Architectureâ +âReal Estate
Le meilleur des derniĂšres livraisons et des projets Ă venir
Le soleil derriĂšre les nuagesâ?
Jâaurais aimĂ© Ă©crire que le pire est derriĂšre nous, que la crise est finie et que le marchĂ© immobilier a retrouvĂ© sa superbe. Malheureusement, ce nâest pas encore le cas. Nous sommes toujours dans une situation difficile, trĂšs tendue mĂȘme chez certains acteurs du secteur. Heureusement, le secteur public continue de construire et maintient une certaine activitĂ©. Mais les ventes en futur Ă©tat dâachĂšvement des logements ne sont pas reparties (-72,8â% de transactions pour les appartements neufs entre le quatriĂšme trimestre 2022 et le quatriĂšme trimestre 2023, selon le Statec-Observatoire de lâhabitat). Pour autant, certains tĂ©moins commencent Ă constater une petite reprise, qui pourrait sâaccentuer au cours du second semestre 2024.
La bonne nouvelle, câest que le gouvernement a pris la mesure des difficultĂ©s et a agi rapidement aprĂšs sa composition pour tenter dâinverser la vapeurâ: dĂ©claration de lâĂ©tat de crise dans la construction (le 24 janvier), prĂ©sentation du paquet logement et de ses aides pour lâachat ou la location (le 31 janvier), organisation de la table ronde logement tant demandĂ©e par les professionnels du secteur (le 22 fĂ©vrier, avec conclusions attendues pour le mois de mai). En parallĂšle, une enveloppe de 600 millions dâeuros a Ă©tĂ© rĂ©servĂ©e pour lâachat de logements abordables par la main publique. Ă ce jour, lâĂtat sâest dĂ©jĂ engagĂ© Ă devenir propriĂ©taire de 170 unitĂ©s de logement (pour environ 110 millions dâeuros).
Ce qui est aussi trĂšs intĂ©ressant, câest que du cĂŽtĂ© des concepteurs, des solutions existent pour construire rapidement des logements abordables. Des unitĂ©s dâhabitation plus petites, prĂ©fabriquĂ©es, modulables, standardisĂ©es, mais personnalisables, qui rĂ©pondent Ă©galement aux enjeux de lâĂ©conomie circulaire et avec une bonne qualitĂ© architecturale. Des solutions agiles, souples, rĂ©versibles, qualitatives. Exactement ce dont nous avons besoin pour atteindre lâobjectif national de 6.000 nouveaux logements par an. Deux de ces projets sont prĂ©sentĂ©s dans cette Ă©dition. Il faut maintenant que ces conceptions, qui nâexistent actuellement que sur papier, puissent se concrĂ©tiser sur des terrains grĂące Ă des maĂźtres dâouvrage qui ont envie dâaccompagner ce changement et de participer Ă la rĂ©solution de la crise du logement. Le secteur public devrait donner lâexemple.
En couverture
Villa Kutter
Photoâ: Ăric Chenal
Ăditeur
Brand Studio
Téléphone 20 70 70-300
Director Business development
Pierre-Alexis Quirin
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ISSN 2354-4619
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La renaissance de la Villa Kutter
La maison du peintre Joseph Kutter se situe au Limpertsberg. Elle a Ă©tĂ© construite en 1927 dans un style dâarchitecture moderne tout Ă fait nouveau et avant-gardiste pour lâĂ©poque. Mais au fil des annĂ©es, elle a connu de nombreuses variations, ajouts et transformations. Ses derniers propriĂ©taires, des amis de la famille, ont demandĂ© au bureau Diane Heirend architecture & urbanisme dâintervenir sur sa transformation et surtout sur un travail de retour Ă lâarchitecture dâorigine.
«âLa demeure de Kutter dĂ©tonnait au Limpertsberg au dĂ©but des annĂ©es 1930. Les familles venaient le week-end pour observer cette Ă©trange maison du peintreâ»,
introduit Diane Heirend, architecte et fondatrice du bureau Diane Heirend architecture & urbanisme. Avant de sâatteler Ă la restauration de cette maison historique, inscrite Ă lâinventaire supplĂ©mentaire au niveau national et protĂ©gĂ©e au niveau communal, Diane Heirend et son Ă©quipe ont rĂ©alisĂ© de nombreuses recherches. Ils ont rĂ©ussi, avec lâaide prĂ©cieuse de la Ville de Luxembourg et de lâInstitut national pour le patrimoine architectural (INPA), Ă rassembler de nombreux plans tĂ©moignant de lâĂ©volution de la maison et de ses transformations. Au fur et Ă mesure des travaux, ils ont aussi rĂ©alisĂ© plusieurs sondages avec lâaide du restaurateur Thomas Lutgen pour
Projets
comprendre dans le dĂ©tail, autant que possible, la transformation de cette grande villa. MĂȘme si certains Ă©lĂ©ments manquent dans le dĂ©roulĂ© complet de ces transformations, lâĂ©quipe a rĂ©ussi Ă rassembler de nombreux Ă©lĂ©ments lui permettant dâintervenir en connaissance de cause et dans le respect du dessin originel.
Une construction Ă rebondissements
En 1927, Joseph Kutter et Rosalie Sedlmayr, alors un jeune couple, achĂštent un terrain Ă bĂątir au Limpertsberg et demandent Ă lâarchitecte allemand Fritz Breuhaus de leur dessiner une maison avec un atelier dâartiste. Il leur soumet le projet intitulĂ© «âLa cour du
MAĂTRE DâOUVRAGE
Privés
ARCHITECTE
Diane Heirend architecture & urbanisme
INGĂNIEUR GĂNIE CIVIL
HLG Ingénieurs-Conseils
RESTAURATEUR
Thomas Lutgen
INPA
MichĂšle Majerus â Ville de Luxembourg
Shaaf Milani-Nia, Stéphanie Rodrigues
DĂSAMIANTAGE
C4 DĂ©pollution
GROS ĆUVRE
Viktor
FAĂADE, COUVRE-MURS, ENDUIT ISOLANT
SLCP
MENUISERIES EXTĂRIEURES
Annen
RESTAURATION DE LA VERRIĂRE
Vitralux
RESTAURATION DU VOLET
MGM
COUVERTURE, ĂTANCHĂITĂ
Nopson
SERRURERIE
Betzen
INSTALLATION TECHNIQUE
A+P Kieffer Omnitec
INSTALLATION ĂLECTRIQUE
Watry
CARRELAGE
Lâart du bain
PLĂTRERIE
Herzog
MENUISERIE INTĂRIEURE
Wunnhoelzer
PARACHĂVEMENT SEC
Buro Design
PEINTURE
Feltus
CHEMINĂES
De Kameinbauer
TRAVAUX DE PIERRES NATURELLES ET BĂTON EXTĂRIEUR
Marbrerie Bertrand
RESTAURATION VITRAIL DE PORTE
Vitraux dâart Bauer & Rathmann
ĂTUDES ET RECHERCHES HISTORIQUES
Octobre 2019-octobre 2021
TRAVAUX
Octobre 2021-avril 2023
LOCALISATION 94, avenue Pasteur Ă Luxembourg
peintreâ», proche de lâarchitecture mĂ©diterranĂ©enne, avec une cour centrale abritĂ©e par deux ailes. «âRosalie Sedlmayr, lâĂ©pouse de Joseph Kutter, est issue dâune riche famille bavaroise, ce qui donne au couple des moyens financiers leur permettant dâenvisager une grande demeure, explique Diane Heirend. Le plan de Fritz Breuhaus a Ă©tĂ© autorisĂ©, mais le projet a finalement Ă©tĂ© abandonnĂ© pour des raisons qui nous sont Ă ce jour inconnues.â»
La mĂȘme annĂ©e, Joseph Kutter demande Ă un autre architecte, le Luxembourgeois Hubert Schumacher, de lui dessiner un nouveau projet. «âCe projet nâa rien Ă voir avec le prĂ©cĂ©dent. Il sâagit dâune toute petite maison compacte, au fond de la parcelle, mais avec un langage architectural moderne. Ce projet est autorisĂ©, mais il nâest pas construit, lui non plus. Par contre, Hubert Schumacher dessine un second projet, plus grand, qui cette fois-ci est construitâ», poursuit Diane Heirend. Il sâagit lĂ dâune des premiĂšres, si ce nâest la premiĂšre maison dâune architecture moderne au Grand-DuchĂ©. Les volumes sâimbriquent les uns dans les autres dâune maniĂšre exemplaire, tĂ©moignant dâune grande maturitĂ© architecturale du jeune architecte Schumacher, qui occupera dâailleurs par la suite le poste important dâarchitecte en chef des BĂątiments publics.
Mais dĂšs 1937, lâarchitecte Tony Biwer est contactĂ© par la famille pour intervenir Ă nouveau sur la maison.
«âLes Kutter lui demandent de coiffer la maison dâune toiture Ă pente, explique Diane Heirend. On peut supposer que les Ă©tanchĂ©itĂ©s des toitures-terrasses en 1928 nâĂ©taient pas ce que lâon peut connaĂźtre aujourdâhui, dâoĂč ce changement de toiture. Nous avons dâailleurs retrouvĂ© de nombreuses traces dâinfiltration dâeau.
Mais Biwer, en ajoutant ces toitures en pente, gomme complĂštement le langage architectural de Schumacher.â»
En 1941, Joseph Kutter dĂ©cĂšde prĂ©maturĂ©ment. En 1942, la veuve contacte un nouvel architecte, Arthur Thill, qui, alors quâon est en pleine guerre, rĂ©ussi quand mĂȘme Ă ramener le bois de charpente nĂ©cessaire Ă la construction cette toiture. Mais, plus que de couvrir les toitures plates, il sâagit aussi certainement pour Rosalie Sedlmayr de retrouver un langage architectural qui lui est proche, celui de lâarchitecture traditionnelle bavaroise, avec un jeu de poutres travaillĂ©es. Des fenĂȘtres Ă arcades viennent aussi remplacer les deux fentes verticales de la cage dâescalier.
De 1956 Ă 1981, les transformations se poursuivent, avec des interventions de Pierre Gilbert. Des cheminĂ©es sont ajoutĂ©es. En 1981, lâaccĂšs Ă lâatelier est modifiĂ©, un mur intĂ©rieur avec une cheminĂ©e ajoutĂ© devant la verriĂšre dans lâatelier du peintre et le plafond abaissĂ©. «
La crise La cage dâescalier a retrouvĂ© ses fentes verticales.pĂ©troliĂšre est passĂ©e par lĂ , et on peut supposer que ces changements sont liĂ©s Ă des raisons Ă©conomiques.â»
DĂ©tricoter
En 2019, Diane Heirend reçoit la demande de la part des nouveaux propriĂ©taires, qui sont des amis de la famille Kutter, de transformer la maison. Lâobjectif nâest pas dâen faire une Ćuvre musĂ©ale, mais un projet contemporain correspondant aux besoins de ses nouveaux propriĂ©taires, Ă partir du projet initial dessinĂ© par Hubert Schumacher. Commence alors un long travail de dĂ©shabillage de la maison. Sur la base des recherches et Ă©tudes menĂ©es, les Ă©lĂ©ments ajoutĂ©s sont enlevĂ©s progres-
sivement jusquâĂ retrouver le volume dâorigine. DĂšs que câest possible, les Ă©lĂ©ments dâorigine sont remis au goĂ»t du jour et restaurĂ©s. Câest le cas par exemple des deux fentes verticales de la cage dâescalier, du carrelage qui recouvrait lâescalier ou encore de la verriĂšre dans lâatelier et de son volet en bois.
«âNous avons aussi fait analyser en laboratoire un morceau de la façade dâorigine pour connaĂźtre exactement la composition du revĂȘtement et pouvoir retrouver lâexacte tonalitĂ© de sa couleurâ», dĂ©voile Diane Heirend. La restauration de la verriĂšre a Ă©tĂ© un autre dĂ©fi Ă©galement. Une mission relevĂ©e par Vitralux, qui a su proposer un vitrage spĂ©cial ultra fin, permet-
tant de rĂ©pondre aux exigences actuelles dâisolation tout en respectant la finesse de la menuiserie mĂ©tallique dâorigine. «âNous avons aussi beaucoup travaillĂ© avec SLCP sur les couvre-murs de la toitureterrasse pour quâils arrivent Ă fleur de façade et quâils ne dĂ©naturent pas la gĂ©omĂ©trie et la puretĂ© des volumes. Lâensemble de ce chantier tĂ©moigne dâun grand engagement et dâun exceptionnel savoir-faire de la part des diffĂ©rents corps de mĂ©tiers et artisans qui sont intervenusâ», souligne Diane Heirend.
Aujourdâhui, la villa a retrouvĂ© sa silhouette dâorigine. Les nouveaux propriĂ©taires, tous deux artistes, y sont trĂšs attachĂ©s. Lâhistoire peut se poursuivre.
ĂlĂ©vations dâHubert Schumacher pour les façades.TOP TOGETHER
Lâensemble parfait de la robinetterie et de la cĂ©ramique
Nouveaux projets Ă Rout LĂ«ns
Le projet Rout LĂ«ns, menĂ© par IKO Real Estate, est un important projet de reconversion de friche industrielle (10,5 hectares) Ă Esch-sur-Alzette. Dans un futur proche, cette «âlentille rougeâ» va devenir un nouveau quartier urbain, durable et innovant. AprĂšs les travaux de prĂ©paration, de dĂ©pollution du terrain et de mise en place des infrastructures, il est dĂ©sormais temps de lancer les projets de construction des immeubles. Ă terme, 1.400 logements sont envisagĂ©s, complĂ©tĂ©s par des Ă©quipements publics, des bureaux et des commerces. Afin de concevoir des bĂątiments qui rĂ©pondent au mieux aux dĂ©fis de ce dĂ©veloppement dâenvergure, IKO Real Estate a recours Ă des concours dâarchitecture. Cette dĂ©marche permet de pousser plus loin les rĂ©flexions et dâaugmenter la qualitĂ© des projets et des futures constructions. Câest dans cette dynamique quâun concours dâarchitecture a Ă©tĂ© lancĂ© pour concevoir les ensembles rĂ©sidentiels. Un premier projet de logements collectifs, DâHaus, a Ă©tĂ© remportĂ© par Fabeck Architectes et dĂ©voilĂ© fin 2022.
Un autre concours a rĂ©cemment Ă©tĂ© organisĂ© pour lâĂźlot 2. Ce dernier se compose de plusieurs bĂątimentsâ: une rĂ©sidence sĂ©niors, une rĂ©sidence Ă©tudiante,
des logements avec des commerces en rez-de-chaussĂ©e et des parkings en sous-sol. Ă noter quâil est prĂ©vu que les rĂ©sidences sĂ©niors et Ă©tudiantes soient vendues Ă la Ville dâEsch-sur-Alzette par le biais de la convention dâexĂ©cution.
Le concours pour la résidence séniors a été lancé en octobre 2023.
Quatre bureaux luxembourgeois y ont participĂ© et câest le projet conçu par Jim Clemes Associates qui a Ă©tĂ© dĂ©signĂ© laurĂ©at. Ce projet comprend 110 logements destinĂ©s Ă un public ĂągĂ©, non mĂ©dicalisĂ©, avec une salle commune pour les loisirs et les rencontres des habitants.
Quant à la résidence étudiante, le bùtiment de logements et les parkings, cet ensemble est confié au groupement des architectes parisiens Vincent Lavergne et Atelier WOA. La résidence étudiante comptera 130 chambres avec des espaces de travail et des salles à manger. La résidence rassemblera 90 appartements allant du studio au 3-chambres avec des espaces extérieurs. Le rez-de-chaussée sera occupé par des espaces commerciaux. Il est également prévu que les parkings en sous-sol puissent accueillir les véhicules des visiteurs du quartier. Les études de conception démarrent au premier trimestre 2024.
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HĂŽtel ou logement abordable, la solution Schmalshuus
Câest ce qui sâappelle avoir de la suite dans les idĂ©es. Lâentrepreneur Steve Krack revient sur le devant de la scĂšne avec Schmalshuus, un projet dâhabitat dĂ©veloppĂ© dans un ancien container qui connaĂźt ainsi une seconde vie. AprĂšs avoir parcouru le monde, ce container maritime est transformĂ© et agrandi dâune extension sur son toit. Ce nouveau module est en fait la synthĂšse de plusieurs projets quâil a dĂ©veloppĂ©s jusquâalors et trouve sa formulation dans un double usageâ: lâhĂ©bergement touristique et le logement abordable pour du court ou moyen terme.
Le fruit dâune longue rĂ©flexion Schmalshuus est le fruit dâun long processus et de plusieurs expĂ©riences que Steve Krack a menĂ©es ces derniĂšres annĂ©es. On lâa en effet vu crĂ©er et diriger de lâhĂŽtel Graace Ă
Luxembourg-Bonnevoie â un boutique-hĂŽtel aux chambres minimalistes logĂ©es dans un ancien atelier de mĂ©tallurgie â mais aussi rĂ©flĂ©chir Ă lâinstallation dâhabitats modulaires sur des terrains laissĂ©s Ă lâabandon en ville. Schmalshuus combine un peu tous ces paramĂštresâ: le volet hĂŽtelier, lâhabitat dans un espace minimal, la densification, la rĂ©versibilitĂ©, le faible impact Ă©cologique, le dĂ©tachement de la pression fonciĂšre, la qualitĂ© architecturaleâŠ
Habiter efficacement
Le module dâhabitation sâinscrit dans un ancien container maritime qui trouve ici une nouvelle utilitĂ© aprĂšs avoir Ă©tĂ© transformĂ© et agrandi dâune extension sur son toit. La surface intĂ©rieure, entiĂšrement amĂ©nagĂ©e, isolĂ©e et Ă©quipĂ©e, mesure 24âm2, rĂ©partis sur deux niveaux.
La base de cet habitat est un ancien container maritime, qui est rehaussĂ© dâun Ă©tage.On y trouve un espace salon-dĂźner, un coin cuisine Ă©quipĂ©e, une salle de douche et une chambre. Accessible depuis lâextĂ©rieur, une machine Ă laver est installĂ©e dans une niche Ă lâarriĂšre.
«âCe concept offre des solutions pour un habitat durable et abordable, explique Steve Krack. Le projet est conçu selon les concepts de lâĂ©conomie circulaire, câest-Ă -dire quâil est construit Ă partir de matĂ©riaux dĂ©jĂ utilisĂ©s â le container â et peut ĂȘtre entiĂšrement dĂ©montĂ©, et les Ă©lĂ©ments rĂ©utilisĂ©s dans un autre projet.â»
Par ailleurs, le projet est transportable et supporte la densification, puisque plusieurs modules peuvent ĂȘtre montĂ©s les uns Ă cĂŽtĂ© des autres dans une structure mĂ©tallique ou en bois. Cette structure comprend Ă©galement les escaliers et les coursives pour accĂ©der aux logements.
Utiliser des terrains vides
«âLa spĂ©cificitĂ© de ce projet est aussi quâil peut ĂȘtre installĂ© sur de âmauvais terrainsâ. Jâentends par-lĂ des terrains difficiles Ă construire, mais se situant tout de mĂȘme dans un environnement urbain et viabilisĂ©, prĂ©cise Steve Krack. Nous nâavons besoin que dâun terrain de 8,50âm de profondeur et lâimpact au sol est minime, car nous nâavons pas besoin de terrassement. Il ne faut que quelques fondations et un raccordement aux rĂ©seaux pour lâĂ©lectricitĂ©, lâeau potable et les eaux usĂ©es. Les modules peuvent ĂȘtre rapidement dĂ©montĂ©s et remontĂ©s, offrant ainsi une grande souplesse dâaction sur des terrains qui peuvent ĂȘtre louĂ©s, nous dĂ©tachant ainsi de la pression fonciĂšre.â» Avec lâaide du bureau dâingĂ©nieurs Goblet Lavandier & AssociĂ©s, le projet est rendu strictement conforme aux normes techniques et sĂ©curitaires. Lâhabitat est Ă©quipĂ© dâune ventilation centralisĂ©e et dâune pompe Ă chaleur qui permet dâamĂ©liorer la tempĂ©rature Ă lâintĂ©rieur du module et de gĂ©rer lâhumiditĂ©. Ce systĂšme rĂ©duit significativement les Ă©missions carbone liĂ©es Ă lâĂ©nergie nĂ©cessaire pour cet habitat.
Un hébergement touristique
Dans un premier temps, Steve Krack a pour idĂ©e de proposer ces modules comme hĂ©bergements touristiques. Câest dâailleurs Ă cette fin que le prototype quâil a rĂ©alisĂ© au Pfaffenthal sera exploitĂ©. «âLe chemin de Compostelle passe par le Luxembourg. Pourquoi ne pas installer
ces hĂ©bergements sur des terrains se situant le long de ce chemin pour y accueillir les pĂšlerinsâ?â», propose-t-il. Des discussions sont dâailleurs en cours avec les reprĂ©sentants de lâUnesco.
UtilisĂ©s en plus grand nombre, les modules peuvent aussi devenir un hĂŽtel. «âQuand on assemble plusieurs unitĂ©s entre elles, lâeau, lâĂ©lectricitĂ© et les autres rĂ©seaux sont centralisĂ©s dans un container technique dĂ©diĂ© au rez-de-chaussĂ©e. Dans cette configuration, il est aussi envisageable dâavoir du photovoltaĂŻque en toiture pour les besoins Ă©lectriques. Les containers du rez-de-chaussĂ©e peuvent aussi ĂȘtre utilisĂ©s Ă dâautres fins comme un parking Ă vĂ©los sĂ©curisĂ©, un repair shop, un petit cafĂ© de quartier, un salon commun... Dans les Ă©tages, on installe ces modules pour une utilisation individuelle, Ă destination dâune ou deux personnes, ou regroupĂ©s pour en faire comme des suites qui peuvent accueillir une famille.â»
Aussi pour du logement abordable
Mais ces modules dâhabitation peuvent aussi correspondre Ă des besoins de logements Ă moyen terme. «âCâest une alternative aux problĂšmes des chambres de cafĂ© louĂ©es de maniĂšre abusive, aux collocations sauvages ou aux locations de chambres meublĂ©es trĂšs onĂ©reuses. Nous savons tous que nous avons un problĂšme de logement au Luxembourg. Cette solution est peu onĂ©reuse, facile et rapide Ă mettre en place. Elle peut ĂȘtre une vraie rĂ©ponse pour du logement abordable, du logement social, du logement dâurgence, assure le concepteur. Les pouvoirs publics comme les communes possĂšdent dĂ©jĂ des terrains sur lesquels les modules peuvent ĂȘtre installĂ©s. Il ne leur resterait quâĂ trouver les fonds pour investir dans la crĂ©ation de modules, et on peut rapidement construire des logements qui seront louĂ©s.â» Et les dĂ©clinaisons sont multiplesâ: on peut aussi imaginer du logement Ă©tudiant sur un campus, du logement pour les salariĂ©s dâune entreprise sur une zone dâactivité⊠«âEt en fin de parcours, si le module dâhabitation nâest plus utilisĂ©, il peut ĂȘtre dĂ©mantelĂ© ou donnĂ© Ă une association caritativeâ», prĂ©cise Steve Krack.
Le projet est dĂ©sormais prĂȘt Ă ĂȘtre dĂ©veloppĂ©. Il faut maintenant trouver un investisseur pour construire les modules et un terrain oĂč les installer.
Projets
Atlas, entre Howald et Bonnevoie
La façade avant sera recouverte de métal déployé.ARCHITECTE
Architecture et Environnement
INGĂNIEUR GĂNIE CIVIL
Plan B â IngĂ©nieur conseil
INGĂNIEUR GĂNIE TECHNIQUE
CSD Ingénieurs Luxembourg
SURFACE BRUTE
2.476âm2 (hors-sol) + 1.505âm2 (sous-sol)
STADE
Autorisation de bĂątir
LOCALISATION
Rue dâOrchimont Ă Luxembourg
La rĂ©sidence Atlas se situe sur le tracĂ© du tram, entre les quartiers de Howald et Bonnevoie, et joue un rĂŽle dans la transformation urbaine en cours. Elle constitue le premier jalon dâun nouvel ensemble rĂ©sidentiel qui prendra place Ă la convergence du centre-ville, de la gare et du nouveau quartier de la Cloche dâOr, crĂ©ant ainsi une liaison entre ces diffĂ©rents pĂŽles de vie.
ImplantĂ© sur un terrain autrefois occupĂ© par trois modestes maisons, lâimmeuble est constituĂ© de deux niveaux de sous-sol et de six Ă©tages hors-sol. Les 23 appartements qui composent la rĂ©sidence vont des studios aux appartements Ă trois chambres, permettant ainsi dâaccueillir aussi bien des familles, des personnes seules ou de jeunes couples. La plupart des logements disposeront dâun espace extĂ©rieur, quâil sâagisse dâune terrasse ou dâun balcon. Le rez-dechaussĂ©e sera dĂ©diĂ© aux accĂšs et abritera Ă©galement une crĂšche pouvant accueillir jusquâĂ 38 enfants, avec un espace extĂ©rieur sĂ©curisĂ©.
Lâarchitecture de la rĂ©sidence est soigneusement pensĂ©e pour sâintĂ©grer dans le paysage urbain en mutation. La façade avant sera revĂȘtue dâun bardage en mĂ©tal dĂ©ployĂ© noir, lui confĂ©rant un aspect sobre et contemporain. Les balcons au profil variable crĂ©ent une dynamique dans le dessin de la façade. Leur forme changeante crĂ©e un jeu dâombres et de lumiĂšres, ajoutant de la profondeur et du caractĂšre Ă lâensemble architectural. Les sous-faces des balcons, souvent nĂ©gligĂ©es, jouent Ă©galement un rĂŽle. Leur finition de teinte laiton, identique Ă celle de lâentrĂ©e de lâimmeuble, confĂšre un certain raffinement au projet en crĂ©ant un contraste avec le reste de la façade.
Ă lâarriĂšre du bĂątiment, on trouve un gĂ©nĂ©reux jardin, de confortables terrasses ainsi que des balcons.
Illustrationsâ: Architecture et EnvironnementâDecommodification could be the remedy for the housing crisisâ
Guest contribution â Following her doctoral dissertation
Ein Dritter Wohnungssektor fĂŒr Luxemburg â Emanzipation von Markt und Staat in der Wohnversorgung defended at the University of Luxembourg, Paperjam Architecture + Real Estate
invited CĂ©line Zimmer to write a contribution on her research.
I remember a conversation with some international colleagues on a terrace during the Venice Biennale. When I mentioned that my research was about the housing crisis in Luxembourg, they were surprised. A scholar from the UK asked: âLuxembourg has a housing crisis?â I said, âYes, of course,â and explained that it was a quite severe one. This was the beginning of a long night of arguing about who had the most pertinent housing crisis. Everyone claimed it was worse in the place where they live: Amsterdam, Marseille, Dublin, New York, Lorentzweiler, you name it.
In support of their cases, they cited experiences such as a daily two-hour commute, spending 60% of their income on housing, and difficulties finding good architects for their offices because of the high cost of living in their city.
I was only in my first year of doctoral studies. At that time, my research was focused on statistics and data to get an overview of the national housing crisis. Sitting on that terrace, I realised two important facts that would eventually guide my research: first, housing crises affect everyone. Itâs not just those who canât find affordable housing, or those who are struggling to pay their rent or loans. The lack of affordable housing diminishes the attractiveness of a country or a city and thus affects its economic potential. Housing is an infrastructure without which our society cannot operate. Second, if housing crises are a global phenomenon, as the heated discussion led me to suspect, then they must be the result of common mechanisms operating beyond the borders of the Grand Duchy. I was curious. I shifted the focus of my research from quantitative, context-specific indicators to exploring the foundations and origins of the current housing market conditions and the resulting housing crises. There was one recurring concept that I later understood to be the fundamental trigger of the status quo: The commodification of housing.
The fuel for housing crises
The term âcommodificationâ describes a process in which a thing that was not originally defined as such is subsequently assigned the characteristics of a commodity. Commodities are traded on a market. Their price is therefore determined by market forces and logics (such as supply and demand). In Luxembourg, the divergence between supply and demand is further exacerbated by the scarcity of land (the essential resource for housing) on the one hand, and the ever-increasing and dual demand on the other. The latter consists of future residents, who demand housing for its inherent purpose as a home, and financially motivated actors, who misuse housing as an abstract good to generate a maximum of profit. This speculative demand, which puts additional pressure on the equation, causing housing prices to rise further, stems from commodification itself. There would be no incentive for purely speculative demand if housing could not be traded as a profitable commodity.
Understanding commodification of housing set the direction of my dissertation. Prior to that moment, I had simply accepted the ever-increasing housing prices, the vacant houses and lots, and the purpose of real estate as a productive object for speculation, wealth accumulation, and asset protection as a permanent reality. It was only when I examined the housing crisis through the lens of commodification that I realised that these developments resulted from it and should thereby not be perceived as unalterable facts. In exploring the concept of commodification, I also understood that the definition of housing as a commodity is not immanent to housing, but has been constructed in a social process. Since my main research interest was to find a solution to the housing crisis in Luxembourg, I was presented with an intriguing perspective: something that is constructed can be deconstructed. If the commodification of housing
was the cause of this crisis, then decommodification could be its remedy.
A shelter for decommodified housing
The housing stock in Luxembourg is currently divided into two sectors: The private housing sector (market) and the public housing sector (state). After exploring the concept of decommodification, I realised that the creation of housing that can function permanently as decommodified would require a third sector that protects its housing from the paradigms of commodification that (more or less) prevail in the two existing sectors. The private housing sector is driven by profit-maximising incentives and is increasingly controlled and shaped by a privileged few who have no relation to the use value of housing (globalisation, monopolisation and financialisation of real estate markets). Decommodification cannot take place here because the housing that is part of this sector is actively or inactively governed by the mechanisms and logics of the free market. On the other hand, the decommodified character of public housing is also fragile and sometimes short-lived. As the privatisation of public housing at the end of the 20th century showed, it is highly dependent on the zeitgeist and the political agenda. Therefore, sustainable decommodification cannot take place in the public housing sector. It requires a protected sphere, an additional autonomous sector that follows its own logics and paradigms, which I propose to call the third housing sector. This sector should be understood as a complementary sector that is decoupled from the mechanisms of the two existing sectors and can operate independently.
A forgotten housing model
After analysing different housing models in my dissertation, I argue that housing cooperatives are the most suitable prototype for the establishment of a third housing sector in Luxembourg. The idea of housing cooperatives emerged at the end of the
Photoâ: Guy WolffâHousing cooperatives are the most suitable prototype for the establishment of a third housing sector in Luxembourg.â
19th century. Since then, several European countries have cultivated a tradition of this model. In Luxembourg, the first housing cooperative was founded in 1920 and closed two years later. After that, the housing model was forgotten in the country until Adhoc gave it another try in 2016.
to be the most difficult to communicate in Luxembourg. In the Grand Duchy, private home ownership is considered the ultimate. This mentality prevails not only in private households, but also in politics: since the first housing policies at the beginning of the 20th century, Luxembourg has cultivated a political tradition of ownership, in which access to property for a broader section of the population is understood as a productive tool for alleviating housing crises.
Biography
CĂ©line Zimmer is an architect and researcher based in Luxembourg. In December 2023, she successfully defended her doctoral dissertation Ein Dritter Wohnungssektor fĂŒr Luxemburg â Emanzipation von Markt und Staat in der Wohnversorgung at the University of Luxembourg. Together with Florian Hertweck, she founded -Y, a studio for architecture, urbanism and territorial design.
Housing cooperatives are ownership models in which the residents of the housing units are members of the cooperative, while the cooperative itself â as a company â owns the real estate. Housing cooperatives differ widely in size, architecture, governance and statutes, and thus in their impact on the affordable housing stock and the durability of the decommodification character of their property. If well regulated, cooperatives can be highly sustainable (environmentally, economically, and socially) and have a great agency in alleviating a housing crisis. To stimulate the realisation of housing cooperatives in Luxembourg, I propose a public funding (subsidies and/or affordable land leases) of cooperatives, varying according to the expansion potential of the cooperative, the protection of its real estate from a transfer to the private market, and the percentage of low-income residents. As members, residents have a right to participate in decisions concerning the management, design, and governance of the cooperative. However, they are not the owners of their individual apartments and therefore have no authority to rent or sell them on the open market. Any decision regarding the disposition of the property must go through the cooperativeâs horizontal hierarchy, with the participation of all members (and â as I propose in my dissertation â the participation of the ministry of Housing through a veto right). This mechanism significantly reduces the risk of privatisation of the cooperativeâs real estate and thus provides a substantial protection against commodification.
Culture of ownership
While the alternative ownership model is the crucial factor that makes housing cooperatives so sustainable and underpins their significant agency in creating affordable housing, it is also the aspect that I consider
Through the exploration of contemporary housing crises at the systemic scale, I identified a contradiction that I called the âownership paradoxâ in my dissertation. In addition to wealth accumulation and other benefits, homeownership provides housing security: by occupying their own property, households are protected from the (sometimes unpredictable) conditions of the open market (rising rents, lease terminationsâŠ). However, these market uncertainties are direct consequences of commodification, while commodification itself can only happen because â and as long as â housing can be owned. This is the paradox of ownership: homeownership offers protection from a market that was created in the first place by its very appearance and existence.
This paradox formulates the fundamental argument for questioning political measures to promote and subsidise homeownership. Privately owned property is always part of the free market (even if inactive during the period of self-occupation) and thus follows the principles of commodification. Conversely, this means that any policy that facilitates access to absolute private ownership (land and building owned by a private individual or entity) will, in the long run, further the commodification of housing and thus, symptomatically, exacerbate the housing crisis.
A straightforward call
If we want to solve this crisis, we must understand its origins, identify and acknowledge its triggers, and counteract them. Given the opportunity of a carte blanche in a magazine with such a large and interdisciplinary readership, I cannot resist using it as a straightforward call for the following actions:
First, we need a shift in housing policy, which should no longer rely on short-term palliatives, but on sustainable solutions, by analysing and considering the long-term effects of the measures taken. Second, we need to reconceptualise the model of home ownership, through an honest debate at the personal level, and a systemic one at the political level. Third, we need to develop concrete alternatives to purely market or purely state housing provision that allow housing to be shaped by its inhabitants, to remain permanently decoupled from the logic of the profit-oriented market, and to fulfil its only truly inherent function as a home.
QUI SOMMES-NOUS ?
Depuis notre crĂ©ation en 2007, nous sommes spĂ©cialisĂ©s dans les analyses techniques de lâart de construire.
Nos annĂ©es dâexpĂ©riences vous garantissent des conseils et des expertises spĂ©cialisĂ©es pour vous accompagner dans la rĂ©solution de vos problĂšmes de construction.
Expertise - Ăvaluation - IngĂ©nierie - Consultance NOS
MISSIONS
Expertise judiciaire et extra-judiciaire
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209, Rue dâItzig
L-1815 Luxembourg
RĂ©sidence Victor Hugo
Le quartier et la situation sont prisĂ©s (Limpertsberg), mais la rue nâest pas aisĂ©e (avenue Victor Hugo), car assez Ă©troite, bordĂ©e dâimmeubles relativement hauts qui coupent rapidement les rayons du soleil. Il fallait donc porter une attention toute particuliĂšre au travail de la façade, qui ne pourra se lire que de biais, et Ă lâimportance de lâentrĂ©e de lumiĂšre naturelle Ă lâintĂ©rieur des appartements.
La nouvelle rĂ©sidence est construite en lieu et place dâune ancienne rĂ©sidence qui a Ă©tĂ© dĂ©molie. Seules les constructions en sous-sol ont Ă©tĂ© prĂ©servĂ©es et rĂ©habilitĂ©es. La structure a Ă©tĂ© renforcĂ©e pour accueillir le nouveau bĂątiment.
Le dĂ©veloppeur Unibra a misĂ© sur une architecture de haut standing et a demandĂ© au bureau Moreno Architecture de lâaccompagner.
Le nouveau bùtiment compte sept étages qui abritent 49 logements, ainsi que deux cellules commerciales ou pour professions libérales au rez-de-chaussée.
La lecture de la façade se dĂ©compose principalement en deux Ă©tapes. Le socle se dĂ©ploie sur les deux premiers niveaux, avec un parachĂšvement en pierre naturelle gris foncĂ© mat agrafĂ©. Le dernier Ă©tage, qui est en retrait, a le mĂȘme revĂȘtement de façade.
Puis les Ă©tages supĂ©rieurs, oĂč un grand nombre de balcons sont dĂ©veloppĂ©s. Ils sont reliĂ©s par un barreaudage mĂ©tallique vertical de couleur bronze. Ces balcons prĂ©sentent la particularitĂ© dâĂȘtre de forme trapĂ©zoĂŻdale et orientent ainsi la vue des occupants vers le bout de la rue et la place qui sây trouve. La prĂ©sence de ces balcons assure par ailleurs une animation de la façade et lui procure un certain dynamisme grĂące au rythme du barreaudage dĂ©coratif. Il sert aussi de brise-vue pour Ă©viter des vues directes avec les voisins.
La façade arriĂšre, quant Ă elle, est aussi recouverte de pierres agrafĂ©es, mais de couleur claire et Ă lâaspect sablĂ©. Ă lâintĂ©rieur, les espaces sont volontairement
soignĂ©s et de qualitĂ©, avec des matĂ©riaux haut de gamme. Les 25 studios ont Ă©tĂ© conçus et amĂ©nagĂ©s afin que les habitants puissent profiter au maximum de chaque mĂštre carrĂ© disponible, sans compromettre le confort. Tous les studios sont dotĂ©s dâune piĂšce salon-salle Ă manger spacieuse et largement ouverte sur lâextĂ©rieur.
Les grands appartements, situés en façade arriÚre, plein sud, sont lumineux, avec une ou deux chambres.
Les terrasses orientées sud/sud-ouest permettent de profiter pleinement du soleil.
Les deux penthouses de 130 et 160âmÂČ sont traversants et sont bordĂ©s dâune terrasse sâĂ©tendant sur toute leur largeur.
MAĂTRE DâOUVRAGE
Unibra Real Estate
ARCHITECTE
Moreno Architecture
INGĂNIEUR-CONSEIL GĂNIE CIVIL
ICB
SURFACES BRUTES
4.200âmÂČ hors-sol et 1.385âmÂČ en sous-sol
LIVRAISON
Juin 2023
LOCALISATION
9-13, avenue Victor Hugo Ă Luxembourg
Photosâ: Christophe BustinEsprit villageois, et sans voitures
Ă Esch-sur-Alzette, une partie du site Nonnewisen est conçue sans voitures. Câest dans le quartier Wunnen am Park que BSARC a conçu un ensemble de 36 maisons dĂ©veloppĂ©es par la Ville dâEsch-surAlzette et destinĂ©es Ă la vente abordable.
«âNous sommes partis dâun plan trĂšs basique de rectangles qui occupent lâensemble de la parcelle, explique Patrick Siebenaler, architecte et fondateur du bureau BSARC. Puis, nous en avons retirĂ© quelques-uns pour crĂ©er des espaces vides, des places, et nous avons cassĂ© la gĂ©omĂ©-
trie pour amĂ©nager un ensemble confortable Ă vivre.â»
Il en rĂ©sulte un quartier sans voitures (mais avec quand mĂȘme la possibilitĂ© dây circuler pour les pompiers, les secours, les bennes Ă Â ordures, les camions de dĂ©mĂ©nagementâŠ) oĂč les espaces de rue sont conçus pour les rencontres, la vie Ă lâextĂ©rieur, les jeux des enfants. Pour les habitants, des places de parking sont mises Ă disposition dans la rĂ©sidence qui borde le quartier. «âCar le paradoxe de ce quartier est quâil fallait quand mĂȘme rĂ©pondre au ratio de 1,5 voiture
Les maisons prĂ©sentent des revĂȘtements de façade en briques.MAĂTRE DâOUVRAGE Ville dâEsch-sur-Alzette
ARCHITECTEÂ BSARC
INGĂNIEUR-CONSEIL GĂNIE CIVIL
InCA Ingénieurs Conseils Associés
INGĂNIEUR-CONSEIL GĂNIE TECHNIQUEÂ Jean Schmit Engineering
PAYSAGISME Andrea Weier
CONSTRUCTION CLE, Wood Shapers
CERTIFICATION LENOZ Energie et Environnement
LIVRAISON 2023
LOCALISATION Esch-sur-Alzette
par unitĂ© dâhabitationâ», dĂ©clare lâarchitecte. Chaque maison a le mĂȘme programme, Ă savoir une maison (avec un nombre de chambres variable), un abri de jardin, un local technique, un local poubelle, un local Ă vĂ©lo, un jardin. Toutes les entrĂ©es sont orientĂ©es vers une placette et les jardins positionnĂ©s en cĆur dâĂźlot. Un systĂšme de haie marque la sĂ©paration entre les propriĂ©tĂ©s et est complĂ©tĂ© par quelques palissades. «âĂ partir dâun mĂȘme programme, on a imaginĂ© diffĂ©rentes organisations des Ă©lĂ©ments de chaque propriĂ©tĂ©, ce qui apporte de la variĂ©tĂ© dans les compositionsâ», indique Patrick Siebenaler. Dans chacun des jardins, un arbre fruitier (pommier, cerisierâŠ) est plantĂ©, et sur les places,
on trouve des arbres fruitiers Ă coques. Les maisons dĂ©veloppĂ©es sont de deux typesâ: une maison de type 1 (134,69âmÂČ) avec un jardin latĂ©ral et une maison de type 2 (137,21âmÂČ) avec deux espaces extĂ©rieurs diffĂ©renciĂ©s et une cuisine sĂ©parĂ©e du salon. «âLa spĂ©cificitĂ© de ce projet est aussi que nous livrons les maisons sans les parachĂšvements intĂ©rieurs. Chaque futur habitant est ainsi libre de choisir son revĂȘtement de sol, de mur ou les Ă©quipements sanitaires.â» Les maisons certifiĂ©es LENOZ sont rĂ©alisĂ©es en ossature bois, avec une façade en parachĂšvement de briques. La commercialisation est assurĂ©e par le Fonds du logement (entre 642.000â⏠et 739.000ââŹ, avec un bail emphytĂ©otique).
Photosâ: Lukas Roth Le schĂ©ma du quartier part dâun principe simple et gĂ©omĂ©trique. Les palissades marquent les sĂ©parations entre les maisons.Nouveau dĂ©part dans la continuitĂ©
Cette maison mitoyenne avait Ă©tĂ© dessinĂ©e par Michel Petit il y a plus de 30 ans. DĂ©sormais entre les mains du fils du couple qui lâavait fait construire, elle connaĂźt une nouvelle jeunesse, avec une rĂ©novation de fond en comble, mais toujours par le bureau PetitCarrĂ©e.
«âNous avons totalement dĂ©sossĂ© la maison pour ne laisser pratiquement que les murs, explique Cyril CarrĂ©e. Nous avons refait la toiture, lâisolation complĂšte de la maison, remplacĂ© toutes les menuiseries extĂ©rieures, le systĂšme de chauffage, lâescalier intĂ©rieur⊠Et nous avons aussi ajoutĂ© une extension Ă lâarriĂšre, dans la limite des 15âm autorisĂ©s par la Commune de Strassen.â»
Ce qui est restĂ© est la double hauteur dans lâespace de vie, ainsi que lâensemble de la distribution intĂ©rieure.
«âNous sommes, par contre, intervenus dans le grenier pour en faire une suite parentale
avec salle de douche, permettant de proposer deux chambres au premier Ă©tage, avec une salle de bains et un grand dressing. Le rez-de-chaussĂ©e sâest vu agrandi grĂące à  lâextension dans le jardin. Câest lĂ Â que se trouvent dĂ©sormais la cuisine et lâespace repas. Une nouvelle terrasse prolonge cette partie.â»
Lâescalier intĂ©rieur a Ă©tĂ© redessinĂ© dans son ensemble. Les architectes ont aussi dessinĂ© les amĂ©nagements intĂ©rieurs sur mesure. Une domotique KNX offre dĂ©sormais un monitoring aisĂ© de la maison.
Du cĂŽtĂ© de lâĂ©nergie, le chauffage au sol a Ă©tĂ© introduit, une pompe Ă chaleur installĂ©e, tout comme une nouvelle isolation en façade et du triple vitrage. La charpente a Ă©tĂ© refaite en lamellĂ©-collĂ©, recouverte de tuiles plates. Les façades sont recouvertes de briques de parachĂšvement. GrĂące Ă cette rĂ©novation, la maison atteint dĂ©sormais un CPE de niveau A.
MAĂTRE DâOUVRAGE PrivĂ©
ARCHITECTE
PetitCarrée architectes
SURFACE BRUTE HABITABLE 285âm2
INGĂNIEUR-CONSEIL GĂNIE CIVIL
Lux CEC
BUDGET
1,06 million dâeuros HTVA et hors honoraires
LIVRAISON
Automne 2023
LOCALISATION
Strassen
Photosâ: Serge BrisonUn nouveau foyer pour les rĂ©fugiĂ©s
LâAdministration des bĂątiments publics a demandĂ© Ă Fabeck Architectes de concevoir le nouveau foyer pour migrants au Kirchberg. Les personnes qui sont accueillies dans ce foyer ont dĂ» fuir leur pays avec lâespoir de trouver au Luxembourg la paix et une vie meilleure. LâĂtat luxembourgeois est donc appelĂ© Ă relever ce dĂ©fi et Ă leur mettre Ă disposition un foyer, mĂȘme temporaire.
Sâil existe plusieurs centres dâaccueil pour les rĂ©fugiĂ©s dans le pays, ce projet se caractĂ©rise par une intĂ©gration forte liĂ©e Ă sa localisation. En effet, le bĂątiment est construit au Kirchberg, sur un terrain du GrĂŒnewald, au cĆur de la ville. Pour inciter davantage lâintĂ©gration de ces nouveaux arrivants Ă la vie du quartier, le Fonds Kirchberg a dĂ©cidĂ© dâinstaller de maniĂšre fixe une «âQuartier Stuffâ», au rez-de-chaussĂ©e de lâimmeuble.
Par ailleurs, la parcelle a Ă©galement lâavantage dâĂȘtre situĂ©e Ă cĂŽtĂ© de lâhĂŽpital, ce qui permet dâoffrir une aide Ă proximitĂ© immĂ©diate.
Afin de pouvoir construire rapidement, le maĂźtre dâouvrage a optĂ© pour un bĂątiment en bois, avec un haut degrĂ© de prĂ©fabrication. Il nâa fallu ainsi quâune semaine pour monter un Ă©tage complet. Le plan est trĂšs rationnel, ce qui permet Ă©galement de diminuer les temps dâĂ©tudes et de construction.
Afin dâoptimiser les coĂ»ts et lâespace intĂ©rieur, la seconde cage dâescalier nĂ©cessaire a Ă©tĂ© placĂ©e Ă lâextĂ©rieur, dans un renfoncement de la façade.
La structure reste trĂšs flexible, grĂące Ă une construction poteaux-dalles et des gaines verticales en sĂ©rie. Dans une Ă©volution future, la structure pourra ĂȘtre adaptĂ©e pour accueillir des appartements de diffĂ©rente taille.
MAĂTRE DâOUVRAGE
Administration des bĂątiments publics
ARCHITECTE
Fabeck Architectes
INGĂNIEUR-CONSEIL GĂNIE CIVIL
Daedalus Engineering
INGĂNIEUR-CONSEIL GĂNIE TECHNIQUE
RMC Consulting
SURFACE BRUTE
2.480âmÂČ
COĂT NET DE LA CONSTRUCTION
8,91 millions ⏠HTVA
LIVRAISON
2023
LOCALISATION
Luxembourg-Kirchberg
Photosâ: Fabeck Architectes La «âQuartier Stuffâ» a Ă©tĂ© installĂ©e au pied de lâimmeuble.Quand un immeuble de bureaux se transforme en appartements
Les anciens bureaux de la Banque Edmond de Rothschild, Ă Belair, sont en cours de transformation pour devenir une rĂ©sidence.MAĂTRE DâOUVRAGE
Baltisse
ARCHITECTE
Fabeck Architectes
INGĂNIEUR-CONSEIL GĂNIE CIVIL
Schroeder & Associés
INGĂNIEUR-CONSEIL GĂNIE TECHNIQUE
CES
ENTREPRISE GĂNĂRALE
Wust Lux
SĂCURITĂ
Seco
COORDINATEUR SĂCURITĂ
D3 Coordination
TECHNIQUES SPĂCIALES
SPIE
ĂLECTRICITĂ
Demalux
ARCHITECTE DâINTĂRIEUR
DF Associés
CPE, COMMODO-INCOMMODO
Ănergie et Environnement
BUREAU EN ACOUSTIQUE
D2S International
ARCHITECTE-PAYSAGISTE
Vereal
LOCALISATION
Rue J-P Brasseur Ă Luxembourg
Baltisse est en train de reconvertir un ancien immeuble de bureaux en rĂ©sidence dans le quartier de Belair. Un changement dâaffectation qui nâest pas sans dĂ©fis.
En 2018, Baltisse a acquis un immeuble de bureaux, situĂ© rue Brasseur Ă Luxembourg dans le quartier de Belair et datant de 1988. Cet immeuble Ă©tait prĂ©cĂ©demment louĂ© par la banque Edmond de Rothschild, qui lâa occupĂ© jusquâen 2021 pour ses propres besoins. Ă la fin du bail avec la banque, une question sâest posĂ©e pour Baltisseâ: faut-il relouer cet immeuble, le rĂ©nover ou le revendreâ? La revente nâĂ©tait pas Ă lâordre du jour. Restait donc la location ou la rĂ©novation. Câest finalement la rĂ©novation qui a Ă©tĂ© choisie, mais celle-ci impliquait un changement majeurâ: le bĂątiment est construit sur une parcelle classĂ©e en «âHAB-2â» sur le nouveau plan dâamĂ©nagement gĂ©nĂ©ral (PAG), ce qui signifie que cet immeuble doit dĂ©sormais ĂȘtre affectĂ© Ă du logement collectif, et non plus Ă du bureau.
Conserver lâexistant
Le projet architectural a Ă©tĂ© confiĂ© au bureau Fabeck Architectes. «âUne fois la dĂ©cision du logement actĂ©e sâest posĂ©e la question de savoir si nous devions dĂ©molir cet immeuble ou travailler avec lâexistant, explique le project director pour Baltisse, Etienne Huybens. En le dĂ©molissant, nous savions que nous allions perdre en surface, car nous ne serions plus autorisĂ©s Ă construire un immeuble aussi grand Ă cet emplacement. Aussi, nous avons pris la direction dâune transformation de lâexistant, nous permettant de conserver le gabarit dĂ©jĂ construit, et donc un maximum de surfaces intĂ©rieures, tout en ayant une meilleure empreinte carbone en prĂ©servant la structure existante qui Ă©tait encore en bon Ă©tat.â»
Des chùssis motorisés permettent une utilisation intérieur-extérieur optimisée.
Illustrationsâ: PixelabPour cela, un important curetage a Ă©tĂ© nĂ©cessaire et a durĂ© presque six mois. «âNous avons aussi travaillĂ© main dans la main avec lâingĂ©nieur statique, Schroeder & AssociĂ©s, pour savoir jusquâĂ quel point nous pouvions travailler la structure du bĂątiment, transformer les façades pour les rendre plus compatibles avec une occupation de logementsâ», explique Tatiana Fabeck, architecte et fondatrice du bureau Fabeck Architectes.
Adapter avec sensibilitĂ© «âParmi les transformations nĂ©cessaires, il a fallu envisager la crĂ©ation dâune seconde cage dâescalier, ce qui a Ă©tĂ© un petit dĂ©fi en soi pour trouver le bon emplacement et ne pas nuire Ă la gĂ©omĂ©trie des appartementsâ», dĂ©taille Etienne Huybens.
Les sous-sols ont pu ĂȘtre conservĂ©s, tout comme la rampe dâaccĂšs aux parkings. 49 places de parking ont Ă©tĂ©Â maintenues pour 46 unitĂ©s de logement.
Un autre double dĂ©fi sâest prĂ©sentĂ©Â par rapport Ă lâoccupation des surfaces intĂ©rieures existantes. Tout dâabord, lâimmeuble est en effet construit sur une parcelle encaissĂ©e, ce qui a pour consĂ©quence dâavoir des surfaces situĂ©es en dessous du niveau de la rue. Or, la Ville de Luxembourg nâautorise pas lâoccupation de ce type de surface par du logement. Une autre affectation devait donc ĂȘtre trouvĂ©e. Lâoption dây installer des espaces communs gĂ©nĂ©reux sâest avĂ©rĂ©e trop
onĂ©reuse pour une copropriĂ©tĂ© de cette taille. Le bureau Fabeck Architectes a alors suggĂ©rĂ© dây dĂ©velopper des locaux pour profession libĂ©rale liĂ©e Ă la personne en duplex vers le bas. Ceux-ci peuvent ainsi profiter dâun accĂšs direct depuis le rez-dechaussĂ©e, tout en conservant une forme dâintimitĂ© visuelle depuis la rue, car sans vue directe Ă lâintĂ©rieur des locaux. En Ă©largissant lâespace entre le remblai de la rue et la façade de lâimmeuble, une gĂ©nĂ©reuse cour anglaise a pu ĂȘtre crĂ©Ă©e et apporter la lumiĂšre nĂ©cessaire Ă une utilisation confortable de ces espaces. «âCette proposition nous a permis de ne pas perdre de surface commercialisable et introduit en plus une nouvelle fonction qui apporte de la valeur Ă la vie du quartierâ», dĂ©taille Etienne Huybens. Autre dĂ©fiâ: le toit Ă la Mansart. PrĂ©cĂ©demment, les deux niveaux sous le toit Ă©taient utilisĂ©s comme espaces de rĂ©union. Mais pour une occupation en rĂ©sidence, il est impossible dâutiliser cet espace de maniĂšre satisfaisante pour y loger un appartement. «âSpontanĂ©ment, on aurait pu dire quâon mettait toute la technique sur ce deuxiĂšme niveau sous les toits. Mais lĂ encore, cela aurait Ă©tĂ© de lâespace perdu pour lâinvestisseur, explique Tatiana Fabeck. Nous avons donc dĂ©veloppĂ©, aux derniers niveaux, des appartements eux aussi en duplex, en proposant au niveau supĂ©rieur une piĂšce plutĂŽt dĂ©diĂ©e aux loisirs, avec une toiture qui, grĂące Ă un systĂšme de
chĂąssis motorisĂ©, peut sâouvrir gĂ©nĂ©reusement. Ainsi, on crĂ©e un espace baignĂ© de lumiĂšre, sous les toits, qui, si la baie est ouverte, est comme un espace extĂ©rieur tout en restant Ă lâintĂ©rieur.â» Toutefois, afin dâoffrir un espace de qualitĂ© sur ces Ă©tages, la dalle du duplex a dĂ» ĂȘtre dĂ©placĂ©e de 15âcm pour assurer une hauteur sous plafond suffisante dans les appartements.
«âDans les autres Ă©tages, la hauteur sous plafond nâĂ©tait pas un problĂšme, car les bureaux sont plus haut de dalle Ă dalle que les logements Ă cause des faux plafonds et des faux planchers nĂ©cessaires pour les activitĂ©s professionnellesâ», dĂ©taille Tatiana Fabeck.
Aujourdâhui, la rĂ©sidence est en travaux. Des balcons prĂ©fabriquĂ©s en bĂ©ton ont Ă©tĂ© ajoutĂ©s sur les grandes façades.
«âNous avons aussi collaborĂ© avec Vereal pour imaginer des espaces verts de qualitĂ©â», prĂ©cise Tatiana Fabeck. Dâun point de vue technique, lâimmeuble sera Ă©quipĂ© dâune pompe Ă chaleur pour la production du chauffage. Les locaux techniques se trouvent en partie en toiture et en partie au sous-sol.
Les plateaux sont amĂ©nagĂ©s pour proposer une variĂ©tĂ© de tailles dâappartements, allant du studio complĂštement amĂ©nagĂ© aux grands appartements Ă trois chambres.
Il est prévu que la construction se termine fin 2024. Un appartement-témoin sera ouvert au public au mois de mai 2024.
Ă lâarriĂšre, de gĂ©nĂ©reuses terrasses sont dĂ©veloppĂ©es.
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Un nouveau monde de design pour chaque façade
⹠Longue durée de vie grùce à une résistance élevée aux intempéries
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Différente, mais intégrée
Cette maison unifamiliale a Ă©tĂ© conçue par Dagli+ atelier dâarchitecture. Elle est situĂ©e dans un quartier rĂ©sidentiel Ă la pĂ©riphĂ©rie de Mondercange, au sud du Luxembourg. La maison se distingue par la forme atypique de sa toiture et par son traitement de façade contemporain. Pour autant, les architectes ont choisi de travailler un matĂ©riau traditionnel, la brique, comme on en trouve sur les maisons voisines, mais dans un esprit plus contemporain, puisque choisi en gris. Ainsi, un effet monochrome est crĂ©Ă© avec la toiture en zinc. Par ailleurs, le gabarit de la maison correspond parfaitement Ă la structure urbaine du quartier, lui assurant une cohĂ©rence avec son environnement bĂąti.
Le plan de la maison est dĂ©terminĂ© en partie par le travail basĂ© sur les vues et perceptions de lâintĂ©rieur et de lâextĂ©rieur, ainsi que sur les relations entre les piĂšces et leur connexion avec lâextĂ©rieur.
Au rez-de-chaussĂ©e, on trouve classiquement les espaces de vie, avec le moins de cloisons intĂ©rieures possible, et avec une liaison directe Ă la terrasse et au jardin Ă lâarriĂšre. Au premier Ă©tage,
les quatre chambres sont distribuĂ©es autour dâun noyau principal.
On note aussi de grandes ouvertures, avec un travail ornemental des encadrements de fenĂȘtres â dĂ©jĂ vu sur dâautres bĂątiments conçus par le bureau â obtenu grĂące Ă un agencement spĂ©cifique des briques.
LâentrĂ©e est trĂšs marquĂ©e et apparaĂźt comme une coupure vitrĂ©e Ă lâangle de la maison, plus haut que le niveau de la rue.
Le toit est indéniablement un élément fort du projet. Réalisé en zinc, il est assorti à la couleur des briques. Sa forme en ligne brisée donne à la maison un caractÚre unique et contemporain.
Ă lâarriĂšre, la façade est trĂšs largement vitrĂ©e pour une relation pleine avec le jardin. Le niveau le plus bas, correspondant au garage, est aussi exploitĂ© cĂŽtĂ© jardin avec la crĂ©ation dâune cour anglaise qui permet lâentrĂ©e de lumiĂšre naturelle dans cet espace enterrĂ©.
Ce projet a été récompensé par un Best Architects Award 24, un prix allemand visant à distinguer les projets de qualité en Europe.
CLIENT Privé
ARCHITECTE
Dagli + Atelier dâarchitecture
ENTREPRISE DE CONSTRUCTION
Soludec
PAYSAGE Gillen
LIVRAISON DU PROJET 2023
LOCALISATION
Mondercange
La maison est construite dans un contexte de quartier rĂ©sidentiel pĂ©riurbain. Photosâ: Lorenzo ZandriLes encadrements des fenĂȘtres sont travaillĂ©s de maniĂšre ornementale.
La façade avant est marquĂ©e par la coupure vitrĂ©e crĂ©Ă©e pour lâentrĂ©e. Plan du premier Ă©tage. Plan du rez-de-chaussĂ©e.Une maison Ă©cologique
Cette maison situĂ©e dans la rĂ©gion dâEsch-sur-SĂ»re a Ă©tĂ© construite avec une conscience Ă©cologique trĂšs poussĂ©e.
Conçue par Miriam Prosch, lâarchitecte associĂ©e du bureau Jonas Architectes, elle Ă©vite un maximum de produits en plastique et est le fruit dâune mise en Ćuvre dâautant de produits biosourcĂ©s que possible.
«âJe souhaitais montrer avec cette maison quâon peut tout Ă fait allier design et Ă©cologieâ», explique Miriam Prosch. Avec son mari, ils ont souhaitĂ© une maison Ă leur image, sereine et chaleureuse, laissant une grande place au jardin et Ă ses plantations.
«âNous avons voulu que la maison soit le plus possible construite avec des matĂ©riaux respectueux de lâenvironnement,
explique Miriam Prosch. Nous avons utilisĂ©, par exemple, des blocs de chanvre, de la laine de mouton pour lâisolation, de lâenduit traditionnel Ă la chaux sur les murs ou encore des chapes de bois et de lave. Nous avons privilĂ©giĂ© autant que possible les produits locaux. Le tout a Ă©tĂ© mis en Ćuvre avec des entreprises qui travaillent dans la rĂ©gion pour poursuivre cette dĂ©marche de durabilitĂ© jusque dans lâexĂ©cution.â»
Un programme inversé
Afin de mieux profiter de la lumiĂšre naturelle, les piĂšces de sĂ©jour sont situĂ©es au deuxiĂšme Ă©tage, ce qui permet Ă©galement de profiter de la vue sur les environs et le lac en particulier. Câest donc ici que
se trouvent la cuisine, la salle Ă manger et le salon, dans un seul et mĂȘme espace ouvert. Ce grand volume est complĂ©tĂ© par un bureau indĂ©pendant et fermĂ© pour ĂȘtre au calme. Pour plus de facilitĂ© au quotidien, un ascenseur permet de rejoindre facilement cet Ă©tage Ă©levĂ©Â â un dĂ©tail fort pratique pour monter les courses ou pour les personnes dont la mobilitĂ© est moins aisĂ©e. Au premier se trouvent les chambres et la salle de bains. Le rez-de-chaussĂ©e est dĂ©diĂ© aux espaces techniques et au garage.
Cette attention Ă©cologique se lie aussi dans le choix du mobilier du foyer, oĂč le bois prĂ©domine, ainsi que des matĂ©riaux bruts comme le bĂ©ton ou lâacier (pour lâescalier notamment qui a Ă©tĂ© dessinĂ© par Miriam Prosch). De nombreux amĂ©nagements sur mesure sont dessinĂ©s et participent grandement au confort quotidien.
Dâun point de vue Ă©nergĂ©tique, la maison est particuliĂšrement performante. ĂquipĂ©e dâune trĂšs bonne isolation, la maison est chauffĂ©e, si nĂ©cessaire, par une pompe Ă Â chaleur air-eau complĂ©tĂ©e par un systĂšme solaire thermique. Elle atteint ainsi une classe Ă©nergĂ©tique Nearly Zero-Energy Building.
Lâautre point trĂšs important de cette maison est lâimportance donnĂ©e au jardin. GrĂące aux nombreuses baies vitrĂ©es, la relation extĂ©rieur-intĂ©rieur est gĂ©nĂ©reuse. Une terrasse sur le toit donne Ă©galement accĂšs Ă une passerelle qui permet de rejoindre une autre partie de la propriĂ©tĂ© amĂ©nagĂ©e sur un terrain Ă fleur de roche. «âMon mari et moi sommes passionnĂ©s de jardinage. Aussi, lâespace potager est trĂšs important et nous le cultivons en suivant les rĂšgles de la permaculture.â»
Plan du deuxiÚme étage. Coupe de la maison. Plan du premier étage. Plan du rez-de-chaussée. Le jardin occupe une place trÚs importante. Plan de situation de la maison dans le quartier.Votre au Luxembourg
CĂ©dric, votre conseillerCollectif peu ordinaire pour le lot 1 au Kiem
MAĂTRE DâOUVRAGE
Fonds Kirchberg
ARCHITECTE
Amann.CĂĄnovas.Maruri, en collaboration avec Adelino Magalhaes
CONSTRUCTEUR Baumeister-Haus
CONCOURS 2013
CONSTRUCTION 2019-2022
LOCALISATION
Quartier du Kiem, Ă Luxembourg-Kirchberg
Photosâ: Miguel FernĂĄndez GalianoSuite Ă un concours organisĂ© par le Fonds Kirchberg en 2013, le lot 1 du PAP Kiem Ouest, au Kirchberg, a Ă©tĂ© loti avec le projet laurĂ©at du bureau espagnol Amann.CĂĄnovas. Maruri, en collaboration avec Adelino Magalhaes. La construction a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e par Baumeister-Haus, et la conception paysagĂšre est assurĂ©e par Proap. Le terrain se situe dans la partie sud du quartier du Kiem Ouest, entre la rue Simone de Beauvoir Ă lâest et le cĆur dâĂźlot. Le projet se compose de trois immeubles alignĂ©s le long de la rue et de trois immeubles en cĆur de parcelle. Au total, 92 appartements ont Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©s et mis sur le marchĂ© comme logements abordables. On y trouve des appartements de diffĂ©rente taille, ainsi que plusieurs duplex, une typologie qui reste peu frĂ©quente au Luxembourg et qui est une des caractĂ©ristiques de cette conception.
Deux fois trois blocs
La volumĂ©trie des immeubles est donnĂ©e par les limites imposĂ©es par la rĂ©glementation du PAP. Les architectes ont en revanche choisi de traiter de deux maniĂšres distinctes les immeubles. Le cĂŽtĂ© rue tout dâabord, oĂč trois immeubles se confrontent directement au caractĂšre urbain. Ces immeubles sont orientĂ©s vers lâartĂšre, en contact avec la ville. Ils prĂ©sentent des revĂȘtements de façade en tĂŽle dâacier. La façade alterne ainsi panneaux perforĂ©s et panneaux pleins ondulĂ©s. Les parties perforĂ©es ont la particularitĂ© de pouvoir se replier en accordĂ©on et jouent le rĂŽle de volets qui se rĂ©tractent latĂ©ralement. Elles protĂšgent des fenĂȘtres et des loggias. Par ce biais, la façade est animĂ©e grĂące aux parties pleines fixes et aux parties perforĂ©es mobiles, qui sont ouvertes ou fermĂ©es en fonction des besoins des habitants.
En cĆur dâĂźlot, les façades sont recouvertes de bois.
Une autre caractĂ©ristique est le traitement de lâĂ©tage supĂ©rieur en retrait, qui se poursuit par des terrasses. Une structure en acier tubulaire supporte des brisesoleil et sert de tringle pour des rideaux, accessoire peu courant au Luxembourg pour les extĂ©rieurs.
Les trois autres blocs de cet ensemble mettent en Ćuvre un matĂ©riau plus doux en façadeâ: des lamelles verticales de bois, pour mieux correspondre au caractĂšre paysager en cĆur dâĂźlot. Ă lâinverse des immeubles en front de rue, ces immeubles sâĂ©largissent dans les Ă©tages supĂ©rieurs par lâintroduction de balcons. Leur traitement continu forme comme une couronne autour de lâimmeuble. Et lĂ oĂč se trouvent des balcons, la façade est recouverte de tĂŽle, crĂ©ant un contraste de matiĂšres en façade.
Des appartements classiques et des duplex Ă lâintĂ©rieur des immeubles, on trouve une
certaine variĂ©tĂ© de typologies dâappartementsâ: des appartements Ă deux ou trois chambres, et surtout beaucoup de duplex. Câest certainement un des points forts du projet et lâavantage dâĂȘtre passĂ© par un concours pour la crĂ©ation de ces immeubles.
Un des immeubles, celui placĂ© au centre de la parcelle, est dâailleurs uniquement composĂ© de duplexâ: le rezde-chaussĂ©e avec un jardin et un premier Ă©tage, et le deuxiĂšme Ă©tage reliĂ© au troisiĂšme qui se poursuit avec une terrasse sur le toit. Ainsi les deux duplex empilĂ©s ont chacun des espaces extĂ©rieurs, mais aux caractĂ©ristiques diffĂ©rentes.
Les appartements sont orientĂ©s en fonction de lâorientation du soleil et des relations visuelles afin de crĂ©er des conditions de vie optimales.
Tous les logements rĂ©pondent aux normes Ă©nergĂ©tiques dâun CPE AAA.
witry & witry pour lâimmeuble JosĂ©phine de Landimmo
Afin de poursuivre le dĂ©veloppement du quartier Parc Landewyck, Landimmo a lancĂ© un concours dâarchitecture. Câest le groupement formĂ© autour de witry & witry qui a Ă©tĂ© choisi et rĂ©alisera le projet JosĂ©phine.
Landimmo Real Estate est la sociĂ©tĂ© crĂ©Ă©e par Landewyck Group pour gĂ©rer le patrimoine foncier du groupe et prendre en charge le dĂ©veloppement urbain lui incombant du nouveau quartier Nei Hollerich. Elle a organisĂ©, en juin 2023, un concours dâarchitecture dont lâobjet Ă©tait de concevoir les futures constructions sâinscrivant dans la continuitĂ© du Landewyck Building. Ă lâissue de ce concours, câest le groupement composĂ© de witry & witry, dressler mayerhofer rössler (architecture), Pirmin Jung Deutschland (ingĂ©nieur de structure), RMC Consulting (technique du bĂątiment), HDK Dutt & Kist (paysagiste) et Meco sĂ rl (protection incendie) qui est sorti laurĂ©at.
Le projet prĂ©voit environ 100 logements (environ 10.000âm2), des surfaces de bureaux (environ 5.000âm2) ainsi que des surfaces commerciales (environ 500âm2). Les travaux devraient commencer en 2025 si la finalisation de la convention dâexĂ©cution pour le PAP Nei Hollerich a bien Ă©tĂ© effectuĂ©e â cette convention Ă©tant une condition immĂ©diate pour le dĂ©pĂŽt dâun permis de construire.
Un projet au cĆur du quartier
Le lot 7.2 est une partie centrale du quartier Parc Landewyck (6âha), qui constitue Ă son tour le cĆur du PAP Nei Hollerich. Son attractivitĂ© rĂ©sulte de sa position en tant que porte dâentrĂ©e du nouveau quartierâ: au nord, il est adjacent au Landewyck Buildingâ; Ă lâouest se trouve le parc historique qui offrira aux futurs utilisateurs un trĂšs bel espace de dĂ©tenteâ; et au sud se situera le nouveau quartier. Le nouvel ensemble sera Ă©galement desservi par le tram qui longera un des cĂŽtĂ©s de la parcelle.
JĂŒrgen Primm, directeur de Landimmo, prĂ©cise le choix du laurĂ©atâ: «âNous avons finalement eu le choix entre trois excellentes propositions, qui ont toutes pris en compte les facteurs essentiels. Parmi ceux-ci figurent, outre des critĂšres tels que lâattractivitĂ© et la qualitĂ© pour les utilisateurs, lâintĂ©gration du lot 7.2 dans le concept global de mobilitĂ© de Nei Hollerich ainsi que de nombreux aspects Ă©cologiques, comme la prĂ©fĂ©rence pour le matĂ©riau de construction bois ou la vĂ©gĂ©talisation dâune grande partie des toits. Nous nous rĂ©jouissons maintenant de mettre cela en Ćuvre dans le projet, nommĂ© en hommage Ă JosĂ©phine van Landewyck, lâĂ©pouse du fondateur de lâentreprise, Jean-Pierre Heintz.â»
MAĂTRE DâOUVRAGE
Landimmo Real Estate
ARCHITECTES
witry & witry, dressler mayerhofer rössler
INGĂNIEUR-CONSEIL GĂNIE CIVIL
Pirmin Jung Deutschland
INGĂNIEUR-CONSEIL GĂNIE TECHNIQUE
RMC Consulting
PAYSAGISTE
HDK Dutt & Kist
PROTECTION INCENDIE
Meco
DĂBUT DE CHANTIER 2025
LOCALISATION
Luxembourg-Hollerich
Deux faces pour un mĂȘme projet
Pour ce projet mixte, deux anciens immeubles ont Ă©tĂ© rassemblĂ©s et raccordĂ©s par un nouvel Ă©lĂ©ment vitrĂ©. Cet Ă©lĂ©ment central sert de jonction entre lâancien immeuble protĂ©gĂ© qui a dĂ» ĂȘtre conservĂ© et le nouvel immeuble. Lâancien immeuble a par ailleurs pu profiter dâune rehausse.
Les aspects esthĂ©tiques ont beaucoup comptĂ© dans lâĂ©laboration de ce projet. La façade en briques peintes du nouvel immeuble rend hommage au tissu urbain historique des alentours. Mais le traitement des encadrements de fenĂȘtres, comme des piĂšces gĂ©omĂ©triques dont la disposition apporte un rythme fort Ă la façade, confĂšre un caractĂšre trĂšs contemporain Ă cette façade dâimmeuble.
Par ailleurs, lâaspect Ă©cologique a Ă©tĂ© un point central dans la conception. Bien quâil sâagisse en partie de bĂąti ancien, situĂ© dans un secteur protĂ©gĂ© au niveau communal, lâimmeuble a atteint la classe Ă©nergĂ©tique A.
Le programme est essentiellement composé de logements, allant du studio au penthouse avec deux chambres à coucher. Le rez-de-chaussée du nouvel immeuble accueille un commerce et un accÚs aux huit parkings en sous-sol grùce à un ascenseur pour voitures.
MAĂTRE DâOUVRAGE
SCI Pasam
ARCHITECTE
Moreno Architecture
INGĂNIEUR-CONSEIL GĂNIE CIVIL
Simon-Christiansen & Associés
SURFACE 885âmÂČ
LIVRAISON
DĂ©cembre 2022
LOCALISATION
27, avenue Pasteurâ/â4, rue Alfred de Musset Ă Luxembourg
Photosâ: Christophe BustinMaison de ville revisitĂ©e
Le propriĂ©taire de cette maison a demandĂ© au bureau ELâLE Architects de remettre au goĂ»t du jour cette ancienne demeure du centre-ville quâil habite depuis plus de 20 ans.
Une premiĂšre rĂ©novation avait dĂ©jĂ Ă©tĂ© faite sept annĂ©es auparavant, et les interventions lourdes ont pu ĂȘtre Ă©vitĂ©es. Il sâagissait pour ces travaux de changer principalement les revĂȘtements des sols et des murs, les luminaires et le mobilier.
Pour faire le lien avec le jardin, tout en apportant un caractĂšre raffinĂ©, lâarchitecte dâintĂ©rieur a choisi de travailler les murs en peinture vert foncĂ©, qui est utilisĂ©e dans lâensemble des Ă©tages.
La cuisine a aussi été complÚtement refaite et a été voulue trÚs ouverte par le client, pour à la fois cuisiner et rester en contact avec ses invités. Le choix du marbre vert apporte un caractÚre fort au nouvel ensemble. Une attention particuliÚre a aussi été portée sur la quantité de rangements.
Dans le salon, la cheminĂ©e a étĂ© changĂ©e afin de venir Ă fleur de mur, et une banquette a Ă©tĂ© ajoutĂ©e pour sâasseoir prĂšs de la fenĂȘtre.
Dans les Ă©tages, les chambres ont Ă©tĂ© revisitĂ©es. La master bedroom est amĂ©nagĂ©e pour ĂȘtre aussi confortable quâĂ lâhĂŽtel, avec un grand dressing dans la continuitĂ©. La salle de bain a aussi Ă©tĂ© refaite.
Photosâ: Guy Wolff La chambre a Ă©tĂ© conçue comme une chambre dâhĂŽtel. La piĂšce de vie se dĂ©ploie dans toute la profondeur de la maison.Le
CONSTRUCTION
UNE NOUVELLE VIE POUR LES FRICHES DE WILTZ
Le Fonds du Logement travaille Ă la transformation des friches industrielles de Wiltz en un vaste projet immobilier baptisĂ© « Wunne mat der Wooltz ». Par sa mixitĂ© fonctionnelle et sociale, le quartier constituera un lieu de vie oĂč il fera bon vivre.
Lâinitiative est pour le moins ambitieuse. Dans une dĂ©marche de revitalisation urbaine et de dĂ©veloppement durable, le Fonds du Logement et la commune de Wiltz se lancent dans un projet dâenvergure baptisĂ© «Wunne mat der Wooltz» visant Ă crĂ©er un nouveau lieu de vie au cĆur de la ville.
Le Masterplan envisage un concept dâurbanisation global de la friche industrielle situĂ©e entre Oberwiltz et Niederwiltz. Ă terme, le site laissera ainsi place en un quartier moderne et dynamique de 25,5 hectares auxquels sâajoutent les anciens sites adjacents dâArcelorMittal et de Circuit Foil, dĂ©signĂ©s sous le nom de masterplan «Haargarten».
Au total, le projet sâĂ©tendra sur une superficie de 34 hectares. 1.085 logements y seront construits, offrant ainsi un habitat Ă quelque
2.500 rĂ©sidents, quâils soient propriĂ©taires ou locataires. Cette dĂ©marche vise Ă favoriser une mixitĂ© sociale essentielle Ă lâĂ©panouissement communautaire.
Le programme sâinscrit dans le contexte du CAP 2030 qui a pour objectif le dĂ©veloppement stratĂ©gique et durable de la commune de Wiltz afin quâelle devienne un pĂŽle attractif de la rĂ©gion des Ardennes. Lâambition est de dĂ©velopper un projet-pilote, rĂ©fĂ©rence en matiĂšre de durabilitĂ© et dâĂ©conomie circulaire. Cet objectif se concrĂ©tisera notamment par la mise en Ćuvre de dĂ©tails constructifs assurant la flexibilitĂ© ou la dĂ©montabilitĂ© des bĂątiments, mais Ă©galement par la crĂ©ation dâun cadastre et dâune banque de matĂ©riaux couvrant lâensemble du site.
Les enjeux liĂ©s Ă la situation gĂ©ographique, la mobilitĂ©, les dĂ©fis Ă©nergĂ©tiques et environnementaux actuels sont Ă©videmment Ă©galement pris en compte. Lâassainissement du sol, la crĂ©ation dâespaces verts et dâespaces urbains ainsi que la renaturation du cours dâeau de la Wiltz, font partie intĂ©grante du projet dâurbanisation et offriront des espaces de loisirs et de rencontres aux riverains favorisant lâintĂ©gration des nouveaux habitants.
Plus quâun concept, le quartier « Wunne mat der Wooltz » et ses 1.085 logements constitueront donc un vĂ©ritable mode de vie. Mais sâil faudra attendre encore un peu avant dâen profiter, les travaux de ce projet dâenvergure ont dâores et dĂ©jĂ commencĂ©. AprĂšs une nĂ©cessaire phase prĂ©paratoire qui a permis lâĂ©laboration des PAPs et lâaboutissement des procĂ©dures environnementales, les travaux de viabilisation de la rive gauche de la riviĂšre ont dĂ©butĂ©s en 2023. Les Ă©tudes architecturales des bĂątiments avancent quant Ă elles Ă grands pas, et les premiĂšres demandes dâautorisations ont Ă©tĂ© introduites auprĂšs de la Commune. Les premiers logements commenceront Ă sortir de terre au second semestre de cette annĂ©e. Leur mise sur le marchĂ© est prĂ©vue pour fin 2025.
Rockwood et la construction bois chez BPI
BPI vient de livrer la rĂ©sidence Rockwood construite au 14, val Saint AndrĂ© Ă Luxembourg-Rollingergrund selon la conception architecturale du bureau Rodolphe Mertens Architects. Une construction en bois qui nâest pas un cas isolĂ© pour ce dĂ©veloppeur qui sâengage clairement dans cette direction.
La rĂ©sidence Rockwood a la particularitĂ© de se trouver dans une rue en forte pente et sur un terrain lui-mĂȘme Ă flanc de colline. Les architectes du bureau de Rodolphe Mertens devaient donc Ă la fois tenir compte du dĂ©nivelĂ© de la rue et tirer partie dâun terrain arriĂšre Ă dĂ©velopper en terrasse, mais permettant la crĂ©ation de petits jardins privatifs.
Dans un souci de bien-ĂȘtre des occupants et de diminution de lâempreinte carbone, la rĂ©sidence a Ă©tĂ© construite en ossature bois. Ainsi, le cross-laminated timber compose les murs et les planchers de
la rĂ©sidence. Elle compte 11 appartements (de 36,5 Ă 130âm2) qui profitent tous dâun espace extĂ©rieur, que ce soit un balcon ou un jardin. Cette dĂ©marche de construire en bois nâest pas nouvelle pour BPI, puisquâon trouve Ă©galement lâutilisation du bois dans le projet de construction des 31 maisons du Domaine des vignes Ă Mertert (architecteâ: BFFâŠ) qui met en Ćuvre des murs Ă ossature bois (constructionâ: CLE), dans le chantier du projet mixte Heidekraut Ă Howald construit par CLE qui utilise le systĂšme de construction modulaire de Leko, ou encore pour lâimmeuble de bureaux Wooden Ă Leudelange. La construction de ces bĂątiments est gĂ©nĂ©ralement confiĂ©e Ă la sociĂ©tĂ© sĆur Wood Shapers qui appartient, comme BPI, au groupe CFE. BPI est par ailleurs investie Ă lâĂ©chelle internationale dans la construction bois, puisquâon la retrouve dans lâĂ©laboration dâune nouvelle certification Low Carbon
Building Initiative (LCBI) menĂ©e par lâAssociation pour le dĂ©veloppement du bĂątiment bas carbone. Cette mĂ©thodologie permet dâĂ©valuer la performance des bĂątiments selon leur carbone incorporĂ©, leur carbone opĂ©rationnel et leur carbone biogĂ©nique stockĂ©, dans lâexhaustivitĂ© de lâanalyse du cycle de vie. Cette certification sera mise en place dans le projet mixte The Roots Ă Belval (architecteâ: ArtBuild Architects). «âLa certification LCBI rĂ©pond Ă la nĂ©cessitĂ© dâun langage commun en Europe pour mesurer lâimpact carbone des bĂątiments tout au long de leur cycle de vie, indĂ©pendamment des diffĂ©rentes rĂšgles nationales. Cette harmonisation doit constituer un signal fort pour le marchĂ© et faciliter lâĂ©talonnage des performances des empreintes carbone pour tousâ», a dĂ©clarĂ© Arnaud Regout, managing director de BPI Real Estate Luxembourg et prĂ©sident de LCBI Advisory Committee.
La rĂ©sidence Rockwood se situe au val Saint AndrĂ© Ă Luxembourg.Les appartements profitent tous dâun espace extĂ©rieur, certains mĂȘme dâun jardin.
DĂVELOPPEURS
BPI Real Estate Luxembourg et Wood Shapers
CONSTRUCTION CLE
ARCHITECTE
Rodolphe Mertens Architects
INGĂNIEUR STATIQUE Greisch
INGĂNIERIE TECHNIQUE Greisch
INGĂNIEUR EFFICACITĂ ĂNERGĂTIQUE Greisch
BUREAU DE CONTRĂLE ET DâINSPECTION
Secolux
INGĂNIEUR EFFICACITĂ
Idem
CERTIFICAT LENOZ (LĂTZEBUERGER NOHALTEGKEETS-ZERTIFIZĂIERUNG)
Betic Ingénieurs-conseils
LIVRAISON Septembre 2023
LOCALISATION 14, val Saint André à Luxembourg
Le bĂątiment est construit dans une rue en pente et sur une parcelle Ă flanc de colline.
Photosâ: Benjamin StruelensUne rĂ©sidence oĂč le toit se transforme en jardin
Le bureau Dagli+ rĂ©alise, avec Brouwers Bureau Immobilier et CLK Constructions, une nouvelle rĂ©sidence Ă Ernster. Cet ensemble rĂ©sidentiel prĂ©sente la particularitĂ© dâavoir une toitureÂterrasse qui peut ĂȘtre utilisĂ©e par les futurs habitants.
Le projet nâa rien de rĂ©volutionnaire, mais câest quand mĂȘme un petit pas quâil convient de souligner â la preuve que les mentalitĂ©s commencent Ă changer. Brouwers Bureau Immobilier a acquis un terrain situĂ© Ă Ernster sur lequel se trouvait une maison. Ă la place, lâimmobiliĂšre a dĂ©cidĂ© de construire un ensemble composĂ© de deux maisons bifamiliales (soit quatre appartements) et une maison. Ils ont confiĂ© la conception architecturale au bureau Dagli+. «âNous nâavions encore jamais travaillĂ© avec Turkan Dagli et son Ă©quipe,
ce projet est une nouvelle expĂ©rience pour nousâ», confie Vincent Romano, real estate developer chez Brouwers ImmobiliĂšre. «âLe marchĂ© actuel nous force Ă repenser la conception de nos projets, assure Jamie Ferris, directeur du dĂ©veloppement chez Brouwers ImmobiliĂšre. Nous ne visons plus nĂ©cessairement la maximisation de la rentabilitĂ©, mais cherchons Ă rĂ©aliser des projets que les gens peuvent encore sâoffrir, des logements plus compacts et avec un concept architectural qui sort de lâordinaire.â»
Un projet centrĂ© sur lâhomme et la nature Pour cela, Turkan Dagli, architecte fondatrice de Dagli+, a portĂ© son attention sur lâimportance du bienÂĂȘtre des occupants et de la relation avec la nature. «âLâarchitecte a soulignĂ© lâimportance du contexte, le paysage dans
lequel nous nous inscrivons pour envisager diffĂ©remment la construction et en minimiser autant que possible lâimpactâ», se souvient Jamie Ferris. Et câest comme cela quâest nĂ©e lâidĂ©e de dĂ©velopper un toitÂterrasse.
«âJe leur ai soumis lâidĂ©e de dĂ©velopper une toiture-terrasse qui sâinscrit dans le volume normalement rĂ©servĂ© pour un étage en retrait, celui oĂč se trouve habituellement le penthouse, explique Turkan Dagli. Cet espace ne serait pas recouvert de cailloux comme câest souvent le cas, mais vraiment vĂ©gĂ©talisĂ©, comme un espace avec des plantes et qui permet dâaccueillir une certaine biodiversitĂ©. La toiture est habituellement un espace perdu. Ici, la volontĂ© est dâen faire un lieu de vie, oĂč il est possible de venir sâinstaller pour profiter de lâextĂ©rieur, de faire pousser quelques lĂ©gumes dans des bacs.â»
Lâensemble rĂ©sidentiel compte deux maisons bifamiliales et une maison.En plus du toit, des terrasses permettent dâavoir des espaces privatifs extĂ©rieurs.
Ce contact avec la nature est un aspect trĂšs important pour lâarchitecte, et elle le propose de plus en plus dans ses projets de promotion. «âJâai moi-mĂȘme cette expĂ©rience de relation avec la nature et je cultive un petit potager presque six Ă huit mois dans lâannĂ©e. Bien sĂ»r il faut quand mĂȘme aller au supermarchĂ©, mais une partie de mon alimentation provient de ce petit potager dont la pousse est favorisĂ©e avec le rĂ©chauffement climatique.â»
En plus de cet aspect bien-ĂȘtre et de renouer le contact avec lâĂ©lĂ©ment naturel, cette toiture-terrasse est aussi lâoccasion de nouer des liens sociaux avec les voisins si lâenvie se fait ressentir. «âChaque unitĂ© de logement a accĂšs Ă une partie de la terrasse. Il est possible de rester sur la partie qui est rĂ©servĂ©e Ă chaque foyer, mais rien nâempĂȘche de se parler dâune parcelle Ă une autre si les voisins en ont envie. Cet espace participe au vivreensembleâ», explique Turkan Dagli.
«âCette toiture-terrasse est aussi un geste Ă©galitaire, car au lieu que cet espace en hauteur soit rĂ©servĂ© Ă lâappartement qui Ă la vue la plus dĂ©gagĂ©e et les plus grandes terrasses, il devient un lieu accessible pour tousâ», fait remarquer Vincent Romano.
Minimiser lâimpact de la construction Le projet est aujourdâhui autorisĂ© et commence Ă ĂȘtre commercialisĂ© off market. Il est prĂ©vu que le gros Ćuvre soit lancĂ© au second semestre 2024. «âNous rĂ©flĂ©chissons actuellement Ă tout ce qui relĂšve des matĂ©riaux et des
techniques, dĂ©taille Vincent Romano. Nous portons dĂ©sormais notre attention sur des matĂ©riaux biosourcĂ©s ou des techniques qui sont ecofriendly.â» Pour le revĂȘtement de sol extĂ©rieur par exemple, il a Ă©tĂ© choisi de travailler avec un dallage drainant rĂ©alisĂ© Ă Â base de coquilles dâhuĂźtres. «âCe sont des petites touches, nous ne rĂ©inventons pas tout, mais nous prenons le temps dâĂ©tudier les possibilitĂ©s dâavoir le moins dâimpact possible sur lâenvironnement.â»
Pour lâarchitecte, il est important aussi que le projet ait une esthĂ©tique cohĂ©rente, rĂ©duite Ă lâutilisation de deux ou trois matĂ©riaux principaux dans lâensemble de lâimmeuble. «âCette frugalitĂ© se retrouve aussi dans le plan des logements, explique Turkan Dagli. Cela nâa pas de sens de dessiner de grands appartements qui ne sont occupĂ©s que par deux personnes. Câest pourquoi nous avons choisi de crĂ©er des espaces oĂč il fait bon vivre, mais sans exagĂ©rer sur les surfaces.â»
Pour Brouwers Bureau Immobilier, câest un changement dâorientation dans le dĂ©veloppement de projet. «âNous avons beaucoup apprĂ©ciĂ© la collaboration avec Turkan Dagli et cela nous a permis de rĂ©flĂ©chir plus finement au dĂ©veloppement du projet, remarque Vincent Romano. Ce projet est un peu moins rentable que ce que nous faisons habituellement, mais il a une valeur architecturale plus importante, ce qui est intĂ©ressant pour sa valeur globale. Le bureau Dagli+ va nous accompagner Ă©galement pour lâarchitecture intĂ©rieure, ce qui permettra dâavoir un projet cohĂ©rent jusque dans les finitions intĂ©rieures.â»
DĂVELOPPEUR
Brouwers Bureau Immobilier
MAĂTRE DâOUVRAGE
CLK Constructions
ARCHITECTE
Dagli+ atelier dâarchitecture
INGĂNIEUR-CONSEIL GĂNIE STATIQUE
Plan B
CONSTRUCTEUR
CLK Constructions
COMMERCIALISATION
Brouwers Bureau Immobilier
SURFACE BRUTE
1.312âmÂČ (sous-sols inclus)
LOCALSATION
Ernster
Largo, plans audacieux
MAĂTRE DâOUVRAGE
Bauer Group
ARCHITECTE
Christian Bauer & Associés
INGĂNIEUR-CONSEIL GĂNIE CIVIL
ICB
INGĂNIEUR-CONSEIL GĂNIE TECHNIQUE
Betic
LIVRAISON
Automne 2026
LOCALISATION
107, rue de Hollerich Ă Luxembourg
Dans le quartier de Hollerich Ă Luxembourg, le groupe Bauer rĂ©alise une nouvelle rĂ©sidenceâ: Largo. Lâimmeuble se situe en front de rue, mais sur une parcelle plus profonde, avec en seconde rangĂ©e lâimmeuble de bureaux de Christian Bauer & AssociĂ©s Architectes qui signe la conception architecturale de lâimmeuble.
AprĂšs avoir cherchĂ© Ă dĂ©velopper un immeuble de bureaux pendant prĂšs de sept ans, la Caisse gĂ©nĂ©rale de prĂ©voyance mutualiste, qui possĂ©dait le terrain, a finalement prĂ©fĂ©rĂ© confier le projet Ă un promoteur pour y dĂ©velopper un projet rĂ©sidentiel. Câest le groupe Bauer qui a remportĂ© le marchĂ©. Il a repris une partie des plans dĂ©jĂ dessinĂ©s par Christian Bauer & AssociĂ©s Architectes, mais en travaillant diffĂ©remment les façades et en repensant les amĂ©nagements intĂ©rieurs. Au rezde-chaussĂ©e, un espace commercial sera dĂ©veloppĂ©.
On accÚde aux appartements par une coursive extérieure placée sur
la façade avant. Ces coursives se logent derriĂšre une maille mĂ©tallique sur laquelle des plantes grimpantes pourront se dĂ©velopper. Cette façade Ă la matĂ©rialitĂ© affirmĂ©e avec le bĂ©ton, le revĂȘtement de lamelles en bois verticales et lâacier noir donnera un caractĂšre fort Ă lâimmeuble. La prĂ©sence de la coursive offrira une relation spĂ©cifique Ă lâespace urbain pour les usagers. La spĂ©cificitĂ© de ce projet est que les 20 appartements sont dĂ©veloppĂ©s dans la profondeur de lâimmeuble, selon un plan trĂšs longitudinal, permettant Ă chaque appartement dâĂȘtre traversant et donc dâavoir une double exposition. Le plan de lâappartement est assez audacieux puisquâil se dĂ©veloppe dans un long rectangle. Depuis la porte dâentrĂ©e, on trouve, tout de suite Ă droite, lâespace nuit qui peut ĂȘtre sĂ©parĂ© par un rideau. Puis vient un bloc vitrĂ© compact qui contient la salle de douche et le sanitaire. Le reste de lâappartement est consacrĂ©
Ă lâespace de vie avec la cuisine, le coin repas et le salon qui est orientĂ© au sud. Le plan est donc parfaitement optimisĂ© pour rassembler dans un espace de 45âm2 toutes les fonctions nĂ©cessaires Ă lâhabitat. De nombreux espaces de rangement permettent de vivre confortablement dans un espace intĂ©rieur efficacement agencĂ©.
Ă lâarriĂšre, les habitants disposent dâun balcon pour profiter dâun espace extĂ©rieur bien orientĂ© et en retrait de la rue.
Les quatriĂšme et cinquiĂšme Ă©tages accueillent des duplex Ă deux chambres (dâune surface dâenviron 90âm2) tandis que les Ă©tages 1 Ă 3 ont tous strictement le mĂȘme plan avec cinq appartements par Ă©tage.
Le permis de bĂątir est obtenu, et le chantier devrait commencer Ă lâĂ©tĂ© 2024. La livraison de lâimmeuble est attendue pour lâautomne 2026. VoilĂ un produit qui rĂ©pond parfaitement au besoin du marchĂ© et qui devrait sĂ©duire la clientĂšle cosmopolite de Luxembourg.
Le salon et lâespace cuisine-repas sont disposĂ©s cĂŽte Ă cĂŽte.
Un appart-hĂŽtel Ă la place dâun parking
Durant une fin de journĂ©e, les architectes de hsa reçoivent un appel tĂ©lĂ©phonique dâune personne possĂ©dant un terrain et ayant Ă©tĂ© redirigĂ©e vers eux par un entrepreneur. Il se trouve que le terrain en question se situe juste Ă cĂŽtĂ© du bureau des architectes. JusquâĂ prĂ©sent, il servait de parking. Le client souhaite le dĂ©velopper, mais sans idĂ©e trĂšs prĂ©cise. AprĂšs une analyse plus fine de la situation, il est finalement retenu de concevoir un appart-hĂŽtel en tant quâannexe de lâhĂŽtel que le client gĂšre dĂ©jĂ dans le quartier. Sont alors imaginĂ©es 14 chambresstudios et deux suites au dernier Ă©tage, complĂ©tĂ©es par une terrasse. Le tout est destinĂ© Ă de la location Ă moyen terme.
Toutes les chambres sont tournĂ©es vers la rue afin de garantir une issue de secours secondaire. Les circulations verticales se situent Ă lâarriĂšre de la bĂątisse. Cette partie de lâimmeuble et le sous-sol sont rĂ©alisĂ©s en structure en bĂ©ton armĂ© alors que le reste de lâimmeuble est constituĂ© dâune structure en bois massif.
MAĂTRE DâOUVRAGE
Privé
ARCHITECTE
hsa â heisbourg strotz architectes
LIVRAISON Printemps 2023
LOCALISATION Luxembourg
Photosâ: Linda Blatzek Les appartements disposent dâune kitchenette et dâun mobilier fonctionnel.Le Fonds Kirchberg construit enïŹn en circulaire avec Kiem 2050
Le projet Kiem 2050 portĂ© par le Fonds Kirchberg est entrĂ© en phase de commercialisation. Ce qui signiïŹe que le quartier va enïŹn se doter dâun ensemble rĂ©sidentiel conçu selon le principe de lâĂ©conomie circulaire.
Sous lâimpulsion de son ancien prĂ©sident Patrick Gillen, le Fonds Kirchberg avait pris la voie de lâĂ©conomie circulaire et de la cocrĂ©ation dĂšs 2019 â bien avant nombre dâacteurs du secteur â à travers les Ă©tudes, entre autres, des projets pour le Kennedy Sud, lâensemble mixte Ă GrĂŒnewald ou encore le projet Kiem 2050. Ces projets rĂ©pondaient alors Ă la stratĂ©gie gouvernementale en faveur de lâĂ©conomie circulaire. Alors que les autres projets se dĂ©veloppent sur une autre voie ou sont en suspens, Kiem 2050 est parvenu Ă faire son chemin et arrive dĂ©sormais dans sa phase de commercialisation.
Kiem 2050 a fait lâobjet dâun concours qui a Ă©tĂ© remportĂ© par Immobel et Prefalux Home, avec la conception architecturale des bureaux witry & witry et SeARCH et des ingĂ©nieurs-conseils Betic et SGI IngĂ©nierie, ainsi que le bureau paysager Areal. SituĂ© en bordure du boulevard Pierre Frieden et face au futur quartier Laangfur, il a pour ambition de devenir un projet rĂ©fĂ©rence au Luxembourg. Il comprend 23.460âmÂČ de surface constructible brute, dont la crĂ©ation de 148 nouveaux logements parmi lesquels ïŹgurent 135 logements abordables (15.043âmÂČ, soit 325 Ă 425 habitants), ainsi que des espaces partagĂ©s, des surfaces de bureaux et des cellules commerciales (3.000âmÂČ de surfaces mixtes). Le permis de bĂątir a Ă©tĂ© obtenu et lâacte de cession des droits dâemphytĂ©ose signĂ© le 7 juin 2023. La commercialisation des futurs appartements a pu dĂ©buter en mars 2024.
Un projet «âcradle to cradleâ»
Ce projet est dĂ©veloppĂ© en respectant une approche circulaire et repose sur la dĂ©marche Cradle to CradleÂź. Lâexpert international de lâĂ©conomie circulaire
Steven Beckers (Bopro) a accompagnĂ© lâĂ©quipe de conception dans lâĂ©laboration du projet. LâĂ©quipe du projet, avec le groupement de maĂźtrise dâĆuvre, a travaillĂ© en «âbouwteamâ» sur sept axes Ă impact positifâ: le bien-ĂȘtre, lâeau, lâĂ©nergie, lâĂ©quitĂ© sociale, la mobilitĂ©, les espaces extĂ©rieurs et les principes de design circulaire.
«âLa transition climatique reprĂ©sente un dĂ©ïŹ de taille, mais elle doit ĂȘtre perçue comme une opportunitĂ© majeure, a dĂ©clarĂ© la managing director dâImmobel Luxembourg
Muriel Sam. Nous avons la conviction que la coopération entre secteur public et secteur privé est un élément crucial du développement durable au Luxembourg.
Illustrationsâ: Immobelâ/âwitry & witry et SeARCHKiem 2050 illustre notre engagement Ă dĂ©passer les standards prĂ©existants pour façonner des environnements respectueux de notre planĂšte qui inspirent et qui durent.â»
Kiem 2050 se compose de quatre immeubles construits en ossature acier-bois. Son approche est respectueuse de lâenvironnement, car Ă©conome en Ă©nergie et en ressources. Il mettra en Ćuvre des matĂ©riaux biosourcĂ©s, rĂ©cupĂšre les eaux grises, introduit un puits canadien pour le systĂšme de rafraĂźchissement naturel des appartements et met en place une construction dĂ©montable, avec du rĂ©emploi de matĂ©riaux. Les techniques envisagĂ©es sont aussi volontairement ïŹexibles pour garantir une gestion optimale des ressources. Lâutilisation des Ă©nergies renouvelables est systĂ©matique.
«âAvec Kiem 2050, nous avons crĂ©Ă© un environnement urbain quasiment utopique, oĂč lâachat dâun logement ouvre la voie Ă des avantages supplĂ©mentaires, tels quâun concierge, lâaccĂšs Ă de nombreux espaces partagĂ©s, un parc public dotĂ© dâun potager urbain, tout en rĂ©alisant des Ă©conomies dâĂ©nergie et de ressources, explique la development director en charge du projet chez Immobel, Floriane Place. La pensĂ©e circulaire a Ă©tĂ© intĂ©grĂ©e dans
chaque aspect de Kiem 2050. Elle fut notre boussole pour penser sa construction comme une banque de matĂ©riaux pour lâavenir, mais aussi pour la modularitĂ©, les Ă©nergies renouvelables, les cycles de lâeau et la vie communautaire. Nous sommes ïŹers de contribuer Ă la redĂ©ïŹnition du paysage au Kirchberg en concrĂ©tisant une approche exemplaire qui prĂ©ïŹgure une Ă©volution urbaine durable.â»
RĂ©pondre aux besoins dâaujourdâhui et de demain Dans la perspective du concept de «âla ville du quart dâheureâ», Kiem 2050 est un ensemble mixte. DotĂ©s de commerces, bureaux et cellules pour lâHoreca, les rez-de-ville et rez-de-parc ont pour vocation de stimuler lâĂ©conomie locale et rĂ©pondre aux besoins de proximitĂ©. Des alternatives Ă la circulation en voiture sont aussi au programme avec, Ă terme, un arrĂȘt de tram Ă proximitĂ© ainsi que de nombreux parkings Ă vĂ©los (368 emplacements, soit un par chambre). Seulement 82 emplacements sont prĂ©vus pour les voitures.
La conception introduit aussi de nouvelles typologies de logements pour le Luxembourg, rĂ©pondant Ă une population mixte et intergĂ©nĂ©rationnelle. On sort enïŹn
du classique schĂ©ma «âappartement Ă deux chambresâ», pour trouver des duplex, de grands appartements Ă cinq chambres pour les familles nombreuses, huit appartements
Living & Working permettant de concilier en une mĂȘme unitĂ© des espaces de vie et des espaces professionnels avec vitrine sur le boulevard, ou encore cinq appartements dessinĂ©s pour le coliving.
Par ailleurs, ce projet a la spĂ©ciïŹcitĂ© de proposer plusieurs espaces communs (400âmÂČ) au sein des immeubles, comme une salle de yoga, une bibliothĂšque, une salle de jeux, une buanderie, un jardin dâhiver. Ă noter Ă©galement que pas moins de 5.000âmÂČ dâespaces verts sont proposĂ©s aux rĂ©sidents, avec 825âmÂČ de terrasses communes. Ces espaces communs seront gĂ©rĂ©s par un concierge.
Les logements répondent à une politique de prix de vente abordable et sont mis en vente à prix plafonné.
«âLe partenariat avec Immobel et Prefalux Home sâinscrit pleinement dans notre volontĂ© de faciliter lâaccession Ă la propriĂ©tĂ© et dâo rir une excellente qualitĂ©â», a dĂ©clarĂ© le directeur du Fonds Kirchberg, Marc Widong. Les logements sont cĂ©dĂ©s sous droit dâemphytĂ©ose. Les travaux devraient dĂ©buter Ă la rentrĂ©e 2024.
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Pulse, le lot 43 du Central Square
MAĂTRE DâOUVRAGE
Square Center SA
ARCHITECTE
Christian Bauer & Associés Architectes
INGĂNIEUR-CONSEIL GĂNIE CIVIL
Icone
INGĂNIEUR-CONSEIL GĂNIE TECHNIQUE
BSC
EMPRISE AU SOL
3.627âmÂČ
HAUTEUR MAXIMALE
25,62âm
SURFACE TOTALE
33.200âmÂČ brut
SURFACE NETTE
20.441âmÂČ
VOLUME CONSTRUIT BRUT
89.889âmÂł
COĂT DE CONSTRUCTION
48 millions dâeuros HTVA
CLASSE ĂNERGĂTIQUE
ABA
LIVRAISON
2025
LOCALISATION
Boulevard Porte de France Ă Esch-Belval
Le complexe mixte Pulse est en développement à Belval, sur le lot 43 du Central Square. Ce bùtiment regroupera des logements, des commerces, une crÚche, un hÎtel et un restaurant.
Ce projet est développé par le groupe Corcelli et Technoconsult. La conception architecturale a été confiée à Christian Bauer & Associés Architectes, avec la collaboration des ingénieursconseils Icone et BSC.
Haut de six niveaux hors-sol (avec deux niveaux de sous-sol), il est organisĂ© autour dâune cour centrale et se compose de deux entitĂ©sâ: un socle sur deux niveaux, ouvert sur la ville, et des niveaux supĂ©rieurs qui se distinguent par leur usage.
Dans le socle, on trouvera les commerces, les entrĂ©es des logements, le hall de lâhĂŽtel, le restaurant et la crĂšche. Une partie des commerces est accessible sous des arcades le long du boulevard des LumiĂšres et Ă lâangle de lâhĂŽtel Porte de France. Cette double hauteur laisse largement rentrer la lumiĂšre au travers de murs rideaux.
Les niveaux supĂ©rieurs sont rĂ©servĂ©s Ă la fonction de rĂ©sidence, sous diffĂ©rentes formes, qui se distinguent en quatre partiesâ: deux bĂątiments pour les logements (9.845âmÂČ), un hĂŽtel quatre Ă©toiles et un appart-hĂŽtel.
En cĆur dâĂźlot, on trouve une cour intĂ©rieure amĂ©nagĂ©e en espace vert arborĂ©. Elle est dynamisĂ©e par les terrasses
de lâhĂŽtel et du restaurant. Une partie de la cour est rĂ©servĂ©e pour les enfants de la crĂšche.
Le dessus du socle gĂ©nĂšre, au 1er Ă©tage, une gĂ©nĂ©reuse terrasse avec une piscine pour lâhĂŽtel ainsi quâune deuxiĂšme toiture vĂ©gĂ©talisĂ©e apprĂ©ciable depuis les logements. Elles sont la continuitĂ© en hauteur du cĆur dâĂźlot verdoyant au rez-de-chaussĂ©e. On trouve Ă©galement quelques terrasses privatives dans les Ă©tages supĂ©rieurs.
Les façades seront recouvertes de briques. Elles sont caractĂ©risĂ©es par la rĂ©pĂ©tition de trumeaux verticaux de double hauteur et par lâalternance de profondeurs gĂ©nĂ©rĂ©e par des loggias. La verticalitĂ© prononcĂ©e des ouvertures apporte de la finesse au bĂątiment et le changement dâĂ©chelle dans la dĂ©marcation des niveaux permet dâattĂ©nuer la massivitĂ© du volume gĂ©nĂ©ral.
Les appartements profitent, pour la plupart, dâune double orientation, et tous sont dotĂ©s dâune loggia.
Des stores extérieurs encastrés assurent la protection solaire des logements.
Le bĂątiment est alimentĂ© par le rĂ©seau de chaleur urbain. Des panneaux solaires thermiques sont prĂ©vus pour le chauffage de lâeau chaude sanitaire de lâhĂŽtel. Une cuve de rĂ©cupĂ©ration des eaux pluviales servira pour alimenter en eau les sanitaires de lâhĂŽtel.
Les trumeaux verticaux de double hauteur cassent la massivité du bùtiment.Art en façade
MAĂTRE DâOUVRAGE
Codur
ARCHITECTE Saharchitects
INGĂNIEUR-CONSEIL GĂNIE CIVIL
Plan B
INGĂNIEUR-CONSEIL POUR LE CPE Ănergie et Environnement
BUREAU DE CONTRĂLE
Le bureau Saharchitects est en train de concevoir, pour Codur, une rĂ©sidence sur laquelle lâartiste Lisa Junius va intervenir sur la façade. Cette rĂ©sidence, qui vise une population plutĂŽt jeune et dynamique, compte neuf appartements dont deux studios, cinq appartements Ă une chambre, un appartement Ă deux chambres et un appartement Ă trois chambres. Lâimmeuble compte Ă©galement des espaces communs au rez-de-chaussĂ©e, Ă lâintĂ©rieur et Ă lâextĂ©rieur, pour encourager les relations sociales et les interactions entre les habitants de lâimmeuble.
La façade au niveau du rez-dechaussĂ©e est recouverte dâacier, ce qui dissimule les espaces techniques et de
service, ajoutant un caractĂšre urbain Ă lâimmeuble. Le reste de la façade accueillera une fresque monumentale rĂ©alisĂ©e par lâartiste Lisa Junius. Elle a choisi de reprĂ©senter une de ses figurines fĂ©minines dont son rĂ©pertoire iconographique se compose, soufflant des fleurs. Les ouvertures de fenĂȘtres sont prises en compte dans le dĂ©ploiement de ce motif qui recouvre lâensemble de la façade. Cette dĂ©marche de passer commande Ă une artiste reflĂšte lâengagement du maĂźtre dâouvrage Ă crĂ©er des espaces non seulement fonctionnels, mais aussi inspirants, prenant en considĂ©ration des valeurs telles que les liens sociaux et le caractĂšre culturel dans son approche de lâimmobilier.
LOCALISATION 31-33, rue dâAudun Ă Esch-sur-Alzette
Une maison pastorale Ă Belval
Ce bĂątiment a Ă©tĂ© construit dans le quartier universitaire de Belval, pour les besoins de la communautĂ© religieuse Verbum Spei, afin dâanimer une pastorale Ă©tudiante sur le site. Cette communautĂ© y est dĂ©jĂ prĂ©sente depuis 2016 et animait des rencontres au restaurant universitaire. Le nouveau foyer St Jean-Paul II est Ă la fois un lieu de rencontre pour les Ă©tudiants (cafĂ© philosophique), de formation, de confĂ©rence et un lieu de cĂ©lĂ©bration dans la petite chapelle du sous-sol. Mais câest aussi un lieu de vie, avec des chambres qui sont rĂ©servĂ©es pour une douzaine de jeunes qui souhaitent vivre pendant quelque temps en communautĂ©, avec des moments de priĂšre, de formation et de mission. Les chambres sont situĂ©es dans les deux Ă©tages supĂ©rieurs. Les chambres Ă Â coucher sont complĂ©tĂ©es par un espace de lecture et une cuisineâ/âsalle Ă manger.
MAĂTRE DâOUVRAGE Kierchefong
ARCHITECTE Fabeck Architectes
ENTREPRISE GĂNĂRALE DE CONSTRUCTION Soludec
INGĂNIEUR-CONSEIL GĂNIE CIVIL Bureau dâĂ©tudes 1G Consult
INGĂNIEUR-CONSEIL GĂNIE TECHNIQUE Jean Schmit Engineering
CONTRĂLE DE LA SĂCURITĂ DE LA CONSTRUCTION Secolux
SURFACE BRUTE
1.058âmÂČ
COĂT NET DE LA CONSTRUCTION
1,76 million ⏠HTVA
LIVRAISON 2022
LOCALISATION Esch-Belval
Photosâ: Fabeck Architectes GrĂące Ă la grande baie vitrĂ©e, le rez-de-chaussĂ©e est en communication avec la rue.Dernier lot pour RĂ©imerwee Ouest
DĂVELOPPEUR
Baumeister-Haus Luxembourg
ARCHITECTE
Forma Architectes
INGĂNIEUR-CONSEIL GĂNIE TECHNIQUE
Ănergie et Environnement
PAYSAGISTE
Ernst+Partner Landschaftsarchitekten
LOCALISATION
Allée des Poiriers à Luxembourg
Forma Architectes a remportĂ©, avec Baumeister-Haus Luxembourg, lâappel Ă candidatures pour promoteurs-architectes organisĂ© par le Fonds Kirchberg pour le lot 30 de RĂ©imerwee Ouest, le dernier Ă construire de ce quartier. Ce projet consiste en un immeuble mixte avec une crĂšche au rez-de-chaussĂ©e et une partie du premier Ă©tage, et des logements dans les Ă©tages supĂ©rieurs. Ces derniers sont rĂ©partis en quatre duplex et un appartement pour PMR.
Lâimmeuble profite dâune situation privilĂ©giĂ©e, directement au bord du parc RĂ©imerwee et Ă cĂŽtĂ© du chemin piĂ©tonnier vers le parc.
CĂŽtĂ© rue, la façade est plutĂŽt fermĂ©e, avec seulement quelques ouvertures horizontales linĂ©aires, et recouverte par un bardage en bois sur lequel viendront pousser des plantes grimpantes. DerriĂšre ce bardage paramĂ©trique est logĂ© un escalier extĂ©rieur qui permet dâaccĂ©der aux maisonnettes et Ă la toiture. Un ascenseur double cette circulation verticale.
La façade arriÚre, en revanche, est beaucoup plus ouverte. Le niveau de la crÚche est vitré sur pratiquement toute
la longueur du bùtiment. Le programme intérieur se lit aisément sur cette façade, avec des éléments saillants qui englobent les deux niveaux de chaque logement et servent partiellement comme balcons.
Des logements en duplex Une des spĂ©cificitĂ©s des duplex est quâils possĂšdent une double entrĂ©e, pour permettre Ă lâavenir une densification du bĂąti jusquâĂ un maximum de huit unitĂ©s dâhabitation. Pour les appartements, les fonctions sont strictement rĂ©parties, avec, au R+1, les chambres Ă coucher et salles de bains. Ici, la hauteur sous plafond est de 2,60âm. Au R+2 se trouvent les piĂšces Ă vivre, avec une hauteur sous plafond de 3âm. Les appartements ont une mixitĂ© de une, deux et trois chambres et disposent tous dâun home office
Chaque logement profite de balcons accessibles depuis les appartements et dâune terrasse sur le toit accessible depuis lâescalier extĂ©rieur ou lâascenseur. Les rĂ©sidents peuvent Ă©galement profiter dâun jardin latĂ©ral partagĂ©.
La crĂšche dispose dâune vaste terrasse extĂ©rieure sĂ©curisĂ©e et dâun jardin pour les enfants.
Sur le terrain de la rĂ©sidence, en bordure du parc, on trouve de grands arbres de la mĂȘme espĂšce que ceux prĂ©sents dans le parc. Des arbres fruitiers seront plantĂ©s dans la continuitĂ© du verger voisin. Les autres espaces seront amĂ©nagĂ©s sur le principe de la prairie fleurie.
Les terrasses de toit sont Ă©galement Ă©quipĂ©es dâune pergola et de petits abris pour ranger le mobilier ou les outils de jardinage. La sĂ©paration entre les terrasses se fait par des parterres surĂ©levĂ©s qui offrent aux habitants la possibilitĂ© dây dĂ©velopper de petits potagers.
Le sous-sol abrite des places de stationnement pour voitures et vĂ©los, ainsi que des caves. Pour faciliter les dĂ©placements des enfants, des emplacements pour vĂ©los et poussettes sont aussi prĂ©vus Ă lâextĂ©rieur, devant le bĂątiment.
Lâambition du maĂźtre dâouvrage est dâavoir une certification Lenoz trois feuilles. Pour cela, la construction est rĂ©alisĂ©e en bois Ă partir du rez-de-chaussĂ©e.
La façade avant est relativement fermée, avec un bardage paramétrique en bois.
La façade arriÚre est largement plus ouverte, avec des balcons pour chaque duplex.
Illustrationâ: Forma ArchitectesCanyon domestique
Câest dans la commune de Strassen que se trouve cette maison construite par Jean Petit Architectes. «âLe maĂźtre dâouvrage possĂ©dait dĂ©jĂ le terrain, explique Emmanuel Petit, architecte du projet et directeur du bureau Jean Petit Architectes. La maison se situe dans un quartier rĂ©sidentiel, entourĂ©e de projets de promotion. Le souhait du propriĂ©taire Ă©tait de pouvoir construire une maison qui se dĂ©tache un peu de ce contexte. Aussi nous est venue lâidĂ©e de concevoir une maison dont la façade se dĂ©tache lĂ©gĂšrement de la maison voisine et de traiter lâentrĂ©e diffĂ©remment.â»
Cette diffĂ©rence se matĂ©rialise par une sorte de faille au cĆur de la maison, «âcomme un canyon vitrĂ©, qui permet de jouer avec un extĂ©rieur-intĂ©rieur, espace publicespace privĂ©â», explique lâarchitecte. LâentrĂ©e «âcanyonâ» est perçue comme trĂšs ouverte depuis lâintĂ©rieur de la maison, apportant de la lumiĂšre dans tous les espaces de circulation, le bureau et la chambre, tandis que son placement en façade sur rue garantit paradoxalement un haut niveau dâintimitĂ©.
Par ailleurs, il tenait Ă cĆur Ă lâarchitecte que toute la profondeur, la largeur et la hauteur de la maison puissent ĂȘtre ressenties. LâintĂ©rieur de la maison ouvre ainsi des perspectives inhabituellement longues pour un projet rĂ©sidentiel,
de la rue aux façades sur jardin et du rez-de-chaussée aux verriÚres du toit.
«âLe schĂ©ma formel et organisationnel de la maison est basĂ© sur une sĂ©rie de bandes parallĂšles qui sâĂ©tendent perpendiculairement Ă la rue et qui renforcent la connexion spatiale entre les espaces de vie et le jardin, explique Emmanuel Petit. La maison est dĂ©coupĂ©e en tranches ouvertes Ă des endroits stratĂ©giques pour amĂ©liorer les vues croisĂ©es entre les extĂ©rieurs et les intĂ©rieurs, et inonder la maison horizontalement et verticalement de lumiĂšre naturelle.â»
CLIENT Privé
GARAGE
TERRASSES
LOCALISATION
Fin de travaux pour la tour Omnia
RĂ©alisĂ©e par Iko Real Estate Ă Belval, audessus du pont de Micheville, la tour Omnia est maintenant finie. Les logements sont en cours de livraison jusquâĂ la fin de lâannĂ©e.
Câest une tour stratĂ©giquement placĂ©eâ: la tour rĂ©sidentielle Omnia est situĂ©e sur lâavenue du Rockânâroll dans la perspective du boulevard de la Porte de France, Ă Belval. Haute de 55âm, elle est adossĂ©e au centre commercial Belval Plaza et surplombe le tunnel de Micheville qui relie Belval et Audun-le-Tiche. Autre dĂ©fi, elle est situĂ©e le long des voies de chemin de fer, mais est aussi juste Ă la limite avec le grand paysage.
DĂ©veloppĂ©e par Iko Real Estate, sa conception architecturale a Ă©tĂ© confiĂ©e au bureau de Moreno Architecture & AssociĂ©s. Câest lâentreprise CLE qui en
a réalisé la construction et QBuilt le projet management
Son socle, composĂ© par le rez-de-chaussĂ©e et le premier Ă©tage, sâinscrit dans la continuitĂ© de la rue et le verre qui le recouvre reflĂšte lâactivitĂ© de la rue. Il est composĂ© dâun mur rideau Ă double vitrage et de chĂąssis mĂ©talliques. Les façades contiguĂ«s aux ouvertures sont revĂȘtues dâun parement en verre opalescent et Ă©clairĂ©. LâarriĂšre du socle est revĂȘtu dâun parement en pierre. Les espaces commerciaux sont occupĂ©s par lâagence bancaire Raiffeisen.
106 appartements avec vue
Les Ă©tages supĂ©rieurs accueillent 106 appartements qui sâouvrent, pour certains,
sur le grand paysage, pour dâautres, sur le contexte urbain de Belval. Ils sont dĂ©veloppĂ©s dans un assemblage de quatre volumes lĂ©gĂšrement dĂ©calĂ©s qui, selon les mots du dĂ©veloppeur, «âcrĂ©e un lĂ©ger dĂ©hanchement Ă la tourâ». Le volume est une façade isolante en laine minĂ©rale recouverte dâun enduit foncĂ©. Des coursives prĂ©fabriquĂ©es en bĂ©ton vu et de gĂ©omĂ©trie variable entourent ce volume. Cet ensemble est contenu par une double peau mĂ©tallique verticale qui offre Ă la fois un pare-vue pour lâintimitĂ© des rĂ©sidents et une protection solaire.
La réalisation structurelle de la tour a été un petit challenge, car la construction se déploie au-dessus du tunnel de Micheville. Aussi elle a été implantée pour assurer le surplomb
Photosâ: Christophe Bustinrigoureux des voiles poutre du projet au voile porteur du tunnel, ainsi que le caisson de contreventement enterrĂ© et existant.
Un monitoring énergétique avancé
En plus des performances Ă©nergĂ©tiques et dâisolation habituellement demandĂ©es au Luxembourg, Iko a souhaitĂ© offrir aux rĂ©sidents de la tour un confort accru et une gestion responsabilisĂ©e des ressources en Ă©nergie. Ainsi, les logements sont Ă©quipĂ©s de compteurs connectĂ©s, installĂ©s en partenariat avec Cub4Metrum. Cette technologie permet de rĂ©colter des donnĂ©es Ă©nergĂ©tiques des Ă©quipements (compteurs dâeau froide et dâeau chaude, Ă©lectricitĂ© et chauffage), de suivre et analyser les consommations en temps rĂ©el, et ainsi dâutiliser plus rationnellement les Ă©nergies et de mieux maĂźtriser les dĂ©penses associĂ©es Ă ces besoins.
Par ailleurs, afin dâinciter au recyclage, les poubelles sont connectĂ©es par le systĂšme E-trash. Ce systĂšme de gestion des dĂ©chets est basĂ© sur le principe du «âpollueur-payeurâ». Ainsi, chaque utilisateur est identifiĂ© Ă lâouverture de la poubelle et la taxe Ă payer sâaccorde avec la quantitĂ© de dĂ©chets dĂ©posĂ©s, incitant par consĂ©quent Ă rĂ©duire les dĂ©chets et Ă recycler au maximum.
Une conciergerie digitale est installĂ©e dans le hall dâentrĂ©e et permet la rĂ©ception et lâenvoi sans contact de colis.
DĂVELOPPEUR Iko Real Estate
ARCHITECTE
Moreno Architecture & Associés
INGĂNIEUR-CONSEIL GĂNIE CIVIL Simon-Christiansen & AssociĂ©s
INGĂNIEUR-CONSEIL GĂNIE TECHNIQUE
Dalzotto (désormais Entec)
BUREAU DE CONTRĂLE
Secolux
SURFACE
9.815âmÂČ
ĂTUDES
2018-2019
CHANTIER
2020-2022
LOCALISATION
Avenue du Rockânâroll Ă Esch-Belval
La double peau métallique verticale sert de brise-vue et de protection solaire.
Maison unifamiliale Ă Â Schuttrange
Cette maison a Ă©tĂ© construite sur un terrain en forte pente, Ă la lisiĂšre de la forĂȘt, selon une conception architecturale dĂ©veloppĂ©e par Jonas Architectes.
La maison profite dâune orientation idĂ©aleâ: au nord, cĂŽtĂ© rue, et au sud, cĂŽtĂ© jardin, ce qui permet de profiter pleinement du jardin et de la piscine.
Ă lâintĂ©rieur, les circulations entre les piĂšces et les trois Ă©tages sont fluides. Un noyau central accueille lâescalier et lâascenseur. Des puits de lumiĂšre apportent de la luminositĂ© jusquâau cĆur de la maison. Au sous-sol, on trouve entre autres une cave et un espace fitness. Le rez-de-chaussĂ©e est dĂ©diĂ© aux espaces de vie qui se prolongent Ă lâextĂ©rieur avec la terrasse. Au premier Ă©tage, on trouve les chambres avec dressing et salles de bains. Le deuxiĂšme niveau accueille une chambre dâamis, un sauna, un bureau-galerie et une terrasse.
Une pompe à chaleur eau sol/ eau alimentée par un réservoir accumulateur de glace assure le chauffage. Des panneaux photovoltaïques ont été installés sur le toit. Un systÚme KNX facilite la domotique de la maison.
MAĂTRE DâOUVRAGE
Privé
ARCHITECTE
Jonas Architectes
PARTENAIRES PRINCIPAUX
M+R Plan, GartenLandschaft Berg & Co
VOLUME TOTAL
1.800âmÂł
LIVRAISON
2021
LOCALISATION
Schuttrange
Photosâ: Camille Dengler La nouvelle construction se situe sur un terrain en pente trĂšs verdoyant. Ă lâarriĂšre, la maison profite dâun agrĂ©able jardin et dâune piscine.Habiter le Luxembourg historique
Ă Clausen, dans ce quartier historique de Luxembourg, il reste encore quelques bĂątiments Ă rĂ©habiliter. CâĂ©tait le cas de celui-ci, le bĂątiment Mansfeld, construction caractĂ©ristique du quartier et porteur de beaucoup dâhistoire.
Le maĂźtre dâouvrage a souhaitĂ© y implanter du logement. Fabeck Architectes a rĂ©ussi Ă dĂ©velopper 12 appartements, de 44 Ă 120âmÂČâ: deux studios, quatre appartements Ă une chambre, deux appartements Ă deux chambres, quatre duplex Ă une chambre. Tous prennent place dans les combles et anciens espaces techniques pour les deux bĂątiments dâextrĂ©mitĂ© (Mansfeld et Rosport) et dans la rĂ©hausse
du bĂątiment central. Le reste du bĂątiment est occupĂ© par des bureaux et un restaurant. Cette nouvelle rĂ©hausse a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e en bois CLT afin dâen minimiser le poids et de rĂ©duire au maximum le dĂ©lai pendant lequel le bĂątiment Ă©tait exposĂ© aux intempĂ©ries, dâautant plus que les activitĂ©s de bureaux et de restauration se poursuivaient pendant les travaux. Le choix du zinc comme couverture de cette rĂ©hausse a permis de lui confĂ©rer un langage architectural contemporain tout en crĂ©ant une harmonie avec les bĂątiments existants. Tous les appartements qui se trouvent dans la rehausse disposent dâune terrasse ou dâune loggia.
MAĂTRE DâOUVRAGE
M Immobilier SA
ARCHITECTE
Fabeck Architectes
INGĂNIEUR-CONSEIL GĂNIE CIVIL
Schroeder & Associés
CERTIFICAT DES PERFORMANCES ĂNERGĂTIQUES
Ides
BUREAU DE CONTRĂLE GARANTIE DĂCENNALE
OGC
SURFACE BRUTE 1.777âmÂČ
VOLUME BRUT
5.993âmÂł
COĂT DE LA CONSTRUCTION
4,91 millions dâeuros HTVA
LIVRAISON
2023
LOCALISATION
Luxembourg-Clausen
Une rehausse a été apportée au bùtiment central.
Photoâ: Fabeck ArchitectesTransformations sur mesure
Photosâ: Bohumil Kostohryz Dans le salon, le canapĂ© Edra fait face Ă un meuble sur mesure dans lequel se niche la tĂ©lĂ©vision.Le collectif BeBunch a rĂ©amĂ©nagĂ© un appartement rĂ©cent Ă Luxembourg en y apportant un maximum de confort et de personnalisation.
Lorsque les propriĂ©taires de cet appartement ont achetĂ© ce bien, ils avaient alors choisi de quitter une confortable et vaste maison Ă la frontiĂšre française pour venir sâinstaller au Luxembourg. Pour quand mĂȘme retrouver lâespace et le confort avec lesquels ils vivaient jusquâĂ prĂ©sent, ils choisissent de rassembler deux appartements situĂ©s dans une rĂ©sidence haut de gamme, qui offre Ă©galement de nombreux espaces communs et services comme une piscine, une salle de sport⊠«âNous devions donc partir dâun existant encore assez rĂ©cent et lâadapter aux nouveaux habitants et Ă leurs habitudes de vieâ», explique le cofondateur de BeBunch et architecte David Richiuso, qui a travaillĂ© sur cet appartement avec son partenaire Michel Kowalski. La distribution intĂ©rieure a Ă©tĂ© revue, une nouvelle chambre crĂ©Ă©e et une partie de lâexistant rĂ©amĂ©nagĂ©e.
Un grand espace de vie
La famille souhaitait disposer dâune partie rĂ©ception importante. Le salon se situe Ă un angle de lâappartement et fait la liaison entre un espace bureau et lâespace repas.
La partie cuisine-salle Ă manger a fait lâobjet de nombreuses attentions. Le plafond dĂ©caissĂ© est conservĂ© mais retravaillĂ© avec une peinture dorĂ©e au rendu Ă©maillĂ©. Par ailleurs, pour recevoir leurs invitĂ©s, David Richuiso a proposĂ© une table en marbre italien (Alinea Design Objects) dont le plateau fait presque 3 mĂštres de diamĂštre et pĂšse Ă lui seul quelque 360âkg. Une piĂšce exceptionnelle, quâil a fallu acheminer Ă lâaide dâune grue jusque dans lâappartement. Au-dessus de la table, lâimposant lustre de Murano a Ă©tĂ© adaptĂ© dans le choix des verres et des coloris pour correspondre aux tonalitĂ©s de lâamĂ©nagement intĂ©rieur. Dâautres meubles sur mesure ont Ă©tĂ© conçus, avec la contribution dâIntĂ©rieur Design pour la rĂ©alisation. Dans le salon, un grand meuble mural entoure la tĂ©lĂ©vision et rĂ©pond Ă un autre grand mur de rangement dans lequel placards fermĂ©s, niches, mais aussi porte dissimulĂ©e sont agencĂ©s.
Une partie nuit dans la continuité
On accĂšde Ă la suite parentale par une porte dissimulĂ©e dans le meuble du bureau. «âLe dressing a Ă©tĂ© dessinĂ© pour correspondre parfaitement aux besoins du couple.
Le pĂšre se dĂ©place plusieurs jours par semaine Ă lâĂ©tranger et avait besoin de meubles oĂč il puisse facilement choisir ses tenues, avoir accĂšs aisĂ©ment Ă une valise rangĂ©e Ă proximitĂ© et un plan de travail pour lâouvrir et faire rapidement son bagage. DâoĂč lâĂźlot central qui prĂ©sente un important plateau pour accueillir une valise Ă roulettes qui peut ĂȘtre rangĂ©e en toute discrĂ©tion. Les 8 mĂštres linĂ©aires de penderie accueillent leurs garde-robes respectives et facilitent le choix de leurs tenues au jour le jour.â»
Dans la chambre, le lit a aussi Ă©tĂ© dessinĂ© sur mesure et la tĂȘte de lit rĂ©alisĂ©e dans un bleu roi soutenu qui sert de fil conducteur au reste de lâamĂ©nagement, conjuguĂ© Ă du rose.
Les chambres des enfants ont aussi été dessinées sur mesure.
Les salles de bains ont, quant à elles, été légÚrement modifiées pour mieux répondre aux attentes des clients.
Une autre demande de la part des propriĂ©taires Ă©tait dâavoir un bon systĂšme audio. Pour cela, lâĂ©quipe dâAudiophile est venue prĂȘter main-forte et a mis en place un systĂšme qui permet Ă chaque membre de la famille dâĂ©couter sa musique dans un espace dĂ©terminĂ©, sans que cela ne passe dans lâensemble de lâappartement. Les espaces extĂ©rieurs ont également Ă©tĂ© sonorisĂ©s, mais via un rĂ©seau sans fil pour ne pas intervenir dans les parties de la copropriĂ©tĂ©.
La salle à manger a été équipée avec une grande table en marbre et un imposant lustre de Murano.Edward, ensemble résidentiel à Berchem
Projet
La rĂ©sidence Edward offre des appartements dans les Ă©tages et des surfaces de bureaux au rez-de-chaussĂ©e. Photos : Bohumil Kostohryz, Florence GiorgettiCâest juste en face de la gare de Berchem que Soludec a dĂ©veloppĂ© en Design & Built un ensemble rĂ©sidentiel dont la conception architecturale a Ă©tĂ© confiĂ©e Ă Diane Heirend architecture & urbanisme.
Le nouvel ensemble se compose de huit bĂątiments pour 55 appartements qui se dĂ©ploient le long de trois rues. Anciens terrains vagues, bowling, entrepĂŽt de matĂ©riaux et anciennes habitations ont Ă©tĂ© redĂ©veloppĂ©s. Seule une maison ancienne fait de la rĂ©sistance au milieu de lâensemble. En cĆur dâĂźlot, de lâespace, de la verdure, un parc Ă lâĂ©chelle domestique pour tous. Au total, le projet compte prĂšs de 4.200âmÂČ dâamĂ©nagements extĂ©rieurs, dont plusieurs espaces qui sont privatisĂ©s au rez-de-chaussĂ©e.
Les Ă©tages sont occupĂ©s par les logements, qui profitent Ă©galement dâespaces extĂ©rieurs privĂ©s (loggias,
terrasses). Au rez-de-chaussĂ©e, on trouve aussi deux surfaces de commerces et de bureaux, dont lâagence de Diane Heirend.
La façade se dĂ©marque par son utilisation prĂ©cise et prĂ©cieuse des briques. Elles sont agencĂ©es dans une composition faisant dialoguer plusieurs tonalitĂ©s, dont lâune dâelles est dorĂ©e. Un Ă©lĂ©ment insolite, prĂ©cieux, qui entre en Ă©cho avec les encadrements de fenĂȘtres rĂ©alisĂ©s dans la mĂȘme tonalitĂ©.
Pour Ă©viter lâeffet de masse et apporter du confort, des percĂ©es visuelles sont amĂ©nagĂ©es entre les blocs. Des ponctuations bienvenues qui redonnent Ă ce vaste ensemble une dimension humaine et facilitent le sentiment dâappropriation.
Pour se garer, 87 places de stationnements ont été réalisées, en sous-sol et en surface.
MAĂTRE DâOUVRAGE
Soludec Development
ARCHITECTE
Diane Heirend architecture & urbanisme
INGĂNIEURS GĂNIE CIVIL
Simon-Christiansen & Associés
INGĂNIEUR GĂNIE TECHNIQUE
Soludec Techniques spéciales
ENTREPRISE GĂNĂRALE
Soludec
SURFACES CONSTRUITES BRUTES
7.388âm2
COĂT DES TRAVAUX
29,6 millions dâeuros HT
LIVRAISON
Juillet 2023
LOCALISATION
Bivange
Des percées visuelles sont aménagées entre les immeubles.
RĂ©sidence M118 Ă Schuttrange
Cette nouvelle rĂ©sidence est dĂ©veloppĂ©e dans un contexte villageois de moyenne densitĂ© et dans un tissu existant en pleine mutation. Elle se trouve Ă proximitĂ© du centre de Schuttrange et sâinsĂšre dans un voisinage Ă la fois rĂ©sidentiel et marquĂ© par la prĂ©sence dâespaces naturels. La conception architecturale a Ă©tĂ© confiĂ©e Ă Â Moreno Architecture & AssociĂ©s.
Afin de rĂ©pondre au contexte de la rue, la façade avant est plus fermĂ©e quâĂ lâarriĂšre oĂč les baies sont de grande taille et sâouvrent gĂ©nĂ©reusement pour profiter du cadre verdoyant et des vues sur les alentours. Lâensemble des logements disposent de balcons qui apportent des espaces extĂ©rieurs privatifs Ă chacun des rĂ©sidents. La façade est recouverte dâun bardage mĂ©tallique vertical de couleur champagne.
Ă lâintĂ©rieur, on trouve six appartements de 98 Ă 181âm2â: deux appartements Ă deux chambres, deux appartements Ă trois chambres et deux appartements Ă quatre chambres. Des parkings complĂštent le programme.
MAĂTRE DâOUVRAGE
M118 SA
ARCHITECTE
Moreno Architecture & Associés
SURFACE 1.700âmÂČ
LIVRAISON
Juin 2025
LOCALISATION Schuttrange
Illustrationâ: Moreno Architecture & AssociĂ©s Sobre et Ă©lĂ©gante, cette rĂ©sidence est en cours de construction Ă Schuttrange.De g. Ă d. : Nathalie PrĂŒm-CarrĂ©, StĂ©phanie Pautot et Caroline Bocklandt, 3 des 6 associĂ©s du groupe Real Estate au sein de Elvinger Hoss Prussen.
Elvinger Hoss Prussen
2, place Winston ChurchillL-1340 Luxembourg
www.elvingerhoss.lu
realestate@elvingerhoss.lu +352
Quels défis ?
Alors que le marchĂ© immobilier luxembourgeois traverse une crise majeure, chaque acteur (autoritĂ©s publiques, investisseurs, propriĂ©taires fonciers, occupants, promoteurs, constructeurs, architectes, banquiers, juristes internes, avocats, etc) Ćuvre pour relancer notre secteur, chacun dans son domaine.
Mobiliser le foncier, crĂ©er des partenariats, rĂ©organiser son entreprise ou ses actifs, repenser sa gouvernance, diversifier son activitĂ©, innover et faire preuve dâinventivitĂ©, concevoir de nouveaux concepts dâurbanisation, dĂ©velopper de nouveaux quartiers, intĂ©grer les nouvelles mesures gouvernementales, amĂ©liorer son offre Ă une soumission publique, rĂ©duire son empreinte carbone, prendre en compte les critĂšres ESG et en faire une valeur financiĂšre, mettre en place des solutions de travail hybride, financer et, surtout construire : voilĂ les dĂ©fis auxquels notre secteur doit faire face, dans un cadre lĂ©gal et rĂ©glementaire complexe et changeant.
Comment Elvinger Hoss Prussen peut-il vous accompagner ?
Dans cet environnement légal et fiscal nécessairement évolutif, Elvinger Hoss Prussen se place comme votre partenaire.
LâĂ©quipe Real Estate de Elvinger Hoss Prussen se distingue par sa
pluridisciplinaritĂ©. ComposĂ© dâexperts confirmĂ©s en droit immobilier, urbanisme, marchĂ©s publics, financement, droit des sociĂ©tĂ©s, restructuration, droit fiscal, ESG, gestion dâactifs, fonds dâinvestissement et contentieux, notre Ă©quipe offre une approche holistique et complĂšte, indispensable dans un marchĂ© en crise. En combinant nos connaissances juridiques avec une comprĂ©hension pointue de la stratĂ©gie de nos clients, des enjeux juridiques, environnementaux, urbanistiques et financiers, nous sommes en mesure dâapporter des solutions innovantes, claires et adaptĂ©es Ă chacun de ces dĂ©fis et dâaccompagner nos clients dans toutes les Ă©tapes dâun projet.
Notre approche Ă la fois proactive et prĂ©cise en matiĂšre de gestion de projet constitue un des piliers de notre offre de services. De la conception initiale du projet jusquâĂ sa concrĂ©tisation finale, nous accompagnons nos clients pour dĂ©finir des objectifs clairs, identifier lâensemble des problĂ©matiques juridiques, Ă©tablir des plans dâaction, anticiper les Ă©ventuels obstacles et trouver des solutions pragmatiques, en ayant une vision Ă long terme.
LâĂ©quipe Real Estate de Elvinger Hoss Prussen sâengage, grĂące Ă son expertise, Ă aider chaque acteur du secteur immobilier Ă faire face aux difficultĂ©s actuelles et Ă relever lâensemble des dĂ©fis auxquels il est confrontĂ©.
Construire pour la Gen Z
Ce concept dâhabitat a Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ© par le bureau BSARC pendant la pandĂ©mie, alors que les chantiers Ă©taient Ă lâarrĂȘt. Lâobjectif est de construire plus vite et moins cher, tout en rĂ©pondant aux attentes de la nouvelle gĂ©nĂ©ration, la Gen Z, en matiĂšre dâhabitat. «âCâest une rĂ©action Ă la crise du logement que nous traversons actuellement, explique Patrick Siebenaler, architecte et fondateur du bureau BSARC. Câest une approche diffĂ©rente du logement, qui est envisagĂ©e ici, plus comme un service que comme un bien dâinvestissement. Câest aussi une alternative Ă la typologie de logement disponible sur le marchĂ© actuel.â»
Tout le principe du projet repose sur la standardisation, lâautoconstruction et lâautofinancement.
Ă partir de standards bien dĂ©finis, le bureau a imaginĂ© une architecture prĂ©fabriquĂ©e, modulable, conçue selon les principes de lâĂ©conomie circulaire, oĂč les Ă©lĂ©ments constructifs sont dĂ©montables et rĂ©utilisables. Par ailleurs, le projet repose aussi sur le principe de lâautoconstruction. «âNous mettons Ă disposition des modules sans finitions et agencement intĂ©rieurs. Ce sont des volumes bruts, en gros Ćuvre fermĂ©, et le parachĂšvement est Ă faire par le propriĂ©taire en fonction de ses moyens financiers.â»
Le troisiĂšme principe important est lâautofinancement. Par la standardisation, les coĂ»ts sont rĂ©duits Ă leur maximum. De plus, le module de base se compose de deux niveaux superposĂ©s de 60âm2
DiffĂ©rentes combinaisons verticales et horizontales sont envisageables, donnant la possibilitĂ© de crĂ©er des petits ensembles urbains.Les modules peuvent ĂȘtre installĂ©s sur une grande variĂ©tĂ© de terrains, permettant dâutiliser les surfaces constructibles disponibles Ă lâintĂ©rieur du PAG.
Ă chaque module est adjoint une vĂ©randa, elle aussi modulable, qui prolonge les espaces de vie Ă lâextĂ©rieur.
chacun, soit 120âm2 au total, ce qui correspond Ă la limite maximale de surface imposĂ©e par le ministĂšre du Logement pour lâoctroi dâaides Ă lâacquisition dâun logement abordable. Cette surface peut temporairement ĂȘtre subdivisĂ©e pour mettre en location les surfaces excĂ©dentaires et ainsi venir participer au plan de financement du propriĂ©taire. Par exemple, un couple achĂšte un module de 120âm2, mais ne souhaite habiter que sur une surface de 30âm2. Il peut alors mettre en location trois studios de 30âm2 chacun. Lorsque le foyer sâagrandit avec lâarrivĂ©e dâun enfant, il rĂ©cupĂšre un studio et augmente sa surface de vie Ă 60âm2, tout en conservant un apport financier avec la location des deux studios restants.
«âOutre le principe de lâautofinancement, ce principe permet aussi de rĂ©pondre Ă un besoin dâadaptabilitĂ© de nos logements, explique lâarchitecte. Les logements, par leur redisposition, peuvent aisĂ©ment sâadapter Ă diffĂ©rentes configurations de foyerâ: une personne seule, une famille avec trois enfants, un couple avec un parent ĂągĂ© Ă domicileâŠâ»
Ă cet espace de vie intĂ©rieur sâajoute une vĂ©randa non chauffĂ©e, adjointe Ă Â chaque module. Câest une extension de lâespace de vie qui ne rentre pas en considĂ©ration dans le calcul de surface maximale. Elle est formĂ©e par une structure mĂ©tallique avec une toiture en polycarbonate transparent. Cet espace Ă double hauteur peut intĂ©grer, selon les dispositions, des terrasses au niveau intermĂ©diaire. Les accĂšs aux Ă©tages supĂ©rieurs se font par les coursives installĂ©es Ă lâarriĂšre qui peuvent ĂȘtre Ă©galement desservies par un ascenseur.
Avec ce principe, les appartements peuvent rĂ©pondre Ă de nombreux besoins. Lâautoconstruction permet une appropriation des logements et une personnalisation des espaces. De plus, le module de base peut ĂȘtre assemblĂ© Ă volontĂ©, tant verticalement quâhorizontalement, pour crĂ©er des empreintes au sol plus ou moins denses. La modularitĂ© du projet permet aussi une adaptabilitĂ© sur des terrains Ă gĂ©omĂ©trie variable. Les niveaux infĂ©rieurs peuvent aussi tout Ă fait accueillir des fonctions de services et ainsi contribuer Ă la crĂ©ation dâensembles urbains mixtes et cohĂ©rents. Si une fonction de parking est souhaitĂ©e, les modules peuvent ĂȘtre surĂ©levĂ©s pour crĂ©er des emplacements de stationnement sous les modules, mais sans avoir besoin de faire dâexcavation. Les modules peuvent ĂȘtre construits sur des terrains mis Ă disposition avec un bail emphytĂ©otique, rĂ©duisant ainsi lâimpact de prix du foncier sur le projet. Reste maintenant Ă dĂ©terminer le coĂ»t plus prĂ©cis de chaque module. Ce qui est en cours dâĂ©laboration.
Les modules sont livrés sans parachÚvement intérieur, laissé au choix des futurs habitants.La nouvelle entrée de ville de Differdange
La silhouette de la ville de Differdange a changĂ© depuis la construction du projet Gravity.MAĂTRE DâOUVRAGE
BPI Luxembourg, avec Unibra Real Estate
ARCHITECTES
Petitdidierprioux, Moreno Architecture
INGĂNIEURS-CONSEILS
Betic, ICB, Best
SURFACE
25.000âmÂČ, dont 10.436âmÂČ de logements, 4.060âmÂČ de chambres meublĂ©es, 4.926âmÂČ de bureaux et 4.935âmÂČ de commerces.
224 places de parking
COĂT DE CONSTRUCTION
50 millions ⏠HTVA
LIVRAISON
2023
LOCALISATION
Differdange
Differdange nâa plus le mĂȘme visage depuis que le projet Gravity est sorti de terre. BPI Luxembourg a confiĂ© Ă Petitdidierprioux (architectes mandataires) et Moreno Architecture (architectes associĂ©s) la conception dâun nouvel ensemble urbain marquĂ© par une grande tour de 19 étages. Le projet se dĂ©cline en plusieurs bĂątiments de hauteurs et orientations variables et de programmation multiple, avec des logements (classiques, pour seniors, appart-hĂŽtel), des bureaux, des cabinets mĂ©dicaux, des commerces et une crĂšche. Ce projet rĂ©pond aux nouveaux besoins de la ville de Differdange tout en proposant un programme intergĂ©nĂ©rationnel qui reste Ă taille humaine. Les bureaux dâĂ©tudes Lateral Thinking Factory et Dreesâ&âSommer ont proposĂ© une approche qui sâappuie sur le concept du cradle to cradle, permettant dâapporter une rĂ©ponse Ă©volutive, respectueuse de lâenvironnement, avec des espaces partagĂ©s et une construction pour partie en bois autoportant.
Une nouvelle piĂšce du tissu urbain Gravity se trouve en plein cĆur de la ville et fait la liaison entre le centre-ville historique, le nouveau quartier Oberkorn, la gare et le site industriel dâArcelorMittal. Lâambition est de proposer un nouveau centre urbain, accompagnant le dĂ©veloppement initiĂ© par la construction du centre commercial voisin et de sa tour de logements. Le fait de construire en hauteur sâinscrit dans la continuitĂ© du paysage Ă Differdange, les habitants Ă©tant habituĂ©s aux grandes dimensions des anciens hauts fourneaux de lâindustrie sidĂ©rurgique. Câest aussi un nouveau signal pour lâentrĂ©e de ville, avec des bĂątiments plus bas aux cĂŽtĂ©s de la tour qui dialoguent avec le tissu urbain existant.
Le projet Gravity se compose de plusieurs bĂątiments, dont une tour haute de 19 Ă©tages.
Les architectes ont portĂ© une attention toute particuliĂšre Ă lâancrage au sol et Ă la relation aux piĂ©tons. Câest pourquoi lâinsertion du projet sur le site se fait en douceur, en reprenant les grands axes urbains existants et en rĂ©pondant aux bĂątiments voisins.
Toutes les façades des bĂątiments vont chercher le sol, Ă©vitant lâimage de blocs posĂ©s sur une dalle. Les piĂ©tons sont invitĂ©s Ă parcourir une promenade couverte par une toiture verte et bordĂ©e par des commerces. Les bĂątiments prennent progressivement de la hauteur, pour aller jusquâĂ la tour, point culminant du projet.
Un programme mixte
Le programme de cet ensemble est mixte. Les logements sont principalement rĂ©alisĂ©s dans la tour. Celle-ci se compose de deux entitĂ©s, lâune haute de 19 étages, lâautre plus basse, les deux Ă©tant reliĂ©es par un noyau central qui assure la circulation verticale des deux bĂątiments.
Au total, 80 logements sont réalisés dans la tour, dont certains en duplex et triplex au sommet. La tour abrite des logements classiques, alors que le second immeuble accueille des logements encadrés
(rĂ©sidence service). On trouve Ă©galement dans la tour deux niveaux rĂ©servĂ©s aux cabinets mĂ©dicaux. Les bureaux sont implantĂ©s dans la tour (2e, 3e et 4e Ă©tages) et dans un bĂątiment dĂ©diĂ©, Ă lâangle de la rue Ămile Mark et de la rue du Gaz.
Lâappart-hĂŽtel de 110 chambres est logĂ© dans le bĂątiment double le plus proche de la gare. Câest Ă©galement dans cet immeuble que se trouve la crĂšche, qui a accĂšs au jardin-terrasse sur la toiture. La crĂšche est en lien avec le quartier rĂ©sidentiel, le long de la voie paysagĂ©e menant au parc de la Chiers.
Le socle de cet ensemble mixte est occupĂ© par des commerces. Une partie de ces cellules commerciales profitent dâune double hauteur en façade. Une galerie piĂ©tonne traverse le site dâest en ouest au cĆur du projet. Un parking sur deux niveaux dessert directement cet espace. On compte au total 224 places de parking, dont 80 rĂ©servĂ©es pour les rĂ©sidents.
Un profil sculpté
Le volume de la tour est particuliĂšrement travaillĂ© pour ne pas avoir dâeffet dâĂ©crasement. La hauteur sâaccompagne dâun
affinement obtenu par la partition en deux volumes, avec une tour haute et une tour basse reliĂ©es par un noyau commun. De plus, les derniers Ă©tages de la tour haute sont en retrait, sculptant le volume dans la hauteur. Les bĂątiments ont chacun leur Ă©criture en façade, mais participent Ă un ensemble harmonieux. Les tours sont composĂ©s de pleins et de creux crĂ©ant des alcĂŽves et des ombres portĂ©es, un rythme en façade. La deuxiĂšme tour reprend le rythme de la premiĂšre et le dĂ©cline sur des doubles hauteurs. Les façades des immeubles de bureaux et de lâappart-hĂŽtel prĂ©sentent une maille dâĂ©lĂ©ments fins et verticaux dont la trame correspond aux besoins des bureaux et des studios. On peut regretter toutefois une choseâ: que le projet ne soit pas abouti par rapport Ă la vĂ©gĂ©talisation du site, surtout dans les parties hautes. Les jardins suspendus des duplex et triplex sont inexistants. La serre dans le jardin partagĂ© est posĂ©e sur une dalle minĂ©rale. Dommage aussi que les cinquiĂšmes façades soient autant remplies par les techniques des immeubles, ce qui gĂąche la vue depuis les appartements orientĂ©s vers le cĆur dâĂźlot.
Habiter dans une grange
Comment faire pour rĂ©habiliter une ancienne grange et y habiter sans consacrer Ă cette intervention un budget dĂ©raisonnableâ? Le bureau 2001 a fait une proposition qui a su convaincre son client.
Les vieilles granges sont encore assez nombreuses dans le paysage rural. Mais il nâest pas aisĂ© de transformer ces vieilles bĂątisses en logement convenant Ă nos exigences contemporaines.
2001 a toutefois rĂ©ussi Ă insuffler une nouvelle vie Ă deux structures dĂ©suĂštes. Dans un souci dâabordabilitĂ© (budgetâ: 2.200ââŹ/mÂČ) et de durabilitĂ©, deux modules de construction en bois ont étĂ©Â prĂ©cisĂ©ment intĂ©grĂ©s. Ces ajouts permettent dâavoir de nouvelles fonctionnalitĂ©s (salle de douche, cuisine, salon, chambreâŠ) sans effacer lâhistoire du lieu, les traces du passĂ©.
Les modules ont Ă©tĂ© dessinĂ©s avec soin et une justesse ergonomique. Ce sont des dispositifs compacts, regroupant tous les Ă©quipements nĂ©cessaires Ă la vie domestique. Leur empreinte condensĂ©e contrebalance la gĂ©nĂ©rositĂ© spatiale et le charme rustique des granges dâorigine. Le caractĂšre intemporel des constructions de ferme est ainsi prĂ©servĂ©.
Ce projet ne conviendra pas Ă tout le monde, car il faut accepter de vivre dans des lieux bruts, sans finitions. Mais le projet bĂ©nĂ©ficie quâune qualitĂ© spatiale indĂ©niable. Lâintervention architecturale se caractĂ©rise principalement par un travail mĂ©ticuleux de composition des espaces de vie. Les matĂ©riaux sont les plus basiques et bruts possible. La qualitĂ© du projet se lit dans la retenue vis-Ă -vis de la bĂątisse dâorigine. Ici, câest la grange qui reste au cĆur du propos, avec la gĂ©nĂ©rositĂ© de ses volumes, ses cicatrices du passĂ©.
Dans ce projet, les murs dâorigine sont conservĂ©s, y compris avec leurs cicatrices.Le classement des dĂ©cideurs Ă©conomiques les plus influents au Luxembourg
Tous les deux ans, Maison Moderne produit le « Paperjam Top 100 â le classement des dĂ©cideurs Ă©conomiques les plus influents au Luxembourg ». Ce classement est le fruit du travail dâun jury diversifiĂ© et indĂ©pendant, il est dĂ©voilĂ© en exclusivitĂ© durant une soirĂ©e de gala au cours de laquelle le jury prĂ©sente sur scĂšne les dix premiers classĂ©s.
Cette 10Ăšme Ă©dition de la cĂ©rĂ©monie du Paperjam Top 100 est organisĂ©e dans le cadre dâun dĂźner assis.
Mardi 10 décembre 2024
17:00-22:30
Rockhal
Esch-Belval
Sensibilité et sécurité
LâaccĂšs Ă la caserne se fait depuis la route intercommunale.Ce bĂątiment public combine trois fonctionsâ: une caserne de pompiers, une salle polyvalente et des logements dâurgence. Il se situe dans la pĂ©riphĂ©rie de Bruxelles, en Flandre pĂ©riurbaine, entre une rue intercommunale Ă Â forte circulation dâun cĂŽtĂ© et un quartier rĂ©sidentiel de lâautre. Aussi, le bureau SNCDA, architecte du projet, a choisi de diviser la parcelle en trois sections, oĂč le programme se dĂ©ploie dans la profondeur du site, chacune Ă©tant orientĂ©e autour de son espace extĂ©rieur. Ainsi, le bĂątiment nâa pas une façade avant et une façade arriĂšre, mais deux façades principales rĂ©pondant Ă des contextes urbains diffĂ©rents. La caserne de pompiers est tournĂ©e vers la circulation,
tandis que la salle polyvalente oriente son parvis vers la partie rĂ©sidentielle. Les logements dâurgence (une maisonnette, un appartement et un duplex) se dĂ©veloppent autour dâun jardin commun, intĂ©grĂ© dans le tissu de construction existant des deux rues.
Un espace trĂšs flexible
Une des caractĂ©ristiques de ce projet est sa flexibilitĂ©. Les espaces sont conçus pour rĂ©pondre de maniĂšre souple Ă une variĂ©tĂ© de besoins, plutĂŽt que dâĂȘtre dĂ©diĂ©s Ă une utilisation monofonctionnelle. Ceci est possible car les espaces sont dessinĂ©s avec des entrĂ©es sĂ©parĂ©es, mais peuvent Ă©galement ĂȘtre reliĂ©s depuis lâintĂ©rieur.
Le projet est Ă©galement orientĂ© vers le village.La caserne de pompiers se situe au cĆur de la parcelle, avec de larges portes donnant sur le terrain dâentraĂźnement. La caserne sâouvre par ailleurs sur deux passages piĂ©tonniers depuis lâarriĂšre-cour rĂ©sidentielle, chemins par lesquels les pompiers peuvent accĂ©der rapidement Ă la caserne.
La salle multifonctionnelle (capacitĂ©â: 500 personnes) est suffisamment flexible pour pouvoir ĂȘtre utilisĂ©e par la commune, les citoyens ou encore les pompiers, grĂące Ă une porte latĂ©rale qui relie facilement la caserne et la salle polyvalente. Par ailleurs, les salles de rĂ©union des pompiers peuvent aussi servir aux citoyens, devenir des salles de formation ou des bureaux temporaires.
Un bĂątiment durable
Lâintention du bĂątiment est bien de servir dâinfrastructure collective durable, flexible et ouverte. Lâimplantation de la technologie Ă Â lâintĂ©rieur de celui-ci rĂ©pond Ă cette mĂȘme logique et offre un systĂšme de gestion des diffĂ©rents espaces indĂ©pendant, contribuant Ă crĂ©er des environnements qui rĂ©pondent aux diffĂ©rents besoins des utilisateurs.
La parcelle Ă©tant relativement petite, les architectes ont cherchĂ© Ă maximiser lâespace par le choix dâun systĂšme constructif. Les dalles en bĂ©ton dans le garage des camions offrent de larges portĂ©es afin dâĂ©viter toute obstruction par des colonnes structurelles.
MAĂTRE DâOUVRAGE
Commune de Dilbeek
ARCHITECTE
SNCDA, en collaboration avec Bureau Bouwtechniek
INGĂNIEUR-CONSEIL GĂNIE CIVIL
Bollinger+Grohmann
INGĂNIEUR-CONSEIL GĂNIE TECHNIQUE
Boydens Engineering
COORDINATION SĂCURITĂ
Macobo Engineering
ARTISTE
Karel Martens
SURFACE TOTALE
5.677âmÂČ
COĂT
1.500ââŹ/mÂČ
LIVRAISON 2022
LOCALISATION
Dilbeek (Belgique)
Les fenĂȘtres sont nĂ©es dâune collaboration avec lâartiste Karel Martens.Le bĂątiment ne prĂ©sente volontairement aucune finition.
Photosâ: Philippe BraquenierLa salle multifonctionnelle est une structure complĂ©mentaire Ă celle du garage et se positionne comme une poutre perpendiculairement Ă celui-ci, Ă lâĂ©tage. Le bĂ©ton de cette salle permet aussi une isolation acoustique. Au second Ă©tage, on trouve des chambres et une salle de sĂ©jour pour les pompiers, les sanitaires pour la salle polyvalente.
Dans un esprit de durabilitĂ©, les matĂ©riaux utilisĂ©s ont Ă©tĂ© choisis pour leur robustesse et leur facilitĂ© dâentretien. Les finitions sont les plus simples possibles. Il nây a pas de revĂȘtements par exemple, car ils peuvent sâavĂ©rer ĂȘtre fragiles et difficiles Ă intĂ©grer dans un processus de recyclage. Aussi, la structure du bĂątiment est laissĂ©e apparente, le bĂ©ton brut de dĂ©coffrage. Au-delĂ du langage brut qui est dĂ©veloppĂ©, câest une recherche de durabilitĂ© qui conduit ces choix, tout en rĂ©pondant Ă un contexte budgĂ©taire serrĂ©.
Cette durabilitĂ© se lit aussi dans les techniques mises en place : un systĂšme de rĂ©cupĂ©ration des eaux de pluie alimente les toilettes et les citernes des pompiers, lâĂ©lectricitĂ© est produite par des panneaux photovoltaĂŻques, des panneaux thermiques
produisent de lâeau chaude et la gĂ©othermie participe au refroidissement du bĂątiment.
Une collaboration artistique
Par ailleurs, ce projet a Ă©tĂ© lâoccasion dâune collaboration avec lâartiste Karel Martens. Il a dĂ©veloppĂ© un motif appliquĂ© aux blocs de bĂ©ton et au bĂ©ton de coffrage, qui se traduit par un travail trĂšs fin des joints et une grille parfaite qui permet de lire la mĂȘme ligne originale du projet Ă lâintĂ©rieur et Ă lâextĂ©rieur. Cela renforce la lecture massive du bĂątiment et permet Ă la structure de devenir une pure ornementation. Tous les services du bĂątiment sont Ă©galement coordonnĂ©s avec ce module visuellement prĂ©sent. La conception des fenĂȘtres surdimensionnĂ©es avec leur coin arrondi est Ă©galement une extension des dessins dans le bĂątiment fini. Enfin, le choix chromatique : du rouge, doux, pour le bĂ©ton teintĂ© et les briques, du bleu, fort, pour les « accessoires » comme le portail, les lampadaires, les rampes, et du gris, homogĂšne, pour le bĂ©ton brut, les menuiseries extĂ©rieures⊠Et de la lumiĂšre, beaucoup de lumiĂšre.
Le projet a été récompensé par un Bauwelt-Preis 2023 et fait partie des 40 projets shortlistés pour le EUMiesaward 2024.
GebĂ€ude 12, le futur de lâHTW
La Hochschule fĂŒr Technik und Wirtschaft (HTW) de la Sarre a organisĂ© un concours international pour la construction dâun nouveau bĂątiment dans le campus universitaire Ă Alt-SaarbrĂŒcken. Câest le projet du bureau architectureâ+âamĂ©nagement, avec le bureau Meurer Architekturâ+âStadtplanung, qui a remportĂ© le premier prix.
Lâobjectif du projet est dâoffrir plus dâespace pour lâenseignement et la recherche, mais aussi dâaugmenter lâattractivitĂ© de lâuniversitĂ©, notamment grĂące Ă son emplacement stratĂ©gique Ă lâangle de deux artĂšres principales du campus. Le bĂątiment doit par ailleurs devenir un projet
de rĂ©fĂ©rence pour la construction durable en Sarre et inspirer les projets Ă venir pour remplacer dâanciennes parties de lâuniversitĂ© qui datent encore des annĂ©es 1950.
Ce bĂątiment, dĂ©nommĂ© «âG12â», sâintĂšgre harmonieusement dans son environnement grĂące Ă sa forme compacte et sa hauteur rĂ©duite (13âm). Deux entrĂ©es principales, lâune cĂŽtĂ© campus et lâautre cĂŽtĂ© ville, symbolisent la volontĂ© dâouverture et de communication. Un atrium central favorise les Ă©changes et interactions informels.
Câest dans ce bĂątiment que sera logĂ©e la facultĂ© dâingĂ©nierie. Les espaces intĂ©rieurs sont pensĂ©s pour ĂȘtre flexibles
et adaptables grĂące, entre autres, Ă un systĂšme de cloisons modulables qui permettent de modifier lâagencement des salles.
Un bĂątiment exemplaire
Voulu pour servir de modĂšle aux transformations Ă venir sur le campus, le G12 est Ă la pointe de la durabilitĂ© et de la performance Ă©nergĂ©tique. Sa structure est en bois-bĂ©ton, avec une façade en aluminium recyclĂ©. Le toit vert accueille aussi des panneaux photovoltaĂŻques. Le chauffage et la climatisation sont assurĂ©s par la gĂ©othermie. Lâensemble de ces installations permettra au bĂątiment dâĂȘtre Ă Ă©nergie positive.
MAĂTRE DâOUVRAGE
Saarland Landesverwaltungsamt
ARCHITECTES
architectureâ+âamĂ©nagement, Meurer Architekturâ+âStadtplanung
INGĂNIEUR-CONSEIL
Transsolar KlimaEngineering
SURFACE
6.260âmÂČ
BUDGET
21 millions dâeuros
CONCOURS
2022
LOCALISATION
HohenzollernstraĂe Ă Sarrebruck (Allemagne)
Le bĂątiment est de faible hauteur et compact. Lâatrium est le cĆur du bĂątiment.Centre pĂ©nitentiaire de Bostadelâ/âMenzingen
Un concours a Ă©tĂ© organisĂ© pour la rĂ©novation complĂšte et la nouvelle construction de lâĂ©tablissement pĂ©nitentiaire de Bostadelâ/ Menzingen dans le canton de Zoug, en Suisse. Le premier prix a Ă©tĂ© remportĂ© par architectureâ+âamĂ©nagement, avec le bureau partenaire Eggenspieler Architekten.
Une des grandes qualitĂ©s de ce projet, au-delĂ du respect des conditions de sĂ©curitĂ© pĂ©nitentiaire et des qualitĂ©s architecturales, est son intĂ©gration dans lâenvironnement, respectueuse de la vaste Ă©tendue de paysage et de lâespace libre au sud de lâĂ©tablissement pĂ©nitentiaire existant. Aussi, le projet vise Ă crĂ©er un volume de bĂątiment clairement structurĂ©, avec des espaces libres propres Ă chaque usage, qui sâintĂšgre de maniĂšre compacte et peu encombrante dans lâenvironnement. La prioritĂ© est donnĂ©e aux trajets courts et aux opĂ©rations dâexploitation sĂ©curisĂ©es.
Contrairement Ă lâĂ©tude de faisabilitĂ©, le nouveau bĂątiment pour les dĂ©tenus de longue durĂ©e est orientĂ© nord-sud, ce qui offre un apport maximal de lumiĂšre naturelle, sans pour autant faire de lâombre aux bĂątiments existants.
Le volume compact reflÚte un agencement intérieur efficace et en réseau, avec des qualités de séjour optimales, tout en réduisant les perturbations et les contacts entre les différents secteurs fonctionnels.
La construction est conçue pour ĂȘtre durable et respectueuse de lâenvironnementâ: limitation de lâapport de chaleur solaire, optimisation de la permĂ©abilitĂ© Ă la lumiĂšre naturelle, installation photovoltaĂŻque qui soutient lâapprovisionnement en Ă©lectricitĂ© et en chaleur. Le taux dâimpermĂ©abilisation des surfaces extĂ©rieures est rĂ©duit au minimum.
Une des qualités du projet est son intégration paysagÚre.
Musée de la résistance
AprÚs de longues années de travaux, le Musée national de la résistance et des droits humains a rouvert, avec une extension, une rénovation et une nouvelle muséographie pour une exposition permanente totalement repensée.
Cela fait plus de 20 ans que les équipes du MusĂ©e national de la rĂ©sistance et des droits humains, Ă Esch-surAlzette, Ă©taient en attente dâune restructuration et dâune rĂ©novation de leur outil de travail. Un chantier compliquĂ©, pour un lieu de mĂ©moire elle aussi compliquĂ©e, car cette rĂ©ouverture ne concerne pas que lâarchitecture, mais aussi le contenu de lâexposition et lâorientation gĂ©nĂ©rale du traitement de la mĂ©moire de la pĂ©riode de la Seconde Guerre mondiale. Depuis le 1er mars 2024, le musĂ©e est de nouveau ouvert.
Un musée de mémoire
Le MusĂ©e national de la rĂ©sistance et des droits humains a Ă©tĂ© crĂ©Ă© en 1956 comme Ă©tant «âun lieu de mĂ©moire, dâĂ©ducation, de transmission et de commĂ©moration de lâhistoire de la Seconde Guerre mondiale au Luxembourgâ». Sa mission est de maintenir la mĂ©moire de cette Ă©poque mouvementĂ©e, mais aussi de faire passer des messages universels et dâintĂ©grer dans le parcours les droits humains et les valeurs dĂ©mocratiques humanistes.
AprĂšs une premiĂšre restructuration et rĂ©novation en 1985, des nĂ©gociations entre la Ville dâEsch et le ministĂšre de la Culture ont Ă©tĂ© lancĂ©es en 1995. Entre 1996 et 2000, un premier dossier de scĂ©nographie a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© par le bureau Clemes, mais est restĂ© sans suite. Ce nâest quâen 2015 que le gouvernement, le conseil communal et le conseil dâadministration de lâĆuvre nationale de secours GrandeDuchesse Charlotte dĂ©cident de relancer le projet. Le dossier de renouvellement du musĂ©e est alors confiĂ© une nouvelle fois au bureau Jim Clemes Associates et le bureau NJOY remporte le concours international pour la musĂ©ographie. Le musĂ©e ferme en mai 2018 pour dĂ©buter les travaux.
Une rénovation et une construction Pour cette régénération du musée, un réaménagement était nécessaire. Une premiÚre étape a été de remettre aux
La nouvelle façade du Musée est porteuse de signification
MAĂTRE DâOUVRAGE
Ville dâEsch-sur-Alzette
ARCHITECTE
Jim Clemes Associates
MUSĂOGRAPHE
NJOY architecture inside, Below
ĂCLAIRAGE
Maria Luisa Guerrieri Gonzaga
INGĂNIEUR-CONSEIL GĂNIE CIVIL
Simon Christiansen
INGĂNIEUR-CONSEIL GĂNIE TECHNIQUE
Betic
LIVRAISON
FĂ©vrier 2024
SURFACE TOTALE
Environ 1.200âm2
CO Ă T DES TRAVAUX
12,5 millions dâeuros
LOCALISATION
Place de la RĂ©sistance Ă Esch-sur-Alzette
Photosâ: Guy Wolffnormes lâancien bĂątiment de Nicolas Schmit-Noesen construit en 1956. Le bureau Jim Clemes Associates y apporte aussi les interventions de rĂ©novation nĂ©cessairesâ: rĂ©fection des sols, des luminaires, remplacement de la verriĂšre, du systĂšme de ventilation, rĂ©amĂ©nagement de la place Ă lâextĂ©rieurâŠ
Mais au-delĂ de la remise Ă niveau du bĂątiment, la plus grande modification consiste en lâextension du musĂ©eâ: la maison mitoyenne au musĂ©e, au 136, rue de lâAlzette, a Ă©tĂ© dĂ©molie pour laisser place Ă une nouvelle bĂątisse dont les plans correspondent aux besoins du musĂ©e. Le sous-sol est dĂ©diĂ© aux expositions temporaires, le rez-de-chaussĂ©e et le premier Ă©tage Ă lâexposition permanente. On trouve Ă©galement des espaces pour lâadministration, lâaccueil des publics et lâorganisation dâateliers, des espaces de stockage et dâarchivage.
Une nouvelle façade a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e Ă ce niveau pour signifier le changement dâaffectationâ: une façade en briques noires, marquĂ©e en son centre par une dĂ©chirure, Ă©voquant symboliquement les difficultĂ©s et les situations de conflits de
la pĂ©riode traitĂ©e par le musĂ©e. Un espace en creux, comme une blessure profonde qui nĂ©cessite un long processus de guĂ©rison et qui nâest jamais Ă lâabri de se rouvrir.
Un nouveau parcours musĂ©ographique Cette pĂ©riode de fermeture a Ă©tĂ© lâoccasion pour lâĂ©quipe du musĂ©e de repenser totalement la maniĂšre dont le contenu de lâexposition doit sâadresser au public.
«âNous avons Ă©laborĂ© beaucoup de dialogues et de recherches sur le sujet, explique Frank Schroeder, directeur du musĂ©e. Nous avons voulu crĂ©er un parcours sĂ©quencĂ© qui permet Ă la fois de comprendre le contexte historique et dâavoir une approche plus subjective, dâĂȘtre confrontĂ© au sujet avec sa propre expĂ©rience.â»
La nouvelle musĂ©ographie est confiĂ©e au bureau NJOY, dirigĂ© par Nathalie Jacoby, qui a travaillĂ© en collaboration avec le studio Below (Mauro Doro). Le parcours de lâexposition est entiĂšrement repensĂ©. LâentrĂ©e principale est dĂ©placĂ©e et ne se fait plus par la porte monumentale centrale, mais par une entrĂ©e latĂ©rale qui passe devant un jardin du souvenir. Une nouvelle banque dâaccueil permet de renseigner les
visiteurs et de les orienter vers le dĂ©but de la visite. Le visiteur arrive alors dans le majestueux hall dâhonneur qui abrite lâintroduction du nouveau parcours et peut Ă©galement servir de salle polyvalente. Ă partir dâici, les visiteurs sont mis en condition pour sâinterroger sur les questions essentielles de lâexpositionâ: quâest-ce que rĂ©sister et comment un individu se positionne-t-il face Ă des Ă©vĂ©nements qui sâimposent Ă luiâ?
Une black box dans lâextension
Puis le parcours se poursuit dans la nouvelle extension, envisagĂ©e comme une grande black box. On peut y dĂ©couvrir une salle dĂ©diĂ©e au contexte historique, avec une frise chronologique didactique trĂšs riche en informations, ainsi que la vie quotidienne sous un Ătat totalitaire... Le second Ă©tage est consacrĂ© aux possibles rĂ©actions, de la non-action jusquâĂ la collaboration en passant par la rĂ©sistance, et les consĂ©quences de ces rĂ©actions.
Parmi les archives phares, il faut souligner la présentation des vestiges de la baraque de Hinzert, une poupée en uniforme nazi ou encore une veste portant les restes
dâune Ă©toile juive. Viennent ensuite les chapitres sur la Shoah, la libĂ©ration, lâaprĂšsguerre et la question de la mĂ©moire.
Lâexposition est composĂ©e dâĂ©lĂ©ments trĂšs hĂ©tĂ©roclitesâ: textes imprimĂ©s, documents historiques, objets prĂ©sentĂ©s sous vitrine, enregistrements audio, films, infographies⊠La nouvelle scĂ©nographie permet dâembrasser cette matiĂšre trĂšs variĂ©e et diverse avec beaucoup de subtilitĂ©. Elle parvient Ă rendre la densitĂ© du propos Ă Â travers une installation Ă plusieurs niveaux de lecture, permettant Ă chacun de faire son propre parcours au sein du dĂ©roulĂ© musĂ©ographique.
MĂȘler la petite et la grande histoire
Par ailleurs, cette nouvelle muséographie permet de juxtaposer à la fois les destins individuels et la description du contexte,
la petite et la grande histoire, rendant trĂšs humain le dĂ©roulĂ© historique. Ainsi, lâenchaĂźnement des faits historiques est mis en perspective par le vĂ©cu de diffĂ©rents tĂ©moins, ouvrant par lĂ mĂȘme diffĂ©rentes perspectives, permettant lâapport des nuances Ă formuler, de traiter les zones grises, dans cette histoire oĂč tout nâest pas noir ou blanc. La fin du parcours est lâoccasion dâune ouverture vers lâhistoire contemporaine.
Partout, lâarchitecture des annĂ©es 1950 est respectĂ©e et les ajouts contemporains contrastent volontairement pour plus de clartĂ©. Lâensemble est dâune grande justesse, remarquablement exĂ©cutĂ©, avec beaucoup de travail historique et musĂ©ographique. Il convient ici de saluer lâimportant travail qui a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© par les Ă©quipes.
La Kufa à nouveau transformée par Jim Clemes Associates
La Kulturfabrik a prĂ©sentĂ© un prĂ©-projet de transformation et dâagrandissement de ses locaux. Câest le bureau Jim Clemes Associates qui est en charge de ce nouveau chapitre de lâinstitution culturelle eschoise.
Dâici quelques annĂ©es, la Kulturfabrik va connaĂźtre une nouvelle jeunesse architecturale, grĂące aux travaux de rĂ©novation et dâagrandissement menĂ©s en collaboration avec le bureau dâarchitecture Jim Clemes Associates. Un chantier dont le premier coup de pelle pourrait ĂȘtre donnĂ© fin 2025 et qui pourrait bĂ©nĂ©ficier dâun budget dâenviron 30 millions dâeuros.
Les bĂątiments de la Kulturfabrik Ă Esch sont loin dâĂȘtre inconnus pour le bureau Jim Clemes Associates. Et ce, pour une double raisonâ: parce que câest dĂ©jĂ Jim Clemes qui, en 1998, avait transformĂ© ces anciens abattoirs en centre culturel, et parce que les bureaux de Jim Clemes Associates sont situĂ©s dans lâimmeuble Ă cĂŽtĂ© du site de la Kufa. Câest donc en «âbons voisinsâ» que Jim Clemes, Mathieu Nicol et Caroline Thill interviendront pour rĂ©nover les bĂątiments existants et les agrandir. Câest aussi lâoccasion pour la Kufa de porter un regard critique et prospectif sur ses activitĂ©s et dâenvisager une programmation en adĂ©quation avec les futurs espaces disponibles.
Une rénovation qui entre dans le cadre de Connexions II
En 2017, la Ville dâEsch-sur-Alzette avait adoptĂ© un plan de stratĂ©gie culturelle,
Connexions, couvrant la pĂ©riode 2017-2027. Cette stratĂ©gie Ă©tait conçue dĂšs le dĂ©part comme pouvant ĂȘtre Ă©volutive. Or, Ă mi-chemin, et aprĂšs Esch2022, la situation a changĂ©â: professionnalisation du secteur, crĂ©ation de nouvelles institutions (BĂątiment 4, Konschthal, Bridderhaus, AristonâŠ), nouvelle dynamique culturelle aprĂšs la Capitale europĂ©enne de la culture. Par ailleurs, le contexte global a aussi changĂ©â: crise sanitaire, amplification de la crise Ă©cologique, guerre en Ukraine et ses consĂ©quences, situation Ă©conomique plus tendueâŠ
Câest pourquoi le conseil communal a adoptĂ© un plan de dĂ©veloppement culturel retravaillĂ©, Connexions II. Lâintention gĂ©nĂ©rale de stratĂ©gie reste sensiblement la mĂȘme, Ă savoir faire dâEsch-sur-Alzette un pĂŽle culturel et artistique reconnu aux niveaux local, rĂ©gional, national et international pour sa diversitĂ© et sa crĂ©ation, mais en accord avec les transitions Ă©cologique et sociale. Dans ce contexte, la rĂ©novation des bĂątiments de la Kufa devient une prioritĂ©.
Une prioritĂ© pour les Ă©conomies dâĂ©nergie En effet, ce centre culturel est logĂ© dans dâanciens bĂątiments industriels dont lâisolation est trĂšs faible. Une rĂ©novation Ă©nergĂ©tique sâimpose, Ă la fois pour les impacts que la consommation actuelle a sur lâenvironnement, mais aussi sur le budget de fonctionnement du centre culturel depuis la hausse des coĂ»ts de lâĂ©nergie.
«âIl ne faut pas oublier non plus que, lorsque les abattoirs ont Ă©tĂ© transformĂ©s, nous disposions, Ă lâĂ©poque, dâun budget Ă©quivalant Ă 3 millions dâeuros. Avec de tels moyens, nous avons fait au mieux, mais il est certain que des choses sont Ă amĂ©liorer, surtout 25 ans aprĂšsâ», explique Jim Clemes.
Un nouveau contexte urbain
Par ailleurs, le contexte urbain a aussi Ă©voluĂ©. La friche industrielle Metzeschmelz, situĂ©e juste derriĂšre la Kufa, va devenir un nouveau quartier de la ville. Au lieu de lui tourner le dos comme câest le cas Ă prĂ©sent, une nouvelle entrĂ©e en fond de parcelle et une nouvelle liaison avec ce quartier sont Ă imaginer. Pour cela, il faut prendre en compte lâAlzette qui coule le long de la Kufa. Sa renaturation est mise au programme et permettra dâaugmenter la prĂ©sence de verdure en ville et de renforcer la multiplicitĂ© des fonctions dĂ©jĂ prĂ©sentes dans lâidentitĂ© du centre culturel, avec par exemple lâintroduction dâun parc de sculptures, lâorganisation de sĂ©ances de cinĂ©ma en plein air ou toute autre activitĂ© culturelle pouvant ĂȘtre organisĂ©e Ă lâextĂ©rieur. Une nouvelle passerelle piĂ©tonne et pour les vĂ©los est envisagĂ©e pour enjamber lâAlzette.
Des espaces inexploités et des surélévations
Lâensemble des surfaces sera retravaillĂ©. Il est en effet nĂ©cessaire de remettre un certain nombre de techniques aux normes, dâoffrir une meilleure accessibilitĂ© pour
Une étude de faisabilité a été réalisée pour transformer la Kulturfabrik à Esch-sur-Alzette.
Des terrasses seront aménagées sur le site pour profiter des espaces extérieurs.
Illustrationsâ: Jim Clemes Associatesles personnes Ă mobilitĂ© rĂ©duite tout comme dâajouter des Ă©lĂ©ments pour le travail quotidien des Ă©quipes dont lâintĂ©gration dâun monte-charge, de nouvelles surfaces de stockage, le regroupement et lâextension des surfaces administratives ou la crĂ©ation dâun point dâinfo central avec billetterie. «âNous avons aussi envisagĂ© la crĂ©ation dâune nouvelle black box qui offrira ainsi un espace de production dans des conditions professionnelles tout en veillant au confort acoustique des voisinsâ», prĂ©cise Jim Clemes. Les locaux dĂ©diĂ©s aux artistes en rĂ©sidence seront aussi transformĂ©s et des solutions pour leur hĂ©bergement sont recherchĂ©es.
Par ailleurs, environ 1.000âm2 sont actuellement inexploitĂ©s
sur le site, car ils ne pouvaient pas ĂȘtre pris en compte pour des raisons de budget lors de la premiĂšre transformation. Ces surfaces de rĂ©serve seront transformĂ©es et incluses pour lâexploitation future. De plus, des surĂ©lĂ©vations en ossature bois prĂ©fabriquĂ©es prendront place en remplacement des toitures Ă pentes sur plusieurs bĂątiments. «â2.000âm2 supplĂ©mentaires pourront ainsi venir sâajouter aux 4.000 m2 existants et pleinement exploitĂ©s, indique Jim Clemes. Nous traiterons ces interventions dans le respect du patrimoine et de la substance bĂątie, en prenant Ă la fois en compte lâhistoire des abattoirs et celle du centre culturel. En travaillant dans cet esprit de continuitĂ©, nous apporterons une nouvelle piĂšce au puzzle.â»
Pour arriver Ă lancer les travaux, une annĂ©e dâĂ©tudes complĂ©mentaires est encore Ă envisager. Un premier coup de pelle pourrait ĂȘtre programmĂ© Ă la fin de lâannĂ©e 2025. Il faudra Ă©galement voir si les travaux devront ĂȘtre rĂ©alisĂ©s en une ou plusieurs phases. Cela aura inĂ©vitablement un impact sur lâactivitĂ© du centre culturel et sur sa programmation. «âNous rĂ©flĂ©chissons Ă une solution qui serait de dĂ©localiser les Ă©quipes et les activitĂ©s le temps des travaux, si cela est nĂ©cessaireâ», indique le directeur de la Kulturfabrik RenĂ© Penning. Ă ce stade, lâenveloppe budgĂ©taire envisagĂ©e est de 30 millions dâeuros, cette estimation Ă©tant sujette Ă des Ă©volutions en fonction de la fluctuation des prix et des Ă©tudes complĂ©mentaires qui doivent encore ĂȘtre menĂ©es.
Pontebier, une nouvelle maison des fĂȘtes
La Commune de Schouweiler a souhaitĂ© repenser un ensemble dâespaces du cĆur de village dĂ©diĂ©s en partie aux festivitĂ©s communales. Pour cela, elle a confiĂ© Ă WW+ la conception dâune nouvelle salle des fĂȘtes et de musique, et la couverture dâune place publique.
Cette rĂ©flexion de projet sâinscrit en continuitĂ© avec une rĂ©flexion future sur lâamĂ©nagement paysager du parc de Schouweiler, situĂ© Ă lâarriĂšre du bĂątiment.
Le projet se situe le long de la rue de lâĂglise, Ă cĂŽtĂ© du bĂątiment de lâadministration communale et du parking attenant. Son emplacement stratĂ©gique offre de multiples possibilitĂ©s dâexploitation des surfaces, notamment grĂące Ă la proximitĂ© du parking voisin et du parvis de la commune, permettant ainsi de rassembler les trois espaces lors des Ă©vĂ©nements festifs majeurs. Le parc de la commune Ă lâarriĂšre du site renforce lâattractivitĂ© et la lĂ©gitimitĂ© de la position de la place publique. Le bĂątiment permet de dĂ©limiter cette place par rapport au parc et dâaccentuer la centralitĂ© du village, tout en la laissant pleinement Ă disposition des habitants.
La place couverte est prĂ©vue pour accueillir les festivitĂ©s et animations de la commune, comme la FĂȘte nationale ou le marchĂ© de NoĂ«l. Sous lâauvent du bĂątiment, deux comptoirs ouvrant sur lâextĂ©rieur sont disponibles pour la vente de boissons et de repas lors des manifestations extĂ©rieures. La toiture de la place sâintĂšgre harmonieusement au bĂątiment et Ă la place publique. Elle nâefface pas le bĂątiment Ă lâarriĂšre, mais cohabite avec lui en reprenant les mĂȘmes teintes et matĂ©riaux que la façade du bĂątiment. La structure de la toiture est conçue en bois, avec un systĂšme de caissons formant un quadrillage qui crĂ©e un rythme en sous-face. Elle est soutenue par des poteaux mĂ©talliques. Quelques caissons sont dotĂ©s dâun vitrage pour laisser passer la lumiĂšre naturelle sous la toiture. Des panneaux photovoltaĂŻques sont apposĂ©s sur la toiture. Des luminaires en applique Ă lâintĂ©rieur des caissons Ă©clairent la place. Le bĂątiment de la salle des fĂȘtes est pensĂ© comme un monolithe, avec une continuitĂ© de forme entre le toit et les murs. Le faĂźtage de la toiture descend progressivement pour amoindrir lâimpact
du bĂątiment sur les structures avoisinantes, mais aussi pour donner Ă lire Ă travers la volumĂ©trie extĂ©rieure lâimportance des espaces intĂ©rieursâ: la salle des fĂȘtes, dâune capacitĂ© dâenviron 200 personnes, se trouve au point le plus haut de la toiture, puis vient le hall, pour enfin dĂ©croĂźtre au point le plus bas vers les espaces de services (cuisine et sanitaires). Les façades cĂŽtĂ© place publique sont largement ouvertes pour faciliter les interactions entre intĂ©rieur et extĂ©rieur.
Au sous-sol se trouve une salle polyvalente qui ouvre sur une large cour anglaise. Cette derniÚre permet de sortir directement vers le parc, avec un escalier agrémenté de gradins végétalisés. Le reste du sous-sol est dédié au stockage et à la technique.
Le bĂątiment est par ailleurs trĂšs performant au niveau Ă©nergĂ©tique. Il sâagit dâun bĂątiment passif. La structure est une construction hybride bois-bĂ©ton. La toiture, qui sâĂ©tend sur la place, est entiĂšrement Ă©quipĂ©e dâune installation photovoltaĂŻque, tandis que la gĂ©othermie a Ă©tĂ© mise en place pour assurer le chauffage.
La place publique est couverte par une grande toiture.Dans
MAĂTRE DâOUVRAGE
Administration communale de Dippach
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SURFACE BUTE 980âmÂČ
LIVRAISON Octobre 2023
LOCALISATION 19, rue de lâĂglise Ă Schouweiler
Ă lâarriĂšre, le niveau infĂ©rieur profite de lumiĂšre naturelle grĂące Ă la cour anglaise.
la salle des fĂȘtes, la structure en bois est lisible et participe Ă la qualitĂ© acoustique. Photosâ: Linda BlatzekSpektrum dĂ©sormais en service
La commune de Rumelange, avec lâaide de The Impact Lab, a dĂ©cidĂ© de dĂ©velopper Spektrum, un centre dâart dĂ©diĂ© Ă lâart expĂ©rimental et immersif, et un hĂ©bergement touristique. La conception architecturale a Ă©tĂ© confiĂ©e Ă 2001. Ce nouvel Ă©quipement culturel englobe lâancien atelier du sculpteur Albert Hames, classĂ© patrimoine national, ainsi deux maisons attenantes. Une nouvelle construction offre dans la continuitĂ© des bĂątiments existants les surfaces supplĂ©mentaires nĂ©cessaires au programme dĂ©cidĂ©.
Lâatelier dâartiste date des annĂ©es 1950. LaissĂ© en lâĂ©tat aprĂšs la mort de lâartiste, il a Ă©tĂ© restaurĂ© trĂšs scrupuleusement Ă lâidentique pour devenir accessible au public. Comme lâambition Ă©tait de prĂ©server les qualitĂ©s spatiales et matĂ©rielles de la construction dâorigine, les nouvelles techniques ont Ă©tĂ© intĂ©grĂ©es avec beaucoup dâattention, en Ă©vitant les faux plafonds et les ajouts de cloisons, mais tout en rĂ©pondant aux normes imposĂ©es pour les bĂątiments qui accueillent du public.
Ă lâarriĂšre de la partie ancienne, une extension en bĂ©ton brut a Ă©tĂ© construite. Elle abrite quatre ateliers de crĂ©ation et deux espaces dâexposition. Cette extension sâinscrit dans la pente du terrain et est orientĂ©e de maniĂšre Ă faire entrer un maximum de lumiĂšre naturelle dans les zones dâatelier.
Une zone tampon entre les deux bĂątiments est construite, avec une terrasse. LatĂ©ralement, un nouveau couloir de circulation sert Ă©galement de galerie dâexposition et de jardin dâhiver.
Deux suites touristiques complĂštent lâoffre, avec une cuisine et un rĂ©fectoire commun. Lâune des deux chambres dispose dâune grande baie vitrĂ©e qui donne directement sur lâatelier dâAlbert Hames. Actuellement, les deux maisons anciennes ne sont pas encore restaurĂ©es. Cela est prĂ©vu dans une seconde phase.
MAĂTRE DâOUVRAGE
Commune de Rumelange
ARCHITECTE 2001
INGĂNIEUR-CONSEIL GĂNIE CIVIL
Schroeder & Associés
INGĂNIEUR-CONSEIL GĂNIE TECHNIQUE
Goblet Lavandier & Associés
ARCHITECTE DâINTĂRIEUR
NJOY
RĂNOVATION 130âmÂČ
CONSTRUCTION 420âmÂČ
LIVRAISON
2023
LOCALISATION Rumelange
Photosâ: Simone Bossi«âSonic Investigationsâ» Ă la Biennale
dâarchitecture de Venise en 2025
Le projet Sonic Investigations, portĂ© par Mike Fritsch, Alice Loumeau et Valentin Bansac, a Ă©tĂ© retenu pour participer Ă la prochaine Biennale dâarchitecture de Venise en 2025.
Les interrogations autour du son sont dĂ©cidĂ©ment dans lâair du temps, puisquâaprĂšs un projet qui fait intervenir Ă©galement la dimension sonore pour la Biennale dâart, le projet laurĂ©at pour la Biennale dâarchitecture est aussi une proposition immersive par le son. Ă la suite de lâappel Ă candidatures lancĂ© par KulturâIâlx pour la conception du pavillon luxembourgeois Ă la 19e Biennale dâarchitecture de Venise en 2025, câest le projet Sonic Investigations, de Mike Fritsch, Alice Loumeau et Valentin Bansac, qui a Ă©tĂ© choisi par le jury.
Redécouvrir le territoire par le son
Ce projet sâarticule autour de la pratique acoustique de la recherche sur lâAnthropocĂšne et propose une exploration sensible du territoire luxembourgeois Ă travers diffĂ©rents environnements, endroits et une pluralitĂ© de voix. En stimulant notre prĂ©disposition Ă lâĂ©coute, il nous offre un nouveau prisme pour comprendre le territoire et rend ainsi audible lâimpact de lâactivitĂ© humaine sur nos Ă©cosystĂšmes.
LâĂ©quipe artistique explique ainsi son projetâ: «âSonic Investigations est une proposition immersive, ambitieuse et radicale de se focaliser sur le son. Dans des sociĂ©tĂ©s contemporaines saturĂ©es dâimages, la vue Ă©clipse les autres sens, nĂ©cessaires pour apprĂ©hender pleinement les dynamiques invisibles de notre relation sensible aux territoires. Ă la maniĂšre de lâĆuvre silencieuse 4â33ââ de John Cage, câest une suggestion de fermer les yeux et dâĂ©couter activement. Comme contre-projet Ă lâhĂ©gĂ©monie des images, lâacte dâĂ©couter offre de nouvelles possibilitĂ©s pour explorer les environnements construits et naturels dans le but de dĂ©placer notre attention et de donner la parole Ă ce qui est plus humain.â»
Les auteurs du projet proposent ainsi de redĂ©couvrir le territoire du Luxembourg par le son des entitĂ©s biologiques, gĂ©ologiques et anthropiques, qui se mĂȘle Ă celui de lâAnthropocĂšne. «âGrĂące Ă lâĂ©coute, une nouvelle expĂ©rience de lâespace offre de rĂ©vĂ©ler plus que ce que nous voyons, comme une opportunitĂ© dâimaginer de nouvelles rĂ©flexions et approches sensorielles aux pratiques architecturalesâ», prĂ©cisent les laurĂ©ats. Le jury a retenu ce projet pour «âsa capacitĂ© Ă soulever des problĂ©matiques
contemporaines dâenvergure liĂ©es aux espaces construits, pour sa remise en question de notre apprĂ©hension normative des territoires, la documentation sourcĂ©e et rĂ©fĂ©rencĂ©e quâil convoque, ainsi que sa cohĂ©rence conceptuelle et curatoriale. Son approche de la recherche et de la mise en espace, animĂ©e par le dĂ©sir dâexpĂ©rimenter et de partager de nouveaux outils de comprĂ©hension de lâenvironnement bĂąti, a achevĂ© de convaincre le jury, qui y a Ă©galement vu lâopportunitĂ© de crĂ©er un dialogue riche et positif autour des questionnements liĂ©s Ă lâarchitecture et ses disciplines connexes.â»
Architectes et chercheurs
Les auteurs de Sonic Investigations sont tous trois architectes et impliquĂ©s dans la recherche ou lâenseignement. Ils sont Ă©galement tous trois passĂ©s par lâOMA, Ă Â Rotterdam. Mike Fritsch travaille entre la France et le Luxembourg. En tant quâarchitecte, il oscille entre stratĂ©gies transformatives Ă grande Ă©chelle et rĂ©parations architecturales, en collaboration avec lâAUC, ceci aprĂšs avoir passĂ© plusieurs annĂ©es Ă Â lâOMA, Ă Rotterdam. En parallĂšle, Mike enseigne Ă lâENSA-Marseille, oĂč il manipule de nouveaux rĂ©cits territoriaux autour des adaptations et des interactions sociales du «âdĂ©jĂ -lĂ â».
Alice Loumeau est une architecte, chercheuse et cartographe franco-
canadienne. Elle rĂ©alise des enquĂȘtes spatiales Ă travers lâĂ©criture et la cartographie, explorant les territoires en mutation de lâAnthropocĂšne. Alice est diplĂŽmĂ©e du master dâexpĂ©rimentation en arts politiques, dirigĂ© par Bruno Latour, Ă lâInstitut dâĂ©tudes politiques de Paris (Sciences Po). Alice a travaillĂ© comme architecte Ă Rotterdam Ă lâOMA/AMO, Ă Paris et Londres, et participe Ă des expositions, des publications et des rĂ©sidences, notamment Ă la Villa Albertine Ă Marfa, aux Ătats-Unis, en 2024.
Valentin Bansac est un architecte, chercheur et photographe français. Il a prĂ©cĂ©demment travaillĂ© Ă lâOMA/AMO avec Rem Koolhaas, oĂč il a participĂ© Ă Countryside: The Guture, un projet de recherche et dâexposition au Guggenheim de New York. Valentin est diplĂŽmĂ© du master dâexpĂ©rimentation en arts politiques, dirigĂ© par Bruno Latour, Ă lâInstitut dâĂ©tudes politiques de Paris (Sciences Po). Il dirige actuellement un projet de recherche sur deux ans intitulĂ© «âDomesticated Foodscapesâ» Ă lâEPFL et participe au programme Organismo: Art in Applied Critical Ecologies organisĂ© par TBA21, une fondation dâart contemporain Ă Madrid.
En 2022, Alice et Valentin ont co-initiĂ© Matters.xyz, un projet collectif rhizomatique qui explore de nouveaux rĂ©cits territoriaux par des alliances interdisciplinaires et lâaccumulation de mĂ©dias.
Photoâ: Simon NicolosoTransformation de la Villa Louvigny
Le bĂątiment historique quâest la Villa Louvigny Ă Luxembourg va ĂȘtre entiĂšrement transformĂ© pour devenir un tiers lieu culturel. Ce rĂ©amĂ©nagement en profondeur va permettre de crĂ©er des espaces de crĂ©ation en ville et des bureaux pour les professionnels du secteur, tout en restant ouvert au public. Ces travaux seront rĂ©alisĂ©s selon la conception architecturale du bureau Jim Clemes Associates, avec lâaide des ingĂ©nieurs InCA (statique) et Siegel Schleimer (technique). Lâouverture de la «ânouvelleâ» Villa Louvigny est attendue pour 2029.
Un lieu marquant pour le pays
La Villa Louvigny est un lieu chargĂ© dâhistoire. Une premiĂšre construction remonte
Ă lâĂšre de la forteresse, Ă environ 1872. En 1937, un concours dâarchitectes est organisĂ© pour le nouveau siĂšge de la radio CLR et il est remportĂ© par les architectes Schmit-Noesen, Schumacher, Schaak et Reuter. Le cĂ©lĂšbre auditoire RTL est construit en 1953, suivi de la tour en 1955. La Villa Louvigny a connu ses heures de gloire dans les annĂ©es 1950-60 avec les transmissions de concerts et de rĂ©pĂ©titions de lâOrchestre symphonique de RTL, mais aussi de chanteurs Ă la mode, comme Serge Gainsbourg, Michel Polnareff et Jean-Jacques Goldman, grĂące Ă son grand auditorium, dont lâacoustique est exceptionnelle.
En 1998, la villa a été transformée pour accueillir le ministÚre et la
Direction de la santĂ©, qui ont, depuis 2023, Ă©tĂ© relogĂ©s dans le bĂątiment Darwin II Ă la Cloche dâOr. En 2018, lâensemble a Ă©tĂ© classĂ© monument national.
Une programmation adaptée
Dans le projet de reconversion, lâensemble des espaces de la Villa Louvigny vont ĂȘtre repris pour accueillir des activitĂ©s liĂ©es Ă la crĂ©ation artistique. On y trouvera des espaces de crĂ©ation, des bureaux pour le travail administratif, des salles de rencontre avec le public.
Câest ainsi que les artistes pourront utiliser le grand auditorium, complĂ©tĂ© par un plus petit studio, pour crĂ©er, expĂ©rimenter et rĂ©pĂ©ter les arts de la scĂšne (musique, danse, thĂ©Ăątre, cirque).
Photoâ: Maison Moderne-Nader GhavamiLa tour aura une nouvelle couverture, avec un travail spĂ©cifique de la
Le petit studio, avec ses 10âm sous plafond, sera particuliĂšrement adaptĂ© Ă la crĂ©ation pour les arts du cirque, mais aussi pour le thĂ©Ăątre et la danse dâune maniĂšre gĂ©nĂ©rale.
Les Ă©tages de la tour seront rĂ©servĂ©s pour le nouveau siĂšge de KulturâIâlx, des espaces administratifs et du coworking pour les fĂ©dĂ©rations et rĂ©seaux culturels professionnels. Le public pourra se rendre dans la salle de concert historique, ainsi que dans un nouveau bar-restaurant.
La programmation du lieu rĂ©pond Ă plusieurs points du plan de dĂ©veloppement culturel (KEP), Ă savoir encourager les partenariats et la mutualisation des compĂ©tences, lâamĂ©lioration des conditions de travail pour les artistes proposant des espaces pour pouvoir rĂ©pĂ©ter et crĂ©er, notamment en ville, poursuivre la formation continue des professionnels du secteur, et renforcer la structuration des fĂ©dĂ©rations et des associations du secteur.
Une association de préfiguration
Afin de faire le lien entre les besoins de la future utilisation et les maĂźtres dâĆuvre, une asbl de prĂ©figuration est mise en place. Lâasbl aura comme mission dâapprofondir le concept de la programmation et dâaccompagner les services du ministĂšre de la Culture et de lâAdministration des bĂątiments publics lors de la rĂ©habilitation de la villa.
Ă sa charge Ă©galement de dĂ©velopper les synergies avec les fĂ©dĂ©rations et les rĂ©seaux culturels professionnels, de dĂ©terminer un budget de fonctionnement, dâanticiper la programmation et dâĂ©laborer une identitĂ© visuelle. Elle devra aussi envisager le principe du hotdesking, qui permettra dâavoir une occupation maximale des locaux en Ă©vitant lâĂ©cueil des espaces fixes attribuĂ©s, mais sous-occupĂ©s. Par la suite, il est prĂ©vu que lâassociation de prĂ©figuration soit transformĂ©e en Ă©tablisse-
Projets
ment public, tout comme cela a Ă©tĂ© le cas pour KulturâIâlx, par exemple.
Des travaux de grande ampleur Mais avant cela, une importante phase de travaux est Ă mettre en Ćuvre. La Villa Louvigny est un bĂątiment dâune qualitĂ© architecturale remarquable, mais ne correspond plus du tout aux normes et standards actuels exigĂ©s pour ce type de lieu.
Aussi, le grand auditorium doit ĂȘtre amĂ©nagĂ© pour accueillir toute la technique moderne nĂ©cessaire (audiovisuel, ventilation, sonorisationâŠ) sans abĂźmer ni la qualitĂ© architecturale du lieu ni son incroyable acoustique. Le petit studio doit totalement ĂȘtre recrĂ©Ă©, sur le principe de la boĂźte dans la boĂźte, pour Ă©viter toute nuisance avec le grand auditorium voisin. La villa se situant dans le parc dessinĂ© par Ădouard AndrĂ©, il est Ă©galement prĂ©vu que la programmation puisse
Un nouveau dialogue avec le parc municipal sera créé.trouver ses aises en extérieur. à cette fin, une scÚne en plein air sera aménagée dans le profil en pente du terrain, créant ainsi un auditorium extérieur.
Le restaurant sera intĂ©grĂ© dans une des ailes de la villa, avec lâamĂ©nagement dâune cuisine professionnelle au sous-sol.
Pour des raisons de sĂ©curitĂ© dâĂ©vacuation, un nouvel escalier doit ĂȘtre intĂ©grĂ© Ă lâextĂ©rieur de la tour.
Le caractĂšre durable de ces transformations est bien entendu Ă lâordre du jourâ: une isolation par lâintĂ©rieur est prĂ©vue derriĂšre des façades en pierre de taille et enduits qui seront restaurĂ©sâ; les toitures seront remplacĂ©es et accueilleront une importante installation photovoltaĂŻqueâ; un nouveau systĂšme de chauffage sera mis en place avec un systĂšme de pompe Ă chaleurâŠ
Des espaces extérieurs revisités
Les alentours de la villa seront aussi retravail-
lĂ©s dans leur ensemble pour retrouver le dialogue avec le parc. Les nouveaux espaces extĂ©rieurs, ouverts au public, seront conçus dans la continuitĂ© du langage paysager dĂ©veloppĂ© par Ădouard AndrĂ© pour le parc municipal. Les travaux sâĂ©tendront alors sur une surface de 6.600âmÂČ et comprendront la destruction du parking actuel, un nouveau cheminement pour les accĂšs Ă lâentrĂ©e principale jusquâĂ lâarriĂšre de lâaile des artistes, la rĂ©alisation de chemins piĂ©tonniers, une nouvelle ouverture vers le parc â tout en conservant la possibilitĂ© de fermer le site pendant la nuit, la rĂ©alisation dâun amphithĂ©Ăątre avec gradins mĂ©talliques et la crĂ©ation dâune rampe pour lâaccĂšs des personnes Ă mobilitĂ© rĂ©duite Ă lâentrĂ©e principale.
Le projet est actuellement en phase dâĂ©tude. Quatre ans de chantier sont envisagĂ©s, ce qui amĂšne Ă une livraison espĂ©rĂ©e mi-2029. Le budget prĂ©visionnel est de 70 millions dâeuros.
Les amĂ©nagements extĂ©rieurs permettront lâorganisation dâĂ©vĂ©nements culturels.NeimĂ«nster, nouveaux amĂ©nagements
Le centre culturel et de rencontres NeimĂ«nster a rĂ©alisĂ© une importante vague de travaux depuis 2021. Plusieurs de ces espaces ont Ă©tĂ© rĂ©amĂ©nagĂ©s, restaurĂ©s, remis aux normes. Cela passe par les espaces dâaccueil du public et les salles de confĂ©rence jusquâaux rĂ©sidences dâartistes ou aux salles de rĂ©union.
Intervenir dans ces espaces patrimoniaux demande une certaine sensibilitĂ© et comprĂ©hension du contexte. Il faut respecter les spĂ©cificitĂ©s du site et du bĂątiment, mettre en valeur lâexistant, ne pas lâĂ©touffer, tout en sachant y insuffler une nouvelle dynamique et intĂ©grer les techniques contemporaines en toute discrĂ©tion. Câest donc une discussion entre lâAdministration des bĂątiments publics, NeimĂ«nster, mais aussi lâInstitut national pour le patrimoine architectural et lâUnesco qui doit ĂȘtre menĂ©e Ă chaque fois.
Parmi les architectes qui sont intervenus figure le bureau ELâLE Architects, qui a pris en charge plusieurs espaces dont lâaccueil, un lieu stratĂ©gique.
Un nouvel accueil et espace de vente Parmi les espaces trĂšs importants pour une institution, on trouve bien entendu lâespace dâaccueil du public. Câest le point dâentrĂ©e et le premier contact pour les visiteurs. Il sâagit donc de donner une bonne image tout en Ă©tant fonctionnel pour les agents dâaccueil et les visiteurs. Par ailleurs, NeimĂ«nster souhaitait regrouper lâaccueil avec lâespace de la boutique. Pour cela, ELâLE Architects a imaginĂ© une nouvelle structure qui reprend le systĂšme de la boĂźte dans la boĂźte. Pour laisser parler ces lieux historiques, les architectes ont choisi de travailler des parois en miroir. Ainsi, le module existe pleinement, mais dialogue avec les murs historiques qui lâentourent. Le personnel dispose Ă prĂ©sent dâun espace de travail adaptĂ© Ă ses besoins, Ă lâabri des courants dâair notamment.
Ă lâarriĂšre est dĂ©veloppĂ© lâespace de la boutique. Son entrĂ©e tranche du reste de la construction et se fait remarquer par sa porte en dĂ©bord de
couleur jaune vif. Ă lâintĂ©rieur, le bois blond dialogue avec quelques Ă©lĂ©ments en plaquĂ© jaune et compose ainsi les rayonnages et rangements. Actuellement, le bureau Becker travaille Ă dĂ©placer lâentrĂ©e gĂ©nĂ©rale pour que les visiteurs se dirigent directement vers cet accueil.
Une salle dâexposition rĂ©visĂ©e
Lâespace dit «âdes salles voĂ»tĂ©esâ» a Ă©tĂ©Â rĂ©amĂ©nagĂ©. Le besoin Ă©tait doubleâ: amĂ©liorer lâacoustique â difficile Ă cause de la prĂ©sence des voĂ»tes â et avoir un systĂšme dâĂ©clairage adaptĂ© Ă la prĂ©sentation dâexpositions. Par ailleurs, un rafraĂźchissement esthĂ©tique a Ă©galement Ă©tĂ© fait. Du matĂ©riel dâexposition sur mesure et modulable a Ă©tĂ© crĂ©Ă©, tout comme des espaces de stockage.
De nouveaux espaces de travail et de création
Les ateliers pour les artistes en rĂ©sidence ont Ă©tĂ© rĂ©novĂ©s. Un nouveau mobilier a Ă©tĂ© intĂ©grĂ© et les zones de cuisine entiĂšrement refaites. Par ailleurs, du mobilier a Ă©tĂ© ajoutĂ© dans le couloir pour que ces espaces deviennent Ă©galement des lieux de rencontre et de travail pour les artistes. Des kitchenettes y ont Ă©tĂ© ajoutĂ©es. Afin de recevoir les artistes musiciens sans gĂȘner les autres rĂ©sidents, une salle de musique a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e. Lâobjectif est quâelle soit totalement Ă©tanche au niveau acoustique pour les autres espaces et quâelle propose en mĂȘme temps une bonne qualitĂ© acoustique Ă lâintĂ©rieur de lâespace. Ă terme, trois salles de cette sorte sont envisagĂ©es.
Pour les équipes, des salles de réunion ont été réaménagées avec du nouveau mobilier et un systÚme audiovisuel amélioré, facilitant les vidéoconférences.
Notons par ailleurs que dâautres architectes sont aussi intervenus sur dâautres espacesâ: RMArchi a refait les appartements des rĂ©sidences, Vanessa Berghman est intervenue dans la brasserie et le bureau Weber travaille actuellement sur la zone dâentrĂ©e.
La nouvelle banque dâaccueil reprend le systĂšme de la boĂźte dans la boĂźte.
Les salles de réunion sont équipées de nouvelles technologies.
Les salles voûtées qui accueillent les expositions ont été réaménagées.
Nexus2050â: une scĂ©nographie pensĂ©e comme un espace urbain
Pour le prochain salon Nexus2050, dĂ©diĂ© Ă la technologie, les initiateurs Kamel Amroune et Mike Koedinger ont conïŹĂ© au bureau dâarchitecture 2001 la conception des espaces dâexposition. Un dĂ©ïŹ Ă plusieurs niveaux.
Nexus2050 est une initiative conjointe portĂ©e par The Dots et Maison Moderne. Lâobjectif est dâorganiser un salon international dĂ©diĂ© Ă la technologie au Luxembourg en vue dâune transformation durable. «âNexus2050 propose dâaccompagner le gouvernement et les entreprises dans leurs e orts de transition digitale et Ă©cologique, dâoĂč notre rĂ©fĂ©rence Ă 2050, lâannĂ©e Ă laquelle les Ă©conomies doivent atteindre la neutralitĂ© carboneâ», explique Mike Koedinger, CEO de Maison Moderne. Les notions de durabilitĂ© et de transition positive sont donc au cĆur de leur approche de la technologie.
Pour imaginer un espace Ă la hauteur des ambitions du salon, qui se tiendra les 26 et 27 juin prochains Ă Luxexpo The Box, ils ont conïŹĂ© la scĂ©nographie Ă un bureau dâarchitecture. «âNous avons conïŹĂ© la mission de la scĂ©nographie au bureau 2001, comme nous voulions Ă la fois donner une expression visuelle forte et distinctive, mais aussi intĂ©grer une dĂ©marche responsable. Le travail de Philippe Nathan et de ses Ă©quipes est reconnu pour ces deux qualitĂ©sâ», soutient Mike Koedinger.
Un master plan plutĂŽt quâune scĂ©nographie «âLa demande est de crĂ©er une scĂ©nographie qui produise le moins de dĂ©chets possible, avec un e et hors du commun, et qui puisse bien entendu accueillir un grand nombre de visiteurs, explique Philippe Nathan, architecte et fondateur de 2001. La question est de savoir comment crĂ©er une expĂ©rience autour de la technologie en conservant un lien fort Ă la matĂ©rialitĂ©, sans entrer dans le travers dâune dĂ©coration kitch. Nous nous sommes rendu compte que plus quâune scĂ©nographie, ce dont les organisateurs avaient besoin Ă©tait un master plan. Câest pour cela que nous avons envisagĂ© lâespace comme un espace urbain, avec di Ă©rentes typologies de quartier. Nous avons aussi ressenti le besoin dâinverser le regard, et plutĂŽt que de remplir au maximum lâespace, nous cherchons Ă âcuraterâ le vide.»
Des Ă©chafaudages
pour une approche circulaire
Pour cela, Philippe Nathan et son Ă©quipe ont imaginĂ© une structure rĂ©alisĂ©e Ă partir dâĂ©chafaudages que lâon retrouve sur les chantiers de construction. Il sâagit lĂ dâun matĂ©riau qui peut ĂȘtre facilement louĂ© et peut retourner Ă son usage premier une fois le salon terminĂ©. Cet Ă©chafaudage habitĂ© se dĂ©ploiera sur deux niveaux. Il sera organisĂ© autour dâune place centrale arborĂ©e qui permettra les Ă©changes et le networking. Autour de cette place se dĂ©veloppent, en suivant des axes diagonaux, trois quartiers, comme des microvillages Ă lâintĂ©rieur desquels il est possible de dĂ©ambuler, voire de se perdre, «âcomme Ă Venise, ville qui nous a servi dâinspiration pour plusieurs pointsâ», prĂ©cise Philippe Nathan.
Au sein de chaque village qui sera thĂ©matisĂ©, on trouvera un ensemble de stands de taille di Ă©rente, organisĂ©s autour dâavenues, de rues ou de ruelles, ainsi que des petites places qui seront des scĂšnes pour les confĂ©rences thĂ©matiques.
Les stands seront concentrĂ©s dans un des deux halls. Le second hall est rĂ©servĂ© aux grands rassemblements assis avec, dâun cĂŽtĂ©, un espace scĂ©nique pour des keynote speakers et, de lâautre, un vaste espace permettant lâorganisation dâun dĂźner de gala.
Ainsi, plus quâune scĂ©nographie, lâintervention du bureau 2001 consiste en un geste structurel, respectant une approche circulaire et une rĂ©ïŹexion autour du vide plutĂŽt que du plein.
La mise en espace de Nexus2050 est pensée comme un mini-urbanisme.
10 Ă 6 Private Equity Outlook
Avec un environnement rĂ©glementaire favorable, une Ă©conomie rĂ©siliente, un accent mis sur lâinvestissement durable, lâinnovation numĂ©rique, les opportunitĂ©s transfrontaliĂšres et la demande croissante des investisseurs, le Luxembourg est bien positionnĂ© pour capitaliser sur le marchĂ© florissant du private equity.
Avec la participation de :
âą Alain Kinsch (Luxembourg Stock Exchange)
âą Giuliano Bidoli (BC Partners)
âą Helene Noublanche (Coller Capital)
âą Yannick Oswald (Mangrove Capital Partners)
âą Clarisse Leduc (European Investment Funds)
âą Peter Brown (Aztec Financial Services)
âą Alain Rodermann (Expon Capital)
âą Martine Kerschenmeyer (Advent International)
âą GisĂšle Duenas Leiva (BlackRock)
Salle Union Ă Hobscheid
Lâadministration communale de Habscht (issue de la fusion des communes de Hobscheid et de Septfontaines) a confiĂ© Ă Beng Architectes AssociĂ©s la rĂ©fection de la salle de spectacle communale pour permettre une meilleure expĂ©rience lors des spectacles, un confort accru et une remise Ă niveau des normes de sĂ©curitĂ©. Lâintervention a consistĂ© Ă rĂ©amĂ©nager entiĂšrement la salle de spectacle. Au cĆur de celle-ci, une nouvelle «âboĂźteâ» en bois rassemble les siĂšges disposĂ©s en gradins. Les parois de cette boĂźte sont recouvertes dâhabillages muraux en 3D acoustiques. Tout en respectant le volume de la salle, cet ajout offre une expĂ©rience immersive unique et un confort et une qualitĂ© dâĂ©coute accrus pour les spectateurs. En haut de cet espace se
trouve la rĂ©gie, qui a ainsi une vue Ă la fois sur la scĂšne et la salle, pour un contrĂŽle optimal de la sonorisation et des Ă©clairages. Par ailleurs, la scĂšne a Ă©tĂ© abaissĂ©e pour renforcer lâinteraction entre les artistes et le public. Par ce geste, une plus grande proximitĂ© visuelle et physique se crĂ©e et amplifie la charge Ă©motionnelle transmise. Une loge a aussi Ă©tĂ© crĂ©Ă©e en coulisses, pour que les artistes aient plus de confort, tout en maximisant la fonctionnalitĂ© de lâespace.
Aussi, afin dâaugmenter le confort des spectateurs et leur expĂ©rience au sein de la salle de spectacle, lâentrĂ©e et lâespace vestiaire ont Ă©tĂ© rĂ©amĂ©nagĂ©s. Une circulation fluide est assurĂ©e grĂące Ă lâoptimisation de lâespace et un agencement astucieux du mobilier.
MAĂTRE DâOUVRAGE Administration communale de Habscht
ARCHITECTE Beng Architectes Associés
INGĂNIEUR-CONSEIL GĂNIE CIVIL Schroeder & AssociĂ©s
INGĂNIEUR-CONSEIL GĂNIE TECHNIQUE GE-IngĂ©nieur Conseil
INGĂNIEUR-CONSEIL MULTIMĂDIA Schroeder & AssociĂ©s
ORGANISME AGRĂĂ Luxcontrol
COORDINATEUR SĂCURITĂ ET SANTĂ HBH
LIVRAISON
Juin 2023
LOCALISATION Hobscheid
La hauteur de la scĂšne a Ă©tĂ© abaissĂ©e pour une plus grande proximitĂ© avec le public. Des panneaux acoustiques habillent les parois latĂ©rales. Photosâ: Beng Architectes AssociĂ©sNouvelle salle communale Ă Betzdorf
Câest Ă lâest du pays, dans le pittoresque village de Betzdorf, que Schumacher Schmiz Architectes a rĂ©alisĂ©, avec lâaide du bureau dâingĂ©nieurs-conseils SimonChristiansen & AssociĂ©s, la transformation dâune ancienne grange en salle polyvalente communale dĂ©nommĂ©e «âAl Scheierâ».
Cette grange datant de 1878 est classĂ©e monument historique. Avant la restauration, la commune avait engagĂ© une dĂ©marche participative avec les citoyens pour discuter du projet. Une sĂ©ance dâinformation, suivie dâune table ronde avec les architectes, a permis aux participants dâĂ©changer avec les concepteurs du projet et de soumettre leurs propositions et idĂ©es. Ainsi, les besoins des citoyens ont pu ĂȘtre pris en compte dans lâĂ©laboration du programme, et ce dĂšs le dĂ©but du projet.
Le caractĂšre historique de la bĂątisse rurale a bien entendu Ă©tĂ© prĂ©servĂ©. Les Ă©lĂ©ments historiques ont Ă©tĂ© conservĂ©s et restaurĂ©s. Les ajouts contemporains, pour la technique, entre autres, ont Ă©tĂ© soigneusement intĂ©grĂ©s et des matĂ©riaux durables ont Ă©tĂ© mis en Ćuvre. Un dialogue fructueux entre Ă©lĂ©ments anciens et ajouts contemporains a Ă©tĂ© menĂ©.
Certains éléments caractéristiques de la bùtisse ont été mis en valeur.
Câest le cas par exemple de lâancien plancher qui supportait les bottes de foin.
La structure de bois rond caractĂ©ristique a Ă©tĂ© remise en place et intervient dĂ©sormais dans la nouvelle configuration comme plafond suspendu. Les bordures en grĂšs des fenĂȘtres Ă fentes Ă©troites ont Ă©tĂ© restaurĂ©es et doublĂ©es par des cadres de fenĂȘtre mĂ©talliques contemporains.
La volontĂ© par rapport au programme est dâoffrir un lieu aussi flexible et modulable que possible. Les espaces sont ainsi pensĂ©s pour accueillir aussi bien des fĂȘtes communales que des sĂ©ances de formation ou servir de local pour des associations de la commune, comme Trisomie 21 ou lâInitiativ Liewensufank. Les espaces sont, par consĂ©quent, amĂ©nagĂ©s pour ĂȘtre accessibles Ă tous, dans un souci dâinclusion et de facilitĂ© dâusage, y compris aux personnes en situation de handicap. LâatmosphĂšre crĂ©Ă©e est chaleureuse et accueillante.
Les alentours de la grange ont aussi fait lâobjet dâun rĂ©amĂ©nagement. Un nouveau parvis a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©. Comme le Grand-Duc Jean est originaire de Betzdorf, des plaques reprĂ©sentant les grandes Ă©tapes de sa vie ont Ă©tĂ© intĂ©grĂ©es au pavage.
De nouvelles poutres métalliques viennent renforcer le bùti ancien.
Un espace buvette participe Ă la convivialitĂ© du lieu.MAĂTRE DâOUVRAGE Ville de Luxembourg
ARCHITECTES
Arlette Schneider Architectes, M3 Architectes
INGĂNIEUR-CONSEIL GĂNIE CIVIL
InCA
INGĂNIEUR-CONSEIL GĂNIE TECHNIQUE
Goblet Lavandier & Associés
ARCHITECTE-PAYSAGISTE
AREAL Landscape Architecture
ĂTUDES HISTORIQUES
Thomas Lutgen
CONCEPT MISE EN LUMIĂRE
Architecturallighting
BUREAU DE CONTRĂLE
SECO Luxembourg
COORDINATION SANTĂ ET SĂCURITĂ
Argest
GĂOMĂTRE
HLG Ingénieurs-Conseils
CONSULTATION CUISINE PROFESSIONNELLE
Tony Tintinger
SURFACE TOTALE UTILE
517âm2 (258âm2 pour la brasserie, 258âm2 pour le musĂ©e)
DĂCISION DU CONSEIL ĂCHEVINAL POUR LES ĂTUDES
2012
AUTORISATION
2017
INAUGURATION
14 décembre 2022
DEVIS ESTIMATIF
6,1Â millions dâeuros
LOCALISATION
24, rue du Saint-Esprit Ă Luxembourg
La
Photosâ: Matic ZormanLâannexe du City Museum
Le LĂ«tzebuerg City Museum dispose dâune annexe restaurĂ©e et agrandie grĂące Ă un travail de prĂ©servation du patrimoine existant et Ă la construction dâun nouveau bĂątiment conçu par Arlette Schneiders Architectes et rĂ©alisĂ© par M3 Architectes.
Le LĂ«tzebuerg City Museum est installĂ© dans un ensemble patrimonial de la vieille ville de Luxembourg. Attenant au bĂątiment principal, le musĂ©e municipal dispose dâune cour dans laquelle se trouvent des bĂątiments secondaires. Pendant de nombreuses annĂ©es, ces derniers Ă©taient restĂ©s inoccupĂ©s, car leur Ă©tat ne permettait pas dây recevoir du public.
En 2012, la Ville de Luxembourg a dĂ©cidĂ© de restaurer cet ensemble patrimonial. Câest le bureau Arlette Schneider Architectes qui a conçu les interventions de restauration et lâagrandissement des locaux avec la construction dâune nouvelle annexe. Mais Ă la suite du dĂ©part en retraite de sa fondatrice et la reprise de son activitĂ©, câest M3 Architectes en a assurĂ© lâexĂ©cution.
Des bĂątiments historiques
Les bĂątiments annexes longeant la rue du Saint-Esprit se trouvent dans la partie habitĂ©e la plus ancienne de la ville de Luxembourg, Ă lâintĂ©rieur de la deuxiĂšme enceinte construite vers la fin du 12e siĂšcle. Pour autant, les documents dâarchives ne permettent pas dâidentifier clairement et sĂ»rement quels Ă©taient les bĂątiments alors en prĂ©sence. Il est trĂšs probable quâentre le 15e et le 18e siĂšcle, le terrain de ces annexes ait servi de cour de service aux rĂ©sidences nobiliaires avoisinantes ou au refuge de lâabbaye dâOrval. Par contre, on sait quâen 1769, une grande maison y a Ă©tĂ© construite et servait de rĂ©sidence au baron dâAnethan
de la Trapperie. Le cadastre de 1822 montre un bĂątiment agrandi et un autre dans lâangle de la parcelle. En 1842, la veuve et dâautres membres de la famille de lâavocat JeanFrançois Probst vendent les bĂątiments Ă Â Pierre-Antoine Pescatore, qui laissera la propriĂ©tĂ© Ă son fils Antoine. Le bĂątiment est transformĂ© en 1869 et prend son aspect actuel avec ses deux Ă©tages, les fenĂȘtres en plein cintre et lâarcade Ă colonnes. On y trouve alors une salle de musique et de billard au premier Ă©tage. La famille Pescatore habite la maison principale et les annexes avec leurs enfants jusque dans les annĂ©es 1930.
En 1934, la Ville de Luxembourg acquiert les bĂątiments et y installe lâOffice social et la VollĂ©kskichen (cuisine populaire). Un bĂątiment est ajoutĂ© dans la partie nord.
Une intervention respectueuse et contemporaine
Afin de remettre en Ă©tat cet ensemble historique, la Ville de Luxembourg sâest fait accompagner par Arlette Schneider Architectes, qui est dĂ©jĂ intervenu Ă plusieurs reprises dans cette partie de la ville. Lâobjectif Ă©tait de restaurer les bĂątisses historiques et de crĂ©er une nouvelle annexe contemporaine Ă la place du bĂątiment ajoutĂ© en 1934 pour y accueillir une brasserie.
Le nouveau volume est posĂ© lĂ©gĂšrement en surplomb du rocher. Les vues Ă partir des maisons de la rue du Saint-Esprit restent ainsi dĂ©gagĂ©es, et la façade de la rue du Saint-Esprit et le mur de lâancienne annexe ont Ă©tĂ© maintenus le long de la rue. On y trouve la salle du restaurant et une partie des espaces de service, dont les cuisines en partie infĂ©rieure.
Lâancienne bĂątisse, quant Ă elle, accueille au rez-de-chaussĂ©e une autre
salle de restaurant et les sanitaires. Au premier Ă©tage, on trouve quelques salles rĂ©servĂ©es Ă lâadministration du musĂ©e (accessibles par une entrĂ©e indĂ©pendante) et la salle de divertissement restaurĂ©e. Le sous-sol abrite les vestiaires du personnel et des locaux techniques.
Une rénovation poussée
Lâensemble a Ă©tĂ© retravaillĂ© avec un grand soin et une trĂšs forte attention portĂ©e aux dĂ©tails. Un nouvel escalier ovale en bois a Ă©tĂ© introduit pour faire la liaison entre le rez-de-chaussĂ©e et le premier Ă©tage.
La salle de divertissement a pu retrouver des stucs restaurĂ©s et complĂ©tĂ©s. Les peintures dĂ©couvertes lors des travaux, comme la supraporte et une fenĂȘtre aveugle, ont Ă©tĂ© dĂ©gagĂ©es et restaurĂ©es. Toute la technique contemporaine a pu ĂȘtre intĂ©grĂ©e avec discrĂ©tion et respect du patrimoine.
La nouvelle annexe, elle, prĂ©sente un caractĂšre rĂ©solument contemporain. Ă lâextĂ©rieur, le bardage en aluminium anodisĂ© perforĂ© reste discret et Ă©lĂ©gant, sâintĂ©grant sans difficultĂ© dans cet ensemble historique avec lequel le nouveau bĂątiment nâentre pas en concurrence.
En Ă©tĂ©, les grandes fenĂȘtres coulissantes peuvent sâouvrirent complĂštement pour communiquer avec la cour intĂ©rieure. Autrefois, un hĂȘtre majestueux sây tenait. Malheureusement, lâarbre, malade, a dĂ» ĂȘtre abattu. Un tilleul argentĂ© a Ă©tĂ© plantĂ© en remplacement. LâamĂ©nagement des espaces extĂ©rieurs est confiĂ© Ă AREAL , qui va crĂ©er un cadre vert adaptĂ© Ă cet espace depuis lequel on a lâune des plus belles vues de la ville. Cet espace est accessible aussi bien aux clients du restaurant quâaux promeneurs.
ArchitekturfĂŒhrer Luxemburg
Les Ă©conomistes Patricia Wruuck et Christoph Lassenberger ont sĂ©lectionnĂ© prĂšs de 150 bĂątiments rĂ©alisĂ©s ces 120 derniĂšres annĂ©es au Luxembourg et qui tĂ©moignent, pour eux, dâune forme dâinnovation. Leur sĂ©lection ne couvre pas seulement les bĂątiments emblĂ©matiques de grandes institutions, mais aussi des bĂątiments de logements, industriels ou encore utilitaires. Le livre invite par ailleurs Ă se pencher sur les dĂ©fis urbains de planification du Luxembourg, tout en ne perdant pas de vue les questions du logement abordable, ainsi que du dĂ©veloppement social et structurel de la ville et de la campagne. En plus des fiches qui prĂ©sentent les bĂątiments, le livre regroupe quelques essais qui transmettent des connaissances sur lâhistoire, lâurbanisme et les architectes. Cette publication est un bon point dâentrĂ©e pour tous ceux qui ne connaissent pas encore le Luxembourg et son patrimoine architectural rĂ©cent. Et il est aussi intĂ©ressant de noter que cet ouvrage sâinscrit dans une collection de guides qui explorent de nombreuses villes Ă travers le monde et place par consĂ©quent le Luxembourg sur une carte mondiale pour les amateurs dâarchitecture.
DOM Publishers, en allemand, 38ââŹ
Luxembourg sketch by sketch
Lâarchitecte Arnaud De Meyer (STDM) est aussi un fin dessinateur. La preuve avec cette publication qui regroupe plusieurs de ses dessins du vieux Luxembourg rĂ©alisĂ©s entre 2013 et 2023. DessinĂ©s sur site, ils montrent la richesse du patrimoine bĂąti Ă Luxembourg. Le fil rouge de la sĂ©lection est le cĆur historique de Luxembourg, la vieille ville et ses faubourgs. «âLe dessin permet de regarder autrement ce qui nous entoure. Il ne dĂ©voile pas la ville au premier degrĂ©, comme pourrait le faire la photographie, mais crĂ©e un filtre qui donne Ă voir autrement. Cette publication est donc Ă la fois Ă destination de ceux qui connaissent la ville et pourraient la regarder autrement grĂące Ă ces dessins ou pour la faire dĂ©couvrir Ă ceux qui ne sont encore jamais venusâ», explique Arnaud De Meyer. Le format est celui du carnet de croquis dans lequel il dessine. Les dessins sont donc reproduits Ă leur taille rĂ©elle. Le graphisme a Ă©tĂ© confiĂ© Ă VidaleGloesener et un texte dâintroduction Ă lâhistorien et Unesco site manager Robert Philippart, ainsi quâĂ Guy Jourdain, prĂ©sident du ComitĂ© Alstad, coĂ©diteur du livre.
En vente en librairie, 25ââŹ
Hortus Alienum
Anna Valentiny sort son premier livre en tant quâautrice. On avait lâhabitude de la voir comme architecte pour Valentiny hvp architects ou Ă la tĂȘte de la maison dâĂ©dition Point Nemo Publishing. La voici Ă lâorigine de cette publication qui combine son intĂ©rĂȘt pour lâĂ©criture, le design et la curation de pensĂ©e Ă travers le processus narratif. Le pitchâ? «âLa protagoniste du rĂ©cit, Nobody, ne peut Ă©chapper Ă son rĂ©cit en aucun acte et doit parcourir le paysage artificiel du parc de lâHortus Alienum, scĂšne par scĂšne. Elle est accompagnĂ©e par le chĆur.â»
Paysages du fer
Point Nemo Publishing, en allemand et en anglais, sortie en mai 2024
Trois experts de la Minett, Jean Goedert, Antoinette Lorang et Luciano Pagliarini, ont uni leurs savoirs pour rĂ©aliser ce livre qui tĂ©moigne des mutations de ce paysage si singulier liĂ© Ă lâindustrie sidĂ©rurgique, du e siĂšcle jusquâaux projets de reconversion de la ville de demain. Il se dĂ©compose en trois parties, toutes richement documentĂ©es et illustrĂ©esâ: le dĂ©veloppement historique de ce paysage, le regard portĂ© par les artistes sur ce territoire et les reconversions rĂ©centes et Ă venir. En sâappuyant sur une approche chronologique, le livre permet aussi de souligner le changement de regard qui est portĂ© sur ces paysages si singuliers. Dâabord fiertĂ© du pays pour sa force productrice, puis terre de dĂ©clin et de difficultĂ©s sociales et Ă©conomiques au moment des fermetures des usines, et aujourdâhui vestiges en reconversion et sujets Ă rĂ©flexion sur le patrimoine contemporain et la fabrique de la ville de demain.
GĂ©rard Klopp Ăditeur, 59ââŹ
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Luga 2025, pour rĂ©flĂ©chir Ă lâĂ©cologie urbaine
La Luga, ou Luxembourg Urban Garden, est un ambitieux projet qui a pour objectif lâorganisation dâune grande exposition nationale, rassemblant jardins urbains, installations paysagĂšres, agricoles et lieux de vie. Il est portĂ© par le ministĂšre de lâAgriculture, de lâAlimentation et de la Viticulture, la Ville de Luxembourg et la Ville dâEttelbruck, avec la collaboration de la FĂ©dĂ©ration horticole luxembourgeoise, qui est membre observateur.
Lâasbl Luga a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e en 2019 et a Ă©tĂ© lâoccasion dâun appel Ă idĂ©es, puisque ce projet a Ă©tĂ© initialement pensĂ© comme un projet participatif. Plus de 500 idĂ©es ont Ă©tĂ© introduites et prĂšs de 150 ont Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©es lors de workshops. «âDans les statuts de lâasbl, nous sommes tenus de rĂ©aliser des projets Ă©phĂ©mĂšres sur les zones dĂ©diĂ©es Ă la Luga, Ă Â savoir le parc municipal, la vallĂ©e de la PĂ©trusse, la vallĂ©e de lâAlzette et au Kirchberg. Depuis peu, nous sommes aussi dans la Nordstad pour le volet agricole, et plus particuliĂšrement Ă Ettelbruckâ», explique Ann Muller, coordinatrice gĂ©nĂ©rale de la Luga, qui a quittĂ© son poste Ă lâambassade du Luxembourg Ă Berlin pour ce projet quâelle estime «âextraordinaireâ».
«âMalheureusement, le Covid est arrivĂ© lors du dĂ©veloppement du projet et la dimension participative nâa pas pu se dĂ©velopper comme espĂ©rĂ©, remettant en cause la rĂ©alisation du projet en 2023, comme cela Ă©tait initialement prĂ©vu, et nous obligeant Ă le rĂ©orienter avec un report en 2025.â»
Entre-temps, le budget â initialement estimĂ© en 2015 Ă 10 millions dâeuros âa Ă©tĂ© revu Ă 22 millions dâeuros. «âCâest un signal trĂšs fort que la politique mette Ă disposition autant dâargent pour entamer
des discussions sur ce sujet. Câest une des grandes forces du Luxembourg de toujours rĂ©ussir Ă se rĂ©inventer, Ă se questionner, Ă se positionner face aux dĂ©fis auxquels nous sommes confrontĂ©s. Câest une grande chanceâ», soutient Ann Muller. Cette exposition est conçue comme un grand laboratoire, une plateforme de rĂ©flexion qui pourra sâĂ©tendre tout au long des six mois, pour interroger le rĂŽle de lâĂ©cologie urbaine. «âLes partenaires doivent ainsi avoir la possibilitĂ© de prĂ©senter leurs projets et leurs savoirs, explique Ann Muller. Car il faut prendre conscience quâil y a un trĂšs haut niveau dâexpertise au Luxembourg et que plusieurs institutions et administrations se posent des questions cruciales sur la place de la nature en ville. Notre rĂŽle est de mettre en lumiĂšre tout ce savoir et cette rĂ©flexion qui sont prĂ©sents, mais peu visibles. Et ainsi de rĂ©pondre Ă notre thĂ©matique gĂ©nĂ©raleâ: âRendre visible lâinvisibleâ.â»
Un parcours sur la ceinture verte Une des premiĂšres mises en Ă©vidence voulue par la Luga est la prĂ©sence de la ceinture verte qui entoure le centre-ville de Luxembourg. «âNotre volontĂ© est de rĂ©vĂ©ler lâexistant et de travailler prĂ©cisĂ©ment, comme le ferait un acuponcteur, pour souligner des Ă©lĂ©ments auxquels on ne prĂȘte peut-ĂȘtre pas nĂ©cessairement attention, mais qui sont bien prĂ©sentsâ», assure Ann Muller.
Pour les aider dans cette mission, un appel Ă projets a Ă©tĂ© lancĂ© pour concevoir des jardins urbains, des installations paysagĂšres et des interventions artistiques qui viendront alimenter les thĂ©matiques soulevĂ©es par la Luga. Tout dâabord, dans la vallĂ©e de lâAlzette,
10 jardins urbains sur le thĂšme «âArt et innovationâ» seront rĂ©alisĂ©s par des concepteurs internationaux. Un parcours artistique, dont le commissariat a Ă©tĂ© confiĂ© Ă un curateur international, sera Ă©laborĂ©.
Dans la vallĂ©e de la PĂ©trusse, on trouvera des projets de petits jardins (20âmÂČ chacun) confiĂ©s Ă de jeunes architectes. Ici, le thĂšme est «âScience et vieâ».
Les visiteurs pourront aussi dĂ©couvrir une grande exposition sur la faune et la flore. Ce sera bien entendu lâoccasion de dĂ©couvrir la renaturation de la PĂ©trusse, projet phare menĂ© par la Ville de Luxembourg qui sâinscrit pleinement dans la dynamique de la Luga.
Dans le parc municipal, oĂč le thĂšme est «âCulture et loisirsâ», les visiteurs pourront dĂ©couvrir des installations paysagĂšres, des jardins thĂ©matiques dĂ©veloppĂ©s par le Service des parcs de la Ville de Luxembourg (Jardin des roses, Jardin des plantes) et une installation sonore dans lâaquatunnel (en partenariat avec le Mudam), qui sera exceptionnellement ouvert.
Enfin, trois pavillons temporaires rĂ©partis sur lâensemble du circuit, long de 11âkm, serviront de point de rencontre, de loisirs et de dĂ©tente pour les visiteurs.
Un contrepoint au Kirchberg et dans la Nordstad
Le quartier du Kirchberg est Ă©galement choisi comme un lieu hĂŽte de la Luga. «âCe sera pour nous lâoccasion dâexplorer la thĂ©matique de lâagriculture en ville et le rĂŽle dâune ferme urbaine et des espaces verts dans les nouveaux quartiers de la ville de demainâ», dĂ©taille Ann Muller. Câest ainsi quâon trouvera des Ă©vĂ©nements au Kuebebierg, dans la jeune ferme urbaine exploitĂ©e par Aurelâ&âAxel. Les autres parcs du Kirchberg
Le jardin Nice to Bee, de Carina Hahn, questionne la présence des abeilles.
Illustrationâ: Luga La ceinture verte qui existe autour de Luxembourg sera mise en valeur lors de la Luga.(parc central, Arboretum, Jardin du multilinguisme, parc DrĂ€i Eechelen) seront aussi des jardins mis en avant par la Luga.
La Nordstad, quant Ă elle, accueillera des projets en lien avec la culture agricole et lâexpĂ©rimentation.
«âCe sera le deuxiĂšme grand pĂŽle de notre exposition, avec un sentier agricole urbain qui partira de la gare, des stations mettant en avant les nouvelles mĂ©thodes de production agricole, comme lâaquaponie, le maraĂźchage en ville, le biochar, des champs dâessai, et toute une programmation plus Ă©vĂ©nementielle relative Ă ces sujets.â»
Un travail de partenariat Ă lâimage de ce qui a pu ĂȘtre initiĂ© par Esch2022, la Luga va sâappuyer sur tout un rĂ©seau de partenaires, qui dĂ©velopperont une programmation spĂ©cifique et en rĂ©sonnance avec la Luga au sein de leur programmation annuelle.
«âNous travaillons en collaboration avec les institutions prĂ©sentes Ă Luxembourg-ville, que ce soit les bibliothĂšques, le Cercle CitĂ©, le MNAHA, le Luca ou encore le Mudam âqui accueillera une Living Pyramid de lâartiste Ăgnes DĂ©nes â, mais aussi le Natur
MusĂ©e, qui aura une grande exposition sur la biodiversitĂ©, et NeimĂ«nster, qui prendra en charge le programme jeune public, deux partenaires trĂšs importants pour la Lugaâ», dĂ©taille Ann Muller. Sans oublier des partenariats avec Luxembourg for Tourism et le LCTO pour le volet touristique. Ainsi, Ă travers cette diversitĂ© de partenariats, la Luga peut sâadresser Ă des publics nombreux et variĂ©sâ: les simples curieux qui verront dans cette manifestation lâoccasion de dĂ©couvrir un nouveau sujet et une nouvelle maniĂšre de regarder Luxembourg, les amateurs qui trouveront de nombreuses informations et sources dâinspiration, mais aussi les professionnels qui pourront prĂ©senter Ă cette occasion leurs savoirs et se servir de la manifestation comme dâune plateforme pour faire des rencontres et avoir des Ă©changes dans leurs domaines respectifs. Pour Ann Muller, «ânous ne sommes ni un Bundesgartenschau (salon de lâhorticulture en Allemagne, ndlr) ni une exposition de jardins, mais une exposition qui met en valeur le patrimoine vert du Luxembourg et qui se pose des questions pendant six mois pour ouvrir des portes. Nous ne venons pas avec
des solutions toutes faites, mais voulons rĂ©flĂ©chir ensemble, dans une dynamique participative qui Ă©tait Ă la base du projet.â»
Un devoir dâexemplaritĂ©
Par ailleurs, la Luga gĂšre de lâargent public et doit donc rĂ©pondre Ă certaines rĂšgles du marchĂ© public, et elle doit bien Ă©videmment respecter scrupuleusement les lois liĂ©es aux terrains sur lesquels elle est hĂŽte. «âOn a des lois strictes au Luxembourg, et câest trĂšs bien ainsi, car cela demande Ă nos Ă©quipes de rĂ©flĂ©chir dâune maniĂšre plus pointue Ă ce que lâon met dans la nature, dans la zone verte.â» Pour les aider dans les dĂ©marches relatives aux obligations des marchĂ©s publics, le bureau Schroederâ& AssociĂ©s les accompagne.
Par ailleurs, tous les projets doivent ĂȘtre pensĂ©s selon les principes de lâĂ©conomie circulaire, avec des matĂ©riaux biosourcĂ©s, recyclĂ©s ou recyclables, dĂ©montables, mĂȘme si lâĂ©quipe organisatrice espĂšre que certains projets pourront avoir une vie plus longue que les six mois dâexposition.
Enfin, il faut aussi que les projets rĂ©pondent Ă toutes les thĂ©matiques envisagĂ©es par la Luga, Ă savoir lâenvironnement, lâagriculture, lâhorticulture, la viticulture, lâalimentation, la biodiversitĂ©, le patrimoine, les arts, la culture, le bien-ĂȘtre, le dĂ©veloppement durable, lâĂ©conomie circulaire, lâinclusion sociale, lâinnovation technologique et le tourisme.
Un programme préparatoire
Mais en attendant le grand jour de lâouverture de lâexposition, un programme prĂ©paratoire a Ă©tĂ© mis en place. «âSemer en 2023, rĂ©colter en 2025â nous permet de sensibiliser dĂšs maintenant le public et les diffĂ©rents acteurs Ă ce qui va se passer en 2025â», assure Ann Muller. Dans ce cadre, un projet participatif a Ă©tĂ© mis en place pour le rĂ©amĂ©nagement du parc Odendahl. Le Jardin des roses, dans le parc municipal, a dĂ©jĂ Ă©tĂ© plantĂ© pour quâil ait une belle maturitĂ© en 2025. Des confĂ©rences sont Ă©galement rĂ©guliĂšrement organisĂ©es et permettent de se familiariser avec certains sujets. «âRĂ©cemment, nous avons eu une confĂ©rence sur les prairies fleuries et une autre sur les pommes de terreâ», prĂ©cise la coordinatrice gĂ©nĂ©rale. Plus de 6.000 bouteilles de crĂ©mant millĂ©sime Luga ont Ă©galement Ă©tĂ© dĂ©posĂ©es dans les casemates pour quâelles puissent mĂ»rir jusquâen 2025âŠ
«âCe projet est un acte de crĂ©ation, avec une base intellectuelle trĂšs solide. Ce sera une expĂ©rience unique qui nous confrontera aux challenges dâaujourdâhui et de demain. Il ne faut pas avoir peur de ces thĂ©matiques, et chaque petit geste compte pour faire bouger les grandes lignes. La Luga sera vraiment une expĂ©rience de grande qualitĂ©â», assure Ann Muller.
Du 7 mai au 18 octobre 2025, luga.lu
Illustrationâ: Carolin Kemkes-GĂŒnnerLe rendez-vous de toute la profession « com ». DĂ©couvrez le concours annuel en collaboration avec la Markcom, Ă lâissue duquel cinq awards sont dĂ©cernĂ©s Ă cinq brand managers Ă©lus Ă la suite dâun vote entre pairs, dans cinq catĂ©gories: Institutionnel, Retail & Hospitality, Services, Place financiĂšre et Brand Manager of the Year 2025.
Les essentiels du jardin privé
Comment faire quand on se retrouve avec un terrain, mais quâon nâa aucune notion de jardinage ou dâamĂ©nagement paysagerâ? Le plus simple reste quand mĂȘme de se tourner vers des professionnels qui pourront accompagner chaque projet en fonction du terrain, des envies du propriĂ©taire et du budget. Un exercice que pratique rĂ©guliĂšrement Chris Fasbender, architecte chez Vereal, avec lâaide de toute une Ă©quipe composĂ©e de jardiniers, maçons, menuisiers, paysagistes, conducteurs de travaux, administratifs⊠«âDerriĂšre chaque jardin, câest tout un ensemble de savoirs et dâexpertises qui doivent ĂȘtre sollicitĂ©s, indique Chris Fasbender. Comme en architecture, chaque projet est diffĂ©rent et dĂ©pend de son contexte. Câest pour cela que nous commençons toujours les projets par une discussion avec les clients, pour comprendre la situation, les envies, les objectifs.â»
La terre, premier Ă©lĂ©ment Avant de commencer le moindre amĂ©nagement, la premiĂšre chose qui est analysĂ©e est la qualitĂ© de la terre prĂ©sente sur le terrain. «âLa qualitĂ© peut ĂȘtre trĂšs variable dâune situation Ă une autre, allant dâune belle terre vĂ©gĂ©tale noire nourrie par les vers de terre et les feuilles mortes Ă un simple assemblage de terre pauvre mĂ©langĂ©e Ă des cailloux de tailles diverses. Or, la qualitĂ© du sol est la condition premiĂšre pour rĂ©ussir Ă planter, et câest trĂšs difficile de la changer par aprĂšs.â» Assez logiquement, on aura seulement besoin dâune couche relativement faible pour les petites plantes et dâune couche plus Ă©paisse pour les grands spĂ©cimens. «âPlus la plante est grande, plus on a besoin dâune bonne Ă©paisseur de terre pour que les racines se dĂ©veloppent
avec toutes les qualitĂ©s nutritives dont elles ont besoin.â»
Pour les jardins en toiture ou sur dalle, il faut prĂȘter attention Ă la charge que la dalle peut supporter. «âLa terre pĂšse lourd et câest pour cela que, dans ce type de situation, il vaut mieux travailler avec lâarchitecte ou lâingĂ©nieur au moment du dĂ©veloppement du projet pour sâassurer que les projets de plantations envisagĂ©es sont rĂ©alistesâ», souligne Chris Fasbender.
Les clĂŽtures, limites et brise-vue
Aujourdâhui, les jardins sont de plus en plus petits Ă cause de la pression fonciĂšre. Ce qui a pour consĂ©quence que la proximitĂ© avec les voisins est souvent plus importante.
«âNous recevons beaucoup de demandes de clients qui souhaitent mettre en place des protections visuelles par rapport aux voisins. Plusieurs solutions sont possibles et vont de la protection vĂ©gĂ©tale Ă une construction plus importante.â»
Il faut savoir que les clĂŽtures mitoyennes, si elles ne sont pas obligatoires, rĂ©pondent Ă une rĂ©glementation prĂ©ciseâ: elles ne peuvent pas dĂ©passer deux mĂštres de hauteur. «âAussi, câest toujours bien dâouvrir le dialogue avec les voisins sur ces sujets, car le choix de la clĂŽture pourra avoir des consĂ©quences qui les concernent, notamment au moment de la taille si on choisit une clĂŽture vĂ©gĂ©tale.â»
Les clĂŽtures peuvent ĂȘtre rĂ©alisĂ©es de trĂšs nombreuses maniĂšres, comme en bois sur lesquelles il est possible de faire pousser des plantes grimpantes, dont des clĂ©matites ou du lierre, ou en mĂ©tal, qui seront alors plus structurĂ©es. «âIl est aussi possible de jouer avec lâĂ©cartement de planches pour faire varier le passage
de la lumiĂšre. Tout dĂ©pend des envies et des besoinsâ», prĂ©cise Chris Fasbender.
Pour une protection plus haute que deux mĂštres de hauteur, il est possible de planter un arbre, mais ce sera alors Ă Â minimum deux mĂštres de la limite de propriĂ©tĂ©. Sauf sâil sâagit dâarbres palissĂ©s qui peuvent alors ĂȘtre plantĂ©s Ă 50âcm de la limite de propriĂ©tĂ©.
«âPour les haies vĂ©gĂ©tales, je prĂ©conise dâutiliser autant que possible des vĂ©gĂ©taux indigĂšnes, comme le hĂȘtre, le charme, le houx. Le bambou est aussi souvent utilisĂ©, car il pousse vite. Cela peut ĂȘtre un avantage, mais aussi un inconvĂ©nient. Par ailleurs, il faut ĂȘtre conscient quâil a un systĂšme racinaire en rhizome qui peut ĂȘtre trĂšs invasif.â»
Lâor bleu
La gestion de lâeau est assurĂ©ment un point trĂšs important si on a un jardin. «âBeaucoup dâentre nous aujourdâhui prĂȘtent attention Ă ce qui se trouve dans son assietteâ: qualitĂ© des aliments, provenance, condition dâĂ©levage⊠Pour le jardin, câest un peu la mĂȘme chose. Il sâagit dâagir de maniĂšre responsable, et mĂȘme si ce nâest quâune toute petite piĂšce du grand puzzle planĂ©taire, on peut quand mĂȘme contribuer Ă lâamĂ©liorer.â»
Aussi, pour ce qui concerne la gestion de lâeau, la prioritĂ© est dâinstaller un
rĂ©servoir pour rĂ©cupĂ©rer lâeau de pluie. «âLe mieux est dâavoir un rĂ©servoir enterrĂ©, Ă Â la fois pour lâesthĂ©tique et parce que cela permet de stocker de plus grandes quantitĂ©s dâeau de pluie, prĂ©cise Chris Fasbender. Lâapport en eau est important, surtout si le jardin est jeune, car il faut aider les plantes au dĂ©but, avant que le systĂšme racinaire soit bien dĂ©veloppĂ©.»
Par ailleurs, il est possible de mettre en place un systĂšme de paillage ou de copeaux de bois qui limitera le phĂ©nomĂšne dâĂ©vaporation de lâeau au moment des pics de chaleur. Le paillage favorise Ă©galement le dĂ©veloppement de petits habitats pour les insectes aux pieds de chaque plante. Toutefois, il ne faudra pas oublier de lâentretenir et de le complĂ©ter de temps en temps, jusquâĂ ce que la plante arrive Ă une taille suffisante.
«âUne attitude Ă adopter aussi est dâavoir un sol le plus ouvert possible. Jâentends par-lĂ avec le moins de matiĂšre impermĂ©abilisante. Ainsi, lâeau peut retourner dans les nappes phrĂ©atiques et pas dans le systĂšme dâĂ©vacuation des eaux du rĂ©seau urbain.â» Par consĂ©quent, pour une terrasse on privilĂ©giera des lattes de bois, par exemple, Ă Â une dalle en bĂ©ton.
Un petit potager
Pour les petits espaces, un élément assez facile à mettre en place est un petit potager.
«âUn ou deux mĂštres carrĂ©s suffisent dĂ©jĂ pour avoir de bons rĂ©sultatsâ», dĂ©taille Chris Fasbender. Il peut ĂȘtre plantĂ© dans des bacs hauts, ce qui facilite son entretien, et trouve idĂ©alement sa place Ă proximitĂ© de la cuisine. «âIl est assez facile de faire pousser des herbes aromatiques, des salades, des tomates cerises, du fenouil⊠Câest une activitĂ© trĂšs ludique Ă partager avec les enfants et en plus, cela donne envie de cuisiner.â» Dans le jardin, il est possible de complĂ©ter avec des framboisiers, des cassis, des groseilles, quelques fraises ou des arbres fruitiers.
Ne pas nĂ©gliger lâentretien
Enfin, il faut bien ĂȘtre conscient quâavoir un jardin demande du travail et quâun entretien rĂ©gulier est nĂ©cessaire. «âIl ne faut pas se leurrer, un jardin sans entretien, ça nâexiste pas, assure Chris Fasbender. MĂȘme avoir un simple gazon demande de le dĂ©mousser rĂ©guliĂšrement et de le tondre, les haies et les arbustes doivent ĂȘtre taillĂ©s une ou deux fois par an, il faut retirer les mauvaises herbes, enlever les feuilles mortesâŠâ» Mais cette pratique du jardinage peut aussi apporter du bien-ĂȘtre et beaucoup de satisfaction, tout en contribuant Ă la biodiversitĂ© et Ă la lutte contre le rĂ©chauffement climatique. «âOu alors, on peut aussi signer un contrat dâentretienâ», conclut lâarchitecte.
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Une table ronde avant le Mipim 2024
Le Paperjam+Delano Business Club a organisĂ©, le jeudi 29 fĂ©vrier, une table ronde en prĂ©lude de lâouverture du Mipim 2024. Lâoccasion, pour la communautĂ© de lâimmobilier et de lâarchitecture, dâĂ©couter des experts du secteur, tout en se retrouvant de maniĂšre conviviale.
JĂŒrgen Primm (Landimmo Real Estate), Sandra Huber (Iko Real Estate), Guy Degryse (Baltisse Real Estate) et Michelle Friederici (Ordre des architectes et des ingĂ©nieurs-conseils). Catherine Warnotte (Sedna Capital) et Jordan Gillet (UBS Europe).+1.700 entreprises membres
+300 événements et formations par an
+22.000 participants aux événements en 2023-2024
Se rassembler
Depuis 1998, le Paperjam+Delano Business Club rassemble des entrepreneurs, des dirigeants de TPE, de PME et de grandes firmes internationales ainsi que dâautres dĂ©cideurs influents issus des principaux secteurs Ă©conomiques, notamment la place financiĂšre, la technologie (ICT), lâimmobilier et des mĂ©tiers qui les supportent, telles la communication et les ressources humaines.
Sâinspirer
Chaque annĂ©e, le Paperjam+Delano Business Club organise une centaine dâĂ©vĂ©nements oĂč chaque membre peut puiser de lâinspiration, sur scĂšne ou dans le contact direct avec les dirigeants de plus de 1.700 entreprises membres.
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Le Paperjam+Delano Business Club, câest aussi une Academy âun centre de formation agrĂ©Ă© par lâĂtat â qui offre plus de 200 modules de formation par an, hard et soft skills, formations avancĂ©es et autres workshops.
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Se faire connaĂźtre, communiquer
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Le Paperjam+Delano Business Club est ouvert Ă toutes les entreprises et institutions luxembourgeoises ou en rapport avec le Luxembourg, quels que soient leur secteur dâactivitĂ© et leur taille.
Talks, Shows & Awards
02.10.2024
Paperjamâs 4th Real Estate Seated Dinner Party
De 18:00 Ă 22:00
Casino 2000
Rendez-vous annuel de la communauté real estate et finance. Un keynote speaker, un dßner de gala et des conversations.
General partnersâ: ING Luxembourg, Iko, Inowai
12.11.2024
Soirée de lancement du hors-série Paperjam
Architecture + Real Estate
De 18:30 Ă 21:30
Luxembourg-ville
Dans un cadre convivial, assistez à une conversation sur scÚne entre un architecte et la rédactrice en chef Céline Coubray. +200 formations par an Academy
14.05 Off the Record Human Resources
Scale up: Masterminds
21.05 Business Mentoring 23.05 Journée de workshops 29.05 Webinar La montée en compétences des collaborateurs
05.06 Webinar Intelligence Ă©motionnelle
11.06 Webinar Scale up: Exécutez sans drame, sans vous épuiser
18.06 Journée de workshops
19.06 Webinar Due Diligence
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Luxembourg II et du Lycée Josy Barthel
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