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Avril 2011 | économie & finance
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3 édito
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Retour à la raison?
Jean-Claude Juncker, dans son prochain discours sur l’état de la Nation, le 5 avril, aura peut-être l’occasion de montrer que le modèle luxembourgeois n’est plus aussi moribond que l’année dernière.
Jean-Michel Gaudron, rédacteur en chef paperJam
Après une année 2010 où l’agitation politico-sociale a fortement ébranlé les ancestrales bases consensuelles du modèle luxembourgeois, l’année 2011 semble partir sur des bases nouvelles. Après avoir, chacun dans leur coin, trouvé des bribes d’accords bipartites, gouvernement, syndicats et patrons ont renoué un semblant de discussion commune. Est-ce parce que «réanimation», «discussion» et «raison» sont des mots féminins qu’a été choisie la date du 8 mars pour ces retrouvailles? Toujours est-il que cela faisait presque un an que les partenaires de la Tripartite ne s’étaient pas officiellement assis ensemble autour d’une même table. Et même s’il ne s’agissait en aucun cas d’une «réunion de négociation», Juncker dixit, cette reprise de contact ne peut être que favorablement accueillie, surtout en perspective des chantiers qui s’annoncent pour le moins compliqués à gérer ces prochains mois: la relance du Conseil Economique et Social, l’actualisation du programme de stabilité d’ici à la fin du mois d’avril, le lancement de certaines réformes clés, à commencer par celle du système de pension. Sur ce dernier point, justement, la présentation conjointe par les ministres des Finances Luc Frieden (CSV) et de la Sécurité
sociale Mars Di Bartolomeo (LSAP) des grandes lignes de ce dossier, a également laissé apparaître une adhésion très large de l’ensemble des forces vives de la nation. Certes, un bon nombre de questions demeurent en suspens, mais le principe d’un âge légal de la retraite maintenu à 65 ans et de la possibilité laissée à chaque salarié de choisir lui-même de partir à ce moment-là ou de prolonger son temps de travail de quelques années n’a pas déclenché de levée de boucliers particulière. Les discussions entre tous les partenaires sociaux en vue de rédiger un avant-projet de loi d’ici aux vacances d’été semblent donc partir sur des bases saines et constructives. Bien sûr, il reste encore quelques dossiers brûlants, à commencer par celui de la réforme de la fonction publique qui a mobilisé onze des quinze membres du gouvernement lors d’une réunion «au sommet», à la mi-mars, au Château de Senningen. Avec en ligne de mire la date du 5 avril, celle du discours du gouvernement sur l’état de la Nation qui sera prononcé devant la Chambre des députés. La majorité des décideurs économiques du pays que nous avions interrogés en tout début d’année appelaient de leurs vœux ce retour à la raison. Les premiers signes sont donc pour le moins encourageants. Puissent les neuf mois à venir confirmer ce ressenti.
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7 sommaire
sommaire paperjam | Avril 2011 | économie & finance
12
Paul Schuh (ILR)
26
Patrick Castel (Castel Gérance) et Claudine Speltz (Bureau Claudine Speltz)
29
Jean-Marie Pelt (Institut européen d’écologie)
Actualité 12 Paul Schuh
«Il faudrait séparer les réseaux et les services» Le nouveau directeur de l’Institut Luxembourgeois de Régulation étudie, avec ses services, l’opportunité d’une scission fonctionnelle des parties infrastructures et commerciales des opérateurs de télécommunications, afin de redynamiser le marché.
22 Fonctionnaires vs gouvernement La tactique du salami
La réforme de la fonction publique est sans conteste l’un des dossiers politiques chauds de cette année. Et rien ne présage de l’issue des négociations qui s’annoncent longues et ardues. 24 Place financière
Gorge profonde et bouches cousues
Le dénouement judiciaire de l’affaire Clearstream jette à nouveau l’ombre du soupçon sur la Place. 26 Immobilier
A pas de géant En rachetant les parts de Bureau Claudine Speltz, le groupe immobilier Castel prend le leadership en matière de gérance immobilière au Luxembourg.
28 InnoFinance
Les risques à la loupe
34 Egalité des genres
Femmes discriminées...positivement
Retour sur l’ouverture du débat national sur les quotas de femmes dans les conseils d’administration dans les entreprises luxembourgeoises cotées.
Le programme de recherche du CRP Henri Tudor vise la mise en place d’outils permettant aux entreprises du secteur financier d’améliorer leurs processus de gestion des risques. 29 Jean-Marie Pelt
«Traiter la ville avec plus de respect»
Invité à l’occasion du prochain Forum RSE, le 5 avril prochain, le président de l’Institut européen d’écologie est l’inventeur du concept de l’écologie urbaine.
36 Table ronde
Quotas or not quotas?
Près de 300 personnes ont assisté aux débats, le mardi 8 mars à Luxembourg-Congrès, sur la pertinence de la mise en place de quotas au sein des conseils d’administration des entreprises.
32 Place financière
Le fossé comblé
Un accord a été trouvé entre les syndicats et le patronat sur la convention collective des employés de banques. 33 KBL
L’hiver indien
En bloquant l’opération de cession par le groupe belge KBC de sa filiale luxembourgeoise au groupe Hinduja, la CSSF plonge de nouveau la banque du boulevard Royal dans l’incertitude.
16
74
Sur le fil
Retrouvez, au fil du temps et de leur publication sur www.paperjam.lu, les principales informations économiques et financières du Luxembourg
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48
Marcel Colbach (Socom)
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Gilbert Théato (MyEnergy)
Actualité 40 Conférence Alfi
Les vues des superviseurs
Jean Guill et Victor Rod partagent avec les professionnels des fonds leurs vues sur les développements en termes de régulation. 42 Alfi
Conférence de printemps
Quelques centaines de participants ont assisté, les 15 et 16 mars, aux nombreux débats et conférences qui se sont tenus à Luxembourg Congrès. 40 Commerce
Une place forte pour deux
Luxembourg continue à vouloir être au centre de l’offre commerciale de la Grande région. Un statut que lui disputent désormais ses voisins messins. 48 Mipim
Luxembourg a fait son festival A l’occasion de la 22e édition du Marché international des professionnels de l’immobilier, le Grand-Duché n’a pas manqué l’occasion de se montrer sous son meilleur jour auprès d’investisseurs venant des quatre coins du monde.
78
Armin Schmatz (Euromodul)
Séries 60 Événementiel
Contre vents et marées
En vingt ans d’existence, New Spirit et son fondateur Carlo Arendt, ont eu tout le loisir d’étudier l’évolution d’un marché très concurrentiel, naviguant entre effets de mode et valeur ajoutée à long terme. 64 Développement durable
Assainir l’environnement
et l’économie Les enjeux de la rénovation énergétique des bâtiments existants sont multiples. Et à découvrir lors des premiers Myenergy Days, fin avril à Luxexpo.
76 Diversification
Produits structurés
Reparti comme en quarante? La Place dispose de toute une palette de compétences pour exploiter un marché en plein renouveau. 78 Start-up
AllFindUs
A l’écoute des clients Euromodul propose aux entreprises de suivre la satisfaction de leurs clients via un service en ligne. La plate-forme AllFindUs permet aux internautes d’apprécier la note laissée par les utilisateurs, la start-up certifiant neutralité et transparence.
68 Le secteur de la santé
Défis intensifs
Les conflits récents autour de la réforme du système de santé ne doivent pas occulter les challenges qui attendent tout le secteur, à l’heure de préserver l’équilibre entre qualité et coûts.
72 Anniversaire
Les 10 ans de Rcarré
C‘est à la Rockhal que la société informatique a soufflé ses dix bougies, le 10 mars, avec, en point d’orgue de la soirée, un concert du groupe écossais Red Hot Chili Pipers.
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Articles les plus lus sur www.paperjam.lu du 18/02 au 17/03:
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2. Plan social
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Anne Pedon-Flesch (Entreprendre en Lorraine Nord)
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va distribuer Aston Martin Article vu 1.104 fois
Les workshops du paperJam Business Club
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négocient mieux
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Economist club 80 Par Pierre-Yves Augsburger,
membre de l’Economist Club Luxembourg
Fast capitalism…
5. Une nouvelle vie pour Emmanuel Vivier
Business club
114
Article vu 1.087 fois
Agenda
Mars-mai 2011
116 Conférence
coverstory 82 Anne Pedon-Flesch
«Il est désormais temps de rendre les choses plus fluides» Avec une progression de 6,4% du nombre de créations d’entreprises en 2010, la Lorraine figure au 9e rang (sur 22) des régions françaises métropolitaines les plus actives en la matière, portée notamment par la création du statut d’auto-entrepreneur. Héritière d’un lourd passé industriel très proche de celui du Luxembourg, la Lorraine s’est engagée, depuis quelques années, sur la voie d’une diversification économique obligatoire pour son développement. Elle est aidée, en cela, par de nombreux réseaux d’entreprises, dont l’un des principaux, présidé par une femme, s’appelle Entreprendre en Lorraine Nord.
Marisa Iturbide Le jeudi 3 mars, la consultante est intervenue au CarréRotondes sur le thème «Women-Lost in Translation»
118 Workshops
Une riche matinée Quatre workshops étaient au menu des membres du Business Club, le jeudi 17 mars, à l’Abbaye de Neumünster.
paperJam avril Management Avril 2011 | management
Dexia Private Banking élue
« Best Private Banking Services overall in Luxembourg »
88 Entrepreneurs lorrains
«iL faut cLarifier Le rôLe des acteurs pubLics» Gérard Eischen (Chambre de Commerce) Dossier Entreprendre
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Portés par l’esprit Portraits d'hommes et de femmes, à la tête de sociétés unipersonnelles ou de groupes internationaux. Tous un point commun: celui d’avoir, un jour, osé franchir le pas et laissé parler leur fibre entrepreneuriale pour se mettre à leur compte.
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Dans le cahier «Management» de cette édition, retrouvez des sujets de réflexion dans les domaines du management, du business administration, des ressources humaines, de l'IT et du marketing-communication. En dossier central: Entreprendre
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12 actualité
Paul Schuh
« Il faudrait séparer les réseaux et les services» Le nouveau directeur de l’Institut Luxembourgeois de Régulation étudie, avec ses services, l’opportunité d’une scission fonctionnelle des parties infrastructures et commerciales des opérateurs de télécommunications, afin de redynamiser le marché.
Jean-Michel Gaudron (interview), David Laurent/Wide (photos)
Monsieur Schuh, vous succédez à Odette Wagener en tant que directeur de l’Institut Luxembourgeois de Régulation (ILR). Un poste que votre prédécesseur a occupé depuis la création de l’institut. Dans quel état d’esprit abordez-vous cette nouvelle mission? «C’est un honneur d’être à la tête d’un institut qui est parfois un peu méconnu chez nous, mais qui a une très grande importance pour le pays et même pour les pays voisins. Nous travaillons étroitement avec nos collègues des pays voisins. Il est clair qu’avec la Grande Région, le marché luxembourgeois va, dans les faits, au-delà de ses propres frontières. Il faudra faire des efforts dans ce sens, aussi bien de notre part que de celle de tous les opérateurs. D’ailleurs, j’ai le sentiment que ce sont plutôt les nouveaux venus sur le marché qui se débrouillent le mieux. Je tiens aussi à souligner tout le travail réalisé par Mme Wagener qui a construit cet ILR à partir de rien du tout, avec le soutien, au démarrage, de Jacques Prost (toujours en place au poste de directeur adjoint, ndlr.) et d’Edouard Wangen (parti entre-temps pour prendre la direction de LuxConnect, ndlr.). A quels types d’efforts faites-vous allusion pour l’ILR? «Ils consistent essentiellement à pousser un peu plus les entreprises dans des démarches d’investissement. Cela découle aussi de nos obligations issues des directives européennes, dans lesquelles les régulateurs ont pour mission de créer un environnement favorable à un investissement de la part des opérateurs, et ce, dans tous les domaines régulés. Dans le domaine de la téléphonie mobile, par exemple, ça fonctionne très bien. En revanche, pour ce qui est de la téléphonie fixe, il y a des problèmes. Et même de grands problèmes, à mon avis. Nous sommes en train de réfléchir à l’application d’une nouvelle législation qui permettrait de recourir à un moyen extrême pour régler le marché, à savoir la séparation fonctionnelle des réseaux et des services. Nous sommes en train de procéder à une analyse du marché luxembourgeois dans ce sens. Il faudrait encore convaincre Bruxelles que c’est le seul remède applicable au Grand-Duché. J’ai pris connaissance des dossiers
qui sont encore en instance de décision. Ils sont très difficiles, car il n’y a pas cette séparation qui permettrait de faciliter leur examen. Beaucoup d’opérateurs ont, sur le terrain, le sentiment que l’opérateur historique bénéficie d’une certaine ‘protection’ politique. Avez-vous les moyens, en tant qu’ILR, d’assurer à l’ensemble des opérateurs un traitement équitable? «Bien sûr. Il faut juste oser! C’est pour cela que j’ai demandé à l’ensemble de mes collègues d’analyser la possibilité d’une séparation du moins fonctionnelle entre le réseau et les services. Cela permettrait alors de fixer, pour les réseaux, des prix d’entrée valables pour tout le monde. Vous évoquez la fibre optique. Le gouvernement a lancé il y a un an un plan d’action pour le déploiement de l’Internet à ultra haut débit au Luxembourg. Comment les choses se passent-elles sur le terrain, notamment en matière d’approche tarifaire de gros? «L’accès à la fibre n’est pas un marché régulé. Il faut donc faire une analyse de marché. Nous sommes en train d’étudier cela. Je suis d’avis qu’à l’avenir, un consommateur aura, chez lui, une prise en bout de réseau et qu’il pourra alors librement choisir le service et l’opérateur qu’il voudra. C’est ce que la Commission appelle les ‘accès nouvelle génération’. Evidemment, il faudra voir comment cela sera facturé. Pour l’heure, vous avez des services cumulés à l’accès. Si vous prenez un accès cuivre auprès de l’opérateur historique, on vous fournit avec, d’office, la téléphonie fixe, même si vous ne la voulez pas. Tout est couplé et nous voudrions bien tout découpler. Où en sont les missions incombant à l’ILR dans le cadre de ce plan d’action, notamment en ce qui concerne l’établissement des registres des infrastructures et des permissions de voirie? «Nous travaillons activement avec nos collègues de l’administration des Ponts et Chaussées, pour l’élaboration du registre des permissions de voirie. Cela existait déjà plus ou moins, mais nous allons tout centraliser sur un site unique qui devrait être terminé avant les prochaines vacances estivales.
Pour ce qui est du registre des infrastructures d’accueil, ce sera un peu plus long car il s’agit d’un véritable travail d’Hercule pour nos équipes. La législation va très loin, puisqu’elle demande de recenser les raccordements jusque dans les maisons mêmes. Il est à noter qu’en France, un registre similaire est établi par une société privée… Le travail est rendu compliqué par le fait que nous demandons aux entreprises des informations qui sont très sensibles pour certaines entreprises.
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«Certains opérateurs, et pas uniquement l’opérateur historique, sont très avares en informations»
Paul Schuh (ILR)
rateurs disent que les données sur lesquelles on se base pour rendre cette décision sont incomplètes ou pas à jour. Il y a toutes sortes d’excuses. Il est important, je pense, de rendre des décisions qui sont parfaitement motivées, mais aussi de le faire même si on n’est pas forcément très sûrs des motifs, évidemment à un stade où il y a tout de même suffisamment d’informations pour le faire. Ce sera alors à d’autres de juger de la motivation de la décision. C’est certainement ce moment auquel nous décidons de rendre publique une décision qu’il faudrait faire en sorte d’avancer un peu. Quels sont, concrètement, les moyens humains dont dispose l’ILR? «Nous sommes 41. Mais je dois dire que nous cherchons actuellement désespérément des ingénieurs, que ce soit dans le secteur des télécoms ou de l’énergie. Nous pouvons bien sûr prendre des jeunes diplômés de l’Université et les former nous-mêmes, mais ils ne seront pas opérationnels avant trois ans. D’un autre côté, pour recruter de telles compétences sur le marché du travail, on se heurte, contrairement à ce que l’on peut lire dans certains journaux, à la question des salaires. Les opérateurs privés paient bien plus que l’Etat.
N’ont-elles pas l’obligation de vous donner ces informations? «Elles l’auront à compter du 1er avril prochain. Cela pourrait nous permettre d’aller plus vite, mais nous tenons avant tout à mener cette investigation selon la bonne tradition luxembourgeoise du dialogue et non pas en brandissant un article d’un texte de loi. Après, la lourdeur du travail ne vient pas uniquement de la collecte des informations, mais de leur vérification. Nous espérons présenter un premier résultat en fin d’année.
L’ILR prend souvent du temps à traiter bon nombre de dossiers et certaines décisions se font attendre. Est-ce en raison d’un manque de moyens? «Généralement, ce n’est pas un problème de moyens, mais plutôt d’informations. Car certains opérateurs, et pas uniquement l’opérateur historique, sont très avares en la matière. Les données arrivent au compte-gouttes. Certaines décisions que nous sommes sur le point de rendre sont souvent freinées par le fait que les opé-
L’ILR, ce ne sont pas que les communications électroniques. Quels sont les défis qui vous attendent dans vos autres domaines de compétence, en l’occurrence les fréquences, l’énergie, les services postaux et les transports ferroviaires? «Il faut en effet savoir que le service qui compte le plus de personnel au sein de l’ILR est celui qui s’occupe des fréquences. Nous avons en charge la gestion, l’attribution et l’harmonisation de l’usage du spectre des fréquences, mais aussi le développement du plan des fréquences et l’assignation de celles-ci. C’est un domaine en perpétuelle évolution, puisque la Commission européenne prend plusieurs fois par an des décisions sur les attributions de certaines fréquences. Ces dispositions sont, ensuite, à intégrer dans le dispositif national. Pour ce qui est de l’énergie, nous avons conservé un monopole sur les réseaux de distribution. C’est la production qui a été libéralisée. Mais il faut reconnaître que l’on manque en la matière cruellement d’alternatives. Ce n’est certes pas l’objectif principal du régulateur de rechercher des alternatives, mais cela ne nous empêche pas de le regretter et de le dire. C’est surtout dommage } 14 pour le consommateur.
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14 actualité
L’Institut Luxembourgeois de Régulation emploie 41 personnes. Un peu à l’étroit dans son bâtiment de l’allée Scheffer, l’ILR se prépare à déménager bientôt à deux pas du Palais Grand-Ducal.
Parcours
La retraite attendra…
13
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Il faut donc là aussi convaincre les producteurs alternatifs d’investir davantage. Le moment est d’ailleurs propice actuellement, avec ce qui se passe dans le monde. Mais il faut aussi convaincre les consommateurs qu’ils peuvent contribuer à une nouvelle dynamique du marché de l’énergie en changeant d’opérateur. Ils ne doivent pas avoir peur de le faire! Pour ce qui est du transport sur les rails, il s’agit d’un terrain que je découvre. C’est tout récent (l’ILR s’est vu confier la régulation de l’accès au réseau ferroviaire par une loi datant du 3 août 2010, ndlr.). Nous sommes en train de chercher notre position dans ce marché-là. Mais ce n’est pas non plus une première urgence, car nous avons un réseau ferroviaire très petit comparé à nos voisins. Il y a, enfin, le secteur postal qui est un secteur très intéressant. La libéralisation complète de ce secteur n’interviendra au Luxembourg qu’en 2013. Il y a un projet de loi actuellement devant la Chambre des députés. Et nous attendons de connaître la définition de l’envergure du service universel que donnera le législateur avant de nous mettre au travail. Mais nous avons conscience qu’il s’agit là d’un sujet politiquement et socialement très sensible. Vous constatez vous-même que l’action de l’ILR n’est pas très connue. Comment y remédier? «L’un de nos soucis est de travailler aussi pour le consommateur, qui n’est pas très conscient du travail que l’on fait. C’est l’ILR, par exemple, qui avait réalisé l’attribution de la deuxième licence de téléphonie mobile. A l’époque, il y avait un très fort lobbying de l’industrie luxembourgeoise qui souhaitait que le second opérateur soit aussi luxembourgeois. Là, j’ai admiré le courage de l’ancienne ministre en charge des Communications (Mady Delvaux-Stehres, ndlr.) qui avait suivi les conseils de
l’ILR (qui s’appelait encore Institut Luxembourgeois des Télécommunications, ndlr.) de choisir plutôt le projet Tango de Jan Stenbeck et du groupe Millicom. Cela a permis une réelle ouverture du marché et dynamisé l’opérateur historique qui n’était pas, lui-même, convaincu du succès du mobile. D’ici à l’été prochain, nous allons mettre en place un nouveau service à l’intention des consommateurs: un arbitrage extra-judiciaire, que l’on pourra simplement solliciter par Internet, et qui permettra de régler un litige pour lequel tous les autres recours intentés n’auraient pas abouti. Cette mission de médiation, il faudra bien évidemment la faire connaître. Nous allons donc avoir davantage de visibilité et nous profiterons de cette occasion pour mener quelques campagnes d’information qui nous permettront de présenter nos services. Quel est le premier gros dossier que vous avez à traiter en tant que nouveau directeur? «C’est celui des tarifs de gros de l’Entreprise des P&T. Nous sommes pour l’heure un peu à court d’informations, mais aussi en présence de données parfois contradictoires. Il faut aussi noter que les opérateurs alternatifs ont parfois de drôles d’idées. Ils vont par exemple chercher des références de prix pratiqués aux Pays-Bas, alors qu’il est connu que les coûts du génie civil, là-bas, sont le tiers de ceux pratiqués ici. Il est vrai qu’il y a beaucoup de contraintes au Luxembourg dans ce domaine-là. Il y a, parfois, dans les permissions de voirie, des choses invraisemblables mais qu’il n’est pas de notre ressort de contester. Creuser des tranchées de 60 cm, ça fait du sens pour des conduites d’eau usagées, par exemple, pour éviter le gel en hiver. Mais pour des gaines de fibre optique, 10 cm pourraient suffire. C’est ce type de contraintes qui font que les prix sont ce qu’ils sont, au final.»
Bientôt âgé de 64 ans, Paul Schuh aspirait à une retraite bien méritée après une carrière de plus de 30 ans dans la fonction publique luxembourgeoise. Entré en 1977 dans ce qui était encore l’Administration des P&T, en tant qu’employé au service des relations publiques, il était devenu, en 1993, le premier président du conseil d’administration de l’institution devenue entreprise publique. «Les premiers réseaux de téléphonie mobile ont été déployés sous ma présidence, se souvient-il. Mais j’avais des problèmes avec le directeur de l’époque qui pensait que c’était accessoire et qu’on ne gagnerait jamais d’argent dessus…» En 2000, M. Schuh fut nommé au conseil d’administration de l’ILR (il y resta jusqu’en 2006), ce qui suscita un gros émoi à Bruxelles, puisqu’il occupait toujours la présidence du conseil d’administration des P&T. «Du fait que j’étais en quelque sorte juge et partie, j’ai dû démissionner pour éviter au ministre Biltgen, à peine nommé ministre délégué aux Communications, les foudres de la Commission européenne. J’ai un peu regretté, mais c’était mon choix.» En 2008, il devint chargé de direction de la Direction «Communications électroniques» du Service des Médias et des Communications auquel il était affecté depuis 1999, et il pensait bien y terminer sa carrière. «Mais le ministre Biltgen m’a demandé de prendre la succession de Mme Wagener pour une durée d’au moins trois années. Cela fait 35 ans que je travaille dans le secteur des télécommunications et il souhaitait quelqu’un qui connaisse bien le terrain et qui puisse mettre en musique les derniers textes adoptés par la Chambre des députés. Des textes à la rédaction desquels, d’ailleurs, j’ai aussi contribué avec les différents services des ministères concernés.» J.-M. G.
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sur le fil Entre le 21.02.2011 & le 17.03.2011
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Meet4Job: le speed dating de l’emploi Publié le 21.02.2011
Une soixantaine de candidats en recherche d’emploi ont participé à la première session de «Meet4Job», nouvelle action lancée par l’Institut de Formation Bancaire, Luxembourg (IFBL) et soutenue par le ministère du Travail et de l’Emploi, ainsi que par l’Adem. Sur le modèle du speed dating, les participants ont eu l’opportunité de rencontrer une vingtaine d’employeurs du secteur financier ayant quelque 90 postes à pourvoir, via des entretiens chronométrés de 7 minutes et 30 secondes précises. «L’atout de ce genre de rendez-vous est qu’il permet de rencontrer un maximum de chercheurs d’emploi en un minimum de temps, confie Pierre Back, directeur des ressources humaines de la banque Raiffeisen. Nous sommes toujours à la recherche de compétences, pourquoi ne pas essayer de sortir
des sentiers battus? L’autre avantage de l’opération est qu’elle nous permet de voir des profils expérimentés.» A présent, l’IFBL va récolter les réactions des candidats et des employeurs et assurera un suivi des entretiens d’embauche réellement engendrés par cette initiative. En cas de feedback positif, de nouvelles sessions «Meet4Job» seront organisées dans les mois à venir.
Clearstream
Avec des fonds singapouriens Publié le 21.02.2011
Les fonds d’investissement singapouriens sont les premiers fonds asiatiques à remplir les conditions d’accès aux infrastructures existantes de Clear stream: la plate-forme Vestima+ de routage d’ordres, le système postmarché Central Facility for Funds et la plate-forme de règle ment en elle-même. Les fonds d’investissement d’autres juridictions asiatiques suivront, dès que les autorités compétentes auront donné leur accord. Philippe Seyll, membre du comité exécutif de Clearstream et responsable des services
Photo: Olivier Minaire (archives)
Retrouvez, au fil du temps et de leur publication sur www.paperjam.lu, les principales informations économiques et financières du Luxembourg.
Photo: Etienne Delorme (archives)
actualité
aux fonds d’investissement, indique qu’il est désormais possible, aux investisseurs du monde entier, «d’accéder à plus de 82.000 fonds d’investissement».
tion de Goodyear Luxembourg (GIC*L) à Colmar-Berg.
Assurance Innovation
Un award pour Goodyear Publié le 21.02.2011
A l’occasion de la Tire Technology Expo 2011 qui s’est tenue à la mi-février à cologne, Goodyear a reçu la distinction du «Tire Technology of the Year» pour son pneu UltraGrip Ice+. Ce pneu, non clouté, conçu pour des conditions hivernales extrêmes, a été développé au Centre d’Innova-
Axa Luxembourg en verve Publié le 21.02.2011
Bons résultats 2010 pour Axa Luxembourg. Le résultat net de la compagnie d’assurances grimpe de 7,8% à 19,7 millions d’euros. Le chiffre d’affaires s’inscrit, pour sa part, en hausse de 6,5% à plus de 176 millions d’euros, dont près de 95 millions proviennent de l’activité non-vie. «Les primes d’assurance vie émises enregistrent
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Jan De Nul
Ancré à Capellen
une nouvelle augmentation soutenue de 12,7% à 81,6 millions d’euros. Ce développement marqué provient à la fois du marché entreprises, en augmentation de 15,4% à 32,7 millions d’euros, et du marché particuliers, en progression de 11% à 48,9 millions d’euros. A noter le fort regain d’intérêt pour l’épargne à taux garanti et pour les assurances liées aux crédits immobiliers», note la compagnie d’assurances.
CSSF
Le manque de transparence à l’index
tous les émetteurs dont le Luxembourg est l’Etat membre d’origine, la publication des rapports financiers annuels et leur transmission auprès de la CSSF au plus tard quatre mois après la fin de chaque exercice, c’est-à-dire au plus tard pour le 30 avril 2011 pour les exercices clôturés au 31 décembre 2010. L’autorité de surveillance se réserve par ailleurs le droit de prendre des sanctions supplémentaires, «au cas où de telles mesures sont nécessaires en vue d’assurer le respect des dispositions de cette loi».
Publié le 22.02.2011
La Commission de Surveillance du Secteur Financier (CSSF) prévient: elle publiera, très prochainement, sur son site Internet, une liste des émetteurs luxembourgeois, soumis à la loi Transparence, qui sont en défaut de publication de leur rapport annuel. «L’inscription sur cette liste aura lieu sur base de la constatation du retard de publication, sans préjudice du motif ou de l’origine de ce retard», précise la CSSF, qui indique que cette liste sera régulièrement réactualisée. Cette loi Transparence, qui date du 11 janvier 2008, impose à
BEI
L’accent sur le climat Publié le 22.02.2011
La Banque Européenne d’Investissement (BEI) a fait de la lutte contre le changement climatique une de ses priorités. En 2010, l’institution financière de l’Union européenne, établie au Luxembourg, a consacré un volume de prêts record à cette cause: un total de 19 milliards d’euros, soit près de 30% du total de ses financements dans l’Union européenne. «Cette hausse
importante, par rapport aux 16 milliards d’euros enregistrés en 2009, marque une nouvelle étape dans le soutien que la banque apporte à une croissance durable et à faible intensité en carbone en Europe», indique l’établissement présidé par Philippe Maystadt. Plus de 6 milliards d’euros sont allés à des projets d’énergies renouvelables et plus de 2 milliards à des projets d’efficacité énergétique… Par ailleurs, 2 autres milliards de crédits ont été accordés dans des pays tiers. Au total, la BEI a prêté un total de 72 milliards d’euros en 2010 (63 milliards dans l’UE et 9 à l’extérieur) pour soutenir 460 pro jets «de grande envergure». «Ces chiffres témoignent d’un retour progressif de la banque à ses niveaux d’activité d’avant la crise, suivant en cela le redressement de l’économie», commente la BEI.
BCL
La somme des bilans augmente Publié le 22.02.2011
Au 31 janvier 2011, la somme des bilans des institutions financières monétaires s’est Suite en page
Photo: Jan De Nul
Photo: Luc Deflorenne (archives)
Par Sébastien Lambotte, publié le 21.02.2011
Le nouveau bâtiment comprend 5.470 m2 de bureaux et a coûté 25 millions d’euros.
Le groupe de dragage vient d’inaugurer un nouveau bâtiment à faible consommation d’énergie. Un inves tissement de 25 millions d’euros. «Un investisseur sans objectif d’investissement est comme un voyageur sans destination. Gardez à l’esprit que ce nouveau bâtiment de bureaux s’inscrit parfaitement dans notre vague d’investissements des dernières années», a lancé Jan Peter De Nul, directeur du groupe Jan De Nul, en guise de mot de bienvenue à ses nombreux convives venus des quatre coins de la planète comme du Luxembourg. Au cœur du parc d’activités de Capellen, le groupe maritime a inauguré la semaine dernière un tout nouveau bâtiment comprenant 5.470 m2 de bureaux, 4.815 m2 de parking et 2.258 m² de surfaces techniques et destinées aux archives. Le tout pour un investissement total de 25 millions d’euros. Pas de doute, le directeur et ses employés ne regrettent pas les bureaux de Steinfort, étriqués, dans lesquels le groupe et ses sociétés maritimes agréées s’étaient arrimés de 1987 à 2010 en arrivant au Luxembourg. Aujourd’hui, le nouveau bâtiment correspond mieux à ce groupe à la croissance exceptionnelle qui, partout dans le monde, offre des services à la pointe de l’industrie du dragage maritime. Même si actuellement ces espaces de bureaux sont trop importants pour la centaine de personnes du staff administratif et financier. «Si, à travers le monde, notre flotte s’élargit, il est normal que les bâtiments administratifs, en Belgique ou au Luxembourg, suivent la même tendance. Si le corps grandit, la tête le fait aussi», assure M. De Nul. Un centre de formation
C’est à Capellen, en effet, que le siège social du groupe d’origine belge est installé. Centre administratif, le bâtiment, en accueillant prochainement deux simulateurs, sera aussi un centre de formation. «En mer, nous travail lons avec des équipements de pointe, nécessitant beaucoup de technique. Vu les investissements que représentent ces outils, 250 millions d’euros pour certains bateaux, nous ne pouvons pas former les capitaines directement sur place. Il faut qu’ils puissent apprendre à maîtriser ces outils sur des simulateurs dans nos bureaux, ici ou à Alost», précise Jan Peter De Nul. Actuellement, 58 navires de Jan De Nul Group parcourent les océans. Et parce que la firme voit son avenir en grand, 16 navires supplémentaires sont en voie de construction, alors que 39 navires naviguent déjà sous pavillon luxembourgeois. A travers le monde, les sociétés du groupe Jan De Nul emploient 5.416 personnes, dont un peu plus de 500 ingénieurs. Ils sont une centaine au Luxembourg, mais ce chiffre ne devrait faire qu’augmenter.
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Trois questions à Fredy de Martines
« Une manière de nous protéger»
Photo: MMDesign
Interview par Nicolas Raulot, publiée le 22.02.2011
Le président de la Fairkoperativ revient sur la pro duction d’un lait dit équitable: D’fair Mëllech. Une initiative soutenue par BGL BNP Paribas. Monsieur de Martines, à quand remonte cette initiative de coopérative laitière? Quelle est sa philosophie? «Elle remonte à plus d’un an. Fin 2009, nous avions manifesté contre la crise du lait et l’effondrement des cours. Plutôt que d’attendre un changement de politique européenne – ce qui aurait pu prendre beaucoup de temps –, nous avons décidé de devenir actifs et de nous associer entre producteurs laitiers. Si nous continuons à perdre de l’argent en produisant du lait, nous finirons par disparaître et l’agriculture finira par s’industrialiser totalement. C’est une manière de nous protéger, de protéger notre production régionale, de faire en sorte qu’elle reste chez nous, au sein d’exploitations familiales. En quoi consiste la Fairkoperativ? «Le problème de base, c’est que la production de lait ne couvre pas nos coûts. Dans le projet D’fair Mëllech, 10 cents de chaque litre de lait vendu vont directement au producteur. Notre lait UHT de 3,5% de matière grasse est vendu dans le commerce (Auchan, Coopérative de Bonnevoie…) à 1,09 euro le litre, soit 8 cents de plus que celui de Luxlait. Tous les producteurs qui deviennent membres de la coopérative doivent respecter un cahier des charges. Ce cahier des charges est disponible sur Internet. Nous mesurons le caractère durable de la production, en collaboration avec Convis, un organisme de conseil qui mesure la durabilité dans l’agriculture. Des bilans énergétiques permettent d’optimiser la production de nos fermes. Il ne s’agit pas d’un lait bio, qui répond à un autre système et un autre cahier des charges. Après le lait UHT, nous envisageons de lancer un lait frais, pourquoi pas du beurre et des yaourts. Quel est le rôle de BGL BNP Paribas dans le projet D’fair Mëllech? «La banque, qui est très intéressée par notre projet, en est le sponsor principal pour une période de trois ans. Elle nous fournit une somme con fortable sous forme de don pour que nous puissions travailler. Il s’agit d’une très forte aide financière dont ne souhaitons pas divulguer le montant.»
Photo: Dexia
Dans le projet D’fair Mëllech, 10 cents de chaque litre de lait vendu vont directement au producteur.
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Comité de conjoncture
Chômage stable élevée à 1.061,5 milliards d’euros, en hausse de 0,7% par rapport à fin décembre 2010, selon les chiffres communiqués par la Banque centrale du Luxembourg. La somme des bilans provisoires des banques (au nombre de 145), plus précisément, s’élève à 777 milliards, soit 0,4% de mieux en un mois, mais 1,4% de repli en glissement annuel. Sur douze mois, la somme des bilans des organismes de placement collectif est également en recul (-9,3%), alors qu’elle est en hausse pour le seul mois de janvier de 1,8% à 289 milliards d’euros.
Confiance des consommateurs
En recul Publié le 23.02.2011
L’indicateur de confiance établi par la Banque centrale du Luxembourg, après correction des variations saisonnières, s’affiche en recule en février. Remonté de 0 à +4 fin janvier, cet indice est ainsi retombé à +2. Si les anticipations des consommateurs relatives à la situation économique générale au Luxembourg se sont nettement améliorées par rapport à janvier, en revanche, la composante «situation financière des ménages» s’est quel que peu repliée en février, tandis que celle relative à leur capacité d’épargner a enre gistré une forte baisse.
Publié le 23.02.2011
Après avoir légèrement rectifié les statistiques du chômage en date du 31 décembre 2010, avec un décompte de 15.567 demandeurs d’emploi, au lieu des 15.704 annoncés précédemment, le Comité de conjoncture a communiqué les chiffres pour le mois de janvier. Le nombre de chômeurs enregistre une légère progression de 0,48% à 15.641, mais le taux de chômage reste scotché à 6,5%. «Par rapport au mois de janvier 2010, le nombre de demandeurs d’emploi a augmenté de 504 personnes», précise le comité, qui tempère la gravité de la situation: «L’augmentation du nombre de demandeurs d’emploi de décembre à janvier est cependant moins prononcée que les années précédentes.»
Dexia BIL
Avoirs et crédits en hausse Publié le 24.02.2011
C’est un résultat en recul que Dexia BIL a publié pour l’année 2010: 240,3 millions d’euros contre 244,8 en 2009. La banque luxembourgeoise a néanmoins plusieurs raisons de se réjouir du dernier exercice. D’abord, elle a fait beaucoup
mieux que sa maison mère, dont les bénéfices ont chuté de 27% à 723 millions d’euros. Par ailleurs, la contribution des activités commerciales au résultat d’exploitation a nettement progressé avec 324,7 millions d’euros, contre 288,4 en 2009. Si le segment «retail, commercial et private banking» est resté figé à environ 200 millions d’euros, la gestion d’actifs («asset management») a généré 63,4 millions d’euros de profits en 2010 (contre 47,4 en 2009) et les services aux investisseurs 62,1 millions (contre 37,7 millions). Le poste «autres activités, provisions et impôts» a néanmoins creusé sa perte à 84,4 millions d’euros, contre 43,6 en 2009. Une contre-performance qui tient, selon la banque, à des portefeuilles obligataires dont la taille a été réduite en réponse aux exigences de la Commission européenne. En 2010, Dexia BIL a ouvert cinq nouvelles agences, auxquelles s’ajoute une toute nouvelle agence «Jeunes», ouverte en février 2011. «La banque a consolidé sa franchise locale. Le pourcentage des particuliers luxembourgeois considérant Dexia comme leur banque principale est passé de 13% à 14% en un an», indique Dexia BIL, qui enregistre, en outre, une hausse des crédits de 7%, à 9 milliards d’euros.
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Fonctionnaires vs gouvernement
La tactique du salami La réforme de la fonction publique est sans conteste l’un des dossiers politiques chauds de cette année. La confrontation entre le gouvernement et la CGFP semble programmée, mais rien ne présage de l’issue d’une négociation qui s’annonce longue et ardue.
Laurent Moyse (texte), Charles Caratini (photo)
Il n’y a pas de doute, l’agenda de François Biltgen et d’Octavie Modert est bien rempli: depuis un mois, les deux ministres enchaînent les rendezvous avec les responsables de 36 sous-organisations de la Confédération Générale de la Fonction Publique (CGFP), qui leur soumettent leurs doléances dans le cadre de la réforme annoncée de la fonction publique. Jusqu’alors, la CGFP et le gouvernement menaient un dialogue de sourds, car après un premier tour d’échauffement, la discussion entre les deux parties était tombée au point mort. La direction du syndicat avait en effet interrompu la négociation, estimant que le gouvernement voulait lui imposer son diktat. Début février, les dirigeants syndicaux ont fait monter la pression au cours d’une conférence des comités directeurs qui a mobilisé plusieurs centaines de délégués. Lors de cette soirée, le président de la CGFP, Emile Haag, a averti sur un ton combatif que la manière dont procédait le gouvernement s’apparentait à une «bombe à retardement». Si François Biltgen et Octavie Modert sont restés inflexibles quant à leur volonté de mener ce chantier à terme, ils ont toutefois laissé la porte ouverte au dialogue, allant jusqu’à proposer de prendre la parole devant les délégués syndicaux pour leur expliquer la portée de cette réforme. La CGFP leur a cependant adressé une fin de non-recevoir, préférant envoyer au front les représentants des divers secteurs de la fonction publique. Cette tactique du salami, plutôt inhabituelle de la part d’un syndicat, s’inscrit dans une épreuve de force où la CGFP souhaite démontrer sa capacité de mobilisation. Opposition ferme
Deux volets de la réforme se situent au centre des divergences. Le premier point concerne l’introduction d’un système d’appréciation des compétences des agents de la fonction publique. Habitués à gravir les échelons quels que soient leur tâche et leur rendement, les fonctionnaires n’apprécient guère de devoir se soumettre à une
telle évaluation, qui interviendrait tous les deux ans. Le syndicat s’y oppose avec fermeté, arguant qu’un tel système serait lourd à gérer et ouvrirait la porte à une évaluation arbitraire, alors que l’appareil administratif se doit de rester neutre. Le second point prêtant à contestation touche au système des rémunérations, appelé à évoluer pour tenir compte des changements en matière de diplômes universitaires découlant du processus de Bologne. La CGFP s’oppose avec véhémence à l’intention du gouvernement de baisser le seuil de rémunération d’entrée de carrière dans la fonction publique; elle exige au contraire une réforme en profondeur du stage pour les candidats postulant dans la fonction publique, tant au niveau du contenu que de sa forme et de ses objectifs. Le secrétaire général du syndicat, Romain Wolff, ne cesse, dans ce contexte, de souligner que la mesure envisagée par le gouvernement aurait des implications néfastes au-delà de la seule fonction publique. Selon lui, l’effet d’entraînement n’épargnerait pas le secteur privé. Ce clin d’œil au secteur privé n’est pas un hasard: l’objectif de la CGFP est de maintenir un front uni des syndicats, ce qui renforcerait son poids dans l’hypothèse où la confrontation avec les représentants de l’Etat s’amplifierait. En cas de durcissement des positions, la confédération court en effet le risque de polariser une partie de l’opinion publique, qui a tendance à mettre en concurrence les secteurs public et privé en matière de droits acquis. L’image du rond-decuir n’a pas complètement disparu au sein de la société luxembourgeoise, les fonctionnaires étant perçus comme bénéficiant de la sécurité de l’emploi et d’une rémunération plutôt confortable. Or, dès qu’on évoque les questions d’argent, la colère gronde. Le gouvernement a ainsi chargé l’an dernier une commission d’experts d’étudier la structure des carrières et des traitements. Dans le rapport que celle-ci a remis fin décembre, elle avance que «les rémunérations versées dans le secteur public en début de carrière sont de 15% à 20% plus élevées que ces mêmes rémunérations versées dans les secteurs représentés par la Fedil». Elles
seraient même de 30% à 40% plus élevées que dans le secteur bancaire, les auteurs de l’étude avertissant toutefois que les primes ou autres avantages octroyés aux employés de banque ne sont pas considérés dans ce calcul, pas plus que les traitements du personnel hors cadre, c’est-àdire non soumis à la convention collective. Un point que la CGFP n’a pas manqué de relever pour rejeter une comparaison qu’elle estime biaisée. La dernière réforme en profondeur du régime des traitements remonte à 1963 et a subi plusieurs adaptations depuis. Une réforme qui, en son temps, se fit aussi dans la douleur, au point d’ébranler l’Association Générale des Fonctionnaires (AGF), dont les structures n’étaient plus adaptées à la situation de l’époque. Sous la férule de Joseph Daleiden, une réorganisation radicale donna naissance à la CGFP, qui se targue à pré-
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La Confédération Générale de la Fonction Publique se targue de compter plus de 27.000 membres, ce qui en fait, aux yeux de certains observateurs, un «Etat dans l’Etat».
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x sent de compter plus de 27.000 membres. Un chiffre qui fait dire à certains observateurs que cette organisation constitue un «Etat dans l’Etat». Le milieu politique prudent
Dans le microcosme politique, la prudence est de rigueur. Si les deux ministres impliqués jusqu’au cou dans la négociation sont chrétiens-sociaux, c’est parce que le CSV est le seul parti disposant d’une assise suffisamment forte – au vu des résultats électoraux – pour se permettre de partir à la confrontation. Malgré tout, en acceptant de recevoir une par une les délégations au ministère, François Biltgen et Octavie Modert montrent qu’un compromis est encore possible. Du côté chrétien-social, on se souvient en effet que l’ADR a connu son heure de gloire en exacerbant les tensions entre les secteurs public et privé
dans le cadre des pensions. Si l’ADR a, entretemps, changé de profil, et réorienté son discours, le CSV demeure vigilant afin de ne pas se faire à nouveau déborder sur sa droite. Quant au LSAP, il fait preuve d’une prudence plus grande encore. En critiquant il y a quelque temps la façon dont le partenaire de coalition a abordé la négociation, le président du groupe parlementaire, Lucien Lux, a fait mine de prendre ses distances au nom de son parti. Il faut dire que les socialistes se souviennent que c’est notamment à la suite d’un bras de fer avec la CGFP qu’ils étaient passés, avec pertes et fracas, dans l’opposition, à la suite des élections législatives de 1999. Pour éviter que de nouvelles tensions surviennent au sein de la coalition, une réunion du gouvernement avec les représentants des deux partis
au pouvoir s’est tenue mi-mars au château de Senningen. A l’issue de cette réunion, et sans en révéler des détails, le Premier ministre Jean-Claude Juncker a déclaré que les deux partis étaient «grosso modo» d’accord sur les grandes lignes de cette réforme. Une façon de dire que la coalition est disposée à interpréter la même partition, ce qui n’exclut pas que des différences de ton se fassent entendre au cas où la musique viendrait à s’emballer. En attendant, on joue la montre dans les deux camps: la CGFP ne veut pas aborder les questions de principe de la révision des traitements avant la fin des diverses entrevues avec les deux ministres, tandis que le gouvernement n’a pas encore donné son aval au projet de loi. Le 5 avril au plus tard, lors du discours sur l’état de la Nation, le gouvernement devrait présenter les grandes lignes de la réforme. Il sait qu’il est attendu au tournant.
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Clearstream ne commente pas les arrêts concluant dix ans de procès.
Place financière
Gorge profonde et bouches cousues La Cour de cassation française annule les condamnations prononcées à l’encontre de Denis Robert dans l’affaire qui l’opposait à Clearstream, pour diffamation. Depuis la France, et peut-être bientôt ailleurs, les projecteurs sont à nouveau braqués sur le Luxembourg.
Pierre Sorlut (texte), Charles Caratini (photo)
Au début du mois de mars, le quotidien français Le Monde offrait sa tribune à Denis Robert, récent vainqueur du bras de fer judiciaire l’opposant à Clearstream depuis dix ans. Dans son texte, le journaliste invitait ses pairs, ainsi que les politiques, à poursuivre leurs investigations sur la chambre de compensation internationale qu’il accusait, en 2001, de contribuer au blanchiment d’argent. Si la plus haute juridiction française a définitivement donné raison au journaliste d’investigation sur la forme, et non sur le fond, l’ombre du soupçon plane à nouveau sur le Luxembourg à l’approche des élections présidentielles, prévues pour 2012 en France. Au sortir de la crise et en période de creusement du déficit public, les John Wayne de la justice fiscale pourraient bien dégainer et viser à nouveau le Grand-Duché. Or, tout le monde baisse le regard entre le boulevard Royal et le plateau du Kirchberg. Les accusations sont pourtant graves. Dans ses ouvrages, le journaliste dénonçait, entre autres et pour le seul dépositaire central international, «des comptes volontairement rendus opaques, l’effacement organisé de transactions et la probabilité forte d’une double comptabilité». Contacté, le service de
la fois la Commission de Surveillance du Secteur Financier, les cabinets d’audit et la Commission européenne pour leurs manquements à contrôler efficacement les rouages du backoffice interbancaire. Mais les représentants de la Place ne se montrent pas inquiets. Le ministère des Finances a bien invité le service comm’ de Clearstream le 18 mars, l’affaire Robert ne constituait pas le motif premier de cette réunion. La remise en question de la fusion de Clearstream-Deutsche Börse avec la Bourse de Pas un mot New York, du fait de prétendus liens entre la preDenis Robert maintient donc la pression sur la mière nommée et le régime iranien, préoccuperait société de règlement-livraison. «Soit les dirigeants davantage le bureau de Luc Frieden. actuels sont complices de cette stratégie et cela veut Le trouble pourrait donc ne pas venir de dire qu’ils ont des choses à cacher. Soit ils n’ont pas France. Selon le pire des scénarios, la chambre mesuré (l’importance des arrêts de la Cour, ndlr.) de compensation internationale pourrait subir et les stratèges autour d’eux les emmènent dans une enquête sur son fonctionnement, à l’invi une impasse. Maintenant, je ne vais plus porter tation des Etats membres de l’Union européenne cette affaire seul. Des journalistes vont s’en empa- via la Commission et les autorités de surrer, des politiques. Un certain nombre d’entre eux, veillance. Selon le plus probable des scénarios, en Belgique et en France, m’ont déjà appelé.» le Luxembourg fera le dos rond lorsque l’anaLa Place tout entière pourrait voir l’étau se thème sera jeté sur certaines de ses activités resserrer sur elle à l’approche de la grand-messe financières. Le temps dira si les politiques euroélectorale française de 2012… les élections bel- péens souhaitent répondre à la question posée ges ne conduisant plus à grand-chose ces temps- par Denis Robert dans son éditorial: «Que faut-il ci. L’ancien journaliste de Libération stigmatise à faire de cette société?» la communication de Clearstream n’a pas souhaité s’exprimer. Pourquoi le ferait-il? La réputation de la chambre de compensation est déjà faite en France. Ses dirigeants ne jugent donc pas opportun d’alimenter la plume du journaliste d’investigation qui, de l’autre côté de la frontière, jubile. «Aujourd’hui ils se reprennent le boomerang en pleine tronche (sic). Je pense qu’ils n’ont pas encore compris l’importance de cette décision en France. Ils devraient la saisir bientôt.»
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Immobilier
A pas de géant En rachetant les parts de Bureau Claudine Speltz, le groupe immobilier Castel prend le leadership en matière de gérance immobilière au Luxembourg. Jean-Michel Gaudron (texte), Olivier Minaire (photo)
Dans le marché très concurrentiel de la gérance immobilière, deux des principaux acteurs du marché luxembourgeois ont décidé de réunir leurs forces: Castel Gérance (ex-Geralux) et Bureau Claudine Speltz. L’opération, entamée l’été dernier et qui doit être clôturée en juin prochain, consiste en un transfert des parts sociales de la sàrl Bureau Claudine Speltz (détenues par Mme Speltz et son époux) vers Kapa Participations, la structure faîtière du groupe immobilier Castel (également actif dans la promotion immobilière, les services et les assurances). Le montant de la transaction n’a pas été communiqué. Ce rapprochement, qui fait de ce duo le numéro un en matière de gérance immobilière d’immeubles d’habitation (chacune des deux parties apporte environ 250 immeubles sous mandat dans la corbeille), germait depuis un bon moment dans les esprits des deux sociétés. D’un coté, Claudine Speltz, aujourd’hui âgée de 64 ans, et qui avait lancé son activité, seule, en 1987 – sa société compte, aujourd’hui une quinzaine d’employés – souhaitait préparer sa succession. «Le métier est très prenant, explique-t-elle. On commence tôt le matin et on finit tard le soir et il y a une très grande exigence dans tous les contacts professionnels que nous établissons. Cela faisait un moment que je souhaitais sauter le pas, mais il y avait toujours une certaine appréhension.» Les opportunités de rachat n’ont pourtant pas manqué ces dernières années. «Récemment, un groupe étranger de participations financières m’a fait une proposition, mais ce rachat supposait alors des bouleversements dans la façon de travailler, avec une notion de rendement, qui ne correspond pas à ma notion de services. J’ai donc attendu.» Plus de poids pour négocier
De l’autre côté, Patrick Castel a construit, au fil des ans, le groupe immobilier qui porte son nom, actif aujourd’hui dans tous les secteurs de la profession. Et cela faisait un petit moment qu’il pensait à se rapprocher de Claudine Speltz. «Nous avions eu des premières discussions en 2000, explique-t-il. Mais aucun de nous deux n’était alors vraiment prêt à le faire. Et c’est par une relation commune que j’ai appris, l’année dernière, que l’opportunité était de nouveau présente. Et même si nos méthodes de travail sont différentes, nous avons en commun le même objectif de satisfaction du client.»
Si Claudine Speltz a une formation initiale de comptable (elle avait d’ailleurs, au commencement, une activité fiduciaire parallèle à celle de gérance, avant de choisir de se consacrer entièrement à cette dernière), Patrick Castel, lui, est ingénieur de formation. «Cela fait que nous nous basons sur des approches très différentes, mais finalement parfaitement complémentaires», note M. Castel. Concrètement, Castel Gérance et Bureau Claudine Speltz conservent pour l’heure leur existence et leurs bureaux propres, avant un rapprochement géographique prévu fin 2011 dans l’Espace Grégoire, le nouveau complexe immobilier de la route d’Arlon développé par… Castel Groupe. Un bâtiment mixte – bureaux, commerce, retail – qui est le premier du pays à avoir reçu une pré-certification «Gold» dans la norme DNGB International, l’une des plus récentes en matière de performance énergétique. «Cet immeuble constitue un peu une vitrine de nos compétences et de ce vers quoi se dirige l’immobilier, compte tenu de la multiplication des normes environnementales et techniques.» Les deux partenaires réfutent, par ailleurs, les «critiques» qui commencent déjà à poindre sur le marché, reprochant la «trop grande» taille du nouveau duo, au détriment de la qualité et de la personnalisation du service. «Bien au contraire, nous allons avoir désormais un plus gros poids de négociation après de nos différents prestataires, aussi bien sur les prix que sur les vitesses d’exécution des travaux», estime M. Castel. «La crainte de ceux qui disent qu’on est trop grand sera largement compensée par les avantages liés aux coûts d’une telle structure», complète Claudine Speltz qui ne va pas, pour autant, cesser toute activité dans le domaine de l’immobilier. Elle a, tout d’abord, un mandat de présidente de la Chambre immobilière du Luxembourg en cours, mais elle est également vice-présidente du nouveau Conseil européen des professions immobilières, qui regroupe le Comité professionnel des administrateurs de biens (dont Mme Speltz est la présidente) et le Comité professionnel des agents immobiliers. Au menu de ses préoccupations: la reconnaissance et la formation pour un métier dont l’accès n’est vraiment réglementé que depuis 2004 et dont l’ancien code de déontologie observé par les membres de la Chambre immobilière, qui datait de 1970, n’a été remis au goût
du jour qu’en juillet… 2010. Une profession qui a forcément souffert, en 2005, du «scandale» A.I.L., du nom de la société Administration Immobilière du Luxembourg, plus gros acteur du marché à l’époque, et dont la centaine d’employés s’est retrouvée du jour au lendemain à la porte après que le gérant, Daniel Vasaune, est parti avec la caisse. La faillite, prononcée fin 2005, n’est d’ailleurs toujours pas clôturée. Mais au-delà de l’image même du métier, ce sont aussi les grands changements législatifs et
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«Nous avons en commun le même objectif de satisfaction du client» Patrick Castel (Castel Gérance), à gauche, avec Claudine Speltz (Bureau Claudine Speltz)
réglementaires qui constituent actuellement les principaux motifs de réflexion. «Nous sommes aujourd’hui dans une phase de grands chamboulements, en particulier autour du passeport énergétique, et il ne faut pas croire que tout ce qui est décidé au niveau européen ne sera pas adaptable au Luxembourg. D’où l’importance d’être présents, en amont, à l’endroit où se décident ces réglementations, mais aussi après, sur le terrain, pour développer la formation des professionnels qui vont devoir également s’adapter dans leurs structures.»
Et si le métier de gérance devient de plus en plus complexe au regard des évolutions réglementaires et technologiques, la situation de l’occupant elle aussi se complique. D’où l’idée de davantage expliquer les bases d’une utilisation optimale des bâtiments (ceux à «basse énergie», par exemple, et de leurs équipements techniques). «Il y a un tas de comportements qu’il faut revoir, explique Patrick Castel. Parce que bien souvent, toute la plus-value investie par le promoteur est dilapidée par une mauvaise uti-
lisation des équipements. C’est aussi notre rôle de syndic, mais aussi des agences immobilières, de bien informer les occupants sur le fonctionnement de leur logement. Bien souvent, nous passons plus de temps avec les clients pour leur expliquer comment fonctionne la technique plutôt que de faire l’état des lieux.» D’où le projet en cours de réflexion de la rédaction d’un véritable mode d’emploi, rédigé en plusieurs langues, pour optimiser le fonctionnement d’immeubles à basse énergie.
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«Le collectif au service de l’individu» Antoine Pierre (CRP Henri Tudor)
InnoFinance
Les risques à la loupe Le programme de recherche du CRP Henri Tudor vise la mise en place d’outils permettant aux entreprises du secteur financier d’améliorer leurs processus de gestion des risques. Jean-Michel Gaudron (texte), Julien Becker (photo)
Lancé au printemps 2007 par le CRP Henri Tudor, avec le soutien des principaux acteurs nationaux du secteur financier (en particulier l’ABBL, la CSSF et l’Association des PSF de support), le programme de recherche InnoFinance se développe au fil des études menées par la cellule dédiée au sein du centre de recherche public. Son objectif: accroître la capacité d’innovation du secteur financier en général, que ce soient les banques, assurances ou PSF. L’outsourcing informatique et la lutte contre le blanchiment ont été les deux premiers chantiers ayant donné lieu à des résultats concrets. Dans ce dernier cas, un modèle d’évaluation standardisé des procédures à mettre en œuvre a été établi, permettant une meilleure visualisation de l’ensemble des obligations incombant aux acteurs concernés. «Ce modèle a été finalisé et adapté pour les banques et il est en cours d’élargissement pour le secteur des assurances, explique Antoine Pierre, ingénieur R&D au CRP Henri Tudor. Nous n’avons pas encore procédé à un transfert formel du modèle, mais nous l’avons mis à disposition sur Internet via un modèle de licence. L’application a été téléchargée une quinzaine de fois, ce qui suppose une utilisation concrète de ces processus.» Dernière avancée en date de ce programme: le projet Progress (Promotion de la gestion des ris-
ques pour l’excellence des services externalisés), dont les premiers résultats ont été présentés fin mars. Il s’agit d’un prolongement logique de l’étude réalisée sur les pratiques en matière de gestion des risques opérationnels, menée au cours du 1er semestre 2009 auprès d’une cinquantaine de professionnels du secteur financier (dont près de 40% étaient des PSF de support). «Cette étude avait montré qu’il y avait des pratiques mises en œuvre, mais qu’il y avait aussi une marge de progression possible dans leur efficacité. L’idée est donc de créer un outil pour permettre aux entreprises d’améliorer leurs processus de gestion des risques.» Outil évolutif
Cet outil, qui a été développé et testé auprès d’une demi-douzaine d’acteurs de la Place, est basé sur l’interprétation de données statistiques et économétriques. Il identifie, à partir de cinq variables, l’influence de telle ou telle pratique managériale sur la performance de la gestion des risques. «Cela permet alors d’identifier quelles pratiques auront le plus grand impact, dans la perspective de donner des priorités dans leur mise en place, sachant que ce n’est généralement pas dans ces domaines-là que sont consacrés les principaux budgets.» Pour alimenter le «moulin» statistique, l’outil s’appuie, pour l’heure, sur une base de données
constituée par les réponses collectées à l’occasion de l’étude menée en 2009. Une masse d’informations qui permet, pour chaque entreprise, de se positionner par rapport à ce benchmark collectif et d’agir, en conséquence, pour améliorer sa propre situation. Tout le monde participe et chacun en profite: «le collectif au service de l’individu», résume M. Pierre, qui insiste sur le côté évolutif de cet outil. Cette base de données de référence est, en effet, appelée à être enrichie continuellement, en particulier par l’actualisation régulière des résultats de l’étude, qui devrait être effectuée au maximum tous les trois ans. «Evidement, les statistiques sont toujours sujettes à interprétation et le plan d’action final reste entre les mains de l’entreprise. Ce ne sera certainement pas à nous de leur dire s’ils doivent faire quelque chose, ou pas, et comment ils doivent le faire.» Cette approche prend, dans le contexte économique actuel, une importance toute particulière, alors qu’au plus fort de la crise financière, l’efficacité des pratiques existantes en matière de gestion des risques a été montrée du doigt. Dans la situation actuelle, au Luxembourg, le PSF (de support en particulier) représente, pour l’établissement financier avec lequel il travaille, un risque opérationnel en tant que tel. A charge pour lui, donc, d’avoir en interne une gestion des risques qui soit également efficace.
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«Le seul domaine où l’écologie fait des progrès, c’est en ville!»
Photo: Marc Wirtz (archives RL)
Jean-Marie Pelt (Institut européen d’écologie)
Jean-Marie Pelt
« Traiter la ville avec plus de respect» Invité à l’occasion du prochain forum consacré à la responsabilité sociale des entreprises (RSE), le 5 avril prochain, à Luxembourg, le président de l’Institut européen d’écologie est l’inventeur du concept de l’écologie urbaine.
Jérôme Bergerot (interview)
Monsieur Pelt, en tant que spécialiste du développement durable, comment vous positionnez-vous par rapport au concept de RSE? «C’est un concept qui s’inscrit dans la lignée du Grenelle Environnement et qui vise très clairement le monde des entreprises, dont on souhaite qu’elles intègrent les préoccupations sociales, environnementales et économiques dans leurs activités. C’est un concept assez général qui peut se décliner de bien des façons. C’est ce que j’appelle personnellement un concept riche, mais flou… En réalité la RSE n’est qu’une nouvelle déclinaison du concept de développement durable qui intègre déjà ces trois points essentiels que sont l’environnement, le social et l’économie. J’ai le sentiment qu’aujourd’hui, de nombreuses entreprises, aussi bien au niveau de la direction que des salariés, se sont déjà appropriées ce concept, davantage par conviction que par obligation. Mais il s’agit là clairement de préoccupations quotidiennes. Ce qui était loin d’être le cas lorsque vous avez créé l’Institut européen d’écologie à Metz… «C’est vrai. En 1971, lorsque j’ai développé le
concept d’écologie urbaine à Metz, en compagnie de Jean-Marie Rausch (l’ancien maire de la ville, ndlr.) dont j’ai été l’adjoint, il y avait tout à faire. A cette époque, il n’était pas concevable de penser la ville sans voiture. Nous avons pourtant imaginé une nouvelle approche et je pense que nous avons réussi. Nous avons notamment modifié l’entrée de la ville en creusant le plan d’eau et réalisé les deux premières rues piétonnes de France, la rue des Clercs et la rue Serpenoise, qui sont devenues des incontournables du centre-ville messin. Qui ne possède pas, aujourd’hui, de plateau piétonnier ou d’espace vert? Le seul domaine où l’écologie fait des progrès, c’est en ville! En 40 ans beaucoup de choses ont changé, en bien, même si malheureusement nous avons complètement raté nos banlieues. Que reste-t-il encore à accomplir pour parvenir à un développement urbain respectueux des grands principes du Grenelle Environnement? «Le socle est bon. Il faut juste renforcer certaines tendances et donner la priorité aux piétons, aux cyclistes, aux transports en commun. Tout ce qui avait disparu il y a 50 ans! Traiter la ville avec plus de respect, conserver les espaces verts, entretenir
le patrimoine architectural et repositionner le centre-ville comme un lieu d’échange et surtout de vie. Comment faire? «Eviter la projection horizontale, sans pourtant se projeter démesurément de façon verticale. L’avenir passe par le petit logement collectif qui ne bouscule pas les équilibres. Un immeuble de six à huit logements, avec une entrée individuelle pour chaque habitant et un espace vert central, sur deux à trois niveaux maximum. En Allemagne, par exemple, la ville de Fribourg a bien compris le concept. Comment évaluez-vous les pratiques en termes d’écologie urbaine au Luxembourg? «La ville de Luxembourg dispose d’un site urbain exceptionnel et bien traité à mes yeux. Il n’y a pas de grosses erreurs architecturales dans le centre. En outre, l’essaimage réalisé vers l’est, sur le plateau du Kirchberg et au-delà, me paraît une bonne chose pour éviter une trop forte concentration urbaine et la construction de tours qui montent toujours plus haut.» 3e Forum de la RSE, organisé par IMS Luxembourg, le 5 avril 2011. Infos: www.csrluxembourg.com
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Dépôts de marques
Ça repart!
Photo: Olivier Minaire (archives)
Photo: Luc Deflorenne (archives)
Par Jean-Michel Gaudron, publié le 23.02.2011
Olivier Laidebeur (Office Freylinger)
Après deux années de recul, le nombre de marques déposées auprès de l’Office Benelux de la Propriété Intellectuelle est reparti à la hausse en 2010. Le Luxembourg suit le mouvement.
Plus d’un dépôt pour 1.000 habitants
Dans le détail, le Luxembourg est à l’origine de 854 dépôts, ce qui représente un niveau très élevé rapporté au nombre d’habitants: 1,7 dépôt pour 1.000 habitants, contre 0,89 pour les Pays-Bas et 0,48 pour la Belgique. Au Luxembourg, ces 854 dépôts constituent une très forte hausse de plus de 60% par rapport aux 533 enregistrés en 2009. Une croissance notable que l’on peut évidemment directement lier aux mesures fiscales entrées en vigueur le 1er janvier 2008 et prévoyant une exonération fiscale de 80% des montants nets positifs perçus à titre de rémunération pour l’usage (ou au titre des redevances d’usage) d’un droit d’auteur sur une marque de fabrique ou de commerce. Mais cette raison n’est pas la seule. «Nous constatons aussi que le travail de sensibilisation qui est mené depuis plusieurs années commence à porter ses fruits, se réjouit Olivier Laidebeur, head of trademark department chez Office Freylinger. Nous travaillons également de plus en plus en étroite collaboration avec les fiduciaires, ce qui constitue un excellent relais d’information. L’impor tance de la protection d’une marque, indépendamment de toute considération fiscale, commence à être bien comprise par les sociétés.» Par ailleurs, la loi du 5 juin 2009 relative à la promotion de la recherche, du développement et de l’innovation, prévoit également des systèmes d’aides pour accom pagner les coûts liés à l’obtention de titre de propriété intellectuelle (procédures, taxes, mais également frais de consultance, de conseil et/ou de recherche d’antériorité).
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Grande Région
Le Républicain Lorrain à vendre! Publié le 24.02.2011
Moins de quatre ans après son rachat par le Crédit Mutuel (c’était en avril 2007), le quotidien messin Le Républicain Lorrain est déjà remis en vente. L’information a été confirmée par Michel Lucas, le président du groupe bancaire. Propriétaire à 100% du quotidien (500 collaborateurs, dont 150 journalistes), le Crédit Mutuel détient d’autres titres comme Le Progrès, Le Dauphiné Libéré, Le Bien Public ou encore Le Journal de Saône-et-Loire. Le Républicain Lorrain est également présent au Luxembourg via le groupe Lumedia détenu à parts égales avec Editpress, qui édite Le Quotidien. Par ailleurs, depuis le début du mois de février, le groupe attend le feu vert de l’Autorité de la concurrence dans le cadre du rachat de L’Est Républicain et des Der nières Nouvelles d’Alsace (DNA). Un rachat qui, selon les syndicats du Républicain Lorrain, serait remis en cause. Au siège de L’Est Républicain, à Houdemont, la sortie de Michel Lucas est perçue comme un «coup de colère». Chez les salariés du Républicain Lorrain, aucune mobilisation n’est prévue dans les prochains jours. Ils attendent avec impati ence le prochain comité d’entre prise fixé au 15 mars prochain.
Photo: Olivier Minaire (archives)
En 2010, 22.162 marques ont été déposées auprès de l’Office Benelux de la Propriété Intellectuelle (OBPI), qui est l’instance officielle chargée de l’enregistrement des marques et des modèles dans le Benelux. Comparé à 2009, c’est une hausse de plus de 3%. Mais on est encore loin du niveau de 2005 où 30.691 marques avaient été enregistrées, mais dans un contexte particulier. «Avec l’apparition du nom de domaine ‘.eu’ et l’exigence de disposer d’une marque pour faire partie du premier lot à qui ces noms de domaine étaient attribués, nous avons enregistré d’excellents chiffres, car nous étions les seuls au monde à proposer une procédure d’enregis trement accéléré, en 48 heures», explique Christian Meyers, du département Information et Promotion de l’OBPI. Il n’empêche qu’à ses yeux, «la conjoncture a un effet immédiat sur le nombre de marques déposées annuellement» et que les frémissements de reprise se traduisent directement dans ces statistiques.
Tom Kontz (Garage Arnold Kontz)
Cinéma
Baisse de fréquentation Publié le 25.02.2011
Les salles de cinéma ont été moins fréquentées l’an dernier qu’en 2009. Selon les chiffres publiés par l’Union internationale des cinémas (Unic), 1,2 million de spectateurs ont été comptabilisés en 2010 au Luxembourg, soit 5,6% de moins qu’en 2009. Il s’agit d’un recul sensible, qui a éga lement été ressenti en Autriche (-5,9%), au Danemark (-6,7%), en Irlande (-6,6%) ou encore en Suisse (-4,9%). En Allemagne, la baisse est même spectaculaire (-23%). En revanche, des progressions ont été enregistrées en Finlande (+2,7%), en Italie (+10,9%), aux PaysBas (+3%) et en Russie (+19,5%). Avec une hausse de 2% et 206,5 millions de spectateurs
(un record en Europe), la France atteint son plus haut niveau de fréquentation depuis 1967. «Les films en 3D permettent de maintenir une augmentation des recettes mais contrairement à 2009, cela ne conduit pas à une augmentation des entrées dans de nombreux pays. Une fois encore, le facteur clé reste la qualité des films offerts par le marché national», explique l’Unic. Le montant des recettes enregistrées au Luxembourg n’est pas disponible.
Voitures de luxe
Aston Martin chez Arnold Kontz Publié le 25.02.2011
Le groupe Arnold Kontz va représenter la marque britan nique de voitures de luxe Aston Martin au Luxembourg. «L’ouverture du tout nouveau
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Titres de dettes
Les «cocos» en Bourse Photo: David Laurent/Wide (archives)
Par Pierre Sorlut, publié le 24.02.2011
Photo: Luc Deflorenne (archives)
Les obligations convertibles contingentes en passe de devenir un produit financier prisé à la Bourse de Luxembourg.
Lucien Thiel prend la tête du groupe parlementaire CSV.
‘dealership’ sur le territoire de la ville de Luxembourg se fera courant 2011, combi nant un grand atelier spécialisé, un showroom dédié à la mar que, des voitures de démons tration et de remplacement et une équipe de spécialistes, sous la dénomination Aston Martin Luxembourg», indique le concessionnaire sur le site Internet de la marque au Grand-Duché. Aston Martin Luxembourg devrait être plein ement opérationnel d’ici à la fin du deuxième trimestre. Tom Kontz, président d’Arnold Kontz, parle d’un investissement de 2 millions d’euros. «Nous ne cherchons pas, à l’encontre de certains confrères, une crois sance à tout prix, ni au niveau du nombre de marques, ni au niveau du volume de véhicules. Cependant, après réflexion, nous avons jugé qu’Aston Martin permettrait de compléter parfaitement notre portefeuille de marques vers le haut, tout en consolidant le développement durable de notre entreprise», commente le directeur général Benji Kontz. Au Luxembourg, Arnold Kontz commercialise déjà BMW, Mini et Land Rover.
Fonds d’investissement
Retour au niveau d’avant-crise
milliards d’encours. Il devance la France (17,5%), l’Allemagne (14%) et l’Irlande (12%).
Publié le 28.02.2011
L’industrie européenne des fonds d’investissement a déjà digéré la crise. Selon les dernières statistiques publiées par l’Efama (European Fund and Asset Management Association), l’encours européen des fonds d’investissement est revenu à son niveau d’avant-crise. Il l’a même dépassé à 8.025 mil liards d’euros à fin 2010, contre 7.928 milliards d’euros à fin 2007 et 7.061 milliards à fin 2009, soit un gain de 13,7% en un an. Sur ces 8.025 milliards d’euros, 5.990 milliards sont des fonds Ucits (fonds collectifs qui bénéficient d’un passeport européen) et 2.035 milliards sont des fonds dits non-Ucits. Le Grand-Duché conserve, et de loin, sa première place en Europe, avec une part de marché de 31,4% des fonds Ucits, devant la France (20,2%), l’Irlande (12,7%) et le RoyaumeUni (11,3%). Tous fonds con fondus (Ucits et non-Ucits), le Luxembourg représente 27,4% du total, avec 2.198,9
CSV
Lucien Thiel remplace Schiltz Publié le 28.02.2011
C’est un fin connaisseur de la place financière qui prend les rênes du groupe parlementaire CSV à la Chambre des députés. Lucien Thiel, ancien directeur de l’Association des Banques et Banquiers, Luxembourg (jusqu’en 2004), succède à Jean-Louis Schiltz. Ce dernier avait démissionné à la surprise générale le 17 février et annoncé, par la même occasion, son retrait de la vie politique pour se consacrer à son métier d’avocat. Il n’y a pas eu de vote. Seul candidat et déjà vice-président du groupe parlementaire, Lucien Thiel a été élu «par acclamation».
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Le Crédit Suisse émet une nouvelle catégorie d’obligations convertibles. Ce mercredi, le «contingent capital bond» sera coté à la Bourse de Luxembourg. Il a été baptisé «coco» – non sans un certain sens de l’humour – par son émetteur, le groupe Crédit Suisse. Ces obligations (1,45 milliard d’euros) seront convertibles en actions à l’initiative de l’émetteur en cas de crise de solvabilité de la banque. La nature du produit anticipe les évolutions réglementaires de Bâle III en termes de ratios de fonds propres. Ces titres permettront aux banques d’ajouter à leur bilan une zone tampon formée de ces produits hybrides entre les fonds propres et la dette classique. Le poids de ces titres hybrides convertibles en actions variera ainsi en fonction des besoins en capitaux propres. Ce mécanisme permettra donc aux institutions financières de s’épargner l’émission de nouvelles actions, peu appréciée des actionnaires du fait de la dilution massive du capital (là, on peut imaginer qu’elle sera ajustée) et de la chute du cours consécutive. S’il n’est pas question de révolution, les «cocos» constituent quand même une innovation financière, à plus d’un titre. D’abord, par la nature des produits. Carlo Oly, directeur de la cotation des obligations à la Bourse de Luxembourg, explique: «Cela existait sous une autre forme, mais il n’y avait pas cette notion de contingent convertible. Avant, la banque cessait simplement de payer les coupons lorsque le ratio était trop bas.» Un rendement élevé, mais…
En sus, cette cotation d’un titre obligataire contingent convertible, troisième du genre après celles de Lloyds et de Rabobank, fait cette fois appel à de «l’argent frais», c’est-à-dire de nouveaux investisseurs, très probablement institutionnels. Les deux précédentes émissions d’obligations convertibles contingentes avaient en fait donné lieu à un échange auprès «de détenteurs d’anciens titres hybrides». Avec un coupon annuel de 7,875% et une échéance de 30 ans, d’aucuns, comme M. Oly, diront que «le ren dement est élevé». Cependant, les marchés l’attendaient supérieur. Un trader de la Place, préférant rester discret, commente: «L’émetteur, c’est Crédit Suisse, pas la ban que du coin. Pour retrouver un tel rendement, il faudrait acheter un titre noté BB. C’est donc bien, mais peut-être pas assez pour accepter le risque...» Comme d’habitude donc, le dernier mot reviendra à l’investisseur. On peut néanmoins s’attendre à ce que de nombreuses banques émettent ce type de produit qui leur permettra de satisfaire aux exigences de capital supplémentaire requis par les futures régulations bancaires.
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Photo: David Laurent/Wide (archives)
Les représentants des salariés et du patronat des banques ne passeront pas cette année par l’Office national de conciliation pour régler leurs différends.
Place financière
Le fossé comblé Un accord a été trouvé entre les syndicats et le patronat des banques sur la convention collective 2011-2013, régissant les conditions de travail des employés du secteur. Le texte signé fin mars prévoit, entre autres, une augmentation générale des salaires de 1% et le maintien de la prime de juin. Pierre Sorlut
Les négociations entre partenaires sociaux avaient tourné court à l’automne dernier. Les représentants de l’Association des Banques et Banquiers, Luxembourg (ABBL) avaient claqué la porte tout de suite après avoir entendu les revendications des syndicats sur la convention collective régissant les conditions de travail des employés des banques luxembourgeoises (CCT). En février, les syndicats avaient décidé de réunir leurs bases respectives, puis de se rencontrer pour envisager des positions plus mesurées. Mais les choses se sont soudainement précipitées, alors que les débats étaient partis pour s’éterniser dans des procédures internes chronophages. Le Syndicat Banques et Assurances (SBA) de l’OGBL, l’Association luxembourgeoise des employés de banque et assurance (Aleba) et le Syndicat des Employés du Secteur Financier (SESF) du LCGB se sont entendus avec l’ABBL sur un projet de convention, lors d’une réunion de travail provoquée, le 8 mars, par le patronat. Ses représentants, aux dires des syndicats, avaient décidé de lâcher du lest sur certains points problématiques soulevés en novembre. Selon Vincent Jacquet, LCGB, «l’ABBL a accepté le statu quo sur la prime de juin qu’elle voulait supprimer, le système de garantie d’avancement triennal que l’or-
ganisation patronale souhaitait faire passer à quatre ans et la période de référence de six mois, que l’ABBL souhaitait prolonger à douze mois». L’association défendant les intérêts des banques, face au front syndical qui «commençait à distribuer des tracts dans les entreprises», selon M. Jacquet, a donc souhaité tirer d’un coup sec sur le pansement. Selon les termes d’Ernst Wilhelm Contzen, président de l’ABBL, cet accord permet au secteur bancaire «de concentrer son énergie afin de (…) s’occuper d’autre chose que de lui-même». Selon le projet de texte, la convention vaudra pour trois ans. Le modèle précédent, décidé en période de crise ne couvrait qu’une année. Selon Jean-Jacques Rommes, general manager et responsable du dossier au sein de l’organisation patronale, ce nouvel horizon temporel va offrir aux directions des banques «plus de prévisibilité dans leurs budgets, ce qui constitue un atout essentiel pour les entreprises». Augmentations à partir de 2012
Les autres mesures phares du projet ne prendront effet qu’en 2012 et 2013. La première année sera celle du relèvement des barèmes de 1% et de l’allocation d’une enveloppe globale de 1% en faveur des salariés conventionnés. La deuxième, il y aura une augmentation linéaire des salaires de base et des barèmes de 1% et l’allocation d’une enveloppe globale de 1% pour les salariés conven-
tionnés. Les banques gagnent ainsi du temps pour digérer les coûts liés à la crise et aux nouvelles réglementations. «Nous n’étions pas prêts à payer des augmentations supplémentaires en 2011», explique, lapidaire, M. Rommes. Pour Michèle Schrobiltgen, secrétaire centrale adjointe de l’OGBL-SBA, il s’agissait d’une «concession naturelle propre à la négociation», régie par la volonté de ne pas aller droit dans le mur. Le mur. C’est ce que souhaitait justement éviter le patronat en acceptant ces augmentations. «Nous étions d’accord avec les relèvements des salaires dans les années suivantes pour ne pas avoir à subir de blocus.» En sus, la nouvelle CCT prévoit l’augmentation des indemnités de départ en cas de licenciement économique, le maintien de la prime de conjoncture (quoique légèrement modifiée en la défaveur des juniors) et le maintien des 8,5 jours de repos, éléments dont l’ABBL ne voulait pas entendre parler en novembre. Au final, nul ne fanfaronne. Vincent Jacquet juge «qu’aucune des parties n’est satisfaite à 100%, mais que c’est le propre d’un bon accord». M. Rommes estime lui que «les entreprises peuvent vivre avec», mais regrette quand même «l’augmentation linéaire de 2013, pas la bienvenue dans un pays qui a déjà une indexation automatique des salaires». Fataliste, il conclut, «les conventions sont ainsi faites que les deux parties doivent s’y retrouver».
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Photo: Luc Deflorenne (archives)
La vente de l’établissement du boulevard Royal avait été conclue pour la modique somme de 1,35 milliard d’euros en… mai 2010.
KBL
L’hiver indien En bloquant l’opération de cession par le groupe belge KBC de sa filiale luxembourgeoise au groupe Hinduja, la CSSF plonge de nouveau la banque du boulevard Royal dans l’incertitude. Nicolas Raulot et Jean-Michel Gaudron
La saga aura duré presque un an. Et elle se termine en eau de boudin. Le 21 mai 2010, le groupe bancaire belge KBC, se conformant à une décision prise par la Commission européenne, avait annoncé la finalisation d’un accord avec le groupe indien Hinduja sur la cession de sa filiale de private banking KBL établie au Luxembourg. La vente de l’établissement du boulevard Royal avait été conclue pour la modique somme de 1,35 milliard d’euros. «Ces derniers mois, le groupe Hinduja avait, comme il se doit, soumis la transaction à l’approbation de la Commission de Surveillance du Secteur Financier (CSSF) à Luxembourg, ainsi qu’aux organismes de contrôle des neuf autres pays européens où KBL déploie ses activités (...). Hier, l’organe de surveillance luxembourgeois a confirmé sa décision de ne pas poursuivre l’évaluation de l’acquisition de KBL par le groupe Hinduja. La CSSF est arrivée à la conclusion que sa décision aurait été de s’opposer à cette acquisition...», a détaillé la banque dans le communiqué diffusé le 15 mars dernier. Le CEO de KBC, Jan Vanhevel, s’est dit surpris: «Bien que nous ne soyons pas en mesure de faire quoi que ce soit, nous devons admettre qu’il s’agit pour nous d’une déception.» D’ailleurs, les dirigeants de KBL laissaient entendre, ces dernières semaines, que la CSSF avait validé l’opération et que le blocage provenait plutôt des autres régulateurs. Preuve de l’engagement d’Hinduja dans l’opération: ses dirigeants avaient participé en
février dernier à la mission de Luxembourg for Finance, au Moyen-Orient aux côtés de Jacques Peters, le CEO de KBL, et du ministre des Finances Luc Frieden. Et juste avant cette mission, ce même Jacques Peters s’était rendu en Inde pour y rencontrer le comité de direction du groupe Hinduja… Il n’empêche que la lenteur avec laquelle le dossier évoluait ne laissait pas nécessairement présager une issue favorable. La conclusion du deal état initialement attendue pour les tout premiers jours d’automne 2010, mais elle avait été une première fois retardée de quelques semaines. Les raisons invoquées alors faisaient état de lenteurs administratives. Entre-temps, le navire KBL avait changé de capitaine, puisqu’en novembre, le Belge Etienne Verwilghen avait été remplacé par le Luxembourgeois Jacques Peters. Une nomination qui avait d’ailleurs reçu l’aval des actionnaires existants et «futurs». 2013, l’échéance
Dans la foulée, et sans lien de cause à effet, la banque avait également débarqué une bonne partie de son équipage, en supprimant pas moins de 10% de ses effectifs: 108 emplois (soit environ 95 temps plein). Une décision qui avait été motivée à la fois par l’impact prolongé de la crise économique mondiale et par l’évolution même de la nature des activités et des transactions effectuées par la banque. Marie-Paule Gillen, la secrétaire générale de KBL, avait en tous les cas indiqué que ces mesures n’étaient pas liées au changement
d’actionnaire. Voilà désormais la KBL de nouveau plongée dans l’incertitude sur son avenir. Dans l’entourage de la banque, on estime aujourd’hui que le groupe KBC n’est plus dans une situation d’urgence pour vendre l’établissement. Il n’est toutefois pas question de remettre en cause cette cession, qui doit être clôturée au plus tard pour 2013 conformément aux recommandations de Bruxelles. «La décision qui est tombée ne changera rien à l’exécution de notre plan stratégique, étant donné que nous avions négocié une flexibilité suffisante avec la Commission européenne, afin de nous permettre d’implémenter nos désinvestissements dans les meilleurs délais possibles», poursuit Jan Vanhevel. En Bourse de Luxembourg, l’action KBC, qui fait partie de l’indice de référence LuxX, a chuté de près de 7% dans la foulée de cette annonce, clôturant en clôture le 18 mars à 27,275 euros. «Nous déplorons évidemment que les choses aient pris une telle tournure. Néanmoins, nous nous réjouissons tout de même de constater que ces derniers mois, nos clients et nos collaborateurs ont gardé foi et confiance dans notre modèle à l’écoute du client et dans notre stratégie axée sur une perspective à long terme. En outre, nous avons su attirer de nombreux nouveaux clients et private bankers dans les différents pays où nous sommes actifs», commente Jacques Peters. Fin 2010, le groupe KBL employait 2.522 personnes, dont 418 private bankers. Les avoirs sous gestion se montaient à 47 milliards d’euros.
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Egalité des genres
Femmes discriminées... positivement Le ministère de l’Egalité des Chances avait choisi de lancer le débat national sur les quotas de femmes dans les conseils d’administration lors du 100e anniversaire de la Journée internationale de la femme. Au terme des échanges, la balance penchait en faveur d’une loi discriminante… mais pas seulement.
Pierre Sorlut (texte), Luc Deflorenne (photo)
«Peser le pour et le contre, pour être sûr que c’est la bonne solution.» Françoise Hetto-Gaasch, ministre de l’Egalité des Chances, a résumé en ces mots l’enjeu du débat organisé par son ministère, sur le thème des quotas de femmes dans les conseils d’administration des sociétés. Légiférer sur le sujet, comme cela est déjà le cas dans bon nombre de pays voisins, revêtirait une importance grandement symbolique, puisque cela graverait dans la pierre la discrimination positive au Grand-Duché. Le gouvernement n’entend donc pas prendre de décision à la hâte, mais écoutera les avis des parties prenantes, à commencer par celles présentes ce mardi 8 mars au Luxembourg Congrès pour cette table ronde organisée en collaboration avec l’association Femmes Leaders du Luxembourg. Le jour du 100e anniversaire de la Journée internationale de la femme, les prises de position ont d’abord été mesurées, puis passionnées, à mesure que le débat a digressé vers des sujets connexes comme la place des femmes aux postes à responsabilité. Pas facile, effectivement, de rester dans les limites du sujet tant l’occasion était tentante d’aborder la problématique plus générale de la place occupée par les femmes dans la vie économique.
Le Luxembourg à la traîne
Viviane Reding, vice-présidente de la Commission européenne chargée de la Justice, des Droits fondamentaux et de la Citoyenneté, avait déjà élargi la problématique lors de son introduction préenregistrée sur vidéo au cours de laquelle elle affirmait que «la thématique lui tenait à cœur». Après avoir regretté «la faible présence des femmes aux postes de décision», et notamment au Luxembourg, «en bas de l’échelle», la commissaire citait des études de Goldman Sachs et McKinsey selon lesquelles les entreprises administrées par des conseils composés de femmes dégageraient «de meilleures performances économiques». L’intéressée ouvrait alors plusieurs pistes. Engagement volontaire des entreprises? Quotas imposés? Mme Reding proposait d’entamer les discussions au niveau européen et de faire un état des lieux dans un an, autant dire demain.
Au Luxembourg, seule la question des quotas de femmes dans les conseils d’administration de sociétés cotées était ouverte officiellement. Mme Hetto-Gaasch rappelait d’ailleurs ces chiffres qui peuvent paraître dérisoires, «on parle de deux femmes sur 73 administrateurs», mais insistait sur la symbolique: «Les quotas ne concerneraient pas uniquement les femmes. Il faut les voir comme une mesure égalitaire, tout autant qu’une politique économique.» D’autres pays choisissent d’ailleurs cette voie.
La France a promulgué, en janvier, une loi en faveur de tels quotas, sur le modèle de la Norvège et de l’Espagne. Selon la nouvelle réglementation, les conseils d’administration de grandes entreprises françaises devront être composés de 40% de femmes dans les six années à venir. Marie-Jo Zimmermann, députée co-auteur de la proposition de loi, revenait, elle aussi par vidéo interposée, sur les motivations à l’origine d’un tel texte: «Il a fallu prendre la question par le haut puisque cela ne réagit pas suffisamment vite par le
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«C’est le moment de s’inquiéter» Françoise Hetto-Gaasch (ministre de l’Egalité des Chances)
des choses aux entreprises, je suis plutôt favorable aux quotas de femmes dans les conseils d’administration, dans certaines entreprises et dans une certaine mesure». Pour d’autres intervenants, les quotas vaudraient avant tout pour leur valeur symbolique et leur vocation à provoquer un changement des mentalités dans le monde de l’entreprise. Ainsi, pour Françoise Folmer, présidente sortante de la Fédération des Femmes cheffes d’entreprise du Luxembourg, «il est surtout question d’accélérer les choses. Il s’agit d’un symbole, mais les symboles peuvent faire beaucoup». De l’autre côté de la table, les deux autres panélistes, Jacqui Robertson, global head of diversity chez ING Group, et Nicolas J. Ries, associé du cabinet de recrutement AIMS Luxembourg, sans s’opposer frontalement aux quotas, n’ont pas manqué de manifester néanmoins quelques réticences. La première préfère ainsi privilégier l’instauration d’objectifs chiffrés associée à un travail culturel pour faciliter l’accession des femmes aux plus hauts postes de décision. Selon ses termes, «quand on force les choses on obtient un nombre, mais pas un résultat durable. Comment on y arrive est au moins aussi important que le chiffre que l’on parvient à atteindre». Ne pas aliéner la compétitivité
bas. Je souhaite vivement qu’on partage les mêmes convictions au Luxembourg. La loi sur les femmes aux conseils d’administration n’est qu’une étape.» L’assistance, munie de boîtiers de vote, a approuvé l’idée des quotas, dans une certaine mesure. Certains membres du panel favorables aux quotas ont, eux aussi, fait preuve de prudence. Pour Frédéric Genet, administrateur délégué de Société Générale Bank & Trust, «un quota par voie légale, ce n’est pas la mesure d’une réussite, mais plutôt celle d’un échec. Même si je n’aime pas que les politiques imposent
Le second, M. Ries, percevait également «une nécessité de créer des équilibres à travers les structures des sociétés, mais pas forcément par la contrainte». Et de poursuivre alors en tentant de faire passer l’éventualité d’une loi pour une vaine gesticulation: «Changer dix personnes dans les conseils d’administration ne changera pas les conditions de travail des 140.000 femmes qui travaillent au Luxembourg.» De même, le représentant d’AIMS Luxembourg a-t-il jugé utile de rappeler qu’une grande partie du tissu économique local était composée de filiales et d’inviter à la prudence, si loi il y avait, pour ne pas faire fuir les investisseurs du Luxembourg.
Personne, donc, n’a clairement évoqué la possibilité de quotas comme étant la solution, mais plutôt comme une solution parmi d’autres. Qualifiés de «solution extrême» à plusieurs reprises durant le débat, ces quotas ne seraient envisageables pour l’ensemble des intervenants qu’accompagnés d’une collection de mesures formatrices et incitatives destinées aux femmes. Un témoignage du public, et plus précisément d’une femme administrateur de deux sociétés françaises cotées, Viviane Neiter (Neiter Consulting), a confirmé cette nécessité: «Une formation des femmes est nécessaire, car elles manquent de compétences dans l’administration de société.» Bonne nouvelle: l’association Femmes Leaders du Luxembourg, par le truchement de sa présidente, Eliane Fuchs, propose «d’accompagner, de former et d’offrir des exemples» à ces femmes amenées à prendre davantage de responsabilités, dans le cadre d’une Leadership Academy lancée l’année dernière. Les choses se mettent donc en place. A la fin des débats et après quelques prises de parole affirmées en provenance d’un public moins mesuré que les panélistes, la balance a globalement penché en faveur des quotas sans lesquels il faudrait attendre «deux siècles avant de voir les femmes équitablement représentées aux conseils d’administration des entreprises», selon les termes de Mme Robertson. Mais les discussions ont aussi donné lieu à quelques digressions sur des sujets connexes non dénués d’intérêt, comme la redéfinition des rôles socioéconomiques des agents du foyer ou la législation traditionnellement conservatrice produite par l’appareil politique luxembourgeois. Mme Folmer a d’ailleurs proposé l’ins tauration d’un congé parental obligatoire de plusieurs mois pour le père, à l’instar de celui existant pour la mère. Le débat sur une éventuelle loi imposant des quotas de femmes aux conseils d’administration des sociétés luxembourgeoises cotées pourrait donc chahuter l’édifice politique, économique et social luxembourgeois dans son intégralité… comme si on voulait se saisir du mikado gisant au-dessous du tas.
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Frédéric Genet (SGBT)
Dominique Schmit (Soludec)
Jean-Michel Gaudron (paperJam) et Françoise Folmer (FFCEL)
Caroline Hoeltgen (Déi Gréng) et Fabrice Poncé (Adecco)
Table ronde
Jacqui Robertson (ING Group) et Nicolas J.Ries (AIMS)
Quotas or not quotas? Près de 300 personnes ont assisté aux débats, le mardi 8 mars, à Luxembourg-Congrès, sur la pertinence de la mise en place de quotas au sein des conseils d’administration des entreprises. Luc Deflorenne (photos)
Retrouvez toutes les photos sur www.paperjam.lu
Rita Knott (Coaching Mentoring Consulting), Eliane Fuchs (Femmes Leaders du Luxembourg) et Françoise Hetto-Gaasch (ministre de l’Egalité des Chances)
Philipp von Restorff (ABBL)
Astrid Marechal (McKinsey)
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Trois questions à Annemarie Jung
« Un positionnement
pertinent»
Photo: Etienne Delorme (archives)
Photo: Charles Caratini
Interview par Pierre Sorlut, publiée le 28.02.2011
Annemarie Jung (Internaxx)
La nouvelle CEO d’Internaxx entend profiter de l’integration de la société au sein de TD Bank pour étoffer son portefeuille client. Madame Jung, vous remplacez depuis peu Robert Glaesener à la tête d’Internaxx. Quels sont vos ambitions et desseins stratégiques? «Puisque j’étais impliquée dans la définition du business model dès les origines d’Internaxx (en 2000, elle avait eu pour première mission, à son précédent poste chez Fortis, de travailler à l’établissement d’une joint venture qui deviendra Internaxx, ndlr.), je constate avec le recul que le positionnement choisi était pertinent, à savoir offrir à une clientèle internationale et expatriée la possibilité d’investir sur les marchés offshore via Internet. Internaxx appartient maintenant entièrement à Toronto Dominion Bank et nous cherchons à identifier tous les avantages à tirer de notre situation au sein du groupe (qui compte près de 80.000 employés, ndlr.), qui bénéficie clairement de la plus grosse offre d’online brokerage au monde. Nous avons des projets d’expansion géographique en cours d’analyse, mais aussi d’élargissement de la gamme de produits. Des comptes épargne seront commercialisés, je l’espère, avant la fin de l’année. Nous aimerions également offrir d’autres produits et services à nos clients et peut-être aller dans la direction des options et des applications pour téléphones portables. Ces ambitions impliquent-elles de nouvelles ressources humaines? «Cela dépendra de la mise en place. Mais comme nous sommes très spécialisés, nous essaierons d’optimiser avec les forces en présence. Maintenant, cela dépendra de la vitesse de croissance et des tentatives d’expansion des sociétés du groupe. Nous pourrons faire fonction de relais et apporter notre savoir-faire en termes de marketing online, de relations publiques, en business development dès que des sociétés sœurs prévoiront de s’implanter quelque part en Europe ou ailleurs. Quel type de croissance envisagez-vous et à quelles compétences faites-vous référence? «Nous envisageons autant une croissance organique, eu égard à notre positionnement sur le marché international, qu’une croissance par rapport à notre intégration au groupe. Nous aurons l’opportunité de nous développer d’une façon interne et externe. Notre taille (45 employés, ndlr.) est relativement modeste par rapport au groupe, mais nous pouvons dégager un fort potentiel de la niche dans laquelle nous exerçons. Nous comptons aujourd’hui 13.000 clients avec 1,2 milliard d’euros d’encours à la fin de l’année 2010. 60% de cette clientèle travaillent dans la finance, la banque ou l’IT et 40% résident en dehors de l’Union européenne.»
sur le fil Suite de la page
« Je peux enfin envisager sereinement de faire un break avant de me concentrer sur un nouveau projet» Emmanuel Vivier (Vanksen)
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CSSF
OPC: dépôts électroniques Publié le 28.02.2011
La Commission de Surveillance du Secteur Financier (CSSF) a mis en place sur son site Internet un environnement dédié au domaine des fonds d’investissement. Outre un volet purement informatif sur le secteur des instruments financiers de droit luxembourgeois, cette plateforme permet, pour les professionnels, le dépôt électronique de demandes d’agrément auprès du régulateur, que ce soit pour l’agrément initial d’un nouvel OPC, de sous-fonds additionnels ou de modifications pour des OPC déjà inscrits sur la liste officielle. Pour l’heure, il ne s’agit que d’une option, mais la CSSF prévient que cette procédure électronique deviendra obligatoire à partir du second semestre 2011.
PKF International
Une place dans le Top 10 Publié le 28.02.2011
Selon l’International Accounting Bulletin World Survey, le groupe PKF International est classé dans
le Top 10 mondial des entreprises du secteur, avec un chiffre d’affaires global de 2,9 milliards de dollars réalisé auprès des 440 cabinets et 21.500 employés présents dans près de 125 pays. Au Luxembourg, la firme revendique un septième rang en termes de taille, avec quelque 90 collaborateurs.
Vanksen
Emmanuel Vivier tire sa révérence Publié le 28.02.2011
«New year, new life, new start»: c’est sous ce titre qu’Emmanuel Vivier vient d’officialiser son départ de Vanksen, sur le blog de l’agence. «Après plus de dix années passées pied au plancher, j’ai décidé de quitter mes fonc tions à la tête du planning straté gique de Vanksen (mais en restant cependant actionnaire)», annonce le co-fondateur de l’agence de communication. Agé de seulement 33 ans, l’intéressé ne semble pas encore être fixé sur son avenir. «Je peux enfin envisager sereinement de faire un break avant de me concentrer sur un nouveau projet.» Plusieurs pistes semblent se présenter à
lui. «Je vous tiendrai bientôt au courant…», indique-t-il seulement sur le blog. En l’espace de quelques années, Vanksen, qui emploie environ 90 personnes, s’est forgé une réputation internationale en matière de marketing viral et de buzz marketing sur le web. En mai dernier, l’agence a levé 4 millions d’euros auprès du fonds d’investissement Quilvest, pour financer sa croissance. L’équipe dirigeante actuelle – le CEO Xavier Lesueur et les directeurs France (Damien Ricci), Benelux (Jérémy Coxet) et Suisse (David Pihen) – reste en place.
SES Astra
Penthouse 3D sur Astra Publié le 01.03.2011
Le 1er mars, la chaîne de télévision pour adultes Penthouse 3D commencera sa diffusion sur Astra (position 23.5° Est), tous les jours entre 23h et 5h (CET) et enverra son signal crypté aux opérateurs des plates-formes de télévision à travers l’Europe. C’est la première chaîne du genre au monde à diffuser 100% de son contenu originairement produit en 3D. Ce contrat porte à six le nombre de chaînes commerciales en 3D présentes sur le réseau Astra.
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Photo: David Laurent/Wide (archives)
20 collaborateurs d’ici à la fin de l’année 2011, entend se baser notamment sur des savoir-faire développés par les entités basées à Genève et à Strasbourg.
José Vega (Wordbee)
a été créée en janvier 2009 et est commercialisée directement dans le Benelux. Pour le reste de l’Europe, Wordbee a choisi de faire appel à des revendeurs.
Aperam
14% de l’indice LuxX Photo: ONT
Publié le 01.03.2011
La sortie de la liste grise du Gafi est une bonne nouvelle pour l’image internationale du pays.
Innovation
Wordbee primée au Cebit Publié le 01.03.2011
Dans le cadre du salon Cebit d’Hanovre, l’éditeur luxembourgeois de logiciels de traduction Wordbee a reçu le «European Seal of e-excellence 2011». Il s’agit d’une médaille d’or dans la catégorie technologies du langage. La société, fondée en mars 2008 par José Vega (photo) et Stephan Böhmig, respectivement spécialistes de linguistique et d’informatique est hébergée au Technoport, l’incubateur d’entreprises d’Esch-surAlzette. Elle emploie aujourd’hui sept personnes et utilise Internet, les solutions cloud et SaaS (Software as a Service) pour développer une nouvelle technologie. La première version du Wordbee Translator, une plateforme de travail collaborative,
La société Aperam, nouvellement créée par la scission des activités «inox» d’ArcelorMittal et cotée en Bourse de Luxembourg depuis le 31 janvier 2011, a été intégrée dans l’indice de référence LuxX. Elle y «pèse» 14,33% de l’indice. A comparer aux 20% (le maximum possible) d’ArcelorMittal qui compte une capitalisation boursière environ 20 fois supérieure. Les principales autres valeurs de l’indice sont SES (20%), Reinet Investments, qui regroupe certains actifs du groupe de luxe Richemont (15,43%), et RTL Group (11,02%).
Droits d’auteur
Respect à l’échelle européenne Publié le 01.03.2011
Les institutions, organismes, offices et agences européens implantés au Grand-Duché de Luxembourg ont conclu un accord-cadre concernant l’utilisation de certains droits d’auteur par leurs agents. Cet accord a été établi avec Luxorr (Luxembourg Organisation for Reproduction Rights), la société de gestion luxembourgeoise de droits de reproduction et de prêt public d’œuvres protégées écrites et picturales fixes. Il concerne le Parlement européen, la Commission européenne, la Cour de justice, la Cour des comptes, l’Office des publications, le Centre de traduction, la BEI et le Fonds européen d’investissement. Ce contrat prévoit, notamment, le paiement d’une redevance à la société Luxorr en contrepartie de l’autorisation accordée aux agents européens de reproduire, dans le cadre de leur activité, des œuvres protégées écrites et picturales fixes luxembourgeoises et étrangères (livres, presse…).
Tango Amaris
J’y suis, j’y reste Publié le 01.03.2011
Active au Luxembourg depuis 2010, la société de conseil en management et systèmes d’information Amaris a décidé de s’établir physiquement au Luxembourg où elle cible particulièrement le domaine des assurances, des institutions européennes et de la banque. La filiale luxembourgeoise, qui compte actuellement dix personnes et prévoit d’atteindre les
Revenus en hausse Publié le 02.03.2011
L’opérateur de téléphonie mobile Tango (filiale du groupe belge Belgacom) annonce des résultats en hausse pour l’année 2010 avec un chiffre d’affaires de 99 millions d’euros (+6,1%) et un arpu (revenu moyen par client) passé, en un an, de 23,9 euros à 26 euros (+8,7%). Une croissance expliquée notamment par le succès de l’iPhone4, les fortes ventes de smartphones en général
et la migration de clients du prepaid au postpaid.
Finance islamique
KPMG toujours au top Publié le 02.03.2011
A l’occasion de la cérémonie Euromoney 2011, la firme KPMG a été élue, pour la quatrième année consécutive, «Meilleure firme d’audit et de conseil en finance islamique». Décerné depuis neuf ans, ce prix est considéré comme le prix de référence dans l’indus trie de la finance islamique. Euromoney a souligné le rôle actif de KPMG dans la promotion et le soutien au développement de l’industrie de la finance islamique à travers le monde.
Gafi
Exit de la liste grise Publié le 02.03.2011
L’information n’est pas dispo nible sur le site Internet du Groupe d’action financière (Gafi). Le gouvernement a donc pris soin de le faire savoir lui-même ce mercredi: le Luxembourg sort de la liste grise établie par le Gafi il y a huit mois. Une bonne nouvelle pour l’image internationale du pays. Fin mars 2010, le rapport d’évaluation de l’organisme intergouvernemental visant à promouvoir les politiques nationales et internationales de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, n’avait pas été très élogieux pour le GrandDuché. Il pointait, entre autres choses, le manque de pouvoir de la CSSF, un secret bancaire incompatible avec le principe de lutte contre le blanchiment ou encore la taille réduite de la cellule de renseignements finan ciers du parquet de Luxembourg. «La plénière s’est montrée con vaincue des efforts substantiels
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Conférence Alfi
Les vues des superviseurs Au cours d’un panel clôturant la grand-messe annuelle des fonds, Jean Guill et Victor Rod ont analysé les rapports compétitivité-régulation devant un parterre de professionnels, symbole d’une proximité caractéristique de la Place. Pierre Sorlut (texte), Luc Deflorenne (photo)
En 1969, ils étaient camarades de classe en première année de droit au Centre universitaire de Luxembourg. Plus de 40 années ont passé et, lors de l’ultime panel en clôture de la conférence de printemps de l’Association luxembourgeoise des fonds d’investissement (Alfi), le 16 mars, Jean Guill et Victor Rod se retrouvaient à nouveau côte à côte pour analyser les grandes tendances en termes de régulation financière, coiffés de leur casquette de directeur des autorités de contrôle luxembourgeoises: la Commission de Surveillance du Secteur Financier (CSSF) et le Commissariat aux Assurances (CAA). Cette proximité caractérise largement la place luxembourgeoise, où les superviseurs surveillent autant les professionnels qu’ils les accompagnent. Amusé par cette spécificité, le journaliste du Financial Times animant la discussion, Yuri Bender, finissait même par se méprendre sur les rôles de chacun. Corrigé par M. Guill, «ce n’est pas au régulateur de dire vers quels marchés se diriger», les deux comparses ont tout de même joué le jeu et sont revenus, pêle-mêle, sur les sujets qui touchent, de près ou de loin, la régulation. Mais ce dernier concept est souvent associé à celui de compétitivité, l’animateur soulignant même que «le Luxembourg s’est fait connaître pour son aptitude à contourner les règles». Non sans nier le lien de cause à effet, le directeur général de la CSSF a tout de même tenu à rectifier le propos: «le Luxembourg n’est plus un centre financier peu régulé» et la loi luxembourgeoise doit suivre le droit européen. Les autorités européennes de supervision, en place depuis le 1er janvier, ont dorénavant davantage de pouvoirs, pour faire en sorte que les superviseurs nationaux appliquent les mêmes règles de la même façon. Pour Jean Guill, «il ne reste plus beaucoup de marge de manœuvre pour gagner en compétitivité par la régulation, tant les centres financiers convergent vers un level playing field». Victor Rod évoquait à ce titre «une réelle volonté politique de faire disparaître les arbitrages réglementaires» au sein de l’Union européenne. Les superviseurs nationaux prônent dorénavant une évolution vers une régulation mesurée et réfléchie en coopération avec les participants au marché. D’une part, la relative concision de la chaîne de décision constitue un avantage décisif
du Luxembourg par rapport à ses compétiteurs. La proximité des régulateurs avec les acteurs du marché paraît déterminante aux yeux de Victor Rod, qui invite ces derniers à se faire entendre auprès des instances nationales, mais aussi européennes. Faisant référence à la participation faible des professionnels lors des premières études quantitatives d’impact (QIS) de la directive Solvency II, le commissaire aux Assurances regrette que «l’industrie ne participe pas aux consultations publiques organisées par la Commission.» Bien vus de leurs pairs, les superviseurs luxembourgeois bénéficient d’ailleurs d’un crédit indéniable auprès de ceux-ci, au sein du système européen de surveillance financière. Jean Guill est membre du comité de direction de l’Autorité Européenne des Marchés Financiers (AEMF) et Victor Rod occupe les fonctions de président suppléant de l’Autorité Européenne des Assurances et des Retraites Professionnelles (AEARP). L’intéressé insiste d’ailleurs sur leurs rôles respectifs: «Nous passons beaucoup de temps à faire entendre nos voix, mais avons l’avantage de compter (grâce à leur ancienneté au sein des comités de surveillance, ndlr.) parmi les superviseurs les plus écoutés.» Cet atout s’inscrit dans un schéma stratégique global au sein duquel la Chambre des députés tient aussi un rôle important. La diligence du législateur luxembourgeois à transposer les directives émises par la Commission européenne joue en faveur d’une interprétation de la directive au plus près des attentes des participants locaux au marché. Jean Guill évoque d’ailleurs à propos «l’ambition des autorités luxembourgeoises à rester les first movers». Les gages de sécurité induits par les directives européennes, nouvelles exigences de protection du consommateur, font figure d’avantages aux yeux des investisseurs d’après-crise. Pour le directeur général de la CSSF, «la crise a conduit à plus de régulation et protéger le consommateur est devenu le but ultime». Pour son homologue du CAA, suite à la directive Solvency II, qui régira à partir de 2013 la prise en compte du risque dans la gouvernance des sociétés d’assurance et de réassurance, «il est clair qu’il y aura moins de domiciles de captives et que Luxembourg se place adéquatement pour entièrement satisfaire les critères de [ladite] directive». Le Grand-Duché, selon les termes de M. Rod, pourrait même être «le seul Etat membre à mainte-
nir toutes ses captives au même niveau tout en répondant aux exigences de la Solvency II». On veut donc croire, ou faire croire, que le Luxembourg deviendrait la force motrice entraînant la finance vers un level playing field international. Selon M. Rod, Solvency II constituerait «le cadre réglementaire le plus fiable (…) et plusieurs pays en dehors de l’UE sont curieux de la voir mise en œuvre pour éventuellement adopter une réglementation similaire». La Chine, le Japon, le Mexique et même les Bermudes, pour ses captives, garderaient un œil intéressé sur les ratios et formules exigés par la directive européenne.
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Photo: xxxxxx
Les directeurs des deux autorités de supervision luxembourgeoises, Victor Rod et Jean Guill, partagent les mêmes vues sur le futur du Grand-Duché.
Les statistiques et les classements brandis par le commissaire aux Assurances reflètent la stabilité de la Place et son attrait auprès des investisseurs. S’adressant aux professionnels des fonds, Victor Rod rappelle la progression de 25% pour 2009 des polices d’assurance unit linked et fonds dédiés. «Nous sommes au dessus des primes d’avant-crise.» Innovation statutaire
L’intéressé revendique également, pour le Luxembourg, la position de leader mondial de la réassurance. «Ce n’est pas un hasard si Swiss Re a choisi le Luxembourg pour siège. Beaucoup d’autres
sociétés de réassurance pensent s’installer à Luxembourg pour bénéficier du passeport européen et de la distribution sur le marché.» La compétitivité du Grand-Duché serait donc corrélée à une régulation idoine et pensée en coopération avec les acteurs du secteur. Le directeur du CAA en a aussi profité pour rappeler une innovation statutaire censée dynamiser encore la Place sur le marché de l’assurance et de la réassurance: la création annoncée du statut de Professionnel du Secteur des Assurances (PSA). A l’instar des PSF contrôlés par la CSSF, les PSA passeront sous le giron du CAA. Une des ambitions
affichées est la création de nouvelles sociétés de support pour traiter des questions actuarielles, statistiques ou administratives. Ces professions, en pleine expansion avec la directive Solvency II, convergeraient, c’est le but, vers le Luxembourg. Enfin, et après avoir rappelé que la fiscalité relevait toujours des compétences nationales, la compétitivité a également été abordée via les axes de diversification de la Place. Parmi les niches visées par les promoteurs des fonds luxembourgeois et commentées par les superviseurs, la finance islamique, pour laquelle Jean Guill apprécie le «peu d’effort législatif nécessaire pour développer l’activité». En termes de marchés régionaux, MM. Guill et Rod se contentaient d’approuver les choix faits par l’Alfi et le gouvernement, notamment celui de cibler l’Extrême-Orient, l’Amérique latine et le Moyen-Orient, le premier précisant néanmoins que «Ucits était une marque globale et qu’aucune région ne devait être laissée pour compte». Le panel avait ainsi pernicieusement et naturellement glissé vers une promotion du centre financier luxembourgeois du fait de l’absence de contradicteur. Les intéressés n’allaient pas non plus saborder le navire judicieusement affrété par l’Alfi. Si bien que l’évocation de l’affaire Madoff et de l’impuissance de la CSSF à déceler les entités fraudeuses dans la chaîne d’investissement faisait presque figure d’alibi pour justifier que ce panel n’était pas partisan. Un beau coup de pub, donc, devant un public composé d’une centaine de professionnels.
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François Génaux (PricewaterhouseCoopers Luxembourg)
Patrick Zurstrassen (The Directors’ Office)
Alfi
Conférence de printemps
Saverio Fiorino (HSBC Securities Services Luxembourg)
Quelques centaines de participants ont assisté, les 15 et 16 mars, aux nombreux débats et conférences qui se sont tenus à Luxembourg Congrès. Luc Deflorenne (photos) Retrouvez toutes les photos sur www.paperjam.lu Thomas Seale (EFA), Jacques Elvinger (Elvinger Hoss & Prussen) et Claude Kremer (président de l’Alfi)
Frédéric Pérard (BNP Paribas Securities Services)
Andrea Adelheid Schwaab (DWS Investment)
Michèle Eisenhuth (Arendt & Medernach)
Jobst Von Der Lancken (RBS Luxembourg) William Lockwood (Franklin Templeton Investments)
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continus et soutenus entrepris par le Luxembourg en vue de renforcer son arsenal juridique de lutte contre le blanchiment et contre le financement du ter rorisme. La base de ce succès est constituée par le paquet de lois votées le 13 octobre 2010 par la Chambre des députés qui ont, entre autres, modifié 21 lois existantes en la matière!», indique le gouvernement.
Intérim
Retour de la croissance Publié le 02.03.2011
L’année 2010 a permis au secteur de l’intérim de renouer avec la croissance, après «l’année noire de 2009», confirme Fabrice Poncé, président de l’Union luxembourgeoise des entreprises de travail intérimaire (Uledi). Une tendance qui devrait se con firmer en 2011 si la confiance des entreprises se maintient. Souvent considéré comme un indicateur avancé du marché de l’emploi, l’intérim au Luxembourg semble promettre des jours meilleurs en affichant une hausse de 18% en 2010. «Une
« Le secteur n’a pas encore atteint un niveau élevé de maturité» Jean Diederich (Apsi)
bonne année, même si cette croissance ne permet pas encore de combler les déficits de 2009.» Lors de la présentation de ces chiffres 2010, l’Uledi a par ailleurs annoncé souhaiter collaborer plus étroitement avec le ministère du Travail et de l’Emploi, ainsi que les administrations concernées par la transposition de la directive européenne 2008/104/CE sur le travail intérimaire, afin de moderniser le cadre légal de leur activité.
ICT
Les patrons se rassemblent Publié le 03.03.2011
Les patrons du secteur ICT au Luxembourg ont décidé de se regrouper au sein de la plateforme d’échange ICTLuxembourg, afin de clarifier les messages destinés tout autant aux autorités locales qu’aux
marchés étrangers. «Il existe une bonne dizaine d’acteurs et d’associations au Luxembourg. Ils fonctionnent sur une appro che verticale, comme Eurocloud ou bien transversale, comme l’Apsi (Association des profes sionnels de la société de l’infor mation) ou Fedil ICT. Or, le secteur n’a pas encore atteint un niveau élevé de maturité», a expliqué ce mercredi Jean Diederich, président de l’Apsi et associated partner chez Kurt Salmon. La création d’ICTLuxembourg se traduit notamment par la mise en forme d’un site Internet commun et d’une concertation trimestrielle. «Nous devrons être capables de faire des propositions sur une base commune, d’organiser certains événements ensemble, de ren dre plus cohérentes les actions menées au jour le jour, d’accroî tre nos synergies, explique Philippe Pierre, membre du conseil d’administration de l’Apsi et associé advisory chez PwC Luxembourg. Plusieurs sujets ont déjà été mis sur
Photo: Luc Deflorenne (archives)
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Photo: Julien Becker
sur le fil
Fabrice Poncé (Uledi)
la table, comme la promotion des métiers et compétences, la promotion du secteur ICT au Luxembourg et à l’étranger.»
Mannelli & Associés
Un KNX award Publié le 02.03.2011
A l’occasion de l’événement KNX Award 2010 (du nom du seul standard au monde pour le contrôle du bâtiment et de l’habitat résidentiel), la société luxembourgeoise Mannelli & Associés, intégrateur de solutions techniques spécialisé dans le domaine du génie électrique, des systèmes de sécurité, télécommunication et multimédia, a reçu une récompense.
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P&T Capital
innovation exigée
Photo: ArcelorMittal
Photo: Etienne Delorme (archives)
Par Sébastien Lambotte, publié le 02.03.2011
Elle a été primée pour un projet développé pour le compte du Centre de Conférence à Luxembourg/Kirchberg.
Tango
Au vert avec Electris Publié le 03.03.2011
L’opérateur de téléphonie mobile Tango annonce s’être engagé, pour une durée de trois ans, avec Electris, lui aussi un opérateur alternatif, pour approvisionner en électricité ses bureaux, ses stations émettrices ainsi que sa douzaine de points de vente établis sur l’ensemble du territoire luxembourgeois. Electris est un fournisseur national d’électricité, gestionnaire du réseau de distribution publique de Mersch. Tango a opté pour l’utilisation d’une électricité 100% écologique, produite par des barrages hydro-électriques, ce qui devrait lui permettre une réduction de ses émissions de CO2 d’environ 2.500 tonnes par an.
GFI Informatique
Reprise d’Ares Luxembourg Publié le 03.03.2011
Le groupe GFI Informatique a annoncé la reprise des actifs et du fonds de commerce d’Ares en France (essentiellement des
activités de services applicatifs et aux infrastructures dans sept villes de l’Hexagone) et des titres de la société Ares Luxem bourg. L’ensemble des activités comprend un effectif de plus de 400 personnes en France et 29 au Luxembourg, où le groupe compte la BEI parmi ses principaux clients. L’opé ration globale à un montant de 2,9 millions d’euros et GFI table sur un chiffre d’affaires des activités reprises de 28 millions d’euros pour 2011 et de plus de 32 millions pour 2012, avec une marge opérationnelle comprise entre 6 et 8% du chiffre d’affaires.
Sogeti Luxembourg
Certifiée Microsoft Gold Desktop Publié le 03.03.2011
La société de services IT Sogeti (près de 500 collabo rateurs au Luxembourg) s’est vu décerner la nouvelle compétence Microsoft Gold Desktop, ce qui est une première au Luxembourg. Cette distinction implique, de la part de la société, un ensemble de formations et de certifications techniques et pre-sales rigoureuses, ainsi qu’une certaine expérience dans le déploiement de Windows 7. Ce programme de partenariat a été lancé en octobre 2010 par Microsoft, en rempla-
cement des anciens programmes jusqu’alors existants.
Production industrielle
Rebond en fin d’année Publié le 04.03.2011
Après un recul de 3% au troisième trimestre 2010, l’indice de la production industrielle, corrigé des effets saisonniers, a augmenté dans les mêmes proportions au cours des trois derniers mois de l’année (3%). Le Statec, qui publie ces chiffres, souligne que le résultat est supérieur à celui des pays voisins: Allemagne (+2,4%), France (+0,8%) et Belgique (+0,5%) et à celui de l’Union européenne dans son ensemble (+1,3%). «En 2010, l’indice de la produc tion industrielle s’est accru de 10,2% par rapport à 2009. Grâce à un bon premier semes tre, l’indice de l’activité sidérur gique a même augmenté de 15,8% en 2010. Dans les autres industries, la croissance a atteint 9,6%. A titre de com paraison, l’indice de la produc tion industrielle s’est développé de 6,7% en moyenne dans l’Union européenne des 27», souligne l’office statistique. Suite en page
Gaston Reinesch préside le conseil d’administration de P&T Consulting.
Avec sa nouvelle filiale, le groupe P&T veut soutenir les PME développant des projets liés de près ou de loin à ses métiers et, peut-être, trouver les moyens de se diversifier. L’Entreprise des P&T a officiellement présenté sa filiale à 100% P&T Capital, une nouvelle société de partici pation financière. «Grâce à ce nouvel outil, nous voulons soutenir le développement d’activités complémentaires à nos métiers de la poste et des télécommunications situés sur le Luxembourg et plus largement sur la Grande Région», a expliqué Gaston Reinesch, président du conseil d’administration des P&T. Dotée d’un capital social de 5 millions d’euros, P&T Capital est en réalité effective depuis décembre 2009. Elle avait toutefois souhaité fonctionner pendant un an avant de se présenter officiellement. «L’instrument prin cipal de cette filiale sera une prise de participation dans de jeunes PME aux projets prometteurs», a précisé M. Reinesch, qui occupe également les fonctions de président du conseil d’administration de P&T Capital et tient à marquer la nuance avec les fonds de private equity traditionnels, qui ont généralement des objectifs de sortie à court terme du capital des entreprises, en maximisant le retour sur investissement. «Nous pour rions très bien rester dans le capital d’une entreprise qui a développé un projet qui peut s’avérer stratégique pour les P&T.» P&T Capital pourra également envisager, le cas échéant, des prises de participation conjointes avec d’autres investisseurs institutionnels ou industriels. Un premier dossier en bonne voie
Dans son discours, P&T dit vouloir soutenir, à travers ce nouveau véhicule d’investissement, la diversification économique du pays et, pourquoi pas, «attirer de nou velles activités au Grand-Duché». Mais derrière cette idée, il semble surtout que l’entreprise ait trouvé un moyen d’accompagner le développement d’activités innovantes susceptibles de servir son activité d’opérateur des postes et des télécommunications, mais aussi de trouver de nouveaux leviers de croissance et de diversification de ses activités en général. «En étant dans le capital de ces sociétés innovantes, nous pour rons évidemment profiter du savoir-faire et des technolo gies qu’elles vont pouvoir développer, notamment grâce à notre prise de participation. De leur côté, elles pourront bénéficier de l’important savoir-faire qui existe au niveau des P&T, en interne.» En un an, P&T Capital a eu l’occasion d’analyser une dizaine de projets qui lui ont été soumis. «Un seul, jusqu’à présent, a retenu notre atten tion et devrait faire l’objet d’une participation financière», a poursuivi le président du conseil d’administration. Ce projet, a-t-il précisé, devrait être prochainement dévoilé.
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Commerce
Une place forte pour deux Luxembourg continue à vouloir être au centre de l’offre commerciale de la Grande Région. Un statut que lui dispute désormais son voisin messin.
Jean-Michel Gaudron
Initié fin 2006, le grand chantier mené par les autorités luxembourgeoises – la Confédération Luxembourgeoise du Commerce (CLC) en tête – de faire du Luxembourg le pôle européen de commerce de la Grande Région, suit son petit bonhomme de chemin. Avec le double objectif de répondre aux besoins des consommateurs résidants au Luxembourg, en leur évitant d’aller faire leurs courses de l’autre côté de la frontière, mais aussi d’attirer dans les magasins luxembourgeois une clientèle non-résidente. En l’espace d’un peu plus de quatre ans, les chiffres relevés par différentes enquêtes du Statec indiquent le bien-fondé de la stratégie mise en œuvre. Pour la période 2004-2006, le pourcentage des dépenses totales de consommation réalisées hors du Luxembourg par les résidents était de 10,88%. Il a augmenté à 11,6% pour la période 2005-2007, puis est reparti à la baisse pour retomber à 11,41% pour la période 20062008 et 10,83% pour 2007-2009. «Nous sommes arrivés à endiguer la fuite du pouvoir d’achat, à casser la dynamique qui était en cours et à fidéliser davantage notre clientèle potentielle», analyse Thierry Nothum, directeur de la CLC. Et de citer, également, un sondage fait par Ilres dans la Grande Région et indiquant une augmentation de l’intérêt affiché par les non-résidents pour le pôle luxembourgeois de commerce. Objectif atteint, donc? «Nous ne nous sommes pas fixés d’objectifs chiffrés absolus. Et même s’il y en avait, nous n’arrêterions pas nos efforts quand bien même nous l’aurions atteints.» Cette «réussite» n’est évidemment pas la même si on l’étudie secteur par secteur. L’expansion de l’offre en matière d’électroménager et matériel hi-fi a clairement permis de juguler la «fuite des capitaux» hors des frontières. Idem pour le segment «alimentation et articles de ménage». Du côté de l’ameublement, en revanche, faute d’offre nouvelle, la situation n’a guère évolué. «On sait néanmoins que ces évolutions ne sont pas liées à un seul et unique critère, indique M. Nothum. Si le prix est souvent cité en premier, le client est également attentif à tout un faisceau d’éléments tels que l’offre, le choix, le service, les langues parlées, l’accessibilité du magasin, l’ambiance qui y règne, la
signalétique, la propreté, l’agencement de la surface… Nous observons par ailleurs une cassure nette des critères que je qualifierais de ‘hard facts’ vers des ‘soft facts’, ce qui rend la science encore plus complexe. Je pense à tout ce qui relève de l’écologie, de l’environnement, de la santé, de la responsabilité sociale de l’entreprise (RSE), aussi bien concernant l’enseigne que le produit. Un client est clairement prêt, aujourd’hui, à payer un prix plus fort si l’impact environnemental et la RSE de ces produits sont à la hauteur de ses attentes.» Place au sur-mesure
Bien évidemment, l’élargissement des horaires d’ouverture le samedi (de 18h à 20h), a également contribué à améliorer la situation, avec une répercussion qui ne se limite pas au seul chiffre d’affaires du samedi. Le consommateur, aujour d’hui, est d’autant plus attentif au fait de ne plus être considéré comme un simple numéro. L’heure n’est plus à la consommation de masse, mais davantage à du «sur-mesure», accompagné du respect et de la reconnaissance du chaland dont les valeurs personnelles ne sont plus dictées par l’argumentaire commercial comme cela a pu être le cas par le passé. Comme si le client avait atteint un certain niveau de maturité, demandant aux commerces, que ce soient les «hypers» ou les «petits» magasins, de s’adapter. Avec, de surcroît, une dimension Internet qui, doucement, mais sûrement, vient changer la donne. En France, 6% du volume total des achats sont réalisés online. Pour 2020, les analystes le prévoient autour de 24%. «C’est un élément dont il faut qu’on tienne compte, estime M. Nothum. Le pôle de commerce ne doit pas être qu’une simple infrastructure de magasins, mais aussi une affaire de canal de distribution. C’est un défi structurel auquel le Luxembourg ne pourra pas échapper.» S’il est un autre facteur auquel le GrandDuché ne pourra pas échapper, c’est évidemment celui de la concurrence de ses proches voisins. Car, si le Luxembourg cherche à se positionner comme le «pôle européen de la Grande Région», à 60 km de là, Metz annonce la couleur et vise une position d’«épicentre du commerce de la Grande Région», comme l’ont rappelé les Etats Généraux du Commerce qui se sont tenus en février dernier dans la cité mosellane.
L’état des lieux dressé à cette occasion a montré que, de l’autre côté de la frontière, le commerce se porte plutôt bien avec un chiffre d’affaires de 1,3 milliard d’euros annuel. Rapporteur de l’enquête, Hervé Holz, de la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Moselle, a rappelé tout le poids que pèse Metz et son agglomération en matière de dépense commercialisable (l’ensemble des dépenses annuelles courantes des ménages réalisées dans les circuits du commerce de détail). «La ville de Metz capte près de 6% de la dépense commercialisable de Lorraine et celle de Nancy près de 5%. Les agglomérations commerciales de Nancy et Metz ont un impact assez proche, avec environ 14,5% de la dépense commercialisable de Lorraine captés par l’agglomération de Nancy et 14% par celle de Metz.» De son côté, Thierry Jean, président de Metz Métropole Développement retient que le solde commercial de l’agglomération reste positif. «Chaque année, 220 millions d’euros d’achats s’effectuent hors des frontières du territoire de l’agglo-
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Un récent sondage fait par Ilres dans la Grande Région indique une augmentation de l’intérêt affiché par les non-résidents pour le pôle luxembourgeois de commerce.
Paperjam Business Club
Commerce et diversification économique
Photo: Luc Deflorenne (archives)
Le gouvernement annonçait dans le plan PME 2001 sa volonté «d’assurer la com pétitivité du commerce en général et du commerce urbain en particulier». Le plan PME 2008 voulait «soutenir les activités de promotion du secteur du commerce luxembourgeois dans la Grande Région en vue d’attirer un nombre accru de con sommateurs frontaliers au Grand-Duché». Cette volonté s’est-elle traduite en résultats? Que peut-on et doit-on faire pour développer ce secteur qui emploie déjà plus de 90.000 personnes, dans plus de 10.000 entreprises? Quelles sont les stratégies possibles?
mération alors que nous en captons 495 millions en provenance des autres départements lorrains, d’Allemagne ou du Luxembourg.» L’effet Pompidou à Metz
Parmi les autres points positifs de l’année écoulée figure bien évidemment l’ouverture du Centre Pompidou-Metz, qui a déjà reçu plus de 660.000 visiteurs. Avec quel impact pour le commerce local? Le directeur des études chez Qualitest, Dominique Payen, a étudié la question. «D’après les premières données disponibles, 55% des visiteurs du Centre Pompidou-Metz se rendent en ville.» Autre enseignement intéressant qui avait déjà fait l’objet d’observations par les professionnels du tourisme, le visiteur non-lorrain – environ un sur deux – passe deux jours en moyenne à Metz et dépense 173 euros pour son séjour. «Le commerce messin ne va pas moins bien qu’ailleurs. Je dirais même qu’il va mieux, avance Alain Steinhoff, président de la Fédération des commerçants qui regroupe les 16 associations de la ville. L’impact
de Pompidou est indéniable surtout pour les cafetiers, les restaurateurs et les hôteliers.» Ce qui inquiète aujourd’hui certains professionnels, principalement ceux du centre-ville, ce n’est pas tant la baisse inévitable de la fréquentation du Centre Pompidou-Metz que l’augmentation des surfaces commerciales dans les prochaines années combinée à l’arrivée du Mettis, transport en commun en site propre, qui va considérablement modifier les déplacements à Metz. Avec 35.000 m2 dans le quartier de l’Amphithéâtre à l’horizon 2015 et 40.000 m2 à Augny (au sud) en 2014, et un plan de circulation modifié, tout l’équilibre du commerce va s’en trouver bouleversé. Pourtant ni Thierry Jean, ni Alain Steinhoff ne semblent inquiets. «Il ne faut pas se leurrer, dit le premier. Soit nous acceptons les projets parce que nous pensons qu’ils sont viables, soit les investisseurs s’installent ailleurs au risque de nous faire perdre des flux commerciaux et des emplois.» Pour le second, qui a reçu l’assurance d’être consulté par les promoteurs lors de la
Jeudi 31 mars 2011, de 18h30 à 20h30. Table ronde animée par Jean-Michel Gaudron (paperJam), avec la participation de Fernand Ernster (Librairie Ernster), Robert Goeres (Goeres Horlogerie) et Thierry Nothum (CLC). Infos: www.club.paperjam.lu
désignation des enseignes qui s’installeront hors des murs messins, «il y aura nécessairement une complémentarité entre le centre-ville et la périphérie. Aux professionnels de s’adapter et de proposer des services qui feront la différence». De ce côté ci de la frontière, ce positionnement de Metz n’effraie en rien Thierry Nothum (CLC), qui en a vu d’autres depuis de nombreuses années, avec, par exemple, les efforts consentis dès le début de ce siècle par l’autre grande ville voisine, celle de Trèves, avec sa «city initiative» destinée à attirer la clientèle luxembourgeoise outre-Moselle, ou encore le développement du pôle de Mont-Saint-Martin, en Meurthe-et-Moselle. «C’est presque de la légitime défense, analyse le directeur de la CLC. Mais à la lecture des commentaires, tous se font aujourd’hui beaucoup de soucis, car ils constatent la forte augmentation de la compétitivité du commerce luxembourgeois. D’ailleurs, après avoir profité pendant des années de son attractivité, la ville de Trèves cherche aujourd’hui à se repositionner de nouveau face à notre concurrence. C’est un compliment.»
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Mipim
Luxembourg a fait son festival A l’occasion de la 22e édition du Marché international des professionnels de l’immobilier, le Grand-Duché n’a pas manqué l’occasion de se montrer sous son meilleur jour auprès d’investisseurs venant des quatre coins du monde.
Sébastien Yernaux (texte), Charles Caratini (photo)
Chaque année, à pareille époque, règne une certaine effervescence du côté de Cannes. Non pas à l’occasion de son célèbre festival de cinéma, mais pour le Mipim, le Marché international des professionnels de l’immobilier. Cette année encore, ce grand rendez-vous incontournable du secteur a connu un réel succès, puisque le site a accueilli plus de 18.000 visiteurs ainsi que 4.000 investisseurs venus des quatre coins de la planète. Le Luxembourg ne pouvait donc passer à côté de cette opportunité pour mettre en avant ses nombreux projets immobiliers mais également ses entreprises, qu’elles soient actives dans le secteur immobilier ou qu’elles l’aident en débloquant des fonds. Le pavillon du Grand-Duché y était donc présent et, selon les responsables, il y a rencontré un certain succès. «Le Luxembourg est une place forte sur la scène européenne, explique Anne-Marie Loesch, attachée à la Chambre de Commerce. Nous sommes situés à proximité de grandes puissances comme la France et l’Allemagne. Il est donc normal que le pays accueille les plus grandes entreprises de la planète, intéressées d’y développer leur business dans des structures adaptées à leurs attentes. Le Mipim est une belle opportunité d’aller à la rencontre de nouveaux investisseurs et de leur montrer que le Luxembourg ne cesse d’investir. Notre pavillon a rencontré un beau succès, entraînant des contacts très intéressants qui pourront certainement être développés dans un avenir plus ou moins proche.» Egalement présent à Cannes, Paul Helminger, le bourgmestre de la Ville de Luxembourg, qui a eu tout le loisir de mettre en avant le concept «Multiplicity» récemment dévoilé et qui met en lumière l’image d’une ville à la fois tournée vers le monde (159 nationalités s’y côtoient et plus de 100.000 frontaliers y viennent chaque jour) et vers la technologie. Tous derrière la capitale
Les visiteurs, présents dans le pavillon luxembourgeois, ont pu y découvrir les plans de la «Porte d’Hollerich», du «Luxembourg Central» et de l’«Aciérie-Industrie», mais également les pro-
jets de développement de la «Place de l’Etoile» et du prestigieux «Royal Hamilius». Ce dernier, idéalement situé pour accueillir à la fois des surfaces de bureaux et de logement, occupe une position stratégique dans le tissu urbain et s’intègre parfaitement dans le concept d’urban living. Les visiteurs pouvaient ainsi disposer de brochures, films, maquettes 3D et de présentations afin que la Ville de Luxembourg puisse témoigner de son dynamisme et de ses perspectives d’avenir. Le projet «Ban de Gasperich», situé à côté de la Cloche d’Or, a également connu un réel succès. Il faut dire qu’avec ses 400.000 m2 de bureaux, ses 80.000 m2 d’espaces commerciaux, ses 1.000 appar tements et 150 chambres d’hôtel, il constituera un nouveau pôle incontournable dans la vie luxembourgeoise. «Le projet devrait débuter d’ici le second semestre de cette année, explique-t-on du côté du promoteur Grossfeld Pap. Il est évidemment ambitieux mais au vu de la croissance constante de la ville de Luxembourg, nous ne sommes pas inquiets quant à son avenir. De nombreux visiteurs se sont d’ailleurs arrêtés au Mipim.» Si les organisateurs du Mipim sont ravis de cette nouvelle édition, c’est également le cas de la délégation luxembourgeoise présente à Nice. De nombreux contacts ont été réalisés sur place et d’un avis général, le Luxembourg a été à nouveau bien mis en avant. Parmi les membres de cette délégation, on peut citer Agora, la Compagnie Luxembourgeoise d’Entreprises (CLE), Drees & Sommer, DSM, ING Luxembourg, Property Partners, Grossfel Pap, Socom, Somaco, TMF Group ou encore Valeres Construction Group. «C’est une présence que je recommande à tous les acteurs du secteur immobilier, note ainsi Marc Diver, CEO de Valeres Construction. Nous avons obtenu de nombreux détails sur des projets exposés sur place. Mais nous avons également pu présenter notre projet de Campus Contern (deux bâtiments de 2.900 m2, ainsi qu’un parking intérieur de 150 places et un extérieur de 85, ndlr.). Via le salon, nous avons pu rencontrer de nombreuses personnes intéressantes. Mais pour bien profiter de l’événement, il faut y aller à plusieurs reprises afin de bien comprendre tous les rouages. Ainsi, on arrive très rapidement à savoir où aller pour se
tenir au courant de l’évolution du marché immobilier. Selon moi, le Mipim est le rendez-vous de l’année qu’il ne faut absolument pas manquer. Une vitrine pareille ne se présente pas tous les jours. Et être présent au cœur du pavillon luxembourgeois attire forcément beaucoup de regards quand on connaît la réputation du pays sur la scène européenne voire mondiale.» Un conseil appliqué d’ailleurs par Marcel Colbach, directeur général de l’intégrateur de solutions technologiques Socom. «Je vais au Mipim depuis six sans. Nous n’avions pas de projet à présenter, car nous sommes une société de services. Mais pour nous, c’est important d’y être.
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«C’est vraiment une occasion de se tenir au courant de l’actualité et, pourquoi pas, de ramener certaines idées» Marcel Colbach (Socom)
Si nous avons fait des rencontres avec des personnes venant de différents pays, nous profitons également de notre présence au sein de la délégation pour nous faire mieux connaître des firmes implantées au Luxembourg. C’est vraiment une occasion de se tenir au courant de l’actualité et, pourquoi pas, de ramener certaines idées.» Riche en enseignements
Enfin, pour Jürgen Primm, development coordinator chez Agora, «le Mipim fut un expérience positive. La délégation luxembourgeoise était assez importante et nous avons observé une belle fréquentation de notre stand, mais également du pavillon
en général. Nous avons aussi constaté que le marché immobilier reprenait des couleurs par rapport à l’année dernière. Nous avons profité de notre présence pour y exposer la maquette de notre projet d’implantation à Belval. C’est évidemment une vitrine pour notre groupe. Mais outre notre qualité d’exposant, nous en avons également profité pour sillonner les autres pavillons. Contrairement à différents salons, nous avons là un point de vue mondial sur les nouvelles tendances du secteur immobilier. Nous avons notamment été intéressés par les projets qui vont se développer en Asie. Généralement, nous ne pouvons qu’observer les tendances européennes. C’est donc une belle opportunité. Et puis, la rencon-
tre avec les clients se fait dans un cadre différent qu’au Luxembourg. La prise de contact est donc plus facile et peut être approfondie par la suite en nos bureaux ou chez le client.» Bref, une édition riche en enseignements, autant pour les investisseurs que pour les promoteurs. Le Mipim reste l’événement immobilier le plus important qui en aura encore séduit plus d’un. Les visiteurs ont constaté que le Luxembourg, outre ses nombreux avantages fiscaux, proposait également plus d’un atout afin d’accueillir d’impressionnants projets immobiliers. Une optique tournée vers le futur afin d’offrir tout le confort nécessaire au développement des entreprises.
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Photo: archives paperJam
Gérance immobilière
Castel et Speltz unissent leurs forces Dans le marché très concurrentiel de la gérance immobilière, deux des principaux acteurs luxembourgeois ont décidé de réunir leurs forces: Castel Gérance (ex-Geralux) et Bureau Claudine Speltz. L’opération, entamée l’été dernier, et qui doit être clôturée en juin prochain, consiste en un transfert des parts sociales de la Sàrl Bureau Claudine Speltz (détenues par Mme Speltz et son époux) vers Kapa Participations, la structure faîtière du groupe immobilier Castel (éga lement actif dans la promotion immobilière, les services et les assurances). Le montant de la transaction n’a pas été communiqué. (voir article page 26)
d’extraits, alors reçus via le site transactionnel «My ING». Chaque titulaire d’un tel compte aura également la possibilité de souscrire gratuitement à une carte Maestro ainsi qu’à une Visa Cyber Card, qui lui permettra d’effectuer ses achats sur Internet en toute sécurité. «Par son accessibilité et sa simplicité, ce nouveau produit répond parfaitement aux attentes des clients bancaires d’aujourd’hui», a commenté Rik Vandenberghe, administrateur délégué d’ING au Luxembourg. Ce compte est destiné aux particuliers résidant au Luxembourg, mais aussi en Belgique, France, Allemagne et Pays-Bas. www.ing.lu.
ING Luxembourg
Un compte online et gratuit Publié le 07.03.2011
La banque ING Luxembourg a lancé l’ING Orange Account, un compte exclusivement online et gratuit via le site www.ing.lu. La dématérialisation de ce compte dispense en effet au client de payer des frais de tenue de compte et autres frais
Banque de Luxembourg
Le dossier HSH Nordbank à l’étude Publié le 07.03.2011
Selon le Financial Times Deutschland, la Banque de Luxembourg serait en négociations avancées pour la reprise de la banque régionale alle-
mande HSH Nordbank au Grand-Duché. «Nous n’avons jamais cessé de développer notre activité de banque privée. Nous continuons de croire en l’avenir de la place financière. Nous étudions actuellement plusieurs dossiers, dont celui de HSH Nordbank», explique Philippe Depoorter, secrétaire général de la Banque de Luxembourg. Après avoir reçu des aides publiques pendant la crise, HSH Nordbank s’est vue imposer par la Commission européenne de se recentrer sur son marché d’origine au nom du respect des règles de la concurrence. Un plan social a été négocié l’été dernier. WestLB et LBBW, deux autres établissements publics allemands, ont dû se plier aux mêmes exigences. L’acquisition des activités de banque privée de HSH permettrait à la filiale du groupe Crédit Mutuel (72,37% CIC Est et 27,63% Banque Fédérative du Crédit Mutuel) d’accroître son portefeuille de clients allemands et de poursuivre sa diversification. La Banque de Luxembourg gère plus de 17 milliards d’euros d’actifs en banque privée, HSH Nordbank environ 700 millions d’euros. Elle est actuellement
Photo: Luc Deflorenne (archives)
Publié le 07.03.2011
Rik Vandenberghe (ING Luxembourg)
en phase d’extension de son siège du boulevard Royal, de façon à regrouper l’ensemble de ses activités sur un même site. Les travaux doivent être achevés début 2012.
Statec
L’annuaire statistique 2010 est là Publié le 07.03.2011
Le Statec vient de publier l’édition 2010 de son annuaire statistique du Luxembourg. Une
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52 actualité
Trois questions à Eliane Fuchs
« Tout le monde a envie que ça change»
Photo: Etienne Delorme (archives)
Photo: www.investinluxembourg.us
Interview par Nicolas Raulot, publiée le 08.03.2011
Eliane Fuchs (Femmes Leaders Luxembourg)
En préambule à la table ronde «Quotas de femmes dans les conseils d’administration: vraie avancée ou totale régression?», la présidente de l’association Femmes Leaders Luxembourg préconise une méthode douce et un partage des responsabilités. Madame Fuchs, les femmes administratrices de sociétés cotées se comptent sur les doigts d’une main au Luxembourg. Comment l’expliquez-vous? «Le constat, c’est qu’il n’y a pas assez de femmes aux niveaux supérieurs. C’est la même chose dans les comités de direction. Plus on monte dans la hiérarchie, moins il y a de femmes. Or, il existe un vivier de très nombreuses femmes diplômées. Elles doivent prendre part aux décisions. Ma vision, c’est qu’il faut des femmes à tous les niveaux pour rétablir l’équilibre. C’est un lent processus qui doit se mettre en place. Tout le monde a envie que ça change. Ce changement commence-t-il par une réduction de l’écart de salaire entre hommes et femmes (actuellement évalué à 12,5% au Luxembourg)? «Non, il s’agit d’un changement profond d’organisation au sein des entreprises. Ce n’est pas uniquement une question de salaires. Il va falloir faire bouger les choses. La manière forte consisterait à instaurer des quotas. Mais je pense qu’on peut éviter ça. La méthode douce passerait plutôt par une prise de conscience dans les entreprises qu’il faut un changement profond d’attitude, de mentalité. Il faut aussi faire comprendre aux femmes qu’elles sont capables d’aller plus haut. Il faut trouver les moyens pour y arriver. Car quand une femme a vraiment pour objectif d’arriver au plus haut, elle s’en donne les moyens et elle y parvient. Cela passe par de la formation. Si elles accèdent aux plus hautes fonctions, les femmes peuvent-elles faciliter la sortie de crise? «Je pense qu’on voit les limites de notre façon de travailler. Les femmes ont d’autres visions. Mais nous ne voulons pas agir ou nous bagarrer toutes seules. Nous souhaitons travailler main dans la main avec les hommes pour modifier nos habitudes et partager les responsabilités. Nous prônons une méthode douce, qui est la meilleure pour y arriver, à mon avis.»
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publication dont la création remonte à 1949, c’est-à-dire treize ans avant la création de l’office national de statistiques. L’ouvrage compile, sur plus de 600 pages, des informations sur tous les domaines de la statistique officielle, regroupées en six thèmes (Territoire et environnement, Population et emploi, Conditions sociales, Entreprises, Economie et finances et Les communes), illustrées par quelque 500 tableaux et 50 cartes et graphiques. Autant de données qui sont évidemment disponibles, par ailleurs, sur le portail des statistiques (www. statistiques.public.lu) qui complète et actualise la version papier. L’Annuaire statistique du Luxembourg est disponible sur demande au Statec (B. P. 304, L-2013 Luxembourg; info@statec.etat.lu) au prix de 29 euros (hors expédition) et en librairie.
Rebranding
LTIO plutôt que BED Publié le 07.03.2011
Petite révolution dans les milieux de la promotion économique du Luxembourg à l’étranger: adieu le Board of Economic Development et bonjour le Luxembourg Trade and Investment Office, nouvelle appellation des bureaux de promotion
établis à Abu Dhabi/Dubaï, New Delhi, San Francisco/New York, Shanghai, Séoul, Taipei, Tel-Aviv et Tokyo. «Il s’agit d’assurer un maximum de cohérence dans la propagation de l’image de marque de la promotion économique du Luxembourg à l’étranger», précisent le ministère de l’Economie et sa branche Luxembourg for Business à l’origine de ce rebranding.
Résidentiel
Maison, chère maison Publié le 07.03.2011
Au quatrième trimestre 2010, les prix des maisons à la vente ont poursuivi leur hausse, avec une progression de 1,88%. Sur un an, l’augmentation atteint 5,46%. Ces chiffres émanent de l’Observatoire de l’habitat, qui se fonde sur les annonces immobilières relevées durant la première semaine de chaque mois dans la presse et sur Internet. En revanche, le prix des appartements est resté stable (0,02%) sur les trois derniers mois de l’année passée. Sur un an, la hausse des prix s’est limitée à 2,61% pour ce type de biens. Le prix de vente moyen annoncé d’une maison s’établit, dans le pays, à 585.778 euros au quatrième trimestre, soit 3.310 euros/m². Le prix de vente annoncé pour un appartement s’élève, quant à lui, à 354.823 euros, soit 4.026 euros/m². «Les prix de vente moyens annoncés à Luxembourg-ville
figurent parmi les plus élevés du pays. Au quatrième trimestre 2010, le prix de vente moyen annoncé d’une maison s’établit ainsi à plus de 718.200 euros à Luxembourg-ville, soit 4.066 euros/m². Celui d’un appartement s’élève, quant à lui, à 431.800 euros environ, ce qui correspond à 5.162 euros/m². Sur un an, la hausse des prix annoncés à la vente est très proche de celle relevée en moyenne dans l’ensemble du Grand-Duché: +5,38% pour les maisons et +2,04% pour les appartements entre les quatrièmes trimestres 2009 et 2010», détaille l’Observatoire de l’habitat.
Mesure de la performance
Kalize et Cockpit main dans la main Publié le 07.03.2011
Le cabinet de conseil indé pendant luxembourgeois Kalize et le groupe belge Cockpit ont signé un accord de partenariat stratégique pour le Grand-Duché afin de déve lopper davantage la gamme de services proposés en matière de mesure de la performance et de pilotage d’entreprise. «Cet accord est le fruit de plusieurs projets déjà réalisés ensemble par les deux parte naires pour le compte de clients luxembourgeois des secteurs finances et services», expliquent les deux sociétés.
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actualité
Roland Dernoeden (Imprimerie Centrale)
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Industrie
Plan social à l’Imprimerie Centrale Publié le 08.03.2011
Après la fermeture de Qatena (Groupe Victor Buck) au Luxembourg en juin 2009 et la restructuration récente des activités d’imprimerie du groupe SaintPaul, c’est au tour de l’Imprimerie Centrale d’être victime de la crise. Un plan social en préparation prévoit la suppression de 40 postes sur un effectif de 220 personnes. Les informations du Lëtzebuerger Journal nous ont été confirmées par la direction. L’entreprise souffre de surcapacités des moyens de production et d’une baisse des prix de vente dans un environnement concurrentiel où Internet prend le pas sur les médias et les supports imprimés. «La communication papier se réduit, au profit de l’électronique (Internet, iPad, iPhone...). Les habitudes des consommateurs changent. Les prix de vente passent parfois en dessous des prix de revient», explique Roland Dernoeden, administrateur délégué. L’Imprimerie Centrale, fondée en 1961, imprime
notamment le Lëtzebuerger Journal et d’Lëtzebuerger Land, mais aussi le Journal officiel de l’Union européenne. «Au cours des dernières années, nous avons perdu deux contrats importants avec les institutions européennes, et notamment les éditions journalières du Journal officiel. Ils ont été remplacés par d’autres commandes moins volumineuses. Dans ce domaine aussi, les prix diminuent de façon très forte, en raison de la concurrence des pays où la main d’œuvre est très bon marché, notamment en Europe de l’Est», poursuit Roland Dernoeden. Les négociations commencent ce jeudi avec les partenaires sociaux.
Politique
La Tripartite relancée? Publié le 08.03.2011
Presque un an jour pour jour après l’échec de la Tripartite, le Premier ministre Jean-Claude Juncker a reçu, pour la première fois depuis lors, les présidents des principales organisations syndicales et patronales pour un échange de vues relatif au dialogue social au Luxembourg. Une rencontre pour laquelle le gouvernement est venu
en force, puisque cinq autres ministres étaient également présents: Jean Asselborn, Luc Frieden, Jeannot Krecké, Mars Di Bartolomeo et Nicolas Schmit. «Le gouvernement reste fermement attaché à la réanimation du dialogue social, car nous avons besoin de ce genre de discussions au Luxembourg», a expliqué le Premier ministre à l’issue de cette rencontre qui a été présentée comme «une tentative de réunir les principaux acteurs de la politique économique et sociale» et non pas une réunion de négociation. Les partis en présence se sont notamment penchés sur l’avenir du Conseil économique et social qui, pour l’heure, se trouve dans l’impossibilité de rédiger son traditionnel avis sur la situation économique et sociale du pays. Jean-Claude Juncker a prévenu que patronat et syndicats devront travailler ensemble pour la réanimation de cet organe.
nie a eu lieu ce lundi en présence de Luc Frieden, le ministre des Finances et de Jean Guill, le directeur général de la CSSF. Le diplôme sanctionne l’admission à l’examen d’aptitude professionnelle (EAP), organisé pour la première fois sous la responsabilité de la CSSF. 53 candidats avaient tenté leur chance. Les lauréats sont désormais agréés pour valider et signer les comptes d’une société. Ils sont également habilités à créer leur propre entreprise d’audit. En application d’une directive européenne, la loi du 18 décem bre 2009 prévoit que la CSSF est désormais l’autorité compétente pour la supervision publique de la profession de l’audit au Luxembourg. Une conséquence de la crise et de plusieurs affaires qui ont mis en lumière les risques de conflits d’intérêts inhérents à ce métier: Enron, Madoff… Auparavant, la profession était placée au Luxembourg sous la responsabilité de l’IRE (Institut des Réviseurs d’Entreprises), une instance d’autorégulation. «Nous avons déjà agréé 74 cabinets de révisions, ainsi que 11 cabinets indépendants», a indiqué Jean Guill. «J’espère que la CSSF aura très peu à intervenir à l’avenir. Mais en cas de déviance, il doit y avoir une sanction claire», a estimé Luc Frieden.
Banques
Adieu Bancomat, bonjour V Pay Publié le 09.03.2011
Révision d’entreprise
La CSSF remet 23 diplômes Publié le 08.03.2011
La Commission de Surveillance du Secteur Financier vient de remettre 23 diplômes de réviseurs d’entreprises. La cérémo-
Les cartes de débit Bancomat vivent leurs dernières heures. Désormais soumises aux nouvelles normes européennes SEPA (single euro payments area), les banques de la Place vont en effet abandonner ce Suite en page
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56 actualité
Salaires
Les résidents négocient mieux
Photo: David Laurent/Wide (archives)
(Photo: Etienne Delorme/archives)
Par Nicolas Raulot, publié le 10.03.2011
Le fait de négocier augmente en moyenne le salaire brut des résidents de 12%, contre seulement 8% pour les frontaliers.
La rémunération des résidents est supérieure de 10,5% à celle des frontaliers. Ces derniers sont pourtant davantage diplômés. Suite de la page
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moyen de paiement à la fin de cette année. Il sera automa tiquement remplacé par le sys tème V Pay, la carte de débit du système de paiement euro péen Visa Europe, qui peut être utilisée auprès de 8 millions de commerçants et dans 360.000 distributeurs de billets en Europe. Cette «migration» ne génèrera, pour l’utilisateur, aucun changement particulier, le mode de fonctionnement de la carte et son code secret res tant les mêmes. A noter que le nom de Bancomat sera encore utilisé au Luxembourg pour désigner les distributeurs de billets.
Photo: Fabrizio Maltese (archives)
Si un écart salarial reste à déplorer entre hommes et femmes, les frontaliers sont également victimes au Luxembourg d’un traitement moins favorable que celui réservé aux résidents ou aux citoyens de natio nalité luxembourgeoise. «Le salaire horaire moyen des résidents salariés à temps plein au Grand-Duché, en qualité d’employé ou d’ouvrier, est de près de 10,5% plus élevé que celui de leurs homologues frontaliers», note le CEPS/Instead (Centre d’Etudes de Populations, de Pauvreté et de Politiques Socio-Economiques / International Network for Studies in Technology, Envi ronment, Alternatives, Development), dans une étude récente intitulée «Négociation salariale à l’embauche: nouvelle piste d’explication du différentiel de salaire entre résidents et frontaliers». «Les frontaliers bénéficieraient d’un salaire moindre, car ils tenteraient moins de négocier leur salaire à l’embauche que les résidents et/ou en cas de négociation obtiendraient un gain plus faible», avance Laetitia Hauret, l’auteur du document d’une dizaine de pages. L’article se réfère notamment à une enquête sur les pra tiques de recrutement des entreprises, réalisée en 2007 auprès de 1.500 entreprises par l’établissement de recherche public.
que 16%, contre 42% l’an passé. «Les utilisateurs tiennent compte de la probable augmentation des taux dans les mois à venir», explique atHome.
Gain plus faible des frontaliers
Bien sûr, le différentiel peut également tenir à des causes plus évidentes, comme des différences de compétences ou encore à une protection syndicale inégale. L’étude souligne néanmoins que les «frontaliers recrutés sont, en moyenne, plus diplômés que les résidents». En fait, 42% des frontaliers recrutés sont diplômés de l’enseignement supérieur contre 24% pour les rési dents recrutés. Lorsqu’ils négocient leur salaire d’embauche, les fron taliers aboutissent en outre à un gain plus faible que les résidents. «Les recruteurs supposent que les fron taliers finiront par accepter l’offre initiale ou une offre moins attractive que ne le feraient les résidents», estime Laetitia Hauret. Le fait de négocier augmente en moyenne le salaire brut des résidents de 12%, contre seulement 8% pour les frontaliers. En revanche, le comportement des ouvriers non qualifiés est identique, qu’ils soient résidents ou frontaliers: ils ne négocient jamais leur salaire d’embauche.
Foyer Immobilier
Intentions d’achat en hausse Publié le 09.03.2011
D’après un sondage réalisé par atHome, les ménages expriment une réelle volonté de passer à l’acte dans leur projet immobilier. 56,8% des utilisateurs du site d’annonces immobilières disent vouloir acheter, contre 42% l’an passé. L’enquête annuelle a été réali sée de décembre 2010 à février 2011 auprès de 532 internautes. En revanche, les utilisateurs «en veille de marché» ne sont plus
Forte hausse du bénéfice Publié le 09.03.2011
Le bénéfice net consolidé de Foyer a augmenté de près de 50% en 2010, à 61,92 millions d’euros. L’activité assurance-vie a nettement progressé avec un résultat après impôt de 14,29 millions (+174,8%). «En tenant compte des contrats d’assurance et des contrats d’investissement, le chiffre d’affaires du Groupe Foyer franchit pour la première fois le seuil du milliard d’euros. Cette performance commerciale exceptionnelle provient princi-
palement de Foyer International dont le chiffre d’affaires progresse de 324,17 millions d’euros en 2009 à 730,96 millions d’euros en 2010, soit 125,5%. Ceci est notamment le résultat d’efforts de vente dans sept pays européens, ainsi que d’un momentum législatif favorable aux produits d’assurance-vie en unités de comptes», explique le CEO François Tesch. Les dépôts relatifs aux contrats d’investissement souscrits en gestion vie internationale attei gnent 1,750 milliard d’euros au 31 décembre 2010 (+61,4%). Le groupe se veut relativement optimiste pour 2011: «Nous pensons pouvoir maintenir en 2011 un taux de croissance proche de celui enregistré en 2010 sur le marché local, grâce à des efforts commerciaux soutenus.» Foyer s’attend à un fort déve loppement de l’activité LPS, mais anticipe un chiffre d’affai res inférieur à celui enregistré en 2010, «du fait de la dispari-
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Photo: Luc Deflorenne (archives)
actualité
« Ce prix suscite une émulation et une prise de conscience auprès des autres» Mars Di Bartolomeo (ministre de la Santé)
tion progressive de certains avantages offerts par les produits», indique le communiqué. A noter qu’au début de cette année, Foyer a enregistré une plus-value de 24,34 millions d’euros dans la cession de sa société de captive de réassu rance à un groupe industriel français.
Inflation
de 2,62% en janvier, les prix des produits pétroliers ont été en progression de 1,57% ce mois-ci.» Ce mercredi matin, le prix de l’essence sans plomb 95 a encore augmenté de 2,8 cents à 1,311 euro le litre, tandis que l’essence sans plomb 98 est passée à 1,336 euro le litre (+2,7 cents). Depuis samedi, le prix du litre de gazole est fixé à 1,198 euro (+2,7 cents).
Au plus haut Publié le 09.03.2011
Les prix continuent de s’embal ler au Luxembourg. En glisse ment annuel, le taux d’inflation a atteint 3,56% en février, contre 3,17% en janvier. «Après un recul mensuel de 0,44% au mois de janvier dû aux soldes d’hiver, l’indice des prix à la consommation établi par le Statec a progressé de 1,58% au mois de février. En négligeant l’effet du retour des soldes, la progression mensuelle a été de 0,27%», explique l’office statistique. La tendance tient à la flambée des matières pre mières et notamment de l’or noir: «Suite à une augmentation
Delano
Betty Fontaine on the cover
The magazine also includes an insight in to the Cattenom nuclear power plant, a preview of the Alfi Spring Conference, a look at how the local media treated the Nicolas Schmit affair, and asks how much of an impact the winter weather had on the economy. And there is a round-up of cultural highlights and lifestyle news and tips.
Publié le 10.03.2011
This month’s edition of Delano features an interview with Betty Fontaine of Brasserie Simon. She talks about the brewing industry and finding niche mar kets in an increasingly competi tive business. In addition, five women in what might once have been traditio nally male roles talk about their experiences.
Prix Santé en entreprise
Cinq lauréats! Publié le 10.03.2011
Ce mercredi, les «Prix Santé en entreprise» ont récompensé les meilleures sociétés qui œuvrent pour réduire les risques d’acci dent et optimiser les espaces
de travail. «Ce prix, au-delà du symbole, fait connaître et reconnaître les entreprises à la pointe du progrès social», a souligné Mars Di Bartolomeo, ministre de la Santé, à l’occasion de la remise des récompenses. «Il suscite une émulation et une prise de conscience auprès des autres.» Les lauréats sont HSBC Luxembourg (pour son programme «Get Moving», qui a pour but de promouvoir la santé auprès de l’ensemble du personnel, de renforcer l’esprit d’équipe et la commu nication entre les employés), la fondation Hëllef Doheem (pour son programme de pré vention santé via une alimenta tion correcte notamment), l’Université du Luxembourg (pour un panel d’activités axées autour du mouvement, de la relaxation et de la réhabilitation, ouvert à l’ensemble du person
nel, ainsi qu’aux étudiants), la commune de Bertrange (dans la catégorie «Travail dans les bâtiments sains» après la réalisation d’importants travaux d’assainissement au Château de Schauwenburg) et Allen & Overy Luxembourg (qui a reçu le prix «Pérennité des actions», après avoir déjà été primée en 2008 dans la promotion de la prévention des risques sur le lieu de travail et des maladies, et dans la mise en avant des bienfaits de la pratique du sport.
Formation
Modules pour administrateurs Publié le 10.03.2011
L’Institut Luxembourgeois des Administrateurs a présenté son concept de formation au «métier» d’administrateur d’en treprise. Un cursus composé de trois modules bien structurés. Le premier couvrira les connais sances requises pour un admi nistrateur, indépendamment de l’environnement légal ou régle mentaire dans lequel il se situe. Il y sera question de stratégie, de gouvernance, de responsa bilités, d’analyse financière, de supervision, de gestion… Pour ce module, un premier partena riat vient d’être signé avec l’In sead. Un deuxième module reprendra les concepts géné raux du premier, mais adaptés à l’environnement spécifique luxembourgeois. L’Université du Luxembourg a marqué son intérêt de développer ce pro gramme en partenariat avec ILA. Enfin, le dernier module sera centré sur l’Europe et se déroulera deux fois par an à Bruxelles. Les participants qui auront couvert avec succès ces trois modules se verront certi fiés par ILA. Les modalités de ce système de certification sont en phase de finalisation. Le pre mier module de cet «Internatio nal Directors Programme» sera proposé, en collaboration avec l’INSEAD, dès le mois de juillet.
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Banque Centrale
Recapitalisation demandée
Photo: Etienne Delorme (archives)
Photo: Julien Becker (archives)
Par Sébastien Lambotte, publié le 11.03.2011
Yves Mersch (BCL): «La marge sur intérêts est passée de 250 millions d’euros en 2009 à 182 millions en 2010.»
Yves Mersch, gouverneur de la BCL, estime que l’institution a besoin de moyens et de ressources humaines supplémentaires. A l’occasion de la présentation des résultats de la Banque centrale du Luxembourg, le gouverneur Yves Mersch a insisté sur le fait que l’institution devait être recapitalisée. «La résurgence des désordres sur les marchés financiers, après une accalmie toute relative, souligne l’importance d’une capitalisation adéquate des banques centrales, a-t-il commenté. En parallèle, les tâches accrues qui incombent à la BCL et les projets de grande envergure qui devront être menés à bien dans un avenir proche exigent un renforcement des ressources humaines et des fonds propres.» Et de préciser que des discussions étaient en cours avec le gouvernement à ce sujet. «Après la crise des crédits et la crise bancaire suivie d’une période de relative accalmie, l’année 2010 a vu émerger la crise de la dette souveraine, a-t-il poursuivi. Cette crise a heurté de plein fouet la zone euro et a connu son paroxysme vers le milieu de l’année.» Ainsi, le volume d’affaires de la BCL a-t-il évolué au gré des fluctuations sur les marchés financiers. A la fin du premier semestre 2010, la BCL enregistrait un record absolu avec une somme de bilan qui atteignait 104,5 milliards d’euros. A la fin de l’année, ce chiffre est retombé à 80 milliards d’euros. Il était de 77 milliards à la clôture de 2009. Les banques de la Place moins indépendantes
Yves Mersch a constaté que les banques implantées au Luxembourg avaient de plus en plus tendance à se tourner vers leur maison mère ou d’autres banques européennes plutôt que d’aller vers la BCL pour obtenir des moyens de refinancement. Ce qui fait dire au gouverneur de la Banque centrale que, après cette période de crise, les banques de la Place sont désormais moins indépendantes. La BCL a aussi émis des billets en euros pour 1,936 milliard en 2010, contre 1,85 milliard en 2008. Dans le contexte d’un climat impliquant des taux d’intérêt à court terme historiquement bas, les revenus de la BCL s’inscrivent en baisse. «La marge sur intérêts est passée de 250 millions d’euros en 2009 à 182 millions d’euros en 2010. Cela représente une diminution de 27%, qui reflète pour l’essentiel une moindre marge sur le portefeuille titres», a précisé Yves Mersch. Le résultat net de la BCL s’élève à 1,7 million d’euros pour l’année 2010, contre 6,8 millions un an plus tôt. Le cash-flow, lui, a diminué de 11%, pour passer de 191,7 millions d’euros en 2009 à 170,9 millions d’euros.
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Group remains cautious while at the same time being very optimistic about the TV industry’s overall growth prospects”, Gerhard Zeiler, CEO of RTL Group, commented.
ailleurs, 10% jugent que la situation va se détériorer, contre 19% au printemps dernier.» Ils sont toutefois majoritaires (58%) à penser que rien ne changera.
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Sondage RTL Group
All indicators up Publié le 10.03.2011
RTL Group announces strong revenue growth, EBITA and profit margin on record levels for the full year 2010. Reported group revenue up 8.4 per cent to EUR 5,591 million as TV advertising markets across Western Europe grew strongly year-on-year. EBITA up 39.6 per cent to EUR 1,111 million, a new record level, EUR 195 million better than the best result so far. Net profit attributable to RTL Group shareholders almost tripled to EUR 611 million from EUR 205 million in 2009. Net cash from operating activities was EUR 1,130 million, resulting in an operating cash conversion of 110 per cent and a net cash position of EUR 1,456 million at the end of 2010. “Despite the fact that TV profited more strongly than other media from the economic recovery in 2010, it is not possible to give reliable full-year guidance for 2011 at this point in time. As a consequence, RTL
Optimisme luxembourgeois Publié le 11.03.2011
Nul ne sait encore si la crise du Proche-Orient va remettre en cause cette tendance en 2011, mais les Luxembourgeois avaient le moral au beau fixe à l’automne dernier. C’est ce qui ressort du sondage Eurobaromètre réalisé entre le 11 novembre et le 1er décembre 2010 par la Commission européenne dans 31 pays européens auprès d’environ 1.000 personnes dans chaque Etat et d’un échantillon de 513 résidents au Grand-Duché. «Les habitants du Luxembourg affichent un réel optimisme sur la situation économique de leur pays, 79% des sondés ayant émis un jugement positif (+14 points par rapport au printemps 2010)», indiquent les résultats du sondage. L’enquête fait également apparaître une amélioration concernant les attentes des douze prochains mois: «29% des habitants du Luxembourg espèrent une amélioration de leur vie en général. Ils étaient 23% au printemps 2010. Par
Assurances
Fin d’année en demi-teinte Publié le 11.03.2011
Selon les chiffres communiqués par le Commissariat aux Assurances, le secteur des assurances a clôturé l’année 2010 avec un 4e trimestre en demi-teinte. Si l’encaissement des branches non-vie progresse encore de 25,56% par rapport au 4e trimestre 2009, les primes en assurance vie reculent de 46,98% par rapport à la collecte exceptionnelle de la fin 2009, tout en demeurant supérieures aux chiffres de 2008. Grâce aux excellentes performances des trimestres précédents, l’ensemble de l’année enregistre une croissance des primes de 25,31%: les branches vie progressent de 26,81%, alors que celles de l’assurance non-vie augmentent de 11,93%.
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a new look to the real estate market
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«Il faut toujours se débrouiller autrement» Carlo Arendt (New Sirit)
Événementiel
Contre vents et marées En vingt ans d’existence, New Spirit et son fondateur Carlo Arendt ont eu tout le loisir d’étudier l’évolution d’un marché très concurrentiel, naviguant entre effets de mode et valeur ajoutée à long terme. Sébastien Yernaux (texte), David Laurent/Wide (photo)
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Il y a des années qui comptent dans la vie d’une entreprise. C’est le cas de 2011 pour l’entreprise événementielle New Spirit. Et pour cause, Carlo Arendt, son directeur, va souffler les 20 bougies présentes sur son gâteau d’anniversaire. «C’est évidemment une grande fierté pour toute l’équipe. Cela prouve que nos idées et nos produits plaisent, explique-t-il. Notre succès vient surtout de notre façon de penser et de toujours regarder vers l’avant. De nos jours, si on se repose sur ses lauriers, on constate que la concurrence est la première pour vous dégommer.» Partant de ce principe, en observant la société et les idées de ses clients, Carlo Arendt a toujours voulu innover. «De l’organisation de grandes manifestations et de soirées à thème, nous avons ensuite proposé des packages avec des activités de team building et autres dédiées aux entreprises et aux particuliers. Nous pouvons apporter des moments magiques via nos vols en montgolfières, nos parcours dans le Domaine du Moulin ou encore de grandes fêtes d’anniversaire.» Evidemment, en 20 ans, le fondateur de New Spirit a pu observer de grandes modifications dans le secteur événementiel, à commencer par la présence très éphémère de bon nombre de sociétés concurrentes, qui apparaissent et disparaissent au bout de
deux ou trois ans. «La raison est simple: elles cassent leurs prix pour obtenir les marchés, mais elles n’arrivent pas, après, à rentrer dans leurs frais. Et pour cause, quand elles constatent qu’elles n’arriveront pas à remplir toutes les conditions, elles font appel à des prestataires externes qui leur coûtent un pont. Bilan, ces firmes mettent la clé sous le paillasson.» Des aides indispensables
Carlo Arendt est également conscient que les effets de mode ont une grande incidence dans les demandes de ses clients. Mais il a également pu miser sur la promotion pour asseoir son développement. «Internet est évidemment une belle vitrine sur le monde. Mais il y a aussi le bouche à oreille. Lorsque nous prenons soin aussi bien des enfants que des parents lors de fêtes d’anniversaire, ces derniers n’hésiteront pas à passer par nos services pour organiser d’autres événements.» La créativité est vraiment le maître mot dans le secteur, même si, au Luxembourg, le fait que la majorité des gens qui y travaillent n’y habitent pas forcément complique l’approche dès qu’il s’agit de répondre à des points de vue totalement différents d’une région à une autre. «Le Luxembourg n’est pas forcément connu pour être une terre de grande folie, constate M. Arendt. C’est toujours un véritable challenge, mais cela met également
beaucoup de piment dans notre quotidien. C’est dans ces cas-là que notre expérience joue un grand rôle par rapport à nos jeunes concurrents qui visent plus le profit que le résultat.» Si, au cours de ces 20 dernières années, le paysage a fortement évolué, le secteur de l’événementiel ne souffre pas moins d’une situation très fermée due à l’absence d’aides extérieures, spécifiquement en ce qui concerne les lieux de spectacles. «L’Etat construit une salle de concert et l’exploite lui-même. La Luxembourg Convention, un sous-groupe du Luxembourg City Tourist Office, avait été créée pour promouvoir le pays et donner des informations sur les agences, restaurants ou encore les hôtels et les bus. Aujourd’hui, ils créent leurs propres programmes complets. Je peux encore citer la Ville de Luxembourg, qui crée des asbl, gérant l’AKA, anciennement Ciné Cité. Elle propose leurs salles pour les sociétés et les fêtes privées. C’est la même association qui va gérer la salle Cercle Municipal qui va bientôt rouvrir ses portes.» Carlo Arendt est donc aussi réaliste. «Pas un particulier, ni une société, n’a les moyens pour con struire une nouvelle salle ou un centre culturel, avec 250 places de parking au milieu d’un village avec toutes les autorisations de commodo incommodo. Il faut donc toujours se débrouiller autrement.»
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Développement durable
Assainir l’environnement et l’économie Les enjeux de la rénovation énergétique des bâtiments existants sont multiples. Ils sont à découvrir lors des premiers Myenergy Days, fin avril à Luxexpo.
Sébastien Lambotte (texte), Luc Deflorenne (photo)
Du 29 avril au 1er mai, Luxexpo accueillera Myenergy Days, le premier salon luxembourgeois de l’assainissement énergétique du bâtiment. Une initiative à la tête de laquelle on trouve le Groupement d’intérêt économique Myenergy, soutenu par l’Etat. «Le Luxembourg, comme tous les pays de l’Union européenne, doit répondre à des objectifs en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre et d’amélioration de la performance énergétique, explique Gilbert Théato, le directeur de Myenergy. Or, on constate aujourd’hui que plus ou moins 40% de l’énergie finale dépensée au Luxembourg l’est dans le bâtiment.» Le GIE est la structure spécialisée en matière d’information et de conseil dans les domaines de l’efficacité énergétique et des sources d’énergie renouvelable. Dans ce contexte, il a donc trouvé utile, voire nécessaire, de pouvoir sensibiliser, à la fois le grand public et les acteurs du secteur de la construction et de la rénovation, aux enjeux, bienfaits et intérêts de l’assainissement énergétique des bâtiments. D’où l’idée d’un événement d’envergure. «Aujourd’hui, au Luxembourg, il y a des normes strictes à respecter lorsque l’on construit du neuf, poursuit le M. Théato. Mais, le parc immobilier existant représente une importante partie de la consommation énergétique. A ce niveau, il y a encore énormément de travail à accomplir.» Un double enjeu
Pour tenter d’améliorer l’efficience énergétique du parc immobilier existant, l’Etat a pris plusieurs initiatives. Depuis le 1er janvier 2010, par exemple, chaque bâtiment vendu ou mis en location doit disposer d’un passeport énergétique. Ce dernier a pour objectif d’informer l’acheteur ou le locataire potentiel de l’efficience énergétique du bien immobilier. L’initiative devrait, a priori, inciter les propriétaires à rénover en vue d’apporter une plus-value à leur bien. Mais, face aux enjeux, on ne peut se limiter à cette mesure. «A l’heure actuelle, 0,5% du parc immobilier existant fait chaque année l’ob-
jet de rénovations, ajoute Gilbert Théato. Il faudrait, pour bien faire, atteindre un objectif de 2% dans les années à venir. Pour cela, tous les moyens sont bons pour stimuler le marché, en intégrant une sensibilisation accrue à l’assainissement énergétique.» Myenergy Days se présente comme une plateforme unique rassemblant entreprises artisanales, producteurs et commerçants, architectes, ingénieurs et conseillers en énergie. Tous auront le loisir de présenter au plus grand nombre les possibilités en matière de rénovation énergétique. Le salon poursuit donc un double enjeu: convaincre le grand public de l’intérêt d’assainir et rassembler les acteurs professionnels du bâtiment pour qu’ils partagent ensemble leurs solutions, bonnes pratiques et innovations en la matière. «Dans une maison ancienne, non assainie, environ 85% de l’énergie est utilisée pour le chauffage et la production d’eau chaude, commente M. Théato. Un assainissement complet permet de réduire cette consommation d’environ 50 à 70%. Ainsi les habitations complètement assainies peuvent atteindre le niveau énergétique d’une nouvelle construction.» Plus de 30 exposants ont répondu présents pour ce salon. Outre le volet «exposition» à proprement parler, ils seront pour la plupart impliqués dans un programme d’ateliers et de conférences. «Si le potentiel de rénovation est grand, il faut arriver à convaincre les personnes qui désirent rénover de prendre en considération, dans leur projet, les questions énergétiques. Il importe de leur faire comprendre qu’elles vont de pair avec leur démarche d’amélioration du confort intérieur, de transformation architecturale, explique Daniela Arede, chargée de communication à Myernergy. L’assainissement énergétique participe pour beaucoup au confort d’habitation.» C’est d’ailleurs souvent le principal argument mis en avant par les artisans et professionnels du bâtiment actifs dans les domaines de la rénovation énergétique, avant même l’opportunité de réaliser des économies. «Une ventilation mécani-
que, par exemple, permet de renouveler intégralement l’air de l’ensemble d’une maison jusqu’à quatre fois par jour, précise Roland Kuhn, président de la Chambre des Métiers, un des partenaires de l’événement. Ce genre d’installation permet par ailleurs d’obtenir une température homogène dans l’ensemble du bâtiment sans que la consommation énergétique ne s’en ressente et améliore considérablement la qualité de vie à l’intérieur. Il n’est plus nécessaire, par exemple, d’ouvrir les fenêtres pour aérer. Cela change la vie à domicile, réellement.» Mais les techniques et innovations d’assainissement sont nombreuses. Ainsi, les visiteurs du salon pourront découvrir qu’il est possible de travailler au niveau de l’enveloppe du bâtiment, en isolant sa façade, ses murs intérieurs, sa toiture, etc. Mais aussi que les techniques de ventilation, de chauffage, d’utilisation optimale de l’électricité permettent de faire des économies d’énergie substantielles.
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«Tous les moyens sont bons pour stimuler le marché» Gilbert Théato (Myenergy)
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Ils pourront aussi voir ce qui peut être mis en œuvre et comment. Ils auront l’occasion de rencontrer des ingénieurs, des architectes ou des conseillers en énergie. Ces derniers, au-delà des conseils qu’ils peuvent apporter aux candidats à la rénovation, pourront venir évaluer sur le terrain l’efficacité énergétique de leurs biens immobiliers. Un marché pour 2.000 nouveaux emplois
Ce recours à un conseiller en énergie est, du reste, une étape nécessaire à l’obtention d’aides étatiques pour les travaux d’assainissement énergétique. «Vu le contexte international, on peut penser que les prix de l’énergie ne vont pas diminuer, ajoute Roland Kuhn. C’est l’autre raison, dans une période de crise ou d’après-crise, qui doit pousser chacun à envisager une amélioration de la performance énergétique de son bâtiment. En le faisant, il investit à bon escient dans l’amélioration de son
confort de vie et peut réaliser des économies substantielles à moyen et long termes.» A cela, Gilbert Théato ajoute que les aides étatiques, actuellement en vigueur, doivent permettre de rentabiliser plus rapidement les investissements. Derrière l’assainissement du parc immobilier existant, et les objectifs environnementaux qu’il poursuit, se trouve aussi un enjeu économique. En effet, le marché de la rénovation, et plus particulièrement de la rénovation énergétique, n’est pas à négliger. «Pour les artisans et les métiers que nous représentons, il est même très important, précise le président de la Chambre des Métiers. Nous évaluons que ce marché pourrait permettre de créer 2.000 emplois dans les différents métiers de la rénovation, comme le chauffage, la toiture, la menuiserie, etc.» C’est un secteur pour lequel l’innovation est permanente, nécessitant des acteurs informés et performants. Aussi, la Chambre des Métiers est-
elle attentive aux possibilités et aux perspectives liées au domaine de l’assainissement énergétique des bâtiments. «A travers nos actions, nous poussons nos membres à s’inscrire en permanence dans une démarche de développement durable, à mettre leur savoir-faire au service de la poursuite des objectifs environnementaux», précise Roland Kuhn. Cela notamment au travers du «Club de l’énergie», qui vise à favoriser le développement des énergies renouvelables et la performance énergétique par la création d’un réseau pour les entreprises artisanales actives dans le domaine de l’énergie. Ou encore par la création du label Energie fir d’Zukunft, déjà accordé à 250 entreprises du territoire qui ont orienté leur métier dans une démarche de développement durable. Myenergy Days, le salon de l’assainissement énergétique. Du vendredi 29 avril au dimanche 1er mai. www.myenergydays.lu
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Photo: Maison Moderne Design
contribuer à améliorer certaines techniques médicales innovantes en optimisant, par exemple, la régénération des tissus, notamment dans le cas de cancers, ou en améliorant les temps de cicatrisation des plaies.
Dexia Private Banking
Une récompense Euromoney Publié le 11.03.2011
Photo : Luxair
Dans le cadre de l’étude annuelle Euromoney Private Banking Survey 2011, organisée par le magazine Euromoney, Dexia a été reconnue pour son métier de banquier privé comme la banque offrant les «Best Private Banking Services Overall» au Luxembourg. L’étude, qui repose sur un examen qualitatif et quantitatif, complété par des données chiffrées fournies par les banques privées évaluées, tient également compte de l’évaluation des acteurs de la gestion de fortune par leurs pairs.
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Edition
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La place financière a son code Mipim
CRP Gabriel Lippmann
Le Luxembourg en force
Partenariat transfrontalier
Publié le 11.03.2011
Publié le 11.03.2011
Pour la sixième fois consécutive, la Chambre de Commerce a mis en place un pavillon national à l’occasion du salon Mipim, le Marché international des professionnels de l’immobilier, qui s’est déroulé du 8 au 11 mars 2011 à Cannes. Au total, douze sociétés ou institutions luxembourgeoises exposantes et plus de 250 visiteurs luxembourgeois et étrangers ont répondu à l’invitation de la Chambre de Commerce. Le salon Mipim est, avec le salon Expo Real (Munich), le plus grand salon de l’immobilier en Europe et a rassemblé cette année quelque 18.000 visiteurs, 4.000 investisseurs et 2.000 exposants de 80 pays. (voir aussi notre article page 48)
Le CRP Gabriel Lippmann et la société allemande Aixtron ont signé une convention de collaboration pour une durée de trois ans. Ce partenariat, en associant les connaissances des chercheurs à la technique de l’industriel, permettra aux deux entités de développer des nanomatériaux innovants qui ouvriront les portes de nouveaux marchés. Dans ce cadre, Aixtron, leader allemand sur le marché des équipements nécessaires à la fabrication de composants électroniques, installera d’ici peu un prototype dans les laboratoires du département Science et Analyse des Matériaux (SAM) du CRP Gabriel Lippmann, à Belvaux. Un partenariat qui pourrait, à terme,
Publié le 14.03.2011
Nicolas Henckes, directeur de Legitech, verrait bien le nouvel ouvrage devenir la «bible» du centre financier. Le Code de la place financière vient de paraître. Il intègre l’ensemble de la législation et de la réglementation du secteur financier luxembourgeois. La première édition, de près de 1.300 pages, a vocation à être enrichie et rééditée chaque année. L’ancêtre de cet ouvrage avait été publié pour la dernière fois en 1999 par le Service central de la législation. «Nous n’avons pas répondu à une demande particulière de nos clients. Nous nous sommes dit que la législation financière avait beaucoup changé ces dernières années en raison d’un simple besoin de modernisation et sous l’effet de la crise économique», explique le directeur. L’ouvrage a été réalisé en partenariat avec l’étude d’avocats Loyens & Loeff.
KBL
Vente annulée Publié le 15.03.2011
Près d’un an après avoir annoncé la finalisation d’un accord avec le groupe indien Hinduja, KBC annonce finalement l’annulation de la vente de KBL European Private Bankers. La Commission de Surveillance du Secteur Financier (CSSF) s’est opposée à la transaction, sans faire plus de commentaires. (voir article en page 33)
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Une nouvelle campagne pour Luxair Publié le 15.03.2011
La compagnie Luxair lance une nouvelle campagne de communication pour repositionner son image de marque. Celle-ci démarre dès cette semaine par un spot vidéo diffusé sur RTL Télé et dans les salles obscures du Luxembourg sur le thème: «Europa ass mäi Gaart» (l’Europe est mon jardin). «C’est encore prématuré pour en parler, mais nous envisageons également de diffuser le film dans les cinémas de la Grande Région», explique Nathalie Ekander, responsable de l’image de marque de Luxair. Cette première étape sera suivie par des annonces dans les médias traditionnels (radio, papier...) avec mise en évidence de la gamme des prix, des destinations… «Toute notre campagne de communication est fondée sur la qualité et la proximité. C’est ce que nous essayons de faire ressentir. Le jardin renvoie à cette idée de proximité.» Dans le film, l’avion est représenté par une abeille qui va butiner sur les fleurs, les fleurs de l’Europe. La réflexion stratégique du spot avait été confiée à la régie IP(!)Productions. Le réalisateur est le Luxembourgeois d’origine chilienne Juan Tomicic.
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Le secteur de la santé
Défis intensifs Les conflits récents autour de la réforme du système de santé ne doivent pas occulter les challenges qui attendent tout le secteur, à l’heure où la priorité est de préserver le fragile équilibre entre qualité et coûts. Vincent Ruck (texte), Olivier Minaire (photo)
Un simple coup d’œil aux données du Statec sur les principaux employeurs du Grand-Duché permet de se faire une idée du poids que représente le secteur de la santé. L’addition des employés du Centre Hospitalier de Luxembourg, du Centre Hospitalier Emile Mayrisch, de la Fondation Stëftung Hëllef Doheem, de Servior, de la Fondation François-Elisabeth et du Centre Hospitalier Nord permet d’atteindre presque le total de 9.000 personnes. Dans une note parue en 2010 sur le système de santé luxembourgeois, Roger Consbruck, conseiller de gouvernement au ministère de la Santé, rappelait que presque 98% de la population résidente est couverte par une assurance maladie publique ainsi qu’une assurance dépendance obligatoires. De plus, environ 60% des résidents recourent à une assurance maladie complémentaire privée. La consommation médicale, en 2007, atteignait le total de 6,1 consultations par habitant, avec 165 sorties d’hôpital pour 1.000 habitants et une hospitalisation moyenne de 7,2 jours. Les infrastructures proposaient ainsi 4,6 lits pour 1.000 habitants, répartis sur différents établissements, et atteignaient un taux d’occupation de 72%. De son côté, l’étude OCDE Santé 2006, qui avait proposé une comparaison internationale des dépenses de santé, positionnait le Luxembourg et ses 8% du PIB en dessous de la moyenne des pays membres (8,9%), loin derrière les Etats-Unis (15,3%), la Suisse ou l’Allemagne. Là où le Luxembourg, à l’inverse, dépasse largement la moyenne, c’est lorsque l’on rapporte les dépenses au nombre d’habitants. On arrive alors à un montant de 5.089 dollars US, contre une moyenne de 2.550 pour l’ensemble des pays de l’OCDE. Dernière particularité du pays à mettre en exergue: la structure des dépenses qui sont, à hauteur de 92,4%, à la charge de la Caisse Nationale de Santé, financée par les partenaires sociaux et l’Etat. Les dépenses personnelles, celles réellement engagées par les individus, ne représentent en définitive qu’environ 1,5% du budget des ménages. Au-delà de la question de la réforme du système de santé, adoptée en décembre 2010 par la Chambre des députés, toutes les parties prenantes s’inquiètent du développement et des évolutions à venir. Entre les progrès technologiques qui permettent de mieux soigner mais aussi de soigner des malades jusque-là incurables, le besoin de conser-
ver un équilibre au financement du système et les attentes des patients, l’équation relève d’un numéro d’équilibriste compliqué. Pour Boudewijn de Bliek, healthcare and social segment leader chez IBM Global Business Services, le véritable défi est triple. «Tout d’abord, il faut évaluer l’évolution des coûts face à l’évolution des technologies médicales. Ensuite, il est nécessaire de se pencher sur la qualité et la mesure de la qualité des soins. Enfin, il faut également travailler sur le comportement du patient, en faisant évoluer à la fois ses devoirs et ses droits.» Les coûts posent en effet la question de l’accession aux soins. Alors qu’il existe une concurrence entre une logique privée et une logique publique dans l’offre de soins, l’apparition d’innovations, certes efficaces, mais onéreuses, pose problème. Un raisonnement à budget limité oblige à faire des choix et à privilégier une solution à une autre. Pour un meilleur pilotage
La qualité des soins est également une question importante. Pour un meilleur pilotage des hôpitaux, comme du système dans sa globalité, il est en effet nécessaire de mettre en place des outils permettant une analyse rationnelle des résultats. Pour Christian Oberlé, directeur administratif de la Fondation François-Elisabeth, «il y a une absence de culture dans ce domaine. Nos médecins, qui ont souvent travaillé dans d’autres pays avant de venir au Luxembourg, connaissent les pratiques étrangères, très ancrées dans ce type de démarches. Le fait est qu’ils perdent ensuite assez vite leurs réflexes une fois revenus au Grand-Duché.» Nombreux sont les acteurs à avouer qu’il s’agit là du plus grand chantier en cours. Mais celui relatif à la responsabilisation du patient n’est pas négligeable non plus. Aux yeux de Jean-Luc Dourson, directeur des Laboratoires d’analyses médicales Ketterthill, cette question clé pourra notamment être réglée par une réflexion sur le dossier médical centralisé. «L’outil permettra à la fois de centraliser les informations, donc de ne rien rater des informations pouvant affiner le diagnostic, mais il permettra également de prévenir les ‘touristes’ médicaux. Ce sera la première réponse, quelque part la plus évidente, si l’on peut l’imposer. De l’autre côté, il est clair que les médecins n’ont qu’une responsabilité: celle de soigner au mieux leurs patients.»
Autrement dit, l’enjeu sera de trouver un équilibre entre une restriction des soins, imposée par la nécessité de maîtriser les coûts, et une limitation des capacités à soigner, incompatible avec les principes d’égalité de traitement. La difficulté de ces efforts, à la recherche d’un nouvel équilibre, réside également dans la taille et le profil du pays. Si les moyens financiers sont importants, la taille critique est, quant à elle, absente. En effet, au-delà même des coûts, l’utilisation de certaines installations ne fait pas de sens pour un pays de 500.000 habitants. La diminution du nombre d’acteurs dans certains secteurs, sur le plan national, et la collaboration transfrontalière avec des centres de ressources à l’étranger, constituent donc également une piste à explorer. Mais comme les autres, avec un but ultime: celui de mieux soigner.
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Une approche plus rationnelle de la santé permettra d’adopter les dernières techniques disponibles. Si elles peuvent en effet permettre de mieux soigner, elles sont souvent beaucoup plus onéreuses et risquent de déséquilibrer le système de protection existant. Pour ce faire, professionnels et patients ont leur rôle à jouer.
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Smarter healthcare – Innovation, qualité et coûts: une question d’équilibre L’émergence des nouvelles techno logies et traitements innovants, avec un impact important sur les coûts et la qualité des soins, imposera des changements fondamentaux dans le secteur de la santé dans les dix prochaines années. En effet, la progression des technologies pose de nouveaux défis. Comment permettre à un maximum de personnes d’accéder aux soins? Comment diminuer
les erreurs médicales? Comment traiter les nouvelles maladies? Comment réduire les durées de mise au point des nouveaux médicaments, tout en s’assurant de leur innocuité? Comment éviter les dérapages budgétaires, en période de récession économique? La table ronde permettra d’aborder les trois grandes problématiques impor tantes du système de santé: l’innovation, la qualité et les coûts.
Jeudi 7 avril 2011 de 18h30 à 20h30 BGL BNP Paribas (Boulevard Royal) Table ronde animée par Jean-Michel Gaudron, rédacteur en chef paperJam – avec la participation, entre autres, de Boudewijn de Bliek (IBM Global Business Services, IBM Benelux), Jean-Luc Dourson (Laboratoires Ketterthill) et Christian Oberlé (Fondation François-Elisabeth). Infos: www.club.paperjam.lu
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trois questions à christophe wintgens
«Une mise en Œuvre compliquée»
En marge de la conférence de printemps de l’Alfi, l’associé et financial services advisory leader chez Ernst & Young revient sur la transposition de la directive Ucits IV. Monsieur Wintgens, le Luxembourg est le premier Etat membre à avoir transposé la directive Ucits IV. Où en est la mise en œuvre du texte? «L’objectif de Ucits IV était de favoriser une activité transfrontière des fonds d’investissement, d’offrir des produits de qualité et non risqués à tous les investisseurs. Toutes les sociétés de gestion reconnaissent que la simplification des procédures de notification représente un avantage important. A partir d’une notification obtenue dans un pays, il sera possible de distribuer dans les autres Etats membres. Deuxième aspect très positif: le Key Information Document, qui apportera beaucoup plus de transparence, même s’il requiert également beaucoup plus de travail et même si certains pays comme la GrandeBretagne ou l’Allemagne demandent des informations complémentaires. Vous souhaitez néanmoins mettre en avant les incertitudes et les contraintes opérationnelles… «Il y a en effet du pour et du contre, de nombreux bémols sur plusieurs points, notamment celui du passeport de la société de gestion, en raison du manque d’harmonisation fiscale en Europe. Il peut subsister des applications et des traitements différents en fonction des pays, de la catégorie des investisseurs, de la nature du fonds fiscalement transparent ou pas (FCP ou Sicav…). Tout cela peut gêner la libre distribution des fonds à l’intérieur de l’Union européenne. Par ailleurs, la directive ne traite que des fonds Ucits, pas des Uci (OPC qui n’investissent pas dans les valeurs mobilières). Ucits IV est un bel outil, mais sa mise en œuvre opérationnelle va être compliquée. La directive Ucits V est-elle déjà un sujet de débat? «Oui, mais Ucits V ne résoudra pas les problèmes sous-jacents à Ucits IV et n’a pas vocation à améliorer les défauts intrinsèques au texte. C’est peut-être dommage. Cette directive va notamment se concentrer sur les questions liées à la banque dépositaire.»
Photo: Sidor
Photo: Ernst & Young
Interview par Nicolas Raulot, publiée le 15.03.2011
L’inauguration du nouveau centre de valorisation énergétique des déchets du Sidor s’est faite en présence du Grand-Duc héritier Guillaume.
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Fonds d’investissement
Léger repli en janvier Publié le 16.03.2011
Selon les données communiquées par la CSSF, le patrimoine global net des organismes de placement collectif et des fonds d’investissement spécialisés a connu un léger recul de 0,68% au mois de janvier, à 2.184,027 milliards. En glissement annuel, le secteur enregistre tout de même 17,38% de progression. Le recul a essentiellement été dû aux effets de marché (-29,2 milliards) que n’ont pas réussi à compenser les 14,2 milliards d’émissions nettes positives.
Sidor
Nouveau centre de valorisation Publié le 16.03.2011
Après plusieurs mois de tests, le syndicat intercommunal Sidor a inauguré son tout nouveau centre de valorisation énergétique des déchets à Leudelange. Un site qui permet de produire et de redistribuer électricité et chaleur à de nombreux foyers aux alentours, tout en continuant à éliminer les déchets
résiduels des deux tiers de la population du pays. L’usine, exploitée par la sàrl E.ON Energy from Waste Leudelange, est opérationnelle depuis décembre 2010 et peut traiter au maximum 150.000 tonnes de déchets par an. L’énergie produite par leur incinération permet alors de répondre aux besoins en électricité de 28.000 ménages et aux besoins en énergie thermique pour 3.000 ménages supplémentaires.
Rodange & Schifflange
78 millions de pertes en deux ans Publié le 16.03.2011
La perte de ArcelorMittal Rodange & Schifflange atteint 38,57 millions d’euros en 2010. Publié aujourd’hui dans le rapport annuel, le chiffre égale presque le déficit de 2009 (39,3 millions d’euros). En deux ans, le trou financier des deux sites luxembourgeois avoisine donc les 78 millions d’euros, soit plus de 3 millions d’euros par mois. Les usines de Rodange et Schifflange sont notamment spécialisées sur le secteur de la construction, qui, contrairement à l’industrie, ne s’est pas encore relevé de la crise. Syndicats et direction locale se sont réunis ce mardi pour examiner les modalités du plan social envisagé par ArcelorMittal. Le 8 février dernier, lors de la présentation des résultats annuels
du groupe, le leader mondial du secteur avait confirmé son intention de supprimer environ 250 postes sur les sites de production. Les syndicats parlent même de 262 postes. Une nouvelle réunion est prévue fin mars, en plus du comité de suivi programmé pour le 5 avril.
Open source
TAO version 2.0 Publié le 16.03.2011
Le CRP Henri Tudor et l’Université du Luxembourg ont présenté la nouvelle version de TAO 2.0, une plate-forme open source de «testing assisté par ordinateur» développée en commun et qui mobilise une équipe internationale de 25 personnes (psychologues, pédagogues, statisticiens, informaticiens) depuis 2002. Leur objectif: promouvoir les opportunités apportées par les technologies dans l’évaluation de compétences (tests multimédias, tests basés sur des jeux ou encore tests adaptatifs). Par cette nouvelle plate-forme, qui sera présentée à la communauté les 30 et 31 mars à l’occasion des TAO DAys 2011, des institutions de recherche seront capables de se mettre en réseau et d’avancer de manière collaborative dans la réalisation de tests à travers le monde.
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Jérôme Laval, Alice et Olivier Differdange (AFC Benelux)
Thierry Denis et Serge Jacquemin (Partenaires Sociaux), André Paso (Aasci Luxembourg)
Anniversaire
Les 10 ans de Rcarré C’est à la Rockhal que la société informatique a soufflé ses dix bougies, le 10 mars, avec, en point d’orgue de la soirée, un concert du groupe écossais Red Hot Chili Pipers. Luc Deflorenne (photos) Retrouvez toutes les photos sur www.paperjam.lu Marie-Pierre Wiame (Sogeti), Gilles Pochon (Tempo-Team) et Alain Pagny (Marbrerie Pagny)
Jean-Guy Roche (Rcarré)
Christophe Marx (Rcarré)
Marcel Feieresen (Maveja Solutions)
Cédric Rensonnet, Séverine Alexandre, Vincent Olimar et Virginie Thill (VO Consulting) Manu Pierson et Christophe Goerens (Dussmann Services)
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Brasserie de Luxembourg
Structures renforcées Publié le 16.03.2011
Le 1er avril prochain, Simon Wuestenberg reprendra la direction commerciale de la Brasserie de Luxembourg, succédant à Ben Verhaert, promu directeur des ventes pour la grande distribution au sein d’InBev Belgique. M. Wuestenberg aura pour mission de continuer à développer les nouvelles stratégies commerciales mises en place après la décision de la Brasserie de Luxembourg de renforcer les investissements pour la marque Diekirch.
tration de la Fédération des Femmes Cheffes d’Entreprise du Luxembourg (FFCEL) a été présenté ce mercredi. Miriam Mascherin, managing partner d’Elite Advisers, remplace Françoise Folmer à la tête de cette association, dont l’objectif premier est d’offrir une plus grande visibilité aux femmes entrepreneurs au Luxembourg. Si la FFCEL soutient le rôle des femmes et leur importance au sein des conseils d’administra-
tion, «nous ne sommes pas féministes, précise Miriam Mascherin. Nous œuvrons pour une harmonie et une égalité des chances dans le monde économique, politique et social. Nous ne sommes pas pour l’instauration de quotas. Mais nous proposons une période probatoire de trois ou cinq ans afin de permettre aux femmes de prouver leurs compétences au sein des conseils d’administration qui les auront accueillies.»
Banque Raiffeisen
Direction Leudelange
FFCEL
Publié le 17.03.2011
Miriam Mascherin nouvelle présidente «Nous ne sommes pas féministes» Publié le 17.03.2011
Miriam Mascherin (FFCEL)
Composé de neuf membres, le nouveau conseil d’adminis-
Photo: David Laurent/Wide (archives)
La banque mutualiste Raiffeisen va déménager à Leudelange, tout près du groupe d’assurances Foyer. Le nouveau quartier général devrait être achevé dans environ deux ans. La pose
Photo: Olivier Minaire (archives)
sur le fil
de la première pierre est prévue pour fin mars. Les nouveaux bureaux pourront héberger environ 350 personnes, contre 260 dans les locaux actuels de la rue Charles Martel, à Merl. Devenu trop exigu, le siège actuel date du début des années 2000. Il rassemble un immeuble de bureaux et un ancien immeuble résidentiel. Les effectifs totaux de la banque et de son réseau d’agences se montent à 520 personnes. Les résultats annuels de l’établissement seront présentés début mai, à l’occasion de l’assemblée générale. Le bénéfice net doit s’inscrire en hausse par rapport à celui de 2009, à la faveur d’un volume d’affaires en progression de 8% à 9%.
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at i o n c i f i s r e v i rie d
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se perJam analy a p , is o financière. m e e c u la p la Chaq e d iversif ication les axes de d its str ucturés u d o r p s le i: Ce mois-c
Produits structurés
Reparti comme en quarante? La Place fait valoir toute une palette de compétences pour exploiter un marché dont la croissance doit être associée à la faiblesse des titres à revenu fixe, à la volatilité des cours, mais aussi à une volonté affichée de transparence.
Pierre Sorlut (texte), Julien Becker (photos)
Rendre les produits structurés intelligibles au profane relève d’une certaine difficulté, tant leurs formes varient. Pourtant, tout un chacun peut légitimement se sentir concerné par ces instruments opaques qui ont joué un rôle dans la crise financière. Les liens noués entre les multiples opérateurs financiers pour structurer ces produits, servant alternativement d’instruments d’investissement et de financement, avaient conduit à perdre le fil d’Ariane. Robert Scharfe, responsable corporate and investment banking chez BGL BNP Paribas, décrit un «marché qui était arrivé à un stade de sur-sophistication, à tel point qu’il était parfois difficile d’évaluer les corrélations entre les différents risques, notamment à l’heure de la valorisation de l’instrument». Et de concéder, en s’adressant au marché en général, «un peu d’exagération de ce point de vue». Mais les banques assurent avoir pris de bonnes résolutions une fois l’orage passé. «L’industrie a fait un très gros travail d’assainissement», selon Nicolas Cagi-Nicolau, directeur adjoint des activités de marché du groupe Société Générale Private Banking (SGPB). Les opérateurs financiers sont dorénavant disposés à davantage respecter la directive européenne marchés d’instruments financiers (Mifid), qui vise à prendre en compte
le profil de l’investisseur. Mifid II sera bientôt là pour le rappeler. Peu affectées par les actifs dits toxiques, les banques luxembourgeoises avaient tout de même vu fondre la valeur de leurs encours en produits structurés sous gestion, conjointement aux marchés de capitaux. Alors que les effets de la crise s’estompent, les produits structurés redeviennent un placement à la mode notamment parce que, selon Robert Scharfe, «les produits sont devenus plus clairs et plus transparents». La Place aux avant-postes
Nicolas Cagi-Nicolau parle de 30 milliards d’euros d’engagement sur des produits dérivés pour le compte de clients de SGPB. Selon l’intéressé, tout le marché convergerait vers les chiffres d’avant-crise. «Après un pic d’activité en 2007, l’industrie a connu une décroissance marquée entre 2008 et 2009, de l’ordre de 10 à 40% selon les banques. En 2010, l’industrie en général a connu une croissance forte. Nous-mêmes avons progressé de 25% en termes de volumes et le phénomène s’amplifie en 2011...» Une tendance qui s’explique d’abord par la faiblesse des taux d’intérêt, ce qui invite les investisseurs à chercher des rendements supérieurs. D’une manière générale, la Place a les cartes en main pour faire des produits structurés un
axe de développement. Selon le directeur adjoint des activités de marché de SGPB, «l’industrie du produit dérivé a besoin d’une infrastructure bancaire importante avec des supports back office, middle office, ainsi qu’un travail réglementaire… et le Luxembourg, dans ce cadre-là, offre un réceptacle idéal pour cette typologie de produits». Robert Scharfe complète: «La Place était, il y a dix ans, un lieu de trading. Aujourd’hui les salles de marché ont en grande partie disparu. Les produits structurés sont en train de remplir ce gap, dans une certaine mesure, avec ce genre de compétences localement disponibles.» Les investisseurs particuliers peuvent accéder à des rendements potentiellement plus élevés avec des produits dérivés (options sur des indices, des actions, etc.), via les packages structurés. Si l’intérêt commercial de tels produits, souvent à rendement garanti, n’est plus à faire, sa pertinence en termes d’investissement est, elle, soumise à caution tant le produit est peu liquide, complexe et basé sur des indices opaques. Mais l’offre de produits d’abord structurés puis distribués se raréfie. Car «la beauté des produits structurés réside dans leur malléabilité, quand un instrument classique ne répond pas aux besoins spécifiques», explique M. Scharfe. «La nouvelle tendance dans l’industrie, selon Nicolas Cagi-Nicolau, consiste à structurer des produits conformément aux attentes
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Robert Scharfe (BGL BNP Paribas)
Nicolas Cagi-Nicolau (Société Générale Private Banking)
du client en termes d’appétit au risque et d’horizon temporel.» Chez SGPB, ainsi, 80% des produits structurés sont des produits dédiés. Deux types de clientèle sont concernés par cette offre. D’abord les investisseurs fortunés. Mais les produits qui leur sont proposés ont changé. Ils sont généralement simplifiés, ne proposent pas de garantie et ont une maturité de deux ou trois ans, non plus de cinq ou sept ans. Une évidence pour Robert Scharfe: «La vue que l’on prend aujourd’hui sur les bourses ou sur les taux d’intérêt peut intégralement changer d’une année sur l’autre. Il faut remonter aux années 1920 pour voir autant de volatilité. Aujourd’hui, cinq ans, c’est une demi-éternité.»
polistique. Nicolas Cagi-Nicolau souligne d’ailleurs «le nombre croissant de contraintes qui pousse les coûts à la hausse». Selon Robert Scharfe, «puisque structurer inclut un service de conseil aux clients et nécessite un savoir-faire, l’investissement ne peut être rentabilisé qu’à partir d’une masse critique». Ainsi, une filiale luxembourgeoise pourra collaborer avec la salle des marchés sur la plate-forme globale du groupe. La mutualisation des coûts a entraîné une diminution très forte de distributeurs de produits structurés. Outre SG et BNP Paribas, les principaux opérateurs sont Crédit Suisse, UBS, Citi, J.P. Morgan, Goldman Sachs ou Barclays. Enfin, si M. Cagi-Nicolau minimise la composante fiscale, «il ne s’agit pas d’un avantage majeur», Robert Scharfe place la structuration comme un atout maître au sein de l’offre globale de la Place. Selon l’intéressé, les groupes internationaux pourraient se figer au Grand-Duché. On parle alors de financement structuré. Un marché que M. Scharfe aimerait voir se développer: «Par la combinaison d’un produit dérivé, d’un environnement légal et fiscal, d’un ensemble de conventions de non-double imposition, nous proposons aux sociétés des structures de financement optimisées par rapport à un financement classique.» La titrisation compte aussi parmi ces possibilités de financement... pour les banques. Espérons que nous ne prendrons pas le chemin des excès qui avait conduit à la crise.
Structurer coûte cher
Du fait de la volatilité des cours, de matières premières notamment, d’autres agents économiques font preuve d’intérêt pour les produits structurés: les entreprises. Les produits de structuration peuvent les aider à gérer les risques spécifiques à leur activité. Les entreprises n’aspirent pas forcément à un rendement, mais à une couverture contre un risque, pour bénéficier d’une prédictibilité. Cependant, par nature, le produit structuré implique un certain nombre d’acteurs, diverses compétences, notamment en termes de compliance, et son coût élevé favorise l’émergence d’un marché oligo-
Définition
Qu’est ce qu’un produit structuré? Un produit structuré est un instrument financier généralement composé d’un élément de protection du capital, souvent des titres obligataires, et d’un élément générateur de performance, des actions ou une option, c’est-à-dire un contrat d’achat ou de vente d’un sous-jacent (matières premières, indices…). La première composante fixe l’horizon temporel. Le capital est investi dans un produit à revenu fixe pour s’assurer d’un retour minimum à échéance. La deuxième partie du produit génère l’alpha. Elle est plus risquée et sa proportion varie en fonction du profil de l’investisseur. Le produit structuré est vendu de gré à gré. Il peut avoir deux formes: celle d’un placement privé sur mesure pour les investisseurs fortunés ou les sociétés souhaitant placer leurs réserves de liquidité (investissement autour d’un million d’euros) ou d’une offre pour les investisseurs retail.
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A l’écoute des clients Euromodul propose aux entreprises de suivre la satisfaction de leurs clients via un service en ligne. La plate-forme AllFindUs permet aux internautes d’apprécier la note laissée par les utilisateurs, la start-up certifiant neutralité et transparence. Pierre Sorlut (texte), Olivier Minaire (photo)
Le web participatif fait des émules et offre un terreau fertile au développement de modèles de management 2.0. Armin Schmatz, 53 ans, dont une bonne vingtaine dans la banque (voir encadré), a observé l’évolution des prestations offertes aux clients en même temps que le web social. En conséquence, il a fait de la participation et de la transparence les maîtres mots de son entreprise prestataire de services en analyse clientèle. Depuis fin 2008, AllFindUs est l’interface en ligne sur laquelle apparaissent les notes attribuées aux entreprises par leurs utilisateurs. 4,2 millions de sociétés sont référencées sur la plate-forme. Parmi elles, 36.000 sont luxembourgeoises. Mais ce site Internet n’est que la partie immergée des services offerts par la société Euromodul. Les entreprises peuvent également s’offrir l’accès aux commentaires de leurs clients pour leur permettre d’étalonner leur stratégie adéquatement. AllFindUs fournit, selon son concepteur, «une analyse sur le long terme au moyen de graphiques et de courbes» basée, par exemple, sur les notes données par les utilisateurs sur des aspects prédéfinis. Certains postulats justifient le positionnement de la start-up. Il est d’abord souvent dit qu’un client de perdu parle de la société à dix personnes. Le business object d’Euromodul et son infrastructure technique garantissent un suivi permanent
de l’accueil du marché et permettent de dépasser la ponctualité bridante des enquêtes de satisfaction ou des retours du service client. Selon un autre adage, un client satisfait par les prestations d’une société parlerait de cette dernière à trois personnes. Via AllFindUs, les entreprises peuvent prendre la mesure des retours positifs et dessiner les perspectives en «écoutant» le marché. Combien de consommateurs contactent le service après-vente pour manifester leur contentement? Cet outil a une pertinence économique, puisqu’il offre au management une idée des tendances et permet d’appréhender les investissements nécessaires dans le futur proche. All-in sur la sortie de crise
La jeune société compte aujourd’hui 50 clients. Son CEO en envisage 200 à la fin de l’année. Le contexte de sortie de crise devrait contribuer au lancement de l’activité une fois pour toutes. D’un point de vue micro-économique, l’entrepreneur est convaincu que la satisfaction client sera de plus en plus prise en compte. Selon l’intéressé, les sociétés concernées considèreront davantage le suivi de leurs investissements, notamment dans le secteur tertiaire où les perceptions des clients et prospects tiennent une place prépondérante. L’optimisme placé dans la sortie de crise prend corps dans la prise de risque considérable consentie par la direction, qui investit dans l’emploi de
huit personnes à plein temps; ce qui confère à la start-up une structure relativement lourde pour son jeune âge. Outre quatre personnes travaillant sur les supports IT et l’administratif, «quatre autres sont entièrement dévouées aux activités commerciales et chargées de nouer des liens avec les dirigeants des entreprises allemandes», explique M. Schmatz. Le marché allemand attire pour l’instant principalement l’attention, car il est jugé plus «réceptif à ce type d’approche». Pourtant, l’Allemagne compte bon nombre d’instituts d’analyse de marché. A première vue, donc, jouer des coudes ne tournerait pas forcément à l’avantage de la petite entreprise luxembourgeoise, notamment face aux mastodontes de type YouGovPsychonomics. Mais Christophe Said, responsable de la communication et des ventes, fait valoir une approche différente: «Nous privilégions un suivi sur le long terme et en direct. Nos clients peuvent observer au jour le jour les mouvements d’appréciation de la clientèle.» Comparativement, les sociétés traditionnelles de l’analyse de marché ne sont souvent employées que pour des missions ponctuelles. Grâce à la prestation fournie par AllFindUs, les positionnements stratégiques des sociétés clientes peuvent fluctuer au gré des commentaires. En réalité, l’objectif affiché consiste à «faire du standard AllFindUs, la référence pour ce qui touche à la satisfaction clients». La présence de son label
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«Un outil de mesure neutre à la disposition des entreprises»
Armin Schmatz (Euromodul) CV
Parcours atypique Armin Schmatz ne satisfait pas vraiment aux attentes stéréotypées du créateur de start-up informatique. D’origine allemande et résident du Grand-Duché depuis 18 ans, l’entrepreneur, âgé de 53 ans, a mené la majeure partie de sa carrière dans le secteur bancaire, passant notamment par la Bayerische Landesbank à Munich et la SEB Privatebank à Luxembourg. Il suit en 2003-2004 une formation pour obtenir une certification de rating analyst et se dédie à ce nouveau métier en «montant sa boîte» en 2008: Euromodul, dépositaire du projet AllFindUs. Il n’est donc pas question, pour le créateur de la jeune pousse, d’engagement fougueux au sortir d’études de management, mais d’un calcul réfléchi, fort d’une riche expérience dans le tertiaire.
sur les sites Internet des sociétés devrait témoigner de l’importance accordée par ces dernières à l’écoute des besoins de leurs clients. Une neutralité à l’épreuve
Pour ce faire, Armin Schmatz s’appuie sur une coopération avec la prestigieuse université de Saint Gall en Suisse. «Nous bénéficions de leur certification.» Elle atteste de la «qualité et de la qualification du produit». L’entrepreneur insiste sur la neutralité et l’objectivité du label et du suivi. «Nous sommes neutres, nous n’avons aucun parti pris.» De même, la start-up garantit des standards de sécurité élevés pour que les avis des utilisateurs ne soient pas le fait de sociétés tierces engagées par des concurrents peu scrupuleux. Tous les commentaires seraient, selon M. Said, filtrés par un logiciel vérifiant la réelle existence de l’internaute et la véracité de l’adresse email utilisée. Par ailleurs, la plate-forme AllFindUs peut aussi faire office de vecteur de différenciation pour les petites et moyennes entreprises fournissant des prestations d’un même type. Christophe Said prend en exemple «des cabinets de kinésithérapie de Trèves qui souhaiteraient se distinguer» sur un marché très concurrentiel: «Notre assistance permet à nos clients de se détacher de leurs pairs et de dire ‘nous avons le même produit, mais notre service est plus apprécié de nos utilisateurs.»
La direction espère, à moyen terme, développer ses activités au Grand-Duché. «Le Luxembourg va s’y mettre un jour ou l’autre, j’en suis sûr», confie Armin Schmatz, qui ne cache pas vouloir proposer ses services au secteur financier. L’entrepreneur pourra de toute façon compter sur un carnet d’adresses bien étoffé grâce à ses 18 années de pratique professionnelle dans la branche bancaire. Il faudra alors certainement élargir les compétences linguistiques de la société, très peu francophone pour le moment. Le nouveau site Internet de la société sera certainement révélateur du positionnement définitif d’une start-up qui souhaiterait pérenniser son business model dans les deux années à venir.
My SWOT FORCE
Neutralité et qualité du suivi
Faiblesse
Pas ou peu de communication
Opportunité
Surface du marché
Menace
Incompréhension du business model
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economist club Association sans but lucratif, l’Economist Club Luxembourg se veut un forum d’échanges, un espace de débat entre économistes. Il est également appelé à prendre position et à faire connaître l’avis de ses membres sur des thèmes économiques d’actualité, en suscitant la discussion, tout en maintenant une certaine rigueur dans la démarche proposée.
Par Pierre-Yves Augsburger, membre de l’Economist Club Luxembourg
Fast capitalism… Nietzsche, Marx, Schumpeter et des penseurs plus contemporains comme D. Harvey ou P. Virilio ont cherché à com prendre comment la politique et l’écono mie influencent et sont influencées par la vitesse. J. A. Schumpeter parle dans sa Théorie de l’évolution économique du processus de destruction créatrice apportée par l’offre de nouveaux produits sur le marché. Les fondements de la dynamique de l’économie sont l’innovation et le progrès technique. Le capitalisme est en mue permanente, la vitesse est omniprésente. La techno logie évolue de plus en plus vite, se transforme, poussant des pans entiers de l’activité économique à s’étioler puis à disparaître après avoir été dominants (cf. la sidérurgie au Luxembourg). Les crises ne sont pas que de simples ratés de la machine économique; elles sont inhérentes à la logique du fast capitalism. Selon Marx, le capitalisme a littéralement transformé notre rapport au temps, instituant, par exemple, l'invention de la montre-bracelet pour le mesurer et surtout une économie du facteur temps.
Avant la révolution industrielle, la rapidité se mesurait en jours ou en saisons. L’homme avait domestiqué le cheval afin de gagner en vitesse. Il utilisait aussi des pigeons comme messagers. Le capitalisme a découpé la journée de travail en un certain nombre d’heures. Auparavant, la journée de travail était réglée par le temps cosmique, les nécessités inhérentes à la production, la coutume. Relevons que ce qui intéresse le capitalisme – en plus de la mesure du temps de production – n’est pas le temps de travail dans son ensemble mais plutôt la partie au-delà de la durée de travail nécessaire. En d’autres mots, le temps consacré à produire plus pour vendre plus. Des cycles de 50 ans
Le capitalisme a introduit des cycles de 50 ans (cycles de Kondratieff). Pendant les phases d’expansion, c’est la recherche de la vitesse, de l’investissement et de la production qui prédomine. Le premier cycle est celui du textile et du charbon. C’est le début de l’industrialisation du sud du Luxembourg. Ensuite, nous avons le cycle de la sidérurgie, avec le développement du chemin de fer. Le Luxembourg a prospéré durant ce cycle. Le suivant est caractérisé par l’automobile et l’électricité (le Luxembourgeois Henri Tudor sera un grand inventeur dans le domaine des batte-
ries). Les deux guerres mondiales vont casser ce cycle. C’est ensuite l’émergence du secteur de la pétrochimie et une nouvelle dimension de vitesse supersonique avec le développement de l’aviation. Les chocs pétroliers freinent le développement, mais nous repartons en 1995 sur un cycle haussier, avec l’avènement de la société des services (voir le développement du Luxembourg dans le domaine des fonds d’investissements, par exemple), la biotechnologie, la révolution informatique. La révolution informatique et des méga-multinationales
La révolution informatique démarre dans les années 70 avec l’invention d’Internet, la production des microprocesseurs et le lancement des ordinateurs de bureau. Ces inventions se diffusent à l’ensemble de l’économie, provoquant une rupture du processus de production. Les grandes usines disparaissent des pays industrialisés consécutivement à la robotisation des chaînes de montage, à la révolution des moyens de communication, qui permettent la désintégration verticale du processus de production, et au recours à l’externalisation et à la sous-traitance. Nous avons à faire à une temporalité capitalistique dictée par les entreprises multinationales avec une gestion des stocks à flux tendus, just in time
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1920
1974
2025
Production
1789
1849
Secteurs moteurs
Textile Charbon
Sidérurgie Chemins de fer
Pays leader
Angleterre
Allemagne
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1995-2000
Automobile Electricité
Pétrochimie Aéronautique
Informatique Bio-technologie
Etats-Unis
Etats-Unis
Japon Asie
1896
Source: L’Expansion, La fin d’un monde, n° spécial, octobre 1992
1814
Le capitalisme a introduit des cycles de 50 ans. Pendant les phases d’expansion, c’est la recherche de la vitesse, de l’investissement et de la production qui prédomine.
parce que time is money. Cette logique de production effrénée au moindre coût abolit les saisons aux dépens de l’environnement et augmente le fossé Nord-Sud. Oui, une multinationale qui produit à Mexico n’adopte pas les mêmes critères environnementaux que ceux en vigueur au Luxembourg. Avec l’utilisation généralisée d’Internet et de Facebook, nous assistons à un bouleversement de l’ensemble des rapports, des pratiques, des structures sociales. Nous touchons donc à l’ensemble de l’héritage historique de l’humanité. On le voit bien avec les récents événements qui embrasent le monde musulman; l’on passe instantanément d’une organisation verticale (dictature ou monarchie) à une organisation horizontale (démocratie). La globalisation à haute vitesse
Dans un monde connecté, la logique capitalistique privilégie ce qui rapporte de l’argent rapidement. Nous avons vécu, avant la crise des subprimes et la faillite de Lehman Brothers, dans un monde financiarisé à l’extrême. Cela n’a pas été sans conséquence sur nos économies. Rappelons qu’il a fallu sauver deux grandes banques au Luxembourg... Le monde bancaire est en train de se transformer. Avec des notions comme l’adéquation du capital par rapport aux risques, les excès des années 2000 seront évités. Il reste à freiner ce
que l’on pourrait appeler le speed of capital, où près de 95% des transactions financières sont de nature spéculative. Prenons comme exemple aussi le fameux flash trading qui exploite les inefficiences des marchés financiers à la milliseconde près. Cette vitesse de TGV a aussi envahi le domaine législatif, avec des lois qu’il faut voter le plus rapidement possible selon une procédure d’urgence. En politique, notre monde de changements constants ne permet plus à la temporalité électorale de coïncider avec la temporalité démocratique et citoyenne: l’homme et la femme politiques, qui doivent être réélus, se projettent rarement dans le long terme, alors que les nouveaux enjeux, comme l’environnement, l’éducation, la réforme des retraites…, exigent des décisions à prendre justement sur la durée.
Dans ce domaine, le Luxembourg, avec son cosmopolitisme, pourrait être un précurseur. Assistons-nous, après la tendance du slow food, à un slow business? Ce n’est pas certain. Il suffit de penser aux profits annoncés à coups de milliards par les multinationales… Nous voyons donc que le facteur temps est important. Il impacte à la fois notre santé individuelle, notre environnement collectif et futur. Vouloir gagner toujours plus de temps nous épuise (nous n’avons qu’une vie) et épuisera notre planète (il n’y a qu’une Terre). Nous devrons apprendre à lutter contre le «court-termisme» et faire face à une décroissance organisée. Comme le disait Gandhi: «Il y a assez de tout dans le monde pour satisfaire aux besoins de l’homme, mais pas assez pour assouvir son avidité.»
Un slow business est-il possible?
La réponse est claire pour tout le monde, même si nous avons tous apprécié une fois ou l’autre la griserie de la vitesse à skis ou au volant d’une voiture, nous devrions prendre sans tarder l’option du natural capitalism. Pour cela, nous avons un besoin urgent d’un système d’éducation de la terre, au niveau mondial, et non plus d’un cloisonnement de l’éducation au niveau national.
Chaque mois, retrouvez dans nos colonnes, «Le Billet de l’Economist Club», sous la plume d’un des membres de l’Economist Club. www.ecl.lu
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e n i a r r o L La e g u o b i qu
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Jean-Michel Gaudron (interview), Andrés Lejona (photo)
Madame Pedon-Flesch, vous êtes aujourd’hui présidente du réseau Entreprendre en Lorraine Nord (lire encadré page 85). Comment cela s’est-il passé? «J’ai intégré le réseau ELN en 2006, par le biais d’un collègue qui m’a parrainée. Ce fut le premier réseau auquel j’ai accédé. Je m’y suis tout de suite bien sentie. Le président de l’époque était Philippe Gaestel, l’ancien directeur de la centrale de Cattenom. Il a eu un effet très positif sur les petites et moyennes entreprises (PME) et sur les très petites entreprises (TPE), qui étaient les bienvenues dans ce réseau. J’étais sans doute une des plus petites lorsque je suis arrivée, mais j’y ai immédiatement été très à l’aise et je m’y suis très vite fortement investie. Je suis entrée au conseil d’administration en 2007 et j’ai constitué la commission «environnement» fin 2009, qui est, chronologiquement, la sixième et la plus récente. J’ai ensuite été élue à la présidence d’ELN en juillet 2010 et je suis entourée par une excellente équipe. Non seulement je suis la première femme à être élue présidente, mais il n’y avait encore jamais eu non plus de représentant du secteur des TPE à cette fonction. Etre femme et cheffe d’entreprise a-t-il constitué une difficulté supplémentaire dans votre parcours? «Quand on est à la tête d’une entreprise,
que l’on soit un homme ou une femme, il faut se donner à fond et faire preuve d’un certain tempérament. Ce n’est pas une mince affaire d’être chef d’entreprise et nous, les femmes, nous amenons peut-être un regard et un management différents. Mais encore faudrait-il que je sache précisément quelle serait la vision des autres pour savoir si je suis vraiment différente! Or, je n’ai pas le temps pour ça. En revanche, je discute beaucoup avec mes autres collègues chefs d’entreprise. Je m’investis énormément dans mon travail, avec mon équipe (lire aussi page 99). Mais il n’en reste pas moins vrai que l’on doit souvent d’abord faire ses preuves quand on est une femme, avant d’être reconnue. Personnellement, je suis toujours animée de l’envie de faire mieux, d’aller de l’avant, en anticipant, mais aussi parfois en résistant. Il faut savoir résister pour toujours rester sur le chemin que l’on s’est fixé. Ecouter et être avenant fait de toute façon partie du rôle de chef d’entreprise. Au sein de ma propre structure, je veille à rendre la vie la plus facile à mes employés, non sans faire preuve de la rigueur qu’il faut. J’ai toujours fait de la qualité de vie au travail un moteur de la réussite. Comment a évolué la représentativité des entreprises au sein de votre réseau, ces dernières années? «A la base, il y avait les gros donneurs d’ordres comme EDF Cattenom, ArcelorMittal et Sovab. Il y a également d’autres struc-
tures notamment liées au secteur de l’automobile. D’ailleurs, le groupe PSA Peugeot Citroën, par exemple, a récemment rejoint le réseau ELN. A côté de cela, il y a un certain nombre de PME soustraitantes qui sont liées à la sidérurgie, à l’énergie et à l’automobile, de loin ou de près. Et puis il y a un grand nombre d’autres corps de métier représentés, par exemple celui de l’environnement. Nous cherchons à nous ouvrir au maximum. Mais au-delà de cette ouverture naturelle, je veux aussi m’axer sur les jeunes, notre avenir, par le biais d’échanges avec les milieux scolaire et universitaire. Je souhaite mettre en place des passerelles concrètes, y compris vers la culture ou vers le sport, ce qui est déjà réalisé lors de notre événement phare qui est le Salon à l’envers (lire encadré page 85). La région Lorraine est héritière d’un très intense passé industriel. Cela n’est-il pas parfois un peu lourd à porter? «Non. Ce passé fait partie intégrante de l’histoire de cette région. Il faut considérer cet héritage avec tout le respect qu’il mérite. Mon père était cadre chez MMRA (Minière et Métallurgie Rodange-Athus, ndlr.) au Luxembourg. Nous avons toujours habité près de l’usine. La richesse du territoire vient de là! La Lorraine est plus ouverte qu’il n’y paraît au travers de ce passé industriel, de la diversité de ses habitants et de sa culture. Les changements } 84
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n-Flesc Anne Pedo
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«Il est s i a m r déso e r d n e r e d s p m te s u l p s e s o h c s le » s e d i u fl
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{ que nous avons connus depuis font partie de
l’évolution en général, notamment liée à l’ouverture des frontières. Cela a demandé une adaptation, pour vivre et même pour survivre, puisque la demande était différente. Mais même si l’activité industrielle peut paraître en baisse, nous en dépendons encore beaucoup. Regardez le secteur de l’énergie, par exemple! C’est un créneau très porteur. Il faut aller vers ce type d’activités. L’automobile, aussi, reste très présente. Du reste, en 2010, ce secteur a connu une année très positive, et c’est tant mieux, car cela a pu apporter un souffle nouveau pour les nombreux sous-traitants qui y sont liés.
Améliorer l’attractivité économique de la région fait partie des priorités des chambres de commerce et d’industrie territoriales et régionales. Comment observez-vous la chose de votre position? «En dehors de l’aspect touristique, avec des sites remarquables comme peuvent l’être le Centre Pompidou, l’Arsenal ou encore le château de Malbrouck, l’attractivité de la région se traduit par la bonne santé de ses entreprises. Et pour qu’elles soient en bonne santé, il faut les renforcer et les aider à vivre et à survivre, en particulier en cette période de sortie de crise. Il est vrai que l’on n’est pas encore totalement sorti de cette crise, mais tous les indices sont bien orientés. L’attractivité d’un territoire, c’est vraiment, d’abord, aider l’existant à continuer d’exister. Ensuite, seulement, on peut penser à autre chose. La force d’un territoire réside dans les gens qui y sont, et les réseaux sont là pour aider à renforcer ce tissu économique. Du reste, pendant les trois années de ma présidence (jusqu’en juillet 2013, ndlr.), je souhaite qu’ELN s’ouvre aussi vers les autres réseaux et que nous réfléchissions ensemble sur notre valeur ajoutée respective et la façon dont nous pouvons, concrètement, venir en aide à nos adhérents en les valorisant par la mise en place de vraies relations business. Faire du business dans les réseaux est une bonne chose, à partir du moment où cela est fait dans un intérêt collectif et de manière saine. Cette ouverture va-t-elle également se faire audelà des frontières, vers le Luxembourg, par exemple? «Bien sûr. Nous avons comme projet de préparer une manifestation commune avec des réseaux et des institutions luxembourgeoises, pour le début de l’année prochaine. Nous avons plein d’idées également en cours dans les domaines de la culture et du sport. Nous aimerions aussi favoriser le mariage d’entreprises des deux côtés de la frontière, par la réalisation d’actions communes et le développement de nos territoires.
Le Luxembourg est présent au sein de notre réseau. Nous avons certains adhérents qui sont d’ailleurs établis au Grand-Duché, comme la société Rotomade (entreprise de plasturgie établie à Bascharage, mais créée et gérée par un Lorrain, Antoine Machado, ndlr.), qui nous a très récemment rejoints. Nous avons d’ailleurs organisé une manifestation pour l’ensemble des membres dans les locaux de cette société, au début de l’année. Nous essayons de faire en sorte que les nouveaux adhérents puissent être ainsi mis en avant, ce qui permet une richesse dans les échanges entre des secteurs d’activité qui ne se connaissent pas forcément. Personnellement, j’ai découvert ce qu’était la plasturgie à cette occasion. Vous n’êtes donc pas de ceux qui considèrent le Luxembourg comme un encombrant voisin qui dépouille la Lorraine de ses ressources humaines? «Il y a évidemment deux façons de voir les choses. On forme des jeunes en Lorraine, et malheureusement, la force de l’économie luxembour-
geoise fait que ces jeunes partent y travailler. Il y a donc une attitude qui consiste à reprocher au Luxembourg de nous prendre nos futurs salariés. Mais qu’un jeune ait, aujourd’hui, un emploi est quelque chose de formidable! On ne va pas les forcer à rester ici s’ils sont au chômage ici. Evidemment, ça ne se passe pas à notre modeste niveau de réseau d’entreprises, mais à un bien plus haut niveau. Il est clair que le pouvoir politique doit, aujourd’hui, pouvoir se prononcer plus fortement sur la question. On veut une attractivité qui passe par la formation et par l’innovation. Il faut former les jeunes et leur donner le goût d’entreprendre. On voit que la formation commence à s’ouvrir entre universités. On va bientôt avoir une Université de Lorraine (fin janvier, les conseils d’administration de l’Institut National Polytechnique de Lorraine, de l’Université Henri PoincaréNancy 1, de l’Université Nancy 2 et de l’Université Paul Verlaine de Metz ont voté la fusion de ces quatre institutions au sein d’une Université de Lorraine, qui sera opérationnelle en 2012 et qui représentera
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don-Fle
e Anne P
Entreprendre en Lorraine Nord
Photo: Julien Becker (archives)
« Faire avancer les choses»
55.000 étudiants, ndlr.). Nous sommes en plein dans l’ère de la mutualisation. Et il est évident que le Luxembourg doit en faire partie dans les différentes réflexions engagées. Depuis un bon moment, déjà, on parle du développement côté français de la zone d’Esch-Belval et de l’établissement d’une zone franche. On en parle, mais rien n’est fait. Il faut pourtant valoriser cette opportunité qui est majeure pour la Lorraine. Mais là encore, ça se passe à des niveaux supérieurs. Que manque-t-il, selon vous, pour développer ce goût d’entreprendre? «Si nos responsables politiques étaient aussi chefs d’entreprise, ils auraient certainement une meilleure vision de l’entrepreneuriat et une meilleure compréhension des problématiques auxquelles nous, chefs d’entreprise, sommes confrontés au quotidien. Sans doute aujourd’hui cette perception n’est-elle pas assez forte. Il n’y a que le chef d’entreprise qui est en mesure de calibrer cette perception et de la
faire vivre sur le terrain. Tant qu’il n’y aura pas, venant du plus haut de la hiérarchie, une vraie vision stratégique, il ne sera pas possible, même si l’on peut s’en approcher, d’être dans la peau de celui qui est confronté, chaque jour, à ses problèmes de trésorerie. Quand je disais que l’attractivité d’une région se mesure à la bonne santé de ses entreprises, cette bonne santé se traduit évidemment, aussi, par une bonne trésorerie. A la longue, devoir gérer les délais de paiement des fournisseurs, l’argent «dehors», ça finit par user quand on est confronté à ces questions au quotidien et qu’il faut sans cesse relancer çà et là ses fournisseurs ou ses créanciers. Il faut vraiment avoir de l’énergie et en avoir tous les jours, sur du long terme. A quels niveaux, selon vous, faudrait-il accentuer les réflexions? «Il y a beaucoup de choses sur lesquelles il faudrait réfléchir, afin de faire en sorte de générer un vrai retour sur les investissements consentis. Il faut développer les accès à } 86
Le réseau Entreprendre en Lorraine Nord (ELN) a été créé en 1995, à l’initiative de quelques-uns parmi les plus gros acteurs industriels des bassins d’emploi de Thionville et Briey: Sollac (filiale d’Usinor intégrée, depuis, dans le groupe ArcelorMittal), Sovab (industrie automobile) et EDF, via la centrale de Cattenom. «C’est un réseau de chefs d’entreprise qui travaille pour des chefs d’entreprise», résume Anne Pedon-Flesch, sa présidente depuis juillet 2010. Fort de plus de 130 entreprises membres (dont quelquesunes au Luxembourg), représentant pas moins de 23.000 emplois, le réseau ELN a pour vocation initiale de rassembler les grands donneurs d’ordres présents sur le territoire d’une part, et le tissu des PME/ TPE du secteur souvent sous-traitantes d’autre part, en vue, notamment, de participer à l’essor commun de toutes ces entreprises, mais aussi de servir le territoire nord-lorrain. Et le réseau ne cesse de grandir, même si la croissance quantitative n’est pas l’objectif recherché. «Nous visons plutôt la qualité des adhérents, explique Mme Pedon-Flesch. Tout nouveau membre doit de toute façon être parrainé par quelqu’un qui connaît bien l’entreprise et qui a suivi son développement. Un nouvel adhérent est ensuite intégré au sein d’une commission. Nous ne cherchons pas d’adhérents passifs, mais plutôt des actifs qui fassent avancer les choses.» Le fonctionnement d’ELN s’articule autour de commissions, dédiées au développement, à la communication, à l’environnement, à la formation et à l’innovation. Une sixième commission, elle, a plus spécifiquement en charge l’organisation du Salon à l’envers, dont la 16e édition se tiendra le 13 octobre prochain à Thionville. La simplicité et l’originalité de son principe en font aussi son succès: plus d’une centaine de donneurs d’ordres, représentés par leurs services achats, s’exposent au-devant de visiteurs issus des PME/PMI de la Grande Région, permettant ainsi aux exposants d’enrichir leur panel de prestataires et aux visiteurs de proposer leurs services et de développer leur carnet de commandes. L’édition 2010 avait réuni quelque 170 exposants et attiré près de 1.500 visiteurs. J.-M.G.
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«Le secteu r de l’éner est un cr gie éneau très porteur» Anne Pedo
n-Flesch
{ l’innovation et à la formation, mais aussi amélio-
rer l’accompagnement des petits entrepreneurs. Cela peut se faire soit à l’aide des réseaux, soit par les départements R&D des grandes entreprises, qui peuvent aussi apporter un soutien aux plus petits. Il faudrait également que les programmes de recherche universitaires soient davantage au service des petites entreprises. Ces entreprises ont évidemment besoin d’innover pour nourrir leur croissance et leur développement. Il faut pour cela que leurs dirigeants soient vraiment aidés et qu’ils aient les bons interlocuteurs. Il y aurait certainement une adaptation des structures administratives à faire en fonction du type d’entreprise, ce qui permettrait à n’importe quel chef d’entreprise de savoir tout de suite à qui s’adresser.
N’est-ce pas là le rôle des chambres de commerce et d’industrie? «Il y a en effet des choses qui existent déjà, mais il est possible de développer des choses beaucoup plus concrètes. Nous travaillons étroitement avec la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Moselle depuis quelques années, notamment dans nos commissions de travail, et c’est un véritable atout. Estimez-vous que l’environnement n’est pas, actuellement, très propice pour les entrepreneurs? «Disons que plus les chefs d’entreprise participeront aux idées et concepts mis en place au niveau politique, plus il y aura des retours d’expérience et des témoignages, et mieux on pourra alors recadrer les actions pour améliorer la compétitivité des entreprises et, par extension, la compétitivité du territoire. Je ne pense pas que cela soit utopique, mais ça va prendre du temps. Aujourd’hui, tous les avis sont bons à prendre pour essayer de structurer et de hiérarchiser ce qui est important. La nouvelle organisation territoriale en vigueur en France, avec la création d’une chambre de commerce régionale chapeautant les chambres de commerce départementales, va-t-elle dans le bon sens? «Ces chambres de commerce apportent une réelle aide décisionnelle, mais il est important que les entreprises et les réseaux d’entreprises gardent leur indépendance vis-à-vis des partis politi-
Photo: Etienne Delorme (archives)
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ques et des chambres consulaires. Ce qui n’empêche évidemment pas de travailler ensemble pour favoriser la situation des entreprises et des entrepreneurs dans un intérêt collectif. S’il peut y avoir des retours positifs concrets pour les entreprises et leurs dirigeants, oui, évidemment, nous collaborerons avec les structures consulaires, c’est ce que nous réalisons déjà sur des thématiques extrêmement porteuses. Les réflexions communes aident à avancer. Du reste, les politiciens sont généralement présents lors de nos manifestations publiques et de nos conférences-débats. Ils viennent écouter ce qui se passe sur le terrain et nous avons des échanges permanents avec eux. Les hommes en place connaissent bien le terrain: Philippe Guillaume, le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Moselle, et son équipe, sont actifs depuis plus de 20 ans. Et Paul Arker, qui vient d’être nommé président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Région Lorraine, a été un des premiers présidents du réseau ELN (il fut même le premier président issu des PME-PMI et occupe également, aujourd’hui, les fonctions de vice-président délégué du Medef Moselle dont il fut président en 2008, ndlr.). Des représentants de ces chambres consulaires sont même présents dans certaines de nos commissions pour contribuer à la mise en place de missions concrètes. Une récente étude menée par PwC Luxembourg auprès d’entreprises de la Grande Région a révélé que l’un des plus grands
freins à leur développement résidait dans les lourdeurs administratives. Ressentezvous aussi ces mêmes difficultés? «Le domaine administratif restera toujours un poids dans notre fonctionnement. Mais c’est comme pour les cours d’eau: il ne faut pas faire les choses dans n’importe quel sens. Il y a des démarches logiques à suivre, et en particulier à l’échelle de la Grande Région. Parfois, il y a des réflexions qui sont engagées et des études approfondies qui sont menées de ce côté-ci de la frontière et seulement après avoir obtenu des résultats, on se soucie de savoir comment ce projet pourrait être envisagé de l’autre côté de la frontière. Cela ne fait aucun sens. Etant plus jeune, j’ai connu les contrôles aux postes-frontières le matin et le soir. Depuis, les frontières se sont effacées. Le ministre luxembourgeois de l’Intérieur et à la Grande Région, Jean-Marie Halsdorf, a parlé de la ‘théorie du millefeuille’. Oui, il est désormais temps d’enlever un bon nombre de feuilles pour rendre les choses plus fluides. Cette Grande Région, j’y crois, je la défends. Il est nécessaire, aujourd’hui, de penser notre monde différemment et de réinventer les aspects «local» et «proximité». Et la proximité, pour nous, passe aussi au-delà des frontières. C’est réellement un atout d’avoir cette proximité avec ce rayonnement international et transfrontalier. Nous n’aurons peut-être pas plusieurs fois la chance d’avoir de telles opportunités. Mais on doit nous aider à pouvoir en profiter vraiment.»
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Entrepreneurs lorrains
Portés par l’esprit Portraits d’hommes et de femmes, à la tête de sociétés unipersonnelles ou de groupes internationaux. Tous ont un point commun: celui d’avoir, un jour, osé franchir le pas et laissé parler leur fibre entrepreneuriale pour se mettre à leur compte. Jean-Michel Gaudron, Sébastien Lambotte, Michael Peiffer, Pierre Sorlut (textes)
Bernadette Festor (gérante – Valo)
pements «Des dévelops l’environnement orientés ver ance énergétique» et la perform Denis Willemin (président du conseil d’administration – Ceste)
La qualité avant la quantité Spécialiste du conseil à destination des collectivités locales et territoriales, Denis Willemin a créé Ceste (pour Conseils, Etudes et Suivis Technico-Economiques) en 1992. A travers sa société, il propose des conseils relatifs aux aménagements urbains, à la programmation d’équipements et d’aménagements publics, au montage des opérations et à leur conduite. «Nous avons la particularité d’être indépendants, avec un actionnariat composé de personnes individuelles, explique M. Willemin. Nous nous sommes fixé comme règle déontologique inflexible de n’intervenir qu’en qualité d’assistant à la maîtrise d’ouvrage.» Quand il a lancé son activité, il était le seul à proposer ce service aux collecti vités. Au fil des années, Ceste les a accompagnées dans les évolutions du secteur de la construction et notamment
en matière de développement durable. «Il importe de pouvoir répondre à tous leurs besoins, de les devancer. Nous avons toujours privilégié la qualité de nos services, la proximité et le contact avec les clients à la croissance du chiffre d’affaires», explique le conseiller en urbanisme. Ceste, aujourd’hui, c’est une équipe de quatre personnes qui partagent les valeurs de son créateur, la qualité et l’indépendance. «Les évolutions et le développement de nos activités dépendent avant tout des attentes et des préoccupations de nos clients. Depuis quelques années, elles sont orientées vers l’environnement et la performance énergétique. Mais ce que je fais aujourd’hui est bien différent de mes activités il y a cinq ans. Et elles évolueront encore durant les cinq prochaines années.»
Ceste (à Retonfey et Norroy-le-Veneur) Assistant en maîtrise d’ouvrage CA 2010: 250.000 euros www.ceste.fr
Créée en 1992 4 employés Résultat 2010: n. c.
L’écologie industrielle En mars 2000, Bernadette Festor, 57 ans, crée avec une associée Valo, une entreprise active dans le tri d’emballages ménagers et leur valorisation. «A la fin des années 90, une directive européenne annonçait de nouvelles obligations pour les collectivités en matière de traitement et de prévention des déchets, expliquet-elle. En Lorraine, il n’y avait pas de centre de tri d’emballages.» Face à ce constat, les deux femmes, actives dans le domaine de l’insertion et de la valorisation professionnelle pour adultes, stimulées par l’envie de devenir indépendantes, ont alors décidé de créer leur entreprise, autour d’un pilier social fort. «Nous voulions travailler dans le développement durable, en permettant à des gens sans qualification de trouver du travail, de faire évoluer leurs compétences», explique Mme Festor. Aujourd’hui, l’entreprise compte 15 salariés permanents et 45 salariés en CDD d’insertion. A côté de sa première activité, l’entreprise a développé un service de nettoyage de bureaux et de chantiers. Récemment, elle s’est même lancée dans une troisième activité: la récupération de rebuts de bois et de fer pour leur donner une seconde vie à travers des accessoires de table, des luminaires, des objets insolites et détournés. Ces derniers ont récemment été exposés à Redange (Luxembourg). L’entreprise est d’ailleurs actuellement à la recherche d’un partenaire sur le Grand-Duché. Valo (à Florange) Créée en 2000 Tri et valorisation des déchets, nettoyage 60 employés CA 2010: 1,7 million d’euros Résultat 2010: 18.000 euros www.valo.info
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Charles Coutier (directeur – Coutier Industrie)
Un savoir-faire fort
Lionel Cossin (directeur – C.Design)
Sans fausse note Agé de 31 ans, Lionel Cossin est d’abord un homme de radio, actif au niveau de la programmation musicale. C’est au fil des rencontres et lors de discussions avec des commerçants et des commerciaux que lui est venue l’idée de développer une activité de création d’ambiance sonore pour les lieux d’accueil et de vente. «En diffusant les programmes proposés par des stations de radio dans leur magasin, les commerçants se plaignaient d’entendre souvent les mêmes morceaux et, parfois, d’être confrontés aux annonces commerciales de leurs concurrents», explique M. Cossin. A partir de catalogues musicaux sur lesquels elle a acquis les droits, son entreprise C.Design assure la programmation musicale de divers lieux et y intègre des annonces ou messages commerciaux personnalisés pour ses clients. «Au final, chacun peut avoir sa propre radio, n’importe quel petit commerce. Le service est vendu sous forme d’abonnement.» L’entrepreneur reconnaît n’avoir rien inventé, la plupart des grandes chaînes commerciales ayant déjà développé leur propre ambiance musicale. La nouveauté réside dans le fait que, jusqu’alors, ce service n’avait pas été proposé à de plus petites structures. «Nous avons créé la société le 21 janvier 2009. Nous avons désormais une trentaine de clients sur Metz et Thionville. A côté de cela, en travaillant avec des installateurs dans le domaine de la téléphonie, nous développons des messages d’accueil et des musiques d’attente pour centraux téléphoniques», explique l’entrepreneur, soucieux de consolider financièrement son projet encore jeune, mais qui a, dans ses cartons, des idées pour de nouveaux services. C.Design (à Yutz) Créée en 2009 Ambiance sonore pour les lieux d’accueil et de vente 2 employés CA 2010: 25.000 euros Résultat 2010: 7.000 euros www.agence-cdesign.com
Coutier Industrie est une société familiale, créée en 1924 par Charles Coutier. Aujourd’hui, et depuis 1976, c’est un autre Charles, son petit-fils, qui est à la tête de l’entreprise spécialisée dans le développement de solutions sur mesure pour le secteur industriel, principalement l’industrie automobile. «Mais depuis quelques années, nous diversifions nos activités en développant, par exemple, des nouveautés en matière de mobilier urbain, ainsi que du mobilier et des accessoires vinicoles», explique Charles Coutier. Agé de 60 ans, l’entrepreneur emploie un peu plus de 100 personnes, en veillant à maintenir une cohésion dans l’entreprise, à travers l’ensemble de son personnel. Jamais à court d’idées, il pense en permanence à de nouveaux produits. «Nous le faisons à partir de ce que nous savons faire de mieux, le savoir-faire industriel que nous avons pu développer au cours des années, le travail du métal. C’est au niveau de l’approche commerciale qu’il faut développer des idées. Cela nous permet de ne pas être dépendants d’un seul secteur», explique le patron, qui a connu le déclin de la sidérurgie, alors que l’entreprise en dépendait presque exclusivement. «J’ai encore récemment déposé plusieurs brevets. Des investissements sont programmés, explique-t-il. Aujourd’hui, en Europe, notre plus-value reste cette intelligence que nous avons pour développée des produits, des services. A ce niveau, il y a encore beaucoup de potentiel qu’il importe, pour un chef d’entreprise, de pouvoir exploiter.» Coutier Industrie (à Basse-Ham) Créée en 1924, dirigée depuis 1976 par Charles Coutier Etude, industrialisation de produits divers 100 employés CA 2010: 6,5 millions d’euros Résultat 2010: n. c. www.coutier-industrie.com
multiplié «Nous avons par dix» notre taille Philippe Higelin (directeur général – Flash Europe International)
En toute urgence Leader européen du transport urgent et du transport dédié, le groupe Flash s’appuie sur un réseau de 25 agences réparties à travers toute l’Europe et au Maghreb. «Cette année, nous allons nous étendre à la Russie et à la Turquie», confie Philippe Higelin, directeur général de l’entreprise qu’il a rejointe voici onze ans, d’abord en tant que directeur administratif et financier. «Notre métier, c’est le transport à enjeu. Nous ne sommes pas dans le transport express ‘next day’, nous garantissons un acheminement dans la journée.» Issu du secteur de la banque et de la finance, M. Higelin a toujours eu la volonté de créer ou de développer une PME régionale. «En 2004, je suis devenu directeur général et j’ai eu l’opportunité de monter au capi-
tal de la société.» Aujourd’hui, à 46 ans, il en est l’actionnaire principal. Sa philosophie d’entrepreneur s’articule autour de la création de valeur: pour le client, pour les collaborateurs et pour l’actionnaire, dans l’intérêt de tous. De challenger régional du transport, Flash Europe est devenu le leader européen dans son secteur. «Nous occupons un secteur de niche. Nous servons l’industrie, le monde de la santé ainsi que les banques et les assurances. Depuis mon arrivée, l’objectif a été de développer l’activité à l’international. Nous avons, grâce à un travail d’équipe, multiplié notre taille par dix. Notre rayon d’action va bientôt s’étendre de Saint-Pétersbourg à Casablanca et de Varsovie à Tunis.»
Flash Europe (à Metz) Transport urgent et dédié CA 2010: 105 millions d’euros www.flash-europe.com
Créée en 1981, reprise en 2004 370 employés Résultat 2010: 8% avant impôt
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Pascal Ney (gérant – Dida Concept)
Bon pied, bon œil En créant Dida Concept, Pascal Ney a fait de sa passion pour les sciences son métier. Après une thèse en optique, en 1999, l’idée lui vient de valoriser les recherches en optique sur lesquelles il a travaillé, en créant une entreprise. «A la suite de mon doctorat, il apparaissait difficile de trouver un emploi ou même un financement pour poursuivre nos recherches en laboratoire. Devenir mon propre patron et développer un business proche de mes activités était un pari risqué, mais intéressant», explique-t-il. C’est ainsi qu’est née Dida Concept, un des premiers projets suivis par l’Incubateur Lorrain. La société développe des instruments scientifiques et techniques d’optique, des kits pédagogiques à destination de l’enseignement supérieur ou des acteurs de la recherche (universités, écoles d’ingénieurs... en France et à l’étranger). «Scientifique avant tout, je me suis ensuite formé à la gestion financière et juridique des entreprises», précise M. Ney. En restant en contact étroit avec le monde scientifique, Dida Concept développe des kits originaux, intéressants et innovants, à un rythme de deux par an. L’atout de la société, aux dires de son dirigeant, demeure la matière grise: celle de ses trois employés qui développent de nouveaux concepts pédagogiques. La fabrication des kits, quant à elle, est sous-traitée. Pascal Ney, 42 ans, espère pouvoir étendre son business à la Grande Région, en se rapprochant de ses instances scientifiques, avec de nouveaux produits à proposer. Dida Concept (à Auboué) Créée en 2001 Concepteur, fabricant et distributeur de produits pédagogiques 3 employés CA 2010: 650.000 euros Résultat 2010: 30.000 euros www.didaconcept.com
elopper «Veiller à dév main le capital huse» de l’entrepri Ennio Falvo (gérant – Lorraine Métallurgie Services)
Ensemble, soudés… Lorraine Métallurgie Services est une entreprise spécialisée dans la mécanosoudure. Elle a été fondée il y a sept ans par cinq anciens ouvriers travaillant pour le secteur sidérurgique, après qu’ils eurent perdu leur emploi. «Nous avons pris nos indemnités afin de constituer cette entreprise, louer un hall de 300 m2 et lancer l’activité», explique le gérant Ennio Falvo, âgé de 53 ans. Les cinq hommes ont poursuivi ce qu’ils savaient faire de mieux: la soudure. «Nous fabriquons et assemblons notamment des pièces pour le secteur agricole. Mais nous pouvons travailler sur toutes les pièces qui nous sont soumises en vue d’être assemblées», poursuit M. Falvo. Progressivement, l’activité s’est
développée. «C’est notre savoir-faire qui a fait la différence, assure le patron. On ne regrette pas d’avoir fait ce choix. Même si les 35 heures, on ne connaît plus. On investit autrement dans notre profession. C’est un autre challenge, mais c’est plus exaltant.» Lorraine Métallurgie Services emploie 20 personnes. C’est la demande qui a fait progresser l’entreprise, laquelle a toujours veillé, autour des principes de qualité, de rigueur et de respect des délais, à répondre aux exigences de sa clientèle. «Tout en veillant à développer le capital humain au sein de l’entreprise, à développer les compétences de chacun, à former le personnel, pour qu’il partage les valeurs de ses dirigeants.»
Lorraine Métallurgie Services (à Hauconcourt) Créée le 15 juin 2004 Services de mécanico-soudure 20 employés CA 2010: 800.000 euros Résultat 2010: - 6.000 euros www.lorraine-metallurgie.com
Frédéric Jadot (gérant – Stratoxia)
L’innovation par l’humain En 2001, Frédéric Jadot, aujourd’hui âgé de 38 ans, chercheur de formation, crée J2B Conseil, première société constitutive d’un groupe qui porte aujourd’hui son nom. Passionné par l’innovation, l’homme a développé une gamme complète de services pour accompagner les entreprises de toutes tailles dans leurs stratégies de management de l’innovation. «De manière générale, les entreprises pour lesquelles nous réalisions des recherches opérationnelles avaient besoin d’avancer vite et bien. L’idéal, dans ce cadre, est de pouvoir opérer des transferts de technologies innovantes dans les meilleures conditions, tout en tenant compte du contexte économique», explique Frédéric Jadot, qui a donc choisi de se placer en conseiller des dirigeants désirant innover. Stratoxia, le nouveau nom de J2B Conseil, accompagne les clients pour optimiser leurs démarches de recherche et développement, en les aidant à identifier leurs besoins et à mettre en œuvre les solutions technologiques et marketing les plus adaptées aux potentiels des marchés. «En d’autres termes, permettre à nos clients de passer de l’idée à une offre capable de créer de la valeur», explique-t-il. Le groupe qui porte le nom de son fondateur met aussi à la disposition de ses clients une équipe pluridisciplinaire répartie sur plusieurs entreprises: Creaxia (construction des partenariats stratégiques), Areact (éco-conception au niveau territorial, urbanistique et architectural) et Be One (communication et design). Stratoxia - J2B (à Metz, Paris, Luxembourg) Créée le 1er juillet 2001 Ingénierie, accompagnement pour la créa tion de nouveaux espaces de marché 4 employés CA 2010: 550.000 euros Résultat 2010: 90.000 euros www.stratoxia.com; www.groupefredericjadot.com
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utes, j’ai pris «En trois min ’arrêter mes la décision dcédentes» activités pré Hervé Vuillaume (directeur – Espace Lumière)
Et la lumière fut… Loïc Chomel De Varagnes (président – ACMM)
Le choix d’entreprendre C’est en 1986 qu’a été créé l’Atelier de Construction et de Maintenance de la Moselle (ACMM), entreprise qui assure un service à l’industrie lourde en matière de chaudronnerie et de maintenance. Loïc Chomel de Varagnes, qui en est aujourd’hui à la tête, a repris la structure en 2001. «Auparavant salarié, j’ai fait le choix de l’entrepreneuriat, explique-t-il. N’étant plus en phase avec la stratégie de mon précédent employeur, j’ai décidé de mettre mes compétences au service de ma propre entreprise.» Agé à l’époque de 33 ans, cet ingénieur généraliste de formation avait donc cherché alors une entreprise à reprendre. L’opportunité de racheter ACMM s’est présentée. «Au cœur de la crise sidérurgique, il a fallu redynamiser cette structure, élever le niveau d’exigences en termes de qualité et de services, afin d’aller chercher des clients de plus en plus loin, y compris à l’international», poursuit-il. En 2004, il acquiert Fabrication et Montage de Lorraine (FML), créée en 1980, «une entreprise complémentaire, dans le but de diversifier les activités». Aujourd’hui, FML travaille notamment pour le secteur nucléaire. M. Chomel de Varagnes emploie quelque 70 personnes et préside, par ailleurs, LorNtech, association d’une vingtaine d’entreprises complémentaires. «Cela en vue de proposer une offre globale à nos clients. Nous avons chacun des services de qualité à offrir. Mais souvent, le client cherche plusieurs compétences à la fois, explique-t-il. Ce n’est certainement pas en travaillant de manière isolée que l’on pourra continuer à avancer.» ACCM et FML (à Hayange et Nilvange) Créées en 1986 (ACMM) et 1980 (FML); reprises en 2001 (ACMM) et 2004 (FML) Service chaudronnerie et maintenance pour industrie lourde 70 employés CA 2010: 6 millions d’euros Résultat 2010: n. c. www.acmm.eu; www.fml-florange.com
Depuis dix ans, Hervé Vuillaume, dirigeant d’Espace Lumière, développe et commercialise des systèmes d’éclairage naturel, des puits de lumière pour intérieurs ou halls industriels. Depuis sa création, la société propose un produit phare du nom de Solatube. «En découvrant cette solution et son intérêt, je n’ai pas hésité une seconde. En trois minutes, j’ai pris la décision d’arrêter mes activités précédentes pour en assurer la commercialisation.» Depuis peu, il a aussi développé un nouveau produit, «kit rénolumière», qui permet, «en utilisant la lumière naturelle, d’économiser entre 20 et 70% d’énergie, selon les besoins en chauf-
fage et climatisation d’un bâtiment. Et cela répond aux normes du Code du travail, par la production d’un éclairage optimal et sain», explique M. Vuillaume, qui est, pour l’heure, son seul employé. Agé de 49 ans, il travaille avec un réseau de revendeurs sur tout le Grand Est de la France, l’entreprise sous-traitant la production des produits. «Développer et proposer ces produits permet de créer de l’activité, au niveau de nos partenaires et producteurs, précise-t-il. Aujourd’hui, nous cherchons à étendre la commercialisation de ce nouveau produit, à travers de nouveaux partenaires, notamment au Grand-Duché.»
Espace Lumière (à Laquenexy) Créée en 2001 Développement et commercialisation de systèmes de lumière naturelle CA 2010: 380.000 euros Résultat 2010: 12.000 euros www.vendeur-deconomies.com
Jean-François Merens (gérant – Red Point)
Inventeur en série Jean-François Merens n’est jamais à court d’idées. Inventeur plus qu’entrepreneur, il est en permanence à la recherche des solutions qui pourront faciliter le quotidien de chacun. «Je suis un autodidacte, précise-t-il. J’ai créé ma première entreprise, spécialisée dans l’assemblage des pièces métalliques et la soudure, alors que j’avais 24 ans. Personne n’aurait parié que cela pouvait fonctionner. Et, progressivement, j’ai prouvé le contraire.» De défi en défi, il a accumulé un réel savoir-faire et acquis une réelle reconnaissance. Aujourd’hui, à travers son entreprise, Red Point, M. Merens met au point et développe de tout autres idées. Une des dernières en date, appelée Visio 50, est un système qui permet de mieux évaluer les distances de sécurité entre les véhicules. «Il n’est pas question de système électronique ou quoi que ce soit, mais d’un simple sticker de 10 cm de large et de 7 mm de haut, qui permet au conducteur de s’assurer que la voiture qui le précède est bien à 50 mètres de lui», explique l’entrepreneur aujourd’hui âgé de 56 ans. Sa société a été créée à l’automne 2008 en vue de commercialiser ce produit, mais aussi un mur anti-feu qu’il a aussi mis au point. «Pour Visio 50, je cherche encore des partenaires pour commercialiser le produit. Je suis notamment en discussions avec l’Automobile Club de Luxembourg (ACL) en vue de le faire connaître et de démontrer son intérêt.» Red Point (à Thionville) Créée le 1er octobre 2008 Recherche et développement pour la sécurité automobile et la sécurité des personnes 1 employé CA 2010: 12.000 euros Résultat 2010: n. c.
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Myriam Bouvier (gérante – Muzoothérapie)
L’animal au service de l’homme Dans son domaine d’activité, Myriam Bouvier est une pionnière. Depuis le 1er mars 2009, à travers son projet Muzoothérapie, elle propose un service de thérapie par médiation animale. Avec Ulysse, son labrador, cette femme de 45 ans intervient auprès de personnes âgées en maison de retraite, dont certaines atteintes de la maladie d’Alzheimer, mais aussi auprès d’adultes handicapés. «Le rôle du zoothérapeute est de créer un lien entre l’humain et l’animal, d’éveiller des réactions visant à maintenir ou à améliorer un potentiel cognitif, physique, psychosocial ou affectif. L’animal favorise l’action, c’est un médiateur social», explique-t-elle. En 2007, elle avait suivi un programme d’accompagnement à l’entrepreneuriat (Alexis) afin de préparer cette activité. «J’ai aussi suivi une formation de zoothérapeute à l’Institut Français de Zoothérapie. Puis je suis allée préparer mon chien chez Evergreenéducation. C’est en 2008, par l’intermédiaire d’une couveuse d’entreprise, Pacelor, que j’ai débuté l’activité.» Mme Bouvier a ensuite dû aller à la rencontre des maisons de retraite et des centres d’accompagnement pour jeunes adultes souffrant d’un handicap. «Rapidement, les résultats les ont confortés dans leur choix de nous faire confiance», assure-t-elle. Depuis quelques mois, pour accorder une retraite méritée à son premier compagnon, Myriam forme un second chien. Ce dernier lui permettra de pérenniser son activité pour quelques années. Muzoothérapie (à Basse Ham) Thérapie par médiation animale CA 2010: n. c.
Créée le 1er mars 2009 1 employé et 2 chiens Résultat 2010: n. c.
les alliances «Développer en réseau» et le travail François Hissler (gérant – IMC-Consulting)
Stratégie de l’innovation Spécialisé dans le conseil en stratégie et en innovation pour les PME, notamment en matière de sous-traitance, François Hissler a créé IMC-Consulting en 2003 après 25 ans d’ancienneté dans l’industrie. «J’accompagne des entreprises sur le chemin de la croissance. En interne, cela passe essentiellement par l’innovation, que ce soit en se dirigeant vers de nouveaux marchés, à l’exportation, ou en créant de nouveaux produits ou services. Pour certaines, les alliances et le travail en réseau au sein de clusters sont également une piste à développer.» Spécialisé dans l’ingénierie et le montage de dossiers liés aux programmes européens, M. Hissler y voit un formidable moteur de développement pour bon nom-
bre de sociétés. «Pourtant, les entreprises lorraines ou luxembourgeoises utilisent très peu ce levier, souvent parce que la démarche s’avère complexe. Je travaille essentiellement sur des programmes européens liés à la Grande Région. J’ai notamment des contacts réguliers avec Luxinnovation ou le CRP Henri Tudor.» S’il travaille seul, M. Hissler peut compter sur un large réseau. Administrateur du réseau Entreprendre en Lorraine Nord (ELN, voir aussi en page 85), il est aussi membre d’Inno8, un think tank sur l’innovation en Lorraine. Composé d’experts reconnus pour leurs compétences diverses, ce groupe, véritable laboratoire d’idées, travaille à l’émergence de concepts originaux et novateurs.
IMC-Consulting (à Bettelainville) Conseil en stratégie et innovation pour PME CA 2010: 120.000 euros
Créée en 2003 1 employé Résultat 2010: n. c.
François Malassé (maraîcher – Les Jardins Vitrés)
Il ramène sa fraise A La Maxe, François Malassé perpétue la tradition familiale qui veut que l’on soit maraîcher de père en fils… depuis 1752. Agé de 48 ans, il gère, avec son épouse, une exploitation de 12 ha, dont 30.000 m2 de serres chauffées. «Chaque année, nous produisons environ 1.500 tonnes de légumes et de fruits», explique le patron qui, depuis 18 mois, mise sur la vente directe aux particuliers afin de diversifier son activité. «Jusqu’alors, nous fournissions essentiellement la grande distribution. Maintenant, nous ouvrons quatre après-midi par semaine afin de proposer nos légumes frais à la clientèle privée, tout en élargissant notre offre à divers produits locaux et régionaux.» A l’heure où le monde agricole cherche de nouvelles pistes destinées à créer de la valeur ajoutée, François Malassé tient à se distinguer. Pour cela, il mise sur les bonnes pratiques, qu’elles soient agricoles, sociales ou environnementales. «Nous veillons à produire des fruits et légumes en respectant le milieu et les ressources naturelles et ce, pour assurer leur qualité. Nous avons d’ailleurs obtenu la certification européenne ‘Global Gap’.» Dans cet esprit, la fraise, moins énergivore que d’autres productions, occupe désormais une large place dans les serres de la société pour laquelle les économies d’énergie et le respect de l’environnement sont devenus des priorités. Les Jardins Vitrés (à La Maxe) Créée en 1994 Production maraîchère 20 employés (30 en haute saison) CA 2010: 1,5 million d’euros Résultat 2010: 35.000 euros www.producteur-legumes-metz.com
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ux jeunes «Permettre a et aux seniors de s’intégrer de rester» Jacques Wetzel (PDG – Wetzel Equipelec)
Réseaux électriques et humains Entreprise d’électricité générale, Wetzel Equipelec est spécialisée dans les marchés tertiaires, l’électrification de bâtiments commerciaux, résidentiels ou de sites industriels, ainsi que dans l’installation de systèmes basse tension. A la tête de la société, on retrouve Jacques Wetzel, 59 ans. L’homme a repris les rênes de l’entreprise familiale en 1979, avec une volonté de développer l’activité. Entrepreneur dans l’âme, il estime que les PME doivent travailler en réseau pour contrer les grands groupes. «C’est la raison de mon engagement syndical professionnel», explique cet ancien président du syndicat de Moselle des entrepreWetzel Equipelec (à Metz) Entreprise générale d’électricité CA 2010: 2 millions d’euros
neurs électriciens, président de l’association Saar-Lor-Lux des électriciens et enfin président de l’AIE, Association Internationale des Electriciens. «Actuel lement, je suis aussi le président en exercice de Consuel, qui est le comité national pour la sécurité des usagers de l’électricité pour la France et les départements d’outre-mer.» Informatisée depuis 1981, Wetzel Equipelec suit avec beaucoup d’attention les avancées technologiques pour proposer à ses clients les dernières innovations, notamment en matière de domotique ainsi que dans le domaine des énergies renouvelables. Créée en 1905, reprise en 1979 17 employés Résultat 2010: n. c.
Grégory Bouadroune (associé – Alterval)
La transmission du savoir «S’il est presque naturel de transmettre ses connaissances et son savoir-faire, en pratique, la démarche n’est pas toujours aisée.» Partant de ce constat, Grégory Bouadroune a décidé de fonder Alterval avec son associé Gilbert Morlet. Grâce à leurs expériences diverses, d’abord au sein d’un organisme de formation puis d’un cabinet de conseil, les deux hommes ont voulu bousculer les mentalités et travailler sur un projet innovant: la transmission de compétences au sein de l’entreprise. «Notre volonté de départ, qui a mûri au sein de l’Incubateur Lorrain, a été de monter un projet qui devait permettre aux jeunes de s’intégrer plus facilement et aux seniors de rester dans l’entreprise. Il s’inspire du mentorat tel qu’il se pratique notamment au Canada.» Grâce à l’action d’Alterval, les plus anciens accompagnent les plus jeunes et trouvent une nouvelle utilité. Grand avantage, l’entreprise capitalise sur sa propre richesse et garde une trace écrite du savoir et du savoir-faire développés en interne par ses collaborateurs. Aujourd’hui, les deux associés travaillent dans plus de dix secteurs d’activité, en France mais aussi au Luxembourg. «Notre implantation locale s’est faite en association avec Perspective 45 asbl, association d’entrepreneurs luxembourgeois militant pour l’emploi des seniors pour lequel nous avons développé l’activité de mentoring.» Une action du reste récompensée lors du Grand Prix paperJam Ressources Humaines en 2010. Alterval (à Montigny-les-Metz) Transmission des connaissances CA 2010: 150.000 euros www.alterval.fr
Créée en 2006 3 employés Résultat 2010: 30.000 euros
Jean-Philippe Hubsch (gérant – Assurances-Conseils)
Premier courtier lorrain 49e courtier du marché français et premier courtier lorrain indépendant, AssurancesConseils rayonne bien au-delà de sa région. «Nous gérons de grands comptes à travers toute la France, explique JeanPhilippe Hubsch, 49 ans. Un exemple, nous avons réalisé tout le montage d’assurances lors de la réouverture du palace parisien Royal Monceau.» S’il a pris la tête du cabinet créé par son grand-père en 1930, l’entrepreneur a surtout œuvré à son développement. Agent général du groupe Allianz à Metz et Thionville, M. Hubsch a lancé l’activité de courtage Assurances-Conseils en 1996 sur le territoire français avant de l’étendre au Grand-Duché en 2005. «Au départ, nous travaillions en libre prestation de services afin d’accompagner certains de nos clients actifs au Luxembourg. La volonté a immédiatement été de s’impliquer de manière forte et durable.» En 2007, Assurances-Conseils a aussi ouvert un bureau de représentation à Paris dans le but d’assurer cette assise nationale qui fait la fierté de Jean-Philippe Hubsch. Gros travailleur, l’assureur a vu sa vie professionnelle révolutionnée par la mise en service du TGV Est. Aujourd’hui, il transite continuellement entre Thionville, Paris et Luxembourg. Assureur de l’ensemble du patrimoine de Batigère et de la Foncière des régions, deux sociétés d’envergure européenne installées à Metz, il figure aussi parmi les spécialistes nationaux de certains marchés de niche liés à l’immobilier. Assurances-Conseils (à Thionville) Créée en 1996 Société de courtage 25 employés CA 2010: 4,5 millions d’euros Résultat 2010: n. c. www.assurances-conseils.fr
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n’ai pas «Au départ, jevoir si mon idée cherché à sa allait plaire» Michel Gitzhofer (PDG – Eurogranulats)
De l’extraction à la décharge
Pascal Riff (gérant – Territoires Durables-Conseil)
Urbanisme durable Paysagiste-urbaniste, Pascal Riff, 37 ans, a créé Territoires Durables-Conseil afin de mettre en pratique ses convictions environnementales sur le territoire de sa Lorraine natale. «Issu de cette terre de sidérurgie, j’ai l’ambition de participer à sa mutation vers un urbanisme qualitatif et un cadre de vie environnemental», explique cet ancien chef de projet dans une société d’urbanisme au Luxembourg. Sa philosophie? Partir du principe que l’imagination est une ressource inépuisable qui doit permettre de trouver chaque jour de nouvelles innovations nécessaires pour tendre vers le développement durable. L’an dernier, le bureau, dont l’ambition est de s’imposer comme un fer de lance de l’urbanisme environnemental, a notamment travaillé sur le projet «Porte de Belval» dans le cadre de l’éco-agglomération transfrontalière Alzette-Belval. En recherche constante d’innovation, la société a développé un nouvel outil d’aide à la décision des élus et techniciens grâce à la modélisation 4D des territoires. «Je pense que notre service représente une véritable nouveauté en Lorraine et nous espérons pouvoir intéresser le Luxembourg, notamment la Direction de l’Aménagement général du territoire et de l’Urbanisme, les groupements de communes ou le Fonds du Kirchberg.» Pascal Riff souhaite également mettre à profit son expérience en matière de réa lisations innovantes et qualitatives, telles que le Jardin de l’Alchimie et le Jardin des Energies à Uckange, pour renforcer ses contacts avec des cabinets d’architectes et d’urbanisme luxembourgeois. Territoires Durables-Conseil (à Hayange) Créée en septembre 2008 Stratégie territoriale, urbanisme environnemental, paysage 4 employés CA 2010: 110.000 euros Résultat 2010: n. c. ww.jardin-alchimie.com
Ingénieur des mines, Michel Gitzhofer avait 40 ans, en 1996, lorsqu’il a décidé de prendre son destin en main. «J’occupais le poste de directeur régional pour un grand groupe et à l’heure où on me proposait de rejoindre Paris, j’ai décidé de voler de mes propres ailes, résume le PDG. Eurogranulats était alors une filiale du groupe que j’avais créée avec un associé allemand. J’ai pu racheter mon bébé. Je con naissais le potentiel de l’entité.» Quinze ans plus tard, Eurogranulats a bien grandi. En partant de l’activité initiale (l’exploitation de carrières de granulats naturels), M. Gitzhofer a tenu à étendre son rayon d’action en investissant dans le recyclage de granulats sidérurgiques et en se spécialisant dans la conception et l’exploi
tation d’installations de stockage de déchets inertes (ISDI). «Nous sommes la première entreprise française certifiée ISO 14001 dans ce domaine», se félicite le PDG. A ses yeux, la principale richesse de l’entreprise se trouve dans les hommes qui la composent. Mais son autre point fort réside assurément dans l’innovation. «Nous avons investi dans un laboratoire très performant et dans un service environnement à la pointe du progrès», confie encore M. Gitzhofer, pour qui les réseaux sont à la source de la croissance. D’abord en interne, en développant des activités complémentaires au sein d’un groupe solide, mais aussi en externe, en nouant des partenariats avec d’autres acteurs lorrains, allemands et luxembourgeois.
Eurogranulats (à Hauconcourt) Créée en 1991, rachetée en 1996 Exploitation de carrières, recyclage de granulats sidérurgiques, installations de stockage de déchets inertes 100 employés CA 2010: 8,6 millions d’euros Résultat 2010: 700.000 euros www.eurogranulats.fr
Philippe Chapon (gérant – Chambre cinquante-sept)
Déco et curiosités C’est dans les murs d’une ancienne mercerie, au cœur de Metz, que Philippe Chapon, 49 ans, a installé la boutique de ses rêves. Sobrement baptisé Chambre cinquante-sept, en référence à l’adresse du lieu, l’endroit abrite une sélection atypique de mobilier industriel et d’objets de curiosité. «Dès le départ, je voulais créer un endroit singulier et pas une énième boutique de décoration qui ne me ressemblerait pas», confie-t-il. Fasciné par l’esthétisme brut des années 1930 à 1950, Philippe Chapon y présente une gamme de meubles de métier, de céramiques, de verreries et autres objets détournés, chinés au gré de ses voyages et de ses découvertes. «Chaque pièce ramenée a une histoire et c’est ce que les gens recherchent aujourd’hui.» Dès l’ouverture, en septembre 2009, le concept a conquis de nombreux amateurs qui viennent désormais de toute la France, mais aussi de Belgique et du Luxembourg, pour s’imprégner de ce lieu unique et découvrir les mille et un trésors stockés dans ses murs. «Au départ, je n’ai pas cherché à savoir si mon idée allait plaire, mais je suis agréablement surpris», reconnaît M. Chapon qui ouvrira début mai une deuxième boutique… à Nice. Une nouvelle démarche atypique, à l’image du personnage qui, dans une première vie, a notamment été directeur de la promotion commerciale chez BMG Sony France. Chambre cinquante-sept (à Metz) Boutique de décoration et de curiosités CA 2010: n. c.
Créée le 12 septembre 2009 1 employé Résultat 2010: n. c.
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WE NEED YOU!
À l'occasion de son dixième anniversaire, paperJam s’est associé à MyClimateLux asbl dans le but de sensibiliser les entreprises et les institutions au changement climatique, à l'utilisation réfléchie des ressources énergétiques et à la compensation volontaire de leurs émissions de CO2. Parallèlement à cette campagne de sensibilisation, paperJam s’est associé a lancer une opération de fund raising en faveur de MyClimateLux asbl et cherche cent entreprises complices de cette démarche. Au printemps 2011, pour clôturer l'année de son dixième anniversaire, paperJam remettra un chèque de 100.000� à MyClimateLux asbl lors d'une grande fête open air et du lâcher de 1.000 lanternes célestes en collaboration avec les cent entreprises partenaires du projet.
paperJam recherche 100 entreprises qui financent chacune 10 lanternes célestes par une donation de 1.000�.
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as un «Pourquoi p agasin» troisième m Stéphanie Heller (dirigeante – Chofico)
Entrepreneuriat et chocolat C’est aux côtés de sa maman, gérante de magasin de pralines, que Stéphanie Heller s’est découvert une passion pour l’entrepreneuriat. Aujourd’hui, elle est à la tête de deux magasins franchisés Jeff de Bruges à Thionville. «Après des études en philosophie économique, j’ai découvert l’univers stimulant du commerce, des sources de satisfaction personnelle auprès d’une enseigne dynamique. J’ai rapidement repris un des deux magasins tenus par ma maman à mon compte, puis le deuxième», explique-t-elle. Avec dynamisme, depuis 1998, elle prend part activement aux projets commerciaux de sa ville et de sa franchise. «Je souhaite m’intéresser au monde du commerce en général. Je me sens plus entrepreneuse que commerçante, avec cette volonté de toujours faire mieux, d’aller plus loin», explique-t-elle. Aujourd’hui, l’entrepreneuse emploie quatre personnes dans son magasin au niveau du centre commercial, deux autres au niveau du centre-ville. Ils sont deux de plus en période de fêtes, pour assurer notamment un service de vente extérieure orienté vers les entreprises. A côté des ses deux magasins, Stéphanie Heller a ouvert Badaboom, une structure de 800 m2 composée de jeux pour enfants sur plusieurs niveaux. Là, ils sont 17, pour sept équivalents temps plein. Par ailleurs, Stéphanie Heller est administratrice à la Fédération Française de la Franchise et présidente du conseil consultatif des franchises Jeff de Bruges. Et pour l’avenir? «Pourquoi pas un troisième magasin», répond-elle… Chofico (à Thionville) Commerce de pralines CA 2010: 1,25 million d’euros
Créée en 1998 6 employés sur les deux magasins Résultat 2010: 100.000 euros
Vincent Schneider (gérant – Lorachats)
Objectif fidélité Primée en février dernier, lors du concours des créateurs et repreneurs d’entreprise en Lorraine, avec le prix de l’entrepreneuriat social, Lorachats est un groupement spécialisé dans les achats qui propose des produits et prestations destinés à l’ensemble des salariés. «Notre métier est de négocier des tarifs préférentiels pour nos adhérents, auprès de partenaires de qualité et dans de nombreux domaines de la vie courante, explique son dirigeant, Vincent Schneider. L’idée première était de mettre à disposition des entreprises de moins de 50 salariés, qui n’ont pas de comité d’entreprise, une formule d’adhésion leur permettant de proposer quelques avantages à leur personnel.» Fondée en janvier 2010, avec trois associés, Lorachats a pour objectif d’être un
outil de motivation et de fidélisation des salariés des PME. L’atout de la société est de bénéficier d’offres nationales, mais aussi d’un service de proximité avec des offres ciblées chez des partenaires locaux. Elle dispose aujourd’hui d’une palette de 60.000 produits et services. Les clients ou adhérents de Lorachats sont les PME, TPE, indépendants ou commerçants mais aussi comités d’entre prise, associations professionnelles, voire amicales ou encore des collectivités locales. Vincent Schneider, 47 ans, travaille avec trois personnes, dont deux apprentis. Pour 2011, l’entrepreneur souhaite poursuivre le développement de sa structure, à travers notamment une campagne de plus grande envergure sur l’axe Metz-Thionville. Objectif visé: 5.000 adhérents d’ici la fin de l’année.
Lorachats (à Faulquemont) Centrale d’achats, outil de motivation et de fidélisation des salariés des PME CA 2010: 80.000 euros
Créée en 2010 4 employés Résultat 2010: n. c.
Pascal Schuster (président – Groupe Thépault)
Transport haute tension Fondé en 1967 à Metz, le Groupe Thépault est, depuis 1996, une entité du groupe allemand SAG. «Aujourd’hui, le groupe est composé de trois sociétés: SAG Thépault, Thépault Réseaux et STTFrancomat», explique Pascal Schuster, le président. Les métiers du groupe sont tournés vers la conception et la construction d’infrastructures de transport et de distribution d’électricité et de réseaux de télécommunication. Principalement actif sur le marché français, le Groupe Thépault s’inscrit comme un fournisseur de solutions globales pour l’industrie, les énergies renouvelables et l’aménagement du territoire. Agé de 41 ans et formé à l’institut polytechnique de Grenoble, Pascal Schuster a commencé sa carrière en Afrique avant de revenir au pays, d’abord chez Saur France puis Veolia, à Metz. «J’ai été recruté en 2008 pour prendre la direction commerciale du Groupe Thépault. Six mois plus tard, j’en ai pris la présidence, explique l’homme qui aime se projeter dans l’avenir. Un chef d’entreprise doit avoir une vision de ce que peut devenir sa société. Comment celle-ci peut évoluer, en fonction du contexte, de la clientèle, du marché existant ou à créer.» Depuis son arrivée à la tête du Groupe Thépault, Pascal Schuster a travaillé au renforcement de la cohésion interne de l’ensemble. «Dans le respect des valeurs de chacun, j’essaie de mener une véritable politique de groupe. Par le jeu des relations transversales, on peut développer une offre commune et répondre à des projets plus larges.» Groupe Thépault (à Jouy aux Arches) Créé en 1967; repris en 2008 Conception-installation de réseaux électriques et de télécommunication 300 employés CA 2010: 42 millions d’euros Résultat 2010: n. c.
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e de devenir «Le challeng rise était plus chef d’entrep excitant» Anne Pedon-Flesch (directrice – Pedon Environnement & Milieux Aquatiques)
Comme un poisson dans l’eau
Frédéric Schmit (PDG – Groupe F. Schmit)
La tortue lorraine Lorsqu’on lui demande comment vont les affaires dans ce contexte difficile, Frédéric Schmit, CEO du groupe éponyme, répond: «Nous avons connu trois républiques, deux guerres mondiales et une bonne vingtaine de crises économiques. Notre politique rappelle un peu la tortue. Quand ça va, on avance doucement, mais sûrement. Et quand ça ne va pas, on rentre la tête et les pattes.» Frédéric, 58 ans, est le quatrième d’une lignée de Schmit à la tête de la quincaillerie familiale créée en 1872. Son fils, Nicolas, sera certainement le cinquième. Il dirige actuellement l’agence Mobi-dif, spécialisée dans le mobilier de bureau et d’atelier. Le groupe Schmit vend également des produits techniques et des fournitures industrielles via sa branche «industrie», mais le business historique, c’est «la Saica». La Société d’Approvisionnement pour l’Industrie, le Commerce et l’Artisanat a fait la renommée de la boîte familiale dans la région. D’ailleurs, la clientèle est principalement originaire du pays des Trois frontières et l’entrepreneur ne nourrit pas d’ambitions démesurées pour le groupe, mais prévoit «d’adapter la structure en fonction de la conjoncture». «Nous avons toujours l’âme de quincailler, mais pouvons développer de nouvelles technologies», poursuit-il. Cette âme se transmet par filiation. La famille occupe une place primordiale dans la gestion de l’entreprise, mais aussi au dehors, notamment par la passion du sport automobile. L’équipage familial, sous les couleurs luxembourgeoises du team Duwo, a d’ailleurs remporté les 24 heures de Dubaï dans sa catégorie. Groupe F. Schmit (à Thionville) Créé en 1872 Quincaillerie pour professionnels 100 employés CA 2010: 20 millions d’euros Résultat 2010: n. c. www.schmit-industrie.fr
Franco-Luxembourgeoise de 49 ans, née à Mont-Saint-Martin, Anne Pedon-Flesch a baigné très tôt dans l’environnement aquatique. «J’ai toujours été attirée par l’environnement en général et par l’eau en particulier. Petite, déjà, j’allais à la pêche avec mon père», explique-t-elle. C’est donc en toute logique qu’à la suite de son doctorat en hydrobiologie, elle a choisi de privilégier la création de sa propre société plutôt que de poursuivre sur la voie universitaire. «Le challenge de devenir chef d’entreprise était plus excitant.» Ainsi est née une première société, en 1997, avec une associée, puis, dix ans plus tard, en solo, Pedon Environnement & Milieux Aquatiques. Avec, comme fil conducteur, la même activité: l’évaluation de la qualité de l’eau par le biais de la faune aquatique et, plus généralement, la réflexion sur les protocoles et méthodologies à mettre en place dans la problématique de la gestion de l’eau. La société est restée à taille très humaine, avec deux ingé-
nieurs hydrobiologistes qui travaillent à ses côtés. Parmi ses missions très pointues: le suivi scientifique hydrobiologique de la Moselle et du lac de la centrale de Cattenom, ou encore l’étude d’impact sur l’environnement aquatique de la mise en place d’infrastructures routières ou ferroviaires. Mais elle peut aussi traiter des dossiers plus «petits», y compris auprès de particuliers désireux de connaître, par exemple, la composition biologique d’un étang. « Nous aidons aussi à la réflexion et à la remise aux normes de certaines infrastructures dans le cadre de l’objectif de ‘bon état écologique’ des cours d’eau d’ici à 2015.» Mme Pedon-Flesch est, entre autres, expert judiciaire à la cour d’appel de Metz, et membre du bureau et du conseil d’administration du pôle de compétitivité Eau Alsace Lorraine Hydreos. Elle préside aussi, depuis juillet 2010, le réseau ELN (voir page 82).
Pedon Environnement & Milieux Aquatiques (à Metz) Créée en 1997 Protocoles et méthodologies pour la gestion de l’eau 3 employés CA 2010: n. c. Résultat 2010: n. c www.pedon-environnement.com
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Isabelle Denisi-Russo (gérante – IDeco-LaFée)
Maman et décoratrice La décoration constitue un secteur d’activité ne requérant que peu d’investissement, mais dont on peut dégager une marge satisfaisante si le service presté est de qualité. L’activité présente, par sa nature, d’autres avantages…«Mompreneur» et auto-entrepreneur, les deux statuts, aux valeurs juridiques bien inégales, offrent à Isabelle Denisi-Russo, décoratrice junior, la possibilité de vivre de sa passion tout en gardant un emploi du temps respectueux des impératifs familiaux. En 2009, elle décide de se mettre à son compte et d’exploiter sa polyvalence en arts décoratifs. Elle se met alors à la disposition des entreprises et des particuliers pour assurer un service traditionnel de décoration intérieure et extérieure, ainsi que des prestations plus originales (événementiel, «home staging»), c’est à dire le conditionnement du domicile avant sa mise en vente. «Mon but est de réaliser une décoration qui ressemble au client», confesse l’entrepreneuse d’Audun-le-Roman, emplacement stratégique entre les marchés français, luxembourgeois et belge. IDeco-LaFée n’emploie pour l’heure qu’une seule personne, mais pourrait devenir une micro-entreprise, et donc changer de statut, avec la création d’un emploi supplémentaire pour «développer l’activité, notamment au Grand-Duché où la demande et les modes de vie ne sont pas les mêmes qu’en France». IDeco-LaFée (à Audun-le-Roman) Décoration et peinture CA 2010: 15.000 euros www.ideco-lafee.fr
Créée en 2009 1 employée Résultat 2010: n. c.
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Stéphane Lehning (président – Laboratoires Lehning)
Entrepreneur du durable Voilà un entrepreneur qui a le vent dans le dos et, surtout, qui sait l’exploiter. Alors que l’industrie pharmaceutique souffre d’un discrédit suite, notamment, à l’affaire Médiator, Stéphane Lehning, et les laboratoires du même nom, surfent sur la tendance du retour au naturel, du «made in EU» et de la protection de l’environnement. Le petit-fils du créateur de l’entreprise explique: «Nous vendons des médicaments (en pharmacie, ndlr.) intégralement produits, en France, à base de plantes et de minéraux.» Les laboratoires se sont développés autour de médicaments phares comme le L52, une solution créée dans les années 1930 au cœur de la crise de la grippe espagnole, le L72 pour résoudre les troubles du sommeil ou le Climaxol contre les lourdeurs des jambes. La société présente néanmoins un autre visage depuis que l’aïeul a cédé la main. Elle compte dorénavant 285 employés et vend ses produits sur quasiment tous les continents. «Nous ne sommes plus dans une logique de gestion paternaliste, mais avons décidé d’un cap stratégique en remettant nos modes de fonctionnement à jour.» Le marché luxembourgeois fait bien sûr partie intégrante de cette stratégie. Mais pas de révolution à prévoir. Les Laboratoires Lehning y travaillent depuis 1979 et entretiennent un partenariat solide avec le Comptoir pharmaceutique luxembourgeois qui distribue les produits dans les officines et travaille au marketing local. Laboratoires Lehning (à Sainte-Barbe) Médicaments à base de plantes et de minéraux CA 2010: 22 millions d’euros www.lehning.com
Créés en 1935 285 employés Résultat 2010: 2,3 millions d’euros
à la perte «Une réponse des seniors» d’autonomie Christophe Martin (gérant – Sensatys)
Au chevet des aînés Les évolutions démographiques, comme celles des finances publiques, suscitent les vocations entrepreneuriales. Alors que le baby business tient le haut de l’affiche, l’économie du grand âge, si elle n’attire certes pas les lumières des projecteurs, ne doit pas faire figure de parent pauvre des développements commerciaux. Elle offre aux personnes âgées plus d’autonomie et aux politiques quelques économies en repoussant les prises en charge en maisons médicalisées. Encore faut-il apporter des solutions de commercialisation. Christophe Martin s’est saisi de cette problématique et a créé, début 2010, la société Sensatys: «Notre métier se développe. La commercialisation des solutions (logicielles ou matérielles) apportant une réponse à la perte d’autonomie et au bien-être des
seniors constitue un élément majeur.» Toute jeune et ne comptant pour l’instant qu’un seul employé et patron, la société se borne à une activité de conseil, jouant le rôle d’interface entre les créateurs de la gérontechnologie et les clients via, souvent, des établissements de santé, des collectivités ou des associations. Christophe Martin n’arrivera certainement pas à accompagner le papy boom de la Grande Région seul. Pour l’heure, l’entrepreneur ne vise la rentabilité qu’à moyen terme, car 2012 marquera, selon l’intéressé, «la commercialisation massive de solutions gérontechnologiques. 2011 sera l’année de vérité», poursuit-il. Le succès passera peut-être par le Luxembourg? Sensatys s’y présentera, au salon Medetel, qui se tiendra le 7 avril.
Sensatys (à Metz) Intégrateur de solutions technologiques pour personnes âgées CA 2010: n. c. www.sensatys.com
Créée en 2010 1 employé Résultat 2010: n. c.
Hervé Obed (PDG – ProConsultant Informatique)
Les progiciels du terroir En janvier 2011, la société ProConsultant Informatique ouvrait une agence à Atlanta, aux Etats-Unis. Une manière de se mettre à portée de tir des fournisseurs de contenu média que la société lorraine sert ou envisage de servir. Pour conquérir de nou veaux marchés, le fondateur de l’entreprise, Hervé Obed, s’appuie sur ses deux alliées, Cindy et Louise, deux progiciels édités par la société afin de gérer les systèmes d’information des chaînes de télévision et de groupes média. Avec 35 employés, des locaux à Metz et à Atlanta, l’entrepreneur juge que la société qu’il a créée en 1997 «arrive à maturité». Avec 75% du chiffre d’affaires dépendant de l’international, elle connaît une croissance annuelle moyenne de 10% et investit, exclusivement en ressources propres, 23% de ses revenus dans la recherche. C’est une règle que s’est fixée le CEO. Mais la réussite n’allait pas de soi. En implantant son siège à Metz, M. Obed ne choisissait certainement pas la facilité. «Il était certainement plus facile de s’installer à Sofia Antipolis ou Montpellier», dit-il. Mais l’entrepreneur était «attaché à la terre lorraine et c’est depuis là qu’il a développé ses activités». Le labeur a donc payé et le travail du chef d’entreprise est aujourd’hui reconnu internationalement. M. Obed est conseiller du Commerce extérieur de la France et il œuvre au développement de sa région comme président de l’Institut Lorrain de Participation, un fonds investissant dans des entreprises locales. En fait, le PDG de 48 ans a presque une vision idéologisée de l’entrepreneuriat. Selon lui, se laisser aspirer par les flux migratoires professionnels peut créer «des déséquilibres» à moyen terme. «Il est important d’avoir des racines profondes quand on veut aller loin», dit-il. ProConsultant Informatique (à Metz) Créée en 1997 Progiciels pour sociétés des médias 35 employés CA 2010: 5,1 millions d’euros Résultat 2010: n. c. www.proconsultant.net
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Alexis Chaudron (gérant – Almi Concept)
Un homme pressé Si le nom d’Almi Concept n’est guère évocateur, celui de Torti’as l’est bien davantage. Le premier ne désigne en fait que la société gérante du restaurant aux inspirations mexicaines ouvert dans la zone commerciale de Semécourt l’été dernier. Le créateur de la marque Torti’as, Alexis Chaudron, de nature ambitieuse, espère que cette ouver ture constitue la première d’une longue série. «Nous envisageons de développer le concept et son enseigne.» L’expansion du projet se base sur un business plan bien éta bli et une offre de services «plus rapide qu’un restaurant et plus saine qu’un fast-food». Ce concept de «fast casual» arrive des Etats-Unis et M. Chaudron le sert à la sauce mexicaine en surfant sur sa perception des tendances: «Le public est de plus en plus ouvert à des goûts différents, des saveurs plus marquées. De plus, la cuisine mexicaine, bien réalisée, se compose de salades et autres légumes frais.» Le Luxembourg tient une place de choix dans la stratégie de l’entrepreneur, et pas seulement parce que ses principaux fournisseurs en sont originaires: «Pour nos prochaines implantations, nous pensons sérieusement nous installer au Grand-Duché. Des promotions internes vont permettre de s’entourer de nouveaux managers pour cela.» Pour l’heure, la société ne compte que quatre employés, mais des recrutements devraient avoir lieu courant 2011. Une chose est sûre: l’entrepreneur regarde loin devant et veut aller vite. Almi Concept (à Fèves) Restauration «fast casual» CA 2010: n. c. www.tortias.fr
Créée en 2010 4 employés Résultat 2010: n. c.
lons avec «Nous travails respectant des produit l’environnement» l’homme et CATHERINE HERMITANT-PELE (gérante – Agapé Bio)
Militante du bio «Optimiste de nature», Catherine Hermi tant sourit à l’avenir malgré des déconve nues d’ordre privé face auxquelles plus d’un aurait baissé les bras. La jeune femme de 39 ans mène de front ses activi tés de mère de trois enfants et de chef d’entreprise. Elle assume. D’ailleurs, son activité professionnelle est intimement liée à ses convictions. Elle a choisi la distribu tion de produits bio suite à une expérience personnelle. «Je suis sensible au bio depuis une dizaine d’années. Travaillant dans la coiffure et enceinte de mon troisième enfant, mon gynécologue m’avait alors expliqué que mes problèmes de santé étaient liés aux produits de coloration.» Depuis, Mme Hermitant exerce tou jours en tant que coiffeuse, mais a monté sa propre entreprise depuis 2008. Elle a également choisi de diversifier ses activi
tés. Elle distribue des produits alimen taires et cosmétiques bio selon un credo: «Nous travaillons avec des produits respectant l’homme et l’environnement.» Le nom de la société, Agapé, ne fait-il pas référence à un repas fédérateur et frater nel? Basée à Pontoy, l’entrepreneuse se rend disponible par email, téléphone ou en effectuant la livraison de paniers, dans un certain périmètre: «J’évite les déplacements trop longs pour rester claire dans la démarche». Couvée pendant un an au sein de la structure Alexis, «pour les entreprises atypiques comme la mienne», la société marche «de mieux en mieux». L’entrepreneuse se permet même un rêve, «un local commercial avec vitrine dans une petite ville agréable pour y installer un magasin bio et un atelier coiffure.» Horizon espéré: 5 ans.
Agapé Bio (à Pontoy) Créée en 2008 Dépôt et distribution de produits bio et atelier de coiffure 1 employée CA 2010: 33.000 euros Résultat 2010: 16.000 euros www.agapebio.fr
Sylvie Hemmert et Fabrice Reinhardt (gérants – CLIM Toutes Saisons)
Au secours de la facture énergétique Si les préoccupations environnementales tiennent une place importante dans le débat politique, elles doivent également dégager un potentiel économique. C’est ce qu’ont pensé Sylvie Hemmert et Fabrice Reinhardt avant de créer en 2008 Climts (Compagnie Lorraine Innovation Maîtrisée Toutes Saisons), qui propose la réalisation de bilans thermiques, ainsi que l’installation de chauffage et de cli matisation. Après des chemins profes sionnels distincts, les conjoints ont finalement décidé de s’allier pour bâtir un projet durable. «Il existe une excellente complémentarité entre nous», nous confie l’entrepreneuse de 48 ans. Après 30 années passées dans la vente, elle a suivi une formation de gestion d’entreprise, pour partie au Luxembourg. A 51 ans, son conjoint porte, lui, le bagage techni que, également passé par le Grand-Duché, à la Soclair plus précisément. Il a dans ce cadre participé à de nombreux chantiers, pour ArcelorMittal ou l’ambassade des Etats-Unis notamment. Paradoxalement, et alors que la société aimerait proposer ses services sur le terri toire luxembourgeois où, selon sa gérante, «les particuliers comprennent davantage les besoins» en équipements thermiques res pectueux de l’environnement et de la fac ture énergétique, les autorités locales ne l’entendent pas de cette oreille. L’intéressée, qui a multiplié les courriers pour débloquer cet imbroglio administratif, regrette ce «protectorat» qui ne dit pas son nom: «Il s’agirait d’un secteur dit ‘à risque’ et il faut à une entreprise six ans d’activité pour exercer au Luxembourg.» Trop long pour la jeune entreprise. Le couple se contente donc d’une croissance de ses ventes en France. La société, profitant de l’efferves cence du marché des pompes à chaleur, a triplé son chiffre d’affaires en deux ans. Elle bénéficie également du label éco-arti san et de l’augmentation du coût des énergies fossiles. Climts (à Metzervisse) Créée en 2008 Solutions isolation et chauffage 2 employés CA 2010: 86.000 euros Résultat 2010: -95 euros www.clim-toutes-saisons.com
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Naïma Khourta (gérante – Cheïma Bodycare)
Il fallait y penser Alors que, selon les estimations du gouvernement français, six millions de musulmans résideraient aujourd’hui en France, soit un segment de marché équivalant au dixième de la population, Naïma Khourta, qui a «toujours eu la volonté de créer une société», a trouvé son filon: la distribution de produits cosmétiques halal. Bien sûr, comme les catholiques avec la Bible, tous les musulmans ne suivent pas scrupuleusement les préceptes du Coran. Si cela réduit sensiblement la taille du marché, il reste néanmoins relativement vaste… d’autant plus qu’il n’existait en Europe, avant la création de sa société Cheïma Bodycare, qu’une seule entreprise de distribution de produits de beauté halal (plus précisément aux Pays Bas), c’est-à-dire ne contenant pas de matière animale, pas d’alcool et non testés sur des animaux. Les articles sont certifiés halal par l’autorité malaisienne «reconnue internationalement». Car Naïma Khourta, la jeune entrepreneuse, a choisi la Malaisie pour faire fabriquer sa propre gamme, du «sur-mesure». Elle est dorénavant en contact avec les enseignes Auchan et Leclerc pour la distribution. La commercialisation devrait être opérée dans l’année. Les prix sont également voulus assez bas, entre 90 cents pour un savon et 3 euros pour un shampoing, donc «bien inférieurs à la gamme bio», précise la gérante de la société, qui ne prévoit pas de limite à la zone de vente. Si elle concède que son «cœur de cible se trouverait plutôt en région parisienne ou en Provence Alpes Côte d’Azur», l’expansion commencera depuis le Nord-Est, où elle vit. Inch Allah. Cheïma Bodycare (à Marly) Distribution de produits cosmétiques halal CA 2010: n. c.
Créée en 2010 1 employée Résultat 2010: n. c.
mutualisé «Nous avons aire» nos savoir-f Julien Riffault (gérant – Wall&Floor)
Relookeur d’intérieur Comme s’il habillait un bâti ancien avec du mobilier moderne, Julien Riffault joue sur les contrastes pour évoquer un métier qu’il a résolument mis au goût du jour. Le jeune entrepreneur de 31 ans réhabilite la profession d’«ensemblier décorateur» en y appliquant des procédés modernes. La société Wall&Floor part d’un constat, celui d’une «offre décorative générale assez pauvre malgré beaucoup de procédés et produits novateurs». Elle propose donc un service «clés en main» pour intégrer à l’espace des solutions plus contemporaines, dans «un segment assez haut de gamme». Et on peut lui laisser la clé en toute confiance. Julien Riffault possède les qualifications requises avec des masters en design d’espace et en management des projets innovants. Après quelques expériences professionnelles, il a décidé en 2008 de créer Wall&Floor, avec sa femme… et la société Les peintures réunies, beaucoup plus ancienne (1958). «Nous avons mutualisé nos savoir-faire.» Des show-rooms à Metz et à Nancy per-
mettent de contempler le résultat de l’alliance. Aux revêtements proposés par la société quinquagénaire sont apposées les créations de la start-up mosellane. Le contact avec le client est privilégié. «Le client ne va pas dans une Z.A. ou n’appelle pas un numéro qu’il a trouvé dans l’annuaire. Il peut venir nous voir, en ville.» Au démarrage de l’activité, la plus grande partie de la clientèle était composée d’entreprises. Les particuliers garnissent maintenant la moitié du portefeuille. Néanmoins, parmi les projets phares réalisés par la société, Julien Riffault mentionne les espaces zen réalisés pour France Télécom afin d’améliorer les conditions de travail des employés après la polémique qui a affecté la société nouvellement privatisée. La réputation de Wall&Floor se propage, elle, telle «une traînée de poudre» et sa croissance, depuis 2010, est qualifiée de «fulgurante» par le gérant. Si l’intéressé se focalise pour l’instant sur un développement régional, il ne mettra certainement pas les Luxembourgeois à la porte.
Wall&Floor (à Metz et Nancy) Ensemblier décorateur CA 2010: 200.000 euros www.wall-n-floor.com
Créée en 2008 3 employés Résultat 2010: n. c.
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sophie: «Notre philo valeur ajoutée innovation, et stratégie» Vincent Savarino (consultant – Eurolor Consultant)
Conseille fort A 55 ans et quelques kilomètres au compteur, Vincent Savarino, consultant, ne prétend pas tout savoir. Loin s’en faut. «Dans la vie, il faut savoir se remettre en cause», dit-il en pensant aux étudiants trop sûrs d’eux à qui il donne cours à l’Université de Metz. Il leur apprend, entre autres, l’humilité. Une qualité que doit posséder l’entrepreneur et que M. Savarino a acquise, pour partie, en déposant le bilan de la société en rénovation de bâtiment (Erib), qu’il avait créée. Il fait donc une analyse sans concession de la condition des entrepreneurs: «Il n’y a pas de fatalité à déclarer la faillite d’une société. On joue. On perd ou on gagne L’entrepreneuriat, avant tout, c’est un sacerdoce, un mode de vie. On parle toujours des Bill Gates. Mais il y en a combien de Bill Gates?», feint-il de demander. Le consultant, qui dit assister toutes sortes de sociétés, des multinationales (Microsoft?) aux PME, met l’entrepreneuriat de la Grande Région en perspective: «L’entrepreneur est le parent pauvre du système social français et sa fonction n’est pas valorisée.» L’entrepreneur lorrain est, par conséquent, «trop frileux, malgré les atouts que présentent la Lorraine». «Les luxembourgeois sont plus forts que nous, poursuit-il, car ils sont plus à même d’accompagner les compétences de chacun.» Voilà qui a le mérite d’être dit. Ainsi, lorsqu’on lui demande comment une petite structure comme la sienne a su survivre face aux géants de l’audit et du conseil comme les Big Four, de qui il a d’ailleurs été salarié, il fait valoir sa capacité d’écoute et son service adapté aux besoins du client: «Eurolor ne fait pas de prêt-à-réchauffer. Les entreprises veulent une proximité, parce que même les vieux cons comme moi savent surfer sur Google pour trouver des informations. Quand on est entrepreneur, on veut un coach, un guide, un maître.» Les dirigeants d’entreprises lorraines sauront donc à qui s’adresser à l’heure de la décision stratégique… Eurolor Consultant (à Metz) Créée en 1996 Conseil opérationnel pour entreprises 2 employés CA 2010: 175.000 euros Résultat 2010: 82.000 euros
Sébastien Proye (directeur – Tekengo)
e-commerçant En 2010, le e-commerce affichait encore une progression remarquable. L’année dernière en France, les dépenses en ligne ont progressé de 24% pour un total de 31 milliards d’euros. Une croissance supérieure à celle de 2009, mais comparable à l’exercice 2008. Parallèlement, les modes de consommation alimentaire et les services qui y sont liés ont considérablement évolué, notamment la livraison de repas sur le lieu de travail. Des tendances qui n’ont pas échappé à Sébastien Proye, créateur (avec le web entrepreneur Jean-Philippe Brechon, fondateur de Lorweb) de la société Tekengo qui commercialise, depuis 2010, le service de commande en ligne spécialisé dans la restauration. Ce service permet à des restaurants de toutes les tailles de ne pas investir dans leurs propres sites et de mutualiser
les coûts avec d’autres. Ainsi, alors que de plus en plus de restaurateurs souscrivent à cette plateforme, le concept amasse les récompenses. L’innovation du service et le modèle économique ont respectivement été reconnus par les concours 3I Lorraine en France et 1,2,3 Go au Luxembourg. Les retours positifs recueillis par l’entrepreneur l’incitent à envisager «un développement commercial» en termes géographiques pour 2011. Le Luxembourg se trouve d’ailleurs sur cet «axe stratégique», selon le jeune Messin. Car simply-order.com n’est pas la seule solution offerte par Tekengo. La société propose déjà une gamme de services diversifiée. L’entrepreneur résume: «Notre philosophie est de mettre au cœur de nos projets trois critères fondamentaux que sont l’innovation, la valeur ajoutée et la stratégie.»
Tekengo (à Metz) Créée en 2010 Développement de solutions e-commerce et e-marketing 2 employés CA 2010: n. c. Résultat 2010: n. c. www.simply-order.com www.eurolor.com
Stéphane Bailly (directeur général – Groupe Bailly)
A fond la caisse Agé de 37 ans, Stéphane Bailly est, depuis 2007, à la tête du groupe familial de distribution automobile (historiquement Peugeot), créé en 1936 par son grand-père André, puis développé par son père Jean-Paul et son oncle Patrick. Certes, la voie était déjà bien tracée depuis son entrée au sein de l’entreprise en 1998, au sortir de l’Ecole Supérieure de Commerce extérieur de Paris. Mais de l’expérience forgée au travers de séjours à l’étranger (Allemagne, Angleterre, Etats-Unis, ainsi qu’au siège du constructeur de la marque au lion à Paris), puis des cinq années passées en tant que directeur des concessions de Metz, il a propulsé la société dans une nouvelle ère. De douze sites Peugeot lors de sa prise de fonction, il a ouvert le groupe à d’autres marques (Hyundai, Kia, Suzuki, Citroën, BMW, Mini, Nissan et Toyota) et franchi les frontières lorraines en prenant pied en Alsace et au Luxembourg. Il est désormais à la tête d’un réseau de 30 concessions qui emploient 850 salariés et génèrent un volume annuel de 13.700 véhicules neufs et 7.300 occasions, pour un chiffre d’affaires passé, en quatre ans, de 180 à 370 millions d’euros. Une croissance financée par une importante réorganisation du parc immobilier professionnel du groupe et par l’appui de ses partenaires financiers. «Nous avons volontairement choisi de représenter des marques qui ont un potentiel de développement et qui viennent en complément de notre construc teur historique», explique Stéphane Bailly. Groupe Bailly Distribution automobile multimarque CA 2010: 320 millions d’euros
Créé en 1936 852 employés Résultat 2010: n. c.
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Krimo Sehb (président – SK Surgical)
La mécanique au service de la chirurgie Arrêter ses études trois mois avant de passer le baccalauréat n’est pas nécessairement une démarche à citer en exemple. Si Krimo Sehb choisit cette option, ce fut d’abord pour aller travailler dans l’atelier mécanique familial à Florange, puis pour créer, en 2002, sa propre société en Lorraine (active à la fois dans le dépannage et la production de pièces), doublée, en 2003, d’un atelier dans son Maroc d’origine. Mais en 2009, sa vie prend un nouveau virage, avec la rencontre, lors d’une soirée entre amis, de chirurgiens qui lui font part de difficultés liées aux performances mécaniques des vis d’implant dont ils se servent. L’information fait «tilt» et M. Sehb, sur la base de procédés utilisés dans l’industrie minière, trouve une solution. «En modifiant de 1% la géométrie des vis d’implant existantes, on améliore de 75% leurs performances mécaniques.» En novembre 2009, ce jeune entrepreneur – alowrs âgé de 30 ans – se met au travail et le 19 janvier 2010, il dépose son premier brevet en France (puis au Luxembourg en avril) et prépare son business plan. A la recherche d’argent frais, il rencontre, là aussi par hasard, le Fonds Lorrain des Matériaux dont il ignorait l’existence. Le courant passe et son projet reçoit alors un financement conséquent, complété, récemment, par un autre apport de la part d’Oseo. Ainsi est née SK Surgical qui, d’ici à quelques semaines, attend la validation des tests médicaux menés sur les vis prototypes afin de passer à l’étape de commercialisation, soit en direct, soit par la cession de son savoir-faire à un partenaire tiers. Une simple étape, sachant que d’autres projets sont déjà dans les tuyaux, à commencer par le développement d’un système mécanique permettant d’améliorer jusqu’à un facteur cinq la régénération des tissus autour d’un implant. SK Surgical (à Florange) Créée en 2010 Usinage d’implants médicaux 1 employé Procédé en phase de validation, pas encore commercialisé
ire du travail «Je voulais fa de terrain» Fabrice Genter (président – Groupe Dumur Immobilier)
Des pierres et des hommes Au sortir d’un service militaire passé en tant qu’attaché culturel à l’ambassade de France à Vienne, Fabrice Genter, diplômé d’HEC, souhaitait trouver une PME au sein de laquelle il pourrait «faire du travail de terrain». Lorsque se présente, en 1990, l’opportunité de racheter l’ensemble des sociétés du groupe immobilier Dumur (créé en 1972), il n’hésite pas un seul instant, même si le secteur ne lui est pas familier. En instaurant une notion de services plus poussée, toujours à la pointe de l’innovation (Cotations ‘étoiles’ et méthode des 100 critères d’évaluation; consultation des comptes en ligne 24/24h), il continue à diversifier ses activités (promotion-construction de plates-formes logistiques, syndic de copropriété) et à grandir (rachats de l’Immobilière de l’Est à Thionville et
de Gesprim Gestion à Metz) au point de devenir un leader dans la région. «L’idée est de pouvoir apporter l’intégralité des services dont peut avoir besoin une personne tout au long de son parcours de vie. Nous ne traitons pas de la pierre, nous traitons de l’humain.» C’est aussi pour ça que la société est, depuis 2007, labellisée «Engagement Durable». Boulimique du travail qui avoue ne pas avoir besoin de dormir beaucoup, Fabrice Genter, 46 ans, cumule un certain nombre de responsabilités dans la vie économique de la région: vice-président de la Chambre de Commerce, d’Industrie et de Services de la Moselle, président exécutif de la CGPME Moselle (qui regroupe 12.000 entreprises), président délégué de la FNAIM Moselle ou encore président du fonds de dotation du Conseil général de Moselle.
Groupe Dumur Immobilier (à Metz) Gérance, promotion et ventes immobilières Chiffre d’affaires 2010: 3 millions d’euros
Créé en 1972 (racheté en 1990) 35 employés Résultat 2010: n. c.
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CLAUDE SCHUMANN (gérant – Fimec)
Parcours lumineux
GAËTAN GRIECO (président – Groupe Chaussea)
En famille Qu’il doit lui paraître loin le temps où il écumait la région Nord-Lorraine avec sa camionnette pour vendre des stocks de chaussures. Gaëtan Grieco, 48 ans, est aujourd’hui à la tête du groupe Chaussea, qui compte plus de 224 magasins de chaussures en France et au Luxembourg… «Je m’étais lancé seul pour être libre de choisir les produits que veulent les consommateurs et non pas ceux imposés par le fabricant.» Avec le soutien de son père, ouvrier de la sidérurgie, l’affaire prit corps en 1984 avec la création du premier magasin à Valleroy sous l’enseigne Chausseria. D’abord seul actionnaire de la sàrl, il intègre au capital, trois ans plus tard, ses trois frères (30% chacun), eux aussi présents aux premières heures. Le groupe grandit rapidement avec un deuxième magasin ouvert à Fameck en 1986, puis d’autres au rythme de deux ou trois par an. Chausseria, devenu Distri’Chauss en 1990, épousa définitivement l’appellation Chaussea lors de l’inauguration du siège social de 3.000 m2 à Valleroy. Le rachat des 12 magasins de l’enseigne Reno (en 2000), puis 20 de Chaussurama (2003) et, enfin, de 83 points de vente Multichaussures (2006), couplé à l’acquisition, pour 9 millions d’euros, d’une plate-forme logistique de 74.000 m2 près de Metz, a conforté les ambitions de croissance du groupe qui a passé au mieux la crise. «Après 2008 et 2009, nous avons été tous plus vigilants. La réorganisation du groupe et l’optimisation de tous les services ont permis une année 2010 très satisfaisante.» Au Luxembourg, un grand magasin de plus de 1.000 m2 ouvrira avenue de la Gare à la mi-avril. Groupe Chaussea (à Valleroy) Créé en 1984 Vente de chaussures 1.067 employés CA 2010: 118 millions d’euros Résultat 2010: «très satisfaisant»
Depuis 1986, Claude Schumann, à travers la société Fimec, commercialise des solutions en matière d’éclairage public. «Nous avons à notre actif trois activités distinctes, explique le créateur et fondateur de la société. La commercialisation de lampadaires, de structures d’éclairage public ou sportif; la mise en valeur de bâtiments ou de monuments (comme l’Hôtel de Ville de Metz, la place Stanislas à Nancy ou encore de nombreuses églises, ndlr.) et enfin la mise en œuvre de solutions techniques permettant de réaliser des économies d’énergie au niveau de l’éclairage public.» A l’heure actuelle, Fimec emploie onze personnes et est principalement active sur la Lorraine et la Champagne-Ardenne. «J’ai fondé cette
entreprise alors que j’avais 32 ans, poussé par cette envie de créer quelque chose, de développer personnellement une entreprise, de créer des emplois», explique Claude Schumann, précédemment salarié d’une entreprise spécialisée dans les installations et le câblage électrique. Petit à petit, il a accompagné sa clientèle, en proposant des solutions ou des produits innovants pouvant répondre à leurs besoins. «Nos clients sont essentiellement des collectivités, pour qui l’éclairage public représente des coûts en énergie importants. Aujourd’hui, elles sont avant tout demandeuses de solutions plus économiques. Nous devons être à leurs côtés pour les accompagner dans ce sens», précise le gérant.
Fimec (à Fèves) Commercialisation de solutions d’éclairage public CA 2010: 2,8 millions d’euros
Créée en 1986 11 employés Résultat 2010: n.c.
cile, «Rien n’est faple» tout est sim LATIFA LEMHANI (PDG – EMC 2000)
Entretien et maintenance Active sur toute la Grande Région, et notamment au Luxembourg, EMC 2000 est une entreprise spécialisée dans la commercialisation de produits chimiques destinés à la maintenance, à l’hygiène et à la sécurité dans les collectivités et les industries. «Nous disposons de notre propre marque, également baptisée EMC 2000, confie Latifa Lemhani, 46 ans et mère de deux enfants. Nos fabricants sont exclusivement européens et nous distribuons des produits haut de gamme respectueux de l’environnement, efficaces, économiques et écologiques.» Titulaire d’un DEA (Master 2) en physique et physico-chimie de la matière et des matériaux, Latifa Lemhani a d’abord travaillé en laboratoire, notamment dans le domaine des lubrifiants, pour des groupes comme Sollac (Arcelor) et TrefilArbed. Elle a ensuite parfait son expérience en tant que technico-commerciale dans le domaine des produits chimiques et des lubrifiants «J’ai finalement choisi de réunir ces deux pôles en créant EMC 2000. Ma devise? Rien n’est facile, tout est simple. C’est grâce au travail, à l’expérience et au savoir-faire acquis qu’on peut cerner les besoins du marché, y apporter des solutions.» Au quotidien, Latifa Lemhani et son équipe sont là pour former et conseiller au mieux les utilisateurs. «Nos atouts sont notamment la proximité, la réactivité et la formation du personnel qui utilise nos produits. Nous allons engager de nouveaux technicocommerciaux pour couvrir encore davantage la Grande Région, cet espace de partage du savoir, mais aussi du savoir-faire et du savoir-être, qui renforce la créativité de tous.» EMC 2000 (à Montois la Montagne) Créée en 2001 Produits chimiques d’entretien et de maintenance Nombre d’employés: n. c. CA 2010: n. c. Résultat 2010: n. c.
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Christine Michels (gérante – Chris Travel)
Petite couturière du voyage Christine Michels, il y a sept ans, a créé Chris Travel, une agence de voyage orientée dans l’organisation de séjours sur mesure, haut de gamme ou très haut de gamme. «Je construis des voyages en fonction des desiderata de ma clientèle, composée entre autres d’hommes d’affaires, de personnalités ou encore de joueurs de football célèbres», indique sa gérante. Mme Michels, aujourd’hui âgée de 45 ans, connaît plutôt bien son métier, avec 28 ans d’expérience dans le secteur du tourisme, pour le compte, entre autres, de la Compagnie Italienne de Tourisme à Paris, le groupe TUI en Allemagne ou encore pour Prêt à Partir en France. «L’expérience acquise au sein de ces grands groupes étant là, j’ai souhaité évoluer en solo, dans une petite structure proche de ses clients», explique-t-elle. En quittant ainsi les mastodontes du tourisme et les grands groupes internationaux, elle a souhaité devenir ce qu’elle appelle elle-même «une petite couturière du voyage». «J’aime bien cette image. Je veux répondre aux envies précises de ma clientèle, souvent exigeante en termes de qualité, en proposant des voyages qui leur conviennent. Nous sommes peu nombreux à proposer un tel service. Aussi, je réponds à des demandes venant de partout. Mon business n’a pas vraiment de frontières.» Autour d’un solide réseau construit au fil des années, Chris Travel s’est constitué un beau carnet de clients. Le bouche à oreille a fait le reste... Chris Travel (à Saint-Avold) Créée en février 2004 Agence de voyage spécialisée dans le haut de gamme et les séjours sur mesure 2 employés CA 2010: n. c. Résultats 2010: n. c.
maximum «Je veille un les postes» à féminiser Yves Gandar (gérant – SMVF)
Vérandas familiales Installée dans le petit village de Tritteling Redlach, la Société Mosellane de Vérandas Fenêtres (SMVF) est une entreprise familiale indépendante fondée en 1994 et spécialisée dans la création de vérandas. «Au départ, le moteur a surtout été personnel et familial, explique Yves Gandar, 59 ans. Mon épouse est à mes côtés depuis le début. Mes enfants sont aujourd’hui mes associés, tout comme mon chef de chantier qui a commencé à mes côtés alors qu’il n’avait que 16 ans. Avec nos salariés, nous formons une grande famille.» Fils d’agriculteur, M. Gandar connaît la valeur des choses simples. Très sensible à l’importance de la mixité au sein de son entreprise, il vient d’engager une jeune femme pour son bureau d’études. «Je veille un maximum à féminiser les
postes, tout comme je suis attaché à l’expérience des plus anciens.» Membre du Syndicat National de la construction des Fenêtres, façades et Activités associées (SNFA), SMVF n’en a pas oublié de se développer et d’innover au fil des ans. «Nous venons tout récemment d’installer de nouveaux profils haut de gamme spécialement conçus par nos soins. Selon Alteréco, organisme certificateur en Lorraine, ils présentent une économie d’énergie de 40% par rapport à une installation classique. Mais nous voulons aller plus loin encore…» Depuis de nombreuses années, SMVF est aussi présente sur le marché luxembourgeois. «Notre beau-fils y est installé et commercialise nos produits», explique Yves Gandar, certain de bientôt pouvoir passer le flambeau, en toute quiétude.
SMVF (à Tritteling Redlach) Création et installation de vérandas CA 2010: 2 millions d’euros
Créée en 1994 16 employés Résultat 2010: n. c.
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Philippe Ochem (directeur – Creplast)
Le plastique, c’est fantastique Employé au début des années 2000 chez Onyx (groupe Veolia), Philippe Ochem, aujourd’hui âgé de 39 ans, a, au fil des années, ressenti l’envie de voler de ses propres ailes. Fort du constat d’un manque spécifique en matière de recyclage des matières plastiques, il créé Creplast fin 2006. «Ce n’est pas évident de monter sa propre société et si je n’avais pas été associé, je ne l’aurais jamais fait. On n’a pas vraiment été aidés sur le plan administratif. Mais dans ma tête, je m’étais fixé l’âge de 30 ans pour faire quelque chose par moi-même. Je n’ai eu que quelques années de retard, finalement.» Avec le soutien financier, tout de même, du réseau Entreprendre Lorraine, la société prend place dans un bâtiment relais à Créhange où elle s’engage moralement à faire appel en priorité à des employés du secteur. «Nous pouvons, notamment, permettre à des jeunes sans qualification de remettre le pied à l’étrier», note M. Ochem. Creplast a également pu s’appuyer sur une partie des équipements d’une autre société créée un an plus tôt, Recylor, également active dans le domaine du recyclage des déchets, mais à plus large échelle. Du reste, en 2009, ces deux sociétés ont été regroupées au sein d’une même structure, Recywaste, puis ont procédé à l’acquisition d’une troisième société, Terrabilis. Ce nouveau groupe a notamment mis en place une bourse aux déchets, permettant aux industriels et institutionnels de valoriser des rebuts de production pour lesquels ils ne trouvent pas de solutions. Les difficultés du démarrage semblent bien loin désormais, avec un chiffre d’affaires en constante progression. Creplast (à Créhange) Créée en 2006 Recyclage matières plastiques 3 employés (17 pour le groupe) CA 2010: 1,6 million d’euros (groupe) Marge 2010: 21% du chiffre d’affaires www.creplast.fr; www.recywaste.eu
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JACQUELINE LALLEMENT (gérante – Process RH)
Coaching à taille humaine Consultante en RH et coaching, Jacqueline Lallement axe l’ensemble de ses prestations sur l’humain dans l’entreprise. «J’accompagne les dirigeants dans la mise en place d’un système de gestion des compétences, confie-t-elle. Le but est d’amener les collaborateurs à grandir au sein de l’entreprise, en toute sérénité. Cela passe par la mise en place de bilans de compétences, d’entretiens d’évaluation en interne et de formations.» Agée de 53 ans, Jacqueline Lallement dispose d’une longue expérience professionnelle dans ce domaine. «Je me suis notamment occupée du recrutement et de l’intégration des jeunes pour un grand groupe actif dans le bâtiment et les travaux publics (BTP).» C’est en 2002 qu’elle a décidé de voler de ses propres ailes, d’abord comme soustraitante en outplacement. «J’ai ensuite décidé de me former au coaching auprès de Vincent Lenhardt, l’homme qui a lancé la discipline en France et de me positionner en véritable chef d’entreprise.» Pouvant compter sur un large réseau, la consultante met désormais ses compétences au service des sociétés lorraines et luxembourgeoises. «Un point qui me semble important aujourd’hui est celui de la formation des managers. Appelés à répondre à des objectifs toujours plus exigeants, ces hommes ou femmes sont soumis à un stress intense. Comment dès lors les amener à introduire un climat serein dans leur équipe? Nous sommes là pour les aider à prendre une posture adéquate, à gérer leur temps et leurs priorités pour favoriser l’épanouissement de tous.» Process RH (à Metz) Consultance RH et coaching CA 2010: n. c.
Créée en 2002 1 employé Résultat 2010: n. c.
e «La recherch pement p o el et le dév uotidien» se vivent au q JEAN-JACQUES SZOSTKA (gérant – SLVL)
Construction modulaire et durable Chef d’entreprise dans le secteur du bâtiment depuis 30 ans, Jean-Jacques Szostka a fondé SLVL en 1998. «Voici quatre ans, j’ai choisi de lâcher la construction traditionnelle pour me tourner vers le modulaire, confie l’homme aujourd’hui âgé de 54 ans. En clair, on substitue la structure béton à une structure métallique industrialisée. Nous ne sommes pas fabricants de modules, mais des intégrateurs. Nous habillons les structures, en fonction des besoins propres à chaque chantier. On est dans le sur-mesure, le prêt-à-porter.» SLVL travaille actuellement sur le chantier d’un nouvel hôpital pour enfants en région parisienne. «Outre un gain de temps appréciable, ce type de construction n’entraîne jamais de démolition. Les
structures peuvent être démontées, reconditionnées et réutilisées sur un autre projet. On est dans l’air du temps, dans le durable.» A l’avenir, SLVL souhaite étendre le concept du modulaire au domaine résidentiel. «La recherche et le développement se vivent au quotidien. Nous préparons différents brevets liés à ce type de construction. Pour la fin de l’année, nous aurons mis au point un projet pour les maisons unifamiliales.» En recherche constante d’innovations, SLVL a aussi mis au point un logiciel de mutualisation et de revalorisation du matériel dédié aux grands comptes et aux associations. Un outil qui permet aux sociétés de suivre le matériel disponible et, le cas échéant, de lui donner là aussi une seconde vie.
SLVL (à Ars Laquenexy) Construction modulaire CA 2010: 9,5 millions d’euros
Créée en 1998 16 employés Résultat: n. c.
JEAN-PIERRE LOPES (gérant – Locafaudage)
Sans concession «Je vous mentirais si je vous disais que tout était rose.» Le jeune entrepreneur vient de souffler ses 30 bougies, mais ne fait pas d’excès de candeur. Il se considère même comme «un accidenté de la vie». Après avoir perdu son emploi de commercial dans une société de location d’échafaudages, il a décidé de se lancer dans la même activité mais à sa manière. Dynamique et de nature confiante, JeanPierre Lopes dit «ne jamais baisser les bras, et même parfois confondre ténacité et entêtement». La société Locafaudage naît donc en décembre 2010. Son créateur prévoit de se différencier de ses concurrents en privilégiant un accompagnement du client personnalisé, «permis par notre petite structure», et une communication différente: «Nous avons pensé à toute une mise en scène qui fait que nous nous démarquons, que nous attirons l’attention. Nous voulons que les gens se disent, en voyant par exemple un de nos utilitaires ou une de nos bâches, ‘Tiens, c’est Locafaudage’.» Avec ses trois employés, M. Lopes insiste sur le confort d’utilisation de ses installations, plus maniables, plus performantes, dit-il, que celles de ses concurrents «qui peuvent difficilement remplacer leur parc». Malgré tout, et selon son propre aveu, «les perspectives d’avenir sont plutôt obscures, car les tarifs sont tirés vers le bas». Pourquoi? L’entrepreneur l’explique en partie par la concurrence des entreprises luxembourgeoises «qui viennent travailler sur le territoire français. Elles sont enregistrées au Grand-Duché, ont leurs dépôts de matériel en France, mais embauchent avec des contrats luxembourgeois. Elles ont sinistré le marché par leur activité et je ne sais même pas si elles s’y retrouvent». Locafaudage aligne difficilement ses tarifs et M. Lopes voit la nécessité d’une purge: «Cela va laisser du monde sur le carreau.» Seules les sociétés disposant d’un fonds de roulement important y survivraient. Locafaudage (à Flévy) Créée en 2009 Location et mise en œuvre d’échafaudages 4 employés CA 2010: 230.000 euros Résultat 2010: n. c. www.locafaudage.co
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Agenda Mars-Mai 2011 Evénements organisés à l’attention des membres du paperJam Business Club. Informations et inscriptions sur www.club.paperjam.lu
Keynote / Cycle Management Leadership - Entrepreneurship
Smarter Leadership: from vision to action
Afterwork Talks / Cycle Actualité économique et financière
Smarter Healthcare – Innovation, qualité et coûts: le défi de l’équilibre
Afterwork Talks / Cycle Actualité économique et financière
L’habitat innovant 10 réalisations «made in Luxembourg»
L’«habitat innovant» présenté par des architectes luxembourgeois dans le cadre de la parution du deuxième numéro d’Archiduc. Mardi 5 mai, à 18h30
Afterwork Talks / Cycle ICT & Innovation
Le très haut débit: oui, mais pour quoi faire?
Harry van Dorenmalen Business and political leaders have had to handle considerable changes over the last decade. Let’s make a list: the globalization of the economy, the rise of the XY generation, the internet and the new technologies revolution, the development of social networks, changing customer expectations and demands, new business models... The world today is different to the 2YK world... Keynote by Harry Van Dorenmalen (IBM Europe CEO). Tuesday, March 29th, at 6.30 PM
Afterwork Talks / Cycle Actualité économique et financière
Le commerce: un créneau porteur pour la diversification économique?
Le gouvernement annonçait dès 2001 sa volonté «d’assurer la compétitivité du commerce en général et du commerce urbain en particulier». Cette volonté s’est-elle traduite en résultats? Que peut-on et doit-on faire pour développer ce secteur qui emploie déjà plus de 90.000 personnes, dans plus de 10.000 entreprises?... Avec la participation, entre autres, de M. Fernand Ernster (Librairie Ernster), M. Robert Goeres (Goeres Horlogerie) et de M. Thierry Nothum (Confédération Luxembourgeoise du Commerce). Jeudi 31 mars, à 18h30
L’émergence des nouvelles technologies et traitements innovants, avec un impact important sur les coûts et la qualité des soins, imposera des changements fondamentaux dans le secteur de la santé dans les dix prochaines années. La progression des technologies pose de nouveaux défis. Comment permettre à un maximum de personnes d’accéder aux soins? Comment diminuer les erreurs médicales? Comment traiter les nouvelles maladies? Comment réduire les durées de mise au point des nouveaux médicaments, tout en s’assurant de leur innocuité? Comment éviter les dérapages budgétaires, en période de récession économique? La table ronde permettra d’aborder les trois grandes problématiques importantes du système de santé: l’innovation, la qualité et les coûts. Table ronde animée par Jean-Michel Gaudron, rédacteur en chef paperJam - avec la participation, entre autres, de M. Boudewijn de Bliek (IBM Global Business Services, IBM Benelux), M. Jean-Luc Dourson (Laboratoires Ketterthill) et M. Christian Oberlé (Fondation FrançoisElisabeth). Jeudi 7 avril, à 18h30
Afterwork Talks / Cycle Actualité économique et financière
L’industrie des fonds face à ses défis
Le Luxembourg, leader en Europe du marché des fonds, est confronté à deux défis majeurs avec la mise en œuvre des directives Ucits III et AIFM. Menace ou opportunité? Les inquiétudes d’hier ont-elles encore lieu d’être aujourd’hui? La Place peut-elle encore renforcer son poids dans l’industrie européenne, une fois ces deux directives implémentées dans le droit national? Jeudi 28 avril 2011, à 18h30
Les opérateurs téléphoniques fourbissent leurs armes pour la prochaine bataille: celle de la fibre optique. Cette nouvelle technologie annonce-t-elle une nouvelle guerre entre les opérateurs? Mardi 10 mai, à 18h30
Keynote / Cycle ICT & Innovation
The Gazillion Most Urgent and Important Trends in Digital Media... David Schrieberg will approach the trends in Digital Media in an entertaining and provocative review. He is an expert on content strategy for digital media. Thursday, May 12th, at 6.30 PM
Keynote / Cycle Communication Marketing - Sales - Business Development
Nom: Joe La Pompe Profession: Copycat Hunter Entre l’air du temps, les modes esthétiques et le manque de créativité, de nombreuses campagnes publicitaires s’inspirent d’autres campagnes. Joe La Pompe s’est fait le spécialiste mondial de la recherche de ces publicités jumelles. Jeudi 19 mai, à 18h30
Keynote / Cycle Actualité économique et financière
Réchauffement climatique: le défi de l’action Le professeur Jean-Pascal van Ypersele est docteur en sciences physiques, climatologue et professeur extraordinaire à l’UCL. Il est élu en 2008 viceprésident du GIEC. Lundi 23 mai, à 18h30
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8h30-13h
Expertise
Matinée de workshops Cycle Management – Leadership – Entrepreneurship
Matinée de workshops
Abbaye de Neumünster
Cycle Management Leadership - Entrepreneurship
Comment protéger son patrimoine personnel en cas de faillite?
Un administrateur de société peut être amené à engager sa responsabilité personnelle en cas de faute de gestion. Workshop assuré par Patrick Zurtstrassen (ILA).
Cycle Human Resources
Cycle Human Resources
Cycle ICT & Innovation
Smart Sustainable Business Development
Corporate design
Cycle Business Administration – Finance – Legal
Comment gérer la croissance?
De nombreuses entreprises facturent leurs services sur base du temps passé à traiter un dossier. Les fiduciaires, les cabinets d’avocats et autres professions libérales doivent réussir à capter différentes informations sur leurs activités, comme le suivi du temps consacré aux dossiers ou des coûts induits par leur traitement... Workshop assuré par Claude Jonniaux (Eozen).
Comment mesurer le retour sur investissement d’un investissement dans des technologies «responsables»? Quelles sont les fausses bonnes idées? Workshop assuré par Roland Streber (PROnewtech). Cycle Communication – Marketing – Sales – Business Development
Cycle Communication – Marketing – Sales – Business Development
Le corporate design permet de construire la personnalité graphique de l’entreprise. Il inclut le logo, mais également les règles de mise en page des papiers à lettres, les formulaires, brochures et autres documents de l’entreprise. Workshop assuré par Tom Gloesener (Vidale-Gloesener).
Comment mettre de la perspective dans le développement individuel des collaborateurs? Workshop assuré par Yves Loiseau (OTYS France).
Quelles solutions pour rendre le système d’information «responsable»?
Cycle ICT & Innovation
Quel rythme et quelle intensité adopter au travail? Comment gérer les besoins de récupération et les horaires extensibles? Workshop assuré par le Dr Marc Keipes (Zitha Gesondheetszentrum).
Ressources humaines: quelle durabilité?
Document lifecycle management Offres, factures, contrats, publicités, lettres... Les documents papier sont encore aujourd’hui au centre de la vie de l’entreprise. Ils sont reçus ou émis, souvent en nombre important. Workshop assuré par Maurice Groben (Groupe Charles Kieffer).
Abbaye de Neumünster
Comment manager sa propre santé?
Rémunérations au Luxembourg Indexation automatique des salaires, nouvelles règles en matière de rémunération dans le secteur financier, salaires variables, quelles sont les bonnes pratiques? Workshop assuré par Guy Castegnaro (Castegnaro Cabinet d’Avocats).
8h30-13h
Expertise
Comment intégrer de manière pratique la démarche responsable dans la stratégie de développement de son entreprise? Workshop assuré par Pol Goetzinger (Sustain). Cycle Business Administration – Finance – Legal
Systèmes d’aide dans les investissements verts
Quels sont les systèmes de soutien aux entreprises voulant diminuer leur impact écologique? Workshop assuré par le ministère de l’Economie et de le ministère des Classes moyennes.
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Marisa Iturbide
Conférence
Marisa Iturbide Le jeudi 3 mars, la consultante est intervenue au Carré Rotondes sur le thème «Women-Lost in Translation». David Laurent/Wide (photos)
Stefan Chorus (Streff )
Annik Paquay (Pepper and Salt)
Vicky Balnave (Vanksen)
David Schrieberg (ROI Audience)
Olivier Noblot (Kalize)
Nadia Fragiacomo (Bizart), Aurélio Angius (Maison Moderne Media Sales), Aida May (Nordea)
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Toute l’info au bout des doigts
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Marie-Christine Thérin (Dexia BIL)
Workshops
Romain Muller ( Jones Lang LaSalle)
Une riche matinée Quatre workshops étaient au menu des membres du paperJam Business Club, le jeudi 17 mars, à l’Abbaye de Neumünster. David Laurent/Wide (photos)
Eric Herman (Voyages Emile Weber)
Carole Poull (CFL Cargo)
Sabina Guerrero (World’s Finest Products)
Stéphanie Blaise (Fondation François-Elisabeth) Christophe Gammal (Halsey Group)
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Index entreprises 358 entreprises et organisations ont été citées sur les 124 pages de ce cahier «Économie & Finance».
A
Abbaye de Neumünster 118 ABBL 28, 31, 32 ACMM 91 Adem 16 Administration Immobilière du Luxembourg 26 ADR 22 AEARP 40 AEMF 40 AFC Benelux 72 Agora 48 Aixtron 66 AKA 60 Aleba 32 Alfi 40, 57 Allen & Overy Luxembourg 57 AllFindUs 78 Allianz 94 Almi Concept 104 Alterval 96 Amaris 39 Aperam 39 Apsi 44 Arcelor 109 ArcelorMittal 104 ArcelorMittal Rodange & Schifflange 70 Areact 90 Ares Luxembourg 45 Association des PSF de support 28 Association générale des fonctionnaires 22 Association internationale des électriciens 94 Association Saar-Lor-Lux des électriciens 94 Assurances-Conseils 96 Aston Martin 30 Astra 38 Atelier de Construction et de Maintenance de la Moselle 91 atHome 56 Auchan 20 Axa Luxembourg 16
B
Badaboom 100 Banque de Luxembourg 50, 124 Banque Fédérative du Crédit Mutuel 50 Barclays 76 Batigère 94 BCL 17, 20, 58 Be One 90 BEI 17, 39, 45 Belgacom 39 BGL BNP Paribas 15, 20, 76 Bizart 116 BMG Sony France 96 BMW 4, 5 Board of Economic Development 52 Bourse de Luxembourg 31, 33, 39 Brasserie de Luxembourg 74 Bureau Claudine Speltz 50 Business Initiative 119 BWM Media soft 118
c
C.Design 89 Caisse Nationale de Santé 68 Carré Rotondes 116 Castel Gérance 26, 50 Centre de traduction des Communautés européennes 39 Centre Hospitalier de Luxembourg 68 Centre Hospitalier Emile Mayrisch 68 Centre Hospitalier Nord 68 CEPS/Instead 56 Cercle Municipal 60 CES 54 Ceste 88 Cetrel 55 CFL Cargo 118 CGFP 22 CGPME Moselle 108 Chambre cinquante-sept 98 Chambre de Commerce 48, 66 Chambre de Commerce et d’Industrie de la Moselle 46,108 Chambre des députés 12 Chambre des Métiers 64 Chambre des Salariés 61 Chambre immobilière du Luxembourg 26 Chaussea 109 Chausseria 109 Chaussurama 109 Cheïma Bodycare 106 Chofico 100 Chris Travel 110 CIC Est 50 Ciné Cité 60 Citi 76 Citroën 25 CLC 46 Clearstream 16, 24 Clim Toutes Saisons 104 Cockpit 52 Comité de conjoncture 20 Comité professionnel des administrateurs de biens 26 Comité professionnel des agents immobiliers 26 Commissariat aux Assurances 58, 40 Commission européenne 12, 33, 39, 58 Commune de Bertrange 57 Compagnie Italienne de Tourisme 110 Compagnie Luxembourgeoise d’Entreprises 48 Comptoir pharmaceutique luxembourgeois 102 Confédération européenne des administrateurs de biens 26 Conseil européen des professions immobilières 26 Conseil général de Moselle 108 Consuel 94 Coopérative de Bonnevoie 20 Cour de justice des Communautés européennes 39 Cour des comptes européenne 39 Coutier Industrie 89 Creaxia 90 Crédit Mutuel 30, 50 Crédit suisse 31, 76 CRP Gabriel Lippmann 66 CRP Henri Tudor 28, 70, 92, 113 CSL 61 CSSF 17, 24, 28, 33, 38, 39, 40, 54, 66, 70 CSV 22, 31
D
Delano 57, 111 Deloitte 10 Dernières Nouvelles d’Alsace 30 Deutsche Börse 24 Dexia 20, 66 Dexia BIL 118, 20 Dida Concept 90 Direction de l’Aménagement général du territoire et de l’Urbanisme 96 Distri’Chauss 109 d’Lëtzebuerger Land 54 DME 72 Drees & Sommer 48 DSM 48 Dussmann Services 72
e
Espace Lumière Eurogranulats
91 98
F
Fabrication et Montage de Lorraine 91 Fairkoperativ 20 Fédération des commerçants de Metz 46 Fédération Française de la Franchise 100 Fedil ICT 44 Femmes Leaders, Luxembourg 52 FFCEL 74 Fimec 109 Financial Times 40 Financial Times Deutschland 50 Flash Europe International 89 FNAIM Moselle 108 Foncière des régions 94 Fondation François-Elisabeth 68, 118 Fondation Stëftung Hëllef Doheem 68 Fonds du Kirchberg 96 Fonds européen d’investissement 39 Fonds Lorrain des Matériaux 108 Fortis 38 Foyer 56, 74 Françoise Folmer 74
G
Gafi Garage Arnold Kontz Geralux Gesprim Gestion GFI Informatique Goldman Sachs Goodyear Grossfel Pap Groupe F. Schmit Groupe immobilier Dumur Groupe Thépault Groupe Victor Buck
H
Halsey Group HEC Hëllef Doheem Henri Tudor Hermès Hinduja HSBC Luxembourg HSH Nordbank Hydreos
39 30 26 108 45 76 16 48 101 108 100 54
118 108 57 80 6 33, 66 57 50 101
i
IBM Global Business Services IDeco-LaFée IFBL ILA ILR ILT IMC Consulting Immobilière de l’Est Imprimerie Centrale ING ING Luxembourg Inno8 Insead IRE Institut européen d’écologie Internaxx IP Productions
68 101 16 57 12 12 94 108 54 50 48 92 57 54 29 38 66
j
J.P. Morgan J2B Conseil Jan De Nul Group JCI Jones Lang LaSalle Jobs Steve Jonniaux Claude
K
Kalize Kapa Participations KBC KBL KPMG Kurt Salmon
s
M
Maison Moderne 105 Maison Moderne Media Sales 116 Management & Consultant 67 Mannelli & Associés 44 Marbrerie Pagny 72 Maveja Solutions 72 Mazars 92, 93 Microsoft 45 Millicom 12 Ministère de l’Economie et du Commerce extérieur 52 Ministère de la Santé 68 Ministère du Travail et de l’Emploi 16 Mobi-dif 101 Multichaussures 109 Muzoothérapie 94 My Climate 99 Myenergy GIE 64, 73
76 90 17 75 118 14 26
New Spirit 60 New York Stock Exchange 24 Nordea 116
116, 52 26, 50 33, 66 33, 66 39 44
OBPI 30 Observatoire de l’habitat 52 OCDE 68 Office des publications des communautés européennes 39 Office Freylinger 30 OGBL 32 Opexia 43 Orange 62, 63 Oseo 108
L
Laboratoires d’analyses médicales Ketterthill 68 Laboratoires Lehning 102 LCGB 32 Le Bien Public 30 Le Dauphiné Libéré 30 Le Journal de Saône-et-Loire 30 Le Monde 24 Le Progrès 30 Le Républicain Lorrain 30 Leaseplan 51 Legitech 66 Lehman Brothers 80 Les Jardins Vitrés 94 L’essentiel 117 L’Est Républicain 30 Lëtzebuerger Journal 54 Libération 24 Lloyds 31 Locafaudage 112 Lombard International Assurances 113 Lorachats 100, 108 Lorraine Métallurgie Services 90 Lorweb 107 Loyens & Loeff 66 LSAP 22 LSF 95 Luxair 66 Luxembourg City Tourist Office 60 Luxembourg Convention 60 Luxembourg Telecom 87 Luxembourg Trade and Investment Office 52 LuxGSM 2 Luxinnovation 92 Luxorr 39
N
o
P
P&T Capital 45 Parlement européen 39 Partenaires Sociaux 72 Pedon Environnement & Milieux Aquatiques 101 Pepper and Salt 116 Perspective 45 asbl 94 Peugeot 18, 19, 21, 107 PKF International 38 Process RH 112 ProConsultant Informatique 102 Property Partners 48 PwC Luxembourg 44
Q
Qatena Quilvest
R
Rabobank Raiffeisen Rcarré Red Point Reinet Investments Reno Rexel Richemont Rockhal ROI Audience RTL Group
54 38
31 16, 74 72 91 39 109 72 39 72 116 39, 58
SAG Thépault 100 SD Worx 37 SEB Privatebank 78 Secure IT 123 Sensatys 102 Service des Médias et des Communications 12 Servior 68 SES 39 SFG 97 Sidor 70 SK Surgical 108 SLVL 112 SNFA 110 Société Générale Private Banking 76 Société Mosellane de vérandas fenêtres 110 Soclair 104 Socom 48 Sogeti 45, 72 Sollac 109 Somaco 48 Statec 45, 50, 57 Stratoxia 90 Streff 116 STT-Francomat 100 Syndicat de Moselle des entrepreneurs électriciens 94
T
Tango 8, 12, 39, 45 Tekengo 107 Telindus 71 Tempo-Team 72 Territoires Durables-Conseil 98 The Taplow Group 103 Thépault Réseaux 100 TMF Group 48 Toronto Dominion Bank 38 TrefilArbed 109 TUI 110
U
UBS 76 Uledi 44 Unic 30 Université du Luxembourg 57, 70 Utopia 119
V
Valeres Construction Group 48 Valo Vanksen 38, 116 Ville de Luxembourg 48, 60 VO Consulting 72 Volvo 53 Voyages Emile Weber 118
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Wall&Floor Wetzel Equipelec Wordbee World’s Finest Products
Y
YouGovPsychonomics Yous
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Index décideurs 182 personnalités ont été citées dans les 124 pages de ce cahier «Économie & Finance».
A
Andjelkovic Danijela Andjelkovic Dejan Arede Daniela Arendt Carlo Asselborn Jean Augsburger Pierre-Yves
B
Back Pierre Bailly Jean-Paul Bailly Patrick Bailly Stéphane Bender Yuri Biltgen François Blaise Stéphanie Böhmig Stephan Bouadroune Grégory Bouvier Myriam Brechon Jean-Philippe Brugnoni Steve
c
Cagi-Nicolau Nicolas Castel Patrick Chapon Philippe Chaudron Alexis Chomel de Varagnes Loïc Colbach Marcel Consbruck Roger Cossin Lionel Coutier Charles Coxet Jérémy
D
Daleiden Joseph de Bliek Boudewijn de Martines Fredy De Nul JanPeter Delvaux-Stehres Mady Denis Thierry Denisi-Russo Isabelle Depoorter Philippe Dernoeden Roland Di Bartolomeo Mars Diederich Jean Differdange Alice Differdange Olivier Diver Marc Dourson Jean-Luc
E
Ekander Nathalie
72 72 64 60 54 80
F
Falvo Ennio Feieresen Marcel Festor Bernadette Fontaine Betty Frieden Luc
G
16 107 107 107 40 12, 22 118 39 96 94 107 72
76 26 98 104 91 48 68 89 89 38
22 68 20 17 12 72 101 50 54 54, 57 44 72 72 48 68
66
Gammal Christophe Gandar Yves Gates Bill Genter Fabrice Gillen Marie-Paule Gitzhofer Michel Goerens Christophe Grieco Gaëtan Guerrero Sabina Guill Jean Guy Roche Jean
H
Haag Emile Harvey David Hauret Laetitia Heller Stéphanie Helminger Paul Hemmert Sylvie Henckes Nicolas Herman Eric Hermitant Catherine Higelin Philippe Hissler François Holz Hervé Hubsch Jean-Philippe
J
Jacquemin Serge Jacquet Vincent Jadot Frédéric Jean Thierry Juncker Jean-Claude Jung Annemarie
K
Khourta Naïma Kontz Tom Kraus Marc Krecké Jeannot Kuhn Roland
L
Laidebeur Olivier Lallement Jacqueline Laval Jérôme Lehning Stéphane Lemhani Latifa Lenhardt Vincent Lesueur Xavier Loesch Anne-Marie Lopes Jean-Pierre Lucas Michel Lux Lucien
90 72 88 57 24, 54
118 110 107 108 33 98 72 109 118 40, 54 72
22 80 56 100 48 104 66 118 104 89 94 46 96
72 32 90 46 22, 54 38
106 30 72 54 64
30 112 72 102 109 112 38 48 112 30 22
M
Malassé François Martin Christophe Marx Christophe Marx Karl Mascherin Miriam Maystadt Philippe Merens Jean-François Mersch Yves Meyers Christian Michels Christine Modert Octavie Molito Marco Morea Casius Morlet Gilbert Muller Romain
N
Ney Pascal Nietzsche Friedrich Nothum Thierry
O
Obed Hervé Oberlé Christian Olimar Vincent Oly Carlo
P
Pagny Alain Paso André Pedon-Flesch Anne Pelt Jean-Marie Peters Jacques Pierre Antoine Pierre Philippe Pierson Manu Pihen David Pochon Gilles Poncé Fabrice Poull Carole Primm Jürgen Prost Jacques Proye Sébastien
R
Rausch Jean-Marie Reinesch Gaston Reinhardt Fabrice Rensonnet Cédric Ricci Damien Riff Pascal Riffault Julien Robert Denis Rod Victor Rommes Jean-Jacques
94 102 72 80 74 17 91 58 30 110 22 72 118 94 118
90 80 46
102 68 72 31
S
Said Christophe 78 Savarino Vincent 107 Scharfe Robert 76 Schiltz Jean-Louis 31 Schmatz Armin 78 Schmit Frédéric 101 Schmit Nicolas 54, 57 Schneider Vincent 100, 108 Schrobiltgen Michèle 32 Schuh Paul 12 Schumann Claude 109 Schumpeter Joseph 80 Schuster Pascal 100 Sehb Krimo 108 Seyll Philippe 16 Speltz Claudine 26, 50 Stenbeck Jan 12 Steinhoff Alain 46 Szostka Jean-Jacques 112
T
Tesch François Théato Gilbert Thérin Marie-Christine Thiel Lucien Thill Virginie Tomicic Juan
V 72 72 101 29 33 28 44 72 38 72 44 118 48 12 107
29 45 104 72 38 98 106 24 40 32
Vandenberghe Rik Vanhevel Jan Vasaune Daniel Vega José Verhaert Ben Verwilghen Etienne Virilio Paul Vivier Emmanuel Vuillaume Hervé
W
Wagener Odette Wangen Edouard Wetzel Jacques Wiame Marie-Pierre Wilhelm Contzen Ernst Willemin Denis Wolff Romain Wuestenberg Simon
Z
Zeiler Gerhard
56 64 118 31 72 66
50 33 26 39 74 33 80 38 91
12 12 96 72 32 88 22 74
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Directeur de la publication Mike Koedinger
Rédaction
Téléphone (+352) 29 66 18-1 Fax (+352) 29 66 19 E-mail press@paperjam.lu Web www.paperjam.lu
paperJam Avril 2011
Rédacteur en chef Jean-Michel Gaudron (-48) jean-michel.gaudron@paperjam.lu Rédacteur en chef web Nicolas Raulot (-45) nicolas.raulot@paperjam.lu Secrétaire de rédaction Frédérique Moser (-47) frederique.moser@paperjam.lu Journaliste Pierre Sorlut (-49) pierre.sorlut@paperjam.lu Correction Cynthia Schreiber, Cathy Weber
Paru le 25 mars 2011
Collaborations rédactionnelles Jérôme Bergerot, Alain Ducat, Sébastien Lambotte, Michaël Peiffer, Vincent Ruck, Jean-Marc Streit, Sébastien Yernaux Photographie Lauret Antonelli (Blitz), Julien Becker, Charles Caratini, Luc Deflorenne, Etienne Delorme, David Laurent (Wide), Andrés Lejona, Olivier Minaire Illustrations et infographies Maison Moderne Design
Avril 2011 | économie & finance
Editeur
5E
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Pour joindre les collaborateurs par e-mail, suivez le modèle: prenom.nom@maisonmoderne.lu Sales Manager Francis Gasparotto Senior Key Account Aurelio Angius Chargés de clientèle François Altwies, Marilyn Baratto, Simon Beot, Stephanie Goetsch, Mélanie Juredieu, Frédéric Noel Assistante commerciale Céline Bayle Administration Isabelle Ney
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