paperJam economie & finances mai 2011

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Mai 2011 | économie & finance

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3 édito

Photo: David Laurent/Wide (archives)

Une nation dans tous ses états

L’école, dont parle le Premier ministre, est devenue davantage un facteur d’exclusion que d’intégration.

Marc Gerges, directeur des rédactions Maison Moderne

Au travers de quelques-unes des phrases du discours annuel de Jean-Claude Juncker sur l’état de la Nation, début avril, suinte l’annonce d’une véritable révolution destinée à mettre fin aux us et coutumes «à la luxembourgeoise». Si les actes suivent les paroles, cela pourrait constituer les prémices de la fin d’une attitude purement «locale», consistant à se cacher derrière ses particularismes et sa petite taille pour mener sa politique autarcique. Jean-Claude Juncker a, en deux phrases loin d’être anodines, mis en perspective l’urgence du changement : «Seuls 38,2% des enfants connaissent et maîtrisent notre langue (au moment de leur scolarisation, ndlr.). Nous devons adapter notre système d’enseignement fondamental à cette situation. (…) Une nation qui veut conserver une chance d’avenir ne peut se permettre les égoïsmes radicaux de groupes isolés. Au Luxembourg, ces égoïsmes pratiqués par différents groupes sont trop fréquents, alors que le sens de l’intérêt général, c’est-à-dire national, est trop peu développé.» Le changement de paradigme s’inscrit dans la prise de conscience qu’à terme, un système démocratique ne survit pas à ce qu’une minorité décide pour une majorité. Protéger l’autochtone en excluant l’autre, l’étranger, du débat et surtout de la participation à la prise de décision, amène en fin de compte une société à plusieurs vitesses qui, d’elle-même, n’aura plus les moyens de subsister économiquement. La révo-

lution ne se fera donc pas dans la rue, mais par la viabilité du modèle économique et social. Aujourd’hui, le Luxembourg connaît déjà une société à plusieurs vitesses, définie par la nationalité et par le statut social, faisant fi de l’intégration. L’école, dont parle le Premier ministre, est devenue davantage un facteur d’exclusion que d’intégration. La méfiance dans le système ainsi que l’inadaptation aux réalités du pays font en sorte que ceux qui peuvent se le permettre, autochtones comme résidents étrangers, envoient leurs enfants dans des écoles privées. L’école publique devient le refuge du pauvre, avec un taux d’échec inquiétant. Parallèlement, le secteur privé, pour assurer sa croissance qui est la base de la stabilité économique, a besoin de main-d’œuvre qu’il ne peut trouver sur le marché local, que ce soit en nombre suffisant ou en qualification. Pour que le si prisé «modèle luxembourgeois» – pris au sens large – perdure, il faudra donc le repenser. En mettant fin, comme l’a dit Jean-Claude Juncker, aux «égoïsmes radicaux de groupes isolés» qui semblent être pris au piège entre leur réflexe identitaire pour garder leurs avantages et la pérennité de leur pays qu’ils ne sauront garantir seuls. Aujourd’hui, la cohérence sociétale est plus que jamais tributaire de la cohérence économique, et vice-versa. Ouvrir la porte aux non-Luxembourgeois pour qu’ils soient impliqués dans le fonctionnement des institutions ne serait dès lors qu’un premier pas pour que, en paraphrasant le Premier ministre, le Luxembourg puisse se définir comme une nation qui construit son avenir ensemble.

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7 sommaire

sommaire paperjam | Mai 2011  |  économie & finance

12

Jean-Claude Juncker (Premier ministre)

18

Jérôme Grandidier et Jean-Claude Bintz (Telecom Luxembourg)

34

Thierry Schumann (BGL BNP Paribas)

Actualité 12 Discours sur l’état de la Nation

Cherche vision désespérément Au fil des ans, le discours de politique générale de Jean-Claude Juncker a tendance à se muer en un simple exercice de style, laissant sur leur faim ceux qui attendent du gouvernement une vue politique à long terme.

18 Telecom Luxembourg

En ordre de bataille Sommé par une décision de justice de changer de nom, Luxembourg Telecom a réagi par un tour de passe-passe qui n’enlève rien aux ambitions de l’opérateur de se positionner en véritable alternative aux P&T. Et avec un Jean-Claude Bintz qui revient aux affaires…

20 Mathias Bauer

«Le Luxembourg comme levier»

Le PDG de Raiffeisen Capital Management, le plus important gestionnaire de fonds autrichien, explique les raisons de l’ouverture, par le groupe, d’une Sicav au Luxembourg. 26 Hôpitaux

Vers des services IT partagés

En décidant de créer un centre de services informatiques mutualisés, les hôpitaux luxembourgeois veulent faire face à l’augmentation des coûts techniques et répondre aux enjeux médicaux de demain.

32 RSE

Pour une ville durable et autonome

40 Cargolux

Sur la piste du Qatar Un memorandum of understanding aurait été conclu entre la compagnie luxembourgeoise de fret et Qatar Airways pour l’acquisition d’un tiers du capital de la compagnie luxembourgeoise de fret.

Répondre aux enjeux écologiques et environnementaux de demain exige, de la part des villes, de se réengager sur la voie de l’autosuffisance et de l’autonomie, en concertation étroite avec les citoyens. 33 RSE

3e Forum de la citoyenneté

42 Commerce

Dans l’esprit des lois Pour les participants à la table ronde du paperJam Business Club, il faut intégrer les enjeux commerciaux en amont des politiques publiques.

Près de 500 personnes ont assisté, tout au long de la journée, à la troisième édition du Forum de la Responsabilité Sociétale des Entreprises organisé par IMS Luxembourg.

34 Banque privée

44 Table ronde

Au chevet du commerce C’est au CarréRotondes que l’avenir du commerce luxembourgeois fut au cœur des discussions de ce paperJam Business Club, le 31 mars.

Des têtes bien faites plutôt que bien remplies Avec la remise en cause du secret bancaire, un bon banquier privé doit savoir renouveler ses compétences et se former tout au long de sa vie pour satisfaire une clientèle de plus en plus exigeante.

38 Recherche et business

Le mariage attendu Destiné à promouvoir les projets de coopération entre la recherche publique et les entreprises, le 4e forum «Business meets Research» aura lieu le 26 mai.

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75

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9 sommaire

46

Vincent Rouaix (GFI)

62

André Prüm (Université du Luxembourg)

Actualité 46 Vincent Rouaix

La complémentarité est une force! Le président-directeur général du groupe informatique GFI revient sur le rachat d’Arès, pour 2,9 millions d’euros, et l’impact de cette acquisition sur ses activités au Luxembourg.

82

Séries 72 Conférences

Matinale de l’innovation RH

En partenariat avec le POG, le CRP Henri Tudor a organisé, le jeudi 17 mars, la première matinée de conférences RH de l’année, sur le thème «L’employabilité, la base d’un nouveau dialogue?», en présence du ministre du Travail, Nicolas Schmit.

80 Diversification

48 Fibre optique

Croissance à ultra-haut débit? Une évolution technologique en chasse une autre… Après la bataille de l’ADSL, les opérateurs se préparent-ils à celle de la fibre optique?

56 Moselle Open

Une autre dimension Pour sa 9e édition, le tournoi ATP de tennis organisé en Moselle change non seulement de nom, mais aussi de site. Une nouvelle page s’ouvre avec des ambitions revues à la hausse.

62 Journée des Juristes européens

Au centre du droit

Benoît Moulin et David Richards (The Tree Hub)

Corporate finance

Du strapontin au piédestal La finance d’entreprise pourrait servir de levier à la diversification financière, mais aussi économique, du Luxembourg. 82 Start-up

76 Architecture

Habitat innovant

Présentation de dix projets d’architectes ayant construit, aujourd’hui, des logements qui envisagent demain et permettront de mieux vivre chez soi, ensemble. 78 Table ronde

Femmes d’affaires, affaires de femmes?

Plus de 100 personnes ont assisté, le 22 mars, à une table ronde organisée à Utopia par la Fédération des Femmes Cheffes d’Entreprise du Luxembourg (FFCEL).

Du 19 au 21 mai, la Journée des Juristes européens sera l’occasion d’aborder les questions qui préoccupent la Place, d’un point de vue juridique.

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The Tree Hub

Ne pas passer l’arbre à gauche La start-up opératrice en compensation carbone cherche à imposer son business model.


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11 sommaire

Articles les plus lus sur www.paperjam.lu du 18 mars au 20 avril:

1. PwC Luxembourg

achète Progena Article vu 1.617 fois

2. 17,8 millions de dollars

de salaires pour les dirigeants d’ArcelorMittal Article vu 1.563 fois

86

Claude Turmes (député européen)

108

Harry Van Dorenmalen (IBM)

3. Dexia BIL: Frank Wagener passe la main

Article vu 1.297 fois

4. KBL et Hinduja travaillaient

Economist club 84 Par Michel Maquil,

membre de l’Economist Club

Les marchés réglementés et la crise financière

Business club 104 agenda

Mai-juin 2011

déjà ensemble

Article vu 1.242 fois

5. Ferrero: Giovanni seul aux commandes du groupe Article vu 1.210 fois

106 Parution

coverstory 86 Claude Turmes

«Être parmi les gagnants d’un nouveau monde» Après la catastrophe de Fukushima, le nucléaire est devenu l’énergie à abattre. L’heure des énergies renouvelables et alternatives a sonné et les Etats doivent, plus que jamais, revoir en profondeur leurs politiques énergétiques, poussés par des directives européennes contraignantes. Le député européen luxembourgeois, Claude Turmes (Déi Gréng), spécialiste de ces questions depuis plus de dix ans, en appelle à la responsabilité de tous: politiciens, industriels, citoyens…

96 Politique énergétique

Passer à l’acte Pour parvenir à respecter ses objectifs en matière d’efficacité énergétique, et faute de pouvoir largement développer la production d’énergies renouvelables, le Luxembourg n’a d’autre choix que d’être plus performant et économique dans la façon de gérer les énergies qu’il a à sa disposition. Si les bonnes intentions semblent présentes, il convient désormais de les convertir en réalisations concrètes.

Spring Discocktail Le 22 mars, près de 500 personnes ont fêté, au Cat Club, l’arrivée du printemps et de l’Index 2011 Business Guide Luxembourg.

107 Entrepreneuriat

Onze expériences Le 24 mars, onze entrepreneurs lorrains ont présenté leur parcours à l’auditorium de BGL BNP Paribas devant une centaine de personnes.

108 Harry Van Dorenmalen

From vision to action Conférence du président d’IBM Europe et general country manager d’IBM aux Pays-Bas, le mardi 29 avril, à l’auditorium de BGL BNP Paribas.

paperJam Mai Management

110 Table ronde

Smarter Healthcare Le jeudi 7 avril, les débats organisés en partenariat avec IBM dans le domaine de la santé avaient pour thème: «Innovation, qualité et coûts: le défi de l’équilibre».

Dans le cahier «Management» de cette édition, retrouvez des sujets de réflexion dans les domaines du management, du business administration, des ressources humaines, de l'IT et du marketing-communication. En dossier central: Fonds d'investissement

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12 actualité

Discours sur l’état de la Nation

Cherche vision désespérément Le discours de politique générale de Jean-Claude Juncker est toujours suivi  avec beaucoup d’intérêt. Au fil des années, cette déclaration a toutefois tendance  à se muer en un simple exercice de style, laissant sur leur faim ceux qui attendent  du gouvernement une vue politique à long terme.

Laurent Moyse (texte), Luc Deflorenne (photo)

Suite à l’intervention du Premier ministre à la Chambre des députés, le 6 avril, Robert Weber fut l’un des rares observateurs à trouver une raison de s’enthousiasmer. Le député chrétien social et président du LCGB confiait au Luxemburger Wort que certains des sujets évoqués par Jean-Claude Juncker à la tribune de la Chambre constituaient une «réflexion visionnaire sur l’avenir du pays». Une «réflexion visionnaire»? Il faut croire que les autres personnalités interrogées sont passées à côté du sujet: leur enthousiasme était plutôt tiède, allant du satisfecit mesuré chez les uns au scepticisme affirmé chez les autres. Que la déclaration de M. Juncker ait laissé plus d’un observateur sur sa faim n’est guère étonnant. Depuis quelques années, on a l’impression que ce rendez-vous parmi les plus attendus de la session parlementaire est devenu un exercice imposé, une sorte de passage en revue de sujets abondamment commentés par ailleurs. Il y a deux ans, le discours du chef de gouvernement n’avait guère soulevé les passions pour la bonne raison qu’il intervenait à la fin de la législature. L’an dernier, le Premier ministre avait surtout adopté une posture défensive, les répercussions de la crise économique et financière l’ayant amené à défendre les mesures prises ou envisagées par le gouvernement en vue de rétablir l’équilibre budgétaire. Cette année, et contrairement à ses interventions précédentes, Jean-Claude Juncker ne s’est guère appesanti sur les futures orientations budgétaires, estimant sans doute que tout a été dit, en attendant d’en savoir plus sur l’évolution conjoncturelle. Le Premier ministre n’a pas été plus disert sur les bouleversements politiques affectant l’Afrique du Nord ou le Moyen-Orient et ses éventuelles répercussions sur le continent européen. Là encore, les incertitudes pesant sur le contexte géopolitique sont telles qu’il préfère laisser Jean Asselborn, son ministre des Affaires étrangères disserter, devant chaque micro qui se tend, sur les bouleversements en cours, quitte à ce qu’il s’emmêle régulièrement les pinceaux.

Quant au volet des réfugiés et des demandeurs d’asile, il constitue un autre exemple de la joyeuse cacophonie dont font preuve les Européens en général et les autorités luxembourgeoises en particulier. Devant l’afflux de Serbes désireux de s’installer au Grand-Duché, et sur fond de tensions liées entre autres à l’insuffisance de capacités d’accueil, M. Juncker a adopté un ton ferme pour rappeler que le Luxembourg ne souhaite pas devenir une terre d’asile à n’importe quel prix. Une façon de souligner que la xénophobie rampante au GrandDuché risque de devenir ingérable en l’absence d’un contrôle raisonné des flux d’immigration. De ce point de vue, le Luxembourg n’est pas plus vertueux que ses partenaires européens. Tensions récurrentes

Même sur le plan intérieur, certains problèmes ont été évacués en un tour de main: la question du chômage, et subséquemment de l’emploi, s’est limitée à l’énonciation de la réforme de l’Adem – qui ressemble à un feuilleton interminable – et des diverses mesures engagées pour favoriser l’insertion des jeunes gens sur le marché du travail. Dans ce domaine aussi, le Premier ministre donne l’impression que tout a été dit, alors que ce volet traduit surtout la difficulté qu’éprouve le gouvernement à trouver la bonne recette pour résoudre un tel problème. En développant de manière plus extensive les questions sociales (décrochage scolaire, troubles du comportement, problèmes éducatifs, sansabri) et environnementales (refus de l’énergie nucléaire, émissions de dioxyde de carbone, électricité verte), M. Juncker a présenté des pistes qui recueillent l’assentiment général de la classe politique. Elles reflètent dans le même temps une liste non exhaustive d’omissions dont les gouvernements successifs se sont rendus coupables tout au long de ces années. L’opposition n’a d’ailleurs pas manqué de le souligner. Mais tout en étant prompte à critiquer l’action gouvernementale, elle n’a guère été en mesure de proposer jusqu’à présent une alternative crédible à la politique que mène la coalition au pouvoir. De part et d’autre, les prises de position sont convenues et sans grande originalité. paperjam  | Mai 2011 | économie & finance

Si l’on a l’impression que le discours du Premier ministre manque de sel, c’est aussi dû au fait que cette déclaration annuelle n’est pas la sienne, mais qu’elle est le reflet d’un compromis, le fruit d’une coalition de deux partis aux intérêts parfois divergents. Le CSV et le LSAP disposent, certes, d’une large majorité à la Chambre des députés – 39 sièges sur 60, soit les deux tiers –, et l’opposition n’est pas de taille à faire vaciller l’équipe au pouvoir. Cela n’empêche pas la coalition de traverser des moments de tension, qui remontent épisodiquement à la surface. L’unité de façade s’est plus d’une fois effritée devant des divergences de fond ou de forme, avec la tentation très nette du côté socialiste de vouloir se démarquer de son partenaire chrétien social pour ne pas donner l’impression que le LSAP subit le diktat du CSV. Ces tensions récurrentes ont amené le gouvernement à tenir récemment un conciliabule élargi


13 actualité

L’impression que le discours du Premier ministre manque de sel est aussi due au fait que cette déclaration annuelle n’est pas la sienne, mais qu’elle est le reflet d’un compromis entre les deux partis de la coalition aux intérêts parfois divergents.

au château de Senningen, histoire de ne pas s’exposer davantage aux quolibets. Cette volonté de calmer les accès de fièvre s’est aussi ressentie dans le discours sur l’état de la Nation, le chef du gouvernement ayant évité avec soin de parler de sujets qui fâchent. Pôles de résistance

A cela s’ajoute que certaines thématiques explosives ont été astucieusement désamorcées en temps utile. Le compromis trouvé en matière d’indexation des salaires sur les prix, qui avait été au centre d’une polémique l’an dernier, permet de repousser le problème au moins jusqu’à la fin de l’année. Négocié avec succès avec les partenaires sociaux dans le cadre d’une double bipartite, ce compromis a conduit à un projet de loi voté de toute urgence au Parlement, donc avant que ne s’enclenche la prochaine tranche indiciaire, qui aurait dû intervenir plus tôt que prévu en raison de la poussée spectaculaire des prix des

produits pétroliers. Le paiement de cette tranche n’aura lieu qu’en octobre, mais si une nouvelle tranche devait intervenir dans les mois suivants, la question sera à nouveau mise sur la table, et l’on peut s’attendre à une nouvelle poussée de fièvre dans le microcosme politique. Il en va de même pour la réforme de la fonction publique. La confrontation initiale entre le gouvernement et la CGFP laissait augurer un bras de fer qui aurait pu empoisonner l’atmosphère tout au long de cette année. Or les deux parties en présence risquaient gros en cas de conflit social durable: le gouvernement ne souhaite pas traîner ce boulet alors que se profilent à l’horizon les élections communales, tandis que le syndicat de la fonction publique ne peut pas se permettre de pousser le bouchon trop loin, au risque de se mettre à dos une partie de l’opinion publique, pas toujours très tendre à l’égard des fonctionnaires. Chacun des deux camps a finalement mis un peu d’eau dans son vin de façon à permettre un paperjam  | Mai 2011 | économie & finance

rapprochement des points de vue, mais la tension reste palpable. Dans une première réaction officielle après le discours de M. Juncker, la CGFP a adopté un ton plus modéré que d’habitude, saluant la volonté de dialogue du Premier ministre. Elle s’est empressée de saluer le recul du gouvernement sur le volet consistant à baisser le seuil des salaires d’entrée dans la fonction publique, avant de critiquer de plus belle l’intention du gouvernement d’étendre de deux à trois ans la durée du stage (assorti d’une rémunération de 80%). Elle demeure, en outre, toujours réservée sur le deuxième point conflictuel, à savoir l’évaluation des fonctionnaires. M. Juncker a souligné qu’il n’était pas très normal que la carrière de ces derniers s’oriente exclusivement selon deux critères: le diplôme de départ et l’ancienneté. Ce système a en effet un handicap majeur: il est presque impossible de mettre un fonctionnaire à l’écart si son travail ne correspond absolument pas aux objectifs ni aux attentes fixés par sa hiérarchie. Si l’on comprend la crainte du syndicat qu’un système d’évaluation mal conçu puisse aboutir à une forme de favoritisme, sa détermination à s’opposer à toute réforme d’envergure ressemble à s’y méprendre à un réflexe corporatiste coutumier. Au risque d’aller de reculade en reculade, le gouvernement tente de sauver la face: en suggérant l’introduction d’une «procédure d’insuffisance professionnelle», il espère avancer à pas feutrés vers un système intégrant un minimum de reconnaissance de la performance. La CGFP a également saisi au bond l’annonce récente selon laquelle les recettes de l’Etat étaient meilleures que prévues, pour mieux remettre en question le paquet de mesures que le gouvernement a entériné en vue de rétablir l’équilibre budgétaire. Le syndicat de la fonction publique n’est pas le seul à exiger un retrait de tout ou partie de ces mesures, l’OGBL étant sur la même }  14 longueur d’onde.


14 actualité

Discours

Photo: Olivier Minaire

Il a dit…

En développant de manière plus extensive les questions environnementales, comme le refus de l’énergie nucléaire (ici, Cattenom), Jean-Claude Juncker a présenté des pistes qui reflètent une liste non exhaustive d’omissions dont les gouvernements successifs se sont rendus coupables tout au long de ces années.

13

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Le Tageblatt, notamment par l’intermédiaire de son directeur, ne cesse de vilipender, dans ses éditoriaux, la politique budgétaire qu’incarne Luc Frieden, en lui reprochant de vouloir presser le citron, alors que la situation serait quasiment au beau fixe. Dans son discours, M. Juncker a toutefois opposé un démenti cinglant à ce tableau fort optimiste, le Premier ministre rappelant que même dans la meilleure des hypothèses, la dette publique sera plus élevée à la fin qu’au début de la législature et que le déficit de l’administration centrale persistera même au-delà de 2014. Qualifiant la revendication d’interrompre le train de mesures d’épargne et de consolidation des finances publiques d’«irresponsable», il a adressé une fin de non-recevoir à ceux qui espéraient un revirement conséquent du gouvernement en la matière. Dans ses derniers retranchements

Le refus de certains pans de la société de voir la réalité en face se reflète aussi dans le dossier de réforme du système de pensions. Si le gouvernement parvient à atteindre son objectif d’équilibrer les comptes de manière globale en 2014, il le devra au surplus généré par les caisses de pension. Or toutes les études montrent que le GrandDuché n’a d’autre choix que de réformer son système de pensions s’il veut garantir un financement pérenne. Sur ce plan, M. Juncker s’est contenté de reprendre la présentation sommaire du ministre de la Sécurité sociale, Mars Di Barto-

lomeo, qui s’était limité à présenter l’orientation générale de cette réforme. Une orientation qui se résume à la constatation suivante: pour garder le niveau actuel de pension, il sera nécessaire de travailler davantage, faute de quoi il faudra s’accommoder d’une pension moindre. Une telle perspective est loin d’enchanter les syndicats, dont le fonds de commerce est de défendre les gains acquis des salariés et qui insistent pour que les entreprises participent plus à la charge financière. Elle ne séduit pas davantage le patronat, car les entreprises sont les premières à recourir à la préretraite et à d’autres instruments de départ anticipé dès que la situation économique se corse. M. Juncker n’a d’ailleurs pas hésité à formuler des critiques à l’égard des partenaires sociaux. Il a reproché au patronat son penchant à noircir le tableau en matière de compétitivité, estimant que le Grand-Duché demeurait bien placé. A l’adresse des syndicats, il a rappelé que cette compétitivité a reculé en comparaison avec celle des pays voisins et que les mesures prises pour alléger le fardeau des charges, en particulier au sein des petites ou moyennes entreprises, étaient justifiées. Ce double message n’était pas fortuit. A force de se regarder en chiens de faïence, les partenaires sociaux ont poussé le gouvernement dans ses retranchements. Or ce dernier a surtout brillé dans l’art du compromis et des concessions, mais on attend toujours le grand jet pour donner au pays une vision à long terme. paperjam  | Mai 2011 | économie & finance

- «Le risque résiduel est un risque de trop. C’est pourquoi nous devons abandonner l’énergie nucléaire. C’est la seule option.» - «Pour les années à venir, nous avons prévu un budget de 550 millions d’euros pour la rénovation de bâtiments existants de l’Etat, dont 150 millions d’euros seront consacrés à des mesures d’amélioration de l’efficacité énergétique répondant aux critères de Kyoto.» - «A partir de 2018, les maisons dont la consommation énergétique est pratiquement égale à zéro seront la norme obligatoire pour les constructions nouvelles au Luxembourg.» - «Le crédit d’impôt sur les actes notariaux (bëllegen Akt) fera l’objet d’une redéfinition écologique, jusqu’à concurrence de 10.000 euros pour tout achat de logement ou de terrain et jusqu’à concurrence de 20.000 euros pour l’achat ou la construction d’un logement de classe énergétique B ou d’une classe encore plus efficace.» - «Nous ramènerons le taux de la TVA de 15 à 3% pour la rénovation énergétique de logements de moins de 20 ans.» - «Le gouvernement a l’intention de prévoir la construction de 12.000 logements pouvant accueillir 28.000 personnes.» - «Si tout va bien, notre dette publique s’élèvera donc à 19,9% du PIB en 2014. Néanmoins, à la fin du mandat de cette Chambre des députés, notre dette publique sera plus élevée qu’en 2009. En d’autres termes, si tout va bien, nous serons obligés d’emprunter avant la fin de cette législature 2,5 à 3 milliards d’euros.» - «Les activités artisanales et les zones d’activités spécialement destinées à l’artisanat seront dispensées de la longue procédure commodo et ne nécessiteront plus qu’une autorisation du ministre compétent.» - «Je suis convaincu que dans le cadre de la tripartite réanimée, nous nous mettrons d’accord sur cette question de l’indexation, ainsi que sur d’autres points. A défaut de trouver un accord, le gouvernement et le parlement doivent prendre leurs responsabilités.»


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Telecom Luxembourg

En ordre de bataille Sommé par une décision de justice de changer de nom, Luxembourg Telecom a réagi par un tour  de passe-passe qui n’enlève rien aux ambitions de l’opérateur de se positionner en véritable  alternative aux P&T. Et avec un Jean-Claude Bintz qui revient aux affaires… Jean-Michel Gaudron (texte), David Laurent/Wide (photo)

Ça lui pendait au nez. Depuis l’annonce, en septembre 2009, du changement de nom de l’intégrateur SIT Group, devenu l’opérateur alternatif Luxembourg Telecom, le risque de subir les foudres de l’opérateur historique n’a jamais eu de cesse. Il faut dire, que pour ne pas avoir eu la présence d’esprit, en son temps, de déposer des droits sur un tel nom, l’Entreprise des P&T avait vu filer sous son nez l’opportunité d’utiliser un nom caractéristique comme peuvent l’être France Telecom, Deutsche Telekom et autres British Telecom. C’est donc par la voie judiciaire que les P&T ont finalement réglé le problème, attaquant Luxembourg Telecom à la fois pour concurrence déloyale et pour publicité trompeuse dans l’utilisation de sa raison sociale qui, en l’occurrence, était également son nom commercial. Pour la petite histoire, une première société Luxembourg Telecom avait déjà existé quelques années auparavant. Constituée en novembre 1998, elle avait pour objet l’exploitation d’un bureau d’études (Ingénierie et Matériel) en télécommunication et matériels électroniques, la recherche et la gestion. Elle fut rachetée en janvier 2008 et changea complètement d’activité, de statut (soparfi) et de nom (devenu The Lion’s Associates) avant d’être liquidée en mai 2009. Si, dans ce cas-là, il ne fut jamais question de «concurrence déloyale» (l’Entreprise des P&T étaitelle seulement au courant de l’existence de cette société?), les enjeux sont, aujourd’hui, tout autre. Des questions en suspens

En juillet 2010, un premier jugement du tribunal d’arrondissement ne reconnut pas le grief de «concurrence déloyale», mais établit que l’utilisation du signe «Luxembourg Telecom» constituait une publicité trompeuse dès lors qu’il fait penser que l’on se trouve face à un opérateur avec une participation de l’Etat, voire face à l’opérateur historique. De fait, il avait ordonné à Luxembourg Telecom de cesser d’utiliser ce nom, mais n’avait pas suivi jusqu’au bout la demande des P&T d’interdir aussi les appellations «similaires» Luxtelecom et Lux-Telecom. Du coup, les deux parties avaient fait appel de ce jugement. D’un côté, Luxembourg Telecom faisait valoir qu’une dénomination commerciale n’étant pas, en tant que telle, une forme de communication, il n’y avait pas lieu de parler de

«publicité trompeuse» et ce, d’autant plus, que la mention «Opérateur alternatif et privé», puis «Premier opérateur alternatif global privé», adjointe à son nom, excluait tout risque de confusion. De l’autre, les P&T maintenaient leurs positions, s’appuyant sur un sondage d’opinion réalisé par TNS Ilres. Il y apparaissait que 55,07% des entreprises sondées au Grand-Duché et 50% des entreprises de la région frontalière assimilent Luxembourg Telecom à un opérateur public au Luxembourg. La Cour d’appel a non seulement confirmé la décision prise en première instance, mais a également étendu l’interdiction d’utilisation de la variante «Luxtelecom» (quelle que soit sa forme orthographique), qui constitue également, à ses yeux, une publicité trompeuse. Cet arrêt, prononcé en février dernier et entrant en vigueur officiellement le 2 mai (avec une astreinte de 1.000 euros par jour en cas de nonrespect), laisse tout de même en suspens deux interrogations légitimes. Toutes les sociétés faisant, dans leur raison sociale, référence à «Luxembourg» sont-elles susceptibles de se voir intenter un procès pour publicité trompeuse et/ou concurrence déloyale? Dans le cas présent, et dans le même secteur d’activités, le fournisseur d’accès Internet Luxembourg Online doit-il trembler? A contrario, une société qui est majoritairement détenue par l’opérateur public, mais dont le nom ne permet en aucune façon de s’en rendre compte (au hasard, et toujours pour rester dans le même secteur, le fournisseur d’accès Internet Visual online, détenu à 51% par les P&T ou le prestataire informatique Netcore, filiale à 75% de l’opérateur historique) trompe-t-elle son monde de la même façon? Peut-être ces questions seront-elles de nouveau débattues devant la justice, puisque Luxembourg Telecom, appuyé par son actionnaire BIP Investment Partners (qui détient 35% du capital), devrait, selon toute vraisemblance, se pourvoir en cassation. Luxembourg Telecom? Ou plutôt… Telecom Luxembourg. Car pour ne pas avoir à se soumettre à l’astreinte précédemment évoquée, la société a suivi l’ordonnance du juge Irène Folscheid et a décidé de finalement changer sa raison sociale en Telecom Luxembourg S.A., tout en conservant la tête de lion rouge que la cour d’appel ne lui a pas coupée. En attendant de savoir si ce pied de nez sera du goût des P&T, Telecom Luxembourg continue son chemin. Et même s’il se serait bien passé de cet épisode juridique, l’opérateur n’en poursuit pas moins paperjam  | Mai 2011 | économie & finance

sur sa lancée. «En un an et demi, nous avons pris des parts de marché. Et aujourd’hui, ce sont même les P&T et les autres acteurs qui nous emboîtent le pas dans nos stratégies en termes de prix, ne peut que constater Jérôme Grandidier, le CEO de la société. Mais nous ne nous considérons pas comme étant un concurrent des P&T, plutôt un opérateur complémentaire. Car toute société qui a besoin d’utiliser des accès data se doit de faire appel à deux opérateurs pour assurer une redondance. Ils en veulent parfois même trois! Ce n’était pas possible par le passé lorsqu’il n’y avait que l’opérateur public qui était actif. Cela a d’ailleurs dissuadé certains grands acteurs internationaux de s’installer au Luxembourg. Aujourd’hui, il est dans l’intérêt du pays qu’une société locale, disposant d’actionnaires locaux, occupe la place pour travailler en parallèle aux P&T, en attendant que d’autres grands opérateurs internationaux ne viennent aussi sur ce marché.» Au Grand-Duché, Telecom Luxembourg, s’appuyant sur le réseau de LuxConnect, a déployé


19 actualité

«Nous ne nous considérons pas comme étant un concurrent des P&T, plutôt un opérateur complémentaire» Jérôme Grandidier, ici à gauche aux côtés de Jean-Claude Bintz (Telecom Luxembourg)

L’avis des P&T

«La fin de la confusion»

quelque 2.000 km de connexions par fibre optique, et a interconnecté tous les datacenters du pays entre eux par une boucle qui lui est propre. Mais ses ambitions ne s’arrêtent évidemment pas là et la société est en train de se mettre en ordre de bataille – et pas uniquement en ordre des mots – pour aller au-devant de ses ambitions. Cela commence par les structures opérationnelles avec l’arrivée de Philippe Bruneton, un ancien de chez Deloitte (où il fut COO et senior partner) aux fonctions de CFO. Quant à Vincent Nicolay, le COO, il rejoint également un conseil d’administration dont la présidence est désormais assurée par Jean-Claude Bintz. Des vues sur le mobile

Le retour aux affaires de celui qui, en son temps, fonda Tango, puis Voxmobile et en assura la vente à Mobistar, n’est pas étonnant, puisqu’il était «membre invité» de ce même conseil d’administration depuis un an. Il en prend les rênes avec

des ambitions de croissance liées directement à une restructuration du capital en cours de finalisation. «Nous étudions toujours les moyens de grandir par croissance externe, explique M. Bintz. Nous voulons non seulement poursuivre le développement de nos activités fibres, mais aussi de notre activité datacenter, en sachant que nous avons signé l’année dernière la majorité des nouveaux contrats de nouveaux clients au Luxembourg. Mais nous voulons également développer avec les partenaires locaux une approche one stop shopping permettant de fournir, sur un même pôle, l’ensemble des services télécom, datacenter et managed services.» Et le mobile? SIT Group y avait goûté du bout des lèvres en 2007 dans le cadre d’un partenariat avec Voxmobile (alors dirigé par Jean-Claude Bintz), mais sans réel développement. «Nous sommes en train de développer une stratégie innovante très intéressante», assure aujourd’hui le nouveau président du conseil d’administration. paperjam  | Mai 2011 | économie & finance

L’Entreprise des P&T ne souhaitait pas, dans un premier temps, commenter officiellement la décision de la Cour d’appel avant la date d’entrée en vigueur de cette décision, c’est-à-dire le 2 mai. Mais elle a tout de même communiqué à paperJam une brève prise de position: «La Cour d’appel de Luxembourg a rendu le 2 février 2011 son arrêt dans l’affaire que l’Entreprise des P&T avait introduite contre l’utilisation des noms ‘Luxembourg Telecom’ et ‘Lux Telecom’ par la société Luxembourg Telecom S.A.. L’Entreprise des P&T estimait que cette pratique commerciale est déloyale dans la mesure où ces noms suggèrent que ‘Luxembourg Telecom’ est un opérateur public dans le domaine des télécommunications ou, du moins, bénéficiant d’un appui direct ou indirect de l’Etat. Dans son arrêt, la Cour a confirmé l’ordonnance intervenue en première instance statuant que ‘par la construction particulière de sa dénomination sociale, calquée sur celles des opérateurs historiques étrangers, la société LUXEMBOURG TELECOM induit ainsi en erreur le public auquel elle s’adresse. En conséquence, la Cour a interdit à Luxembourg Telecom d’utiliser dans l’exploitation de son activité le signe «LUXEMBOURG TELECOM», y compris sa variante «LUXTELECOM»’. Cette interdiction commence à courir à partir du 2 mai 2011, ce qui est également la date ultime pour Luxembourg Telecom d’introduire un pourvoi en cassation contre l’arrêt de la Cour d’appel. L’Entreprise des P&T se félicite de cet arrêt qui met fin à une confusion qui existait dans l’esprit du public-cible de Luxembourg Telecom, confusion confirmée par une étude de TNS Ilres.» J.-M. G.


20 actualité

Mathias Bauer

«Le Luxembourg comme levier» Le PDG de Raiffeisen Capital Management, le plus important gestionnaire  de fonds autrichien (32 milliards d’euros d’encours sous gestion), explique  les raisons de l’ouverture, par le groupe, d’une Sicav au Luxembourg.

«Pour l’instant, pas de présence physique au Grand-Duché»

Pierre Sorlut (interview)

Monsieur Bauer, pourquoi ouvrir des fonds au Luxembourg? «Pour répondre à cette question, je dois revenir quelques années en arrière quand Raiffeisen Capital Management est devenue active dans le Benelux avec ses fonds communs de placement (FCP) autrichiens spécialisés dans les marchés émergents et notamment ceux d’actions en Europe centrale et orientale. Cette spécialisation s’explique par la pénétration du groupe dans ces pays où nous bénéficions d’un accès privilégié au savoir-faire, à l’information et à la recherche. Nos fonds, enregistrés dans 17 pays européens, ont alors connu un certain succès. Maintenant, nous faisons un pas de plus en avant en sortant de la zone euro et en distribuant au Royaume-Uni, au Moyen-Orient, en Asie et en Amérique du Sud. Or nous avons remarqué que les fonds Sicav avaient été promus dans ces régions par le gouvernement luxembourgeois et les professionnels des fonds. Cela m’avait d’ailleurs frappé lors de mon mandat à la présidence de l’Efama (il a été à la tête de l’association européenne de la gestion d’actifs entre 2007 et 2009, ndlr.). Au cours d’un roadshow en Asie du Sud-Est avec l’Association luxembourgeoise des fonds d’investissement, je me suis rendu compte que les Sicav Ucits jouissaient d’une forte image de marque et qu’il était bien plus facile de les vendre que les FCP. Pour cette raison, l’année dernière, nous avons décidé de lancer une gamme de fonds luxembourgeois, plus ou moins des fonds clonés de nos FCP autrichiens.

Nous nous sentons très performants et nous pouvons utiliser nos compétences cœur de métier. Notre Sicav compte 100 millions d’euros d’encours, mais vient juste d’être ouverte. Nous projetons une croissance jusqu’à 200-300 millions d’euros dans les douze prochains mois.

Comment ces fonds sont-ils distribués et quelles sont leurs caractéristiques? «Nous distribuons ces fonds via notre réseau, mais aussi au Royaume-Uni, en Espagne ou encore au Chili. Ces fonds investissent dans les marchés de capitaux en Europe centrale, en Russie et dans quelques autres pays émergents, sur le marché des actions mais aussi celui des obligations, et ce dans les monnaies locales.

Allez-vous ouvrir des bureaux à Luxembourg? «Pour l’instant, Raiffeisen n’a pas de présence physique au Luxembourg. Seule la Sicav y sera domiciliée. Nous verrons dans quelque temps si un bureau est nécessaire pour distribuer nos produits dans le Benelux, où une part importante de notre stratégie d’internationalisation se joue. Nous sommes en revanche déjà présents à Paris, à Milan et Francfort pour nos activités com-

Photo: Raiffeisen Capital Management

merciales. Elles sont élargies progressivement. Nous observons leur développement et envisagerons éventuellement une implantation physique quand nous aurons une vision plus claire.

paperjam  | Mai 2011 | économie & finance

Quelle est la logique stratégique sous-jacente? «Nous évaluons différentes possibilités d’alliances stratégiques. Nous avons déjà de très bonnes relations avec des gestionnaires de fonds de fonds au Grand-Duché. Ils sont déjà très actifs sur nos FCP et je pense que notre collaboration va s’intensifier avec notre nouvelle gamme de fonds dans le futur proche. Nous souhaitons surtout diversifier et élargir notre distribution au dehors de l’Autriche. Nos fonds jouissent d’une excellente réputation du fait de la qualité de leurs performances. Nous voulons donc utiliser le Luxembourg comme levier, car nous y tirerons parti de la flexibilité que le droit luxembourgeois accorde aux promoteurs de fonds. Grâce à cela, nous aurons une meilleure chance de vendre nos fonds dans les pays qui ne font pas partie de la zone euro. Envisagez-vous de tirer profit des nouvelles régulations, et notamment des structures master-feeder? «Absolument, puisque j’ai été l’un des points de contact du Parlement européen et de la Commission lors des discussions autour de Ucits IV et des structures master-feeder lors de ma présidence de l’Efama, et en tant que PDG de ma société, je suis parfaitement au courant de ces possibilités. Nous avons déjà fait plusieurs études sur ce que nous pouvons en faire. Nous utiliserons ces instruments dès que le nouvel environnement réglementaire sera mis en œuvre, en juillet ou en août en Autriche.»


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sur le fil Retrouvez, au fil du temps et de leur publication sur www.paperjam.lu, les principales informations économiques et financières du Luxembourg. Entre le 18.03.2011 & le 20.04.2011

Pensions

Les grandes lignes de la réforme Publié le 18.03.2011

Le ministre des Finances, Luc Frieden, et le ministre de la Sécurité sociale, Mars Di Bartolomeo, ont présenté les lignes directrices de la réforme du système de pension. Le modèle proposé par les deux ministres ne touche pas aux droits des pensionnaires actuels ni à l’âge légal de départ à la retraite de 65 ans et instaure le principe suivant lequel les gens auront le choix entre partir à la retraite dès qu’ils en ont le droit et accepter une diminution de leur pension ou, au contraire, continuer à travailler et compen­ ser ainsi cette perte au niveau de la pension. Pour illustrer l’énorme incidence de cette réforme sur les finances publiques, Luc Frieden a noté que les dépenses de l’Etat au profit de la Sécurité sociale (actuellement

20% du PIB) doubleront au cours des prochaines décen­nies. «Si nous maintenons le système inchangé, les dépenses du sys­ tème de pension seront, à partir de l’année 2025, plus élevées que les recettes. De plus, le défi­ cit pour le financement des pen­ sions passera au cours des 50 prochaines années à 130% du PIB.» Afin de permettre une rapide mise en œuvre de cette réforme, le gouvernement entend évoquer prochainement la réforme avec les partenaires sociaux et adopter un avant-projet de loi avant les vacances d’été.

INDR

Dix nouvelles entreprises labellisées ESR Publié le 18.03.2011

Ce mercredi, le label ESR (entreprise socialement responsable) a été remis officiellement pour la seconde fois à dix entre­prises ayant répondu avec succès aux critères de la démarche de labellisation de l’INDR (Institut national pour le développement durable et la responsabilité sociale des entreprises). Il s’agit de l’association Agir Anticiper Durablement, ALD Automotive, BGL BNP Paribas, Comes, Deloitte, Hitec, Leaseplan,

Photo: Luc Deflorenne (archives)

actualité

Mars Di Bartolomeo, ministre de la Sécurité sociale

No-Nail Boxes, Sources Rosport et SuperDrecksKëscht. La première promotion avait récompensé 15 entreprises. Ce label ESR a été créé pour accompagner les entreprises dans leur développement en matière de responsabilité sociale des entreprises.

officielles ou n’offre aux enfants, à la Saint-Nicolas, que des friandises issues du commerce équitable. La commune s’est également engagée à motiver les cafetiers et restaurateurs de Differdange à utiliser des produits Fairtrade au quotidien.

Salaires Differdange

Première «Fairtrade Gemeng» du pays Publié le 21.03.2011

Après Londres, Paris, Knokke et Trèves, c’est au tour de la commune de Differdange d’accéder au titre de «Fairtrade Gemeng» (commune Fairtrade), ce qui en fait la première du genre au Luxembourg. Une «Fairtrade Gemeng» est une commune qui, dans l’esprit d’un développement durable, s’engage activement pour le commerce équitable et les petits producteurs défavorisés en Afrique, Asie et Amérique latine. Dans les faits, les employés de la commune, par exemple, sont encouragés à consommer du café issu du commerce équitable dans leurs bureaux. Depuis quelques années déjà, la commune de Differdange ne sert que des jus de fruits Fairtrade pendant les réceptions

paperjam  | Mai 2011 | économie & finance

Pub: qui gagne quoi? Publié le 21.03.2011

66% du personnel des agences de publicité luxembourgeoises s’estiment sous-payés au regard de leurs compétences, de leur expérience et du travail qu’ils fournissent. C’est l’une des con­ clusions du sondage réalisé du 9 au 18 mars par le site www.adada.lu auprès de 109 par­ tici­pants, dont 39% travaillent dans la création, 33% dans la produc­tion et 28% dans la branche stratégie/commercial/ média. 28% d’entre eux se disent en revanche satisfaits de leur rémunération, tandis que 6% estiment être «trop» bien payés.

Siemens

Un choix évident Publié le 22.03.2011

Siemens Enterprise Communications vient de transférer ses


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Réforme des pensions

Les critiques d’Yves Mersch

Paul-Michael Schonenberg, Amcham’s chairman and CEO

bureaux sur le site Campus Contern, dans un bâtiment de 752 m² qui accueille 55 employés. L’entreprise a le vent en poupe puisque son effectif a augmenté de six personnes en 2010 et qu’elle est toujours en phase de recrutement. Le renforcement de la présence de l’entreprise au Luxembourg apparaît «comme un choix évident», a expliqué Wolfram J. Fischer, general manager Region EMEA/ APAC de Siemens Enterprise Communications, à l’occasion de l’inauguration des locaux. «Le Luxembourg est reconnu pour être une place forte en Europe. Il y a une véritable alchimie entre le monde écono­ mique et les instances qui gèrent le pays.»

tefois moins flagrante en tenant également compte des personnes profitant d’une mesure pour l’emploi. «Le nombre total provisoire de demandeurs enregistrés en février se situe à 19.557 personnes. Le taux de chômage au sens large passe de 8,2% en janvier 2011, à 8,1% en février 2011», détaille le Comité de conjoncture. Reste à savoir si cette embellie se poursuivra dans les mois qui viennent, alors que les conséquences économiques du tsunami japonais et de la flambée des prix du pétrole demeurent très incertaines.

Amcham

New executive committee Publié le 22.03.2011

Chômage

En recul Publié le 22.03.2011

Cela ne s’était plus produit depuis mai 2010. En février, le chômage a reculé au Luxembourg. Le taux de chômage atteint 6,3% de la population active, contre 6,5% le mois précédent. Au 28 février, 15.322 demandeurs d’emploi résidents étaient recensés par l’Administration de l’emploi (Adem), soit 319 de moins que le mois précédent. L’amélioration est tou-

The Amcham board of directors reelected the currently serving executive committee members for a new three-year term of office. In addition, Mr. Georges Deitz, partner at Deloitte, was also elected to join the executive committee as a vice-chairman with the same three-year mandate. The complete executive committee is as follows: PaulMichael Schonenberg (Leadership Solutions Europe – chairman & CEO), Ian Whitecourt (Fiduciaire Whitecourt-Kornerup – vice-chairman), Georges Deitz

(Deloitte – vice-chairman), Yves Cheret (Alter Domus – treasurer) and Héloise Bock (Arendt & Medernach – secretary). www.amcham.lu

BCL

Somme des bilans en baisse Publié le 22.03.2011

La Banque centrale du Luxembourg (BCL) fait savoir que, sur base de chiffres provisoires, la somme des bilans des institutions financières monétaires s’élève à 1.044.224 millions d’euros au 28 février 2011 contre 1.061.496 millions d’euros au 31 janvier 2011, soit une baisse de 1,6%. En glissement annuel, la somme des bilans est en baisse de 5,2%. La baisse en un mois est de 1,3% pour les banques (à 761.960 millions d’euros pour 146 banques) et de 3,1% en un an. Du côté des OPC, le recul mensuel est de 2,4% (à 282.522 millions d’euros pour 451 compartiments) et la baisse sur un an est de 10,3%.

Publication

Index 2011 – Business Guide en kiosque Publié le 23.03.2011

Guide indispensable de l’économie luxembourgeoise, Index

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paperjam  | Mai 2011 | économie & finance

Photo: Luc Deflorenne (archives)

Photo: Luc Deflorenne (archives)

Par Nicolas Raulot, publié le 21.03.2011

Yves Mersch, directeur général de la BCL

Selon le directeur général de la BCL, les hypothèses de croissance retenues par le gouvernement sont irréalistes. Lors de la présentation du premier bulletin de la BCL (Banque centrale du Luxembourg) pour 2011, Yves Mersch a critiqué ce lundi matin la réforme des pensions, dont les lignes directrices ont été présentées jeudi dernier, par Luc Frieden, ministre des Finances, et Mars Di Bartolomeo, ministre de la Sécurité sociale. Selon le directeur général de la Banque centrale, il est irréaliste de tabler sur une croissance économique de 3%, alors que l’emploi progresse deux fois moins vite. «A moins, a-t-il ironisé, et cela nous aurait échappé, que la démographie soit devenue galopante.» «Je m’abstiendrai de commenter à chaud une réforme qui n’a pas encore fait l’objet d’une présentation suffi­ samment précise. D’autant que divers détails, dont le traitement des pensions anticipées, vont faire l’objet de discussions avec les partenaires sociaux. Mais je ne vois pas très bien comment le Luxembourg pourra assu­ rer un taux de croissance de 3%, bien plus élevé que celui prévu dans le reste de l’Union européenne», a-t-il estimé. D’autant, selon lui, que le dynamisme du secteur financier va être ralenti par la régulation et que le Luxembourg ne pourra bientôt plus compter sur les avantages compétitifs liés au commerce électronique. Réforme indispensable

Yves Mersch n’a en revanche pas remis en cause la pertinence de la réforme, qu’il juge indispensable compte tenu du vieillissement démographique. «Une réforme approfondie des régimes de pension est tout à fait impérieuse. Elle serait en droite ligne avec les objectifs du programme national de réforme visant à relancer le taux d’emploi des seniors et à allonger la vie active.» Et de poursuivre: «Les réserves de pen­ sion semblent actuellement assez plantureuses. Une telle situation, découlant de la forte hausse du nombre de frontaliers enregistrés au cours des trois dernières années, est cependant trompeuse. Les réserves actu­ elles ne couvriraient que très partiellement les engage­ ments de pension futurs. Comme l’ont indiqué des travaux effectués par la Commission en collaboration avec d’autres institutions, dont l’Inspection générale de la sécurité sociale, le Luxembourg est au sein de l’Union européenne le pays où les dépenses de pension devraient augmenter le plus sensiblement d’ici 2060. La facture estimée, avant l’annonce du 17 mars il est vrai, se montait à quelque 15 points du PIB. Une hypothèse d’une telle ampleur demande une réaction à la fois rapide et décisive.»


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Gouvernement

Energie

Pétrole: les dépôts en question Publié le 23.03.2011

Si les accidents de Fukushima ont ravivé la crainte du nuclé­ aire, les problèmes environnementaux liés aux énergies fossiles n’ont pas disparu pour autant. La preuve: la Ville de Luxembourg s’inquiète du projet du gouvernement d’installer un site de stockage dans la capitale, à Luxembourg-Ouest, à l’intersec­tion de l’autoroute de contournement et de la ligne de chemin de fer vers Pétange. «A première vue, les dépôts prévus, présen­ tant un volume total de plus de 300.000 m3, semblent surdimen­sionnés par rapport aux besoins prévisibles de la population», explique la municipalité. L’annonce avait été faite vendredi dernier par Jeannot Krecké, ministre de l’Economie, et Claude Wiseler, ministre du Développement durable et des Infrastructures. «Nos capacités de stockage sont en réduction constante depuis 1995. Les auto­risations pour la plupart des dépôts pétroliers, tels que Bertrange, Cessange, Leudelange et Findel, arrivent à échéance entre 2012-2019», avaient expliqué les responsables. «La Ville de Luxembourg demande au gou­ vernement d’organiser rapide­ ment des réunions d’information

afin de fournir des réponses précises concernant le projet et ses répercussions», réclame la municipalité.

active du FMI sera recherchée, tant sur le plan technique que sur le plan financier.

Publication

Stabilité financière européenne

Juncker «très content» Publié le 23.03.2011

A l’issue de la réunion extra­ ordinaire des ministres des Finances de l’UE, présidée par Jean-Claude Juncker, le Premier ministre et ministre du Trésor luxembourgeois s’est montré «très content» de l’accord complet obtenu par les membres de l’Eurogroupe sur l’établissement et la mise en place du futur mécanisme européen de stabilité (MES), qui remplacera l’actuel Fonds européen de stabilité financière (FESF) à partir de la mi-2013 et sera basé à Luxembourg. Ce MES disposera de 80 milliards d’euros de capital versé et de 620 milliards de capi­tal sujet à appel et de garanties accordées par les Etats membres de la zone euro. Les 40 pre­miers milliards de capital seront versés en 2013 et le reste pendant les trois années suivantes. Le MES coopérera «très étroitement» avec le Fonds Monétaire International (FMI) pour fournir une assistance financière. Dans tous les cas, la participation

Désirs: pour les curieux qui aiment vivre Publié le 24.03.2011

Désirs, dont la parution est désormais mensuelle, s’est pourvu d’une ligne éditoriale plus pertinente et subjective, ainsi que d’un nouveau design qui permet de mettre davantage en valeur les rubriques du magazine édité par Maison Moderne Publishing. Pour inaugurer la nouvelle formule, Désirs dresse, entre autres, le portrait de Mike Tock et d’Yves Stephany, dont l’émission Lolly­ popp dédiée à la culture jeune et urbaine cartonne sur les ondes de la radio 100,7, et consacre un portfolio au travail du photographe Tom Hermes, qui a réalisé 72 portraits de témoins de la Seconde Guerre mondiale. Dans la rubrique «Face-à-face», Jo Kox, directeur administratif du Casino Luxembourg interrogé sur la situation de la politique culturelle, regrette que «au ministère de la Culture, comme d’ailleurs dans l’ensemble de l’appareil de l’Etat, il y ait une absence de vision à long terme, peu ou pas de remise en question, et surtout un immobilisme flagrant».

Cap sur la Turquie Publié le 23.03.2011

Du 21 au 24 mars 2011, le Grand-Duc héritier préside une délégation à caractère économique dirigée par le ministre de l’Economie et du Commerce extérieur, Jeannot Krecké, en Turquie. Parmi les thèmes évoqués lors des différentes rencontres figure la construction du gazoduc Nabucco, qui permet à l’Europe de l’Ouest de diversifier ses sources d’approvisionnement en gaz. Si les représentants des deux pays ont souligné le grand potentiel qui existe dans le développement des relations économiques et commerciales entre les deux pays, M. Krecké a regretté le peu d’intérêt qu’a manifesté le monde industriel luxembourgeois pour cette mission.

Photo: SIP/Jock Fistick

sur le fil

2011, le hors série de paperJam publié par Maison Moderne Publishing dresse, sur 340 pages, un état des lieux exhaustif avec 27 analyses sectorielles et plus de 10.000 références d’entreprises, d’institutions et de décideurs. Cinq ministres – Jeannot Krecké, Nicolas Schmit, François Biltgen, Françoise Hetto-Gaasch et Claude Wiseler – livrent notamment leur point de vue sur l’évolution de l’économie nationale et commentent les défis majeurs qui se posent à elle. Cette partie analytique est complétée par des états des lieux spécifiques rédigés par 22 présidents ou responsables d’institutions (Chambre de Commerce, CSSF, Fedil, Luxinnovation…) et associations (ABBL, Alfi, Design Luxembourg, Luxembourg for Finance…) représentatives de leur secteur. Index 2011 est aussi un ouvrage de référence, avec les sociétés, institutions publiques et autres organisations actives au Luxem­ bourg classées par secteur d’activité. Cette partie référentielle est complétée par quelque 600 biographies de décideurs économiques et politiques du pays. En guise de bonus, la douzième édition d’Index – Business Guide Luxembourg propose un guide des aides et subventions publiques dont peu­vent bénéficier les entrepreneurs.

«Nous nous sommes mis d’accord sur tous les aspects du mécanisme européen de stabilité» Jean-Claude Juncker (président de l’Eurogroupe)

paperjam  | Mai 2011 | économie & finance

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Hôpitaux

Vers des services IT partagés En décidant de créer un centre de services informatiques mutualisés,  les hôpitaux luxembourgeois veulent faire face à l’augmentation  des coûts techniques et répondre aux enjeux médicaux de demain.

Sébastien Lambotte (texte), David Laurent/Wide (photo)

Au début de l’année, l’Entente des Hôpitaux Luxembourgeois (EHL) a décidé de mettre en œuvre un centre informatique sectoriel, une plate-­forme de services IT mutualisés, pour l’ensemble des hôpitaux luxembourgeois. «Notre association, au-delà de se poser comme l’interlocuteur privilégié des autorités en ce qui concerne les questions relatives au secteur de la santé et plus particulièrement des hôpitaux, a l’ambition d’être un catalyseur de projets fédérateurs pour l’ensemble des structures hospitalières du pays», explique Paul Junck, président du conseil d’administration de l’EHL, qui rappelle que ces structures hospitalières rassemblent 8.000 équivalents temps plein et environ 720 millions d’euros de budget. «A travers elle, nous pouvons ainsi développer, autour d’objectifs communs, une vision stratégique à moyen et long terme pour le secteur.» En fonction des besoins

A l’heure actuelle, les coûts informatiques au sein des hôpitaux sont substantiels. Et la part occupée par les technologies et par l’informatique n’est pas amenée à se réduire dans les années à venir. Des équipements médicaux plus performants et de plus en plus communicants, se basant sur des technologies innovantes, comme le développement de technologies précises d’imagerie, exigent la mise en place d’équipes spécialisées et une expertise toujours plus poussée. «Actuellement, chaque centre hospitalier dispose d’un personnel dédié à la gestion de sa propre infrastructure informatique. Ces équipes indépendantes peuvent être constituées de deux à trois personnes pour les petites structures et de 18 personnes pour les plus importantes, explique Christian Oberlé, directeur administratif de la ­Fondation François-Elisabeth, directeur général de la Clinique Privée Dr E. Bohler et administrateur de l’EHL. Depuis cinq ans, toutefois, nous travaillons sur une idée de mise en commun des ressources informatiques des différents hôpitaux. Celle-ci devrait nous permettre de mieux maîtriser les coûts et de développer des services informatiques performants en réalisant des économies d’échelle.»

Toutefois, les investissements conséquents consentis par les hôpitaux ces dernières années et l’expertise développée en interne au fil du temps restaient des freins à un changement radical de stratégie pour chacune des structures, en vue d’une mutualisation pure et simple des services. La donne a dernièrement changé suite à la décision de cinq établissements de recourir à un même système de gestion d’information hospitalière. Ainsi, à la fin de l’année dernière, le Centre Hospitalier Emile Mayrisch, la ZithaKlinik, la Fondation François Elisabeth, le Centre Hospitalier Neuro-Psychiatrique d’Ettelbruck et le Rehazenter ont opté pour une solution commune, qui permet un meilleur suivi du parcours du patient dans la structure, de l’accueil jusqu’à la facturation. Ces cinq établissements ont, par là même, ouvert la voie à une mutualisation progressive des services informatiques hospitaliers. «Au niveau de l’Entente des Hôpitaux, nous avons décidé de créer un centre qui puisse fournir les services informatiques nécessaires à la gestion hospitalière, à la gestion du personnel, à l’archivage et au partage des données en fonction des besoins de l’ensemble des établissements du pays, explique Christian Oberlé. Cela à travers une structure, qui devrait prendre la forme juridique d’un GIE, qui proposera les services aux différents hôpitaux selon une formule pay per use.» La mise en œuvre du projet, l’un des plus importants à occuper actuellement le monde hospitalier, s’étendra sur une dizaine d’années. Sur ce laps de temps, entre 25 et 30 millions d’euros devraient être investis. Les services seront mutualisés progressivement. «Le premier service proposé depuis le nouveau centre informatique sectoriel sera dédié à la gestion des ressources humaines. Les logiciels utilisés actuellement par les différents hôpitaux vont progressivement disparaître pour être remplacés par celui que nous allons proposer de manière mutualisée. D’ici 18 mois, ce service pourrait être opérationnel. Des expériences pilotes devraient se concrétiser d’ici la fin de l’année», explique Christophe Nardin, responsable informatique pour l’EHL et chargé du développement du projet. Une réalisation qui doit, en premier paperjam  | Mai 2011 | économie & finance

lieu, passer par la mise en place d’un réseau à haut débit entre les différents hôpitaux et la location de deux emplacements spécifiques dans deux datacenters du pays. Progressivement, de nouveaux projets vont se concrétiser à travers ce centre informatique sectoriel, comme le développement, prévu d’ici à la fin de l’année, d’un serveur de résultats de laboratoire. Les médecins, ainsi que le personnel soignant habilité, pourront retrouver à un même endroit l’ensemble des résultats issus des laboratoires des différents hôpitaux du pays. La plate-forme de services mutualisés prévoit également d’accueillir un logiciel d’intégration d’entreprise. «Celui-ci doit permettre une meilleure communication entre les différentes entités en place, ajoute Christophe Nardin. Le réseau Health­ Net a pour vocation de faire le lien avec l’ensemble des acteurs de la santé. Il nous faut nous connecter à ce réseau, ce qui permettra le développement de meilleures communications entre les hôpitaux et avec le reste des acteurs de la santé.»


27 actualité

Cela fait cinq ans que l’Entente des Hôpitaux Luxembourgeoise travaille sur la mise en commun des ressources informatiques des différents établissements.

Gouvernance de l’information

Sécurisation des données: la priorité

Le nouveau centre informatique doit permettre la mise en place d’un meilleur suivi des patients et faciliter les échanges d’informations avec l’agence nationale des informations partagées dans le domaine de la santé (le projet eSanté), dont la création a été décidée en septembre dernier par le ministère de la Santé. «Les hôpitaux sont les principaux producteurs d’informations relatives au patient, précise Christian Oberlé. Nous avons clairement un rôle clé à jouer et notamment celui d’apporter notre savoir-faire à cette agence.» Mais le projet de mutualisation des ressources informatiques doit permettre aux hôpitaux d’aller plus loin encore. «L’utilisation de certains services, et notamment la mise en commun à long terme du système d’informations médicales et de soins Orbis, la solution intégrée déjà adoptée par cinq structures hospitalières, doit nous permettre de produire une information médicale intelligente», estime M. Oberlé. Au cœur des projets, on peut encore citer la mutualisation de l’archivage sur le long terme

des données relatives aux patients, la production d’imagerie médicale, la création d’un cloud dédié permettant de mieux adapter la puissance de calcul et les besoins de stockages aux besoins réels et, ainsi, de réduire les infrastructures actuelles tout en préservant la même efficacité... «Tout cela va se mettre progressivement en place, indique Christian Oberlé. La plateforme mutualisée, au fur et à mesure du développement des projets et de leur mise à disposition des hôpitaux, devrait employer un nombre croissant de collaborateurs. Des transferts venant des équipes informatiques des hôpitaux se feront petit à petit, au rythme de la mutualisation des différents services.» A terme, avec le même nombre d’informaticiens que celui actuellement en place dans l’ensemble des hôpitaux, la nouvelle structure devrait être à même de proposer l’ensemble des services informatiques dont les hôpitaux ont besoin aujourd’hui et les nouvelles missions qui leur incomberont demain. paperjam  | Mai 2011 | économie & finance

Au cœur de ce projet de mutualisation, les questions de sécurité et de gouvernance relatives à l’information sont particulièrement sensibles. Les hôpitaux, producteurs essentiels d’informations médicales, doivent répondre à des exigences strictes. Et cette mutualisation des services soulève des questions auxquelles il convient de pouvoir répondre. «Le cadre légal est assez complexe, reconnaît Paul Junck, président de l’EHL. Et la sécurisation des données est l’une de nos priorités. Aussi, si nous mettons en commun les ressources permettant de les stocker et de les préserver, la gouvernance de l’information est assurée. Par exemple, nous ne fusionnons pas les bases de données. Chaque établissement hospitalier gardera une base de données qui lui est propre.» Mais, une meilleure structuration des données médicales, à travers des standards notamment, devrait aussi permettre de réaliser des réductions de coûts en termes de gestion des données et de faciliter l’échange et l’analyse de données quand cela s’avère nécessaire. S. L.


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Trois questions à Frédéric Du Jardin

Objectif 500

Photo: Sogeti

Interview par Sébastien Lambotte, publiée le 23.03.2011

Frédéric Du Jardin, HR manager Belux de Sogeti

Monsieur Du Jardin, Sogeti Luxembourg annonce le recrutement de plus de 100 nouveaux employés. Qu’est-ce qui a motivé cette nouvelle campagne? «Nous avons, au fil des ans, grandi pour nous affirmer comme la principale société IT du Luxembourg avec aujourd’hui plus de 450 collaborateurs. Pour vous donner une idée, notre société comptait, en 2000, 175 collaborateurs et, en 2005, un peu moins de 300. En 2011, nous avons l’objectif de résolument renouer avec une croissance forte de notre personnel au Grand-Duché en passant largement le cap des 500 collaborateurs. A quels besoins de l’entreprise doivent répondre ces nouvelles recrues? «Si nous sommes principalement connus pour nos activités d’assistance technique chez nos clients, nous avons su diversifier nos activités en délivrant de plus en plus de projets à valeur ajoutée et en mettant sur pied plusieurs centres de services dans nos locaux de Bertrange. A titre d’exemple, notre Service Deliver Center, qui occupe plus de 40 personnes, fournit pour le compte d’IBM le support utilisateur de différentes banques de la Place. Nos équipes statistiques, occupant environ 80 personnes, interviennent sur de nombreux projets pour les institutions européennes, ici au Luxembourg, mais également pour des organisations de par le monde. A présent, c’est au travers de nos sept domaines d’expertise (Business Intelligence & Statistics, Entreprise Content Management, Application Management & Modernisation, Cloud & Data Center, Mainframe, Desktop & Workplace et Testing, ndlr.) que nous souhaitons être reconnus sur le marché luxembourgeois. Quels sont les profils recherchés? «Nous tenons à établir une balance entre les niveaux d’expérience. Nous cherchons à la fois de jeunes recrues sorties de l’école, mais aussi des personnes ayant deux à trois ans d’expérience, voire des experts supplémentaires dans certains domaines. Pour l’un de nos domaines d’expertise, le testing, nous pouvons aussi recruter des personnes qui n’ont pas nécessairement étudié l’informatique. Une de nos spécificités dont nous sommes très fiers est l’organisation d’académies: nous formons en interne, au travers d’un programme de formation d’une à plusieurs semaines, de nouveaux engagés ou des collaborateurs souhaitant changer d’orientation afin de leur mettre le pied à l’étrier.»

Photo: Luc Deflorenne (archives)

Sogeti lance une nouvelle vaste campagne de recru­ tement et vise au-delà du demi-millier de collabora­ teurs au Luxembourg. Son HR manager Belux en explique les tenants et aboutissants.

La directive Ucits IV entre en vigueur le 1er juillet 2011.

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Formation-Emploi

L’industrie en mal de têtes bien formées Publié le 24.03.2011

Pour la septième fois, la Fedil a mené une enquête auprès des acteurs du secteur industriel luxembourgeois en vue de mieux cerner quelles devront être «les qualifications de demain dans le domaine de l’industrie». «Les 127 entreprises ayant par­ ticipé à l’enquête prévoient 1.175 embauches dans les deux années à venir, a commenté Marc Kieffer de la Fedil. Elles concerneront principalement des qualifications techniques et des professions de la produc­ tion. Parmi les 1.175 prévisions d’embauches, 55,8% concer­ nent des remplacements de départs, tandis que les 41,2% restants sont à considérer comme des créations de nou­ veaux postes.» Par rapport aux deux éditions précédentes de l’enquête, celle-ci met en évidence une augmentation des prévisions d’embauches. Celle de 2009, sans aucun doute, reflétait les effets de la crise économique qui a affecté la

plupart des secteurs avec 894 prévisions d’embauches. Celle de 2007 en prévoyait 1.248. L’enquête a également confirmé un besoin en niveaux de formation élevés pour les différents métiers et secteurs qu’elle a sondés. «Les résultats de cette enquête constituent un signal positif pour les jeunes qui doivent envisager leur orientation pro­ fessionnelle et leurs perspec­ tives d’avenir. Ils sou­lignent qu’il y a des perspectives de carrière intéressantes dans des secteurs comme celui de l’indus­trie», a commenté Mady Delvaux-Stehres, ministre de l’Edu­cation nationale et de la Forma­tion professionnelle.

Fonds d’investissement

Un Ucits IV à deux vitesses Publié le 24.03.2011

Il reste moins de trois mois aux Etats membres de l’Union européenne pour transposer la directive Ucits IV. Et pourtant, tous les pays européens, loin s’en faut, ne l’ont pas encore intégrée dans leur juridiction nationale. C’est ce qui ressort

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d’une étude de la banque RBC Dexia Investor Service, montrant que le Luxembourg a pris une bonne avance sur ses voisins, en transposant la directive dès le 17 décembre dernier. En France, numéro deux en Europe pour les fonds d’investissement, le projet de loi a été soumis à une consultation publique le 11 janvier. Avec l’Allemagne, l’Irlande et la Grande-Bretagne, les deux pays sont donc dans le peloton de tête européen dans la course à Ucits IV. RBC Dexia explique qu’une Europe à deux vitesses est en train d’apparaître, avec des conséquences potentielles néfastes en termes de fuite des capitaux pour les pays qui ne mettent pas Ucits IV en œuvre assez rapidement. C’est le cas de l’Italie, de la Belgique, mais aussi de la Grèce, de l’Espagne et du Portugal, trois pays où les gouvernements tentent de résoudre des problèmes budgétaires plus urgents. L’étude met également en garde contre les risques de «gold plating», ce qui consiste, pour un pays, à imposer des règles plus strictes que celles de la directive. C’est notamment le cas de l’Allemagne, en matière d’informations aux investisseurs.


29 actualité

Dexia BIL

Une page se tourne

Photo: Julien Becker (archives)

Par Jean-Michel Gaudron et Pierre Sorlut, publié le 29.03.2011

Photo: Binsfeld

Frank Wagener souhaite «changer de rythme de vie».

Ventos

Les voyants au vert Publié le 25.03.2011

Le groupe d’investissement Ventos, coté en Bourse à Luxembourg, a clôturé l’exer­ cice 2010 avec un résultat global consolidé positif de 19,9 mil­lions d’euros, en hausse de 13%. Si le résultat net est négatif (-12,8 millions), Ventos a bénéfi­ cié d’une variation positive de la réserve de réévaluation (+22,5 millions) et d’un écart de conversion positif de 10,2 mil­ lions d’euros. Un dividende brut de 3,65 euros par action, en augmentation de 10%, sera proposé aux actionnaires le 15 avril prochain à l’occasion de l’assemblée générale. Les actifs du groupe sont évalués à 217,4 millions d’euros (+8%), dont la moitié en immeubles de placement et près d’un quart en portefeuille de titres cotés. www.ventos.lu

Projet de loi

La BCL sera bien recapitalisée Publié le 25.03.2011

Le gouvernement va répondre favorablement à la demande de recapitalisation de la Banque centrale du Luxembourg (voir édition du mois d’avril 2011, p. 58). Le Premier ministre ­Jean-Claude Juncker l’a fait savoir ce mercredi lors de son

briefing à la presse, à l’issue du Conseil de gouvernement. Le ministre des Finances, Luc ­Frieden, est chargé d’élaborer un projet de loi. L’établissement dispose actuellement de 175 mil­ lions de fonds propres. La loi organique de la Banque cen­ trale fait état d’un capital de 25 millions d’euros, auxquels s’ajoutent 150 millions d’euros de réserves. «Si l’on excepte l’incorporation des réserves (…), il s’avère que la BCL n’a reçu aucun apport nouveau de capi­ tal depuis sa création en 1998», fait-elle valoir. Le 10 mars, Yves Mersch avait demandé 300 mil­ lions d’euros supplémentaires, pour «adapter la BCL à l’accrois­ sement substantiel de ses enga­ gements et aux risques qu’elle encourt pour ses activités».

Binsfeld

Invercote Top Award 2011 Publié le 25.03.2011

L’agence de communication luxembourgeoise Binsfeld a reçu l’Invercote Top Award 2011, à l’occasion de l’Invercote Award Ceremony organisée le 18 mars en Suède par le cartonnier Igge­ sund et son distributeur Igepa Belux. Ce concours, réservé aux entreprises du Belux, récom­ pense les prestations techniques et graphiques exceptionnelles

réalisées grâce au carton sulfate de grande qualité. C’est dans cette matière que Binsfeld avait réalisé les coffrets et les couver­ tures des brochures de la série Art & Vin 22 de Domaines de Vinsmoselle. Le design des cof­ frets a été qualifié par le jury de «très créatif et sophistiqué» et ils «présentent une finition d’excep­ tion, résultant de l’utilisation de vernis UV et de différentes tech­ niques d’ennoblissement».

Communication

Vanksen rempile avec BGL BNP Paribas Publié le 28.03.2011

Après avoir développé le pro­ gramme pour jeunes «Startin’» de BGL BNP Paribas, l’agence Vanksen a été de nouveau rete­ nue par la banque luxembour­ geoise pour développer un volet supplémentaire de sa stratégie social media. Elle aura désormais en charge la création, l’ani­mation et la gestion de sa page Face­ book. Vanksen annonce que le contenu de cette page se veut très local et présente les différentes manifestations et actions entreprises par la banque dans les trois domaines liés à la responsabilité sociale de l’entreprise (social, envi­ ronnemental et économique). www.facebook.com/BGL.BNP. Paribas Suite en page

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paperjam  | Mai 2011 | économie & finance

Frank Wagener a décidé de quitter ses fonctions de président du comité de direction. Il occupera désormais la présidence du conseil d’administration. Les dirigeants de banque luxembourgeois sont suffi­ samment peu nombreux pour que le départ de l’un d’entre eux constitue un événement sur la Place. Sur­ tout quand la banque en question s’appelle Dexia BIL. Nommé à la présidence du comité de direction en juillet 2006, pour succéder à Marc Hoffmann (parti créer la Compagnie de Banque Privée), Frank Wagener a surpris tout son monde en annonçant qu’il allait quitter ses fonctions à la tête de l’exécutif de la banque. Un départ motivé par des raisons d’ordre privé: «Je veux changer de rythme de vie», a-t-il expliqué. Un «demi-départ», en fait, puisque M. Wagener a été propulsé à la présidence du conseil d’administration de Dexia BIL, où il succède à François Narmon. Il continue, par ailleurs, à assurer l’intérim au comité de direction le temps qu’un successeur lui soit désigné. Agé de 58 ans, Frank Wagener était entré au sein de la banque de la route d’Esch en 1978. Il avait été nommé membre du comité de direction en 1993 et en avait pris la présidence en juillet 2006. Parmi ses nom­ breux autres mandats figurent ceux de vice-président de la Bourse de Luxembourg, de la Chambre de Com­ merce et de la société d’investissements Luxempart. Quid du successeur?

Pierre Mariani, président du comité de direction du groupe, a tenu à lui rendre hommage, rappelant qu’il était le «meilleur connaisseur de cette maison et meilleur défenseur des intérêts de la BIL et du Luxembourg au sein de Dexia». La question de savoir si son successeur proviendra du sérail se pose évidemment. Pierre Mariani assure que le processus de sélection suit son cours et qu’une décision sera prise dans les deux prochains mois. «Dexia BIL est un acteur très important au sein du groupe. Elle porte presque exclusivement la respon­ sabilité du métier de banque privée. C’est une banque tout à fait fondamentale à Luxembourg pour ses activi­ tés de banque de proximité qui correspondent tout à fait à l’orientation globale qui a été définie pour le groupe à l’horizon 2014», insiste-t-il. Au sujet des restructurations qui occupent régulièrement le groupe Dexia, Pierre Mariani a insisté sur les décisions prises en septembre 2010: «Nous avons un plan défini pour 2014. Des mesures d’économie ont été annoncées et nous nous trouvons maintenant dans l’application de ces mesures.» Et M. Wagener de préciser que les pro­ positions faites aux représentants du personnel «restent les mêmes et nous aurons leur réponse d’ici 15 jours».


30 actualité

«La Brasserie de Luxembourg vend 50% de plus que son concurrent principal sur le marché luxembourgeois» Simon Wuestenberg (Brasserie de Luxembourg)

Photo: Brasserie de Luxembourg

cats, ne concernera «que» 26 licenciements. Outre les dis­ positions légales prévues dans ce cas, quelques «avantages» supplémentaires ont été accor­ dés aux personnes licenciées, notamment le versement d’une indemnité bénévole d’un montant de 1.300 euros brut par année d’ancienneté. Pour les salariés ayant moins de deux ans d’an­ cienneté, cette indemnité sera forfaitaire et d’un montant de 2.500 euros brut.

sur le fil Suite de la page

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Luxempart (1)

Luxempart (2)

Chute du résultat net…

… et absorption d’Audiolux

Publié le 28.03.2011

Publié le 28.03.2011

Avec un recul de 87% sur 2009, la chute du bénéfice de Luxem­ part est à première vue specta­ culaire. Le résultat net consolidé (part du groupe) de la société d’investissement luxembour­ geoise a atteint 13,15 millions d’euros seulement en 2010, contre 106,30 millions en 2009. Le résultat net global consolidé, qui inclut les variations de valeur du portefeuille, s’élève pour sa part à 70,32 millions d’euros, contre 162,21 millions en 2009. L’écart tient néanmoins essen­ tiellement à une opération exceptionnelle réalisée en 2009, suite à la formation du groupe d’électricité Enovos, né de la fusion de Cegedel, Soteg et Saar Ferngas. Le résultat récur­ rent, constitué de l’ensemble des dividendes perçus pendant l’exercice, s’inscrit en revanche en progression, à 18,65 millions d’euros, contre 14,65 millions d’euros en 2009. «Les principa­ les participations ont annoncé le paiement d’un dividende en augmentation par rapport à l’exercice précédent», explique Luxempart, qui détient des par­ ticipations dans des sociétés cotées ou non (Poweo, Utopia, RTL Group, SES, Foyer, Paul Wurth…) Au chapitre des pers­ pectives, Luxempart indique notamment vouloir accroître ses investissements en Allemagne.

Quatre ans après l’annonce de l’offre publique de rachat, par Luxempart, des actions de sa filiale Audiolux, la fusion par absorption des deux entités a été définitivement validée par le conseil d’administration des deux sociétés. A la suite de cette OPA, Luxempart détient 99,77% du capital d’Audiolux. Au terme de la fusion par absorp­­­tion, le capital social de Luxem­part sera augmenté au maximum de 19.854 actions sans désigna­tion de valeur nominale pour un mon­ tant total maximum de 49.635 euros. L’opération se fera sur la base d’un échange de une action Audiolux pour neuf actions Luxempart, ou bien par un rachat direct au prix de 199,89 euros par action Audiolux (un prix fixé sur la base de la valeur d’actif net de la société au 31 décembre 2010).

Imprimerie Centrale

Plan social réduit Publié le 29.03.2011

La casse a été limitée à l’Impri­ merie Centrale. Alors que le projet de restructuration devait initialement toucher une qua­ rantaine d’employés, le plan social finalement signé, après quatre réunions de négociations entre la direction et les syndi­

Diekirch

Repartir du bon pied Publié le 29.03.2011

Si 2010 a été marquée par une menace de fermeture et par un recul des volumes de vente, la Brasserie de Luxembourg a bien l’intention d’aller de l’avant en 2011, pour son 140e anniver­ saire. Si elle ne communique malheureusement sur aucun chiffre financier, la filiale du géant belge AB InBev compte notamment sur sa nouvelle équipe de direction pour redres­ ser la barre. Aux commandes de la célèbre marque Diekirch: Simon Wuestenberg, tout juste nommé directeur commercial de la Brasserie de Luxembourg. Le brasseur compte notamment sur ses acquis pour parvenir à ses fins: «La Brasserie de Luxembourg vend 50% de plus que son concurrent principal sur le marché luxembourgeois, grâce à un large portefeuille de marques (Diekirch, Mousel, Leffe, Superbock...)», a expliqué Simon Wuestenberg, ce mardi en conférence de presse. Si la bière Diekirch n’est pas la plus vendue au Grand-Duché (elle est devancée par Boffer­ ding), elle serait la marque favo­ rite des Luxembourgeois, selon une enquête réalisée en novem­ bre dernier par téléphone auprès de 500 consommateurs,

paperjam  | Mai 2011 | économie & finance

a-t-il également fait valoir. Pour 2011, il a annoncé la multiplica­ tion de partenariats sportifs et musicaux au Grand-Duché, «afin de se rapprocher de ses consommateurs», ainsi que le lancement d’un nouveau pack­ aging pour Diekirch Grand Cru.

Gardiennage

Menace d’un bain de sang social Publié le 29.03.2011

«Un bain de sang social est à craindre. Les gens ne savent plus quoi faire», avertit Dirk Goethals, administrateur de Cobelguard. La société belge a remporté le contrat de gar­ diennage des locaux de la Commission européenne au Grand-Duché. Signé le 11 mars, il prend effet le 31 mars à minuit et nécessite l’emploi de 190 agents pour les cinq ans qui viennent. Mais elle reproche à G4S, son concurrent direct, de ne pas libérer le personnel qu’elle employait jusqu’à pré­ sent pour cette même mission. Seuls 80 salariés ont rejoint Cobelguard, les autres seraient dans l’impossibilité de le faire. Contacté, G4S n’a pas encore donné suite à notre demande d’interview. «G4S qui, à l’heure actuelle, est encore en charge du contrat, empêche que ses agents de gardiennage ne soient transférés vers Cobel­ guard et ceci malgré plusieurs invitations faites afin de négo­ cier le transfert du personnel», insiste Cobelguard. «Personne n’intervient, déplore Dirk Goethals. Le ministre du Travail et de l’Emploi, Nicolas Schmit, dit qu’il veut le meilleur pour les salariés, mais il refuse d’interve­ nir.» La société précise vouloir introduire une plainte auprès du Commissaire européen à la concurrence Joaquin Almunia et auprès des autorités de concurrence luxembourgeoises.

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2012-2014

Séance d'information : 18 mai 2011

OBJECTIF

PROGRAMME

Former des managers ou futurs managers à des techniques et des méthodologies centrées sur la qualité de produit et de service.

• • • • • • • • • •

PUBLIC

Directeurs de PME/PMI, Responsables de département ou de service, Responsables ou Chargés de projet, Consultants en management et qualité

Management stratégique de l’activité Management de projets innovants et analyse de la valeur Relations clients/fournisseurs Responsabilité sociale et nouvelles perspectives Audit et référentiels normatifs Animation-coordination-communication qualité Amélioration des processus Approche Six Sigma Séminaire au Québec : gestion des PME Projet d'innovation (stage et mémoire)

2011-2013

Master en Management de la Qualité

Séance d'information : 17 mai 2011

OBJECTIF

PROGRAMME

Former des cadres et futurs cadres au management d’une équipe logistique et aux concepts, méthodes et outils liés à l’organisation et à l’optimisation d’une chaîne logistique globale.

• • • • • • • • •

PUBLIC

Responsables de département ou de service, Ingénieurs ou Chargés de projet, Consultants en management, organisation et/ou logistique.

Management stratégique Relations clients/fournisseurs Fondamentaux de la Supply Chain Technologies de l’information pour la Supply Chain Audit et performance Management de projets Plate-formes logistiques et circuits de distribution Nouvelles approches du Supply Chain Management Projet d'innovation (stage et mémoire)

2011-2013

Master en Management de la Chaine Logistique Globale – Supply Chain Management

Séance d'information : 19 mai 2011

OBJECTIves

PROGRAMME

• Invent new business services based on ICT opportunities • Manage their evolution: from ideas to service systems • Design and architect sustainable service systems • Live a new experience: a multicultural program across Europe

• Service Innovation - Setting up the roadmap for value creation • Service Exploration - Discovering new territories • Service Engineering - Putting innovation into action • Service Sustainment - Pursuing sustainability • Executive Master thesis

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CTO/CIO assistants, project managers, product managers, IT/business architects, business analysts/developers, consultants…. with at least 5 years of experience.

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2011-2013

European Executive Master in Innovative Service Systems


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«Les grands changements sociétaux ne viendront pas d’en haut, mais de la base» Camille Gira (Commune de Beckerich)

RSE

Pour une ville durable et autonome Répondre aux enjeux écologiques et environnementaux de demain exige, de la part des villes,  de se réengager sur la voie de l’autosuffisance et de l’autonomie, en concertation étroite avec les citoyens.

Michael Peiffer (texte), Olivier Minaire (photo)

A l’occasion de la troisième édition du Forum de la responsabilité sociétale des entreprises organisé par l’Institut pour le mouvement sociétal (IMS), début avril à Luxembourg, la question de l’avenir de la ville, et de son empreinte énergétique, a fait partie des nombreux thèmes évoqués. «La ville connaît une progression inexorable. D’ici 15 à 20 ans, elle abritera environ 70% de la population mondiale. Elle est d’ores et déjà responsable des trois quarts de la consommation énergétique de la planète et de deux tiers des émissions de gaz à effet de serre», a expliqué en guise d’introduction Alain Maugard, président de Qualibat, organisme français de qualification et de certification des entreprises de construction. Invité à venir débattre sur le thème de la ville durable, enjeux et perspectives, l’homme, ancien dirigeant du Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB) a donné sa vision de la cité de demain, plus autonome et solidaire. «Je viens du bâtiment, un secteur qui a réalisé un grand bond en avant en matière de performance énergétique. Je suis de ceux qui ont poussé à la naissance du concept de bâtiment à énergie positive, mais je me suis aussi très vite rendu compte que, pour agir intelligemment, il

fallait élargir la réflexion au quartier et à la ville dans son ensemble, tout en tenant compte de leurs interactions avec l’extérieur.» La question centrale est désormais de savoir comment rendre la ville de demain compatible avec une utilisation raisonnée des ressources de la planète. «Ce serait très maladroit de penser qu’il s’agit de dessiner la ville idéale du 21e siècle, a-t-il précisé d’emblée. Je ne suis pas contre la construction de nouveaux écoquartiers, mais il faut surtout travailler sur les villes existantes, leur forme et surtout leur métabolisme. Le projet de Le Corbusier était de raser Paris et de bâtir la ville parfaite. Certaines utopies sont à prendre avec circonspection.» Modes de vie à revoir

En travaillant sur le développement du commerce de proximité, sur l’offre de transports en commun, en changeant la destination de certains espaces, on peut rapidement voir la ville évoluer et fonctionner autrement. «Cela n’est jouable que si les habitants acceptent de modifier leur mode de vie, reconnaît M. Maugard. Mais je ne suis pas sûr que le citoyen soit réticent au changement.» Camille Gira, député et bourgmestre de la commune de Beckerich, est également venu témoigner de sa propre expérience en la matière. «Je paperjam  | Mai 2011 | économie & finance

suis convaincu que les grands changements sociétaux ne viendront pas d’en haut, mais de la base. Beckerich a été la première commune luxembourgeoise à lancer des commissions consultatives composées de citoyens», a-t-il rappelé. Si, aujourd’hui, la petite cité nichée à la frontière belge peut se targuer d’être la plus verte du pays, c’est aussi grâce à la volonté de ses élus qui, très tôt, ont misé sur le développement durable et l’autonomie énergétique. «L’an dernier, grâce à nos filières biogaz et bois, nous avons produit 90% de l’électricité basse tension et 25% de la chaleur consommées par les habitants. Nous serons autonomes en 2020», a ajouté le bourgmestre. L’autonomie, énergétique, mais également économique, a été le mot clé autour duquel ont tourné les débats. «Ces dernières décennies, la civilisation urbaine s’est éloignée inexorablement de l’autosuffisance, ajoute Alain Maugard. Aujourd’hui, nous dépendons énormément de décisions prises ailleurs. Nous les subissons. C’est pourquoi, à l’image de ce qui est fait pour le bâtiment, la ville doit elle aussi retrouver son autonomie. Ce n’est qu’à ce prix que la démocratie retrouvera ses droits, que le citadin pourra à nouveau agir sur les évolutions futures et participer au débat. Et retrouvera le sens des valeurs collectives en véritable citoyen du monde.»


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Paul Krippler (ASTF)

Christian Rech (Cimalux)

RSE

Hélène Bisaga (3i Lorraine) et Serge Thill (Accompany)

3e Forum de la citoyenneté Près de 500 personnes ont assisté, tout au long de la journée,  à la troisième édition du Forum de la Responsabilité Sociétale  des Entreprises organisé par IMS Luxembourg. Olivier Minaire (photos) Retrouvez toutes les photos sur www.paperjam.lu Luc Frieden (ministre des Finances) et Christian Scharff (président d’IMS Luxembourg)

Silvio Lepour (CapeGovernance)

Christophe Barel (Ademe) et Laurent Magi (Enovos)

Françoise Folmer (Team 31) et Ana Luisa Teixeira (Action Solidarité Tiers Monde)

Alain Thill (Kneip) et Stéphane Terver (Property Partners)

Patricia De Zwaef (Tempera) et Jean-Philippe Wagnon (Vectis PSF)

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Banque privée

Des têtes bien faites plutôt que bien remplies Avec la remise en cause du secret bancaire, un bon banquier privé doit savoir renouveler ses compétences  et se former tout au long de sa vie pour satisfaire une clientèle de plus en plus exigeante.

«A terme, attirer les meilleurs éléments va devenir encore plus compliqué qu’aujourd’hui» Thierry Schumann (BGL BNP Paribas)

Nicolas Raulot (texte), Luc Deflorenne (photo)

«Il y a 20 ans, la banque privée, c’était essentiellement de bons restaurants.» La formule est de Thierry Schuman, membre du comité de direction de BGL BNP Paribas, en charge de la gestion des ressources humaines, qui était un des participants à la table ronde organisée le 18 avril au CarréRotondes, par l’association Savoirs Partagés, sur le thème «Développement des compétences et attraction des talents en banques privées» et modérée par JeanMichel Gaudron, rédacteur en chef de paperJam. A leurs côtés, Pascal Meier, managing partner chez Edouard Franklin Executive Search, Julian Presber, coordinateur à la Luxembourg School of Finance et Nicolas Lefèvre, directeur de PwC Academy, ont eu tout le loisir de disséquer la problématique des ressources humaines dans le contexte spécifique de la banque privée, un des piliers de la place financière luxembourgeoise. Avec la remise en cause du secret bancaire et sa disparition programmée à un horizon de cinq ou six ans, les professionnels du secteur doivent en effet savoir élargir leurs compétences pour conserver et développer leur clientèle, proposer des solutions de plus en plus personnalisées. «Nous constatons une très forte évolution au niveau des compétences, une forte attente en termes de savoir-faire techniques. Une petite partie de la population n’est pas prête à s’adapter à cette tendance», a noté Pascal Meier.

Selon l’expert en recrutement, environ 1.500 banquiers privés et 700 assistants travaillent sur la place financière. On admet généralement que le secteur représente environ 7.200 emplois directs. «Le secret bancaire n’est plus un élément différenciant pour la clientèle. Il faut désormais aller la chercher, a poursuivi Nicolas Lefèvre. Les solutions demandées sont de plus en plus sophistiquées. Les relationship managers doivent investir l’ingénierie patrimoniale et fiscale. Faute de quoi, ils passeront à côté de nombreuses opportunités.» Pour acquérir ces savoir-faire, encore faut-il être prêt à se former tout au long de sa vie. «Il faut passer par du life long learning, car le monde change, a insisté Thierry Schuman. C’est pourquoi j’ai une préférence pour les têtes bien faites, plutôt que pour les têtes bien remplies.» Recrutements externes vs promotion interne

Les demandes émanent tantôt des collaborateurs, qui expriment eux-mêmes des besoins en formation, tantôt de l’employeur, qui sollicite chez le salarié une nouvelle expertise.«Il faut se poser sans cesse la question: est-ce que je ne suis pas devenu obsolète? Si on ne se la pose pas, c’est qu’on a déjà la réponse», a souri Nicolas Lefèvre. Pascal Meier estime que les formations internationales, de type CFA, font de plus en plus la paperjam  | Mai 2011 | économie & finance

différence aux yeux des employeurs. De nombreuses solutions sont aussi disponibles sur la Place. Elles sont de courte durée, comme celles proposées par PwC Academy, ou bien de longue durée, comme à la LSF. «Il existe toutefois des besoins de formation insatisfaits sur certaines niches, comme la gestion des droits de propriété intellectuelle ou bien la fortune des joueurs de football», a estimé Thierry Schuman. Outre la formation de leurs équipes en place, les établissements de la Place doivent aussi savoir attirer les meilleurs éléments pour se renforcer. Parmi les personnes ayant assisté à la table ronde figuraient d’ailleurs une vingtaine d’étudiants français, de la Sorbonne, de l’Université Paris Dauphine et de HEC, en voyage d’études au Luxembourg, à l’invitation de Luxembourg for Finance. Un public potentiel pour entrer dans cette carrière. Les recrutements sont possibles en externe, mais aussi en interne. «Les conseillers de clientèle d’entreprise constituent un bon vivier pour la banque privée», a indiqué Thierry Schuman. En externe, il faut aller chercher les bons éléments et les moutons à cinq pattes exigés par les employeurs de plus en plus loin, parfois au-delà de l’Union européenne, comme l’a rappelé Pascal Meier. «A terme, avec la crise et l’image ternie du monde bancaire, attirer les meilleurs éléments va devenir encore plus compliqué qu’aujourd’hui», a estimé Thierry Schuman.


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Développement durable

PwC s’offre Progena

Photo: Christian Aschmann/Cargolux

Photo: David Laurent/Wide (archives)

Par Nicolas Raulot, publié le 31.03.2011

Laurent Rouach, le CEO de Progena, devient associé de PwC Luxembourg.

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Avec sa nouvelle marque «progena by PwC», la firme luxembourgeoise veut muscler son offre en conseil et ingénierie environnementale.

Finances publiques

L’impératif du développement durable va transformer tous les secteurs économiques. PwC Luxembourg en est, en tout cas, convaincue. La société d’audit et de conseil a donc décidé d’accélérer sa croissance dans ce domaine, en achetant Progena, une agence de conseil et d’ingénierie environnementale fondée en 2001. Le montant de la transaction n’a pas été communiqué. Il s’agit d’une démarche originale pour PwC Luxembourg qui, aux dires de son patron Didier Mouget, réalise ainsi sa première acquisition. «C’est pour nous une façon d’aller vite. Les besoins de la clientèle sont là, a-t-il expliqué. Les produits et services durables pourraient représenter jusqu’à 4,5% du produit intérieur brut mondial en 2050.» Selon lui, cette thématique est de plus en plus à l’agenda des CEO des groupes. «Grâce à cette acqui­ sition, précise-t-il, nous renforçons notre position domi­ nante dans le domaine du conseil. Nous combinons une expertise technique et d’ingénierie, avec notre expertise économique et financière.»

Publié le 29.03.2011

Chiffre d’affaires: 1,5 million d’euros

Laurent Rouach, le CEO de Progena, devient associé de PwC Luxembourg. Il sera chargé de la conduite du nouveau département, aux côtés de Jean-François Champigny, et de la nouvelle marque «progena by PwC». Progena réalise un chiffre d’affaires annuel de 1,5 million d’euros. Les trois quarts sont réalisés dans le secteur de l’immobilier, grâce à un savoir-faire particulier dans le domaine de la construction durable. Des services en matière de bilan carbone seront également proposés. «Les ingénieurs de ‘progena by PwC’ sont qualifiés dans les certifications de performance environnementale des bâtiments, tant anglaise (BREEAM), que française (Haute Qualité Environnementale ou HQE), américaine (LEED) et allemande (DGNB). Ils sont ainsi en mesure de piloter, de certifier et d’estimer la valeur ajoutée créée par une labellisation environnementale (bâtiment, zone d’activité, construction, site en exploitation)», explique PwC. Car, comme l’a précisé M. Champigny, «les questions de développement durable sont en train de changer, avec l’intégration de la dimension économique». Le nouvel ensemble sera composé d’une vingtaine de collaborateurs. Ils travailleront pour l’instant à Windhof, dans les bureaux actuels de Progena. En attendant que PwC ne construise son nouveau siège, qui, à n’en pas douter, respectera toutes les normes environnementales…

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Plus de recettes que prévu Le ministre des Finances Luc Frieden a présenté la situation des finances publiques en 2010 à la Commission des finances et du budget de la Chambre des députés. Il y a annoncé un solde négatif global (budget de l’Etat, communes et sécurité sociale) des finances publiques de 709 millions d’euros, soit 1,7% du PIB. Le déficit spécifique de l’Administration centrale est de 1,33 milliard d’euros, soit 3,2% du PIB. «L’amélioration du solde des finances publiques en 2010 par rapport aux prévisions anté­ rieures est due à une augmenta­ tion des recettes de 990 millions d’euros par rapport au budget voté. A noter que les dépenses effectivement exécutées corres­ pondent au budget voté», a expliqué le communiqué du ministère des Finances. D’ici à la fin du mois d’avril, et confor­ mément à la nouvelle procédure du semestre européen, le gouverne­ment élaborera son pro­ gramme de stabilité et de crois­ sance pour la période 2011-2014.

G4S

Droit dans ses bottes

rivales, d’un côté Cobelguard, qui a remporté la mise, de l’autre G4S, qui a perdu son juteux contrat, mais refuse de laisser partir son personnel. Ce contrat très important prévoit l’emploi de 190 agents de gardiennage pour une période de cinq ans. Selon la société belge Cobel­ guard, 80 d’entre eux ont pour l’instant décidé de quitter leur employeur pour la rejoindre. Elle dénonce chez G4S, «un com­ portement protectionniste, ne respectant pas la libre concur­ rence». Jean-Claude Juchem, administrateur délégué de G4S Luxembourg, n’a pour sa part dénombré que 53 forfaits à ce jour. Selon lui, c’est la société Cobelguard, qui s’est mise en faute toute seule: «C’est hon­ teux et scandaleux de répondre à un appel d’offres sans dispo­ ser des ressources humaines nécessaires. La Commission européenne n’avait qu’un critère de sélection pour ce contrat: le prix», indique-t-il à paperJam.lu. «Comment voulez-vous recruter des gens, leur donner un uni­ forme et les intégrer dans une nouvelle structure en si peu de temps?, interroge-t-il. Cobel­ guard veut s’accaparer des col­ laborateurs que nous avons formés à nos frais. Aujourd’hui, cette société leur demande de ne pas respecter la loi. C’est aberrant.»

Publié le 30.03.2011

Il ne reste que deux jours avant le début du nouveau contrat de gardiennage de la Commission européenne, vendredi 1er avril. Et la situation demeure toujours très tendue entre les deux sociétés

ICT

GFI voit double Publié le 30.03.2011

En rachetant l’entreprise infor­ matique française Arès pour un

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montant de 2,9 millions d’euros, le groupe européen GFI double sa présence au Luxembourg, ses effectifs passant de 30 à 60 collaborateurs, tous intégrés dans l’actuelle structure Belux de GFI. «Cette acquisition permet à GFI de bâtir une masse critique au Luxembourg», a commenté Pascal Meyers, managing director GFI Benelux (lire aussi l’article en page 46).

Cargolux

Des «contacts très sérieux» Publié le 30.03.2011

Pour la présentation de ses résultats 2010, la compagnie aérienne Cargolux était plus attendue sur la restructuration de son capital que pour ses performances opérationnelles. Les rumeurs fusent en effet depuis plusieurs mois sur l’identité d’un futur partenaire stratégique de la compagnie luxembourgeoise de fret aérien, depuis la cession, fin 2009, de la participation de 33,7% détenue par SAirLines (Swissair) et acquise, à titre provisoire, par le gouvernement luxem­ bourgeois et plusieurs établis­ sements publics. (voir page 40) Sur un plan purement compta­ ble, Cargolux a publié de bons résultats. Sur fond de reprise économique, le chiffre d’affaires a progressé de 29,3% à 1,745 milliard de dollars. Le bénéfice net a atteint 59,8 millions de dollars, contre une perte de


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Photo: www.securite-sante.lu

tives à la situation financière des ménages et au taux de chômage qui se sont nettement améliorées au cours du mois de mars. A contrario, la composante relative à la capacité d’épargner a enregistré une nouvelle baisse, atteignant son plus bas depuis septembre 2010.

153,3 millions en 2009. Mais la compagnie reste très forte­ ment impactée par la hausse des prix pétroliers, les dépen­ ses liées au kérosène représen­ tant 40% de ses charges.

Poll-Fabaire

Vingt bougies avec Vous Publié le 31.03.2011

L’année 2011 correspond, pour les Domaines de Vinsmoselle, au vingtième anniversaire de l’introduction des crémants Poll-Fabaire. L’occasion est évi­ demment idéale pour sortir une nouvelle cuvée spécialement dédiée. C’est l’agence de com­ munication luxembourgeoise Vous qui a été choisie pour pilo­ ter la stratégie de communica­ tion de cet événement. Elle aura en charge la réalisation du design de la cuvée et du coffret, puis de la campagne de promotion du produit et des actions évé­ nementielles spécifiques qui y seront liées.

Mars Di Bartolomeo, ministre de la Santé. Ont été primées l’entreprise de rénovation ­ P. Bettendorf (catégorie moins de 50 salariés) et Saint-Gobain Abrasives (plus de 50 salariés). La première, établie à Meder­ nach, a été récompensée pour la mise en place de plusieurs mesures simples, innovantes et efficaces, qui lui ont permis de réduire le nombre des acci­ dents du travail. Cela s’est notamment traduit au travers de consignes simples et claires, rédigées en plusieurs langues, responsabilisant les salariés et leur permettant de veiller à leur propre sécurité et à celle des autres. La seconde, qui emploie 108 personnes à Bascharage, a mis au point un disque diamant dénommé Norton Silencio qui permet de réduire considérable­ ment le bruit généré pendant la découpe de matériaux. Les deux lauréates ont reçu chacune la somme de 15.000 euros.

Walferdange, ainsi que dans les deux City Delhaize d’Esch-surAlzette et Luxembourg-Gare. «La convention collective scelle encore davantage l’implantation de l’enseigne Delhaize au Grand-Duché, ainsi que son implication dans le tissu social», a commenté Patrick Verhamme, country manager Luxembourg de l’enseigne au lion.

Confiance des consommateurs

A la hausse Publié le 31.03.2011

Après avoir reculé en février, l’indicateur de confiance établi par la Banque centrale du Luxembourg, après correction des variations saisonnières, est reparti à la hausse en mars. Il est passé de 2 à 5 points, attei­ gnant son plus haut depuis novembre 2010. Ce sont princi­ palement les composantes rela­

Communication

Chi-Chi’s confirme Noosphere Publié le 31.03.2011

En janvier 2010, l’agence de communication luxembour­ geoise Noosphere avait été retenue par le groupe Happy Snacks, gérant du restaurant Chi-Chi’s, à l’occasion du développement de sa nouvelle image (site Internet, carte menu, annonces presse, PLV...). Rebe­ lote pour 2011, puisque Noos­ phere a été mandatée pour mettre en place «une stratégie de communication originale et efficace afin d’augmenter la fré­ quentation dans le restaurant avant l’été». Cette stratégie a même amené la création de produits exclusifs qui n’exis­ taient pas auparavant dans la carte du restaurant. Un travail qui porte déjà ses fruits, puis­ que David Gavroy, directeur de l’agence, revendique «une augmentation significative de la fréquentation en ce moment».

Delhaize

Première convention collective Sécurité au travail

Deux entreprises primées Publié le 31.03.2011

Le Prix de la prévention a été remis pour la première fois ce mercredi à Luxexpo à l’occa­ sion du Forum santé et sécurité au travail et en présence de

C’est une première au sein du groupe de distribution Delhaize: une convention collective a été établie, officialisant les règles de travail dans ses magasins établis sous gestion propre au Grand-Duché. Cette convention concerne quelque 300 salariés, répartis dans les supermarchés d’Alzingen, Bertrange, Belval et

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Photo: Luc Deflorenne (archives)

Publié le 31.03.2011

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Photo: Luxinnovation

Ce forum a pour vocation de mettre en lumière des résultats de recherche obtenus en laboratoire et pouvant être directement exploités sur le marché.

Recherche et business

Le mariage attendu Destiné à promouvoir les projets de coopération entre la recherche publique et les entreprises,  le 4e forum «Business meets Research» aura lieu, le 26 mai prochain, à la Chambre de Commerce. Michaël Peiffer

Organisé par Luxinnovation, le 4e forum «Business meets Research» se veut le rendez-vous de tous les acteurs de la recherche, du développement et de l’innovation au Luxembourg. «Depuis le départ, notre objectif principal est de promouvoir la coopération entre les entreprises et les organismes de recherche publics, explique Isabelle Schlesser, secrétaire générale de l’Agence nationale pour la promotion de l’innovation et de la recherche. Notre but est de pouvoir présenter des solutions innovantes issues de la recherche publique, pour ensuite les transférer vers les entreprises. A nous de mettre en lumière les résultats obtenus en laboratoire, de donner un coup de projecteur sur ces technologies et ce savoir-faire qui peuvent être directement exploités sur le marché.» L’an dernier, quelque 400 participants, venus du Luxembourg et de la Grande Région avaient assisté à cet événement. Des entrepreneurs, petits ou grands, ont pu y approcher le monde parfois méconnu des laboratoires et nouer des contacts privilégiés. Du concret pour le privé

Pour cette nouvelle édition, les différents organismes de recherche publics luxembourgeois ont une nouvelle fois répondus à l’appel de Luxinno-

vation. «Par rapport aux années précédentes, nous avons toutefois voulu être plus pointus dans la sélection des projets exposés. La parole sera donnée aux laboratoires les plus intéressants, ceux dont les travaux offrent des applications concrètes pour le secteur privé», prévient Mme Schlesser. Le 26 mai prochain, le public aura la possibilité de participer à sept workshops différents, en langue anglaise, organisés sous forme de tables rondes où les échanges entre acteurs de la Grande Région seront privilégiés. En matinée, les cinq premiers workshops s’articuleront autour de thématiques très précises, en lien étroit avec les clusters EcoInnovation, ICT, BioHealth, Materials et Space. «Ils traiteront de la valorisation de la biomasse en milieu urbain, des matériaux composites, de la sécurité ICT, de la médecine personnalisée ou encore de l’industrie spatiale», indique Silke Brüggebors, responsable des activités de promotion liées aux projets de coopération de Luxinnovation. Durant l’après-midi, deux autres tables rondes transversales présenteront des sujets communs à plusieurs clusters, à savoir les services de géolocalisation, ainsi que les matériaux innovants et l’écodesign. «Si nous avons fait le choix de cibler les thématiques les plus actuelles et les travaux de recherche les plus aboutis, l’espace ‘forum’ et ses différents stands permettront à tous les organismes de recherche paperjam  | Mai 2011 | économie & finance

de présenter en détail leurs travaux, leurs projets et leurs services aux visiteurs», ajoute Mme Schlesser. L’espace Networking sera aussi l’occasion de rencontrer les managers des clusters et les conseillers de Luxinnovation et du Fonds National de la Recherche pour les questions relatives aux demandes de financement pour des projets de recherche-développement et d’innovation au Luxembourg. «Enfin, grande nouveauté, afin de faciliter les échanges entre chercheurs, entrepreneurs et porteurs de projet, nous lançons cette année l’Innovation Matchmaking, confie Silke Brüggebors. Les participants auront, via leur inscription sur le site Internet de l’événement (www.business-meets-research.lu), la possibilité d’obtenir un rendez-vous personnalisé, en face-à-face, avec toute une série d’intervenants désireux de présenter leurs offres de technologies, leurs compétences et leurs services.» Ce nouvel espace dédié aux rencontres ciblées et préprogrammées s’inscrit dans la dynamique globale de «Business meets Research», sur le chemin d’un mariage attendu entre la recherche publique et le monde des affaires.

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Photo: SIP / Luc Deflorenne

En février dernier, le ministre des Finances Luc Frieden et le Grand-Duc héritier Guillaume avaient rendu visite à l’émir du Qatar Sheikh Hamad Bin Khalifa Al Thani.

Cargolux

Sur la piste du Qatar Un memorandum of understanding aurait été conclu avec Qatar Airways par la compagnie de fret luxembourgeoise pour l’acquisition d’un tiers de son capital. Nicolas Raulot et Jean-Michel Gaudron

La piste qatarie est-elle enfin sur le point d’aboutir? Depuis le temps que court la rumeur de l’entrée de la compagnie Qatar Airways dans le capital de Cargolux, il fallait bien qu’elle finisse par se concrétiser. Même si, au moment où nous clôturons cette édition, rien n’était encore formellement officialisé, il apparaît néanmoins plus que probable que l’opération est sur le point d’aboutir. D’après nos sources, un memorandum of understanding aurait même été signé entre les deux parties, entérinant la prise de contrôle d’un tiers du capital de la société luxembourgeoise, correspondant à une minorité de blocage. Selon le quotidien allemand Die Welt, cette participation est estimée entre 120 et 150 millions d’euros. Un proche du dossier contacté par paperJam.lu estime ce montant réaliste. Il préfère néanmoins évoquer une fourchette de 100 à 150 millions d’euros. Plus précisément, l’accord porterait sur la reprise des 33,7% cédés fin 2009 par SAirLines (la filiale de Swissair, compagnie alors déclarée en faillite) et rachetés, à titre provisoire, par le gouvernement et plusieurs établissements publics. Un «provisoire» qui, dans un contexte de crise économique a fini par durer. A ce jour, le capital de Cargolux reste détenu à 52,1% par la compagnie nationale Luxair, à 13,1% par la Banque et Caisse d’Epargne de l’Etat, à 12,8% par la Société Natio-

nale de Crédit et d’Investissement et à 8,02% par l’Etat en direct, mais aussi par le fonds d’investissement privé BIP Investment Partners pour 11,5%. Autrement dit, directement ou indirectement, l’Etat contrôle pratiquement 60% des parts de la compagnie de fret. Il a d’ailleurs toujours clairement affiché son intention de sortir complètement (en participation directe) du capital de Cargolux, tout comme BIP. Luxair, la SNCI et la BCEE, eux, entendent se montrer «flexibles et accommodants». Un tel memorandum of understanding n’a, évidemment, pas encore de valeur d’engagement et ne présage en rien de la suite positive des événements. D’après nos informations, la signature définitive pourrait néanmoins intervenir le mois prochain, soit avant l’assemblée générale de LuxairGroup qui aura lieu le lundi 9 mai. Un conseil d’administration de Cargolux est, quant à lui, programmé pour le 23 mai. Dans le vert

Marc Hoffmann, président des conseils d’administration de Luxair et de Cargolux s’est refusé à tout commentaire sur ces derniers éléments. Le 30 mars dernier, lors de la présentation des résultats de Cargolux, il avait néanmoins déclaré: «Nous avons des contacts très sérieux. Nous sommes très optimistes sur le fait que des progrès seront réalisés en 2011. Une participation de 35% est à vendre. Deux types de partenaires stratégiques sont possibles, un partenaire financier ou un partenaire paperjam  | Mai 2011 | économie & finance

industriel. Nous préférons nettement la deuxième solution, car elle nous permettrait de développer des synergies.» De son côté, Ahbar Al Baher, le CEO de Qatar Airways, se contente d’un «wait and see», selon des propos rapportés à Doha par l’agence Bloomberg. «Vous serez bientôt mis au courant.» On se rappelle aussi que le 6 février dernier, le Grand-Duc héritier Guillaume et le ministre des Finances Luc Frieden, s’étaient rendus à Doha, capitale du Qatar, dans le cadre d’une mission économique. Les deux hommes y avaient eu des entretiens avec le chef d’Etat de l’Emirat, Sheikh Hamad Bin Khalifa Al Thani, ainsi que le Premier ministre et le ministre des Finances. «Luc Frieden a rappelé que l’économie luxembourgeoise est connue pour être favorable aux investissements étrangers. Les dirigeants du Qatar et le ministre des finances luxembourgeois ont convenu d’un partenariat économique dans plusieurs domaines», avait alors indiqué le communiqué du gouvernement luxembourgeois, précisant qu’une visite à Luxembourg du Premier ministre et du ministre des Finances du Qatar était prévue «dans les prochains mois», en vue de finaliser ces projets. Cargolux a publié de bons résultats 2010, sur fond de reprise économique, avec un chiffre d’affaires en progression de 29,3% à 1,745 milliard de dollars et un résultat net de nouveau dans le vert (bénéfice de 59,8 millions de dollars), après trois exercices consécutifs dans le rouge.


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Commerce

Dans l’esprit des lois Rompre avec les idées reçues sur le commerce luxembourgeois, cesser l’interventionnisme ciblé,  mais surtout considérer le commerce en amont de la décision politique: telles étaient les positions  partagées par les intervenants de l’afterwork talk du paperJam Business Club. Pierre Sorlut (texte), Luc Deflorenne (photo)

En 2001, le plan PME du gouvernement prévoyait d’assurer «la compétitivité du commerce». En 2008, la version actualisée du même plan envisageait de «soutenir les activités de promotion du secteur luxembourgeois dans la Grande Région pour attirer un nombre accru de consommateurs frontaliers». Le 31 mars 2011, les intervenants de l’afterwork talk organisé par le paperJam Business Club se sont entendus sur le chemin qu’il reste encore à parcourir et les nombreux défis à relever, le principal étant la prise en considération des enjeux commerciaux au plus tôt dans le processus de la décision politique. Thierry Nothum, directeur général de la Confédération luxembourgeoise du commerce (CLC) et, à n’en pas douter, lecteur de Montesquieu, a tout d’abord souhaité tordre le coup aux idées reçues. A l’instar du philosophe des Lumières qui avait écrit, en son temps, que «le commerce [guérissait] des préjugés destructeurs», M. Nothum, enquêtes à l’appui, a lutté, à sa manière, contre lesdits préjugés. Il affirme que les prix à la consommation ne sont pas plus élevés au Luxembourg que dans les villes frontalières: «C’est uniquement plus cher dans la tête du consommateur. Le prix est un élément dont tout le monde croit être expert, mais des études prouvent que seule une minorité de prix est mémorisée.» La composante prix comme élément dissuasif tombait alors, mais la litanie des barrières au développement du commerce s’est déroulée au gré des interventions du panel. «On pourrait même y passer la soirée», y entendait-on. En premier lieu, la question des transports publics a drainé l’insatisfaction. On apprenait alors que la fermeture des magasins à 18h se justifiait par la volonté de laisser les employés profiter des derniers retours des transports en commun; ceci représentant un manque à gagner non négligeable. Robert Goeres, directeur de l’horlogerie de la rue Philippe II, fulminait: «On pourrait davantage penser aux commerçants dans l’organisation des transports.» «Laissez-nous travailler»

Thierry Nothum, lui, a souligné la manifestation d’un désordre structurel général, dans lequel le politique, en voulant aider les commerçants au moyen de règles ad hoc, aliène le développement

naturel du commerce. Et de prier: «Laissez-nous travailler! Les initiatives freinent les choses. Il faut insérer le commerce plus en amont dans la décision politique, mais arrêtons d’émettre des règles tous azimuts.» Le directeur général de la CLC a même rebaptisé la conférence du jour en un intitulé plus précis: «Que devrait-on faire pour ne pas freiner la dynamique du commerce?» Les griefs dressés par les commerçants ne se sont pas arrêtés là. Et de citer, par exemple, des mesures que Jeannot Krecké, ministre de l’Economie et du Commerce extérieur, revendiquait lui-même en son temps, notamment la fusion de son ministère avec celui des Classes moyennes, également en charge des affaires commerciales. Fernand Ernster, directeur général de la librairie familiale créée en 1889, encourage la manœuvre et prône, du même coup, une coordination des politiques commerciales «avec le ministère du Tourisme pour vendre les atouts du commerce luxembourgeois». Si le directeur de la CLC tombait d’accord avec son voisin de table en invoquant la nécessité «de coordonner les efforts en termes de marketing et de communication», Robert Goeres invitait lui ses pairs «à ne pas avoir peur». Les panélistes partageaient en fait une certaine croyance en les forces en présence au GrandDuché. Outre la potentielle manne représentée par les «100 millions de Chinois» devant affluer en Europe annuellement à partir de 2015, et dont le Luxembourg devrait essayer de capter une part substantielle, M. Goeres a également rappelé l’intérêt d’approcher activement les consommateurs de la périphérie luxembourgeoise. Là encore, le gouvernement en a pris pour son grade: «Comment communique-t-on avec le fron­talier si le législateur demande aux radios d’émettre en luxembourgeois?» Car la bataille pour le statut de capitale commerciale de la Grande Région occupe les esprits. Thierry Smets, directeur de la marque éponyme, lâchait, tel un couperet: «Nous avions une longueur d’avance [sur Metz]. Nous l’avons perdue.» Le développement de la préfecture mosellane autour du Centre Pompidou inquiète au Luxembourg. De même, la réussite de la campagne de communication de la ville de Trêves autour du thème «de la famille et des enfants», attire l’atpaperjam  | Mai 2011 | économie & finance

tention de M. Nothum. La croissance de l’activité commerciale de Luxembourg passera certainement par une personnalisation de l’offre… peut-être selon la volonté de «faire plaisir», pour reprendre les termes de M. Ernster. Les panélistes n’ignorent pas non plus la définition d’un nouveau paradigme commercial avec la démocratisation de l’outil Internet couplé aux multiples déclinaisons de supports (Smartphones, tablettes...). Pour appuyer l’importance de l’enjeu, les chiffres du e-commerce publiés par le Centre français de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Credoc) cités par Thierry Nothum font référence: «En Europe, 9% du chiffre d’affaires global du commerce de détail est acheté en ligne. En 2020, l’e-commerce représentera 24% des ventes.» Plus qu’une menace par les concurrents qu’il génère – et Fernand Ernster s’est senti concerné tant Amazon a modifié la donne dans l’industrie du livre – Internet apparaît comme un moyen crédible


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« Arrêtons d’émettre des règles tous azimuts» Thierry Nothum (CLC), à droite, aux côtés de Fernand Ernster (Librairie Ernster)

Ils ont dit

Revendications…

de toucher les cibles ou pour fournir de nouveaux services. Le «multi-channeling» évoqué par le directeur de la CLC permet au commerçant d’atteindre le client ou prospect via une multitude de canaux. L’e-drive, soutenu par la Commission européenne et développé par Auchan à Luxembourg, rappelle l’applicabilité et la pertinence de ces modes de consommation. Plus de 40.000 emplois

En sus de l’utilisation des nouvelles technologies comme levier, les participants au débat dégageaient aussi la possibilité de rapprocher les commerces des flux de population, offrant au consommateur une possible optimisation de son temps et au réseau routier une dilution du trafic. Thierry Nothum remarquait incidemment: «En Angleterre, on construit des centres commerciaux, pas à côté de l’autoroute, mais sur l’autoroute.» L’élargissement substantiel de l’autoroute, évoqué à maintes reprises et renvoyé

autant de fois aux calendes grecques, constituerait la condition sine qua non de telles initiatives. Pour l’heure, l’érection, à Gasperich, d’un nouveau centre commercial et, à Livange, d’une zone d’activité, fait écho à ce type d’initiative. Le projet mixte Hamilius, qui regroupera près de 20.000 m2 de commerces, 12.000 m2 de bureaux et près de 7.000 m2 de logements sera réalisé en plein cœur de la capitale. D’après les dernières données définitives du Statec arrêtées à l’année 2008, le secteur du commerce, hors horesca et transports, compte plus de 40.000 salariés et représente un chiffre d’affaires de près de 65 milliards d’euros. Considération faite des différents développements, les chiffres devraient donc croître significativement: l’occasion, pour les commerçants, de demander à ce qu’on ne leur mette pas de bâtons dans les roues, et à l’observateur de se demander si le tramway doit réellement être nommé «désir». paperjam  | Mai 2011 | économie & finance

Résumé des propositions émises à l’occasion de la table ronde du 31 mars. Robert Goeres: Attention particulière pour la clientèle internationale, notamment d’Asie et du Moyen-Orient; Libération des rez-de-chaussée d’immeubles publics pour l’activité commerciale; Au-delà des magasins, amélioration de la qualité globale de l’accueil en ville; Développement des transports en commun au-delà de 18h. Thierry Nothum: Intégration du commerce dans la politique générale; Organisation des rythmes des transports selon les horaires du commerce; Création de ponts entre les différentes activités (commerce, culture…); Pérennisation des investissements marketing à l’étranger; Adaptation du commerce local au ‘multichanneling’ (Internet et magasins physiques). Thierry Smets: Formation des équipes aux techniques de vente; Elargissement des horaires d’ouverture et amélioration de la qualité des parkings; Attraction des touristes grâce aux infrastructures culturelles. Fernand Ernster: Meilleurs accueil et valorisation du client; Développer la culture de service; Regroupement des forces au niveau national et simplification des structures (fusion des ministères de l’Economie et des Classes moyennes).


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Claudia Eustergerling (1Plus)

Bob Wetzel (Concept Factory) et Michel Braquet (Etoile Garage)

Table ronde

Ferd Kraemer (Menuiserie Kraemer)

Au chevet du commerce C’est au CarréRotondes que l’avenir du commerce luxembourgeois fut au cœur des discussions de ce paperJam Business Club, le 31 mars. Luc Deflorenne (photos)

Retrouvez toutes les photos sur www.paperjam.lu Thierry Smets (Smets), Fernand Ernster (Librairie Ernster), Thierry Nothum (CLC) et Robert Goeres (Goeres Horlogerie)

Marc Vincent (Soon)

Mike Koedinger (Maison Moderne) et Geraldine Knudson (Ville de Luxembourg)

Joeri Lieten (ING Luxembourg)

Norbert Friob (Groupe FNP), Stefan Chorus (Streff ) et Stéphanie Goetsch (paperJam Business Club) Laurent Turmes (Brink’s)

paperjam  | Mai 2011 | économie & finance


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«Aujourd’hui, nous disposons d’une masse intéressante»

Vincent Rouaix

« La complémentarité est une force!» Le président-directeur général du groupe informatique GFI revient sur le rachat d’Arès,  pour 2,9 millions d’euros, et l’impact de cette acquisition sur ses activités au Luxembourg.

Sébastien Yernaux (interview), David Laurent/Wide (photo)

Monsieur Rouaix, pourquoi avoir acheté Arès? «Lorsque j’ai pris la présidence de GFI en juin 2009, nous avons déterminé plusieurs phases afin de progresser. Nous avons d’abord recentré nos efforts sur des parts de marché stratégiques notamment en Italie et en Allemagne. Aujourd’hui, nous considérons que le travail de repositionnement et de réorganisation visant à mettre en place le projet de transformation est bien entamé. Le rachat d’Arès est avant tout symbolique. Ses responsables sont convaincus que les fondamentaux sont là pour repartir vers une évolution externe. Nous allons donc pouvoir progresser avec de la croissance organique et une amélioration des résultats. Après la phase de recentrage, place à la croissance. La complémentarité entre le groupe GFI et Arès était-elle une priorité? «Absolument! Au niveau de l’opérationnel, au point de vue des actifs d’Arès, il y en avait un certain nombre qui nous intéressait de manière significative. Ils s’inscrivent notamment dans une complémentarité géographique, qui concerne notamment le Luxembourg. Nous allons y disposer d’un socle qui va nous permettre d’implémenter les lignes

de business adaptées au marché comme la banque, la technologie, le collaboratif, ou encore la partie infogérance. Cette complémentarité entre nos activités en France et au Luxembourg était naturelle. Aujourd’hui, nous constatons déjà une belle interaction et nous disposons d’une masse intéressante qui fait que nous allons structurer nos activités pour pousser nos lignes de force par rapport au marché. Nous sommes supportés par la Belgique, mais également par la France toute proche, de façon à être capables de bénéficier du savoir-faire dans la banque et la finance. Le Luxembourg est vraiment un axe important au cœur de notre stratégie de développement. En quoi l’activité d’Arès est-elle importante dans cette politique de croissance? «Dans les actifs d’Arès, certains éléments nous intéressaient beaucoup. Je pense, entre autres, à un gros pôle retraite, avec un savoir-faire où nous n’étions pas suffisamment positionnés en France. Le pôle infrastructure, dont l’activité d’Arès Luxembourg fait partie, est aussi important. Il s’agit d’une activité du secteur public qui vient conforter notre positionnement. Nous avons une stratégie claire à ce sujet. Enfin, le paperjam  | Mai 2011 | économie & finance

socle produits et solutions dédiés au secteur du métier de la santé est un sujet primordial. Nous allons donc fédérer autour des produits Arès à travers l’Europe. Qu’en sera-t-il de l’activité au Luxembourg? «Comme je le disais, cette acquisition permet à GFI d’atteindre une masse critique au Luxembourg. Combinée à notre statut PSF, la reprise nous permet de continuer à conquérir le marché et à augmenter la présence de nos compétencesclés dans le développement, l’infrastructure, la consultance et la formation. Nous allons, ici, nous concentrer sur les institutions européennes, le secteur financier et le secteur public, avec des services relatifs à l’application development, essentiellement basés sur les nouvelles technologies comme Java et Microsoft, ainsi que sur les formations IT. Et en termes de chiffres? «Nous conservons 404 des 457 employés en France, et les 29 collaborateurs au Luxembourg. GFI y double ainsi ses effectifs et passe de 30 à 60 collaborateurs. La reprise d’Arès s’élève à 2,9 millions d’euros. Nous nous attendons, pour 2011, à un chiffre d’affaires de 28 millions qui pourrait passer à 32 millions l’année prochaine.»


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Fibre optique

Croissance à ultra-haut débit? Une évolution technologique en chasse une autre… Après la bataille de l’ADSL, les opérateurs se préparent-ils à celle de la fibre optique?

Vincent Ruck (texte), David Laurent/Wide (photo)

En avril 2010, le gouvernement lançait le Luxembourg dans la course à l’accès Internet à ultrahaut débit. De quoi s’agit-il? Tout simplement de permettre aux entreprises et aux particuliers de bénéficier d’une vitesse d’accès à Internet plus que décuplée. Les offres disponibles aujourd’hui sur le marché, avec la technologie ADSL, offrent ainsi une bande passante allant jusqu’à 20 Mbits par seconde. On attend, à terme, une vitesse d’accès par fibre optique pouvant atteindre 1 Gbit par seconde… même si dans un premier temps cette vitesse restera théorique. L’aventure de la fibre optique au Luxembourg n’est cependant pas de première jeunesse. Ainsi, en mai 2002, Codenet annonçait déjà le lancement d’un accès par fibre optique démarrant… à 2 Mbits, ce qui constituait une vitesse plus que respectable pour l’époque, sachant que l’ADSL n’était encore qu’un rêve pour la plupart des consommateurs. En novembre 2008, Jean-Louis Schiltz, alors ministre des Communications et Lucien Lux, ministre des Transports, avaient assisté à la pose du 200e kilomètre de câble à fibre optique de LuxConnect. Cette société, propriété du gouvernement, a été créée pour construire la nouvelle génération de réseau en fibre au Luxembourg, mais aussi vers l’étranger, afin de garantir la bonne connectivité du pays avec les centres économiques voisins importants tels que Bruxelles, Paris ou Francfort. Dans ce domaine, des initiatives comme celle de LU-CIX sont à signaler. Elle regroupe différents opérateurs et prestataires et son objectif est de favoriser le développement d’Internet au Luxembourg, mais également de proposer des outils aux entreprises internationales, attirées par le Grand-Duché, et sensibles à la qualité et à la vitesse des bandes passantes disponibles. Gains de productivité

Pourquoi tant d’enthousiasme pour une technologie qui n’est – a priori – qu’une montée en vitesse? Les réponses varient selon le consommateur observé. Les particuliers ont modifié leurs

habitudes de consommation d’Internet. Ainsi, les offres de type triple play, couplant l’accès à Internet, télévision et téléphonie, se sont banalisées. Ces trois services, a priori différents, utilisent, de fait, le même tuyau entrant. Les chaînes de télévision ont également modifié la qualité de leur diffusion, passant à la haute définition. Si, dans le cadre d’un foyer, un accès ADSL peut suffire pour la consommation unitaire d’un seul des services, des ralentissements peuvent devenir sensibles lorsque différentes télévisions captent différents canaux en même temps, tandis que l’une ou l’autre personne surfe de son ordinateur, tout en passant un coup de téléphone. La taille du tuyau devient alors insuffisante… Et nécessité se fait sentir de l’adapter. Or les marges de progression de l’ADSL, basée sur une technologie utilisant les fils de cuivre des lignes téléphoniques classiques, ne sont plus suffisantes, voire inexistantes là où la fibre optique, elle, possède encore des capacités inexploitées. Pour les entreprises, le développement des services informatiques de type cloud computing se traduit également par la hausse des besoins en bande passante. En faisant basculer l’exécution des applications et l’hébergement des données vers des centres extérieurs à l’entreprise, les besoins en vitesse d’accès au réseau ont explosé. Les entreprises internationales, connectées à des datacenters à l’étranger, doivent, elles aussi, être également capables d’absorber des volumes de données importantes, avec des capacités de bande passante garanties. D’autres sociétés encore, dont le marché est européen ou mondial, et dont les produits sont purement numériques (musique, vidéo…), doivent pouvoir fournir leurs services avec le maximum d’efficacité. Donc, pour pouvoir positionner le Luxembourg comme un hub numérique pertinent sur la carte mondiale, il faut connecter le pays, sur son territoire, et vers l’étranger. Un étude de la Commission européenne, citée par le gouvernement en avril 2010, affirmait ainsi que le passage au haut débit apportait des gains de productivité importants, de l’ordre de 5% dans le secteur de la production et de 10% dans le secteur des services. L’économie de la connaissance, dont l’Europe se veut la championne depuis la paperjam  | Mai 2011 | économie & finance

mise au point de la stratégie de Lisbonne en 2000, permettrait ainsi un gain de productivité de 0,15% par an, au niveau européen. De son côté, la Banque mondiale estimait que l’accroissement de 10% du taux de pénétration du haut débit se traduisait par une hausse du PIB de 1,3% en moyenne. Autant dire que les infrastructures télécoms sont des facilitateurs importants dans le cadre d’une économie ouverte comme celle du Luxembourg, surtout lorsque les inquiétudes sur la compétitivité nationale sont nombreuses. Où en est-on, aujourd’hui, concrètement, pour voir se généraliser des offres commerciales? Pour l’heure, les dossiers sont en cours de préparation au sein de l’Institut Luxembourgeois de Régulation (ILR). Peu avant son départ à la retraite, le 1er mars dernier, Odette Wagener, la directrice historique


49 actualité

La fibre optique accélère l’accès à Internet, mais également la croissance économique. Les nouvelles technologies vont-elles se positionner en tant que relais de croissance pour le Grand-Duché?

paperJam Business Club

Le très haut débit: oui, mais pour quoi faire?

de ce qui s’appela, jusqu’en 2000, l’Institut Luxembourgeois des Télécommunications, reconnaissait que ce très haut débit, et l’accès à l’infrastructure nécessaire pour le développement de l’offre, constituait le grand défi de l’institution: «L’introduction généralisée de la fibre optique rend nécessaire une révision de la réglementation actuelle qui se limite encore à l’accès aux paires de cuivre. Sur base des nouvelles analyses de marché, il sera donc décidé lesquels parmi les opérateurs sont puissants sur le marché et se verront imposer des ‘remèdes’ pour permettre à d’autres opérateurs de les concurrencer.» En attendant les tarifs...

Fort est à parier que l’Entreprise des P&T sera un de ces opérateurs puissants. Les grilles tarifaires, permettant aux opérateurs alternatifs de proposer

une offre économiquement viable, sont en cours de négociation et de validation… Paul Schuh, qui a pris la relève à la tête de l’ILR le 1er mars, reconnaît lui aussi que la tarification de gros appliquée par l’opérateur historique fait partie des dossiers à traiter: «Nous sommes, pour l’heure, un peu à court d’informations, mais aussi en présence de données parfois contradictoires. Il faut aussi noter que les opérateurs alternatifs ont parfois de drôles d’idées. Ils vont par exemple chercher des références de prix pratiqués aux Pays-Bas, alors qu’il est connu que les coûts du génie civil, là-bas, sont le tiers de ceux pratiqués ici», expliquait-il à paperJam, dans l’édition d’avril 2011. En attendant la décision tarifaire, donc, les acteurs se préparent et définissent leurs offres pour pouvoir démarrer aussi vite que possible une fois le feu vert donné. paperjam  | Mai 2011 | économie & finance

Les opérateurs téléphoniques fourbissent leurs armes pour la prochaine bataille: celle de la fibre optique. Le marché du «Fiber To The Home» promet des vitesses d’accès pouvant dépasser 100 Mbits par seconde. Le gouvernement a lancé, en avril 2010, sa stratégie nationale pour les réseaux à ultra-haut débit. A l’instar d’autres pays en Europe, elle passe par le principe de généralisation des accès à Internet via les fibres optiques, également appelé «Fiber To The Home». Avec l’aide des technologies appropriées, les utilisateurs finaux seront capables de bénéficier de débits, à terme, supérieurs à 150 Mbits par seconde, contre une offre limitée à environ 20 Mbits aujourd’hui avec l’ADSL. Cette nouvelle technologie annonce-telle une nouvelle guerre entre les opérateurs? Comment l’opérateur historique va-t-il «coopérer» avec les opérateurs alternatifs? Les tarifs vont-ils baisser pour les clients? Quels sont les nouveaux usages possibles? Comment les entreprises pourront-elles tirer profit de l’augmentation des vitesses de transfert? Table ronde animée par Jean-Michel Gaudron (rédacteur en chef paperJam) avec, entre autres, la participation de Steve Glangé (Allinbox), Georges Muller (Artelis) et Jean-Marie Spaus (P&T Luxembourg). Table ronde le 10 mai à partir de 18h30. Inscription: www.club.paperjam.lu


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sur le fil Suite de la page

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SES Astra

Un nouveau répéteur pour Towercom Publié le 01.04.2011

Publié le 04.04.2011

Qu’il s’agisse de la mise à disposition d’une voiture, d’un téléphone mobile, d’un ordinateur ou encore des tickets-­ restaurant, les avantages en nature sont bien souvent l’occasion d’améliorer la rémunération des salariés. Selon une étude du Statec, ils ne seraient pourtant que 12,2%, en 2009, à avoir bénéficié de ce type de rétribution. La voiture de société, avantage en nature le plus courtisé, n’a été attribuée qu’à 7,3% des salariés, tandis que 5,3% ont pu bénéficier d’autres formes d’avantages en nature. L’étude révèle aussi de grandes disparités de répartition en fonction des secteurs d’activité. 13,9% des salariés du secteur des services ont ainsi pu profiter d’avantages en nature, contre seulement 9,2% pour ceux travaillant dans

Gouvernement

Dialogue social relancé

Au menu: la situation des finances publiques, l’actualisation du programme national de stabilité que le gouvernement devra envoyer d’ici la fin du mois d’avril à la Commission européenne, le programme national de réforme ainsi que les premières conclusions à tirer du pacte pour l’euro ont dominé cette entrevue. Selon le Premier ministre, il s’est agi d’une «réunion non conclusive» qui a essentiellement permis au gouvernement d’informer les partenaires sociaux sur les différents sujets et d’être à l’écoute de leurs commentaires. Les discussions se sont déroulées, selon lui, dans une bonne ambiance, relançant ainsi le dialogue social au Luxembourg.

Photo: Luc Deflorenne (archives)

Avantages en nature inégaux

le secteur de l’industrie ou de la construction. L’étude note aussi que ces avantages en nature sont surtout l’apanage des cadres dirigeants. «Ceux-ci sont en effet principalement utilisés comme un instrument permettant d’attirer et de fidéliser des salariés performants qui peuvent apporter beaucoup à une entreprise», indique l’enquête, précisant qu’ils sont ainsi 42% à jouir de ces avantages, dont près de 40% d’une voiture de fonction.

Selon Jean-Claude Juncker, les discussions avec les représentants des organisations syndicales et patronales se sont déroulées dans une bonne ambiance, relançant ainsi le dialogue social au Luxembourg.

Publié le 04.04.2011

Cinq ministres (Luc Frieden, Jeannot Krecké, Mars Di Bartolomeo, Nicolas Schmit et Françoise Hetto-Gaasch) étaient présents aux côtés de Jean-Claude Juncker, le 2 avril, pour une réunion avec les représentants des organisations syndicales et patronales, dans le cadre d’une réunion tripartite.

KIID

DNCA Finance a choisi Kneip Publié le 04.04.2011

La société française de gestion d’actifs DNCA Finance (Groupe Banco Leonardo) a choisi le prestataire luxembourgeois Kneip pour assurer la produc-

paperjam  | Mai 2011 | économie & finance

Photo: Maison Moderne Design

Enquête

Photo: SES Astra

L’opérateur de satellites SES Astra a signé un accord avec l’opérateur de télécommunication et TV slovaque, Towercom, pour l’utilisation d’un répéteur supplémentaire sur sa position orbitale 23,5° Est. Cette capacité supplémentaire sera utilisée dès le 1er juin 2011 pour diffuser des contenus supplémentaires sur le bouquet Skylink en Slovaquie et en République tchèque. Cela porte à quatre le nombre de répéteurs utilisés par Towercom sur cette même position orbitale.


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Place financière

Les banques vulnérables

Photo: Luc Deflorenne (archives)

Photo: Etienne Delorme (archives)

Par Nicolas Raulot, publié le 05.04.2011

res ont été «accompagnés» par l’agence. Luxinnovation a également dénombré 214 mises en contact. Gilles Schlesser (Luxinnovation)

tion, la traduction et la diffusion de ses documents présentant les informations clés pour l’investisseur (Key Investor Information Document ou KIID), dans le cadre de l’entrée en vigueur de la directive Ucits IV au 1er juillet. Les deux sociétés se connaissent bien, puisqu’elles collaborent depuis trois ans dans le cadre de la publication, sur tous supports, de données relatives aux fonds ainsi que la gestion de données, y compris le fund processing passport.

activités de R&D spécifiques.» Cela faisait un an et demi que l’Entreprise des P&T s’intéressait à cette prise de participation qui lui permet aujourd’hui de compléter le portefeuille de ses activités tout en assurant une meilleure assise financière au tiers archiviste de documents électroniques. Avec l’archivage de l’ensemble des virements qu’elle reçoit chaque jour, les P&T deviennent, de fait, le client le plus important de Learch.

Dématérialisation des documents

Les P&T entrent dans Learch Publié le 04.04.2011

Alliance stratégique. C’est comme cela qu’a été présentée par les dirigeants des deux entreprises la prise de participation des P&T dans le capital de ­Luxembourg e-Archiving (Learch), société spécialisée dans les services de tiers archivage de documents électroniques et qui dispose du statut de PSF. Aucun des deux partenaires n’a voulu dévoiler la hauteur de cet engagement, qui est néanmoins présenté comme minoritaire. «Notre activité constitue un métier à part entière, explique Serge Raucq, administrateur délégué de Learch. Le tiers archivage, la conservation de documents électroniques sur le très long terme, tout en assurant leur validité probante, pour le compte de nos clients, exige un savoir-faire, une expertise, la maîtrise d’une technologie, des

Luxinnovation

Budget en hausse de 25% Publié le 04.04.2011

Le gouvernement a donné son feu vert vendredi au deuxième contrat de performance de Luxinnovation, couvrant la période 2011-2013. Le budget de fonctionnement de l’agence nationale pour la promotion de la recherche, du développement et de l’innovation a été porté à 12,2 millions d’euros pour ces trois années, contre 9,650 millions pour la période 20082010, soit une augmentation de plus de 25%. Ce contrat de performance permet un système de gestion par objectifs, comme celui auquel sont soumis les centres de recherche publics. Le premier avait été établi en 2008, suite à une recommandation du rapport OCDE de 2006 sur le système national d’innovation. Sur la période 2008-2010, 793 entreprises et 61 laboratoi-

CRP Henri Tudor

Alex Hoffmaister est chef de la mission

Nouveaux virages

du FMI au Luxembourg.

Publié le 04.04.2011

L’année 2010 a été l’occasion de nombreux changements et virages amorcés au sein du Centre de Recherche Public Henri Tudor, à l’heure de la préparation du contrat de performance 2011–2013 qui vient d’être signé avec l’Etat. Le CRP a notamment revu son organisation interne, afin de l’adapter aux défis actuels et futurs et l’orienter vers ses compétences interdisciplinaires, vers l’excellence scientifique et vers les besoins d’innovation des secteurs socio-économiques. Une structure interne consacrée au business development a ainsi été créée, en même temps qu’un nouveau mode de gouvernance des activités RDI, par programmes, a été introduit. Neuf programmes d’innovation ciblant les marchés considérés comme prioritaires ont été identifiés et seront déployés en 2011. Le CRP Henri Tudor a également regroupé sous un département unique «Service Science & Innovation» ses compétences en technologies de l’information et de la communication (TIC), en organisation et gestion des entreprises et en capital humain. Le tout a été transcrit dans une nouvelle identité visuelle portée par la signature «Innovating together». 447 personnes sont employées au CRP Henri Tudor, ce qui en fait un des plus grands employeurs d’ingénieurschercheurs au Luxembourg.

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paperjam  | Mai 2011 | économie & finance

Dans son rapport préliminaire, l’institution internationale met l’accent sur les conséquences d’une nouvelle dégradation du marché de la dette de la zone euro. C’est un rapport sans concession que le Fonds Monétaire International (FMI) vient de publier, à l’issue de sa mission au Luxembourg. Le document définitif ne sera diffusé qu’en mai, mais les conclusions préliminaires sont déjà riches d’enseignements sur l’état de l’économie et de la place financière. Le FMI montre surtout du doigt les fragilités du système financier local. «Le secteur bancaire du Luxembourg reste sensible aux risques de contreparties et de liquidité à travers l’exposition transfrontière des maisons mères situées à l’étranger. Les banques établies au Luxembourg, y compris celles actives sur le marché intérieur, conservent par ailleurs d’importantes expositions directes aux dettes souveraines des pays périphériques de la zone euro.» Risque de défaut de paiement

Après la Grèce et l’Irlande, le Portugal est actuellement dans la tourmente des marchés financiers. Ce mardi, l’agence Moody’s vient à son tour de dégrader la note de la dette à long terme du pays, après Standard & Poor’s et Fitch. Le risque de défaut de paiement augmente. «Une aggravation de la situation des maisons mères ou des marchés de dettes souveraines pourrait intensifier le désendettement et accélérer la restructuration du secteur bancaire national. En outre, une soudaine perte de confiance des investisseurs pourrait conduire à des décollectes de l’industrie des fonds d’investissement, avec des retombées internationales potentielles.» Certes, le secteur financier s’est stabilisé, note le FMI. Certes, l’industrie des fonds d’investissement s’est vite redressée pour dépasser les niveaux atteints avant la crise. Malgré des inégalités entre les établissements, la capitalisation des banques apparaît généralement appropriée. Mais le secteur bancaire reste vulnérable, souligne-t-il. «Dans un scénario extrême, les contraintes budgétaires du Luxembourg provenant des problèmes potentiels du secteur bancaire pourraient être importantes.» Le FMI appelle aussi à améliorer la politique de stabilité et de réglementation financières du Grand-Duché. «Parmi les priorités, il faut accroître l’indépendance de la CSSF (Commission de Surveillance du Secteur Financier, ndlr.) vis-à-vis du ministère des Finances et renforcer la supervision sur site des banques et des fonds d’investissement...» Autre recommandation: clarifier les rôles respectifs de la Banque centrale du Luxembourg (BCL) et de la CSSF en matière de supervision du risque de liquidité.


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Université

Aussi en Grande Région

Photo: Julien Becker (archives)

Photo: Julien Becker (archives)

Par Sébastien Lambotte, publié le 08.04.2011

Rolf Tarrach (Université du Luxembourg): «Créer des possibilités d’échanges pour nos étudiants.»

Pour Rolf Tarrach, recteur de l’Université du Luxembourg, il y a beaucoup à gagner dans le développement d’un enseignement multiculturel, multilingue et international.

Multilinguisme

L’idée est de pouvoir permettre aux étudiants d’évoluer dans plusieurs langues, apprendre autrement. En passant une semaine dans une autre université, les étudiants auraient la possibilité de découvrir d’autres cultures, d’évoluer dans un contexte plus international. «Il n’y a pas beaucoup d’autres endroits dans le monde où quatre pays partagent des frontières sur une aussi petite portion de territoire, a ajouté Rolf Tarrach, conscient des enjeux et des opportunités à développer dans ce contexte international. Cela doit nous permettre de dépasser le sentiment national, de former de vrais Européens, des jeunes qui pensent de manière européenne plus que ne le font leurs parents, qui parviennent à s’exprimer dans plusieurs langues et qui comprennent la culture du voisin, qui ont une vision plus ouverte.» Aux yeux de M. Tarrach, le développement de l’enseignement au cœur de la Grande Région, à l’horizon 2030, dépendra surtout de l’orientation que prendront les universités belge, allemande et française au niveau de la langue privilégiée pour l’enseignement, «Si, comme les Pays-Bas, la Suède et le Danemark, elles adoptent l’anglais comme langue unique, l’Université de la Grande Région disparaît. Mais si elles considèrent le multilinguisme qui, par ailleurs, constitue un coût important pour ces structures, comme un avantage, comme quelque chose d’important, l’Université de la Grande Région a alors toutes ses raisons d’être.» Encore faudra-t-il, également, veiller à améliorer la mobilité, en facilitant notamment l’accès aux transports pour les étudiants.

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Innovation

Epuramat primée par Bloomberg Publié le 05.04.2011

La société luxembourgeoise Epuramat, spécialisée dans l’épuration d’eaux usées, a reçu une récompense internationale de la part de Bloomberg New Energy Finance, une entité de la célèbre agence de presse américaine, fondée par le maire de New York. Créée en 2005 par David Din et Achim Kopmeier, Epuramat est distinguée pour sa «contribution significative à l’innovation et aux technologies propres» au même titre que neuf autres entreprises. «C’est une très grande reconnaissance des réussites de notre société en matière de purification d’eau hautement efficiente», explique Bogdan Serban, CEO d’Epuramat depuis juillet dernier.

CSSF

Les fonds en forme Publié le 05.04.2011

Au 28 février 2011, la Commission de surveillance du secteur financier a indiqué que le patrimoine global net des OPC et

des fonds d’investissement spécialisés s’est élevé à 2.208,2 milliards d’euros, en hausse de 1,11% sur un mois. Sur les 24 milliards d’euros de variation positive, près de 16 milliards sont dus à de nouvelles souscriptions. En un an, le volume des actifs nets au Luxembourg est en augmentation de 16,35%. Photo: Orange

Dans le cadre d’un débat organisé par Gréng Stëftung et la Green European Foundation, la création de l’Université de la Grande Région a été évoquée. «Il s’agit d’un projet assez neuf, cofinancé au niveau européen, a expliqué Rolf Tarrach, recteur de l’Université du Luxembourg. A travers ce projet, nous travaillons à créer des échanges, des collaborations, entre les universités participantes.» L’enjeu est plus de créer un cadre d’enseignement multiculturel, multilingue que de développer une méga-université qui s’affiche en haut des classements internationaux. «L’Université de la Grande Région ne doit pas se substituer aux universités existantes, qui ont leur culture propre, leurs spécificités, a précisé le recteur. Mais nous aimerions créer des possibilités d’échanges pour nos étudiants, leur permettre de voyager entre les différents campus des quatre pays concernés.»

Achim Kopmeier est l’un des fondateurs d’Epuramat.

Orange

Mobile TV au Luxembourg Publié le 05.04.2011

L’opérateur de téléphonie mobile Orange est le premier opérateur à offrir au marché luxembourgeois la télévision en direct sur un smartphone. Le service Mobile TV propose, à partir du 6 avril, des chaînes musicales, de ciné, d’animation et d’infos news pour tous les utilisateurs d’un iPhone. Gratuit jusqu’au 30 avril, l’abonnement sera ensuite proposé soit via un «daily pass» (pour 1 euro chaque jour) ou un «monthly pass» (5 euros par mois pour un usage en illimité sur les réseaux EDGE et 3G d’Orange, abonnement et navigation comprise).

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paperjam  | Mai 2011 | économie & finance

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Michel Wurth (ArcelorMittal)

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Résidentiel

Maison, chère maison

citroenselect.fr et www.collcit. com). La collaboration s’élargira également à d’autres problématiques telles que la définition et la création de la fan page Citroën France. Photo: Olivier Minaire (archives)

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Publié le 05.04.2011

Citroën roule avec Vanksen Publié le 05.04.2011

Pour la deuxième année consécutive, la marque automobile française Citroën a décidé de travailler avec l’agence Vanksen pour la gestion du référencement naturel (SEO) de ses cinq principaux sites Internet (www. citroen.fr; www.reseau.citroen. fr; www.citroenstore.fr; www.

Coûts horaires élevés Publié le 06.04.2011

Le coût horaire des salariés luxembourgeois est le plus élevé des régions limitrophes dans le secteur des services. C’est une des conclusions d’une enquête diffusée par le Statec. Avec 31,3 euros de l’heure, le Luxembourg se place devant la Wallonie (30,2 euros) et les länder de Rhénanie-Palatinat (28,6) et de la Sarre (28,4). L’est de la France ferme la marche à 27,5 euros de l’heure. Les écarts sont plus prononcés sur certains secteurs d’activités. En matière de services, le Luxembourg atteint 33,7 euros de l’heure, très loin de la Wallonie (28,7). C’est encore plus flagrant en ce qui concerne les services financiers, avec des niveaux entre 55 et 60 euros de l’heure pour la Belgique et le Luxembourg, alors que les voisins français et allemand se situent tous deux sous les 40 euros de l’heure.

Sidérurgie Photo: Bernard-Massard

Internet

Main-d’œuvre

Bernard-Massard va, ces deux prochaines années, fournir les vins en vente sur les bateaux de la compagnie maritime Tallink.

Bernard-Massard

Sur les flots de la Baltique Publié le 06.04.2011

Photo: David laurent/Wide (archives)

Selon la dernière étude réalisée par atHome, entre septembre 2010 et le printemps 2011, les prix des appartements construits sont restés stables. «Les exceptions concernent les studios dont les prix ont progressé de 7,1% ces six derniers mois, le prix moyen étant de 176.000 euros», note le site d’annonces immobilières. Le prix national moyen affiché est désormais de 331.000 euros pour les appartements et de 590.000 euros pour les maisons, ce qui constitue deux records historiques.

Pour sa première participation à l’appel d’offres international réalisé par la compagnie maritime Tallink pour ses Ship’s wines (c’est-à-dire les vins qui sont vendus sous sa garantie), Bernard-Massard a remporté le contrat qui porte sur une durée de deux ans. C’est la cuvée «Premium Dry», également présente au GrandDuché, qui a remporté la palme, représentant plusieurs centaines de milliers de bouteilles, lesquelles seront exploitées dans le cadre de transports de passagers entre la Suède, la Finlande et l’Estonie. Des

millions de passagers sont concernés et se voient offrir la possibilité de faire des achats hors taxes durant leur croisière.

RSE

La ville durable, un enjeu crucial Publié le 05.04.2011

Pour répondre aux enjeux écologiques et environnementaux de demain, les villes doivent se réengager sur la voie de l’autosuffisance et de l’autonomie, en concertation étroite avec les citoyens. C’est l’un des enseignements à retenir de la troisième édition du Forum de la Responsabilité Sociétale des Entreprises, organisée à Luxembourg par l’Institut pour le Mouvement Sociétal (IMS) (lire aussi l’article page 32).

paperjam  | Mai 2011 | économie & finance

Rodange et Schifflange soulagés Publié le 06.04.2011

Il n’y aura pas de casse sociale à Rodange & Schifflange, les deux sites sidérurgiques qui ont accumulé 78 millions d’euros de perte en 2009 et en 2010 sur fond de crise économique. Gouvernement, direction d’ArcelorMittal et syndicats sont parvenus à un accord lors du comité de suivi des effectifs de la sidérurgie qui s’est tenu ce mardi. Les 262 suppressions de postes annoncées par les syndicats début février vont être accompagnées de dispositions sociales précises et aucun licenciement ne devrait finalement avoir lieu. «Des mesures ont pu être concrétisées permettant le transfert d’environ 132 ETP (équivalent temps plein) des sites de Rodange et de Schifflange vers des centres de production de Differdange et Belval», indique l’asbl sidérurgie, satisfaite de l’accord, mais qui demande néanmoins la convocation d’une réunion de tripartite sidérurgique afin de garantir la pérennité des deux sites de production.

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WE NEED YOU!

À l’occasion de son dixième anniversaire, paperJam s’est associé à MyClimateLux asbl dans le but de sensibiliser les entreprises et les institutions au changement climatique, à l’utilisation réfléchie des ressources énergétiques et à la compensation volontaire de leurs émissions de CO2. Parallèlement à cette campagne de sensibilisation, paperJam s’est associé a lancer une opération de fund raising en faveur de MyClimateLux asbl et cherche cent entreprises complices de cette démarche. En 2011, pour clôturer l’année de son dixième anniversaire, paperJam remettra un chèque de 100.000� à MyClimateLux asbl lors d’une grande fête open air et du lâcher de 1.000 lanternes célestes en collaboration avec les cent entreprises partenaires du projet.

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56 actualité

Photo: OpenMoselle

Le budget global de l’organisation s’élève à 2,1 millions d’euros, dont 10% seront consacrés à l’aménagement du site de Metz Expo.

Moselle Open

Une autre dimension Pour sa 9e édition, le tournoi ATP de tennis organisé en Moselle change non seulement  de nom, mais aussi de site. Une nouvelle page s’ouvre avec des ambitions revues à la hausse. Jérôme Bergerot

Ce qui n’était qu’un rêve de potes au début de l’histoire est en passe de devenir une successstory. En l’espace d’une petite décennie, la Moselle et Metz se sont imposées sur le circuit professionnel de tennis, au même titre que Rotterdam, Miami ou Tokyo, pour ne citer qu’une poignée de tournois sur les 63 référencés dans le calendrier international. Metz est d’ailleurs l’une des trois plus petites villes au monde à recevoir un tel tournoi. C’est le sort qui en a décidé ainsi, puisque le Moselle Open remplace, dans le calendrier, le tournoi de Toulouse, rayé de la carte depuis la catastrophe d’AZF en 2001. «Un organisateur de tournoi est propriétaire d’une date dans le calendrier, mais pas d’un lieu géographique», explique Yann Kaysen, directeur opérationnel et marketing du Moselle Open. Les efforts de l’ancien tennisman Julien Boutter (actuel directeur du tournoi), Messin d’origine, ont fait le reste pour convaincre partenaires économiques privés et collectivités locales de délocaliser le tournoi de Toulouse à Metz. Le double engagement du Conseil Général de la Moselle et de BNP Paribas (la banque partenaire du tennis en France depuis près de 40 ans) a favorisé ce transfert, tout comme la qualité de la salle des Arènes qui venait d’accueillir, en 2002, une rencontre de Coupe Davis.

Loué durant les premières années auprès de la régie de marketing sportif Sportive (née en 2001 de la fusion des agences de marketing de RTL Group et de Canal Plus et rachetée fin 2006 par le groupe Lagardère), le Moselle Open a changé de mains contre un peu moins de 2 millions d’euros en décembre 2009, grâce à la contribution de 24 actionnaires rassemblés dans une société par actions simplifiée. Un déménagement risqué, mais assumé

A peine aux commandes, les nouveaux propriétaires ont très vite annoncé le déménagement du tournoi. Toujours en Moselle, grâce au soutien du Département, qui s’est engagé pour sept ans, et toujours à Metz, profitant de l’entrée au capital de GL Events, premier groupe international intégré de l’événementiel, et propriétaire du parc d’expositions Metz Expo. C’est donc là qu’aura lieu, en septembre, la 9e édition du Moselle Open, sur un site largement agrandi, proposant désormais 50 ha de surface globale. Un déménagement risqué qui a un coût, puisque contrairement aux Arènes, le site de Metz Expo est livré «brut». Tout y est à construire: espace public, tribunes, salles de conférence, espaces VIP... Le montant de la facture s’élève à 10% du budget global, lequel avoisine 2,1 millions d’euros. Pour réussir leur pari, les organisateurs attendent une légère augmentation de la fréquentation paperjam  | Mai 2011 | économie & finance

du grand public, de l’ordre de 1%, combinée à une explosion du chiffre d’affaires réalisé avec les partenaires institutionnels et surtout privés. «Aux Arènes, nous étions à l’étroit, concède Yann Kaysen. A Metz Expo, nous disposons de suffisamment de place pour accueillir plus de public et plus de partenaires. Le salon du sport, organisé en même temps que le tournoi, accessible gratuitement, devrait sans aucun doute attirer de nouveaux spectateurs.» Quant aux partenaires, qui sont au moins 150 à ce jour, ils disposeront du Club Hall, sorte de village géant, où auront lieu de nombreux échanges commerciaux. «L’année dernière, nous avons joué deux fois à guichets fermés et le vendredi soir, il n’y avait plus un m2 de disponible pour accueillir des opérations de relations publiques, alors que les demandes étaient nombreuses.» A l’équilibre depuis trois ans, avec une fréquentation de 35.000 spectateurs et un chiffre d’affaires de 2,3 millions d’euros, les propriétaires du Moselle Open se sont attaché les services de Jo-Wilfried Tsonga, un des plus médiatiques joueurs français du moment (numéro 3 national) pour jouer le rôle d’ambassadeur, y compris au-delà des frontières. Une grande campagne de communication est prévue en France, mais aussi en Sarre et au Luxembourg. Cerise sur le gâteau, les courts d’entraînement seront disposés sur le même site que les courts de compétition, au coeur des espaces VIP.


SAVE THE DATE

4ème FORUM LUXINNOVATION 4. FORUM LUXINNOVATION

26

MAI

2011

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58 actualité

Moratoire demandé

Photo: Eric Chenal/Blitz (archives)

Par Nicolas Raulot, publié le 10.04.2011

Photo: David Laurent/Wide (archives)

Effet de serre

Robert Dennewald, président de la Fedil

Après les accidents de Fukushima, les entreprises luxembourgeoises semblent décidées à mettre un bémol à leurs ambitions environnementales. C’est l’un des points saillants qui est ressorti de l’assemblée générale de la Fedil, organisée ce jeudi. «Suite à l’accident nucléaire du Japon, des fermetures anticipées de centrales nucléaires, voire l’abandon d’extension du parc nucléaire s’annoncent en Europe», estime l’organisation patronale. Or, selon Robert Dennewald, son président, «l’idée de vouloir remplacer rapidement une part significative de cette énergie primaire par la mise en œuvre de capacités d’énergies renouvelables ne me paraît pas très réaliste et ceci, ni en termes de délais, ni en termes d’envergure». Et d’en conclure qu’une sortie du nucléaire, à court ou à moyen terme, ne pourra se réaliser que par recours aux énergies fossiles (charbon, gaz naturel, pétrole): «choix qui se feront sentir au niveau des émissions européennes de gaz à effet de serre». Appel au gouvernement

La Fedil préfère donc mettre en garde contre une «intensification des engagements européens en termes de réduction des émissions». L’organisation patronale lance même un appel au gouvernement «pour plaider en faveur d’un moratoire dans les discussions politiques autour d’un éventuel renforcement des objectifs climatiques européens, permettant d’évaluer les répercussions d’un abandon partiel du nucléaire». Cet avertissement tranche avec la volonté affichée du gouvernement. Hier, lors de son discours sur l’état de la Nation, le Premier ministre Jean-Claude Juncker avait réaffirmé sa volonté d’investir dans les énergies alternatives pour en finir avec l’énergie nucléaire et réduire la part des énergies fossiles. Cette semaine, le Luxembourg a également participé à la première session de l’assemblée d’Irena (Agence internationale de l’énergie renouvelable), qui s’est tenue au siège d’Abou Dabi. Lors de cette session, le Luxembourg a été élu au conseil de l’Irena, qui est composé de 21 membres, dont les Etats-Unis, le Japon, la France et l’Allemagne. «La participation luxembourgeoise dans l’organisation souligne la volonté du gouvernement de développer les énergies renouvelables sur son territoire, en Europe, ainsi que dans des pays tiers, principalement les pays en développement, en tant qu’alternative aux énergies fossiles», précise le communiqué du gouvernement.

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Photo: David Laurent/Wide (archives)

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La Fedil met en garde contre une intensification des engagements en termes de réduction des émissions de gaz.

Indice des prix

Forte hausse en mars Publié le 06.04.2011

En mars, l’indice des prix à la consommation, établi par le Statec, a connu une forte progression de 0,73% sur un mois. «Après cinq mois de hausse continue, les produits pétroliers ont connu un nouveau renchérissement de 5,7% en mars. En un an, ces derniers se sont appréciés de 20,1%», souligne l’office statistique. «Mais l’évolution mensuelle des prix de l’ensemble des autres biens et services (+0,31%) a également été importante», ajoute-t-il. Sur un an, le taux d’inflation se monte à 3,72% et à 2,4%, hors énergie et alimentation. Conformément à l’accord conclu l’an dernier entre gouvernement et syndicats, la prochaine indexation des salaires n’est pas prévue avant octobre 2011.

Politique générale

Index: l’Etat prendra ses responsabilités Publié le 06.04.2011

Jean-Claude Juncker, lors de la 16e déclaration sur l’état de la Nation de sa carrière, le 6 avril, a mis l’accent sur les volets social et durable que toute politique économique et financière doit, selon lui, englober. Il a, en outre, annoncé 350 embauches dans

Jean-Claude Juncker a prononcé le 16e discours sur l’état de la Nation de sa carrière.

le secteur éducatif et social. Sur le sujet plus spécifique de l’indexation des salaires, le Premier ministre a été clair, après avoir expliqué la nécessité de la modulabilité de l’index: si «la tripartite réanimée n’arrive pas à trouver un accord sur le sujet, le gouvernement et le Parlement prendront leurs responsabilités et agiront». (voir aussi l’article en page 12)

Citi Journalistic Excellence Award

paperJam sur le podium Publié le 07.04.2011

Le Citi Journalistic Excellence Award, remis au Luxembourg chaque année par la banque Citi pour récompenser des reportages financiers et économiques remarquables, a été attribué, pour l’année 2011, à Helmut Wyrwich (Tageblatt) pour un sujet consacré à la crise financière en Irlande. Tout comme l’année dernière, Nicolas Raulot (paperJam) faisait partie des trois niminés (aux côté du journaliste du Wort, Christophe Langenbrink), pour un article intitulé «L’Europe à l’épreuve de la crise» paru dans l’édition d’avril 2010 de paperJam.

paperjam  | Mai 2011 | économie & finance

Foyer

Rachat d’actions propres Publié le 08.04.2011

Le conseil d’administration du groupe d’assurances luxembourgeois Foyer, coté en Bourse, a approuvé la mise en oeuvre d’un programme de rachat d’actions propres, pour une première enveloppe de 3 millions d’euros. L’objectif est triple: couvrir un plan d’options d’achats d’actions Foyer destiné à des salariés et dirigeants du groupe Foyer; annuler les actions rachetées par décision d’une assemblée générale extraordinaire à tenir ultérieurement; conserver et remettre ultérieurement des actions Foyer à titre d’échange ou de paiement dans le cadre d’opérations d’acquisition. Au 5 avril 2011, Foyer détenait 72.907 actions propres, représentant 0,81% des actions émises. Le nombre maximal d’actions pouvant être acquises dans le cadre de ce programme ne dépassera pas 20% du nombre total d’actions émises par la société.

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Les voyants au vert Publié le 08.04.2011

BGL BNP Paribas a affiché, en 2010, un résultat net consolidé part du groupe de 277 millions d’euros, en très forte progression (il était de 6,2 millions un an plus tôt) et profondément influencé par des modifications de périmètre et des investissements importants. Elle présente, par ailleurs, une solvabilité élevée (avec un ratio de 23,1%, alors que le minimum légal requis est de 8%) et des fonds propres de 4,4 milliards d’euros représentant 11,5% du total bilantaire. La banque a réalisé un produit net bancaire de 797,6 millions d’euros, stable par rapport à 2009, grâce à la contribution positive de l’entrée dans le périmètre, depuis le 25 février 2010, de BNP Paribas Luxembourg, estimée à 141 millions d’euros. Sans cet impact, les revenus bancaires totaux auraient reculé de 19%. Plus spécifiquement, la banque de détail et des entreprises à Luxembourg enregistre un produit net bancaire de 318 millions d’euros. L’activité de banque privée, elle, gère des avoirs pour un montant de 26 milliards d’euros.

du Portugal et de la Grèce, notre exposition se limite à 700 millions d’euros. L’Italie et l’Espagne ne sont pas vraiment dans la même situation», a ajouté Carlo Thill, coprésident du comité de direction.

Ambassadeur de France

Fin de mission Publié le 08.04.2011

Le Tout-Luxembourg a été reçu ce jeudi soir à la résidence de Charles-Henri d’Aragon, l’ambassadeur de France, dans le cadre d’une réception marquant l’annonce de la fin de sa mission. Agé de 65 ans, il sera en retraite à partir de juin. Sa longue carrière de diplomate avait débuté comme attaché culturel à l’ambassade de France à Tripoli en Lybie. Avant de rejoindre le Grand-Duché, il fut ambassadeur à Riyad, en Arabie Saoudite, de 2004 à 2007. Charles-Henri d’Aragon a suivi des études de droit et obtenu un diplôme de l’Ecole nationale des langues et civilisations orientales (arabe littéral, arabe maghrébin). Son successeur n’a pas encore été désigné. La date de son arrivée n’est pas connue non plus.

BCEE BGL BNP Paribas (2)

Exposition limitée Publié le 08.04.2011

En marge de la présentation de ses résultats annuels 2010 (lire ci-dessus), BGL BNP Paribas a indiqué détenir 2,2 milliards d’euros de créances sur la Grèce, l’Irlande, le Portugal, l’Espagne et l’Italie, soit environ 4% du total de ses actifs (38,5 milliards d’euros). «Ces engagements ne sont pas inquiétants», a résumé Gaston Reinesch, président du conseil d’administration. «Si l’on ne tient compte que de l’Irlande,

Photo: Julien Becker (archives)

BGL BNP Paribas (1)

Volume d’affaires en hausse Publié le 08.04.2011

La Banque et Caisse d’Epargne de l’Etat (BCEE) a réalisé, en 2010, un résultat net en progression de 10,3% à 185 millions d’euros, en dépit d’un recul de 10,3% de la marge nette d’intérêt, en raison de la réduction de l’activité d’intermédiation suite à la crise financière et aux conditions de transformation d’échéances moins favorables sur les opérations de marchés. «Le dynamisme des activités de crédits et de collecte de dépôts,

L’ambassadeur de France Charles-Henri d’Aragon prend sa retraite. Il était arrivé au Luxembourg en 2007.

ainsi que les résultats satisfaisants des activités de marchés permettent de maintenir la marge à un niveau raisonnable», commente la Spuerkeess. Le résultat sur commissions a, ainsi augmenté de 2,2%, en raison du bon développement des activités bancaires classiques avec la clientèle non bancaire dans le domaine des crédits et des paiements. Par ailleurs, les revenus des principales participations de la Banque ont également contribué de façon significative au résultat global. Au 31 décembre 2010, la Banque, qui a passé sans encombre les stress tests de juillet 2010, affiche un ratio des fonds propres de 13,1%, largement au-dessus des minima réglementaires en vigueur.

Immobilier de bureaux

Perspectives optimistes Publié le 08.04.2011

Selon les derniers chiffres publiés par Property Partners, l’immobilier de bureaux a affiché une certaine stabilité au Luxembourg au cours du premier trimestre 2011. Les transactions immobilières ont été conformes aux trimestres

Photo: Etienne Delorme (archives)

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Gaston Reinesch (président du conseil d’administration de BGL BNP Paribas)

précédents, avec quelque 26.700 m² en 39 opérations d’une taille moyenne de 680 m². Onze d’entre elles ont concerné des surfaces supérieures à 1.000 m², la plus importante a été réalisée par Arendt & Medernach, qui a pris 5.630 m² au Kirchberg (Président). Fin mars 2011, le taux de vacance se réduit à 6,7%, contre 7,85% en fin d’année dernière variant de moins de 5% en ville à une fourchette entre 10% à 20% dans la périphérie. Aux 240.000 m² actuellement inoccupés s’ajouteront environ 60.000 m² en nouvelles

paperjam  | Mai 2011 | économie & finance

livraisons tout au long de 2011, notamment le bâtiment BHK au Kirchberg (13.800 m²) et le Vitrum de Atrium Business Park (16.000 m²) à BourmichtBertrange. Sur le front des investissements, les transactions au 1er trimestre ont été au nombre de huit, pour un total de 27 millions d’euros. Property Partners anticipe une année plus animée qu’en 2010 (le total n’avait atteint que 345 millions d’euros de ventes), grâce à des arbitrages dans les portefeuilles de fonds immobiliers et un dégel des financements.


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Visuel: Property Partners

actualité

Le bâtiment BHK, au Kirchberg, proposera, courant 2011, près de 14.000 m2 de surfaces de bureaux.

Justice

Crash Luxair: procès le 10 octobre Publié le 11.04.2011

Le 6 novembre 2002, un Fokker 50 de Luxair en provenance de Berlin s’écrasait à l’approche du Findel. Bilan: 20 morts, parmi lesquels 15 Allemands, quatre Luxembourgeois et un Français. Après une très longue instruction et plusieurs reports, le procès aura finalement lieu à l’automne prochain, soit près de neuf ans après les faits. La date a été fixée au 10 octobre. Il devrait durer au moins six semaines à raison de quatre séances par semaine, du 10 au 31 octobre, puis du 7 au 20 novembre. C’est le juge Prosper Klein qui présidera le procès au Tribunal correctionnel. La salle d’audience sera réservée aux avocats, aux familles et à la presse. Sept personnes sont inculpées, parmi lesquelles Claude Poekes, le pilote de l’avion, et trois anciens directeurs généraux de la compagnie: Roger Sietzen, Jean-Donat Calmes et Christian Heinzmann. «Chacun se prépare pour le jour J. J’ai bon espoir que les gens

qui n’ont rien à voir avec l’accident ne seront pas inquiétés», indique Maître Fernand Entringer, avocat de Christian Heinzmann, directeur général de Luxair au moment de l’accident.

fin d’année dernière à 0,75% à la fin du premier trimestre 2011. Du côté des loyers, la pression subsiste, avec une fourchette moyenne de 18 à 24 euros/m2 en périphérie, jusque 30 euros/ m2 au Kirchberg et 35 euros/m2 au centre-ville.

Maison Moderne Immobilier de bureaux

Moins de 7% de vacance

La Bourse en direct sur paperJam.lu

Publié le 11.04.2011

Publié le 11.04.2011

Après avoir frôlé les 8% l’an dernier, le taux de vacance de bureaux repasse sous le seuil des 7% au Luxembourg. Selon Property Partners, il s’est même réduit à 6,7% fin mars 2011. Ce taux de vacance affiche toutefois de forts contrastes, note l’agence, de 5% dans la capitale, à 10%, voire 20% en périphérie. «Aux 240.000 m2 actuellement inoccupés s’ajouteront 60.000 m2 en nouvelles livraisons tout au long de 2011», souligne Property Partners, qui cite notamment le bâtiment BHK au Kirchberg (13.800 m2, photo) et le Vitrum de Atrium Business Park (16.000 m2) à BourmichtBertrange. La sous-location se replie également, de 0,85% en

Les lecteurs de paperJam.lu ont désormais accès aux cotations de la Bourse de Luxembourg. Sur la page d’accueil, l’indice LuxX est accompagné d’un graphique sur un mois, six mois, un an ou depuis 1998. Un clic donne accès à l’évolution en temps réel des principales actions cotées au Grand-Duché: Aperam, ArcelorMittal, BIP, Dexia, KBC, SES… Sur paperJam.tv, on retrouve également la chronique financière hebdomadaire: un économiste ou un gestionnaire de portefeuille d’une institution de la Place passe en revue l’actualité financière internationale et livre ses conseils d’investissement.

paperjam  | Mai 2011 | économie & finance

Assurance vie

Vitis Life recrute Publié le 12.04.2011

Malgré une baisse de 25% de son résultat net en 2010, Vitis Life, filiale à 100% de KBL European Private Bankers, embauche quatre nouveaux collaborateurs. La compagnie d’assurance vie emploie actuellement 45 personnes. «Nous sommes en plein recrutement. Nous cherchons une personne pour notre service police (gestion des contrats), un informaticien et deux nouveaux collaborateurs pour notre département juridique», explique Christèle Tevere, marketing manager de la compagnie d’assurance vie, laquelle commercialise des contrats d’assurance vie en LPS auprès de banquiers privés ou de gestionnaires de fortune à l’intérieur de l’Union européenne. Ses principaux clients sont situés en France, en Belgique ou en Italie. Vitis Life a réalisé un encaissement de primes de 745 millions d’euros pour l’année 2010, contre 567 millions d’euros en 2009.

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62 actualité

Photo: Julien Becker (archives)

André Prüm (Université du Luxembourg) est l’une des chevilles ouvrières de l’organisation de la Journée des Juristes dans la capitale luxembourgeoise.

Journée des Juristes européens

Au centre du droit Du 19 au 21 mai, Luxembourg-Congrès accueillera le gratin du droit européen pour nourrir  le débat, entre autres, sur les questions de réglementation financière. Pierre Sorlut (avec J.-M. G.)

Les ministères de la Justice et des Finances du Grand-Duché organisent, en collaboration avec le Barreau de Luxembourg et l’Université du Luxembourg, la sixième Journée des Juristes européens. Elle se tiendra du 19 au 21 mai au Kirchberg. Les trois ateliers organisés en parallèle toucheront à la régulation financière à l’épreuve du droit européen, aux droits fondamentaux, ainsi qu’au droit de l’information dans un contexte transfrontalier et européen. Les principaux représentants du droit européen se passeront le micro tout au long de cet événement. Au cours de la première journée, consacrée à la régulation financière, et après avoir évoqué le foisonnement de nouveaux instruments de régulation, une brochette d’intervenants de marque se présentera à la tribune pour évoquer la gestion de la crise. Outre Yves Mersch, président de la Banque centrale du Luxembourg et président de la séance, le professeur Helmut Siekmann de l’Université de Francfort, Klaus Regling, directeur général du Fonds européen de stabilité financière, Diego Devos, directeur juridique de la Banque des règlements internationaux à Bâle, et Luc Frieden, ministre luxembourgeois des Finances, se succèderont pour évoquer respectivement les conflits de souveraineté, la solidarité face au risque de défaillance d’un Etat membre de l’UE, la fragilité

des banques et l’encadrement des marchés, pour conclure sur le futur de l’euro. La troisième partie de la journée dédiée à la régulation financière mettra en scène une demidouzaine de professeurs issus de prestigieuses universités européennes. Ils aborderont la protection renforcée des investisseurs, substrat sur lequel les multiples directives de la Commission européenne se sont basées depuis 2008. Leurs vues seront confrontées à celles d’un panel de professionnels de la finance. Nul doute que les débats seront animés tant les mesures préconisées par les régulateurs de tout poil provoquent la levée de boucliers des acteurs du marché du fait des coûts supposément élevés qu’elles impliquent. Un enjeu majeur au Luxembourg

L’événement a son importance au Grand-Duché. Le pays possède une des plus fortes densités d’avocats (1.744, hors avocats honoraires, sont inscrits aux barreaux de Diekirch et Luxembourg) et loge le siège de la plus haute instance judiciaire européenne. Les juristes jouent également un rôle particulièrement important dans la structuration des opérations financières. Un avocat doit, par exemple, engager sa responsabilité devant le droit luxembourgeois lors d’une transaction nécessitant ses services. Le gouvernement luxembourgeois ambitionne donc de maintenir une certaine compétitivité en la paperjam  | Mai 2011 | économie & finance

matière. D’abord, l’organisation de la sixième Journée des Juristes européens participera à la promotion de l’image de marque du Luxembourg dans ce domaine. L’Etat a tenu à ce que le dixième anniversaire de l’événement soit célébré dans la capitale luxembourgeoise. Le concept, lancé en 2001 à Nuremberg par l’association des juristes allemands, et organisé tous les deux ans, se base sur une volonté d’accompagner l’émergence et la consolidation du droit européen et communautaire, ainsi que la naissance de l’identité de «juriste européen». Les juristes de tous les pays de l’UE et au-delà (Suisse) discutent alors de l’actualité du droit européen et des possibilités de rompre les barrières linguistiques ou normatives. La prochaine réunion desdits juristes se tiendra en 2013 à Barcelone. On parie donc également sur l’avenir, y compris par l’éducation, Rolf Tarrach, recteur de l’Université du Luxembourg, soulignant ainsi que «le droit européen et des affaires constitue l’une des cinq priorités du plan quadriennal en cours de l’Université». La mobilisation est significative. Jean-Claude Juncker, Premier ministre du Luxembourg et président de l’Eurogroupe, Vassilios Skouris, président de la Cour de justice de l’Union européenne et Viviane Reding, vice-présidente de la Commission européenne en charge de la justice, des droits fondamentaux et de la citoyenneté, procèderont aux allocutions d’ouverture.


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Ville de Luxembourg

Carsharing: feu vert

Photo: Fabrizio Maltese (archives)

Photo: David Laurent/Wide (archives)

Par Michael Peiffer, publié le 11.04.2011

François Bausch (Ville de Luxembourg): «Un véhicule partagé peut remplacer quatre à huit voitures privées.»

Le Collège des bourgmestre et échevins de la Ville de Luxembourg a officiellement lancé son projet de voitures partagées. Première étape: connaître l’avis des habitants sur la question.

Réduire le parc automobile

«L’un des buts principaux consiste à inciter les résidents de la ville à revoir leur parc véhiculaire et, si possible, à le réduire, précise François Bausch, premier échevin de la Ville, en charge des questions de mobilité. Pour nous, il s’agit d’un véritable changement culturel à mettre en place par rapport à l’utilisation de la voiture personnelle. Mais nous sommes convaincus qu’il faut aller dans ce sens. Les expériences réalisées à l’étranger ont permis de constater qu’un véhicule partagé peut remplacer quatre à huit voitures privées.» Dans un mois, les résultats de l’enquête seront analysés et permettront d’élaborer le business plan de la future structure dédiée à la gestion du carsharing à Luxembourg. «L’idée est de créer une société anonyme en partenariat avec une société privée de renommée internationale active dans ce domaine», précise Jean Schiltz, ingénieur-directeur et coordinateur du projet, qui ajoute que des collaborations pourront aussi être trouvées avec des entreprises locales. En effet, s’il vise en premier lieu les citadins prêts à repenser leurs déplacements en ville, le carsharing est aussi adapté aux besoins des sociétés et des administrations. Ainsi, la Ville de Luxembourg étudie-t-elle, elle-même, la possibilité d’utiliser à l’avenir des voitures partagées pour les déplacements de son personnel.

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Photo: Etienne Delorme (archives)

Sur le modèle des systèmes déjà en place dans les pays voisins que sont l’Allemagne, la Suisse ou la Belgique, la Ville de Luxembourg réfléchit depuis quelque temps déjà à l’instauration d’un système de carsharing, ou voitures partagées, sur le territoire urbain. Aujourd’hui, ce projet entre dans sa première phase concrète avec le lancement, pour un mois, d’une grande enquête citoyenne (via le site Internet http:// carsharing.vdl.lu), sur l’utilisation de cette offre de transport alternatif encore peu connue du grand public. Les véhicules proposés en carsharing, peut-être dès 2012, seraient accessibles 24h/24 et 7j/7, à différents endroits de la ville. Il sera possible de réserver sa voiture, pour une heure ou plusieurs jours, n’importe quand par téléphone ou par Internet, tout en gardant la possibilité de moduler ou d’annuler une réservation. De la voiture urbaine compacte au break fonctionnel, plusieurs types de véhicules seront mis à disposition des utilisateurs, avec la garantie de trouver des emplacements de stationnement libres au retour, puisque la location et le retour se font à la même station.

EFA

ETFs for SEB Publié le 12.04.2011

European Fund Administration (EFA) will now provide ­Skandinaviska Enskilda Banken (SEB) with its fund accounting and transfer agency services for its first ETF products. The Swedish bank recently entered the ETF business with three products. The investment objectives of those three subfunds are to provide the investors with a return linked to the OMXS30 index, the Swedish market index. The Management Company and Central Administrative Agent, SEB Fund Services, has delegated the Administrative Agent responsibilities to EFA, while custodian services are provided by SEB.

Rémunération (1)

Jackpot pour les dirigeants Publié le 13.04.2011

Publié cette semaine, l’avis de convocation à l’assemblée

Lakshmi Mittal et Michel Wurth, deux des membres du management board d’ArcelorMittal.

générale des actionnaires d’ArcelorMittal du 10 mai a mis le projecteur sur la rémunération des dirigeants du groupe de sidérurgie. Selon le rapport annuel, le senior management a perçu 17,8 millions de dollars (12,27 millions d’euros environ) de salaires de base en 2010. Cela concerne les huit membres du management board (Lakshmi Mittal, Aditya Mittal, Davinder Chugh, Christophe Cornier, Peter Kukielsky, Sudhir Maheshwari, Gonzalo Urquijo et Michel Wurth) et les douze du management committee. La somme comprend certaines rémunérations complémentaires liées aux véhicules de fonction, carburants, repas… A noter que le management board a «volontairement décidé» de réduire ses propres

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émoluments de 12% par rapport à l’exercice précédent, en raison de «la détérioration des conditions du marché de l’acier». Le management committee en fait autant, à hauteur de 10%. Aux 17,8 millions de dollars de salaires fixes, il faut ajouter 7,2 millions de dollars (4,96 millions d’euros environ) de bonus liés aux performances de 2009. Le versement de ce montant est effectué en numéraire ou en actions. Enfin, les avantages retraite de ce même comité de direction ont été abondés de 1,8 million de dollars (1,24 million d’euros environ) au total.

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66 actualité

Développement économique

Complexe croissance

Nicolas Buck (Victor Buck Services): «Le Luxembourg est victime de son propre succès.»

The American Chamber of Commerce Luxembourg s’est interrogée sur les défis auxquels le Luxembourg doit répondre pour rester attractif à l’avenir. L’avenir de l’économie luxembourgeoise soulève de nombreuses questions. Les challenges pour que le Luxembourg dans son ensemble puisse continuer à prospérer de manière durable sont aussi nombreux, ce qui a donné à l’Amcham l’occasion d’aborder ces différents enjeux en partant d’une question d’apparence simple: «Quelles sont les clés qui permettront au Luxembourg de rester attractif pour des entreprises qui envisagent de se relocaliser?» «Le Luxembourg est victime de son propre succès et nous n’avons pas les ressources pour suivre sur le modèle de croissance tel que nous le connaissons aujourd’hui», a, d’emblée, averti Nicolas Buck, CEO de Victor Buck Services. A ses yeux, pour continuer à prospérer, assurer un même confort de vie ainsi que les pensions futures, l’économie luxembourgeoise doit croître d’au moins 4% chaque année à l’avenir. Mais comment, sachant que la seule place financière ne pourra pas tout le temps jouer les locomotives?

Photo: Luc Deflorenne (archives)

Photo: David Laurent/Wide (archives)

Par Sébastien Lambotte, publié le 12.04.2011

Romain Bausch (SES)

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Miser sur les tailles moyennes

Impérativement, le Luxembourg devra à l’avenir continuer à importer les qualifications nécessaires au maintien de cette croissance. «L’Université, encore très jeune, n’est pas en mesure de répondre à l’ensemble des besoins de la place économique et de sa croissance, confirme Paul Heuschling, doyen de la Faculté des Sciences, Technologies et Communication de l’Université du Luxembourg. Selon le modèle actuel, nous devrions encore avoir besoin d’importer des compétences pendant dix ans au moins. Dans le même temps, il nous faut continuer à mobiliser la population d’étudiants afin qu’ils puissent répondre aux enjeux locaux.» Mais cet enjeu, au niveau de l’éducation, ne se limite pas à l’Université. «En effet, les compétences humaines sont un facteur clé pour l’avenir du Luxembourg, a commenté Nicolas Buck. Le système d’éducation local a tendance à développer des qualifications pour le secteur public et une partie de la population a peu ou pas de qualifications.» S’il sera de plus en plus difficile de convaincre des acteurs industriels de taille conséquente de s’installer au Luxembourg, le gouvernement mise sur des acteurs de taille moyenne. «Aujourd’hui, nous envisageons, pour le développement et l’attractivité des entreprises, trois secteurs d’activités: les biotechnologies, la logistique et les écotechnologies, précise Tom Theves, conseiller de gouvernement au ministère de l’Economie et du Commerce extérieur. Cela notamment en donnant la possibilité à des spin-off et des start-up de voir le jour, mais aussi en facilitant l’accès aux entreprises désireuses de s’installer sur le territoire.»

Rémunération (2)

… et pour ceux de SES Publié le 13.04.2011

Les émoluments des dirigeants de SES se sont envolés en 2010. Selon le rapport annuel, l’enveloppe de rémunérations des cinq membres du comité de direction de l’entreprise luxembourgeoise (Romain Bausch, Robert ­Bednarek, Andrew Browne, Martin Halliwell et Ferdinand Kayser) a atteint 11,5 millions d’euros, contre 6,1 millions en 2009, soit une hausse de plus de 88%. Le package de rémunérations représente donc une somme moyenne de 2,3 millions d’euros par membre du comité de direction. La rémunération versée sous forme d’actions se monte à 6,6 millions d’euros, contre 1,4 mil-

lion en 2009. Les autres types de paiement ont en revanche peu varié. Les salaires et bonus se chiffrent à 4,2 millions d’euros (contre 4,1 millions en 2009), les avantages retraite à 500.000 euros (comme l’année précédente) et les autres avantages à 200.000 euros (contre 100.000 euros en 2009). «Ces rémunérations sont en ligne avec celles de nos principaux concurrents», estime Yves Feltes, responsable des relations avec la presse chez SES. Les membres du conseil d’administration se sont quant à eux partagé la somme de 1,070 million d’euros nette de retenue à la source, dont 764.000 euros de rémunération fixe et 306.400 sous forme de salaire variable.

LBLux

Focus on core competences Publié le 13.04.2011

In 2010, LBLux generated an after tax result of EUR 16.8 million in what were difficult market conditions (previous year: EUR 29.0 million). Net interest income, including

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earnings from securities in the amount of EUR 59.0 million was down 21% on the previous year. “This was due to the exceptionally good result in the money market business generated in the previous year”, LBLux comments. Net commission income rose slightly to EUR 18.9 million (previous year EUR 18.6 million), due to activity in private banking stabilising. LBLux’s balance sheet total was down by EUR 0.8 billion from the reference date for the previous year, standing at EUR 8.4 billion. At EUR 9.9 billion, the volume of transactions fell by 10%, due to the planned reduction of non-core activities which were reduced by EUR 1.3 billion from the start of 2009, to represent a figure of EUR 1.4 billion as at 31 December 2010. For 2011, LBLux will focus on acquisition and servicing of international and wealthy private clients. Collaboration with savings banks and asset managers will likewise be extended and intensified.

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La saveur des beaux jours

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68 actualité

Nucléaire

L’AIEA va évaluer Cattenom

Photo: David Laurent/Wide (archives)

Par Nicolas Raulot, publié le 13.04.2011

L’agence de l’ONU n’a pas analysé, depuis 1994, le site lorrain dont l’Autorité française de sûreté nucléaire juge les performances «globalement satisfaisantes». Objet de toutes les inquiétudes au Luxembourg et dans la Grande Région depuis les accidents nucléaires de Fukushima, la centrale de Cattenom va subir une évaluation internationale en 2011. Cette expertise va être conduite par l’AIEA (Agence Internationale de l’Energie Atomique), l’agence de l’ONU établie à Vienne, en Autriche. Il s’agit d’une mission dite Osart (Operational Safety Review Team), un service mis en place en 1982 et déclenché à la demande des Etats membres de l’agence. «L’Osart est une évaluation de la qualité d’exploitation de la centrale sur neuf thèmes différents. Une Osart est réalisée chaque année en France. La dernière évaluation de ce type a été réalisée en 1994 à Cattenom. C’est un hasard si elle aura lieu de nouveau à Cattenom en 2011. Elle sera réalisée durant trois semaines, du 14 novembre au 1er décembre», explique Stéphane Dupré-la-Tour, le directeur du CNPE (Centre Nucléaire de Production d’Electricité). Tests de résistance européens

L’analyse des spécialistes internationaux va s’ajouter à l’audit sur la conception des 58 réacteurs français, annoncé par le gouvernement français, et aux futurs tests de résistance européens dont le principe vient d’être entériné à Bruxelles. De son côté, l’Autorité française de sûreté nucléaire (ASN) vient également de présenter son rapport annuel 2010 sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France. Indépendante de l’administration depuis 2006, l’agence «considère que les performances du site de Cattenom en matière de sûreté nucléaire, de radioprotection et de protection sont globalement satisfaisantes». L’ASN estime néanmoins que le «site de Cattenom doit faire preuve de plus de rigueur dans la gestion des transports des matières radioactives. En effet, plusieurs (deux, ndlr.) écarts sont survenus en 2010, dont l’expédition d’un déchet radioactif dans un emballage inadapté.» Tout comme Tchernobyl, l’accident de Fukushima vient d’être classé 7 (niveau maximum) sur cette échelle internationale. A Cattenom, six anomalies de niveau 1 ont été détectées en 2010, contre neuf en 2009. 26 écarts de niveau 0 ont par ailleurs été répertoriés, contre 35 en 2009 et 34 en 2008. Trois arrêts automatiques de réacteur ont par ailleurs eu lieu l’an dernier, parmi lesquels deux étaient d’origine matérielle et un d’origine humaine. En 2010, l’ASN a procédé à 26 inspections, dont 14 inopinées, sur l’ensemble des installations de la centrale de Cattenom.

Photo: Olivier Minaire (archives)

A Cattenom, six anomalies de niveau 1 ont été détectées en 2010, contre neuf en 2009.

Ernest Cravatte est nommé président du conseil d’administration de Banque Raiffeisen.

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Banque Raiffeisen

Guy Hoffmann est le nouveau numéro un Publié le 13.04.2011

Pour succéder à Paul Lauterbour­, qui a choisi de mettre un terme à son mandat de président du conseil d’administration de Banque Raiffeisen après onze années passées à ce poste, les membres du conseil ont choisi de désigner l’actuel président du comité de direction Ernest Cravatte. Il prendra ses fonctions à partir du 1er juillet 2011 et cèdera sa place à la tête de l’exécutif de la banque à Guy Hoffmann (voir aussi dans notre cahier Management en pages Carrières).

SES Astra

Avec Arianespace Publié le 13.04.2011

L’opérateur de satellites luxembourgeois SES a finalement choisi le lanceur euro-

péen Arianespace pour le lancement, au deuxième trimestre 2013, du satellite Astra 2E qui sera positionné à 28,2 degrés Est. Ce satellite, construit par Astrium sur une plate-forme Eurostar E3000, est conçu pour une durée de vie de 15 ans et fait partie d’un large programme de remplacement et d’expansion de la flotte Astra qui inclut aussi le développement et le lancement des satellites Astra 2F, Astra 2G et Astra 5B, prévus entre 2012 et 2014. Le lancement d’Astra 2E par Ariane 5 fait partie d’un accord-cadre de lancements multiples avec Arianespace. C’est également de Kourou que sont prévus d’être lancés, cette année, deux autres satellites: Astra 1N et SES 2.

Parlement européen

Luxembourg défend Strasbourg Publié le 14.04.2011

Le Grand-Duché soutient la France contre la mise en cause de Strasbourg comme siège du Parlement européen.

paperjam  | Mai 2011 | économie & finance

«Le Luxembourg a décidé de s’adjoindre à l’action de la France dans ce dossier», a déclaré Jean-Claude Juncker ce mercredi, à l’occasion de la visite de Laurent Wauquiez, ministre français chargé des Affaires européennes. «Cette décision du Luxembourg s’explique par des raisons juridiques, étant donné que toutes questions des sièges relève de l’autorité exclusive des gouvernements et des Etats membres, ainsi que par des raisons historiques puisque Strasbourg est un lieu de réconciliation où de nombreux ponts entre la France et l’Allemagne furent construits», a-t-il poursuivi. La capitale alsacienne héberge la plupart des séances plénières. Mais certaines activités de l’organe parlementaire de l’Union européenne sont établies à Bruxelles, où siègent les commissions et à Luxembourg, domicile du secrétariat général du Parlement européen. Des pressions s’exercent depuis plusieurs années pour une centralisation à Bruxelles, siège de la Commission et du Conseil européen.


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Photo: Etienne Delorme (archives)

actualité

Photo: David Laurent/Wide (archives)

La Grande-Duchesse Maria Teresa et le Grand-Duc Henri

Selon Lipper Thomson Reuters, PwC est le principal cabinet d’audit de fonds d’investissements au Luxembourg, avec 5.359 fonds.

Allocations familiales

Bruxelles se fâche Couple grand-ducal

Visite d’Etat en Norvège Publié le 15.04.2011

Sur invitation de Sa Majesté le Roi Harald V de Norvège, le Grand-Duc Henri et la Grande-Duchesse Maria Teresa effectueront une visite d’Etat au Royaume de Norvège du 30 mai au 1er juin. Le couple grand-ducal sera accompagné du vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Jean Asselborn, et du ministre de l’Economie et du Commerce extérieur, Jeannot Krecké. Sur le programme figurent des rencontres politiques, économiques, culturelles et sociales à Oslo et à Trondheim.

Publié le 15.04.2011

La Commission européenne a décidé d’ouvrir une procédure en infraction contre le GrandDuché, dans le cadre du dossier de la suppression des allocations familiales et la mise en place d’un nouveau système d’aide financière pour les études supérieures. Une plainte avait été déposée le 24 novembre 2010 par la LCGB et la CSC (Confédération des Syndicats Chrétiens de Belgique) pour contester ce qu’ils estiment être une «non-conformité par rapport au droit communautaire». Depuis le 1er octobre 2010, et selon la loi 6148, seuls les enfants ayant des parents séjournant au Luxembourg peuvent en effet prétendre à une aide financière pour faire des études supérieures. Ce qui

exclut d’emblée les frontaliers. Les syndicats, qui annoncent avoir reçu la notification de la Commission aujourd’hui, «saluent l’initiative de la Commission européenne et constatent que les éléments juridiques qui ont été soulevés dans la plainte qu’ils ont rédigée afin de démontrer la non-conformité de cette loi par rapport au droit communautaire ont été considérés comme suffisamment pertinents par la Commission pour lancer une telle procédure». Selon le droit européen, «la mise en demeure représente la première étape de la phase pré-contentieuse au cours de laquelle la Commission européenne demande à un Etat membre de lui faire part, dans un délai déterminé, de ses observations sur un problème d’application du droit de l’Union identifié.» Le délai déterminé n’est pas encore connu.

Fonds d’investissement

Industrie prospère Publié le 18.04.2011

La 17e édition du Luxembourg Fund Encyclopedia confirme la santé insolente de l’industrie des fonds luxembourgeois. Selon Lipper Thomson Reuters, les actifs des fonds domiciliés au Luxembourg ont atteint

2.955,2 milliards de dollars (2.202,8 milliards d’euros) à la fin 2010, soit une progression de 11% par rapport à 2009. «En euros, ce chiffre dépasse le record historique de la fin 2007», précise le groupe d’informations financières. «Les sociétés de gestion internationales continuent de dominer l’activité européenne et le Luxembourg en profite», commente Ed Moisson, responsable de la recherche internationale chez Lipper. Au classement des sociétés d’administration de fonds, JP Morgan (404,6 milliards de dollars) reste sur la plus haute marche du podium. La banque américaine est suivie par sa compatriote State Street (291,6 milliards), qui, à la faveur de plusieurs acquisitions (Mourant International Finance Administration et l’activité titres de Intesa Sanpaolo) devance désormais RBC Dexia (247,8 milliards). Les deux établissements occupent également les deux premières places du palmarès de l’activité conservation. Ils précèdent BNP Paribas, RBC Dexia et Brown Brothers Harriman. PwC arrive en tête du classement des auditeurs (avec 5.359 fonds), devant KPMG (2.531), Ernst & Young (2.235) et Deloitte (2.110). Enfin, le palmarès des conseillers juridiques est dominé par Arendt & Medernach (3.274 fonds), Elvinger, Hoss & Prussen (3.046) et Linklaters (1.092).

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Fonds Belval

Le haut fourneau B s’apprête Publié le 18.04.2011

Les travaux de conservation à long terme des vestiges des hauts fourneaux de Belval ont commencé. Dans un premier temps seront réalisés les traitements des surfaces sur les installations du haut fourneau B. Il s’agit du décapage des anciennes peintures et de l’application d’une nouvelle couleur, voire d’un vernis transparent, suivant un concept global établi par l’artiste Ingo Maurer. Suite à l’autorisation de l’administration de l’environnement établie en date du 6 avril 2011, les préparatifs pour le traitement ont commencé. Avant de pouvoir appliquer les produits, un nettoyage, voire sablage, des surfaces est nécessaire. Actuellement, le montage des échafaudages pour la réalisation de ces travaux est en cours. Afin de définir une zone bien confinée qui garantit la protection de l’environnement des poussières provoquées par le décapage des anciennes peintures, des bâches thermorétractables sont mises en place. Ces bâches ont la particularité de pouvoir faire des zones complètement étanches et servent également à protéger l’environnement lors de l’application de la nouvelle couleur au pistolet. www.fonds-belval.lu

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Finance islamique

La Place prend date

Photo: Ferrero

Photo: Olivier Minaire (archives)

Interview par Michael Peiffer publié le 18.04.2011

Dix-sept orateurs internationaux ont confirmé leur participation à ce sommet organisé à Luxembourg-Congrès.

Dix-sept orateurs internationaux ont d’ores et déjà confirmé leur participation au 8e sommet annuel de l’Islamic Financial Services Board (IFSB), qui se tiendra du 10 au 13 mai 2011 conjointement à LuxembourgCongrès et à la Chambre de Commerce. Un rendezvous organisé à l’initiative de la Banque centrale du Luxembourg (BCL), la seule banque centrale membre de l’IFSB, et qui réunira les plus grands experts mondiaux de la finance islamique. Le sommet proprement dit se tiendra les 12 et 13 mai au centre de conférences du Kirchberg. La cérémonie d’ouverture sera rehaussée par la présence et les discours du Dr Sri Mulyani Indrawati, directeur général de la Banque mondiale, ou encore d’Yves Mersch, gouverneur de la BCL. Ateliers et showcases Au travers de cinq sessions spécifiques, le sommet traitera de la mondialisation croissante de la finance islamique et de sa contribution grandissante à la stabilité financière mondiale et à la croissance économique. «Lors de ces conférences, les participants s’intéresseront notamment aux développements réglementaires à l’échelle internationale et à leurs implications pour la finance islamique, détaille Roland Weyland, secrétaire général adjoint de la BCL et coordinateur de l’événement. Ils se pencheront également sur la question du nécessaire renforcement des capacités de supervision pour garantir la stabilité financière dans l’industrie des services financiers islamiques.» Le sommet en lui-même sera précédé par trois autres événements libre d’accès organisés à la Chambre de Commerce. Un atelier sur la finance islamique (le 10 mai) permettra d’abord de se familiariser avec cette matière. Le lendemain, un coup de projecteur sera donné sur le Luxembourg et la Malaisie. «Ces country showcases réunissent généralement des investisseurs et des entreprises expérimentés en finance islamique», explique Eleanor de Rosmorduc, la responsable communication de Luxembourg for Finance, partenaire de l’événement. Il s’agira surtout d’une plate-forme unique pour souligner les initiatives et les expériences des acteurs luxembourgeois en matière de promotion et de développement d’une industrie de services de finance islamique saine et stable. Enfin, une session spéciale sera consacrée à la gestion des liquidités dans le monde de l’industrie de la finance islamique. http://www.ifsbluxembourg2011.com

Très discret, le groupe Ferrero emploie 21.700 personnes dans le monde, dont 450 dans le quartier général luxembourgeois, au Findel.

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RBS

Un nouveau patron Publié le 18.04.2011

Pascal Poupelle prend la tête de Royal Bank of Scotland en France, Belgique et au Luxembourg. Il aura la charge de relancer l’établissement britannique qui a traversé de sérieuses difficultés pendant la crise. Christian de Marnix, responsable de la banque en Belgique et au Luxembourg lui rapportera. M. Poupelle prendra ses fonctions le 2 mai en remplacement de Jan de Ruiter, qui assurait l’interim. Il y a quelques mois encore, il était membre du comité de direction de Dexia et directeur général de Dexia Credit Local. De 2004 à 2008, ce Français fut membre du comité de direction de Crédit Agricole CIB (anciennement Calyon). Il a débuté sa carrière dans l’administration française, au ministère de la Défense et au ministère des Transports.

Ferrero

Giovanni seul aux commandes Publié le 19.04.2011

A la suite du décès de Pietro Ferrero, 47 ans, co-CEO du groupe Ferrero, c’est son frère

Photo: David Laurent/Wide (archives)

Du 10 au 13 mai 2011, le Luxembourg accueille le 8e sommet annuel de l’Islamic Financial Services Board.

Giovanni, 46 ans, qui assurera désormais seul la direction du confiseur établi à Luxembourg. Pietro Ferrero est décédé ce lundi au Cap, en Afrique du Sud, dans le cadre d’une mission professionnelle. Il a été victime d’un malaise à vélo, une activité qu’il pratiquait quotidiennement. Connu pour ses marques Nutella ou Kinder, Ferrero doit publier un avis de décès dans quatre journaux luxembourgeois. Alors que Pietro était domicilié en Italie, Giovanni partage ses semaines entre Luxembourg et la Belgique. Très discret, le groupe emploie 21.700 personnes dans le monde, dont 450 au quartier général du Findel. Ferrero International, la société mère, et de nombreuses autres sociétés du groupe sont domiciliées au Grand-Duché. C’est également au Luxembourg que sont établies les activités d’administration, de finance ainsi que Ferrero Trading, chargée de l’expansion dans

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les pays émergents. L’exercice 2009/2010, achevé fin août, s’est soldé sur un chiffre d’affaires de 6,6 milliards d’euros (en hausse de 4,3%) et un résultat opérationnel de 893 millions d’euros.

Cargolux

Un MOU avec Qatar Airways? Publié le 19.04.2011

Un memorandum of understanding aurait été conclu avec la compagnie Qatar Airways pour l’acquisition d’un tiers du capital de Cargolux. La signature définitive pourrait intervenir le mois prochain, avant l’assemblée générale de LuxairGroup. (lire aussi en page 40).

Suite en page

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72 actualité

René Friederici (Paul Wurth)

Bertrand Meunier (CRP Henri Tudor)

Conférences

Nicolas Schmit (ministre du Travail et de l’Emploi) et Marc Lemmer (CRP Henri Tudor)

Matinale de l’innovation RH En partenariat avec le POG, le CRP Henri Tudor a organisé,  le jeudi 17 mars, la première matinée de conférences RH de l’année, sur le thème «L’employabilité, la base d’un nouveau dialogue?»,  en présence du ministre du Travail, Nicolas Schmit. Eric Chenal/Blitz (photos) Retrouvez toutes les photos sur www.paperjam.lu Nicolas Schmit (ministre du Travail et de l’Emploi)

Isabelle Carret (indépendante)

Christelle Mallet (MindForest)

Fabrice Poncé et Julie Noirhomme (Adecco)

Ben Lyon (IFBL), Olivier Noblot (POG) et Thierry Plompen (consultant RH) Eidine Bossy (Arendt & Medernach) et Bernard Dubois (Top Consulting Group)

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Jørgen Hansen Vice-President, Brown Brothers Harriman LSF Alumnus

Geoffrey Cook Partner, Brown Brothers Harriman

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74 actualité

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Une année record Publié le 19.04.2011

L’année 2010 de Dexia Life & Pensions est marquée par des résultats qualifiés «d’exceptionnels» par la société d’assurances qui annonce que son chiffre d’affaires a progressé de 74,4%, en croissance pour la quatrième année consécutive. La compagnie a collecté un montant de 1,06 milliard d’euros de primes brutes. «Cette progression est répartie sur l’ensemble de la gamme de produits, tant les contrats à taux garanti, les fonds dédiés, que l’assurance collective et les contrats en unités de compte. Ces résultats montrent bien que les produits d’assurance vie luxembourgeois conservent tout leur attrait sur la clientèle européenne», explique la société. Patrick Schols, CEO Dexia Life & Pensions a prévenu que 2011 sera une année de consolidation. «Nous voulons à présent

Banque privée

Des compétences à renouveler Publié le 20.04.2011

Avec la remise en cause du secret bancaire, un bon banquier privé doit savoir renouveler ses compétences et se former tout au long de sa vie pour satisfaire une clientèle de plus en plus exigeante. C’est ce qui est ressorti d’une table ronde organisée par l’association Savoirs Partagés sur le thème «Développement des compétences et attraction des talents en banques privées». (lire article page 34)

Photo: Julien Becker (archives)

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Dexia Life & Pensions

digérer cette croissance. Cela passe notamment par des investissements dans l’informatique, le capital humain et l’optimisation des processus. Ces choix s’inscrivent pleinement dans la stratégie du groupe Dexia et dans la volonté commune d’aller ‘ensemble, à l’essentiel’.»

« Nous voulons à présent digérer cette croissance» Patrick Schols (Dexia Life & Pensions)

Photo: Luc Deflorenne

sur le fil

Julian Presber, Pascal Meyer, Thierry Schumann et Nicolas Lefèvre ont participé à la table ronde animée par jean-Michel Gaudron (paperJam).

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75 actualité

Zone euro

Pas de printemps en vue

Franck Wagener est le nouveau président du conseil d’administration de la Bourse de Luxembourg.

Bourse de Luxembourg

Photo: Etienne Delorme (archives)

Frank Wagener remplace Raymond Kirsch Publié le 20.04.2011

Moins d’un mois après l’annonce de son retrait de la direction opérationnelle de Dexia BIL, Frank Wagener a été élu à la présidence du conseil d’administration de la Bourse de Luxembourg. La nomination est intervenue ce mercredi lors de l’assemblée générale de l’entreprise de marché. M. Wagener remplace Raymond Kirsch, qui occupait cette fonction depuis 2004, mais qui n’a pas souhaité renouveler son mandat. Il sera assisté de Jean-Claude Finck (BCEE) et Robert Scharfe (BGL BNP Paribas), en qualité de vice-président et de second vice-président. Récemment nommé président du conseil de Dexia BIL, ce Luxembourgeois était administrateur de la Bourse de Luxembourg depuis 2006 et second vice-président depuis le 18 avril 2007. Il exerce par ailleurs d’autres mandats d’administrateur. Le chiffre d’affaires 2010 de l’opérateur de marché luxembourgeois s’est établi à 41,23 millions d’euros, en baisse de 4% par

Marie-Jeanne Chèvremont-Lorenzini (Arendt & Medernach)

rapport à l’exercice précédent. Le bénéfice net a atteint 10,52 millions d’euros, en baisse de 12,56% par rapport à l’exercice précédent.

Légion d’honneur

Marie-Jeanne Chèvremont décorée Publié le 20.04.2011

Marie-Jeanne ChèvremontLorenzini, senior advisor chez Arendt & Medernach, va devenir chevalier de la Légion d’honneur. C’est l’ambassadeur de France Charles-Henri d’Aragon qui lui remettra les insignes le 12 mai lors d’une cérémonie au Cercle Municipal

de Luxembourg. Le diplomate ne sera d’ailleurs plus officiellement en poste à cette date, puisque sa mission s’achève au début du mois prochain. Créée par Napoléon en 1802, cette distinction française récompense les «mérites éminents civils ou militaires rendus à la Nation». Marie-Jeanne ChèvremontLorenzini avait rejoint Arendt & Medernach en 2007, après avoir effectué presque tout le reste de sa carrière chez PricewaterhouseCoopers. Elle y était entrée en 1975, alors qu’elle n’avait que 22 ans. Née à Rédange le 3 mai 1953 et mère de deux enfants, cette mosellane est diplômée de l’Ecole Supérieure de Commerce de Reims, aujourd’hui Reims Management School.

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Photo: Ernst & Young Luxembourg

Photo: Etienne Delorme (archives)

Publié le 18.04.2011

Alain Kinsch, country managing partner d’Ernst & Young Luxembourg et Marie Diron, senior economist chez Oxford Economics.

L’indice trimestriel Ernst & Young Eurozone Forecast recense une multitude de risques pour l’eurozone. Tous les trois mois, Ernst & Young publie des perspectives relatives à l’Eurozone. La dernière livraison de cet Ernst & Young Eurozone Forecast (EEF) laisse entrevoir une augmentation du PIB de seulement 1,5% en 2011 et de 1,7% en 2012, avec un taux de chômage dans la zone euro qui devrait rester obstinément élevé (14 millions de demandeurs d’emploi anticipés pour 2015). «Bien que nous anticipions toujours une légère reprise au cours des douze prochains mois, ces prévisions pourraient facilement être réduites à néant par des événements économiques à l’échelle mondiale ou bien une aggravation brutale de la crise de la dette dans la zone euro», a indiqué Marie Diron, senior economist chez Oxford Economics. Une prudence à laquelle adhère Alain Kinsch, country managing partner d’Ernst & Young au Luxembourg. «La zone euro reste soumise à des préoccupations majeures: dette souveraine, pressions budgétaires et hausse des prix de certains biens. Dans un environnement économique aussi incertain, les entreprises continuent de restreindre leurs investissements, donc la création d’emplois.» Si M. Kinsch n’anticipe pas de réels soucis en raison de l’inflation, «car le potentiel économique de la zone euro reste fort», la flambée des prix pétroliers n’en reste pas moins une importante source de frein à la croissance future. Si le prix du baril devait continuer de grimper jusqu’à 200 dollars, l’EEF mise sur une inflation arrivant à 4% en 2011 et restant au-dessus de 3% en 2012, tandis que le PIB ne dépasserait pas 1% sur la période. Parallèlement, les effets négatifs de tels scénarios sur la croissance (tant européenne que mondiale) auraient pour corollaire une baisse de l’inflation hors produits énergétiques. La zone euro est-elle encore attractive?

Désormais forte de 17 Etats, depuis l’intégration de l’Estonie, la zone euro reste tout de même, aux yeux des spécialistes d’E&Y, attractive, en dépit de la disparité des situations en son sein. La santé chancelante du Portugal fragilise d’autant plus les perspectives de reprise économique. Ainsi, le fait que le pays ait demandé une aide financière est susceptible, selon l’EEF, d’engendrer des préoccupations supplémentaires pour les autres économies de la zone Euro. «Même si le Portugal et la zone euro arrivent à se sortir de cette crise spécifique, l’avenir reste incertain. La probabilité d’une Europe à deux, voire trois vitesses, que nous anticipons depuis un an, se profile», prévient Mme Diron.


76 actualité

Architecture

Habitat innovant Parce que l’habitat de demain doit répondre à de nouvelles contraintes,  suivre les évolutions et les demandes du marché, mais aussi parfois anticiper l’évolution de nos villes, les architectes construisent aujourd’hui des logements qui envisagent  demain et permettront de mieux vivre chez soi, ensemble. Illustration par dix exemples. Céline Coubray (textes)

28 maisons en bande à coût modéré réalisées pour l’administration communale Steinsel à Heisdorf, par Christian Bauer & Associés architectes. Photo: Christian Bauer & Associés architectes

«Op der Esplanade», à Wasserbillig, transforme le site d’une ancienne usine de carrelage en un nouveau quartier répondant à une structure urbaine mixte, avec un habitat densifié, des commerces, des bureaux et une interdiction à la circulation automobile dans l’axe principal. Par Witry & Witry.

Maison unifamiliale à basse énergie à Schwebsange, par HSA Heisbourg Strotz Architectes. Photo: Heisbourg Strotz Architectes

Maison à Hesperange, par Stefano Moreno. La maison propose une ossature bois faite de poutres et de colonnes. A partir de ce squelette, les murs non porteurs se positionnent pour répondre au plus juste aux besoins et aux fonctions de la famille. Photo: Stefano Moreno

Photo: Michel Feinen

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Carvalhoarchitects propose une architecture conçue comme un processus de service «à l’écoute», développant des formes ludiques et pas uniquement utilitaires ou formelles, pour un résultat multiforme. (en photo: garde-corps de l’escalier de la maison Jack).

Un immeuble d’habitation qui privilégie l’entrée du soleil, offre un espace vert intérieur et un jardin communautaire en toiture, des appartements qui ont chacun un caractère particulier en fonction de leur emplacement dans l’immeuble. Par Metaform.

Photo: Carvalhoarchitects

Photo: Metaform


77 actualité

Une résille de bois extrêmement simple dans sa définition (35x15 tous les 40 60 80 cm) assure plusieurs fonctions: a. Elle établit une continuité sur l'ensemble des façades sud et ouest b. Elle assure une homogénéité des terrasses sur la rue la plus importante (la rue des Labours) c. Elle permet la privacité des terrasses extérieurs et des regards vers les surfaces vitrées d. elle est le support des protections solaires des séjours et des volets des chambres.

paperJam Business Club

Six minutes

EXTRAIT PLAN TYPE privacité

Cette maison en ossature bois prend place sur une parcelle d’angle, de forme incongrue. Elle intègre des critères d’accessibilité pour personnes à mobilité réduite. Par Rodolphe Mertens Architecte. Photo: Rodolphe Mertens Architecte

Copropriété H2O (Bruxelles). Réaffectation et rénovation d’un château d’eau en logements et bureaux. Construction de deux immeubles de logements. Par Paczowski et Fritsch Architectes (Luxembourg) et Cm architectes associés (Bruxelles).

La maison sur le coteau à Luxembourg par Polaris Architects: une bâtisse qui s’incline dans le mouvement de la pente et s’affûte en se jouant du gabarit réglementaire. Photo: Polaris Architects

Maison JM à Diekirch, par Morph4 architecture. Cette construction à basse consommation d’énergie présente un habitat flexible, avec un espace de travail qui peut être transformé en logement pour personnes âgées. Photo: Morph4 architecture

Photo: Laurent Brandajs

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Le 5 mai, dans un esprit de Pecha Kucha, dix architectes présenteront des projets d’habitation innovants. Chacun disposera de six minutes, pas une de plus, ce qui permettra de comprendre rapidement les grandes idées de chaque projet. Avec la participation de Shahram Agaajani (Metaform), Christian Bauer (Christian Bauer & Associés architectes), Jean-Paul Carvalho (Carvalhoarchitects), Mathias Fritsch (Paczowski et Fritsch Architectes), Tom Geelen (Morph4), Rodolphe Mertens, Stefano Moreno (Moreno Architecture), Bob Strotz (Heisbourg Strotz Architectes), François Thiry (Polaris Architects) et René Witry (Witry & Witry). Cette présentation sera également proposée dans le cadre du Festival de l’Architecture organisée par la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie le 12 juillet. C. C.

L’habitat innovant - 10 réalisations «made in Luxembourg». Jeudi 5 mai, à partir de 18h30, au CarréRotondes (1, rue de l’Aciérie à Luxembourg). Inscription: www.club.paperjam.lu


78 actualité

Michèle Detaille (No-Nail Boxes) au premier plan et Eliane Fuchs (Vitalvie) Netty Thines (Mediation)

Irène Czonka (Au savoir Fer)

Béatrice Martin (Kidscare)

Norbert Friob (FNP Group) et Miriam Mascherin (Elite Advisers/ présidente de la FFCEL)

Table ronde

Femmes d’affaires, affaires de femmes? Plus de 100 personnes ont assisté, le 22 mars, à une table  ronde organisée à Utopia par la Fédération des Femmes  Cheffes d’Entreprise du Luxembourg (FFCEL). Emmanuel Claude/Focalize (photos) Retrouvez toutes les photos sur www.paperjam.lu

Le panel: Laurent Schonckert (Cactus), Françoise Thoma (BCEE), Tatiana Fabeck (Tatianafabeck Architecte), Sonia Da Costa (Push The Brand) et Michel Maquil (Bourse de Luxembourg)

Tizame Telou (Areal)

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Ludivine Plessy (Keep Contact)


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Corporate finance

Du strapontin au piédestal Métier aux contours incertains, la finance d’entreprise pourrait servir de levier  à la diversification financière, mais aussi économique, du Luxembourg. Pierre Sorlut (texte), Julien Becker (photos)

En février, lors d’une allocution publique annonçant la création du Haut comité de la place financière, groupe de réflexion public-privé, le ministre des Finances, Luc Frieden, insistait sur la nécessité d’identifier de nouveaux marchés et de nouvelles activités, en profitant des opportunités offertes par la mondialisation. Parmi les pistes explorées, les structures juridiques lors de transactions internationales et les crédits internationaux: deux axes liés à l’activité de corporate finance (voir encadré), dont le nom restera finalement tu. Le printemps de la finance d’entreprise

Car si ce pan de la finance est d’abord caractérisé par le flou de ses contours, il intéresse quand même la Place pour son potentiel économique, vecteur de flux financiers, certes, mais aussi et surtout d’activité professionnelle. Le leveraged buy out (LBO) est la plus connue des techniques y apparentées. Elle consiste, pour des investisseurs, à acquérir une société via un endettement substantiel, afin de profiter de l’effet de levier, parallèlement à une maximisation des cash flows pour rembourser l’emprunt, et finalement revendre l’entreprise cible à un prix supérieur à la valeur d’achat. Avec les fusions et acquisitions, ce type d’opération résulte de décisions économiques majeures et de mouvements de capitaux significa-

tifs, desquels les professionnels de la place financière luxembourgeoise aimeraient tirer parti. D’autant que le contexte s’y prête. La faiblesse des taux d’intérêt, associée au regain de confiance en la croissance, entraîne bon nombre de mouvements sur ce marché. La récente OPA amicale de Solvay sur Rhodia, le rachat par LBO de Promovacances et celui, très probable, des filiales belge et luxembourgeoise de Numericable, attestent de cette tendance. Mais quel rôle joue, et doit jouer, le Luxembourg dans ces processus? D’abord, la Place est attractive pour la flexibilité de son droit conjuguée à des dispositions fiscales attrayantes. Traditionnellement, et en profitant d’un réseau étoffé de conventions de non-double imposition, la structuration via le Luxembourg permet de limiter l’impact fiscal. Juliette Mayer, associée du cabinet d’avocats MP Law, détaille le processus. «Une société de participations financières est créée et procède à l’acquisition de la société convoitée, dite ‘cible’. Il faut donc réfléchir à l’imposition des flux qui vont provenir de ladite société pour envisager les remontées vers la société mère, puis de cette dernière vers les investisseurs dont les statuts juridiques et fiscaux peuvent varier.» Le cheminement complexe d’opérations financières à caractère européen ou international explique pourquoi les investisseurs viennent d’abord se faire conseiller par des cabinets d’avocats ou des fiduciaires, lesquels disposent d’un réseau paperjam  | Mai 2011 | économie & finance

mondial ayant des liens étroits avec les maisons mères des sociétés concernées, remarque Marc Schronen. Le responsable du département Large Companies & Institutional Banking au sein de Dexia BIL concède alors que le banquier «saute souvent dans le train» mis sur les rails par les cabinets consultés au préalable. «Ces derniers ont conféré au Luxembourg une image de marque internationale pour la structuration d’opérations corporate.» La place financière peut alors compter sur la complémentarité des professionnels liés par des relations de proximité. Par exemple, Juliette Mayer signale «travailler avec le même notaire ou la même banque lors de la constitution de la société mère (ou Luxco, structure procédant à l’acquisition de la société cible et à la collecte du capital, ndlr.) pour simplifier la réalisation des différentes étapes». Cette collaboration favorise, selon ses termes, «une vision globale du dossier», en termes de scope, mais aussi d’horizon temporel. Des acteurs se détachent néanmoins sur la Place. Si la BCEE est plus focalisée sur le réseau national, BGL BNP Paribas, ING et Dexia souhaitent se démarquer via la dimension internationale. Selon certains acteurs du marché, la Société Générale apparaît elle régulièrement dans les opérations de restructuration, car les entreprises françaises font appel à la maison mère en France. Seulement, Juliette Mayer constate «ne travailler que rarement avec les banques luxembourgeoises


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Définition

Juliette Mayer (MP Law)

dans le financement de transactions internationales ayant pour objet l’acquisition d’une société cible par une société luxembourgeoise». En fait, si son cabinet travaille plus fréquemment avec les banques françaises ou anglaises, c’est d’abord parce que le Luxembourg compte moins de sociétés cibles que ses voisins européens. Ainsi, «la plupart des opérations se réalisent à la demande des entreprises étrangères, remarque Marc Schronen. Nous encadrons et conseillons le client bien volontiers lors d’une structuration à Luxembourg, car l’opération constitue souvent un moment clé dans le développement de la société. Mais nous voulons faire plus qu’un one shot deal, et entretenir une relation globale pour bénéficier d’un levier de long terme.» Il stigmatise alors certaines banques d’investissement américaines qui peuvent se limiter à des opérations «plain vanilla one shot». Branle-bas de combat

La période durant laquelle le Luxembourg attirait les industries comme Goodyear et Husky estelle révolue? La Place est-elle condamnée à la structuration juridico-financière pour observer l’actif bilantaire des sociétés qu’elle assiste fructifier à l’étranger? Ce n’est pas la volonté du gouvernement qui invite les banques à ferrer le poisson quand ce dernier mord à l’hameçon. Mais Gilles Coeymans (Dexia BIL), remarque d’emblée que «faire venir les sociétés ne dépend pas unique-

Marc Schronen (Dexia BIL)

Qu’est-ce que le corporate finance?

ment des banques, mais surtout de mesures politiques, notamment fiscales, prises en amont pour inciter les entreprises à venir travailler au Luxembourg». Il précise: «Effectivement, on fait du lobbying pour tel ou tel secteur, mais le gouvernement doit, lui aussi, rester proactif pour développer certaines niches comme il l’a fait, entre autres, pour la logistique ou l’e-commerce.» Juliette Mayer indique donc que «le politique doit aujourd’hui réfléchir aux dispositions favorisant la création d’entreprises dont le centre d’exploitation sera situé au Luxembourg». Marc Schronen souligne, lui, l’étroitesse de la marge de manœuvre en termes de levier fiscal. «D’abord, le ministre des Finances doit être vigilant dans ses négociations avec ses pairs européens, ce qui n’est pas toujours chose aisée. Ensuite, le succès de la Place est aussi dépendant de ce qui se fait ailleurs dans le monde.» Chez MP Law, on signale que Paris ou Londres sont des concurrentes en termes de LBO, car historiquement, l’expertise financière dans ce domaine s’est développée d’abord sur ces deux places. Chez Dexia BIL, on porte l’attention sur la Belgique et les Pays-Bas qui développent également des dispositions fiscales pour attirer les sociétés étrangères. Branle-bas de combat donc. Marc Schronen prévient: «Si les avocats et les fiduciaires sont plus connus pour travailler jour et nuit, le banquier s’y met aussi.»

Le corporate finance, ou finance d’entreprise en français, consiste à maximiser la valorisation de l’entreprise tout en maîtrisant les risques. L’activité peut être divisée en deux volets: les décisions de court terme relatives à la gestion du passif et de l’actif, et celles de long terme traitant de l’utilisation du capital et de la structuration du bilan. Outre le département concerné par ces questions stratégiques au sein même des sociétés détentrices du capital, la discipline implique également une multitude de compétences professionnelles, depuis la due diligence de la société cible jusqu’à la sortie de son capital (s’il s’agit d’un LBO), en passant par l’analyse crédit de l’emprunteur ou par la structuration des véhicules juridiques permettant aux flux financiers de transiter tout en limitant les frictions fiscales. La chaîne de compétences lie donc respectivement prestataires de services en audit et conseil, sociétés fiduciaires, cabinets d’avocats et banques. Gilles Coeymans (Dexia BIL) clarifie les différentes opérations bancaires liées à cette spécialisation. «On associe souvent la finance d’entreprise aux structurations, mais cela concerne également la privatisation, la transmission d’entreprise, l’optimisation de bilan, la levée de fonds (dans le cadre de M&A notamment) ou l’admission de titres en Bourse (obligations ou actions).»

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82 série

(8) p u t r a t s série propose

, paperJam geoise Chaque mois r une start-up luxembour de demain. su ie n m la o p n o s c o é r l’ g e n d u n être un fleuro tu e p a r e s i u q e T ree Hub h T i: -c is o m e C

The Tree Hub

Ne pas passer l’arbre à gauche La start-up opératrice de compensation carbone propose des solutions RSE résolument novatrices.  Mais le Luxembourg est-il prêt à penser au bien-être de demain, alors que celui d’aujourd’hui n’est pas acquis?

Pierre Sorlut (texte), Olivier Minaire (photo)

«Quelqu’un s’assoit à l’ombre aujourd’hui, parce qu’un autre a planté un arbre il y a longtemps.» L’aphorisme de Warren Buffet allégorise à plus d’un titre les préoccupations de la start-up opératrice de compensation carbone pour les particuliers dotés d’une conscience écologique et pour les entreprises désirant investir dans des politiques éthiques. Sortie de terre courant 2010, la jeune pousse travaillant à la compensation par la reforestation cherche aujourd’hui un «grand compte» pour s’imposer durablement. Et la pérennité passera par un effort pédagogique. Car le business object et les axes de développement choisis par les jeunes fondateurs (voir encadré) de The Tree Hub sont particulièrement nichés. La start-up propose aux entreprises d’évaluer leur bilan carbone, de définir un plan de réduction des émissions et de les compenser en immobilisant, tout ou partie, de la quantité de gaz à effet de serre émise dans des projets de reforestation afin d’atteindre, objectif ultime, la neutralité carbone. Tout un programme. Pour le mener à bien, David Richards et Benoît Moulin envisagent une approche bottom-up avec, tout d’abord, un jeu, Forrest’Oh! sur Facebook ou via des applications iPhone, pour sensibiliser les individus autour des questions environnementales, en entretenant un arbre ou une pépinière «à

la manière d’un tamagotchi», explique Benoît Moulin. «Nous souhaitons développer une communauté relais afin d’attirer les investisseurs particuliers qui feront eux-mêmes remonter l’information au sein de leur entreprise.» Green means business?

Mais pour investir dans quoi? Le client – il peut être retail, mais on le préfère corporate pour des raisons de rentabilité – a la possibilité d’acheter des arbres, bien existants, dans des projets de reforestation en Amérique du Sud, au Nicaragua, au Nigeria, au Kosovo ou en Australie. Munis d’un certificat indiquant le numéro de série des arbres, les espèces plantées, les noms des producteurs, les coordonnées satellite des parcelles, les investisseurs participent alors activement «à la gestion du projet, avec des livrables, un plan d’action annuel...». Benoît Moulin insiste sur l’utilité de la démarche au sein des sociétés qui peuvent «développer un vrai programme de responsabilité sociale de l’entreprise (RSE), pas seulement une action de communication». Toute une littérature économique soutient la thèse du green means business. Selon ce principe, les entreprises doivent réduire leur empreinte carbone pour des raisons de communication, mais pas seulement. «Elles paient pour une certaine visibilité et une certaine éthique, mais il est également possible d’intégrer la démarche dans des campagnes de commercialisation et de la décliner paperjam  |Mai 2011 | économie & finance

de sorte à ce que cela fasse partie intégrante de la vie de l’entreprise», explique Benoît Moulin. Le programme RSE participerait donc à la cohésion interne de la société. Le directeur associé de la start-up poursuit: «Il faut une réelle implication de la part de la direction et pas uniquement une sortie de portefeuille. Nous voulons aller plus loin et proposer aux employés de dialoguer directement avec les porteurs des projets.» Parallèlement, l’entreprise peut économiser en réduisant ses factures énergétiques ou encore, sur le long terme, en investissant dans une chaîne d’approvisionnement moins consommatrice en énergie fossile. The Tree Hub ne croit pas au greenwashing ou éco-blanchiment, comparable à la confession chrétienne lavant des pêchés, ici en termes écologiques. «L’objectif, selon David Richards, n’est pas d’augmenter le nombre de certificats de carbone vendus ponctuellement, mais de s’assurer que l’entreprise s’engage à le faire sur le long terme en réduisant conjointement ses émissions.» Alors les retours des acteurs luxembourgeois sont positifs, mais... M. Richards, directeur associé, témoigne: «Tout le monde trouve le concept génial, cependant on éprouve toujours des difficultés à mettre la main à la poche.» Car, en dépit du protocole de Kyoto, les PME-PMI visées par le jeune opérateur de compensation carbone ne sont pas tenues d’acheter des crédits pour contrebalancer leurs émissions. Elles ne le font que sur une base


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Genèse

Arboriculture En 2006, au cours d’une mission, David Richards partage avec Benoît Moulin son envie de créer une société de compen­ sa­tion carbone et plateforme de microfi­ nance. Ils travaillent alors pour deux employeurs différents. Le premier, BelgoCanadien de 44 ans, avait jusqu’alors enchaîné les emplois au sein d’établisse­ ments financiers comme Euroclear, Clearstream ou Dexia. En 2006, il monte sa société, DjR International Services. Le second, d’origine française et âgé de 25 ans, quitte Capfields en 2009 et développe le projet qui deviendra, en 2010, The Tree Hub. Les deux entre­ preneurs doivent dorénavant saisir toutes les opportunités s’offrant à eux pour enraciner la société dans le pay­ sage luxembourgeois.

David Richards, ici à gauche avec Benoît Moulin (The Tree Hub): «Le comportement des gens va devoir changer.»

volontaire. «Toute la difficulté de l’exercice réside dans la nécessité de convaincre des entreprises qui n’ont aucune obligation réglementaire de s’engager dans cette démarche», entend-on auprès de la direction de la jeune société. Or, «le marché local n’est pas encore très réceptif, selon M. Moulin, et il faudrait trouver une, voire deux grosses entreprises qui pourraient nous faire connaître sur la Place». La vie du vert n’est pas rose

Le contexte général ne sert pas non plus le développement de la start-up. Outre un contexte macroéconomique peu propice, «nous étions plus optimistes sur la sortie de crise», confie-t-on dans les locaux de Bonnevoie, c’est bien l’intégration des considérations environnementales aux politiques publiques qui prend du plomb dans l’aile. Benoît Moulin regrette des aléas conjoncturels. «Il y a avait une anticipation, floue, mais une anticipation quand même, d’une taxe carbone. Les particuliers auraient pu acheter des crédits et les déduire de ladite taxe. Mais en France, l’idée est tombée à l’eau et au Luxembourg… elle n’a jamais existé.» On s’interroge donc. Mais David Richards veut se rassurer en évoquant les objectifs de l’Union européenne selon lesquels il faudrait parvenir à la neutralité carbone à l’horizon 2050. «Le comportement des gens va devoir changer», par la contrainte ou volontairement. Car le marché existe bel et bien.

La start-up a des cousins en Allemagne, avec Forrest carbon group, sponsorisé par le fournisseur énergétique national E.on, et en France, avec le réseau Tree-nation. Au Luxembourg, Myclimate, fondation d’origine suisse, évolue sur le même segment que The Tree Hub, mais occupe davantage l’espace. Alors après six mois d’exercice jugés «très calmes», la direction de la start-up cherche un second souffle et se résout à passer à l’action: «Nous

devons nous faire connaître.» La jeune pousse souffre d’une confusion semée autour de ses activités. En plus de ses services de calcul d’émissions carbone et de compensation, la société exploite également une plateforme de microfinance, via www.veecus.com, et envisage la promotion de fonds ISR à moyen terme. Cette arborescence nuisant, l’élagage viendra peut-être à l’ordre du jour pour permettre à l’entreprise de sauver sa peau avant de sauver le monde.

My SWOT FORCES

spécialisation forêt

innovation

Faiblesses

Opportunités

Menaces

dispersion

neutralité carbone à terme

absence de partenariat

financement

changement réglementaire

faillite

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economist club Association sans but lucratif, l’Economist Club Luxembourg se veut un forum d’échanges, un espace de débat entre économistes. Il est également appelé à prendre position et à faire connaître l’avis de ses membres sur des thèmes économiques d’actualité, en suscitant la discussion, tout en maintenant une certaine rigueur dans la démarche proposée.

Par Michel Maquil, membre de l’Economist Club

Les marchés réglementés et la crise financière Lorsque la crise financière a pris toute son ampleur, notamment après la faillite de Lehman Brothers, bon nombre de commentateurs ont sévèrement critiqué le comportement de certains acteurs et des autorités de surveillance. Loin de vouloir retracer le cheminement de cette crise, j’aimerais dans cet article m’étendre particulièrement sur le rôle des marchés réglementés, avant et pendant la crise, et sur les enseignements qu’il convient de tirer de cette expérience.

Historiquement, les marchés réglementés, essentiellement les bourses, ont été créés pour permettre le déroulement ordonné du marché des valeurs mobilières et tous les intervenants devaient y adhérer. Une des bases de ce modèle consistait en une centralisation de toutes les transactions à un moment donné de la journée, afin d’en déterminer un prix unique valable pour l’ensemble de cette journée. Avec le développement des moyens modernes de télécommunication, il s’est dégagé une tendance à négocier hors de ce cadre jugé contraignant. Certes, les marchés réglementés ont réagi en étendant les heures de négociation ou en s’informatisant, mais ils ne sont pas parvenus à freiner cette tendance, laquelle s’est au contraire accélérée au fil des ans. Pour l’ensemble des bourses de l’Union européenne, la part de marché dans les transactions sur actions ne représente plus que 50% à la fin de l’année 2009 et autant pour l’année 2010. A ce constat, il faut opposer que durant toute la crise financière, les marchés réglementés ont continué à fonctionner normalement. Alors que le marché interbancaire était «à plat» et qu’il n’était plus possible de procéder à une évaluation correcte de nombreux produits structurés négociés sur des marchés directs entre intermédiaires, les marchés réglementés ont fonctionné normalepaperjam  | Mai 2011 | économie & finance

ment, permettant l’évaluation correcte des actions. Certes, la volatilité a été importante, mais cela n’a pas empêché la fixation normale des cours et le règlement-livraison ordonné des transactions, les chambres de compensation garantissant les transactions conclues sur les marchés réglementés. Néanmoins, au plus fort de la crise financière, la plupart des responsables politiques ont fait des déclarations demandant l’application de réglementations plus strictes aux marchés réglementés. A l’exception des marchés de credit default swaps (CDS), il n’a été que rarement fait allusion aux marchés non réglementés. Lors de leur réunion de Washington en novembre 2008, les pays du G20 se sont fixé la priorité absolue de réformer les marchés financiers et sont tombés d’accord sur un plan d’action construit autour de cinq principes: accroître la transparence et la reddition de comptes, établir un cadre réglementaire plus rigoureux, promouvoir l’intégrité dans les marchés financiers, renforcer la coopération internationale et, enfin, réformer les institutions financières internationales. Bien que louable, cette approche ne répond pas aux déficiences les plus flagrantes du système financier. De fait, les marchés réglementés subissaient encore les effets de l’automatisation de


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warrants 7.923 lignes 17,85%

Obligations 29.694 lignes 66,90%

opc Étrangers 162 lignes 0,37%

Source: Bourse de Luxembourg

opc luxembourgeois 6.278 lignes 14,14%

action & certificats Étrangers 297 lignes 0,67% action & certificats luxembourgeois 33 lignes 0,07%

Au 31 mars 2011, le marché réglementé de la Bourse de Luxembourg affichait 44.387 lignes de cotation, dont les deux tiers sont constitués d’obligations. Le site www.bourse.lu enregistre en moyenne, chaque semaine, plus de 800.000 consultations.

plus en plus poussée des modes de négociation qui ont culminé avec les activités de type «High Frequency Trading» reposant sur l’utilisation d’ordinateurs très puissants générant des volumes d’ordres très importants en quelques secondes. Par ailleurs, en Europe en particulier, les marchés réglementés ont été déstabilisés par les implications de la directive Mifid. Ce texte a brisé ce qui restait du monopole des marchés traditionnels sur les négociations actions, en offrant à toutes sortes de market venues la possibilité de les concurrencer sans se soumettre aux mêmes conditions réglementaires que ceux-ci. Plus grave encore, depuis les faillites retentissantes d’un nombre très limité d’émetteurs d’obligations internationales, les pays membres de l’Union européenne ont renforcé les informations que les émetteurs doivent mettre à la disposition du public. Enfin, l’investissement minimal de tout émetteur acquérant des obligations a été relevé de manière substantielle et devrait bientôt l’être encore davantage. De telles mesures découragent l’investisseur particulier à investir dans des obligations internationales et domestiques qui, pourtant, pourraient lui offrir de belles perspectives de rendement à long terme. La concurrence, en quelque sorte déloyale, à laquelle sont soumis les marchés réglementés

exerce une très forte pression sur leur profitabilité, ce qui les contraint à des stratégies de diversification de leurs activités ou à des politiques d’expansion notamment par fusion. En effet, l’un des objectifs de la fusion Deutsche Börse/NYSE Euronext est de permettre à la nouvelle entité de pouvoir réaliser des économies d’échelle substantielles pour réduire les coûts de fonctionnement unitaires. Mon intention n’est pas de mettre en cause les acquis des marchés financiers des dernières décennies, notamment le marché hors Bourse («over the counter») que les professionnels utilisent pour traiter directement entre eux. Mais il s’agit plutôt de mettre en évidence certains excès, voire certaines dérives qui sont apparues et qui portent atteinte à l’intégrité des marchés. Plutôt que de viser les seuls marchés réglementés, il serait opportun de tirer les enseignements du fonctionnement des marchés réglementés et d’appliquer ces principes aux marchés directs entre professionnels. La Bourse de Luxembourg, qui est un marché réglementé, œuvre en ce sens. Elle ouvre son système de négociation à de nombreux intermédiaires financiers qui y font publier des prix acheteurs et vendeurs pour un nombre croissant de valeurs mobilières. Elle les encourage à persister dans cette voie pour améliorer la transparence au paperjam  | Mai 2011 | économie & finance

niveau des cours. Elle diffuse aussi sur son site www.bourse.lu un volume toujours plus important d’informations sur les plus de 44.000 valeurs admises sur son marché. Elle donne ainsi aux investisseurs l’accès à des informations fiables sur les caractéristiques des valeurs cotées. Cette mise à disposition connaît un succès croissant, comme le montre l’évolution du nombre de consultations sur le site ces dernières années. Il est aujourd’hui de l’ordre de 800.000 en moyenne chaque semaine. Les marchés réglementés ont fait la preuve de leur capacité d’agir en faveur d’un bon fonctionnement des marchés financiers. Ils sont prêts à offrir leur savoir-faire et leurs infrastructures aux responsables politiques et aux autorités de surveillance pour aider à construire un environnement plus solide et durable qui rendrait nettement moins probable une crise financière de l’ampleur de celle que nous venons de vivre. Mais ces mêmes marchés réglementés refusent d’être les boucs émissaires d’une crise financière dont les causes premières et les effets ne leur sont pas imputables. Chaque mois, retrouvez dans nos colonnes, «Le Billet de l’Economist Club», sous la plume d’un des membres de l’Economist Club. www.ecl.lu


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e i g r e n É e t r ve

ttre. gie à aba r e n é l’ u plus que ve n ire est de les Etats doivent, ctives a lé c u n s dire né et ima, le e Fukush alternatives a son es, poussés par de Turmes d e h p o r t s et atas étiqu laude Après la c rgies renouvelable politiques énerg xembourgeois, C pelle à la s e r lu n u éen es é r le , en ap L’heure d oir en profondeu . Le député europ is plus de dix ans … u es ev oyens jamais, r nes contraignant ces questions dep striels, cit u d in n e , e s d é n e list ticie e u ro p g), spécia tous: poli (Déi Grén esponsabilité de r

Jean-Michel Gaudron (interview), Andrés Lejona (photos)

Monsieur Turmes, une fois passée la période émotionnelle qui a fait suite à la catastrophe de Fukushima, que faut-il, aujourd’hui, en retenir principalement? «Il faut d’abord avoir à l’esprit que rien n’est encore vraiment fini. Les réacteurs qui sont en panne ne sont pas encore totalement sous contrôle et on n’a pas encore vraiment mesuré les conséquences en termes d’irradiation. Ensuite, et contrairement à ce qui avait pu se passer pour Tchernobyl, par exemple, cette catastrophe se déroule dans un pays hautement industrialisé, où tous pensaient que le Japon était à même de maîtriser ce type de risques. Or, on voit bien que ces risques ne sont pas maîtrisables et que, derrière, il y a des lacunes énormes dans la gestion de la crise. La

société Tepco (Tokyo Electric Power Company, l’opérateur de la centrale de Fukushima, ndlr.) est tombée dans un total amateurisme et une improvisation complète. C’est aussi cela qui a choqué les décideurs politiques. On ne se rend pas bien compte que si cela était arrivé à côté de chez nous, il aurait fallu évacuer le pays jusqu’à Ettelbruck et que tout le centre financier et les régions de production industrielle, d’ArcelorMittal et des autres, auraient dû être fermés. Et pas seulement pour quelques semaines, mais pour des décennies. Pourquoi prendre un tel risque si, technologiquement, on a les possibilités d’organiser un approvisionnement sécurisé en électricité, avec les moyens et les outils des énergies renouvelables, en le combinant au gaz naturel pendant une période de transition? paperjam  | Mai 2011 | économie & finance

Le Luxembourg est directement concerné, avec la présence à deux pas de sa frontière de la centrale de Cattenom. La mobilisation a été très forte ces dernières semaines, y compris au niveau politique, pour mettre fin à son activité. Qu’en pensez-vous? «Le gouvernement luxembourgeois n’est pas le seul à prendre position de la sorte. Les länder de Sarre et de Rhénanie-Palatinat sont également du même avis. Personne ne comprend pourquoi, d’un côté, en Allemagne, les stress tests des centrales sont prévus d’être réalisés avec la participation d’experts indépendants de ceux qui effectuent normalement les contrôles techniques des centrales nucléaires, et les accidents non naturels, comme un crash d’avion ou une attaque terroriste, font partie de ces tests, alors que de l’autre côté, en }  88


rmes

Claude Tu

i m r a p «être s t n a n les gag veau u o n n u ’ d » e d n o m


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Photo: Luc Deflorenne (archives)

Claude Turm

CV

D’un sport à l’autre Agé de 50 ans, Claude Turmes est député européen, depuis 1999, (Groupe des Verts/Alliance libre européenne dont il est un des vice-présidents), date à laquelle il a cessé son premier métier qui fut celui de professeur en éducation physique et sportive. Ce natif de Diekirch, licencié en éducation physique et sportive à l’université de Louvain-la-Neuve, n’a pourtant pas eu besoin de faire un grand saut périlleux pour épouser cette «nouvelle» carrière non moins sportive, puisqu’il a toujours baigné dans la cause écologiste. Depuis 1989, il a occupé diverses fonctions au sein du Mouvement écologique du Luxembourg, complétées par des études au diplôme européen en sciences de l’environnement. Il fut également, entre 1989 et 1991, membre de l’exécutif du Bureau européen de l’environnement et secrétaire du chapitre européen de l’ONG Les Amis de la Terre (entre 1995 et 1997). Au sein du Parlement européen, il est membre de la Commission de l’industrie, de la recherche et de l’énergie en tant que coordinateur pour le compte du parti écologiste. Il fait également partie de la Délégation pour les relations avec les Etats-Unis. J.-M. G.

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{ France, le gouvernement de Nicolas Sarkozy refuse

les experts indépendants et refuse que le stress test de Cattenom implique la simulation d’un crash d’avion. Le Luxembourg doit, avec le gouvernement allemand, mais aussi d’autres comme les Irlandais ou les Autrichiens, faire pression sur la France, afin de créer un rapport de force conséquent, pour éviter que les gouvernements français et anglais, qui veulent que ces stress tests soient davantage un exercice de communication pour l’industrie du nucléaire, ne sortent gagnants. Il y a de vrais enjeux et j’espère que les récentes déclarations de Jean-Claude Juncker à ce sujet (le Premier ministre luxembourgeois avait estimé qu’il n’y avait pas lieu, à ces yeux, de prolonger la durée de vie de la centrale de Cattenom, ndlr.) seront suivies d’actes concrets. Y a-t-il réellement, aujourd’hui, une alternative au nucléaire en termes de volumes de production? Les avis divergent sur la question… «Dans les milieux proches des lobbys nucléaires et des milieux politiques qui ne prennent pas la peine de creuser le sujet, on ignore qu’il existe pas moins de huit études qui montrent que l’Europe peut tourner sur presque 100% d’énergies renouvelables d’ici 2050. Aujourd’hui, 17% de l’électricité produite dans l’Union européenne est de l’électricité verte. Il existe une directive européenne qui va forcer paperjam  | Mai 2011 | économie & finance

l’Europe à monter à 35% en 2020. Il faut aussi savoir qu’à partir de 2017-2018, il y aura de très grands champs d’éoliennes qui seront déployés en mer du Nord. Atteindre 60 à 65% d’électricité renouvelable d’ici 2030 sera donc tout à fait possible et peut être combiné à 25-30% d’électricité produite à base de gaz naturel. On peut donc, sur une période de 15-20 ans, sortir à la fois du nucléaire et du charbon et, donc, réduire à la fois le risque nucléaire et le risque climatique. Cela est d’autant plus faisable si on combine tout cela avec des mesures d’efficacité énergétique, comme les investissements dans les bâtiments à basse consommation ou la mise en œuvre de standards minimaux de consommation pour les ordinateurs, les réfrigérateurs ou les moteurs utilisés dans la production industrielle. Ce sont des scénarios très solides. Qu’en est-il au Luxembourg? Les possibilités de développement des énergies renouvelables et alternatives sont physiquement limitées… «Le Luxembourg est un pays atypique dans le sens où, à côté de la place financière, il demeure tout un pan industriel qui est très grand par rapport à la taille du pays, avec des acteurs comme ArcelorMittal, Goodyear, Guardian ou DuPont. A cela s’ajoute aussi Cargolux, qui pèse énormément dans la balance énergétique du pays. Et puis, il y a évidemment le phénomène du tourisme à la pompe. Tout cela pris ensemble fait que, par tête d’habitant, la consommation d’énergie est une des plus élevées au monde. D’où l’importance de mettre en place une ambitieuse politique de maîtrise de l’énergie et de produire ce qu’il est possible de produire en énergies renouvelables sur le territoire. On peut faire plus. D’ici à 2025, il est possible d’envisager 20% d’électricité à base d’énergies renouvelables, voire 25%, sans pour autant détruire le paysage. Cela peut se faire aussi bien par le biais d’éoliennes que par l’utilisation de biomasse. Et puis comme le Luxembourg va rester un pays industriel, on va évidemment continuer, comme on l’a toujours fait, à importer de l’électricité. Mais il n’y a aucune raison pour que le }  90


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«On peut, su r une périod e de 15-20 ans, sortir à la fo is du nucléaire et du charbo n» Claude Turm

es

{ Luxembourg ne se donne pas, dans les prochai-

nes années, une vraie stratégie visant à remplacer les importations d’électricité issue du nucléaire et du charbon par une électricité issue d’un mélange entre l’hydroélectricité, qui est peu chère, l’éolien et l’électricité à base de gaz naturel. Il y a moyen de faire des mix énergétiques compétitifs pour les industriels. Il serait bien, par exemple, que l’Etat luxembourgeois utilise un acteur tel que Enovos, dont il est le principal actionnaire (à près de 40%, en direct et via la SNCI, ndlr.), comme un des outils permettant d’abandonner rapidement les importations de charbon et de nucléaire. Il faudrait, en outre, se mettre autour d’une table avec les industriels pour s’assurer que les pactes de responsabilité sociétale et environnementale signés sont davantage que de purs outils de marketing. Il est clairement possible de faire mieux en matière de RSE. L’impulsion doit-elle venir du terrain ou des politiques? «La politique énergétique n’est pas de la seule responsabilité des citoyens, mais avant tout de celle du gouvernement. Il doit se doter d’un plan plus ambitieux et mieux réfléchi qu’il ne l’est aujourd’hui. L’exemple doit évidemment venir de là. A en croire les déclarations de Jean-Claude Juncker lors de son discours de politique générale, le mouvement a été enclenché. Mais il va falloir joindre les actes à la parole. Enovos, encore une fois, devra être un outil cohérent en matière d’énergie. Mais il faut aussi prévoir de passer des pactes avec les communes pour les motiver et les aider, plutôt que de leur mettre des bâtons dans les roues. Ces dernières années, le ministère de l’Intérieur a plutôt empêché les communes d’investir dans des éoliennes et dans des réseaux de chaleur. La commune de Beckerich, par exemple, a mis des années pour recevoir les autorisations pour son propre réseau. Il faut vraiment, en outre, mettre en place une politique qui facilite le choix énergétique des citoyens, lesquels sont très motivés par ailleurs. Il faut donc utiliser toute cette motivation pour cana-

Photo: Etienne Delorme (archives)

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Une turbine de la centrale de Cattenom

liser une série de décisions concrètes: achats d’électricité verte, rénovation des logements, achats d’appareils électroménagers peu énergivores, mais aussi de voitures qui consomment peu… Faut-il donc voir ces bouleversements de la donne énergétique comme un atout pour développer de nouvelles activités économiques? «Le Luxembourg a la chance d’avoir une place financière importante. Il existe d’ores et déjà à Luxembourg certains fonds spéciaux ‘énergies renouvelables’ ou ‘rénovation des bâtiments’ octroyés par la Banque européenne d’investissement ou bien des fonds dédiés aux technologies vertes gérés par le Fonds européen d’investissement. Tout cela existe déjà au Grand-Duché! L’une des idées que nous défendons est d’utiliser toutes paperjam  | Mai 2011 | économie & finance

ces expertises pour parvenir à créer des synergies avec l’industrie des fonds d’investissement. Il y a aussi beaucoup à gagner au niveau des artisans et des métiers de la construction. Nous avons d’ailleurs de très bons contacts avec la Chambre des Métiers. Et puis il y a le programme que vient de présenter Marco Schank (le ministre du Logement, ndlr.) relatif au ‘verdissement’ de la politique du logement et qui est la conséquence directe d’une directive européenne dans laquelle j’ai été très impliqué et qui force le développement des bâtiments basse consommation dans les pays de l’Union européenne d’ici à 2020. Avec une directive européenne telle que celle concernant les bâtiments, une société comme Guardian (fabricant de verres, ndlr.) a beaucoup à y gagner. Car il se profile une forte poussée du


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Lobbying

Transparence exigée

marché des doubles et des triples vitrages, mais aussi des vitrages avec des surfaces améliorées. Le développement de solutions innovantes dans ce domaine peut non seulement aider Guardian à se démarquer de la concurrence, mais aussi ouvrir le pont technologique pour la production de photovoltaïque à couches minces, qui est une technique de production proche de celle des surfaces améliorées. De son côté, une société comme Delphi, à Bascharage, fait aussi tout un développement autour de la voiture hybride et électrique. Le Luxembourg peut, en se positionnant dès maintenant, comme le fait l’économie allemande, être parmi les gagnants d’un nouveau monde. Toutes ces initiatives mises bout à bout devraient faire en sorte que nous parvenions à remplacer

graduellement le chèque que nous signons aujourd’hui à la Russie ou aux pays arabes pour notre approvisionnement énergétique, par des investissements en Europe permettant de créer de l’emploi et de l’innovation dans l’économie locale. Il faut savoir que chaque jour, l’Europe perd 1 milliard d’euros de sa substance économique, en étant obligée d’acheter du pétrole et du gaz ailleurs. Ce milliard investi au sein de l’Union européenne permettrait de créer des emplois et d’en générer de réels bénéfices. La demande énergétique mondiale est en forte croissance. Développer les énergies renouvelables suffira-t-il à absorber cette hausse de la demande? «Le gros de la réponse à cette question viendra de la maîtrise de l’énergie à un niveau }  92 paperjam  | Mai 2011 | économie & finance

Au sein du Parlement européen, les questions d’énergies renouvelables et alternatives sont l’objet de toutes les attentions. «Depuis 1999, nous avons fait des lois sur l’organisation du marché de l’énergie, mais aussi huit ou neuf législations en matière d’efficacité énergétique et des lois sur les énergies renouvelables», précise Claude Turmes, membre de la commission parlementaire «industrie et énergie» où se concentrent toutes les discussions au quotidien. «L’énergie représente un enjeu de plusieurs milliards d’euros et nous subissons de très fortes pressions des lobbys industriels qui essaient d’influencer les politiques…» On estime qu’il y a, à Bruxelles, 30.000 lobbyistes, dont 27.000 défendant des intérêts particuliers et 3.000 des intérêts généraux. «Mais personne ne connaît aujourd’hui les sommes vraiment investies dans ces actions», regrette M. Turmes. D’où la volonté de rendre obligatoire la tenue d’un registre (qui pour l’heure n’existe que sur une base volontaire) dans lequel les lobbys devraient indiquer quelles sont les directives sur lesquelles ils veulent agir, avec quels moyens et quelles personnes. «De sorte que les députés refusent de consulter le moindre document qui ne soit pas émis par un lobby déclaré et que l’accès au Parlement ne soit pas accordé aux personnes non inscrites sur ce registre.» Le récent scandale des trois eurodéputés piégés par des journalistes anglais qui se sont fait passer par des lobbyistes constitue un argument supplémentaire en ce sens. Claude Turmes suit ça de très près et représente, d’ailleurs, son parti au sein du groupe de travail que le président du Parlement, Jerzy Buzek, vient de créer. «Mais il ne faut pas seulement pointer du doigt Bruxelles. Le pire lobbying qui puisse exister reste celui fait par les ministres nationaux de l’Economie ou de l’Energie, qui sont souvent très fortement influencés par les multinationales de leurs J.-M. G. propres pays.»


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enjeu présente un s et nous «L’énergie re d liards ’euro t européen, il m rs u e si de plu arlemen riels au sein du P s, n so bbys indust is b lo s su e d s n io es press es…» de très fort ’influencer les politiqu d nt qui essaie

Photo: Uli Schillebeeckx (archives)

es Claude Turm

L’hémicycle du Parlement européen à Bruxelles

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{ européen. L’objectif européen est d’améliorer de

20% l’efficacité énergétique au sein de l’Union. Ceci aura comme conséquence qu’en 2020, l’UE pourrait diminuer sa consommation d’énergie primaire de 14%. On est déjà sur une politique de diminution de l’énergie totale. C’est très important. En Europe, la demande d’électricité est en légère croissance, mais l’énergie primaire est en décroissance. Le grand défi sera ensuite, pour des pays ‘émergents’ comme la Chine et l’Inde, de trouver aussi de nouveaux modes de consommation et de production. Mais ils ont déjà l’avantage de construire beaucoup de neuf et peuvent donc faire du ‘leapfrogging’ et utiliser ainsi les meilleures technologies disponibles. Les dirigeants chinois et indiens ont bien compris que s’ils veulent continuer leur développement économique pour assurer leur stabilité sociale, ils doivent accélérer le mouvement vers plus d’efficacité et d’énergies renouvelables et faire un grand saut technologique en avant. C’est pour cela que le gouvernement chinois investit dans les voitures hybrides et électriques et que le pays est, aujourd’hui, le numéro un du photovoltaïque. Il a aussi rattrapé en dix ans les avancées de l’Europe en matière d’éoliennes. Et le nouveau plan quinquennal chinois qui vient d’être publié renforce ce mouvement. paperjam  | Mai 2011 | économie & finance

Vous évoquez les possibilités d’investissements massifs dans certaines nouvelles technologies ou nouveaux systèmes. Quel serait le financement susceptible de supporter ces investissements? «Investir dans un réseau électrique, c’est un bon business. Un gestionnaire de réseau investit dans une infrastructure qui va servir pendant 50 ans, voire plus, et obtient en contrepartie un système de péage pour les utilisateurs de ces infrastructures, ce qui permet d’en assurer l’autofinancement. Un des intérêts additionnels, aujourd’hui, d’investir dans de nouvelles infrastructures électriques ou de moderniser les réseaux existants, est de forcer une augmentation de la concurrence entre les grands revendeurs d’électricité. Pour l’heure, en raison de la faible concurrence qui existe, les grands oligopoles peuvent pratiquer des marges très élevées qui portent les prix vers le haut. Plus haut que nécessaire en tous les cas. Qu’en est-il du photovoltaïque? Est-ce aussi une source pertinente de diversification énergétique? «La bonne nouvelle, c’est que les coûts de production des panneaux photovoltaïques sont en train de chuter de façon assez brutale. Cela s’explique par les impressionnants investissements réalisés en Chine dans cette filière. Il y a trois ans, on était autour de 100 cents d’euro par kWh. On descend aujourd’hui aux alentours de 18-20 sur les plus grandes installations. La hausse des volumes de production, sachant que la capacité de production annuelle mondiale du photovoltaïque s’approche de 15.000 MW, implique qu’il sera de moins en moins cher d’investir dans }  94 cette filière.


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geois xe m b o u r lu t n e m e er n e «Le gouv ent mettr m e il c a f ine t peu la procha à i c ’i d , e , u n v ra i en place ir a t n e m parle ue» rentrée stratégiq e m m a r prog Turmes Claude

Stratégie

« Impliquer les citoyens» Les récentes initiatives observées en Wallonie, où des associations de citoyens se sont constituées pour investir principalement dans des projets éoliens ou de biomasse, ne laissent pas Claude Turmes indifférent. «C’est la politique de demain: associer le tissu local et le citoyen dans les projets d’investissement en matière d’énergie renouvelable. Il faut une réelle appropriation du projet par le citoyen, qui aura alors une approche plus positive plutôt que si on la lui impose.» Le problème est qu’au Luxembourg, Claude Turmes trouve que la mentalité du gouvernement est encore «très patriarcale». «Il faut donc une attitude politique radicalement différente et un accompagnement qui se fasse avec des structures professionnelles qui favorisent l’accès à l’information et avec des ‘organisateurs de consensus’, dont le rôle sera de réunir toutes les compétences autour d’une table pour rapidement prendre les bonnes décisions. Tant que le processus de décision sera fait dans cette mentalité patriarcale, un peu en cachette, sans réel consensus, les gens seront toujours tentés d’utiliser tous les recours et moyens juridiques possibles, ce qui retardera d’autant les projets.» J.-M. G.

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{

Bien sûr, le solaire reste encore plus cher que l’éolien. Mais dans un pays comme le Luxembourg où les gens gagnent bien leur vie, les citoyens peuvent être motivés à faire un geste personnel et visible. Après tout, acheter une voiture haut de gamme est beaucoup moins économique que d’investir dans une installation photovoltaïque. Chaque kWh de photovoltaïque, c’est autant de charbon et de nucléaire en moins… Comment jugez-vous la politique énergétique du Luxembourg? «Je regrette avant tout qu’il n’y ait pas de stratégie clairement définie. Je ne suis pas persuadé que Jeannot Krecké (ministre de l’Economie et du Commerce extérieur, ndlr.) ait bien compris que l’on est entrés dans un nouveau monde: celui du plafonnement des ressources de pétrole. L’ambition du ministre de développer les activités logistiques au Luxembourg devra être fortement adaptée aux réalités de la disponibilité et des prix du pétrole. Face à cette non-stratégie, les seules choses qui se font ne sont que les transpositions obligatoires de directives européennes. Et heureusement qu’au niveau européen, nous avons œuvré pour qu’il y ait une directive sur les énergies renouvelables, puis sur la maîtrise de l’énergie, qui va pousser le gouvernement à présenter un plan d’efficacité énergétique. Et puis heureusement paperjam  | Mai 2011 | économie & finance

aussi qu’il y a eu une directive sur les bâtiments à basse consommation. Actuellement, le réel moteur positif de l’énergie au Luxembourg, c’est l’application de ces directives européennes. Il serait temps de compléter cela par une vraie stratégie dans laquelle se retrouvent tous les acteurs concernés, aussi bien les artisans que les communes, les industriels et Enovos. Il y a aussi des créneaux à développer en collaboration avec l’Université. Pourquoi ne pas investir dans la création d’une chaire qui s’occuperait, par exemple, de modèles de financement innovants en matière de bâtiments? Pourquoi ne pas développer davantage les interactions possibles entre l’ingénierie et les finances pour créer de nouveaux business models pour les maisons à basse consommation? Il y aura beaucoup d’opportunités, mais peu se fait. On subit les réglementations européennes au lieu de les utiliser pour construire une stratégie pour l’économie verte de demain. Quelles seraient les grandes lignes de cette stratégie, selon vous? «Il faudrait déjà que le gouvernement ait un vrai programme stratégique. Il peut facilement le mettre en place d’ici à la prochaine rentrée parlementaire. Dans ce document, il doit donner des objectifs précis en matière d’énergie renouvelable et d’efficacité énergétique et y associer un volet financier. Luc Frieden (ministre des Finances, ndlr.) n’est pas innocent du fait que peu d’investissements ont été réalisés jusqu’à présent en la matière. Il convient également de communiquer clairement sur la stratégie de l’Etat actionnaire dans Enovos et, enfin, de mettre en place un véritable partenariat avec les communes et de les considérer comme des acteurs majeurs.»


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Politique énergétique

Passer à l’acte

Pour parvenir à respecter ses objectifs en matière d’efficacité énergétique, et faute de pouvoir largement développer la production d’énergies renouvelables, le Luxembourg n’a d’autre choix que d’être plus performant et économique dans la façon de gérer les énergies qu’il a à sa disposition. Si les bonnes intentions semblent présentes, il convient désormais de les convertir en réalisations concrètes.

Jean-Michel Gaudron (texte), Andrés Lejona (photos)

Alors qu’à plus de 9.000 km d’ici, la centrale nucléaire japonaise de Fukushima n’en finit pas de cristalliser toutes les frayeurs possibles et imaginables que peut ressentir l’être humain devant une telle catastrophe nucléaire, les décideurs politiques de tous horizons rivalisent d’analyses et de réflexions pour la mise en œuvre – ou l’amélioration – de véritables alternatives énergétiques visant à s’affranchir, au plus vite, de l’énergie nucléaire comme source de production. Une fois encore, il aura fallu attendre qu’une catastrophe survienne pour, malheureusement, servir de déclencheur à une certaine prise de conscience et à la remise en cause de modèles industriels déjà bien établis et dont on se demande s’ils disposent de la flexibilité voulue. «Si l’on a longtemps parlé du 11 septembre comme début d’une ère sécuritaire, on parlera désormais peut-être du 11 mars comme le début d’une nouvelle ère, déclencheur d’un changement de paradigme où les énergies renouvelables peuvent remplacer à terme les énergies conventionnelles», indique Pierre Mangers, directeur associé chez Ernst & Young Luxembourg. Cet ingénieur chimiste de formation est, aujourd’hui, responsable pour le domaine du conseil en entreprise et au secteur public de la firme pour le compte de laquelle il suit également les clients de l’industrie des écotechnologies. Dans cette «nouvelle ère» qui se profile, s’appuyant sur les énergies renouvelables, il va falloir non seulement relever des défis technologiques en matière de production et de stockage, mais éga-

lement ne pas négliger tous les impacts technologiques et financiers d’une sortie du nucléaire, telle que généralement préconisée aujourd’hui. «Même si un pays décide de le faire, cela lui prendra au moins 30 ans, voire davantage dans certains pays. Et il faudra prendre en compte les coûts de démantèlement. Décontaminer plus de 250 tonnes d’acier et béton par réacteur va nécessiter des investissements substantiels. Or, jusqu’à présent, le coût du financement de cette décontamination n’a été ni évalué ni même défini dans le moindre cadre réglementaire, lequel devra déterminer qui aura à payer cette facture.» Sans compter que les sites mêmes où se trouvent les centrales seront, eux-mêmes, probablement impropres à toute réhabilitation avant plusieurs siècles en raison de la radioactivité y régnant. Abandonner le nucléaire implique donc, a minima, de mettre en œuvre des politiques alternatives cohérentes. Il n’y a donc rien d’étonnant à ce qu’une partie non négligeable du discours sur l’état de la Nation de Jean-Claude Juncker du 6 avril dernier, ait été consacrée à la politique énergétique et à l’efficacité énergétique des bâtiments. «Pays de la technologie de pointe, le Japon permet à présent de mesurer le risque dit résiduel, de le mesurer au sens premier du terme. Or, le risque résiduel est un risque de trop. C’est pourquoi nous devons abandonner l’énergie nucléaire. C’est la seule option», a, lui aussi, affirmé le Premier ministre, conscient que cela ne pourra évidemment pas se faire du jour au lendemain, mais attentif à ce que cette période de transition ne dure pas éternellement non plus. paperjam  | Mai 2011 | économie & finance

Si, directement, la poursuite de l’exploitation de la centrale nucléaire voisine de Cattenom est, de fait, fortement remise en cause, c’est toute la stratégie nucléaire à grande échelle qui doit également être revue différemment, à commencer par le programme de réacteur thermonucléaire expérimental international Iter. «Et nous devons, au Luxembourg, faire notre maximum en matière d’énergies renouvelables et d’efficacité énergétique, a insisté M. Juncker. Abandonner le nucléaire, renoncer à la dépendance aux énergies fossiles pour adopter les énergies nouvelles: voilà les principaux critères que devra suivre la future politique énergétique européenne et luxembourgeoise.» Objectif: 11% d’énergies renouvelables en 2020

Quelques semaines plus tôt, dès le 16 mars, le ministre de l’Economie et du Commerce extérieur Jeannot Krecké avait tenu à rappeler que la


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ent plaide «Le gouvernem s e démarche plu en faveur d’un ire and il s’agit de fa déterminée qu s énergies fonctionner le renouvelables» nistre)

ker (Premier mi

nc Jean-Claude Ju

MyClimate

Photo:Julien Becker (archives)

A vos lanternes!

politique nucléaire, en général, et la prolongation de l’autorisation d’exploitation de réacteurs dans les pays voisins du Luxembourg, en particulier, ne pouvaient pas être considérées comme une alternative à une politique énergétique durable. Et de citer, de nouveau, l’objectif chiffré d’atteindre 11% d’énergies renouvelables en 2020, comme cela est prévu dans le cadre du plan d’action national en matière d’énergie renouvelable, approuvé en 2010. Pour l’heure, d’après les dernières données Eurostat publiées le 11 avril dernier pour l’année 2009, la part d’énergie renouvelable du Luxembourg dans le total de la consommation intérieure brute d’énergie était de 2,8% en 2009 (elle n’était que de 1% en 1999), le pétrole et les produits pétroliers représentant encore l’écrasante majorité du «mix» de consommation énergétique luxembourgeois (62,9%), loin devant le gaz (25,5%) et les combustibles solides (1,5%).

C’est l’une des plus fortes dépendances de toute l’Union européenne (seules les îles de Malte et Chypre affichent un taux supérieur, proche de 100%). Le phénomène de Tanktourismus que connaît le Luxembourg en raison de prix à la pompe moins élevés que chez les voisins directs contribue évidemment grandement à cette domination des produits pétroliers (et, accessoirement, à la bonne santé des finances publiques, avec des rentrées de 1,2 milliard d’euros équivalentes à 10% du budget de l’Etat). Mais il pourra, dans le même temps, être précieux dans l’accomplissement de cet objectif 2020. «Nous avons une contrainte européenne d’intégrer 10% de biocarburants dans l’essence et le diesel automobiles. Ce sera donc bénéfique compte tenu du poids qu’ils représentent dans notre consommation intérieure, note Etienne Schneider, premier conseiller de gouvernement au ministère de l’Economie et du Commerce extérieur, chargé de la direction générale du développement écono- }  98 paperjam  | Mai 2011 | économie & finance

En juin 2010, à l’occasion de son 10e anniversaire, paperJam a décidé de s’associer aux initiatives de myclimatelux, en lançant une grande collecte de fonds destinée à lui remettre, dans quelques mois, un chèque de 100.000 euros. Lancée en juin 2008 à l’initiative de l’Energieagence, du CRP Henri Tudor et d’Enovos, l’asbl myclimatelux propose aux entreprises un éventail de produits et services destinés à les sensibiliser par rapport à la réalité et aux causes du changement climatique. Elle peut aussi les conseiller dans leurs démarches de réduction des émissions de gaz à effet de serre et s’impliquer dans la réalisation de projets de protection climatique sur le territoire luxembourgeois. paperJam s’est, ainsi, engagé à mobiliser 100 entreprises du pays et à les rendre complices de cette initiative, en parrainant chacune (pour un montant de 1.000 euros) 10 lanternes flottantes. Une quarantaine d’entreprises de tous secteurs et de toutes tailles ont déjà dit oui, et nombreuses sont celles qui ont fait part de leur intérêt et envisagent de s’associer à la démarche. Pour elles, l’heure est désormais venue de passer à l’action! Au travers d’un investissement qui, pour la majorité d’entre elles, est tout à fait supportable, elles ont l’assurance de contribuer activement à cette nouvelle prise de conscience collective que chacun appelle de ses vœux. Elles pourront également choisir, de surcroît, de recevoir de la part de myclimatelux les conseils et l’accompagnement nécessaires pour mettre en œuvre, en leur sein, les meilleures pratiques en matière de protection climatique. J.-M. G. www.myclimate.paperjam.lu


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«La production d’énergie renouvelable, ic i, coûte assez ch er, car la productiv ité est limitée» Etienne Schn eider (Ministèr e de l’Economie et du Commerce extérieur)

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{ mique, des nouvelles technologies et de l’énergie.

Nous ne perdons pas de vue que les produits bio sont soumis à de nombreuses critiques concernant leurs conditions de production et les effets secondaires supposés. Nous sommes donc en train de voir comment réaliser cet objectif de 10% sans trop créer d’effets secondaires néfastes sur l’écologie et sur le prix de certains aliments.» «Arrêter la politique du stop and go»

En vue d’améliorer le mix énergétique du pays, il y a deux leviers d’action possibles: augmenter la production, sur place, d’énergie renouvelable, ou bien améliorer l’efficacité énergétique existante. Sur le premier point, la marge de manœuvre du Luxembourg semble étroite. «La production d’énergie renouvelable, ici, coûte assez cher, car la productivité est limitée, note Etienne Schneider. Nous n’avons pas assez de soleil pour le photovoltaïque, pas assez de vent pour les éoliennes et pas de biomasse en quantité suffisante pour ne pas envisager de devoir en importer.» Quant à l’hydro­ électrique, les rapports régulièrement publiés par le Luxembourg concernant les objectifs nationaux de consommation future d’électricité produite à partir de sources d’énergie renouvelable indiquent clairement que les ressources hydrauliques du pays sont pratiquement exploitées jusqu’au dernier kW. En matière d’éoliennes, le pays ne se trouve pas confronté qu’au seul bon vouloir du dieu Eole. Les considérations sont parfois bien plus terre-à-terre. La Société Electrique de l’Our (SEO),

principal producteur d’énergie éolienne du pays, en sait quelque chose. A la demande du gouvernement, son principal actionnaire (avec une participation directe de l’Etat de 40,3%, auxquels s’ajoute une part supplémentaire via les 4,46% détenus par Enovos, dont l’Etat est aussi actionnaire à 40%), elle avait établi une cartographie des sites pouvant potentiellement accueillir de nouveaux champs éoliens. Or, sur les quelque 70 emplacements finalement proposés, un grand nombre sont contestés pour des questions, notamment, de protection de l’environnement et de certaines espèces animales. «Nous devons faire un choix, a prévenu JeanClaude Juncker dans son discours de politique générale du 6 avril dernier. Soit nous donnons une chance aux énergies renouvelables, soit nous baissons pavillon. Or, loin de vouloir baisser pavillon, le gouvernement plaide en faveur d’une démarche plus déterminée quand il s’agit de faire fonctionner les énergies renouvelables.» Quant au photovoltaïque, il n’atteint pas encore, aux yeux d’Etienne Schneider, des niveaux de rendement acceptables. «1 MW/heure d’électricité sur le marché coûte environ 65 euros. Produit par une éolienne, ce MW/heure coûte 82 euros… Par le photovoltaïque, ça revient à 420 euros. A ce prix-là, pour une personne privée, une telle installation ne devient rentable qu’au bout de 12-13 ans.» Un argument auquel Michel Brachmond, directeur adjoint de la Chambre des Métiers, n’adhère pas forcément, préférant pointer du doigt la politique de subventionnement menée en la matière. } 100

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Pétrole

A deux doigts de la pénurie Avec une capacité de stockage de produits pétroliers totale de 196.000 m3 (correspondant à 15 jours d’autonomie), le Luxembourg est largement en deçà des obligations qui sont les siennes en vertu des accords sur un programme international de l’énergie signés en… 1974 et qui prévoient une obligation de stockage correspondant à 90 jours d’autonomie, dont 45 jours localisés sur le territoire. Pour le pays, cela correspond à 495.000 m3 stockés sur place, sur un total de 835.000 m3. Le Luxembourg ne doit le respect de ses engagements qu’à la possibilité de faire appel à des capacités de stockage hors du territoire. La situation est telle qu’à la veille du réveillon 2010, une accumulation d’incidents (port de Mertert inaccessible en raison des crues de la Moselle, routes enneigées et grève des cheminots en Belgique, accident d’écluse aux PaysBas…) a empêché tout ravitaillement pendant une semaine, faisant retomber la réserve disponible à… une seule journée. Pour éviter la catastrophe, il a alors fallu puiser dans les réserves «dormantes» que seule, normalement, l’Agence Internationale de l’Energie est susceptible de réveiller pour pallier des catastrophes internationales majeures (la dernière fois, ce fut en 2005 avec l’ouragan Katrina). D’où la nécessité de remodeler complètement les infrastructures de stockage existantes. Il est notamment prévu la création de deux nouveaux sites à Bascharage-Héierchen (90.000 m3) et de Luxembourg-Ouest (300.000 m3). «Les constructions ne sont pas prévues avant 2014-2015, précise Etienne Schneider (ministère de l’Economie et du Commerce extérieur). Et cela sera fait avec un maximum de sécurité. Pour l’heure, ce sont les entreprises pétrolières qui gèrent leurs propres stockages, mais nous sommes en train de créer une agence nationale de stockage sous la forme d’un partenariat public-privé. Cela donnera une garantie supplémentaire à la population.» J.-M. G.

{ «Les entreprises luxembourgeoises spécialisées en

photovoltaïque sont très à la pointe du progrès, estime-t-il. Le problème est que la promotion ou le subventionnement de ces équipements sont aléatoires. On a subventionné les installations photovoltaïques à un certain moment, puis abruptement, on a tout stoppé. Cette politique du ‘stop and go’ est un poison pour la planification à long terme d’une politique énergétique.» Enovos, la locomotive?

A défaut de pouvoir, actuellement, envisager une évolution globale, pourquoi ne pas s’intéresser de près à des projets transnationaux d’envergure? Pierre Mangers (Ernst & Young) pense, par exemple, à Desertec, qui vise la création d’un réseau de centrales solaires s’étendant tout au long du front méditerranéen d’Afrique du Nord jusqu’à l’Arabie Saoudite et sa connexion à l’Europe. «L’idée est de se dire que les déserts reçoivent, pendant quelques heures d’ensoleillement, plus d’énergie que toute la planète n’est capable d’en consommer durant une année, explique-t-il. En son temps, la Ceca (Communauté européenne du charbon et de l’acier, ndlr.) a fédéré les nations autour du charbon et de l’acier et donc, d’une certaine façon, de la sécurité énergétique. Ici, c’est autour de l’énergie solaire.» Les prévisions les plus optimistes prévoient qu’un tel réseau pourrait, à l’horizon 2050, fournir plus de 50% des besoins en électricité en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Quel rôle pourrait jouer le Luxembourg dans un tel projet? «Il doit jouer la carte de la neutralité, de l’indépendance et de l’objectivité, estime M. Mangers. Ce n’est pas la plus grande nation en Europe, mais elle doit s’inscrire de nouveau dans le même mouvement qui fut le sien lors de la création de la Ceca et essayer de proposer une nouvelle vision et de la partager avec les autres grands pays. Ainsi, le Luxembourg peut devenir un acteur d’inspiration au maintien de la paix des nations grâce à la sécurité de l’énergie.» En attendant que ce gigantesque projet Desertec, qui ne compte pourtant pas que des adeptes, y compris dans les pays du Maghreb concernés, devienne une réalité tangible, on peut s’interroger sur la situation au Luxembourg. En effet, le décompte des sources d’énergie de toute l’électricité apportée par l’ensemble des fournisseurs aux clients finaux situés sur le territoire luxembourgeois fait encore la part belle aux énergies d’origine fossile. paperjam  | Mai 2011 | économie & finance

Selon le dernier «mix» établi par Enovos à la miavril, elles représentent plus de la moitié (52,6%) du total. Le nucléaire pèse pour 23,4% et les énergies renouvelables 21,3% (les 2,7% entrent dans la catégorie «énergies diverses»). Le tout en sachant que 87% de la consommation nationale est importée. Les 13% produits localement proviennent, pour plus de la moitié (7%), de la cogénération (principalement de la centrale Twinerg qui, dans le même temps, est un «contributeur» de poids dans le «bilan Kyoto» de rejets de CO2 du pays). L’hydroélectricité (2%) et le biogaz (1,1%) viennent loin derrière. On le voit, les efforts à entreprendre pour développer davantage la part des énergies renouvelables ne seront pas négligeables. Issue, en 2009, de la fusion de Cegedel, de Soteg et de Saar Ferngas, Enovos constitue, aujourd’hui, l’un des bras armés du gouvernement en termes de développement d’énergies durables et renouvelables. «On reproche souvent à l’Etat sa trop grande présence dans Enovos, constate Etienne Schneider, qui préside le conseil d’administration de la structure faîtière Enovos International. Mais la pression de l’Etat a fait que les investissements dans les énergies renouvelables ont été augmentés massivement. 300 millions d’euros nets d’equity seront investis par le groupe dans le renouvelable. Avec le levier des emprunts, ce sont près d’un milliard d’euros qui pourront être investis dans les cinq années à venir. C’est énorme.» Et pour gagner encore en efficacité, une nouvelle société est en cours de constitution et pourrait voir le jour dans les prochains mois, regroupant les activités «énergies renouvelables» d’Enovos et de SEO, dont Etienne Schneider préside également le conseil d’administration. «Cette nouvelle structure se penchera uniquement sur le développement massif des énergies renouvelables au Luxembourg. Il y aura un staff, des budgets et une structure de décision. Nous en sommes encore au stade des discussions. Nous essayons de trouver des accords avant les vacances d’été.» L’Etat étant détenteur de certaines des centrales hydrauliques louées à SEO, une des idées serait d’échanger ces centrales contre des titres de la nouvelle société. «L’influence de l’Etat serait alors énorme dans cette société qui serait néanmoins à capitaux privés», indique M. Schneider. Evidemment, il n’y a pas qu’Enovos et SEO au Luxembourg. A une échelle plus modeste, certes, bon nombre d’entreprises artisanales sont actives en matière d’énergie renouvelable. La Chambre des Métiers en recense plus de 800, dont


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lan se dans le bi à la pompe pè ais il rapporte Le tourisme M g… xembour carbone du Lu revenus à l’Etat! ses de % 10 i ss au

300 estampillées du label Energie fir d’Zukunft. Et elles n’ont pas attendu Fukushima pour se lancer sur cette voie. «Depuis 2001, nous avons créé des formations qui mènent à ce label, explique M. Brachmond. Plus de 2.500 personnes ont déjà passé tous ces modules de formation.» Rendre les instruments financiers plus attractifs

En 2010 a été créé le Club de l’Energie, un réseau de coopération entre entreprises artisanales appartenant à différents corps de métier censé contribuer au déblocage de certains freins en matière de développement des énergies renouvelables. «Ce club sert surtout à informer les entreprises artisanales sur les évolutions technologiques et réglementaires en matière d’efficacité énergétique et énergie renouvelable, précise M. Brachmond. L’objectif d’en faire une plate-forme d’échange d’informations est plus délicat à atteindre, car les entreprises à la pointe ne veulent pas forcément partager leur avance innovatrice.» Là n’est peut-être pas le plus important. Dans le cadre des objectifs européens «Double 20» à l’horizon 2020 (augmentation de 20% de l’efficacité énergétique et réduction de 20% des émissions de gaz à effet de serre), les efforts se concentrent désormais en grande partie sur l’efficacité énergétique des bâtiments. «L’efficacité énergétique et

les économies d’énergie sont nos principales sources d’énergie», a d’ailleurs rappelé Jean-Claude Juncker dans son discours du 6 avril. Réduction de la consommation énergétique des parcs informatiques, promotion de l’électro-mobilité, rénovation des bâtiments: les chantiers sont multiples et l’Etat entend bien donner lui-même l’impulsion. «Au cours des trois dernières années, nous avons investi 210 millions d’euros dans la rénovation de bâtiments publics existants, a indiqué le Premier ministre. Quelque 38 millions d’euros ont été consacrés à la rénovation énergétique. Pour les années à venir, nous avons prévu un budget de 550 millions d’euros pour la rénovation de bâtiments existants, dont 150 millions d’euros seront consacrés à des mesures d’amélioration de l’efficacité énergétique répondant aux critères de Kyoto.» A cela s’ajoute le fait qu’à compter de 2018, plus aucune autorisation de bâtir ne sera délivrée pour des bâtiments qui ne seront pas «à consommation zéro». Parallèlement, le Luxembourg entend se pencher sur le développement des «réseaux intelligents», dans lesquels le fournisseur d’énergie communiquera directement avec l’utilisateur final afin de mieux gérer les pics de consommation et permettre aux producteurs d’énergies de moduler les quantités d’énergies injectées dans les ménages en fonction des besoins. «Cela doit évidemment se faire sans jamais être préjudiciable pour le consommateur, pré- } 102 paperjam  | Mai 2011 | économie & finance


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« L e Lu xe m b o u rg e s t p lutôt bon élève en général» Pierre M angers (Ern

st & Young)

Innovation

Eoliennes à turbine verticale Les initiatives et les réflexions ne manquent pas en matière de mise en valeur de technologies innovantes dans le secteur des énergies renouvelables. Ainsi Harald Melzer et Serge Moulin, deux spécialistes indépendants en la matière, sont-ils en train de mettre sur pied, au Luxembourg, la société Meteor Innovative Developments. Avec, comme projet phare, le développement d’un prototype innovant d’éolienne à turbine verticale. Dotée d’un profil aérodynamique novateur, cette éolienne propose une aile calibrable pour fonctionner avec un large spectre de vitesses de vent, indépendamment du sens où il souffle. Son encombrement réduit par rapport à une éolienne «classique» permet, en outre, d’envisager des possibilités accrues d’implantations en fonction du besoin et du lieu et diminue fortement les impacts visuels et acoustiques ainsi que le risque de nuisance pour les espèces animales Son couplage possible avec d’autres sources d’énergie renouvelable lui donne un intérêt économique non négligeable. Les deux concepteurs entendent bien valoriser le projet au travers de coopérations avec divers acteurs de la R & D au Luxembourg. J.-M. G.

101

{ vient M. Schneider. Ce projet va également coûter

cher: le seul fait de changer tous les compteurs des immeubles d’ici à 2015 va coûter quelque 40 millions d’euros. Nous sommes en train de définir le système sur lequel on veut se pencher.» Michel Brachmond ne peut évidemment qu’approuver cette volonté d’aller de l’avant, même si, échaudé par les valses-hésitations passées, il attend de voir ce que cela donnera à l’usage. «Il ne faudrait pas que tous ces programmes soient stoppés sous le prétexte que cela coûte de l’argent. Il faut continuer à inciter les propriétaires d’immeubles à investir dans l’assainissement énergétique et à trouver de nouveaux modèles économiques rentables.» 830 millions d’euros d’ici à 2020

Investir… Le nerf de la guerre, évidemment, à tous les niveaux. Mais en matière d’ingénierie financière, le Luxembourg dispose d’une expérience à nul autre pareil qu’il serait bien de capitaliser. «Il faudrait voir comment avoir plus d’attraction sur les marchés financiers et les rendre davantage attentifs aux business plans existants en matière d’énergies renouvelables, note M. Mangers. D’une part, il est important de rechercher une synergie avec le secteur financier pour proposer des instruments à court, moyen et long termes. D’autre part, il faudra davantage promouvoir le savoir-faire des entreprises opérant déjà dans les écotechnologies au Luxembourg et en Grande Région et s’appuyer sur l’excellent dispositif déjà en place des centres de recherche publics.» paperjam  | Mai 2011 | économie & finance

Difficile de chiffrer réellement l’ensemble des besoins liés à la mise en œuvre d’une part de 20% de la consommation en énergie renouvelable d’ici à 2020. En janvier dernier, le rapport Financing Renewable Energy in the European Energy Market réalisé pour le compte de la DG Energie de la Commission européenne a chiffré à 35 milliards d’euros l’écart annuel par rapport au besoin de financement des investissements au sein de l’UE pour arriver à cet objectif. «Mais la donne risque de changer compte tenu d’une possible révision à la hausse de ces objectifs. La capacité de financement des investissements dans les éco-technologies devra suivre le besoin d’investissement pour assurer notre faculté de croissance pérenne», note M. Mangers A l’échelle du Luxembourg, les chiffres sont moins vertigineux, mais restent conséquents. Le coût de la mise en œuvre du plan d’action national en matière d’énergies renouvelables pour la période 2011-2020 a été estimé à environ 830 millions d’euros, dont 231 millions dans le secteur de l’électricité renouvelable. La mobilité électrique, elle, ne «pèserait» que 81 millions d’euros. «Il y a des adaptations à faire, mais elles seront moins importantes que dans d’autres pays, estime M. Mangers. Le Luxembourg est plutôt bon élève en général. Le reste suivra. C’est une question de temps. Mais un élément déterminant sera, encore une fois, l’adaptation flexible et rapide du cadre réglementaire et légal, pour une plus grande attractivité sur les instruments financiers.»


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FESTIVAL RAMAYANA Nous avons le plaisir de vous convier au 8ème Festival Ramayana qui se tiendra du 05 au 29 mai 2011 dans nos restaurants Thailand à Belair et Thai Celadon au Centre-ville. Comme chaque année, vous pourrez découvrir dans le cadre féérique de cette épopée thaïlandaise, des mets exclusivement préparés pour cet événement. Réservez dès aujourd’hui votre table et laissez-vous emporter dans les tourbillons du raffinement des saveurs de la gastronomie thaïe.

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104 Business club

Agenda mai-juin 2011 Evénements organisés à l’attention des membres du paperJam Business Club. Informations et inscriptions sur www.club.paperjam.lu

Afterwork Talks / Cycle Actualité économique et financière

L'habitat innovant – 10 réalisations «made in Luxembourg»

Keynote / Cycle ICT & Innovation

The Gazillion Most Urgent and Important Trends in Digital Media…

David Schrieberg L’«habitat innovant» présenté par des architectes luxembourgeois dans le cadre de la parution du deuxième numéro d’Archiduc. Avec la participation de Shahram Agaajani (Metaform), Jean-Paul Carvalho (Carvalhoarchitects), Mathias Fritsch (Architectes Paczowski et Fritsch), Tom Geelen (Morph4), Sala Makumbundu (CBA), Rodolphe Mertens, Stefano Moreno (Atelier d’architecture Moreno), Bob Strotz (HSA), François Thiry (Polaris) et René Witry (Witry & Witry). Evénement sponsorisé par Foamglas Jeudi 5 mai, à 18h30

David Schrieberg will approach the trends in Digital Media in an entertaining, provocative and somewhat tongue-in-cheek review.  Thursday, May 12th, at 6.30 PM

Keynote / Cycle Communication Marketing - Sales - Business Development

Nom: La Pompe Prénom: Joe Profession: Copycat Hunter

Afterwork Talks / Cycle ICT & Innovation

Le très haut débit: oui, mais pour quoi faire?

Joe La Pompe Joe La Pompe s’est fait le spécialiste mondial de la recherche de ces publicités jumelles, qui se ressemblent un peu trop pour être honnêtes. Ce «copycat hunter», comme il se désigne luimême, expose sur son site Internet les résultats de ses recherches. Il viendra à Luxembourg exposer le «meilleur» de ses recherches. Jeudi 19 mai, à 18h30

Les opérateurs téléphoniques fourbissent leurs armes pour la prochaine bataille: celle de la fibre optique. Cette nouvelle technologie annonce-telle une nouvelle guerre entre les opérateurs? Quel est son intérêt pour les clients? Table ronde animée par Jean-Michel Gaudron (rédacteur en chef paperJam) avec, entre autres, la participation de Steve Glangé (Allinbox), Georges Muller (Artelis) et Jean-Marie Spaus (EPT). Mardi 10 mai, à 18h30

Keynote / Cycle Actualité économique et financière

Réchauffement climatique: le défi de l’action

Jean-Pascal van Ypersele Le professeur Jean-Pascal van Ypersele est docteur en sciences physiques, climatologue, professeur extraordinaire à l’UCL. Il a été élu en 2008 vice-président du GIEC. Lundi 23 mai, à 18h30

Afterwork Talks / Cycle ICT & Innovation

Développement durable: le défi de la recherche et des éco-technologies

Parvenir à une croissance économique écologiquement durable est l’un des grands défis de ce début de siècle. Comment le Luxembourg s’est-il positionné? Table ronde animée par Jean-Michel Gaudron (rédacteur en chef paperJam), avec, entre autres, Christian Rech (Cluster EcoInnovation) et Joëlle Welfring (Centre de Ressources des Technologies pour l’Environnement). Jeudi 26 mai, à 18h30

Afterwork Talks / Cycle Actualité économique et financière

Elections communales: quelles villes pour demain? Quatre élus communaux dresseront un bilan des dernières années écoulées: quelles ont été les réalisations les plus marquantes vécues par les communes luxembourgeoises? Et, a contrario, les principaux actes manqués? Ils exposeront également leur vision pour leur ville à l’horizon 2020. Table ronde animée par Jean-Michel Gaudron (rédacteur en chef paperJam). Avec la participation de François Bausch (Déi Gréng), Paul Helminger (DP), Pierre Mellina (CSV) et Lydia Mutsch (LSAP). Mardi 7 juin, à 18h30

paperjam  | Mai 2011 | économie & finance


105 Business club

24.05 8h30-13h

Expertise

Matinée de workshops Cycle Management - Leadership Entrepreneurship

Abbaye de Neumünster

28.06 8h30-13h

Expertise

Matinée de workshops

L'employeur, votre «coach» santé? Quel rythme et quelle intensité adopter au travail? Comment gérer les besoins de récupération et les horaires extensibles? Workshop assuré par le Dr Marc Keipes (Zitha Gesondheetszentrum). Cycle Human Resources

Ressources humaines et développement durable Comment mettre de la perspective dans le développement individuel des collaborateurs? Workshop assuré par Yves Loiseau (Otys France).

Cycle Management - Leadership Entrepreneurship

Abbaye de Neumünster

Reinventing your Business: The Theory and Practice of Business Model Innovation This interactive workshop provides insides on business model innovation in theory and practice. Drawing on concepts of business model innovation, breakthrough strategy, Blue Ocean Strategy and disruptive innovation, we will have a look at a comprehensive framework for thinking about how to find new growth opportunities for your business. Workshop assuré par Marc Sniukas (Doujak Corporate Development). Cycle Human Resources

Cycle ICT & Innovation

Quelles solutions pour rendre le système d‘information «responsable»? Comment mesurer le ROI d’un investissement dans des technologies «responsables»? Quelles sont les fausses bonnes idées? Workshop assuré par Romain Poulles et Roland Streber (PROnewtech). Cycle Communication - Marketing - Sales Business Development

Comment transformer une démarche RSE en outil de développement commercial? Une approche «verte et responsable» peut devenir rentable, à condition d’adopter une démarche pertinente et efficace... Workshop assuré par Pol Goetzinger (Sustain). Cycle Business Administration - Finance - Legal

Quelles aides publiques pour les investissements verts? Quels sont les systèmes de soutien aux entreprises voulant diminuer leur impact écologique? Workshop assuré par Mario Grotz (ministère de l’Economie et du Commerce extérieur) et Luxinnovation.

paperjam  | Mai 2011 | économie & finance

Le licenciement: les principaux pièges à éviter Le licenciement reste la source principale des litiges portés devant les juridictions du travail. Workshop assuré par Guy Castegnaro (Castegnaro Cabinet d’Avocats). Cycle ICT & Innovation

Comment réussir la préparation des projets informatiques? De nombreux projets informatiques connaissent des difficultés ou échouent, faute de répondre correctement aux besoins des utilisateurs. D’un côté, les managers peinent à expliquer leurs besoins et leurs impératifs opérationnels. De l’autre, les équipes de développement peuvent avoir du mal à comprendre les besoins des utilisateurs et à les traduire en spécifications techniques. Workshop assuré par Sébastien Pierson (Ordina). Cycle Communication - Marketing - Sales Business Development

Choisir ses supports Les annonceurs doivent auditer, mesurer et optimiser leurs investissements publicitaires dans un contexte concurrentiel et de multiplication des supports. Workshop assuré par Carlo Schneider (Mediaxim).


106 Business club

ur

ss s photo le s e t u vez to Retrou rjam.lu b.pape lu .c w ww

Lucien Thiel (député CSV)

Parution

Spring Discocktail Le 22 mars, près de 500 personnes ont fêté, au Cat Club, l’arrivée  du printemps et de l’Index 2011 Business Guide Luxembourg. David Laurent/Wide (photos) Frédérica Glangé, Andrea Rumpf (Fondarch) et Michel Petit (michelpetitarchitecte)

Adel Naban (BNP Paribas Personal Investors)

Marc Neuen (Yellow)

Guy De Muyser (Abbaye de Neumünster)

Yves Jeanbaptiste et Roger Wagner (Imprimerie Faber) Sarah Macri (Maison Moderne Publishing) et Roger Melmer (CSL)

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107 Business club

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Philippe Ochem (Creplast)

Jean-Pierre Masseret (président de la Région Lorraine et président de la Grande Région)

Entrepreneuriat

Onze expériences Le 24 mars, onze entrepreneurs lorrains ont présenté leur parcours  à l’auditorium de BGL BNP Paribas devant une centaine de personnes. Luc Deflorenne (photos) Charles Coutier (Coutier Industrie) et Denis Willemin (Ceste)

Nicole Avez-Nana (AB-Lux Relocation Services & Real Estate)

Patrick Browne (Gemba Solutions)

Sonia Boving (Foyer International)

Frédéric Schmit (Groupe F. Schmit), Anne Grommerch (députée française) et Laurent Probst (PricewaterhouseCoopers)

Nina Nicolescu (Decker, Lammar & Associés), Jacqueline Lallement (Process RH) et Stéphane Bailly (Groupe Bailly)

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108 Business club

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Harry Van Dorenmalen (IBM)

Harry Van Dorenmalen

From vision to action Conférence du président d’IBM Europe et general country manager d’IBM  aux Pays-Bas, le mardi 29 avril, à l’auditorium de BGL BNP Paribas. Marcel Origer (LuxConnect)

Emmanuel Begat (Ebsylon)

Luc Deflorenne (photos)

Aukse Packeviciute (Equity Trust)

Jérôme Wiwinius (La Luxembourgeoise)

Hocine Berrane (Swiss Life)

Andrea Gentilini (Eurizon Capital) et Solange Clermond (BankInvest)

paperjam  | Mai 2011 | économie & finance


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110 Business club

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Christian Oberlé (Fondation François Elisabeth), Marie-Lise Lair (CRP-Santé), Jean-Luc Dourson (Laboratoires Ketterthill) et Boudewijn de Bliek (IBM)

Boudewijn de Bliek (IBM)

Table ronde

Smarter Healthcare Le jeudi 7 avril, les débats organisés en partenariat avec IBM dans le domaine  de la santé avaient pour thème: «Innovation, qualité et coûts: le défi de l'équilibre». Luc Deflorenne (photos) Pierre-Emmanuel Le Lay et Françoise Liners (Luxinnovation)

Anne-Charlotte Lorcy-Thomas (Deloitte)

Olivier De Colnet (PwC)

Pascal Lanser (IBM)

Monique Birkel (Centre Hospitalier de Luxembourg)

Paul Junck (Entente des Hôpitaux Luxembourgeois) et Claude Braun (Centre Hospitalier du Kirchberg)

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LUC FRIEDEN

21.04.2011 16:00:27 Uhr


112

Index entreprises 347 entreprises et organisations ont été citées sur les 116 pages de ce cahier «Economie & Finance».

1

1Plus

3

3i Lorraine

44

33

A

AB InBev 30 Abbaye de Neumünster 106 ABBL 24 AB-Lux Relocation Services & Real Estate 107 Accompany 33 Action Solidarité Tiers Monde 33 Adecco 72 Adem 12, 23 Ademe 33 Agence Internationale de l’Energie 96 Agence Internationale de l’Energie Atomique 68 Agir Anticiper Durablement 22 ALD Automotive 22 Alfi 24 Allinbox 48 Amazon 42 Amcham 23, 66 Aperam 61 ArcelorMittal 61, 64, 86 Areal 78 Arendt & Medernach 69, 72, 75 Arès 36, 46 Arianespace 68 Artelis 48 ASTF 33 Au savoir Fer 78 Auchan 42 Autorité française de sûreté nucléaire 68 AZF 56

B

BankInvest 108 Banque des règlements internationaux 62 Banque mondiale 70 BCEE 40, 45, 75, 78, 80 BCL 23, 29, 37, 51, 62, 70 BGL BNP 34 BGL BNP Paribas 22, 29, 41, 75, 80 Binsfeld 29 BIP 61 BIP Investment Partners 18, 40 Bloomberg 40 Bloomberg New Energy Finance 52 BNP Paribas 56, 69 BNP Paribas Personal Investors 106 Bourse de Luxembourg 29, 61, 75, 78, 84 Brasserie de Luxembourg 30 Brink’s 44 British Telecom 18 Brown Brothers Harriman 69

c

Cactus 78 Calyon 70 Canal Plus 56 CapeGovernance 33 Capfields 82 Cargolux 36, 40, 70, 86 Caroline Biss 78 CarréRotondes 44 Carvalhoarchitects 76 Caves Bernard Massard 67 Ceca 96 Cegedel 30, 96 Centre Hospitalier de Luxembourg 110 Centre Hospitalier Emile Mayrisch 26 Centre Hospitalier NeuroPsychiatrique d’Ettelbruck 26 Centre Nucléaire de Production d’Electricité de Cattenom 68 Centre Scientifique et Technique du Bâtiment 32 Ceste 107 CGFP 12 Chambre de Commerce 24, 29, 38, 70 Chambre des députés 12, 36 Chambre des Métiers 95, 96 Christian Bauer & Associés architectes 76 Cimalux 33 CLC 44 Clearstream 82 Clinique Privée Dr E. Bohler 26 Club GT 71 Cobelguard 30, 36 Codenet 48 Comes 22 Commission européenne 30, 36, 48, 69, 96 Commune de Beckerich 32 commune de Differdange 22 Concept Factory 44 Confédération luxembourgeoise du commerce 42 Conseil Général de la Moselle 56 Conseil régional de Lorraine 107 Coutier Industrie 107 Crédit Agricole CIB 70 Creplast 107 CRP Henri Tudor 31, 51, 72, 94 CRP-Santé 110 CSC 69 CSL 106 CSSF 24, 51, 52 CSV 12, 106

D

Decker, Lammar & Associés 107 Delhaize 37 Deloitte 18, 22, 69, 110 Delphi 86 Design Luxembourg 24 Désirs 24 Deutsche Telekom 18 Dexia 29, 61, 82 Dexia BIL 29, 75, 80 Dexia Credit Local 70 Dexia Life & Pensions 74 Die Welt 40 DjR International Services 82 DNCA Finance 50 Domaines de Vinsmoselle 29, 37 DuPont 86

E

Ebsylon 108 Ecole Supérieure de Commerce de Reims 75 Economist Club 84 Edouard Franklin Executive Search 34 Elite Advisers 78 Elvinger, Hoss & Prussen 69 Energieagence 94 Enovos 33, 86, 89, 94, 96 Entente des Hôpitaux Luxembourgeois 26, 110 Entreprise des P&T 18, 48, 51 Epuramat 52 Equity Trust 108 Ernst & Young 69, 75, 116 Ernst & Young Luxembourg 96 Etoile Garage 44 Eurizon Capital 108 Euroclear 82 European Fund Administration 64 Eurostat 96

F

Fedil 24, 28, 58 Ferrero International 70 Ferrero Trading 70 FFCEL 78 Fitch 51 FMI 51 FNP Group 78 Fondarch 106 Fondation François Elisabeth 26,110 Fonds Belval 69 Fonds européen de stabilité financière 24, 62 Fonds monétaire international 24 Fonds national de la Recherche 38 Forrest carbon group 82 Foyer 30 Foyer International 107 France Telecom 18

G

G4S 30 G4S Luxembourg 36 Gemba Solutions 107 GFI 36 GFI Luxembourg 46 GL Events 56 Goeres Horlogerie 44 Goodyear 80, 86 Green European Foundation 52 Gréng Stëftung 52 Groupe Bailly 107 Groupe Banco Leonardo 50 Groupe F. Schmit 107 Groupe FNP 44 Guardian 86

H

Happy Snacks 37 Haut comité de la place financière 80 Heisbourg Strotz Architectes 76 Hermès 4, 5 Hitec 22 Horlogerie Goeres 42 Husky 80

I

IBM 28, 108, 110 IFBL 72 IG Market 59 Igepa Belux 29 Iggesund 29 IGSS 23 ILR 48 Imprimerie Centrale 30 Imprimerie Faber 106 IMS Luxembourg 32, 33 INDR 22 ING 80 ING Luxembourg 44 Intesa Sanpaolo 69 Irena 58 Islamic Financial Services Board 70

J

Joaillerie Windeshausen JP Morgan

K

KBC Keep Contact Kidscare Kneip KPMG

21 69

61 78 78 33 69

L

La Luxembourgeoise 108 Laboratoires Ketterthill 110 Lagardère 56 LBLux 66 LCGB 12, 69 Lea Kapweiler 25 Leaseplan 22 Léo 93 Les Verts 86 Librairie Ernster 42, 44 Linklaters 69 Lipper Thomson Reuters 69 LSAP 12 LU-CIX 48 Luxair 40, 61 LuxairGroup 70 LuxConnect 18, 48, 108 Luxembourg e-Archiving 51 Luxembourg for Finance 24, 70 Luxembourg Online 18 Luxembourg School of Finance 34, 73 Luxembourg Telecom 18 Luxembourg-Congrès 70 Luxemburger Wort 12 Luxempart 29, 30 Luxexpo 115 LuxGSM 2 Luxinnovation 24, 38, 51, 57, 110

M

Maison Moderne 44,111 Maison Moderne Publishing 24, 106 Mazars 53 Mediation 78 Menuiserie Kraemer 44 Metaform 76 Metz Expo 56 Michelpetitarchitecte 106 MindForest 72 Ministère de l’Economie et du Commerce extérieur 42, 66, 96 Ministère des Classes moyennes et du Tourisme 42 Ministère français de la Défense 70

paperjam  | Mai 2011 | économie & finance

Ministère française des Transports Mobistar Moody’s Moreno Architecture Morph4 Mourant International Finance Administration MP Law Myclimate myclimateluxembourg

N

Netcore No-Nail Boxes Noosphere Numericable

O

OCDE OGBL ONU Orange Oxford Economics

70 18 51 76 76 69 80 82 86

18 22, 78 37 80

51 12 68 52 75

P

P. Bettendorf 37 Paczowski et Fritsch Architectes 76 paperJam 34, 74, 86 paperJam.lu 61 Parlement européen 86 Paul Wurth 30, 72 Peugeot 15, 16, 17 PKF 10 POG 72 Polaris Architects 76 Poweo 30 Process RH 107 Progena 36 Promovacances 80 Property Partners 33, 61 Push The Brand 78 PwC 69, 110 PwC Academy 34 PwC Luxembourg 8, 36, 75, 107

Q

Qatar Airways Qualibat

40,70 32

R

Raiffeisen Capital Management 20 RBC Dexia 69 RBC Dexia Investor Services 28 Rehazenter 26 Reims Management School 75 Restaurant Chi-Chi’s 37 Rhodia 80 Rodolphe Mertens Architecte 76 Royal Bank of Scotland 70 RTL Group 30, 56

S

Saar Ferngas 30, 96 Saint-Gobain Abrasives 37 SAirLines 36, 40 Savoirs Partagés 34, 74 SES 30, 61, 66 SES Astra 50, 68 Siemens Enterprise Communications 22 SIT Group 18

Skandinaviska Enskilda Banken 64 Smets 42, 44 SNCI 40, 86 Société Electrique de l’Our 96 Société Générale 80 Sogeti Belux 28 Sogeti Luxembourg 28 Solvay 80 Soon 44 Soteg 30, 96 Sources Rosport 22 Sportive 56 Standard & Poor’s 51 State Street 69 Statec 50 Streff 44 SuperDrecksKëscht 22 Swiss Life 108 Swissair 36, 40

T

Tageblatt Tango Tatianafabeck Architecte Team 31 Telecom Luxembourg Telindus Tempera Tepco Thai Celadon The Lion’s Associates The Tree Hub TNS Ilres Top Consulting Group Towercom Traiteur Paulus Tree-nation

12 6, 18 78 33 18 47 33 86 103 18 82 18 72 50 109 82

U

Université de Francfort 62 Université du Luxembourg 52, 62, 66 Utopia 30, 78, 109

V

Vanksen 29 Vectis PSF 33 Ventos 29 Vereal 99 Victor Buck Services 66 Ville de Luxembourg 24, 44, 64, 65 Visual online 18 Vitalvie 78 Vitis Life 61 Volvo 35 Vous 37 Voxmobile 18

W

Wilkahn Witry & Witry

Y

Yellow Yoake Yous

Z

ZithaKlinik

39 76

106 78 79

26


113

Index décideurs 248 personnalités ont été citées dans les 116 pages de ce cahier «Economie & Finance».

A

Agaajani Shahram Ahmed Jaseem Al Baher Ahbar Asselborn Jean Avez-Nana Nicole

76 70 40 12, 69 107

B

Bailly Stéphane Barel Christophe Bauer Christian Bauer Mathias Bausch François Bausch Romain Bednarek Robert Begat Emmanuel Berrane Hocine Biltgen François Bin Khalifa Al Thani Hamad Bintz Jean-Claude Birkel Monique Bisaga Hélène Bock Héloise Bossy Eidine Boutter Julien Boving Sonia Brachmond Michel Braquet Michel Browne Andrew Browne Patrick Brüggebors Silke Bruneton Philippe Buck Nicolas Buffet Warren

c

Calmes Jean-Donat Carret Isabelle Carvalho Jean-Paul Champigny Jean-François Cheret Yves Chèvremont-Lorenzini Marie-Jeanne Chorus Stefan Chugh Davinder Clermond Solange Coeymans Gilles Cornier Christophe Coutier Charles Cravatte Ernest Czonka Irène

107 33 76 20 64 66 66 108 108 24 40 18 110 33 23 72 56 107 96 44 66 107 38 18 67 82

61 72 76 36 23 75 44 64 108 80 64 107 68 78

D

d’Aragon Charles-Henri 75 Da Costa Sonia 78 de Bliek Boudewijn 110 De Colnet Olivier 110 De Muyser Guy 106 de Rosmorduc Eleanor 70 De Zwaef Patricia 33 Deitz Georges 23 Delvaux-Stehres Mady 28 Dennewald Robert 58 Detaille Michèle 78 Devos Diego 62 Di Bartolomeo Mars 12, 22, 23, 37, 50 Din David 52 Diron Marie 75 Dourson Jean-Luc 110 Du Jardin Frédéric 28 Dubois Bernard 72 Dupré-la-Tour Stéphane 68

E

Entringer Fernand Ernster Fernand Eustergerling Claudia

61 42, 44 44

F

Fabeck Tatiana 78 Feltes Yves 66 Ferrero Giovanni 70 Ferrero Pietro 70 Finck Jean-Claude 75 Fischer Wolfram J. 23 Folmer Françoise 33 Frieden Luc 12, 22, 23, 29, 33, 36, 40, 50, 62, 80, 86 Friedericci René 72 Friob Norbert 44, 78 Fritsch Mathias 76 Fuchs Eliane 78

Jansome Veerle 78 Jeanbaptiste Yves 106 Juchem Jean-Claude 36 Junck Paul 26 Juncker Jean-Claude 12, 24, 50, 58, 62, 68, 86, 96

K

Kaysen Yann 56 Kayser Ferdinand 66 Kinsch Alain 75 Kirsch Raymond 75 Klein Prosper 61 Knudson Geraldine 44 Koedinger Mike 44 Kopmeier Achim 52 Kox Jo 24 Kraemer Ferd 44 Krecké Jeannot 24, 42, 50, 69, 86, 96 Krippler Paul 33 Kukielsky Peter 64

L

Lair Marie-Lise 110 Lallement Jacqueline 107 Lanser Pascal 110 Lauterbour Paul 68 Le Lay Pierre-Emmanuel 110 Lefèvre Nicolas 34, 74 Lemmer Marc 72 Lepour Silvio 33 Lieten Joeri 44 Liners Françoise 110 Lorcy-Thomas Anne-Charlotte 110 Luisa Teixeira Ana 33 Lux Lucien 48 Lyon Ben 72

M

G

Gaudron Jean-Michel 74 Gavroy David 37 Geelen Tom 76 Gentilini Andrea 108 Gira Camille 32 Glangé Frédérica 106 Goeres Robert 42, 44 Goethals Dirk 30 Grandidier Jérôme 18 Grommerch Anne 107 Guillaume Grand-Duc héritier 24, 40

H

J

Halliwell Martin 66 Hastert Marc 110 Heinzmann Christian 61 Henri Grand-Duc 69 Hermes Tom 24 Hetto-Gaasch Françoise 24, 50 Heuschling Paul 67 Hoffmaister Alex 51 Hoffmann Guy 68 Hoffmann Marc 40

Macri Sarah 106 Magi Laurent 33 Maheshwari Sudhir 64 Mallet Christelle 72 Mangers Pierre 96 Maquil Michel 78, 84 Maria Teresa Grande-Duchesse 69 Mariani Pierre 29 Martin Béatrice 78 Mascherin Miriam 78 Masseret Jean-Pierre 107 Maugard Alain 32 Maurer Ingo 69 Mayer Juliette 80 Meier Pascal 34 Melmer Roger 106 Melzer Harald 102 Mersch Yves 23, 29, 62, 70 Mertens Rodolphe 76 Meunier Bertrand 72 Meyer Pascal 74 Meyers Pascal 36 Mittal Aditya 64 Mittal Lakshmi 64 Moreno Stefano 76 Mouget Didier 36 Moulin Benoît 82 Moulin Serge 102 Mulyani Indrawati Sri 70

N

Naban Adel Nardin Christophe Narmon François Neuen Marc Nicolay Vincent Nicolescu Nina Noblot Olivier Noirhomme Julie Nothum Thierry

O

Oberlé Christian Ochem Philippe Origer Marcel

P

Packeviciute Aukse Petit Michel Plessy Ludivine Plompen Thierry Poekes Claude Poncé Fabrice Poupelle Pascal Presber Julian Probst Laurent

R

Raucq Serge Rech Christian Reding Viviane Regling Klaus Richards David Rouach Laurent Rouaix Vincent Rumpf Andrea

S

106 26 29 106 18 107 72 72 42, 44

26, 110 107 108

108 106 78 72 61 72 70 34, 74 107

Tarrach Rolf Telou Tizame Terver Stéphane Tevere Christèle Theves Tom Thiel Lucien Thill Alain Thill Serge Thines Netty Thiry François Thoma Françoise Tock Mike Tonnaer Odette Tsonga Jo-Wilfried Turmes Claude Turmes Laurent

U

Urquijo Gonzalo

V

Van Dorenmalen Harry Verhamme Patrick Vincent Marc

W  51 33 62 62 82 36 46 106

Sarkozy Nicolas 86 Schank Marco 86 Scharfe Robert 75 Scharff Christian 33 Schiltz Jean 64 Schiltz Jean-Louis 48 Schlesser Gilles 51 Schlesser Isabelle 38 Schmit Frédéric 107 Schmit Nicolas 24, 30, 50, 72 Schneider Etienne 96 Schols Patrick 74 Schonckert Laurent 78 Schonenberg Paul-Michael 23 Schronen Marc 80 Schuh Paul 48 Schuman Thierry 34, 74 Serban Bogdan 52 Sharaf Faris A. 70 Siekmann Helmut 62 Sietzen Roger 61 Skouris Vassilios 62 Smets Thierry 42, 44 Stephany Yves 24 Strotz Bob 76

paperjam  | Mai 2011 | économie & finance

T

Wagener Frank Wagener Odette Wagner Roger Wagnon Jean-Philippe Wauquiez Laurent Weber Robert Wetzel Bob Weyland Roland Whitecourt Ian Willemin Denis Wiseler Claude Witry René Wiwinius Jérôme Wuestenberg Simon Wurth Michel

52, 62 78 33 61 67 106 33 33 78 76 78 24 78 56 86 44

64

108 37 44

29, 75 48 106 33 69 12 44 70 23 107 24 76 108 30 54, 64


114

Directeur de la publication Mike Koedinger

Rédaction

Téléphone (+352) 29 66 18-1 Fax (+352) 29 66 19 E-mail press@paperjam.lu Web www.paperjam.lu

paperJam mai 2011

Rédacteur en chef Jean-Michel Gaudron (-48) jean-michel.gaudron@paperjam.lu Rédacteur en chef web Nicolas Raulot (-45) nicolas.raulot@paperjam.lu Secrétaire de rédaction Frédérique Moser (-47) frederique.moser@paperjam.lu Journaliste Pierre Sorlut (-49) pierre.sorlut@paperjam.lu Correction Cynthia Schreiber, Cathy Weber

Paru le 29 avril 2011

Collaborations rédactionnelles Alain Ducat, Sébastien Lambotte, Michaël Peiffer, Vincent Ruck, Jean-Marc Streit, Sébastien Yernaux Photographie Julien Becker, Charles Caratini, Eric Chenal (Blitz), Emmanuel Claude (Focalize), Luc Deflorenne, David Laurent (Wide), Andrés Lejona, Fabrizio Maltese, Olivier Minaire, Christophe Smets, Michel Zavagno (Blitz) Illustrations et infographies Maison Moderne Design

Mai 2010 | économie & finance

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Editeur

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Claude Turmes

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Septembre-Octobre 2010 | management

dossier: «Il faut avoIr la Recherche volonté de gagner Ecoetet aImer ça»

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Recherche et éco-technologies Le Luxembourg a mis en place, début 2009, un plan d’action engageant le processus de développement et de promotion des éco-technologies au Luxembourg. Comment les acteurs publics et privés sont-ils impliqués dans ce plan? Quel est le premier bilan deux ans après? Prochaine édition: 27 mai 2011 Pour contacter la rédaction: press@paperjam.lu

CEO Mike Koedinger COO Rudy Lafontaine DRH Thierry van Ingelgom Administration Sandra Barba, Sylvia Leplang, Sarah Lambolez Courrier BP 728, L-2017 Luxembourg Bureaux 10 rue des Gaulois, Luxembourg-Bonnevoie ISSN 1992 - 4275 Please recycle. Vous avez fini de lire ce magazine ? Archivez-le, transmettez-le ou bien faites-le recycler ! Conformément à l’article 66 de la loi de 08.06.2004 sur la liberté d’expression dans les médias, la présente mention est obligatoire «une fois par an, au premier numéro diffusé». Nous avons choisi de la publier chaque mois. La société éditrice de paperJam est détenue indirectement, par une participation excédant 25 pour cent, par Mike Koedinger, éditeur indépendant domicilié au Luxembourg. Le conseil d’administration est composé par Mike Koedinger (président), la société MM Media Sales SA ainsi que la société Paradiso s.à.r.l. La direction générale et la gestion journalière sont de la responsabilité de Mike Koedinger. Maison Moderne ™ is a trademark used under licence by MM Publishing SA, MM Editorial Design SA and MM Media Sales SA. © MM Publishing S.A. (Luxembourg) Tous droits réservés. Toute reproduction, ou traduction, intégrale ou partielle, est strictement interdite sans l’autorisation écrite délivrée au préalable par l’éditeur.

paperjam  | Mai 2011 | économie & finance


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