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I7 – HIVER 2018 8.00 EUROS
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ARCHIDUC 17
ÉDITO ans notre société, la question du vivre-ensemble est un point de cohésion important. Au niveau de la ville, cette caractéristique sociale s’exprime dans l’aménagement et la programmation de nos espaces publics. Longtemps l’apanage des urbanistes et architectes, ces espaces communs s’ouvrent désormais à d’autres formes de conception, notamment celle résultant du processus de la participation citoyenne. ARCHIDUC a choisi d’y consacrer son grand sujet et de multiplier les points de vue autour de cette expérience collective. Pour les autres dossiers thématiques, ARCHIDUC s’intéresse ce semestre aux façades de projets résidentiels. Véritables visages de la maison, que nous dévoilent-elles et quels sont les enjeux de leur conception ? Puis, il sera possible de découvrir les nouveaux espaces de travail de bureaux d’architectes et d’ingénieurs-conseils. Trois approches différentes pour une même finalité : celle de créer un environnement professionnel. Qui a dit que les cordonniers étaient les plus mal chaussés... ? À l’invitation du LUCA Luxembourg Center for Architecture, le bureau AREAL Landscape Architecture donnera une conférence pour présenter son travail. Avant leur prise de parole, ils se présentent dans ARCHIDUC à travers une interview et 10 projets réalisés. Enfin, il sera possible de découvrir le travail du collectif boijeot.renauld / 2M26 programmé dans le cadre de Design City, le très ambitieux projet d’urbanisme Elmen conçu par Dewey Muller et la structure paysagère des Jardins d’hiver installée à Belval.
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C É L I N E C O U B R AY, rédactrice en chef
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PUBLIREPORTAGE
LUXCONTROL
40 ANS ET TOUJOURS LA MÊME VOLONTÉ D’AGIR ENSEMBLE
Continuons à construire un monde plus sûr. En tant que membre de la direction générale et administrateur-délégué, j’ai toujours eu la volonté de sortir Luxcontrol de son simple rôle d’organisme de contrôle local, se limitant aux contrôles règlementaires imposés par la loi et quasi exclusivement orienté vers l’industrie, pour en faire un prestataire global, proposant une gamme de services intégrés dans tous les domaines de la qualité, de l’hygiène, de la sécurité et de l’environnement (QHSE). J’ai toujours œuvré pour que nos prestations ne soient plus seulement considérées comme un simple facteur de coûts mais comme une véritable valeur
ajoutée pour nos clients. Pour moi, la relation, qui lie Luxcontrol à tous ses clients, ne doit pas être conditionnée par la simple contrainte réglementaire imposée par la loi mais, bien au contraire, constituer une forme de partenariat dans le but commun de mieux gérer les risques et de construire un monde plus sûr. Luxcontrol s’est également internationalisée par le développement de ses activités d’homologation automobile et de sécurité alimentaire. Mais tout ceci n’aurait jamais été possible sans le personnel de Luxcontrol. Grâce à une culture d’entreprise dominée par l’ouverture, la créativité et l’autonomie individuelle, notre société a su s’entourer de femmes et d’hommes motivés et compétents à la base de sa croissance extraordinaire de ces dernières années. Avec leur concours, nous sommes aussi on ne peut mieux armés pour affronter les défis futurs d’une société de plus en plus digitalisée et automatisée, appelée à révolutionner une grande partie des métiers et à redéfinir le contenu du travail. Jacques EISCHEN
Des talents à la base de notre succès. Luxcontrol, c’est avant tout une somme de compétences au service de la sécurité dans tous les domaines. Comme il est impossible de donner la parole à tous nos collaborateurs, voici des morceaux choisis qui démontrent à quel point notre personnel est pluridisciplinaire, multilingue et passionné par son métier.
Olivier, attaché de direction technique
Luxcontrol est connu au Luxembourg pour ses compétences techniques dans de très nombreux domaines mais ce n’est pas tout. Pouvoir donner libre cours à ses idées de développement, les exposer en toute simplicité à la direction, les concrétiser et faciliter leur mise en œuvre grâce à une équipe motivée, c’est aussi cela Luxcontrol !
1978
Création de Laborlux S.à r. l.
2001
Création d’une succursale à Tokyo/Japon
1981
Création de Luxcontrol a.s.b.l
2006
Rachat de la société Eurocontrol à Hamburg/Allemagne.
1992
Entrée du TÜV Rheinland dans le capital de Laborlux et changement du nom de la société en Luxcontrol S.A.
2012
Création d’une filiale à Shanghai/Chine.
1994
Ouverture d’un bureau de représentation à Detroit/États-Unis.
2014
Création d’une « chinese-foreign joint-venture » à Tianjin/Chine avec la société d’État CATARC.
1994
Création d’une filiale à Duisburg/Allemagne.
2014
Création de LC Academie S.A.
ENSEMBLE, CONSTRUISONS UNE VIE PLUS SÛRE.
ENSEMBLE, AIDONS LA NATURE À GARDER LE SOURIRE.
ENSEMBLE, ANTICIPONS LES VICES DE CONSTRUCTION.
Quand sécurité rime avec créativité ... Contrôles, inspections, analyses et certifications. Depuis 40 ans, Luxcontrol agit pour la préservation de la vie, que ce soit dans la protection de l’environnement, la parfaite conformité des bâtiments, la surveillance des bonnes pratiques alimentaires, la sécurité des infrastructures sportives, des aires de jeux pour les enfants, des établissements scolaires ou des usines. Pour marquer l’événement, une campagne d’affichage illustre de manière ludique nos différents domaines d’intervention. Comme quoi la sécurité n’exclut pas l’imagination !
Depuis 40 ans, Luxcontrol agit pour la préservation de la qualité de la vie.
Depuis 40 ans, Luxcontrol agit pour la protection de l’environnement.
Contrôles, inspections, analyses et certifications. Chaque jour, nos collaborateurs et nos clients s’engagent à vous assurer un cadre de vie sûr et durable, que ce soit dans les domaines de la sécurité, de la santé, de l'hygiène ou de l'environnement.
Contrôles, inspections, analyses et certifications. Chaque jour, nos collaborateurs et nos clients s’engagent à vous assurer un environnement sûr et durable, et à pouvoir répondre aux défis d’un monde en pleine mutation.
1, avenue des Terres Rouges • L-4330 Esch-sur-Alzette • Tél.: (+352) 54 77 11 - 1 • Email : info@luxcontrol.com
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Patrice, inspecteur
Après 27 ans de carrière et à la retraite depuis peu, j’en conclus que mon travail chez Luxcontrol a largement contribué à diversifier mes compétences, que ce soit au service de l’industrie, du transport ferroviaire, du bâtiment ou des travaux publics. Ces années m’ont aussi permis d’apprécier notre hiérarchie et nos nombreux clients.
Contrôles, inspections, analyses et certifications. Chaque jour, nos collaborateurs et nos clients s’engagent à assurer des constructions solides et conformes pour le bien-être de tous leurs occupants.
1, avenue des Terres Rouges • L-4330 Esch-sur-Alzette • Tél.: (+352) 54 77 11 - 1 • Email : info@luxcontrol.com
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ENSEMBLE, INSTALLONS NOS ENFANTS EN LIEUX SÛRS.
Depuis 40 ans, Luxcontrol agit pour assurer une hygiène alimentaire irréprochable.
Depuis 40 ans, Luxcontrol agit pour une sécurité optimale sur les aires de jeux.
Contrôles, inspections, analyses et certifications. Chaque jour, nos collaborateurs et nos clients s’engagent à assurer une surveillance des bonnes pratiques alimentaires pour la sécurité de tous les consommateurs.
Contrôles, inspections, analyses et certifications. Chaque jour, nos collaborateurs et nos clients s’engagent à assurer aux parents, des équipements et des aménagements de jeux parfaitement sécurisés pour que leurs enfants puissent s'amuser en toute liberté.
1, avenue des Terres Rouges • L-4330 Esch-sur-Alzette • Tél.: (+352) 54 77 11 - 1 • Email : info@luxcontrol.com
À peine sortie de l’école, sans aucune expérience et après d’innombrables candidatures restées sans suite, Luxcontrol m’a donné l’opportunité de travailler au sein d’une équipe d’une trentaine d’inspecteurs spécialisés dans les engins de levage et les ascenseurs. Cette confiance et cette chance, peu de sociétés me l’auraient données.
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ENSEMBLE, GARANTISSONS L'HYGIÈNE ALIMENTAIRE.
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Branda Maia, coordinatrice administrative
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Depuis 40 ans, Luxcontrol agit pour une parfaite conformité des bâtiments.
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Nathalie, directrice technique
Rejoindre Luxcontrol m’a donné l’occasion d’élargir et d’approfondir mes compétences dans un environnement pluridisciplinaire et polyglotte. L’entreprise m’a également donné l’opportunité d’évoluer rapidement vers un poste d’encadrement et m’accompagne à présent dans la gestion d’une équipe d’une quinzaine de consultants.
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ENSEMBLE, DOTONS L'INDUSTRIE D'UNE SÉCURITÉ MAXIMALE.
Depuis 40 ans, Luxcontrol agit pour garantir une activité industrielle sans risques.
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Contrôles, inspections, analyses et certifications. Chaque jour, nos collaborateurs et nos clients s’engagent à assurer la sécurité, la salubrité et la commodité du public, du voisinage ou du personnel dans les usines.
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Emilie, responsable de projet
Grâce à Luxcontrol, j’ai eu la chance d’évoluer au sein d’une équipe composée de cultures différentes et de continuer à conjuguer expérience technique et pratique régulière des langues étrangères. Le tout au service des personnes et de la préservation de l’environnement, des enjeux fondamentaux à l’heure actuelle !
Sylvain, ingénieur acousticien
Après quelques courtes expériences à l’étranger à la fin de mes études, j’ai eu la possibilité d’intégrer une entreprise dans laquelle mon métier était en pleine expansion. J’ai pu y exprimer mes capacités professionnelles et participer à la création d’une équipe dynamique dans le domaine de l’acoustique et des vibrations.
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BRAND VOICE
UN ACTEUR DE LA CONSTRUCTION LOCAL ET NOVATEUR Présente sur le marché luxembourgeois depuis deux ans, Willemen Construction réalise des projets à haute valeur ajoutée. L’entreprise s’appuie sur une méthode
Le comité de direction : F. Balaes, P. Provost, C. Herrmann, P. Carmo
de travail innovante et une équipe forte d’une longue expérience au Grand-Duché. Présenté par
Willemen Construction
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illemen Construction est née de la rencontre entre un groupe familial international et une équipe de spécialistes locale », expliquent Paulo Carmo et Philippe Provost, coactionnaires et administrateurs de la société, tous deux professionnels du secteur ayant contribué à plusieurs projets d’envergure au Grand-Duché depuis de plus de 15 ans. Si le nom « Willemen » est bien connu en Belgique – le groupe a été fondé en 1999 et fait partie des plus grands acteurs de la construction –, l’entreprise familiale a fait son entrée sur la scène luxembourgeoise en automne 2016. En deux ans d’existence, elle a déjà de nombreuses réalisations à son actif, dont le bâtiment W4 à Leudelange qui met en avant ses compétences d’optimisation technique et de qualité architecturale. D’autres chantiers à haute valeur ajoutée en matière d’environnement et de technologie sont en cours de réalisation (Zenit boulevard Royal, immeuble de bureaux Vertigo-Vega à la Cloche d’Or) ou de développement (grand complexe hôtelier sur le territoire de la capitale, immeuble de bureaux à Leudelange et divers projets résidentiels). « Notre méthode de travail se fonde sur une approche innovante qui inclut tous les acteurs du projet dès la phase de conception (voir légende, ndlr). En travaillant en partenariat avec nos fournisseurs et nos sous-traitants, nous sommes à même de répondre aux souhaits budgétaires et techniques de nos clients. » Willemen Construction mise par ailleurs sur le savoir-faire d’une équipe locale de profils expérimentés et dynamiques. Qualité, humain, respect et innovation font partie des mots d’ordre de la société. ◼
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La philosophie « construction team » pour des projets de qualité Mise en place dès la phase de conception d’un projet, cette équipe regroupe tous les acteurs (maître d’ouvrage, auteurs du projet, entreprise de construction) pour apporter un support technique aux architectes, concepteurs et bureaux d’études en vue d’optimiser les coûts, la qualité et les délais. La méthode a déjà fait ses preuves en Belgique et aux Pays-Bas.
S TAT I O N I V Immeuble résidentiel à Luxembourg-Hollerich Maître d’ouvrage Schuler Immo Architecte SNCDA Architecture Bureaux d’études Plan B / BETIC
Willemen Construction, c’est
BRAND VOICE
2 ANS
de présence au Luxembourg
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collaborateurs, dont 25 employés et 25 salariés de production
12 ANS
d’expérience en moyenne au Grand-Duché pour le personnel
50 MILL. €
W4 LEUDELANGE Immeuble de bureaux ZI Am Bann à Leudelange Maître d’ouvrage Parfinindus Architecte Linster & Stupar Bureau d’études ICB
de chiffre d’affaires pour l’année 2018
VEGA – CLOCHE D’OR Bâtiment à usage des bureaux Vega Conception, réalisation et livraison selon méthode BIM Maître d’ouvrage Kohlenberg & Ruppert Premium Properties sàrl Assistant maître d’ouvrage PROgroup Architecte Assar Universum
Photos : Patricia Pitsch (Maison Moderne), Willemen Construction, Linster & Stupar, Assar Universum, Jim Clemes
Bureau d’études statiques Milestone Bureau d’études techniques Felgen Z E N I T R OYA L Immeuble mixte boulevard Royal à Luxembourg Maître d’ouvrage Société Immobilière Monterey Architecte Jim Clemes Bureaux d’études InCA / JSE
C O N TAC T E Z WILLEMEN CONSTRUCTION AU 55 99 55-1 O U À L’ A D R E S S E INFO@WILLEMEN.LU
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OURS ARCHIDUC
RÉDACTION
Magazine d’architecture Luxembourg Numéro 17 – Hiver 2018 Parution le 17 octobre 2018
Rédactrice en chef Céline Coubray (-162) E: celine.coubray@maisonmoderne.com
Édité en collaboration avec le LUCA Luxembourg Center for Architecture
Comité de rédaction Céline Coubray, Andrea Rumpf
Prochaine publication : 25 avril 2019
Journaliste France Clarinval
Plus de news sur www.archiduc.lu ARCHIDUC, c’est aussi une newsletter gratuite tous les 15 jours. Abonnements : Merci de vous rendre sur notre site eshop.maisonmoderne.com
ÉDITEUR Maison Moderne BP 728 (Courrier) L-2017 Luxembourg
Correction Pauline Berg, Lisa Cacciatore, Sarah Lambolez, Elena Sebastiani
RÉGIE PUBLICITAIRE Maison Moderne Advertising Sales T: (+352) 20 70 70-300 E: mediasales@maisonmoderne.com Directeur associé Francis Gasparotto
10, rue des Gaulois (Bureau) L-1618 Luxembourg
Directeur Marketing Jérôme Geneste
T : (+352) 20 70 70-100 E : publishing@maisonmoderne.com W : maisonmoderne.com
Chargée de clientèle Audrey Gollette (-308)
Fondateur et président Mike Koedinger CEO Richard Karacian Directeur administratif et financier Etienne Velasti Directeur éditorial Matthieu Croissandeau ISSN 2219-4231
STUDIO GRAPHIQUE Directeur Agence Mathieu Mathelin Head of production Stéphanie Poras-Schwickerath Directeur de la création Jeremy Leslie Head of art direction Vinzenz Hölzl Directeur artistique José Carsí Mise en page Tae Eun Kim (coordination), Marielle Voisin, Oriane Pawlisiak
Tous droits réservés. Toute reproduction, ou traduction, intégrale ou partielle, est strictement interdite sans l’autorisation écrite délivrée au préalable par l’éditeur. © MM Publishing and Media S.A. (Luxembourg) Maison Moderne ™ is used under licence by MM Publishing and Media S.A. Conformément à l’article 66 de la loi du 8 juin 2004 sur la liberté d’expression dans les médias, la présente mention est obligatoire «une fois par an, au premier numéro diffusé». Nous avons choisi de la publier chaque mois. La société éditrice d’Archiduc est détenue indirectement, par une participation excédant 25%, par Mike Koedinger, éditeur domicilié au Luxembourg. La direction générale et la gestion journalière sont de la responsabilité de Mike Koedinger.
Please Recycle
Distribution Valora Services Luxembourg 10
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PAR POLYFORM
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Fondé en 2010, Polyform s’illustre dans le domaine de l’immobilier haut de gamme architectural avec un concept novateur : celui d’une marque qui conçoit des projets pensés et équipés jusqu’au dernier détail, en passant par un concept unique et aboutissant à un résultat qui comble les intérêts d’une clientèle à la recherche de plus qu’une simple rentabilité : la sérénité d’avoir un bien de qualité qui perdure au-delà des tendances éphémères du marché. POLYFORM S.A. REAL ESTATE DEVELOPMENT 36 RUE DU LABORATOIRE L-1911 LUXEMBOURG T +352 278 599 HELLO@POLYFORM.LU
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SOMMAIRE 17 ACTUALITÉS 18
Une nouvelle maison pour les livres
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Baesweiler
24
Casa Ferrero
28
OBH se construit au Kirchberg
30
Pour les amoureux des céréales. Amalia
32
Pensé pour les jeunes
34
Construire dans le paysage
36
Le château d’Ettelbruck
38
Nook. Nesto, un immeuble qui tourne rond
40
Renouveau d’Impulse. BCEE se redéfinit
42
Retrouver le caractère public de l’espace
46
JMO2 : le chantier a commencé
48
Metz Congrès
50
Renaissance au Pfaffenthal
52
Les bassins de frittage
54
BEI, troisième bâtiment
58
Du coworking cousu main. La Villa Louvigny classée
60
Bourglinster réaménagé
62
Sur les bords de la Sûre
64
Campus Vauban
68
Tour de force pour Hercule
70
Un catalogue pour les cabanes. Vues intérieures
72 CONVERSATION Faut-il des tours au Luxembourg ?
80 GRAND SUJET La participation citoyenne
82
Faire la ville ensemble
84
Grünewald, un espace urbain pris en main par ses habitants
88
« Regarder le futur de manière positive et constructive »
90
La culture au service du territoire
94
« C’est un processus itératif » 13
4 TH E D I T I O N
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132 PORTRAIT
AREAL Landscape Architecture
149 URBANISME Elmen, un nouveau village
124
155 PAYSAGE
Les Jardins d’hiver de Belval
98 ARCHITECTURE HABITAT – LES FAÇADES 100
La nouvelle vie du Fënsterschlass
104
Sublimer la lumière
108
Monolithe urbain
ENTREPRISES & COLLECTIVITÉS – BUREAUX D’ARCHITECTES ET D’INGÉNIEURS 116
Bureaux partagés
120
Un bâtiment à la technique exemplaire
124
Construire pour son propre usage
161 DESIGN
« Redonner du sens à la rue »
167 LUCA
Les pages de notre partenaire, le LUCA
172 ANNUAIRE
Listing des entreprises spécialisées dans le bâti
178 PORTRAIT MÉTIER Menuiserie Norbert Brakonier
15
Elevator Technology
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ACTUALITÉS Concours, chantiers, livraisons, événements, expositions, festivals… tout ce qu’il faut savoir sur l’actualité architecturale, l’architecture d’intérieur, la promotion, l’artisanat, et le design au Luxembourg.
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UNIVERSITÉ DU LUXEMBOURG
UNE NOUVELLE MAISON POUR LES LIVRES
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ACTUALITÉS
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Photo : Blitz
La bibliothèque se compose d’un vaste volume englobant la Möllerei et de volumes adjacents complémentaires.
ACTUALITÉS
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Photo : Blitz
L
a Terrasse des Hauts Fourneaux à Belval accueille un nouvel équipement dédié au savoir : la Maison du Livre, qui sert de bibliothèque pour les étudiants de l’Université du Luxembourg. Conçue par les architectes du bureau Valentiny hvp architects, la Maison du Livre est un des projets majeurs de revalorisation du patrimoine industriel de ce site, avec les hauts fourneaux A et B. Cet équipement prend place dans l’ancienne « Möllerei » dont l’ensemble du volume extérieur et les éléments significatifs ont été conservés, témoignant ainsi, aux côtés des hauts fourneaux, de l’activité passée du site. La Maison du Livre est encadrée d’un côté par la place de l’Académie et de l’autre par la place des Hauts Fourneaux. Afin de préserver l’échelle humaine, et ce malgré le gigantisme des vestiges, la longue halle industrielle dans laquelle est logée la Maison du Livre est perméable, offrant aux piétons un passage de liaison entre les deux places. L’ancienne Möllerei abrite les surfaces principales pour le public, à savoir les collections et les vastes espaces de travail. Cette grande halle est complétée par un nouveau volume de forme elliptique qui accueille le hall d’entrée et la salle de conférence orientés vers la place des Hauts Fourneaux. L’administration se loge dans trois volumes rectangulaires donnant sur la place de l’Académie. C’est sur leur toit que se déploie le Jardin du Livre, espace récréatif conçu comme une salle de lecture à ciel ouvert. Les magasins de stockage se trouvent dans les soubassements de l’ancienne halle industrielle. À l’intérieur, le défi était de créer un espace ouvert et accueillant dans un vaste volume rigide prédéfini par les éléments de charpentes industrielles. Pour ce faire, de vastes plateaux se répartissent sur cinq niveaux autour du silo à minerai. Les matériaux des espaces intérieurs sont sobres et rappellent le caractère industriel. Un élément distinctif de cette bibliothèque est sa façade en verre sérigraphié, dont le motif évoque la poussière laissée par l’activité industrielle. Vu de l’extérieur, ce choix permet de créer un ensemble homogène, et de l’intérieur, couplé au jeu des panneaux hexagonaux montés en saillie, cela permet de moduler la lumière naturelle. Le montage de cette façade complexe a été rendu possible par l’emploi d’une technique de construction innovante utilisée en construction navale, permettant de créer une enveloppe à haute résistance mécanique, très performante au niveau thermique, étanche à l’air et ne nécessitant quasiment pas d’entretien. Les nouveaux volumes, quant à eux, sont habillés de lamelles blanches qui se distinguent clairement du volume de la partie historique. Le bâtiment est en service depuis le 12 septembre 2018. ◼ 20
FICHE TECHNIQUE Maître d’ouvrage Le Fonds Belval Architecte Valentiny hvp architects Consultant enveloppe extérieure Façade Consulting & Engineering Génie civil Bollinger + Grohmann Génies techniques RMC Consulting, Ingenieurbüro Simon (APS) Consultant en acoustique Müller-BBM Schalltechnisches Beratungsbüro Consultant en réhabilitation RW Consult Surface brute 15 000 m² Budget voté 59,5 millions d’euros TTC (indice avril 2009)
Les espaces pour le public donnent une impression de plateaux volants autour du silo à minerai.
ACTUALITÉS
VELUX INNOVE:
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CONCOURS
BAESWEILER e bureau a+a a remporté le premier prix du concours pour la requalification énergétique et l’extension de l’hôtel de ville à Baesweiler en Allemagne. Il s’est associé pour ce projet avec les architectes-paysagistes HDK Dutt&Kist et le bureau d’ingénieurs techniques Rittgen. Ce projet s’intègre dans un contexte urbain très hétérogène. Le futur bâtiment propose de créer une nouvelle adresse, un nouveau cœur d’agglomération clairement identifiable. On a ainsi un nouveau centre administratif interdisciplinaire et un nouveau point de convergence
urbaine. Le concept prévoit l’intégration du bâtiment existant datant des années 1970 dans un nouveau projet composé de deux volumes compacts reliés par un bâtiment de transition vitré qui accueille les zones de circulation et d’accueil. La brique, caractéristique de l’architecture locale, est réutilisée voire broyée pour être mélangée dans les bétons de revêtement. Les nouveaux aménagements extérieurs, dont la création d’une nouvelle place publique, participent également à la mise en valeur de l’ensemble et à la création d’une nouvelle identité pour l’hôtel de ville. ◼
FICHE TECHNIQUE Maître d’ouvrage Stadt Baesweiler Architecte architecture + aménagement Architecte-paysagiste HDK Dutt&Kist Ingénieur technique Ingenieurbüro Rittgen Surface nette 3 901 m2 (1 326 m2 existants, 2 575 m2 d’extension) Concours 1er prix (septembre 2018)
PLUS D’INFOS S U R A R C H I D U C . L U
Le concept du nouvel hôtel de ville concerne aussi bien le bâtiment que les espaces extérieurs.
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ACTUALITÉS
Illustration : architecture + aménagement
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Abonnez-vous au design Chaque mois, recevez l’actualité de Reed&Simon directement dans votre boîte mail. reedandsimon.com/blog
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EN TRAVAUX
CASA FERRERO
L
e bureau Perry Weber & Associés est en train de réaliser le nouveau siège social mondial du confiseur italien, Ferrero, à Niederanven. Plus de 30 000 m2 hors-sol et 45 000 m2 de soussol sont actuellement en construction. La volonté de Ferrero était d’avoir un bâtiment élégant et discret, intemporel, très efficace. Le choix du Findel était par contre une obligation : les équipes recevant quotidiennement des invités en provenance de nombreux pays, la proximité avec l’aéroport était un élément déterminant. Après de fortes discussions, Ferrero a réussi à convaincre Félix Giorgetti et Besix Red Luxembourg de rassembler deux parcelles voisines qu’ils détenaient chacun respectivement au Findel pour n’en faire plus qu’une seule, afin d’accueillir le siège du groupe agroalimentaire. Petite contrainte : un projet était déjà en cours sur l’une des parcelles. Il a donc fallu en partie le détruire pour repartir sur un terrain presque vierge. Aujourd’hui, le bâtiment se situe au centre d’une concentration de transports, puisqu’en plus de l’aéroport, il est proche de l’autoroute, à proximité de nombreux arrêts de
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ACTUALITÉS
ARCHIDUC 17 FICHE TECHNIQUE Maître d’ouvrage Ferrero International Architecte Perry Weber & Associés Ingénieur-conseil Best Promoteurs-constructeurs Félix Giorgetti & Besix Red Luxembourg
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La Casa Ferrero sera le futur siège social mondial de Ferrero International. 02
Le mur-rideau de l’entrée est en construction. 03
Sur les côtés, les façades dévoilent une autre expression architecturale.
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Photos : Ferrero International, Perry Weber & Associés
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ACTUALITÉS
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ARCHIDUC 17 Un prérequis pour Ferrero : la proximité de l’aéroport.
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Photo : Ferrero International
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bus, d’un vaste P+R et d’un futur arrêt de tram, qui s’arrêtera en 2021 à quelques mètres de leur bâtiment. À partir de ce terrain et de cette situation, l’équipe architecturale a développé un projet d’envergure qui reste modeste dans son expression architecturale. Pas de grand geste stylistique, mais des espaces de travail qui veillent au confort des employés et apportent une belle qualité de vie, « à l’italienne ». Le bâtiment, qui suit la pente naturelle du site, se compose de deux ailes, un rectangle et un L inversé, reliées par un vaste atrium. Cet atrium, couvert par une verrière de 800 m2, est conçu comme une place de village et concentre toute la vie collective de l’entreprise, ainsi que les espaces de circulation verticale et horizontale, dont des passerelles aux formes libres et au positionnement décalé qui représentent une prouesse d’ingénierie. L’entrée se fait par un grand mur- rideauen verre qui fait appel depuis la rue. Un impressionnant porte-à-faux court sur la longueur de la façade avant, qui fait plus de 100 m. À l’arrière, la façade se développe selon une autre écriture architecturale, plus symétrique, avec des terrasses qui seront arborées. Les façades latérales sont par contre identiques, et se distinguent par des montants en pierre qui se terminent en retour sur le toit. Certifié triple B, le bâtiment sera également équipé de panneaux solaires, la technique sur le toit n’étant absolument pas visible depuis la rue. Les équipes de Ferrero, actuellement réparties sur cinq sites, seront rassemblées à la fin 2020 dans ce nouveau siège, qui a une capacité d’accueil de 1 200 à 1 400 postes de travail selon l’aménagement choisi. ◼ 26
ACTUALITÉS
© BeilerFrançoisFritsch
L’EXCELLENCE, AU CENTRE DE NOS VALEURS TRALUX Construction, société socialement responsable, partenaire privilégié des projets de mobilité du Grand-Duché.
BÂTIMENT | IMMOBILIER | TRAVAUX PUBLICS
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Les deux immeubles présenteront des façades complémentaires.
PROJET MIXTE
L
e bureau m3 architectes n’en finit pas de construire au Kirchberg : après Infinity (en exécution), BGL BNP Paribas ou encore le projet plus ancien du Novotel, le voici de nouveau sur un projet dénommé OBH (pour Office Boutique Hôtel), qui comptera 11 500 m2 de bureaux et un hôtel Mama Shelter de 145 chambres disponibles dès 2020. Derrière ce projet se trouve l’investisseur CMIL. « Le projet se développe en deux bâtiments qui partagent un socle commun dans lequel prend place le parking de 265 places en sous-sol », détaille Carlos Esteves Duarte, chef de projet pour m3 architectes. « D’un côté, nous avons l’immeuble de bureaux, avec sa façade noire, 28
ses grands plateaux flexibles sur sept étages et un petit commissariat, et de l’autre, en contrepoint, un immeuble à la façade blanche en béton fibré qui hébergera le futur Mama Shelter Luxembourg et un espace de coworking. » On y trouvera en plus une boulangerie qui servira à la fois à l’hôtel, à l’espace de coworking et au quartier. L’aménagement de l’hôtel n’est désormais plus assuré par Philippe Starck, mais par Jalil Amor. Fidèle à l’atmosphère décontractée et urbaine de cette marque hôtelière, Mama Shelter Luxembourg proposera aussi une partie restauration avec une pizzeria et un bar au rez-de-chaussée, ainsi qu’un rooftop, en partie couvert, avec rôtisserie. « On y retrouvera les grandes
tables à par tager, la scène pour les concerts, les canapés, tout ce qui fait la convivialité et la générosité des espaces des Mama Shelter », précise Jalil Amor. Tous les meubles seront dessinés spécifiquement pour l’hôtel, « dans l’esprit d’une grande maison bourgeoise ». Si une chambre-témoin a été réalisée, elle est gardée secrète pour le moment, mais conjuguera « confort et humour ». À l’extérieur, AREAL dessine le nouveau parvis. Un budget de 70 millions d’euros est consacré pour ce nouvel ensemble. Du côté des entreprises impliquées, on trouve Soludec pour l’entreprise générale, LTS pour le terrassement, ainsi qu’InCA et Goblet Lavandier du côté des ingénieurs-conseil. ◼
ACTUALITÉS
Illustration : m3 architectes
OBH SE CONSTRUIT AU KIRCHBERG
Architect: Cabinet Georges Heintz - Photography: Stephan Offermann
Les vastes baies vitrées coulissantes réalisées sur mesure traduisent en émotion l’esprit des espaces et leur singularité. Le concept minimal windows® met à profit la pure symétrie dans une architecture offerte à la lumière – la somme parfaite entre un design épuré, une qualité de profils et de hautes performances énergétiques.
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COMMERCE
POUR LES AMOUREUX DES CÉRÉALES A
près le réaménagement du Café des Capucins, le bureau Moreno Architecture & Associés est intervenu dans un commerce voisin de la place du Théâtre : Cereal Lovers. On y trouve des produits dédiés à une alimentation saine et quelques accessoires de table. Les architectes ont mis en œuvre des codes urbains contemporains : carrelage, briques peintes, étagères en fil de fer, mobilier en bois. L’atmosphère ouverte et généreuse invite à s’installer sur les quelques tabourets ou à l’étage inférieur à la table d’hôtes. Les teintes qui prédominent sont le rose pâle et la terra-cotta au niveau du sol, des murs et du plafond. Afin de donner une identité forte à cette première adresse qui en appellera d’autres, un traitement graphique est apporté au sol et au plafond.
Atmosphère contemporaine pour ce commerce de restauration en centre-ville.
R É N OVAT I O N
AMALIA Le promoteur ICN a demandé à Tatiana Fabeck d’intervenir sur la rénovation d’un bâtiment de rapport situé aux 19-21, rue des Bains. L’architecture intérieure sera réalisée par Caroline Assa. Derrière la façade classique, avec ses encadrements de fenêtre en pierre de taille et les grilles en fer forgé se trouveront quatre appartements de deux ou trois chambres et deux penthouses pour un total de 728 m2 répartis sur trois étages. Le premier
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ACTUALITÉS
étage est réservé à deux espaces de bureaux de 118 m2 et 122 m2. Le rez-de-chaussée et le premier sous-sol forment sur 821 m2 un ou deux espaces commerciaux. Les deux niveaux de parkings en sous-sol comptent 24 emplacements. Des services complémentaires seront proposés aux nouveaux habitants, comme un service de conciergerie et un partage de voitures et vélos électriques. Le projet sera livré après l’été 2020.
Photo : Moreno Architecture & Associés, Illustration : Fabeck Architectes / ICN
Le projet Amalia rue des Bains accueille commerces, bureaux et logements en centre-ville.
L’INNOVATION AU SERVICE DE LA CONSTRUCTION
Ancrée dans le paysage luxembourgeois de la construction, CDCL s’inscrit dans une vision d’avenir soutenue par des valeurs fortes, partagées au quotidien par ses collaboratrices et collaborateurs. Pleinement orientée « recherche et innovation », CDCL s’adapte en permanence aux nouvelles technologies, techniques, nouveaux matériaux et enjeux environnementaux, pour répondre aux besoins de ses clients. www.cdclux.com
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E S P A C E P O LY V A L E N T
PENSÉ POUR LES JEUNES À
Differdange, juste à côté du 1535° et de l’ancien terrain de foot, se dresse une nouvelle Maison du jeune peuple conçue par 2001. Celle-ci a été construite pour répondre à la croissance démographique et au nombre de jeunes habitants. Une étude de faisabilité pour une quatrième maison de jeunes a été lancée en 2016 sur l’ancien terrain de foot du FC Differdange. Contrairement aux adresses existantes aménagées dans des maisons ou appartements préexistants, cet équipement serait nouvellement construit. Après études, il est ressorti que
le besoin de grands espaces polyvalents était la priorité. Afin de pouvoir construire une quantité critique d’espace avec le budget donné, des méthodes de construction industrielle ont été adoptées et des concepts d’utilisation saisonnière ont été développés. En hiver, seules les fonctions de base logées dans des boîtes en bois sont chauffées. Ces espaces de taille domestique sont répartis de part et d’autre d’un espace central où peuvent être organisées des activités sportives, culturelles ou de loisirs. Le tout est protégé par une coque en polycarbonate.
Au printemps et à l’automne, les espaces latéraux s’ouvrent complètement grâce à des portes de garage vitrées qui disparaissent sur les plafonds des boîtes. Les espaces restent flexibles et polyvalents, s’adaptant aux besoins du moment. Ainsi, 2001 est parvenu à créer, grâce à un système constructif malin, des espaces généreux avec un confort énergétique adéquat pour un budget restreint. L’esprit industriel se poursuit jusque dans le traitement des finitions intérieures, puisque seul ce qui est structurellement nécessaire est construit et qualifié. ◼
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ACTUALITÉS
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Photos : Maxime Delvaux
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P L U S D ’ I N F O S S U R A R C H I D U C . L U
FICHE TECHNIQUE Maître d’ouvrage Ville de Differdange Architecte 2001 03
Calendrier 2016-2018 Surface 1 100 m2 Budget 1 460 000 € (1 327 € / m2) Construction Structure en bois massif, peau en polycarbonate
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Au centre du bâtiment, un vaste espace modulable permet les activités sportives, culturelles et de loisirs. 02
L’important volume est protégé par une enveloppe en polycarbonate. 03
L’utilisation de matériaux industriels est une forme de réponse aux exigences budgétaires. ACTUALITÉS
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ARCHIDUC 17
Les enfants pourront jouer dans une cour de récréation entourée par les ailes du bâtiment de l’école.
FICHE TECHNIQUE
INFRASTRUCTURES SCOLAIRES
CONSTRUIRE DANS LE PAYSAGE
Maître d’ouvrage Administration communale Helperknapp
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Pilotage Schroeder & Associés
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Ingénieur génie civil Best Ingénieur génie technique Goblet Lavandier & Associés Ingénieurs-Conseils Paysagiste Mersch Ingénieurs-Paysagistes
Le futur complexe scolaire s’intègre respectueusement dans le paysage.
Surface brute 14 720 m2 (centre scolaire) 3 840 m2 (centre sportif) Budget 50,8 millions d’euros
Illustrations : Beiler François Fritsch
a commune d’Helperknapp, issue de la fusion des communes de Boevange-sur-Attert et Tuntange, a choisi d’optimiser et de centraliser ses infrastructures scolaires. Elle a demandé au bureau Beiler François Fritsch de concevoir un centre scolaire comprenant école fondamentale et maison relais, et un centre sportif sur le site de Brouch. L’implantation des volumes se fait en respectant la topographie naturelle du terrain. Le centre scolaire se développe sur un socle regroupant les espaces communs, tandis qu’un volume comportant deux ailes de bâtiment s’intègre dans le relief et crée des espaces protégés. Une attention particulière a été portée à l’intégration de l’école sur le site, avec des accès ajustés en fonction des différentes parties du bâtiment et des fonctions qu’on y trouve. Si toute la structure portante est réalisée en béton, le rez-de-chaussée aura un caractère plus minéral, alors que les étages auront un revêtement en bois. À l’intérieur, les salles de classe sont regroupées par quatre autour d’une salle polyvalente pour former des clusters. Le centre sportif présente un gabarit simple et minimal permettant d’exploiter son volume compact au maximum. La classe énergétique visée est « AAA ». Afin d’éviter un maximum de déblais de chantier, l’implantation du bâtiment a été optimisée de façon à ce que quasi tous les déblais puissent rester sur place. La mise en service est prévue pour la rentrée 2021. ◼
Architecte Beiler François Fritsch
ACTUALITÉS
kaell architecte
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P L U S D ’ I N F O S S U R A R C H I D U C . L U
Photos : Nicolas Hölscher et Myriam Olinger
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ACTUALITÉS
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MAISON RELAIS
LE CHÂTEAU D’ETTELBRUCK L
a Commune d’Ettelbruck a demandé à Architecture et Environnement de concevoir la nouvelle maison relais : Ettelbrécker Kannerbuerg. Les architectes sont parvenus à faire de la très forte contrainte de la déclivité du terrain un atout pour ce nouveau bâtiment. Ils ont fait le choix de préserver l’échelle humaine en travaillant par niveau plutôt qu’en pensant à un bloc unique haut de six niveaux. Cela se traduit par une attention constante du respect de l’échelle humaine, des espaces en adéquation parfaite avec les programmes dédiés et un rapport entre intérieur et extérieur renforcé grâce à de généreuses terrasses en façade. La colonne verticale de l’immeuble est l’escalier, dont le traitement architectural a été poussé pour inciter les usagers à l’utiliser avec plaisir. Dans les étages, les importantes longueurs de couloirs (près de 50 m) sont cassées par l’introduction d’angles, permettant de créer des perspectives plus courtes, plus conviviales, couplées à des niches dans les murs pour des assises spontanées.
La maison relais héberge des salles de séjour standards, mais aussi des espaces d’activités thématiques, comme une salle de théâtre flexible dans son aménagement, une bibliothèque avec feu ouvert, une salle de musique avec un équipement lumino-acoustique. Les différentes salles bénéficient d’une manière générale de finitions de haute qualité. Leur géométrie est travaillée de manière à installer une dynamique de l’espace, un grand confort d’utilisation et surtout ne permet à aucun moment de percevoir l’ampleur totale du bâtiment. L’attention portée à l’entrée de la lumière naturelle et à la qualité acoustique renforce le confort de ces espaces. Un des autres enjeux était le manque de terrain pour la cour de récréation. Une solution a été d’exploiter le toit-terrasse, d’implanter une salle de défoulement intérieure adaptée et de créer de très vastes terrasses qui permettent une relation aisée entre intérieur et extérieur. L’ensemble de la façade sera végétalisé, rappelant la situation avant la construction qui était une colline arborée. ◼
ACTUALITÉS
FICHE TECHNIQUE Maître d’ouvrage Ville d’Ettelbruck Architecte Architecture et Environnement Ingénieur génie civil SGI Ingénieurs Ingénieur génie technique SGI Ingénieurs
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Le cheminement de la cage d’escalier est souligné par un éclairage LED. 02
Le bâtiment s’inscrit sur un terrain en très forte pente. 37
ARCHIDUC 17 RÉSIDENTIEL
NOOK
L’immeuble résidentiel est situé sur une parcelle de coin, et le traitement de sa façade accentue cette caractéristique.
I N N OVAT I O N
NESTO, UN IMMEUBLE QUI TOURNE ROND
e bureau Christian Bauer & Associés Architectes réalise pour le compte de Solum Real Estate une nouvelle résidence à Luxembourg-Belair : Nook, ce qui signifie « coin » en anglais. Elle abritera, sur ce terrain de 550 m 2, cinq appartements, dont un duplex. La façade en calcaire, verre et aluminium se déploie en longs bandeaux verticaux. Dans les appartements, les matériaux choisis pour l’aménagement intérieur seront haut de gamme. Le rez-de-chaussée et le premier étage accueilleront deux appartements par niveau. Les deuxième et troisième étages en retrait sont réservés pour le duplex de 300 m2. Au sous-sol, des parkings sont disponibles pour les habitants. ◼
FICHE TECHNIQUE Promoteur Solum Real Estate Architecte Christian Bauer & Associés Architectes Localisation Luxembourg-Belair Surface du terrain 550 m2 Surface constructible 1 050 m2 Appartements RDC 69 m2 et 81 m2 Appartements 1er étage 57 m2 et 105 m2 Appartement 2e et 3e étages Penthouse de 300 m2 Livraison 2020 Investissement 6 millions d’euros
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ACTUALITÉS
Nesto est le premier immeuble de logements construit entièrement selon les principes de l’économie circulaire.
Illustration : Christian Bauer & Associés Architectes / Solum Real Estate, Photo : Heliosmart
L
Pour la première fois au Luxembourg, un immeuble de six appartements a été entièrement construit selon le principe de l’économie circulaire. C’est le développeur Heliosmart qui a initié ce projet à Wiltz, au lieu-dit Batzendell. L’équipe de maîtrise d’œuvre ayant accompagné ce projet dénommé « Nesto » est l’atelier Dariusz Pawlowski et le bureau d’études PROgroup. Construit avec une ossature bois et sans sous-sol, l’immeuble est prévu pour être entièrement démontable et transportable si besoin. Ce projet a bénéficié de la collaboration de plusieurs entreprises qui ont fourni des produits et matières premières recyclables ou réutilisables. Par ailleurs, l’immeuble est autonome au niveau énergétique et sera certifié Lenoz. Si des améliorations sont encore à apporter, cette première réalisation démontre bien qu’un tel projet est désormais possible. Le volet social est également assuré puisque l’immeuble est donné en location à l’Agence immobilière sociale pour les 10 prochaines années.
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R É H A B I L I TAT I O N
RENOUVEAU D’IMPULSE Impression des aménagements intérieurs qui seront réalisés pour les bureaux.
L’
immeuble mixte Impulse, situé place de la Gare à Luxembourg, est en cours de réhabilitation à la demande du promoteur Besix Red Luxembourg. Ce dernier a confié à STEINMETZDEMEYER la rénovation de cet immeuble des années 1970 nécessitant une remise aux normes. Il aménagera également les
espaces intérieurs dédiés à des bureaux. « Ces travaux permettent également d’agrandir la surface exploitable, puisque nous passons de 6 500 m2 bruts à 7 500 m2 grâce à une optimisation des anciens espaces perdus. Par ailleurs, il y aura 76 places de parking, ce qui est très recherché dans le quartier. Le supermarché
Delhaize situé en rez-de-chaussée reste quant à lui en activité, le chantier se faisant autour », explique Gabriel Uzgen, directeur de Besix Red. Une opération lucrative, puisque le bâtiment est déjà prévendu à Swiss Life, Besix Red Luxembourg finalisant le projet en tant que maître d’ouvrage délégué. ◼
E S PA C E C O M M E R C I A L
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BCEE SE REDÉFINIT La Spuerkeess a demandé au bureau egb de l’accompagner dans le renouvellement de son agence située dans la galerie commerciale Auchan au Kirchberg. Le projet de nouvel aménagement correspond à la nouvelle stratégie de la BCEE qui souhaite donner une image plus moderne et axée sur le service client. egb a ainsi procédé à une démolition complète de l’ancienne agence pour implanter une réception largement ouverte vers la galerie, de nouveaux distributeurs de billets harmonieusement intégrés dans le mur et plusieurs bureaux pour les agents qui permettent d’allier transparence et confidentialité. Le rouge est utilisé dans le mobilier, comme un rappel de l’identité visuelle de la banque et de son logo. ACTUALITÉS
Illustration : STEINMETZDEMEYER, Photo : egb
Les distributeurs de billets sont harmonieusement intégrés dans le mur.
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V I S I O N P O U R L’ A É R O P O R T
RETROUVER LE CARACTÈRE PUBLIC DE L’ESPACE Sous les pieds de l’aéroport du Findel dort une gare ferroviaire souterraine inachevée. Le duo formé par le promoteur Steve Krack et l’architecte Philippe Nathan du bureau 2001 a conçu un projet pour réhabiliter cet espace fantôme.
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ACTUALITÉS
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Vue de l’aérogare avec le projet qui se développe en profondeur et dont on ne perçoit que la cime des arbres et les toitures.
Illustration : 2001
D
ans le sous-sol du parvis de l’aérogare, une gare ferroviaire inachevée fait l’objet d’un projet imaginé par Steve Krack et le bureau d’architectes 2001. Pour eux, il y avait une première évidence : il fallait redonner un caractère public à cet espace construit avec l’argent de l’État (30 millions d’euros). « Mais comment rendre de nouveau accessible ce tunnel et y apporter une qualité spatiale ? Le concept est arrivé vite : il fallait découper une partie de la dalle supérieure pour exploiter le volume en sous-sol », explique Steve Krack. En effet, en supprimant la dalle supérieure, un espace profond de trois niveaux s’ouvre aux pieds de l’aérogare. Dans le cœur de cet espace ouvert, les concepteurs installent deux patios plantés d’arbres autour desquels se déploient, à l’intérieur des tunnels existants, une supérette, un business
center, un hôtel (avec une salle de gym) et des parkings. L’accessibilité en transports en commun est assurée, puisque les bus circulent déjà et le site sera desservi par le tram dès 2021. UN PROGRAMME COMPLET La nouvelle proposition s’inscrit en douceur dans le paysage en surface, avec des pavillons qui se déploient comme deux ailes autour de l’aérogare. Il s’agit des toits des pavillons qui se développent en sous-sol, des toitures praticables – un clin d’œil à l’ancienne aérogare où il était possible de monter sur le toit pour voir décoller les avions. « Dans le tunnel, les différentes typologies d’espaces permettent de tirer profit des différentes qualités de lumière : le lobby
ACTUALITÉS
de l’hôtel et la salle de fitness, par exemple, donnent sur le patio et profitent de la lumière naturelle, alors que les parkings et le supermarché, qui n’ont pas les mêmes besoins en lumière naturelle, sont dans les profondeurs des tunnels. Le business center pourrait bénéficier des pavillons dans le parc pour y installer des salles de réunion par exemple », explique Philippe Nathan. L’hôtel pourrait compter entre 40 et 60 chambres et permettrait aux personnes qui décollent très tôt le matin de dormir à proximité immédiate de l’aéroport. RECRÉER UN ESPACE POUR LE PUBLIC « À la base du projet, il y a la question de la caractéristique de l’espace public, explique l’architecte. Il s’agit d’un lieu qui a été construit avec l’argent de l’État et qui 43
ARCHIDUC 17
se situe à proximité d’un lieu semi-public. Nous avions donc la conviction qu’il fallait retrouver ce caractère public dans notre proposition. Ce tunnel présente des proportions et des dimensions importantes qui devraient contribuer à une expérience pour les utilisateurs. » D’une contrainte forte, de l’analyse du site et de ses caractéristiques, le duo cherche à optimiser une situation existante en lui redonnant des qualités urbanistiques, paysagères et architecturales. « Par ailleurs, nous devons intervenir de manière respectueuse par rapport à l’architecture de l’aéroport, explique Philippe Nathan. C’est un lieu emblématique pour le ‘nation branding’, puisque c’est le point d’entrée et de sortie du pays. Plutôt que d’y implanter des qualités liées à la consommation et à la circulation, il serait possible d’y apporter des qualités spatiales et de se donner de l’ambition par la gestion de l’espace. C’est une approche similaire à celle que Dominique Perrault a réalisée à la Bibliothèque nationale de France. C’est un geste paysager. À côté de cela, il faut trouver des solutions pour utiliser les autres parties du tunnel et les transformer en mètres carrés exploitables. D’où cette idée des deux patios devant l’aérogare, qui permettent de faire entrer la lumière dans la profondeur du tunnel. »
Les toitures des pavillons sont praticables et deviennent de nouveaux espaces publics.
À l’intérieur du tunnel ouvert, un patio planté est créé et accueille des pavillons.
UN PROJET À CE JOUR SANS SUITE Toutefois, ce projet n’a pas convaincu les décideurs actuels et reste à cette heure sans suite. Aujourd’hui est développé le projet Airport City dont le master plan est l’œuvre d’Albert Speer + Partner. La première phase de ce projet prévoit par ailleurs l’installation de commerces dans la partie intermédiaire, entre la gare souterraine et l’accès aux parkings. Le reste du tunnel pourrait être occupé par un data center. Pourtant, le projet de Krack et 2001 présente une autre voie de développement, plus ambitieuse, pour un des terrains les plus emblématiques du pays. Ce projet pourrait être l’occasion de montrer que le Luxembourg progresse dans la gestion de l’occupation de ses sols, question qui est au cœur de l’exposition du pavillon luxembourgeois à l’actuelle Biennale d’architecture de Venise. ◼
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Illustrations : 2001
Le lobby de l’hôtel, de plain-pied avec le patio.
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INSTITUTIONS EUROPÉENNES
JMO2 : LE CHANTIER A COMMENCÉ
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ACTUALITÉS
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Illustrations : KSP Jürgen Engel Architekten
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es travaux du bâtiment Jean Monnet 2 de la Commission européenne ont commencé sur le plateau du Kirchberg. Ce sont près de 190 000 m 2 bruts qui vont être construits jusqu’en 2024. Rappelons qu’en 2009, un accord de principe avait été signé entre l’État luxembourgeois, le Fonds Kirchberg et la Commission européenne pour construire un nouveau bâtiment afin de remplacer le « Jean Monnet », contaminé par l’amiante, avant que le concours d’architecture ne soit lancé en 2010 et remporté par KSP Jürgen Engel Architekten. Depuis lors, les études ont eu cours, menées par l’ARGE JMO2, composée de KSP Jürgen Engel Architekten, Bollinger + Grohmann Ingenieure et EDEIS. L’autorisation de bâtir a été délivrée en 2017. Ce nouvel ensemble se compose d’une tour de 24 étages et d’un bâtiment-barre de sept niveaux. Son écriture architecturale atemporelle s’explique par la nature de ses commanditaires, qui demandent par ailleurs un bâtiment exemplaire. Ce nouveau complexe administratif permettra de rassembler sur un même site les 3 600 agents qui sont actuellement dispersés sur le Kirchberg et la Cloche d’Or. En plus des bureaux et des espaces y relatifs, on
trouvera des espaces de restauration, un centre de conférence, une bibliothèque, un centre de santé, un espace de sport, des agences bancaires, une zone pour la presse et de nombreuses zones spéciales (courrier, archivage, stockage, logistique...). Un parking de 1 200 emplacements est programmé en sous-sol. Le hall d’entrée, surnommé « la Magistrale », sera un vaste atrium couvert de 12 m de large et haut de six étages pensé comme une prolongation intérieure du parvis. Par ailleurs, le programme exige une très forte flexibilité des espaces de bureaux divisés en unités de 400 m2. Grâce à l’introduction de quatre cours intérieures paysagères, tous les postes de travail bénéficient de lumière naturelle. Les critères de durabilité écologique sont très ambitieux, car en plus de la certification Breeam Excellent, la consommation d’énergie primaire visée n’est que de 50 kWh / m2, ce qui correspond habituellement aux critères d’une maison unifamiliale passive. Le projet sera livré en deux phases, la première en 2023 et la seconde en 2024. Son budget total est de 526,3 millions d’euros, pris en charge dans un premier temps par l’État avant que la Commission européenne ne rembourse à la livraison du bâtiment. ◼
ACTUALITÉS
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Une tour de 24 étages et un bâtiment-barre de sept niveaux composent le JMO2. 02
Le hall d’entrée, surnommé « la Magistrale », est un vaste atrium couvert.
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ARCHIDUC 17 FICHE TECHNIQUE Maître d’ouvrage Metz Métropole Moselle Congrès Assistants à la maîtrise d’ouvrage Quadrim, Béhi Coordinateur SPS Dekra Architecte Wilmotte & Associés Bureau d’études Artelia, Quadriplus
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Constructeur et mandataire du groupement Eiffage Bureau de contrôle Veritas Scénographe Scène Acousticien Peutz & Associés Signalétique ENT Design Surface 15 300 m2 Budget 55 millions d’euros
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GRANDE RÉGION
METZ CONGRÈS e nouveau centre des congrès de Metz, dénommé Metz Congrès Robert Schuman, a été livré cet été. Il est l’œuvre de Jean-Michel Wilmotte, qui signe là un nouveau bâtiment emblématique pour la métropole lorraine, à deux pas du Centre Pompidou-Metz. C’est également le premier centre des congrès français à répondre aux critères HQE. L’usage de la pierre de Jaumont marque un ancrage local et apporte une interprétation contemporaine du patrimoine messin. La lumière constitue également une composante essentielle dans la lecture de ce bâtiment, dont l’aspect de la façade en rideau évolue au rythme du soleil. À l’intérieur, un jeu d’ombre et de 48
lumière se crée. Alors que le bâtiment s’impose dans sa volumétrie par son caractère longiligne, le traitement de sa façade est tout en verticalité. Les apports du bâtiment, situé près de la gare, ont fait l’objet d’études soignées, notamment pour les parvis et la passerelle. Le programme se divise en deux parties distinctes : au nord, les espaces liés aux expositions, et au sud, les espaces techniques et logistiques, ainsi que l’auditorium de 1 200 places réalisé sur boîtes à ressort, afin de répondre aux nuisances acoustiques de la gare voisine. Le bâtiment tolère une certaine modulation, la superposition des fonctions permettant le cloisonnement pour des événements se déroulant en parallèle. ◼ ACTUALITÉS
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Dans le foyer du premier étage, un jeu d’ombre et de lumière découle de la façade. 02
Alors que le bâtiment s’impose par son caractère longiligne, le traitement de sa façade est tout en verticalité.
Photos : Luc Boegly
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RÉSIDENTIEL
RENAISSANCE AU PFAFFENTHAL U
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ACTUALITÉS
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Le grenier est désormais habité, chaque boîte abritant une pièce. 02
Au rez-dechaussée, l’espace a été totalement ouvert en une vaste pièce à vivre. 03
Sur le palier à l’étage, les portes anciennes ont été préservées, mais pas les murs autour. 04
Les espaces extérieurs sont aménagés de manière contemporaine.
Photos : Patty Neu
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ne maison mitoyenne a été rénovée au Pfaffenthal par Steve Krack (Unité d’Habitation) pour ses propres besoins. L’intervention est assez franche, mais conserve l’esprit des lieux, tout en y ajoutant une touche personnelle. Au rez-de-chaussée, les cloisons ont été abattues pour créer une seule et vaste pièce à vivre. À l’étage, sur le palier, le propriétaire a choisi de conserver les portes et leur encadrement, mais sans les murs autour. L’espace s’ouvre ainsi sur une bibliothèque d’un côté, et un bureau de l’autre. Une chambre parentale et sa salle de bains complètent ce niveau. En montant encore d’un étage, le grenier abrite désormais des « boîtes » habitables positionnées entre les poutres : une chambre d’amis, une chambre d’enfant, une salle de bains. Ces cubes ne montent pas jusqu’à la hauteur du toit, restant par conséquent lisibles comme tels. À l’extérieur, les nouveaux encadrements de fenêtres en acier apportent à la fois un caractère minimaliste et contemporain. De l’ancien garage, il ne reste que l’ossature, les murs pleins ont été remplacés par des grillages. Le béton est venu renforcer les murs d’origine, et une simple dalle fait office de terrasse, dissimulée derrière le carport. Les jardins en espalier reprendront bientôt vie avec l’arrivée de nouvelles plantations. ◼
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La place des Bassins s’articule autour de la remise en valeur des anciens bassins de frittage.
CONCOURS
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ancé fin 2017 par Agora, le concours international pour l’aménagement des anciens bassins de frittage à Belval a abouti à nommer le groupement Metaform Architects – Latz + Partner – HLG Ingénieurs-Conseils comme lauréat de la compétition. Une seconde place ex æquo a été attribuée à Wilmotte & Associés – NeveuxRouyer – Radelet Architectes – Milestone Consulting Engineers – TR-Engineering et à NU architectuuratelier – Studio SNCDA – Studio Paola Viganò – Bollinger+Grohmann – Betic. La future place des Bassins entre dans le développement de Central Square, axe central du quartier Square Mile. Elle doit 52
permettre de préserver les anciens bassins datant des années 1970, tout en instaurant une nouvelle place publique. Le plus grand des deux bassins présente un diamètre de 40 m pour une profondeur de 12 m. Le concept des lauréats est de relier les deux bassins par une rampe en lacet, à l’image d’un « loop infini ». Le plus petit bassin, au sud, est organisé en petit amphithéâtre surbaissé entouré de gradins jouant le rôle de place publique. Un corridor végétalisé trouve sa place en périphérie et crée une zone tampon entre la ville et l’amphithéâtre. Une partie des structures existantes resteront visibles. Le grand bassin, quant à lui, est occupé en son centre par un plan d’eau. Les futurs
utilisateurs pourront y découvrir un restaurant avec de grandes baies vitrées et disposant d’une terrasse panoramique en dessous de laquelle se développera un espace entièrement vitré qui pourra être utilisé pour des événements ou comme une extension du restaurant. L’ancienne structure industrielle bénéficiera également d’un aménagement paysager réalisé à partir de plantes pionnières. La rampe pour accéder aux bassins sera blanche et viendra contraster avec l’emploi de briques de cinq tonalités différentes, les plus foncées étant utilisées en profondeur et rappelleront la couleur originale de la terre présente sur le site. La livraison est attendue pour 2021. ◼
ACTUALITÉS
Illustration : Metaform Architects
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Immeuble EY Architecte : Sauerbruch Hutton
CONTRÔLE TECHNIQUE
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La façade du bâtiment de la BEI, côté boulevard Konrad Adenauer.
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ACTUALITÉS
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INSTITUTIONS EUROPÉENNES
BEI, TROISIÈME BÂTIMENT
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ACTUALITÉS
Illustration : Banque européenne d’investissement
près un contretemps dû à une réorganisation entre l’équipe architecturale conceptrice et l’équipe architecturale exécutrice, et l’appel d’offres lié, la construction d’un troisième bâtiment pour la Banque européenne d’investissement est désormais à nouveau sur de bons rails. Suite à un concours international, c’est l’équipe composée des architectes Mecanoo et des ingénieurs de B uroHappold Engineering qui a été nommée lauréate pour la conception. C’est le bureau IDOM qui réalisera les dessins d’exécution, et l’association momentanée Egis et InCA Ingénieurs-Conseils sera en charge du project management. Le bâtiment de 62 000 m2 (GFA) s’élèvera à côté du bâtiment Est de la BEI, entre le boulevard Konrad Adenauer et la zone verte du Val des Bons-Malades. Il sera composé d’une tour de 16 étages et d’un bâtiment bas de quatre (côté boulevard) à six niveaux (côté vallée), appelé le « podium », qui sera percé par trois patios à ciel ouvert. Au total, entre 1 500 et 1 800 postes de travail pourront être accueillis. Ce bâtiment reflète une nouvelle approche pour la banque dans la gestion de son patrimoine. Cette construction est 55
Tout le projet est développé en BIM (Building Information Modeling) 5D, qui inclut le temps et le coût.
conçue pour être efficace, rationnelle et flexible, avec une recherche de sobriété et d’élégance. C’est pour cela qu’il s’agira d’un bâtiment Nearly Zero Energy, également doté d’une certification Breeam Excellent déjà obtenue pour la conception, et le même niveau est visé pour la construction. UN BÂTIMENT RÉPONDANT AU SITE Un passage piéton entre le boulevard et le val sera préservé et relié à un square au niveau de l’entrée principale, sous un grand porte-à-faux. À l’intérieur, les plateaux flexibles accueillent open space, bureaux partagés ou bureaux individuels. On trouvera également une grande salle multifonctionnelle, une salle des marchés, une salle de sport et un vaste espace de restauration donnant sur la vallée. Si la façade côté boulevard s’aligne d’une part avec le bâtiment Est et d’autre part avec le boulevard, l’approche est tout autre côté vallée, pour répondre au contexte paysager, avec l’intégration de plusieurs terrasses accessibles pour les employés. Une liaison en sous-sol avec le
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bâtiment Est sera opérationnelle sous la dalle du square, au niveau de l’espace de restauration, reprenant la configuration existante entre le bâtiment Est et Ouest. Les traitements des façades répondront à une logique d’équerre : le podium verra son horizontalité soulignée, tandis que le bâtiment-tour présentera de fins parachèvements verticaux qui souligneront son élancement. La recherche de performance énergétique est évidemment à l’ordre du jour. Le bâtiment sera relié au chauffage urbain et de nombreux panneaux photovoltaïques seront installés en toiture pour répondre à la cible de 51 % des besoins de la consommation primaire. Un maximum d’éléments standardisés sera utilisé afin d’assurer un gain économique, un gain de mise en place, une plus grande longévité et un entretien facilité. Une attention particulière est portée à l’acoustique et à l’apport de lumière naturelle. L’appel d’offres pour le constructeur a été publié en septembre 2019. À partir de là, le chantier pourra entrer dans sa phase de construction. Avant une livraison attendue pour 2023. ◼
ACTUALITÉS
Illustration : Banque européenne d’investissement
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E S PA C E D E T R AVA I L
DU COWORKING COUSU MAIN
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Au rez-de-chaussée, une grande table à partager accueille les invités à proximité de l’espace café.
ilversquare Luxembourg (sis 21, rue Glesener à Luxembourg) est un nouvel espace de coworking, logé sur cinq étages dans un immeuble conçu par Beiler + François architectes (propriétaire : Unibra). Les 2 300 m2 ont été réaménagés par Out of Office de Bruxelles, dans une ambiance à la fois dynamique
et confortable. Le rez-de-chaussée, qui s’ouvre à l’arrière sur un petit espace planté, est réservé aux activités sociales : accueil, grandes tables à partager, bar et auditorium. Dans les étages, les espaces de travail offrent une mixité entre espaces à partager, alcôves semi-fermées, bureaux isolés. Les utilisateurs peuvent aussi bénéficier de
salles de réunion et d’espaces insonorisés pour téléphoner. Les lounges sur les paliers invitent à la discussion entre membres, la notion d’écosystème étant très impor tante pour Silversquare. L’approche domestique guide le choix du mobilier, un confort mis au service de l’efficacité professionnelle. ◼
LA VILLA LOUVIGNY CLASSÉE PAT R I M O I N E
L’auditorium de la Villa Louvigny pourrait prochainement retrouver de sa superbe.
La Villa Louvigny a été classée monument national le 6 septembre dernier par le gouvernement. Situé dans le parc Monterey à Luxembourg, le siège historique de RTL (qui a quitté les lieux depuis 1991) et ancienne salle de répétition de l’Orchestre philharmonique du Luxembourg (qui a déménagé à la Philharmonie en 2005) verra par conséquent son auditorium rénové et mis en conformité pour accueillir le public aussi vite que possible. Actuellement, le bâtiment est occupé par les services du ministère de la Santé et leur déménagement n’est pas à l’ordre du jour. Mais l’auditorium de 316 places construit dans les années 1950 pourrait accueillir « des concerts, conférences et autres événements », indique un communiqué du ministère de la Culture. 58
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ACTUALITÉS
Photos : Olivier Minaire, Anthony Dehez
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Dans la salle Zitzwitz, des fauteuils d’Olaf Recht sont installés près de la cheminée.
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Le château de Bourglinster fait partie du patrimoine luxembourgeois.
Dans la salle d’accueil, un nouveau comptoir attend les visiteurs et se transforme en bar au besoin.
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ARCHITECTURE D’INTÉRIEUR
BOURGLINSTER RÉAMÉNAGÉ e Service des sites et monuments nationaux a rénové et transformé une partie du château de Bourglinster en centre de conférence, plaçant ce monument historique sur la carte du Mice en région. Il était accompagné dans cette mission par l’architecte Nikolaus Jost. Une redéfinition architecturale du second étage a été opérée, allant donc plus loin qu’un simple rafraîchissement des surfaces. La nouvelle architecture intérieure se base sur une recherche de la simplicité, que ce soit dans la géométrie ou les matériaux, tout en affirmant un caractère contemporain. Des inter60
ventions s pécifiques complètent le réaménagement. Dans la salle centrale, un nouveau meuble conçu par Norbert Brakonier sert à la fois de banque d’accueil et de comptoir pour des rafraîchissements. Les deux salles adjacentes sont aménagées pour accueillir des réunions ou des rencontres plus informelles. On y trouve, entre autres, du mobilier spécifiquement conçu pour le lieu, à savoir une série de fauteuils « Pebbles » d’Olaf Recht, des luminaires « Zitzwitz » et des tables d’appoint « Ernzen », conçus par Georges Zigrand. Une salle de conférence complète l’ensemble. ◼ ACTUALITÉS
FICHE TECHNIQUE Maître d’ouvrage Ministère de la Culture Architecte Nikolaus Jost Ingénieur civil HLG (Daniel Giorgetti) Ingénieur technique Jean Schmit Engineering (Jean Hertges) Budget 1 534 030 euros TTC
Photos : Boshua
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Schindler Digital Plan La méthode la plus rapide vers vos données de conception Schindler Digital Plan est un portail de conception qui permet d’accéder aux données de produit et de conception Schindler les plus pertinentes et de les intégrer rapidement dans votre plan. A partir de divers paramètres, l’outil vous recommande le type d’ascenseur ou d’escalier mécanique à prévoir, ainsi que leur nombre et la capacité souhaitée.
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H A B I TAT C O L L EC T I F
SUR LES BORDS DE LA SÛRE L
e bureau Bourguignon Siebenaler a réalisé à Diekirch un immeuble à appartements dont le terrain en pente s’étend depuis la voirie jusqu’aux berges de la Sûre. Il jouit donc d’un cadre naturel favorisé et bénéficie en plus d’une orientation sud. L’immeuble, libre sur ses quatre façades, s’inscrit sur le terrain en respectant sa topographie et son profil naturel. Les architectes ont choisi d’exploiter la déclivité du terrain pour créer des espaces spécifiques liés à des fonctions progressivement privatives. 62
Au nord, côté rue, on trouve un parking extérieur et un espace d’entrée fermé. Ces espaces forment une première transition vers les espaces privatifs. En contrebas du parking, une zone arborée se poursuit le long des deux façades latérales, créant ainsi un écran de verdure face aux parcelles voisines. L’entrée de l’immeuble se fait par le côté, à mi-chemin entre la rue et le jardin commun orienté sud. Ce jardin s’étend sur une trentaine de mètres jusqu’à la Sûre, en suivant le profil naturel du terrain.
Pour rester en adéquation avec ce site naturel, l’immeuble est aussi conçu selon une approche écologique. Grâce aux grandes ouver tures, les habitants peuvent profiter d’une entrée de lumière naturelle optimale et de larges vues vers l’extérieur qui cadrent le paysage. En toiture, des capteurs solaires assurent la production de l’eau chaude sanitaire. L’ensemble de l’immeuble est construit avec des matériaux naturels et durables. L’immeuble répond à la classe énergétique AB. ◼
ACTUALITÉS
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P L U S D ’ I N F O S S U R A R C H I D U C . L U
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À l’intérieur des appartements, les larges baies vitrées permettent de profiter du paysage naturel qui entoure l’immeuble. 02
Les parties communes sont traitées avec sobriété tout en conservant une grande qualité d’espace. 03
Photos : Lukas Roth
L’immeuble affiche une architecture contemporaine dans un site naturel préservé. 04
Côté rue, l’immeuble présente un gabarit modeste, avec une entrée qui s’opère latéralement. ACTUALITÉS
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FICHE TECHNIQUE Maître d’ouvrage Vauban – École et lycée français de Luxembourg Maître d’œuvre Atelier d’Architecture du Centre Ingénieur-conseil autorisation Énergie et Environnement Ingénieur statique Lux CEC
Photo : Julien Swol
Ingénieur technique SIT-LUX Surface 45 000 m² Coût des travaux 98 millions d’euros HT Livraison en deux phases 2017 et 2018 64
ACTUALITÉS
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É TA B L I S S E M E N T S C O L A I R E
CAMPUS VAUBAN
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Le collège et le lycée sont installés dans des bâtiments à étages.
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ur une parcelle de 5 hectares, dans le quartier en développement de la Cloche d’Or, se déploie l’École et lycée français de Luxembourg, plus communément appelé Vauban. Cet établissement est issu du rassemblement de l’École élémentaire française et du Collège et lycée français de Luxembourg qui, depuis leur création, n’ont cessé de voir leur nombre d’élèves augmenter. Pour répondre durablement à ces besoins, un nouveau complexe francophone a été inauguré le 7 mai 2017. Il a été conçu par Atelier d ’Architecture du Centre. Tous les degrés de l’enseignement y sont couverts, et les multiples équipements confèrent au projet une allure de programme universitaire. Le concept d’implantation répond à la fois à une exploitation optimisée du foncier et à une répétition d’ensembles fonctionnels identiques. On distingue deux grands pôles : d’un côté, l’enseignement primaire, en volumes bas pour les plus jeunes enfants ; de l’autre, l’enseignement secondaire, qui accueille les adolescents dans des volumes étagés. La répartition des entités du programme suit des regroupements fonctionnels par secteur, ce qui facilite l’orientation des usagers. En dehors des installations techniques, on trouve les structures d’accueil (halls, foyers, auditorium, cafétéria, salle 65
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Les salles de classe ont de larges entrées de lumière naturelle et des plafonds acoustiques pour plus de confort.
polyvalente, bibliothèques, infirmeries, espaces récréatifs et stationnements), les locaux d’enseignement (salles de classe, laboratoires, espaces de stockage, salles et locaux de surveillance, salles des enseignants), les équipements sportifs (gymnases, salle artificielle d’escalade et surfaces extérieures), les lieux de restauration (réfectoires, cuisines et logistique), ainsi que le secteur de l’administration. L’ensemble du complexe scolaire a été conçu sur le principe de la répétition d’une entité modulaire constituée de larges travées, ce qui permet de créer un lien constructif entre les deux pôles tout en leur garantissant leurs fonctionnalités spécifiques (différenciation des dimensionnements spatiaux, relation aux espaces récréatifs et de restauration). Au niveau des matériaux, les façades sont réalisées dans une mixité de pierres naturelles, de béton clair ou foncé, parfois d’enduit sur isolant. À l’intérieur, le béton et le bois prédominent. D’une manière générale, le principe de l’emploi de matériaux pérennes mis au profit des qualités de développement durable a été retenu. Le travail acoustique a été particulièrement soigné, que ce soit pour amortir les nuisances sonores multiples qui émanent de l’activité de l’établissement ou celles qu’il subit (activité des infrastructures de proximité, trafic de l’autoroute voisine, couloir aérien). Le Vauban accueille désormais quotidiennement 2 300 élèves. ◼ 66
Les espaces extérieurs bénéficient d’un traitement paysager.
ACTUALITÉS
Photos : Julien Swol
Parmi les équipements, on trouve une vaste salle multifonctionnelle.
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R É S I D E N T I E L U N I FA M I L I A L
TOUR DE FORCE POUR HERCULE H
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L’espace de vie, enterré, s’ouvre sur un patio. 02
Hercule se distingue par sa radicalité dans l’environnement suburbain.
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Dans la salle de bains, comme dans le reste de la maison, les matériaux bruts prédominent. 04
Les chambres bénéficient d’aménagements sur mesure.
Photos : Maxime Delvaux
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ercule est une maison unifamiliale au geste architectural radical. Pour répondre au large programme souhaité pour la construction de leur habitation par les maîtres d’ouvrage, le bureau 2001 a trouvé comme réponse d’exploiter au maximum la petite parcelle disponible et d’enterrer une partie des fonctions. Au niveau -1 se trouvent les fonctions techniques et le garage, mais aussi l’entrée, le bureau, la buanderie, le fitness, ainsi que la cuisine, la salle à manger et le séjour, agencés dans un espace unique qui s’ouvre sur un patio latéral. Au-dessus, un petit volume accueille les chambres et la salle de bains. Seule cette partie émergée est visible depuis la rue. Les façades révèlent une approche binaire : au sud, un voile aveugle forme une poutre sur deux étages, permet d’éviter toute colonne dans le séjour, et reflète la lumière vers le patio ; au nord, des fenêtres-mobilier cadrent le paysage ; les façades est et ouest (sur rue et jardin) sont des murs-rideaux en verre solaire reflétant les contextes suburbain et paysager. La radicalité de l’approche et du plan est renforcée par la renonciation de finitions. Seul le structurellement nécessaire est visible. L’austérité résultante est en décalage avec les standards domestiques contemporains, soulignant le rapport à l’espace et au contexte. ◼
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Escalier en acier brut ciré (LU), 2017 Escalier sur trois étages • Hauteur totale 9538 mm • Dimensions extérieures 3255 mm x 2895 mm Limon intérieur à hauteur du garde-corps en tôle d’acier de 10 mm (1000 mm de hauteur) et cintré sur un diamètre de 1230 mm Marches et contremarches en tôle d’acier de 5 mm • Fixation des marches dans un mur en pierre naturelle au moyen de fers carrés de 20 mm disposés toutes les trois marches • Construction en acier entièrement soudée sur chantier L’acier brut a été traité avec de la cire dure JONAS ARCHITECTES ASSOCIÉS / Photo : Camille Dengler
Serrures et sécurité
4 Zone Industrielle L-9166 Mertzig • T 88 80 84
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P U B L I C AT I O N S
UN CATALOGUE POUR LES CABANES S
uite au Festival des Cabanes 2017, le Service national de la jeunesse (SNJ), l’Ordre des architectes et des ingénieurs-conseils (OAI) et le Fonds d’urbanisation et d’aménagement du Plateau de Kirchberg ont fait publier un catalogue retraçant l’aventure du Festival des Cabanes qui s’est tenu dans le quartier Grünewald, de la sélection par le jury à l’exposition. Rappelons que ce festival rassemble des groupes de lycéens et jeunes professionnels autour de projets communs de constructions de cabanes. Le thème de cette quatrième édition était « out of the box ». Le livre présente l’ensemble des cabanes temporaires et durables qui ont été proposées pour le Festival des Cabanes, qu’elles aient été construites ou non. Petite touche sympathique de la part des concepteurs de cette publication, l’agence rose de claire : l’emballage du livre peut être utilisé comme protection pour une tablette numérique ou pour un carnet de notes. Un clin d’œil au choix de la thématique et un rappel aux principes de l’économie circulaire. ◼ Le catalogue retrace le développement de l’édition 2017 du Festival des Cabanes.
P U B L I C AT I O N S
Ce livre rassemble des projets d’architecture d’intérieur réalisés par le bureau BENG Architectes Associés.
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BENG Architectes Associés a fait paraître un livre consacré aux projets d’architecture d’intérieur réalisés récemment par le bureau. Le texte est réduit à l’extrême, c’est surtout un livre de photos, parfait pour l’inspiration et découvrir par l’image le savoir-faire du bureau. Les projets sont séquencés entre espace privé et espace public et chacune de ces grandes séquences est rythmée par des thématiques. Pour l’espace privé, on trouve le chapitre « Relier », qui rassemble ACTUALITÉS
des projets d’escaliers et de couloirs ; « Partager », sur les cuisines ouvertes ; « Être ensemble » avec les salons et « Se détendre », avec les chambres, salles de bains, espace wellness et bibliothèques. En ce qui concerne l’espace public, les chapitres sont « Servir », « Savourer & séjourner » et « Apprendre & s’amuser ». Le livre d’architecture d’intérieur BENG est consultable au LUCA, à la BNL, et est disponible à l’achat à la librairie Diderich à Esch-sur-Alzette.
Photos : rose de claire, BENG Architectes Associés
VUES INTÉRIEURES
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CONVERSATION
CÉLINE COUBRAY Rédactrice en chef d’ARCHIDUC Sur l’idée d’une conversation, la journaliste modère la discussion et relance les idées des deux experts.
EMMANUEL PETIT Architecte associé Jean Petit Architectes
FAUT-IL DES AU LUXEM
Emmanuel Petit a rejoint le bureau JPA en 2014 et en est l’administrateur délégué. Il a enseigné l’architecture à l’université de Yale (YSoA), à l’université d’Harvard (GSD), au Massachusetts Institute of Technology (MIT), au Bartlett School of Architecture de l’University College London et à l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). Il est également auteur de plusieurs ouvrages sur l’architecture postmoderne et le formalisme. Avec sa femme Ralitza Petit, il est le cofondateur du think tank Episteme. Depuis cette année, il est également professeur invité à la Miami University et à l’École polytechnique fédérale à Lausanne.
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ACTUALITÉS
CONVERSATION
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MARIE LUCAS Architecte associée m3 architectes Marie Lucas exerce au Luxembourg dès 1984, d’abord comme free-lance aux côtés de Paul Bretz et Stan Berbec, puis avec Hermann & Valentiny. En 1990, elle devient collaboratrice puis associée de Christian Bauer et participe aux projets emblématiques des années postmodernes (Sofitel Kirchberg). En 1997, elle participe à la création de m3 architectes, avec Jos Dell et Michel Petit, rejoints, en 1999, par Alain Linster. Aujourd’hui, elle codirige le bureau avec Jos Dell et Jürgen Simon et mène des projets d’envergure, comme la réalisation de BHK et OBH au Kirchberg, Kons à la gare, ou encore le projet Infinity en collaboration avec Arquitectonica avec sa tour de logements.
TOURS BOURG ? POINT DE VUE
Ces dernières années au Luxembourg, la population est en croissance constante, et l’activité économique suit. Les besoins en logements et immeubles de bureaux continuent de croître. Par conséquent, la question de l’occupation des sols se pose. Une des propositions est de construire en hauteur – une approche qui ne fait pas l’unanimité. ARCHIDUC a demandé quel était leur point de vue sur la construction de tours au Luxembourg à deux architectes impliqués dans cette thématique.
ACTUALITÉS
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Luxembourg est-il un pays avec une tradition de tours ? marie lucas La première petite tour que nous ayons eue au Luxembourg a été démolie. Il s’agissait de la tour de La Bâloise qui était en centre-ville. Pourtant, c’était un beau bâtiment, très élégant. emmanuel petit C’était typiquement un projet apprécié par les architectes, mais pas nécessairement par le grand public. Il se trouvait près de la vallée, ce qui fonctionne bien pour un bâtiment haut, car on le voit dans la skyline. Ce qui est étrange, c’est qu’au Luxembourg, presque toutes les tours se trouvent au Kirchberg, dans un périmètre où la hauteur est réduite à cause des réglementations du trafic aérien. Et par conséquent, plusieurs d’entre elles sont trop basses, dont celles de la Porte de l’Europe. Si l’idée de ces twin towers était vraiment de créer une porte pour la ville, il aurait fallu, à mon sens, qu’elles soient beaucoup plus hautes. ml Et en plus, il y a une forme de rabotage au fur et à mesure que l’on monte sur le plateau, puisque le terrain est naturellement incliné et que la limitation aérienne reste à hauteur constante. Alors que la situation en plateau justifie très bien l’acceptation des tours. C’est d’ailleurs sur le plateau du Kirchberg que la première tour un peu spectaculaire s’est construite, à savoir la Héichhaus. ml Cette tour représentait l’accession à un autre statut, la transformation en une capitale européenne, dans un nouveau quartier de ville. C’est un peu la même situation, à une autre échelle, que La Défense ou Canary Wharf. On crée un nouveau quartier, avec ses nouvelles règles où les tours sont possibles. ep Et cette première tour en appelait d’autres. Bien qu’en fait, il ne s’agisse pas vraiment d’une tour puisqu’elle a un plan rectangulaire qui s’approche plus du bloc que de la tour. Ce bâtiment était érigé dans le même esprit de « renouveau urbain » que le Forum Royal. Il introduisait l’échelle urbaine sur un plateau encore vide. Un des arguments avancés en faveur de la construction de tours est l’augmentation de la densité. Qu’en pensez-vous ? ml Aujourd’hui, on entend dire que les tours se justifient par rapport à l’utilisation des sols, aux nouvelles lois sur la protection de l’environnement, qu’elles permettent de restreindre l’emprise au sol. Mais les tours n’impliquent pas nécessairement une très forte densité, car elles se mangent les unes les autres si elles sont construites de manière trop rapprochée. Entrent alors dans la discussion les questions sur les vues urbaines et la skyline. Si on construit plusieurs tours les unes à côté des autres, elles peuvent créer un grand désordre du point de 74
CONVERSATION
vue tant visuel qu’aérodynamique. C’est une des questions que nous nous sommes posées avec Bernardo Fort-Brescia pour la construction des tours du projet Infinity. La proximité des tours de la Porte de l’Europe était un élément à prendre en considération. Et la tour Infinity se divise en deux volumes affinés et décalés pour répondre à cette question de proximité et diversifier les vues. ep Effectivement, concernant la question de la densité, la typologie de construction n’est pas vraiment déterminante. On peut très bien atteindre une densité forte ou faible avec des architectures hautes et basses. L’argument de la densité pour moi n’est pas l’argument déterminant pour la typologie de la tour. À mon sens, ces dernières années, c’est la qualité de « symbole » et de « statut » de réussite qui s’est rattachée à la tour. Ces constructions sont devenues des symboles dans les villes qui participent au réseau global des centres financiers et culturels. C’est ce qu’on peut observer à Londres ou à Francfort, par exemple. La construction de tours serait donc plus liée à une question d’image et de branding des villes. ml Oui, mais une question se pose tout de même : celle de la programmation. Que mettons-nous dans ces tours ? Est-ce qu’elles doivent représenter une entreprise, une activité spécifique ? L’image de la Héichhaus a été reprise sur les timbres par exemple, parce qu’elle représentait le nouveau développement du Luxembourg, son ouverture vers l’international et son positionnement au cœur de l’Europe. ep Nous aurions pu avoir une autre tour très symbolique dans sa morphologie, c’est le Kueb de Roger Taillibert. ml Ce projet est aussi révélateur d’un autre phénomène qui est toujours en vigueur, celui de recruter des architectes étrangers pour leur confier des bâtiments symboliques. On a pu malheureusement le constater encore l’année dernière avec le projet de siège pour ArcelorMittal, lorsque le ministre du Développement durable a déclaré que les architectes luxembourgeois ne savaient pas construire de tours… Or, au jour le jour, ceux qui dressent les plans d’exécution des tours qui sont en train de se construire, ce sont bien des architectes du Luxembourg… Revenons sur la question de la programmation. Les exemples cités précédemment sont des tours administratives. Que pensez-vous des tours de logements ? ml Vivre dans une tour a souvent été sujet de fascination. Habiter en hauteur est un thème particulier qui est encore peu développé au Luxembourg. Alors qu’en Belgique, il y a plus de 50 ans, à la mer du Nord par exemple, c’était un véritable phénomène ! Il y a une certaine fascination à se mettre contre une fenêtre et à se dire « mon jardin, c’est le ciel ». En même temps, habiter dans une tour, c’est se retirer ACTUALITÉS
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Les tours n’impliquent pas nécessairement une très forte densité. M A R I E LU C A S
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Ces constructions sont devenues des symboles dans la compétition entre les villes. EMMANUEL PETIT
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de l’activité du sol, comme s’isoler dans une bulle, avec l’écho de la ville au loin. ep J’ai vécu dans une tour à Hong Kong et j’ai vraiment beaucoup aimé cette expérience. Pourtant, la première tour voisine était seulement à quelques mètres. Ça aussi c’est très fascinant, car on voit toute l’activité de ses voisins – ces personnes qui habitent à seulement quelques mètres de sa fenêtre, sans qu’on ne les connaisse. Il y a quelque chose d’extrêmement fascinant dans cet aspect du metropolitan living. En retournant aux États-Unis après, j’ai trouvé New York relativement calme, peu dense, et même presque ennuyeuse d’un point de vue lifestyle. À chaque fois que j’entends des remarques sur le fait que les tours empêchent l’ensoleillement des rues, cela me fait doucement sourire. Le fait qu’il y ait du soleil dans la rue ne peut pas être le seul critère pour décider s’il faut construire une tour ou non. D’autant plus qu’à Luxembourg, nous pouvons aller facilement à la campagne. Un des manifestes les plus importants sur ce sujet est New York délire de Rem Koolhaas. Dans ce livre, il écrit que la magie de l’urbanisation est de savoir transformer le problème de la densité en culture de densité. Au Luxembourg, nous avons une culture ancrée dans la beauté de nos paysages et la transition vers un environnement urbain est trop souvent perçue comme une perte de qualité de vie. En fait, nous vivons simplement le passage d’une qualité de vie rurale à celle d’une poésie urbaine. Il y a sans doute de nouvelles problématiques liées à la mobilité, la densité urbaine ou encore à la perte d’ensoleillement, mais il faut apprendre à voir la « poésie de l’ombre ». Mais alors, on pourrait se demander si les tours peuvent correspondre à la culture du pays... ml Je pense surtout qu’il faut se poser la question de savoir quel est le site le plus approprié pour transformer une contrainte en opportunité. Il y a maintenant des tours à Belval, à Differdange. On pourrait aussi envisager de recycler des « tours » industrielles, silos ou gazomètres, comme cela s’est fait dans d’autres pays. ep Ce qui est clair, c’est que beaucoup d’inventions se sont ajoutées à la typologie des tours. Nous ne sommes plus avec les tours de Chicago, où les inventions du béton armé et de l’ascenseur faisaient apparaître une nouvelle typologie. On a vu ces 20 dernières années des projets innovants dans ce sens : je pense au projet d’OMA pour le siège de CCTV à Pékin, au complexe Linked Hybrid de Steven Holl Architects avec ses passerelles en hauteur entre les immeubles, ou encore au VIA 57 West par BIG à New York – projet qui est supposé être un hybride entre les typologies du bloc européen et de la tour américaine. Plutôt que de parler de tours, il faut donc parler de constructions en hauteur, car les typologies sont maintenant multiples et variables. ml Il faut aussi se poser la question de qui va acquérir ces biens. Lorsqu’on construit, par exemple, ACTUALITÉS
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des logements prestigieux dans des tours, ils sont souvent acquis par des investisseurs qui souhaitent réaliser un placement financier, et non pas pour y habiter. Le Fonds Kirchberg a beaucoup œuvré pour s’assurer que la vente des appartements du projet Infinity soit limitée à une entité par personne. Selon moi, le danger des appartements dans les tours est qu’ils deviennent un objet de collection, comme un yacht ou une berline de luxe. Mais les tours d’habitation n’ont pas toujours été des biens de luxe. Beaucoup de tours étaient destinées à accueillir des logements sociaux. ml Tout à fait, et beaucoup ont été démolies. Je suis impressionnée de voir à quelle vitesse on a oublié cela. Une tour qui vieillit mal, c’est terrible, car c’est tout un ensemble qui périclite. Un ascenseur qui ne marche plus, et c’est tout de suite un désordre. Construire en hauteur, c’est s’imposer encore plus un haut niveau de qualité et d’entretien. ep L’historien Charles Jencks avait déterminé que l’architecture moderne prendrait fin le 15 juillet 1973 à 15 h 32, pile au moment où les tours de logements sociaux à Saint-Louis (Missouri) ont été dynamitées, car elles ne répondaient aucunement à l’utopie sociale des théoriciens de l’architecture moderne. Les tours et le logement social sont des thèmes difficiles, c’est certain ; les expériences historiques nous le rappellent. Dans la plupart des cas, cette équation n’a pas fonctionné. La question de la communauté peut être un élément difficile à gérer également. ep Je crois aussi que c’est lié à ce que Adorno appelait « la société administrée ». Lorsqu’on habite dans une tour, on est dépendant d’une administration ou d’un syndic pour gérer un certain nombre de tâches : le nettoyage des locaux communs, l’entretien de l’ascenseur… Certaines personnes peuvent avoir des problèmes avec cette idée que quelqu’un d’autre administre leur vie. À Pékin par exemple, les hutongs sont remplacés par des tours et toutes les personnes qui habitaient dans ces habitats t raditionnels sont relogées dans les appartements des tours. Or, on s’aperçoit que cela commence à être la catastrophe. Un hutong, une famille peut le construire, le transformer et l’entretenir ; tout cela n’est plus possible dans les tours. Se pose la question de la propriété privée. ml Et de l’appropriation de l’espace. Il faut aussi qu’il y ait la possibilité d’avoir une grande proportion d’espaces publics autour d’une tour, pour préserver des espaces de rencontre. ep L’idéologie du common ground est une grande question pour moi, car le commun ne fonctionne que si tout le monde est volontaire pour ce partage. On peut se poser la question si nos sociétés hétérogènes souscrivent vraiment à un contrat social 77
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La culture de la mixité des fonctions est à développer au Luxembourg. M A R I E LU C A S
collectif. C’est en partie ce qui explique les difficultés rencontrées avec le logement social dans des tours. C’est une situation qui est plus généralement subie que souhaitée. Vivre en commun est pourtant un concept très attrayant. C’était d’ailleurs un des piliers de l’idéologie communiste, et même de la modernité plus généralement, mais il faut bien reconnaître que cela n’a pas toujours bien fonctionné, y compris au niveau de l’urbanisme et de l’architecture. De nos jours, l’idéologie du common ground est presque nostalgique ! ml Pourtant, on retrouve ces espaces communs dans les projets contemporains. On construit actuellement des immeubles avec des appartements d’amis communs ou des salles des fêtes partagées. Il y a aussi un autre élément qui peut apporter du changement dans cette approche, c’est la présence des populations étrangères qui insufflent d’autres habitudes de vie, plus orientées vers la vie en communauté, la rencontre. L’idéal du « chacun chez soi » pourrait évoluer vers une vision positive du fait d’être voisins. Mais il ne faut pas pour autant se moquer de cette fierté du Luxembourgeois de préférer s’en sortir tout seul. Est-ce qu’il n’y a pas un frein aussi dans le rapport à la propriété privée ? ep Le Luxembourg est en effet un pays avec un pourcentage très élevé de propriétaires de leur logement. Cette caractéristique joue un rôle important, c’est indéniable, car dans une tour, un propriétaire est inévitablement dépendant des autres propriétaires. Les conditions de la propriété privée sont par conséquent tout autres. Que pensez-vous du fait que des tours sont en train de pousser ailleurs que dans la capitale, notamment dans le sud du pays ? ep Il y a toujours cette crainte que Luxembourg- ville soit le seul centre d’attraction du pays et que les autres villes de moyenne taille n’arrivent pas à 78
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se positionner. Si des tours sont en train de se construire à Esch ou à Differdange, c’est clairement pour concurrencer l’attractivité de la capitale. Dans ce cas aussi, les tours sont utilisées comme « symbole ». ml On pourrait aussi les interpréter comme un signal de rupture entre l’ère industrielle et le renouveau urbain qui est en train de s’opérer dans cette région. Par ailleurs, cela n’a rien à voir avec une quelconque économie foncière, car le terrain se négocie au prorata des mètres carrés construits. Ce n’est donc pas une question de rentabilité de projet, d’autant plus que dès qu’on passe en immeuble de grande hauteur, le mode de construction est beaucoup moins rentable par mètre carré. L’argument économique n’en est donc pas un. Donc, on revient à cette question d’image, à la fois vue de dehors, et de dedans. ep Un autre argument qu’on entend souvent est que le Luxembourg est une ville médiévale, avec une échelle basse, et qu’y mettre des tours peut poser problème. Or, Londres est construite ainsi, et l’hétérogénéité d’échelle et d’idéologies a fait de Londres une métropole mondiale où toutes les cultures se retrouvent. Il faut juste sortir de cette vue française et haussmannienne où l’harmonie prévaut sur tout et fait la qualité d’une ville : nous ne vivons plus au 19e siècle ! La tour peut-elle être un bâtiment durable ? ml Pour cela, il faudrait avoir des hauteurs d’étages suffisantes pour permettre la flexibilité et le changement de fonction. Or, avec les nouvelles réglementations d’urbanisme, qui déterminent et figent les affectations, cela est impossible. C’est d’autant plus regrettable qu’on peut mettre toute sorte de fonctions dans une tour : des logements et des bureaux bien sûr, mais aussi une galerie, une salle de sport, un hôtel, une école… ep Y compris des programmes qui n’existent pas encore ! Peut-être que dans 50 ans, on pourra mettre de nouvelles fonctions dans une tour, mais si ces espaces sont hyperspécialisés, ce nouveau programme n’y trouvera pas sa place. Où allons-nous garer les drones-taxis dans les 10 ou 20 ans ? ml Il est déjà tellement difficile de faire coexister aujourd’hui une mixité simple comme un commerce en rez-de-chaussée, des bureaux dans les premiers étages et des logements au-dessus… La culture de la mixité des fonctions est à développer au Luxembourg. Mais ce frein est aussi lié au mode de vente des projets, qui sont vendus la plupart du temps en futur état d’achèvement. Or, pour lancer la construction, il faut avoir un grand nombre d’acheteurs en amont. Et peu d’investisseurs de bureaux sont prêts à accepter d’être copropriétaires avec des particuliers par exemple... Il y a donc encore une large marge de progression possible. ◼ ACTUALITÉS
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LA PARTICIP CITOYEN 82 F A I R E L A V I L L E E N S E M B L E
84 G R Ü N E WA L D, U N E S PAC E U R B A I N P R I S E N M A I N PA R S E S H A B I TA N T S 88 « R E G A R D E R L E F U T U R D E M A N I È R E P O S I T I V E E T C O N S T R U C T I V E » 90 L A C U LT U R E A U S E R V I C E DU TERRITOIRE 94 « C ’ E S T U N P R O C E S S U S I T É R AT I F »
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ATION NE
À l’heure où les électeurs sont appelés à s’exprimer pour élire un nouveau gouvernement, ARCHIDUC a
choisi de se pencher sur une autre voie d’expression populaire : celle de la participation citoyenne dans le cadre du projet urbain. Cette méthode vise à associer les citoyens à la fabrique de la ville, généralement à l’aménagement des espaces publics. Afin d’avoir un large spectre autour de cette question, plusieurs intervenants témoignent de leur expérience : des citoyens ayant participé au projet Quartier Stuff à Grünewald, un spécialiste qui a animé plusieurs participations citoyennes, un collectif d’artistes qui s’engage avec les citoyens dans la réflexion autour du projet de réaménagement de la friche industrielle Neischmelz, et, enfin, le point de vue d’un technicien communal qui coordonne des projets de participation citoyenne pour des aménagements de l’espace public.
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FAIRE LA VILLE ENSEMBLE Depuis quelque temps, une nouvelle façon de faire la ville a émergé avec la mise en place du processus de participation citoyenne. Auteur 82
Céline Coubray GRAND SUJET
Photo : Lala La Photo (archives Maison Moderne)
A N A LY S E
PARTICIPATION CITOYENNE es citoyens se rassemblent L pour discuter et échanger des idées.
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I
l n’y a encore pas si longtemps, les villes étaient uniquement conçues et développées par les urbanistes, les architectes, les techniciens et autres professionnels. Mais depuis quelques années, une nouvelle manière d’envisager la conception des espaces publics s’est affirmée : la participation citoyenne. Sur un territoire donné, un groupe de citoyens volontaires est invité à réfléchir aux besoins des usagers et, par conséquent, aux aménagements à mettre en place. Cette méthode participative permet d’aborder le territoire de manière pragmatique, avec une approche basée sur l’expérience. L’usage et les usagers sont donc placés au centre de cette démarche. À l’aide de modérateurs-animateurs, les citoyens formulent un programme qui est issu de l’observation, de la rencontre, du dialogue. DE NOUVEAUX LIENS SOCIAUX En même temps que cette réflexion sur l’espace urbain se construit, de nouveaux liens sociaux se tissent. Ces participations citoyennes sont l’occasion de rencontrer ses voisins, de participer à un projet commun. Ces actions s’étalant généralement dans le calendrier, les relations humaines ont aussi le temps de s’établir. Il est possible de prendre le temps de s’écouter les uns les autres, de réfléchir ensemble, d’échanger des arguments et des points de vue de manière constructive et productive. Parce que les participations citoyennes permettent de faire naître des communautés d’habitants qui sont animées par l’envie de s’impliquer dans la fabrication de leur environnement, cette dynamique de groupe insuffle souvent un nouvel esprit dans le quartier. La notion de bien commun émerge alors et se répercute sur le projet urbain. Les espaces publics conçus par ceux qui doivent s’en servir sont généralement mieux acceptés, deviennent plus facilement des lieux de vie et de rencontre à l’échelle du quartier. Ce phénomène d’appropriation facilite également par la suite la gestion et l’entretien de ces espaces, qui sont dans la majorité des cas moins rapidement dégradés. Les usagers se sentent plus responsables de cet aménagement dans lequel ils se sont investis collectivement et en prennent soin.
Plusieurs méthodes, dont certaines peuvent être ludiques, sont utilisées pour animer les participations citoyennes.
Photo : Glas Jan Design management & strategy
DES LIMITES À RESPECTER Toutefois, il faut rester vigilant à ne pas tomber dans l’écueil du trop ou du tout participatif. Certains projets, qui nécessitent par exemple des modifications techniques lourdes, ne se prêtent pas à ce type d’approche. Il faut bien structurer les participations pour qu’elles aboutissent à des résultats concrets. Sinon, il y a un risque que ces démarches ne deviennent que des bonnes intentions de la part des politiques, et qu’aucun changement sensible ne soit mis en œuvre. Mais si elles sont bien menées, les participations citoyennes sont un moyen de réenchanter l’approche des questions urbaines et de dépasser, de manière collective et concertée, les complexités territoriales. En écoutant la parole qui remonte du terrain non pas comme une revendication, mais comme une expression des expériences vécues, la participation citoyenne peut bel et bien être un outil parmi d’autres pour envisager autrement la ville d’aujourd’hui et de demain. ◼ GRAND SUJET
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PARTICIPATION CITOYENNE
TÉMOIGNAGE DE CITOYENS
GRÜNEWALD, UN ESPACE URBAIN PRIS EN MAIN PAR SES HABITANTS Au Kirchberg, dans le quartier du Grünewald, un projet pilote s’est mis en place depuis 2015 à l’initiative du Fonds Kirchberg : Quartier Stuff. Interview
S
Céline Coubray
e retrouvant face à des difficultés d’utilisation des espaces publics qui n’étaient pas pensés en adéquation avec les besoins des habitants de ce nouveau quartier, le FUAK a proposé aux habitants et autres usagers du quartier de se regrouper pour réfléchir aux améliorations à apporter. Les pistes explorées prennent en compte la cohésion territoriale et sociale, le développement durable, les questions de mobilité… Regroupés en workshops qui se déroulaient dans un container mis à disposition sur le site, les citoyens ont échangé leurs expériences, leurs ressentis et leurs analyses sur ce bout de ville très représentatif, puisqu’il regroupe des résidences d’habitations, y compris sociales, mais aussi l’hôpital ou des bureaux. Suite à cela, et grâce à cette par ticipation citoyenne, de nombreuses actions ont pu être mises en place, et des améliorations, apportées. Nous avons demandé à deux de ces habitants du quartier, et membres de la Quartier Stuff, de nous expliquer leur expérience. 84
Depuis quand êtes-vous impliqué dans le projet Quartier Stuff, et qu’est-ce qui a motivé votre engagement ? ekaterina chirkova Quand je suis arrivée, la Quartier Stuff était déjà installée. J’ai commencé ma participation juste avant que les groupes de travail ne soient mis en place. J’ai aimé l’idée de pouvoir intervenir sur mon cadre de vie, et aussi l’aspect social que cette initiative représente. cyrille horper J’ai toujours eu un intérêt pour faire changer les choses et avoir une influence sur mon environnement. Lorsque le Fonds Kirchberg a lancé l’appel à participation, je me suis tout de suite inscrit. Pouvez-vous nous expliquer ce que vous avez fait au sein de ce projet ? ec Au départ, les participants ont émis toutes les idées qu’ils avaient par rapport au quartier. Il y avait de grands panneaux sur lesquels nous apportions toutes les idées, sans limites, aussi farfelues qu’elles puissent être. On s’est retrouvé avec GRAND SUJET
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Ekaterina Chirkova et Cyrille Horper devant la Quartier Stuff.
Photo : Mike Zenari
J’ai aimé l’idée de pouvoir intervenir sur mon cadre de vie. E K AT E R I N A C H I R KOVA
GRAND SUJET
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Dans mon groupe, nous nous sommes concentrés sur les espaces verts, en cherchant à augmenter leur surface dans le quartier. Nous avons réussi à créer des jardins collectifs, ajouter des bacs à fleurs, où nous avons planté des plantes aromatiques, et nous avons cherché à rendre plus attractives certaines zones laissées à l’abandon. Nous avons aussi mis en place une serre réalisée à partir de bouteilles en plastique. Il y a aussi d’autres projets qui ne sont pas encore réalisés, comme des réflexions menées sur le parc derrière le quartier. Ces propositions commencent doucement à être prises en considération par le Fonds Kirchberg, avec notamment la création d’une nouvelle aire de jeu. ec
près de 1 200 idées ! Il a donc fallu organiser toute cette matière, et c’est comme cela que des groupes de travail ont été formés : vie sociale, espace public, mobilité, environnement. Chaque groupe a pris quelques idées, les a analysées et développées selon les méthodes du design thinking. En ce qui me concerne, j’étais dans le groupe dédié à l’environnement. ch De mon côté, j’étais impliqué dans le groupe mobilité. Quelles actions avez-vous réussi à mettre en place ? c h Pour le groupe mobilité, nous avons produit de nombreuses études et analyses sur le quartier, qui ont été t r a n s m i s e s p a r l a s u i t e a u Fo n d s Kirchberg et qui ont pu servir aux plans d’action qu’ils ont mis en place. Nous avons pu aussi apporter des améliorations ponctuelles, comme le fait de surbaisser les trottoirs à certains endroits pour faciliter le passage des vélos, par exemple. Pour certaines de ces actions, la réactivité du Fonds Kirchberg était immédiate. C’était très impressionnant de voir à quel point nous pouvions agir immédiatement sur notre environnement à travers de petites actions. Pour d’autres actions, cela prend plus de temps. Il faut être réaliste aussi dans les demandes. Mais pour les petites choses, la réponse peut être immédiate ! 86
Quelles sont, d’après vous, les limites de la participation citoyenne ? ch Il ne faut jamais oublier que les participants sont des bénévoles qui ont aussi une vie privée et professionnelle à côté. Les limites sont donc humaines, des limites de disponibilité d’agenda et d’énergie à investir dans le projet. ec Kirchberg est un quartier à la population changeante. Beaucoup de personnes ne sont là que temporairement. Nous avons donc commencé le projet avec certaines personnes qui n’habitent plus ici aujourd’hui. Mais il est intéressant de noter que ces personnes poursuivent cette énergie et cette approche participative sur leur nouveau lieu de vie. Elles essaiment la dynamique qui a été introduite avec Quartier Stuff. ch Notre travail n’a pas changé le monde, il faut être réaliste, mais cela a contribué à apporter des améliorations Désormais, les habitants du quartier se connaissent mieux, et la convivialité s’est accrue.
Photos : Léa Giordano, Maison Moderne (archives)
Dans la Quartier Stuff, toutes les idées sont les bienvenues, y compris celles des plus jeunes.
Quels sont les avantages d’une participation citoyenne ? ec Il y a une très bonne énergie au sein des groupes, c’est très convivial et stimulant. Il y a aussi un bon mélange au niveau des participants : des jeunes professionnels, des seniors, différentes nationalités. Ces rencontres ont permis de créer de nouvelles interactions sociales, ce qui manquait cruellement dans le quartier et qui était une grande attente des habitants. C’était aussi très positif non seulement d’être ensemble, mais aussi de faire quelque chose ensemble, d’avoir des objectifs communs. Un des aspects importants de cette démarche est l’appropriation du quartier par ses habitants. En participant à la Quartier Stuff, on commence à regarder complètement différemment son espace
de vie. Et quand on découvre qu’il est vraiment possible d’avoir une interaction avec son quartier, sans être nécessairement urbaniste, architecte ou expert, alors on se sent plus responsable. ch Grâce à Quartier Stuff, les relations de voisinage se sont améliorées. Il y a quatre ans, il n’y avait aucune âme dans le quartier. Mais aujourd’hui, je peux dire que nous commençons à avoir une vie de quartier. Cela se ressent, par exemple, lors de la Fête des voisins.
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Grâce à Quartier Stuff, les relations de voisinage se sont améliorées. CYRILLE HORPER
Photo : Mike Zenari
ponctuelles. Je pense aussi que notre travail contribue à ce que les futurs nouveaux quartiers ne soient pas construits de la même manière et prennent plus en considération les usagers. ec La question de la dynamique sur le long terme est importante aussi. En cela, le coordinateur joue un rôle important, favorise le rassemblement, fédère les énergies, guide les actions. D’autre part, il faut parvenir à des résultats. C’est formidable de pouvoir réfléchir et analyser ensemble, d’échanger les points de vue, mais il faut qu’à un moment donné, des actions concrètes se passent. Le temps de la réflexion ne doit pas être long, sinon une certaine frustration apparaît. Aujourd’hui, comment évolue le projet ? ch Fin 2017, le FUAK nous a fait savoir que la Quartier Stuff allait être déménagée pour être implantée dans le quartier Kuebebierg. Nous avons alors pris la décision de poursuivre l’aventure en créant l’asbl Quartier Stuff Grünewald. Ses objectifs sont de défendre et représenter les intérêts des habitants et usagers du quartier, dans une démarche proactive, en venant avec des propositions de solutions aux problèmes soulevés, et de développer des actions culturelles pour animer le quartier, comme la Fête des voisins ou le Festival des cabanes. ec Le Fonds Kirchberg souhaitait aussi que nous prenions plus d’autonomie. Mais nous gardons des liens étroits avec eux. Nous nous rencontrons tous les mois pour voir les points à poursuivre, et nous sommes consultés, par exemple, dans le développement des nouveaux quartiers. Nous avons été invités à participer aux workshops organisés avec
Jan Gehl dans le cadre du développement des espaces publics du plateau. Voyez-vous des améliorations possibles ou des recommandations à formuler pour ce type de démarche ? ec Tout le process est vraiment bénéfique et correspond à un grand besoin, spécialement pour des quartiers nouveaux. Mais nous avons pu remarquer que notre intervention est arrivée presque trop tard, car beaucoup d’éléments étaient déjà construits. Cette approche serait encore plus bénéfique si elle était faite encore plus en amont. Un autre point important serait de faire évoluer le cadre législatif et politique pour mieux intégrer
GRAND SUJET
Grâce à la participation citoyenne, un nouveu lieu de vie a été créé dans les rues du Grünewald.
les participations citoyennes. Nous avons pu remarquer que plusieurs personnes sont prêtes à partager leurs idées, mais ne savent pas nécessairement à qui ou où s’adresser. Les communes pourraient donc, par exemple, réfléchir à un lieu ou des outils qui faciliteraient de manière plus systématique ces échanges. Il faut enfin bien veiller à ce que les workshops ne restent pas à l’étape de discussion, mais qu’il y ait bien par la suite une étape de mise en œuvre et de concrétisation des propositions. ◼ 87
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PARTICIPATION CITOYENNE
Jan Glas, dans le parc Mansfeld, où il a mené une participation citoyenne.
L E R E G A R D D E L’ E X P E R T E N A P P R O C H E C O L L A B O R A T I V E
« REGARDER LE FUTUR DE MANIÈRE POSITIVE ET CONSTRUCTIVE » repose sur le travail réalisé lors d’ateliers de réflexion et d’échange d’idées. Nous sommes allés à la rencontre de Jan Glas, consultant en design management & strategy, qui a mené plusieurs processus de participation citoyenne pour le compte de communes, afin qu’il nous explique les enjeux et méthodologies de ces ateliers.
Interview 88
Céline Coubray
D’après vous, qu’apportent les participations citoyennes aux communes ? jan glas C’est un processus valorisant pour les communes, car il permet d’écouter les citoyens, de réduire les craintes, les peurs, les frustrations. Cela aide à regarder le futur de manière positive et constructive. Ce n’est pas forcément la solution idéale, mais c’est un bon mélange des intérêts et parties impliqués dans le développement urbain, entre les citoyens, avec leurs besoins liés à leur monde et expérience privés, les professionnels, qu’il faut inclure dans la discussion, et aussi les politiciens, qui ont le pouvoir décisionnel. Est-ce que cette triangulation est bien représentée au Luxembourg ? jg Elle n’est pas encore assez établie, à mon sens. En ce moment, au Luxembourg,
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Photo : Mike Zenari
Une part importante de la participation citoyenne
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nous n’avons généralement que deux parties impliquées. Or, seul ce triangle permet d’être vraiment constructif. Les initiatives avec les citoyens ne doivent en aucun cas devenir des alibis pour les politiciens. Il faut être vigilant pour ne pas se laisser instrumentaliser. Est-ce que les politiciens sont à l’aise avec cette approche participative ? jg Il y a encore des réticences, car ils s’attendent à devoir défendre des choix et à faire face à des critiques et des plaintes. Ils envisagent souvent ce processus dans une attitude de confrontation. Or, ce n’est généralement pas ce qui se passe. Au contraire, ce type d’initiative réduit les barrières, les frustrations, et aide à développer les projets. Mais il faut que les politiciens aillent jusqu’au bout de cette démarche et s’engagent aussi à mettre en œuvre les propositions qui résultent des participations citoyennes. Sinon, ils perdent leur crédibilité.
Photos : Sven Becker, Jan Glas - Design management & strategy
Est-ce que le design thinking peut-être utilisé dans une participation citoyenne ? jg Dans ces processus, on part toujours d’une abstraction, d’un élément macro, relatif à l’amélioration de la qualité de vie. Mais à la fin du workshop, il faut avoir des idées et des projets concrets. C’est à ce moment-là que le design thinking intervient, par le prototypage des idées émises et en apprenant de nos expériences. Cette approche manque beaucoup au Luxembourg, mais cela s’explique par notre système scolaire, notre culture… Et il peut être étonnant de voir comment des solutions efficaces peuvent être mises en place avec des moyens très modestes. Comment fédère-t-on ces groupes constitués de personnes hétérogènes
Le dialogue et l’échange sont à la base des participations citoyennes.
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et qui n’ont pas nécessairement l’habitude de travailler dans une logique de projet ? jg Au début, chaque participant peut s’exprimer de manière individuelle. Ce n’est qu’à la fin du processus que l’on demande de travailler ensemble et de trouver un consensus. C’est vrai qu’ils ne sont pas nécessairement habitués à travailler dans une logique de projet, mais en valorisant leur opinion, en les écoutant et en ventilant leurs besoins et craintes, on parvient à des résultats. Est-ce que le nombre de demandes pour organiser des participations citoyennes a augmenté ces dernières années ? jg Oui, c’est sûr. Et cela va encore augmenter. Pour le moment, ce sont surtout les communes qui initient ce type de démarche, mais il serait intéressant de travailler de manière plus transversale. On pense encore trop dans des cases. Est-ce que la créativité a sa place au sein de ces participations ? jg Oui, et elle devrait être beaucoup plus là, mais ce n’est pas évident de la susciter, cela demande souvent du temps. Il y a aussi la difficulté de maintenir l’énergie et la dynamique de groupe… jg C’est pour cela qu’il y a une rigidité dans le temps et qu’on impose une certaine pression sur chaque session. Il faut à la fois une très grande planification des séances et en même temps une grande capacité d’improvisation, car on ne connaît jamais à l’avance le dynamisme du groupe. Quelle préparation cela demande-t-il en amont et a posteriori, quels types de résultats sont attendus ? jg En plus de l’élaboration du planning, il faut bien se renseigner sur la matière traitée. Il ne s’agit pas juste d’animer un workshop. Il faut vraiment faire partie du sujet et avoir un intérêt pour la matière. Pour les résultats, j’élabore une transcription des idées formulées au cours des workshops, une synthèse neutre à partir de laquelle je rédige une recommandation qualitative, où je m’exprime aussi en tant qu’expert. Il faut souvent apporter une couche supplémentaire aux propositions des citoyens, qui restent généralement à l’échelle macro. Je peux apporter une lecture plus distanciée.
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Les participations citoyennes permettent de concevoir ensemble.
Donc, pendant le workshop, il faut aussi pousser les propositions, ou est-ce que cela ne vient qu’au moment des recommandations ? jg Les deux. Pendant le workshop, nous pouvons, par exemple, demander de formuler des idées folles pour pousser les propositions. Et pendant la rédaction des conclusions, nous indiquons des pistes de réflexion, des recommandations. À Remich, par exemple, nous avons suggéré de faire une Fête du pont. Cette idée n’est pas directement venue des citoyens, mais a pu être formulée grâce à notre expertise et analyse des propositions émises pendant le workshop. D’après vous, est-ce qu’il manque des éléments qui permettraient de faciliter les participations citoyennes ? jg Nous sommes en train de travailler à l’élaboration d’une plate-forme neutre qui présenterait des experts dans ce domaine. Plusieurs actions sont menées au Luxembourg, mais de manière isolée. Or, il serait intéressant de pouvoir partager ce savoir, ces expériences. Ces experts pourraient faire les connexions avec toutes les parties potentiellement impliquées, avec l’OAI, le LUCA, les promoteurs… Cela permettrait de travailler à l’amélioration de la qualité du développement urbain en mettant le citoyen au centre du processus et de la réflexion. Cette plate-forme serait en quelque sorte le complément pratique du Cipu (Cellule nationale d’information pour la politique urbaine), qui est plus théorique. C’est une des pistes d’amélioration possibles à court terme, et le besoin est grand ! ◼ 89
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PARTICIPATION CITOYENNE
Misch Feinen et Eric Marx
L E R E G A R D D E S C R É AT I F S
LA CULTURE AU SERVICE DU TERRITOIRE À Dudelange, un vaste projet urbain est en cours : être transformées en nouveau quartier, Neischmelz. Le collectif culturel DKollektiv associe les citoyens à la réflexion sur le devenir de ce site. Auteur 90
Céline Coubray GRAND SUJET
Photo : Anthony Dehez
les friches du site sidérurgique d’ArcelorMittal vont
PARTICIPATION CITOYENNE
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Photo : C.C.
ela fait plusieurs années qu’un projet de reconversion urbaine a été enclenché sur l’ancien site sidérurgique de 39 hectares à Dudelange, site qui a vu naître l’Arbed. À la place des bâtiments industriels, un projet mixte pouvant accueillir 2 300 nouveaux habitants va être créé : Neischmelz (urbanistes : CBA Architectes). Si la commune de Dudelange a pris ce sujet à bras-lecorps et a initié plusieurs actions envers les citoyens (présentations publiques, workshops, consultations, visites guidées, etc.), des acteurs culturels ont choisi de se regrouper en collectif, le DKollektiv, pour réfléchir eux aussi au devenir de ce morceau de territoire, en y associant la population. UN ESPACE DE CRÉATION ET DE RÉFLEXION En 2016, les artistes Misch Feinen, Nora Wagner, Marlène Kreins et Justine Blau se fédèrent autour d’une initiative commune dénommée DKollektiv. Ils s’installent, avec l’accord des autorités, dans l’ancien atelier des locomotives sur le site du laminoir afin de créer l’Atelier D, un espace de création en rapport au lieu, à son histoire, sa population et sa phase de mutation. « Le DKollektiv s’est créé à l’occasion du Festival de la culture industrielle, explique Misch Feinen. Nous avions un intérêt pour redévelopper autrement le patrimoine et voir comment il serait possible de développer des activités socioculturelles sur un tel lieu. Cette initiative est aussi un moyen de mélanger les disciplines, créer un terrain d’expérimentations. » Le collectif invite artistes, architectes, designers, musiciens, historiens, anciens ouvriers à discuter de manière conviviale avec les citoyens, mais aussi à penser et créer, à partir du thème de l’industrie, son passé et son futur. Car, outre son caractère urbanistique, Neischmelz recouvre un volet social non négligeable : l’usine employait autrefois un très grand nombre de Dudelangeois, et toute la ville vivait au rythme de l’usine. Si les traces de ce passé industriel sont en train de disparaître, les destructions ayant commencé, l’histoire reste encore ancrée dans la mémoire collective. « Au moment où nous avons commencé, le terrain faisait partie du patrimoine d’ArcelorMittal et n’était pas encore fermé, explique Eric Marx, autre
membre du collectif. Les gens circulaient librement, venant y promener leur chien ou jouer au basket. Nous recevions des citoyens qui passaient spontanément, qui étaient curieux de voir ce que nous faisions. D’autres venaient spécifiquement, régulièrement. Par la suite, l’État a racheté, pour un euro symbolique, la friche, et le site a été sécurisé, clôturé. Nous avons alors déménagé dans un hall plus grand, ce qui nous permet d’organiser des ateliers, mais où les visites spontanées sont moins fréquentes. » En 2017, l’Atelier D a pu être le lieu de rassemblement du forum citoyen « Neischmelz », convoqué par la Ville de Dudelange, dans le but d’inspirer un processus participatif de transition, à l’issue duquel différents groupes de travail ont pu se former et lancer davantage d’initiat i ve s s u r l e s i te d u f u t u r q u a r t i e r Neischmelz, comme un jardin communautaire ou un Repair Café. DES ATELIERS PARTICIPATIFS À travers ces ateliers et rencontres conviviales, l’objectif du collectif est de voir quel est l’impact de ce patrimoine, de comprendre comment les citoyens perçoivent ce site, et quelles pourraient être leurs attentes par rapport à cette reconPour plus de convivialité, le DKollektiv a transformé une roulotte de chantier en buvette.
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QUI FAIT PARTIE DU DKOLLEKTIV ? Le DKollektiv a été initié par les artistes Misch Feinen, Nora Wagner, Marlène Kreins et Justine Blau. Les quatre initiateurs forment, avec Eric Marx et Nicolas Graf, le comité exécutif du DKollektiv. En 2018, le comité du DKollektiv est renforcé par Birgit Thalau et Yann Muller. Nora Wagner quitte le comité, mais participera à des projets ponctuels. version urbaine. « Nous voulons donner de nouvelles perspectives à ce passé, cette histoire forte », souligne Eric Marx. Pour cela, ils écoutent les récits des anciens ouvriers, collectent des informations, mais font aussi revivre les savoirfaire liés à l’activité industrielle à travers des ateliers artistiques et artisanaux : atelier de menuiserie, atelier autour du fer, construction d’un mini haut fourneau… « Grâce à ces ateliers, on poursuit la transmission de savoirs manuels tout en se confrontant à la réalité de la matière. Aujourd’hui, les jeunes ne se rendent plus compte de la rudesse et de l’effort physique que les métiers de la sidérurgie demandaient. À beaucoup plus petite échelle, ils se confrontent au fer, au bois, aux matériaux qu’il faut transformer, aux outils lourds et dangereux qu’il faut manipuler… » Ils mettent en place
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PARTICIPATION CITOYENNE
Cette initiative est un moyen de mélanger les disciplines. MISCH FEINEN
D ’A U T R E S P R I O R I T É S Pour autant, l’adhésion du public n’est pas acquise d’avance. « Nous avons initié par exemple la création d’un banc pour un arrêt de bus à proximité du site, explique Misch Feinen. À cette occasion, nous avons fait un tour dans le quartier pour présenter notre démarche aux habitants, et nous avons pris la mesure d’un fait : Dudelange reste encore aujourd’hui une ville ouvrière, et la population a d’autres soucis que de participer à des projets culturels. La culture n’est pas au cœur de leur préoccupation, et il faut le respecter. Nous proposons de belles choses, je pense, mais obtenir une implication dans la durée me semble difficile. C’est un vrai défi, aussi pour les urbanistes et les architectes qui vont arriver sur place. Nous sommes là pour discuter et penser le nouveau quartier ensemble, mais ce défi de la participation et de l’implication des citoyens revient chaque jour. Lorsque l’on participe aux tables rondes qui sont organisées par la commune, la question principale est : ‘Combien va coûter mon logement ?’ Les autres questions restent très éloignées de leurs préoccupations. » PRÉSERVER L’ É N E R G I E Mais il importe au collectif de poursuivre son travail et son engagement envers ce lieu porteur d’histoire et de mémoire. « Il est important de préserver une certaine identité qui doit transpirer à travers le nouvel urbanisme, déclare Eric Marx. Nous 92
Pour une participation citoyenne réussie, il faut déterminer précisément le territoire d’intervention.
nous posons donc la question de savoir comment parvenir à rassembler ces énergies, maintenir sur le long terme une partie des activités qui se sont développées au fur et à mesure sur le site, comme le skate park ou le Centre de documentation sur les migrations urbaines. » La sédentarisation du collectif est elle aussi sujette à questions. Sa présence est négociée chaque année avec l’administration communale qui ne peut s’engager sur du long terme pour rester réactive quant à l’avancée des travaux. « En 2022, Esch sera Capitale européenne de la culture, et Dudelange sera associée à cette manifestation.
Il est prévu que des événements se déroulent sur la friche. Cela pourra certainement être l’occasion de fédérer de nouvelles énergies et de développer encore de nouveaux projets avec les citoyens », espère Eric Marx. En attendant, ils maintiennent leurs actions et poursuivent leur engagement aussi bien au niveau théorique que pratique. « Il n’y a rien de tel que de pouvoir expérimenter par soi-même. Notre démarche est que chaque citoyen, s’il le souhaite, puisse s’approprier un peu plus cette histoire et ce territoire. Cela permet de ne pas perdre la mémoire », ajoute Eric Marx. « Mais en aucun cas notre approche n’est nostalgique. Ce que nous voulons, c’est échanger et vivre des expériences ensemble pour, par la suite, enrichir l’identité du nouveau quartier », conclut Misch Feinen. ◼
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Photo : Anthony Dehez
des partenariats sur le long terme avec des établissements scolaires, comme le Lycée Émile Metz à Dommeldange, centre de formation qui partage une histoire commune avec l’Arbed.
Architect: Cabinet Georges Heintz - Photography: Stephan Offermann
Les vastes baies vitrées coulissantes réalisées sur mesure traduisent en émotion l’esprit des espaces et leur singularité. Le concept minimal windows® met à profit la pure symétrie dans une architecture offerte à la lumière – la somme parfaite entre un design épuré, une qualité de profils et de hautes performances énergétiques.
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PARTICIPATION CITOYENNE L’A V I S D E L A C O M M U N E
« C’EST UN PROCESSUS ITÉRATIF » Laurent Schwaller, place Auguste Laurent, qui a été réaménagée grâce à une participation citoyenne.
Laurent Schwaller est architecte-urbaniste, responsable de la coordination de l’espace public et du Service des fêtes et marchés. Avec son équipe, il a déjà mené plusieurs participations citoyennes pour la Ville de Luxembourg, qui ont abouti au réaménagement de différentes places, parcs et aires de jeu. Il nous explique les expériences menées dans la capitale. Interview 94
Céline Coubray GRAND SUJET
PARTICIPATION CITOYENNE
Depuis quand la Ville de Luxembourg réalise-t-elle des participations citoyennes ? laurent schwaller La Ville de Luxembourg réalise depuis plusieurs années des « réunions riverains », qui sont des réunions d’information sur des chantiers, généralement d’infrastructure, en phase avancée. L’objectif de ces réunions n’est pas de faire directement intervenir les riverains, mais de les informer sur l’organisation et le planning d’un chantier qui va avoir lieu. La participation citoyenne est tout autre, puisqu’il s’agit d’élaborer un projet en collaboration avec les citoyens, toutes les personnes qui fréquentent un site, que ce soit les habitants, les personnes qui travaillent à proximité, ou simplement ceux qui utilisent ces espaces. Ce type de projet est mené depuis 2015 pour les espaces publics.
Photos : Mike Zenari
Comment s’organise alors la participation citoyenne ? ls La première étape est d’identifier le site. Ce repérage peut être fait soit par les Services techniques de la Ville, soit par la politique, soit par les particuliers ou des syndicats d’intérêts, par exemple. Commence alors un travail transversal au niveau de la Ville de Luxembourg pour savoir si le site repéré se prête à une participation citoyenne. Il faut savoir que, s’il est possible de réaliser une participation citoyenne pour une grande majorité de projets, certains, qui sont trop techniques, comme des projets d’infrastructure ou de déviation de réseaux, ne sont pas adaptés à cette approche. Mais si le site est identifié par nos services comme adapté à ce type de procédure, alors, en accord avec le collège échevinal, nous lançons le projet. Quelles sont les étapes suivantes ? ls Nous organisons une réunion de lancement. Pour cela, un flyer d’information est distribué dans toutes les boîtes du périmètre concerné, nous informons les propriétaires des immeubles et parcelles dans le périmètre, et nous mettons en place des panneaux sur le site pour informer les gens qui le fréquentent mais qui n’y habitent pas nécessairement. Lors de cette réunion, nous expliquons de quoi il s’agit et, surtout, nous expliquons les limites des possibilités. Nous ne sommes pas là pour écouter toutes les doléances qui concernent la Ville de Luxembourg,
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mais bien pour intervenir sur un périmètre défini. Comment s’organise alors la discussion ? ls Nous travaillons en trois tours. La première fois, nous demandons ce qui plaît ; la seconde, ce qui ne plaît pas, et la troisième, quelles sont les idées et les propositions d’amélioration. On travaille avec des post-it, sur plan, des remarques sont formulées. Toutes les idées sont les bienvenues et peuvent être exprimées. Par la suite, nous récoltons ces idées et les analysons avec nos ser vices, les regroupons par thématiques. Nous sommes alors en mesure de faire une première esquisse de programme et de plan, que nous présentons lors d’une deuxième réunion au cours de laquelle nous expliquons aussi pourquoi certains points suggérés ne peuvent pas être retenus. Une discussion se crée, il y a encore parfois certains éléments qui se rajoutent ou quelques évolutions. C’est un processus itératif. On affine encore la proposition, et le résultat final est présenté dans une dernière réunion. Mais je dois reconnaître que, dans certains cas, nous avons besoin d’un peu plus de réunions pour finaliser le projet. Quels sont les avantages de cette approche ? ls On pourrait croire, de prime abord, que nous perdons du temps, mais c’est en fait tout le contraire. On investit du temps plus en amont du projet pour déterminer avec les personnes intéressées le projet et, de notre expérience, ce temps investi au début est récupéré à la fin, car il y a moins de réclamations à la clôture du chantier. Aussi, le contact direct avec les usagers est très intéressant pour nous, en tant que service communal. Le dialogue est plus facile, l’échange est simplifié. De cette manière, le projet n’est jamais figé, il continue à vivre et à s’adapter à l’évolution des besoins. La manière de faire la ville évolue, alors ? ls Oui, nous ne faisons plus de projets figés pour les 30 prochaines années, mais des projets évolutifs et adaptés aux besoins identifiés lors de la participation citoyenne. Le rapport avec la Ville change aussi. Ce n’est plus anonyme, les citoyens ont un contact à qui s’adresser, et cela
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À la demande des citoyens, du nouveau mobilier a été installé.
nous permet de suivre les projets sur le long terme. C’est une approche bottom up pour déterminer où sont les besoins. Les usagers sont les experts des espaces publics sur lesquels nous intervenons. Nous n’engageons pas ces projets pour ériger un monument du souvenir, mais bien pour que ces espaces soient des lieux de vie et de convivialité, pour faciliter et améliorer le cadre de vie des usagers. Et la politique va aussi dans la même direction. Je n’ai pas eu à beaucoup débattre pour mettre en place cette approche. C’est un changement de paradigme par rapport à l’espace public. Depuis les premières participations citoyennes mises en place, y a-t-il eu une évolution de méthodologie ou dans l’approche ? ls Dans les grandes lignes, non ; dans les détails, oui. Nous nous accordons plus de souplesse, par exemple pour traiter les différences qui surgissent d’un quartier à l’autre. Et ce pour mieux adapter notre démarche aux personnes avec qui nous discutons. J’imagine qu’il y a un travail de votre part en amont des réunions avec les citoyens… ls Effectivement, nous ne partons pas complètement d’une feuille blanche. 95
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PARTICIPATION CITOYENNE
C’est une approche bottom up pour déterminer où sont les besoins. L A U R E N T S C H WA L L E R
a place Auguste Laurent, L avec le nouvel aménagement, décidé suite à une participation citoyenne.
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s’ajoute à ce processus de participation citoyenne. Et cela va tout à fait dans le sens que nous souhaitons donner à ces projets, à savoir faire des projets conviviaux, pour les besoins des usagers. Quelles sont les participations citoyennes en cours ? ls De nombreux projets sont en cours ! Il y a le Spidolsgaart, au P faffenthal, avec une demande de rendre cette place plus conviviale et de pouvoir y réinstaller des événements de quartier, comme une kermesse ou des petites fêtes. Nous avons également une par ticipation citoyenne à Pulvermühl, à l’échelle du quartier, échelle que nous retrouvons également pour l’intervention au Grund, qui nécessite la participation d’autres intervenants, à savoir le Service des secteurs protégés, l’Unesco Site Manager et le Service des sites et monuments nationaux. Dans cet esprit d’implication d’autres acteurs, il y a la participation citoyenne à la place de Paris, qui doit également impliquer, entre autres, Luxtram. Ce dernier site est assez complexe, car très exposé, avec beaucoup de besoins et de contraintes techniques. On peut aussi citer le projet à Hamm, autour de l’église, qui implique l’État et les Ponts & Chaussées pour essayer de mettre en place une zone apaisée. Enfin, nous avons un projet à la
place Thorn, à Merl, mais qui est moins un projet d’aménagement que de programmation pour cet espace. Ce projet souligne un point intéressant : dans certains cas, on parle de moins en moins d’urbanisme et d’architecture, mais de plus en plus d’animation. ls Absolument, et qu’elle soit spontanée ou organisée. Les liens entre l’aménagement de l’espace public et son utilisation sont très étroits. C’est ce qu’on voit actuellement à la place du Théâtre, par exemple, où équipement temporaire et animation de la place sont associés. C’est aussi pour cette raison que, depuis le 1er septembre, je suis coordinateur de l’espace public, mais aussi du Service des fêtes et marchés, ce qui témoigne de la volonté du conseil échevinal d’associer l’aménagement avec la programmation des espaces. Les deux éléments vont ensemble dès le début, et cette association permet ainsi d’éviter un certain nombre d’erreurs, comme l’emplacement des arbres, les besoins en eau, en électricité, les canalisations, le choix du revêtement de sol… Les villes deviennent de plus en plus événementielles, et la population attend de plus en plus cela de leur commune. De l’autre côté, il faut que les villes soient préparées à cela et puissent agir au lieu de devoir réagir. ◼
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Photo : Lala La Photo (archives Maison Moderne)
Nous réalisons au préalable des études et des analyses du site pour avoir une image très précise de la situation existante. Cela comporte des analyses foncières, de circulation, de flux, etc. Mais nous gardons ces analyses en interne, puisque l’objectif des réunions avec les citoyens est d’avoir une discussion sans a priori. Il y a aussi des situations où la Ville de Luxembourg n’est pas propriétaire de l’ensemble des terrains. Il faut alors impliquer en amont, par exemple, l’État, les CFL… Si le syndicat a déjà fait part de ses doléances, on sait un peu à quoi s’attendre. Mais cela ne signifie pas non plus que les remarques du syndicat seront entièrement reprises par l’ensemble des citoyens participant, car d’autres idées ou suggestions peuvent surgir lors des réunions, y compris avec des idées contradictoires. Il n’y a pas, d’un côté, les idées de la Ville et, de l’autre, les idées des citoyens, d’autant plus que les citoyens ne sont pas une masse homogène, et que chacun vient avec son expérience, son ressenti. Cet échange d’idées permet de créer une discussion qui n’existait pas auparavant. Il y a aussi un facteur social qui apparaît. Les réunions se prolongent souvent dans le café du coin ou quelques jours après autour d’un barbecue ou d’une rencontre dans la rue. Tout ce volet social, nous ne l’avions pas envisagé au départ, mais il
design by THYMESAGENCY
Projet développé par
Architecture par
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LE S FAÇA D E S 100 LA NOUVELLE VILLE DU FËNSTERSCHLASS 104 SUBLIMER LA LUMIÈRE 108 MONOLITHE URBAIN
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B U R E AUX D ’A R C H I T EC T E S ET D’INGÉNIEURS 116 BUREAUX PARTAGÉS 120 UN BÂTIMENT À LA TECHNIQUE EXEMPLAIRE 124 CONSTRUIRE POUR SON PROPRE USAGE
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HABITAT / LES FAÇADES B ÂT I M E N T H I S TO R I Q U E
LA NOUVELLE VIE DU FËNSTERSCHLASS Le bâtiment historique surnommé « Fënsterschlass » à Luxembourg connaît une nouvelle jeunesse sous les doigts du bureau Christian Bauer & Associés Architectes. Auteur
S
LES FAÇADES Lorsque l’on s’approche d’une habitation, la façade est le premier élément que l’on voit. Quelles sont ses qualités ? Comment la conçoit-on ? Qu’apporte-t-elle à un projet architectural ? ARCHIDUC s’est penché sur trois exemples concrets développant trois approches architecturales différentes. 100
Céline Coubray
itué dans le secteur protégé du centre-ville, le bâtiment mixte Fënsterschlass s’apprête à recevoir ses nouveaux résidents après plusieurs mois d’intenses travaux. Construit après les guerres du 19e siècle et la déclaration de neutralité du Luxembourg, suivie du démantèlement de la forteresse, ce bâtiment est le témoin de l’ouverture de la ville. Son impressionnante façade en coin (entre les rues des Bains et Aldringen) percée d’une multitude de fenêtres orientées vers le parc lui a valu le surnom de « Fënsterschlass » (« le château de fenêtres »). Empruntant à la fois aux styles art nouveau et néogothique, il a d’ailleurs été classé monument national par le conseil de gouvernement en juin 2007. On doit très certainement son esquisse à l’architecte luxembourgeois Charles Arendt qui dessina, en 1876, un des premiers bâtiments hygiénistes. Il est intéressant de souligner par ailleurs qu’un axe relie directement ce bâtiment et le monument de la Princesse Amélie, unique endroit où le parc s’ouvre directement vers la ville. Cette façade historique occupe donc une place privilégiée dans le développement urbanistique de Luxembourg. C’était également la maison la plus haute à son époque. Aujourd’hui, le bâtiment bénéficie d’un emplacement premium, en plein centre-ville et à proximité immédiate de
ses services et commodités. Il sera aussi un contrepoint historique au projet mixte Royal-Hamilius. Le parc aménagé par le paysagiste Édouard André ne se trouve qu’à quelques pas, offrant par conséquent un espace verdoyant aux futurs citadins et résidents de l’immeuble. HISTORIQUE, MAIS CONTEMPORAIN Pour autant, lorsque les nouveaux propriétaires de cet immeuble ont choisi de le réhabiliter, l’option de conserver la structure bâtie dans son ensemble n’était pas envisageable. Il a donc été choisi de ne conserver que sa façade, et de reconstruire totalement un nouvel immeuble à
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Les ferronneries de la porte d’entrée sont une interprétation contemporaine des motifs historiques.
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La façade historique est maintenue, alors que tout le reste de l’immeuble a été démoli.
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gâche électrique + serrure antipanique écran pour appel/ inverse sonnette de nuit
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pivots type Frits Jurgens système 3 (porte jusqu'à 500kg)
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serrure antipanique
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Ce projet redonne vie à un des immeubles emblématiques de Luxembourg : le Fënsterschlass.
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GRILLE D'ENTREE Cadre en acier avec tôle d'acier découpée au laser thermolaquée mat teinte foncée à déterminer. (PAR EX: RAL 7022 UMBRAGRAU) La grille devra répondre aux mêmes résistances statiques que les garde-corps Les fixations traversant l'enduit ou les tôles d'encadrement sont à étancher.
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FICHE TECHNIQUE Maître d’ouvrage Dreyer Ruppert Real Estate Photos : Tralux, Lukas Roth. Illustration : CBA
Architecte CBA Ingénieur génie civil InCA Ingénieur génie technique Jean Schmit Engineering Entreprise générale Tralux Calendrier 2007-2018 Surface brute 4 888 m2 ARCHITECTURE
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HABITAT / LES FAÇADES Le bâtiment en 1953, vu depuis la perspective du parc.
UNE RESTAURATION ET UNE NOUVELLE CONSTRUCTION Le principe constructif du nouvel immeuble peut se résumer ainsi : un immeuble à ossature béton est installé derrière la façade historique en grès, permettant à la fois de maintenir l’élément historique et de construire un projet efficace au niveau énergétique et répondant aux exigences du marché de l’immobilier. La façade a fait l’objet d’une restauration minutieuse élaborée en collaboration avec Jean-Luc Hartert, restaurateur, qui était intervenu également sur la restauration de la Cathédrale Notre-Dame et du Palais grand-ducal. Toutes les ferronneries 102
Le bâtiment, avant les travaux.
des fenêtres ont été restaurées. Celle de la majestueuse porte d’entrée est une réalisation contemporaine, tout comme la porte de garage, mais inspirée des motifs décoratifs des anciens balcons, permettant ainsi de préserver l’harmonie entre éléments anciens et nouveaux. Les lucarnes de toit sont en revanche de nouveaux éléments, mais dessinées pour être en harmonie avec l’ensemble de la façade. La lisibilité entre éléments anciens et éléments contemporains est toujours maintenue, tout en restant dans un seul et même langage. La façade arrière est moins travaillée, mais on retrouve les mêmes garde-corps qu’en façade avant. Les immeubles latéraux développent un autre langage architectural, mais participent à créer un seul et même ensemble. Le toit est maintenu en ardoises. Cette nouvelle construction permet de répertorier cet ensemble en classe énergétique B. ◼ ARCHITECTURE
Ce bâtiment est le témoin de l’ouverture de la ville.
Photos : Photothèque de la Ville de Luxembourg - Batty Fischer, CBA
l’arrière, répondant aux exigences contemporaines de la construction. En plus du bâtiment Fënsterschlass, les deux immeubles adjacents ont été rachetés pour être intégrés au nouveau projet et permettre d’assurer le confort moderne, dont l’accès aux nouveaux parkings. « L’étape de la démolition a été très délicate, et nous devons saluer ici le travail des entreprises qui ont réalisé ce chantier », souligne Sala Makumbundu du bureau CBA. Cette approche permet aux architectes de concevoir un immeuble à partir d’une feuille presque blanche, la seule contrainte étant de rester dans le gabarit constructible et de respecter les hauteurs de niveaux imposées par la façade principale. C’est ainsi que trois niveaux de sous-sol ont pu être creusés pour y installer des emplacements de parking – très rares en hyper centre-ville – et des espaces de cave. En remontant vers la surface, on trouve des commerces en rez-de-chaussée et premier sous-sol, puis un étage de bureaux et des appartements dans les étages supérieurs. Le dernier étage est aménagé en duplex avec les espaces sous combles. Comme les hauteurs de niveaux sont maintenues par rapport à la façade principale, les hauteurs sous plafond dans les appartements sont généreuses, un point qui est peu commun dans les projets contemporains.
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LOGEMENT COLLECTIF
SUBLIMER LA LUMIÈRE Diane Heirend a livré à Luxembourg un nouvel immeuble mixte, Lumen, dont la façade agit comme un filtre à la fois protecteur et sublimateur. Une réponse poétique à la densité urbaine. Auteur Céline Coubray
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uartier de la gare, plateau Bourbon. Nous sommes dans les beaux quartiers de la capitale. Mais la rue Michel Rodange a subi plusieurs affronts et le contexte architectural du haut de cette rue est très contrasté : d’un côté, le majestueux bâtiment de l’Arbed et le Rousegaertchen, de l’autre, plusieurs immeubles des années 1970-80 à l’esthétique plus difficile, et quelques immeubles contemporains qui redonnent un peu de qualité à cet ensemble hétéroclite. Diane Heirend reçoit la commande d’un maître d’ouvrage privé de transformer trois maisons de ville situées sur une parcelle peu profonde en un nouvel immeuble mixte qui devra abriter huit logements, un commerce et des bureaux. Le voisinage direct est chaotique, la parcelle mitoyenne des deux côtés. Aucune vue ni à l’avant ni à l’arrière, où un bâtiment de bureaux se dresse dans le dos de la parcelle. Toute la lumière vient de la rue. C’est à partir de cette caractéristique que l’architecte décide de travailler. SITUATION URBANISTIQUE « Je voulais redonner une peu de noblesse à la rue, explique Diane Heirend. Il s’agissait pour moi de construire un bâtiment qui puisse faire partie du patrimoine futur, qui joue en quelque sorte le rôle d’ordonnateur dans cette partie de la rue. » Le bâtiment est régi par le PAG de 2016, 104
Aucune fenêtre n’est exactement superposée à l’autre, créant un sentiment d’individualisation des espaces intérieurs.
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ARCHITECTURE
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Photo : Eric Chenal
HABITAT / LES FAÇADES
FICHE TECHNIQUE Type Immeuble mixte d’habitation urbaine, d’un commerce et de bureaux Localisation Luxembourg-ville Maître d’ouvrage Privé Surface utile 2 320 m2
Vue de l’exposition Beatriz Milhazes, Fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris, 2009.
Les ombres portées des volets dessinent les motifs au sol.
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mais les deux bâtiments voisins, qui ont été construits avant, disposent de deux étages supplémentaires. De plus, la rue est légèrement en pente. Aussi, pour des raisons de cohérence et ne pas avoir de décaissé, Diane Heirend réussit à convaincre la Ville de Luxembourg que l’immeuble à venir doit être aussi haut que ses voisins, tout en respectant le nombre d’étages que la Ville demande. « Cette situation a permis d’avoir des hauteurs sous plafond généreuses, de trois mètres, qui apportent pour les habitants un vrai confort et une impression d’espace intérieur accrue », précise l’architecte. La façade arrière située plein nord induit le besoin d’avoir des appartements traversants et les espaces de vie côté rue. À l’arrière, le vis-à-vis est fort, mais comme il s’agit d’un immeuble de bureaux, l’intimité est préservée le soir. L E S V O L E T S : U N ÉLÉMENT DISTINCTIF Par contre, côté rue, le contexte est plus vif. En 2009, Diane Heirend découvre l’exposition de Beatriz Milhazes à la Fondation Cartier à Paris. L’artiste brésilienne avait disposé des adhésifs sur les vitres, sublimant la lumière qui entrait dans l’espace d’exposition et créant des ombres portées sur le sol à partir des motifs découpés. Cette idée séduit l’architecte, qui y voit une idée pour travailler la façade de son immeuble. L’idée de l’architecte est de créer des univers à l’intérieur des appartements, « la possibilité de créer son île » précise-t-elle. « Grâce à un système
de volets métalliques ornés de motifs découpés et laissant passer la lumière, les habitants ont le choix de se protéger, ou au contraire, de s’ouvrir à la rue. La peau extérieure de l’immeuble joue ici le double rôle de filtre du contexte visuel et de sublimation de la lumière qui entre dans l’immeuble tout en créant un intérieur calme et intime. » Les volets sont ornés d’un seul et même dessin qui est positionné de quatre manières différentes, en miroir ou inversé. « La base est florale, les cercles évoquent les bulles de champagne, et les éléments rectangulaires les rayons du soleil. L’ensemble du dessin est ordonné pour répondre à une verticalité. » Après un premier essai non fructueux de réalisation par poinçonnage, c’est l’entreprise Annen qui a travaillé à la production de ces volets et a découpé les motifs au laser. Un échantillon a été réalisé à l’échelle 1:1 pour vérifier les détails et ajuster le motif afin d’éviter les points de faiblesse liés à la découpe. Les volets sont montés sur un système de rails. Ils restent relativement fins mais, parce qu’ils sont dans un système de caisson, présentent une certaine rigidité. Ils sont maintenus repliés grâce à un petit système de loquet. Le métal est peint d’une tonalité de gris que l’on retrouve dans la pierre utilisée en façade. ÉCRITURE DE LA FAÇADE S’appuyant sur la tradition de la pierre en façade dans le quartier, Diane Heirend choisit d’utiliser le travertin romain en parachèvement de l’enveloppe en béton du bâtiment. Par ailleurs, elle convainc le maître d’ouvrage de ne pas faire d’avantcorps pour préserver une vision unitaire de la façade. « Plutôt que de poser les pierres pour que leurs nervures naturelles soient horizontales comme c’est habituellement le cas, nous avons choisi de les positionner à la verticale. Ceci permet d’anticiper les traces de coulures liées à la pollution sur la façade et de les confondre avec les nervures. Tout est fait pour que la façade puisse prendre sa patine de manière aisée », explique Diane Heirend. Pour le traitement du socle, l’architecte a opté pour une pierre calcaire striée verticalement, résistante aux chocs de la rue et traitée contre les graffitis. Pour éviter un rythme de façade proche d’une façade de bureaux, l’architecte a
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Photos : Ambroise Tézenas, Eric Chenal
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ARCHIDUC 17 ans les appartements, D les volets créent une intimité pour les occupants.
Photo : Eric Chenal, Illustration : Diane Heirend architecture & urbanisme
Étude de la façade avant.
choisi de n’avoir aucune symétrie dans la répartition des fenêtres. « Il s’agit bien d’un immeuble résidentiel, même si on trouve des espaces de bureaux à l’intérieur. De l’extérieur, il est quasi impossible de savoir si une fenêtre correspond à un salon, un bureau ou une cuisine. Cela participe aussi au sentiment d’individualisation de l’espace. Chacun a les mêmes mètres carrés de luminosité dans les pièces à vivre, mais les fenêtres ne sont pas toutes exactement placées au même endroit. » Les fenêtres à double battant jouent le rôle de loggia et remplacent les balcons qui n’étaient pas une option pour l’architecte dans cette rue. Les garde-corps sont vitrés afin de ne pas ajouter encore d’élément visuel à la fenêtre qui, avec les volets, est déjà chargée. Les encadrements de fenêtre sont réalisés en aluminium peint de la même couleur que les volets et les montants sont en chêne huilé. Mais la nuit, une autre caractéristique surgit : « Je souhaitais que la façade puisse redonner à la rue, que l’immeuble communique avec elle. Aussi, le soir, lorsque les volets sont fermés, la lumière provenant de l’intérieur des appartements redonne un peu de vie à la rue. » La façade arrière n’est pas particulièrement travaillée. Elle est juste isolée et recouverte d’un enduit. « Pour l’étage en retrait, je ne souhaitais pas poursuivre la façade en pierre. Pour moi, la pierre est un élément qui doit
dialoguer avec la rue, pas directement avec l’habitat. Or, avec les grandes terrasses du retrait, les façades extérieures font partie de l’espace d’habitat. C’est pour cela que j’ai opté pour un enduit permettant de retrouver une dimension domestique. » Par ailleurs, les volets poursuivent le lien avec le reste de la façade. GESTION DES ENTRÉES Les points d’entrée dans le bâtiment sont clairement hiérarchisés. L’entrée principale se fait par un sas en retrait de la rue, avec un pan de mur travaillé de la même manière
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que les volets. Les boîtes aux lettres et les sonnettes sont intégrées dans ce pan métallique. De là, on peut avoir accès à deux portes : l’une en face, qui mène à la cage d’escalier, et l’autre sur le côté, pour le commerce du rez-de-chaussée. Un peu plus bas se trouve l’entrée des voitures qui se fait par une grille sectionnelle avec une perforation fine. La porte pour les voitures fait 2,30 m, alors que le sas d’entrée pour les piétons est à 3,20 m. Ainsi, la hiérarchie des entrées est clairement donnée et le piéton est, heureusement, mieux accueilli que la voiture. ◼ 107
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M A I S O N U N I FA M I L I A L E
MONOLITHE URBAIN Polaris Architects a réalisé une maison unifamiliale à Luxembourg qui se démarque par son aspect monolithique et sa façade entièrement en ardoises. Auteur
Céline Coubray
Côté rue, la maison se présente tel un objet sculptural. 108
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Photo : Polaris Architects
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Schémas conceptuels pour la volumétrie. L’enveloppe en béton de la maison, avant qu’elle ne soit recouverte par les ardoises.
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Photos : Polaris Architects
ans un quartier central de Luxembourg, les architectes du bureau Polaris ont conçu une maison unifamiliale sur une des rares parcelles encore disponibles et libres de promoteur. Mais le projet n’était pas simple pour autant : le terrain est marqué par une forte inclinaison, les immeubles voisins à l’avant et à l’arrière ont des gabarits relativement imposants et les contraintes réglementaires étaient inflexibles, malgré la demande de changement. « Le terrain relève d’un PAP des années 1980 qui ne tenait pas compte de la topographie », explique François Thiry de Polaris Architects. « Or, le terrain se trouve en bas d’une pente et est très enclavé. Nous avons donc commencé par solliciter la possibilité de modifier le PAP, principalement pour pouvoir relever le niveau de corniche afin d’avoir plus de lumière. Mais cela nous a été refusé et nous avons dû appliquer au pied de la lettre le PAP et le règlement des bâtisses. C’est l’art de faire de l’architecture contemporaine dans des contraintes extrêmement strictes », souligne l’architecte, un peu amer.
UN PROJET DE CONTRASTES C’est donc à partir de ces contraintes fortes que les architectes ont dessiné le projet qu’ils ont conçu tout en contraste. Parce qu’il a fallu suivre les prescriptions réglementaires, la maison est relativement enfoncée dans le terrain. La façade avant, côté rue, est fermée et massive, alors que la façade arrière, côté jardin, est ouverte et découpée. « Il y a un effet de surprise lorsqu’on pénètre dans la maison et qu’on découvre que la façade arrière est entièrement vitrée pour faire face au jardin. D’autre part, l’enveloppe foncée minérale contraste avec l’intérieur clair où le bois prédomine », explique François Thiry. De plus, le jardin participe aussi aux éléments de contraste. « C’est un jardin semblable à un canyon, composé avec des pierres comme des mégalithes qui font référence au style grotesque des jardins de l’âge classique ou aux soubassements de l’architecture florentine. Ces éléments bruts contrastent avec le volume prismatique et lisse de la maison », éclaire l’architecte. Le jardin, développé en terrasses, et les alentours, dont la végétation est en train de conquérir le territoire, participent pleinement à la lecture de la maison et
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FICHE TECHNIQUE Maître d’ouvrage Privé Architecte Polaris Architects Génie Civil InCA Ingénieurs-Conseils Génie technique Betic Ingénieurs-Conseils Gestion de projet Polaris Architects Gros œuvre Solid Façade Prefalux Menuiseries Prefalux Parachèvements intérieurs Prefalux Localisation Luxembourg Performance énergétique A Isolation thermique B
entrent en dialogue avec sa façade. « C’est un espace dense, avec beaucoup de fonctions qui sont intégrées autour de la maison. » UNE STRATÉGIE SCULPTURALE Par ailleurs, cette maison est entourée de volumes encore plus grands qu’elle, notamment des logements collectifs en partie haute et des maisons en bande en vis-à-vis. Elle est donc dominée à la fois par la topographie et par ses voisins proches. « Nous nous sommes demandé comment faire pour que la maison puisse s’affirmer dans ce paysage urbain. Une des solutions a été d’augmenter son aspect sculptural. C’est une stratégie qui permet de brouiller l’échelle et d’affirmer sa présence par son volume », explique François Thiry. Pour ce faire, les architectes ont dessiné une enveloppe en béton, y compris la toiture. « En plus de l’aspect sculptural, cela permet d’avoir une très bonne inertie thermique. » À partir de cette enveloppe continue en béton, la maison a été entièrement recouverte d’ardoises artificielles de couleur gris anthracite, aussi bien sur les murs que sur le
Besoins en énergie primaire 34 kWh / m2.an Conception 2013-2014 Construction 2015-2017 Livraison 2018
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La façade arrière de la maison est largement occupée par des baies vitrées et dialogue pleinement avec le jardin. 111
Tous les espaces intérieurs sont exploités, y compris celui sous la toiture.
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toit. Une proposition que l’on avait déjà pu voir sur une maison unifamiliale que Polaris Architects avait réalisée à Luxembourg-Muhlenbach. Seule la porte de garage reste de couleur claire, la même que celle des châssis. « Il faut savoir que les portes de garage sont généralement des tôles très fines, qui sont fortement impactées par la dilatation thermique. C’est pour cette raison qu’il est fortement déconseillé d’installer des portes de garage noires sur une façade sud car leur déformation en cas d’ensoleillement serait telle qu’elle compromettrait le bon fonctionnement de la porte. » LIBERTÉ DE PANS Le plan au sol est simple, puisqu’il s’agit d’un rectangle. Mais en élévation, les murs extérieurs se composent de pans inclinés, d’obliques et d’angles qui apportent la variété de perception et l’aspect sculptural à la maison.
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Si l’enveloppe extérieure semble rigide, le plan intérieur est au contraire très libre. « Nous avons conservé une grande liberté dans la composition et le découpage des dalles et des niveaux intérieurs, précise l’architecte. À aucun moment nous n’avons été subordonnés à la forme carrée du plan. Les obliques et les décalages nous ont permis de produire des espaces variés, sans pour autant perdre le moindre mètre carré. C’est une grande maison, mais elle n’est pas immense non plus. Tout est mis au profit de la jouissance de l’espace de la maison. Elle est dessinée comme une cabine de bateau. Le moindre angle a été pensé, les espaces sous toiture sont utilisés dans leur ensemble. Les espaces dédiés aux chambres en particulier sont très efficaces. Les caves, quant à elles, sont réduites le plus possible, aussi parce que cela correspond au mode de vie des propriétaires qui n’ont pas besoin de beaucoup d’espace de stockage.
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Photos : Eric Chenal
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Plan du R+2
Plan du R+1 Les pans inclinés de la façade se lisent aussi à l’intérieur.
Plan du rez-de-chaussée
Plan du R-1 ARCHITECTURE
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Le local technique est rempli au maximum et une partie du sous-sol est exploitée en bureau-atelierchambre d’ami. »
Photo : Polaris Architects
UNE FORTE AT TENTION ÉNERGÉTIQUE Cette maison est une maison autosuffisante en énergie. Elle intègre, entre autres, du solaire thermique et du solaire photovoltaïque, tout cela étant soigneusement intégré dans la peau de la maison. « Pour intégrer le photovoltaïque, nous avons utilisé de manière inédite un produit de tuiles solaires. Il s’agit de cellules rectangulaires de couleur anthracite qui sont habituellement utilisées en grande surface sur les toitures. Pour ce projet, nous avons un peu détourné le produit : nous l’avons utilisé en multipliant de plus petites surfaces et en l’installant non pas en toiture, mais en façade. » Les architectes ont choisi une couleur d’ardoise proche de celle des cellules photovoltaïques de manière à l’intégrer harmonieusement en façade. « Nous avons prévu des surfaces photovoltaïques proportionnées aux ouvertures de la maison. Cela a demandé une étude un peu plus poussée du calepinage, les ardoises devant être méticuleusement appliquées pour que cela fonctionne esthétiquement. Il faut aussi que la mise en œuvre soit précautionneusement faite. Il a fallu par ailleurs multiplier les points de contact avec la technique derrière la façade, mais cela relève surtout d’un travail d’électricité. » Afin d’éviter la surchauffe les jours de fort ensoleillement, des stores extérieurs sont installés. « C’est le système le mieux adapté pour une façade exposée au sud. En hiver, on remonte simplement les stores et il est possible de bénéficier de la lumière. Par contre, pour la façade nord qui est principalement vitrée, nous avons pris l’option de ne pas installer d’occultant. Nous verrons avec l’usage de la maison si cela fonctionne ou pas, car dans une maison aussi bien isolée que celle-ci, un apport solaire, même minime, s’il est prolongé comme on a pu le vivre cet été où les valeurs s’accumulent, peut devenir une zone d’inconfort. » Dans les chambres, un système de rideaux intégrés est prévu pour une occultation plus forte. ◼
L’entrée de la maison se fait latéralement. 114
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BUREAUX D’ARCHITECTES ET D’INGÉNIEURS
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Illustration : Belvedere Architecture
Il est un adage qui dit : « Les cordonniers sont les plus mal chaussés. » Et lorsque les architectes et les ingénieurs construisent leurs propres bureaux, que se passe-t-il ? Visite découverte au sein d’un projet mixte en cours de conception, d’une livraison de bureaux d’ingénieurs et d’une livraison pour un bureau d’architectes.
Vue intérieure des futurs bureaux de Belvedere Architecture.
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B U R E A U D ’A R C H I T E C T E S E T E N T R E P R I S E
BUREAUX PARTAGÉS Belvedere Architecture est en train de concevoir ses futurs espaces de bureaux sur le site du Business Park Contern. Un bâtiment qui servira d’exemple et sera partagé avec une entreprise du secteur de la construction. Auteur Céline Coubray
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herchant une solution durable pour ses espaces de travail, Belvedere Architecture a choisi de collaborer avec Contern – Lëtzebuerger Beton pour construire leurs nouveaux bureaux, bâtiment qui abritera le siège des deux entreprises. « Nous avons choisi de confier à Belvedere Architecture la conception de nos futurs bureaux, locaux que nous allons en fait partager pour partie, introduit Eric Klückers, directeur général de Contern – Lëtzebuerger Beton. Ce nouveau bâtiment sera construit sur le site du Business Park Contern, dont nous sommes les initiateurs et promoteurs. Actuellement, nous accueillons surtout des entreprises qui ont besoin de vastes halls, de grands parkings et seulement de peu d’espace de bureaux. C’est le cas, par exemple, de Hifi International, qui a ici son centre logistique et son centre administratif, Mateco, qui entrepose ses engins de levage et de maintenance, ou encore Dussmann, qui a de nombreux véhicules de service. Belvedere Architecture est en fait la première entreprise à être plus strictement administrative. » Pour Belvedere Architecture, c’est l’occasion de concevoir un bâtiment exactement adapté à leurs besoins et processus internes, et d’y apporter la totalité de leur savoir-faire. « Nous allons concevoir ARCHITECTURE
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ce bâtiment selon le principe de l’économie circulaire, précise Patrick Meyer, CEO de Belvedere Architecture. Nous allons travailler avec des éléments métalliques et, bien entendu, du béton produit par Contern. Cette construction sera une manière de mettre en avant les produits de Contern et notre savoir-faire en architecture. C’est pour cela que nous voulons construire en respectant les critères du ‘cradle to cradle’ et, bien entendu, en développant le projet en BIM. »
ET DES BÂTIMENTS DIFFÉRENCIÉS Puis, les entreprises auront chacune leur bâtiment. Patrick Meyer : « Belvedere Architecture se déploiera dans un bâtiment sur deux étages, soit environ 700 m2 118
Perspective des bâtiments depuis la rue.
pour 450 m 2 d’emprise au sol, avec un premier niveau semi-public comprenant un espace d’exposition et des salles de réunion où nous pourrons accueillir nos clients. Puis, l’étage supérieur se développera autour d’un atrium, en mezzanine, avec différents blocs de travail qui correspondent à nos différents départements. Sur la toiture, qui sera végétalisée, nous aimerions installer une terrasse. » Le bâtiment de Contern – Lëtzebuerger Beton sera, lui, sur trois niveaux. Il comportera une réception et des bureaux dans les étages. Sa toiture sera aussi végétalisée. « Pour les deux bâtiments, il n’y aura pas d’effet ostentatoire, et nous essaierons de trouver des réponses qui laissent la liberté aux utilisateurs, conforte Patrick Meyer. Nous utiliserons autant que possible des matériaux bruts et laisserons les installations techniques à vue. » Une grande attention sera portée à l’acoustique et au confort à l’intérieur des bureaux. « Nous mettons un point d’honneur à offrir aux équipes de très bonnes conditions de travail. Nous veillons par exemple à créer des vues longues à l’intérieur des bureaux, ce qui permet aux yeux de se reposer, de soulager la vue, qui est
constamment sollicitée par le travail sur ordinateur. Nous veillons aussi à la qualité de l’air intérieur. Actuellement, par exemple, nous avons de nombreuses plantes qui aident à purifier l’air dans nos bureaux. Étant moi-même impliqué et actif sur la scène artistique au Luxembourg (M. Meyer est sculpteur et s’occupe de l’espace d’art Sixth Floor, ndlr), je veille à ce que l’art soit aussi présent dans les bureaux. Un espace d’exposition est d’ailleurs prévu dans notre partie ouverte au public. Des espaces de détente sont aussi au programme. » Grâce à la construction de la nouvelle gare, le site est devenu beaucoup plus attractif et permet le développement de la zone. La création d’un business club qui rassemble les entreprises du site permet aussi de faire du lobbying auprès de la commune et d’œuvrer en faveur de la c r é a t i o n d ’ u n e s o r t i e d ’a u to r o u te « Contern » ou à la mise en place d’une réflexion pour la mobilité douce. Actuellement, le projet est en phase d’avant-projet sommaire. La livraison est attendue pour 2020. Belvedere Architecture sera locataire à long terme dans le bâtiment, et le propriétaire est Contern – Lëtzebuerger Beton. ◼
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Illustration : Belvedere Architecture
UN PROGRAMME PARTAGÉ Les deux sociétés seront non seulement voisines sur le site, mais partageront aussi certains de leurs espaces. « Plutôt que de construire chacun des bâtiments séparés, nous nous installons l’un à côté de l’autre et mutualisons cer tains espaces et équipements », explique Patrick Meyer. C’est ainsi que les deux entreprises partageront par exemple le même système de chauffage et une aile commune avec une grande salle de réunion pour 50 personnes qui pourra être utilisée par exemple pour leurs formations internes. « Nous n’avons besoin de ce type d’espace que ponctuellement, souligne Eric Klückers. Il est donc très intéressant de pouvoir le mutualiser avec une autre entreprise. » Au-dessus de cette salle, un étage complémentaire en bois pourra être construit par la suite. « Si nos besoins en espace deviennent plus importants dans les années à venir, nous avons potentiellement cet espace en réserve, qui peut être rapidement mis en œuvre. Aussi, nous pouvons l’un comme l’autre envisager sereinement le développement de nos entreprises, sans craindre de manquer de place pour nos bureaux dans les années à venir », argumente Patrick Meyer. Le bâtiment sera construit sur pilotis et accueillera en sous-face un parking qui sera, lui aussi, partagé. Les entreprises pourront aussi bénéficier l’une et l’autre d’un espace extérieur, une cour commune qui, en dehors des heures de bureau, pourra aussi être mise à la disposition de la commune si elle en a besoin.
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INGÉNIEURS-CONSEILS
UN BÂTIMENT À LA TECHNIQUE EXEMPLAIRE Le bureau d’ingénieurs-conseils Goblet Lavandier & Associés a travaillé avec Christian Bauer & Associés Architectes pour la construction de son nouveau siège à Niederanven, un espace de travail pensé comme un laboratoire à taille réelle. Auteur Céline Coubray
C’
est sur un terrain qui reste propriété de la commune que le bureau d’ingénieurs-conseils Goblet Lavandier & Associés a choisi de faire construire son nouvel espace de travail. L’équipe, composée d’environ 130 personnes, est installée depuis décembre 2017 dans un bâtiment AAA, également certifié DGNB Platine, conçu selon les dernières techniques du bâtiment, cœur d’activité de ces ingénieurs- conseils. Pour les accompagner dans leur projet, ils ont demandé au bureau Christian Bauer & Associés Architectes de concevoir la partie architecturale. Le bâtiment s’inscrit de manière très compacte sur le terrain, utilisant au maximum les limites de construction. Il représente une envergure de 25 x 25 m, avec un système de façade qui se répète sur les quatre faces. Seule l’entrée est marquée 120
L’entrée de l’immeuble se fait par un espace en retrait.
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Photo : Lukas Roth
par un retrait, qui permet à la fois de reprendre le règlement des bâtisses avec un retrait imposé de 5 m et d’offrir un espace abrité pour l’entrée. La construction est réalisée grâce à une structure en béton sur laquelle vient se poser un bardage en tôle galvanisée, ce qui confère un aspect texturé à la surface métallique. Après un retour plein, à l’image d’un moulin à vent, les fenêtres se déploient en bandeau tout au long des façades. D a ns l e s é tage s, on trou ve l e s espaces d’accueil et de travail. « Notre bureau occupe les trois premiers étages et le dernier a été mis en location. Pour autant, si nous avons un sas d’entrée commun assez généreux, nous avons des espaces d’accueil séparés », explique André Lavandier, partenaire du bureau qui fête cette année ses 70 ans de création. « De notre côté, nous occupons le rez-dechaussée, avec une réception complétée par un espace courrier, trois salles de réunion – dont une grande qui peut accueillir jusqu’à 80 personnes – et un espace de restauration et de détente qui s’ouvre sur une terrasse à l’arrière. La cuisine a fait l’objet d’études un peu plus poussées, car nous sommes aussi ingénieurs pour les cuisines professionnelles », précise André Lavandier. Autour du bâtiment se trouve une zone verte qui ouvre visuellement les perspectives. « Nous avons peu d’abords, car nous avons construit jusqu’aux limites maximales de construction, notamment pour la rampe de parking. Il est donc très appréciable de pouvoir bénéficier visuellement de la zone verte voisine », souligne André Lavandier.
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DES ÉTAGES SUR MESURE Dans les étages, les espaces de travail se répartissent autour d’un noyau central qui est dédié à la double circulation verticale et aux sanitaires, copy corner, kitchenette, espaces de rangement, le tout dissimulé derrière des portes de placard. La question du bien-être au travail a été prise à bras-le-corps, et ce pour tous les services. « Tous les postes de travail se situent le long des façades, ce qui permet de bénéficier de la lumière naturelle. Partout, le béton est laissé apparent, aussi bien sur les murs qu’au plafond. Toutefois, alors qu’ils sont laissés bruts au rez-de-c haussée, les plafonds ont été peints en blanc dans les étages, et ce afin de favoriser la réverbération de la lumière 121
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naturelle dans la profondeur de l’espace de travail », poursuit André Lavandier. L’éclairage électrique, direct et indirect, est automatisé, mais l’humain garde toujours la priorité sur la commande. « Les luminaires ont soigneusement été choisis pour leur efficacité au niveau de la consommation énergétique. Il nous importait grandement de limiter au maximum la consommation d’énergie à l’intérieur du bâtiment, et cela passe entre autres par une attention dans le choix des luminaires mis en place. » D’autre part, en cas de fort ensoleillement, les fenêtres sont équipées de stores extérieurs automatiques. Les fenêtres sont des modules de 1,35 m et chaque bureau compte trois ou quatre modules. Un module sur deux est ouvrant pour une ventilation naturelle si souhaitée. Les hauteurs de plafond sont plus hautes que d’ordinaire, avec 3,20 m au rez-de-chaussée et 2,89 m dans les étages – contre habituellement 2,69 m –, ce qui procure une sensation d’espace intérieur accrue. À chaque étage, on trouve des salles de réunion pour l’équipe. Sur chaque porte, il y a le nom des collaborateurs et une photo pour identifier les personnes. Les portes sont en bois, mais une partie latérale vitrée permet d’avoir un contact visuel avec les occupants, tout en laissant passer la lumière naturelle dans le couloir. La question de l’acoustique est traitée par l’installation de panneaux en bois perforés dans les salles de réunion, des panneaux acoustiques imprimés et du mobilier absorbant dans les espaces de travail. « La technique est intégrée partout. Au rez-de-chaussée, nous avons un double plancher qui accueille les techniques et les fluides, alors que dans les étages, tout est conditionné dans un fossé qui passe uniquement dans le couloir et qui est ensuite redistribué dans les espaces de travail. » Le sol a été recouvert par la suite de moquette. Le bâtiment est très bien isolé et ne dispose pas de chaudière, mais d’une pompe à chaleur qui permet à la fois de chauffer et de refroidir. Au centre du bâtiment, un puits de lumière apporte à la fois de la lumière naturelle et sert de puits de rafraîchissement naturel pour la ventilation nocturne. Enfin, l’ensemble de la surface de la toiture est recouvert de panneaux photovoltaïques. « Nous disposons également de notre propre transformateur, appareil qui est un peu surdimensionné par 122
Plan du R+3 Plan du r+3
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Plan du rez-de-chaussée Plan du rez-de-chaussée
rapport à la taille du bâtiment, mais qui permet de gérer les bornes de recharge électrique pour les véhicules. » Par ailleurs, les eaux de pluie sont récupérées en toiture et utilisées pour les sanitaires et l’arrosage des alentours. DES SOUS-SOLS OPTIMISÉS Le bâtiment se développe en sous-sol sur trois niveaux. On y trouve une centaine de places de parking, dont certaines sont équipées de bornes de recharge pour véhicules électriques. À l’intérieur, des demi-niveaux sont mis en place, ce qui permet d’avoir une vue transversale et un plus grand sentiment de confort pour les utilisateurs. Les finitions sont soignées pour ces espaces enterrés : peinture aux murs, signalétique travaillée, et éclairage
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automatique par détecteur de présence. En plus des espaces pour les véhicules, les sous-sols abritent des locaux techniques, sur les trois niveaux et de manière superposée. Ces derniers, contrairement à ce que l’on peut voir dans d’autres bâtiments, sont particulièrement bien finis et tenus très propres, car ils servent d’espace de démonstration pour l’équipe d’ingénieurs auprès de leurs clients. « Nous profitons de notre immeuble pour montrer à nos clients à quoi pourraient ressembler leurs futurs locaux techniques », explique André Lavandier. DE LA CONCEPTION À L’ U T I L I S A T I O N « Ce bâtiment a permis de réaliser ce que nous conseillons à nos clients et de mettre en œuvre ce que nous prêchons. Aupara-
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Illustrations : Christian Bauer & Associés Architectes
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Photo : Lukas Roth
Au cœur de l’immeuble, un noyau central éclairé de manière zénithale permet la circulation verticale.
vant, nous étions dans d’anciens appartements au Kirchberg et nos équipes n’étaient pas rassemblées en un seul et même lieu. Maintenant, nous avons un bâtiment qui correspond à nos besoins, avec même un étage de réserve si notre équipe grandit encore. Ce nouveau bâtiment permet aussi de montrer ce que nous savons faire. Nous avons installé un vaste système de suivi et de contrôle de notre consommation, avec plus de 700 points de prise de mesure. Ces données sont analysées par nos équipes et vont permettre à la fois d’optimiser notre consommation dans le bâtiment et d’optimiser le service à nos clients par le retour d’expérience. Nous pourrons aussi avoir l’occasion de produire des données pour des articles plus scientifiques. C’est donc une belle opportunité pour notre
profession. Mais c’est aussi une belle occasion d’offrir de très bonnes conditions de travail à nos employés », se félicite André Lavandier. Ce système leur permet en effet d’intervenir à tous les échelons du circuit, de boucler la boucle de leur apport technique, car ils sont à la fois maîtres d’ouvrage, concepteurs et utilisateurs avec l’entretien et l’optimisation du système. « D’habitude, le travail de l’ingénieur s’arrête à la livraison du bâtiment. Ici, nous pouvons aller plus loin, car nous avons aussi l’exploitation du bâtiment. Cela offre l’occasion unique à nos ingénieurs de véritablement pratiquer ce qu’ils conçoivent et de vérifier l’efficacité de leur travail, mais aussi d’expérimenter le confort d’utilisation des techniques qu’ils mettent en place », conclut l’ingénieur. ◼
ARCHITECTURE
FICHE TECHNIQUE Maître d’ouvrage Golav Immo Architecte Christian Bauer & Associés Architectes Ingénieur technique Goblet Lavandier & Associés Ingénieurs-Conseils Ingénieurs génie civil, pilotage Schroeder & Associés Entrepreneur Soludec Localisation 53, rue Gabriel Lippmann, ZI Bombicht à Niederanven Études 2015 Inauguration 21 septembre 2018
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CONSTRUIRE POUR SON PROPRE USAGE Beiler François Fritsch vient de déménager dans de nouveaux bureaux situés à Luxembourg-Gasperich, dans un bâtiment conçu par Tom Beiler et Stéphane François. Auteur
Céline Coubray
La façade de l’immeuble est recouverte d’un bardage en bois.
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Photos : Jan Hanrion (Maison Moderne)
La cage d’escalier est totalement ouverte et bénéficie d’un éclairage zénithal.
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L
e projet de construction de l’immeuble de bureaux occupé par le cabinet Beiler François Fritsch remonte à quelques années, avant que la fusion entre Beiler + François architectes et Architectes Paczowski et Fritsch ne soit à l’ordre du jour. Tom Beiler a pendant longtemps cherché une parcelle constructible en ville, sur laquelle il pouvait réaliser un projet immobilier qui permettrait en premier lieu d’accueillir son équipe. Après plusieurs mois de recherche, c’est à Gasperich qu’il finit par trouver un terrain qui correspondrait à ses attentes, bien qu’un peu plus grand que les besoins strictement liés à son bureau d’architecture. Il décide d’y construire ses futurs bureaux malgré tout, tout en réservant un espace pour une mise en location. « C’est un véritable défi de trouver un terrain pour une petite structure comme la nôtre, explique Tom Beiler. Notre idée, dès le départ, a été soit de trouver un ancien atelier à réhabiliter, soit d’acheter 126
un terrain sur lequel nous pourrions construire. Nous n’envisagions absolument pas à l’époque d’occuper un, voire plusieurs plateaux entiers dans un immeuble. Force est de constater que s’il est relativement facile de trouver des terrains pouvant accueillir une activité qui s’étend sur 10 000 ou 15 000 m2, c’est beaucoup moins évident pour une construction nécessitant ‘seulement’ 1 500 m2. » Puis, le chemin de la vie faisant et l’activité professionnelle évoluant, un projet de possible fusion entre son bureau et Architectes Paczowski et Fritsch, sous la direction de Mathias Fritsch, émerge. Au cours du printemps 2018, la fusion est actée, et les deux bureaux déménageront dans le courant de l’été dans le nouveau bâtiment. « Nous n’avions pas du tout prévu ce scénario au départ, avoue Tom Beiler. Mais le fait que nous ayons des espaces de réserve dans le projet de bâtiment a finalement été une opportunité
pour nous. » Les deux bureaux fusionnés, c’est une soixantaine de personnes qu’il faut loger. Finalement, les espaces de réserve prévus initialement à la location ne le seront jamais, mais accueilleront bel et bien l’ensemble de la nouvelle équipe, qui séjournera désormais au 35, rue du Père Raphaël, à Luxembourg-Gasperich. UNE PARCELLE EN BORDURE La parcelle est située en bordure de la zone d’activité du quartier de Gasperich, le terrain faisant face au quartier résidentiel. Elle longe un petit chemin piéton qui, d’ici quelques années, mènera directement au nouveau parc de la Cloche d’Or. En attendant, il sert de tampon entre la zone d’activité et le quartier résidentiel, dont les jardins sont orientés vers les bâtiments. Les contraintes du site et les limites du terrain ont d’ailleurs induit la forme et le gabarit de l’immeuble. Il s’agissait de déve-
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La cage d’escalier ouverte facilite la communication visuelle. 02
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Plusieurs salles de réunion accueillent les visiteurs au rez-de-chaussée. 03
L’équipe bénéficie désormais d’une vaste cuisine / salle à manger qui donne vers une terrasse. 04
En complément des bureaux, on trouve également des espaces de stockage.
Photos : Jan Hanrion (Maison Moderne)
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lopper un bâtiment suffisamment grand pour accueillir des bureaux, tout en respectant l’échelle domestique voisine. Pour répondre à cette contrainte, les architectes ont choisi de mettre en place un volume bas d’un étage, complété par un volume latéral haut de trois étages. « Comme nous faisons face au quartier d’habitation, notre façade sert de filtre aux maisons privées. Nous avons donc fait très attention à l’orientation des fenêtres de nos bureaux pour ne pas créer de nuisances visuelles pour les habitants », souligne Tom Beiler. Si l’immeuble est construit avec une structure en béton, le bardage des façades est réalisé en lamelles de bois posées verticalement. Des stores offrent une protection solaire. UN CADRE DE TRAVAIL CONFORTABLE Partant du constat qu’on passe presque plus de temps au bureau que chez soi, Tom Beiler souhaitait offrir à ses employés
un cadre de travail de grande qualité, un environnement agréable, avec une ambiance saine. « L’environnement naturel du bureau a un impact sur le climat et l’atmosphère internes. Il est important de soigner cet aspect pour le bien-être des équipes », note Tom Beiler. Plutôt que d’installer des places de parking en surface, ils ont choisi d’aménager les extérieurs pour que les équipes puissent en profiter. « Nous avons une terrasse qui est en connexion avec l’espace de la cuisine / salle à manger, et une grande terrasse accessible depuis le premier étage des bureaux, qui se déploie sur le toit du rez-de-chaussée », indique l’architecte. Les matériaux de construction ont aussi été choisis dans ce même état d’esprit, en regardant précisément leur impact sur la santé. « Nous avons limité le nombre de matériaux utilisés et avons choisi des matériaux simples et bruts », détaille Tom Beiler. C’est ainsi que l’on retrouve partout
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FICHE TECHNIQUE Maîtres d’ouvrage Tom Beiler, Stéphane François Architecte Beiler + François architectes Ingénieur génie civil Daedalus Ingénieur génie technique BSC Ingénieur énergétique Ides Engineering Surface brute 1 500 m2
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dans l’immeuble du béton, du bois et de l’acier. Le bois est utilisé pour son caractère chaleureux, mais aussi pour ses qualités acoustiques. Les sols sont de simples chapes en béton. L’escalier est en acier. Par ailleurs, une grande attention est portée à l’apport en lumière naturelle à l’intérieur des espaces. Les façades des étages de bureaux sont ouvertes au maximum pour faire pénétrer la lumière aussi loin que possible à l’intérieur de l’immeuble, et tous les bureaux sont positionnés près des fenêtres. De plus, un éclairage zénithal apporte de la luminosité à l’intérieur du bâtiment et éclaire la cage d’escalier ouverte. UNE RÉPARTITION OPTIMALE Au rez-de-chaussée, on trouve un comptoir d’accueil qui offre deux postes de travail. Dans un même espace continu, on arrive sur un grand volume qui servira d’espace d’atelier, de réunion et de rencontre. Tout 128
le long des murs, la bibliothèque du bureau sera installée et accueillera ouvrages de référence et catalogues d’échantillons, dont les équipes se servent régulièrement. « Nous voulons conserver une grande flexibilité pour cet espace. Il pourra nous servir d’espace de coworking, de rencontre, de production ou d’exposition, en fonction de nos besoins », explique Tom Beiler. Un feu ouvert ajoute une touche domestique et confortable à cet espace informel. Juste derrière se trouve l’espace cuisine / salle à manger, qui est largement vitré et donne sur une terrasse. En complément de ces espaces se trouvent le pôle administratif, « quasiment un bureau dans le bureau », souligne l’architecte, la salle d’impression et des vestiaires où déposer les équipements de chantier. Dans des espaces vitrés donnant sur le grand espace central ont été installés cinq salles de réunion et le pôle « chantier » du bureau, « qu’occupent les personnes les plus mobiles de l’équipe,
passant aussi beaucoup de temps au téléphone, et qui ont besoin par conséquent d’un espace fermé pour ne pas générer de nuisances sonores auprès du reste de l’équipe », précise Tom Beiler. Plus haut, on trouve deux étages de bureaux dont le plan est identique : d’un côté, l’espace paysager activé au niveau de l’acoustique, avec une terrasse au premier étage, et de l’autre, des salles de réunion fermées et des bureaux individuels ou partagés, mais entièrement vitrés pour la communication visuelle. En fond de plateau, on trouve un coin kitchenette, sanitaire et copy corner. La cage d’escalier ouverte sert d’espace de communication visuelle entre les étages. Le long de ce grand volume vide, des niches sont aménagées pour des discussions informelles et spontanées, non loin du coin café. L’escalier est éclairé par une entrée de lumière naturelle zénithale, ses fenêtres
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Au premier étage, les bureaux sont en connexion avec une terrasse aménagée sur le toit du rez-de-chaussée. 02 03
Les bureaux sont aménagés sous forme de plateaux paysagers. 03
Photos : Jan Hanrion (Maison Moderne)
À l’intérieur, trois matériaux dominent : le béton, le bois et l’acier.
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Le bardage en bois dialogue harmonieusement avec son environnement. 02
L’escalier est réalisé à partir de simples éléments métalliques.
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étant ouvrantes et permettant la ventilation naturelle nocturne. Les allèges des fenêtres sont plus basses que les tables de travail, ce qui permet de garder les perspectives visuelles. Au sous-sol, on trouve les espaces techniques, des réserves et les emplacements de parking. UNE TECHNIQUE AU SERVICE DE SES OCCUPANTS « Nous voulions avant tout concevoir un bâtiment facile à vivre et à entretenir. Notre objectif de départ n’était pas de construire un bâtiment passif à tout prix, mais au final, l’objectif atteint est triple, car le bâtiment peut se targuer de fonctionner en plus à basse énergie », explique Tom Beiler. Le bâtiment est construit principalement en béton, matériau qui reste encore largement visible à l’intérieur de l’immeuble. Pas de plâtre ou de peinture, seuls quelques éléments en bois cachent les éléments structurels de la construction. Par ailleurs, les installations techniques sont ramenées à l’essentiel et limitées à deux goulottes qui sont positionnées dans le sol près des fenêtres. Ceci évite le doublement d’épaisseur du sol ou la mise en place d’un faux plafond. Le chauffage est assuré par une pompe à chaleur. Le bâtiment étant très bien isolé, les apports en chaleur à fournir
sont minimes. Toutefois, un apport supplémentaire pourrait être fourni par la cheminée qui se trouve au rez-de-chaussée. En parallèle, un système de dalles actives tempérées par l’eau est mis en place. Des cellules photovoltaïques sur le toit assurent la production électrique. Des réservoirs de récupération d’eau de pluie sont également au programme. La ventilation naturelle s’opère par ouvrants avec récupérateur de chaleur. « Nous avons aussi bien évidemment prévu un système de ventilation avec un apport d’air frais qui passe par les allèges, et une aspiration de l’air vicié, qui se fait au niveau de la kitchenette », détaille l’architecte. Tous les plafonds et les sols sont en béton. Les châssis des fenêtres sont en aluminium. Au total, il aura fallu quatre mois de travaux de terrassement et de stabilisation, suivis de 16 mois de construction, pour voir sortir de terre ce bâtiment dont les finitions sont encore en cours d’achèvement. « Si nous disposons désormais d’un lieu de travail adapté à nos besoins réels, les espaces nous permettent d’y recevoir également nos clients et partenaires dans un environnement agréable. Nous pourrons aussi organiser nos événements internes dans ces mêmes lieux, sans devoir chercher à louer un espace festif à l’extérieur. Nos bureaux deviennent finalement un nouvel outil de représentation, de travail et d’échange », conclut Tom B eiler. ◼
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Photos : Jan Hanrion (Maison Moderne)
L’utilisation du bois permet de contrebalancer le béton et active acoustiquement les espaces.
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POR AREAL LANDSCAPE ARCHI 132
PORTRAIT
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TRAIT En 2006, le bureau d’architecture du paysage AREAL ouvrait ses portes au Luxembourg. Depuis lors, l’équipe de ces architectes-paysagistes, dirigée par Friederike Huth et Christian Weier, a réussi à gagner la confiance de nombreux maîtres d’ouvrage et à se faire une place de choix au sein de la conception de projets d’aménagement paysager.
TECTURE PORTRAIT
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AREAL / INTERVIEW
PLACER LE PAYSAGE AU CENTRE
Christian Weier et Friederike Huth, en septembre 2018.
Friederike Huth et Christian Weier dirigent le bureau d’architecture du paysage AREAL. Ils conçoivent et aménagent nos espaces urbains, les jardins, les abords d’immeubles, les places publiques, tous ces interstices entre les constructions qui contribuent à la qualité de vie urbaine.
Auteur Céline Coubray Photographe
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Anthony Dehez
PORTRAIT
AREAL / INTERVIEW
Votre bureau est encore relativement jeune, puisque créé en 2006. Pourriez-vous revenir sur le début de votre parcours ? christian weier Pendant mes études d’architecture du paysage à Manchester, j’ai fait une année d’échange Erasmus à Berlin, et c’est là que j’ai rencontré Friederike qui était déjà étudiante à la TU. Après mon diplôme, je suis retourné à Berlin pour travailler dans une agence pendant un an. friederike huth De mon côté, avant mon parcours universitaire, j’avais fait un apprentissage en jardinage. À l’université, j’ai travaillé comme tutor. Ensuite, nous sommes partis ensemble aux États-Unis où Christian a fait son master à Harvard et j’ai travaillé dans une agence américaine connue. Puis, nous avons déménagé à Londres, où nous avons travaillé pour le bureau de Martha Schwartz. c w E l l e é t a i t m o n p r ofe s s e u r à H ar vard et j’avais fait des concours pour elle aux États-Unis. Quand elle a voulu ouvrir un bureau à Londres, elle nous a demandé si nous souhaitions nous lancer dans cette aventure avec un autre de ses partenaires, ce que nous avons accepté. C’était une opportunité pour nous, car nous pouvions commencer à travailler ensemble, sans prendre autant de risque qu’en étant indépendants. Cela nous a permis de travailler sur des projets de grande envergure, en collaboration avec des architectes renommés comme Foster + Partners, Make Architects ou Ateliers Jean Nouvel. Très jeunes, nous avons eu la responsabilité de présenter des projets d’une cer taine impor tance, avec de grandes entreprises, ce qui nous a beaucoup plu et nous a donné confiance pour la suite de notre développement professionnel. Nous sommes restés deux ans à Londres.
Avec Mar tha Schwar tz, nous avons fait beaucoup d’urbanisme. Nous n’étions pas dans le détail du jardin, mais plutôt dans la démarche de faire des espaces de ville avec une image forte, de créer des lieux là où il n’y en avait pas avant. Cette approche nous a marqués et continue à influencer notre travail. fh Il y a une grande différence entre l’approche allemande, qui est de rester neutre pour avoir des espaces ouverts pour tout le monde et multifonctionnels, et l’approche de Martha Schwartz, qui occupe l’espace, intervient pour animer et donner un caractère à l’espace. cw Conceptuellement parlant, nous sommes plus proches de l’Allemagne que des États-Unis, mais nous avons quand même cette volonté de pouvoir créer un lieu fort, avec une idée plus précise que ce qui se fait habituellement en Allemagne, où les interventions restent très ouvertes. On peut retrouver cette approche dans le projet de la place des Alliés à Differdange, où nous avons introduit la forme de cercle comme un élément ludique.
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cw
À quelle occasion êtes-vous revenus au Luxembourg ? fh Nous avons voulu nous mettre à notre compte. Nous nous sommes alors posé la question de nous installer à Berlin.
Dès le départ, nous avons essayé de nous démarquer par la qualité de nos projets. CHRISTIAN WEIER
AREAL s’est lancé dans des travaux de réaménagement de ses espaces de bureaux.
Que retenez-vous de cette expérience en Angleterre, qui a une grande tradition de jardins ? fh En fait, nous étions vraiment dans un environnement international et pas dans la tradition des jardins britanniques. Par contre, j’ai eu une autre expérience en Angleterre dans le jardin botanique Kew Gardens où j’ai pu me concentrer sur un travail avec les plantes, ainsi que sur les espaces privés. PORTRAIT
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Les plantes ont de nombreux autres atouts que celui d’être indigènes. FRIEDERIKE HUTH
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AREAL / INTERVIEW
Mais après réflexion, nous nous sommes dit que nous aurions peut-être plus de chance au Luxembourg, parce que le marché est très concurrentiel pour les architectes-paysagistes et qu’il y avait à l’époque peu d’argent dans la main publique. Nous avons donc démarré AREAL en 2006, avec deux projets de jardins privés. En parallèle, nous avons fait le tour des administrations publiques pour nous présenter. C’est comme cela que la Ville de Luxembourg nous a donné l’occasion de participer au projet d’aménagement des espaces publics au Pfaffenthal, en collaboration avec STEINMETZDEMEYER. cw Suite à cette bonne collaboration, Nico Steinmetz nous a présentés au promoteur des Jardins du Luxembourg et nous avons développé les aménagements paysagers pour ce projet. Pour le campus de l’Université à Belval, nous nous sommes directement présentés au Fonds Belval et ils avaient besoin d’un bureau pour mettre en place le projet de Michel Desvigne. Nous sommes bien tombés en quelque sorte et nous travaillons encore actuellement sur ces deux projets. Belval, en collaboration avec l’agence de Michel Desvigne, mais aussi la place de la République à Paris, en collaboration avec le bureau DKV. Ce sont des projets d’envergure ! fh C’est vrai, et ce sont de belles opportunités de travail. Belval a été un projet intéressant, entre autres, parce qu’il y avait beaucoup d’aspects techniques à gérer. cw Pour la place de la République, nous sommes intervenus sur ce projet via une connexion de Harvard. Un des partenaires de TVK, bureau mandataire avec qui on a remporté le concours pour le réaménagement de la place, était étudiant au même moment que moi à Harvard. Il nous a contactés pour monter une équipe avec Martha Schwartz et nous nous sommes retrouvés à travailler de manière rapprochée avec les architectes sur ce projet. Nous étions surtout impliqués dans la phase de conception et plus périphériquement dans la phase d’exécution. C’était pour nous l’occasion de travailler sur une place d’envergure qui n’existe que dans les métropoles. Je pense que ce type de projet ne se présente pas tous les jours ! PORTRAIT
Est-ce qu’il a été facile de développer votre clientèle au Luxembourg ? Car l’architecture du paysage n’est pas le point fort du pays... fh Il y a quand même des architectes et des urbanistes, ainsi que des communes, qui se rendent compte de la valeur des espaces extérieurs qualitatifs. cw Je pense qu’il y a une marge de progression possible, c’est certain. Dès le départ, nous avons essayé de nous démarquer par la qualité de nos projets et de démontrer qu’il y a un intérêt à travailler avec des architectes-paysagistes. Nous sommes assez discrets, mais les demandes arrivent, avec une belle variété de projets. Nous voulons surtout convaincre par la qualité de nos projets. Nous n’avançons pas en donnant des coups de pied et en disant qu’il faut absolument des architectes-paysagistes. Les abords peuvent aussi être gérés par d’autres personnes, mais dans notre cas, c’est notre énergie primaire qui est investie et cela se ressent dans le résultat de nos projets. On peut « aussi » faire les abords, ou « sur tout » faire les abords. C’est une autre énergie qui est alors investie. fh Nous avons eu aussi la chance de travailler sur des projets d’urbanisme dès le début, dans la phase PAP. Avec les demandes actuelles qui sont attendues sur l’espace public, que ce soit d’ordre social, les questions de rétention d’eau ou de biotope, il est important que nous puissions intervenir tôt dans la conception du projet. Ainsi, nous pouvons vraiment apporter une belle plus-value à la réflexion, notamment sur la question du dimensionnement des espaces publics, question qui est très importante. Un élément vous distingue du travail des architectes, c’est le travail des plantes. fh C’est en effet un atout énorme, une beauté et une légèreté qui s’ajoutent à l’urbanisme. Mais c’est aussi un sujet difficile à gérer, car il évolue, pousse, change avec les saisons, peut aussi mourir si l’entretien n’est pas adéquat. cw C’est un paramètre qui n’est pas tout à fait contrôlable. Cela peut être un atout, mais il y a aussi souvent de la timidité à mettre de la végétation, car il y a des coûts d’entretien et il faut accepter le changement, l’évolution naturelle des plantes.
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Les paysagistes travaillent en étroite collaboration avec les urbanistes et architectes. 02
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L’équipe se compose de cinq personnes. 03
Dessins, croquis, esquisses. Le paysage se dessine.
Beaucoup de clients préféreraient avoir un aménagement stable, qui reste tout le temps identique. Or, avec les plantes, ce n’est pas tout à fait cette dynamique. c w Mais heureusement, cer tains clients nous font confiance et nous pouvons aussi travailler avec des jardiniers qui vont correctement entretenir les espaces. L’entretien des plantations étant un point très important pour la longévité de nos projets. C’est le cas pour le projet des Jardins du Luxembourg. Le promoteur a eu des retours de satisfaction de la part des habitants et s’est aussi rendu compte qu’il pouvait en tirer une nouvelle valeur financière. f h Nous sommes de plus en plus confrontés à des projets sur des dalles de garages souterrains. Dans ce cas précis, la hauteur de substrat est très faible et il est difficile pour les plantes de devenir autonomes, car ces plantations n’ont pas le volume de terre suffisant pour trouver leurs ressources. fh
Et l’aspect écologique, est-ce une demande forte ? fh Oui, bien sûr, et cet aspect fait partie de nos tâches et réflexions. Dans certaines situations en milieu urbain ou sur structure, on se trouve aussi à la limite de ce qu’il est possible de développer avec les plantes indigènes, car toutes ne sont pas adaptées à des envi-
ronnements aussi minéraux que les villes. Il y a aussi beaucoup d’arbres indigènes qui développent des maladies et qu’on ne peut par conséquent plus planter. La palette d’espèces disponibles se réduit alors de plus en plus. Dans de telles situations, je pense qu’il faut être ouvert à d’autres plantes qui ne sont pas indigènes, mais qui peuvent assurer quand même une amélioration du climat. Les plantes ont de nombreux autres atouts que celui d’être indigènes. cw Le fait de demander des plantations indigènes est en effet devenu une demande récurrente, qui est simple à formuler, mais très difficile à mettre en place. Et nous ne sommes pas certains de la pertinence de cette demande dans certaines situations urbaines. Quand le contexte s’y prête, évidemment nous favorisons les plantes indigènes, mais cela ne peut pas être systématique. Il faudrait que les maîtres d’ouvrage aient plus conscience de cela. fh Pour l’arbre de rue, il y a d’autres aspects à prendre en considération, comme sa capacité à pouvoir pousser dans un petit bac ou à résister à de grandes variations de température. cw De manière générale, je pense que c’est évident de choisir des espèces indigènes dans le contexte rural, mais qu’il serait bénéfique d’avoir un discours plus critique sur la végétation dans la ville. ◼ PORTRAIT
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AREAL DONNERA UNE CONFÉRENCE ORGANISÉE PAR LE LUCA LE 13 DÉCEMBRE À 18H30 À LA BANQUE DE LUXEMBOURG. 137
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PROJETS
AREAL / PROJETS
JARDINS DE LUXEMBOURG
La place Thorn a été conçue comme l’espace central du nouveau quartier « Les Jardins de Luxembourg ». Cette nouvelle place polyvalente répond aux besoins de manifestations urbaines tout en ménageant des espaces de rencontre plus intimes. La place centrale minérale a été conçue comme un espace ouvert, ce qui lui confère un usage flexible. Des miroirs d’eau et des jets d’eau apportent une touche ludique en fond de place. En contraste, un jardin public propose une zone calme dont l’ambiance et l’aspect évoluent au fil des saisons, les cheminements étroits permettent d’y circuler entre les bacs plantés d’une végétation fleurie et riche en textures. Enfin, le parvis incliné et densément planté d’arbres offre une zone ombragée sur laquelle des escaliers sculpturaux permettent des rencontres informelles. Ce parvis ménage un accès direct au parc public. L’animation quotidienne de la place est assurée par des commerces, un nouvel immeuble de bureaux et un centre commercial situé sur la partie privée de la place en bas de l’escalier-rampe, ainsi que des nouveaux logements. Ainsi, la réalisation de la place permet d’anticiper la densification future de ce quartier. La place Thorn a été réalisée à l’initiative des urbanistes STEINMETZDEMEYER et des Jardins de Luxembourg, qui en ont assuré le financement. Elle a été remise à la Ville de Luxembourg en juillet 2015.
JARDINS DE LUXEMBOURG PFAFFENTHAL PLACE DE LA RÉPUBLIQUE TERRASSE DES HAUTS FOURNEAUX PARK LANE HELFENT SNHBM GRÜNEWALD
PLACE MAISON AUGUSTIN, SCHWEBSINGEN PLACE DES ALLIÉS LE DÔME 138
Photos : Marianne Majerus, Boshua
FRISANGE
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AREAL / PROJETS
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FICHE TECHNIQUE Programme Espaces publics et privés d’un nouveau quartier Localisation Luxembourg-Merl Client Les Jardins de Luxembourg Urbaniste STEINMETZDEMEYER Surface 5 ha Conception 2010 Construction 2012 02
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Place Thorn, des assises sont aménagées à proximité des espaces plantés. 02
Entre les immeubles résidentiels, des passages publics préservent la porosité du site. 03
Un parc public complète l’ensemble. PORTRAIT
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AREAL / PROJETS
FICHE TECHNIQUE Programme Espaces extérieurs publics, cour d’école, terrasse Meco Localisation Luxembourg-Pfaffenthal Client Ville de Luxembourg Surface 2 000 m2 Conception 2009-2013 Construction 2014-2015
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Un passage piéton latéral est aménagé le long du bâtiment du Mouvement écologique.
La déclivité du site facilite l’installation d’un toboggan pour la cour de récréation.
PFAFFENTHAL
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Photos : Boshua
Le projet a été conçu pour répondre à une programmation dense sur un terrain de taille limitée. Y étaient projetés un centre écologique, une école et des logements type appartements et maisons. La programmation concernant les espaces extérieurs était également riche. Pour y répondre, une cour de récréation a été conçue au cœur du projet ; située sur le toit du parking, elle offre des espaces de jeux et de mouvement. La terrasse du centre écologique, quant à elle, est lovée dans un cadre verdoyant. Un banc / brise-vue en bois intégré à l’abri-vélo y a été réalisé et permet de cadrer cet espace. Le nouvel aménagement du trottoir boulevard Alzette et le passage latéral vers la rue Vauban s’intègrent parfaitement dans le réseau piéton et cyclable actuel du quartier. PORTRAIT
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AREAL / PROJETS
ARCHIDUC 17 FICHE TECHNIQUE Programme Rénovation de la place de la République Localisation Paris, France Client Ville de Paris
PLACE DE LA RÉPUBLIQUE
Équipe conception TVK Architectes-Urbanistes, AREAL Landscape Architecture, Martha Schwartz Partners, Yann Kersalé
La transformation de la structure urbaine était le point de départ de la conception de la nouvelle place de la République, à Paris. La conversion de la place alors dédiée à la circulation motorisée en un grand espace pédestre a convaincu le jury du concours et trouvé un grand succès auprès du public parisien. La structuration de la nouvelle place suit des lignes claires avec un nombre réduit d’éléments. Le parvis est renivelé de façon à avoir une surface calme. Les alignements d’arbres historiques et ajoutés donnent un cadre et des zones ombragées. Le café-pavillon et la fontaine sèche ainsi qu’une ludothèque animent l’espace.
Surface 2 ha Concours 2009 Construction 2012-2013
a place profite d’un L nouveau revêtement de sol.
Photos : Clément Guillaume
La place de la République est un des espaces publics emblématiques de Paris.
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TERRASSE DES HAUTS FOURNEAUX
AREAL / PROJETS
La végétation se limite à des arbres et des plantes aquatiques.
La Cité des sciences a été construite autour des vestiges industriels sidérurgiques et des hauts fourneaux historiques à Belval. Le projet d’aménagement, mené par Michel Desvigne et exécuté par AREAL Landscape architecture, a permis l’émergence d’un contexte urbain résolument tourné vers l’avenir. Le projet a été développé sur une conception claire, définie par une réduction des composantes : un sol unique, des plans d’eau plantés et des jardins d’hiver. Le projet permet une lecture apaisée et homogénéisée des surfaces et de l’espace : le sol en briques de pavage foncées crée une surface uniforme légèrement scintillante et réactive à la luminosité environnante ; le système d’assainissement est systématique et répétitif. Les grands bassins noirs en acier massif permettent de structurer l’espace et de ménager une distance entre les visiteurs et les vestiges. Les reflets qui se dessinent à la surface des plans d’eau ajoutent une profondeur visuelle aux vestiges présents sur le site. Les plantations aquatiques offrent des nuances vives et colorées dans cet environnement minéral. Enfin, les jardins d’hiver ont été conçus comme des lieux protégés, offrant une richesse végétale en contraste avec le reste du site.
FICHE TECHNIQUE Programme Campus universitaire Localisation Parvis de la Cité des sciences, Esch-Belval Client Le Fonds Belval Équipe conception Michel Desvigne Paysagiste Surface 38 000 m2 Conception 2010-2017
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Les plans d’eau agrémentés de végétation servent de mise à distance du public par rapport aux vestiges industriels.
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PORTRAIT
Photos : Boshua, AREAL
Construction 2013-2018
5 FICHE TECHNIQUE Programme Espaces extérieurs communs d’un projet résidentiel Localisation Helfent Client Thomas & Piron Bâtiment Christian Bauer & Associés Architectes Surface 3 000 m2 Conception 2014 Construction 2014-2015
AREAL / PROJETS
PARK LANE HELFENT Le projet Park Lane Helfent s’inscrit dans une vision urbanistique de Bertrange qui prévoit une augmentation de la densité de logements. Il s’agit d’un ensemble de quatre résidences situées autour d’un espace commun. Cet espace piéton végétalisé est rythmé par des placettes de rencontre proposant du mobilier urbain. Ce dernier a été réalisé sur un garage souterrain. De ce fait, les modulations de terre ont permis de planter des arbustes et arbres plus conséquents tout en proposant des lieux avec des ambiances variées. Le terrain naturel en contrebas est aménagé pour créer un lien avec le parc lui faisant face. Cet espace récolte toute l’eau de pluie du projet en surface avant l’évacuation dans le ruisseau situé plus loin.
Les plantations d’arbustes offrent des ambiances variées.
Photos : AREAL
ARCHIDUC 17
Autour des résidences, les espaces communs sont végétalisés.
PORTRAIT
Les alentours des immeubles développent un caractère naturel.
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SNHBM GRÜNEWALD En 2010, l’équipe STEINMETZDEMEYER et AREAL a remporté le concours d’architecture pour ce projet d’hébergement collectif pour le logement social à Luxembourg-ville. Le projet prévoit des espaces extérieurs généreux. Un aspect naturel des lieux a été développé. Celui-ci est également souligné par une dense plantation d’arbres qui viennent équilibrer les masses bâties aux alentours. On peut distinguer quatre parties : le jardin de détente ensoleillé sur la dalle du parking avec des bacs surélevés, le jardin verger avec des cerisiers et des merisiers et les deux jardins-cours, plus ombragés et encadrés avec des bosquets de feuillus. Pour chaque espace, des bancs et des tables de piquenique sont proposés comme une invitation aux occupants à s’approprier l’espace.
FICHE TECHNIQUE Programme Espaces extérieurs communs d’un projet résidentiel Localisation Luxembourg-Kirchberg Client SNHBM Bâtiment STEINMETZDEMEYER Surface 3 500 m2 Concours 2011 Construction 2015 143
ARCHIDUC 17
FICHE TECHNIQUE Programme Espaces de rencontre Localisation Aspelt, Frisange Client Commune de Frisange Surfaces 500 m², 450 m² et 25 m2 Conception 2015-2016 Construction 2016
Les résidents ont construit eux-mêmes les aménagements paysagers.
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FRISANGE AREAL a reçu le mandat de la Commune de Frisange pour aménager deux espaces libres situés au centre de quartiers résidentiels. La commande était de créer un lieu pour les jeunes de la commune à côté d’un skatepark existant. L’objectif principal a été d’aménager des aires de rencontre et ainsi un lieu pour la cohésion sociale avec des interventions simples et bon marché. Le projet offre aux usagers un espace intime dominé par les plantes. Les plantations verdoyantes brisent la vue directe sur les maisons avoisinantes. Des jeux, des meubles et diverses structures en fascines attirent des visiteurs de tous les âges. À côté du skatepark, les jeunes disposent d’un petit pavillon en bois et acier pour se retrouver à l’abri. Le projet a été élaboré en collaboration avec SIAS Syndicat intercommunal à vocation multiple et la Commune, afin d’animer deux workshops avec les résidents qui ont construit eux-mêmes le tunnel et la maisonnette en fascines. L’événement a été un succès, il a permis aux résidents de s’approprier l’espace et de créer du lien.
Une nouvelle aire de jeu complète la place des fêtes.
FICHE TECHNIQUE Programme Place des fêtes du village, aire de jeu Localisation Schwebsange Client Commune de Schwebsange Surface 1 300 m2 Conception 2017
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Construction 2017-2018
PLACE MAISON AUGUSTIN, SCHWEBSINGEN En début d’étude, le réaménagement d’une petite place des fêtes était prévu pour ce projet situé en milieu rural. Au fil du temps, les ambitions du projet ont grandi en fonction du potentiel du site. Située en arrière de la Maison Augustin, rénovée pour les associations locales et les événements qu’elles organisent, la place s’étend en pied de bâtiment au sein d’un cadre végétal attractif ; latéralement, avec un alignement de cerisiers ornementaux existants, et en arrière-plan, avec une plantation saisonnière de vivaces. La place rectangulaire permet de concentrer les activités de la Fête du vin en un seul lieu. Néanmoins, elle est assez intime pour des rencontres entre voisins ou pour des jeux de ballon. Pour répondre au caractère rural de cet espace, un revêtement en briques a été retenu pour la place. Pour rendre ce lieu plus attractif, une aire de jeu a été créée pour inciter les enfants à sauter, se balancer, grimper et glisser. Les arbres existants sont complétés par des haies. La nature végétale des lieux est conservée. PORTRAIT
Photos : AREAL
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AREAL / PROJETS
AREAL / PROJETS
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Des îlots ronds accueillent plantations et assises.
Photos : Boshua
FICHE TECHNIQUE Programme Place des Alliés Localisation Differdange Client Ville de Differdange Bâtiment, urbanisme Dewey Muller
PLACE DES ALLIÉS
L’aménagement clair et ludique de cette place donne un nouveau cœur au quartier Fousbann de Differdange. Sur la dalle du parking souterrain s’étend un tapis de pavés naturels avec des îlots ronds de plantations et de jeux. Dès que le soleil s’éveille, les assises en bois qui cerclent les plantations sont convoitées par les habitants. Les trampolines et dalles sur ressorts sont devenus un terrain de jeu incontournable sur le chemin de l’école. Le soir, la place est illuminée par des spots sur mâts, ainsi que par des éclairages indirects situés sous les arbres. Une zone de rencontre aménagée avec des arbres de belle taille encadre la place. Finalement, la ville est en train de se finaliser autour et sur la place, ce qui enrichira encore cet espace.
ARCHIDUC 17
Surface 4 000 m2 La place est devenue un nouveau cœur pour le quartier.
PORTRAIT
Conception 2013 Construction 2014-2015
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ARCHIDUC 17
AREAL / PROJETS
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LE DÔME Ce projet de réaménagement d’une cour intérieure d’un bâtiment de bureaux à Bonnevoie avait pour but de proposer une nouvelle image plus attrayante à cet espace sur dalle encadré par des bureaux. Le projet s’est attaché à travailler avec l’existant tout en infusant des fonctions de véritable jardin à cet espace autrefois très pauvre et peu utilisé. Désormais, un tapis vert densément planté se déroule sur toute la partie rez-de-chaussée de la cour. Un grand banc en bois réutilisé de l’ancienne cour permet de cadrer l’espace. Des arbres et plantations de fleurs participent à créer
un espace intime, une fontaine vient apaiser le jardin, du mobilier et des tables de pique-nique permettent aux employés de se retrouver le midi ou pour des réunions informelles. Au niveau 1, une grande plate-forme a été conçue afin de dissimuler les cheminées d’aération existantes. Sa géométrie permet des usages polyvalents : grands espaces d’assises, platesformes pour s’allonger… Des arches en acier ont été réalisées sur cette plate-forme. Le soir, de longs faisceaux lumineux viennent souligner la géométrie du dôme pour identifier ce lieu.
AREAL / PROJETS
ARCHIDUC 17
FICHE TECHNIQUE Programme Rénovation de la cour intérieure d’un bâtiment de bureaux
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Localisation Luxembourg-Bonnevoie Client Le Dôme Propco sàrl Surface 1 300 m2 Conception 2017 Construction 2017
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La cour intérieure a été réaménagée dans son ensemble. 02
Au niveau 1, une grande plate-forme multifonction a été ajoutée. 03
Pendant la pause du déjeuner, les employés profitent de leur nouvel environnement.
Photos : AREAL
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It’s a new De(a)lano!
Photo → Franklin Delano Roosevelt, taken in 1944 by Leon A. Perskie [edited]
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ARCHIDUC 17
URBANISME À chaque édition, retrouvez un projet d’urbanisme réalisé dernièrement au Grand-Duché, ou par un bureau basé au Luxembourg.
URBANISME
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ARCHIDUC 17
Le bureau Dewey Muller a mené le pilotage et la réalisation du PAP du nouveau quartier Elmen pour la Société nationale des habitations à bon marché. Un projet qui replace l’humain au cœur de l’urbanisme. Auteur Céline Coubray
L
e site choisi pour construire le nouveau quartier Elmen n’est autre que des terres agricoles qui jouxtent à l’est la commune de Kehlen et au sud la localité de Capellen, située dans la commune de Mamer. Le nord-ouest du site est encore couvert de champs et de forêts. C’est donc dans un contexte rural et champêtre que le bureau Dewey Muller a imaginé un nouveau projet urbanistique d’une envergure de 27 ha. Depuis 2007, la Société nationale des habitations à bon marché (SNHBM) a œuvré à acquérir l’ensemble des terrains, démarche qui a pu aboutir en 2014, permettant au promoteur public d’agir sur l’ensemble du site. En 2009, la commune de Kehlen a procédé à une modification ponctuelle de son PAG afin de créer le cadre réglementaire nécessaire à ce nouveau projet. En 2015, le bureau Dewey Muller reçoit la mission de piloter le projet du plan d’aménagement particulier (PAP), ainsi que l’élaboration de celui-ci. UNE APPROCHE PARTICIPATIVE Avant que le bureau Dewey Muller n’intervienne, il existait un projet qui consistait en des résidences le long des rues et des maisons unifamiliales dans de petites artères à l’arrière, ce qui ne correspondait pas aux ambitions des architectes-urbanistes.
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URBANISME
Illustrations : Dewey Muller
ELMEN, UN NOUVEAU VILLAGE
ARCHIDUC 17
Esquisse déterminant les trois villages qui suivent les courbes de niveau.
Master plan des trois nouveaux villages à Elmen.
FICHE TECHNIQUE Maître d’ouvrage So c ié té nat i on ale de s ha b it at i on s à bo n ma r ch é Pilotage urbanistique D e w e y M u ller Urbaniste D e w e y M u ller Paysagiste Lil l + Spa rla Ingénieur mobilité Tr a mp Lu xembourg Ingénieur infrastructure Lu xpl a n
« Nous ne souhaitions pas avoir cette approche, ni celle d’un urbanisme de remplissage, mais plutôt mettre au cœur de la réflexion la qualité de vie, la convivialité, la notion de village plutôt que celle de cité », explique Christine Muller. Afin d’avancer rapidement et efficacement dans ce projet, le bureau Dewey Muller a mis en place une cellule de suivi dont les membres se sont vus régulièrement. Elle était constituée d’agents de la Commune de Kehlen, du ministère de l’Intérieur, du ministère du Logement et de la SNHBM. « Nous avons beaucoup soigné le dialogue dans le pilotage de ce projet, insiste Christine Muller. Nous avons de l’expérience et connaissons les acteurs impliqués. Aussi, nous pouvions facilement identifier quels seraient les points de grincement, et nous avons pu les anticiper. C’est pour cela que nous avons mis en place cette approche quasi participative, non pas avec les résidents, comme ce que nous faisons beaucoup en Allemagne, mais avec les administrations et les institutions concernées. À partir de ces nombreux entretiens préparatoires, un catalogue de critères de qualité et d’attentes a été élaboré, tout en pondérant les différents intérêts. Ces mots-clés ont servi de points de référence pour l’élaboration des concepts, une guidance pour notre équipe. » En parallèle à ce travail, Dewey Muller a mis en place une équipe pluridisciplinaire qui œuvrait URBANISME
à la conception du projet. Cette équipe était composée des paysagistes du bureau Lill + Sparla, des spécialistes en mobilité Tramp Luxembourg, et des spécialistes en génie urbain Luxplan. En travaillant ainsi, les urbanistes se sont assuré une assise de conception fiable, pouvant être directement transposée au niveau du projet d’exécution sans modifications substantielles, une fois les différents PAP adoptés. LES LIGNES DE FORCE En s’appuyant sur l’analyse du site et les résultats des consultations, les lignes directrices du projet sont ressorties : la volonté d’avoir un cadre de vie de haute qualité, avec une ambiance villageoise, plaçant l’Homme au cœur des préoccupations ; la protection des ressources naturelles, avec une empreinte scellée minimisée, une attention au respect de la topographie accrue pour éviter un maximum de déblais et remblais, la recherche d’ensoleillement maximal pour le confort et l’économie d’énergie, le développement de points de rétention d’eau intégrés ; un paysage bien intégré sur l’ensemble du site, avec de nombreux espaces verts de proximité ; une mobilité minimisant l’utilisation de la voiture au profit de la mobilité douce et des transports en commun ; avoir une morphologie urbaine privilégiant la petite échelle, la diver151
ARCHIDUC 17
Nous avons beaucoup soigné le dialogue dans le pilotage de ce projet. CHRISTINE MULLER
sité et permettant l’identification ; des espaces publics de qualité favorisant la rencontre et la convivialité ; la mise en œuvre de différentes typologies de logements conçus pour être abordables et adaptables ; et enfin, faire de ce projet un projet pilote pensé pour les besoins futurs. DES VILLAGES PLUTÔT QUE DES CITÉS Afin de ne pas perdre l’échelle humaine et de suivre au mieux les courbes du terrain, le site a été scindé en trois villages de formes et de tailles différentes, autour et entre lesquels se développe une zone verte. Ces trois villages correspondront aussi au phasage du projet. Une fois les liaisons avec l’existant affinées, la réflexion autour de la mobilité a mené à une approche particulière de l’urbanisme. Il a été décidé que les voitures ne seraient pas stationnées sur les parcelles individuelles ni en surface dans la rue, mais dans des parkings collectifs à étages situés à environ 100 m (maximum 200 m) des habitations. À partir de ces Parkhäuser, la vie du quartier va pouvoir s’organiser. C’est le point d’entrée et de sortie du village. Chaque village a une place principale et des placettes réparties dans le maillage. Le hub de mobilité est attenant à la place principale, à laquelle sont aussi rattachés les services comme l’épicerie, l’école, la crèche, la brasserie, et la Maison pour tous. Cette approche de la mobilité a de nombreux impacts sur la conception urbanistique : il est possible d’éviter les rez-de-chaussée opaques à cause des portes de garage, d’installer des espaces extérieurs privatifs de plain-pied avec les rez-dechaussée ; les reculs avant peuvent être réduits, tout comme la largeur des voiries, le dimensionnement des espaces publics peut être mieux adapté à l’échelle humaine. S’il n’est pas impossible de venir déposer des affaires ou quelqu’un devant chez soi, les rues sont dimensionnées pour laisser la priorité aux piétons et aux cyclistes. Les véhicules de secours et de service ont toutefois toujours la possibilité de circuler. Grâce à cette moindre présence de la voiture, il est possible de créer un urbanisme plus hétéro152
Maquette de la place centrale.
LES PARKHÄUSER Il fallait malgré tout bien gérer cette question des Parkhäuser, qui ont par conséquent des dimensions assez imposantes. Le projet suit les règles de stationnement de la commune de Kehlen, qui autorise deux emplacements de parking par maison et 1,5 emplacement par logement en résidence. Au total, il y aura quatre Parkhäuser dans le village central et deux autres dans chaque village latéral. Chacun est relié à une place ou une placette publique. Afin que la dimension de ces parkings ne devienne pas un problème, plusieurs options sont mises en œuvre. La première est d’y accoler des maisons pour ne pas percevoir directement tout le volume du parking. La seconde a été d’organiser des concours pour la conception des façades de ces immeubles afin d’y apporter une qualité et une diversité d’écriture architecturale. Les rez-de-chaussée de ces parkings sont aussi conçus pour être des lieux de vie et accueillent les programmes relatifs à la sharing economy : machines à laver partagées, station de réparation de vélos, local pour des outils partagés… Il a aussi été décidé que les logements prévus pour les PMR se situeraient à proximité de ces parkings pour
URBANISME
Photo : V. Epler
gène, des scansions de rue plus variées et donc plus attractives, plus propices à la marche. Les chaussées sont moins larges, avec des arbres, et des placettes ou des aires de jeux apparaissent aléatoirement. « Cette proximité est positive, car elle incite les gens à se côtoyer, à se saluer. Cette approche permet de vivre avec la rue, dans la rue », indique Christine Muller.
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DIFFÉRENTS REGARDS Chaque Parkhaus s’ouvre sur un espace public, que ce soit la place principale du village ou une placette secondaire. « Il nous semble important que les personnes qui sortent du Parkhaus central, par exemple, aient un contact direct avec l’espace urb ain, qu’elles découvrent la place publique, voient la Maison pour tous, l’école, l’épicerie… C’est là que les échanges se concentrent, se
D istance entre les Parkhäuser et les habitations.
R épartition des différentes typologies de maisons unifamiliales dans le village central.
R épartition des différentes typologies d’habitats collectifs dans le village central.
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brassent. La SNHBM a eu la bonne initiative de faire des consultations rémunérées pour les équipements tels que la Maison pour tous ou le bâtiment mixte qui jouxte le parking principal. C’est important en effet de créer une diversité d’écriture architecturale, d’apporter différents regards et approches, de répartir le travail sur différentes épaules. Cela fait aussi partie de l’économie du partage », souligne l’urbaniste. C’est ainsi que STEINMETZDEMEYER réalisera la Maison pour tous, avec une brasserie, une salle de spectacle et des espaces polyvalents, que WW+ a remporté la conception du bâtiment mixte (avec épicerie, espace pour location de matériel, bureaux, logements en collocation) et du parking central de 200 places, et que Tetra Kayser Associés dessinera la façade du parking Est, ainsi que les trois maisons attenantes et l’approfondissement du concept paysager existant pour la placette. UNE DIVERSITÉ DE LOGEMENTS « Cette approche de la mobilité permet aussi de créer de la diversité dans le traitement urbain et de créer par conséquent une nouvelle identité. C’est pourquoi nous avons choisi de développer différentes typologies de logements, qui sont répartis de manière harmonieuse sur l’ensemble du site. En procédant de la sorte, on évite la répétition, on crée de la diversité, et donc de l’attractivité », souligne Marion François, chef de projet. Le bureau Dewey Muller a imaginé différentes typologies de maisons et de résidences, qui sont assemblées comme les pièces d’un puzzle. Les terrains accordés pour les maisons ne sont pas grands, et les habitats sont compacts. « On trouve des maisons sur cour où le jardin est en position latérale, des maisons en bande classiques, et des maisons d’angle plus grandes qui peuvent aussi correspondre au besoin d’un home-based business ou d’une famille dont l’un des membres serait à la Ligue HMC voisine. Pour chacune de ces typologies, il y a différentes variantes. À ces maisons sont associés des appentis qui sont pleinement pris en considération dans la conception urbanistique. » Pour les logements collectifs, c’est la même logique : des bâtiments bas, avec différentes typologies, et répartis de manière équilibrée sur l’ensemble des villages pour éviter tout phénomène de ghettoïsation par rapport aux maisons unifamiliales. Ces résidences bénéficient en plus d’une proximité soit avec le hub de mobilité, soit avec la nature. « Les différentes typologies d’habitats permettent de créer un tissu urbain le moins homogène possible. Grâce à cela, il est possible de créer la diversité qui constitue une part importante de l’attractivité de la rue. » En juillet 2018, les travaux ont été officiellement lancés. Les premières commercialisations de logements devraient commencer au printemps 2019. ◼
URBANISME
Illustrations : Dewey Muller
faciliter les déplacements de ces personnes. Construits avec une structure métallique, ces immeubles restent modulables et démontables, adaptables aux usages futurs.
ARCHIDUC 17
PAYSAGE Parce que les jardins sont une extension
de notre espace bâti, ARCHIDUC s’intéresse aussi aux aménagements paysagers réalisés au Grand-Duché.
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ARCHIDUC 17
LES JARDINS D’HIVER DE BELVAL Sur la Cité des sciences à Belval, deux structures métalliques ponctuent l’espace public et participent au vocabulaire paysager du campus. Initiées par le paysagiste Michel Desvigne, elles ont été développées par l’architecte Inessa Hansch pour le compte du Fonds Belval. Auteur Céline Coubray Photographe
Maxime Delvaux
L
’aménagement paysager de la place des Hauts Fourneaux tel qu’imaginé par le paysagiste français Michel Desvigne a une composante minérale très forte, notamment avec ce revêtement de briques qui unifie l’ensemble du sol de la Cité des sciences, comme un grand tapis brun. Dans ce contexte, la végétation est principalement intégrée par l’intermédiaire des bassins, qui sont agrémentés de flore aquatique. Ces plans d’eau, qui apportent les éléments végétaux, permettent également de créer un recul, et donc une mise à distance, des utilisateurs par rapport aux hauts fourneaux, tout en accentuant la verticalité du site par le jeu des reflets. Mais la présence végétale est somme toute relativement restreinte. 156
PAYSAGE
ARCHIDUC 17
09_LEGENDE_BOLD : 09__legende xxxxxxxXxxxx Xxxxx xxxxx xxx 09_legende_italic Xxxxxxxx xxxx xxxxx xxxx Xxxxxxxx xxxxxx xxx (150-200 signes)
La structure entre pleinement en dialogue avec son environnement.
FICHE TECHNIQUE 14_titre info xxxx 14_info Xxxxx xxx xx 14_titre info xxxx 14_info Xxxxx xxx xx 14_titre info xxxx 14_info Xxxxx xxx x 14_titre info xxxx 14_info Xxxxx xxx xx 14_titre info xxxx 14_info Xxxxx xxx x 14_titre info xxxx 14_info Xxxxx xxx xx 14_titre info xxxx 14_info Xxxxx xxx x 14_titre info xxxx 14_info Xxxxx xxx xx
PAYSAGE
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ARCHIDUC 17
« Michel Desvigne ne souhaitait pas développer une vision romantique de la végétation qui viendrait s’approprier les vestiges industriels, comme on peut parfois le voir en Allemagne, explique Inessa Hansch. Il souhaitait au contraire un campus très urbain, qui contraste avec la campagne environnante. » DES ESPACES PUBLICS EN ÉTAGES En complément des bassins, il avait imaginé des « jardins d’hiver » sous forme de structures métalliques à l’intérieur desquelles des arbres seraient plantés. « Ces structures préfigurent également l’emplacement de bâtiments encore non construits et cadrent l’espace comme il devrait être dans le futur, poursuit l’architecte. Tout en respectant les idées initiales de Michel Desvigne, j’ai voulu donner plus de fonctionnalité à ces structures. Je leur ai ajouté une épaisseur pour y installer des passerelles, des alcôves, du mobilier, dans l’objectif de créer un espace public en étages. Pour cela, j’ai été inspiré par le projet ‘Fun Palace’ de Cedric Price qui a été dessiné dans les années 1960, une grande structure qui transforme l’espace à partir de plusieurs accessoires associés à une structure portante. » Huit structures, sans expressivité architecturale particulière, sont ainsi conçues comme des contenants pour des fonctions différentes et complémentaires : certaines sont plantées pour devenir des jardins, d’autres sont laissées vides pour accueillir des activités en plein air comme une projection, un événement spor tif, un marché… Les structures créent alors un espace, délimitent des vides et servent de support pour y accrocher des éclairages, des tentures, des écrans… « J’ai développé ces structures temporaires en forme de U pour qu’elles soient structurellement stables, qu’elles aient toutes le même mode de fixation et qu’elles restent démontables. Elles sont composées de modules de 3,6 x 3,6 m. De plus, des éléments préfabriqués comme le plancher, des panneaux, des gardecorps permettent de moduler l’espace, la structure de base pouvant être adaptée en fonction du lieu », précise l’architecte. Par ailleurs, les structures sont agrémentées de passerelles, une haute et une basse, qui permettent de s’adresser différemment à l’espace public, en fonction de sa taille : quand on a une large vue, c’est 158
Schémas des différentes typologies d’activités qui peuvent être mises en place dans les structures.
la passerelle haute qui est utilisée. Quand on est face à une petite place, c’est la passerelle basse qui est alors utilisée. DEUX STRUCTURES IMPLANTÉES Suivant cette conception, deux typologies de structures ont été implantées sur site : une en forme de U près des hauts fourneaux, l’autre tout en longueur, sur la place de l’Université. La structure située près des hauts fourneaux permet au niveau urbanistique de refaire un angle aux rues voisines, de refermer les abords. « Je voulais vraiment que l’on ait l’impression que le sol se prolonge sur les structures. C’est pour cela PAYSAGE
ARCHIDUC 17
qu’il est réalisé en béton, et non pas en caillebotis par exemple, et que la hauteur du sol des structures correspond à la hauteur du socle en béton des hauts fourneaux et à la hauteur de la Highway des hauts fourneaux, soulignant cette strate horizontale qui existait sur le site en exploitation. Cette structure se positionne donc un peu comme le relais entre le sol et les hauts fourneaux, souligne Inessa Hansch. C’est aussi l’occasion d’occuper l’espace en volume. La structure devient un observatoire du site, un belvédère. Grâce à la présence des bancs et de l’alcôve, les usagers peuvent s’installer, prendre leur temps, regarder le paysage proche et le paysage lointain, s’extraire de l’activité du sol tout en restant dans le lieu, être comme en suspension. C’est un usage contemplatif qui permet de mettre en valeur la grande qualité architecturale du site. » En son centre, on trouve une composition végétale réalisée en collaboration avec le bureau luxembourgeois Areal. Il s’agit d’un extrait de forêt autochtone, composée de hêtres et d’un parterre 160
de sous-bois. Cet espace n’est pas praticable et s’observe depuis la structure, au niveau de la frondaison des arbres. « Un double rapport d’échelle s’établit lorsqu’on pratique la structure : domestique d’une part, avec les modules qui ont des dimensions comparables à celle d’une pièce de maison et le jardin qui devient un patio, et urbanistique d’autre part, avec l’environnement des hauts fourneaux et de l’espace public environnant lorsqu’on regarde vers l’extérieur depuis les passerelles. C’est une manière d’entrer dans le paysage. » La seconde structure, installée sur la place de l’Université, est tout en longueur et a une fonction plus tournée vers la communication. On y trouve un monument dédié à la sidérurgie et un ensemble de panneaux présentant les différentes institutions implantées sur le campus. La structure est complétée par une forêt urbaine. D’autres structures pourraient potentiellement être implantées sur le site, mais aucune pour le moment n’est en projet. ◼ PAYSAGE
La structure installée près des hauts fourneaux se développe en forme de U.
Sur un des niveaux, les usagers peuvent s’installer dans une alcôve.
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« REDONNER DU SENS À LA RUE » Dans le cadre du Design City LX Festival, le collectif boijeot.renauld / 2M26 réalise une « traversée » de Luxembourg. Ils nous en racontent les enjeux. Auteur Photographe
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France Clarinval Clément Martin
DESIGN
ARCHIDUC 17 En octobre 2015, Sébastien Renauld, Laurent Boijeot et Mélanie Heresbach mettent 732 heures pour traverser New York.
S
ébastien Renauld est architecte et artiste de rue de longue date. Laurent Boijeot est sociologue, spécialiste des déviances en milieu urbain, et du graffiti en particulier. Ils travaillent ensemble depuis 2010 dans une constellation qu’ils refusent de qualifier d’association ou de collectif, assumant chacun la responsabilité des actions qu’ils engagent. Associés à Mélanie Heresbach depuis 2015, leurs activités de design et d’architecture ont pris le nom de 2M26. Invités par Design City, ils réitéreront à Luxembourg une action déjà entreprise dans diverses villes, une « traversée ». Les présentations étant faites, ARCHIDUC a interviewé Sébastien Renauld depuis Kyoto, où l’équipe est en train de rénover une maison. Quelle est la genèse de ces actions, les « traversées » ? sébastien renauld La première a eu lieu à la Biennale d’architecture de Venise en 2012. La thématique générale était « Common Grounds », et l’essentiel des propositions était à l’Arsenale et aux Giardini. Nous avons voulu, Laurent et moi, parler vraiment du partage du sol, de la communauté du sol et offrir ces espaces aux Vénitiens. Nous avons donc entamé cette première traversée avec une table, une chaise et un lit. L’accueil a été très bon, on est aussi bien passé par le trajet classique des touristes qu’à travers des cours et des ruelles que seuls les Vénitiens pratiquent. Ce n’était pas votre première action de rue ? sr En effet, plusieurs actions avaient déjà été menées, qui confortaient notre volonté d’utiliser le trottoir comme espace de jeu et d’expérimentation. Nos premières actions ont été de construire des pavillons sur les places publiques à Nancy ou à Thionville. Ce qui fait l’architecture, c’est le rapport entre les humains et le monde. Et pour cela, une table suffit. Dès qu’on pose une table dans la rue, le lien se crée. L’espace public manque d’ailleurs cruellement de tables. Nous avons installé des lits dans les rues, à Bruxelles par exemple, pour donner la possibilité aux passants de faire une sieste. Et dès la première minute, un homme arrive en costume-cravate, se déchausse et dort. Les gens ont besoin de s’approprier la rue. DESIGN
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Quel est le protocole des traversées ? sr Dans chaque ville, nous commençons par construire nos « unités de vie » (un lit, une table, des chaises, une valise), sur place, avec la participation des habitants. Pour Luxembourg, nous en avons construit une lors du festival Siren’s Call en juin, le reste sera fait au Mudam. Ensuite, on se lance, généralement à trois. On migre de 500 mètres par jour, avec nos meubles. Ils sont en permanence disposés au libre usage des habitants. Le but est de susciter la rencontre et l’interaction. Le temps de la traversée, nous ne faisons pas de pause, car nous sommes constamment visibles et en public 24 h/24, des semaines durant. Cela crée ainsi une relation privilégiée avec les habitants. Comment ont évolué les traversées ? sr Nous utilisons toujours la même « unité de vie », mais les meubles ont été redessinés par Mélanie pour qu’ils soient plus légers et faciles à transporter. Depuis Venise, nous avons traversé des villes aussi diverses que New York, Tokyo, Zurich, Paris, Dresde, Bâle, Saluzzo, Garges-lèsGonesse, Nancy, ou Mulhouse tout récemment. Nous avons ainsi traversé des cultures très différentes, mais ce que nous mettons en évidence, ce sont les ressemblances. Partout, on ressent les mêmes besoins et la même bienveillance à notre égard. La générosité des gens nous surprend toujours, que ce soit pour nous apporter à manger, nous inviter à prendre une douche, partager un café… Le concept a aussi évolué avec certaines « règles du jeu » ajoutées ponctuellement, comme celle de traverser avec
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Dans toutes les villes, dans toutes les cultures, le constat est le même : les gens ont besoin de socialiser, comme on le voit à New York. 02
La table, un élément essentiel de socialisation, qui manque bien souvent aux espaces publics. C’est aussi vrai à New York. 03
30 jours sur les trottoirs de la ville qui ne dort jamais, c’est aussi 30 nuits à dormir sur les trottoirs. 164
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des artistes ou des institutionnels invités, de traverser un lieu culturel, de faire faire la traversée à d’autres joueurs…
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Avez-vous des inquiétudes particulières pour la traversée de Luxembourg ? sr Nos traversées se sont toujours bien passées, il n’y a pas de raison que ce soit différent à Luxembourg. Nous partons du Mudam pour traverser le centre-ville et rejoindre la gare. On nous a prévenus qu’il y a des parties où l’on risque de croiser peu de monde, notamment au début, au Pont Rouge. Mais les automobilistes vont nous voir, le soir et le matin. Cela va créer un appel, une intrigue, qui nous sera sans doute bénéfique. Vos actions jouent généralement avec l’humour et l’émotion, mais aussi avec les limites de la légalité… sr On joue avec les limites, mais nos actions sont légales. Nous nous renseignons toujours avant. Pour ce qui est des traversées, par exemple, du moment que les meubles peuvent bouger, c’est autorisé. Mais on ne consomme pas d’alcool sur la voie publique ni de produits illicites… Nous ne cherchons pas la confrontation avec les élus ou 05
avec la police, c’est pour cela qu’il y a toujours un rire en coin, un clin d’œil. Certaines actions sont là pour rappeler aux politiques qu’ils sont les salariés de l’État, payés avec nos impôts. Avec un faible budget, on arrive à créer un buzz médiatique et pointer certains problèmes. L’architecture et le design sont-ils donc forcément politiques ? sr Au sens premier de « politique », qui vient de « polis », la ville, bien sûr. Il s’agit avant tout de liens humains. Les gens que l’on rencontre viennent nous parler de tout et de rien, des histoires de crèche, de transport, de boulot… On crée du lien, de la rencontre, du dialogue, du partage, en questionnant l’espace commun. ◼
04
En décembre 2015, c’est Tokyo que le trio traverse en 537 heures, soit 22 jours. À Shibuya (Tokyo), le plus grand carrefour du monde est traversé par le collectif avec son « unité de vie ».
06
06
Un petit matin à Tokyo : chaque ville a ses spécificités géographiques, mais ce sont les ressemblances que les trois acolytes mettent en avant.
05
Les actions du collectif sont toujours légales, même si elles jouent avec les limites.
WWW.BOIJEOTRENAULD.COM DESIGN CITY – 19/10-18/11 – WWW.DESIGNCITY.LU 166
DESIGN
ARCHIVES
LE S RO ND ES
ST AD IC
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DÉBATS PUBLICS
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SP
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URBAN SKETCHING
COLLOQUES
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CH
BIBLIOTHÈQUE
CONCOURS PHOTO SINCITYPICS
S
EXPOSITIONS
ARCHIDUC 17 × LUCA
www.luca.lu
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ARCHIDUC 17 × LUCA
B I E N N A L E D ’A R C H I T E C T U R E , P A V I L L O N D U L U X E M B O U R G
THE ARCHITECTURE OF THE COMMON GROUND
Pavillon du Luxembourg à la Biennale d’architecture de Venise, avec, entre autres, Trailer Tower (Paul Rudolph, 1954), Parking & More (HHF Architects, 2014), Habitat of the Future (Nathan Osterman, 1956) et Residential Tower (Luigi Snozzi, 1957).
168
ARCHIDUC 17 × LUCA
Photos : LUCA Luxembourg Center for Architecture / Alberto Sinigaglia – OpFot
E
ntre le 24 et le 26 mai 2018, le Premier ministre et ministre de la Culture Xavier Bettel, le ministre des Finances Pierre Gramegna et le secrétaire d’État à la Culture Guy Arendt se sont succédé dans la Sale d’Armi de l’Arsenale, où le LUCA Luxembourg Center for Architecture et le master en architecture de l’Université du Luxembourg / Florian Hertweck ont ouvert au public le pavillon du Luxembourg à la Biennale d’architecture de Venise. En intégrant désormais les zones officielles de l’événement, le pavillon national gagne en accessibilité et en visibilité, en témoigne le nombre de visiteurs. En 10 jours, plus de 11 000 personnes ont découvert l’exposition intitulée The Architecture of the Common Ground (alors qu’entre mai et novembre 2016, 6 200 visiteurs au total avaient alors passé les portes de la Ca’ del Duca, près du Campo Santo Stefano). À mi-parcours, le décompte s’élève à 30 000 visiteurs ! Si l’emplacement du pavillon explique en partie le succès de l’exposition, le contenu de cette dernière le justifie. La pertinence du sujet de l’occupation au sol (Bodenfrage) et la résonnance avec la parution d’un cahier spécial dans ARCH+ attirent de nombreux visiteurs au premier étage de la Sale d’Armi. L’exposition est très appréciée, non seulement par le public, mais également par la critique. Les témoignages des visiteurs, tout comme les articles de presse, nationale et internationale, soulignent notamment l’interprétation politique du thème « Freespace » choisi par les curatrices de la Biennale d’architecture 2018, Yvonne Farrell et Shelley McNamara. Deux questions ressortent actuellement du discours architectural international : utilisation durable du sol urbain et rural, et différenciation des fonctions face aux changements sociaux. Ces thématiques ont incité l’équipe des curateurs à lancer des recherches sur les projets architecturaux abordant concrètement les questions de l’utilisation du terrain, de la conciliation des sphères privées et publiques, de la possibilité d’exploiter l’espace au sol de façon durable. Le pavillon est sobre mais impressionnant. Dès son entrée, le visiteur évolue au cœur des imposantes maquettes en MDF brut, en traversant d’emblée le couloir représentant les 8 % de territoires publics disponibles à la construction au
Luxembourg qui se situent au cœur de la question. Alors, la réflexion sur la densité, l’empreinte au sol de ces projets non réalisés et représentés à l’échelle 1 / 33 prend tout son sens. Conçus entre 1924 et 2018 par Le Corbusier ou El Lissitzky, par Kevin Roche ou des étudiants du master en architecture de l’Université du Luxembourg, utopiques ou pragmatiques, ce n’est pas tant les bâtiments que l’espace entre le sol et l’objet architectural qui nous appellent à réfléchir, à envisager d’autres façons d’utiliser ce même espace dont la nature et la fonction pourraient ou devraient évoluer entre les sphères privées et publiques. ◼
Hängehochhaus (Egon Eiermann, 1965)
J USQU’AU 25 NOVEMBRE DU MARDI AU DIMANCHE : 10H00 - 18H00 FERMÉ LE LUNDI ARSENALE DI VENEZIA, SALE D’ARMI, 1ER ÉTAGE WWW.ARCHITECTUREBIENNALE.LU 169
ARCHIDUC 17 × LUCA
LUCA LUXEMBOURG CENTER FOR ARCHITECTURE L
e LUCA Luxembourg Center for Architecture est l’acteur culturel principal sur le plan national pour la création et la diffusion du savoir sur les origines, les conditions actuelles et la valeur de l’architecture et de l’urbanisme comme expressions de la civilisation humaine et facteurs critiques de qualité de vie durable. Depuis sa création en 1992 sous l’appellation « Fondation de l’architecture et de l’ingénierie », l’organisation non gouvernementale à but non lucratif a su promouvoir la qualité de l’environnement bâti comme valeur essentielle de la société contemporaine. Plate-forme d’échange et d’action pour un vaste public, de l’amateur curieux ou citoyen engagé au décideur politique ou acteur professionnel, le LUCA organise un large programme culturel répondant à la diversité de ses publics : cycles de conférences et de débats, expositions, visites guidées, ateliers pédagogiques, Prix luxembourgeois d’architecture, pavillon de la Biennale d’architecture de Venise, etc. Ses publications, ses archives et sa bibliothèque d’architecture riche de près de 8 000 ouvrages anciens et récents offrent au public des outils de recherche et de documentation complémentaires. Le LUCA et son équipe professionnelle, élargie en 2017, travaillent de concert avec de nombreux experts et partenaires, nationaux et internationaux, confirmant ainsi sa place au cœur de l’actualité, tournée vers l’avenir, tout en reflétant le passé et débattant le présent de notre environnement bâti.
Équipe professionnelle Andrea Rumpf, directrice Virginie Dellenbach, chargée de la bibliothèque et des archives Bastien Fréard, assistant de production et de programmation Lili Krack, assistante administrative Thomas Miller, assistant de programmation
Infos pratiques Luxembourg Center for Architecture 1, rue de l’Aciérie – L-1112 Luxembourg Tél. : (+352) 42 75 55 E-mail : office@luca.lu Pour suivre l’actualité du LUCA, inscrivez-vous à sa newsletter sur www.luca.lu. Nos bureaux sont ouverts le lundi de 9 h à 15 h, du mardi au jeudi de 9 h à 17 h et le vendredi de 9 h à 16 h (ou sur rendez-vous). Salle d’exposition Mardi et mercredi : de 11 h à 17 h Jeudi : de 11 h à 18 h Vendredi : de 11 h à 16 h Samedi : de 11 h à 15 h (suivant programmation) (ou sur rendez-vous) Membre institutionnel de EFAP European Forum for Architectural Policies EUROPA NOSTRA ICAM International Confederation of Architectural Museums ICOMOS International Council on Monuments and Sites MUSCON European Museum Network Conference
Partenaires principaux :
170
Avec le soutien financier de :
Cercle des partenaires :
Partenaire média :
Le magazine des industries crĂŠatives, actuellement en kiosque. Et sur eshop.maisonmoderne.com
ARCHIDUC 17
ANNUAIRE Du promoteur immobilier au petit artisan qui travaille sur mesure, sélection de quelques adresses d’entreprises qui collaborent avec les architectes et ingénieurs.
172
ARCHIDUC 17
ARCHITECTES 2001
26, rue Large L-4204 Esch-sur-Alzette T : 26 56 11 52 W : www.2001.lu Projets pages 32, 42, 68
Architectes Perry Weber & Associés 99, rue Andethana L-6970 Hostert
T : 34 88 22 1 W : www.perry-weber.lu Projet page 24
architecture + aménagement 9B, plateau Altmünster L-1123 Luxembourg T : 26 20 60 W : www.a-a.lu Projet page 22
Architecture et Environnement 16, rue Robert Stümper L-2557 Luxembourg T : 40 49 80 1 W : www.archi-env.lu Projet page 36
Atelier d’Architecture du Centre 29, rue Grande-Duchesse Charlotte L-7520 Mersch T : 26 32 15 12-1 W : www.aadc.lu Projet page 64
Christian Bauer & Associés Architectes 107, rue de Hollerich L-1741 Luxembourg T : 33 03 67 1 W : www.cba.lu Projets pages 38, 100, 120
Beiler François Fritsch 35, rue du Père Joseph L-2413 Luxembourg
T : 26 36 46 1 W : www.bbfarchitectes.lu
Bourguignon Siebenaler 11, avenue de la Gare L-9233 Diekirch T : 26 80 29 1 W : www.bsarc.eu Projet page 62
259, rue de Beggen L-1221 Luxembourg T : 34 71 04 1 W : www.piwpaw.lu Projet page 38
Dewey Muller
15, boulevard Grande-Duchesse Charlotte L-1331 Luxembourg
Polaris Architects
T : 26 38 58 1 W : www.deweymuller.com
T : 26 38 99 10 W : www.polaris-architects.com
Projet page 150
Projet page 108
Fabeck Architectes
STEINMETZDEMEYER
1, rue du Château L-8385 Koerich
38, rue Arthur Herchen L-1727 Luxembourg
39, rue de Bonnevoie L-1260 Luxembourg
T : 42 09 12 1 W : www.steinmetzdemeyer.com
Projet page 30
Projet page 40
Diane Heirend architecture & urbanisme 15, rue Dicks L-1417 Luxembourg
T : 48 57 87 1 W : www.dianeheirend.com Projet page 104
Nikolaus Jost
12, rue des Gaulois L-1618 Luxembourg
Valentiny hvp architects
m3 architectes
Beil
12, op Huefdréisch L-6871 Wecker T : 26 78 44 37 W : www.beil.lu
Kone Luxembourg
ZI, route de Bettembourg L-3378 Livange T : 45 51 60 1 W : www.kone.com
44, rue des Bruyères L-1274 Howald T : 49 51 71 1 W : www.otis.com
Schindler
12, rue du Père Raphaël L-2413 Luxembourg
19, Wisswee L-5441 Rëmerschen
T : 48 58 58 1 W : www.schindler.lu
T : 23 60 70 1 W : www.valentinyarchitects.com
Thyssen Krupp
Projet page 18
ZI Weiergewan 22, rue Edmond Reuter L-5326 Contern
ARCHITECTES ET INGÉNIEURSP AY S A G I S T E S
T : 40 08 96 W : www.thyssenkruppascenseurs.lu
T : 26 19 63 23 Projet page 60
ASCENSEURS
Otis – General Technic
T : 26 30 80 W : www.fabeckarchitectes.lu
CARRELAGES AREAL Landscape Architecture 13, rue Münsterbusch L-2170 Senningerberg
De Cillia
68, rue des Prés L-7333 Steinsel
15, rue Wurth-Paquet L-2737 Luxembourg
T : 26 94 56 36 W : www.areal.lu
T : 26 44 74 1 W : www.m3architectes.lu
Projets pages 28, 132
T : 33 23 27 W : www.decillia.lu
Projet page 28
Mersch Ingénieurs-Paysagistes
Decker-Ries
Metaform architects 24, rue Goethe L-1637 Luxembourg
41, rue de Hesperange L-5959 Itzig T : 36 00 38 1 Projet page 34
T : 26 45 86 25 W : www.metaform.lu Projet page 52
Projets pages 34, 124
Belvedere Architecture
T : 26 48 27 75 W : www.moreno.lu Projet page 30
egb Interior Design 32, rue Edmond Dune L-1409 Luxembourg T : 489 999 1 W : www.egb.lu Projet page 40
T : 26 34 06 10 W : www.belvedere.lu
Route de Belval (zone industrielle) L-4024 Esch-sur-Alzette T : 55 52 52 W : www.decker-ries.lu
Dino De Cecco
ARCHITECTE D’INTÉRIEUR
Moreno Architecture & Associés 312, rue de Cessange L-1321 Luxembourg
7, rue des Chaux L-5324 Contern
Atelier d’architecture Darius Pawlowski
ZI Walebroch L-9202 Diekirch
T : 80 43 86 W : www.dino-online.lu
Domingues Carrelage 3, zone um Woeller L-4410 Sanem
T : 26 58 16 60 W : www.domingues.lu
Projet page 116
ANNUAIRE
173
ARCHIDUC 17
CHAPES Bati-Chapes
ZA, rue de Sanem L-4485 Soleuvre T : 26 36 13 35 W : www.bati-chapes.lu
Contato
266, route de Kayl L-3514 Dudelange T : 51 19 49
CHARPENTIERS Prefalux
6, rue de la Gare L-6101 Junglinster T : 78 95 11 1 W : www.prefalux.lu Projet page 108
C H A U F FA G E S A N I TA I R E V E N T I L AT I O N EFG-TA
ZAC hall N° 9 L-9085 Ettelbruck T : 49 74 41 W : www.efg-ta.lu
François Kieffer
32, rue d’Oetrange L-5333 Moutfort T : 35 95 12 1 W : www.fkieffer.com
Gazeautherme
106, rue de Mamer L-8081 Bertrange T : 31 80 24 1 W : www.gazeautherme.lu
Genista
17, rue Gabriel Lippmann L-5365 Schuttrange T : 40 64 06 1 W : www.genista.lu
MTO Luxembourg 132, rue de Dippach L-8055 Bertrange
CONSTRUCTION
CONTRÔLE TECHNIQUE
CM Attert
15-17, rue de la Gare L-8710 Boevange-sur-Attert T : 23 64 25 1 W : www.cmattert.lu
Luxcontrol
1, avenue des Terres-Rouges L-4330 Esch-sur-Alzette T : 54 77 11 1 W : www.luxcontrol.com
Costantini
Chemin de Bergem L-3817 Schifflange T : 54 07 39 W : www.costantini.lu
Secolux
1, rue de la Poudrerie L-3364 Leudelange T : 46 08 92 1 W : www.groupseco.com
Entrapaulus
64, Hiehl L-5485 Wormeldange T : 26 35 01 31 W : www.entrapaulus.lu
Socotec
Rue de Turi L-3378 Livange T : 40 07 52 W : www.socotec.lu
Konzeptsaal
57, rue de la Gare L-6440 Echternach T : 27 76 65 33 W : www.konzeptsaal.com
C O O R D I N AT I O N SÉCURITÉ CHANTIER Geri Management
Poeckes
5, rue de l’Usine L-3754 Rumelange T : 56 46 36 1 W : www.poeckes.lu
T : 26 10 84 26 W : www.mto-lu.atalian.com
198E, rue Pierre Gansen L-4570 Niederkorn T : 26 50 25 41 W : www.geri.lu
CUISINES Cuisine Luxcuisine Scheunert 2, op Huefdréisch L-6871 Wecker
T : 26 71 61 0 W : www.luxcuisines.com
DÉMOLITION Polygone
37, rue de la Gare L-7535 Mersch T : 49 20 05 1 W : www.polygone.lu
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Audrey Gollette :
(+352) 20 70 70-308 audrey.gollette@ maisonmoderne.com
174
ANNUAIRE
ARCHIDUC 17
ÉLECTRICITÉ, DOMOTIQUE
FA Ç A D E S Cardoso
Cardoso
241, rue Pierre Gansen L-4570 Niederkorn T : 48 89 20 1 E : www.cardoso.lu
GROS ŒUVRE, ENTREPRISE GÉNÉRALE
46, rue Glesener L-1630 Luxembourg
Best
2, rue des Sapins L-2513 Senningerberg
T : 24 87 94 50 W : www.cardoso.lu
T : 34 90 90 W : www.best.lu Projets pages 24, 34
CM Attert Electro Reinert
4, rue Sigismond L-2537 Luxembourg
15-17, rue de la Gare L-8710 Boevange-sur-Attert
T : 26 18 76 45
T : 23 64 25 1 W : www.cmattert.lu
Electro Schlink
ILCO Lux
CDCL SA
21, rue Léon Laval L-3372 Leudelange T : 48 59 59 1 W : www.cdclux.com
75, rue Principale L-5480 Wormeldange
17, rue du Chemin de Fer L-8057 Bertrange
T : 76 01 36 1 W : www.schlink.lu
T : 26 31 30 44 W : www.ilcolux.lu
EMB Électricité
Plâtrerie Hoen
4, rue des Joncs L-1818 Howald
103, Waistrooss L-5440 Remerschen
T : 26 37 80 77 W : www.embsys.lu
T : 26 66 08 63
Président du CA et Administrateur-Délégué : Jean-Marc KIEFFER
FERRONNERIE
Directeur Général : Georges THILL
Fautsch & Duprez Op der Hei L-9542 Hosingen
T : 26 95 11 1 W : www.fdelectric.com
7, rue du Commerce B-6791 Athus T : 661 649 246
T : 40 64 06 1 W : www.genista.lu
Arendt
T : 27 76 81 00 W : www.lux-power.lu
Carte Blanche
T : 26 56 55 1 W : www.schutz-ries.lu
3, um Haff L-7650 Heffingen T : 26 87 03 55 W : www.daedalus.lus Projet page 124
HLG
20, Kierchewee L-8395 Septfontaines T : 26 34 03 03 W : www.hlg.lu Projet page 52
InCA Ingénieurs-Conseils 47, rue Gabriel Lippmann L-6947 Niederanven
27, rue de la Gare L-9122 Schieren
Projets pages 28, 54, 100, 108
RW Consult
Projet page 108
4, rue des Girondins L-1626 Luxembourg
Soludec
T : 26 44 00 69 W : www.rwconsult.lu
Parc d’activité Gadderscheier L-4570 Differdange
Projet page 18
T : 26 599 1 W : www.soludec.lu
Schroeder & Associés
21-22, ZAE Le Triangle Vert L-5691 Ellange
Projets pages 28, 120
8, rue des Girondins L-1626 Luxembourg
T : 26 67 21 41 W : www.carteblanche.lu
Tralux
T : 44 31 31 1 W : www.schroeder.lu
Schutz-Ries
71, rue des Prés L-7333 Steinsel
Solid
ZI Piret L-7737 Colmar-Berg T : 8357941 W : www.arendt.lu
Daedalus
T : 42 68 90-1 W : www.inca-ing.lu
T : 26 80 37 91
Lux-Power sàrl
51, route de Wasserbillig L-6686 Mertert
Domaines d’activité : résidentiel, ouvrages d’art et génie civil, ouvrages fonctionnels et hospitaliers, rénovation et réhabilitation, voirie et réseaux divers, terrassements et démolitions, travaux industriels, chantiers TCE et/ou gros œuvre, développement, construction hybride et gestion de projets immobiliers.
Alain Chaudoye
Genista
17, rue Gabriel Lippmann L-5365 Schuttrange
INGÉNIEURS GÉNIE CIVIL
Nico Betzen
15, Dikricherstroos L-9455 Fouhren T : 84 90 27 W : www.betzen.lu
156, route de Luxembourg L-3254 Bettembourg
Projets pages 34, 120
T : 52 36 80 1 W : www.tralux.lu
SGI Ingénieurs
Projet page 100
4, rue Rham L-6142 Junglinster T : 49 37 37 1 W : www.sgigroupe.com Projet page 36
ANNUAIRE
175
ARCHIDUC 17
INGÉNIEURS GÉNIE TECHNIQUE
I N G É N I E U R S S TAT I Q U E
MARBRERIES
Milestone
55, rue Cents L-1319 Luxembourg
Carrières Feidt
Betic Ingénieurs-Conseils
Montée d’Ernzen L-7636 Ernzen
T : 26 84 53 84
T : 31 61 61 1 W : www.mstconsult.lu
T : 87 94 75 1 W : www.carrierefeidt.lu
Igor Muller
Lampertz
T : 26 53 20 36 W : www.menuiserie-igormuller.lu
T : 99 72 71 1 W : www.lampertz.lu
Menuiserie MSE
Marbrerie Bertrand
T : 57 54 57 1 W : www.mse.lu
2, route de Luxembourg L-4972 Dippach T : 26 37 611 W : www.betic.lu
Projet page 143
Projet page 108
T6 - Ney & Partners BSC Ingénieurs-Conseils 85-87, Parc d’activités L-8303 Capellen T : 273 253 621 W : www.bsc.lu
3, rue du Fort Bourbon L-1249 Luxembourg T : 78 81 31 W : www.ney.lu Projet page 124
Projet page 124
Énergie et Environnement 5, rue d’Épernay L-1490 Luxembourg
I S O L AT I O N
2-6, rue Julien Vesque L-2668 Luxembourg
Goblet Lavandier & Associés
T : 27 12 86 1 W : www.isomontage-isolation.lu
T : 43 66 76-1 W : www.golav.lu Projets pages 28, 34, 120
RMC Consulting
1, rue Henri Tudor Parc d’activités Syrdall 1 L-5366 Munsbach T : 35 01 19 1 W : www.bertrand.lu
Isomontage Isolation SA
T : 22 46 23 W : www.enerenvi.lu
3, rue Gabriel Lippmann L-6947 Niederanven
ZAER op der Hei L-9809 Hosingen
Marbrerie Michelini
Projet page 18
Jean Schmit Engineering
T : 51 33 46 W : www.michelini.lu
Marbrerie Trigatti
MüllerKälber
2, Daimlerstraße D-71546 Aspach T : +49 71 91 36 71 20 W : www.muellerkaelber.com
Norbert Brakonier
16A, rue Gabriel Lippmann L-1943 Luxembourg T : 27 36 53 43 W : www.nbr.lu
T : 44 63 51 W : www.marbrerie-trigatti.lu
Prefalux
MENUISERIES
T : 78 95 11 1 W : www.prefalux.lu
Achten
1, route du Vin L-5447 Schwebsange
T : 44 89 70 W : www.jse.lu
Chimello
ZI Lëtzebuerger Heck L-3844 Schifflange T : 57 52 47
Hoffmann
38, Grand-Rue L-9991 Weiswampach T : 92 92 39 W : www.schreinerei-hoffmann.com
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176
2, rue Woeller L-4410 Soleuvre
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T : 26 66 01 44 W : www.achten.lu
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10, route d’Esch L-3835 Schifflange
3, rue Nicolas Bové L-1253 Luxembourg
13A, avenue Gaston Diderich L-1420 Luxembourg
Projet page 100
2-8, rue Julien Vesque L-2668 Luxembourg
214, ZI Scheleck II L-3225 Bettembourg
221, route d’Esch L-1471 Luxembourg T : 44 32 22 1 W : www.rmc.lu
Holzgestaltung Irsch
ANNUAIRE
6, rue de la Gare L-6101 Junglinster
Timber Passion
9, route de Diekirch L-6430 Echternach T : 26 72 11 01 W : www.timber-passion.com
Weisgerber & Cie
2A, ZI Breedewues L-1259 Senningerberg T : 42 01 19 1
ARCHIDUC 17
MENUISERIES EN ALUMINIUM Alu Design
8, rue Théodore de Wacquant L-3899 Foetz T : 26 17 64 01 W : www.aludesign.lu
Aluzare
5, ZI Zare Est L-4385 Sanem
PEINTURE
PROMOTEURS
REVÊTEMENTS DE SOL
Chrom-Lux
Besix Red Luxembourg
Brisbois
T : 27 07 61
T : 29 51 29 W : www.besixred.com
T : 48 73 91 W : www.brisbois.lu
Franco di Tomaso
Projets pages 24, 40
2, op de Fielzen L-5685 Dalheim
34, rue Jean l’Aveugle L-4019 Esch-sur-Alzette T : 55 88 22 1 W : www.peinture.lu
T : 50 00 25 1
Groupe Peintures Robin Baustoff + Metall Luxembourg Zone industrielle L-8287 Kehlen T : 27 39 01
MOBILIER BUREAUTIQUE
7, rue du Fort Elisabeth L-1463 Luxembourg
Feuer & Stein Félix Giorgetti
3, rue Jean Piret L-2350 Luxembourg T : 49 88 88 W : www.gio.lu
31, rue de la Gare L-8705 Useldange
Projet page 24
T : 23 63 23 1 W : www.robin.lu
Heliosmart
Martin Reinert
T : 26 37 84 84 W : heliosmart.com
2, op Tomm, ZI L-5484 Wormeldange-Haut
81, rue de Cessange L-1320 Luxembourg
13, rue de l’Industrie L-8399 Windhof
Projet page 38
33, rue de Munsbach L-6941 Niederanven T : 34 13 39 W : www.feuerundstein.com
Finex
3, rue des Chevaliers L-5817 Fentange T : 26 45 97 55 W : www.finexsarl.lu
RIDEAUX
T : 76 92 98
Rosy Wagner-Brauckmann sàrl 27, rue de la Barrière L-1215 Luxembourg
T : 44 88 08 1 W : www.wagner-brauckmann.lu
Peinture Turmes
77, rue Clair-Chêne L-4062 Esch-sur-Alzette T : 55 75 29
ICN
23-25, rue des Bains L-1212 Luxembourg T : 20 20 43 00 W : icn.eu
LMC Schuh Raumausstattung 63A, route de Trèves L-6793 Grevenmacher
T : 26 34 04 44 W : www.schuh-interior.de
Projet page 30
NÉONS
219, avenue de la Liberté L-4602 Niederkorn
Neon-Muller
T : 58 84 95 W : www.poullig.lu
T : 44 38 34 W : www.neon.lu
Société luxembourgeoise de peinture
191, rue de Luxembourg L-8077 Bertrange
S I G N A L I S AT I O N
Poullig
29C, boulevard Grande-Duchesse Charlotte L-1331 Luxembourg T : 26 25 90 55 W : www.slpeinture.lu
Theis Paul SA
2, rue du Cimetière L-8413 Steinfort T : 39 00 31 W : www.peinture-theis.lu
Yves Braun
29A, rue du Puits L-2355 Luxembourg
Solum Real Estate
12C, impasse Drosbach Building C L-1882 Luxembourg T : 24 69 36 1 W : www.solumre.com
Grun
35, rue des Scillas L-2529 Howald T : 49 61 62 W : www.grun.lu
Projet page 38
TOITURES Rollinger Toiture 70, rue des Prés L-7333 Steinsel
T : 33 33 66 1 W : www.marco-rollinger.lu
Zimmermann & Fils 4, rue de la Chapelle L-6419 Echternach T : 26 72 00 41
T : 48 41 61 1 W : www.braun.lu
ANNUAIRE
177
ARCHIDUC 17
PORTRAIT MÉTIER
MENUISERIE NORBERT BRAKONIER Cela fait 20 ans que Norbert Brakonier œuvre
Aujourd’hui, l’équipe compte 36 collaborateurs.
comme menuisier indépendant. À la tête de son entreprise, il propose des réalisations sur mesure. Auteur Photographe
France Clarinval
rtisanat et A numérique se conjuguent dans l’atelier.
Edouard Olszewski
Comment devient-on menuisier ? norbert brakonier J’ai un parcours un peu atypique, car je n’ai pas emprunté de chemin direct, mais chaque étape m’a donné de nouvelles capacités. J’ai commencé dans le commerce d’instruments de musique, et à 28 ans, je me suis réorienté vers la menuiserie. J’ai fait un apprentissage, puis un brevet de maîtrise. J’ai trouvé un atelier abandonné que j’ai loué avec un copain et nous nous sommes installés avec notre entreprise. Nous avons été associés pendant presque 12 ans, mais depuis 2010, j’ai créé ma
propre société. Au début, nous étions à 8. Aujourd’hui, nous sommes 36 collaborateurs, dont 5 apprentis. Comment avez-vous vu le métier évoluer, notamment avec les nouvelles technologies ? nb Le métier a beaucoup changé. Il y a 20 ans, très peu d’entreprises avaient des machines numériques et la production n’était pas liée au digital. La menuiserie sur mesure était aussi peu développée. Aujourd’hui, nous produisons avec des machines numériques, avec des traite-
ments des surfaces sur base de l’eau et de l’huile. Les clients sont de plus en plus sensibilisés à une production saine et durable, les matériaux changent. Le marché pour les intérieurs design et haut de gamme a également émergé. À qui proposez-vous vos services ? Qui sont vos clients ? nb Nos clients sont surtout des clients privés, avec un certain pourcentage pour le secteur public et les sociétés… Les clients nous viennent généralement via les architectes et sont ceux qui veulent du haut de gamme, avec des détails élaborés, des matériaux précieux et des idées tout à fait personnelles. Heureusement, ma femme est architecte et j’ai connu ce nouvel univers en me jetant dedans. Quelles sont les réalisations les plus marquantes / dont vous êtes le plus fier ? nb Il y a beaucoup de réalisations qui me marquent et dont je suis fier. Chaque projet a son propre caractère, et pour chaque client, on fait le même effort. Mais mon projet préféré, c’est l’immeuble et l’aménagement intérieur de notre bureau, que nous avons réalisés avec ma femme, Claudine Arend. On a réussi à faire un endroit simple, architectural et quand même chaleureux.
Norbert Brakonier, dans son atelier.
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178
ANNUAIRE
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