Automne / Hiver 2013 journées du Patrimoine – la restauration de bâtiments anciens – architecture et gastronomie – Rodolphe Mertens
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Magazine d’architecture luxembourg Numéro 7 ‒ Automne / Hiver 2013
051 – Grand sujet : les journées du Patrimoine 068 – Dossier habitat : la restauration de bâtiments anciens | 092 – Dossier entreprises : architecture et gastronomie 107 – Portrait : Rodolphe Mertens Architects www.archiduc.lu Luxembourg 7,50 €
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13, rue Philippe II - Luxembourg - Tél. (352) 220 981 Hermes.com
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Édito L’architecture des années 1950-1970 est à l’honneur dans ce nouveau numéro d’Archiduc. Malaimée, souvent jugée comme austère, répétitive et peu attrayante, elle sollicite pourtant des intérêts certains et présente des qualités esthétiques qui sont certes peut-être peu abordables au premier coup d’œil, mais réelles. Construits parfois dans l’urgence, avec une économie de moyens, certains bâtiments nécessitent aujourd’hui un aménagement énergétique. Mais ces bâtiments ont une vraie valeur patrimoniale qu’il ne s’agit pas d’effacer aujourd’hui en faveur de projets immobiliers plus rentables. Les Journées du patrimoine 2013, auxquelles nous avons consacré notre grand sujet, posent la question de ce qu’est un monument. Une manière de sensibiliser les générations futures à ce que sera notre patrimoine de demain et donc de mieux préserver ces constructions récentes. Cette architecture moderniste est aussi au cœur d’un projet photographique mené par Christian Aschman à Luxembourg dans le cadre d’une commande passée pour le nouveau livre Lëtzebuerg Moderne. Nous lui avons ouvert nos pages et offert la tribune de la carte blanche. Il a choisi d’y présenter un bâtiment emblématique de l’évolution actuelle de notre capitale : Hamilius. Pour changer d’univers, le dossier sur l’habitat est consacré aux demeures anciennes et à leur rénovation, avec toutes les spécificités que de telles bâtisses impliquent. Le dossier « Entreprises et collectivités » est quant à lui dédié aux plaisirs gourmands et dévoile quelques lieux récents créés pour servir la gastronomie et le vin. Enfin, pour le portfolio, nous avons poussé les portes du bureau luxembourgeois Rodolphe Mertens Architects. Sa lecture est fortement recommandée avant la conférence que l’architecte donnera le 12 décembre. Et pour terminer : les pages de notre partenaire, la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie. Céline Coubray, rédactrice en chef
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010-048 actualité Concours, dernières livraisons, le Kirchberg côté sud, Venise 2014, Clervaux, New York, des livres, en Belgique, l’agenda…
051-066 grand sujet Les Journées du patrimoine 2013 | 052 Ceci est-il un monument ? | 055 « Une histoire commune » | 056 Les enfants face à l’architecture
068-081 habitat La restauration de bâtiments anciens | 069 « Être aux côtés des maîtres d’ouvrage » | 072 Tradition et modernité | 076 Produits
092-105 entreprises & COLLECTIVITÉS Architecture et gastronomie | 093 De l’industriel gourmand | 096 De la vigne au verre
107-122 portrait Rodolphe Mertens Architects | 108 Portrait prismatique | 110 Portfolio | 122 Interview
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058 À la découverte d’Ettelbruck | 060 Le dessin architectural à main levée | 063 Carte postale ou simple souvenir | 064 Le château de Brandenbourg se réveille | 066 Programme
080 Le Grund, rénovation à l’échelle d’un quartier
SOMMAIRE
083-090 carte blanche Centre Hamilius
098 Dessine-moi un resto ! | 100 Produits | 104 Centre de conférences
123-129 partenariat Les pages de la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie
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Visions futures
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Nicklas Architectes en association avec TeisenGiesler Architectes ainsi que le bureau paysagiste de Stefan Laport (Allemagne) et l’ingénieur J. Balmes ont remporté en mars dernier le premier prix du concours organisé par la Ville de Trèves pour la construction d’un nouveau foyer de jour pour enfants (« Im Freschfeld ») à Trèves. La construction sera passive et accueillera 110 enfants (0-6 ans).
Résultats de concours et aperçus de projets futurs conçus par des bureaux luxembourgeois, pour le Grand-Duché ou l'étranger.
2 et 3 Passant devant 24 bureaux d’études, le bureau WW+ a remporté le premier prix du concours européen « Besucherzentrum für die Gärten der Welt » (Centre de visiteurs pour les jardins du monde), organisé par Grün Berlin GmbH en collaboration avec le département du Développement urbain et de l’environnement et le département de l’Économie, de la technologie et de la recherche. Le début de la construction est prévu pour 2014. Le futur Centre de visiteurs sera un bâtiment compact et s'intégrera harmonieusement dans l’espace naturel environnant. Il constituera ainsi une frontière vers le Blumberger Damm, et ouvre d’autre part son volume vers le parc récréatif des jardins du monde.
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Polaris Architects, en association momentanée avec Arcoop (ingénieur génie civil : InCA, ingénieur génie technique : Jean Schmit Engineering), réalise actuellement les travaux de l’extension du Lycée technique Joseph Besch à Grevenmacher (maître d’ouvrage : ministère du Développement durable et des Infrastructures, Administration des bâtiments publics). Le projet consiste à garantir une qualité architecturale en dialogue avec l'existant tout en assurant une intégration sur un site en forte déclivité. L’implantation de l’annexe en forme de U libère un espace
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5 et 6 Le Fonds de compensation commun au régime général de pension, suite à une consultation restreinte d’architectes, a confié à M3 Architectes (mission architecturale), Schroeder & Associés (ingénieurs structure) et Goblet Lavandier & Associés (technique du bâtiment) la rénovation du complexe immobilier Carrefour I et II qui se situe au 16-18, boulevard Royal à Luxembourg. Le chantier, qui se déroulera de 2014 à 2016, consistera en la transformation profonde de l’ensemble, avec une nouvelle façade et une mise aux normes environnementales. La surface hors sol conservée sera de 13 000 m2. Pour ce bâtiment situé à un emplacement stratégique, la façade se distinguera par son élégance et ses proportions qui permettront une bonne intégration urbaine. Les étages inférieurs seront habillés de béton ayant l’aspect de la pierre, alors que la façade des étages supérieurs sera constituée de verre dont les différentes couches offriront un jeu de transparence, d’ombres et de réflexions. 7 et 8 Moreno Architecture est en train de concevoir une tour dans le quartier prisé de Sangkat Boeung Keng Kang à Phnom Penh (Cambodge). Un découpage a été prévu sur la hauteur de la tour de 80 mètres, divisant la construction en deux tours distinctes, la rendant plus légère visuellement. La section réalisée au sud permet d’ouvrir une vue surprenante sur le Mékong. S’appuyant sur les matériaux bruts présents dans le pays, la tour intègrera de la pierre érodée, du bois et une végétation luxuriante. La structure apparente de la tour est le support d’un découpage programmatique clair. Le projet prévoit également deux niveaux de parking en sous-sol, véritable défi étant donné la proximité du Mékong et la nature marécageuse des sous-sols de cette partie de la ville. D’autre part, le projet est conçu suivant un concept énergétique low-tech par le biais de l’utilisation de techniques écologiques et économiques, une approche elle aussi innovante parmi les constructions de la ville. Le projet englobe par ailleurs l’aménagement intérieur des logements et des zones publiques.
© Nicklas Architectes – Teisen & Giesler Architectes; WW+; Association momentanée Polaris Architects/Arcoop; M3 Architectes; Moreno Architecture
central qui fait fonction de cour de récréation. Le concept d’éclairage intérieur (étude lumière : Licht Kunst Licht) vise à augmenter la qualité des espaces : les parois intérieures sont pourvues de surfaces vitrées qui permettent d’assurer un éclairage naturel même aux endroits plus sombres. Livraison prévue fin 2014.
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Fin de chantier
Le 10 Charlotte (sis 10, boulevard GrandeDuchesse Charlotte à Luxembourg) vient d’être achevé par le bureau allemand KSP Jürgen Engel Architekten. Ce bureau a été désigné suite à un concours organisé par le développeur Ikogest. Dix mois d’étude ont été nécessaires avant le début de la construction qui a commencé en décembre 2011. Le bâtiment se distingue par des lignes épurées, une façade en pierre naturelle avec un jeu de saillies et de retraits à chaque étage. Les 5 000 m2 de bureaux et annexes sont destinés à la location et aménagés par egb Hornung & Associés. Grâce à ses bonnes performances énergétiques et environnementales, l’immeuble a pu être précertifié BREEAM Very Good.
Aperçu de quelques chantiers livrés ou en cours de finalisation au Grand-Duché de Luxembourg.
2 et 3 Le Lycée technique des arts et métiers à Luxembourg (Limpertsberg) se voit doté d’un nouveau restaurant scolaire dont la mise en service est effective pour la rentrée 2013. Ce bâtiment se caractérise par une façade imprimée dont le motif fait écho à l’environnement arboré du lycée. La démolition des infrastructures vétustes a permis par ailleurs d’agrandir la cour de récréation, d’améliorer l’accessibilité des ateliers, d’installer un laboratoire solaire et d’aménager un parking souterrain. Un nouveau hall des sports suivra en novembre. L’implantation de ces nouveaux bâtiments tire parti de la déclivité du terrain. La mission architecturale de l’ensemble a été confiée à Romain Hoffmann Architectes et Urbanistes (ingénieur génie civil : tecna, ingénieur génie technique : Betic).
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Le Fonds du logement a inauguré en mai 2013 huit maisons unifamiliales et une maison relaiscrèche sises rue Huelheck à Tuntange. Ce projet, dont la mission architecturale revient à BENG, l’ingénierie statique à Best et l’ingénierie technique à Jean Schmit Engineering, constitue une double première pour
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013 le Fonds du logement puisqu’il s’agit des premières maisons unifamiliales passives réalisées et mises en vente et du premier projet en tant que colotisseur avec une commune. 5
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6 et 7 L’extension et la rénovation de l’école fondamentale à Beggen (191, rue de Beggen à Luxembourg) ont été inaugurées le lundi 6 mai 2013. La maîtrise d’œuvre a été confiée à bsa – bob strotz architecture en collaboration avec FloSundK architektur+urbanistik, ICLUX (ingénieur génie civil), Bevilacqua & Associés Luxengineering (ingénieur génie technique) et Pan Akustik (ingénieur acoustique). La maîtrise d’ouvrage a été assurée par la Ville de Luxembourg, Administration de l’architecte / Service bâtiments. Le bâtiment existant a été totalement rénové et partiellement reconstruit pour améliorer ses performances énergétiques (et devenir à basse consommation d’énergie) et une extension a été construite afin d’accueillir un nombre croissant d’élèves. La cour de récréation a également été refaite. w
PLus d’infos : www.archiduc.lu
© Éric Chenal; Administration des bâtiments publics; Luc Deflorenne; DR
Atelier du Sud Architecture a réalisé la rénovation et l’extension d’un ancien presbytère à Lasauvage (maître d’ouvrage : Administration communale de Differdange). Suite à un incendie survenu en 2009, la Ville de Differdange a souhaité transformer l’ancien presbytère en une infrastructure hôtelière. L’ancienne partie a été rénovée sans modifier l’identité initiale. L’extension est un volume identique à l’existant ayant une expression classique sur trois travées. Le nouvel ensemble se compose d’un hôtel de 10 chambres, une salle de restaurant de 80 couverts, une cuisine professionnelle, des salons et une salle de conférence avec terrasse. Les espaces extérieurs sont organisés de manière à profiter des promenades et de la vue sur la nature environnante.
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Simulation de développement de la zone A. 2
Simulation de développement de la zone B. 3
Le futur développement urbain se déploiera entre la place de l’Europe et le carrefour Bricherhof.
Auteur : Céline Coubray
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PLus d’infos : www.urbisstadsontwerp.nl www.fondskirchberg.lu www.witteveenbos.nl www.bosch-slabbers.com
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Le Kirchberg, côté sud Le Fonds Kirchberg a présenté le plan de développement et d’urbanisation du front sud de l’avenue J.-F. Kennedy. Située entre la place de l’Europe et le carrefour Bricherhof, cette zone accueillera un quartier mixte de bureaux et de logements.
entre le boulevard urbain et le quartier résidentiel de Weimershof est assurée. Entre ces futurs bâtiments se développeront des zones vertes, des places urbaines et un parc en fond de vallée (le « parc du Vallon »). Une partie paysagée sera également mise en place, la « Promenade des Fleurs », serpentant entre les zones A et B. Actuellement, cette partie du Kirchberg est Pour la zone A, le long de l’avenue J.-F. Kennedy, les immeubles seront encore vierge, principalement occupée par relativement hauts, offrant un habitat des espaces verts. Mais d’ici une dizaine dense avec des commerces ou bureaux d’années, quelque 44 000 m2 de surfaces tertiaires devraient y voir le jour et accueillir en rez-de-chaussée. Ces immeubles répondront donc aux bâtiments de grande environ 2 000 habitants. C’est le groupeenvergure du quartier européen nord. ment Urbis Bureau voor Stadsontwerp, Dans la partie sud de cette même zone Witteveen+Bos Raadgevende Ingenieurs sera développé un parc avec des immeubles et Bosch Slabbers Landscape + Urban Design, qui a remporté la consulta- plus bas, placés perpendiculairement à l’avenue J.-F. Kennedy, ce qui assurera tion internationale d’urbanisme qui s’est tenue en 2011. Après une phase d’affinement des percées visuelles vers la vallée. La zone B, beaucoup plus longue, dévoile avec le Fonds entre 2012 et 2013, le projet un urbanisme qui évite l’effet « muraille » peut désormais être rendu public. grâce à des séquences bâties qui se La bande étroite de 16 ha environ est divisée en deux parties (zone A et zone B, déploient en suivant naturellement la différence de niveau du site jusque vers la section se trouvant à la rue des Coquelicots) qui seront occupées à la fois la rue des Muguets. La barrière visuelle et physique vers le quartier de Weimerspar des immeubles en front d’avenue et des constructions qui se développeront hof est évitée. Procédant suivant une logique d’îlots, le bâti est plus dense dans en terrasse suivant la pente naturelle la partie nord (côté avenue J.-F. Kennedy), du terrain. Ainsi, une transition douce
pour diminuer au fur et à mesure et devenir plus aéré côté Weimershof, à l’échelle de petits immeubles et maisons individuelles de ce quartier résidentiel. L’intérieur des îlots sera paysagé et inaccessible aux voitures. Entre les îlots, les liaisons piétonnes seront conservées et des places créées. On peut également noter que cette zone est moins dense que la zone A, puisque située vis-à-vis du parc central. À l’extrémité de la parcelle prendra place un fossé végétalisé qui permettra de recueillir les eaux de ruissellement et de les entraîner en cas de fortes pluies vers le bassin de rétention prévu dans le parc du Vallon. Le développement de ce nouveau quartier devrait donc apporter un nombre important de nouveaux logements et contribuer ainsi à la mixité des fonctions du Kirchberg qui, à l’heure actuelle, peine à sortir de son identité de quartier d’affaires.
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supermodular.com
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Le bâtiment laboratoire de Neobuild Neobuild, pôle d’innovation technologique de la construction durable, a pour objectif de soutenir les entreprises du secteur de la construction au Luxembourg dans la diffusion et la mise en œuvre de leurs projets. Pour cela, il informe les acteurs du secteur sur les nouveaux produits et projets et les accompagne dans la concrétisation de leurs idées et innovations. À partir de mars 2014, il sera doté d’une nouvelle vitrine, le Neobuild Innovation Center, où il sera possible à la fois de rencontrer les personnes compétentes en matière de recherche (CRP Henri Tudor, entreprises privées, Institut de formation sectoriel du bâtiment) et de découvrir et tester des produits dans des conditions réelles d’utilisation (500 m2 de locaux techniques et zone expérimentale sont prévus). Le projet architectural de ce bâtiment qui se veut, et se doit, d’être exemplaire a été confié à ARCO, le génie civil à Milestone et le conseil énergétique à Cocert. Il sera en outre l’occasion de montrer des innovations techniques, comme celle développée par Bétons Feidt qui a conçu des prémurs avec isolants sous vide. Un équipement qui devra être bien nécessaire à nombre d’entreprises pour répondre à la norme des constructions passives imposée dès 2017. www.neobuild.lu
© Fonds Belval
Première pierre à la Maison du Livre
Le 24 mai dernier s’est déroulée la pose de la première pierre de la future Maison du Livre à Belval (maître d’ouvrage : Fonds Belval). Rappelons que l’architecture de cette bibliothèque universitaire a été confiée à VALENTINY hvp architects, accompagné par Bollinger und Grohmann (génie civil) et Ingenieurpartnerschaft Kurt Hammelehle GbR / RMC Consulting (génie technique). www.fonds-belval.lu www.hvp.lu
© Neobuild-ARCO
Le château de Belair
La Ville de Luxembourg a dernièrement installé une nouvelle aire de jeux dans le parc public Schéiwisschen, rue Charlemagne, dans le quartier de Belair. Spectaculaire, elle reprend le thème du château fort. On peut toutefois s’interroger quant à son intégration dans son environnement.
Les lauréats de l’appel à projets pour le pavillon luxembourgeois à Venise en 2014 sont connus : il s’agit de l’équipe composée par Stéphanie Laruade, Bohumil Kostohryz, Nuno Luca da Costa et Sophie Langevin. Passant devant 10 autres équipes, ce collectif interdisciplinaire et résolument européen réunit une architecte, un photographe, un journaliste et un metteur en scène vivant au Luxembourg. Ensemble, ils élaboreront un projet qui répondra à l’objectif du commissaire général Rem Koolhaas de mettre en place un projet « d’exposition-recherche », les pavillons nationaux devant répondre au sujet « Absorbing Modernity – 1914-2014 ». Le comité d’experts chargé de désigner le projet pour la sixième participation nationale du Luxembourg réunissait, entre autres, Joseph Abram, Jill Mercedes et Gabriele Diana Grave. À découvrir du 7 juin au 24 novembre 2014. www.labiennale.org
© Boshua
© Luc Deflorenne
Venise 2014
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Pose du premier « crystal » pour PwC
Le nouveau Centre mosellan
© Valentiny hvp architects
C’est au Ban de Gasperich que le futur locataire PwC Luxembourg a choisi de poser prochainement ses valises. La pose du premier « crystal » du bâtiment conçu par P.ARC (Partnership for Architecture, SchemelWirtz Architectes, Itten+Brechbühl) a eu lieu le lundi 10 juin 2013. Ce bâtiment, dont la propriété revient à AG Real Estate, répondra aux normes les plus exigeantes en matière de conception environnementale et d’économie d’énergie. © P.ARC
Le ministère du Développement durable et des Infrastructures et l’Administration des bâtiments publics ont confié à Valentiny hvp architects et à Nathalie Jacoby de NJOY (pour l’architecture d’intérieur et le concept muséographique) le réaménagement du Centre mosellan à Ehnen, qui servira d’espace d’accueil touristique, de vinothèque, de salle de banquet et de bistro. On y trouvera également un espace d’exposition (musée, expositions, ateliers pédagogiques), une salle polyvalente et une salle de conférence. Cette intervention implique différents niveaux de rénovation qui doivent se faire dans le respect et l’intégration de bâtiments existants (maisons Wellenstein, Schëntgen, Kelterhaus ; maison de maître, annexes viticoles, cours intérieures, jardin). www.hvp.lu www.njoy.lu
Nouveau bâtiment du Fonds Kirchberg
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PLus d’infos : www.fondskirchberg.lu www.njoy.lu trixiweis.com paulkirps.com
© Maison Moderne
Brochure actualisée
© Roger Wagner-Visual Arts pour le Fonds Kirchberg
Le 13 juin 2013, le Fonds Kirchberg a inauguré son nouveau siège de la rue Érasme. Signé par Paul Bretz, ce bâtiment est dans la parfaite continuité de son voisin, la Centrale de cogénération, également de l’architecte luxembourgeois. Le volume visible sur trois étages est traité comme un monolithe de béton architectonique. La parcelle en L expose le bâtiment sous forme de deux ailes qui se rencontrent à l’angle en s’élevant pour présenter une boîte métallique à la ville : un restaurant. Celui-ci est signalé par un maillage métallique mordoré qui constitue les persiennes du local et, en plus d’être une protection solaire, indique ainsi si le restaurant est ouvert ou fermé. L’aménagement intérieur est conçu par NJOY (Nathalie Jacoby et Jill Streitz). Dans le cadre du 1 % artistique, l’artiste Trixi Weis a réalisé une horloge urbaine, et Paul Kirps une œuvre qui prend place sur les sous-faces des stores.
Le LCTO et le Fonds Kirchberg ont uni leurs savoirs et efforts pour remettre à jour le circuit découverte « Architecture et art dans l’espace public au Kirchberg », ainsi que la brochure qui le présente. Elle s’adresse aussi bien aux touristes qu’aux résidents qui souhaitent découvrir le patrimoine de ce quartier récent.
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© CNA / Romain Girtgen
Un important travail a été élaboré pour l’éclairage des œuvres.
Le Corian® permet de créer des cimaises monolithiques. Le nouvel espace d’exposition est pensé en gardant en ligne de mire l’exposition originelle de 1955 au MoMA.
Auteur : Céline Coubray
Budget Total : 5,1 millions d’euros (incluant rénovation du château, conception nouvelle muséographie, restauration de la collection) Sites et monuments : 4 millions d’euros Bâtiments publics : 800 000 euros CNA : 300 000 euros
Un nouveau Clervaux Le château de Clervaux a rouvert ses portes et l’exposition The Family of Man d’Edward Steichen est de nouveau visible dans des salles d’exposition complètement repensées et rénovées sous la maîtrise d’ouvrage du Service des sites et monuments nationaux et du CNA, en collaboration avec l’Administration des bâtiments publics. C’est le bureau de Nathalie Jacoby, NJOY, qui a été chargé du réaménagement des salles et de la nouvelle muséographie.
Après le château d’eau à Dudelange, c’est au tour du château de Clervaux de rouvrir Fiche technique ses portes après d’importants travaux de Maîtres d’ouvrage : Service des sites et monuments rénovation et de mise aux normes muséales. nationaux, CNA, en collaboration « C’est la première fois que le Service des avec l’Administration des bâtiments sites et monuments nationaux a l’honneur publics d’occuper la fonction de maître d’ouvrage Maître d’œuvre : NJOY pour un tel chantier, précise Patrick Sanavia, Durée du chantier : directeur du SSMN. Grâce au soutien 2010-juillet 2013 du ministère de la Culture, nous avons pu w réaliser un grand projet et aller plus loin PLus d’infos : qu’il y a 20 ans dans la mise en valeur www.steichencollections.lu et la conservation du patrimoine. » www.cna.lu Détruit pendant la Seconde Guerre www.ssmn.public.lu mondiale, le château, dont les premières www.njoy.lu traces remontent au 12e siècle, a été
reconstruit et c’est en 1994 que l’exposition The Family of Man s’y est installée. Mais ce monument n’était pas prévu pour accueillir des collections de photographies délicates. Une mise en conformité était indispensable. Un aspect primordial dans cette intervention a donc été l’isolation du château. Le système de ventilation et chauffage a été revu pour garantir une température et un taux d’humidité relative adaptés à l’accueil d’une collection de photographies. Un important travail d’ingénierie a été élaboré et a consisté en partie en l’ajout d’éléments accolés aux gros murs du château, ainsi que l’argile spéciale conçue pour les envelopper. Un chauffage au sol complète le système. « L’installation de la nouvelle climatisation représente une part très importante du budget global, souligne Patrick Sanavia, puisque cela représente 800 000 euros. » Le problème de l’enveloppe architecturale résolu, l’intérieur pouvait être repensé. « L’accueil devait être complètement revu et des questions de fonctionnalité améliorées, explique Nathalie Jacoby. Nous avons donc choisi de modifier le sens du parcours, l’entrée se situant désormais au premier étage, dans un véritable espace d’accueil accessible par tous, personnes à mobilité
réduite comprises. » Les combles ont également été aménagés et un espace de documentation ajouté. Concernant la muséographie, Nathalie Jacoby, en collaboration avec le CNA, a choisi de réaliser des salles d’exposition les plus neutres possible, grâce au Corian®. « Ce matériau permet de réaliser des murs monolithiques, avec une surface lisse et pure, précise l’architecte d’intérieur. C’est un matériau novateur pour un espace d’exposition. Seul le château de Versailles l’a utilisé pour une exposition temporaire. » En matière d’éclairage, l’ensemble doit répondre à une faible luminosité pour des raisons de conservation. Pour autant, la lumière permettra de créer un rythme de parcours. Le revêtement de sol a également été changé au profit d’un terrazzo gris. « Au final, très peu de matériaux différents ont été utilisés », souligne Nathalie Jacoby. Au fil du parcours, les visiteurs pourront découvrir des niches qui permettent de faire une pause, de s’informer via une tablette numérique mise à disposition et de porter le regard vers l’extérieur. « Ces dispositifs font que l’architecture est plus présente dans le parcours de l’exposition », explique Patrick Sanavia.
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© team 31
Concours d’idées à Noertrange
Le Fonds du logement avait lancé un concours d’idées pour la conception d’un nouveau quartier basé sur le développement responsable au lieu-dit « Mathesgarten » à Noertrange. Après une phase de révision, c’est le groupement composé de team 31 – AREAL – OMGEVING-BOYDENS qui a été proclamé lauréat. Leur projet témoigne d’une volonté de retranscrire le code génétique du village dans la conception du quartier. Il présente une façon innovante et pragmatique d’implanter les bâtiments dans le relief naturel du site sans trop le remanier. Il prend en compte la déclivité du terrain de manière positive
en proposant une diversité typologique d’habitations déclinées en maisons unifamiliales, appartements et logements pour personnes âgées. La silhouette des constructions s’inspire de celles d’anciennes fermes. La transition avec le village se fait graduellement, ce qui facilite l’intégration du nouveau quartier et offre des ouvertures visuelles vers le sud. Un vaste verger permet des activités socioculturelles. La voirie carrossable se limite à un seul axe, réduisant ainsi la présence de l’automobile sur le site. www.fondsdulogement.lu www.team31.lu www.areal.lu
« Un projet atypique qui nous fait sortir de notre zone de confort. » C’est ainsi que François Thiry (Polaris Architects) définit le travail en cours pour la construction du nouveau centre de visiteurs de la brasserie Bofferding à Bascharage pour le groupe Brasserie nationale. Après avoir investi dans la nouvelle cave de fermentation et de stockage, la Brasserie nationale souhaitait améliorer l’accueil des visiteurs et la buvette. C’est à l’emplacement de l’ancienne habitation de la famille Bofferding qui accueillait des bureaux que naîtra le bâtiment comprenant le futur centre de visiteurs au rez-de-chaussée, une grande salle de réunion au premier étage et l'école de débit au deuxième étage. Respectant l’environnement actuel, le budget serré (1,5 million d’euros) et la volonté du maître d’ouvrage de rester dans le style de la maison, les architectes ont souhaité jouer sur des éléments émotionnels, nostalgiques, « non architecturaux » tels que souvenirs, bibelots, vieux meubles, objets historiques. Livraison prévue fin 2014. www.polaris-architects.com
© Polaris Architects
Polaris goûte la bière
in collaboration with
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New York, New York
© STEINMETZDEMEYER - Quickit
C’est une commande directe de la société belge Talking French & Flemish Inc. (dont l’objectif est de créer une chaîne de concept stores haut de gamme belge et dont la première étape serait New York) que STEINMETZDEMEYER a reçue pour un projet dans une rue typique du quartier de Meatpacking à New York, à l’extrémité sud de la High Line et à deux pas de la future Whitney Foundation de Renzo Piano. Cette rue, la Gansevoort Street, porte un nom flamand, est couverte de pavés de carrières belges, et les bâtiments y sont construits en briques belges ou hollandaises. L’étude qui a été réalisée par les architectes doit servir dans les négociations qui sont en cours entre le propriétaire des bâtiments et TF&F, faisant ressortir la plus-value pour les bâtiments existants, la rue et le quartier, qui serait ainsi redynamisé. Le programme associe des boutiques, des restaurants, des bureaux et le tout est implanté dans le respect et la continuité de l’existant. Deux éléments architecturaux forts se positionnent aux extrémités, points stratégiques dans les perspectives des rues voisines. Les nouvelles constructions seront clairement identifiées, tout comme l’existant sera sobrement restauré. Sur le toit pourraient être installés des panneaux solaires et des récupérateurs d’eau de pluie. www.steinmetzdemeyer.com www.talkingfrenchandflemish.com
© Lukas Huneke
De l’industriel à caractère iconique Bruck + Weckerle Architekten a réalisé, pour les ateliers centraux de l’Administration des ponts & chaussées (maîtres d’ouvrage : ministère du Développement durable et des Infrastructures, Administration des bâtiments publics), le hall des voitures d’intervention à Bertrange. Ce bâtiment acquiert un caractère iconique grâce à une simplification des volumes et un langage graphique imposant. Le bâtiment, au caractère industriel fort, est un volume simple avec quatre façades presque identiques et un auvent périphérique (zones protégées et zones de stockage). Le bâtiment fonctionnant beaucoup la nuit, l’éclairage des auvents est particulièrement poussé, l’ambiance lumineuse offrant ainsi une atmosphère de travail comparable à celle du jour. La façade rotative est composée de panneaux en bois agglomérés teintés en orange et noir. L’architecture de l’espace intérieur est définie par la structure porteuse du bâtiment, en acier et entièrement apparente. Enfin, ce bâtiment est conçu comme un bâtiment low-tech et écologique. www.bruck-weckerle.com
Découvrez la flexibilité d’une accessibilité sans barrière : ErgoSystem® et sa technique de montage A-Flex.
Vous ou vos clients préférez reporter à plus tard toute réflexion ayant trait à l’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite et ne voulez pas être confrontés quotidiennement à ce thème dans votre salle de bains ? Ou alors souhaitez-vous bénéficier en toute flexibilité de plus de confort, exactement là où vous désirez l’avoir sous la main, où vous en avez besoin, sans devoir vous lancer dans de gros investissements ? Dans ce cas, la technique de montage A-Flex fournit la solution adéquate. Elle permet de ne mettre en œuvre les barres d’appui rabattables et sièges accrochables de la gamme ErgoSystem® signée FSB que là, où et quand vous en aurez besoin. Que ce soit dans un hôtel, un hôpital ou dans vos propres murs : avec A-Flex, vous réagissez en toute flexibilité à des besoins individuels, urgents ou variables. Il suffit d’équiper les pièces d’une plaque de support et il en résultera des coûts abordables de primo-installation. Plus d’informations ? Prenez contact avec Aurélien Piedfort : aurelien.piedfort@fsb.be · www.fsb.be
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www.archiduc.lu
actualité
Nouveau pont à Grevenmacher
trois questions à Bruno Bravo
© Luc Deflorenne
Nouvel écrin
© D. R.
La boutique Cartier a déménagé dans un nouvel espace dont l’aménagement correspond désormais au concept des autres boutiques de la marque. Fini le marbre vert et place à un espace décliné dans un camaïeu de beige. L’architecte Bruno Moinard y réalise un équilibre entre ouverture et confidentialité. Un grand travail a été réalisé au niveau de l’éclairage. On déambule dans l’espace comme une promenade. Un salon privé prend place à l’étage, à côté de l’atelier d’horlogerie. L’immeuble de 1890 présente de grandes baies vitrées et une structure portante permettant d’avoir de grandes pièces à l’intérieur. 13, avenue Monterey à Luxembourg www.cartier.fr
© InCA
Bruno Bravo est le directeur de la société MacHome qui a développé un produit novateur en matière de construction : des panneaux alvéolaires à base de cellulose carton qui sont porteurs.
La construction du nouveau pont routier à Grevenmacher a été confiée à InCA (maître d’ouvrage : Administration des ponts et chaussées). Le nouvel ouvrage d’art surplombe la promenade le long de la Moselle avant de rejoindre la rive allemande et la commune de Wellen. L’ancien pont avait été construit en 1955 et ne répondait plus aux besoins et à la sécurité nécessaires. Le nouveau pont sera de type « bow-string » d’une longueur de 213 m et équipé d’une piste cyclable. Pour des raisons de stabilité (torsion), l’arc unique part en fourchette, une fois sous le tablier, pour aller chercher les piles solides près des berges. La forme du pont, simple et dynamique, évoque celle d’un ricochet. www.inca-ing.lu
© Ricardo Vaz Palme
Le bureau NextStep vient de terminer un projet d’architecture intérieure dans un appartement des années 60 libéré de toutes ses cloisons (non porteuses). L’élément central de l’appartement est devenu un grand meuble de 12 m de longueur qui sépare les pièces semi-privées des espaces privés. Celui-ci sert de fil conducteur à travers l’appartement et intègre en même temps plusieurs fonctionnalités comme la cuisine, des placards de rangement et les portes qui donnent accès vers les chambres. www.nextstep-architecture. com
Tous les deux ans, Infosteel organise un concours qui vise à encourager et révéler les architectures mettant en œuvre la construction métallique. Pour cette sixième édition luxembourgeoise, le jury a sélectionné neuf projets : le garage Aston Martin, l’aile de la Schéiss, le hall des voyageurs de la gare de Luxembourg, le siège de la Fnel, un carport privé, une tour-escalier dans le quartier du Grund, un auvent d’école à Koerich, l’auvent de théâtre en plein air à Wiltz et le hall des voitures d’intervention à Bertrange. Les lauréats seront révélés le 27 novembre à la Chambre de commerce. www.infosteel.be www.archiduc.lu
© steve troes fotodesign, Gilles Kintzelé – Paulo Lobo, InCA Ingénieurs Conseils Associés
Concours Construction Acier 2013
Grande longueur
Pouvez-vous nous présenter votre produit ? « Il s’agit de panneaux alvéolaires réalisés en carton cellulose double et triple cannelures encollées. Chaque plaque a une épaisseur standard actuelle de 200 mm, mais cela peut encore évoluer. Elles sont composées de 30 feuilles de carton et peuvent atteindre une hauteur de 3 m. Les colles utilisées sont à base de maïs ou de blé. Le carton est réalisé à partir de papier usé et peut être lui-même recyclé cinq à sept fois. La matière première entre donc dans un cercle vertueux. La grande spécificité est que ce produit peut être utilisé pour des murs porteurs. Quelles sont les qualités de ce produit ? « Il en présente plusieurs : une qualité thermique (c’est un excellent isolant et il peut être utilisé dans les maisons passives), des qualités acoustiques, des qualités mécaniques et des qualités antisismiques. Grâce à un film de polyéthylène, le carton est rendu inerte, étanche à l’eau et à l’air. Ces profilés assurent donc une étanchéité de la structure recouvrant l’ensemble du squelette acier, bois ou béton. Comment peut-on l’utiliser ? « Sa fabrication est simple et le montage sur site est rapide et aisé. Il peut être utilisé pour les murs, sols et plafonds. Il se prête particulièrement bien aux constructions sur un terrain à bail emphytéotique puisque les maisons, à la fin du bail, peuvent être soit déplacées, soit démontées et entièrement recyclées. Il se prête bien aussi aux logements sociaux, puisque qualitatif et à moindre coût, ou encore à l’habitat d’urgence. Ce matériau peut aussi être particulièrement bien adapté pour la construction de villages de seniors ou simplement pour des maisons ou extensions de maisons traditionnelles. » www.machome.fr
Made by MEDIA-PLANNING.lu
www.minimal-windows.com
Valeur-Uw (Ug=0,5W/m2K) < 0,80 W/m2K Triple vitrage jusqu’à 56mm Baies vitrées coulissantes jusqu’à 12 m2 Confort d‘utilisation maximum
www.kellerag.com
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www.archiduc.lu
actualité
Fine-S
© Lucien Schweitzer Architecture Intérieure et Design
Anne et Isabelle Schweitzer viennent de livrer l’épicerie fine Fine-S (sise 7, rue Jemmapes à Thionville) dont les propriétaires sont Sylvia Cristina et Richard Schiappucci (maîtres d’ouvrage). Pour ce nouveau commerce de proximité, une épicerie fine qui propose également une cuisine de bar pour le déjeuner, le défi était d’aménager un espace étroit et long de 46 m² seulement et de réussir à présenter de façon agréable les produits proposés à la vente, d’intégrer des places assises au bar, mais aussi des tables pour le temps de midi, une grande vitrine réfrigérée et deux frigos pour les produits frais, ainsi qu’un espace de bar pratique pour préparer les mets et servir les clients. L’aménagement intérieur est réalisé autour de couleurs pastel et de matériaux naturels avec quelques éléments industriels (métal brut ou laqué noir), faisant ressortir le packaging des produits autant que les produits frais. Le mobilier est entièrement dessiné et réalisé sur mesure, l’éclairage technique a été étudié selon les exigences spécifiques d’un commerce d’alimentation tout en y mêlant un éclairage décoratif pour affirmer le caractère du lieu. www.lucienschweitzer.lu
© Michel Petit Architecte
Le CIPA « Waasertrap »
Michel Petit Architecte vient de livrer à Belvaux une brasserie et une petite épicerie dans le nouveau centre intégré pour personnes âgées, le « Waasertrap ». Situé dans le parc paysager de Belval, le CIPA se développe tel un bandeau en zigzag dont l’un des côtés longe la place du quartier. La brasserie bénéficie d’une terrasse extérieure et fait la jonction entre vie publique de la place et celle plus privée des résidents. L’aménagement intérieur de la brasserie est marqué par le beige du parquet, le noir des meubles et le rouge des lampes. On retrouve également les miroirs, éléments traditionnels des brasseries. Un jeu de quilles est accessible aux
pensionnaires tout comme aux usagers du site. Cet espace est complété par un point de vente faisant office d’épicerie. Celle-ci est conçue à l’aide d’éléments modulaires blancs qui se superposent selon le principe de l’assemblage des briques qui se retrouvent en façade (menuiserie : Norbert Brakonier). L’éclairage y est intégré. Les surfaces verticales des comptoirs sont striées d’incisions irrégulières comme le sont les autres revêtements en bois naturel dans les espaces communs aux étages. Le jeu géométrique des meubles et les points de couleur des marchandises s’allient pour donner un tableau fait de rigueur et désinvolture conçu pour solliciter l’attention des utilisateurs.
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PLus d’infos : www.michelpetitarchitecte.com
La résidence « Robin » fait partie du projet ambitieux « Wood Lane », développé par le bureau d’architecture Christian Bauer Associés, qui est aménagé au Bridel à la manière d’un grand parc résidentiel et naturel. Outre son emplacement privilégié en lisière de forêt, « Robin » offre tous les avantages d’une résidence de luxe et répond à la demande d’une clientèle des plus exigeantes.
Vente exclusive
Promoteur
www.livin.lu T (+352) 26 47 76
T (+352) 27 85 99
www.archiduc.lu
actualité
De nouveaux ateliers
Un hôtel à Trèves
Suite au développement démographique de la commune de Mompach, witry & witry s’est vu confié l’agrandissement du cimetière d’une salle d’adieu et de nouvelles sépultures. Cet espace crée une nouvelle entrée principale au cimetière. Deux chemins guident les visiteurs de l’entrée à travers le nouvel espace : le « Weg des Abschieds » – le chemin d’adieu – mène entre une haie haute et le mur longeant la rue vers la salle d’adieu et le grand parvis. À travers le « Weg der Stille » – le chemin de la tranquillité – le visiteur peut joindre l’ancien cimetière, ainsi que les nouvelles tombes d’urnes et les tombes d’enfants qui sont aménagées sur deux niveaux dans le versant planté de rosiers. La salle d’adieu est réalisée en un béton vu blanc et lisse qui se distingue des murs rugueux en béton teinté qui encadrent le nouveau cimetière. Au côté nord-ouest du cimetière est aménagé un pré fleuri et planté d’arbres qui servira de cimetière boisé. www.witry-witry.lu
Le ministère de la Culture et le Service des sites et monuments nationaux sont en train d’achever les travaux de restauration et d’aménagement des anciennes écuries du château de Bourglinster. Ces espaces, d’une surface totale de 864 m2, deviendront des ateliers d’artiste, dont deux avec logement (pour des artistes étrangers), complétés par une salle polyvalente. Le chantier, commencé en mars 2012, sera achevé en novembre 2013. Cinq ateliers, allant de 20 à 41 m2, seront disponibles à la location pour un maximum de quatre ans, au prix de 3 €/m2 hors charges. Les premières portes ouvertes des ANNEXES seront organisées en mars 2014.
Suite à un concours restreint, Diane Heirend architectes & urbanistes a la charge de la rénovation et transformation d’un hôtel-restaurant à Trèves (Allemagne). Situé sur les berges de la Moselle, l’hôtel prend place dans une bâtisse historique, rehaussée d’un étage et s’alignant ainsi à la hauteur de ses voisins. Le restaurant gastronomique se situera au rez-de-chaussée, l’entrée de l’hôtel se faisant par l’arrière. Dans les étages seront créées quatre chambres et une suite. Des passerelles vitrées surplombant la cour arrière permettront la circulation dans les étages. La façade côté berge dévoile les deux premiers niveaux restaurés et l’étage supplémentaire avec un important travail de surfaces vitrées, dont certaines latérales, dans un esprit de loggia. La toiture présente également des ouvertures. L’arrière est plus libre. Le chantier débute en septembre 2013. www.dianeheirend.com
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PLus d’infos : www.culture.lu www.ssmn.public.lu
La Maison de la Nature plus grande
Goodbye Monopol 2
© kaell architecte
© witry & witry
© Marlène Kreins
Extension du cimetière à Mompach
© Diane Heirend architectes et urbanistes
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L’extension de la Maison de la Nature (5, route de Luxembourg à Kockel– scheuer) par kaell architecte devrait être livrée à la fin de cette année. Cette nouvelle construction épouse le gabarit du bâtiment existant et s’appuie sur le pignon aveugle côté ouest, valorisant ainsi la vue sur les jardins du « Haus vun der Natur ». Au final, peu de matériaux seront mis en œuvre puisqu’on trouvera principalement du béton et du bois. L’extension accueillera notamment des bureaux et une salle polyvalente. L’architecte a optimisé l’utilisation de la nature, se servant de la végétation pour créer de l’ombre, de la lumière naturelle pour éclairer et de l’air frais de la nuit pour rafraîchir en été. w
PLus d’infos : kaellarchitecte.lu
Avant la destruction du bâtiment de l’ancien Monopol de la route d’Esch à Gasperich en mars 2014 et sa reconversion en immeuble d’appartements, le promoteur Breevast a confié les murs à l’agence Atypical, qui avait déjà mené Goodbye Monopol à Differdange. L’idée est d’investir les lieux avec de l’art urbain, des soirées, des performances. Le collectif The Weird ainsi qu’une dizaine d’artistes sont invités à « redécorer » les 170 m de façade et les 600 m2 de murs intérieurs. Les quelque 5 000 m2 de salles seront ensuite loués pour des événements. Goodbye Monopol 2 est sur Facebook
Norbert BRAKONIER S.A. 20, place du Parc L-2313 Luxembourg Tel +352 27 36 53 43 Fax +352 27 36 53 46 Mail info@nbr.lu Web www.nbr.lu
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www.archiduc.lu
actualité
Baker & McKenzie L’aménagement du cabinet d’avocat a été pensé par Moreno Architecture dans un esprit rompant avec l’univers des affaires pour s’orienter vers une ambiance cosy et chaleureuse. Le bordeaux du logo se retrouve par touches dans la décoration. Les architectes ont également choisi de mettre en œuvre des jeux de reflets et d’utiliser des matières nobles : pierre du Jura pour le sol, bois pour certains murs et mobilier, cuir. Les tonalités sobres telles que le brun, le beige et le taupe se démultiplient sur les murs recouverts de lambris en cuir bicolore et sur les bandes verticales des miroirs en trois couleurs : gris, brun et bronze. La banque d’accueil a été traitée de manière sculpturale. Les salles de réunion quant à elles sont déclinées selon le même principe, tandis que les bureaux vitrés sont aménagés dans la blancheur. La cafétéria est réalisée dans un esprit de cuisine ouverte avec des matériaux plus bruts comme l’inox, le sapin ou des palettes de transport.
© Éric Chenal
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PLus d’infos : www.moreno.lu www.bakermckenzie.com
Centre scolaire Beim Schlass
© STEINMETZDEMEYER
La construction du nouveau centre scolaire est l’occasion de repenser les espaces publics.
Un portique renforce la géométrie de la place et pourra accueillir différentes activités à l’abri du soleil et de la pluie.
Le bureau de Nico Steinmetz et d’Arnaud de Meyer a remporté le 1er prix du concours organisé par la commune de Bertrange pour le nouveau Centre scolaire Beim Schlass. Après consultation d’experts, il a été décidé de démolir le complexe scolaire existant pour en construire un nouveau et d’en profiter pour repenser cet espace du centre-ville. Ce projet s’inscrit dans la continuité des travaux que la commune de Bertrange a mis en œuvre avec la réfection de son Hôtel de ville. Il s’agit de requalifier le centre-ville, de repenser son urbanité et sa mobilité. Pour cela, la nouvelle école est l’occasion non seulement d’accueillir dans de meilleures conditions les enfants avec un nouveau bâtiment de classe énergétique B, mais aussi de redéfinir les espaces publics : la place Beim Schlass sera requalifiée, un contrepoint à la mairie sera trouvé par une mise en valeur du château et de l’église, et la mobilité douce sera favorisée. Le nouveau bâtiment de l’école aura une disposition en Z, créant une perspective qui unit le château et l’église. Les espaces
extérieurs de l’école sont travaillés pour leur donner un maximum de diversité de caractères. La topographie du terrain en dénivelé est mise à profit et les espaces de cour pensés en conséquence. Les salles de classe et ateliers sont répartis efficacement de manière à identifier aisément les activités et à en faciliter les accès, y compris pour les activités parascolaires. Les espaces sont également conçus pour répondre à des besoins de flexibilité. Pour les matériaux, l’usage du bon matériau au bon endroit est privilégié, suivant la logique du choix du plus efficient en termes de rapport coût / performances. Ainsi, la structure de base est prévue en gros œuvre traditionnel béton, les façades en ossature bois. L’expression architectonique de ce nouveau bâtiment se veut modeste et sobre par rapport aux structures bâties existantes (château, église). Il n’y aura pas d’effet de concurrence, mais de présence mesurée tout en conservant une expressivité propre. www.stdm.lu www.archiduc.lu
ADV Studio FM milano / ph. Beppe Brancato + Studio Pepe
CONVIVIUM kitchen from the Arclinea Collection, design Antonio Citterio ML-INTERIOR DESIGN 24, route de Luxembourg - L-7240 Bereldange T +352 26332852 F +352 26332853 www.ml-interiordesign.lu www.arclinea.com | www.gamma.arclinea.it Follow us on
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actualité
Raiffeisen à la gare
© Éric Chenal
trois questions à Pierre Hurt
Dans le cadre des élections législatives anticipées, l’OAI a envoyé aux différents partis un document intitulé « Construisons ensemble notre cadre de vie ». Pierre Hurt est le directeur de l’OAI.
© egb Hornung & Associés s.àr.l.
EGB Hornung & Associés a réaménagé l’agence de la gare de la banque Raiffeisen. Livrés en mars 2013, les travaux des 350 m2 de l’agence ont duré neuf mois. L’aménagement de cette agence qui fait partie d’un réseau a été pensé dans la singularité, à l’instar des boutiques-hôtels. Les codes de la banque sont pour autant respectés. L’accent a été mis ici sur une impression de douceur obtenue grâce à des formes arrondies. L’utilisation de matériaux nobles comme la pierre naturelle, le bois d’orme ou encore le Corian® a été privilégiée. www.egb.lu
© Architecture et Environnement
Pour l’éternité
Architecture et Environnement vient de livrer à l’administration communale de Wincrange une extension du cimetière de Doennange (600 m2) et la construction d’une morgue (50 m2). Le cimetière du village, qui jouit d’un cadre historique de qualité, cerne l’église. Le nouveau volume (réalisé avec la collaboration de Prefalux), par le choix des matériaux locaux, s’intègre
harmonieusement. Le toit présente plusieurs particularités : la conception en V et le placement de la noue en diagonale donnent à l’ensemble un effet spectaculaire. À l’intérieur, les voliges apparentes ainsi que les panneaux tripli en mélèze créent une atmosphère douce et propice au recueillement. www.archi-env.lu
Monsieur Hurt, pouvez-vous nous préciser quel est l’objectif de ce document ? « Il s’agit d’un texte qui tente de déceler les problèmes et de proposer des solutions. Nous voulons poursuivre la qualité de notre cadre de vie. Il nous semble important d’utiliser intelligemment les capacités de chacun dans l’objectif de faire avancer les choses dans le bon sens. Nous souhaitons nous positionner pour débloquer les choses là où ça coince. Le texte est assez court et est un premier contact avec les partis. Après l’accord de coalition, nous souhaitons reprendre contact avec les partis et approfondir ces questions. La démarche se fera donc en deux temps. Quelles sont les urgences sur lesquelles l’OAI souhaite attirer l’attention des politiques ? « Il y a quatre propositions phares. La première est celle du développement durable qui ne se limite pas à l’énergie. Il nous semble important que chacun prenne ses responsabilités et apporte ses compétences. Il faut donner la possibilité aux concepteurs de bien planifier et aux utilisateurs de bien utiliser en les informant correctement. Un autre aspect est celui de faire travailler des entreprises locales et motivées, et d’arrêter la politique du prix le plus bas. Un autre point important est celui de la simplification administrative. Il faut être ambitieux pour cette clarification. Les lois liées à nos domaines peuvent avoir des influences très importantes, aussi bien économiquement que sur notre cadre de vie. Aussi, il nous semble très important de les tester avec les hommes du métier avant de les adopter définitivement. Pour cela, l’OAI fait des propositions concrètes à travers une annexe envoyée avec le document. Enfin, la question du logement est abordée, en soulignant l’urgence de l’action. Qu’espérez-vous en retour ? « Nous espérons obtenir une oreille attentive, lancer le débat sur ces questions et aussi avoir des réactions pour pouvoir débattre des idées. » www.oai.lu
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News express
www.archiduc.lu
actualité
Cinq salles de cinéma à Diekirch
Cabinet médical
© Holweck Bingen architectes
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Michele Rob ouvre Rob Classics. Ce nouveau département permettra d’acheter des grands classiques du design américain tels que la Bubble Lamp de George Nelson ou la chaise en fibre de verre de chez Modernica. 119, rue de Hollerich à Luxembourg. Lors du dernier enregistrement effectué en date du 31 juillet 2013, l’Ordre des Architectes et des Ingénieurs-Conseils comptait 912 architectes, 446 ingénieurs-conseils et 36 architectes d’intérieurs. Deux nouveaux associés viennent rejoindre les rangs des partenaires du bureau M3 Architectes, aux côtés de Jos Dell, Marie Lucas et Alain Linster : Luc Schroeder, 45 ans, et Jürgen Simon, 42 ans. L’OAI et le Centre de recherche public Henri Tudor proposent aux professionnels du secteur de la construction, à partir de novembre 2013, une nouvelle édition du cycle de formation qu’ils organisent conjointement. Le programme détaillé et les informations pratiques sont disponibles sur www.tudor.lu/training/OAI.
Palais de justice à Nuremberg
architecture + aménagement a participé au concours pour l’extension en deux phases du Palais de justice de Nuremberg (maître d’ouvrage : Freistaat Bayern). Bien que n’ayant pas été primé, le bureau a toutefois été retenu pour la première phase de cette compétition. Les premières modifications visent à étendre les surfaces du palais de justice existant et à créer une entrée représentative pour la phase 2 qui absorbe l’extension du projet à moyen / long terme. C’est ainsi que a+a a envisagé un nouveau volume compact (6 450 m2), attenant à l’existant et comprenant un atrium ouvert à la fois vers l’ancien bâtiment et l’espace public. L’enveloppe extérieure se compose de piliers de largeurs variables en béton architectonique, de teinte rouge-orangé rappelant les nuances propres à la ville. La suite du projet prévoit un socle (parking) sur lequel se posent trois volumes compacts (29 425 m2) dont l’un d’eux est relié à l’extension par une passerelle. Les aménagements extérieurs, conçus avec le bureau Hackl Hofmann, définissent un îlot urbain combinant végétation, surfaces minérales et jeux d’eau. Le premier prix de ce concours a été attribué aux architectes de ZILA (Leipzig) accompagnés des architectes paysagistes de l’atelier Loidl (Berlin, Solingen). www.a-a.lu
Le conseil communal de Diekirch a validé les plans de la construction d’un complexe de cinq salles de cinéma en lieu et place de l’ancienne scierie. Le site, propriété de la commune, sera loué à Kino Dikkirch pendant 20 ans pour le prix symbolique d’un euro. C’est le bureau d’architectes Holweck Bingen qui a été chargé de réaliser l’étude et les plans. « Le bâtiment de l’usine doit être détruit à cause de sa vétusté, mais nous veillerons à garder la même volumétrie et le caractère industriel de l’ancien bâtiment », explique l’architecte Ralph Bingen, qui parle d’une construction métallique avec cinq « boîtes » à l’intérieur. La grande tour située juste à côté du bâtiment ne sera pas incluse dans la nouvelle construction mais pourrait accueillir un café ou un restaurant pour compléter l’offre de loisirs de l’ensemble. Le projet devrait voir le jour fin 2015. www.hba.lu
Sculptural
© WeB
Lucien Schweitzer ferme la galerie et SCHOWP! anciennement situés avenue Monterey à Luxembourg pour poursuivre ses activités de galerie dans le nouvel espace à Howald (4, rue des Joncs). Un autre espace de vente est en cours de préparation au 16A, avenue de la Liberté à Luxembourg. Celui-ci sera consacré à l’aménagement intérieur avec des expositions des différents matériaux, tissus, papier peint, ameublement.
Polaris Architects a conçu pour un cabinet de médecins gastro-entérologues un nouvel espace d’accueil, à la fois chaleureux et confortable. Les cabinets sont en fait la résultante d’un réaménagement d’anciens appartements. Le cloisonnement des espaces a donc été repensé à cette occasion, ce qui a permis de créer un nouvel espace d’accueil et d’attente pour les patients. Une structure en bois a été construite et combine un espace d’assise et un vestiaire. Elle est réalisée en bois qui sert habituellement au coffrage du béton et qui est associé à des panneaux perforés pour améliorer l’acoustique. Le bureau d’accueil des secrétaires est réalisé dans le même esprit. La salle d’attente est aménagée pour assurer confort et intimité aux patients. La lumière a également fait l’objet d’une attention particulière pour qu’elle soit tamisée et chaleureuse, dans l’objectif d’assurer un maximum de confort aux patients et apaiser leur éventuelle anxiété. www.polaris-architects.com
© architecture + aménagement
L’immeuble de bureaux One on One a été précertifié Breeam Excellent. Ce projet immobilier du développeur Ikogest devient ainsi le premier immeuble neuf à recevoir cette distinction. Le projet architectural a été confié à Stefano Moreno. La construction débutera au quatrième trimestre 2013 et devrait s’achever début 2015.
© Oliver Götz
Philippe Wetzel, 37 ans, vient d’être nommé à la direction de Secolux, filiale du groupe belge Seco, spécialisé dans le domaine du contrôle de chantiers.
Le bureau d’architecture et d’urbanisme WeB est en train de réaliser à Grevenmacher une maison jumelée qui est interprétée de manière sculpturale. Son architecture présente des pentes raides et de larges baies vitrées qui s’orientent d’un côté vers la Moselle et à l’arrière vers les vignes et la ville. Dans une des deux maisons se trouvent deux appartements en duplex (133 et 109 m2) équipés d’un ascenseur. Dans l’autre, WeB installera ses nouveaux bureaux, le reste étant laissé disponible à la location. La coque en béton sera revêtue d’une façade métallique, laquelle sera végétalisée partiellement avec une vigne vierge. La fin des travaux est prévue pour l’été 2014. www.archi-web.lu
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www.archiduc.lu
actualité
Château d’eau : le livre
© Maison Moderne
Paczowski & Fritsch Architectes
© OAI
10e Guide OAI
© Maison Moderne
Édition anniversaire pour le Guide OAI Références puisqu’il s’agit pour cette édition 2014 de la dixième. Tous les membres inscrits à l'OAI y sont présentés. C’est aussi l’occasion de revenir sur 20 ans de réalisations architecturales à travers des discussions entre les membres de l’OAI et des représentants de la presse. Un outil qui permet de mieux connaître les forces vives en la matière et d’entrer facilement en contact avec ces hommes de l’art. Disponible auprès de l’OAI et en librairie. 25 €.
La transformation du château d’eau et de la salle de pompage de Dudelange en lieu d’exposition de la collection The Bitter Years d’Edward Steichen a constitué une entreprise architecturale de longue haleine, qui méritait qu’on s’y attarde. C’est pourquoi les bureaux d’architecture qui ont mené le projet – kaell architecte et l’Atelier d’Architecture et de Design Jim Clemes – ont édité ensemble un petit ouvrage richement documenté et illustré. Le livre passe d’abord en revue l’histoire du château d’eau, bâti en 1928, avec force images d’archives. Germaine Goetzinger et Norbert Kaell replacent aussi cette construction dans son contexte historique, social et industriel local. C’est en 2001 que la Ville de Dudelange, le Service des sites et monuments nationaux et le Centre national de l’audiovisuel décident de sauvegarder et réhabiliter le château d’eau. Le livre se montre éclairant quant aux défis architecturaux, patrimoniaux et d’ingénierie qui étaient à relever, à travers de nombreuses images documentant le chantier. Enfin, l’inauguration de la tour en 2012 donne l’occasion de magnifiques photos de détails architecturaux (signées notamment Bohumil Kosthoryz et Andrés Lejona) et d’un texte explicatif précis. L’ouvrage se termine sur quelques photos de Stephen Gills, artiste invité par le CNA pour l’exposition inaugurale. ISBN: 978-99959-742-4-4
Emmanuel Petit, professeur à la Yale School of Architecture (USA), et qui n’est autre que le fils de Jean Petit (www.jean-petit.lu), vient de sortir le livre Irony; or, The Self-Critical Opacity of Postmodern Architecture, édité par Yale University Press. Dans cet ouvrage, il développe une toute nouvelle approche de l’architecture de cinq représentants du postmodernisme : Peter Eisenman, Arata Isozaki, Rem Koolhaas, Stanley Tigerman et Robert Venturi. Il souligne l’importance de l’ironie dans leur approche conceptuelle et révèle une lecture de leurs projets totalement ignorée jusque-là par la critique. yalepress.yale.edu
© Maison Moderne
Lëtzebuerg Moderne
Fight-Specific Isola Cela fait maintenant plus de 10 ans que le quartier d’Isola à Milan mène un projet spécifique pour défendre ce bout de ville et son espace public. Un livre, Fight-Specific Isola, vient de paraître et retrace la longue histoire du quartier et le développement organique du Isola Art Center. Cet ouvrage permet de mieux comprendre les différentes actions qui ont été mises en place par les artistes, architectes, critiques et les habitants pour « répondre à la pression constante d’un déploiement urbain néolibéral qui ne prend pas en compte le bien-être de la majorité des citoyens ». Ou comment agir dans un contexte urbain précis tout en appréhendant des idées telles que la collectivité, solidarité et la spécificité de la lutte. Publié par Archive Books (Berlin), en vente au Mudam. www.isolartcenter.org
© Mudam Luxembourg
© Yale University Press
Réflexions sur le postmodernisme
Un livre jalon qui marque plusieurs années de travail et de réalisations puisque cet ouvrage illustre les projets les plus importants de ce bureau luxembourgeois. Après une préface de Dominique Perrault et un texte d’introduction de Philip Jodidio, les projets sont rassemblés en deux grandes catégories : les réalisations et les concours / projets en cours. Un index final reprend l’ensemble des projets menés par le bureau. Bilingue français / anglais. 254 pages. Infolio éditions. En vente, entre autres, chez Alinéa.
Cet ouvrage révèle Luxembourg telle qu’on l’a peu vue jusqu’à présent, dévoilant une architecture qui laisse derrière elle le classicisme pour s’ouvrir au style moderne. Grâce aux textes de l’historien Robert L. Philippart et aux photographies de Christian Aschman, complétées par les archives de la Photothèque de la ville de Luxembourg, le lecteur plonge au cœur de projets architecturaux disparus ou encore existants. L’occasion de porter un nouveau regard sur notre architecture et de comprendre comment la ville a évolué. 59 €, 360 pages, édité par Maison Moderne, disponible en allemand et en français, en vente sur www.maisonmoderne.lu et en librairies. Parution fin octobre. Une exposition des photos de Ch. Aschman est organisée du 7 novembre au 18 décembre à la Fondation de l’Architecture.
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Isolation thermique
Performance énergétique
La législation évolue au Grand-Duché et à partir du 1er janvier 2017, toute nouvelle construction devra respecter le standard « maison passive ».
2017, objectif maison passive Auteur : Céline Coubray
Plus d’infos « Passiv Bauen, Aktiv Gewannen » Myenergy organise une action de sensibilisation sur le thème de la construction passive pour en expliquer les principes et les avantages. Les différentes méthodes de construction en bois seront mises en avant. Sont organisées une exposition à la Semaine du logement (27-30 septembre à Luxexpo), une soirée d’information (7 octobre au Forum da Vinci) et des visites de maisons passives (9 et 16 novembre). www.myenergy.lu Visite de maisons équipées en chauffage solaire à Trèves QuattroPole organise samedi 28 septembre (10 h-18 h) un « Energietour » à Trèves pour découvrir des maisons privées qui ont été équipées pour leur chauffage avec des solutions solaires. Les participants recevront l’essentiel des informations requises pour équiper leur maison de matériel fonctionnant avec les énergies renouvelables. www.quattropole.org
À partir de 2017, toute nouvelle construction sur le territoire du Grand-Duché devra répondre aux normes de la construction passive. Ceci sera une première étape qui devra mener en 2020 à l’objectif fixé par la directive 2010/31/UE du 19 mai 2010 qui stipule que la performance énergétique des bâtiments devra être à énergie quasi nulle. Le standard passif n’est donc pas une fin en soi, mais bien une étape intermédiaire qui permettra d’accéder par la suite à des constructions encore plus efficaces comme des constructions à zéro énergie ou à énergie positive.
Qu’est-ce qu’une maison passive ?
Une maison passive est une maison dont le passeport énergétique correspond aux classes AAA : niveau A pour la performance énergétique, l’isolation thermique et la performance énergétique en matière d’émissions CO2. De plus, l’installation d’un système de ventilation contrôlée avec récupération de chaleur est obligatoire. Le test d’étanchéité (blower-door test) doit correspondre à n50 < 0.6/h et la présence d’une climatisation fixe est interdite. Pour obtenir une construction AAA il faut par conséquent une construction compacte, une isolation thermique particulièrement efficace, des fenêtres à bilan énergétique positif, une construction sans pont thermique, une enveloppe du bâtiment étanche à l’air et une ventilation contrôlée avec récupération de chaleur.
Qu’est-ce que cela apporte ?
Une fois la construction achevée, les utilisateurs bénéficient de certains avantages et d’un confort généralement accru. La température intérieure de la maison est plus stable et plus confortable. Grâce au système de ventilation, de l’air frais entre en permanence dans les pièces et renouvèle l’air ambiant. Les coûts de chauffage sont très sensiblement diminués et permettent de faire des économies sur le budget des charges fixes de la famille. Enfin, l’impact écologique de la maison est réduit de manière considérable, ce qui la rend respectueuse de l’environnement.
Les bons artisans
La Chambre des métiers a mis en place le label « Energie fir d’Zukunft+ » permettant de distinguer des artisans spécialisés dans la construction de maisons passives. En mai 2013, 56 entreprises ont ainsi reçu le titre d’« artisan certifié maison passive » qui est délivré à l’issue d’un cycle de formation. Ces entreprises maîtrisent ainsi les principes de la certification de l’étanchéité de la maison et disposent par ailleurs des personnes compétentes pour accompagner les clients dans leurs démarches administratives pour l’octroi de subventions. Pour trouver un artisan certifié, la Chambre des métiers a mis en place un moteur de recherche : energie.cdm.lu.
Le soutien étatique
Pour atteindre cet objectif, le gouvernement a mis en place des systèmes d’aides financières pour accompagner les maîtres d’ouvrage dans leur démarche. Par exemple, pour une maison unifamiliale passive (jusqu’à 150 m2), si la demande d’autorisation de bâtir est introduite entre le 1er janvier 2013 et le 31 décembre 2014, alors il sera possible d’obtenir 160 € / m2 de la surface de référence énergétique An. Des mesures supplémentaires peuvent être accordées par exemple pour l’installation d’un système de commande d’une protection solaire extérieure ou d’un échangeur de chaleur géothermique pour la ventilation mécanique contrôlée. Pour ceux qui ont entamé leur projet de construction en 2012, des dispositions transitoires sont également prévues. Dans tous les cas, la solution la plus aisée est de s’adresser à un architecte qui saura adapter le projet aux besoins des utilisateurs et accompagner les maîtres d’ouvrage dans leur démarche.
Quand
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passif se rencontrent …
Avantis 95: Systèmeààisolation isolationthermique thermiqueoff offrant rantune uneligne ligneminimaliste minimalisteavec avecseulement seulement38 38mm mm Système d’aluminiumvisible visibleau auniveau niveaudes desmontants montants d’aluminium 0,91W/m2K W/m2K** •• UUww==0,91 Poidsde devantail vantailjusqu’à jusqu’à450 450kg kg •• Poids Hauteurjusqu’à jusqu’à3,5 3,5m msans sansrenforcement renforcement •• Hauteur Profondeurde deconstruction constructiondu dudormant: dormant:150 150mm mm •• Profondeur Profondeurde del’ouvrant: l’ouvrant:57 57mm mm •• Profondeur Vitragemax. max.de del’ouvrant: l’ouvrant:52 52mm mm •• Vitrage Conformeau aumarquage marquage •• Conforme Classede derésistance résistanceààl’eff l’effraction ractionRC2 RC2 •• Classe *ValeurUUww(U (Ugg=0,5 =0,5//Ψ Ψ==0,039) 0,039)basée baséesur surune unefenêtre fenêtrede de3000 3000xx2800 2800mm mm *Valeur
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Le Théâtre de Liège
Vingt-et-un nominés ont été sélectionnés par le jury pour ce prix dont les lauréats par catégorie seront connus le 10 décembre. Parmi ces nominés figurent des valeurs sûres et de nouveaux noms prometteurs. Les candidats sont répartis en différentes catégories : logement individuel, logement collectif, non-résidentiel privé, non-résidentiel public et espace public. La cérémonie de remise des prix se déroulera au Palais des beaux-arts de Bruxelles. www.fab-arch.be/fr/ prix-belge
© Marie-Francoise Plissart
Loft par Moreno
Situé au cœur de la ville de Liège – place du 20-Août –, le Théâtre de Liège a investi après deux ans de travaux l’ancien bâtiment de la Société libre d’émulation. Les transformations ont été confiées aux architectes liégeois Pierre Hebbelinck et Pierre de Wit. Le théâtre (7 800 m2) se compose d’une grande salle (la salle de la Grande Main) de 557 places, d’une petite (la salle de l’Oeil vert) de 145 places, ainsi que d’une salle de répétition, des ateliers d’assemblage des scénographies et un atelier de fabrication de costumes. Le public pourra également bénéficier d’un bar, d’un restaurant, d’une librairie, d’un espace pédagogique et d’une salle d’exposition. Le mobilier sera celui de Jean Prouvé édité par Vitra. Week-end d’ouverture les 4, 5 et 6 octobre.
Moreno Architecture a aménagé un loft à Bruxelles. Disposés sur plusieurs étages, la cuisine et le salon se trouvent sur un même plateau. Le niveau inférieur est totalement dédié aux parents et accueille une suite parentale avec salle de bain. www.moreno.lu
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PLus d’infos : www.pierrehebbelinck.net www.theatredeliege.be
Feipel-Bechameil pour Delvaux
Pavillon belge à Venise
© D. R.
© NU architectuuratelier; Delices Architects
Prix belge pour l’architecture et l’énergie
Le maroquinier belge Delvaux a fait appel aux artistes luxembourgeois Martine Feipel et Jean Bechameil pour relooker leur boutique historique du centre de Bruxelles. En collaboration avec le bureau d’architecture Vudafieri Saverino Partners de Milan, ils ont élaboré un cadre qui servira de référence pour les nouvelles boutiques dans le monde entier. Leur intervention – qui n’est pas sans rappeler celle de la Biennale de Venise en 2011 – brouille les codes entre ce qui est caché et ce qui est montré. www.delvaux.be
Suite à l’appel à projets lancé par la Fédération Wallonie-Bruxelles, c’est la proposition Intérieurs – Pratiques habitantes des espaces construits de l’équipe de Bernard Dubois, Sarah Levy, Judith Wielander et Sébastien Martinez Barat qui occupera le pavillon belge à la prochaine Biennale de Venise. Ils envisagent de considérer la façon dont la modernité se trouve absorbée par des pratiques habitantes au sein des intérieurs construits en Belgique entre 1914 et 2014, suivant ainsi la direction donnée par Rem Koolhaas qui a demandé que les pavillons nationaux répondent à la thématique Absorbing Modernity : 1914-2014. Du 7 juin au 23 novembre 2014, www.biennalearchitecturevenise. cfwb.be
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© Archimation – SDL; T6 - NEY & Partners
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Auteur : Céline Coubray
Fiche technique Études : 2011-2012 Réalisation : 2013-2014 Architectes : Studio Daniel Libeskind, H2A Ingénieur : Ney + Partners Maître d’ouvrage : Ville de Mons Assistant-Maîtrise d’ouvrage : IDEA Budget : 23 000 000 € hors TVA 1
Vue de l’entrée principale du futur Centre des congrès de Mons. 2
Perspective aérienne sur laquelle on distingue bien les courbes et les inclinaisons murales. 3
Vue d’ensemble du chantier à l’été 2013.
Quand les murs penchent Le bureau d’ingénierie luxembourgeois Ney + Partners travaille actuellement sur un projet d’envergure en collaboration avec les architectes du prestigieux Studio Daniel Libeskind à New York : la conception et réalisation d’un nouveau Centre des congrès à Mons (Belgique).
Suite à un concours international lancé en 2011, c’est le groupement composé du Studio Daniel Libeskind avec le bureau H2A comme architecte mandataire, Ney + Partners, et l’entreprise générale CIT Blaton qui a remporté le contrat de « design & built ». Le bâtiment devra être opérationnel pour le lancement de « Mons – Capitale européenne de la culture » en 2015 (le projet devrait être livré en été 2014). Il comprendra trois auditoriums, un restaurant, une grande salle d’exposition (forum), des bureaux et des loges. À cela s’ajoutent un parking sous-terrain de 158 places et une toiture verte. Le nouveau Centre des congrès est situé entre le centre historique et le quartier des Grands Prés, dans une zone en cours de développement urbain, à proximité d’une nouvelle gare dessinée par Calatrava et en liaison visuelle avec l’historique beffroi. Le travail d’ingénierie de ce bâtiment est très complexe, car met en œuvre une géométrie atypique, qualifiée d’ « efflorescence urbaine » par le Studio Libeskind. La structure portante du bâtiment est en effet formée par des voiles en béton courbes et inclinées, disposées en spirale ascendante, ce qui représente un réel défi d’ingénierie. Contrairement à d’autres projets, celui-ci présente de nombreux plans courbes et inclinés à la fois, ce qui ne permet pas de travailler à partir d’éléments plans. Pour ces surfaces gauches, il a fallu trouver de nouveaux
moyens de coffrage et mettre en œuvre des études de géométrie et de stabilité très poussées. À cette fin, le bureau de Laurent Ney a travaillé en étroite collaboration avec le Studio Libeskind, en travaillant directement sur des dessins en 3D très aboutis, obtenus grâce à un logiciel spécialisé avec lequel les Américains travaillent volontiers. Pour réaliser ces voiles de béton, ils ont mis au point, avec l’entreprise CIT Blaton, un système d’armature coffrante, sous brevet. Ainsi, des panneaux flexibles préfabriqués assurent à la fois le coffrage et le ferraillage. Ce concept n’avait jusqu’à présent été utilisé que sur de petits projets. « Le chantier de Mons est l’occasion de le tester à grande échelle sur un bâtiment d’envergure, avec des surfaces plus complexes », précise Giorgos Kailis, ingénieur en charge de ce projet pour le bureau Ney + Partners. Les études spécifiques vont bien au-delà de la simple stabilité puisqu’ils ont également dû faire une étude de plans d’exécution des panneaux coffrants permettant de couler ces « voiles rubans » formant « l’épine dorsale du bâtiment ». « C’est un grand défi pour notre bureau, indique l’ingénieur. Grâce à ces panneaux préfabriqués, nous mettons en œuvre un nouveau concept prometteur qui permet d’obtenir de nouveaux types de surfaces. »
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PLus d’infos : www.ney.lu www.daniel-libeskind.com www.citblaton.be
BMW i
Le plaisir de conduire
ESSAYEZ LA MACHINE À AVANCER DANS LE TEMPS. La nouvelle BMW i3, qui fera son apparition sur nos routes d’ici fin 2013, est vraiment une machine à avancer dans le temps. Elle est l’expression convaincante de la vision révolutionnaire de BMW i en matière de mobilité. La BMW i3 innove sur tous les plans : fibre de carbone pour plus de solidité et moins de poids, innovations technologiques innombrables, ensemble propulseur hyper performant, matériaux durables et techniques de fabrication responsables. Pour vous convaincre des qualités dynamiques et du plaisir de conduire offerts par la BMW i3, rien ne vaut l’expérience vécue d’un véritable essai. Alors, soyez parmi les premiers au monde à prendre le volant de cette voiture électrique d’avant-garde, qui vous offre jusqu’à 300 km* d’autonomie réelle. Vous comprendrez pourquoi l’e-mobilité conçue par BMW i est une vraie révolution. Une révolution dont vous-même et l’environnement serez les premiers bénéficiaires. Réservez maintenant votre essai sur www.testez-la-BMW-i3.lu
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Save the date L’actualité architecturale est riche en événements. Un calendrier pour ne rien rater et tout découvrir.
évÉnement fondation
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27 > 30 septembre Foire
26 septembre Conférence
Holz- und Massivbauweise im Nachhaltigen Bauen Conférence avec UrsThomas Gerber dans le cadre de la Semaine nationale du logement et en collaboration avec le ministère du Logement et myEnergy. À 19 h, à LuxExpo (10, circuit de la Foire internationale à Luxembourg-Kirchberg)
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27 septembre > 27 octobre
27 > 29 septembre Foire
Oeko Foire
Salon grand public présentant sur 14 500 m2 des produits et services écologiques dont certains destinés au logement et à la construction. LuxExpo (10, circuit de la Foire internationale à Luxembourg-Kirchberg) www.oekofoire.lu
Événement
Journées du patrimoine Organisées par le Service des sites et monuments nationaux, en collaboration avec la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie au Luxembourg, les Journées du patrimoine sont placées sous le thème « Ass Daat en Denkmal? Un monument? ». Toute la programmation sur : www.fondarch.lu
évÉnement fondation
28 > 29 septembre Atelier
Ateliers créatifs pour enfants
Dans le cadre de la Semaine nationale du logement, cet atelier permettra aux enfants à partir de 7 ans de découvrir l’architecture de façon ludique. LuxExpo (10, circuit de la Foire internationale à Luxembourg-Kirchberg), entre 14 h et 18 h
12 > 20 octobre
Soirée d’information
Foire
Passiv Bauen, Aktiv Gewannen
Semaine nationale du logement
Ce salon donne une fenêtre représentative de l’offre du marché du logement tant en termes de produits et de services que de conseils. LuxExpo (10, circuit de la Foire internationale à Luxembourg-Kirchberg) www.semainenationaledulogement.lu
7 octobre
2 octobre Conférence
La magie des fontaines
Conférence par Bernard Moreau, fontainier. L’aménagement urbain de la terrasse des hauts fourneaux prévoit la création d’une série de bassins d’eau répartis sur le quartier de la Cité des Sciences. Derrière ces aménagements se cache un système performant d’installations souterraines, réalisées par la société Fontaine Développement de Paris, dirigée par Bernard Moreau. La conférence évoque les techniques de la fontainerie ancienne et moderne en donnant un aperçu de l’histoire des fontaines depuis l’origine des jardins jusqu’à nos jours, incluant le projet en cours de réalisation pour le Fonds Belval. À 19 h 30, à la Massenoire, avenue du Rock’n’Roll (face à la Rockhal) à Belval www.fonds-belval.lu
3 octobre
Stadgespréich – Cité Talks
Développement urbain et patrimoine
Dans le cadre des Journées du patrimoine, ce débat public, organisé en collaboration avec la Ville de Luxembourg et le Cercle Cité, abordera les questions du développement urbain et du patrimoine. À 18 h 30, Auditorium Cercle Cité à Luxembourg
Foire d’automne
Soirée d’information organisée par myenergy. Conférence présentée par M. Bernhard Furrer, ingénieur suisse spécialiste en matière de constructions en bois. En collaboration avec le ministère du Logement et l’ALIAI. La présentation sera tenue en allemand et traduite en simultanée vers le français. Gratuit. À 19 h, au Forum da Vinci (6, boulevard GrandeDuchesse Charlotte à Luxembourg) www.myenergy.lu
6 octobre
Salon grand public concernant la construction, rénovation, décoration et l’aménagement. LuxExpo (10, circuit de la Foire internationale à Luxembourg-Kirchberg)
18 > 20 octobre Événement
Week-end du bois
Le Week-end du bois et des forêts d’Ardenne se déroule partout en Wallonie et au GrandDuché de Luxembourg. Plus de 150 activités sont proposées. www.lesroutesdubois.com
Conférence
Le nouveau quartier « Nonnewisen »
Conférence par Luc Everling, architecte de la Ville d’Esch, et Daniel Miltgen, président du Fonds du logement. La Ville d’Esch-sur-Alzette et le Fonds pour le développement du logement et de l’habitat s’associent pour la réalisation d’un projet urbain hors du commun. Le quartier « Nonnewisen » a été conçu par les bureaux d’urbanistes néerlandais Claus en Kaan et BGSV, lauréats d’un concours international pour le masterplan en 2003. Aujourd’hui, le quartier prend de plus en plus d’allure avec l’achèvement des premiers lots de construction. Le projet est orienté sur la mixité sociale, la qualité architecturale et la diversité des espaces verts. À 19 h 30, à la Massenoire, avenue du Rock’n’Roll (face à la Rockhal) à Belval www.fonds-belval.lu
12 octobre Événement
Nuit des Musées
La Nuit des Musées est l’événement phare du groupement d’stater muséeën. Outre la possibilité de visiter les expositions et collections muséales dans une ambiance nocturne très particulière et fortement appréciée par les visiteurs, chaque édition apporte son lot de nouveautés ; cette année, le focus est mis sur la littérature. www.statermuseeen.lu
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Save the date (suite)
26 octobre Visite guidée
Esch-Alzette, eine kleine Großstadt
Fuss- und Radtour mit dem Künstler Boris Sieverts. Die Tour hat zum Ziel, den erstaunlich großstädtischen Charakter der kleinen Stadt Esch erfahrbar zu machen. Diesen Charakter verdankt sie natürlich nicht zuletzt der räumlichen Beengtheit zwischen den großen Stahlwerken, den Halden und den Erzgruben, die die Stadt sehr dicht hat werden lassen. Und zwar nicht nur baulich dicht, sondern auch atmosphärisch dicht, denn so ein multikultureller Anziehungspunkt für Arbeiter aus ganz Europa in ihren bescheidenen Stadtwohnungen zwischen gigantischen Industrien und natürlichen wie künstlichen Bergen, das bringt unglaublich viele Geschichten, Beziehungen und auch Konflikte hervor, die sich bis heute im Escher Stadtraum abbilden, entweder ganz direkt oder als atmosphärische Präsenz. 10 h 30-17 h, Anmeldung erforderlich fb@fonds-belval.lu
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14 > 15 novembre
1er décembre
Foire de l’étudiant
Apéro-Diskussiounsronn iwwert de Gaard an der Stad. Mat der Participatioun vu Leit, déi sech op verschidden Art a Weisen mat Gäert beschäftegen. À 11 h, à la Massenoire, avenue du Rock’n’Roll (face à la Rockhal) à Belval www.fonds-belval.lu
Foire
13 novembre 7 novembre Vernissage
Lëtzebuerg Moderne
Exposition des photographies d’architecture de Christian Aschman en partenariat avec Maison Moderne. Exposition du 8 novembre au 18 décembre, à la Fondation de l’Architecture, entrée libre www.fondarch.lu, www.maisonmoderne.lu
9 novembre Visite guidée
Visites de maisons passives
Myenergy propose une série de visites guidées de maisons réalisées ou en voie de construction qui permettront aux intéressés de voir concrètement les conditions de vie offertes au sein d’une telle habitation ou les étapes d’un tel chantier. Programme et inscription sur : www.myenergy.lu
Conférence
La place du Brill & plus
Conférence de Kamel Louafi, architecte-paysagiste. Le 8 juillet 2013, la Ville d’Esch-sur-Alzette a inauguré la nouvelle place du Brill réaménagée par l’architecte-paysagiste Kamel Louafi, sélectionné lors d’un concours international. La conférence porte sur le concept du projet qui vise à améliorer la qualité de vie dans le quartier autour du théâtre municipal et du musée de la résistance. Par ailleurs, l’architectepaysagiste présentera une série d’autres projets internationaux. À 19 h 30, à la Massenoire, avenue du Rock’n’Roll (face à la Rockhal) à Belval www.fonds-belval.lu
évÉnement fondation
14 novembre Stadgespréich – Cité Talks
Développement urbain et société Ce débat public, organisé en collaboration avec la Ville de Luxembourg et le Cercle Cité, abordera les questions du développement urbain et de la société. À 18 h 30, Auditorium Cercle Cité à Luxembourg
Salon ciblant les étudiants à la recherche d’informations supplémentaires concernant leur orientation professionnelle et leurs études. L’édition 2013 est placée sous le signe de l’architecture, l’ingénierie et la construction. LuxExpo (10, circuit de la Foire internationale à Luxembourg-Kirchberg)
16 novembre
Vum Schrebergaard zum « urban gardening »
évÉnement fondation
Visite guidée
Visites de maisons passives
Myenergy propose une série de visites guidées de maisons réalisées ou en voie de construction qui permettront aux intéressés de voir concrètement les conditions de vie offertes au sein d’une telle habitation ou les étapes d’un tel chantier. Programme et inscription sur : www.myenergy.lu
27 novembre Conférence
Le jardin – retraite ou ouverture sur le monde ?
Conférence de Marc Schoellen, historien des jardins. Le jardin est aujourd’hui un objet de tous les désirs, entre nostalgie, écologie et technologie moderne. Utilitaire, fantaisiste ou futuriste, le coin de terre est revu à travers le regard (critique) de l’historien des jardins. À 19 h 30, à la Massenoire, avenue du Rock’n’Roll (face à la Rockhal) à Belval www.fonds-belval.lu
12 décembre Conférence
Rodolphe Mertens
Dans la série des conférences « Sang Neuf », c’est l’architecte Rodolphe Mertens qui présentera ses projets et sa vision de l’architecture contemporaine. À 19 h, Auditorium de la Banque de Luxembourg
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051 Les Journées du patrimoine 2013 Du 27 septembre au 27 octobre Cet événement annuel est coorganisé par la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie et le Service des sites et monuments nationaux. 052 Ceci est-il un monument ?
055 Une histoire commune
Grand sujet
Les Journées du patrimoine Les Journées du patrimoine 2013 ont pour thème : « Ass daat en Denkmal ? Un monument ? ». L’occasion pour Archiduc de creuser cette notion architecturale et culturelle, et d’aborder cette thématique sous différents angles : historique, patrimonial, photographique, pédagogique, touristique et artistique.
056 Les enfants face à l’architecture
058 À la découverte d’Ettelbruck
060 Le dessin architectural à main levée
063 Carte postale ou simple souvenir
064 Le château de Brandenbourg se réveille
066 Programme
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journées du patrimoine
Réflexions
bouleversements économiques et sociaux des années 70, le cadre de vie s’est dégradé rapidement par des destructions massives, par exemple au boulevard Royal. C’est à ce moment qu’au Grand-Duché de Luxembourg a eu lieu la première prise de conscience de La thématique des Journées du patril’importance que d’autres genres de bâtimoine 2013 est : « Ass daat en Denkmal ? ments jouent dans notre cadre de vie. À côté Un monument ? ». Cette interrogation entre pleinement dans la continuité de la des châteaux et des églises, on commence à thématique de l’année dernière consacrée s’intéresser à d’autres types de construcau repérage du patrimoine bâti. Pour mieux tions, simplement parce qu’ils constituent le comprendre cette notion de « monument », cadre pour ‘les monuments’, mais aussi, nous sommes allés à la rencontre des parce qu’ils constituent le cadre de vie, l’urbaconservateurs du patrimoine, architectes nisme des villages et des villes. et historiens travaillant pour le Service des sites et monuments nationaux. Des repérages du patrimoine bâti sont réalisés dans le cadre de l’élaboration des plans d’aménaAuteur : Céline Coubray gement général (PAG). Comment se déroulent ces repérages et quelle en est la finalité ? C. M. : « Au moins deux agents du SSMN L’objectif des Journées du patrimoine 2013 (architectes, historiens d’art, urbanistes) font est d’attirer l’attention des jeunes, mais pas les visites des lieux avec les responsables poliexclusivement, sur le patrimoine bâti, qu’il tiques, des membres des services techniques s’agisse d’édifices connus ou non, de toutes les communaux ainsi que des représentants des époques, en mettant l’accent sur le patrimoine bureaux d’études, engagés par les communes d’après-guerre. Une manière de préparer une pour réaliser le plan d’aménagement général. nouvelle génération à un nouveau patrimoine. Habituellement, toutes les rues de chaque locaSe pose alors inévitablement une question lité sont visitées à pied (à part les nouvelles pour ces constructions récentes : s’agit-il vrai- cités) et chaque immeuble est analysé. ment de « monuments » ? Ces édifices ont-ils de C. K. : « La finalité est de repérer le patrila valeur ? Pour essayer de mieux comprendre moine pour ensuite le protéger via le PAG. Les comment le patrimoine bâti est identifié, repérages sont nécessaires pour être sûrs de repéré, et comment la notion de monument ne rien oublier et pour garantir que dans tout peut s’aborder, nous avons interrogé des spé- le pays le repérage se fait d’une même façon et cialistes en la matière : Michèle Majerus, avec les mêmes critères. conservatrice, Christina Mayer et John Voncken, architectes, et Christine Klein, histo- Quels sont-ils ? C. M. : « Il y a tout d’abord les critères temrienne de l’art. porels. L’authenticité est le critère le plus Commençons par le début : quelle est la défi- important. Les immeubles qui méritent le nition d’un monument ? plus d’être conservés sont ceux qui ont subi C. K. : « Un monument est un objet, ou frag- le moins de modifications, et dont la subsment d’objet, dont la conservation présente tance historique est intacte. Plus un objet un intérêt public. L’intérêt public est déter- est ancien, plus il est digne d’être conservé, miné par l’importance pour l’histoire de même si la substance originelle n’est conserl’homme, des villes et des colonies. Un tel vée que partiellement. À l’inverse, plus un objet ne doit pas nécessairement être une objet est récent, plus il doit être authenbâtisse : des objets mobiles et immobiles tique. Il faut également regarder si un bâtipeuvent être des biens culturels dignes de ment est important d’un point de vue conservation s’ils correspondent aux critères. architectural ou de l’histoire de l’art s’il La dimension historique est l’aspect essentiel représente le style ou l’époque de façon pour la classification en tant que monument. exemplaire, ou s’il constitue le paroxysme ou Chaque objet doit être analysé indépendam- l’exception de la période artistique en quesment du goût artistique actuel. tion. La rareté est un autre critère essentiel, M. M. : « Le concept de monument histo- soit parce qu’il s’agit d’un dernier exemplaire rique remonte en principe à la Renaissance, représentatif d’un genre, soit parce que l’oboù est apparue pour la première fois l’idée jet était considéré dès le début comme rare. d’étudier et de conserver des bâtiments, Les objets d’un genre précis, comme des notamment des vestiges grecs ou romains. La écoles, des gares, des laiteries, etc., sont protection juridique d’un monument histo- aujourd’hui, même si leur affectation a rique cependant n’a réellement été introduite changé, des mémoires vivantes du temps de pour la première fois en France qu’en 1830. leur réalisation pour laquelle ils étaient des Au Luxembourg comme ailleurs, on ne s’inté- acquis modernes. Ils sont donc eux aussi ressait longtemps qu’aux monuments féo- dignes d’intérêt. daux, religieux et aux vestiges antiques. Or C. K. : « Il y a aussi les immeubles qui sont les notions de patrimoine, de même que caractéristiques de leur période de construction celles de monument, ont été élargies ou encore révélateurs de l’histoire technique et constamment depuis lors. Avec les grands industrielle. Ces objets ne correspondent sou-
Ceci est-il un monument ?
« Un monument est un objet, ou fragment d’objet, dont la conservation présente un intérêt public » Christine Klein
vent pas à un idéal de beauté. Cependant, ils sont importants, non seulement pour le développement de la technique ou de l’industrie en question, mais aussi pour le développement de localités ou de régions entières. On peut encore ajouter les lieux de mémoire ou les objets représentatifs de l’histoire politique, ceux qui illustrent l’histoire sociale et histoire militaire. C. M. : « À tous ces critères s’ajoutent également des critères qui relèvent de l’espace. Cela concerne par exemple des objets qui sont des ‘enfants de leur région’, typiques du lieu ou du paysage. Par ailleurs, certains objets, voire ensembles d’objets, ont marqué le développement d’une ville, d’un village ou d’un site et témoignent de l’histoire de la cité (‘Siedlungsgeschichte’). Il faut alors également les protéger. C. K. : « Tout comme il faut veiller à préserver la diversité de types de bâti : fermes en longère, en ‘L’, en ‘U’ dans le secteur rural, mais aussi des maisons d’habitation, bourgeoises, villas et des bâtiments de commerce dans un contexte urbain.
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« Il faut comprendre un objet architectural dans son unité » Michèle Majerus 1 1
Est-ce seulement l’enveloppe extérieure qui est analysée ? M. M. : « Contrairement à ce que l’on croit souvent, la conservation d’un objet architectural ne concerne pas seulement l’enveloppe extérieure. Il faut comprendre un objet architectural dans son unité. Une maison d’habitation d’une ferme baroque avec son couloir central s’ouvrant sur l’ancienne cuisine voûtée témoigne du savoir-faire des artisans de l’époque, de l’extérieur comme de l’intérieur. Plus un objet nous est transmis dans un état authentique, plus il sera important de le conserver dans cet état. Durant les Journées du patrimoine 2013, nous allons faire visiter une maison de rangée inscrite à l’inventaire supplémentaire des sites et monuments nationaux, rue Michel Rodange à Luxembourg-ville, qui a été construite en 1909. La façade en briques dispose de jolis carreaux en céramique à motifs floraux. À l’intérieur, elle a conservé de beaux plafonds en stucs, un joli escalier en bois, des vitraux d’art à motifs floraux, les portes et les anciens planchers en bois. Si on veut conserver cette maison, il
s’agit surtout aussi de la préservation de l’aménagement et des décorations intérieures. Si un objet joue un rôle surtout au niveau urbanistique, par son gabarit, son emplacement et ses façades, l’accent sera mis sur la préservation de l’enveloppe extérieure. C. M. : « Les bâtiments ne sont pas seulement analysés en tant que tels, mais aussi par rapport à leur contexte, d’où l’expression de ‘Topographie der Baukultur’. Des constructions modestes peuvent-elles être des « monuments » ? M. M. : « Dans le même ordre d’idées que l’élargissement de la notion de monument sur d’autres genres de constructions, il a été reconnu que l’identité de nos villes et villages n’est pas seulement faite de ‘grands monuments’, mais aussi et surtout de bâtiments modestes. Ce sont les bâtiments modestes en tant qu’ensembles cohérents et typiques qui font l’urbanisme de nos villes et villages, et par cela créent le cadre aux ‘grands monuments’.
» Suite page 54
La façade de l’administration des CFL témoigne d’un nouveau langage architectural à Luxembourg à la fin des années 1950. 2
Ce bâtiment situé à Hosingen, contrairement à ce que l’on pourrait penser, a bien été reconstruit après la Seconde Guerre mondiale, dans un style inspiré d’une architecture traditionnelle. 3
Datant de 1935, l’ancien bâtiment des postes de Mondorf présente un vocabulaire inspiré des Arts déco. 4
En plus de sa façade agrémentée de céramiques, l’intérieur de la Maison Wenzel à Luxembourg présente un intérêt particulier puisqu’ont été préservés des plafonds en stucs, un escalier en bois, des vitraux à motifs floraux, des portes et anciens planchers en bois.
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journées du patrimoine
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« Nous disposons d’un riche patrimoine des années 50, qui reste à être découvert et reconnu, aussi par le biais de protections » Michèle Majerus
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Ces immeubles situés avenue Gaston Diederich à Luxembourg sont le témoin d’une ouverture au style moderne dans la capitale. 6 et 7 L’Athénée à Luxembourg est un bâtiment emblématique pour la période fin 1950-1960. Il fait actuellement l’objet de rénovations importantes visant notamment à améliorer la performance énergétique de l’ensemble.
Une construction modeste peut aussi être témoin de l’histoire de la vie sociale et mérite pour cette raison d’être protégée. Préserver ces constructions, et des ensembles entiers, signifie alors la préservation de l’histoire de la cité, du cadre de vie et finalement de l’identité de nos paysages. Arrêtons-nous plus précisément sur le patrimoine post-1945. Peut-on déjà en déterminer la valeur ? J. V. : « Il faut en effet s’imposer une durée minimale afin d’avoir suffisamment de recul pour estimer la valeur patrimoniale d’un objet. C’est pour cela que nous estimons qu’il faut au moins 60 ans, soit deux générations, avant de décider si un bâtiment peut être classé. M. M. : « Parallèlement à l’élargissement de la notion de monument sur d’autres genres de bâtiments, il faut relever l’élargissement de la notion de monument dans le temps. Si dans les années 70, quand le Service des sites et monuments nationaux a été créé, on ne s’intéressait pas aux constructions d’après-guerre, il nous incombe aujourd’hui de reconnaître, avec le recul temporel que nous avons de plus d’un demi-siècle, de nous intéresser au patrimoine bâti plus récent. À côté de l’architecture moderniste des années 30 qui n’a pas réellement su se développer au Luxembourg, nous disposons
d’un riche patrimoine des années 50, qui reste à être découvert et reconnu, aussi par le biais de protections. Il se trouve que cette architecture n’est pas encore perçue comme digne de protection par la société. On pense avoir vu ces bâtiments. L’architecture des années 50 est souvent perçue comme monotone. La qualité architecturale et l’esthétique de ces bâtiments ne sont pas faciles d’accès. Souvent encore, des matériaux peu éprouvés ont été mis en oeuvre, faisant en sorte que des problèmes liés à la durabilité de ces matériaux rendent leur préservation difficile. J. V. : « Plusieurs grandes tendances peuvent être identifiées pour ce patrimoine : suite aux bombardements, il y a eu des reconstructions s’inspirant très fortement du patrimoine ancien, comme avant la démolition. Cette tendance est visible par exemple dans le nord du pays, à Echternach. On retrouve des encadrements de fenêtre en pierre, les façades en crépi… La reconstruction de ces bâtiments représentait alors la résurgence d’une mémoire collective, même si parfois ces reconstructions étaient plus grossières que les ‘originaux’. Puis il y a eu des constructions comme celle de l’École européenne qui a marqué une autre approche, ou celle du bâtiment de l’Administration des chemins de fer à la gare construit en 1959 qui témoigne de ce renouveau du langage architectural. Le Nouvel Athénée, construit entre 1950 et 1964 est plus proche de l’esprit du Bauhaus. Il prend de la distance par rapport à l’architecture traditionnelle revalorisée. C’est un bâtiment qui est à la charnière. Il laisse derrière lui les constructions en pierre, comme il s’en faisait encore à l’époque et juste à côté, à Belair, et utilise un tout autre vocabulaire et d’autres matériaux comme des blocs artificiels, le béton armé…
C’est un sujet d’actualité, puisque ce bâtiment précisément est en cours de rénovation. J. V. : « C’est un bâtiment qui présente beaucoup de défauts techniques. Mais une de ses spécificités est d’avoir une peau extérieure très élégante, comme en filigrane. Grâce à l’intervention d’un ingénieur suisse spécialisé dans ce type d’intervention, l’Athénée va pouvoir conserver son identité extérieure tout en améliorant ses performances énergétiques. Quelles sont les résultantes du classement de ce patrimoine ? C. M. : « Il y a deux types de protection : la protection nationale et la protection communale. La protection nationale est réglée par la loi du 18 juillet 1983 concernant la conservation et la protection des sites et monuments nationaux, tandis que la protection communale se fait à travers les PAG. Une fois qu’un immeuble est couvert par une protection nationale, étatique, il faudra respecter les articles 9 à 17 de la loi du 18 juillet 1983 concernant la conservation et la protection des sites et monuments nationaux. Sommairement, il faut avant tous travaux concernant un monument national demander l’autorisation du ministre de la Culture, et avant toute intervention sur un immeuble inscrit à l’Inventaire supplémentaire informer le ministre de la Culture 30 jours auparavant. Une fois que l’immeuble est protégé par une protection locale, communale, il faudra que les travaux envisagés respectent les articles correspondants de la partie écrite du PAG. Ces servitudes spéciales varient pour chaque commune. Cependant, le Service des sites et monuments nationaux vient d’élaborer un document type qui sera bientôt diffusé pour guider les communes dans la rédaction de ces textes. »
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Photographie et patrimoine
« Une histoire commune » Un atelier est proposé autour de la photographie et de la captation du patrimoine. Bruno Baltzer est un des photographes invités. Il nous livre son point de vue… et ses images. « C’est avec un vif intérêt que le photographe que je suis a accepté l’invitation faite, par Patrick Sanavia, directeur des Sites et monuments nationaux, de participer aux Journées du patrimoine. Photographie et patrimoine ont une histoire commune : dès la présentation du daguerréotype, la photographie a été décrite comme l’outil idéal pour effectuer les inventaires que la notion de patrimoine national nécessitait alors. La photographie représentant fidèlement et rapidement la réalité devenait incontournable. Mais bientôt, les chercheurs se sont rendu compte que l’outil photographique n’était pas si fidèle ! Car derrière l’appareil, il y a le photographe, avec son œil singulier et ses choix d’objectif, de lumière, de cadre… Dès lors, qui du bâtiment que l’on ne voit qu’une fois de temps en temps ou de sa représentation photographique influence le plus notre vision, notre perception du bien commun ? La photographie étant, elle-même, devenue art, c’est aussi à l’artiste que l’on fait appel aujourd’hui pour montrer le patrimoine, le valoriser et multiplier l’intérêt de tous : je ne peux plus regarder un château d’eau sans penser aux images de Bernd et Hilla Becher. Avec les nouvelles technologies numériques et la sensibilisation accrue des citoyens que nous sommes, le dialogue entre patrimoine et photographie est redevenu riche en problématiques et bien sûr en perspectives. C’est certainement de ces enjeux qu’il sera question lors de ces journées et ce workshop. »
Bruno Baltzer (né en France en 1965) est installé au Luxembourg depuis 1996. Dans sa recherche artistique, motivée de culture populaire, lieux et histoires de l’inconscient collectif, il cultive un art du questionnement émotionnel et visuel. Ses œuvres sont présentes dans les grandes collections publiques et privées luxembourgeoises que sont celles du Mudam, du Musée national d’histoire et d’art, du CNA, de la Banque de Luxembourg ou encore celle d’Arendt & Medernach.
Atelier photographique, le 26 octobre. Renseignements et inscriptions : SSMN, 24 78 66 65
Série : Parallax-Scopies, réalisée à l’occasion de la réouverture du Cercle Cité.
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Pédagogie
Les enfants face à l’architecture L’architecture est un sujet qui concerne chacun d’entre nous, y compris les enfants. Nous nous sommes entretenus sur ce sujet avec les architectes Sofie Borré et Anne Goïcoetchea, membres du groupe de travail « Jeune public » de la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie puisque les Journées du patrimoine 2013 s’adressent principalement, mais pas exclusivement, au jeune public.
Auteur : Céline Coubray
Pour les adultes, il n’est pas toujours facile d’aborder avec les plus jeunes l’architecture et l’urbanisme qui sont des disciplines qu’ils vivent, expérimentent, sans pour autant avoir l’impression de les maîtriser pleinement. Pourtant, la sensibilisation et la formation des enfants à ces disciplines sont essentielles, car ce sont eux les futurs maîtres d’ouvrage, les décideurs de demain, que ce soit dans un cadre privé ou éventuellement professionnel. Convaincue de cet état de fait, la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie a choisi de constituer un groupe de travail dédié à la sensibilisation du jeune public et mène des actions régulières de sensibilisation à travers des ateliers et des actions en milieu scolaire. Le groupe de travail, qui s’appelle également « archID », a pour objectif majeur, et d’après le site internet de la Fondation, « de développer et encourager la curiosité envers l’architecture et l’urbanisme à travers une démarche pédagogique et des actions ciblées ».
Stimuler les curiosités et acquérir une sensibilité
Les enfants, même jeunes, peuvent participer à des ateliers de sensibilisation à l’architecture.
« Il s’agit de développer et d’encourager la curiosité envers l’architecture et l’urbanisme, explique Sofie Borré, l’idée étant de sensibiliser les jeunes à l’environnement bâti et à l’architecture qui les entoure au quotidien. » « La sensibilisation passe principalement par des jeux, poursuit Anne Goïcoetchea. L’acquisition de notions est moins importante que l’éveil des sens. En ce sens, nous faisons appel à une éducation sensorielle qui est proche de ce qui peut être développé dans d’autres disciplines que l’architecture. Comme pour les arts plastiques, nous sollicitons le regard, la perception des volumes, des couleurs, de la lumière. De la musique, on peut retenir la sensibilisation au rythme, à la variation, à la scansion. La danse peut apporter les notions de déplacement du corps dans l’espace, d’occupation physique d’un espace. Le plus important reste d’apprendre à mettre des mots sur ce que l’on ressent, à attirer l’attention des enfants sur leur perception de l’espace sans vouloir à aucun moment inculquer des notions savantes. » Suite à leurs réflexions et réunions, le groupe de travail « Jeune public » a élaboré des fiches pédagogiques qui abordent différents thèmes, adaptées en fonction de tranches d’âges (4-6 ans, 6-10 ans, 10-14 ans et plus de 14 ans). Elles ont également étudié ce qui se fait dans les autres pays, notamment dans les pays scandinaves qui sont très avancés en la matière et n’hésitent pas à créer des ateliers qui durent une semaine, offrant ainsi aux enfants la possibilité d’aller loin dans leur démarche et leur concrétisation d’apprentissage. Grâce aux fiches de jeux rédigées par le groupe de travail, les enfants peuvent prendre le temps de découvrir la lumière, les matériaux, la question de l’échelle, de la façade, du rythme. Les deux jeunes femmes ont même élaboré un atelier
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complet autour d’un bâtiment emblématique : la Philharmonie. Une partie des exercices-jeux peut se faire en classe, puis il y a des éléments de découverte sur site et enfin, le travail peut se poursuivre de retour à l’école, avec une phase de restitution. Cet exercice pourrait être décliné par la suite pour différents bâtiments comme la maison, l’école, le gymnase, la démarche d’aborder ces constructions pouvant être sensiblement la même. « Il s’agit d’apprendre à regarder, à parcourir un site, à regarder ailleurs que là où on a l’habitude de poser le regard », explique Sofie Borré. « C’est en fait une question d’apprendre à voir et à mettre des mots sur un contexte », souligne Anne Goïcoetchea. À terme, elles aimeraient que ces fiches soient disponibles en téléchargement sur Internet pour que les parents, éducateurs et enseignants puissent les utiliser librement et de manière autonome.
Développer l’esprit critique Par la suite, une fois cette sensibilité attisée, les enfants pourront se familiariser avec des outils plus spécifiques comme les plans, acquérir des notions d’échelle, découvrir différentes tendances et manières d’aborder l’architecture. Ces découvertes sont toutefois très éloignées de la réalité du travail de l’architecte en agence. « L’objectif de ces sensibilisations n’est pas de faire de ces enfants de futurs architectes, mais de les sensibiliser à la notion
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culturelle de l’architecture, de l’environnement bâti. Ceci pour leur offrir la possibilité de comprendre et s’approprier leur environnement urbain », précise Anne Goïcoetchea. Dans le cadre des Journées du patrimoine, des actions spécifiques seront menées dans les classes tout au long de l’année scolaire pour sensibiliser les enfants à la notion de monument. Certes, un château ou une église peuvent être facilement identifiés comme étant des monuments, mais comment les enfants considèrent-ils une grange, une usine, une maison de ville ? Ces Journées du patrimoine 2013 sont donc l’occasion pour eux de s’interroger sur leur environnement bâti et d’essayer de comprendre ce qui peut avoir une certaine valeur architecturale. 3 1
La Fondation de l'Architecture et de l'Ingénierie organise régulièrement des ateliers pour les enfants.
« La sensibilisation passe principalement par des jeux » Anne Goïcoetchea
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Découper, peindre, coller sont des actions qui peuvent aussi s'appliquer pour des ateliers d'architecture. 3
De l'objet construit isolé à la logique d'un ensemble urbain, les enfants peuvent aborder l'architecture à différents niveaux.
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Sentier urbain
À la découverte d’Ettelbruck Inauguré en 2007 dans le cadre du centenaire de la ville, le sentier urbain permet de mettre en évidence petite et grande histoires d’Ettelbruck sur un parcours de 2,2 km.
Auteur : France Clarinval
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« Pour célébrer les 100 ans de l’accession au titre de Ville d’Ettelbruck, nous avons, en 2007, édité un livre, un DVD, proposé de nombreuses fêtes et manifestations. Mais nous voulions aussi quelque chose qui reste sur le terrain », détaille Pascal Nicolay, conseiller communal et président des festivités du centenaire. C’est ainsi qu’est née l’idée de ce sentier urbain touristique, balisé par 15 panneaux au centre-ville. Depuis, en 2011, cinq nouveaux panneaux ont vu le jour devant des bâtiments ou lieux marquants, mais plus excentrés (comme le monument Patton). « Certes, nous n’avons pas inventé le concept, mais il apporte une plus-value aux habitants d’Ettelbruck, comme aux touristes », plaide le responsable. Ciblant donc à la fois la population locale, dont les jeunes et les étrangers qui ne connaissent pas forcément l’histoire de la ville, et les touristes ou groupes de passage, les panneaux ont été rédigés en trois langues (français, allemand et anglais). Autre point fort du sentier : il peut être entrepris depuis n’importe quel point, grâce à un plan de situation au verso, et constitue un circuit, entièrement carrossable pour les chaises roulantes et les poussettes, qui n’exige pas que l’on revienne sur ses pas. Chacun des panneaux a été placé à un endroit important pour la commune et son histoire : hôtel de ville, église Saint-Sébastien, école privée Sainte-Anne, place centrale, synagogue, monument de la grève, place MarieAdélaïde… Certains emplacements ne présentent plus de réel intérêt architectural, mais sont les témoins de l’histoire d’Ettelbruck. Ainsi, la place de la Résistance est l’occasion d’évoquer la mémoire de ceux qui ont lutté contre l’occupation du Luxembourg par les nazis. « Ce n’est pas parce que la ville est petite qu’il n’y a pas des endroits qui vaillent la peine d’être présentés », poursuit encore Pascal Nicolay. Il pointe ainsi du doigt deux événements où Ettelbruck a eu une importance nationale : en 1848, les troubles à Luxembourg-ville avaient amené le Parlement de l’époque à siéger à l’école d’Ettelbruck. C’est pendant ces séances que la première constitution libérale du pays voit le jour. Deuxièmement, c’est à Ettelbruck que ‘Ons Heemecht’ a été chanté pour la première fois en 1864. Des points historiques peu connus mis en valeur à travers des plaques commémoratives et explicités sur les panneaux. Il est évident que les panneaux ne présentent pas d’image des lieux, monuments ou bâtiments devant lesquels ils se trouvent. Par contre, on peut y voir des photos ou des plans anciens, des vues aériennes, des détails architecturaux ou des images d’événements passés.
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Les réflexions menées lors de la création du sentier ont aussi créé une prise de conscience des édiles communaux sur le patrimoine de la ville. Ainsi, le bâtiment de l’ancienne synagogue n’est plus utilisé comme tel. « Mais il mériterait d’être mis en valeur pour qu’on s’attache à mieux connaître l’histoire des juifs d’Ettelbruck. » La création d’un musée ou au moins de vitrines a été suggérée, mais devant les coûts engendrés par le gardiennage et l’entretien, pour l’instant, rien n’est fait. Cependant le panneau montre des photos de l’intérieur dévasté en 1940 et indique la proximité du cimetière juif, au Ditgesbaach, à 1 km plus loin. Le patrimoine est ainsi entré dans le débat lors des conseils communaux. La discussion a d’ailleurs été houleuse autour de la destruction de l’ancienne gare. « Le bâtiment a 150 ans, mais il n’est pas vraiment intéressant Mise en valeur d’un point de vue architectural. Le projet des CFL et l’État dans le cadre de la Nordstat sera bien plus valorisant pour la L’intérêt du sentier urbain dépasse en effet la mise en ville », conclut le conseiller communal, qui sait que les valeur du patrimoine architectural existant. Il permet polémiques vont encore éclore au moment du premier de rendre attentif à des événements, des personnalités coup de pioche. ou des endroits qui ont été détruits. Il ne reste, par exemple, pas grand-chose de l’ancienne clinique du Dr Charles Marx où se trouvent aujourd’hui le bâtiment des postes, inauguré en 1981, et le centre médicosocial. Premier établissement chirurgical privé, la cli- w nique Saint-Louis était installée à la place de l’école PLus d’infos : agricole dont le bâtiment datait de 1883, avant d’être Dans le cadre des Journées du patrimoine : visite guidée le 5 octobre à 15 h 30. transformé dans les années 1930. Il sera démoli en Rendez-vous devant le Tourist Office Ettelbruck 2009, quelques années après l’achèvement du Centre (5, rue Abbé Muller). Renseignements et inscriptions : 81 91 81-1 hospitalier du Nord.
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Place Centrale
Eglise Saint-Sébastien
Vue aérienne de la place de l'Église en 1959
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Monument de la Grève de 1942
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a première pierre de l’actuelle église paroissiale de style néo-roman est posée en 1841. L’achèvement du bâtiment est cependant retardé par la nature marécageuse du sous-sol. Finalement, quatre chapelles latérales circulaires sont ajoutées pour renforcer la construction. Bien qu’achevée dès 1851, l’église n’est consacrée qu’en 1864 par l’évêque, Monseigneur Nicolas Adames.
2 L’affiche rouge informe le public des condamnations à mort déjà exécutées Das rote Plakat verkündet nachträglich die bereits vollstreckten Todesurteile
The red poster informs the public of death sentences already carried out
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er Grundstein der heutigen neoromanischen Pfarrkirche wurde im Jahre 1841 gelegt. Der sumpfige Untergrund verzögerte die Fertigstellung des Gebäudes. Schließlich wurden 4 runde Seitenkapellen angebaut, um dem Gebäude Halt zu geben. Obschon der Bau 1851 fertig gestellt war, wurde er erst 1864 von Bischof Nikolaus Adames konsekriert.
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he first stone of the present Neoclassical-style parish church was placed in 1841. However, completion of the building was delayed due to marshy conditions. Finally, four lateral circular chapels were added to reinforce the building. Although completed in 1851, the church was not consecrated until 1864 (by the bishop, Monseigneur Nicolas Adames). Le chœur de l’église paroissiale en 1909
Der Chorraum der Pfarrkirche 1909
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The parish church chancel in 1909
Noël 1944 : la seconde libération d’Ettelbruck par des soldats de l’armée américaine Weihnachten 1944: Soldaten der amerikanischen Armee befreien Ettelbrück ein zweites Mal Christmas 1944: the second liberation of Ettelbruck by American troops
ette pierre commémorative inaugurée en 1992 a été érigée à la mémoire de deux jeunes habitants de ce quartier, Michel Dax et Jengi Thull, fusillés le 5 septembre 1942 à Hinzert. Ils avaient participé à la grève générale par laquelle la population avait réagi le 31 août 1942 à l’annonce, par le chef régional (« Gauleiter ») Gustav Simon, de l’enrôlement de force des jeunes Luxembourgeois.
Remembrance Day Parade 1993
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u cours du XX siècle, la physionomie d’Ettelbruck a beaucoup changé. Une des raisons en est l’importance des destructions de l’offensive des Ardennes : neuf ponts routiers et trois ponts ferroviaires ont été complètement détruits. Sur un nombre total de 850 bâtiments, 141 sont entièrement détruites, le restant ayant subi des dégâts plus ou moins importants. Malheureusement, plus d’une façade ancienne digne d’être conservée a dû faire place à de banales constructions en béton dans le cadre des travaux ultérieurs de remise en état.
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L’église paroissiale et l’allée de châtaigniers en 1909 Pfarrkirche mit Kastanienallee 1909 The parish church and the chestnut tree avenue in 1909
Cette rangée de maisons détruite a été entièrement reconstruite après la guerre Die zerstörte Häuserzeile wurde nach dem Krieg vollständig neu aufgebaut
La première braderie en 1930 Die erste Braderie 1930 The first cut-price market in 1930
This row of destroyed houses was entirely rebuilt after the war
Michel Dax (1920 – 1942) et Jengi Thull (1919 – 1942) Michel Dax (1920 – 1942) und Jengi Thull (1919 – 1942) Michel Dax (1920 – 1942) and Jengi Thull (1919 – 1942)
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Montant en pente raide sur une distance de 1 km, le chemin du « Bolgesteen » mène via une vieille voie romaine aux anciennes carrières de calcaire transformées aujourd’hui en pelouse sèche protégée. La chaux qu’on y produisait autrefois par calcination était utilisée comme matériau de construction et surtout comme engrais dans l’ensemble de l’Ösling voire dans l’Eifel. Plus tard, elle sera remplacée presque entièrement par le ciment et les scories Thomas moulues provenant de nos usines sidérurgiques.
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Der 1 km lange und steile Weg den „Bolgesteen“ hinauf führt über die alte Römerstraße zu den ehemaligen Kalksteinbrüchen, heute ein geschützter Trockenrasen. Der früher dort gebrannte Kalk fand im ganzen Oesling, selbst in der Eifel, als Baumaterial, besonders aber als Düngemittel regen Absatz. Später wurde er von Zement und Thomasmehl unserer Hüttenwerke fast völlig vom Markt verdrängt.
Le chemin du « Bolgesteen », un vieux quartier d’Ettelbruck Den „Bolgesteen“ hinauf, ein Ettelbrücker Viertel aus alten Zeiten The path to "Bolgesteen", an ancient Ettelbruck neighbourhood
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Festumzug anlässlich der landwirtschaftlichen Ausstellung 2007 durch die 1997 eingeweihte Fußgängerzone.
The procession for the 2007 Agricultural Show passes through the pedestrian area which was opened in 1997.
Place Marie -Adél aïde
Conservat de musiqueoire
Ville de Eglise SaintSébastien
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Le cortège organisé à l’occasion de la Foire agricole de 2007 défile dans la zone piétonne inaugurée en 1997.
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Happily, the beautiful facades of houses 61 and 49 (situated on the right hand side of the street) were able to be preserved. The Luxembourg arms bear witness to the status of Court Supplier of the former Eisenbach butcher’s.
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Rising in a steep slope over a distance of 1 km, the "Bolgesteen" path leads, via an ancient Roman way, to the old lime quarries, today transformed into protected dry grassland. The lime formerly produced there by calcination was used as a building material and, above all, as fertilizer in the whole of the Ösling and Eifel regions. Later on, it was replaced almost entirely by cement and ground Thomas slag from our steel-making factories.
Le bas-relief de la sculptrice Nina Grach représente la liberté 4
Le Centre des arts pluriels est un des bâtiments contemporains importants de la ville 5
La façade richement ornée de la maison correspond aux plans de Sosthène Weis 6
La pierre commémorative rappelle l’élaboration de la constitution de 1848
Pontalize
An der rechten Straßenseite sind glücklicherweise die schönen Fassaden der Häuser Nr. 61 und 49 erhalten geblieben. Das luxemburgische Wappen kennzeichnet die frühere Metzgerei Eisenbach als Hoflieferant.
Plan / Plan / MaP
Plan / Plan / MaP
Heureusement, les belles façades des maisons 61 et 49 situées sur le côté droit de la rue ont pu être conservées. Les armoiries luxembourgeoises témoignent du statut de Fournisseur de la Cour de l’ancienne boucherie Eisenbach.
Pl. de l'Église R. Abbé H. Müller
Rue de Warken
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Pendant l’offensive des Ardennes, l’église paroissiale est lourdement endommagée. La réouverture solennelle de l’église rénovée n’aura lieu qu’en 1948.
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Das Innere der Kirche birgt mehrere wertvolle Kunstgegenstände: ein Ölgemälde, betitelt „Der brennende Dornbusch“, von Joseph Probst; eine afrikanische Shona-Skulptur; eine klangschöne Chororgel mit 8 1/2 Registern sowie mehrere bemerkenswerte Farbfenster mit u.a. dem Panorama der Stadt.
The parish church was badly damaged during the Ardennes offensive. The formal reopening of the restored church took place in 1948.
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his commemorative stone inaugurated in 1992 was erected in memory of two young residents of this neighbourhood, Michel Dax and Jengi Thull, who were shot on 5 September 1942 in Hinzert. They had participated in the general strike by the population on 31 August 1942 in reaction to the announcement of the forced enrollment of Luxembourg youths into the German military by the regional chief ("Gauleiter") Gustav Simon.
as Aussehen Ettelbrücks hat sich im Laufe des 20. Jahrhunderts stark verändert. Eine der Ursachen waren die Zerstörungen während der Ardennenoffensive: Vollständig zerstört wurden 9 Straßen- und 3 Eisenbahnbrücken. Von den 850 Gebäuden waren 141 gänzlich zerstört, die übrigen mehr oder weniger stark beschädigt worden. Bedauerlicherweise wurden bei späteren Instandsetzungen manche alte Häuser mit erhaltenswerten Fassaden durch banale Betonbauten ersetzt.
L’intérieur de l’église abrite plusieurs objets d’art précieux : un tableau à l’huile de Joseph Probst intitulé « Le buisson ardent », une sculpture africaine Shona, un bel orgue de chœur de huit jeux et demi et plusieurs vitraux remarquables représentant entre autres un panorama d’Ettelbruck.
Im Laufe der Ardennenoffensive war das Gotteshaus stark beschädigt worden. Erst 1948 fand der feierliche Einzug in die renovierte Pfarrkirche statt.
er im Jahre 1992 eingeweihte Gedenkstein erinnert an zwei junge Einwohner aus diesem Wohnviertel, Michel Dax und Jengi Thull, die am 5. September 1942 in Hinzert erschossen wurden. Sie hatten am Generalstreik, mit dem die Bevölkerung am 31. August 1942 auf die Verkündigung der Zwangsrekrutierung der jungen Luxemburger durch Gauleiter Gustav Simon geantwortet hatte, teilgenommen.
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uring the 20th century, the physiognomy of Ettelbruck changed considerably. One of the reasons was the scale of destruction caused by the Battle of the Bulge: nine road bridges and three railway bridges were completely destroyed. Out of a total of 850 buildings, 141 were completely devastated, the remainder having suffered more or less substantial damage. Unfortunately, more than one ancient facade worth preserving had to be replaced by banal concrete constructions in subsequent repair work.
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The interior of the Church houses several precious art objects: an oil painting by Joseph Probst titled "Le buisson ardent", an African Shona sculpture, a beautiful eight-and-a-half register organ and several remarkable stainedglass windows presenting, among other things, a panorama of Ettelbruck.
Cette image permet de rappeler la mémoire des enrolés de force
7 , 8 et 9 Exemples de panneaux qui ponctuent le sentier urbain 7
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Pratique
Le dessin architectural à main levée Alors que la simulation par informatique est une pratique désormais courante, quelques architectes continuent de dessiner sur site à main levée, non sans un certain brio. Jean-Paul Carvalho (Carvalho Architectes) et Arnaud de Meyer (STEINMETZDEMEYER) font partie de ceux-là et animent un atelier de dessin architectural organisé par la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie.
« Plus qu’une reproduction fidèle, le dessin est une description graphique de l’atmosphère d’un lieu. En cela le dessin urbain ou de voyage va bien au-delà de la photographie. Les traits restitués sur papier font remonter à l’esprit tous les éléments composant la scène : les odeurs, les sons, les conversations, etc. » Arnaud de Meyer
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« Le dessin architectural est une forme d’absorption passive de la lumière, des teintes, des masses, des cadrages, des proportions, etc., qui passe par tous les sens et qui se concentre dans la main. » Arnaud de Meyer
« J’aime la pratique du croquis à main levée pour la lecture de la représentation spatiale, du monde et des éléments qui nous entourent. S’exercer à cette pratique permet de me recueillir ou de fixer une émotion par le trait. » Jean-Paul Carvalho
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journées du patrimoine
« L’observation, lors de cette pratique, apporte une sensibilité au monde qui nous entoure, que se soit le domaine urbain, végétal ou encore humain. Sensibilité que je souhaite partager avec les gens de tous âges. » Jean-Paul Carvalho
« Le dessin architectural, c’est avant tout prendre le temps de s’imprégner d’un lieu, s’accorder un moment où l’on ne fait rien d’autre qu’observer. C’est une démarche purement intuitive où je me laisse imprimer par le lieu sans autre pensée ou réflexion, un pur spectateur presque hors du temps. »
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PLus d’infos : Le prochain atelier de dessin architectural à main levée est fixé au 12 octobre. Inscription et renseignements auprès de la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie. www.fondarch.lu
© Jean-Paul Carvalho; Arnaud de Meyer
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Photographie et patrimoine
Carte postale ou simple souvenir Un atelier est proposé autour de la photographie et de la captation du patrimoine. Bohumil Kostohryz est un des photographes invités. Il nous livre son point de vue… et ses images. « Le workshop proposé a pour objectif d’accompagner les jeunes venus aux Journées du patrimoine dans leur production photographique à travers différentes approches. La photographie est un médium visuel et d’impression. Chacun l’utilise pour communiquer un message simple ou complexe. Pour comprendre le geste photographique, je me réfère à l’écriture. La photographie est une écriture visuelle avec sa propre grammaire. Celle-ci utilise le cadrage pour orienter le sens d’une photo. Tous les autres paramètres et notamment le réglage de l’appareil s’ajoutent à la prise de vue pour affiner le propos. La photographie du patrimoine, au-delà du genre photographique architectural, prend une dimension émotive dans une photo souvenir. L’édifice devient l’arrière-fond d’un portrait et marque par son identité une scène de vie. Chacun sera libre d’explorer les genres architecturaux ou émotifs. Chaque genre va engager une approche spécifique et quelque part propre à chacun. »
Bohumil Kostohryz (né en République tchèque). Vit et travaille au Luxembourg comme photographe indépendant pour sa propre agence de communication boshua sàrl. Est actif principalement dans le domaine du reportage, de l’architecture, du portrait, du théâtre et de la recherche. A obtenu avant son activité photographique un diplôme d’architecture à la Faculté d’architecture de Prague et a également enseigné durant cinq ans la photographie dans cette même faculté.
Atelier photographique, le 26 octobre. Renseignements et inscriptions : SSMN, 24 78 66 65
Série : Château Renaissance de Beaufort (L)
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journées du patrimoine
Découverte
Le château de Brandenbourg se réveille Après de nombreuses années de fermeture au public, les ruines du château de Brandenbourg vont pouvoir à nouveau être visitées par le public, grâce à un circuit didactique et sécurisé mis en place par le Service des sites et monuments nationaux. Entre monument et état sauvage, comment appréhender la ruine ? Explications avec Maïté Lemogne, architecte en charge du projet.
Auteur : Céline Coubray
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Maïté Lemogne est architecte pour le Service des sites et monuments nationaux, plus particulièrement en charge du patrimoine féodal.
Tour de l’ancienne chapelle
Infos pratiques Château de Brandenbourg, Haaptstrooss, L-9360 Brandenbourg Ingénieur statique : Dedalus Ingénieurs pour la consolidation : Kenkel et HLG Inauguration du nouveau circuit le 5 octobre : Visite guidée pour les enfants à 17 h, suivie de la projection du film Schatzritter à 18 h. Pour les 8-15 ans. Inscriptions auprès du SSMN (tél. : 24 78 66 65). Visite guidée pour adultes à 18 h (ainsi que le dimanche 6 octobre à 15 h).
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Madame Lemogne, pouvez-vous nous rappeler quelle est l’histoire du château de Brandenbourg ? « L’histoire du château est très ancienne. Suite à des fouilles archéologiques, on a retrouvé des traces, des pieux dans la roche, d’une fortification en bois datant des 9e et 10e siècles. Mais le château a alors subi d’importants incendies. Les premiers éléments du château en pierre remontent au début du 13e siècle. Durant le siècle suivant, des agrandissements ont été effectués et au début de l’époque moderne, le dispositif défensif a été considérablement renforcé par la construction de plusieurs tours et bastions. Il a été habité jusqu’au milieu du 18e siècle, avant d’être abandonné, comme de nombreux autres châteaux, puis est devenu une source de pierres pour les constructions nouvelles du village. L’État est toutefois intervenu en 1936, puis dans les années 1950, pour consolider les ruines. Depuis les années 1980, le Service des sites et monuments nationaux (SSMN) surveille l’état de conservation du site et réalise des interventions de consolidation et conservation. Mais depuis quelques années, les travaux ont pris une autre tournure. « En effet, le SSMN a mené une vaste campagne de consolidation et de préservation du site. Pour autant, il ne s’agit à aucun moment d’une reconstruction. Nous sommes pleinement dans l’esprit de sauvegarder l’existant et de marquer, quand cela est nécessaire, une différenciation claire entre ancien et contemporain pour qu’aucune confusion ne soit possible. Suite à ces travaux de consolidation, nous avons pu mettre en place un parcours sécurisé qui permet de découvrir l’ensemble du site. Quelles sont les spécificités de ce château ? « C’est un site archéologique qui a subi très peu d’interventions. Il est encore ‘vrai’ et a conservé un côté sauvage, entouré de forêts. C’est un aspect tout à fait complémentaire des autres châteaux que nous avons au Grand-Duché, châteaux qui, pour la majeure partie d’entre eux, ont été reconstruits, comme à Bourscheid, qui n’est qu’à quelques kilomètres. De plus, c’est un site difficile d’accès, fortement escarpé. Il peut y avoir jusqu’à sept mètres de différence de niveau, comme entre le château et la basse-cour. C’est un lieu à la fois vaste, de grande envergure et qui a beaucoup de caractère, même s’il est à l’état de ruine. Un des éléments phares est sans conteste le donjon qui est encore très bien préservé. De son sommet, on bénéficie d’une vue exceptionnelle sur toute la vallée. Il y a aussi un impressionnant tunnel creusé à travers la roche. On peut également admirer une ancienne citerne. Comment le nouveau parcours a-t-il été conçu ? « Le nouveau parcours mis en place pour les visiteurs respecte l’aspect sauvage du site. De plus, il emprunte les chemins anciens qui servaient autrefois à parcourir le château. Le circuit s’organise donc dans le respect du site et des chemins antérieurs. C’est pour cela qu’il ne forme pas une boucle et qu’il faut revenir sur ses pas pour sortir. Les chemins ont été sécurisés, des passerelles en bois installées. Quelques éléments nouveaux ont été mis en place pour améliorer la lisibilité du site et admirer différents points de vue, tout en sécurisant l’ensemble. C’est ainsi que des garde-corps ont été construits et que de nouvelles plateformes sont installées. Comme les garde-corps doivent être un peu plus haut que les normes pour mieux sécuriser le site, les
enfants ne peuvent pas voir certains éléments qui sont derrière ces garde-corps. Nous avons donc mis en place une plateforme au pied du donjon pour qu’ils profitent, autant que les adultes, de la magie du site. Des panneaux didactiques en luxembourgeois, allemand et français sont installés à des points stratégiques du parcours pour donner des informations au gré du circuit. Quelles sont plus précisément les interventions réalisées au niveau de la substance bâtie ? « D’importants travaux de consolidation ont dû être effectués. À certains endroits, la roche était très endommagée. Nous avons donc dû la renforcer. Nous avons fait de nombreuses études pour trouver des solutions appropriées, mais il s’est avéré que pour quelques points, seule une consolidation en béton pouvait assurer la sécurité de l’ensemble. Par ailleurs, nous avons rempli avec du remblai certains passages pour faciliter la circulation et protéger le sol. Des interventions ont été également nécessaires au niveau de certains murs. Des caves voûtées avec un sol en terre battue ont été découvertes et seront pour la première fois ouvertes au public. Y a-t-il un plan lumière mis en place pour l’occasion ? « Il existait déjà un plan lumière qui remonte à environ trois ans. Cet éclairage permettait de mettre en valeur l’ensemble des extérieurs du château pour une vision de loin. Un nouveau plan lumière a été mis en place pour un éclairage du circuit, des zones de passage des visiteurs, et aussi pour éclairer l’intérieur de la
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ruine. Ces nouveaux éclairages sont réalisés à partir de LED cachées dans la structure. Ils respectent pleinement le caractère mystérieux du château, son ambiance si singulière.
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Le château de Brandenbourg est exceptionnellement conservé à l’état de ruine. 2
À qui appartient ce château ? « Il est la propriété de Monsieur du Fays qui a conclu avec l’État un bail emphytéotique. Au sommet du donjon, on peut d’ailleurs régulièrement voir flotter un drapeau portant les armoiries de sa famille.
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A-t-il été impliqué dans la mise en œuvre des travaux et la mise en place de ce nouveau circuit ? « Tout à fait. Il a été très actif et impliqué dans toutes les discussions qui ont pu être menées. Il réalise d’ailleurs lui-même des visites guidées et participe activement à la mise en valeur de son patrimoine. Le chantier est-il achevé ? « Le site sera certainement encore amené à évoluer en fonction de l’appropriation des visiteurs. Il faudra peutêtre par exemple envisager une infrastructure pour accéder plus facilement au château, car à présent l’espace de parking est très restreint. »
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Une passerelle en bois avec un garde-corps permet de circuler librement au sein de la ruine. 3
Vue aérienne des nouvelles installations permettant une circulation sécurisée sur le site. 4
Le sol a partiellement été remblayé pour faciliter la circulation et protéger le sol d’origine. 5
De nouvelles plateformes ont été aménagées pour bénéficier de points de vue uniques. 6
Le site pourra être visité même après le coucher du soleil grâce à un plan lumière spécifique.
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journées du patrimoine
Programme des Journées du patrimoine
« Ass daat en Denkmal ? Un monument ? » 27 septembre – 27 octobre 2013
Organisées par le Service des sites et monuments nationaux et la Fondation de l’Architecture et de I’Ingénierie. Le détail du programme est disponible sur www.archiduc.lu, www.fondarch.lu, www.ssmn.public.lu. Certains événements requièrent une inscription, n’hésitez pas à vous renseigner au préalable.
Du 27 au 30 septembre Exposition Patrimoine bâti et efficience énergétique – présentation du projet « Future Maison de l’Archéologique à Dalheim », stand SSMN pour la Semaine nationale du logement, à Luxexpo Du 27 au 29 septembre 11 h-18 h Exposition Le rayonnement du Luxembourg à l’UNESCO, au Grand-Château d’Ansembourg Samedi 28 septembre 12 h 30-13 h 30 (Re)découverte des légumes d’autrefois au Grand-Château d’Ansembourg Samedi 28 septembre et dimanche 29 septembre 11 h, 14 h et 16 h Children’s corner, ateliers créatifs pour enfants sur le thème du patrimoine, au Grand-Château d’Ansembourg 11 h-17 h Atelier créatif pour enfants « Déi aal an déi nei Stad », stand Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie pour la Semaine nationale du logement, à LuxExpo Dimanche 29 septembre 9 h Promenade patrimoniale à Mondorf-les-Bains Lundi 30 septembre 19 h Conférence « Neue Wege zu alten Bauten-Strategien für Denkmalvermittlung » de Kristina Sassenscheidt (Denkmalschutzamt Hamburg), à la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie Mercredi 1er octobre 14 h-16 h Atelier extrascolaire « D’Millen erliewen-mat baken » au Specksmillen à Lauterborn Jeudi 3 octobre 14 h 30-17 h Atelier extrascolaire « Clé de voûte » (8-9 ans) au Musée national d’histoire naturelle 18 h 30 Stadgespréich : « Ass daat en Denkmal? », conférence de Carole Schimmer organisée par la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie, en collaboration avec la Ville de Luxembourg et le Cercle Cité, au Cercle Cité
Samedi 5 octobre 10 h Promenade guidée à Bettendorf 14 h Promenade guidée à Diekirch 15 h Promenade guidée à Schieren 15 h 30 Promenade guidée à Ettelbruck 17 h Promenade guidée à Colmar-Berg
Samedi 12 octobre 9 h Promenade patrimoniale à Luxembourg-Gasperich « Quartier Colonie » horaire à confirmer Atelier « Dessin architectural » (inscription Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie)
17 h Ouverture officielle du château de Brandenbourg
Samedi 19 octobre 9 h Promenade patrimoniale à Beaufort 15 h Visite guidée du château renaissance de Beaufort
17 h Visite guidée pour enfants (8-15 ans) du château de Brandenbourg 18 h Projection du film Schatzritter au château de Brandenbourg 18 h Visites guidées pour adultes au château de Brandenbourg 19 h 30 Visite guide du château d’Erpeldange-sur-Sûre
Dimanche 6 octobre 15 h Visites guidées pour adultes au château de Brandenbourg 15 h Conférence d’Isabelle Bernard-Lesceux : « À la redécouverte du patrimoine religieux oublié dans nos campagnes », à l’ancien moulin de Beckerich 15 h Visite de la Maison Wenzel à Luxembourg 16 h Balade commentée pour découvrir le patrimoine religieux de Hovelange, Elvange et Schweich en compagnie d’Isabelle Bernard-Lesceux, départ à l’ancien moulin de Beckerich Mardi 8 octobre et jeudi 10 octobre 14 h-16 h Atelier extrascolaire « Vum Salz zum Wierk » au Specksmillen à Lauterborn Jeudi 10 octobre 10 h 30-13 h Atelier : « Le Pont Adolphe, un monument ? », lieu à confirmer
Dimanche 13 octobre 9 h Promenade patrimoniale à Grevenmacher
Dimanche 20 octobre 15 h Visite de la Maison Goedert à Schrondweiler Lundi 21 octobre 19 h 30 Conférence « Siten a Gebaier- hire Schutz an déi ëffentlech Debatte » de Patrick Sanavia, suivie d’un débat au château de Mamer Mardi 22 octobre horaire à confirmer Atelier « L’Acierie, un monument ? » (inscription Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie) Mercredi 23 octobre 19 h Conférence « VOR ORT! Denkmalvermittlung an Kinder und Jugendliche » de Prof. Dr. Barbara Welzel (Uni Dortmund), à la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie Jeudi 24 octobre 14 h-16 h Atelier extrascolaire « D’Millen erliewen-mat baken » au Specksmillen à Lauterborn Samedi 26 octobre 10 h, 11 h 30, 14 h 30, 16 h 30 Visites guidées du château de Meysembourg horaire à confirmer Atelier photographique (inscription Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie) Dimanche 27 octobre 10 h 30, 12 h, 14 h, 15 h Visites guidées du château de Schuttbourg
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068 Dossier habitat Ce dossier s’adresse aux particuliers qui souhaitent être informés sur des thématiques en lien avec l’espace domestique.
La restauration de bâtiments anciens Entretenir et restaurer des maisons anciennes contribue à la conservation et à la sauvegarde du patrimoine culturel bâti commun et à l’embellissement des quartiers ou villages. Mais ces constructions historiques demandent une attention et un savoir-faire particuliers.
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« Être aux côtés des maîtres d’ouvrage »
Patrick Sanavia est directeur du Service des sites et monuments nationaux. Il nous présente les missions de son service en cas de restauration d’une habitation ancienne et les aides qui peuvent être mises en œuvre.
Auteur : Céline Coubray Photographe : Éric Chenal Monsieur Sanavia, pourriez-vous nous préciser quelles sont les missions du Service des sites et monuments nationaux (SSMN) en matière de restauration des bâtiments anciens appartenant à des particuliers ? « L’aide et le conseil en matière de restauration d’immeuble sont une des quatre missions attribuées au SSMN. Nous accompagnons les particuliers, mais aussi des communes ou encore des structures, comme le Fonds du logement, dans leurs démarches de restauration d’un bâtiment. Si le bâtiment n’est pas protégé, le choix de cette démarche est laissé au maître d’ouvrage. Par contre, si le bâtiment est classé, cet accompagnement est obligatoire. Dans le cas où un bâtiment est inscrit à l’inventaire supplémentaire, le SSMN doit être a minima informé des travaux. Nous avons actuellement plus de 600 dossiers ouverts, demandes introduites pour un objet.
« Nous avons actuellement plus de 600 dossiers ouverts » Patrick Sanavia
Quels sont les bâtiments qui peuvent bénéficier de vos services ? « Les monuments classés bien entendu, et ceux inscrits à l’inventaire supplémentaire, comme je viens de l’expliquer, mais aussi des objets architecturaux de plus de 60 ans au moment de l’introduction de la demande. Cette durée correspond à deux générations, soit le recul nécessaire pour évaluer la qualité architecturale d’un objet d’une manière plus objective. Il existe toutefois une exception pour des maisons plus jeunes qui ont une qualité architecturale extraordinaire. En quoi consiste précisément cet accompagnement ? « Notre accompagnement peut être de deux ordres : l’un de conseil, qui est gratuit, l’autre de demande de subventions pour une partie
des travaux. Les propriétaires entrent en contact avec nous par l’intermédiaire d’un formulaire qui présente leur bâtiment et les travaux envisagés. Ensuite, nous faisons un rendez-vous sur site pour prendre connaissance de l’objet. Nous étudions alors avec les propriétaires l’état du bâtiment, ainsi que les devis qui ont pu être demandés préalablement. En cas de demande de subvention, cette étape permet de préparer la promesse de subvention qui devra par la suite être approuvée par la ministre de la Culture, puisque nous sommes un service de ce ministère. J’insiste sur le fait que la demande de subvention par le SSMN doit se faire avant le début des travaux, et qu’en fonction de la complexité des travaux, cette étape peut prendre plus ou moins de temps. Le patrimoine demande à ce que l’on prenne un peu de temps pour bien faire les choses. Il faut bien comprendre l’objet face auquel nous nous trouvons et ne pas prendre de décisions trop hâtives, qui pourraient être irréversibles. C’est un des plus grands dangers avec le patrimoine, puisqu’une fois détruit, il est perdu pour toujours. Une fois cette promesse de subvention obtenue, les travaux peuvent être lancés par les maîtres d’ouvrage. Et par la suite, comment cela se passe-t-il ? « Nous pouvons encore rencontrer les propriétaires pendant les travaux, pour des conseils en cas d’imprévus. On peut aussi accompagner les maîtres d’ouvrage au moment de la réception des travaux, avant qu’ils ne paient, pour s’assurer que le travail a été réalisé dans les règles de l’art. Nos architectes ne reçoivent pas pour le compte des particuliers, mais nous leur disons si eux peuvent les recevoir. Nous n’avons pas une mission d’architecte, mais de conservateur du patrimoine. Nous sommes aux côtés des maîtres d’ouvrage pour les accompagner avant, pendant et à la réception les travaux.
Les fenêtres sont essentielles dans la composition d’une façade. C’est un sujet particulièrement vulnérable lors des restaurations, car par nature d’une durée de vie plus limitée. Mais elles doivent conserver l’équilibre entre Pouvez-vous conseiller des prestataires de contrainte technique et qualité esthétique. services ? « Nous sommes un service d’État, donc en aucun cas bien entendu nous n’imposons de prestataires de services. Cependant, nous pouvons indiquer des entreprises que nous connaissons et dont nous apprécions le travail réalisé dans le respect du patrimoine. Toutefois, le propriétaire reste bien entendu seul décisionnaire quant au choix des entreprises qui effectueront les travaux chez lui. Notre rôle s’arrête au conseil. Il faut savoir quand même que le Grand-Duché ne dispose pas de beaucoup d’entreprises capables d’une telle démarche sensible. Cela diffère aussi des travaux. S’il faut faire un travail d’assainissement énergétique d’une substance fragile, d’autres corps de métier sont nécessaires que ceux pour refaire une façade ou réparer une toiture.
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Quels sont les travaux les plus courants dans ces demeures anciennes ? « Ce que l’on rencontre en majeure partie c’est la réfection de la façade, de la toiture et des fenêtres. Parfois, il faut intervenir au niveau des structures intérieures pour agrandir ou réaménager une demeure. Il arrive aussi que l’on souhaite aménager les combles. Nous pouvons également être sollicités pour des travaux d’alentours, comme des réfections de pavement. Dernièrement, ce que nous rencontrons fréquemment, ce sont des réfections et / ou transformations de granges. C’est une problématique qui est très présente dans le patrimoine rural, car aujourd’hui, nous n’avons plus l’utilité de ces imposantes bâtisses qui servaient autrefois pour le bétail ou le foin. Par contre, nous avons un besoin accru de logements. Transformer ces objets architecturaux sans en perdre le caractère est très important pour préserver l’identité de nos villages. La rénovation énergétique est aussi souvent au cœur des demandes. Toutefois, il n’est pas obligatoire d’atteindre un niveau de classe A pour vivre confortablement dans une maison. Une bonne rénovation peut permettre d’obtenir une classe C tout en conservant parfaitement le patrimoine.
« Comme chaque bâtiment est différent, nous ne venons pas avec des solutions toutes faites » Patrick Sanavia
Les portes ont de tout temps fait l’objet d’une attention particulière. En bois, elles constituent un bon isolant, si on veille aux joints. Avec l’aide d’artisans compétents, il est tout à fait possible de les réparer et les restaurer.
nous pouvons payer la subvention qui, dans la majeure partie des cas, correspond au montant promis au préalable. Pourquoi est-il important que le SSMN accompagne les particuliers dans leurs travaux de rénovation ? « En soignant et en conservant une maison ancienne, les propriétaires apportent une précieuse contribution à la conservation du patrimoine culturel bâti commun et à l’embellissement de leurs quartiers ou village. Désormais, c’est un travail que nous réalisons également main dans la main avec les communes dans le cadre du repérage du patrimoine bâti pour l’élaboration des PAG. Comme chaque bâtiment est différent, nous ne venons pas avec des solutions toutes faites. Il faut aussi voir les défauts du bâtiment, regarder toutes les transformations élaborées au fil des années. Est-ce qu’il est possible de revenir vers une proposition plus proche de la conception originelle, faire en sorte que des travaux malheureux réalisés il y a 20 ou 30 ans puissent être défaits ? Les conseils des conservateurs du patrimoine sont généralement bien reçus et sont totalement offerts. Cela ne coûte rien aux propriétaires, mis à part un peu de temps. Parfois, les travaux conseillés peuvent coûter un peu plus cher que ce que le propriétaire avait envisagé, mais s’il effectue les travaux en respectant les prescriptions du SSMN, il pourra obtenir des subventions et surtout préserver la valeur de son bien, voire même le valoriser. C’est un travail
Pour quel type de travaux peut-on demander une aide ? « Tous les travaux nécessaires à une restauration : les travaux de façade, de toiture, de ferblanterie, de gros œuvre, de serrurerie, la restauration ou le renouvellement de portes et fenêtres. Nous pouvons également prendre en charge une partie des travaux nécessaires à la sauvegarde de la substance historique ou encore, depuis la modification de 2009 du règlement grand-ducal, une partie des honoraires d’architecte et d’ingénieur quand ces professionnels sont sollicités. Comment s’obtient le paiement de la subvention ? « Une fois que les factures sont acquittées par le maître d’ouvrage, le SSMN voit ce qui peut être payé en fonction de la promesse. Il y a un montant qui a été promis par le Service, mais entre l’estimation et la réalité, il peut y avoir des différences : certains travaux n’ont pas été faits, d’autres ont demandé finalement plus que prévu… Notre service peut suivre tout cela. À la fin des travaux, les propriétaires remplissent un formulaire, téléchargeable sur notre site internet, indiquent quels travaux ont été faits, pour quel montant, avec un justificatif du paiement. En fonction de tout ceci,
De nombreuses bâtisses sont recouvertes d’enduit, à la fois couche protectrice et signature esthétique, qu’il convient d’entretenir régulièrement. L’enduit historique est un témoin important de son époque, un élément culturel qu’il est important de conserver.
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Patrick Sanavia, directeur du Service des sites et monuments nationaux. 2
La future maison de l’archéologie à Dalheim est un projet pilote pour le SSMN. L’ancien café construit sur les vestiges romains bénéficiera d’un système de cybernétique, c’est-à-dire de gain et distribution d’énergie par et dans un même immeuble. Des panneaux en polycarbonate serviront à la fois de capteur thermique et d’isolant. 3
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La construction en pierre est très développée au Luxembourg (grès de Luxembourg, calcaire de Rumelange, grès de Gilsdorf). On la retrouve fréquemment dans les encadrements d’ouverture, les escaliers, socles et corniches. Bien que considérée comme un matériau noble et durable, la pierre peut également subir les empreintes du temps. 4
La maison historique dite « Neckelshaus » à Septfontaines a fait l’objet d’un important programme de remise en valeur de la substance historique, ainsi que d’amélioration énergétique (AA réalisé, conception énergétique : HLG). 5
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de longue haleine, pédagogique pour expliquer aux propriétaires où se trouve leur intérêt. D’autres fois, grâce à nos conseils, il est possible de faire des économies. On peut par exemple conseiller simplement de restaurer des fenêtres en bois au lieu de tout changer et d’y installer des fenêtres en PVC ou aluminium. J’ai la chance d’avoir autour de moi une équipe dynamique, jeune et ouverte aux discussions qui essaie toujours, dans la mesure du possible, de trouver des solutions qui conviennent à la fois au propriétaire tout en respectant l’essence du patrimoine bâti. »
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Dans la « Neckelshaus », une isolation par l’intérieur a été réalisée sur base de matériaux recyclés (blocs pleins en chaux et billes de silicate).
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Le SSMN, qu’est-ce que c’est ?
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Le Service des sites et monuments nationaux, institut culturel de l’État, a pour mission principale l’étude, la conservation, la protection et la mise en valeur du patrimoine architectural national, à savoir le patrimoine rural et urbain, le patrimoine féodal et fortifié, le patrimoine religieux, le patrimoine paysager ainsi que le patrimoine industriel. www.ssmn.public.lu
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MÉTIER d’art
Tradition et modernité L’année prochaine, cela fera 50 ans que Bernard Bauer exerce son métier d’art. Son domaine : les vitraux. Alors que cet art remonte au Moyen-Âge, il est aujourd’hui possible d’y appliquer des techniques contemporaines. Découverte d'un métier qui participe à la conservation du patrimoine.
Auteur : Céline Coubray Portrait : Éric Chenal
Bernard Bauer et sa fille Sandrine. Le Luxembourg est plutôt bien servi en matière d’art verrier. C’est une tradition assez répandue, que l’on voit particulièrement dans les maisons art déco des années 1920 et après. Mais les vitraux vieillissent et demandent à être entretenus. De plus, en matière d’isolation, ces éléments se situent à des points sensibles puisqu’au niveau des baies. Lorsqu’on choisit donc de rénover une maison ancienne possédant un vitrail qu’on souhaite conserver, au-delà de la conservation du patrimoine peut également se poser la question énergétique. Or ces deux aspects ne sont pas incompatibles.
La restauration
Des exemples de vitraux installés dans des maisons particulières et nécessitant une intervention de restauration.
Les vitraux les plus anciens au Luxembourg ne remontent qu’aux environs de 1865, ce qui n’est finalement pas très vieux. Pour autant, l’atelier de Bernard Bauer ne chôme pas. Les vitraux sont en effet des éléments architecturaux sensibles : des pièces de verre peuvent être brisées, les joints en mastic sont devenus durs ou bien le mastic liquide entre le verre et le plomb est parti et l’étanchéité n’est plus assurée... « La durée de vie d’un vitrail est d’environ 100 ans, explique M. Bauer. Après cette période, des travaux de rénovation sont généralement nécessaires. La restauration que nous réalisons doit toujours être réversible. Aucun élément modifié ne doit l’être définitivement. » Dans le domaine des maisons particulières, la plupart des vitraux que M. Bauer a eu à restaurer ne dataient pas d’au-delà de 1930. Lorsqu’il est appelé pour une restauration, il prend d’abord connaissance du vitrail et prend une photo de l’existant. Puis le vitrail
« La durée de vie d’un vitrail est d’environ 100 ans » Bernard Bauer est déposé, les pièces numérotées, et le tout transporté en caisse dans l’atelier de Mondorf. L’atelier est équipé de l’outillage nécessaire pour pouvoir réaliser sur place toutes les opérations. Grâce à son expérience et ses connaissances, Bernard Bauer est capable de restaurer un vitrail même si celui-ci est assez endommagé et qu’il n’y a pas d’archives. L’atelier a aussi la particularité de posséder un grand stock de verres, dont des spéciaux comme le verre cathédrale ou « coulé sur la table », un verre réalisé de manière artisanale qui présente une surface irrégulière et parfois quelques irrégularités qui font le charme de cette matière. L’atelier Bauer réalise aussi des créations, soit à partir de dessins originaux (il a également travaillé avec des artistes) ou inspirés de réalisations précédentes que le maître verrier suggère à ses clients. À savoir également qu’il est possible d’installer un vitrail (ancien ou une création) dans un cadre d’origine. Cela peut s’avérer particulièrement intéressant si les fenêtres sont ouvragées ou que les poignées d’origine présentent un intérêt particulier. Il suffit alors d’intégrer une nouvelle baguette de cadre pour que le vitrail prenne place dans la fenêtre ancienne.
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plan K
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habitat
L’isolation
vitrail restauré vitrage isolant
châssis métallique
Vitrage isolant avec vitrail posé côté intérieur.
vitrage extérieur vitrail vitrage intérieur
intercalaire métallique avec agent déshydratant
mastic de scellement butyl-band
Aujourd’hui, il est possible de concilier vitraux et isolation, en installant une sorte de double vitrage (selon la technique du « warm spacer »). Cette technique s’est développée grâce à la nouvelle génération d'intercalaires, éléments profilés qui permettent d’« assembler » des plaques de verre. « Auparavant, explique M. Bauer, les vitraux étaient simplement installés sur des châssis. Puis il a été possible d’utiliser des intercalaires en aluminium qui ont permis de faire du double vitrage. Mais cela créait des ponts thermiques. Maintenant, les intercalaires de dernière génération permettent de supprimer ces ponts thermiques et, en plus, comprennent un déshydratant incorporé dans le produit. Plus besoin d’ajouter du sel de silicium. Le résultat est très performant. » Il est même possible d’intégrer un vitrail dans un triple vitrage et donc de l’utiliser dans une maison passive. « On a alors deux verres extérieurs et un verre intérieur, explique le maître d’art. On peut utiliser ce système aussi bien pour de simples divisions que pour des vitraux beaucoup plus compliqués. Et cela, même avec un vitrail ancien. De plus, cela participe à la conservation du vitrail puisqu’il se retrouve alors ‘isolé’, à l’abri de l’air et de l’humidité. Sa détérioration s’en voit donc diminuée. Une autre possibilité consiste à utiliser un verre antireflet pour le verre extérieur. En éliminant tout reflet, on diminue les parasites visuels et l’effet obtenu est le même que si l’on regardait directement le vitrail d’origine. C’est ce que nous avons installé pour les vitraux du Palais grand-ducal. » Il est aussi intéressant de savoir qu’il est possible d’utiliser un verre feuilleté, et donc d’avoir des verres très résistants et sécurisants. C’est avec ce système, notamment, que l’atelier Bauer a restauré les vitraux du chœur de la Cathédrale Notre-Dame de Luxembourg. « Ce verre est extrêmement résistant et anti-infraction. Il est donc bien adapté à la réalisation de portes d’entrée, par exemple. Et pour ajouter encore une qualité, ce verre diminue de 80 % les rayons infrarouges, ce qui protège du blanchissement du soleil les meubles et tissus situés dans l’habitation. »
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Un vitrail restauré, installé dans un nouvel encadrement de fenêtre.
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Vitrage isolant avec vitrail sous plomb incorporé.
Un vitrail en cours de restauration dans l’atelier de Mondorf-les-Bains.
Présentation de l’atelier 1891 : fondation de l’atelier par Pierre Linster à Mondorf-les-Bains, premier atelier de vitraux d’art au Grand-Duché. 1906 : décès prématuré de Pierre Linster (à l’âge de 43 ans). Ses deux fils, Sylvère et Jean, lui succèdent (« les frères Linster »). 1968 : décès de Jean. Sylvère continue, aidé par son fidèle collaborateur Albert Kremer qui est pendant de nombreuses années la cheville ouvrière de l’atelier Linster et ensuite de la maison Bauer. 1974 : Bernard Bauer reprend l’atelier Linster.
Aujourd’hui, l’atelier est composé d’une équipe très soudée, composée de Michel Kremer (depuis 1975), maître vitrier d’art et fils d’Albert Kremer ; Johny Stockreiser (depuis 1983), vitrier d’art ; Miguel Rodrigues (depuis 1987), vitrier d’art, et enfin, Sandrine Bauer (depuis 2000), maître vitrier d’art et fille de Bernard Bauer. L’équipe de celui-ci est spécialisée dans la réalisation et la restauration de vitraux en tout genre, ainsi que dans l’incorporation d’anciens ou de nouveaux vitraux dans un vitrage isolant.
Ces photos thermiques montrent bien que les fenêtres où se trouve le vitrail installé avec un double vitrage sont performantes au niveau énergétique. 1 Vitrage isolant avec vitrail posé côté intérieur. 2 Vitrage isolant. 3 Simple vitrage.
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Produits
Pour l’entretien
Pierre, bois, terre cuite, fer, les différents matériaux utilisés dans les maisons anciennes demandent qu’on en prenne soin. Des produits adaptés pour chaque matériau et usage sont préconisés.
Vitrificateur parquet
Huile pour parquet
Usage intensif
Nettoyant pour façade
Spécial dallage
Peinture bois et fer
Direct sur le fer
Pour le portail
Savon noir
Imperméabilisant Pour les Cet imperméabilisant est destiné cheminées
Nettoyant pour cuivre
Pour les tomettes
Sélection : Céline Coubray
Cire d’entretien
Produit pour traitement, restauration et entretien de parquets en bois massif à base de cire végétale de carnauba. Pour usage intérieur sur toute essence de bois et pour réalisation de finitions aspect ciré sur fond dur. Aspect satiné en deux teintes : naturelle ou brun foncé. Produit également proposé en pâte. www.biancon-production.com
Destructeur de mousse
Ce pulvérisateur est destiné au traitement préventif et curatif des matériaux. Il agit contre le lichen et la mousse sur les murs, toitures et sols extérieurs. Le temps de séchage au toucher est de 2 h, le séchage complet étant effectif en 5 jours. www.dipetanch.fr
Vitrificateur monocomposant à base de résines polyuréthanes pour parquets, planchers et escaliers intérieurs. Application en trois couches sur tous types de bois ou dans le cas de locaux soumis à un trafic intense. Proposé en satiné, mat ou ultra mat. www.blanchon.com
Ce produit de nettoyage pour murs et façades est biodégradable. Il est principalement recommandé pour le traitement des lichens et salissures d’origine atmosphérique ou végétale. Il peut être utilisé sur du béton, enduit, crépi, ciment, pierre. www.algimouss.com
Du savon noir prêt à l’emploi sous forme de pulvérisateur. 100 % végétal, il permet de nettoyer un grand nombre de surfaces tout en respectant l’environnement. www.bhs.fr
Spécialement conçu pour les dallages, ce produit permet de nettoyer les sols extérieurs tels que des pavés autobloquants, des pierres naturelles ou reconstituées, des bétons bruts ou teintés, des terres cuites ou encore des tomettes. Sans chlore, ni soude ou acide, il est biodégradable. www.algimouss.com
à protéger les sols et murs poreux (pierres naturelles ou reconstituées, terres cuites, ciment et béton, briquettes, etc.). Il peut être utilisé à l’intérieur comme à l’extérieur. Sa finition est incolore en phase aqueuse. www.peinturesjulien.fr
Cette huile en phase aqueuse est destinée à la protection de toutes les essences courantes de bois. Elle est proposée en cinq finitions : chêne, bois naturel, bois brut, ultra mat et effet nature avec gloss. Ne nécessite aucun lustrage après l’application. www.blanchon.com
Ce vitrificateur monocomposant en émulsion à base de résine polyuréthane et polycarbonate est adapté aux parquets fortement sollicités, pièces à vivre ou escaliers. Produit prêt à l’emploi, sans odeur et à séchage rapide. Film sec incolore satiné ou mat. Application au rouleau en deux couches dans la journée. www.cecil.fr
Cette peinture s’applique directeCette peinture est spécialement ment sur le fer et la rouille, sans primaire ni sous-couche. Particuconçue pour l’extérieur. Elle lièrement recommandée pour s’applique aussi bien sur le bois les grilles, elle stoppe la rouille que sur le fer. Elle bénéficie et sa protection est estimée de l’Écolabel, elle est donc respectueuse de l’environnement. à huit ans. Elle est sèche au toucher en 1 à 2 h et recouvrable après 4 h. www.hammerite.be
Ce produit est un rénovateur de fonte de cheminée. Il s’applique au chiffon ou au pinceau sur les plaques, chenets ou accessoires en fonte. Après application, il laisse une patine. www.starwax.fr
Ce nettoyant est ciblé pour agir sur le cuivre, le laiton et le bronze. Il convient pour un nettoyage en profondeur. Ce produit doit être bien rincé pour un effet longue durée. www.starwax.fr
Vieillisseur de bois
Ce produit permet de donner un aspect ancien aux bois neufs par effet de patine et accentuation du veinage. Il est utilisable sur tous les bois, le meilleur effet étant obtenu sur du chêne. Il peut être utilisé sur des parquets, lambris, boiseries et meubles et recouvert d’une finition (vernis, huile…). www.blanchon.com
Cette peinture est spécialement conçue pour recouvrir le fer. Elle convient aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur et s’applique directement sur les ferronneries et les métaux ferreux. Elle peut également être directement appliquée sur la rouille grâce à son action anticorrosion. www.syntilor.com
Sur les tomettes et terres cuites, il est possible d’appliquer cette cire qui les nourrit et les protège en même temps. Incolore, sa finition est satinée. www.starwax.fr
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Produits
Pour la rénovation
Lors de rénovation de demeures anciennes, les besoins peuvent être bien spécifiques et certains produits sont plus utiles que d’autres. Sélection de ce qui est proposé sur le marché.
Bois
Les panneaux isolants Sylvactis lant souple et flexible pour toitures, 55 FX sont semi-rigides et réalisés murs et planchers. Il est composé à base de fibres de bois issues de fibres de bois, fibres de polyolé- de la récupération de scieries. fine et phosphate d’ammonium. Disponible en 11 épaisseurs Semi-rigide, il est proposé en (4 à 24 cm), il sert à l’isolation 10 épaisseurs de 4 à 24 cm et en des toitures, murs par l’intérieur deux formats. Régulateur hygroou l’extérieur, cloisons intérieures thermique ouvert à la diffusion de ou combles perdus. vapeur d’eau. Forte compressibilité. www.actis-isolation.com www.steico.com
Rigole
Pour les façades, cette élégante rigole sait se faire discrète tout en étant efficace. Grâce à son profil contemporain et minimaliste, elle s’intégrera en douceur dans un projet de rénovation de bâtiment ancien. www.ttc-technology.de
Papier
Cet isolant en vrac est réalisé porteur à caisson fermé sert à l’iso- à base de fibres de cellulose issues lation thermique des combles. du broyage de papier. Toute partiSon âme est à base de chanvre cule métallique a été retirée et des ou laine de bois. Il est proposé en additifs minéraux naturels ignifudeux épaisseurs (15 ou 20 cm). Le geants, bactéricides, antifongiques contre-lattage par chevrons de bois et antirongeurs ajoutés. Hydrorémassif permet le support de tous gulateur, il peut être utilisé pour types de couverture. Il peut être fixé des combles, plancher, mur sur différents types de charpentes. ou rampant. www.beopan.com www.nrgaia.eu
Sélection : Céline Coubray
Fibre de bois Steico Flex F est un panneau iso-
Chanvre ou bois Ce panneau BEOBio chevronné
Transparence
Le modèle de porte en verre Twin est conçu pour aller du sol au plafond. Le système de roues placées l’une au-dessus de l’autre confère à ce modèle une allure reconnaissable. Ce système peut également s’adapter à un système de porte avec linteau. www.mwe.de
Chaux aérienne Discret La chaux aérienne éteinte (CL 90) Balardo est un garde-corps à
Textile
Nid d’abeille
Verre
Bois, verre, métal Cet escalier TWE 550 a une
Cet isolant en vrac Cotonwool est réalisé à 90 % à base de fibres textiles recyclées, dont principalement du coton. Il permet l’isolation thermique et phonique de combles perdus et de planchers intermédiaires. Il est mis en œuvre par soufflage. www.isonat.com
est utilisée pour la réalisation d’enduits minces de finition, en restauration de bâtiments anciens ou de monuments historiques. Elle est adaptée à la confection de badigeons, eaux-fortes, patines ou fresques. www.ciments-calcia.fr
l’allure contemporaine constitué de panneaux de verre feuilleté ou trempé de 12, 16 ou 20 mm d’épaisseur. Il est disponible avec profilé de finition intérieur et extérieur. La main courante peut être en bois ou en acier en U, ronde ou elliptique. www.bohle-group.com
Le garde-corps Balustra est un garde-corps droit en verre trempé et feuilleté sans potelet, encastré en pied de façon continue (Balustra L) ou fixé au nez de dalle (Balustra P). Propose également un modèle bombé (Balustra P bombé). Il est disponible avec ou sans main courante individuelle ou pour plusieurs éléments verriers. www.agc-glass.eu
Différent
Grande taille
Dalle active
Cette balustrade porte un nom révélateur : O-Ther. Parce qu’elle est résolument contemporaine, tout en restant relativement discrète, elle pourra s’intégrer dans un projet de rénovation d’habitat ancien. Disponible dans de nombreux matériaux. www.eestairs.com
Ces dalles de grès cérame sont conçues pour un usage intérieur. Disponibles en panneaux de 3 m de hauteur et 1,50 m de largeur avec une épaisseur de 3 ou 6 mm. Différentes teintes et finitions colorées dans la masse sont proposées. www.granitifiandre.biz
Ce carrelage présente une surface intégrant un traitement photocatalytique permettant une action antibactérienne et antipollution. Il est disponible en aspect bois décapé ou béton lisse. Disponible en format carré. Peut également être disposé au mur. www.irisceramica.biz
Ce système augmente l’isolation phonique des planchers en bois et peut être utilisé dans le neuf comme dans l’ancien. Composé d’alvéoles cartonnées (30 ou 60 mm), il est rempli par le granule adéquat, l’ensemble permettant d’atteindre des gains jusqu’à 34 dB. www.fermacell.fr
allure résolument tournée vers le 21e siècle et pour cela s’intégrera parfaitement dans un cadre de demeure historique. Vu de dessus, il offre des courbes douces. La balustrade en verre ne coupe pas la vue tout en assurant la sécurité. www.eestairs.com
Géométrique Ce carrelage Medix PR Negro de la collection Via Appia rappelle les mosaïques anciennes. Grâce à ses tonalités sobres et neutres, il pourra aisément s’intégrer dans des projets de rénovation. Il est toutefois disponible dans d’autres coloris et peut être agencé avec d’autres motifs de la gamme. www.vivesceramica.com
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TÉMOIGNAGE
Le Grund, rénovation à l’échelle d’un quartier
Cela fait maintenant presque 20 ans que witry & witry intervient sur des projets de rénovation dans le quartier historique du Grund à Luxembourg. Ils rénovent d’anciennes demeures pour le compte du Fonds du logement ainsi que la Ville de Luxembourg.
Monsieur Witry, pouvez-vous nous présenter le contexte de vos interventions dans le quartier du Grund ? « Le premier projet de rénovation remonte maintenant à presque 20 ans. Le Fonds du logement nous a demandé de les accompagner pour restaurer des demeures historiques situées dans le quartier du Grund à Luxembourg. Le premier projet que nous avons eu à traiter était situé à côté du Cercle Munster. Puis ont suivi des bâtiments situés rue Saint-Ulric et encore d’autres dans la rue Munster. Au total, nous devons aujourd’hui arriver à près de 15 projets. De quand datent ces demeures ? « Majoritairement du 18e siècle. Mais il faut savoir que certains bâtiments avaient déjà eu différents vécus, différents niveaux d’intervention qu’il a parfois fallu défaire.
Auteur : Céline Coubray
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Les encadrements de fenêtres et les ferronneries ont pu être restaurés et de nouveaux châssis installés. 2
Certains éléments anciens comme les carrelages ont pu être maintenus.
Quels sont les enjeux de ces rénovations ? « Chaque bâtiment est un cas spécifique. Le patrimoine ne peut pas être traité avec systématisme et chaque objet requiert une analyse poussée de l’existant. Cette étude nous permet d’analyser ce qui peut être préservé, jusqu’à quel point la rénovation doit être poussée. Par ailleurs, nous avons tenu à préserver le parcellaire extérieur donné par les façades et les toitures. Dans certains cas, nous avons choisi de regrouper des bâtisses à l’intérieur, derrière les façades, et ce dans le but de faciliter le logement. Nous avons également retrouvé des rythmes de toitures anciens. Les maisons du Grund étaient des maisons étroites, sur deux ou trois niveaux, avec des toitures en ardoises à deux pans, mansardées sur le pignon. Ce rythme identifie bien ces demeures comme des maisons individuelles. Cette typologie dessine un paysage caractéristique lorsqu’on regarde le quartier depuis la corniche. Nous devions retrouver ce paysage lorsqu’à certains endroits il avait disparu. Il fallait également garder l’esprit massif des façades. Pour toutes les interventions, nous avons travaillé en collaboration avec le Service des sites et monuments nationaux. Qu’avez-vous préservé en priorité ? « Dans la mesure du possible, nous avons essayé de garder le plus possible les structures existantes, bien entendu les façades en crépi minéral, les encadrements de fenêtres en pierre, les portes, mais aussi les escaliers, les anciens carrelages, les moulures, les boiseries. Nous avons aussi travaillé au niveau des façades pour que celles-ci conservent l’harmonie du quartier. Dans ce cas précis, une isolation par l’extérieur est inenvisageable. Nous avons aussi beaucoup travaillé les socles de ces bâtisses. Par ailleurs, notamment dans la rue Munster, nous avons dégagé les arrières des maisons jadis encombrés par des cagibis, des débarras. Nous y avons recréé des cours intérieures pour gagner en lumière. Nous avons bien entendu gardé ou reconstruit des
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maisons en arrière ligne, mais avons également fait attention à dégager quand cela était nécessaire. En travaillant ainsi, nous avons pu retrouver une échelle de maison pouvant correspondre à l’accueil d’une famille. Quels ont été les points sensibles de ces rénovations ? « Les bâtiments situés dans la rue Saint-Ulric sont construits contre la falaise. Ceci induit des logements qui étaient très humides. Il a donc fallu trouver des solutions techniques à cette spécificité. La question de l’ensoleillement était aussi un enjeu important. Ce qui est sûr, c’est que ces projets demandent du temps, car on découvre souvent des surprises lors des travaux. Les stabilités sont parfois difficiles à préserver et une autre solution doit par conséquent être envisagée. Comment avez-vous abordé les rénovations et la question de la reconstruction ? « Dans tous les cas, nous avons essayé de faire une rénovation discrète, douce. Lorsque les éléments d’époque n’ont pas pu être préservés, nous avons utilisé un vocabulaire et des matériaux contemporains comme le verre, le béton. Cette différenciation entre ancien restauré et construction nouvelle se doit d’être très lisible et claire. En aucun cas, nous ne devons être dans la copie.
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Qu’en est-il de leur performance énergétique ? « La performance de ces bâtiments n’est pas mauvaise, car il s’agit de constructions massives, dont l’inertie thermique est finalement
assez élevée. De plus, beaucoup de ces maisons sont construites en pierre locale qui comporte beaucoup d’air. Il s’agit en fait d’un bon isolant naturel. Depuis les rénovations, la population a-t-elle changé ? « Le fait que ces logements soient entre les mains du Fonds du logement et de la Ville de Luxembourg a permis de garder une partie de la population d’origine, majoritairement constituée d’immigrés et d’ouvriers. Par ailleurs, les rénovations ont permis de remettre aux normes des logements autrefois insalubres et d’introduire des populations nouvelles, par exemple les étudiants. Ce qui est très appréciable aussi est le maintien des activités commerciales en rez-de-chaussée. Derrière cet acte architectural et patrimonial, il y a aussi un enjeu social. »
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Photos : Witry & Witry; Willi Filz; Michel Feinen
Travailler pour le Fonds du logement, qu’estce que cela a impliqué ? « En travaillant pour le Fonds du logement, nous sommes en dehors des logiques de spéculation immobilière. Cela nous a permis de garder un maximum les structures existantes et d’adapter les logements en fonction de ces structures, et non en fonction du marché. C’est une grande chance, car nous ne devons pas sacrifier le patrimoine au profit des bénéfices financiers et des rendements de surface. Cela a aussi permis de préserver des surfaces commerciales en rez-de-chaussée. Le Fonds du logement a par ailleurs réussi à dégager des budgets extraordinaires pour ces rénovations. Heureusement, car ces interventions coûtent assez cher. Si ces bâtiments étaient entre les mains de privés, il n’aurait certainement pas pu y avoir les moyens nécessaires à leur rénovation. Les logiques financières à mettre en œuvre pour restaurer ces demeures ne peuvent pas correspondre à un particulier qui recherche un logement avec le confort moderne. Il s’agit parfois de logements qui ne sont pas très vastes, qui peuvent être bruyants, parfois ombragés et sans parking.
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Les bâtiments de la rue Saint-Ulric se trouvent à flanc de falaise, une des spécificités du Grund. 4
Les maisons du Grund ont un aspect massif, avec des façades en crépi minéral, des encadrements de fenêtre en pierre et des toitures en ardoises. 5
Les rénovations ont permis de conserver des commerces en rez-de-chaussée et des logements dans les étages. 6
Les arrière-cours ont été dégagées pour laisser passer la lumière. 7
Dans la mesure du possible, des éléments en stuc ont été préservés.
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6 juin 2012 Christian Aschman
Centre Hamilius
Christian Aschman Photographe indépendant depuis 1992, Christian Aschman partage son travail entre Luxembourg, Bruxelles et Paris. Cette série de photographies prises à l’intérieur du Centre Émile Hamilius le 6 juin 2012 fait partie d’un travail d’investigation autour de l’architecture et de l’espace urbain à Luxembourg-ville, publié dans le livre Lëtzebuerg Moderne. www.christian-aschman.com Lëtzebuerg Moderne (édité par Maison Moderne) est un livre qui témoigne de l’ouverture à la modernité architecturale à Luxembourg. La photographie, hormis les photos d'archives, a été confiée à Christian Aschman. Les textes sont signés par Dr Robert L. Philippart. Une exposition accompagne la sortie de l’ouvrage, du 8 novembre au 18 décembre, à la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie. www.maisonmoderne.lu/eshop
L’emplacement actuellement occupé par le Centre Émile Hamilius et la gare d’autobus fut cédé en mai 1868 par le gouvernement à la Ville. La cession du terrain était liée à une condition d’usage d’utilité publique. L’ancien terrain militaire allait ainsi accueillir l’école primaire Aldringen. En raison de la récente obligation scolaire, cet établissement devait accueillir les enfants des nouveaux quartiers aménagés sur l’ancien front de la plaine. Suite à la construction du pont Adolphe et la liaison directe avec la gare centrale (1903), l’ouest de la ville allait se développer. Après la Première Guerre mondiale, des bureaux commencèrent à occuper l’espace jusque-là conçu pour le logement. Les casernes du Piquet laissèrent en 1913 la place à un îlot de commerces et d’appartements construit en 1932-1934 par plusieurs architectes, dont notamment Norbert Biwer. Le processus de remplacement des logements par des immeubles de bureaux se poursuivit, et une école ne faisait plus sens à terme. Il fallait convertir l’espace en un lieu central rassemblant les forces productives de l’économie de la ville. Ce mouvement se renforça dès 1967. À cette époque, les architectes Jean Deitz et Robert Lentz construisirent l’agence de la Banque Internationale dans la rue Aldringen. La Banque Générale suivit, la même année, avec un nouveau siège à l’avenue Monterey, dessiné par René Mailliet et Pierre Reuter. En 1970, l’architecte Laurent Schmit conçut le siège de la Kredietbank, remplaçant l’ancien Café de la Paix et le Grand Hôtel Brasseur (architecte Georges Traus) au boulevard Royal. La tour de 49,10 m avait été autorisée à l’époque comme mesure d’embellissement de la ville. Le Forum Royal, réalisé en 1975 par l’architecte Paul Retter, présente la même hauteur. Dans le cadre de ce mouvement, la municipalité chargea en 1974 les architectes René Schmit, André Haagen et Jean Ewert de la construction du Centre Hamilius. Le nouvel immeuble allait s’adosser au pignon aveugle du n° 49, boulevard Royal. La gare des autobus pouvait ainsi être aménagée à l’emplacement de l’ancienne école,
mesure qui dégagea la vue sur l’Hôtel des Postes construit en 1908 en style néo-Renaissance suivant les plans de l’architecte de l’État, Sosthène Weis. Le bâtiment tour du Centre Émile Hamilius (33,36 m), construit en 1979, forme la tête de la place Émile Hamilius. Il souligne la centralité du lieu et héberge différents services communaux jusque-là majoritairement concentrés dans le Palais municipal. L’intérieur respire la rationalisation de l’espace. Les nouvelles constructions fournissent une image de modernité de la ville avec le recours au béton apparent et aux rideaux d’acier protégeant les occupants de l’immeuble d’une exposition outrancière au soleil. La place Émile Hamilius constitue l’accès majeur au centre-ville. Or la gare routière sert uniquement de lieu de passage, de débarquement. La vie n’y est qu’éphémère. Ce n’est pas un lieu organique, où l’on vit et où l’on s'échange. Les foules de piétons sont damnées sous terre dans une ville conçue à l’époque en faveur de la mobilité automobile. Le projet Royal-Hamilius, qui remplacera le Centre Émile Hamilus, aura comme vocation l’extension du centre commercial de la ville haute jusqu’au boulevard Royal. Le projet comprend la conception d’une place de séjour face à l’Hôtel des Postes, le prolongement de la zone piétonne à la rue Aldringen, la création de plus de 10 000 m2 de commerces et de services supplémentaires, ainsi que l’aménagement d’un restaurant panoramique sur le toit du nouvel espace à aménager. L’importance spatiale de la ville, dont la skyline est marquée par plusieurs bâtiments tours, exige une architecture de qualité qui souligne et met en évidence l’hypercentre de la ville. Foster + Partners, en coopération avec le groupe Tetra Kayser Paul & associés, a remporté en 2010 le concours organisé entre architectes pour la réalisation de ce projet. Dr Robert L. Philippart, www.histoireurbaine.eu
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entreprises & collectivités
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092 Dossier entreprises & collectivités Ce dossier s’adresse aux entreprises et collectivités qui souhaitent être informées sur des thématiques en lien avec les espaces collectifs.
Architecture et gastronomie Les plaisirs de la table peuvent être liés aux plaisirs de l’architecture. Tour d’horizon de réalisations récentes en la matière, qu’il s’agisse de lieux gastronomiques, dédiés au vin ou encore à la restauration collective.
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Trois en un
De l’industriel gourmand C’est à Trèves, dans un bâtiment historique, que le chef allemand Wolfgang Becker a choisi d’ouvrir son nouveau lieu dédié aux plaisirs gourmands : Becker’s XO. Bar, restaurant et épicerie fine se mêlent dans un espace conçu par l’Atelier d’Architecture et de Design Jim Clemes.
Auteur : Céline Coubray 1
Au centre-ville de Trèves, l’ancien palais de ville du 18e siècle, devenu par la suite un bureau de poste, accueille depuis le printemps 2013 de nouveaux commerces au rez-dechaussée dont le XO, mené par le chef doublement étoilé Wolfgang Becker. Fort de son expérience précédente avec l’équipe de Jim Clemes pour son hôtel-restaurant, le Becker’s, il a choisi d’ouvrir une nouvelle adresse qui regroupe sous un même toit un « Deli » (épicerie fine et petite restauration), un bar et un restaurant. Le nom XO est à comprendre comme « cross over » et renvoie aux influences mêlées de la carte. Toutefois, cet exotisme n’est pas développé dans l’aménagement intérieur qui est résolument urbain, mâtiné de caractère industriel.
Deli La partie « Deli » (pour delicatessen) présente un coin restauration avec un long bar et quelques vitrines pour manger sur le pouce tout au long de la journée. Des tables accueillent les clients dans un esprit table d’hôtes. Au-dessus du bar, au plafond, une longue impression photographique représente une vue aérienne en noir et blanc de Trèves, de la Porta Nigra au XO. L’espace est ponctué d’étagères ouvertes où sont présentés des produits. Derrière le bar, des cloisons métalliques, que l’on retrouve partout, referment l’espace et créent un couloir pour le personnel (entre la cuisine et le comptoir) et les clients (sanitaires). Ces cloisons ne montent pas jusqu’au haut plafond – chose rare à Trèves –, et laissent visible le réseau de tuyauterie. Elles prennent également place entre les piles de l’architecture préexistante, laissant lisible la structure initiale. Au sol, un parquet sombre assure un confort d’utilisation. Le corner épicerie fine est dans la continuité de cet espace, formant un « L ». Les aménagements et rayonnages ont été faits sur mesure dans un bois noir permettant de mettre en valeur les produits au packaging graphique. Les murs sont simplement blancs. L’architecture sait ici se faire discrète pour valoriser les produits.
Les baies ont été retravaillées pour être ouvertes jusqu’au sol et ainsi permettre un dialogue entre intérieur et extérieur où se trouve la terrasse. Cette dernière permet de jouir de la cour intérieure et du cadre néoclassique-baroque de cet ensemble architectural. Les espaces extérieurs ont également été retravaillés pour homogénéiser les matériaux.
Fiche technique Maître d’ouvrage : Becker’s Genuss AG Architecte : Jim Clemes SA (Ingbert Schilz, Thomas Koch) Ingénieurs : Jean Schmit Engineering et Schwinn Ingenieure
Restaurant La communication avec la partie bar-restaurant se fait par une porte coulissante en métal ayant subi un traitement lui conférant un aspect visuel proche du bois et la rendant par conséquent beaucoup plus chaleureuse. Le restaurant bénéficie par ailleurs d’une entrée propre, avec un comptoir d’accueil. De là, un espace de circulation latéral permet à la fois d’accéder au bar et au restaurant tout en offrant un mur de présentation de bouteilles de vin (Wolfgang Becker possède également son vignoble) et un espace vestiaire intégré. La salle de restaurant est tout en longueur avec à son extrémité une front cooking. Les murs ont été laissés dans leur état originel, ce qui confère un aspect moins formel. Sur le côté qui sépare le restaurant et le bar se retrouvent les cloisons métalliques qui ont ici été perforées et renforcées avec un isolant pour améliorer l’acoustique. Une des pièces maîtresses de l’aménagement est sans conteste le grand lustre composé de nombreuses pyramides. L’intérieur de ces pyramides est laissé blanc, permettant de diffuser une lumière intense adaptée à la dégustation à table. L’extérieur est travaillé dans un tissu acoustique de couleurs ocre et parme. Ce système d’éclairage permet aussi de laisser apparentes les nombreuses petites voûtes du plafond. Aux murs, des photos encadrées représentent des détails architecturaux, des impressions lumineuses de différents pays et villes (Marrakech, Majorque, l’Asie…), seul clin d’œil aux inspirations exotiques de la carte.
Localisation : Fleischstraße 59am Kornmarkt- Trier Surface : 750 m2 264 places assises dans l’ensemble de l’établissement, dont 100 au restaurant, 68 au bar, 42 au Deli et 54 en terrasse Financement du projet par une société anonyme, avec un système d’actionnariat (www.genuss.ag) Coût de construction brut : 1 million d’euros Phase de planification : avril à décembre 2012 Phase de construction : janvier à mai 2013
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Les murs de la cuisine visibles depuis la salle sont en carrelage noir, dialoguant avec l’inox de l’équipement professionnel, l’éclairage théâtralisant l’ensemble et mettant en valeur l’activité de la brigade. D’autres salles dédiées à la préparation et à la logistique de la cuisine sont aménagées à l’arrière. Le chef a lui-même participé à la conception des plans de cet espace professionnel, ce qui explique sa taille relativement modeste obtenue grâce à une connaissance parfaite des besoins.
Bar
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Un espace de restauration dans la partie Deli permet de grignoter à toute heure. 2
Les parois métalliques percées permettent à la fois de cloisonner l’espace, de travailler l’acoustique et de créer un effet de matière. 3
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Le bar est un espace habité grâce au jeu des personnages présents sur la face intérieure des lustres. 4
Grâce à son aménagement, le restaurant est un espace à la fois ouvert et chaleureux, avec vue sur la cuisine ouverte.
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PLus d’infos : www.xo-trier.de www.clemes.lu 7
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Les murs ont été laissés dans leur état originel, participant au caractère et au charme du lieu. 6
La partie Deli est traitée de manière sobre, en noir et blanc, dans un esprit urbain et industriel. 7
Le concept d’aménagement de l’atelier Jim Clemes vient simplement s’imbriquer dans l’architecture existante.
© Erich Francois, Ingbert Schilz
Le bar prend place au centre du bâtiment, dans le seul espace qui ne reçoit pas la lumière naturelle. Il est comme une île qui flotte dans l’ancien Posthof grâce au sol surélevé et au travail de cloisonnement avec des grands pans métalliques noirs (créant un espace de circulation périphérique). Là encore, le design des lustres renforce l’identité du lieu. La forme pyramidale assure la continuité avec les lustres du restaurant, mais les dimensions ne sont pas les mêmes et le traitement est ici inversé. L’extérieur est sobrement traité en noir, et le regard est attiré par l’intérieur où se déroule un véritable théâtre de personnages issus de peintures baroques (Georges de La Tour, Le Caravage, Eugène Lesueur, Nicolas Tournier) répondant à des thèmes ayant des affinités avec l’activité d’un bar, à savoir le regard (voir et être vu), la musique, le jeu, la lecture, la séduction, la discussion… L’ambiance lumineuse est colorée de tons chauds rouge orangé. Un lustre fait exception : celui placé au-dessus du barman, agrémenté de miroirs pour une théâtralisation de ses gestes. Ainsi, le lieu semble « habité » et les clients ont toujours quelque chose à regarder. Au niveau des matériaux, on remarquera également l’introduction d’éléments vitrés, un écho aux bouteilles et verres. Le mobilier choisi est totalement noir, qu’il s’agisse des fauteuils, des banquettes sur mesure, des alcôves, ou des tables basses en acier (le même que les parois). Un ensemble cohérent et confortable, qui donne envie d’y passer du temps.
INTERIEURS INDIVIDUELLS
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Kiricheneck 3 | L-9990 Weiswampach | Tel.: 97 81 97 • Fax: 97 81 98 | info@kuechendries.lu Heures d’ouvertures: Ma.-Ve. 8.00 > 12.30 & 13.30 > 18.00 | Sa. 9.00 > 12.30 & 13.30 > 16.00 | Di. 14.00 > 18.00 | fermé le lundi
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Architecture viticole
De la vigne au verre
Les exploitations viticoles de la Moselle luxembourgeoise sont des maisons de tradition. Certains domaines, pourtant, ne rechignent pas à l’innovation et tiennent à le faire savoir par le biais d’une architecture contemporaine.
Auteur : France Clarinval
Les vins luxembourgeois ont déjà connu un bond qualitatif depuis quelques années. Et les vignerons semblent de plus en plus vouloir le montrer par l’architecture. Le Cep d’Or à Hettermillen a été, en 1995, un des premiers à poser un geste fort, en béton vu, au bord de la Moselle. Au Domaine Mathis Bastian, le bâtiment, conçu par Jean Ewert, a obtenu un Bauhärepräis en 2000. Plus récemment, c’est à Schengen qu’il faut se rendre pour voir le Domaine Henri Ruppert. Représentant la huitième génération de sa famille à travailler dans le vin, Henri Ruppert a repris l’exploitation en 1990 et l’a progressivement transformée en modifiant l’encépagement – préférant les pinots blanc et noir aux elbling et rivaner –, en achetant de nouveaux terrains et en travaillant la qualité des vins. « Il y a un moment où le site de production dans le village de Schengen était devenu trop petit et où je voulais me démarquer du passé. » Il décide alors d’installer sa production directement dans les vignes, sur les hauteurs de Schengen au Markusbierg, et d’en profiter pour marquer les esprits. En 2006, il fait appel à l’architecte François Valentiny, dont il avait suivi la construction de l’école de Remerschen. « En quelques coups de crayon, il m’a proposé cette forme de coque en disant qu’on allait la remplir suivant les besoins de la production », se souvient le maître d’ouvrage. Le bâtiment doit répondre à une triple fonction : accueillir l’ensemble du processus de production, disposer d’espaces à destination du public pour la dégustation et la vente et comprendre un logement privé. Ce dernier aspect a finalement été abandonné, au profit de plus d’espaces pour le public, à louer pour des événements privés. Pour éviter toute manipulation inutile du raisin et du vin, l’architecture joue de la déclinaison naturelle du terrain. « Le bâtiment est compact pour éviter au vin les longs trajets et la production suit la gravité naturelle pour ne pas avoir à utiliser des pompes ou de la mécanique et
assurer une meilleure qualité au vin. » Les espaces de production sont fonctionnels – de simples cubes de béton, essentiels pour la statique – et cachent des aspects techniques intéressants. Ainsi trois bassins totalisant 110 m3 sont remplis d’eau ou de terre pour garantir une température constante dans le stock. De l’extérieur, on pense à une piscine ou un bassin d’agrément. C’est d’ailleurs de l’extérieur que le bâtiment s’avère élégant et surprenant, avec cette avancée en porte-à-faux, ce toit courbé recouvert de gazon et cette terrasse surplombant la Moselle. Cette forme iconique est devenue le symbole de la maison, repris sur les étiquettes et la communication corporate. La salle de dégustation et de vente offre une vue sur les barriques alors qu’à l’étage, les espaces à louer – en béton vu – sont entièrement tournés vers la Moselle. « C’est une manière de se situer dans notre terroir et de montrer qu’on n’a rien à cacher », conclut Henri Ruppert. À quelques kilomètres de là, à Wintrange, l’architecture du Domaine Schumacher-Knepper a également été repensée pour accueillir les clients. Martine et Frank Schumacher, les enfants de la famille, ont repris le domaine en 2008 et ont voulu moderniser et redynamiser l’entreprise. Ils ont fait appel à l’architecte Paul Borcy pour adapter l’ancienne bâtisse et
« Le bâtiment suit la pente pour que le raisin bénéficie de la gravité naturelle sans avoir à utiliser des pompes ou de la mécanique et assurer ainsi une meilleure qualité au vin » Henri Ruppert 1 et 2 Le Domaine Henri Ruppert se situe au cœur des vignes sur les hauteurs de Schengen. Le bâtiment en béton et bois est signé François Valentiny. 3 et 4 Pour la salle de dégustation du Domaine SchumacherKnepper, l'architecte Paul Borcy a imaginé un volume contemporain qui vient se nicher devant l'ancienne maison. 5
dagli atelier d'architecture a conçu le nouveau centre de production du Domaine Alice Hartmann qui s'intègre à l'environnement existant.
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C'est l'atelier Decker, Lammar & Associés qui a élaboré le projet pour les caves Pundel vins purs où production, dégustation, vente et habitation sont rassemblées. 2
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lui apporter un caractère contemporain. « La maison conserve un mélange entre l’ancien et le nouveau, le privé et le public », explique l’architecte, qui a adjoint un volume en bois devenu l’accès pour le public et la salle de vente et de dégustation. Dans le sas d’entrée, vitré et lumineux, on peut voir les traces de l’ancien passage, avec sa pierre sculptée. On pénètre ensuite dans la salle de dégustation qui comprend un petit salon, plus sombre et plus intime, où l’on retrouve l’atmosphère de la cave avec le sol en bois et le béton vu aux murs. La salle principale, avec le bar et un mur de bouteilles, est plus ouverte et lumineuse. « Notre démarche est à la fois audacieuse – apporter du contemporain dans un village traditionnel – et cohérente. Les options choisies dans les matériaux et dans l’esthétique lui confèrent un caractère durable et stable. » D’autres domaines sont en pleins travaux pour construire leur nouveau site de production. C’est le cas chez Alice Hartmann, à Wormeldange où dagli atelier d’architecture s’attelle actuellement à terminer le bâtiment. Celui-ci, qualifié d’« introspectif » par l’architecte Mathias Eichhorn, comprendra la salle de pressurage, les cuves en inox, la cave pour les barriques (accessible au public), la mise en bouteilles et le stock. À 12 m sous le niveau de la rue et à quelques pas du pont traversant la Moselle, l’ouvrage était une gageure au niveau de l’ingénierie. « Nous avons voulu un geste architectural fort, qui tranche avec l’ancien tout en restant à côté
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de la maison emblématique du domaine », explique Pierre Wesner de la société Alice Hartmann. La géométrie en L, les niveaux dégradés en hauteur et le revêtement blanc du béton assurent une intégration dans le cadre existant. Les caves Pundel vins purs n’ont pas choisi de rester dans le village mais ont décidé de construire à Wormeldange-Haut pour être près des vignes et offrir à leurs clients une vue à couper le souffle. Le projet élaboré par les architectes de l’atelier Decker, Lammar & Associés comprend l’exploitation viticole, la salle de dégustation et l’habitation. Il se décline en une géométrie convexe / concave qui participe à la bonne intégration ; le dénivelé du terrain est mis à profit pour la réalisation souterraine des caves dont l’inertie profitera aux vins qu’elles abriteront et évitera le traitement mécanique du raisin.
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Expérience
Dessine-moi un resto ! Stefano Moreno dirige le bureau Moreno Architecture. www.atelier-moreno.com
Moreno Architecture a signé l’aménagement intérieur de nombreux établissements de restauration au Luxembourg. Coup d’œil dans le rétroviseur tout en gardant le regard pointé vers l’avenir.
Windsor
Ouverture restaurant : juillet 2009 Ouverture salle de réception : juillet 2010 82 places assises dans le restaurant principal 63 places assises dans la salle de réception
L’octogone, forme déjà présente dans les faux plafonds en bois, a donné le langage de départ pour l'aménagement du nouveau restaurant et de la salle de réception. C'est ainsi qu'on le retrouve au niveau des parquets, de la moquette ainsi que des luminaires. Entièrement vitrée, la cuisine a été traitée comme un élément central.
Glacis by Wengé
Ouverture : avril 2010 118 places assises (hors terrasse)
L’aménagement du Glacis by Wengé s’est fait dans un esprit de brasserie parisienne. Les banquettes périphériques en cuir, les miroirs fumés omniprésents, les tables et le comptoir en marbre brun ainsi que les mosaïques au sol sont autant d'éléments phares qui mettent la clientèle dans l'ambiance d'autrefois.
House 17
Um Plateau
Ouverture : décembre 2009 88 places assises (hors terrasse)
Les salles du restaurant ont été aménagées dans un esprit cocon. La couleur dominante taupe est associée à quelques détails de couleurs rose fuchsia et vert clair. Les matériaux utilisés comme le velours et le béton ciré s’associent aux mosaïques en verre et à quelques luminaires réfléchissants. L’étage se démarque par la présence de surlignages verticaux peints à même les murs. La terrasse s’ouvre sur une table haute centrale entourée d’un jardin entièrement végétalisé.
White House
Ouverture : octobre 2010
Créé dans une ancienne maison de maître, l'espace intérieur du bâtiment a été complètement ouvert avec comme élément central un grand bar en laiton autour duquel se retrouvent différents salons sur plusieurs étages. Le côté classique préservé de la maison (moulures, parquet) contraste avec les jeux de miroirs et le laiton. Un ensemble d'éléments en verre illuminés domine la partie centrale de la cage d'escalier.
Situé au beau milieu de l'ancienne ville, le restaurant de ce club privé se démarque du caractère classique avec lequel est traité le reste de l'établissement : murs et plafonds bruts et de couleur noire mate, gaines techniques apparentes, baffles acoustiques habillés d'un motif Fornasetti, banquettes en tweed et tables en chêne naturel. Des touches de couleur lie de vin rehaussent le côté monochrome de l'ensemble.
© Moreno Architecture, Préfalux, Pomfluo, H2O, Éric Chenal
Ouverture : automne 2013 49 places assises
Sofa or work of art ?
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Produits
Manger assis
Confortables et pratiques : c’est le minimum syndical pour les chaises, tabourets hauts et tables de restaurant. On leur joint quelques dessertes pour faciliter le service.
Ambivalent
Miki Astori revisite l’esprit rétro des jardins d’autrefois avec ce petit fauteuil en aluminium laqué. Petitemadeleine incarne avec élégance le romantisme contemporain. Un style poétique et léger répondant aux contraintes contemporaines (usage, entretien et haute résistance aux intempéries). www.driade.com
Les frères Bouroullec ont réussi le pari de marier l’acier et le bois sur cette Steelwood Chair qui porte bien son nom. Si le design est simple et léger, la production est plutôt complexe, la tôle passant par exemple par neuf étapes pour être courbée parfaitement. www.magisdesign.com
Sage
Classique
Christophe Pillet a développé cette chaise pour le lycée Mendès France avec en tête la dimension confortable, solide et maniable. Il en résulte une chaise empilable en aluminium à l’esthétique forte. Existe en six coloris, convient à l’extérieur. www.idoles.fermob.com
Classique
Minimal
Avec une élégance sobre et une simplicité intemporelle, l’architecte belge Vincent Van Duysen a développé la collection Neutra en apportant un grand soin aux détails. Cette table roulante a l’air de flotter et permet une desserte pratique. www.tribu.be
Anna Kraitz propose Darjeeling, un trolley en bois de frêne et métal coloré que l’on croit sorti d’une maison de poupées. Malgré ses petites roues, il est particulièrement stable. La designer s’est vue récompensée d’un Wallpaper* Design Award. www.kallemo.se
Discrétion La table Trattoria de Jasper
Pied central Size A de Thomas Bernstrand
Caractère Bull de Tomek Rygalik est un
Hommage
Morrison vient s’associer à la chaise du même nom en privilégiant une approche résolument fonctionnelle. La structure en hêtre massif se combine à un plateau en laminé HPL de couleur beige clair. Existe en carré ou rectangle. www.magisdesign.com
est réalisé en frêne massif et est disponible en plusieurs coloris et finitions. Le détail du piètement central est pratique (pour asseoir plus de monde) et ajoute une touche industrielle à cette pièce en bois. www.blastation.com
tabouret de caractère avec une expression radicale. Sa structure métallique à deux pieds est soutenue par un élément tranchant unique, qui agit à la fois comme un repose-pieds et comme jambes arrière. www.moroso.it
Combinant les courbes des chaises cultes de Jacobsen, Eames et Saarinen, Master est un hommage que Philippe Starck rend aux grands designers. Le tabouret voit ses pieds s’allonger pour atteindre 75 ou 65 cm d’assise. www.kartell.it
Planant
Scandinave Avec Adaptable, Taf Architects
Vintage
L’autre
Pour la collection Admit a Gentleman, Dante a convié le célèbre barman de Munich Charles Schumann qui a conçu diverses pièces. Christophe de la Fontaine propose cette desserte en métal et verre qui fait écho aux gobelets en argent de la collection. www.dante.lu
Sélection : France Clarinval
Romantique
Brillant
On se croit dans un film de James Bond avec ce tabouret haut qui s’inspire de l’iconographie des années 60. Le pied central chromé est très pratique pour le rangement et l’assise en mousse dense est très confortable. Grande variété de tissus et cuirs de revêtement. www.johansondesign.com
Alberto Meda a conçu la collection Biplane pour donner vie à un système de tables d’une grande flexibilité dans leurs formes, leurs dimensions et leur utilisation. Le nombre des pieds varie selon la dimension du plateau qui peut revêtir différentes formes. www.aliasdesign.it
Créée en 1936 par le célèbre architecte et designer finlandais Alvar Aalto, cette desserte Tea Trolley 901 est un classique du design scandinave. Elle se caractérise par ses deux cadres en multipli de bouleau formant la structure, et ses grandes roues en MDF laqué, cerclées de caoutchouc. www.artek.fi
remet au goût du jour la table en bois scandinave classique. Les références traditionnelles sont claires, mais le choix des matériaux et les détails lui donnent une nouvelle expression. Avec les choix de plateaux, pieds et cadres, 64 tables personnalisées sont possibles. www.muuto.com
Pour tous les amoureux du design scandinave vintage, la marque Hay réédite des meubles issus de la collection FDB dont ce modèle dessiné par Poul M. Volther dans les années 60. Un métissage très inspiré entre lignes rétro et épure contemporaine. www.hay.dk
Ludique
Dans le cadre de la série innovante de sièges This That Other, Stefan Diez a développé le tabouret ST12 Other qui affiche une volonté d’un langage dynamique et d’une haute qualité de fabrication. Le placage en chêne laqué est disponible en cinq couleurs. www.e15.com
PUBLIREPORTAGE
Reckinger S.A., spécialiste du sanitaire, du chauffage et de la ventilation Installée sur le nouveau site de la ZARE à Ehlerange, cette entreprise familiale qui a soufflé ses 100 bougies il y a deux ans continue à se démarquer par sa vue pérenne et son professionnalisme dans des domaines aussi variés que les installations sanitaires, le chauffage, la ventilation, mais aussi les énergies renouvelables et la climatisation. En matière d’installations de chauffage et d’applications des énergies renouvelables, Reckinger étudie les meilleures solutions en concertation avec ses clients, en prenant en considération les impératifs économiques et écologiques : chaudières à gaz, à mazout ou à pellets, pompe à chaleur, énergie solaire, aussi bien pour les maisons passives ou à basse énergie, que pour les assainissements énergétiques de bâtiments existants.
Pour nombre d’entre nous, Reckinger est synonyme de service et de qualité. Il est vrai que l’entreprise, forte de quelque 160 salariés, offre de nombreuses prestations, de l’étude à l’installation, le montage, le dépannage et la maintenance. Elle met donc tout en œuvre pour apporter satisfaction à ses clients : souci du détail, suivi régulier, contrôle permanent et implication forte. « Qu’il s’agisse d’une rénovation ou d’une construction, le même soin est apporté à chaque projet », nous explique Michel Reckinger, son directeur.
La climatisation et la ventilation contrôlée, de même que les activités destinées aux professionnels, telles la production et la distribution d’air comprimé, la lutte anti-incendie et la production de vapeur, bénéficient de la même attention et du même savoir-faire méticuleux.
Des compétences diversifiées Dans le domaine des installations sanitaires, la société offre un éventail de services, reprenant tous les éléments qui concernent l’eau, de l’installation d’appareils sanitaires et du souci de la pression de l’eau, aux piscines ou à la récupération des eaux pluviales. Elle s’est également fait remarquer pour la réalisation de salles de bains clés en main, un concept où d’autres éléments entrent en ligne de compte, comme les carrelages, la peinture, l’électricité et les meubles.
Un développement important et continu
Après la Première Guerre mondiale, sa veuve et sa belle-sœur tiennent les rênes de la société jusqu’en 1929, année où Alfred en prend la direction, alors qu’il n’est âgé que de 18 ans. Traversant la période sombre entourant la dernière guerre, il parvient à maintenir l’entreprise à flot jusque dans les années 1970. C’est le moment pour les frères Paul et François d’entrer en scène et d’offrir à la société un essor considérable, notamment dans le secteur des grands bâtiments non résidentiels, tels que les hôpitaux, les complexes de bureaux et les industries. Ce phénomène s’est bien entendu accompagné de nombreuses embauches et l’acquisition d’équipements et d’outillages à la pointe de la technologie. Depuis la fin des années 1990, la 4 e génération est en place : Michel et Jean-Paul Reckinger marchent dans les traces de leurs pères. Cette longue histoire et cette filiation permettent à l’entreprise familiale, devenue leader sur le marché luxembourgeois, de connaître ses priorités et de valoriser la qualité de service pour pérenniser son existence et son développement. Comme le souligne Michel Reckinger, « tout cela n’aurait pas été possible sans le soutien et les conseils avisés d’un bon partenaire financier ». Selon lui, « la BIL a toujours accompagné notre évolution de manière positive. Les collaborateurs proactifs sont toujours à l’écoute et notre conseiller Mario Hoffmann comprend notre métier et parle un langage clair. Que vouloir de plus ? »
Depuis sa fondation en 1911 par l’ingénieur en mécanique Octave Reckinger, l’entreprise a évolué au fil du temps. Initialement spécialisée dans la vente et l’installation d’accessoires industriels, elle s’est rapidement orientée vers les secteurs du sanitaire et du chauffage.
BANQUE
Une banque à visage humain Nous nous engageons à concevoir des produits élaborés et à développer des solutions novatrices répondant aux besoins des Corporates, PME, professions libérales et indépendants. Mario Hoffmann, expert PME à la BIL.
Banque Internationale à Luxembourg SA, 69 route d’Esch, L-2953 Luxembourg, RCS Luxembourg B-6307 – 4590-1
www.bil.com
INTERNATIONALE À LUXEMBOURG
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Produits
Arts de la table
Une fois l’espace de restauration aménagé et meublé, il faut penser aux assiettes, couverts, verres et plats qui résisteront à un usage intensif.
Sel en bois
Sélection : France Clarinval
En couleurs La collection Variopinte de Virages offre un éventail de couleurs gaies et vitaminées, idéales pour assortir à une couleur corporate. L’assiette est le fruit d’un travail sur les couleurs et l’équilibre graphique.
Asiatique Avec Bazaar, le designer Miki Astori nous entraîne dans un bazar chinois... Cette collection de vaisselle aux lignes pures et simples s’inspire du langage des formes orientales et comprend aussi des bols et des plats. www.driade.com
DétournéE
Élégant ensemble de poivrier et salière en bois de noyer. Les formes organiques, la perfection artisanale et la mise en scène du matériau naturel qu’est le bois sont la marque de fabrique de la ligne Boutique. www.team7.at
Sel italien Nozze est dessiné par Konstantin
Sel en pierre
Un petit broyeur en granit ultra Grcic dans un esprit de trattoria résistant s’associe parfaitement italienne qui sied à la marque qui avec le moulin à poivre en bois. a fait des ustensiles de cuisine Le tout signé du collectif Norway son fer de lance. Existe aussi pour Says. Disponible en plusieurs huile et vinaigre. coloris. www.serafinozani.it www.muuto.com
Sel en acier
BrillantS La gamme MU de Toyo Ito
Vitaminés
Incassables La collection Beach décline
Fantaisistes
Décalée et originale, la collection Estetico Quotidiano détourne la vaisselle habituellement jetable en la proposant dans une version en porcelaine. Pour ne pas prendre le repas trop au sérieux, la gamme comprend aussi des verres et des bols. www.seletti.it
Ces couverts sont parfaits pour est en acier inoxydable poli composer une table vitaminée qui lui donne un effet miroir et gaie. Le manche en plastique très élégant. La forme est linéaire, est ultra résistant. L’ensemble mais avec une touche organique Feeling transforme tous les repas et le toucher s’approche en fête. Existe en sept coloris des baguettes plutôt que que l’on peut mixer. des couverts classiques. www.fratelliguzzini.com www.alessi.com
Bistronome
Ouverts Les couverts Open Air de
L’univers du bistro évolue et rafraîchit ses classiques en associant un design contemporain à des pièces en porcelaine blanche ou noire effet fonte. Une gamme esthétique, fonctionnelle, résistante et ergonomique. www.revol-pro.fr
Maarten Baptist démontrent qu’il est encore possible de donner une nouvelle identité à des objets ancrés dans notre quotidien. Grâce à un jeu subtil entre les pleins et les vides, cette série revêt un aspect léger. www.watdesign.nl
Graphiques
Simples et élégants, ces couverts en acier mat conçus par le designer Aaron Probyn produisent un bel effet sur la table et tiennent bien dans la main. www.normann-copenhagen.com
Les moulins à sel et à poivre signés Holger Nielsen comportent une tête pivotante en acier inoxydable massif et un mécanisme en céramique ajustable et résistant à l’usure. www.vipp.dk
une série de verres en Polycristal® tellement transparent et brillant qu’il se confond avec le verre pour un rendu ultra élégant. Cette ligne revisite les grands classiques de la dégustation. www.italesse.com
Des couleurs fondues, dégradées, des formes arrondies pour cette belle collection de verres Cheers qui apporte une touche de fantaisie et d’originalité à la table. La gamme comprend aussi des verres à vin et à champagne. www.leonardo.de
Artistiques
Froissés
Le designer finlandais Markku Salo présente les verres Diva, combinant personnalité, beauté et simplicité d’utilisation. Ils arborent une forme à la fois originale et élégante, et une texture relief à effet précieux. www.markkusalo.com
Devenu un classique, le gobelet froissé signé Rob Brandt réapparaît aujourd’hui dans une nouvelle version en verre recyclé transparent. Jeu de matières, détournement de l’objet, la démarche du designer intrigue et amuse. www.robbrandt.com
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Restaurant d’entreprise
Centre de conférences
Le centre de presse se situe dans la 2e extension du Centre de conférences à Luxembourg-Kirchberg. Il peut accueillir près de 500 journalistes de la presse écrite et audiovisuelle et se compose d’un bar, d’un self-service et d’une salle de restaurant. Il a été réalisé par Architecture et Environnement. Jérôme Dubuisson nous en présente les grands axes.
Auteur : Céline Coubray
Architecture et Environnement Les partenaires du bureau A & E, créé en 1971, sont Philippe Caulier, Jérôme Dubuisson, Pierre Kelecom et Marc Wagner. www.archi-env.lu
Fiche technique Années de construction Centre de conférences : 2003-2012 Bâtiment tour : 2003-2011 Maître d’œuvre : Administration des bâtiments publics
Monsieur Dubuisson, pouvez-vous nous expliquer le lieu dans lequel nous sommes ? Jérôme Dubuisson : « Il s’agit d’un espace de restauration principalement réservé à la presse et aux membres des délégations européennes lors des sessions du Conseil des ministres européens. Nous sommes physiquement situés à proximité de la cour d’honneur où se présentent les ministres après les réunions. Les autres jours, le restaurant est ouvert au public extérieur et tient lieu de restaurant d’entreprise pour le personnel du ministère du Développement durable et des Infrastructures qui travaille dans la tour. L’espace est divisé en trois : un espace bar, une zone de self-service et une salle de restaurant. Ouvert depuis avril 2012, il est géré par Sodexo.
est également présent dans ces espaces. Cela confère un cachet supplémentaire au lieu. Seul le mobilier change, donnant par la même occasion des touches de couleurs, un univers chromatique : rouge et orange pour la partie bar, vert pour la partie restaurant.
Et pour la circulation ? J. D. : « La circulation générale se fait de manière horizontale pour plus de confort pour les utilisateurs. Plus spécifiquement à l’intérieur de cette zone, elle se fait de manière circulaire, l’entrée et la sortie s’effectuant au même endroit, avec un sas de sécurité. Les journalistes bénéficient également d’un accès direct à la cour d’honneur depuis le centre de presse. Cela leur permet de travailler avec rapidité et efficacité si la fin de la réunion des ministres Comment avez-vous conçu ces espaces ? tombe au moment où les journalistes prennent J. D. : « Les volumes du centre de presse une pause dans l’espace de restauration. Les s’agencent en suivant la pente naturelle du ter- salles de travail sont également facilement rain et participent ainsi à la cohérence d’en- accessibles depuis l’espace de restauration. semble. Ils répondent par ailleurs aux concepts de développement durable qui sont élaborés Quelles sont les spécificités de l’espace du bar ? J. D. : « La partie bar est une zone de détente, pour l’ensemble de ce bâtiment. Ainsi, pour limiter les consommations énergétiques, le avec un long comptoir qui permet le service. bâtiment est pourvu d’une isolation thermique Différents types d’assises sont possibles : des performante, d’un système de refroidissement assises basses de type lounge, des assises naturel nocturne et d’un raccordement à la hautes autour du comptoir du bar et des centrale de cogénération du Plateau du Kirch- places à table. Comme le bar sert également berg. La lumière naturelle est très présente de zone tampon, les places à table peuvent grâce à de grandes baies vitrées qui permettent aussi être utilisées si la salle de restaurant est par ailleurs de profiter de l’environnement saturée. Pour limiter les nuisances sonores, boisé. Les aménagements intérieurs, comme nous avons utilisé des plafonds acoustiques. dans le reste du bâtiment, bénéficient de lignes L’espace bénéficie d’une généreuse entrée de intemporelles, avec des matériaux de qualité lumière naturelle grâce aux grandes baies supérieure à ce que l’on trouve habituellement vitrées. Le pan du mur du bar est traité tout en collectivité. Cela a été possible car, même si en rouge, créant un dynamisme dans la salle. cet espace a une très grande capacité d’accueil, Pour le mobilier, nous avons choisi du blanc il n’est pas utilisé à son maximum en perma- avec de simples touches de couleurs rouge et nence. Nous avons eu par conséquent la possi- orange sur les galettes des assises pour créer bilité d’introduire des matériaux plus ‘fragiles’, un rappel du bar. Les luminaires sont placés comme la pierre naturelle qui est traitée tel un assez haut, dégageant par conséquent un dénominateur commun aux espaces. Le bois espace sous plafond intéressant.
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Le bar est à la fois convivial et dynamique grâce à la présence du rouge.
Ingénieurs génie civil : InCA Ingénieurs Conseils Associés, SGI Consulting
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La salle de restaurant est aménagée de manière à mêler rationalité et confort.
Ingénieurs génie technique : Bevilacqua & Associés, Felgen & Associés Engineering
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Le restaurant bénéficie d’une large entrée de lumière naturelle grâce aux grandes baies vitrées. 4
Des assises de type lounge sont également installées dans le bar. 5
La nature dialogue avec l’intérieur du bar via les baies vitrées. 6
L’espace du bar accueille également de nombreuses places assises autour de tables rondes. 1
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La restauration se fait par l’intermédiaire d’un self-service. Comment avez-vous abordé cet espace ? J. D. : « Pour cet espace spécifique du free-flow, nous avons travaillé en étroite collaboration avec un cabinet spécialisé en restauration. Un dialogue fructueux s’est installé entre le maître d’ouvrage, l’exploitant, ce cabinet et notre bureau. Nous avons également pu bénéficier de l’expérience du centre à Bruxelles qui dispose aussi d’un lieu de restauration. Le free-flow est donc pensé comme un espace de circulation unidirectionnelle. D’un côté, en liaison avec les cuisines, les comptoirs pour le chaud. Au centre, des îlots accueillent les plats froids, bars à salades, boissons et desserts. Trois caisses en fin de parcours accueillent les clients avant de passer dans la salle de restaurant. Justement, comment avez-vous conçu cette immense salle de restaurant, d’une capacité d’accueil de 464 places ? J. D. : « La vaste zone de restaurant est utilisée de manière optimale afin d’accueillir un grand nombre de personnes sans nuire au confort. Sur un côté de la salle demeure une zone de circulation qui permet la sortie et la dépose des plateaux sur des chariots rangés dans des niches spécialement prévues à cet effet. Cet espace de circulation est créé à l’aide d’un meuble bas qui accueille du côté de la
salle une longue banquette recouverte de feutre vert. Par ailleurs, nous avons choisi d’utiliser des tables rectangulaires et de les disposer de manière rationnelle pour garantir un grand nombre d’assises tout en facilitant la circulation dans l’espace. Le mobilier choisi est blanc, avec des galettes d’assise vertes. Pour plus de confort, l’espace est sous-divisé à l’aide de demi-cloisons qui accueillent également la technique (pulsion d’air frais). Elles sont par ailleurs recouvertes d’éléments acoustiques et dans leur partie supérieure, elles sont agrémentées d’éléments sérigraphiés de motifs végétaux pour plus de convivialité et de discrétion. Les murs de la salle sont recouverts d’un placage en bois microperforé qui participe activement à la qualité acoustique. Le travail de l’acoustique se ressent de manière très forte et engendre un confort d’utilisation. Il permet également de ne pas se sentir perdu dans l’espace. Des luminaires pendants ont été installés et contribuent à rendre l’espace convivial. On peut remarquer que dans l’ensemble de ces espaces, des écrans de télévision sont installés aux murs et diffusent ce qui se passe dans la salle de conférences. Ainsi, les journalistes ont en permanence un œil sur les ministres. D’une manière générale, l’aménagement est assez calme, tout en restant dynamique, pour ne pas surenchérir avec l’activité très dense au moment des conseils. »
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© Architecture et Environnement
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Rodolphe Mertens Architects
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Portrait d’architecte Rodolphe Mertens Architects Sur une invitation de la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie, Rodolphe Mertens donnera une conférence le 12 décembre 2013 à 19 h, à la Banque de Luxembourg. À cette occasion, Archiduc consacre son portfolio à ce bureau d’architecture. Textes : Céline Coubray avec Rodolphe Mertens Architects Photos : Catherine Thiry, sauf mention contraire
Conférence de la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie, Luxembourg 12 décembre à 19 h à la Banque de Luxembourg
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portrait
Rodolphe Mertens Architects
Portrait prismatique Chaque projet architectural est unique, le fruit d’une rencontre entre des individus, l’architecte et le maître d’ouvrage, qui viennent chacun avec leurs histoires, leur culture, leurs désirs. Rodolphe Mertens nous ouvre la porte de son univers. Découverte en vision prismatique.
Auteur : Céline Coubray
La Hongrie et l’atelier Ekler Suite à ses études à l’Institut Victor Horta à Bruxelles, Rodolphe Mertens est parti faire ses premières armes en Hongrie, dans l’atelier de Dezsö Ekler. Il découvre alors un tout autre contexte sociopolitique, dans une Hongrie en pleine crise. L’architecture organique de l’architecte hongrois marque Rodolphe Mertens, impressionné par les prouesses structurelles de ses projets, sans oublier une certaine revendication d’un folklore et d’une architecture empreinte de motifs culturels et marquée par l’anthroposophie. Cette expérience lui a également ouvert les yeux sur une forme de réalité sociopolitique, souligne la dimension politique sous-jacente à l’architecture, tout en vivant une expérience d’agence débridée et peu codifiée.
Contexte amplifié « Je vois la construction comme une usine ouverte, où chaque projet est à considérer comme un prototype, avec un effet de dilatation de l’espace qui peut recouvrir des thèmes comme le storytelling ou ‘l’interconnectivité’. Mais le point commun reste bien l’utilisateur, aussi polymorphe, exigeant et versatile qu’il puisse être. Il a besoin d’être séduit, d’avoir un contexte qui a plus d’épaisseur et de profondeur que la simple perception d’espace. Les nouvelles technologies aussi sont une donne que l’on ne peut pas négliger et que l’on doit garder à l’œil, car elles transforment la perception de l’espace. » La dilatation peut venir de l’espace même également. « Les liaisons entre intérieur et extérieur, les perspectives visuelles, la dilatation de la perception de l’habitation, la démultiplication des regards sont autant de facteurs qui permettent d’augmenter la perception d’un espace. »
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Les « masters » Glenn Murcutt, Peter Stutchbury, Richard Leplastrier. « Lors d’un master class en Australie organisé avec Glenn Murcutt, j’ai eu l’occasion exceptionnelle d’observer l’engagement de ces architectes, Glenn Murcutt, Peter Stutchbury, Richard Leplastrier et d’approcher leur lecture du paysage, le respect de l’environnement, de réinterpréter un mode de vie. J’ai été impressionné par leurs discours sur la lumière, la nature, l’attention portée aux phénomènes naturels. Grâce à ces architectes, j’ai été sensibilisé au fait de ressentir la lumière, le vent, les arbres, l’eau. J’ai appris à ‘mettre des pétales sur l’eau’ pour prendre conscience de la présence de cet élément. J’ai aussi été très touché par les relations entre intérieur et extérieur, comment faire interagir les deux. Ils m’ont ouvert le regard. Et mon attention à l’égard de la nature a été amplifiée par cet enseignement. »
Présent dans l’exposition Traces of Centuries and Future Steps au Palazzo Bembo lors de la Biennale de Venise en 2012, Rodolphe Mertens profite de l’occasion pour souligner, à travers l’installation A letter from an architect to a client yet unknown – an invitation to make room for dialogue, un aspect de son travail qui lui tient à coeur : la relation entre l’architecte et le maître d’ouvrage. « La spécificité du métier d’architecte est de parvenir à mettre en place un dialogue avec son client, qu’il ne connaît pas, et qui peut être aussi bien un individuel, qu’un groupe ou une institution. Un client polymorphe, aucun ne ressemblant à un autre. Il faut partir du postulat que l’efficacité et la justesse d’un projet dépendent de cette confiance mutuelle, de la compréhension des spécificités des deux parties (besoins et attentes du client, spécificités de la construction). Il y a une imperfection latente dans la construction et tant de paramètres sont en jeu lors d’un projet architectural qu’il est naturel que le projet évolue, s’écarte de son axe initial. Inévitablement, il y aura des points de blocage, des inattendus, des moments de crise qui sont autant d’occasions à saisir pour amener le projet encore plus loin. Il faut envisager les projets selon une conception dynamique, chercher les opportunités cachées, dans une confiance mutuelle. Il y aura des bonds en arrière et des bonds en avant, et un chemin qui ne sera pas tel qu’imaginé. Mais client et architecte ont tous deux le même objectif : réaliser le meilleur projet possible. »
www.encounteringarchitecture.org
© Atelier Ekler; Catherine Thiry; Rodolphe Mertens Architects; D.R.
Lettre à un maître d’ouvrage
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Fiche technique Année de construction : 2011 Situation : Schuttrange Programme : habitation unifamiliale Maître d’ouvrage : privé Superficie : 225 m2
Identité chromatique :
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portrait
Projet 1
Leybierg Parmi les critères initiaux du client, l’habitation devait être modeste en taille tout en étant confortable et disposer de zones de vie autonomes – être simultanément compacte et dilatée. De même, la construction devait être en bois, être énergétiquement efficace et, si possible, écologique. Cependant, elle ne devait pas être contraignante en termes de sens pratique et de qualité de vie. Par ailleurs, sans en avoir la nécessité, le client demandait que des critères d’accessibilité pour personnes à mobilité réduite soient pris en compte. Outre ces critères, la conception de l’ensemble tire profit d’une parcelle aux formes irrégulières en se tenant aux marges de reculement et en dégageant une forme pentagonale organisée autour d’un patio ouvert partiellement sur le paysage. L’habitation est construite de plain-pied et sans sous-sol, avec trois volumes émergeant de la toiture pour les mezzanines des chambres d’enfants, le bureau du père et un espace de rangement sur garage. Les baies situées à hauteurs différentes et sur des parois à angles variables génèrent une multiplicité de points de vue vers l’extérieur et l’intérieur, participant ainsi à la perception d’un espace plus grand qu’il ne l’est effectivement. 1
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Vue depuis le jardin 2
Vue d'une façade latérale 3
Vue de la cour intérieure 4
Implantation 5
Photomontage de l'implantation
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Projet 2
Fiche technique
ALG
Années de construction : 2010-2011
Après avoir habité successivement dans plusieurs appartements, le client tenait à revenir dans celui-ci dans lequel il avait vécu plusieurs années auparavant. Le logement est situé au rez-de-chaussée d’un immeuble traditionnel des années 50 et, de par sa configuration, paraissait sombre et exigu. L’intervention a consisté à réaliser une extension vers le jardin, à permuter les zones de vie en fonction de l’apport de luminosité naturelle, ainsi qu’à ouvrir l’espace par une intégration détaillée du mobilier. Chaque rangement est dimensionné précisément et placé en fonction des accessoires auquel il est destiné.
Situation : Luxembourg Programme : transformation et extension d’un appartement Maître d’ouvrage : privé Superficie : 85 m2 1
2
Identité chromatique :
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Vue de l'espace séjour 2
Vue depuis la terrasse 3
Vue du séjour depuis le couloir 4
Plan de l'aménagement 5 4
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Les prémices du projet 6
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Fiche technique Année de construction : en cours de construction Situation : Frisange Programme : ensemble résidentiel de 13 unités Maître d’ouvrage : Global Access Superficie : 1 450 m2
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Projet 3
Aaluecht Projet de deux immeubles résidentiels pour un total de 13 unités de logements. La volonté du promoteur est de proposer un produit de qualité, fonctionnel et confortable, avec des finitions soignées. Chaque appartement dispose d’un accès à des terrasses généreuses. Le chauffage est effectué par chaudière aux pellets de bois.
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Identité chromatique :
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Croquis d'intention 2
Perspective des façades avant 3
Perspective latérale 4
Maquette des bâtiments 5
Photo de chantier 6
Perspective de la coupe en travers 7
Plan du premier étage
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Fiche technique Année de construction : non réalisé Situation : Obercorn Programme : habitation individuelle Maître d’ouvrage : privé Superficie : 205 m2
Identité chromatique :
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Projet 4
Townhouse Étude de faisabilité pour un promoteur en vue d’une habitation unifamiliale à coût modéré. Proposant quatre chambres à coucher confortables pour 150 m2 de surfaces exploitables, la maison vise à allier compacité et confort. Tirant profit de la déclivité naturelle du terrain, les espaces de vie sont placés à l’étage supérieur, au-dessus des espaces de nuit, afin de bénéficier d’un espace libre de tout obstacle structurel, d’un meilleur dégagement sur les alentours et d’une meilleure pénétration de lumière naturelle.
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Perspective de la coupe en travers 2
Plan du premier étage
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Fiche technique Année de construction : 2011 Situation : Luxembourg-Bonnevoie Programme : immeuble résidentiel de trois unités Maître d’ouvrage : privé Superficie : 270 m2 Projet en association avec Moreno Architecture pour la conception
Identité chromatique :
Projet 5
Bonn09 Construction d’un immeuble résidentiel de trois unités de logement, en ossature bois préfabriquée et à basse consommation énergétique. L’immeuble est posé sur une structure sur pilotis en acier de manière à permettre le stationnement des véhicules, le bâtiment faisant office de car-port. Si le bâtiment se démarque de ses voisins par le choix des matières et par son style, il cherche néanmoins à s’insérer sans brutalité dans le contexte par le traitement de son gabarit et en prolongeant les lignes de perspective. Ayant été sorti de sol et achevé en un laps de temps de six mois, le bâtiment peut démontrer le grand avantage de la construction bois préassemblée en termes de maîtrise des délais.
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Insertion de l'immeuble dans la rue 2
Articulation des façades
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Fiche technique Années de construction : 2010-2011 Situation : Luxembourg Programme : restaurant scolaire
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Superficie : 500 m2
Projet 6
INS
Identité chromatique :
L’agrandissement de la cantine de l’Institut national des sports devant s’implanter dans un jardin primordial pour les utilisateurs du site, la volonté architecturale a été d’y déposer une extension aux lignes sobres et aérées, sur base d’une ossature légère et préassemblée associant profilés en acier et panneaux en bois contrecollés. Les éléments de structure ont été pensés de manière à rester visibles et à faire partie intégrante de l’aménagement intérieur. Les façades abondamment vitrées et l’omniprésence du bois participent à créer un environnement confortable, chaleureux et généreux en apport de lumière naturelle. La toiture végétale se superpose à l’emprise au sol, de manière à remplacer la surface du jardin enlevée et offrir une vue agréable depuis les locaux du bâtiment existant. De ce projet, il nous reste le souvenir d’un commentaire particulièrement mémorable venant du père d’un élève du site qui m’a dit que son fils lui avait confié que l’extension était très réussie à son goût.
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Perspective 2
Photo depuis le jardin 3
Schéma de principe technique
Maître d’ouvrage : Administration des bâtiments publics
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Transition intérieur / extérieur 5
Photo de l'intérieur
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Fiche technique Année de construction : non réalisés Situation : Ettelbruck et Arlon Programme : résidentiel Maître d’ouvrage : privé Les deux projets en association momentanée avec Moreno Architecture
Identité chromatique :
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portrait
Projets 7 et 8
Keiwee et Genin KEIWEE : Proposition lauréate d’un concours privé pour un lotissement résidentiel à Ettelbruck. Le terrain est situé en périphérie d’agglomération, avec une forte déclivité donnant vers le nord. La proposition tâche de concilier exigences d’une promotion immobilière et sensibilité nécessaire pour intervenir sur un site au caractère rural distinct. À la demande des instances, l’objectif du développement est de pouvoir capter une clientèle de jeunes ménages en proposant 45 à 60 unités conçues comme des logements hybrides, entre appartements et maisons unifamiliales, et offrant la flexibilité de pouvoir s’adapter à l’évolution future de la population. Les aménagements extérieurs sont libérés de tout véhicule, de manière à permettre une combinaison de jardins individuels et de zones piétonnes communes, tout en minimisant les surfaces scellées. [conception aménagements extérieurs : Agence Neveux-Rouyer Paris]
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Volumétrie et principe des accès 2
Implantation et aménagements extérieurs 3
Perspective
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GENIN : Proposition de concours consistant en l’aménagement d’un programme mixte dans le cœur d’un îlot urbain à Arlon, initialement occupé par des bâtiments industriels. Le développement bénéficie d’une proximité immédiate à la gare ferroviaire et au centre de l’agglomération, et privilégie la mobilité douce en limitant l’accès des véhicules aux sous-sols. Par ailleurs, le programme résidentiel s’appuie sur l’insertion sociale de personnes à mobilité réduite et sur une perspective intergénérationnelle en fournissant des services de proximité pour les plus jeunes et les plus âgés, tels que crèche et soins à domicile. 5
Malgré des différences de contextes, urbain et périurbain, ces deux projets partagent une volonté d’aller au-delà de programmes résidentiels conventionnels en tentant de prendre en compte une dimension sociale relative à une certaine mutation des mœurs. Dans le cadre du développement à Ettelbruck, il reste un certain regret au fait que le projet devra finalement être modifié afin de réduire le nombre d’unités de plus de 45 appartements à 24 maisons jumelées, cela par prudence envers un mécontentement possible du voisinage.
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Perspective de l'aménagement 7
5 et 6 Perspectives aériennes et principe de volumétrie 7
Insertion urbaine
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Fiche technique Année de construction : 2011 Situation : Luxembourg-Centre Programme : aménagement intérieur commercial Maître d’ouvrage : SMETS Concept Store
portrait
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Projet 9
Rue de la paix Aménagement d’une boutique haut de gamme dans la GrandRue à Luxembourg-ville. La contrainte d’un espace étroit et tout en profondeur est exploitée comme une opportunité de réaliser un cheminement au travers de différentes zones se contractant et se dilatant successivement. Outre le fait de structurer la répartition des différents registres de produits dans l’espace, ce cheminement est l’inspiration à la source du branding du commerce, celui-ci évoquant la flânerie, le ludique et le glamour.
Superficie : 240 m2
Identité chromatique :
Fiche technique Année de construction : 2012 Situation : Luxembourg-Cloche d’Or Programme : aménagement intérieur restaurant Maître d’ouvrage : SRB Superficie : 800 m2
Identité chromatique :
Projet 10
Red Beef Aménagement intérieur pour une jeune chaîne de restaurants. L’apport architectural consiste à créer une atmosphère autour d’un produit sans prétention, mais simple et efficace, de la viande grillée avec un charbon écologique et sans matières grasses. Le principe des restaurants se base sur un service rapide et organisé, ciblant des lieux de fortes fréquentations tels que des centres commerciaux. Dans cette perspective, les composants de l’agencement sont abordés de manière à être immédiats, réfléchis et sans sophistication.
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Projet 11
Fiche technique
A la Bourse
Année de construction : en cours
Transformation d’un immeuble commercial existant et conversion en un immeuble mixte commercial et résidentiel.
Situation : Luxembourg-Centre
L’immeuble date de 1932 et représente un exemple rare de modernisme de l’époque à Luxembourg. Ayant subi des altérations légères mais répétées depuis sa construction, l’intervention vise à un équilibre entre une approche de transformation résolument contemporaine et une attitude de respect par rapport à la substance architecturale d’origine, s’apparentant en quelque sorte à une forme « d’archéologie moderniste ».
Programme : immeuble mixte commercial et résidentiel Maître d’ouvrage : privé Superficie : 800 m2
© Photothèque de la Ville de Luxembourg
Identité chromatique :
Photomontage
Fiche technique Années de construction : 2000-2001
Projet 12
Imprimerie Victor Buck
Maître d’ouvrage : ancienne Imprimerie Victor Buck Programme : imprimerie © Christof Weber
Même s’il date maintenant d’une douzaine d’années, ce projet me tient toujours à cœur pour ce qu’il a représenté lors de sa construction en termes de collaboration entre clients, prestataires et entreprises, ainsi que pour la simplicité de son concept de base. Le projet est le résultat d’un concours privé, dont la proposition a été élaborée en concertation avec une entreprise générale. De l’annonce du résultat jusqu’à la remise des clés, l’ensemble du projet (autorisations, documents d’exécution et chantier) a été mené tambours battants en un délai de 15 mois. Partie bureaux et partie halle d’impression sont départagées par une « rue intérieure » : elle connecte visuellement et spatialement ces deux parties. Située au 1er étage de cette rue intérieure, la cafétéria occupe une place centrale. Elle donne un point de vue sur la halle
Situation : Leudelange
Vue extérieure
d’impression, servant de lieu de rencontre pour employés, prestataires et clients. Les bureaux sont construits en structure béton et la halle d’impression en ossature bois. La toiture de la halle est suspendue à huit poutres treillis préfabriquées en bois permettant une occupation libre de tout pilier sur une surface de 45 par 85 mètres.
Superficie : 7 200 m2 Projet en association momentanée avec SteinmetzDeMeyer
Identité chromatique :
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portrait
Fiche technique Année de construction : non réalisé Situation : Grevenmacher Programme : service régional de l’Administration des ponts & chaussées
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Maître d’ouvrage : Administration des bâtiments publics
Projet 13
Superficie : 1 450 m2
Grevenmacher
Identité chromatique :
Le projet consiste en ateliers et stockage pour le service régional des ponts et chaussées. Le terrain présente une légère déclivité d’un bras d’autoroute, au nord, vers la forêt, au sud. S’inscrivant en zone verte, il est demandé de considérer le développement du projet avec, comme référence, un exemple de typologie rurale. La typologie en question étant a priori considérée inadaptée aux besoins fonctionnels du programme, il est proposé d’occulter le propos de l’intégration architecturale en enterrant le bâtiment. Bénéficiant ainsi de l’inertie de la terre, cette approche permet d’établir les bases du concept énergétique du bâtiment : les zones fonctionnelles sont agencées de manière à placer les zones chaudes au centre, les zones froides telles que le stockage en périphérie contre la terre, et dans l’intervalle, les zones comme les ateliers, soumises à de fortes variations de température. La couverture végétale revient en saillie sur la façade sud en faisant auvent, dimensionné de manière à permettre la pénétration de la lumière directe pendant la saison froide. Les seuls éléments architecturaux visibles de l’autoroute sont les puits de lumière servant à amener de l’éclairage naturel dans la profondeur des ateliers tout en jouant un rôle actif sur la ventilation naturelle du bâtiment. Le bâtiment tourne le dos à l’autoroute tout en s’en protégeant des nuisances sonores et offrant une vue sur la forêt à des utilisateurs accoutumés à l’asphalte. Le projet a fait l’objet de simulations thermiques détaillées permettant d’anticiper une consommation d’énergie de près de la moitié de celle de bâtiments comparables. Conçu durant les années 2002-2003, ce projet m’a permis d’aborder des thèmes comme l’analyse de cycles de vie, l’empreinte carbone ou l’énergie grise à une époque, si proche soit-elle, où l’on en parlait encore que très peu.
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Perspective depuis l'autoroute 2
Schéma de principe des apports solaires 3
Schéma de principe de la ventilation naturelle 4
Insertion du bâtiment 5
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Perspective aérienne 6 , 7 et 8 Schémas de principe des zones thermiques
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Interview
Rodolphe Mertens Architects Auteur : Céline Coubray
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Rodolphe Mertens
© Eric Chenal
Rodolphe Mertens, si vous deviez évoquer des filiations, lesquelles seraient-elles ? « Lors d’un voyage au Chili, j’ai pu côtoyer l’architecte chilien Mathias Klotz et ses projets qui m’ont fait une vive impression pour leur expression résolument moderne, libre, sans complexe. D’un autre côté, j’ai découvert l’architecture organique du hongrois Dezsö Ekler, avec qui j’ai travaillé un temps. C’est une architecture qui fait référence à un contexte traditionnel, avec une approche tendant vers l’Art & Crafts. Et puis, il y a des maîtres éloignés géographiquement, mais qui ont su faire résonner une approche très profondément ancrée en moi : les australiens Glenn Murcutt, Peter Stutchbury et Richard Leplastrier. Ils m’ont apporté une perception de l’environnement, ainsi que celle de l’homme dans son milieu. C’est une approche qui veut avoir une empreinte Un des points que vous prenez aussi en considération dans vos architectures est le storytelling. Pouvez-vous sur notre planète la plus légère possible. nous en dire davantage ? C’est cette expérience auprès des architectes austra« Chaque projet architectural découle d’une rencontre, liens qui vous a sensibilisé aux questions de dévelop- celle du client et de son architecte. Une confiance pement durable ? mutuelle doit se mettre en place. Le client doit exprimer « Oui, ce sont certainement eux qui m’ont ouvert le ses besoins, ses attentes, ses souhaits. L’architecte doit regard sur le paysage et m’ont amené à percevoir l’espace expliquer son métier, ses contraintes, ses visions. architectural comme la création d’un microclimat. L’illus- Ensemble, ils dessinent un objectif. Ensemble, ils vont tration de la vallée de la Pétrusse, qui représente de faire vivre le projet. Tout ce process forme une histoire, manière idéalisée le site de la ville de Luxembourg avant non linéaire, à vitesse variable, très humaine. Avec des qu’elle ne soit construite, m’a directement été inspirée par accélérations, des dérapages, des surprises. Et puis, il y a Glenn Murcutt qui disait que chaque site devait être ima- l’histoire inhérente au bâtiment. Chaque projet relève giné avant qu’il ne soit construit. Dans le projet que j’avais d’un contexte, découle d’une origine qui peut être liée au conçu pour les ponts et chaussées à Grevenmacher en terrain, au contexte, qu’il soit social, politique ou cultu2001, je me suis beaucoup intéressé aux couloirs de vents, rel. L’architecte s’approprie tous ces paramètres, les au parcours de la lumière, aux rapports avec le niveau de la absorbe, les reformule dans une version qui lui est terre, pour aboutir à un projet qui est en harmonie avec propre, sous-tendue de la relation qui s’est instaurée son contexte naturel. Même si je n’utilise pas un vocabu- avec le maître d’ouvrage, ses envies et besoins. Il met en laire organique, il me reste cette volonté de travailler en espace ce cheminement. À travers la création d’espaces, combinant des matériaux et leurs qualités intrinsèques. il raconte une histoire, à la fois individuelle et commune. Pour autant, l’aspect environnemental ne doit pas être contraignant. Il s’agit avant tout du confort et du bien-être C’est pour cela que la relation entre le client et l’archides utilisateurs. Et ceci n’évince pas non plus une approche tecte est si chère à vos yeux ? « Oui, car un bon projet architectural ne peut se réalisensuelle. L’aspect écologique n’est donc pas une fin en soi. Il faut bien évidemment diminuer notre empreinte sur ser que si une relation profonde et sincère s’est instaula planète, mais sans jamais oublier l’utilisateur. Nous rée entre l’architecte et son client. Si cette relation avons été conscients avant beaucoup d’autres de ces pro- d’échange, de compréhension et de confiance s’est insblématiques. Depuis 2002, nous avons introduit dans nos taurée, alors les besoins de l’utilisateur final pourront projets des analyses telles que celles de cycles de vie. L’effi- être adressés. » cacité énergétique et l’impact écologique sont des composantes intégrales de notre approche. Il est du devoir de l’architecte de rester proactif dans ces domaines et de sensibiliser les utilisateurs à ces questions. Mais cela ne doit pas aller à l’encontre du confort. Entre le ‘high-tech’ et le ‘low-tech’, nous préférons le ‘light-tech’.
« Chaque projet architectural découle d’une rencontre »
Rodolphe Mertens Architects Domaine d’activité :
architecture Localisation :
28, rue de Hesperange L-1731 Luxembourg Créée en :
2006 Collaborateurs :
Frédéric Hermant, architecte Benoit Martin, ingénieur énergéticien L’équipe est régulièrement renforcée par des collaborateurs extérieurs. Bio express :
1995 : sorti de l’Institut Victor Horta à Bruxelles 1995-1996 : travaille dans l’atelier de Dezsö Ekler 1996-2000 : association momentanée avec Steinmetzdemeyer 2000 : travaille en indépendant et réalise plusieurs concours en association avec l’atelier Moreno 2006 : crée l’agence Rodolphe Mertens Architects site web :
www.rodolphemertens.com
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Futura will be bold! pages 124-125
La vie est la forme pages 126-127
Plateforme d’échange et d’action page 129
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Review
Futura will be bold! Le Festival d’architecture 2013, intitulé « Futura Bold? », a été marqué par trois événements majeurs : le colloque du 13 juin, le vernissage de l’exposition Post–City le 21 juin et le co-design workshop du 27 au 29 juin, événements qui ont permis de nourrir la réflexion sur des thèmes actuels et ont contribué à envisager des perspectives sur l’avenir de notre territoire. Menant une réflexion sur les défis auxquels le pays est confronté, un panel de journalistes et d’experts a, à l’occasion du colloque, débattu avec le public et mis en évidence les contraintes, mais aussi le potentiel de développement et d’innovation de notre territoire. Les réflexions axées autour de trois thématiques (économie et société, environnement et mobilité, culture) ont été intégrées aux travaux menés lors du co-design workshop.
Lors du co-design workshop ouvert au grand public et aux professionnels de tous horizons, six équipes ont, pendant trois jours, développé des stratégies spatiales et des perspectives de développement originales et concrètes pour le Luxembourg et la Grande Région.
Vue par des milliers de visiteurs au pavillon du Luxembourg lors de la Biennale d’architecture de Venise 2012, l’exposition Post–City a pris ses quartiers d’été à la Fondation.
Le blog www.futurabold.lu et un reflet virtuel du colloque et du co-design workshop. Par le biais de cette plateforme ouverte, toutes sortes de données, de références, de données cartographiques et statistiques sont rassemblées pour illustrer des débats constructifs et des projets visionnaires.
Les projets et propositions issus de leurs réflexions feront ultérieurement l’objet d’une exposition inédite dans le cadre de la programmation de la Fondation.
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Interview
La vie est la forme Lors de la conférence organisée par la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie au Luxembourg, en collaboration avec l’ambassade du Portugal au Luxembourg et le Centre culturel portugais, l’architecte portugais Manuel Aires Mateus (Aires Mateus e Associados, Lisbonne) s’est focalisé sur des projets d’habitations. Diplômé de la faculté d’architecture de l’Université technique de Lisbonne en 1986, Manuel Aires Mateus a collaboré avec Gonçalo Byrne à partir de 1983, puis avec son frère Francisco Aires Mateus dès 1988. De la résidence étudiante de l’Université de Coimbra au Centre culturel de Sines, du Centre de recherche et d’investigation à Açores à l’hôtel Le Méridien de Dublin, la dimension et la quantité de projets n’ont cessé de croître, donnant lieu à l’obtention de nombreux prix d’architecture nationaux et internationaux. Question : Quelle est votre relation avec l’architecte Alvaro Siza ? * Manuel Aires Mateus : « J’ai une très grande reconnaissance envers le travail de Siza, c’est un architecte extraordinaire qui a la capacité de dessiner dans la 4e dimension, il dessine non seulement l’espace, mais l’espace perçu en mouvement. En même temps, il est capable de réinventer en permanence son travail
et de s’octroyer une grande liberté pour chaque projet. Siza est à la fois notre ‘dieu’ et notre problème. C’est une présence très proche et très forte. Mais j’admire son travail qui fait bénéficier les architectes portugais des possibilités qu’il a ouvertes en créant une image de l’architecture portugaise. Q : Vous évoquez souvent un concept : « La vie est la forme. » Vous nous montrez des géométries vivantes, présentant une symbiose magnifique entre la vie et la forme. Est-ce que vous vivez quelquefois cette frontière entre les deux pôles ? Devez-vous prendre des décisions au détriment de l’autre pôle ? Ces tensions sontelles pour vous une contrainte ou une source d’inspiration ? M. A. M. : « Il y a une chose qui m’intéresse, c’est la recherche. Ce n’est pas l’idée de trouver qui compte, mais de chercher. La perfection ne me fait pas peur, parce que je sais que je ne vais pas y arriver, ce qui est
Manuel Aires Mateus lors de sa conférence à la Banque de Luxembourg
important c’est d’essayer de trouver. Dans notre façon de travailler, nous tentons de nous approcher de cette perfection, en réalisant des maquettes à l’échelle 1/20 (pour les maisons) pour essayer de trouver cette dimension, cette liaison entre vie et forme qui n’est pas toujours évidente. Nous ne pensons pas qu’à la vie, nous pensons aussi à la forme avec cette idée que le beau aide la vie. Il faut également toujours prendre des risques dans nos choix, c’est la seule manière de réaliser un projet intéressant. L’intérêt n’est pas de faire des choses que l’on contrôle, mais de chercher, de faire un travail d’investigation en permanence, car chaque projet est unique. Q : Avec toutes ces idées brillantes et hors du commun, comment faitesvous pour convaincre vos clients ? M. A. M. : « Nous sommes un peu comme des avocats ou des médecins. Personne ne leur demande ce qu’ils vont faire, nous leur donnons un problème et ils réfléchissent à une solution. Je n’aime pas les architectes qui veulent convaincre les clients. Je ne veux pas convaincre un client, je travaille avec lui, je ne veux pas son avis, je veux savoir ce qu’il pense, c’est totalement différent. Nous ne leur cachons rien, nous leur présentons le projet, nous leur montrons des maquettes en expliquant ce que nous pensons faire et ce qui nous paraît important. Nous essayons de donner une solution au client en travaillant sur les problèmes qu’il nous soumet. Nous ne leur demandons pas ce qu’ils préfèrent, mais ce qui les intéresse ; c’est ainsi que nous travaillons avec eux et, de fait, nous n’avons pas à les convaincre. Nous évaluons notre projet à la façon dont le client va vivre dans sa maison, à la façon dont il se l’approprie.
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Q : Vos maisons sont-elles encore des maisons typiquement portugaises ou alors se rapprochent-elles d’une architecture internationale, mondialisée ? Parallèlement, lorsque vous faites des projets dans d’autres pays, y a-t-il une différence par rapport aux conditions très spécifiques que l’on trouve au Portugal : qualité des entreprises, savoir-faire des artisans… ? M. A. M. : « Il y a une chose qu’on a comprise avec Siza : pour être global, il faut être local… Nous essayons de faire ‘local’ mais pas simplement pour faire local, nous nous inspirons de ce que nous sommes et de ce que nous connaissons. Je suis un Portugais du Sud, mais je travaille également ailleurs et j’aime penser que ces influences locales m’aident à réaliser des projets en France, en Italie… J’essaie de m’adapter aux endroits où je travaille, chaque lieu, chaque culture sont spécifiques et il faut trouver ce qui lie chaque projet au lieu où
il se développe. Quant aux entreprises, aux artisans, il est vrai qu’au Portugal, il y a une tradition liée au travail manuel qui nous permet de trouver facilement des professionnels très compétents. Nous trouvons aussi des artisans, en France, en Suisse, mais plus difficilement et à des tarifs plus élevés. La question se pose aussi au niveau du dialogue entre l’architecte et les artisans. Il ne faut pas essayer de dessiner de la même façon pour des projets au Portugal, en Irlande, en France ou en Italie. Il faut prendre en compte les spécificités du projet, mais aussi la façon dont on construit dans tel ou tel pays. L’architecture ne peut pas être traduite du dessin à la construction par une machine, il faut comprendre les gens qui vont travailler en intégrant leur façon de bâtir et dialoguer avec eux pour réussir un projet. » * Texte basé sur les questions posées par le public lors de la conférence du 4 juillet.
Radix, Biennale d’architecture de Venise
© FG+SG; Nelson Garrido
Centre scolaire, Vila Nova da Barquinha
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Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie
Plateforme d’échange et d’action Faisant rebattre le cœur de l’ancien site sidérurgique de Hollerich depuis son OPA amicale sur le grand bâtiment phare de ce quartier en 2006, la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie est l’acteur le plus important dans le domaine de la Baukultur au Luxembourg. Depuis sa création en 1992, l’organisation non gouvernementale à but non lucratif a su promouvoir la qualité de l’environnement bâti comme valeur essentielle de la société contemporaine. Plateforme d’échange et de rencontre pour un large public, de l’amateur curieux ou citoyen engagé au décideur politique ou acteur professionnel, la Fondation organise un large programme culturel répondant à la diversité de ses publics : cycles de conférences et de débats, expositions temporaires, visites guidées, ateliers pédagogiques, le Prix luxembourgeois d’architecture, le Pavillon de la Biennale d’architecture de Venise, etc. Ses séries de pub-
lications, sa bibliothèque d’architecture riche de plus de 5 800 ouvrages anciens et récents et ses archives offrent au public des outils de recherche et de documentation complémentaires. L’équipe professionnelle de la Fondation est épaulée par une quarantaine de bénévoles engagés aux différents niveaux de sa structure. La collégialité et la multidisciplinarité de ses organes et de ses groupes de travail font l’originalité de cette institution culturelle. Elles permettent de suivre et de débattre des actualités et des questionnements de la création architecturale au Luxembourg et dans le monde en prenant en compte des perspectives variées et inédites. Sa notoriété, son ouverture vers d’autres acteurs de la culture et de la société et son expertise font de la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie un partenaire fortement sollicité pour des collaborations nationales et internationales.
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Équipe professionnelle : Andrea Rumpf, directrice Thomas Miller, assistant de programmation Iyoshi Kreutz, assistante administrative Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie 1, rue de l’Aciérie – L-1112 Luxembourg Tél. +352-42 75 55 E-mail : office@fondarch.lu
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Magazine d’architecture Luxembourg Numéro 7 - Automne / Hiver 2013-2014 Édité en collaboration avec la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie Ce magazine a été publié le 26 septembre 2013 à 5 000 exemplaires.
Maison Moderne Studio Téléphone (+352) 27 62 12 62-1 Fax (+352) 27 62 12 62-84 E-mail studio@maisonmoderne.lu Directeur Guido Kröger Directeur artistique Maxime Pintadu Studio manager Stéphanie Poras Mise en page Olga Krivostsokova (coordination), Zoë Mondloch
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Publication du prochain numéro : 17 avril 2014 Pour joindre les collaborateurs par e-mail, suivez le modèle : prenom.nom@maisonmoderne.lu
ÉDITEUR
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Luxembourg 1 an = 2 numéros 15 € (frais d’envoi inclus) 2 ans = 4 numéros 25 € (frais d’envoi inclus) Europe 1 an = 2 numéros 20 € (frais d’envoi inclus) 2 ans = 4 numéros 35 € (frais d’envoi inclus) Virement sur le compte IBAN: LU87 0019 1655 8851 4000, BIC CODE: BCEELULL de MM Publishing and Media S.A. en précisant vos coordonnées et, si vous désirez recevoir une facture acquittée, une adresse e-mail.
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