans le cadre du dévelop pement de ses activités au Luxembourg, la société de travail temporaire Synergie a ouvert une agence spécialisée dans le secteur de l’industrie et du BTP (gros œuvre et second œuvre), pour y offrir des services en délégation de personnel et recrutement. Cette agence prévoit dans
Photo: Luc Deflorenne
actualité
les mois à venir un développement dans le secteur tertiaire (services, banques) qui servira une clientèle principalement allemande.
Exposition
Deloitte associe art et finance Publié le 03.12.2010
Treize artistes contemporains viennent d’installer une ou plusieurs de leurs œuvres à la réception du siège de Deloitte Luxembourg, rue de Neudorf. Cette exposition est la première d’un cycle de trois intitulé per ceptions. Avec «outer worlds» (les mondes extérieurs) pour fil conducteur, elle rassemble des artistes fédérés par la Contemporary Art Society de Londres, qui joue à Luxembourg le rôle de conservateur. «Cette exposition s’inscrit dans le cadre d’une aventure plus vaste que nous avons commen cée il y a trois ans, quand nous nous sommes aperçus de l’inté rêt qu’il y avait à positionner le Luxembourg dans le monde de l’art, a commenté Thierry Hoeltgen, partner chez Deloitte Luxembourg, lors de la pré
sentation de l’exposition. Nous sommes convaincus de l’opportunité de créer un cluster art-finance au niveau de la place luxembourgeoise.» «outer worlds», la première exposition du cycle, est ouverte au public. Elle est liée à l’espace, à la perception que l’on peut avoir de notre monde, vu de l’extérieur ou encore de l’au-delà. Elle sera suivie de deux autres rendez-vous intitulés «inner worlds» (les mondes intérieurs) et «urban worlds» (les mondes urbains).
BCEE
Encore «banque de l’année» Publié le 03.12.2010
Pour la 5e fois depuis 2005, et pour la troisième fois d’affilée, la Banque et Caisse d’Epargne de l’Etat (BCEE) a été récompensée par le magazine financier de renommée internationale The Banker en tant que «Bank of the Year - Luxembourg». Il a été mis en avant la gestion prudente des risques pratiquée par la banque, qui avait déjà reçu cette distinction en 2005, 2006, 2008 et 2009. Ce prix est décerné tous les ans aux banques qui affichent la meilleure performance générale dans leur pays.
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Construction
Coffrage innovant
Photo: Fabec Treaty
Photo: Costantini
Par Michaël Peiffer, publié le 08.12.2010
5,5 millions de vols par an, ce qui représente 55% du nombre de vols en Europe. 17.700 person nes travaillent pour les prestataires de services de navigation aérienne du Fabec.
Accord
Exposition universelle
Le Luxembourg dans le ciel européen
Hunan Valin reprend le pavillon luxembourgeois
Publié le 03.12.2010
Publié le 06.12.2010
Le Grand-Duché s’allie à cinq autres Etats européens pour une «gestion commune du trafic aérien». Dénommé Fabec (Functional Airspace Block Europe Central), le traité a été signé ce jeudi à Bruxelles par la Suisse et cinq pays de l’Union européenne: Belgique, France, Allemagne, Luxembourg et Pays-Bas. Il doit être ratifié avant fin 2012. «Par leurs signatures, les six Etats établissent un bloc d’es pace aérien fonctionnel com mun pour organiser la gestion du trafic aérien, indépendam ment des frontières nationales», explique le communiqué du ministère du Développement durable et des Infrastructures. C’est le ministre Claude Wiseler, en personne, qui était présent pour la signature du traité, qualifié «d’étape majeure dans la réalisation du Ciel unique européen», un programme mis en œuvre par l’Union europé enne. L’espace aérien concerné par cet accord mesure 1,7 million de km2 et accueille environ
Le pavillon luxembourgeois, qui avait accueilli plus de 7 millions de visiteurs à l’Exposition universelle de Shanghai, a trouvé un repreneur. «Après examen de onze propositions sérieuses, le choix final est finalement tombé sur la société chinoise Hunan Valin», vient d’indiquer Robert Goebbels, le président du GIE Luxembourg@ExpoShanghai2010 et commissaire général à l’Exposition universelle. Hunan Valin est le neuvième sidérurgiste chinois. Etabli à Changsha, dans la province de Hunan, il a produit 11 millions de tonnes d’acier en 2009 et emploie environ 30.000 personnes. Le pavillon sera démantelé, transporté vers un nouveau site et reconstruit à l’identique. Il servira de lieu d’exposition permanent pour les produits sidérurgiques du groupe Hunan Valin. Le terrain sur lequel le pavillon avait été érigé à Shanghai doit être libéré pour le 1er mai 2011. L’opération devrait permettre à l’Etat luxembourgeois d’économiser 600.000 euros, comme l’a expli-
qué Robert Goebbels: «L’opéra tion de reprise devra se faire par le biais d’une donation sans frais pour le GIE, dont le gouverne ment est le principal bailleur de fonds. Au cas où Hunan Valin devait accepter cette donation, ce qui semble le cas, le GIE économiserait quelque 600.000 euros. La solution qui a été retenue n’est pas une mauvaise affaire pour le Luxembourg.»
Skype
Partenariat avec les Nations Unies Publié le 06.12.2010
L’opérateur de téléphonie sur Internet Skype, établi au Luxembourg, a signé un partenariat sans précédent avec le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, qui permettra aux travailleurs humanitaires présents dans les régions les plus reculées du monde de disposer d’un nouveau moyen économique pour communiquer avec leurs familles, collègues et amis. L’opérateur a mis au point une version sur mesure, à bas débit de son logiciel, qui sera déployée dans 120 régions difficiles desservies par les membres du personnel du HCR dans le monde entier et qui leur permettra d’effectuer des appels vocaux et vidéo gratuits et à faible coût par Internet, même si les réseaux sont de faible
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Christophe Dardenne (Costantini)
En cours de finition, le gros œuvre du bâtiment administratif réalisé pour le compte de l’Etat à Belval a permis le test d’une toute nouvelle technique. A quelques mètres de la Rockhal, le chantier du bâtiment administratif initié par le Fonds Belval pour le compte de l’Etat bat son plein. Ce bâtiment administratif devrait être livré en mai 2012. Il est composé d’un socle de quatre étages qui abritera le laboratoire de l’Administration de la gestion de l’eau et de l’environnement, ainsi que les infrastructures communes. Les douze niveaux de la tour supérieure seront occupés par les bureaux de l’Administration de l’eau et de l’environnement, la Commission nationale pour la protection des données et le futur siège administratif du Fonds Belval. Le gros œuvre de cet ouvrage de 60 mètres de hauteur (dont la réalisation se chiffre à quelque 5,1 millions d’euros HTVA) a été confié à la société Costantini, basée à Schifflange, qui emploie quelque 380 colla borateurs et réalise un chiffre d’affaires d’environ 65 mil lions d’euros. Le chantier est prévu d’être achevé en février 2010 si la météo ne s’en mêle pas. Afin de res pecter les plannings, les ouvriers sortent un nouvel étage tous les sept jours ouvrables. «Ce défi technique n’aurait pas été possible sans l’utilisation d’un nouvel outil de coffrage développé par la société française Sateco, explique Christophe Dardenne, administrateur délégué de Costantini. Il s’agit d’une banche métallique révolutionnaire qui nous permet de gagner en efficacité, mais aussi en confort et en sécurité pour nos ouvriers. Elle est utilisée pour coffrer l’ensemble des voiles du bâtiment.» Une des plus grandes nouveautés depuis 20 ans
Grâce à cette collaboration entre un constructeur et un fabricant, ce matériel innovant a pu être testé en primeur sur le chantier de Belval. «Les premières ban ches SC 1015 Box ont été mises en service en mars 2010, ici au Luxembourg, confie Jean-Paul Hartmann, responsable commercial de Sateco pour l’Est de la France et le Grand-Duché. Même si nous avions réalisé de nombreux tests en interne, rien ne remplace l’essai sur chantier. Afin de rendre l’outil le plus fonctionnel possible, nous avions besoin du ressenti des ouvriers qui l’utilisent en conditions réelles.» Depuis lors, grâce au retour de l’équipe sur le chantier, la banche métallique a subi quelques améliorations et sa version définitive est désormais en catalogue. De l’avis général, cette nouvelle solution constitue une des plus grandes nouveautés dans le domaine du coffrage de ces 20 dernières années.
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Banque privée
CBP et Quilvest: un joli mariage
Marc Hoffmann (Compagnie de Banque Privée)
La fusion entre la banque luxembourgeoise et les activités wealth management du groupe d’investissement donne naissance à une nouvelle entité qui possède près de 9 milliards d’euros d’actifs sous gestion et sous conservation. La Compagnie de Banque Privée, active depuis mai 2007, avait toujours fait de la Suisse une de ses priorités en matière de diversification géographique. Objectif atteint, avec l’annonce du rapprochement avec les entités du groupe d’investissement Quilvest, actives dans le domaine de la gestion privée et du multi-family office: Quilvest Switzerland (QVS), présente à Zurich et en Uruguay, à Montevideo, et Quilvest Banque Privée (QBP), établie à Paris. Avec la banque luxembourgeoise, rebaptisée Compagnie de Banque Privée Quilvest, l’ensemble de la structure cumule près de 9 milliards d’euros d’actifs sous gestion et sous conservation et emploie plus de 270 personnes. La nouvelle structure faîtière, Quilvest Wealth Management (QWM), sera détenue à hauteur de 66,3% par Quilvest et à 33,7% par les actionnaires fondateurs de la Compagnie de Banque Privée (à l’exception de la BCEE, qui profite de l’opération pour se retirer du tour de table). Le conseil d’administration de QWM, fort de treize membres (huit issus de Quilvest et cinq de CBP), sera présidé par Serge de Ganay, actuellement président de Quilvest Banque Privée, et co-présidé par Norbert Becker, co-fondateur de CBP, dont il présidait le conseil d’administration. L’administrateur délégué et CEO de QWM sera Marc Hoffmann, l’autre co-fondateur de CBP, dont il garde également la présidence du comité de direction. Le montant de l’opération n’a pas été communiqué, «mais QWM va disposer d’un capital de départ assez élevé, précise Marc Hoffmann. Notre ambition est de parvenir à un ratio de solvabilité Tier I de 20%.» Un développement commun
Ce projet est 100% luxembourgeois, puisque le peu connu groupe Quilvest, dirigé depuis six générations par la même famille, est pourtant plus que centenaire et a son siège établi au Grand-Duché où il est aussi coté en Bourse depuis 1938. Ses activités, démarrées avec la fondation de la Brasserie Argentine (Quinsa), se sont diversifiées avec le temps: industrie, immobilier, art, philanthropie et, donc, activités financières. Quilvest est également actif dans le private equity et détient, entre autres, une participation dans le groupe de communication Vanksen. «Il s’agit d’une transaction qui est basée sur le dével oppement commun, et non pas sur une recherche de réduction de coût. Les différentes entités existantes sont maintenues en l’état», indique Marc Hoffmann, qui précise que cette opération va permettre à la CBP de rehausser son offre «vers le très haut de gamme».
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Photo: Enovos
Photo: Julien Becker (archives)
Par Jean-Michel Gaudron, publié le 09.12.2010
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connectivité. Ce nouveau logiciel a été testé avec succès en Irak, au Soudan et en Afghanistan. Il est désormais à la disposition de 1.010 travailleurs en poste dans des régions reculées d’Afghanistan, d’Algérie, du Bangladesh, du Congo, d’Irak, du Kenya, du Kirghizistan, du Népal, de l’Ouganda, de Somalie, du Soudan, du Sri Lanka et du Tchad. D’ici la fin de 2011, l’objectif de Skype est de couvrir au moins 80% des régions difficiles desservies par le HCR et d’être disponible à plus de 3.000 travailleurs humanitaires. www.unhcrskype.org.
par une demande accrue de spécialistes de la comptabilité de fonds. Malgré ce besoin de talents et de personnel qualifié, l’emploi financier luxembourgeois est actuellement en phase de réduction. La place financière luxembourgeoise a perdu plus de 1.000 emplois en un an. «Malgré les difficultés à trouver la bonne combinaison de savoir-faire technique, d’expé rience et de compétence lin guistique, nous observons toujours des processus de prise de décisions prolongés, ce qui empêche les entreprises de recruter efficacement», ajoute Euro London.
RH
Pénurie de talents au Luxembourg Publié le 06.12.2010
Avec le retour dans leur pays d’origine d’un nombre important de travailleurs étrangers et frontaliers pendant la crise financière, les éléments de talent font cruellement défaut au sein du secteur luxembourgeois des services financiers. Telle est la conclusion de la troisième édition du rapport du cabinet Euro London sur les tendances du recrutement en Europe. «Les nouvelles directi ves et législations de l’Union européenne concernant les niveaux de liquidité ont généré une augmentation de la demande pour des profession nels du reporting réglementaire, de la conformité et du risque, jouissant de compétences lin guistiques en français, allemand et anglais. De plus, les entrepri ses consolident également leurs services juridiques», explique l’étude. Le cabinet indique aussi que le vote de la directive AIFM sur les gestionnaires de fonds alternatifs devrait se traduire
Intégration
Enovos a mangé du lion Publié le 07.12.2010
Le conseil communal de la Ville de Luxembourg a donné son accord à l’intégration des réseaux d’électricité et de gaz naturel de la ville dans Creos Luxembourg, ainsi qu’à l’acquisition des parts sociales de Leo par Enovos Luxembourg. «Ce rapprochement s’inscrit dans la lignée de la création d’un important acteur énergéti que au niveau du Grand-Duché de Luxembourg et de la Grande Région, disposant de l’assise financière, du portefeuille clients et du know–how nécessaire afin de se tailler une place de réfé rence dans le marché libéralisé de l’énergie en Europe», explique le communiqué diffusé par les parties concernées. La relation quotidienne du client final avec son fournisseur d’énergie Leo restera inchangée. Leo demeure l’interlocuteur privilé-
gié pour les clients situés sur le territoire de la ville de Luxembourg, tandis qu’Enovos Luxembourg est le principal fournisseur d’énergie pour le reste du pays. L’intégration dans un groupe, dont la stratégie d’entreprise est axée sur la croissance et le développement, n’entraînera pas de réduction de personnel.
Chambre des Métiers
L’artisanat tire son épingle du jeu Publié le 07.12.2010
Le nombre d’entreprises de l’artisanat a augmenté de 182 unités en 2010, alors que le nombre de salariés du secteur a enregistré une progression de 1.275 personnes. La création d’emplois de l’artisanat est ainsi, avec 2%, supérieure à la création de l’économie nationale qui se situe à 1,6%. Les chiffres ont été annoncés ce lundi, lors de l’assemblée plénière de la Chambre des Métiers. Il est à noter que ces évolutions positives touchent l’ensemble des groupes de métiers de l’artisanat, de l’alimentation à la construction, ou encore le multimédia et spectacle. Le secteur n’est pourtant pas épargné par la crise et les créations d’emplois sont en net recul pour 2010. L’artisanat enregistrait encore près de 2.000 créations d’emplois en 2009 et 3.700 emplois créés dans le secteur pour l’année 2008. Cette tendance à la baisse devrait aussi perdurer en 2011, selon la Chambre des Métiers. En 2010, l’artisanat luxembourgeois compte 5.500 entreprises, occupant au total 73.000 personnes. Suite en page
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Wishing you a very successful 2011 We wish you and those close to you, a wonderful Season and a Happy New Year.
Š 2010 PricewaterhouseCoopers S.à r.l. All rights reserved. PricewaterhouseCoopers refers to the network of member firms of PricewaterhouseCoopers International Limited, each of which is a separate and independent legal entity.
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Françoise Hetto-Gaasch
«Je veux donner plus d’envie aux jeunes» La ministre des Classes moyennes regrette un certain manque d’esprit de curiosité et d’innovation dans les comportements. Elle souhaite que les nombreuses initiatives existantes en matière de promotion de l’entrepreneuriat puissent trouver davantage d’échos.
Jean-Michel Gaudron (interview), Andrés Léjona (photo)
Madame Hetto-Gaasch, quel regard portezvous sur ce salon Contact auquel vous apportez un soutien sans faille? «Le principe même de ce salon, qui ressort de son nom, est essentiel. Les entreprises sont toujours à la recherche de contacts, surtout de l’autre côté de la frontière où l’on ne sait pas toujours ce qui se passe. Ce salon est évidemment un excellent moyen pour elles d’approcher de nouveaux fournisseurs ou de nouveaux clients. Je connais des entreprises qui n’ont plus de stocks de grandes machines et qui, du coup, travaillent avec d’autres firmes qui ont ces stocks et qui peuvent donc livrer en temps utile les appareils qu’il faut et procéder à leur installation. Nous avons là l’exemple de belles synergies qui ont été rendues possibles par le biais de tels salons. Comment le Luxembourg se positionne-t-il au cœur de cette Grande Région des entreprises? «Il faut savoir qu’en 2009, il y avait, dans la Grande Région, 165.800 entreprises artisanales, dont 5.300 se trouvent au Luxembourg. Ce qui représente 3%. Ce n’est pas énorme. Mais il est intéressant de noter que ces 3% d’entreprises représentent 10% de l’emploi. Cela peut s’expliquer par le fait que nous avons ici quelquesunes parmi les plus grandes de ces PME. Elles sont très performantes et emploient un plus grand nombre des salariés. Au Luxembourg, on reste pourtant parfois trop souvent fixés sur soi-même sans s’ouvrir vers les autres. Il est pourtant important, surtout ici, d’aller chercher des alliés, des partenaires et des fournisseurs qui vont nous donner les moyens de devenir plus innovants et de nous développer différemment. Par le biais de ce salon, il est possible d’établir des contacts stables et de partager des expériences qui vont permettre de changer, par exemple, la façon de traiter les clients en observant comment font les autres. Ce partage d’expériences est essentiel. Il y a aussi, dans le cadre de Contact, des séminaires de perfectionnement. Là aussi, c’est quelque chose de très important. Comment se portent, selon vous, les PME au Luxembourg, après les deux années de crise
que l’on vient de vivre? «Le pays a une perspective de croissance de 3% pour 2011. Cela nous fait évidemment du bien. Si nous devons faire une analyse, nous devons évidemment le faire par secteur d’activités. Pour ce qui est de la place financière, les restructurations ne sont sans doute pas encore achevées. L’industrie, elle, a été frappée, mais connaît une certaine relance. Les PME des secteurs du commerce et de l’artisanat et celles dépendant du ministère des Classes moyennes ont été plus ou moins épargnées par les grands mouvements de la crise. Pourquoi? Parce que nous disposons tout de même, au Luxembourg, d’un assez grand pouvoir d’achat par rapport à d’autres pays. La consommation, même si elle a diminué, ne s’est pas arrêtée. Dans le domaine de la construction, certes, il y a eu moins d’immeubles de bureaux construits, mais il y a eu beaucoup d’infrastructures, de logements, d’écoles… Nous restons évidemment prudents dans nos observations. Mais il y a clairement eu un vrai essor ces dernières années. Il y a eu 40.000 emplois créés dans le secteur des classes moyennes et il y a, par an, un millier de nouvelles entre prises qui se créent. Bien sûr, il y a eu un léger recul du nombre de dossiers de demandes d’autorisation d’éta blissement en 2010, avec 11.370 dossiers contre 12.400 en 2008. Un millier de nouvelles entreprises créées chaque année… Ce chiffre vous satisfait-il? «Ne parlons pas de chiffres. J’ai en revanche plutôt un problème avec la mentalité des gens qui sont plus à la recherche de sécurité, au travers d’un emploi dans la fonction publique ou les communes. Il manque un esprit de curiosité, un esprit innovateur. Pourtant, tout au long de l’année, nous avons, au Luxembourg, plein de prix décernés à des entrepreneurs innovants. C’est génial! Il y a même une émission sur RTL Télé Lëtzebuerg, ‘Success Story’, sponsorisée entre autres par le ministère de l’Economie et celui des Classes moyennes. Une fois par semaine, plusieurs projets d’entreprise sont présentés. Il y en a au total 90 et, au final, trois projets lauréats recevront chacun 15.000 euros pour démarrer. Ce genre d’initiative doit donner l’envie aux jeunes,
mais aussi aux moins jeunes, de se lancer dans l’entrepreneuriat et de créer leur propre entreprise. Je veux donner plus d’envie aux jeunes. Leur dire que la sécurité de l’emploi, ce n’est pas tout, et qu’il faut aussi un métier qui fasse plaisir et donne envie d’aller travailler tous les matins. Les entrepreneurs potentiels ne sont-ils pas, aussi, freinés par les lourdeurs administratives qui existent? «Les choses sont enfin en train d’évoluer. D’ici au mois de mars, le guichet unique permettra de déposer online sa demande d’autorisation d’établissement avec toutes les pièces requises, certifiées par une signature électronique. Il sera ensuite possible de faire le suivi de l’avancement du dossier. Il faut tout de même savoir qu’à l’heure actuelle, avec l’amélioration des systèmes informatiques engagée il y a quelques mois, nous avons actuellement un délai de onze jours avant que soit déli-
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«Nous avons plein de choses à mettre à disposition des entrepreneurs, mais elles ne sont pas exploitées à 100%»
Fra
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vrée une autorisation. Par le biais du guichet unique, ce délai sera ramené à cinq jours, sous réserve, évidemment, que le dossier soit complet. Aujourd’hui encore, il y a vraiment beaucoup de dossiers déposés qui sont incomplets. Souvent, d’ailleurs, ce sont les fiduciaires qui fournissent de mauvais conseils. Ensuite nous espérons également que le volet commodo-incommodo soit également traité en ligne. C’est un domaine qui est très important. Le traitement réservé aux petites entreprises est-il, selon vous, en rapport avec leur poids économique général? «Il est vrai que 97% des entreprises du pays sont des PME. En Europe, le taux est même de 99%. C’est pour cela que cela me fâche d’entendre souvent dire ‘think small first’, mais de constater que rien ne se fait dans ce sens-là. On fait des lois pour les grandes entreprises que l’on cherche ensuite à adapter aux petites.
C’est le contraire qu’il faudrait faire! Les PME ont besoin de plus de soutien, d’aide et d’encouragement que les grandes entreprises. Ces dernières ont souvent leurs propres services de recherche que les PME n’ont pas. Il faut vraiment donner tous les moyens aux PME, bien les encadrer. Le constat n’est évidemment pas spécifique au Luxembourg. Nous en avons récemment discuté lors d’une réunion de l’OCDE. Le ministère des Classes moyennes doit-il être le moteur des initiatives de soutien et d’encadrement que vous appelez de vos vœux? «Il existe déjà plein d’aides et des démarches que l’on peut subventionner. Mais il existe aussi bon nombre d’initiatives privées comme le business mentoring avec la Chambre de Commerce. Nous constatons qu’il y a plein de gens bien établis, des entrepreneurs qui ont un énorme savoir et qui sont prêts à le mettre à la disposition de jeunes
créateurs ou jeunes entrepreneurs. Or, on n’a pas assez recours à ce type de mentoring, qui est pourtant essentiel et pas seulement lors du lancement d’une entreprise, mais aussi après cinq ou sept ans, quand il faut remettre les choses en question, envisager des formations internes… Je trouve vraiment dommage qu’il n’y ait pas assez de demandes. Je ne sais pas si c’est un manque d’information, ou bien si c’est parce qu’il y a trop d’initiatives… Trop d’initiatives… Ce serait paradoxal, non? «Peut-être faudrait-il, en tous les cas, davantage regrouper les moyens et les sources d’information… Je constate que nous avons plein de choses à mettre à disposition des entrepreneurs, mais je constate aussi qu’elles ne sont pas exploitées à 100%. Il faut donc se poser la question de savoir à quoi ça tient et surtout comment y remédier et faire en sorte que les gens se retrouvent dans toute cette offre.»
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RT Mi ex Mi Ch
La exi sen
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«Chaque salon reste bien indépendant. Il n’est pas question de noyer l’un avec l’autre» Morgan Gromy (Luxexpo)
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1+1=3 Contact – Logistics Management Forum
Les deux salons professionnels partageront, en même temps, l’affiche à Luxexpo, ces 10 et 11 février. Un regroupement destiné à donner plus de poids à chacun de ces événements. Jean-Michel Gaudron (texte), Olivier Minaire (photo)
Les 10 et 11 février, Luxexpo accueille un double événement: les quatrièmes éditions du salon Contact, d’une part, plate-forme dédiée aux décideurs, et du Logistics Management Forum (LMF), d’autre part, rendez-vous des spécialistes internationaux de la logistique (voir la coverstory de cette édition dédiée à ce thème). Ces deux manifestations, qui étaient jusqu’à présent totalement distinctes et qui souffraient peut-être du manque d’une certaine taille critique, sont désormais réunies au cœur d’un même événement, logique économique oblige. «Notre idée est clairement de réaliser, comme dans le monde de la finance, une fusion sans absorption, selon le principe du 1+1=3, indique Morgan Gromy, directeur d’exploitation chez Luxexpo. Les plans médias ont été additionnés, les bases de données des contacts également. Mais chaque salon reste bien indépendant. Il n’est pas question de noyer l’un avec l’autre.» Les deux événements vont accueillir quelque 150 exposants sur 5.000 m2 de surfaces d’exposition, avec un programme cumulé de plus de 17 heures de conférences et de workshops. L’un des intérêts de ce regroupement – outre une certaine rationalisation des coûts, permettant à Luxexpo de conserver un haut standard en matière de qualité et d’infrastructures d’accueil – est évidemment de permettre de créer des rela-
tions entre des gens qui n’ont pas forcément l’habitude de se croiser et ce, au travers notamment de la plate-forme de matchmaking, mise en place par l’unité b2fair de la Chambre de Commerce, et qui permet de préparer un grand nombre de prises de rendez-vous en amont du salon (inscriptions sur www.b2fair.com/forumentreprise2011). «Nous avions testé le principe en tant qu’utilisateurs lors d’un récent salon à Liège, explique M. Gromy. En deux journées, nous avons pu réaliser pas moins de 22 rendez-vous sur place! Et cela nous a permis de concrétiser trois commandes d’exposants et d’entrer en relation d’affaires avec un nouveau fournisseur.» Singapour et Saragosse invités
Cette formule avait été testée, lors de la dernière édition du salon Contact, par plus de 300 entreprises représentées par quelque 500 participants et avait permis la tenue de pas moins de 3.200 rencontres d’affaires en l’espace de deux jours. «Le problème est que beaucoup d’entreprises exposantes ne s’étaient pas inscrites dans cette démarche la dernière fois, note M. Gromy. Cette année, nous avons imposé aux exposants de le faire. Il s’agit vraiment d’une démarche qualitative et qui fait encore plus de sens avec la tenue des deux salons en parallèle. Il aurait d’ailleurs été difficile d’envisager la fusion des deux événements sans cette plate-forme de rencontres.»
Les deux ministres de «tutelle» de ces événements (Françoise Hetto-Gaasch, ministre des Classes moyennes et Jeannot Krecké, ministre de l’Economie et du Commerce extérieur) ont répondu présent et ne se contenteront pas d’un court passage de principe. La première présentera, notamment, Meeting Point Luxembourg – Conferences Exhibition and Incentive Guide, une publication qui recense tous les endroits d’accueil, au GrandDuché, pour l’organisation de conférences et salons en tout genre. Le second participera à une conférence-débat sur le développement de l’activité logistique au Luxembourg. Le volet international de la manifestation sera notamment assuré par la présence de responsables du Singapore Tourism Board et de Plaza, la plate-forme logistique intermodale de Saragosse, la plus grande d’Europe (13 millions de m2, plus de 250 entreprises présentes et 9.000 emplois). Avant même que cette édition 2011 ne soit commencée, la suivante est déjà en gestation et ce ne sont pas les idées qui manquent quant à son contenu. «Nous voulons aller encore plus loin, explique Morgan Gromy. Nous avons senti, ces derniers temps, de nouvelles opportunités que nous n’avons pas eu l’occasion d’intégrer au programme cette année. Mais nous avons des pistes pour inscrire encore davantage l’événement dans les traditions et consolider son caractère incontournable pour les patrons de PME.»
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Luxexpo
Salon Contact & Logistics Management Forum Les jeudi 10 et vendredi 11 février, pme et professionnels de la logistique ont rendez-vous, en même temps, pour un double événement où l’accent sera mis sur les échanges de savoir-faire.
Entrée Nord
Liste des participants 1,2,3 GO - BUSINESS INITIATIVE ASBL Soutien à la création d’entreprises innovantes en Grande Région −−−−−−− AGORA SARL & CIE Développement immobilier −−−−−−− ARTHUR WELTER TRANSPORTS Road transport, General cargo, Storage logistics national distribution, Customs clearing −−−−−−− ATALIAN INTERNATIONAL Services aux entreprises, Accueil, Propreté −−−−−−−
BEEWEE MEDIA Services et solutions internet, iPhone APP development, Web development −−−−−−− BGL BNP PARIBAS Banque, Services financiers −−−−−−− BLACK LION Start-up −−−−−−− Brain & more Agence de communication −−−−−−− BRINK’S SECURITY LUXEMBOURG Sécurité −−−−−−− CADEV (CHAMPAGNE ARDENNE DÉVELOPPEMENT) Agence régionale de développement économique −−−−−−−
CArgolux airlines Air transport, air freight −−−−−−− CENTRE DE RECHERCHE PUBLIC HENRI TUDOR) Services aux entreprises, Recherche appliquée, Formation −−−−−−− CFL MULTIMODAL Rail transport, Storage logistics −−−−−−− CHAMBRE DE COMMERCE DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG Institution de droit public, services aux entreprises −−−−−−−
CHAMBRE DE COMMERCE Slovénie Institution de droit public, services aux entreprises −−−−−−− CHAMBRE DE COMMERCE espagne Institution de droit public, services aux entreprises −−−−−−− CLARIANCE Start-up −−−−−−− CLdN COBELFRET GROUP River transport, Road transport, Maritime transport −−−−−−−
Illustration: Luexpo
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CLUSTER FOR LOGISTICS, LUXEMBOURG ASBL Cluster, public institutions, organisations −−−−−−− CLUSTER MARITIME LUXEMBOURGEOIS Cluster, Maritime Transport −−−−−−− Codex events Communication & evenements −−−−−−− COFACE SERVICES Assurance, Information entreprise, Recouvrement, Assurance crédit −−−−−−−
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Jeudi 10 février CONTACT 10:30 12:00
«Le développement du tourisme d’affaires et de congrès, un atout pour le Luxembourg» suivi de la présentation de la plateforme MICE de Singapour Françoise Hetto-Gaasch, ministre des Classes moyennes et du Tourisme John Gregory Conceicao, directeur pour l’Europe du Singapore Tourisme Board
CONTACT 15:00 16:00
Séminaire sur l’économie de l’Espagne
LMF 15:00 16:30
Which innovative infrastructure in Logistics for Luxembourg? Moderation by Roland Houtsch, Luxemburger Wort Participants: Eric Proper (CRP Henri Tudor), with the topic: Business challenges in the Logistics sector; Nicolas Magnette (McKinsey Luxembourg) with the topic: Business opportunities in the Logistics sector in Luxembourg. Round Table: Tailor-made (sustainable) Intermodal services Freddy Bracke (Compagnie Luxembourgeoise d’Affrètement), Hjoerdis Stahl (LuxairGroup), François Bausch (Déi Gréng), Fränz Benoy (CFL Multimodal), Robert van de Weg (Cargolux)
LMF 16:30 17:00
Key-note speech by M. Jeannot Krecké, Minister of the Economy and Foreign Trade
CONTACT 18 :00 23:00
Contact B2fair Business Awards
Vendredi 11 février LMF 10:30 11:45
MAIN EVENT Key-note speeches session Introduction by: Pierre Gramegna, Chairman of the Cluster for Logistics Luxembourg. Ricardo Garcia Becerril, Director Plaza Zaragozza with the topic: The Logistics Platform of Zaragozza a Land (terrestrial) intermodal plateform. Vincent De Sadeleer, Vice-President port authority, Belgium with the topic: Zeebrugge, a maritime co-modal platform.
CONTACT 10:30 11:15
Les nouvelles orientations pour 2011 de l’e-mail marketing M. Tanguy Van Eeckhoudt (Email Vision)
CONTACT 11:30 12:30
CADEV Détail du programme à venir
LMF 12:15 13:30
Poster session Single Window for Logistics, Customs administration Dangerous goods handling, No Nail Boxes
CONTACT 13:00 13:45
Présentation des services de BEEWEE MEDIA Présentation des différents services de Beewee Media afin de rendre une société plus rentable et rapide
LMF 14:00 15:00
Presentation of Green Case Studies Clemens Abt (Kühne & Nagel): the MBT case; Frank Coenen (Belwind, Belgium): Green power supply for the Logistics platform in the port of Zeebrugge
LMF 14:00 16:00 2nd floor
Training session on wooden boxes for the transport of dangerous goods proposed by the Cluster of Logistics, Luxembourg. Speaker: Maxence Wittebolle (general manager, IBE-BVI)
LMF 15:00 16:30
Green Logistics Implementation at all levels of value creation
CONTACT 15:30 16:15
Mesures d’aide à la formation Focus sur le cofinancement de la formation en entreprise et le «congé individuel de formation», par Claude Betzen (INFPC)
OLEKTRADE ELECTROVOX Start-up −−−−−−− ONE TELECOM Start-up −−−−−−− ONESTOP LUX Organismes de formations, Formation IT et programmation −−−−−−− OPENV-IT Services aux entreprises, Consultance en informatique −−−−−−− ORGAVISION Progiciel de gestion, comptabilité, gestion procédures métier −−−−−−− PARTY RENT LUXEMBOURG Event rental −−−−−−−
PANALPINA LUXEMBOURG Air transport −−−−−−− P + T LUXEMBOURG Services et solutions internet, Opérateurs télécom, Services postaux, Services financiers postaux −−−−−−− Port of Zeebrugge Port Authority, Association, Port activities −−−−−−− PROMIS @ SERVICE Start-up −−−−−−− REALDYNAMICS Services et solutions internet, Digital media, Applications mobiles, Solutions d’affichage dynamique −−−−−−−
REPONDO FINANCIAL SERVICES Start-up −−−−−−− SCHENKER LUXEMBOURG Road transport, Air transport, Rail transport, Storage logistics −−−−−−− SEEZAM Start-up −−−−−−− SYNETON LUX Start-up −−−−−−− TALKTO VISION Start-up −−−−−−− THE REZIDOR HOTEL GROUP Meetings, Incentives, Conventions and Exhibitions, Hôtel, Restaurant −−−−−−−
TRANSALLIANCE EUROPE Planning and implemen tation of transport and logistics solutions on European level −−−−−−− TRANSICS BELUX NV Road transport, Management solutions −−−−−−− TTT-IT AG Experts, It-Services, ELO-Archiv, Sharepoint, ERP, PPS, DMS −−−−−−− VOUS Traiteur −−−−−−− WEBISSIMUS Start-up −−−−−−− X-CAPE Start-up −−−−−−−
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Trois questions à Mike Koedinger
«Le début d’une nouvelle histoire»
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Industrie
Mauvais troisième trimestre
Interview par Nicolas Raulot, publiée le 10.12.2010
La nouvelle stratégie de l’éditeur de paperJam, créé il y a 16 ans, et sa nouvelle marque Maison Moderne expliquées par son CEO, Mike Koedinger. Mike Koedinger, la maison d’édition que vous dirigez évolue. En quoi consiste cette transformation? «Il ne s’agit pas d’une rupture, mais d’une évolution, d’un nouveau chapitre qui va s’écrire. Nous sommes au début d’une nouvelle histoire… Il y a d’abord un changement de marque. L’éditeur de paperJam et ses deux entreprises sœurs se rassemblent dans une seule organisation et prennent le nom de Maison Moderne. Mike Koedinger Editions s’appelle désormais Maison Moderne Publishing. De même, le studio INgrid devient Maison Moderne Design et la régie Tempo, Maison Moderne Media Sales. Pourquoi une nouvelle marque? «Il nous semble important d’apparaître tels que nous sommes déjà: la première maison d’édition indépendante du Luxembourg. La marque Maison Moderne est un des résultats du travail de réflexion qui a été mené pendant un an en interne pour aboutir à une stratégie sur trois ans. Dans le passé, notre croissance était organique. Aujourd’hui, nous sommes devenus trop grands pour ne pas travailler avec un modèle de croissance stratégique. Nous nous dotons d’un plan d’attaque et des moyens pour le réaliser. Pour Maison Moderne Publishing, par exemple, l’objectif est de renforcer les marques médias existantes et d’en développer de nouvelles. Nous avons déjà un peu engagé ces efforts avec Archiduc (magazine d’architecture) et Delano (magazine anglophone). Nous voulons également nous diversifier en travaillant de façon beaucoup plus intensive dans le domaine de l’édition de livres. Nous souhaitons aussi prendre en main l’édition digitale, domaine où nous étions pionniers dès 1996. Le modèle et la structure du partenariat évoluent aussi… «Maison Moderne exprime l’extension de notre modèle de partenariat. Les quatre associés Aurelio Angius, Francis Gasparatto, Guido Kröger et moi-même sommes rejoints par Jean-Michel Gaudron, rédacteur en chef de paperJam, Rudy Lafontaine (chief operating officer), Thierry van Ingelgom (DRH), ainsi que par Marc Gerges qui quitte Luxair et devient directeur de la communication et des rédactions à compter de février. Plus largement, cette stratégie aura des conséquences sur le plan des ressources humaines. Pendant les deux années de crise, nous avons stabilisé l’effectif autour d’une quarantaine de personnes. Nous atteindrons les 52 ou 53 collaborateurs en janvier à l’issue d’une première phase de recrutements, soit une progression de 30%. Les recrutements accompagneront ensuite le développement des affaires.»
L’indice de la production industrielle luxembourgeoise, corrigé des effets saisonniers, s’inscrit en recul au troisième trimestre, par rapport au trimestre précédent. Cela ne s’était pas produit depuis le deuxième trimestre 2009. La baisse atteint 3,5%. «A titre de comparaison, dans les 27 pays de l’Union euro péenne, la production indus trielle était en moyenne en hausse de 1,1% au cours de la même période», souligne le Statec. C’est essentiellement la sidérurgie qui est responsable de ce mauvais trimestre, avec une production en recul de 11,5%, par rapport au trimestre précédent. «Ceci est surtout dû à la faible activité au mois de septembre 2010», explique l’office statistique. Au cours des neuf premiers mois de 2010 et comparée aux neuf premiers mois de 2009, la production industrielle par jour ouvrable a toutefois progressé de 16,2% au Luxembourg, soit davantage qu’en Allemagne (10,6%), en Belgique (+6,7%) et en France (+6,4%).
Pisa
Le Luxembourg mal noté Publié le 07.12.2010
Le résultat de la quatrième édition de l’étude Pisa, préparée par l’OCDE, sur les compétences scolaires des élèves de 15 ans, parue ce mardi, est peu flatteur pour les écoliers du Grand-Duché qui ont subi les évaluations ad hoc en rédaction, en mathématiques et en sciences. Leurs résultats se placent en dessous de la moyenne de l’OCDE et de ceux des pays voisins dans tous les domaines. Le rapport triennal fait d’abord état d’un «déficit d’élèves très perfor mants» et d’un excédent d’élèves peu performants. Par exemple, 26% des élèves sont déclarés
Photo: ONT
Photo: David Laurent/Wide
Publié le 07.12.2010
«peu performants» en compréhension de l’écrit (moyenne OCDE: 19%), 24% en mathématiques et en culture scientifique (respectivement 22% et 18%). Malgré une stagnation du Luxembourg dans le classement, le ministère de l’Education ne semble pour autant pas s’en inquiéter outre mesure et son représentant reste confiant pour l’avenir. Michel Lanners, premier conseiller de gouvernement et membre du comité directeur du rapport Pisa à l’OCDE, concède que «l’école luxembourgeoise a des difficultés à gérer l’hétérogé néité, plus de 40% des élèves étant issus de l’immigration». Le problème est bien connu. Des réformes sont néanmoins en cours, notamment pour assister les élèves en difficulté sur le long terme. C’est l’ambition de la généralisation des classes PROCI (projet de cycle inférieur), annoncée par le ministère comme «une des réponses aux premiers résultats de l’étude en 2000». Un pis-aller, donc, pour le Luxembourg.
tions fiscales (…) deviendra le principe de base au sein de l’Union européenne, et non pas l’échange automatique d’infor mations sur tous les types de revenus», a rassuré Luc Frieden, le ministre des Finances. Dans les faits, et conformément aux modèles de conventions fiscales de l’OCDE, un Etat membre ne pourra plus refuser de fournir des informations sur un résident d’un autre pays au seul motif que ces informations sont détenues par une banque. Ce régime, transitoire, s’applique à compter du 1er janvier 2011. Luc Frieden a annoncé que le Luxembourg appliquerait cet échange dès 2013 sur les salaires et les retraites, et à partir de 2015, probablement sur les tantièmes. Trois catégories qui, selon lui, n’auront pas d’effet sur les activités de gestion de patrimoine et de private banking. (voir aussi notre dossier spécial Private banking dans le cahier «Management» de cette édition).
Orange Luxembourg Fiscalité
Accord européen sur l’échange d’informations Publié le 08.12.2010
Après de longs mois de discussions et de pressions internationales, les Etats membres de l’Union européenne sont parvenus à un accord ce mardi sur l’échange d’informations entre administrations fiscales. Un sujet crucial pour l’avenir de la place financière et les quelque 7.000 emplois directs du private banking au Luxembourg. «L’échange d’informations sur demande et, dans des cas spé cifiques, entre les administra
La voix en haute définition Publié le 09.12.2010
Orange devient le premier opérateur de téléphonie mobile à lancer la voix haute définition au Luxembourg. Une nouvelle technologie qui permet d’optimiser grandement la qualité sonore des appels mobiles, de réduire les bruits de fond et de rendre le son de la voix nettement plus clair. La voix HD est accessible sur l’ensemble du réseau 3G d’Orange sans supplément de coûts pour tous les clients Orange disposant d’un téléphone mobile compatible Voix HD. «Nous sommes très fiers d’être
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Trois questions à Guy Daleiden
« Passés au stade professionnel»
Photo: Luc Defrlorenne (archives)
Photo: Julien Becker (archives)
Interview par Nicolas Raulot, publiée le 13.12.2010
Guy Daleiden (Film Fund)
Retour sur les 20 ans de Film Fund Luxembourg avec son directeur Guy Daleiden.
le premier opérateur à proposer aux clients luxembourgeois la technologie Voix HD, indique Patrick Ittah, directeur général d’Orange Luxembourg. Ceci s’inscrit dans notre stratégie d’investir dans des infrastruc tures de dernière génération, comme nous l’avons encore récemment montré lors du premier test de réseau 4G (LTE) à Luxembourg.»
Place financière
Plan social chez LBBW Publié le 09.12.2010
Dans le cadre des restructurations préconisées par la Commission européenne, la banque allemande LBBW, établie à Stuttgart, a décidé de vendre une partie des activités de LBBW Luxembourg et de cesser toutes les activités de la banque luxembourgeoise pour fin 2013. Les syndicats OGBL/SBA, LCGB/SESF et Aleba, ainsi que les délégués du personnel, ont débuté les négociations d’un plan social avec la direction luxembourgeoise dès le 22 nov embre dernier. La banque occupe actuellement 152 employés, et il est déjà prévu que 40 soient concernés, début 2011, par le transfert des activités de private banking auprès de Deka Bank Luxembourg. Tous les autres salariés sont donc concernés par ce plan social, signé ce lundi 6 décembre 2010.
Statistiques
Le taux d’inflation recule Publié le 09.12.2010
Au mois de novembre, l’indice des prix à la consommation établi par le Statec a enregistré une progression de 0,14%. Les haus ses de prix les plus notables concernent l’eau du robinet, l’emploi de personnel domestique, les maisons de retraite et de soin. Sur douze mois, l’office statistique note toutefois que le taux d’inflation s’est contracté de 2,57% à 2,31%. En glissement annuel, le taux de l’inflation sous-jacente (notamment hors prix pétroliers) reste stable à 1,6%, pour le cinquième mois consécutif. «Remarquons que ce taux n’a pas franchi la barre de 2% depuis août 2009», souligne le Statec. A ce rythme, le prochain déclenchement de l’échelle mobile des salaires n’est pas prévu avant le troisième trimestre 2011.
Procès KBL
Suite et fin Publié le 10.12.2010
Comme en première instance, la Cour d’appel de Bruxelles a jugé les poursuites irrecevables dans cette affaire de supposées fraudes fiscales. C’est l’aboutissement d’une très longue procé-
dure. L’affaire était apparue il y a plus de 15 ans avec des révélations dans la presse belge. Elle prendra le nom d’affaire KB Lux, du nom de la banque privée du boulevard Royal, filiale du groupe belge KBC, en passe d’être vendue au groupe indien Hinduja et aujourd’hui rebaptisée KBL European Private Bankers. En mai 1996, une enquête avait été ouverte sur la participation supposée d’une dizaine de cadres et dirigeants de la banque (dont l’ancien CEO Etienne Verwilghen) à des pratiques de fraude fiscale au préjudice de l’Etat belge, dont des clients de la KB se seraient rendus coupables. Ce matin, la Cour d’appel de Bruxelles confirme entièrement le jugement de première instance du 8 décembre 2009, il y a presque un an jour pour jour. Les poursuites ont été jugées irrecevables. «La Cour a considéré qu’au vu des agissements irrégu liers, voire illégaux des enquêteurs et du magistrat instructeur, l’en semble des pièces à conviction ne saurait constituer des éléments de preuve pouvant fonder une décision judiciaire», indique l’établissement dans un communiqué. Les 3.000 documents utilisés ont donc été jugés nuls et non avenus. «La Cour a également consi déré que le magistrat instructeur avait failli gravement à ses obliga tions de loyauté et d’impartialité tout au long de la procédure», poursuit KBL. Suite en page
Monsieur Daleiden, à quoi sert Film Fund Luxembourg? «Le Fonds est un établissement public, qui met en œuvre l’ensemble de la politique du gouvernement en matière de soutien à la production audiovisuelle. Il s’agit donc de la promotion du secteur au Luxembourg et à l’étranger des œuvres réalisées et des professionnels, via deux mécanismes de soutien. Le budget atteint 25 millions d’euros au total. Le premier est un mécanisme d’aide directe. Les producteurs luxembourgeois basés au Luxembourg bénéficient d’une aide financière sélective du Fonds. C’est une avance sur recettes remboursable. Son budget est de 5 millions d’euros. Le second mécanisme est indirect et fiscal. Il s’agit du certificat d’investissement audiovisuel. Le producteur peut alors recevoir un avantage financier sur base des dépenses faites lors d’une production, en les déduisant de ses impôts. Ce deuxième volet représente environ 20 millions d’euros. Pour l’Etat, ces 20 millions d’euros représentent des non-recettes fiscales. Redoutez-vous qu’avec la crise, l’Etat ne réduise les budgets alloués à la production audiovisuelle? «Je crois que le niveau d’aide est actuellement suffisant pour satisfaire les demandes que nous souhaitons soutenir. Cela dit, le secteur ne peut de toute façon vivre que grâce au soutien public. C’est vrai au Luxembourg et en Europe. Entre 500 et 600 personnes vivent de ce métier au Luxembourg. Il faut être conscient que ces personnes ne peuvent travailler que si l’Etat soutient les œuvres. Une réduction des subventions aurait des conséquences en termes d’emplois. Pour 2011, le gouvernement a maintenu les aides au même niveau, sans les réduire, ni les augmenter. Que retenez-vous de ces 20 années du Fonds? «Je retiens d’abord les 500 œuvres réalisées tous formats confondus (courts, moyens, longs métrages, séries…). Nous sommes passés du stade amateur au stade professionnel. Des acteurs et réalisateurs viennent désormais tourner au Luxembourg. Ce n’est pas négligeable. Le deuxième point essentiel, c’est la création d’un Prix du film luxembourgeois («Filmpreis»), à l’image des César en France ou du Filmpreis en Allemagne. Cela démontre que le secteur est vivant, en plus de souligner l’excellence de la production. Il y a une vraie demande pour réaliser des œuvres au Luxembourg. Pour l’avenir, nous devons être prêts à évoluer. Il y a trois ans, nous avions déjà reconfiguré nos aides pour les ouvrir vers l’Europe.»
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Autofestival 2011
Un moment de passion Le rendez-vous annuel des amoureux de l’automobile (du 29 janvier au 7 février) est à la fois un moment de rêve pour bien des clients et un temps économique très fort pour les marques. Le tout dans un contexte de redémarrage et de nouvelles normes et primes environnementales en perspective. Marc Vandermeir (texte), David Laurent/Wide (photo)
Le Luxembourg a connu, en 2010, une augmentation de 5,41% des immatriculations, toutes catégories confondues (voitures particulières, véhicules à usage commercial, véhicules utilitaires). Un bon résultat, mais qui ne ramène pas (encore?) le secteur de la distribution automobile au niveau de 2008, la chute globale ayant été, entre 2008 et 2009, de 9%. Encore faut-il nuancer ce résultat 2010, puisque les immatriculations par les particuliers sont en stagnation, alors que ce sont les «commerciales» (les breaks) qui tirent le marché à la hausse, à +15%. «Mais, la bonne nouvelle, c’est que, après avoir connu une très forte baisse en 2009, le marché des voitures de société est reparti à la hausse», indique Michel Braquet, président de l’Association des distributeurs automobiles luxembourgeois (Adal). En soulignant toutefois que ce rattrapage est encore très lent, alors qu’il avait été espéré plus rapide. «Cette légère reprise s’explique par le fait que, après avoir prolongé leurs contrats suite à la crise, nombre d’entreprises sont maintenant confrontées à un parc automobile qui a atteint un seuil d’ancienneté critique. D’où l’espoir de voir, cette année 2011, les chiffres d’immatriculation revenir à ce qu’ils étaient en 2008, alors même que le marché des particuliers devrait continuer à stagner ou ne connaître qu’une faible progression.» Ernest Pirsch, président de la Fédération des garagistes du Luxembourg (Fegarlux), et Martine Krebs, responsable marketing de Renault Luxembourg (2e du marché pour les véhicules particuliers, derrière Volkswagen, et 1er pour les véhicules utilitaires), rejoignent M. Braquet et tous les acteurs des flottes de voitures de société, pour remarquer une nette évolution dans ce segment spécifique. «Les entreprises vont toutes vers des voitures plus respectueuses de l’environnement. Il y a un downsizing certain, parce que les arguments écologiques commencent à devenir des critères de choix liés à l’image de l’entreprise», note Ernest Pirsch. «Cela est renforcé par une consommation, et donc un coût moindre de ces voitures, et par les primes pour les voitures émettant moins de 110 ou 100 grammes de CO2 par km», souligne Martine
Krebs, tout en remarquant que «ceci ne touche cependant pas les gammes de véhicules pour les fonctions de dirigeants d’entreprise». Chacun considère que, dans ce domaine, éthique et économique se rejoignent. Changement de régime
L’année 2011 va toutefois être marquée par le changement de l’actuel système de primes. Le gouvernement a maintenu jusqu’au 31 juillet les primes de 750 euros (pour un seuil de 110 g/km) et de 1.500 euros (seuil de 100 g/km). Mais, au 1er août, c’est le système de prime «CAR-e» qui entrera en vigueur, avec trois primes: 750 euros pour les voitures émettant moins de 100 g de CO2 /km, 1.500 euros pour un seuil de 90 g et 3.000 euros pour un seuil de 60 g (soit les voitures électriques et hybrides) et à condition de se fournir exclusivement en électricité verte. Ce nouveau mécanisme s’est trouvé fort discuté («On ne le salue pas très vivement», admet Ernest Pirsch), pour la simple raison que tous les constructeurs n’offrent pas une gamme de moteurs répondant à ces normes, ce qui pourrait bien en pénaliser l’un ou l’autre, du moins pour certains modèles. «Chez Renault, tous nos moteurs ne correspondent pas encore à ces normes, confirme Martine Krebs. Ce sera le cas dans les mois à venir, ce qui nous donnera alors un positionnement beaucoup plus favorable, tant pour le marché des particuliers que celui des sociétés.» Ces primes de 750 et 1.500 euros peuvent représenter, sur le segment inférieur du marché, de 5% à 10% du prix du véhicule. «Que certaines marques ne soient pas très contentes est normal, mais il faut cependant regarder le marché globalement, tempère Michel Braquet. Les chiffres montrent une évolution logique qui fait que, en milieu d’année, il y aura assez de modèles correspondants à ces critères pour que le pourcentage de véhicules aptes à la prime reste identique.» Du reste, aux dires des spécialistes du marché, le système actuel avait, d’une certaine manière, atteint ses limites. Tout comme feu la prime à la casse, qui a permis un important renouvellement du parc, tout en soutenant énergiquement le secteur pendant la crise. «Les CAR-e sont là pour soutenir et accompagner le marché dans son élan vers des
moteurs plus écologiques, avec une très forte évolution, en quatre ans, des critères retenus par le gouvernement. Mais il faut aussi éduquer le client», précise Martine Krebs. «Nous sommes un des pays où les primes restent le plus longtemps en place, mais ça ne peut pas continuer à long terme, d’autant que les échéances de normes européennes font que tous les constructeurs vont disposer de ces moteurs ‘propres’», complète pour sa part Ernest Pirsch. Michel Braquet, lui, constate que «la prime à la casse avait très clairement une composante économique pour éviter la dégringolade du marché, et cela a bien marché. Le système CAR-e, à l’inverse, n’est pas vraiment dans l’intérêt de la branche du point de vue économique, car constructeurs et distributeurs ont plutôt intérêt à vendre du haut de gamme. L’intérêt est ainsi écologique. Les 100 g de CO2/km sont un seuil psychologique qui est devenu la référence pour
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«Il faut éduquer le client» Martine Krebs (Renault Luxembourg)
tous les constructeurs. Et il reste que, si l’on prend en compte l’ensemble du marché, nous sommes passés, au Luxembourg, à des émissions moyennes de 166 g de CO2 /km en 2007 à 147 g de CO2/km en 2010, ce qui est en soi déjà une performance.» Pression sur les prix
L’importance économique de l’Autofestival, elle, tient en deux statistiques. Au Luxembourg, la moitié des ventes aux particuliers se réalise sur les cinq premiers mois de l’année, et un quart pendant l’événement en lui-même. C’est bien sûr très différent pour les véhicules de société, mais certains bénéficiaires de ces véhicules profitent de l’événement pour se renseigner en vue de leur future voiture. Et, plus encore qu’à n’importe quel autre moment, l’Autofestival (qui se tient cette année du 29 janvier au 7 février) est l’occasion de remises «canon», une véritable guerre des prix entre constructeurs.
Résultat: n’importe quel acheteur, aujourd’hui, n’hésite pas à demander avant tout, et à n’importe quel moment de l’année, quelle est la remise sur laquelle il peut compter. C’est un peu comme pour les avions, où l’on sait que le prix catalogue n’est que de pure forme. Mais cette guerre commerciale est-elle tenable à terme? Une première indication vient d’Ernest Pirsch qui, abordant les chiffres des ventes 2010, analyse que «le marché est sain au niveau des volumes, pas de la rentabilité». «La guerre des rabais ne peut continuer, affirme-t-il, car il faut que constructeurs, distributeurs et concessionnaires puissent disposer d’une rentabilité saine, tandis que les taux d’intérêt, qui pour l’instant nous profitent, vont remonter. L’ensemble est donc dangereux à long terme.» Michel Braquet, lui, admet que c’est bien sûr «dans l’intérêt du client». «Mais il ne faut pas dépasser une certaine limite, car, si la vente de voitures
neuves n’apporte plus de rentabilité, c’est le service après-vente qui devra amener cette rentabilité. Ce qui n’est pas dans l’intérêt des constructeurs, des concessionnaires et même des clients parce que l’on risque alors de voir les gens se tourner vers des réparateurs indépendants, qui ne disposent pas du même niveau de qualité que le réseau officiel.» Tout cela sans oublier que les constructeurs imposent maintenant aux concessionnaires des normes extrêmement strictes et coûteuses en matière d’architecture, de présentation, d’accueil, de service après-vente, etc. Sans y contribuer pour autant financièrement... «Mais l’auto est et reste un objet de plaisir, voire de passion. Une fois par an, lors de l’Autofestival, tous nous essayons de mettre en avant cet aspect, qui est important et pour le client et pour le métier. C’est le ressort de notre motivation et il faut continuer à le soigner», conclut dans un sourire Michel Braquet.
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Une opportunité avant tout Perception par taille d’entreprises
La directive Solvency II est généralement perçue comme une opportunité, sauf pour les entreprises de petite taille.
< 30 employés 30-99 employés
> 99 employés
Perception par type d’entreprises
Source: KPMG
Réassurance
Opportunité Effort nécessaire
Assurance
Charge Risque Menace
0%
20%
40%
60%
80%
100%
Solvency II
Les comptes à rebours KPMG publie une enquête sur l’état de préparation des sociétés luxembourgeoises d’assurance et de réassurance à la directive qui entrera en vigueur le 1er janvier 2013. L’occasion de voir dans quelle mesure le marché sera bousculé. Pierre Sorlut
Difficile de dire si les compagnies luxembourgeoises seront prêtes à temps. Soixante d’entre elles ont participé au Solvency II readiness survey réalisé par le cabinet KPMG. Toutes les tailles, toutes les origines et tous les types de produits sont représentés et Geoffroy Gailly, senior manager chez KPMG et co-auteur (avec Vincent Köller, partner) «s’inquiète, globalement, d’un éventuel léger retard par rapport au marché européen». Si la directive est considérée comme une opportunité pour la plupart des participants à l’étude, 60% s’avouent néanmoins «loin d’être prêts», tandis que 9% de l’échantillon pensent qu’ils ne seront pas prêts le jour J. Geoffroy Gailly s’avoue «surpris» du niveau de confiance affiché et reste «inquiet», car beaucoup ne se rendraient pas compte «du travail nécessaire». Selon des observateurs avisés, ces deux années vont paraître courtes aux sociétés concernées. Solvency II est une norme prudentielle qui impose aux assurances et réassurances d’intégrer le risque à leur gestion globale. Divisée en trois piliers, la directive européenne prévoit, respectivement, des ratios de couverture des produits en fonds propres selon leur niveau de risque, une gouvernance ad hoc avec des «professionnels du risque» à tous les étages, ainsi qu’un système informatique de collection des données relativement solide. Pilier par pilier, 65% des participants à l’enquête se disent à moitié prêts pour
le premier, 25% pour le deuxième et moins de 10% pour le troisième. Concernant le pilier 1, les sociétés ont le choix d’appliquer une méthode de calcul standard ou de développer leur propre modèle de calcul des ratios de couverture. Les Quantitative Impact Studies, auxquels bon nombre de sociétés du Luxembourg ont participé, devaient permettre à la Commission européenne de fixer les exigences de fonds propres pour les compagnies qui appliqueraient la méthode de calcul standard. Le modèle interne de calcul ne paraît pas permis aux entreprises de petite et moyenne envergure du fait de son coût élevé. 70% des sociétés sondées tablent donc sur une application de la méthode standard, surtout dans le secteur de la réassurance, où 85% des captives envisagent cette dernière solution. «Un agenda caché de Bruxelles»
Le pilier 2 paraît «le plus compliqué à mettre en place» aux yeux du spécialiste de KPMG. Les «coûts de structure» inhérents aux adaptations requises sont vus comme dangereux pour les petites compagnies, car «au moins deux ou trois postes, de risk managers et d’auditeurs internes notamment, devraient être créés au sein de la plupart d’entre elles»: «Deux ans pour mettre en place tous ces éléments, c’est très court si on part de zéro.» Le pilier 3 déterminera les modalités de reporting des risques encourus par la compagnie aux autorités de surveillance nationales. Pour l’heure,
selon M. Gailly, «aucun élément concret ne permet aux entreprises de s’y préparer». Une seule certitude, un surplus de reporting impliquera «davantage de ressources nécessaires». Cela pèsera sur la rentabilité, car il faudra adapter les systèmes de collection des données. Il s’interroge. «Un certain nombre d’acteurs vont certainement avoir du mal et leur avenir sera remis en cause par le Commissariat aux Assurances (CAA) ou le marché.» C’est le cas des captives de réassurances pour qui, Victor Rod, directeur du CAA s’inquiète. Ces dernières avaient élu domicile au Luxembourg du fait d’une législation favorable. Le Grand-Duché constituait le «dernier îlot en Union européenne et là il y a un risque. Je n’ose pas chiffrer, mais beaucoup de capitaux sont en jeu». Dès qu’il en a l’occasion, et pour faire en sorte que la multitude de petites structures du Luxembourg survive à la nouvelle réglementation, Victor Rod rappelle la nécessité d’appliquer le principe de proportionnalité. En vertu de ce dernier, il serait possible de faire évoluer le modèle standard vers un modèle prenant en compte les sociétés spécialisées dans certains produits. Ce qui pourrait servir les intérêts des compagnies d’assurance-vie et de captives de réassurance. Mais un interlocuteur proche du dossier envisagearait un autre dénouement: «Bruxelles pourrait avoir un agenda caché visant à faire perdre de l’intérêt aux solutions de types private banking ou gestion de patrimoine, via une uniformisation du marché européen.»
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Créer une ville durable Par Sébastien Lambotte, publié le 17.12.2010
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Photo: Laurent Antonelli/Blitz (archives)
PwC Sustainability Day
Audit
KPMG croit en l’avenir
Photo: Luc Deflorenne
Publié le 13.12.2010
François Bausch (Ville de Luxembourg)
Pour inscrire la Ville de Luxembourg dans une démarche de développement durable, il faut une volonté politique, une approche intégrée, mais aussi des soutiens privés. Au cœur de la journée consacrée au développement durable organisée par PwC Luxembourg, une discussion a été menée autour des défis qui attendent les villes pour les inscrire dans une démarche de développement. «Il faut en effet repenser les villes autrement, afin qu’elles répondent à ces enjeux importants, a con firmé François Bausch, premier échevin de la Ville de Luxembourg. Dans la conception des villes, après la Deuxième Guerre mondiale, on a séparé les différentes fonctions de la vie. On travaille, on vit, on fait ses achats et on participe à des activités culturelles dans des endroits bien distincts les uns des autres. Ces villes, finalement, se sont développées autour de l’usage de la voiture individuelle.» Aujourd’hui, a précisé Pascal Gauthier, directeur général de l’Etablissement public foncier de Lorraine, la plupart des gens et des élus ont encore cette vision des agglomérations extensibles: «Or, plus la ville est étendue, moins elle est dense, plus elle est coûteuse. Si, par exemple, on veut que les transports en commun fonc tionnent, il faut une certaine densité au cœur de la zone urbaine.» Pour de nouveaux modèles urbains
Pour transformer la ville, donc, il faut prôner avant tout la réunification des fonctions en son cœur. «Cela doit notamment passer par la réutilisation des terrains exis tants ou des friches urbaines en centre-ville, a ajouté Pascal Gauthier. Il faut aussi inclure les modes de déplacement ou de consommation, ainsi que la mixité sociale et opérationnelle, dans la réflexion.» La transformation d’une ville, toutefois, a un coût qu’il faut pouvoir supporter. C’est la raison pour laquelle la seule volonté politique est bien souvent insuffisante. «Notre rôle se situe au niveau de la planification, a précisé François Bausch. Mais la transformation doit notamment passer par des partenariats public-privé. Pour que des investisseurs, par exemple, puissent accéder à des terrains en centre urbain, tout en permet tant aux autorités d’avancer plus rapidement dans cette transformation en maîtrisant les coûts.» Une évolution qui passe aussi par la mise en œuvre de «nouveaux modèles urbains», comme l’a précisé Eugenio Leanza, directeur de l’initiative Jessica pour la BEI. «Seules les villes qui seront les plus organisées auront un avenir. Seuls ces espaces urbains et métropolitains continue ront à attirer du capital humain et, de la même manière, une capacité économique et sociale.»
«Nous sommes positifs pour le futur.» KPMG a annoncé la couleur ce lundi après-midi à l’occasion de la publication de résultats stables en 2010. L’exercice s’est achevé en septembre sur un chiffre d’affaires de 116,9 millions d’euros. La division Advisory a enregistré une hausse de ses revenus en 2010, à 20,6 millions d’euros, à la faveur d’une diversification de ses activités. En phase d’embauche, cette branche emploie actuellement 150 collaborateurs. 30 nouveaux recrutements sont prévus dans un avenir proche. En revanche, l’activité audit a perdu du terrain en 2010, avec un chiffre d’affaires en repli de 5% à 62,450 millions d’euros. «Les prix sont actuellement sous pression. Par ailleurs, les restructurations ont eu pour effet de réduire le nombre d’entités à auditer», a expliqué Karin Riehl, managing partner. Bon comportement du secteur fiscal, enfin, avec une progression du chiffre d’affaires de 6% à 31,9 millions d’euros. Les effectifs totaux de KPMG Luxem bourg ont été maintenus en 2010 à environ 900 collaborateurs.
KBL
108 départs au lieu de 115 Publié le 13.12.2010
La direction de KBL European Private Bankers et les partenaires sociaux ont signé, ce lundi 13 décembre, le plan d’accompagnement dont pourront bénéficier les salariés concernés par les licenciements collectifs pour raisons économiques annoncés le 29 novembre dernier. Les discussions avec les partenaires sociaux ont permis de réduire le nombre de départs. Il s’élève à 108 au lieu de 115 comme initialement annoncé. De plus, 20 personnes concernées se verront proposer un départ via un système de préretraites, ce qui limitera davantage encore les licenciements. La plupart
Karin Riehl (KPMG)
des avantages extralégaux seront maintenus pendant les préavis légaux et les avantages liés aux crédits en cours seront maintenus jusqu’à leur terme. Enfin, la banque met en place un fonds social qui sera géré par un groupe de travail paritaire pour résoudre les situations exceptionnelles.
de la frontière. «Dès le mois de janvier, nous allons aller à la ren contre des acteurs de la Place, gestionnaires d’actifs, banques et assurances pour les sensi biliser à cette problématique, assure Pol Goetzinger, fondateur de Sustain. L’industrie financière peut-être un moteur important du développement durable et de l’économie verte.»
RSE
Pour une finance verte Publié le 14.12.2010
Le cabinet luxembourgeois Sustain vient de signer un accord de partenariat avec le français Utopies. Les deux sociétés, pionnières en matière de développement durable, mettent en commun leurs savoir-faire, ressources et métho dologies pour se positionner comme un acteur européen incontournable en matière de conseil en développement durable et de responsabilité sociétale. «Avec des experts de plusieurs organisations, nous avons travaillé pendant deux ans pour, notamment, évaluer des produits financiers et déter miner les moyens de faire émer ger des produits ou des fonds d’investissement plus verts, commente Stanislas Dupré, directeur général d’Utopies. Ce que les banques ou assu rances font de l’épargne de la population peut servir à financer des activités diverses, qui auront une incidence plus ou moins grande sur l’environnement et les émissions de carbone.» En France, Utopies a récemment publié un classement des banques et institutions financières en fonction de leur empreinte écologique. De quoi donner des idées de ce côté-ci
Avocats
CMS DeBacker arrive Publié le 14.12.2010
Après Baker & McKenzie et Stibbe, c’est au tour de CMS DeBacker d’annoncer son implantation au Luxembourg cette année. Le bureau sera officiellement ouvert le 1er janvier 2011. Déjà présent à Bruxelles et à Anvers avec 80 avocats et membre du réseau international d’avocats CMS (dont le quartier général est établi à Francfort et regroupe neuf cabinets partenaires qui emploient 2.800 avocats), CMS DeBacker développera cette nouvelle activité en collaboration avec Julien Leclère et Vivian Walry, deux anciens de chez Loyens, et fondateurs du cabinet Leclère & Walry en 2008. La «nouvelle» entité va se concentrer principalement sur quatre pôles de développement: corporate et fusions-acquisitions, fonds d’investissement/banques, fiscalité et, dans une moindre mesure, droit social et droit du travail.
ArcelorMittal
Transactions pour compte propre Publié le 15.12.2010
A la suite de la réouverture de son programme de rachat
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Photo: David Laurent / Wide
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d’actions annoncée le 26 novem bre 2010, ArcelorMittal a acquis, en date du 14 décembre 2010, 61,7 millions options d’achat au prix d’exercice de 20,25 euros par action. Une opération destinée à couvrir en priorité les engagements du groupe liés à la conversion potentielle de ses obligations convertibles et/ou échangeables en actions ArcelorMittal nouvelles ou existantes et, dans un second temps, de couvrir les plans de stock options et d’actionnariat salariés attribués par le groupe. Au même moment, ArcelorMittal a également procédé à la vente, sous forme d’un bloc, hors marché de 26,48 millions d’actions d’autocontrôle au prix de 26,4227 euros par action. Au titre de cette opération, le groupe sidérurgique renforce ses fonds propres à hauteur de 699,67 millions d’euros.
PIB par tête
Luxembourg loin devant Publié le 15.12.2010
Crise financière ou pas, le Luxembourg garde une position très dominante en Europe en termes de PIB (produit intérieur brut) par habitant. En 2009, selon Eurostat, le PIB par tête du Grand-Duché, exprimé en standard de pouvoir d’achat (SPA), a atteint 271% de la moyenne des 27 pays de l’Union européenne. Le rapport est toutefois légèrement moins favorable qu’en 2007 (275%) et surtout qu’en 2008 (280%). Largement en tête du
classement établi par l’office statistique européen, le GrandDuché devance les Pays-Bas (131%) et l’Irlande (127%). En queue de peloton, on trouve la Lettonie (52%), la Roumanie (46%) et la Bulgarie (44%). Eurostat prend néanmoins soin de relativiser les données luxembourgeoises en rappelant les spécificités du pays: «Le niveau élevé du PIB par habitant au Luxem bourg est en partie dû au pour centage important de travailleurs frontaliers dans l’emploi total. Bien que contribuant au PIB, ils ne sont pas pris en compte dans la population résidente qui sert au calcul du PIB par habitant.»
SES Astra
Cap sur la Roumanie et la Bulgarie Publié le 15.12.2010
SES Astra compte désormais dans son portefeuille clients Central European Media Enterprises (CME): un client jugé «stratégique» sur la position orbitale 31,5° Est, la nouvelle plate-forme de l’opérateur de satellites pour l’Europe centrale et le Moyen-Orient. CME est un leader dans le domaine «media et entertainment», ses activités intégrées couvrant les contenus Internet et télévision dans cette zone géographique, soit approxi mativement 50 millions d’habitants. La société utilisera la capacité pour alimenter plus précisément les têtes de réseaux câblés en Roumanie et Bulgarie, les deux principaux marchés.
Photo: Julien Becker (archives)
Le bourgmestre de la Ville de Luxembourg Paul Helminger, avec le Grand Prix red dot 2010 décerné à City Mag en décembre à Essen.
«Un moratoire sur l’indexation nous aurait enthousiasmés davantage» Pierre Bley (UEL)
Bipartite
Accord entre gouvernement et entreprises Publié le 16.12.2010
L’annonce de la nomination de Pierre Bley comme directeur de l’Union des Entreprises Luxembourgeoises (UEL, voir le cahier «Management» en pages Carrières) ne pouvait pas mieux tomber. Cette création de poste intervient simultanément à un accord laborieux, mais important, entre gouvernement et patronat. Objectif affiché du gouvernement: «Améliorer la compétitivité de l’économie luxembourgeoise et maintenir un niveau élevé de création d’emplois». Après une première réunion bipartite infructueuse le 30 octobre, les délégations ont donc trouvé un terrain d’entente à quelques jours de la trêve des confiseurs. Cela consiste notamment en une augmentation de la contribution de l’Etat au financement de la formation professionnelle (de 14,5 à 25%, soit une augmentation de la participation de l’Etat d’environ 20 millions d’euros par an), une baisse de certaines cotisations à payer par les
employeurs et un gel des augmentations des cotisations pour les caisses de maladie jusqu’à 2014. «L’accord nous permet de revenir dans des eaux plus calmes grâce auxquelles nous pourrons entamer les discus sions en vue des réformes dont le pays a besoin. Il permet également de ne pas détériorer davantage la compétitivité des entreprises, commente Pierre Bley. Il s’agit bien d’un accord, mais ce qui nous aurait enthousiasmés davantage, c’est un moratoire sur le plan de l’indexation, comme nous le réclamions.» Jean-Claude Juncker, pour sa part, a confirmé son intention de rendre «plus efficaces» les méthodes de travail du Comité de coordination tripartite.
Design
red dot Grand Prix 2010 pour City Mag Publié le 17.12.2010
City Mag Luxembourg, publié par Maison Moderne pour le compte de la Ville de Luxembourg, vient de se voir attribuer la plus haute distinction au concours international red dot:
un Grand Prix. Sur 6.369 projets, issus de 44 pays, 610 avaient déjà reçu une distinction «red dot», parmi lesquels 62 étaient considérés comme les meilleurs («Best of the Best»). Mais seulement six projets ont été récompensés par ce Grand Prix qui représente le meilleur dans chaque catégorie. City Mag Luxembourg a été salué dans la catégorie «Magazines & Daily Press». Maison Moderne Design, membre de Design Luxembourg, devient ainsi la première entreprise basée au Luxembourg à recevoir ce prix d’honneur de red dot. Le jury a salué «la réalisation la meilleure et la plus novatrice parmi les œuvres inscrites dans la compétition». Paul Helminger, le bourgmestre de la Ville de Luxembourg, s’est dit «fier de voir le City Mag récompensé par plusieurs prix internationaux de prestige» et considère ce Grand Prix red dot comme «une grande réussite». Pour l’éditeur Mike Koedinger, «le fait que la Ville de Luxembourg a accepté notre approche créative et auda cieuse souligne les vraies valeurs d’une capitale européenne cer tes petite, mais cosmopolite».
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Jean-Pierre Masseret
«Un engagement fort et sans faille» Le président du Conseil régional de Lorraine prend les commandes de la Grande Région et annonce une présidence dynamique, qui ne sera pas en «demi-teinte».
Jérôme Bergerot (interview), Luc Deflorenne (photo)
Monsieur Masseret, dans quel état d’esprit êtes-vous, alors que vous prenez les commandes de la Grande Région? «Mon engagement à la présidence sera fort et sans faille. Contrairement à ce que certains ont pu dire ou écrire ici ou là, le Conseil régional de Lorraine, sous ma présidence, n’a jamais été défaillant au sein de la Grande Région. Ni dans ses votes, ni dans sa présence, ni dans sa participation financière. C’est une légende que de dire que la Lorraine et, par voie de conséquence, son président ne s’intéressent pas à un espace de 12 millions d’habitants, sans équivalent en Europe puisqu’il rassemble autour d’une même table quatre Etats souverains. Jusqu’ici, je n’ai pas roulé des mécaniques lors des différentes manifestations organisées par la Grande Région, car je n’avais pas légitimité à le faire. Peut-être suis-je resté trop dans l’ombre, ce que certains ont interprété un peu rapidement comme de l’indifférence, alors que je suis un Européen convaincu! A ce titre, je ne peux que constater l’absence d’un projet européen fort qui mobilise les Etats au plus haut niveau. Cette absence de projet est, selon moi, un acte suicidaire, une faute politique incroyablement lourde de conséquences pour les années à venir. L’Europe renonce à endosser le rôle d’acteur respecté et respectable dans l’organisation du monde du 21e siècle. Vous comprendrez donc qu’à la présidence de la Grande Région, mon engagement ne sera pas en demi-teinte. Doit-on comprendre que vous avez particulièrement bien préparé ce nouveau mandat? «Effectivement, pour que les actes soient en adéquation avec les discours, je prépare cette présidence depuis le mois de mai dernier, en m’appuyant sur un nouveau département que j’ai créé au sein du Conseil régional de Lorraine. Ce département dédié aux questions de la Grande Région est placé sous la responsabilité de Philippe Sans, ancien directeur général des Services. Je m’investirai sur le terrain et me tiendrai à la disposition de mes collègues. Ma présidence sera collégiale et, au sein de la Région Lorraine, je m’assurerai que les Lorrains parlent d’une même voix au sein de la Grande Région. J’ai d’ailleurs
réuni tous les acteurs lorrains en amont de ma présidence, aussi bien les représentants des conseils généraux de la Moselle et de la Meurthe-et-Moselle que les préfets de ces deux départements, afin de leur faire part de la façon dont j’envisageais cette présidence. Et je peux vous annoncer que certains vont être scotchés par cette gouvernance collégiale que je souhaite mettre en place. Quels sont les premiers dossiers sur lesquels vous allez porter votre attention? «Tout d’abord, d’une manière tout à fait concrète, je vais mettre en place un secrétariat permanent. La décision a été actée avant mon mandat et j’aurai la responsabilité de la rendre opérationnelle dans un délai de six mois. L’ambition est de créer une structure permanente de quatre personnes, installées au Luxembourg, afin de coordonner l’ensemble des actions. Ensuite, je ne viens pas avec mes dossiers pour les faire avancer au bénéfice de la Lorraine, en usant de ma position à la tête de la Grande Région. Des projets existent déjà. A moi, et aux équipes concernées, de les faire vivre et surtout de les rendre plus lisibles et plus concrets pour les ressortissants de cet espace. Je suis un pragmatique. Quels sont justement ces projets? «Je pense notamment à un dossier ouvert depuis 2009 et baptisé Metroborder, qui veut faire de la Grande Région une région métropolitaine polycentrique transfrontalière, capable de rivaliser avec d’autres métropoles européennes. Le but de Metroborder est de renforcer le positionnement de la Grande Région au sein de l’Europe, afin de la rendre plus compétitive et plus attractive et de lui donner les éléments nécessaires pour mieux la préparer aux évolutions à l’échelle européenne. Ce projet s’inscrit parfaitement dans la stratégie développée par la Commission européenne, qui va chercher à renforcer les métropoles existantes et à soutenir les projets en vue de la réalisation de métropoles pour des raisons de compétitivité mondiale. D’autres projets liés à la mobilité, à la formation et à l’emploi sont aussi engagés et poursuivront leur chemin. Je suis bien conscient qu’il faut aller plus loin
pour développer l’image encore un peu floue de la Grande Région. Nous possédons pourtant toutes les clés pour exister. Regardez ce qui se passe dans le domaine des matériaux. Quand on additionne les compétences de tous les acteurs qui travaillent dans cette filière et qui sont présents sur le territoire qui nous intéresse, on obtient une concentration inégalée. Nous sommes probablement l’une des premières régions au monde dans le domaine des matériaux. Les Américains ont la Silicon Valley, nous pourrions très bien de notre côté parler de Materials Valley si tout le monde se donnait la peine de travailler ensemble. Pour exister plus. Pour peser davantage. Metroborder, comme cette Materials Valley, sont des projets à long terme. Existe-t-il quelque chose de plus visible immédiatement? «En matière d’emploi, nous réfléchissons à la réalisa-
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«Je m’investirai sur le terrain»
tion d’un outil facilement accessible aux populations, qui porte à leur connaissance toutes les offres d’emploi et de formation disponibles dans la Grande Région. L’idée paraît simple, pourtant il existe un grand nombre de difficultés administratives et juridiques à surmonter avant la mise en ligne de ce site. Cet exemple illustre bien toute la difficulté de la Grande Région. Comment rendre visibles les actions menées à destination des habitants de cet espace? Comment le rendre plus perceptible à travers des faits de la vie quotidienne en s’appuyant sur les transports, l’emploi, la santé, la culture? Et tout cela, dans un espace particulièrement vaste et diversifié, de Mayence à Liège, même si objectivement je suis conscient que le champ opérationnel est un peu plus restreint. J’ai volontairement placé mon mandat sous le signe de la concrétisation des projets, afin que les habitants de la Grande Région appréhendent
mieux ce qu’elle peut apporter à chacun d’entre eux tout en s’affirmant comme partenaire majeur dans l’espace européen de demain. Comment comptez-vous gérer les dossiers qui empoisonnent parfois les relations entre les différents membres de la Grande Région? «Vous faites sans doute référence à la décision du Luxembourg de réduire une partie des avantages des travailleurs frontaliers. Sur ce point, et quel que soit le pays, les décisions prises au plus haut niveau sont des décisions souveraines. Elles peuvent avoir une incidence dans les relations entre deux pays, mais en aucun cas elles ne peuvent être contestées par la Grande Région. Ce n’est pas un organisme suprarégional. En revanche, il est du rôle de la Grande Région de réfléchir sur les incidences des décisions prises par les différents membres, afin de les faire évoluer en vue de les harmoniser pour le bien-
être de ses ressortissants. Quand on a des personnalités comme celles qui siègent à la Grande Région, on sent bien qu’elles sont toutes animées par cette question qui est de savoir comment faire fonctionner la société du 21e siècle en intégrant le progrès, sans oublier pour autant la dimension humaine. Où en sont vos relations avec Jean-Claude Juncker ? «J’ai pris soin de rencontrer le Premier ministre Luxembourgeois avant ma présidence, comme bon nombre d’autres élus de la Grande Région. Il n’y a jamais eu de brouille avec Monsieur Juncker que j’apprécie. J’ai d’ailleurs soutenu sa candidature lors de l’élection à la présidence du Conseil européen. J’ai simplement été surpris qu’au moment des élections régionales en Lorraine, des élections considérées comme locales vues d’un autre pays, il apporte son soutien à une liste d’opposition.»
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Photo: David Laurent/Wide (archives)
L’économiste français Lionel Fontagné participera à un échange de vues macroéconomique sur la situation compétitive du Luxembourg.
Journées de l’Économie
La compétitivité à la loupe La 6e édition des Economydays, les 15 et 16 février, tentera de faire un point le plus exhaustif possible sur la position compétitive du Luxembourg au cœur de la Grande Région et d’apporter de bonnes réponses aux bonnes questions… Jean-Michel Gaudron
Pour la sixième année consécutive, l’Observatoire de la Compétitivité du ministère de l’Economie et du Commerce extérieur, la Chambre de Commerce et la Fedil organisent, avec le support de PwC, les Journées de l’Economie: un rendez-vous de deux demijournées, riches en débats et en conférences, «une plateforme de réflexion qui doit déclencher des idées», résume Luc Henzig, associé PwC. Pour cette édition 2011, qui se tiendra les 15 et 16 février à la Chambre de Commerce, le thème retenu est «Le Luxembourg dans la Grande Région: compétitivité et croissance économique». Il s’inscrit dans la continuité des années précédentes, notamment depuis 2009 où le périmètre de réflexion s’étend à la Grande Région, mais il s’agira, cette fois, de dresser une analyse de la situation de compétitivité du Luxembourg sur les cinq dernières années et les enseignements que l’on peut en tirer. Un regard macroéconomique sera notamment apporté, dans le cadre d’une table ronde qui réunira Serge Allegrezza (directeur du Statec et de l’Observatoire de la Compétitivité), Yves Mersch (directeur de la Banque Centrale du Luxembourg) et l’économiste français Lionel Fontagné, dont le rapport publié sur la question en 2005 et l’essai présenté cinq ans plus tard ont fait couler beaucoup d’encre. Une vision plus microéconomique sera ensuite proposée avec un débat animé par ce même
Serge Allegrezza et qui mettra en perspective des expériences de terrain vécues par des chefs d’entreprise: Romain Bausch (SES), Robert Dennewald (Eurobéton), Marco Houwen (Luxcloud), Marc Solvi (Paul Wurth) et Carlo Thill (BGL BNP Paribas). «Si on regarde les quelque 80 indicateurs de la compétitivité mis en place dans le pays à la suite du premier rapport Fontagné, on constate que beaucoup sont en rouge (situation qui s’aggrave, ndlr.) ou en orange (situation stable, ndlr.). Et même parmi ceux qui sont en vert, certains se dégradent, note Luc Henzig. Le PIB du pays évolue positivement, mais cela cache une évolution négative d’un certain nombre de petits indicateurs ‘cachés’. Il faut donc se poser les bonnes questions afin d’identifier les tendances récurrentes.» La forte chute de l’indice de production industrielle au Luxembourg, récemment publié par Eurostat, est un exemple parmi d’autres. Dès lors, l’intervention du ministre de l’Economie et du Commerce extérieur, Jeannot Krecké, le mercredi, en clôture de ces Journées de l’Economie, ne manquera sans doute pas d’intérêt. Des synergies à identifier
La veille, c’est la compétitivité des PME dans la Grande Région qui sera au cœur des débats, avec, là aussi, des témoignages et des échanges de vues entre dirigeants d’entreprise venus de France et de Belgique. «Nous plaçons vraiment cette manifesta-
tion dans une optique ‘entrepreneurs pour entrepreneurs’ et nous souhaitons véhiculer un message positif, précise M. Henzig. Nous savons qu’il y a des problèmes, notamment sur le plan administratif, mais cela ne doit pas empêcher quiconque, qui le souhaite, de lancer son propre business.» La première demi-journée de ces «Economydays 2011» sera aussi l’occasion pour PwC de lever un coin du voile sur les résultats d’une étude menée auprès d’une centaine de sociétés réparties sur les territoires autour du Luxembourg, et dont les résultats plus complets seront dévoilés au printemps prochain. «On y observe notamment la mise en place de stratégies plus ou moins définies, passant par l’innovation et la diversification géographique des activités, note l’associé de la firme. Mais on y trouve aussi un constat de difficultés opérationnelles liées, notamment, aux lourdeurs administratives qui ne s’arrangent pas dès que l’on passe les frontières.» Un autre constat, et non des moindres, réside dans la perception d’une absence de réelle coordination entre les différentes initiatives économiques au sein de cet espace «grand régional». «Il y a des opportunités qui existent, mais on n’a pas encore bien identifié les synergies et complémentarités qu’il est possible de développer. Il y a une vraie réflexion de fond à mener pour se positionner en tant que région, afin de convaincre les investisseurs de venir dans cette région», estime M. Henzig.
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Trois questions à Jean-Paul Letombe
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«Un nouveau type de fonds» Interview par Nicolas Raulot, publiée le 20.12.2010
Architecture Visuel: JSWD Architekten
Jean Monnet 2: le verdict est tombé
Photo: Etienne Delorme
Publié le 17.12.2010
Jean-Paul Letombe (Otimo)
Otimo Business Solutions a développé Imtiaz, un fonds dédié aux projets d’utilité publique ou aux projets industriels et découplé de tout risque de crise financière. Monsieur Letombe, votre société Otimo fait la promotion des fonds labellisés Imtiaz que vous présentez comme une nouvelle façon d’investir. De quoi s’agit-il? «Il s’agit d’un nouveau type de fonds que nous avons créé. La crise de 2008 nous a montré que nous avions accordé trop d’importance à la distribution et à la structuration des investissements, pas assez à leur richesse économique et à leur finalité. Les particuliers comme les entreprises et les investisseurs institutionnels (fonds de pension…) cherchent désormais des placements plus sûrs, découplés de tout risque de crise financière et offrant des flux de trésorerie stables. Imtiaz signifie qualité, excellence en arabe. Prononcé un peu différemment, il signifie aussi exploitation d’une concession. Imtiaz est d’ailleurs un produit conforme à la charia. En quoi les fonds Imtiaz sont-ils innovants? «Il n’existait pas de fonds dans le monde qui permettent de lever des capitaux sur le marché et de les investir directement dans un projet de services collectifs ou un projet industriel, comme une usine de production d’énergie. Quand vous investissez dans un fonds actions, vous devez faire confiance au gestionnaire qui gère le portefeuille, lire les rapports financiers, c’est compliqué. Avec Imtiaz, il s’agit d’économie réelle, de projets qui créent de la richesse économique et de programmes bien identifiés. Quelle forme peut prendre un tel fonds? «Imtiaz se décline sous deux formes, Imtiaz Utility et Imtiaz Corporate. Imtiaz Utility s’adresse surtout aux gouvernements. Il s’agit de développer des capacités d’énergie, d’eau… des capacités dans le domaine de la santé, voire dans l’agroalimentaire, des projets utiles à un pays en somme. Par exemple, au Luxembourg, 500 millions d’euros doivent être investis dans le traitement des eaux usées dans les quatre ans qui viennent, pour se mettre en conformité avec les règles de l’Union européenne. Notre approche permettrait à l’Etat de placer la part qu’il souhaite dans une structure Imtiaz pour mener à bien un projet et de lever le reste auprès de la population en offrant par exemple un avantage fiscal. Imtiaz Corporate permet à une entreprise d’acheter des actifs ou d’en développer sans augmenter son capital (et diluer ses actionnaires) ni sa dette.»
Les résultats du concours international d’architecture «Jean Monnet 2», futur bâtiment de la Commission européenne à Luxembourg, ont été présentés ce jeudi. Ce nouvel édifice a été rendu nécessaire par l’élargissement de l’Union européenne à de nouveaux Etats membres et par la «rationalisation» de l’ensemble des services de la Commission européenne à Luxembourg. C’est JSWD Architekten, société allemande établie à Cologne, qui a été récom pensée pour un projet présenté avec Atelier d’architecture Chaix & Morel et associés (Paris) / Architecture & Aménagement Bertrand Schmit (Luxembourg) / IDK Kleinjohann / Professor Pfeifer und Partner / ZWP Ingenieur / Tribu. Placé à proximité d’autres institutions européennes au Kirch berg (Cour de justice, BEI, Parlement européen), l’édifice doit être réalisé en deux phases. La première, dont l’achèvement est prévu en 2016, porte sur une superficie de 76.000 m2 et concerne 1.900 postes de travail. Elle a vocation à succéder au bâtiment Jean Monnet actuel et accueillera les fonctions espaces bureaux, bibliothèque, restauration, centre de conférences, etc. La seconde de 44.000 m2 et pour 1.000 pos tes de travail n’est pas prévue avant 2019. Elle remplacera les immeubles que la Commission occupe en tant que locataire sur le site de Gasperich.
Automobile
Nouvelles marques pour Garage Intini Publié le 17.12.2010
Le concessionnaire automobile Garage Intini va cesser la distribution des marques Alfa Romeo et Lancia. «Dans un marché où les désirs et les exigences de plus en plus précises se multi
plient, ces deux marques s’avè rent être de moins en moins en mesure d’offrir cette grande variété attendue», justifie la société établie à Bertrange, qui conserve tout de même son statut de concessionnaire après-vente officiel et assure donc toujours les entretiens, les garanties et les réparations des voitures. Le Garage Intini demeure également le concessionnaire officiel Maserati pour le Luxembourg. A la place des deux marques italiennes, le garage va désormais représen ter Citroën, d’une part, dont la gamme est riche d’une vingtaine de modèles, et Seat d’autre part avec une dizaine de modèles.
Fonspa
Jean-Paul Zens se retire Publié le 17.12.2010
Après 20 ans passés à diriger la mise en œuvre de la politique gouvernementale de soutien à la production audiovisuelle, en tant que président du conseil d’administration du Fonds national de soutien à la production audiovisuelle (Fonspa) et en tant que président de la commission «Certificats d’investissement audiovisuel», Jean-Paul Zens a demandé à être déchargé de cette fonction afin de pouvoir se concentrer entièrement sur ses autres missions au sein du Service des médias et des communications. Le gouvernement a nommé Bob Krieps, directeur au ministère de la Culture, comme successeur de M. Zens à la présidence du conseil d’administration du Fonspa à partir de janvier 2011. Le Service des médias et des communications sera, par ailleurs, représenté au conseil d’administration par
Michèle Bram, conseillère de direction 1re classe.
International
Pragma Consult et H2A honorés Publié le 21.12.2010
François Biltgen a publié luimême un communiqué cette semaine pour saluer la bonne nouvelle, félicitant «la société luxembourgeoise Pragma Consult qui, en collaboration avec l’agence de communi cation luxembourgeoise H2A, a gagné le concours mondial de développement d’applica tions (catégorie Mates & Dates) organisé par Samsung à l’occa sion de la sortie de l’OS (système d’exploitation, ndlr.) mobile Samsung dénommé Bada». L’application développée s’appelle Doogies (des créatures imaginaires). Il s’agit d’un «jeu social» basé sur la géolocalisation qui présente un intérêt commercial. Le concours, lancé en juin 2010, a réuni 2.077 équipes de 54 pays différents, avec des prix distribués dans huit catégories différentes, pour un total de 3 millions de dollars de gains. Pragma Consult et H2A ont reçu pour leur part la somme de 100.000 dollars. Mais pour la SSII, le réel intérêt du prix est ailleurs: «Cette distinction internationale, dont nous n’avions pas forcé ment besoin, est la bienvenue à un moment où les grands groupes luxembourgeois avec lesquels nous travaillons ont besoin de vérifier leur niveau d’expertise et la qualité de nos services», explique Arnaud Cossa, directeur associé de Pragma Consult.
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«Les Algériens sont assez ouverts aux collaborations bancaires» Raphaël Eber (Experta Luxembourg)
International
Quand l’Algérie s’éveille De nombreuses perspectives ont été dégagées au retour du plus grand pays africain du pourtour méditerranéen, où le Luxembourg a mené sa première mission économique de l’année. Sébastien Yernaux (texte), Julien Becker (photo)
Initialement prévue en Algérie et en Tunisie, la première mission économique 2011 du monde luxembourgeois des affaires a vu son programme chamboulé par les événements. La délégation emmenée par Jeannot Krecké a finalement dû limiter son déplacement à l’Algérie (du 9 au 11 janvier), où l’agitation de la rue en ce début d’année a eu bien moins de conséquences que celle qui a secoué la désormais ex-dictature de Zine el-Abidine Ben Ali. «Le ministre Krecké nous a expliqué ce changement de cap, indique Raphaël Eber, manager business development d’Experta Luxembourg, un des membres de la délégation. Au départ, nous étions tous assez déçus, car il y avait également de nombreuses belles rencontres de programmées. Mais lorsque nous avons vu, de Luxembourg, les événements qui se sont produits à Tunis, nous ne pouvions qu’être soulagés d’être revenus au pays. Mais ce ne sera que partie remise.» Il est vrai que beaucoup d’entreprises tiennent à l’œil l’évolution du continent africain. En attendant de revenir en Tunisie (la dernière mission datait de juin 2008), il y avait déjà de quoi faire en Algérie. Un pays qui, comme beaucoup d’autres en Afrique, ne ménage pas ses efforts pour maintenir de bonnes performances économiques et rester (ou devenir) attractif pour les investisseurs étrangers. «Le pays a engagé de grandes réformes
structurelles dans un souci de diversification économique afin d’atténuer sa dépendance de la rente des hydrocarbures», expliquait, ainsi, le ministère luxembourgeois de l’Economie et du Commerce extérieur, en amont de ce voyage. Au cours des dix premiers mois 2010, le Luxembourg a exporté des produits pour un montant estimé à 19,5 millions d’euros. Les secteurs du métal (13 millions) et des matières textiles (3,2 millions) étaient les mieux représentés, devant les machines industrielles (1,05 million). Rien de réjouissant, en revanche, sur le plan des importations, avec… 23.000 euros, seulement, de produits venant d’Algérie. Mission positive
La délégation luxembourgeoise qui a accompagné Jeannot Krecké était composée de douze entreprises actives dans des secteurs aussi variés que les cigarettes, les travaux de dragage et constructions maritimes, le commerce de bois ou encore la production et la distribution des récepteurs numériques, des cabinets de conseil et des banques. D’un avis général, la mission fut hautement positive. «Je m’étais déjà rendu en Algérie, souligne Johan Van Boxstael, le directeur financier de Jan De Nul Group. Nous nous étions rendu compte qu’il était assez difficile de travailler sur place, vu le grand nombre de barrières administratives. Se rendre en Algérie, en compagnie du ministre, fut donc
une belle opportunité, que nous avons saisie. Nous avons pu rencontrer de nombreuses personnes intéressantes sur place, mais également dialoguer avec M. Krecké. Une possibilité qui n’est pas négligeable.» Les membres de la délégation ont apprécié les premières négociations d’une convention destinée à aider le commerce entre les deux pays. «Cela facilitera certainement les échanges dans le futur, poursuit M. Van Boxstael. Un autre point positif de cette mission est qu’il n’y avait pas que des banques. Les sociétés industrielles sont très importantes en Algérie.» De son côté, Raphaël Eber a également été ravi de cette mission. «Nous avons eu énormément de rendez-vous sur place. Ce qui n’est pas toujours le cas. Les Algériens sont assez ouverts aux collaborations bancaires. Jusqu’à présent, nous nous étions rendus en Tunisie et au Maroc. Cette mission était donc une belle opportunité, d’autant qu’il n’est pas toujours évident d’avoir des contacts sur place, capables de nous ouvrir certaines portes. Maintenant, nous allons analyser toutes les informations que nous avons engrangées pour mettre en place de futures collaborations.» Une mission positive, donc, qui devrait donner certainement des idées à de nombreuses entreprises voulant se développer dans le corps du continent africain. La future convention pourrait, du reste, être le moteur incontournable aux échanges économiques, autant pour les Algériens que pour les Luxembourgeois.
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«La société a été profitable depuis sa création» Amal Choury (e-Kenz)
Amal Choury
Au nom de tous les siens La fondatrice de la société de services informatiques e-Kenz a été désignée comme femme entrepreneur de l’année. Mais la lauréate du Woman Business Manager of the Year Award 2010 insiste sur le rôle de l’ensemble de ses collègues dans la réussite de son projet initié en 2008. Jean-Michel Gaudron (texte), Andrés Léjona (photo)
And the winner is… Amal Choury, désignée comme lauréate de la cinquième édition du Woman Business Manager of the Year Award, initié par Dexia BIL. Un succès de plus pour cette Française d’origine marocaine âgée de 44 ans qui, depuis 2008, connaît la réussite dans la création et le développement de sa propre entreprise de services informatiques: e-Kenz. L’opération s’était faite sur des bases très solides, puisque cette société n’est rien qu’une spin-off du service informatique du groupe Eurobéton où Mme Choury occupait, depuis cinq ans, les fonctions de chief information officer. La scission a été réalisée avec le soutien de Delaware Consulting, groupe international basé en Belgique, associé à hauteur de 30%. Mme Choury détient pour sa part 40%, le solde étant entre les mains de LBO Investments, l’actionnaire de référence d’Eurobéton. e-Kenz – dont le nom est directement inspiré du mot arabe kenza qui veut dire trésor – s’adresse aux petites et moyennes entreprises qui n’ont pas nécessairement les moyens (financiers, technologiques et/ou humains) d’implémenter une solution de type ERP (Enterprise Resource Planning). Sous le mode du SaaS (Software as a Service), e-Kenz met ainsi à disposition de ses clients une plate-forme SAP et assure la gestion de l’entièreté de la chaîne d’implémentation, y
compris l’hébergement en datacenter auprès de LuxConnect. Si, naturellement, Eurobéton a été le premier «gros» client d’e-Kenz, rapidement suivi par la start-up Epuramat (dont le groupe Eurobéton est actionnaire…), les premiers pas n’ont pas été des plus simples. «Je me rappelle d’une discussion que j’ai eue à ce moment-là avec ma mère, qui habite toujours au Maroc, raconte Amal Choury. Elle voulait m’aider et m’acheter les produits que je vendais. Quand je lui ai dit que ce que je lui enverrais alors, ce serait un gros carton vide, elle m’a répondu qu’il était normal que mes affaires ne marchent pas si je ne vendais que des cartons vides à mes clients…» Le capital humain avant tout
Les cartons ont heureusement fini par se remplir, avec des contrats signés auprès de Saint-Gobain Distribution (pour une implémentation auprès de différentes filiales du groupe en Lorraine, Alsace et Franche-Comté), EPC, une start-up luxembourgeoise (voir en pages 84-85), LuxConnect ou encore Accumalux. La société a ensuite pris son indépendance géographique en déménageant dans de nouveaux locaux de la zone d’activités Weiergewan à Contern. En 2010, le chiffre d’affaires réalisé a atteint le million d’euros. «Nous disposons aujourd’hui d’un capital de 320.000 euros et la société a été profitable depuis sa
création», note Mme Choury, qui s’amuse de constater que ses effectifs ont triplé en l’espace de deux ans, passant de trois personnes, à sa création, à neuf personnes aujourd’hui, avec une quasi-parité (quatre femmes et cinq hommes). Du reste, ce capital humain a, aux yeux de la fondatrice d’e-Kenz, une valeur inestimable. C’est même, selon elle, le premier facteur de succès de l’entreprise, plus encore que les technologies utilisées. «Avec la technologie, on peut faire ce qu’on veut, explique-t-elle. Mais encore faut-il avoir une équipe motivée et passionnée, qui veut aller de l’avant et faire réussir les différents projets, avec le souci de rendre une solution accessible pour les sociétés. Nous avons augmenté nos effectifs à neuf personnes, mais ce n’est pas terminé. Avec tous les projets que nous avons, nous pouvons aller à plus de 20. Le défi sera de trouver les bonnes personnes, pouvant s’intégrer dans l’équipe, avec cette même vision et même philosophie.» Pas étonnant, donc, que la moitié de la récompense de 10.000 euros reçue par Amal Choury, dans le cadre de cet award, soit directement réinvestie dans l’aménagement d’une salle de détente et de repos, «afin de favoriser l’interaction et veiller au bienêtre de mes employés». L’autre moitié, elle, sera reversée au Rotary Club Luxembourg Schuman dont Mme Choury est membre. «Je peux ainsi contribuer à avancer un tout petit peu plus vite dans la concrétisation des projets que l’on veut mettre en place.»
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RECENSEMENT DE LA POPULATION DU 1er FÉVRIER
Nous comptons sur vous! Combien d’habitants y a-t-il chez nous ? Quelles sont nos habitudes ? Quels sont nos objectifs ? Plus nous en savons sur nous, mieux nous connaîtrons nos besoins. Cette année, dans le monde entier, la population est recensée! Au Luxembourg aussi, des informations importantes sont recueillies: comment nous vivons, habitons, travaillons. Un recenseur se présentera chez vous et vous remettra le questionnaire. Il le déposera dans votre boîte aux lettres si vous êtes absent. À partir du 15 février, le recenseur se présentera une nouvelle fois chez vous. Remettez-lui s.v.p. le questionnaire dûment rempli. Si vous disposez d’un certificat Luxtrust, vous pourrez également remplir le questionnaire du 1er au 10 février sur Internet au «Guichet» (www.guichet.lu). N’hésitez pas à le remplir, toutes les informations sont strictement confidentielles. Nous vous remercions de votre collaboration.
Plus d’infos sur www.rp2011.lu Recensement de la population du 1er février 2011
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Télévision
Assiduité variable
Photo: RTL
Photo: MAE / Robert Steinmetz
Par Jean-Michel Gaudron, publié le 21.12.2010
Contrairement à la plupart des autres pays, le Luxembourg ne dispose pas de système d’audimétrie.
En 2009, le temps moyen passé par les téléspectateurs européens, chaque jour, a atteint 232 minutes, soit près de quatre heures, en hausse de cinq minutes par rapport à 2008 et de 20 minutes comparé à l’an 2000. C’est ce qui ressort de la 17e étude Television – International Key Facts réalisée par IP Network, filiale de RTL Group, sur base de données recueillies dans 37 pays (35 en Europe, plus les Etats-Unis et le Japon). En Allemagne, par exemple, les adultes de 14 ans et plus y ont passé 306 minutes en 2009 (contre 301, un an plus tôt) alors que la «cible» des 14-49 ans a passé en moyenne 274 minutes devant le petit écran, contre 268 un an plus tôt. Même schéma de croissance en Italie, où les adultes (15 ans et plus) ont passé en moyenne, en 2009, 302 minutes chaque jour devant la télé (contre 295 en 2008), ou en France (278 minutes contre 269 pour la même catégorie de population). Moins de 200 minutes par jour
Et au Luxembourg? Se basant sur les chiffres de l’étude TNS-Ilres Plurimedia 2010 (couvrant la période septembre 2009-mai 2010), le temps moyen passé par chaque téléspectateur devant sa télé est en net recul: de 205 minutes à 199 minutes pour les «12 ans et plus» en général et de 200 à 193 minutes pour les Luxembourgeois de 12 ans et plus. Il est, en revanche, stable pour les «jeunes adultes (15-34 ans)», passant de 193 à 192 minutes. Ces données propres au Grand-Duché sont, toutefois, à considérer avec un certain recul. «Contrairement à la plupart des autres pays, le Luxembourg ne dispose pas de système d’audimétrie», indique Laurent Friob, marketing director chez IP Luxembourg. En termes d’audience, en prime time (19h-23h), RTL Télé Lëtzebuerg est, de loin, la télé la plus regardée sur la population des Luxembourgeois de 12 ans et plus (19,1% de taux d’audience contre 10,1% pour la chaîne allemande RTL Television). En revanche, sur la cible plus restreinte des 15-34 ans, le taux d’audience dans ce même créneau horaire n’est plus que de 8,8%, ce qui la place en 3e position derrière la chaîne allemande Pro 7 (15,5%) et la chaîne française TF1 (10,2%). Du côté de la publicité, le média TV a représenté 11,5% des dépenses publicitaires enregistrées en 2009, soit près de 15 millions sur un total de 130 millions d’euros investis (chiffres bruts) tous médias confondus (TV, radio, cinéma, affichage, presse). Les trois principaux annonceurs ont été, en 2009, LuxGSM, Darty et Tango.
Jean Asselborn, ministre des Affaires étrangères du Luxembourg, entouré de ses homologues Milan Rocen (Monténégro) et Vuk Jeremic (Serbie).
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Bourse
Coopération trilatérale Publié le 21.12.2010
Le Luxembourg, la Serbie et le Monténégro ont signé un protocole de coopération trilatéral en vue d’un projet de transfert technologique entre les Bourses des trois pays. Le projet vise à transférer le système de trading BelexFix de la Bourse de Belgrade à la Bourse de Monténégro, avec l’assistance technique de la Bourse de Luxembourg. Cette signature fait suite à un accord de principe déjà établi dans le cadre de la visite de travail du Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères Jean Asselborn en Serbie en septembre 2009. Depuis 2003, le ministère des Affaires étrangères luxembourgeois a financé trois projets de coopération avec la Bourse de Belgrade, pour un investissement total de 1,5 million d’euros.
Broadband Power Solutions
Nouveau bâtiment à Troisvierges Publié le 21.12.2010
Dans le cadre de son expansion et de son ancrage en terre luxembourgeoise, Broadband Power Solutions, société membre du Groupe CE+T, leader
mondial dans le domaine de la conversion de courant électrique, a investi 800.000 euros dans la construction d’un bâtiment à Troisvierges, afin d’y accueillir le nombre croissant de ses employés. Fondée en 2002, la société, qui emploie 16 personnes, a réalisé 2 millions d’euros de chiffre d’affaires ces dernières années et devrait approcher les 2,7 millions en 2011. L’implantation du nouveau bâtiment va, en outre, permettre à la société de mettre en place un centre de R&D «plus performant et plus en phase avec l’expansion permanente de l’équipe d’ingénieurs», comme l’explique le communiqué de BPS. Au sein du groupe CE+T, BPS est plus particulièrement spécialisée dans le développement de technologies nouvelles adaptées aux besoins spécifiques d’alimentation des réseaux à large bande passante utilisés par les opérateurs télécoms pour l’Internet à grande vitesse tant sur les réseaux câblés que GSM. La société table sur la poursuite du développement de la gamme d’ondu leurs de petite puissance, ce qui devrait se concrétiser par la mise en place d’une ligne de production spécifique localisée en Asie.
Statec
Un appartement vaut 293.700 euros
s’agit pas d’un prix instantané, mais d’une moyenne établie par le Statec en considérant l’ensemble des transactions d’appartements sur douze mois, entre octobre 2009 et septembre 2010. Les données ont été tirées des actes notariés et des données administratives de la publicité foncière. L’office statistique indique que le prix moyen d’un appartement ancien s’élève à 282.000 euros et celui d’un appartement neuf à 322.000 euros. «Sur cette même période, le prix au mètre carré se situe en moyenne à 3.680 euros. Il faut compter 3.490 euros dans l’ancien et 4.170 euros dans le neuf», note le Statec. L’étude signée Claude Lamboray fait apparaître une évolution contrastée entre le neuf et l’ancien. «Ces dernières années, le marché des appartements neufs a été très dynamique. Les prix de 2009 sont supérieurs de 15% à ceux du premier trimestre 2007. La crise a impacté les prix à la baisse, uniquement lors des trois derniers trimestres de l’année 2009. Quant au marché de l’ancien, la hausse des prix reste relativement modérée. La progression par rapport au 1er trimestre 2007 n’atteint que 3,5% au troisième trimestre 2010.»
Publié le 21.12.2010
Un appartement vaut 293.700 euros au Luxembourg. Il ne
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Photo: Dexia BIL
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Delhaize
Fermetures reportées à Wiltz et Ettelbrück Publié le 22.12.2010
Alors que l’annonce de fermeture pour travaux des magasins Delhaize de Wiltz et d’Ettelbrück était faite et le plan social rédigé, la direction de l’enseigne de distribution vient de prendre un virage à 180 degrés et a annoncé la prolongation d’ouverture de ces deux points de vente. «Notre souhait est que chacun de nos salariés conserve son emploi, explique Patrick Verhamme, directeur de Delhaize Luxembourg. Les employés qui le souhaitent garderont leur poste jusqu’au commencement des travaux. Ensuite, dès le début des rénovations, ils auront la possibilité de signer un contrat dans un autre magasin du groupe.» L’AD Delhaize d’Ettelbrück restera ouvert jusqu’à la fin du mois de juin 2011, date annoncée de début du chantier de rénovation. La réouverture est prévue 18 mois plus tard, en mars 2013. Pour ce qui est du Proxy Delhaize de Wiltz, il déménagera 100 mètres plus loin dès le mois d’avril 2011 pour s’installer... à l’hôtel. Un démé-
nagement provisoire, puisque les employés regagneront leur adresse habituelle dès le mois de septembre 2012, date prévue de la fin des travaux.
Comité de conjoncture
Le chômage toujours plus haut Publié le 22.12.2010
En novembre, le nombre de demandeurs d’emploi, communiqué par le Comité de conjoncture, est repassé au-dessus de la barre des 15.000, avec un total de 15.035 personnes enregistrées auprès des services de placement de l’Adem, soit 332 chômeurs supplé mentaires par rapport à octobre. Le taux de chômage s’établit désormais à 6,2%, contre 6,08% un mois plus tôt. C’est le sixième mois consé cutif de hausse enregistrée au Grand-Duché, avec un nombre de chômeurs qui a augmenté de 1.597 unités depuis le mois de mai dernier. En glissement annuel, la progression du nombre de demandeurs d’emploi est de 4,8% (soit 684 personnes supplémentaires), avec un taux de chômage qui était à peine inférieur, à 6,1% en novembre 2009. Du reste,
entre mai et novembre 2009, la hausse du nombre de demandeurs d’emploi avait été de 1.869 unités. Evidemment, considérés sur l’ensemble de la première décennie du 21e siècle, les chiffres ont une tout autre dimension. En janvier 2000, le pays comptait 5.452 chômeurs, pour un taux de chômage qui était de 2%... C’est en janvier 2006 que la barre des 10.000 demandeurs d’emploi a été franchie pour la toute première fois (10.183, avec un taux de chômage qui était alors de 4,8%) et c’est depuis octobre 2008 que le nombre de chômeurs n’a plus jamais été inférieur à 10.000, avec un pic record établi en février 2010 (15.222) qui pourrait bien être battu à l’occasion de cet ultime mois de décembre. Verdict le 26 janvier prochain.
Dexia BIL
Partenariat avec la Luxembourg University Students Publié le 22.12.2010
Ce mercredi, Dexia BIL, qui souhaite renforcer sa présence
Photo: Delhaize
Gilberto Fernandes (LUS) et Benoît Holzem (Dexia BIL) entérinent le partenariat.
Le Proxy Delhaize de Wiltz déménagera, pour cause de travaux, en avril 2011.
auprès des universitaires, a signé un partenariat avec l’association Luxembourg University Students (LUS). Une collaboration qui se traduit notamment par une présence visuelle permanente dans tous les supports de communication de la LUS. D’autres axes de collaboration seront également développés, notamment dans le cadre de l’organisation de conférences, de forums, de workshops et de formations où des spécialistes de la banque interviendront régulièrement. «Dexia BIL sera également impliquée dans des visites culturelles organisées pour les étudiants étrangers souhaitant se familiariser avec la culture luxembourgeoise», indique le communiqué de la banque.
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«Une évolution logique, cohérente et appropriée» Jean Guill (CSSF)
Système européen de surveillance financière
C’est grave, Docteur? Avec la création, au 1er janvier 2011, de nouvelles autorités européennes de supervision financière, des niches de souveraineté bénéficiant à la Place luxembourgeoise devraient théoriquement disparaître. Les personnes concernées au Luxembourg ne s’en alarment pas pour autant. Pierre Sorlut (texte), Olivier Minaire (photos)
La crise a favorisé l’emploi dans un secteur au moins: celui de la régulation financière européenne. Conformément aux préconisations du rapport Larosière, l’Union se dote d’un nouveau système de surveillance financière (SESF). L’Autorité Bancaire Européenne (ABE), l’Autorité Européenne des Marchés Financiers (AEMF) et l’Autorité Européenne des Assurances et des Retraites Professionnelles (AEARP) prennent respectivement leurs quartiers à Londres, Paris et Francfort et complètent, avec le Conseil Européen du Risque Systémique (CERS), le nouveau dispositif anticrise pensé par la Commission et les Etats membres. Il chapeaute ainsi les autorités nationales, la Commission de Surveillance du Secteur Financier (CSSF) et le Commissariat aux Assurances (CAA) au Luxembourg, et définira, à terme, l’ensemble des mesures techniques applicables dans les secteurs concernés pour annihiler les arbitrages réglementaires. Mais que signifie concrètement cette abondance de sigles abscons pour la place financière luxembourgeoise? S’agit-il d’une perte de souveraineté et de la fin des niches? Jean Guill, directeur général de la CSSF, et Victor Rod, directeur du CAA, relativisent l’impact de ces autorités. Le premier y voit «seulement une étape dans l’évolution vers une harmonisation et une coopération renforcées entre autorités nationales». Le second
insiste sur la «continuité» des travaux avec les instances qui les précédaient. Ces autorités européennes de surveillance (AES) n’apparaissent pas ex nihilo, mais remplacent trois organes intergouvernementaux nés du processus Lamfalussy: le Comité Européen des Contrôleurs Bancaires (CECB), le Comité Européen des Régulateurs des marchés de Valeurs Mobilières (CERVM) et le Comité Européen des Contrôleurs des Assurances et des Pensions Professionnelles (CECAPP). Plus de regulatory shopping
Les AES n’ont plus seulement un rôle consultatif, mais peuvent émettre des dispositions contraignantes. Philippe-Emmanuel Partsch, partner au cabinet d’avocats Arendt & Medernach, explique: «Les AES élaborent des normes techniques de réglementation et d’exécution qui vont contribuer à l’émergence d’un réel level playing field européen. Nous allons vers une disparition de certaines niches, qui profitaient à certains Etats, dont le Luxembourg, et qui ont tiré parti des souplesses offertes par les directives.» Jean Guill confirme: plus question «de regulatory shopping». On imagine alors qu’un vrai jeu politique va prendre place au sein de ces instances composées d’un représentant de chaque pays membre de l’UE et précisément les directeurs des autorités nationales pertinentes. Le directeur
général de la CSSF minimise, car «à ce niveau, c’est extrêmement technique. Les directives et les règlements sont éminemment plus politiques». Les AES sont essentiellement compétentes pour définir les standards techniques permettant aux opérateurs d’appliquer quotidiennement les principes émis par les directives; prérogative des autorités nationales avant le 1er janvier. Or, leurs représentants luxembourgeois l’avouent à demi-mot, certains détails ont leur importance. Le système de vote aussi. Le principe «un Etatune voix» prévaut en matière de coordination de l’action des autorités nationales et les décisions sont votées à la majorité simple. En revanche, l’élaboration des normes techniques de réglementation et d’exécution est décidée à la majorité qualifiée, comme au Conseil européen. PhilippeEmmanuel Partsch se demande donc si le Luxembourg ne devrait pas «craindre de voir les grands Etats faire la loi dans tout ce qui relève du cadre réglementaire». MM. Guill et Rod ne s’en inquiètent pas. Le directeur du CAA sait «peser sur les décisions par l’importance de l’expérience financière luxembourgeoise et par le poids de [leurs] arguments». Les deux directeurs des autorités luxembourgeoises occuperont d’ailleurs d’importantes fonctions au sein des AES, Jean Guill, en tant que membre du comité de direction de l’AEMF, et Victor Rod comme président suppléant de l’AEARP. En plus,
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«Ne pas sombrer dans un excès de bureaucratisme» Victor Rod (Commissariat aux Assurances)
pour le directeur de la CSSF, la compétence des acteurs luxembourgeois dans le secteur financier n’est plus à prouver, «au même titre que les Grecs si on évoque la culture des oliviers». Quel avantage pour le Luxembourg?
Il n’empêche, et tous veulent bien l’admettre: il ne faudra plus compter sur les non-dits des directives banque et finance pour attirer les fonds au Grand-Duché. Selon M. Partsch, «l’avantage compétitif dépendra de l’attractivité générale du pays, ainsi que du plateau de prestations et de compétences». Jean Guill, lui, met en avant «la qualité du travail, la réactivité et la vitesse des autorités nationales et des opérateurs». Les montages financiers, mettant en valeur l’aspect fiscal, ne perdront, eux, pas leur intérêt. Les AES n’ont aucune compétence sur la fiscalité. Elles en ont, en revanche, sur le contrôle de la bonne application des directives, règlements et normes, au niveau des autorités nationales, ainsi que des opérateurs. Elles peuvent enquêter sur les infractions supposées au droit de l’Union et pourront, le cas échéant, exiger d’une institution financière ou d’une autorité nationale qu’elle se mette en conformité. Philippe-Emmanuel Partsch insiste néanmoins: pas question pour les AES «de surveiller les opérateurs financiers au jour le jour», mais d’appliquer, communément et uniformément, la législation ban-
caire et financière européenne, au moyen de contrôles ponctuels des autorités nationales, via des peer reviews. Victor Rod précise: «Que les AES envoient sur place des inspecteurs, cela n’est pas nouveau. Auparavant cependant, ces contrôles étaient effectués avec l’accord de l’autorité contrôlée.» Les AES travaillent maintenant davantage en réseau pour faciliter le contrôle des institutions financières transfrontalières, via notamment des structures permanentes: les collèges d’autorités nationales. Les AES ont également pour responsabilité de définir des best practices en matière de surveillance. Pour Jean Guill, des lignes directrices partagées par les autorités nationales pour surveiller les opérateurs participent «à la protection des consommateurs des services financiers». Selon l’intéressé, «le réglementaire doit toujours suivre la réalité». Ainsi, différentes autorités seront chacune dotées d’un comité ambitionnant d’encadrer les produits innovants. Même si le directeur général de la CSSF ajoute: «Malgré tout, l’innovation ne devrait pas avoir pour but de contourner la réglementation». Mais pour que les AES se saisissent de telle ou telle question, il faut qu’une directive les y habilite au préalable. Or, le texte les régissant ne leur a pas donné de compétences d’élaboration des normes techniques dans tous les domaines. Par exemple, la Mifid n’octroie pas de compétences aux AES, mais à la Commission. Le spécialiste de
la question chez Arendt & Medernach l’explique par la «volonté de laisser le droit national régir les opérations bancaires et financières dans la mesure du possible pour n’harmoniser que le minimum au niveau européen et permettre l’établissement du marché intérieur». Certaines questions liées à la finance et aux banques restent donc exclues des compétences des AES, la titrisation notamment. Selon M. Partsch, «cela montre peut-être les limites de l’unification permise par les AES. Un droit bancaire et financier européen qui s’étend à tous les domaines, ce n’est pas pour demain». La nouvelle architecture européenne de supervision financière ne chamboulera donc pas trop les activités bancaires et financières luxembourgeoises. Pour M. Guill, il s’agit «d’une évolution logique, cohérente et appropriée à l’évolution du marché unique européen, sans trop bousculer ce qui existe au niveau national. Le Luxembourg n’a d’ailleurs jamais été en faveur d’un remplacement des autorités nationales et nous nous sommes aussi tout de suite rangés du côté des travaux de M. Larosière». Victor Rod, lui, espère que ces règles auront un écho partout dans le monde et que ces autorités «ne sombreront pas dans un excès de bureaucratisme. Il faudra trouver des parades aux excès dans un contexte mondial. L’Europe c’est bien, mais il faut regarder plus loin». Alors non, pour l’instant, rien de grave. Et l’hypothèse d’un check-up complet relève de la fiction.
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City marketing
multiplicity brand
Visuel: Binsfeld
Photo: David Laurent/Wide (archives)
By Duncan Roberts, published on 04.01.2011
Geraldine Knudson (Ville de Luxembourg): “Multiplicity describes the atmosphere of the city.”
The Ville de Luxembourg’s new slogan – multiplicity – and accompanying visual identity launch a new era for the capital city. Following a lengthy process the Ville de Luxembourg has unveiled its new brand. Multiplicity – the brain child of Brussels design and strategy consultants Minale Design – is the result of a series of workshops involving city departments as well as market analysis during which criteria were established and the values of the city were clearly defined. “If you want to sell or promote a product, you have to be fully aware of what the characteristics of that product are. And a city is no different” says city manager Geraldine Knudson. The goal was to create a brand in the form of a “claim”, in modern marketing parlance, that would express the very idea of the capital and that could be used for a multitude of marketing purposes. The multiplicity idea was enthusiastically welcomed by everyone involved – and most importantly by the mayor and the college of aldermen. “The fact that we have chosen multiplicity as our claim is both an acknowledgement of and support for the diversity of the city,” says mayor Paul Helminger. “It is also recognition that it is essentially what we are… and, equally importantly, what we want to be.” Ambassadors of the brand
As Pascale Kauffman, head of public relations at the Ville de Luxembourg, points out, it was also important that those who live, work and visit the city accept the values defined by the new slogan. “Because once they do accept them as being the true values of the city, they become ambassadors of the brand.” Local communications specialist Binsfeld then devel oped the visual identity. “We fairly quickly decided that we would have to develop the visual aspect of the claim, of the word multiplicity itself,” explains Marc Binsfeld. The Binsfeld team eventually selected a logotype that would be distinctive, but that could also be easily married with the existing Lion logo of the Ville de Luxembourg. “Multiplicity describes the atmosphere of the city and allows us to create a very strong brand,» says Geraldine Knudson. “And the new visual reflects on the people, the colourful aspect of Luxembourg. It is the city’s ‘leitbild’ encapsulated in one word.”
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une baisse de l’ordre de 1,63 %», rappelle toutefois la Bourse de Luxembourg.
Fonds d’investissement Indice LuxX
+12,4% en 2010
Dynamisme maintenu
Publié le 03.01.2011
Publié le 03.01.2011
Bilan 2010 positif pour la Bourse de Luxembourg. L’indice LuxX a clôturé l’année à 1.542,12 points, sur une hausse de 12,44%. Le niveau le plus haut a été atteint le 7 avril à 1.620,06 points et le plus bas le 20 mai à 1.327,41 points. «L’évolution du LuxX s’inscrit dans la tendance des places boursières européennes observée en 2010», note la Bourse de Luxembourg dans son communiqué. Au cours d’une année marquée par la crise des dettes des pays dits périphé riques de la zone euro (Grèce, Irlande, Portugal, Espagne…), l’indice allemand Dax a progressé de 16,06%, alors que le FTSE britannique s’est adjugé 9%. En revanche, le CAC 40 a fini l’exercice sur un recul de 3,34%, pendant que le Dow Jones amé ricain gagnait 11%. L’activité de cotation a également été prolifique au Grand-Duché, avec une progression de 20,85% par rapport à 2009. Au cours de l’année 2010, la Bourse de Luxembourg a admis 9.350 nou velles valeurs internationales contre 7.737 en 2009. «Au 31 décembre 2010, la Bourse de Luxembourg totalisait 44.916 lignes de cotation contre 45.660 en 2009, soit
Sixième mois consécutif de hausse de l’encours des fonds luxembourgeois. Avec une aug mentation significative de 2,53% en novembre, «le patrimoine global net des organismes de placement collectif et des fonds d’investissement spécialisés s’est élevé à 2.160,872 milliards d’euros contre 2.107,575 milliards d’euros au 31 octobre 2010», indique la CSSF. L’autorité de surveillance expli que que «cette augmentation résulte de la combinaison de l’impact favorable des marchés financiers à concurrence de 37,034 milliards d’euros (+1,76%) et d’émissions nettes positives à concurrence de 16,263 milliards d’euros (+0,77%)». L’encours de l’industrie des fonds est en augmentation de 20,79% sur la période des douze derniers mois (contre 18,57% au mois d’octobre).
Systemat
Managementbuy-out Publié le 03.01.2011
Le prestataire informatique Systemat a décidé de céder
ses activités «infrastructures» à un consortium composé de cadres dirigeants du groupe Systemat (Pierre Focant et Vincent Schaller), alliés pour la circonstance à un groupe d’investisseurs luxembourgeois (Field Sicar, Sting) et français (Eurocapital). Pierre Focant et Vincent Schaller assuraient jusqu’ici la direction des deux principales business units du groupe, respectivement la division PME (SGS) et grands comptes (SBS). Ils deviennent respectivement CEO et CCO (chief commercial officer) du «new systemat». Le nouveau groupe disposera d’un capital consolidé de 6 mil lions d’euros, dont 20% déte nus par les cadres dirigeants. Le périmètre d’activités repris réalise un chiffre d’affaires de l’ordre de 100 millions d’euros.
Politique
Juncker comprend les doutes de Krecké Publié le 03.01.2011
Dans une interview parue dans La Voix du Luxembourg du 31 décembre, Jean-Claude Juncker est revenu sur les états d’âme de son ministre de l’Economie et du Commerce extérieur. Lors d’une table ronde, organisée le 11 novem bre dans le cadre du paperJam
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Nordea 1 – Emerging Consumer Fund ISIN: LU0390857471 (BP-EUR)
+61.80% 160
Nordea 1 – Emerging Consumer Fund (BP-EUR) MSCI World – Net Return Index*
140 120
+32.78%
100 80
Nov-08
May-09
Dec-09
May-10
Dec-10
*The sub-fund has no official reference index. This index is only used for performance comparison purpose. Performance calculated NAV to NAV (net of fees and Luxembourg taxes) gross income reinvested, in EUR, excluding initial and exit charges. The performance represented is historical; past performance is not necessarily a guide to the future and investors may not recover the full amount invested. The value of shares can fluctuate and is not guaranteed. Source: Nordea Investment Funds S.A. and Datastream. Date: 31.12.2010.
• This innovative product leverages one of the strongest and most sustainable trends in coming decades • A global equity fund specifically designed to benefit from urbanisation and resultant consumerism in the emerging markets • Contains a targeted choice of international and domestic companies that attract the growing emerging consumer class with their products and services
This fund is available at:
nordea.lu The sub-fund mentioned is part of Nordea 1, SICAV, an open-ended Luxembourg-based investment company (Société d’Investissement à Capital Variable), validly formed and existing in accordance with the laws of Luxembourg and with European Council Directive 85/611/EEC of 20 December 1985. Investments in the Nordea funds should be made on the basis of the current prospectus, which is available, along with the simplified prospectus, current annual and semi-annual reports free of charge upon request from Nordea Investment Funds S.A., 562, rue de Neudorf, P.O. Box 782, L-2017 Luxembourg, from the local representatives or information agents, or from our distributors. A transaction involving a foreign exchange transaction may be subject to fluctuations of currency values which may affect the value of an investment. Investments in Emerging Markets involve a higher element of risk. Nordea Investment Funds S.A. only publishes product-related information and does not make any investment recommendations. Further information can be obtained from your financial advisor. He/she can advise you independently of Nordea Investment Funds S.A. Published by Nordea Investment Funds S.A., 562, rue de Neudorf, P.O. Box 782, L-2017 Luxembourg. Additional information for investors in Germany: The Information and Paying Agent in Germany is Nordea Bank Finland Plc, Niederlassung Deutschland, Grüneburgweg 119, D-60323 Frankfurt am Main. A hard copy of the above-mentioned fund documentation is also available from here. Additional information for investors in the United Kingdom: Approved by Nordea Bank Finland Plc, London Branch, which is regulated by the FSA in the United Kingdom. Additional information for investors in Austria: Sub-paying Agent and Representative in Austria is the Erste Bank der Österreichischen Sparkassen AG, Graben 21, A-1010 Vienna. Additional information for investors in Switzerland: The Swiss Financial Market Supervisory Authority (FINMA) has granted authorisation for Nordea 1, SICAV to be publically distributed within and from Switzerland. The documents listed above, as well as the Articles of Association, are available free of charge from the Swiss Representative and Paying Agent, Nordea Bank S.A. Luxemburg, Zweigniederlassung Zürich, Mainaustrasse 21-23, CH-8008 Zürich. Telephone (+41) 44 421 42 42, Fax (+41) 44 421 42 82. Additional information for investors in France: With the authorisation of the Autorité des Marchés Financiers (AMF) as per 11 March 2003, 13 December 2005, 03 April 2007, 28 September 2007, 29 February 2008, 29 April 2008, 25 November 2008 and 09 June 2009, Nordea 1, SICAV may be distributed to investors in France, as published in the Bulletin des Annonces Légales Obligatoire dated 19 March 2003, 19 December 2005, 18 April 2007, 10 October 2007, 19 March 2008, 28 May 2008, 15 December 2008 and 26 June 2009. Centralising Correspondent in France is CACEIS Bank, located at 1-3, place Valhubert, 75013 Paris. Investors are advised to conduct thorough research before making any investment decision. Additional information for investors in Spain: Nordea 1, SICAV is duly registered in the CNMV official registry of foreign collective investment institutions (entry no. 340) as authorised to be marketed to the public in Spain. In Spain, any investment must be made through the authorised distributors and on the basis of the information contained in the mandatory documentation that must be received from the SICAV’s authorised distributor prior to any subscription, or that may be obtained from the CNMV registries. Additional information for investors in Italy: Fund documentation as listed above is also available in Italy from the distributors and on the website www.nordea.it. The updated list of distribution agents in Italy, grouped by homogenous category, is available from the distributors themselves, at State Street Bank S.p.A. branches (located in the main towns of each region), BNP Paribas Securities Services, Banca Sella Holding S.p.A, Allfunds Bank S.A., Societe Generale Securities Services Sp.A. and on the website www.nordea.it. Any requests for additional information should be sent to the distributors. Before investing, please read the prospectus carefully. We recommend that you read the most recent annual financial statement in order to be better informed about the fund‘s investment policy. For the risk profile of the mentioned sub-funds, please refer to the fund prospectus. Additional information for investors in Latvia: The Representative and Paying Agent is Nordea Bank Finland Plc, Latvia Branch, 15, Kalku Street, LV-1050 Riga. Additional information for investors in Estonia: The Representative and Paying Agent in Estonia is Nordea Bank Finland Plc, Estonia Branch, Hobujaama 4, 15068 Tallinn. Additional information for investors in Lithuania: The Representative and Paying Agent in Lithuania is Nordea Bank Finland Plc, Lithuania Branch, Didzioji str. 18/2, LT-01128 Vilnius. Shareholders must evaluate possible investment risks and take this into consideration when making investment decisions. Further information can be obtained from your financial advisor. He/she can advise you independently of Nordea Investment Funds S.A. Source (unless otherwise stated): Nordea Investment Funds S.A.
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Photo: Jakub Krechowicz (www.sxc.hu)
actualité
sur le fil
Les trois opérateurs de téléphonie mobile ont enregistré un bond du nombre de SMS envoyés pendant les fêtes.
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Business Club, le socialiste (LSAP) Jeannot Krecké avait déclaré, en réponse à une question de la salle: «Si je me prenais vraiment au sérieux et si j’étais honnête avec moimême, je devrais démissionner.» Attaqué sur l’efficacité de son action, il avait ajouté: «Le ministre de l’Economie est un ministre de coordination. Je n’ai pas les instruments. Je me fâche très souvent.» A la question, «Et le malaise de Jeannot Krecké?», Jean-Claude Juncker répond: «Jeannot Krecké a toute ma confiance, car c’est un ministre de l’Economie qui voit juste dans l’analyse, le diagnostic et la prospection. Je serais content s’il arrivait à s’imposer plus au sein de son propre parti. Mais qu’un ministre dise son ras-le-bol et qu’il puisse s’imaginer faire autre chose dans la vie augmente plutôt sa crédibilité qu’elle ne la détruit. Celui qui ne doute jamais de lui, celui-là doit se tenir à distance d’un poste de ministre. Et cela vaut aussi pour quelqu’un qui ne fait que douter.»
Services
Forte hausse des vœux par SMS Publié le 04.01.2011
Les trois opérateurs ont enregistré une forte augmentation des SMS dans la nuit de la Saint-Sylvestre. Les clients de Tango ont ainsi envoyé 3,2 millions de SMS dans la nuit du 31 décembre 2010 au 1er janvier 2011, un chiffre en hausse de 27% par rapport à l’année passée. «Les 27% de croissance ont été possibles grâce à l’augmentation de notre base clients et une gestion optimale de notre réseau qui a permis l’envoi de tous les SMS», explique Tango dans son communiqué. Sur le réseau LuxGSM, 3.721.698 messages au total ont été enregistrés pour les journées du 31 décembre et du 1er janvier, une augmentation de plus d’un demi-million (+18%), rapporte l’opérateur dans son communiqué. Selon les informations transmises sur demande par Orange Luxembourg, l’opérateur a
enregistré 863.085 SMS envoyés par ses clients entre 20h et 8h. Ce qui correspond à une augmentation de 30% par rapport à l’année précédente. En ajoutant les SMS reçus, Orange Luxembourg comptabilise 1,75 million de messages pour l’ensemble de ses clients. Aucune règle ne définit actuellement le comptage des SMS au Luxembourg, laissant à chaque opérateur le choix des périodes prises en compte, ainsi que le comptage des SMS envoyés uniquement ou ceux également reçus par les clients.
Médias
Liberté de la presse à protéger Publié le 04.01.2011
Le Premier ministre Jean-Claude Juncker a convié la presse luxembourgeoise à la traditionnelle réception de Nouvel An au Musée National d’Histoire et d’Art à Luxembourg. Félicitant les médias pour la qualité de leur travail rédactionnel,
Photo: Olivier Minaire
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Josy Lorent (président du Conseil de presse)
il a insisté sur le fait que la liberté de la presse est «un bien qu’il convient de protéger et de développer dans une démocratie». De son côté, le président du Conseil de presse, Josy Lorent, s’est interrogé de son côté sur les répercussions à long terme des bouleversements qui sont à l’œuvre dans le domaine de la sphère médiatique, avec l’avène ment de nouveaux produits médiatiques et l’interconnexion croissante des différents médias. Il a notamment regretté que le primat de la rapidité s’exerce trop souvent aux dépens de la
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Trois questions à Charles Muller
« Un produit pour la pension»
Gérard Eischen (Chambre de Commerce)
qualité et du sérieux de la recherche journalistique.
Droit du travail
Salariés bien protégés Publié le 04.01.2011
Le Luxembourg possède la législation du travail la plus stricte d’Europe. C’est ce qui ressort d’une étude sur la période 2003-2008 publiée en toute fin d’année dernière par l’établissement de recherche public CEPS/Instead. «Avec une valeur de son indice de 3,39, il se situe en deuxième position après la Turquie.» L’étude montre aussi que l’Espa gne, la Grèce, le Portugal et la France sont les pays européens les plus proches du Luxembourg en matière de LPE. A l’autre extrême, on trouve les principaux pays anglo-saxons: EtatsUnis (0,85), Canada (1,02), Royaume-Uni (1,09), NouvelleZélande (1,16), Australie (1,38) et Irlande (1,39). Il faut toutefois préciser que la présence du Luxembourg au sommet de ce classement tient notamment à la forte protection des emplois temporaires: «Si l’on compare la protection des emplois permanents (plus de 90% de l’emploi) dans les pays ayant un indicateur synthétique élevé, le Luxembourg, avec un sous-indicateur de 2,68, ne se distingue pas beaucoup des autres pays.»
En matière de licenciements collectifs, le Luxembourg est également classé dans le trio de tête des pays les plus protecteurs. Il est situé derrière l’Italie et la Belgique.
Industrie
Trou d’air Publié le 05.01.2011
Avec -3,6%, le Luxembourg est le pays de la zone euro dont l’industrie manufacturière a connu la plus forte baisse de régime au mois d’octobre. La Belgique enregistre, elle aussi, un recul à 2,7%. Selon les chiffres publiés ce mercredi par Eurostat, la zone euro, dans son ensemble, a pourtant connu une augmentation de 1,4% pour les commandes dans l’industrie, pour un bond annuel de 14,8%. «En excluant la construction navale ainsi que l’équipement ferroviaire et aérospatial, dont les variations tendent à être plus volatiles, les entrées de commandes dans l’industrie ont enregistré une hausse de 0,9 dans la zone euro», précise l’office statistique de l’Union européenne. La hausse annuelle se situe à 14,4%. Eurostat a également indiqué ce mercredi que les données de septembre, pour la zone euro, ont été révisées à la baisse, avec un recul mensuel de 4,2%, au lieu des -3,8% annoncés auparavant.
En octobre, la zone euro a enregistré une augmentation de 5,0% pour les commandes de biens de consommation durables (+2,3% sur un an), 1,6% pour les biens de consommation non durables (+3,7% sur un an), 1,3% pour les biens intermédiaires (+16% sur un an) et 1,3% pour les biens d’investissement (+18,2% sur un an).
Chambre de Commerce
Pour une Sàrl simplifiée Publié le 06.01.2011
La Chambre de Commerce, dans sa dernière publication Actualités et Tendances, a émis l’idée de créer un nouveau type de société au Luxembourg. Elle veut inviter les autorités de la Place à réfléchir à la manière de dynamiser la création d’entreprises au Luxembourg. Et, dit-elle, la possibilité de créer des Sàrl simplifiées constitue un outil dont la place économique doit se doter. Selon le modèle que propose la Chambre de Commerce dans sa publication, il serait possible de permettre à toute une série d’entrepreneurs de créer leur entreprise dans un délai de 24 heures, avec un capital
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Photo: Etienne Delorme (archives)
Photo: Francesca Gilibert (archives)
Interview par Nicolas Raulot, publiée le 07.01.2011
Charles Muller a été élu au conseil d’administration de cette association professionnelle créée il y a 20 ans.
Depuis le 1er janvier, l’Alfi adhère en tant que membre à part entière à l’European Federation for Retirement Provision. Monsieur Muller, pourquoi l’Alfi adhère-t-elle à l’EFRP? «Le marché européen des pensions est jusqu’à présent resté très national. Mais l’été dernier, la Commission européenne a publié un livre vert et lancé une consultation sur le futur des retraites en Europe. C’est un document politique qui s’interroge notamment sur l’intérêt d’avoir un âge unique de départ à la retraite en Europe, par exemple à 65 ou 67 ans, etc. Il contient également toute une série de questions sur les changements de réglementation en vue d’harmoniser les cotisations dans les différents pays. L’Alfi souhaite donc être plus présente sur ces questions. Elle souhaite également se présenter comme l’association des fonds de pension. Nous avons un groupe de travail depuis des années. Cela devient une priorité aujourd’hui, alors que certains Etats commencent à éprouver des difficultés à verser les pensions. Il y a déjà eu des interruptions en Grèce ou en Irlande. Les gens doivent cotiser à des systèmes privés. En quoi le fonds d’investissement est-il un bon véhicule pour préparer sa retraite? En existe-t-il d’autres? «Oui, il est possible de passer par un contrat d’assurance ou un fonds de pension. Généralement, ils investissent eux-mêmes dans des produits Ucits (fonds, ndlr.). Mais nous estimons aujourd’hui qu’il faut un produit spécifique pour les pensions qui soit réglementé et uniformisé en Europe. C’est d’ailleurs ce que nous avons préconisé dans notre réponse à la Commission européenne. Ce produit serait adapté aux besoins spécifiques d’un investissement à long terme et permettrait d’ajuster le risque en fonction de son âge. Avec la crise, croyez-vous vraiment que les Etats vont s’en remettre à l’Europe pour la gestion des pensions? «Il y a deux tendances. L’une consiste en effet à vouloir garder la main. Mais la crise a aussi montré qu’on ne pouvait pas mettre tous ses œufs dans le même panier, c’est-à-dire dans une pension étatique. Le livre vert de la Commission est justement le résultat de la crise. Il pose des questions. Un livre blanc, dont on nous dit qu’il sortira l’été prochain, apportera des réponses. La troisième phase sera, si la Commission le veut, une proposition de directive. Elle pourrait intervenir à l’été 2012.»
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Fernand Ernster et Gilles Dusemon (membres du jury)
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Eric Martin (BGL BNP Paribas) et Roland Kuhn (Chambre des Métiers)
Contzen, le plus influent Près de 400 personnes ont assisté, le 9 décembre dernier, à la Rockhal, à la cérémonie qui a consacré le président de l’ABBL. David Laurent / Wide (photos) Retrouvez toutes les photos sur www.paperjam.lu Ernst Wilhelm Contzen (Deutsche Bank/ABBL)
Carlo Cravat (Grand Hôtel Cravat Luxembourg)
hal, à
Georges Lentz Jr. (Bofferding)
Rolf Tarrach (Université du Luxembourg)
Mike Koedinger (Maison Moderne) et Jacques Santer (ministre d’Etat honoraire, membre d’honneur du paperJam Business Club) Alain Georges (BIP Investment Partners)
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56 actualité
Rachat
Changement de Format
Photo: Etienne Delorme (archives)
Photo: David Laurent/Wide
Par Sébastien Yernaux, publié le 13.01.201
Patrick Wittwer et Peter Czibula (Format)
Depuis le 13 décembre 2010, Patrick Wittwer et Peter Czibula ont repris les rênes de l’entreprise créée, il y a 23 ans, par Marc Wagner. Avec un chiffre d’affaires annuel de plus de 3 millions d’euros, le groupe Format, créé il y a 23 ans, revendique une position de leader dans la Grande Région, dans le domaine de la conception et de la réalisation de stands d’exposition. Mais à l’âge de 62 ans, son fondateur, Marc Wagner, a décidé de tirer sa révérence. Le 13 décembre dernier, il a cédé sa place et son entreprise à Patrick Wittwer (40 ans) et Peter Czibula (41 ans). Le premier nommé connaît déjà le sujet, puisqu’il travaille chez Format depuis 2003. Le second, dans le même temps, a été actif en tant que directeur administratif de Peintures Robin. Ensemble, ils ont donc racheté les sociétés Format, Display Center et Floc, qui regroupent 29 salariés sur le site de Munsbach. «Marc Wagner m’avait fait part de son intention de quitter la société il y a déjà quelques années et c’est en 2008 que sa décision s’est concrétisée, explique M. Wittwer qui a rapidement porté son choix d’associé sur M. Czibula, lequel avait envie de s’investir dans le projet», explique-t-il. Réseau international
«L’idée de me lancer dans une entreprise qui a une philo sophie positive me convient parfaitement, confirme l’inté ressé. Notre but n’est pas de tout révolutionner, mais de garder cette ligne directrice qui donne à Format son niveau d’excellence dans son domaine.» La base de Format est donc fondée sur une équipe complémentaire, active dans tous les domaines. «Ce qui fait notre force, c’est la plus-value que nous apportons aux stands ou à la scénographie qui nous sont confiés, poursuit M. Wittwer. Nous avons des ébénistes, des menuisiers, des designers et encore des architectes d’intérieur qui peuvent répondre parfaitement aux attentes de nos clients. Et lorsque ceux-ci veulent également met tre un accent particulier sur la communication, nous leur confions des services graphiques afin que le stand soit parfaitement habillé.» Format travaille en direct dans un rayon de 1.000 km. Mais elle s’occupe également de projets beaucoup plus éloignés, en s’appuyant sur des entreprises du réseau OSPI (Octanorm Service Partner International) dont elle est un des 175 membres actifs dans 55 pays. «Nous pouvons construire partout dans le monde, vu que nous travaillons sur des standards de fabrication. Une fois que les plans sont dessinés et approuvés par le client, nous pouvons les envoyer chez un partenaire qui pourra parfaitement les réaliser sur place», explique M. Wittwer.
François Thill (Cases) Suite de la page
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social minimum d’un euro symbolique, sans forcément devoir passer devant un notaire. Tout cela, via un site Internet, celui du guichet unique pour les entreprises, qui sera prochainement dévoilé. «Le capital social symbolique d’un euro devrait atteindre le montant du capital d’une Sàrl classique, de 12.500 euros, dans un délai maximal de cinq années à dater de sa constitu tion», donne en exemple Gérard Eischen, membre du comité de direction de la Chambre de Commerce et responsable de son guichet Espace Entreprises. Notons encore qu’un créateur ne pourrait avoir des parts que dans une seule Sàrl simplifiée.
Coût de la vie
Les produits pétroliers gonflent les prix Publié le 06.01.2011
Alors qu’il s’était contracté au mois de novembre, passant de 2,6% à 2,3% sur un an glissant, le taux d’inflation a fait un bond le mois dernier. En décembre, il a atteint 2,8%, le plus haut niveau de l’année et depuis octobre 2008. Sur un mois, l’indice des prix à la consommation progresse ainsi de 0,32%. «Ce regain d’inflation s’explique par une hausse de près de 4,5%
des prix des produits pétroliers en un mois», explique le Statec. Sur une année, ils ont augmenté de 16,5%. A l’inverse, les autres biens et services du panier de référence sont en retrait de 0,04% par rapport au mois précédent, notamment grâce à des promotions lors des fêtes de fin d’année.
Sécurité informatique
Mise en garde de Cases Publié le 06.01.2011
Le service Cases du ministère de l’Economie a mis en garde contre plusieurs vulnérabilités extrêmement critiques identifiées dans Microsoft Windows et Internet Explorer. Elles concernent principalement Windows (versions 7 et antérieures) et Internet Explorer (versions 8 et antérieures), ainsi que toute application utilisant Internet Explorer, dont notamment Outlook. Ces vulnérabilités peuvent permettre à un attaquant de prendre le contrôle de la machine victime et d’accéder à toutes les données qui y sont stockées. Pour en être victime, il suffit simplement de visiter un site web ou de lire un courrier électronique en format HTML qui est infecté. Cases recommande aux usagers de ne plus utiliser Microsoft Internet Explorer pour le moment.
Croissance
PIB: +1,5% au 3e trimestre 2010 Publié le 06.01.2011
Le Statec a publié ce jeudi les premières estimations du produit intérieur brut (PIB) pour le troisième trimestre 2010. La croissance a atteint 1,5% par rapport au trimestre précédent et 3,6% par rapport au troisième trimestre de 2009. La branche «services financiers» a enregistré une baisse de 1,2% d’un trimestre sur l’autre, pendant que le secteur «commerce, transports et communication» progressait de 4,6% sur la période. Par la même occasion, l’office statistique a fortement révisé en baisse son estimation de croissance sur un an du premier trimestre 2010, de 2,9% à 1,4%. Celle du deuxième trimestre est ajustée de 5,3% à 5,5%. Pas de changement pour le quatrième trimestre 2009 (+2,1%).
Statistiques
Moral en berne Publié le 07.01.2011
Etabli par la Banque Centrale du Luxembourg, l’indicateur de confiance des consommateurs a chuté le mois dernier. Stable depuis l’été après un bond entre juin et juillet, il est passé brutalement de +6 à +1, après correction des variations Suite en page
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étude
Confiance en Lorraine Nord
Photo: Etienne Delorme (archives)
Par Jean-Michel Gaudron, publié le 11.01.2011
Pratiquement tous les indicateurs de l’indice de confiance du réseau «Entreprendre en Lorraine Nord» sont au vert. Depuis juin 2008, le réseau Entreprendre en Lorraine Nord (ELN), qui compte plus de 130 entreprises membres (dont quelques-unes au Luxembourg), représentant pas moins de 23.000 emplois, publie, tous les semestres, l’indice ELN, un indicateur qui est à la fois caractéristique du vécu et du ressenti des entreprises, puisqu’établi sur la base d’un questionnaire portant sur le bilan des six mois écoulés et les perspectives des six mois à venir. Pour la période juillet-décembre 2010, cet indice a été de 980, en hausse de 95 points par rapport à l’indice précédent qui couvrait le premier semestre 2010. Cet indice, qui se base sur un échantillon représentatif de 32 entreprises, tous secteurs et toutes tailles confondus, et construit sur le principe «une opinion-une voix», couvre un certain nombre de problématiques clés: carnets de commandes, état des stocks, situation financière, emploi, investissements… En juin 2010, 82% des répondants avaient évoqué un niveau d’activité «moyen» à «satisfaisant». Une proportion qui a bondi à 95% en décembre. «Les secteurs de l’automobile et de l’énergie ont été particulièrement dynamiques, a indiqué Jacques Muller, membre associé du conseil d’administration d’ELN. Pratiquement tous les clignotants du tableau de bord sont passés au vert, sauf pour la sidérurgie, qui a vécu une fin d’année 2010 difficile, mais qui affiche des perspectives intéressantes pour 2011.»
Photo: MECE
Les secteurs de l’énergie (ici, la centrale de Cattenom) et de l’automobile ont été dynamiques au second semestre.
Jeannot Krecké, Cleopatra Doumbia-Henry, Jacques Santer, Alain Kundycki et Robert Goebbels Suite de la page
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saisonnières. «Toutes les composantes de l’indicateur se sont détériorées. Les anticipations des ménages sur la situation économique (de 0 à -5) et l’évolution du chômage au Luxembourg se sont dégradées en décembre, après avoir été stables au cours des mois précédents. Concernant leur situation personnelle, les ménages sont apparus relativement pessimistes, ayant prévu une détérioration de leurs finances (de 0 à -6) et de leur capacité à épargner (47 à 44) par rapport au mois de novembre», commente la Banque centrale.
Immatriculations
Volkswagen toujours au top Publié le 10.01.2011
Confiance pour l’emploi
Le niveau des carnets de commandes est jugé «satisfaisant» à 36% et «moyen» à 64%. Aucun des répondants ne l’a jugé «faible». Par ailleurs, 88% des entreprises retenues dans l’indice jugent «moyenne» ou «satisfaisante» leur situation financière. Elles n’étaient «que» 76% dans ce cas il y a six mois. Une grande satisfaction transparaît également des données relatives à l’emploi, puisque 32% des entreprises ont augmenté leurs effectifs lors du second semestre 2010 et 64% les ont maintenus. Et pour les six prochains mois, 45% des entreprises prévoient d’embaucher et 50% de maintenir au minimum leurs effectifs en l’état. «Il y a un an, pratiquement aucune des entreprises de l’échantillon n’envisageait de recruter», rappelle M. Muller. «Il faut considérer cet indice comme un baromètre de moral et non pas comme un pronostic de voyance, a tenu à préciser Anne Pedon-Flesch, la présidente du réseau ELN. Même si le moral des entreprises semble bien orienté, on n’est jamais à l’abri de rien, surtout au vu du contexte économique international actuel.»
ron 1,7 million de tonnes, indique le commissaire. En fait, au cours des six dernières années, le nombre de navires a pratiquement doublé.» Depuis deux semaines, le Luxembourg fait partie d’une liste de 22 pays considérés comme suffisamment sérieux pour profiter d’un traitement préférentiel pour les contrôles des inspections portuaires. «Le pavillon luxembourgeois sera un pavillon de qualité, ou il n’existera plus», a indiqué le ministre de l’Economie et du Commerce extérieur, Jeannot Krecké, présent lors de la cérémonie.
Anniversaire
20 ans d’affaires maritimes Publié le 07.01.2011
Le Commissariat aux Affaires Maritimes (CAM) a fêté ce jeudi ses 20 ans. Ce qui semblait être pour certains une «drôle d’idée» au départ est devenu, au fil des ans, un succès, comme l’a rappelé Robert Biwer, commissaire du gouvernement aux Affaires maritimes: «Le registre a dû faire face à l’une ou l’autre tempête, qui ont cependant pu être maîtrisées et aujourd’hui, il compte 229 navires pour envi-
Selon les chiffres du Statec, le nombre de nouvelles immatriculations au Luxembourg a été de 49.726 en 2010 (+ 5,2% par rapport à 2009). Les cinq marques qui ont connu le plus de succès l’année dernière sont exactement les mêmes que l’année précédente 2009. Volkswagen occupe ainsi de nouveau la première marche du podium, avec 6.682 immatriculations, en très légère hausse (+1,10%) sur un an. Viennent ensuite Renault (5.048 immatriculations, en hausse de 5,78%) et Audi (4.425, en recul de 3,17%). Les deux marques suivantes, BMW et Peugeot, enregistrent des progressions
spectaculaires: +17,38% pour l’allemande (4.424 immatriculations) et +16,50% pour la française (3.736). Du côté des marques de «prestige», Porsche et Jaguar ont toujours la cote, avec 356 immatriculations pour la première (soit 46 de plus qu’en 2009) et 126 pour la seconde (16 de mieux). En revanche, Cadillac (21 contre 37) et surtout Ferrari (23 contre 48) ont été bien moins demandées. (Voir aussi l’article sur l’Autofestival en page 28)
Transport
Alstom: le choix des CFL Publié le 10.01.2011
13 millions d’euros. C’est le montant du contrat qu’Alstom vient de décrocher auprès des Chemins de Fer Luxembourgeois (CFL). Il s’agit pour l’entreprise publique d’équiper le troisième et dernier volet de sa flotte de trains avec la solution de signalisation ERTMS Atlas, qui est un système notamment constitué de balises sur les voies et d’armoires remplies d’électronique, à l’intérieur des locomotives. «Le contrat porte sur l’équipement de 19 locomotives et 22 automotrices deux niveaux. C’est ainsi que l’ensemble de la flotte des CFL (plus de 100 trains) fonctionnera avec
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Sales-Lentz et Voyages Léonard
«Une même philosophie»
Photo: David Laurent/Wide (archives)
Photo: Voyages Léonard
Par Sébastien Yernaux, publié le 12.01.2011
Les Voyages Léonard ont été fondés à Liège en 1946.
Le groupe luxembourgeois Sales-Lentz a acquis l’entreprise liégeoise Voyages Léonard. L’année 2011 marque une étape supplémentaire dans l’extension du groupe luxembourgeois Sales-Lentz, le spécialiste des lignes d’autobus et de tourisme. En effet, l’entreprise vient d’acquérir les Voyages Léonard, tour-opérateur belge fondé en 1946. La firme liégeoise, dont le chiffre d’affaires est de 24 millions d’euros, compte 30 cars, dont trois viennent d’être remplacés pour un investissement de 1,05 million d’euros. Pour Marc Sales, l’administrateur délégué de SalesLentz, les deux entreprises possèdent le même esprit. «Notre but est de nous diversifier encore davantage, en proposant des produits intéressants à nos clients. Grâce à ce rapprochement, nous pouvons dorénavant proposer une flotte de 420 véhicules, dont 60 cars. Quant à notre équipe, elle dépasse aujourd’hui les 1.000 personnes, dont 87 travailleurs liégeois. Nous renforçons également notre position de leader au niveau des agences de voyages au Luxembourg. Les Voyages Léonard conserveront leur image et leur titre, tout en étant notre marque francophone.» Réelle opportunité
De son côté, Véronique Léonard, directrice du tour-opérateur, est enchantée par cette union. «Ce rapprochement, entre deux firmes dotées d’une forte culture d’entreprise, constitue une réelle opportunité de grandir ensemble au sein d’une structure professionnelle respectueuse de ses clients et de ses collaborateurs. Nous pourrons également proposer des produits, jusque-là, assez rares en Belgique. Je pense notamment aux autocars business. Ces derniers sont équipés d’un salon et d’un coin-cuisine. Avant, nous devions passer par des collègues étrangers. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas, vu que Sales-Lentz en possède.» Si les deux entreprises sont assez enthousiastes, elles se donnent maintenant un an pour créer la parfaite alchimie et, ainsi, développer les nouveaux projets. «Nous sommes persuadés que tout ira bien vu que nous proposons la même philosophie, souligne Marc Sales. Nous sommes certains que l’ensemble de nos clients y trouvera toutes ses attentes assez rapidement.» Et pour ceux qui avaient peur que cette union ait des répercussions sur le personnel liégeois, Véronique Léonard a tenu à rassurer immédiatement. «Aux côtés de Marc et Jos Sales à la direction administrative, je resterai directrice du tour-opérateur et du service ‘à la carte’, tandis que Pascal Léonard et David Léonard occuperont respectivement les fonctions de directeurs technique et de l’exploitation. Nous sommes également à la recherche d’un directeur général et de chauffeurs.»
Michel Wurth (UEL) Suite de la page
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la solution ERTMS d’Alstom, pour une valeur totale supérieure à 30 millions d’euros», explique Alstom, qui rappelle que les CFL sont précurseurs dans le déploiement du système ERMTS. 80% du réseau luxembourgeois est déjà équipé de ce système. «Avec l’équipement du tronçon Luxembourg-Kleinbettingen prévu en 2012, le réseau luxembourgeois sera le premier en Europe à être intégralement mis aux normes», indique Romain Meyer, porte-parole des CFL. Les trains nouvellement équipés entreront en service à partir de 2012 sur les réseaux luxembourgeois, français et belge.
Qualité
Avis aux entreprises Publié le 10.01.2011
Le Mouvement Luxembourgeois pour la Qualité prépare actuellement l’édition 2011 du Guide Luxembourgeois de la Qualité, dans lequel la liste la plus complète des entreprises certifiées ou accréditées au Luxembourg sera publiée. Il sortira en avril 2011 et sera diffusé à environ 2.000 exemplaires. MLQ invite les entreprises certifiées ou accréditées en Qualité (ISO 9001), Environnement (ISO 14001), en Santé et Sécurité au
travail (OHSAS 18001…), ou autres, à vérifier qu’elles figurent sur cette liste et, à défaut, s’y inscrire. www.mlq.lu
de l’UEL, afin d’instituer une organisation du temps de travail plus flexible au niveau des périodes de référence, de la durée hebdomadaire maximale du travail», a poursuivi Michel Wurth.
Kurt Salmon UEL
Pour un temps de travail assoupli Publié le 11.01.2011
Le patronat profite de la période des vœux pour reprendre ses revendications. C’est sur le thème de l’organisation du temps de travail que l’UEL (Union des Entreprises Luxembourgeoises) a choisi de monter au créneau ce mardi pour sa rentrée. Faute d’avoir obtenu gain de cause sur l’indexation des salaires, les entreprises veulent obtenir du gouvernement une adaptation du temps de travail de leurs salariés à l’activité économique réelle. Les intempéries de décembre ont confirmé des besoins dans ce domaine. Michel Wurth, le président de l’UEL, a mis l’accent sur ce point: «L’idée concerne d’abord l’emploi saisonnier et la construction, mais notre objectif est de parvenir à un accord généralisé.» Des discussions sont même sur le point de débuter avec le gouvernement: «Dès janvier 2011, le ministre du Travail et de l’Emploi procédera à un échange de vues avec les représentants
Une fusion créatrice de valeur Publié le 12.01.2011
Annoncé en mai dernier, le rapprochement entre Ineum Consulting et Kurt Salmon Associates, deux cabinets membres de Management Consulting Group, a donné naissance, en ce début d’année, à un nouvel acteur mondial du conseil en stratégie et management: Kurt Salmon. «La création de Kurt Salmon, est la concrétisation d’un projet ambitieux, guidé par la recherche de l’excellence dans notre métier de conseil, l’attachement à nos clients et à nos collaborateurs», explique Chiheb Mahjoub, le président & CEO.
PlaCIO
Les CIO seront moins seuls… Publié le 12.01.2011
PlaCIO est un nouvel outil au service des responsables informatiques dans les entreprises. Mis sur pied par le CRP Henri
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mon dieu, c’est horriiiiiible !!! on auraiT du appeler l’imprimerie mil schlimé !!!
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Photo: Olivier Minaire (archives)
actualité
concentrer sur ma famille et mes affaires personnelles. Ce fut un choix très difficile à faire», a-t-elle expliqué. Cynthia Stroum avait succédé à Ann Wagner, qui a rejoint depuis les rangs du parti républicain dans son pays.
Conseil Economique et Social
Nouveau président Publié le 12.01.2011
L’ambassadrice américaine Cynthia Stroum quittera le Luxembourg le 31 janvier.
sur le fil Suite de la page
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Tudor et Fedil ICT, cet outil se présente comme une plateforme de compétences devant permettre aux CIO de mieux se positionner et d’évoluer au cœur de leur métier, dans leur entreprise. Souvent, les CIO se sentent bien seuls et manquent de compétences. D’où des besoins en formation, en management, stratégie et communication. Mais aussi un besoin d’échanger. Les responsables informatiques vont pouvoir trouver des informations relatives à leurs missions, les résultats du travail réalisé avec les responsables informatiques qui se sont investis dans ce projet, mais aussi des articles, des ouvrages, des normes, en relation avec leur métier et qui pourront leur être utiles ou encore des accès à des communautés et des liens utiles. Cette initiative va se poursuivre à travers le projet PlaCIO 2, dont l’ambition est de prolonger la dynamique engagée en proposant aux responsables informatiques de travailler ensemble à la création d’une communauté des CIO au Luxembourg.
CNPV Solar Power
Inauguration à Shandong Publié le 12.01.2011
La société luxembourgeoise CNPV Solar Power, fabricant
intégré de produits solaires photovoltaïques, a livré et inauguré le projet solaire d’échelle utilitaire à 7MW, le plus important dans la province chinoise de Shandong, dont l’investissement global est estimé à 25 millions de dollars. L’électricité produite par le site suffit à 8.000 ménages et est produite sans les 8.000 tonnes annuelles de gaz carbonique ni les 4.000 tonnes par an de consommation de charbon nécessaires à la production d’énergie traditionnelle par un générateur de charbon.
Diplomatie
Cynthia Stroum quitte le Luxembourg Publié le 12.01.2011
Cynthia Stroum, vingtième ambassadrice des Etats-Unis au Grand-Duché, annonce son départ qui sera effectif au 31 janvier. Sa nomination avait été officialisée le 11 septembre 2009 par le président Barack Obama, avant sa prise de fonction deux mois plus tard. La diplomate quitte donc prématurément son poste en invoquant des raisons personnelles. «J’ai maintenant besoin de me
Lors de son assemblée plénière du 12 janvier 2011, le Conseil Economique et Social a élu son nouveau président: André Roeltgen, secrétaire général du syndicat OGBL. Il est épaulé par deux vice-présidents: Serge Allegrezza (directeur du Statec), le président sortant, et Gary Kneip, vice-président de la CLC, qui devrait être le prochain président dans deux ans. (voir aussi l’interview de M. Roeltgen en page 10)
Surveillance européenne (1)
Jean Guill promu… Publié le 13.01.2011
Jean Guill, directeur général de la CSSF (Commission de Surveillance du Secteur Financier) vient d’être élu au comité de direction de l’ESMA (European Securities and Markets Authority). Etablie à Paris, cette autorité de contrôle des marchés financiers a vu le jour le 1er janvier 2011, dans le cadre de la nouvelle architecture de surveillance financière mise sur pied en réponse à la crise. Le conseil des superviseurs, qui rassemble les présidents des principaux régulateurs européens, s’est réuni pour la première fois cette semaine. A cette occasion, le Portugais Carlos Tavares a été élu vice-président d’une entité qui doit encore désigner son président et son directeur. Les cinq autres membres du comité de direction sont KarlBurhard Caspari (Allemagne), Alexander Justham (Royaume-
Uni), Raul Malmstein (Estonie), Kurt Pribil (Autriche), Fernando Restoy (Espagne).
Surveillance européenne (2)
… Victor Rod aussi Publié le 13.01.2011
Victor Rod a été nommé cette semaine président suppléant de l’EIOPA (European Insurance and Occupational Pensions Authority), la nouvelle autorité de surveillance des assurances établie en Allemagne. Le directeur général du Commissariat aux Assurances était le seul candidat à ce poste. Il assumera les fonctions de président, en cas d’absence du Portugais Gabriel Bernardino, désigné ce jour aux plus hautes fonctions. Victor Rod n’a pas l’intention de quitter Luxembourg. Sa nomination doit encore être confirmée par le Parlement européen. «L’EIOPA va coordonner son travail de façon intensive avec les régulateurs européens nationaux. Dans le même temps, nos nouveaux pouvoirs vont nous permettre d’intervenir si des situations d’urgence surviennent dans les domaines de l’assurance ou des retraites», explique Carlos Montalvo, secrétaire général adjoint de l’EIOPA.
Fonds d’investissement
RBC Dexia nomme un managing director Publié le 14.01.2011
RBC Dexia Luxembourg a enfin désigné son managing director. Il s’appelle Sébastien Danloy. Sa nomination sera effective à compter du 2 mai 2011 au sein de la banque dépositaire et société d’administration de fonds. (lire aussi en pages Carrières dans notre cahier «Management»). Le poste était resté vacant depuis le départ de Laurent Vanderweyen chez JP Morgan Bank Luxembourg, en avril 2010. L’intérim était assuré par par Frank Van
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Photo: Olivier Minaire (archives)
actualité
Marc Angel, candidat LSAP aux prochaines élections communales à la Ville de Luxembourg
Dexia Auto Lease
Du nouveau dans le leasing opérationnel Publié le 14.01.2011
Dexia annonce la création de Dexia Auto Lease Luxembourg, nouvelle filiale spécialisée en leasing opérationnel, constituée en joint venture avec Dexia Auto Lease Belgium. Cette création permet au groupe bancaire de compléter son offre de leasing (financier et opérationnel) sur le marché luxembourgeois. La société sera dirigée par Marc Hoferlin et Yves Biewer.
Grande Région
Cattenom roule à l’électrique Publié le 14.01.2011
Le directeur de la centrale de Cattenom n’est pas peu fier de sa nouvelle acquisition. Alors qu’une dizaine de véhicules seulement seront attribués à l’ensemble du groupe EDF, Stéphane Dupré-la-Tour vient de griller tous ses collègues en prenant possession de la nouvelle Smart électrique. Ou plutôt de la future nouvelle Smart électrique, sa commercialisation n’étant pas prévue avant l’an prochain. Pour l’heure, la Smart de Cattenom est mise à la disposition des salariés de la centrale selon un système de réservation encore en période de rodage. «La grande différence entre cette Smart et les autres véhicules électriques dont nous disposons, c’est qu’elle peut sortir!, explique Stéphane Dupré-la-Tour. Nous allons l’utiliser pour nous rendre à des réunions, à Thionville, à Metz, au Luxembourg, sans prendre le risque de tomber en
Photo: EDF
Hoornweder, également en charge de la gestion du risque pour le groupe. Le nouveau managing director prendra toutefois ses fonctions dans un contexte social difficile, conséquence du plan de «réalignement stratégique» destiné à réduire les coûts. Après l’annonce de la réduction de 110 postes en septembre 2009, une deuxième vague est intervenue l’été dernier. D’ici au mois de juin, une centaine d’emplois supplémentaires doit être délocalisée vers Kuala Lumpur en Malaisie.
panne.» Contrairement aux véhicules ancienne génération, la Smart électrique dispose d’une autonomie de 130 km et peut rouler jusqu’à 110 km/h, ce qui l’autorise à prendre l’autoroute.
Marc Angel (LSAP)
«Retrouver une âme de quartier» Publié le 14.01.2011
Marc Angel vient d’être désigné tête de liste LSAP pour les élections communales du 9 octobre à Luxembourg-Ville. Conseiller
communal depuis 1993 et député depuis 2004, il veut rendre la capitale plus humaine, favoriser la création d’entreprises et la création culturelle. Aux dernières élections communales en 2005, le LSAP avait recueilli 16,22% des suffrages, contre 17,33% à Déi Gréng, 22,17% au CSV et 35,86% au DP de l’actuel bourgmestre Paul Helminger. «Depuis 40 ans, nous avons toujours donné des idées. Elles ont souvent été mises en place, mais personne ne se souvient que c’est nous qui en étions à l’origine ou que nous les avions défendues. Je pense aux Park & Ride, à la politique de l’enfance, aux foyers…», explique
M. Angel, dont le programme entend notamment mettre l’accent sur le développement urbain dans les quartiers, pas seulement au centre-ville. «Il existe maintenant une politique du logement, mais nous ne la trouvons pas assez proactive. Le sujet des logements abordables nous intéresse beaucoup. Luxembourg doit être une ville où il fait bon vivre, où on a de bons contacts, avec une vie de quartier, un commerce local… C’est ça, ma vision de la ville. Il faut maintenant se concentrer sur les quartiers. Luxembourg-Ville doit retrouver une âme de quartier.» Suite en page
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Tourisme
Time parle du Luxembourg Publié le 17.01.2011
«L’Europe en miniature». Voilà comment Time qualifie le Luxembourg dans sa toute dernière édition datée du 24 janvier. Dans sa rubrique «Global Adviser», le magazine américain explique sur deux pages: «Selon certains critères, les citoyens du Grand-Duché sont les plus riches du monde, mais ils diraient plutôt que leurs vrais trésors sont naturels, des forêts des Ardennes aux vallées du Gutland du Sud.» En plus des vins de la Moselle et de ses 13 restaurants étoilés chez Michelin, les cinq raisons de visiter le pays sont: la capitale et sa vieille ville, le vélo, le château de Vianden, Echternach et sa fameuse procession et, enfin, Mondorf-les-Bains.
Safer Internet Day 2011
«More than a game» Publié le 17.01.2011
Le Safer Internet Day, organisé par la Commission européenne et le réseau Insafe, se déroulera le 8 février prochain, au Luxembourg comme dans 59 autres pays. Au Grand-Duché, c’est la plate-forme gouvernementale Bee Secure qui assure le relais. Sous le slogan «It’s more than a game, it’s your life», il s’agit de sensibiliser la population à une utilisation responsable des nouvelles technologies d’information et de communication. Le gouvernement appelle à participer à cette manifestation à travers l’organisation de manifestations en relation avec la thématique. www.bee-secure.lu/saferinternet-day-201
Publié le 18.01.2011
Quatrième en Europe et deuxième de la zone euro: c’est le rang très honorable du Luxembourg au palmarès 2011 de la liberté économique, établi par la Fondation Heritage et le Wall Street Journal. Cette publication annuelle compare 161 pays avec 50 variables différentes, regroupées dans dix grandes familles (liberté d’affaires, liberté commerciale, dépenses publiques…). Le Grand-Duché arrive treizième au classement mondial, dominé par le trio Hong Kong, Singapour et Australie. Le Luxembourg obtient ses meilleurs scores dans les catégories liberté d’investissement (95) et droits de propriété (90). Le pays affiche toutefois des performances médiocres dans des domaines tels que la liberté fiscale (44,1), les dépenses publiques (58,5) et la liberté du travail (44,1).
Photo: Maison Moderne Design
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Le Luxembourg bien placé
« Continuez à prêcher la bonne parole!» Françoise Hetto-Gaasch
Photo: Olivier Minaire (archives)
sur le fil
Libertés économiques
Femmes entrepreneurs
En mission Publié le 18.01.2011
Les onze dirigeantes d’entreprises du réseau Fealu ont reçu, ce mardi, leur certificat européen des mains de la ministre Françoise Hetto-Gaasch. Constitué en septembre 2010, ce réseau est destiné à promouvoir, encourager et développer l’entrepreneuriat au féminin. Mme Hetto-Gaasch a mis en avant «l’enthousiasme irrésistible» de ces femmes pour accomplir leur mission. «Je ne peux que vous encourager à persister sur cette voie et à continuer à prêcher la bonne parole, pour inciter les jeunes et les moins jeunes à franchir le pas.» Au Luxembourg, sur cinq nouvelles entreprises créées, une seule l’est par une femme. La ministre a précisé que des discussions étaient actuellement en cours pour revoir certains critères régissant la loi-cadre en faveur du secteur des classes moyennes et que l’un d’entre eux serait spécifi-
quement dédié aux créations d’entreprises par des femmes.
Internet
Les bonnes affaires de lesbonsfilons.lu Publié le 18.01.2011
Pilotez une Lamborghini Gallardo pour 99 euros au lieu de 199 euros. Voilà l’offre encore disponible aujourd’hui sur www.lesbonsfilons.lu. La «plate-forme de bonnes affaires en ligne» a été lancée ce début de semaine avec un concept innovant au GrandDuché: proposer une offre commerciale à prix fortement réduit, pour une durée limitée à 24 heures (les premières offres bénéficieront de 48 heures, voire 72 heures de visibilité dans le cadre du lancement
du projet). Le concept est inspiré des sites allemand dailydeal.de ou américain groupon. com. «Chaque offre devra obligatoirement être proposée au moins 40% et jusqu’à 90% moins cher que le prix de vente normal», précise Patrick Hoffmann, CEO de la société LBF. L’ancien dirigeant de la société audiovisuelle Remedia est associé à son cousin Thomas et à un expert financier qui préfère rester anonyme. La société a l’intention d’étendre «prochainement» ses activités à toute la France, en commençant, début mars, avec Metz et Nancy. LBF se rémunère en prélevant un pourcentage (non communiqué) sur les ventes. Elle espère être rentable dans un an.
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a new look to the real estate market
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Luc Frieden (ministre des Finances) et Jean-Marc Fandel (Cetrel)
Urs Rüegsegger (Six Group)
Gilbert Renel (Deloitte)
Anniversaire
Thierry Nothum (CLC) et Lucien Thiel (député)
Les 25 ans de Cetrel C’est au Conservatoire, le 10 décembre dernier, que Cetrel a soufflé ses 25 bougies, en présence de plusieurs centaines d’invités, parmi lesquels le ministre des Finances, Luc Frieden. Eric Chenal / Blitz (photos) Retrouvez toutes les photos sur www.paperjam.lu Les Solistes Européens, sous la direction de Gast Waltzing
Renaud Oury (CetrelSecurities) et Thierry Delroisse (Dexia BIL)
Fernand Ernster (Librairie Ernster)
Manuel Fischer (Cetrel), Gilbert Ernst (BCEE) et Roman Zaretskiy (Openway)
Claude Lüscher (Exigo)
Charles-Louis Ackermann (Accumalux)
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70 actualité
ICBC
Luxembourg, Q.G. européen
Jean-Claude Reding, président de l’OGBL
Photo: Maison Moderne Design
Par Nicolas Raulot, publié le 17.01.2011
Aucune information ou presque n’a été diffusée sur les moyens mis en œuvre.
Industrial and Commercial Bank of China (ICBC), la plus grande banque du monde en termes de capitalisation boursière, affiche ses grandes ambitions en Europe, avec l’ouverture de cinq nouvelles succursales. Elles s’implantent à Paris, Bruxelles, Amsterdam, Milan et Madrid. Leur quartier général sera situé au Luxembourg. Pour l’occasion, ICBC Luxembourg est rebaptisée ICBC (Europe). Avec les quatre entités de ICBC déjà existantes (Luxembourg depuis 1999, Royaume-Uni, Russie et Allemagne), l’établissement chinois tisse donc sa toile sur le Vieux Continent, au moment où de nombreux pays de la zone euro (Grèce, Irlande, Espagne, Portugal) traversent une crise de la dette et éprouvent des difficultés à se refinancer sur les marchés financiers. Objectif de rentabilité
«L’économie européenne et l’euro ont récemment rencontré des problèmes, mais l’Europe reste une des entités économiques et politiques les plus importantes du monde», a expliqué Jiang Jianqing, président de ICBC. La stratégie reste néanmoins assez floue, en ce qui concerne par exemple un soutien éventuel de la banque aux pays européens en difficulté. Le dirigeant a livré peu de détails. «Après l’ouverture, les succursales de ces cinq pays vont fournir des services financiers universels, tels que des dépôts, des prêts, des règlements, des services liés au commerce et à la banque d’investissement, à des clients européens et chinois.» Rien de très révolutionnaire donc ou de bien nouveau. «ICBC agira pour promouvoir des relations d’investissement, économiques et commerciales entre la Chine et l’Europe.» Aucune information ou presque n’a été diffusée sur les moyens mis en œuvre, les recrutements, la taille des équipes, les objectifs. On parle toutefois d’une équipe d’une trentaine de personnes à Paris. La banque a réaffirmé son objectif de rentabilité, après avoir enregistré un profit de près de 19 milliards de dollars (en hausse de 27%) au cours des neuf premiers mois de l’année 2010. Présent à la conférence de presse de présentation de la banque, le ministre des Finances, Luc Frieden, s’est félicité de ce développement favorable pour la place financière luxembourgeoise. «C’est un grand jour pour ICBC et un grand jour pour mon pays», a-t-il déclaré. Il a évoqué de très nombreuses promesses de coopération entre les deux régions. «Nous discutons de ce programme depuis deux ans avec le président. Nous nous sommes déjà rencontrés à quatre reprises.»
Photo: Julien Becker (archives)
La plus grande banque du monde ouvre cinq nouvelles succursales, à Paris, Bruxelles, Amsterdam, Milan et Madrid. ICBC affiche ses ambitions, mais sa stratégie reste floue.
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OGBL
Débat sur l’index «superflu» Publié le 18.01.2011
A l’occasion de la première réunion 2011 du comité exécutif du syndicat OGBL, son président, Jean-Claude Reding, s’est réjoui de l’accord bipartite gouvernement-syndicats, qui a conduit à un «désamorçage des attaques virulentes (…) contre l’indexation des salaires et des pensions au coût de la vie». Et de rappeler qu’à ses yeux, la situation à ce niveau est «claire pour 2011» et qu’une nouvelle table ronde tripartite sur ce sujet «est actuellement superflue et même contraire à l’accord bipartite du 29 septembre 2010».
Luxembourg
Main-d’œuvre bon marché Publié le 19.01.2011
Les organisations patronales le répètent sur tous les tons:
le coût du travail est trop élevé au Luxembourg et nuit à la compétitivité des entreprises. Pourtant, une étude publiée cette semaine par le Statec, à partir de données de 2008, mène la vie dure à certaines vérités bien établies. «Etant donné que le nombre d’heures travaillées par salarié est en moyenne beaucoup plus important au Luxembourg qu’en France et en Belgique, le coût par heure travaillée de ces deux pays (35,2 et 33 euros) dépasse largement celui du Grand-Duché (31,3 euros)», indique l’étude. Un phénomène expliqué par la faiblesse relative des coûts indirects, notamment des cotisations patronales, et qui est plus prononcé dans certains secteurs: «Dans l’industrie, la construction et le commerce, le Luxembourg se situe largement en dessous des pays voisins.» Le Luxembourg compte parmi les pays de l’UE où le nombre moyen d’heures effectivement travaillées par salarié et par an est le plus élevé, avec 1.790 heures. Il n’est devancé que par la Lettonie, Malte, la Roumanie et le Royaume-Uni.
Arabie Saoudite
Le nouvel eldorado? Publié le 19.01.2011
Un quart de la production mondiale de pétrole, les quatrièmes réserves de gaz du globe, un taux de croissance démographique parmi les plus élevés du monde: l’Arabie Saoudite offre un potentiel de développement économique exceptionnel. Telle est la raison d’être de la Saudi Arabian Business Chamber of Luxembourg. Créée l’an dernier, l’asbl présidée par l’avocat Marc Theisen a organisé son événement inaugural ce mercredi soir, en présence de Jeannot Krecké, ministre de l’Economie et du Commerce extérieur. «Nous souhaitons constituer un Business Council (conseil en affaires commerciales, ndlr.) reconnu par les autorités d’Arabie Saoudite. Il faciliterait l’accès des entreprises luxembourgeoises pour le développement de leurs activités financières et commerciales sur place», indique Me Theisen.
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72 actualité
Claude Damm (Aract Lorraine)
Christophe Langenbrink (Luxemburger Wort)
Workshop
La valorisation des seniors
Pierre Bley (UEL)
Le 14 décembre, l’Institut Universitaire International Luxembourg, le POG, l’UEL et le Centre Jean-Baptiste Rock se sont penchés sur l’implication des travailleurs seniors au sein des entreprises. Charles Caratini (Photos)
Retrouvez toutes les photos sur www.paperjam.lu Pol Wagner (IUIL)
Anne Jacquemart (AXA)
Robert Goeres (Goeres Horlogerie)
Ann De Jonghe (Sodexo)
Héloïse Antoine (UEL) Anne Debaty (IUIL)
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74 actualité
Fedil
« Gare à l’euphorie»
Photo: Olivier Miinaire (archives)
Photo: Etienne Delorme (archives)
Par Nicolas Raulot, publié le 20.01.2011
Robert Dennewald: «Les performances économiques en 2010 ont dépassé les attentes.»
A l’occasion des vœux aux entrepreneurs, le président Robert Dennewald s’est réjoui de la reprise, tout en rappelant les problèmes structurels de l’économie luxembourgeoise. C’est dans un contexte de sortie de crise que la Fedil organisait ce jeudi soir sa traditionnelle réception du nouvel an. Reconnaissant que l’économie reprenait peu à peu le dessus, le président Robert Dennewald a donc prononcé un discours beaucoup moins prudent que l’année dernière. «Les performances économiques en 2010 ont dépassé les attentes, ce dont nous nous réjouissons tous. La plupart des secteurs représentés par la Fedil ont terminé l’année passée plutôt en beauté, même si de nombreuses entreprises n’ont pas encore retrouvé le niveau d’activité de l’avant-crise.» M. Dennewald a néanmoins mis en garde contre tout excès d’optimisme: «Aussi réjouissante qu’elle soit, l’amélioration de la situation économique ne doit pas nous entraîner dans l’euphorie pour nous éblouir face à une série de défis et de problèmes structurels qui persistent.» Le danger reste entier
Soulignant le dynamisme des marchés émergents, il a de nouveau mis l’accent sur les débats qui divisent patronat et syndicats: «Certes, grâce à une reprise économique qui a dépassé les attentes, les effets directs de certains problèmes structurels sont aujourd’hui moins visibles, mais le danger qu’ils constituent pour le futur développement économique et social du pays reste entier. Qu’il s’agisse du déséquilibre des finances publiques, du monolithisme de la structure économique, des menaces pour la pérennité de nos systèmes de protection sociale, des inadéquations sur notre marché du travail ou de la dégradation de la compétitivité-coût des entreprises.» Il a critiqué les syndicats, les accusant de rigidité dans les négociations récentes: «Les accords sur les sujets sensibles n’ont pas pu être trouvés en tripartite, mais bien en bipartite (patronat-gouvernement). Ceci est l’expression d’un grand malaise qu’ont les partenaires sociaux pour reconnaître des problèmes, pour s’engager dans des négociations et pour accepter des compromis. Je pense qu’un retour aux réunions à trois n’est possible que s’il est mené avec une certaine ouverture d’esprit et avec une bonne portion de retenue.» Robert Dennewald a de nouveau appelé à un paquet de mesures plus durables: «Ce sera notre deuxième, peut-être la dernière chance, pour faire preuve d’un dialogue serein avec une attitude prévoyante et une ouverture d’esprit dignes de notre réputation et de nos aspirations.»
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Banques
Résultats avant provisions: -21% Publié le 20.01.2011
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Selon la CSSF, le résultat avant provisions du secteur bancaire luxembourgeois a atteint 4,773 milliards d’euros en 2010, ce qui correspnd à un recul de 20,8% par rapport aux 6,03 milliards enregistrés en 2009. Cette forte baisse du résultat avant provisions résulte principalement de la marge d’intérêt qui diminue de 1,026 milliard d’euros. «Elle reflète d’abord la réduction de l’activité d’intermédiation que les banques luxembourgeoises ont connue avec la crise financière», explique la CSSF, qui précise néanmoins que «la reprise de corrections de valeur, motivée par le contexte économique plus favorable, devrait néanmoins permettre au résultat net de l’exercice 2010 de s’inscrire nettement à la hausse».
Communication
Antidote veut casser les codes classiques Publié le 20.01.2011
Une nouvelle agence de communication s’est installée au Luxembourg. Depuis novembre dernier, Antidote, établie
à Fentange, propose aux entreprises ses conseils stratégiques et ses services de conception graphique. C’est Sylvie Le Groignec, 41 ans, qui a pris la tête de la société. Elle travaille avec deux personnes dont Aurélien George, 26 ans, le directeur artistique. «Nous voulons casser les codes classiques de la communication, comme nous le faisons déjà avec Seburger, une société allemande de menuiserie (Groupe Selo) qui développe actuellement un réseau de magasins en France», indique Sylvie Le Groignec.
Projets durables
Deux prix Etika Publié le 20.01.2011
Les jeunes entreprises luxembourgeoises Vélosophie et Batilux EcoConcept ont reçu, de la part de l’association de promotion de la finance sociale Etika, un prix de 2.000 euros remis par le ministre délégué au Développement durable et aux Infrastructures, Marco Schank. La première, récompensée dans la catégorie crédits alternatifs, développe, depuis deux ans et demi, une initiative de tourisme vert. La seconde, primée dans la catégorie des projets indépendants, est active dans le conseil à la construction et la rénovation de logements, en faisant exclusivement usage de matériaux naturels.
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Dîner gastronomique de l’année du Lapin du jeudi 3 au mercredi 9 fevrier 2011
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Coquille Saint-Jacques etuvée, nappée de sauce aux haricots noirs Sancerre Blanc 2009 Domaine Jean-Paul Balland Jiozi poêlés, farcis au poulet et Jiu Cai (ciboulette chinoise) Vin de la Barrique 2006 Domaine Aly Duhr Poussin fermier à la vapeur de bouillon, Champignons des bois et Niangao (Préparation à base de riz typique du Nouvel An)
ou Filet de Bœuf aux saveurs piquantes et aux parfums epicés, légumes et Niangao ou Dorade etuvée, fines lamelles de navet et de patate douce et Niangao Chateauneuf du Pape rouge 2007 Domaine Durieu Tangyuan (Boule de Riz farcie au Sésame, Haricots rouges et Safran, typique du Nouvel An)
Deseado Familia Schroeder (Vin argentin doux et effervescent)
Tous les dimanches : MENU “BRUNCH asiatique” au restaurant LE ZAI de 11.30 à 14.30 h
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2011
Les vœux des décide Santé, bonheur prospérité… mais aussi retour à un certain réalisme: 22 décideurs luxembourgeois se sont prêtés au jeu en ce début d’année.
Paul Hammelmann
Françoise Thoma
(président du comité de direction, ACA)
(membre du comité de direction, BCEE)
«Mes voeux/souhaits pour 2011 sont qu’au Luxembourg on se défasse du langage de la lutte des classes et des ‘Dummwörter’ comme ‘compétitivité’ et ‘benchmarking’, pour revenir à un consensus social, mais également et surtout que l’on arrive à faire avancer le programme gouvernemental en matière d’amélioration de la qualité de vie au Luxembourg, c’est-à-dire du PIBien-être.»
«Et si on abordait autrement la question? Prendre des initiatives et agir au lieu de souhaiter et d’espérer… Oui, certes, je souhaite que 2011 soit une année prospère pour notre pays et ses habitants, que la bonne santé et le bonheur soient au rendez-vous… Mais comment puis-je y contribuer au quotidien, par mon propre engagement, et par le soutien que je donne à mes collègues, mes amis, mes proches? Un acte constructif, même à première vue peu signifiant ou banal, réalisé chaque jour de l’année 2011, mènera alors plus loin que de grands souhaits dont la réalisation est aléatoire ou relève de la providence. Si le 31 décembre 2011, je peux me dire qu’il y a eu, cette année, plus de jours où l’équilibre a penché du côté positif que d’autres, alors 2011 aura été empiriquement et très simplement une bonne et heureuse année. Si une majorité d’acteurs dans notre pays, dans tous les domaines de la vie économique, sociale, mais aussi privée, tirent à ce moment-là la même conclusion, alors nous aurons, tous ensemble, fait la différence en créant la masse critique décisive.»
Jean-Jacques Rommes (directeur général, ABBL) «Chaque année à nouveau, rien ne me semble plus important que de former des vœux de paix et de prospérité pour ceux qui vivent dans la guerre et dans la misère. Dans l’actuelle situation d’insécurité économique et de déséquilibres globaux, j’espère que 2011 sera une année d’apaisement qui permettra de reprendre le chemin de la confiance, car sans elle, la paix et la prospérité sont illusoires. Je souhaite que le monde politique applique les valeurs dont il se prévaut si souvent. En particulier, j’espère que le Luxembourg retrouvera les vertus qui ont longtemps été les siennes. Je souhaite à chacun de découvrir le bonheur qui est souvent plus proche qu’il ne le pense. Finalement, je nous souhaite à nous tous de mieux faire la part des choses entre l’être et le paraître.»
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deurs René Closter (president et CEO, Luxembourg Air Rescue) «Il y a surtout un vœu qui est permanent et primordial: celui de ne jamais devoir vivre un accident d’un de mes collaborateurs! Comme fondateur et président, et étant en même temps pilote, je connais parfaitement les dangers que nos équipages encourent chaque jour. En effet, les collaborateurs LAR prennent régulièrement des risques pour sauver des vies lors de missions héliportées au Luxembourg, ou bien lors de missions de rapatriement du monde entier. C’est ainsi que je leur adresse mes vœux les plus sincères, pour que jamais un accident ne leur arrive et que chaque mission les ramène sains et saufs auprès de leurs proches! Un autre vœu est celui que, peut-être un jour, le travail que nous effectuons depuis maintenant 22 ans dans l’intérêt de toute la population luxembourgeoise et de la Grande Région soit reconnu à sa juste valeur par les responsables politiques!»
Laurent Schonckert
Jean-Claude Bintz
(administrateur délégué, Cactus)
(CEO, Lakehouse)
«Mes vœux et souhaits pour 2011 sont de plusieurs ordres. Tout d’abord au niveau professionnel: l’année 2011 sera une année très importante pour le groupe Cactus, dans la mesure où nous allons ouvrir dans la foulée deux nouveaux supermarchés en automne, à savoir à Redange et au Windhof. Je suis confiant dans le fait que ces deux réalisations seront couronnées de succès et nous aideront à fortifier la place de Cactus dans le monde de la grande distribution au Luxembourg. En ce qui concerne le niveau plutôt personnel, j’espère que je resterai en bonne santé pour mener à bien toutes les tâches que je me suis données pour 2011. Je souhaite la même chose à ma famille et à toutes les personnes qui comptent dans ma vie. Dans un ordre subsidiaire: bonne chance à Fränk et Andy Schleck pour la saison 2011 et en particulier pour le Tour de France!»
«Tout d’abord et ceci en tant qu’égoïste que je suis: la santé pour moi et mes proches, car c’est la chose la plus importante. Ensuite totalement utopique: carrément doubler le temps. Ainsi on pourra dire, par exemple, ‘je viendrai vers 27h30’. Ensuite, un peu utopique: essayer de se parler davantage en affaires, et trouver par exemple un accord sans devoir mettre une armée d’avocats dans la discussion… Récemment, j’ai traité un dossier où il y avait 17 personnes en copie des mails, dont 12 étaient des avocats et leurs assistants. Je n’ai rien contre eux, mais sans toutes ces discussions juridiques beaucoup trop pointilleuses, la vie serait sans doute plus simple. Ensuite, probablement utopique: que les banques soient un peu plus courageuses pour aider les entre preneurs. Autrement, nous n’utiliserons les banques que pour gérer nos dépôts. Enfin, un souhait pas utopique du tout, mais absolument nécessaire: la simplification administrative. A quand cette promesse de notre Premier ministre? A quand l’abolition des barrières et complications inutiles pour la création et la gestion simplifiées d’une entreprise?»
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Miriam Mascherin (managing partner, Elite Advisers) “Be a builder and build whatever you want but then once built do what? Start again. Be a cultivator and grow what ever you want. Be love, passion, help, ideas, and there is no end. Make your choice and then just do it in 2011 passionately!”
Edmond Israel (président honoraire, Clearstream International) «Dans le contexte d’une stratégie de croissance économique durable, je recommande de nous engager résolument sur la voie menant du ‘back office’ au ‘front office’, en mettant en place les mécanismes d’une gestion de fortune transcontinentale, notamment pour les investisseurs institutionnels.»
Norbert Becker (président du conseil d’administration, Atoz) «1. Un chef de gouvernement à plein temps qui décide et exécute ses décisions dans l’intérêt de la nation sans être à la botte de forces syndicales. 2. Une équipe gouvernementale mobilisée autour d’une politique visant à relever les défis du pays en favorisant la croissance de notre économie, seul moyen d’assurer de façon pérenne la création d’emplois et d’assurer le bien-être de la nation. 3. Des entrepreneurs courageux qui investissent dans un environnement propice à l’investissement et à la prise de risques. 4. L’expansion du capital à risque comme moteur de développement. 5. La reconnaissance que notre système d’éducation est en déclin, un système qui est le plus cher du monde et l’un des moins performants. 6. La prise de conscience des responsables politiques que pour financer les engagements pris, notre économie doit croître de manière consistante à plus de 4% par an. 7. Un changement dans la pensée fondamentale que tout va mieux et qu’on sortira de la crise sans effort. Une société civile sortant de sa léthargie et prête à s’engager dans le débat. 8. L’arrêt du plébiscite, dans les sondages, des absents et des francs-tireurs. 9. Une presse indépendante et engagée, organisant les débats nécessaires sur des sujets fondamentaux en engageant la société civile à la réflexion. 10. Engager la nation sur un vrai projet politique d’avenir tenant compte des spécificités très particulières de notre pays par sa taille, sa localisation et son tissu économique.»
Fernand Grulms (CEO, Luxembourg for Finance)
Carlo Thill (président du comité de direction, BGL BNP Paribas) «J’espère que les efforts et les nombreuses réflexions qui seront encore à fournir et à mener en 2011, que ce soit au niveau économique, politique ou social, s’accorderont sur ce qui nous unit plutôt que sur ce qui nous désunit. Des réformes structurelles devront être entamées afin de maintenir la compétitivité de notre économie et de notre système social à long terme, sans pour autant hypothéquer les perspectives des générations futures. C’est pourquoi nos actions et nos démarches doivent être tournées vers l’avenir, c’est-à-dire aller au-delà d’une vision restrictive de l’immédiat. Quant aux nombreuses nouvelles réglementations qui touchent et toucheront le secteur financier, je souhaite que les points d’ombre qui subsistent soient rapidement clarifiés et que les responsables politiques assurent un level playing field de façon à ce que l’économie européenne ne soit pas désavantagée par rapport aux économies des autres régions du monde. Ainsi, le secteur financier européen en général et le secteur financier luxembourgeois en particulier pourront se concentrer sur ce qui est essentiel: le service à l’économie et la qualité du service au client. (…)»
«(…) En ce début d’année 2011, je nous souhaite du courage, de l’énergie et de la sagesse. L’enthousiasme reste modéré dans le monde de la finance, l’euro continuera à évoluer en pleurs. Mais nous avons la réelle chance que la zone euro maintienne une politique monétaire orthodoxe limitant le risque de voir se constituer de nouvelles poches spéculatives sur certains marchés. Il faudra développer rapidement une réelle vision pour une place financière ‘européenne’ et son rôle dans le monde. Un tel positionnement permettra à la place financière de Luxembourg de mieux encore jouer sa carte de centre de distribution de produits financiers à l’échelle globale. Le débat sur la compétitivité européenne et luxembourgeoise va certainement continuer en 2011 et j’espère qu’il nous sera possible de renouer avec le modèle social luxembourgeois. Je reste confiant dans le développement de la Place et de l’économie en général en tenant compte de nos points forts. 45.000 diplômés universitaires travaillent dans le secteur financier au sens large. (…) Nous disposons donc d’un réservoir de matière grise énorme. Par ailleurs, le Luxembourg garde le niveau d’endettement parmi les plus faibles de l’Union. Nous avons donc une marge de manœuvre à faire valoir. (…) Mais une chose est claire: en 2011, nous devrons – davantage encore que par le passé – retrousser nos manches pour avancer!»
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Didier Rouma (CEO, Tango) «Je souhaite, simplement, que 2011 soit une année heureuse pour tous. Que ce soit en famille ou au travail, que nous cueillions notre propre bonheur tout en respectant ceux qui nous entourent. Je souhaiterais aussi que nous apportions encore un peu plus de ‘vert’ dans notre vie au quotidien afin que nos enfants profitent pleinement de la beauté de notre Terre. Si je le pouvais, j’aimerais rayer le mot ‘crise’ du dictionnaire, même si celle-ci nous a poussés à être encore meilleurs et plus compétitifs, que ce soit en affaires ou dans les loisirs. Pour conclure, je voudrais que 2011 soit vécue par tous les hommes comme une magnifique danse, de manière dynamique, intense, belle et rythmée. Comme un… Tango!»
Lydia Mutsch (bourgmestre, Ville d’Esch-sur-Alzette) «Mis à part la santé et le bonheur, que pouvons-nous espérer pour cette nouvelle année 2011? En tant que femme politique, repensant à tous les problèmes des années passées et considérant les importants défis de l’avenir, je dirais bien: des inspirations, des idées, des visions! En 2011, essayons donc de trouver tous ensemble ces nouvelles idées qui vont nous éviter d’autres impasses inutiles, en utilisant ce qui est le propre de l’homme, ce sens remarquable qui lui permet depuis toujours de découvrir dans la réalité des possibilités pas encore réalisées: son imagination. Dans le même ordre d’idées et à titre personnel, j’espère que les campagnes électorales de 2011 seront propices à un véritable débat d’idées et de visions intelligentes qui pourront profiter à l’avenir de ma ville, de la Grande Région et de notre pays.»
François Valentiny (architecte) «A l’ouest, rien de nouveau. Ce roman obscur, pessimiste, mais pacificateur, d’Erich Maria Remarque, me vient à l’esprit en observant notre développement économique, politique et social. Il me semble que de nos jours, la croissance économique et l´accroissement de nos biens matériels sont devenus pour nous l’échelle absolue des valeurs de notre existence et notre baromètre de satisfaction. (…) Dans un monde globalisé, limites et valeurs de notre patrimoine culturel semblent disparues. Pour beaucoup d’entre nous, la croissance économique est devenue une religion de substitution, dont nous croyons qu´elle constitue le paramètre décisif pour notre prospérité matérielle, notre bon fonctionnement sociétal et finalement notre bonheur. (…) Alors nous devrions nous demander: comment allons-nous réagir lorsque la croissance, notre religion de substitution, ne nous apportera plus rien? Allonsnous continuer avec les mêmes égards envers la nature et les générations futures? Ou bien, allons-nous revoir nos valeurs politiques, économiques, culturelles et sociales? Je nous souhaite donc pour la nouvelle année de nous pencher avec intelligence et sagesse sur notre passé, de nous prémunir de nos anciennes valeurs culturelles pour affronter avec patience, optimisme et surtout avec éthique les problèmes qui nous sont imposés. Ou peut-être devrions-nous tout simplement, comme notre coutume le prévoit, rester humbles et nous souhaiter à tous une bonne santé et du bonheur pour 2011?»
Robert Weber (président national, LCGB) «Face à la crise qui persiste sur notre marché du travail, et compte tenu du fait que le Luxembourg compte actuellement plus de 10% de travailleurs pauvres, mon souhait principal pour 2011, c’est une sortie sociale de la crise. En 2010, nous avons beaucoup parlé de l’indexation automatique des salaires et ceci dans l’optique de la compétitivité de l’économie luxembourgeoise. L’index est la seule garantie du pouvoir d’achat des salariés. Une modulation ou une abolition pure et simple du système n’aura aucune incidence positive sur le chômage au Grand-Duché et n’aidera certainement pas à amoindrir la pauvreté. Si nous n’arrivons pas à agir au niveau de la pauvreté et du chômage au Luxembourg, il faut se demander qui servira tôt à tard de clients à nos entreprises? Il ne nous faut donc pas de discussions qui portent principalement sur la compétitivité, il nous faut avant tout une vision globale pour arriver à une sortie sociale de la crise! Pour cela, les partenaires sociaux, syndicats et patronat, doivent assumer leur responsabilité sociale. C’est ainsi que nous pouvons à nouveau garantir plus de cohésion sociale dans notre société et contrecarrer la vague de nationalisme qui est en train de se manifester partout en Europe et qui n’épargne pas le Luxembourg.»
Pit Hentgen (directeur général, La Luxembourgeoise) «Nous entamons l’année 5 de la crise, transformée de crise du système financier en crise économique ou du modèle capitaliste anglo-saxon qui continue pourtant à être défendu par les élites économiques et politiques. Bien que l’individualisme ait été croissant depuis les années cinquante, il s’en est suivi une profonde crise des valeurs, la confiance de la population active amenée à en supporter les conséquences ainsi que de leurs représentants, les syndicats, ayant été ébranlée. Perte de confiance ne signifie pas nécessairement refus de solidarité. Encore faut-il que l’analyse des causes et effets de la crise actuelle soit partagée, que les réformes structurelles requises pour assurer la survie économique de notre nation soient perçues comme équitables, et qu’il se dégage, sur un plan international, des perspectives d’évolution de la pensée économique vers une éthique post-capitaliste. A court terme, c’est à dire pour l’année 2011, je souhaite un retour à la solidarité nationale, à un dialogue franc, à une démarche commune se traduisant par un effort commun.»
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Thierry Nothum
Gilles Schlesser
Thomas Seale
(directeur, CLC)
(directeur, Luxinnovation)
(CEO, EFA)
«En ce début d’année, la Banque Centrale annonce qu’en décembre, ‘les consommateurs ont perdu le moral’. (…) Perte de confiance ou résignation? Ce phénomène psychologique collectif peut-il être généré par les discussions autour d’un budget de l’Etat déséquilibré et où les débats ont mis à nu la dégradation des finances publiques, et/ou par l’adoption du paquet anticrise dont les mesures pèseront sur les revenus des ménages dès janvier 2011? Un accord bipartite qui n’entame aucune réforme structurelle? S’il nous est impossible de connaître toutes les raisons de cette baisse du moral, nous devrions au moins réfléchir à comment renverser cette tendance. (…) Je souhaite qu’en 2011, nous bannissions l’égoïsme, que nous arrêtions de dire tout simplement ‘non’, que nous retrouvions les vertus qui étaient les nôtres du temps de l’industrialisation et qui ont sorti la population de la pauvreté. Je souhaite que cette année amène un changement dans les attitudes, que nous puissions tous adopter une attitude constructive et volontariste qui accepte l’évolution actuelle du monde. Celle qui est capable de déboucher sur une vision commune de notre avenir, de faire du Luxembourg un projet commun. Une prise de conscience qu’il sera indispensable d’embrasser des choix stratégiques univoques, de trouver des consensus, de regagner le courage et la détermination qui, en toute sérénité, nous aideront à prendre des décisions.»
«Qu’est-ce qui nous fera courir en 2011? Nos multiples motivations, envies et situations de vie? Les souhaits des uns et des autres sont-ils vraiment si différents? Le citoyen lambda, tout comme ses ascendants, ne souhaite-t-il pas trouver tout simplement le bonheur, la santé et la réussite? Le chercheur dans son travail ne souhaite-t-il pas poser les bonnes questions pour y trouver ensuite les bonnes réponses? En essayant de mesurer le bien-être par exemple? Le politicien ne souhaite-t-il pas maximiser la satisfaction actuelle et future de la société dont il fait partie? Quant à l’entrepreneur, ne souhaite-t-il pas pouvoir jouer librement son rôle de créateur de valeur, de richesse et d’emploi, augmentant ainsi le bien-être de tous, en apportant innovation et progrès? Et que souhaite trouver le jeune? Reconnaissance, défis, opportunités, expériences? (…) Les crises vont-elles libérer nos capacités à imaginer différemment le monde avec ses besoins? En partageant des envies et surtout en mettant en œuvre des actions volontaristes? Les sujets ne manquent pas. Un exemple pour illustrer? Une étude scientifique, publiée en 2010, a identifié les quatre meilleures habitudes de vie favorisant santé et espérance de vie. C’est tout simple et nous le savions déjà tous avant! ‘Ne pas fumer, consommer raisonnablement de l’alcool, bouger régulièrement et s’alimenter sainement!’ Appliqués, ces ‘résultats de recherche’ apportent des bénéfices immenses à notre société! Voilà une envie qui devrait nous faire courir en 2011!»
«Nous avons traversé une période très difficile économiquement, avec une réaction politique du G20 qui est assez maladroite. Je pense que, globalement, nous devrions prendre des mesures pour recréer un environnement propice à la créativité et au développement économique. Par conséquent, je souhaite adresser mes vœux aux: - gouvernement/autorités: de reconnaître que ce sont les sociétés privées qui créent la richesse et l’emploi dans une économie. Une réglementation trop poussée et un Etat trop onéreux empêchent cette créativité vitale; - syndicats: de reconnaître que le coût de la main-d’œuvre est un facteur déterminant et que la meilleure façon de conserver, voire de créer de l’emploi, est de devenir plus souple et non pas plus rigide; - acteurs économiques: de pouvoir encore mieux innover, créer et trouver des niches responsables de valeur ajoutée. Le rapport de l’Heritage Foundation de janvier 2011 place le Luxembourg au 13e rang dans son index Economic Freedom. Il serait bien de pouvoir arriver dans le peloton du top 10 l’année prochaine!»
David Arend (CFO, Cargolux) «31 décembre/1er janvier: dates fatidiques: - clôture du bilan/commencement du Nouvel An; - bilan de l’année écoulée/résolutions et objectifs pour la nouvelle; - la neige fondue et celle à venir. Tout doit changer en 2011: il faut faire autre chose ou au moins faire les choses autrement! Que Dieu nous prête vie et donne la santé pour le faire.»
Nico Simon (administrateur délégué, Utopia) «Mes vœux (pieux) pour 2011: que les financiers de ce monde comprennent enfin que la solution miracle pour assouvir leur soif de bénéfices n’est pas un licenciement tous azimuts. Et que les employeurs et les salariés de ce monde comprennent qu’ils n’ont chacun pas que des droits, mais également des devoirs…»
Alain Kinsch (country managing partner, Ernst & Young)
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«Le Luxembourg dispose d’un potentiel inhérent d’innovation et de renouveau ainsi que d’une capacité d’implémentation efficace et rapide de par ses forces naturelles, telles que les ‘chemins courts’, le pragmatisme et la proximité des acteurs publics et privés. Je souhaite qu’ensemble, nous exploitions à fond ce potentiel naturel pour mener vers des transformations économiques et sociales structurelles afin de préserver la ‘success story’ du Luxembourg aussi pendant les 20 prochaines années.»
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e erJam analys p a p , is o re. m e u C h aq place financiè la e d n o ti a de diversif ic Russie Ce mois-ci: la
Russie
Dans les tsarting-blocks Une deuxième vague d’investisseurs russes déferle sur le marché européen. La place financière avance ses pions pour bénéficier de cette manne capitalistique, mais aussi pour vendre ses fonds sur un marché résolument protégé. Pierre Sorlut (texte), Julien Becker (photos)
En 2009, le Luxembourg devient le premier investisseur direct en Russie. La statistique laisse perplexe quand on sait la Fédération 6.600 fois plus grande que le Grand-Duché en superficie et 280 fois en population. En réalité, cette donnée, prenant en considération l’ensemble des transactions entre les deux pays, atteint une telle ampleur, du fait des flux entre les structures luxembourgeoises de type société de participations financières (soparfi) et les sociétés cibles basées dans la mère patrie. Mais pour Patrick Goebel, counsel du cabinet d’avocats Allen & Overy, les échanges financiers entre la Russie et l’Union européenne ne font que commencer et vont abonder ces prochaines années. «C’est pourquoi il faut être au rendez-vous.» Servir la clientèle russe via le Luxembourg constitue le premier volet d’une relation conçue comme réciproque. Patrick Goebel, confirme que «les entreprises russes utilisent depuis longtemps les sociétés de droit luxembourgeois pour structurer des transactions sur le plan international». Les clients privilégient la création de sociétés d’investissement en capital à risque (sicar) ou de fonds d’investissement spécialisés (FIS), pour loger, respectivement, des actifs en capital-investissement et en immobilier. Une «demande sophistiquée» donc, comme le souligne François Drazdik, de l’Association luxembourgeoise des fonds d’investissement (Alfi). La place financière entend donc ne pas rater le train et prend acte des nouvelles conditions du
marché et notamment de la pression exercée sur le secret bancaire. Plus question de miser sur la clientèle européenne, mais sur celle des pays BRIC. «Et devant notre porte se tient la Russie», remarque judicieusement M. Goebel. On the road again
L’étendard du gateway to Europe est brandi avec un espoir sincère. Se basant sur les avantages que présente le Grand-Duché en termes de stabilité économique, de souplesse juridique et de (quasi) neutralité fiscale, Marcin Szymarek, director operations chez East-West United Bank à Luxembourg (voir encadré), croit en la crédibilité de la Place en tant que «porte d’accès des investissements russes», à une condition: «que les investisseurs connaissent le Luxembourg». A cette fin, en 2010, la caravane du business luxembourgeois a multiplié les allers-retours entre le boulevard Royal, la perspective Nevski et la place Rouge. Lors de la signature d’un protocole de coopération en avril 2010, Fernand Grulms, CEO de Luxembourg for Finance soulignait alors cet «énorme potentiel de développement entre Luxembourg et Moscou». Un autre roadshow, en mars prochain, accompagnerait la signature de la convention de non-double imposition renégociée entre les autorités des deux Etats et dont on espère, chez Allen & Overy, qu’elle «placera le Luxembourg dans une position similaire à celle des Pays-Bas et de Chypre dans leurs conventions respectives avec la Russie».
Pour l’heure, Marcin Szymarek sert «les clients fortunés et les mass affluent customers en quête de diversification et de sécurité sur les marchés européens. Cela demande du temps de se faire connaître, mais la machine est en marche et bon nombre de sociétés s’établissent au Luxembourg». D’autres sociétés russes se greffent sur le filon découvert par la banque pionnière. En novembre 2010, Renaissance Capital, première banque d’investissement russe, obtenait l’agrément de la CSSF pour ouvrir sa branche de gestion d’actifs au Grand-Duché. De même, la partie bancaire du groupe gazier contrôlé par l’Etat russe, Gazprombank est, elle, présente au Grand-Duché depuis 2007. Selon son executive vice president, Anatoly Miliukov, également directeur de GPB Asset management, le choix de Luxembourg pour la gestion de fonds a paru comme une évidence. «Les filiales de GPB, troisième banque russe, sont installées dans les pays les plus pertinents en fonction de leurs activités.» Quels sont donc les objectifs de la filiale luxembourgeoise? «En plus d’offrir aux clients russes la possibilité d’investir internationalement, la stratégie consiste à développer une gestion d’actifs pour attirer les investisseurs internationaux sur les marchés de capitaux russes.» Tel est le deuxième volet d’intérêt pour la Place. Patrick Goebel analyse: «Dans le contexte actuel, l’Occident nécessite, plus que par le passé, de capitaux en provenance des pays émergents. Parallèlement, une partie des capitaux occidentaux veulent participer au développement de ces économies qui
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East-West United Bank
Du communisme à l’oligarchie La banque russe ouvre ses portes boulevard Royal, en 1974, en présence du Premier ministre de l’époque, Pierre Werner. Puis elle s’installe, en 1976, à la villa Foch, boulevard Joseph II. L’actionnaire principal est alors l’Etat soviétique. Elle offre aujourd’hui des services de banque universelle, de banque privée, mais sert aussi souvent d’intermédiaire entre ses clients européens et le marché russe de capitaux. 66% des actions d’EWUB sont détenues par la Banque moscovite pour la Reconstruction et le Développement (BMRD), 34% par la Joint-Stock Financial Corporation Sistema, détenant elle-même la BMRD… Enfin, plus de 64% des actions de Sistema appartiennent au seul Vladimir Evtushenkov… consul honoraire du Luxembourg en Russie.
Patrick Goebel (Allen & Overy)
Marcin Szymarek (East-West United Bank) Allen & Overy
promettent des rendements attrayants.» Le Luxembourg constituerait, le cas échéant, la porte de sortie des investissements européens vers la Russie. Le contexte s’y prête. Si le PIB russe a chuté en 2008 et 2009, il repart en 2010 pour certainement reprendre à terme le momentum connu entre 2000 et 2007, avec une croissance moyenne autour de 7%. Le pays s’enrichit grâce à des ressources énergétiques significatives. Il est le premier exportateur de gaz et le deuxième de pétrole. Enfin, une politique de diversification incite les agents économiques à se tourner vers d’autres secteurs, comme les nouvelles technologies. Anatoly Miliukov explique: «Nous sommes très confiants parce que les craintes liées à la crise en Russie sont en train de se dissiper. Il va y avoir de plus en plus de demande internationale pour de l’exposition russe.» Tordre le cou aux clichés?
Mais le marché financier est très jeune et extrêmement protégé. Marcin Szymarek (EWUB) tempère les ardeurs de l’investisseur occidental: «Il faut passer par un intermédiaire local.» Et ce n’est pas tout. François Drazdik (Alfi) ajoute qu’«aucune convention de coopération n’est signée entre les deux pays. Par conséquent, les fonds luxembourgeois ne sont pas formellement autorisés à la distribution publique en Russie». De même, certains particularismes russes restent tenaces. Outre les problèmes liés à la bureaucratie et la corruption, stigmatisés dans les rapports
internationaux mais tus sous le régime de l’omerta des milieux d’affaires, il faut compter sur une concentration du pouvoir économique dans quelques mains. Selon Patrick Goebel, «une des particularités des entreprises russes est que leur structure est plus hiérarchisée, ce qui rend le processus décisionnel plus lent que celui auquel nous sommes habitués. Cette particularité provient du fait que l’actionnaire principal, qui parfois est même le fondateur de l’entreprise, reste activement impliqué dans sa gestion.» Pour les professionnels du marché russe, il est cependant temps de tordre le cou aux clichés. Les investisseurs russes, aujourd’hui, n’ont plus pour but de placer l’argent des privatisations dans l’immobilier à Courchevel. Marcin Szymarek, d’origine polonaise, défend ses cousins slaves et invite à considérer différemment cette «nouvelle génération d’entrepreneurs»: «De plus en plus souvent, les clients russes sont diplômés de grandes écoles américaines ou européennes et parlent plusieurs langues.» Anatoly Miliukov (GPB) insiste: «Les investisseurs russes ne sont pas différents des autres et préfèrent que leur argent soit logé dans un endroit bien réglementé ou une juridiction dotée d’une bonne réputation.» Plus question donc de privilégier l’approche Caïman ou BVI pour des fonds aux origines controversées. Le représentant d’EWUB invite ses pairs luxembourgeois à privilégier les contacts bilatéraux plutôt que les roadshows à grand fracas. En ouvrant un front desk à Moscou, Allen & Overy Luxembourg donne aujourd’hui du crédit à cette approche.
LuxembourgRussia desk Fin 2010, le cabinet d’avocats luxembourgeois du réseau Allen & Overy ouvrait un front desk à Moscou pour faire le lien entre la clientèle russe et les solutions luxembourgeoises. Leur représentant russophone sur place, Nicolas Fermaud, se saisit des dossiers pour les communiquer aux partners Marc Feider (corporate), Jean-Luc Fisch (fiscalité) ou Patrick Goebel (investissement), selon les besoins.
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EPC
Ne nous emballons pas La société née des cendres de TDK Bascharage se développe autour d’une activité de conditionnement à haute valeur ajoutée et d’un service de logistique. Le gouvernement croit beaucoup en ce type d’entreprise. Son managing director reste, lui, prudent et secret. Pierre Sorlut (texte), Olivier Minaire (photo)
Dispersez-vous, il n’y a plus rien à voir. Alors que TDK plie bagage et quitte la zone industrielle, une poignée d’irréductibles décide d’occuper les locaux. L’action se passe entre 2006 et 2008, mais pas question de séquestration, de fatalisme ou de résignation non plus. Claudy Antoine et cinq autres «anciens de TDK» sont à la relance avec une nouvelle activité: le packaging à haute valeur ajoutée. Engineered Packaging Center (EPC) naît autour d’un foyer de compétences acquises, pour large partie, au service de l’industriel japonais. Le design, l’ingénierie, la logistique et la production industrielle constituent les cœurs de métier sur lesquels se base le plan d’affaires orienté vers la prestation de services en conditionnement et en distribution. Ne souhaitant pas concurrencer vainement les entreprises de pays à main-d’œuvre bon marché, Claudy Antoine, le managing director, précise ne pas vouloir «accueillir 50 camions par jour, mais créer de la valeur ajoutée». Il ambitionne ainsi une prise en main du produit le plus tôt possible pour ne pas «ramasser que les miettes» et apporter la «touche EPC» à «un bien qui ne [leur] appartient pas» avant de le distribuer. Et d’évoquer, par exemple, un produit fabriqué en Inde, commercialisé en Europe et pour lequel
un emballage propre et original est conçu. «En plus du support technique pour sa fabrication, nous adaptons son design au marché, en lui conférant un goût européen.» La société travaille pour l’instant notamment au conditionnement de l’alimentaire, avec Ferrero, et du cosmétique, avec L’Oréal. Le packaging de produits chimiques fait éga lement partie des compétences d’EPC. Claudy Antoine rassure néanmoins, les trois domaines d’activité sont géographiquement dissociés. Au cœur de «la banane bleue»
Après deux ans d’activité, EPC commence doucement à se faire un nom, «par le bouche à oreille», et se met à disposition des sociétés distribuant en Europe, où elle occupe une place privilégiée, au cœur de «la banane bleue». Initialement destinée à fournir ses services aux entreprises de la Grande Région, EPC s’ouvre désormais au «grand international», conformément au schéma stratégique dessiné par le ministère de l’Economie, pour faire du Luxembourg une plate-forme de distribution de première importance sur le Vieux Continent. Bien que créée pendant la crise et souffrant d’un contexte peu amène, EPC a néanmoins pu compter sur le soutien sans faille d’acteurs publics, tels que Luxinnovation, 1,2,3 Go ou la Chambre de Commerce, pour les intégrer aux réseaux d’affaires locaux et mondiaux. Plus encore,
EPC doit matériellement son existence aux fonds propres et aux locaux fournis par sa société parente, Site Industriel (Sisa), dirigée lors de la création de la start-up par Robert Dennewald et Victor Elvinger. EPC parie même sur l’avenir en travaillant avec l’Université du Luxembourg, et plus particulièrement avec le master en «entrepreneuriat et innovation». Par ce partenariat, la start-up a pu accueillir deux étudiants qui ont rédigé un mémoire de recherche «pour identifier des entreprises en Asie qui souhaiteraient commercialiser leur production en Europe», soit autant de prospects pour la direction de la jeune pousse qui finalise à l’heure actuelle un contrat dans l’empire du Milieu. D’ailleurs les petites et moyennes entreprises sont autant ciblées que les firmes multinationales. Les services de conditionnement profiteraient a priori davantage aux premières, le service de «packaging simple» aux secondes, et l’organisation des flux logistiques et de gestion du stock aux deux. L’ancien executive director de TDK Bascharage précise: «Les grands groupes se concentrent sur leur core business et connaissent des pics de saisonnalité qui les incitent à sous-traiter certains processus pour des produits particuliers.» Parallèlement, des PME pourraient ne pas souhaiter engager trop de ressources dans la chaîne de conditionnement et faire appel à une société externe.
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«J’attendais d’avoir quelque chose à montrer. Je pense qu’on y est» Claudy Antoine (EPC)
La solution «just in time» proposée par EPC permettrait de fournir à ces entreprises une solution ponctuelle garantissant, dit-on à Bascharage, «une totale satisfaction du client». Pour ce faire, Claudy Antoine insiste sur la valeur ajoutée apportée par les compétences et l’expérience de chacun. «Nous connaissons les aspects interface marketing et production.» Et la société ne se borne d’ailleurs pas à répondre aux éventuels appels d’offres, mais suscite aussi un besoin en diversifiant son offre. A pas feutrés
A cet égard, la start-up de Bascharage élargit son portefeuille produits en réalisant la conception d’un emballage «Easy Stand’up» à base de carton 100% recyclé et livrable à plat. Toute une gamme de supports est en voie de commercialisation dans la Grande Région, en partenariat avec la société française Bleu sacré, à l’origine du concept qui a reçu l’Oscar du meilleur emballage 2010 pour sa déclinaison «Box flower». Robert Dennewald, ancien administrateur du Sisa et actuel président de la Fedil, témoigne: «Peu de start-up réussissent, finalement, mais EPC pourrait prendre le chemin du succès.» Son managing director se montre, lui, plus prudent et reste très vague sur les objectifs, par superstition, de peur d’attiser les convoitises ou
de froisser ses investisseurs, le Sisa précisément. «Nous avons un business plan pour trois ans et visons la rentabilité à moyen terme.» Pour l’heure, la société limite ses coûts fixes et, lors des coups de feu, fait appel «à des intérimaires; dans le mesure du possible, des anciens collègues qui recherchent du travail». Pérenniser la croissance en nouant de nouveaux liens occupe la plus grande partie de l’agenda de Claudy Antoine, qui dit souffrir d’un manque de visibilité. Communiquer pourrait y remédier et le moment lui paraît opportun. «J’attendais d’avoir quelque chose à montrer.»
CV
Belge en exil D’origine belge, Claudy Antoine est titulaire d’un diplôme d’ingénieur industriel et d’un MBA. Il a engrangé une expérience professionnelle en dehors des frontières de la Belgique au sein du groupe américain Levi’s, du groupe français Bernard Arnault, puis de la société japonaise TDK. Dorénavant du côté des «petits», il bénéficie d’une certaine connaissance des points forts et des faiblesses des grandes firmes pour faire valoir ses intérêts lors de négociations.
My SWOT FORCE
Faiblesse
Opportunité
Menace
expérience du staff
manque de visibilité
demande croissante du marché
perte d’un gros client
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economist club Association sans but lucratif, l’Economist Club Luxembourg se veut un forum d’échanges, un espace de débat entre économistes. Il est également appelé à prendre position et à faire connaître l’avis de ses membres sur des thèmes économiques d’actualité, en suscitant la discussion, tout en maintenant une certaine rigueur dans la démarche proposée.
Par Jean-Claude Weidert, membre de l’Economist Club Luxembourg
Sauver l’euro Depuis près d’un an, l’Europe cherche une réponse à ce qui est si souvent appelé la crise de l’euro. Après avoir ficelé un programme de soutien pour la Grèce, mis sur les rails le Fonds européen de stabilité financière (FESF) et adopté un programme de soutien à l’Irlande, le Conseil européen envisage de maintenir un mécanisme permanent de stabilité après 2013 (MES-Mécanisme européen de stabilité). Les mots d’ordre sont: défendre l’euro contre les attaques des «spéculateurs», éviter un défaut de paiement parmi les pays de la zone euro et éviter son éclatement, car un retrait de l’euro n’est pas prévu dans les traités. Mais les marchés financiers ne sont que partiellement rassurés et peu de personnes pensent que les réponses apportées jusqu’ici sont suffisantes, voire définitives.
Chaque mois, retrouvez dans nos colonnes, «Le Billet de l’Economist Club», sous la plume d’un des membres de l’Economist Club. www.ecl.lu
Lorsque la crise d’endettement de la Grèce battait son plein en avril de l’année passée, les termes du débat avaient été vite fixés. «L’Europe a été attaquée, l’Europe a réagi» (Nicolas Sarkozy); «Une opération internationale vise à déstabiliser l’euro» (Jean-Claude Juncker); «Je suis sûr que les spéculateurs vont attaquer la Belgique, si au premier trimestre des décisions budgétaires ne sont pas prises» (Didier Reynders). Tels ont été – et sont encore – les propos disséminés par les hommes politiques. Pourtant, il est à espérer que cette rhétorique n’est que démagogie plutôt que conviction. Le monde politique aura bien compris que les turbulences autour de la dette des pays les plus touchés ne sont guère l’œuvre des spéculateurs, mais au contraire d’investisseurs prudents qui sont inquiets de la solvabilité de ces pays. C’est, sans doute, une des raisons pour lesquelles la réponse du Conseil des ministres a été, tout au long des réunions de crise nocturnes, invariablement la même: étendre les garanties sur la dette à tous les Etats afin de rassurer les «marchés» et décourager la fuite des capitaux et le renchérissement du refinancement. C’est à ce stade que se pose une question intéressante: pourquoi le but premier de l’intervention politique a-t-il été d’éviter à tout prix un défaut de paiement ou une restructuration de la dette d’un pays de l’UE?
Officiellement, il s’agit d’une question de solidarité avec les pays en difficulté («Nous ne laisserons personne seul, nous ne laisserons tomber personne», selon Angela Merkel). Mais l’intensité des débats au sein des conseils européens montre bien que cette solidarité n’est pas incontestée, ni universelle. Deux autres considérations bien plus substantielles entrent en jeu: dans le cas de la Grèce comme de l’Irlande, une restructuration de la dette – impliquant une réduction des intérêts à payer et/ ou un rallongement de la durée – aurait pénalisé les banques engagées dans les pays en question. Le vent de panique sur les marchés, en avril 2010, était susceptible de se muter en une nouvelle crise financière, à l’image de celle déclenchée par la faillite de Lehman Brothers en 2008. Une aide directe aux banques qui subiraient les pertes n’aurait-elle pas été moins onéreuse, sur les plans politique et financier? Le plus puissant moteur de la solidarité est cependant la possibilité de la contagion. Un défaut partiel de la Grèce ou de l’Irlande aurait-il mis en péril l’Espagne? Nous n’allons pas le savoir et personne n’a envie de le tester. Bien entendu, ce danger n’est pas encore banni, car les initiatives prises à ce jour ont attiré les spéculateurs (à la chasse de rendements élevés), mais n’ont pas encore convaincu les investisseurs prudents, ni les marchés dans l’ensemble.
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Taux des emprunts souverains Les écarts de taux entre 14% les emprunts grecs et irlandais et les obligations allemandes de référence indiquent que 12% les acteurs de marché ne croient pas vraiment qu’une sortie de crise sans 10% contribution des créanciers soit possible. 8%
12,13%
9,20%
8,81%
6,52% 5,88%
6% 4,52%
4,44%
2%
3,59%
2,93%
1,61%
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Taux à 10 ans Ecart de taux par rapport au taux allemand de référence
Le Fonds européen de stabilité financière (FESF) offre une bonne protection aux créanciers, mais ne fait rien pour faciliter aux débiteurs le service de leur dette. Afin de la stabiliser, la Grèce doit accumuler un surplus primaire (avant les charges financières) de quelque 5% du PIB, partant d’un déficit de 8% actuellement. Comment un tel exploit sera-t-il envisageable dans un contexte de récession, de déflation et en l’absence d’un secteur exportateur compétitif? Très peu d’économistes y croient1. Serait-ce pour cette raison que le FESF n’avait originalement été prévu que pour une durée de trois ans, question de donner le temps au système financier d’accumuler des réserves capables d’absorber de nouvelles pertes lors d’un défaut partiel de la Grèce? Dans le cas de l’Irlande aussi, le soutien accordé par les pays de l’UE facilite le financement de la dette via l’accès au FESF, mais pas le service de la dette. La stabilisation de celle-ci ne pourra être envisagée que grâce à un programme d’austérité draconien. Cette «dévaluation interne» – baisse des prix et revenus nominaux – a, de surcroît, comme effet secondaire que le poids de la dette augmente encore comparé à un revenu national en baisse. Le pays devra, pendant de longues années, transférer quelque 10% de son revenu national à ses créanciers. Ce qui sera économiquement et politiquement plutôt audacieux, voire sans précédent.
Pour le Luxembourg, l’exemple de l’Irlande est particulièrement riche en enseignements. Un pays dont l’économie semblait dynamique, aux finances tout à fait saines, mais très dépendant du secteur financier et insensible aux excès du secteur immobilier se retrouve devant la banqueroute à force de vouloir, à tout prix, protéger ses banques et leurs créanciers. Il montre que tous les pays ne peuvent pas se porter garants du secteur bancaire. D’autres solutions que celles adoptées auraient été envisageables, dont, par exemple, l’émission d’une dette européenne comme proposée, entre autres, par MM. Juncker et Tremonti (le ministre italien de l’Economie). Les modalités concrètes d’une telle approche ne sont pas encore connues et n’ont peut-être pas encore été discutées, mais elles auraient pu rejoindre le modèle suivant2: les Etats qui le souhaitent échangent une partie de leurs obligations émises contre des obligations européennes nouvelles, bénéficiant du support de la totalité de l’UE, et donc d’un taux moins élevé. Le nominal reste le même, mais le coupon est réduit et la durée allongée. Les investisseurs échangent rendement contre sécurité, les pays endettés réduisent les charges de la dette et les populations dans ces pays n’auront plus le sentiment d’être les seules à payer la facture. Ajoutons à cela que toutes les bonnes intentions en matière de renforcement de la coordina-
tion de la politique économique dans les Etats de l’UE ne touchent pas non plus à la question de la soutenabilité de la dette des pays les plus endettés. Mais le Conseil européen, ou aussi l’Eurogroupe, ne sont probablement pas les meilleures institutions pour gérer efficacement une crise aiguë qui exige des mesures courageuses. Il est donc grand temps de rectifier un certain nombre d’idées reçues sur la crise de l’euro. Il ne s’agit pas, en l’occurrence, d’une crise de l’euro, qui se porte bien, mais d’une crise d’endettement, frappant différents pays pour des raisons différentes. Il ne s’agit pas non plus de mener bataille aux spéculateurs, mais de rassurer des investisseurs parfaitement civiques sur le fait que la dette d’Etat émise par les pays de la zone euro est non seulement sûre, mais également soutenable. La raison du soutien aux pays en difficulté n’est pas la solidarité, mais la nécessité perçue de protéger un secteur bancaire encore fragile. Et, finalement, les mesures prises jusqu’à présent n’aident en rien les pays en question à surmonter leurs difficultés; leur pertinence reste à prouver.
1
Why Greece will default, Wolfgang Münchau, avril 2010.
2
A debt swap to save Greece and the euro, Avinash Persaud,
mai 2010.
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Pierre Sorlut (interview), Andrés Lejona (photos)
Hjoerdis Stahl, executive vice-president de LuxairCargo, dirige depuis 2008 les équipes au sol responsables des chargements et déchargements des avions en transit sur le tarmac au Cargo Centre de LuxairGroup au Findel. Actrice incontournable du fret aérien, elle représente aussi le Luxembourg logistique à l’international. Ambitieuse pour son pays d’accueil (voir son CV p.94), elle ne se berce pour autant pas d’illusions quant à la réelle compétitivité du Grand-Duché. Madame Stahl, vous êtes devenue, à l’invitation de la Chambre de Commerce, l’ambassadrice du secteur logistique luxembourgeois. Quelles caractéristiques du pays mettez-vous en exergue lorsque vous adoptez ce rôle? «Nous sommes un très petit pays, mais constituons la cinquième plateforme européenne de fret aérien. Cette réalité est dorénavant imprimée dans les esprits. En combinant le fluvial, le ferroviaire et l’aérien, nous rassemblons, à Luxembourg, toutes les conditions nécessaires pour avancer dans le développement de la logistique.
Aujourd’hui, les acteurs concernés travaillent activement avec les ministères de Jeannot Krecké et de Claude Wiseler (respectivement ministre de l’Economie et du Commerce extérieur et ministre du Développement durable et des Infrastructures, ndlr.). Ils sont intéressés et à notre écoute. Nous avons la possibilité de discuter et de progresser avec eux. Le Luxembourg est prédestiné pour devenir une plateforme logistique. Nous avons de nombreux atouts en termes de positionnement géographique et d’infrastructures et représentons un hub compétitif. Nous pouvons continuer à le développer ensemble. Vous rappelez que le Cargo Centre se classe cinquième en Europe, en termes de volumes de marchandises traités. Le Top 3 est-il une ambition? «Cela va être de difficile. Il faut le dire tout de suite. Car nous sommes avant tout un aéroport de fret. Les quatre premiers (Francfort, Londres, Amsterdam, Paris, ndlr.) dans le classement bénéficient de la combinaison du fret et du vol passager. La comparaison est donc difficile à tenir, car presque toutes les compagnies aériennes combinent le transport de marchandises et
de passagers. Vu la nature et le volume du trafic passager à l’aéroport de Luxembourg, il s’agit dès lors de chiffres impossibles à atteindre ici – Lufthansa Cargo, par exemple, transporte 40% de son fret par des avions de ligne passagers. Au Luxembourg, cette part est minime, presque 100% du fret à destination ou depuis Luxembourg arrive ou part avec des avions de fret. L’indice de compétitivité logistique publié par la Banque mondiale fait du Luxembourg le 5e pays le plus performant du secteur, alors qu’il n’occupait que la 23e position en 2007. Comment encore progresser? «Plusieurs éléments ont été identifiés afin d’améliorer la compétitivité luxembourgeoise en termes de logistique. La possibilité de frapper à la porte d’un émissaire gouvernemental haut placé, pour parler d’un problème et lui présenter une solution, est par exemple un avantage de taille. Je n’avais jamais connu cela auparavant. A Luxembourg, et plus particulièrement au sein de LuxairCargo, nous avons compris que la compétitivité du Luxembourg n’augmenterait que par la coopération de tous les acteurs. Beaucoup de } 90 dossiers sont ouverts pour l’améliorer encore.
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«La place, c’est la contrainte première. Ainsi, si nous améliorons les processus, nous gagnons en espace» Hjoerdis Stahl (LuxairCargo)
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{ Lesquels par exemple? «Pour prendre un exem-
ple pour le moins terre-à-terre, je ferais référence aux procédures de transport des animaux via le Luxembourg. Outre un problème interne, la réglementation n’était pas adaptée au volume de trafic concerné. Nous avons donc appelé la personne responsable et travaillons actuellement ensemble sur une solution. Il est également possible de se référer aux incidents du mois de novembre dernier mettant en cause des colis piégés livrés par UPS. Cela avait soulevé le problème de la sécurisation du fret aérien. D’un jour à l’autre, il a fallu changer toute la réglementation. Avec nos collègues des compagnies aériennes, nous avons pu rapidement trouver une solution qui nous permet de travailler au même rythme qu’avant, tout en garantissant les contraintes de sécurité. Cela a été accordé immédiatement par les autorités. A Luxembourg, il est toujours possible de discuter sur la mise en place d’une réglementation afin qu’elle ne nuise pas trop à la compétitivité. Cela va nous permettre d’avancer. La logistique est une chaîne de métiers. Comment se passe la collaboration avec les autres acteurs? «Il faut que quelqu’un prenne la responsabilité de réunir les parties prenantes. Je peux seulement parler pour LuxairCargo et le fret aérien, mais je crois que nous collaborons déjà de manière efficace. Nous travaillons main dans la main avec les sociétés de transport routier. Nous tenons des réunions communes avec elles, la douane, ou les services vétérinaires si nécessaire. Depuis mon arrivée (en juillet 2008, ndlr.), nous collaborons davantage. Il nous arrive même de mettre la pression sur nos partenaires pour faciliter la collaboration, car nous nous tenons au milieu de tout, dès lors qu’il s’agit de transport aérien. Pour le reste, je dois dire que la Journée de la logistique au pavillon luxembourgeois lors de l’Exposition universelle de Shanghai constituait une très bonne initiative. Nous nous retrouvions pour la première fois tous ensemble. Le maritime, l’aérien, les manutentionnaires au sol s’associaient alors, non pour communiquer sur chacune de leurs entreprises respectives, mais pour faire du marketing commun pour la plateforme logistique du Luxembourg. C’était une première initiative très bien réalisée. Vous êtes alors devenue la porte-parole de tous les professionnels de la logistique au Grand-
Duché… «Cela s’est fait naturellement. Promouvoir LuxairCargo est certes mon premier rôle, mais au final, cela profite à tout le monde – et nous pouvons compter sur le soutien de la Chambre de Commerce et des ministères concernés. Pour mettre en perspective cette initiative, nous nous sommes rendus en France, au port de Thionville. La communauté de Yutz est en train de mettre en place un port sur la Moselle et nous avons invités ses représentants à venir voir ce qui se fait ici. Ils se sont alors demandé quel était le lien entre le fluvial et l’aérien. Nous avons en fait les mêmes clients! Un utilisateur habituel d’une autre modalité de transport peut avoir besoin, épisodiquement, de transporter des marchandises en urgence. Il a donc la possibilité de les expédier via le Luxembourg. Si aucune
communication sur ce que nous possédons ici n’est faite, il ne connaîtra pas cette alternative et se dirigera spontanément vers Francfort ou Paris qui bénéficient d’une plus grande notoriété. Il faut donc développer ce marketing ensemble pour faire valoir l’intégralité de la chaîne, et non seulement le fret aérien. Parfois les interactions sont nécessaires entre le fluvial, le ferroviaire et l’aérien. Si par exemple j’ai besoin de faire partir quelque chose par chemin de fer, je sais qui contacter. Je veux que les chargeurs comprennent qu’ils peuvent passer par l’aéroport de Luxembourg s’ils ont besoin d’un transport rapide. Outre cette rapidité et une TVA avantageuse, que faites-vous valoir? «La vitesse de chargement
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LuxairCargo
La première étape… ou la dernière Business unit de LuxairGroup, dont l’actionnaire principal est l’Etat, LuxairCargo prend en charge l’embarquement et le débarquement, l’empotage et le dépotage des marchandises transitant par l’aéroport du Findel. «Nous sommes la dernière étape avant que les marchandises partent en avion, et la première après l’arrivée de l’avion», précise Hjoerdis Stahl. La chaîne logistique commence avec un expéditeur qui souhaite envoyer des biens. Il se tourne alors vers un transitaire. Celui-ci contrôle tout le processus et organise le transport au sol puis par avion. Il prend alors contact avec une compagnie de fret aérien, Cargolux par exemple, et avec un autre transport au sol, à destination. Le cas échéant, LuxairCargo est mandatée pour sortir les marchandises du camion, les contrôler, en termes de sécurité, et les palettiser. L’executive vice-president présente alors l’efficacité de la société qu’elle dirige avec fierté. «L’indice de compétitivité en la matière est le turn around time. Pour un Boeing 747 400 avec 120 tonnes de fret, nous mettons en moyenne deux heures pour le décharger et recharger, mais on peut le faire en une heure et demie, en fonction de l’urgence». P. S.
et déchargement à l’aéroport est très compétitive, mais surtout, nous avons toutes les procédures en main, c’est-à-dire que LuxairCargo prend en charge toutes les activités concernant le chargement alors qu’à Francfort, par exemple, trois sociétés sont impliquées. De même, l’aéroport de Francfort était intégralement fermé le 19 décembre à cause des fortes chutes de neige. Ici, nous travaillions encore et l’aéroport était ouvert. Nous sommes responsables à la fois du nettoyage du tarmac, du déneigement, du dégivrage des avions, de leur chargement… Bref, nous concentrons les responsabilités et limitons ainsi la segmentation des activités. Nous avons donc pu prioriser et sortir 19 avions dans cette journée fortement perturbée par un enneigement extrême.
Du tarmac oui, mais l’entretien de la piste, lui, relève du secteur public à qui l’on reproche un manque de flexibilité et d’adaptabilité… «Si l’aéroport est ouvert, nous pouvons travailler. S’il ne l’est pas, nous ne le pouvons pas. L’ouverture de l’aéroport la nuit est aussi une pierre d’achoppement… «Cette année, beaucoup d’événements extraordinaires ont perturbé l’activité. Je pense notamment au nuage de cendres du volcan islandais Eyjafjöll ou aux épisodes neigeux de novembre et décembre, période pendant laquelle les volumes augmentent. Nous avons donc travaillé pour avoir la possibilité d’ouvrir l’aéroport la nuit en cas de besoin. En mai, l’aéroport a ouvert pendant trois ou quatre nuits consécutives pour compenser les vols annulés lors du nuage volcanique.
Le Luxembourg sait répondre de manière efficace lorsqu’il faut prendre une décision immédiate. Parallèlement, lorsqu’une compagnie fait parvenir une requête spéciale pour atterrir en dehors des horaires d’ouverture de l’aéroport, je ne connais pas beaucoup de cas de refus. Donc atterrir la nuit est possible à Luxembourg… «Oui. Il faut avoir une bonne raison et payer les redevances, mais c’est possible. Alors, il est bien clair que la compagnie aérienne veut éviter les coûts supplémentaires et que si elle peut arriver durant les horaires d’ouverture de la piste, elle le fera. Dans le cas contraire, il n’y a pas de problème. Mais si vous regardez le marché, est-ce que ces cinq ou six heures de fermeture de l’aéroport aliènent la compétiti} 92 vité du Luxembourg? Permettez-moi d’en douter.
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«Nous sommes très spécialisés ici en ce qui concerne les transports spéciaux, notamment avec des stations d’accueil d’animaux» Hjoerdis Stahl (LuxairCargo)
Management
Interrogée sur le sujet de l’égalité des genres, Hjoerdis Stahl avoue pouvoir gérer la société différemment, par rapport à ses prédécesseurs hommes. «Une femme peut faire preuve de plus de délicatesse. Par exemple, je peux embrasser les collègues qui fêtent leur anniversaire ou leur écrire des cartes de vœux. Ce sont des petites attentions qui ont leur importance dans la gestion du personnel. On peut laisser jouer le côté féminin.» Pour ce qui relève de l’approche managériale dans une entreprise qui compte 1.200 personnes, la connaissance des processus métier est primordiale. Bien que n’ayant pas suivi d’études en logistique à l’université, Mme Stahl défend sa connaissance du sujet avec ardeur: «Je comprends le boulot et prends la mesure de ce que je décide quand je le décide, ainsi que les répercussions. Mon style se caractérise comme une alliance de rigueur et de convivialité. Mes collègues savent très bien qui est le chef, mais je suis comme un lion si quelqu’un attaque mes employés, même s’ils ont fait une erreur. C’est mon premier réflexe. Après, si une erreur a été commise, le dialogue est privilégié. Cela ne me pose aucun problème d’avoir une discussion critique avec quelqu’un, mais cela doit rester en interne. Ils connaissent les règles du jeu. Et s’ils ne les respectent pas, alors cela devient inconfortable. Et cela commence avec la ponctualité.» Elle ne s’inquiète par ailleurs pas outre mesure de la place des femmes dans la vie économique. Pour elle, elles s’intègrent progressivement et il ne faut pas brusquer cette évolution. «Je ne suis pas en faveur de la discrimination positive envers les femmes, même s’il est effectivement, je crois, plus difficile pour une femme de s’établir quelque part. Mais je ne me suis jamais vue comme une femme quota. La meilleure personne doit être sélectionnée, peu importe son sexe. D’ailleurs beaucoup de femmes travaillent dans la logistique, par exemple les deux sœurs Welter à la tête de l’entreP. S. prise Arthur Welter.»
Photo: Luxair
Pas de discrimination positive
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Concernant le débat sur l’ouverture de l’aéroport 24/24h, il est évident que cela a de l’importance pour les sociétés postales privées comme Fedex, UPS, DHL ou TNT, car il s’agit d’un travail différent. Mais pour nous, que Singapour soit livré à 15h ou à 18h, cela ne pose pas de problème. Pour cette raison, je trouve que la manière de travailler avec les autorités est productive, car elles savent être à la fois flexibles et rigides. Sachant que le fret aérien représente 35% de la valeur des marchandises convoyées dans le monde (2% en volume), est-ce que vous abordez vos prospects en fonction de la valeur des biens à transporter? «Pour moi, ce n’est pas le produit qui compte, mais la provenance du client. En ce moment et considération faite des flux, la Chine constitue le marché porteur de nouveaux clients. Les choix stratégiques de prospection se font donc en fonction des liaisons aériennes d’une localisation X à une destination Y. Ce n’est qu’après la prise de contact que nous nous renseignons sur les biens à transporter – sachant que la plupart du temps, il s’agit de chargements standard. Il y a néanmoins des exceptions et ils ont parfois besoin de stations d’accueil des animaux, de stockage de produits dangereux, ou d’entrepôts à température modulable. Dans ces cas-là, nous étudions la demande en fonction de la faisabilité. Nous sommes très spécialisés ici en ce qui concerne les transports spéciaux, comme le transfert de la viande. Nous pouvons assurer au client le stockage de ses produits, ainsi qu’un chargement rapide sans jamais rompre la chaîne du froid. S’agit-il donc d’une stratégie de niche? «Effectivement. Nous pouvons également stocker les produits pharmaceutiques. Nous sommes bien posi‑ tionnés pour le froid, mais ce n’est pas la seule niche que nous privilégions. Nous sommes aussi très
compétitifs dans l’import-export d’animaux avec deux stations adaptées, que nous envisageons d’agrandir. Beaucoup de chevaux de course transitent par le Luxembourg. D’ailleurs, durant la semaine de perturbations dues à la neige, une cinquantaine de chevaux ont élu domicile pour un temps dans la zone aéroportuaire. Il s’agissait d’une situation exceptionnelle, peu évidente à gérer, puisqu’il fallait que les lads promènent les chevaux dans le Cargo Centre. D’une valeur unitaire pouvant atteindre 15 millions d’euros, ces derniers méritent un certain traitement. Nous nous spécialisons aussi dans les produits dangereux. Si le transport de produits chimiques est commun pour le fret aérien, c’est tout de même un domaine dans lequel nous excellons. Notre dernière spécialisation concerne le fret d’équipements très encombrants, comme les équipements d’ingénierie pétrolière. Nous transportons des conduits dont on ne croirait jamais qu’ils entrent dans un avion. Nous y parvenons néanmoins, car nous y sommes préparés. Par exemple, nous avons la seule aire de chargement du monde disposant d’un porte-palette de 40 pieds (soit un peu plus de 12 mètres, ndlr.). C’est énorme. Il s’agit d’un véhicule que nous avons fait construire pour réduire les coûts à nos clients. Ceci me fait penser que nous sommes mieux que nos concurrents, car nous sommes plus proches de nos partenaires commerciaux. Nous prenons contact directement avec eux pour nous enquérir de leurs requêtes particulières ou pour tout simplement nous informer des données nécessaires à une prise en main des chargements. A moyen terme alors, quels sont les axes stratégiques privilégiés? «L’élément primordial à prendre en compte pour un logisticien est la vitesse. Nous misons donc sur l’amélioration du } 94
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DRIVING YOU TO SUCCESS
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«Il faut se présenter ensemble en tant que plateforme logistique luxembourgeoise» Hjoerdis Stahl (LuxairCargo)
2010 et à engranger des profits, notamment grâce à une augmentation des volumes.
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CV
Une fille de l’air au sol Née à Porto Rico et de parents allemands, Hjoerdis Stahl, 45 ans, obtient les nationalités américaine et allemande. Effectuant ses études secondaires aux Etats-Unis, elle décroche un bachelor à la Georgetown University. Avant de poursuivre avec un master, elle décide d’arrêter les études quelque temps pour travailler. «Je suis alors entrée à la Lufthansa et je n’en suis sortie que 19 ans plus tard.» Au cours de ces années Lufthansa, Mme Stahl suit un programme de formation ad hoc et apprend le métier de gestion d’une compagnie aérienne, y compris ses aspects logistiques. Passant par New York, Washington puis Miami, elle quitte, en 1995, la branche américaine pour rejoindre le siège à Francfort et Lufthansa Cargo. «J’ai décidé d’aller travailler en Allemagne où je n’avais jamais vécu.» Elle fera alors ses preuves dans cette branche pour devenir la vice-présidente des centres cargo en Allemagne. Elle quitte ses fonctions en 2008 pour rejoindre LuxairCargo. «J’ai décidé de recommencer et de bâtir quelque chose de nouveau à Luxembourg, qui dispose d’une bonne image dans le fret aérien P. S. européen.»
{ throughput time. Nous regardons comment mieux
gérer tout le travail de stockage et de transfert ici. Parfois le matériel doit rester 3 ou 4 jours au sol. Ce n’est pas le but. Pour gagner en place, la question consiste à optimiser le timing des transferts de ces marchandises ou de les stocker dans des hangars à l’écart. Car la place constitue pour nous la contrainte première. Ainsi, si nous améliorons les processus, nous gagnons en espace. La stratégie passe également par une croissance du portefeuille clients dans le secteur du fret aérien. Enfin, nous devons faire fructifier notre expérience en termes de logistique de ce type de transport… Pourquoi pas en créant une succursale en dehors du Luxembourg? Nous considérons actuellement cette alternative. Des opportunités pourraient se présenter en Europe. A quelle échéance ces objectifs seront-ils réalisés? «D’ici un ou deux ans, si nous prenons la décision de le faire. Pour l’instant, nous nous focalisons sur le changement du système informatique. Cela demande un investissement énorme en termes de préparation et de formation. Ce n’est pas évident de demander à 1.200 personnes ayant travaillé pendant 15 ans avec un logiciel de changer d’outil. Par ailleurs, il est souvent dit que la limite de stockage au Cargo Centre s’élève à 1 million de tonnes. Nous pourrions par exemple envisager l’agrandissement du centre fret… Plusieurs pistes sont à explorer, mais nous ne sommes pas sûrs. Il faut trouver des solutions. Calmement. Et quel regard portez-vous sur l’évolution du chiffre d’affaires de LuxairCargo? «Soulignons d’abord que nous avons connu, suite à la crise, une année 2009 vraiment horrible. Pour la première fois, LuxairCargo devenait déficitaire. Heureusement, nous avons réussi à redresser la barre en
Qu’attendez-vous du Logistics Management Forum qui se tiendra à Luxexpo les 10 et 11 février (voir article page 96)? «A titre personnel, je participerai à la table ronde. Mais concernant LuxairCargo et Cargolux, nous sommes très engagés dans cet événement et avons désiré faire évoluer le concept. Nous n’en étions pas vraiment satisfaits l’année dernière. Cette année, nous allons toujours profiter de l’élément ‘foire’, mais aurons aussi la possibilité d’inviter des clients. Le premier soir est ainsi consacré au networking. Ce sera très intéressant pour le monde de la logistique à Luxembourg. Cela sera également l’occasion pour nous de faire venir des prospects, mais aussi pour avancer avec nos actuels clients. Le focus est différent. Nous allons par exemple monter un stand ‘logistique aérienne’ avec expéditeurs, compagnies aériennes et LuxairCargo. Nous bénéficions de l’expérience de la Chine à cet égard. Il faut se présenter ensemble en tant que plateforme logistique luxembourgeoise, et pas seulement comme sociétés individuelles et désintéressées par la chaîne dans son intégralité. Par ailleurs, nous tiendrons un stand avec l’aéroport de Luxembourg à la biennale Transport Logistic qui se tiendra en mai à Munich. Alliés, nous représenterons les forces en présence au Luxembourg. Quelles ont été les suites données à Shanghai? Il était question d’un postmortem… «A Shanghai, nous avons eu des contacts avec nos clients existants. Cela s’est avéré très important de les voir chez eux. Les Chinois aiment bien qu’on comprenne leur culture, ou au moins qu’on en fasse l’effort. Mais nous avons également noué des liens avec des prospects. Seulement, nous n’avons effectué de follow-up qu’en interne. Enfin, concernant l’alliance épisodique à Shanghai avec Cargolux, il est important de la mettre en perspective. Bien sûr, Cargolux est notre client principal, mais ce fait constitue aussi une menace. Les clients se demandent s’ils vont être aussi bien traités que le transporteur national. Ils craignent de ne recevoir qu’une attention moindre. Ainsi, si nous effectuons des présentations conjointement lors d’événements internationaux, je ne vais jamais voir les clients avec Cargolux. Ils restent le client et nous sommes le manutentionnaire au sol qui traite tous ses partenaires avec le même égard et la même qualité.»
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Diversification économique
Au carrefour du monde?
Devenir la porte d’entrée des marchandises internationales en Europe est l’objectif que s’assignent les logisticiens du Grand-Duché, qui se rassembleront au Logistics Management Forum en février. Ils rappelleront, à cette occasion, la multiplicité des métiers inhérents à cette activité au potentiel économique indéniable.
Pierre Sorlut
Evoquer, au Luxembourg, le Commissariat aux Affaires Maritimes (CAM) fait sourire le profane; qui aura quand même remarqué que le pays n’a pas d’accès à la mer. Pourtant, cette agence sous la tutelle du ministère de l’Economie vient de souffler sa vingtième bougie et fait figure, aux côtés du Cluster maritime, d’interlocuteur de poids dans le débat national sur la logistique, priorité gouvernementale depuis 2004 et dont la grandmesse annuelle, le Logistics Management Forum, sera célébrée à Luxexpo ces 10 et 11 février. Le sujet est devenu brûlant et gare à celui qui blasphème. Le potentiel économique de la branche permettrait, tout le moins partiellement, au gouvernement de s’exonérer de la dépendance au secteur financier. Jeannot Krecké, ministre de l’Economie et du Commerce extérieur, protège ses ouailles du secteur considéré. Interrogé sur le débat relatif à l’éventuelle création d’une zone franche servant au dédouanement des marchandises en transit, il corrige tout de go. «La stratégie est en cours d’implémentation et nous réfléchissons continuellement à l’opportunité de développer de nouvelles niches. Il me paraît trop tôt pour en discuter, car lorsque j’ai évoqué la question pour la première fois, tout le monde m’est tombé dessus en disant à peu près n’importe quoi. Nous travaillons dorénavant sur des modalités concrètes et ne communiquerons que lorsque nous verrons plus clair.» Prenant la mesure des difficultés de mise en œuvre des différents programmes de développement d’un secteur dépendant de multiples acteurs,
publics comme privés, le ministre décide maintenant de privilégier les actes aux discours. En effet, depuis que le gouvernement s’est engagé dans cet axe stratégique, les projets mis en avant sortent de terre avec difficulté. Thierry Nothum, directeur de la Confédération Luxembourgeoise du Commerce (CLC), elle-même membre du Cluster for Logistics, nuance: «Nous aurions pu imaginer que certains dossiers avancent plus vite. Il faut développer des concepts, créer un mouvement national, fédérer les parties prenantes, obtenir les autorisations… Cela demande quelques années.» Une problématique transversale
La relative lenteur de la mise en œuvre des stratégies tient à la complexité et à la transversalité de la problématique. La logistique n’est pas, comme le croit le même profane, le seul transport de marchandises d’un point A à un point B. Elle se démarque, en fait, des autres activités économiques soutenues politiquement, comme les technologies de la santé ou les composants automobiles, par sa nature multidimensionnelle. Définie comme l’organisation des flux de marchandises, elle lie, dans sa verticalité, une pluralité d’acteurs, depuis le producteur jusqu’au consommateur. Chacun des maillons de la chaîne peut alors choisir, sur un axe que l’on peut concevoir comme horizontal, la solution qui conviendra le plus à ses besoins propres et ponctuels, respectant une logique de limitation des coûts et de recherche de la qualité. Par exemple, une société peut externaliser les services logistiques et faire appel à un prestataire pour s’approvisionner en matières premières et acheminer sa production.
Outre le transport de biens, la logistique concerne une grande variété d’agents économiques et peut favoriser la création d’emplois, «à la fois qualifiés et moins qualifiés», comme le rappelle Daniel Liebermann, chargé du dossier au ministère de l’Economie. «Elle représente, à l’heure actuelle, environ une dizaine de milliers d’emplois au Luxembourg.» Selon Thierry Nothum, la CLC attire, depuis 1999, l’attention des gouvernements successifs sur le sujet. «Il s’agit d’un must. On ne peut pas se passer d’une logistique performante. Sinon on est écarté du marché.» La logistique est un multiplicateur de croissance par sa vocation à optimiser, voire à attirer, les échanges commerciaux. L’oreille de M. Krecké a donc été plus attentive que celle de son prédécesseur, Henri Grethen, qui gérait pourtant les portefeuilles de l’Economie et des Transports. Mais attention! M. Nothum prévient, «la logistique est une chaîne et si un maillon disparaît, c’est toute la chaîne qui rompt». Il s’agit donc d’attirer l’ensemble des métiers concernés et de développer des activités connexes. David Arendt, CFO - et CEO intérimaire en novembre et décembre - de Cargolux encourage l’arrivée de nouveaux acteurs: «Plus il y a de joueurs, plus on assure la pérennité du site. Le ministre de l’Economie ne ménage pas ses efforts lors de ses déplacements pour mettre en exergue les atouts du Luxembourg.» L’intéressé confirme: «Lors de mes missions à l’étranger, j’essaie toujours de rendre mes interlocuteurs sensibles aux moyens logistiques mis à leur disposition. Je leur explique ce que nous avons, ce que nous développons et quels sont les avantages à passer par le Grand-Duché.»
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Le port de Mertert est aménagé sur le bord de la Moselle et est raccordé aux réseaux routier et ferroviaire.
Photo: Julien Becker (archives)
De quoi dispose le Luxembourg donc? D’abord, en termes de positionnement géographique, les VRP gouvernementaux font valoir une certaine «neutralité commerciale». Situé entre les deux principaux marchés régionaux et à portée de tir (800 km) de 80% du PIB européen, le pays occupe une position stratégique de premier choix. Le multilinguisme et le cosmopolitisme sont également deux caractéristiques démographiques appréciées des contreparties commerciales. Un joyau logistique
Concernant les volets réglementaire, fiscal et administratif, le Luxembourg a su, comme à l’accoutumée, bien se positionner. Martine Eicher, vice-présidente du Cluster for Logistics, voit «quelques éléments de satisfaction, notamment le statut d’opérateur économique agréé (OEA) ou la représentation fiscale en matière de TVA», deux réglementations communautaires transposées. Le statut d’OEA permet aux agents économiques européens agréés de bénéficier d’allégements administratifs s’ils respectent les normes prescrites. Les entreprises exportant en Europe et non domiciliées dans l’Union sont, elles, habilitées à désigner un représentant fiscal et ne se voient plus contraintes à une immatriculation TVA. Enfin, la loi locale n’exige pas de prépaiement de ladite taxe qui est, du reste, une des moins élevées en Union européenne. Concernant les infrastructures, la zone d’activité Eurohub Centre se développe autour du 5e aéroport de fret européen. Elle constitue en quelque sorte le joyau de la branche. Le centre multimodal de Bettembourg, l’Eurohub Sud, deuxième site
mis en valeur par l’Etat, relie les ports de la mer du Nord aux grands couloirs autoroutiers et ferroviaires européens traversant le Luxembourg. Enfin, le port de Mertert permet une exploitation du réseau fluvial, même si elle se confine à un volume limité. Reste donc aux professionnels à exploiter les moyens mis à leur disposition. Parmi eux, les entreprises publiques et semi-publiques tiennent le haut du pavé et relaient la stratégie gouvernementale sur le terrain. Dans leurs rangs figurent Cargolux, première compagnie européenne de fret aérien. La société a traversé, ces derniers mois, de violentes perturbations d’ordres financier et juridique, mais tente de revenir sur de bons rails avec un nouveau CEO, Frank Reimen, en ligne directe avec l’Etat, actionnaire principal. } 98 paperjam | Février 2011 | économie & finance
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Hamburg
Berlin Rotterdam
London
Zeebrugge Antwerp Luxembourg
Frankfurt EUROHUB CENTRE
Paris
EUROHUB SOUTH
Basel Milan
Lyon
Turin
Marseille Perpignan Barcelona Madrid Valencia
source: Ministère de l’economie et du Commerce extérieur
Munich
Le gouvernement fait valoir une position au cœur de la dorsale européenne et deux Eurohubs pour légitimer son ambition d’offrir au pays son statut de Gateway to Europe.
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WSA
Ça bouge La tension est perceptible lorsque le sujet est évoqué. «Parlez-en plutôt avec le ministre», nous dit-on dans les entreprises publiques. Depuis 2007 et l’annonce d’une prise en main de l’ancien site de maintenance du matériel de l’armée américaine, peu de choses avaient bougé. Les procédures touchent à leur fin et sur cette zone de 52 hectares, Transalliance et CFL Multimodal utiliseront des entrepôts. 20 ha seront aménagés par l’entreprise française Sogaris et l’Etat luxembourgeois pour être loués à des sociétés de logistique. D’autres projets sont attendus. P. s.
{ A Bettembourg, CFL Multimodal et CFL Cargo
tirent parti d’une zone d’activités logistiques étendue au site de la WSA qui a fait couler beaucoup d’encre (voir encadré). Autour de ces pôles, le secteur privé se déploie peu à peu. À Contern, la société suisse de transports et de logistique, Kuehne + Nagel, emploie 530 personnes et fait figure d’acteur majeur. En sus, des sociétés de conseil comme McKinsey ou les Big Four prestent des services advisory en logistique. Deloitte a, par exemple, lancé en décembre dernier une nouvelle offre couvrant, entre autres, la stratégie de canaux et l’évaluation logistique. Ces agents dits «4PL» pour fourth party logistics, selon Gabriel Catania, CEO de GC Partners Management Consulting, «apportent leur savoirfaire dans la supply chain, en synchronisant des flux financiers, de matière et d’information». Martine Eicher (Cluster for Logistics) ne souligne-t-elle pas que «le transport, la manutention et l’entreposage focalisent les attentions, mais que deux tiers de la valeur réside dans l’immatériel et l’invisible»? L’autre type d’acteur à «valeur ajoutée» - pour reprendre les éléments de langage du ministère de l’Economie - bienvenu au Grand-Duché est l’agent de transit, third party logistics, ou encore «3PL». Trois idiomes pour désigner ce que David Arendt (Cargolux) appelle de ses vœux, des transitaires
chargés de l’organisation du transport de la marchandise, y compris dans ses implications administrative, juridique, financière ou fiscale: «Attirer au Luxembourg ces parties prenantes est essentiel pour créer un centre de logistique pérenne». Dans l’esprit du CFO du transporteur aérien, ces acteurs s’impliqueraient dans la chaîne d’acheminement en apportant un savoir-faire particulier, notamment lors de la consolidation. Le conditionnement à haute valeur ajoutée d’EPC (voir article page 84) intègre parfaitement ce cheminement stratégique. Comme pour mieux rassembler les thuriféraires du Luxembourg logistique sous le drapeau au lion rouge, David Arendt titille leur susceptibilité: «Contrairement à ce que tout le monde veut faire croire, nous ne sommes ni le centre du monde, ni même celui de l’Europe, même pas en logistique. Si nous sommes liés aux autoroutes majeures, nous ne sommes pour autant ni Amsterdam ni Francfort. Pour devenir un centre logistique, il faut que toutes les parties prenantes l’acceptent et se mobilisent.» clusters au rapport
Le Cluster for Logistics avait bien pour ambition de faciliter la coopération entre les différents protagonistes locaux, mais la partie privée n’a jamais répondu à l’invitation. Ses comités de réflexion se réunissent alors selon un rythme } 100
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Un million de tonnes de marchandisestransitent par les hangars du Cargo Centre annuellement. Agrandir cet espace de stockage fait partie des objectifs des parties prenantes.
Indice de performance logistique
Dans la deuxième édition de son rapport «Connecting to compete», la Banque mondiale a classé 155 pays en fonction de leur indice de performance logistique. Selon ses auteurs, «depuis quelques années, améliorer l’indice de performance logistique est devenu un objectif politique de première importance. La logistique influence l’activité économique dans son ensemble (…), dans le contexte actuel, et stimule la reprise». L’initiative gouvernementale n’a donc pas tardé à porter ses fruits. Entre 2007 et 2010 donc, le Luxembourg est passé de la 23e position du classement à la 5e. Au ministère de l’Economie, on se félicite. Daniel Liebermann complète le satisfecit: «En plus, l’indicateur mesure la capacité à traiter de manière efficiente, l’import et l’export des biens, pas seulement les infrastructures.» Analyse critère par critère: Douanes: Efficacité du dédouanement (vitesse, simplicité et prédictibilité des formalités) par les agences de contrôle aux frontières, douanes y incluses. Infrastructures: Qualité des infrastructures liées au commerce et au transport (ports, voies ferrées, routes et technologies de l’information). Chargements internationaux: Facilité pour assurer les chargements à un prix compétitif. Compétences logistiques: Compétence et qualité des services logistiques (opérateurs de transport, transitaires). Suivi et traçage: Capacité à suivre et tracer les livraisons. Rapidité de prise en charge: Aptitude à effectuer les livraisons à destination et à temps. P. S.
Photo: Andrés Lejona
Un bond spectaculaire
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{ irrégulier et son président, Pierre Gramegna, a
manifestement déjà un emploi du temps trop chargé. A l’inverse, comme le souligne Fraenz Benoy, administrateur délégué de CFL Multimodal, le Cluster maritime, dont il est également membre du conseil d’administration, bénéficie d’un nombre de membres significatif et représentatif de toute la branche logistique: «Notre délégation au port de Zeebrugge, en novembre, a facilement réuni une cinquantaine de participants du cluster.» Jeannot Krecké n’ignore pas cette disparité. «Nous avons plusieurs clusters, il y en a qui fonctionnent très bien, d’autres essaient encore de trouver leur voie.» Une réunion fin janvier devait permettre de redéfinir les objectifs. Cette anicroche ne doit cependant pas jeter l’anathème sur la logistique au Grand-Duché. Bien au contraire. L’indice de performance logistique, calculé par la Banque mondiale, donne raison aux initiatives gouvernementales puisqu’entre 2007 et 2010, le Luxembourg a progressé de la 23e à la 5e place sur 155 pays considérés. Ce classement offre ainsi une visibilité et une crédibilité à la logistique luxembourgeoise lorsque ses ambassadeurs se présentent face aux prospects lors d’événements commerciaux, comme lors de l’Exposition universelle de Shanghai. Le Luxembourg doit néanmoins se battre pour rester à cette position dans cet index. Des mesures très concrètes permettraient un gain de temps. C’est le cas de l’implémentation de
procédures «paperless» et la numérisation du commerce. Le projet eFreight de l’agence internationale de l’aviation (IATA), a pour but de supprimer la «paperasse incroyable», stigmatisée par David Arendt dans le fret aérien. Adapter la stratégie
Ensuite, de nouveaux leviers stratégiques doivent être identifiés. Gabriel Catania (GC Partners) abonde dans ce sens. «Il faut une stratégie bien précise pour allouer les terrains (en nombre limité autour des eurohubs, ndlr.) à une activité de valeur ajoutée en analysant toute la supply chain. La rapidité de réaction peut être bien plus importante que le coût du terrain au niveau global.» La stratégie de niches, telle que pratiquée par LuxairCargo avec le biomédical ou les animaux (voir interview page 88), paraît pertinente à ce titre. D’autres privilégient des modèles de développement logistique hybrides en promouvant une coopération entre le Luxembourg et la Belgique. M. Catania propose une solution d’entreposage à la frontière belge où il coûte «2 à 3 fois moins cher» et un headquartering au Grand-Duché pour profiter des avantages fiscaux. Exxon Mobil ou Amazon ont d’ailleurs adopté ce principe en y installant leur centre de facturation et la logistique. Une vraie fausse rencontre impromptue entre le ministre wallon de l’Economie, JeanClaude Marcourt, et Jeannot Krecké dans les } 102
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Photo: CFL Multimodal
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Depuis le terminal de Bettembourg, CFL Multimodal propose des services de transport combiné rail-route, d’entreposage et autres prestations complémentaires de la chaîne logistique.
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CFL multimodal
Sur de bons rails Le ferroutage continue d’alimenter le scepticisme des commentateurs. Fraenz Benoy, administrateur délégué de CFL Multimodal (24,3 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2010, 144 employés), et Nicolas Welsch, directeur grands projets, font preuve, eux, d’une croyance résolue envers ce mode de transport. A Bettembourg, à la croisée des autoroutes et des voies ferrées, la plate-forme multimodale traite les marchandises de deux façons. Par le transport combiné, les conteneurs sont débarqués des camions et chargés sur les trains. L’autoroute ferroviaire, exploitée par le consortium Lorry-Rail, est, elle, une quasiexclusivité. Elle permet à 24.000 semiremorques par an d’être chargés directement sur des wagons pivotant, ne nécessitant donc plus de grue. Quatre trains partent quotidiennement pour Le Boulou, dans les Pyrénées-Orientales, et rejoindront bientôt Barcelone. Les volumes traités dépassent les espérances. P. S.
{ allées du Logistics Management Forum est
d’ailleurs en cours d’organisation à l’initiative d’un des sponsors du salon. Le dernier axe privilégié par les acteurs du secteur est celui de la logistique durable. Si Claude Louys, consultante chez CG Partners constate que le «ferroviaire ne décolle pas, relativement au transport par camion» qui prospère, cet avis n’est pas partagé chez CFL Multimodal, où le chiffre d’affaires vient de progresser de 19%. Les transports moins polluants doivent être de toute façon privilégiés. Signataire du protocole de Kyoto, le Luxembourg se voit obligé de réduire, entre 2008 et 2012, ses émissions de gaz à effet de serre en moyenne de 28% par rapport aux émissions de 1990. Pour Thierry Nothum, «il faut se préparer à une extrême volatilité du prix du pétrole et faire une réflexion prospective. Développer une stratégie verte et labelliser». Jeannot Krecké n’oublie pas non plus cet impératif: «A partir de la WSA (voir encadré) on travaille au développement du fret sur rail et voilà bien ce qui doit être considéré comme un développement plus durable.» Aujourd’hui encore, selon l’étude Benchmarking 2009 de l’Association française pour la logistique, le transport des marchandises est à 91% tributaire de l’énergie fossile. Chaussée glissante
Outre ces axes de développement, certains sujets plus «terre-à-terre» continuent de hanter les débats sur la compétitivité luxembourgeoise en matière de logistique. Ils concernent souvent
l’exploitation de l’aéroport de Luxembourg. Selon David Arendt, «si les charges aéronautiques (droits à payer pour atterrir, ndlr.) sont compétitives, un petit effort peut encore être fait». Mais le serpent de mer, c’est bien le couvre-feu et l’entretien de la piste, des «sujets très sensibles», sur lesquels M. Krecké n’a pas l’intention de communiquer à travers la presse. Le ministre ne cède néanmoins pas à la polémique. Nombre de problématiques ne relèvent pas de sa responsabilité. «Nous sommes dépendants d’autres ministères, d’autres acteurs, d’autres administrations. Lux-Airport n’est, par exemple, pas sous ma tutelle. J’ai des contacts fréquents avec le département des Transports et d’autres qui ont la charge de donner les autorisations pour certains développements.» Les responsables de l’organisation du Logistics Management Forum l’apprennent à leurs dépends, Claude Louys en tête, «ce n’est pas un sujet facile du fait de l’enjeu politique». Gabriel Catania confirme: «Nous marchons un peu sur des œufs et cette sensibilité rend la commercialisation du salon un peu moins performante.» Voilà en tout cas de quoi animer les débats dans les couloirs de l’événement logistique, qui se tiendra en même temps que le salon Contact, rendez-vous du BtoB (voir notre dossier spécial pages 20 à 25). L’organisation simultanée des deux événements n’est d’ailleurs sans doute pas anodine puisque les questions de logistique concernent bonne partie des entreprises. Il s’agira donc de ne pas oublier sa carte de visite.
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Toute l’info au bout des doigts
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Agenda Février 2011 - Mars 2011 Evénements organisés à l’attention des membres du paperJam Business Club. Informations et inscriptions sur www.club.paperjam.lu
Afterwork Talks / Cycle Actualité économique et financière
Private banking: en mutation ou en crise?
Entre remise en cause du secret bancaire et directive européenne sur l’épargne, le secteur de la banque privée a entamé, depuis quelques années, un grand chantier de mutation. Comment la crise économique et financière a-t-elle obligé certains à remettre en cause leurs business models? A quoi ressemblera le private banking de demain? Table ronde animée par Nicolas Raulot (rédacteur en chef paperJam.lu) avec Claudio Bacceli (SGBT), Michel Buysschaert (Dexia BIL), Michel Guilluy (PwC Luxembourg) et Rüdiger Jung (Private Banking Group ABBL). Jeudi 3 février, à 18h30 BGL BNP Paribas
Afterwork Talks / Cycle Management Leadership - Entrepreneurship
The logic behind logistics: a chance to diversify the regional economy at global scale
Keynote / Cycle Management Leadership - Entrepreneurship
Women. Lost in translation
Grand Prix paperJam Communication, Marketing, Design 2011
Cérémonie de remise des prix de la deuxième édition du «Grand Prix paperJam - Communication, Marketing, Design», sous le parrainage de M. Jeannot Krecké, ministre de l'Economie et du Commerce extérieur. Informations supplémentaires: www.grandprix. paperJam.lu. Uniquement sur prévente Jeudi 17 février, de 18h30 à 23h
Quotas de femmes dans les conseils d'administration: vraie avancée ou totale régression?
Hjoerdis Stahl Hjoerdis Stahl will explain how Luxembourg’s and the Greater Region’s economy can benefit from the implementation of the logistics platform, and share some ideas on how business in general can learn from a business such as Air Cargo. Afterwork Talk by Hjoerdis Stahl, Executive Vice-President at LuxairCARGO Jeudi 17 février, à 18h30
Grand Prix paperJam / Cycle Communication - Marketing Sales - Business Development
Commu nicati Marke on, t Designing , 2011
Afterwork Talks / Cycle Human Resources
Où en sont, au Luxembourg, les réflexions autour de la représentativité des femmes au sein des conseils d’administration des entreprises cotées en Bourse et des entreprises publiques? Actuellement, sur un total de 76 administrateurs siégeant dans les sociétés luxembourgeoises cotées, on ne dénombre que deux femmes… Faut-il, ici aussi, envisager une législation sur les quotas? Dans quelle mesure les politiques en matière d’«actions positives», développées par le ministère de l’Egalité des Chances, peuvent-elles constituer une alternative crédible? Les débats seront ouverts à l’occasion d’une table ronde organisée par le ministère de l’Egalité des Chances et l’association Femmes Leaders du Luxembourg, en association avec le paperJam Business Club. Avec la participation de Nicolas J. Ries (AIMS), Viviane Reding (vice-présidente, Commission européenne), Frédéric Genet (SGBT) et Jacqui Robertson (ING). Mardi 8 mars, de 17h30 à 21h
Marisa Iturbide Are brands having good conversations with women? Women use different parts of the brain differently than men do. Women have a markedly higher tendency to attach emotional significance to stimuli than men. Women respond significantly more strongly to certain styles of advertising messages. Women respond to language and imagery differently than men. Is the current marketing language falsifying women’s actual identity through omission, deformation, or outright falsehood? Are images slanting her perception? Are brands threading women’s drives so that they respond, relate and engage to their messages? Keynote by Marisa Iturbide (brandnewoman), Barcelona Jeudi 3 mars, à 18h30
Afterwork Talks / Cycle Management Leadership - Entrepreneurship
Entrepreneuriat: dix expériences lorraines
L’esprit d’entreprise se conjugue aussi en Lorraine. A l’occasion de la publication dans paperJam d’un dossier spécial consacré aux entrepreneurs lorrains en vogue, dix d’entre eux disposeront d’un temps imparti de six minutes pour présenter leur projet entrepreneurial, partager leurs expériences et témoigner de leurs difficultés et de leurs succès. Cette soirée est également l'occasion d'une rencontre entre entrepreneurs et décideurs lorrains et luxembourgeois. Jeudi 24 mars, à 18h30
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8h30-13h
Expertise
Matinée de workshops Cycle Management – Leadership – Entrepreneurship
Matinée de workshops
Légère Hôtel Munsbach
Cycle Management – Leadership – Entrepreneurship
Comment améliorer la gestion des conflits dans les équipes?
Le manager doit être capable d'adapter son discours, son mode de communication interpersonnel pour réussir à gérer au mieux les conflits qui peuvent apparaître dans une équipe. Workshop assuré par Christine Faucheur et Giorgios Bouronikos (People Primetime).
Cycle Human Resources
Apprendre à mieux gérer son stress
Les systèmes d'aides publiques dans les ressources humaines
La sophrologie est une technique visant à obtenir un relâchement corporel et, par la même occasion, un relâchement mental. Il permettra au sujet d’acquérir un meilleur équilibre. Workshop assuré par la Fondation François-Elisabeth.
Presque toutes les entreprises sont formatrices: formation des nouveaux embauchés en langues, en techniques, en management… Quelles sont les aides existantes? Workshop assuré par Claude Betzen (INFPC) et Karin Pundel (Anefore).
Cycle ICT & Innovation
Comment réussir la mise en place de son SIRH?
Quelles entreprises gagnent à utiliser la mobilité dans leur BCP? Quelles sont les plus-values? Quelle est la complexité de mise en œuvre? Quels sont les pièges à éviter? Workshop assuré par Alex Alexandrino (M-Plify).
Cycle Communication – Marketing – Sales – Business Development
As well as gaining insight from best practice and future trends, participants will explore practical techniques in formulating strategy, ensuring consistency and creative narrative in communications. Workshop by Boz Temple-Morris (Boz Temple-Morris Ltd).
Approcher la clientèle haut de gamme
Cycle Business Administration – Finance – Legal
Quelles sont les spécificités de la clientèle haut de gamme? Comment ne pas commettre d'impair? Où sont les informations et quels sont les outils nécessaires à la bonne compréhension culturelle de ces prospects? Workshop assuré par Gérard Zolt (Sqope). Cycle Business Administration – Finance – Legal
La collection d'entreprise: investissement ou outil managérial? Quels sont les ressorts de l’engagement des entreprises dans la constitution de collections d’entreprise? Il faut prendre en compte de nombreux critères: image de marque, impact sur le management, stimulation de la créativité, attraction des talents… Workshop assuré par Sophie Gonzalez et Stéphanie Breydel (AXA Art – AXA Luxembourg).
Quelles sont les spécificités d'un projet «SIRH»? Quelles personnes doivent être impliquées? Quels sont les services et fonctionnalités disponibles? Quelles sont les erreurs à éviter? Quelles sont les meilleures pratiques? Workshop assuré par Gilbert Renel et Filip Gilbert (Deloitte Luxembourg). Cycle Communication – Marketing – Sales – Business Development
It's Your Story – New approaches in branding and communications
La prise de parole devant un groupe est souvent un exercice difficile. Il existe cependant des outils et méthodes efficaces pour réussir son intervention. Workshop assuré par Véronique Degbomont (Arpeggio).
Cycle Human Resources
Cycle ICT & Innovation
Abbaye de Neumünster
Managers: comment améliorer votre prise de parole en public?
Comment améliorer votre BCP et DRP?
8h30-13h
Expertise
La concurrence au Luxembourg
Quels sont les 10 bonnes pratiques à retenir pour éviter de tomber sous le coup de la loi? Quelles sont les procédures à suivre pour porter plainte? Que peut-on retenir des affaires déjà jugées? Workshop assuré par Gabriel Bleser (avocat à la Cour, Allen & Overy).
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hotos s s les p e t u o t vez Retrou u erjam.l lub.pap .c w w w
Antonella Di Pasquale, Louis Mevis et Thomas Crépon (TNS Ilres)
Table ronde
Les nouveaux usages d’Internet Débat, le 14 décembre, autour des utilisations commerciales d’Internet au Luxembourg, sur la base d’une étude TNS Ilres. Charles Margue (TNS Ilres), Claude Nesser (Binsfeld) et Dan Eischen (Interact)
Steve Glangé (Luxembourg Telecom)
Luc Deflorenne (photos)
Marc Entringer (BCEE)
Frank Leiber (Université du Luxembourg)
Frank Rockenbrod (Dexia BIL) et Adel Nabhan (BNP Paribas Personal Investors) Mike Koedinger (Maison Moderne) et Jérémy Coxet (Vanksen)
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tos s les pho s e t u o vez t Retrou u erjam.l lub.pap .c w w w
Hubert Culot (Ice-Watch) et Xavier Dal Molin (Netcore)
Anne Oswald (INFPC)
Workshops
Rideau!
Dernier rendez-vous de l’année 2010, le 16 décembre, au Légère Premium Hôtel de Munsbach. David Laurent/Wide (photos)
Eric Preud’homme et Jean-François Mairlot (Telindus Luxembourg)
Isabelle Vekemans (DCL Group)
Jean Larock (Ike Consulting)
Marc Schaeffer (CFL Cargo)
Michèle Detaille (No-Nail Boxes) Marc Sauer (P&T Luxembourg)
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tos s les pho s e t u o vez t Retrou u erjam.l lub.pap .c w w w
Sister Moon, vin de Toscane et vin de… Sting!
Solange Clermond (BankInvest)
Wine tasting
Redécouvrir les vins…
Comment apprécier de nouveau les vins après la période des fêtes? Réponse avec Gildas Royer (In Vino Gildas), le 11 janvier dernier. Gildas Royer (In Vino Gildas)
Olivia Cadiet (ArcelorMittal)
David Laurent / Wide (photos)
Willibrord Ehses (Mangrove Capital Partners)
Aukse Packeviclute (Equity Trust)
Nicholas Pnevmatikakis (Intrasoft) Isabelle Vekemans (DCL Group)
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tos s les pho s e t u o vez t Retrou u erjam.l lub.pap .c w w w
Bruno Magal et Saïd Qaceme (KPMG)
Workshops
Première séance Reprise des ateliers le 18 janvier, au Légère Premium Hôtel de Munsbach. David Laurent/Wide (photos)
Patrick Brown (Gemba Solutions) et Barbara Fangille (Fiad-Atoz-Fideos)
ch.
Jean-Luc Frack (CSSF)
Virginie Croue (EFA)
Olivier Germeau (Chartis Europe)
Virginie Schwartz (John Deere Bank)
Benoît Moulin (The Tree Hub) et Marie-Hélène Bougeard (NH Luxembourg)
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Index entreprises 329 entreprises et organisations ont été citées sur les 116 pages de ce cahier «Economie & Finance».
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84
A
ABBL 54, 74 ACA 74 Accumalux 42, 68 Adal 28 Administration de la gestion de l’eau et de l’environnement 15 Aéroport de Luxembourg 88 Aleba 26 Alfa Romeo 38 Alfi 53, 82 Allen & Overy Luxembourg 82 Alstom 60 Antidote 74 Amazon 96 Aract Lorraine 72 ArcelorMittal 33, 109 Architecture & Aménagement Bertrand Schmit 38 Arendt & Medernach 48 Association française pour la logistique 96 Atelier d’architecture Chaix & Morel et associés 38 Atoz 76, 93 Audi 60 Autorité bancaire européenne 48 Autorité Européenne des Assurances et des Retraites Professionnelles 48 Autorité Européenne des Marchés Financiers 48 Autosdistribution Losch 8 AXA 72
B
Baker & McKenzie 32 BankInvest 109 Batilux EcoConcept 74 BCL 56 Banque Centrale Européenne 48 Banque mondiale 96 BCEE 14, 74, 106 BCL 36, 78 BeeSecure 66 BEI 32, 38 BGL BNP Paribas 36, 54, 76 Binsfeld 50, 106 BIP Investment Partners 54 Bleu sacré 84 BMW 60 BNP Paribas Personal Investors 106 Bofferding 54 Bourse de Belgrade 44 Bourse de Luxembourg 44, 50 Bourse de Monténégro 44 Bricks 37 Broadband Power Solutions 44 Bull 10
c
Cactus Cadillac Cargolux CBC CE+T
75 60 78, 88, 96, 107 99 44
Central European Media Enterprises 33 Centrale de Cattenom 65 CEPS/Instead 53 Cetrel 68 CetrelSecurities 68 CFL 60 CFL Cargo 96, 108 CFL Multimodal 96 Chambre de Commerce 21, 36, 53, 84, 88 Chambre des Métiers 14, 16, 54 Chartis Europe 110 Citroën 31, 38 City Mag 33 CLC 64, 68, 78 Clearstream 76 Cluster for Logistics 96 Cluster maritime 96 CMS DeBacker 32 CNPD 15 CNPV Solar Power 64 Comité de conjoncture 46 Comité Européen des Contrôleurs Bancaires 48 Comité Européen des Contrôleurs des Assurances et des Pensions Professionnelles 48 Comité Européen des Régulateurs des marchés de Valeurs Mobilières 48 Commissariat aux Affaires Maritimes 60, 96 Commissariat aux Assurances 30, 48, 64 Commission européenne 38, 53,66 CBP 16 CBP Quilvest 16 CLC 96 Conseil de presse 52 Conseil Economique et Social 12 Conseil européen du risque systémique 48 Conseil général de Meurthe-et-Moselle 34 Conseil général de Moselle 34 Conseil régional de Lorraine 34 Conservatoire de la Ville de Luxembourg 68 Contemporary Art Society de Londres 14 Costantini 15 Cour d’appel de Bruxelles 26 Cour de justice 38 Creos Luxembourg 16 CRP Henri Tudor 62 CSSF 48, 50, 64, 74, 110 CSV 65
D
Darty 44 DCL Group 108, 109 Déi Gréng 65 Deka Bank Luxembourg 26 Delano 61 Delaware Consulting 42 Delhaize Luxembourg 46 Deloitte 68, 96 Deloitte Luxembourg 14 Deutsche Bank 54 Dexia 6 Dexia Auto Lease Belgium 65 Dexia Auto Lease Luxembourg 65 Dexia BIL 42, 46, 68, 106 DHL 88 Display Center 56 DP 65
E
East-West United Bank Luxembourg 82 EDF 65 EFA 78, 110 e-Kenz 42 Elite Advisers 76 Engineered Packaging Center 84 Enovos Luxembourg 16 Entreprendre en Lorraine Nord 60 Entreprise des P&T 2, 108 EPC 42, 96 Equity Trust 109 Ernst & Young 78, 116 Etablissement public foncier de Lorraine 32 Etika 74 Euro London 16 Eurobéton 36, 42 Eurocapital 50 Eurogroup Consulting 69 European Federation for Retirement Provision 53 European Insurance and Occupational Pensions Authority 64 European Securities and Markets Authority 64 Eurostat 33, 53 Exigo 68 Experta Luxembourg 40 Exxon Mobil 96
F
Fedex 88 Fedil 36, 74, 84 Fedil ICT 64 Fegarlux 28 Felix Giorgetti 57 Ferrari 60 Ferrero 84 Fiad-Atoz-Fideos 110 Fideos 95 Field Sicar 50 Film Fund Luxembourg 26 Floc 56 Fondation Heritage 66 Fonds Belval 15 Fonds Soroptimist Luxembourg asbl 14 Fonspa 38 Format 56
G
Garage Intini Gazprombank Asset Management GC Partners Gemba Solutions Luxembourg @ExpoShanghai2010 GIE Goeres Horlogerie Grand Hôtel Cravat Luxembourg Groupe Arnault
38 82 96 110 15 72 54 84
H
H2a 38 Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés 15 Hermes 4, 5 Hinduja 26 Hunan Valin 15
I
IATA ICBC Europe ICBC Luxembourg Ice-Watch IDK Kleinjohann Ike Consulting Imprimerie Mil Schlimé In Vino Gildas Ineum Consulting INFPC Interact Intrasoft IP Luxembourg IP Network IUIL
96 70 70 108 38 108 63 109 62 108 106 109 44 44 72
J
Jaguar 60 Jan De Nul Group 40 JCI 111 John Deere Bank 110 J. P. Morgan Bank Luxembourg 64 JSWD Architekten 38
K
KBC 26 KBL European Private Bankers 26, 32 KPMG 30, 110, 32 Kuehne + Nagel 96 Kurt Salmon 62 Kurt Salmon Associates 62
L
L’Oréal 84 La Luxembourgeoise 77 Lakehouse 75 Lancia 38 Laurent Vanderweyen 64 LBBW 26 LBO Investments 42 LCGB 77 LCGB/SESF 26 Le Zai 75 Leclère & Walry 32 Leo 73, 16 L’essentiel 103 Levi’s 84 Librairie Ernster 68 Lorry Rail 96 Loyens 32 LSAP 52, 65 Lufthansa 88 LuxairCargo 88 Luxairport 96 Luxcloud 36 LuxConnect 42 Luxembourg Air Rescue 75 Luxembourg for Finance 76, 82 Luxembourg Telecom 106 Luxemburg University Students 46 Luxemburger Wort 72 Luxexpo 22, 55, 88, 96 LuxGSM 41, 44, 52 Luxinnovation 78, 84
M
Maison Moderne 24, 33, 54, 106 Maison Moderne Design 24, 33 Maison Moderne Media Sales 24 Maison Moderne Publishing 24 Mangrove Capital Partners 109 Maserati 38 Mazars 58, 59 McKinsey 96 Microsoft 56 Minale Design 50 Ministère de l’Economie 56 Ministère de l’Economie et du Commerce extérieur 21, 36, 40 Ministère de la Culture 38 Ministère de l’Education 24 Ministère des Classes moyennes et du Tourisme 21 Ministère du Développement durable et des Infrastructures 15 Mouvement Luxembourgeois pour la Qualité 62
N
Netcore NGR Consulting NH Luxembourg No-Nail Boxes Nordea
108 115 110 108 51
O
Observatoire de la Compétitivité OCDE OGBL OGBL/SBA Openway Orange Luxembourg Otimo
36 24, 53 64, 70 26 68 24, 52 38
P
paperJam Business Club 52, 54 Parlement européen 38 Paul Wurth 36 Peintures Robin 56 Peugeot 60 Plaza 22 Porsche 60 Port de Mertert 96 Pragma Consult 38 Professor Pfeifer und Partner 38 PwC 14, 15, 19, 36, 47 PwC Luxembourg 32
Q
Qatar Airways Quilvest Quilvest Banque Privée Quilvest Switzerland Quilvest Wealth Management
R
23 16 16 16 16
RBC Dexia Luxembourg 64 Renaissance capital 82 Renault 60 Renault Luxembourg 28 Rockhal 54 Rotary Club Luxembourg Schuman 42 RTL Group 44 RTL Télé Lëtzebuerg 21, 44 RTL Television 44
S
Saint Gobain Distribution 42 Sales-Lentz 62 SAP 42 Sateco 15 Saudi Arabian Business Chamber of Luxembourg 70 Seat 38 SES 36 SES Astra 33 Siemens Enterprises 71 Singapore Tourism Board 22 Sistema Joint-Stock Financial Corporation 82 Site Industriel 84 Six Group 68 Skype 15 Sodexo 72 Sogaris 96 Statec 24, 26, 36, 43, 44, 60, 64, 70 Sting 50 Sustain 32 Synergie 14 Systemat 50
T
Tango 39, 44, 52, 77 TDK 84 Telindus Luxembourg 45, 108 The Banker 14 The Tree Hub 110 Time 66 TNS Ilres 44, 106 TNT 88 Transalliance 96 Tribu 38
U
UEL 33, 72, 62 Union européenne 38 Université du Luxembourg 54, 106 UPS 88 Utopia 78, 81
V
Vanksen 106 Vélosophie 74 Ville de Luxembourg 16, 32, 33, 50 Ville d’Esch-sur-Alzette 77 Volkswagen 28, 60 Voyages Léonard 62
W
Wall Street Journal
Y
Yous
Z
ZWP Ingenieur
66
67
38
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113
Index décideurs 226 personnalités ont été citées dans les 116 pages de ce cahier «Economie & Finance».
A
Allegrezza Serge Angel Marc Angius Aurelio Antoine Claudy Antoine Héloïse Arendt David Asselborn Jean
B
12, 36, 64 65 24 84 72 78, 96 44
Bausch François Bausch Romain Becker Norbert Benoy Fraenz Berckes Maggy Biewer Yves Biltgen François Binsfeld Marc Bintz Jean-Claude Biwer Robert Bley Pierre Bougeard Marie-Hélène Bram Michèle Braquet Michel Brown Patrick
c
Cadiet Olivia Caspari Karl-Burhard Catania Gabriel Choury Amal Clermond Solange Closter René Coxet Jérémy Cravat Carlo Crépon Thomas Croue Virginie Culot Hubert Czibula Peter
32 36 15, 76 96 14 65 38 50 75 60 33, 72 110 38 28 110
109 64 96 42 109 75 106 54 106 110 108 56
D
Dal Molin Xavier 108 Daleiden Guy 26 Damm Claude 72 Danloy Sébastien 64 Dardenne Christophe 15 de Ganay Serge 15 De Jonghe Ann 72 Debaty Anne 72 Delroisse Thierry 68 Dennewald Robert 36, 74, 84 Detaille Michèle 108 Di Pasquale Antonella 106 Drazdik François 82 Dupré Stanislas 32 Dupré-la-Tour Stéphane 65 Dusemon Gilles 54
E
Eber Raphaël Ehses Willibrord Eicher Martine Eischen Dan Eischen Gérard Elvinger Victor Entringer Marc Ernst Gilbert Ernster Fernand Evtushenkov Vladimir
F
Fandel Jean-Marc Fangille Barbara Feider Marc Fermaud Nicolas Fernandes Gilberto Fisch Jean-Luc Fischer Manuel Focant Pierre Fontagné Lionel Frack Jean-Luc Frieden Luc Friob Laurent
G
68 110 82 82 46 82 68 50 36 110 14, 24, 68 44
Gailly Geoffroy Gasparatto Francis Gaudron Jean-Michel Gauthier Pascal George Aurélien Georges Alain Gerges Marc Germeau Olivier Glangé Steve Goebbels Robert Goebel Patrick Goeres Robert Goetzinger Pol Gramegna Pierre Grethen Henri Gromy Morgan Grulms Fernand Guill Jean
30 24 24 32 74 54 24 110 106 15 82 72 32 96 96 22 76, 82 48, 64
H
Hammelamnn Paul 74 Hartmann Jean-Paul 15 Helminger Paul 36, 50, 65 Hentgen Pit 77 Henzig Luc 36 Hetto-Gaasch Françoise 21, 66, Hoeltgen Thierry 14 Hoferlin Marc 65 Hoffmann Marc 15 Hoffmann Patrick 70 Hoffmann Thomas 70 Holzem Benoît 46 Houwen Marco 36
I
Israel Edmond Ittah Patrick
76 26
J
Jacquemart Anne 72 Jianqinq Jiang 70 Juncker Jean-Claude 33, 34, 50, 52 Justham Alexander 64
K
Kinsch Alain 78 Kneip Gary 12, 64 Knudson Geraldine 50 Koedinger Mike 24, 54, 106 Köller Vincent 30 Krebs Martine 28 Krecké Jeannot 22, 36, 40, 52, 60, 88, 96 Krieps Bob 38 Kröger Guido 24 Kuhn Roland 54
L
Lafontaine Rudy Lamboray Claude Langenbrink Christophe Lanners Michel Larock Jean Le Groignec Sylvie Leanza Eugenio Leclère Julien Leiber Frank Lentz Jr. Georges Léonard Véronique Letombe Jean-Paul Liebermann Daniel Lorent Josy Louys Claude Lüscher Claude
M
Magal Bruno Mahjoub Chiheb Mairlot Jean-François Malmstein Raul Marcourt Jean-Claude Margue Charles Martin Eric Mascherin Miriam Masseret Jean-Pierre Mersch Yves Mevis Louis Meyer Romain Milyukov Anatoly Montalvo Carlos Moulin Benoît Muller Charles Muller Jacques Mutsch Lydia
24 46 72 24 108 74 32 32 106 54 62 36 96 52 96 68
110 62 108 64 96 106 54 76 34 36 106 60 82 64 110 53 60 77
N
Nabhan Adel Nesser Claude Nothum Thierry
o
Obama Barack Oswald Anne Oury Renaud
106 106 68, 78, 96
64 108 68
P
Packeviclute Aukse 109 Partsch Philippe-Emmanuel 48 Pedon-Flesch Anne 60 Picquet Alain 32 Pirsch Ernest 28 Pnevmatikakis Nicholas 109 Preud’homme Eric 108 Pribil Kurt 64
Q
Qaceme Saïd
110
R
Reding Jean-Claude 70 Reimen Frank 96 Renel Gilbert 68 Restoy Fernando 64 Riehl Karin 32 Rockenbrod Frank 106 Rod Victor 30, 48, 64 Roeltgen André 12, 64 Rommes Jean-Jacques 74 Rouma Didier 77 Royer Gildas 109 Rüegsegger Urs 68
S
Sales Marc Sans Philippe Santer Jacques Sauer Marc Schaeffer Marc Schaller Vincent Schank Marco Schelsser Gilles Schleck Andy Schleck Fränk Schonckert Laurent Schwartz Virginie Seale Thomas Simon Nico Solvi Marc Stahl Hjoerdis Stroum Cynthia Szymarek Marcin
T
Tarrach Rolf Tavares Carlos Theisen Marc Thiel Lucien Thill Carlo Thill François Thoma Françoise
V
Valentiny François van Ingelgom Thierry VanBoxstael Johan Vekemans Isabelle Verhamme Patrick Verwilghen Etienne
W
Wagner Ann Wagner Marc Wagner Pol Walry Vivian Waltzing Gast Weber Robert Welsch Nicolas Welter Marianne Welter Viviane Wilhelm Contzen Ernst Wiseler Claude Wittwer Patrick Wurth Michel
Z
Zaretskiy Roman Zens Jean-Paul
54 64 70 68 36, 76 56 74
77 24 40 108, 109 46 26
64 56 72 32 68 77 96 88 88 54 15, 88 56 62
68 38
62 34 54 108 108 50 74 78 75 75 75 110 78 78 36 88 64 82
40 109 96 106 53 84 106 68 54, 68 82
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Directeur de la publication Mike Koedinger
Rédaction
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paperJam Février 2011
Rédacteur en chef Jean-Michel Gaudron (-48) jean-michel.gaudron@maisonmoderne.lu Rédacteur en chef web Nicolas Raulot (-45) nicolas.raulot@maisonmoderne.lu Secrétaire de rédaction Frédérique Moser (-47) frederique.moser@maisonmoderne.lu Journaliste Pierre Sorlut (-49) pierre.sorlut@maisonmoderne.lu Correction Cynthia Schreiber, Cathy Weber
Paru le 28 janvier 2011
Collaborations rédactionnelles Jérôme Bergerot, Alain Ducat, Sébastien Lambotte, Laurent Moyse, Michaël Peiffer, Vincent Ruck, Jean-Marc Streit, Marc Vandermeir, Sébastien Yernaux Photographie Laurent Antonelli (Blitz), Julien Becker, Charles Caratini, Eric Chenal (Blitz), Luc Deflorenne, Etienne Delorme, Francesca Gilibert, David Laurent (Wide), Andrés Lejona, Olivier Minaire Illustrations et infographies Maison Moderne Design
Février 2011 | économie & finance
5E
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