paperJam economie & finances mars 2011

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Mars 2011 | économie & finance

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Yves Elsen

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9 édito

Photo: David Laurent/Wide (archives)

Une relève à prendre

Jean-Michel Gaudron, rédacteur en chef paperJam

Il y aura un siège de vide, le 31 mars prochain, à l’occasion de la table ronde du paperJam Business Club, qui évoquera le commerce en tant que créneau porteur pour la diversification économique du Luxembourg. Ce siège, il aurait dû être occupé par Edmond Israel, qui nous a subitement quittés le 3 février dernier, après une journée «normale» passée dans le bureau qu’il occupait chez Clearstream où il était, depuis 2005, président honoraire. Cette table ronde, c’est lui-même qui en avait initié l’idée, il y a quelques mois, à l’occasion d’un dîner avec Mike Koedinger. Preuve, s’il en était besoin, qu’en dépit d’un attachement viscéral à la place financière, dont il fut, infatigable, un des pionniers et fidèles serviteurs tout au long de sa carrière – et même au-delà –, son ouverture d’esprit était suffisamment large pour intégrer, au cœur de ses réflexions, d’autres secteurs économiques. Bien sûr, la place financière constituait la majeure partie de son engagement, tant intellectuel que physique. Depuis son retour d’un exil forcé aux Etats-Unis, en 1946, il ne connut qu’un seul employeur principal: la Banque Internationale à Luxembourg. Il y gravit tous les échelons jusqu’à celui de président du comité de direction qu’il occupa jusqu’en 1989, date à laquelle il prit une «vraie-fausse retraite», comme il aimait luimême le mentionner. Il fut aussi le premier président du conseil d’administration de Cedel International (dont la BIL fut un des membres fonda-

teurs en 1970) et siégea pendant 20 ans à la tête du board de ce qui, entre-temps, est devenu Clearstream. Mais Edmond Israel n’a eu de cesse de mettre l’intérêt économique de son pays, voire de l’Europe, au centre de ses préoccupations. L’action de la Fondation, qui porte son nom et qui récompense, notamment, chaque année, un des acteurs majeurs de la construction européenne par le prix «Vision for Europe», en témoigne largement, tout comme son action à la tête du Cepros, le Centre d’études prospectives. Président de ce think tank – à l’origine duquel on trouve aussi, notamment, François Tesch, Michel Wurth ou encore Norbert Becker – depuis sa création en 1996, il y a dirigé des travaux de réflexion sur des sujets aussi cruciaux pour le Luxembourg que le commerce électronique (en 2004), le rôle de l’Etat dans l’économie nationale (en 2007) ou encore les réponses à apporter à la crise économique et financière pour assurer au Grand-Duché une croissance pérenne (en 2009). Et nous sommes témoins qu’il avait encore en tête plein d’autres idées, dont il voulait nous faire partager de nouveau la primeur dans nos colonnes. Edmond Israel n’arrivera donc jamais à cet âge de 100 ans qu’il espérait tant vivre. Sa route s’est arrêtée un peu avant la borne 87, qu’il aurait atteinte en mai prochain. Une route sur laquelle il prenait toujours autant de plaisir à avancer, quand bien même il souhaitait ardemment que la «jeune génération» commence à prendre la relève. Puisse-t-il, de là où il se trouve aujourd’hui, nous insuffler ce même foisonnement d’idées et une passion similaire dans la construction de l’avenir. Le pays en a grandement besoin. Et vite.

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sommaire paperjam | Mars 2011  | économie & finance

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Gérard Lommel (CNPD)

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Marc Solvi (Paul Wurth)

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Patrick Casters (Dexia BIL)

Actualité 16 Technologies de l’information

Entre prévention, protection et répression A l’heure de la numérisation tous azimuts, la protection des données à caractère personnel prend une importance croissante. Les réponses à fournir sur ce point ne sont pourtant pas simples.

24 Grande Région

Convergence souhaitée

Pour les PME voulant se développer au cœur de l’espace transfrontalier, les atouts ne manquent pas. Les freins non plus. 26 Compétitivité

Une affaire de talents Les patrons qui ont participé à la table ronde micro-économie ont chacun leur propre vision de la compétitivité. Tous sont néanmoins d’accord sur un point: le salut passe par l’innovation et la compétence.

32 Private banking

L’heure de la mutation

36 Conférence Alfi

Plan des exposants

Les professionnels de la banque privée prônent une translation de l’activité de gestion de fortune traditionnelle vers une gestion d’actifs englobant les différentes compétences de la Place. 33 paperJam Business Club

Table ronde private banking

Le jeudi 3 février, quatre spécialistes ont débattu, à l’auditorium de BGL BNP Paribas, autour du thème «Private banking, en mutation ou en crise?». 34 Place financière

Moien Orient Dans sa quête de sources de capitaux, la caravane financière luxembourgeoise met le cap sur le Golfe.

Les 15 et 16 mars, Luxembourg Congrès accueillera l’édition 2011 de la Conférence de printemps de l’Association luxembourgeoise des fonds d’investissement. Un événement complété, le 17 mars, par une manifestation dédiée à la microfinance. 38 Industrie des fonds

Une conférence fait le printemps

La conférence de l’Alfi traitera cette année tout particulièrement de régulation selon une perspective internationale. 40 Microfinance

L’impact social, la priorité

Entre désenchantement et pratiques nuisibles, la microfinance essuie certaines critiques. Pour durer, elle doit s’en défendre.

28 Conférences

Des débats de haut niveau

Près de 150 invités ont suivi les échanges qui ont tourné autour des thèmes de la Grande Région et de la compétitivité.

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Sur le fil

Retrouvez, au fil du temps et de leur publication sur www.paperjam.lu, les principales informations économiques et financières du Luxembourg



13 sommaire

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Odette Wagener (ILR)

58

Pierre Werner, créateur de l’euro

Actualité 44 Luxair

Du plomb dans l’aile

Une nouvelle fois, la compagnie nationale aérienne va subir un impact considérable de facteurs extérieurs imprévisibles. Après le volcan et l’hiver, c’est au tour de l’Egypte et de la Tunisie d’en être la source. 46 ILR

Une page se tourne A la tête de l’Institut Luxembourgeois de Régulation depuis sa création, en 1997, Odette Wagner prend sa retraite le 1er mars 2011. Elle revient sur l’évolution des missions de cette administration mal connue et des défis qui l’attendent.

48 Projet Music

Pour que chante

l’environnement urbain Le CRP Henri Tudor travaille sur la création d’un outil Internet de mise à disposition de toutes les données relatives à la consommation énergétique des villes et les potentiels de réduction des émissions de gaz à effet de serre. 52 Place financière

Reculer pour (mieux) sauter

Les négociations sur la convention collective de travail des salariés de banques vont reprendre en mars. Résumé des épisodes précédents.

78

Roger Hartmann (VP Bank)

Séries 58 Pierre Werner

Aux sources de l’euro Le CVCE consacre un projet de recherche à l'ancien Premier ministre luxembourgeois, grand artisan de la construction européenne.

60 Conférence Logistics Management Forum

La plate-forme de logistique de Saragosse était l’une des attractions du double événement Salon Contact-Logistics Management Forum organisé à Luxexpo, les 10 et 11 février.

78 Diversification

Chine

Une leçon de Realfinanz Le Luxembourg s’engage résolument sur un marché au potentiel mirobolant. 80 Start-up

Monitor-it

Finie la crise… cardiaque La start-up exploite la niche du medtech pour prévenir les états de décomposition cardiaque.

69 Amal Choury

Woman Business Manager of the Year

La fondatrice de la société de services informatiques e-Kenz a été récompensée par Dexia en tant que businesswoman de l’année 2010. 71 Cocktail

Carey Group invite

Une centaine d’acteurs de la Place étaient présents, le 27 janvier, à l’invitation du groupe spécialisé dans les services financiers en matière de private equity et d’alternative management. 75 Bienfaisance

Pour la Croix-Rouge

Concert annuel organisé au profit de la CroixRouge, le jeudi 10 février, à la Philharmonie.

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Economist club 82 Par Carlo Thelen, membre de l’Economist Club

«Semestre européen», une nouvelle gouvernance?



15 sommaire

Articles les plus lus sur www.paperjam.lu du 20/01 au 17/02:

1. Ambassador Stroum’s

tenure was "disaster" Article vu 1.771 fois

2. La CSSF a vendu

son siège

Article vu 1.566 fois

3. Grand Prix 84

Yves Elsen (FNR)

103

Communication 2011: la fin du suspense est pour ce soir‌

paperJam Business Club

Article vu 1.299 fois

coverstory 84 Yves Elsen

ÂŤIl est temps de faire un grand bond!Âť

A l’heure oĂš la stratĂŠgie Europe 2020 succède Ă sa peu convaincante devancière de Lisbonne, le Luxembourg poursuit son dĂŠveloppement en matière de recherche, dĂŠveloppement et innovation. L’objectif fixĂŠ par le gouvernement d’un niveau de dĂŠpenses en matière de RDI ĂŠquivalent Ă 2,86% du PIB est dĂŠsormais bien ancrĂŠ dans les esprits, et les acteurs publics et privĂŠs ont dĂŠsormais une feuille de route Ă leur disposition. Le prĂŠsident du Fonds National de la Recherche, Yves Elsen, tout comme les acteurs majeurs du secteur, entendent bien y contribuer activement. 90 Recherche, DĂŠveloppement, Innovation

L’atout jeunesse

La politique menĂŠe par le Luxembourg en matière de R&D est très rĂŠcente et la plupart des acteurs publics majeurs du pays n’ont ĂŠtĂŠ crĂŠĂŠs qu’à la fin du siècle dernier. Ce qui constitue, Ă la fois, un handicap et un atout.

4. Un pas de plus vers la transparence fiscale

Business club

Article vu 1.200 fois

5. Edmond Israel

98 Agenda Mars - Avril 2011

est dĂŠcĂŠdĂŠ

Article vu 1.162 fois

100 Parution

SoirĂŠe Wild Wild West Ambiance western pour la prĂŠsentation de Delano, le nouveau magazine en langue anglaise de Maison Moderne Publishing.

102 Workshops

Quatre pour le prix d’un Près de 150 personnes ont assistĂŠ aux quatre ateliers organisĂŠs le 8 fĂŠvrier au LĂŠgère Premium HĂ´tel de Munsbach.

103 Keynote speaker

Hjoerdis Stahl

paperJam Mars Management

L’executive vice-president de LuxairCargo a donnÊ une confÊrence le 15 fÊvrier au Luxair Cargo Center.

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keynote Harry Van Dorenmalen ict Sylvain Momin Lekane |

Grand Prix paperJam Communication, Marketing, Design Palmarès

dossier Communication |

case study Datacenters

WWW.PAPERJAM.LU

Dans le cahier ÂŤManagementÂť de cette ĂŠdition, retrouvez des sujets de rĂŠflexion dans les domaines du management, du business administration, des ressources humaines, de l'IT et du marketing-communication. En dossier central: Communication

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16 actualité

Technologies de l’information

Entre prévention, protection et répression A l’heure de la numérisation tous azimuts, la protection des données  à caractère personnel prend une importance croissante.  Les réponses à fournir sur ce point ne sont pourtant pas simples. Laurent Moyse

Depuis 2005, Alexander Dix est le chargé de la protection des données et de la liberté d’information de l’Etat régional de Berlin. Ce juriste allemand de 60 ans préside aussi le groupe de travail international sur la protection des données dans les télécommunications, dit «groupe de Berlin». Invité le 27 janvier à Luxembourg dans le cadre d’une conférence et d’une table ronde sur la vie privée sur Internet, cet expert a rencontré le ministre des Communications et des Médias, François Biltgen, dans le cadre d’un déjeuner de travail, au cours duquel les deux hommes ont abordé plusieurs questions d’actualité, y compris celle de la révision de la directive européenne en matière de protection des données à caractère personnel. Cette directive, qui constitue le texte de référence en la matière au niveau européen, date de 1995. Outre le fait de fixer des limites à la collecte et à l’utilisation des données à caractère personnel, elle incite les Etats membres à créer un organisme national indépendant. Au Luxembourg, la Commission nationale pour la protection des ­données (CNPD) a vu le jour en 2002 et se charge du contrôle et de la surveillance de ce secteur fort sensible. La révision de cette directive s’avère nécessaire du fait de la rapidité de l’évolution technologique et des effets de la mondialisation. La problématique des réseaux sociaux

La nécessité d’adapter les règles d’encadrement à un univers en mutation rapide a aussi poussé le Comité des ministres du Conseil de l’Europe à adopter, mi-décembre à Ankara, une résolution sur «la protection des données et de la vie privée au troisième millénaire». Cette résolution formule la nécessité de réviser la convention 108 traitant de la protection des personnes à l’égard du traitement automatisé des données à caractère personnel. Adopté le 28 janvier 1981, ce texte est le seul instrument international contraignant sur le plan juridique. Le Luxembourg fut un des premiers pays à signer cette convention, qu’il a ratifiée sept ans plus tard. Reconnaissant

la nécessité de concilier les valeurs fondamentales du respect de la vie privée et de la libre circulation de l’information entre les peuples, la convention garantit à toute personne physique le respect de ses droits et de ses libertés fondamentales, en particulier son droit à la vie privée. Or, ce problème est devenu crucial notamment avec l’extension des réseaux sociaux. Lors de son intervention à Luxembourg, Alexander Dix a mis en garde contre «l’illusion de l’intimité» que procure l’utilisation de l’outil électronique, préconisant son usage à l’école, afin que les enfants apprennent très tôt à mesurer les avantages, mais aussi et surtout les risques inhérents à son utilisation. De plus en plus d’experts alertent les internautes de la collecte et de l’utilisation des données personnelles effectuées la plupart du temps à leur insu. Celui-ci devient une cible facile à travers son recours croissant aux moteurs de recherche, ainsi qu’à travers ses habitudes d’achat ou ses loisirs, qu’il n’hésite pas à étaler au grand jour. Et la collecte des données en rapport avec l’utilisation des réseaux sociaux, du téléphone portable, des systèmes de vidéosurveillance, des systèmes biométriques ou des systèmes d’identification par radiofréquence permettent, grâce à des logiciels de calcul toujours plus performants, de définir à moindre coût le profil de tout un chacun. Pour cette raison, lors de cette même réunion à Ankara, les ministres de la Justice des 47 pays membres du Conseil de l’Europe ont adopté une recommandation sur l’établissement de normes minimales de protection de la vie privée en matière de «profilage». C’est une première sur le plan international! Tout n’est certes pas négatif quant à l’utilisation de cette technique: sur le plan économique, il offre un avantage non négligeable en termes de coût en permettant une meilleure segmentation des marchés. Il peut, dans certaines circonstances, amener à améliorer les services rendus aux consommateurs. Il peut aussi affiner l’analyse du risque et rendre la lutte contre la fraude plus efficace. Pour éviter qu’il y ait des abus, il est toutefois nécessaire d’entourer la technique de profilage de précautions et de paperjam  | Mars 2011 | économie & finance

garanties particulières en vue de protéger les droits des personnes concernées. Entre le respect des droits fondamentaux et la nécessité de prendre des mesures de sécurité suffisantes, la frontière est souvent très floue. Elle l’est d’autant plus que la législation souffre d’un manque d’harmonisation d’un pays à l’autre. Depuis les attentats du 11 septembre 2001, la volonté de combattre le terrorisme de manière efficace exige de consacrer des moyens adaptés pour contrecarrer ce fléau. Aussi l’Union européenne et les Etats-Unis ont intensifié leur coopération policière et judiciaire en matière pénale, le transfert et le traitement de données à caractère personnel constituant de ce point de vue la pierre angulaire. Plusieurs dossiers ont cependant prêté à controverse en raison d’une différence d’approche entre ces deux partenaires: le Parlement européen a, par exemple, refusé il y a un an de donner son aval à l’accord SWIFT dans le cadre de


17 actualité

Photo: Luc Deflorenne (archives)

Gérard Lommel, le président de la Commission nationale pour la protection des données, plaide en faveur de règles contraignantes qui obligeraient les fournisseurs d’accès à respecter le droit à l’oubli sur Internet.

la surveillance du financement du terrorisme, obligeant la Commission européenne à formuler une nouvelle proposition et à négocier un nouvel accord avec le partenaire américain. Le secret bancaire stigmatisé

Quant aux liaisons aériennes, des différences significatives existent aussi entre les divers pays. Les Etats-Unis, par exemple, imposent aux voyageurs de remplir, au préalable, un formulaire électronique sans lequel ils ne pourront pas prendre de vol à destination d’un de leurs aéroports. De son côté, la Commission européenne suggère d’établir des règles communes pour la transmission, l’utilisation, la conservation et la protection des données recueillies auprès des passagers de vols internationaux en provenance ou à destination des Etats membres de l’UE. L’objectif est de renforcer la lutte contre le terrorisme, la grande criminalité, le trafic de drogue et la traite des êtres humains, tout en

précisant les règles compatibles avec la protection des données à caractère personnel. Début février, lors d’un séminaire organisé à Bruxelles à l’initiative du groupe socialiste au Parlement européen et portant sur la lutte contre le crime organisé, trois procureurs spécialisés ont affirmé qu’au niveau européen, la législation était largement insuffisante pour endiguer les trafics en tout genre. L’Italien Piero Grasso a notamment critiqué le secret bancaire, qui rendrait difficile toute lutte efficace en raison de son manque de transparence. De tels propos vont à l’encontre de la position des milieux bancaires luxembourgeois, qui plaident en faveur du maintien de ce système en avançant l’argument de la protection des données à caractère privé. Il est vrai que les contradictions, non dénuées d’hypocrisie, imprègnent les deux camps: les défenseurs du secret bancaire font valoir le respect de la vie privée, mais rouspètent dès que des paperjam  | Mars 2011 | économie & finance

règles plus strictes sont édictées pour éviter que le système soit détourné au profit de gens peu scrupuleux; quant aux détracteurs, ils revendiquent aussi une protection maximale du citoyen en matière de données personnelles, mais tiennent un langage opposé dès qu’il est question de la place financière. Il est vrai également que dans tout ce qui touche à la protection des données, la bonne mesure n’est pas facile à trouver. On en a eu un nouvel aperçu quand il fut question, pour l’Etat luxembourgeois, de transposer une directive européenne de 2006 sur la conservation des données générées ou traitées dans le cadre de la fourniture de services de communication électronique accessibles au public ou de réseaux publics de communication. L’objectif de cette directive, qui se place dans le contexte de la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée, est de conserver pendant un cer- }  18


18 actualité

Photo: Olivier Minaire (archives)

Les défenseurs du secret bancaire font valoir le respect de la vie privée, mais rouspètent dès que des règles plus strictes sont édictées pour éviter que le système soit détourné au profit de gens peu scrupuleux.

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{ tain délai les données que traitent les fournisseurs

de communication électronique pour les besoins de la recherche, de la détection et de la poursuite d’infractions. Parmi les critiques soulevées dans les divers avis, deux des reproches formulés par rapport au projet de loi étaient la possibilité de sous-traiter la conservation de ces données, ce qui ouvrait la porte à un risque de protection amoindrie de la vie privée, et le seuil d’infraction pénale visé pour autoriser l’accès aux données. S’agissant de la sous-traitance, la Chambre des députés a finalement laissé tomber la question, une mesure d’autant plus sage qu’elle n’était pas mentionnée dans la directive. Trouver une via media

En revanche, en retenant le seuil équivalant à celui d’une peine dont le maximum est égal ou supérieur à un an d’emprisonnement, la loi adoptée le 24 juillet 2010 vise de facto la plupart des infractions retenues dans le Code pénal, alors qu’elle est censée s’appliquer au terrorisme et à la criminalité organisée, donc des infractions d’une gravité importante. Or, la loi ne définissant pas avec précision ce qu’on entend par infraction grave, on ne peut se départir de l’impression que

l’ensemble de la population est placé sous une suspicion généralisée, pour reprendre un avertissement de la CNPD dans l’avis qu’elle a rendu. La faculté d’intervenir sur la Toile au vu et au su de tout le monde, si elle constitue un atout indéniable dans une démocratie, héberge aussi des risques. Dans ce contexte, le président de la CNPD, Gérard Lommel, a plaidé, lors d’une intervention récente, en faveur de règles contraignantes qui obligeraient les fournisseurs d’accès à respecter le droit à l’oubli sur Internet. Estimant que le traitement des données doit se faire dans des limites bien définies, il suggère que la CNPD, outre ses prérogatives consistant à donner des autorisations préalables et le cas échéant à saisir la justice, devrait être dotée d’un pouvoir de sanction. Il n’empêche que la CNPD est devenue une institution incontournable en matière de protection des données. Elle est déjà intervenue à plusieurs reprises, notamment dans le cas du service Street View de la société Google. En août de l’année dernière, la commission avait mis en garde cette société. Outre sa volonté de prendre des clichés des rues au Luxembourg, la voiture utilisée pour cela était, en outre, pourvu d’un équipement de détection de réseaux Wi-Fi capable d’intercepter la transmission de données privées. Dans un entretien accordé en paperjam  | Mars 2011 | économie & finance

mai dernier au Lëtzebuerger Journal, Gérard Lommel avait indiqué qu’une cinquantaine de réclamations avaient déjà été adressées à la société en question. A l’ère électronique, la question de la protection de la vie privée pose à nouveau celle des limites à trouver dans une société ayant pris la dimension d’un village mondial. Entre les partisans de la communication ouverte, accessible à tous quelles qu’en soient les conséquences, et les adeptes d’une protection maximale, verrouillant autant que possible la diffusion d’informations indésirables, il s’agit de chercher une voie médiane acceptable par une grande majorité de citoyens. Or, le curseur varie de manière sensible en fonction des expériences vécues par les internautes et de leur approche philosophique. La propagation d’informations confidentielles par Wikileaks a d’ailleurs relancé un débat qui est loin d’être clos. Et ce qui est valable pour la diplomatie ou le champ politique doit aussi nous interpeler dans d’autres domaines de la vie courante. Une chose est certaine: il n’y a pas de réponse simple et définitive à un problème qui met en balance la liberté de circulation des idées et la nécessaire protection du citoyen contre des abus de toutes sortes pouvant le conduire dans une situation qu’il n’a jamais voulue ni souhaitée.



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sur le fil

Photo: Luc Deflorenne (archives)

actualité

Jean-Pierre Masseret (président du Groupement européen

Retrouvez, au fil du temps et de leur publication sur www.paperjam.lu, les principales informations économiques et financières du Luxembourg. Entre le 21.01.2011 & le 18.02.2011

Cinéma

Iris Productions aux César Publié le 21.01.2011

Le film Illégal, co-production franco-belgo-luxembourgeoise, a été nommé dans la catégorie «Meilleur film étranger» pour la prochaine cérémonie des César qui se déroulera le 25 février. Ce film d’Olivier Masset-Depasse, qui raconte l’histoire d’une jeune femme russe qui vit clandestinement en Belgique depuis huit ans avec son fils de 14 ans, est le fruit d’une coopération entre Versus Production (Belgique), Iris Productions (Nicolas Steil, Luxembourg) et Dharamsala (France).

Frontaliers

Actions en justice, suite

taliers belges de Solidarité Frontaliers Européens asbl et français de l’Association des Frontaliers au Luxembourg ont entamé la deuxième phase de leurs actions juridiques contre la décision du Grand-Duché de Luxembourg de supprimer les allocations familiales à partir de 18 ans et de les remplacer par une aide financière de l’Etat réservée aux seuls résidents. Ainsi un recours a-t-il été déposé auprès du Tribunal administratif de Luxembourg, demandant aux juges d’interroger non seulement la Cour de justice européenne quant à la conformité du refus vis-à-vis du droit européen, mais aussi la Cour constitutionnelle luxembourgeoise sur certains aspects en rapport direct avec la loi luxembourgeoise elle-même.

Après la plainte déposée auprès de la Commission européenne en septembre dernier, les fron-

Yves Elsen (FNR) et Marco Walentiny (Luxinnovation)

Elle vise à «développer et renforcer la coopération» entre les deux institutions en vue de stimuler et d’accompagner la recherche, le développement et l’innovation au Luxembourg. (voir notre Coverstory page 84)

R&D

Grande Région

Luxinnovation et le FNR, main dans la main

Passage de relais

Publié le 21.01.2011

Publié le 21.01.2011

Photo: FNR

de coopération territoriale)

Le Fonds National de la Recherche (FNR) et Luxinnovation ont signé une convention qui les lie jusqu’à la fin de l’année 2013.

Publié le 21.01.2011

Le douzième sommet de la Grande Région a eu lieu ce lundi à Völklingen dans la Sarre. A cette occasion, la présidence de ce Groupement européen de coopération territoriale (GECT)

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a été transmise à la Lorraine pour une période de deux ans (2011-2013). Le ministre-président sarrois Peter Müller a donc passé officiellement le relais à Jean-Pierre Masseret, le président du Conseil régional de la région française. Dans une interview parue dans paperJam, ce dernier a déclaré: «Mon engagement à la présidence sera fort et sans faille.» (voir l’interview dans l’édition de février de paperJam)

Courtage d’assurances

Collaboration stratégique Publié le 24.01.2011

Les courtiers d’assurances Gras Savoye Luxembourg et


21 actualité

Trois questions à Yves Wagner

«Une nouvelle visibilité»

Romain Bausch (SES) devient administrateur d’Aperam.

Farad International ont signé un accord stratégique de collaboration afin d’élargir leurs compétences. Le premier est spécialisé dans le domaine des assurances IARD et le second dans la distribution transfrontalière des solutions d’assurance vie répondant aux besoins du private wealth management.

naires, ces dernières années, ont opté pour un développement stratégique orienté vers plusieurs marques, LuxMotor est resté fidèle à une seule enseigne. «Nous sommes des ‘fordistes’ avant tout, assure Antoine Graas, directeur général de LuxMotor. Cela nous permet d’assurer un meilleur service après-vente.» A Foetz, ce sont 15 collaborateurs qui travailleront dans ce nouveau garage de 2.770 m2, son showroom, ses ateliers et bureaux, sous la direction d’Alain Palgen.

Garage de l’Est

Vingt bougies Publié le 24.01.2011

En ce mois de janvier, le Garage de l’Est de Junglinster fête ses 20 ans d’existence. C’est en effet pour l’Autofestival 1991 que le garage a ouvert ses portes pour la première fois. Il fut, en son temps, un des premiers occupants de la zone industrielle Laangwiss. La première année, 90 véhicules avaient été vendus, contre 280 Renault et 50 Dacia (marque intégrée en 2005) l’année dernière.

Automobile Etablissements de crédit

LuxMotor: du nouveau à Foetz Publié le 24.01.2011

Concessionnaire officiel de la marque Ford au Luxembourg, LuxMotor vient d’inaugurer un nouveau garage à Foetz. Un retour remarqué dans le sud du pays pour la marque qui y avait débuté ses activités en 2003, avant d’aller s’installer à Munsbach il y a six ans. LuxMotor croit dans le potentiel de la région sud du Luxembourg et dans les nombreux développements annoncés au niveau de Belval et de la reconversion des friches industrielles. Par ailleurs, la société désire aussi s’ouvrir au marché de la Grande Région, tout du moins du côté de la France et de la Belgique. Alors que de nombreux concession-

Hausse de l’emploi sur trois mois

Aperam

Publié le 25.01.2011

Romain Bausch entre au conseil Publié le 24.01.2011

Deux nouveaux administrateurs ont été nommés chez Aperam, la société issue de la scission de la branche des aciers inoxydables et spéciaux d’ArcelorMittal, et dont la constitution doit être officiellement entérinée ce 25 janvier. Il s’agit de la Française Sylvie Ouziel, directrice générale adjointe d’Accenture Management Consulting et du Luxembourgeois Romain Bausch, président et CEO de l’opérateur de satellites SES. A noter qu’il s’agit là de son premier mandat «hors SES».

La Banque centrale du Luxembourg fait savoir que, sur base de chiffres provisoires, l’emploi dans les établissements de crédit luxembourgeois s’élevait à 26.255 personnes au 31 décembre 2010, ce qui représente une hausse de 37 emplois par rapport au 30 septembre 2010. Le nombre d’établissements de crédit a, par ailleurs, diminué de 5 unités entre septembre et décembre 2010. Le nombre de banques inscrites sur la liste officielle au 31 décembre 2010 est de 145 unités. Par rapport au 31 décembre 2009, l’emploi bancaire s’est contracté de 0,6%, soit 161 unités. Suite en page

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Photo: Julien Becker (archives)

Photo: Luc Deflorenne (archives)

Interview par Nicolas Raulot, publiée le 25.01.2011

Yves Wagner(BCEE Asset Management)

Lux-Investment Advisors est devenue BCEE Asset Management. Yves Wagner, l’un des deux directeurs, avec Claude Hirtzig, expose les nouvelles ambitions de la société de gestion. Monsieur Wagner, quelle est la raison de ce changement de nom? «LIA (Lux-Investment Advisors) avait été créée en 2006, suite à une directive européenne qui visait à séparer les activités de gestion d’actifs institutionnels du reste de la banque. Il fallait créer une société de gestion pour éviter les conflits d’intérêts. Cette entité s’est bien développée ces dernières années dans plusieurs domaines: les fonds de tiers, la gestion des risques et le développement de clients institutionnels. Elle gère aujourd’hui un peu plus de 4 milliards d’euros et emploie 18 personnes. Nous nous sommes donc dit que la société de gestion devait bénéficier d’une plus grande visibilité. Il fallait afficher clairement qu’il s’agissait d’une filiale de la Banque et Caisse d’Epargne de l’Etat. D’où le nom de BCEE Asset Management. Depuis la crise, le nom BCEE bénéficie d’une image de sécurité auprès de la clientèle… «Oui, c’est sûr. Notre politique d’investissement repose sur une approche relativement conservatrice. C’est une gestion principalement axée sur la gestion obligataire, ce qui correspond bien à cette image de sécurité et aux attentes de notre clientèle. Aujourd’hui, la prudence reste de mise, car nous ne pensons pas du tout que la crise soit finie. Quand une crise immobilière se cumule à une crise économique et financière, il faut bien cinq ans pour en sortir. Si tout va bien. Certaines économies vont mieux, mais d’un point de vue global, nous ne sommes pas sortis de la crise. Le problème numéro un reste l’endettement des pays, tant en Europe qu’outre-Atlantique. Le poids de la dette est, par exemple, plus lourd aux Etats-Unis qu’en Grèce. C’est la raison pour laquelle nous conseillons aux investisseurs de réduire leur exposition aux obligations et de diversifier les portefeuilles avec des actions des pays en développement. Car en raison des importants besoins de financement des Etats, les taux d’intérêt doivent remonter tôt ou tard. Ce nouveau nom s’accompagne-t-il de changements au niveau de la gestion, de moyens supplémentaires? «Non. Le style de gestion ne change pas, même si nous nous sommes bien développés ces dernières années, avec des modèles de gestion modernes. Ce qui va vraiment changer, c’est notre visibilité vers l’extérieur. Nous allons en particulier revoir nos publications. Nous allons publier une revue des marchés sur base trimestrielle, qui sera distribuée à la clientèle. Nous avons également revu l’ensemble de nos publications mensuelles et hebdomadaires. Nous organisons aussi des conférences qui s’adressent à notre clientèle et quelquefois au public. Ce sont des perspectives de marché.»


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Du mieux en 2011? Publié le 25.01.2011

«Le marché de bureaux à Luxembourg: embellie en vue?» Jones Lang LaSalle préfère maintenir un point d’interrogation quand il s’agit de dresser des perspectives pour 2011 et les années suivantes. Lors de sa présentation à la presse, ce mardi matin, le managing director Olivier Bastin a toutefois laissé parler son naturel optimiste: «Bien que le taux de vacance ait passé la barre des 7% en cours d’année, les fondamentaux se sont améliorés au cours de l’exercice 2010. Investisseurs, promoteurs et occupants ont terminé l’année avec plus de projets qu’en décembre 2009 et l’activité 2011 s’en ressentira, à n’en pas douter.» Selon lui, la faiblesse des livraisons attendues d’ici à 2013 devrait contribuer à assainir le marché: «Le faible niveau du pipeline pour 2011 et 2012, combiné à la reprise économique, devrait avoir un impact sur le taux de disponibilité qui pourrait repasser sous la barre des

Cartel

Ulrich Ogiermann était remplacé à la tête de l’entreprise par Frank Reimen, haut fonctionnaire et président du conseil d’administration de Luxairport. Une nomination effective au 1er janvier. Outre ces démêlés, Cargolux est confrontée à un environnement économique difficile et a enregistré trois exercices consécutifs dans le rouge en 2007, 2008 et 2009.

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Cargolux fait appel Publié le 26.01.2011

«Après une considération attentive, la compagnie a décidé de faire appel de la décision de la Commission européenne.» Cargolux a annoncé ce mercredi matin qu’elle remettait en cause l’amende que Bruxelles lui avait infligée le 9 novembre dernier, pour une prétendue entente sur les prix. Accusant dix compagnies de former un cartel, l’autorité européenne de la concurrence leur avait alors présenté une facture globale de 799,4 millions d’euros, dont 79,9 millions d’euros pour Cargolux. «A ce stade, Cargolux ne souhaite pas faire davantage de

Photo: David Laurent/Wide (archives)

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Immobilier de bureaux

commentaires sur cette affaire en cours», ajoute la compagnie aérienne. Fin octobre, l’ex-président et CEO Ulrich Ogiermann ainsi que le directeur commercial Robert van de Weg avaient même été mis en examen par le département de la Justice aux Etats-Unis dans le cadre de cette même affaire. Les autorités antitrust américaines ont aussi condamné la compagnie luxembourgeoise à une amende de 119 millions de dollars. Le 11 novembre,

«Les loyers haut de gamme pourraient subir une pression haussière à partir de 2012» Olivier Bastin (Jones Lang LaSalle)

Photo: Christian Aschmann/Cargolux

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7% dans les deux années à venir.» Du coup, les loyers pourraient peu à peu reprendre le chemin de la hausse: «Les loyers haut de gamme devraient rester stables tout au long de 2011, mais pourraient à nouveau subir une pression haussière à partir de 2012.»

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Grande Région

Convergence souhaitée Pour les PME voulant se développer au cœur de l’espace transfrontalier,  les atouts ne manquent pas. Les freins non plus.

Jean-Michel Gaudron (texte), Luc Deflorenne (photo)

Placée au cœur des débats de ces sixièmes Journées de l’Economie, organisées par le ministère de l’Economie et du Commerce extérieur, la Chambre de Commerce et la Fedil, en collaboration avec PwC, la Grande Région a servi de support à une enquête menée par la firme luxembourgeoise auprès d’une centaine de PME des quatre pays. L’étude a porté sur leur compétitivité au sein de cette Grande Région. Sans grande surprise, l’innovation a été citée, par les entreprises interrogées, comme première clé du développement économique des PME dans ce secteur géographique. Une perception particulièrement marquée outre-Moselle, puisque 81% des répondants ont placé l’innovation comme une des clés de la reprise économique de la Grande Région, contre 58% au Luxembourg, 56% en Wallonie ou 40% en Lorraine. «L’innovation est un enjeu central, a commenté, lors de la table ronde qui a suivi la présentation des résultats, Marc Wagener, directeur général du groupe de manufacture de tabac luxembourgeois Landewyck. Nous avons deux comités qui réunissent tous nos responsables marketing et production des différents pays où nous sommes présents. Nous essayons de récolter toutes les idées et les besoins des ces différents marchés. Même les idées les plus farfelues sont prises au sérieux. Nous sommes en face de concurrents qui ont une taille entre 80 et 100 fois la nôtre. Nous n’avons pas d’autres choix.» Lourdeurs et schmilblicks

En second facteur clé cité vient le domaine de l’exportation. 94% des entreprises interrogées envisagent, grâce à un accès aux marchés «étrangers», une évolution positive de leurs marchés au cours de l’année à venir. Pour bon nombre d’acteurs de petite taille, et en particulier au Luxembourg où le marché «local» est très restreint, voir ce qui se passe de l’autre côté de la frontière est quasiment une obligation. «Nous avons évidemment besoin de développement dans cette Grande Région, confirme René Grosbusch, gérant administratif de la société Marcel Grosbusch & Fils, spécialisée dans les fruits et légumes. Nous avons

investi il y a six ans dans un nouveau site de distribution à Ellange. C’est la meilleure source de croissance pour notre entreprise, sachant que nous ne pouvions plus faire de croissance dans le pays. En 2005, nous n’avions aucun revenu en provenance de l’exportation. Aujourd’hui, nous y faisons 25% de notre chiffre d’affaires. Notre point fort est que le personnel parle la langue de nos clients.» Pour autant, le volet «ressources humaines», et en particulier les compétences linguistiques, n’est pas facile à maîtriser. Et cela constitue un des freins à la croissance identifiés par les entreprises interrogées. «Nous n’avons pas trop de mal à trouver des commerciaux français pour la France et des commerciaux allemands pour l’Allemagne, note M. Grosbusch. Mais bien souvent, l’ouvrier français n’arrivera pas à prendre des commandes pour l’Allemagne et vice versa. Nous essayons alors de donner, en interne, une formation linguistique de base pour parvenir à faire le travail de tous les jours.» L’autre frein unanimement reconnu concerne la lourdeur des procédures administratives. Et sans doute le problème est-il plus crucial encore de l’autre côté de la frontière. «Une fiche de paie en France aujourd’hui, ça tient sur plus d’une page A4. Il y a quelque chose qui ne tourne plus très rond, constate Louis-Claude Porel, président d’Hydro Leduc, société établie au cœur de la forêt des Vosges et spécialisée dans la conception et la fabrication de pompes à pistons et moteurs hydrauliques. On a tellement complexifié la gestion des heures, de la récupération, de ci et de ça, qu’aujourd’hui, un des progiciels les plus complexes qui existent, c’est celui de la paie en France. Cela dit, on s’y fait. Nous sommes habitués à cette complexité qui nous oblige à gérer les choses différemment. Nous avons en France des écoles qui permettent de créer des schmilblicks assez extraordinaires. Et quand on veut vraiment être dans le coup, il faut être très fort, car les choses très complexes sont toujours sujettes à interprétations diverses.» Philippe De Beco, administrateur délégué de Pirson International, société belge de montage active dans le secteur de l’acier, ne dresse pas d’autres constats. «Nous rencontrons aussi des paperjam  | Mars 2011 | économie & finance

lourdeurs dès qu’il s’agit de suivre des chantiers de longue durée dans des pays étrangers et d’y créer des établissements stables. Au niveau de l’Europe, il y a eu des décisions qui ont été prises pour essayer de simplifier les procédures administratives, mais on n’est pas tellement avancé pour l’instant. Les règles de la TVA ont été modifiées il y a un an, par exemple, mais cela n’a pas vraiment simplifié les choses. D’un autre coté, les différences qui peuvent exister entre les pays peuvent aussi être considérées comme des opportunités, aussi bien en matière de social, de fiscal, de mentalités ou de compétences. Le jour où tous les pays européens auront la même législation, chacun restera chez soi et plus personne n’aura d’intérêt à aller autre part.» Il n’empêche, certaines démarches ont du mal à passer. «Il y a actuellement un certain acharnement


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«Nous sommes tous sur un même terrain de foot, avec une balle qui s’appelle l’euro, mais les règles du jeu ne sont pas les mêmes» Stéphane Bailly (Groupe Bailly)

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de la part des fiscs allemand et belge concernant la taxation des employés allemands et belges travaillant pour des entreprises luxembourgeoises qui prestent en dehors du Grand-Duché, déplore Marc Wagener (Landewyck). Il faut bien sûr éviter les emplois fictifs, mais si l’on veut avoir à l’avenir des activités exportatrices, il faudra trouver un accord et une certaine tolérance dans la Grande Région.» Pas de miracle à attendre

Une situation que Stéphane Bailly, directeur général du groupe de distribution automobile du même nom (actif en Lorraine, Alsace et Luxembourg), résume par une métaphore sportive: «Nous sommes tous sur un même terrain de foot, avec une balle qui s’appelle l’euro, mais les règles du jeu ne sont pas les mêmes. On n’arrivera sans doute jamais

à un système unique, mais il faudrait au moins parvenir à une certaine convergence, que ce soit en matière administrative ou de recrutement.» Témoin attentif de ces échanges, Jean-Pierre Masseret, président de la Région Lorraine et président de la Grande Région depuis le début de l’année – pour un mandat de deux ans –, est bien évidemment conscient de ces difficultés et reconnaît volontiers que l’un des objectifs est de parvenir à réduire les différences qui peuvent exister. «Nous devons concilier une forme de partenariat nécessaire, mais aussi une compétition évidente entre les différentes entités qui constituent la Grande Région.» M. Masseret plaide, par exemple, pour la création d’une «marque» Grande Région, une sorte de label qui mettrait en valeur ses atouts, paperjam  | Mars 2011 | économie & finance

tout en appuyant la compétitivité de son économie. «Il ne suffit pas, pour cela, de vouloir introduire des innovations technologiques, il faut aussi se baser sur des valeurs. La société d’aujourd’hui ne peut pas se concevoir sans support de valeurs. On ne peut pas se résoudre à ne faire que de l’économie, de la croissance et de la productivité. Nous n’allons pas redécouvrir l’Amérique tous les matins et résoudre les problèmes d’un claquement de doigts. Nous pouvons néanmoins essayer de les traduire en solutions politico-administratives. La Grande Région ne fera pas de miracle, parce que cela relèverait d’un déplacement à Lourdes et nous ne sommes qu’au Luxembourg. Mais tout le travail qui sera fait le sera au bénéfice du développement économique, de la croissance économique et de l’emploi, le tout dans le respect des valeurs.»


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«Pour nous, la compétitivité se mesure au travers des progrès technologiques» Marc Solvi (Paul Wurth)

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Compétitivité

Une affaire de talents Les patrons qui ont participé à la table ronde micro-économie ont chacun leur propre vision de la compétitivité.  Tous sont néanmoins d’accord sur un point: le salut passe par l’innovation et la compétence. Nicolas Raulot (texte), Luc Deflorenne (photo)

La compétitivité n’est pas seulement un concept macro-économique. Elle se décline aussi au niveau micro-économique et est ressentie au quotidien par les chefs d’entreprise. Romain Bausch (SES), Robert Dennewald (Eurobéton), Marco Houwen (LuxCloud), Marc Solvi (Paul Wurth) et Carlo Thill (BGL BNP Paribas) ont chacun fait part de leur vécu lors de la table ronde: «La vision des CEO: la compétitivité du Luxembourg d’un point de vue micro-économique». Sans doute le plus virulent, Robert Dennewald, qui intervenait au nom de sa société et non pas en tant que président de la Fedil, a évoqué une situation dangereuse où les marges s’érodent sous l’effet de la concurrence et de la hausse des prix de revient. Il en a même appelé au patriotisme économique, mentionnant la difficulté à se développer dans la Grande Région. «Les produits importés sont de plus en plus souvent préférés aux produits luxembourgeois sur le territoire national», a-t-il déploré. Il a parlé d’«horreur administrative», réclamant, d’urgence, à un allégement des procédures, sous peine de voir de nombreuses entreprises mettre la clé sous la porte ou se délocaliser. Mais les débats se sont rapidement déplacés sur un autre terrain: celui de l’innovation et de la compétence, deux piliers sur lesquels le Luxembourg doit miser s’il veut rester dans la course

internationale. «Les facteurs coûts ne jouent pas tellement dans notre industrie. Pour nous, ce qui compte, c’est l’accès à la technologie et l’innovation», a estimé Marco Houwen, CEO de la société de technologie LuxCloud. Haut de gamme

De même, Marc Solvi, CEO du groupe industriel Paul Wurth, a estimé que la bataille ne se gagnerait pas, ou pas seulement, sur les coûts: «Pour nous, la compétitivité se mesure au travers des progrès technologiques, des brevets pour nous protéger, de la défense contre la contrefaçon. Nous devons être un acteur haut de gamme, être à même de convaincre nos clients des bienfaits de nos réalisations sur les plans technique et environnemental. Il nous faut de l’innovation et de la R&D.» L’industriel a ajouté que les progrès technologiques étaient impossibles sans ressources humaines qualifiées. «Il nous faut des formations techniques solides. C’est la formation de nos jeunes qui est le facteur clé de notre réussite.» Mais, a-t-il fait remarquer, ces fameuses ressources ont tendance à faire défaut: «Nous devons constater que le domaine des technologies et des sciences appliquées est faiblement considéré dans l’opinion publique. Il nous manque des ingénieurs, des cadres qualifiés au niveau technique. Nous devons aussi étendre le rayon géographique de notre recrutement. Il nous faut des hommes bien formés, mobiles, prêts à s’expatrier.» paperjam  | Mars 2011 | économie & finance

«Il faut créer un environnement qui contribue à attirer les talents au Luxembourg. La qualité des transports joue un rôle crucial sur ce plan», a renchéri Romain Bausch, le président et CEO de l’opérateur de satellites SES. Mais avec le vieillissement de la population, ces ressources étrangères risquent de manquer, de devenir de plus en plus chères et, au final, de peser sur les marges des entreprises positionnées sur des niches à haute valeur ajoutée. A défaut, le Grand-Duché pourrait aussi faire en sorte d’orienter les jeunes Luxembourgeois vers le privé et des formations techniques et ainsi puiser dans son vivier local. Mais tous les intervenants ont reconnu que ce pari était loin d’être gagné. «Seulement 20% des emplois nationaux sont aujourd’hui occupés par des Luxembourgeois. Et 40% à 50% de ces 20% travaillent dans la fonction publique. C’est un véritable problème qui ne cesse d’être éludé. Il faut absolument en débattre», a insisté Serge Allegrezza, le directeur général de l’Observatoire de la compétitivité, qui modérait les débats. «Les compétences, on les trouve de moins en moins dans la Grande Région. Il faut de plus en plus souvent aller les chercher au-delà. Très peu de résidents parlant le luxembourgeois s’orientent vers le secteur privé, a indiqué Carlo Thill, co-président du comité de direction de BGL BNP Paribas. Comment allons-nous faire si les Luxembourgeois ne veulent pas s’investir dans l’économie locale?»



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Jacques Delpla (économiste)

Romain Bausch (SES)

Conférences

Charles d’Aragon (ambassadeur de France) et Etienne Schneider (ministère de l’Economie et du Commerce extérieur)

Des débats de haut niveau Près de 150 invités ont suivi les échanges qui ont tourné autour  des thèmes de la Grande Région et de la compétitivité. Luc Deflorenne (photos)

Retrouvez toutes les photos sur www.paperjam.lu

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Patrizia Luchetta (ministère de l’Economie et du Commerce extérieur)

Jeannot Krécké (ministre de l’Economie et du Commerce extérieur)

Pierre Gramegna (Chambre de Commerce)

Yves Mersch (Banque centrale du Luxembourg)

Carlo Thelen (Chambre de Commerce) et Lionel Fontagné (économiste) Didier Mouget (PwC) et Robert Dennewald (Eurobéton)

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FONDS D’INVESTISSEMENT

Gestion d’actifs à l’heure russe Par Pierre Sorlut, publié le 25.01.2011

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Photo: Etienne Delorme (archives)

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Le marché du private equity marche fort auprès de la clientèle russe.

Sans faire de bruit, les banques russes prennent pied au Grand-Duché via leur branche de gestion d’actifs. GPB Asset Management Luxembourg, filiale de Gazprombank, vient de recevoir l’autorisation de la Banque centrale irlandaise de gérer ses fonds basés en Irlande depuis le Luxembourg, où elle est présente depuis 2008. En novembre 2010, la CSSF accordait à la principale banque d’affaires russe, Renaissance Capital, l’agrément pour gérer des organismes de placement collectif depuis le Luxembourg. Ces sociétés ont pour objet la gestion d’actifs d’investisseurs internationaux désirant bénéficier d’exposition sur les marchés de capitaux russes, principalement des institutionnels. Elles fournissent également aux clients russes, essentiellement clientèle fortunée et corporate, la possibilité d’investir internationalement. Pour Anatoly Miliukov, executive vice president de la troisième banque russe et head de GPB Asset Management, le contexte s’y prête: «Les craintes liées à la crise en Russie sont en train de se dissiper. Il va donc y avoir de plus en plus d’intérêt en provenance de la clientèle internationale et, vice versa, les investisseurs russes seront davantage enclins à investir sur les marchés étrangers. Nous sommes donc très confiants.» Recrutements Ne souhaitant pas évoquer les raisons pour lesquelles les fonds basés en Irlande ne seront pas «délocalisés» à Luxembourg, le directeur de GPB Asset Management préfère revenir sur cette nouvelle tendance: «En voyant les asset managers russes s’installer à Luxembourg, les investisseurs institutionnels (désirant investir sur le marché russe, ndlr.) vont comprendre les nouvelles règles du jeu. Je pense donc qu’on va voir arriver de nouveaux gestionnaires à Luxembourg.» Renaissance Capital n’a pas de présence physique au Grand-Duché, mais elle y travaille. Dans les six prochains mois, selon Adrian Harris, head of distribution and investor relations, Renaissance Capital Asset Managers Luxembourg devrait recruter une petite dizaine de personnes. Leur Sicav investie sur les marchés émergents (Europe centrale, Afrique et Russie) est pour l’heure administrée par JP Morgan et RBC. M. Harris, transfuge de Schröders et BlackRock, affiche ses ambitions: «Pour nous, ce n’est qu’un début. En plus du Ucits, nous ouvrirons aussi un fonds de private equity.» Un secteur qui marche fort auprès de la clientèle russe.

Photo: Ben Duffy - Simon Wilkinson

Deux des principales banques russes, Gazprombank et Renaissance Capital, développent leurs activités d’asset management au Luxembourg. D’autres devraient suivre.

The recipients of the 2011 Brandon Tartikoff Legacy Award (Dick Ebersol, Regis Philbin, Mary Hart and Gerhard Zeiler) with Lilly Tartikoff Karatz

Statistiques

Record historique du chômage Publié le 26.01.2011

La situation de l’emploi empire au Grand-Duché. En décembre, le taux de chômage a grimpé à 6,5% de la population active, contre 6,2% le mois précédent et 5,6% en juin dernier. Il s’agit d’un record historique. Ce taux de chômage était limité à 4,4% en 2008 et à 2% en 2000. Même après le crise de la sidérurgie, il n’avait guère franchi le seuil des 2%. L’Adem recense désormais 15.704 demandeurs d’emploi résidents. C’est 332 de plus en un mois et 888 en un an. «Si l’on tient compte des personnes profitant d’une mesure au sens large, le nombre total provisoire de demandeurs enregistrés en décembre 2010 se situe à 19.729. Le taux de chômage au sens large s’établit à 8,2%», souligne le Comité de conjoncture. Les métiers où les demandes d’emploi non satisfaites sont les plus nombreuses sont les artisans et ouvriers dans les secteurs «précision, horlogerie,

mécanique, électricité, bois et bâtiment» (3.080), ceux des secteurs «alimentaire, chimie, production, machinistes» (2.278) et les employés de bureau (2.333).

RTL Group

Brandon Tartikoff Legacy Award for Gerhard Zeiler Publié le 26.01.2011

As the first Non-American TV executive, RTL Group CEO Gerhard Zeiler has been honoured with the 8th annual Brandon Tartikoff Legacy Award. The prestigious award was presented to Gerhard Zeiler by the global, non-profit programming association Natpe yesterday in Miami. In a video tribute, media entrepreneur Haim Saban said: “There is only one Mister TV Europe, and that’s Gerhard Zeiler.” The Brandon Tartikoff Legacy Award was created in 2004 to recognise innovative leaders and artistic visionaries in television who have shaped the business and inspired their colleagues.

paperjam  | Mars 2011 | économie & finance

Zap

Dans la Silicon Valley Publié le 26.01.2011

Depuis quatre ans, la société luxembourgeoise Zap développe son site zap.lu, un réseau social autour du thème «nightlife». Capitalisant sur son expérience en matière de web 2.0, Zap planche actuellement sur une nouvelle application, Zapon.com, présentée comme devant «révolutionner le monde des réseaux sociaux». Et la finalisation du développement de cette application sera opérée depuis… la Californie, plus précisément depuis l’incubateur Plug’n’Play Center de Palo Alto, en plein cœur de la Sillicon Valley, où la société entend trouver le partenaire financier qui permettra à ce projet de percer. «Lors de ma dernière visite, j’ai rencontré des financiers qui étaient bien séduits par notre projet», explique Patric de Waha, le directeur de Zap. L’application zapon.com est attendue pour la fin du mois de février.


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Trois questions à François Bausch

«le carsharing avant fin 2011»

600 newcits existent aujourd’hui et pèsent quelque 95 milliards d’euros.

Fundquest

Le buzz autour des newcits Publié le 27.01.2011

Dans le cadre de son cycle de conférences matinales, BNP Paribas donnait, ce mercredi, la parole à FundQuest, sa filiale de gestion d’actifs, spécialisée dans le conseil et la multigestion de fonds. Au programme, les newcits, ces fonds estampillés «Union européenne» pouvant adopter, selon certaines limites, des stratégies spéculatives comparables à celles des hedge funds. Ces newcits présentent «un intérêt commercial» majeur, selon les termes de Christophe Belhomme, chief investment officer chez FundQuest, puisqu’ils allient un label UE, gage de sécurité, à la possibilité d’investir dans la gestion alternative. Selon les spécialistes de FundQuest, environ 600 newcits existent aujour-d’hui et pèsent quelque 95 milliards d’euros, un volume qui a doublé en moins de trois ans.

en 2010, soit une hausse de 31,52% en un an. En se limitant aux sociétés «opératives», le nombre de faillites, compris entre 800 et 850, dépasse celui des années records précédentes (2001 avec 741 et 2009 avec 698 faillites). Dans le même temps, les faillites ont diminué de 2,5% en Allemagne et de 5% en France, alors qu’elles ont augmenté d’environ 2,5% en Belgique. «La majeure partie des sociétés concernées étaient des sociétés de petite taille, voire de très petite taille, sans statut extraordinaire au marché avec un nombre d’employés entre une et cinq personnes et avec un chiffre d’affaires annuel inférieur à 2 millions d’euros», commente Creditreform. Les secteurs les plus affectés par ces faillites ont été le secteur du commerce (+51% avec 287 faillites) et celui des prestations de services (+31% avec 522 faillites). Creditreform note encore la part élevée des sociétés en faillite ayant plus de cinq ans d’existence (58,28%).

Etika

Record de faillites

Investissements publics et droit international

Publié le 27.01.2011

Publié le 27.01.2011

Selon l’organisme Creditreform Luxembourg, le Luxembourg a atteint un niveau record de 918 faillites de sociétés

Un collectif d’associations de la société civile va rencontrer le ministre des Affaires étrangères, la semaine pro-

Statistiques

chaine, pour débattre notamment de l’introduction de critères sociaux et environnementaux dans le cadre des investissements publics, en cohérence avec les engagements internationaux pris par le Luxembourg. Ce collectif a l’intention de discuter de l’élargissement des critères de sélection extra-financiers applicables aux investissements publics et d’étayer sa requête sur les exemples de certains pays européens, comme la Norvège, qui gère le deuxième fonds souverain mondial, ou la France avec le Fonds de réserve des retraites. Ces pays ont ajouté des critères sociaux et environnementaux dans la gestion de leurs fonds publics et l’étude sur la durée montre que les performances de ces fonds sont très proches de celles des fonds traditionnels. «En accordant sa politique d’investissements publics avec ses engagements internationaux, le Luxembourg donnerait un signal clair vers la communauté des investisseurs privés en crédibilisant l’investissement responsable», indique Magali Paulus, la présidente de l’asbl Etika, un des membres de ce collectif, qui œuvre dans la promotion des financements alternatifs et dans le développement de l’argent éthique. www.etika.lu

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paperjam  | Mars 2011 | économie & finance

Photo: Luc Deflorenne (archives)

Photo: Etienne Delorme (archives)

Interview par Nicolas Raulot, publiée le 28.01.2011

François Bausch (Ville de Luxembourg)

François Bausch (Déi Gréng) explique, dans une interview à paperJam.lu, les projets de la Ville de Luxembourg en matière de location courte durée de véhicules, en attendant une extension à l’ensemble du pays. Monsieur Bausch, en quoi consiste votre projet de carsharing? «Ce projet est le dernier pilier de notre stratégie de mobilité. L’idée est la suivante: nombre de propriétaires d’un ou plusieurs véhicules s’en servent au final assez peu au regard du prix d’acquisition. Par ailleurs, s’ils l’ont acheté à un prix très élevé, ils essayent de s’en servir au maximum et renoncent à des modes de transport plus écologiques. Avec le système d’abonnement et de location courte durée que nous allons mettre en place, il est possible d’utiliser un véhicule ponctuellement, par exemple cinq ou six fois par mois, pour partir en week-end, aller faire des courses…Le deuxième grand avantage du carsharing est qu’il permet de sensibiliser les conducteurs au coût d’utilisation d’un véhicule. C’est un système très convivial basé sur le nombre exact de kilomètres parcourus. Quand le carsharing sera-t-il opérationnel à Luxembourg-ville? «Nous espérons que le carsharing sera opérationnel avant la fin de l’année. Nous allons choisir un ou deux quartiers pilotes pour réaliser une enquête publique et identifier les vrais besoins du marché... Evidemment, nous essaierons de disposer du parc le plus écologique possible, avec des voitures électriques, mais pas uniquement. Nous devons aussi proposer des voitures plus grandes pour répondre à certains besoins des utilisateurs. Il existe plusieurs systèmes en Europe que nous avons déjà analysés. Notamment Cambio en Belgique ou Mobility en Suisse, deux sociétés spécialisées dans le carsharing. Concrètement, les véhicules pourront être disponibles dans l’espace public. Encore faut-il que nous puissions changer le code de la route. Nous sommes en négociation pour cela avec le ministre du Développement durable (Claude Wiseler, ndlr.). Mais il est très favorable à notre projet, car il aimerait étendre notre expérience au reste du pays. C’est un complément très important à une politique de mobilité. Mesurez-vous les répercussions économiques d’une telle décision? Les constructeurs automobiles exercent-ils des pressions pour que le projet n’aboutisse pas? «Non, je ne crois pas. Au final, les voitures qui figureront dans la flotte de carsharing sont également achetées sur le marché. Cela dit, la réaction des constructeurs automobiles est peut-être un peu mitigée, car cette approche vise à réduire l’utilisation de la voiture en général. Je crois aussi que les constructeurs devront changer à l’avenir et s’adapter à l’évolution des mentalités et des habitudes.»


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«La sophistication? Un pari gagnant» Michel Buysschaert (Dexia BIL)

Private banking

L’heure de la mutation Loin d’ignorer les défis qui se dressent devant la banque privée, les intervenants de l’afterwork talk du paperJam Business Club ont prôné une translation de l’activité de gestion de fortune traditionnelle vers une gestion d’actifs, englobant les différentes compétences de la Place. Pierre Sorlut (texte), David Laurent/Wide (photo)

C’est vrai. Plus une semaine ne passe au Luxembourg sans que l’avenir du private banking ne soit remis en question par quelque panel. Il faut dire que cette activité pèse 300 milliards d’euros et 7.200 emplois, selon les chiffres donnés par Claudio Bacceli, responsable de la banque privée chez SGBT Luxembourg. Il est donc légitime de s’en inquiéter. Les intervenants de la table ronde organisée le jeudi 3 février par le paperJam Business Club, ont néanmoins apporté un éclairage nouveau sur la question. La banque privée a un avenir au Luxembourg et peut survivre à la transparence fiscale. Il faut pour cela qu’elle soit combinée aux autres compétences des professionnels de la finance luxembourgeoise. Michel Guilluy, partner tax chez PwC, met en exergue le caractère modulable de la Place par la métaphore du Rubik’s Cube. «Chacune des faces représente une disposition fiscale.» Selon le fiscaliste, les concurrents du Luxembourg en wealth management ne proposent pas l’ensemble de ces solutions. «Les autres places comme la Suisse ou l’Irlande n’ont pas cette offre complémentaire, cette

richesse qui fait que le Grand-Duché est la principale Place utilisée par les multinationales.» FIS, Soparfi ou Sicar prendront donc une place de choix dans le lexique du private banker. La banque privée change de paradigme. Il n’est plus question de gestion d’évasion fiscale, mais d’investissement d’actifs transparents. Michel Guilluy atteste bien d’une «transformation de l’offshore vers l’onshore». Il la qualifie de «lente» parce que le compromis politique obtenu, en décembre 2010, par le gouvernement luxembourgeois au Conseil européen, laisse un répit jusqu’en 2017 pour ce qui relève de l’échange automatique d’informations. «Ici, c’est régularisation»

D’ici là les banques et leurs partenaires d’affaires auront eu le temps de se tourner vers une autre classe de clients: les entrepreneurs internationaux. Claudio Bacceli explique: «Il s’agit de gens qui ont déjà construit leur fortune en établissant la résidence de l’argent au Luxembourg et en payant des impôts en se délocalisant.» Pour le directeur de SGBT, les banques privées doivent maintenant satisfaire le triptyque «simplicité (des produits et de la gestion), transparence et responsabilité» en servant leurs paperjam  | Mars 2011 | économie & finance

clients, dont les exigences s’avèrent de plus en plus pointues; «sophistiquées» dit-on dans le jargon. «La sophistication? Un pari gagnant», estime Michel Buysschaert, membre du comité de direction de Dexia BIL et responsable du private banking. Selon l’intéressé, il faut faire connaître la Place pour y attirer les compétences, en même temps que les clients: «Ici, c’est régularisation et non-rapatriement.» Les regards se portent donc sur les nouvelles sources de capitaux que constituent l’Amérique latine, la Russie, le Moyen-Orient et l’Asie. On regrette seulement de ne pas bénéficier du brand dont la Suisse jouit, malgré une ingénierie financière et des atouts juridiques que l’on juge, autour de la table, moins compétitifs chez les Helvètes. Rüdiger Jung, membre du management board de l’ABBL, fait état du déficit d’image affectant la Place depuis la crise, des restructurations et mutualisations liées aux coûts croissants induits par l’inflation réglementaire en provenance de l’Union européenne, et même de la formation pour attirer les talents. Des sujets suscitant le débat, donc, mais le temps manque pour les aborder en profondeur. Nul ne doute que l’occasion se présentera à nouveau.


33 actualité

Philippe Genicot (Profiler Consulting)

Marie-Christine Thérin (Experta)

Frank Spreuwers (Aureka Consultants)

paperJam Business Club

Pierre-Henri de Longcamp (Opinion Valley)

Table ronde private banking Le jeudi 3 février, quatre spécialistes ont débattu,  à l’auditorium de BGL BNP Paribas, autour du thème  «Private banking, en mutation ou en crise?» David Laurent/Wide (photos)

Retrouvez toutes les photos sur www.paperjam.lu Michel Buysschaert (Dexia BIL), Rüdiger Jung (Private Banking Group ABBL), Michel Guilluy (PwC Luxembourg), Claudio Bacceli (SGBT) et Nicolas Raulot (paperJam)

Stéphanie Malagnac (ING Luxembourg)

Fabrice Petit (Bourse de Luxembourg)

Yacine Diallo (Savoirs Partagés)

Hélène Michel (Kurt Salmon)

Denys Sydorets (J.P. Morgan)

paperjam  | Mars 2011 | économie & finance


34 actualité

Place financière

Moien Orient Entre les 7 et 11 février, Luxembourg for Finance effectuait une visite éclair aux Emirats arabes unis, en Arabie saoudite et au Liban, afin de solidifier les liens avec un marché prometteur. Pierre Sorlut (texte), Julien Becker (photo)

Luxembourg for Finance (LFF) fait fi des différences culturelles et réglementaires caractérisant les marchés financiers arabes. L’agence de promotion de la Place avance ses pions dans le golfe Persique et au Liban, une zone riche en capitaux en quête de diversification géographique et sectorielle. Dimanche 6 février, le Grand-Duc héritier Guillaume et le ministre des Finances Luc Frieden avaient précédé la délégation luxembourgeoise, à Doha, pour y rencontrer leurs homologues qataris. Plusieurs axes de coopération financière ont été évoqués avec les émissaires du troisième exportateur mondial de gaz naturel. Le contenu des accords est gardé secret et d’autres visites ministérielles sont prévues pour 2011. Mais la démonstration de force de la mission de promotion a réellement débuté à Abou Dhabi, où le Luxembourg ouvre sa première ambassade dans la région. Si bien que, le 7 février, les professionnels luxembourgeois avaient surpassé en nombre les banquiers, les opérateurs des fonds souverains ou les cabinets d’avocats locaux assistant aux exposés; respectivement «plus de 70 [contre] une soixantaine», selon Fernand Grulms, CEO de LFF. Une surreprésentation pas toujours très bien comprise par les hommes d’affaires de la Place. Patrick Casters, directeur du développement de la banque privée chez Dexia BIL, faisait à ce titre remarquer «qu’il serait préférable d’inviter à l’avenir plus de prospects lors ce ces événements». L’intéressé salue néanmoins l’initiative de LFF et se félicite d’y avoir participé. Les investissements des Emirats arabes unis (EAU) représentent déjà un marché juteux avec quelque 500 millions d’euros investis dans des produits luxembourgeois, notamment labellisés Ucits. Les professionnels de la Place ne s’arrêtent d’ailleurs pas aux EAU et prospectent dans tous les pays du Conseil de coopération du Golfe. Par exemple, Vincent Beaujeu-Dumontel, sales manager chez Caceis, fait état «du positionnement de sa société pour faire de la conservation de titres dans un marché où les Américains tiennent habituellement le haut du pavé». Le Luxembourg se présente donc «en village plutôt uni», offrant la possibilité de

prester des services complémentaires en matière d’administration de fonds. L’agence LFF effectuait ensuite son deux­ième arrêt à Riyad «où le potentiel en termes de banque privée s’avère très important», selon le responsable de Dexia BIL. La prochaine signature d’un traité de non-double imposition avec l’Arabie saoudite participe d’ailleurs à cet intérêt grandissant pour ce marché largement alimenté par les revenus de l’industrie pétrolière et dont les excédents recherchent des voies de diversification. La Suisse de l’Union européenne?

Les autorités grand-ducales ne cachent pas vouloir en attirer une partie, quitte à user de techniques de communication discutables. Lors de son intervention à Riyad, le ministre des Finances, bien que corrigeant l’image du Grand-Duché, souvent présenté comme la Suisse de l’Union européenne, ne reniait toutefois pas des caractéristiques communes; soit une manière de jouir du branding suisse pour un temps. Mais ce n’est pas tout. Le statut luxembourgeois de numéro un de la finance islamique en Europe est aussi apprécié des observateurs locaux qui soulignent que 16 sukuk sont cotés à la Bourse de Luxembourg, qui ne sait résister aux appels des muezzins de la finance. Bien sûr, la Place doit affronter «la concurrence de la Suisse, de Londres ou même de Paris», remarque Fernand Grulms. Il raconte même qu’une délégation française précédait les émissaires luxembourgeois dans le centre de congrès d’Abou Dhabi. Mais la taille du gâteau est conséquente et le partage n’est pas exclu. Les pays du Golfe connaissent des taux de croissance à deux chiffres, alors pourquoi se priver? Patrick Casters précise même que, face à la concurrence, «le Luxembourg se positionne avec de bons services et des produits de qualité». Selon l’intéressé, «le Grand-Duché peut prendre de l’avance sur ses compétiteurs grâce à sa réputation en termes de gestion de patrimoine, mais surtout par sa capacité à mettre en place des véhicules d’investissement appropriés»; un atout pour capter les excédents de liquidités en provenance du Proche-Orient et en direction de secteurs variés, via des fonds d’investissement paperjam  | Mars 2011 | économie & finance

spécialisés, des sociétés d’investissement à capital risque ou des sociétés de participation financière. Cependant, certains aléas ralentissent la pénétration du marché arabe. Patrick Casters se réfère par exemple «aux barrières culturelles qui, clairement, nécessitent une présence locale parlant la langue, partageant la même culture et disposant d’un carnet d’adresses». Dexia BIL tient d’ailleurs un bureau dans la région (à Bahreïn) depuis six ans.


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«Le Luxembourg se positionne avec de bons services et des produits de qualité» Patrick Casters (Dexia BIL)

Mais les problèmes réglementaires restent les plus difficiles à surmonter, «notamment en Arabie saoudite où les véhicules étrangers ne sont distribués qu’avec beaucoup de difficultés, précise M. Casters. De même les procédures d’identification de l’investisseur final ne sont pas tout à fait les mêmes»; les autorités luxembourgeoises exigent souvent un complément d’information. Le CEO de LFF confirme: «Il s’agit d’un marché qu’il faut travailler régulièrement et où les milieux d’affaires ont leurs propres mœurs. Il est nécessaire

d’y retourner plusieurs fois pour que des contrats prennent forme.» En l’occurrence, il reste là un coup de manivelle à donner. Beyrouth: un succès

Mais la route de la soie passe également par Beyrouth dont la position, dit-on boulevard Royal, permettrait un accès à l’ensemble de la péninsule arabique. Beyrouth est un lieu incontournable de la banque privée au Levant. Ce qui fait dire à Vincent Beaujeu-Dumontel qu’il s’agit «un peu du paperjam  | Mars 2011 | économie & finance

Genève oriental». Les professionnels de la Place considèrent la capitale libanaise comme une plate-forme entre l’Ouest et l’Est. Ses acteurs financiers feraient office d’intermédiaires de confiance entre les deux marchés financiers. Fernand Grulms rapporte d’ailleurs «les très bons retours en provenance de la délégation», qui saluait l’audience «high level» lors de la conférence. Il poursuit: «Je crois effectivement que les participants luxembourgeois ont eu l’occasion d’échanger un certain nombre de cartes de visite.» Selon les estimations de M. Beaujeu-Dumontel, plus de 200 opérateurs du secteur financier libanais participaient au roadshow de l’agence LFF à Beyrouth; et pas des moindres puisque les principales banques locales y auraient envoyé leurs plus éminents représentants. L’intérêt serait donc partagé dans chaque plate-forme de distribution internationale. Un traité de non-double imposition avec les autorités locales est, là aussi, en cours de négociation. Les professionnels luxembourgeois accordent donc beaucoup de crédit à un pays caractérisé par une forte instabilité politique… peut-être justement pour se constituer en pendant pacifié et stabilisé et ainsi, le cas échéant, accueillir les actifs investis sur place.


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Conférence Alfi

Plan des exposants Les 15 et 16 mars, Luxembourg Congrès accueillera l’édition 2011 de la Conférence de printemps  de l’Association luxembourgeoise des fonds d’investissement. Un événement complété, le 17 mars,  par une manifestation dédiée à la microfinance.

Société

Stand

Acarda + RC BANKEN Software

15

Alpheus Solutions

35

Alter Domus Financial Reporting Services

34

Baronsmead Partners LLP

26

BNP Paribas Securities Services

7

BNY Mellon Asset Servicing

38

Bonaire Software Solutions

43

CACEIS Investor Services

4

Société

Stand

RR Donnelley

46

Ernst & Young

28

Loyens & Loeff

5

SimCorp

30

Finesti

41

MDO Services

1

SIX Telekurs Luxembourg

25

Funds Europe

42

much-net + Quartal

Gambit Financial Solutions

17

MULTIFONDS

IDS – Analysis and Reporting Services

3 12

2

Newsmanagers (AGEFI Group)

20

Northern Trust

44

PricingDirect

21

12a

Profidata Group

39

12b

PwC Luxembourg

13

RBC Dexia IS Bank

22

RBS (Luxembourg)

19

Clearstream Banking

24

Ignites – Money Media

36

J.P. Morgan

18

KNEIP

10

11

16

IFBL IFE/EFE

Confluence

Stand

KPMG

HSBC Securities Services (Luxembourg)

40

Société

13

29

9

Stand

Diamos

CITI

Co-Link a KNEIP company

Société

al Spécience r Confélfi A

paperjam  | Mars 2011 | économie & finance

Société Générale Securities Services

6

Sophis

45

Sowatec

32

State Street

31

SunGard

23

Thomson Reuters

47

TransPerfect Translations

37

UBS Global AM – Fund Services

8

Vistra Fund Services

27



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Photo: Olivier Minaire (archives)

«Nous aborderons tous les sujets qui ont un impact sur notre industrie» Camille Thommes (Alfi)

al Spécience r Confélfi A

Industrie des fonds

Une conférence fait le printemps La traditionnelle conférence de printemps de l’Association des fonds d’investissement luxembourgeois sera cette année largement axée sur les nouvelles régulations selon une perspective internationale. Pierre Sorlut

Si la présence d’une hirondelle n’annonce pas obligatoirement le commencement des beaux jours et que, par extension, un phénomène isolé n’autorise pas de conclusion générale, la conférence de l’Alfi signale, elle, tous les ans, non seulement le début du printemps, mais aussi et surtout l’importance des fonds d’investissement pour l’économie luxembourgeoise. Avec 2.200 milliards d’euros d’actifs sous gestion en décembre 2010, le Luxembourg constitue la première destination de capitaux en Europe et la deuxième dans le monde. La qualité des intervenants s’avère de facto révélatrice de l’importance de l’événement s’adressant essentiellement aux professionnels du secteur. Des personnalités du monde politique, de la Commission européenne, d’associations de fonds d’investissement et d’organismes de surveillance (comme Jean Guill et Victor Rod, respectivement directeur général de la CSSF et directeur général du Commissariat aux Assurances) participeront aux débats.

Les discussions auront trait, pour majeure partie, aux nouvelles directives régissant le marché européen et vouées à la protection de l’investisseur, comme l’AIFMD sur laquelle «l’Alfi travaille d’arrache-­pied à sa rapide transposition dans le droit luxembourgeois pour positionner la Place comme centre d’excellence en matière de produits alternatifs», confie Camille Thommes, directeur général de l’association luxembourgeoise. De Ucits IV à Ucits V

D’autres, transposées, seront aussi l’objet de discussions, comme Ucits IV. Les inquiétudes qui demeurent sur les conséquences de la directive sur les décisions stratégiques des promoteurs et sur la géographie des fonds en Europe à moyen terme suscitent le besoin d’en parler entre opérateurs. D’autres directives sont en cours de discussion à Bruxelles et l’enjeu des débats consistera justement à aiguiller la direction des mesures. Un panel traitera donc de la future directive, déjà baptisée Ucits V, visant à harmoniser la réglementation des banques dépositaires, pour laquelle paperjam  | Mars 2011 | économie & finance

les consultations débuteront officiellement en juillet. Elles pourraient commencer, officieusement, au Luxembourg en mars. Les sujets de discussion dépasseront même les frontières de l’Union européenne et approcheront la réglementation américaine et le Foreign Account Tax Compliance Act, ou Fatca. Cette nouvelle mesure visant à lutter contre l’évasion fiscale américaine aura, craint-on, un impact sur la distribution des fonds luxembourgeois. L’inquiétude paraît légitime. Camille Thommes précise que «dans l’état actuel des choses, Fatca aurait des répercussions sur l’industrie des fonds, notamment au niveau des obligations de reporting ou de la gestion des données communiquées pour se conformer à la nouvelle législation». Des représentants de l’association américaine des fonds d’investissement participeront donc aux débats et évoqueront les attentes de l’Internal Revenue Service (IRS), à qui l’Alfi et l’Efama (association européenne des fonds) essaient parallèlement de faire comprendre que, par nature, «les Ucits, produits de grand public, ne sont pas investis par les nationaux américains dans le but éventuel de frauder l’IRS». Cette dimension internationale de l’événement sera finalement caractérisée par la grande variété des lieux d’établissement des intervenants et des participants. Cette année, l’Alfi a élargi son scope d’invitations. Le directeur général de l’association ambitionne de «réunir au moins 700 ou 800 participants provenant de tous les pays de distribution». Pour l’heure, selon l’intéressé, «plus de 30% des participants inscrits viennent de l’étranger». Alors si l’ambition de la conférence n’est pas de faire «de la promotion pure et dure pour la Place», selon les termes de M. Thommes, l’aspect réseautage ne saurait être négligé. Il en va de même pour le côté stratégique: «Nous aborderons tous les sujets qui ont un impact pour notre industrie et essaierons de voir comment nous pouvons nous positionner.» Enfin, la conférence jouera son va-tout éthique lors de la troisième journée de conférence en mettant la microfinance à l’honneur, «une niche sur laquelle le Luxembourg joue malgré tout un rôle de leader», précise le promoteur de l’événement.



40 actualité

al Spécience r Confélfi A

«C’est une erreur de penser que la microfinance peut tout résoudre» Marc Elvinger (Elvinger, Hoss & Prussen)

Microfinance

L’impact social, la priorité Entre désenchantement et pratiques nuisibles, la microfinance essuie certaines critiques. Pour durer, elle doit s’en défendre.

Sébastien Lambotte (texte), Luc Deflorenne (photo)

La microfinance, depuis quelques années, nourrit de nombreux espoirs en termes de développement. Depuis peu, toutefois, le secteur essuie aussi des critiques. L’Alfi, au cœur d’une journée de conférences sur la microfinance organisée le 17 mars à la Chambre de Commerce, propose une table ronde autour d’une vision critique et d’une approche multidimensionnelle de cette activité. «Il est aujourd’hui important de repréciser ce qu’on peut attendre de la microfinance, commente Marc Elvinger, associé du cabinet d’avocats Elvinger, Hoss & Prussen et modérateur de la table ronde. La microfinance est, sous certains rapports, victime de son succès. Certains lui ont prêté des attentes auxquelles elle ne pouvait pas répondre, comme si elle était la solution miracle à tous les problèmes de développement, un remède infaillible pour permettre à chacun de sortir de la pauvreté.» Ceci, alors que la microfinance n’est qu’un outil parmi d’autres, fût-il important, qui

peut promouvoir le développement. Elle n’est certainement pas la panacée pour l’assurer. «C’est une erreur de penser que la microfinance peut tout résoudre, c’en est une autre, plus grave, que de le faire penser aux autres», ajoute Marc Elvinger. Les pratiques de la microfinance, comme dans tout secteur, sont multiples et certainement pas homogènes. Microcrédit, microépargne, micro­ assurance… les outils et solutions à mettre en œuvre sont presque aussi nombreux que les contextes de développement dans lesquels la microfinance s’inscrit. Dès lors, il convient d’envisager l’activité dans ses multiples approches. Et de condamner les dérives. «Certains acteurs, on a récemment pu l’en­ tendre pour ce qui est de l’Inde notamment, exer­ cent une activité financière, avec du microcrédit, sans autrement se préoccuper de l’impact social, qui doit pourtant être au cœur de la microfinance», commente M. Elvinger. Des conséquences, telles que le surendettement, sont parfois catastrophiques et nuisent au secteur de la microfinance. «La paperjam  | Mars 2011 | économie & finance

priorité d’une telle activité doit être l’impact social qui en découle. Aujourd’hui de plus en plus mesurable grâce aux outils développés, il doit primer sur l’objec­ tif de rentabilité financière. Cette dernière ne doit être qu’un moyen nécessaire pour réaliser les objectifs sociaux de l’activité de financement et sa durabilité», ajoute le modérateur de la table ronde. Une approche basée avant tout sur la rentabilité et le profit s’attribuant le nom de microfinance ne peut que nuire à l’ensemble du secteur et à sa crédibilité. Préserver une activité utile

C’est la raison pour laquelle il importe de porter un regard critique sur la microfinance, sur les objectifs qu’elle poursuit, sur les pratiques qui la constituent. C’est tout cela que veut aborder cette table ronde proposée par l’Alfi. «Au Luxembourg, de nombreux acteurs sont engagés dans la micro­ finance pour différentes raisons. Ils sont nombreux à penser que cette activité est socialement utile et qu’elle présente des potentialités importantes au service du développement», ajoute Marc Elvinger. Dans l’intérêt porté à la microfinance, il y a sans doute aussi la volonté d’améliorer l’image de la finance, en général, et de la Place, en particulier, aux yeux du grand public et de l’étranger. Mais pour M. Elvinger, ce n’est pas tout. «Vu l’assiduité avec laquelle un grand nombre de gens s’investissent dans cette activité, je suis persuadé qu’il y a une volonté réelle d’apporter une plus-value, autre que financière et d’image, dans ce domaine», explique-t-il. Etant donné l’importance de la Place, il faut que ses acteurs mettent leur savoir-faire au service du développement. Il leur importe aussi de contrecarrer les effets d’une image négative de la microfinance, en défendant la crédibilité de l’outil. Replacer la microfinance dans son contexte, avec ses possibilités, ses limites, sa variété et ses objectifs, c’est défendre cette activité et promouvoir son développement durable, utile aux plus démunis.



42 actualité

sur le fil 31

Identité visuelle dévoilée Publié le 28.01.2011

Aperam, la nouvelle société issue de la scission de la branche acier inoxydable d’ArcelorMittal, a dévoilé sa marque et son identité. Le positionnement de la société s’articule autour d’une vision et des valeurs propres à l’entreprise. Le logo, réalisé par l’agence FutureBrand, s’inspire de ses produits.

Photo: Aperam

Aperam

permettant de parcourir la version électronique du plan luxembourgeois. «Le lancement de cette application constitue une avancée importante dans l’utilisation d’outils innovants pour communiquer avec les marchés», explique Georges Kioes, partner et responsable de l’activité commerce, industrie et secteur public, à l’initiative de ce projet. www.deloitte.com/lu/iphoneapp

Photo: Peugeot

Suite de la page

« Des résultats bien au-delà de nos prévisions les plus optimistes» Peugeot

Un grand cru 2010

Stéphane Le Guevel (Peugeot Belux)

Publié le 28.01.2011

Deloitte Luxembourg

Une application iPhone Publié le 28.01.2011

Deloitte Luxembourg a conçu une nouvelle application iPhone gratuite, devenant ainsi le premier «Big Four» à offrir ce service au Luxembourg. Dédiée au marché luxembourgeois, cette application donne un accès direct aux informations et aux contacts professionnels du bureau luxembourgeois de la firme. Une bibliothèque de brochures, synthèses et analyses, ainsi que des podcasts, sont également accessibles par secteur, service ou par ordre alphabétique. L’application propose, en outre, une option spéciale au niveau du Plan Comptable Normalisé,

Avec 2.142.000 véhicules vendus à travers le monde, 2010 a été l’année de tous les records pour Peugeot qui vient de fêter son bicentenaire. Au Luxembourg aussi, cette année est à marquer d’une pierre blanche, avec une progression des ventes de l’ordre de 20%, le gain d’un point de part de marché et une 5e place au classement national des marques les plus demandées. «On doit évidemment notre succès aux produits récemment lancés, explique Stéphane Le Guevel, directeur général de Peugeot Belux. Les modèles 3008 et 5008 ont contribué à étendre la couverture de marché dans le segment des volumiques compacts. Cela s’est traduit par un énorme succès avec

plus de 12.000 ventes pour le marché Belux, bien au-delà de nos prévisions les plus optimistes.»

SES Astra

Développement TNT avec Tivuitalia Publié le 31.01.2011

SES Astra a signé un accord avec l’opérateur de réseau italien Tivuitalia pour la distribution des services de télévision numérique et radio à son réseau numérique terrestre (TNT) sur toute l’Italie. La firme de Betzdorf fournira également des services haut-débit par satellite pour la surveillance à distance et le contrôle des émetteurs numériques terrestres, via son service Astra2Connect.

Kneip

Hong Kong en vue Publié le 01.02.2011

Kneip, prestataire de services en administration de fonds, développe son activité commerciale en Allemagne avec l’ouverture d’un front office à Francfort. Objectif: se rapprocher de la clientèle allemande existante, «en progression ces derniers mois», explique Jürgen Fass, qui sera en charge de ce bureau, au cœur de l’un des plus grands marchés européens des fonds d’investissement. Déjà présente à Paris, à Londres, à Lutry (Suisse) et à Bruxelles, Kneip n’entend pas se limiter à la proche Europe et s’apprête à ouvrir, dans le courant du premier semestre, un bureau à Hong Kong. «Tout

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43 actualité

Autopolis

Alfa Romeo e Lancia: benvenuti!

Photo: Autopolis

Par Sébastien Lambotte, publié le 31.01.2011

Photo: David Laurent/Wide (archives)

Autopolis a réalisé un chiffre d’affaires de 130 millions d’euros en 2010, pour 4.300 véhicules neufs vendus.

Photo: Cargolux

n’est pas encore décidé à ce sujet, mais nous y emploierons certainement quelqu’un travaillant déjà sur place. Nous détacherons un représentant du siège», explique M. Fass.

RTL Group

40% de mieux pour les profits Publié le 01.02.2011

Selon les données préliminaires publiées ce mardi matin, RTL Group a enregistré un Ebita (résultat d’exploitation) de 1,1 milliard d’euros en 2010. Cela représente une hausse de près de 40% par rapport aux 796 millions d’euros de bénéfices de 2009. «Cela dépasse également d’environ 10% la moyenne des prévisions des analystes financiers», fait remarquer le groupe international basé au Luxembourg. Le chiffre d’affaires a, quant à lui, progressé de 8,5% à 5,6 milliards d’euros, à la faveur d’une très forte progression des marchés publicitaires de télévision dans toute l’Europe de l’Ouest. Les résultats définitifs et complets seront publiés le 10 mars.

Cargolux

Protection of perishable goods Publié le 01.02.2011

Resulting from a joint effort between Cargolux and DuPont de Nemours (Luxembourg), the Tyvek Air Cargo Cover represents an innovative breakthrough for the transportation of temperature sensitive air cargo. The blanket made from high-density polyethylene (HDPE) creates a unique balance of properties that are ideal for protecting sensitive cargo from extreme temperature variations. As it is porous it allows gases and water vapor to escape. Air Cargo Covers protect

temperature sensitive goods against sunlight, temperature variations, rain and theft with pest or contamination control (liquids, dust, pollens, insects, bird droppings etc.) as an additional benefit. Positive results have prompted Cargolux to introduce the Air Cargo Covers throughout its network for the benefit of its worldwide customers requiring additional protection for their temperature sensitive shipments. Compared to existing protection methods, Air Cargo Covers also has the advantage of being 100% recyclable. The cover has been launched on the Cool Chain Europe 2011 event in Rotterdam for distribution in EMEA. Suite en page

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paperjam  | Mars 2011 | économie & finance

Avec l’arrivée des deux dernières marques du groupe Fiat, la mégastructure de Bertrange, qui emploie 210 personnes, héberge désormais 13 marques. C’est en présence d’Andrea Formica, CEO des marques du groupe Fiat, qu’Autopolis a célébré l’arrivée de Lancia et d’Alfa Romeo au cœur de son showroom. Cela porte à 13 le nombre de marques qui sont désormais abritées sous un même toit. Avec les 25 collaborateurs embauchés dans le courant de l’année 2010, le concessionnaire emploie 210 personnes. Il a réalisé un chiffre d’affaires de 130 millions d’euros en 2010, pour 4.300 véhicules neufs vendus et quelque 1.500 occasions. «Nous avons commencé notre collaboration avec Fiat il y a deux ans. En accueillant la marque Fiat, mais aussi Abarth. Il y a un an, c’est l’arrivée de Dodge et Jeep Chrysler qui était célébrée. Avec Alfa Romeo et Lancia, la grande famille du groupe italien est désormais réunie au complet chez Autopolis», se réjouit Ed Goedert, le CEO d’Autopolis, qui se veut confiant dans la stratégie à venir du groupe Fiat. Objectif: 1% de mieux «En évoquant un réel mariage entre Fiat et Autopolis à Luxembourg, Ed Goedert n’exagère pas vraiment, a commenté Andrea Formica, le numéro deux de la marque italienne depuis septembre 2010. Ce pays a la particularité que le groupe n’y possède pas de bureaux à proprement parler. Ici, c’est le vendeur qui constitue le visage de la marque. Et je pense que, sans crainte, nous pouvons faire confiance aux équipes d’Autopolis, qui aujourd’hui représentent toutes les marques du groupe, pour optimiser les résultats de Fiat au Luxembourg.» Fiat compte en effet grignoter du terrain localement. En 2010, Fiat, Alfa Romeo et Lancia représentaient 4,5% des parts de marché des voitures et 12,3% de celui des utilitaires. Pour 2011, la marque espère confirmer ses bons chiffres pour la seconde catégorie et gagner 1% de part de marché pour la première. «Ce n’est pas parce que le Luxembourg constitue un petit marché, comparé à ceux d’autres pays proches, qu’il est inintéressant. En chiffre, pour le groupe, le Luxembourg représente 10% du marché belge, explique le responsable de Fiat. Mais le mix commercial et l’orientation d’une clientèle exigeante, ici à Luxembourg, constituent deux bonnes raisons pour Fiat de s’y attacher. A travers notre nouveau positionnement sur ce marché, nous voulons amener Fiat et les marques du groupe à un niveau supérieur en termes de satisfaction de la clientèle. Luxembourg est un pays qui peut, à travers l’Europe, nous permettre de faire la différence, d’améliorer notre position.»


44 actualité

Luxair

Du plomb dans l’aile Une nouvelle fois, la compagnie nationale aérienne va subir un impact considérable de facteurs extérieurs imprévisibles. Après le volcan et l’hiver, c’est au tour de l’Egypte et de la Tunisie d’en être la source.

Photo: David Laurent/Wide (archives)

Luxair avait affiché, en 2009, un déficit opérationnel de plus de 7 millions d’euros.

Jean-Michel Gaudron

Avec le renversement des pouvoirs en place en Tunisie puis en Egypte, le monde arabe est entré dans une spirale dont il est aujourd’hui bien difficile de mesurer la portée. Les historiens s’en chargeront en temps voulu. Les directeurs financiers, eux, auront moins de temps pour se consacrer à cet exercice. Car, qu’elle soit de jasmin ou venue du Nil, la révolution qui a tout emporté sur son passage n’a pas été sans impact économique sur bon nombre d’acteurs occidentaux, à commencer par les tour-opérateurs et les compagnies aériennes. Et quand, comme c’est le cas pour Luxair, on cumule les deux activités, le problème prend une toute autre ampleur. Encore convalescente, quand bien même son programme Building a new Airline lui a permis de retrouver certaines couleurs, la compagnie nationale aérienne avait affiché, pour l’exercice 2009, un déficit opérationnel de plus de 7 millions d’euros (contre un profit de 1,6 million d’euros en 2008). Le bénéfice net de 1,3 million étant alors le fruit d’un jeu d’écritures comptables de reprises sur des provisions passées lors d’exercices précédents.

Qu’en sera-t-il pour 2010? Avant même que ne soient connus les chiffres officiels, qui ne sont pas censés être dévoilés avant la présentation du rapport annuel, en mai prochain, on peut déjà supposer qu’ils ne seront guère meilleurs. «Nous n’avons pas encore vraiment mesuré l’impact économique de la situation actuelle en Egypte et en Tunisie, dans la mesure où nous sommes encore en plein dedans, explique, à paperJam, Yves Hoffmann, responsable du service corporate communication de Luxair. Nous ne ferons sans doute pas de bilan intermédiaire avant mai, mais il est évident qu’il y aura un impact financier considérable sur les résultats 2010 et sur les perspectives 2011. Dresser un bilan sera de toute façon délicat et prendra du temps. Car il s’agira aussi de redonner confiance aux clients pour qu’ils aient envie de réserver à nouveau des séjours en Tunisie et en Egypte, lorsque la situation sera redevenue normale.» Plus d’un million de manque à gagner

Depuis le 14 janvier, tous les vols vers la Tunisie (trois par semaine) sont annulés. A l’heure où nous clôturions cette édition, la date de reprise était prévue pour le 27 février. Pour ce qui est de l’Egypte, les deux vols hebdomadaires suspendus

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depuis le 30 janvier ne sont pas prévus d’être repris avant le 4 avril, en fonction de l’évolution de la situation sur place. En moyenne, cela concerne environ 130 passagers par vol («mais le taux de remplissage varie fortement en fonction des vacances scolaires», précise Yves Hoffmann). Par ailleurs, quelque 520 passagers déjà présents sur place, avaient été rapatriés vers le Luxembourg en début d’année. Pour 2010, les statistiques donnent aussi le vertige. En mai dernier, 186 vols avaient été annulés à cause du volcan islandais, lequel avait entraîné la fermeture totale de l’espace aérien pendant quatre jours. «Au total, 22.663 passagers ont été empêchés de partir ou bloqués à destination pendant plusieurs jours, indique M. Hoffmann. De plus, cette crise comprenait un week-end et de nombreux vols LuxairTours opérés par des Boeing 737 (de 141 à 186 places) avaient été annulés.» A peine remise, Luxair a ensuite dû faire face à la vague de froid de cet hiver, à l’origine de l’annulation de 196 vols depuis et vers le Luxembourg, ce qui a touché environ 8.000 passagers pour qui il a aussi fallu, dans la majorité des cas, trouver des solutions alternatives de transport et/ou d’hébergement. Un manque à gagner cumulé à des frais supplémentaires pour un total qui devrait se chiffrer au-delà du million d’euros. Avec la Tunisie et l’Egypte, Luxair navigue encore à vue. «Pour l’heure, environ 80% des personnes ont opté pour un rebooking à une date ultérieure, notamment pour la Tunisie. En ce qui concerne l’Egypte, c’est encore trop tôt pour savoir comment les choses vont évoluer, explique Yves Hoffmann. Il faudra ensuite voir comment ces clients vont réagir par rapport à toutes les mesures et offres commerciales que nous leur proposons dans le contexte actuel. Si nous parvenons à les faire opter pour d’autres destinations, c’est très bien. Dans le cas contraire, évidemment, ce sera plus délicat. Un des éléments clés sera, non seulement, notre réactivité commerciale, mais aussi notre capacité à créer de la demande.»



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ILR

Une page se tourne A la tête de l’Institut Luxembourgeois de Régulation depuis sa création, en 1997, Odette Wagner prend sa retraite le 1er mars 2011. Elle revient sur l’évolution des missions de cette administration mal connue et des défis qui l’attendent.

Par Odette Wagener, directeur de l’ILR

Au moment de sa création en 1997, l’Institut Luxembourgeois de Régulation (ILR), précédemment intitulé Institut Luxembourgeois des Télécommunications (ILT) poursuivit la mise en œuvre de la deuxième licence GSM et entama les premiers contacts avec l’Entreprise des Postes et Télécommunications (EPT) qui devait abandonner son monopole pour mettre en place les modalités techniques, opérationnelles et tarifaires, afin de permettre à ses concurrents, appelés «opérateurs alternatifs», de démarrer leurs activités. Dans le domaine des télécommunications, il est essentiel qu’un abonné puisse joindre tout autre abonné, même si les deux ne sont pas desservis par le même opérateur. Il est donc indispensable que les opérateurs interconnectent leurs infrastructures afin de rendre possible la communication de bout en bout. Si dans les premières années l’activité de l’ILR était encore largement dominée par la téléphonie fixe et mobile, l’introduction en 2001 du dégroupage de la boucle locale (la possibilité pour un opérateur alternatif d’utiliser une ligne en cuivre de l’EPT pour desservir son client) rajoutait un nouveau chantier de taille. De nouvelles procédures opérationnelles et des méthodes tarifaires ont dû être mises en place. La rapidité des innovations techniques du réseau conduit à une évolution permanente qui rend difficile la clôture des «offres de référence» que l’EPT doit soumettre aux opérateurs alternatifs. Pourquoi l’EPT doit-elle offrir l’accès à son réseau aux concurrents? L’idée est que l’EPT, qui a pu développer une situation confortable de monopole avant l’introduction de la concurrence dans le secteur des télécommunications, dispose d’une infrastructure à couverture universelle qu’il n’est pas possible de répliquer dans un délai raisonnable et à des coûts économiquement justifiables. La législation de 1997 obligeait donc tout «opérateur important sur le marché» d’assurer l’accès à ses réseaux et services.

Le critère de «l’importance sur le marché» était assez simple; un opérateur qui détenait plus de 50% du marché était d’office considéré comme étant important. Ainsi, l’EPT était soumise à une série d’obligations, dont notamment la publication d’une offre de référence servant de base aux opérateurs alternatifs pour négocier l’accès. Des marchés évolutifs

La situation a changé en 2005 suite à la transposition des directives européennes du deuxième «paquet télécoms». En effet, les régulateurs de chaque Etat membre de l’Union européenne doivent à présent procéder à des analyses de marchés. La Commission européenne a défini au total 18 marchés (le 3e paquet télécoms transposé en 2010 réduit ce nombre à sept marchés) qui font partie du secteur des communications électroniques. On distingue par exemple «le marché de l’origine d’appel» et «le marché de la terminaison d’appel». Pour chacun de ces marchés retenus, une analyse de marché, avec délimitation précise en termes de géographie et de produit, devra déterminer si le marché en question est concurrentiel ou non. En l’absence d’une situation de concurrence suffisante, une évaluation de chacun des opérateurs actifs sur ce marché est à réaliser pour déterminer les acteurs puissants. Ces derniers peuvent se voir imposer des «remèdes», donc des obligations spécifiques d’accès, de transparence, de non-discrimination, de contrôle de prix, etc. Le recours à des analyses de marchés, tel qu’introduit en 2005, rend la régulation à la fois plus flexible et plus complexe qu’en 1997. L’analyse des marchés n’est pas figée mais fait face à des changements permanents dans un laps de temps rapproché. Alors que la législation de 1997 ne laissait pas de place à une appréciation juridique, la législation actuelle basée sur l’analyse des marchés, au contraire, fait appel à un large travail d’appréciation d’une paperjam  | Mars 2011 | économie & finance

situation donnée et, par la suite, à la définition des remèdes à mettre en place. A l’heure actuelle, le grand défi réside dans les marchés de l’accès aux services à haut débit et à l’infrastructure; en conséquence une nouvelle série d’analyses de marchés vient d’être lancée. L’introduction généralisée de la fibre optique rend nécessaire une révision de la réglementation actuelle qui se limite encore à l’accès aux paires de cuivre. Sur base des nouvelles analyses de marchés, il sera donc décidé lesquels parmi les opérateurs sont puissants sur le marché et se verront imposer des «remèdes» pour permettre à d’autres opérateurs de les concurrencer. Un encadrement à l’évolution du marché vers l’accès très haut débit sera mis en place par les règlements que l’Institut adoptera à l’issue des analyses de marchés. C’est précisément dans le domaine du très haut débit et du réseau «tout fibre optique» que l’Institut entend désormais concentrer ses efforts. Au vu de la stratégie «ultra haut débit» publiée par le gouvernement, le développement des réseaux optiques va s’accélérer. Alors que l’accès, et plus particulièrement le dégroupage, est actuellement limité aux réseaux en paires de cuivre, la réglementation devra évoluer pour tenir compte de la nouvelle situation. Il convient, notamment, de mettre en place des procédures de coordination des travaux de génie civil (pose de fourreaux et de câbles, construction de regards, etc.) et d’évaluer la nécessité de pousser davantage le partage de fourreaux et de gaines existantes et l’accès physique à la fibre optique par des opérateurs tiers. Comme le montrent les exemples ci-avant, l’Institut intervient sur le fonctionnement des marchés de gros, donc entre opérateurs. Sa vocation n’est pas de réguler les marchés de détail, c’est-à-dire les marchés des produits et services proposés aux clients finaux, mais d’organiser les marchés de gros de façon à mettre les opérateurs en mesure de se concurrencer sur les marchés de détail.


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«La réglementation devra évoluer pour tenir compte du développement des réseaux optiques»

Odette Wagener (ILR)

Photo: Olivier Minaire

L’ILR, c’est quoi?

A priori, il n’est donc pas suffisant d’imposer à un opérateur «puissant sur le marché» de permettre à un autre opérateur de revendre ses services, mais il devra également fournir un accès à ses infrastructures permettant à tout opérateur de créer de nouveaux produits ou services, c’est-à-dire d’offrir ses propres services au client final. C’est au niveau de la diversité des produits et services que la concurrence sera activée et l’innovation stimulée avec comme résultat d’offrir un large éventail de choix au consommateur final. Outre l’accès haut débit par les réseaux câblés, le secteur du haut débit mobile se développe également. Par l’arrivée sur le marché des portables multifonctions (smartphones), le volume de don-

nées transmises s’est largement multiplié. La prochaine génération de technologie (LTE) dans de nouvelles bandes de fréquences sera nécessaire pour pouvoir combler les nouveaux besoins en bande passante. L’Institut sera donc amené à suivre de près l’évolution dans ce secteur pour rendre accessible les bandes de fréquences adéquates à des conditions appropriées. On peut anticiper une évolution des réseaux mobiles actuels de la deuxième et troisième génération vers des réseaux mobiles de quatrième génération offrant des débits dépassant les 100 Mb/s. Il est à prévoir que d’ici quelques années le «haut débit» sera omniprésent et constituera un élément clé pour le développement de l’économie en général et le secteur ITC en particulier. paperjam  | Mars 2011 | économie & finance

L’Institut Luxembourgeois de Régulation, créé en 1997 sous forme d’un établisse­ ment public indépendant, est l’autorité de régulation de plusieurs secteurs économiques au Luxembourg. Comme acteur dans la construction du marché intérieur, sa mission de régu­ lation est d’assurer et de superviser, dans l’intérêt du consommateur, le bon fonctionnement des marchés sur base d’une concurrence effective et durable, tout en garantissant un service universel de base. Ainsi, l’objectif dans le secteur des communications électroniques (télécoms) consiste dans la création d’un environ­nement concurrentiel par la mise en place d’une réglementation de l’accès aux réseaux des communications électro­niques et aux ressources asso­ ciées. Dans les secteurs de l’électricité et du gaz naturel, l’Institut veille à un accès transparent et non discriminatoire aux réseaux, afin de permettre à tout consommateur de s’approvisionner auprès du fournisseur de son choix. En matière de services postaux, l’Institut est, notamment, en charge du contrôle de qualité et de l’approbation des prix du premier échelon de poids pour l’envoi de lettres standard. Des fonctionnaires assermentés assurent la gestion des «rebuts», donc des envois que les pres­ tataires de services ont déclarés comme «non distribuables». Dans le secteur des fréquences radio­ électriques, l’Institut assure, pour le compte du ministre, la coordination inter­ nationale du spectre, prépare les licen­ ces et veille à leur respect. Cette coordination internationale représente un volet d’activités important compte tenu de sa dimension mondiale. Enfin, par la loi du 3 août 2010 sur la régulation du marché ferroviaire, l’Institut se voit confier la régulation d’accès au réseau ferroviaire ainsi que les questions tarifaires y relatives.


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«Notre objectif est ambitieux: réduire de 50%, d’ici 2030, les émissions de CO2 dans les villes concernées» Ulrich Léopold (CRP Henri Tudor)

Projet Music

Pour que chante l’environnement urbain Le CRP Henri Tudor travaille sur la création d’un outil Internet de mise à disposition de toutes les données relatives à la consommation énergétique des villes et les potentiels de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Marc Vandermeir (texte), David Laurent/Wide (photo)

Réduire les émissions de CO2, réduire la consommation d’énergies fossiles, s’inscrire dans un réel développement durable est devenu un enjeu que plus personne ne conteste et qui concerne tous les secteurs. L’urbanisme, et toutes les activités au sein de la ville, est particulièrement en ligne de mire, d’autant plus que l’Union européenne s’est fixée pour objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 20% d’ici 2020. Les moyens et méthodes de mesure sont multiples et on les connaît: énergie solaire et éolienne, géothermie, photovoltaïque, comptabilité énergétique… Encore faut-il ne pas simplement additionner ces moyens pour arriver à un résultat. Pour trouver l’effi­cacité, il faut au contraire dépasser cette superposition et les contraintes de la politique locale pour s’inscrire, en matière d’urbanisme, dans une approche globale, innovante et qui implique toutes les parties prenantes. D’où le projet Music, soutenu par le programme européen Interreg IVB et dont le CRP Henri Tudor est l’un des partenaires. Ce projet qui sera bientôt présenté officiellement, a débuté en novembre dernier et se prolongera jusqu’à mi-2014. Si le nom tinte joliment aux oreilles, il n’a pour seul lien avec la musique que celui d’un environ-

nement où il fait bon vivre. «Music est l’acronyme de Mitigation (actions en vue de réduire l’émission de CO2, ndlr.) in Urban areas and create Solutions for Innovative Cities, explique Ulrich Léopold, responsable du projet au CRP Henri Tudor. Notre objectif est ambitieux: réduire de 50%, d’ici 2030, les émissions de CO2 dans les villes concernées, tout en devenant un modèle pour toutes les autres agglomérations urbaines, par la mise à disposition de modèles d’intégration de concepts et de données.» Projet collaboratif

Ce projet Music rassemble les villes de Rotterdam (Pays-Bas), Gand (Belgique), Montreuil (France), Aberdeen (Ecosse) et Ludwigsburg (Allemagne), ainsi que les instituts de recherche Drift (Dutch Research Institue for Transitions) et le CRP Henri Tudor. Pourquoi ces cinq villes? «Parce qu’elles ont toutes déjà une démarche très proactive en matière de politiques de réduction des émissions de CO2, y compris dans le cadre d’une réflexion globale sur l’urbanisme, explique M. Léopold. Et ces villes sont dési­reuses de disposer d’outils IT et cartographiques sur Internet pour développer et mettre en œuvre leurs politiques environnementales tout en suivant leurs progrès. Avec ce projet Music, elles le font en collaboration, en intégrant toutes leurs données au sein d’une base Internet.» paperjam  | Mars 2011 | économie & finance

Ces données, répertoriées dans un système cartographique géospatial, passent bien sûr d’abord par un état des lieux complet (consommation des bâtiments privés comme publics, de l’industrie, par les déplacements, types d’urbanisation, etc.) et ensuite par le potentiel de réduction, là encore à tous niveaux. Le rôle du CRP, dans ce projet, est, d’abord, de recueillir toutes les informations disponibles pour les intégrer dans une base de données accessible, tant aux autorités de ces villes que, à terme, au grand public. «Ensuite, nous développerons des concepts et méthodes pour atteindre les objectifs de réduction des gaz à effet de serre. Ceci se fera toujours via une interface web, avec un choix de scénarios et en visualisant le tout sur des cartes», ajoute M. Léopold. Il s’agira bien sûr uniquement de propositions, la décision finale revenant évidemment aux politiques. Le projet Music ne se limite pas aux cinq villes concernées. Toute autre cité nord-européenne aura accès à cette banque de données et à ces outils. Elle pourra ainsi, elle-même, y injecter ses propres données et disposer alors d’une palette de propositions efficientes en matière de réduction des émissions de CO2. Music s’affiche donc comme un projet-pilote de première importance en vue d’une politique globale de qualité environnementale.


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Photo: Luc Deflorenne (archives)

que de se battre à tout prix sur les coûts. Le message est adressé par la Chambre de Commerce, dans son dernier bulletin économique «Actualités et tendances». «Par le biais d’activités de recherche-développement et d’innovation (RDI), les entreprises peuvent accroître leur potentiel de croissance et la productivité de leurs facteurs de production et, dès lors, être plus compétitives sur les marchés internationaux», explique la Chambre de Commerce. (voir aussi notre coverstory pages 84)

macommune.lu

sur le fil Suite de la page

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Wincrange ouvert 24h/24 Statistiques

Moral en hausse Publié le 01.02.2011

Selon la Banque centrale du Luxembourg, l’indicateur de confiance s’est redressé en janvier. Après avoir chuté de +6 à 0 entre novembre et décembre, il repart à la hausse avec un indicateur établi à +4, après correction des variations saisonnières. «Toutes les composantes de l’indicateur ont progressé en janvier, à l’exception de celle qui se rapporte à la situation économique générale au Luxembourg, cette composante ayant accusé une légère détérioration (de -1 à -2). Les anticipations des ménages sur l’évolution du chômage au Luxembourg (de +35 à +30, une diminution indiquant une évolution favorable des attentes) et sur leur capacité à épargner (de +43 à +52) se sont améliorées de façon prononcée en janvier, tandis que la composante ‘situation financière des ménages’ a enregistré une augmentation mesurée (de -6 à -4)», indique la Banque centrale dans son communiqué.

finalisé la cession de l’ensemble de ses activités Infrastructure à Systemat Belux et Systemat Belgium, deux sociétés nouvellement constituées à cet effet. Cette opération consistait dans la vente d’un ensemble d’actifs en Belgique et au Luxembourg, parmi lesquelles les sociétés Systemat Luxembourg PSF, Systemat Expert et Syremat. La stratégie du groupe Systemat est à présent résolument orientée vers les activités Software, qui deviennent ainsi le nouveau cœur d’activité du groupe. Elles représentent un chiffre d’affaires annuel d’environ 7,5 millions d’euros, pour un résultat d’exploitation de l’ordre de 10%. Parallèment, Systemat conserve l’ensemble de son parc immobilier «dont la valeur marchande est estimée à environ 30 millions d’euros et qui devrait générer dans le futur plus de 2 millions d’euros de loyers récurrents», indique le groupe. Par cette opération, Systemat a encaissé un montant de 9,4 millions d’euros en contrepartie des actifs cédés.

Chambre de Commerce

Promotion de la R&D

Systemat

Publié le 01.02.2011

Infrastructure: activité cédée Publié le 01.02.2011

Comme annoncé en fin d’année dernière, le groupe Systemat a

Pour lutter contre la concurrence internationale, les entreprises luxembourgeoises doivent plutôt miser sur la recherche et développement

Publié le 01.02.2011

Grâce au portail citoyen macommune.lu, la commune de Wincrange, est désormais ouverte à ses concitoyens 24h/24 et 7j/7. Avec ses 27 villages, Wincrange est territorialement la commune la plus vaste du Grand-Duché de Luxembourg et, par conséquent, prédestiné pour ces services. Les premiers téléservices offerts à ce jour sont le dépôt d’une demande de certificat ou d’autorisation parentale, la commande des poubelles, la demande d’une carte «Chèque-Service Accueil», la consultation de ses factures communales ou encore le téléchargement des différents formulaires. www.wincrange.lu; www.macommune.lu.

CSSF

Les fonds encore en hausse Publié le 02.02.2011

Au 31 décembre 2010, le patrimoine global net des organismes de placement collectif et des fonds d’investissement spécialisés s’est élevé à 2.198,994 milliards d’euros contre 2.160,872 milliards un mois plus tôt, soit une augmentation de 1,76% sur un mois. Considéré sur la période des douze derniers mois écoulés, le volume des actifs nets est en augmentation de 19,45%.

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Bureaux

La CSSF a vendu son siège Publié le 02.02.2011

La Commission de Surveillance du Secteur Financier, autorité de contrôle de la place financière, a vendu son immeuble de la route d’Arlon. L’opération a été conclue à la toute fin de l’année dernière. La CSSF avait mandaté European Property (EP) & Estate Luxembourg, une entité du groupe Christie’s (Christie’s International Real Estate) pour le montage de cette transaction à laquelle Jones Lang LaSalle a été associée. L’immeuble comprend environ 8.500 m² de bureaux. Cette opération a pris la forme d’un sale and lease back, très courant dans le secteur de l’immobilier de bureaux. Il s’agit, pour une société, de vendre l’immeuble qu’elle occupe, mais d’en garder l’usage par le biais d’un contrat de leasing. C’est une manière de dégager des liquidités et d’alléger son bilan. «Pour la CSSF, l’opération a consisté à rechercher un acquéreur pour son immeuble avant que son futur siège ne soit disponible», explique Richard Hawel, managing director de EP & Estate Luxembourg. Très peu de détails ont filtré sur cette vente qualifiée de «confidentielle» et «sensible». Selon nos informations, l’opération se monte à environ 40 millions d’euros. L’acquéreur de l’immeuble du 110-112 route d’Arlon serait un particulier fortuné.

Alter Domus

A contre-courant en Irlande Publié le 02.02.2011

Alter Domus ouvre un bureau à Dublin, l’autre grande place européenne pour les fonds d’investissement internationaux. «Ce sont nos clients qui nous ont demandé l’ouverture d’un bureau en Irlande.

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Photo: LCGB (archives paperJam)

Siéger devant les locaux de l’ABBL n’est pas la voie choisie par les syndicats. Le dialogue avec l’organisation patronale est privilégié.

Place financière

Reculer pour (mieux) sauter Les syndicats se concertent pour convenir de nouvelles revendications communes  en vue d’un redémarrage des négociations sur la convention collective de travail des salariés de banque que les représentants du patronat avaient abandonnées en novembre.

Pierre Sorlut

«Le fossé est énorme» entre les positions syndicales et patronales. Tel est le constat dressé par Martine Eischen, secrétaire centrale du Syndicat Banques et Assurances (SBA) de l’OGBL. Il faudra des prouesses de médiation pour concilier les revendications des deux parties au sujet de la convention collective (CCT) régissant les conditions de travail des salariés des banques luxembourgeoises dans sa mouture de 2011. En novembre 2010, lors de la dernière réunion des partenaires sociaux consacrée au sujet, l’Association des Banques et Banquiers, Luxembourg (ABBL) avait quitté la table des négociations après avoir entendu les revendications syndicales. Unis pour un temps, l’OGBL-SBA, l’Association luxembourgeoise des employés de banque et assurance (Aleba), et le Syndicat des employés du secteur financier (SESF) du LCGB affirment qu’ils ne reviendront pas sur les acquis de la précédente convention et se concertent pour proposer un nouveau cahier de revendications. Celles-ci s’avéreront certainement plus mesurées, de sorte à ne pas faire fuir les émissaires de l’ABBL chargés des négociations.

En novembre, les syndicats avaient notamment revendiqué une augmentation salariale généralisée de 2,8%, une politique de stabilisation des emplois existants et deux jours supplémentaires de congé annuel. Jean-Jacques Rommes, general manager de l’ABBL avait alors qualifié ces propositions de «pas sérieuses». Or, les syndicats se déclarent bien conscients de l’environnement peu amène dans lequel évoluent les banques, entre la crise et les nouveaux coûts liés aux réglementations post-crise. Véronique Eischen met néanmoins en doute les chiffres utilisés par l’organisation patronale dans les débats: «La situation est moins dramatique que ce qu’ils veulent nous faire croire.» Il n’y a donc pas lieu, pour la syndicaliste, «de supprimer la prime de conjoncture, de limiter la garantie de l’évolution salariale au mérite qu’ils avaient eux-mêmes souhaitée introduire, d’enlever quatre jours de repos pour les nouveaux engagés et de changer la base de calcul sur les heures supplémentaires». Vers de nouvelles discussions

A la fin de l’année dernière, les deux camps avaient livré bataille par voie de presse pour légitimer leurs positions respectives. L’ABBL faisait paperjam  | Mars 2011 | économie & finance

paraître un communiqué mettant en exergue la situation «volatile et incertaine» des banques avec «une augmentation de 6,6% des dépenses et une baisse des revenus de 17,3% par rapport au premier semestre 2009». Marc Glesener, président de l’Aleba, opposait à ces chiffres «des rémunérations des gros bonnets qui ne cessent de croître». Une ambiance délétère donc, peu propice à la recherche de compromis. Depuis le clash de fin novembre, toutes les parties étaient restées muettes, ou presque. Le représentant de l’ABBL jugeant «qu’il fallait laisser se calmer les choses». La machine syndicale est dorénavant relancée. Les trois organisations se sont rencontrées au début du mois de février. Marc Glesener explique les mécanismes de la décision, ô combien chronophage: «Lors de cette réunion, nous avons convenu de consulter nos bases, pour ensuite mettre en commun les propositions formulées avec les autres organisations représentatives des salariés des banques.» Seulement après, l’union des forces syndicales pourra revenir vers l’ABBL, dont le general manager semble, pour l’heure, apprécier la temporaire accalmie. «En ce moment il n’y pas de négociations, mais je m’attends à ce qu’il y ait une relance.» Effectivement, Marc Glesener l’affirme, «nous ne resterons certainement pas les bras croisés sans convention collective. Tout le monde aura la volonté d’en conclure une nouvelle. C’est dans l’intérêt de tous». Une seule certitude pour Mme Eischen cependant: «Nous partons sur ce qu’on a actuellement et ne souhaitons pas aller en dessous. N’oublions pas que nous avions accepté une convention très moyenne dans le contexte de crise en 2009.» Les négociations au bord du gouffre vont donc se poursuivre dès que les syndicats auront formulé un nouveau recueil de propositions. M. Rommes les attend de pied ferme. La convention collective de 2010 restera en vigueur jusqu’à ce qu’un nouvel accord soit trouvé entre toutes les parties.


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Transparence fiscale

Un pas de plus

Photo: Etienne Delorme (archives)

Par Nicolas Raulot, publié le 31.01.2011

Photo: Bernard-Massard

Le ministère luxembourgeois des Finances.

La circulaire publiée vendredi par l’Administration des contributions directes entend clarifier les financements intra-groupes. Le document aura des répercussions importantes au Grand-Duché, où de nombreuses holdings sont domiciliées. Le commun des mortels n’a guère prêté attention à cette publication vendredi. Elle devrait néanmoins être suivie de près au Grand-Duché, terre d’accueil de plusieurs milliers de sociétés holdings. La circulaire (L.I.R n°164/2) émane de l’Administration des contributions directes. Après la remise en cause progressive du secret bancaire, le Luxembourg s’aligne, ainsi, encore un peu plus sur les standards internationaux de transparence fiscale. Il est cette fois question du traitement fiscal des sociétés exerçant des transactions de financement intragroupe, une pratique très répandue au Luxembourg. «Par transaction de financement intra-groupe, il y a lieu d’entendre toute activité consistant dans l’octroi de prêts ou d’avances de fonds à des entreprises associées, refinancés par des moyens et instruments financiers tels qu’émissions publiques, emprunts privés, avances de fonds ou prêts bancaires», explique le document officiel. «La circulaire ne vise pas spécifiquement les banques ou le secteur financier. L’intention de l’administration est de clarifier la rémunération des sociétés qui octroient des prêts à des sociétés liées à l’intérieur d’un même groupe multinational et de vérifier que les conditions sont comparables à celles du marché entre entités qui ne sont pas liées», explique Begga Sigurdardottir, associée, transfer pricing leader chez PwC Luxembourg. Le texte définit les sociétés de financement, explique comment établir des comparables avec des sociétés non liées et avec les prix du marché.» «Crédibilité» Il s’agit de faire en sorte que les marges réalisées correspondent à des conditions normales de marché et que les bénéfices imposables de certaines entités d’un groupe ne soient pas artificiellement réduits, avec comme conséquence de moindres recettes fiscales pour l’Etat où elles sont établies. «Ces lignes directrices répondent à une tendance européenne et même mondiale. Partout, les fiscs mettent tout en œuvre pour que leur base imposable ne soit pas érodée», estime Begga Sigurdardottir, persuadée que ce texte «va renforcer la crédibilité du Luxembourg dans l’environnement fiscal international.» Le Grand-Duché s’aligne en fait sur le «principe de pleine concurrence exposé à l’article 9 du modèle de convention fiscale de l’OCDE concernant le revenu et la fortune», comme l’indique la circulaire. Ce principe «constitue la norme internationale adoptée par les pays membres de l’OCDE qui doit être utilisée pour la détermination des prix de transfert entre entreprises associées effectuant des transactions transfrontalières».

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Cela complète notre présence au Luxembourg», explique Thierry Borceux, managing director de Alter Domus Financial Reporting Services. Cette annonce intervient en pleine crise de la dette irlandaise. Ce mercredi, Standard & Poor’s a annoncé une nouvelle dégradation de la note de la dette du pays. Inquiète de la santé du système bancaire local, l’agence de notation prévient que la situation n’est pas encore stabilisée.Mais la société luxembourgeoise de domiciliation et de services financiers se veut rassurante sur ce point: «Malgré l’impact significatif de la crise financière, les actifs sous administration de l’industrie irlandaise des fonds sont passés de 1,440 milliard d’euros à fin 2008, à 1,824 milliard d’euros (+28%). Cette tendance semble devoir continuer, confortant Dublin comme domicile de choix pour les fonds d’investissement.» Alter Domus ajoute que Dublin reste le premier centre du monde pour l’administration des hedge funds. Il s’agit de la douzième ouverture de bureaux pour Alter Domus qui emploie environ 400 personnes dans le monde. En plus du Luxembourg, la société est déjà présente en Belgique, à Chypre, à Guernesey, à Hong Kong, à Jersey, à Malte, à l’Ile Maurice, à New York, aux Pays-Bas et à Singapour. L’équipe locale sera dirigée par Pierre Bertrand.

e-Kenz

Accumalux premier de cordée Publié le 02.02.2011

La société Accumalux est la première société industrielle à se lancer dans un reengineering de ses processus métiers et dans l’optimisation des flux d’information circulant en son sein, par le biais de l’implémentation SAP en mode SaaS (Software as a Service), solution d’e-Kenz. «C’est une décision stratégique pour notre groupe qui nous permet d’harmoniser nos processus métiers, variabiliser nos coûts fixes informatiques, maîtriser et prévoir nos budgets informatiques et surtout nous dispenser des investissements dans les ressources spécialisées», a indiqué ­Berthold Kiefer, directeur général du groupe Accumalux.

la ville et 14 autres, qualitatifs, mesurant les efforts consentis par la ville pour améliorer ses performances environnementales pour l’avenir. Si Luxembourg se situe à la huitième position des villes vertes pour les catégories «Emission de CO2», «Qualité de l’air» ou «Transport», elle figure en revanche en 2e position des villes qui gèrent le mieux leurs déchets et l’optimisation des surfaces et en cinquième position pour l’utilisation de l’énergie et de l’eau. Elle doit, en revanche, encore renforcer l’efficience énergétique de ses buildings (9e position).

Bernard-Massard

Avec Vasco en Belgique Publié le 03.02.2011

Développement durable

Luxembourg, ville verte Publié le 03.02.2011

Une enquête menée par Siemens et l’Economist Intelligence Unit place Luxembourg au sixième rang des villes européennes les plus vertes. La capitale luxembourgeoise, comme 30 autres villes, a été évaluée sur huit critères différents, répartis sur 16 indicateurs individuels quantitatifs qui sont en relation avec l’état actuel de

paperjam  | Mars 2011 | économie & finance

Présente sur le marché belge depuis sa fondation en 1921, la société Bernard-Massard a confié, au 1er janvier 2011, la distribution de ses grands vins mousseux à la société Vasco. Cette dernière fait partie du groupe Haelterman, bien connu pour son activité d’importateur des bières premium danoises Carlsberg et Tuborg, ainsi que pour sa forte implantation dans le secteur

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Photo: Luxair

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de l’Horeca. Le groupe emploie plus de 300 collaborateurs dans ses diverses activités. Plus de 60% de la production de BernardMassard sont exportés, et la Belgique représente depuis les origines de la société son marché le plus important. «Le choix de Bernard-Massard a été guidé par la proximité de visions des deux sociétés familiales, ainsi que par la forte présence sur le terrain de Haelterman en Belgique», explique le communiqué diffusé par Bernard-Massard. Au-delà des vins effervescents, Vasco aura également pour objectif de distribuer les vins du domaine Clos des Rochers, qui font partie des fleurons du groupe BernardMassard.

sence au Grand-Duché. Active dans la conception, l’intégration et la maintenance des infrastructures réseaux et systèmes, mais aussi dans le domaine de la voix sur IP, Netcore PSF va désormais offrir la plate-forme de communication IP MX-One d’Aastra, ainsi qu’un éventail d’applicatifs métiers. «Ce partenariat entraînera d’importants investissements en vue d’une collaboration sur le long terme», indique le communiqué diffusé par les deux parties.

Partenariat avec Aastra Publié le 03.02.2011

En signant un partenariat avec Netcore PSF, filiale du groupe des P&T, la société Aastra, spécialisée dans les solutions pour le marché des communications d’entreprise, renforce sa pré-

Monarchie

Le Grand-Duc Henri hospitalisé Publié le 03.02.2011

Son Altesse Royale Grand-Duc Henri a été victime d’un léger malaise en début de matinée. Il est actuellement sous observation médicale au Centre Hospitalier de Luxembourg. Son état est jugé satisfaisant.

Yves Hoffmann (Luxair)

«Un impact financier considérable»

Sidérurgie

Publié le 03.02.2011

Netcore PSF

délicat et prendra du temps. Car il s’agira aussi de redonner confiance aux clients pour qu’ils aient envie de réserver à nouveau des séjours dans ces deux pays-là, lorsque la situation sera redevenue normale.» (voir article page 44)

Sans tirer de bilan intermédiaire, Yves Hoffmann, le nouveau responsable du service corporate communication de Luxair, anticipe les conséquences financières de la situation en Tunisie et en Egypte. «Il est évident qu’il y aura un impact financier considérable sur les résultats 2010 et sur les perspectives 2011. Dresser un bilan sera de toute façon

Pas de fermeture à Rodange et Schifflange Publié le 04.02.2011

ArcelorMittal veut apaiser les craintes syndicales sur l’avenir des sites industriels, tout en faisant état de «conditions de marché très difficiles, notamment dans le secteur de la construction». A quelques jours

de la présentation des résultats annuels, ce mardi, la direction d’ArcelorMittal a tenu à mettre les choses au point très vite. «Nous n’avons pas l’intention de fermer Rodange, ni Schifflange», indique clairement Arne Langner, porte-parole du leader mondial de la sidérurgie. Le groupe luxembourgeois réagissait au communiqué publié quelques heures plus tôt par les syndicats. L’OGBL et le LCGB y expriment leurs craintes quant à l’avenir des sites industriels. Une réunion de concertation avait eu lieu ce jeudi entre direction et syndicats à propos du futur des sites en question. «Cette réunion, qui aurait dû confirmer les accords Lux 2011 quant aux investissements et à l’évolution des effectifs, a surpris les représentants de l’asbl Sidérurgie (qui rassemble OGBL et LCGB) dans la mesure où les responsables des sites (…) semblent vouloir opérer dans une logique hors accords de la tripartite sidérurgique», commente le communiqué syndical. Ce plan Lux 2011 résulte d’un accord intervenu le 19 décembre 2008 entre la direction d’ArcelorMittal, les syndicats et le gouvernement. Il prévoit un plan industriel pour les sites

paperjam  | Mars 2011 | économie & finance

de production luxembourgeois dans lequel ArcelorMittal s’est engagé à investir 75 millions d’euros d’ici 2011. De son côté, la direction ne parle pas d’une réunion de concertation, mais d’un groupe de travail avec les syndicats, sur le projet d’avenir d’ArcelorMittal Rodange et Schifflange.

Ernst & Young

Un club «fonds alternatifs» Publié le 04.02.2011

Et si le Luxembourg devenait une place incontournable de l’industrie des fonds alternatifs (hedge funds, private equity, fonds immobiliers…)? C’est en tout cas le challenge qu’Ernst & Young semble déterminée à relever. «Le défi majeur pour la Place de Luxembourg consiste aujourd’hui à transposer avec succès l’expertise et la réputation acquises dans le secteur des fonds non alternatifs au secteur des fonds alternatifs légèrement régulés», a commenté Alain Kinsch, managing partner d’Ernst & Young, à l’occasion de la présentation d’un «club» destiné aux professionnels de la gestion alternative.


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Haut comité

Un nouvel élan pour la Place

Baptisée Alternative Investment Funds Club, l’initiative poursuit plusieurs objectifs. Outre la mise en place d’une plateforme de partage d’expériences pour les professionnels, il s’agit de fournir des informations sur les développements récents au sein de ce secteur. Pour Ernst & Young, l’industrie des fonds au Luxembourg a besoin de se diversifier et les fonds alternatifs, qui ont connu une croissance spectaculaire sur les dix dernières années, offrent des perspectives intéressantes pour les investisseurs. «Nous avons pour objectif de permettre au Luxembourg de devenir une juridiction capable de fournir des services à la chaîne de valeur de telles structures de fonds dans son ensemble, a ajouté Alain Kinsch. Il ne s’agit pas de se contenter d’accueillir, ici, des services de back-office, mais il faut aussi pouvoir attirer des middle offices et même les managers de ces fonds alternatifs.»

tion de représentants de la place financière. La mission a pour objet de mieux faire connaître la Place dans la région et de renforcer les relations politiques et économiques avec cette partie du monde. Dans chacun des pays visités, le Grand-Duc héritier et le ministre Luc Frieden rencontreront pour des entretiens les dirigeants politiques et économiques. Le Grand-Duc héritier et le ministre des Finances interviendront par ailleurs au cours de séminaires consacrés à la place financière de Luxembourg. Ces séminaires seront organisés par Luxembourg for Finance, l’agence de développement pour la place financière. (voir article page 34)

Cap sur le Golfe Publié le 04.02.2011

Du 5 au 10 février 2011, le Grand-Duc héritier présidera une délégation dirigée par le ministre des Finances, Luc Frieden, dans la région du Golfe, dans le cadre d’une mission de promotion de la place financière. Ils seront accompagnés d’une importante déléga-

Monarchie

Le Grand-Duc Henri opéré Publié le 04.02.2011

Son Altesse Royale Grand-Duc Henri a subi avec succès une angioplastie coronaire à l’INCCI (Institut National de Chirurgie Cardiaque et de Cardiologie Interventionnelle). Il a été pris en charge par l’équipe cardio­ logique du CHL (Centre Hospitalier de Luxembourg). L’état de santé de Son Altesse Royale n’est pas inquiétant. Il pourra quitter rapidement l’hôpital

paperJam Business Club

Le private banking en mutation Publié le 04.02.2011

Promotion

au Luxembourg et peut survivre à la transparence fiscale. Il faut pour cela qu’elle soit combinée aux autres compétences des professionnels de la finance luxembourgeoise. (voir article et reportage photo pages 32 et 33)

Loin d’ignorer les défis qui se dressent devant la banque privée, les intervenants de l’afterwork talk du paperJam Business Club ont prôné, ce jeudi, une translation de l’activité de gestion de fortune traditionnelle vers une gestion d’actifs englobant les différentes compétences de la Place, à l’ocasion d’une table ronde intitulée «Private Banking: en mutation ou en crise?» Selon eux, la banque privée a un avenir

Luxembourg

Edmond Israel est décédé Publié le 04.02.2011

Avec la disparition d’Edmond Israel, président honoraire de Clearstream, disparu dans la nuit de jeudi à vendredi à l’âge de 86 ans, la place financière luxembourgeoise a perdu une de ses figures les plus emblématiques et attachantes. (voir aussi notre edito) Suite en page

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paperjam  | Mars 2011 | économie & finance

Photo: Etienne Delorme (archives)

Photo: David Laurent/Wide

Par Nicolas Raulot, publié le 03.02.2011

Luc Frieden (ministre des Finances).

Les travaux du Haut comité de la place financière ont été présentés ce jeudi matin. Le ministre des Finances met l’accent sur l’innovation. En préparation: un statut de PSA (Professionnel du Secteur des Assurances) et deux instruments de veille. Innovation, compétitivité, internationalisation. Tels sont les maîtres mots de Luc Frieden pour le développement futur de la place financière. Ce jeudi matin, le ministre des Finances présentait les travaux du Haut comité de la place financière. Cet organe de consultation avait commencé ses travaux au début de l’année 2010. Inspiré d’une structure équivalente créée à Paris par Christine Lagarde, ministre française de l’Economie, il regroupe les autorités de supervision (CSSF, CAA…) et les professionnels de la place financière, sous la présidence de Luc Frieden lui-même. «Luxembourg a besoin d’une place financière forte. C’est une priorité politique», a-t-il résumé. Si le gouvernement a engagé une politique de diversification de l’économie luxembourgeoise, il sait aussi que le secteur financier restera encore pour longtemps, et de loin, le principal pourvoyeur de recettes publiques. Mieux vaut donc coordonner les efforts et trouver de nouvelles pistes de développement face à une concurrence internationale de plus en plus affûtée. Cinq piliers Plutôt que de parler des deux piliers habituels de la place financière (private banking, fonds d’investissement), Luc Frieden préfère désormais citer «cinq piliers», comme pour souligner les efforts de diversification déjà entrepris: private banking, fonds d’investissement, crédits internationaux, assurances et structures juridiques pour les transactions internationales. Il a insisté sur la nécessité d’identifier de nouveaux marchés, de nouveaux produits, de nouvelles activités, sur les opportunités offertes par la mondialisation, par l’innovation. Plusieurs nouveautés ont été annoncées, d’abord la création d’un statut de Professionnel du Secteur des Assurances (PSA) sur le modèle du très dynamique Professionnel du Secteur Financier (PSF). Le statut de PSA créera un cadre juridique aux professions déjà existantes du secteur de l’assurance. Un projet de loi est en préparation. Deux groupes de veille vont également être initiés par le Haut comité: un groupe de veille réglementaire pour analyser les projets de loi et évolutions juridiques à l’œuvre dans les autres pays et un groupe de veille des marchés pour identifier les tendances et la création de nouveaux produits sur des places financières concurrentes. Luxembourg veut également s’inspirer du modèle des fondations néerlandaises (Stichting), très utilisées par les sociétés internationales. Enfin, un accent tout particulier sera mis sur le secteur prometteur des fonds alternatifs, où Luxembourg accuse un certain retard sur Dublin.


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Pierre Werner

Aux sources de l’euro C’est sous la présidence de l’ancien Premier ministre luxembourgeois que furent dessinés les premiers contours de la monnaie unique européenne, dès 1970. Le projet de recherche que lui dédie aujourd’hui le CVCE devrait confirmer davantage le rôle décisif de ce grand artisan de la construction européenne. Jean-Michel Gaudron

Un peu plus de 40 ans après avoir jeté les bases de ce qui est, aujourd’hui, la monnaie unique européenne, l’ancien Premier ministre luxembourgeois Pierre Werner méritait bien qu’on lui consacre un projet de recherche. C’est désormais chose faite à l’initiative du Centre Virtuel de la Connaissance sur l’Europe et, plus particulièrement, d’Elena Danescu, docteur en économie et chercheur au CVCE, la grande spécialiste du sujet. Elle est, ainsi, l’auteure de la seule traduction existante dans une langue étrangère (en l’occurrence le roumain) des mémoires de Pierre Werner, Itinéraires luxembourgeois et européens. Evolutions et souvenirs 1945-1985. C’est à elle, et elle seule, que la famille de ce grand homme d’Etat, a ouvert, fin 2009, ses archives personnelles et donné ainsi l’accès à bon nombre de documents écrits de sa propre main et, par là même, aux coulisses de la grande histoire qui permettent de mieux comprendre le déroulement des faits. «Les procès-verbaux officiels des réunions du Comité Werner sont très succincts, explique Mme Danescu. Dans ses archives personnelles se trouvent toutes les notes manuscrites de préparation des différentes réunions et discours. Elles permettent de comprendre le rôle prépondérant de Pierre Werner.» Le Comité Werner? C’est ce groupe de travail mis en place le 6 mars 1970 par le Conseil des Communautés européennes, et qui fut chargé de jeter les bases pour la réalisation graduelle d’une union économique et monétaire. Composé de six experts (parmi lesquels le président du Comité des gouverneurs des banques centrales), la présidence de ce groupe fut confiée à Pierre Werner, légitimé par sa très grande connaissance des milieux financiers et politiques. Sa carrière avait commencé au lendemain de la Seconde Guerre mondiale en tant que conseiller du gouvernement,

en charge de l’organisation du contrôle bancaire, du marché du crédit et de la collaboration financière internationale. Il fut ainsi, à ce titre, aux sources de la création du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale. «En tant que président du comité d’experts, il a agi avec une objectivité exemplaire et dégageant finalement un équilibre et un parallélisme entre la coopération économique et la coordination monétaire», a pu noter Mme Danescu à la lecture des archives de Pierre Werner, dont elle rappelle que, outre ses compétences, il était également déjà reconnu comme homme de consensus et de convictions. «Il était considéré comme une personnalité capable de sortir la Communauté européenne de l’impasse.» De l’euror à l’euro

C’est le 8 octobre 1970 que fut présenté publiquement le fameux «Rapport Werner», qui jeta les premières bases de l’Union économique et monétaire. Ce rapport prévoyait, déjà, la création d’une monnaie unique (qu’il avait alors baptisée «euror», en référence aussi à la valeur étalon). Il fut, hélas, rapidement mis entre parenthèses en raison, notamment, de la crise pétrolière des années 70, mais ce plan fut ensuite remis au goût du jour par le Français Jacques Delors, alors président de la Commission européenne. Il s’en inspira largement pour la rédaction du «Rapport Delors», présenté le 12 avril 1989, et qui entérina la définition de l’Union économique et monétaire telle que nous la connaissons aujourd’hui. Inspiré, certes, mais avec quelques nuances. «Profondément imprégné par le modèle luxembourgeois d’économie sociale de marché, raconte Elena Danescu, Pierre Werner avait proposé, en juillet 1970 de ‘consulter les partenaires sociaux en cas de décision monétaire importante’. Le Plan Delors, dont l’élaboration a été faite sous la direction d’un apôtre de l’économie sociale, ne contiendra plus cette exigence…» paperjam  | Mars 2011 | économie & finance

L’hommage rendu à Pierre Werner, le 27 janvier dernier, à la Chambre de Commerce, était donc plus que légitime, surtout dans un centre administratif qui porte son nom... Il a aussi donné l’occasion au CVCE de présenter les premiers résultats de ce projet de recherche baptisé Pierre Werner et l’Europe. Un travail désormais appuyé par un comité de patronage de 25 très hautes personnalités (parmi lesquelles Jean-Claude Juncker, Philippe Maystadt ou encore Jean-Claude Trichet), officiellement constitué ce même 27 janvier. Le projet va, dans un premier temps, se concentrer sur la genèse de ce «Plan Werner» et donnera lieu, l’automne prochain, à la publication d’un corpus numérique de recherche au profit de la communauté scientifique. Les travaux seront ensuite élargis à l’ensemble de la pensée et de l’œuvre de Pierre Werner dans la sphère européenne et, par extension, au rôle du Luxembourg dans le processus de mise en œuvre de l’Union économique et monétaire européenne. «Si Pierre Werner avait connu l’époque que nous vivons, il ne pourrait que constater que ces difficultés seraient plus grandes et moins maîtrisables si nous n’avions pas l’euro», expliqua ce soir-là Jean-Claude Juncker, dans un long et truculent plaidoyer pour la monnaie européenne, illustré d’anecdotes et de témoignages. «Si nous en étions encore à 16 ou 17 monnaies nationales pour affronter la crise, nous serions des proies d’autant plus faciles pour les marchés financiers», estime le Premier ministre luxembourgeois, d’autant plus dans son élément à parler «des succès et des crises de l’euro» qu’il est, aujourd’hui, le seul homme politique signataire du Traité de Maastricht (le 7 février 1992) à être toujours en activité. Tout au long de son parcours politique, il a, lui aussi, été au cœur des débats et des réunions interministérielles les plus cruciaux qui ont précédé la réalisation de la monnaie unique européenne. Sans


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Photo: Médiathèque Commission européenne

Pierre Werner, entouré de Jean-Claude Juncker, Premier ministre luxembourgeois, et de Jacques Santer, président de la Commission européenne, le soir du 31 décembre 1998, veille de la naissance de l’euro.

doute ses mémoires vaudront-ils aussi de l’or dans quelques années… «L’euro peut se draper dans un long cortège de succès, même si ses partisans sont incapables d’en expliquer les qualités et les vertus, affirme M. Juncker. Contrairement à ce qu’on entend, le pouvoir d’achat interne n’a pas été affecté, avec un taux d’inflation moyen de moins de 2% depuis 1997. Et depuis dix ans, ce sont pas moins de 15 millions d’emplois qui ont été créés en Europe.» Le président de l’Eurogroupe constate également que, comparée aux économies américaine ou japonaise, la situation sur le Vieux Continent est loin d’être mauvaise. «Toutes les données économiques fondamentales sont meilleures en Europe et nous sommes moins affectés par la volatilité des cours de change que d’autres monnaies.»

Difficile, évidemment, de ne pas évoquer les critiques virulentes dont fait l’objet, aujourd’hui, la monnaie unique européenne, en marge des crises profondes connues par certains Etats. «Les attaques que nous connaissons aujourd’hui sont essentiellement dues aux spéculateurs. Mais elles ont lieu aussi parce que les gouvernements n’ont pas fait leur devoir. Lorsque les Etats se sont lourdement endettés pour faire face à la crise, tout le monde disait que c’est ce qu’il fallait faire. Aujourd’hui, tout le monde dit qu’il faut consolider les finances publiques. C’est une évidence. Il n’y aura pas de croissance en Europe si cette consolidation n’a pas lieu et si nous ne venons pas en aide aux Etats en difficulté. Il faut de la solidité et de la solidarité pour assurer la stabilité de l’euro.» paperjam  | Mars 2011 | économie & finance


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Daniel Liebermann (ministère de l’Economie et du Commerce extérieur)

Vincent De Sadeleer (Port de Zeebrugge)

Conférence

Aline Pajolec (Thalocea)

Logistics Management Forum La plate-forme de logistique de Saragosse était l’une des attractions du double événement Salon Contact-Logistics Management Forum organisé à Luxexpo, les 10 et 11 février. Luc Deflorenne (photos) Retrouvez toutes les photos sur www.paperjam.lu Françoise Hetto-Gaasch (ministre des Classes moyennes et du Tourisme) et Jean-Michel Collignon (Luxexpo)

Paul Marceul (Cluster maritime)

Michèle Detaille (No-Nail Boxes)

Diego Artigot (Chambre de Commerce de Saragosse)

Pierre Gramegna (Chambre de Commerce/Cluster for Logistics) et Lucien Schummer (Cargolux Italia) Freddy Bracke (Cobelfret)

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Photo: www.neobuild.lu

«Ces profils ont été très demandés, même pendant la crise», indique Mme Lambeaux. Axis cherche donc aujourd’hui des profils junior ou ayant jusqu’à sept ou huit années d’expérience en compliance, legal consulting ou aussi para-legal pour répondre à cette demande.

Soutirages Luxembourgeois

Sous la marque Coca-Cola Publié le 07.02.2011

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Diplomacy

Ambassador Stroum’s tenure was “disaster” Publié le 04.02.2011

Reports in the US media today have suggested that Cynthia Stroum’s tenure as US ambassador to Luxembourg was terminated because she failed to manage the embassy in an appropriate manner. The article cites an internal State Department report as saying that the Luxembourg embassy «has underperformed for the entirety of the current ambassador’s tenure.» «The bulk of the mission’s internal problems are linked to her leadership deficiencies, the most damaging of which is an abusive management style,» the report continues. «She has followed a pattern of public criticism of colleagues, including (deputies), who have not performed to her satisfaction.» The State Department document – if authentic – makes it clear that her behaviour was a serious problem that had to be nipped in the bud. «It is unfortunate that an impression is being created among officers and local employees at this mission that this kind of behaviour may be routinely tolerated by

Department of State leadership, particularly for non-career ambassadors.» The AP story also cites several cases of what it calls «improprieties», including: spending of $2,400 on a trip to a Swiss «professional school» made without proper authorisation; the purchase of $3,400 in wine and liquor a day before the 2010 budget year ended; the wrong reimbursement of the cost of a new bed.

Axis Luxembourg

Ouverture d’un pôle juridique Publié le 07.02.2011

Axis Luxembourg vient de lancer son département juridique. Spécialisée dans le secteur bancaire et financier, l’agence de recrutement, présente au Luxembourg depuis 2004, suit la même démarche que celle adoptée en Belgique en mai 2010. «Nous avions déjà des profils dans notre base de données, explique Marjorie Lambeaux, sales & operations director d’Axis Luxembourg. Mais la demande est aujourd’hui tellement importante qu’elle nous oblige à nous structurer.» Avec des réglementations de plus en plus nombreuses et de plus en plus complexes, le secteur des banques et assurances a été fortement demandeur de profils legal & compliance.

La sàrl Soutirages Luxembourgeois, qui, depuis 1998, assure notamment la vente et la distribution des boissons du groupe Coca-Cola, mais aussi de Sources Rosport, a changé de nom. Elle s’appelle désormais Coca-Cola Enterprises Luxembourg, pour rester en cohérence avec le nom que portent les sites implantés dans tous les autres pays européens où Coca-Cola Enterprises, Inc est active. La société emploie directement 85 personnes et a, au cours de ces cinq dernières années, investi quelque 2 millions d’euros dans le site luxembourgeois, notamment dans le renouvellement de la flotte de véhicules de distribution, avec l’acquisition de camions écologiques et de modèles plus légers qui consomment moins. Il a également été réalisé des formations poussées en écoconduite, destinée à apprendre aux chauffeurs à conduire de façon plus écologique. Le site a, en outre, réduit de 33% sa consommation d’électricité en utilisant un nouveau système de gestion de l’éclairage et des applications LED dans le bâtiment lui-même.

IFSB

Une plate-forme informatique Publié le 07.02.2011

La nouvelle plate-forme informatique des professionnels du secteur de la construction, www.neobuild.lu, est désormais opérationnelle. Son objectif est de réaliser la veille techniconormative pour les entreprises de construction, particulière-

paperjam  | Mars 2011 | économie & finance

ment les PME, et de diffuser les connaissances via des newsletters, articles, vidéos, mais aussi via un accès à différentes bases de données techniques européennes.

Diplomatie

Cynthia Stroum «surprise» Publié le 07.02.2011

Le feuilleton Cynthia Stroum ne fait sans doute que commencer, quelques jours seulement après son départ du Luxembourg. Selon la presse américaine du week-end, qui reprend l’agence Associated Press, la vingtième ambassadrice des Etats-Unis au Grand-Duché conteste le contenu du rapport interne du département d’Etat. L’existence de ce document a été révélée jeudi dernier. La fonction qu’elle a exercée au Luxembourg pendant un peu plus d’un an y est qualifiée de «désastreuse». «J’ai été surprise, a-t-elle déclaré. Je souhaite être utile et donner ma version. Néanmoins, je ne sais pas si je suis autorisée à faire ces révélations.» A sa décharge, le document du département d’Etat ferait également référence à d’anciens problèmes de management au sein de l’ambassade et à la vacance de plusieurs postes d’encadrement. Cynthia Stroum se dit fière du travail accompli et de sa contribution au renforcement des liens entre le Luxembourg et les Etats-Unis. Dans une interview à paperJam.lu, le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères, Jean Asselborn, se dit surpris, ce lundi, par l’ampleur des critiques adressées à Cynthia Stroum. «Ce n’est pas mon affaire. Ce qui se passe dans l’ambassade américaine ne concerne pas le ministère des Affaires étrangères. Ce que je peux vous dire, c’est que j’ai toujours eu des rapports polis et très acceptables avec elle. Madame Stroum a toujours été disponible, gentille et engagée. Je n’ai jamais eu à me plaindre d’elle.» Suite en page

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Plan social à Rodange et Schifflange

30% des effectifs menacés

Photo: Olivier Minaire (archives)

Photo: David Laurent/Wide (archives)

Par Nicolas Raulot, publié le 08.02.2011

Michel Wurth (ArcelorMittal)

ArcelorMittal souhaite supprimer jusqu’à 250 postes sur les 900 qu’emploient les deux sites luxembourgeois. En marge de la présentation de ses résultats annuels, la direction d’ArcelorMittal a confirmé ses intentions de supprimer jusqu’à 250 postes sur les sites luxembourgeois de Rodange et de Schifflange. Le plan pourrait toutefois être allégé si la reprise s’avérait plus forte que prévu. Le groupe a été contraint de communiquer sur le sujet suite à l’alerte donnée par les syndicats jeudi dernier, dans la foulée d’une première réunion de concertation. Les discussions avec les représentants du personnel étaient censées rester secrètes. «Une des mesures, sur un ensemble permettant une économie de l’ordre de 38 millions d’euros, consiste à réduire les effectifs de 262 équivalents temps plein, ce qui équivaut à un total de 8,8 millions d’euros», indiquait alors leur communiqué.

Marc Neu (Carshine) à droite, lauréat de l’édition 2010 de Boost My Business, a reçu son trophée des mains de Thierry Fromes (Microsoft).

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Boost My Business

Les premiers demi-finalistes connus

30 millions de pertes en 2009

Publié le 07.02.2011

«Nous voulons arriver à un nombre de suppressions de postes le plus proche possible de 250, a reconnu ce mardi Arnaud Poupart-Lafarge, executive vice-president, Long Carbone Europe chez ArcelorMittal. Nous en sommes arrivés au constat que nous ne pouvons plus continuer comme ça. Les deux sites ont enregistré une perte de 30 millions d’euros en 2009 et d’environ 15 millions d’euros sur les neuf premiers mois de 2010, soit 2 à 3 millions d’euros par mois.» Selon lui, les sites de Rodange et Schifflange produisent environ 1.400 tonnes d’acier par homme et par an, contre 2.500 pour les meilleurs sites industriels. Cet écart de performance conduit donc à envisager la suppression d’environ 250 postes. Les productions des deux sites sont notamment orientées vers la construction, un secteur hautement concurrentiel qui, contrairement à l’industrie, peine à se remettre de la crise. «Nous pensons que le marché de la construction ne reviendra pas avant 2015-2017, à son niveau d’avant crise», a expliqué Michel Wurth, membre du comité de direction d’ArcelorMittal. Les deux autres sites luxembourgeois de Belval et de Differdange sont au contraire positionnés sur des produits à haute valeur ajoutée, comme les palplanches. ArcelorMittal a néanmoins confirmé sa volonté de ne pas fermer les sites. «Nous sommes déterminés à maintenir une activité très forte au Luxembourg. Sur la même ligne que celle du groupe, la production du Luxembourg a progressé d’environ 20% à 25% en 2010. A Rodange et Schifflange, nous devons restructurer et réduire les coûts», a indiqué Michel Wurth.

Lancée fin 2007 par Microsoft, avec le soutien d’une quinzaine de partenaires (parmi lesquels paperJam), l’initiative Boost My Business en est à sa quatrième saison. Cette action, adossée au site Internet www.boostmybusiness.lu, a pour ambition de promouvoir la stabilité et l’usage de l’environnement ICT au sein des PME au Luxembourg. Le premier prix de ce concours consiste en une «cure de jouvence» complète au sein de l’entreprise (notamment de l’infrastructure informatique, mais pas uniquement) pour une valeur totale maximale de 100.000 euros. L’édition 2010 de Boost My Business avait été gagnée par l’entreprise Carshine. Comme les années précédentes, trois «vagues» de sélection vont, jusqu’à la fin du printemps, désigner un total de six entreprises «demi-finalistes». Le jury du concours en sélectionnera trois qui seront alors en lice pour remporter la décision finale. La première de ces vagues a rendu son verdict, les

entreprises Metalica (secteur de la construction métallique et de la fermeture de bâtiments; www.metalica.lu) et Maâ-Oui (communication par l’objet, en proposant des supports publicitaires et des cadeaux d’affaires personnalisés; www.maa-oui.lu) ayant été retenues.

ArcelorMittal

Chiffres dans le vert

perte opérationnelle de 1,5 milliard de dollars fin 2009, est repassé dans le vert et termine 2010 sur un bénéfice opérationnel de 3,6 milliards de dollars. Un résultat favorablement influencé par un gain net de 140 millions de dollars enregistré sur la vente de crédits de dioxyde de carbone et par un gain en trésorerie de 354 millions réalisé sur des opérations de couverture d’achats de matières premières.

Publié le 08.02.2011

Le leader mondial de la sidérurgie ArcelorMittal a enregistré, pour l’année 2010, un résultat net de 2,9 milliards de dollars US (soit 1,93 dollar US par action), comparé à un résultat net de 0,2 milliard (0,11 par action) pour les douze mois clos au 31 décembre 2009. Le groupe a enregistré une hausse de 22% des expéditions d’acier à 85 millions de tonnes, par rapport aux 69,6 millions de tonnes de l’année précédente. Le chiffre d’affaires, lui, bondit de 28% à 78,0 milliards de dollars US. «Cette augmentation a été due à l’amélioration survenue sur les marchés mondiaux de l’acier à la suite de la crise économique mondiale, amélioration qui a conduit à un redressement des marges et à une hausse des expéditions d’acier», explique le communiqué d’ArcelorMittal. Le groupe, qui avait affiché une

paperjam  | Mars 2011 | économie & finance

e-services

Quelles tendances? Quelles opportunités? Publié le 08.02.2011

A l’occasion de l’événement The development of e-services in Luxembourg organisé par l’APSI, en collaboration avec PwC Luxembourg, les pistes devant permettre au Luxembourg de devenir une place privilégiée dans ce domaine ont été explorées. Selon Uwe Schnepf, directeur de Nacamar, l’augmentation du trafic IP, le recul du P2P au profit du streaming et la multiplication des supports techniques redéfinissent le paysage, tant au niveau de la production et de la diffusion que de la consommation de contenus multimédias. Ces différentes tendances

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Photo: SIP / Luc Deflorenne

sur le fil

Le ministre des Finances Luc Frieden lors d’une intervention à Riyadh.

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déterminent plusieurs opportunités à saisir pour le Luxembourg dans le domaine de la Web TV.

Technologie

90% de la population sur Internet Publié le 08.02.2011

Le Luxembourg se situe à la pointe des pays européens en matière d’utilisation d’Internet. C’est une des conclusions d’une enquête TNS Ilres, partiellement financée par la Commission européenne et réalisée au 1er trimestre auprès de 1.500 ménages. Avec un taux de 90%, le Grand-Duché figure en effet à la deuxième place en Europe, juste derrière les Pays-Bas et bien au-dessus de la moyenne de 70%. «Alors qu’en 2005, 69% de la population étaient connectés au moins une fois au cours du trimestre précédant l’enquête, cette proportion était de 81% en 2008, 86% en 2009, et franchissait 90% au printemps 2010», détaille le Statec qui avait la responsabilité méthodologique de l’enquête.

Selon l’étude, la connexion à Internet augmente avec la présence d’enfants dans le ménage: 98% en moyenne des ménages avec enfants ou jeunes adolescents ont accès à Internet à domicile, tandis que ce taux est de 87% chez les couples sans enfant. L’utilisation quotidienne de l’ordinateur va de pair avec cette tendance. Au GrandDuché, les ménages équipés d’un ordinateur a franchi, en 2010, la part des 90%. 86% des personnes âgées de 16 ans et plus utilisent l’ordinateur tous les jours. Le Statec note néanmoins que ce pourcentage varie sensiblement en fonction du niveau d’enseignement. «96% des détenteurs d’un diplôme de l’enseignement supérieur déclarent l’utiliser au quotidien contre 71% des particuliers n’ayant pas dépassé l’enseignement secondaire inférieur.»

Fonds Lorrain des Matériaux

Une première année dynamique Publié le 09.02.2011

Au terme d’un premier exercice marqué par cinq prises de par-

ticipation pour un montant total engagé de 3,5 millions d’euros, le Fonds Lorrain des Matériaux a fêté son premier anniversaire le 3 février au Centre Pompidou de Metz, avec notamment une une table ronde organisée en collaboration avec paperJam. Inauguré en 2009, ce fonds s’appuie sur un partenariat entre ArcelorMittal, la Région Lorraine, CDC Entreprises et l’ILP, avec le soutien de l’Union européenne (via le Fonds européen de développement régional) et de l’Etat français. Cette société d’investissement en capital-risque dotée de 18 millions d’euros propose des solutions de financement en fonds propres dédiées aux start-ups et PME innovantes dans le domaine des matériaux, pour des montants compris entre 500.000 et 2 millions d’euros. Près de 70 dossiers d’investissement en provenance du quart Nord-Est de la France, mais aussi de Belgique, du Luxembourg et d’Allemagne, ont été étudiés depuis le lancement du fonds. Au final, un investissement cumulé à hauteur de 3,5 millions d’euros a été réparti dans cinq jeunes

entreprises (trois en Lorraine, une en Alsace et une en Allemagne).

Place financière

Visites aux Emirats et en Arabie Publié le 09.02.2011

A Abou Dhabi, deuxième étape de leur voyage de promotion du secteur financier dans la région du Golfe, le Grand-Duc héritier et le ministre des Finances, Luc Frieden, ont rencontré le lundi 7 février 2011 le ministre des Finances, Obaid Humaid Al Tayer, pour un échange de vues sur la situation économique dans la région et le renforcement des relations dans le domaine financier. Tout comme l’émirat du Qatar voisin, les Emirats arabes unis affichent des taux de croissance économique impressionnants. Fortement dépendants de l’exportation de pétrole, ils cherchent aujourd’hui à diversifier leur économie. Le 8 février 2011, avant de se rendre en

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Trois questions à Dan Dechmann

«Notre taille nous handicapait»

Photo: Orange Luxembourg

Photo: Julien Becker (archives)

Interview par Nicolas Raulot publiée le 09.02.2011

Arabie saoudite, la délégation luxembourgeoise a visité Masdar City, projet de ville écologique modèle, puis a été reçue à Riyad par le ministre des Finances du Royaume d’Arabie saoudite, Ibrahim Bin Abdul Aziz Bin Abdullah Al-Yassaf, pour une entrevue politique.

Logistique

Multiplicateur de valeur ajoutée? Publié le 09.02.2011

La Chambre de Commerce et Deloitte Luxembourg présentent un nouveau numéro de la publication Vecteurs de croissance au Luxembourg consacré à la logistique, qui souligne les opportunités que le Luxembourg offre en tant que plateforme logistique majeure en Europe, s’appuyant sur des atouts multiples et considérables pour de potentiels investisseurs et clients internationaux. «Le Grand-Duché de Luxembourg peut s’appuyer sur sa position centrale en Europe, ses infrastructures avancées et ses qualités compétitives à travers tous les modes de transport, pour rendre efficient sur son territoire le management de la chaîne d’approvisionnement», note Carlo Thelen, chef économiste de la Chambre de Commerce. Un constat complété par Thierry Hoeltgen, advisory and consulting partner & stra-

tegy and operations leader auprès de Deloitte Luxembourg: «Le Luxembourg a connu ces dernières années une progression phénoménale qui l’a conduit à se positionner au 5e rang, sur 155 pays, des hubs logistiques d’envergure internationale.» Un développement fulgurant notamment expliqué par la très forte concentration – plus de 600 acteurs privés – d’entreprises de transport, de stockage ou de distribution au niveau national.

Beaucoup ont profité de l’occasion pour s’entretenir avec les ingénieurs de Paul Wurth et se faire une idée concrète de leur rôle et des exigences du métier en termes de créativité, flexibilité et mobilité.

Orange Luxembourg

Revenus en hausse de 22%

Dan Dechmann (Dechmann Communication)

L’agence Dechmann Communication vient de changer brutalement de dimension en passant en quelques mois de quatre à 16 collaborateurs. Explications de son directeur. Monsieur Dechmann, une dizaine de nouveaux collaborateurs viennent de rejoindre votre agence. Pouvez-vous expliquer dans quelles circonstances? «Une dizaine de nouveaux collaborateurs nous ont en effet rejoints depuis début octobre. Avant, tout cela reposait un peu sur moi et sur quatre salariés. Mais nous nous rendions compte que la taille relativement modeste de notre équipe nous handicapait lors de la participation à des concours, y compris dans les phases finales. Au mois d’octobre s’est présentée une opportunité puisque de très nombreuses personnes, qui exerçaient jusqu’alors dans une autre agence (Advantage, ndlr.) ont répondu à notre annonce. J’ai alors décidé de prendre le risque et d’engager plus de collaborateurs que prévu au départ. J’ai aussi recruté un directeur financier, en décembre, puis un concepteur-rédacteur en janvier. Nous allons encore embaucher ce mois-ci ou le mois prochain pour le secrétariat. Aujourd’hui, nous sommes 16.

Publié le 10.02.2011

Paul Wurth

Promouvoir le métier de l’ingénieur Publié le 09.02.2011

La société Paul Wurth a accueilli dans ses locaux près de 100 élèves des lycées Aline Mayrisch et Robert Schuman. Partant d’une initiative qui existe maintenant depuis plusieurs années, cette visite d’entreprise a connu cette année un succès particulièrement important. Accompagnés par leurs enseignants, les lycéens ont assisté à diverses présentations destinées à donner un aperçu du monde de l’ingénierie et de la science. Pour nombreux d’entre eux, ceci était le premier contact avec le travail en entreprise et une première occasion pour découvrir les aptitudes qu’il s’agira de développer au cours de leur cursus.

En 2010, le chiffre d’affaires d’Orange Luxembourg a atteint 55,4 millions, soit une hausse de 21,8% par rapport à l’exercice précédent. «Orange Luxembourg a su consolider sa position d’opérateur de confiance en continuant à offrir des produits et services innovants qui correspondent aux besoins d’une clientèle luxembourgeoise et étrangère», commente l’opérateur téléphonique. Les revenus de la seule téléphonie ont, pour leur part, progressé de 13,5% à 42,8 millions d’euros. A la fin de l’année dernière, Orange totalisait 88.851 clients en téléphonie mobile, soit une augmentation de 10% par rapport à 2009. Le revenu mensuel moyen par client, ou Arpu, est passé de 36,26 euros

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Comment passe-t-on aussi vite de petite agence à agence de taille moyenne? N’est-ce pas un peu brutal? «C’est brutal dans le sens où il y a beaucoup de choses à organiser. Nous avons déménagé. Ce qui est important, c’est de faire un business plan et de rester prudent. La mise en place des nouvelles recrues a eu lieu. Nous démarrons. C’est une nouvelle histoire qui commence pour nous. Nous sommes maintenant mieux considérés par des clients qui attendent un certain volume de travail. Nous allons aussi lancer un nouveau site web à la fin du mois. Comment percevez-vous le marché de la communication au Luxembourg? «C’est un marché où il faut développer ses valeurs et créer une clientèle à partir d’un travail sérieux et méticuleux. Il y a énormément d’agences au Luxembourg. Sans doute plus de 200 sont actives et le registre du commerce en recense même 360 ou 380. Ce qui est remarquable aussi c’est la réussite d’agences récemment arrivées sur le marché. Il faut donc démarcher, prospecter en permanence. Pour notre part, nous voulons plutôt rester discrets, non pas sur le plan de la qualité de nos services, mais au niveau de l’autopromotion. Nous voulons aussi garder une taille humaine et cultiver une culture d’entreprise saine.»


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Trois questions à Paul Zahlen

«Pas un mythe»

Photo: Luc Deflorenne (archives)

Interview par Nicolas Raulot, publiée le 10.02.2011

Photo: LCTO

Selon Paul Zahlen (Statec), le dialogue social (ici, la Tripartite de 2010) est mis sous forte tension par l’effet général de la globalisation.

Le chef de la division des statistiques sociales, au Statec, revient sur l’évolution, les réussites et les échecs récents du fameux «consensus à la luxembourgeoise». Monsieur Zahlen, «Le dialogue social au Luxembourg: actualités et perspectives» est le thème d’un colloque organisé ce jeudi par le CEPS/Instead, le gouvernement et l’Institut Pierre Werner. Avez-vous le sentiment que le dialogue social se dégrade? Pourquoi? «Le terme de ‘dégradation’ semble mal adapté. Le dialogue social est mis plutôt sous forte tension par l’effet général de la globalisation, d’une concurrence internationale exacerbée et de la crise économique qui a surtout frappé les pays développés et notamment l’Europe. Et s’il y a ‘dégradation’ du dialogue social, cela ne se limite pas à notre pays. En ce qui concerne plus particulièrement le Luxembourg, le sentiment que l’origine des décisions économiques se situe désormais largement en dehors de nos frontières contribue à la crispation. Finalement, il n’y a plus consensus sur la définition de la ‘compétitivité’, pourtant au centre du ‘corporatisme compétitif’ qui définit le ‘tripartisme’ luxembourgeois. Le modèle luxembourgeois est-il un mythe? «Le modèle luxembourgeois n’est certes pas un mythe. La tripartite a notamment contribué à surmonter la crise sidérurgique des années 1975-1985 et cela sans licenciements secs. La ‘paix sociale’ qui caractérise les relations professionnelles est bien une réalité. Finalement, au sein de la tripartite on a toujours pensé que ‘compétitivité’ et ‘cohésion sociale’ devraient aller de pair. Ainsi la part de ‘mythe’ tient dans la perception du modèle luxembourgeois, dans la mesure où certains semblent le concevoir absolument unique dans son genre. Or une concertation tripartite existe également dans d’autres pays européens.

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fin décembre 2009 à 39,72 euros un an plus tard, soit 9,5% de plus en un an. Patrick Ittah, le tout nouveau directeur général de l’opérateur, affiche sa confiance pour 2011: «Nous poursuivons l’ouverture de nouveaux magasins, le prochain étant prévu en mars, ainsi que l’extension des services proposés dans nos Care Centers. Nous accentuons également nos investissements dans de nouvelles infrastructures, afin d’offrir à nos clients résidentiels et professionnels non seulement une couverture optimum, mais aussi de nouveaux services (Voix HD, multimedia, 4G).»

Recrutement

Enovos change de DRH Publié le 11.02.2011

Quels sont les réussites et échecs récents du modèle luxembourgeois? «On a déjà dit que la ‘paix sociale’ et le consensus sur le binôme ‘compétitivité-cohésion sociale’ doivent être considérés comme les ‘réussites’ du modèle. En outre, sur le long terme, une certaine modération salariale peut être décelée. Il est impossible de dire avec exactitude dans quelle mesure ces réussites sont dues à l’influence de la croissance exceptionnelle qui a caractérisé notre pays ou à l’influence du modèle tripartite. En tout état de cause, le modèle social luxembourgeois ne semble pas avoir été un frein. S’il y a eu échec, il se situe peut-être au niveau de la surestimation de solidité de la confiance entre partenaires sociaux qui n’a pas résisté à la crise récente. Le rétablissement de cette confiance - qui ne peut que passer par un consensus minimal sur le diagnostic - est probablement le facteur le plus important pour remettre le modèle luxembourgeois sur les rails.»

Enovos International, qui regroupe Creos et Enovos, aura un nouveau directeur du personnel le 1er mars. Le Luxembourgeois Georges Disewiscourt, 39 ans, est ainsi nommé head of human resources du distributeur de gaz et d’électricité et succédera à Jim Schuman, qui prend sa retraite. M. Disewiscourt était jusqu’à présent directeur adjoint des ressources humaines chez Luxair. Il travaille au sein de la compagnie aérienne depuis

2003. Il a également occupé plusieurs postes RH dans l’industrie, chez Groupe Ciments Luxembourgeois (1999-2003) et Uniroyal Englebert Textilcord (1996-1999).

Tourisme d’affaires

Un atout pour le Luxembourg Publié le 10.02.2011

Meeting Point Luxembourg: c’est le nom d’une nouvelle brochure de 96 pages, éditée par le ministère des Classes moyennes et du Tourisme et présentée à l’occasion du salon Contact, à Luxexpo. «Ce manuel s’adresse à tous les organisateurs professionnels d’événements MICE (acronyme de ‘meetings, incentives, conventions, events’, ndlr.), a expliqué la ministre Françoise HettoGaasch. Il a l’objectif de valoriser les atouts du Grand-Duché auprès des professionnels étrangers afin de les attirer au Luxembourg, mais également de promouvoir notre excellente offre auprès des acteurs nationaux afin d’encourager l’organisation d’événements MICE au sein de notre territoire.» Et de rappeler qu’en 2009, le Luxembourg a investi plus de 5 millions d’euros afin de mettre en réseau les atouts touristiques, culturels et économiques dans la Grande Région. Un

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effort qui semble porter ses fruits au vu du poids économique que représente le tourisme au Grand-Duché: 8,3% du PIB et quelque 25.000 emplois, soit 11,7% de la population active au Luxembourg (chiffres 2009). Les prestations en tourisme constituent 1,6% des exportations du Luxembourg et les experts considèrent que ces chiffres positifs pourraient encore être augmentés jusqu’en 2020. En 2010, déjà, 44% des nuitées nationales et même 60% des nuitées dans les hôtels de la capitale ont été réalisées par des touristes d’affaires.

Tourisme

Un nouvel hôtel près de la gare Publié le 11.02.2011

Le Park Inn Luxembourg City ouvrira ses portes le 26 avril. Situé avenue de la Gare, audessus du magasin Saturn, ce nouvel hôtel comptera 99 chambres sur sept étages dont 18 dites business friendly, deux salles de conférence et une salle de réunion. Il existe déjà plus de 130 Park Inn en Europe, Afrique et MoyenOrient. Il s’agit d’une marque de moyenne gamme créée en 2003 au sein du groupe Rezidor (Hotels Radisson), coté en Bourse depuis 2006 et détenu à 51% par l’américain Carlson.

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Françoise Hetto-Gaasch (ministre de l’Egalité des Chances et ministre des Classes moyennes) et Christiane Schmit (Dexia BIL)

Luc Henzig (PwC) et Domenica Orofino-Fortunato (Entreprise de plafonnage Jean Fortunato, finaliste)

Robert Dennewald (Eurobéton)

Amal Choury

Woman Business Manager of the Year La fondatrice de la société de services informatiques e-Kenz a été récompensée par Dexia, le 25 janvier, en tant que businesswoman de l’année 2010. Luc Deflorenne (photos) Mike Koedinger (Maison Moderne) et Fabiana Marollo-Caruso (Kid’s Ville, finaliste)

Retrouvez toutes les photos sur www.paperjam.lu Amal Choury (e-Kenz, lauréate)

Netty Thines (Médiation)

Rima Adas (PwC)

Jeannot Krecké (ministre de l’Economie et du Commerce extérieur)

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Françoise Folmer (présidente de la Fédération des femmes cheffes d’entreprise)

Frank Wagener (Dexia BIL) et Eva Ferranti (Adamo & Eva, finaliste)


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Photo: Dexia BIL

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intégration au Luxembourg, qu’ils soient résidents ou frontaliers. Infos et inscriptions: www.moovijob.com.

Moovijob

Tour DeLux fin mars Publié le 11.02.2011

Fort de trois années d’expérience en France, avec 20 salons de recrutement réalisés dans le grand Nord-Est de la France, le Moovijob Tour s’installera à Luxembourg le 25 mars 2011, en partenariat officiel avec l’Adem et sous le haut patronage du ministère du Travail et de l’Emploi de Luxembourg. Cet événement se profile comme le plus important salon de recrutement prévu au Luxembourg en 2011. A Luxembourg-Congrès, 80 exposants (parmi lesquels des sociétés prestigieuses telles que La Luxembourgeoise, Randstad, Adecco, EFA, Telindus, Atos Origin, Getronics, Goodyear Dunlop, Lombard, ou encore Amazon Europe) et 5.000 can­ didats sont ainsi attendus. La journée sera, en outre, animée par des professionnels des carrières au travers de divers ateliers et conférences publiques sur la thématique de l’emploi et du recrutement au Luxembourg et sur la Grande Région. Les candidats à l’embauche trouveront également sur le salon un espace «Services» qui pourra les renseigner sur diverses thématiques administratives, afin de faciliter leur

Banque centrale du Luxembourg

Michel Barnier en visite Publié le 11.02.2011

Ce vendredi 11 février 2011, Yves Mersch, président de la Banque centrale du Luxembourg (BCL), a reçu Michel Barnier, Commissaire européen au Marché intérieur et Services, pour une visite de travail à la BCL. Les discussions ont porté sur les dossiers concernant les réformes en matière de régulation financière, la relance du marché européen et la situation économique au Luxembourg.

Culture

Mario Hirsch a quitté l’Institut Pierre Werner Publié le 11.02.2011

Mario Hirsch n’est plus directeur de l’Institut Pierre Werner. Il a quitté, le 1er février, une fonction qu’il occupait depuis 2006. Sandrine Devaux, directrice adjointe de l’organisation culturelle, n’a pas souhaité donner de raisons à ce départ, indiquant que le conseil d’administration, présidé par

le haut fonctionnaire Guy Dockendorf, publierait un communiqué de presse «en temps voulu». Critiqué pour sa programmation, l’institut Pierre Werner l’avait également été récemment pour sa gestion. Le 18 janvier, ce sujet avait été évoqué lors d’une question parlementaire adressée par la député DP Anne Brasseur à la ministre de la Culture. Elle s’était inquiétée de savoir si ces problèmes de gestion étaient de nature à mettre en péril le fonctionnement et le financement de l’Institut. Dans sa réponse, la ministre de la Culture Octavie Modert s’était montrée rassurante: «Les problèmes soulevés sont juridiquement du ressort du conseil d’administration de l’asbl, en sorte qu’il ne m’appartient pas d’intervenir directement dans les actions que celui-ci envisage en vue de leur solution. Cependant, les éléments d’information dont je dispose me rassurent quant à la façon dont les choses avaient été traitées par le Conseil d’administration et sur sa détermination de prendre les choses en main.»

Dexia BIL

Une nouvelle agence «Jeunes» Publié le 11.02.2011

Avec l’inauguration, le 10 février, de la toute première agence bancaire luxembourgeoise destinée à répondre exclusivement aux besoins des jeunes, Dexia BIL donne le coup d’envoi d’un concept inédit au Luxembourg. Cette Agence Jeunes est née d’un grand concours intitulé «Imagine ta banque», destiné à inciter les jeunes à créer une agence bancaire à leur image. Près de 300 élèves du réseau secondaire du pays ont participé à ce concours au cours du premier trimestre 2010 et c’est finalement le projet conçu par

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un groupe du Lycée technique de Bonnevoie qui a vu le jour au sein de l’agence Centre de Dexia BIL. L’aménagement y a été conçu dans un seul objectif: le bien-être et la convivialité, avec la prédominance d’éléments naturels tels que l’eau, le bois et la végétation, qui cohabitent avec des éléments technologiques dernier cri. Dexia BIL annonce un effectif de 48 conseillers «Jeunes» à travers tout son réseau d’agences, afin de répondre aux besoins spécifiques des quelque 40.000 adolescents et jeunes adultes que la banque compte parmi sa clientèle.

BNP Paribas

Objectif Europe Publié le 11.02.2011

En lançant One Bank for Corporates in Europe, BNP Paribas met au service des entreprises un dispositif unique pour les accompagner dans leur développement en Europe. Cette initiative, qui consiste en la combinaison d’un réseau de 150 centres d’affaires dans 23 pays animés par 1.700 chargés d’affaires spécifiquement dédiés aux entreprises, a été permise par le changement de dimension résultant de l’intégration de Fortis Bank et BGL au sein du groupe en 2009. La banque revendique une position de leader en Europe en matière de trade finance, de fixed income (pour les émissions des entreprises en euros) et de leasing, de numéro deux pour la gestion de véhicules d’entreprises et de numéro trois pour le cash management et a créé, en 2010, quatre centres de compétence (corporate & transaction banking Europe, global cash management, global trade solutions et global factoring) pilotés depuis Bruxelles et offrant certains services bancaires à l’échelle européenne, voire mondiale.

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Jean-Claude Wolff (Wolff & Partners) et Alex Sulkowski (Atoz)

Murielle Brouillet-Mc Sorley (AMMC Law) et David Luksenburg (Carey Group)

Jean Lambert (Carey Group)

Kathleen Di Giorgi (Dexia) et David Louis (Vandenbulke)

Marie-Loraine Oran (SGBT), Jean-Marie Bettinger (REYL Private Office) et André Maillet (E2M)

Cocktail

Carey Group invite

Gérard Maîtrejean (Oostvogels Pfister Feyten) et Jean-Marc Lahaye (RBS)

Une centaine d’acteurs de la Place étaient présents, le 27 janvier,  à l’invitation du groupe spécialisé dans les services financiers  en matière de private equity et d’alternative management. Charles Caratini (photos) Retrouvez toutes les photos sur www.paperjam.lu

Halil Cildir (IPCM), Arnaud Lecoeuvre (Banque Privée Edmond de Rothschild) et Sandrine de Vuyst (ING Luxembourg)

Renato Alves et Olivier Lagasse (Compagnie de Banque Privée) et Benjamin Muller (ABN Amro)

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Jérôme Wigny (Elvinger, Hoss & Prussen), Godfrey Abel (Mourant Luxembourg) et Xavier Blouin (Société Générale)


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Philanthropie

Un monde d’écart

Photo: Julien Becker (archives)

Par Sébastien Yernaux, publié le 11.02.2011

Photo: BCL

La Biobanque est l’un des programmes dédiés à la médecine moléculaire.

Une table ronde à la Banque de Luxembourg, dédiée au sujet, a permis de se rendre compte du fossé qui existe encore entre la Vieille Europe et le Nouveau Continent. Si au Canada et aux Etats-Unis, les collaborations public-privé obtiennent de bons résultats dans le domaine médical, l’Europe est en train de combler son retard pas à pas. Mais ce n’est pas toujours évident… même si le Luxembourg a bien compris que les efforts de collaborations porteront leurs fruits. En effet, le 5 juin 2008, le Grand-Duché a annoncé la création d’un partenariat avec des centres de recherche américains pour donner un coup d’accélérateur dans la médecine moléculaire. Des connexions qui ont abouti à la création de trois programmes majeurs dédiés à la médecine moléculaire: le «Luxembourg Centre for Systems Biomedicine», l’«Integrated Biobank of Luxembourg» (ou Biobanque) et le «Lung Cancer Project». A en croire les responsables, ces trois programmes récoltent déjà les premiers fruits malgré la proximité de leurs lancements. La bonne collaboration avec des centres américains n’y est évidemment pas étrangère. Se focaliser sur les dons

Et pour que tout fonctionne, un consortium de médecins a été mis en place afin de coordonner les plannings et d’établir les priorités comme la recherche sur le cancer, le diabète de type 2 et la maladie de Parkinson. Lors d’une table ronde organisée le 8 février, les différents intervenants n’ont pas manqué de mettre en avant le rôle primordial de la philanthropie. «La meilleure façon de fonctionner est ce qui se passe au Canada et aux Etats-Unis, précisait Stephan Gutzeit, executive director de la Stiftung Charité, une fondation lancée par l’entrepreneur allemande Johana Quandt. Il faut autant se focaliser sur les dons dans la recherche que sur le matériel. L’un ne va pas sans l’autre.» De son côté, Frances Shepherd, physicienne à l’hôpital Princess Margaret de Toronto, saluait le travail du Luxembourg. «C’est une place forte où les plus grosses sociétés ont établi leur quartier. De plus, le pays accueille de nombreuses pointures médicales. Il faut donc pousser pour qu’il y ait le plus de collaborations possible. C’est à ce prix que la recherche progressera.» Pour Firoz Ladak, executive director aux fondations Edmond de Rothschild, la philanthropie est importante, mais elle n’est pas toujours facile à mettre en route. «Les Etats comprennent qu’ils doivent intervenir dans le bon déroulement des projets. Mais, à l’heure actuelle, il y a encore beaucoup d’obstacles pour arriver à de grands résultats. Je pense cependant que si tout le monde s’y met, nous pourrons faire progresser la médecine.»

Le commissaire européen aux Affaires économiques et financières Oli Rehn avec le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker.

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Régulation

Au service de l’économie Publié le 14.02.2011

Un an presque jour pour jour après sa prise de fonction à Bruxelles, Michel Barnier était en visite de travail vendredi au Grand-Duché. Le commissaire en charge du Marché intérieur et des Services, qui se rend presque chaque semaine dans une capitale européenne, s’est entretenu avec les principaux responsables politiques du pays «Nous voulons remettre les marchés financiers au service de l’économie et non le contraire», a-t-il répété lors d’une rencontre avec la presse luxembourgeoise en fin de journée. L’industrie financière est une chance pour nous, mais elle ne sera compétitive que si elle fonctionne sur des bases saines. La crise n’est pas finie. Avant la fin de cet été, nous aurons terminé la totalité des textes pour la mise en œuvre des décisions du G20.» A l’agenda de la Commission, d’ici à la fin de l’année, figurent encore 16 initiatives législatives. En préparation: le renforcement des fonds propres des banques, en conformité avec les règles du comité de Bâle (Bâle III), la révision des directives Mifid et Abus de marché,

la lutte contre la spéculation sur les matières premières… Michel Barnier a par ailleurs estimé que la transposition des directives européennes se faisait à un bon rythme au Luxembourg et il s’est félicité de l’accord intervenu le 13 décembre entre Etats membres sur le secret bancaire et l’échange d’informations fiscales à l’intérieur de l’Union européenne.

des Finances. Les Etats membres de la zone euro se sont mis d’accord pour le doter d’une capacité effective de prêt de 500 milliards d’euros, soit le double de la force de frappe actuelle du FESF. Cette somme sera soumise à des révisions régulières.

Brasserie

Les résultats de Bofferding stagnent Publié le 15.02.2011

Crise financière

500 milliards d’euros en soutien Publié le 15.02.2011

Domicilié au Luxembourg, l’actuel Fonds Européen de Stabilité Financière (FESF) est appelé à grandir et à s’inscrire dans le paysage économique. Créée en mai 2010, en réponse à la crise de la dette grecque, cette structure temporaire prendra une forme permanente à compter du 1er janvier 2013. Elle s’appellera alors Mécanisme de Stabilité Européen (MSE). Destiné à porter assistance aux Etats membres en difficultés financières pour préserver la stabilité de toute la zone euro, le futur MSE était au centre des discussions organisées ce lundi à l’Eurogroupe, sous la présidence de Jean-Claude Juncker et en présence de Luc Frieden, ministre

paperjam  | Mars 2011 | économie & finance

Le groupe Brasserie Nationale n’a pas fait d’étincelle l’année dernière. Présentés ce mardi, les comptes 2010 font tout juste état d’une légère progression des profits. Le bénéfice avant impôt de la Brasserie Bofferding augmente de 2,17% à 2,912 millions d’euros. Celui du distributeur Munhowen (présenté séparément) s’inscrit en hausse de 2,8% à 1,326 million d’euros. Le chiffre d’affaires net de la Brasserie Nationale n’a guère varié par rapport à 2009, à 11,115 millions d’euros. Le groupe de Bascharage profite d’une progression de ses ventes en France, et en Belgique, dans un rayon de 150 kilomètres autour du Grand-Duché. «Notre chiffre d’affaires dans la Grande Région a progressé

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Photo: Etienne Delorme (archives)

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Jean-Louis Schiltz quitte la vie politique.

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de 125% en cinq ans. 21% de nos ventes sont aujourd’hui réalisées hors Luxembourg, contre 8% en 2004. Et notre objectif est d’en réaliser la moitié pour réduire notre profil de risque», a indiqué Georges Lentz, administrateur délégué. La décision stratégique prise il y a cinq ans de nous attaquer à ces marchés s’avère être la bonne.»

BIP Investment Partners

Résultat en forte hausse Publié le 16.02.2011

La société d’investissement BIP Investment Partners cotée en Bourse à Luxembourg a clôturé l’année 2010 avec un résultat consolidé global positif qui a presque quadruplé en un an à 85,2 millions d’euros, dont 25,8 millions de variation positive des réserves de réévaluation de valeur du portefeuille des investissements cotés. Lors de l’exercice, BIP a réalisé d’importantes plus-values dans la cession de ses participations dans SGG (38,2 millions) et Movetis (3,2 millions). Elle n’a pas pris de nouveaux engagements d’in-

vestissement dans des fonds de private equity. Un dividende de 3,50 euros par action sera proposé aux actionnaires le 15 mars prochain.

Music:LX

Une aide aux musiciens Publié le 16.02.2011

Présentée par la ministre de la Culture Octavie Modert, l’asbl Music:LX va agir en tant que bureau de promotion et de soutien financier pour l’activité et l’œuvre de musiciens luxembourgeois à ambition professionnelle ou semi-professionnelle. Le directeur de cette asbl sera Patrice Hourbette, membre fondateur du Bureau export de la musique française et actuel directeur de son entité à Londres.

Communication

Fred Thouillot fonde Granduchy Publié le 17.02.2011

Fred Thouillot a décidé de quitter Bizart un peu avant

que Danièle Dichter ne rachète l’affaire à Raoul Thill, l’été dernier. A 40 ans, et après dix ans passés au Luxembourg, l’idée de voler de ses propres ailes lui trottait dans la tête depuis quelques années. C’est la découverte d’un nom qui a déclenché le processus. «Un jour, il y a environ six mois, je suis tombé sur Granduchy.lu et Granduchy.com tout attaché qui étaient libres sur EuroDNS. Je me suis dit que ce serait une très belle marque à travailler.» Plutôt que de parler d’agence, l’ancien directeur artistique préfère présenter Granduchy comme une «société de consultance créative en design et en publicité», au service de l’«utilisateur final» ou d’autres agences. «Nous proposons des services de branding, de création publicitaire et aussi de design dans l’architecture. Par la suite, nous allons essayer de faire de Granduchy une marque de promotion des savoir-faire luxembourgeois au travers de différentes déclinaisons et de créer un portfolio. C’est une stratégie à 5 ou 10 ans», commente-t-il.

Démission

Jean-Louis Schiltz se retire Publié le 17.02.2011

Jean-Louis Schiltz, 46 ans, quitte la vie politique. Le député CSV et président du groupe parlementaire à la Chambre des Députés abandonne ses mandats pour se consacrer au secteur privé et à son métier d’avocat. De 2004 à 2009, il fut ministre de la Défense, de la Coopération, des Médias et des Nouvelles technologies. JeanLouis Schiltz exerce au sein du cabinet Schiltz & Schiltz, fondé en 1932. Il est membre du barreau luxembourgeois depuis 1989.

Banque Degroof

Un bilan solide malgré tout Publié le 17.02.2011

Clôturé au 30 septembre, le dernier exercice de Banque Suite en page

paperjam  | Mars 2011 | économie & finance

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Wayne Marschall (chef d’orchestre OPL) Rafaele De Lutiu (ambassadeur d’Italie à Luxembourg)

Michel Wurth (vice-président Croix-Rouge Luxembourg)

Bienfaisance

Pour la Croix-Rouge

Rita Krombach et Pierre Dillenburg (Croix-Rouge Luxembourg)

Concert annuel organisé au profit de la Croix-Rouge  le jeudi 10 février à la Philharmonie. Olivier Minaire (photos)

Retrouvez toutes les photos sur www.paperjam.lu

Marc Meyers (Fiduciaire Générale de Luxembourg)

Yves Francis (Deloitte)

Marie-Pierre Prost Heinisch (Fondation Cancer), Dr René Metz (CHL) et Michel Wurth (vice-président Croix-Rouge Luxembourg)

paperjam  | Mars 2011 | économie & finance

Emmanuel Boulot (UBS)

Jean-Paul Gennari (Crédit Suisse)


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Initiatives

Stimuler l’esprit d’aventure

Photo: Luc Deflorenne (archives)

Photo: David Laurent/Wide (archives)

Par Sébastien Lambotte, publié le 14.02.2011

Paul Ensch (Chambre des Métiers): «65% des résidents luxembourgeois n’ont jamais pensé s’établir à leur propre compte.»

La Fondation des Universitaires en Sciences Economiques veut montrer la voie à suivre pour devenir entrepreneur. «Créer une entreprise, c’est comme cuisiner un plat, a introduit Serge Nickels, administrateur délégué de la Fondation des Universitaires en Sciences Economiques (Fuse), à l’initiative du séminaire consacré à la création d’entreprise qui s’est tenu vendredi et samedi à la Chambre des Métiers. S’il faut une bonne recette et un bon cuisinier pour un plat étoilé, il faut, pour mener à bien un projet entrepreneurial et rencontrer le succès, une bonne idée et un entrepreneur motivé. Mais, comme une recette ne peut être réussie sans les bons ustensiles de cuisine, une entreprise ne pourra connaître le succès sans les bons outils.» Ce sont notamment ces derniers que ce séminaire a présentés, qu’il s’agisse du business plan, des moyens de financement, des dispositifs d’accompagnement des jeunes entrepreneurs ou encore des aides à la création, des outils marketing, etc. Luxembourg en queue de peloton

«Une étude a montré que 65% des résidents luxembourgeois n’ont jamais pensé s’établir à leur propre compte, a commenté Paul Ensch, directeur de la Chambre des Métiers. Le Luxembourg se retrouve ainsi en queue de peloton des pays européens lorsqu’on parle d’esprit d’entreprendre, derrière ses voisins, la Belgique, la France et l’Allemagne.» Or, on le sait, les PME constituent un pilier économique luxembourgeois incontournable, premier vecteur de création d’emploi, de richesse et de bien-être. C’est pourquoi il importe plus que jamais de cultiver l’esprit d’entreprendre. «Au Luxembourg, les PME ont créé 100.000 emplois au cours de ces dix dernières années, a commenté la ministre des Classes moyennes, Françoise Hetto-Gaasch. Dans le même temps, ce sont un millier d’entreprises qui ont vu le jour. Mais, on ne peut pas créer d’entreprise sans de bons entrepreneurs, sans développer les aptitudes nécessaires et utiles à la création d’entreprise. Il existe un potentiel, un réel vivier de créateurs d’entreprise. Il faut pouvoir les accompagner, les soutenir dans leurs projets.» Marc Hostert, président du conseil d’administration de la Fuse, a pour sa part insisté, dans son mot d’introduction, sur la mobilisation de l’énergie entrepreneuriale pour en faire un processus dynamique à même de saisir toutes les opportunités qu’offre l’économie. «On ne saurait établir un catalogue des traits de caractères propres aux entrepreneurs, bien que les qualités telles que l’aptitude à anticiper, l’imagination, l’intelligence, l’esprit de décision et la vigilance soient souvent cités.»

Aucun des 20 emplois menacés à la Brasserie de Luxembourg ne fera l’objet d’un licenciement sec. Suite de la page

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Degroof Luxembourg s’est achevé sur un recule de 10% du bénéfice net, passé de 50 à 45 millions d’euros. Le produit net bancaire a été plombé par la forte baisse de la marge d’intérêt que n’a pas pu compenser une hausse des commissions. La banque enregistre néanmoins une hausse des actifs déposés de 7,3% à 25,55 milliards d’euros. Les actifs OPC sous administration ont également progressé de 9,6% par rapport à l’exercice précédent. «La solidité du bilan de la banque et la qualité de ses collaborateurs permettent d’aborder le prochain exercice avec confiance», se satisfait-on du côté de la Banque Degroof.

Lux-Airport

Evolutions positives Publié le 17.02.2011

Avec un total de 1.630.165 passagers transportés en 2010, l’aéroport de Luxembourg a enregistré une hausse de 5,1% par rapport à l’année précédente. Le nombre de mouvements commerciaux étant légèrement en baisse avec un total annuel de 34.883. La plupart des compagnies aériennes opérant au Findel ont connu une augmentation de leurs passagers, dont Luxair (+4%), KLM (+29%), SAS (+4%), Swiss (+5%) et Hamburg International (+48%). TAP et CityJet ont main-

tenu leur nombre de passagers durant l’année 2010. En revanche, British Airways et Tunisair ont enregistré une diminution, avec respectivement -9% et -3%.

Brasserie de Luxembourg

Pas de licenciements secs Publié le 17.02.2011

La Brasserie de Luxembourg a indiqué que le plan de maintien dans l’emploi négocié par la direction et les syndicats a été mis en place avec succès. Il y a un an, il avait été question de transférer la production en Belgique, mais en juin dernier, un accord définitif garantissant le maintien des activités brassicoles sur le site historique de Diekirch avait été conclu avec un consortium d’investisseurs luxembourgeois. Il n’a finalement été procédé à aucun licenciement sec sur les 20 postes des activités logistiques et des services de support qui étaient concernés.

SES

Toujours plus haut Publié le 18.02.2011

L’opérateur de satellites SES qualifie lui-même ses résultats 2010 de très satisfaisants et parle d’«excellente performance opérationnelle et financière».

paperjam  | Mars 2011 | économie & finance

Le résultat net part du groupe s’établit en hausse de 2,3% à 487,3 millions d’euros. Le chiffre d’affaires s’établit en progression de 7,1% à 1.735,7 millions d’euros à la faveur du regain de forme du dollar, alors que le résultat opérationnel s’adjuge 10,8% à 797,4 millions d’euros. Pour 2011, SES anticipe une croissance de 3% du chiffre d’affaires récurrent. «Ce taux de croissance s’accélérera fortement ensuite, à la faveur de l’impact des nouvelles capacités lancées en 2011», explique le communiqué de SES.

Prix

L’inflation s’emballe Publié le 18.02.2011

Malgré un recul mensuel dû aux soldes, la hausse annuelle des prix est passée de 2,8% à 3,2% en janvier, notamment sous l’effet d’une tension sur les prix énergétiques. Hors éléments volatils, comme les prix du pétrole, le taux d’inflation sousjacente accélère lui aussi de façon notable, de 1,7% à 2,2%. Ce regain d’inflation n’a pas d’influence sur la date de la prochaine tranche indiciaire (augmentation des salaires de 2,5%). En application des accords bipartites entre le gouvernement et les partenaires sociaux, la prochaine indexation des salaires n’est pas prévue avant octobre 2011.


WE NEED YOU!

À l'occasion de son dixième anniversaire, paperJam s’est associé à MyClimateLux asbl dans le but de sensibiliser les entreprises et les institutions au changement climatique, à l'utilisation réfléchie des ressources énergétiques et à la compensation volontaire de leurs émissions de CO2. Parallèlement à cette campagne de sensibilisation, paperJam s’est associé a lancer une opération de fund raising en faveur de MyClimateLux asbl et cherche cent entreprises complices de cette démarche. Au printemps 2011, pour clôturer l'année de son dixième anniversaire, paperJam remettra un chèque de 100.000� à MyClimateLux asbl lors d'une grande fête open air et du lâcher de 1.000 lanternes célestes en collaboration avec les cent entreprises partenaires du projet.

paperJam recherche 100 entreprises qui financent chacune 10 lanternes célestes par une donation de 1.000�.

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16.02.2011 14:32:38 Uhr


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tion (12) a c i f i s r e série div lyse

na , paperJam a is o m e financière. u q e a c h la C p la e d iversif ication les axes de d Chine Ce mois-ci: la

Chine

Une leçon de Realfinanz Les opérateurs de la Place ne font pas de sentiments et s’exposent à un marché financier au potentiel colossal.  L’ambition est d’accueillir les investissements vers l’Europe et de vendre des fonds. Pierre Sorlut (texte), Julien Becker (photo)

L’installation du siège européen de l’Industrial and Commercial Bank of China (ICBC) à Luxembourg a fait les choux gras de la presse financière. La réalisation des vœux du gouvernement en termes de headquartering était célébrée. Le GrandDuché est en passe de devenir la tant désirée porte d’entrée des investissements étrangers en Europe. Et pas n’importe lesquels, puisqu’il s’agit là de la première banque mondiale par sa capitalisation boursière. Alors, bien sûr, l’événement s’avère très positif pour la Place qui bénéficie de nouveaux capitaux et l’Etat de nouvelles recettes. Prôner le pragmatisme fait du sens. Le Luxembourg n’a pas bâti sa richesse sur les luttes idéologiques. Néanmoins, on peut s’étonner que ces sociétés étrangères s’installent sans faire de réel effort de communication, alors même que les représentants de la place financière prônent la transparence pour redonner du lustre à sa réputation. Personne donc ne semble craindre que les concurrents du Luxembourg ne jettent le discrédit sur la Place, notamment au sein des instances européennes où les désirs d’harmonisation réglementaire ressemblent parfois à une lubie. Roger Hartmann, CEO de VP Bank et spécialiste du marché chinois, tempère: «Ils n’ont pas la

culture de la communication. Ils vont néanmoins devoir s’y mettre, car ils vont se trouver dans l’obligation d’expliquer ou de prendre position, tant ils deviennent des acteurs essentiels par la taille de leur système bancaire.» Le dirigeant de la banque privée rappelle même la compétence de la Commission de surveillance du secteur financier (CSSF) pour veiller au grain. L’heure est donc à l’optimisme pour le néoLiechtensteinois: «La démarche d’ICBC est pour l’instant isolée, mais les institutions financières chinoises vont bien observer ce que les concurrents font et il ne m’étonnerait guère que d’autres banques fassent de même, à commencer par Bank of China qui est aussi déjà présente à Luxembourg.» Accès direct au politique apprécié

Un représentant de ladite banque, préférant rester anonyme du fait de règles de relations publiques limitatives, confirme effectivement le développement des activités au Luxembourg. Pas question cependant de faire de leur succursale luxembourgeoise leur siège européen, au moins pour l’instant. L’intéressé confirme néanmoins l’arrivée de nouvelles entreprises chinoises, «une tendance qui n’est pas prête de s’arrêter, car les dirigeants chinois apprécient de pouvoir s’adresser directement aux pouvoirs publics». Les politiques de «go out» des entreprises chinoises vers le marpaperjam  | Mars 2011 | économie & finance

ché européen, qu’elles convoitent pour sa régulation et son fort pouvoir d’achat, impliqueront inévitablement des partenariats avec des banques commerciales sur place pour les transactions ou les structurations, domaines dans lesquels la Place présente un certain nombre de garanties. Selon Roger Hartmann, d’autres aspects, d’apparence plus futile, revêtent une importance nonnégligeable comme «le multilinguisme et le fait que le Grand-Duché appartienne à la zone Schengen… ce qui élimine Londres». Cependant, le CEO de VP Bank préfère insister sur la «place centrale occupée par les fonds de placement dans les relations Luxembourg-Chine avec la signature du fameux Memorandum of understanding qui fixe les bases de ce marché». Les données statistiques témoignent de la croissance de la part du lion que se paie le Luxembourg dans les flux d’investissement direct à l’étranger (IDE) sortants de Chine. De 3 millions d’euros en 2007, 1.668 milliards d’euros ont transité via le Luxembourg en 2009, soit près de 70% des investissements chinois en Europe. Parmi eux, Miriam Keusen, head du Luxembourg desk de KPMG à Hong Kong, «voit beaucoup de private equity, d’immobilier et de banques désireuses d’avoir une position centrale en Europe, de même que des assurances et réassurances». Les placements offshore semblent néanmoins garder


79 série

En coulisse

Communication rompue pour un temps Sollicités à plusieurs reprises depuis le mois de décembre, les représentants d’ICBC et de Bank of China n’ont su trouver le temps de répondre à paperJam. S’il n’est apparemment pas question de mauvaise volonté de leur part, il semblerait que les emplois du temps respectifs des dirigeants des succursales des mastodontes bancaires chinois soient extrêmement chargés en cette période, entre déplacements en Europe pour l’ouverture des filiales pour ICBC et des succursales-sœurs pour Bank of China, et en Chine. Ce qui matérialise certainement l’intensification des échanges financiers entre le Luxembourg et l’Empire du Milieu.

Roger Hartmann (VP Bank)

la faveur des investisseurs asiatiques puisque près de 4 milliards d’euros d’IDE chinois, en 2009, prenaient la direction des îles Caïmans. Miriam Keusen ne soulignait-elle pas que «les Chinois étaient des risk lovers» friands d’investissements aux rendements élevés? «Les mauvaises lunettes»

Le réseau de conventions de non-double imposition tissé par le Luxembourg joue et jouera lui aussi un rôle déterminant, notamment pour les relations avec la Chine continentale via Hong Kong. Mme Keusen rappelle l’existence d’un «traité Hong Kong-Luxembourg très favorable» faisant de la région administrative spéciale la plaque tournante des fonds chinois, par laquelle 26 milliards d’euros de capitaux sont passés en 2009. L’intéressée souligne par la même occasion «les liens historiques et culturels très étroits entre le mainland China et l’ancienne colonie britannique». De toute façon, les fonds étrangers n’ont que très difficilement accès à la clientèle de détail chinoise. Un crochet via Hong Kong est quasiment inévitable. Nul ne contestera donc que la Chine représente un marché au potentiel énorme - le plus gros tout simplement - avec une croissance moyenne du PIB de 11% entre 2005 et 2008, une population de 1,4 milliard (soit quasiment 25% de la population mondiale) et une écono-

mie sur le sentier de la libéralisation. Elle est d’ailleurs devenue, en 2010, la deuxième puissance économique mondiale. Quelques résistances apparaissent cependant. D’abord, concernant les activités de private banking, «il parait difficile de les gérer depuis le GrandDuché», dixit Roger Hartmann. Le marché financier reste hautement régulé et ne doit être envisagé qu’à moyen terme. Comme le signale assez trivialement M. Hartmann, «si on regarde à court terme, c’est utiliser les mauvaises lunettes». Pour l’instant, Luxembourg for Finance, l’ABBL ou l’Alfi préparent le terrain en déclinant tous les types de promotion et en nouant des liens. Pour Roger Hartmann, l’arrivée d’acteurs chinois au Luxembourg est le fruit de ces investissements dans des missions «dont on ne voit pas tout de suite l’effet pénétrant et actif, mais les dividendes finissent par tomber». La formation des intermédiaires financiers fait partie de ces engagements de long terme, notamment via l’Agence de transfert des technologies financières­luxembourgeoise (ATTF). Parallèlement, les étudiants chinois s’inscrivent de plus en plus dans les universités européennes, y compris à la Luxembourg School of Finance, pour ramener des compétences à domicile. Les opérateurs luxembourgeois se placent donc pour créer des partenariats et des synergies. paperjam  | Mars 2011 | économie & finance

Bank of China Luxembourg

Un pont entre l’Europe et la Chine Un interlocuteur de la première des banques chinoises à s’être installée au Grand-Duché, en 1979, confirme la propension des entreprises de l’Empire du Milieu à faire du Luxembourg une passerelle vers l’Europe. Outre les relations privilégiées entretenues avec les autorités politiques, les possibilités de structuration et les avantages fiscaux sont également appréciés. L’intérêt pour un passage par la Place va donc croissant et Bank of China Luxembourg, qui emploie déjà presque 60 employés, prévoit encore quelques recrutements supplémentaires.


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(6) p u t r a t s série propose

, paperJam geoise Chaque mois r une start-up luxembour de demain. su ie n m la o p n o s c o é r l’ g e n d u n être un fleuro tu e p a r e s i u q onitor -it Ce mois-ci: M

Monitor-it

Finie la crise… cardiaque Spin-off du CRP et du CHL, la start-up travaille à la commercialisation d’un appareil, portatif et non invasif, de signalement des états de décomposition cardiaque. La voie du medtech est novatrice, mais parsemée d’embûches. Pierre Sorlut (texte), Olivier Minaire (photo)

A peine ses premiers battements de cœur sontils perceptibles qu’on a envie de croire en l’avenir de cette toute jeune pousse. Monitor-it développe une technologie visant à détecter précocement les signes annonciateurs d’infarctus, depuis le domicile des patients. Destiné aux malades chroniques, l’appareil n’est pas encore disponible sur le marché. Il est soumis, pour l’heure, à une batterie de tests préalablement à sa commercialisation. Sa pertinence ne fait, en revanche, aucun doute dans un contexte combinant vieillissement démographique et progrès technologique. Armé d’un brin de cynisme, Marc Molitor, CEO de Monitor-it, revendique l’exploitation d’un «créneau porteur et d’intérêt public majeur». Cette technologie limiterait, selon lui, les dépenses de santé «en gardant les gens le plus longtemps possible chez eux, tout en leur garantissant davantage d’autonomie». La Commission européenne soutient d’ailleurs ce type d’initiative par le programme Ambient Assisted Living (AAL). Preuve que c’est en vogue! La technologie médicale, sur laquelle travaille la start-up, permettrait aux malades du cœur de surveiller leurs données médicales quotidiennement, depuis leur domicile, grâce à un appareil non invasif, c’est-à-dire ne nécessitant aucune intervention chirurgicale. Un échange d’informations avec le centre de soin permettrait de signaler, le cas échéant, l’affaiblissement du cœur «avant

même la douleur au bras… et éviter une hospitalisation en soins intensifs». M. Molitor le rappelle: ce type d’intervention est «très couteux». «Le courage de dire stop»

Malheureusement, le produit n’est pas encore sur le marché et le CEO de Monitor-it prône la prudence. «Le risque technologique est important. Nous allons d’abord voir si cela fonctionne. Dans le cas contraire, il faudra avoir le courage de dire stop.» Aujourd’hui, si la start-up procède à une étude de la fiabilité du système sur une cinquantaine de patients, en collaboration avec l’Institut Für angewandte Telemedizin (IFAT) de Bad Oeynhausen, en Allemagne, elle poursuit parallèlement sa recherche de capitaux pour faire aboutir ses études cliniques. La structure d’exploitation reste légère à propos. Le projet développé initialement par quatre docteurs du CRP Henri Tudor n’occupe encore que deux emplois à plein temps. Marc Molitor, est l’un d’eux. Transfuge du géant américain du matériel médical Johnson & Johnson, il apporte son expérience en termes de direction commerciale et de développement de produits. Outre des contacts permanents avec le CRP et le Centre Hospitalier de Luxembourg (CHL), Monitor-it fait épisodiquement appel à des sous-traitants et collaborateurs indépendants, en fonction des besoins. Par exemple, une société munichoise est chargée de la conception des boîtiers. paperjam  | Mars 2011 | économie & finance

Le CEO joue en fait assez bien de la flexibilité permise par la taille modeste de la start-up qu’il dirige et privilégie une stratégie étape par étape. Cela passe d’abord par une validation des données cliniques sur une centaine de patients. Pour débuter, il avait bénéficié de la crédibilité symbolique du statut de spin-off du CRP et du CHL, ainsi que du soutien de l’Etat par sa contribution au financement des recherches. Il faut dorénavant trouver les fonds nécessaires à la diversification des tests. Marc Molitor invoque donc les capitalrisqueurs et autres business angels. Pour l’heure, pas question de parler de rendement. La valeur scientifique du projet fait figure d’objectif numéro un: «Avec 100 patients, vous pouvez impressionner un venture capitalist, mais pas le monde de la science.» De nombreux contacts avec «différents leaders d’opinion européens de la technologie et des milieux médicaux» sont donc entretenus parallèlement aux essais scientifiques pour valider les acquis. L’objectif consiste à assurer une certaine crédibilité, gage de rentabilité sur le long terme. Marc Molitor fait preuve de minutie pour nicher le business model. Le marché des technologies médicales est concurrentiel et balbutiant, «la marge de manœuvre est limitée». Concevoir un produit compétitif, novateur, voire exclusif constitue la base du développement de Monitor-it: «Pas de commercialisation avant de gagner un avantage concurrentiel. Lorsqu’il sera acquis, alors les portes s’ouvriront toutes seules.»


81 série

«La marge de manœuvre est limitée» Marc Molitor (Monitor-it)

CV

Manager du technomédical De nationalité luxembourgeoise, Marc Molitor a obtenu un diplôme d’ingénieur à l’ETH de Zürich, puis un MBA à l’Insead de Fontainebleau. En 2001, il intègre le groupe américain de produits médicaux et pharmaceutiques, Johnson & Johnson, pour travailler en France, au Benelux puis en Afrique du Nord, notamment au marketing de technologies de la cardiologie. Il ne rejoint Monitor-it qu’au mois de juin 2010 pour lancer la phase opérationnelle du spin-off.

Il table ensuite sur la capacité de sa technologie à prévenir, au plus vite, les états de décomposition cardiaque. Les recherches actuelles se focalisent d’ailleurs plus sur la problématique de la validation des indicateurs précoces que des systèmes de télécommunications. «Il est primordial d’avoir une technologie de différentiation, le pulse transit time en ce qui nous concerne.» Autrement dit, un appareil capable de mesurer la rigidité artérielle et donc de détecter au plus tôt les signes annonciateurs d’un infarctus. «Le marqueur fonctionne, selon le représentant de l’entreprise, mais cela prend du temps et de l’argent de valider toutes les études puis de commercialiser le produit.» «Un besoin clinique»

Effectivement, les études médico-économiques nécessaires pour convaincre les payeurs, c’est-à-dire les autorités de la santé, sont très contraignantes. «On nous demande de fournir la preuve que notre système réduit substantiellement le nombre d’événements cardio-vasculaires, insiste M. Molitor, mais nous sommes convaincus de répondre à un besoin clinique non-satisfait.» La commercialisation ne devrait donc pas avoir lieu avant 2013. D’ici là, Marc Molitor aura certainement accompli son dur labeur de lobbyiste pour faire en sorte que la télémédecine soit remboursée par la caisse maladie et que les cliniques ou hôpitaux s’équipent

et proposent des suivis aux patients souffrant des pathologies concernées, en leur épargnant déplacements et séjours en centre de soin. Nul doute qu’il pourra compter sur l’Etat luxembourgeois, qui a fait des biotechnologies un de ses secteurs de diversification stratégique. Il ne s’agit pas là d’un marché de

grande consommation, mais sa dimension européenne lui confère une importance non négligeable. Le CEO de Monitor-it illustre cet intérêt d’un chiffre: «10% de la population âgée de plus de 65 ans pâtit d’insuffisance cardiaque. Cela fait donc du sens, tant économiquement que cliniquement.»

My SWOT FORCES

Flexibilité d’une structure légère

Faiblesses

Un concept pas encore scientifiquement validé

Technologie, brevet et compétences des collaborateurs

Opportunités

Evolutions démographiques

Explosion des dépenses de santé

Besoins non satisfaits sur le marché

paperjam  | Mars 2011 | économie & finance

Menaces

Autre technologie moins coûteuse

Erreur dans le choix du business model «télésuivi des patients»


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economist club Association sans but lucratif, l’Economist Club Luxembourg se veut un forum d’échanges, un espace de débat entre économistes. Il est également appelé à prendre position et à faire connaître l’avis de ses membres sur des thèmes économiques d’actualité, en suscitant la discussion, tout en maintenant une certaine rigueur dans la démarche proposée.

Par Carlo Thelen, membre de l’Economist Club

« Semestre européen», une nouvelle gouvernance? La crise financière et économique a eu un impact considérable sur les activités des entreprises européennes, avec pour corollaires une productivité du travail en baisse ainsi qu’une propension à investir et à recruter en chute. Outre la forte con­ traction du PIB, qui a évincé quatre ans de croissance au sein de l’Union euro­ péenne (UE), la hausse du chômage a été fulgurante, ce dernier atteignant un taux de 10% en 2010(1). L’impact sur les finances publiques a également été important puis­ que fin 2010, la dette publique de l’ensem­ ble des Etats membres de l’UE a subi une hausse d’environ 20 points de pourcen­ tage par rapport à 2007, dépassant 79% du PIB européen(2). Cette crise a mis en évidence les défis auxquels se trouve confrontée l’UE. Une gouvernance écono­ mique plus ciblée est ainsi apparue inévita­ ble, et ce afin d’aider l’UE, en général, et les Etats membres, en particulier, à retrou­ ver le chemin de la croissance flanqué par la stabilité macroéconomique et l’assainis­ sement budgétaire. Chaque mois, retrouvez dans nos colonnes, «Le Billet de l’Economist Club», sous la plume d’un des membres de l’Economist Club. www.ecl.lu

Pourquoi un «Semestre européen»? – Au vu de sa nature cyclique, la reprise ne peut, selon la Commission européenne, insuffler à elle seule la dynamique nécessaire pour revenir à la situation économique prévalant au sein de l’UE avant la crise, ni absorber le déficit accumulé. En effet, selon les prévisions de la Commission européenne, la crise pourrait avoir un impact durable sur la croissance potentielle en cas de politique inchangée. Un immobilisme structurel engendrerait une croissance potentielle à moyen terme faible, à savoir environ 1,5% jusqu’en 2020(3), et l’écart entre l’UE et ses principaux concurrents se creuserait, notamment en matière de productivité des facteurs de production, de compétitivité et, in fine, de création de richesse et de bien-être de la population. L’UE souhaite jouer un rôle de coordinateur des politiques économiques nationales, ce qu’elle tentera de mettre en œuvre par le biais d’un nouveau mécanisme de gouvernance économique, intitulé «Semestre européen». Les grandes étapes du «Semestre européen» – Le «Semestre européen» débutera chaque année au mois de janvier avec la publication, par la Commission européenne, de l’Examen annuel de la croissance, dont la première édition a été présenpaperjam  | Mars 2011 | économie & finance

tée le 12 janvier 2011. Ce bilan annuel identifie les actions à mettre impérativement en œuvre pour renforcer la reprise à court et moyen termes et pour permettre à l’UE de progresser vers les objectifs fixés dans la stratégie Europe 2020(4). La Commission européenne fixe, dans ce bilan, dix actions prioritaires pour la période 20112012. Ces dernières sont divisées en trois domaines majeurs: «Créer les conditions fondamentales nécessaires à la croissance», «Mobiliser les marchés du travail et créer des emplois» et «Donner la priorité à la croissance». Le Conseil et le Parlement européens ainsi que les Conseils Ecofin (regroupant les ministres européens de l’Economie et des Finances) et Epsco (avec les ministres européens de l’Emploi, des Affaires sociales et de la Santé publique) discuteront de l’examen annuel en février. Faisant suite aux débats et à l’évaluation du bilan, des résolutions seront prises. Fin mars, les Etats membres, réunis au cours du Conseil européen «de printemps», devront alors identifier les principaux défis auxquels doit faire face l’UE et il s’ensuivra la définition des orientations stratégiques. Sur cette base, les Etats membres présenteront, début avril, un Programme de stabilité et de conver-


08

Evolution du déficit public 100 et de la dette publique dans la zone euro (16 pays) et dans 90 l’Union européenne des 27, en % du PIB, 2000-2012 (prévisions 80 à partir de 2010)

07 06

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Dette publique - UE27 (échelle de gauche)

Dette publique - Zone euro (16 pays) (échelle de gauche)

Déficit public - UE27 (échelle de droite)

Déficit public - Zone euro (16 pays) (échelle de droite)

gence qui comportera leur stratégie budgétaire à moyen terme. Ils élaboreront, simultanément, leur Programme national de réforme, en y spécifiant les mesures qui seront prises dans des domaines tels que l’emploi, la recherche, l’énergie, l’innovation ou l’inclusion sociale. Ces deux documents seront alors transmis à la Commission européenne. Pendant le mois de mai, celle-ci les analysera en considérant les orientations arrêtées par le Conseil européen fin mars. Ce dernier formulera ensuite des orientations spécifiques pour chaque Etat membre au mois de juin. Etant donné que les situations de départ diffèrent (en termes de finances publiques, de compétitivité, etc.) selon les Etats membres considérés, il est évident qu’une politique unique n’est pas envisageable, ni par ailleurs souhaitable. Fin juin, les Etats membres approuveront, au sein du Conseil européen, les recommandations spécifiques aux pays. Ces dernières figureront dans un document unique, finalisé et adopté par les Conseils Ecofin et Epsco. Dans la deuxième partie de l’année, chaque gouvernement arrêtera, de manière souveraine, son budget national, avec son Parlement, en tenant compte de ces recommandations. Les implications pour le Luxembourg – Un suivi au niveau national sera également implé-

menté puisque la Commission européenne vérifiera, et ce en vue du prochain examen annuel de la croissance, la conformité, au cas par cas, des orientations et des choix budgétaires arrêtés par rapport aux recommandations. La mise en œuvre d’une surveillance renforcée des politiques budgétaires des Etats membres de l’UE aura sans aucun doute un impact non négligeable pour le Luxembourg. Le «Semestre européen» consiste, en effet, en une orientation ex-ante et impliquera, dans le chef du GrandDuché, de nouveaux défis quant au calendrier de la mise en œuvre de la procédure budgétaire. De plus, la structure du budget national devrait être revue pour mieux refléter les objectifs politiques par grands thèmes, tels que définis par le Programme national de réforme. Une telle restructuration vers une budgétisation «par objectifs» répondrait mieux au souci de comparabilité entre Etats membres, de priorisation des politiques et de mesurage de leur efficience (au moyen d’une série d’indicateurs de performance). Un tel changement de paradigme permettrait au Grand-Duché de comparer ses forces et faiblesses par rapport à celles des économies européennes et, ainsi, d’implémenter les politiques les plus appropriées au niveau national. Le document paperjam  | Mars 2011 | économie & finance

2012 (p)

00

Sources: Base de données AMECO; Eurostat; Prévisions d’automne 2010 de la Commission européenne

83

unique compilant les recommandations spécifiques par pays devrait constituer, en ce sens, une publication de référence. Une implémentation efficace de cette nouvelle gouvernance économique au niveau européen présente des défis pour le Grand-Duché quant à la mise en œuvre de celle-ci au niveau national. Cependant, le «Semestre européen» et les instruments sous-jacents comportent également des opportunités pour notre pays largement ouvert sur, et dépendant de, l’extérieur, dont le développement futur passera inévitablement par des réformes structurelles visant notamment le renforcement de la compétitivité de notre économie. Un nouvel immobilisme dans ce contexte au niveau national irait à l’encontre de l’esprit de cette nouvelle gouvernance qu’est le «Semestre européen».

(1)

Commission européenne, Annual Growth Survey: Summary

of the economic analysis and messages, MEMO/11/11. (2)

Idem, cf. graphique.

(3)

Idem.

(4)

La Commission européenne a lancé en mars 2010 la

stratégie Europe 2020 pour sortir de la crise et préparer l'économie de l'UE pour la décennie à venir.


84 Coverstory

r u s I D R La e é c n a l sa

ne, de Lisbon ation. e r iè c n a nte dev t innov onvainca développement e 2,86% du PIB c u e p a s alent à ccède à herche, e 2020 su en matière de rec ière de RDI équiv ésormais p o r u E ie t tég nt d ma ent où la stra enses en t privés o eloppem es Elsen, A l’heure poursuit son dév ’un niveau de dép acteurs publics e e la Recherche, Yv ent d nal d b o u rg ment . , et les le Luxem par le gouvernem é dans les esprits nt du Fonds Natio contribuer active ny fixé side ancr n. Le pré ur, entendent bie L’objectif t désormais bien io it s o p is e t d es te à leur rs du sec le de rou rs majeu il u e u t c fe a e s n u me le tout com

Jean-Michel Gaudron (interview), Andrés Lejona (photos)

Monsieur Elsen, cela fait bientôt un an que vous avez été élu à la présidence du Fonds National de la Recherche (FNR). Quelles sont vos ambitions à la tête de cette institution? «Je dois d’abord reconnaître tout le mérite de l’équipe précédente, avec Romain Henrion, le précédent président, Raymond Bausch, le secrétaire général et le professeur Jean-Frank Wagner, président du conseil scientifique, d’avoir bien implanté le Fonds dans le paysage national. C’est une grande réussite. Il appartient à la nouvelle génération, Jacques Lanners (le vice-président du Fonds, ndlr.), François Meyer (le président du conseil scientifique, ndlr.) et Marc Schiltz (secrétaire général, ndlr.) et moimême de faire du FNR un acteur de qualité, qui se positionne en tant que charnière entre les secteurs public et privé, afin de développer la recherche au Luxembourg. D’ici à la fin de notre mandat, en 2015, nous allons veiller à ce que des programmes tels que CORE ou PEARL (lire en page 88, ndlr.) permettent d’attirer des compétences reconnues au Grand-Duché. Avoir des doctorants dans l’industrie, c’est une très bonne façon pour les entreprises de mener une politique d’innovation. Il y a toujours des fins utiles à ce type d’engagements.

Nous souhaitons également promouvoir le principe de mobilité. Il serait bien de voir des chercheurs de centres de recherche publics passer dans l’industrie privée, et inversement. Cela permettrait de créer une perméabilité qui nous donnerait un moteur à plusieurs cylindres pour pousser l’économie. Cette coopération entre recherche publique et recherche privée est-elle la clé de tout? «Il est évidemment indispensable que ces deux univers, privé et public, se trouvent ensemble et coopèrent. Il faut faire comprendre aux PME et PMI l’importance d’une stratégie d’innovation au sein de leur propre entreprise. Si on ne se remet pas en question aujourd’hui, on risque fort de ne plus se retrouver sur le marché le lendemain. Il faut développer cette mentalité d’innovation et, comme l’a récemment dit le ministre de l’Economie et du Commerce extérieur Jeannot Krecké, faire en sorte de devenir des price makers et non pas des price takers. Cela résume bien la situation et le danger qui existe… Est-ce ce qui a motivé la toute récente convention signée, en janvier, avec Luxinnovation, en vue de stimuler et d’accompagner la recherche, le développement et l’innovation? «Bien évidemment. Il ne s’agit pas seulement d’un morceau de paperjam  | Mars 2011 | économie & finance

papier, mais le but est notamment de motiver les acteurs publics et privés à mettre en œuvre des partenariats public-privé. Dans les faits, il a été décidé que le secrétaire général du FNR (Marc Schiltz, ndlr.) et le directeur de Luxinnovation (Gilles Schlesser, ndlr.) se rencontrent régulièrement pour travailler sur plusieurs axes: la valorisation socio-économique des résultats de recherche, les coopérations internationales ou encore la promotion de la RDI et de la culture scientifique. Nous voulons aussi mettre à disposition de la communauté notre savoir et notre savoir-faire en matière de politique RDI. Et last but not least, même si le sujet est plus sec, nous allons procéder à l’établissement d’une base de données surtout ce qui se passe en R&D au Luxembourg, que ce soient les projets, les résultats ou les publications, qui constituent les trois sommets de ce qu’on appelle ‘le triangle de la connaissance’. Nous allons travailler sur ces axes un à un. Il a été convenu que le comité de gérance de Luxinnovation et le bureau du FNR se réunissent au moins deux fois par an pour faire le point sur la situation et, si besoin est, ajuster le tir. Nous avons déjà présenté un premier résultat avec la publi­ cation Boost Your Competitiveness with Public Knowledge: Funding Opportunities for Public-  Private Partnerships, le but étant d’expliquer quels sont les outils qui existent déjà pour les }  86


Yves Elsen

s p m e t «Il est e r i a f e d » ! d n o b d n a r un g


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{ acteurs des secteurs privé et public qui veulent tra-

vailler ensemble sur des projets. Il s’agit là d’un premier départ qu’il faudra ensuite faire vivre dans l’avenir. C’est un grand défi pour nos équipes. Dans la recherche et le développement, la partie humaine est très importante. Il faut que les êtres humains, qui doivent représenter et réaliser les projets de recherche, soient en synchronisation. Il ne s’agit pas seulement de définir les objectifs, mais aussi de savoir comment les financer. Cette brochure permet de savoir à qui s’adresser et comment remplir les dossiers. Cette convention signée avec Luxinnovation ne fait-elle qu’entériner des pratiques déjà existantes ou bien introduit-elle une réelle nouveauté? «Il s’agit vraiment d’un pas en avant. Nous travaillions déjà ensemble, bien sûr, mais là, nous créons un cadre pour permettre à chacun de savoir ce qu’il fait. Cela nous évite de rester chacun de notre côté sur un même sujet. Il nous sera possible de pouvoir faire beaucoup plus avec la même somme d’argent. Dans le programme gouvernemental de l’actu­ elle coalition, il est clairement dit qu’il faut travailler sur la valorisation de la recherche. Il faut que les entreprises et industries au Luxembourg bénéficient de ce pool de chercheurs au GrandDuché, mais il y a aussi des problématiques liées à l’innovation qui peuvent être résolues. Les outils à disposition des entreprises sont-ils si mal connus que cela? «Des doctorants luxembourgeois et étrangers peuvent demander des financements de la part du FNR, appelés ‘AFR-Aides à la formation-recherche’, pour faire leur doctorat auprès d’une institution de recherche publique. Ce mécanisme fonctionne aussi auprès des entreprises privées. Mais les décideurs de l’industrie privée ne connaissent pas vraiment bien cette possibilité. Pourtant, si une entreprise a un projet de recherche et de développement, elle peut engager un tel doctorant qui se consacrera alors à 40% à son travail dans l’entreprise et pourra, pour les 60% restants, se consacrer à son travail de doctorant. Il s’agit là d’une passerelle essentielle entre public et privé. C’est un excellent moyen pour avoir des chercheurs qui trouvent.

Vous évoquiez le ‘triangle de la connaissance’. Quelle est, aujourd’hui, la forme de ce triangle? «Les trois sommets sont déjà bien établis, ce qui est déjà une très bonne chose. Nous devrions arriver à une forme équilatérale dans les années à venir. La phase de création est achevée. Nous sommes aujourd’hui clairement dans une phase d’optimisation et de mise en place. Après la création des CRP, du FNR et de l’Université, on doit maintenant prendre le relais pour faire prospérer et pérenniser la recherche au Luxembourg. La Chambre de Commerce, dans une publication présentée début février, a proposé dix mesures pour améliorer la compétitivité du Luxembourg par la recherche et l’innovation. paperjam  | Mars 2011 | économie & finance

La première d’entre elles consiste en une clarification du rôle des acteurs publics de la RDI. Avez-vous en effet le sentiment d’une certaine difficulté à bien identifier qui fait quoi en matière de recherche publique? «Il faut surtout y voir le résultat d’une politique très active, encore en phase d’expansion et de construction. Bien sûr, il y a des acteurs privés, comme Goodyear, ArcelorMittal, DuPont, ou encore Ceratizit ou IEE. Il y a clairement une culture de la recherche au Luxembourg. Mais ne perdons pas de vue que l’univers de la recherche y est encore très jeune. Cela ne fait que 25 ans que le pays développe vraiment sa recherche publique… Il est temps aujourd’hui de faire un grand bond!


87 Coverstory

«Il faudra bien veiller à ce que nous ayons assez de cerveaux pour avancer en termes de recherche et d’innovation» Yves Elsen (FNR)

CV

Omniprésent

Le FNR n’a été créé qu’en 1999 et l’Université en 2003. Il y a eu énormément de changements dans le paysage en l’espace de quelques années. Nous sommes aujourd’hui dans une phase de confirmation, mais il faut encore digérer tout ce qui s’est passé. C’est un véritable exercice de discipline que d’expliquer qui fait quoi et de savoir à qui s’adresser. D’où l’importance, en effet, de bien prioriser les domaines de compétence de chacun, notamment des centres de recherche publics, qui ne peuvent évidemment pas tous tout faire en même temps. Ils sont chacun particulièrement bien dotés dans des domaines très précis. Il faut miser sur cette complémentarité. Il y avait eu aussi, en mai 2006, un rapport d’évaluation du paysage de la recherche au Luxembourg,

publié par l’OCDE. Parmi les recommandations émises, il y avait celle de la mise en place de contrats de performance. Cela a été fait. Les acteurs concernés ont discuté avec le gouvernement pour réaliser ces contrats, avec les lignes budgétaires associées, afin de miser sur une recherche de qualité. Il ne s’agit évidemment pas de faire de la recherche pour le seul plaisir d’en faire. Il est important de pérenniser les résultats que l’on trouve. Dans ce contexte, quel rôle doit être celui du Fonds National de la Recherche? «Le mandat attribué au FNR consiste à amorcer le développement de la recherche et de l’innovation. Le souhait exprimé par son nouveau conseil, mis en place l’année dernière, est de privilégier la qua- }  88 paperjam  | Mars 2011 | économie & finance

Bientôt âgé de 53 ans, Yves Elsen a un parcours professionnel et industriel plutôt riche. Titulaire d’un diplôme d’ingénieur de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Zurich (EPF – Z) et d’un MBA de l’INSEAD à Fontainebleau (en France), il a travaillé deux années pour Imperial Chemical Industries avant d’entrer, en 1986, à la Société Européenne des Satellites où il intégrera le comité de direction, jusqu’aux fonctions de senior vice president, European broadband chez SES GLOBAL et président du conseil d’administration de SES Multimedia. Il fut ensuite, en 2002, president et CEO fondateur de Satlynx, la joint-venture créée entre SES Global, Gilat Satellite Network et Alcatel, avant de rejoindre, l’année suivante, la société Hitec dont il est, depuis 2004, managing partner et CEO. Parallèlement, il s’est toujours beaucoup investi dans les milieux industriels luxembourgeois. Il préside ainsi, depuis sa fondation, le Groupement Luxembourgeois de l’Aéronautique et de l’Espace (GLAE) ainsi que l’Association Luxembourgeoise des Ingénieurs (ALI) et l’asbl Jonk Entrepreneuren Luxembourg. Il est, par ailleurs, membre du conseil d’adminis­ tration de la Fedil. Sa nomination, en mai 2010, à la présidence du FNR est donc tout sauf une surprise. «La recherche a toujours été le moteur du développement de la société Hitec depuis sa création en février 1986, explique-t-il. J’ai été administrateur du FNR entre 2005 et 2010, jusqu’au moment où on m’a demandé d’assumer cette présidence. Après réflexion et dans l’intérêt du sujet de la recherche et de son importance pour notre économie, j’ai accepté ce mandat.» J.-M. G.


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Evolutions des crédits budgétaires publics de R&D et du PIB (variations annuelles nominales, 2001-2009)

50%

CBPRD PIB

45% 40% 35%

34,3% 32,3%

30%

27,1%

27,1%

26,8%

25% 20%

18,8%

15%

12%

5% institution

FNR, mode d’emploi La création du Fonds National de la Recherche (FNR) remonte à une loi du 31 mai 1999. Trois objectifs majeurs lui ont été assignés dans sa mission de soutien et de développement des activités de recherche publique au Luxembourg: soutenir les chercheurs afin de développer la qualité et l’excellence scientifiques dans les domaines de pertinence socioéconomique; contribuer au développement de l’environnement de la recherche, en particulier des ressources humaines, en termes de volume et de qualité scienti­ fique afin de renforcer la performance des institutions de recherche publiques et l’impact de leurs activités institutionnelles; promouvoir la culture scientifique, notamment auprès des jeunes de 6 à 19 ans. Depuis 2000, des programmes pluriannuels de recherche ont été lancés par le FNR. A l’heure actuelle, quatre sont ouverts aux chercheurs qui peuvent bénéficier, sous conditions, de mesures de financement: CORE, qui s’adresse uniquement aux organismes de recherche publics et couvre plusieurs domaines thématiques prioritaires (innovation dans les services; gestion durable des ressour­ ces; nouveaux matériaux; nouvelles applications des capteurs; sciences biomédicales; marché de l’emploi; éducation et protection sociale; identités, diversité et intégration); INTER, également réservé aux organismes de recherche publics et qui vise la promotion de la coopération internationale; ATTRACT, qui cible des chercheurs qui ne sont pas encore établis au Luxembourg, pour leur permettre de constituer une équipe de recherche dans une institution de recherche publique; PEARL, qui encourage les institutions de recherche publiques à attirer des chercheurs expérimentés de renommée internationale au Luxembourg. J.-M. G.

10,5%

10,3%

10%

8,6%

7,7% 6,3%

6,3%

5,7% 2,7%

2,6%

0% -5%

-4%

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

Source: Actualité & tendances n°9 - Bulletin économique de la Chambre de Commerce - Février 2011 / Statec / Eurostat

45,1%

Pour la période 2001-2009, les crédits budgétaires publics de R&D (CBPRD) ont augmenté, en règle générale, plus rapidement que la croissance économique (traduite par la variation interannuelle du PIB en valeur nominale). Cela montre leur évolution dynamique au fil des années.

87

{ lité par le dialogue, en créant une sorte de comité

de liaison avec nos clients, afin de maintenir un contact et des échanges permanents. Dans le conseil d’administration du FNR, composé de 12 membres, la moitié vient du privé. C’est très important pour définir les axes stratégiques du FNR. Il y a également un conseil scientifique qui établit une évaluation scientifique des demandes de financement que nous recevons. Le but du Fonds National de la Recherche est, avant tout, de créer une culture de qualité au sein de la recherche publique au Luxembourg. D’où la tenue d’appels d’offres avec un cahier des charges très strict et une évaluation des dossiers avec experts indépendants, même hors du pays. Nous garantissons ainsi un certain anonymat qui nous permet de juger les dossiers en pleine sérénité, sans être influencés. Le but est de mettre les centres de recherche et l’Université en position de participer à des projets de recherche internationaux. Depuis sa création, le FNR a établi un certain nombre de coopérations avec d’autres fonds internationaux: le Deutsche Forschungsgemeinschaft, le Fonds national suisse, le Fonds régional flamand (Fonds Wetenschappelijk Onderzoek). Nous avons également de très bonnes relations avec le CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique). Ces coopérations nous permettent paperjam  | Mars 2011 | économie & finance

de travailler ensemble sur des projets et sur le développement d’idées. D’autres collaborations sont également envisagées, mais nous ne voulons pas nous perdre dans trop de coopérations. Il y a une masse critique à surveiller. Nous voulons aussi relancer la coopération en Grande Région. D’ici à la fin de l’année, nous devrions arriver à des résultats concrets de coopération. Un des constats établis par la Chambre de Commerce est celui d’une faible participation des entreprises luxembourgeoises dans les programmes de recherche européens. A quoi attribuez-vous cet état de fait? «Le constat est là, en effet, et j’y vois plusieurs raisons. La principale est que l’engagement dans ces programmes nécessite des investissements récurrents. Il faut créer un dossier de candidature, avoir une visibilité et être connu par d’autres acteurs, afin d’être accepté par eux comme contributeurs, puis participer alors à des consortiums. C’est un travail de longue haleine. Cela veut-il dire que la procédure est trop lourde? «Lourde, non, mais longue, certainement. C’est un projet à planifier sur trois ou quatre ans. Le gouvernement a d’ailleurs mis en place le programme Fit4Europe, afin de faciliter la participation des entreprises luxembourgeoises


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CSRI

De tous horizons La composition du Comité Supérieur de la Recherche et de l’Innovation (CSRI), créé en 2009 et présidé par les ministres François Biltgen et Jeannot Krecké, est très «œcuménique». On y trouve trois représentants du monde scientifique (François Diederich de l’ETH de Zurich, Guy Kirsch de l’Université de Fribourg et John Scheid du Collège de France); trois décideurs issus du monde économique (Raymond Freymann de BMW à Munich, Marc Hoffmann de CBP à Luxembourg et Roland Junck, ex-CEO d’ArcelorMittal) et trois représentants de la société civile (Erny Gillen de Caritas, Germaine Goetzinger du Centre National de Littérature et Romain Schintgen, ex-juge à la Cour de Justice des Communautés européennes). J.-M. G.

«Il ne faut surtout pas prôner le chacun pour soi» Yves Elsen (FNR)

au 7e programme-cadre européen et aux initiatives associées. Cela apporte un petit soutien aux entreprises, même si évidemment cela ne couvre pas tous les frais. Il faut aussi noter que par rapport aux programmes-cadres européens précédents, il y a eu un changement, dans la mesure où les entreprises doivent désormais afficher une certaine expertise et se faire connaître dans des consortiums en amont du lancement des appels à candidatures. C’est un exercice qui demande des ressources. Il n’est pas sûr que toutes les entreprises aient ces ressources disponibles pour faire cette veille. Il faut remédier à cette situation, mais cela demande de travailler sur plusieurs paramètres. A commencer par prendre conscience que si nous voulons améliorer la situation, il faut changer certaines approches. Pourquoi, par exemple, ne pas préparer une sorte de pépinière au Grand-Duché, afin de réunir certaines compétences?

Luxembourg doit se réinventer. On sait que les distances y sont plus courtes. Tout le monde se connaît, nous l’avons fait par le passé et nous devons montrer que nous savons de nouveau le faire.

Il existe déjà plusieurs clusters d’entreprises dans les domaines des matériaux, de l’ICT, de l’espace, des biotechs ou encore de l’éco-innovation. Où en sont-ils aujourd’hui? «Ils sont bien actifs et les annonces faites ces derniers temps devraient revitaliser leurs activités. Mais je tiens à souligner à nouveau l’importance du côté humain. Si les êtres humains ne s’entendent pas, ça devient plus difficile. Dans ce contexte, je trouve que le

La stratégie de Lisbonne, établie en 2000, et devant faire de l’Union européenne, en 2010, l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde, n’a pas atteint ses objectifs. On s’est, depuis, engagé dans la stratégie baptisée Europe 2020, aux ambitions très similaires. Comment faire pour ne pas établir, en 2020, le même constat d’échec? «N’oublions pas que la stratégie de Lisbonne a été défi-

Cela veut-il dire qu’il y a actuellement des freins dans les relations humaines au sein de ces clusters? «Non. Ça marche bien. Mais le changement des nouveaux programmes-cadres fait que ceux-ci sont bien plus spécialisés aujourd’hui. Il faut donc regrouper nos spécialités et si on l’a bien compris, cela doit permettre d’aller de l’avant. La Commission européenne vient de rappeler, récemment, que la Chine, notamment, rattrape son retard sur les Etats de l’Union européenne. Aujourd’hui, c’est une course aux ressources adéquates qui est engagée. Il faudra bien veiller à ce que nous ayons assez de cerveaux pour avancer en termes de recherche et d’innovation. Les autres activités vont ensuite en découler.

paperjam  | Mars 2011 | économie & finance

nie début 2000. A cette époque, personne ne savait qu’il y aurait la crise économique. Le mérite de Lisbonne a été de créer cette prise de conscience de la nécessité d’investir dans la recherche. La stratégie Europe 2020 est une mise à jour qui confirme ce mouvement. A l’échelle du Luxembourg, il faut voir qu’aujourd’hui, le pays est bien mieux doté qu’en 2000. Cette année-là, le FNR n’avait qu’un an et l’Université n’existait pas encore. Aujourd’hui, dans le tableau de bord de l’innovation récemment publié par l’Union européenne (voir en page 94, ndlr.), le Luxembourg n’est pas dans le groupe de tête, mais il apparaît dans le peloton des poursuivants. Nous avons l’outillage en place pour y aller. La volonté est là, ce qui est essentiel pour l’objectif 2020. Il faudra aussi, pour y parvenir, que le public et le privé travaillent ensemble. Il ne faut surtout pas prôner le chacun pour soi. Et ça, c’est en bonne voie. En plus de cette volonté, il faut aussi développer une vision. Cela doit constituer un élément dans la stratégie de développement de toute entreprise. Il faut toujours se mettre en question. Ce qui est vrai pour les spécialistes de la psychologie du travail est aussi vrai pour les entrepreneurs. Comment se développer? Par le développement et l’innovation. Oublions cette philosophie d’assistanat à tous les niveaux de la société. Oser et entreprendre! Le problème est bien ciblé et bien compris. Alors, action!»


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Recherche, Développement, Innovation

L’atout jeunesse La politique menée par le Luxembourg en matière de R&D est très récente et la plupart des acteurs publics majeurs du pays n’ont été créés qu’à la fin du siècle dernier. Ce qui, d’une certaine façon, peut représenter un handicap peut aussi s’avérer être un atout au moment de donner l’impulsion nécessaire pour atteindre les objectifs définis dans la stratégie Europe 2020.

Jean-Michel Gaudron (texte), Andrés Lejona (photos)

Trente ans… C’est en 1981 que le ministère de l’Economie et du Commerce extérieur s’est doté de stimulants financiers pour inciter l’effort de recherche et développement dans les entreprises privées industrielles et de services. Trois ans plus tard était créée l’agence nationale pour la promotion de l’innovation Luxinnovation. Une première initiative suivie, en 1987, par l’adoption de la loi du 9 mars ayant pour objet l’organisation de la recherche et du développement technologique dans le secteur public et le transfert de technologie et la coopération scientifique et technique entre les entreprises et le secteur public. C’est suite à cette loi que sont officiellement nés les trois centres de recherche publics nationaux: le CRP Henri Tudor, le CRP Gabriel Lippmann et le CRP Santé. Trente ans, c’est à la fois beaucoup et peu, surtout si l’on considère qu’il a ensuite fallu attendre 1999 pour que soit créé, au lendemain des élections législatives du 13 juin, un ministère dédié à la recherche (alors pris en main par la ministre CSV Erna Hennicot-Schoepges, en tant que ministre de la Culture, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche). Une matière qui, au gré des évolutions gouvernementales antérieures, se promenait entre Education nationale ou Culture… quand elle n’était pas carrément absente du casting. C’est dans cette même année 1999 que le Fonds National de la Recherche (FNR) a vu le jour, devant assurer «la promotion, sur le plan national, de la recherche et du développement technologique dans le secteur public», mais aussi «entretenir un proces-

sus de réflexion continu en vue de l’orientation de la politique nationale de R&D, en fonction des données économiques et de l’évolution scientifique et technologique ainsi que sur base d’études approfondies». Ce n’est ensuite qu’en 2003 que fut créée l’Université du Luxembourg, dernier maillon manquant dans un paysage remodelé, enfin, en 2009, avec la loi du 5 juin relative à la promotion de la recherche, du développement et de l’innovation (RDI). Objectif 2020

«Avant 2000, on peut parler du temps des pionniers», résume Marc Lemmer, directeur du CRP Henri Tudor, qui note une «dynamique très satisfaisante» depuis la création de l’Université. «Il y a eu beaucoup d’activisme et beaucoup d’argent public engagé. C’est bien, mais encore faut-il faire les bonnes choses avec. L’excédent budgétaire stimule rarement l’efficience et l’efficacité dans la recherche. Nous devons commencer à nous focaliser davantage sur les ‘outputs’ en termes de recherche et d’innovation. Puisque les moyens sont là, il faut s’atteler à ce que des choses concrètes sortent, même si on sait bien que la recherche n’est pas un métier de production et qu’il ne suffit pas d’appuyer sur un bouton pour sortir un résultat.» En recherche, sans doute plus qu’ailleurs, l’argent constitue le nerf de la guerre. Entre 1981 et 2009, dans le cadre du régime d’encouragement de la RDI de la loi de 1993, élargi depuis 2009 par d’autres régimes et mesures d’aide, le ministère de l’Economie et du Commerce extérieur a soutenu 391 projets et alloué un financement global paperjam  | Mars 2011 | économie & finance

de 263 millions d’euros, soit environ un quart du total des investissements RDI prévus par ces entreprises. Plus largement, le gouvernement luxembourgeois a fixé, fin mai 2010, l’intensité R&D (c’est-àdire l’ensemble des dépenses du secteur privé et du secteur public en matière de recherche et développement) à un niveau de 2,6 % du produit intérieur brut. Avec, dans le détail, un objectif jugé «réaliste» par François Biltgen, en sa qualité de ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, d’une contribution à raison de 1,8%1,9% du PIB (environ 70%) pour la recherche privée et 0,7%-0,8% du PIB (environ 30%) pour la recherche publique. Ces chiffres s’inscrivent dans la redéfinition des objectifs européens «post-Lisbonne». La stratégie de Lisbonne, établie en 2000, censée faire de l’Union européenne «l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du


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Le 2 février 2011, le gouvernement a adopté le projet de loi relatif à la construction de la Maison de l’Innovation, dans le cadre de la Cité des Sciences, à Belval. L’investissement de 36,7 millions d’euros est assuré par le Fonds Belval.

Chambre de Commerce

Dix pistes

Photo: Fonds Belval

Dans le cadre de la publication Actualité & tendances - Comment faire de la recherche, de l’innovation et de leur valorisation, un vecteur essentiel pour la compétitivité du Luxembourg?, la Chambre de Commerce a dressé une liste de dix recommandations mettant en exergue les défis auxquels le système d’innovation luxembourgeois est confronté:

monde» n’a pas abouti aux résultats escomptés et a fait place, depuis, à la stratégie Europe 2020, qui réitère l’objectif de porter jusqu’au niveau de 3% du PIB le niveau cumulé des investissements publics et privés à travers l’UE. Un niveau qui était d’à peine 1,9% au dernier pointage en 2008. «Ce bilan ne reflète guère les efforts considérables déployés sur le plan national en matière de recherche publique, indique M. Biltgen. Entre 2000 et 2008, les dépenses publiques en R&D ont été quadruplées (de 28 millions à 114 millions d’euros), alors que les dépenses privées ont augmenté de 50% (de 337 millions à 504 millions).» A l’échelle européenne, le dernier tableau de bord de l’innovation publié début février par la Commission européenne (voir encadré page 94) place le Luxembourg dans le peloton des «suiveurs». Mais en dépit du discours forcément optimiste du ministre Biltgen, la réalité des chiffres, rappelée dans le rapport Actualité & tendances

n°9 (voir ci-contre), montre tout de même l’ampleur des efforts à réaliser. Le volume des activités de R&D par rapport au PIB reste non seulement nettement en dessous de la moyenne européenne en 2009, mais les dépenses totales intérieures de R&D (c’est-à-dire des dépenses réellement effectuées) n’ont représenté «que» 1,68% du PIB luxembourgeois, alors que la moyenne de l’UE27 s’élève à 2,01% du PIB. Démythifier la RDI

De 1,68% à 2,6%, il y a donc encore de la marge. Mais aux yeux de Marc Lemmer, ces objectifs présentés il y a bientôt un an sont certainement réalistes. «Mais plus que la question sur les besoins en ressources, c’est plutôt l’efficience et l’efficacité des mécanismes qui sont en jeu, ainsi que la sensibilité et l’intérêt des entreprises privées, note-t-il. Beaucoup d’entreprises, surtout au niveau des PME, voient encore les termes ‘recherche’ et ‘innovation’ }  92 paperjam  | Mars 2011 | économie & finance

1. Clarifier le rôle des acteurs publics de la RDI en vue d’une gouvernance optimisée. 2. Accroître l’efficience du soutien public à la RDI en définissant des projets prioritaires. 3. Inciter les PME et les entreprises de services à exploiter l’intégralité de leur potentiel en matière d’activités de RDI. 4. Réaliser des synergies au moyen de regroupements d’entreprises au sein de grappes ou de clusters. 5. Accroître la participation des entreprises luxembourgeoises aux programmes de recherche européens. 6. Promouvoir les stratégies d’internationalisation et les coopérations avec l’étranger. 7. Maximiser la valorisation des résultats de la recherche afin d’accroître les retombées concrètes pour l’économie luxembourgeoise. 8. Développer des niches de compétences en valorisant le capital humain. 9. Faciliter l’embauche de chercheurs luxembourgeois et étrangers. 10. Eviter de diaboliser les échecs en matière de projets de recherche.

J.-M. G.


92 Coverstory

« Il n e s uffit p as d sur un b o u t o n ’ a p p u ye r pour s or tir u n résu Marc L l tat» emmer (C

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ri Tudo

91

r)

{ comme lointains et abstraits et ne se sentent pas

concernées, alors que les financements publics sont aussi là pour ces entreprises. Je pense qu’il y a encore beaucoup d’efforts à faire pour expliquer aux personnes concernées ce qu’est la recherche et l’innovation et ce que ce n’est pas.» Cette démythification de la RDI est l’une des missions qui incombent au GIE Luxinnovation, pour qui les «PME avec un potentiel d’innovation peu exploité» font partie du public cible. Créée en 1984, l’Agence nationale pour la promotion de l’innovation et de la recherche a grandi en même temps que le pays s’est développé en la matière. «Comparée aux années 80-90, toute l’infrastructure d’aide et de supports financier, logistique et de recherche dont le Luxembourg dispose aujourd’hui est exceptionnelle, estime Gilles Schlesser, directeur de Luxinnovation. A côté de quelques grandes industries luxembourgeoises faisant de la recherche, le Luxembourg des années 80 est parti de rien en ce qui concerne les initiatives publiques; sans compétence spécifique dans des laboratoires pour aider et sans outil pour accompagner les idées et projets. Et ce n’est qu’au milieu des années 90 que les premières discussions sur des thèmes tels que le capital-risque ou les partenariats public-privé ont commencé au Luxembourg. Aujourd’hui, le système national d’innovation est mature.» En 2008, Luxinnovation a signé un contrat de performance pour la période 2008-2010 avec l’Etat, la Chambre de Commerce, la Chambre des Métiers et la Fedil, fixant un cadre budgétaire aux objectifs définis pour l’Agence. En trois ans,

Luxinnovation a atteint ses objectifs: 143 dossiers de demande d’encouragement public soumis et acceptés par le biais des régimes d’aide des ministères de l’Economie et des Classes moyennes (dont 77 pour la seule année 2010), là où le contrat en exigeait 80… L’Agence a également accompagné 800 entreprises (dont 300 nouvelles pour 2010 et environ 150 récurrentes) et 60 laboratoires. «Sur les deux dernières années, nous avons pu constater un nombre beaucoup plus important de dossiers soumis par le secteur privé, dont la moitié vient de PME, note M. Schlesser. Non, l’innovation et la recherche ne sont pas réservées aux seules grandes entreprises et même un chef d’entreprise, seul, peut y prétendre. Au début des années 2000, nous n’avions que 15 projets et une trentaine seulement il y a encore trois ans. Aujourd’hui, on tourne plutôt autour de 70.» Dans les gènes

La sauce commence à prendre, donc, mais le chemin est sans doute encore long pour que le «réflexe» innovation devienne automatique, en particulier chez les petites structures. Car pour certains gros, la question ne se pose même pas, le principe étant inscrit dans les gènes. Depuis le début des années 60 et le commencement de la politique de diversification économique dans le pays, certaines multinationales ont établi leurs quartiers généraux européens au Grand-Duché: Goodyear, DuPont de Nemours, Guardian ou Delphi pour n’en citer que quelques-unes. Elles ne s’y sont évidemment pas contentées d’une simple gestion administrative. }  94

paperjam  | Mars 2011 | économie & finance



94 Coverstory

92

Innovation

Le Luxembourg «suiveur»… Publié le 1er février 2011, le tableau de bord de l’Union de l’innovation, destiné à évaluer les performances en matière d’innovation des Etats membres de l’Union européenne, a montré que, dans l’ensemble, les pays de l’UE étaient dépassés par leurs principaux concurrents – à commencer par la Chine –, en dépit de progrès relevés dans de nombreux Etats membres. Le tableau de bord 2010 repose sur 25 indicateurs liés à la recherche et à l’innovation, classés en trois grandes catégories: les «outils», c’est-à-dire les éléments de base qui permettent l’innovation; les «activités des entreprises», qui montrent à quel point les entreprises européennes sont innovatrices; et les «résultats», qui montrent comment cela se traduit en avantages pour l’économie dans son ensemble. Quatre Etats se détachent, présentés comme les «champions de l’innovation»: la Suède (avec un indice de 0,750 sur un maximum de 1), le Danemark (0,736), la Finlande (0,696) et l’Allemagne (0,696). Ils affichent des performances dépassant de 20%, ou plus, celles de l’UE27 (0,516). Dans le peloton des «suiveurs de l’innovation» (avec une performance se situant entre 10% en dessous et 20% au-dessus de celles de l’UE27) se trouvent la Grande-Bretagne (0,618), la Belgique (0,611), l’Autriche (0,591), les Pays-Bas (0,578), l’Irlande (0,573), le Luxembourg (0,565), la France (0,543), Chypre (0,495), la Slovénie (0,487) et l’Estonie (0,466). Les autres Etats sont considérés comme des «innovateurs modérés» ou des «innovateurs modestes». En tête de ce classement, la Chine est loin devant, avec un indice de 0,831. Les Etats-Unis (0,672) et le Japon (0,641) figurent également en très bonne place. J.-M. G.

{ D’autres grandes structures ont maintenu un

cap parfois plus que centenaire. Le groupe Paul Wurth, par exemple, spécialisé dans les processus industriels dans le secteur de la sidérurgie, a toujours fait de la recherche et du développement une priorité. «Nous voulons rester le numéro un en technologies sur le marché et continuer à fournir des projets et des produits de très bonne qualité à nos clients, explique André Kremer, chief technology officer et membre du comité de direction du groupe. Ce n’est pas à travers des produits bon marché ou des produits de masse que nous pouvons nous positionner, mais uniquement par une avance technologique qualitative. Nous sommes également influencés par des paramètres extérieurs comme les questions des limites des ressources en énergie ou, plus globalement, leurs coûts, qui nous poussent à aller plus loin dans nos démarches.» Sur les dix dernières années, le groupe a dépensé quelque 100 millions d’euros en R&D, dont 80 millions au Luxembourg. Un niveau d’investissement à mettre en rapport avec les 30 millions d’euros de résultat avant impôt réalisés en 2009. Entre 1,8 million et 2 millions sont spécifiquement dédiés, chaque année, à la protection de la propriété intellectuelle (marques, brevets, utility models). «La recherche que nous faisons est très appliquée, très proche du terrain, précise Paul Tockert, senior project engineer chez Paul Wurth. La connaissance du milieu est très importante. Il ne suffit pas d’avoir les bonnes idées, mais elles doivent être en adéquation avec les conditions de production.» Allègement administratif demandé

Paul Wurth s’appuie pour cela sur une vingtaine de chercheurs «à temps plein», mais qui sont appuyés par des ressources directement détachées des équipes de production le temps de la concrétisation d’un projet qui, généralement, est le fruit d’une demande spécifique de la part d’un client. «On nous formule un besoin que nous réalisons alors presque dans le cadre de cette commande, explique M. Kremer. Ce sont des développements qui se font sur une très courte période et on passe généralement tout de suite à la phase industrielle, sans forcément passer par l’étape prototype. C’est pourquoi nous ne participons que rarement à des programmes de recherche européens qui, dans ce contexte, sont beaucoup trop longs dans leur mise en œuvre. Mais à l’échelle du pays, la très bonne proximité paperjam  | Mars 2011 | économie & finance

avec le gouvernement et le FNR, ainsi que la flexibilité et la rapidité des décisions prises nous permettent d’avoir des supports dans ces projets qui sont parfois à très haut risque.» Le cas de Paul Wurth est évidemment spécifique, mais la «frilosité» des entreprises luxembourgeoises à participer aux différents programmes de recherche européens, en particulier les programmes-cadres de recherche et les programmes pour soutenir l’innovation, est l’un des éléments mis en avant par la Chambre de Commerce dans son rapport. Un constat que Gilles Schlesser tempère. «Entre 2008 et 2010, nous avons eu environ 500 soumissions luxembourgeoises à des appels à proposition de ces programmes-cadres. Le taux de réussite a été entre 10 et 20%, avec un retour financier entre 15 et 20 millions d’euros. Ce n’est pas nécessairement de la frilosité de la part des acteurs luxembourgeois, mais davantage une question de stratégie, de qualité des dossiers et de choix des bons partenaires.» Le facteur temps est également essentiel. Un tel dossier de participation se prépare très en amont, avec une intégration progressive dans les bons réseaux et les bons consortiums (lire aussi l’interview d’Yves Elsen, président du FNR, en pages 84-89). Il est fini le temps où des entreprises pouvaient se décider au tout dernier moment. «Aujourd’hui, tout est compétition, note M. Schlesser. Même pour avoir de l’argent européen, il faut être compétitif. C’est finalement une bonne nouvelle! Et l’argent n’est pas le seul facteur de motivation: pouvoir coopérer avec les meilleurs en Europe est au moins aussi important. Ecrire des propositions de projet, c’est aussi devenu un métier. Cela peut prendre jusqu’à trois et six mois pour réunir les partenaires et rédiger un dossier qui soit de bonne qualité. Les grandes entreprises ont un taux de succès de 20 à 30%. Les PME et les ORP beaucoup moins. Des aides existent et l’Etat soutient financièrement le recours à des consultants privés spécialisés en la matière. Nous souhaiterions qu’il y ait une prise de conscience croissante des acteurs vers un positionnement plus stratégique et qualitatif.» La complexité administrative n’est pas non plus étrangère à une certaine réticence de la part des entreprises luxembourgeoises à se lancer. «C’est un paradoxe, regrette Marc Lemmer (CRP Henri Tudor). Il y a de l’argent mis à disposition pour tous, mais il est très difficile de le mobiliser d’une façon utile dans les projets. Nous-mêmes avons renoncé à certains projets car la gestion et l’application des règles comptables et d’audit sont tellement


95 Coverstory

s 2,6% soi» e l e r d «Attein s une fin en ) pa n’esStchlesser (Luxinnovation es Gill

complexes et non homogènes que le risque financier est très grand. Cela mériterait d’être simplifié à l’avenir. Quand je vois le nombre d’audits et d’auditeurs qui passent ici pour la centaine de projets que nous gérons sur l’année au CRP, c’est assez insensé. On peut se poser la question de savoir si tout cela est vraiment utile.» Avec la montée en puissance de bon nombre d’économies émergentes, à commencer par la Chine, désormais consacrée deuxième puissance économique mondiale, la survie sur ce grand champ de bataille économique n’est possible qu’en restant à la pointe en matière de technologies, mais aussi en anticipant d’inéluctables évolutions, notamment en matière environnementale. Développer, aujourd’hui, des technologies dont on sait pertinemment que, demain, elles seront essentielles dans un contexte de flambée des prix de l’énergie, peut constituer aussi un outil marketing très puissant. «Nous pouvons, dès à présent, proposer à nos clients des installations qui assurent une utilisation optimale de l’énergie et une élimination complète des résidus, explique M. Kremer (Paul Wurth). Même si, dans l’immédiat, ce même client n’a pas des besoins spécifiques en la matière, il sait qu’il a affaire à quelqu’un qui sait gérer l’ensemble de ces paramètres de manière autonome et complète. C’est comme ça qu’il faut voir les choses. La renta-

bilité d’un projet réside parfois dans le seul fait de pouvoir rendre de nouveau visite à un client sans avoir à lui raconter à chaque fois la même histoire, mais en étant capable de lui montrer quelque chose de nouveau pour lui montrer qu’on avance, même si cette nouveauté, il ne l’achètera peut-être que deux ou trois ans plus tard.» En attendant Belval

A l’heure actuelle, les différentes institutions publiques fonctionnent sur le principe de contrats de performance (centres de recherche, FNR et Luxinnovation) ou de plans quadriennaux (Université du Luxembourg) signés avec l’Etat. Ces contrats prévoient, d’un côté, une dotation pluriannuelle et, de l’autre, un engagement de la part des instituts de recherche à atteindre des objectifs définis (nombre de doctorants, de doctorats, de publications scientifiques, brevets, spinoff, conférences scientifiques). L’année 2013 marquera une date importante en la matière, car elle correspondra à la date d’échéance des contrats en cours ainsi que du plan quadriennal de l’Université, de sorte que tous les acteurs seront désormais synchronisés et fonctionneront selon des plannings qui seront enfin les mêmes. Viendra ensuite la mise en œuvre de la «Cité des Sciences» de Belval-Ouest, attendue depuis longtemps (la décision initiale de }  96 paperjam  | Mars 2011 | économie & finance


96 Coverstory

«Ce n’e st pas des pr à t ra v oduits bon m ers ou des arc produ its de m hé as que no us pou se vo n s nous p osition André ner» Kreme r (Paul W urth)

Innovation

… et bientôt «champion»? Le Luxembourg a-t-il les moyens de changer de catégorie au sein du tableau de bord de l’Union de l’innovation, et passer du rang de «suiveur» à celui de «champion»? «Ce serait bien. Il faut cependant faire attention avec de tels indicateurs qu’il est difficile d’appréhender, prévient Gilles Schlesser (Luxinnovation). Il convient de bien décortiquer la composition de l’indicateur synthétique pour comparer les efforts des différents pays en matière d’investissements (les inputs) et de résultats concrets (les outputs). Il faudrait aussi voir la situation secteur par secteur. Mais la situation du Luxembourg dans ce tableau de bord reflète tout de même les efforts très impor­ tants réalisés par le pays en la matière.» Et de se réjouir devant le constat que l’intensité de recherche du secteur privé se situe au-dessus de la moyenne des autres pays européens, même si le nombre d’acteurs qui contribuent à cet effort de recherche est encore trop limité. Mais la voie est bel et bien tracée. Marc Lemmer (CRP Henri Tudor), lui, ne doute pas que le Luxembourg puisse en effet viser plus haut. «Nous avons beaucoup d’atouts, notamment financiers. Et puis le secteur de la recherche et de l’innovation étant encore très jeune, il peut beaucoup apprendre de ce qui s’est fait autour de nous et en tirer le meilleur. La petite taille du pays devrait également constituer un plus pour mutualiser tous les efforts.» J.-M. G.

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{ son implantation sur le site eschois date de

juillet… 2001) et qui pourrait commencer à devenir une réalité concrète à l’horizon 2014-2015. Y seront regroupés l’Université du Luxembourg, les centres de recherche publics, un incubateur d’entreprises et certains laboratoires de recherche privés. Cette Cité des Sciences constituera alors un des constituants essentiels du fameux «triangle de la connaissance» prôné par le ministre Bilt­ gen et visant à renforcer le potentiel des acteurs à produire des connaissances par la recherche, à les diffuser par l’enseignement supérieur et à les appliquer grâce à l’innovation. Mais elle n’est évidemment pas la seule et le renforcement du volet «R&D» dans le cadre des missions de prospection économique organisées par Luxembourg for Business apparaît également comme une piste à suivre. «Il faudrait davantage voir en amont de ces missions ce que les acteurs luxembourgeois peuvent y apporter pour améliorer le positionnement du pays à l’échelle mondiale», indique Marc Lemmer. La machine est en tous les cas lancée, et d’aucuns espèrent que rien ne l’arrêtera. «Par le passé, il y a souvent eu des discussions au Luxembourg sur l’utilité de la recherche en général, se souvient Gilles Schlesser. Aujourd’hui, le chemin parcouru est immense, mais on est loin d’avoir atteint le plein régime. Les années qui viennent constituent une phase très critique, avec l’avènement notamment de la Cité des Sciences de Belval. paperjam  | Mars 2011 | économie & finance

Il est clair que ce n’est pas par la méthode Coué que l’on parviendra à tenir les objectifs de la stratégie Europe 2020. Le Luxembourg est parti de très loin, et atteindre les 2,6% n’est pas une fin en soi. Il faudra assurer qu’il y ait une relation directe entre ce qui est investi en matière de recherche et l’activité économique du pays. C’est pourquoi la valorisation socioéconomique effective des résultats de recherche est tellement importante.» Or, l’activité du Luxembourg est essentiellement alimentée, aujourd’hui, par la branche «services», qui représente entre 80% et 90% du PIB. D’où la nécessité de réfléchir, également, au développement de la recherche dans ce secteur d’activité. C’est ce qu’a fait le CRP Tudor, il y a un an, en créant le département Service Science & Innovation (SSI, né de la fusion du Centre d’Innovation par les Technologies de l’Information et du Laboratoire de Technologies Industrielles), dédié à développer les démarches en matière d’innovation dans et pour les organisations, privées ou publiques, qui proposent et développent des prestations de services. Le secteur financier, par exemple, fait figure de parent pauvre en matière de recherche, alors que son poids économique est majeur. «Mais cela ne veut pas dire qu’il faut oublier, pour autant, l’industrie manufacturière, sans laquelle une économie n’est pas durable, prévient M. Lemmer. Il nous faut, quelque part, garder de la main-d’œuvre industrielle, mais peut-être sous une autre forme et investir en termes de compétences et de connaissances.»


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98 Business club

Agenda Mars - Avril 2011 Evénements organisés à l’attention des membres du paperJam Business Club. Informations et inscriptions sur www.club.paperjam.lu

Keynote / Cycle Management Leadership - Entrepreneurship

Women. Lost in translation

Afterwork Talks / Cycle Human Resources

Quotas de femmes dans les conseils d'administration: vraie avancée ou totale régression?

Keynote / Cycle Management Leadership - Entrepreneurship

Smarter Leadership: from vision to action

Marisa Iturbide Are brands having good conversations with women? Women use different parts of the brain differently than men do. Women have a markedly higher tendency to attach emotional significance to stimuli than men. Women respond significantly more strongly to certain styles of advertising messages. Women respond to language and imagery differently than men. Is the current marketing language falsifying women’s actual identity through omission, deformation, or outright falsehood? Are images slanting her perception? Are brands threading women’s drives so that they respond, relate and engage to their messages? Keynote by Marisa Iturbide (brandnewoman), Barcelona.  Thursday, March 3rd, at 6.30 PM

Afterwork Talks / Cycle Management Leadership - Entrepreneurship

Entrepreneuriat: dix expériences lorraines

L’esprit d’entreprise se conjugue aussi en Lorraine. A l’occasion de la publication dans paperJam d’un dossier spécial consacré aux entrepreneurs lorrains en vogue, dix d’entre eux disposeront d’un temps imparti de six minutes pour présenter leur projet entrepreneurial, partager leurs expériences et témoigner de leurs difficultés et de leurs succès. Cette soirée est également l'occasion d'une rencontre entre entrepreneurs et décideurs lorrains et luxembourgeois.  Jeudi 24 mars, à 18h30

Harry van Dornemalen

Où en sont, au Luxembourg, les réflexions autour de la représentativité des femmes au sein des conseils d’administration des entreprises cotées en Bourse et des entreprises publi­ques? Actuellement, sur un total de 76 administrateurs siégeant dans les sociétés luxembourgeoises cotées, on ne dénombre que deux femmes… Faut-il, ici aussi, envisager une législation sur les quotas? Dans quelle mesure les politiques en matière d’«actions positives», développées par le ministère de l’Egalité des chances, peuvent-elles constituer une alternative crédible? Les débats seront ouverts à l’occasion d’une table ronde orga­nisée par le ministère de l’Egalité des Chances et l’association Femmes Leaders du Luxembourg, en association avec le paperJam Business Club. Avec la participation de Nicolas J. Ries (AIMS), Viviane Reding (vice-présidente, Commission européenne), Frédéric Genet (SGBT) et Jacqui Robertson (ING).  Mardi 8 mars, de 17h30 à 21h

Business and political leaders have had to handle considerable changes over the last decade: the globalization of the economy, the rise of the XY generation, the internet and the new technologies revolution, the development of social networks... The world today is different to the 2YK world... Keynote by Harry van Dornemalen, IBM Europe.  Tuesday, March 29th, from 6.30 to 8.30 PM

Afterwork Talks / Cycle Actualité économique et financière

Le commerce: un créneau porteur pour la diversification économique?

Social Event

Spring Discocktail

Open Bar 6-8 PM (By Invitation Only). Deejay Set by Kuston Beater from 6 till midnight. Dress up for a glamouros night listening to Donna Summer.  Mardi 22 mars, de 18h à minuit au Cat Club

Le gouvernement annonçait dès 2001 sa volonté «d’assurer la compétitivité du commerce en général et du commerce urbain en particulier». En 2008, il voulait «soutenir les activités de promotion du secteur du commerce luxembourgeois dans la Grande Région en vue d’attirer un nombre accru de consommateurs frontaliers au Grand-Duché». Cette volonté s’est-elle traduite en résultats? Que peut-on et doit-on faire pour développer ce secteur qui emploie déjà plus de 90.000 personnes, dans plus de 10.000 entreprises? Avec la participation, entre autres, de M. Fernand Ernster (Librairie Ernster), M. Robert Goeres (Goeres Horlogerie) et de M. Thierry Nothum (CLC).  Jeudi 31 Mars 2011, de 18h30 à 20h30

paperjam  | Mars 2011 | économie & finance


99 Business club

17.03

27.04

8h30-13h

Expertise

Matinée de workshops Cycle Management – Leadership – Entrepreneurship

Matinée de workshops Cycle Management Leadership - Entrepreneurship

Managers: comment améliorer votre prise de parole en public?

La prise de parole devant un groupe est souvent un exercice difficile. Il existe cependant des outils et méthodes efficaces pour réussir son intervention. Workshop assuré par Véronique Degbomont (Arpeggio).

Abbaye de Neumünster

Comment protéger son patrimoine personnel en cas de faillite?

Un administrateur de société peut être amené à engager sa responsabilité personnelle en cas de faute de gestion. Workshop assuré par Patrick Zurtstrassen (ILA). Cycle Human Resources

Cycle Human Resources

Rémunérations au Luxembourg

Apprendre à mieux gérer son stress

Indexation automatique des salaires, nouvelles règles en matière de rémunération dans le secteur financier, salaires variables, quelles sont les bonnes pratiques? Workshop assuré par Guy Castegnaro (Guy Castegnaro Avocats).

La sophrologie est une technique visant à obtenir un relâchement corporel et, par la même occasion, un relâchement mental. Il permettra au sujet d’acquérir un meilleur équilibre. Workshop assuré par la Fondation François-Elisabeth.

Cycle ICT & Innovation

Cycle ICT & Innovation

Document lifecycle management

Comment réussir la mise en place de son SIRH?

Offres, factures, contrats, publicités, lettres... Les documents papier sont encore aujourd‘hui au centre de la vie de l‘entreprise. Ils sont reçus ou émis, souvent en nombre important. Workshop assuré par Maurice Groben (Groupe Charles Kieffer).

Quelles sont les spécificités d'un projet SIRH? Quelles personnes doivent être impliquées? Quels sont les services et fonctionnalités disponibles? Quelles sont les erreurs à éviter? Quelles sont les meilleures pratiques? Workshop assuré par Gilbert Renel et Filip Gilbert (Deloitte Luxembourg).

Cycle Communication – Marketing – Sales – Business Development

Corporate design

Cycle Communication – Marketing – Sales – Business Development

Approcher la clientèle haut de gamme

8h30-13h

Expertise

Abbaye de Neumünster

Quelles sont les spécificités de la clientèle haut de gamme? Comment ne pas commettre d'impair? Où sont les informations et quels sont les outils nécessaires à la bonne compréhension culturelle de ces prospects? Workshop assuré par Gérard Zolt (Sqope).

Le Corporate design permet de construire la personnalité graphique de l‘entreprise. Il inclut le logo, mais également les règles de mise en page des papiers à lettres, les formulaires, brochures et autres documents de l‘entreprise. Workshop assuré par Tom Gloesener (Vidale-Gloesener). Cycle Business Administration – Finance – Legal

Comment gérer la croissance?

Cycle Business Administration – Finance – Legal

La concurrence au Luxembourg

Quels sont les dix bonnes pratiques à retenir pour éviter de tomber sous le coup de la loi? Quelles sont les procédures à suivre pour porter plainte? Que peut-on retenir des affaires déjà jugées? Workshop assuré par Gabriel Bleser (avocat à la Cour, Allen & Overy).

paperjam  | Mars 2011 | économie & finance

De nombreuses entreprises facturent leurs services sur base du temps passé à traiter un dossier. Les fiduciaires, les cabinets d’avocats et autres professions libérales doivent réussir à capter différentes informations sur leurs activités, comme le suivi du temps consacré aux dossiers ou des coûts induits par leur traitement... Workshop assuré par Claude Jonniaux (Eozen).


100 Business club

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Caroline Bravetti (Editus)

Parution

Soirée Wild Wild West

Soirée au Cat Club, le 27 janvier, à l’occasion de la sortie de Delano,  le nouveau magazine en langue anglaise de Maison Moderne Publishing. Hélène Marchon (Dreamcar) et Jérôme Grandidier (Luxembourg Telecom)

Claude Nesser (Binsfeld)

David Laurent/Wide (photos)

Jean Claude Schlim (réalisateur)

Line Lesiakowski et Olgert Gorani (Events & More)

Mik Muhlen et Lyoshi Seng (indépendants) Miriam Rosner (Binsfeld) et Dorte Felgen-Jespersen

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102 Business club

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Barbora Albinova (OpenField)

Workshops

Quatre pour le prix d’un

Près de 150 personnes ont assisté aux quatre ateliers organisés,  le 8 février, au Légère Premium Hotel de Munsbach. Zaïna d’Artigues (People Primetime) et Pierre Gillet (Axa Assurances)

Lothar Kirchen (CEL)

David Laurent/Wide (photos)

Ingrid Rosa (Dexia BIL)

Christophe Gammal (Halsey Group)

Kate Yeadon (Entreprise des P&T) Carlo Simon (Centre de Communication du Gouvernement)

paperjam  | Mars 2011 | économie & finance


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Anne Murath (PwC)

Keynote speaker

Hjoerdis Stahl

L’executive vice president de LuxairCargo a donné une conférence  le 15 février au Cargo Center de LuxairGroup. David Laurent/Wide (photos) Hjoerdis Stahl (LuxairCargo)

Manou Emringer (Panelux)

Nick Frank (Product Service Innovation)

René Meyer (Active Relocation)

Nicholas Pnevmatikakis (Intrasoft International)

Vincent Ruck (paperJam Business Club) et Yves Hoffmann (LuxairGroup)

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Index entreprises 305 entreprises et organisations ont été citées sur les 108 pages de ce cahier «Économie & Finance».

A

Aastra 56 ABBL 32, 33, 52, 78 Aberdeen Asset Management 6, 7 ABN Amro 71 Accenture Management Consulting 21 Accumalux 54 Active Relocation 103 Adamo & Eva 69 Adecco 70 Adem 30, 70 Administration des contributions directes 54 Advantage 67 Agence de transfert des technologies financières luxembourgeoise 78 Alcatel 84 Aleba 52 Alfi 38, 40, 78 Alter Domus 50 Alter Domus FRS 10, 12, 54 Amazon Europe 70 AMMC Law 71 Aperam 21, 42 APSI 64 ArcelorMittal 21, 42, 56, 64, 84 Architext 39 Association des Frontaliers au Luxembourg 20 Association Luxembourgeoise des Ingénieurs 84 Atos Origin 70 Atoz 71 Aureka Consultants 33 Autopolis 43 Axa Assurances 102 Axis Luxembourg 62

B

Bank of China 78 Banque Degroof Luxembourg 74 Banque mondiale 58 Banque Privée Edmond de Rothschild 71 BCEE Asset Management 21 BCL 21, 28, 50, 70 Bernard-Massard 54 BGL 70 BGL BNP Paribas 23, 26, 33 Binsfeld 100 BIP Investment Partners 72 Bizart 74 BlackRock 22 BNP Paribas 70 Bourse de Luxembourg 33, 72 Brasserie Bofferding 72 Brasserie de Luxembourg 76 Brasserie Nationale 72 British Airways 76

c

CAA 57 Caceis 8, 34 Carey Group 71 Cargolux 22, 43 Cargolux Italia 60 Carlson 68 Caroline Biss 49 Cat Club 100 CBP 71 CEL 102 Centre de Communication du Gouvernement 102 CEPS/Instead 68 Ceratizit 84 Cetrel 61 Chambre de Commerce 50, 58, 60, 67 Chambre de Commerce de Saragosse 60 Chambre des députés 16 Chambre des Métiers 76 CHL 56, 57, 80 CityJet 76 Clearstream 62 Cluster for Logistics 60 Cluster maritime 60 CNPD 16 CNRS 84 Cobelfret 60 Coca-Cola Enterprises 62 Coca-Cola Enterprises Luxembourg 62 Comité de conjoncture 30 Commissariat aux Assurances 38 Commission européenne 16, 22, 58, 72, 82 Commune de Wincrange 50 Conseil de l’Europe 16 Conseil des Communautés européennes 58 Conseil Ecofin 82 Conseil Epsco 82 Creditreform Luxembourg 31 CRP Gabriel Lippmann 93 CRP Henri Tudor 48, 80 CSSF 38, 50, 57, 78 CSV 74 CVCE 58

d

Dechmann Communication 67 Delano 101 Deloitte Luxembourg 42, 67 Deutsche Forschungsgemeinschaft 84 Dexia 71 Dexia BIL 32, 33, 34, 69, 70, 102 Dharamsala 20 Dreamcar 100 DuPont 84 DuPont de Nemours (Luxembourg) 43 Dutch Research Institue for Transitions 48

e

E2M 71 Economist Intelligence Unit 54 Editus 100 EFA 70 e-Kenz 54, 69 Elvinger, Hoss & Prussen 40, 71 Enovos International 68 Entreprise de plafonnage Jean Fortunato 69 Entreprise des P&T 46, 102 Ernst & Young 56 Etat régional de Berlin 16 Etika 31 Eurobéton 26, 28, 69 Eurogroupe 58 European Property (EP) & Estate Luxembourg 50 Events & More 100 Experta 33

f

Farad International 21 Fédération des femmes cheffes d’entreprise 69 Fedil 84 FMI 58 FNR 84 Fondations Edmond de Rothschild 72 Fonds Européen de Stabilité Financière 72 Fonds Lorrain des Matériaux 66 Fonds National de la Recherche 20 Fonds national suisse 84 Fonds Wetenschappelijk Onderzoek 84 Ford 21 Fortis Bank 70 FundQuest 31 Fuse 76 FutureBrand 42

g

Garage de l’Est 21 Gazprombank 22 Getronics 70 Gilat Satellite Network 84 Goodyear 84 Goodyear Dunlop 70 Google 16 GPB Asset Management Luxembourg 22 Granduchy 74 Grant Thornton Luxembourg Audit 4, 5 Gras Savoye Luxembourg 20 Groupe Ciments Luxembourgeois 68 Groupement européen de coopération territoriale 20 Groupement luxembourgeois de l’Aéronautique et de l’Espace 84

h

Haelterman Halsey Group Hamburg International Haut comité de la place financière Hitec Hydro Leduc

54 102 76 57 84 24

i

ICBC 78 IEE 84 IFSB 62 IG Markets 27 ILR 46 Imperial Chemical Industries 84 INCCI 57 ING Luxembourg 33, 71 INSEAD, Fontainebleau 80, 84 Institut Für angewandte Telemedizin 80 Institut Pierre Werner 70 Intrasoft International 103 IPCM 71 Iris Productions 20

j

J. P. Morgan JCI Johnson & Johnson Jones Lang LaSalle Jonk Entrepreneuren Luxembourg asbl

22, 33 55 80 22

k

Kid’s Ville KLM Kneip KPMG Kurt Salmon

l

84

69 76 43 78 33

La Luxembourgeoise 70 Landewyck 24 LCGB 56 LCGB-SESF 52 Légère Premium Hôtel 102 L’essentiel 53 Lombard 70 Louis Vuitton 19 Luxair 44, 56, 76 Luxair Tours 44 LuxairGroup 103 Lux-Airport 76 LuxCloud 26 Luxembourg for Finance 34, 57, 78 Luxembourg School of Finance 78 Luxembourg Telecom 100 Luxexpo 60, 68 LuxGSM 108 Luxinnovation 20, 84 Lux-Investment Advisors 21 LuxMotor 21 Lycée Aline Mayrisch 67 Lycée Robert Schuman 67 Lycée technique de Bonnevoie 70

m

Maâ-Oui 64 Maison Moderne 69 Marcel Grosbusch & Fils 24 Mazars 65 Mécanisme de Stabilité Européen 72 Médiation 69 Metalica 64 Microsoft 64 Ministère de l’Economie et du Commerce extérieur 28, 60 Ministère des Affaires étrangères 62 Ministère du Travail et de l’Emploi 70 Monitor-it 80 Moovijob 70 Mourant Luxembourg 71 Movetis 72 Munhowen 72 Music:LX 74 My Climate 77

n

Nacamar Netcore PSF NGR Consulting No-Nail Boxes

64 56 107 60

o

Observatoire de la compétitivité 26 OCDE 54, 84 OGBL 56 OGBL-SBA 52 Oostvogels Pfister Feyten 71 OpenField 102 Opinion Valley 33 Orange 2, 3 Orange Luxembourg 67

p

Panelux 103 paperJam 33, 66 paperJam Busines Club 57, 103 Park Inn Luxembourg City 68 Parlement européen 16 Paul Wurth 26, 67 People Primetime 102 Peugeot 42 Photonair 63 Pirson International 24 Port de Zeebrugge 60 Product Service Innovation 103 Profiler Consulting 33 PwC 24, 28, 32, 33, 41, 69, 103 PwC Luxembourg 54

q

Qatar Airways

51

r

Randstad 70 RBC Dexia Investor Services 22 RBS 71 Renaissance Capital Asset Managers Luxembourg 22 Renault 21, 29 REYL Private Office 71 Rezidor Hotel Group 68 RTL Group 30, 43

s

SAS 76 Satlynx 84 Savoirs Partagés 33 Schröders 22 SES 21, 26, 28, 76 SES Astra 42 SES Global 84 SES Multimedia 84 SGBT 32, 33, 71 SGG 72 Siemens 54 Société Européenne des Satellites 84 Société Générale 71 Solidarité Frontaliers Européens asbl 20 Statec 66, 68, 76 Stiftung Charité 72 Swiss 76 Swiss Federal Institute of Technology, Zurich 84 Syremat 50 Systemat 50 Systemat Expert 50 Systemat Luxembourg PSF 50

t

TAP Telindus Thalocea Tivuitalia TNS Ilres Tomcat Tunisair

u

Union européenne Uniroyal Englebert Textilcord Université du Luxembourg Utopia

v

Vandenbulke Vasco Versus Production Ville de Dudelange Ville de Luxembourg VP Bank

w

Wikileaks Wolff & Partners

y

Yous

z  Zap

paperjam  | Mars 2011 | économie & finance

76 70, 73 60 42 66 14 76

82 68 84 97

71 54 20 97 31 78

16 71

45

30


105

Index décideurs 187 personnalités ont été citées dans les 108 pages de ce cahier «Économie & Finance».

A

Abel Godfrey Adas Rima Albinova Barbora Alves Renato Artigot Diego Asselborn Jean

71 69 102 71 60 28

B

Bacceli Claudio 32, 62 Barnier Michel 33 Bastin Olivier 69 Bausch François 52 Bausch Raymond 72 Bausch Romain 33, 76 Beaujeu-Dumontel Vincent 22 Belhomme Christophe 22 Bettinger Jean-Marie 31 Biltgen François 21, 84 Blouin Xavier 28 Borceux Thierry 84 Bracke Freddy 34 Bravetti Caroline 31 Brouillet-Mc Sorley Murielle 71 Buysschaert Michel 16, 84

c

Casters Patrick Choury Amal Cildir Halil Claude Schlim Jean Collignon Jean-Michel

71 54 60 100 71

d

d’Aragon Charles 32 d’Artigues Zaïna 33 Danescu Elena 34 de Longcamp Pierre-Henri 69 De Sadeleer Vincent 71 de Vuyst Sandrine 100 de Waha Patric 33 Delors Jacques 28, 60 Dennewald Robert 58, 102 Detaille Michèle 33 Di Giorgi Kathleen 60 Diallo Yacine 71 Dichter Danièle 69 Diederich François 30 Dix Alexander 58

e

Eischen Martine Elsen Yves Emringer Manou Ensch Paul

28 28 69 30

f

Fass Jürgen 103 Felgen Jespersen Dorte 60 Ferranti Eva 71 Folmer Françoise 33 Fontagné Lionel 74 Formica Andrea 84 Frank Nick 84 Freymann Raymond 16 Frieden Luc 52, 54, 69, 103

g

Gammal Christophe 84 Genicot Philippe 20 Gillen Erny 103 Gillet Pierre 76 Glesener Marc 43 Goedert Ed 72 Goetzinger Germaine 100 Gorani Olgert 69 Graas Antoine 103 Gramegna Pierre 28, 69 Grandidier Jérôme 43 Grulms Fernand 103 Guill Jean 84 Guillaume Grand-Duc héritier 33, 102 Guilluy Michel 56, 57 Gutzeit Stephan 82

h

Harris Adrian 103 Hartmann Roger 72 Hawel Richard 84 Henri Grand-Duc 28 Henrion Romain 34 Henzig Luc 102 Hetto-Gaasch Françoise 71, 84, 102 Hirtzig Claude 71 Hoffmann Marc 43 Hoffmann Yves 52, 69, 84 Hostert Marc 102 Hourbette Patrice 58

i

Israel Edmond

j

Junck Roland Juncker Jean-Claude Jung Rüdiger

k

62

100 21, 74 28, 60

Keusen Miriam 100 Kiefer Berthold 84 Kinsch Alain 60 Kioes Georges 102 Kirchen Lothar 34 Kirsch Guy 38 Koedinger Mike 56 Krecké Jeannot 22, 32, 33, 62

l

Ladak Firoz Lagarde Christine Lagasse Olivier Lahaye Jean-Marc Lambeaux Marjorie Lambert Jean Langner Arne Lanners Jacques Le Guevel Stéphane Lecoeuvre Arnaud Lentz Georges Léopold Ulrich Lesiakowski Line Liebermann Daniel Lommel Gérard Louis David Luchetta Patrizia Luksenburg David

m

Maillet André Maîtrejean Gérard Malagnac Stéphanie Marceul Paul Marchon Hélène Marollo-Caruso Fabiana Masseret Jean-Pierre Maystadt Philippe Mersch Yves Meyer René Michel Hélène Miliukov Anatoly Modert Octavie Molitor Marc Mouget Didier Muhlen Mik Muller Benjamin Müller Peter Murath Anne

20 20 78 50 71 56 100 84 100 69 38 34 76 60 69 21 84 56

44 103 76 74 57 84 71 72 58 32 33 33 74 78 54 56 42 20 102

r

Raulot Nicolas Reimen Frank Rod Victor Rommes Jean-Jacques Rosa Ingrid Rosner Miriam Ruck Vincent

s

Scheid John Schiltz Jean-Louis Schiltz Marc Schintgen Romain Schlesser Gilles Schmit Christiane Schneider Etienne Schummer Lucien Seng Lyoshi Sigurdardottir Begga Simon Carlo Spreuwers Frank Stahl Hjoerdis Steil Nicolas Stroum Cynthia Sulkowski Alex Sydorets Denys

Nesser Claude Nickels Serge

84 71

o

Ogiermann Ulrich 60 Oran Marie-Loraine 69 Orofino-Fortunato Domenica 69 Ouziel Sylvie 100

p

Pajolec Aline Paulus Magali Petit Fabrice Pnevmatikakis Nicholas

Thelen Carlo 33, 71 Thérin Marie-Christine 60 Thill Raoul 84 Thines Netty 100 Thommes Camille 69 Thouillot Fred 22 Trichet Jean-Claude 20

v

q

Quandt Johana

paperjam  | Mars 2011 | économie & finance

w

Wagener Frank Wagner Jean-Frank Wagner Yves Walentiny Marco Werner Pierre Wigny Jérôme Wolff Jean-Claude

y  84 38 84 28

58

56 21 84 42 71 74 48 100 60 33 16 71 28 80 33, 62 71 71

t

van de Weg Robert

n

72 31 57 71 71 62 71

Yeadon Kate

z

Zeiler Gerhard

21

58 28 22 100 103 33 22

74

72


106

Directeur de la publication Mike Koedinger

RĂŠdaction

TĂŠlĂŠphone (+352) 29 66 18-1 Fax (+352) 29 66 19 E-mail press@paperjam.lu Web www.paperjam.lu

paperJam Mars 2011

RĂŠdacteur en chef Jean-Michel Gaudron (-48) jean-michel.gaudron@paperjam.lu RĂŠdacteur en chef web Nicolas Raulot (-45) nicolas.raulot@paperjam.lu SecrĂŠtaire de rĂŠdaction FrĂŠdĂŠrique Moser (-47) frederique.moser@paperjam.lu Journaliste Pierre Sorlut (-49) pierre.sorlut@paperjam.lu Correction Cynthia Schreiber, Cathy Weber

Paru le 25 fĂŠvrier 2010

Collaborations rĂŠdactionnelles Alain Ducat, Aaron Grunwald, SĂŠbastien Lambotte, MichaĂŤl Peiffer, Vincent Ruck, Jean-Marc Streit, Marc Vandermeir, SĂŠbastien Yernaux Photographie Julien Becker, Charles Caratini, Victor Celdran (Ginger Studio BCN), Eric Chenal (Blitz), Luc Deflorenne, Etienne Delorme, David Laurent (Wide), AndrĂŠs Lejona, Olivier Minaire, Jussi Puikkonen Illustrations et infographies Maison Moderne Design

.BST ] ÉCONOMIE & FINANCE

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Directeur artistique Guido KrĂśger Design Maxime Pintadu Coordination Nathalie Petit Mise en page Tae Eun Kim, Olga Krivostsokova, Marie-France Lequeux, Nathalie Petit, StĂŠphanie Poras, Francis Ramel, Mireille Scheid

eiY aUf YfB ”ibY hY W \ W c5 Y``Y aU]g fhYœ c fUdd (Enovos)

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Pour joindre les collaborateurs par e-mail, suivez le modèle: prenom.nom@maisonmoderne.lu Sales Manager Francis Gasparotto Senior Key Account Aurelio Angius ChargÊs de clientèle François Altwies, Marilyn Baratto, Simon Beot, Stephanie Goetsch, MÊlanie Juredieu, FrÊdÊric Noel Assistante commerciale CÊline Bayle Administration Isabelle Ney

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Dans le prochain paperJam Avril 2011 4FQUFNCSF 0DUPCSF ] MANAGEMENT

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CEO Mike Koedinger COO Rudy Lafontaine DRH Thierry van Ingelgom Administration Sandra Barba, Sylvia Leplang, Sarah Lambolez Courrier BP 728, L-2017 Luxembourg Bureaux 10 rue des Gaulois, Luxembourg-Bonnevoie ISSN 1992 - 4275

Nico Biever Dossier Entrepreneuriat

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Entreprendre L’esprit d’entreprendre a besoin d’un environnement propice Ă son dĂŠveloppement. Gros plan sur les recettes Ă suivre pour rendre l’Êcosystème luxembourgeois encore plus efficient. Prochaine ĂŠdition: 25 mars 2011 Pour contacter la rĂŠdaction: press@paperjam.lu

Please recycle. Vous avez fini de lire ce magazine ? Archivez-le, transmettez-le ou bien faites-le recycler ! ConformĂŠment Ă l’article 66 de la loi de 08.06.2004 sur la libertĂŠ d’expression dans les mĂŠdias, la prĂŠsente mention est obligatoire ÂŤune fois par an, au premier numĂŠro diffusĂŠÂť. Nous avons choisi de la publier chaque mois. La sociĂŠtĂŠ ĂŠditrice de paperJam est dĂŠtenue indirectement, par une participation excĂŠdant 25 pour cent, par Mike Koedinger, ĂŠditeur indĂŠpendant domiciliĂŠ au Luxembourg. Le conseil d’administration est composĂŠ par Mike Koedinger (prĂŠsident), la sociĂŠtĂŠ MM Media Sales SA ainsi que la sociĂŠtĂŠ Paradiso s.Ă .r.l. La direction gĂŠnĂŠrale et la gestion journalière sont de la responsabilitĂŠ de Mike Koedinger. Maison Moderne ™ is a trademark used under licence by MM Publishing SA, MM Editorial Design SA and MM Media Sales SA. Š MM Publishing S.A. (Luxembourg) Tous droits rĂŠservĂŠs. Toute reproduction, ou traduction, intĂŠgrale ou partielle, est strictement interdite sans l’autorisation ĂŠcrite dĂŠlivrĂŠe au prĂŠalable par l’Êditeur.

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