Paperjam Architecture + Real Estate 2024 - Volume 2

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Architecture  + Real Estate

Le meilleur des derniĂšres livraisons et des projets Ă  venir

Vol. 2
2024/2 - 10 € 5 453000 010008 24 5 453000 010008 24

Le soleil derriùre les nuages ?

J’aurais aimĂ© Ă©crire que le pire est derriĂšre nous, que la crise est finie et que le marchĂ© immobilier a retrouvĂ© sa superbe. Malheureusement, ce n’est pas encore le cas. Nous sommes toujours dans une situation difficile, trĂšs tendue mĂȘme chez certains acteurs du secteur. Heureusement, le secteur public continue de construire et maintient une certaine activitĂ©. Mais les ventes en futur Ă©tat d’achĂšvement des logements ne sont pas reparties (-72,8 % de transactions pour les appartements neufs entre le quatriĂšme trimestre 2022 et le quatriĂšme trimestre 2023, selon le Statec-Observatoire de l’habitat). Pour autant, certains tĂ©moins commencent Ă  constater une petite reprise, qui pourrait s’accentuer au cours du second semestre 2024.

La bonne nouvelle, c’est que le gouvernement a pris la mesure des difficultĂ©s et a agi rapidement aprĂšs sa composition pour tenter d’inverser la vapeur : dĂ©claration de l’état de crise dans la construction (le 24 janvier), prĂ©sentation du paquet logement et de ses aides pour l’achat ou la location (le 31 janvier), organisation de la table ronde logement tant demandĂ©e par les professionnels du secteur (le 22 fĂ©vrier, avec conclusions attendues pour le mois de mai). En parallĂšle, une enveloppe de 600 millions d’euros a Ă©tĂ© rĂ©servĂ©e pour l’achat de logements abordables par la main publique. À ce jour, l’État s’est dĂ©jĂ  engagĂ© Ă  devenir propriĂ©taire de 170 unitĂ©s de logement (pour environ 110 millions d’euros).

Ce qui est aussi trĂšs intĂ©ressant, c’est que du cĂŽtĂ© des concepteurs, des solutions existent pour construire rapidement des logements abordables. Des unitĂ©s d’habitation plus petites, prĂ©fabriquĂ©es, modulables, standardisĂ©es, mais personnalisables, qui rĂ©pondent Ă©galement aux enjeux de l’économie circulaire et avec une bonne qualitĂ© architecturale. Des solutions agiles, souples, rĂ©versibles, qualitatives. Exactement ce dont nous avons besoin pour atteindre l’objectif national de 6.000 nouveaux logements par an. Deux de ces projets sont prĂ©sentĂ©s dans cette Ă©dition. Il faut maintenant que ces conceptions, qui n’existent actuellement que sur papier, puissent se concrĂ©tiser sur des terrains grĂące Ă  des maĂźtres d’ouvrage qui ont envie d’accompagner ce changement et de participer Ă  la rĂ©solution de la crise du logement. Le secteur public devrait donner l’exemple.

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Céline Coubray, rédactrice en chef
Édito
22APPARTMENTS &DUPLEXES LUXURYRESIDENCES RANGINGFROM90TO235MÂČ BY AVAILABLEAUTUMN2024 SITEESPENinMOUTFORT LUXEMBOURG
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En couverture

Villa Kutter

Photo : Éric Chenal

Éditeur

Brand Studio

Téléphone 20 70 70-300

Director Business development

Pierre-Alexis Quirin

Maison Moderne s’engage Ă  rĂ©duire son empreinte Ă©cologique. Le magazine Paperjam Architecture + Real Estate a bĂ©nĂ©ïŹciĂ© d’une impression neutre en CO2, d’un papier recyclĂ© Blauer Engel pour sa couverture et d’un papier intĂ©rieur durable, tous deux certiïŹĂ©s Ecolabel et FSCÂź Please recycle. Vous avez ïŹni de lire ce magazine ? Archivez-le, transmettez-le ou bien faites-le recycler !

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ISSN 2354-4619

ConformĂ©ment Ă  l’article 66 de la loi du 8 fĂ©vrier 2004 sur la libertĂ© d’expression dans les mĂ©dias, la prĂ©sente mention est obligatoire « une fois par an, au premier numĂ©ro di usé ». Nous avons choisi de la publier chaque mois. La sociĂ©tĂ© Ă©ditrice de Paperjam Architecture + Real Estate est dĂ©tenue directement Ă  100 % par Mike Koedinger, Ă©diteur domiciliĂ© au Luxembourg. La direction gĂ©nĂ©rale et la gestion journaliĂšre relĂšvent de sa responsabilitĂ©.

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13 105 RĂ©sidentiel Export
Sommaire
Des maisons abordables
34 RĂ©sidence
9
Caserne de pompiers par SNCDA 106
Ă  Esch par BSARC
dans le quartier du Kiem 52
Route d'Arlon 321, 8011 Strassen, Luxembourg +352 20 33 15 26 WWW.ILLUDESIGN.COM Showroom luminaires Projets d’éclairage RĂ©alisations
privées, professionnelles, commerciales et tertiaires
117 149 Culture
Paysage
Les essentiels du jardin privĂ© par Vereal 154 La nouvelle façade de l’annexe 118 du MusĂ©e de la rĂ©sistance
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Spektrum par 2001 129
Sommaire
Leudelange - 7 rue Jean Fischbach
Bissen - 16 Z.A.C. Klengbusbierg
ROBIN.LU
RĂ©sidentiel La renaissance de la Villa Kutter 14 Diane Heirend architecture & urbanisme Nouveaux projets Ă  Rout LĂ«ns 20 Jim Clemes Associates, Vincent Lavergne, Atelier WOA HĂŽtel ou logement abordable, 22 la solution Schmalshuus Steve Krack Atlas, entre Howald et Bonnevoie 26 Architecture et Environnement “Decommodification could be 28 the remedy for the housing crisis” CĂ©line Zimmer RĂ©sidence Victor Hugo 32 Moreno Architecture Esprit villageois, et sans voitures 34 BSARC Nouveau dĂ©part dans la continuitĂ© 38 PetitCarrĂ©e architectes Un nouveau foyer pour les rĂ©fugiĂ©s 40 Fabeck Architectes Quand un immeuble de bureaux 42 se transforme en appartements Fabeck Architectes DiffĂ©rente, mais intĂ©grĂ©e 46 Dagli+ atelier d’architecture Une maison Ă©cologique 48 Jonas Architectes Collectif peu ordinaire 52 pour le lot 1 au Kiem Amann.CĂĄnovas.Maruri, en collaboration avec Adelino Magalhaes witry & witry pour l’immeuble 56 JosĂ©phine de Landimmo witry & witry, dressler mayerhofer rössler Deux faces pour un mĂȘme projet 58 Moreno Architecture Maison de ville revisitĂ©e 60 EL’LE Architects Rockwood et la construction 62 bois chez BPI Rodolphe Mertens Architects Une rĂ©sidence oĂč le toit 64 se transforme en jardin Dagli+ atelier d’architecture Largo, plans audacieux 68 Christian Bauer & AssociĂ©s Architectes Un appart-hĂŽtel 70 Ă  la place d’un parking hsa – heisbourg strotz architectes Le Fonds Kirchberg construit 72 enfin en circulaire avec Kiem 2050 witry & witry, SeARCH Pulse, le lot 43 du Central Square 76 Christian Bauer & AssociĂ©s Architectes Art en façade 78 Saharchitects Une maison pastorale Ă  Belval 79 Fabeck Architectes Dernier lot pour RĂ©imerwee Ouest 80 Forma Architectes Canyon domestique 82 Jean Petit Architectes Fin de travaux pour la tour Omnia 84 Moreno Architecture & AssociĂ©s Maison unifamiliale à Schuttrange 86 Jonas Architectes Habiter le Luxembourg historique 87 Fabeck Architectes Transformations sur mesure 88 BeBunch Edward, ensemble 90 rĂ©sidentiel Ă  Berchem Diane Heirend architecture & urbanisme RĂ©sidence M118 Ă  Schuttrange 92 Moreno Architecture & AssociĂ©s Construire pour la Gen Z 94 BSARC La nouvelle entrĂ©e 98 de ville de Differdange Petitdidierprioux, Moreno Architecture Habiter dans une grange 102 2001 13
Projets

La renaissance de la Villa Kutter

La maison du peintre Joseph Kutter se situe au Limpertsberg. Elle a Ă©tĂ© construite en 1927 dans un style d’architecture moderne tout Ă  fait nouveau et avant-gardiste pour l’époque. Mais au fil des annĂ©es, elle a connu de nombreuses variations, ajouts et transformations. Ses derniers propriĂ©taires, des amis de la famille, ont demandĂ© au bureau Diane Heirend architecture & urbanisme d’intervenir sur sa transformation et surtout sur un travail de retour Ă  l’architecture d’origine.

« La demeure de Kutter dĂ©tonnait au Limpertsberg au dĂ©but des annĂ©es 1930. Les familles venaient le week-end pour observer cette Ă©trange maison du peintre »,

introduit Diane Heirend, architecte et fondatrice du bureau Diane Heirend architecture & urbanisme. Avant de s’atteler Ă  la restauration de cette maison historique, inscrite Ă  l’inventaire supplĂ©mentaire au niveau national et protĂ©gĂ©e au niveau communal, Diane Heirend et son Ă©quipe ont rĂ©alisĂ© de nombreuses recherches. Ils ont rĂ©ussi, avec l’aide prĂ©cieuse de la Ville de Luxembourg et de l’Institut national pour le patrimoine architectural (INPA), Ă  rassembler de nombreux plans tĂ©moignant de l’évolution de la maison et de ses transformations. Au fur et Ă  mesure des travaux, ils ont aussi rĂ©alisĂ© plusieurs sondages avec l’aide du restaurateur Thomas Lutgen pour

Projets

comprendre dans le dĂ©tail, autant que possible, la transformation de cette grande villa. MĂȘme si certains Ă©lĂ©ments manquent dans le dĂ©roulĂ© complet de ces transformations, l’équipe a rĂ©ussi Ă  rassembler de nombreux Ă©lĂ©ments lui permettant d’intervenir en connaissance de cause et dans le respect du dessin originel.

Une construction Ă  rebondissements

En 1927, Joseph Kutter et Rosalie Sedlmayr, alors un jeune couple, achĂštent un terrain Ă  bĂątir au Limpertsberg et demandent Ă  l’architecte allemand Fritz Breuhaus de leur dessiner une maison avec un atelier d’artiste. Il leur soumet le projet intitulĂ© « La cour du

14
LibĂ©rĂ©e de sa toiture Ă  pente, la maison dĂ©voile de magnifiques toitures-terrasses. La Villa Kutter a retrouvĂ© ses volumes d’origine.
15
La couleur actuelle de la façade est exactement celle d’origine.
RĂ©sidentiel

MAÎTRE D’OUVRAGE

Privés

ARCHITECTE

Diane Heirend architecture & urbanisme

INGÉNIEUR GÉNIE CIVIL

HLG Ingénieurs-Conseils

RESTAURATEUR

Thomas Lutgen

INPA

Michùle Majerus – Ville de Luxembourg

Shaaf Milani-Nia, Stéphanie Rodrigues

DÉSAMIANTAGE

C4 DĂ©pollution

GROS ƒUVRE

Viktor

FAÇADE, COUVRE-MURS, ENDUIT ISOLANT

SLCP

MENUISERIES EXTÉRIEURES

Annen

RESTAURATION DE LA VERRIÈRE

Vitralux

RESTAURATION DU VOLET

MGM

COUVERTURE, ÉTANCHÉITÉ

Nopson

SERRURERIE

Betzen

INSTALLATION TECHNIQUE

A+P Kieffer Omnitec

INSTALLATION ÉLECTRIQUE

Watry

CARRELAGE

L’art du bain

PLÂTRERIE

Herzog

MENUISERIE INTÉRIEURE

Wunnhoelzer

PARACHÈVEMENT SEC

Buro Design

PEINTURE

Feltus

CHEMINÉES

De Kameinbauer

TRAVAUX DE PIERRES NATURELLES ET BÉTON EXTÉRIEUR

Marbrerie Bertrand

RESTAURATION VITRAIL DE PORTE

Vitraux d’art Bauer & Rathmann

ÉTUDES ET RECHERCHES HISTORIQUES

Octobre 2019-octobre 2021

TRAVAUX

Octobre 2021-avril 2023

LOCALISATION 94, avenue Pasteur Ă  Luxembourg

l’atelier du peintre, la verriĂšre a pu ĂȘtre restaurĂ©e. 16
Photos : Éric Chenal Dans
Projets

peintre », proche de l’architecture mĂ©diterranĂ©enne, avec une cour centrale abritĂ©e par deux ailes. « Rosalie Sedlmayr, l’épouse de Joseph Kutter, est issue d’une riche famille bavaroise, ce qui donne au couple des moyens financiers leur permettant d’envisager une grande demeure, explique Diane Heirend. Le plan de Fritz Breuhaus a Ă©tĂ© autorisĂ©, mais le projet a finalement Ă©tĂ© abandonnĂ© pour des raisons qui nous sont Ă  ce jour inconnues. »

La mĂȘme annĂ©e, Joseph Kutter demande Ă  un autre architecte, le Luxembourgeois Hubert Schumacher, de lui dessiner un nouveau projet. « Ce projet n’a rien Ă  voir avec le prĂ©cĂ©dent. Il s’agit d’une toute petite maison compacte, au fond de la parcelle, mais avec un langage architectural moderne. Ce projet est autorisĂ©, mais il n’est pas construit, lui non plus. Par contre, Hubert Schumacher dessine un second projet, plus grand, qui cette fois-ci est construit », poursuit Diane Heirend. Il s’agit lĂ  d’une des premiĂšres, si ce n’est la premiĂšre maison d’une architecture moderne au Grand-DuchĂ©. Les volumes s’imbriquent les uns dans les autres d’une maniĂšre exemplaire, tĂ©moignant d’une grande maturitĂ© architecturale du jeune architecte Schumacher, qui occupera d’ailleurs par la suite le poste important d’architecte en chef des BĂątiments publics.

Mais dĂšs 1937, l’architecte Tony Biwer est contactĂ© par la famille pour intervenir Ă  nouveau sur la maison.

« Les Kutter lui demandent de coiffer la maison d’une toiture Ă  pente, explique Diane Heirend. On peut supposer que les Ă©tanchĂ©itĂ©s des toitures-terrasses en 1928 n’étaient pas ce que l’on peut connaĂźtre aujourd’hui, d’oĂč ce changement de toiture. Nous avons d’ailleurs retrouvĂ© de nombreuses traces d’infiltration d’eau.

Mais Biwer, en ajoutant ces toitures en pente, gomme complĂštement le langage architectural de Schumacher. »

En 1941, Joseph Kutter dĂ©cĂšde prĂ©maturĂ©ment. En 1942, la veuve contacte un nouvel architecte, Arthur Thill, qui, alors qu’on est en pleine guerre, rĂ©ussi quand mĂȘme Ă  ramener le bois de charpente nĂ©cessaire Ă  la construction cette toiture. Mais, plus que de couvrir les toitures plates, il s’agit aussi certainement pour Rosalie Sedlmayr de retrouver un langage architectural qui lui est proche, celui de l’architecture traditionnelle bavaroise, avec un jeu de poutres travaillĂ©es. Des fenĂȘtres Ă  arcades viennent aussi remplacer les deux fentes verticales de la cage d’escalier.

De 1956 Ă  1981, les transformations se poursuivent, avec des interventions de Pierre Gilbert. Des cheminĂ©es sont ajoutĂ©es. En 1981, l’accĂšs Ă  l’atelier est modifiĂ©, un mur intĂ©rieur avec une cheminĂ©e ajoutĂ© devant la verriĂšre dans l’atelier du peintre et le plafond abaissĂ©. «

La crise La cage d’escalier a retrouvĂ© ses fentes verticales.
17 RĂ©sidentiel
À l’intĂ©rieur, beaucoup d’élĂ©ments ont aussi Ă©tĂ© prĂ©servĂ©s.

pĂ©troliĂšre est passĂ©e par lĂ , et on peut supposer que ces changements sont liĂ©s Ă  des raisons Ă©conomiques. »

DĂ©tricoter

En 2019, Diane Heirend reçoit la demande de la part des nouveaux propriĂ©taires, qui sont des amis de la famille Kutter, de transformer la maison. L’objectif n’est pas d’en faire une Ɠuvre musĂ©ale, mais un projet contemporain correspondant aux besoins de ses nouveaux propriĂ©taires, Ă  partir du projet initial dessinĂ© par Hubert Schumacher. Commence alors un long travail de dĂ©shabillage de la maison. Sur la base des recherches et Ă©tudes menĂ©es, les Ă©lĂ©ments ajoutĂ©s sont enlevĂ©s progres-

sivement jusqu’à retrouver le volume d’origine. DĂšs que c’est possible, les Ă©lĂ©ments d’origine sont remis au goĂ»t du jour et restaurĂ©s. C’est le cas par exemple des deux fentes verticales de la cage d’escalier, du carrelage qui recouvrait l’escalier ou encore de la verriĂšre dans l’atelier et de son volet en bois.

« Nous avons aussi fait analyser en laboratoire un morceau de la façade d’origine pour connaĂźtre exactement la composition du revĂȘtement et pouvoir retrouver l’exacte tonalitĂ© de sa couleur », dĂ©voile Diane Heirend. La restauration de la verriĂšre a Ă©tĂ© un autre dĂ©fi Ă©galement. Une mission relevĂ©e par Vitralux, qui a su proposer un vitrage spĂ©cial ultra fin, permet-

tant de rĂ©pondre aux exigences actuelles d’isolation tout en respectant la finesse de la menuiserie mĂ©tallique d’origine. « Nous avons aussi beaucoup travaillĂ© avec SLCP sur les couvre-murs de la toitureterrasse pour qu’ils arrivent Ă  fleur de façade et qu’ils ne dĂ©naturent pas la gĂ©omĂ©trie et la puretĂ© des volumes. L’ensemble de ce chantier tĂ©moigne d’un grand engagement et d’un exceptionnel savoir-faire de la part des diffĂ©rents corps de mĂ©tiers et artisans qui sont intervenus », souligne Diane Heirend.

Aujourd’hui, la villa a retrouvĂ© sa silhouette d’origine. Les nouveaux propriĂ©taires, tous deux artistes, y sont trĂšs attachĂ©s. L’histoire peut se poursuivre.

ÉlĂ©vations d’Hubert Schumacher pour les façades.
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Plans des espaces intérieurs par Hubert Schumacher.
Projets

TOP TOGETHER

L’ensemble parfait de la robinetterie et de la cĂ©ramique

Plus d‘informations sur villeroyboch.com/taps

Nouveaux projets Ă  Rout LĂ«ns

Le projet Rout LĂ«ns, menĂ© par IKO Real Estate, est un important projet de reconversion de friche industrielle (10,5 hectares) Ă  Esch-sur-Alzette. Dans un futur proche, cette « lentille rouge » va devenir un nouveau quartier urbain, durable et innovant. AprĂšs les travaux de prĂ©paration, de dĂ©pollution du terrain et de mise en place des infrastructures, il est dĂ©sormais temps de lancer les projets de construction des immeubles. À terme, 1.400 logements sont envisagĂ©s, complĂ©tĂ©s par des Ă©quipements publics, des bureaux et des commerces. Afin de concevoir des bĂątiments qui rĂ©pondent au mieux aux dĂ©fis de ce dĂ©veloppement d’envergure, IKO Real Estate a recours Ă  des concours d’architecture. Cette dĂ©marche permet de pousser plus loin les rĂ©flexions et d’augmenter la qualitĂ© des projets et des futures constructions. C’est dans cette dynamique qu’un concours d’architecture a Ă©tĂ© lancĂ© pour concevoir les ensembles rĂ©sidentiels. Un premier projet de logements collectifs, D’Haus, a Ă©tĂ© remportĂ© par Fabeck Architectes et dĂ©voilĂ© fin 2022.

Un autre concours a rĂ©cemment Ă©tĂ© organisĂ© pour l’ülot 2. Ce dernier se compose de plusieurs bĂątiments : une rĂ©sidence sĂ©niors, une rĂ©sidence Ă©tudiante,

des logements avec des commerces en rez-de-chaussĂ©e et des parkings en sous-sol. À noter qu’il est prĂ©vu que les rĂ©sidences sĂ©niors et Ă©tudiantes soient vendues Ă  la Ville d’Esch-sur-Alzette par le biais de la convention d’exĂ©cution.

Le concours pour la résidence séniors a été lancé en octobre 2023.

Quatre bureaux luxembourgeois y ont participĂ© et c’est le projet conçu par Jim Clemes Associates qui a Ă©tĂ© dĂ©signĂ© laurĂ©at. Ce projet comprend 110 logements destinĂ©s Ă  un public ĂągĂ©, non mĂ©dicalisĂ©, avec une salle commune pour les loisirs et les rencontres des habitants.

Quant à la résidence étudiante, le bùtiment de logements et les parkings, cet ensemble est confié au groupement des architectes parisiens Vincent Lavergne et Atelier WOA. La résidence étudiante comptera 130 chambres avec des espaces de travail et des salles à manger. La résidence rassemblera 90 appartements allant du studio au 3-chambres avec des espaces extérieurs. Le rez-de-chaussée sera occupé par des espaces commerciaux. Il est également prévu que les parkings en sous-sol puissent accueillir les véhicules des visiteurs du quartier. Les études de conception démarrent au premier trimestre 2024.

Illustration :
Jim Clemes Associates
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La résidence séniors sera conçue par le bureau Jim Clemes Associates.
RĂ©sidentiel

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HĂŽtel ou logement abordable, la solution Schmalshuus

22 Projets
Combinés entre eux, les modules peuvent devenir un hÎtel.

C’est ce qui s’appelle avoir de la suite dans les idĂ©es. L’entrepreneur Steve Krack revient sur le devant de la scĂšne avec Schmalshuus, un projet d’habitat dĂ©veloppĂ© dans un ancien container qui connaĂźt ainsi une seconde vie. AprĂšs avoir parcouru le monde, ce container maritime est transformĂ© et agrandi d’une extension sur son toit. Ce nouveau module est en fait la synthĂšse de plusieurs projets qu’il a dĂ©veloppĂ©s jusqu’alors et trouve sa formulation dans un double usage : l’hĂ©bergement touristique et le logement abordable pour du court ou moyen terme.

Le fruit d’une longue rĂ©flexion Schmalshuus est le fruit d’un long processus et de plusieurs expĂ©riences que Steve Krack a menĂ©es ces derniĂšres annĂ©es. On l’a en effet vu crĂ©er et diriger de l’hĂŽtel Graace Ă 

Luxembourg-Bonnevoie – un boutique-hĂŽtel aux chambres minimalistes logĂ©es dans un ancien atelier de mĂ©tallurgie – mais aussi rĂ©flĂ©chir Ă  l’installation d’habitats modulaires sur des terrains laissĂ©s Ă  l’abandon en ville. Schmalshuus combine un peu tous ces paramĂštres : le volet hĂŽtelier, l’habitat dans un espace minimal, la densification, la rĂ©versibilitĂ©, le faible impact Ă©cologique, le dĂ©tachement de la pression fonciĂšre, la qualitĂ© architecturale


Habiter efficacement

Le module d’habitation s’inscrit dans un ancien container maritime qui trouve ici une nouvelle utilitĂ© aprĂšs avoir Ă©tĂ© transformĂ© et agrandi d’une extension sur son toit. La surface intĂ©rieure, entiĂšrement amĂ©nagĂ©e, isolĂ©e et Ă©quipĂ©e, mesure 24 m2, rĂ©partis sur deux niveaux.

La base de cet habitat est un ancien container maritime, qui est rehaussĂ© d’un Ă©tage.
23 RĂ©sidentiel
Schmalshuus trouve sa place sur des terrains difficiles Ă  construire.

On y trouve un espace salon-dĂźner, un coin cuisine Ă©quipĂ©e, une salle de douche et une chambre. Accessible depuis l’extĂ©rieur, une machine Ă  laver est installĂ©e dans une niche Ă  l’arriĂšre.

« Ce concept offre des solutions pour un habitat durable et abordable, explique Steve Krack. Le projet est conçu selon les concepts de l’économie circulaire, c’est-Ă -dire qu’il est construit Ă  partir de matĂ©riaux dĂ©jĂ  utilisĂ©s – le container – et peut ĂȘtre entiĂšrement dĂ©montĂ©, et les Ă©lĂ©ments rĂ©utilisĂ©s dans un autre projet. »

Par ailleurs, le projet est transportable et supporte la densification, puisque plusieurs modules peuvent ĂȘtre montĂ©s les uns Ă  cĂŽtĂ© des autres dans une structure mĂ©tallique ou en bois. Cette structure comprend Ă©galement les escaliers et les coursives pour accĂ©der aux logements.

Utiliser des terrains vides

« La spĂ©cificitĂ© de ce projet est aussi qu’il peut ĂȘtre installĂ© sur de ‘mauvais terrains’. J’entends par-lĂ  des terrains difficiles Ă  construire, mais se situant tout de mĂȘme dans un environnement urbain et viabilisĂ©, prĂ©cise Steve Krack. Nous n’avons besoin que d’un terrain de 8,50 m de profondeur et l’impact au sol est minime, car nous n’avons pas besoin de terrassement. Il ne faut que quelques fondations et un raccordement aux rĂ©seaux pour l’électricitĂ©, l’eau potable et les eaux usĂ©es. Les modules peuvent ĂȘtre rapidement dĂ©montĂ©s et remontĂ©s, offrant ainsi une grande souplesse d’action sur des terrains qui peuvent ĂȘtre louĂ©s, nous dĂ©tachant ainsi de la pression fonciĂšre. » Avec l’aide du bureau d’ingĂ©nieurs Goblet Lavandier & AssociĂ©s, le projet est rendu strictement conforme aux normes techniques et sĂ©curitaires. L’habitat est Ă©quipĂ© d’une ventilation centralisĂ©e et d’une pompe Ă  chaleur qui permet d’amĂ©liorer la tempĂ©rature Ă  l’intĂ©rieur du module et de gĂ©rer l’humiditĂ©. Ce systĂšme rĂ©duit significativement les Ă©missions carbone liĂ©es Ă  l’énergie nĂ©cessaire pour cet habitat.

Un hébergement touristique

Dans un premier temps, Steve Krack a pour idĂ©e de proposer ces modules comme hĂ©bergements touristiques. C’est d’ailleurs Ă  cette fin que le prototype qu’il a rĂ©alisĂ© au Pfaffenthal sera exploitĂ©. « Le chemin de Compostelle passe par le Luxembourg. Pourquoi ne pas installer

ces hĂ©bergements sur des terrains se situant le long de ce chemin pour y accueillir les pĂšlerins ? », propose-t-il. Des discussions sont d’ailleurs en cours avec les reprĂ©sentants de l’Unesco.

UtilisĂ©s en plus grand nombre, les modules peuvent aussi devenir un hĂŽtel. « Quand on assemble plusieurs unitĂ©s entre elles, l’eau, l’électricitĂ© et les autres rĂ©seaux sont centralisĂ©s dans un container technique dĂ©diĂ© au rez-de-chaussĂ©e. Dans cette configuration, il est aussi envisageable d’avoir du photovoltaĂŻque en toiture pour les besoins Ă©lectriques. Les containers du rez-de-chaussĂ©e peuvent aussi ĂȘtre utilisĂ©s Ă  d’autres fins comme un parking Ă  vĂ©los sĂ©curisĂ©, un repair shop, un petit cafĂ© de quartier, un salon commun... Dans les Ă©tages, on installe ces modules pour une utilisation individuelle, Ă  destination d’une ou deux personnes, ou regroupĂ©s pour en faire comme des suites qui peuvent accueillir une famille. »

Aussi pour du logement abordable

Mais ces modules d’habitation peuvent aussi correspondre Ă  des besoins de logements Ă  moyen terme. « C’est une alternative aux problĂšmes des chambres de cafĂ© louĂ©es de maniĂšre abusive, aux collocations sauvages ou aux locations de chambres meublĂ©es trĂšs onĂ©reuses. Nous savons tous que nous avons un problĂšme de logement au Luxembourg. Cette solution est peu onĂ©reuse, facile et rapide Ă  mettre en place. Elle peut ĂȘtre une vraie rĂ©ponse pour du logement abordable, du logement social, du logement d’urgence, assure le concepteur. Les pouvoirs publics comme les communes possĂšdent dĂ©jĂ  des terrains sur lesquels les modules peuvent ĂȘtre installĂ©s. Il ne leur resterait qu’à trouver les fonds pour investir dans la crĂ©ation de modules, et on peut rapidement construire des logements qui seront louĂ©s. » Et les dĂ©clinaisons sont multiples : on peut aussi imaginer du logement Ă©tudiant sur un campus, du logement pour les salariĂ©s d’une entreprise sur une zone d’activité  « Et en fin de parcours, si le module d’habitation n’est plus utilisĂ©, il peut ĂȘtre dĂ©mantelĂ© ou donnĂ© Ă  une association caritative », prĂ©cise Steve Krack.

Le projet est dĂ©sormais prĂȘt Ă  ĂȘtre dĂ©veloppĂ©. Il faut maintenant trouver un investisseur pour construire les modules et un terrain oĂč les installer.

Projets

24
À l’étage, on trouve un couchage double. Devant les fenĂȘtres, une tablette est installĂ©e pour prendre ses repas ou travailler Ă  la lumiĂšre du jour.
25
Illustrations Steve KrackPhotos : Patty Neu
RĂ©sidentiel

Atlas, entre Howald et Bonnevoie

La façade avant sera recouverte de métal déployé.
26 Projets

ARCHITECTE

Architecture et Environnement

INGÉNIEUR GÉNIE CIVIL

Plan B – IngĂ©nieur conseil

INGÉNIEUR GÉNIE TECHNIQUE

CSD Ingénieurs Luxembourg

SURFACE BRUTE

2.476 m2 (hors-sol) + 1.505 m2 (sous-sol)

STADE

Autorisation de bĂątir

LOCALISATION

Rue d’Orchimont à Luxembourg

La rĂ©sidence Atlas se situe sur le tracĂ© du tram, entre les quartiers de Howald et Bonnevoie, et joue un rĂŽle dans la transformation urbaine en cours. Elle constitue le premier jalon d’un nouvel ensemble rĂ©sidentiel qui prendra place Ă  la convergence du centre-ville, de la gare et du nouveau quartier de la Cloche d’Or, crĂ©ant ainsi une liaison entre ces diffĂ©rents pĂŽles de vie.

ImplantĂ© sur un terrain autrefois occupĂ© par trois modestes maisons, l’immeuble est constituĂ© de deux niveaux de sous-sol et de six Ă©tages hors-sol. Les 23 appartements qui composent la rĂ©sidence vont des studios aux appartements Ă  trois chambres, permettant ainsi d’accueillir aussi bien des familles, des personnes seules ou de jeunes couples. La plupart des logements disposeront d’un espace extĂ©rieur, qu’il s’agisse d’une terrasse ou d’un balcon. Le rez-dechaussĂ©e sera dĂ©diĂ© aux accĂšs et abritera Ă©galement une crĂšche pouvant accueillir jusqu’à 38 enfants, avec un espace extĂ©rieur sĂ©curisĂ©.

L’architecture de la rĂ©sidence est soigneusement pensĂ©e pour s’intĂ©grer dans le paysage urbain en mutation. La façade avant sera revĂȘtue d’un bardage en mĂ©tal dĂ©ployĂ© noir, lui confĂ©rant un aspect sobre et contemporain. Les balcons au profil variable crĂ©ent une dynamique dans le dessin de la façade. Leur forme changeante crĂ©e un jeu d’ombres et de lumiĂšres, ajoutant de la profondeur et du caractĂšre Ă  l’ensemble architectural. Les sous-faces des balcons, souvent nĂ©gligĂ©es, jouent Ă©galement un rĂŽle. Leur finition de teinte laiton, identique Ă  celle de l’entrĂ©e de l’immeuble, confĂšre un certain raffinement au projet en crĂ©ant un contraste avec le reste de la façade.

À l’arriĂšre du bĂątiment, on trouve un gĂ©nĂ©reux jardin, de confortables terrasses ainsi que des balcons.

Illustrations : Architecture et Environnement
MAÎTRE DE L’OUVRAGE Feltes & AssociĂ©s Promotion
27 RĂ©sidentiel
“Decommodification could be the remedy for the housing crisis”
28 Projets
The architect and researcher CĂ©line Zimmer proposed a contribution on housing crisis in Luxembourg.

Guest contribution – Following her doctoral dissertation

Ein Dritter Wohnungssektor fĂŒr Luxemburg – Emanzipation von Markt und Staat in der Wohnversorgung defended at the University of Luxembourg, Paperjam Architecture + Real Estate

invited CĂ©line Zimmer to write a contribution on her research.

I remember a conversation with some international colleagues on a terrace during the Venice Biennale. When I mentioned that my research was about the housing crisis in Luxembourg, they were surprised. A scholar from the UK asked: “Luxembourg has a housing crisis?” I said, “Yes, of course,” and explained that it was a quite severe one. This was the beginning of a long night of arguing about who had the most pertinent housing crisis. Everyone claimed it was worse in the place where they live: Amsterdam, Marseille, Dublin, New York, Lorentzweiler, you name it.

In support of their cases, they cited experiences such as a daily two-hour commute, spending 60% of their income on housing, and difficulties finding good architects for their offices because of the high cost of living in their city.

I was only in my first year of doctoral studies. At that time, my research was focused on statistics and data to get an overview of the national housing crisis. Sitting on that terrace, I realised two important facts that would eventually guide my research: first, housing crises affect everyone. It’s not just those who can’t find affordable housing, or those who are struggling to pay their rent or loans. The lack of affordable housing diminishes the attractiveness of a country or a city and thus affects its economic potential. Housing is an infrastructure without which our society cannot operate. Second, if housing crises are a global phenomenon, as the heated discussion led me to suspect, then they must be the result of common mechanisms operating beyond the borders of the Grand Duchy. I was curious. I shifted the focus of my research from quantitative, context-specific indicators to exploring the foundations and origins of the current housing market conditions and the resulting housing crises. There was one recurring concept that I later understood to be the fundamental trigger of the status quo: The commodification of housing.

The fuel for housing crises

The term “commodification” describes a process in which a thing that was not originally defined as such is subsequently assigned the characteristics of a commodity. Commodities are traded on a market. Their price is therefore determined by market forces and logics (such as supply and demand). In Luxembourg, the divergence between supply and demand is further exacerbated by the scarcity of land (the essential resource for housing) on the one hand, and the ever-increasing and dual demand on the other. The latter consists of future residents, who demand housing for its inherent purpose as a home, and financially motivated actors, who misuse housing as an abstract good to generate a maximum of profit. This speculative demand, which puts additional pressure on the equation, causing housing prices to rise further, stems from commodification itself. There would be no incentive for purely speculative demand if housing could not be traded as a profitable commodity.

Understanding commodification of housing set the direction of my dissertation. Prior to that moment, I had simply accepted the ever-increasing housing prices, the vacant houses and lots, and the purpose of real estate as a productive object for speculation, wealth accumulation, and asset protection as a permanent reality. It was only when I examined the housing crisis through the lens of commodification that I realised that these developments resulted from it and should thereby not be perceived as unalterable facts. In exploring the concept of commodification, I also understood that the definition of housing as a commodity is not immanent to housing, but has been constructed in a social process. Since my main research interest was to find a solution to the housing crisis in Luxembourg, I was presented with an intriguing perspective: something that is constructed can be deconstructed. If the commodification of housing

was the cause of this crisis, then decommodification could be its remedy.

A shelter for decommodified housing

The housing stock in Luxembourg is currently divided into two sectors: The private housing sector (market) and the public housing sector (state). After exploring the concept of decommodification, I realised that the creation of housing that can function permanently as decommodified would require a third sector that protects its housing from the paradigms of commodification that (more or less) prevail in the two existing sectors. The private housing sector is driven by profit-maximising incentives and is increasingly controlled and shaped by a privileged few who have no relation to the use value of housing (globalisation, monopolisation and financialisation of real estate markets). Decommodification cannot take place here because the housing that is part of this sector is actively or inactively governed by the mechanisms and logics of the free market. On the other hand, the decommodified character of public housing is also fragile and sometimes short-lived. As the privatisation of public housing at the end of the 20th century showed, it is highly dependent on the zeitgeist and the political agenda. Therefore, sustainable decommodification cannot take place in the public housing sector. It requires a protected sphere, an additional autonomous sector that follows its own logics and paradigms, which I propose to call the third housing sector. This sector should be understood as a complementary sector that is decoupled from the mechanisms of the two existing sectors and can operate independently.

A forgotten housing model

After analysing different housing models in my dissertation, I argue that housing cooperatives are the most suitable prototype for the establishment of a third housing sector in Luxembourg. The idea of housing cooperatives emerged at the end of the

Photo : Guy Wolff
29 RĂ©sidentiel
“Housing cooperatives are the most suitable prototype for the establishment of a third housing sector in Luxembourg.”

19th century. Since then, several European countries have cultivated a tradition of this model. In Luxembourg, the first housing cooperative was founded in 1920 and closed two years later. After that, the housing model was forgotten in the country until Adhoc gave it another try in 2016.

to be the most difficult to communicate in Luxembourg. In the Grand Duchy, private home ownership is considered the ultimate. This mentality prevails not only in private households, but also in politics: since the first housing policies at the beginning of the 20th century, Luxembourg has cultivated a political tradition of ownership, in which access to property for a broader section of the population is understood as a productive tool for alleviating housing crises.

Biography

CĂ©line Zimmer is an architect and researcher based in Luxembourg. In December 2023, she successfully defended her doctoral dissertation Ein Dritter Wohnungssektor fĂŒr Luxemburg – Emanzipation von Markt und Staat in der Wohnversorgung at the University of Luxembourg. Together with Florian Hertweck, she founded -Y, a studio for architecture, urbanism and territorial design.

Housing cooperatives are ownership models in which the residents of the housing units are members of the cooperative, while the cooperative itself – as a company – owns the real estate. Housing cooperatives differ widely in size, architecture, governance and statutes, and thus in their impact on the affordable housing stock and the durability of the decommodification character of their property. If well regulated, cooperatives can be highly sustainable (environmentally, economically, and socially) and have a great agency in alleviating a housing crisis. To stimulate the realisation of housing cooperatives in Luxembourg, I propose a public funding (subsidies and/or affordable land leases) of cooperatives, varying according to the expansion potential of the cooperative, the protection of its real estate from a transfer to the private market, and the percentage of low-income residents. As members, residents have a right to participate in decisions concerning the management, design, and governance of the cooperative. However, they are not the owners of their individual apartments and therefore have no authority to rent or sell them on the open market. Any decision regarding the disposition of the property must go through the cooperative’s horizontal hierarchy, with the participation of all members (and – as I propose in my dissertation – the participation of the ministry of Housing through a veto right). This mechanism significantly reduces the risk of privatisation of the cooperative’s real estate and thus provides a substantial protection against commodification.

Culture of ownership

While the alternative ownership model is the crucial factor that makes housing cooperatives so sustainable and underpins their significant agency in creating affordable housing, it is also the aspect that I consider

Through the exploration of contemporary housing crises at the systemic scale, I identified a contradiction that I called the “ownership paradox” in my dissertation. In addition to wealth accumulation and other benefits, homeownership provides housing security: by occupying their own property, households are protected from the (sometimes unpredictable) conditions of the open market (rising rents, lease terminations
). However, these market uncertainties are direct consequences of commodification, while commodification itself can only happen because – and as long as – housing can be owned. This is the paradox of ownership: homeownership offers protection from a market that was created in the first place by its very appearance and existence.

This paradox formulates the fundamental argument for questioning political measures to promote and subsidise homeownership. Privately owned property is always part of the free market (even if inactive during the period of self-occupation) and thus follows the principles of commodification. Conversely, this means that any policy that facilitates access to absolute private ownership (land and building owned by a private individual or entity) will, in the long run, further the commodification of housing and thus, symptomatically, exacerbate the housing crisis.

A straightforward call

If we want to solve this crisis, we must understand its origins, identify and acknowledge its triggers, and counteract them. Given the opportunity of a carte blanche in a magazine with such a large and interdisciplinary readership, I cannot resist using it as a straightforward call for the following actions:

First, we need a shift in housing policy, which should no longer rely on short-term palliatives, but on sustainable solutions, by analysing and considering the long-term effects of the measures taken. Second, we need to reconceptualise the model of home ownership, through an honest debate at the personal level, and a systemic one at the political level. Third, we need to develop concrete alternatives to purely market or purely state housing provision that allow housing to be shaped by its inhabitants, to remain permanently decoupled from the logic of the profit-oriented market, and to fulfil its only truly inherent function as a home.

30 Projets

QUI SOMMES-NOUS ?

Depuis notre crĂ©ation en 2007, nous sommes spĂ©cialisĂ©s dans les analyses techniques de l’art de construire.

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209, Rue d’Itzig

L-1815 Luxembourg

RĂ©sidence Victor Hugo

Le quartier et la situation sont prisĂ©s (Limpertsberg), mais la rue n’est pas aisĂ©e (avenue Victor Hugo), car assez Ă©troite, bordĂ©e d’immeubles relativement hauts qui coupent rapidement les rayons du soleil. Il fallait donc porter une attention toute particuliĂšre au travail de la façade, qui ne pourra se lire que de biais, et Ă  l’importance de l’entrĂ©e de lumiĂšre naturelle Ă  l’intĂ©rieur des appartements.

La nouvelle rĂ©sidence est construite en lieu et place d’une ancienne rĂ©sidence qui a Ă©tĂ© dĂ©molie. Seules les constructions en sous-sol ont Ă©tĂ© prĂ©servĂ©es et rĂ©habilitĂ©es. La structure a Ă©tĂ© renforcĂ©e pour accueillir le nouveau bĂątiment.

Le dĂ©veloppeur Unibra a misĂ© sur une architecture de haut standing et a demandĂ© au bureau Moreno Architecture de l’accompagner.

Le nouveau bùtiment compte sept étages qui abritent 49 logements, ainsi que deux cellules commerciales ou pour professions libérales au rez-de-chaussée.

La lecture de la façade se dĂ©compose principalement en deux Ă©tapes. Le socle se dĂ©ploie sur les deux premiers niveaux, avec un parachĂšvement en pierre naturelle gris foncĂ© mat agrafĂ©. Le dernier Ă©tage, qui est en retrait, a le mĂȘme revĂȘtement de façade.

32 Projets
Les balcons de la façade principale sont orientés vers la place au bout de la rue.

Puis les Ă©tages supĂ©rieurs, oĂč un grand nombre de balcons sont dĂ©veloppĂ©s. Ils sont reliĂ©s par un barreaudage mĂ©tallique vertical de couleur bronze. Ces balcons prĂ©sentent la particularitĂ© d’ĂȘtre de forme trapĂ©zoĂŻdale et orientent ainsi la vue des occupants vers le bout de la rue et la place qui s’y trouve. La prĂ©sence de ces balcons assure par ailleurs une animation de la façade et lui procure un certain dynamisme grĂące au rythme du barreaudage dĂ©coratif. Il sert aussi de brise-vue pour Ă©viter des vues directes avec les voisins.

La façade arriĂšre, quant Ă  elle, est aussi recouverte de pierres agrafĂ©es, mais de couleur claire et Ă  l’aspect sablĂ©. À l’intĂ©rieur, les espaces sont volontairement

soignĂ©s et de qualitĂ©, avec des matĂ©riaux haut de gamme. Les 25 studios ont Ă©tĂ© conçus et amĂ©nagĂ©s afin que les habitants puissent profiter au maximum de chaque mĂštre carrĂ© disponible, sans compromettre le confort. Tous les studios sont dotĂ©s d’une piĂšce salon-salle Ă  manger spacieuse et largement ouverte sur l’extĂ©rieur.

Les grands appartements, situés en façade arriÚre, plein sud, sont lumineux, avec une ou deux chambres.

Les terrasses orientées sud/sud-ouest permettent de profiter pleinement du soleil.

Les deux penthouses de 130 et 160 mÂČ sont traversants et sont bordĂ©s d’une terrasse s’étendant sur toute leur largeur.

MAÎTRE D’OUVRAGE

Unibra Real Estate

ARCHITECTE

Moreno Architecture

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL

ICB

SURFACES BRUTES

4.200 mÂČ hors-sol et 1.385 mÂČ en sous-sol

LIVRAISON

Juin 2023

LOCALISATION

9-13, avenue Victor Hugo Ă  Luxembourg

Photos : Christophe Bustin
33
La façade est animée par un barreaudage au rythme dynamique.
RĂ©sidentiel

Esprit villageois, et sans voitures

À Esch-sur-Alzette, une partie du site Nonnewisen est conçue sans voitures. C’est dans le quartier Wunnen am Park que BSARC a conçu un ensemble de 36 maisons dĂ©veloppĂ©es par la Ville d’Esch-surAlzette et destinĂ©es Ă  la vente abordable.

« Nous sommes partis d’un plan trĂšs basique de rectangles qui occupent l’ensemble de la parcelle, explique Patrick Siebenaler, architecte et fondateur du bureau BSARC. Puis, nous en avons retirĂ© quelques-uns pour crĂ©er des espaces vides, des places, et nous avons cassĂ© la gĂ©omĂ©-

trie pour amĂ©nager un ensemble confortable Ă  vivre. »

Il en rĂ©sulte un quartier sans voitures (mais avec quand mĂȘme la possibilitĂ© d’y circuler pour les pompiers, les secours, les bennes à ordures, les camions de dĂ©mĂ©nagement
) oĂč les espaces de rue sont conçus pour les rencontres, la vie Ă  l’extĂ©rieur, les jeux des enfants. Pour les habitants, des places de parking sont mises Ă  disposition dans la rĂ©sidence qui borde le quartier. « Car le paradoxe de ce quartier est qu’il fallait quand mĂȘme rĂ©pondre au ratio de 1,5 voiture

Les maisons prĂ©sentent des revĂȘtements de façade en briques.
34 Projets

MAÎTRE D’OUVRAGE Ville d’Esch-sur-Alzette

ARCHITECTE  BSARC

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL

InCA Ingénieurs Conseils Associés

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE  Jean Schmit Engineering

PAYSAGISME Andrea Weier

CONSTRUCTION CLE, Wood Shapers

CERTIFICATION LENOZ Energie et Environnement

LIVRAISON 2023

LOCALISATION Esch-sur-Alzette

Des placettes sont amĂ©nagĂ©es au cƓur du quartier. Les jardins sont orientĂ©s vers les cƓurs d’ülot.
35 RĂ©sidentiel

par unitĂ© d’habitation », dĂ©clare l’architecte. Chaque maison a le mĂȘme programme, Ă  savoir une maison (avec un nombre de chambres variable), un abri de jardin, un local technique, un local poubelle, un local Ă  vĂ©lo, un jardin. Toutes les entrĂ©es sont orientĂ©es vers une placette et les jardins positionnĂ©s en cƓur d’ülot. Un systĂšme de haie marque la sĂ©paration entre les propriĂ©tĂ©s et est complĂ©tĂ© par quelques palissades. « À partir d’un mĂȘme programme, on a imaginĂ© diffĂ©rentes organisations des Ă©lĂ©ments de chaque propriĂ©tĂ©, ce qui apporte de la variĂ©tĂ© dans les compositions », indique Patrick Siebenaler. Dans chacun des jardins, un arbre fruitier (pommier, cerisier
) est plantĂ©, et sur les places,

on trouve des arbres fruitiers Ă  coques. Les maisons dĂ©veloppĂ©es sont de deux types : une maison de type 1 (134,69 mÂČ) avec un jardin latĂ©ral et une maison de type 2 (137,21 mÂČ) avec deux espaces extĂ©rieurs diffĂ©renciĂ©s et une cuisine sĂ©parĂ©e du salon. « La spĂ©cificitĂ© de ce projet est aussi que nous livrons les maisons sans les parachĂšvements intĂ©rieurs. Chaque futur habitant est ainsi libre de choisir son revĂȘtement de sol, de mur ou les Ă©quipements sanitaires. » Les maisons certifiĂ©es LENOZ sont rĂ©alisĂ©es en ossature bois, avec une façade en parachĂšvement de briques. La commercialisation est assurĂ©e par le Fonds du logement (entre 642.000 € et 739.000 €, avec un bail emphytĂ©otique).

Photos : Lukas Roth Le schĂ©ma du quartier part d’un principe simple et gĂ©omĂ©trique. Les palissades marquent les sĂ©parations entre les maisons.
36 Projets
Trois maisons témoins ont été construites pour les futurs acquéreurs.
37
Vue d’une des salles de bain de la maison tĂ©moin.
RĂ©sidentiel

Nouveau départ dans la continuité

Cette maison mitoyenne avait Ă©tĂ© dessinĂ©e par Michel Petit il y a plus de 30 ans. DĂ©sormais entre les mains du fils du couple qui l’avait fait construire, elle connaĂźt une nouvelle jeunesse, avec une rĂ©novation de fond en comble, mais toujours par le bureau PetitCarrĂ©e.

« Nous avons totalement dĂ©sossĂ© la maison pour ne laisser pratiquement que les murs, explique Cyril CarrĂ©e. Nous avons refait la toiture, l’isolation complĂšte de la maison, remplacĂ© toutes les menuiseries extĂ©rieures, le systĂšme de chauffage, l’escalier intĂ©rieur
 Et nous avons aussi ajoutĂ© une extension Ă  l’arriĂšre, dans la limite des 15 m autorisĂ©s par la Commune de Strassen. »

Ce qui est restĂ© est la double hauteur dans l’espace de vie, ainsi que l’ensemble de la distribution intĂ©rieure.

« Nous sommes, par contre, intervenus dans le grenier pour en faire une suite parentale

avec salle de douche, permettant de proposer deux chambres au premier Ă©tage, avec une salle de bains et un grand dressing. Le rez-de-chaussĂ©e s’est vu agrandi grĂące à l’extension dans le jardin. C’est là que se trouvent dĂ©sormais la cuisine et l’espace repas. Une nouvelle terrasse prolonge cette partie. »

L’escalier intĂ©rieur a Ă©tĂ© redessinĂ© dans son ensemble. Les architectes ont aussi dessinĂ© les amĂ©nagements intĂ©rieurs sur mesure. Une domotique KNX offre dĂ©sormais un monitoring aisĂ© de la maison.

Du cĂŽtĂ© de l’énergie, le chauffage au sol a Ă©tĂ© introduit, une pompe Ă  chaleur installĂ©e, tout comme une nouvelle isolation en façade et du triple vitrage. La charpente a Ă©tĂ© refaite en lamellĂ©-collĂ©, recouverte de tuiles plates. Les façades sont recouvertes de briques de parachĂšvement. GrĂące Ă  cette rĂ©novation, la maison atteint dĂ©sormais un CPE de niveau A.

MAÎTRE D’OUVRAGE PrivĂ©

ARCHITECTE

PetitCarrée architectes

SURFACE BRUTE HABITABLE 285 m2

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL

Lux CEC

BUDGET

1,06 million d’euros HTVA et hors honoraires

LIVRAISON

Automne 2023

LOCALISATION

Strassen

Photos : Serge Brison
38 Projets
La maison avait Ă©tĂ© initialement construite par Michel Petit il y a une trentaine d’annĂ©es.
39
L’espace sĂ©jour prĂ©sente une partie en double hauteur.
Une extension a Ă©tĂ© ajoutĂ©e Ă  l’arriĂšre.
RĂ©sidentiel
Un nouveau foyer pour les réfugiés

L’Administration des bĂątiments publics a demandĂ© Ă  Fabeck Architectes de concevoir le nouveau foyer pour migrants au Kirchberg. Les personnes qui sont accueillies dans ce foyer ont dĂ» fuir leur pays avec l’espoir de trouver au Luxembourg la paix et une vie meilleure. L’État luxembourgeois est donc appelĂ© Ă  relever ce dĂ©fi et Ă  leur mettre Ă  disposition un foyer, mĂȘme temporaire.

S’il existe plusieurs centres d’accueil pour les rĂ©fugiĂ©s dans le pays, ce projet se caractĂ©rise par une intĂ©gration forte liĂ©e Ă  sa localisation. En effet, le bĂątiment est construit au Kirchberg, sur un terrain du GrĂŒnewald, au cƓur de la ville. Pour inciter davantage l’intĂ©gration de ces nouveaux arrivants Ă  la vie du quartier, le Fonds Kirchberg a dĂ©cidĂ© d’installer de maniĂšre fixe une « Quartier Stuff », au rez-de-chaussĂ©e de l’immeuble.

Par ailleurs, la parcelle a Ă©galement l’avantage d’ĂȘtre situĂ©e Ă  cĂŽtĂ© de l’hĂŽpital, ce qui permet d’offrir une aide Ă  proximitĂ© immĂ©diate.

Afin de pouvoir construire rapidement, le maĂźtre d’ouvrage a optĂ© pour un bĂątiment en bois, avec un haut degrĂ© de prĂ©fabrication. Il n’a fallu ainsi qu’une semaine pour monter un Ă©tage complet. Le plan est trĂšs rationnel, ce qui permet Ă©galement de diminuer les temps d’études et de construction.

Afin d’optimiser les coĂ»ts et l’espace intĂ©rieur, la seconde cage d’escalier nĂ©cessaire a Ă©tĂ© placĂ©e Ă  l’extĂ©rieur, dans un renfoncement de la façade.

La structure reste trĂšs flexible, grĂące Ă  une construction poteaux-dalles et des gaines verticales en sĂ©rie. Dans une Ă©volution future, la structure pourra ĂȘtre adaptĂ©e pour accueillir des appartements de diffĂ©rente taille.

MAÎTRE D’OUVRAGE

Administration des bĂątiments publics

ARCHITECTE

Fabeck Architectes

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL

Daedalus Engineering

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE

RMC Consulting

SURFACE BRUTE

2.480 mÂČ

COÛT NET DE LA CONSTRUCTION

8,91 millions € HTVA

LIVRAISON

2023

LOCALISATION

Luxembourg-Kirchberg

Photos : Fabeck Architectes La « Quartier Stuff » a Ă©tĂ© installĂ©e au pied de l’immeuble.
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Les résidents peuvent profiter de balcons à chaque étage.
RĂ©sidentiel

Quand un immeuble de bureaux se transforme en appartements

Les anciens bureaux de la Banque Edmond de Rothschild, à Belair, sont en cours de transformation pour devenir une résidence.
42 Projets

MAÎTRE D’OUVRAGE

Baltisse

ARCHITECTE

Fabeck Architectes

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL

Schroeder & Associés

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE

CES

ENTREPRISE GÉNÉRALE

Wust Lux

SÉCURITÉ

Seco

COORDINATEUR SÉCURITÉ

D3 Coordination

TECHNIQUES SPÉCIALES

SPIE

ÉLECTRICITÉ

Demalux

ARCHITECTE D’INTÉRIEUR

DF Associés

CPE, COMMODO-INCOMMODO

Énergie et Environnement

BUREAU EN ACOUSTIQUE

D2S International

ARCHITECTE-PAYSAGISTE

Vereal

LOCALISATION

Rue J-P Brasseur Ă  Luxembourg

Baltisse est en train de reconvertir un ancien immeuble de bureaux en rĂ©sidence dans le quartier de Belair. Un changement d’affectation qui n’est pas sans dĂ©fis.

En 2018, Baltisse a acquis un immeuble de bureaux, situĂ© rue Brasseur Ă  Luxembourg dans le quartier de Belair et datant de 1988. Cet immeuble Ă©tait prĂ©cĂ©demment louĂ© par la banque Edmond de Rothschild, qui l’a occupĂ© jusqu’en 2021 pour ses propres besoins. À la fin du bail avec la banque, une question s’est posĂ©e pour Baltisse : faut-il relouer cet immeuble, le rĂ©nover ou le revendre ? La revente n’était pas Ă  l’ordre du jour. Restait donc la location ou la rĂ©novation. C’est finalement la rĂ©novation qui a Ă©tĂ© choisie, mais celle-ci impliquait un changement majeur : le bĂątiment est construit sur une parcelle classĂ©e en « HAB-2 » sur le nouveau plan d’amĂ©nagement gĂ©nĂ©ral (PAG), ce qui signifie que cet immeuble doit dĂ©sormais ĂȘtre affectĂ© Ă  du logement collectif, et non plus Ă  du bureau.

Conserver l’existant

Le projet architectural a Ă©tĂ© confiĂ© au bureau Fabeck Architectes. « Une fois la dĂ©cision du logement actĂ©e s’est posĂ©e la question de savoir si nous devions dĂ©molir cet immeuble ou travailler avec l’existant, explique le project director pour Baltisse, Etienne Huybens. En le dĂ©molissant, nous savions que nous allions perdre en surface, car nous ne serions plus autorisĂ©s Ă  construire un immeuble aussi grand Ă  cet emplacement. Aussi, nous avons pris la direction d’une transformation de l’existant, nous permettant de conserver le gabarit dĂ©jĂ  construit, et donc un maximum de surfaces intĂ©rieures, tout en ayant une meilleure empreinte carbone en prĂ©servant la structure existante qui Ă©tait encore en bon Ă©tat. »

Des chùssis motorisés permettent une utilisation intérieur-extérieur optimisée.

Illustrations : Pixelab
43 RĂ©sidentiel

Pour cela, un important curetage a Ă©tĂ© nĂ©cessaire et a durĂ© presque six mois. « Nous avons aussi travaillĂ© main dans la main avec l’ingĂ©nieur statique, Schroeder & AssociĂ©s, pour savoir jusqu’à quel point nous pouvions travailler la structure du bĂątiment, transformer les façades pour les rendre plus compatibles avec une occupation de logements », explique Tatiana Fabeck, architecte et fondatrice du bureau Fabeck Architectes.

Adapter avec sensibilitĂ© « Parmi les transformations nĂ©cessaires, il a fallu envisager la crĂ©ation d’une seconde cage d’escalier, ce qui a Ă©tĂ© un petit dĂ©fi en soi pour trouver le bon emplacement et ne pas nuire Ă  la gĂ©omĂ©trie des appartements », dĂ©taille Etienne Huybens.

Les sous-sols ont pu ĂȘtre conservĂ©s, tout comme la rampe d’accĂšs aux parkings. 49 places de parking ont Ă©té maintenues pour 46 unitĂ©s de logement.

Un autre double dĂ©fi s’est prĂ©senté par rapport Ă  l’occupation des surfaces intĂ©rieures existantes. Tout d’abord, l’immeuble est en effet construit sur une parcelle encaissĂ©e, ce qui a pour consĂ©quence d’avoir des surfaces situĂ©es en dessous du niveau de la rue. Or, la Ville de Luxembourg n’autorise pas l’occupation de ce type de surface par du logement. Une autre affectation devait donc ĂȘtre trouvĂ©e. L’option d’y installer des espaces communs gĂ©nĂ©reux s’est avĂ©rĂ©e trop

onĂ©reuse pour une copropriĂ©tĂ© de cette taille. Le bureau Fabeck Architectes a alors suggĂ©rĂ© d’y dĂ©velopper des locaux pour profession libĂ©rale liĂ©e Ă  la personne en duplex vers le bas. Ceux-ci peuvent ainsi profiter d’un accĂšs direct depuis le rez-dechaussĂ©e, tout en conservant une forme d’intimitĂ© visuelle depuis la rue, car sans vue directe Ă  l’intĂ©rieur des locaux. En Ă©largissant l’espace entre le remblai de la rue et la façade de l’immeuble, une gĂ©nĂ©reuse cour anglaise a pu ĂȘtre crĂ©Ă©e et apporter la lumiĂšre nĂ©cessaire Ă  une utilisation confortable de ces espaces. « Cette proposition nous a permis de ne pas perdre de surface commercialisable et introduit en plus une nouvelle fonction qui apporte de la valeur Ă  la vie du quartier », dĂ©taille Etienne Huybens. Autre dĂ©fi : le toit Ă  la Mansart. PrĂ©cĂ©demment, les deux niveaux sous le toit Ă©taient utilisĂ©s comme espaces de rĂ©union. Mais pour une occupation en rĂ©sidence, il est impossible d’utiliser cet espace de maniĂšre satisfaisante pour y loger un appartement. « SpontanĂ©ment, on aurait pu dire qu’on mettait toute la technique sur ce deuxiĂšme niveau sous les toits. Mais lĂ  encore, cela aurait Ă©tĂ© de l’espace perdu pour l’investisseur, explique Tatiana Fabeck. Nous avons donc dĂ©veloppĂ©, aux derniers niveaux, des appartements eux aussi en duplex, en proposant au niveau supĂ©rieur une piĂšce plutĂŽt dĂ©diĂ©e aux loisirs, avec une toiture qui, grĂące Ă  un systĂšme de

chĂąssis motorisĂ©, peut s’ouvrir gĂ©nĂ©reusement. Ainsi, on crĂ©e un espace baignĂ© de lumiĂšre, sous les toits, qui, si la baie est ouverte, est comme un espace extĂ©rieur tout en restant Ă  l’intĂ©rieur. » Toutefois, afin d’offrir un espace de qualitĂ© sur ces Ă©tages, la dalle du duplex a dĂ» ĂȘtre dĂ©placĂ©e de 15 cm pour assurer une hauteur sous plafond suffisante dans les appartements.

« Dans les autres Ă©tages, la hauteur sous plafond n’était pas un problĂšme, car les bureaux sont plus haut de dalle Ă  dalle que les logements Ă  cause des faux plafonds et des faux planchers nĂ©cessaires pour les activitĂ©s professionnelles », dĂ©taille Tatiana Fabeck.

Aujourd’hui, la rĂ©sidence est en travaux. Des balcons prĂ©fabriquĂ©s en bĂ©ton ont Ă©tĂ© ajoutĂ©s sur les grandes façades.

« Nous avons aussi collaborĂ© avec Vereal pour imaginer des espaces verts de qualité », prĂ©cise Tatiana Fabeck. D’un point de vue technique, l’immeuble sera Ă©quipĂ© d’une pompe Ă  chaleur pour la production du chauffage. Les locaux techniques se trouvent en partie en toiture et en partie au sous-sol.

Les plateaux sont amĂ©nagĂ©s pour proposer une variĂ©tĂ© de tailles d’appartements, allant du studio complĂštement amĂ©nagĂ© aux grands appartements Ă  trois chambres.

Il est prévu que la construction se termine fin 2024. Un appartement-témoin sera ouvert au public au mois de mai 2024.

À l’arriĂšre, de gĂ©nĂ©reuses terrasses sont dĂ©veloppĂ©es.

44
Projets

Max Compact Exterior

Un nouveau monde de design pour chaque façade

‱ Longue durĂ©e de vie grĂące Ă  une rĂ©sistance Ă©levĂ©e aux intempĂ©ries

‱ RĂ©sistant aux UV‘s, aux rayures, aux chocs et facilement nettoyable

‱ LibertĂ© de conception maximale grĂące Ă  132 dĂ©cors et surfaces

‱ surfaces dĂ©coratives des deux cĂŽtĂ©s

‱ 5 formats qui permettent une utilisation efficace des matĂ©riaux

‱ Aspect mat unique de la nouvelle surface Paragon (NP)

Fundermax

office@fundermax.at

www.fundermax.com

Différente, mais intégrée

Cette maison unifamiliale a Ă©tĂ© conçue par Dagli+ atelier d’architecture. Elle est situĂ©e dans un quartier rĂ©sidentiel Ă  la pĂ©riphĂ©rie de Mondercange, au sud du Luxembourg. La maison se distingue par la forme atypique de sa toiture et par son traitement de façade contemporain. Pour autant, les architectes ont choisi de travailler un matĂ©riau traditionnel, la brique, comme on en trouve sur les maisons voisines, mais dans un esprit plus contemporain, puisque choisi en gris. Ainsi, un effet monochrome est crĂ©Ă© avec la toiture en zinc. Par ailleurs, le gabarit de la maison correspond parfaitement Ă  la structure urbaine du quartier, lui assurant une cohĂ©rence avec son environnement bĂąti.

Le plan de la maison est dĂ©terminĂ© en partie par le travail basĂ© sur les vues et perceptions de l’intĂ©rieur et de l’extĂ©rieur, ainsi que sur les relations entre les piĂšces et leur connexion avec l’extĂ©rieur.

Au rez-de-chaussĂ©e, on trouve classiquement les espaces de vie, avec le moins de cloisons intĂ©rieures possible, et avec une liaison directe Ă  la terrasse et au jardin Ă  l’arriĂšre. Au premier Ă©tage,

les quatre chambres sont distribuĂ©es autour d’un noyau principal.

On note aussi de grandes ouvertures, avec un travail ornemental des encadrements de fenĂȘtres – dĂ©jĂ  vu sur d’autres bĂątiments conçus par le bureau – obtenu grĂące Ă  un agencement spĂ©cifique des briques.

L’entrĂ©e est trĂšs marquĂ©e et apparaĂźt comme une coupure vitrĂ©e Ă  l’angle de la maison, plus haut que le niveau de la rue.

Le toit est indéniablement un élément fort du projet. Réalisé en zinc, il est assorti à la couleur des briques. Sa forme en ligne brisée donne à la maison un caractÚre unique et contemporain.

À l’arriĂšre, la façade est trĂšs largement vitrĂ©e pour une relation pleine avec le jardin. Le niveau le plus bas, correspondant au garage, est aussi exploitĂ© cĂŽtĂ© jardin avec la crĂ©ation d’une cour anglaise qui permet l’entrĂ©e de lumiĂšre naturelle dans cet espace enterrĂ©.

Ce projet a été récompensé par un Best Architects Award 24, un prix allemand visant à distinguer les projets de qualité en Europe.

CLIENT Privé

ARCHITECTE

Dagli + Atelier d’architecture

ENTREPRISE DE CONSTRUCTION

Soludec

PAYSAGE Gillen

LIVRAISON DU PROJET 2023

LOCALISATION

Mondercange

La maison est construite dans un contexte de quartier rĂ©sidentiel pĂ©riurbain. Photos : Lorenzo Zandri
46
Projets

Les encadrements des fenĂȘtres sont travaillĂ©s de maniĂšre ornementale.

La façade avant est marquĂ©e par la coupure vitrĂ©e crĂ©Ă©e pour l’entrĂ©e. Plan du premier Ă©tage. Plan du rez-de-chaussĂ©e.
47 RĂ©sidentiel

Une maison Ă©cologique

48 Projets
La maison, en apparence, ressemble aux maisons traditionnelles.

Cette maison situĂ©e dans la rĂ©gion d’Esch-sur-SĂ»re a Ă©tĂ© construite avec une conscience Ă©cologique trĂšs poussĂ©e.

Conçue par Miriam Prosch, l’architecte associĂ©e du bureau Jonas Architectes, elle Ă©vite un maximum de produits en plastique et est le fruit d’une mise en Ɠuvre d’autant de produits biosourcĂ©s que possible.

« Je souhaitais montrer avec cette maison qu’on peut tout Ă  fait allier design et Ă©cologie », explique Miriam Prosch. Avec son mari, ils ont souhaitĂ© une maison Ă  leur image, sereine et chaleureuse, laissant une grande place au jardin et Ă  ses plantations.

« Nous avons voulu que la maison soit le plus possible construite avec des matĂ©riaux respectueux de l’environnement,

explique Miriam Prosch. Nous avons utilisĂ©, par exemple, des blocs de chanvre, de la laine de mouton pour l’isolation, de l’enduit traditionnel Ă  la chaux sur les murs ou encore des chapes de bois et de lave. Nous avons privilĂ©giĂ© autant que possible les produits locaux. Le tout a Ă©tĂ© mis en Ɠuvre avec des entreprises qui travaillent dans la rĂ©gion pour poursuivre cette dĂ©marche de durabilitĂ© jusque dans l’exĂ©cution. »

Un programme inversé

Afin de mieux profiter de la lumiĂšre naturelle, les piĂšces de sĂ©jour sont situĂ©es au deuxiĂšme Ă©tage, ce qui permet Ă©galement de profiter de la vue sur les environs et le lac en particulier. C’est donc ici que

D’OUVRAGE PrivĂ© ARCHITECTE Jonas
INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL DO ING IngĂ©nieurs-Conseils
2022
Insenborn
Grùce aux baies vitrées, la relation avec la nature est trÚs présente.
MAÎTRE
Architectes
LIVRAISON
LOCALISATION
49 RĂ©sidentiel
Les matériaux bruts sont privilégiés dans les aménagements intérieurs.

se trouvent la cuisine, la salle Ă  manger et le salon, dans un seul et mĂȘme espace ouvert. Ce grand volume est complĂ©tĂ© par un bureau indĂ©pendant et fermĂ© pour ĂȘtre au calme. Pour plus de facilitĂ© au quotidien, un ascenseur permet de rejoindre facilement cet Ă©tage Ă©levé – un dĂ©tail fort pratique pour monter les courses ou pour les personnes dont la mobilitĂ© est moins aisĂ©e. Au premier se trouvent les chambres et la salle de bains. Le rez-de-chaussĂ©e est dĂ©diĂ© aux espaces techniques et au garage.

Cette attention Ă©cologique se lie aussi dans le choix du mobilier du foyer, oĂč le bois prĂ©domine, ainsi que des matĂ©riaux bruts comme le bĂ©ton ou l’acier (pour l’escalier notamment qui a Ă©tĂ© dessinĂ© par Miriam Prosch). De nombreux amĂ©nagements sur mesure sont dessinĂ©s et participent grandement au confort quotidien.

D’un point de vue Ă©nergĂ©tique, la maison est particuliĂšrement performante. ÉquipĂ©e d’une trĂšs bonne isolation, la maison est chauffĂ©e, si nĂ©cessaire, par une pompe à chaleur air-eau complĂ©tĂ©e par un systĂšme solaire thermique. Elle atteint ainsi une classe Ă©nergĂ©tique Nearly Zero-Energy Building.

L’autre point trĂšs important de cette maison est l’importance donnĂ©e au jardin. GrĂące aux nombreuses baies vitrĂ©es, la relation extĂ©rieur-intĂ©rieur est gĂ©nĂ©reuse. Une terrasse sur le toit donne Ă©galement accĂšs Ă  une passerelle qui permet de rejoindre une autre partie de la propriĂ©tĂ© amĂ©nagĂ©e sur un terrain Ă  fleur de roche. « Mon mari et moi sommes passionnĂ©s de jardinage. Aussi, l’espace potager est trĂšs important et nous le cultivons en suivant les rĂšgles de la permaculture. »

Plan du deuxiÚme étage. Coupe de la maison. Plan du premier étage. Plan du rez-de-chaussée. Le jardin occupe une place trÚs importante. Plan de situation de la maison dans le quartier.
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Photos : Camille Dengler
Projets

Votre au Luxembourg

CĂ©dric, votre conseiller
pergola

Collectif peu ordinaire pour le lot 1 au Kiem

MAÎTRE D’OUVRAGE

Fonds Kirchberg

ARCHITECTE

Amann.CĂĄnovas.Maruri, en collaboration avec Adelino Magalhaes

CONSTRUCTEUR Baumeister-Haus

CONCOURS 2013

CONSTRUCTION 2019-2022

LOCALISATION

Quartier du Kiem, Ă  Luxembourg-Kirchberg

Photos : Miguel Fernández Galiano
52 Projets
Les immeubles orientés vers la rue ont une façade métallique.

Suite Ă  un concours organisĂ© par le Fonds Kirchberg en 2013, le lot 1 du PAP Kiem Ouest, au Kirchberg, a Ă©tĂ© loti avec le projet laurĂ©at du bureau espagnol Amann.CĂĄnovas. Maruri, en collaboration avec Adelino Magalhaes. La construction a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e par Baumeister-Haus, et la conception paysagĂšre est assurĂ©e par Proap. Le terrain se situe dans la partie sud du quartier du Kiem Ouest, entre la rue Simone de Beauvoir Ă  l’est et le cƓur d’ülot. Le projet se compose de trois immeubles alignĂ©s le long de la rue et de trois immeubles en cƓur de parcelle. Au total, 92 appartements ont Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©s et mis sur le marchĂ© comme logements abordables. On y trouve des appartements de diffĂ©rente taille, ainsi que plusieurs duplex, une typologie qui reste peu frĂ©quente au Luxembourg et qui est une des caractĂ©ristiques de cette conception.

Deux fois trois blocs

La volumĂ©trie des immeubles est donnĂ©e par les limites imposĂ©es par la rĂ©glementation du PAP. Les architectes ont en revanche choisi de traiter de deux maniĂšres distinctes les immeubles. Le cĂŽtĂ© rue tout d’abord, oĂč trois immeubles se confrontent directement au caractĂšre urbain. Ces immeubles sont orientĂ©s vers l’artĂšre, en contact avec la ville. Ils prĂ©sentent des revĂȘtements de façade en tĂŽle d’acier. La façade alterne ainsi panneaux perforĂ©s et panneaux pleins ondulĂ©s. Les parties perforĂ©es ont la particularitĂ© de pouvoir se replier en accordĂ©on et jouent le rĂŽle de volets qui se rĂ©tractent latĂ©ralement. Elles protĂšgent des fenĂȘtres et des loggias. Par ce biais, la façade est animĂ©e grĂące aux parties pleines fixes et aux parties perforĂ©es mobiles, qui sont ouvertes ou fermĂ©es en fonction des besoins des habitants.

En cƓur d’ülot, les façades sont recouvertes de bois.

53 RĂ©sidentiel

Une autre caractĂ©ristique est le traitement de l’étage supĂ©rieur en retrait, qui se poursuit par des terrasses. Une structure en acier tubulaire supporte des brisesoleil et sert de tringle pour des rideaux, accessoire peu courant au Luxembourg pour les extĂ©rieurs.

Les trois autres blocs de cet ensemble mettent en Ɠuvre un matĂ©riau plus doux en façade : des lamelles verticales de bois, pour mieux correspondre au caractĂšre paysager en cƓur d’ülot. À l’inverse des immeubles en front de rue, ces immeubles s’élargissent dans les Ă©tages supĂ©rieurs par l’introduction de balcons. Leur traitement continu forme comme une couronne autour de l’immeuble. Et lĂ  oĂč se trouvent des balcons, la façade est recouverte de tĂŽle, crĂ©ant un contraste de matiĂšres en façade.

Des appartements classiques et des duplex À l’intĂ©rieur des immeubles, on trouve une

certaine variĂ©tĂ© de typologies d’appartements : des appartements Ă  deux ou trois chambres, et surtout beaucoup de duplex. C’est certainement un des points forts du projet et l’avantage d’ĂȘtre passĂ© par un concours pour la crĂ©ation de ces immeubles.

Un des immeubles, celui placĂ© au centre de la parcelle, est d’ailleurs uniquement composĂ© de duplex : le rezde-chaussĂ©e avec un jardin et un premier Ă©tage, et le deuxiĂšme Ă©tage reliĂ© au troisiĂšme qui se poursuit avec une terrasse sur le toit. Ainsi les deux duplex empilĂ©s ont chacun des espaces extĂ©rieurs, mais aux caractĂ©ristiques diffĂ©rentes.

Les appartements sont orientĂ©s en fonction de l’orientation du soleil et des relations visuelles afin de crĂ©er des conditions de vie optimales.

Tous les logements rĂ©pondent aux normes Ă©nergĂ©tiques d’un CPE AAA.

54
Les architectes ont choisi d’équiper les balcons de rideaux pour se protĂ©ger du soleil.
Projets
Plan d’implantation. Plans des appartements dans le bloc 2 (duplex superposĂ©s). Plans des appartements dans le bloc 3 (duplex au RDC et R+1, puis appartements).
55 RĂ©sidentiel
Coupe des immeubles en cƓur d’ülot.

witry & witry pour l’immeuble JosĂ©phine de Landimmo

Afin de poursuivre le dĂ©veloppement du quartier Parc Landewyck, Landimmo a lancĂ© un concours d’architecture. C’est le groupement formĂ© autour de witry & witry qui a Ă©tĂ© choisi et rĂ©alisera le projet JosĂ©phine.

Landimmo Real Estate est la sociĂ©tĂ© crĂ©Ă©e par Landewyck Group pour gĂ©rer le patrimoine foncier du groupe et prendre en charge le dĂ©veloppement urbain lui incombant du nouveau quartier Nei Hollerich. Elle a organisĂ©, en juin 2023, un concours d’architecture dont l’objet Ă©tait de concevoir les futures constructions s’inscrivant dans la continuitĂ© du Landewyck Building. À l’issue de ce concours, c’est le groupement composĂ© de witry & witry, dressler mayerhofer rössler (architecture), Pirmin Jung Deutschland (ingĂ©nieur de structure), RMC Consulting (technique du bĂątiment), HDK Dutt & Kist (paysagiste) et Meco sĂ rl (protection incendie) qui est sorti laurĂ©at.

Le projet prĂ©voit environ 100 logements (environ 10.000 m2), des surfaces de bureaux (environ 5.000 m2) ainsi que des surfaces commerciales (environ 500 m2). Les travaux devraient commencer en 2025 si la finalisation de la convention d’exĂ©cution pour le PAP Nei Hollerich a bien Ă©tĂ© effectuĂ©e – cette convention Ă©tant une condition immĂ©diate pour le dĂ©pĂŽt d’un permis de construire.

Un projet au cƓur du quartier

Le lot 7.2 est une partie centrale du quartier Parc Landewyck (6 ha), qui constitue Ă  son tour le cƓur du PAP Nei Hollerich. Son attractivitĂ© rĂ©sulte de sa position en tant que porte d’entrĂ©e du nouveau quartier : au nord, il est adjacent au Landewyck Building ; Ă  l’ouest se trouve le parc historique qui offrira aux futurs utilisateurs un trĂšs bel espace de dĂ©tente ; et au sud se situera le nouveau quartier. Le nouvel ensemble sera Ă©galement desservi par le tram qui longera un des cĂŽtĂ©s de la parcelle.

JĂŒrgen Primm, directeur de Landimmo, prĂ©cise le choix du laurĂ©at : « Nous avons finalement eu le choix entre trois excellentes propositions, qui ont toutes pris en compte les facteurs essentiels. Parmi ceux-ci figurent, outre des critĂšres tels que l’attractivitĂ© et la qualitĂ© pour les utilisateurs, l’intĂ©gration du lot 7.2 dans le concept global de mobilitĂ© de Nei Hollerich ainsi que de nombreux aspects Ă©cologiques, comme la prĂ©fĂ©rence pour le matĂ©riau de construction bois ou la vĂ©gĂ©talisation d’une grande partie des toits. Nous nous rĂ©jouissons maintenant de mettre cela en Ɠuvre dans le projet, nommĂ© en hommage Ă  JosĂ©phine van Landewyck, l’épouse du fondateur de l’entreprise, Jean-Pierre Heintz. »

MAÎTRE D’OUVRAGE

Landimmo Real Estate

ARCHITECTES

witry & witry, dressler mayerhofer rössler

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL

Pirmin Jung Deutschland

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE

RMC Consulting

PAYSAGISTE

HDK Dutt & Kist

PROTECTION INCENDIE

Meco

DÉBUT DE CHANTIER 2025

LOCALISATION

Luxembourg-Hollerich

56
Projets
Le bĂątiment progresse graduellement en hauteur jusqu’au front de rue oĂč passe le tram, faisant ainsi la jonction entre le bĂąti ancien et les nouvelles constructions. Le projet JosĂ©phine accueille un programme mixte de logements, bureaux et commerces.
57 RĂ©sidentiel
Illustrations : witry & witry, dressler mayerhofer rössler

Deux faces pour un mĂȘme projet

Pour ce projet mixte, deux anciens immeubles ont Ă©tĂ© rassemblĂ©s et raccordĂ©s par un nouvel Ă©lĂ©ment vitrĂ©. Cet Ă©lĂ©ment central sert de jonction entre l’ancien immeuble protĂ©gĂ© qui a dĂ» ĂȘtre conservĂ© et le nouvel immeuble. L’ancien immeuble a par ailleurs pu profiter d’une rehausse.

Les aspects esthĂ©tiques ont beaucoup comptĂ© dans l’élaboration de ce projet. La façade en briques peintes du nouvel immeuble rend hommage au tissu urbain historique des alentours. Mais le traitement des encadrements de fenĂȘtres, comme des piĂšces gĂ©omĂ©triques dont la disposition apporte un rythme fort Ă  la façade, confĂšre un caractĂšre trĂšs contemporain Ă  cette façade d’immeuble.

Par ailleurs, l’aspect Ă©cologique a Ă©tĂ© un point central dans la conception. Bien qu’il s’agisse en partie de bĂąti ancien, situĂ© dans un secteur protĂ©gĂ© au niveau communal, l’immeuble a atteint la classe Ă©nergĂ©tique A.

Le programme est essentiellement composé de logements, allant du studio au penthouse avec deux chambres à coucher. Le rez-de-chaussée du nouvel immeuble accueille un commerce et un accÚs aux huit parkings en sous-sol grùce à un ascenseur pour voitures.

MAÎTRE D’OUVRAGE

SCI Pasam

ARCHITECTE

Moreno Architecture

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL

Simon-Christiansen & Associés

SURFACE 885 mÂČ

LIVRAISON

DĂ©cembre 2022

LOCALISATION

27, avenue Pasteur / 4, rue Alfred de Musset à Luxembourg

Photos : Christophe Bustin
58 Projets
Cet immeuble protĂ©gĂ© a fait l’objet d’une rĂ©novation en profondeur.
59 RĂ©sidentiel
La façade du nouvel immeuble prĂ©sente des fenĂȘtres au rythme dynamique.

Maison de ville revisitée

Le propriĂ©taire de cette maison a demandĂ© au bureau EL’LE Architects de remettre au goĂ»t du jour cette ancienne demeure du centre-ville qu’il habite depuis plus de 20 ans.

Une premiĂšre rĂ©novation avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© faite sept annĂ©es auparavant, et les interventions lourdes ont pu ĂȘtre Ă©vitĂ©es. Il s’agissait pour ces travaux de changer principalement les revĂȘtements des sols et des murs, les luminaires et le mobilier.

Pour faire le lien avec le jardin, tout en apportant un caractĂšre raffinĂ©, l’architecte d’intĂ©rieur a choisi de travailler les murs en peinture vert foncĂ©, qui est utilisĂ©e dans l’ensemble des Ă©tages.

La cuisine a aussi été complÚtement refaite et a été voulue trÚs ouverte par le client, pour à la fois cuisiner et rester en contact avec ses invités. Le choix du marbre vert apporte un caractÚre fort au nouvel ensemble. Une attention particuliÚre a aussi été portée sur la quantité de rangements.

Dans le salon, la cheminĂ©e a étĂ© changĂ©e afin de venir Ă  fleur de mur, et une banquette a Ă©tĂ© ajoutĂ©e pour s’asseoir prĂšs de la fenĂȘtre.

Dans les Ă©tages, les chambres ont Ă©tĂ© revisitĂ©es. La master bedroom est amĂ©nagĂ©e pour ĂȘtre aussi confortable qu’à l’hĂŽtel, avec un grand dressing dans la continuitĂ©. La salle de bain a aussi Ă©tĂ© refaite.

Photos : Guy Wolff La chambre a Ă©tĂ© conçue comme une chambre d’hĂŽtel. La piĂšce de vie se dĂ©ploie dans toute la profondeur de la maison.
60 RĂ©sidentiel
La cuisine est réalisée avec une impressionnante plaque de marbre vert qui lui donne un caractÚre tout à fait remarquable.

Le

CONSTRUCTION

UNE NOUVELLE VIE POUR LES FRICHES DE WILTZ

Le Fonds du Logement travaille Ă  la transformation des friches industrielles de Wiltz en un vaste projet immobilier baptisĂ© « Wunne mat der Wooltz ». Par sa mixitĂ© fonctionnelle et sociale, le quartier constituera un lieu de vie oĂč il fera bon vivre.

L’initiative est pour le moins ambitieuse. Dans une dĂ©marche de revitalisation urbaine et de dĂ©veloppement durable, le Fonds du Logement et la commune de Wiltz se lancent dans un projet d’envergure baptisĂ© «Wunne mat der Wooltz» visant Ă  crĂ©er un nouveau lieu de vie au cƓur de la ville.

Le Masterplan envisage un concept d’urbanisation global de la friche industrielle situĂ©e entre Oberwiltz et Niederwiltz. À terme, le site laissera ainsi place en un quartier moderne et dynamique de 25,5 hectares auxquels s’ajoutent les anciens sites adjacents d’ArcelorMittal et de Circuit Foil, dĂ©signĂ©s sous le nom de masterplan «Haargarten».

Au total, le projet s’étendra sur une superficie de 34 hectares. 1.085 logements y seront construits, offrant ainsi un habitat Ă  quelque

2.500 rĂ©sidents, qu’ils soient propriĂ©taires ou locataires. Cette dĂ©marche vise Ă  favoriser une mixitĂ© sociale essentielle Ă  l’épanouissement communautaire.

Le programme s’inscrit dans le contexte du CAP 2030 qui a pour objectif le dĂ©veloppement stratĂ©gique et durable de la commune de Wiltz afin qu’elle devienne un pĂŽle attractif de la rĂ©gion des Ardennes. L’ambition est de dĂ©velopper un projet-pilote, rĂ©fĂ©rence en matiĂšre de durabilitĂ© et d’économie circulaire. Cet objectif se concrĂ©tisera notamment par la mise en Ɠuvre de dĂ©tails constructifs assurant la flexibilitĂ© ou la dĂ©montabilitĂ© des bĂątiments, mais Ă©galement par la crĂ©ation d’un cadastre et d’une banque de matĂ©riaux couvrant l’ensemble du site.

Les enjeux liĂ©s Ă  la situation gĂ©ographique, la mobilitĂ©, les dĂ©fis Ă©nergĂ©tiques et environnementaux actuels sont Ă©videmment Ă©galement pris en compte. L’assainissement du sol, la crĂ©ation d’espaces verts et d’espaces urbains ainsi que la renaturation du cours d’eau de la Wiltz, font partie intĂ©grante du projet d’urbanisation et offriront des espaces de loisirs et de rencontres aux riverains favorisant l’intĂ©gration des nouveaux habitants.

Plus qu’un concept, le quartier « Wunne mat der Wooltz » et ses 1.085 logements constitueront donc un vĂ©ritable mode de vie. Mais s’il faudra attendre encore un peu avant d’en profiter, les travaux de ce projet d’envergure ont d’ores et dĂ©jĂ  commencĂ©. AprĂšs une nĂ©cessaire phase prĂ©paratoire qui a permis l’élaboration des PAPs et l’aboutissement des procĂ©dures environnementales, les travaux de viabilisation de la rive gauche de la riviĂšre ont dĂ©butĂ©s en 2023. Les Ă©tudes architecturales des bĂątiments avancent quant Ă  elles Ă  grands pas, et les premiĂšres demandes d’autorisations ont Ă©tĂ© introduites auprĂšs de la Commune. Les premiers logements commenceront Ă  sortir de terre au second semestre de cette annĂ©e. Leur mise sur le marchĂ© est prĂ©vue pour fin 2025.

PARTNER CONTENT Photo > Infovision Fonds du Logement 52, boulevard Marcel Cahen L-1311 Luxembourg
quartier constituera un véritable mode de vie.

Rockwood et la construction bois chez BPI

BPI vient de livrer la rĂ©sidence Rockwood construite au 14, val Saint AndrĂ© Ă  Luxembourg-Rollingergrund selon la conception architecturale du bureau Rodolphe Mertens Architects. Une construction en bois qui n’est pas un cas isolĂ© pour ce dĂ©veloppeur qui s’engage clairement dans cette direction.

La rĂ©sidence Rockwood a la particularitĂ© de se trouver dans une rue en forte pente et sur un terrain lui-mĂȘme Ă  flanc de colline. Les architectes du bureau de Rodolphe Mertens devaient donc Ă  la fois tenir compte du dĂ©nivelĂ© de la rue et tirer partie d’un terrain arriĂšre Ă  dĂ©velopper en terrasse, mais permettant la crĂ©ation de petits jardins privatifs.

Dans un souci de bien-ĂȘtre des occupants et de diminution de l’empreinte carbone, la rĂ©sidence a Ă©tĂ© construite en ossature bois. Ainsi, le cross-laminated timber compose les murs et les planchers de

la rĂ©sidence. Elle compte 11 appartements (de 36,5 Ă  130 m2) qui profitent tous d’un espace extĂ©rieur, que ce soit un balcon ou un jardin. Cette dĂ©marche de construire en bois n’est pas nouvelle pour BPI, puisqu’on trouve Ă©galement l’utilisation du bois dans le projet de construction des 31 maisons du Domaine des vignes Ă  Mertert (architecte : BFF
) qui met en Ɠuvre des murs Ă  ossature bois (construction : CLE), dans le chantier du projet mixte Heidekraut Ă  Howald construit par CLE qui utilise le systĂšme de construction modulaire de Leko, ou encore pour l’immeuble de bureaux Wooden Ă  Leudelange. La construction de ces bĂątiments est gĂ©nĂ©ralement confiĂ©e Ă  la sociĂ©tĂ© sƓur Wood Shapers qui appartient, comme BPI, au groupe CFE. BPI est par ailleurs investie Ă  l’échelle internationale dans la construction bois, puisqu’on la retrouve dans l’élaboration d’une nouvelle certification Low Carbon

Building Initiative (LCBI) menĂ©e par l’Association pour le dĂ©veloppement du bĂątiment bas carbone. Cette mĂ©thodologie permet d’évaluer la performance des bĂątiments selon leur carbone incorporĂ©, leur carbone opĂ©rationnel et leur carbone biogĂ©nique stockĂ©, dans l’exhaustivitĂ© de l’analyse du cycle de vie. Cette certification sera mise en place dans le projet mixte The Roots Ă  Belval (architecte : ArtBuild Architects). « La certification LCBI rĂ©pond Ă  la nĂ©cessitĂ© d’un langage commun en Europe pour mesurer l’impact carbone des bĂątiments tout au long de leur cycle de vie, indĂ©pendamment des diffĂ©rentes rĂšgles nationales. Cette harmonisation doit constituer un signal fort pour le marchĂ© et faciliter l’étalonnage des performances des empreintes carbone pour tous », a dĂ©clarĂ© Arnaud Regout, managing director de BPI Real Estate Luxembourg et prĂ©sident de LCBI Advisory Committee.

La résidence Rockwood se situe au val Saint André à Luxembourg.
62
Projets

Les appartements profitent tous d’un espace extĂ©rieur, certains mĂȘme d’un jardin.

DÉVELOPPEURS

BPI Real Estate Luxembourg et Wood Shapers

CONSTRUCTION CLE

ARCHITECTE

Rodolphe Mertens Architects

INGÉNIEUR STATIQUE Greisch

INGÉNIERIE TECHNIQUE Greisch

INGÉNIEUR EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE Greisch

BUREAU DE CONTRÔLE ET D’INSPECTION

Secolux

INGÉNIEUR EFFICACITÉ

Idem

CERTIFICAT LENOZ (LËTZEBUERGER NOHALTEGKEETS-ZERTIFIZÉIERUNG)

Betic Ingénieurs-conseils

LIVRAISON Septembre 2023

LOCALISATION 14, val Saint André à Luxembourg

Le bĂątiment est construit dans une rue en pente et sur une parcelle Ă  flanc de colline.

Photos : Benjamin Struelens
63
RĂ©sidentiel

Une rĂ©sidence oĂč le toit se transforme en jardin

Le bureau Dagli+ rĂ©alise, avec Brouwers Bureau Immobilier et CLK Constructions, une nouvelle rĂ©sidence Ă  Ernster. Cet ensemble rĂ©sidentiel prĂ©sente la particularitĂ© d’avoir une toiture­terrasse qui peut ĂȘtre utilisĂ©e par les futurs habitants.

Le projet n’a rien de rĂ©volutionnaire, mais c’est quand mĂȘme un petit pas qu’il convient de souligner – la preuve que les mentalitĂ©s commencent Ă  changer. Brouwers Bureau Immobilier a acquis un terrain situĂ© Ă  Ernster sur lequel se trouvait une maison. À la place, l’immobiliĂšre a dĂ©cidĂ© de construire un ensemble composĂ© de deux maisons bifamiliales (soit quatre appartements) et une maison. Ils ont confiĂ© la conception architecturale au bureau Dagli+. « Nous n’avions encore jamais travaillĂ© avec Turkan Dagli et son Ă©quipe,

ce projet est une nouvelle expĂ©rience pour nous », confie Vincent Romano, real estate developer chez Brouwers ImmobiliĂšre. « Le marchĂ© actuel nous force Ă  repenser la conception de nos projets, assure Jamie Ferris, directeur du dĂ©veloppement chez Brouwers ImmobiliĂšre. Nous ne visons plus nĂ©cessairement la maximisation de la rentabilitĂ©, mais cherchons Ă  rĂ©aliser des projets que les gens peuvent encore s’offrir, des logements plus compacts et avec un concept architectural qui sort de l’ordinaire. »

Un projet centrĂ© sur l’homme et la nature Pour cela, Turkan Dagli, architecte fondatrice de Dagli+, a portĂ© son attention sur l’importance du bien­ĂȘtre des occupants et de la relation avec la nature. « L’architecte a soulignĂ© l’importance du contexte, le paysage dans

lequel nous nous inscrivons pour envisager diffĂ©remment la construction et en minimiser autant que possible l’impact », se souvient Jamie Ferris. Et c’est comme cela qu’est nĂ©e l’idĂ©e de dĂ©velopper un toit­terrasse.

« Je leur ai soumis l’idĂ©e de dĂ©velopper une toiture-terrasse qui s’inscrit dans le volume normalement rĂ©servĂ© pour un étage en retrait, celui oĂč se trouve habituellement le penthouse, explique Turkan Dagli. Cet espace ne serait pas recouvert de cailloux comme c’est souvent le cas, mais vraiment vĂ©gĂ©talisĂ©, comme un espace avec des plantes et qui permet d’accueillir une certaine biodiversitĂ©. La toiture est habituellement un espace perdu. Ici, la volontĂ© est d’en faire un lieu de vie, oĂč il est possible de venir s’installer pour profiter de l’extĂ©rieur, de faire pousser quelques lĂ©gumes dans des bacs. »

L’ensemble rĂ©sidentiel compte deux maisons bifamiliales et une maison.
Illustrations : Studio Archive
64 Projets

En plus du toit, des terrasses permettent d’avoir des espaces privatifs extĂ©rieurs.

65
RĂ©sidentiel

Ce contact avec la nature est un aspect trĂšs important pour l’architecte, et elle le propose de plus en plus dans ses projets de promotion. « J’ai moi-mĂȘme cette expĂ©rience de relation avec la nature et je cultive un petit potager presque six Ă  huit mois dans l’annĂ©e. Bien sĂ»r il faut quand mĂȘme aller au supermarchĂ©, mais une partie de mon alimentation provient de ce petit potager dont la pousse est favorisĂ©e avec le rĂ©chauffement climatique. »

En plus de cet aspect bien-ĂȘtre et de renouer le contact avec l’élĂ©ment naturel, cette toiture-terrasse est aussi l’occasion de nouer des liens sociaux avec les voisins si l’envie se fait ressentir. « Chaque unitĂ© de logement a accĂšs Ă  une partie de la terrasse. Il est possible de rester sur la partie qui est rĂ©servĂ©e Ă  chaque foyer, mais rien n’empĂȘche de se parler d’une parcelle Ă  une autre si les voisins en ont envie. Cet espace participe au vivreensemble », explique Turkan Dagli.

« Cette toiture-terrasse est aussi un geste Ă©galitaire, car au lieu que cet espace en hauteur soit rĂ©servĂ© Ă  l’appartement qui Ă  la vue la plus dĂ©gagĂ©e et les plus grandes terrasses, il devient un lieu accessible pour tous », fait remarquer Vincent Romano.

Minimiser l’impact de la construction Le projet est aujourd’hui autorisĂ© et commence Ă  ĂȘtre commercialisĂ© off market. Il est prĂ©vu que le gros Ɠuvre soit lancĂ© au second semestre 2024. « Nous rĂ©flĂ©chissons actuellement Ă  tout ce qui relĂšve des matĂ©riaux et des

techniques, dĂ©taille Vincent Romano. Nous portons dĂ©sormais notre attention sur des matĂ©riaux biosourcĂ©s ou des techniques qui sont ecofriendly. » Pour le revĂȘtement de sol extĂ©rieur par exemple, il a Ă©tĂ© choisi de travailler avec un dallage drainant rĂ©alisĂ© à base de coquilles d’huĂźtres. « Ce sont des petites touches, nous ne rĂ©inventons pas tout, mais nous prenons le temps d’étudier les possibilitĂ©s d’avoir le moins d’impact possible sur l’environnement. »

Pour l’architecte, il est important aussi que le projet ait une esthĂ©tique cohĂ©rente, rĂ©duite Ă  l’utilisation de deux ou trois matĂ©riaux principaux dans l’ensemble de l’immeuble. « Cette frugalitĂ© se retrouve aussi dans le plan des logements, explique Turkan Dagli. Cela n’a pas de sens de dessiner de grands appartements qui ne sont occupĂ©s que par deux personnes. C’est pourquoi nous avons choisi de crĂ©er des espaces oĂč il fait bon vivre, mais sans exagĂ©rer sur les surfaces. »

Pour Brouwers Bureau Immobilier, c’est un changement d’orientation dans le dĂ©veloppement de projet. « Nous avons beaucoup apprĂ©ciĂ© la collaboration avec Turkan Dagli et cela nous a permis de rĂ©flĂ©chir plus finement au dĂ©veloppement du projet, remarque Vincent Romano. Ce projet est un peu moins rentable que ce que nous faisons habituellement, mais il a une valeur architecturale plus importante, ce qui est intĂ©ressant pour sa valeur globale. Le bureau Dagli+ va nous accompagner Ă©galement pour l’architecture intĂ©rieure, ce qui permettra d’avoir un projet cohĂ©rent jusque dans les finitions intĂ©rieures. »

DÉVELOPPEUR

Brouwers Bureau Immobilier

MAÎTRE D’OUVRAGE

CLK Constructions

ARCHITECTE

Dagli+ atelier d’architecture

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE STATIQUE

Plan B

CONSTRUCTEUR

CLK Constructions

COMMERCIALISATION

Brouwers Bureau Immobilier

SURFACE BRUTE

1.312 mÂČ (sous-sols inclus)

LOCALSATION

Ernster

66
Le toit-terrasse est amĂ©nagĂ© pour devenir un espace de vie en plein air, agrĂ©mentĂ© d’une zone potagĂšre.
Projets
The Legend is back Poggenpohl neu & exklusiv bei GO Kitchens in Luxemburg Jeden SONNTAG von 14 - 18 Uhr Di - Fr: 9 - 18 Uhr Sa: 9 - 17 Uhr Kiricheneck 3 L-9990 Weiswampach T: +352 97 81 97 www.go-kitchens.lu

Largo, plans audacieux

MAÎTRE D’OUVRAGE

Bauer Group

ARCHITECTE

Christian Bauer & Associés

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL

ICB

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE

Betic

LIVRAISON

Automne 2026

LOCALISATION

107, rue de Hollerich Ă  Luxembourg

Illustration :
Bauer Group
68 RĂ©sidentiel
Les accÚs aux appartements se font par des coursives sur la façade principale.

Dans le quartier de Hollerich Ă  Luxembourg, le groupe Bauer rĂ©alise une nouvelle rĂ©sidence : Largo. L’immeuble se situe en front de rue, mais sur une parcelle plus profonde, avec en seconde rangĂ©e l’immeuble de bureaux de Christian Bauer & AssociĂ©s Architectes qui signe la conception architecturale de l’immeuble.

AprĂšs avoir cherchĂ© Ă  dĂ©velopper un immeuble de bureaux pendant prĂšs de sept ans, la Caisse gĂ©nĂ©rale de prĂ©voyance mutualiste, qui possĂ©dait le terrain, a finalement prĂ©fĂ©rĂ© confier le projet Ă  un promoteur pour y dĂ©velopper un projet rĂ©sidentiel. C’est le groupe Bauer qui a remportĂ© le marchĂ©. Il a repris une partie des plans dĂ©jĂ  dessinĂ©s par Christian Bauer & AssociĂ©s Architectes, mais en travaillant diffĂ©remment les façades et en repensant les amĂ©nagements intĂ©rieurs. Au rezde-chaussĂ©e, un espace commercial sera dĂ©veloppĂ©.

On accÚde aux appartements par une coursive extérieure placée sur

la façade avant. Ces coursives se logent derriĂšre une maille mĂ©tallique sur laquelle des plantes grimpantes pourront se dĂ©velopper. Cette façade Ă  la matĂ©rialitĂ© affirmĂ©e avec le bĂ©ton, le revĂȘtement de lamelles en bois verticales et l’acier noir donnera un caractĂšre fort Ă  l’immeuble. La prĂ©sence de la coursive offrira une relation spĂ©cifique Ă  l’espace urbain pour les usagers. La spĂ©cificitĂ© de ce projet est que les 20 appartements sont dĂ©veloppĂ©s dans la profondeur de l’immeuble, selon un plan trĂšs longitudinal, permettant Ă  chaque appartement d’ĂȘtre traversant et donc d’avoir une double exposition. Le plan de l’appartement est assez audacieux puisqu’il se dĂ©veloppe dans un long rectangle. Depuis la porte d’entrĂ©e, on trouve, tout de suite Ă  droite, l’espace nuit qui peut ĂȘtre sĂ©parĂ© par un rideau. Puis vient un bloc vitrĂ© compact qui contient la salle de douche et le sanitaire. Le reste de l’appartement est consacrĂ©

Ă  l’espace de vie avec la cuisine, le coin repas et le salon qui est orientĂ© au sud. Le plan est donc parfaitement optimisĂ© pour rassembler dans un espace de 45 m2 toutes les fonctions nĂ©cessaires Ă  l’habitat. De nombreux espaces de rangement permettent de vivre confortablement dans un espace intĂ©rieur efficacement agencĂ©.

À l’arriĂšre, les habitants disposent d’un balcon pour profiter d’un espace extĂ©rieur bien orientĂ© et en retrait de la rue.

Les quatriĂšme et cinquiĂšme Ă©tages accueillent des duplex Ă  deux chambres (d’une surface d’environ 90 m2) tandis que les Ă©tages 1 Ă  3 ont tous strictement le mĂȘme plan avec cinq appartements par Ă©tage.

Le permis de bĂątir est obtenu, et le chantier devrait commencer Ă  l’étĂ© 2024. La livraison de l’immeuble est attendue pour l’automne 2026. VoilĂ  un produit qui rĂ©pond parfaitement au besoin du marchĂ© et qui devrait sĂ©duire la clientĂšle cosmopolite de Luxembourg.

Le salon et l’espace cuisine-repas sont disposĂ©s cĂŽte Ă  cĂŽte.

69 RĂ©sidentiel
Plan d’un appartement.

Un appart-hîtel à la place d’un parking

Durant une fin de journĂ©e, les architectes de hsa reçoivent un appel tĂ©lĂ©phonique d’une personne possĂ©dant un terrain et ayant Ă©tĂ© redirigĂ©e vers eux par un entrepreneur. Il se trouve que le terrain en question se situe juste Ă  cĂŽtĂ© du bureau des architectes. Jusqu’à prĂ©sent, il servait de parking. Le client souhaite le dĂ©velopper, mais sans idĂ©e trĂšs prĂ©cise. AprĂšs une analyse plus fine de la situation, il est finalement retenu de concevoir un appart-hĂŽtel en tant qu’annexe de l’hĂŽtel que le client gĂšre dĂ©jĂ  dans le quartier. Sont alors imaginĂ©es 14 chambresstudios et deux suites au dernier Ă©tage, complĂ©tĂ©es par une terrasse. Le tout est destinĂ© Ă  de la location Ă  moyen terme.

Toutes les chambres sont tournĂ©es vers la rue afin de garantir une issue de secours secondaire. Les circulations verticales se situent Ă  l’arriĂšre de la bĂątisse. Cette partie de l’immeuble et le sous-sol sont rĂ©alisĂ©s en structure en bĂ©ton armĂ© alors que le reste de l’immeuble est constituĂ© d’une structure en bois massif.

MAÎTRE D’OUVRAGE

Privé

ARCHITECTE

hsa – heisbourg strotz architectes

LIVRAISON Printemps 2023

LOCALISATION Luxembourg

Photos : Linda Blatzek Les appartements disposent d’une kitchenette et d’un mobilier fonctionnel.
70
Les appartements disposent d’une kitchenette et d’un mobilier fonctionnel.
RĂ©sidentiel
www.studioD.photo
.
DESIGN PHOTOGR APHER .
Le projet Kiem 2050 est le premier projet construit au Kirchberg qui rĂ©pond pleinement Ă  l’approche cradle to cradle
72
Projets

Le Fonds Kirchberg construit enïŹn en circulaire avec Kiem 2050

Le projet Kiem 2050 portĂ© par le Fonds Kirchberg est entrĂ© en phase de commercialisation. Ce qui signiïŹe que le quartier va enïŹn se doter d’un ensemble rĂ©sidentiel conçu selon le principe de l’économie circulaire.

Sous l’impulsion de son ancien prĂ©sident Patrick Gillen, le Fonds Kirchberg avait pris la voie de l’économie circulaire et de la cocrĂ©ation dĂšs 2019 – bien avant nombre d’acteurs du secteur – à travers les Ă©tudes, entre autres, des projets pour le Kennedy Sud, l’ensemble mixte Ă  GrĂŒnewald ou encore le projet Kiem 2050. Ces projets rĂ©pondaient alors Ă  la stratĂ©gie gouvernementale en faveur de l’économie circulaire. Alors que les autres projets se dĂ©veloppent sur une autre voie ou sont en suspens, Kiem 2050 est parvenu Ă  faire son chemin et arrive dĂ©sormais dans sa phase de commercialisation.

Kiem 2050 a fait l’objet d’un concours qui a Ă©tĂ© remportĂ© par Immobel et Prefalux Home, avec la conception architecturale des bureaux witry & witry et SeARCH et des ingĂ©nieurs-conseils Betic et SGI IngĂ©nierie, ainsi que le bureau paysager Areal. SituĂ© en bordure du boulevard Pierre Frieden et face au futur quartier Laangfur, il a pour ambition de devenir un projet rĂ©fĂ©rence au Luxembourg. Il comprend 23.460 mÂČ de surface constructible brute, dont la crĂ©ation de 148 nouveaux logements parmi lesquels ïŹgurent 135 logements abordables (15.043 mÂČ, soit 325 Ă  425 habitants), ainsi que des espaces partagĂ©s, des surfaces de bureaux et des cellules commerciales (3.000 mÂČ de surfaces mixtes). Le permis de bĂątir a Ă©tĂ© obtenu et l’acte de cession des droits d’emphytĂ©ose signĂ© le 7 juin 2023. La commercialisation des futurs appartements a pu dĂ©buter en mars 2024.

Un projet « cradle to cradle »

Ce projet est dĂ©veloppĂ© en respectant une approche circulaire et repose sur la dĂ©marche Cradle to CradleÂź. L’expert international de l’économie circulaire

Steven Beckers (Bopro) a accompagnĂ© l’équipe de conception dans l’élaboration du projet. L’équipe du projet, avec le groupement de maĂźtrise d’Ɠuvre, a travaillĂ© en « bouwteam » sur sept axes Ă  impact positif : le bien-ĂȘtre, l’eau, l’énergie, l’équitĂ© sociale, la mobilitĂ©, les espaces extĂ©rieurs et les principes de design circulaire.

« La transition climatique reprĂ©sente un dĂ©ïŹ de taille, mais elle doit ĂȘtre perçue comme une opportunitĂ© majeure, a dĂ©clarĂ© la managing director d’Immobel Luxembourg

Muriel Sam. Nous avons la conviction que la coopération entre secteur public et secteur privé est un élément crucial du développement durable au Luxembourg.

Illustrations : Immobel / witry & witry et SeARCH
73 RĂ©sidentiel
Parmi les espaces communs, les rĂ©sidents pourront proïŹter d’une salle de yoga.

Kiem 2050 illustre notre engagement Ă  dĂ©passer les standards prĂ©existants pour façonner des environnements respectueux de notre planĂšte qui inspirent et qui durent. »

Kiem 2050 se compose de quatre immeubles construits en ossature acier-bois. Son approche est respectueuse de l’environnement, car Ă©conome en Ă©nergie et en ressources. Il mettra en Ɠuvre des matĂ©riaux biosourcĂ©s, rĂ©cupĂšre les eaux grises, introduit un puits canadien pour le systĂšme de rafraĂźchissement naturel des appartements et met en place une construction dĂ©montable, avec du rĂ©emploi de matĂ©riaux. Les techniques envisagĂ©es sont aussi volontairement ïŹ‚exibles pour garantir une gestion optimale des ressources. L’utilisation des Ă©nergies renouvelables est systĂ©matique.

« Avec Kiem 2050, nous avons crĂ©Ă© un environnement urbain quasiment utopique, oĂč l’achat d’un logement ouvre la voie Ă  des avantages supplĂ©mentaires, tels qu’un concierge, l’accĂšs Ă  de nombreux espaces partagĂ©s, un parc public dotĂ© d’un potager urbain, tout en rĂ©alisant des Ă©conomies d’énergie et de ressources, explique la development director en charge du projet chez Immobel, Floriane Place. La pensĂ©e circulaire a Ă©tĂ© intĂ©grĂ©e dans

chaque aspect de Kiem 2050. Elle fut notre boussole pour penser sa construction comme une banque de matĂ©riaux pour l’avenir, mais aussi pour la modularitĂ©, les Ă©nergies renouvelables, les cycles de l’eau et la vie communautaire. Nous sommes ïŹers de contribuer Ă  la redĂ©ïŹnition du paysage au Kirchberg en concrĂ©tisant une approche exemplaire qui prĂ©ïŹgure une Ă©volution urbaine durable. »

RĂ©pondre aux besoins d’aujourd’hui et de demain Dans la perspective du concept de « la ville du quart d’heure », Kiem 2050 est un ensemble mixte. DotĂ©s de commerces, bureaux et cellules pour l’Horeca, les rez-de-ville et rez-de-parc ont pour vocation de stimuler l’économie locale et rĂ©pondre aux besoins de proximitĂ©. Des alternatives Ă  la circulation en voiture sont aussi au programme avec, Ă  terme, un arrĂȘt de tram Ă  proximitĂ© ainsi que de nombreux parkings Ă  vĂ©los (368 emplacements, soit un par chambre). Seulement 82 emplacements sont prĂ©vus pour les voitures.

La conception introduit aussi de nouvelles typologies de logements pour le Luxembourg, rĂ©pondant Ă  une population mixte et intergĂ©nĂ©rationnelle. On sort enïŹn

du classique schĂ©ma « appartement Ă  deux chambres », pour trouver des duplex, de grands appartements Ă  cinq chambres pour les familles nombreuses, huit appartements

Living & Working permettant de concilier en une mĂȘme unitĂ© des espaces de vie et des espaces professionnels avec vitrine sur le boulevard, ou encore cinq appartements dessinĂ©s pour le coliving.

Par ailleurs, ce projet a la spĂ©ciïŹcitĂ© de proposer plusieurs espaces communs (400 mÂČ) au sein des immeubles, comme une salle de yoga, une bibliothĂšque, une salle de jeux, une buanderie, un jardin d’hiver. À noter Ă©galement que pas moins de 5.000 mÂČ d’espaces verts sont proposĂ©s aux rĂ©sidents, avec 825 mÂČ de terrasses communes. Ces espaces communs seront gĂ©rĂ©s par un concierge.

Les logements répondent à une politique de prix de vente abordable et sont mis en vente à prix plafonné.

« Le partenariat avec Immobel et Prefalux Home s’inscrit pleinement dans notre volontĂ© de faciliter l’accession Ă  la propriĂ©tĂ© et d’o rir une excellente qualité », a dĂ©clarĂ© le directeur du Fonds Kirchberg, Marc Widong. Les logements sont cĂ©dĂ©s sous droit d’emphytĂ©ose. Les travaux devraient dĂ©buter Ă  la rentrĂ©e 2024.

74
De nombreux espaces partagĂ©s sont prĂ©vus, dont un jardin d’hiver.
Projets

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Pulse, le lot 43 du Central Square

Illustrations :
Christian Bauer & Associés Architectes
Des arcades desserviront les commerces. 76 Projets

MAÎTRE D’OUVRAGE

Square Center SA

ARCHITECTE

Christian Bauer & Associés Architectes

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL

Icone

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE

BSC

EMPRISE AU SOL

3.627 mÂČ

HAUTEUR MAXIMALE

25,62 m

SURFACE TOTALE

33.200 mÂČ brut

SURFACE NETTE

20.441 mÂČ

VOLUME CONSTRUIT BRUT

89.889 m³

COÛT DE CONSTRUCTION

48 millions d’euros HTVA

CLASSE ÉNERGÉTIQUE

ABA

LIVRAISON

2025

LOCALISATION

Boulevard Porte de France Ă  Esch-Belval

Le complexe mixte Pulse est en développement à Belval, sur le lot 43 du Central Square. Ce bùtiment regroupera des logements, des commerces, une crÚche, un hÎtel et un restaurant.

Ce projet est développé par le groupe Corcelli et Technoconsult. La conception architecturale a été confiée à Christian Bauer & Associés Architectes, avec la collaboration des ingénieursconseils Icone et BSC.

Haut de six niveaux hors-sol (avec deux niveaux de sous-sol), il est organisĂ© autour d’une cour centrale et se compose de deux entitĂ©s : un socle sur deux niveaux, ouvert sur la ville, et des niveaux supĂ©rieurs qui se distinguent par leur usage.

Dans le socle, on trouvera les commerces, les entrĂ©es des logements, le hall de l’hĂŽtel, le restaurant et la crĂšche. Une partie des commerces est accessible sous des arcades le long du boulevard des LumiĂšres et Ă  l’angle de l’hĂŽtel Porte de France. Cette double hauteur laisse largement rentrer la lumiĂšre au travers de murs rideaux.

Les niveaux supĂ©rieurs sont rĂ©servĂ©s Ă  la fonction de rĂ©sidence, sous diffĂ©rentes formes, qui se distinguent en quatre parties : deux bĂątiments pour les logements (9.845 mÂČ), un hĂŽtel quatre Ă©toiles et un appart-hĂŽtel.

En cƓur d’ülot, on trouve une cour intĂ©rieure amĂ©nagĂ©e en espace vert arborĂ©. Elle est dynamisĂ©e par les terrasses

de l’hĂŽtel et du restaurant. Une partie de la cour est rĂ©servĂ©e pour les enfants de la crĂšche.

Le dessus du socle gĂ©nĂšre, au 1er Ă©tage, une gĂ©nĂ©reuse terrasse avec une piscine pour l’hĂŽtel ainsi qu’une deuxiĂšme toiture vĂ©gĂ©talisĂ©e apprĂ©ciable depuis les logements. Elles sont la continuitĂ© en hauteur du cƓur d’ülot verdoyant au rez-de-chaussĂ©e. On trouve Ă©galement quelques terrasses privatives dans les Ă©tages supĂ©rieurs.

Les façades seront recouvertes de briques. Elles sont caractĂ©risĂ©es par la rĂ©pĂ©tition de trumeaux verticaux de double hauteur et par l’alternance de profondeurs gĂ©nĂ©rĂ©e par des loggias. La verticalitĂ© prononcĂ©e des ouvertures apporte de la finesse au bĂątiment et le changement d’échelle dans la dĂ©marcation des niveaux permet d’attĂ©nuer la massivitĂ© du volume gĂ©nĂ©ral.

Les appartements profitent, pour la plupart, d’une double orientation, et tous sont dotĂ©s d’une loggia.

Des stores extérieurs encastrés assurent la protection solaire des logements.

Le bĂątiment est alimentĂ© par le rĂ©seau de chaleur urbain. Des panneaux solaires thermiques sont prĂ©vus pour le chauffage de l’eau chaude sanitaire de l’hĂŽtel. Une cuve de rĂ©cupĂ©ration des eaux pluviales servira pour alimenter en eau les sanitaires de l’hĂŽtel.

Les trumeaux verticaux de double hauteur cassent la massivité du bùtiment.
77 RĂ©sidentiel

Art en façade

MAÎTRE D’OUVRAGE

Codur

ARCHITECTE Saharchitects

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL

Plan B

INGÉNIEUR-CONSEIL POUR LE CPE Énergie et Environnement

BUREAU DE CONTRÔLE

Le bureau Saharchitects est en train de concevoir, pour Codur, une rĂ©sidence sur laquelle l’artiste Lisa Junius va intervenir sur la façade. Cette rĂ©sidence, qui vise une population plutĂŽt jeune et dynamique, compte neuf appartements dont deux studios, cinq appartements Ă  une chambre, un appartement Ă  deux chambres et un appartement Ă  trois chambres. L’immeuble compte Ă©galement des espaces communs au rez-de-chaussĂ©e, Ă  l’intĂ©rieur et Ă  l’extĂ©rieur, pour encourager les relations sociales et les interactions entre les habitants de l’immeuble.

La façade au niveau du rez-dechaussĂ©e est recouverte d’acier, ce qui dissimule les espaces techniques et de

service, ajoutant un caractĂšre urbain Ă  l’immeuble. Le reste de la façade accueillera une fresque monumentale rĂ©alisĂ©e par l’artiste Lisa Junius. Elle a choisi de reprĂ©senter une de ses figurines fĂ©minines dont son rĂ©pertoire iconographique se compose, soufflant des fleurs. Les ouvertures de fenĂȘtres sont prises en compte dans le dĂ©ploiement de ce motif qui recouvre l’ensemble de la façade. Cette dĂ©marche de passer commande Ă  une artiste reflĂšte l’engagement du maĂźtre d’ouvrage Ă  crĂ©er des espaces non seulement fonctionnels, mais aussi inspirants, prenant en considĂ©ration des valeurs telles que les liens sociaux et le caractĂšre culturel dans son approche de l’immobilier.

LOCALISATION 31-33, rue d’Audun à Esch-sur-Alzette

OGC
930 mÂČ VOLUME 3.215 mÂł
2026
SURFACE BRUTE
LIVRAISON
Illustration : Saharchitects / Lisa Junius
78 RĂ©sidentiel
La façade de cette résidence sera comme une toile XXL pour Lisa Junius.

Une maison pastorale Ă  Belval

Ce bĂątiment a Ă©tĂ© construit dans le quartier universitaire de Belval, pour les besoins de la communautĂ© religieuse Verbum Spei, afin d’animer une pastorale Ă©tudiante sur le site. Cette communautĂ© y est dĂ©jĂ  prĂ©sente depuis 2016 et animait des rencontres au restaurant universitaire. Le nouveau foyer St Jean-Paul II est Ă  la fois un lieu de rencontre pour les Ă©tudiants (cafĂ© philosophique), de formation, de confĂ©rence et un lieu de cĂ©lĂ©bration dans la petite chapelle du sous-sol. Mais c’est aussi un lieu de vie, avec des chambres qui sont rĂ©servĂ©es pour une douzaine de jeunes qui souhaitent vivre pendant quelque temps en communautĂ©, avec des moments de priĂšre, de formation et de mission. Les chambres sont situĂ©es dans les deux Ă©tages supĂ©rieurs. Les chambres à coucher sont complĂ©tĂ©es par un espace de lecture et une cuisine / salle Ă  manger.

MAÎTRE D’OUVRAGE Kierchefong

ARCHITECTE Fabeck Architectes

ENTREPRISE GÉNÉRALE DE CONSTRUCTION Soludec

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL Bureau d’études 1G Consult

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE Jean Schmit Engineering

CONTRÔLE DE LA SÉCURITÉ DE LA CONSTRUCTION Secolux

SURFACE BRUTE

1.058 mÂČ

COÛT NET DE LA CONSTRUCTION

1,76 million € HTVA

LIVRAISON 2022

LOCALISATION Esch-Belval

Photos : Fabeck Architectes GrĂące Ă  la grande baie vitrĂ©e, le rez-de-chaussĂ©e est en communication avec la rue.
79 RĂ©sidentiel
L’immeuble se dĂ©veloppe avec un rez-de-chaussĂ©e en retrait et trois Ă©tages pleins.

Dernier lot pour RĂ©imerwee Ouest

DÉVELOPPEUR

Baumeister-Haus Luxembourg

ARCHITECTE

Forma Architectes

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE

Énergie et Environnement

PAYSAGISTE

Ernst+Partner Landschaftsarchitekten

LOCALISATION

Allée des Poiriers à Luxembourg

Forma Architectes a remportĂ©, avec Baumeister-Haus Luxembourg, l’appel Ă  candidatures pour promoteurs-architectes organisĂ© par le Fonds Kirchberg pour le lot 30 de RĂ©imerwee Ouest, le dernier Ă  construire de ce quartier. Ce projet consiste en un immeuble mixte avec une crĂšche au rez-de-chaussĂ©e et une partie du premier Ă©tage, et des logements dans les Ă©tages supĂ©rieurs. Ces derniers sont rĂ©partis en quatre duplex et un appartement pour PMR.

L’immeuble profite d’une situation privilĂ©giĂ©e, directement au bord du parc RĂ©imerwee et Ă  cĂŽtĂ© du chemin piĂ©tonnier vers le parc.

CĂŽtĂ© rue, la façade est plutĂŽt fermĂ©e, avec seulement quelques ouvertures horizontales linĂ©aires, et recouverte par un bardage en bois sur lequel viendront pousser des plantes grimpantes. DerriĂšre ce bardage paramĂ©trique est logĂ© un escalier extĂ©rieur qui permet d’accĂ©der aux maisonnettes et Ă  la toiture. Un ascenseur double cette circulation verticale.

La façade arriÚre, en revanche, est beaucoup plus ouverte. Le niveau de la crÚche est vitré sur pratiquement toute

la longueur du bùtiment. Le programme intérieur se lit aisément sur cette façade, avec des éléments saillants qui englobent les deux niveaux de chaque logement et servent partiellement comme balcons.

Des logements en duplex Une des spĂ©cificitĂ©s des duplex est qu’ils possĂšdent une double entrĂ©e, pour permettre Ă  l’avenir une densification du bĂąti jusqu’à un maximum de huit unitĂ©s d’habitation. Pour les appartements, les fonctions sont strictement rĂ©parties, avec, au R+1, les chambres Ă  coucher et salles de bains. Ici, la hauteur sous plafond est de 2,60 m. Au R+2 se trouvent les piĂšces Ă  vivre, avec une hauteur sous plafond de 3 m. Les appartements ont une mixitĂ© de une, deux et trois chambres et disposent tous d’un home office

Chaque logement profite de balcons accessibles depuis les appartements et d’une terrasse sur le toit accessible depuis l’escalier extĂ©rieur ou l’ascenseur. Les rĂ©sidents peuvent Ă©galement profiter d’un jardin latĂ©ral partagĂ©.

La crĂšche dispose d’une vaste terrasse extĂ©rieure sĂ©curisĂ©e et d’un jardin pour les enfants.

Sur le terrain de la rĂ©sidence, en bordure du parc, on trouve de grands arbres de la mĂȘme espĂšce que ceux prĂ©sents dans le parc. Des arbres fruitiers seront plantĂ©s dans la continuitĂ© du verger voisin. Les autres espaces seront amĂ©nagĂ©s sur le principe de la prairie fleurie.

Les terrasses de toit sont Ă©galement Ă©quipĂ©es d’une pergola et de petits abris pour ranger le mobilier ou les outils de jardinage. La sĂ©paration entre les terrasses se fait par des parterres surĂ©levĂ©s qui offrent aux habitants la possibilitĂ© d’y dĂ©velopper de petits potagers.

Le sous-sol abrite des places de stationnement pour voitures et vĂ©los, ainsi que des caves. Pour faciliter les dĂ©placements des enfants, des emplacements pour vĂ©los et poussettes sont aussi prĂ©vus Ă  l’extĂ©rieur, devant le bĂątiment.

L’ambition du maĂźtre d’ouvrage est d’avoir une certification Lenoz trois feuilles. Pour cela, la construction est rĂ©alisĂ©e en bois Ă  partir du rez-de-chaussĂ©e.

80
Chaque appartement dispose d’une terrasse sur le toit.
Projets

La façade avant est relativement fermée, avec un bardage paramétrique en bois.

La façade arriÚre est largement plus ouverte, avec des balcons pour chaque duplex.

Illustration : Forma Architectes
81
RĂ©sidentiel

Canyon domestique

C’est dans la commune de Strassen que se trouve cette maison construite par Jean Petit Architectes. « Le maĂźtre d’ouvrage possĂ©dait dĂ©jĂ  le terrain, explique Emmanuel Petit, architecte du projet et directeur du bureau Jean Petit Architectes. La maison se situe dans un quartier rĂ©sidentiel, entourĂ©e de projets de promotion. Le souhait du propriĂ©taire Ă©tait de pouvoir construire une maison qui se dĂ©tache un peu de ce contexte. Aussi nous est venue l’idĂ©e de concevoir une maison dont la façade se dĂ©tache lĂ©gĂšrement de la maison voisine et de traiter l’entrĂ©e diffĂ©remment. »

Cette diffĂ©rence se matĂ©rialise par une sorte de faille au cƓur de la maison, « comme un canyon vitrĂ©, qui permet de jouer avec un extĂ©rieur-intĂ©rieur, espace publicespace privé », explique l’architecte. L’entrĂ©e « canyon » est perçue comme trĂšs ouverte depuis l’intĂ©rieur de la maison, apportant de la lumiĂšre dans tous les espaces de circulation, le bureau et la chambre, tandis que son placement en façade sur rue garantit paradoxalement un haut niveau d’intimitĂ©.

Par ailleurs, il tenait Ă  cƓur Ă  l’architecte que toute la profondeur, la largeur et la hauteur de la maison puissent ĂȘtre ressenties. L’intĂ©rieur de la maison ouvre ainsi des perspectives inhabituellement longues pour un projet rĂ©sidentiel,

de la rue aux façades sur jardin et du rez-de-chaussée aux verriÚres du toit.

« Le schĂ©ma formel et organisationnel de la maison est basĂ© sur une sĂ©rie de bandes parallĂšles qui s’étendent perpendiculairement Ă  la rue et qui renforcent la connexion spatiale entre les espaces de vie et le jardin, explique Emmanuel Petit. La maison est dĂ©coupĂ©e en tranches ouvertes Ă  des endroits stratĂ©giques pour amĂ©liorer les vues croisĂ©es entre les extĂ©rieurs et les intĂ©rieurs, et inonder la maison horizontalement et verticalement de lumiĂšre naturelle. »

CLIENT Privé

GARAGE

TERRASSES

LOCALISATION

ARCHITECTE
Jean Petit Architectes
SURFACE HABITABLE 260 mÂČ
ET TECHNIQUE 125 mÂČ
55 mÂČ
LIVRAISON 2021
Strassen
Photos : Jean Petit Architectes La maison apparaĂźt comme un origami pliĂ©. La maison se distingue volontairement du contexte des maisons voisines.
82 RĂ©sidentiel

Fin de travaux pour la tour Omnia

RĂ©alisĂ©e par Iko Real Estate Ă  Belval, audessus du pont de Micheville, la tour Omnia est maintenant finie. Les logements sont en cours de livraison jusqu’à la fin de l’annĂ©e.

C’est une tour stratĂ©giquement placĂ©e : la tour rĂ©sidentielle Omnia est situĂ©e sur l’avenue du Rock’n’roll dans la perspective du boulevard de la Porte de France, Ă  Belval. Haute de 55 m, elle est adossĂ©e au centre commercial Belval Plaza et surplombe le tunnel de Micheville qui relie Belval et Audun-le-Tiche. Autre dĂ©fi, elle est situĂ©e le long des voies de chemin de fer, mais est aussi juste Ă  la limite avec le grand paysage.

DĂ©veloppĂ©e par Iko Real Estate, sa conception architecturale a Ă©tĂ© confiĂ©e au bureau de Moreno Architecture & AssociĂ©s. C’est l’entreprise CLE qui en

a réalisé la construction et QBuilt le projet management

Son socle, composĂ© par le rez-de-chaussĂ©e et le premier Ă©tage, s’inscrit dans la continuitĂ© de la rue et le verre qui le recouvre reflĂšte l’activitĂ© de la rue. Il est composĂ© d’un mur rideau Ă  double vitrage et de chĂąssis mĂ©talliques. Les façades contiguĂ«s aux ouvertures sont revĂȘtues d’un parement en verre opalescent et Ă©clairĂ©. L’arriĂšre du socle est revĂȘtu d’un parement en pierre. Les espaces commerciaux sont occupĂ©s par l’agence bancaire Raiffeisen.

106 appartements avec vue

Les Ă©tages supĂ©rieurs accueillent 106 appartements qui s’ouvrent, pour certains,

sur le grand paysage, pour d’autres, sur le contexte urbain de Belval. Ils sont dĂ©veloppĂ©s dans un assemblage de quatre volumes lĂ©gĂšrement dĂ©calĂ©s qui, selon les mots du dĂ©veloppeur, « crĂ©e un lĂ©ger dĂ©hanchement Ă  la tour ». Le volume est une façade isolante en laine minĂ©rale recouverte d’un enduit foncĂ©. Des coursives prĂ©fabriquĂ©es en bĂ©ton vu et de gĂ©omĂ©trie variable entourent ce volume. Cet ensemble est contenu par une double peau mĂ©tallique verticale qui offre Ă  la fois un pare-vue pour l’intimitĂ© des rĂ©sidents et une protection solaire.

La réalisation structurelle de la tour a été un petit challenge, car la construction se déploie au-dessus du tunnel de Micheville. Aussi elle a été implantée pour assurer le surplomb

Photos : Christophe Bustin
84
La façade est dynamique grùce à son léger déhanché.
Projets

rigoureux des voiles poutre du projet au voile porteur du tunnel, ainsi que le caisson de contreventement enterré et existant.

Un monitoring énergétique avancé

En plus des performances Ă©nergĂ©tiques et d’isolation habituellement demandĂ©es au Luxembourg, Iko a souhaitĂ© offrir aux rĂ©sidents de la tour un confort accru et une gestion responsabilisĂ©e des ressources en Ă©nergie. Ainsi, les logements sont Ă©quipĂ©s de compteurs connectĂ©s, installĂ©s en partenariat avec Cub4Metrum. Cette technologie permet de rĂ©colter des donnĂ©es Ă©nergĂ©tiques des Ă©quipements (compteurs d’eau froide et d’eau chaude, Ă©lectricitĂ© et chauffage), de suivre et analyser les consommations en temps rĂ©el, et ainsi d’utiliser plus rationnellement les Ă©nergies et de mieux maĂźtriser les dĂ©penses associĂ©es Ă  ces besoins.

Par ailleurs, afin d’inciter au recyclage, les poubelles sont connectĂ©es par le systĂšme E-trash. Ce systĂšme de gestion des dĂ©chets est basĂ© sur le principe du « pollueur-payeur ». Ainsi, chaque utilisateur est identifiĂ© Ă  l’ouverture de la poubelle et la taxe Ă  payer s’accorde avec la quantitĂ© de dĂ©chets dĂ©posĂ©s, incitant par consĂ©quent Ă  rĂ©duire les dĂ©chets et Ă  recycler au maximum.

Une conciergerie digitale est installĂ©e dans le hall d’entrĂ©e et permet la rĂ©ception et l’envoi sans contact de colis.

DÉVELOPPEUR Iko Real Estate

ARCHITECTE

Moreno Architecture & Associés

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL Simon-Christiansen & AssociĂ©s

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE

Dalzotto (désormais Entec)

BUREAU DE CONTRÔLE

Secolux

SURFACE

9.815 mÂČ

ÉTUDES

2018-2019

CHANTIER

2020-2022

LOCALISATION

Avenue du Rock’n’roll à Esch-Belval

La double peau métallique verticale sert de brise-vue et de protection solaire.

85 RĂ©sidentiel
La tour se dĂ©tache de son environnement, dans l’axe de l’avenue.

Maison unifamiliale à Schuttrange

Cette maison a Ă©tĂ© construite sur un terrain en forte pente, Ă  la lisiĂšre de la forĂȘt, selon une conception architecturale dĂ©veloppĂ©e par Jonas Architectes.

La maison profite d’une orientation idĂ©ale : au nord, cĂŽtĂ© rue, et au sud, cĂŽtĂ© jardin, ce qui permet de profiter pleinement du jardin et de la piscine.

À l’intĂ©rieur, les circulations entre les piĂšces et les trois Ă©tages sont fluides. Un noyau central accueille l’escalier et l’ascenseur. Des puits de lumiĂšre apportent de la luminositĂ© jusqu’au cƓur de la maison. Au sous-sol, on trouve entre autres une cave et un espace fitness. Le rez-de-chaussĂ©e est dĂ©diĂ© aux espaces de vie qui se prolongent Ă  l’extĂ©rieur avec la terrasse. Au premier Ă©tage, on trouve les chambres avec dressing et salles de bains. Le deuxiĂšme niveau accueille une chambre d’amis, un sauna, un bureau-galerie et une terrasse.

Une pompe à chaleur eau sol/ eau alimentée par un réservoir accumulateur de glace assure le chauffage. Des panneaux photovoltaïques ont été installés sur le toit. Un systÚme KNX facilite la domotique de la maison.

MAÎTRE D’OUVRAGE

Privé

ARCHITECTE

Jonas Architectes

PARTENAIRES PRINCIPAUX

M+R Plan, GartenLandschaft Berg & Co

VOLUME TOTAL

1.800 m³

LIVRAISON

2021

LOCALISATION

Schuttrange

Photos : Camille Dengler La nouvelle construction se situe sur un terrain en pente trĂšs verdoyant. À l’arriĂšre, la maison profite d’un agrĂ©able jardin et d’une piscine.
86 RĂ©sidentiel
À l’intĂ©rieur, les circulations sont fluides.

Habiter le Luxembourg historique

À Clausen, dans ce quartier historique de Luxembourg, il reste encore quelques bĂątiments Ă  rĂ©habiliter. C’était le cas de celui-ci, le bĂątiment Mansfeld, construction caractĂ©ristique du quartier et porteur de beaucoup d’histoire.

Le maĂźtre d’ouvrage a souhaitĂ© y implanter du logement. Fabeck Architectes a rĂ©ussi Ă  dĂ©velopper 12 appartements, de 44 Ă  120 mÂČ : deux studios, quatre appartements Ă  une chambre, deux appartements Ă  deux chambres, quatre duplex Ă  une chambre. Tous prennent place dans les combles et anciens espaces techniques pour les deux bĂątiments d’extrĂ©mitĂ© (Mansfeld et Rosport) et dans la rĂ©hausse

du bĂątiment central. Le reste du bĂątiment est occupĂ© par des bureaux et un restaurant. Cette nouvelle rĂ©hausse a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e en bois CLT afin d’en minimiser le poids et de rĂ©duire au maximum le dĂ©lai pendant lequel le bĂątiment Ă©tait exposĂ© aux intempĂ©ries, d’autant plus que les activitĂ©s de bureaux et de restauration se poursuivaient pendant les travaux. Le choix du zinc comme couverture de cette rĂ©hausse a permis de lui confĂ©rer un langage architectural contemporain tout en crĂ©ant une harmonie avec les bĂątiments existants. Tous les appartements qui se trouvent dans la rehausse disposent d’une terrasse ou d’une loggia.

MAÎTRE D’OUVRAGE

M Immobilier SA

ARCHITECTE

Fabeck Architectes

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL

Schroeder & Associés

CERTIFICAT DES PERFORMANCES ÉNERGÉTIQUES

Ides

BUREAU DE CONTRÔLE GARANTIE DÉCENNALE

OGC

SURFACE BRUTE 1.777 mÂČ

VOLUME BRUT

5.993 m³

COÛT DE LA CONSTRUCTION

4,91 millions d’euros HTVA

LIVRAISON

2023

LOCALISATION

Luxembourg-Clausen

Une rehausse a été apportée au bùtiment central.

Photo : Fabeck Architectes
87 RĂ©sidentiel

Transformations sur mesure

Photos : Bohumil Kostohryz Dans le salon, le canapĂ© Edra fait face Ă  un meuble sur mesure dans lequel se niche la tĂ©lĂ©vision.
88 Projets
Dans le bureau, un mur de rangement fait sur mesure dissimule une porte qui mĂšne vers la partie nuit.

Le collectif BeBunch a réaménagé un appartement récent à Luxembourg en y apportant un maximum de confort et de personnalisation.

Lorsque les propriĂ©taires de cet appartement ont achetĂ© ce bien, ils avaient alors choisi de quitter une confortable et vaste maison Ă  la frontiĂšre française pour venir s’installer au Luxembourg. Pour quand mĂȘme retrouver l’espace et le confort avec lesquels ils vivaient jusqu’à prĂ©sent, ils choisissent de rassembler deux appartements situĂ©s dans une rĂ©sidence haut de gamme, qui offre Ă©galement de nombreux espaces communs et services comme une piscine, une salle de sport
 « Nous devions donc partir d’un existant encore assez rĂ©cent et l’adapter aux nouveaux habitants et Ă  leurs habitudes de vie », explique le cofondateur de BeBunch et architecte David Richiuso, qui a travaillĂ© sur cet appartement avec son partenaire Michel Kowalski. La distribution intĂ©rieure a Ă©tĂ© revue, une nouvelle chambre crĂ©Ă©e et une partie de l’existant rĂ©amĂ©nagĂ©e.

Un grand espace de vie

La famille souhaitait disposer d’une partie rĂ©ception importante. Le salon se situe Ă  un angle de l’appartement et fait la liaison entre un espace bureau et l’espace repas.

La partie cuisine-salle Ă  manger a fait l’objet de nombreuses attentions. Le plafond dĂ©caissĂ© est conservĂ© mais retravaillĂ© avec une peinture dorĂ©e au rendu Ă©maillĂ©. Par ailleurs, pour recevoir leurs invitĂ©s, David Richuiso a proposĂ© une table en marbre italien (Alinea Design Objects) dont le plateau fait presque 3 mĂštres de diamĂštre et pĂšse Ă  lui seul quelque 360 kg. Une piĂšce exceptionnelle, qu’il a fallu acheminer Ă  l’aide d’une grue jusque dans l’appartement. Au-dessus de la table, l’imposant lustre de Murano a Ă©tĂ© adaptĂ© dans le choix des verres et des coloris pour correspondre aux tonalitĂ©s de l’amĂ©nagement intĂ©rieur. D’autres meubles sur mesure ont Ă©tĂ© conçus, avec la contribution d’IntĂ©rieur Design pour la rĂ©alisation. Dans le salon, un grand meuble mural entoure la tĂ©lĂ©vision et rĂ©pond Ă  un autre grand mur de rangement dans lequel placards fermĂ©s, niches, mais aussi porte dissimulĂ©e sont agencĂ©s.

Une partie nuit dans la continuité

On accĂšde Ă  la suite parentale par une porte dissimulĂ©e dans le meuble du bureau. « Le dressing a Ă©tĂ© dessinĂ© pour correspondre parfaitement aux besoins du couple.

Le pĂšre se dĂ©place plusieurs jours par semaine Ă  l’étranger et avait besoin de meubles oĂč il puisse facilement choisir ses tenues, avoir accĂšs aisĂ©ment Ă  une valise rangĂ©e Ă  proximitĂ© et un plan de travail pour l’ouvrir et faire rapidement son bagage. D’oĂč l’ülot central qui prĂ©sente un important plateau pour accueillir une valise Ă  roulettes qui peut ĂȘtre rangĂ©e en toute discrĂ©tion. Les 8 mĂštres linĂ©aires de penderie accueillent leurs garde-robes respectives et facilitent le choix de leurs tenues au jour le jour. »

Dans la chambre, le lit a aussi Ă©tĂ© dessinĂ© sur mesure et la tĂȘte de lit rĂ©alisĂ©e dans un bleu roi soutenu qui sert de fil conducteur au reste de l’amĂ©nagement, conjuguĂ© Ă  du rose.

Les chambres des enfants ont aussi été dessinées sur mesure.

Les salles de bains ont, quant à elles, été légÚrement modifiées pour mieux répondre aux attentes des clients.

Une autre demande de la part des propriĂ©taires Ă©tait d’avoir un bon systĂšme audio. Pour cela, l’équipe d’Audiophile est venue prĂȘter main-forte et a mis en place un systĂšme qui permet Ă  chaque membre de la famille d’écouter sa musique dans un espace dĂ©terminĂ©, sans que cela ne passe dans l’ensemble de l’appartement. Les espaces extĂ©rieurs ont également Ă©tĂ© sonorisĂ©s, mais via un rĂ©seau sans fil pour ne pas intervenir dans les parties de la copropriĂ©tĂ©.

La salle à manger a été équipée avec une grande table en marbre et un imposant lustre de Murano.
89 RĂ©sidentiel
Pour la chambre, un dressing prĂ©cĂšde la partie nuit et structure l’espace sans le refermer.

Edward, ensemble résidentiel à Berchem

Projet

La résidence Edward offre des appartements dans les étages et des surfaces de bureaux au rez-de-chaussée. Photos : Bohumil Kostohryz, Florence Giorgetti
90

C’est juste en face de la gare de Berchem que Soludec a dĂ©veloppĂ© en Design & Built un ensemble rĂ©sidentiel dont la conception architecturale a Ă©tĂ© confiĂ©e Ă  Diane Heirend architecture & urbanisme.

Le nouvel ensemble se compose de huit bĂątiments pour 55 appartements qui se dĂ©ploient le long de trois rues. Anciens terrains vagues, bowling, entrepĂŽt de matĂ©riaux et anciennes habitations ont Ă©tĂ© redĂ©veloppĂ©s. Seule une maison ancienne fait de la rĂ©sistance au milieu de l’ensemble. En cƓur d’ülot, de l’espace, de la verdure, un parc Ă  l’échelle domestique pour tous. Au total, le projet compte prĂšs de 4.200 mÂČ d’amĂ©nagements extĂ©rieurs, dont plusieurs espaces qui sont privatisĂ©s au rez-de-chaussĂ©e.

Les Ă©tages sont occupĂ©s par les logements, qui profitent Ă©galement d’espaces extĂ©rieurs privĂ©s (loggias,

terrasses). Au rez-de-chaussĂ©e, on trouve aussi deux surfaces de commerces et de bureaux, dont l’agence de Diane Heirend.

La façade se dĂ©marque par son utilisation prĂ©cise et prĂ©cieuse des briques. Elles sont agencĂ©es dans une composition faisant dialoguer plusieurs tonalitĂ©s, dont l’une d’elles est dorĂ©e. Un Ă©lĂ©ment insolite, prĂ©cieux, qui entre en Ă©cho avec les encadrements de fenĂȘtres rĂ©alisĂ©s dans la mĂȘme tonalitĂ©.

Pour Ă©viter l’effet de masse et apporter du confort, des percĂ©es visuelles sont amĂ©nagĂ©es entre les blocs. Des ponctuations bienvenues qui redonnent Ă  ce vaste ensemble une dimension humaine et facilitent le sentiment d’appropriation.

Pour se garer, 87 places de stationnements ont été réalisées, en sous-sol et en surface.

MAÎTRE D’OUVRAGE

Soludec Development

ARCHITECTE

Diane Heirend architecture & urbanisme

INGÉNIEURS GÉNIE CIVIL

Simon-Christiansen & Associés

INGÉNIEUR GÉNIE TECHNIQUE

Soludec Techniques spéciales

ENTREPRISE GÉNÉRALE

Soludec

SURFACES CONSTRUITES BRUTES

7.388 m2

COÛT DES TRAVAUX

29,6 millions d’euros HT

LIVRAISON

Juillet 2023

LOCALISATION

Bivange

Des percées visuelles sont aménagées entre les immeubles.

91
RĂ©sidentiel

RĂ©sidence M118 Ă  Schuttrange

Cette nouvelle rĂ©sidence est dĂ©veloppĂ©e dans un contexte villageois de moyenne densitĂ© et dans un tissu existant en pleine mutation. Elle se trouve Ă  proximitĂ© du centre de Schuttrange et s’insĂšre dans un voisinage Ă  la fois rĂ©sidentiel et marquĂ© par la prĂ©sence d’espaces naturels. La conception architecturale a Ă©tĂ© confiĂ©e à Moreno Architecture & AssociĂ©s.

Afin de rĂ©pondre au contexte de la rue, la façade avant est plus fermĂ©e qu’à l’arriĂšre oĂč les baies sont de grande taille et s’ouvrent gĂ©nĂ©reusement pour profiter du cadre verdoyant et des vues sur les alentours. L’ensemble des logements disposent de balcons qui apportent des espaces extĂ©rieurs privatifs Ă  chacun des rĂ©sidents. La façade est recouverte d’un bardage mĂ©tallique vertical de couleur champagne.

À l’intĂ©rieur, on trouve six appartements de 98 Ă  181 m2 : deux appartements Ă  deux chambres, deux appartements Ă  trois chambres et deux appartements Ă  quatre chambres. Des parkings complĂštent le programme.

MAÎTRE D’OUVRAGE

M118 SA

ARCHITECTE

Moreno Architecture & Associés

SURFACE 1.700 mÂČ

LIVRAISON

Juin 2025

LOCALISATION Schuttrange

Illustration : Moreno Architecture & AssociĂ©s Sobre et Ă©lĂ©gante, cette rĂ©sidence est en cours de construction Ă  Schuttrange.
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À l’arriĂšre, la rĂ©sidence offre de grandes terrasses et des jardins.
RĂ©sidentiel

De g. Ă  d. : Nathalie PrĂŒm-CarrĂ©, StĂ©phanie Pautot et Caroline Bocklandt, 3 des 6 associĂ©s du groupe Real Estate au sein de Elvinger Hoss Prussen.

Elvinger Hoss Prussen

2, place Winston ChurchillL-1340 Luxembourg

www.elvingerhoss.lu

realestate@elvingerhoss.lu +352

Quels défis ?

Alors que le marchĂ© immobilier luxembourgeois traverse une crise majeure, chaque acteur (autoritĂ©s publiques, investisseurs, propriĂ©taires fonciers, occupants, promoteurs, constructeurs, architectes, banquiers, juristes internes, avocats, etc) Ɠuvre pour relancer notre secteur, chacun dans son domaine.

Mobiliser le foncier, crĂ©er des partenariats, rĂ©organiser son entreprise ou ses actifs, repenser sa gouvernance, diversifier son activitĂ©, innover et faire preuve d’inventivitĂ©, concevoir de nouveaux concepts d’urbanisation, dĂ©velopper de nouveaux quartiers, intĂ©grer les nouvelles mesures gouvernementales, amĂ©liorer son offre Ă  une soumission publique, rĂ©duire son empreinte carbone, prendre en compte les critĂšres ESG et en faire une valeur financiĂšre, mettre en place des solutions de travail hybride, financer et, surtout construire : voilĂ  les dĂ©fis auxquels notre secteur doit faire face, dans un cadre lĂ©gal et rĂ©glementaire complexe et changeant.

Comment Elvinger Hoss Prussen peut-il vous accompagner ?

Dans cet environnement légal et fiscal nécessairement évolutif, Elvinger Hoss Prussen se place comme votre partenaire.

L’équipe Real Estate de Elvinger Hoss Prussen se distingue par sa

pluridisciplinaritĂ©. ComposĂ© d’experts confirmĂ©s en droit immobilier, urbanisme, marchĂ©s publics, financement, droit des sociĂ©tĂ©s, restructuration, droit fiscal, ESG, gestion d’actifs, fonds d’investissement et contentieux, notre Ă©quipe offre une approche holistique et complĂšte, indispensable dans un marchĂ© en crise. En combinant nos connaissances juridiques avec une comprĂ©hension pointue de la stratĂ©gie de nos clients, des enjeux juridiques, environnementaux, urbanistiques et financiers, nous sommes en mesure d’apporter des solutions innovantes, claires et adaptĂ©es Ă  chacun de ces dĂ©fis et d’accompagner nos clients dans toutes les Ă©tapes d’un projet.

Notre approche Ă  la fois proactive et prĂ©cise en matiĂšre de gestion de projet constitue un des piliers de notre offre de services. De la conception initiale du projet jusqu’à sa concrĂ©tisation finale, nous accompagnons nos clients pour dĂ©finir des objectifs clairs, identifier l’ensemble des problĂ©matiques juridiques, Ă©tablir des plans d’action, anticiper les Ă©ventuels obstacles et trouver des solutions pragmatiques, en ayant une vision Ă  long terme.

L’équipe Real Estate de Elvinger Hoss Prussen s’engage, grĂące Ă  son expertise, Ă  aider chaque acteur du secteur immobilier Ă  faire face aux difficultĂ©s actuelles et Ă  relever l’ensemble des dĂ©fis auxquels il est confrontĂ©.

PARTNER CONTENT
44 66 44 0
REAL ESTATE
Photo > Elvinger Hoss Prussen / Sophie Margue
RÉPONDRE AUX DÉFIS ACTUELS, BÂTIR L’IMMOBILIER DE DEMAIN : NOTRE EXPERTISE À VOTRE SERVICE

Construire pour la Gen Z

Ce concept d’habitat a Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ© par le bureau BSARC pendant la pandĂ©mie, alors que les chantiers Ă©taient Ă  l’arrĂȘt. L’objectif est de construire plus vite et moins cher, tout en rĂ©pondant aux attentes de la nouvelle gĂ©nĂ©ration, la Gen Z, en matiĂšre d’habitat. « C’est une rĂ©action Ă  la crise du logement que nous traversons actuellement, explique Patrick Siebenaler, architecte et fondateur du bureau BSARC. C’est une approche diffĂ©rente du logement, qui est envisagĂ©e ici, plus comme un service que comme un bien d’investissement. C’est aussi une alternative Ă  la typologie de logement disponible sur le marchĂ© actuel. »

Tout le principe du projet repose sur la standardisation, l’autoconstruction et l’autofinancement.

À partir de standards bien dĂ©finis, le bureau a imaginĂ© une architecture prĂ©fabriquĂ©e, modulable, conçue selon les principes de l’économie circulaire, oĂč les Ă©lĂ©ments constructifs sont dĂ©montables et rĂ©utilisables. Par ailleurs, le projet repose aussi sur le principe de l’autoconstruction. « Nous mettons Ă  disposition des modules sans finitions et agencement intĂ©rieurs. Ce sont des volumes bruts, en gros Ɠuvre fermĂ©, et le parachĂšvement est Ă  faire par le propriĂ©taire en fonction de ses moyens financiers. »

Le troisiĂšme principe important est l’autofinancement. Par la standardisation, les coĂ»ts sont rĂ©duits Ă  leur maximum. De plus, le module de base se compose de deux niveaux superposĂ©s de 60 m2

Différentes combinaisons verticales et horizontales sont envisageables, donnant la possibilité de créer des petits ensembles urbains.
94 Projets

Les modules peuvent ĂȘtre installĂ©s sur une grande variĂ©tĂ© de terrains, permettant d’utiliser les surfaces constructibles disponibles Ă  l’intĂ©rieur du PAG.

À chaque module est adjoint une vĂ©randa, elle aussi modulable, qui prolonge les espaces de vie Ă  l’extĂ©rieur.

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RĂ©sidentiel

chacun, soit 120 m2 au total, ce qui correspond Ă  la limite maximale de surface imposĂ©e par le ministĂšre du Logement pour l’octroi d’aides Ă  l’acquisition d’un logement abordable. Cette surface peut temporairement ĂȘtre subdivisĂ©e pour mettre en location les surfaces excĂ©dentaires et ainsi venir participer au plan de financement du propriĂ©taire. Par exemple, un couple achĂšte un module de 120 m2, mais ne souhaite habiter que sur une surface de 30 m2. Il peut alors mettre en location trois studios de 30 m2 chacun. Lorsque le foyer s’agrandit avec l’arrivĂ©e d’un enfant, il rĂ©cupĂšre un studio et augmente sa surface de vie Ă  60 m2, tout en conservant un apport financier avec la location des deux studios restants.

« Outre le principe de l’autofinancement, ce principe permet aussi de rĂ©pondre Ă  un besoin d’adaptabilitĂ© de nos logements, explique l’architecte. Les logements, par leur redisposition, peuvent aisĂ©ment s’adapter Ă  diffĂ©rentes configurations de foyer : une personne seule, une famille avec trois enfants, un couple avec un parent ĂągĂ© Ă  domicile  »

À cet espace de vie intĂ©rieur s’ajoute une vĂ©randa non chauffĂ©e, adjointe à chaque module. C’est une extension de l’espace de vie qui ne rentre pas en considĂ©ration dans le calcul de surface maximale. Elle est formĂ©e par une structure mĂ©tallique avec une toiture en polycarbonate transparent. Cet espace Ă  double hauteur peut intĂ©grer, selon les dispositions, des terrasses au niveau intermĂ©diaire. Les accĂšs aux Ă©tages supĂ©rieurs se font par les coursives installĂ©es Ă  l’arriĂšre qui peuvent ĂȘtre Ă©galement desservies par un ascenseur.

Avec ce principe, les appartements peuvent rĂ©pondre Ă  de nombreux besoins. L’autoconstruction permet une appropriation des logements et une personnalisation des espaces. De plus, le module de base peut ĂȘtre assemblĂ© Ă  volontĂ©, tant verticalement qu’horizontalement, pour crĂ©er des empreintes au sol plus ou moins denses. La modularitĂ© du projet permet aussi une adaptabilitĂ© sur des terrains Ă  gĂ©omĂ©trie variable. Les niveaux infĂ©rieurs peuvent aussi tout Ă  fait accueillir des fonctions de services et ainsi contribuer Ă  la crĂ©ation d’ensembles urbains mixtes et cohĂ©rents. Si une fonction de parking est souhaitĂ©e, les modules peuvent ĂȘtre surĂ©levĂ©s pour crĂ©er des emplacements de stationnement sous les modules, mais sans avoir besoin de faire d’excavation. Les modules peuvent ĂȘtre construits sur des terrains mis Ă  disposition avec un bail emphytĂ©otique, rĂ©duisant ainsi l’impact de prix du foncier sur le projet. Reste maintenant Ă  dĂ©terminer le coĂ»t plus prĂ©cis de chaque module. Ce qui est en cours d’élaboration.

Les modules sont livrés sans parachÚvement intérieur, laissé au choix des futurs habitants.
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Projets
Illustrations : BSARC Les 120 m2 peuvent ĂȘtre utilisĂ©s selon diffĂ©rentes configurations, dont la mise en place d’un sĂ©jour avec une double hauteur.
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Les surfaces peuvent ĂȘtre amĂ©nagĂ©es en duplex.
RĂ©sidentiel

La nouvelle entrée de ville de Differdange

La silhouette de la ville de Differdange a changé depuis la construction du projet Gravity.
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Projets

MAÎTRE D’OUVRAGE

BPI Luxembourg, avec Unibra Real Estate

ARCHITECTES

Petitdidierprioux, Moreno Architecture

INGÉNIEURS-CONSEILS

Betic, ICB, Best

SURFACE

25.000 mÂČ, dont 10.436 mÂČ de logements, 4.060 mÂČ de chambres meublĂ©es, 4.926 mÂČ de bureaux et 4.935 mÂČ de commerces.

224 places de parking

COÛT DE CONSTRUCTION

50 millions € HTVA

LIVRAISON

2023

LOCALISATION

Differdange

Differdange n’a plus le mĂȘme visage depuis que le projet Gravity est sorti de terre. BPI Luxembourg a confiĂ© Ă  Petitdidierprioux (architectes mandataires) et Moreno Architecture (architectes associĂ©s) la conception d’un nouvel ensemble urbain marquĂ© par une grande tour de 19 étages. Le projet se dĂ©cline en plusieurs bĂątiments de hauteurs et orientations variables et de programmation multiple, avec des logements (classiques, pour seniors, appart-hĂŽtel), des bureaux, des cabinets mĂ©dicaux, des commerces et une crĂšche. Ce projet rĂ©pond aux nouveaux besoins de la ville de Differdange tout en proposant un programme intergĂ©nĂ©rationnel qui reste Ă  taille humaine. Les bureaux d’études Lateral Thinking Factory et Drees & Sommer ont proposĂ© une approche qui s’appuie sur le concept du cradle to cradle, permettant d’apporter une rĂ©ponse Ă©volutive, respectueuse de l’environnement, avec des espaces partagĂ©s et une construction pour partie en bois autoportant.

Une nouvelle piĂšce du tissu urbain Gravity se trouve en plein cƓur de la ville et fait la liaison entre le centre-ville historique, le nouveau quartier Oberkorn, la gare et le site industriel d’ArcelorMittal. L’ambition est de proposer un nouveau centre urbain, accompagnant le dĂ©veloppement initiĂ© par la construction du centre commercial voisin et de sa tour de logements. Le fait de construire en hauteur s’inscrit dans la continuitĂ© du paysage Ă  Differdange, les habitants Ă©tant habituĂ©s aux grandes dimensions des anciens hauts fourneaux de l’industrie sidĂ©rurgique. C’est aussi un nouveau signal pour l’entrĂ©e de ville, avec des bĂątiments plus bas aux cĂŽtĂ©s de la tour qui dialoguent avec le tissu urbain existant.

Le projet Gravity se compose de plusieurs bĂątiments, dont une tour haute de 19 Ă©tages.

99 RĂ©sidentiel

Les architectes ont portĂ© une attention toute particuliĂšre Ă  l’ancrage au sol et Ă  la relation aux piĂ©tons. C’est pourquoi l’insertion du projet sur le site se fait en douceur, en reprenant les grands axes urbains existants et en rĂ©pondant aux bĂątiments voisins.

Toutes les façades des bĂątiments vont chercher le sol, Ă©vitant l’image de blocs posĂ©s sur une dalle. Les piĂ©tons sont invitĂ©s Ă  parcourir une promenade couverte par une toiture verte et bordĂ©e par des commerces. Les bĂątiments prennent progressivement de la hauteur, pour aller jusqu’à la tour, point culminant du projet.

Un programme mixte

Le programme de cet ensemble est mixte. Les logements sont principalement rĂ©alisĂ©s dans la tour. Celle-ci se compose de deux entitĂ©s, l’une haute de 19 étages, l’autre plus basse, les deux Ă©tant reliĂ©es par un noyau central qui assure la circulation verticale des deux bĂątiments.

Au total, 80 logements sont réalisés dans la tour, dont certains en duplex et triplex au sommet. La tour abrite des logements classiques, alors que le second immeuble accueille des logements encadrés

(rĂ©sidence service). On trouve Ă©galement dans la tour deux niveaux rĂ©servĂ©s aux cabinets mĂ©dicaux. Les bureaux sont implantĂ©s dans la tour (2e, 3e et 4e Ă©tages) et dans un bĂątiment dĂ©diĂ©, Ă  l’angle de la rue Émile Mark et de la rue du Gaz.

L’appart-hĂŽtel de 110 chambres est logĂ© dans le bĂątiment double le plus proche de la gare. C’est Ă©galement dans cet immeuble que se trouve la crĂšche, qui a accĂšs au jardin-terrasse sur la toiture. La crĂšche est en lien avec le quartier rĂ©sidentiel, le long de la voie paysagĂ©e menant au parc de la Chiers.

Le socle de cet ensemble mixte est occupĂ© par des commerces. Une partie de ces cellules commerciales profitent d’une double hauteur en façade. Une galerie piĂ©tonne traverse le site d’est en ouest au cƓur du projet. Un parking sur deux niveaux dessert directement cet espace. On compte au total 224 places de parking, dont 80 rĂ©servĂ©es pour les rĂ©sidents.

Un profil sculpté

Le volume de la tour est particuliĂšrement travaillĂ© pour ne pas avoir d’effet d’écrasement. La hauteur s’accompagne d’un

affinement obtenu par la partition en deux volumes, avec une tour haute et une tour basse reliĂ©es par un noyau commun. De plus, les derniers Ă©tages de la tour haute sont en retrait, sculptant le volume dans la hauteur. Les bĂątiments ont chacun leur Ă©criture en façade, mais participent Ă  un ensemble harmonieux. Les tours sont composĂ©s de pleins et de creux crĂ©ant des alcĂŽves et des ombres portĂ©es, un rythme en façade. La deuxiĂšme tour reprend le rythme de la premiĂšre et le dĂ©cline sur des doubles hauteurs. Les façades des immeubles de bureaux et de l’appart-hĂŽtel prĂ©sentent une maille d’élĂ©ments fins et verticaux dont la trame correspond aux besoins des bureaux et des studios. On peut regretter toutefois une chose : que le projet ne soit pas abouti par rapport Ă  la vĂ©gĂ©talisation du site, surtout dans les parties hautes. Les jardins suspendus des duplex et triplex sont inexistants. La serre dans le jardin partagĂ© est posĂ©e sur une dalle minĂ©rale. Dommage aussi que les cinquiĂšmes façades soient autant remplies par les techniques des immeubles, ce qui gĂąche la vue depuis les appartements orientĂ©s vers le cƓur d’ülot.

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Les derniers étages de la tour sont occupés par des duplex et triplex.
Projets
Photos : Sergio Grazia
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Les interstices laissent filer le regard et apparaĂźtre le lointain.
RĂ©sidentiel

Habiter dans une grange

Comment faire pour rĂ©habiliter une ancienne grange et y habiter sans consacrer Ă  cette intervention un budget dĂ©raisonnable ? Le bureau 2001 a fait une proposition qui a su convaincre son client.

Les vieilles granges sont encore assez nombreuses dans le paysage rural. Mais il n’est pas aisĂ© de transformer ces vieilles bĂątisses en logement convenant Ă  nos exigences contemporaines.

2001 a toutefois rĂ©ussi Ă  insuffler une nouvelle vie Ă  deux structures dĂ©suĂštes. Dans un souci d’abordabilitĂ© (budget : 2.200 €/mÂČ) et de durabilitĂ©, deux modules de construction en bois ont été prĂ©cisĂ©ment intĂ©grĂ©s. Ces ajouts permettent d’avoir de nouvelles fonctionnalitĂ©s (salle de douche, cuisine, salon, chambre
) sans effacer l’histoire du lieu, les traces du passĂ©.

Les modules ont Ă©tĂ© dessinĂ©s avec soin et une justesse ergonomique. Ce sont des dispositifs compacts, regroupant tous les Ă©quipements nĂ©cessaires Ă  la vie domestique. Leur empreinte condensĂ©e contrebalance la gĂ©nĂ©rositĂ© spatiale et le charme rustique des granges d’origine. Le caractĂšre intemporel des constructions de ferme est ainsi prĂ©servĂ©.

Ce projet ne conviendra pas Ă  tout le monde, car il faut accepter de vivre dans des lieux bruts, sans finitions. Mais le projet bĂ©nĂ©ficie qu’une qualitĂ© spatiale indĂ©niable. L’intervention architecturale se caractĂ©rise principalement par un travail mĂ©ticuleux de composition des espaces de vie. Les matĂ©riaux sont les plus basiques et bruts possible. La qualitĂ© du projet se lit dans la retenue vis-Ă -vis de la bĂątisse d’origine. Ici, c’est la grange qui reste au cƓur du propos, avec la gĂ©nĂ©rositĂ© de ses volumes, ses cicatrices du passĂ©.

Dans ce projet, les murs d’origine sont conservĂ©s, y compris avec leurs cicatrices.
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Photos : Ludmilla Cerveny Les modules en bois regroupent les nouvelles fonctionnalitĂ©s.
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Maquette du projet.
RĂ©sidentiel
Le classement des décideurs économiques les plus influents au Luxembourg

Tous les deux ans, Maison Moderne produit le « Paperjam Top 100 – le classement des dĂ©cideurs Ă©conomiques les plus influents au Luxembourg ». Ce classement est le fruit du travail d’un jury diversifiĂ© et indĂ©pendant, il est dĂ©voilĂ© en exclusivitĂ© durant une soirĂ©e de gala au cours de laquelle le jury prĂ©sente sur scĂšne les dix premiers classĂ©s.

Cette 10Ăšme Ă©dition de la cĂ©rĂ©monie du Paperjam Top 100 est organisĂ©e dans le cadre d’un dĂźner assis.

Mardi 10 décembre 2024

17:00-22:30

Rockhal

Esch-Belval

Partners
General
Export SensibilitĂ© et sĂ©curitĂ© 106 SNCDA, en collaboration avec Bureau Bouwtechniek GebĂ€ude 12, le futur de l’HTW 112 architecture + amĂ©nagement, Meurer Architektur + Stadtplanung Centre pĂ©nitentiaire 114 de Bostadel / Menzingen architecture + amĂ©nagement, Eggenspieler Architekten 105 Projets

Sensibilité et sécurité

L’accùs à la caserne se fait depuis la route intercommunale.
106 Projets

Ce bĂątiment public combine trois fonctions : une caserne de pompiers, une salle polyvalente et des logements d’urgence. Il se situe dans la pĂ©riphĂ©rie de Bruxelles, en Flandre pĂ©riurbaine, entre une rue intercommunale à forte circulation d’un cĂŽtĂ© et un quartier rĂ©sidentiel de l’autre. Aussi, le bureau SNCDA, architecte du projet, a choisi de diviser la parcelle en trois sections, oĂč le programme se dĂ©ploie dans la profondeur du site, chacune Ă©tant orientĂ©e autour de son espace extĂ©rieur. Ainsi, le bĂątiment n’a pas une façade avant et une façade arriĂšre, mais deux façades principales rĂ©pondant Ă  des contextes urbains diffĂ©rents. La caserne de pompiers est tournĂ©e vers la circulation,

tandis que la salle polyvalente oriente son parvis vers la partie rĂ©sidentielle. Les logements d’urgence (une maisonnette, un appartement et un duplex) se dĂ©veloppent autour d’un jardin commun, intĂ©grĂ© dans le tissu de construction existant des deux rues.

Un espace trĂšs flexible

Une des caractĂ©ristiques de ce projet est sa flexibilitĂ©. Les espaces sont conçus pour rĂ©pondre de maniĂšre souple Ă  une variĂ©tĂ© de besoins, plutĂŽt que d’ĂȘtre dĂ©diĂ©s Ă  une utilisation monofonctionnelle. Ceci est possible car les espaces sont dessinĂ©s avec des entrĂ©es sĂ©parĂ©es, mais peuvent Ă©galement ĂȘtre reliĂ©s depuis l’intĂ©rieur.

Le projet est également orienté vers le village.
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La sortie des camions, sous la salle polyvalente, donne directement sur la rue.
Export

La caserne de pompiers se situe au cƓur de la parcelle, avec de larges portes donnant sur le terrain d’entraĂźnement. La caserne s’ouvre par ailleurs sur deux passages piĂ©tonniers depuis l’arriĂšre-cour rĂ©sidentielle, chemins par lesquels les pompiers peuvent accĂ©der rapidement Ă  la caserne.

La salle multifonctionnelle (capacité : 500 personnes) est suffisamment flexible pour pouvoir ĂȘtre utilisĂ©e par la commune, les citoyens ou encore les pompiers, grĂące Ă  une porte latĂ©rale qui relie facilement la caserne et la salle polyvalente. Par ailleurs, les salles de rĂ©union des pompiers peuvent aussi servir aux citoyens, devenir des salles de formation ou des bureaux temporaires.

Un bĂątiment durable

L’intention du bĂątiment est bien de servir d’infrastructure collective durable, flexible et ouverte. L’implantation de la technologie à l’intĂ©rieur de celui-ci rĂ©pond Ă  cette mĂȘme logique et offre un systĂšme de gestion des diffĂ©rents espaces indĂ©pendant, contribuant Ă  crĂ©er des environnements qui rĂ©pondent aux diffĂ©rents besoins des utilisateurs.

La parcelle Ă©tant relativement petite, les architectes ont cherchĂ© Ă  maximiser l’espace par le choix d’un systĂšme constructif. Les dalles en bĂ©ton dans le garage des camions offrent de larges portĂ©es afin d’éviter toute obstruction par des colonnes structurelles.

MAÎTRE D’OUVRAGE

Commune de Dilbeek

ARCHITECTE

SNCDA, en collaboration avec Bureau Bouwtechniek

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL

Bollinger+Grohmann

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE

Boydens Engineering

COORDINATION SÉCURITÉ

Macobo Engineering

ARTISTE

Karel Martens

SURFACE TOTALE

5.677 mÂČ

COÛT

1.500 €/mÂČ

LIVRAISON 2022

LOCALISATION

Dilbeek (Belgique)

Les fenĂȘtres sont nĂ©es d’une collaboration avec l’artiste Karel Martens.
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Dans tout le bùtiment, comme dans le garage des pompiers, la technique est laissée apparente.
Projets

Le bùtiment ne présente volontairement aucune finition.

Photos : Philippe Braquenier
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Export

La salle multifonctionnelle est une structure complĂ©mentaire Ă  celle du garage et se positionne comme une poutre perpendiculairement Ă  celui-ci, Ă  l’étage. Le bĂ©ton de cette salle permet aussi une isolation acoustique. Au second Ă©tage, on trouve des chambres et une salle de sĂ©jour pour les pompiers, les sanitaires pour la salle polyvalente.

Dans un esprit de durabilitĂ©, les matĂ©riaux utilisĂ©s ont Ă©tĂ© choisis pour leur robustesse et leur facilitĂ© d’entretien. Les finitions sont les plus simples possibles. Il n’y a pas de revĂȘtements par exemple, car ils peuvent s’avĂ©rer ĂȘtre fragiles et difficiles Ă  intĂ©grer dans un processus de recyclage. Aussi, la structure du bĂątiment est laissĂ©e apparente, le bĂ©ton brut de dĂ©coffrage. Au-delĂ  du langage brut qui est dĂ©veloppĂ©, c’est une recherche de durabilitĂ© qui conduit ces choix, tout en rĂ©pondant Ă  un contexte budgĂ©taire serrĂ©.

Cette durabilitĂ© se lit aussi dans les techniques mises en place : un systĂšme de rĂ©cupĂ©ration des eaux de pluie alimente les toilettes et les citernes des pompiers, l’électricitĂ© est produite par des panneaux photovoltaĂŻques, des panneaux thermiques

produisent de l’eau chaude et la gĂ©othermie participe au refroidissement du bĂątiment.

Une collaboration artistique

Par ailleurs, ce projet a Ă©tĂ© l’occasion d’une collaboration avec l’artiste Karel Martens. Il a dĂ©veloppĂ© un motif appliquĂ© aux blocs de bĂ©ton et au bĂ©ton de coffrage, qui se traduit par un travail trĂšs fin des joints et une grille parfaite qui permet de lire la mĂȘme ligne originale du projet Ă  l’intĂ©rieur et Ă  l’extĂ©rieur. Cela renforce la lecture massive du bĂątiment et permet Ă  la structure de devenir une pure ornementation. Tous les services du bĂątiment sont Ă©galement coordonnĂ©s avec ce module visuellement prĂ©sent. La conception des fenĂȘtres surdimensionnĂ©es avec leur coin arrondi est Ă©galement une extension des dessins dans le bĂątiment fini. Enfin, le choix chromatique : du rouge, doux, pour le bĂ©ton teintĂ© et les briques, du bleu, fort, pour les « accessoires » comme le portail, les lampadaires, les rampes, et du gris, homogĂšne, pour le bĂ©ton brut, les menuiseries extĂ©rieures
 Et de la lumiĂšre, beaucoup de lumiĂšre.

Le projet a été récompensé par un Bauwelt-Preis 2023 et fait partie des 40 projets shortlistés pour le EUMiesaward 2024.

110
La salle polyvalente peut servir aussi bien à la commune, qu’aux citoyens ou aux pompiers.
Projets
BB A A GROUNDPLA N BB A A PLAN SECOND FLOOR SECTIONAA’0125mSECTIONBB’0125m Plan du
étage Plan du rez-de-chaussée
premier
Coupe AA
Plan de situation Axonométrie 111 Export
Coupe BB

GebĂ€ude 12, le futur de l’HTW

La Hochschule fĂŒr Technik und Wirtschaft (HTW) de la Sarre a organisĂ© un concours international pour la construction d’un nouveau bĂątiment dans le campus universitaire Ă  Alt-SaarbrĂŒcken. C’est le projet du bureau architecture + amĂ©nagement, avec le bureau Meurer Architektur + Stadtplanung, qui a remportĂ© le premier prix.

L’objectif du projet est d’offrir plus d’espace pour l’enseignement et la recherche, mais aussi d’augmenter l’attractivitĂ© de l’universitĂ©, notamment grĂące Ă  son emplacement stratĂ©gique Ă  l’angle de deux artĂšres principales du campus. Le bĂątiment doit par ailleurs devenir un projet

de rĂ©fĂ©rence pour la construction durable en Sarre et inspirer les projets Ă  venir pour remplacer d’anciennes parties de l’universitĂ© qui datent encore des annĂ©es 1950.

Ce bĂątiment, dĂ©nommĂ© « G12 », s’intĂšgre harmonieusement dans son environnement grĂące Ă  sa forme compacte et sa hauteur rĂ©duite (13 m). Deux entrĂ©es principales, l’une cĂŽtĂ© campus et l’autre cĂŽtĂ© ville, symbolisent la volontĂ© d’ouverture et de communication. Un atrium central favorise les Ă©changes et interactions informels.

C’est dans ce bĂątiment que sera logĂ©e la facultĂ© d’ingĂ©nierie. Les espaces intĂ©rieurs sont pensĂ©s pour ĂȘtre flexibles

et adaptables grñce, entre autres, à un systùme de cloisons modulables qui permettent de modifier l’agencement des salles.

Un bĂątiment exemplaire

Voulu pour servir de modĂšle aux transformations Ă  venir sur le campus, le G12 est Ă  la pointe de la durabilitĂ© et de la performance Ă©nergĂ©tique. Sa structure est en bois-bĂ©ton, avec une façade en aluminium recyclĂ©. Le toit vert accueille aussi des panneaux photovoltaĂŻques. Le chauffage et la climatisation sont assurĂ©s par la gĂ©othermie. L’ensemble de ces installations permettra au bĂątiment d’ĂȘtre Ă  Ă©nergie positive.

Illustrations : architecture + amĂ©nagement, Meurer Architektur + Stadtplanung
112
Le bùtiment G12 se trouve à la croisée de deux axes principaux du campus.
Projets

MAÎTRE D’OUVRAGE

Saarland Landesverwaltungsamt

ARCHITECTES

architecture + amĂ©nagement, Meurer Architektur + Stadtplanung

INGÉNIEUR-CONSEIL

Transsolar KlimaEngineering

SURFACE

6.260 mÂČ

BUDGET

21 millions d’euros

CONCOURS

2022

LOCALISATION

Hohenzollernstraße à Sarrebruck (Allemagne)

Le bñtiment est de faible hauteur et compact. L’atrium est le cƓur du bñtiment.
113 Export
Les espaces intĂ©rieurs sont conçus pour ĂȘtre flexibles.

Centre pĂ©nitentiaire de Bostadel / Menzingen

Un concours a Ă©tĂ© organisĂ© pour la rĂ©novation complĂšte et la nouvelle construction de l’établissement pĂ©nitentiaire de Bostadel / Menzingen dans le canton de Zoug, en Suisse. Le premier prix a Ă©tĂ© remportĂ© par architecture + amĂ©nagement, avec le bureau partenaire Eggenspieler Architekten.

Une des grandes qualitĂ©s de ce projet, au-delĂ  du respect des conditions de sĂ©curitĂ© pĂ©nitentiaire et des qualitĂ©s architecturales, est son intĂ©gration dans l’environnement, respectueuse de la vaste Ă©tendue de paysage et de l’espace libre au sud de l’établissement pĂ©nitentiaire existant. Aussi, le projet vise Ă  crĂ©er un volume de bĂątiment clairement structurĂ©, avec des espaces libres propres Ă  chaque usage, qui s’intĂšgre de maniĂšre compacte et peu encombrante dans l’environnement. La prioritĂ© est donnĂ©e aux trajets courts et aux opĂ©rations d’exploitation sĂ©curisĂ©es.

Contrairement Ă  l’étude de faisabilitĂ©, le nouveau bĂątiment pour les dĂ©tenus de longue durĂ©e est orientĂ© nord-sud, ce qui offre un apport maximal de lumiĂšre naturelle, sans pour autant faire de l’ombre aux bĂątiments existants.

Le volume compact reflÚte un agencement intérieur efficace et en réseau, avec des qualités de séjour optimales, tout en réduisant les perturbations et les contacts entre les différents secteurs fonctionnels.

La construction est conçue pour ĂȘtre durable et respectueuse de l’environnement : limitation de l’apport de chaleur solaire, optimisation de la permĂ©abilitĂ© Ă  la lumiĂšre naturelle, installation photovoltaĂŻque qui soutient l’approvisionnement en Ă©lectricitĂ© et en chaleur. Le taux d’impermĂ©abilisation des surfaces extĂ©rieures est rĂ©duit au minimum.

114 Projets
Illustrations : a+a / Eggenspieler Architekten

Une des qualités du projet est son intégration paysagÚre.

115 Export
Le nouveau volume reflÚte un agencement intérieur efficace, avec des qualités de séjour optimales.
GĂ©nĂ©rateur de business depuis plus de 25 ans Actuellement en kiosque Ă  10€ COMMANDEZ-LE sur eshop.maisonmoderne.lu
Culture MusĂ©e de la rĂ©sistance 118 Jim Clemes Associates, NJOY La Kufa Ă  nouveau transformĂ©e 122 par Jim Clemes Associates Jim Clemes Associates Pontebier, une nouvelle 126 maison des fĂȘtes WW+ architektur + management Spektrum dĂ©sormais en service 128 2001 « Sonic Investigations » 130 Ă  la Biennale d’architecture de Venise en 2025 Mike Fritsch, Valentin Bansac, Alice Loumeau Transformation 132 de la Villa Louvigny Jim Clemes Associates NeimĂ«nster, nouveaux amĂ©nagements 136 EL’LE Architects Nexus2050: une scĂ©nographie 138 pensĂ©e comme un espace urbain 2001 Salle Union Ă  Hobscheid 140 Beng Architectes AssociĂ©s Nouvelle salle communale 142 Ă  Betzdorf Schumacher Schmiz Architectes L’annexe du City Museum 144 Arlette Schneider Architectes, M3 Architectes Nouvelles publications 146 117 Projets

Musée de la résistance

AprÚs de longues années de travaux, le Musée national de la résistance et des droits humains a rouvert, avec une extension, une rénovation et une nouvelle muséographie pour une exposition permanente totalement repensée.

Cela fait plus de 20 ans que les équipes du MusĂ©e national de la rĂ©sistance et des droits humains, Ă  Esch-surAlzette, Ă©taient en attente d’une restructuration et d’une rĂ©novation de leur outil de travail. Un chantier compliquĂ©, pour un lieu de mĂ©moire elle aussi compliquĂ©e, car cette rĂ©ouverture ne concerne pas que l’architecture, mais aussi le contenu de l’exposition et l’orientation gĂ©nĂ©rale du traitement de la mĂ©moire de la pĂ©riode de la Seconde Guerre mondiale. Depuis le 1er mars 2024, le musĂ©e est de nouveau ouvert.

Un musée de mémoire

Le MusĂ©e national de la rĂ©sistance et des droits humains a Ă©tĂ© crĂ©Ă© en 1956 comme Ă©tant « un lieu de mĂ©moire, d’éducation, de transmission et de commĂ©moration de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale au Luxembourg ». Sa mission est de maintenir la mĂ©moire de cette Ă©poque mouvementĂ©e, mais aussi de faire passer des messages universels et d’intĂ©grer dans le parcours les droits humains et les valeurs dĂ©mocratiques humanistes.

AprĂšs une premiĂšre restructuration et rĂ©novation en 1985, des nĂ©gociations entre la Ville d’Esch et le ministĂšre de la Culture ont Ă©tĂ© lancĂ©es en 1995. Entre 1996 et 2000, un premier dossier de scĂ©nographie a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© par le bureau Clemes, mais est restĂ© sans suite. Ce n’est qu’en 2015 que le gouvernement, le conseil communal et le conseil d’administration de l’ƒuvre nationale de secours GrandeDuchesse Charlotte dĂ©cident de relancer le projet. Le dossier de renouvellement du musĂ©e est alors confiĂ© une nouvelle fois au bureau Jim Clemes Associates et le bureau NJOY remporte le concours international pour la musĂ©ographie. Le musĂ©e ferme en mai 2018 pour dĂ©buter les travaux.

Une rénovation et une construction Pour cette régénération du musée, un réaménagement était nécessaire. Une premiÚre étape a été de remettre aux

La nouvelle façade du Musée est porteuse de signification

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Projets

MAÎTRE D’OUVRAGE

Ville d’Esch-sur-Alzette

ARCHITECTE

Jim Clemes Associates

MUSÉOGRAPHE

NJOY architecture inside, Below

ÉCLAIRAGE

Maria Luisa Guerrieri Gonzaga

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL

Simon Christiansen

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE

Betic

LIVRAISON

FĂ©vrier 2024

SURFACE TOTALE

Environ 1.200 m2

CO Û T DES TRAVAUX

12,5 millions d’euros

LOCALISATION

Place de la RĂ©sistance Ă  Esch-sur-Alzette

Photos : Guy Wolff
L’exposition permanente prend place dans une grande black box 119 Culture
Le musĂ©e profite d’une nouvelle entrĂ©e latĂ©rale.

normes l’ancien bĂątiment de Nicolas Schmit-Noesen construit en 1956. Le bureau Jim Clemes Associates y apporte aussi les interventions de rĂ©novation nĂ©cessaires : rĂ©fection des sols, des luminaires, remplacement de la verriĂšre, du systĂšme de ventilation, rĂ©amĂ©nagement de la place Ă  l’extĂ©rieur


Mais au-delĂ  de la remise Ă  niveau du bĂątiment, la plus grande modification consiste en l’extension du musĂ©e : la maison mitoyenne au musĂ©e, au 136, rue de l’Alzette, a Ă©tĂ© dĂ©molie pour laisser place Ă  une nouvelle bĂątisse dont les plans correspondent aux besoins du musĂ©e. Le sous-sol est dĂ©diĂ© aux expositions temporaires, le rez-de-chaussĂ©e et le premier Ă©tage Ă  l’exposition permanente. On trouve Ă©galement des espaces pour l’administration, l’accueil des publics et l’organisation d’ateliers, des espaces de stockage et d’archivage.

Une nouvelle façade a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e Ă  ce niveau pour signifier le changement d’affectation : une façade en briques noires, marquĂ©e en son centre par une dĂ©chirure, Ă©voquant symboliquement les difficultĂ©s et les situations de conflits de

la pĂ©riode traitĂ©e par le musĂ©e. Un espace en creux, comme une blessure profonde qui nĂ©cessite un long processus de guĂ©rison et qui n’est jamais Ă  l’abri de se rouvrir.

Un nouveau parcours musĂ©ographique Cette pĂ©riode de fermeture a Ă©tĂ© l’occasion pour l’équipe du musĂ©e de repenser totalement la maniĂšre dont le contenu de l’exposition doit s’adresser au public.

« Nous avons Ă©laborĂ© beaucoup de dialogues et de recherches sur le sujet, explique Frank Schroeder, directeur du musĂ©e. Nous avons voulu crĂ©er un parcours sĂ©quencĂ© qui permet Ă  la fois de comprendre le contexte historique et d’avoir une approche plus subjective, d’ĂȘtre confrontĂ© au sujet avec sa propre expĂ©rience. »

La nouvelle musĂ©ographie est confiĂ©e au bureau NJOY, dirigĂ© par Nathalie Jacoby, qui a travaillĂ© en collaboration avec le studio Below (Mauro Doro). Le parcours de l’exposition est entiĂšrement repensĂ©. L’entrĂ©e principale est dĂ©placĂ©e et ne se fait plus par la porte monumentale centrale, mais par une entrĂ©e latĂ©rale qui passe devant un jardin du souvenir. Une nouvelle banque d’accueil permet de renseigner les

visiteurs et de les orienter vers le dĂ©but de la visite. Le visiteur arrive alors dans le majestueux hall d’honneur qui abrite l’introduction du nouveau parcours et peut Ă©galement servir de salle polyvalente. À partir d’ici, les visiteurs sont mis en condition pour s’interroger sur les questions essentielles de l’exposition : qu’est-ce que rĂ©sister et comment un individu se positionne-t-il face Ă  des Ă©vĂ©nements qui s’imposent Ă  lui ?

Une black box dans l’extension

Puis le parcours se poursuit dans la nouvelle extension, envisagĂ©e comme une grande black box. On peut y dĂ©couvrir une salle dĂ©diĂ©e au contexte historique, avec une frise chronologique didactique trĂšs riche en informations, ainsi que la vie quotidienne sous un État totalitaire... Le second Ă©tage est consacrĂ© aux possibles rĂ©actions, de la non-action jusqu’à la collaboration en passant par la rĂ©sistance, et les consĂ©quences de ces rĂ©actions.

Parmi les archives phares, il faut souligner la présentation des vestiges de la baraque de Hinzert, une poupée en uniforme nazi ou encore une veste portant les restes

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Le hall principal a totalement été restauré.
Projets

d’une Ă©toile juive. Viennent ensuite les chapitres sur la Shoah, la libĂ©ration, l’aprĂšsguerre et la question de la mĂ©moire.

L’exposition est composĂ©e d’élĂ©ments trĂšs hĂ©tĂ©roclites : textes imprimĂ©s, documents historiques, objets prĂ©sentĂ©s sous vitrine, enregistrements audio, films, infographies
 La nouvelle scĂ©nographie permet d’embrasser cette matiĂšre trĂšs variĂ©e et diverse avec beaucoup de subtilitĂ©. Elle parvient Ă  rendre la densitĂ© du propos à travers une installation Ă  plusieurs niveaux de lecture, permettant Ă  chacun de faire son propre parcours au sein du dĂ©roulĂ© musĂ©ographique.

MĂȘler la petite et la grande histoire

Par ailleurs, cette nouvelle muséographie permet de juxtaposer à la fois les destins individuels et la description du contexte,

la petite et la grande histoire, rendant trĂšs humain le dĂ©roulĂ© historique. Ainsi, l’enchaĂźnement des faits historiques est mis en perspective par le vĂ©cu de diffĂ©rents tĂ©moins, ouvrant par lĂ  mĂȘme diffĂ©rentes perspectives, permettant l’apport des nuances Ă  formuler, de traiter les zones grises, dans cette histoire oĂč tout n’est pas noir ou blanc. La fin du parcours est l’occasion d’une ouverture vers l’histoire contemporaine.

Partout, l’architecture des annĂ©es 1950 est respectĂ©e et les ajouts contemporains contrastent volontairement pour plus de clartĂ©. L’ensemble est d’une grande justesse, remarquablement exĂ©cutĂ©, avec beaucoup de travail historique et musĂ©ographique. Il convient ici de saluer l’important travail qui a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© par les Ă©quipes.

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Caroline Thill et Lynn Ansay (Jim Clemes Associates), Nathalie Jacoby (NJOY).
Culture

La Kufa à nouveau transformée par Jim Clemes Associates

La Kulturfabrik a prĂ©sentĂ© un prĂ©-projet de transformation et d’agrandissement de ses locaux. C’est le bureau Jim Clemes Associates qui est en charge de ce nouveau chapitre de l’institution culturelle eschoise.

D’ici quelques annĂ©es, la Kulturfabrik va connaĂźtre une nouvelle jeunesse architecturale, grĂące aux travaux de rĂ©novation et d’agrandissement menĂ©s en collaboration avec le bureau d’architecture Jim Clemes Associates. Un chantier dont le premier coup de pelle pourrait ĂȘtre donnĂ© fin 2025 et qui pourrait bĂ©nĂ©ficier d’un budget d’environ 30 millions d’euros.

Les bĂątiments de la Kulturfabrik Ă  Esch sont loin d’ĂȘtre inconnus pour le bureau Jim Clemes Associates. Et ce, pour une double raison : parce que c’est dĂ©jĂ  Jim Clemes qui, en 1998, avait transformĂ© ces anciens abattoirs en centre culturel, et parce que les bureaux de Jim Clemes Associates sont situĂ©s dans l’immeuble Ă  cĂŽtĂ© du site de la Kufa. C’est donc en « bons voisins » que Jim Clemes, Mathieu Nicol et Caroline Thill interviendront pour rĂ©nover les bĂątiments existants et les agrandir. C’est aussi l’occasion pour la Kufa de porter un regard critique et prospectif sur ses activitĂ©s et d’envisager une programmation en adĂ©quation avec les futurs espaces disponibles.

Une rénovation qui entre dans le cadre de Connexions II

En 2017, la Ville d’Esch-sur-Alzette avait adoptĂ© un plan de stratĂ©gie culturelle,

Connexions, couvrant la pĂ©riode 2017-2027. Cette stratĂ©gie Ă©tait conçue dĂšs le dĂ©part comme pouvant ĂȘtre Ă©volutive. Or, Ă  mi-chemin, et aprĂšs Esch2022, la situation a changé : professionnalisation du secteur, crĂ©ation de nouvelles institutions (BĂątiment 4, Konschthal, Bridderhaus, Ariston
), nouvelle dynamique culturelle aprĂšs la Capitale europĂ©enne de la culture. Par ailleurs, le contexte global a aussi changé : crise sanitaire, amplification de la crise Ă©cologique, guerre en Ukraine et ses consĂ©quences, situation Ă©conomique plus tendue


C’est pourquoi le conseil communal a adoptĂ© un plan de dĂ©veloppement culturel retravaillĂ©, Connexions II. L’intention gĂ©nĂ©rale de stratĂ©gie reste sensiblement la mĂȘme, Ă  savoir faire d’Esch-sur-Alzette un pĂŽle culturel et artistique reconnu aux niveaux local, rĂ©gional, national et international pour sa diversitĂ© et sa crĂ©ation, mais en accord avec les transitions Ă©cologique et sociale. Dans ce contexte, la rĂ©novation des bĂątiments de la Kufa devient une prioritĂ©.

Une prioritĂ© pour les Ă©conomies d’énergie En effet, ce centre culturel est logĂ© dans d’anciens bĂątiments industriels dont l’isolation est trĂšs faible. Une rĂ©novation Ă©nergĂ©tique s’impose, Ă  la fois pour les impacts que la consommation actuelle a sur l’environnement, mais aussi sur le budget de fonctionnement du centre culturel depuis la hausse des coĂ»ts de l’énergie.

« Il ne faut pas oublier non plus que, lorsque les abattoirs ont Ă©tĂ© transformĂ©s, nous disposions, Ă  l’époque, d’un budget Ă©quivalant Ă  3 millions d’euros. Avec de tels moyens, nous avons fait au mieux, mais il est certain que des choses sont Ă  amĂ©liorer, surtout 25 ans aprĂšs », explique Jim Clemes.

Un nouveau contexte urbain

Par ailleurs, le contexte urbain a aussi Ă©voluĂ©. La friche industrielle Metzeschmelz, situĂ©e juste derriĂšre la Kufa, va devenir un nouveau quartier de la ville. Au lieu de lui tourner le dos comme c’est le cas Ă  prĂ©sent, une nouvelle entrĂ©e en fond de parcelle et une nouvelle liaison avec ce quartier sont Ă  imaginer. Pour cela, il faut prendre en compte l’Alzette qui coule le long de la Kufa. Sa renaturation est mise au programme et permettra d’augmenter la prĂ©sence de verdure en ville et de renforcer la multiplicitĂ© des fonctions dĂ©jĂ  prĂ©sentes dans l’identitĂ© du centre culturel, avec par exemple l’introduction d’un parc de sculptures, l’organisation de sĂ©ances de cinĂ©ma en plein air ou toute autre activitĂ© culturelle pouvant ĂȘtre organisĂ©e Ă  l’extĂ©rieur. Une nouvelle passerelle piĂ©tonne et pour les vĂ©los est envisagĂ©e pour enjamber l’Alzette.

Des espaces inexploités et des surélévations

L’ensemble des surfaces sera retravaillĂ©. Il est en effet nĂ©cessaire de remettre un certain nombre de techniques aux normes, d’offrir une meilleure accessibilitĂ© pour

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Projets

Une étude de faisabilité a été réalisée pour transformer la Kulturfabrik à Esch-sur-Alzette.

Des terrasses seront aménagées sur le site pour profiter des espaces extérieurs.

Illustrations : Jim Clemes Associates
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les personnes Ă  mobilitĂ© rĂ©duite tout comme d’ajouter des Ă©lĂ©ments pour le travail quotidien des Ă©quipes dont l’intĂ©gration d’un monte-charge, de nouvelles surfaces de stockage, le regroupement et l’extension des surfaces administratives ou la crĂ©ation d’un point d’info central avec billetterie. « Nous avons aussi envisagĂ© la crĂ©ation d’une nouvelle black box qui offrira ainsi un espace de production dans des conditions professionnelles tout en veillant au confort acoustique des voisins », prĂ©cise Jim Clemes. Les locaux dĂ©diĂ©s aux artistes en rĂ©sidence seront aussi transformĂ©s et des solutions pour leur hĂ©bergement sont recherchĂ©es.

Par ailleurs, environ 1.000 m2 sont actuellement inexploitĂ©s

sur le site, car ils ne pouvaient pas ĂȘtre pris en compte pour des raisons de budget lors de la premiĂšre transformation. Ces surfaces de rĂ©serve seront transformĂ©es et incluses pour l’exploitation future. De plus, des surĂ©lĂ©vations en ossature bois prĂ©fabriquĂ©es prendront place en remplacement des toitures Ă  pentes sur plusieurs bĂątiments. « 2.000 m2 supplĂ©mentaires pourront ainsi venir s’ajouter aux 4.000 m2 existants et pleinement exploitĂ©s, indique Jim Clemes. Nous traiterons ces interventions dans le respect du patrimoine et de la substance bĂątie, en prenant Ă  la fois en compte l’histoire des abattoirs et celle du centre culturel. En travaillant dans cet esprit de continuitĂ©, nous apporterons une nouvelle piĂšce au puzzle. »

Pour arriver Ă  lancer les travaux, une annĂ©e d’études complĂ©mentaires est encore Ă  envisager. Un premier coup de pelle pourrait ĂȘtre programmĂ© Ă  la fin de l’annĂ©e 2025. Il faudra Ă©galement voir si les travaux devront ĂȘtre rĂ©alisĂ©s en une ou plusieurs phases. Cela aura inĂ©vitablement un impact sur l’activitĂ© du centre culturel et sur sa programmation. « Nous rĂ©flĂ©chissons Ă  une solution qui serait de dĂ©localiser les Ă©quipes et les activitĂ©s le temps des travaux, si cela est nĂ©cessaire », indique le directeur de la Kulturfabrik RenĂ© Penning. À ce stade, l’enveloppe budgĂ©taire envisagĂ©e est de 30 millions d’euros, cette estimation Ă©tant sujette Ă  des Ă©volutions en fonction de la fluctuation des prix et des Ă©tudes complĂ©mentaires qui doivent encore ĂȘtre menĂ©es.

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La crĂ©ation d’une black box est au programme.
Projets

Pontebier, une nouvelle maison des fĂȘtes

La Commune de Schouweiler a souhaitĂ© repenser un ensemble d’espaces du cƓur de village dĂ©diĂ©s en partie aux festivitĂ©s communales. Pour cela, elle a confiĂ© Ă  WW+ la conception d’une nouvelle salle des fĂȘtes et de musique, et la couverture d’une place publique.

Cette rĂ©flexion de projet s’inscrit en continuitĂ© avec une rĂ©flexion future sur l’amĂ©nagement paysager du parc de Schouweiler, situĂ© Ă  l’arriĂšre du bĂątiment.

Le projet se situe le long de la rue de l’Église, Ă  cĂŽtĂ© du bĂątiment de l’administration communale et du parking attenant. Son emplacement stratĂ©gique offre de multiples possibilitĂ©s d’exploitation des surfaces, notamment grĂące Ă  la proximitĂ© du parking voisin et du parvis de la commune, permettant ainsi de rassembler les trois espaces lors des Ă©vĂ©nements festifs majeurs. Le parc de la commune Ă  l’arriĂšre du site renforce l’attractivitĂ© et la lĂ©gitimitĂ© de la position de la place publique. Le bĂątiment permet de dĂ©limiter cette place par rapport au parc et d’accentuer la centralitĂ© du village, tout en la laissant pleinement Ă  disposition des habitants.

La place couverte est prĂ©vue pour accueillir les festivitĂ©s et animations de la commune, comme la FĂȘte nationale ou le marchĂ© de NoĂ«l. Sous l’auvent du bĂątiment, deux comptoirs ouvrant sur l’extĂ©rieur sont disponibles pour la vente de boissons et de repas lors des manifestations extĂ©rieures. La toiture de la place s’intĂšgre harmonieusement au bĂątiment et Ă  la place publique. Elle n’efface pas le bĂątiment Ă  l’arriĂšre, mais cohabite avec lui en reprenant les mĂȘmes teintes et matĂ©riaux que la façade du bĂątiment. La structure de la toiture est conçue en bois, avec un systĂšme de caissons formant un quadrillage qui crĂ©e un rythme en sous-face. Elle est soutenue par des poteaux mĂ©talliques. Quelques caissons sont dotĂ©s d’un vitrage pour laisser passer la lumiĂšre naturelle sous la toiture. Des panneaux photovoltaĂŻques sont apposĂ©s sur la toiture. Des luminaires en applique Ă  l’intĂ©rieur des caissons Ă©clairent la place. Le bĂątiment de la salle des fĂȘtes est pensĂ© comme un monolithe, avec une continuitĂ© de forme entre le toit et les murs. Le faĂźtage de la toiture descend progressivement pour amoindrir l’impact

du bĂątiment sur les structures avoisinantes, mais aussi pour donner Ă  lire Ă  travers la volumĂ©trie extĂ©rieure l’importance des espaces intĂ©rieurs : la salle des fĂȘtes, d’une capacitĂ© d’environ 200 personnes, se trouve au point le plus haut de la toiture, puis vient le hall, pour enfin dĂ©croĂźtre au point le plus bas vers les espaces de services (cuisine et sanitaires). Les façades cĂŽtĂ© place publique sont largement ouvertes pour faciliter les interactions entre intĂ©rieur et extĂ©rieur.

Au sous-sol se trouve une salle polyvalente qui ouvre sur une large cour anglaise. Cette derniÚre permet de sortir directement vers le parc, avec un escalier agrémenté de gradins végétalisés. Le reste du sous-sol est dédié au stockage et à la technique.

Le bĂątiment est par ailleurs trĂšs performant au niveau Ă©nergĂ©tique. Il s’agit d’un bĂątiment passif. La structure est une construction hybride bois-bĂ©ton. La toiture, qui s’étend sur la place, est entiĂšrement Ă©quipĂ©e d’une installation photovoltaĂŻque, tandis que la gĂ©othermie a Ă©tĂ© mise en place pour assurer le chauffage.

La place publique est couverte par une grande toiture.
126 Projets

Dans

MAÎTRE D’OUVRAGE

Administration communale de Dippach

ARCHITECTE

WW+ architektur + management

INGÉNIEUR STATIQUE

TR-Engineering Ingénieurs-Conseils

INGÉNIEUR TECHNIQUE SPÉCIALE

Betic Ingénieurs-Conseils

INFRASTRUCTURE

TR-Engineering Ingénieurs-Conseils

PLANIFICATION ACOUSTIQUE

InCA Ingénieurs-Conseils Associés

PLANIFICATION DE L’ÉCLAIRAGE

Andres + Partner

SIGNALÉTIQUE ET IDENTITÉ VISUELLE

A Designers’ Collective

VOLUME BRUT 5.858 m³

SURFACE BUTE 980 mÂČ

LIVRAISON Octobre 2023

LOCALISATION 19, rue de l’Église à Schouweiler

À l’arriĂšre, le niveau infĂ©rieur profite de lumiĂšre naturelle grĂące Ă  la cour anglaise.

la salle des fĂȘtes, la structure en bois est lisible et participe Ă  la qualitĂ© acoustique. Photos : Linda Blatzek
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Culture

Spektrum désormais en service

La commune de Rumelange, avec l’aide de The Impact Lab, a dĂ©cidĂ© de dĂ©velopper Spektrum, un centre d’art dĂ©diĂ© Ă  l’art expĂ©rimental et immersif, et un hĂ©bergement touristique. La conception architecturale a Ă©tĂ© confiĂ©e Ă  2001. Ce nouvel Ă©quipement culturel englobe l’ancien atelier du sculpteur Albert Hames, classĂ© patrimoine national, ainsi deux maisons attenantes. Une nouvelle construction offre dans la continuitĂ© des bĂątiments existants les surfaces supplĂ©mentaires nĂ©cessaires au programme dĂ©cidĂ©.

L’atelier d’artiste date des annĂ©es 1950. LaissĂ© en l’état aprĂšs la mort de l’artiste, il a Ă©tĂ© restaurĂ© trĂšs scrupuleusement Ă  l’identique pour devenir accessible au public. Comme l’ambition Ă©tait de prĂ©server les qualitĂ©s spatiales et matĂ©rielles de la construction d’origine, les nouvelles techniques ont Ă©tĂ© intĂ©grĂ©es avec beaucoup d’attention, en Ă©vitant les faux plafonds et les ajouts de cloisons, mais tout en rĂ©pondant aux normes imposĂ©es pour les bĂątiments qui accueillent du public.

À l’arriĂšre de la partie ancienne, une extension en bĂ©ton brut a Ă©tĂ© construite. Elle abrite quatre ateliers de crĂ©ation et deux espaces d’exposition. Cette extension s’inscrit dans la pente du terrain et est orientĂ©e de maniĂšre Ă  faire entrer un maximum de lumiĂšre naturelle dans les zones d’atelier.

Une zone tampon entre les deux bĂątiments est construite, avec une terrasse. LatĂ©ralement, un nouveau couloir de circulation sert Ă©galement de galerie d’exposition et de jardin d’hiver.

Deux suites touristiques complĂštent l’offre, avec une cuisine et un rĂ©fectoire commun. L’une des deux chambres dispose d’une grande baie vitrĂ©e qui donne directement sur l’atelier d’Albert Hames. Actuellement, les deux maisons anciennes ne sont pas encore restaurĂ©es. Cela est prĂ©vu dans une seconde phase.

MAÎTRE D’OUVRAGE

Commune de Rumelange

ARCHITECTE 2001

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL

Schroeder & Associés

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE

Goblet Lavandier & Associés

ARCHITECTE D’INTÉRIEUR

NJOY

RÉNOVATION 130 mÂČ

CONSTRUCTION 420 mÂČ

LIVRAISON

2023

LOCALISATION Rumelange

Photos : Simone Bossi
128 Projets
Le bùti ancien a été préservé et restauré.
Une nouvelle galerie latĂ©rale sert de jardin d’hiver et de circulation.
129 Culture
Une extension contemporaine est ajoutĂ©e Ă  l’existant.

« Sonic Investigations » Ă  la Biennale

d’architecture de Venise en 2025

Le projet Sonic Investigations, portĂ© par Mike Fritsch, Alice Loumeau et Valentin Bansac, a Ă©tĂ© retenu pour participer Ă  la prochaine Biennale d’architecture de Venise en 2025.

Les interrogations autour du son sont dĂ©cidĂ©ment dans l’air du temps, puisqu’aprĂšs un projet qui fait intervenir Ă©galement la dimension sonore pour la Biennale d’art, le projet laurĂ©at pour la Biennale d’architecture est aussi une proposition immersive par le son. À la suite de l’appel Ă  candidatures lancĂ© par Kultur I lx pour la conception du pavillon luxembourgeois Ă  la 19e Biennale d’architecture de Venise en 2025, c’est le projet Sonic Investigations, de Mike Fritsch, Alice Loumeau et Valentin Bansac, qui a Ă©tĂ© choisi par le jury.

Redécouvrir le territoire par le son

Ce projet s’articule autour de la pratique acoustique de la recherche sur l’AnthropocĂšne et propose une exploration sensible du territoire luxembourgeois Ă  travers diffĂ©rents environnements, endroits et une pluralitĂ© de voix. En stimulant notre prĂ©disposition Ă  l’écoute, il nous offre un nouveau prisme pour comprendre le territoire et rend ainsi audible l’impact de l’activitĂ© humaine sur nos Ă©cosystĂšmes.

L’équipe artistique explique ainsi son projet : « Sonic Investigations est une proposition immersive, ambitieuse et radicale de se focaliser sur le son. Dans des sociĂ©tĂ©s contemporaines saturĂ©es d’images, la vue Ă©clipse les autres sens, nĂ©cessaires pour apprĂ©hender pleinement les dynamiques invisibles de notre relation sensible aux territoires. À la maniĂšre de l’Ɠuvre silencieuse 4’33’’ de John Cage, c’est une suggestion de fermer les yeux et d’écouter activement. Comme contre-projet Ă  l’hĂ©gĂ©monie des images, l’acte d’écouter offre de nouvelles possibilitĂ©s pour explorer les environnements construits et naturels dans le but de dĂ©placer notre attention et de donner la parole Ă  ce qui est plus humain. »

Les auteurs du projet proposent ainsi de redĂ©couvrir le territoire du Luxembourg par le son des entitĂ©s biologiques, gĂ©ologiques et anthropiques, qui se mĂȘle Ă  celui de l’AnthropocĂšne. « GrĂące Ă  l’écoute, une nouvelle expĂ©rience de l’espace offre de rĂ©vĂ©ler plus que ce que nous voyons, comme une opportunitĂ© d’imaginer de nouvelles rĂ©flexions et approches sensorielles aux pratiques architecturales », prĂ©cisent les laurĂ©ats. Le jury a retenu ce projet pour « sa capacitĂ© Ă  soulever des problĂ©matiques

contemporaines d’envergure liĂ©es aux espaces construits, pour sa remise en question de notre apprĂ©hension normative des territoires, la documentation sourcĂ©e et rĂ©fĂ©rencĂ©e qu’il convoque, ainsi que sa cohĂ©rence conceptuelle et curatoriale. Son approche de la recherche et de la mise en espace, animĂ©e par le dĂ©sir d’expĂ©rimenter et de partager de nouveaux outils de comprĂ©hension de l’environnement bĂąti, a achevĂ© de convaincre le jury, qui y a Ă©galement vu l’opportunitĂ© de crĂ©er un dialogue riche et positif autour des questionnements liĂ©s Ă  l’architecture et ses disciplines connexes. »

Architectes et chercheurs

Les auteurs de Sonic Investigations sont tous trois architectes et impliquĂ©s dans la recherche ou l’enseignement. Ils sont Ă©galement tous trois passĂ©s par l’OMA, à Rotterdam. Mike Fritsch travaille entre la France et le Luxembourg. En tant qu’architecte, il oscille entre stratĂ©gies transformatives Ă  grande Ă©chelle et rĂ©parations architecturales, en collaboration avec l’AUC, ceci aprĂšs avoir passĂ© plusieurs annĂ©es à l’OMA, Ă  Rotterdam. En parallĂšle, Mike enseigne Ă  l’ENSA-Marseille, oĂč il manipule de nouveaux rĂ©cits territoriaux autour des adaptations et des interactions sociales du « dĂ©jĂ -là ».

Alice Loumeau est une architecte, chercheuse et cartographe franco-

canadienne. Elle rĂ©alise des enquĂȘtes spatiales Ă  travers l’écriture et la cartographie, explorant les territoires en mutation de l’AnthropocĂšne. Alice est diplĂŽmĂ©e du master d’expĂ©rimentation en arts politiques, dirigĂ© par Bruno Latour, Ă  l’Institut d’études politiques de Paris (Sciences Po). Alice a travaillĂ© comme architecte Ă  Rotterdam Ă  l’OMA/AMO, Ă  Paris et Londres, et participe Ă  des expositions, des publications et des rĂ©sidences, notamment Ă  la Villa Albertine Ă  Marfa, aux États-Unis, en 2024.

Valentin Bansac est un architecte, chercheur et photographe français. Il a prĂ©cĂ©demment travaillĂ© Ă  l’OMA/AMO avec Rem Koolhaas, oĂč il a participĂ© Ă  Countryside: The Guture, un projet de recherche et d’exposition au Guggenheim de New York. Valentin est diplĂŽmĂ© du master d’expĂ©rimentation en arts politiques, dirigĂ© par Bruno Latour, Ă  l’Institut d’études politiques de Paris (Sciences Po). Il dirige actuellement un projet de recherche sur deux ans intitulĂ© « Domesticated Foodscapes » Ă  l’EPFL et participe au programme Organismo: Art in Applied Critical Ecologies organisĂ© par TBA21, une fondation d’art contemporain Ă  Madrid.

En 2022, Alice et Valentin ont co-initiĂ© Matters.xyz, un projet collectif rhizomatique qui explore de nouveaux rĂ©cits territoriaux par des alliances interdisciplinaires et l’accumulation de mĂ©dias.

Photo : Simon Nicoloso
130 Culture
Mike Fritsch, Valentin Bansac et Alice Loumeau.

Transformation de la Villa Louvigny

Le bĂątiment historique qu’est la Villa Louvigny Ă  Luxembourg va ĂȘtre entiĂšrement transformĂ© pour devenir un tiers lieu culturel. Ce rĂ©amĂ©nagement en profondeur va permettre de crĂ©er des espaces de crĂ©ation en ville et des bureaux pour les professionnels du secteur, tout en restant ouvert au public. Ces travaux seront rĂ©alisĂ©s selon la conception architecturale du bureau Jim Clemes Associates, avec l’aide des ingĂ©nieurs InCA (statique) et Siegel Schleimer (technique). L’ouverture de la « nouvelle » Villa Louvigny est attendue pour 2029.

Un lieu marquant pour le pays

La Villa Louvigny est un lieu chargĂ© d’histoire. Une premiĂšre construction remonte

Ă  l’ùre de la forteresse, Ă  environ 1872. En 1937, un concours d’architectes est organisĂ© pour le nouveau siĂšge de la radio CLR et il est remportĂ© par les architectes Schmit-Noesen, Schumacher, Schaak et Reuter. Le cĂ©lĂšbre auditoire RTL est construit en 1953, suivi de la tour en 1955. La Villa Louvigny a connu ses heures de gloire dans les annĂ©es 1950-60 avec les transmissions de concerts et de rĂ©pĂ©titions de l’Orchestre symphonique de RTL, mais aussi de chanteurs Ă  la mode, comme Serge Gainsbourg, Michel Polnareff et Jean-Jacques Goldman, grĂące Ă  son grand auditorium, dont l’acoustique est exceptionnelle.

En 1998, la villa a été transformée pour accueillir le ministÚre et la

Direction de la santĂ©, qui ont, depuis 2023, Ă©tĂ© relogĂ©s dans le bĂątiment Darwin II Ă  la Cloche d’Or. En 2018, l’ensemble a Ă©tĂ© classĂ© monument national.

Une programmation adaptée

Dans le projet de reconversion, l’ensemble des espaces de la Villa Louvigny vont ĂȘtre repris pour accueillir des activitĂ©s liĂ©es Ă  la crĂ©ation artistique. On y trouvera des espaces de crĂ©ation, des bureaux pour le travail administratif, des salles de rencontre avec le public.

C’est ainsi que les artistes pourront utiliser le grand auditorium, complĂ©tĂ© par un plus petit studio, pour crĂ©er, expĂ©rimenter et rĂ©pĂ©ter les arts de la scĂšne (musique, danse, thĂ©Ăątre, cirque).

Photo : Maison Moderne-Nader Ghavami
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La Villa Louvigny va connaĂźtre une nouvelle jeunesse.
Projets

La tour aura une nouvelle couverture, avec un travail spécifique de la

300.45 300.40 300.70 300.60
sous-face.
133 Culture
Coupe de la tour.

Le petit studio, avec ses 10 m sous plafond, sera particuliĂšrement adaptĂ© Ă  la crĂ©ation pour les arts du cirque, mais aussi pour le thĂ©Ăątre et la danse d’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale.

Les Ă©tages de la tour seront rĂ©servĂ©s pour le nouveau siĂšge de Kultur I lx, des espaces administratifs et du coworking pour les fĂ©dĂ©rations et rĂ©seaux culturels professionnels. Le public pourra se rendre dans la salle de concert historique, ainsi que dans un nouveau bar-restaurant.

La programmation du lieu rĂ©pond Ă  plusieurs points du plan de dĂ©veloppement culturel (KEP), Ă  savoir encourager les partenariats et la mutualisation des compĂ©tences, l’amĂ©lioration des conditions de travail pour les artistes proposant des espaces pour pouvoir rĂ©pĂ©ter et crĂ©er, notamment en ville, poursuivre la formation continue des professionnels du secteur, et renforcer la structuration des fĂ©dĂ©rations et des associations du secteur.

Une association de préfiguration

Afin de faire le lien entre les besoins de la future utilisation et les maĂźtres d’Ɠuvre, une asbl de prĂ©figuration est mise en place. L’asbl aura comme mission d’approfondir le concept de la programmation et d’accompagner les services du ministĂšre de la Culture et de l’Administration des bĂątiments publics lors de la rĂ©habilitation de la villa.

À sa charge Ă©galement de dĂ©velopper les synergies avec les fĂ©dĂ©rations et les rĂ©seaux culturels professionnels, de dĂ©terminer un budget de fonctionnement, d’anticiper la programmation et d’élaborer une identitĂ© visuelle. Elle devra aussi envisager le principe du hotdesking, qui permettra d’avoir une occupation maximale des locaux en Ă©vitant l’écueil des espaces fixes attribuĂ©s, mais sous-occupĂ©s. Par la suite, il est prĂ©vu que l’association de prĂ©figuration soit transformĂ©e en Ă©tablisse-

Projets

ment public, tout comme cela a Ă©tĂ© le cas pour Kultur I lx, par exemple.

Des travaux de grande ampleur Mais avant cela, une importante phase de travaux est Ă  mettre en Ɠuvre. La Villa Louvigny est un bĂątiment d’une qualitĂ© architecturale remarquable, mais ne correspond plus du tout aux normes et standards actuels exigĂ©s pour ce type de lieu.

Aussi, le grand auditorium doit ĂȘtre amĂ©nagĂ© pour accueillir toute la technique moderne nĂ©cessaire (audiovisuel, ventilation, sonorisation
) sans abĂźmer ni la qualitĂ© architecturale du lieu ni son incroyable acoustique. Le petit studio doit totalement ĂȘtre recrĂ©Ă©, sur le principe de la boĂźte dans la boĂźte, pour Ă©viter toute nuisance avec le grand auditorium voisin. La villa se situant dans le parc dessinĂ© par Édouard AndrĂ©, il est Ă©galement prĂ©vu que la programmation puisse

Un nouveau dialogue avec le parc municipal sera créé.
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Illustrations :
Jim Clemes Associates

trouver ses aises en extĂ©rieur. À cette fin, une scĂšne en plein air sera amĂ©nagĂ©e dans le profil en pente du terrain, crĂ©ant ainsi un auditorium extĂ©rieur.

Le restaurant sera intĂ©grĂ© dans une des ailes de la villa, avec l’amĂ©nagement d’une cuisine professionnelle au sous-sol.

Pour des raisons de sĂ©curitĂ© d’évacuation, un nouvel escalier doit ĂȘtre intĂ©grĂ© Ă  l’extĂ©rieur de la tour.

Le caractĂšre durable de ces transformations est bien entendu Ă  l’ordre du jour : une isolation par l’intĂ©rieur est prĂ©vue derriĂšre des façades en pierre de taille et enduits qui seront restaurĂ©s ; les toitures seront remplacĂ©es et accueilleront une importante installation photovoltaĂŻque ; un nouveau systĂšme de chauffage sera mis en place avec un systĂšme de pompe Ă  chaleur


Des espaces extérieurs revisités

Les alentours de la villa seront aussi retravail-

lĂ©s dans leur ensemble pour retrouver le dialogue avec le parc. Les nouveaux espaces extĂ©rieurs, ouverts au public, seront conçus dans la continuitĂ© du langage paysager dĂ©veloppĂ© par Édouard AndrĂ© pour le parc municipal. Les travaux s’étendront alors sur une surface de 6.600 mÂČ et comprendront la destruction du parking actuel, un nouveau cheminement pour les accĂšs Ă  l’entrĂ©e principale jusqu’à l’arriĂšre de l’aile des artistes, la rĂ©alisation de chemins piĂ©tonniers, une nouvelle ouverture vers le parc – tout en conservant la possibilitĂ© de fermer le site pendant la nuit, la rĂ©alisation d’un amphithĂ©Ăątre avec gradins mĂ©talliques et la crĂ©ation d’une rampe pour l’accĂšs des personnes Ă  mobilitĂ© rĂ©duite Ă  l’entrĂ©e principale.

Le projet est actuellement en phase d’étude. Quatre ans de chantier sont envisagĂ©s, ce qui amĂšne Ă  une livraison espĂ©rĂ©e mi-2029. Le budget prĂ©visionnel est de 70 millions d’euros.

Les amĂ©nagements extĂ©rieurs permettront l’organisation d’évĂ©nements culturels.
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Culture

Neimënster, nouveaux aménagements

Le centre culturel et de rencontres NeimĂ«nster a rĂ©alisĂ© une importante vague de travaux depuis 2021. Plusieurs de ces espaces ont Ă©tĂ© rĂ©amĂ©nagĂ©s, restaurĂ©s, remis aux normes. Cela passe par les espaces d’accueil du public et les salles de confĂ©rence jusqu’aux rĂ©sidences d’artistes ou aux salles de rĂ©union.

Intervenir dans ces espaces patrimoniaux demande une certaine sensibilitĂ© et comprĂ©hension du contexte. Il faut respecter les spĂ©cificitĂ©s du site et du bĂątiment, mettre en valeur l’existant, ne pas l’étouffer, tout en sachant y insuffler une nouvelle dynamique et intĂ©grer les techniques contemporaines en toute discrĂ©tion. C’est donc une discussion entre l’Administration des bĂątiments publics, NeimĂ«nster, mais aussi l’Institut national pour le patrimoine architectural et l’Unesco qui doit ĂȘtre menĂ©e Ă  chaque fois.

Parmi les architectes qui sont intervenus figure le bureau EL’LE Architects, qui a pris en charge plusieurs espaces dont l’accueil, un lieu stratĂ©gique.

Un nouvel accueil et espace de vente Parmi les espaces trĂšs importants pour une institution, on trouve bien entendu l’espace d’accueil du public. C’est le point d’entrĂ©e et le premier contact pour les visiteurs. Il s’agit donc de donner une bonne image tout en Ă©tant fonctionnel pour les agents d’accueil et les visiteurs. Par ailleurs, NeimĂ«nster souhaitait regrouper l’accueil avec l’espace de la boutique. Pour cela, EL’LE Architects a imaginĂ© une nouvelle structure qui reprend le systĂšme de la boĂźte dans la boĂźte. Pour laisser parler ces lieux historiques, les architectes ont choisi de travailler des parois en miroir. Ainsi, le module existe pleinement, mais dialogue avec les murs historiques qui l’entourent. Le personnel dispose Ă  prĂ©sent d’un espace de travail adaptĂ© Ă  ses besoins, Ă  l’abri des courants d’air notamment.

À l’arriĂšre est dĂ©veloppĂ© l’espace de la boutique. Son entrĂ©e tranche du reste de la construction et se fait remarquer par sa porte en dĂ©bord de

couleur jaune vif. À l’intĂ©rieur, le bois blond dialogue avec quelques Ă©lĂ©ments en plaquĂ© jaune et compose ainsi les rayonnages et rangements. Actuellement, le bureau Becker travaille Ă  dĂ©placer l’entrĂ©e gĂ©nĂ©rale pour que les visiteurs se dirigent directement vers cet accueil.

Une salle d’exposition rĂ©visĂ©e

L’espace dit « des salles voĂ»tĂ©es » a Ă©té rĂ©amĂ©nagĂ©. Le besoin Ă©tait double : amĂ©liorer l’acoustique – difficile Ă  cause de la prĂ©sence des voĂ»tes – et avoir un systĂšme d’éclairage adaptĂ© Ă  la prĂ©sentation d’expositions. Par ailleurs, un rafraĂźchissement esthĂ©tique a Ă©galement Ă©tĂ© fait. Du matĂ©riel d’exposition sur mesure et modulable a Ă©tĂ© crĂ©Ă©, tout comme des espaces de stockage.

De nouveaux espaces de travail et de création

Les ateliers pour les artistes en rĂ©sidence ont Ă©tĂ© rĂ©novĂ©s. Un nouveau mobilier a Ă©tĂ© intĂ©grĂ© et les zones de cuisine entiĂšrement refaites. Par ailleurs, du mobilier a Ă©tĂ© ajoutĂ© dans le couloir pour que ces espaces deviennent Ă©galement des lieux de rencontre et de travail pour les artistes. Des kitchenettes y ont Ă©tĂ© ajoutĂ©es. Afin de recevoir les artistes musiciens sans gĂȘner les autres rĂ©sidents, une salle de musique a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e. L’objectif est qu’elle soit totalement Ă©tanche au niveau acoustique pour les autres espaces et qu’elle propose en mĂȘme temps une bonne qualitĂ© acoustique Ă  l’intĂ©rieur de l’espace. À terme, trois salles de cette sorte sont envisagĂ©es.

Pour les équipes, des salles de réunion ont été réaménagées avec du nouveau mobilier et un systÚme audiovisuel amélioré, facilitant les vidéoconférences.

Notons par ailleurs que d’autres architectes sont aussi intervenus sur d’autres espaces : RMArchi a refait les appartements des rĂ©sidences, Vanessa Berghman est intervenue dans la brasserie et le bureau Weber travaille actuellement sur la zone d’entrĂ©e.

Photos : Guy Wolff
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Projets

La nouvelle banque d’accueil reprend le systùme de la boüte dans la boüte.

Les salles de réunion sont équipées de nouvelles technologies.

Les salles voûtées qui accueillent les expositions ont été réaménagées.

137 Culture

Nexus2050 : une scĂ©nographie pensĂ©e comme un espace urbain

Pour le prochain salon Nexus2050, dĂ©diĂ© Ă  la technologie, les initiateurs Kamel Amroune et Mike Koedinger ont conïŹĂ© au bureau d’architecture 2001 la conception des espaces d’exposition. Un dĂ©ïŹ Ă  plusieurs niveaux.

Nexus2050 est une initiative conjointe portĂ©e par The Dots et Maison Moderne. L’objectif est d’organiser un salon international dĂ©diĂ© Ă  la technologie au Luxembourg en vue d’une transformation durable. « Nexus2050 propose d’accompagner le gouvernement et les entreprises dans leurs e orts de transition digitale et Ă©cologique, d’oĂč notre rĂ©fĂ©rence Ă  2050, l’annĂ©e Ă  laquelle les Ă©conomies doivent atteindre la neutralitĂ© carbone », explique Mike Koedinger, CEO de Maison Moderne. Les notions de durabilitĂ© et de transition positive sont donc au cƓur de leur approche de la technologie.

Pour imaginer un espace Ă  la hauteur des ambitions du salon, qui se tiendra les 26 et 27 juin prochains Ă  Luxexpo The Box, ils ont conïŹĂ© la scĂ©nographie Ă  un bureau d’architecture. « Nous avons conïŹĂ© la mission de la scĂ©nographie au bureau 2001, comme nous voulions Ă  la fois donner une expression visuelle forte et distinctive, mais aussi intĂ©grer une dĂ©marche responsable. Le travail de Philippe Nathan et de ses Ă©quipes est reconnu pour ces deux qualitĂ©s », soutient Mike Koedinger.

Un master plan plutĂŽt qu’une scĂ©nographie « La demande est de crĂ©er une scĂ©nographie qui produise le moins de dĂ©chets possible, avec un e et hors du commun, et qui puisse bien entendu accueillir un grand nombre de visiteurs, explique Philippe Nathan, architecte et fondateur de 2001. La question est de savoir comment crĂ©er une expĂ©rience autour de la technologie en conservant un lien fort Ă  la matĂ©rialitĂ©, sans entrer dans le travers d’une dĂ©coration kitch. Nous nous sommes rendu compte que plus qu’une scĂ©nographie, ce dont les organisateurs avaient besoin Ă©tait un master plan. C’est pour cela que nous avons envisagĂ© l’espace comme un espace urbain, avec di Ă©rentes typologies de quartier. Nous avons aussi ressenti le besoin d’inverser le regard, et plutĂŽt que de remplir au maximum l’espace, nous cherchons Ă  ‘curater’ le vide.»

Des Ă©chafaudages

pour une approche circulaire

Pour cela, Philippe Nathan et son Ă©quipe ont imaginĂ© une structure rĂ©alisĂ©e Ă  partir d’échafaudages que l’on retrouve sur les chantiers de construction. Il s’agit lĂ  d’un matĂ©riau qui peut ĂȘtre facilement louĂ© et peut retourner Ă  son usage premier une fois le salon terminĂ©. Cet Ă©chafaudage habitĂ© se dĂ©ploiera sur deux niveaux. Il sera organisĂ© autour d’une place centrale arborĂ©e qui permettra les Ă©changes et le networking. Autour de cette place se dĂ©veloppent, en suivant des axes diagonaux, trois quartiers, comme des microvillages Ă  l’intĂ©rieur desquels il est possible de dĂ©ambuler, voire de se perdre, « comme Ă  Venise, ville qui nous a servi d’inspiration pour plusieurs points », prĂ©cise Philippe Nathan.

Au sein de chaque village qui sera thĂ©matisĂ©, on trouvera un ensemble de stands de taille di Ă©rente, organisĂ©s autour d’avenues, de rues ou de ruelles, ainsi que des petites places qui seront des scĂšnes pour les confĂ©rences thĂ©matiques.

Les stands seront concentrĂ©s dans un des deux halls. Le second hall est rĂ©servĂ© aux grands rassemblements assis avec, d’un cĂŽtĂ©, un espace scĂ©nique pour des keynote speakers et, de l’autre, un vaste espace permettant l’organisation d’un dĂźner de gala.

Ainsi, plus qu’une scĂ©nographie, l’intervention du bureau 2001 consiste en un geste structurel, respectant une approche circulaire et une rĂ©ïŹ‚exion autour du vide plutĂŽt que du plein.

La mise en espace de Nexus2050 est pensée comme un mini-urbanisme.

Illustration : 2001
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Culture

10 × 6 Private Equity Outlook

Avec un environnement rĂ©glementaire favorable, une Ă©conomie rĂ©siliente, un accent mis sur l’investissement durable, l’innovation numĂ©rique, les opportunitĂ©s transfrontaliĂšres et la demande croissante des investisseurs, le Luxembourg est bien positionnĂ© pour capitaliser sur le marchĂ© florissant du private equity.

Avec la participation de :

‱ Alain Kinsch (Luxembourg Stock Exchange)

‱ Giuliano Bidoli (BC Partners)

‱ Helene Noublanche (Coller Capital)

‱ Yannick Oswald (Mangrove Capital Partners)

‱ Clarisse Leduc (European Investment Funds)

‱ Peter Brown (Aztec Financial Services)

‱ Alain Rodermann (Expon Capital)

‱ Martine Kerschenmeyer (Advent International)

‱ Gisùle Duenas Leiva (BlackRock)

Inscription sur paperjam.lu/club REAL-TIME TRANSLATION ïżœïżœhïżœïżœ-ïżœïżœhïżœïżœ | Kinepolis Kirchberg
General partner ïżœïżœMARDIJUIN ïżœïżœïżœïżœ

Salle Union Ă  Hobscheid

L’administration communale de Habscht (issue de la fusion des communes de Hobscheid et de Septfontaines) a confiĂ© Ă  Beng Architectes AssociĂ©s la rĂ©fection de la salle de spectacle communale pour permettre une meilleure expĂ©rience lors des spectacles, un confort accru et une remise Ă  niveau des normes de sĂ©curitĂ©. L’intervention a consistĂ© Ă  rĂ©amĂ©nager entiĂšrement la salle de spectacle. Au cƓur de celle-ci, une nouvelle « boĂźte » en bois rassemble les siĂšges disposĂ©s en gradins. Les parois de cette boĂźte sont recouvertes d’habillages muraux en 3D acoustiques. Tout en respectant le volume de la salle, cet ajout offre une expĂ©rience immersive unique et un confort et une qualitĂ© d’écoute accrus pour les spectateurs. En haut de cet espace se

trouve la rĂ©gie, qui a ainsi une vue Ă  la fois sur la scĂšne et la salle, pour un contrĂŽle optimal de la sonorisation et des Ă©clairages. Par ailleurs, la scĂšne a Ă©tĂ© abaissĂ©e pour renforcer l’interaction entre les artistes et le public. Par ce geste, une plus grande proximitĂ© visuelle et physique se crĂ©e et amplifie la charge Ă©motionnelle transmise. Une loge a aussi Ă©tĂ© crĂ©Ă©e en coulisses, pour que les artistes aient plus de confort, tout en maximisant la fonctionnalitĂ© de l’espace.

Aussi, afin d’augmenter le confort des spectateurs et leur expĂ©rience au sein de la salle de spectacle, l’entrĂ©e et l’espace vestiaire ont Ă©tĂ© rĂ©amĂ©nagĂ©s. Une circulation fluide est assurĂ©e grĂące Ă  l’optimisation de l’espace et un agencement astucieux du mobilier.

Une
« boĂźte » a Ă©tĂ© ajoutĂ©e dans la salle de spectacle pour augmenter le confort des spectateurs.
140 Projets

MAÎTRE D’OUVRAGE Administration communale de Habscht

ARCHITECTE Beng Architectes Associés

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL Schroeder & AssociĂ©s

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE GE-IngĂ©nieur Conseil

INGÉNIEUR-CONSEIL MULTIMÉDIA Schroeder & AssociĂ©s

ORGANISME AGRÉÉ Luxcontrol

COORDINATEUR SÉCURITÉ ET SANTÉ HBH

LIVRAISON

Juin 2023

LOCALISATION Hobscheid

La hauteur de la scĂšne a Ă©tĂ© abaissĂ©e pour une plus grande proximitĂ© avec le public. Des panneaux acoustiques habillent les parois latĂ©rales. Photos : Beng Architectes AssociĂ©s
141 Culture

Nouvelle salle communale Ă  Betzdorf

C’est Ă  l’est du pays, dans le pittoresque village de Betzdorf, que Schumacher Schmiz Architectes a rĂ©alisĂ©, avec l’aide du bureau d’ingĂ©nieurs-conseils SimonChristiansen & AssociĂ©s, la transformation d’une ancienne grange en salle polyvalente communale dĂ©nommĂ©e « Al Scheier ».

Cette grange datant de 1878 est classĂ©e monument historique. Avant la restauration, la commune avait engagĂ© une dĂ©marche participative avec les citoyens pour discuter du projet. Une sĂ©ance d’information, suivie d’une table ronde avec les architectes, a permis aux participants d’échanger avec les concepteurs du projet et de soumettre leurs propositions et idĂ©es. Ainsi, les besoins des citoyens ont pu ĂȘtre pris en compte dans l’élaboration du programme, et ce dĂšs le dĂ©but du projet.

Le caractĂšre historique de la bĂątisse rurale a bien entendu Ă©tĂ© prĂ©servĂ©. Les Ă©lĂ©ments historiques ont Ă©tĂ© conservĂ©s et restaurĂ©s. Les ajouts contemporains, pour la technique, entre autres, ont Ă©tĂ© soigneusement intĂ©grĂ©s et des matĂ©riaux durables ont Ă©tĂ© mis en Ɠuvre. Un dialogue fructueux entre Ă©lĂ©ments anciens et ajouts contemporains a Ă©tĂ© menĂ©.

Certains éléments caractéristiques de la bùtisse ont été mis en valeur.

C’est le cas par exemple de l’ancien plancher qui supportait les bottes de foin.

La structure de bois rond caractĂ©ristique a Ă©tĂ© remise en place et intervient dĂ©sormais dans la nouvelle configuration comme plafond suspendu. Les bordures en grĂšs des fenĂȘtres Ă  fentes Ă©troites ont Ă©tĂ© restaurĂ©es et doublĂ©es par des cadres de fenĂȘtre mĂ©talliques contemporains.

La volontĂ© par rapport au programme est d’offrir un lieu aussi flexible et modulable que possible. Les espaces sont ainsi pensĂ©s pour accueillir aussi bien des fĂȘtes communales que des sĂ©ances de formation ou servir de local pour des associations de la commune, comme Trisomie 21 ou l’Initiativ Liewensufank. Les espaces sont, par consĂ©quent, amĂ©nagĂ©s pour ĂȘtre accessibles Ă  tous, dans un souci d’inclusion et de facilitĂ© d’usage, y compris aux personnes en situation de handicap. L’atmosphĂšre crĂ©Ă©e est chaleureuse et accueillante.

Les alentours de la grange ont aussi fait l’objet d’un rĂ©amĂ©nagement. Un nouveau parvis a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©. Comme le Grand-Duc Jean est originaire de Betzdorf, des plaques reprĂ©sentant les grandes Ă©tapes de sa vie ont Ă©tĂ© intĂ©grĂ©es au pavage.

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L’ancienne grange vieille de 150 ans a retrouvĂ© une nouvelle jeunesse.
Projets

De nouvelles poutres métalliques viennent renforcer le bùti ancien.

Un espace buvette participe à la convivialité du lieu.
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Photos : Schumacher Schmiz Architectes

MAÎTRE D’OUVRAGE Ville de Luxembourg

ARCHITECTES

Arlette Schneider Architectes, M3 Architectes

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL

InCA

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE

Goblet Lavandier & Associés

ARCHITECTE-PAYSAGISTE

AREAL Landscape Architecture

ÉTUDES HISTORIQUES

Thomas Lutgen

CONCEPT MISE EN LUMIÈRE

Architecturallighting

BUREAU DE CONTRÔLE

SECO Luxembourg

COORDINATION SANTÉ ET SÉCURITÉ

Argest

GÉOMÈTRE

HLG Ingénieurs-Conseils

CONSULTATION CUISINE PROFESSIONNELLE

Tony Tintinger

SURFACE TOTALE UTILE

517 m2 (258 m2 pour la brasserie, 258 m2 pour le musĂ©e)

DÉCISION DU CONSEIL ÉCHEVINAL POUR LES ÉTUDES

2012

AUTORISATION

2017

INAUGURATION

14 décembre 2022

DEVIS ESTIMATIF

6,1 millions d’euros

LOCALISATION

24, rue du Saint-Esprit Ă  Luxembourg

La

Photos : Matic Zorman
La salle de restaurant se trouve dans la nouvelle construction. 144 Projets
cour intĂ©rieure est bordĂ©e par l’ancienne bĂątisse restaurĂ©e et la nouvelle annexe.

L’annexe du City Museum

Le LĂ«tzebuerg City Museum dispose d’une annexe restaurĂ©e et agrandie grĂące Ă  un travail de prĂ©servation du patrimoine existant et Ă  la construction d’un nouveau bĂątiment conçu par Arlette Schneiders Architectes et rĂ©alisĂ© par M3 Architectes.

Le LĂ«tzebuerg City Museum est installĂ© dans un ensemble patrimonial de la vieille ville de Luxembourg. Attenant au bĂątiment principal, le musĂ©e municipal dispose d’une cour dans laquelle se trouvent des bĂątiments secondaires. Pendant de nombreuses annĂ©es, ces derniers Ă©taient restĂ©s inoccupĂ©s, car leur Ă©tat ne permettait pas d’y recevoir du public.

En 2012, la Ville de Luxembourg a dĂ©cidĂ© de restaurer cet ensemble patrimonial. C’est le bureau Arlette Schneider Architectes qui a conçu les interventions de restauration et l’agrandissement des locaux avec la construction d’une nouvelle annexe. Mais Ă  la suite du dĂ©part en retraite de sa fondatrice et la reprise de son activitĂ©, c’est M3 Architectes en a assurĂ© l’exĂ©cution.

Des bĂątiments historiques

Les bĂątiments annexes longeant la rue du Saint-Esprit se trouvent dans la partie habitĂ©e la plus ancienne de la ville de Luxembourg, Ă  l’intĂ©rieur de la deuxiĂšme enceinte construite vers la fin du 12e siĂšcle. Pour autant, les documents d’archives ne permettent pas d’identifier clairement et sĂ»rement quels Ă©taient les bĂątiments alors en prĂ©sence. Il est trĂšs probable qu’entre le 15e et le 18e siĂšcle, le terrain de ces annexes ait servi de cour de service aux rĂ©sidences nobiliaires avoisinantes ou au refuge de l’abbaye d’Orval. Par contre, on sait qu’en 1769, une grande maison y a Ă©tĂ© construite et servait de rĂ©sidence au baron d’Anethan

de la Trapperie. Le cadastre de 1822 montre un bĂątiment agrandi et un autre dans l’angle de la parcelle. En 1842, la veuve et d’autres membres de la famille de l’avocat JeanFrançois Probst vendent les bĂątiments à Pierre-Antoine Pescatore, qui laissera la propriĂ©tĂ© Ă  son fils Antoine. Le bĂątiment est transformĂ© en 1869 et prend son aspect actuel avec ses deux Ă©tages, les fenĂȘtres en plein cintre et l’arcade Ă  colonnes. On y trouve alors une salle de musique et de billard au premier Ă©tage. La famille Pescatore habite la maison principale et les annexes avec leurs enfants jusque dans les annĂ©es 1930.

En 1934, la Ville de Luxembourg acquiert les bĂątiments et y installe l’Office social et la VollĂ©kskichen (cuisine populaire). Un bĂątiment est ajoutĂ© dans la partie nord.

Une intervention respectueuse et contemporaine

Afin de remettre en Ă©tat cet ensemble historique, la Ville de Luxembourg s’est fait accompagner par Arlette Schneider Architectes, qui est dĂ©jĂ  intervenu Ă  plusieurs reprises dans cette partie de la ville. L’objectif Ă©tait de restaurer les bĂątisses historiques et de crĂ©er une nouvelle annexe contemporaine Ă  la place du bĂątiment ajoutĂ© en 1934 pour y accueillir une brasserie.

Le nouveau volume est posĂ© lĂ©gĂšrement en surplomb du rocher. Les vues Ă  partir des maisons de la rue du Saint-Esprit restent ainsi dĂ©gagĂ©es, et la façade de la rue du Saint-Esprit et le mur de l’ancienne annexe ont Ă©tĂ© maintenus le long de la rue. On y trouve la salle du restaurant et une partie des espaces de service, dont les cuisines en partie infĂ©rieure.

L’ancienne bĂątisse, quant Ă  elle, accueille au rez-de-chaussĂ©e une autre

salle de restaurant et les sanitaires. Au premier Ă©tage, on trouve quelques salles rĂ©servĂ©es Ă  l’administration du musĂ©e (accessibles par une entrĂ©e indĂ©pendante) et la salle de divertissement restaurĂ©e. Le sous-sol abrite les vestiaires du personnel et des locaux techniques.

Une rénovation poussée

L’ensemble a Ă©tĂ© retravaillĂ© avec un grand soin et une trĂšs forte attention portĂ©e aux dĂ©tails. Un nouvel escalier ovale en bois a Ă©tĂ© introduit pour faire la liaison entre le rez-de-chaussĂ©e et le premier Ă©tage.

La salle de divertissement a pu retrouver des stucs restaurĂ©s et complĂ©tĂ©s. Les peintures dĂ©couvertes lors des travaux, comme la supraporte et une fenĂȘtre aveugle, ont Ă©tĂ© dĂ©gagĂ©es et restaurĂ©es. Toute la technique contemporaine a pu ĂȘtre intĂ©grĂ©e avec discrĂ©tion et respect du patrimoine.

La nouvelle annexe, elle, prĂ©sente un caractĂšre rĂ©solument contemporain. À l’extĂ©rieur, le bardage en aluminium anodisĂ© perforĂ© reste discret et Ă©lĂ©gant, s’intĂ©grant sans difficultĂ© dans cet ensemble historique avec lequel le nouveau bĂątiment n’entre pas en concurrence.

En Ă©tĂ©, les grandes fenĂȘtres coulissantes peuvent s’ouvrirent complĂštement pour communiquer avec la cour intĂ©rieure. Autrefois, un hĂȘtre majestueux s’y tenait. Malheureusement, l’arbre, malade, a dĂ» ĂȘtre abattu. Un tilleul argentĂ© a Ă©tĂ© plantĂ© en remplacement. L’amĂ©nagement des espaces extĂ©rieurs est confiĂ© Ă  AREAL , qui va crĂ©er un cadre vert adaptĂ© Ă  cet espace depuis lequel on a l’une des plus belles vues de la ville. Cet espace est accessible aussi bien aux clients du restaurant qu’aux promeneurs.

145 Culture

ArchitekturfĂŒhrer Luxemburg

Les Ă©conomistes Patricia Wruuck et Christoph Lassenberger ont sĂ©lectionnĂ© prĂšs de 150 bĂątiments rĂ©alisĂ©s ces 120 derniĂšres annĂ©es au Luxembourg et qui tĂ©moignent, pour eux, d’une forme d’innovation. Leur sĂ©lection ne couvre pas seulement les bĂątiments emblĂ©matiques de grandes institutions, mais aussi des bĂątiments de logements, industriels ou encore utilitaires. Le livre invite par ailleurs Ă  se pencher sur les dĂ©fis urbains de planification du Luxembourg, tout en ne perdant pas de vue les questions du logement abordable, ainsi que du dĂ©veloppement social et structurel de la ville et de la campagne. En plus des fiches qui prĂ©sentent les bĂątiments, le livre regroupe quelques essais qui transmettent des connaissances sur l’histoire, l’urbanisme et les architectes. Cette publication est un bon point d’entrĂ©e pour tous ceux qui ne connaissent pas encore le Luxembourg et son patrimoine architectural rĂ©cent. Et il est aussi intĂ©ressant de noter que cet ouvrage s’inscrit dans une collection de guides qui explorent de nombreuses villes Ă  travers le monde et place par consĂ©quent le Luxembourg sur une carte mondiale pour les amateurs d’architecture.

DOM Publishers, en allemand, 38 €

Luxembourg sketch by sketch

L’architecte Arnaud De Meyer (STDM) est aussi un fin dessinateur. La preuve avec cette publication qui regroupe plusieurs de ses dessins du vieux Luxembourg rĂ©alisĂ©s entre 2013 et 2023. DessinĂ©s sur site, ils montrent la richesse du patrimoine bĂąti Ă  Luxembourg. Le fil rouge de la sĂ©lection est le cƓur historique de Luxembourg, la vieille ville et ses faubourgs. « Le dessin permet de regarder autrement ce qui nous entoure. Il ne dĂ©voile pas la ville au premier degrĂ©, comme pourrait le faire la photographie, mais crĂ©e un filtre qui donne Ă  voir autrement. Cette publication est donc Ă  la fois Ă  destination de ceux qui connaissent la ville et pourraient la regarder autrement grĂące Ă  ces dessins ou pour la faire dĂ©couvrir Ă  ceux qui ne sont encore jamais venus », explique Arnaud De Meyer. Le format est celui du carnet de croquis dans lequel il dessine. Les dessins sont donc reproduits Ă  leur taille rĂ©elle. Le graphisme a Ă©tĂ© confiĂ© Ă  VidaleGloesener et un texte d’introduction Ă  l’historien et Unesco site manager Robert Philippart, ainsi qu’à Guy Jourdain, prĂ©sident du ComitĂ© Alstad, coĂ©diteur du livre.

En vente en librairie, 25 €

Hortus Alienum

Anna Valentiny sort son premier livre en tant qu’autrice. On avait l’habitude de la voir comme architecte pour Valentiny hvp architects ou Ă  la tĂȘte de la maison d’édition Point Nemo Publishing. La voici Ă  l’origine de cette publication qui combine son intĂ©rĂȘt pour l’écriture, le design et la curation de pensĂ©e Ă  travers le processus narratif. Le pitch ? « La protagoniste du rĂ©cit, Nobody, ne peut Ă©chapper Ă  son rĂ©cit en aucun acte et doit parcourir le paysage artificiel du parc de l’Hortus Alienum, scĂšne par scĂšne. Elle est accompagnĂ©e par le chƓur. »

Paysages du fer

Point Nemo Publishing, en allemand et en anglais, sortie en mai 2024

Trois experts de la Minett, Jean Goedert, Antoinette Lorang et Luciano Pagliarini, ont uni leurs savoirs pour rĂ©aliser ce livre qui tĂ©moigne des mutations de ce paysage si singulier liĂ© Ă  l’industrie sidĂ©rurgique, du e siĂšcle jusqu’aux projets de reconversion de la ville de demain. Il se dĂ©compose en trois parties, toutes richement documentĂ©es et illustrĂ©es : le dĂ©veloppement historique de ce paysage, le regard portĂ© par les artistes sur ce territoire et les reconversions rĂ©centes et Ă  venir. En s’appuyant sur une approche chronologique, le livre permet aussi de souligner le changement de regard qui est portĂ© sur ces paysages si singuliers. D’abord fiertĂ© du pays pour sa force productrice, puis terre de dĂ©clin et de difficultĂ©s sociales et Ă©conomiques au moment des fermetures des usines, et aujourd’hui vestiges en reconversion et sujets Ă  rĂ©flexion sur le patrimoine contemporain et la fabrique de la ville de demain.

GĂ©rard Klopp Éditeur, 59 €

publications
Nouvelles
146
Photos : Guy Wolff, Romain Gamba, Point Nemo Publishing, GĂ©rard Klopp Éditeur
Culture

THE INTERNATIONAL TECH PULSE

JUNE 26 27 2024

LUXEMBOURG CITY WWW.NEXUS2050.COM

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Nexus2050, the new annual tech event, presents three days of discovery, inspiration, and learning, as well as opportunities for encounters, networking, and matchmaking.

Nexus2050 is an international hub for stakeholders combining ecological and digital transitions, aiming to leverage technology for the benefit of governments, organisations and businesses to achieve their net-zero strategies by 2050 It’s about using technology to advance human progress, considering both productivity gains and addressing pressing ethical issues.

For its inaugural edition, Nexus2050 will focus on artificial intelligence, sustainability, cybersecurity, financial technology, as well as talent attraction and development.

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General Partners Partners ïżœïżœh00 -ïżœïżœhïżœ0 | C asino 2000, Mondorf-les-Bains MERCREDI 0ïżœ OCTïżœïżœïżœïżœ PAPERJAM 4th REAL ESTATE
SEATED DINNER PARTY
2025, pour rĂ©flĂ©chir 150 Ă  l’écologie urbaine
essentiels du jardin privé 154 Vereal 149 Projets
Paysage Luga
Les

Luga 2025, pour rĂ©flĂ©chir Ă  l’écologie urbaine

La Luga, ou Luxembourg Urban Garden, est un ambitieux projet qui a pour objectif l’organisation d’une grande exposition nationale, rassemblant jardins urbains, installations paysagĂšres, agricoles et lieux de vie. Il est portĂ© par le ministĂšre de l’Agriculture, de l’Alimentation et de la Viticulture, la Ville de Luxembourg et la Ville d’Ettelbruck, avec la collaboration de la FĂ©dĂ©ration horticole luxembourgeoise, qui est membre observateur.

L’asbl Luga a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e en 2019 et a Ă©tĂ© l’occasion d’un appel Ă  idĂ©es, puisque ce projet a Ă©tĂ© initialement pensĂ© comme un projet participatif. Plus de 500 idĂ©es ont Ă©tĂ© introduites et prĂšs de 150 ont Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©es lors de workshops. « Dans les statuts de l’asbl, nous sommes tenus de rĂ©aliser des projets Ă©phĂ©mĂšres sur les zones dĂ©diĂ©es Ă  la Luga, à savoir le parc municipal, la vallĂ©e de la PĂ©trusse, la vallĂ©e de l’Alzette et au Kirchberg. Depuis peu, nous sommes aussi dans la Nordstad pour le volet agricole, et plus particuliĂšrement Ă  Ettelbruck », explique Ann Muller, coordinatrice gĂ©nĂ©rale de la Luga, qui a quittĂ© son poste Ă  l’ambassade du Luxembourg Ă  Berlin pour ce projet qu’elle estime « extraordinaire ».

« Malheureusement, le Covid est arrivĂ© lors du dĂ©veloppement du projet et la dimension participative n’a pas pu se dĂ©velopper comme espĂ©rĂ©, remettant en cause la rĂ©alisation du projet en 2023, comme cela Ă©tait initialement prĂ©vu, et nous obligeant Ă  le rĂ©orienter avec un report en 2025. »

Entre-temps, le budget – initialement estimĂ© en 2015 Ă  10 millions d’euros –a Ă©tĂ© revu Ă  22 millions d’euros. « C’est un signal trĂšs fort que la politique mette Ă  disposition autant d’argent pour entamer

des discussions sur ce sujet. C’est une des grandes forces du Luxembourg de toujours rĂ©ussir Ă  se rĂ©inventer, Ă  se questionner, Ă  se positionner face aux dĂ©fis auxquels nous sommes confrontĂ©s. C’est une grande chance », soutient Ann Muller. Cette exposition est conçue comme un grand laboratoire, une plateforme de rĂ©flexion qui pourra s’étendre tout au long des six mois, pour interroger le rĂŽle de l’écologie urbaine. « Les partenaires doivent ainsi avoir la possibilitĂ© de prĂ©senter leurs projets et leurs savoirs, explique Ann Muller. Car il faut prendre conscience qu’il y a un trĂšs haut niveau d’expertise au Luxembourg et que plusieurs institutions et administrations se posent des questions cruciales sur la place de la nature en ville. Notre rĂŽle est de mettre en lumiĂšre tout ce savoir et cette rĂ©flexion qui sont prĂ©sents, mais peu visibles. Et ainsi de rĂ©pondre Ă  notre thĂ©matique gĂ©nĂ©rale : ‘Rendre visible l’invisible’. »

Un parcours sur la ceinture verte Une des premiĂšres mises en Ă©vidence voulue par la Luga est la prĂ©sence de la ceinture verte qui entoure le centre-ville de Luxembourg. « Notre volontĂ© est de rĂ©vĂ©ler l’existant et de travailler prĂ©cisĂ©ment, comme le ferait un acuponcteur, pour souligner des Ă©lĂ©ments auxquels on ne prĂȘte peut-ĂȘtre pas nĂ©cessairement attention, mais qui sont bien prĂ©sents », assure Ann Muller.

Pour les aider dans cette mission, un appel Ă  projets a Ă©tĂ© lancĂ© pour concevoir des jardins urbains, des installations paysagĂšres et des interventions artistiques qui viendront alimenter les thĂ©matiques soulevĂ©es par la Luga. Tout d’abord, dans la vallĂ©e de l’Alzette,

10 jardins urbains sur le thĂšme « Art et innovation » seront rĂ©alisĂ©s par des concepteurs internationaux. Un parcours artistique, dont le commissariat a Ă©tĂ© confiĂ© Ă  un curateur international, sera Ă©laborĂ©.

Dans la vallĂ©e de la PĂ©trusse, on trouvera des projets de petits jardins (20 mÂČ chacun) confiĂ©s Ă  de jeunes architectes. Ici, le thĂšme est « Science et vie ».

Les visiteurs pourront aussi dĂ©couvrir une grande exposition sur la faune et la flore. Ce sera bien entendu l’occasion de dĂ©couvrir la renaturation de la PĂ©trusse, projet phare menĂ© par la Ville de Luxembourg qui s’inscrit pleinement dans la dynamique de la Luga.

Dans le parc municipal, oĂč le thĂšme est « Culture et loisirs », les visiteurs pourront dĂ©couvrir des installations paysagĂšres, des jardins thĂ©matiques dĂ©veloppĂ©s par le Service des parcs de la Ville de Luxembourg (Jardin des roses, Jardin des plantes) et une installation sonore dans l’aquatunnel (en partenariat avec le Mudam), qui sera exceptionnellement ouvert.

Enfin, trois pavillons temporaires rĂ©partis sur l’ensemble du circuit, long de 11 km, serviront de point de rencontre, de loisirs et de dĂ©tente pour les visiteurs.

Un contrepoint au Kirchberg et dans la Nordstad

Le quartier du Kirchberg est Ă©galement choisi comme un lieu hĂŽte de la Luga. « Ce sera pour nous l’occasion d’explorer la thĂ©matique de l’agriculture en ville et le rĂŽle d’une ferme urbaine et des espaces verts dans les nouveaux quartiers de la ville de demain », dĂ©taille Ann Muller. C’est ainsi qu’on trouvera des Ă©vĂ©nements au Kuebebierg, dans la jeune ferme urbaine exploitĂ©e par Aurel & Axel. Les autres parcs du Kirchberg

150
Projets

Le jardin Nice to Bee, de Carina Hahn, questionne la présence des abeilles.

Illustration : Luga La ceinture verte qui existe autour de Luxembourg sera mise en valeur lors de la Luga.
151
Illustration : Carina Hahn
Paysage

(parc central, Arboretum, Jardin du multilinguisme, parc DrÀi Eechelen) seront aussi des jardins mis en avant par la Luga.

La Nordstad, quant Ă  elle, accueillera des projets en lien avec la culture agricole et l’expĂ©rimentation.

« Ce sera le deuxiĂšme grand pĂŽle de notre exposition, avec un sentier agricole urbain qui partira de la gare, des stations mettant en avant les nouvelles mĂ©thodes de production agricole, comme l’aquaponie, le maraĂźchage en ville, le biochar, des champs d’essai, et toute une programmation plus Ă©vĂ©nementielle relative Ă  ces sujets. »

Un travail de partenariat À l’image de ce qui a pu ĂȘtre initiĂ© par Esch2022, la Luga va s’appuyer sur tout un rĂ©seau de partenaires, qui dĂ©velopperont une programmation spĂ©cifique et en rĂ©sonnance avec la Luga au sein de leur programmation annuelle.

« Nous travaillons en collaboration avec les institutions prĂ©sentes Ă  Luxembourg-ville, que ce soit les bibliothĂšques, le Cercle CitĂ©, le MNAHA, le Luca ou encore le Mudam –qui accueillera une Living Pyramid de l’artiste Ágnes DĂ©nes –, mais aussi le Natur

MusĂ©e, qui aura une grande exposition sur la biodiversitĂ©, et NeimĂ«nster, qui prendra en charge le programme jeune public, deux partenaires trĂšs importants pour la Luga », dĂ©taille Ann Muller. Sans oublier des partenariats avec Luxembourg for Tourism et le LCTO pour le volet touristique. Ainsi, Ă  travers cette diversitĂ© de partenariats, la Luga peut s’adresser Ă  des publics nombreux et variĂ©s : les simples curieux qui verront dans cette manifestation l’occasion de dĂ©couvrir un nouveau sujet et une nouvelle maniĂšre de regarder Luxembourg, les amateurs qui trouveront de nombreuses informations et sources d’inspiration, mais aussi les professionnels qui pourront prĂ©senter Ă  cette occasion leurs savoirs et se servir de la manifestation comme d’une plateforme pour faire des rencontres et avoir des Ă©changes dans leurs domaines respectifs. Pour Ann Muller, « nous ne sommes ni un Bundesgartenschau (salon de l’horticulture en Allemagne, ndlr) ni une exposition de jardins, mais une exposition qui met en valeur le patrimoine vert du Luxembourg et qui se pose des questions pendant six mois pour ouvrir des portes. Nous ne venons pas avec

des solutions toutes faites, mais voulons rĂ©flĂ©chir ensemble, dans une dynamique participative qui Ă©tait Ă  la base du projet. »

Un devoir d’exemplaritĂ©

Par ailleurs, la Luga gĂšre de l’argent public et doit donc rĂ©pondre Ă  certaines rĂšgles du marchĂ© public, et elle doit bien Ă©videmment respecter scrupuleusement les lois liĂ©es aux terrains sur lesquels elle est hĂŽte. « On a des lois strictes au Luxembourg, et c’est trĂšs bien ainsi, car cela demande Ă  nos Ă©quipes de rĂ©flĂ©chir d’une maniĂšre plus pointue Ă  ce que l’on met dans la nature, dans la zone verte. » Pour les aider dans les dĂ©marches relatives aux obligations des marchĂ©s publics, le bureau Schroeder & AssociĂ©s les accompagne.

Par ailleurs, tous les projets doivent ĂȘtre pensĂ©s selon les principes de l’économie circulaire, avec des matĂ©riaux biosourcĂ©s, recyclĂ©s ou recyclables, dĂ©montables, mĂȘme si l’équipe organisatrice espĂšre que certains projets pourront avoir une vie plus longue que les six mois d’exposition.

Enfin, il faut aussi que les projets rĂ©pondent Ă  toutes les thĂ©matiques envisagĂ©es par la Luga, Ă  savoir l’environnement, l’agriculture, l’horticulture, la viticulture, l’alimentation, la biodiversitĂ©, le patrimoine, les arts, la culture, le bien-ĂȘtre, le dĂ©veloppement durable, l’économie circulaire, l’inclusion sociale, l’innovation technologique et le tourisme.

Un programme préparatoire

Mais en attendant le grand jour de l’ouverture de l’exposition, un programme prĂ©paratoire a Ă©tĂ© mis en place. «‘Semer en 2023, rĂ©colter en 2025’ nous permet de sensibiliser dĂšs maintenant le public et les diffĂ©rents acteurs Ă  ce qui va se passer en 2025 », assure Ann Muller. Dans ce cadre, un projet participatif a Ă©tĂ© mis en place pour le rĂ©amĂ©nagement du parc Odendahl. Le Jardin des roses, dans le parc municipal, a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© plantĂ© pour qu’il ait une belle maturitĂ© en 2025. Des confĂ©rences sont Ă©galement rĂ©guliĂšrement organisĂ©es et permettent de se familiariser avec certains sujets. « RĂ©cemment, nous avons eu une confĂ©rence sur les prairies fleuries et une autre sur les pommes de terre », prĂ©cise la coordinatrice gĂ©nĂ©rale. Plus de 6.000 bouteilles de crĂ©mant millĂ©sime Luga ont Ă©galement Ă©tĂ© dĂ©posĂ©es dans les casemates pour qu’elles puissent mĂ»rir jusqu’en 2025


« Ce projet est un acte de crĂ©ation, avec une base intellectuelle trĂšs solide. Ce sera une expĂ©rience unique qui nous confrontera aux challenges d’aujourd’hui et de demain. Il ne faut pas avoir peur de ces thĂ©matiques, et chaque petit geste compte pour faire bouger les grandes lignes. La Luga sera vraiment une expĂ©rience de grande qualité », assure Ann Muller.

Du 7 mai au 18 octobre 2025, luga.lu

Illustration : Carolin Kemkes-GĂŒnner
152
Ce projet de jardin est imaginĂ© par Carolin Kemkes-GĂŒnner pour la vallĂ©e de la PĂ©trusse.
Projets

Le rendez-vous de toute la profession « com ». DĂ©couvrez le concours annuel en collaboration avec la Markcom, Ă  l’issue duquel cinq awards sont dĂ©cernĂ©s Ă  cinq brand managers Ă©lus Ă  la suite d’un vote entre pairs, dans cinq catĂ©gories: Institutionnel, Retail & Hospitality, Services, Place financiĂšre et Brand Manager of the Year 2025.

JANVIER ïżœïżœïżœ5

Les essentiels du jardin privé

154 Projets
Pour une protection visuelle optimale : du lierre sur une clĂŽture et des arbres palissĂ©s pour plus de protection en hauteur.

Comment faire quand on se retrouve avec un terrain, mais qu’on n’a aucune notion de jardinage ou d’amĂ©nagement paysager ? Le plus simple reste quand mĂȘme de se tourner vers des professionnels qui pourront accompagner chaque projet en fonction du terrain, des envies du propriĂ©taire et du budget. Un exercice que pratique rĂ©guliĂšrement Chris Fasbender, architecte chez Vereal, avec l’aide de toute une Ă©quipe composĂ©e de jardiniers, maçons, menuisiers, paysagistes, conducteurs de travaux, administratifs
 « DerriĂšre chaque jardin, c’est tout un ensemble de savoirs et d’expertises qui doivent ĂȘtre sollicitĂ©s, indique Chris Fasbender. Comme en architecture, chaque projet est diffĂ©rent et dĂ©pend de son contexte. C’est pour cela que nous commençons toujours les projets par une discussion avec les clients, pour comprendre la situation, les envies, les objectifs. »

La terre, premier Ă©lĂ©ment Avant de commencer le moindre amĂ©nagement, la premiĂšre chose qui est analysĂ©e est la qualitĂ© de la terre prĂ©sente sur le terrain. « La qualitĂ© peut ĂȘtre trĂšs variable d’une situation Ă  une autre, allant d’une belle terre vĂ©gĂ©tale noire nourrie par les vers de terre et les feuilles mortes Ă  un simple assemblage de terre pauvre mĂ©langĂ©e Ă  des cailloux de tailles diverses. Or, la qualitĂ© du sol est la condition premiĂšre pour rĂ©ussir Ă  planter, et c’est trĂšs difficile de la changer par aprĂšs. » Assez logiquement, on aura seulement besoin d’une couche relativement faible pour les petites plantes et d’une couche plus Ă©paisse pour les grands spĂ©cimens. « Plus la plante est grande, plus on a besoin d’une bonne Ă©paisseur de terre pour que les racines se dĂ©veloppent

avec toutes les qualitĂ©s nutritives dont elles ont besoin. »

Pour les jardins en toiture ou sur dalle, il faut prĂȘter attention Ă  la charge que la dalle peut supporter. « La terre pĂšse lourd et c’est pour cela que, dans ce type de situation, il vaut mieux travailler avec l’architecte ou l’ingĂ©nieur au moment du dĂ©veloppement du projet pour s’assurer que les projets de plantations envisagĂ©es sont rĂ©alistes », souligne Chris Fasbender.

Les clĂŽtures, limites et brise-vue

Aujourd’hui, les jardins sont de plus en plus petits Ă  cause de la pression fonciĂšre. Ce qui a pour consĂ©quence que la proximitĂ© avec les voisins est souvent plus importante.

« Nous recevons beaucoup de demandes de clients qui souhaitent mettre en place des protections visuelles par rapport aux voisins. Plusieurs solutions sont possibles et vont de la protection vĂ©gĂ©tale Ă  une construction plus importante. »

Il faut savoir que les clĂŽtures mitoyennes, si elles ne sont pas obligatoires, rĂ©pondent Ă  une rĂ©glementation prĂ©cise : elles ne peuvent pas dĂ©passer deux mĂštres de hauteur. « Aussi, c’est toujours bien d’ouvrir le dialogue avec les voisins sur ces sujets, car le choix de la clĂŽture pourra avoir des consĂ©quences qui les concernent, notamment au moment de la taille si on choisit une clĂŽture vĂ©gĂ©tale. »

Les clĂŽtures peuvent ĂȘtre rĂ©alisĂ©es de trĂšs nombreuses maniĂšres, comme en bois sur lesquelles il est possible de faire pousser des plantes grimpantes, dont des clĂ©matites ou du lierre, ou en mĂ©tal, qui seront alors plus structurĂ©es. « Il est aussi possible de jouer avec l’écartement de planches pour faire varier le passage

155
Pour le potager, l’idĂ©al est de le placer dans des bacs en hauteur.
Paysage

de la lumiĂšre. Tout dĂ©pend des envies et des besoins », prĂ©cise Chris Fasbender.

Pour une protection plus haute que deux mĂštres de hauteur, il est possible de planter un arbre, mais ce sera alors à minimum deux mĂštres de la limite de propriĂ©tĂ©. Sauf s’il s’agit d’arbres palissĂ©s qui peuvent alors ĂȘtre plantĂ©s Ă  50 cm de la limite de propriĂ©tĂ©.

« Pour les haies vĂ©gĂ©tales, je prĂ©conise d’utiliser autant que possible des vĂ©gĂ©taux indigĂšnes, comme le hĂȘtre, le charme, le houx. Le bambou est aussi souvent utilisĂ©, car il pousse vite. Cela peut ĂȘtre un avantage, mais aussi un inconvĂ©nient. Par ailleurs, il faut ĂȘtre conscient qu’il a un systĂšme racinaire en rhizome qui peut ĂȘtre trĂšs invasif. »

L’or bleu

La gestion de l’eau est assurĂ©ment un point trĂšs important si on a un jardin. « Beaucoup d’entre nous aujourd’hui prĂȘtent attention Ă  ce qui se trouve dans son assiette : qualitĂ© des aliments, provenance, condition d’élevage
 Pour le jardin, c’est un peu la mĂȘme chose. Il s’agit d’agir de maniĂšre responsable, et mĂȘme si ce n’est qu’une toute petite piĂšce du grand puzzle planĂ©taire, on peut quand mĂȘme contribuer Ă  l’amĂ©liorer. »

Aussi, pour ce qui concerne la gestion de l’eau, la prioritĂ© est d’installer un

rĂ©servoir pour rĂ©cupĂ©rer l’eau de pluie. « Le mieux est d’avoir un rĂ©servoir enterrĂ©, à la fois pour l’esthĂ©tique et parce que cela permet de stocker de plus grandes quantitĂ©s d’eau de pluie, prĂ©cise Chris Fasbender. L’apport en eau est important, surtout si le jardin est jeune, car il faut aider les plantes au dĂ©but, avant que le systĂšme racinaire soit bien dĂ©veloppĂ©.»

Par ailleurs, il est possible de mettre en place un systĂšme de paillage ou de copeaux de bois qui limitera le phĂ©nomĂšne d’évaporation de l’eau au moment des pics de chaleur. Le paillage favorise Ă©galement le dĂ©veloppement de petits habitats pour les insectes aux pieds de chaque plante. Toutefois, il ne faudra pas oublier de l’entretenir et de le complĂ©ter de temps en temps, jusqu’à ce que la plante arrive Ă  une taille suffisante.

« Une attitude Ă  adopter aussi est d’avoir un sol le plus ouvert possible. J’entends par-lĂ  avec le moins de matiĂšre impermĂ©abilisante. Ainsi, l’eau peut retourner dans les nappes phrĂ©atiques et pas dans le systĂšme d’évacuation des eaux du rĂ©seau urbain. » Par consĂ©quent, pour une terrasse on privilĂ©giera des lattes de bois, par exemple, à une dalle en bĂ©ton.

Un petit potager

Pour les petits espaces, un élément assez facile à mettre en place est un petit potager.

« Un ou deux mĂštres carrĂ©s suffisent dĂ©jĂ  pour avoir de bons rĂ©sultats », dĂ©taille Chris Fasbender. Il peut ĂȘtre plantĂ© dans des bacs hauts, ce qui facilite son entretien, et trouve idĂ©alement sa place Ă  proximitĂ© de la cuisine. « Il est assez facile de faire pousser des herbes aromatiques, des salades, des tomates cerises, du fenouil
 C’est une activitĂ© trĂšs ludique Ă  partager avec les enfants et en plus, cela donne envie de cuisiner. » Dans le jardin, il est possible de complĂ©ter avec des framboisiers, des cassis, des groseilles, quelques fraises ou des arbres fruitiers.

Ne pas nĂ©gliger l’entretien

Enfin, il faut bien ĂȘtre conscient qu’avoir un jardin demande du travail et qu’un entretien rĂ©gulier est nĂ©cessaire. « Il ne faut pas se leurrer, un jardin sans entretien, ça n’existe pas, assure Chris Fasbender. MĂȘme avoir un simple gazon demande de le dĂ©mousser rĂ©guliĂšrement et de le tondre, les haies et les arbustes doivent ĂȘtre taillĂ©s une ou deux fois par an, il faut retirer les mauvaises herbes, enlever les feuilles mortes  » Mais cette pratique du jardinage peut aussi apporter du bien-ĂȘtre et beaucoup de satisfaction, tout en contribuant Ă  la biodiversitĂ© et Ă  la lutte contre le rĂ©chauffement climatique. « Ou alors, on peut aussi signer un contrat d’entretien », conclut l’architecte.

Photos : Vereal
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Pour avoir un beau jardin, il ne faut pas nĂ©gliger l’entretien.
Projets

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Une table ronde avant le Mipim 2024

Le Paperjam+Delano Business Club a organisĂ©, le jeudi 29 fĂ©vrier, une table ronde en prĂ©lude de l’ouverture du Mipim 2024. L’occasion, pour la communautĂ© de l’immobilier et de l’architecture, d’écouter des experts du secteur, tout en se retrouvant de maniĂšre conviviale.

JĂŒrgen Primm (Landimmo Real Estate), Sandra Huber (Iko Real Estate), Guy Degryse (Baltisse Real Estate) et Michelle Friederici (Ordre des architectes et des ingĂ©nieurs-conseils). Catherine Warnotte (Sedna Capital) et Jordan Gillet (UBS Europe).
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Chris Fasbender (Vereal) et Rossana Sferra (Moreno Architecture). Murielle Cornely (Lampertz Stone Designer), Jean-François Lemperez (Geolux 3.14) et Xavier Duboisdendien (Duboisdendien).
Paperjam+Delano
Uwe Gunthner (Oikos-Concept) et Pierre Hurt (Ordre des Architectes et des IngĂ©nieurs-Conseils) Vue de la salle pendant la table ronde. CĂ©line Coubray (Paperjam Architecture+Real Estate), JĂŒrgen Primm (Landimmo Real Estate), Sandra Huber (Iko Real Estate), Guy Degryse (Baltisse Real Estate) et Michelle Friederici (Ordre des Architectes et des IngĂ©nieurs-Conseils). Gilles Hempel (Fondation pour l’accĂšs au logement), Marielle Ferreira Silva (Drees & Sommer Luxembourg) et Denis Fellens (InterlycĂ©e).
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Alessandro Rizzo (Eurocaution) et Astrid Schlesser (Banque de Luxembourg).

+1.700 entreprises membres

+300 événements et formations par an

+22.000 participants aux événements en 2023-2024

Se rassembler

Depuis 1998, le Paperjam+Delano Business Club rassemble des entrepreneurs, des dirigeants de TPE, de PME et de grandes firmes internationales ainsi que d’autres dĂ©cideurs influents issus des principaux secteurs Ă©conomiques, notamment la place financiĂšre, la technologie (ICT), l’immobilier et des mĂ©tiers qui les supportent, telles la communication et les ressources humaines.

S’inspirer

Chaque annĂ©e, le Paperjam+Delano Business Club organise une centaine d’évĂ©nements oĂč chaque membre peut puiser de l’inspiration, sur scĂšne ou dans le contact direct avec les dirigeants de plus de 1.700 entreprises membres.

Se former

Le Paperjam+Delano Business Club, c’est aussi une Academy –un centre de formation agrĂ©Ă© par l’État – qui offre plus de 200 modules de formation par an, hard et soft skills, formations avancĂ©es et autres workshops.

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S’associer

Être partenaire Ă©vĂ©nementiel du Paperjam+Delano Business Club, c’est profiter de ses audiences hautement qualifiĂ©es, avant, pendant et aprĂšs un Ă©vĂ©nement pour promouvoir votre entreprise, vos atouts et vos marques.

Se faire connaĂźtre, communiquer

DĂ©veloppez votre image de marque via l’écosystĂšme Paperjam+Delano et profitez d’une welcome interview, d’une carte blanche, des e-News, des communiquĂ©s de presse. AmĂ©liorez votre visibilitĂ© via le Business Guide et recrutez vos futurs talents en plaçant vos offres d’emploi sur le portail All Eyes On Me.

Le Paperjam+Delano Business Club est ouvert Ă  toutes les entreprises et institutions luxembourgeoises ou en rapport avec le Luxembourg, quels que soient leur secteur d’activitĂ© et leur taille.

Devenir membre ?
10×6 Leading HR Managers’ Challenges 2024 24.01.2024 Kinepolis Kirchberg Luc Frieden (Premier ministre) Paperjam+Delano 2024 Luxembourg Trend Makers 12.12.2023 AthĂ©nĂ©e de Luxembourg 10×6 Leading HR Managers’ Challenges 2024 24.01.2024 Kinepolis Kirchberg 161

Talks, Shows & Awards

02.10.2024

Paperjam’s 4th Real Estate Seated Dinner Party

De 18:00 Ă  22:00

Casino 2000

Rendez-vous annuel de la communauté real estate et finance. Un keynote speaker, un dßner de gala et des conversations.

General partners : ING Luxembourg, Iko, Inowai

12.11.2024

Soirée de lancement du hors-série Paperjam

Architecture + Real Estate

De 18:30 Ă  21:30

Luxembourg-ville

Dans un cadre convivial, assistez à une conversation sur scÚne entre un architecte et la rédactrice en chef Céline Coubray. +200 formations par an Academy

14.05 Off the Record Human Resources

Scale up: Masterminds

21.05 Business Mentoring 23.05 Journée de workshops 29.05 Webinar La montée en compétences des collaborateurs

05.06 Webinar Intelligence Ă©motionnelle

11.06 Webinar Scale up: Exécutez sans drame, sans vous épuiser

18.06 Journée de workshops

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