Desirs hiver 2011

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Pour joindre les collaborateurs par e-mail, suivez le modèle: prenom.nom@maisonmoderne.lu Numéro ISSN: 1992-4003

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Conformément à l’article 66 de la loi de 08.06.2004 sur la liberté d’expression dans les médias: La société éditrice de Désirs est détenue indirectement, par une participation excédant 25%, par Mike Koedinger, éditeur indépendant domicilié au Luxembourg. La gestion quotidienne est confiée à Mike Koedinger.

ÉDITO

Une foule de Désirs Après la chaleur du sauna de Beryl Koltz dans le précédent numéro de Désirs, c’est un paysage hivernal qui vous accompagnera dans la lecture de ce magazine. Le photographe Christian Aschman nous l’offre en guise d’introduction à l’interview qu’il nous a accordée. D’autres créateurs se dévoilent et parlent de leur travail avec engagement et passion. Le chapelier belge Elvis Pompilio revient sur son parcours d’enfant terrible de la mode alors que la designer Nathalie Dewez fait le lien entre création et industrie. De son côté, Giulio Cappellini témoigne de l’histoire d’une entreprise familiale devenue une icône du design. Fidèle à sa ligne éditoriale, Désirs propose aussi une série de portraits de ceux et celles qui font l’actualité de la culture, du design, de la gastronomie ou de la politique. Car l’actualité politique et sociale fait aussi partie des sujets qui nous importent. Aussi, le nouveau bourgmestre de la capitale, Xavier Bettel, et la ministre de l’Éducation nationale, Mady Delvaux-Stehres, nous parlent chacun de leurs projets et de leur vision d’avenir. Désirs ne serait pas Désirs sans les pages ouvertes aux photographes, ni sans les rendez-vous habituels pour découvrir une facette originale d’une personnalité. PaR FRanCE ClaRInval

Maison Moderne ™ is a trademark used under licence by MM Publishing SA, MM Editorial Design SA and MM Media Sales SA. © MM Publishing SA (Luxembourg) Tous droits réservés. Toute reproduction, ou traduction, intégrale ou partielle, est strictement interdite sans l’autorisation écrite délivrée au préalable par l’éditeur.

En couverture : extrait d’une photographie de Christian Aschman


8 invitÉ

Mon désir... Un matin, j’entends à la radio : « Voici les nouvelles du jour : pas de crise financière, pas de catastrophe naturelle, pas de personnage douteux qui s’en prend aux femmes de chambre, pas de dictateur qui oppresse ses citoyens, pas de trou dans la couche d’ozone, pas d’acte terroriste, zéro chômeur, la Palestine et Israël s’entendent à merveille, la peine de mort est abolie, le marché équitable est global, plus de conflit ni pour le pétrole ni pour l’eau, cela fait huit ans que la Banannefabrik a ouvert ses portes et qu’elle est devenue la place forte des artistes du spectacle vivant. Et enfin, le TROIS C-L fête ses 25 ans de réussite, de création, de sensibilisation, de diffusion d’œuvres made in Luxembourg. » Ce serait le résultat d’une crise financière qui n’aurait pas affecté la culture : oh, désirs ! Bernard Baumgarten illustré par stina fisch

Chorégraphe, né à Luxembourg, Bernard Baumgarten a travaillé à Francfort et à Berlin avant de revenir au pays. Son travail de recherche chorégraphique se réalise toujours en collaboration avec les danseurs. Depuis 2007, il est directeur artistique du Centre de Création Chorégraphique Luxembourgeois TROIS C-L et du Danz Festival Lëtzebuerg / Le Transfrontalier. Sa prochaine création, Super-Héros, sera présentée au opderschmelz de Dudelange et au Mudam. www.danse.lu

Désirs hiver 2011 / 2012


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ACTUALITÉS 58–62

Xavier bettel Élu avec 500 voix d’avance sur son prédécesseur, Xavier Bettel sera le nouveau bourgmestre de Luxembourg. Il nous livre ses vues pour le futur de la capitale.

PORTRAITS

InTERvIEwS 70–74

Elvis Pompilio Le créateur belge, dont les chapeaux ont coiffé de nombreuses têtes célèbres, revient sur son parcours, ses ambitions et son inspiration. 90–95

giulio Cappellini À la tête de l’entreprise qui porte son nom, Giulio Cappellini fait la pluie et le beau temps dans l’univers du meuble et du design. Il nous raconte l’histoire de sa marque. 110–113

nathalie Dewez

64–68

Mady Delvauxstehres

40 –46

Hors lieu Depuis 20 ans qu’il fait de la photographie, Christian Aschman s’est forgé l’image d’un artiste exigeant qui aime prendre son temps et en dit aussi peu sur son travail que sur lui. Nous l’avons rencontré à l’occasion de l’invitation qui lui a été faite par l’Association internationale des critiques d’art (Aica).

Récemment nommée Designer belge de l’année, la spécialiste du luminaire détaille sa manière de travailler et sa vision du design, de la création et de l’industrie.

Désirs hiVeR 2011 / 2012

© Christian Aschman

14. Les lauréats du Prix luxembourgeois d’architecture 18. Gianfranco Celestino 20. Les M 22. Nadine Pyter 24. Gilles Goess 26. Vol(t)age sisters 28. Jacques Molitor 30. Marc Limpach 32. David Wagner 34. Wannes Goetschlackx

Trois ans après avoir entamé la réforme de l’enseignement, la ministre de l’Éducation nationale dépeint sa vision de l’école et des défis auxquels elle doit faire face.

STORIES 120–122

Hans Fellner et Philippe Poirier Contributeurs au livre Moien, édité par Maison Moderne, Hans Fellner, qui en est aussi le coordinateur, et Philippe Poirier présentent l’ouvrage et en analysent le contenu.


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Désirs hiVeR 2011 / 2012


Carlo Schemel, Philippe Schmit et Patrick Wirtz ont été interviewés par France Clarinval

et photographiés par David Laurent / Wide à la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie.


15 Portraits

« C’est un honneur de partager le Prix avec un tel autre projet » Les lauréats du Prix luxembourgeois d’Architecture

Le Prix luxembourgeois d’architecture a été attribué le 10 novembre à deux réalisations remarquables : l’extension de la Villa Vauban et le château d’eau de Leudelange C’est un jury international et pluridisciplinaire, présidé par Kai-Uwe Bergmann (BIG Architects, DK), qui a eu la tâche d’élire, parmi les 154 projets participants, celui qui allait remporter le 6e Prix luxembourgeois d’architecture. Dans le domaine de l’architecture, il a proclamé deux projets ex-aequo. « Ces deux projets sont tellement différents par leur esthétique, leur ampleur, leur destination et leur budget qu’il nous a été impossible de les départager », indiquait le président du jury tout en conseillant qu’à l’avenir, le prix soit séparé en deux catégories distinctes. En choisissant le travail réalisé par Diane Heirend et Philippe Schmit pour l’extension et la rénovation de la Villa Vauban, le jury salue l’illustration parfaite d’un mariage réussi entre le neuf et l’ancien qui se mettent mutuellement en valeur par une imbrication intelligente. Ainsi, les éléments historiques de la maison bourgeoise, le mur de la forteresse et le dessin paysager du parc ont été maintenus. L’extension, en partie enterrée, se lie à l’existant par une façade en cuivre perforé. Confort d’utilisation, respect programmatique et esthétique du détail contribuent encore à la qualité de ce projet dont « le visiteur appréciera à la fois le confort – d’une grande qualité – et le charme – des plus séduisants », comme le soulignait le jury. De son côté, le prix pour le château d’eau de Leudelange, conçu par SchemelWirtz Architectes, distingue le sens des proportions, de la composition et du détail dont fait montre cette architecture. Comme un jeu de construction, l’ensemble combine des cubes de béton vu de différentes tailles et formes qui répondent aux

contraintes techniques du programme. Avec ce prix, le jury a voulu donner un signal fort aux petites communes pour valoriser les investissements réalisés pour ce type d’infrastructures techniques « trop souvent négligées et qui apportent pourtant une plus-value à l’environnement ». Ce double prix récompense donc des projets porteurs d’avenir de par leur signification architecturale et leur identité, la qualité de l’utilisation de l’espace et leur relation à l’environnement. Ils ont aussi en commun la qualité de la relation entre l’architecte et le maître d’ouvrage, ainsi que des administrations communales impliquées, prêtes à collaborer, à investir et à réfléchir avec les architectes. « Le maître d’ouvrage nous donne l’occasion d’être bons », constate Carlo Schemel qui souligne que « le conseil communal de Leudelange a eu l’audace d’accepter un tel projet et de ne rien y changer ». Un constat que Philippe Schmit partage : « C’est le maître d’ouvrage qui nous indique jusqu’où on peut aller et, dans le cas de la Villa Vauban, la Ville de Luxembourg nous a laissé aller loin alors que c’était risqué politiquement et osé architecturalement. » Autre point commun entre ces deux réalisations, l’importance et l’engagement de l’ingénieur. « Nous avons eu la chance de travailler avec un ingénieur (Ney & Partners, ndlr.) qui avait une réelle compréhension du projet et avec qui nous avons mené une collaboration intime et de longue durée », s’enthousiasme Philippe Schmit. « La passion et la qualité du travail de l’ingénieur (Schroeder et Associés, ndlr.), ont fait en sorte que le résultat ressemble à la maquette alors que les contraintes techniques étaient énormes », indique Carlo Schemel. Si les deux projets sont très différents, les deux équipes de lauréats se réjouissent de partager le prix avec l’autre.

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© DR

portraits

© Lukas Roth

Ils observent même leurs réalisations mutuelles non seulement avec respect, mais avec envie : « Réaliser un musée ou une infrastructure culturelle me plairait beaucoup », lance Carlo Schemel. « Si on m’en propose un, je te le laisse », lui rétorque Philippe Schmit qui, de son côté avoue qu’il « adorerait construire un édifice technique du type d’un château d’eau ». Dans les deux cas, ces constructions affichent de nombreuses contraintes qui ont obligé les architectes à « faire preuve d’inventivité pour trouver des solutions. Beaucoup plus enrichissant que des maisons particulières ou des bureaux », conclut Carlo Schemel.

Les autres prix Le Prix d’architecture s’ouvrait pour la première fois aux autres disciplines du monde de la construction participant à la définition de la qualité de notre cadre de vie quotidien. Les lauréats sont :

Architecture d’intérieur : Moreno Architecture & Associés pour le musée ArcelorMittal Architecture paysagiste : Michel Desvigne Paysagiste (MDP) pour la requalification du Parc Dräi Eechelen Ouvrages d’art et structures : Atelier d’Architecture et de Design Jim Clemes pour la gare de Belval-Université Prix spécial du jury : Polaris Architects pour le Kyosk Le Prix honoraire va à l’ingénieur Florent Schroeder pour l’ensemble de sa carrière Prix du public : Atelier d’Architecture et de Design Jim Clemes pour la gare de Belval-Université

Il est rare que des constructions techniques comme le château d’eau de Leudelange, en haut, se voient allouer un budget leur donnant l’occasion de devenir des œuvres architecturales. Un exemple à suivre. La sensibilité exprimée dans l’utilisation des matériaux ainsi que le soin apporté à chaque détail font de la Villa Vauban, en bas, un lieu unique, d’une grande qualité, et qui répond parfaitement aux besoins des utilisateurs.

Exposition de tous les projets participants jusqu’au 17 décembre à la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie. 1, rue de l’Aciérie, Luxembourg (Hollerich)

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18 portraits

À l’affiche de Super-héros, Gianfranco Celestino aime se laisser mettre en scène après avoir créé plusieurs spectacles personnels. C’était il y a plus de dix ans, quand Gianfranco Celestino s’installait tout juste à Luxembourg après une formation de pianiste en Italie et de danseur en Allemagne. Il a participé au West Side Story que Bernard Baumgarten et Claude Mangen avaient créé à Wiltz. Depuis, il a dansé dans plusieurs spectacles avant de se lancer dans ses propres créations. Solo con piano, qui racontait son parcours de la musique à la danse, a reçu un accueil unanimement positif et a fait entrer Gianfranco Celestino dans le cénacle des danseurs et chorégraphes du cru. Il a bénéficié, l’année dernière, du « boost program » du TROIS C-L et est parti dans plusieurs résidences de création, notamment en Roumanie. Il en a rapporté des Carnets de voyage, un spectacle dont la version finale sera présentée ce printemps au Danz Festival.

Pour l’heure, il partage la scène avec Thierry Duirat-Eliat et se laisse volontiers diriger par Bernard Baumgarten : « Il faut se montrer disponible, à l’écoute, généreux, mettre son ego en sourdine. » Le nouveau spectacle met en scène deux superhéros « en bout de course, devenus SDF ». Ils ont perdu leurs pouvoirs, leurs idéaux de justicier, leur reconnaissance. Ne restent que leur gloire passée, leur complicité et… une certaine marginalité. « La partie dansée est très physique, mais il y a aussi beaucoup de texte », explique le danseur qui s’est passionné pour cet exercice où il a apporté « beaucoup d’idées personnelles ».

Les 23 et 24 novembre à 20h au opderschmelz à Dudelange. En avril au Mudam.

« C’est intéressant de mélanger la danse au texte » Gianfranco Celestino

Gianfranco Celestino a été interviewé par France Clarinval et photographié par David Laurent / Wide sur le toit de la Coopérative de Bonnevoie. Désirs hiver 2011 / 2012


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Le porte-manteau Heli a été fabriqué par Julio Objet Design et met en œuvre le savoir-faire traditionnel de la brosserie dans un univers totalement nouveau.

« Nos objets sont issus d’un ping-pong créatif entre nous » Les M

Les designers Céline Merhand et Anaïs Morel, réunies sous le nom Les M, travaillent ensemble depuis quatre ans. Elles ont été invitées à concevoir l’atelier pour enfants du Centre Pompidou de Metz et connaissent de nombreux succès. C’est à l’École régionale des beaux-arts de Rennes que Céline Merhand et Anaïs Morel se sont rencontrées et c’est l’esprit poétique de leurs créations qui les a rassemblées. Poétiques, certes, mais également fonctionnels, les objets créés par Les M s’inspirent et revisitent les rituels de la vie de tous les jours. N’habitant plus dans la même ville – Céline vit à Luxembourg alors qu’Anaïs est restée à Rennes –, c’est lors de foires, salons, biennales qu’elles se retrouvent et concoctent leurs projets. « Ensuite, c’est un ping-pong entre nous d’envois de dessins, de discussions et de corrections mutuelles. » On leur doit notamment le Cocon, la première pièce éditée par Super-ette dont on attend une nouvelle version dans les mois à venir. Ce fauteuil emmitoufle le corps dans une enveloppe moelleuse et protectrice et a valu au duo une grande reconnaissance de la presse internationale. C’est par le biais de leur participation à « Imaginez maintenant » que le Centre Pompidou de Metz les repère et fait appel à elles pour concevoir l’atelier pour enfants qui se tient en parallèle de l’exposition des frères Bouroullec. Pendant plusieurs mois, elles élaborent Pillow, une structure composée de coussins géants de couleurs vives. Entre tapis, terrain de jeu ou cabane à bâtir, cette architecture molle et en

Les M ont été interviewées par France Clarinval et photographiées par Olivier Minaire au Centre Pompidou de Metz.

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mouvement invite les plus jeunes à de ludiques expérimentations dans l’atelier de création du musée. « C’est l’espace de jeu qu’on aurait aimé avoir. » Le succès est au rendez-vous et les deux jeunes femmes envisagent de commercialiser la pièce pour des crèches ou des écoles. « Ce serait dommage que ce ne soit pas pérennisé ». Passionnées par la recherche de solutions souples, adaptables et faciles à intégrer dans le quotidien, adorant la rencontre avec les fabricants et les ateliers, Céline et Anaïs poursuivent leurs créations. Dernière en date, une série d’objets réalisés pour la Brosserie Julio à Nantes : miroir (Halo), porte-manteaux (Heli) et porte-lettres (Colline) s’ornent de longs poils de brosse colorés. D’autres nouveautés devraient suivre, encore tenues secrètes mais déjà bien avancées : « Nous aurons plusieurs actualités en 2012. » En attendant, Les M peuvent s’enorgueillir d’avoir été tout récemment couronnées par le « Prix Nouvelles Générations » (catégorie design) organisé pour les 10 ans du supplément Styles de L’Express. C’est un vote du public sur Internet qui les a désignées comme finalistes et c’est ensuite un jury qui les a choisies. Ce prix leur donnera une belle visibilité, comme leur participation à la Design Week de Hong Kong.

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22 portraits

Nadine Pyter a réussi à allier sa fascination pour l’Afrique et son amour du vin : elle importe à Luxembourg la crème des vins sud-africains. C’est adolescente que Nadine Pyter a été « mordue par le virus » de l’Afrique. Elle accumule les voyages et les séjours en Namibie et en Afrique du Sud. En grandissant, elle découvre le vin et s’initie à l’œnologie. Les bases sont jetées pour lier ses deux passions. En 2005, elle commence à acheter du vin dans les vignobles autour du Cap pour l’importer au Luxembourg. Elle débute de manière modeste – dégustation dans la salle à manger familiale, cartes de visite faites maison, en marge d’une autre profession – et surtout avec de petites quantités en se disant « si on ne le vend pas, on le boira ». Au début, ce sont neuf vins qu’elle choisit et fait découvrir à des amis, qui en parlent à des amis… Le bouche-à-oreille fait son œuvre et en 2009, Nadine Pyter décide de lâcher son ancien métier pour créer sa société, Taste of Africa, « la meilleure décision que j’aie prise ».

Depuis, elle part trois à quatre fois par an en Afrique du Sud, participe aux vendanges et s’est fait connaître du monde viticole local. Elle vend désormais quelque 75 références, triées sur le volet. Parce que, comme dans tous les vignobles, les qualités sont très variables. « Depuis la fin de l’apartheid, les vignerons sud-africains ont pu voyager et se sont formés partout dans le monde, les investisseurs et consultants internationaux ont suivi, de nouveaux cépages ont été plantés, de nouvelles techniques importées… » Pour le futur, Nadine Pyter veut développer une clientèle de restaurateurs, qui commencent à découvrir ces vins puissants et intenses, aux arômes de cassis ou de framboise. Elle est aussi en train de se faire connaître au-delà de nos frontières et prend des commandes pour l’Europe entière.

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« Si on ne le vend pas, on le boira » Nadine Pyter

Nadine Pyter a été interviewée par France Clarinval et photographiée par David Laurent / Wide dans sa salle de dégustation. Désirs hiver 2011 / 2012


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24 portraits

Auréolé d’une étoile, Gilles Goess vient d’arriver à la tête des cuisines du Domaine thermal de Mondorf. À 13 ans, il savait déjà qu’il voulait devenir cuisinier. Ce sont les plats mijotés de sa maman qui ont fait naître en lui cette passion. À 50 ans, le chef affiche un beau parcours dans des palaces parisiens comme le Royal Monceau et le Ritz où il fera ses gammes et découvrira « la rigueur et le respect du produit ». Il quittera ensuite Paris en direction de la Champagne et sera engagé comme second à La Briqueterie, à côté d’Epernay. C’est à cette adresse qu’il pourra faire éclater son talent, en prenant la tête des cuisines, puis en obtenant une étoile en 2007. Gilles Goess fouille dans ses souvenirs, « tous ces plats que l’on dégustait en famille ou entre amis », qu’il remet au goût du jour pour servir une cuisine hors mode. Il tient avant tout à faire redécouvrir le goût des produits régionaux et ce sont

les herbes et les fleurs qui l’aident à les sublimer. Il aime associer légumes rustiques et plats raffinés et compose son menu comme on raconte une histoire. Adorant communiquer tant avec sa brigade qu’avec ses clients, il s’attelle à découvrir les producteurs locaux. « Je veux aller manger dans les familles, car c’est là que la tradition et le terroir sont respectés. » Le nouveau venu a été choisi parmi une cinquantaine de candidats, non seulement pour son savoir-faire gastronomique mais aussi pour son expérience de la gestion d’équipes et de fournisseurs. Une recrue de choix pour le Jangeli dont l’ambition de monter en gamme n’est pas un secret. Ce sera également à lui que reviendra la tâche de redéfinir la carte du bistrot Maus Kätti et de garantir l’offre événementielle du Domaine thermal.

« Je cherche à réaliser des combinaisons originales liées aux souvenirs rassurants de mon enfance » Gilles Goess

Gilles Goess a été interviewé par France Clarinval et photographié par David Laurent/Wide dans la cuisine du Jangeli.

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« Faire des foulards qui ont quelque chose à raconter » Vol(t)age sisters

Passionnées de mode et toujours à la recherche des bons looks, deux sœurs se sont lancées dans la création de grands et luxueux foulards. De quoi tenir chic et chaud cet hiver. Elles se définissent comme des « dingues de fringues » et adorent les virées shopping dans les grandes villes. De là à passer à la vitesse supérieure et à créer leurs propres marques, il n’y a qu’un pas que les Vol(t)age sisters ont franchi. Leur nom est déjà tout un programme qui joue sur les mots « volage » – pour la légèreté et le côté changeant – et « voltage » – pour le côté piquant et électrique. Elles veulent créer un produit de A à Z et le foulard « v-neck » se prête à cette exigence car il est déclinable à l’infini, s’adapte à tous les types de tenue et est assez facile à concevoir. « Ce sont de grands carrés de 1,4 m de côté, constitués de six pièces, qui sont pliés en deux pour faire un triangle que l’on porte en V autour du cou », détaillentelles. Là où elles font montre d’une grande originalité et d’une belle recherche, c’est dans le choix des tissus. Après avoir fait leurs premiers achats au traditionnel À la Bourse à Luxembourg, elles se tournent maintenant vers des fournisseurs plus prestigieux et exclusifs qui produisent pour les grandes maisons de couture comme Lanvin ou Hermès. Soies, velours, laines, lins ; imprimés, unis, structurés, lisses… toutes les combinaisons sont possibles pour ces pièces qui peuvent se porter dans un sens plus classique et un autre plus… « électrique ». Parce qu’elles aiment aussi jouer avec les mots et raconter des histoires, les Vol(t)age sisters ont donné des noms particulier à la trentaine de modèles qu’elles ont développés. Ainsi Mad mad men joue sur un camaïeu de gris et de bleu acier et mélange un tissu de veste masculine à un velours brillant « pour les femmes ultra féminines qui assument un côté andro-

gyne ». Laid in a bed of roses rassemble les couleurs de six roses différentes alors que Lady Chatterley’s lover affiche des couleurs de forêt et de bois… Chaque foulard raconte ainsi une histoire et définit un style de femme. Produites en édition limitée et numérotée (autour de 10 ou 15 exemplaires), cousues à la main au Luxembourg avec des tissus de grande qualité, d’un style intemporel qui ne se démode pas, ces pièces se situent dans l’univers du luxe. Un positionnement qui convient très bien aux Vol(t)age sisters qui rêvent de se voir désormais distribuées à Paris ou à New York. Non contentes de ce début de succès, elles envisagent désormais d’élargir la gamme : les « v-band » pour hommes, sortes d’hybrides entre l’écharpe et la cravate également composés de plusieurs pièces de tissu, sont au stade de prototype ; une gamme pour enfants (joliment appelée « Les Amours de Vol(t)age ») pourrait voir le jour ; une collection « Vol(t)age Home » avec plaids et coussins est déjà en gestation dans leur esprit…

En vente à la Mudam boutique et chez Muse by… www.vol-t-age.com

Désirs hiver 2011 / 2012


Jacques Molitor a été interviewé par France Clarinval et photographié par David Laurent / Wide au parking Aldringen.


29 Portraits

« Il s’agit plus d’une recherche désespérée de l’amour que de relations sexuelles » Jacques Molitor

Le réalisateur luxembourgeois est en train de tourner Où la main se porte, un documentaire pas comme les autres où il s’agit d’explorer la vie sexuelle des Luxembourgeois. Une citation, sans doute, poursuit Jacques Molitor depuis son adolescence. Elle est signée Oscar Wilde et résume les interrogations et les obsessions du jeune homme : « The mystery of love is far greater than the mystery of death. » Cette tension entre l’amour et la mort qui induit un questionnement sur les corps peut se lire comme le fil rouge de la jeune carrière de Jacques Molitor. Adolescent, il se fait remarquer avec des nouvelles qui seront publiées dans le journal du lycée. « Mais la première histoire a été censurée. C’était assez naïf, mais sans doute trop trash, avec du sang et du sexe », admet-il, tout en soulignant qu’il s’agissait plutôt de prose, sans véritable narration. Ses textes, comme ses dessins, inventent des univers et décrivent des atmosphères, des mondes. Parallèlement à un début en école de médecine, il découvre le cinéma et visionne des centaines de films, avec une prédilection pour l’univers de Fassbinder et un intérêt pour les obsessions de Cronenberg. « Je me suis acheté une caméra en 2001, j’ai fait un film pour tester et je suis entré à l’IAD (Institut des arts de la diffusion à Louvain-la-Neuve, Belgique, ndlr.). » Un stage d’été à Los Angeles, vécu comme une « libération, loin de chez moi, à voir autre chose et d’autres gens », et un film de fin d’étude atypique le convainquent définitivement d’avoir un univers singulier à défendre et de s’y atteler « sans chercher à plaire ». En compagnie de la poussière, son premier court métrage en 2007 – l’histoire très personnelle d’un jeune étudiant en médecine face au suicide de son ami – suscite l’intérêt dans plus de 30 festivals et est acheté par Arte. Le suivant, Bonobo – qui fait le rapprochement entre le comportement des singes et des hommes – est tourné « un peu vite, avec trop de concessions » en 2008 et sera cependant projeté sur France 3. La voie est ouverte pour aller plus loin et Bernard Michaux

(Lucil Film) lui propose de coécrire un long métrage dont le scénario est en train d’être finalisé. Mais ce qui occupe Jacques Molitor pour l’instant, c’est Où la main se porte, un documentaire de 100 minutes qu’il est en train de tourner. « Pol Cruchten (Red Lion) m’a contacté pour qu’on développe un projet sur la vie sexuelle des Luxembourgeois. » D’un projet d’investigation, le film est en train de devenir plus conceptuel et artistique. Mais l’idée demeure : à travers une vingtaine de portraits de personnes d’âge et de sexualité très différents, il s’agit de proposer une sorte de tableau du Luxembourg d’aujourd’hui. Les interviews sont entrecoupées de scènes de la vie quotidienne « souvent en contradiction ou en conflit avec la sexualité » des témoins et par des objets que ceux-ci présentent. La gageure était, évidemment, de trouver les personnes prêtes à se livrer à visage découvert et à se raconter, même si les images restent pudiques et peu explicites. « Je voulais des gens un peu hors des sentiers battus. » Des adolescents qui découvrent la sexualité comme des vieux qui la vivent, des homosexuels, des libertins, des handicapés, des sado-masochistes racontent leurs fantasmes et leurs attentes, leur parcours et leurs espoirs déçus… « Finalement, il s’agit plus d’une recherche désespérée de l’amour que de sexe. » « Il en ressort quelques thèmes récurrents qui parlent de notre société contemporaine », détaille le réalisateur qui sait qu’un énorme travail de montage l’attend pour éviter de tomber dans la facilité ou le voyeurisme. Le film ne sortira donc pas avant l’été, même si une version de travail devrait être prête au printemps pour les festivals.

Dans le cadre de la Journée mondiale du sida, le 1er décembre, l’asbl PATICKA montrera à l’Abbaye de Neumünster le spot de prévention que Jacques Molitor a réalisé. www.jacquesmolitor.com

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30 portraits

Il est juriste de formation mais est surtout connu en tant que comédien, auteur et plus généralement homme de culture. Qu’est-ce qui fait courir Marc Limpach ? Marc Limpach a signé plusieurs épisodes de Weemseesdet, s’engage au sein de la Fondation Thierry van Werveke, a écrit notamment sur Robert Krieps et travaille avec la fondation du nom de l’ancien ministre à « cultiver le débat ». Il fonctionne « avec l’envie comme moteur, beaucoup de sueur et de discipline ». Il monte sur les planches depuis qu’il est au lycée et ses études de droit ne l’ont pas arrêté en si bon chemin. Pour Marc Limpach, le théâtre, c’est d’abord l’amour de la lecture « et surtout le rapport direct avec le public ». Les grands textes et les grands auteurs le portent, parce qu’« ils posent les grandes questions de la condition humaine : l’amour, la mort et les relations sociales ». Ce sont les rencontres qui nourrissent un CV bien étoffé. C’est ainsi qu’il a été dirigé de nombreuses fois par Frank

Hoffmann, qu’il est dramaturge pour le Kasematten­ theater… et qu’il a accepté le défi que Désirée Nosbusch lui a proposé quand il s’est agi d’écrire la première sitcom luxembourgeoise. Préférant l’humour rentré « qui prend son temps » au « gros rire », il connaît cependant les sujets et la mécanique qui font rire. Modeste, Marc Limpach souligne que « 70 personnes ont travaillé sur Weemseesdet » et que cet « effort collectif de créativité » lui est essentiel. C’est aussi le cas dans le travail qu’il mène avec la Fondation Thierry van Werveke. « Une amitié ne s’arrête pas avec la mort. Thierry nous avait intimé de ‘ faire quelque chose d’utile’ et, avec Danielle, sa femme, nous avons décidé d’aider les jeunes. » La fondation soutient des projets ponctuels et ciblés avec des partenaires comme la Stëmm vun der Strooss ou le Toxin. Un grand concert a été organisé en octobre dernier et donnera lieu à une diffusion sur RTL et à l’édition d’un CD, voire d’un DVD… « Un peu comme les Enfoirés de Coluche ! »

« Le théâtre pose les grandes questions de la condition humaine » Marc Limpach

Marc Limpach a été interviewé par France Clarinval et photographié par David Laurent / Wide au Kasemattentheater.

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David Wagner a été interviewé par France clarinval et photographié par David Laurent / Wide dans les bureaux de Woxx.


33 Portraits

« On est au Moyen-âge de la démocratie, il faut inventer de nouveaux modes de participation citoyenne » David Wagner

C’est une des surprises des dernières élections communales : l’entrée de déi Lénk au sein du conseil communal de la capitale. David Wagner en est l’un des deux élus. « J’ai 32 ans et cela fait 17 ans que je milite », commence le jeune élu. S’il n’a pas grandi dans un milieu particulièrement politisé, il a été marqué par la distance sociale qui le séparait d’une partie de sa famille, dans les quartiers nord de Marseille (où son grandpère maternel était quand même membre du Parti communiste). C’est peut-être ce décalage et l’indignation face aux conditions de vie déplorables de ces personnes qui ont façonné son destin politique. « Je suis né à gauche sans le savoir. » Les années de lycée, marquées par les manifestations de 1995 et 1996, scellent la volonté d’engagement de celui qui sera, à l’époque, à la tête des jeunesses socialistes, « une patrie par défaut ». Il n’est pas étonnant que le jeune homme en colère dont « les tripes, avec le temps, les lectures et les études, sont montées au cerveau » adhère à cette «nouvelle gauche» (Nei Lenk, devenu déi Lénk par la suite) en 1998 et milite pour Olivier Besancenot dans le cadre de la campagne présidentielle française en 2002 (il collait des affiches pendant ses études). C’est ainsi qu’il s’est retrouvé tête de liste du parti pour les récentes élections communales à Luxembourg. Historien de formation, journaliste au Woxx depuis sept ans, David Wagner sait que son statut de conseiller

communal va le mettre sur le devant de la scène et sans doute bouleverser son quotidien. Il se réjouit de pouvoir siéger (avec Justin Turpel) et espère bien faire entendre la voix de la gauche comme vecteur de mobilisation sociale. « Notre rôle n’est pas juste d’être dans l’opposition et de voter contre. Nous avons l’intention d’imposer des sujets et des calendriers. » Ce qui lui tient le plus à cœur: l’introduction d’un « budget citoyen » établi par la population, l’interdiction de la privatisation des services communaux et la promotion des énergies alternatives. « Nous sommes au Moyen-Âge de la démocratie, il nous faut développer de nouvelles formes de participation citoyenne », conclut celui qui regarde déjà vers les élections législatives de 2014, tout en « gardant la tête froide et les pieds sur terre ».

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35 Portraits

« J’ai une idée : faire un cure-dent à partir d’un arbre, à la main » Wannes Goetschalckx

Artiste invité en résidence par le Casino Luxembourg, le jeune Belge Wannes Goet­s chalckx paie de sa personne en taillant un énorme peuplier pour en faire un cure-dent. Un projet à la limite de l’absurde mais qui s’insère parfaitement dans le lieu. Il n’y a que des Belges pour avoir des idées aussi farfelues ! Tailler un arbre de plusieurs mètres de haut, à la main, avec des outils simples et rudimentaires, pour n’en laisser qu’un cure-dent en son centre. Voilà comment Wannes Goetschalckx a envisagé sa résidence d’artiste au Casino Luxembourg. Un projet qui a séduit le jury, par son humour, certes, mais aussi par son adéquation avec le lieu. En effet, l’aquarium du Casino a ceci de particulier qu’il est visible depuis l’extérieur, devenant une sorte d’atelier en vitrine. Son architecture oblongue pouvait aussi aisément accueillir un tronc. Du côté de l’artiste, né en 1978 et formé à l’académie des beaux-arts d’Anvers, c’est d’abord la relation formelle de la pièce qui l’a séduit, mais plus largement, cette performance s’insère dans son travail et sa carrière où il se met régulièrement en scène lui-même. « Ce n’est pas que je cherche à éprouver mon corps, mais pour moi la manière la plus honnête de faire de l’art, c’est d’être présent, soi-même, engagé. » Cela dit, il considère les six semaines de résidence comme un travail en atelier et non comme une performance. Il ne refuse pas le dialogue avec les visiteurs du Casino Luxembourg, mais ne veut pas que l’on considère qu’il fait partie de l’exposition. Ce sera le résultat qui comptera. Et ce résultat est assez hypothétique, compte tenu

de l’énormité de la tâche. Pour la première fois, il travaille avec un bois encore jeune (l’arbre est mort, mais pas encore sec), très massif. « Si ce n’est pas fini, je l’emporte et je continue… Pas question de renoncer. » Wannes Goetschalckx a dû habituer son corps aux mouvements répétitifs de la scie, du burin et du maillet. « Je varie les outils et les mouvements, mais ça reste très physique. » Il se sent comme un sportif manquant d’entraînement, courbaturé et fourbu, mais découvrant l’adrénaline de l’effort. Ce travail physique autorise cependant l’esprit à vagabonder et c’est aussi cet état qui intéresse l’artiste. À l’heure où l’on peut tout commander par Internet et obtenir n’importe quel produit manufacturé en quelques jours, revoir le mode de fabrication, prendre le temps de faire un objet aussi dérisoire et usuel qu’un cure-dent, fait aussi partie d’une réflexion globale. Il s’agit de pointer la question de la transformation, le passage du très grand au très petit, de l’extérieur à l’intérieur, du public à l’intime, de la vie à la mort… Les questions cruciales de l’art, en somme.

Exposition

du 19 novembre au 8 janvier au Casino Luxembourg www.casino-luxembourg.lu

Wannes Goetschalckx a été interviewé par France Clarinval

et photographié par David Laurent / Wide au Casino Luxembourg.

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LUXEMBOURG AUJOURD’HUI

Un portrait contemporain du Luxembourg, jetant un bref regard sur le passé pour mieux appréhender l’avenir. Les articles originaux et photographies thématisent les sujets qui rythment la vie du pays : Architecture - Art contemporain - Cinéma Culture - Économie - Gastronomie et viticulture Industrie - Lëtzebuergesch - Mode Place financière - Next Generation Politique - Sports - Tourisme

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La comédienne gintare Parulyte, qui partage sa vie entre Berlin et Luxembourg, nous livre avec humour et malice ses 10 coups de cœur et 10 coups de gueule du moment.

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1. Beetroot, its taste and its colour 2. Squeezing bubble wrap 3. The crackling sound of an old record 4. Collecting quotes 5. Folding origami cranes 6. Woolen socks, as thick as possible 7. Hair pins 8. Norwegian fish oil 9. Singers with husky voices 10. Watching figure skating

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La comédienne gintare Parulyte, qui partage sa vie entre Berlin et Luxembourg, nous livre avec humour et malice ses 10 coups de cœur et 10 coups de gueule du moment.

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1. Carpet loaded flats, especially in bathrooms (so British !) 2. My hopeless incompetence of telling jokes 3. Reading the last page of a good book 4. Seeing a pen’s ink fade away 5. Wanting yet not being able to sneeze 6. Unflirtatious people 7. My inability to befriend technology and bureaucracy 8. Opening a present in front of the person who offered it to me 9. When umbrellas flip inside-out during strong winds 10. Popping corks

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Christian Aschman a été interviewé par France Clarinval et photographié par David Laurent / Wide au kiosque.


41 interviews

Hors lieu Christian Aschman

On peut actuellement voir une de vos photos au kiosque de la place de Bruxelles, à l’invitation de l’Aica pour son projet Kiosk. Dans quel contexte se situe cette image ? Je suis le vingtième artiste invité par l’Aica à investir cet endroit, ce qui me fait très plaisir. C’est un lieu important pour moi à plusieurs titres. D’abord l’ancien kiosque à journaux fait partie de mes souvenirs d’enfance, j’y passais très souvent. Ensuite, sa situation est un clin d’œil, puisque je vis une partie du temps à Bruxelles. Enfin et surtout, c’est un beau témoignage de l’architecture des années 60 dont il reste peu de traces à Luxembourg. Justement, ce « peu de traces » risque d’être aggravé avec les travaux de rénovation du Pont Adolphe... C’est en effet une préoccupation : je ne sais pas quand et comment les travaux vont commencer, ni surtout ce qui est prévu (ou pas) pour préserver, protéger, déplacer le kiosque… Mon choix de mettre une photo du kiosque lui-même à l’intérieur est une manière d’attirer l’attention sur ce petit bâtiment. Il acquiert une réelle présence, une nouvelle dimension, surtout le soir. Avec l’éclairage, il devient comme un objet dont on prend soudainement conscience de la présence. On sait très peu de choses sur ce kiosque et j’ai fait quelques recherches : construit en 1966 par Pierre Stumper, il n’a pas d’adresse, n’apparaît pas sur le cadastre… Sa banalité dans le paysage en fait quelque chose de fragile. D’où cette mise en abyme ? Oui, en montrant le kiosque pour le Kiosk, de manière gigogne avec ce grand tirage en noir et blanc qui flotte à l’intérieur, et en éditant une série de cartes postales qui le présente sous différents angles, en jouant sur les reflets et les couleurs, je le rends plus visible, moins vulnérable peut-être. L’image à l’intérieur n’est pas datée. Je l’ai prise cet été mais

© Christian Aschman

Depuis 20 ans qu’il fait de la photographie, Christian Aschman s’est forgé l’image d’un artiste exigeant, qui aime prendre son temps et en dit aussi peu sur son travail que sur lui. Nous l’avons rencontré à l’occasion de l’invitation qui lui a été faite par l’Association internationale des critiques d’art (Aica).

Ce sont surtout des photos prises lors de voyages que Christian Aschman présentera dans son livre.

on peut croire que c’est une photographie d’archives, ancienne. Elle fait écho à l’objet lui-même, qui est comme en noir et blanc. ... Sans pour autant le sublimer. Vous portez en général un regard discret sur les choses. Vous aimez saisir l’essentiel souvent par un simple détail. Comment avez-vous acquis ce regard ? Le regard est ce qui définit la photographie et le photographe. Même quand je n’ai pas d’appareil photo en main, je regarde et je cadre. Tout, tout le temps. Ce n’est plus un exercice, c’est devenu ma manière de voir, donc une partie de moi. J’aime mettre en évidence un détail ou montrer les choses par morceaux. C’est d’ailleurs le cas du kiosque. Mon regard est aussi influencé par la peinture, sans doute plus que par les autres photographes, ou plus encore par le dessin. Je pense mes photos en deux dimensions, de manière plate. Je travaille la surface en insistant sur les lignes, la composition, les structures. Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire des études de photographie ? D’abord, je voulais faire des études d’architecture, mais j’ai été rebuté par les questions administratives, réglementaires, pratiques en somme. Pour la photographie, j’ai sans doute été influencé par mon oncle, le photographe Pol Aschman. Il travaillait autant le portrait que la vie de la rue, les natures mortes ou le reportage, les mariages ou la publicité. Il écrivait des articles aussi. C’était une forte personnalité, un peu bohème. Il n’a pas pu voir que j’avais suivi ses traces parce qu’il est décédé au début de mes études, mais sans doute était-ce un modèle possible. Après vos études à l’ERG à Bruxelles, vous êtes resté dans cette ville. Pourquoi ne pas revenir à Luxembourg ? En fait, je fais des allers-retours entre les deux villes. J’aime Luxembourg, j’y suis souvent, c’est à côté de Bruxelles. Mais j’ai généralement envie

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© Christian Aschman

Christian Aschman est le vingtième artiste à investir le kiosque de la place de Bruxelles à l’invitation de l’Aica. Il propose une mise en abyme du bâtiment lui-même.

d’en repartir après trois jours. Les voyages, en particulier dans les villes, sont essentiels pour moi. Ça me nourrit et ça satisfait mon besoin d’être ailleurs. Vous vous souvenez de vos premières parutions ? Oui, c’est important quand on commence à être reconnu. Une de mes premières parutions était pour un magazine français, Jardins des modes, pour lequel j’avais suivi le Concours de l’Aiguille d’Or. Un de mes premiers projets était pour les premiers guides Explorator. Je crois que je peux dire que j’ai insufflé un certain style d’images qui y est toujours aujourd’hui, avec des détails signifiants, des angles ou une lumière particulière. Vous avez mené en parallèle des travaux personnels et des commandes sur des sujets variés, la mode, la publicité. La démarche est-elle la même ? Mon regard est le même. Je tiens à rester indépendant, à mener divers types de projets. Cela me permet de contrôler, de me contrôler aussi. Donc j’ai aussi une carrière plus alimentaire. Mais toujours avec la même honnêteté. J’essaie d’avoir pas ou peu d’artifice, d’aller vers plus de portrait et moins de décor, notamment dans la mode que je traite avec douceur et respect. On a vu vos séries de mode dans plusieurs magazines. Pourquoi en faire moins ? Je n’ai pas renoncé. Mais c’est un univers tellement codifié, tellement superficiel – où l’on peut vivre des crises d’hystérie pour un bout de tissu… – que la place pour la créativité du photographe est assez mince. C’est un univers dominé par les annonceurs et les marques, que j’ai mis entre parenthèses pour l’instant. J’aimerais faire de la mode différemment, trouver d’autres supports plus ouverts, avoir d’autres opportunités pour laisser place à de la créativité. J’essaie de dire plus de moi, et de moins montrer simplement le produit. Vous êtes plus à l’aise avec des bâtiments, comme le Mudam que vous avez photographié sous tous les angles pour un livre et la communication du musée ? La commande du Mudam sur le bâtiment était passionnante et moins facile qu’il n’y paraît.


44 interviews

« Même quand je n’ai pas d’appareil photo en main, je regarde et je cadre. Tout, tout le temps » Christian Aschman

© Christian Aschman

Parce que justement, il faut éviter la facilité, ne pas se contenter des jeux d’ombres et de lumières ou des détails très forts. Là aussi, j’ai cherché à couper le bâtiment en morceaux. Il faut tourner autour et dedans, choisir les angles et les points de vue. L’escalier, par exemple, est très photogénique, il faut donc essayer, tester, changer d’angle, de point de vue, pour ne pas en avoir une image trop évidente. Par contre, l’extérieur offre peu de points de vue variés ou accessibles. Mais j’ai joui d’une grande liberté et d’une grande confiance de la part du Mudam. C’est très rare qu’un commanditaire soit aussi souple. Un travail qui vous occupe depuis longtemps est celui que vous menez avec Cargolux et son nouveau Boeing 747-8 F. Où en êtes-vous ? Depuis que je suis petit, les avions me fascinent. Je faisais des maquettes et j’adore les voyages. Alors quand Cargolux m’a proposé de suivre la fabrication de leur nouveau Boeing dans les usines à Everett, j’étais très partant. Il y a eu les retards que l’on sait, mais finalement, je suis allé là-bas pendant une semaine. J’ai suivi et photographié la fabrication de l’avion. Pour l’instant, les photographies sont faites, il y a un projet de livre et un projet d’exposition. Quel point de vue avez-vous adopté ? Qu’avezvous voulu mettre en avant ? L’usine de Boeing est le plus grand bâtiment au monde en nombre de mètres carrés ! Alors ce n’est pas sans difficulté que d’avoir à y travailler en une semaine. Il y a tant à voir, à regarder. Ce qui m’a interpellé, ce sont les lignes au sol, le graphisme des pièces, les couleurs. J’ai voulu adopter un point de vue frontal qui laisse place à la pureté des formes. Je ne montre pas l’avion en entier, ni sa fabrication de manière chronologique. La forme globale d’un avion, tout le monde la connaît. Ce qui est intéressant et beau, c’est de voir les pièces, le poids et puis le calme et la concentration qui règnent dans cette usine. Montrer vos photos dans un livre, c’est une autre démarche qu’une exposition. Ça vous intéresse ? Oui, beaucoup. J’ai d’ailleurs un projet personnel, soutenu par une bourse du Centre national de l’audiovisuel, dont le point de départ est le temps libre et que je réalise avec le graphiste Olivier Lamy. J’y présente une centaine de photos réalisées depuis 20 ans. Une rétrospective ? Non, ce n’est ni une rétrospective, parce qu’il n’y a pas de souci de chronologie ou d’exhaustivité, ni une monographie, parce qu’il y aura une image qui n’est pas de moi. C’est une photo que j’ai trouvée aux puces à Tel Aviv où l’on voit une partie de l’Acropole à Athènes, on voit une famille mais qui n’est pas en train de poser et on voit encore une femme qui passe… On ne sait pas quel est le sujet de cette photo, ce que le photographe a voulu montrer. Les choses se passent hors du cadre. Je trouve ça intéressant. C’est comme ça que j’ai conçu le livre : avec beaucoup de blancs, beaucoup de respirations, beaucoup de hors-champ pour prendre son temps et entrer dedans par où l’on veut.

Christian Aschman maîtrise l’art du cadrage et met en valeur des détails insolites.

Comment avez-vous sélectionné les photos ? Ce sont essentiellement des photos de voyage. Ou plutôt prises pendant des voyages, des vacances. En Grèce, aux États-Unis, à Lisbonne, à Paris... et au Luxembourg, aussi. Des lieux de passage comme des gares ou des aéroports, des lieux d’attente, des lieux en attente. Mais la plupart ne sont pas identifiables. J’aime bien qu’on ne sache pas où c’est. Ce sont des lieux anodins, vides, que l’on regarde sans les voir. L’idée du temps libre, c’est ça : prendre le temps de regarder, de se raconter une histoire, de contempler. Mes photos sont présentées sans légende, sans date, comme des séquences ou des phrases courtes de trois à sept images. Un livre permet, plus qu’une exposition, de montrer un univers, une sensibilité. Avec le graphiste, on a beaucoup réfléchi au livre comme un objet, par sa taille, le choix du papier et les quelques Désirs hiver 2011 / 2012


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© Christian Aschman

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Pensant ses photographies comme des séquences, Christian Aschman se propose de raconter des histoires courtes par de « petites phrases de quelques images ».

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© Christian Aschman

Plutôt que de montrer les choses en entier, Christian Aschman cadre sur des détails ou des vues parcellaires de ce qu’il voit. À nous d’imaginer ce qui se passe hors du cadre.

textes. Les textes de Stéphane Léger n’imposent pas un sens, ne contraignent pas. Je voulais que ce soit un livre qui sonne juste. Vos photos disent-elle beaucoup de vous ? Faire ce livre, c’est une manière de me dévoiler, même sans être explicite, même en creux, par ce qu’on ne voit pas. C’est un cadeau, un acte de générosité. Je raconte une histoire en sélectionnant parmi mes photos. Pas forcément mon histoire, mais ce que ma mémoire en retient par la photo. Curieusement, ces photos, presque toutes faites avec le même appareil, un Nikon F3 acheté à New York en 1989, me restent en mémoire. Quand je regarde les planches contact, je me souviens du moment de la prise de vue. Je me souviens du cadrage à travers le viseur. Ce n’est pas le cas quand on cadre par l’intermédiaire d’un écran. Vous vous servez des deux, numérique et argentique ? Le numérique, y compris par le téléphone, sert de bloc-notes, de pense-bête. Ce sont des images – je ne dis pas des photos – dont je me tiens plus à distance, même physiquement au moment de la prise de vue. C’est une manière plus spontanée de faire des photos. Je ne sais pas si elles serviront un jour et deviendront miennes à ce moment-là. Alors que la photographie cadrée est plus proche, moins instinctive. C’est pour cela que je m’en souviens. C’est une autre manière de poser son regard. Ce sont deux catégories d’images distinctes. Mais je ne jette rien, j’ai gardé les Polaroïd que je faisais pour tester les silhouettes ou faire des essais de pose, je garde les images numériques, même celles du téléphone… Mais c’est classé de façon peu rationnelle, sans références, mais d’une manière qui laisse place aux souvenirs, à la mémoire. Justement, on vit dans un monde saturé d’images. Comment lisez-vous cela ? L’image est dans une situation compliquée. Elle cherche à trouver sa place. Il y en a de plus en plus, mais Désirs hiver 2011 / 2012

leur sens est de moins en moins lisible. Pour l’instant, je n’ai pas envie d’ajouter des images à la masse d’images, de participer à cette inflation. Même si je prends des photos tout le temps, notamment avec mon téléphone. Je joue avec l’idée de les exploiter et de mettre en évidence cette surabondance, cet excès. Cela m’intéresse plus de relire le passé. Mon livre, c’est aussi cela : une manière de s’interroger sur le souvenir et la mémoire en se demandant ce que l’on retient de l’image, de la vie à travers l’image… C’est important, la technique ? Je ne suis pas un maniaque de la technique. Du moment que l’image raconte quelque chose, peu m’importe comment elle est prise. Il y a des « ratages » qui s’avèrent intéressants. La technique m’importe peu si elle sert l’image. Par contre, au niveau du tirage, je suis très attentif. Les nouveautés, avec le jet d’encre notamment, permettent de bien réfléchir au papier, aux contrastes et d’avoir le résultat que l’on veut. Alors, finalement, c’est quoi une bonne photo ? Je dirais que c’est une photo où il y a du vécu et qui propose un regard personnel et singulier. C’est donc une photo qui est vraie, juste. Une image qui stimule, touche aux sentiments, au vécu et qui permet à chacun de s’y retrouver parce qu’elle propose plusieurs histoires. Pour moi, il faut éviter les artifices, les trucs. J’ai peur de mettre trop d’esthétique quand le sujet ne s’y prête pas. Par exemple, je ne pourrais pas être photographe de guerre ou faire du reportage social. Je ne trouve pas que l’esthétique de la douleur soit juste.

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Xavier Bettel a été interviewé par France Clarinval et photographié par Julien Becker devant l’hôtel de ville.


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© David Laurent / Wide (archives)

L’attractivité commerciale représente, aux yeux de Xavier Bettel, un atout touristique à développer.

Un vent nouveau xavier bettel Avec quelque 500 voix de plus que son prédécesseur, Paul Helminger, Xavier Bettel deviendra le trentième bourgmestre de Luxembourg-Ville. À 38 ans, dont près de la moitié en politique, il dit vouloir insuffler une nouvelle orientation à la capitale. Quand Paul Helminger a annoncé vous laisser la place de bourgmestre, vous avez parlé de « continuité » mais aussi de « style personnel ». Comment le définissez-vous ? Je suis quelqu’un d’ouvert, à l’écoute. J’aime le contact, je me nourris même du contact. Pouvoir parler aux autres, échanger des points de vue, me donne de l’énergie, c’est mon caractère. Je suis parfois un peu impatient, je l’avoue. Je n’aime pas les longs baratins, j’aime le travail efficace et bien fait. Comment ça va se traduire au niveau de la direction d’une équipe ? J’aime le travail en commun. Mais il faut que l’équipe suive. Je sais qu’avec François Bausch, ça ira très bien. On a déjà collaboré pendant six ans et je suis content que l’électeur nous ait reconduits dans cette coalition. Peut-on analyser votre élection comme celle de la jeunesse, du changement ? Quand j’observe les résultats des autres collègues dans différents partis, – je pense à Sam Tanson, Jeff Wirtz, Maurice Bauer ou David Wagner, tous ayant moins de 40 ans et ayant été élu directement – on voit bien que les électeurs ont voulu faire confiance à la jeunesse. Ils ont visiblement voulu un renouveau sans que ce soit les partis qui décident, mais en le manifestant eux-mêmes, directement dans les urnes. Lors de l’ouverture de la Foire d’automne, Paul Helminger a parlé des 500 voix qui lui ont manqué comme d’une sanction contre certains projets (Rives de Clausen, Ban de Gasperich, tram). Votre résultat s’explique-t-il aussi comme cela ? En six ans, entre les deux élections, il y a un écart de 5 500 voix entre Paul et moi. (Xavier Bettel affichait 5 000 voix de retard en 2005 et 500 d’avance cette année, ndlr.). Ce n’est pas rien. Mais les décisions du

collège échevinal sont prises… collégialement. Donc, je n’accepte pas qu’on dise que c’est un vote-sanction. Sinon, c’est le DP dans son ensemble qui aurait perdu. Cela dit, quand on est en ligne de mire, on trinque plus que les autres… et je sais que dois m’attendre à cela aussi : dans six ans ce sera à moi de rendre des comptes sur le bilan de la Ville. Quelle sera votre approche concernant les dossiers épineux qui risquent de mobiliser des électeurs contre ces projets ? Pour moi, il n’y a pas de dossiers épineux quand on parle avec les gens. On ne peut pas répondre seulement qu’on n’est pas compétent ou que ce n’est pas possible. Quand on explique ce qui a été fait, par qui, pourquoi ; quand on justifie un refus, les décisions sont acceptées. Évidemment, il y a ce réflexe de NIMBY (Not in my back yard, pas dans mon arrière-cour, ndlr.), mais il ne faut pas tomber dans l’outrance, une ville doit vivre. Par exemple, il y a un aéroport et les avions, ça fait du bruit. On ne peut pas tout accepter, mais avec du bon sens et de la concertation, on arrive à des compromis. Il nous faut garantir une certaine qualité de vie, une certaine tranquillité, mais il faut trouver le juste équilibre entre les uns et les autres. Être maire, c’est aussi être médiateur et prendre des décisions équilibrées dans l’intérêt du plus grand nombre. Prenons par exemple les Rives de Clausen. Qu’est-ce qu’on peut faire pour améliorer la situation ? Je dois me pencher plus avant sur cette question. Ce dont je suis sûr, c’est que les navettes doivent être maintenues et sont une condition sine qua non au fonctionnement de cette zone. Ce n’est pas à la Ville de financer ces navettes parce que c’est dans l’intérêt des exploitants. Si les clients ne peuvent pas arriver ou s’ils ont tous les soirs des PV…

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d’attraction en ville pour qu’on se dise que ça ne vaut pas la peine d’aller ailleurs. Actuellement, la situation n’est pas mauvaise : il y a aussi beaucoup de gens de l’étranger qui viennent à Luxembourg. Le commerce fait partie de l’attrait touristique de la ville. Il faut développer la collaboration entre le LCTO (Luxembourg City Tourist Office), l’Union commerciale et le city management. Vous allez reconduire la coalition avec les Verts. Quels sont les nouveaux axes ? L’accord de coalition (non encore dévoilé lors de l’interview, ndlr.) est axé sur la transparence, les jeunes, les classes moyennes, le social… C’est une fusion des deux programmes électoraux, avec la participation des deux fois 27 candidats qui ont travaillé dessus. C’est un accord de groupe, je ne veux pas être considéré comme le père du programme. Vous avez parlé de communication et d’information. Concrètement comment allez-vous faire ? Nous allons avoir une attitude plus transparente : les rapports des commissions seront rendus publics,

VEl’Oh La mobilité est un des enjeux cruciaux auxquels la Ville doit faire face. « L’usage des vélos doit être favorisé au même titre que celui des transports en commun », estime le futur bourgmestre.

« Être maire, c’est être médiateur et prendre des décisions équilibrées dans l’intérêt du plus grand nombre » Xavier Bettel

sur Internet, on va avoir un live stream du conseil communal, chaque dossier aura un numéro de tracking pour suivre sur Internet son état d’avancement, la personne qui le traite… C’est très important que la population sache comment on travaille, pourquoi les décisions sont prises. Nous allons même donner des présidences de commissions à l’opposition… Le dialogue est essentiel. Un des problèmes cruciaux de la capitale est le logement qui est rare et cher. Quelles solutions allez-vous mettre en avant ? C’est une des priorités de ce collège. Le programme est axé sur le logement social, avec quelque 150 nouveaux logements prévus, mais aussi des logements pour les classes moyennes. Il y a beaucoup de gens qui gagnent convenablement leur vie mais pour qui la capitale est trop chère. On met en place un système très intéressant de portage foncier où les loyers perçus pendant plusieurs années peuvent devenir une base pour l’acquisition du bien. Ça ne va pas mettre en péril Désirs hiver 2011 / 2012

© Olivier Minaire (archives)

ils ne viendront plus. Ce sont plusieurs établissements qui se partagent la facture et je ne pense pas que cela mette en danger leurs comptes. Encore une fois, il faut trouver un juste équilibre entre la tranquillité des gens qui vivent là et ceux qui viennent y faire la fête. Et le tram ? Le tram doit se faire. La ville étouffe sous les voitures, c’est donc incontournable. Mais nous ne pouvons pas lancer le chantier du tram tant que les gares périphériques ne sont pas construites, parce qu’il faut amener les gens à ce tram. Si c’est pour faire ce que font les bus actuellement, de la gare au Kirchberg ou au Findel – j’insiste pour que le tram aille jusqu’au Findel –, cela ne sert à rien. Et cela dépend du gouvernement. Nous insistons pour que ces chantiers avancent. À ce moment-là nous pourrons lancer le tram, en étant bien conscients des travaux, de leur durée et en communiquant bien aux riverains comme aux commerçants. La mobilité est un des enjeux de l’avenir... En effet. La voiture n’est pas un tabou. Mais il faut inciter les gens à prendre les transports publics, à se déplacer à pied et à vélo, à pratiquer le covoiturage. On doit leur offrir ces possibilités. Si on veut maintenir ou améliorer la qualité de la vie en ville, il faut qu’on fasse tous des efforts. Autre dossier, le Ban de Gasperich... Il y a déjà plusieurs îlots qui sont autorisés, donc c’est en construction. C’est un ensemble avec du logement, des bureaux et des commerces, avec un parc qui sera le plus grand de la ville. On crée en fait un nouveau quartier en ville, avec une mixité d’activités. C’est un projet qui est complémentaire à ceux de Hamilius et de la place de l’Étoile qui j’espère vont avancer le plus vite possible. Les deux cas sont différents. Hamilius, c’est la Ville qui est propriétaire alors que vous n’avez pas beaucoup de pouvoir sur la place de l’Étoile... En effet. Hamilius, c’est nous, ça va donc avancer comme prévu. Mais à la place de l’Étoile, croyez-moi que je vais tout faire pour que ça bouge très vite. Et qu’on ne me dise pas que ce sont des projets concurrents ou contradictoires. Ce sont deux pôles d’attraction au centre. Avec également une mixité d’occupation qui prévaut dans tous les projets. C’est moi qui ai insisté sur ce point à l’époque où j’étais échevin au Logement. Si on ne construit que des bureaux, la ville meurt. On comprend quand même l’inquiétude des commerçants qui vont en voir de nouveaux s’installer à côté d’eux... Il y a actuellement 35 000 m2 de surfaces commerciales à Luxembourg. Les études internationales parlent d’un mètre carré par habitant… On a donc de la marge ! Quand je vois les gens qui prennent la voiture pour aller à Metz ou à Trèves et dans les centres commerciaux de périphérie, je voudrais qu’ils aient de bonnes raisons de rester en ville. Il faut des pôles


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© David Laurent  /  Wide (archives)

interviews

L’hétérogénéité des quartiers, des architectures, des populations constitue une richesse et un atout pour la ville de Luxembourg.

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© Stdm / Thomss & Piron

le marché immobilier parce que cela touche une clientèle qui ne pourrait pas acheter en ville sans ce programme et qui va donc vers la périphérie ou même l’étranger. Or avec un salaire moyen, on doit avoir le droit d’habiter en ville. Ce serait où et à quelle échéance ? La Ville est propriétaire de plusieurs terrains et va mener une politique foncière active dans plusieurs quartiers. C’est le cas à Merl par exemple. Par contre, j’ai appris en politique qu’il ne faut pas donner de date quand on ne maîtrise pas tous les aspects. Je ne suis pas maître de la météo, des entreprises de construction, des problèmes techniques, des recours administratifs… En fonction des terrains disponibles, on espère construire plus de 200 logements abordables. Les quartiers de la ville ont des visages très différents, des populations très hétéroclites. L’intégration sociale pose pas mal de problèmes… Le fait d’avoir une ville hétérogène est une richesse et non un problème. Chaque quartier à son cachet, certains sont plus animés, plus vivants, d’autres plus calmes… Ce à quoi il faut faire attention, c’est de ne pas avoir dans un même quartier une concentration d’infrastructures sociales ou de logements sociaux pour éviter la gentrification de certains quartiers et la paupérisation d’autres. Pour favoriser la mixité, on va donc veiller d’avoir des logements pour personnes âgées ou handicapées au même endroit que des familles. On a réussi jusqu’ici à éviter les ghettos, on va continuer dans cette voie. Il n’y a pas de quartier ghetto à Luxembourg. Peut-être pas de ghetto, mais certains endroits posent problème, notamment autour de la gare... En effet, la gare, comme dans beaucoup de villes, concentre plusieurs problématiques, notamment liées à la drogue. Nous avons fermé le parking de la rue du Commerce, pour qu’on n’y accède pas sans ticket, et le dossier de la fixerstuff est toujours dans les mains du gouvernement. Pour moi, elle doit être ouverte 7 jours / 7 et 24 heures / 24 et doit trouver son site définitif. C’est un des premiers dossiers que je veux voir réglé. Il y a quand même des quartiers plus populaires que d’autres, certains où il y a plus de Luxembourgeois, d’autres où il y a plus d’étrangers… Oui, la ville a différents visages. Mais il n’y a pas de grandes disparités, la ville est assez homogène dans son ensemble. Par exemple, il y a plus de 65% de non-Luxembourgeois dans la capitale, mais il n’y a pas de quartier avec que 10% d’étrangers ou que 10% de Luxembourgeois. Il faut maintenir cela, vivre ensemble dans la diversité. Et c’est ça la qualité de cette ville. Luxembourg comptera bientôt 100 000 habitants. Est-ce souhaitable ? C’est un développement naturel. On n’a pas à le souhaiter ou pas. Seulement, il faut le prévoir pour que la ville garde ses qualités qu’on soit à 80 000 ou à 110 000 habitants. C’est pour cela qu’il faut le tram,

qu’il faut des logements, des commerces, des services, des infrastructures pour enfants, pour personnes âgées… La Ville œuvre beaucoup pour son image avec le concept de Multiplicity. Est-ce un slogan, un vœu pieux ou une réalité ? On a commencé, il faut continuer. Si on veut que Multiplicity soit une réalité, il y a des infrastructures à penser, à adapter. Par exemple, on a bien progressé sur l’accès pour les handicapés aux manifestations publiques et aux transports. On a ouvert la Cent Buttek pour que les gens très défavorisés puissent se nourrir à très bas coût. Autre projet : on va faire une crèche de nuit pour les gens qui travaillent le soir ou la nuit, notamment dans la restauration. On va pousser les gens à se connaître, se rencontrer, en prêtant des bancs et des tables pour les manifestations de quartier, par exemple… On va faire des projets intergénérationnels dans les logements. Je veux que chaque personne qui vit ici, qu’elle ait de l’argent ou pas, qu’elle soit Luxembourgeoise ou pas, qu’elle soit jeune ou vieille, handicapée ou valide, quelle que soit sa religion, son orientation sexuelle… se sente bien dans cette ville. Il reste du boulot, c’est vrai, mais on avance. Ce poste va changer votre vie. C’était un rêve, un plan de carrière ? Je ne me suis jamais dit, « je serai bourgmestre avant mes 40 ans ». Mais ça fait 12 ans que je suis élu et quand on fait de la politique, c’est pour être aux affaires, travailler, faire avancer les dossiers et les idées. Cette ville me tient vraiment à cœur et c’est pour ça que je me suis retiré de la présidence du groupe DP au parlement et que j’ai mis entre parenthèses ma profession d’avocat, ce n’était pas une décision facile. Comment voyez-vous la capitale dans six ans, au terme de votre mandat ? Je veux que la ville ait la qualité de vie qu’elle a aujourd’hui et que Multiplicity ne soit pas qu’une publicité.

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Le projet Baulücken promeut des immeubles de qualité architecturale et environnementale construits par un promoteur privé sur des terrains mis à disposition par la Ville. Ici le projet de Steinmetzdemeyer architectes à Weimerskirch.


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Mady Delvaux a été interviewée par Marc Gerges et photographiée par Julien Becker au ministère de l’Éducation nationale.


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© Julien Becker

interviews

Moderniser l’école Mady Delvaux-Stehres Trois ans après avoir lancé la réforme de l’enseignement fondamental, et alors que la réforme de l’enseignement secondaire vient d’être mise sur les rails, la ministre de l’Éducation nationale dépeint pour Désirs sa vision de l’école et explique pourquoi les réformes sont un travail de longue haleine. Le taux d’échec scolaire est important au Luxembourg. De surcroît, on parle d’une école à deux vitesses, avec les élèves luxembourgeois à l’opposé des élèves issus de l’immigration... Le décalage ne se fait pas tant entre les enfants « luxembourgeois » et les enfants « étrangers », mais la disparité est ancrée dans l’origine socioprofessionnelle des enfants. Lorsqu’il y a un cumul entre l’origine étrangère et un milieu social défavorisé, ce décalage va croissant. C’est là que réside le défi de l’école publique : désamorcer les différences sociales par l’éducation et accomplir ainsi son rôle intégrateur. Or, malheureusement, le retard et l’échec scolaires sont toujours importants, et beaucoup plus importants chez les enfants issus de milieux défavorisés. Et donc, ceux qui peuvent se le permettre envoient leurs enfants dans les écoles privées. Un cliché ? Ce cliché repose sur un problème de mentalité. D’un côté, certains parents luxembourgeois ont peur que le développement de leurs enfants soit freiné à cause de la présence, dans leur classe, d’enfants étrangers et / ou issus de milieux sociaux moins aisés. De l’autre, les expatriés, avec l’idée en tête qu’ils ne sont que de passage au Luxembourg, ont tendance à envoyer leurs enfants dans les écoles internationales. C’est triste, car il y a une catégorie du tissu sociologique du pays, celle d’une population aisée, qui fait de plus en plus défaut dans l’école publique. Certains parents étrangers disent ouvertement avoir peur de ne pouvoir suivre l’éducation de leurs enfants, notamment à cause de l’alphabétisation en allemand...

Il est vrai que le programme de l’école publique est très exigeant, notamment en ce qui concerne les langues. Les Luxembourgeois sont très attachés à leur école telle qu’ils la connaissent, c’est-à-dire avec le luxembourgeois comme langue principale en maternelle, ensuite l’alphabétisation en allemand et l’apprentissage du français comme première langue étrangère dans la foulée. Pour les enfants qui ont une langue maternelle non germanique, le début de la scolarisation devient ainsi très difficile, surtout lors de la phase de l’alphabétisation : lorsque la première langue n’est pas assimilée, il est très difficile d’ajouter d’autres langues par la suite. La proposition d’introduire une alphabétisation en français ne date pas d’hier, pourtant… Il s’agit d’un choix politique, et la classe politique est très attachée au système existant. Pour répondre au mieux aux besoins, il faudrait créer deux filières : une germanophone, une francophone – ce serait LA grande réforme de l’Éducation nationale. La question d’une offre à proposer aux « nouveaux » migrants – à l’exemple d’une immigration, plutôt défavorisée, originaire des Balkans, ou d’une immigration, plutôt aisée, dont l’anglais est la langue véhiculaire – n’est pas réglée non plus. Cependant, le multilinguisme est un aspect fondamental de l’école luxembourgeoise, et l’apprentissage des langues – avec le luxembourgeois à la base – est un facteur d’intégration indéniable : on ne peut sacrifier un élément de notre identité. Mais l’école parvient-elle encore à remplir sa mission d’intégration ? Avant, l’école publique accueillait quasiment tous les enfants. Dans les villes, la population des quartiers était plus mixte, avec à la clé un

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L’instauration de directeurs d’école, qui n’existent pas aujourd’hui, ne pourrait-elle pas accélérer les choses ? La réforme a introduit des comités d’école, composés de parents d’élèves et d’enseignants. Ces comités sont une sorte de directoire des écoles. Et pourquoi pas un directeur, qui gère l’école dans son ensemble, et qui serait aussi un interlocuteur pour les parents d’élèves ? Au Luxembourg, il y a 154 écoles fondamentales... Ce serait illusoire de croire que d’imposer un directeur par école est faisable dans un milieu qui n’a jamais eu ou connu d’hiérarchie. Je préfère qu’au sein des comités, des leaders naturels s’imposent et s’engagent.

Cycle 1 Précoce 2 276 2 098 Cycle 2 Préscolaire 5 080 5 977 Cycle 2-4 Primaire

Source : ministère de l’Éducation nationale

mélange de tous les enfants à l’école. Or, si aujourd’hui, les enfants des milieux aisés ne fréquentent plus l’école publique, le facteur d’intégration perd de sa pertinence, et cela crée un vrai problème. Quelle est alors la solution ? Le défi, c’est de résoudre une équation compliquée : comment garder le meilleur de la tradition et le transformer de façon à ce que l’école soit adaptée aux besoins et aux enjeux de la société d’aujourd’hui. Il est important que nous réformions l’apprentissage des langues pour que cet apprentissage devienne un atout pour tout le monde, et ne soit plus un obstacle qui mène à l’échec ou décourage les élèves. Ce qui est aussi le leitmotiv de votre réforme : apprendre autrement… La réforme de l’enseignement fondamental implique une réorientation, nécessite une nouvelle façon de faire. Ce n’est plus l’école comme la connaissait notre génération. Actuellement, le succès est mitigé – dans certaines écoles, cela se passe bien, les résultats sont positifs ; dans d’autres, c’est plus nuancé. Cela veut dire que la réforme ne s’applique pas à l’enseignement en général, mais est mise en place, ou non, école par école ? Il est difficile pour le ministère d’intervenir directement, car c’est dans la classe que cela se passe, c’est dans la classe que la réforme doit prendre. Le ministère peut créer les meilleures structures, mais il faut que la nouvelle façon de faire soit comprise, acceptée et appliquée jusque dans la dernière classe. Il y a effectivement une grande résistance à la réforme, qui provient aussi bien d’une partie du corps enseignant que des parents d’élèves, de la classe politique… Je constate que tout le monde se lamente quand il s’agit de juger l’enseignement, mais qu’en fin de compte, tout le monde s’oppose au changement… Ceci dit, nous ne sommes qu’au début des réformes – la réforme de l’enseignement fondamental en est à sa troisième année, la réforme de l’enseignement secondaire vient seulement d’être lancée. C’est un travail de longue haleine, nous en sommes conscients. L’opposition de certains enseignants à la réforme n’est cependant pas de bon augure pour son succès. Pendant longtemps, l’enseignant était isolé dans sa classe, même au sein de son école. Aujourd’hui, on lui demande de s’ouvrir, de travailler en équipe, d’avoir un échange permanent avec ses collègues pour optimiser les compétences. Je demande à l’enseignant de se concentrer sur l’enfant et de se demander comment il peut l’aider à progresser. Auparavant, la route à suivre était dictée par le programme à accomplir, indépendamment du fait de savoir si les enfants arrivaient à suivre ou non. Certains enseignants y parviennent rapidement, d’autres non… d’où notre offre d’accompagnement de ce processus, avec un coaching spécifique pour les enseignants.

17 650 17 537 Enseignement secondaire technique

14 477 10 707

Enseignement secondaire classique

10 719 5 766 0 %

20 %

40 %

Dans l’enseignement secondaire classique, la proportion entre élèves luxembourgeois et étrangers est en décalage avec la réalité démographique.

La réforme prévoit également que les parents d’élèves soient activement impliqués dans la gestion de l’école. Mais là aussi, le succès est mitigé… Au Luxembourg, il n’existe pas de tradition pour l’implication des parents d’élèves. Or, la réforme de l’enseignement fondamental se base sur la complémentarité entre enseignants et parents. Par le « plan de réussite scolaire », propre à chaque établissement, ce sont les enseignants avec les parents d’élèves qui déterminent l’organisation des apprentissages, l’encadrement des élèves, les activités périscolaires et le développement professionnel du personnel de l’école. Cette harmonie prérequise au sein des comités d’école n’est pas acquise partout... Les enseignants et les parents d’élèves n’ont pas l’habitude de se côtoyer. Aujourd’hui, nous leur demandons de mener une réflexion commune sur l’avenir des enfants et la qualité de leur école… À cela s’ajoutent des problèmes très basiques de la réalité luxemDésirs hiver 2011 / 2012

60 %

80 %

Luxembourgeois

100 %

Étrangers


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© Julien Becker

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Le multilinguisme reste le point fort de l’enseignement au Luxembourg, mais demeure trop souvent un facteur d’exclusion lors de l’alphabétisation.

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bourgeoise : par exemple, la définition de la langue de travail dans les comités d’école, ce qui est loin d’être facile vu la composition de la société actuelle. Un autre axe de la réforme qui ne semble pas toujours être suivi est celui du nouveau système de notation, ou plutôt d’évaluation. Le système d’évaluation était un système négatif où l’on enlève des points pour les fautes plutôt que de prendre en compte la progression de l’élève. Nous voulons arriver à un système d’évaluation formative : si l’élève a des faiblesses, il faut l’aider à surpasser ses lacunes, et non pas le stigmatiser par ses erreurs. Mais les enseignants et les parents d’élèves connaissent l’ancien système pour l’avoir pratiqué. Ils s’y retrouvent et ils ont beaucoup de mal à l’abandonner. Nous voulons créer du savoir dans nos écoles, et des compétences ; nous ne voulons plus d’un relevé des fautes de chacun. C’est d’une importance énorme, surtout au début de la scolarisation : les trois premières années définissent la suite du parcours scolaire, il faut encourager et non démotiver les enfants lors de cette période. Vous vous attaquez aussi à la tradition des devoirs à domicile… Les devoirs à faire chez soi sont une autre tradition bien ancrée. Le message est difficile à faire accepter, mais je veux que les enfants n’aient plus de devoirs à faire chez eux, ou tout au plus, des devoirs qu’ils peuvent faire seuls, sans implication des parents. Autrement, les disparités sociales et ethniques sont encore davantage aggravées. Mais il n’y a pas d’acceptation de la part des parents, surtout luxembourgeois, et, malheureusement, d’une partie des enseignants. Qui prétendent que la réforme amène une perte de la qualité de l’enseignement public... La qualité de l’enseignement dépend de la qualité et de la motivation de l’enseignant. Or, actuellement la sociologie des enseignants ne correspond plus à la sociologie des élèves – il y a une autre origine, un autre vécu, d’autres besoins. Le réservoir des enseignants est limité, ils sortent de l’enseignement luxembourgeois et se trouvent confrontés à un autre monde. Certains enseignants ressentent ce changement, mais n’arrivent pas à le cerner – car ils ne connaissent pas la réalité, le vécu des enfants, par exemple, originaires de milieux défavorisés ou possédant une autre culture. La volonté de changement se retrouve aussi dans le lancement de projets alternatifs par le ministère... Nous avons lancé plusieurs projets : le Neie Lycée, Eis Schoul, le Schengen Lycée... Il est important de montrer à la société qu’il y a des alternatives au sein de l’école publique. Il s’agit d’une nécessaire diversification pour offrir un choix plus grand et répondre aux demandes des gens qui ne se retrouvent pas dans l’école traditionnelle. L’enseignement public essuie aussi les critiques du monde patronal, de ne pas préparer les élèves au monde du travail réel... Il faut que l’école s’adapte à la réalité, change, et prépare les élèves au monde réel et aux demandes du

marché du travail. La réforme du secondaire prévoit un « travail d’envergure », par lequel l’élève est amené à gérer un projet pluridisciplinaire sur une période définie. Cela tranche avec l’approche actuelle, où l’apprentissage se fait de manière saccadée et isolée, d’un contrôle à l’autre. Mais nous voulons enseigner l’autonomie aux bacheliers – c’est essentiel, car ce n’est pas à la sortie de l’école ou à l’université, où elle est primordiale, qu’ils doivent l’apprendre.

« La sociologie des enseignants ne correspond plus à la sociologie des élèves » Mady Delvaux

Mais avant d’être « aptes » à intégrer le monde du travail, nombreux sont ceux qui ont connu l’échec et ont abandonné... Il y a toujours trop élèves qui n’ont pas reçu de l’école les qualifications nécessaires pour pouvoir réussir dans leur vie. Le Luxembourg est très exigeant en ce qui concerne son programme... Il faut en parallèle un effort de qualification pour obtenir de meilleurs résultats, à tous les niveaux – faire progresser les bons élèves et aider ceux qui rencontrent des problèmes à les surpasser. Quelle est, selon vous, l’origine des problèmes précités ? L’école n’est plus au milieu de la société. Il faut que nous prenions conscience qu’il faut ouvrir l’école. Or, une partie de la population est très protégée, et ne réalise pas qu’il faut changer les choses, c’est un problème de mentalité : financièrement, socialement, tout va pour le mieux, alors pourquoi changer quelque chose au système ? Mais si nous ne réagissons pas à temps, les problèmes observés ailleurs – par exemple dans les zones dites difficiles en France – vont rapidement apparaître au Luxembourg. Et quelle serait alors, en ces conditions et par rapport à ces oppositions, la solution miracle à imposer ? On ne peut pas imposer ces réformes, il faut motiver les enseignants, les parents, il faut les persuader. Cela amène une certaine lenteur que j’ai du mal à accepter. On me reproche toujours de vouloir tout changer tout de suite, d’aller trop vite. Mais il y a tellement de choses à changer, et il faut être conséquent une fois la réforme lancée, il faut progresser à une certaine vitesse... Ce qui est malgré tout important et motivant, c’est qu’il y a un processus qui se crée.

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Des concerts de jazz, musique du monde, classique, rock au centre culturel régional « opderschmelz » /// Des festivals sous chapiteau et open air de renom comme le Zeltik - le Summer Stage - le festival d’orgue - la fête de la musique - la fête des cultures /// Des expositions d’art contemporain aux centres d’art Nei Liicht et Dominique Lang /// Le Centre National de l’Audiovisuel, sa médiathèque, ses salles de cinéma - le musée d’histoire locale - le centre de documentation sur les migrations humaines /// Sans oublier la gastronomie multiculturelle en toute convivialité dans un environnement vert et soigné. .

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Depuis plus de 30 ans, Elvis Pompilio cultive l’art de la douce provocation et du travail bien fait.

© Piero Gemelli


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Depuis 2010, Elvis Pompilio reçoit ses clients dans sa boutique atelier installée dans le quartier du Sablon, à Bruxelles.

La douce excentricité Interview : Catherine Callico

Elvis Pompilio Bientôt 35 ans de carrière, qu’il retracera lors d’une conférence au Luxembourg fin novembre. Aujourd’hui, Elvis Pompilio renoue avec un travail artisanal et personnalisé, en solo. Militant contre la banalité et le prêt-à-jeter, il gère chaque étape de ses créations avec cette petite dose d’excentricité qui les rend portables par tous. Qu’est-ce qui a marqué vos débuts dans la création de chapeaux ? Mes premières amours étaient les arts plastiques, que j’ai étudiés à Liège, mais j’ai toujours été passionné par le look, la mode, l’élégance. Très jeune, il y a de cela 30-35 ans, je faisais des vitrines chez une amie qui vendait du vintage de luxe, de véritables pièces de musée. J’y avais ma propre clientèle. J’ai commencé sans un franc, et même si au début on me disait que j’étais fou de me lancer dans le chapeau, j’ai finalement relancé le chapeau en Belgique. Pourquoi avoir quitté Liège pour Bruxelles ? Liège est une ville de province, et plus encore à l’époque. Tout ce qui était excentrique ou frivole était mal vu. Les gens y étaient vêtus dans le style des années 70, baba cool, et écoutaient Pink Floyd, tandis que

j’étais plus d’avant-garde et inspiré par la musique punk. Je voulais aller de l’avant et sortir de la banalité. J’ai toujours été un peu révolté, martien... L’an dernier est parue une biographie, Vie Privée, écrite par votre associé, Jean-Paul Masse de Rouch. Quels en sont les moments forts ? Il me connaît depuis 25 ans et sait tout de ma vie, ma famille, mon caractère... C’est comme si c’était moi. J’ai lu le début, puis l’ai laissé tout écrire de son côté. Il a intégré mon univers tout en ayant le sien, et on est complémentaires. Le début de cette autobiographie est particulièrement important, j’avais reçu peu d’aide de ma famille, je débarquais à Bruxelles... Ce qui me marque aussi, c’est d’être arrivé à être mondialement connu, tout en restant en Belgique, et de montrer aux jeunes qu’on peut y arriver à partir de peu.

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« Je voulais aller de l’avant et sortir de la banalité. J’ai toujours été un peu révolté, martien... » Elvis Pompilio

© Cici Olsson

Depuis 2010, vous avez fermé vos boutiques et points de vente un peu partout dans le monde pour centrer votre production dans votre boutique atelier à Bruxelles... J’avais envie de revoir les gens porter des chapeaux comme dans les années 40 ou 50. Des créations de qualité, faites à la main, adaptées à chacun. Pas de choses prêtes à jeter, dans un contexte mondialisé. Avec mes boutiques, j’étais devenu un gestionnaire, un homme d’affaires, et non plus un créatif. J’aurais pu développer la marque EP et la faire fabriquer en Chine, comme tout le monde. Aujourd’hui, que vous alliez à Saint-Pétersbourg ou à Milan, on voit partout la même chose. De mon côté, je préfère alors les magasins de seconde main qui vendent des pièces magnifiques et je trouve plus important de faire travailler des gens issus de pays autour de nous. Depuis ce revirement, vous travaillez essentiel­ lement seul ? Oui, j’ai mes propres clients et ma propre collection, et je gère chaque étape de mon travail : image, logo, changements de décoration... Avant, on était une équipe de 40, et j’avais des boutiques partout dans le monde, 100 points de vente au Japon... Aujourd’hui, j’ai choisi de faire autrement, de vivre au jour le jour. Chaque projet me passionne, et je veux m’y donner pleinement. La boutique atelier a-t-elle été aménagée à cet effet ? Mes créations sont disposées à chaque étage et un atelier me permet de les perfectionner sur place. Le lieu est idéalement situé, dans un hôtel particulier du quartier du Grand Sablon, à l’entresol et au bel étage. L’idée est également de privilégier les contacts et l’échange avec la clientèle, de partager l’esprit de création et le plaisir de créer. La boutique est ouverte uniquement les vendredis, samedis et dimanches ainsi que sur rendez-vous. De quoi est faite la collection Elvis Pompilio automne-hiver 2011/2012 ? Elle est centrée sur le monde animal, avec des cagoules dotées d’oreilles en angora, beaucoup de mouton retourné, notamment mêlé à du feutre pour les casquettes, des chapeaux en forme de petits vêtements en cachemire... Comment vous réinventez-vous au fil du temps ? Mon inspiration reste toujours la même, je suis assez constant dans ce que j’aime. Je la trouve beaucoup dans la nature, j’aime le soleil, mais aussi les lieux gris comme l’Écosse ou la Suède. Je puise également dans la ville, les clochards de la rue, etc. On peut porter mes chapeaux de différentes façons. Chacun est conçu comme si c’était le premier. Dans la création, on fait des choses exceptionnelles de temps en temps. De plus, mes chapeaux ne sont pas hors de prix, ils coûtent 300 ou 400 euros en moyenne. Par ailleurs, je me laisse porter par mes différentes collaborations.

Les modèles sont personnalisés, en fonction des commandes et des collaborations avec d’autres grands noms de la mode.

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Les chapeaux du créateur belge se portent de multiples façons.

© Cici Olsson


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© Cici Olsson

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La philosophie d’Elvis Pompilio : « J’ai envie de revoir les gens porter des chapeaux comme dans les années 40 ou 50. Des créations de qualité, faites à la main. »

Vous avez collaboré avec les plus grands noms de la mode : Chanel, Mugler, Louis Féraud... mais aussi, de manière récurrente, avec Ann Demeulemeester, Véronique Branquinho et Véronique Leroy... Je collabore avec Ann Demeulemeester depuis 20 ans et depuis lors, chaque saison est un nouveau défi, j’entre dans son univers et m’imprègne de sa philosophie. Même si cela reste le même type de travail, j’essaie toujours de la surprendre. Ann fait partie des 20 meilleurs créateurs au monde. Travailler avec elle est difficile, mais elle me dit toujours que ce que je fais est merveilleux. De même, Véronique Branquinho et Véronique Leroy sont des personnes dont je respecte le travail, très précis et avec un vrai style. Autrement, je ne pourrais pas travailler avec elles. Vous créez également pour des marques commerciales comme la Maison Wittamer et êtes

Elvis Pompilio conçoit chaque chapeau « comme si c’était le premier », avec une inspiration sans cesse renouvelée.

directeur artistique de Schweppes. En quoi cela consiste ? Pour Wittamer, j’ai imaginé des petites pralines en forme de reproductions de casquettes et de chapeaux pour la dernière fête des mères. Pour Schweppes, j’ai dessiné du petit mobilier, des accessoires, des badges, des fresques, des pailles en métal... Autant d’objets faits pour être conservés. Les commandes émanent également de stars comme Étienne Daho, Arielle Dombasle ou Blondie... Quels sont vos échanges, ensuite ? La plupart du temps, je prône la discrétion et montre à peine aux gens que je les connais ou les reconnais. Quand j’ai vu Blondie porter un de mes chapeaux sur la tête, je lui ai juste dit que j’étais fan, et elle m’a répondu : « Parlons plutôt de vous. » Il y a quelques années, Francis Huster et Cristiana Reali m’ont croisé et demandé de Désirs hiver 2011 / 2012

prendre une photo avec eux. Cela fonctionne plutôt dans ce sens-là. Un jour aussi, Joan Collins, qui a joué dans la série Dynasty, m’a sauté au cou dans ma boutique à Paris. Mais je n’ai pas fait ce métier pour la reconnaissance...

Boutique Atelier Elvis Pompilio rue Lebeau 67, 1000 Bruxelles T +32 (0)2 512 85 88 www.elvispompilio.com

Conférence sur le Fashion Design,

par Elvis Pompilio, mercredi 30 novembre 2011 de 18 h à 21 h, au Mudam Luxembourg. www.mudam.lu

Vie Privée, Biographie d’Elvis Pompilio par Jean-Paul Masse de Rouch, France Europe Éditions (Feel), 2010.


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La soirée de lancement d’Explorator City Guide 2012 s’est déroulée à la Rockhal, le 6 octobre dernier. L’occasion de faire un tour d’horizon des gourmands et gourmets lookés pour l’occasion. Photographe DavID laUREnT / WIDE

MaRCOs porte une veste Clothing of culture distinction

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Carine porte des chaussures Manolo Blahnik

Steph porte des sneakers Adidas

Justin porte des lunettes Carrera

Carole porte des chaussures Belmondo

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SVEN porte des chaussures de softorgasm.com Sarah porte une veste Pull & Bear

Christelle porte des souliers Guess Sylvie porte des bottes Barcelona

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Marine porte un sweat-shirt American Apparel France porte une robe Romyda Keth

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Vive la fête Els porte des chaussures Adidas et Danny un blouson perfecto (sur mesure)

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Valérie porte un collier Starstyling Paris

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La soirée Extrabold goes wild, pour célébrer les quatre ans de la boutique, a rassemblé, au Melusina, le 28 octobre, une ribambelle de fêtards qui ont joué le jeu du déguisement animalier. Photographe OlIvIER MInaIRE

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Brigitte porte un T-shirt Paper Doll

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Yasmin porte une robe Dolce & Gabbana Jessica porte un sac Louis Vuitton

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Max porte un jean Tiger of Sweden éric porte des sneakers Keds Jeff porte des sneakers Van’s Mike porte un jean Cheap Monday

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Michel porte un jean H&M

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Giulio Cappellini a été interviewé par France Clarinval et photographié par David Laurent / Wide devant Smets concept store.


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© Cappellini

Giulio Cappellini se définit lui-même comme un « designer du dimanche ». Sa table basse Bong, en fibre de verre, allie une forme simple à une technologie de haut niveau, en particulier pour l’impression de faux marbre.

faire sourire et rêver giulio Cappellini Architecte de formation, entré dans l’entreprise qui porte son nom en 1979, Giulio Cappellini est un infatigable chercheur de talents, curieux de tout ce qui l’entoure et plaçant l’échange et la rencontre au rang de valeurs essentielles. Vous avez une formation d’architecte. Est-ce très différent de créer des meubles plutôt que des maisons ? Quand j’ai fait mes études à l’Université polytechnique de Milan, la question ne se posait pas, il n’existait pas de formation pour être designer. Je pense que la démarche créative est la même, que ce soit pour un bâtiment, un meuble ou même un couvert ou un verre. Même si les contraintes ne sont évidemment pas les mêmes en termes d’échelle, de matériaux, de processus de fabrication… J’ai eu la chance de travailler pendant un an dans le studio de Gio Ponti, à ses côtés. La même année, en 1955, il a créé la Superleggera, une chaise en frêne que Cassina produit toujours aujourd’hui, et la Tour Pirelli de Milan, haute de plus de 120 mètres. Il mettait la même passion, la même ardeur, quelle que soit la taille du projet. Quel talent faut-il avoir pour être designer ? Il faut avoir une vision, un style, une signature. On a le sentiment que tout a été fait, que toutes les formes ont été vues. La nouveauté vient aujourd’hui des matériaux, des procédés de fabrication qui permettent de nouvelles formes. Un bon designer se doit d’être honnête, c’est-à-dire de dessiner des objets qui correspondent à des besoins. Aujourd’hui, ça ne sert à rien d’ajouter une table aux centaines de tables créées si ce n’est pas pour apporter autre chose. On n’a pas besoin de toujours plus de produits, on a besoin de rêver, de rire. Fabriquer des choses belles et utiles – ce qui a longtemps été la définition du design – ne suffit plus. Il faut raconter une histoire, mettre en scène un passé, une culture.

Vous êtes entré dans une maison familiale qui est désormais dans le giron d’un grand groupe. D’un nom, vous avez fait une marque. Quelles en sont les étapes ? L’entreprise a commencé en 1946 avec une boutique, puis elle s’est développée dans la production. On fabriquait des meubles « classiques » comme des dizaines d’autres à Milan et dans les environs. C’était de l’artisanat. Quand je suis entré chez Cappellini, en 1979, je pensais y rester six mois, pour voir ce que c’était. Mais j’ai senti qu’il y avait moyen de faire plus, de faire mieux. Je suis quelqu’un de curieux, j’adore rechercher, rencontrer et surtout voyager. C’est comme ça que j’ai pu développer l’entreprise en regardant systématiquement vers l’avenir. Ce sont ces voyages et ces rencontres qui ont permis le développement de l’entreprise vers un éditeur et fabricant de mobilier contemporain, qui a une place de choix dans ce domaine. Mais la valeur artisanale de notre travail reste primordiale. L’entreprise familiale est entrée dans le fonds Charme de la famille Montzemolo en 2004, c’est-à-dire dans le groupe Poltrona Frau avec Cassina. Quels changements cela entraîne-t-il ? Il me semble que beaucoup d’entreprises italiennes font de belles choses, les font bien, mais ont du mal à passer le cap d’un marché mondialisé. Pour Cappellini, entrer dans un grand groupe, c’était l’occasion d’avoir les moyens de promouvoir nos produits à grande échelle. Mais l’esprit de la maison n’a pas changé, nos rapports avec les designers ou les artisans non plus. Chacune des marques garde son style propre, son univers particulier, sa clientèle spécifique.

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ont réellement marqué la maison. Une autre étape clé a été le travail avec Shiro Kuramata parce que c’était l’expérience d’une autre culture, avec d’autres codes, un autre fonctionnement. J’ai dû me montrer très patient pour le rencontrer. Je suis également fier d’avoir donné leurs premières commandes aux frères Bouroullec, qui m’ont été présentés par Jasper, justement…

« Le secret de Cappellini, c’est que nos pièces sont faciles à mélanger entre elles » Giulio Cappellini

© Ronan et Erwan Bouroullec

Justement, à quoi reconnaît-on une pièce de Cappellini ? Quel est l’ADN de la marque ? Cappellini travaille avec des designers du monde entier, de tempéraments différents, qui ne créent pas un véritable « style Cappellini » mais concourent à former une collection équilibrée et convaincante. Il y a une grande diversité dans nos créations. Une hétérogénéité que je revendique et que j’apprécie. Cependant, le fil rouge est sans doute le respect des matières et des couleurs. Le secret de Cappellini, c’est que nos pièces sont faciles à mélanger entre elles. Même si elles ont des styles différents, elles fonctionnent ensemble, en harmonie. On peut parler d’une collection multiculturelle qui laisse suffisamment d’espace au consommateur pour une interprétation individuelle. Et puis, comme je l’ai déjà dit, je tiens à proposer des objets qui font rêver et sourire. Les produits de Cappellini ne sont jamais ennuyeux ou absurdes, mais ils possèdent toujours quelque chose de vivant et de léger. Ces designers, vous les trouvez comment ? Certains travaillent avec vous depuis très longtemps. Mais ils n’étaient pas connus à leurs débuts… C’est vrai. Jasper Morrison a grandi avec nous, cela fait plus de 25 ans que l’on collabore. Chaque produit vient d’abord d’une rencontre. Il y a des anecdotes incroyables derrière chacune de nos créations. Comme je vous l’ai déjà dit, je suis curieux, je voyage beaucoup, je lis, je vais dans les musées, mais aussi dans les écoles, les ateliers, pour trouver de nouvelles personnes. Cela me semble être mon rôle de donner une chance à quelqu’un qui va apporter un plus et donner un sens à notre collection. Je leur laisse beaucoup de liberté quant à la pièce qu’ils vont créer, dans quel matériau, avec quelle technique, surtout pour les premières pièces. Après, on peut réfléchir à combler des manques ou à compléter un domaine. Outre les designers italiens (Paola Navone, Piero Lissoni, Fabio Novembre), vos productions sont signées par des Anglais (Jasper Morrison, Barber Osgerby, Tom Dixon), des Français (les Bouroullec, François Azambourg, Jean-Marie Massaud), des Japonais (Nendo, Kuramata), des Australiens (Marc Newson), des Israéliens (Dror Benshetrit, TWB) et j’en passe. Peut-on encore parler de design italien ? Ce qui fait le lien, ce qui rend notre marque typiquement italienne, c’est la fabrication qui est intégralement réalisée en Italie. Nous avons une histoire, un patrimoine, un héritage très fort que nous devons encore et toujours défendre. Les fournisseurs, les ateliers, les artisans, les ouvriers partagent ce savoir-faire, cette expérience. C’est d’ailleurs un problème pour l’avenir car ces compétences se perdent. Nous organisons des formations dans nos ateliers pour des jeunes qui sont attirés par ces métiers. Quelle est la pièce dont vous êtes le plus fier ? Qui a marqué l’histoire de la maison ? On aime tous ses enfants. C’est impossible de choisir. Mais je dirais que les créations de Jasper Morrison

Et vos créations à vous ? (Il lève les yeux au ciel) Moi ? Je suis un designer du dimanche! Bon, j’ai quelques pièces à mon actif qui se vendent. J’aime bien la petite table d’appoint Bong, parce qu’elle a l’air massive et précieuse, mais elle est en résine de verre. Elle est simple et sophistiquée à la fois. Et c’est une pièce assez technique qui a demandé des recherches pour sa fabrication, surtout pour l’impression de faux marbre par le dip-print system qui permet d’imprimer sur des supports en trois dimensions. Désirs hiver 2011 / 2012

Cloud est une étagère au design audacieux, signée de Ronan et Erwan Bouroullec et réalisée en 2004 pour la maison Cappellini. Son prototype avait été montré dans le chantier du Mudam lors de la Nuit des Musées en 2002. Le procédé industriel pour sa fabrication a nécessité de longues recherches.


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Le Revolving Cabinet de Shiro Kuramata est devenu un classique du design. Giulio Cappellini estime que sa rencontre avec ce designer a été l’une des plus importantes de sa vie parce qu’elle lui a ouvert les yeux sur la culture japonaise.

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Qu’est-ce qui fait qu’une pièce ne se démode pas ? Est-ce que le design, comme la mode, est un éternel recommencement ? Les bonnes pièces restent bonnes 50 ans après. Elles sont essentielles, incontournables, reconnaissables. Actuellement, avec la crise, les gens ont besoin d’être rassurés, ils redoutent l’effet de mode, l’éphémère, et cherchent des pièces sûres. C’est pour cela que le vintage est en plein boom. Sans oublier qu’il n’est pas facile de toujours se réinventer. L’écologie est au cœur des préoccupations des citoyens. Est-ce que Cappellini s’en occupe ? C’est un problème sérieux. Être contemporain, c’est penser en termes de durable. Ce n’est pas juste une mode passagère, il faut une réflexion plus profonde. On ne peut pas se contenter d’envisager des matériaux recyclables, c’est un processus tout au long de la réalisation. L’écodesign nous fait prendre conscience des enjeux de chaque étape de la fabrication, depuis le choix des essences de bois ou des matériaux jusqu’au pack­aging, la livraison, la commercialisation,

mais aussi la manière de considérer les personnes qui travaillent. Nous devons prendre exemple sur les Scandinaves qui sont bien plus avancés que nous en la matière. La recherche fait partie intégrante du design contemporain. Comment la concilier avec la tradition artisanale ? C’est essentiel. C’est le plus grand défi auquel nous devons faire face. Chaque produit donne lieu à des dizaines d’heures de recherche avec nos ateliers et usines pour trouver des moyens de production satisfaisants pour qu’il soit vendable à un prix convenable. Les pièces moyennes comprennent environ 80 % de processus industriel et 20 % d’artisanat. Mais certaines sont conçues dans la proportion inverse, ce qui revient évidemment très cher. Par exemple, la Rainbow chair de Patrick Norguet est composée de dizaines de lamelles colorées de méthacrylate qui sont collées ensemble par ultrason. Un ouvrier doit poncer chaque couche pour éviter que l’on voie la limite entre chaque plaque… Cela explique Désirs hiver 2011 / 2012

qu’elle est vendue à plus 7 000 euros. La part artisanale dans nos produits rend la copie plus difficile. La contrefaçon est en effet un défi auquel doivent faire face les grandes marques. Quelle attitude Cappellini adopte-t-elle ? Pour nous, l’essentiel est de communiquer et d’informer le public. Plus il en sait sur nos produits, nos matériaux, la fabrication, plus il est à même de reconnaître une contrefaçon et plus il est capable de comprendre et d’accepter nos prix. Le prix est quand même un vrai problème. Surtout en ces temps de crise. Quelles solutions envisagez-vous ? Du design moins cher ? Des designers moins connus ? C’est une évolution incontournable du design. Les jeunes nous aiment mais nous trouvent inabordables. C’est donc un défi pour nous de réussir à faire du bon design à de meilleurs prix. C’est aussi un défi pour les designers et les ingénieurs de trouver des procédés de fabrication moins onéreux. C’est pour cela que la


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recherche est essentielle. Jasper Morrison est en train de plancher sur une série plus abordable en travaillant sur des matériaux et sur des technologies qui permettent la fabrication en plus grande quantité. Comment voyez-vous l’avenir de la marque ? Son développement, ses clients ? Il y a encore beaucoup à faire, à inventer. Je cherche à être plus proche de mes clients. C’est pourquoi nous ouvrons des show-rooms et magasins un peu partout, avec le souci de s’adapter à la clientèle. Il nous faut aussi poursuivre la recherche et l’innovation pour proposer toujours mieux. Si nos créations dans 10 ans ne sont pas meilleures que celles d’aujourd’hui, ça ne vaut pas la peine. Que pouvez-vous nous dire en avant-première sur le Salon du meuble de Milan en avril 2012 ? On y travaille. Il y a plusieurs projets en cours. Je peux vous dire que nous allons lancer un jeune designer belge, mais je ne peux pas vous dire qui.

Vous avez intitulé votre conférence « Cappellini’s Dream ». Quel est alors votre rêve ? Poursuivre ce qui a prévalu dans toute ma carrière : les rencontres, les voyages. Essayer de proposer des produits honnêtes qui donnent un peu de bienfait à la vie des gens. Nos produits, ce ne sont pas seulement des tables, des chaises ou des canapés, ce sont d’une certaine façon des produits culturels qui apportent quelque chose à ceux qui vivent avec. Je suis ravi quand une de nos pièces entre dans la collection d’un musée, mais je suis plus heureux quand elle entre chez des gens.

Giulio Cappellini a été invité par Smets à donner une conférence sur le travail de son entreprise le 22 septembre dernier. En parallèle de cette conférence, une exposition de quelques réalisations a été proposée dans le concept store situé route d’Arlon à Bertrange.

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1. Plus de 20 ans après le projet du fauteuil Thinking Man’s Chair (TMC) devenu iconique, Jasper Morrison poursuit sa collaboration fructueuse avec Cappellini. Bac, sa nouvelle chaise, est réalisée en frêne massif et contre-plaqué. La structure peut être en frêne blanchi, teinté wengé ou rouge cerise.

2. Le fauteuil Tulip créé par Marcel Wanders est un hommage évident à l’iconique Egg que Arne Jacobsen a dessiné dans les années 50. 3. Le travail de l’Israélien Dror Benshetrit vise principalement à apporter de la poésie à l’usage fonctionnel des matériaux et se base sur une sensibilité artistique sophistiquée alliée à une grande connaissance de l’ingénierie industrielle. Peacock est un fauteuil entièrement réalisé dans un unique panneau de feutre froncé sur une base de métal vernie.


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LE « CHROnOgRAPHE bELISAR » DE gLASHÜTTE

montr Comme tous les modèles de la ligne « Belisar », ce chrono avec phases de lune associe une lunette polie avec un boîtier satiné, orné de flancs vissés. Le mouvement de la montre est fabriqué à Glashütte, petite localité horlogère, à quelques dizaines de kilomètres de Dresde. Le boîtier est de 43 mm de diamètre et étanche à 100 mètres.

Il y a bien longtemps que la montre n’a plus pour simple et unique fonction de donner l’heure ! Cette évolution peut paraître d’autant plus paradoxale qu’au fil des ans, la mécanique a fait l’objet d’une sophistication technique de plus en plus évoluée, avec pour seul objectif d’améliorer sa précision. Déjà au 18e siècle, il était de bon ton de posséder une pendule dans son salon et le raffinement de son décor indiquait plus la richesse de son propriétaire... que l’écoulement des heures. Depuis que le garde-temps est devenu portable, c’est en guise de parure que la femme l’a fièrement exhibé. Pour l’homme, la montre-bracelet a d’autant moins d’utilité dans la vie courante qu’elle s’affirme comme l’un des derniers « status symbols », le marqueur social qui indique à quelle tribu il appartient ! On le voit : le temps, lui aussi, n’est qu’un éternel recommencement. Sélection et textes par Jean Perini.

LE « CHROnOgRAPHE CInTRÉE CURvEx » DE fRAnCK MULLER C’est l’un des modèles incontournables de la marque. Le mouvement est à marche continue et complète. Son mécanisme permet de mesurer le temps, en heures, minutes et fractions de seconde, par les indications d’une aiguille des secondes qui peut être mise en marche, arrêtée puis ramenée à son point de départ. Désirs hiVeR 2011 / 2012


re, nouvel

LA « REMOnTAgE MAnUEL HUIT jOURS » D’ IwC

C’est probablement l’une des montres les plus remarquées et les plus applaudies lors du Salon de Genève, en janvier dernier. Sur la base de l’ancienne ligne « Portofino », les horlogers d’ iWC ont développé un nouveau garde-temps, plus élégant et plus actuel, et qui offre cet avantage très pratique de disposer d’une autonomie de presque huit jours, avant de devoir activer son remontage. La montre existe en deux versions, or et acier.

LA MOnTRE « HERITAgE LIMITED EDITIOn TITAnE » DE PORSCHE DESIgn

Porsche Design redonne vie à une légende horlogère, avec ce nouveau chronographe en titane. Limité à 911 exemplaires pour le monde, sa structure entièrement en titane le rend nettement plus léger qu’avec l’acier inoxydable, et pourtant encore plus résistant. Trente ans après sa sortie, l’« heritage » garde ses formes claires et pures, avec ses poussoirs intégrés, dans son boîtier microbillé.

attribut LA MOnTRE « PAS-DE-DEUx » DAME DE SCHROEDER jOAILLIERS

Le joaillier Schroeder a eu l’heureuse idée de créer sa propre collection de bijoux sous le vocable hippique de « Pas-de-Deux » et son succès déborde largement nos frontières. elle se complète par de très élégants garde-temps féminins. Pour preuve, ce nouveau modèle avec lunette ovale, en or rose et trapèzes sertis de brillants pour 2,58 cts. Boucle ardillon et mouvement quartz Swiss made. en harmonie avec la collection « ellipses ».


98 montres

LA « MERCEDES gP SILvERSTOnE » DE gRAHAM

LA « yACHT MASTER II » DE ROLEx Le principe de cette montre, présentée en 2007 dans sa première version, repose sur l’invention de la lunette « Ring Command », tournant sur 90° et interagissant avec le mouvement, pour mettre en œuvre puis verrouiller la programmation du compte à rebours précédant le départ d’une régate.Dans cette nouvelle édition, la montre est réalisé en « Rolesor everose », superalliage d’or et d’acier, exclusif à Rolex.

Georges Graham fut l’un des horlogers anglais les plus célèbres, à qui l’on rend hommage au travers d’une collection qui porte son nom. il s’agit de montres de caractère fort et sportif, et qui s’inspirent volontiers du style automobile. Pour preuve, cette nouvelle « Mercedes GP Silverstone » avec mouvement chronographe intégré dans un boîtier acier de 48 mm étanche à 100 m, présentée ici avec bracelet caoutchouc. La réserve de marche est de 48 heures.

LE « CHROnOgRAPHE ExCELLEnCE » DE LOUIS ERARD La « petite marque qui monte » franchit un pas de plus dans le monde des garde-temps mécaniques de qualité qui ont su rester sages en terme de prix. Avec sa nouvelle collection « excellence », Louis erard propose des montres en or qui restent accessibles, tout en offrant des petites complications, avec une qualité sans failles. Voici les déjà fameux « Regulator » et « Réserve de Marche » qui s’habillent de métal précieux, tout comme ce très beau « Chronographe avec phase de lune », sur mouvement automatique eTA, dans un boîtier or ou acier de 42mm.

LA « vInTAgE ORIgInAL CARbOn » DE bELL & ROSS La marque connaît un très beau succès et plus particulièrement auprès des jeunes ! Gros succès également pour la « Collection Vintage » qui propose des modèles un peu nostalgiques des années 50-60. Avec la « Vintage Original Carbon », c’est le retour aux aviateurs des années 40, qui furent les premiers professionnels à mettre la montre de poignet au service de leur mission. Boîtier rond à l’ancienne, finition en carbone noir mat, comme les tableaux de bord, verre ultra-bombé, comme à l’époque : tout est vintage.

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Un cœur Trois légendes

NAV ITIMER

CHRONOMAT

T RANSOCEAN

Avec le Calibre 01 manufacture, Breitling a créé le plus fiable, le plus précis et le plus performant des mouvements de chronographe automatique – entièrement fabriqué dans ses ateliers et certifié chronomètre par le COSC. Un exploit parfaitement logique pour une marque qui s’est imposée comme la référence absolue dans le domaine du chronographe mécanique.

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hit des ch 100

montres

Le LA « CHROnOMAT gMT » DE bREITLIng

La marque poursuit sur sa lancée et connaît de plus en plus de succès. elle confirme sa vocation de montres de voyage avec la « Chronomat GMT » au mode de fonctionnement à la fois convivial et intelligent. il suffit de tirer la couronne et de la faire tourner vers l’avant ou vers l’arrière pour jongler avec les fuseaux horaires. et cette opération n’a aucune influence sur la précision de la montre ! Le mouvement « Calibre 04 » est cerfifié COSC.

Ingénieuse invention horlogère des temps modernes, le chronographe mesure les progrès de l’homme depuis presque deux siècles. Par un simple geste sur un minuscule poussoir, l’homme (la femme) moderne se donne l’illusion de maîtriser le temps. Accessoire de mode ou véritable outil de travail et de loisir, cette fascinante mécanique figure aujourd’hui en bonne place dans toutes les collections horlogères. Chef-d’œuvre mécanique ou simple moteur animé d’un quartz, le « chrono » reste la valeur sûre des grandes maisons suisses et autres qui se rencontrent chaque année au Baselworld.

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thronos 101

montres

LE « CHROnO 4 » DE EbERHARD & CO

C’est l’un des chronographes les plus mythiques, dont la particularité est d’avoir disposé, pour la première fois dans l’histoire de l’horlogerie, les minutes, les heures, les 24 heures et la petite seconde selon une progression linéaire. il est réalisé sur base d’un excellent mouvement Valjoux. Pour fêter son dixième anniversaire , la marque édite également une version « Geant Titane ».

LE « CHALLEngE CROnO gP » DE CUSTOS

Vartan Sirmakes, qui est aujourd’hui à la ête du groupe horloger Franck Muller, a un fils – Sassoun Sirmakes – qui a quitté très tôt le giron familial... pour créer sa propre marque horlogère : Custos. Sous ce vocable, il propose des montres fortes, dans un style audacieux, et destinées à un public plutôt avant-gardiste. Pour preuve : cette « Challenge Chrono GP » de belle allure.

L’ « EL PRIMERO CHROnOMASTER OPEn POwER RESERvE » DE zEnITH C’est la très bonne nouvelle de la Foire de Bâle : Zenith retrouve enfin ses vraies valeurs, celles qui ont forgé la légende de l’une des plus belles marques horlogères ! Sur ce « Chronomaster Open », l’ouverture du cadran laisse entrevoir les battements et la magie des rouages de ce que l’on considère aujourd’hui comme « le meilleur mouvement de série au monde », pour ses performances et surtout sa remarquable fiabilité chronométrique. Battant au rythme de 36 000 alternances – soit 10 en une seconde au lieu de 8 comme les autres –, le mouvement « el Primero » à roue à colonnes se présente ici avec indication de réserve de marche et échelle tachymétrique sur le rehaut. Dans un boîtier en acier ou en or de 42 mm, étanche à 100 m, avec une réserve de marche supérieure à 50 heures.

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LA « RÉPÉTITIOn MInUTE RIDEAU » DE jAEgER-LECOULTRE Le concept de cette nouvelle montre est tout à fait innovant : pour la première fois, un rideau coulissant masque l’une des faces de la montre. en se retirant, il permet d’activer les fonctions de la « répétition minutes ». Les marteaux et les timbres qui lui donnent sa sonorité exceptionnelle sont réalisés dans un alliage que la manufacture garde secret ! Le mouvement est à remontage manuel.

LA « vILLERET qUAnTIèME AnnUEL gMT » DE bLAnCPAIn

grain C’est probablement l’une des marques qui présentaient les plus belles choses à Bâle, dans le segment de la haute horlogerie. Coup de cœur pour la « Villeret Quantième Annuel GMT » qui renoue avec la tradition des belles montres classiques de Blancpain. Automatique, ce mouvement n’a besoin que d’un seul réglage de la date, par année, tandis que la fonction GMT est assurée par l’heure centrale de la montre. elle est disponible en or gris et or rouge.

Le bon

l’ivraie Quand la Haute Horlogerie vivait son âge d’or, les plus brillants inventeurs s’efforcèrent, grâce à leur génie et leur créativité, de contribuer à améliorer la précision de la mesure du temps. Avec le renouveau de la montre mécanique, la sophistication du mouvement horloger a relevé plus souvent du « coup d’éclat marketing » que de la recherche de fiabilité. Mais – serait-ce le signe d’un retour à la sagesse ? – les manufactures horlogères en reviennent petit à petit à privilégier l’efficacité plutôt que la forfanterie. Et si quelques incorrigibles poursuivent encore leur course folle dans les propositions sensationnalistes, la plupart des horlogers sérieux ont compris qu’aujourd’hui, le consommateur averti sait mieux faire la part entre le bon grain et l’ivraie.

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net

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LA « REfEREnCE 5208 » DE PATEK PHILIPPE Cette année, la manufacture genevoise a mis l’accent sur les Grandes Complications, chefs-d’œuvre de micromécanique. Au hit-parade de ces pièces d’exception, une « Triple Complication » avec répétition minutes, chronographe et quantième perpétuel instantané à guichets. Autre innovation : l’intégration de matériaux innovants, tels que l’échappement « Pulsomax », le spiral « Spiromax » et des composants en dérivé du silicium baptisé « Silinvar ». Le calibre est composé de 701 pièces pour une hauteur de seulement 10,35 mm, et protégé par un boîtier en platine de style « Calatrava ».

LA « gOLDEn bRIDgE AUTOMATIC » DE CORUM Dès sa présentation en 1980, le mouvement mécanique « Golden Bridge » a créé l’événement par le caractère tout à fait novateur de son étonnante construction « baguette ». Après l’intégration d’un tourbillon en 2010, Corum poursuit le développement de cette ligne, avec l’arrivée d’un mouvement « Golden Bridge » automatique. Fruit de quatre ans de tests pour neutraliser les forces de frottement, la masse linéaire en platine se meut grâce à un mécanisme innovant. Le calibre est doté d’un balancier à inertie variable et d’un barillet miniature pour présenter la verticalité de l’ensemble. Seuls 200 exemplaires seront produits.

LA « RÉPÉTITIOn MInUTES CATHÉDRALE TOURbILLOn ET CHROnOgRAPHE » DE HUbLOT À la fin des activités horlogères de la BNB Concept, Jean-Claude Bivert, à la tête de hublot, a intégré une trentaine d’horlogers, sous la direction de Mathias Buttet, considéré comme l’un des concepteurs les plus talentueux de sa génération. À la Foire de Bâle, la manufacture a présenté, en première mondiale, une montre à répétition minutes dotée de deux timbres de type « cathédrale », dont la sonorité est exceptionnelle. Viennent s’intégrer dans la pièce deux autres complications majeures : le tourbillon et le chronographe à roue à colonnes.

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LA « CLASSIqUE HORA MUnDI » DE bREgUET Présentée à l’occasion du Baselworld 2011, cette montre « worldtimer » de Breguet présente une caractéristique originale : son cadran est disponible en 3 versions, représentant chacune des parties du monde. Autre particularité technique développée par Breguet : pour la première fois sur une montre mécanique, le saut du fuseau horaire s’opère en moins d’une seconde !

enfin, ce changement agit non seulement sur l’heure, mais également sur la date et sur l’indication jour / nuit.

fuse À l’heure de la mondialisation et des échanges internationaux, les complications horlogères sont au service de ces « Phileas Fogg » d’aujourd’hui, qui passent une bonne partie de leur vie dans les aéroports, sautant d’un continent à l’autre. La maîtrise technique de plus en plus sophistiquée de ces garde-temps permet maintenant une lecture facile des zones horaires mondiales, à l’aide d’un simple geste sur la montre.


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LA « CALIbRE MULTI-fUSEAUx » DE CARTIER

Dans sa Collection des Montres de haute horlogerie, Cartiera a présenté à Genève son premier mouvement « multi-fuseaux » avec pour ambition d’apporter le maximum d’informations avec le minimum de manipulations. L’ensemble, logé dans un boîtier de 45 mm, est facile à lire et reste dans l’esprit de la maison.

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LA « TwEnTy-fOUR HOUR » DE LOngInES Dans les années 50, Longines a développé cette montre à destination des pilotes de la Swissair. Avec un cadran subdivisé en 24 heures, le modèle proposé cette année reproduit exactement l’original, avec sa personnalité particulièrement forte. Le mouvement est à remontage automatique avec 48 heures de réserve de marche. Boîtier acier de 47,5 mm.

LA « PATRIMOny HEURES DU MOnDE » DE vACHEROn COnSTAnTIn

Voilà une montre aussi belle que pratique. Mécanique à remontage automatique, elle a la capacité d’indiquer les 37 zones horaires mondiales et, surtout, elle permet de tenir compte des fuseaux décalés d’une demi-heure ou même d’un quart d’heure. Côté pratique, pour passer d’un fuseau horaire à un autre, il suffit d’opérer avec la couronne. L’affichage se compose de trois cadrans. Le boîtier or est de 42,5 mm de diamètre. Le remontage est automatique, avec 40 heures de réserve.


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montres

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Au grand jeu de la séduction, l’heure au féminin reste l’un des meilleurs atouts. Et cette année encore, les grandes maisons horlogères ont abattu de belles cartes. Montre de couturier, montre bijou, montre de sport ou chronographe subtilement emprunté à son partenaire masculin : le garde-temps au féminin prend aujourd’hui toutes les libertés et se permet toutes les audaces. Paillettes, diamants ou simples cristaux, tout est bon pour que l’heure soit classique ou originale, fantaisiste ou poétique, sobre ou « flashy », suivant l’humeur du moment.

ExPLOIT AU fÉMInIn Patek Philippe propose, pour la première fois, le précieux calibre à grande complication – le chronographe à rattrapante et roues à colonnes le plus plat du monde – dans un modèle féminin en or rose : le « Ladies First Split Seconds Chronograph ». Côté pile, une lunette sertie de 153 diamants, avec cadran grené opalin. Côté face, 76 diamants qui illuminent le fond saphir, ouvert sur le mouvement. Boîtier de 33,2 mm.

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nOUvELLE InTERPRÉTATIOn inspirée du célèbre mouvement que Chopard a lancé dans les années 50, la nouvelle collection « impériale » s’enrichit de cette « Two Tone » qui marie l’acier et l’or rose. Alliance de majesté et de sensualité, cette montre animée par un mouvement quartz est proposée sur 36 ou 40 mm, avec cadran nacre, chiffres romains dorés en applique et couronne avec cabochon.

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bRILLAnT AnnIvERSAIRE nnIvERSAIRE

Au moment de fêter les 80 ans de la montre «Reverso», « Reverso », Jaeger-LeCoultre dévoile une nouvelle expression de cette montre emblématique : la « Grande Reverso Lady Ultra Thin » ! Si les codes esthétiques du modèle sont toujours présents – godrons, minuterie, chiffre et aiguilles –, les innovations sont nombreuses : nouveau brancard galbé, nouveau cadran guilloché, nouveau bracelet métal et une dimension ultra-plate de 7,2 mm d’épaisseur. existe en acier ou or rose, avec mouvement quartz ou mécanique.

L’ESSEnTIEL L’extra-plat est une aventure qui a commencé, chez Piaget, voilà plus de 50 ans et qui a permis la création des montres mécaniques les plus plates du monde, dont la fameuse « Altiplano ». La voici aujourd’hui dans une version sertie, particulièrement sobre et élégante, avec deux rangs de diamants qui entourent la lunette et la petite seconde, que l’horloger a astucieusement déplacée à 10 h. Réalisés en or gris, les boîtiers sont de 34 mm et 38 mm, étanches à 30 m. Remontage manuel, avec mouvement de 2,1 mm d’épaisseur.


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gRAnD CLASSIqUE Dans l’histoire très riche de la maison Baume & Mercier, la montre « Linea » constitue l’une des dates importantes, avec son apparition en 1987. elle marque l’entrée en force de la marque sur le segment des montres dame. Début 2011 – et sous l’impulsion de son superviseur » Georges Kern –, la griffe a pris un nouveau virage tout en restant fidèle à son « ADN » : l’élégance de bon ton, la douceur, la détente. Autant d’ingrédients que l’on retrouve dans ce nouveau modèle à quartz, avec acier brossé / satiné.

CŒUR AUTOMATIqUE Après l’avoir intégré, petit à petit, sur l’ensemble de sa collection masculine, Omega implante son mouvement mécanique à échappement coaxial, créé en 1999, sur ses montres dame. C’est le cas dans cette « Ladymatic » en acier inoxydable, avec anneau en céramique blanche, cadran nacre et lunette sertie « neige » de 184 diamants. Point d’orgue : le diamant qui enrichit la couronne !

DESIgn EMbLÉMATIqUE Depuis sa création en 1985, la ligne « Beluga » d’ebel est devenue une icône de l’horlogerie de luxe. Tout en restant fidèle à son esthétique et à ses courbes légendaires, elle a su évoluer avec le temps. Aujourd’hui, elle dévoile sa véritable nature, sans artifices ni fioritures, avec son bracelet à trois rangs, ses chiffres romains et ses aiguilles facettées du plus beau bleu.

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MAISON MODERNE & RTL PRÉSENTENT

AWARDS NIGHT 1 CÉRÉMONIE 2 CONCOURS

SAVE THE

DATE 15.02.2012 ROCKHAL

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Nathalie Dewez a été interviewée par France Clarinval et photographiée par Jelle Van Seghbroeck dans son atelier.


111 interviews

© DR

La Plic, produite par Ligne Roset, est d’une grande simplicité. Sa construction ingénieuse met en évidence l’ampoule avec un réflecteur latéral. Elle peut être utilisée comme une torche ou accrochée au mur.

Simplement lumineux Nathalie Dewez Récemment auréolée du prix du « Designer belge de l’année », Nathalie Dewez a fait de la lumière sa matière première. Ses éclairages graciles ont déjà séduit les plus grandes marques.

êtes-vous plutôt ville ou campagne ?

Je suis née en ville et y ai toujours vécu. J̓adore habiter en ville, sortir de chez moi et être directement près de tout, même à pied... Êtes-vous plutôt chaotique ou méthodique ?

Assez méthodique, enfin j̓essaie. Parfois, quand je vois mon bureau, cela me semble une sorte de désordre ordonné, chaotique en apparence mais en tout cas je sais où sont les choses! Êtes-vous plutôt solitaire ou sociale ?

Plutôt sociale. J’apprécie de me retrouver seule de temps en temps, mais j’ai besoin de mes amis et de voir des gens !

Quelle est l’importance du prix du « Designer de l’année » pour vous ? Ça me fait évidemment très plaisir. Cela prouve une certaine reconnaissance du milieu et offre une belle visibilité dans la presse et ici, au Grand-Hornu, où une petite exposition est consacrée à mon travail. C’est aussi l’occasion de rencontrer du monde et peut-être d’initier de nouveaux projets. Vous avez fait des études d’architecture d’intérieur à La Cambre à Bruxelles. Qu’est-ce qui a motivé votre orientation ? J’étais attirée par la création d’objets et leur rapport à l’espace. L’architecture d’intérieur était quelque peu dévalorisée par rapport à l’architecture, mais ce qui m’intéresse, c’est la vie des gens dans leur quotidien. Le design d’objet a un rapport plus immédiat et plus proche avec les personnes qui l’utilisent. Le processus de création est plus rapide ? Dans un sens oui, mais souvent pas tant que ça. C’est une des choses qu’on a du mal à intégrer quand on débute : entre une idée et la mise sur le marché de l’objet, il s’écoule parfois deux années, parfois plus. Désirs hiver 2011 / 2012

Et, bien sûr, certains ne passent pas le stade du prototype. Certains produits ont plusieurs vies, passent par plusieurs éditeurs. Comment vous êtes-vous intéressée à la lumière ? En dernière année, il nous fallait choisir un secteur plus précis. La lumière m’a paru un domaine intéressant, parce que les luminaires sont des objets qui ont une vie, une vibration particulière, et qu’ils transforment l’espace dans lequel ils sont installés. Ils y impriment une empreinte. Mais je ne me suis jamais dit que je n’aillais faire que cela. Je m’imagine bien créer de petits objets comme des miroirs, de la vaisselle, des systèmes d’accroche… Comment votre style, vos formes, ont-ils évolué ? Je suis maintenant diplômée depuis 10 ans. Mes connaissances techniques se sont affirmées et me permettent plus d’audace, plus d’assurance. Mes pièces sont de plus en plus dessinées, affinées. Quand je travaille à un projet, je vais de plus en plus vers l’épure, la simplicité. Pour moi, l’objet doit être lisible, c’est-àdire que chacun doit pouvoir facilement comprendre comment on l’utilise, on l’aborde, on le pose. Chaque


112 interviews

L’univers du luminaire est forcément technique, avec des normes et de la sécurité. Comment évolue-t-il ? On se situe dans un période instable où l’ampoule à incandescence est en train de disparaître mais où on ne sait pas encore très bien comment elle va être remplacée. Quand on crée en fonction d’une ampoule spécifique, que l’on met en évidence, on n’est pas sûr qu’elle existera encore dans six mois ! J’aborde donc les choses de manière différente, en cachant la technique, en faisant en sorte que la source lumineuse ne soit pas visible mais que ce soit la diffusion qui soit importante. Le LED et le OLED ont-ils quand même de beaux jours devant eux ? Les pistes que l’on voit sur les salons professionnels sont extraordinaires et donnent des possibilités créatives incroyables. Mais la pérennité n’est pas encore assurée. C’est difficile de choisir quand on ne sait pas quels produits vont durer. Êtes-vous influencée par d’autres designers ? Mon travail se rapproche plutôt de la sculpture. Un luminaire doit avoir autant de présence allumé qu’éteint. Sa fonction est d’éclairer, mais quand il ne sert pas, il doit avoir sa place, il participe au paysage de l’intérieur. Aussi, je me sens plus attirée par l’art que par le design. Les minimalistes américains m’ont marquée depuis mon adolescence. Mais aussi Calder pour la légèreté, le mouvement, l’équilibre. Cela dit, les lampes de Castiglioni sont d’une grande simplicité et d’une incroyable richesse. Je ne me lasse pas de les redécouvrir. L’autre pape du luminaire, Ingo Maurer, est un passionné qui a fait évoluer la technique de manière exceptionnelle, même si son style est souvent trop anecdotique pour moi.

Established & sons La lampe Linea, éditée par Established & Sons, se compose d’un tube d’acier sinueux, enduit de poudre d’aluminium. Soigneusement contrebalancée par le transformateur logé dans sa moitié inférieure, Linea bouge dans un mouvement lent de gauche à droite lorsqu’on la touche.

© DR

élément doit être justifié, avoir une place naturelle. Aussi, le processus de fabrication fait partie intégrante de la création et suit cette logique de lisibilité. Comment définissez-vous votre griffe, votre signature ? Je pense qu’on peut parler de simplicité. J’essaie d’éviter l’anecdote, le blabla, sans pour autant refuser une certaine poésie, un charisme. Un luminaire doit atteindre une réelle évidence au niveau de la fonction comme de la forme. La lumière suit toujours le chemin le plus direct, mes créations se doivent d’être aussi évidentes. Je fonctionne donc avec une économie de moyens, peu de composantes différentes, des traits simples. Vous essayez de rendre vos produits faciles à fabriquer ? Vous cherchez à produire en série ? Je ne réfléchis pas de la même manière pour produire en série ou pour des projets qui seront uniques. Se poser les questions techniques pour rendre la pièce facile à fabriquer, donc généralement plus accessible en termes de prix, est essentiel. J’ai réalisé un projet pour Habitat en 2007 avec un lustre et deux tables. C’est une expérience intéressante qui pousse à aller à l’essentiel, à rationaliser le produit, mais la politique de la maison est de changer régulièrement les collections, donc la diffusion est peu durable. Je trouverais ça très enthousiasmant de pouvoir proposer des luminaires au plus grand nombre, en travaillant pour un groupe mondial comme Ikea. Mais vous réalisez aussi des projets de prestige pour des institutions ou des lieux publics... Oui. C’est comme ça que j’ai fait le lustre qui est a été installé au Mudam pour ses cinq ans. Penser un luminaire en fonction de l’endroit, de ses contraintes, de son usage, change radicalement l’approche. Par exemple, au Mudam, il fallait tenir compte de l’énorme volume du grand hall, mais aussi de la fragilité de la verrière. Cela m’a permis de réfléchir au poids et d’aller vers une structure gonflable. Chaque projet donne lieu à des recherches et des rencontres avec des industriels comme avec des créateurs, des techniciens ou des artisans, qui débouchent parfois sur des collaborations futures, sur des productions plus larges. J’ai ainsi travaillé avec une société de Grenoble, spécialisée dans le gonflable lumineux, avec qui j’envisage désormais de créer une série pour l’extérieur. Les lampes Still et Disk que j’avais faites pour un projet de restaurant sont maintenant éditées par Feld. Entre design et industrie, votre cœur balance... Jusque dans les années 80, le mot design désignait une profession. Depuis, c’est devenu un adjectif, pas très explicite en fait, pour désigner un meuble ou un objet de créateur, forcément chic et cher. Il y a beaucoup de pièces qui sont des icônes du design mais qui ne sont pas réellement distribuées. Les projets exclusifs permettent souvent de tester, de chercher et d’utiliser ces recherches avec d’autres débouchés, plus industriels, plus sériels, qui toucheront plus de monde.

www.n-d.be

« Un luminaire doit atteindre une réelle évidence au niveau de la fonction comme de la forme » Nathalie Dewez

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© Stijn Bollaert

Réalisée dans le cadre du 5e anniversaire du musée, cette lampe est désormais installée dans le grand hall du Mudam. Ce mobile peut être déplacé vers le haut ou le bas si nécessaire. L’immense sphère peut également être fixée dans le centre de la verrière.


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Set Yourself on Fire Photographer: Edwin Tse Stylist: Rose Garcia Hair stylist: Jama Hodges for B Agency Make-up artist: Gayle Carbajal Model: Fanny Fournier @ MC2 model management

Bra and Underwear from Only Hearts Stockings from Agent Provocateur

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Cropped robe from Only Hearts Thong from Wolford


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Garter Mesh Tank top from Only Hearts Thong from Agent Provocateur

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Leather Trench Coat from Tripp NYC Thong from Agent Provocateur

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Fringe top from Only Hearts Thong from Cosabella

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Philippe Poirier et Hans Fellner ont été interviewés par France Clarinval et photographiés par Julien Becker à la rédaction de Maison Moderne.


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Moien passe en revue des sujets aussi différents que l’histoire, la finance, l’industrie, la gastronomie, la culture, le tourisme, l’architecture, la politique ou la monarchie.

Instantanés urbains Hans fellner et Philippe Poirier Pour saluer la parution de Moien, nous avons rencontré Hans Fellner qui en est le coordinateur et Philippe Poirier, un des auteurs. Ils reviennent sur le contenu de cet ouvrage qui dresse un portrait du Luxembourg d’aujourd’hui. Quelle idée a prédestiné à la rédaction de ce livre ? Hans Fellner : L’idée de départ était de réaliser un livre comme un constat qui analyse d’où l’on vient, mais surtout où l’on va, où va le Luxembourg. L’idée était de brosser de manière large différents aspects et facettes du pays et de ses habitants. Et c’est bien à cela que vous êtes arrivés ? Philippe Poirier : Il y a beaucoup de livres qui existent sur les villes ou les pays. Celui-ci offre une vision décalée, urbaine, futuriste, qui rompt avec le passé. Cette rupture est très moderne, elle se voit aussi dans la mise en page, la place donnée à l’image, la diversité des sujets et des auteurs. H. F. : Oui, c’est un ensemble d’instantanés qui donnent une image très actuelle, très contemporaine de la société luxembourgeoise. Ce qui est intéressant, c’est que les auteurs ne se contentent pas de décrire, mais ont une approche critique, une réelle vision d’ave-

nir sur leurs sujets. Ils posent des questions, font des propositions, sans être polémiques. P. P. : Ce n’est pas un pamphlet, mais avec ce livre, on challenge la société, comme disent les Québécois. Les auteurs posent clairement les enjeux auxquels le Luxembourg a ou aura à faire face. Comment avez-vous listé les sujets, les approches ? H. F. : On a établi une quinzaine de mots-clés en pensant aux auteurs et aux domaines qu’on voulait y trouver. Très naturellement, la liste s’est mise en place. On n’a pas laissé grand-chose de côté. Philippe Poirier, qu’est ce qui vous a donné envie d’écrire dans cet ouvrage grand public, alors que vous êtes habitué à des publications scientifiques et universitaires ? P. P. : Je pense que cela fait partie de notre travail, à l’université, de diffuser vers le plus grand nombre. Donc c’est aussi mon rôle d’écrire pour ce livre. Ce

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qui m’a plu, c’est de me trouver avec des auteurs aussi variés, sur des sujets que je ne côtoie généralement pas. Cette hétérogénéité construit un tout. Quelle image du Luxembourg ce livre donne-t-il ? H. F. : C’est une image du Luxembourg positive, mais pas naïve. Le livre ouvre sur des questions, y compris virulentes. P. P. : Moien montre ce que le Luxembourg est advenu à un moment T. Une société urbaine, internationale, européenne, mais avec le substrat du passé et une autre image du Luxembourg. Ce livre amène à la réflexion. Une grande part est accordée à la photo... H. F. : D’abord, c’était une volonté éditoriale, parce que cela fait partie de la marque de fabrique de Maison Moderne. Ce ne sont pas des photos qui illustrent ou documentent simplement les sujets. Les photographes sont des contributeurs à part entière, avec des images qui racontent des histoires et en disent parfois bien plus qu’un texte. Quelles sont les premières réactions des lecteurs ? H. F. : Le livre est très bien accueilli, tant par les Luxembourgeois, qui ne connaissent peut-être pas toujours aussi bien leur pays, que par les étrangers, qui apprennent beaucoup de choses. J’espère que les décideurs le liront aussi et que cela leur donnera des idées. Comment une suite peut-elle être envisagée ? P. P. : Il me semble qu’il faudrait refaire ce type de livre dans deux ou trois ans en traitant certains sujets qui ne l’ont pas été, comme la place des femmes ou des jeunes. D’autres contributeurs pourraient être envisagés. H. F. : Oui, dans trois ans, un Moien revisited serait bien, avec d’autres sujets, d’autres auteurs.

Une grande place a été accordée à la photographie qui ne sert pas seulement d’illustration mais qui apporte un éclairage supplémentaire sur le Luxembourg d’aujourd’hui.

Moien

est édité en français, allemand et anglais par Maison Moderne. 39 euros en librairie et sur www.maisonmoderne.lu

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Découvrez les plus grands classiques de théâtre qui vous feront aimer et vivre de grands moments d’Art dans votre Ciné Utopia. Plus d’infos sur www.utopolis.lu

P rogram mation don née sous réser ve de modif ications

Ciné Utopia

National Theatr Live Saison 2011-12 Retransmissions live et en HD

Le 1er décembre 2011 Collaborators de John Hodge Le 9 février 2012 Travelling Light de Nicholas Wright Le 1er mars 2012 The Comedy of Errors de William Shakespeare Le 29 mars 2012 She Stoops to Conquer de Oliver Goldsmith En collaboration avec:

QR code

Tarif normal: 20€ | Tarif réduit: 15€ Abonnement (3 pièces au choix): 54€ | Abonnement réduit (3 pièces au choix): 39€

20111101_Desirs_NTlive 1

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Une pause au jardin Photographers: Rosa und Gerlinde (www.rosaundgerlinde.com) Stylist: Lorena Maza Make-up and hair artist: Christa Raqué (blossom management) Model: Pepa (m4 models management)

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Shirt and skirt Calvin Klein collection, glasses Yves Saint Laurent

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Dress Sonia Rykiel, shoes Dries Van Noten

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Coat Louis Vuitton, shoes Miu Miu

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Sweater and pants Jil Sander

Coat Prada, shoes Prada

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Jacket Markus Lupfer, pants Paule Ka, shoes Prada

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CITy nEwS

inDiviDualistes Plus qu’une interrogation sur la standardisation et le dictat de la perfection, les sœurs jumelles Raeven questionnent la notion du combat identitaire, elles-mêmes ayant vécu toute leur vie avec leur double identique. Depuis 2001, sous le nom l.a. Raeven, elles développent un travail artistique autour de la notion de l’individu idéal qu’elles analysent à travers des vidéos, des photos et des dessins. Du 28 janvier au 22 avril au Casino luxembourg – Forum d’art contemporain, luxembourg (centre)

Pays Paysan Constatant que la population luxembourgeoise active dans l’agriculture a chuté de 60 % en 150 ans, la jeune réalisatrice Julie schroell a décidé de partir à la rencontre des rares agriculteurs qui subsistent dans le pays et d’en dresser le portrait. Son film, De Bauereblues, propose un regard personnel sur une activité que tout le monde croit connaître mais qui correspond rarement aux clichés véhiculés par l’imaginaire collectif, la publicité ou les médias. En salle

réfractaire Primé

Jeunes Pousses

Après avoir remporté les prix de Meilleur film, Meilleur réalisateur, Meilleur acteur et Meilleure photographie au Los Angeles Underground International Film Festival, Réfractaire, de Nicolas Steil (Iris Production) remporte le prix du Meilleur film au Radar Hamburg Independent International Film Festival.

La Rockhal accueille la quatrième édition de sonic visions, un festival de deux jours permettant de découvrir des talents émergents internationaux et locaux. On nous promet les très électro Metronomy (photo), le folk de Katzenjammer, le très disco-rock Yuksek ou encore les entêtants The Drums. Côté luxembourgeois, on se réjouit d’applaudir Claudine Muno, Angel at my Table, Mutiny on the Bounty ou Sun Glitters. les 25 et 26 novembre à la Rockhal, Esch-belval, www.sonicvisions.lu

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Anticipation

Galerie

Échanges

EnRICO lUngHI, le directeur du Mudam, vient de signer un nouveau livre. Il ne s’agit pas de critique d’art ou de politique culturelle, mais d’un polar comme il en a déjà commis plusieurs. 2129 se situe dans un avenir pas si lointain où le monde est hyper standardisé et où l’art n’est plus qu’un souvenir. Ce conte d’anticipation est-il vraiment une fiction ? Paru aux Éditions de l’Officine, 15 euros.

Micke Bergman et Begga Sigurdardottir viennent d’ouvrir une nouvelle galerie dédiée à l’art contemporain, sous le nom de bERgMan-bERglInD. C’est l’artiste Yulia Kazakova qui réalise l’exposition inaugurale qui se tient jusqu’au 30 novembre (49, rue Baudouin, Luxembourg-Hollerich). www.bergmanberglind.com

La 2 édition du TROC’n’bROl rassemblera artistes, photographes, designers, bidouilleurs en tous genres, créatifs amateurs ou professionnels. Ils présentent leurs créations que chacun pourra s’offrir en proposant quelque chose en échange : œuvres, services, bons du Trésor, paiements en espèces ou en nature… Le 15 décembre à partir de 18 h au CarréRotondes.

© Mani Muller

e

Duos De scène Depuis 2008, la Compagnie du Grand Boube propose, en collaboration avec Traffo, le projet Scènes à Deux. Il s’agit d’une initiative belge qui a pour but de communiquer le plaisir du théâtre aux jeunes. Les participants, de 12 à 18 ans, y présentent de courtes scènes en duo, d’abord selon un choix libre, puis un texte imposé. Après la finale luxembourgeoise, deux équipes sélectionnées participent au gala de clôture au Théâtre National de Belgique à Bruxelles. Inscriptions sur www.rotondes.lu

Dans le rétro brigitte, c’est une brune et une blonde, du rétro et des folles de hip-hop, des hippies qui kiffent ABBA et Marilyn Monroe... Qu’elles reprennent Ma Benz de NTM ou chantent des histoires de gangsters et de filles faciles, les belles vous soulèvent par leurs sonorités seventies ! Brigitte est une coquine. Mélange détonnant entre Brigitte Bardot, Brigitte Lahaye et Brigitte Fontaine, elle pourrait bien être la femme idéale du moment, d’autant que sa manie du verbe et de l’instrument la rende irrésistible... le 25 janvier à l’atelier, luxembourg (Hollerich)

clash L’artiste américain Tom sanford expose à la Galerie Nordine Zidoun à l’invitation d’Erna Hecey. Le peintre livre un travail qui puise dans l’actualité sociale et culturelle, à la manière des artistes pop en leur temps. Il utilise l’humour et la caricature, tout en affirmant une maîtrise technique très sûre. Avec une acuité visuelle hors du commun et une distance ironique, Tom Sanford mélange les vérités pas toujours bonnes à dire à une bonne dose d’absurdité. Jusqu’au 31 décembre à la galerie nordine zidoun, 101, rue adolphe Fischer, luxembourg (gare)

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tutus Poilus Le Lac des cygnes, Paquita ou les Pas de Deux sur une musique de Bach sont des classiques de chez classique. Mais ici, les ballerines, toutes en chignon, tutus et pointes, s’avèrent costaudes et poilues. En effet, les membres des ballets Trockadero de Monte Carlo sont tous des hommes ! Et ce qu’ils offrent comme spectacle, c’est une représentation joyeusement décalée, gentiment ironique, burlesque, des représentations prestigieuses du Grand Genre ! Une représentation d’une incroyable perfection technique. les 29 et 30 décembre à 20 h. soirée spéciale pour le nouvel an à 19 h 30 avec dîner après le spectacle. au grand Théâtre, luxembourg (limpertsberg). www.theatres.lu

Peintre De lumière Poursuivant sa politique culturelle active, la BGL BNP Paribas accueille une exposition de kim En Joong, artiste peintre, vitrailliste et céramiste. Également prêtre, cet artiste exprime une beauté voilée qui se vit sans s’expliquer. Par son paysagisme abstrait qui lie art et foi, on le considère comme un peintre de la lumière, de l’indicible et de l’invisible. Jusqu’au 20 janvier au Centre de banque privée « d’villa », 10a, bd Royal, luxembourg (centre)

fresque My Mudam est un rendez-vous semestriel réunissant différents événements liés à l’inauguration des expositions thématiques de la collection. L’occasion de voir une nouvelle œuvre murale de la boutique, signée samuël levy. Prenant comme base l’écriture automatique et utilisant des outils qu’il qualifie d’ingrats, tels que les stylos à bille, les marqueurs fluo ou de simples post-it, le graphiste laisse libre cours à son trait organique d’où se dégage un flux que seules les limites du support peuvent arrêter. Une sérigraphie en édition limitée de 100 exemplaires sera en vente. À partir du 23 novembre à la Mudam boutique

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135 Pionniers Du meuBle L’extraordinaire histoire de l’entreprise Thonet commence à l’époque du maître menuisier Michael Thonet (1796-1871). Elle s’est rendue célèbre au milieu du 19e siècle avec la fameuse chaise 14 en bois tourné qui marquait le début de l’ère industrielle. L’acier tubulaire plébiscité par Marcel Breuer dans les années 1930, puis la modernisation des infrastructures et la production de collections actuelles ancrent la société dans le design intemporel. Le designer Stefan Diez a été invité à parler de son travail pour Thonet. Un événement organisé par Design Friends, Thonet, Carrérouge, Cercle Cité et la Ville de Luxembourg. Exposition du 7 au 26 février, conférence le 16 février, au Cercle Cité, luxembourg (centre). Inscriptions sur www.designfriends.lu

la GranDe réGion en DvD Composée de trois films de 52 minutes, la mini-collection L’Épopée de la Grande Région a réuni trois réalisateurs de nationalités différentes : Donato Rotunno (Luxembourg), Rüdiger Moersdorf (Allemagne) et Stéphane Bubel (France), qui ont longuement travaillé sur chacun des trois films, se concertant et débattant de leurs films respectifs afin de dépasser les stéréotypes que chacun peut porter sur la culture de l’autre. Incluant un livret de 12 pages, ce coffret DVD propose les trois documentaires en versions française, allemande et des sous-titres en anglais. En vente au prix de 24,90 euros

la Bnl sur iPaD La Bibliothèque nationale de Luxembourg (BnL) et Sogeti Luxembourg ont lancé une application pour iPad, bnl elux, qui permet d’accéder gratuitement au contenu du portail www.eluxemburgensia.lu. Mis en ligne en 2009, cet site est le résultat du projet de numérisation par la BnL des journaux luxembourgeois anciens (depuis 1848 à 1950). Il permet d’accéder gratuitement, à distance, via Internet, aux pages de ces journaux. L’App a été conçue de façon à rendre l’accès mobile aussi simple et intuitif que possible tout en gardant les fonctionnalités du portail. À télécharger gratuitement sur l’app store d’apple

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news exPress Ouvertures dominicales. En prévision des fêtes de fin d’année, les magasins de la ville seront ouverts les dimanches 4, 11 et 18 décembre de 14 h à 18 h. *** Un McDo au ciné. Pour sa 8e adresse au Luxembourg, le groupe de restauration rapide a choisi de s’installer au plus près de son cœur de cible : les jeunes et les employés du Kirchberg. C’est dans la galerie Utopolis que le McDonald’s ouvrira en décembre. *** Comme à nyC. La nouvelle boutique Bleecker Street doit son nom à la rue chic et branchée de Manhattan. On y trouve du prêt-à-porter homme et femme dans une ambiance très streetwear (29, rue Philippe II).

le retour De la Parka Pour affronter les rigueurs climatiques hivernales, rien de tel qu’une bonne parka. Les marques scandinaves, comme Moström, Prim I am, Rules by Mary ou Minimum (photo), relancent la tendance avec ces vestes d’inspiration militaire relookées au goût du jour. En vente chez Extrabold

rêves D’enfant Palazzo kids était déjà l’adresse de rêve pour les parents branchés qui cherchent à se faire plaisir en habillant leurs enfants. La boutique ouvre une deuxième adresse, showroom, plutôt tournée vers le mobilier, la décoration, les accessoires et les jouets. On y trouve par exemple les bureaux Sirch, les meubles Laurette, des voitures à pédales imitant les anciennes ou des livres pop-up japonais… De quoi faire rêver petits et grands. 25, rue des Capucins, luxembourg (centre)

tout Pour BéBé Karin Lucas lance sa marque, enfant gâté. Elle a conçu toute une collection pour dorloter et gâter les nouveaux-nés. D’une innocente blancheur, en coton interlock, sans substances toxiques et fabriquées en Allemagne, les pièces se combinent et s’associent dans une belle boîte ironiquement appelée Starter Kid. Grenouillère, doudou, body, moufles, couverture, bonnet, sac de couchage, serviette et gant de toilette forment une collection douce pour les bébés, écologiquement et socialement responsable pour les parents. www.enfantgate.com

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Jeune et stylé La boutique de prêt-à-porter masculin Thilges annonce l’arrivée d’un petit frère. Thilges The Other, presque voisin, reprend et poursuit ce qui fonctionne déjà : des marques de moyen à haut de gamme (Hogan, PT 05, Jacob Cohen, Parajumpers…), des looks urbains qui conviennent au monde du travail. Le positionnement est ici plus jeune, un chouia plus sportswear, mais toujours chic et de bon goût. 13, rue beaumont, luxembourg (centre)

toiles à Porter Ouverte récemment dans le Centre Brasseur, la boutique adéquation propose notamment la marque française Aventure des toiles. Chaque saison, ce sont sept artistes qui prêtent leurs œuvres pour que les motifs soient déclinés sur toute une collection de vêtements et accessoires. Ludique et artistique. On y trouve aussi les parfums Fragonard en direct de Grasse et de la cosmétique bio venue du sud de la France. Centre brasseur, grand-Rue, luxembourg (centre)

chemiserie L’enseigne italienne spécialisée dans la chemise, 7camicie, vient d’ouvrir une boutique au Belval Plaza. Design et élégance à l’italienne se conjuguent en chemises et polos, aussi bien pour le jour que pour le soir, avec une multitude de couleurs et des détails mode très appréciés (boutonnières brodées, cols de couleur, doublures imprimées…). au belval Plaza, 7, avenue du Rock’n’Roll, Esch-belval

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138 maison Blanche Jacques et Jonathan Engel viennent d’ajouter une nouvelle adresse aux soirées luxembourgeoises : le White House vient d’ouvrir à quelques pas du White Club. Aménagé par les bons soins de Stefano Moreno, l’endroit se décline sur trois étages dans une ambiance beautiful people digne d’une série américaine : c’est chic et ça brille. Au rez-de-chaussée, un grand bar et une estrade pour le DJ s’animent à la lumière du mur de LED. À l’étage, ce sont fauteuils, canapés et tables basses qui accueillent les clients et plus haut, les toilettes et le fumoir complètent l’offre. On peut aussi déguster une restauration fine et élaborée. 17, rue des bains, luxembourg (centre). Ouvert du mercredi au dimanche, de 17 h à 3 h.

à côté

un nouveau chef au royal alexandre giraud vient d’arriver à la tête des cuisines de l’hôtel Le Royal Luxembourg, notamment du restaurant gourmet La Pomme Cannelle, après plusieurs années comme chef pâtissier exécutif à l’hôtel Dinarobin à l’île Maurice. Ce jeune chef est issu de l’Institut Paul Bocuse et sa carrière internationale l’a mené entre autres de Rio de Janeiro à São Paulo, ou encore Dubaï et l’île Maurice. Les différents postes occupés lui ont permis de gagner en expérience et de s’exprimer, que ce soit en tant que chef pâtissier ou chef exécutif. Il maîtrise donc aussi bien le sucré que le salé. www.leroyalluxembourg.com

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Zone de perdition nocturne s’il en est, ce quartier de la vieille ville près du Palais grand-ducal vient de se doter d’un nouveau lieu : le side bar. Tout petit, au décor tout gris, l’endroit est tenu par l’excellent barman Ricardo Felisberto (qui a servi les meilleurs cocktails du Cat Club pendant longtemps) et le non moins souriant Emmanuel Charlier. Gageons que ce beau monde en attirera d’autres. 1, grand-Rue, luxembourg (centre)


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Brillante Pharmacie C’est à l’architecte François Valentiny que la pharmacie Tessy goedert a confié la création de sa nouvelle enseigne. Intégrant, comme une vitrine, l’entrée du bâtiment en copropriété, la proposition originale, où le laiton doré est très remarqué, est pensée comme une grotte dans laquelle on a envie de se protéger. L’intérieur a quant à lui été confié à Mobil-M, membre du groupe Coupechoux, spécialisé dans l’aménagement de pharmacies. 32, grand-Rue, luxembourg (centre)

yaourts Glacés

maison De Bouche

La mode du frozen yoghurt débarque des États-Unis et voilà qu’une adresse en a fait sa spécialité. smoo Jo, ouvert par Sascha Hoffmann il y a peu, est un joli petit snack tout en mauve et blanc, avec une signalétique conçue par Vidale&Gloesener. On y trouve ces délices sucrés et légers (moitié moins de calories que les glaces) qui réjouissent adultes régressifs et enfants gourmands, mais aussi des jus et limonades naturels, des cafés frappés et des thés bio. 60, grand-Rue, luxembourg (centre)

La Maison Paul est un magasin d’alimentation qui regroupe sous le même toit une épicerie et un traiteur. Fondée en 1976, l’enseigne vient de déménager à quelques mètres de son ancienne adresse pour plus de modernité et de confort. Le rayon traiteur a ainsi pu être largement développé et offre une restauration sur place avec une vingtaine de salades, des soupes, des plats du jour et des desserts, le tout fabriqué dans la maison. 36, rue Philippe II, luxembourg (centre)

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Promouvoir les vins et crémants La Commission de Promotion des Vins & Crémants de Luxembourg crée un label de qualité pour les restaurateurs. Les ambassadeurs vins et Crémants de Luxembourg s’engagent à recommander les crus des vignobles de la Moselle luxembourgeoise en les mettant en avant sur leur carte et en proposant une sélection de vins luxembourgeois au verre. Une plaque à apposer sur l’établissement et un diplôme seront remis aux restaurateurs qui obtiennent le label. www.vins-cremants.lu


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Cœur italien

Caves voûtées

Vintage

L’Hôtel Albert Premier a ouvert son nouveau restaurant italien, lE CUORE, dans une ambiance conviviale. Ayant présidé aux destinées de l’Enoteca à Paris, le chef Fausto Chiapello s’est formé dans divers restaurants en Italie et puise son inspiration dans les cuisines vénitienne et toscane (2a, rue Albert 1er, Luxembourg). www.albertpremier.lu

C’est dans la vieille ville que Rémy et Yannis viennent d’ouvrir EPIC, un bar lounge où l’on peut prendre un verre et quelques tapas au rez-de-chaussée ou se déhancher sur les décibels envoyés par les DJ dans le vaste sous-sol aux allures de caves voûtées. Possibilité de privatiser l’endroit. Ouvert du mardi au samedi à partir de 18 h (8, rue de la Loge, Luxembourg).

Changement d’orientation pour kOnRaD qui abandonne la boutique de vêtements et se concentre sur le café et la restauration. Sur deux niveaux, entièrement nonfumeurs, on retrouve les excellents cafés, tartes et gâteaux qui ont fait la réputation de l’endroit. Sandwichs, soupes, quiches, toujours bio et généralement végétariens, complètent l’offre. Ouvert 7 / 7 j (7, rue du Nord, Luxembourg). www.konradcafe.com

se refaire une Beauté Déjà présente à la Grand-Rue et à Esch-surAlzette, l’enseigne sephora vient d’ouvrir une nouvelle boutique sur l’avenue de la Gare. Sur 370 m2, on trouvera les produits et services qui ont fait la réputation de la chaîne : parfums et maquillages, crèmes et lotions, produits pour le bain, marques exclusives… Le bar à beauté propose un service de maquillage de jour ou de soir sans rendez-vous. 16, avenue de la gare, luxembourg (gare)

30 minutes – 30 euros Forts d’un réseau de 10 salons au Luxembourg, Jean-Marie et Danielle Ferber viennent de reprendre l’ancien Guy Mathias à Bonnevoie pour élargir leur offre. Le salon au design épuré continuera à accueillir hommes et femmes dans des espaces séparés. Autre innovation proposée : les « Long hair sessions » où en 30 minutes et pour 30 euros, les coiffeurs Ferber hair & style recréent un des neuf looks proposés dans un catalogue (lissés, tressés, chignon, boucles…). Sur cheveux longs, lavés et secs, avec ou sans rendez-vous. 66-70, rue de bonnevoie, luxembourg (bonnevoie) www.ferber.lu

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à Poils Le fabricant baobab, célèbre pour ses bougies parfumées, propose Christmas Eve, une édition limitée de bougies pour les fêtes avec des poils qui évoquent plaids et couvertures chaleureux. Elles portent les noms des rennes du Père Noël, Prancer (poils beiges), Blitzen (poils bleus) et Rudolph (poils orange). Le parfum évoque la veillée familiale de Noël avec du giroflier et du gui. En vente chez smets


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13 Vitrines

Rien de tel qu’une séance de lèche-vitrines au gré des rues de Luxembourg. Désirs vous invite à feuilleter ce guide urbain des boutiques, restaurants et lieux de bien-être pour y dénicher les bonnes adresses. Ces pages permettent aux commerces de se présenter dans une mise en page agrémentée de photos et de textes descriptifs. Une carte détaillée donne aux lecteurs la possibilité de repérer facilement les emplacements des commerces participants.

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143 Shopping

Abitare Kids Abitare Kids vous invite à découvrir ses 2 500 m2 dédiés à vos enfants ! De la poussette au lit junior, en passant par les jouets et la décoration, notre magasin vous éblouira par son originalité et la diversité de ses produits. Découvrez dès à présent toutes nos collections sur www.abitare-kids.com. Les fêtes de fin d’année approchent ! Pensez www.abitare-kids.com et commandez tous vos cadeaux en ligne !

A

Centre Laangwiss 2 7, rue Nicolas Glesener Junglinster T 42 27 25 20 0 W www.abitare-kids.com H Du lundi au vendredi de 10 h à 19 h Samedi de 9 h 30 à 18 h Désirs hiver 2011 / 2012


144 Shopping

A

Pour égayer votre univers, venez chercher l’inspiration chez nous. Nous partageons la même passion pour ces objets de décoration qui font la beauté intérieure de votre maison. Vous flânerez dans notre magasin sur cinq étages en passant dans les différents rayons. Commencez par nos bougies subtilement parfumées et décoratives. Elles sauront créer l’ambiance dans votre espace de vie. Le feutre, une matière très en vogue, se décline dans une grande gamme de couleurs et de produits pour étoffer toutes les pièces de la maison. La cuisine est au cœur de votre maison. Vous y passez beaucoup de temps et vous l’avez aménagée et décorée avec soin. En passant chez nous, vous trouverez de quoi y mettre la touche finale. Des torchons de cuisine en matières 100 %

naturelles (en coton, lin ou mi-lin) dans de belles teintes s’harmonisant avec votre intérieur et assortis aux essuie-mains et aux tabliers. Les maniques et gants de four viennent compléter l’offre. Pour les repas de tous les jours, nous vous proposons une vaste gamme de sets de table plastifiés et de nappes en coton enduit, tellement faciles d’entretien. L’art de la table commence par une nappe choisie avec goût et des serviettes assorties. Finesse du coton ou noblesse du lin, couleurs unies ou motifs tendance, découvrez nos nouvelles collections de linge de table. Nappes, serviettes, chemins de table ou sets, variez les plaisirs au gré de vos envies déco. Grâce à notre atelier, nous pouvons vous coudre une nappe au plus vite. Ainsi, quels que soient vos goûts et votre budget, vous trouverez votre bonheur.

Tapis Hertz

44, Grand-Rue Luxembourg (Centre) T 22 73 27 F 47 37 72 W www.tapishertz.lu H Lundi de 12 h à 18 h 30 Du mardi au vendredi de 9 h à 18 h 30 Samedi de 9 h 15 à 18 h

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145 shopping

vIP shoes « Nous souhaitons que nos clients se sentent ViP ». Ce sont les chaussures qui témoignent en premier de votre personnalité, c’est la fondation sur laquelle elle se construit. Suivant cette philosophie, ViP Shoes a inauguré récemment son superbe point de vente à Pétange, face à la mairie. ViP Shoes s’adresse aux femmes et aux hommes actifs, qui soignent leur image et qui cherchent cette touche d’exclusivité, sans faire de compromis en matière de qualité.

H a T E

11, route de Luxembourg Pétange 26 65 01 50 vip.petange@gmail.com

Tel un éclaireur, ViP Shoes explore les tendances et sélectionne les modèles qui feront sortir leurs porteurs du lot. ViP Shoes se distingue clairement par une sélection exclusive de chaussures cousues à la main, des plus prestigieuses marques italiennes (AGL, Fratelli Rosetti et maroquinerie Braccialini). Des essayages en dehors des heures d’ouverture sont possibles sur simple rendez-vous au 26 65 01 50.

lundi de 14 h à 18 h 30 Mardi de 9 h à 18 h Mercredi de 9 h à 18 h 30 Jeudi de 9 h à 18 h 30 vendredi de 9 h à 18 h 30 samedi de 9 h à 15 h Désirs hiVeR 2011 / 2012


146 Restaurant

La Pomme Cannelle Un nouveau chef prend les rênes des cuisines de l’hôtel Le Royal Luxembourg… Alexandre Giraud, fraîchement arrivé de l’île Maurice où il vient de passer quatre ans et demi au sein de l’hôtel Dinarobin en tant que chef exécutif, a rejoint cet établissement prestigieux, membre des Leading Hotels of the World, comme chef des cuisines du restaurant La Pomme Cannelle et de la brasserie Le Jardin et donc d’une brigade de 27 personnes. Sa philosophie : revenir à une cuisine plus française, basée sur les produits du terroir, et compléter quelques mets connus par une note, une garniture inspirée de ses expériences.

A

12, boulevard Royal Luxembourg (Centre) T 24 16 16 736 F 22 59 48 E restauration@leroyalluxembourg.com W www.leroyalluxembourg.com H Du lundi au vendredi de 12 h à 14 h et de 19 h à 22 h Désirs hiver 2011 / 2012


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Wellness A

10-12, rue Léon Thyes Luxembourg (Kirchberg) T 26 00 82 58 E contact@wellnext.lu W www.wellnext.lu H Du lundi au vendredi de 10 h à 19 h Samedi de 10 h à 14 h

Wellnext Wellnext est un centre de bien-être de 300 m2 qui se subdivise en plusieurs espaces lumineux où l’antistress, les massages, l’amincissement, l’anti-âge et la beauté sont à l’honneur. Le centre est à l’écoute des attentes des femmes et des hommes, combine différents soins pour plus d’efficacité et utilise des marques et du matériel haut de gamme. Wellnext s’adresse à toutes les femmes qui ont envie de révéler leur beauté, aux exigeants qui veulent être étonnés et à celles et ceux qui veulent aller à l’essentiel.

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Shopping

Capsule Les fêtes approchent et nous sommes souvent à court d’idées… Le personnel de Capsule est là pour vous conseiller ! La boutique propose de belles marques en ce qui concerne les vêtements : A.P.C., ba&sh, Tsumori Chisato, Cacharel, Surface to Air… Elle saura satisfaire les plus chic et les plus fantaisistes d’entre vous : parfums et bougies de l’Artisan Parfumeur, grand choix de livres de photographie et d’art, bijoux, lomographie et des nouveautés du côté des accessoires qui s’invitent en cette fin d’année. Désirs hiver 2011 / 2012

A

31, rue Philippe II Luxembourg (Centre) T 27 85 85 84 E capsule@pt.lu H Du lundi au samedi de 10 h à 18 h 30


149 Shopping

Soon

En entrant dans l’une des deux boutiques SOON vous découvrez un univers où se côtoient toutes les dernières tendances de montres et bijoux mode. Que vous soyez classique ou averti, SOON saura satisfaire la moindre de vos envies avec un goût et une élégance toute particulière. Plus de 40 marques vous sont proposées dont Pandora, Ti Sento, Calvin Klein, Kenzo, Michael Kors, Armani, Reminiscence, Nomination, Diesel, Clio Blue, Swatch, Storm, Fossil, DKNY, Hanna Wallmark, Ice Watch, Paul & Joe, Swarovski... Une adresse à ne pas manquer pour vos cadeaux de fin d’année !

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63, avenue de la Gare Luxembourg (Gare) T 26 18 891 E gare@soon.lu W www.soon.lu H Du lundi au samedi de 10 h à 18 h

A

Galerie Beaumont - 56, Grand-Rue Luxembourg (Centre) T 26 20 00 22 E grandrue@soon.lu W www.soon.lu H Du lundi au samedi de 10 h à 18 h Désirs hiver 2011 / 2012


150

Shopping

Le Meilleur de l’art de la Draperie Eva Ferranti La maison Ferranti emploie principalement des artisanstailleurs expérimentés, capables de fournir un travail à la main d’une haute qualité. Nos matières premières proviennent des meilleurs tisseurs et autres fournisseurs d’Italie (ex. Ing. Loro Piana, Ariston, Caccipoli… de super 120’ à super 190’ ) et sont personnellement choisies, contrôlées et approuvées par Eva Ferranti, la maîtresse de la maison. L’achat d’un costume ou d’une veste sur mesure implique avant tout la prise des mesures, qui nous permettra d’établir un modèle unique pour chaque client. Après la prise des mesures, le client est conseillé et guidé dans son choix afin d’assurer un produit

personnalisé et unique. Pour chaque client, nous créons son propre modèle qui sera coupé à la main et qui portera son nom et la date de sa fabrication. Dans la mesure où nous sommes une maison dédiée à la fabrication de pièces uniques, nous ne connaissons aucune limite quant aux modèles proposés et réalisés. Une attention particulière est réservée au revers qui est entièrement surpiqué à la main pour assurer un mariage parfait entre un composé de crin de cheval et le tissu. Nous conseillons en général trois essayages afin de tenir compte des mouvements des tissus. Après chaque essayage, le produit est remesuré et recontrôlé afin d’arriver à un résultat parfaitement adapté à vos mensurations.

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4-6, rue de la Boucherie Luxembourg (Vieille ville) T 44 87 93 E info@evaferranti.lu W www.evaferranti.lu H Du mardi au vendredi de 10 h à 19 h Samedi de 9 h 30 à 18 h 30

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151 Intérieurs

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Réputé depuis plus de 30 ans pour son savoir-faire et la qualité de ses produits, Ytter Design, concessionnaire exclusif Leicht, vous conseille et vous guide dans la réalisation de vos projets de cuisine. Leur sens unique de la création permet à Mme Montenach et son équipe de designers de définir précisément vos goûts et vos besoins pour vous proposer non pas une cuisine, mais un véritable concept de vie au sein

de votre maison, alliant originalité, design et technologie. Toujours soucieux du bien-être de sa clientèle, Ytter Design s’associe aujourd’hui à la prestigieuse marque italienne Valcucine. Leur philosophie commune : innovation, ergonomie et écologie, avec des cuisines composées de matériaux 100 % recyclables, et dont la fonctionnalité révolutionne l’espace.

YTTER DESIGN

295, route d’Arlon Strassen T 42 57 42 F 42 57 42 27 E info@ytter.lu W www.ytter.lu H Fermé le lundi Du mardi au vendredi de 10 h à 12 h et de 13 h 30 à 18 h Samedi de 10 h à 17 h sans interruption Uniquement sur RDV

Désirs hiver 2011 / 2012


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Hôtel – Restaurant

Albert Premier**** Cuore Ristorante & Bar Charmant, chaleureux et trendy, l’Hôtel Albert Premier**** a une capacité de 38 chambres et deux suites. Les chambres anglaises, cosy et romantiques, sont toutes accompagnées de superbes salles de bain en marbre. Les chambres les plus récentes, bois foncé dans les chambres et marbre clair dans les salles de bain, sont synonymes de raffinement et de générosité. Wifi gratuit, télévision LCD câblée, ligne téléphonique directe vers l’extérieur, air conditionné, mini-bar et coffre-fort. Tarif des chambres à partir de 100 euros la nuit. Espace fitness et hammam accessibles 24 / 24 h, gratuits pour les clients de l’hôtel. Relax Max, notre partenaire « bien-être », vous propose une gamme de services de relaxation et d’esthétique dans nos deux salons de massage. Depuis les cuisines du Cuore, Chef Fausto transforme des produits de qualité en plats simples, frais et conviviaux. Risotto Carnaroli au safran et moelle de bœuf / Raviolis farcis de bœuf braisé, parmesan, jus de viande à la truffe noire. Menu business à midi à partir de 17 euros. Room-service 24 / 24 h pour les clients de l’hôtel. Hôtel Albert Premier**** – Cuore Ristorante & Bar est ouvert toute l’année. Possibilité de privatiser le bar / salon, les salles de restaurant, la boardroom pour des séminaires d’entreprise, junkets, mariages, fêtes d’anniversaire. Contactez-nous pour organiser votre événement « sur mesure ».

Cuore Ristorante & Bar 2a, rue Albert Premier Luxembourg (Belair) T 442 442-600 E ciao@cuore.lu W www.cuore.lu H Du lundi au vendredi de 12 h à 14 h et à partir de 19 h Samedi à partir de 19 h A

Hôtel Restaurant Albert Premier**** A 2a, rue Albert Premier Luxembourg (Belair) T 442 442-1 F 27 449 440 E hotel@albertpremier.lu W www.albertpremier.lu

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Wellness

Spa Suite 23 Hammam, sauna, massages, soins du visage, soins du corps, épilation, tisanerie, salle de repos... un spa urbain de 400 m2. Prendre soin de soi, par des soins, en s’octroyant quelques moments de parenthèse. Bien être pour se sentir bien… et encore mieux avec les autres. Des gammes d’avant-garde : Keraskin, Thémaé. High tech, respect, à l’écoute de la peau, exigence, French savoir-faire, sur mesure.

Cérémonie Anti-âge Le soin essentiel au Complexe des 4 Thés®, source exclusive de vitalité cellulaire.

Huile des 4 Thés®

Le soin somptueux, l’absolue douceur retrouvée.

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42, rue Glesener Luxembourg (Gare) T 26 29 63 45 E contact@suite23.lu W www.suite23.lu H Ouverture 29 novembre 2011 Mardi de 10 h à 19 h, du mercredi au vendredi de 10 h à 20 h 30, samedi de 10 h à 18 h Désirs hiver 2011/2012


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Odette Tonnaer

Amphawan Likhukhat Séverine Cailloux

Wellness

yoaké a

98, boulevard de la Pétrusse Luxembourg (Gare) T 26 12 13 E info@yoake.lu W www.yoake.lu H Mardi de 9 h à 18 h Mercredi de 12 h à 20 h Jeudi de 12 h à 20 h vendredi de 9 h à 18 h samedi de 9 h 30 à 14 h

Vous entrez dans un monde entièrement conçu suivant les préceptes du Feng Shui où musique, couleurs apaisantes et meubles choisis créent une atmosphère calme et précieuse. installez-vous dans un grand espace privé et laissez-vous envahir par la tranquillité et la beauté de l’environnement afin de retrouver l’équilibre du corps et de l’esprit. Chaque soin est

comme une prise en charge complète et personnelle avec un service qualifié, attentif et individualisé. Ce concept holistique de longévité agit à la fois sur la peau, l’âme et l’ensemble du corps. L’objectif est de ralentir les effets du temps. Yoaké propose ainsi le must de la relaxation et du bien-être avec des massages et soins visage aux effets revitalisants, relaxants

Désirs hiVeR 2011 / 2012

et rajeunissants. Nous utilisons les techniques de soins les plus élaborées de partout dans le monde, tout en vous offrant la possibilité de prolonger leurs bienfaits à la maison. Une expérience unique avec des résultats bénéfiques, efficaces et visibles dès la première visite. Faire une visite chez Yoaké, c’est s’offrir une véritable parenthèse enchantée.


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Restaurant

Um Plateau Le chef Richard Brilliet vous propose une cuisine de marché et de qualité. Très belle carte des vins. Dégustation gratuite le 28 novembre 2011 de grands vins de bordeaux et bourgogne. Service souriant, décontracté et professionnel.

A

6, plateau Altmünster Luxembourg (Clausen) T 26 47 84 26 F 26 47 84 36 E info@umplateau.lu W www.umplateau.lu H Fermé samedi midi et dimanche Désirs hiver 2011/2012


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2

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Map designed by MONOPOLKA

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Cartes des vitrines Restaurant

nightlife

shopping

culture

Désirs hiver 2011 / 2012

Wellness

hors carte


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Map designed by MONOPOLKA

7

1

Abitare Kids

6

Capsule

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Spa Suite 23

2

Tapis Hertz

7

Soon

12

Yoaké

3

VIP Shoes

8

Eva Ferranti

13

Um Plateau

4

La Pomme Cannelle

9

YTTER DESIGN

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Wellnext

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Hôtel Albert Premier

Désirs hiver 2011 / 2012


158 Talents

OMNISCIENTBEING

Novus Ordo Mundi (2011)

Désirs hiver 2011 / 2012


159 talents

Cette série d’illustrations a pour sujet une nouvelle ère où règne un gouvernement totalitaire. elle montre des personnages hybrides, certains sont pensifs, d’autres plus arrogants et vaniteux. Les images servent à la fois de portraits et de propagande, proclamant d’une manière faussement subliminale que la liberté, c’est l’ennui. elles sont à prendre comme une série de portraits militaires. Mik Muhlen est né à Luxembourg en 1984. il exerce comme graphiste et illustrateur indépendant, sous le pseudonyme de omniscientbeing. il cherche à mettre en scène des histoires farfelues, où mysticisme et occultisme font bon ménage avec sciences et techniques… www.omniscientbeing.com

Désirs hiVeR 2011 / 2012


Playlist (5)

Chez moi. Salon. Le blanc d’un oreiller sur un parquet clair. Le blanc des abat-jour de plusieurs lampes Forêt Illuminée (éteintes). Le blanc d’un casque audio. Et moi, la tête dans les nuages. STÉPHANIE ROLLIN, directrice de Super-ette, a été photographiée chez elle par Andrés lejona.

PLAYLIST pour... ... avoir la tête dans les nuages

5. TélépopMusik « Breathe » (Genetic World, 2002)

6. Metronomy « The Look » (English Riviera, 2011)

1. The Strokes « I’ll try anything once » (Heart In A Cage, 2006)

2. Phoenix « Lisztomania » (Wolfgang Amadeus Phoenix, 2009)

3. Gary Burton « Las Vegas Tango » (Stoned Soul Picnic, 2008)

4. Lee Moses « She’s A Bad Girl » (Time & Place, 1971)

7. Brigitte « Ma Benz » (Et vous, tu m’aimes ?, 2011)

8. Marc Moulin « What was it again? » (Entertainment, 2004)

9. Housse De Racket « Château » (Alesia, 2011)

10. Air « All I need » (Moon Safari, 2003)

Désirs hiver 2011 / 2012


LE JOURNAL

Du lundi au vendredi LE JOURNAL en direct à 16 heures paperJam.TV Live, en boucle et sur demande. En HD sur Télé vun der Post Sur le web: www.paperJam.TV

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10.11.2011 17:53:21 Uhr


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Patrick Thonnard a été interviewé par Marie Narjani et photographié dans son lit par David Laurent / Wide.

I had a dream Le rêve est souvent l’expression d’un désir méconnu. Celui qui craint trop l’ouverture sur les profondeurs intimes ne sait plus de quoi il rêve et oublie systématiquement ses rêves. Ce n’est pas le cas de nos invités qui nous confient leurs rêves, dont le souvenir ne les lâche plus.

Qui êtes-vous ? Patrick Thonnard, 57 ans, directeur de création dans une agence de publicité et musicien amateur. Où dormez-vous ? Je dors dans une très vieille maison à la campagne dans un lit « normal ». Comment vous endormez-vous ? Je m’endors instantanément dès que j’éteins la lampe de chevet. Couche-tôt ou tard ? Pas tôt, pas vraiment tard. Enfin, ça dépend... Combien d’heures dormez-vous ? Environ 7 heures par nuit.

Il est rare qu’un rêve vienne troubler le sommeil profond et continu de Patrick Thonnard. Quand le rêve le plus beau vire au cauchemar, il s’en souvient. Il raconte : « Il suffit que je me concentre à fond, que toute ma volonté soit orientée vers ça… pour qu’enfin, je prenne mon envol. Je surplombe un paysage féerique, tout est plus beau qu’en vrai. J’ai une sensation de plénitude et d’invincibilité extraordinaires. Une nouvelle ère s’ouvre à moi, plus jamais rien ne sera comme avant, la vraie vie va enfin commencer. Soudainement, je sens que mes forces ‘spéciales’ s’amenuisent. Je perds de l’altitude. Le paysage devient plus réaliste, moins beau. Je descends inexorablement. Je mouline avec les bras pour lutter contre la fatale attraction terrestre. En vain. Et puis badaboum ! Je touche le sol une première fois, je rebondis, pour finalement m’écraser lamentablement. Et c’est à ce moment que je ‘les’ vois. Menaçants. Revanchards. Au fur et à mesure qu’ils avancent vers moi, une sirène stridente résonne, qui me lacère les tympans. C’est mon réveil. Il est six heures et quart. Heureusement, je dois me lever ! » Désirs hiver 2011 / 2012


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